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mardi, 18 novembre 2014

Edgar Poe: "La Puissance de la Parole"

Edgar Poe: "La Puissance de la Parole"

Lu par Laurent James

lundi, 17 novembre 2014

Corporativismo del III Millennio

19:00 Publié dans Actualité, Affiches, Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corporatisme, italie, événement | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La Nasa explose en plein décollage mais Galiléo remarche!

LES MILLIARDAIRES N'IRONT PAS AU PARADIS
 
La Nasa explose en plein décollage mais Galiléo remarche!

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
SpaceShipTwo, le vaisseau spatial imaginé par le milliardaire Richard Branson s'est écrasé. « Le vaisseau a souffert d’une grave anomalie », c'est en ces termes quasi anodins que le partenaire de Virgin Galactic, la société Scaled Composites, qui menait un test en vol de SpaceShipTwo, a informé du crash sur Twitter. L’avion baptisé “WhiteKnightTwo” qui avait transporté SpaceShipTwo, accroché sous ses ailes, a, lui, atterri en toute sécurité. Le SpaceShipTwo avait deux pilotes et pouvait transporter six passagers. Le billet coûtait la somme modique de 200.000 dollars sur réservation. Le vaisseau de passagers SpaceShipTwo, version commerciale de SpaceShipOne, le premier vaisseau privé qui avait atteint la frontière de l’espace en 2004 et qui avait l’ambition de faire voler des touristes à la frontière de l’espace, avait décollé depuis le désert du Mojave en Californie (Etats-Unis) avant de s'écraser. Des centaines de personnes avaient déjà pris des réservations pour un vol suborbital de quelques minutes en apesanteur à bord de SpaceShipTwo, versant une avance conséquente sur les 200.000 dollars que coûte le billet.
 

La Nasa explose au décollage 

De son côté, la fusée Antares de la société américaine Orbital Sciences a explosé au décollage. Cette fusée américaine devait être envoyée vers la station spatiale internationale pour y apporter vivres et données scientifiques mais elle a explosé juste après avoir décollé le mardi 28 octobre en Virginie. La fusée Antares  transportait la capsule non habitée Cygnus à destination de la Station spatiale internationale (ISS). L'explosion a été vue en direct  selon les images de la télévision de la NASA. La Nasa a précisé sur son site internet qu’aucun blessé et aucun membre du personnel de la base ne manque à l’appel. Ce sont là 200 millions de dollars qui partent en fumée mais aussi 2,2 tonnes de fret de vivres et surtout de matériaux et d'équipements destinés à faire des expériences scientifiques qui, de fait, ne seront pas livrés à la station orbital. 

Cet échec ne remet pas en cause la vie à bord de la station qui peut toujours être ravitaillée par les Dragon de la société SpaceX capable de rapporter une cargaison sur Terre, à l’inverse du Cygnus et de l’ATV européen qui se consument dans l’atmosphère lorsque la mission est achevée. Or, les Russes disposent toujours des cargos Progress pour le fret comme des Soyouz pour les équipages mais cet échec porte un coup dur à la Nasa qui devrait réagir très vite. 

Ainsi, Elle ne dispose plus de moyens autonomes de desserte pour l’ISS depuis l’arrêt définitif des navettes spatiales. Elle dépend donc de la Russie. Or la Russie s'interroge elle aussi de plus en plus sur le bien-fondé de cette navette. On peut en effet légitimement se demander à quoi sert-elle depuis 30 ans avec ses milliards de dollars dépensés par an pour son entretien ? Quels sont les progrès scientifiques faits par l'ISS depuis son lancement ? Les Russes souhaitent de plus en plus clairement se retirer du projet. En tout cas, l'avenir de la Station spatiale internationale a été évoqué récemment à Paris. Le directeur de l'Agence fédérale spatiale russe Roskosmos, Oleg Ostapenko, s'est entretenu le 4 novembre dans la capitale avec les responsables des agences partenaires de la Station spatiale internationale (ISS). L'exploitation et le financement du projet auraient d'ailleurs dû être discutés lors du 65e Congrès international de l'astronautique à Toronto mais les représentants russes s'étaient vus refuser la délivrance d'un visa par les autorités canadiennes en rétorsion contre l'affaire ukrainienne ce qui est proprement scandaleux quand on connait la place et le rôle des Russes depuis le début du projet. Les discussions sur le sort de la station s'étaient déjà activées en mai 2014 sur fond de refroidissement des relations entre Moscou et Washington après la réunification de la Crimée avec la Russie. A l'époque, le vice-premier ministre russe avait réagi à l'adoption de sanctions occidentales en déclarant que la Russie n'avait pas l'intention de prolonger l'exploitation de l'ISS jusqu'en 2024, comme le suggéraient les USA. «Nous avons besoin de notre station jusqu'en 2020», a déclaré Dmitri Rogozine, soulignant que les fonds prévus pour le programme habité seraient alloués pour d'autres projets à venir.

Du point de vue financier, le projet ISS est effectivement très coûteux. Selon les estimations, l'entretien annuel de la station coûte aux USA, à la Russie, à l'Europe et au Japon près de 6 milliards de dollars. La majeure partie des frais est prise en charge par la NASA (3 milliards de dollars en 2013), suivie par l'agence japonaise JAXA (un peu plus de 1 milliard de dollars), l'Agence spatiale européenne et Roskosmos (1 milliard de dollars chacune). Le vice-premier ministre russe a reconnu le faible retour sur investissement de la station orbitale: «Plus de 30% du budget de Roskosmos est dépensé pour l'ISS, mais nous en tirons très peu de bénéfices». Le rendement, d'un point de vue pratique, est également bas. Dmitri Rogozine a questionné Roskosmos sur les résultats scientifiques ou militaires du séjour de trois cosmonautes russes sur l'ISS. «Je n'ai pas obtenu de réponse», a-t-il déclaré en mai, ajoutant qu'il était nécessaire d'assurer des résultats concrets dans l'espace, au lieu de prolonger ce qui est fait depuis 30 ans déjà sans résultats particuliers.

Les deux satellites Galiléo de nouveau sur orbite...

 
Pour encore parler des Russes, nous évoquions dans une brève , la défaillance du lanceur Soyouz dans le positionnement des deux satellites du système Galileo qui avaient été placés le 22 août, sur une orbite les rendant inutilisables. Aujourd'hui, la situation semble avoir été réparée, grâce au travail  des équipes de contrôle du Centre européen d'opérations spatiales à Darmstadt, dont celles du CNES français. 

Celles-ci se sont aperçu que les procédures nécessaires à une remise sur la bonne orbite étaient rendues impossibles par le mauvais déploiement des ailes solaires nécessaires à la communication avec le sol. La station au sol pointait sur une position où les satellites ne se trouvaient pas. Ce mauvais déploiement aurait été provoqué par une trop basse température à bord du lanceur Soyouz. Après 3 jours d'un travail en coopération avec toutes les équipes concernées, les ailes en cause furent successivement redéployés. Ce qui a permis de conduire les opérations nécessaires à un repositionnement correct des deux satellites. Heureusement, ceux-ci disposaient de suffisamment de carburant pour pouvoir faire une telle opération. Les satellites viennent donc d'être officiellement remis au Galileo Control Centre de Oberpfaffenhofen. Ils devraient, après les tests d'opérationnalité nécessaires, s'intégrer normalement à l'ensemble des satellites déjà en orbite. Il s'agit d'une très bonne nouvelle pour l'ESA, et plus globalement pour les communautés de l'espace en Europe, au moment où l'Inde annonce avoir réussi la mise en orbite du satellite IRNSS-1C, le 3e des 7 satellites prévus pour constituer le GPS indien, dénommé Regional Navigation Satellite System (IRNSS).

 

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyages spatiaux, nasa, galileo, télécommunications | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Siria y la ruta del gas

Siria y la ruta del gas

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Por Alejandra Loucau

La segunda fase de la intervención norteamericana en Siria, ya ha comenzado hace varias semanas. Como he venido planteando, es el autodenominado Estado Islámico el que da la coartada perfecta a EEUU para atacar Siria nuevamente y derrocar a su presidente Bashar Al Assad.

Luego del infructuoso intento de la administración Obama en 2013, vuelve a surgir una nueva “amenaza a los valores occidentales” que hace “imperiosa la necesidad de intervención de los amos de la democracia”. Es así que el EI, lejos de representar una amenaza a los intereses de la humanidad y de EEUU, viene siguiendo al pie de la letra sus planes para Oriente Medio. Más bien, el Estado Islámico viene a allanarle el camino a las potencias occidentales para lograr que prevalezcan sus intereses.

Teniendo en cuenta la enorme disputa que se viene suscitando hace más de una década por el control de los recursos energéticos del mundo, como eje estratégico de EEUU y las potencias occidentales por un lado, y de Rusia y China por el otro, sumado a que el Oriente Medio de nuestro globo cuenta con grandes reservas tanto de gas como de petróleo, se pueden rescatar algunas hipótesis que nos pueden explicar las razones profundas que se esconden detrás de esta nueva guerra encubierta.

En primer lugar hay que mencionar que la cuenca del Mar Mediterráneo encierra una de las mayores reservas de gas del mundo y es precisamente en Siria donde se hallan las más importantes. Por otro lado el territorio sirio constituye una importante ruta de transporte de gas hacia Europa. He aquí dos importantísimos argumentos que hacen imprescindible el control político de Occidente sobre Siria, los cuales, al mismo tiempo, hacen urgentes para el gobierno de Obama, el derrocamiento de su líder Al Assad y su posterior reemplazo por un gobierno dócil y afín a sus intereses como país imperialista. Y es que el gobierno de Bashar, si bien en otros momentos ha sabido negociar su tajada gracias a su posición estratégica, ya no puede ser tolerado por potencias sedientas de recursos energéticos, necesarios para sus economías en decadencia y en constante competencia con Rusia y China.

En esta última década, la Cuenca Levantina del Mediterráneo, y en este caso Siria, se ha convertido en una pieza clave para el transporte de petróleo y mayormente de gas. Debemos considerar que el gas natural suministra actualmente cerca del 25% de la energía del mundo, y que según los pronósticos, hasta 2020 será el mejor reemplazo para el petróleo. En este marco, la cuasi absoluta dependencia de Europa respecto del gas proveniente de Rusia, ha hecho imperiosa para los occidentales la búsqueda de alternativas no sólo para la extracción sino también para el transporte de gas hacia el viejo continente.

Pensemos que el gas es un importante recurso necesario para el crecimiento de la industria europea, primordialmente de Alemania, Francia y del Reino Unido; además de sus utilidades domésticas.

Es por esto que la lucha de intereses por esta zona fue cobrando en los últimos años tintes cada vez más agresivos. Tratando de desentrañarlos podemos mencionar algunos hechos relevantes que tienen que ver con la creciente puja entre multinacionales y representantes políticos, por el negocio del gas. En esta nota abordaré la importancia de Siria como ruta del gas; en una próxima oportunidad trataré el otro argumento mencionado, los recursos gasíferos propios de Siria.

La ruta siria

El Gasoducto Islámico

En 2011 Siria firmó un acuerdo con Irán e Iraq, para la creación del denominado “Gasoducto Islámico” o “Friendship Pipeline”. Los planes de construcción contemplan que el mismo nazca en el yacimiento gasífero de South Pars, en Irán y atraviese Iraq, Siria y el Líbano, desembocando en el Mar Mediterráneo. La segunda fase de este proyecto se enmarca en la continuación de este gasoducto bajo el Mediterráneo hasta Grecia, para de ahí ser distribuido en Europa. Este nuevo canal tendrá la capacidad de transmitir 110 millones de metros cúbicos de gas al día, convirtiéndose en el más grande de Medio Oriente (además unirá los campos petrolíferos iraquíes de Akkas y Kirkuk). Se preveía que entre los años 2013 y 2014 se pusiera en marcha su construcción. Luego de la firma de este acuerdo, estalló la guerra civil en Siria, y al día de la fecha, debido a la actual situación del conflicto, lógicamente éste ha sido pospuesto.

El campo de gas South Pars es el más grande de mundo, con una extensión de unos 9.700 kilómetros cuadrados. Es compartido entre Irán y Qatar en el Golfo Pérsico. Según el director del proyecto, y de Pars Oil and Gas Company (POGC), que es una filial de la National Iranian Oil Company, el campo tiene 14 billones de metros cúbicos de reservas de gas. Esto hace que el mismo sea doce veces más grande que el campo de gas Shah Deniz (ubicado en Azerbaiyán), que se estima puede contener 1,2 billones de metros cúbicos, según British Petroleum (el líder del consorcio Shah Deniz).

Pero un dato fundamental de este potencial gasoducto es que su ruta esquivaría nada más y nada menos que a Turquía, fiel aliado de Washington[1].

Por otra parte, y según el periodista Joaquín R. Hernández “Rusia está ampliamente comprometida en los proyectos sirio-iraníes. Su influencia en ellos complementará, y no competirá, con su presencia en el mercado gasífero europeo. Los yacimientos rusos de gas son decisivos para Europa occidental y tienen una gran importancia política: (…) El gasoducto sirio iraní representaría un apoyo sustancial para Rusia en su competencia energética con Occidente”. Además lo más probable es que de construirse este gasoducto cuente con la colaboración de la base naval rusa de Tartus (que constituye el último remanente regional de la red de bases navales que Moscú tuvo durante la Guerra Fría); sumado a la necesidad de Rusia de proteger la misma con el apoyo de estados aliados de la región.

Cabe aclarar en este sentido, que el capital necesario para la construcción del Gasoducto Islámico es de más de 10 mil millones de dólares y que, ante la imposibilidad de las economías medioorientales, probablemente sea Rusia o China quien financie dicho proyecto.

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El proyecto Nabucco

A mediados de los 90, los grandes estrategas mundiales, comenzaron a vislumbrar la incipiente importancia del gas como fuente de energía alternativa al entonces “potencialmente escaso” petróleo. Fue entonces cuando la Casa Blanca comenzó a instrumentar el proyecto Nabucco (respaldado por la Unión Europea), como competidor de los proyectos rusos (que ya habían empezado a marchar).

Nabucco (gasoducto que tiene como fin el transporte del gas natural hacia Europa) comenzaría en la zona de Asia Central, cerca del Mar Negro (Turkmenistán y Azerbaiyán), pasaría por Turquía (donde se halla la infraestructura para el almacenamiento), y recorrería Bulgaria, Rumania y Hungría, hasta llegar a Austria. Desde allí, se extendería hacia la República Checa, Croacia, Eslovenia e Italia.

Inicialmente, el conglomerado de capitales en torno a Nabucco, se componía de las siguientes empresas: la alemana REW, la húngara MOL, la turca Botas, la búlgara Energy Company Holding y la rumana Transgaz. Pero varios años después de su diseño preliminar, este gasoducto en la práctica no ha llegado ni al comienzo. En 2012 el consorcio Nabucco fue abandonado por la compañía húngara MOL. Y no hace mucho se retiró del grupo uno de sus socios y accionistas clave: el consorcio alemán RWE.

Originariamente este proyecto suponía el transporte de gas desde Turkmenistán hacia Europa. Pero Turkmenistán ya ha comenzado la construcción de dos gasoductos hacia Irán y China, y en 2013 sumó una tercera tubería en dirección a este último. Por eso Turkmenistán ya no tiene recursos libres de gas para la UE. Y según evaluaciones hechas por varios expertos, Azerbaiyán no dispone en general de volúmenes que pudieran llenar el gasoducto Nabucco. Además, antes de seguir esperando la concreción de Nabucco, el gobierno azerbaiyano prefirió comenzar con el proyecto que sí está actualmente en curso: el Gasoducto Transadriático, que pretende llevar su gas a partir de 2017-2018 hasta Italia vía Turquía, Albania y Grecia.

Asimismo, Nabucco preveía contar con el gas iraní, ya que Estados Unidos pretendía incorporar sus reservas al proyecto conectándolo al punto de almacenamiento de Erzurum, en Turquía. También estaba incluido en el plan el gas proveniente del Mediterráneo oriental, o sea de Siria, Líbano e Israel.

“Se suponía que Nabucco transportaría gas hacia Austria a través de 3 900 kilómetros de territorio turco y estaba concebido para proporcionar anualmente a los mercados europeos 31 000 millones de m³ de gas natural proveniente del Medio Oriente y de la cuenca del Caspio. El apuro de la coalición OTAN-Estados Unidos-Francia por eliminar los obstáculos que se oponían a sus intereses en materia de aprovisionamiento en gas en el Medio Oriente, esencialmente en Siria y Líbano, reside en la necesidad de garantizar la estabilidad y el consentimiento del entorno cuando se habla de las infraestructuras e inversiones que exige la industria del gas”[2].

South Stream y North Stream

Los proyectos energéticos rusos tuvieron mayor suerte. Por un lado North Stream, que conecta directamente a Rusia con Alemania a través del Mar Báltico, comenzó sus obras recientemente. El primer ramal empezó a construirse en abril de 2010, fue completado en junio de 2011 e inaugurado el 8 de noviembre de 2011 por la canciller alemana Angela Merkel y el presidente ruso Dmitri Medvédev. El segundo ramal empezó a construirse en mayo de 2011 y en 2012 comenzaba a operar.

Las accionistas de Nord Stream son “Gazprom” con una participación del 51%, la compañía alemana Wintershall y EON Ruhgas, así como el Gasunie holandés y francés GDF SUEZ.

Por otro lado tenemos al segundo proyecto gasífero ruso: South Stream. El mismo comienza en los campos gasíferos rusos y desemboca en el Mar Negro, pasando por Grecia y el sur de Italia uno de sus ramales, y por Hungría y Austria, el otro; llegando finalmente a territorio búlgaro.

El gasoducto es construido y operado por South Stream AG, una empresa conjunta de Gazprom y Eni (Italia). Sus obras están en marcha, de hecho en junio de este año, Gazprom y el consorcio energético austriaco OMV firmaron un acuerdo sobre la creación de South Stream Austria GmbH, para la construcción del tramo austriaco del gasoducto. Esto, a pesar de que otro Estado miembro del proyecto, Bulgaria, a inicios de junio ordenó paralizar las obras de construcción del South Stream en respuesta a una solicitud de la Comisión Europea, que la había acusado de violar las regulaciones europeas. Los primeros suministros de gas ruso a Austria a través del nuevo ducto están previstos para 2016[3].

Según el periodista y profesor Imad Fawzi Shueibi, “lo que quizás sea la principal amenaza para Nabucco es el intento ruso de hacerlo fracasar mediante la negociación de contratos más ventajosos que los suyos a favor de Gazprom para North Stream y South Stream, lo cual invalidaría los esfuerzos de Estados Unidos y de Europa, disminuiría la influencia de ambos y perturbaría la política energética de esos contendientes en Irán y/o en el Mediterráneo. Además, Gazprom podría convertirse en uno de los inversionistas u operadores más importantes de los nuevos yacimientos de gas en Siria y Líbano”.

En lo que se refiere a Turquía, la suspensión del proyecto Nabucco, en el que está incluido este país, hace que el mismo ambicione con vehemencia el participar en esta lucha por el gas que ahora se desarrolla y es por esto que se han prestado a jugar el juego de los países occidentales imperialistas que buscan impedir que los proyectos multinacionales dirigidos por Rusia –South y North Stream– logren concretarse sin tener una participación importante. Esta es el principal motivo de la sumisión del gobierno turco de Erdogan a los designios de Washington y de la OTAN, ya que necesita con urgencia que Nabucco se concrete para poder almacenar, comercializar y transportar hasta 40 mil millones de metros cúbicos de gas al año.

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Gasoducto Qatar-Turquía-Siria

En el año 2009, el ex emir de Qatar Hamad bin Jalifa al Thani (que en 2013 abdicó en favor de su hijo Tamim bin Hamad Al Thani), se reunió con el Primer Ministro Turco Recep Erdogan con el fin de sentar las bases para un nuevo gasoducto que lleve el gas catarí a Turquía pasando por Siria. Este emirato del Golfo tiene las terceras mayores reservas de gas natural del mundo, y es el primer productor mundial de gas licuado (GNL).

El problema apareció con la negativa de Al Assad de participar en el proyecto; y de la posterior confirmación siria para participar del proyecto para construir el Gasoducto Islámico.

El nuevo corredor se presentaría como una de las alternativas de los países europeos al gas ruso, junto con uno de los ramales del también suspendido Nabucco.

Geoestrategias planteadas

“Quien tenga el control de Siria podrá controlar el Medio Oriente. Y a partir de Siria, puerta de Asia, tendrá en sus manos «la llave la Casa Rusia», como decía la emperatriz rusa Catalina la Grande, y también la de China, a través de la Ruta de la Seda, lo que le permitirá dominar el mundo ya que este siglo es el Siglo del Gas”[4].

Y es que, como podemos analizar, viendo el panorama energético mundial, y la pelea por controlar un recurso fundamental como lo es el gas, Siria parece ser una tierra muy apreciada por su ubicación geográfica, como puente entre las inmensas riquezas que se hallan en Oriente y las “metrópolis industrializadas” de Europa.

Otro tema lo constituyen las alianzas políticas que se apoyan en el control de estos recursos, en este caso las alianzas que ha sabido tejer Bashar Al Assad con países como Rusia y China. Pero en cuanto a cercanía geoestratégica, recordemos que Siria limita con Irán, y tanto uno como otro Estado, han aprovechado esta posición para negociar porciones de riqueza con el fin de alimentar sus arcas y las de su clase. Son en realidad, nacionalismos en decadencia que están tratando de resucitar las viejas alianzas, oscilando y sacando ventajas comparativas de la negociación con los también decadentes imperialistas norteamericanos y sus socios.

Lo cierto es que el acercamiento que en este nuevo siglo comenzaron a mantener Siria con Irán, Rusia y China (sin contar el caso de Libia, y otros), no simpatizó con los intereses de las potencias occidentales.

Y mientras la economía de las naciones esté basada en el comercio capitalista internacional, los centros del mundo serán las rutas que conectan el Gran Occidente con el Gran Oriente, tanto por tierra como por mar. En este complejo entramado se halla la importancia de Siria para las economías dominantes y las que pretenden dominar los mercados del globo.

La coartada terrorista y la “solución” militar

Todo este cuadro “tras bambalinas” nos permiten explicar por qué EEUU necesita semejante excusa para poder intervenir en Medio Oriente, predominantemente en Siria. Ésta, ayer fue representada por el ataque con gas sarín por parte de las milicias nacionales sirias; en un ayer más lejano, las armas químicas fueron la razón para ingresar en Iraq derrocando el régimen de Sadam; hoy se trata de la amenaza yihadista del Estado Islámico. Al resultar insuficiente el apoyo militar al opositor Ejército Libre Sirio en los últimos dos años, quedaba claro que era una cuestión de meses para que apareciera una nueva coartada para derrocar al gobierno de Bashar.

Pero para ser más ilustrativos, mostraré algunos datos[5] que dan cuenta de esta alianza encubierta entre algunos grupos yihadistas y el gobierno norteamericano, y de su estrategia conjunta para desestabilizar Siria:

En primer lugar, es un problema explicar (hasta para los mismos norteamericanos) cómo es que los grupos islámicos financiados hasta el año pasado por la Casa Blanca, se convirtieron en pocos meses en los peores enemigos de Occidente. Se supo a principios de 2013, y se hizo popular hace pocas semanas, la conexión entre el emisario de EEUU para Medio Oriente, John McCain, y los ahora cabecillas del EI en Libia, que los sitúa en el momento en el cual se estaba pergeñando la participación de estos últimos en el asesinato de Kadhafi.

Por otra parte, se reveló a principios de este año que el jefe de la inteligencia militar de Israel, general Aviv Kochavi, había lanzado una advertencia ante un aumento del número de combatientes antisirios y revelaba que los miembros de Al Qaeda (entre ellos el Emirato Islámico, que todavía no se había divorciado de Al Qaeda) estaban entrenándose (bajo control de la OTAN) en Turquía, más exactamente en 3 campamentos situados en Sanlıurfa, Osmaniye y Karaman [6].

Localización de la nueva ofensiva yihadista contra los

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kurdos en Siria y el despliegue de la OTAN. / Manuel Martorell[7]

Según todos los reportes sobre los bombardeos realizados por drones estadounidenses en tierra siria, es una realidad el hecho de que el blanco de los mismos ha sido toda la región noreste del país, más concretamente 12 refinerías allí ubicadas. Tal como lo afirmó el Observatorio Sirio de los Derechos Humanos, en estos bombardeos han muerto solamente 14 yihadistas, “que probablemente ni siquiera eran miembros del Emirato Islámico”. Además, varias fuentes afirman que entre las zonas atacadas se encontraba Raqqa, y que los yihadistas se habían retirado de allí, dos días antes. Hay que agregar también (lo que en otra nota vamos a desarrollar más profundamente) que los ataques y asesinatos que está perpetrando el EI hacia la población kurda que habita la zona en cuestión, lejos están del trato de colaboración que se está dando en el norte de Irak entre ambos grupos. Se puede plantear entonces, como hipótesis, que en realidad los kurdos que están resistiendo en el norte de Siria (en la frontera con Turquía) contra los ataques foráneos, están representados por el PYG (Unidades de Protección Kurdas), cuyos miembros habían pertenecido a las fuerzas del PKK (Partido de los Trabajadores del Kurdistán), que ante la promesa de mayor autonomía del presidente sirio a cambio de apoyo militar, están luchando férreamente contra los yihadistas, tratando al mismo tiempo, de escapar de los bombardeos occidentales. En cambio, es el PDK (Partido Democrático del Kurdistán), regido por el clan Barzani, el que predomina políticamente en el Kurdistán iraquí. Es amplio el historial que posee el PDK referido a la política sumisa a los intereses norteamericanos; no sólo apoyan la gestión del gobierno turco de Erdogan (con quien el PKK está enemistado), sino que supieron ser un buen aliado local de EEUU durante la invasión a Iraq de 2003.

Asimismo, se puede afirmar que la zona siria que está siendo blanco de ataques aéreos y sangrientos combates militares en tierra, coincide con una de las rutas estipuladas para el transporte de gas, por el acuerdo para construir el Gasoducto Islámico. Todo esto tiene íntima relación con la destrucción de las refinerías de petróleo; las mismas están siendo destruidas para que el Estado Sirio no pueda trabajar el petróleo extraído, en caso de recuperar dichos campos o por lo menos, con la intención de debilitar (más aún) la economía siria, privándola del ingreso de las remesas que proveen dichas instalaciones.

La lucha por el gas del mundo nos ofrece actualmente este primer acercamiento, con los argumentos recién expuestos. Será cuestión de tiempo para que el panorama que analizamos se aclare. El escenario es complejo y muy cambiante. Mientras las alianzas políticas se hacen y deshacen según avanzan los acontecimientos, van surgiendo nuevas hipótesis que iremos desmenuzando para poder acercarnos a la realidad de los que ocurre en esta zona del planeta. Desde aquí es mi intención abrir el debate.

Notas

[1] Turquía desea convertirse en el puente principal del gas natural y el petróleo entre el Este y el Oeste, pero se le presentó el peligro del llamado Gasoducto islámico. Esta situación (entre otras) ha convertido al gobierno turco en partidario clave de la lucha contra el régimen de Assad.

[2] “La guerra en Siria: ¿una guerra por la energía?”, por Alexandre Latsa, RIA Novosti / Red Voltaire, 19 de septiembre de 2013.

[3] http://actualidad.rt.com/actualidad/view/132000-putin-rusia-parte-conflicto-ucrania

[4] «Siria, centro de la guerra del gas en el Medio Oriente», por Imad Fawzi Shueibi, Red Voltaire, 13 de mayo de 2012.

[5] Ver más datos en “El Estado Islámico y el control de las reservas petroleras en Medio Oriente”, por Alejandra Loucau, Observatorio Petrolero Sur, 5 de octubre de 2014.

[6] “Israeli general says al Qaeda’s Syria fighters set up in Turkey”, por Dan Williams, Reuters, 29 de enero de 2014.

[7] “La OTAN permite al Estado Islámico un “nuevo Sinyar” contra los kurdos de Siria”, Cuarto Poder, 9 de septiembre de 2014.

