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jeudi, 18 décembre 2014

Suicide français: l’erreur de diagnostic de Zemmour

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Suicide français: l’erreur de diagnostic de Zemmour

zem9782226254757g.jpgDans son essai remarquable et qui a secoué l’oligarchie parce qu’il y défend le peuple avec insolence et brio contre une gauche cynique et désemparée, Éric Zemmour donne du déclin et du suicide français une percutante analyse dans les domaines métapolitiques et culturels. Son diagnostic est d’une lucidité impeccable, sauf sur un point majeur : il incrimine comme une des causes de la décadence le libéralisme, le consumérisme individualiste, la société marchande, la mondialisation économique….Bref, l’argent, le capitalisme, la fonction marchande etc.  seraient sources d’occultation de la nation et de son histoire. Cette position, qui fut aussi longtemps la mienne, doit être sérieusement amendée. D’autre part, sur son analyse de Mai 68, E. Zemmour néglige certains points.  Voici pourquoi. En dix arguments.

1) Cette erreur de jugement a été partagée aux Etats-Unis en leur temps par Christopher Lasch et Thorstein Veblen, acerbes critiques du consumérisme et de la marchandisation de la société. Elle est au fond d’origine épistémologique marxiste (Diamat, ”matérialisme dialectique”, dogme central marxiste) : l’économie serait l’infrastructure des comportements culturels. Ce qui est faux, c’est l’inverse. En réalité, le déclin des valeurs d’identité ethno-nationale, familiales, éducatives, etc. n’est pas corrélé à un régime économique ni à un niveau matériel de vie ; mais à un socle idéologique et culturel qui joue comme une infection virale à long terme. L’infrastructure des sociétés est mentale et non pas matérielle et économique.

2) Mai 68 qui a joué comme un accélérateur de tendances plus anciennes fut, certes, un mouvement libertaire, mais pas du tout ”libéral”. Je l’ai vécu de l’intérieur, je peux en parler. L’idéologie dominante de Mai 68 était néo-marxiste, adepte de l’École de Francfort, violemment anti-capitaliste, anti-marchande, anti entrepreneurs privés, pseudo prolétarienne, maoïste, léniniste et trotskiste dans ses fondamentaux culturels. Les deux piliers idéologiques de Mai 68 étaient : a) internationalisme et cosmopolitisme à tendances libertaires ”sociétales” et égalitaristes anti-sélectives ; b) idéologie socio-économique néo-marxiste avec modèle communiste dominant. 

3) La France d’aujourd’hui est bien l’héritière de ces deux piliers de Mai 68 : a) cosmopolitisme déraciné ; b) socialisme étatisé avec puissantes corporations protégées. Le ”suicide français” provient du mélange des deux.  Le ”bobo” (bourgeois bohème) est à la fois urbain cosmopolite déraciné libertaire et fonctionnarisé, apparatchik, privilégié. Le soixante-huitard n’a pas majoritairement, contrairement aux clichés, donné lieu à la figure du ”faiseur d’argent”, du money maker, mais plutôt à celle du petit bourgeois fonctionnaire de gauche, attaché à ses privilèges et adepte des idées de Terra Nova.    

4) C’est une plaisanterie que de prétendre que la France est un pays rongé par le libéralisme et le capitalisme marchand. Zemmour est tenté par cette analyse. Tout au contraire, nous vivons dans un système économique socialisé et étatisé où plus de 50% de la richesse est accaparé et redistribué (mal) par un système bureaucratique qui détient le record de l’OCDE de la faiblesse du secteur marchand. Le déclin français ne provient pas du capitalisme (anémique) ou du consumérisme individualiste débridé, mais, au contraire, de l’égalitarisme, du réglementarisme, du fiscalisme, de la fuite des entrepreneurs, de la sclérose de l’État Providence pachydermique.

5) L’égalitarisme anti-sélectif qui ronge la société française, de l’Éducation nationale à la législation économique (discriminations positives, etc), est totalement incompatible avec toutes les valeurs du capitalisme libéral (je préférerais le terme ”entrepreneurial”) fondé sur les valeurs de méritocratie sélective, de hiérarchie naturelle, de compétition, de circulation des élites. Donc, de ”darwinisme social”, ce concept abhorré par tous les héritiers de Mai 68. On est loin des idées de Schumpeter.

6) La ”société marchande”, la ”marchandisation du monde ” (ou des rapports sociaux) sont des concepts intellectualistes hors sol. Ils ne correspondent à aucune réalité dans une société française fondée sur l’assistanat et les privilèges corporatistes ; non pas sur la recherche de l’enrichissement et du profit individuels, lourdement punis. Dans l’histoire comme sur la planète d’aujourd’hui, des sociétés et des États ont cultivé les valeurs marchandes sans oublier les autres. Et sans nullement entrer en décadence, comme nous. Diaboliser la performance économique, financière et marchande relève de l’hypocrisie.

7) L’esprit de Mai 68, égalitariste et néo-marxiste, déteste l’idée de concurrence, qui est, à l’inverse, le pilier de la vision ”libérale” de la société. Cette détestation produit un anti-élitisme, ou plus exactement l’instauration d’une oligarchie incompétente, sélectionnée selon des critères qui ne sont plus la réussite objective ou la méritocratie mais le système des castes, des communautés et des corporations privilégiées.  Sans oublier une vision égalitariste et contre productive de la ”justice sociale”  qui fait, par exemple, supprimer les bourses au mérite au profit des bourses de classe – et d’origine.

8) Les maux que dénonce avec justesse Éric Zemmour, comme l’immigration-colonisation incontrôlée, le laxisme judiciaire et policier face à la criminalité, l’abandon de l’enseignement de l’identité française (et européenne), l’idéologie androgyne du ”genre” et les délires du féminisme anti féminin, le torpillage de la famille, la xénophilie de l’idéologie dominante, l’oubli de la nation au profit d’une vision idéologique de la ”république”, etc. proviennent exclusivement d’un virus culturel et métapolitique. Une infection mentale qui n’a rien à voir avec le libéralisme, le capitalisme, le mondialisme, le consumérisme, etc.

9) Cette infection mentale, ce virus idéologique  découlent en réalité de l’influence de l’École de Francfort néo-marxiste sur l’idéologie de Mai 68, actuellement au pouvoir (W.Reich, Th.Adorno, W. Benjamin, etc.) ainsi que de l’influence de la French Theory de la ”déconstruction”, elle aussi néo-marxiste : Althusser, Lacan, Foucault, Deleuze, Derrida, etc. Sartre et Beauvoir, compagnons de route du communisme, doivent aussi être cités. (1) Tout ce bourgeoisisme marxisé est la racine du suicide français, ou plutôt de la tentative de meurtre de la France par une idéologie minoritaire mais despotique. Cette guérilla culturelle fut autrement plus meurtrière que les manœuvres des  banquiers mythiques à gros cigares.

10) Ce que déteste cette planète idéologique, qui a objectivement pris le pouvoir sur les esprits de l’oligarchie, c’est la notion d’identité française et européenne et donc tout ce qui fonde son ordre naturel social, familial, sexuel. Elle est animée par une sorte de post-trotskisme qui vise, avec haine, à détruire (”déconstruire”) l’idée de nation et ses fondements. Sans s’embarrasser de la terrifiante contradiction de son soutien objectif à l’islam dans nos murs, qui ne partage pourtant pas ses valeurs. Mais peu importe : le but obsessionnel de l’idéologie à l’œuvre dans le ”suicide français”, c’est (ethnomasochisme) la fin de nos traditions, de nos cultures et de notre civilisation. ”Du passé faisons table rase…afin que nous n’ayons plus d’avenir.”

Conclusion

Les idées mènent le monde plus que les infrastructures économiques. Ce qui a provoqué la maladie, ce ne sont pas, comme le suggère Zemmour, le libéralisme, la société marchande, l’individualisme consumériste, l’argent, les banques, la finance, le capitalisme, les spéculateurs (qu’il faut se garder d’encenser, évidemment) mais plutôt cette conjonction dramatique : un virus mental et idéologique qui atteint le cerveau de la France (le gauchisme) et une paralysie nerveuse et musculaire (le socialisme) qui atteint son corps. La guérison, nécessairement révolutionnaire, devra donc porter sur ces deux aspects.

Note: 

(1)  Simone de Beauvoir fut une des inspiratrices de la ”gender  theory”. Son ami, J-P Sartre, devenu marxiste au moment de Mai 68, exemple même du pseudo-philosophe oublié, a commencé sa carrière à Paris, comme auteur dramatique, sous l’occupation allemande, sans se signaler par sa ”résistance“.

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Aux confins des Andes et de l’Amazonie, des archéologues ont trouvé les traces d’un peuple depuis longtemps disparu, plus ancien que les Incas et dont l’origine reste un mystère : les Chachapoyas.

De leur passage restent quelques vestiges, notamment des nécropoles et la plus grande citadelle connue du continent américain, à Kuelap, au Pérou.

Depuis des années, le chercheur allemand Hans Giffhorn collecte des indices tendant à prouver que les Chachapoyas descendaient des Celtes. D’étonnantes analogies lient en effet les deux civilisations : constructions en pierre de forme ronde, symboles religieux, représentation des divinités, techniques de trépanation médicales ou cultuelles, ou même certaines armes comme les lance-pierres.

Une thèse étayée par les écrits de l’historien grec Diodore de Sicile, au Ier siècle avant J.-C., affirmant que les Carthaginois connaissaient des terres mystérieuses très loin à l’ouest de l’Atlantique. Auraient-ils affrété des navires dans cette direction en embarquant des Celtes dont ils prisaient les qualités de soldats d’élite ?

De nombreux descendants des Chachapoyas du Pérou ont aujourd’hui la peau claire et les cheveux blonds : seraient-ils des Celtes arrivés avec les Carthaginois ?

La crèche et les petits dieux du peuple

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La crèche et les petits dieux du peuple

par Claude BOURRINET

Jean-Paul Brighelli, récemment (1), rappelait que l’institution des crèches, n’avait que peu de liens historiques et religieux avec le christianisme authentique. Le terme « institution » est employé ici pour évoquer le mortier des siècles, la lente et merveilleuse fabrication d’une coutume populaire, qui se sert des pierres laissées par les traditions ancestrales, de cette mémoire longue qui plonge parfois dans les temps proto-historiques, pour ériger des « monuments » (du latin monumentum, dérivé du verbe moneo « se remémorer »). Les crèches appartiennent à cet « art » de tous, œuvre artisanale dont on ne connaît pas l’auteur, car elle jaillit du génie communautaire, comme les contes, les légendes, les chansons de village et des danses dit « folkloriques », dont les volutes manifestent quelques chose des mythes éternels.

 

Les crèches, dont la création est redevable de récits bibliques apocryphes, signifient, d’une façon bon enfant, la revanche du paganisme sur une religion allogène, judaïque, violemment hostile aux « idoles ». Le christianisme primitif a eu du mal à se défaire de ces a priori anthropologiques, au point que sa réappropriation de l’art « païen » n’est devenue évidente que dans le temps même de sa résistible victoire sur les antiques croyances. L’art dit « chrétien », qui doit beaucoup à l’art impérial du IIIe siècle (2), s’est affirmé quand la nouvelle religion du Christ a senti qu’il n’existait plus guère de danger provenant de l’ancienne religion, c’est-à-dire après le putsch de Constantin, dit « le Grand », au début du IVe siècle.

 

Ce que l’on examine, de l’« art chrétien » du Moyen Âge, appartient à ce genre d’équivoques qui ne cessent d’agiter les spécialistes, l’équivalent des interrogations qui se posent lorsqu’on se demande s’il peut exister une philosophie chrétienne. De la même façon, on peut appréhender la foi galiléenne comme une acculturation du judaïsme, qui s’est fondu dans la Weltanschauung, la vision du monde hellénistique, avec, cependant, un noyaux monothéiste et iconoclaste persistant, qui se réactive par intermittence. D’autres apories peuvent aussi naître d’une analyse poussée des légendes issues de la « Matière de Bretagne ».

 

La République – du moins celle qui s’est illustrée en France – a eu pour ambition de restituer l’État romain, sa vertu, son sens de l’État, bref, la res publica. Or cette « chose publique » peut se confondre aisément avec la laïcité telle qu’elle s’est traduite lors des lois de séparation de l’Église et l’État, en 1905. C’est évidemment, si l’on cherche des sources référentielles à cette brisure entre le sceptre et le goupillon, une illusion de trouver des justifications dans l’Histoire, car jamais, dans les temps anciens, même à l’époque de la querelle entre l’Empire romain-germanique et la papauté, on a conçu une société qui ne fût pas façonnée de ces deux pans indissociables que sont le temporel et le spirituel, ce qu’exprime très bien le terme de « religion », qui induit un rapport de dépendance entre le haut et le bas, entre le terrestre et le supra-humain. Même saint Augustin, dans La Cité de Dieu, ne sépare pas, de facto, la cité des hommes de la cité de Dieu, qui sont inextricablement mêlées, dans la vie civique, et dans les cœurs. Le point nodal, où s’incarne cette rencontre entre les deux ordres, est, bien sûr, la morale, ou, plus précisément, la charité.

 

La décision de l’État de couper les deux réalités de l’être humain, entre, d’un côté, la chose publique, et, de l’autre, la chose privée, ne visait pas, au début du XXe siècle, à empêcher la seconde de s’exprimer librement. La République a, au demeurant, eu besoin de l’appui de l’Église durant la Guerre de 14-18, comme, plus tard, le bolchevique Staline a eu recours à l’Orthodoxie durant la Grande Guerre patriotique qu’a menée l’empire soviétique contre l’empire nazi. Les hommes n’aiment pas mourir pour des idées, il leur faut la chair et le sang de leur mémoire pour se sacrifier.

 

L’agressivité dont font preuve, actuellement, les tenant d’une laïcité « pure » délivrée de tout signe religieux, lorsqu’ils revendiquent une sorte d’épuration civique, de nettoyage des rues, des édifices officiels, des corps et des écrans virtuels, et, bientôt, pourquoi pas, comme dans les meilleurs récits contre-utopiques, rectifiant passé et futur, ne manque pas d’être assez singulière, si l’on s’en tient à la longue chaîne des siècles.

 

Il est certain que la volonté, récurrente, existe de niveler le catholicisme au rang de sensibilité religieuse comme une autre, niant de cette façon son rôle constituant de notre civilisation européenne et française. Penser, pour autant, que cette acrimonie éradicatrice relève d’un complot visant à substituer l’islam au christianisme pèche par excès. En effet, les « princes qui nous gouvernent », comme disait feu Michel Debré, n’usent des musulmans qu’en ce que ceux-ci servent d’instruments de démolition. Le multiculturalisme n’est pas, dans notre espace historique, l’expression d’une civilisation, mais une arme contre la civilisation. La présence de religions allogènes, dans la Rome antique, n’a été tolérée, voire encadrée, comme le judaïsme, qu’en tant qu’elles de constituaient pas un péril pour la sauvegarde  de l’« empire ». La notion de « tolérance », au sens que lui ont donné les Lumière, est, en ce qui concerne cette époque, tout à fait anachronique. Le passage du paganisme au christianisme n’a pas été un changement radical dans l’octroi plus ou moins grand de la « liberté d’opinion, ou d’expression » qui, là aussi, rapporté à l’ère contemporaine, risque de se révéler tout autant anachronique que la notion de tolérance. Car non seulement les débats philosophiques ne concernaient qu’une élite très réduite, mais on sait combien cyniques, stoïciens, épicuriens, ont pu être l’objet de désagréments de la part du pouvoir, et, surtout, quel a été la lente dérive structurelle, qui a formaté l’appréhension de l’univers, et, de syncrétismes en confusions, d’hénothéisme fondé sur un usage métaphorique des divinités, en synthèse entre aristotélisme, stoïcisme et platonisme, jusqu’au triomphe, dans les cercles cultivés de l’aristocratie, du néo-platonisme, et a préparé l’avènement de la théologie chrétienne et sa propension à caréner une orthodoxie pérenne (3).

 

Aussi bien serait-on avisé de ne pas interpréter l’évolution de ce que d’aucuns nomment « le système » comme un mode opératoire unique, reposant sur une vision stratégique homogène, d’où seraient tirées les ficelles qui manipulent des marionnettes. Non qu’il n’existe pas des officines plus ou moins occultes, mais les visées semblent parfois contradictoires. Comment concilier, en effet, la volonté de balayer tout signe ostentatoire de la religiosité – dont le fameux voile intégral – , et de promouvoir, dans le même temps, l’islam, en finançant, par exemple, des mosquées ? S’appuyer sur des populations étrangères, par leurs cultes, leur religion, leurs symboles civilisationnels, voire leurs mœurs, pour diminuer l’importance de la mémoire de l’Europe, et, parallèlement, se hérisser frénétiquement dès qu’apparaît toute allusion à la religion, voilà ce qu’on appelle un paradoxe. En vérité, le tableau est pour le moins complexe.

 

D’autant plus que le monde musulman s’inscrit dans le monde « traditionnel », conservateur (au sens propre : « qui conserve »). Toutefois, le processus libéral mondial le fait passer progressivement et sûrement, comme toute chose, dans une logique postmoderne; il se métamorphose, de réalité archaïque (de « archê », fondements originels) fortement ancrée, en expression d’une « opinion » comme une autre. Le vocable « religion » recouvre, sinon des acceptions différentes, du moins des degrés de pertes du sens inégaux. Car il s’en faut de beaucoup que toutes les sacralités se vaillent, tant synchroniquement que synchroniquement. Le christianisme de l’homme contemporain, si l’on prend la peine de sonder les cœurs et les intelligences, est sans commune mesure avec celui des temps anciens, et il est fort probable que le premier partagerait malaisément le sort du deuxième, qu’il appréhenderait à l’horreur pour les contraintes religieuses qu’éprouve tout hédoniste contemporain. De même, qu’y a-t-il de semblable entre la conception du sacré d’un paysan du Bengale, par exemple, et celle d’un évangéliste américain ?

 

La question essentielle est, non de ravaler toute sacralité à une dénominateur commun, par exemple la foi (aussi peu discernable que l’amour), ou bien, plus identifiable, les rites ou les bâtiments confessionnels, mais de savoir quel type de religiosité sied parfaitement au « système » libéral. Or, la logique de la « main invisible », du marché, est de déminer, de dédramatiser, de folkloriser, de dysneylandiser les patrimoines, les traditions, les appartenances, les identités. On se satisferait d’une multitude de communautés, à condition qu’elles se parent des attributs d’une mode, certes, un peu spéciale (comme les « identités sexuelles »), mais compatibles avec cet arc-en-ciel qu’on arbore comme le drapeau de la diversité. Autrement dit, pour la gloire et l’intérêt du doux commerce, il est nécessaire que se multiplient les appartenances, si possible interchangeables, mais sans les inconvénients ataviques de ces engagements, l’exclusivité, l’intolérance, la guerre, les bûchers, ou bien la permanence, la discipline, la règle, la rigueur de la doctrine.

 

La seule entité viable (si l’on ose dire) de l’ère postmoderne est une bulle vide, flexible, polycompatible, éthérée, irresponsable, vaguant à tous vents, surtout aux caprices du marché. La religion est un marché comme un autre. La gravité de la tradition authentique, comme celle de l’ensemble des sociétés qui ont disparu, diluées par les flux corrosifs de l’argent, cette pesanteur solennelle, digne, noble, que les Romains considéraient comme la marque de l’honnête homme, n’a pas sa place dans un monde liquéfié, qui n’est, aux dires de la « Dame de Fer », pas une société (4). Ne resterait in fine qu’un être évaporé, déraciné de la terre, sans laquelle aucune civilisation ne peut vivre d’une vraie vie, ne peut devenir la demeure du monde.

 

Faut-il parler, alors, de religion, de projet religieux conquérant, dominateur, tel que le serait l’islam, comme nous l’assurent les Identitaires ? Il semblerait plutôt que l’on assistât à l’un des derniers assauts contre l’esprit religieux. Les musulmans devraient porter attention aux effets dévastateurs de la modernité : on ne peut être véritablement adepte d’une tradition spirituelle, et drogué aux poisons de la société de consommation, de la sous-civilisation matérialiste, américanisée, bafouant toutes les valeurs qui ont été vénérées pendant des millénaires.

 

À cette aune, la censure des crèches apparaît comme l’aboutissement d’un processus de désenchantement commencé avec les religions judaïsantes. La société marchande est la fin et le triomphe d’un monothéisme délivré de ses oripeaux païens. L’Empire romano-chrétien a tenté, par la violence ou la propagande, l’intimidation ou la persuasion, d’extirper des cœurs, des consciences, et des paysages, les reliquats d’une religion haïe, que l’on dénonçait comme le suppôt du diable, comme le témoignage de la déchéance humaine (5). Le christianisme fut une religion nouvelle, une révolution. Son projet de nouvel homme se voulait radical. La nouvelle foi plongeait jusqu’au fond des êtres, et les sommait d’adhérer, d’aimer, de se sacrifier pour elle, ce que les traditions sacrales ancestrales n’exigeaient pas. Il fallait arracher les racines du mal, jusqu’au tréfonds de la terre humaine. La traque des derniers païens, la destruction ou la récupération des vestiges anciens, des chênes sacrés, des sources, des temples, des hauts lieux, furent, au Moyen Âge, un combat incessant. Et vain, comme l’on sait, puisque des legs païens restèrent vivaces, comme Noël, et, justement, nos fameuses crèches, avec leurs animaux sentant l’humus.

 

Pour la première fois, le libéralisme est en voie de réaliser ce qui avait été entrepris il y a deux mille ans : soustraire à la joie humaine la chair et la saveur des petits dieux populaires, ceux qui accompagnaient, jadis, les tribulations des humbles. Et l’on retrouve, dans cette volonté dévastatrice, cette rage rabbinique, ecclésiastique, qui s’en prenait autrefois aux héritages païens, même si cette haine est maintenant dirigée par des laïcistes, contre le christianisme même, comme chose du passé.

 

Claude Bourrinet

 

Notes

 

1 : Jean-Paul Brighelli, « Ce que cache l’interdiction des crèches de Noël », dans Le Point, le 10 décembre 2014.

 

2 : Bernard Andrae, L’art de l’ancienne Rome, Paris, Éditions Mazenod, 1988.

 

3 : Polymnia Athanassiadi, La lutte pour l’orthodoxie dans le platonisme tardif, Paris, Les Belles Lettres, 2006.

 

4 : Margaret Thatcher, « There is no such thing as society : there are individual men and women, and there are families », 1987.

 

5 : Ramsay MacMullen, Christianisme et paganisme du IVe au VIIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 1998.

 


 

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mercredi, 17 décembre 2014

H. Juvin: La liquidation du monde pour fabriquer des richesses

 

Hervé Juvin:

"La fin du XXe siècle, c'est la liquidation du monde pour fabriquer de la richesse"

 

Europe, Nations, régions, quel avenir?

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Europe, Nations, régions, quel avenir?

Jacques Cordonnier

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Au lendemain des élections européennes, et tandis que le gouvernement Valls prépare une fusion forcée des Régions, il est important de s’interroger sur la place des régions et des États-Nations au sein de l’Europe. Les appartenances à une région, à une nation et à l’Europe sont les trois composantes du sentiment identitaire de chaque Européen. L’importance relative de chacun de ces liens – région, nation, Europe – est variable selon les individus, mais que nous le voulions ou non, nous sommes tous déterminés par cette triple appartenance. La hiérarchie de ces appartenances varie selon les individus, mais aussi selon les pays. Certains pays comme l’Allemagne ou l’Espagne, ont fait le choix du fédéralisme depuis longtemps et les particularismes régionaux y sont plus forts que dans des États fortement centralisés comme la France.

Plus ou moins d’Europe ? Un débat faussé

region_alsace.pngLe débat fait rage aujourd’hui entre souverainistes et fédéralistes, entre nationalistes et européistes, entre jacobins et régionalistes, entre mondialistes et identitaires. Mais c’est un débat faussé auquel nous assistons, car les effets de la crise financière et économique ont, depuis 2008, introduit l’irrationnel et le subjectif dans ces controverses. Le déclin de l’Europe, entamé au début du XXè siècle, s’est accéléré au cours des dix dernières années. Le déclin est accentué à raison de l’émergence de nouvelles puissances, telle la Chine, l’Inde, les BRICS. Et au sein de l’Union européenne, la France a du mal à consolider son rang. Si rien ne change et si la France suit le chemin de plus grande pente dans laquelle elle est malheureusement engagée, d’ici quinze à vingt ans, elle ne fera plus partie du G8. Ceux qui pensent que le déclin n’est pas une fatalité doivent s’interroger sur la voie à emprunter pour conjurer ce destin. Faut-il donner vigueur aux régions, à l’Europe ou à l’État-Nation ?

Dissocier État et Nation

Au moyen âge, les "nations" existaient dans une acception totalement différente de celle "d'État-Nation". Le terme "nation" n'avait à l'époque aucune signification politique. Il désignait et traduisait l'appartenance communautaire et linguistique des différentes personnes qu'il regroupait. C'est ainsi que les "nations" bretonnes, picardes, normandes, toulousaines se réunissaient au sein du royaume de France. Toutes les "nations" acceptaient de cohabiter au sein du même État.

C'est la Révolution Française et le jacobinisme révolutionnaire qui vont inventer la "Nation", avec un N majuscule, telle que les Français la conçoivent aujourd'hui. La monarchie constituait l'élément fédérateur qui unissait au sein du royaume les "nations" et les "provinces". La Monarchie détruite, ce fut l'idée de Nation qui remplaça le Roi comme principe fédérateur. Les jacobins inventent la "Nation" une et indivisible, abstraite et théorique au sein de laquelle les nations et les provinces vont être forcées de se dissoudre et de disparaître au profit du département, autre invention de la Révolution. Aujourd’hui, plus de deux siècles plus tard, le gouvernement de Manuel Valls prépare une grande réforme de recentralisation en tentant de rayer d’un trait de plume les Régions que quarante années d’effort avaient commencé de façonner. Moins de compétences et de moyens pour les nouvelles circonscriptions régionales, beaucoup plus de pouvoirs pour les préfets et les services de l’État. Ce choix est une régression dramatique pour notre pays. Le paradoxe est qu’il satisfait le vœu des partis souverainistes qui voient avec plaisir le renforcement de l’État-Nation.

Plus forts par la subsidiarité

L'Allemagne, par exemple, a choisi le modèle fédéral où l'application du principe de subsidiarité donne à ses Länder et à ses villes une grande autonomie qui leur permet de gérer mieux, plus efficacement et plus démocratiquement que ne le ferait un État-Nation centralisé. Seule la France persiste dans le modèle dépassé d'État-Nation. Dès lors que nous abandonnerons ce modèle et que les deux concepts d'État et de Nation seront enfin dissociés, la France pourra s'engager dans une démarche harmonieuse de construction d'une Europe souveraine, respectueuse des nations et des régions qui la composent.

C’est Johannes Althusius (1557-1638) qui a été le théoricien majeur du principe de subsidiarité. Dans son acception contemporaine et politique, la subsidiarité implique que chaque entité – Europe, État, région, commune – soit maîtresse dans les domaines de proximité où sa compétence se révèle plus pertinente et efficace que celle de l’échelon supérieur ou inférieur.

Il est des domaines où, à l’évidence et d’expérience, la commune ou la Région est le niveau idéal de gestion et d’administration. Il faudrait par exemple transférer aux Régions la responsabilité du système éducatif dont le déclin continu est en train de se transformer en débâcle. De réformes en réformes, l’Éducation Nationale a tout essayé. Rien n’y a fait. Il faut donc transformer et régionaliser le système éducatif.

 

L’Europe face aux nouvelles puissances

À l’autre bout du spectre, c’est l’Europe qui est doit être considérée comme l’échelon efficace. Les Français comme les autres Européens prennent conscience que les menaces et les tensions qui se développent à l’échelle de la planète ne peuvent pas trouver de réponse à l’échelle d’un pays. La montée en puissance de la Chine et de l’Inde, les effets des dérèglements de la finance mondiale, la dépendance énergétique de l’Europe, l’augmentation continue de l’immigration non européenne sont au cœur de problématiques qui dépassent largement l’échelle de la France seule. Les récentes révélations sur l’espionnage des institutions françaises et européennes par les agences américaines de renseignement illustrent bien à quel niveau se déroulent les conflits et à quel niveau doit être organisée la riposte.

Mais pour convaincre les citoyens de la justesse du projet européen, il faudra trouver d’autres arguments que « d’assurer le bien-être et la paix sur le continent ». Discours bateau, ambitions de nains, objectifs trompeurs ! Comment parler de bien-être aux millions de chômeurs et de déclassés ? Comment invoquer la paix quand aux portes de l’Union on s’entretue en Ukraine ? Comment donner envie de l’Europe quand nos dirigeants choisissent l’OTAN ?

L’Europe de nos espoirs est une Europe souveraine, indépendante et puissante. Le chemin pour y arriver, c’est la voie fédérale qui seule permet de construire un ensemble politiquement cohérent tout en respectant les différences et les spécificités des peuples qui la composent. Car ne nous y trompons pas, l’Union européenne d’aujourd’hui est tout sauf fédérale. Elle n’est qu’une organisation interétatique dont le pouvoir en dernier ressort reste entre les mains des chefs d’États et de gouvernements des États membres. Le choix qu’ils font de déléguer – en toute opacité – leurs pouvoirs aux « experts » de Bruxelles ne change rien à l’affaire. L’Union est jacobine à l’extrême et très peu démocratique. Comme l’a préconisé le Pr. Gérard Dussouy dans son dernier ouvrage, il faut « contre l’Europe de Bruxelles, fonder un État européen ».

Souveraineté et puissance

La question de la souveraineté est la question fondamentale. Méditons cet étrange paradoxe : tout ce que les États membres ont perdu en souveraineté n’a pas profité à l’Europe ; celle-ci n’est pas devenue plus souveraine pour autant. Au contraire, nous la sentons ballotée entre les intérêts de la finance internationale et ceux des États-Unis, lesquels se confondent souvent. On aurait pu espérer que le Parlement européen s’empare instantanément de chaque parcelle de souveraineté abandonnée par les États. Malheureusement, les choses ne se sont pas passées ainsi. Le Parlement européen, seule instance théoriquement détentrice de la légitimité populaire, s’est privé à la fois de son pouvoir normatif et de son pouvoir de contrôle. Le Parlement européen n’est aujourd’hui qu’une chambre d’enregistrement pilotée par les chefs des partis nationaux.

Les États généraux de l’Europe

Et pourtant ! C’est peut-être au sein de l’Assemblée de Strasbourg que viendra la renaissance. Harald Greib, vice-président du Laboratoire Européen d’Anticipation Politique, suggère un scénario enthousiasmant. Étant donné qu’il ne faut rien attendre des pouvoirs nationaux, la prise de pouvoir ne pourra se faire qu’au sein de la seule enceinte transeuropéenne ouverte au scrutin démocratique, le Parlement européen. Harald Greib estime qu’un jour les députés européens, quand la crise existentielle de l’Europe aura atteint son paroxysme, devront se constituer en États généraux pour débattre enfin des vraies questions de fond. Et de ce débat pourra naître la volonté de s’ériger en assemblée constituante. Les députés européens, détenteurs de la légitimité démocratique, feront ratifier la nouvelle constitution par un référendum transeuropéen, constitution qui s’appliquera non pas à l’ensemble des 28 membres de l’Union, mais aux 18 membres de la zone Euro. Cette Europe à 18, homogène et démocratique, dotée d’une constitution et de sa monnaie, attribut de souveraineté et outil de sa puissance économique, se forgera ensuite sa diplomatie et son système de défense et d’intervention. Bien sûr, ce serait une révolution. Mais les situations extrêmes appellent les actions radicales. C’est une tâche immense. Mais ne pas la tenter équivaudrait à passer à côté de l’Histoire. Réussir serait servir les intérêts et la grandeur des peuples européens.

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r roudier.jpegLire aussi le remarquable ouvrage de Richard Roudier sur le redécoupage de la France!
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Les Vikings n’étaient pas les explorateurs solitaires qu’on pensait

Les Vikings n’étaient pas les explorateurs solitaires qu’on pensait

Ex: http://fortune.fdesouche.com 

Les Vikings faisaient de nombreuses choses en famille, y compris l’exploration et la colonisation. Contrairement aux clichés selon lesquels ils ne partaient en raids qu’en groupes d’hommes, les anciens Scandinaves emmenaient leurs femmes avec eux.
C’est ce que révèle une étude génétique de l’université d’Oslo, publiée le 7 décembre dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B.
La question de la présence des femmes dans la grande aventure viking n’est pas anodine, une première étude publiée en 2001 avait révélé que les Scandinaves avaient ramené avec eux des femmes gaéliques lors de la colonisation de l’Islande.
Cela soutenait l’idée qu’ils partaient en raids et en exploration entre hommes et ne faisaient venir des femmes que plus tard, et pas forcément celles de leur pays.
 

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Mais l’équipe d’Erika Hagelberg, de l’université d’Oslo, a montré des résultats différents en menant une nouvelle étude.
Plongée dans l’ADN mitochondrial.
Les chercheurs ont commencé par étudier les ossements de 45 vikings retrouvés en Norvège. Ils datent tous d’entre 796 et 1066, c’est-à-dire, à trois ans près, de l’ensemble de la période Viking. Celle-ci s’étend du pillage de Lindisfarne en 793 à la défaite de Stamford Bridge en 1066.
L’équipe s’est plus précisément intéressée à l’ADN mitochondrial des squelettes, puisque celui-ci n’est transmis que par la mère.
Il révèle donc des informations sur la lignée maternelle.
Ces résultats ont été comparés à l’analyse génétique de 68 habitants de l’Islande médiévale, puis de 5191 Européens d’aujourd’hui.
Le matériel génétique des anciennes populations nordiques et islandaises s’est révélé très proche de celui des populations actuelles de l’Atlantique Nord.
Une proximité renforcée entre les anciens scandinaves et les habitants des archipels des Orcades et des Shetland, dont l’histoire est très liée à celle des Vikings.
Des résultats qui suggèrent que les femmes vikings auraient aussi voyagé.
Un rôle plus important que prévu
“Il semble que les femmes ont joué un rôle plus important que prévu dans la colonisation”,
explique à LiveScience Jan Bill, archéologue à l’université d’Oslo mais qui n’a pas participé à l’étude.
Dans l’image que nous avons des raids vikings il n’y a bien sûr pas de place pour des familles, mais quand ces activités ont commencé à devenir plus pérennes, les familles ont fini par voyager également et à rester dans les campements“, conclut-il.

maxisciences.com

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Snowden, Germany and the NSA

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Troubled Ties

Snowden, Germany and the NSA

 
by BINOY KAMPMARK
Ex: http://www.counterpunch.org

Germany’s high court has spoken: Edward Snowden will not be physically coming to the country to give evidence to a parliamentary committee on National Security Agency operations.

The efforts had been spearheaded by the Greens and Left parties, who were told that the issue was an administrative one that had to be heard by the Federal Court of Justice, rather than the Federal Constitutional Court based in Karlsruhe. 

The government argued by way of contrast that allowing Snowden onto German soil would hamper international relationships, notably with the United States. It would also corner the government in Berlin: extradite Snowden, or face the unpleasant transatlantic music.

Germany straddles the divide between client state status, which is heavily focused on security arrangements with Washington, and its own development as a power in Europe.  As Der Spiegel (Jun 18) noted, the NSA has been a vigorously active in Germany for decades, with Snowden’s documents revealing that “Germany is the agency’s most important base of operations in continental Europe.”

With that activity has come extensive cooperation with Germany’s foreign intelligence agency, BND, and its domestic counterpart, the BfV.

Within Germany, a strong sentiment exists about Snowden, who has proven to be a catalyst in the surveillance debate.  Snowden has been popularised by businesses, street art, installations, pop songs and posters (Wall Street Journal, Sep 24).  MoTrip, the German hip-hop artist, raps about US surveillance in “Guten Morgen NSA”: “I know you’re monitoring my cellphone, I’m talking and meeting with Manning and Snowden.”

Concern and outrage was also spiked by the efforts of US intelligence operators to tap the phone activity of Chancellor Angela Merkel. 

edward-snsnowden-supporters-carry.jpgBut every allegation published, and every bit of evidence cited, has been met by suggestions that the whistleblower remains a destabilising influence, whose presence may well impair German-US relations.  Authorities have preferred to give the cold shoulder to the Snowden phenomenon, even as they offer conciliatory suggestions of receiving his testimony via video link from Moscow. 

The prosecutors involved in the case on NSA intercepts of Merkel’s information have so far come to naught, though this is unsurprising, given the distinct lack of cooperation from German or US intelligence sources. 

The language of Germany’s top public prosecutor Harald Range is illustrative, revolving around an obsession about the authenticity of the documents used: “The document presented in public as proof of an authentic tapping of the mobile is not an authentic surveillance order by the NSA.  There is no proof now that could lead to charges that Chancellor Merkel’s phone connection data was collected or her calls tapped” (The Guardian, Dec 12).  The prosecutor further suggested that the material did not come from an NSA database.

Range has, instead, taken aim at the magazine’s supposed lack of cooperation.  He had “asked the reporters at Spiegel to answer questions about the document or to provide it to us. But the newsmagazine, citing the right of the press to refuse to give evidence, did not comply.”

Spiegel duly responded, claiming that it never asserted that the document on tapping Merkel’s phone was an original one.  Spiegel has consistently stated that its journalists viewed the contents of an NSA document and reported on the details contained therein.  The magazine has made this clear throughout its reporting on the issue” (Spiegel, Dec 13).

The magazine further went on to suggest that Range’s statements made a vital, and misleading imputation.  “There is a risk that Range’ statement could be viewed as some kind of finding in his investigation and create the false impression that Spiegel somehow concocted its own documents.”  The smokescreen of public authority is wafting across discussion about Snowden’s legacy.

It should not be forgotten, in the context of the Merkel phone saga, that the Chancellor herself confronted President Barack Obama about the allegations.  She was met by a bland statement which refused to deny that such spying on the Chancellor had taken place in the past.  Then came the arrest of a German intelligence agent accused of spying on the United States, and the expulsion by German authorities of the CIA’s station chief.

In July this year, the poor state of relations between Berlin and Washington was incidentally acknowledged by the presence of Denis R. McDonough, Obama’s chief of staff in Berlin, who engaged with his German counterpart in “intensive talks on the state of bilateral relations and future cooperation” (New York Times, Jul 22).

The case for not allowing Snowden into Germany is based on illusory concepts of impairment and disruption – that state relationships and the perceived harmony, or compliance they entail, takes precedence over the relationship between the government and its electors. 

This recipe gives us one grand paradox: to protect the state against encroachments, its own sovereignty can be rented, concealed by surveillance pacts of sharing and cooperation that favour a powerful partner.  The intelligence business has become a runaway train, defiant of the social contract. 

Little surprise should be felt at the fact that neither Washington nor Berlin have made genuine strides towards an equal intelligence sharing relationship on the level of the Five Eyes agreement.  Nor were efforts to make a “no-spy” agreement with the US successful.  Germany remains almost too significant to have an “equal” relationship with, meaning that any dance with the United States will continue to take place with cool hands and a distant grip.  Snowden, in the meantime, will receive yet another prize – the Carl von Ossietzky prize from the International League for Human Rights, based in Berlin.

Dr. Binoy Kampmark was a Commonwealth Scholar at Selwyn College, Cambridge. He lectures at RMIT University, Melbourne. Email: bkampmark@gmail.com

Notes

1 http://www.stern.de/politik/deutschland/nsa-untersuchungsauschuss-klage-wegen-snowden-vernehmung-abgewiesen-2159607.html

2 http://www.spiegel.de/international/the-germany-file-of-edward-snowden-documents-available-for-download-a-975917.html

3 https://www.youtube.com/watch?v=HcDgEtET1Dw

4 http://www.spiegel.de/international/germany/nsa-german-federal-prosecutor-seeks-to-discredit-spiegel-reporting-a-1008262.html

5 http://www.nytimes.com/2014/07/11/world/europe/germany-expels-top-us-intelligence-officer.html

6 http://www.nytimes.com/2014/07/23/world/europe/germany-obama-merkel-mcdonough-nsa.html?_r=0

Fini la malbouffe pour les Boliviens

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Fini la malbouffe pour les Boliviens: McDonald ferme tous ses restaurants en Bolivie

Auteur : HS News-Traduction Armand Pouliot
Ex: http://zejournal.mobi

La Bolivie est devenue la première nation à se libérer de la malbouffe de McDonald, qui a lutté pendant plus d’une décennie pour conserver son icône «rouge». Et cette victoire de la Bolivie a encore fait la une des journaux.

Après 14 ans de malbouffe dans le pays et en dépit des nombreuses campagnes de promotion, McDonald a été contraint de fermer en 2002, ses 8 restaurants boliviens dans les principales villes de La Paz, Cochabamba et Santa Cruz de la Sierra.

McDonald a servi ses derniers hamburgers en Bolivie un samedi à minuit, après avoir annoncé un plan de restructuration global dans lequel il allait fermer ses portes dans sept autres pays à faibles marges bénéficiaires. Une victoire pour la santé des peuples du sud.
L’échec de McDonald en Bolivie a eu un impact profond qui a donné lieu à un documentaire intitulé “en Bolivie  «Por que quebro McDonald» ou «Pourquoi McDonald a fait faillite en Bolivie». Ce documentaire tente d’expliquer pourquoi les Boliviens n’ont jamais délaissé leurs empanadas traditionelles pour un Big Mac de merde et plein d’OGM.

Le documentaire comprend des entrevues avec des cuisiniers, des sociologues, des nutritionnistes et des éducateurs qui semblent tous d’accord sur un point ;  les Boliviens ne sont pas contre les hamburgers en soi, sauf qu’ils sont juste contre les «fast-food» « La malbouffe » est un concept largement refusée dans la communauté bolivienne.

Cette histoire a également attiré l’attention du monde entier vers la restauration rapide en Amérique latine. Le blogue de El Polvorin a déclaré: « Le Fast-food représente le contraire de ce que les Boliviens considèrent comme étant un vrai repas. Pour être un bon repas, la nourriture doit avoir être préparé avec amour, dévouement avec certaines normes d’hygiène, sans OGM et de temps de cuisson approprié ».

Reportage en espagnol   (pour les hispanophones)

mardi, 16 décembre 2014

Is Kaliningrad NATO’s Real Target?

Operation Trident Lance

Is Kaliningrad NATO’s Real Target?

by DIANA JOHNSTONE
Ex: http://www.counterpunch.org

kaliningrad_map.pngRick Rozoff’s vitally informative site, Stop NATO, just forwarded a Stars and Stripes report on “NATO’s largest training exercise since the end of the Cold War”.

The forces that took part in the exercise, called “Trident Lance”, mostly came from the Joint Multinational Training Center in Grafenwöhr, Germany. Command elements from Poland, Greece and Turkey also took part, while U.S. Army in Europe provided a hefty logistical contribution, the Army newspaper said.

NATO land forces commander Lt. Gen. John Nicholson said that the exercise showed that NATO’s Allied Land Command (LANDCOM) has finally reached full operational capacity.

Ready to go!

To go where?

“One aim of the exercise, Trident Lance, was to test how well a fully operational LANDCOM — which is charged with improving the effectiveness and reaction time of the alliance’s land forces — could respond to an international crisis. In this case, the scenario dealt with the hypothetical invasion of NATO member Estonia,” Stars and Stripes reported.foolsjohnstone

Of course Russia is not going to “invade Estonia”, an absurd hypothesis.  There is no conceivable evidence or reason for a “Russian invasion” of Estonia.

But examine a map of the Baltic. There, very discretely, lies Kaliningrad. A small enclave of half a million people belonging to Russia.  It used to be Königsburg, a part of Germany, lost in the Second World War. Wedged between Poland and Lithuania, it is already hit by damage to its trade with the E.U. resulting from U.S.-imposed sanctions. The prospect of recuperating Kaliningrad/Königsberg through some manipulated incident could be a factor in the present official German anti-Russian position, which goes against German economic interests and about half of German public opinion.

A war to conquer Kaliningrad would be started by some contrived “international crisis” to “respond” to.

It would be sold as a natural response to Russia’s recuperation of Crimea.  The comparison was already floated back in March by The Moscow Times.

But Crimea was recuperated without bloodshed, by a peaceful referendum of the citizens who voted overwhelmingly to return to Russia, their traditional homeland, at a time when the legitimate government of Ukraine had been overthrown in a vehemently anti-Russian coup.

A NATO operation would be quite different.

How it would end, I do not venture to guess.

Cassandra has her limits.  And hopes she is wrong.

Diana Johnstone is the author of Fools’ Crusade: Yugoslavia, NATO, and Western Delusions. Her new book, Queen of Chaos: the Foreign Policy of Hillary Clinton, will be published by CounterPunch in 2015. She can be reached at diana.johnstone@wanadoo.fr

L’avenir de la Grèce et un Plan Marshall pour le bassin Méditerranéen

L’avenir de la Grèce et un Plan Marshall pour le bassin Méditerranéen

par Dean Andromidas
4 Juin 2012

Ex: http://www.solidariteetprogres.org

C’est désormais un cliché d’affirmer que le traitement infligé à la Grèce par la Troïka BCE/UE/FMI, avec son mémorandum d’austérité, est une injustice à l’égard d’un pays qui a été le berceau de la civilisation occidentale, mais cela n’en demeure pas moins vrai, et cela est également le cas pour le bassin méditerranéen dans son ensemble.

La civilisation occidentale a vu le jour dans le bassin méditerranéen car ceux qui y vivaient étaient, comme peuple de la mer, en contact avec des peuples et des cultures très lointains. La Méditerranée réunissait les civilisations de toute l’Eurasie, s’étendant des îles de l’Atlantique jusqu’au Pacifique et se trouvait, par ses contacts avec l’Afrique au sud, au carrefour des grandes voies commerciales de l’époque.

La zone d’influence économique de la civilisation égyptienne n’était pas limitée à la vallée du Nil en Afrique mais s’étendait, à travers la Mer Rouge, à l’Océan Indien et même au-delà, jusqu’à la côte ouest des Amériques. Au nord, par ses relations avec les états maritimes de la mer Egée, souvent connus comme pays des Hellènes, l’Égypte avait une fenêtre commerciale sur les régions nordiques du continent eurasiatique – comme en témoigne la présence d’ambre, originaire des pays Baltes, dans les anciennes tombes des pharaons.

La Grèce incorpora le commerce et l’influence culturelle de son gigantesque arrière-pays, nommé la Scythie, une région qui inclut aujourd’hui les Balkans, l’Ukraine et une partie de la Russie, et qui s’étend jusqu’à la Baltique. A l’est, les conquêtes d’Alexandre le Grand comprenaient une région déjà en contact avec la Grèce pendant plusieurs millénaires, avant même que son armée n’atteigne l’Inde. De la même façon, Rome, ou plus généralement la civilisation de la péninsule italienne, avait pour arrière-pays toute l’Europe occidentale.

Des voies commerciales parcouraient ces vastes régions, apportant au bassin méditerranéen de nouveaux types de matières premières comme l’étain, indispensable à la production du bronze, beaucoup plus dur et durable.

Mais les plus « durables » parmi les ressources qui vinrent à circuler à travers le bassin méditerranéen étaient des idées nouvelles et des conceptions de l’homme et de l’univers, comme en témoigne de manière saisissante l’impact de la science et de la philosophie égyptiennes sur celles de la Grèce. Les temples grecs furent conçus selon les mêmes principes que ceux des Égyptiens : en tant qu’instruments astronomiques. Ceci dit, ils s’en différenciaient de par leur bien plus grande beauté ; c’est cette conception de beauté qui devint la fondation-même de ce que nous appelons aujourd’hui la civilisation occidentale.

Après la chute des civilisations grecque et romaine en Méditerranée, la civilisation islamique prit son essor et continua à porter les idées des anciens, contribuant ainsi aux débuts de la Renaissance européenne. Mais le centre de développement économique se déplaça ensuite vers le nord, puis l’Empire vénitien se métamorphosant en Compagnie des Indes Orientales, puis finalement en ce qui allait devenir l’Empire britannique, la Méditerranée se vit condamnée à l’arriération et l’Afrique aux ravages du colonialisme. Le manque de développement dans cette région a conduit au plus dramatique des déficits pour l’ensemble de la civilisation : celui de la génération d’idées nouvelles.

 Le Pont terrestre eurasiatique

L’avenir des économies de la Grèce et de tous les pays balkaniques est dans
la réhabilitation de leur position géostratégique à l’est de la Méditerranée, comme portail d’accès au développement économique pour l’Eurasie au nord-ouest, pour l’Asie du Sud et du Sud-Ouest à l’est, et pour l’Afrique au sud. La Grèce retrouvera son rôle historique grâce à un développement économique de la plus grande envergure, dans le cadre d’un nouveau Plan Marshall méditerranéen.

Les principaux vecteurs intercontinentaux de ces connections sont tracés sur la Figure 1. La péninsule des Balkans se situe à la jonction méditerranéenne orientale de ces voies commerciales ; équipée de transports intermodaux pour le fret et les passagers (rails, routes, canaux, aéroports et ports de mer), la position géographique sans parallèle de la Grèce et des Balkans sera optimisée au bénéfice de tous.

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Figure 1.

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(source : EIR)

Tout d’abord, considérons brièvement les grands couloirs intercontinentaux traversant la péninsule des Balkans. Ensuite, comme nous le ferons de manière plus détaillée ci-dessous, portons notre attention sur quelques une des principales voies situées dans la péninsule en tant que telle, en particulier les réseaux ferroviaires et routiers, les voies navigables et le développement portuaire. La péninsule définit deux axes nord-sud majeurs : le couloir de la mer Adriatique à l’ouest et celui de la mer Egée à l’est, qui se poursuit à l’intérieur du continent en passant par le port de Thessalonique tout en continuant le long du couloir des fleuves Axios et Vadar-Morava.

  1. Au nord, la Grèce et les Balkans se rattachent au couloir de développement est-ouest du Pont terrestre eurasiatique. Côté ouest, ils sont connectés au ports internationaux d’Anvers, de Rotterdam et d’Hamburg à travers le canal Rhin-Main. Côté est, ils sont liés au bassin de la mer Noire par le couloir du Danube ; plus loin vers l’est, ce couloir se prolonge le long du fleuve Dnieper, du canal Don-Volga, et à travers la mer Caspienne jusqu’aux profondeurs de l’Asie centrale et de la Sibérie occidentale. Ainsi, la Grèce et les Balkans seraient intégrés dans les couloirs ferroviaires trans-eurasiatiques qui parcourent l’ensemble du continent.
  2. À l’est et au sud-est, la Grèce et les Balkans sont d’abord connectés aux réseaux ferroviaires menant en Turquie et traversant la péninsule anatolienne, qui se poursuivent vers l’est jusqu’en Asie du Sud, en passant par l’Irak et l’Iran, jusqu’au sous-continent indien.
  3. La Grèce et les Balkans sont également connectés à l’Afrique : par voie de terre, les connections passent par la Turquie, continuent direction sud en Jordanie et traversent le Sinaï pour atteindre l’Afrique du Nord et de l’Est. Les connections maritimes par la Méditerranée vont de soi, mais la facilité du transport par mer s’étend aussi à une échelle globale – par le canal de Suez et le détroit de Gibraltar.

Il est vrai que tout au long de ces voies intercontinentales, y compris les voies maritimes, il y a des connections manquantes ; elles ont été proposées et étudiées depuis fort longtemps, mais n’ont jamais été construites, en particulier en Afrique. Un nouveau Plan Marshall pour la Grèce, les Balkans et le bassin méditerranéen remet ces projets sur la table, cette fois-ci comme priorité absolue pour la reconstruction du monde :

  • En Méditerranée, le tunnel de Gibraltar ainsi qu’un nouveau canal de Suez, élargi ;
  • En Eurasie, la voie ferrée en Sibérie orientale et le pont et/ou tunnel du détroit de Béring ;
  • En Afrique, la construction d’un réseau ferroviaire transcontinental est urgent ; la pénurie d’eau dans le désert du Sahel peut être résolue grâce à l’apport d’une partie du fleuve Congo vers le nord, jusqu’au bassin tchadien.

Dans toutes ces régions, un programme accéléré en énergie nucléaire est également fondamental.

 Une approche de type « TVA » pour les Balkans

Dans ce contexte élargi, les nombreux objectifs prioritaires de développement en Grèce et dans les Balkans deviennent clairs.

Le caractère géographique de la péninsule est défini par la chaîne montagneuse des Balkans au nord-est, en Bulgarie et en Serbie ; par les montagnes du Rhodope au sud de la chaîne des Balkans en Bulgarie ; et par les Alpes Dinariques au nord-ouest. Le caractère montagneux de la Grèce est manifeste autant par la chaîne du Pinde dans la partie continentale du territoire que sur ses quelque 2000 îles ; un formidable atout naturel sont ses 14 485 kilomètres de côte : 4830 km sur le continent et 9655 km autour des îles, d’où sa longue et riche histoire maritime.

Cette alternance caractéristique entre crêtes et hautes vallées s’étend à toute la péninsule balkanique, jusqu’au nord à sa frontière avec la grande plaine de Hongrie. La cartographie de la péninsule est aussi définie par la mer sur ses trois flancs : à l’ouest, la mer Adriatique et la mer Ionienne ; au sud, la Méditerranée ; et à l’est, la mer Egée, la mer de Marmara et la mer Noire. Sa frontière nord est le plus souvent associée aux fleuves Danube, Save et Kupa. L’étendue du territoire ainsi définie s’élève à 490 000 km².

La Grèce compte une population de 11 millions, environ autant que la Belgique, mais dispersée sur un territoire plus de quatre fois plus étendu, soit 132 000 km². Dans son ensemble, la région des Balkans a un peu plus de 42 millions d’habitants :

Ancienne République yougoslave de Macédoine : 2,06 millions
Albanie : 2,9 millions
Serbie : 7,3 millions
Kosovo : 2 millions
Bosnie-Herzégovine : 4,6 millions
Monténégro : 0,66 millions
Croatie : 4,5 millions
Bulgarie : 7,4 millions

L’ensemble de la région s’est trouvée plongée dans le chaos et la misère au cours de la guerre civile des années 90, avec les bombardements de l’OTAN et la destruction d’une infrastructure déjà inadéquate, et a par conséquent subi une baisse de sa population.

Les quelques projets de reconstruction mis en chantier ont provoqué, à cause du contexte européen et international de globalisation et d’austérité, une atrophie de l’industrie et de l’agriculture qui auraient dû au contraire se développer au bénéfice de la région. Ainsi, en Serbie par exemple, c’est une industrie textile sous-payant sa main d’oeuvre qui a été encouragée, pour fournir la vente au détail des multinationales.

Une approche par le haut est indispensable à un véritable développement agro-industriel de pointe, s’inspirant de la célèbre « Tennessee Valley Authority » de Franklin Roosevelt. La Tennessee Valley Authority (TVA) était une agence du gouvernement fédéral des Etats-Unis, créée en mai 1933 par le Congrès américain pour satisfaire les besoins en matière de voies navigables, de contrôle des inondations, d’électricité, de fabrication d’engrais et de développement économique dans la vallée du fleuve Tennessee. La TVA ne fut pas seulement conçue comme outil d’approvisionnement en électricité, mais comme une organisation au service du développement économique régional qui, grâce au nouvel apport en électricité et à au savoir-faire des experts du gouvernement fédéral, allait rapidement moderniser l’économie et la société de la région.

L’énorme débit du fleuve Tennessee et de ses affluents définit la zone concernée. Elle couvre sept États différents et fut considérée et développée comme un tout malgré sa grande étendue. Le grand centre scientifique d’Oak Ridge (état du Tennessee), célèbre depuis pour ses avancées dans la technologie nucléaire, fut établi dans ce contexte ; l’agriculture et l’industrie de pointe s’accrurent de manière considérable, comme le voulait le Président Roosevelt.

Bien que la péninsule des Balkans soit très différente dans les particularités – plusieurs fleuves plus petits, des montagnes plus hautes et plus accidentées, des villes historiques et des sites anciens au lieu de la nature sauvage –, et même si le bassin de la vallée du Tennessee est plus vaste que la Grèce à elle seule (105 868 km²), le principe de la TVA n’en n’est pas moins approprié.

Adopter le format de la TVA en l’étendant à une agence ou société multinationale, sur la base d’un traité accordant une autorité conjointe aux états impliqués dans sa gestion, serait une option politiquement attrayante pour la création de voies navigables communes et autres modes de transport, et même pour de plus vastes zones de développement régional.

Les Balkans et la Grèce ont besoin d’une mise à jour complète de leurs systèmes d’approvisionnement énergétique, de transport, de service médical et d’hygiène publique, ainsi que d’autres services aux habitants des zones rurales comme urbaines. Ils ont également besoin d’eau en abondance, d’un système d’irrigation et de contrôle des inondations, et également d’un système de défense contre les tremblements de terre et les éruptions volcaniques. L’établissement de centres pour la science et l’éducation joueront un rôle fondamental.

 Les corridors prioritaires pour la péninsule

Considérons d’abord les transports. Une évaluation rapide des routes de transports et de développement prioritaires pour les régions de cette péninsule doit prendre en compte la situation telle qu’elle était il y a vingt ans, avec les corridors de « développement prioritaires » pour des lignes ferroviaires modernisées (ainsi que les routes, aqueducs et autres infrastructures qui leur sont liés) choisis par les ministres des Transports lors de la Seconde conférence sur les transports pan-européens de mars 1994 en Crête. Dix corridors européens ont été désignés, parmi lesquels cinq traversaient la Grèce et/ou les Balkans.

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FIgure 2.

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(source : UE)

La figure 2 montre une carte de l’infrastructure en transport de la Communauté européenne, présentée lors de la conférence de Crête et montrant un « Aperçu d’un réseau de transport ferroviaire européen à grande vitesse – 2010 ». En plus des lignes à grande vitesse pour la Grèce elle-même, le schémas montre des flèches-vecteurs dans le reste des Balkans indiquant la direction d’autres routes à définir. Il va sans dire qu’une très faible partie des travaux envisagés pour « 2010 » se sont matérialisés, la seule exception étant la complétion, historique, du canal liant le Danube au Rhin, créant ainsi une voie navigable à travers toute l’Europe, de la mer Noire à la mer du Nord, comme l’avait imaginé Charlemagne il y a plus de mille ans.

La figure 3 montre le trajet emprunté par ce canal traversant plusieurs pays (carte de 1992), ainsi que la situation géostratégique de la péninsule des Balkans par rapport à la Méditerranée. Cependant, les couloirs intermodaux à travers les Balkans, incluant la Grèce, vers les mers Egée et Adriatique, et par conséquent vers l’Asie et l’Afrique, doivent encore être construits. Cette perspective de développement doit être relancée de manière urgente. Sur les 10 couloirs désignés à la Conférence de 1994, les liaisons de transport prioritaires s’appliquant particulièrement aux Balkans sont :

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Figure 3.

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(source : EIR, 1992)

Corridor 4 : Depuis la liaison ouest-est à travers l’Europe, de Berlin jusqu’à Istanbul (Berlin-Nurembourg-Prague-Bratislava-Györ-Budapest-Arad-Craiova-Sofia-Istanbul), une branche doit pouvoir relier Sofia à Thessalonique.

Corridor 5 : Depuis la grande ligne ouest-est reliant le nord de l’Italie à l’Ukraine, plusieurs branches importantes doivent conduire jusqu’aux Balkans. Le corridor principal étant : Venise-Trieste/Koper-Ljubliana-Budapest-Ouzhgorod-Liviv, étendu à Rijecka-Zagreb-Budapest et Ploce-Sarajevo-Osijek-Budapest.

Corridor 8 : De la mer Adriatique à la mer Noire, de l’Albanie aux ports de Varna et de Burgas sur la mer Noire. Durres-Tirana-Skopje-Sofia-Plovdiv-Burgas-Varna.

Corridor 9 : Depuis la Grèce jusqu’à Moscou, en partant du port grec d’Alexandroupolis, dans l’est du pays, vers Dimitrovgrad-Bucharest-Chisnau-Lyubaskeva-Kiev-Moscou.

Corridor 10. De Salzbourg à Thessalonique (Salzbourg-Ljublijana-Zagreb-Belgrade-Nis-Skopje-Veles-Thessalonique). L’ancienne voie romaine Egnatia, de l’Adriatique au Bosphore, est une route de développement prioritaire.

 L’axe nord-sud de la mer Egée

Cet axe, qui part du sud depuis le port de Pirée (figure 2) et remonte vers le nord via Thessalonique jusqu’à la vallée du Danube, englobant les routes désignées ci-dessus dans les corridors 4 et 10, est un moteur de grande importance pour le développement.

Le port de Pirée, à Athènes, était, jusqu’à la récente crise financière, le dixième plus grand port à containers de toute l’Europe et son plus grand en terme de passagers. Jusqu’à maintenant il a été le seul port majeur de Grèce, avec très peu de transbordement. Mais son potentiel comme entrepôt d’envergure internationale est évident.

La Chine a très vite compris la location stratégique du port de Pirée, et la China Ocean Shipping Co. (Cosco) a loué un de ses deux terminaux consacrés à la manipulation des containers pour une période de 35 ans. Le port de Pirée sert de plaque tournante pour les exportations chinoises vers l’Europe de l’Est et Centrale.

Ce qui est requis maintenant est un plan directeur pour l’expansion et la modernisation du port afin de le transformer en « Rotterdam » de la Méditerranée orientale – une idée populaire depuis longtemps en Grèce. Les limitations locales à l’expansion des installations portuaires ne sont pas des contraintes réelles, car il y a de nombreux autres sites en eau profonde pouvant être développés et gérés sous l’autorité d’une seule agence portuaire, pour les transbordements domestiques et internationaux.

Ceci nous amène à la nécessité de moderniser le réseau ferroviaire et routier en Grèce et dans l’ensemble des Balkans, afin de permettre un trafic de fret intermodal à part entière. Les routes vers le nord depuis Athènes/Pirée ont été améliorées, mais pas les chemins de fer. Avant la crise, il y avait un projet pour mettre la ligne Athènes-Thessalonique à double voie sur toute sa longueur, ce qui exigeait la construction de plusieurs tunnels à travers les montagnes. Cela faisait partie du plan pour construire des liaisons ferroviaires à grande vitesse, afin de réduire le temps de parcours entre les deux villes de six à trois heures. Les travaux ont été toutefois suspendus. De plus, la Grèce a reçu l’ordre, dans le cadre du mémorandum d’austérité de la Troïka, de fermer tout service ferroviaire vers l’extérieur du pays !

Ces projets doivent relancés immédiatement. Cet ligne ferroviaire nord-sud est un pilier pour le développement des Balkans et au-delà. Thessalonique est la deuxième plus grande ville de Grèce. Avant la première guerre mondiale, elle était considérée comme le centre cosmopolite des Balkans, mais après le deuxième guerre mondiale et la division de l’Europe qui a suivi la Guerre froide, elle a perdu beaucoup de son attrait. Comme plaque tournante pour les transports, elle peut jouer à nouveau un rôle crucial. Par exemple, Thessalonique représente pour Sofia, en Bulgarie, un accès à la mer encore plus proche que les ports de Burgas et de Varna sur la mer Noire.

Une fois ce potentiel reconnu – ainsi que celui de beaucoup de ports en Grèce pouvant être agrandis pour servir une économie méditerranéenne en expansion – il faudra également améliorer le réseau routier vers l’intérieur du continent. Un exemple permettant d’illustrer ce point pour tous les autres couloirs fluviaux de la péninsule des Balkans : les vallées de l’Axios/Vardar et de la Morava.

En remontant au nord-ouest de Thessalonique, se trouve la rivière Axios qui dans l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (FYROM) devient la Vardar. Là où se trouve la ligne de partage des eaux entre la Vardar vers le sud et la Morava vers le nord, une route et un chemin de fer permettent déjà de se rendre jusqu’à Nis puis Belgrade en Serbie. L’importance de ce couloir pour le développement de tous les pays adjacents ne devrait pas être sous-estimée.

Il existe sur les tables à dessin depuis des décennies un projet pour relier l’Axios/Vadar à la Morava, qui se jette dans le Danube à l’est de Belgrade. La réalisation d’une telle liaison fluviale s’est trouvée bloquée par les coûts substantiels associés aux défis technologiques, en commençant par le fait qu’il n’y a aucune navigation sur l’une ou l’autre de ces rivières, même si elles forment un axe central pour la FYROM et la Serbie. Aucun canal ne relie le système Rhin-Main-Danube à la Méditerranée, que ce soit depuis l’Adriatique ou la mer Egée ; il faut passer par la mer Noire pour revenir en Méditerranée. Ceci limite le transbordement du fret.

Un canal de jonction

Il y a des arguments légitimes contre un canal reliant les deux bassins fluviaux dans ce couloir, incluant le nombre excessif d’écluses requises et autres considérations similaires, mais cette proposition devrait être réévaluée à la lumière des technologies modernes et des besoins de la région.

Les bassins hydrographiques de la Morava et de la Vardar (Axios en Grèce) ont de toute manière besoin d’être aménagés pour toutes sortes de raisons – contrôle des inondations, besoins en eau potable, irrigation, et navigation là où c’est possible – comme pour plusieurs autres rivières de la région par ailleurs.

 L’axe adriatique

Le développement de l’infrastructure grecque dans la région bordant l’Adriatique est important pour l’ensemble des Balkans, incluant pour l’Albanie.

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Figure 4.
(Source : UE)

Le Plan pan-européen (corridor 7 décrit ci-dessus) trace les routes prioritaires pour des chemins de fer modernes, reliant cette région à l’Eurasie (figure 4). Sur la côte grecque de l’Adriatique se trouve le port de Igoumenitsa, l’un des plus importants de la région, avec plus de 200 000 passagers et 120 000 camions par an au cours des années récentes, et une importante liaison par ferry entre la Grèce, les îles grecques et l’Italie. Un projet est en cours pour développer plus avant une liaison entre les ports de Taranto, le deuxième plus grand port d’Italie et d’Igoumenitsa, puis vers l’autoroute Egnatia Odos traversant le nord de la Grèce, pour rejoindre les ports de Thessalonique, Kavala et Alexandropoulis, et ensuite Istanbul.

Ceci ouvrirait l’accès à tous les Balkans, incluant l’Albanie, la FYROM et la Bulgarie. Plus au sud se trouve le port de Patras sur la pointe nord-ouest du Péloponnèse, avec son port-sud récemment complété, et le nouveau pont Rion-Antirion sur le golfe de Corinthe, qui a accru la situation stratégique du port.