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The Lessons of Libya

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A War That Brought Total Societal Collapse

The Lessons of Libya

by DAN GLAZEBROOK
Ex: http://www.counterpunch.com

Three years ago, in late October 2011, the world witnessed the final defeat of the Libyan Jamahiriya – the name by which the Libyan state was known until overthrown in 2011, meaning literally the ‘state of the masses’ – in the face of a massive onslaught from N ATO, its regional allies and local collaborators.

It took seven months for the world’s most powerful military alliance – with a combined military spending of just under $1 trillion per year – to fully destroy the Jamahiriya (a state with a population the size of Wales) and it took a joint British-French-Qatari special forces operation to finally win control of the capital. In total, 10,000 strike sorties were rained down on Libya, tens of thousands killed and injured, and the country left a battleground for hundreds of warring factions, armed to the teeth with weapons either looted from state armouries or provided directly by NATO and its allies. Britain, France and the US had led a war which had effectively transformed a peaceful, prosperous African country into a textbook example of a ‘failed state’.

Yet the common image of Libya in the months and years leading up to the invasion was that of a state that had ‘come in from the cold’ and was now enjoying friendly relations with the West. Tony Blair’s famous embrace of Gaddafi in his tent in 2004 was said to have ushered in a new period of ‘rapprochement’, with Western companies rushing to do business in the oil-rich African state, and Gaddafi’s abandonment of a nuclear deterrent apparently indicative of the new spirit of trust and co-operation between Libya and the West.

Yet this image was largely a myth. Yes, sanctions were lifted and diplomatic relations restored; but this did not represent any newfound trust and friendship. Gaddafi himself never changed his opinion that the forces of old and new colonialism remained bitter enemies of African unity and independence, and for their part, the US, Britain and France continued to resent the assertiveness and independence of Libyan foreign policy under Gaddafi’s leadership. The African Oil Policy Initiative Group (AOPIG) – an elite US think tank comprising congressmen, military officers and energy industry lobbyists – warned in 2002 that the influence of “adversaries such as Libya” would only grow unless the US significantly increased its military presence on the continent. Yet, despite ‘rapprochement’, Gaddafi remained a staunch opponent of such a presence, as noted with anxiety in frequent diplomatic cables from the US Embassy. One, for example, from 2009, noted that “the presence of non-African military elements in Libya or elsewhere on the continent” was almost a “neuralgic issue” for Gaddafi. Another cable from 2008 quoted a pro-Western Libyan government official as saying that “there will be no real economic or political reform in Libya until al-Gaddafi passes from the political scene” which would “not happen while Gaddafi is alive”; hardly the image of a man bending to the will of the West. Gaddafi had clearly not been moved by the flattery towards Libya (or “appropriate deference” as another US Embassy cable put it) that was much in evidence during the period of ‘rapprochement’. Indeed, at the Arab League summit in March 2008, he warned the assembled heads of state that, following the execution of Saddam Hussein, a former “close friend” of the US, “in the future, it’s going to be your turn too…Even you, the friends of America – no, I will say we, we the friends of America – America may approve of our hanging one day”. So much for a new period of trust and co-operation. Whilst business deals were being signed, Gaddafi remained implacably opposed to the US and European military presence on the continent (as well as leading the fight to reduce their economic presence) and understood well that this might cost him his life. The US too understood this, and despite their outward flattery, behind the scenes were worried and resentful.

Given what we know now about what has taken place in Libya – both during the so-called ‘rapprochement’ between 2004 and 2011, and from 2011 onwards – it is appropriate to take stock of this experience in order to see what lessons can be learned about the West’s approach to its relations with other countries of the global South.

Lesson one: Beware rapprochement

As I have shown, the so-called rapprochement period was anything but. The US continued to remain hostile to the independent spirit of Libya – as evidenced most obviously by Gaddafi’s opposition to the presence of US and European military forces in Africa – and it now seems that they and the British used this period to prepare the ground for the war that eventually took place in 2011.

The US, for example, used their newfound access to Libyan officials to cultivate relations with those who would become their key local allies during the war. Leaked diplomatic cables show that pro-Western Libyan Justice Minister Mustafa Abdul-Jalil arranged covert meetings between US and Libyan government officials that bypassed the usual official channels and were divide-and-ruin-book-covertherefore ‘under the radar’ of the foreign ministry and central government. He was also able to speed up the prisoner release programme that led to the release of the Libyan Islamic Fighting Group insurgents who ultimately acted as NATO’s shock troops during the 2011 war. The head of the LIFG – Al Qaeda’s franchise in Libya – eventually became head of Tripoli’s military council whilst Abdul-Jalil himself became head of the ‘Transitional National Council’ that was installed by NATO following the fall of the Jamahiriya.

Another key figure groomed by the US in the years preceding the invasion was Mahmoud Jibril, Head of the National Economic Development Board from 2007, who arranged six US training programmes for Libyan diplomats, many of whom subsequently resigned and sided with the US and Britain once the rebellion and invasion got underway.

Finally, the security and intelligence co-operation that was an element of the ‘rapprochement’ period was used to provide the CIA and MI6 with an unprecedented level of information about both Libyan security forces and opposition elements they could cultivate that would prove invaluable for the conduct of the war.

Lesson one therefore is – rapprochement, whilst appearing to be an improvement in relations, may actually be a ‘long game’ to lay the groundwork for naked aggression, by building up intelligence and sounding out possible collaborators, effectively building up a fifth column within the state itself. This does not mean it should not be done; it merely means it should be approached with extreme caution and scepticism on the part of states of the global South. It should be understood that, for the West, it is almost certainly a means of waging ‘war by other means’, to paraphrase Clausewitz. This is particularly pertinent to the case of Iran, a current recipient of the poisoned chalice that is ‘warmer relations’ with the West (although this ‘thaw’ may yet be scuppered by a Zionist Congress with no patience for the long game).

Lesson two: For the West, regime change has become a euphemism for total societal destruction

I try to avoid the term ‘regime change’, as it implies a change of one ‘regime’ (usually understood as relatively functional and stable state, albeit a potentially ruthless one) to another. In the recent history of so-called ‘regime changes’ by the West, this has never happened. In Iraq, Afghanistan, and Libya, ‘regimes’ have not been replaced by other ‘regimes’, but have rather been destroyed and replaced instead by ‘failed states’, where security is largely non-existent, and no single armed force is strong enough to constitute itself as a ‘state’ in the traditional sense of establishing a monopoly of legitimate violence. This in turn leads to further societal and sectarian divisions emerging, as no group feels protected by the state, and each look instead to a militia who will defend their specific locality, tribe or sect – and thus the problem perpetuates itself, with the insecurity generated by the presence of some powerful militias leading to the creation of others. The result, therefore, is the total breakdown of national society, with not only security, but all government functions becoming increasingly difficult to carry out.

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In Libya, not only were various sectarian militia such as LIFG armed and empowered by the US, Britain and France during the war against the Jamahiriya, but their power was then boosted by the new NATO-backed government that followed. In May 2012, Law 38 effectively granted impunity to the militias, making them immune for prosecution not only for crimes committed during the war against the Jamahiriya (such as the well documented slaughter of immigrants and black skinned Libyans), but also for ongoing crimes deemed “essential to the revolution”. This law effectively gave a free pass to the militias to murder their real or imagined opponents, building on the boost to the authority that they had already gained two months earlier. In March 2012, many of the militias had been incorporated into a new police force (the Supreme Security Committee) and a new army (the Libya Shield) – not only legitimising them, but providing them with further material resources with which to continue their violence and their ability to impose their will on the country’s legal – but largely powerless – authorities. Since then, the new militia-run police force has led violent campaigns against the country’s Sufi minority, destroying several shrines in 2013. The same year, they also besieged several government ministries, in a (successful) attempt to force the government to pass a law criminalising supporters of the former government (a move which will jeopardise security yet further by barring hundreds of thousands of experienced officials from government work). The Libyan Shield, meanwhile, carried out a massacre of 47 peaceful protesters in Tripoli in November last year, and later kidnapped the Prime Minister Ali Zeidan. They are currently involved in a war to oust the newly elected government that has likely cost the lives of thousands since it started this June. This is not ‘regime change’ – what NATO has created is not a new regime, but conditions of permanent civil war.

Many in both Libya and Syria now regret having acted as NATO’s foot soldiers in sowing the seeds of destruction in their own countries. Anyone expecting future ‘regime change’ operations conducted by the West to result in stable democracies – or even stable sharia theocracies for that matter – need look no further than Libya for their answer. Western military power cannot change regimes – it can only destroy societies.

Lesson three – Once Western military powers get their foot in the door, they won’t leave voluntarily until the state has been destroyed

Although the war on Libya was begun under the authorisation of UN Security Council resolution (1973), it is important to note that this resolution only authorised the establishment of a no-fly zone and the prevention of Libyan state forces entering Benghazi. This was achieved within days. Everything that NATO did subsequently was beyond the terms of the resolution and therefore illegal; a point that was made vehemently by many who had supported (or at least not opposed) the resolution, including Russia, China, South Africa and even elements within the Arab League.

Regardless of the pretext, once the US and UK are militarily involved in a country on their hit list, they should not be expected to stick to that pretext. For them, UNSC 1973 allowed them to bomb Libya. The precise legal goals became immaterial – once they had been given the green light to bomb, they were not going to stop until the Jamahiriya was destroyed and Gaddafi dead, whatever the original legal reasoning that allowed them to go in.

A useful analogy here is that of a robber going to an old lady’s house posing as a gas man. Once he is inside, he is not going to stick to reading the gas meter – he is going to rob her house.

Obviously, this lesson is most pertinent in Syria, where the US, likely to be soon joined by the UK, are conducting airstrikes ostensibly ‘to destroy ISIS’. Given their avowed long term aim to topple the Syrian state, and their only recent (and arguably half hearted at best), conversion to seeing ISIS fighters as enemies rather than valiant freedom fighting allies, this is to be taken with a large pinch of salt.

Lesson four – State destruction cannot be achieved without ground forces

A little noted aspect of the Libyan war (which has, however, been covered in detail by Horace Campbell) is the fact that the capital, Tripoli, was taken largely by Qatari ground forces co-ordinated by French and British special forces (in direct contravention of UNSC 1973). Indeed, no part of Libya was held by the rebels alone for any significant length of time without massive NATO bombardment of Libyan state forces; after the first three weeks, once the Libyan army got on top of the insurgency, not a single battle was won by the rebels until NATO started bombing. Even then, rebels could generally only take towns if NATO forces had completely destroyed the resistance first – and would still often be chased out again by the Libyan army a few days later. This is despite the fact that many of the Misrata militias were under the direct command of British special forces.

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This state of affairs meant the taking of the capital was always going to be deeply problematic. The solution was Operation Mermaid Dawn – an invasion of Tripoli in late August by Qatari ground forces, French intelligence and the British SAS, preceded by several days of intensified airstrikes. Whilst it is true that local collaborators joined in once the invasion was on the way, and indeed some rebel units had prior knowledge, the reality is that the fall of Tripoli was overwhelmingly a foreign planned and executed operation.

This is all highly relevant to the situation in Syria right now. For most of this year, momentum in the Syrian war had been on the side of the government, most obviously in its retaking of the former rebel stronghold of Homs in May. Whilst this momentum was to some extent reversed by ISIS following its gains in Iraq, nevertheless it remains clear that hopes of a rebel victory without a Western air campaign seem unlikely. What Libya shows, however, is that even WITH air support, rebel militias are unlikely to achieve victory without an accompanying ground occupation. In Syria’s case, this may be even more necessary, as switching airstrikes from ISIS to Syrian government forces will be far more difficult than in Libya given the sophisticated S-3000 anti-aircraft missiles provided by Russia last year. This may make ground occupation the more viable option. With Western media attempting to put pressure on Turkey to mount a ground occupation, there may be hopes that Turkish forces will play in Syria the role that Qatari forces played in Libya.

The Libya war opened the eyes of many – or should have. But the overriding lesson – if it needed reiterating – should be the realisation that the US, the UK, France and their allies will stop at nothing, including even the imposition of total societal collapse, in order to attempt to reverse their declining global economic position through military destruction. This is the reality behind all talk of protecting civilians, humanitarianism, and democracy promotion, and all Western military intervention should be seen in this light.

Dan Glazebrook is author of Divide and Ruin: The West’s Imperial Strategy in an Age of Crisis.

A shorter version of this article first appeared in Middle East Eye.

Anne Brassié vous invite à lire sous les sapins!

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États-Unis: de McDo à Coca, le lent déclin des icônes de la malbouffe

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États-Unis: de McDo à Coca, le lent déclin des icônes de la malbouffe

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

 

 

Je ne suis pas certain que la place d’un fast-food soit au sein d’un hôpital“, raconte à l’AFP son ex-directeur, John Bluford, aujourd’hui retraité après avoir dirigé TMC pendant 15 ans.

C’était une décision fondée sur des raisons de santé. On s’est dit qu’on avait besoin de changer les règles du jeu et commencer à créer une culture de la santé“, se remémore-t-il.

Impensables dans les grands pays européens et notamment en France, ces partenariats se sont développés dans les années 90. Un peu moins d’une dizaine d’hôpitaux les ont rompus depuis cinq ans, date de début d’une campagne menée par l’ONG Corporate Accountability International.


Le centre pédiatrique Kosair dans le Kentucky (centre-est), qui avait fait entrer les “Big Mac” et autres Nuggets au chevet des patients dès son ouverture en 1986, a suivi l’exemple de TMC, confie à l’AFP Maggie Roetker, porte-parole de l’hôpital.

Désamour

Les ventes de McDonald’s, fondé en 1955, ont baissé de 3,3% aux Etats-Unis au dernier trimestre. La consommation de sodas est retombée l’an dernier aux niveaux de 1995, selon le centre de données spécialisé Beverage Digest. Les Américains qui buvaient en moyenne 51 gallons (1 gallon = 3,8 litres) de sodas en 1998 n’en buvaient plus que 44 gallons l’an dernier.

Cette baisse est encore plus marquée pour les boissons dites “light”: leurs ventes cumulées ont baissé de 6% aux Etats-Unis dans la foulée d’études controversées sur les effets supposés cancérigènes des édulcorants de synthèse comme l’aspartame.

Sollicités par l’AFP, ni McDonald’s, ni Coca-Cola ni PepsiCo n’ont donné suite.

On commence à voir poindre un désamour pour l’alimentation de masse au profit d’une cuisine faite maison“, analyse auprès de l’AFP le professeur et nutritionniste Keith-Thomas Ayoob de l’Albert Einstein College of Medicine à New York. “En tant que nutritionniste, je n’avais jamais pensé que la salade deviendrait à la mode dans ce pays“.

De plus en plus d’Américains font le lien entre la malbouffe, les sodas et les maladies comme l’obésité ou encore le diabète, assure à l’AFP Sriram Madhusoodanan de Corporate Accountability International. En décembre 2011, la ville californienne de San Francisco a obligé les chaînes de fast-food à augmenter la part de fruits et de boissons moins sucrées dans les menus pour enfants.

Ces efforts commencent à aboutir. Les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé fin février une baisse de 43% de l’obésité chez les enfants de 2 à 5 ans depuis 10 ans dans un pays où un fast-food est à tous les coins de rue.

Beaucoup reste à faire, selon l’organisation Trust for America’s Health: deux-tiers (68,5%) des adultes sont en surpoids ou obèses, selon son dernier rapport publié en septembre.

Nouvelles envies

L’industrie a “drastiquement réduit de 40% la part de sucre dans les sodas sur les dix dernières années“, défend auprès de l’AFP Christopher Gindlesperger, porte-parole de l’American Beverage Association, le lobby des producteurs de boissons. “Quand on regarde les données gouvernementales on voit que la part des calories issues des sodas n’est que de 4%“.

Mais le succès de la chaîne de restaurants Chipotle Mexican Grill symbolise les nouvelles envies du consommateur américain.

Créée en 1993, Chipotle affirme que ses “viandes ne sont pas élevées avec des hormones; nos légumes sont bio, cultivés par des producteurs locaux“, vante auprès de l’AFP Chris Arnold, un porte-parole. Ses ventes ont augmenté de 31% à 1,08 milliard au troisième trimestre et il se développe aussi en Europe.

McDonald’s laisse désormais les mains libres à ses franchisés mieux placés, selon lui, pour s’adapter aux goûts de leurs clients.

Mais pour Sriram Madhusoodanan, une réelle volonté de changement passe par “arrêter de cibler les enfants avec les jouets gratuits dans ses ‘Happy Meal’ et sa mascotte Ronald McDonald“. La chaîne Taco Bell a, elle, renoncé en juillet 2013 aux menus pour enfants.

Coca-Cola et PepsiCo multiplient les engagements à réduire davantage le sucre dans leurs boissons et se lancent dans les sodas fait-maison en s’associant aux spécialistes comme Keurig Green Mountain (Coca-Cola) ou SodaStream (PepsiCo) pour parer à la baisse des ventes. Un autre relais de croissance – les boissons énergisantes très prisées par les jeunes- s’offre également à eux.

Ils sont en train de changer. Ils doivent changer“, commente John Bluford.

AFP (via Le Parisien)

LA ESCUELA DE SABIDURÍA DEL CONDE KAYSERLING

 
Foto

 

Hermann von Keyserling

 
 LA ESCUELA DE SABIDURÍA DEL CONDE KEYSERLING
 
UNA LECCIÓN DE INFLUENCIA CULTURAL
 
Por Manuel Fernández Espinosa
 
Ex: http://movimientoraigambre.blogspot.com
 
Dicen los genealogistas que por una abuela suya tenía como antepasado a Gengis Khan y de cierto se sabe que estaba casado con la nieta de Otto von Bismarck. Hermann Alexander Conde Keyserling (1880-1946) fue un filósofo bastante popular para lo que suelen serlo los del gremio; hoy, apenas se le recuerda. Con la revolución bolchevique se vio forzado a emigrar a Alemania, dejando sus haciendas en la báltica Livonia de la que era nativo. La curiosidad filosófica le hizo emprender una serie de viajes, convirtiéndolo en un auténtico hombre de mundo. Su interés por las filosofías y las religiones de Extremo Oriente y el conocimiento que de estas tradiciones obtuvo por sus viajes y estudios, le granjearon el papel de interlocutor europeo con Asia, hasta tal punto que Antonio Machado pudo escribir de él: “ése lleva el Oriente en su maleta de viaje, dispuesto a que salga el sol por donde menos lo pensemos” (“Juan de Mairena”, Antonio Machado).
 
En 1920 el Conde Keyserling fundó en Darmstadt su “Escuela de Sabiduría” (Schule der Weisheit), patrocinada bajo el mecenazgo del Gran Duque Ernst Ludwig de Hesse. Con la Escuela de Sabiduría se ponía en pie un centro de alta cultura que tendría como dos dimensiones: una pública, como centro de educación independiente de las iglesias y de la Universidad, organizador de conferencias, y otra dimensión menos conocida, de carácter ocultista. No ha de escandalizarnos el dato de su “ocultismo”, pues la Alemania de entreguerras (nos lo cuentan en sus novelas Thomas Mann o Ernst Jünger…) era un favorable terreno para las sociedades secretas y sus presuntas doctrinas de salvación.
 
En su actividad pública pasaron por la Escuela de Sabiduría los intelectuales más sobresalientes de la Alemania de entreguerras: el filósofo Max Scheler, el padre de la psicología profunda Carl Gustav Jung, el sinólogo Richard Wilhelm o el filósofo Leopold Ziegler, etcétera. También eran invitados a pronunciar sus conferencias o a asistir a ellas científicos y magnates de la industria alemana. La Escuela de Sabiduría daba a la estampa dos publicaciones periódicas que pasaron por ser sus órganos de prensa: “Der Weg zur Vollendung. Mitteilungen der Schule der Weisheit” (“El Camino a la Perfección. Comunicaciones de la Escuela de Sabiduría”) y “Der Leuchter. Weltanschauung und Lebensgestaltung. Jahrbuch der Schule der Weisheit” (“El Candelabro. Cosmovisión y Formación de Vida. Anuario de la Escuela de Sabiduría”). En 1920 también se fundó la “Keyserling-Gesellschaft für freie Philosophie” (la Sociedad Keyserling para la Libre Filosofía) que resurgió en Weisbaden en 1948.
 
Los intelectuales más comprometidos con el proyecto del Conde Keyserling se obligaban a una estricta observancia de la peculiar filosofía keyserlingiana y quedaban bajo el magisterio del conde o de sus discípulos de confianza. Entre estos destaquemos a Kuno Conde von Hardenberg (1871-1938), orientalista y crítico de arte, estudioso de la francmasonería. Al científico que, como el mismo Conde de Keyserling, era de origen báltico: Karl Julius Richard Happich (1863-1923), uno de los pioneros del control higiénico, bacteriólogo y veterinario, también oncólogo. Kuno von Hardenberg y Karl Happich escribirían, con Hermann von Keyserling, un libro bajo el elocuente título “Das Okkulte” (Lo oculto); no en vano Federico Sciacca afirma que Keyserling “se ha entregado a la magia y al ocultismo en una concepción del genio como vehículo de Dios en la tierra”. También desempeñaría su papel en la Escuela de Sabiduría el psicólogo Georg Groddeck (1866-1934), considerado como uno de los pioneros de la medicina psicosomática.
 
Pero, ¿cuál era la filosofía de Keyserling? La filosofía de Keyserling es una cristalización más del pesimismo que siguió a la Primera Guerra Mundial, como el relativismo de Simmel, la filosofía de la historia de Oswald Spengler y otras corrientes contemporáneas: se dirimía nada más y nada menos que los fundamentos de la civilización occidental. Keyserling reivindica el “Sentido” y realiza una cruda crítica del racionalismo y la civilización técnica en que ha parado occidente. “El occidente es un fanático de la exactitud. En cambio, sobre el sentido lo ignora casi todo. Si lo captase alguna vez, le ayudaría a encontrar su expresión perfecta y establecería una armonía completa entre la esencia de las cosas y los fenómenos” –nos dice el Conde Keyserling en “Diario de viaje de un filósofo” (1919). Para Keyserling resulta que “el sentido” que es -justamente- lo que el occidental ignora, es lo que no ha perdido el oriental. El Sentido solo puede descubrirse por medio de una intuición particular y por la interpretación de los símbolos y los mitos. Contando con ese elemento es como comprendemos que Keyserling dirija sus ojos a Oriente, donde el conde báltico cree hallar la clave que, convenientemente injertada en occidente, pueda proporcionar al hombre el descubrimiento de su personalidad verdadera, falseada por la civilización de la medida y las máquinas. La Escuela de Sabiduría no era un centro convencional de filosofía académica, sino un camino de conocimiento para un fin: la plenitud. El encuentro con el Sentido -para Keyserling- no es solo el encuentro con la realidad que hay, sino más bien la apertura a la realidad que puede haber. La filosofía de Keyserling era otra expresión del irracionalismo romántico alemán y su Escuela de Sabiduría un retorno a los antiguos planteamientos de una filosofía que pretendía ofrecer una doctrina de salvación, como el pitagorismo y la Academia de Platón.
 
Keyserling gozó en España de mucho predicamento. La intelectualidad y las altas clases sociales españolas de la época lo recibían gustosas, le agasajaban con banquetes y esperaban, entre interesados y escépticos, las prédicas del conde mistagogo. Sin importar las tendencias, que por aquel entonces no se habían radicalizado hasta llegar al enfrentamiento civil, José Ortega y Gasset, Eugenio d’Ors, los Machado, los Baroja, Ernesto Giménez Caballero, Rafael Alberti, Ramiro Ledesma Ramos, Ramón Menéndez Pidal, Américo Castro… Compartieron agradables veladas en España con el sabio báltico. Pero había otras motivaciones en los viajes a España del conde Keyserling, además de su sintonía con el mundo hispánico. Keyserling estuvo tanteando la posibilidad de erigir una sucursal de su Escuela de Sabiduría en las Islas Baleares. Los periódicos de la época se hacían eco de que esa empresa cultural quería establecer un centro de formación de elites castellano-catalanas con la intención de propagar el pangermanismo.
 
Pero el semanario de Ledesma Ramos “La Conquista del Estado” reaccionaba ante tales pretensiones germánicas, entendiendo como intromisión extranjera en los asuntos hispanos las idas y venidas del conde Keyserling. Es más que probable que “La Conquista del Estado” llevara razón: Keyserling ejercía su influencia sobre España, pero con la idea de ejercerla a su vez sobre Hispanoamérica: eso es de lo que lo acusa el semanario de Ledesma Ramos: “Por un lado, busca la amistad española para dar que pensar a la pobrecita Francia. Y por otro, quiere asegurar el mercado hispano-americano cultivando bien los agentes más autorizados de la metrópoli hispana” ("Keyserling en España o el comercio alemán de ideas", LA CONQUISTA DEL ESTADO, 14 de marzo de 1931).
 
España era en aquel entonces, como ahora lo es, una tierra donde se decidían en reuniones de sociedad y cultura el peso de las potencias en litigio.
 
Podemos concluir que la Escuela de Sabiduría de Keyserling pudo ser, a la vez que un centro de filosofía, un laboratorio de ideas de cierto pangermanismo de entreguerras que ensayaba estratagemas para lograr alianzas con grandes bloques geopolíticos, como el que constituye la Hispanidad. El triunfo del nacional-socialismo hitleriano supuso la persecución y extinción de muchas organizaciones semejantes a la de Keyserling (recordemos el acoso al que fue sometido por los nazis también el hierofante Rudolf Steiner y su antroposofía). En España, tras la Guerra Civil, la filosofía de Keyserling declinó y su estrella se apagó... Quedó como un borroso recuerdo de los tiempos anteriores a la matanza en que nos vimos envueltos.
 
Tal vez la lección que nos depare el caso de Keyserling se pueda resumir en el interés que todas las potencias mundiales han mostrado en ejercer sobre España su influencia cultural, con la intención de ejercerla a su vez sobre los países hermanos de Hispanoamérica: franceses, ingleses, alemanes, rusos se han dividido las simpatías de los españoles. Algunos españoles, como Valle-Inclán, trabajaron para los Aliados durante la Primera Guerra Mundial, otros españoles hicieron profesión de germanofilia y hasta en medio de los tiros en la Guerra Civil se oían vivas a Rusia. De muy diferente modo, los países que han competido por la hegemonía mundial se las han averiguado para hacernos de su cuerda.
 
¿No será ya hora de crear nuestros propios centros culturales con claro propósito de realizar una gran política hispanista? Sí creo que lo va siendo. Y por simple razón de supervivencia. Espero muy pronto abordar la cuestión.
 
BIBLIOGRAFÍA:
 
Varios libros de Hermann Conde de Keyserling.
 
Varios libros de Eugenio d'Ors.
 
Federico Sciacca, "La filosofía, hoy".
 
Emile Bréhier, "Historia de la Filosofía", vol. 2.
 
Antonio Machado, "Juan de Mairena".
 

 

En la fotogafía: sentados Pío Baroja, Menéndez Pidal, Keyserling; Edith Sironi (mujer de Gecé) y Gecé. De pie; Rafael Alberti, Emilio García Gomez, Sainz Rodriguez, Pedro Salinas, Rivera Pastor, Bergamín, Americo Castro, Antonio Marichalar, Cesar Arconada y Ramiro Ledesma. Del blog: HISPANIARUM

The Ukraine, As We Know It, Is Gone Forever

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An Interview with "The Saker"

The Ukraine, As We Know It, Is Gone Forever

by MIKE WHITNEY
Ex: http://www.counterpunch.org

The Saker is an ex-military analyst who was born in Europe to a family of Russian refugees. He now lives in Florida where he writes the Vineyard of the Saker blog and is a regular contributor to Russia Insider. The international community of Saker Blogs includes, besides the original Saker blog, French, German, Russian, Oceania and Serbian members and will soon include a Latin American member. – Mike Whitney

Mike Whitney: Is the United States responsible for the troubles in Ukraine?

The SAKER: Yes, absolutely, there’s no doubt about it. While it’s true that the Ukrainian people were unhappy with the corrupt Yanukovich regime, the coup itself was definitely CIA orchestrated. The EU was also involved, especially Germany, but they didn’t play nearly as big a role as the U.S. The taped phone messages of (US Undersecretary of State) Victoria Nuland show who was really calling the shots behind the scenes.

Mike Whitney: What role did the Obama administration play in Kiev’s decision to launch a war on its own people in the east of Ukraine?