Encore plus au sud il y a le port de Kalamata, faisant face à la Libye. Cet axe a également été désigné comme prioritaire, formant le corridor intermodal Ionique/Adriatique, qui reliera Kalamata, Patras-Igoumenitsa, et Thessalonique, grâce à un chemin de fer et un réseau routier. Or, même si tout cela a été désigné comme prioritaire, peu de travaux ont été réalisés, et absolument rien depuis la crise.

Nous nous sommes concentrés ici sur les couloirs de transport et de développement les plus cruciaux, mais qui demandent au préalable une action des plus urgente pour l’accroissement de la puissance électrique installée et de l’eau disponible, ainsi que des capacités en terme d’industrie et la modernisation de l’agriculture.

L’énergie. Il y a un déficit dans la production d’énergie dans toute la région, auquel il faut remédier rapidement. Il n’a aucune centrale nucléaire en Grèce, ni dans l’ancienne Yougoslavie, et il faudra par conséquent en construire un certain nombre pour répondre aux besoins en énergie abondante et à un coût abordable engendrés par cette vaste renaissance industrielle que notre programme vise à créer. Il faudra également de l’énergie pour dessaler l’eau de mer à grande échelle.

Parmi les autres sources d’énergie il y a le gaz naturel, actuellement fourni dans une très large mesure par la Russie. Ceci permet déjà d’intégrer la région au développement de l’Eurasie. Toutes les populations de la région soutiennent le projet de gazoduc South Stream promu par la Russie, qui va traverser la mer Noire et fournir tous les pays balkaniques en gaz, de même que l’Italie et l’ouest de l’Europe.

L’agriculture : La Grèce et les Balkans sont actuellement importateurs net de nourriture, non pas à cause d’un potentiel limité mais à cause de la mondialisation imposée par l’Union européenne et l’OMC. Près de 40% de la nourriture en Grèce est importée, et tout cela est actuellement menacé en raison de la crise. Des mesures doivent être prises rapidement pour renverser cette dépendance aux importations, et accroître la productivité agricole et la production domestique de nourriture. Une décision qui s’impose est de transformer la culture du coton à des fins d’exportation en production locale de nourriture.

La Grèce et une grande partie des Balkans font partie de ce que les agronomes appellent l’« agro-climat méditerranéen », ce qui signifie qu’il existe des conditions très favorables à la culture d’agrumes, d’olives, de raisins et autres cultures de ce type. Il y a des zones adaptées à la culture de céréales comme le blé, le maïs et l’orge. La surface cultivable de la zone agro-climatique méditerranéenne est limitée par les montagnes, avec des plateaux plus frais et des saisons de croissance plus courtes, mais tout ceci peut être compensé en optimisant chaque type de terre et la saison croissance par une irrigation plus poussée, et grâce à l’utilisation de technologies plus avancées comme des semences à haut rendement et des races animales plus performantes. Au total, seul 20% du territoire grec est propice à l’agriculture, mais il y a dans cet inventaire des pâturages, des fermes de montagne, des terres dans les deltas des rivières et plaines côtières qui peuvent être rendues beaucoup plus productives.

Il faut appliquer de manière plus systématique les technologies spatiales comme les satellites et la télédétection pour la surveillance des niveaux d’eau et des sols, et pour aider à déterminer comment mieux développer le potentiel agricole dans diverses régions. Les technologies formant ce qu’on appelle « l’agriculture de précision » – les systèmes de géolocalisation à distance, la collecte et le stockage des données – aideront les agriculteurs à optimiser les rendements, par une application plus précise des fertilisants et des eaux d’irrigation, un meilleur labourage des sols, un ensemencement et un moissonnage plus efficaces. Les agronomes grecs ont déjà préparé une grande partie du travail.

Ce qui est requis est le développement maximal de ces possibilités dans le cadre d’une poussée pour le développement de la Méditerranée. Tout ceci peut se faire avec l’établissement d’agences de développement régionales comme une Agence des bassins de l’Axios/Vardar-Morava, ou même une Agence du bassin du bas-Danube.

Pour l’eau, les ressources de base pour la péninsule dans son ensemble doivent être accrues, ainsi que la fiabilité et la prévention des inondations, en initiant plusieurs projets de liaison entre bassins comme ceux que nous avons déjà indiqués, ainsi que des barrages pour le stockage de l’eau et la régulation des débits.

La pluviométrie annuelle moyenne est plus grande sur le côté adriatique de la péninsule, avec 1016 mm, ainsi que sur les flancs ouest des montagnes, mais les plus grandes régions agricoles sont plutôt situées à l’est, là où la pluviométrie n’est que de 760 mm ou même de 380 mm ou moins.

En plusieurs endroits les niveau d’eau retenus par des barrages sont en déclin, incluant dans la vallée du Drin (ne pas confondre avec la Drina), qui est parallèle à l’ouest de la Varda. Le bassin du Drin comprend l’Albanie, la FYROM, la Serbie et le Monténégro, ainsi que le lac Ohrid situé à la frontière entre la FYROM et l’Albanie. Ces systèmes constituent d’importantes ressources en eau pour les pays concernés mais sont inadéquates pour l’instant. Un potentiel existe dans certaines régions pour la navigation, mais dans tous ces endroits la gestion de l’eau est essentielle pour le contrôle des inondations. Le potentiel hydro-électrique n’as pas non plus été entièrement utilisé. L’infrastructure pour le traitement des eaux usées fait par ailleurs cruellement défaut.

Le dessalement de l’eau est une priorité, surtout à Thessalonique et ailleurs sur la côte égéenne où les précipitations sont faibles. Le dessalement par le nucléaire est la seule méthode efficace à grande échelle. (Voir la section sur l’Espagne pour les détails.)

 La Grèce, une immense puissance maritime marchande

La Grèce possède la plus grande flotte marchande du monde. En plus de son importance pour l’activité économique, cela implique également un grand réservoir de main d’oeuvre qualifiée dans les secteurs industriels, maritimes et de la machine-outil, et une capacité pour la construction navale pouvant être réorientée vers les tâches les plus complexes. Cette ressource est vitale pour le développement méditerranéen dans son ensemble.

Les sociétés de fret maritime grecques contrôlent 3325 navires, avec une capacité de 226,92 millions de tonnes en lourd en 2011. La flotte arborant le pavillon grec comprenait 2,014 vaisseaux avec une capacité de 43,39 millions de tonnes en lourd, représentant 39,52% de la capacité de l’Union européenne. En décembre 2009, les entreprises grecques avaient commandé 748 nouveaux navires avec une capacité totale de 64,9 millions de tonnes en lourd. Les installations impliquées dans la construction navale et l’entretien des navires comptent parmi les plus grands établissements industriels du pays, et peuvent être mobilisées pour faire face à tous les défis nécessaires à l’intégration de la Grèce dans le développement de l’Eurasie et de l’Afrique.
A Pirée, il y a 1200 sociétés de fret maritime, employant directement ou indirectement plus de 250 000 grecs.

La Grèce consacre une partie significative de ses capacités de construction navale dans la production de navire plus petits, tels des bateaux de pêche et des caboteurs, puisque la navigation entre les îles est importante. Elle possède néanmoins quatre à six grands chantiers navals capables de construire et de réparer des navires de plus de 20 000 tonnes. Trois d’entre eux peuvent construire des navires de plus de 100 000 tonnes. Il y a beaucoup de place pour une extension de la production, car ces chantiers ont des capacités non utilisées en raison de la crise.

Tous ces chantiers navals fournissent une capacité en machine-outil pour la production des métaux aux formes les plus variées. Le chantier Elefsis en est un exemple probant : il a non seulement produit des bateaux à la fine pointe du progrès, incluant des navires et ferrys rapides et modernes pour le marché grec, mais aussi des wagons pour la Société nationale des chemins de fer grecs. Ainsi l’industrie navale, en collaboration avec plusieurs autres entreprises industrielles grecques, sont capables de construire tous les éléments nécessaires à l’infrastructure du pays, incluant les composants destinés aux chemins de fer, aux ponts et chaussées, aux barrages, aux turbines pour la production d’électricité, aux usines pour le dessalement et à la pétrochimie.

Une caractéristique négative et largement connue du secteur naval grec devrait être néanmoins soulignée : ce secteur industriel fait historiquement partie du complexe financier de la City de Londres, au service depuis des décennies de l’Empire britannique. Mais avec l’effondrement du système monétaire actuellement en place, ce nœud d’intérêts britanniques dans l’assurance, le transport maritime et les transactions sur les matières premières est affaibli.

Avec une nouvelle approche associée à un Plan Marshall pour le bassin de la Méditerranée, ces capacités précieuses que possède la Grèce dans le domaine du commerce et de la construction maritime peuvent être réorientées au service du développement industriel, mettant ainsi fin à des décennies de servitude vis-à-vis des cartels de la City, qui ont massivement utilisé les vaisseaux grecs pour le transport de pétrole, de céréales et autres matières premières dans des conditions de (pseudo) libre-marché.

 Voyageurs des mers, regardez vers l’espace

Les Hellènes étaient à l’origine les « peuples de la mer » immortalisés dans l’Iliade d’Homer. Ce poème célèbre a aussi décrit l’alliance entre les peuples de la mer et la civilisation égyptienne, les deux étant des navigateurs et des astronomes. C’est à partir de cette « alliance » scientifique que s’est développée la grande culture des poètes grecs et la philosophie platonicienne, culminant avec la conquête de l’Empire perse et la propagation de la culture hellénique à travers la Méditerranée ainsi que jusqu’au centre de l’Asie.

Notre Plan Marshall va initier le processus de transformation de la Grèce, de son statut actuel de voyageurs des mers à celui de voyageurs de l’espace, dans la mesure où ce pays pourra participer à ce grand impératif extraterreste définissant l’avenir de l’humanité : le projet Lune-Mars, en chemin vers d’autres régions de notre galaxie. D’une certaine manière, le processus a déjà commencé.

Il est sans difficile d’imaginer comment l’industrie navale pourrait construire des vaisseaux spatiaux, mais dans un cas précis elle a déjà été embauchée pour la production d’un vaisseau spécialisé par le modeste programme spatial grec, qui n’en n’est pas moins à la fine pointe dans certains domaines.

Le chantier naval d’Elefis a construit le Delta-Berenke, un vaisseau spécial auto-propulsé utilisé comme plate forme stable pour accueillir le Télescope à neutrino d’un mètre cubique (Km3Net), l’un des quatre existant aujourd’hui dans le monde, et déployé à 17 kilomètre au large des côtes du Péloponnèse, à 5200 mètres de profondeur. La direction générale du projet est à Pylos, une petite ville située dans la baie de Navarino. L’ancienne cité de Pylos, à quelques kilomètre de la ville moderne, était le lieu où se trouvait le palais de Nestor, comme le rapporte l’Iliade. D’où le nom du projet : Nestor. Pylos, une ville fréquentée par les touristes, se trouve ainsi transformée en quartier général de l’un des projets de recherche les plus sophistiqués de toute l’Europe. Ainsi, opérant depuis la profondeur des mers, ces chercheurs pourront explorer les parties les plus profonde de notre galaxie.

Une grande partie de cette infrastructure serait à double usage, telle l’érection de 50 stations dans les régions sismiques d’Europe pour surveiller les signes précurseurs de séismes, et la mise en orbite de 10 satellites pour détecter depuis l’espace d’autres précurseurs de séismes et qui, en même temps, pourront nous permettre de mieux étudier les radiations cosmiques. Tout ceci ferait partie d’un vaste programme de type Manhattan intégrant plusieurs grands laboratoires à l’échelle internationale. Le vieil aéroport d’Athènes serait un site idéal pour accueillir l’un de ces laboratoires. L’aéroport est actuellement en vente, comme exigé par le mémorandum de la Troïka !

La Grèce est bien placée pour participer à un tel programme. Il y a aujourd’hui 12.000 scientifiques grecs qui travaillent à l’extérieur du pays, et ce nombre va en augmentant tous les jours. Pendant que la Grèce dépense par habitant moins que presque tous les autres pays de l’Union européenne, la recherche qui s’y fait est de la plus haute qualité en comparaison avec ce qui se fait ailleurs en Europe. Les chercheurs grecs sont groupés dans une poignée de centres de recherche, comme l’Observatoire national, le Centre national de recherche scientifique Demokritos, des instituts basés aux grandes universités d’Athènes et de Thessalonique et plusieurs autres.

Fondé en 1842, l’Observatoire national est organisé autour de cinq programmes, incluant l’Institut d’astronomie, l’astrophysique, les applications spatiales et la télédétection. Le projet Nestor est une retombée des travaux conduits à l’Observatoire national. L’observatoire a déjà des programmes pour la physique des interactions Terre-Soleil, incluant l’étude de la météo spatiale. Le programme de télédétection peut déjà s’appliquer à l’étude des séismes. Même si l’Institut s’est agrandi au cours de la dernière décennie, il est encore relativement petit et pourrait, avec un financement approprié, être élargi rapidement.

Le Centre national de recherche scientifique a été fondé dans les années 50 comme Centre de recherche nucléaire Demokritos, dans le cadre du programme international Atoms for Peace d’Eisenhower, qui lui a fourni un réacteur expérimental. La fondation de cet institut avait déclenché une vague de rapatriement de chercheurs qui s’étaient exilés à cause des faibles opportunités existant alors dans le pays.

Aujourd’hui, le Centre Demokritos est impliqué dans un large éventail de recherche de base, employant quelque 1000 chercheurs et administrateurs. Ainsi, les bases pour le développement d’un large laboratoire intégré à un grand projet international comme celui que nous venons de décrire existent déjà.

La Grèce peut devenir un portail scientifique, servant comme centre international pour l’accueil d’étudiants et de chercheurs en provenance d’Asie, des Balkans, d’Afrique et de certaines régions d’Eurasie.


Les difficultés d'une "troisième voie" en Amérique latine

LES DIFFICULTÉS D’UNE TROISIÈME VOIE EN AMÉRIQUE LATINE
 
Entre Marx et Coca-Cola

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
Tant la Bolivie que l’Equateur, l’Argentine et le Vénézuéla, ou même le Brésil, tous ces pays cherchent une troisième voie en Amérique latine, face à la coopération étroite entre les pouvoirs synarchiques, marxistes et capitalistes. 

Leurs programmes reposent sur trois piliers: la souveraineté politique, l’indépendance économique, la justice sociale fondée sur le travail et le syndicalisme patriotique. Mais la pratique apparaît très difficile tant la tyrannie globalitaire a étendu sa toile d’araignée sur la planète en général et l’Amérique latine en particulier. Tous sont confrontés à trois pouvoirs immondes: l’oppression ostentatoire des soviets vétérotestamentaires, une vague religiosité œcuménique globale impulsée par le Vatican et des groupes marginaux payés en général par l’un ou l’autre des deux pouvoirs précédents, et qui promeuvent parfois le terrorisme mais servent surtout à détruire la Patrie et ses institutions.
 
Non au capitalisme, jusqu’à quel point ?

La Bolivie possède le sous-sol le plus riche de la planète mais les populations restent pauvres quoi qu’elles gardent une grande dignité à travers leur culture traditionnelle. Le peuple a su se protéger des escroqueries publicitaires derrière lesquelles avance le mondialisme. Coca cola est tenu en laisse et McDonald’s a fait faillite. Le système bancaire a dû s’adapter aux nécessités, puisque le micro crédit prospère, alors que dans tout l’occident, le système bancaire a pu obliger chacun à se plier aux obsessions des banksters. 

L’exemple emblématique s’appelle BancoSol. Elle débuta sous la forme d’une OGM, distribuant des microcrédits étalonnés de 50 à 100 dollars, puis devint une banque solidaire dont elle tire son nom. Son principe est de parier sur le futur prometteur de la personne aidée plutôt que de décider à partir d’antécédents. Toutes ces micro-entreprises restent dans le domaine informel, mais respectent les règles locales. Elles agissent comme n’importe quelle multinationale qui évacue ses bénéfices tout en pratiquant une stricte légalité dans chaque pays.
 
 
En Equateur, la préoccupation pour le peuple découle plus de la personnalité du Président Corréa, que d’une culture locale traditionnelle. Là, comme au Vénézuéla, le responsable politique est attaqué par les forces globalitaires qui présentent des candidats bien préparés à la privatisation en faveur des multinationales, comme l’était Henrique Caprilés qui voulait remplacer Chavez. La formation d’un projet politique précis est très difficile puisque les élites, comme Corréa, sont broyées entre les récriminations de groupuscules sans culture politique, agités par la propagande médiatique de masse. Le dirigeant d’Amérique latine, de Corréa à Madéro, de Kirchner à Roussef, n’a qu’une marge extrêmement réduite, et est transformé par les circonstances en un administrateur plus qu’en un homme d’Etat.
 
Une chute dans le néo-keynésianisme? 

Les gouvernants confondent souvent leur doctrine sociale avec les bondieuseries empruntées à Paul VI, ce qui rapproche leur programme des slogans sur les bienfaits du développement. Les réformes éducatives plongent les populations dans la misère intellectuelle qui sévit chez les trafiquants occidentaux. Tous tombent au même niveau zéro de la pensée. Les figures qui assurèrent la grandeur de l’humanité, le Héros, le Saint et le Génie, cèdent devant l’escroc intellectuel protégé par les lois anti-discrimination. De manière générale, les chefs d’Etat consentent des droits aux multinationales qui viennent pourtant détruire l’architecture socio-juridique de leur pays.

 
Une cosmovision latino-américaine est difficile à cristalliser. Quelques principes empruntent à l’écologie, grâce surtout aux groupes indigènes, d’autres à la justice sociale (tradition péroniste) et à l’Etat dirigiste, héritage du siècle passé. Mais l’écologie est contournée par entreprises mondialistes qui corrompent les protecteurs de la nature, à l’exemple de ce qui se déroule en Patagonie ou dans les parcs naturels équatoriens dès qu’on y renifle la présence de matières premières. La politique finalement se limite à une pratique néo-keynésienne avec un certain degré de redistribution. Dans les pays cités le peuple vit mieux que du temps des oligarques kleptocrates du XXème siècle, mais rien de plus.

La révolution impossible

Il est patent que les pays d’Amérique latine enseignent au monde la possibilité concrète de freiner la chute d’un Etat dans le néant creusé par les forces mondialistes. La politique étrangère a été des plus dignes face au génocide des palestiniens ou aux gesticulations des bandits ukrainiens. Les conséquences de l’abrutissement intellectuel répandu par les écoles de commerce s’observent pourtant clairement. Il n’y a aucune pensée anti-système, fondée sur une vision stratégique continentale dans laquelle les pays existants pourraient coopérer plutôt que de se faire exploiter. L’Equateur a sollicité un prêt à la banque mondiale et a accepté les financiers de Goldman Sachs pour négocier de l’or sur les marchés. La guerre d’indépendance est à refaire, non seulement en Amérique latine, mais aussi en Europe et autres lieux mis en esclavage par les responsables de la finance, du commerce et des médias. La révolution ne passera pas par les canaux déjà observés dans l’histoire. Il est plus probable que seule la non-obéissance finisse par saboter les bases de la tyrannie occidentale.

Handboek Nieuw-Rechts eindelijk ook in het Nederlands beschikbaar!

Handboek Nieuw-Rechts eindelijk ook in het Nederlands beschikbaar!
 
Ex: Deltastichting - Nieuwsbrief Nr. 89

Onze zusterorganisatie Identiteit was een tijdje geleden op het briljante idee gekomen het Engelstalig handboek van Tomislav Sunic over Nieuw-Rechts in het Nederlands te vertalen.
Het resultaat ligt eindelijk voor in boekvorm, en het mag gezien worden.

Reden genoeg dus om de uitgevers van "
Nieuw Rechts: voor een andere politieke cultuur" even aan de tand te voelen naar de reden om dit fundamentele boek ook in het Nederlands uit te geven, en naar hun toekomstplannen.

Vanwaar kwam de idee om net dit boek te vertalen en uit te geven? Hoe kwam je op de naam van Tomislav Sunic?
 
Het boek zelf is zeer gekend in de Angelsaksische wereld.  Het wordt er  – samen met het recentere boek New Culture, New Right: Anti-Liberalism in Postmodern Europe  van Michael O’Meara – gezien als het basiswerk inzake Nieuw-Rechts.   Het feit dat Sunic  heel wat contacten heeft met Vlamingen maakte het ook gemakkelijker.   Tomislav Sunic was overigens  zeer tevreden over de Nederlandse vertaling.

Kan je in 5 woorden de inhoud van dit boek aan de lezers meegeven (mag natuurlijk iets langer zijn)?

Het boek heeft een overzicht van de verschillende politieke denkers die Nieuw-Rechts beïnvloed hebben.  Het is in feite de doctoraatsverhandeling van Tomislav Sunic, die in boekvorm verschijnt.  Oorspronkelijk uitgegeven in het Engels is het ondertussen vertaald in het Kroatisch, Spaans en Frans.  En nu in het Nederlands.

Waarom zou de lezer van deze elektronische Nieuwsbrief dit boek zéker moeten aanschaffen?

Het boek schetst hoe NR zich niet zo gemakkelijk in de klassieke links/rechtsschaal laat indelen. Het boek schenkt  aandacht aan de  historische cycli (in contrast met vooruitgangsmythe),  de heidense vorm van spiritualiteit, de visie op democratie en kapitalisme. Het is het ideale boek om Nieuw Rechts beter te situeren en te leren kennen.  Het boek sluit af met het manifest van Nieuw Rechts

Welke andere projecten staan er op stapel? Wordt eraan gedacht om een echte NR-reeks op te zetten? Welke boeken en welke auteurs heb je in gedachten?

Het is hopelijk het eerste boek van een reeks.  Er zijn concrete plannen om ook andere boeken in vertaling uit te geven.  Wat zit er momenteel in de pijplijn?  Alain de Benoist met Critiques/Théoriques, Evola… maar ook onbekend Engelstalig werk van Jan De Vries.

Hoe wordt het boek verspreid? De traditionele verspreidingskanalen? Sociale media? Waarom werken jullie niet met voorinschrijvingen?

We verspreiden ons boek zeker via de klassieke kanalen (meetings, Ijzerwake). Anderzijds zullen we ook via mailings het boek proberen aan de man te brengen.  Voorinschrijvingen is iets dat we bij de volgende uitgaven zullen overwegen, maar daar moeten we eerst onze nieuwsbrief voor rondkrijgen.
 
Bedankt voor dit gesprek!
 
Interesse? Het boek kan besteld worden via het volgende e-postadres 
Kostprijs € 18€ (+ 4€ verzendingskosten)

Een ideaal nieuwjaarscadeau.

 

Peter Logghe

Rodin y Ruskin, ante las catedrales y el gótico

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Rodin y Ruskin, ante las catedrales y el gótico

por Gonzalo Larios Mengotti

Ex: http://www.arbil.org

Las opiniones del artísta y el crítico sirven para ver la relación entre el arte y la Verdad

Es común y no errada la tesis de que Auguste Rodin abre las puertas de la escultura contemporánea, mediante la fuerza de su arte y la vital expresión de sentimientos y pasiones que logró extraer de forma inigualable del bronce y del mármol. “Siempre he tratado de expresar los sentimientos internos a través de la tensión muscular…Sin la vida, el arte no existe” [1], la manifestación de la vida interior del hombre y la mujer, lo llevan así a abandonar definitivamente el academicismo neoclásico que había ocupado un lugar omnipresente en la escultura del siglo XIX.

Si en este sentido Rodin fue indudablemente un rupturista, y abre con ello nuevos horizontes artísticos, veremos, por otra parte, y es la idea central de este trabajo, que recogió su savia inspiradora en reflexiones estéticas que hundieron sus raíces en una cosmovisión tradicional de la vida y que, por lo tanto, se vio enfrentado a las corrientes supuestamente progresistas de su tiempo, al positivismo y el cientificismo que constituyeron el llamado espíritu del siglo. Las reflexiones de Rodin confirman la sentencia de que para ser originales se debe beber de los orígenes. Conecta así Rodin con el movimiento romántico que desde fines del siglo XVIII y principalmente en la primera mitad del siguiente fue una marea que empapa distintas manifestaciones de la cultura.

Rodin_-_Jeune_femme_du_chapeau_fleuri.JPGSi comprendemos el romanticismo como la libre y vehemente manifestación de los sentimientos, precisamente aquellos que habían sido despreciados por la calculada mentalidad racionalista, entenderemos porqué la escultura, a pesar de la corriente romántica, siguió siendo neoclásica durante gran parte del siglo XIX, y es que la racionalidad es más fácil que se exprese en la piedra o en el metal, a que en estos mismos elementos se manifiesten los sentimientos. Será, precisamente Rodin, el genio capaz de expresar la vitalidad emotiva de la interioridad del hombre ya no solo en la poesía o la pintura sino esta vez en la escultura, incorporando así tardíamente a esta disciplina en el romanticismo, corriente que ya decaía en la segunda mitad del XIX. Fue en 1914, al final de su vida [2], y durante el trágico año en que dio inicio a la Gran Guerra, cuando Rodin publica Las Catedrales de Francia, tan solo unos pocos meses antes del bombardeo de Reims [3].  

El libro generó revuelo al contrastarse, inevitablemente, con las tragedias y destrozos que generaba la Primera Guerra Mundial y que parecían coincidir con las inquietudes más pesimistas del artista. La obra que motiva y acompaña este trabajo, nos refleja notables e íntimas reflexiones del escultor francés, dando cuenta de su cosmovisión artística personal y de su alta valoración de la naturaleza, tanto como de su estima a la religión. Su noción de belleza y su reconocimiento en la mujer; la descripción de los pueblos, las ciudades y la identidad de la nación francesa, ocupan sus páginas al igual que sus inquietudes respecto a la formación en las escuelas de arte y la restauración. Su mirada, en fin, tanto del ayer, de su propio tiempo, como del porvenir pasa a romper el llamado optimismo decimonónico y anticipa corrientes algo más críticas o decadentistas, propias del siglo que comenzaba. Toda esta tremenda explosión de pensamientos que vierte en Las Catedrales de Francia se generó al paso de viajes que realiza desde 1877 por el norte de su país para descubrir las entrañas del gótico. Rodin no se detiene sólo en la llamada “corona de piedra”, que conforman las imponentes catedrales de Chartres, Reims, Amiens y Beauvais, sino también recorre pequeñas iglesias y santuarios provinciales extasiado en la contemplación del estilo que dio vida el esplendor del arte medieval.

El artista se encuentra en plena madurez, en una etapa de claridades y certezas, su estilo literario es de frases rotundas y geniales, alejadas de toda ambigüedad, se lee fácil y pese a que es algo repetitivo, termina siendo éste un buen recurso pedagógico para reafirmar más de alguna idea. En su redacción contó con la colaboración del periodista Charles Maurice que debe haber tenido la ardua labor de ordenar notas de viaje dispersas, y otorgar unidad a lo que originalmente pueden haber sido sólo fragmentos, fruto de meditaciones más o menos profundas en torno al significado y la trascendencia del gótico. Es un “libro pleno de un pensamiento ardiente… complemento imprescindible para profundizar el genio de Rodin” [4] y que al leerlo me provocó, no obstante, la sensación de que mucho le debía el francés a las ideas de John Ruskin [5], el destacado crítico de arte de la Inglaterra victoriana.

El francés, por su parte, menciona una sola vez al británico para respaldar el juicio de que la arquitectura gótica es de una belleza sublime [6], por lo demás, una de las afirmaciones menos controvertidas de su obra.  El presente estudio busca relacionar entonces las ideas vertidas por Rodin en Las Catedrales de Francia y contrastarlas con las que Ruskin manifestó particularmente en “La naturaleza del gótico”, trascendente capítulo de su obra Las piedras de Venecia.

1. El gótico es el estilo de la naturaleza

“Es en el aire libre de los campos y de los bosques, quiero repetirlo, donde he aprendido todo lo que sé” [7] Hay quienes señalan que “la naturaleza es el único tema que Rodin trata, su única referencia. Ella invade su obra y su discurso… él instaura la naturaleza como modelo universal” [8] y no exageran, sus reflexiones acerca del gótico lo confirman. Para Rodin, como para Chateaubriand [9], la selva ha inspirado al arquitecto, “el árbol y su sombra son la materia y el modelo de la casa” [10]. Para comprender las catedrales y el gótico nos llama a recurrir a la naturaleza, más aún, también para entender su propia disciplina, la escultura, …“¿No hemos encontrado la vida de la escultura soñando en los bosques?” [11], rebelarse entonces contra la naturaleza, advierte, es un “derroche de fuerza; proviene de la ignorancia y acaba en el dolor” [12], admirarla, en cambio, es el camino, la inspiración, la vía que le provoca toda clase de gozos.

Como una fuente de juventud, la selva le rejuvenece, lo mismo que la Catedral, “una me vuelve a la otra. Ambas despiertan mi juventud”. En la naturaleza ve un testigo de la presencia de lo sobrenatural, Rodin va más allá, conecta a través de su extrema sensibilidad con corrientes  panteístas, al confundir en ocasiones a Dios con la naturaleza: “…mis largos paseos a través de las selvas que me han hecho descubrir el cielo”, más aún, “La naturaleza, es el cielo y la tierra, son los hombres que penan y que piensan entre este cielo y esta tierra, y son también, ya, los monumentos que esos hombres han erigido sobre esta tierra hacia el cielo”, naturaleza y arquitectura gótica son unidas mediante esta visión panteísta,  y es que los góticos, que tienen como modelo la naturaleza, no inventaron…”las invenciones son blasfemias”, afirma Rodin.

Este exceso panteísta fue común entre los románticos, desde los poemas del lakista Wordsworth, los del gnóstico Blake o del nocturno Novalis, hasta la pintura del espiritual Friedrich, en todos ellos la búsqueda de infinitud llevó de conectar la creación con el Creador a un paso más rotundo: confundir a ambos. El artista pasa a ser una especie de médium de la fe, “Bajo el cincel de un artista, Cristo en la muerte, deviene más vivo que un hombre vivo” [13] y la naturaleza de anunciar termina, al menos para algunos, los más sensibles, a confundirse con el cielo… “¡Qué goce…y que recursos prodiga la naturaleza a quien sabe verla y admirarla! Admirar es vivir en Dios, es conocer el cielo, -el cielo que siempre hemos descrito mal porque siempre lo hemos buscado demasiado lejos: está allí, como la dicha, muy cerca de nosotros” [14].

Trabajar con la naturaleza supone otro paso para Rodin, abandonar escuelas y museos: “¿Dónde he comprendido la escultura? En los bosques, observando los árboles; en los caminos, observando la construcción de las nubes; en el taller, estudiando el modelo; en todas partes excepto en las escuelas. Lo que aprendí de la naturaleza, he tratado de aplicarlo en mi obra” [15]. Esta idea radical de rechazo de las escuelas, tampoco es del todo original, ya la habían practicado los románticos al rebelarse ante la repetitiva formación clasicista de las Academias de Arte y la idealizó poéticamente el propio William Blake [16], figura cuya influencia va más allá de Rodin para alimentar gran parte de las vanguardias artísticas contemporáneas.

Abandonar las escuelas no significa desconocer el aporte de generaciones pasadas sino reconocernos, volver a la naturaleza es entonces más que lo simplemente salvaje e indómito como entendieron algunos románticos, es también, como difunde particularmente Ruskin y, vemos, confirma Rodin, penetrar de nuevo en la verdad, remontarse a los principios, rescatar la sabiduría y la felicidad, unir el presente con el pasado [17], la naturaleza supone, un principio, un orden, un ciclo, una tradición que ha sabido rescatar el gótico: “Se sigue el orden, como hace la naturaleza misma para obtener un fruto de una flor. Esto es una transmisión de vida…la flor y el fruto son los modelos de los góticos” [18]. De allí entonces la estimación de la vida rural, y es que la vida en el campo tiene su propio ritmo, su “sabia lentitud” [19] como lo llama Rodin, advirtiendo que “el campesino no se apresura; marcha al paso de los siglos” [20].   Para Rodin en definitiva será el amor a la naturaleza el que destaca sobre cualquier otro anhelo…”Un solo pensamiento amoroso, el amor a la naturaleza, ha costeado mi vida…Son admirables todos los aspectos de la naturaleza.

Rodin-le-Penseu.jpgBasta amar para penetrar en su secreto” [21]. El amor a la naturaleza, es así el amor supremo y, a la vez, es entonces el amor la llave necesaria para descubrirla, para sentirla, para apreciarla en un delirio de sensibilidad. Al constituir el gótico el estilo de la naturaleza, afirma Rodin la tesis fundamental de su libro: “Las catedrales de Francia han nacido de la naturaleza francesa” [22]. El gótico es el estilo de la naturaleza y por ello ésta invade y permite comprender la sencillez de su belleza, la naturaleza le otorga lo esencial, y es lo esencial lo que basta a la belleza… “una obra maestra es, necesariamente, una cosa muy simple que implica sólo, repitámoslo, lo esencial” [23]. Se comprenderá hasta que punto Rodin bebe de la tradición, entiende que lo original debe entonces remitir a los orígenes, no partir de la nada, y el modelo esencial, vario e inagotable lo constituye la naturaleza. La siguiente cita proviene, de Auguste Rodin, vaya paradoja, uno de los artistas más innovadores de los últimos siglos: “…instintivamente yo siempre me aproximo a la Tradición.- Originalidad es una palabra vacía, una palabra de charlatán y de ignorante que ha echado a perder a muchos alumnos y artistas. Es imposible, para nosotros, los escultores, tener originalidad.