The Saker: A central role. You have to understand that there is no “Ukrainian” power in Kiev. Poroshenko is 100% US-run as are the people around him. The head of the notorious Ukrainian secret police (the SBU), Valentin Nalivaichenko, is a known CIA agent. It’s also true that the US refers to Poroshenko “our Ukraine insider”. All of his so called “decisions” are actually made by U.S. officials in Kiev. As for Poroshenko’s speech to Congress a few weeks ago, that was obviously written by an American.

Mike Whitney: The separatists in the East have been very successful in repelling the Ukrainian army and their Neo Nazi counterparts in the security services. What role has Russia played in assisting the Novorussia militias?

The Saker: Russia’s role was critical. While Russian troops were not deployed across the border, Moscow did allow volunteers and weapons to flow in. And while the assistance was not provided directly by the FSB (Russia’s Federal Security Service) or the military, it was provided by various private groups. Clearly, the Kremlin has the power to help-out when it choses to do so. In one instance, there appears to have been direct artillery support from across the Russian border (in the so-called “southern cauldron”), but most of the aid has been covert. Besides the covert assistance, Russia has also provided intelligence, logistical and political support for the Novorussians. Without Russia’s support, the Novorussians never would have been able to turn the tide in the war.

Mike Whitney: Did Putin send Russian troops to Crimea and illegally seize the area or is that a fiction that’s been propagated in the western media?

The Saker: It’s actually a technicality. Yes, Putin did send Russian troops to Crimea, but no, they never exceeded the limits allowed under current agreements between Russia and the Ukraine. Remember that the Black Sea Fleet was already headquartered in Sevastopol, so there were plenty of troops available locally. Also, there was a large group of local volunteers who perform essential operations. Some of these volunteers were so convincing that they were mistaken for Russian Special Forces. But, yes, at the critical moment, Putin did send additional special forces to Crimea.

Was the operation legal? Well, technically it didn’t violate treaty agreements in terms of numbers, but did it violate Ukraine’s sovereignty. The reason Moscow did this was because there was solid evidence that Kiev was planning to move against Crimea. (possibly involving Turkey and Crimean Tatars) If Putin had not taken the initiative, the bloodbath in Crimea could have been worse than it’s been in Novorussia. Also, by the time Putin made the decision to protect Crimea, the democratically-elected President (Yanukovich) had already been removed from office, which created a legal vacuum in Kiev. So the question is: Should Putin have abided by the laws of a country that had been taken over by a gang of armed thugs or should he have tried to keep the peace by doing what he did?

What Putin chose to do was allow the people of Crimea to decide their own future by voting freely in a referendum. Yes, the AngloZionist propaganda says that they were forced to “vote at the barrel of a gun”, but that’s nonsense. Nobody disputes the fact that an overwhelming majority of Crimeans (95%) wanted to leave Ukraine and join Russia. All the “polite armed men in green” did was make it possible for the people to exercise their right of self-determination, something that the junta in Kiev never would have permitted.

Mike Whitney: What influence does Obama have on Ukrainian President Petro Poroshenko’s decision-making? Is Washington actually running the show?

The Saker: Yes, totally. Obama gives the orders and Poroshenko obeys.

Just as they do everywhere, the US uses local oligarchs to colonize a country. Take for example Russia between 1991 and 1999. It was run by oligarchs behind a drunken figurehead. (Boris Yeltsin) Everyone knew that Russia had become a American colony and that the US could do whatever it wanted. It’s the same today.

Yanukovich was no more pro-Russian than any other Ukrainian President. He’s just an oligarch who’s been replaced by another oligarch, Poroshenko. The latter is a very intelligent man who knows that his survival depends on his complete obedience to Uncle Sam.

 

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I wouldn’t put it past the US to dump Poroshenko and install someone else if it suits their purposes. (Especially if the Right Sector takes power in Kiev.) For now, Poroshenko is Washington’s man, but that could change in the blink of an eye.

Mike Whitney: How close is the Obama administration to achieving its goal of establishing NATO bases (and, perhaps, missile sites) in Ukraine? What danger does this pose for Moscow?

The Saker: The only place where NATO bases really make sense is in Crimea, and that option is no longer available. But there’s more to this issue than meets the eye, that is, if the US continues to pursue this provocative policy of establishing NATO bases on the Russian border, then Russia will withdraw from the INF Treaty (Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty) and deploy advanced versions of the SS-20 (Soviet Nuclear Ballistic Missile) closer to Europe. The point is, US meddling could lead to a confrontation between nuclear-armed adversaries.

Mike Whitney: The European Commission has created a number of obstacles to prevent Russia from building the Southstream pipeline which will diversify export routes for natural gas from Russia to central and southern Europe. Critics have said that the Obama administration is behind the move, and that powerful US energy giants want to either block or control the flow of energy from Russia to Europe. Is this the broader context of the troubles in Ukraine, that is, are we really seeing an energy war unfold in real time?

The Saker: This is an important part of the equation, but not the central one. The central one is the mistaken belief (put forward by Zbigniew Brzezinski) that without the Ukraine Russia cannot be a superpower, and the equally mistaken belief (put forward by Hillary Clinton) that Putin wants to re-create the Soviet Union. For the AngloZionists, the Ukraine is a zero-sum game in which the US must either control the Ukraine or destroy it, but not allow Russia to have it. The problem with this theory is that Russia doesn’t really want or need the Ukraine. What Russia wants is a stable, dependable and neutral partner with which it can do business. Even now, while the Novorussians are demanding full independence, Russia has been pushing a different plan altogether. Moscow wants a unitary Ukraine in which each region would have de-facto autonomy but still be part of the same state.

Powerbrokers in the West are so maniacally obsessed with controlling the Ukraine, they can’t imagine that Russia doesn’t want the same thing. But Russia doesn’t want the Ukraine. It has no need for a broken, dysfunctional, failed state with massive social problems, that will require billions upon billions of dollars to rebuild.

Sure, there are cultural, historical, religious and even family ties between Russia and the Ukraine, but that does not mean they want to run the place. Russia already got what it wanted, Crimea. As for the rest, Moscow’s attitude is, “You broke it, you own it.”

Mike Whitney: What’s the endgame here? Will Poroshnko succeed in keeping Ukraine together and further isolate Russia from Europe or will Ukraine splinter along political lines? Or is there another scenario that you see as more likely?

The Saker: Crimea is gone forever. So is Novorussia. But in the case of the latter, there might be a transitional phase in which Kiev retains some degree of sovereignty over areas in the east.

In the near term, there could be more fighting, but eventually there will be a deal in which Novorussia will be given something close to independence. One thing is certain, that before reaching an agreement on final status, two issues will have to be settled:

1– There must be regime change in Kiev followed by de-Nazification.

Neither Russia nor Novorussia will ever be safe as long as the Nazis are in power in Kiev. That means that these russophobic, nationalist freaks will have to be removed before final status issues can be resolved. The Russians and the Novorussians are somewhat divided on this issue. While the Novorussians want their independence and say “To hell with the Nazis in Kiev”, the Kremlin wants regime change and sees it crucial for their national security. We’ll have to wait and see how this plays out in the future.

2– There will have to be a conference of donors.

The Ukraine is basically dead, it’s been reduced to rubble. It will take years to rebuild, and immense sums of money. The US, EU and Russia will all have to contribute. If the AngloZionists persist in their maximalist position and continue to support the Nazi junta in Kiev, the Russians will not pay a single kopeck. Russian aid will go exclusively to Novorussia.

Sooner or later the US and EU will realize that they need Russia’s help. And when they finally figure that out, they’ll work together to reach a comprehensive political agreement. Right now, they’re more preoccupied with punishing Putin (through economic sanctions and political isolation) to prove that no one can defy the Empire. But that kind of bullying behavior won’t change the reality on the ground. The West needs Russia’s cooperation, but Russia isn’t going to cooperate without strings attached. The US will have to meet certain conditions before Moscow agrees to a deal.

UKRAINE: “Gone forever”

Though it’s too early to tell, I think the Ukraine as we know it, is gone forever. Crimea will remain part of Russia, while Novorussia will become independent and probably end up in some kind of association status with Russia. As for the rest of the Ukraine, there’s bound to be a confrontation between the various oligarchs and Nazis, after which the pragmatists will appear and lead the way to a settlement. Eventually, there will be some kind of accommodation and a new state will emerge, but I can’t imagine how long it will take for that to happen.

If you want a more systematic analysis of the points above, please see my analysis (here: http://vineyardsaker.blogspot.com/2014/09/the-russian-response-to-double.html)

MIKE WHITNEY lives in Washington state. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless is also available in a Kindle edition. He can be reached at fergiewhitney@msn.com.

dimanche, 16 novembre 2014

Boko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria

US-funding-boko-haram-nigeria-al-qaeda-al-shabab.pngBoko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria et chasser la Chine du Golfe de Guinée

Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com

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Les amis du Nigéria ne sont pas ceux qui, par une communication surfaite, proposent leur « aide » pour lutter contre la secte islamiste. Il s’agit plutôt d’embrasser l’ennemi nigérian pour mieux l’étouffer ! Premier pays producteur de pétrole en Afrique et sixième mondial avec 2,5 millions de barils par jour, le Nigéria a commis le « crime » de céder des puits de pétrole à la Chine. Une concurrence jugée insupportable pour les USA, la France et l’Angleterre qui pompent le pétrole nigérian sans inquiétudes depuis 50 ans. De leur côté, les pétromonarchies arabes s’inquiètent d’un Nigéria trop puissant qui pourra ne plus se soumettre au diktat de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur le marché du pétrole et du gaz. A l’image de l’Iran (2ème) et du Venezuela (5ème producteur de pétrole mondial) qui gèrent leur pétrole en toute souveraineté. Boko Haram est le cheval de Troie qu’utilisent les puissances impérialistes pour contrer la Chine et détruire la première puissance économique africaine qu’est devenu le Nigéria en le divisant en deux états comme au Soudan.

Quelques questions pour briser le tabou

Première puissance économique africaine depuis le premier trimestre 2014, premier pays producteur de pétrole en Afrique, le Nigeria qui conserve par ailleurs sa confortable position de première puissance démographique (180 millions d’habitants) du continent retient de plus en plus l’attention des médias. Seulement, dans les chaînes de télévision ou les colonnes des journaux, cette triple puissance qu’est le Nigeria est désormais réduite à un nom devenu son synonyme : Boko Haram. Présenté par les« grands »médias « presstitués » comme un groupe de « fous de Dieu », Boko Haram n’aurait pas d’autres visées que de créer un Califat dans une partie du Nigeria, à défaut de soumettre tout le pays à la loi islamiste, la Charia. Aucun lien avec les puissances impérialo-capitalistes engagées dans une lutte à mort pour conserver l’hégémonie mondiale face à la Chine. Et grâce à la grande communication faite autour de l’ « enlèvement » le 14 avril 2014 de plus de 200 jeunes filles (le nombre varie en fonction des sources) dans la localité de Chibok, la secte islamiste a acquis une renommée planétaire. Ses actions sont relayées autant que celles des autorités nigérianes sont censurées. Comme pour prouver aux yeux du monde que le président nigérian, Jonathan Goodluck n’a paradoxalement aucune chance !

Mais est-ce une surprise si ces médias « oublient » systématiquement de vous dire à qui profitent en dernier ressort les crimes commis par la secte Boko Haram ? Pourquoi notre grande presse garde-t-elle un silence complice sur les origines des fonds et des armes lourdes qui permettent aux adeptes de Boko Haram de semer la mort au Nigeria, et bientôt au Cameroun ? Pourquoi les médias qui arrosent le monde ne diffusent-ils pas ce câble de Wikileaks qui citait nommément l’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique à Abuja, Terence P. MacCulley comme le coordinateur des actions de déstabilisation du Nigeria ? Face à la redéfinition des équilibres géostratégiques imposée par la pénétration de la Chine en Afrique, Boko Haram comme la Séléka en République Centrafricaine est devenue une arme redoutable pour préserver la mainmise des multinationales occidentales sur les matières premières et accélérer la mise en place d’Africom, le Commandement militaire US pour Afrique.

BokoHaram : à qui profitent les crimes de la secte islamiste ?

Pour envahir l’Irak et tuer son président au nom du pétrole, les Etats Unis d’Amérique de Georges Bush ont trompé la planète entière en affirmant que Saddam Hussein, devenu l’ennemi à abattre détenait des armes de destruction massive. Colin Powell est allé plus loin en sortant des tubes à essai qu’il a présentés en mondovision comme les échantillons de ces armes à la disposition de Saddam Hussein. 10 ans après, tout le monde a constaté qu’il s’agissait d’un gros mensonge made in Washington.

En 2011, une vidéo sur le chef de guerre congolais Joseph Kony postée sur You Tube et largement commentée dans les médias a été regardée dit-on par plusieurs millions d’internautes. Stupéfaits par les crimes de Joseph Kony, les internautes du monde entier ont juré la perte de Kony. En retour, les USA ont proposé leur aide pour officiellement traquer les troupes de l’Armée de Résistance du Seigneur que commande l’ « invisible » Kony. Trois ans après, le résultat est le suivant : Joseph Kony est toujours en fuite. Mais au nom de sa traque, les USA ont installé des bases militaires en République Démocratique du Congo, en Ouganda, en République Centrafricaine, etc.

Autrement dit, à travers cette campagne, Washington a solidement installé les bases militaires dans cette partie de l’Afrique particulièrement riche en minerais précieux et très sollicités par la Chine qui en a grand besoin pour son industrialisation.

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Le Nigeria fait son entrée dans la gueule du loup

Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) depuis 1971, le Nigeria garde le record de putschs en Afrique. Le pays a connu plusieurs groupes irrédentistes parmi lesquels le Mouvement pour la Survie du peuple Ogoni (Mosop) que dirigeait l’écrivain Ken Saro-Wiwa (pendu en 1995), le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger (Mend). Le Mosop et le Mend avaient des revendications clairement formulées : gestion inclusive des ressources pétrolières. Les membres des deux organisations faisaient recours aux moyens légaux descendant dans la rue pour manifester mais n’hésitaient pas à prendre les armes pour s’attaquer au pouvoir central ou aux compagnies pétrolières, sources de leurs malheurs.

BokoHaram : un fantôme à plusieurs facettes

Crée à Maiduguri par Mohamed Yusuf en 2002, au lendemain des attentats du 11 septembre, Boko Haram évolue au gré des événements politiques nigérians et des orientations géostratégiques dessinées par les grandes puissances occidentales.

De 2002 à 2006, la secte s’inscrit dans la logique de recrutement-endoctrinement. Néanmoins, elle effectue quelques actions de violence comme pour prouver sa capacité d’action et se faire connaître. De 2006 à 2009, au fur et à mesure que le sudiste Olusugun Obasanjo s’obstinait à modifier la constitution (2006) pour briguer un troisième mandant à la tête du Nigeria, Boko Haram franchit un pallier dans la violence.

Les Etats de Bauchi, Wudil, Potiskum ,Maiduguri, Borno, Yobe, Kano deviennent le théâtre des violences incessantes. Celles-ci ont fait des morts aussi bien dans les rangs des forces de sécurité que dans la population civile et les adeptes de la secte. Son fondateur a d’ailleurs été exécuté en juillet 2009. Mais, comme cette hydre mythologique dont une tête coupée en faisait renaître 1000, Boko Haramn’est pas mort avec Mohamed Yusuf .

Quand Boko Haram s’invite dans la lutte pour le pouvoir entre le Nord et le Sud

Il est un élément qui permet de comprendre le versant nigéro-nigérian du phénomène Boko Haram. Entre 2006 et 2007, le président nigérian d’alors, Olusegun Obasanjo use de tous les stratagèmes pour écarter le candidat favori du Nord à la présidentielle.

Atiku Aboubacar qui a pourtant été son vice-président de 1999 à 2007 est tantôt accusé de corruption, tantôt exclu du parti au pouvoir, le Parti Démocratique Populaire (PDP). Déçu, il quitte le PDP et se présente sans succès à l’élection présidentielle de 2007 sous la bannière du Parti populaire de Tout le Nigeria (ANPP).

Finalement, c’est le malade Umaru Yar’Adoua qui succède à Obassanjo. Yar’Adoua est certes du Nord, mais il n’a pas le poids politique, encore moins le soutien populaire dont jouit le richissime Atiku Aboubakar que l’entourage d’Obassanjo trouve trop proche de Washington. Ce qui est sûr c’est que depuis cette brouille de plus et peut être de trop entre le Nord et le Sud, Boko Haram est devenu plus violent que jamais. S’attaquant aux écoles, églises chrétiennes et autres lieux publics. Avec ce nouveau redéploiement, l’on constate que la secte devenue le cheval de Troie de l’élite du Nord Nigeria dispose désormais d’armes lourdes. Ses troupes aujourd’hui estimées à 30 000 hommes, sont plus disciplinées, semblent plus entraînées. Bref elles sont devenues plus « professionnelles » ! Ceci fait immédiatement penser au daesh en Irak c’est-à-dire une arme de chantage manipulée par des intérêts occultes…

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Finalement, le 5 mai 2010, à la mort du président nordiste OumarouYar’Adoua qui n’a pas fini son mandat, le pouvoir revient au Sud avec l’élection de Jonathan Goodluck, originaire de la région pétrolifère du Delta du Niger. Les musulmans du Nord se sentent une fois de plus floués. Ils estiment que la bande à Jonathan Goodluck et Obassanjo a violé l’accord tacite qui veut que non seulement le Nord et le Sud dirigent le pays à tour de rôle, mais aussi qu’il revient à chaque partie de choisir son candidat-président.

Une disposition que le parti au pouvoir aurait violée aussi bien en 2007 qu’en 2011. On comprend par là pourquoi à l’approche de l’élection présidentielle de 2015, Boko Haram multiplie les actes de terreur qui visent sur le plan interne à fragiliser le président sudiste Jonathan Goodluck.

Pour cette mission, les grands médias jouent un rôle déterminant. Ils font une communication sélective qui consiste à communiquer sur les actions de Boko Haram et à passer sous silence les actions des forces de sécurité nigérianes qui ont fait leurs preuves à plusieurs reprises. En 2009 par exemple, l’armée nationale a infligé une cinglante déculottée aux membres de la secte, tuant son fondateur Mohamed Yusuf et un millier de ses combattants. Dans une lettre datant du 9 août 2009, Sanni Umaru qui s’est présenté comme le successeur de Mohamed Yusuf a reconnu la perte de plus de 1 000 hommes par Boko Haram. Certes gangrené par la corruption, le gouvernement fédéral n’est pas (pour l’instant) l’éléphant mort que vous présente votre téléviseur !

Le Nigeria est confronté à la guerre de quatrième génération et dans celle-ci, la guerre de l’information est un pilier central. Les médiamensonges des journaux et télévisions « presstitués » deviennent des obus de mortier qu’on tire du matin au soir. Notre poste de télévision devient un fantassin de l’ennemi installé dans notre propre salon, tirant jour et nuit en direction de notre cerveau !

Avec les financements de l’élite du Nord et ceux des acteurs extérieurs, la secte islamiste s’est suréquipée et dispose désormais d’armes lourdes ainsi que de chars. Outre les soutiens financiers et logistiques, ces islamistes terroristes bénéficient d’importantes complicités dans l’administration et dans les forces de sécurité. Ce sans quoi il n’aurait jamais été possible d’enlever plus de 200 filles dans un établissement scolaire et disparaitre sans être appréhendé. Parmi les financiers de Boko Haram, le Qatar et l’Arabie Saoudite sont en tête de peloton bien sûr pour le compte de l’empire certes, mais avec l’avantage de déstabiliser un acteur majeur et futur rival sur le marché du pétrole et du gaz. En 2050, le Nigeria seul aura environ 400 millions d’habitants, soit la troisième puissance démographique du monde. Cela n’arrange pas les affaires de beaucoup de gens…

La dimension occidentalo-impérialiste : fragiliser le Nigeria et écarter la Chine

Les puissances sont jalouses de leur position et des privilèges y afférant. Elles s’emploient à freiner toute concurrence, aussi petite soit-elle. En tant que triple puissance (démographique, économique et pétrolière) africaine, le Nigeria s’est involontairement attiré des ennemis hors du continent. Pour ne pas arranger les choses, l’ancien président Olesugun Obasanjo a commis le « crime » de briser le monopole des entreprises occidentales dans l’exploitation des vastes gisements de pétrole du Nigeria en ouvrant les puits aux Chinois.

En effet, pendant plus d’un demi-siècle les compagnies pétrolières françaises, anglaises et étasuniennes ont régné en maîtres imperturbables dans la production pétrolière au Nigeria. Et puis, coup de théâtre ! En avril 2006, le président Obasanjo, qui n’a pas reçu l’appui des Occidentaux dans sa tentative de modifier la constitution pour se maintenir au pouvoir, se fâche et se tourne vers la Chine. Au grand dam de Shell, Texaco, Chevron…, les autorités nigérianes annoncent en grandes pompes avoir signé un contrat d’exploitation avec la compagnie pétrolière China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) pour plus de deux milliards de dollars avec une prévision de production de 225 000 barils jour. Dans la même logique, le président Obasanjo a négocié un prêt d’un milliard de dollars auprès du gouvernement chinois afin de financer la réhabilitation des voies ferrées du Nigeria et acheter du matériel roulant. La partie chinoise se donne deux ans pour produire son premier baril de pétrole au pays de Ken Sarowiwa et de Wole Soyinka.

Ce rapprochement Abuja-Pékin crée des insomnies dans les capitales occidentales. Perdre le contrôle du Nigeria qui produit 2,5 millions de barils par jour est un coup dur pour Paris, Londres et Washington. D’autant plus que le Nigeria et son voisin le Cameroun constituent une sorte de glacis stratégique incontournable pour le contrôle du Golfe de Guinée.

De leur côté, l’Arabie Saoudite et le Qatar s’inquiètent de voir le premier producteur africain de pétrole s’affranchir de leur tutelle. L’Iran, deuxième producteur de l’or noir au monde se moque des directives éditées par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Le Venezuela, cinquième producteur mondial de pétrole s’est affranchi des directives des monarchies arabes et de l’impérialisme occidental depuis plus d’une décennie. Il gère son pétrole en toute souveraineté. Or, ad vitam aeternam, ces pétromonarchies entendent être le centre de régulation du marché du pétrole mondial. Ce qui est le seul lot de consolation que leur laisse l’impérialisme occidental.

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Face aux velléités souverainistes du Nigeria, les réactions ne se font pas attendre. Chez l’Oncle Sam, on le sait, la meilleure défense c’est l’attaque ! L’administration US lance précipitamment son Commandement militaire pour l’Afrique en 2008, année où la China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) démarrait ses activités pétrolières dans le premier pays producteur de pétrole en Afrique. Dans la précipitation, les USA n’attendent pas l’obtention d’un accord de siège pour lancer l’Africom. Il faut faire quelque chose. Point besoin d’attendre qu’un pays africain accepte d’abriter Africom pour le lancer. Six ans après son lancement, ce Commandement militaire étasunien pour l’Afrique est toujours basé à… Stuttgart en Allemagne.

Certains peuvent toujours y voir une simple coïncidence. Mais, cela n’enlève rien sur le fait que le Commandement militaire étasunien pour l’Afrique ne vise pas à lutter contre le terrorisme comme l’indique le discours officiel. Africom est le bras militaire de la diplomatie US pour contrer l’émergence d’une puissance endogène et surtout écarter la Chine de Afrique. Pour éviter que l’Empire du milieu ne s’empare de leur place de première puissance économique mondiale, les USA, incapables de fermer les industries chinoises, empêchent que celles-ci puissent accéder aux matières premières qui leur sont indispensables.

La CIA à l’œuvre

S’appuyant sur les câbles de Wikileaks, l’organisation Greenwhite Coalition affirme que pendant plusieurs années, les USA ont déployé les gros moyens pour déstabiliser le géant d’Afrique. En fouillant dans sa mémoire, le pays de Georges Bush a constaté que les troupes de l’Ecomog (EconomicCommunity of West African States Monitoring Group), la force militaire de la CDEAO (Communauté de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest), majoritairement constituée de militaires nigérians avait joué un rôle important (institution de cessez-le-feu) dans les guerres civiles au Libéria et en Siéra-Léone dans les années passées.

Craignant que le Nigeria utilise l’Ecomog pour supplanter l’influence des grandes puissances dans la sous-région, le président Georges Bush, fonde l’Acri (Africa Crisis Response Initiative ) en 2004. Avec l’aide de la CIA, l’Acri recrute des jeunes islamistes qu’elle forme à la collecte du Renseignement, au maniement des armes, aux techniques de survie. Les jeunes formés sont mis à la disposition de la secte BokoHaram qui s’en sert pour semer la mort !

Greenwhite Coalition constate également que la CIA a installé des camps d’endoctrinement et de formation le long des frontières poreuses du Nigeria, du Cameroun, du Tchad et du Niger. Bien plus, un autre câble diplomatique US révèle que pour conduire la déstabilisation du Nigeria, l’ambassade US au Nigeria est devenue un véritable laboratoire. Pour mieux mener le sinistre projet, Washington n’a pas trouvé mieux que Terence P. MacCulley pour occuper le poste d’ambassadeur dans ce pays. Terence P. MacCulley n’est pas un diplomate comme les autres. En plus d’être le coordinateur de la politique étrangère d’Africom, il est l’un des architectes de l’Africa Crisis Response Initiative. Son expérience est mise à contribution pour fragiliser le pouvoir fédéral afin de justifier l’intervention des pays de l’OTAN.

Il n’aura échappé à personne que les attaques de la secte islamiste se font désormais avec une précision digne d’une armée professionnelle bien entrainée ! Elle dispose d’un effectif que la rançon issue du marchandage des otages ne peut payer. Car pour enrôler, nourrir, équiper et soigner des milliers de combattants comme c’est le cas de Boko Haram, il faut avoir des financements importants et réguliers. Or le business des otages n’obéit pas à cet impératif.

Quand Michelle Obama fait le marketing des drones US au Nigeria

Pour mieux comprendre l’implication des USA dans la déstabilisation du Nigeria, il faut revisiter les derniers évènements qui se rapportent à ce pays. Le dernier en date est incontestablement la campagne « Bring Back our girls », lancée personnellement par la première dame des Etats Unis d’Amérique. Restée en retrait pendant les six premières années de présidence de son mari, Michelle Obama s’est muée en mascotte du complexe militaro-industriel US. En lançant la campagne Bringbackourgirls sur facebook, elle a légitimement attiré l’attention du monde sur le sort des 200 filles enlevées par la secte islamiste.

Mais, ce qu’on ne dit pas c’est que Michelle Obama a trouvé un nouveau ciel pour les drones US et un nouveau terrain d’actions pour les Marines et autres forces spéciales étasuniennes. Au nom de la recherche des 200 lycéennes, le président étasunien a décidé l’envoi de 70 militaires au Tchad.

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Obama en a profité pour renforcer les effectifs militaires US au Nigeria. Jusqu’en mai 2014, 50 soldats étasuniens étaient régulièrement affectés à l’ambassade des USA au Nigeria. 20 Marines y assuraient la formation des militaires locaux. La campagne lancée par Michelle Obama a permis d’accroitre ce nombre.

Rappelez-vous la campagne lancée pour, nous avait-on dit, traquer Joseph Kony. Elle a permis aux USA de quadriller le Congo, l’Ouganda, la RCA… Brink back our girls permet de quadriller l’Afrique de l’Ouest. Etablissant l’axe Mogadiscio-Ouagadougou, avec 12 pays sous la botte de Washington. A ce jour, 29 pays africains ont accordé le droit aux USA d’utiliser leurs aéroports. Et n’oubliez jamais que les forces spéciales sont toujours précédées des hommes de Renseignements qui collectent certes des données utiles pour les militaires, mais font de l’espionnage économique et industriel au service de l’Empire. On voit à qui profite les crimes de Boko Haram en dernier ressort. La guerre c’est le plan !

Boko Haram : un poker menteur très rentable

En français, BokoHaram veut dire : « l’école interdite ». Boko renvoie au livre Book et Haram veut dire interdit. Son contraire est Halal. Plusieurs « spécialistes » et « experts » de Boko Haram préfèrent la traduction suivante : « L’éducation occidentale est un péché ».

Cependant, il est étonnant de constater que Boko Haram ne s’attaque pas aux intérêts des Occidentaux qui sont pourtant ses ennemis objectifs si l’on en croit la traduction des « experts ». Au Nigeria, les grandes marques occidentales ne manquent pourtant pas. Les plus visibles dictent la loi dans le pétrole qui est la principale source en devises du pays.

Au lieu de s’attaquer à elles pour confirmer le caractère Haram de l’Occident, la secte préfère s’en prendre aux Nigérian(e)s dont le crime inexpiable serait d’être chrétien(e)s ou de fréquenter une école laïque. Aboubakar Shekau n’a-t-il pas revendiqué l’enlèvement des 200 filles dans une vidéo ? Quelle incohérence ! Boko Haram est donc ce que son nom n’indique pas. Autrement dit Boko Haram n’est pas ce que vous en savez.

Contrairement à Boko Haram, le Mouvement pour la Survie du Peuple Ogoni et le Mouvement pour l’Emancipation du Delta du Niger s’opposaient ouvertement aux intérêts de l’Occident. Les deux organisations s’en prenaient directement aux multinationales pétrolières et à leurs relais nigérians. En 1992, trois ans avant sa pendaison à Port Harcourt le 10 novembre 1995 par le régime de Sani Abacha, l’écrivain Saro-Wiwa (assassiné avec 8 autres militants du Mosop) indexait les compagnies pétrolières en ces termes : « L’exploration pétrolière a transformé le pays ogoni en immense terrain vague. Les terres, les rivières et les ruisseaux sont en permanence entièrement pollués ; l’atmosphère est empoisonnée, chargée de vapeurs d’hydrocarbures, de méthane, d’oxydes de carbone et de suies rejetés par les torchères qui, depuis trente-trois ans, brûlent des gaz vingt-quatre heures sur vingt-quatre tout près des zones d’habitation. Le territoire ogoni a été dévasté par des pluies acides et des épanchements ou des jaillissements d’hydrocarbures. Le réseau d’oléoducs à haute pression qui quadrille les terres cultivées et les villages ogoni constitue une dangereuse menace ». Poursuivi par les familles des victimes pour complicité dans l’élimination de Saro-Wiwa et ses compagnons, le pétrolier Shell a accepté de payer 15,5 millions de dollars en juin 2009.

La rançon de la mauvaise gestion

Si BokoHaram recrute avec tant de facilité au Nigeria, c’est aussi parce que les dirigeants successifs de ce pays se sont illustrés par une redistribution inéquitable des ressources pétrolières. Exemple : l’écart entre le taux de scolarisation au Sud et au Nord du pays est abyssal. Pareil pour la couverture sanitaire. Tenez ! Sur 100 000 femmes qui enfantent au Nigeria, 1 800 meurent au Nord contre 80 dans le Sud du même pays. Face à cette misère entretenue par les hommes politiques généralement empêtrés dans les affaires de corruption et de détournement de deniers publics, les populations des zones lésées sont réceptives aux manipulations.

Pour attirer le maximum de personnes qu’il a finalement converties au djihad, Mohamed Yusuf, le fondateur de Boko Haram insistait dans ses prêches sur ces inégalités. Il pointait le pouvoir fédéral comme étant la cause du chômage des jeunes. Et ces derniers étaient nombreux qui attendaient leur premier emploi après plusieurs années d’études universitaires. En usant de tous les subterfuges pour écarter le nordiste Atiku Aboubakar et placer le malade Omaru Yarad’oua, Olesugun Obasanjo a renforcé le clivage Nord-Sud et Boko Haram prospère au Nord parce qu’il a le soutien de l’élite nordiste. Les Nordistes sont prêts à tout pour qu’un Sudiste ne remporte pas l’élection de 2015.

L’issue de cette consultation électorale déterminera probablement le cours de l’histoire du Nigeria. Si un ressortissant du Sud gagne, les actes terroristes de Boko Haram vont vraisemblablement se multiplier. Un rapport circonstancié du National Intelligence Council des USA évoque d’ailleurs une probable partition du Nigeria en 2015. Par contre si un nordiste l’emporte, les données pourront changer. Les musulmans verront l’arrivée d’un des leurs à la tête de l’Etat fédéral comme la correction d’une injustice. Comme un instrument au service de l’élite nordiste du Nigeria, BokoHaram aura atteint l’une de ses missions historiques. Mais, puisqu’elle est aussi et surtout au service des puissances étrangères, Boko Haram pourra migrer vers un autre pays exactement comme l’ont fait les djihadistes takfiri abandonnant la Lybie conquise pour la Syrie de Bachar Al-Assad. En clair, ses combattants pourront être envoyés sur un nouveau front pour une mission similaire : contrer la Chine et obtenir des contrats léonins pour les multinationales occidentales.

Après le Nigeria, le Cameroun ?

Le Cameroun est la cible idéale pour les puissances impérialistes occidentales. Pourquoi le Cameroun de Paul Biya ? Comme le président centrafricain François Bozizé renversé par une coalition rebelle en mars 2013, le malheur de Paul Biya c’est d’avoir décidé de diversifier les partenaires économiques du Cameroun. Ainsi, ce pays considéré depuis près d’un siècle comme bastion imprenable de la France a largement ouvert ses portes à la Chine. En 10 ans, l’Empire du milieu a supplanté la France dans l’économie camerounaise. Gagnant progressivement tous les grands marchés : construction des barrages de Mekin et M’mvelle, construction de l’autoroute Douala-Yaoundé, construction du Complexe industrialo-portuaire de Kribi, etc.

Le Cameroun c’est aussi le verrou du golfe de Guinée et la gâchette de toute l’Afrique. On l’appelle « l’Afrique en miniature ». Déstabiliser ce pays c’est la garantie de mettre le feu à tout le Golfe de Guinée. Déjà, depuis plus de deux ans, les incursions de la secte nigériane ont presque totalement détruit le commerce de bétail dans le nord du Cameroun alors que la misère sociale est justement la raison essentielle pour laquelle la secte recrute si facilement ses djihadistes. La stratégie du chaos est donc bien en marche. Jusqu’ici, les seuls otages occidentaux attribués ou revendiqués par la secte nigériane Boko Haram ont été enlevés au…Cameroun.

Le 19 février 2013, une famille française constituée de Tanguy Moulin-Fournier et son épouse, leurs quatre fils et Cyril le frère de Tanguy sont enlevés à l’extrême-Nord du Cameroun. En visite en Grèce, François Hollande réagira tout de suite en indiquant que cette famille est entre les mains de Boko Haram. Boko Haram n’avait encore fait aucune revendication de ce rapt. Il a fallu attendre le 21 pour qu’Aboubakar Shekau revendique l’enlèvement. En novembre de la même année 2013, un autre Français, Georges Vandenbeusch, 42 ans est enlevé à Nguetchewé, localité du Nord-Cameroun. Le Conseil épiscopal du Cameroun n’a signé aucun communiqué rendant public cet enlèvement. L’instance est restée tout aussi muette après la libération de Vandenbeush le 31 décembre. Ce qui est inhabituel. Lorsqu’un prêtre catholique est en difficulté, le Conseil épiscopal prend officiellement position en condamnant l’acte. Ce qui n’a jamais été le cas pour Georges Vandenbeusch qui était pourtant présenté comme prêtre catholique. Le 5 avril 2014, les prêtres italiens Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri, ainsi qu’une religieuse canadienne sont enlevés à Tchère, à environ 20 kilomètres de Maroua, capitale de la Région de l’Extrême-Nord Cameroun. L’enlèvement est attribué à la secte islamiste. On dirait que BokoHaram ne voit les Occidentaux qu’au Cameroun !

En fait, à travers ces enlèvements, la secte islamiste et ses financiers impérialistes veulent faire passer dans l’opinion internationale que le régime de Yaoundé est incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens et des étrangers et ainsi préparer les esprits à une future occupation militaire du pays comme en Centrafrique.

Une nouvelle carte de l’Afrique se dessine. Les frontières issues de la colonisation n’arrangent plus ceux qui les ont tracées à l’époque. Des informations sérieuses parlent de la constitution d’un nouvel état regroupant le nord du Nigeria, du Cameroun, de la Centrafrique et le sud du Tchad et qui sera un émirat islamique comme celui qui se prépare en Irak.

Finalement, la guerre contre Mouammar Kadhafi en Libye n’est pas différente de celle qui a plongé le Mali dans le chaos. La différence entre le renversement de Laurent Gbagbo en Côte-D’ivoire et de celui de François Bozizé en Centrafrique c’est l’identité des présidents renversés. Au Nigeria, les actions de Boko Haram servent les mêmes intérêts que ceux de la Séléka en République Centrafrique. Par ces temps de faillite économique en occident, les pays de l’Otan, conduits par le nouveau couple anthropophage USA-France veulent endiguer la pénétration chinoise et reprendre les énormes ressources naturelles disponibles dans cette partie du monde.

Il est également question de déstructurer le continent africain qui sera tout de même la première puissance démographique mondiale en 2050 avec deux milliards d’habitants. Dans cette troisième guerre mondiale qui est la lutte pour l’hégémonie planétaire, tout Etat souverain est un danger pour l’Occident et tout Etat très grand doit être divisé en entités plus facilement manipulables comme au Soudan, et comme prévu pour l’Irak.

La guerre risque d’être longue et large. La campagne d’occultation des vraies causes aussi. Et la grande force de l’impérialisme est de toujours faire porter la responsabilité de ses guerres par d’autres. Ce qui complique évidemment la compréhension des causes profondes et des objectifs finaux des conflits contemporains. Face à cela, le choix devient simple pour les africains : soit combattre pour leur libération définitive et travailler pour devenir la puissance émergente du 21ème siècle, ou alors accepter une recolonisation directe qui cette fois est bien partie pour durer 1000 ans !

Vrijhandelsakkoord met VS vernietigt ruim half miljoen Europese banen

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Vrijhandelsakkoord met VS vernietigt ruim half miljoen Europese banen

Socialistische welvaartsverplaatsing: Gemiddelde lonen in Noord Europa dalen met € 4.848 per jaar, in Zuid Europa met € 165,- - Nederland kan zich opmaken voor nieuwe ronde bezuinigingen op sociale zekerheid en zorg

Uit het eerste onafhankelijke onderzoek blijkt dat het bejubelde TTIP vrijhandelsakkoord met de VS de komende 10 jaar 583.000 Europese arbeidsplaatsen zal vernietigen, de export zal beschadigen en zowel de lonen als belastinginkomsten zal doen dalen. Bijkomend probleem is dat Brussel het zo geregeld heeft, dat de nationale parlementen helemaal niets te zeggen hebben over dit akkoord, en er dus ook geen wijzigingen in aan te brengen zijn.

De studies van de EU schetsen zonder uitzondering een rooskleurig beeld voor de welvaart en werkgelegenheid in Europa, zoals 1,3 miljoen nieuwe arbeidsplaatsen. In werkelijkheid blijkt het TTIP enkel gunstig voor de VS, want alleen daar zal de export en het aantal banen toenemen. De enigen in Europa die ervan zullen profiteren zijn de industriëlen en grootkapitalisten bij banken en multinationals.

Amerika profiteert, Noord Europeanen moeten bloeden

Deze voor de Europeanen ontluisterende conclusie is afkomstig van het Global Development & Environment Institute van de Amerikaanse Tufts-Universiteit. Dankzij het vrijhandelsakkoord zullen er bijna 600.000 banen verloren gaan in de EU, net zoveel als in de crisisjaren 2010 en 2011. Noord Europa kan rekenen op het verdwijnen van 223.000 arbeidsplaatsen en een teruggang van de export met 2,07%, waardoor het BNP met 0,5% krimpt.

De belastinginkomsten lopen terug, en de lonen in Noord Europa zullen gemiddeld € 4.848,- per jaar dalen. Voor Zuid Europa zijn de gevolgen minder ernstig. Daar verdwijnen 90.000 banen en daalt het gemiddelde inkomen met € 165,- per jaar. Dat komt deels omdat het in die landen al een stuk slechter gaat dan in Noord Europa, en deels omdat het beleid van Brussel gericht is op socialistische nivelering, waardoor er een permanente welvaartsverplaatsing van Noord naar Zuid optreedt.

Nieuwe bezuinigingen, ernstige sociale ontwrichting

Dat betekent dat met name Noord Europa, inclusief Nederland, zich kan opmaken voor een nieuwe ronde strenge bezuinigingen, die ernstige sociale ontwrichtingen zullen veroorzaken – en dat terwijl de zorg en sociale zekerheid nu al grotendeels wordt gestript door het zittende VVD-PvdA kabinet, dat tegelijkertijd zonder al te veel protest bijna € 700 miljoen extra naar Brussel overmaakt.

Het einddoel van deze nivellering en blijvende verarming van Noord Europa is duidelijk: nog meer Europese gelijkstelling en integratie, waardoor er stap voor stap een financiële en politieke (schulden)unie ontstaat, een Verenigde Staten van Europa zelfs.

Rijken nog rijker, lage inkomens de dupe

De weinige profiteurs van het vrijhandelsverdrag in Europa zijn –we zouden inmiddels kunnen zeggen ‘natuurlijk’- de grote financiële spelers op de beurzen, industriëlen en de (super)rijken. Maar ook de pensioenfondsen hebben er belang bij, want die hebben fors geïnvesteerd in aandelen, en zijn daarom afhankelijk van hoge koersen.

Wat tevens een rol speelt is de valuta-oorlog die op onze planeet is uitgebroken, waarmee de diverse handelsblokken hun export zo goedkoop mogelijk proberen te maken. Met name voor de lage inkomens in Europa zal dit vernietigende gevolgen hebben.

De reden waarom het Amerikaanse instituut tot totaal andere conclusies dan de EU komt is simpel: de officiële onderzoeken baseren zich enkel op cijfers tot en met 2010. Toen was de crisis in Europa nog lang zo erg niet als in de jaren daarna. Bovendien heeft Brussel de zeer eenzijdige rekenmethode van de Wereldbank gebruikt, terwijl de Amerikanen het VN-model gebruikten, dat veel omvattender en nauwkeuriger is omdat het ook de regionale handelsverschillen in ogenschouw neemt, en niet enkel kijkt naar de belangen van het grootkapitaal.

 

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Succes voor elite, ramp voor gewone man

De Europese politieke elite verkoopt het TTIP als een groot succes, maar uiteindelijk zullen de gewone Europeanen zich straks gelukkig prijzen als ze überhaupt nog een –slecht betaalde- baan hebben. De eerste en tot nu toe enige onafhankelijke studie laat onverbiddellijk zien dat het door Brussel gesloten vrijhandelsverdrag een ramp voor de gewone man is.

De verantwoordelijke politici beseffen dat heel goed, en daarom worden petities tegen het TTIP onderdrukt, en worden de onderhandelingen over het verdrag streng geheim en buiten het zicht van het publiek gehouden. Mensen die het wagen openlijk kritiek te uiten op het vrijhandelsverdrag, worden belachelijk gemaakt.

Het eindcommentaar van de Deutsche Wirtschafts Nachrichten spreekt boekdelen: ‘De koude berekening van de politieke elite in de EU en de nationale lidstaten: Zodra de mensen erachter komen wat wij hebben besloten, zijn wij al lang met pensioen. Daar zullen ook dan de belastingen nog voldoende voor zijn.’

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

24-10: Deense investeringsbank: In november nieuwe beurs- en schuldencrisis
21-10: Machtigste bank ter wereld geeft derde waarschuwing voor grote crash
16-10: Duitse bondskanselier Merkel waarschuwt voor nieuwe eurocrisis (/ Duitsers en Nederlanders moeten permanent welvaart inleveren om de euro overeind te houden)
03-10: Diepere crisis eurozone door Frankrijk en Italië; ECB en IMF vrezen totale crash (/ IMF eist afbraak sociale zekerheid Europa)
28-09: Vrijhandelsverdrag: EU schakelt macht nationale parlementen uit (/ ‘Sluizen herverdeling welvaart eurozone worden geopend’)
11-09: Grote investeringsbanken verwachten dramatische euro-crash

Político alemán: La OTAN destruyó el sueño de una casa común europea

Ex: http://www.elespiadigital.com

Una vez que la OTAN se posicionó entre Rusia y Europa, el sueño de una "casa común europea" quedó condenado a desaparecer, asegura el político alemán del CDU Willy Wimmer.

En una entrevista concedida a 'Die Freie Welt', Wimmer sostiene que la OTAN lo que quiere es subyugar a Rusia y apoderarse de sus recursos.

El político, perteneciente al partido CDU (Unión Demócrata Cristiana, por sus siglas en alemán) afirma que actualmente la humanidad vive una era de cambio. Según él, el mundo está cambiando constantemente, y lo más importante es que esto transcurra en un clima de confianza y entendimiento mutuo, y no como lo hacen los americanos, allanando el camino a una "guerra política mundial", subrayó.

Wimmer cree que la "superpotencia" estadounidense socavó el derecho internacional a partir de la guerra en Yugoslavia. Esta guerra "rompió la columna vertebral de la OSCE". Ahora la OTAN está constantemente mintiendo acerca de los acontecimientos en Ucrania, mientras la OSCE afirma que no hay tropas rusas en su territorio. Según Wimmer, esto son sólo "restos suicidas de coraje" por parte de la Alianza.

Los estadounidenses también están tratando de redibujar el mapa de Oriente Medio y Lejano. "Dondequiera que mire, en todas partes hay conflictos y guerras. Y donde aún no hay disparos, por si acaso, está lista la mecha", advierte indignado el político alemán.

"Al final de la Guerra Fría esperábamos poder construir con Rusia una 'casa común europea, y que Estados Unidos y Canadá se convirtieran en nuestros socios", relata Wimmer.

En su opinión, Occidente debió ayudar a Rusia a recuperarse del impacto económico tras la caída de la Unión Soviética, posibilidad que fue desechada tan pronto como la OTAN se posicionó en la frontera entre Europa y Rusia.

Durante más de una década a Rusia no se le dio la palabra, pero "hoy en día todo es diferente", dice Wimmer.

La OTAN está tratando de aislar a Rusia, dice el político alemán. Según su opinión, el mensaje que la OTAN lanza a Moscú es este: "Denos su riqueza y obedezcan, o los sacamos de Europa".

Sobre Rusia también se ejerce presión económica mediante la manipulación de los precios del petróleo, añade Wimmer, que recuerda que procesos similares ocurrieron antes del colapso de la Unión Soviética. Como Occidente no fue capaz de hacerse con el control de los recursos minerales de Rusia a través de empresas como Yukos, intenta lograr este objetivo obligando al país a la "rendición total".  

"El dólar es la herramienta ideal de control", prosigue Wimmer, recordando que ese es también "el talón de Aquiles" de EE.UU.

Según él, Saddam Hussein y Muammar Gaddafi pagaron con sus vidas por haber puesto en riesgo la hegemonía del dólar en el sistema financiero mundial. Sin embargo, los países BRICS que planean llevar a cabo el comercio en su propia moneda "no son ni Libia ni Irak", sino un enemigo más serio, recuerda el político.

Viktor Orban Threatened by Maidan-Style Protest Movement

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Viktor Orban Threatened by Maidan-Style Protest Movement

 
 
 

Vladislav GULEVICH

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

Budapest has been shaken by several days of mass street demonstration against plans by Viktor Orban’s government to introduce a tax on the internet. According to the media, 100,000 Hungarians came out onto the streets of Hungary’s capital to tell the prime minister «no». 

In and of itself, the internet tax is a weak excuse for the organisation of 100,000-strong demonstrations. And, of course, demands to abolish the tax turned into demands for the resignation of Hungary’s ‘dictatorial’ and ‘corrupt’ government. Attacks were also launched on government buildings: as one, internet users pelted them with stones, notebooks and mobile phones. 

Other signs of a ‘Hungarian Maidan’ were also evident: demonstrators defiantly jumped around chanting «He who does not jump pays the tax» (the Ukrainian version of this standard spectacle is «He who does not jump is a Moskal»). Local human rights defenders declared that introducing a tax on the internet is an assassination attempt on freedom of speech unacceptable for a democracy. 

Among the demonstrators was the U.S. charge d’affaires in Hungary, Andre Goodfriend, who previously reported that the US authorities had banned six Hungarian nationals close to the Hungarian prime minister from entering the country. 

It appears that Washington was protesting against the corrupt practices of these Hungarian nationals and expressed its displeasure to Viktor Orban in Brussels. On her Twitter page, the European Commissioner for Competition, Neelie Kroes, backed the street demonstrations and called for those who still had not done so to join them

Western media write that Orban is under the influence of Putin. Orban himself has had to state more than once that he is not a pro-Russian but a pro-Hungarian politician, but he continues to be accused of yielding to pressure from Moscow. And no wonder: he has introduced restrictions on the work of foreign companies in the country, has too much power concentrated in his hands, and has approved Hungary’s neoliberal Constitution. 

Orban is guilty before European democracy in a number of ways. As the father of five children, he resolutely opposes attempts to register the cohabitation of same-sex couples as ‘marriage’. He was also opposed to economic sanctions against Russia, calling them nonsensical, and saying they would do more harm to EU countries than to Russia. In addition, he is calling for compensation from Brussels for the losses incurred by Hungarian manufacturers as a result of curtailed cooperation with their Russian partners.

The head of the Hungarian government is not able to withstand all pressure, however. It was not long before Orban had to declare that Hungary stood with Germany in its assessment of events in Ukraine, and that the introduction of sanctions was a justified move. 

It is easy to conclude that the change in the Hungarian prime minister’s initial position was a consequence of pressure from Berlin. 

Thus, representatives of Deutsche Telekom’s subsidiary Magyar Telekom, Hungary’s largest internet company, have expressed their outrage at Orban’s plans to introduce a tax on the internet. Berlin is also putting pressure on Orban in other ways. Following German Minister of State for Europe Michael Roth’s visit to Budapest during the street demonstrations, the Hungarian prime minister declared that the government had listened to the people and the tax would not be introduced. 

Yet the battle formations of a Maidan-style protest movement in Hungary remain ready to go. The leader of the protests, liberal Balazs Nemes, has reported that the protesters are in touch with each other and are ready to go back out onto the streets the instant that the authorities decide to launch an offensive on their civil rights. Balazs Nemes has referred to Viktor Orban’s leadership style as «the most appalling tyranny». 

The Hungarian prime minister’s independence, including with regard to Russia, has long irritated both Brussels and Washington.

Viktor Orban’s statements regarding his intention of finding allies in Europe capable of opposing the introduction of new sanctions against Russia together have not gone unnoticed. 

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Western capitals have been particularly outraged by the fact that on 4 November 2014, the Hungarian parliament passed a law allowing the construction of the South Stream pipeline to take place in Hungary, despite the position of the European Commission. Thanks to this law, Hungary now has a legal basis for refusing to comply with the requirements of the EU’s Third Energy Package. 

Protests in Budapest against «the most appalling tyranny» are a warning to Viktor Orban, and a reminder of the fate of another Viktor – Viktor Yanukovych. 

The street protests organised in the Hungarian capital should also be regarded as a warning to eastern European ‘Russophiles’ like Slovak Prime Minister Robert Fico or Czech President Miloš Zeman, since their attitude towards anti-Russian sanctions and events in Ukraine is much like that of Orban. 

America’s Jihad

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America’s Jihad

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The Islamic State organization seems to have arisen overnight, well-armed, and swiftly moving through Iraq and Syria, seemingly unstoppable. One might wonder as to how plausible it is to believe the CIA, U.S. National Security Council, and Mossad supposedly hitherto knew little or nothing of the Islamic State jihadists. We are apparently expected to believe that they appeared from nowhere as if by magic.

It is apt to recall the present Jihad bogeyman arose from the Mujahideen, which was formed by the CIA as a guerrilla force against the Russians in Afghanistan. The “clash of civilizations,” as neocon historians refer to the “war on terrorism,” was a contrivance; not the result of an inexorable historical law. By the end of the First World War much goodwill existed between the Entente and the Arabs who had fought together against the Ottoman Empire, with the expectation that the Arab states would achieve independence, thanks to the heroic efforts of T. E. Lawrence and the Arabic fighters. Their guerrilla war against the Turks had been crucial to the war effort, although subsequently besmirched by Zionist propagandists.[1] Thanks to Zionist machinations, the Entente had spoken with a forked tongue to the Arabs while making a contrary promise to the Zionists to back a Jewish state in Palestine in return for Jewish influence supporting the Entente cause, by then in a predicament, in the USA. The result was the Balfour Declaration and the needless prolongation of the war[2] so that the Zionists and the messianists could get their nose poked into Palestine until such time as being able to dump themselves en masse after the Second World War.

It is also opportune at this point to recall those who introduced terrorism into Palestine. The Irgun, Stern and Palmach underground regarded the British as the “new Nazis,” and for that matter anyone who stood in the way of their messianic dreams. Hence, United Nations envoy Count Folke Bernadotte, who had negotiated for thousands of Jews to leave German occupied territory, was gunned down by the Sternists because his suggestions for the boundaries of Israel were regarded as an affront to Jewry.[3] Ultimately, the Zionist dream for Israel extends the boundaries from the rivers Nile to Euphrates (Genesis 15: 18) and any compromise of captured territory would mean the surrendering of the deeds of promise from God Himself,[4] unless there is a longer-term motive involved. There cannot be peace in the Middle East until that dream is forgotten, which is not going to happen, any more than the aim of rebuilding the Temple of Solomon upon the ruins of the Al Aqsa Mosque as the prerequisite for the coming of the Jewish Messiah;[5] the declaration of Jerusalem as the capitol of the world, and the elimination of “idolatrous” religions, to be replaced by the Seven Noahide Laws, already promulgated by U.S. Congress.[6] As the Israeli scholar Dr. Israel Shahak documented, such notions are alive and kicking in Israel.[7] Yet we are constantly told of “Muslim fanaticism.” We are also told of the hatred Islam possesses for Christianity, despite the recognition of Jesus as a great prophet, and his mother. Meanwhile, Talmudic Judaism teaches that Jesus was the son of a whore and a Roman soldier, Pandira, and is in hell boiling in semen. The hatred of Talmudic Jews for Christianity is frequently manifested by the Orthodox custom of spitting on monks and priests, and in many other ways, again documented by Shahak.[8]

In short, the origins of the present Middle East terrorism stem from Franco-British duplicity and Zionist machinations during the First World War, and rampant religious lunacy from Judaism rather than Islam. As the political and judicial theorist Dr. Carl Schmitt pointed out, an outer enemy is often the prerequisite for the formation or maintenance of unity among disparate elements. Hence, Zionism requires “anti-Semitism” to exist. Israel requires the myth of belligerent Arab neighbors ever ready to run them into the Dead Sea. The USA requires a new global bogeyman after the demise of the USSR, to maintain its role as the world’s “big brother,” albeit one of a particularly vulgar and bullying type. While Putin’s Russia has somewhat served the role once occupied by the USSR, it is difficult to imbed the notion into the world’s consciousness that Putinism, like Sovietism, supposedly aims at world conquest, and only the USA can stop this. An added factor is required. Jihadism serves these purposes for both the USA and Israel. Where would the USA have been since the implosion of the Soviet bloc, had it not been for Jihadism? Largely obliged to mind its own business for the first time since before Woodrow Wilson.

Mujahideen a U.S. Creation

The ground for Jihadism was sown by the U.S. arming of the Mujahideen against the USSR in Afghanistan. The CIA describes its role in founding Jihadism:

After the Soviet Union invaded Afghanistan in December 1979, President Carter directed CIA to assist the Afghan mujahidin. CIA came to see that the indigenous Afghan opposition to the Soviets was less an organized movement than widespread opposition by villages and tribes. Through Pakistan, CIA provided the mujahidin with money, weapons, medical supplies, and communications equipment. Initially the goal was to drain Soviet resources by keeping their forces bogged down. In 1985, CIA shifted from a plan of attrition to one that would help the rebels win. One of the pivotal moments came in September 1986, when the mujahidin used CIA-provided Stinger missiles to shoot down three Soviet Mi-24D helicopter gunships. As part of this escalation of financial and materiel support, President Reagan issued new guidance that put CIA into more direct contact with rebel commanders, beginning an era of CIA interaction with tribal and local leaders that continues through the post-9/11 era. [9]

The CIA then supported the Northern Alliance against the Taliban government. The CIA also claims that it supported the Northern Alliance against Al Qaeda and bin Laden when they moved into Afghanistan from the Sudan. However, an NBC report states of CIA support for bin Laden:

As his unclassified CIA biography states, bin Laden left Saudi Arabia to fight the Soviet army in Afghanistan after Moscow’s invasion in 1979. By 1984, he was running a front organization known as Maktab al-Khidamar – the MAK – which funneled money, arms and fighters from the outside world into the Afghan war.