Somos copistas. Si los góticos han tenido tal fecundidad es porque copiaban de la naturaleza” [24]. Comprobamos entonces que Rodin comparte la llamada filosofía del árbol que poco después popularizará G. K. Chesterton [25]. Esta copia no es repetitiva ni infértil, implica cambio y variedad si tiene como fuente la naturaleza, “¡Qué numerosa y a la vez que única la Catedral! Variedad en la unidad [26]”, exclamaba Rodin con rotundidad ante la catedral de Reims, y ya lo señalaba Ruskin con tremendo sentido común: no veras nunca nubes que adopten una única forma o árboles de las mismas dimensiones [27], el cambio y la variedad es así una necesidad tanto del corazón como del cerebro, no es rutina o monotonía: precisamente la variabilidad fue para Ruskin uno de los componentes “característicos o morales” del gótico [28]. Fue el mismo crítico británico el que le otorga al arte una íntima conexión espiritual, “todo gran arte es producto del ser viviente íntegro, cuerpo y alma, y principalmente del alma” [29], como veremos en seguida, en este aspecto Rodin también le sigue.

2. El gótico nos aproxima a Dios

“Dios no ha hecho el cielo para que no lo miremos. La ciencia es un velo: ¡levantadlo mirad!...Buscad la belleza” [30] Arte y religión están íntimamente conectados también para Rodin “Los cielos relatan la gloria de Dios: Las Catedrales agregan a ello la gloria del hombre. Ofrecen a todos los hombres un espectáculo espléndido, reconfortante, exaltador;…la imagen eternizada de nuestra alma, de nuestra patria” [31]. Consciente está Rodin de que la fe no vive sus mejores días en los inicios del siglo XX, tampoco su vida personal fue un modelo de virtudes cristianas, aunque debe haber tenido una formación religiosa considerable, cultivada, al menos, cuando ingresó con 21 años a la Congregación del Santísimo Sacramento, al parecer, inducido por la muerte de una hermana [32].

Rodin, luego de un año, retorna a la vida secular y a la escultura, pero, debido a su anterior intención no tiene que sorprendernos la tremenda sensibilidad espiritual que manifiesta en las páginas de Las Catedrales de Francia, la capacidad de reconocer en la arquitectura gótica ese inmenso contenido de fe, de religión, es decir, de religar al hombre con Dios: “Los góticos han amontonado piedras sobre piedras, cada vez más alto, no como los gigantes para atacar a Dios, sino para aproximarse a él” [33], su posición ante ellas no es la de un espectador que admira simplemente el arte de tiempos pasados ya idos y en cierto modo vacíos, que tuvieron ayer, y hoy mismo, poco o nada que decir; por el contrario, Rodin capta la trascendencia del gótico y al hacerlo se duele del rechazo de su época a la fe que lo generó: “La fe ha civilizado a los bárbaros que éramos nosotros; al rechazarla, nos hemos vuelto nuevamente bárbaros” [34], se duele del abandono de una fe que parece también él ha perdido. “Desde el campanario de nuestras Catedrales resuena la esperanza” [35], pero Rodin no termina de escuchar la enorme voz de las campanas, captando sí mucho de lo que conllevan…”me parece percibir en ella los ecos del pasado, de mi juventud, y las respuestas a todos los problemas que sin cesar me planteo y que he tratado de resolver durante toda mi vida” [36], no obstante, su respuesta a las campanas fue más estética que espiritual.

Sugerente es el relato de la llegada a la Iglesia de una familia de campesinos que idealiza desde la ventana de su hotel en Beaugency…”Veo pasar una carreta tirada por un asno. En la carreta toda una pequeña familia, la madre joven aún, las niñas, los hijos, y el padre entrado en años –San José…Todos llevan sus mejores trajes…al entrar… ¡comprenden! Asimilan sin esfuerzo, porque son muy sencillos, lo que en este misterio les pertenece. Pues la Iglesia es una obra de arte derivada de la naturaleza, accesible por lo tanto a los espíritus sencillos y verdaderos” [37].

Belleza y verdad están unidas para Rodin en el arte gótico…”El arte era, para ellos (los góticos), una de las alas del amor; la religión era la otra. El arte y la religión dan a la humanidad todas las certidumbres necesarias a la vida y que ignoran las épocas imbuidas de indiferencia, esa neblina moral”, naturaleza, sencillez, religión y certezas contrastan con la época de indiferencia que le ha tocado vivir, y que no deja de criticar. El gótico pasa a constituirse en un antídoto ante el espíritu de indiferencia y relativismo: “Si alcanzácemos a comprender el arte gótico, seríamos irresistiblemente conducidos a la verdad” [38].  Lejos está entonces su visión de compartir el tópico ilustrado que adjudica lo gótico a la barbarie o el fanatismo [39], como romántico redescubre en la mal llamada Edad Media la época que dio vida a la plenitud del gótico en la Catedral y ésta no es símbolo de brutalidad o intolerancia, por el contrario “es un broche que reúne todo; es el nudo, el pacto de la civilización” [40].

 

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Esta visión no le acompañó siempre, fue fruto de su madurez, en su juventud pareció compartir los tópicos “progresistas” de su siglo XIX, el mismo lo confiesa: “Cuando yo era joven, todo esto me parecía horrible. Es que observaba con ojos miopes; era ignorante, como todo el mundo. Más tarde, he visto lo que se hacía en mi tiempo y he comprendido dónde estaban los bárbaros” [41]. El olvido y el rechazo a lo gótico lo encrispa frente a su tiempo. Constata Rodin al diagnosticar el centralismo cultural parisino, la tendencia contemporánea de postergación de los pueblos y las pequeñas ciudades. Al recorrer las iglesias de Francia capta en ellas una labor de guía geográfica y espiritual que parecieran perder poco a poco… “son hermosas en todas partes. No se establecía diferencia entre París y las provincias” [42], y concluye: “Dios, para los grandes artistas, era el mismo en la capital y en la aldea” [43], hoy, en cambio, prosigue con ironía, “el hombre no comprende el Angelus, es decir el reposo. Lo comprenden el buey y el caballo” [44].

Pareciera que la pintura de Millet no pasó desapercibida, capta a mediados del siglo XIX el rezo del Angelus en el campo francés con un dejo nostálgico, como una imagen que tiende irremediablemente a desaparecer. Nueva paradoja, para el “vanguardista” Rodin el abandono del Angelus es así un retroceso no un progreso. El gótico también ha tenido sus antepasados, las catedrales por ser góticas no han desconocido su origen que es románico, si Rodin destina menos páginas a describir el estilo que precede al gótico, no le otorga por ello menor relevancia, ya que es aquí donde sus reflexiones alcanzan la plenitud de sus conexiones con el origen del cristianismo…”el románico es un estilo humilde y sombrío, como el nacimiento de la religión…es más o menos el sótano, la pesada cripta. El arte en ella está prisionero, sin aire. Es la crisálida del Gótico” [45].

 

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En el románico, reflexiona, está la disciplina de Roma, que a su vez la recoge de Grecia, de las fuentes primitivas, de la misma naturaleza. La austeridad del románico parece encadenar los siglos, conectarlos, en el sentido de la tradición, sabe que transmitir, es el encadenamiento de la libertad no de la ausencia de ella. El relato de su experiencia personal de encontrarse algo así como rebautizado tras visitar la iglesia de Melun expresa magníficamente la esencia del románico: “Al entrar en esta vieja iglesia, me parece que entro en mi alma. Mis ensueños más personales se levantan para venir hasta mí en cuanto empujo la puerta… la impresión es sin embargo la de una cripta, la de una tumba.  !Qué silencio! ¡Qué lejos estamos de todo! Pero los rayos de luz, en el fondo, permiten, insinúan la esperanza….Ese silencio es la expresión, el alma de este arte austero y profundo… La juventud de mi alma se reanima. Recibo por segunda vez el bautismo y salgo más dichoso, más enamorado de la gloria divina y del genio humano…Tengo necesidad de hacer un esfuerzo para acordarme que hace un momento estaba en la calle, en una calle contemporánea, actual. Mi verdadero alimento está aquí, en esta cueva” [46]. Para encontrar el alimento espiritual ha tenido que remontarse a los orígenes, lo que nos lleva al siguiente apartado.

3. El gótico,  el pasado y Francia

“Las Catedrales son Francia. Mientras las contemplo, siento a nuestros antepasados, que suben y bajan en mí” [47]. Rodin el que abre caminos al arte del porvenir, no deja de reconocer constantemente la relevancia de las sendas que ha recorrido el arte de los tiempos pasados, desconocerlas pareciera a sus ojos una actitud irresponsable y bárbara, se convierte así en el paladín del gótico en Francia, siguiendo las huellas de Ruskin en Inglaterra y que, en parte, también seguirá Gaudí en España: “Quisiera hacer gustar este arte grandioso, contribuir a la salvación de lo que resta aun intacto, reservar para nuestros hijos la gran lección de ese pasado que el presente desconoce” [48]. Revalorar el gótico supone continuar una tradición, reconocer el pasado y la esencia de Francia, el orgullo nacionalista de la época también se refleja en sus notas, ”Es preciso revivir el pasado, remontarse a los orígenes, para recobrar la fuerza. El gusto ha reinado, otrora, en nuestro país: ¡es necesario volver a ser franceses! La iniciación en la belleza gótica, es la iniciación en la verdad de nuestra raza, de nuestro cielo, de nuestros paisajes…” nación, religión y paisaje constituyen la esencia de la cultura, lo que recuerda el llamado de Herder en los inicios del romanticismo a reconocer en Alemania su propio volksgeist [49] .

La fuerza, el núcleo confluye en la expresión sublime del gótico: “La Catedral es la síntesis del país. Lo repito: rocas, selvas, jardines, sol del norte, todo lo reúne ese cuerpo gigantesco, toda nuestra Francia está en nuestras catedrales, como toda Grecia está recogida en el Partenón” [50]. Francia que había sido la nación donde el neoclasicismo había alcanzado su máxima expresión, debía entonces elevarse por sobre la copia repetitiva y estéril de un estilo que debe superarse y reconocer sus verdaderas raíces en el gótico [51]. La valoración del paisaje, como componente del espíritu del pueblo, del carácter de la nación es una idea herderiana que permanece durante el siglo XIX y parte del XX. Para Rodin el paisaje le permite revalorar la vida rural y campesina que se encuentra sólo en los pueblos y pequeñas ciudades, en contraste parece detestar el ritmo vertiginoso del urbanismo industrial, tal como denunciaron Blake, Ruskin y Morris y lo hará poco después Spengler, “París ha sido vaciado, destrozado por la ciencia y la industria…Las provincias guardan todavía un rincón para el buen gusto, para el estilo..¡Qué contraste entre el presente y el pasado! [52], ahora los humos de las industrias oprimen y nublan el paisaje, “destruyen la perspectiva y entristecen las miradas” [53], porque para nuestro escultor lo bello del paisaje es la lejanía que lo envuelve, su profundidad.

El Loire es por él reconocido como río de luz y de vida, y con frase feliz exclama: “¡El Loire, arteria aorta de nuestra Francia!” [54], Francia es así su naturaleza, y como hemos visto, el gótico bebe de ella. Rodin exclama hacia Francia como pudo hacerlo Herder, un siglo antes hacia Alemania, con un sentimiento algo contradictorio, entre nostalgia y esperanza: “¡Oh mi país, te amo, porque amo tu flora, tu fauna, tus siglos gloriosos! ¿Perecerás?...No”. En otro momento, menos optimista, denuncia que para Francia renegar del gótico sería un suicidio, y es que lo afirma sin complejos: “El arte gótico, es el alma sensible, tangible de Francia; es la religión de la atmósfera francesa. No somos incrédulos, somos nada más que infieles” [55]. No extraña que para Rodin las catedrales incluso llegan a ser el escenario grandioso y proporcionado que enmarca la reconocida belleza de la mujer francesa. Su sensualidad, ya no es sólo sensibilidad, lo lleva a lamentarse de que las jóvenes provincianas vayan a París: “¡Qué terrible despilfarro de belleza hace ese monstruo!” [56].

Rodin idealiza, como todos los románticos, a las campesinas, reconociéndoles no sólo su belleza, sino todo tipo de virtudes que termina por relacionar con algunas características del gótico comparando la silueta de una mujer rezando de rodillas, con la silueta de una catedral: “La mujer es el Grial verdadero. Y nunca más bella que arrodillada; los góticos lo han advertido. La iglesia, exteriormente, es una mujer de rodillas” [57]. En muchas de sus páginas hay menciones a la belleza de la mujer, no podía ser de otra forma si la inmortalizó con audaz sensualidad y erotismo tanto en sus esculturas [58] como en sus dibujos. No dejó de captar Gilles Néret, al afirmar que Rodin “ama demasiado a la mujer” [59], que tras ese amor hay una estimación unívoca de cuerpo y alma. Así como a la naturaleza nunca la abandona, fue sin duda también la mujer su musa permanente…”la mujer, según el relato del Génesis, ha sido creada después del hombre; la gracia sigue a la fuerza” [60], esa gracia parece haber sido siempre admirada por Rodin. [61]… ”No exagero. Una mujer que se peina llena el cielo con su gesto”. [62]

4. Su tiempo y el porvenir

“¡Me averguenzo de mi tiempo! ¡El porvenir me espanta!” [63].  Reflexiona Rodin en torno al sentido del trabajo, vive tiempos de consolidación del espíritu del capitalismo industrial que sin duda va transformando por completo los modos de vida en las ya crecidas ciudades de Occidente [64]. La noción de trabajo está en pleno cuestionamiento y rescata el hecho que el trabajo debe conducir a la felicidad, no una felicidad exclusivamente material, sino un medio de realización personal, e incluso, se eleva… “mucho más: lleva quizá a contemplar a Dios” [65]. Su valoración del trabajo recoge la experiencia de su particular labor artística, permitiéndole una perpetua vía de rejuvenecimiento en la medida que se relaciona con los animales y las plantas, nuevamente la conexión con la naturaleza. La idealización del trabajo rural y la constatación del vértigo competitivo del capitalismo industrial lo lleva a denunciar la infelicidad del hombre de su tiempo al pretender escapar a la ley del trabajo jugando,  escribe, “como los bribones y los ambiciosos, a quien será el jefe, el primero” [66]. Había también sido Ruskin uno de los principales críticos, al menos desde la tribuna de los artistas, hacia el modo de trabajo capitalista. En “La naturaleza del gótico”, sus dardos se dirigen precisamente contra la tesis del liberalismo económico que difundiera desde finales del siglo XVIII el también británico Adam Smith en su famosa obra La Riqueza de las Naciones.

 

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La tesis principal es que la riqueza de las naciones se logra no ya acaparando metales preciosos, como habían pretendido los mercantilistas, sino favoreciendo la división del trabajo. Ruskin estima, a diferencia de lo que propició Smith [67], que en la sociedad industrial “no es el trabajo lo que es dividido, sino los hombres” [68]. Esta división caracteriza la época industrial, y el trabajo se vuelve repetitivo y por ello alienante, pierde sus elementos esenciales y atractivos como la invención, la creatividad intelectual, la operatividad y la manualidad. La gente, por ello, concluye Ruskin, pierde el disfrute hacia el trabajo, y así, termina viendo en la riqueza material la única fuente de placer. Esta última afirmación hasta hoy no deja de tener mucho de profética. Todas estas reflexiones en torno al trabajo, tanto en Ruskin como en Rodin, están en íntima conexión con la valoración del gótico. La construcción de catedrales fue vista como una tarea comunitaria, no individual, así Ruskin pretendió restablecer los métodos de trabajo de los antiguos gremios medievales en plena segunda mitad del siglo XIX, para evitar el individualismo y la alienación en el trabajo. Esta misma idea caló hondo en William Morris, aplicándola no sin inconsecuencias, pero con gran talento artístico, en sus proyectos de diseño y decoración, mientras paralelamente se comprometía en la difusión de la revolución socialista [69].

Otro punto, donde la coincidencia de Rodin con Ruskin parece innegable, es en relación a las restauraciones.  Rodin se duele de lo que denomina “crimen moderno”, el abandono consciente de su tiempo a las catedrales. Nadie las defiende, denuncia, y con el pretexto de cuidarlas, de “restaurar”, el arquitecto, en vez de sostenerlas, les cambia el rostro. Subyugado, enamorado incluso de las ruinas del gótico, llama a estudiarlas, a observarlas a horas diferentes, porque “cambian de belleza a medida que pasa el tiempo…La tarde os revelará lo que la mañana no os había dejado ver” [70]. Se lamenta entonces de las reparaciones que pretenden variar el estilo originario, hay arquitectos, continúa, que emprenden la restauración de las catedrales y con ello le agregan los vicios de nuestra época, ... “Así han conseguido siempre cargar el edificio en falso, fatigarlo” [71].

Antes que una “restauración” mal hecha, Rodin prefiere la dignidad de las grietas: “son las reparaciones las que producen el desorden. Una rotura es siempre un hecho del azar; pero el azar es gran artista” [72]. El tiempo para él no es un enemigo, más bien su acción la estima justa y sabia, gasta la obra, pero devuelve casi tanto como lo que toma, si atenúa los detalles, agrega a los planos “una grandeza nueva, un carácter venerable” [73].   Viejas piedras pero que estima aun vivas, su libro está destinado a difundir su estudio a sensibilizar su comprensión, el llamado no es a restaurar sino a proseguir conforme a la filosofía del árbol de la que hablamos: “un arte que tiene vida no restaura las cosas del pasado, las prosigue” [74].

Insiste Rodin en que no se puede partir de cero, “unir el presente con el pasado, he aquí la acción necesaria. Esto significa rescatar para los vivos la sabiduría y la felicidad” [75]. Esa mirada al pasado no genera una vista añeja que apresura la vejez, muy por el contrario al contemplar esos viejos monumentos Rodin revive: “¡Son realmente tan jóvenes! Estudiándolos, he encontrado nuevamente la juventud” [76], así se comprende que el artista que abre nuevos caminos, reconozca primero de donde viene al afirmar: “el arte del porvenir deberá pensar, ahora y siempre, en su principio” [77]. Conciente de que su mensaje va contra corriente de su tiempo, clama por ser escuchado, tiene intención de remecer a su generación, no tiene vocación de anónimo. Fue nuevamente Ruskin el que durante la segunda mitad del siglo XIX funda la Sociedad de Protección de Edificios Antiguos [78], junto a otros artistas, varios de ellos cercanos a la corriente prerrafaelita [79].

 

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La Sociedad buscó evitar en Inglaterra la destrucción de edificios antiguos amenazados por el bulldozer del capitalismo industrial. Ruskin había advertido “…la conservación de edificios del pasado no es una cuestión de oportunidad o sensibilidad. No tenemos ningún derecho a tocarlos. No son nuestros. Pertenecen por un lado a quienes los construyeron, y por otro a todas las generaciones que nos han de suceder” [80]. Rodin valora el pasado lo cual influye en su imagen del presente y del porvenir así inquieto por los rumbos que el arte parecía tomar al inicio del siglo XX, y particularmente por el desprecio que mostraba Francia hacia el gótico, escribe: “¿Sabéis qué es lo original, tal como lo entienden los contemporáneos? Es lo descabalado [81], es decir, lo que se ha salido de sus cabales. Aparece así un artista contemporáneo, que llama contracorriente a otro rumbo muy distinto: “seamos sencillos como los antiguos…sencillez significa unidad en la verdad” [82]. Para Rodin, su tiempo, lleno de materialismo, ha terminado por suprimir el gusto, “porque vivimos en una época más ocupada de materialidad que de espíritu, donde el gusto está abolido en el arte”[83].

El gusto no surge espontáneamente, no se improvisa, supone un legado que debemos cuidar y, a su tiempo, saber comunicar: “el Gusto, átomo de sangre pura que nos legaron los siglos, que nosotros debemos transmitir a nuestro turno” [84]. Pero su valoración del gótico no le impide ser un hombre de su tiempo, no puede tampoco sustraerse a las corrientes de su época, y así mediante un algo contradictorio lapsus de voluntad futurista [85], fascinado por la emergente aviación, pareciera no poder desconocer el valor que el hombre moderno expresa a través de los nuevos desafíos que le plantea la máquina, “Lo cierto es que el hombre moderno, aunque carezca de gusto, no carece de grandeza y de valor. Testigos: los aviadores” [86].  

No obstante el lapsus anterior, el tono general es pesimista, cual poeta romántico siente que le cae la noche encima, y como último testigo de un arte que pareciera morir, advierte: “las maravillas del pasado resbalan hacia el abismo, nada las reemplaza y pronto se hará la noche” [87], ello porque los franceses, se queja, han desconocido sus raíces góticas y ahora por odio, por ignorancia, o por simple tontería, con el pretexto de restaurarlas, las ultrajan. La conclusión no la esconde, con vehemencia la grita: “¡Ah, os suplico, en nombre de nuestros antepasados y en el interés de nuestros hijos, no rompáis y no restauréis más!” [88]… ya que no queda mucho tiempo…”Unos años más de ese tratamiento del pasado enfermo por el presente asesino, y nuestro duelo será completo e irremediable” [89]. Finalmente llega a extraer Rodin de esas piedras góticas una “reserva de fuerza y de gloria” [90] para construir el porvenir, su olvido y abandono son entonces el camino de la decadencia y no del progreso.

Al final del túnel aparece una nota de optimismo, al ver la luz en futuras generaciones, que “después de la tormenta”, reconocerán a esas “piedras sagradas” la veneración que les debemos. Rodin anticipa y es protagonista del derrumbe del optimismo decimonónico, ese espíritu que señalaba que el progreso sería continuo, sin posibilidad de detención, ni menos de retroceso y que se vino abajo estrepitosamente con la tragedia de la Gran Guerra.: “¿Quién puede creer en el progreso? El tiempo, como la tierra, sube y baja…hace mucho que seríamos dioses si la teoría del progreso indefinido fuese verdadera” [91]. Vemos cuan lejos estaba ya Rodin de ese optimismo, sus clarividentes palabras lo sitúan así junto a científicos, como Einstein y Heisenberg, o literatos como Kafka y filósofos como Spengler, entre los diagnosticadores de la crisis de la cultura de la modernidad.

 

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Una inquietud final respecto al porvenir cultural de Francia y de Europa, pues, a casi un siglo de que Rodin la planteara, ya no parece pendiente: “Fe perdida, belleza olvidada…Europa, como el viejo Titán fatigado, cambia de posición y, por consiguiente, de equilibrio. ¿Podrá adaptarse a condiciones nuevas, o perderá el equilibrio en lugar de cambiarlo? No se sabe”. [92] Lamentablemente pareciera ya sí saberse, es innegable el giro cultural de esta Europa hoy postcristiana, que ha renegado de sus raíces. Los signos de ello son por todos lados evidentes, salvo algunas excepciones, precisamente de los que entienden que la historia no es necesariamente forzosa, como ya decía Rodin … el tiempo, como la tierra, sube y baja.

·- ·-· -······-·
Gonzalo Larios Mengotti

 


 

[1] Rodin, citado por Gilles Nerét, Rodin, esculturas y dibujos, Taschen, Koln, 2000,  p. 60.

 

[2] Rodin  falleció en Meudon sólo tres años después, en 1917, con 77 años.

 

[3] Es la catedral de Reims no sólo una de las más destacadas catedrales góticas, sino donde se llevó a cabo tradicionalmente la consagración de los reyes de Francia. La última fue la de Carlos X en 1824. Recuerdo la magnífica y detallada descripción que de estas ceremonias realizaba don Héctor Herrera en sus clases.

 

[4] José R. Destéfano, en el prólogo de la versión castellana de Angel Osvaldo Nessi de la obra de Augusto Rodin, Las catedrales de Francia, El Ateneo, Buenos Aires, s/f. p. 13.

 

[5] Una actualizada biografía intelectual de John Ruskin es la de John Dixon Hunt, The Wider Sea. A life of John Ruskin, Phoenix Giant, London, 1982.

 

[6] El concepto sublime es uno de los términos estéticos que difunde la corriente romántica, su principal teórico fue Edmund Burke a través de su obra, de 1756,  Indagación filosófica sobre el origen de nuestras ideas acerca de lo sublime y de lo bello, Técnos, Colección Metrópolis, Madrid, 1997.

 

[7] Augusto Rodin, Las Catedrales de Francia, El Ateneo, Buenos Aires, s/f,  p. 201. En adelante para citar esta obra lo haré sólo como CF, indicando la página.

 

[8] Marie-Pierre Delclaux, “La Naturaleza como Modelo”, en Rodin Chile 2005, Catálogo de la Retrospectiva Rodin Chile 2005, Museo Nacional de Bellas Artes,  Santiago,  p. 137.

 

[9] François de Chateaubriand fue figura capital en los inicios del  romanticismo francés. Noble, exiliado durante la revolución, regresa alcanzando la fama literaria a través de El genio del cristianismo, 1802, que revalora la religión como el más fuerte de los sentimientos. Embajador,  fue Ministro de Relaciones Exteriores de Luis XVIII durante la Restauración. Sus Memorias de ultratumba, recientemente editadas en castellano (Acantilado, Barcelona, 2006),  reflejan una particular sensibilidad hacia la naturaleza. Todo lo anterior, el tono y la temática de Las Catedrales de Francia y la constancia de que junto a Ruskin son los únicos dos autores mencionados por el escultor, nos permite pensar que bien pudo Rodin haber leído ambas obras señaladas.

 

[10] CF , 132. No es menor la constancia de que sólo menciona a dos autores en todo su libro. Uno es Ruskin, el otro Chateaubriand. A ninguno de los dos les cita ni menciona alguna de sus obras,  pero ellas están presentes más de lo que el escultor parece reconocer.

 

[11] CF , 132

 

[12] CF , 114

 

[13] CF , 67

 

[14] CF , 113

 

[15] CF , 24

 

[16] Ver de William Blake, Canciones de Inocencia y de Experiencia, Cátedra, Madrid, 1999.

 

[17] CF , 85

 

[18] CF , 25

 

[19] CF , 117

 

[20] CF , 117

 

[21] CF , 44

 

[22] CF , 32

 

[23] CF , 21

 

[24] CF , 83

 

[25] “Me refiero a que un árbol sigue creciendo, y por tanto sigue cambiando; pero en los bordes hay siempre algo inalterable. Loas anillos interiores del árbol son los mismos que cuando era un retoño; ya no son visibles, pero siguen siendo fundamentales. Cuando en la copa brota una rama, no se separa de las raíces de abajo; por el contrario, necesita que las raíces lo sostengan con más fuerza cuanto más se elevan las ramas. Ésta es la verdadera imagen del progreso vigoroso y saludable del hombre, de una ciudad o de todas las especies” G. K. Chesterton, en el Church Socialist Quarterly de enero de 1909. Citado por Joseph Pearce en Tolkien: hombre y mito, Minotauro, Barcelona, 2003, p.179. Esta filosofía entronca con la filosofía clásica y cristiana abandonadas durante el  racionalismo ilustrado para volver a valorarse con  el romanticismo, entre otros por Herder y Ruskin de donde la recogen Morris y Rodin. Luego será difundida por literatos británicos como Chesterton, C. S. Lewis y  Tolkien.

 

[26] CF, 154

 

[27] John Ruskin, Las piedras de Venecia, Consejo General de la Arquitectura Técnica de España, Valencia, 2000, p. 241

 

[28] Ruskin, Las piedras de Venecia, p.222.

 

[29] John Ruskin, “El llamado del gran arte”, en Arte Primitivo y Pintores Modernos, El Ateneo, Buenos Aires, 1956, p. 354.

 

[30] CF, 37

 

[31] CF , 88

 

[32] Gilles Nerét, Rodin, esculturas y dibujos, Taschen, Koln, 2002. p.87

 

[33] CF , 29

 

[34] CF , 231

 

[35] CF , 88

 

[36] CF , 148 y 149

 

[37] CF , 53 y 54

 

[38] CF, 24

 

[39] El mismo concepto de Edad Media es fruto del racionalismo ilustrado para denominar aquellos mil años como una edad oscura caracterizada por el fanatismo y la superstición, la violencia y la brutalidad, la intolerancia y la persecución. La ilustración, en cambio, la asumen como la etapa que ha permitido abandonar la oscuridad a través del ejercicio de la razón. Gótico, viene de godo, sinónimo de bárbaro, término mediante el cual los racionalistas ilustrados tratan despectivamente el arte de la mal llamada Edad Media. Los románticos, en cambio, al  rechazar la frialdad racionalista revaloran la Edad Media como época que permite, cultiva y expresa grandes sentimientos, entre otros, la fe y el honor.

 

[40] CF , 231

 

[41] CF< , 229

 

[42] CF , 51

 

[43] CF , 51

 

[44] CF , 51

 

[45] CF , 93

 

[46] CF , 96, 97 y 98.

 

[47] CF , 77

 

[48] CF , 23

 

[49]  Herder fue uno de los precursores del romanticismo al generar un llamado a la toma de conciencia, el cultivo  y la difusión de las raíces alemanas, ignoradas por la ilustración. Alemania tenía un volksgeist, un espíritu del pueblo, es decir una cultura propia que se expresaba en el lenguaje, el paisaje, las hazañas de la  historia,  los cuentos y canciones populares y los mitos.

 

[50] CF , 28

 

[51]  Madame de Stael  fue una de las principales difusoras del romanticismo en Francia, lo que le costó el destierro por parte de Napoleón. Su tesis era muy similar, Francia debía alejarse del clasicismo y reconocer sus raíces comunes con Alemania en base al medioevo.

 

[52] CF , 35 y 36

 

[53] CF , 37

 

[54] CF , 46

 

[55] CF , 64

 

[56] CF , 56

 

[57] CF , 57

 

[58]  Entre otras caben destacarse Fauna de rodillas, El torso de Adele, El aseo de Venus, Pequeña sirena.

 

[59] Nerét, Gilles, Rodin, esculturas y dibujos, Taschen, Koln, 2002. p.81.

 

[60] CF , 62

 

[61] En la vida de Rodin destacan, entre muchas, la presencia de dos mujeres, Rose Beuret su paciente compañera, madre de su hijo y finalmente esposa meses antes de morir; y Camille Claudel, también genial escultora y su amante durante varios años, termina dramáticamente sus días recluida en un hospital psiquiátrico.

 

[62] CF , 87

 

[63] CF, 136

 

[64] Una certera obra panorámica del ambiente socio-cultural de Europa durante el paso del siglo XIX al XX es la de José Luis Comellas, El último cambio de siglo, Ariel, Barcelona, 2000.

 

[65] CF , 115

 

[66] CF , 116

 

[67] Adam Smith escribió en 1776, cuando aun las consecuencias de la revolución industrial eran desconocidas.

 

[68] Ruskin, Las piedras de Venecia, Valencia, 2000. p. 231

 

[69] Ver de E. P. Thompson, William Morris. Romantic to Revolutionary, Pantheon Books, New York, 1976.

 

[70] CF , 74

 

[71] CF , 80

 

[72] CF , 112

 

[73] CF , 89

 

[74] CF, 67.  La frase está en cursiva en la obra de Rodin, lo que puede suponer el simple interés de destacarla del resto del texto, o de reconocer otra autoría que no menciona ni anota.

 

[75] CF , 85

 

[76] CF , 88

 

[77] CF,  95

 

[78] Ver el capítulo VI, “The Anti-Scrape” en E. P. Thompson,  William Morris. Romantic to Revolutionary, Pantheon Books, New York, 1976. p. 226 y ss.

 

[79] Los prerrafaelitas fueron una de los primeros grupos de artistas contemporáneos. Defendidos e influidos por John Ruskin, surgen en Inglaterra a mediados del siglo XIX. Entre los fundadores y principales exponentes de la llamada Hermandad Prerrafaelita se encuentran Dante Gabriel Rossetti, William Holman-Hunt y John Everett Millais; más tarde, continuaron el estilo William Morris y Edward Burne-Jones. Ver de Timothy Hilton, Los Prerrafaelitas, Ediciones Destino, Barcelona, 1993.

 

[80] John Ruskin, Las siete lámparas de la arquitectura, Ediciones Coyoacán, México, 1994, p. 174.

 

[81] CF , 112 y 113, las cursivas son de Rodin.

 

[82] CF , 113

 

[83] CF , 114

 

[84] CF, 60. La cursiva es del texto de Rodin.

 

[85] El futurismo fue una de las más relevantes vanguardias artísticas de comienzos del siglo XX. Fundado por F. T. Marinetti a partir del Manifiesto Futurista de 1909, se difunde particularmente en Italia extendiendo un dinamismo voluntarista, de acción directa y estimación de la velocidad y el riesgo. No exento de genialidad y violencia, termina vinculándose al fascismo en el período entreguerras. Ver de Sylvia Martin, Futurismo, Taschen, Koln, 2005.

 

[86] CF, 79

 

[87] CF, 136

 

[88] CF, 153

 

[89] CF, 154

 

[90] CF, 30

 

[91] CF, 215

[92] CF, 79

 

lundi, 15 décembre 2014

Non, le latin n’est pas une langue morte !

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Non, le latin n’est pas une langue morte!