What the CIA bio conveniently fails to specify (in its unclassified form, at least) is that the MAK was nurtured by Pakistan’s state security services, the Inter-Services Intelligence agency, or ISI, the CIA’s primary conduit for conducting the covert war against Moscow’s occupation.

The CIA, concerned about the factionalism of Afghanistan … found that Arab zealots who flocked to aid the Afghans were easier to “read” than the rivalry-ridden natives. While the Arab volunteers might well prove troublesome later, the agency reasoned, they at least were one-dimensionally anti-Soviet for now. So bin Laden, along with a small group of Islamic militants from Egypt, Pakistan, Lebanon, Syria and Palestinian refugee camps all over the Middle East, became the “reliable” partners of the CIA in its war against Moscow.[10]

These Afghan veterans became the nucleus for Jihadists further afield.[11]

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Serbia Targeted

When the U.S. globalists wanted to dismember Yugoslavia and globalize the wealth of Kosovo, again we find the Mujahideen. The USA claims to be fighting Islamic terrorism worldwide. Milosevic’s Serbia was on the frontline fighting Islamist terrorism. Rather than U.S. support for the Serbs, the support went to Islamist terrorists and gangsters. Serbs had been the target of Islamists for decades. They aimed to carve out a Greater Albania by annexing Kosovo. The U.S./NATO interest was that of privatizing the globalizing the vast mineral wealth and other resources of the region run by the State.

In 1998 the Kosovo Liberation Army was described by U.S. special envoy to Bosnia, Robert Gelbard, as “terrorists.” The U.S. State Department had previously prepared a report detailing the methods of the KLA to intimidate Kosovan-Albanian ethnics into supporting them. Prior to Milosevic’s intervention to restore order, U.S. official sources were reporting that Albanian ethnics were fleeing their villages in their entirety to escape the KLA. Also well-known by American and European police agencies were the drug-trafficking connections the KLA had with organized crime in Europe and Turkey.[12]

The KLA aim was for a Greater Albania including parts of Serbia, Greece, Macedonia, and Montenegro. Chris Hedges, when New York Times Balkans Bureau Chief (1995-1998), wrote in Foreign Affairs of a map of the Greater Albania found at a KLA compound. Hedges reported: “Between 1966 and 1989 an estimated 130,000 Serbs left the province because of frequent harassment and discrimination by the Kosovar Albanian majority.” Hedges mentioned the funding that the KLA was receiving from Islamic states and the presence of Mujahideen in the KLA staging area in northern Albania. In 1981, the Associated Press reported that 4000 Serbs fled Kosovo due to anti-Serb riots, and the desecration of Orthodox churches and graves. [13]

When Serb forces attacked Srebrenica, it was to end the armed attacks mounted from the Islamist base on nearby villages. A news report of the time cites “intelligence sources” as stating that it was “harassment which precipitated the Serb attack on the 1,500 Muslim defenders inside the enclave.”[14] General Philippe Morillon, commander of the U.N. troops in Bosnia (1992-1993), testified before the International Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia that Muslim forces based in Srebrenica had “engaged in attacks during Orthodox holidays and destroyed villages, massacring all the inhabitants. This created a degree of hatred that was quite extraordinary in the region.” Between May and December 1992, Muslim forces repeatedly attacked Serb villages around Srebrenica, killing and torturing civilians; some were mutilated and burned alive. Muslim forces in Srebrenica murdered over 1,300 Serbs and had “ethnically cleansed” a vast area.[15]

The London Spectator reported that during 1992-1995 the Pentagon helped Islamists from Central Asia to reach Bosnia and join the Bosnian Muslims, stating:

As part of the Dutch government’s inquiry into the Srebrenica massacre of July 1995, Professor Cees Wiebes of Amsterdam University compiled a report entitled “Intelligence and the War in Bosnia”, published in April 2002. In it he details the secret alliance between the Pentagon and radical Islamic groups from the Middle East, and their efforts to assist Bosnia’s Muslims. By 1993, there was a vast amount of weapons-smuggling through Croatia to the Muslims, organised by ‘clandestine agencies’ of the USA, Turkey and Iran, in association with a range of Islamic groups that included Afghan Mujahideen and the pro-Iranian Hezbollah. Arms bought by Iran and Turkey with the financial backing of Saudi Arabia were airlifted from the Middle East to Bosnia – airlifts with which, Wiebes points out, the USA was “very closely involved.”[16]

One of the stated war aims of NATO was that the Yugoslav Federation would become a “free market” economy. The fight for a “free market” economy was not an aim that seems to have been widely publicized by the spokesmen for the U.S. State Department and British Foreign Office at the time. The prize was the Trepca mining complex, which had operated 24 hours a day, having the richest lead, lignite and zinc deposits in Europe, and one of the richest world-wide. Once the moral pontifications of the Rambouillet diktat were dispensed with, chapter four makes the aim clear enough: Article I (1): “The economy of Kosovo shall function in accordance with free market principles.”[17] A Privatization agency of Kosovo was established, but the economy, including Trepca, remains in a shambles.

Russia, Libya, Syria…

Islamists have likewise proven useful within the Russian Federation. The primary pro-Chechnya lobby in the USA was the Freedom House-founded American Committee for Peace in Chechnya. This included some of the most notable neocons and Zionists: Richard Perle; Elliott Abrams; former U.S. Ambassador to the U.N., Kenneth Adelman; Midge Decter of the Heritage Foundation; Frank Gaffney of the Center for Security Policy; Bruce Jackson of the U.S. Committee on NATO; Michael Ledeen of the American Enterprise Institute, and former CIA director R. James Woolsey.[18] It is strange that of these enthusiasts for the rights of Muslims in Russia, all but Abrams and Ledeen were members of the arch-Zionist Project for a New American Century, founded in 1997. A sub-branch was the Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000 headed by Perle, which prepared a blueprint for the reorganization of the Middle East, that calls in particular for “regime change” in Syria and Iran, This seems to be the plan that is be is being followed.[19]

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While the ACPC changed its name to American Committee for Peace in the Caucasus, it seems to have become largely defunct since 2013. That is the year of the Chechan bombing in Boston. Wayne Madsen, writing for the Strategic Culture Foundation, commented:

After revelations that an entity called the Caucasus Fund was used by the CIA-linked Jamestown Foundation of Washington, DC to sponsor seminars on the North Caucasus in Tbilisi from January to July 2012, Georgian authorities moved to shut down the fund. The reason given by Georgia was that the organization had “fulfilled its stated mission”. Caucasus Fund and Jamestown Foundation events were attended by accused Boston Marathon bomber Tamerlan Tsarnaev, a citizen of Kyrgyzstan born to parents from Dagestan. Jamestown had previously held a seminar in Tbilisi on “Hidden Nations” in the Caucasus, which, among other issues, promoted a “Greater Circassia” in the Caucasus. [20]

Madsen remarks of the general strategy:

U.S. “humanitarian” and “civil society” assistance to radical Islamist groups has, for the past three decades, filtered into the coffers of terrorist groups celebrated as “freedom fighters” in Washington. This was the case with U.S. support for the Afghan Mujaheddin through such groups as the Committee for a Free Afghanistan during the Islamist insurgency against the People’s Democratic Republic of Afghanistan in the 1980s and the Bosnia Defense Fund in the 1990s. In the case of Afghanistan, U.S. and Saudi money ended up in the hands of insurgents who would later form “Al Qaeda” and in Bosnia U.S. funds were used by Al Qaeda elements fighting against Yugoslavia and the Bosnian Serb Republic and, later, Al Qaeda elements supporting the Kosovo Liberation Army (KLA) in its war against Serbia.[21]

Terrorists supported by the USA to oust Qaddafi were then sent to Syria to continue the American Jihad against stable states. The CIA had been funding a Libyan rebel army since 1988, Khalifa Haftar’s Libyan National Army. Haftar had been living for twenty years in Virginia, prior to returning to Libya with CIA and Saudi backing. Patrick Cockburn commented in The Independent:

Even shadier is the background of Abdul Hakeen al-Hassadi, a Libyan who fought against the US in Afghanistan, was arrested in Pakistan, imprisoned probably at Bagram, Afghanistan, and then mysteriously released. The US Deputy Secretary of State, James Steinberg, told Congressmen he would speak of Mr Hassadi’s career only in a closed session.[22]

Mossad Destablization

Israel has sought to keep the entire region in a state of destabilization. This serves several factors. A constant state of conflict portrays Israel as the only stable entity in a volatile region. Destabilization ensures that there can be no united front against Israeli’s aspirations, which are never-ending. The notion of Jews being surrounded by mad Arabs keeps the Israelis in a state of preparedness and unity. Israel went to the extent of backing the Red Brigades in Italy during the 1970s as part of a destabilization strategy, indicating the extent of the strategy. According to Magistrate Ferdinando Imposimato, who led the investigations into the 1978 kidnapping and murder of former Prime Minister Aldo Moro, “‘at least until 1978 Israeli secret services had infiltrated Italian subversive groups. He said that based on confessions of jailed guerrillas who turned police informers there had been an Israeli plan to destabilize Italy. The plan aimed at reducing Italy to a country convulsed by civil war so that the United States would be forced to count more on Israeli for the security of the Mediterranean,’ the judge said.” [23]

The extent of this destabilization strategy has included Mossad backing of Islamists at an early stage. According to a UPI news report on a 2002 Hamas bombing of a Jersualem city bus,

Israeli Prime Minister Ariel Sharon immediately vowed to fight “Palestinian terror” and summoned his cabinet to decide on a military response to the organization that Sharon had once described as “the deadliest terrorist group that we have ever had to face.” Active in Gaza and the West Bank, Hamas wants to liberate all of Palestine and establish a radical Islamic state in place of Israel. It has gained notoriety with its assassinations, car bombs and other acts of terrorism. But Sharon left something out.

Israel and Hamas may currently be locked in deadly combat, but, according to several current and former U.S. intelligence officials, beginning in the late 1970s, Tel Aviv gave direct and indirect financial aid to Hamas over a period of years. Israel “aided Hamas directly – the Israelis wanted to use it as a counterbalance to the PLO (Palestinian Liberation Organization),” said Tony Cordesman, Middle East analyst for the Center for Strategic [and International] Studies [CSIS]. Israel’s support for Hamas “was a direct attempt to divide and dilute support for a strong, secular PLO by using a competing religious alternative,” said a former senior CIA official. … According to U.S. administration officials, funds for the movement came from the oil-producing states and directly and indirectly from Israel. The PLO was secular and leftist and promoted Palestinian nationalism. Hamas wanted to set up a transnational state under the rule of Islam, much like Khomeini’s Iran.[24]

Even when the support for Hamas seemed to be backfiring there were those who continued to see a dialectical advantage:

But even then, some in Israel saw some benefits to be had in trying to continue to give Hamas support: “The thinking on the part of some of the right-wing Israeli establishment was that Hamas and the others, if they gained control, would refuse to have any part of the peace process and would torpedo any agreements put in place,” said a U.S. government official who asked not to be named. “Israel would still be the only democracy in the region for the United States to deal with,” he said. All of which disgusts some former U.S. intelligence officials.[25]

The strategy was confirmed by Mossad defector Victor Ostrovsky, who was told by a prominent Mossad officer that a decision was made to “destabilize Jordan to the point of civil anarchy.” The officer explained to Ostrovsky that this would be done by circulating counterfeit money and “arming religious fundamentalist elements, similar to Hamas and the Muslim Brotherhood,” assassinating leading figures who are symbols of stability, causing riots in the university to prompt government repression. The plan was also to destabilize Egypt in the same manner, with Mossad running guns to “Egyptian fundamentalists” through Afghanistan.[26]

Ostrovsky further relates that “Mossad had to come up with a new threat to the region, a threat of such magnitude that it would justify whatever action the Mossad might see fit to take.” The attitude of many in Mossad and elsewhere in Israeli ruling circles is that in order to maintain “fortress Israel” the “constant threat of war” needs to be maintained.[27]

Supporting the radical elements of Muslim fundamentalism sat well with the Mossad’s general plan for the region. An Arab world run by fundamentalists would not be a party to any negotiations in the West, thus leaving Israel once again as the only democratic, rational country in the region.  And if the Mossad could arrange for the Hamas to take over the Palestinian streets from the PLO, then the picture would be complete.[28).

This destabilization dialectic is the same as that being enacted on a global scale by the USA to maintain its global ambitions. Since the Soviet bogeyman no longer exists as justification for U.S. global ambitions, the bogeyman of the “global war on Islamic terrorism” was quickly created as a substitute. While Putin has been demonized to at least keep the semblance of a Russian bogeyman intact, it cannot convincingly be said that Putin aims at “world conquest.” However, “Islamism” is a new threat to world peace, with a world Jihad and the aim of imposing Sharia law over the world. This new global threat must be met under U.S. leadership, which generally means U.S. domination, politically, economically and even morally and culturally, or what has been described as the “new world order.”

The Study Group for a New Israeli Strategy stated that Israel’s aims must be to

Work closely with Turkey and Jordan to contain, destabilize, and roll-back some of its most dangerous threats. This implies clean break from the slogan, “comprehensive peace” to a traditional concept of strategy based on balance of power. Change the nature of its relations with the Palestinians, including upholding the right of hot pursuit for self defense into all Palestinian areas and nurturing alternatives to Arafat’s exclusive grip on Palestinian society. [29]

Both aims have been fulfilled. As we have seen the backing of Jiahists involves the use of Jordan and Turkey, and the primary target is Syria, now that Saddam has been eliminated from Iraq. While the blueprint was addressed to Israel, one can see the role being played out by the USA in its fulfilment:

Israel can shape its strategic environment, in cooperation with Turkey and Jordan, by weakening, containing, and even rolling back Syria. This effort can focus on removing Saddam Hussein from power in Iraq — an important Israeli strategic objective in its own right — as a means of foiling Syria’s regional ambitions. [30]

Islamic State of Iraq and the Levant (a.k.a The Caliphate)

Suddenly ISIL (or ISIS, the Islamic State of Iraq and Syria) snaps onto the scene to pose the biggest threat to world peace, whose path of terror also happens to be a march through the states that have been marked for destruction by the Zio-neocons; Syria particularly. Like Hafta in Libya, and later Syria, the head of the Islamic State organization, Abu Bakr al-Baghdadi, has links with the USA. He was a “civilian internee” at an U.S. internment center in Umm Qasr, Iraq. He was “unconditionally released” in 2009.

What can be said is that Abu Bakr al-Baghdadi’s declaration of himself as Caliph of all Muslims world-wide has spread further factionalism among Muslims. Despite the universal repudiation among even radical Muslims, U.S. foreign policy strategists are building up ISIL as the most potent Islamic force. Assem Barqawi, the spokesperson for the al-Qaeda-affiliated al-Nusra Front – an erstwhile ally of ISIL in the Syrian war – spurned al-Baghdadi’s claim to a universal Caliphate, countering: “In short, al-Baghdadi and ISIL have no support whatsoever among Muslims. They are loathed even by their fellow ultra-Salafis, Wahhabis and Takfiris.” On the other hand terrorism expert William McCants of the Brookings Institution, said to the New York Times: “ISIS is now officially the biggest and baddest global jihadi group on the planet… Nothing says ‘hard-core’ like being cast out by Al Qaeda.” Dr. Kevin Barrett, an Arabist scholar, regards it likely that al-Baghdadi is a mind-control asset from his time at Umm Qasr camp:

The secrecy surrounding al-Baghdadi’s five years in US custody strongly suggests that the self-proclaimed “caliph of Islam” is actually a Muslim version of Jim Jones. His “Islamic State” is a Muslim Jonestown. It is designed to mass-suicide Islam by turning Muslims against each other.[31]

William Engdahl, a foreign policy specialist, opines:

Key members of ISIS it now emerges were trained by US CIA and Special Forces command at a secret camp in Jordan in 2012, according to informed Jordanian officials. The US, Turkish and Jordanian intelligence were running a training base for the Syrian rebels in the Jordanian town of Safawi in the country’s northern desert region, conveniently near the borders to both Syria and Iraq. Saudi Arabia and Qatar, the two Gulf monarchies most involved in funding the war against Syria’s Assad, financed the Jordan ISIS training. Advertised publicly as training of “non-extremist” Muslim jihadists to wage war against the Syrian Bashar Assad regime, the secret US training camps in Jordan and elsewhere have trained perhaps several thousand Muslim fighters in techniques of irregular warfare, sabotage and general terror. The claims by Washington that they took special care not to train ‘Salafist’ or jihadist extremists, is a joke. How do you test if a recruit is not a jihadist? Is there a special jihad DNA that the CIA doctors have discovered?[32]

In 2012, Aaron Klein reported that Egyptian officials had talked of training being given to terrorist forces to be deployed to Syria by the USA, Turkey, Jordan and Saudi Arabia. The training camp was at the Jordanian town of Safawi.[33]

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Among the tangled intricacies of the Middle East imbroglio a course was established to bring chaos to the region, formulated by think tanks where American and Jewish messianists converge. Their recommendations appear as the ones being enacted, but these strategists themselves are the heirs to aims of long duration and a politicized religious fanaticism that is obscured by a worldwide barrage of propaganda about a new Muslim threat.

References

  1. T. E. Lawrence, Seven Pillars of Wisdom (2013), http://www.barnesandnoble.com/w/seven-pillars-of-wisdom-t-e-lawrence/1103272301?ean=9781908476562
  2. Samuel Landman, Great Britain, the Jews and Palestine (London: New Zionist Press, 1936), 2-3. Landman was Honorary Secretary of the Joint Zionist Council of the United Kingdom, 1912; Joint Editor of The Zionist 1913-1914; Solicitor and Secretary for the Zionist Organisation 1917-1922; and adviser to the New Zionist Organisation, ca. 1930s.
  3. Bernadotte called on Israel to relinquish the Negev and Jerusalem in return for western Galilee. Since the Zionist messianists think they are entitled by no less than God to a vast region, this was nothing sort of blasphemy.
  4. http://www.globalresearch.ca/greater-israel-the-zionist-plan-for-the-middle-east/5324815
  5. See the plans at: https://www.templeinstitute.org/
  6. Promulgation of “U. S. Education Day” honoring Rebbe Schneerson, the Lubavitch Messiah, and the Seven Noahide Laws, Proclamation 5463, April 19, 1986; Public Law 102—14 (H.J. Res. 104) March 20, 1991; Day of International Tribute, June 28, promulgated 2002.
  7. Israel Shahak, Jewish History, Jewish Religion (London: Pluto Press, 1994).
  8. Shahak, Jewish Fundamentalism in Israel (Pluto Press, 1999).
  9. “Afghanistan,” Central Intelligence Agency, https://www.cia.gov/library/publications/additional-publications/devotion-to-duty/afghanistan.html
  10. Michael Moran, “Bin Laden Comes Home to Roost,” NBCNews.com, August 24, 1998, http://www.nbcnews.com/id/3340101/#.VD9w2TY5QqR
  11. Michael Moran, ibid.
  12. See: Frank Viviano, “Drugs Paying for Conflict in Europe,” San Francisco Chronicle, June 10, 1994.
  13. 13.“Minorities Leaving Yugoslav Province Dominated by Albanians,” Associated Press, October 17, 1981.
  14. Michael Evans, “Muslim soldiers ‘failed to defend town from Serbs,’” Times London, July 14, 1995.
  15. Jan Willem Honig and Norbert Both, Srebrenica: Record of a War Crime, (Penguin Books, 1997), p. 79.
  16. Brendan O’Neill, “How We Trained al-Qa’eda,” Spectator, London, September 13, 2003.
  17. Rambouillet Agreement: Interim Agreement for Peace and Self-Government in Kosovo.
  18. “American Committee for Peace in Chechnya,” Right Web, http://rightweb.irc-online.org/profile/American_Committee_for_Peace_in_Chechnya
  19. Study Group on a New Israeli Strategy Toward 2000, A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm, 1996.
  20. Wayne Madsen, “Washington’s ‘Civil Society’: CIA Financing of Chechen and Caucasus Regional Terrorists,” Global Research, May 6, 2013, http://www.globalresearch.ca/washingtons-civil-society-and-cia-financing-of-chechen-and-other-caucasus-regional-terrorists/5333359
  21. Wayne Madsen, ibid.
  22. Patrick Cockburn, “The Shady Men Backed by the West to Replace Gaddafi,” The Independent, April 3, 2011, http://www.independent.co.uk/voices/commentators/patrick-cockburn-the-shady-men-backed-bythe-west-to-displace-gaddafi-2260826.html
  23. “Arrest Wrecked Brigades’ Plan for Massacre,” The Evening Post, Wellington, New Zealand, January 18, 1982, p. 1.
  24. Richard Sale, “Hamas History Tide to Israel,” UPI, June 18, 2002; Information Clearing House, http://www.informationclearinghouse.info/article10456.htm
  25. Richard Sale, ibid.
  26. Victor Ostrovsky, The Other Side of Deception (New York: Harper, 1995), p. 182.
  27. Victor Ostrovsky, ibid., p. 251.
  28. Victor Ostrovsky, ibid., p. 252.
  29. Study Group for a New Israeli Strategy, A Clean Break, op. cit.
  30. Study Group, ibid.
  31. Kevin Barrett, “Who is Abu Bakr al-Baghdadi?”, PressTV, http://www.presstv.ir/detail/2014/07/14/371210/who-is-abu-bakr-albaghdadi/
  32. “ISIS in Iraq: A CIA-NATO Dirty war Op?”, June 26, 2014, http://www.infowars.com/isis-in-iraq-a-cia-nato-dirty-war-op/
  33. Aaron Klein, “Mideast War in March?”, February 24, 2012, WND, http://www.wnd.com/2012/02/mideast-war-in-march/

 

About the Author

Dr. K R Bolton
 
K R Bolton holds doctorates and certifications in theology, psychology and social work studies and a Ph.D.h.c. He is a Fellow of the Academy of Social and Political Research (Athens), and of the Institute for Higher Studies on Geopolitics and Auxiliary Sciences (Lisbon), and has been widely published on a variety of subjects in the scholarly and general media. Some of his books include: Revolution from Above; The Banking Swindle; Stalin: The Enduring Legacy; The Geopolitics of the Indo-Pacific: Emerging Conflicts, New Alliances; introductions to new editions of Oscar Wilde's Soul of Man Under Socialism, Belloc's Europe and the Faith, and T E Lawrence's Seven Pillars of Wisdom; and an upcoming book on Peronism (2013). 
 

 

Oui à l’initiative populaire «Sauvez l’or de la Suisse!»

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«Les réserves d’or ne sont pas matière à spéculation pour politiciens et responsables de la banque centrale, c’est notre fortune nationale»

Oui à l’initiative populaire «Sauvez l’or de la Suisse!»

Interview de Lukas Reimann, conseiller national UDC, SG

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

thk. Le 30 novembre, le peuple suisse décidera sur un projet d’une extrême importance, à savoir le pourcentage d’or de nos réserves monétaires. Depuis 1999, la Banque nationale suisse (BNS) a liquidé plus de la moitié de notre fortune nationale, économisée pendant des décennies, en jetant des tonnes d’or sur le marché. Lors de la crise financière et économique, la BNS commença à soutenir l’euro en liant le franc suisse à l’euro. Suite à ces achats de soutien massifs, la Suisse détient actuellement presque un demi-billion de devises étrangères, majoritairement en euros. En raison de ces ventes massives et de l’utilisation accrue de la planche à billets, la part d’or s’est réduite à moins de 10%. Ainsi la Suisse dépend de l’euro pour le meilleur et pour le pire et devra, en cas d’une nouvelle faiblesse de cette monnaie unique, continuer à créer de l’argent pour la soutenir. Le total du bilan continue à augmenter, sans aucune garantie matérielle. Puisque ces questions ne relèvent pas seulement du domaine de la finance, mais avant tout de celui de la politique d’Etat, le conseiller national Lukas Reimann plaide clairement en faveur de l’initiative populaire fédérale «Sauvez l’or de la Suisse». Au cours de l’interview ci-dessous, il en explique les tenants et les aboutissants.

Horizons et débats: Quelle est l’importance des réserves d’or pour notre pays? Pourquoi faut-il en augmenter la quantité actuelle?

Lukas Reimann: Les réserves d’or et la votation populaire de ce mois sont d’importance existentielle pour notre pays. En fin de compte, il en va de la liberté et de l’indépendance de la Suisse. Il s’agit de se décider si nous voulons être apte à définir nous-mêmes de manière autonome et indépendante le fondement de notre système et de notre politique monétaires ou si nous voulons dépendre, pour le meilleur et pour le pire, du dollar ou de l’euro, c’est-à-dire des évolutions dans les pays respectifs. Actuellement, nous sommes totalement soumis à ces blocs économiques. Cela peut avoir de graves conséquences: au temps de l’étalon-or, la stabilité monétaire s’est maintenue aux Etats-Unis pendant 136 ans. Depuis 1913, la puissance d’achat a baissé de 95%, ce qui est énorme, car les institutions étatiques font frénétiquement tourner la planche à billets. Voilà des perspectives qui ne conviennent pas à la Suisse. Stabilité et prospérité sont autre chose.

Quels sont les avantages de la couverture-or?

La monnaie-papier se prête à toutes sortes de manipulations et de reproductions, ce que l’or ne permet pas. La monnaie-papier est soumise à la politique monétaire inflationniste pratiquée actuellement par les banques centrales dans le monde entier. L’or, par contre, ne l’est pas. C’est pourquoi il a une importance cruciale pour notre pays. Nous ne pouvons être indépendants que si nous disposons à nouveau d’une propre part de réserve. Cela a bien fonctionné pendant de longues années. La couverture-or garantit autant notre indépendance que notre stabilité. Si nous ne formons pas de réserves, nous serons perdus lors de la prochaine crise monétaire et financière. Elle viendra certainement.

Ne s’agit-il pas d’entraves superflues pour la BNS?

Jusqu’en 1999, l’année de la mise en vigueur de la nouvelle Constitution fédérale, la Suisse connaissait la couverture-or. Nous avions placé 40% de nos réserves monétaires en or ce qui nous a permis de parfaitement maîtriser toutes les crises. Il ne faut jamais jeter par-dessus bord un système qui a fait ses preuves au cours de temps difficiles en ménageant le pays et ses habitants de maintes calamités. Le franc suisse était sûr et stable grâce à notre couverture-or. Même aujourd’hui, le franc continue de jouir de sa bonne renommée grâce à sa couverture-or d’antan. Malheureusement, le clivage entre la réalité et la bonne renommée s’élargit constamment. Nous voulons de nouveau normaliser cette situation. En réalité, l’or a renforcé la Banque nationale dans sa capacité d’agir et dans son indépendance de manière décisive.

Pourquoi les différents pays ont-ils constamment réduit leurs réserves d’or bien que fondamentalement l’or continue à passer pour un placement sûr dans le monde financier?

Cela montre à quel point le débat est malhonnête. Si l’on sait combien il est important, pour le particulier, qu’il place sa fortune également dans des valeurs réelles pour avoir dans un cas d’extrême urgence, une réserve, il est d’autant plus important que l’Etat, en tant que tel, soit préparé au cas d’urgence en disposant d’une part suffisante en or.

Quelles sont les conséquences pour l’Etat s’il ne dispose pas de réserves d’or?

Cela paraît évident. La monnaie-papier se prête à n’importe quelle manipulation et à la reproduction illimitée, tout en racontant aux citoyens que tout cela n’occasionne pas de coûts. C’est faux. Plus on imprime d’argent, moins il vaut. Si l’on imprime de la monnaie à volonté, on provoque ou un effondrement monétaire ou une dévalorisation massive de chaque pièce de monnaie. Voilà une politique monétaire désastreuse favorisant ceux qui dépensent de l’argent et font des dettes et punissant ceux qui vont travailler régulièrement en mettant continuellement un peu d’argent de côté. On punit aussi le retraité recevant de l’Etat toujours la même rente avec toujours moins de puissance d’achat. On punit également le salarié qui se rend quotidiennement au travail parce que son augmentation de salaire ne compense plus la perte de valeur à laquelle est soumis son argent. Voilà donc, finalement, un impôt dissimulé, une expropriation dissimulée, que pratiquent les Etats. L’or est capable d’y remédier!