Le latin est bel et bien intégralement enseigné (vocabulaire et syntaxe, littérature et histoire…)

par Bertrand Dunouau

Ex: http://www.bvoltaire.fr

Il y a si peu de raisons de se réjouir aujourd’hui de décisions politiques fortes, assumées et justes en France que je souhaiterais rendre ici hommage au ministère de l’Éducation Nationale qui n’est toujours pas revenu à ce jour sur une dénomination pourtant refusée par l’UNESCO…

Selon les propres critères de cette dernière, le latin n’est pas une langue morte 1, c’est une langue qui n’existe même pas ! Ne cherchant seulement pas à définir les critères de risques pour les langues dites anciennes (ainsi nommées par notre ministère français de l’Éducation nationale qui, notons-le, a su intelligemment appliquer une distinction évidente entre les langues parlées couramment, dites langues vivantes, et les langues qui relèvent d’une rechercher universitaire !), elle évacue franchement la situation en classant le latin comme une langue « morte », au même titre que le gaulois ! Mais les situations ne sont-elles pourtant pas entièrement différentes ?

Tandis que le gaulois ne peut plus être enseigné comme une langue (qu’elle soit vivante ou ancienne) car nous ne possédons que des bribes de mots et de syntaxe par l’intermédiaire de recoupements avec d’autres langues de l’Antiquité, le latin, lui, est bel et bien intégralement enseigné (vocabulaire et syntaxe, littérature et histoire…).

De plus, il est même encore parlé, et pas seulement par les quelques prêtres qui se réunissent à Rome pour les grandes occasions internationales (même dans ce milieu, la langue la plus courante n’est plus le latin, mais l’anglais), image d’ailleurs stéréotypée d’une Église qui resterait conservatrice. Non, ce sont des centaines d’amoureux du latin, de toutes conditions, de tous âges et de tous milieux socio-culturels qui aiment à se réunir au moins une fois par an à Rome ou à Paris pour avoir le plaisir de parler latin. Certains enseignants dispensent même entièrement leurs cours de latin… en latin ! Il existe aussi de nombreux sites entièrement rédigés en latin 2 ! Et ce toujours au XXIe siècle ! Alors l’UNESCO souhaiterait-elle vraiment faire mourir le latin ou reconnaîtra-t-elle enfin que le latin n’est pas une langue morte ? Quoi qu’il en soit, je dis « Bravo ! » à notre ministère de l’Éducation nationale sur ce point, alors que par ailleurs je me bats fermement contre lui sur d’autres sujets (introduction généralisée du numérique à l’école, théorie du genre, au hasard !).

[NDLR : on peut même se procurer Le Petit Nicolas en latin !]

  1. Malgré la dénomination malheureuse de M. Abdul Waheed KHAN [PDF]
  2. Schola nova (site belge), Vita Latinitatis, Ephemeris, etc.

Teología y geopolítica. La tentación de la serpiente

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Teología y geopolítica.

La tentación de la serpiente.

por Francisco Javier Díaz de Otazú

Ex: http://www.arbil.org

Cuando se pergeña otro posible conflicto entre Israel e Irán es interesante conocer algo sobre las creencias persas que le diferencian de otros países musulmanes

El estrecho de Ormuz (en persa : تنگه هرمز, Tangeh-ye Hormoz; en árabe: مضيق هرمز, Maḍīq Hurmuz) es un estrecho angosto entre el golfo de Omán, localizado al sudeste, y el golfo Pérsico, al sudoeste. En la costa norte se localiza Irán y en la costa sur Omán. Fue guarida de piratas desde el siglo VII a. C. hasta el XIX. Comparte su nombre con una pequeña isla en la que están los restos de un castillo portugués, testigo ibero de otro tiempo en el que Occidente también penetró en el Oriente siempre misterioso y peligroso. Por aquel entonces, el petróleo eran las especias. Como sabrán los lectores, actualmente tiene gran importancia estratégica debido a que se encuentra en la salida del golfo Pérsico, que es rico en petróleo. Se estima que aproximadamente el 40% de la producción petrolífera mundial es exportada por este canal. Su anchura en el cabo es de 60 kilómetros. Se considera la clave para el control del petróleo mundial. Ahora, en vez de redundar en las crecientes informaciones sobre fragatas y navíos que suelen ser la actual versión de los viejos tambores de guerra, siempre más emocionantes que la CNN y Al-Yazira, por cierto esta cadena árabe puede traducirse y es otra evocación peligrosa en segundo escalón para España, como Algeciras. Significa “la isla” o “la península”, pues para los árabes del. S VII, eran lo mismo, y a la vez ambas cosas eran la península arábiga y la ibérica.  Pero antes de los árabes y el Islam, los que por allí mandaban eran los persas, de cuya religión quedan muy pocos residuos directos.

En Irán les llaman los “magos”, son tolerados por pocos e inofensivos, a modo de una reserva india,  y tienen como sagrados algunos fuegos donde el petróleo afloraba espontáneamente al suelo. Y no andaban muy despistados, pues, desde luego, el petróleo sigue siendo sagrado, al menos por el tiempo que le quede. Parece claro que el título de los “Reyes Magos”, procede de esa procedencia geográfica y de sus notables conocimientos astronómicos, comunes a todos los herederos de los caldeos. Otra pervivencia, más vigorosa, es el dualismo. El libro sagrado de los persas era el Avesta< , atribuido a Zoroastro, un filósofo medo que vivió en el siglo VI a. C. Nietzsche le llamó “Zaratustra”, y es cosa seria por que el desequilibrado filósofo era un gran filólogo y escribía muy bien. El asunto es que esa doctrina reconoce un Ser Supremo, que es eterno, infinito, fuente de toda belleza, generador de la equidad y de la justicia, sin iguales, existente por sí mismo o incausado y hacedor de todas las cosas. Hasta aquí bien, y nos entendemos todos.  Del núcleo de su persona salieron Ormuz y Arimán, principios de todo lo bueno y de todo lo malo, respectivamente.

Ambos produjeron una multitud de genios buenos y malos, en todo acordes con su naturaleza. Y así, el mundo quedó dividido bajo el influjo de estos dos grupos de espíritus divididos y bien diferenciados. Esto es lo que explica la lucha en el orden físico y moral, en el universo. El alma es inmortal y más allá de esta vida, le está reservada la obtención de un premio o de un castigo. La carne es pecaminosa e impura. La antropología de Platón está emparentada con esta línea, y ni el San Agustín ni Lutero se escapan a ella, influidos el primero por el maniqueismo, y el segundo por el contrapeso Gracia&pesimismo antropológico.

Lo que podemos simplificar como antropología católica nuclear está más bien en la línea unitiva, vinculada a Aristóteles y al principio de Encarnación. Pero sigamos con el dualismo. La inclinación hacia el mal tiene su origen en el pecado con el que se contaminó el primer hombre. Esta denodada lucha entre Ormuz y Arimán, tan equilibrada como la del día y la noche, ha de tener un desenlace final, y el triunfo debe ser de Ormuz, el principio del bien. El dualismo del bien y del mal es paralelo, aunque no coincidente, con el del espíritu y la carne. El maniqueísmo se ha presentado en diversas formas antiguas y modernas. No hay que confundir su acepción específica, los seguidores de Manes, otro persa, del s. III, que sumó al zoroastrismo elementos gnósticos, ocultistas, algo no tan demodé como pudiera pensarse, dado que eso que de hay unos elegidos, en el secreto de la Luz, y otros oyentes, enterados de lo que los primeros suministran, es invento suyo.

En un sentido amplio se utiliza como sinónimo de dualismo. Y este término en cuanto completa simetría o paridad, puesto que el Bien y el Mal es claro que se enfrentan sin necesidad de tanta palabrería, por ej. en cualquier western o cuento infantil. Pero si entramos en profundidad, reparando en el mensaje y no en que se trate o no de ficción, Saruman del Tolkien, Lucifer en el Génesis, o por descargar densidad el Caballero Negro, de una mesa artúrica, no rigen como principio propio, como Mal Absoluto autónomo del todo y en paridad con el Bien, si no que son originarios de ese mismo Bien que por algún misterio, asociado a que el bien moral exige libertad, la soberbia hace que algunos, así sean el ángel más bello, opten por el mal.  Retomemos el libro sagrado Avesta, donde se encuentran vestigios de diversas creencias primitivas: los dogmas de la unidad divina, de la creación, de la inmortalidad del alma, de premios y castigos en una vida futura.

Es de señalar que en esta lucha entre los genios malos y buenos, hay un paralelismo con la concepción bíblica, (mejor que decir judeocristiana, pues es concepto delicado, además que puede usarse para enfrentarlo al Islam, y, al menos en esto, no corresponde), de la lucha entre los ángeles sumisos al Creador y los que contra él se revelaron. Pero la diferencia grande está en que para Dios, dicho al modo “monista”, unitario, sea o no trino, Él es la fuente de todo. Descartando el pulso entre iguales, como no son parejas la luz y la oscuridad; la oscuridad no tiene otra definición que la falta de luz, o el frío, el de la falta de calor, por mucho que sepamos de dinámica de moléculas.  Pues lo mismo para con el mal, en cuanto ausencia de bien. No es tan absoluto. Como “la esperanza es lo último que se pierde”, ¿quién sabe si al final el diablo no se arrepiente?.

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Dejemos ese misterio para la magnanimidad del único Creador, y pasemos ya de tejas para abajo. Ya sabemos que Irán es una potencia regional, que está en vías de desarrollo nuclear, y que Israel sostiene una doctrina de la guerra preventiva que, justificada o no, explicaría un trato similar al recibido ya por el Irak de Sadam. EEUU suele hacer el papel de guardaespaldas de Israel, y de sus encuestas y elecciones presidenciales depende más que de la justicia de sus bombardeos su próxima actuación. Nosotros dependemos del petróleo totalmente, repartido a la sazón la mar de maniqueamente por Alá, y somos de la OTAN. Nunca mejor dicho, el asunto está “crudo”.

El mundo árabe-mediterráneo también está caliente, y Siria está al caer, con gran disgusto de Rusia. El gas nos llega mitad de Rusia, mitad de Argelia. En fin,  que quede claro que está crudo por una biológica lucha por la supervivencia entre poderes, intereses y estados, como mañana podrá ser por el agua dulce, y no por la del bien y del mal, viejo cuento donde el mal es el otro, siempre. El Bien es la Paz y la Justicia, entre nosotros, la posible dentro de lo posible, el Mal, la soberbia, la prepotencia. El querer hacer un gobierno mundial a partir del consenso de los poderosos, y no de una ley natural previa. Es la tentación de la serpiente.

·- ·-· -······-·
Francisco Javier Díaz de Otazú

Projekt Talpino

 
 
 

Ex: http://www.prachensky.com

 

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Olympiade Bewerbung der grenzüberschreitenden Alpen 2026

Nachhaltiges Projekt Talpino-Öko-Trans

Umweltfreundliche, lawinensichere alternative Alpenquerung - München - Alpen - Mailand - zu den Olympiastätten

Oberstdorf leckt an seinen Wunden, die Nordische Bewerbung nach Seefeld verloren zu haben, dafür werden sie die den Skiflug WM 2018 durchführen. St.Anton&Lech bewirbt sich für die Alpine WM 2021.

Dafür stehen Sie für die Die EU- denkt plötzlich nach. Es können visionäre Großprojekte einer Olympiade nur über eine gemeinsame Bürgerpolitik erfolgen. Die einzelnen Nationalstaaten können sich solche Infrastrukturprogramme nicht mehr leisten. Daher sollte grenzüberscheitend gdacht werden.
(DI Michael Prachensky & DI Falko Ducia)

Die bestehenden Anlagen sind auf den technisch letzten Stand zu bringen bzw. durch neue umweltfreunliche Erkenntnisse zu ersetzten. Auch die neuesten Überlegungen in der Verkehrstechnologie und Landschafts- und Ortsgestaltung sind zu überprüfen.
Das neue umweltfreundlichen Talpino Gütertsansport-Systems, das die 100fache Kapazität einer modernen Gütereisenbahn aufnimmt kann zukünftigen Umweltauflagen bei Weitem erfüllen.

Es besteht eine riesengroße Chance ein "nachhaltiges" Projekt der Alpen für eine grenzüberschreitende Winterolympiade umzusetzen. Das heißt die derzeitigen "negativen" Argumente mit neuen Erkenntnisse erfüllt werden können.

Die Talpino Öko Trans, die sogenannte Alpen Metro, AlpenMetro ist eine umweltfreundliche Alpenquerung, das Personen und Güter von Ulm bzw. München über (unter) das Ortlermassiv nach Mailand und weiter zum Containerhafen Genua führt. Auf Grund der hohen Kapazitätsleistung rechnet sich die gesamte Strecke als Unterflurtrasse, das die moderne Eisenbahn nie und nimmer aufbringen kann. Dieses Transportsystem hat ca. die 100fache Kapazitätsleistung einer modernen Eisenbahn. Dadurch rechnen sich die umweltfreundlichen Maßnahmen.

Kein einzelner EU Staat kann sich in Zukunft ein Olympiade in der Größenordnung von Sotchi leisten. Mit einer hochleistung Erschließungsbahn TALPINA können die bestehenden Infrastrukturen der Alpenregien Italien, Schweiz, Österreich und Deutschland verbunden werden. Die Schneesicherheit und die schnellen und lawinensicheren Verkehrsverbindungen zu den Einzugsgebieten, den Großflugplätzen München und Mailand sind gegeben. Ebenso können die Mega-Passagierschiffe im Hafen Genua angedockt werden. Die verantwortlichen Herren des Olympischen Komitees und der WM sollten sich für eine solche Lösung zusammensetzen.

www.talpino.com (link)*

Entlang der TALPINO Strecke können diverse Infrastrukturen mitbenützt werden, wobei die WM Orte bzw. die hochalpinen Orte optimale Voraussetzungen bieten - es sind tausende Gästebetten mit den dementsprechenden sportlichen Infrastrukturen bereits vorhanden. Die Höhenlage spricht für viele Jahre noch für ein funktionierendes Gebieterisch. Die derzeitigen Seilbahnen sind durch neue innovative Transportmöglichkeiten eher zurück zubauen und den Topographie unterzuordnen.
Mit den neun Konzepten der Schneespeicher können dies sonstige Maßnahmen um ein Vielfaches reduziert werden.

  • Oberstdorf (Deutschland)-815 m hoch bis 2224m - WM Ort hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Holzgau-Steeg - Lechtal (Österreich)-1114 unberührtes Natura 2000 Tal -es soll einen Gegenpool zu den mege-ausgebauten Tourismusorten nachhaltig anbieten
  • St. Anton WM Ort (Österreich) - 1304 biw 2080 hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Ischgl-Galltür (Österreich) 1377 - 2551m hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Scoul (Schweiz) 1377 - 2551m hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen
  • Münster (Schweiz) 1273 - 2750 hochalpiner Raum - ursprünglichkeit
  • Stilfser Joch - Alpentower 2757 - 3400 Dreiländereck- Blick über die Alpen - grenzüberschreitendes Olympia- Symbol
  • Bormio (Italien) 1225 - 3012 (Bormio 3000) WM Ort hochalpiner Raum mit seinen Infrastrukturen

Nur über eine umweltfreundliche Hochleistungstrasse lässt sich das lösen: kein Lärm, keine Erschütterung, keine Baustelle sichtbar.

Der Einzugsbereich entlang der TALPINO Strecke ist attraktiv und geht weit über diese Grenzen dieser Region hinaus.
Die negativen Argumente der CIPRA können damit gelöst werden. Es werden die ersten grünen "weiße" Spiele damit möglich sein.
Meine Vision ist eher ein sinnvoller Rückbau der zerstörten Landschaft mit neuen Technologien zu Favorisieren.
Die Höhenlagen dieser einzelnen Orte ist an der unteren Grenze der Schneesicherheit von 1200m bis zu den Gipfeln. Damit kann der Klimerwärmung in den konzentrierten Wintermonaten Dezember, Jänner und Feber am Besten entgegengehalten werden.

"Der höchste Spitz in ganz Tyrol" ist König Ortler mit 3092m. Der Sage nach handelt es sich um einen versteinerten Riesen. Hier ist die Schlüsselstelle der Talpino Transversale vom Containerhafen Genua über - Mailand - München - in Richtung Osten. Hier wird ein "Blickfenster" auf dieses imposante Massiv geöffnet. Hier verneigt sich dieses Großprojekt in Demut. Ein lang ersehnter Wunsch, Menschen, Waren, Kulturen, Naturen dieser Alpenquerung mit einem "umweltfreundlichen" Hochleistungs- Verkehrssystem erstmals zu verbinden.

Beispiel von sanften Erschließungen diverser Naturparks entlang dieser Talpino Trasse *

Die historischen Alpenstraße gingen primär über den Reschenpass- wesentlich später kam der Brennerpass, die durch die Römer strategisch ausgebaut wurden. Später kamen die Handelsstraßen vom Hafen Venedig über Bozen, Innsbruck, Mittenwald- bis nach Augsburg. Eine weitere Entwicklung war die Salzstraße von Hall über den Fernpass nach Reutte- Ulm. Mit dem Ausbau der Eisenbahn wurden die Pferdekutschen und die Floßschifffahrt völlig verdrängt. Erst mit den Benzin- und Dieselautos verändert sich die Verkehrsentwicklung.
Erst mit der Eisenbahn wurden die ersten längeren Tunnels gebaut- heute ist ein anderes Denken - die Täler können wirtschaftlich Quer mittels Tunnels verbunden werden. Es ist unverständliche, wieso unter dem Wipp- und Eisacktales der Länge nach gebohrt werden muss - der längste Tunnel der Welt mit ca. 130 km Länge (BBT mit 65km und 65km bis Bozen). Nur weil das Rad-Schienensystem der Eisenbahn keine Steigungen fahren kann.

Die Grenzen Europas werden sich primär in Richtung Osten bewegen- Europa benötigt Märkte, um die nächsten Jahrzehnte zu überleben zu können. Das Groß-Europa ist bereits heute bis zum Ural definiert. Hier könnte auch überlegt werden, dass das Zentrums eher im Zentrum Groß-Europas liegen soll. Wien bzw. München wären prädestiniert dafür. Das heutige Brüssel bzw. Straßburg in seiner Randlage kann es nicht mehr sein- dies sollte Zentral liegen. In Wien ist bereits die UNO untergebracht.....Die vernetzten dezentralen Verkehrslösungen sollte durch diese Städte geleitet werden. Die derzeitigen EU-Bauten in Brüssel bzw. Straßburg sollten dann als Bildungsstätten - Universitäten umfunktioniert werden. Vertrag hin oder her- die heutigen Entfernungen und Zeitverluste müssen durch funktionelleren Bauten gelöst werden.

Vorab müssen die TEN (Trans Europäischen Netz) Pläne endlich den Anforderungen angepasst werden- die Eisenbahn mit ihrem Mischverkehr von Personen und Güter kann dies bei Weitem nicht erfüllen. Es werden eigene Trassen für Hochleitungstrassen für Güter mit Durchschnitts-Geschwindigkeiten von ca. 130 km/h kommen müssen bzw. schnelle Personen-Verkehrssyteme mit über 400 km/h ...

Der schnelle Personenverkehr wird die großen Städte mit den Flughäfen innerhalb Europas verbinden- wesentlich ist der Blick in die Landschaft und neu ruhige Techniken, die der mit der Umwelt verträglich ist. Diese schnellen Triebwägen haben keine Oberleitungen mehr- die Bremsenergie wird in den Nano-Bricks aufgefangen und bei Bedarf wieder verwendet.

Die TEN Plane und die CIPRA Pläne sind auf alte Verkehrssysteme aufgebaut. Diese alten Schienensysteme sind quer durch Europa zu vereinheitlichen- zu "harmonisieren"- trotzdem wird es notwendig sein, diese "dringend" mit eigene, umweltfreundliche Hochleistungstrassen für Güter zu ergänzen. Wesentlich sind die moderaten Systemüberreifungen, die "Interoperabilität" der Verkehrssysteme wird gefragt und eine Anbindungen an die Containerhäfen rund um Europa.

Talpino ist mit der up&go, dem Querverschub und der einheitlichen Durchschnittsgeschwindigkeit das Verkehrssystem der Zukunft. Der Mischverkehr auf den bestehenden Eisenbahntrassen ist für Hochleistungsstrecken nicht geeignet. Wenn neue, notwendige Trassen errichtet werden, sind "umweltfreundliche" Verkehrssysteme anzuwenden - denn nur über die "Kapazität" rechnen sich diese Trassen.
Auch die Alpenkonvention muss hier neue Gedanken einbringen - nicht nur auf überholte Systeme aufbauen und den Kopf in den Sand stecken.

Die Straße wollen wir nicht mehr- die Eisenbahn kann es nachweislich nicht bringen- sie kann die notwendigen Kapazitäten nicht schaffen. Es werden neue, umweltfreundliche Transportsysteme kommen müssen- das spürt auch die Cipra.
TALPINO-ÖKO-TRANS hat die 100fache Kapazität einer Eisenbahn..... nur über die Kapaazität rechnen sich solche Hochleistungsbahnen. Ich bin grüner wie die Grünen und schwärzer wie die Schwarzen- neue, umweltfreundliche Technologien müssen in den Köpfen erst umgesetzt werden.

  • Kein Lärm
  • Keine Erschütterungen
  • Keine Zerstörung des Landschaftsbildes
  • Kein Aushub in den Tälern ohne Eisenbahnanschluss (Lechtal, Paznauntal)
  • TALPINO kann sich die Tunnelabschottungen leisten, dadurch kein Wasseraustritt entlang der Röhre.

Wesentlich sind die Anbindungen an die Containerhäfen rund um Europa. Mit der EU Osterweiterung hat sich die TEN Karte wesentlich verändert.

Der Rhein-Main-Donaukanal von Europort in Rotterdam bis zum Schwarzen Meer hat eine Länge von 3500 km. Die Fluss-Containerschiffe sind ein sehr wirtschaftliches Transportsystem. Die Anbindungen an die Talpino-Trassen mit den vollautomatischen Verteiler-Plattformen ist gelöst. An den verschiedenen Talpino Knoten gibt es ebenso Anbindungen an den LKW, an den PKW, an die Eisenbahn, an die Flugplätze und an die Containerhäfen. Wesentlich sind die durchgehenden vollautomatischen Transportketten die mit dem Querverschub des Talpino-Systems erstmals möglich geworden sind.

In Straubing kreuzt sich Donau-Flussschiff-Fahrt der RMD-Schiffskanal mit der TalpinoTrasse Genua- Mailand-München-Prag-Warschau-Moskau.
Der Osten wird für Europa immer interessanter- ein enormer Zukunftsmarkt, der vorbereitet werden muss. Europas Grenzen

Eine besonders ideale Trasse in diesem Europabild ist die vom Containerhafen Genua nach - Mailand- München-Prag-Warschau-Moskau- und weiter zum Containerhafen Petersburg bzw. zu dem Anschluss in Moskau zur Transsibirischen Eisenbahn. Der zukünftige Markt in Europa liegt im Osten, Richtung Prag, Warschau, Moskau bzw. Richtung Türkei- Istanbul.
Die Güterverkehrsstrecken in Europa haben sich geändert. Wir benötigen Hochleistungsstrecken für Güter in diese Regionen, wollen wir das Verkehrsaufkommen der Zukunft bewältigen.
Das Wirtschaftswachstum ist proportional zur Verkehrszunahme. Bei einem Wirtschaftswachstum von 3% erhöht sich die Verkehrszunahme um die Hälfte - das sind 1.5% - bei 10% Wirtschaftswachstum wie derzeit in China sind es 5% Verkehrszunahme jährlich. Das sind enorme Kapazitäten, die die Eisenbahn in Zukunft nicht mehr bewältigen kann. Der Wirtschaftseinbruch hat diese Zahlenabhängigkeit bestätigt.

Ebenso sind die Trassen von Triest (Koper) über München zum Containerhafen Amsterdam interessant. Diese sind zu untersuchen und in die TEN Pläne einzubinden - Ebenso sind die Anforderungen der CIPRA neu zu überdenken. Neue Trassen über den Alpenbogen und sonstigen sensiblen Bereichen sind notwendig - Diese sind sorgfältig und umweltfreundlich zu entwickeln, zu planen und umzusetzen.
Bei Öffnung des EU Marktes in die Türkei sind auch diese Verbindungen auszubauen - diese führen über München-Wien-Budapest-Sofia-Richtung Istanbul-Kleinasien.

Nur über die Verkehrsstromanalysen zu den Haupt-Industrie- und Handelszentren lassen sich zukünftige Hochleistungstrassen abschätzen. Es werden wenige sein, die von den Containerhäfen mit den anderen Verkehrssystemen verknüpft werden.

Es gibt Alternativen über den Brenner, die kurzfristig und wirtschaftlich das Problem lösen: Der Scheiteltunnel über den Brenner mit den neuen Entwicklungen der Mammutloks - die Entwicklung der BGA - "die Be-Gleitende Autobahn" liegt noch in weiter Ferne.
Talpino ist primär ein umweltfreundliches Hochleistungssystem für Güter. Primär muss gesagt werden, dass der Mischverkehr der Eisenbahn - Personenzug (ICE) und der Gütertransport auf den gleichen Eisenbahnschienen auf Dauer nicht tragbar sind. Unser Hauptproblem in Europa ist der Güterverkehr, der gelöst werden muss. Die Straße wollen wir nicht mehr und die Eisenbahn kann es nachgewiesener Maßnahmen nur begrenzt lösen.
Argumente aus anderer Sichtweise:

  • Mit der Öffnung der EU Richtung Osten, wie Tschechei, Polen und der wirtschaftlichen Öffnungen nach Rußland (Moskau, Petersburg) haben sich die Wirtschaftsachsen verschoben. Zusätzlich sind die Wirtschaftsräume Genua mit seinem neuem Containerhafen und der Mailänder Raum angebunden.
  • Das bayerische- und württembergische Alpenvorland benötigt Industrieansiedelungen.
  • Die Erschließung dieses Alpenraumes mit zusätzlichen Personentranport in die Tourismushochburgen Oberstdorf, Steeg-Holzgau, St.Anton, Ischgl, Scoul-St.Moritz, Münstertal-Vintschgau, Bormio und Bergamo.

DIE INDUKTIONS "SLOT" AUTOBAHNSPUR WIRD
KOMMEN

Seid Ihr des Wahnsinns- die Reschen-Route wird "klammheimlich" ausgebaut. Der Grenzlandtunnel in Füssen ist fertig- der Tschirganttunnel (4,3km), der Fernpass-Tunnel (7,0km) und der Reschen-Tunnel (29km) ist in den Planungsschubladen bereits fertig gelagert. Step for step, die Garmisch Autobahn orientiert sich bereits nach Lermoos zum Fernpass. Der Zirlerberg wird für die EURO 5 LKW Flotte bereits geöffnet! Die Transitbelastung, das Florianiprinzip schlägt um sich- der Vintschgau steht vom Reschen bis Meran und das Werdenfelser Land mit dem Seefelder Plateau vor dem landschaftlichen Ruin. Die Eisenbahn kann nie die Kapazitäten der LKW Flotten aufnehmen.

Die Entwicklung der E-Autos kommt mit den Nano-Bricks, schneller als gedacht. Damit wäre ein Zugang zu schadstofffreien und lärmschonenden Autos gegeben.
Mit der Einführung der "Slotspuren" BGA ist eine halbautomatiche Fahrweise möglich. Dennoch ist eine vollautomatische Spur nicht möglich- jeder LKW benötigt einen Motor und einen Lenker! Ein Heer von LKWs und LKW Lenker belagern die Straßen.

Regionalentwicklung- Landeck-Oberes Gericht- Engadin-Vintschgau-Münstertal-Bormio:
Die Vitschgaubahn wurde aus militärstrategischen Gründen für die Südtirolfront seinerzeit errichtet. Bereits in dieser Zeit gab es Überlegungen eine "Bahnverbindung" über den Reschen als Schmalspurbahn nach Mauls zu finden. Im Zweiten Weltkrieg gab es ebenso Überlegungen, ein "Türl" über den Reschen als Ausweichroute für den Brenner als Militärnachschubtrasse zusätzlich zu finden.
Mit der Weiterführung der Engadinbahn nach Landeck (rote Linie) wird die letzte Lücke geschlossen- ein lang ersehnter Wunsch.
Mit Talpino und den Anbindungen an die Nebenbahnen wird die gesamte Region dieses Alpenbogens enorm und Nachhaltig aufgewertet.
Die Reschensschnellstraße, Tschirgant und Fernpasstunnel sind überholt mit den derzeitigen schadstoffreichen und lauten Verbrennungsmotoren überholt.

Wenn es stimmt, dass die E-Fahrzeuge mit den Nano-Hochleistungsspeicher "Bricks" in den nächsten Jahren auf dem Markt erhältlich sind, dann könnte sich die Verkehrsphilosophie auf der Straße komplett ändern. Letztlich ist eine vollautomatische Hochleistungsstrecke für Container "Talpino" die Krönung derzeitiger Verkehrssysteme- diese hat die EU zu finanzieren und an private Betreiber über Ausschreibungen zu vergeben. Die Tourismusregion Finstermünz, Nauders, Reschensee-Graun, Malserheide sollen vom Fern-LKW Verkehr verschont bleiben. Nur die Gemeinde Prutz müsste zusätzlich einen Umfahrungstunnel in Richtung Scoul erhalten.

Mit der Talpino-Anbindung in Mals kann der Gütertransport über die Vintschgaubahn abgewickelt werden. Der Reschenpass selbst zwischen Mauls und Pfunds wird völlig beruhigt und wird primär für den Tourismus genutzt.

Zwischen dem Gotthardtunnel und Brennerbasistunnel gibt es ein Alpenlücke, die wesentlich interessanter, als die der Brennerroute ist. Es ist ein geologischer Zufall, dass die Täler quer angefahren werden und nicht längs einem Tal die Gigantismustunnels gebohrt werden (Brenner). Die kurzen Anbindungen an die die Containerhäfen Venedig bzw. Triest (Koper) sind mit umweltfreundlichen Verkehrssystemen zu den Industrie- und Handelshochburgen Mitten in Europa sind notwendig geworden. Verkehrsstromanalysen für den "neuen" europäischen Güterverkehr werden dies aufzeigen. Mit dem Ausbau der Nebenbahn Landeck- Scoul wird darüber hinaus die Reschen- Schnellstraße völlig beruhigt und mit der Anbindung Richtung Mailand und Ulm bzw. München bzw. zu den Tourismushochburgen dieses Alpenbogens enorm aufgewertet. Die Zweifler an den Prachensky-Plänen werden eines besseren Belehrt werden.

Die Norm Talpino Plattform ist für Güter und Personen bestimmt:
-Container
-LKW
-Sondertransport
-Schwertransport
-Personentransport (Drohnen)
-Transport von Brandgut - mit Schutzbox - Schutzhülle mit Selbstlöscheinrichtung
-es können theoretische ebenso Eisenbahnwaggons transportiert werden - schneller und pünktlicher und wirtschaftlicher.

Diese up&go Systeme sind nicht "Fahrplan" orientiertt, sondern werden nach "Bedarf" abgefertigt. Der Abstand ist von der Geschwindigkeit abhängig - bei der vorab gewählten Grundgeschwindigkeit von 80km/h ist es ein ca. 10sec. Takt.

Die wesentlichen Bausteine der genormten Plattform sind: Der größte Innovationssprung sind die Nano-Brick-Batterien, deren Prototypem nach 15 Jahren Forschungs- und Entwicklungsarbeit 2014 fertiggestellt werden und in Bälde auf dem Markt seitens der CEP Corporation erhältlich sein werden. Alle anderen Komponenten sind weltweit Entwickelt und werden zugekauft. Die Machbarkeitsstudie im Rahmen einer wissenschaftlichen Zusammenkunft am Institut für Experimentalphysik (Prof. Erich Gornik) mit geladenen diverser Zulieferer hat die Machbarkeit des System's Talpino bestätigt.

  • der Luftgleitfilm für das Tragen bis 100 Tonnen.
  • die Linearmotortechnik für den Antrieb - dieser wird in die jeweilige Plattform eingebaut.
  • die starre Weiche
  • die Querverschubtechnik für felxibles Verteilen
  • das bedarfsorientierte- und nicht die fahrplangesteuerte Logistik
  • der Einbau der Hochleistungs "Nano-Stromspeicher-Brick" ist die DSchöüsselstelle der INnnovation, dren Ergebnisse frühestens 2014 vorliegen- die Prototypen sind bereits in Ausarbeitung. vorliegen.

Im Mischverkehr der Eisenbahn muss der Güterzug dem schnelleren Personen- bzw. Schnellzug ausweichen. Wenn nur ein Waggon in einem Bahnhof entladen werden soll, muss der gesamte Zug ausfahren. Die Durchschnittsgeschwindigkeit des Güterzuges in Deutschland beträgt 12 km/h. Für die vollautomatischen Talpino-Trassen werden neue Hochleistungstrassen vorgeschlagen, die mit den nachjustierten TEN Plänen koordiniert werden. Ebenso sind die Vorschläge der CIPRA zu überprüfen - letztlich geht es darum, die geforderten Gütermengen umweltfreundlich von A nach B zu transportieren. Die TALPINO Trasse von Ulm&München nach Mailand und Genua ist ein komplette Unterflurtrasse, die nicht gehört und nicht wahrgenommen wird. Nur über die Kapazitäten können solche Trasse finanziert werde, und das können wir nachweisen. Die Eisenbahn wird für den regionalen Verteiler noch benötigt- langfristig wird sie eine Insellösung werden.