Quand a-t-on annulé la couverture-or?

C’est historiquement très intéressant, cela a commencé avec la Première Guerre mondiale. Pour la financer, il fallut se séparer de l’argent couvert par l’or. Ensuite, on pouvait faire tourner la planche à billets à volonté. Cela c’est poursuivi lors de la Seconde Guerre mondiale, lors de la guerre du Viêt-Nam etc. Avec chaque guerre, on a réduit davantage la couverture-or pour que les Etats puissent imprimer tout l’argent qu’ils désiraient. Les monnaies soumises à ce procédé sont aujourd’hui en train de se désintégrer. Il est incroyable de voir quelle était la valeur de ces monnaies autrefois et ce qui en reste actuellement.

Je pense que quand au dollar, cela saute aux yeux …

Le dollar a connu une stabilité constante pendant plusieurs décennies, tant qu’il avait une couverture-or. Depuis que celle-ci n’existe plus, nous constatons une dévalorisation du dollar de 95%. Une menace identique pèse sur le franc suisse, si nous continuons de la sorte. Il faut être claire à ce sujet. Ce qui était possible avec la couverture-or est en danger avec la politique actuelle. Il se passera avec le franc suisse exactement la même chose qu’avec toutes les autres monnaies si l’on fait tourner la planche à billets sans limite.

On peut dire que l’économie basée sur les dettes, comme actuellement, et l’endettement exorbitant des Etats n’ont été possibles que parce que leurs monnaies n’ont plus de couverture-or. Qu’en est-il en Suisse?

Il y a deux aspects pour lesquels la Suisse a fait cela, bien qu’il n’y ait pas eu de nécessité ni d’urgence. En outre, c’est totalement incompréhensible et insensé. Une raison pour laquelle cela a été fait est qu’on voulait que la Suisse puisse elle-même décider à quel point elle veut s’endetter et imprimer de l’argent. Personne ne peut s’y opposer, personne ne s’en aperçoit, cela ne dérange personne. Voilà une chose bien agréable pour les politiciens. On peut faire des promesses avant les élections et financer certains petits projets pour s’acheter la faveur des électeurs. Cependant, personne ne parle des conséquences néfastes et désastreuses d’un tel comportement à longue échéance. Le deuxième aspect c’est l’internationalisation. On a commencé à exercer de fortes pressions sur la Suisse. D’abord, on a reproché à la Suisse que son or était de l’or volé par les nazis, puis on a inventé une quantité d’autres bêtises afin de forcer le pays à vendre son or. On voulait à tout prix éviter qu’il existe au monde des pays qui misent encore sur les valeurs réelles, sur une monnaie sûre. Cela n’a pas réussi dans tous les pays. Celui qui ne suit pas sa propre voie ne peut, en matière de politique monétaire, être indépendant ni des Etats-Unis ni de l’UE ni de quelque autre pays. Moins notre Etat dispose d’or, plus nous dérivons vers la dépendance. On a beau dire qu’on n’est pas pays membre de l’UE – si, de fait, on se lie à l’euro, on en sortira tout aussi dépendant que les pays membres de la zone euro.

 

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On peut donc dire que la politique monétaire de la BNS est également expansive?

Oui, en comparaison, nous sommes même plus expansifs que la BCE ou la FED. Ces dernières années, le bilan de la BNS s’est énormément élargi et nous avons vendu des quantités d’or incroyables. En pourcents, notre élargissement du bilan et plus grand que celui des Etats-Unis ou de l’UE.

Pour acheter des euros, nous avons donc produit d’avantage d’argent?

Oui, nous avons acheté des euros et des dollars à hauteur de centaines de milliards ce qui n’empêche pas les adhérents de cette politique de dire que l’initiative sur l’or constitue un risque à cause du prix de l’or. Mais si l’euro ne baisse que de 20%, ce qui n’est malheureusement pas irréaliste – même la BCE confirme qu’il y aura une dévalorisation – cela coûtera cent milliards de francs et plus à la Suisse. Dans une telle situation, l’or est beaucoup plus sûr. Il n’a pas cessé, depuis plus de 3000 ans, de fonctionner comme moyen de paiement, ayant survécu jusqu’à présent à toutes les crises. En vérité, face à des crises sérieuses, l’or est de plus en plus recherché tout en se stabilisant encore davantage. Aujourd’hui, on assure tout face à n’importe quel risque. Eh bien, l’or est une assurance pour la fortune de tout un pays. Les réserves d’or ne sont pas matière à spéculation pour politiciens et responsables de la banque nationale. Elles sont la fortune nationale, le résultat du travail assidu de plusieurs générations. D’où prenons-nous le droit de détruire en quelques années ce que les citoyennes et citoyens suisses ont créé dans notre pays. Je trouve cela révoltant.


Dans ce contexte, je me demande qui achète l’or. Si plus personne ne veut d’or et tout le monde le jette sur le marché, il devrait être à disposition à prix cassé en énorme quantité. Ce n’est cependant pas le cas.


Non, en effet, ce n’est pas le cas. Il y a naturellement des pays qui ont une autre vue des choses. Ils ont reconnu l’importance de l’or dans une époque caractérisée par l’augmentation illimitée de la masse monétaire et des crises monétaires croissantes.
Ces deux dernières années, la Chine a acheté davantage d’or que celui que la Suisse possède encore actuellement. D’autres banques centrales, tournées vers l’avenir, ont également compris que l’or est la chose la plus sûre et la plus stable pour le pays et sa population. Une fois de plus, la Suisse court après les banques centrales américaine et européenne et ainsi, aveuglement, vers la perdition. J’espère vivement que le peuple suisse s’en rende compte à temps et sera capable d’arrêter cette course funeste.

Qu’en est-il des réserves des autres pays?

En Suisse, 85% de nos réserves monétaires sont des monnaies étrangères, majoritairement des euros. Nous ne disposons plus de valeurs réelles, tandis que nos voisins l’Allemagne, l’Italie et la France détiennent des réserves d’or de 70%. Nous n’avons plus même 10%. Voilà ce qui est très risqué et dangereux – mais certes pas l’initiative sur l’or. Celle-ci produit de la sécurité dans une telle situation. Chaque citoyen désireux d’acheter une voiture ou une maison à crédit doit présenter une garantie qui correspond normalement au minimum à 20% du prix d’achat. Ce n’est donc pas trop exiger d’attendre d’un Etat qu’il possède une garantie de 20%, dans un portefeuille hautement risqué.

Quels sont les documents à hauts risques dans ce portefeuille?

Avec ses monnaies étrangères, la BNS a acheté, des actions de jeux de hasard et des participations à de grandes entreprises d’armement aux Etats-Unis, ainsi que des obligations émises par d’autres Etats. Personne ne pourra me faire croire que les responsables de la BNS ont agi de la sorte selon leurs propres convictions. Il est évident que Bruxelles nous a abordé en disant: «C’est le moment de nous aider, achetez des euros!» Il ne faut pas augmenter les montagnes de dettes à l’infini. Un certain moment venu, toute confiance sera perdue. Quand les gens se rendront compte des manipulations, les montagnes de dettes s’écrouleront.
Alors il y aura une perte totale au niveau des monnaies ou une inflation massive. Indépendamment de ces scénarios, il faut avoir une garantie sensée, sinon le tout est hautement risqué. L’initiative représente l’assurance urgente contre ce qui va se passer au cours des années à venir.

On entend souvent le reproche que suite aux achats supplémentaires qui devraient être faits si l’initiative passe, nous aurons trop d’or qu’on ne pourra plus revendre par la suite.

D’abord il faut que nous ayons cet or, l’initiative exige un minimum de 20%. Si l’on dispose de davantage d’or et qu’on est exposé à un cas d’urgence extrême, on pourra en tout temps revendre de l’or par droit d’urgence. Nous disposons de suffisamment de mécanismes pour pouvoir intervenir dans une telle situation. Mais puisque notre monnaie sera beaucoup mieux protégée grâce à la couverture-or, cette situation n’apparaîtra pas.

On entend constamment que les pays asiatiques achètent l’or des Européens. Le fait que la Suisse ait vendu une grande partie de son or, était-ce le résultat des tentatives de pressions mentionnées ou s’agissait-il également de se soumettre de plein gré aux puissants? Selon ce que vous venez d’expliquer, il n’y avait guère de nécessité financière à cela.

Il n’y a effectivement aucune nécessité de vendre de l’or. La BNS avoue elle-même aujourd’hui que les ventes d’or à un prix aussi bas étaient une erreur. Si elle n’avait pas vendu une tonne d’or par jour pendant plusieurs années, la BNS disposerait actuellement d’une réserve de 50 milliards de francs. C’est une somme gigantesque représentant presque le budget annuel de la Suisse. Certes on peut se tromper mais il faudra en tirer les bonnes conclusions. La moitié de notre fortune nationale a disparu, il faut donc tout faire pour préserver l’autre moitié, voilà le but de l’initiative. Après avoir vendu 1300 tonnes, on lança encore 250 tonnes sur le marché pour acquérir des euros. On a échangé une valeur sûre contre une monnaie et des obligations à haut risque. Cela reste totalement incompréhensible. Il y a naturellement des gens qui craquent face aux pressions de l’extérieur, mais il y a malheureusement aussi, à l’intérieur de notre pays, des internationalistes et des forces autodestructrices qui tentent d’affaiblir la Suisse.

Quelles sont les forces principales qui s’opposent à l’Initiative sur l’or?

Tous les partis politiques, le Conseil fédéral, les médias – en réalité, le comité d’initiative se trouve seul contre tous. Certes, dans tous les partis on retrouve des personnes qui nous soutiennent. Parmi eux, il y a aussi des parlementaires cantonaux, également du PLR (Libéraux-Radicaux). Le PBD (Partie bourgeois-démocratique) de Bâle-Ville s’est exprimé en faveur de l’initiative de même que la plupart des partis cantonaux de l’UDC (Union démocratique du centre). Un grand nombre de citoyens soutient l’initiative mais tous les puissants qui veulent manipuler la fortune nationale s’y opposent. J’espère que le peuple se rendra compte du caractère explosif de cette situation et ne se placera pas du côté des puissants qui manipulent le système monétaire et détruisent la propriété des citoyennes et citoyens. Le système de la «monnaie fiduciaire» que nous retrouvons dans de nombreux pays est une fraude envers tous les citoyens qui apportent leur contribution à la société avec leur travail quotidien et, également, envers tout les épargnants.

Selon les premiers sondages, il y aurait actuellement dans la population une majorité en faveur de l’initiative.

C’est tout à fait compréhensible. Selon ce sondage, il y a actuellement 17% d’indécis. Si nous réussissons à en convaincre encore 6%, nous atteindrons 50%. Tout citoyen qui s’intéresse à son porte-monnaie et à l’avenir de son pays et qui refuse de faire confiance aux «banksters» et aux spéculateurs doit voter «oui». Mais pour le moment rien n’est décidé: nous devons nous battre pour chaque voix, car la campagne de dénigrement des adversaires ne fait que commencer!

Monsieur Reimann, je vous remercie de cet entretien.    •

(Interview réalisée par Thomas Kaiser)

Sobre “Europa y el alma de Oriente”, de Walter Schubart

Sobre “Europa y el alma de Oriente”, de Walter Schubart

WALTER SCHUBART EUROPA Y EL ALMA DE ORIENTE

por Manuel Fernández Espinosa

Ex: http://culturatransversal.wordpress.com

Walter Schubart es uno de esos autores postergados cuya obra resulta, para el público hispanohablante, desconocida. Sin embargo, su libro “Europa y el alma de oriente” mereció la atención de D. Antonio Sancho Nebot, Canónigo Magistral de la Catedral de Palma de Mallorca, que la tradujo al español allá por el año 1946, siendo publicada por Ediciones Stvdivm de Cultura. El canónigo Sancho Nebot era un profundo conocedor de los países del Este, especialmente de la católica Hungría a la que había viajado en 1929 y por ello se le debe a éste eclesiástico que en los seminarios católicos españoles (de los años 40 y 50) se pudiera leer la obra teológica de húngaros como Tihamér Tóth u Ottokár Prohászka. Hombre curioso del mundo eslavo no podía escapársele la obra del filósofo de la cultura alemán Walter Schubart. Todavía resonaban en España aquellos “¡Rusia es culpable!” que proferían entusiasmados los voluntarios de nuestra División Azul, cuando el canónigo Antonio Sancho Nebot traduce la obra de Schubart al español.

Durante la Segunda Guerra Mundial, entre la oficialidad alemana más culta, Walter Schubart había sido leído por hombres como Ernst Jünger. Jünger fue introducido a la lectura de Schubart por su amigo Cramer von Laue, como así queda constancia en los diarios jüngerianos. Cramer von Laue conocía incluso detalles de la vida de Walter Schubart. Schubart había nacido en Turingia el año 1897 y desapareció durante la Segunda Guerra Mundial, pues tuvo la mala fortuna de viajar a Riga, para visitar a su esposa, y estando allí le sorprendió la invasión de los rusos que, habiéndolo detenido, lo deportaron. Según se indica en algunas fuentes parece que fue deportado a un campo de prisioneros de Kazajstán muriendo el 15 de septiembre del año 1942. Jünger consideraba que los libros de Schubart eran “extremadamente significativos ya por el mero hecho de que en ellos se trata la segunda posibilidad de los alemanes, la vinculación al Este”.

412Zb4HR5SL._SY344_BO1,204,203,200_.jpgEl libro que le granjeó una popularidad europea, aunque efímera, fue éste que tradujo el canónigo Antonio Sancho Nebot, “Europa y el alma de oriente” (“Europa und die Seele des Ostens”); sin embargo no omitamos que, como filósofo de la cultura, los intereses intelectuales de Schubart abarcaban un amplio abanico, siendo también notable su ensayo “Religion und Eros” (ensayo publicado en Munich el año 1941).

Schubart escribe en una época en la que todavía resonaban los acentos pesimistas de Oswald Spengler. Spengler no era el único en pronosticar los más funestos destinos para la civilización occidental, con antelación lo habían hecho Paul de Legarde, Julius Langbehn o Eugen Dühring. Y ni siquiera el fenómeno estaba circunscrito a Alemania: en Italia, Gabriele d’Annunzio o Enrico Corradini; en España, Miguel de Unamuno; en Rusia, Dimitri Merezhkovski y Vladimir Soloviev; en Noruega, Knut Hamsun… Señalaban que, en medio del optimismo reinante, la civilización (la occidental, por supuesto) se encontraba en crisis. Oswald Spengler, con su obra “La decadencia de occidente” (publicada entre 1918 y 1923) había sabido ofrecer al vasto público una interpretación con ínfulas filosóficas de ese sentimiento crepuscular, vislumbrando el panorama occidental con los más trágicos acentos inspirados en un delicuescente nietzscheísmo epigonal, sin dejar de invocar a Goethe y marcando una ruta al relativismo cultural. En “La decadencia de occidente” Spengler persuadía a sus lectores del inexorable fin de las culturas que, como seres vivos, nacen, se desarrollan y fenecen.

Aunque casi contemporáneo al pronóstico spengleriano, el pronóstico de Walter Schubart para la civilización occidental arroja muy distintos resultados. Schubart cree que, en efecto, la civilización occidental está en franca decadencia, pero con “civilización occidental” se refiere nuestro autor muy concretamente a un determinado tipo humano: el que él llama “prometeico” (Spengler prefería denominarlo “fáustico”). Este tipo humano ha prevalecido en Europa desde el Renacimiento y el triunfo de la revolución religiosa (la del protestantismo), en paralelo a la revolución científica (con sus aplicaciones técnicas). Schubart distingue cuatro tipos de hombre: 1. El armónico (armonía del mundo). 2. El heroico (dominio del mundo). 3. El ascético (huída del mundo) y 4. El mesiánico (santificación del mundo). En el hombre prometeico se cifra para Schubart la exacerbación del hombre heroico que trata por todos los medios de corregir la creación que, para el hombre armónico, bastaba con contemplar y alabar.

Según piensa Schubart estamos ante las jambas del eón joánico (“joánico” por San Juan). Todo apunta, en opinión de Schubart, a que las puertas de este eón se están abriendo y entonces será cuando el hombre mesiánico suplantará al hombre prometeico. Este hombre mesiánico “siéntese llamado a establecer en la tierra un orden divino superior, cuya imagen lleva, como cubierta con un velo, en sí mismo. Quiere realizar en torno suyo la armonía que siente en el interior”. ¿Pero dónde prevalece este tipo humano? Schubart cree haberlo hallado en Rusia.

“Europa y el alma del oriente” trata de comprender a Europa desde el punto de vista oriental (eslavo, concretamente ruso). Walter Schubart piensa que occidente y oriente son dos mundos que se ven el uno al otro como extraños, puesto que hay unas abismales diferencias de mentalidad y sensibilidad. La formación de occidente se debe al espíritu ordenancista de la Roma imperial y sus herederos, los pueblos germánicos (con su voluntad de poder), mientras que la formación del oriente eslavo se debe a una recepción del cristianismo muy diferente de la que se ha plasmado bajo la égida de Roma: un cristianismo oriental más místico que ordenancista. El excesivo ordenancismo que puede notarse en occidente es síntoma para Schubart de la “mentalidad del miedo” que busca asegurarse, mientras que el desprecio por la previsión legislativa y técnica que se palpa en los países eslavos surge de una “mentalidad de la confianza”, de la confianza en Dios.

Schubart se muestra como un profundo conocedor de la cultura europea occidental y oriental. Escribe dominado por una convicción apasionada en su diagnóstico y en sus predicciones, con ardor de profeta. Schubart no trata la cuestión con desapasionamiento; él ha tomado partido y está expectante por el cumplimiento del destino histórico que otea en el horizonte: el triunfo del hombre mesiánico. Cuando pasa revista a los países europeos occidentales, Schubart se detiene con particular delectación en nuestra España, donde ve todavía la “fortaleza de la reacción” (así la llamaría Ernst Jünger), de la reacción contra-reformista al mundo moderno. Schubart está familiarizado con nuestros pensadores, literatos y artistas de nuestros mejores tiempos: se ve que los conoce y los ha leído de primera mano.

books.pngEn España ve Schubart un país hermano de Rusia, hermanos en su afinidad por el mesianismo, así puede escribir:

“Entre rusos y españoles no existen tan sólo semejanzas sorprendentes en la periferia de la vida, sino coincidencias en el centro del alma [...] Misión de ambos es pregonar la realidad de Dios en el mundo de lo inconsistente. Por esto hubieron de hacer penitencia ante todos los pueblos de la tierra, mediante una múltiple miseria. Cuando quede cancelada la culpa, se levantarán en el nuevo eón a una nueva grandeza y renovarán la fe en la primacía del espíritu sobre el poder, en la primacía del alma sobre la cosa”.

Por desgracia, ha pasado mucho tiempo desde que Schubart escribiera esto sobre España y España parece haber tomado muy otros derroteros, los de la democracia y el liberalismo, renunciado a la misión de “pregonar la realidad de Dios en el mundo de lo inconsistente”. Ya en las últimas décadas del franquismo pudo percibirse esa “modernización” que afectaría gravísimamente a nuestra auto-conciencia nacional.

Pero no perdamos la esperanza. Volvamos nuestros ojos a autores como Walter Schubart que, desde fuera, adivinaron nuestra sustancia. Y, por mal que esté todo, pensemos lo que pensaba aquel torero: “En peores plazas he toreado”.

 

Recomendamos, como complemento en español, este artículo que sobre el libro de Walter Schubart escribió recientemente nuestro amigo Antonio Moreno Ruiz: “Mis lecturas: ‘Europa y el alma de oriente’ de Walter Schubart”

Fuente: Raigambre

samedi, 15 novembre 2014

Il 27 novembre Forum Euro-Russo alla Camera

Le grandi infrastrutture eurasiatiche: il 27 novembre Forum Euro-Russo alla Camera

Le grandi infrastrutture eurasiatiche: il 27 novembre Forum Euro-Russo alla Camera

 

La situazione finanziaria degli ultimi anni ha mostrato la necessità di ripartire dall’economia reale per superare la crisi. In un contesto geopolitico globale in cui emergono nuovi poli e si accumulano tensioni internazionali, le infrastrutture continentali costituiscono un momento essenziale per la ripresa, in grado di influire sia sui processi di modernizzazione tecnologica sia sulla stabilità in politica estera. La Russia e l’Europa partecipano della continuità dello spazio continentale euro-asiatico, ricco di risorse naturali e di potenzialità di sviluppo: nonostante le difficoltà congiunturali dovute all’attuale regime di sanzioni, la costruzione di reti di collegamento e di corridoi di trasporto rappresenta un orizzonte di fondamentale importanza per entrambi gli attori coinvolti. Mai come nel caso delle infrastrutture continentali, lo sviluppo tecnologico, il rilancio dell’occupazione e gli investimenti pubblico-privato possono infatti rappresentare un volano di ripresa tanto per il commercio internazionale quanto per la costruzione di rapporti pacifici tra i Paesi dell’Unione Europea e la Federazione Russa.

 

Giovedì 27 novembre 2014 alle ore 9.00, presso la Sala delle Colonne di Palazzo Marini, Camera dei Deputati, in Via Poli 19 a Roma, si terrà il convegno Le grandi infrastrutture eurasiatiche: nuova industrializzazione e geopolitica della pace, organizzato da Istituto di Alti Studi in Geopolitica e Scienze Ausiliarie (IsAG) e Associazione “Conoscere Eurasia” con la collaborazione di Accademia Diplomatica del Ministero degli Affari Esteri della Federazione Russa e “Russia Beyond the Headlines”.

 

Per la locandina col programma completo cliccare qui.

Nouveau scandale de connivences d’une instance européenne avec la mafia albanaise du Kosovo

« Eulex, la mission de l’Union Européenne chargée d’établir au Kosovo un état de droit, est secouée par un nouveau scandale de corruption révélée le 28 octobre [2014] par le journal kosovar Koha Ditore.

La Tchèque Jaroslava Novotna, procureur en chef de la mission et le juge italien Francesco Florit, chef du collège des juges d’Eulex, soit deux des fonctionnaires les plus importants de la mission, sont accusés d’avoir perçu de l’argent de la part de la mafia albanaise afin de classer des dossiers liés au crime organisé et d’acquitter des personnes soupçonnées de délits graves (meurtre, corruption, etc). On estime les sommes versés par la mafia albanaise à environ 350 000 euros.

Ces accusations sont portées par le procureur spécial de la mission européenne de justice, la britannique Mariah Bamieh qui a ouvert l’enquête il y a un an, suite à des écoutes téléphoniques démontrant les relations entre les fonctionnaires européens et certains accusés albanais.

Parmi les dossiers concernés, on retrouve notamment Fatmir Limaj, ex-ministre kosovar et un des commandants de l’UCK, accusé puis acquitté par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) de crimes de guerre [sous pressions du gouvernement français NDLR].

Après avoir pris connaissance de ces écoutes téléphoniques, Mariah Bamieh a alerté la direction d’Eulex mais elle n’a pas reçu le soutien escompté. Bien au contraire, elle aurait été victime d’une campagne de dénigrement au sein de la mission. Finalement, Mariah Bamieh a été récemment suspendue de son poste.

Suite aux bombardements de l’OTAN et la prise du pouvoir par les terroristes albanais de l’UCK en 1999, les Serbes du Kosovo et les autres minorités ont subi une épuration ethnique particulièrement sanglante. Les survivants Serbes vivent aujourd’hui dans des enclaves protégés par des militaires. Les dirigeants albanais du Kosovo, issus de l’UCK et soutenus par les États-Unis et bon nombre de gouvernements européens, n’ont été que très peu inquiétés par la justice internationale à l’instar d’Hashim Thaçi, ex-commandant de l’UCK et premier ministre actuel du Kosovo, accusé par l’ex-procureur du TPIY, Carla Del Ponte, d’être impliqué dans un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes déportés et exécutés. » Source: Langadoc.info:

Selon un rapport du Conseil de l’Europe publié le 15 janvier 2010:

« le trafic de récolte d’organes organisé par l’UCK, connu depuis des années, a été confirmé. Le rapport intitulé: «Le traitement inhumain de personnes et trafic illicite d’organes humains au Kosovo» identifie le « premier ministre » de la province, récemment réélu,  Hashim Thaçi, comme le patron d’un groupe albanais « mafieux«  spécialisé dans la contrebande d’armes, de drogues, de personnes et d’organes humains dans toute l’Europe. Le rapport révèle que les plus proches collaborateurs de Thaci exfiltraient les Serbes à travers la frontière vers l’Albanie après la guerre pour les assassiner et vendre leurs organes sur le marché noir. En outre, le rapport accuse Thaçi d’avoir exercé un «contrôle violent » sur le commerce de l’héroïne depuis une décennie. »

Hacim Taçi est toujours premier ministre du Kosovo. Ainsi que le révèle ce dernier scandale, la mafia albanaise de l’UCK, alliée de l’OTAN, poursuit son « œuvre » dans la province en toute quiétude .

The Endgame of the US ‘Islamic State’ Strategy

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The US ‘Trojan horse’

The Endgame of the US ‘Islamic State’ Strategy

by NICOLA NASSER
Ex: http://www.counterpunch.com

Dismantling what the former US President George W. Bush once described as the Syria – Iran component of the “axis of evil,” or interrupting in Iraq the geographical contiguity of what King Abdullah II of Jordan once described as the “Shiite crescent,” was and remains the strategic goal of the US – Israeli allies in the Middle East unless they succeed first in “changing the regime” in either Damascus or Tehran.

The US, Israel and their regional allies have been on the record that the final target of their “regime change” campaign in the Middle East was to dismantle the Syria – Iran alliance.

With the obvious failure of Plan A to dismantle the self- proclaimed anti-Israel and anti – US Syrian – Iranian “Resistance Axis” by a forcible “regime change” in Damascus, a US – led regional alliance has turned recently to its Plan B to interrupt in Iraq the geographical contiguity of that axis.

This is the endgame of President Barack Obama’s strategy, which he declared on last September 10 as ostensibly against the Islamic State (IS).

This would at least halt for the foreseeable future all the signed and projected trilateral or bilateral Iranian, Iraqi and Syrian pipeline networks to carry oil and gas from Iran and Iraq to the Syrian coast at the Mediterranean.

Israeli Col. (res.) Shaul Shay, a research associate at the Begin-Sadat Center for Strategic Studies and a former Deputy Head of the Israel National Security Council anticipated in writing on last January 21 what he called the “Salafi Crescent” that is dangerously emerging to challenge the “Shia Crescent.”

“The growing involvement of Sunni Salafi jihadis in Iraq (since 2003), among the rebels in Syria (since 2011), and in Lebanon has created a ‘Salafi Crescent’ … from Diyala [in eastern Iraq] to Beirut,” he wrote.

“A positive outcome” of this Salafi Crescent “will be the decline in Iranian influence in the region,” Shay concluded.

Conspiracy theories aside, the eventual outcome is a sectarian Sunni military and political wedge driven into the Iraqi geographical connection of the Iran-Syria alliance in a triangle bordering Turkey in the north, Iran in the east, Jordan in the west and Saudi Arabia in the south and extending from north eastern Syria to the Iraqi province of Diyala which borders Iran.

Iraqi Kurdistan is already effectively an independent state and cut off from the central government in Baghdad, but separating Iran and Syria as well and supported by the same US – led anti – IS coalition.

Amid the misinformation and disinformation, the fact is that the IS threat is being used as a smokescreen to confuse and blur this reality.

The IS was conceived and delivered in an American womb. The US – drafted and enforced current constitution produced the sectarian government that is still trying to rule in Iraq. Sectarian cleansing and exclusion of Sunnis could not but inevitably create its antithesis.

The IS was the illegitimate fetus born and nurtured inside the uterus of the US – engineered political process based on a constitution legalizing a federal system based in turn on sectarian and ethnic sharing of power and wealth.

This horrible illegitimate creature is the “legacy” of the US war on Iraq, which was “conceived” in the “sin” of the US invasion of the country in 2003, in the words of the president of the Arab American Institute, James J. Zogbi, writing in the Jordan Times on last June 16.

US Senator John McCain, quoted by The Atlantic on last June 23, thanked “God,” the “Saudis and Prince Bandar” and “our Qatari friends” for creating the “monster.”

The pro-Iran government of former Prime Minister Noori al-Maliki was squeezed by the IS military advances to “request” the US help, which Washington preconditioned on the removal of al-Maliki to which Iran succumbed. The IS gave Obama’s IS strategy its first success.

However, al-Maliki’s replacement by Haider al-Abadi in August has changed nothing so far in the sectarian component of the Iraqi government and army. The US support of Iraq under his premiership boils down only to supporting continued sectarianism in the country, which is the incubator of the survival of its IS antithesis.

Moreover, the destruction of the Iraqi state infrastructure, especially the dismantling of Iraq’s national army and security agencies and the Iraqi Baath party that held them intact, following the US invasion, has created a power vacuum which neither the US occupation forces nor the sectarian Shiite militias could fill. The IS was not powerful per se. They just stepped in on a no-man land.

Similarly, some four years of a US – led “regime change” effort, which was initially spearheaded by the Muslim Brotherhood and which is still financed, armed and logistically facilitated by the US regional allies in Turkey, Qatar, Saudi Arabia as well as by allied western intelligence services, has created another power vacuum in Syria, especially on border areas and in particular in the northern and eastern areas bordering Turkey and Iraq.

US Senator Rand Paul in an interview with CNN on last June 22 was more direct, accusing the Obama administration of “arming” and creating an IS “safe haven” in Syria, which “created a vacuum” filled by the IS.

“We have been fighting alongside al Qaeda, fighting alongside ISIS. ISIS is now emboldened and in two countries. But here’s the anomaly. We’re with ISIS in Syria. We’re on the same side of the war. So, those who want to get involved to stop ISIS in Iraq are allied with ISIS in Syria. That is the real contradiction to this whole policy,” he said.

The former 16 – year member of the US Congress and two – time US presidential candidate Dennis Kucinich, writing in the http://www.huffingtonpost.com on last September 24, summed it up: The IS “was born of Western intervention in Iraq and covert action in Syria.”

The US ‘Trojan horse’

The IS could have considered playing the role of a US “Frankenstein,” but in fact it is serving as the US “Trojan horse” into Syria and Iraq. Fighting the IS was the US tactic, not the US strategy.

On record, Iranian deputy foreign minister Hossein Amir-Abdollahian said that “the best way of fighting ISIS and terrorism in the region is to help and strengthen the Iraqi and Syrian governments, which have been engaged in a serious struggle” against the IS. But this would not serve the endgame of Obama’s strategy, which targets both governments instead.

Beneficiaries of the IS “Trojan horse” leave no doubts about the credibility of the Syrian, Iranian and Russian doubts about the real endgame of the US – led declared war on the IS.

The United States was able finally to bring about its long awaited and promoted “front of moderates” against Iran and Syria into an active and “air-striking” alliance, ostensibly against the IS.

In Iraq, the IS served the US strategy in wrestling back the so called “political process” from the Iranian influence by proxy of the former premier al – Maliki. Depriving al – Maliki of a third term had proved that there is no unified Iran – backed “Shia house” in Iraq. The US has its own influence inside that “house.”

Installing a US Iraqi satellite was the strategic goal of the US – led invasion and occupation of Iraq in 2003. Instead, according to Doug Bandow, writing in Forbes on last October 14, “Bush’s legacy was a corrupt, authoritarian, and sectarian state, friendly with Iran and Syria, Washington’s prime adversaries in the Middle East. Even worse was the emergence of the Islamic State.”

This counterproductive outcome of the US invasion, which saw Iran wielding the reigns of power in Baghdad and edging Iraq closer to Syria and Iran during the eight years of al-Maliki’s premiership, turned the red lights on in the White House and the capitals of its regional allies.

Al-Maliki, whom Bush had designated as “our guy” in Baghdad when his administration facilitated his premiership in 2006, turned against his mentors.

He edged Iraq closer to the Syrian and Iranian poles of the “axis of evil.” Consequently he opposed western or Israeli military attack on Iran, at least from or via the Iraqi territory. In Syria, he opposed a regime change in Damascus, rejected direct military “foreign intervention” and indirect proxy intervention and insisted that a “political solution” is the only way forward in Iraq’s western Arab neighbor.

Worse still was his opening Iraq up to rival Chinese and Russian hydrocarbon investments, turning Iraq a part of an Iran-Iraq-Syria oil and gas pipeline network and buying weapons from the Russian Federation.

Al- Maliki had to go. He was backed by Iran to assume his second term as prime minister in spite of the US, which backed the winner of the 2010 elections for the post, Ayad Allawi. The US had its revenge in the 2014 elections. Al-Maliki won the elections, but was denied a third term thanks to US pressure.

The IS was the US instrument to exert that pressure. US Secretary of State John Kerry during his visit to Baghdad on last June 23 warned that Iraq was facing “an existential threat.”

It was a US brinkmanship diplomacy to force al-Maliki to choose between two bad options: Either to accept a de facto secession of western and northern Iraq on the lines of Iraqi Kurdistan or accept the US conditional military support. Al-Maliki rejected both options, but he had paid the price already.

The turning point came with the fall of Iraq’s second largest city of Mosul to the IS on last June 10. Iraqi Kurdistan inclusive, the northern and western Iraq, including most of the crossing points into Syria and Jordan in the west, were clinched out of the control of Baghdad, i.e. some two thirds of the area of Iraq. Al-Maliki was left to fight this sectarian Sunni insurgency by his sectarian Iran-backed Shiite government. This was a non-starter and was only to exacerbate the already deteriorating situation.

Al- Maliki and Iran were made to understand that no US support was forthcoming to reign in the IS until he quits and a less pro-Iran and a more “inclusive” government is formed in Iraq.

The creation of the IS as the sectarian Sunni alternative against Iran’s ruling allies in Baghdad and Damascus was and is still the US tactic towards its strategic endgame. Until the time the US strategy succeeds in wrestling Baghdad from Iran influence back into its fold as a separating wedge between Iran and Syria, the IS will continue to serve US strategy and so far Obama’s strategy is working.

“America is using ISIS in three ways: to attack its enemies in the Middle East, to serve as a pretext for U.S. military intervention abroad, and at home to foment a manufactured domestic threat, used to justify the unprecedented expansion of invasive domestic surveillance,” Garikai Chengu, a research scholar at Harvard University, wrote in http://www.counterpunch.org/ on last September 19.

As a doctrine, since the collapse of the Ottoman caliphate early in the twentieth century, western powers did their best to keep Arabs separated from their strategic depth in their immediate Islamic proximity. The Syria – Iran alliance continues to challenge this doctrine.

Nicola Nasser is a veteran Arab journalist based in Birzeit, West Bank of the Israeli-occupied Palestinian territories (nassernicola@ymail.com).

The Brussels Embargo on Russia Will Hurt Europe More

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The Brussels Embargo on Russia Will Hurt Europe More

Sanctions are all the rage nowadays in Europe’s Russia policy. Wrecked by the economic crisis, Europe’s priorities have been to implement low-budget solutions to counter Moscow’s threats. Instead of multi-billion euro pledges to increase defense spending and play chicken with the Russians, the Union has so far relied mostly on economic sanctions to influence the Kremlin’s foreign agenda. But will these tactics actually work, or will they backfire? So far, a cursory glance over the economic data and forecasts offered by leading international institutions reveals a stark reality: although sanctions are starting to take their toll on the Russian economy, Moscow isn’t budging one inch from its plotted course, while the shaky European economy is poised to bear the brunt for these policies.

While sanctions are unlikely to take much of a toll on Europe this year, if the situation continues unchanged, in 2015 EU states could start to feel the burn. The Chief Executive of Italian Bank UniCredit, Federico Ghizzoni, recently stated that although the sanctions were causing problems for the Russian economy, his impression was that “they are even bigger for Europe”. The Italian banks operations were so far doing well in Russia, but in the case of an economic slowdown in the country, the bank would most certainly be negatively and severely impacted.

The IMF has also expressed its concerns over the rising impact of Western sanctions on the Russian economy, stating that the economic decline of the country would affect Europe directly and indirectly. For starters, many Western banks have large operations in Russia, accounting for more than a third of yearly profits, with French, Italian, Austrian and Hungarian banks having subsidiaries in the country. Other advanced economies such as the Netherlands, Ireland and Luxembourg have over 5% of their total foreign direct investment in Russia.

Baltic states, too, are on their toes. The sanctions are already threatening to take a toll on their growth, with Estonian, Lithuanian, and Latvian exports highly dependent on their Russian neighbor, with 11%, 20% and 16% in this sector, respectively, accounted for by the Russian market. In particular, Vjaceslavs Dombrovskis, the Latvian Economy Minister has warned that sustained EU sanctions are likely to hurt ports and railways and cripple the country’s economy, as 12% of GDP is tied to cargo services and dependent on movement of goods to Russia.

Even Germany, Europe’s biggest economy, is a cause for concern. A leaked EU report, from May 2014, underlined that aggressive sanctions on Russia’s energy and banking sectors would likely have a large impact on the country, and could cut growth in the economy by almost 1%, pushing Europe’s giant into an economic downturn with severe implications for the rest of the Eurozone.

Meanwhile, in Russia

“The World Order: New Rules or No Rules”, was the theme of this year’s Valdai Club conference, an annual forum held for foreign journalists and academics to mingle with their Russian counterparts and various other government officials. The highlight of the eventThe main event was a speech given by Russian President Vladimir Putin, widely picked up by international media as yet another example of Russian saber rattling. He claimed that the West, and in particular the US, have behaved in a unilateral manner, violating international rules through military action on a global scale, citing as examples operations in Libya, Afghanistan and Iraq. This narrative has been constantly aired and reinforced throughout the year, as Moscow pushes to discredit the West at home.

In spite of several rounds of sanctions enforced by the US and EU, intended to deal a blow to the Russian economy and Putin’s close circle with the hope of changing the President’s course, little transformation in his position can be found. For their part, Moscow officials continue to contend that Western sanctions are counterproductive, a view that so far has proven fairly accurate.

Even US experts present at the Sochi-held forum voiced their concern over the overall usefulness of the financial restrictions placed on Moscow, which they claimed had been “drawn up hastily by a small group, with unclear aims and questionable results”. Clifford Gaddy, a Russia economy analyst from the Brookings Institute, even went as far as to say that while Russia’s state economic structure will allow it to survive, sanctions will most likely “hit the most modern, western-integrated parts of the economy, and their owners”.

Indeed, not only have sanctions targeted the core of Russia’s economy, its energy and banking sectors, but they have also aimed to single out Putin’s main political allies and their businesses, in the hope that the disgruntled wealthy will turn their back on the Russian strongman. However, the results of these efforts have certainly been debatable. Arkady Rotenberg, a Russian businessman placed under the sanctions regime, has recently filed a suit with the European Court of Justice against the EU Council.

Rotenberg’s lawyers contend that the EU has failed to provide concrete evidence for imposing the asset ban and travel restrictions on Rotenberg. As Matthew Turner pointed out in an EU Observer article last month, “European secrecy in imposing sanctions makes it impossible to determine if the persons accused are indeed guilty of the crimes they are charged with”. Due to the Council’s vague reasoning, which it has failed to clarify, Rotenberg’s lawyers argue that the sanctions have caused disproportionate and serious damage to his business activities. At the same time, Rotenberg has publically stated that with regards to his personal life, the sanctions do not have the “dramatic impact” they had intended by the West. Rotenberg, hoping for a “moral victory”, along with state owned Rosneft and Sberbank, are now determined to bring the battle to the EU court, rather than placing pressure on Putin to change his ways, dealing a blow to Brussels’ logic of weakening the President from within.

As reports of Russia’s ailing economy and falling ruble start to become louder, this does not change the reality that a weak Russian economy will have far ranging consequences for the EU. As things stand now, the two highly polarized blocs seem to be on a collision course that could only result in a pyrrhic victory and a marked worsening in the standards of living of both East and West. Unlike the stalwart Russian state, Europe is suffering from profound internal convulsions hyped by a pervasive sense of Brussels’ mission creep. Why should European farmers suffer, goes an oft repeated argument, because of Europe’s lofty foreign policy ideals? Meanwhile, Putin, who has made clear that he would rather be “a global pariah than Mikhail Gorbachev” and bow to the West, has seen his approval rating soar month after month, as Russians seem so far unfazed by declining economic stats and global oil prices. The outcome of this cold confrontation will undoubtedly shape the future of continental relations for years to come.

Thierry Maulnier, l'insurgé

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Thierry Maulnier, l'insurgé

par Robert Spieler

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Nous reprenons ici l'article de Robert Spieler publié dans Rivarol de la semaine dernière sur le remarquable livre que notre ami Georges Feltin-Tracol à consacré à Thierry Maulnier.

Il y a près de 25 ans, la dénomination d’un nouveau lycée d’enseignement général, construit dans la banlieue ouest de Nice, suscitait l’émoi chez les couineurs de gauche, d’extrême-gauche, et chez les émotionnés professionnels de l’antiracisme. Pensez… Le maire de Nice, qui était alors Jacques Médecin, voulait le baptiser ‘Lycée Thierry Maulnier’. Ce qui fut fait, au grand dam des indignés congénitaux. Qui était Thierry Maulnier ? Une biographie écrite par le prolifique Georges Feltin-Tracol, nous dévoile les arcanes de cet étonnant personnage, qui fut accusé d’être ‘fasciste’ et dont Mauriac dira : « Au lieu de (se) contenter de quelques articles au Figaro, (il) aurait pu être le Sartre de (sa) génération ». Mais Thierry Maulnier ne s’est, certes pas, contenté d’écrire « quelques » articles au Figaro…

Sa jeunesse

Thierry Maulnier est le pseudonyme de Jacques Louis André Talagrand. Il est né le 1er octobre 1909 à Alès, de parents agrégés de lettres. Son père, Joseph, est un farouche républicain et un anticlérical énervé. Accessoirement, il se comporte comme un parfait tyran domestique, et voue ses deux fils à se consacrer à l’étude permanente : pas à l’école républicaine, non, à la maison… Jacques finira tout de même par découvrir la vie lycéenne dans un établissement de Nice. Gare à lui s’il amène des notes autres qu’excellentes à la maison. Le « despote », c’est ainsi que les frères le surnomment, se déchaîne… Mais cette dure éducation a des vertus. Jacques est plus que brillant, plus que cultivé. Il aura droit à sa photo dans la presse locale niçoise pour avoir décroché le second prix au Concours général d’histoire. A l’automne 1924, précoce, il entre en classe de terminale au lycée Louis-le-Grand, à Paris. Il s’y fait vite une réputation certaine : sa haute taille, son exceptionnelle culture générale, et son m’en-foutisme affiché attirent les regards. Il fait le choix d’être un  « cancre invétéré » qui sera cependant bachelier avec une mention « assez bien », en une époque où une telle mention avait de la signification. Le voici en hypokhâgne où il fait la connaissance des inséparables Maurice Bardèche et Robert Brasillach, avec qui il sympathise fortement. En deuxième année de Normale ’Sup, loin de s’amender pour ce qui concerne son indolence, tant naturelle que travaillée, il se singularise, une fois de plus. Le diplôme de fin d’études repose sur un mémoire que la plupart des étudiants préparent d’arrache-pied tout au long de l’année. Pas lui. Il entreprend d’écrire son mémoire consacré à « L’art dramatique chez Racine d’après ses préfaces », 48 heures avant l’échéance, et obtient la note de 18/20 ! Il épate évidemment Brasillach, Bardèche, et ses camarades. Mais la perspective de devenir professeur, comme ses parents, ne l’enchante absolument pas. Il sera journaliste.

Thierry Maulnier, journaliste

Il découvre Charles Maurras et L’Action française, adhère à l’AF et milite quelques temps aux Camelots du Roi. Ecrivant dans l’organe maurassien des étudiants  L’Etudiant français, il prend le pseudonyme de Thierry Maulnier. Grâce à la qualité de ses articles, le nombre d’abonnements augmente. Il acquiert une certaine célébrité dans les milieux nationalistes. Il est âgé de vingt an ! Le service militairel’attend. Il en gardera un vif sentiment d’inutilité et un antimilitarisme sous-jacent. Sa vie sociale sera intense. Les sorties au théâtre, au cinéma et dans les bistrots s’enchaînent, aux côtés de ses amis Brasillach, Bardèche, Blond, Lupin, Kleber Haedens. Il plaît beaucoup aux femmes et fréquente assidument la Coupole, le Flore, Lipp quand lui et ses amis ne font pas le tour (à pied) de la capitale. Mais quand trouve-t-il le temps d’écrire ? Une anecdote qui décrit sa méthode : A un ami s’enquérant de son éditorial du mois,  il répondit : ‘Il est prêt’, et alors que l’autre le lui demandait, il ajouta : ‘Il ne me reste plus qu’à l’écrire’… Claude Roy dira de lui : « Ce grand travailleur est aussi un grand paresseux ». Cela n’explique  cependant pas tout de ses retards à ses rendez-vous. Il est amoureux de Dominique Aury, pseudonyme d’Anne Cécile Desclos, qui fréquenta la joyeuse équipe de Brasillach et de Bardèche. Elle sera, plus tard, en 1953, le célébrissime  auteur, sous le pseudo de Pauline Réage, d’Histoire d’O, roman érotique qui eut quelques soucis avec la censure.

Thierry Maulnier et les anticonformistes des années 1930

Curieuse et fascinante période que celle des années 1930. Un vaste ensemble intellectuel se développa en France, dans lequel Thierry Maulnier joua un rôle majeur. On évoqua les « relèves des années trente », avec d’un côté d’anciens briandistes favorables à la construction européenne, les « fascistes » de Georges Valois et les « techniciens » de ceux qui constituèrent plus tard la célèbre Synarchie. Thierry Maulnier faisait partie d’une seconde tendance qui, avec Denis de Rougemont et Robert Aron, venus du maurrassisme, constituèrent la Jeune Droite. On ne peut évidemment pas s’empêcher de penser à la Révolution conservatrice allemande. Maulnier rédigea l’introduction de l’édition française du Troisième Reich d’Arthur Moeller van den Bruck, un des maîtres à penser de cette école de pensée. L’ouvrage n’a, faut-il le rappeler, rien à voir avec le Troisième Reich hitlérien. Thierry Maulnier écrit, et il écrit beaucoup. Paul Sérant dira de lui qu’il « fut considéré à une certaine époque comme le successeur possible de Maurras dans le domaine doctrinal ». Révolutionnaire, Maulnier l’est avec véhémence. Il dénonce les effets désastreux de la modernité. : « La machine moderne doit produire à tout prix : on ne produit plus pour consommer, on consomme pour produire. De là naît un esprit nouveau, esprit barbare, mépris devant ce que la civilisation a de plus précieux, mépris de l’homme en fin de compte ». Allant encore plus loin dans la révolte, il appelle à « mépriser les lois, violer les lois et les détruire ». Il méprise profondément les milieux politiques de droite. Il écrit cette phrase terrible, si terriblement juste : « Nous ne sommes pas les braves jeunes espérés, la milice sacrée que la droite traditionnelle espère voir surgir pour lui remettre le soin de prolonger le temps des équipages, de défendre la tradition, la Propriété, la Famille, la Morale, et de faire renaître, avec un peu de chance, l’époque où il y avait encore des domestiques ». Maulnier aborde les questions sociales sans craindre de scandaliser ses lecteurs d’esprit conservateur. Il prône une synthèse révolutionnaire-conservatrice et, à l’instar de Drieu La Rochelle, un « fascisme socialiste qui est aujourd’hui la seule forme encore vivante du socialisme ». Il se méfie cependant des étiquettes et refuse d’importer en France des modèles totalitaires étrangers. S’inspirant de Lénine, il écrit : « Une révolution dans son principe n’a pas été un mouvement de masse, les mouvements de masse naissent après les révolutions. La prise du pouvoir, par la ruse ou par la violence, ne demande qu’une minorité ardente, cohérente, convenablement fanatisée. »

Maulnier, trop extrémiste pour Brasillach et Rebatet

thierry-maulnier-harcourt.jpgIl collabore, entre autres revues, à L’Insurgé, qui se réclamait à la fois de Jules Vallès et de Drumont, dont les orientations fascisantes et corporatives étaient connues. Curieusement, l’équipe de Je suis partout (auquel collabore aussi Maulnier), en particulier Lucien Rebatet et Robert Brasillach, montre une franche hostilité à une ligne éditoriale qu’ils jugent trop extrémiste… Pas étonnant que Maulnier se rapproche durant quelques temps de Jacques Doriot et du Parti populaire français. Il collaborera même à l’organe principal du PPF, L’Emancipation nationale. Il déteste toujours autant le conservatisme, écrivant : « Ce qui nous sépare aujourd’hui des conservateurs, c’est autre chose et beaucoup plus que leur lâcheté (Mon Dieu, qu’il a raison !) », ajoutant « Ce ne sont pas seulement les méthodes d’action conservatrices, ce sont les manières de penser conservatrices, ce sont les valeurs conservatrices qui nous sont odieuses. » Et il ajoute : « A bas l’Union sacrée ! Sous aucun prétexte, nous ne nous solidariserons avec la France d’aujourd’hui ! », concluant par ces mots : « C’est dans l’opposition, c’est dans le refus, c’est, le jour venu, dans la révolution, que réside notre seule dignité possible ». Il évoque cette « République démocratique (qui) ne peut être pour nous que la grande ennemie du peuple, le symbole de son oppression séculaire et des massacres qui l’ont assurée », ajoutant « Démocratie et capitalisme ne sont qu’un seul et même mal : on les abattra en même temps ». Et puis, ces mots (écrits, faut-il le préciser, avant la victoire allemande) : « La France est un pays envahi, un pays colonisé, un pays soumis à la domination étrangère ».

Thierry Maulnier pendant la guerre

Officier de réserve, jacques Talagrand est mobilisé et part en première ligne. L’avancée allemande le contraint à se réfugier chez Léon Daudet. Il  appartiendra aux « vichysto-résistants », ce que n’apprécient guère ses anciens amis de Je suis partout, qui le qualifient de « gaulliste » et de « libéral anglais »à longueur d’articles incendiaires. Lucien Rebatet ira jusqu’à le qualifier, dans Les Décombres, d’  « agent inconscient de l’Intelligence Service » ! Il signe cependant, dans La Revue universelle, une série d’articles, développant des axes doctrinaux pour la Révolution nationale et adhère le 26 janvier 1941 au Comité de Rassemblement pour la Révolution nationale, aux côtés de Jean-Louis Tixier-Vignancour, Edouard Frédéric-Dupont (qui sera membre du groupe FN à l’Assemblée nationale, en 1986) et Antoine de Saint-Exupéry. Il s’écarte cependant de tout engagement politique et refuse toute collaboration avec l’occupant. Il écrit, en 1942, ces lignes : « C’est en-dehors des mythes démocratiques et des mythes totalitaires que se trouvent pour la France la seule renaissance, la seule existence possible ».

L’après-guerre

Le11 septembre 1944, Le Figaro, auquel Maulnier avait collaboré, reparaît. Son premier article concerne Les Réprouvés, allusion bien sûr au magnifique livre d’Ernst Von Salomon, et s’adresse aux soldats perdus de l’IIIème Reich. Il suscite la fureur de certains. Mais ses amis résistants se sont porté garants de lui. Il passe entre les mailles du filet. Ces cautions  n’empêchent pas Maulnier de s’en prendre virulemment à la « Révolution rouge de 1944 »: Indignation de la presse résistancialiste …  Il tonne contre une nouvelle « Terreur ». L’arrestation et la condamnation à mort de Robert Brasillach l’indignent. Avec Jacques Isorni, l’avocat de Brasillach, il rédige une pétition de demande de grâce à De Gaulle, et la fait signer par des artistes et des écrivains : entre autres, par François Mauriac, Jean Cocteau, Colette, Paul Valéry, Albert Camus, Roland Dorgelès. Hélas, Brasillach sera fusillé le 6 février 1945. Une ignominie que Maulnier ne pardonnera jamais à De Gaulle. Il continue à s’activer dans la défense des épurés. Il contribuera à obtenir la grâce de Rebatet, condamné à mort, qui l’avait pourtant copieusement invectivé. Rebatet saluera cet « homme de cœur d’une rare noblesse ». Il aidera aussi Maurice Bardèche à vivr, et même à survivre, l’aidant sur le plan professionnel.

Thierry Maulnier, un bourgeois arrivé à la consécration ?

Avec sa nouvelle épouse, Marcelle Tassencourt, avec qui il partage un amour immodéré pour les chats (ils en ont une dizaine),  il s’investit dans la mise en scène et la dramaturgie. Il critique dans ses pièces le système communiste, ce qui ne lui attire pas franchement les sympathies des Sartriens et autres valets du Komintern. En juin 1959, l’Académie française le récompense par son Grand prix de littérature pour l’ensemble de son œuvre. Cinq ans plus tard, il sera élu Académicien, remplaçant Henry Bordeaux. Mais il continue à écrire au Figaro où il fournit un article ou un éditorial quotidien jusqu’en 1987. Au Figaro ou à La Table Ronde, maison d’édition dont il a « inventé » le nom, il combat frontalement le communisme et ses ‘idiots utiles’, lui qui connaît parfaitement l’œuvre de Karl Marx, qu’il a pu approfondir au temps de la Jeune Droite. Il dénonce avec virulence le totalitarisme rouge, lui qui avait écrit un essai au titre ‘signifiant’ : La face de méduse du communisme. Mais, curieusement, il prit fait et cause, comme le Pape et comme de multiples personnalité au niveau mondial pour les époux Rosenberg, condamnés à mort pour espionnage aux Etats-Unis. Ils avaient transmis aux Soviétiques les secrets de la bombe atomique et furent exécutés. Pourquoi le furent-ils, malgré cette mobilisation mondiale ? L’affaire mérite d’être racontée en quelques lignes. Les Américains avaient en fait réussi à décrypter les messages secrets que les Soviétiques envoyaient à leurs taupes américaines, dont les Rosenberg, et disposaient des preuves absolues de leur trahison. Mais pas question que les Soviétiques  sachent que leurs codes  avaient été décryptés. Le ministre de la Défense américain convoqua dans le plus grand secret les juges du tribunal, et leur présenta, sous le sceau de la discrétion la plus absolue, les preuves de la trahison des Rosenberg, qui furent en effet condamnés à mort et exécutés. Le supposé ‘recentrage’ politique de Maulnier suscita évidemment l’ironie et l’ire de Jacques Laurent, dans sa revue La Parisienne, et des maurassiens regroupés autour de Pierre Boutang. Maulnier était, à leurs yeux, coupable d’écrire dans un journal (Le Figaro), « aux opinions timorées ». Que diraient-ils aujourd’hui ? Mais Maulnier continue à s’engager, en faveur de l’Indochine française, en faveur de l’Algérie française. L’incurie politique de la IVème République l’exaspère tant qu’il en vient à soutenir le retour au pouvoir du général De Gaulle. Il en viendra même à condamner le putsch d’Alger. Maulnier, qui avait pourtant collaboré un temps à Défense de l’Occident de son vieil ami Bardèche, se rapprochera des thèses atlantistes tout en acquiesçant la politique étrangère de De Gaulle.

Mais, « fasciste un jour, fasciste toujours »

Les événements de mai 1968 le réveillent d’un (relatif) sommeil. Dominique Venner, qui le rencontra souvent, dira : « Qu’à bientôt soixante ans, l’écrivain fût différent du jeune homme qu’il avait été trente ans plus tôt, qui s’en étonnerait ? Mais je peux témoigner que le Thierry Maulnier de l’âge mûr, celui que j’ai connu, était beaucoup moins apprivoisé qu’on ne l’imagine, beaucoup moins changé qu’on ne l’a dit. » Thierry Maulnier présidera des colloques dont les invités furent Roland gaucher, Giorgio Locchi, Jean Dutourd, Paul Sérant ou Raymond Ruyer. L’académicien assista aussi à des colloques du GRECE et accepta de figurer dans le comité de patronage de Nouvelle Ecole, la remarquable revue de la Nouvelle Droite dirigée par Alain de Benoist et Pierre Vial. Et c’est ainsi que Thierry Maulnier transmit implicitement le flambeau du combat d’idées de la Jeune Droite et des non-conformistes des années trente auu non-conformistes des années 1970, regroupés autour du GRECE et de la « Nouvelle Droite »…

La mort de Thierry Maulnier

Celui que notre ami Rivarolien, Patrick Parment, avait qualifié, dans un numéro d’Eléments en 1988, de « Cioran sans amertume », et à qui  Pierre Vial rendit hommage dans la même revue avec ce titre, « Thierry Maulnier l’insurgé », décède le samedi 9 janvier 1988 à Marne-la-Coquette.