Diese Logistiküberlegungen von Bit & Byte Verkehrssystemen waren die Grundvoraussetzungen von TALPINO ÖKO TRANS. Die bedarfsorientierten Stationen individuelle und sequentiell, im Kollektiv oder im Halbkollektiv sind anzuwenden.

Ähnliche Überlegungen hat das Institut "Neue Bahntechnik Paderborn" erarbeitet - diese scheitern jedoch am beibehaltenem Schienensystem - der Querverschub, der größte Logistikvorteil, ist nach wie vor nicht möglich.

TALPINO benötigt eine ebene Fahrbahnfläche mit seitlichem Linearmotorantrieb. Diese sind im Gegensatz zu den schiene gebundenen, mechanischen Weichen - "starre Weichen" - der Querverschub ist an allen Stationen und in den Manipulationsflächen erstmals möglich.

Der Vorteil der niederen Talpino-Plattformen sind, dass die Lichtraumprofile der Eisenbahn übernommen werden können - neben den Standard Container können Sondertransporte und Schwerlasten bis 100 Tonnen/ Plattform transportiert werden.

Transrapid kann mit seiner (negativen anziehenden) Magnettechnik nur 15 Tonnen Nutzlast mitführen. Das heißt, dass die Magnettechnik für Güterverkehr uninteressant ist.

Nur für den schnellen Personenverkehr ist, wie Transrapid ist diese Technik interessant, wobei der sinnvolle Stationsabstand nicht unter 150 km liegen soll. Er ist für eine durchgehende Transportkette mit geringen Stationsabstand für den Güterverkehr ungeeignet. Hier werden die up&go (bit&byte) Systeme, wie Talpino zur Anwendung kommen.

Eine hochinteressante Verbindung ist die Industriehochburg von Südbayern (Ulm, Augsburg, München etc. mit dem Mailänder Raum zu verbinden. Die Güter-Eisenbahn kann es nicht schaffen, hat sie ca. 12 km/h Durchschnittsgeschwindigkeiten im EU-Raum.

Die Talpino Trasse ist so angelegt, dass die Tourismusorte wie Oberstdorf, Steeg,(Lechtal, St.Anton, Scoul (St. Moritz), Münstertal - Vintschgau, Stilfser Joch, Bormio, Bergamo zusätzlich angebunden werden. Das ist ein Sonderfall, da diese Orte manchmal durch Lawinen, Muren und Hochwasser abgeschnitten sind. Wesentlich ist, dass der Mittelmeer Containerhafen Genua mit den Handels- und Industriehochburgen im Zentrum Europas angebunden wird. Die Umwegtrasse über den Brenner (bis 380km) trotz BBT wird nicht angenommen werden, da dieser zu viel Zeit und Wegekosten aufweist.

Die Tunnels liegen quer zu den Tälern- damit ergeben sich sehr kurze und wirtschaftliche Tunnels (20-max. 25 km). Die begrünten Unterflurtrassen liegen von 12km bis max.36km. Die Steigungen liegen im Promillebereich.
Man sieht, hört nichts und spürt keine Erschütterungen von diesem vollauomatischem Hochleistungssystem für Güter. Das ist eine umweltfreundliche, nachhaltige Lösung, wie mit neuen Transittrassen umgegangen werden muss.
Die Längen der Talpino-Stracke von Staatsgrenze zu Staatsgrenze entspricht etwas der Wirtschaftskraft der einzelnen Länder bzw. Industriehochburgen.

  • 141,40 km (36,8%) Deutscher- Bayrisches- Baden Württembergisches Alpenvorland
  • 42,00 km (10,9%) Österreichischer-Tiroler Anteil
  • 43,30 km (11,2%) Schweizer-Engadin Anteil
  • 157,80 km (41,80 %) Italien- Mailänder Raum-Lombardei
  • 100 km zusätzliche Strecke von Maiand, zum zukünftigen Containerhafen Genua ist eine weitere Voraussetzungn.

Es gibt die verschiedensten alpenquerende Trassenüberlegungen- es wurde dieser Bereich deswegen gewählt, damit die Aufteilung der betroffenen Staaten in einem wirtschaftlichem Verhältnis liegt. Südtirol wurde zur Gänze ausgelassen, dafür wird der Anschluss der Vintschgaubahn im Bereich von Münster an die Talpino-Trasse vorbereitet.

Was haben wir vom 65 km langen Gotthard- und dem 130 km langen Brennerbasistunnel (von Innsbruck- Franzensfeste mit 65 km und von Franzensfeste bis bis Bozen mit 65 km ) eigentlich davon?
Die Eisenbahn mit den Güterzügen kann Steigungen nur im Promillebereich bewegen. Talpino kann Steigungen wie Transrapid bis 10% bewältigen - der Brenner und die Talpinotrasse über das Stilfserjoch haben maximal 2% - das ist für die Eisenbahn bereits zu steil. Die Langzüge haben keine Chance mehr. Ebenso werden mit diesen langen Tunnels die oberhalb liegenden Regionen ausgeschaltet. Es müssen neue Technologien kommen, die mit kürzeren Tunnels mehr Kapazität durchbringen. Dann haben "wir" etwas davon.

Die altehrwürdige Eisenbahn, das Rad&Schiennsystem fängt bereits bei langen Güterzügen von 500m im Bereich von 8 Promille zum rutschen an. Mit den Linearmotoren können wesentlich steilere Neigungen gefahren werden. Alleine ist die "Verrutschung" des Ladegutes die Prämisse. Diese wird sich bei 30 Promille einpendeln. Mit diesen Steigungen können die Vorlaufstrecken bzw. die notwendigen Tunnels kürzer und wirtschaftlichr errichtet werden.

Das Interessantesta an dieser Strecke sind die Anbindungen an die Tourismushochburgen entlang dieses Alpenhauptkammes. Es mag schon eine Zufallstrasse sein, dass hier die meisten Täler quer mittels relativ kurzen Tunnels angebunden werden. Heute ist es relativ umständlich vom Norden im Winter nach Bormio zu gelangen und umgekehrt. Diese grenzüberschreitende Konzept kann

Die Querschnitte wurden nach OBB Norm ausgeführt, da die Durchmesser der Kernbohrgeräte darauf schon abgestimmt sind. Wesentlich ist die Abdichtung der Stollen, dass kein Begleitwasser mehr abfließen kann und eventuellen Quellwasserbereiche damit stört. Es werden auch die ersten Versuche mit dem Steinschmelzverfahren derzeit erprobt.

Der Abbruch wird mittels Förderbänder bzw. rutschfreie Nano-Pressverfahren (keine Reibung) erstmals aus den Stollen entfernt.

Das Prinzip dieser Trassenführung: Die sensiblem Täler werden ausgeklammert: Im Lechtal (Holzgau-Steeg), im Paznauntal (Ischgl) ist keine Baustelle sichtbar. Der Vortrieb geht jeweils vom Nachbartal aus, wo bestehende Talpino-Stationen sind. Grundsätzlich werden die Stationen Unterflur verlegt.

Der Vorteil z.B. für das Lechtal wäre:

  • Das obere Lechtal erhält eine wirtschaftliche und touristische Anbindung nach Norden (Bayern) und nach Süden (Mailand-Genua)
  • Es gibt zeitliche kurze, direkte Verbindungen zu den Flughäfen (Kemten, München), Mailand
  • Das obere Lechtal benötigt keine Schigebiete mehr, sonder mit dieser Bahn werden die Nachbrarte in kürzester Zeit mit ihren Infrastrukturen zugänglich (Oberstdorf, St.Anton, Ischgl, Scoul, Münstertal, Bormio)
  • Das obere Lechtal braucht kein Schigebiet, keine Thermalquelle, kein Kongresshais, keine Megahotels, keine .... mehr.
  • Die Lechtaler können in den Nachbarregionen arbeiten- 15 Minuten in St. Anton und Oberstdorf
  • Das Lechtal soll ein Juwel bleiben - mit restrektive Maßnahmen. Hier gibt es "sanfte" Lösungen. (ich könnte mor auch den Rückbau der nicht sehr schönen Lecheindämmungen wieder vorstellen- dem lech muß seine Natürlichkeit wieder zurückgegeben werden. )
  • Die Zufahrt zu der Talpino-Staion geht nur mehr über die E-Busse ()tagesleitungen sind mit der Nano-Brick Batterie ausreichend vorhanden. Es sind keine Hochspannungsnetze mehr notwendig. Die EVUs werden ihren Markt zunehmend verlieren. Stromautarke Häuser und Gemeinden werden diese ersetzen. Die derzeitigen Wasserkraftwerke sind dann nicht mehr notwendig!)

Mit einer vollautomatischen Vortriebstechnik können die relativ kurzen Tunnels von Oberstdorf bzw. von St.Anton angebohrt werden, so daß das Lechtal unberührt und ohne Stollenbaustelle und ohne Abraumhalle errichtet werden kann. Das Lechtal kann weiter auf seine unberührten Stärken aufbauen.

Es gibt eingefleischte Naturschützer und auch Lechtaler, die auf Ihren alten Weltbilder stecken geblieben sind. Wenn wir deren Meinung leben müsste, ist das obere Lechtal nicht mehr zu halten- der Druck auf "schlamperte Verbauung" und sonstige kleinliche Infrastrukturen sind in dieser Form nicht zu lösen. Das kann auch z.B. ein "Bluatschink", mein Verwandter Toni Knitel auch nicht lösen. Er muss einmal sagen, was er eigentlich will. Wir müssen den Lechtalern, eine Vision, eine Zukunft geben, damit keine Abwanderung entsteht. (PS: Der Brennerbasistunnel erfüllt die Erwartungen auch nicht- die Eisenbahn, ein Vehikel aus der Gründerzeit, kann die Kapazitäten nicht schaffen- damit wäre auch das Problem des Fernpasses und des Reschenpasses gelöst, wenn der Großteil der Güter über die TALPINO Trasse geschickt wird: Schneller, bequemer, billiger.....) Ich sehe, höre und rieche nichts von den vollautomatischen, umweltfreundlichen Transportsystemen- denn nur über die Kapazität lassen sich solche Bauvorhaben rechnen und auch verwirklichen. (mp 2012)

Stand der Technik sind für jede Richtung ein eigener Tunnel, der durch Querschläge aus Sicherheitsgründen verbunden wird. Die Querschnitte von der Eisenbahn und von Talpino sind die gleichen - nur Talpino hat die theoretische 100fache Kapazität - dadurch rechnen sich umweltfreundliche Trassen.

Ich kann keine Strommasten mehr sehen- besonders die Alpen sind davon betroffen- das Landschaftsbild wird erheblich gestört. Außerdem sind sie in diesen Bereichen stark gefährdet (Hochwasser, Lawinen). Für Europa ist ein sicheres Stromverbundnetz von wirtschaftlicher Bedeutung- hier wäre der erste Ansatz die Industrie von Mailand und München mit der Verbundleitung zusätzlich zu verbinden, um Europäische Stromausfälle und Zusammenbrüche zu vermeiden. Die Infrastrukturschienen (Bahn, Strom, Gas, Wasser, Abwasser) gehören der Öffentlichkeit und nicht den Monopolisten.

Die Entwicklung der Personen-Drohne ist eine eigene Entwicklung. In den Stationen vorne Einsteigen - und Rückwärts mit dem Handgebäck aussteigen. Das Reisegebäck, wie Koffer, Taschen, Sportgeräte werden in der Einstiegstation jeweils auf ein Laufband aufgelegt, das automatisch und kontrolliert den Unterboden der Drohne füllt und wieder in diesem System in der Ausstiegsstation ausgegeben wird - durchgehendes Gebäck wird automatisch weiter verladen (z.B. Fluggepäck)

Die Personendrohnen wurden auf Anregung der Tourismusorte entwickelt. Vom Flugplatz Mailand bzw. München bzw. den städtischen Siedlungen des Alpenvorlandes von München bis Mailand werden in kürzester Zeit, ohne Stau, ohne Wetterkapriolen sicher und schnell in die Tourismusorte dieses Alpenbogens zu gelangen. In den Drohnen werden Zeitvertreiber eingebaut - die maximale Zeit zwischen München und Mailand sind drei Stunden. neben ähnlichen Angeboten wie die der Flugzeuge und Eisenbahn bieten die Einrichtungen Bars, Automatenspiele etc. an. (Zeitvertreiber) Firmen können selbst Werbedrohnen mit Präsentationsvitrinen einrichten. Ich kann mir auch ein grenzüberschreitendes fahrbares Casino mit Spielautomaten vorstellen.

Es werden bequeme Stühle mit Beistelltischen, Computeranschlüsse und Fernsehschirmen etc. ausgestattet.

In der Mitte der Drohne ist eine Bar angedacht etc. Die Außenfenster bestehen aus Flachbildschirmen, an denen eine vorbei gleitende Landschaft simuliert wird, als ob man durch eine oberirdische Landschaft fährt. Die Tunnelangst wird optisch aufgehoben. Die Drohnen gleiten lautlos und erschütterungsfrei - in den hellen, freundlichen Talpino Stationen steigt man vorne ein und rückwärts heraus - der Tunnel selbst ist nicht sichtbar.

Bei dieser Trasse, mit den vielen Talpinostationen hat die gesamte Tourismusregion etwas davon. Die WM (Welt-Meister Schi-Orte) wie Oberstdorf, St.Anton und Bormio bzw. durch die Tourismus-Orte Ischgl, Scoul, Münster noch ergänzt. Das obere Lechtal ist vollkommen abgeschnitten - die Orte Holzgau, Steeg und Warth werden enorm aufgewertet.

Die Drohnen bzw. Plattformen werden nur in den Stationen heraus geholt, wo sie programmiert sind. Das lange Unterfahren, wie beim Eisenbahn-Brennerbasis- und Gotthardtunnel, haben die Bewohner der Region nichts davon. Durch die Zugbildung und dem Mischverkehr der Eisenbahn mit unterschiedlichen Geschwindigkeiten lassen keine moderne Up&go Systeme zu.
Bei Talpino wird zusätzlich die Ver- und Entsorgung der Orte wetterunabhängig organsisiert. Weitere Neuerschließungen von Schiegebiete werden nicht mehr benötigt, da ich sehr kurze Tunnelverbindungen in die Nachbartäler habe- das Lechtal kann z.B. in die benachbarten Schigebiete oder den besonderen Angeboten wie warme Quellenbäder etc. (mit Talpino) gefahren werden.

Die Lawinen- und Hochwasserunglücke der letzten Jahre im Raum Steeg, St. Anton, Ischgl, Scoul, Münstertal, Stilfser Joch, Bormio sprechen für diese Lösung.

Durch die Schneefälle, Unwetter und Naturkatastrophen sind die Orte teilweise tagelang unerreichbar. Tausende Touristen sind oft eingeschlossen. Wie am 10-11.Jänner 2013 wegen Schneefalls gesperrte Brennerutobahn zeigt die Problematik auf. Hunderte LKW's wurde die Weiterfahrt untersagt- so kann es nicht sein.

Hochwasser in Paznaun - die durchgehende Sicherheit ist immer noch nicht gewährt - wenn man die derzeitigen kleinen Tunnel und Galerien im Paznauntal zusammenzählt hätte man schon längst den Talpinotunnel zwischen St.Anton und Ischgl errichtet.

Wesentlich ist, dass an den Talpinostationen die Nebenbahnen angebunden werden. Die Vitschgaubahn, die Engadinbahn, die Arlbergbahn, die Außerfernbahn sind ideale Anschlussbahnen, die der gesamten Region eine Verkehrsberuhigung bringt. Ebenso wird die Region durch die Flexibilität der Arbeitskräfte gestärkt. Auch hier kann das Lechtal in den benachbarten Regionen Arbeit finden.

Der Trassenvergleich zwischen Brenner und Ortler zeigt, dass die Talpinostrecke von Ulm nach Mailand um 325 km kürzer ist. Der Ländervergleich zwischen Mailand und München bei einer Gesamtlänge von 398 km zeigt:

-Lombardeianteil (Italien) 157 km
-Engadinanteil (Schweiz) 43 km
-Nordtirol Anteil (Österreich) 42 km
-Bayernanteil (Deutschland) 141 km

das ist eine wesentlich gerechtere Aufteilung der Nutzer, als der Brennerbasis - und Eisacktunnel mit insgesamt 130 km Länge.

Eine alte Fußverbindung gibt es von Holzgau über die Kemtner Hütte nach Oberstdorf. Jährlich wechseln die Bürgermeister sich jährlich ab- zum Dank an den seinerzeitigen Kredit, der damals reichen Holzgauer, für den Wiederaufbau des durch einen Großbrand, zerstörten Oberstdorf durch einen Großbrand. Entlang dieses Pfades führt die unterirdische Talpinotrasse. Damit erhält das obere Lechtal eine attraktive Verbindung nach Norden und Süden- Arbeitsstätten und Tourismusanbindungen sind dadurch möglich geworden.

Die Talpino Station im berühmten St.Anton befindet sich unterhalb des neuen Grünpark des ehemaligen Bahnhofsgeländes. Der enge Talboden macht dies möglich - ich sehe und höre nicht von dieser Hochleistungsstrecke Talpino. Neben der Anbindung an den Großflugplatz München und Mailand, sind die Anbindungen an die Nachbarorte von Bedeutung:
- Ischgl - Galltür - der besondere Schiort"
- Station Scoul zum Baden in den warmen Quellen
- Station Müster, mit der Anbindung an das Vintschgau
- Station Stilfs- mit dem senkrechten High Speed Lift, ohne umzusteigen in den Talpino Tower am Stilfser Joch.
- Station Steeg- unberührtes Lechtal
- Station Oberstdorf- Besuch der WM Anlagen.

Ebenso liegt die Talpino Station unterirdisch mit direktem Zugang zur Seilbahnstaion. Der Ort Ischgl wird mittels einem People System Mover angebunden. Eine Erweiterung nach Galltür ist interessant, da diese People-Mover Systeme, eine Freizeitattraktion geworden sind.

Die People-Mover Kabine erhalten ein eigenes Design. Die Schi werden rückwärts, wie bei einer Schigondel hineingestellt. Lautlos durch die Landschaft gleiten, ist ein neues Marketingkonzept.

In Mals endet heute die Vintschgaubahn - ursprünglich im 1. und 2. Weltkrieg war bereits ein Zusammenschluss über den Reschen bis nach Landeck geplant. Heute könnte die Vintschgaubahn direkt in die Talpinotrasse mit einem Zubringertunnel angebunden - und damit das Europa Tor zum Süden und Norden geöffnet werden.
Im Vintschgau wird keine Auto-Schnellstraße mehr errichtet.

Die Geleise für die Weiterführung der Vintschgaubahn sind schon gelegt. (Malser Bahnhof 2005) Diese Enden bereits in einem vorbereitetendem Einschnitt ! - eine Verlängerung über den Reschen wurde bereits im 1. ind 2. Weltkrieg nach Landeck angedacht. (Schmalspurbahn, Schrägaufzug etc.)

Neben den seiner zeitigen Eisenbahntrassen entstanden Hotels in der sogenannten "Sommerfrischarchitektur" - Semmering, St. Moritz, Kitzbühel. Im Bild das Hotel Post Spondinig im Vintschgau neben der Vintschgaubahn. Von hier führt die Straße über das Stilfser Joch nach Bormio.

Die Talpino Station liegt genau unterhalb des Dreiländerecks am Stilfser Joch - genau dort, wo sich die Landesgrenzen Lombardei, Südtirol und Engadin treffen.

Der Vorteil dieses Systems ist der, dass die Personenboxen (Drohnen) aus der Hauptstrecke heraus geleitet werden und in einer gemeinsamen "Wartehalle" für beide Richtungen, mit dementsprechender Größe und Komfort stehen bleibt. Die Länge dieser Station ist auf wenige Boxenlängen ausgelegt, da es kein Zugsystem es ist.
Die Talpino Hauptrasse- bleibt unberührt- die Talpino Boxen fahren mit gleich bleibender Durchschnittsgeschwindigkeit weiter. Egal ob es sich um Güter oder Personenboxen (Drohnen) handelt. (Das kann das Eisenbahnsystem nun mal nicht)

In der Halle befindet sich der vertikale Lift, der auf die Aussichtsplattform der Forschungsstation Dreiländerspitze - mit Blick auf König Ortler - das Tor zur Alpenwelt führt.

Es gibt "minimalste, stressfreie" Wartezeiten für die Besucher in der Aufenthaltshalle zum Lift. Da es sich nicht um Eisenbahnsystem nach Fahrplanorganisation handelt, sondern um ein Go&Up Verkehrssystem, können die Personenboxen sich sofort in die Hauptrasse (Beschleunigungs- bzw. in die Verzögerungsspur) wieder einfädeln.

Es werden ein bis zwei Hochleistungslifte vorgeschlagen. Die Größe der Lifte wird dermaßen bemessen, dass kleine Normcontainers für Güter darin Platz finden könnten.

Der Besuchermagnet

In dieser High Tech Station wird alles geforscht, was die Alpen betrifft (Gletscher-, Schnee-, Wetter-, Lawinen-, Wasser-, Abwasser-, und Blitzforschung etc). Darüber hinaus ist die Forschung für alternative Energien in den Alpen interessant (Solar-, Photovoltaik-, Wärmeauftrieb-, Wasser-, Wasserkraftwerke-, Stromspeicherforschung, Elektrolysetanks-, Brenstoffzellen Kleinkraftwerke, Nano-Hochleistungsstromspeicher Brick-etc). Die Überlegungen gehen in den Kavernenbau über- etc. Die bestehende überalterte Stilfser Jochverbauung wird im Gegenzug behutsam als Panoramastraßen zurück gebaut.

Direkt auf der Dreiländerspitze am Fuße des König Ortlers steht der Talpino Tower - über den Forschungsstationen ist eine Aussichtsplattform für die Besucher mit dem "Blick auf den Ortler" mitten im ältesten Nationalpark der Alpen.

Die ersten statischen Entwürfe der selbsttragenden Haut des "Talpino Towers"

Es ist der höchste Turm der Alpen
Es ist der höchste Lift der Alpen
Es ist in der Summe der längste Tunnel der Alpen

Es ist die erste umweltfreundliche Verkehrs- Hochleistungssystem der Alpen für Güter und Personentransport.

Es gibt ein "touristisches Gesamtkonzept" der Tourismushochburgen zwischen den Städten München und Mailand mit ihren Flugplätzen.

- Oberstdorf WM Ort
- Steeg - das unberührte Lechtal - sanfter TM
- St. Anton WM Ort
- Ischgl - internationale Tourismusgemeinde
- Scoul mit Anbindungen an den WM Ort St. Moritz
- Münster mit Anbindung an den Vintschgau
- Bormio - WM Ort

All diese Orte werden in den Talböden "Unterflur" angebunden - ich sehe, höre und "spüre" nichts von dieser Hochleistungstrasse, die letztlich durch den Güterverkehr finanziert wird.

Modellstudien des Talpino Towers - die Gesamthöhe bis zur Talpinostation beträgt ca. 1800 m bis zur Talpino Basis- der höchste Turm der Alpen. Mit Demut verneigt sich dieser Tower des "Leuchtturmes" vor König Ortler.

Hochspannungsleitungen, oberirdische Transitrouten, Seilbahnübererschließungen, werden mit neuen Technologien reduziert und zurück gebaut. Das Naturschutzgebiet wird mit innovativen Besucherlenkungskonzepten verstärkt beruhigt.

König Ortler - als Symbol unberührter Natur - Rückbau ist zum Größtenteils angesagt - behutsame Besucherlenkungssysteme sind sinnvoller und wirtschaftlich Erfolgreicher als die angedachten Übererschließungen.

Besuch vom Bergsteiger- dem Engländer Eric Jones - zu den Filmaufnahmen Messners Alpen- in der Denkwerkstatt Prachenskyhof in Seefeld. (März 2007)

Begehung der Talpino Trasse - Reinhold Messner & Michael Prachensky auf der Dreiländerspitze am Stilfser Joch Oktober 2006

TALPINO ÖKO TRANS ist ein Europaprojekt geworden.
Wesentliche Projekt Weiterentwicklung Talpino Öko Trans; (DI Prachensky - DI Ducia)- Linearmotorantrieb - Luftgleitfilmtechnik.
Die Weiterentwicklung der Hochleistungs "Nano Brick Batterie" mit der CEP Corperation.

Diplomarbeit: Talpino Öko Trans: Rene` Deutsch SOWI Ibk
Gutachten beauftragt seitens des bmvit (Österreichisches Bundesministerium für Verkehr, Inniovation und Technik)- Talpino Öko Trans-BGA: Be-Gleitende-Autobahn:
PROGTRANS Stefan Rommerskirchen Zürich
Prof.Dr.Werner Rhotengatter-TU Karlsruhe

Die erste Überlegung war der Alpenexpress (1997) - Michael Prachensky im Rahmen der diversen Fernpaßstudien.(Projekt im Auftrag von Gernot Langes Swarovski) Eine Verbindung München-Reutte-Namlos-Imst-Bormio-Bergamo-Mailand-Genua mittels einer Flachbahn, mit der Erkenntnis, daß das Rad Schienensystem die Lösung für den Transit nicht bringen kann.

Eines der ersten Ansätze war: Talpino Express (Prachensky, Ducia, Wietek)- Hängebahn mit LKW Fahrgestell und LKW Reifen. Antrieb mit Dieselmotoren. Auf Grund von Umweltüberlegungen -Gummiabrieb, Brandgefahr, Hängebahn im Tunnelbereich etc. wurde von diesem System abgegangen. Hier wurde der Systemwechsel, der Systembruch vollzogen.

Impressum:
TALPINO ÖKO TRANS
TALPINO BGA
TALPINO BGE
alle Rechte vorbehalten
co - Michael Prachensky
Panoramaweg 560
A-6100 Seefeld
e-mail: michael@prachensky.com
hompage: www.prachensky.com


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Le refus du dialogue met en danger la paix mondiale

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«Le refus du dialogue met en danger la paix mondiale»

«Le droit international est universel et doit être appliqué partout de la même manière»

Interview d’Alfred de Zayas, historien et professeur universitaire*

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

thk. Depuis la sécession de la Crimée, la signification du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est de nouveau à l’ordre du jour. On constate dès lors à quel point les principes du droit international sont souvent interprétés arbitrairement. Ce qui pour les uns doit valoir et fait l’objet d’approbation, doit être empêché dans d’autres régions du monde. L’attitude du «monde dominant» peut-elle être justifiée? Alors que la séparation du Kosovo a été reconnue sans problème par les Etats occidentaux, ces mêmes Etats ont clairement refusé d’accepter la sécession de l’Abkhazie et de la Crimée. En tant qu’observateur, on est obligé de constater que ce droit fait l’objet de deux poids, deux mesures. Cette contradiction nécessite une explication. Dans l’interview ci-après, le renommé spécialiste du droit international et auteur de nombreux livres, Monsieur Alfred de Zayas, analyse la situation du point de vue du droit international.

Horizons et débats: Monsieur, vous avez présenté votre rapport annuel devant l’Assemblée générale à New York. Il y était essentiellement question du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Dans quelle mesure ce droit contribue-t-il à la paix dans le monde?

Alfred de Zayas: Nous savons qu’au cours des dernières soixante années le non-respect du droit à l’autodétermination des peuples a été la cause de plusieurs guerres. C’est pourquoi il est si important, aujourd’hui et dans le futur, d’appliquer ce droit à l’autodétermination car cette norme fondamentale du droit international représente une stratégie préventive contre les conflits armés. D’aucuns prétendent que le droit à l’autodétermination est réglé depuis la décolonisation. C’est faux. De nos jours, dans le monde entier, vivent de nombreux peuples, des autochtones, des peuples soumis à une occupation, des minorités importantes qui luttent pour le droit à l’autodétermination. Leurs revendications pour plus d’autonomie, de fédéralisme et d’indépendance doivent être entendues avant qu’elles ne dégénèrent en conflits armés. Tous les conflits doivent être résolus par des moyens pacifiques et par le dialogue. C’est pourquoi le 27 octobre, devant l’Assemblée générale de l’ONU(http://daccess-dds- ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N14/497/95/PDF/N1449795.pdf?OpenElement), j’ai exhorté les Etats d’être à l’écoute de leurs populations sans se focaliser de manière bornée sur le principe de l’intégrité territoriale et sans s’obstiner dans l’idée qu’il en est ainsi et pas autrement. Il est impératif qu’il y ait changement si nous voulons la paix. L’intransigeance est vectrice d’escalade et est de ce fait incompatible avec la Charte de l’ONU. Le principe de l’intégrité territoriale n’est pas absolu et doit être géré de concert avec d’autres principes du droit international, notamment les droits humains, y compris le droit à l'autodétermination. En d’autres termes, il convient de les équilibrer. En général, les frontières sont garantes de stabilité, toutefois elles peuvent être modifiées de manière pacifique et devraient être modifiées pour prévenir un conflit futur. D'ailleurs, il faut tenir compte du fait que le droit international est dynamique et se développe par la pratique des Etats. Donc la sécession du Kosovo a fait exploser l'intégrité de la Serbie – et a créé un précédent incontournable, comme aussi la sécession de la Slovénie, de la Croatie, de la Bosnie etc. Le droit international n'est plus le droit de 1945.En réalité, au cours de l’histoire, les frontières ont constamment été modifiées, malheureusement souvent par la guerre. C’est en particulier pour cette raison – pour éviter des conflits – qu’il faut veiller à ce que ces peuples habitant à l’intérieur de frontières nationales, soient au bénéfice de leurs droits de l’homme. Il faut toujours garder à l’esprit qu’il est question d’êtres humains et pas seulement de géopolitique. Les gens ont le droit fondamental de façonner leur destin. Tout spécialiste du droit international reconnaît le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes comme un droit impératif (jus cogens), pourtant son application semble être très arbitraire.

Dans quelle mesure les actuels conflits tels que la reconnaissance du Kosovo, la sécession de la Crimée, le destin des Tamouls sont-ils évoqués dans votre rapport?

Dans mon rapport à l’Assemblée générale et aussi lors de la conférence de presse qui a suivi, je n’ai consciemment pas évoqué de conflits spécifiques. Je ne me sens pas en droit de livrer une réponse à tous ces problèmes complexes qui mettent malheureusement la paix de ces régions en danger. Ce que j’ai évoqué et ce qui sert de «valeur ajoutée» à mon rapport, ce sont les critères que j’ai formulés et qui peuvent être employés pour toutes les situations de conflits présentes et futures afin de contribuer à un arrangement à l’amiable des dits conflits. Ces critères se traduisent par une obligation au dialogue et l’exigence que dans leur juridiction les gouvernements favorisent les droits de l’homme de toutes les parties du peuple qui luttent pour leur droit à l’autodétermination sans discrimination, chicanes ou diffamation en les nommant «terroristes».

Comment pourrait-on résoudre ces questions?

Qu’il s’agisse de l’Ukraine, du Kosovo, de l’Abkhazie, de l’Ossétie du Sud, de la Transnistrie, du Haut-Karabagh, du Tyrol du Sud, des Tamouls, de la Papouasie occidentale, de Rapa Nui [Ile de Pâques], des Moluques, du Soudan etc., il convient de garder à l’esprit qu’il est question d’êtres humains qui aspirent en premier lieu à quelque chose de légitime, à savoir la création de leur propre identité, de leur droit à leur épanouissement culturel, à leur propre histoire. Si un Etat se montre hostile à une partie de sa population, c’est le pire que son gouvernement puisse faire, car cette partie de la population ne se sentirait plus dans l’obligation d’en respecter les lois. Dans une démocratie c’est en principe le peuple qui règne. Si un gouvernement formé d’élites ne se préoccupe pas des intérêts de sa population, ce gouvernement est voué à l’échec et met en danger la paix intérieure du pays et probablement aussi la paix régionale voire internationale.

Que peut faire un gouvernement dans un tel cas?

Si une partie de la population veut se séparer – comme par exemple en Ecosse – la méthode civilisée consiste à organiser un référendum de manière paisible. Il faut tenir compte du fait que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ne veut pas obligatoirement dire indépendance totale. Il existe des étapes graduelles. On pourrait imaginer sans problème différents grades d’autonomie et même une organisation fédéraliste par laquelle les droits de l’homme de la population seraient mieux garantis. Bien des pays sont organisés de manière fédéraliste. Des Etats formés de divers groupes ethniques et religieux (parfois hostiles), et de groupes linguistiques seraient bien conseillé de considérer une constitution fédérale.

On pourrait dans ce cas prendre comme référence le modèle de démocratie directe suisse.

Le modèle suisse fonctionne. En Suisse, avec 4 langues et 26 cantons, les gens vivent ensemble en paix et on se respecte mutuellement. Tous sont citoyens et citoyennes du pays. La démocratie directe est garantie par les votes sur un grand nombre d’affaires courantes et par les instruments de l’initiative populaire et du référendum. Il n’y a pas de raison pour des réactions de violence, car la Constitution fédérale et le système gouvernemental démocratique garantissent les droits de toutes personnes aussi au niveau de la juridiction. Malheureusement ce n’est pas le cas dans beaucoup d’autres Etats.