Georges Feltin-Tracol, Thierry Maulnier, un itinéraire singulier, préface de Philippe d'Hugues, 18 euros (plus 3 de frais de port), Editions Auda Isarn, BP 90825 -  31008 Toulouse Cedex 6

Basile Zaharoff: l'homme mystère de l'Europe

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Basile Zaharoff et, Basile Bazaroff d'après Hergé

 

Basile Zaharoff: l'homme mystère de l'Europe

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Basil Zaharoff est aujourd’hui tombé dans l’oubli. Il fut pourtant, en son temps, l’un des marchands d’armes les plus influents du monde.

C’est lui que le dessinateur Hergé représente, dans l’album de Tintin « L’Oreille cassée », sous les traits du vendeur d’armes incitant le général Alcazar à s’armer pour prendre le contrôle d’une région riche en pétrole, avant de s’envoler pour l’État voisin et vendre les mêmes armes au dictateur voisin !

Une façon de faire dans laquelle Zaharoff était effectivement passé maître ! Avec son chapeau rond, sa barbichette blanche, sa canne et son loden vert, le personnage créé par le dessinateur belge ressemble d’ailleurs en tout point à son illustre modèle ! Caricaturée par Hergé, sa méthode se révèle d’une redoutable efficacité : vendre des armes à un pays en amplifiant la menace représentée par son voisin et ennemi, puis aller voir ce dernier et jouer exactement la même partition !

Sa vie est un véritable roman, parsemé d’aventures incroyables et de zones d’ombre qui lui valurent son surnom d’« homme mystère de l’Europe ». Zacharias Basiléos Zarapoulos naît en Turquie en 1849, dans une famille grecque misérable installée depuis des lustres à Constantinople.

ZaharoffSirBasil.jpgSur sa jeunesse d’enfant des rues du quartier pauvre de Tatavla, le futur marchand d’armes refusa toujours de lever le voile. Fut-il guide touristique, comme il le prétendit plus tard, ou rabatteur pour un bordel de marins, une version sans doute plus conforme à la vérité ? Entre 1866 et 1870, il disparaît totalement de la circulation.

Selon certains, il aurait travaillé quelque temps chez l’un de ses oncles propriétaire d’une petite boutique de fripes dans le quartier de Galata, avant de devenir l’homme de main d’un gang grec opérant à Constantinople. Compromis dans plusieurs affaires – vol, diffusion de fausses monnaies et même, semble-t-il, meurtre d’un policier -, il aurait été contraint de quitter la Turquie. En 1870, on le retrouve en France, puis en Belgique et enfin en Angleterre, muni d’un confortable pécule sans doute fort mal acquis.

Se faisant passer – à vingt ans à peine ! – pour un certain général de Kieff, exhibant de fausses décorations et des états de service totalement inventés, il vit en important des produits de Turquie et de Grèce, qu’il revend fort cher à Londres. Bien introduit dans les salons de la bourgeoisie anglaise, il parvient à séduire et à épouser la fille d’un prospère petit industriel du bois. Las!

Au moment où il pense toucher les fruits de ses manœuvres, il est poursuivi par la justice anglaise pour opérations commerciales illégales. Libéré sous caution, mais obligé de demeurer à Londres, il estime plus prudent de quitter clandestinement l’Angleterre. Abandonnant sa jeune épouse, il s’installe à Chypre, puis à Athènes en 1874.

Propriétaire d’un petit commerce lui rapportant tout juste de quoi vivre, habitué des bars et des hôtels de luxe d’Athènes, où il se répand en anecdotes flatteuses sur son compte et se faisant désormais appeler Basil Zaharoff – la consonance russe est alors du meilleur effet -, l’ancien gamin des rues de Constantinople se lie d’amitié avec Étienne Skouloudis, un journaliste politique en vue à Athènes.

C’est Skouloudis qui, en 1877, présente Zaharoff à l’un de ses amis, un ancien capitaine suédois de la marine marchande devenu le représentant du fabricant d’armes suédois Nordenfelt pour la Grèce et les Balkans.

17231.jpgL’homme, qui s’apprête à quitter son poste, est à la recherche d’un successeur. Polyglotte – il parle couramment le français, l’anglais, le russe, l’allemand, l’italien, le grec, le turc et comprend la plupart des langues des Balkans, un reste de l’époque où il guidait les marins jusqu’aux bordels de Constantinople -, sachant s’adapter à toutes les situations, Zaharoff est le candidat idéal. Le 14 octobre 1877, il est officiellement intronisé par Nordenfelt comme son représentant pour la Grèce et les Balkans. Il y ajoutera un peu plus tard la Russie, avant de prendre en main toute l’Europe, puis le Japon.

La fortune de Zaharoff est en marche. De 1877 à son retrait des affaires, au début des années 1920, elle se nourrira de tous les conflits, et notamment des guerres balkaniques incessantes qui, entre 1870 et 1913, opposent les États des Balkans entre eux, mais aussi à la Grèce et à la Turquie.

Son plus beau succès, le « Nordenfelt I »

L’un de ses plus beaux succès, Zaharoff l’obtient ainsi au début des années 1880, lorsqu’il réussit à vendre à la Grèce l’un des tout premiers sous-marins de l’histoire – le « Nordenfelt I » à propulsion à vapeur – en jouant sur la menace turque, puis, dans les semaines qui suivent, à en placer deux autres à la marine turque en mettant en garde ses interlocuteurs contre la menace représentée par le sous-marin grec !

Pour permettre à ces deux États presque totalement impécunieux de financer ses acquisitions, Zaharoff est le premier marchand d’armes de l’histoire à proposer des crédits étalés sur plusieurs années. Quant aux trois submersibles, ils couleront tous au bout de quelques sorties…

Passé maître dans la corruption – au début des années 1910, la distribution de 40.000 livres de pots-de-vin à l’amiral japonais Fuji fera scandale -, ayant su nouer des relations au plus haut niveau des appareils politico-militaires, sachant flatter les épouses et les maîtresses des officiels – « Les femmes sont nos meilleures alliées », dit-il souvent -, ayant lui-même de nombreuses liaisons avec des femmes bien en cour, Basil Zaharoff est devenu le représentant le plus efficace de la firme Nordenfelt. Mais, déjà, un nouveau concurrent a fait son apparition : Maxim. Fondée par un ancien boxeur devenu ingénieur, Hiram Maxim, la firme a mis au point une mitrailleuse très performante et représente une réelle menace pour le suédois.

Un temps, Zaharoff parvient à maintenir à distance ce redoutable concurrent, redoublant de pots-de-vin pour fidéliser sa clientèle, allant même jusqu’à saboter la mitrailleuse Maxim à la veille d’une démonstration publique. Mais le marchand d’armes est trop intelligent pour s’obstiner dans une opposition frontale.

En homme d’affaires avisé, il sait que Nordenfelt n’a pas la taille critique pour résister aux grands groupes d’armement que sont l’allemand Krupp, le français Schneider ou l’anglais Vickers et que, à l’heure où de plus en plus de pays s’engagent dans une course aux armements, il faut consolider le secteur.

En 1888, au nom de l’efficacité commerciale, il orchestre le rapprochement entre Maxim et Nordenfelt, prenant soin au passage de convertir une partie des commissions qui lui sont dues en actions. Moins de dix ans plus tard, en 1897, il se montre à nouveau l’un des plus ardents partisans de la reprise de Nordenfelt-Maxim par le groupe Vickers, qui donne naissance à un géant de l’armement. Zarahoff y gagne sur tous les tableaux : membre du conseil d’administration de la nouvelle compagnie, il peut offrir à ses clients un catalogue d’armes d’une grande diversité, des capacités industrielles démultipliées et des facilités de crédit…

Le marchand d’armes est devenu industriel, un « maître des forges », comme il aime à se définir lui-même. A la vente d’armes, il préfère désormais les opérations d’envergure, celles qui engagent des États. Au lendemain de la défaite de la Russie contre le Japon, en 1905, il pilote ainsi la création, à Tsaritsyn, sur la Volga, d’un important complexe industriel voué à la production d’armement et dont Vickers détient la majorité des parts.

Maître dans l’art de la propagande

Installé à Paris avenue Hoche, propriétaire du château de Balincourt, où il reçoit discrètement hommes politiques et chefs militaires, Zaharoff s’attache également à promouvoir l’industrie de l’armement, devenant maître dans l’art de la propagande. C’est ainsi que, peu avant la Première Guerre mondiale, il prend le contrôle de deux journaux – l’« Excelsior » et « L’Écho de Paris » -, qui lui servent à diffuser toutes sortes de rumeurs. En 1907, par exemple, il fait publier des articles signés par des gradés mettant en valeur le réarmement de la France en vue de contrer la menace grandissante de l’Allemagne.

Lus au Reichstag, le Parlement allemand, ces articles entraînent une augmentation des crédits militaires outre-Rhin. L’affaire a entièrement été pilotée par Zaharoff et Paul Von Gontard, un industriel allemand de l’armement qui a fait entrer la Vickers dans son capital et qui en attend une augmentation substantielle de ses ventes. Des campagnes du même type sont organisées pour convaincre Français et Anglais de poursuivre la course aux armements…

 

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Sans autre patrie que celle de ses clients, Zarahoff saura néanmoins choisir son camp lors de la Première Guerre mondiale, soutenant la France et la Grande-Bretagne dans leur combat contre les empires centraux et la Turquie. Entre 1914 et 1918, la Vickers livrera ainsi aux Alliés 4 bâtiments de ligne, 3 croiseurs, 53 sous-marins, 62 bâtiments légers, 2.400 canons, 5.500 avions, 100.000 mines et plus de 120.000 mitrailleuses.

Cet engagement – au demeurant très profitable – lui vaudra de recevoir la Légion d’honneur, l’Ordre du bain et d’être élevé, en Angleterre, au rang de baron. Le marchand d’armes pourra désormais se faire appeler sir Basil Zaharoff.

A près de soixante-dix ans, il aurait pu aspirer au repos et profiter enfin de son immense fortune. Il n’en est rien ! En 1919, Zaharoff se met en effet en tête de soutenir le Premier ministre grec Elefthérios Vénizélos dans sa campagne militaire contre la Turquie. Pour vendre des armes ? Bien sûr ! Mais aussi par patriotisme, lui qui s’enorgueillit désormais de ses origines grecques. Zaharoff partage en fait les mêmes fantasmes que Vénizélos, qui rêve de reconstituer la grande Grèce antique et de remettre la main sur l’Asie mineure!

Installé à Athènes, n’écoutant guère les consignes de prudence que lui dispensent Anglais et Français – qui considèrent d’un œil de plus en plus critique les initiatives du marchand d’armes-, Zaharoff planifie de concert avec le Premier ministre grec les grandes offensives de 1919 et de 1920, avançant de sa poche l’achat d’armement.

L’échec de cette aventure – l’armée grecque subit une défaite cinglante, en 1922, face aux nationalistes turcs conduits par Mustafa Kemal Atatürk – met un terme définitif à sa carrière de marchand d’armes. Elle entame également sérieusement son crédit et sa fortune.

Retiré à Paris, Zaharoff se livre désormais à des affaires moralement moins contestables. En 1918, il s’est porté acquéreur d’une petite banque, la Banque de la Seine. Elle lui permet de prendre des participations dans le secteur pétrolier en plein essor. Proche de Louis II de Monaco, il rachète également la Société des Bains de Mer, en charge de la gestion du casino de Monte-Carlo, et qui croule alors sous les dettes.

Il lui faudra quelques mois à peine pour redresser l’entreprise. Mais la grande affaire de l’ancien marchand de mort, c’est sa liaison avec Maria del Pilar, l’ancienne épouse du duc de Marchena, interné pour folie.

Il l’avait rencontrée trente ans plus tôt, à bord de l’Orient-Express lorsque la jeune duchesse, alors âgée de dix-sept ans, s’était réfugiée dans son wagon pour échapper à son mari, pris d’une crise de folie. Tombés éperdument amoureux, ils ont dû attendre la mort du duc pour pouvoir enfin convoler en juste noce. Pour Zaharoff, c’est son troisième mariage.

Après avoir abandonné sa première épouse anglaise, il s’était en effet marié – sans divorcer ! – avec une riche héritière américaine, ce qui avait provoqué un scandale qu’il était parvenu non sans mal à étouffer. C’était au début des années 1880. Depuis, Zaharoff avait vécu seul, enchaînant les aventures de circonstances.

Son bonheur avec la belle Maria del Pilar ne dure guère. Moins de dix-huit mois après leur mariage, elle est emportée par une mauvaise fièvre. Brisé, Zaharoff liquide alors tous ses biens et s’attelle à la rédaction de ses Mémoires, dans lesquels il promet de faire des révélations. Volés par un domestique, discrètement récupérés par la police, dont Zaharoff achète fort cher le silence, ils sont finalement brûlés par leur auteur. Basil Zaharoff meurt, amer et solitaire, en novembre 1936.

Les Échos

Mishima: "La mer et le couchant" (1955)

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Lu par Laurent James

vendredi, 14 novembre 2014

Si la France ne livre pas le porte-hélicoptère Mistral, elle perd 20 milliards d'euros

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Si la France ne livre pas le porte-hélicoptère Mistral, elle perd 20 milliards d'euros

Auteur : Valentin Vasilescu
Ex: http://zejournal.mobi

Le 13 octobre 2014, la Russie a signé un contrat avec la Chine pour des sous-marins de classe Amur. Le contrat pour les systèmes S-400Triumph et les avions Sukhoi 35 sera signé dès 2015, selon la décision de la France en ce qui concerne les 4 porte-hélicoptères Mistral.

La déclaration du président Barack Obama selon laquelle la Russie est la principale menace pour l’humanité après l’épidémie d’Ebola, accompagnée de sanctions économiques imposées par les États-Unis et ses sbires (UE, Japon et Australie), a été suivie d’un dur avertissement lancé par la porte-parole du département d’Etat américain, Jen Psaki. Le gouvernement français a obtempéré et a relevé de ses fonctions le directeur du programme de Mistral qui avait fait entamer les préparatifs pour la livraison officielle du premier porte-hélicoptère à la Russie, le 14 novembre 2014.

Ces gestes hostiles ont conduit la Russie à prendre des mesures, en donnant les premiers coups indirects. La première urgence pour la Russie est de protéger sa frontière orientale du danger des flottes militaires des États-Unis et ses alliés dans la région : le Japon et la Corée du Sud. Protection assurée par un avant-poste puissant comme la Chine, le plus sûr allié de la Russie. La Chine, qui est devenue la première économie mondiale, possède les plus grandes réserves de devises étrangères au monde.

Sur le plan pratique, la Russie a signé un contrat avec la Chine pour la construction du sous-marin d’attaque de 4ème génération de classe Amur (projet 1650) le 13 octobre 2014. La Russie assurera le transfert de technologie pour la construction en Chine d’une série de 25-30 sous-marins extrêmement silencieux de cette classe, ce qui permettra à la marine chinoise de surclasser les groupes navals américains, japonais, et coréen opérant dans la région du Pacifique occidental.

Le sous-marin de classe Amur est équipé d’un système de propulsion indépendant de l’air atmosphérique (AIP), qui lui permet de naviguer sans avoir à remonter à la surface pendant un mois, suffisamment pour traverser d’un bout à l’autre l’océan Pacifique sans être dépisté. Le sous-marin Amur dispose de quatre tubes de lance-torpilles horizontaux de cal 533 mm et 10 VLS (système de lancement vertical) pour les missiles. Les lanceurs verticaux peuvent utiliser simultanément une vaste gamme de missiles de croisière (avec des rayons d’action allant jusqu’à 2 500 km), des missiles antinavires et des missiles AA de longue et moyenne portée.

La seconde urgence est la création des conditions pour briser le bloc monolithique créé autour des États de l’UE par les États-Unis pour imposer des sanctions économiques contre la Russie. Et la situation semble favorable à la Russie, sur le plan de la scène politique, préfigurée par la France, où le spectre du chômage atteindra dans quelques mois des niveaux dont la gravité pourrait paralyser le Président François .

En décembre 2010, Nicolas  rentre d’une visite officielle en  avec la plus grande commande de l’histoire de l’aéronautique commerciale, d’une valeur de 15 milliards de dollars, visant à livrer, pendant les 8 années à venir, 180 avions Airbus à la compagnie indienne IndiGo Airlines. Ce contrat s’est exécuté dans une proportion de 30 à 40 % et peut être annulé à tout moment. En 2012, toujours grâce à , le Rafale français de Dassault a été déclaré vainqueur devant son rival européen Eurofighter Typhoon en finale du concours MMRCA-126 de l’armée de l’air Indienne.

La compétition visait à sélectionner des types d’avions multi rôles pour remplacer les MiG-21 Bizon de l’Inde. Une des conditions du contrat initial, d’une valeur de 20-25 milliards d’euros étant que presque 100 des 126 appareils soient assemblés en Inde. Comme la France a établi une période de trois ans à compter de la signature du contrat-cadre jusqu’à la livraison du premier exemplaire au bénéficiaire, selon l’Ambassadeur de Russie à New Delhi, son Excellence Monsieur Alexander Kadakin: « l’Inde a toutes les raisons de ne plus être intéressée par les Rafales, d’ici la fin de 2014. »

La raison en est le contrat de la Russie avec la Chine pour la livraison de 28 systèmes anti-aériens anti-missiles de dernière génération, le S 400 Triumph, et 24 avions de chasse Sukhoi 35 S, approuvée par le Président Vladimir Poutine. Le Contrat doit être signé dans les premiers jours de l’année 2015. Si la France maintient la décision dictée par Washington de ne pas expédier les porte-hélicoptères Mistral déjà payés par la Russie, Poutine sera obligé d’offrir à la Chine des appareils Su-35 S, avec les pièces de rechange et 100 moteurs AL-41F1S à traction vectorielle (les plus puissants moteurs pour les avions multi rôles de génération 4 ++).

La Chine a surpris la planète entière en remplaçant récemment les radars PESA (Passive Electronically Scanned Array) par l’AESA moderne (Active Phased Array Radar) sur tous les cinq avions AWACS, appelé le KJ-2000. L’avion KJ-2000 (l’appareil russe IL-76 modifié), conçu comme un poste de commandement volant, est devenu plus puissant que le Boeing E-3C Sentry américain (équipé de radars PESA). Chaque KJ-2000 est capable de suivre 300 cibles aériennes ennemies, tout en dirigeant l’interception de chacune de ces cibles par 100 avions de chasse chinois.

Au lieu d’une antenne conique PESA, capable de tourner à 360 degrés pour pouvoir transformer les ondes radar en un faisceau étroit, l’antenne radar AESA est composé de 1 000 à 2 000 modules TR (émetteur-récepteur), qui fonctionnent indépendamment les uns des autres. La modélisation de la forme du faisceau radar et sa projection dans un secteur très étroit et très précisément délimité dans l’espace est réalisé numériquement par un ordinateur, en sélectionnant la puissance du signal émis par chacun des modules TR en quelques millionièmes de seconde. En outre, chaque module TR peut être programmé pour fonctionner soit comme émetteur, soit comme récepteur uniquement, avec des fonctions différentes en même temps.

Le radar AESA 50N6A est dérivé du complexes AA russe Tor-M2E (déjà installé en Biélorussie, c’est la première batterie russe de ce type) et S-350, ce qui signifie qu’il est venu en Chine pour une raison, fondée sur un accord russo-chinois. Mais le radar de 50N6A chinois a un plus grand gabarit que son frère N036 Byelka dont la portée est de 400 kilomètres, à bord des 22 avions Su-35 qui ont rejoint en 2014 la dotation de l’aviation  de la Fédération de Russie. Par conséquent, la Chine, qui a de l’argent, ne s’arrêtera pas au lot des 24 Su-35 S et a l’intention de commander plus de 100 appareils de ce type.

Ainsi, connaissant la servilité du président François Hollande vis-à-vis de Washington, l’option de la France est claire : pour l’instant les conditions de livraison des premiers navires de guerre Mistral ne sont pas remplies. Rafale, le meilleur avion de chasse français de tous les temps, devient, de manière imméritée, un simple enjeu, un trophée de chasse en conséquences du jeu politique dicté par les américains. Pour bien voir le coup porté à la France par le président Hollande, je vous propose de regarder une vidéo montrant en direct comment le rafale « descend » le meilleur avion américain, le F-22 Raptor, en manœuvres de combats aériens. Ensuite il « descend » quatre fois d’affilée, des avions Eurofighter Typhoon.

Par effet domino, l’Inde qui est la quatrième économie mondiale et espère étendre le gazoduc russe « power of Siberia » en Inde, a annoncé le 25 octobre qu’elle prévoit des réorientations en ce qui concerne ses contrats et qu’elle allouait un montant de 13 milliards de dollars pour certains nouveaux programmes militaires. L’Inde, qui est le plus gros importateur d’armes russes et qui a jusqu’à présent produit sous licence 200 avions Su-30MKI, se voit obligée de renoncer aux Rafales. L’avion français, équipé de radar PESA, même si c’est mieux que le Su-30MKI, est inférieur au Su-35, qui a également des moteurs de traction vectorielle que Rafale ne possède pas.

La seule conclusion que l’on peut tirer est qu’il semble que l’Inde va commander 126 avions Su-35 S, au lieu de Rafales, tandis que la Russie ne sentira en rien l’absence des Mistral.


- Source : Valentin Vasilescu

The Disintegration of the Saudi Empire and the new Iranian axis

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Catherine Shakdam:

Ex: http://journal-neo.org

The Disintegration of the Saudi Empire and the new Iranian axis

If many have mocked Ali Reza Zakani’s comments on Saudi Arabia’s imminent fall and what he described as the “disintegration of Al Saud tribe” last September, branding his boasting of Iran’s political successes in the region as overblown and groundless, others would argue that the prominent Iranian political analyst actually hit the nail right on the head.

Looking back at recent developments in the Middle East over the past month alone – the rise of the Houthis in Yemen, Bahrain revolution, the sentencing to death of Sheikh Nimr Al Nimr, ISIS advances in Iraq and Syria, and it has become blaringly apparent that political, social and religious fractures have appeared across the Middle East, all pointing and adding to the erosion of Al Saud empire.

While Saudi Arabia has dominated the Arab and to an extent the Islamic world ever since the mighty fall of the Ottomans, aided and abated by both the British Empire and the United States on account of its royals’ willingness to remain pliable to western will, Al Saud’s political exclusionism as well as religious ostracism have created a situation today whereby the kingdom has become its worse own enemy.

Al Saud’s Petrodollars

Propelled into hegemonic prominence on the basis of its immense wealth alone, Saudi Arabia’s petrodollars are all which have sustained the kingdom’s intrinsic institutional, political and religious architecture. While it is Saudi Arabia’s billions of dollars which have allowed Al Saud to direct and control nations, governments and policies from afar, leaning and pulling, carving and crushing politicians and ideas as it went along implementing its vision for the Middle East; the kingdom has become enslaved to its ability to finance its alliances.

As it happens, Saudi Arabia could soon face a dramatic economic U-turn. As noted by Nick Butler in the Globalist, Saudi Arabia appears to have lost control of the Oil market, at a juncture when prices have experienced an unparalleled drop due to stock piling. “The Saudis may no longer be in a position to reverse the price fall,” wrote Butler, adding that negative political and economic outlooks within the OPEC would make any global output restriction policy impossible to implement, thus putting Saudi Arabia under a great deal of pressure.

“It’s hard to think of any OPEC state, except perhaps Kuwait, in a position to accept a sustained cut in production and revenue. The Saudis are on their own. “

Victims of its own political and economic miscalculations, Al Saud could have actually started the very fire which soon could threaten to lay waste its house and crumble Gulf monarchies to the ground.

Should Saudi Arabia prove unable to financially sustain its proxy states and finance its proxy wars in the region – Al Saud has opened up multiple fronts without being able to resolve any conflicts so far: Yemen, Syria, Iraq, Egypt, Libya, Bahrain – it is likely it will find itself cornered by the very powers which rose from the frictions it gave out and the vacuums it inadvertently helped created.

Unmistakably Turkey and Iran have both seen their prominence gain traction since 2011, their powers boosted by Saudi Arabia’s political stumbling.

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Running out of time

As nations call for political emancipation while others have entered into a bitter fight against Islamic radicalism, the Middle East as we know it is undergoing a massive restructuration and power re-mapping.

As Zakani so eloquently put it, “Three Arab capitals have today ended up in the hands of Iran and belong to the Islamic Iranian revolution … and Sana’a has become the fourth Arab capital that is on its way to joining the Iranian revolution.”

While the Houthis of Yemen – faction organized under the leadership of Abdel-Malek Al Houthi – would argue that they are not under anyone’s control, but rather fiercely independent, the Zaidi faction – oldest branch of Shia Islam – is undeniably leaning on Tehran for support and guidance, just as the Hezbollah of Lebanon or more recently Baghdad have done.

But unlike Saudi Arabia which has ruled as would a monarch over its political vassals, it is Iran’s non-interference policy, its keenness to advise and not direct, to support while not dictate which has made the Islamic Republic so appealing and its ideological umbrella so inclusive.

Just as Saudi Arabia has ruled through fear, playing the hammer and the sword against all those it views as its subject-nations, Iran has in perfect polarity presented itself the alternative.

Now that so many have joined together to denounce Saudi Arabia’s hegemony and tyrannical rule, it appears Al Saud ‘s edifice has begun to show signs of erosion, its foundation strained by increasing political, economic, social and religious pressures.

All that made Saudi Arabia so formidable is slowly unravelling – Its standing as a religious guide has been tarnished by allegations it helped master-minded the evil which is ISIS, its economy stands on the verge of collapse, its society is imploding under the strain of sectarianism and social injustice and its position as the regional super-power has been challenged by Iran and Turkey.

Iran Grand Jihad

Following his tirade on Saudi Arabia’s pending dissolution unto nothingness, Zakani spoke before parliament of what he referred to as Iran’s phase of “Grand Jihad”, pointing to Iran’s intent to project and export its Islamic revolutionary model onto the greater region, in order to bring about what it understands as political, social and religious emancipation within the parameters of the Muslim faith.

Jihad here is not to be understood as a synonym for war, but rather an ideological campaign. Interestingly, religious scholars have often argue that the real Jihad, as the Scriptures intended has nothing to do with open war but rather “soft conversion”.

Zakani pointed out that this phase of Grand Jihad “requires a special policy and a cautious approach because it may lead to many repercussions,” underscoring the very lacking and lagging Saudi Arabia fell victim to in its race for control and blind belief money would ultimately speak louder.

A keen strategist, Zakani actually advised that Iran “supports movements that function within the Iranian revolution’s framework in order to end oppression and assist the oppressed in the Middle East.” In other words Iran will act a leader of nations not a despot or a dictator of policies.

Unlike Saudi Arabia, Iran wants to become the axis of change, the promoter of political transition.

Before the Islamic Revolution – 1979 – the Middle East was divided up in between two polarities within the American axis: Saudi Arabia absolute theocracy and secular republican Turkey. Came into the equation a manifestation of political Shia Islam framed under a republican system.

Three decades on and Turkey has but become a shadow of its former secular self and Saudi Arabia is facing dissent in the face. As for Iran, it has, despite foreign animosity and economic sanctions, seen its pull on the region expands exponentially, its impetus fed by the ever-increasing vacuum left by those powers who thought themselves too grand to ever fall.

“There are now two poles, the first is under the leadership of the United States and its Arab allies and the second is under the leadership of Iran and the states that joined the Iranian revolution’s project,” stressed Zakani.

Regardless of one might feel toward Iran or whatever prejudices one chooses to hold on to vis a vis the Islamic Republic, the Middle East of today is more Persian that it ever was.

Catherine Shakdam is the Associate Director of the Beirut Center for Middle Eastern Studies and a political analyst specializing in radical movements, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared:
http://journal-neo.org/2014/11/12/the-disintegration-of-the-saudi-empire-and-the-new-iranian-axis/