Guardia_imperial_52.jpgA quoi pensez-vous?

Par exemple au Sri Lanka. Là, les Tamouls, qui représentent une grande partie de la population, se différencient de la majorité des Singhalais. Les Tamouls ont une autre histoire et une autre identité qui se sont manifestées dans leur recherche de l’autodétermination.
Entre 1983 et 2009, le monde a regardé sans réagir pendant que les Tamoules se faisaient massacrer par le gouvernement central. Ainsi ils n’ont acquis ni autonomie ni indépendance. Un autre groupe ethnique ayant en principe été légitimé à aspirer à l’autonomie ou l’indépendance était le peuple Igbo du Biafra/Nigéria qui a mené une guerre pour son autodétermination de 1967 à 1970 – et l’a perdue. Environ trois millions de personnes sont mortes pendant cette guerre et la famine qui s’en est suivie.

Par la mise en œuvre du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, on pourrait éviter des guerres …

… et par l’application de certaines méthodes, tels les plébiscites, on peut parvenir à des solutions pacifiques. En Ecosse, on a organisé un référendum et en Catalogne on a pu observer une consultation pacifique. Les Nations Unies ont elles-mêmes organisé des référendums au Soudan. Le dernier Etat accepté aux Nations Unies a été le Soudan du Sud. Sa naissance est une conséquence directe de la consultation organisée par les Nations Unies. Il en est de même pour la séparation de l’Ethiopie et de l’Erythrée qui a finalement eu lieu suite à un référendum organisé par les Nations Unies. On pourrait se servir de ce modèle dans bien des parties du monde où il y a des conflits. Mais pour cela, il faut une Assemblée générale engagée, s’occupant des conflits avant qu’ils ne dégénèrent. A ce point, je dois préciser que chaque référendum ne doit pas forcément aboutir à l’indépendance d’une région. Le Québec au Canada en est un exemple. On y a organisé un référendum en 1995 qui n’a pas conduit à la séparation. Quoi qu’il en soit, un référendum pacifique vaut toujours mieux qu’un conflit armé.

Comment peut-on éviter les abus du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour des intérêts de pouvoir et de géopolitique? Comment peut-on empêcher la subversion d’Etats souverains par des révolutions fomentées et financées de l’extérieur?

Il faut savoir différencier entre les cas mentionnés ci-dessus, les révolutions de couleurs et la situation en Syrie. Dans ce cas, il semble bien que la guerre civile n’est pas née du fait d’une discrimination ciblée d’une partie de la population, par exemple des chrétiens ou d’autres communautés exigeant en conséquence l’autodétermination et l’autodéfense. D’un côté, on a affaire à un gouvernement venu au pouvoir par le biais d’élections, de l’autre côté on a un mouvement de militants qui veulent obtenir un changement de régime sans élections. C’est bien sûr tout autre chose. Il faut différencier cela de la situation du groupe ethnique des Tamouls dans certaines parties du Sri Lanka qui ont de légitimes raisons de vouloir préserver leur culture et leur identité. Il faut savoir faire la différence entre une guerre civile, un coup d’Etat et une volonté légitime d’autonomie et d’autodétermination.

Dans l’affaire de l’Ukraine, le président américain Barack Obama reproche à Vladimir Poutine, de mettre en péril la paix dans le monde. Qu’en pensez-vous?

Dans ce cas, il faut se poser la question fondamentale de savoir ce qui met en péril la paix dans le monde. Le refus du dialogue met en danger la paix mondiale, lorsque les parties en conflit refusent de négocier. Que dit la Charte des Nations Unies dans son article 2, alinéa 3? Tous les conflits doivent être résolus par le dialogue et la diplomatie, de façon pacifique. A ma connaissance, Poutine a depuis des mois prôné le dialogue, se déclarant prêt à discuter avec tout le monde. J’aurais volontiers observé une initiative du gouvernement ukrainien de Kiev de recherche du dialogue, dans un esprit de paix, avec les Ukrainiens russophones de Donetsk et Lougansk. Cela aurait été la voie civilisée pour trouver une solution au problème. On ne peut ignorer le fait que cette déstabilisation a des conséquences sur les pays voisins, dans ce cas notamment sur la Russie qui a un droit légitime de tenir à l’écart de ses frontières toute hostilité et activités révolutionnaires. La Russie a éprouvé une inquiétude légitime lorsque le 22 février 2014, le gouvernement démocratiquement élu a été renversé par un coup d’Etat. L’accord international conclu le 21 février entre les représentants du Maïdan, le président Ianoukovitch et les ministres des Affaires étrangères de France, d’Allemagne et de la Pologne, prévoyant des élections anticipées et entre temps la formation d’un nouveau gouvernement en tenant compte de tous les groupes impliqués fut rompu non pas par Ianoukovitch mais par les violences du Maïdan mettant en exécution le coup d’Etat. Les trois pays Allemagne, France et Pologne auraient dû protester et imposer le maintien de l’accord. Il en résulta donc une situation d’illégalité et d’instabilité. A la suite d’un coup d’Etat, il y a toujours certaines conséquences prévisibles mais aussi d’autres demeurant imprévisibles. L’une d’elle est qu’une partie de la population ukrainienne n’a pas reconnu les nouveaux dirigeants du pays de Kiev et ne les considère pas comme des représentants légitimes du peuple. Le professeur John Mearsheimer de l’Université de Chicago a publié récemment dans «Foreign Affaires» une analyse intéressante à ce sujet (www.foreignaffairs.com/articles/141769/john-j-mearsheimer/why-the-ukraine-crisis-is-the-wests-fault et Horizons et débats no 22 du 15/9/14).

Quel rôle les médias jouent-ils dans cette affaire?

Je constate avec inquiétude que les informations médiatiques – notamment celles des médias occidentaux – présentent presque à l’unisson uniquement des accusations envers la Russie. On ne dit mot de l’accord du 21 février, on tait soigneusement le coup d’Etat, comme s’il n’avait pas eu lieu. Ce qui m’inquiète particulièrement c’est le fait que la presse attise l’esprit de guerre au lieu de s’efforcer de calmer le jeu. On ne plaide pas pour le dialogue, on préfère s’obstiner en direction de sanctions et de solutions violentes au lieu de négociations. Cependant, selon la Charte de l’ONU, tous les Etats sont tenus de respecter et de favoriser le dialogue. Mais la presse ne le fait pas. Il faut donc se demander s’il y a violation de l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et si oui par qui. L’article 20 interdit toute incitation à la guerre. Or, de nombreux pays s’en donnent à cœur joie, au lieu de chercher une solution dans l’esprit de la Charte de l’ONU, protégeant les droits de l’homme de toutes les parties concernées, donc aussi ceux des populations de Donetsk et Lougansk.


En outre, il faut insister sur le fait que ni le droit à l’autodétermination, ni le principe de l’intégrité territoriale ne justifient le massacre de populations. Personne ne peut approuver les bombardements d’hôpitaux, d’écoles et de quartiers d’habitations. Dans les années 1994/95, il était clair pour tout le monde que le bombardement de centres civils, tel Sarajevo, était illégal. Je déplore que cette appréciation ne soit pas prise en compte lors des bombardements des populations en Ukraine orientale. En tant que spécialiste du droit international, je me permets de souligner une nouvelle fois que le droit international est universel et doit être appliqué partout de la même manière. On ne peut l’utiliser «à la carte». On ne peut pas prétendre que la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, la Macédoine, le Monténégro, le Kosovo ont le droit à l’indépendance, mais que les populations de Lougansk et Donetsk ne l’ont pas. Il faut tiré cela au clair. Il y a tous les jours des personnes tuées. C’est le devoir de tous les Etats de la communauté humaine de faire cesser ces tirs. Il faut tout mettre en œuvre pour trouver une solution pacifique. Notons qu’au cours des mois de mars, avril ou mai, on aurait eu l’option de créer une fédération en Ukraine ou une autonomie des districts russo-ukrainiens. Actuellement, il n’est pas certain qu’une population ayant dû subir des bombardements massifs veuille encore demeurer dans un tel système étatique.

Ce ne sera qu’à la suite de négociations et d’un dialogue qu’on pourra répondre à cette question.

Tout d’abord, il faut que les armes se taisent, sinon il n’y a pas d’espoir. Cependant, on apprend par la presse que Kiev s’apprête à lancer une nouvelle offensive. Cela comprend un énorme danger. Vouloir tenter de réintégrer cette partie du pays sous le contrôle de Kiev par la force exacerberait la catastrophe humanitaire au sein de cette région et augmenterait massivement les pertes humaines. Pour moi, la seule solution en conformité avec les droits humains, ce sont les négociations dans lesquelles doivent être impliqués non seulement Kiev et Donetsk mais également les Etats voisins ayant un intérêt légitime à ce que la région soit pacifiée.


Il s’agit également d’un processus démocratique, du fait que la démocratie est une véritable expression de l’autodétermination et celle-ci est une expression de la démocratie. Les critères que j’ai signalés dans mon rapport peuvent être une aide pour des négociations constructives. Il faut rappeler que le droit à l’autodétermination est partie intégrante de la Charte de l’ONU, se retrouve dans l’article 1 du Pacte international de l’ONU relatif aux droits civils et politiques, dans l’article 1 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels ainsi que dans de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU. Ce droit n'est pas caduc. Il y a encore de nombreux peuples autochtones, de peuples soumis à l'occupation et des minorités qui en ont besoin. Le monde en a assez de la politique politicienne, des euphémismes manipulateurs et des paroles creuses concernant les droits humains. La prévention des conflits – voilà le but de la communauté internationale. Droits humains, paix et justice!

Professeur de Zayas, nous vous remercions pour cette interview.    •

 (Interview réalisée par Thomas Kaiser)
(Traduction Horizons et débats)

La Francophonie: een reuze grap!

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La Francophonie: een reuze grap!
 
door Francis Van den Eynde
Ex: Deltastichting, Nieuwsbrief Nr. 89

Op 29 en 30 november jongstleden nam België weer eens deel aan de internationale topconferentie van de Francophonie die deze keer in Dakar (Senegal) plaats vond. Een aangelegenheid zoals een ander om deze internationale instelling eens van naderbij te bekijken.

De Francophonie, officieel een organisatie van landen waarvan de bevolking op zijn minst gedeeltelijk uit Franssprekendst bestaat, heeft volgens haar statuten zowel de verdediging van de  Franse taal als de bevordering van de democratie op het oog. Onder deze vlag verzamelt ze niet minder dan zesenvijftig lidstaten en twintig wat genoemd wordt observerende lidstaten met daar bovenop twee geassocieerde staten. Een op het eerste zicht vrij indrukwekkende verzameling . In Parijs en Franstalig Brussel) wordt dan ook door politici en media heel wat drukte gemaakt omtrent deze Commonwealth à la française en wordt er op dat vlak naar geen moeite gekeken. Er komt zelfs voor een grammaticale uitzondering aan te pas. Francophonie wordt met een hoofdletter geschreven terwijl hoofdletters in de taal van Molière en van Brigitte Bardot normaal uitsluitend voor de namen van landen worden gebruikt en niet voor naamwoorden of epitheta die een nationaliteit aanduiden zoals dat in het Nederlands de regel is. Een bijzonder verbazend eerbetoon als je weet dat de Academie française normaliter zeer conservatief omgaat met de taal die ze onder haar hoede heeft.

Een opgeblazen ballon

Wie zich de moeite getroost de zaak van wat meer nabij te bekijken, zal nochtans gauw vaststellen dat gans die Francophonie niets meer is dan een enorm opgeblazen ballon
 
Zo vindt je bij de 56 volwaardige lidstaten :
  • uiteraard de weinige landen waarvan de bevolking van oudsher volledig of gedeeltelijk Franstalig is: Frankrijk, Zwitserland, Canada, België, en Haïti ( waar  de gewone omgangstaal het Creools is, een soort exotisch Frans)  maar daarbij ook enkele ministaatjes zoals Monaco, Andorra ( tweetalig Spaans en Frans) en… Vanuatu: een groepje eilanden uit de Stille Oceaan met de 261.565 inwoners en drie officiële talen Engels, Frans (was lang een Brits-Frans condominium) en Bislana ( een mengeling van die beide Europese spraken met een plaatselijke taal)

  • een aantal voormalige kolonies waar de elite Frans spreekt maar het aller grootste gedeelte van de bevolking het bij de eigen taal houdt: Marokko, Niger, Benin etc.

  • een aantal voormalige Franse kolonies waar het Frans ondertussen totaal  verdwenen is: Vietnam, Laos , Cambodja…

  • Ten slotte de grootste groep: deze van landen waar nooit Frans gesproken werd. Waar onder bijvoorbeeld Egypte, Albanië, Armenië, Kaapverdië, Bulgarije, Griekenland, Macedonië, Libanon, Roemenië, Moldavië etc.
 
Het toppunt is echter dat om het cijfer 56 te bereiken België voor twee telt (de federale regering en de Franse gemeenschap), Canada voor drie (de federale regering en de bondstaten Quebec en New Brunswick) en Frankrijk dat, noblesse oblige, in vijfvoud vertegenwoordigd is namelijk door de regering in Parijs, Martinique, Guadeloupe, Frans Guyana en Saint Pierre et Miquelon (Twee minuscule eilandjes aan de oostkust van Canada die ten gevolge van het grillig verloop van de geschiedenis nog steeds aan Frankrijk toebehoren).

Francofone landen waar geen Frans wordt gesproken.

Als er al geen Frans gesproken wordt in de meeste landen die als volwaardig lid bij de Francophonie aangesloten zijn, is het op dat vlak vanzelfsprekend  nog veel erger gesteld met de  20 observerende lidstaten. Geen enkel ervan is zelfs maar gedeeltelijk francofoon. De naam van enkele onder hen maken dit onmiddellijk duidelijk: Argentinië, Bosnië-Herzegovina, Oekraïne, Servië, Kroatië, Thailand, de Verenigde Arabische Emiraten, de Baltische republieken etc.
De twee geassocieerde lidstaten  Cyprus en Ghana zijn trouwens ook alles behalve Franstalig.
Een toemaatje ondanks de statutaire bepaling die de inzet van de Francophonie ten voordele van de democratie voorziet, zijn er bij de leden ervan enkele landen waar men in het beste geval weet hoe dat woord moet worden gespeld.

Het komt er dus op neer dat die Francophonie waar zowel Frankrijk als de Franstaligen bij ons zo veel prestige proberen uit te halen, niets meer is dan een lege doos die zeer duur uitvalt ( zij draaien op voor het merendeel van de kosten van die internationale club),  in hun taal: une vaste blague!
 
Francis Van den Eynde
 

dimanche, 14 décembre 2014

»Herzliche Verschiedenheit«

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»Herzliche Verschiedenheit«

Ein Gespräch mit dem Rußlandexperten Thomas Fasbender

Ex: http://www.sezession.de

Der promovierte Philosoph Thomas Fasbender ist vor zweiundzwanzig Jahren als Unternehmer nach Rußland gezogen. Im Manuscriptum-Verlag hat er unter dem Titel Freiheit statt Demokratie. Rußlands Weg und die Illusionen des Westens (268 S., 19.80 €, hier bestellen [2]) soeben ein exzellent zu lesendes Buch veröffentlicht, das sich nur am Rande mit dem aktuellen Ukraine-Konflikt, um so ausführlicher mit der »russischen Seele« auseinandersetzt. Ellen Kositza sprach mit ihm:

cover_fasbender.jpgSezession: Herr Fasbender, die Kategorien Befehl und Gehorsam haben die Russen bis heute in starkem Maße verinnerlicht. Zu modernen europäischen Gepflogenheiten – Toleranz, Transparenz, Mitspracherecht – scheint das nicht zu passen. Erleben Sie Ihre Russen als freie Menschen?

Fasbender: Sicher ist, daß der russische Mensch freier agiert, je nach Temperament auch rücksichtsloser. Das »vernünftige« Verhalten hat längst nicht den Stellenwert wie in Deutschland. Vitale Anarchie gehört genauso zum Leben wie die Sehnsucht nach dem starken Mann. In der Öffentlichkeit gibt es spürbar weniger kollektiven Druck (dieses tut man, jenes sagt man!) – das, was Sie »Gepflogenheiten« nennen, ein unübersetzbares Wort! Über deutsche Autofahrer, die nachts, weit und breit niemand anders zu sehen, vor roten Ampeln halten, können Russen sich nur amüsieren. Natürlich sind die Strukturen im Westen verläßlicher, Rechtsstaatlichkeit und alles, was damit zusammenhängt. Aber bedeutet das auch immer gleich mehr Freiheit? Manchmal, wenn deutsche Politiker oder Journalisten das Wort benutzen, frage ich mich ganz ehrlich: Was meinen die jetzt damit?

Sezession: Sie beschreiben, wie sehr die Gesellschaft und die behördlichen Strukturen von Bestechlichkeit in jeder Form durchsetzt sind. Ist Rußland in dieser Hinsicht lernfähig?

Fasbender: Bedingt. Korruption entsteht nicht über Nacht, und sie verschwindet nicht über Nacht. 2012 ist ein interessantes Buch der amerikanischen Wissenschaftler Acemoglu und Robinson erschienen: Warum Nationen scheitern. Die beiden behaupten, Staaten wüchsen und gediehen, wenn sich im Lauf ihrer Geschichte – maßgeblich im Zuge herber Kämpfe zwischen Bürgern und Macht – transparente und pluralistische Institutionen durchsetzen würden. Die Autoren nennen das »inklusive« Institutionen im Kontrast zu »extraktiven«. Inklusive Institutionen motivieren möglichst viele Bürger, auch ohne Zugehörigkeit zur herrschenden Elite am Gemeinwesen mitzuarbeiten und Wachstum zu schaffen. Was Acemoglu und Robinson nicht erklären: wieso fast nur protestantische Gesellschaften diese inklusiven Institutionen hervorgebracht haben, allen voran die USA, Großbritannien, Kanada, Australien, Skandinavien. Unzufriedenheit mit Korruption existiert überall. Doch was sind die Triebkräfte dafür, daß die eine Gesellschaft sie überwindet und die andere nicht? Korruption ist ein Kontinuum der russischen Geschichte. Man kann froh sein, wenn es zu einer Eindämmung kommt.

Sezession: Angenommen, der Protestantismus fördere die Transparenz – liegt die mangelnde Transparenz russischer Institutionen in der Orthodoxie begründet, und in Italien im Katholizismus?

Fasbender: Ganz offensichtlich bestimmt der in einer Gesellschaft vorherrschende Glaube den Charakter des kollektiven Miteinanders. Das gilt auch in weitgehend säkularisierten Gesellschaften; dort ist es dann die früher vorherrschend gewesene Konfession. Wobei die Ursache weniger in der Transparenz der Institutionen liegt als im Selbstverständnis des einzelnen in der Gemeinschaft. Schon der Begriff »Staat« wird in unterschiedlichen Kulturen völlig unterschiedlich verstanden. In Deutschland ist das Verständnis von Staat und Gesellschaft protestantisch geprägt, auch dort, wo die meisten Menschen katholisch sind. Kants kategorischer Imperativ wäre ohne Luther nicht vorstellbar. Sehen Sie sich bei Transparency International die Liste der Staaten mit der geringsten Korruption an. Die haben fast alle eine protestantische Vergangenheit, auch wenn dort heute kaum noch jemand in die Kirche geht.

Sezession: Ist Putin der richtige Mann, Transparenz in die Strukturen zu bringen, oder ist das gar nicht sein Ziel und seine Aufgabe? Umfassender gefragt: Ist es überhaupt sinnvoll, an Rußland und an die russische Gesellschaft westliche Maßstäbe anzulegen?

Fasbender: Acemoglu und Robinson zeigen, daß jeder Staat ein Minimum an Zentralismus und Inklusivität braucht, um überlebensfähig zu sein. Vor allem dann, wenn er sich als Macht im Wettbewerb mit anderen behaupten will. Putin weiß das genau – er muß das intellektuelle Potential des Landes erschließen, die russischen Menschen bewegen, initiativ und kreativ zu sein. Die Rohstoffe besitzt das Land sowieso. Was ihm im Wege steht, ist die mangelnde Praxis der Selbstverwaltung. Subsidiarität ist weitgehend unbekannt. »Die da oben« geben die Macht ungern aus den Händen, und »die da unten « wissen nichts Rechtes mit ihr anzufangen. Ich glaube dennoch, daß Rußland sich peu à peu ein Demokratiemodell schafft, das dem Land angemessen ist und auch ins 21. Jahrhundert paßt. Aber es wird sicher nicht identisch mit unserem deutschen oder dem sogenannten westlichen sein.

Sezession: Es heißt, alte Werte hätten bei den Russen in für uns unvorstellbarem Maße überlebt: Tradition, Familie; die russische Frau ist nicht »gegendert«. Nun kennen wir die hohen russischen Abtreibungszahlen. Wo sehen Sie Gründe hierfür?

Fasbender: Abtreibung wurde 1920 in der UdSSR praktisch schrankenlos legalisiert. Das war schlichtweg eine Verhütungsmaßnahme, für die meisten Frauen mehrfach hintereinander. Die Sterilisierung hingegen war bis 1993 illegal. Der Höchststand von 5,5 Millionen Abtreibungen bei zwei Millionen Geburten war 1965 erreicht. Seitdem ist die Zahl rückläufig. Allein zwischen 2002 und 2012 hat sie sich halbiert. Rußland steht immer noch an der Weltspitze. Ich bin aber sicher, daß sich da in den kommenden zehn, zwanzig Jahren noch einiges tut.

Sezession: Das sind extreme Zahlen. Lebensschützer weisen darauf hin, daß die hierzulande gängige Abtreibungsbereitschaft die Menschen von innen verrohe, daß sie Wunden und Narben hinterlasse. In Deutschland gab es auch im Vor-Pille-Zeitalter nie annähernd russische Zustände, es gibt sie auch heute nicht, wo für die Mehrzahl der Frauen Abtreibungen billiger (nämlich kostenlos) zu haben sind als Verhütungsmittel. Ist die Russin rauher, abgestumpfter? Oder pragmatischer?

Fasbender: Jede Diktatur verroht. Und bis 1991 herrschte in Rußland eine Diktatur, mehr als siebzig Jahre lang. Keine der materiellen Weltanschauungen heiligt das Leben als solches – immer nur abhängig von bestimmten Eigenschaften und Qualitäten. Auch die Nazis haben Menschen nach genau festgelegten Attributen für lebensunwürdig erklärt. Wie gesagt, Rußland hat 1920 als erstes Land der Welt die Abtreibung mehr oder minder bedingungslos legalisiert. Da braucht man sich über das Resultat nicht zu wundern. Es wäre höchst ungerecht, dafür »die Russin« in Haft zu nehmen.

Sezession: Was sehen Sie als die Gefahren und Risiken an, die Rußland heute zusetzen? Der Druck vom Westen, Zugriff vom Osten oder innere Fliehkräfte?

Fasbender: Ich halte Rußland in der Substanz für ein ziemlich stabiles Gebilde. Das liegt nicht zuletzt an den Bindungskräften der »rußländischen Zivilisation«. Politische Umwälzungen sind immer möglich, aber sie bleiben auf den Austausch von Teilen der Elite beschränkt. Westlich-demokratische Verhältnisse wird es nicht geben. China [3] verleibt sich vielleicht irgendwann die Äußere Mongolei ein, aber sicher nicht das ganze Sibirien. Der Süden ist und bleibt die offene Flanke zum Islam. Nun haben alle Reiche zu allen Zeiten Grenzkriege geführt, und Rußland hat darin eine jahrhundertelange Übung. Ja, es gibt diese ethnischen Fliehkräfte, aber man hat hier eine andere Fähigkeit, Unschärfen auszuhalten. Ein Nebeneinander in herzlicher Verschiedenheit ist in Rußland wohl ein gangbarer Weg. Im Verhältnis zum Westen regiert die alte Haßliebe. Europa wird schwächer, dadurch lösen sich die heutigen Probleme von allein. So arrogant wie derzeit wird der Westen in 25 Jahren nicht mehr auftreten.

Sezession: In den Begriff »Westen« beziehen Sie auch die USA ein, oder? Noch sind die USA ja die einzige global agierende, zumindest militärisch hochüberlegene Weltmacht.

Fasbender: Die USA sind wesentlich jünger als Europa, und sie haben den alten Kontinent als globale Macht schon im 20. Jahrhundert abgelöst. Doch auch Amerika schwächelt, vielleicht nur vorübergehend. Es ist an uns Europäern, unsere Zukunft zu bestimmen. Ich glaube definitiv nicht an die Vereinigten Staaten von Europa, und ich wünsche mir auch kein Europa unter dem Rockschoß einer zwischen Isolationismus und Weltpolizei schwankenden USA. Der Westen und Europa – das sind keine identischen Begriffe. Und Europa ist kein Druckkessel voller Imperien mehr, die sich auf Teufel komm raus bekriegen müssen. Was wir brauchen, und das gilt gerade für Deutschland, ist eine Option sowohl in Europa als auch jenseits des Westens.

Thomas Fasbender. Freiheit statt Demokratie. Rußlands Weg und die Illusionen des Westens, 368 S., 19.80 – hier [2] bestellen

 

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

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[1] Image: http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2014/12/fasbender_freiheit-statt-demokratie_russland_720x600.jpg

[2] hier bestellen: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/aus-dem-aktuellen-prospekt/3710/freiheit-statt-demokratie.-russlands-weg-und-die-illusionen-des-westens

[3] China: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplaken/3616/chinas-konservative-revolution-oder-die-neuordnung-der-welt

 

L’abstraction, force ou faiblesse des Européens?

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L’abstraction, force ou faiblesse des Européens?

par Clément Martin

NICE (NOVOpress)
Il est communément admis que l’intelligence s’appuie sur deux piliers: la capacité à mener un raisonnement abstrait et le raisonnement logique. Plus radical, le psychologue Lewis Terman, connu pour avoir participé à l’approfondissement du test de QI Stanford-Binet au début du XXème siècle, affirmait que l’intelligence d’un individu était sa seule capacité à mener un raisonnement abstrait. Robert Sternberg, président de l’Association des psychologues américains n’hésitait pas lui à affirmer que c’en était même le premier signe d’ingéniosité. Ainsi, le fondement même de l’intelligence, et donc des capacités créatrices, reposerait sur cette capacité d’abstraction.

Les Européens l’ont brillamment exploitée durant des siècles, autant à travers leur production artistique (la fresque de la chapelle Sixtine, les œuvres de Boticelli), qu’intellectuelle ou philosophique (Aristote, saint Thomas d’Aquin), ou bien encore architecturale (Versailles, l’escalier à double révolution). On retrouve aussi cette faculté à pousser loin le raisonnement abstrait dans le génie militaire d’un Napoléon ainsi que dans la conquête spatiale durant la deuxième moitié du XXème siècle.

Mais cette force qui a fait la suprématie de la civilisation européenne se retourne aujourd’hui contre elle-même, c’est-à-dire contre nous. Au fil des siècles, cette capacité d’abstraction, qui nous a fait exceller dans tant de domaines et permis à notre culture de rayonner sur le monde, nous emmène vers des théories absurdes et suicidaires.

La pensée aristotélicienne classique ou “philosophie réaliste” part de l’expérience pour en tirer des principes fondamentaux. Cela présuppose que le monde est structuré, ordonné rationnellement, et que notre raison peut abstraire et connaître cet ordre. Avec Descartes, le réel tel que nous le percevons est mis en doute, c’est sur le sujet pensant que se fondent désormais la connaissance, la morale et le droit. Les philosophes des Lumières au XVIIIème siècle siècle consacrent quant à eux la primauté de la Raison sur le réel. L’idée pure est détachée de toute réalité, c’est la victoire de l’abstraction sur l’expérience sensible. Faisant fi de l’empirisme, de la réalité et les structures traditionnelles deviennent ainsi des entraves à la réalisation de leurs nouvelles idéologies. Elles doivent être donc détruites pour laisser place à une société basée uniquement sur des idées. C’est le début de la dérive, l’abstraction devenant idéologie, puis système pour enfin finir comme grille de lecture unique.

Aujourd’hui, toute l’idéologie moderne des médias et de l’ensemble des différentes classes politiques des pays occidentaux a porté à son paroxysme cette grave déformation. Les décisions sont prises uniquement par idéologie malgré les graves conséquences qu’elles ont dans le réel. L’abstraction seule compte tandis que tout ce qui est concret, démontré et authentique est balayé. Ceux qui agissent ainsi ne font jamais le bilan critique de leurs actions: ça induirait de se remettre en question… Les politiques qu’ils mettent en oeuvre ne sont jamais disséquées, décortiquées, ou passées au crible de l’analyse critique. Tout pragmatisme leur échappe totalement, il ne s’agit pas pour eux de voir ce qui marche ou ne marche pas, mais de savoir si leurs choix correspondent à leur grille de lecture idéologique faussée. Un des exemples les plus frappants est la théorie du gender. Selon ses propagandistes, les genre masculin et féminin n’existeraient pas, ils ne seraient qu’une «construction sociale» (donc à abolir et détruire, puisque source d’oppression et d’entraves au bonheur humain). Libre à chacun, quel que soit son sexe biologique de naissance, de se revendiquer homme ou femme. Cette théorie délirante est actuellement discutée, quand elle n’est pas carrément promue et mise en avant. On a ici toute l’illustration des limites de la pensée abstraite : afin d’arriver à l’égalité totale de l’homme et de la femme, on nie leurs différences biologiques. Nos apprentis sorciers ne considèrent pas la résistance du réel comme un frein et l’attribue à l’incapacité des hommes à sortir de leurs préjugés. C’est ici que se met alors en place tout l’appareil de propagande (pseudo intellectuels, médias, relais dans l’Éducation nationale, etc) et de techniques (contraception, hormones de synthèse, chirurgie esthétique) qui n’a d’autre but que de tordre la réalité pour la faire entrer dans son moule idéologique. Évidemment, l’échec est total, l’idéologie et l’abstraction pure ne pesant d’aucun poids face à la nature et l’anthropologie.

Mais la menace est beaucoup plus globale. Au delà du gender, les idéologies actuelles du métissage harmonieux, de la société multiculturelle facteur de paix, ou bien encore des pseudo distinctions savantes entre islam et islamisme relèvent toutes de ce même pêché originel : imaginer une réalité telle qu’on la souhaiterait et non pas tel qu’elle est. C’est le triomphe de l’abstrait sur le tangible. Face à cette société en ruines que la génération 68 nous a laissé, les Identitaires ne veulent justement pas tomber dans le piège de créer une contre-idéologie. Notre peuple n’en a que trop souffert. Il faut redonner la primauté au réel face aux pensées dogmatiques. C’est en acceptant enfin de le voir tel qu’il est, à commencer par le fait que les identités profondes sont l’un des principaux moteurs de l’histoire, que nous pourrons agir avec pragmatisme, nous relever, et reprendre le flambeau de notre civilisation afin de lui faire connaître la renaissance. Elle le mérite !

clement-martin
Clément Martin,
conseiller fédéral de Génération Identitaire,
membre de Nissa Rebela
@_ClMartin

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Propagation des manifestations anti-islamisation en Allemagne

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Propagation des manifestations anti-islamisation en Allemagne 
 
Pourquoi l’Europe ferait bien d’y prêter attention

Claude Sicard*
Ex: http://metamag.fr

Récemment, près de 10 000 personnes ont défilé dans les rues de plusieurs villes d'Allemagne pour dénoncer la montée de l'islamisation de la société et l'effritement des fondements judéo-chrétiens. Un malaise exacerbé par les partis nationalistes européens mais qui reflète également une perte de repères de plus en plus tangible.


Atlantico : Alors que le modèle d'intégration allemand semblait mieux fonctionner que les autres, comment expliquer que l'Allemagne s'empare aujourd'hui du sujet ?

CS1.jpgClaude Sicard : Chaque lundi, en Allemagne, depuis prés de deux mois, les Pediga appellent à des manifestations contre l’islamisation de leur pays, et à Dresde 10.000 personnes ont défilé début décembre. Les Pediga sont un mouvement d’européens qui, se considérant comme "patriotes", s’insurgent  contre l’islamisation de l’Europe.


Dans quelle mesure cette contestation de l'islamisation prend-elle pied en Europe?

Un peu partout un éveil se produit: les Européens prennent conscience soudain des conséquences pour leur identité que vont avoir ces arrivées massives d’immigrants en provenance des pays islamiques : on voit se développer un peu partout des mouvements nationalistes de caractère populaire qui ont pour nom le Front National en France dont on s’étonne soudain du succès,  le Parti "Vrais Finlandais" en Finlande, le parti  du Peuple au Danemark, le parti PPV en Hollande, etc…


De quels malaises ce type de contestation, qui s'illustre par la montée du vote identitaire, est-il le reflet ?

Pour bien comprendre les enjeux de cette confrontation civilisationnelle, il faut s’en référer aux anthropologues. Ces derniers nous enseignent sur ce qu’est une civilisation, et ils nous disent qu’il est impossible que deux civilisations différentes coexistent dans un même espace géographique.Citons tout d’abord cette excellente définition d’une civilisation qu’a donnée l’anthropologue mexicain Rodolphe Stavenhagen dans un travail qu’il fit pour l’UNESCO : «C’est l’ensemble des traits distinctifs spirituels et matériels qui caractérisent  une société. Cela englobe en outre les arts, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeur, les traditions et les croyances». Cette définition est sans doute l’une des meilleures qui puisse être donnée du concept de civilisation, un concept en fait très difficile à bien saisir, les personnes s’en tenant généralement lorsqu’on leur parle de civilisation à de simples manifestations extérieures, comme l’architecture, la mode vestimentaire, la musique, la gastronomie…. omettant totalement de comprendre qu’il s’agit de caractéristiques beaucoup plus profondes, des caractéristiques qui touchent à l’essentiel des individus : leur personnalité profonde, leur mode de pensée et leur façon de voir le monde. Il existe aujourd’hui à travers le monde, 5 ou 6 civilisations différentes, selon les auteurs, et chacune possède sa propre identité. Aussi l’arrivée et le développement rapide de nombreuses communautés islamiques en Europe pose-t-elle le problème inévitable de la confrontation sur notre territoire européen de notre civilisation, la civilisation occidentale dans sa version européenne, avec la civilisation musulmane qui est celle de tous ces nouveaux arrivants.


A quand peut-on faire remonter l'origine de ce malaise ? Peut-on faire un rapprochement avec les difficultés économiques -croissance atone, chômage- de la zone euro, ou ces interrogations sont-elles plus profondes ?

Cette confrontation avait été bien perçue déjà en 2003 par le grand  anthropologue Claude Levi Strauss, qui, interrogé par  Dominique Antoine Grison du Magazine Littéraire, avait déclaré : «Notre culture est sur la défensive vis à vis de menaces extérieures parmi lesquelles figure l’explosion islamique. Du coup je me sens fermement et ethnologiquement défenseur de ma culture».

CS2.jpgDans un de ses ouvrages, Claude Levi-Strauss explique  très clairement, ce qu’il advient lorsque deux civilisations différentes se trouvent en confrontation sur un même territoire. Il nous dit :«On aperçoit mal comment une civilisation pourrait profiter du style de vie d’une autre, à moins de renoncer à être elle même. Deux possibilités existent :- Soit une désorganisation et un effondrement du pattern d’un des groupes ;- Soit une synthèse originale qui, alors, consiste en l’émergence d’un troisième pattern lequel devient irréductible par rapport aux deux autres ».On a donc avec Levi-Strauss la réponse à notre problème : ou bien les nouveaux arrivants qui relèvent d’une autre civilisation que la nôtre abandonnent leur civilisation et s’intègrent dans la notre, ou bien ils la conservent, et alors émergera une autre civilisation sur notre continent, une civilisation que Levi-Strauss qualifie de "troisième pattern", un nouveau modèle donc, "irréductible par rapport aux deux autres". Cela signifiant que nous allons voir s’éteindre notre civilisation occidentale européenne, et que va inéluctablement  émerger une nouvelle civilisation.


Récemment, la Cour de justice européenne, dans une décision hautement symbolique, avait fait passer le principe de libre-circulation dans l'espace Schengen au second plan, en interdisant le principe du tourisme social. A quelles problématiques les institutions européennes sont-elles confrontées ? Quels sont les enjeux de l'émergence de cette question identitaire européenne ?

Les musulmans arrivent en Europe et s’y implantent avec leur civilisation, aidés par la Charte européenne des Droits de l’homme que le Conseil de l’Europe a pour mission de défendre bec et ongles. Cette charte interdit formellement aux pays signataires que nous sommes, nous les pays du vieux continent, de développer de quelconques mesures qui pourraient être de nature à faire obstacle a ce que ces nouveaux arrivants conservent leur culture. Il ne s’agit pas tant pour tous ces immigrants musulmans qui viennent s’installer en Europe de problèmes de religion que de problèmes d’identité : tous ces nouveaux arrivants revendiquent leur appartenance à la civilisation islamique, bien au delà de leurs croyances religieuses. Bon nombre, bien sûr, sont attachés à leur religion, mais ceux qui le sont moins revendiquent néanmoins leur appartenance à la civilisation islamique, une civilisation qui fut une grande civilisation dans le passé et que les musulmans voudraient voir  retrouver ses titres de noblesse dans le monde d’aujourd’hui.


Si les citoyens de notre continent se désintéressent du sort de notre civilisation, alors il se produira une très profonde mutation de celle ci, mutation vers ce que Levi- Strauss a nommé un autre "pattern". C’est d’ailleurs ainsi que meure toute civilisation. Un autre très grand esprit du siècle dernier nous avait avertis en se fondant sur l’étude des quelques 22 ou 23 civilisations qu’il avait eu à étudier tout au cours de son existence de chercheur, en nous laissant l’enseignement suivant: «Les civilisations ne sont pas assassinées, elles se suicident».


* Claude Sicard est consultant international et auteur de deux livres sur l'islam, "L'islam au risque de la démocratie" et "Le face à face islam chrétienté-Quel destin pour l'Europe ?"
**Interview réalisé par  Atlantico.fr et publié sur le site.

Tekos Nr. 156

 

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Tekos Nr. 156

INHOUDSOPGAVE

  • Editoriaal
     
  • Democratie en Tolerantie: Westerse kernwaarden
    door Hans Verboven
     
  • Hoe democratisch was Athene
    door Harald Seubert - vertaling door Peter Logghe
     
  • De armblankekwessie in Zuid-Afrika - Deel II
    door Marcel Bas
     
  • Nieuwe visies op het uitbreken van de Grote Oorlog
    door Pieter Jan Verstraete
     
  • De Conservatieve Revolutie in England
    door Johannes Ludwig - Vertaald door Peter Logghe
     
  • De minder zichtbare gebreken van de Belgische democratie
    door Francis Van Den Eynde
     
  • De groene hoek
    door Guy de Maertelaere
     
  • Schrijvers en Lezers
    door Peter Logghe

La Russie face au globalisme

 

La Russie face au globalisme

Entretien avec Xavier Moreau

Dans cet entretien réalisé à Moscou, Xavier Moreau revient pour nous sur l'actualité du conflit en Ukraine, la soumission de la France dans l'affaire du mistral et d'autres questions brûlantes de l'actualité politique international. Plus largement, nous l'avons questionné sur l'avenir des relations euro-russes et sur la réalité de la Russie comme modèle alternatif au globalisme.

Les Non-Alignés.

http://www.les-non-alignes.fr/

Citizenfour, Snowden, and the Surveillance State

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Waiting on the CounterForce

Citizenfour, Snowden, and the Surveillance State

by CARL BOGGS
Ex: http://www.counterpunch.org

A viewing of the film Citizenfour, real-life drama of Edward Snowden’s first days on the run from the National Security Agency (NSA), is bound to elicit one visceral response: chilling. We see in Laura Poitras’ splendid documentary not only Snowden’s by-now familiar personal saga, but the specter of modern technological domination at its most frightening. The film, by way of Snowden’s revelations and commentary, poses searing questions about the impact of surveillance technology on American society and, in turn, on the future of democratic politics anywhere.

Snowden’s journey is well-known enough: hasty departure from Hawaii, where he worked as a technician for the NSA, to Hong Kong as whistleblower in possession of vast information related to the agency’s worldwide eavesdropping activities, then on to Moscow where he finally gains residential status. Poitras’ film centers on eight tense days Snowden spent at a hotel in Hong Kong, where his stunning revelations are turned into dramatic footage along with a series of reports by Glenn Greenwald and others for the London Guardian on U.S. surveillance programs, which have become more intrusive than generally believed. With these programs, Snowden comments, “we are building the biggest weapon for oppression in the history of mankind,” adding that, despite accumulated evidence of domestic NSA espionage, protest in the U.S. is barely visible: Congress, the White House, mass media, and public remain virtually silent in the face on escalating threats to privacy and freedoms.

The Snowden narratives depict a system, NSA at the center, of nonstop secret monitoring and tracking of American citizens, with no accountability and little justification beyond stale references to “national security” and the need to detect and monitor terrorists. In the film we see a post-9/11 technological labyrinth that vacuums up billions of electronic transactions daily and locates millions of people through cellphone and other GPS coordinates. In partnership with corporations like Microsoft and Verizon, the NSA routinely shares data with the Drug Enforcement Administration (DEA), Defense Intelligence Agency (DIA), CIA, and IRS, all ostensibly to spy on terrorists, drug traffickers, and assorted criminals. One result of all this data processing is an exhaustive watch list, currently identifying more than a million “threats”, funneled through the shadowy Terrorist Identities Datamart Environment (TIDE), maintained by the shadowy Terrorist Identities Group (TIG)..

With its sprawling acres of supercomputers, the NSA has been the largest and most intrusive spy agency since 1952, its “black” operations initially driven by the Cold War – a history thoroughly chronicled by James Bamford in a series of books (most recently The Shadow Factory). Thanks to the exhaustive work of Bamford and such whistleblowers and William Binney and Snowden, we currently know far more about this presumably super-secret, or “deep state” realm of the American power structure than will ever be officially acknowledged. The subtitle of The Shadow Factory, written in 2008, is “The Ultra-Secret NSA from 9/11 to the Eavesdropping on America”, indicating that Snowden’s domestic revelations were not as pathbreaking as often depicted. (Unnecessary disclosure: I worked three youthful years for the NSA as a Russian linguist – but never part of any war effort.)

In Citizenfour we learn that in 2013 alone the NSA collected 124.8 billion telephone data items and 97.1 billion pieces of computer data on unsuspecting people around the world, including theoretically off-limits domestic targets. Such “metadata” collection is of course the stuff of totalitarian scenarios that match or exceed the worst Orwellian nightmares. The film (and Snowden’s accounts in general) raises questions about the fate of individual privacy, political freedoms, and democratic governance in an era of ever-expanding (and elusive) surveillance technology.

The first question goes directly to the predicament of democracy itself, already under siege. When government agencies can create eavesdropping resources well beyond the reach of laws, policies, and conventions, what public leverage can ordinary people hope to secure over the machinery of state and military power? Can nonstop mega-data collection and processing, carried out by intelligence organizations with little regard for its consequences, ever be compatible with democratic politics? Can the “deep state” of modern communications, more far-reaching with each technological innovation, serve anything but elite domination?

tumblr_ndt2ayZ9vy1qej1i6o3_500.jpgA second – equally crucial – question turns on the already-deteriorating character of public discourse: feeble resistance to technological authoritarianism in the U.S. is palpable and alarming. Congress has done nothing to tame the juggernaut, while the Obama administration remains essentially content with dancing around the issue, obsessed with Snowden’s notoriety (and imputed criminality).   Despite what has been revealed by Snowden – and Bamford and Binney before him – few dare to speak out, surely fearful of being derided as “soft on terrorism”.   Further, NSA programs are so “deep”, so shrouded in mystery, that hardly anyone seems able to penetrate the technological fortress sufficiently to fathom what is taking place. And of course NSA work is in highly-classified, including even its budget (estimated at possibly $20 billion yearly).

Transparency and accountability are meaningless concepts when it comes to the NSA playbook. We have seen how those recently in charge of agency operations – General James Clapper and Keith Alexander – have blatantly lied to Congress about the extent of NSA domestic spying, as shown in Citizenfour. Unlike baseball players denying they took performance-enhancing drugs, Clapper and Alexander could stonewall everything in broad daylight with legal impunity, protected by their status within the warfare state. In November, meanwhile, Vermont Senator Patrick Leahy offered up a bill to limit NSA access to domestic phone records, a tepid reform that nonetheless failed to muster enough votes to cut off debate.   The USA Freedom Act, as it was called, was too extreme for Senate Republicans, whose freedom-loving rhetoric got hopelessly lost in the maze of surveillance priorities. They insist that meta-data collection is required to combat terrorism – though, as Bamford convincingly shows, domestic espionage activities have actually done little to track or intercept domestic terrorism.

Third, abundant evidence shows that surveillance order rests on a tight partnership of government, corporations, and the military – a power structure extending far beyond the familiar “Big Brother”, understood strictly as a matter of state controls. The now infamous PRISM program, undertaken by George W. Bush in 2007, relies on extensive data-mining shared by the NSA and such corporations as Microsoft, AT&T, Google, Verizon, Yahoo, and Apple. Telephone and computer information is often simply turned over to the NSA, usually without much legal fuss – a system of cooperative ventures, or integrated power, endemic to a militarized state-capitalism.

Freewheeling NSA surveillance poses yet another question: can “deep”, all-consuming, globalized eavesdropping, in the hands of an aggressive ruling elite, be brought under popular control by even the most well-intentioned reforms?  Progressives have long embraced the hope of a democratic Internet and related media infused with a high degree of electronic populism, yet in reality the American power structure holds immense advantages in technological, material, and institutional resources over any challenger. The NSA itself can easily trump lesser organizations and movements, suggesting that the prospect of counter-forces strong enough to take on the juggernaut would seem to be dim – at least while the existing power apparatus remains intact. There is the linked problem of whether NSA technology can even be sufficiently grasped to carry out meaningful reform. Snowden and Binney appear to know their way around the fortress, but how many Snowdens and Binneys do we have?   There is one certainty here: those at the summits of power, those who manage the apparatus, have no desire to relinquish the God-like power they wield through their arsenal of supercomputers and hundreds of global listening posts. Quite the contrary: their messianic goal is precisely to expand that power, pushing it to its outer limits without the slightest regard for Constitutional or other political limits.

This brings us back to Snowden and his political relevance. In Citizenfour we encounter a beleaguered Snowden, a person unsure and fearful, anxious about the future, understandably in limbo about the potential consequences of his risky actions. Snowden had obviously done much reflection in the weeks and probably months leading up to his decision to flee, although the political ramifications could only be rather murky. Solutions to broadening NSA surveillance were not likely to be on the immediate horizon. A fearsome thought emerges: could the technology now be so sophisticated, so “deep”, that effective reforms will no longer be viable — that something of a turning point might have been reached?   Could the apparatus have taken on a life of its own, impervious to the actions of Congress, political intervention, popular movements? Could Snowden’s revelations, for all their spectacular media impact, be overwhelmed by the sheer pace of technological change.

In strictly political terms, Snowden is actually more forthcoming in his recent Nation interview (November 17, 2014) conducted by Stephen F. Cohen and Katrina Vanden Heuvel.  In both the documentary and the Nation, Snowden is quick to affirm that he is not especially comfortable dealing with politics, that he is “no politician”, being far more adept at technology. Indeed computer work nowadays appears to consume the bulk of his time in Moscow. In a candid moment, however, Snowden tells Cohen and Vanden Heuvel that, contemplating the surveillance onslaught, people “have the right of revolution – it’s about revolutionary ideas”, adding: “It’s about direct action, even civil disobedience”. He identifies the Occupy movement, though now rather moribund, as something of an inspiration. No less than the future of democracy, in the U.S. and worldwide, is at stake.

At another point in the Nation exchanges Snowden seems ready to embrace social movements as the most efficacious counter-force, possibly the only hope. He tells Cohen and Vanden Heuvel that “we cannot be effective without a mass movement”, but immediately adds “the American people today are too comfortable to adapt to a mass movement.” Unfortunately, he laments, the education system is designed primarily for “indoctrination”, hardly the source of a reflective, critical, galvanized public needed to take on the surveillance state. As for Snowden himself, not being a “politician” leaves him with a daunting challenge – “to focus on technological reform, because I speak the language of technology”.

Could such reform, however ambitious, furnish a solution to the rapidly-expanding system of technological domination we face?   Snowden’s own prior comment – that “we cannot be effective without a mass movement” – no doubt provides the best answer. At one moment in the film Snowden concedes that technological constraints placed on the fortress within the U.S. (or any single country) will be checkmated unless those constraints become systemic and global, which poses new layers of obstacles.   Snowden knows better than most that communications technology by its very nature is both ever-changing and unbounded, recognizing no temporal boundaries; its very logic is to adapt and expand, resisting barriers (if any) set by mortal politicians. This is emphatically true for “deep” entities like the NSA, which fiercely asserts both its power and secrecy. It follows that U.S.-centered reforms, even in the unlikely event Congress overcomes its fear and lethargy, is destined to be neutralized even before any legislation is signed into law. Despite his remarkably bold and courageous moves, therefore, Snowden’s political options – and indeed those of everyone else – have clearly yet to be articulated, unless his idea of “revolution” is to be taken seriously.

In the end, government and military elites perched atop the surveillance order will happily continue business-as-usual until overthrown by more powerful, resource-laden counter-forces. Their privileged status is much too embedded in the fortunes of the security state and war economy, which depends as never before on endless flows of electronic information, personal tracking, and institutional controls.

CARL BOGGS is the author of The Hollywood War Machine, with Tom Pollard (second edition, forthcoming), and Drugs, Power, and Politics (forthcoming), both published by Paradigm.     

Ernesto Psichari. Biografía de un centurión.

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Ernesto Psichari.

Biografía de un centurión. 

Sebastián Sánchez.

Profesor y Doctor en Historia. Universidad Católica de Salta. IES Santa María (Argentina).

Ex: http://www.revistalarazonhistorica.com

A dos centuriones de mi Patria:

En el Cuartel Celeste, al Teniente Roberto Estévez

Y aquí, mientras resiste la iniquidad, al Coronel Horacio Losito

Amanece en Saint Vincent Rossignol, allí donde el Sambre fluye en dos cristalinas vertientes que, internadas en el valle boscoso, parecen transitar hacia la eternidad. En el centro de ambos declives –afeando el paisaje- se alzan las minas de carbón y las industrias del acero que le dan al paraje el nombre de Pays Noir.

Pero esta otrora briosa angostura, cuyas sombras disipa el naciente sol estival, es ahora un gris lodazal cubierto de cadáveres –hombres y bestias-, cráteres, restos de hierro y arboles retorcidos y chamuscados por las explosiones.

Es que franceses y alemanes llevan dos días masacrándose aquí, prolongando la contienda a lo largo del río, en una extensa línea que enfrenta al Ejército francés del general Lanrezac contra dos divisiones del ejército alemán, comandadas por el rudo general von Bülow.

El ataque, que ha principiado cuando el ejército teutón cruza el río y embiste frontalmente a los franceses, pronto se inclina a favor de los primeros. Lanrezac, en una acción que le costará ser degradado, no tiene más alternativa que ordenar la retirada.

Muchas horas lleva la lucha y, tras mil disparos, la artillería francesa que protege el  repliegue está al borde del desmayo. Sólo unas pocas baterías de los viejos Soixante quinze del 75 retrasan el ataque intentando evitar la masacre de sus camaradas. Al fin, sólo truenan unos pocos cañones, disparando sin pausa, mientras se reemplaza a los servidores de cada pieza conforme caen por el fuego enemigo.           

Allí, junto a su batería, protegiendo el flanco derecho de su regimiento, el teniente Ernest Psichari observa el campo de batalla con gesto grave y silencioso. Es enjuto y la gruesa casaca del uniforme parece irle un poco grande. Lleva fino el bigote, con las puntas terminadas en breve rizo. Las pobladas cejas enmarcan los ojos achinados por el cansancio. Tiene la mandíbula apretada en rictus intenso.

Ernest piensa en sus escasos artilleros y en el enemigo que ya se atisba a simple vista. A eso -¡nada menos!- se reduce ahora su mundo: sus hombres y los alemanes, a los que no odia en absoluto, más allá del esfuerzo que ahora hacen por acabar con su vida.

Ernest nada quiere saber acerca de los sutiles estrategas –o quizás no tanto- que lo han llevado hasta allí. No conoce de estados mayores ni mesas de arena. Es un oficial subalterno, veterano de cien entreveros contra los saharauis en las dunas del Tagant y entre los peñascos del Adrar.

Esta madrugada de verano Ernest es el hombre que ha llegado a ser luego de infinitos combates interiores. Es el hombre de los tres amores: Dios, la Patria y su familia, incluyendo en ella a sus hombres. A ellos dirige ahora una mirada, a sus animosos artilleros que –entre disparos- buscan sus ojos esperando una orden, una mirada de aprobación, una breve arenga. Le miran anhelantes de certezas, mientras musitan entre dientes su admiración al verlo erguido, sin miedo aparente a los proyectiles que estallan cada vez más cerca. Le admiran de tal modo que no prestan atención a sus manos y brazos quemados por el cañón, ni a la sed que los abrasa, ni al enemigo implacable que no ceja en su avance. Un temor supera a todos los demás: faltar al jefe. 

De improviso, el silencio se apodera del campo de batalla. Ernest entorna los ojos. Con el instinto del soldado veterano sabe que aquél silencio significa la inminencia del asalto final. Serenamente, ante la expectación de los hombres, desenvaina su sable. Es un centurión y sabe que en ocasiones la verdad sólo esplende en el filo de una espada. Luego se persigna lentamente, mira con gesto marcial a los servidores y ordena ¡fuego!

Entonces todo estalla en infernal vorágine: los alemanes cada vez más cerca, explosiones de derredor, gritos de heridos y moribundos, imprecaciones, gemidos de angustia y él, Ernest, conmovido ante aquél espectáculo humano supremo, con la verdad manifiesta en todas sus dimensiones, ordena el fuego, vocifera vivas a Francia, asiste a los heridos, musita un Avemaría, exhorta a sus agobiados milites. Y así durante dos horas, hasta que la bala, que impacta en su sien, le asesta el golpe glorioso del final. Trastabilla y cae lentamente sobre la cureña del cañón, firme el puño en la empuñadura del sable, envuelta la muñeca en el Rosario de Nuestra Señora. Al llegar al suelo ya ha muerto. Es el 22 de agosto de 1914. Ernest Psichari ha finalizado su duro peregrinaje. Ha partido a la Casa del Padre.

I

De la cuna a las armas

El padre. La familia y la crianza. 

Al llegar a Francia junto a su familia, Yanin Psijari tiene catorce años. Ha nacido el año 1854 en Odessa, que por entonces pertenecía a Rusia, pero los suyos son originarios de la isla griega de Quíos, encavada en el Egeo. Su padre, Nicolás, próspero comerciante, ha decidido migrar  entusiasmado por la cultura francesa. Su madre, de la familia Biazi Mavro y devota cristiana, le ha criado en la fe de la Iglesia Ortodoxa.

Pero el joven Yanin, que cursa sus estudios en el Liceo Thiers de Marsella, no tarda en desembarazarse de la fe materna y homologarse con el ambiente del siglo francés. Ha comenzado por afrancesar su nombre: ahora se llama Jean Psichari. En 1880 obtiene su licence és lettre con mención en latín, griego y francés. Disciplinado y voluntarioso, ávido de logros académicos, prosigue sus estudios en la École Pratique des Hautes Etudes, donde es discípulo de Louis Havet, Weill y Tournier, entre otros maestros del momento.     

En la École sobresale por su condición de políglota (conoce con profundidad latín, alemán, italiano, turco y hebreo, además del francés y el griego natal) y pronto se distingue en filología. Con rapidez llega a ocupar la cátedra de filología bizantina y neogriega. Más tarde será rector de la École y profesor de la Escuela de Estudios Orientales[1]. Merced a su ubicuidad en el siglo, no tarda en llegarle el reconocimiento de los cenáculos intelectuales. 

Pero el gran espaldarazo para su ascenso académico y social le llega por una vía distinta. En 1882 conoce a Naomi, la hija de Ernest Renan. Enseguida el famoso apóstata -que ya ha publicado su Vie de Jésus, (financiada por el Barón de Rotschild) y es vanagloriado por toda la progresía intelectual francesa- le acoge como un hijo y le abre las puertas a los clubes y logias, asegurándole un futuro académico promisorio[2]

De ese matrimonio nacen cuatro hijos: Ernest, que nace en 1883; Henriette (1884), más tarde biógrafa de la familia; Michel (1887) que muy joven se casó con una hija de Anatole France y murió en el Frente Occidental en enero de 1917 y la más pequeña, dilecta de nuestro Ernest, Corrie (1894).

Los Psichari deciden para sus hijos una educación sin Dios, de modo que Ernest conoce el interior de una iglesia siendo adulto. Sin embargo, para consolar a la abuela paterna, Jean aprueba que Ernest sea bautizado. Se realiza el sacramento según el rito ortodoxo -por lo cual es válido para la Iglesia- y tal como señala la tradición la abuela regala al bebe una pequeña cruz de metal que, treinta años después, recibirá de manos de su madre, poco antes de partir al frente belga.     

En El Viaje del Centurión, su obra cumbre concluida poco antes de morir, habla Ernest  de su padre. Le hace allí militar, cosa que nunca fue, pero por lo demás la descripción se ajusta a la visión que de él tenía. Así, Maxencio, el protagonista y su alter ego, “era hijo de un coronel, hombre culto, de ideas más que volterianas, traductor de Horacio, anciano excelente y honrado, hombre, en fin, de buenas maneras” [3].   

Con rigidez, Jean dicta a su primogénito, de sólo seis años, lecciones diarias de retórica y gramática[4], pero escatima los gestos afectuosos. Pues, si es cierto que los esposos Psichari comparten la idea de educar a sus hijos en un ambiente profano, no lo es menos que Naomi es una madre atenta y tierna que siente un amor incondicional por sus hijos. Hasta dos días antes de morir, Ernest le dirigirá bellísimas cartas pletóricas de ternura. Por su lado, Jean, radical en esto como en todo lo demás, educa a sus hijos en un ambiente riguroso y voluntarista en el que “las flaquezas infantiles eran vivamente reprendidas, en el que el estímulo se medía por el valor del esfuerzo”[5].

Puedo jactarme de tener un temperamento de hierro -escribe a su padre un jovencísimo Ernest- ¡Seamos fuertes y seamos  grandes! No se trata de lloriquear, sino combatir; eso es lo que tú haces y eso lo que yo haré [6].

La severidad carente de afecto fortaleció su voluntad pero no su espíritu pues “su padre había alimentado su inteligencia, pero no su alma. Las primeras inquietudes de su juventud le hallaron desarmado, sin defensa contra el mal, sin protección contra los sofismas y los engaños del mundo”[7].

De este modo -en esa orfandad de creencias, acerrojado en la oscuridad de la ideología- Ernest transita accidentadamente sus años adolescentes.               

Educación modernista

En semejante contexto, es lógico que Ernest siga el derrotero intelectual señalado por su padre y su abuelo. Hace sus primeras letras en el Liceo Montaigne y más tarde en el Liceo Henri IV donde aprende los rudimentos del latín. Luego comienza el estudio sistemático del griego, la lengua que también se habla en su hogar[8].

Es el auge del cientificismo, de los Taine y Michelet, Larouse, Zola y Renan. Es el esplendor del racionalismo, la secularización y el naturalismo, del liberalismo ataviado de ciencia positiva[9]. De modo que las instituciones educativas de la elite francesa confluyen en el positivismo “científico” emergente del caletre de Augusto Comte.

Por supuesto, el Liceo en el que estudia nuestro joven Ernest confluye en ese ambiente de positivista y se define por un fin concreto: el socavamiento de la tradición en el espíritu de sus alumnos. Las glorias del pasado, las ideas y creencias que sustancian a Francia, en suma todo el orden tradicional, ha de quedar desfigurado en el fárrago de la deformación ilustrada que etiqueta toda la tradición con la categoría de Ancien Regime [10].

psichari--le-voyage-du-centurion.jpgLos efectos de dicha educación se ven claramente en nuestro joven: “¿Hay algo más hermoso para un país -pregunta retóricamente en carta a su padre- que producir hombres tales como los Picquart, los Havet, los Scheurer –Kestner, los Zola? ¡Qué enseñanza la de este asunto Dreyfuss!”[11].    

Pues, ¿cómo no ha de dejar huella en el juicio de nuestro joven esa saturación ideológica que además, en el caso de Ernest, se complementa con una crianza de igual jaez? Una carta a su padre nos da muestra de ese sesgo: “¡Ah -exclama- si el pueblo no estuviera cruelmente envenenado como está, cuál no sería su nobleza! Pero ¡ay! El catolicismo y el clericalismo, el antisemitismo, la estrechez de ideas invaden a Francia” [12].         

Y con el desorden de la inteligencia, llega el abandono de la voluntad, la entrega al frenesí de las pasiones. Con cierta ingenuidad -y un matiz de escondida tristeza- el joven Ernest justifica sus excesos:         

 

Por cálculo, y por hedonismo, me entregaré a todos los torbellinos y borrascas de mi alma (…) dejo que la ola me invada, sin oponer resistencia. Qué me importan las tristezas, las desilusiones, los derrumbes del corazón si llego a conocer por un segundo tan sólo la dicha perfecta[13].      

Tal el estado espiritual de nuestro héroe, apenas cumplidos los 19 años. 

Amigos. Maritain 

No obstante, más allá del agobio ideológico, la circunstancia escolar prodiga un motivo de gozo al joven Ernest pues traba amistad con uno de sus compañeros, un joven de familia protestante que blasona su agnosticismo con irreverencia. Se llama Jacques Maritain y mucho después será instrumento de la Providencia en la conversión de Ernest. 

Los dos jóvenes entablan firme amistad. Es lógico pues ambos provienen de familias burguesas donde la increencia y el materialismo son el pan de cada día. Comulgan en intereses y preocupaciones, pero además poseen un temperamento parecido, con cierta oscilación entre la melancolía y el frenesí activista. Ernest, que huye de su padre cuanto puede, pasa largas temporadas en la rue de Rennes, donde está la casa de los Maritain. No tarda en establecer un fuerte lazo de amistad con la señora de la casa, Geneviéve Favre, mujer profundamente imbuida en el espíritu de la época, y que le prodiga especial afecto.   

Son los años del affaire Dreyfuss y su mejunje ideológico de laicismo socialista, masónico y antimilitarista, en cuyo remolino se ve peligrosamente envuelto el jovencísimo Ernest. Con cierta audacia asiste a las reuniones que, convocadas por su padre, incluyen a dreifusards y miembros del grupo de Clemenceau y del periódico L’aurore. A pesar de sus pocos años Ernest no duda -haciendo gala de un fuerte temperamento- en expresarse en tales tertulias pero “sus opiniones se corresponden absolutamente con la época y los ánimos del salón[14]”.

Lee y estudia sin pausa. A instancias de uno de sus profesores, el reputado filósofo judío León Brunschvicg, frecuenta la lectura de Condocet, Spinoza, Fichte y Kant. Lee también a Descartes y a Pascal y pasa, sin solución de continuidad, del Dickens de “Tiempos difíciles” a “Mi juventud” de Michelet. Lee también a su abuelo, con emoción pero sin pasión pues no se impresiona con el “aparato crítico y científico” del autor de L’ Avenir de la Science. Ya maduro, llega a decirle a su amigo Maritain que “no había aprendido absolutamente nada con los libros de su abuelo”[15].      

A sus veinte años y oscila entre la deriva y el afán del orden, los excesos y la búsqueda del sosiego, las amistades pérfidas y los amigos de ánimo noble. La crianza, la formación intelectual y el ambiente cultural en el que ha crecido han forjado en él un alma pagana. Formado entre clásicos y modernos, con prescindencia de lo cristiano, sufre lo que Molnar describe como la tentación pagana, es decir el “desafío periódico lanzado a la visión del mundo cristiano por los cultos y los mitos populares y por la teorías elaboradas en el seno de las elites”[16].

Pero esa mentalidad moderna, que le ha sido inoculada como un veneno, tiene según Belloc una característica esencial: la estupidez; pues “ese espíritu no piensa, y ¡esa es la verdaderamente extraña debilidad de algo que se llama a sí mismo una mentalidad!”[17]

Quizás por esa debilidad intrínseca Ernest recorre el obligado itinerario modernista con cierta inquietud y progresiva desconfianza. Es mucho lo que no le convence y su alma se encuentra próxima al hastío. Es el suyo un espíritu en búsqueda, en movimiento en pos de lo verdadero, que no permanece cómodo en la insolencia del error y la mentira.    

Por esos primeros años del siglo -tal vez como prematuro testimonio de la náusea que le provoca la sofística racionalista- escribe sus primeros poemas, que permanecerán inéditos hasta muchos años después, cuando vean la luz editados por su hermana Henriette.

Colapso e inicio del peregrinaje 

A poco de iniciar estudios universitarios sufre un colapso nervioso que lo aleja de todo y le postra durante un año. Le han abandonado las fuerzas, ya no posee el entusiasmo por la diatriba en los clubs, el frívolo regodeo del debate intelectual, la pasión por las lidias de los dreifusards.

Está agobiado por la pena, que es “el mayor de los desenfrenos”, según Péguy. Años después, ya católico, recordará esa época aludiendo al “lodo pestilente” en el que se ahogaba.

No menos que asombro producen los intentos de diversos autores por explicar este penoso pero fundacional episodio. A los que hablan de una decepción amorosa, se suman los que señalan stress estudiantil e incluso quienes, sin razón alguna y quizás con aviesa intención, aventuran el argumento de las tendencias homosexuales[18].

Sí existió una gran desilusión sentimental pues Ernest se enamoró de Jeanne Maritain, la hermana mayor de su amigo, sin ser correspondido[19]. Pero no es suficiente explicación -ni ésta ni mucho menos las anteriores- para comprender el abatimiento que le abrumó durante ese tiempo. Bien miradas las cosas, no es tan difícil comprender este derrumbe de nuestro héroe. Baste comprender la metanoia que empieza a operarse en él. Sufre en carne viva la contradicción moral y espiritual que lo atormenta, la tensión entre el alma naturalmente cristiana -orientada ya en la búsqueda de la Verdad- y el pensamiento enjaulado neopagano, en el que ha sido formado. Se reconoce enfermo. Sabe que algo está mal, pero no puede adquirir la certeza de qué es: “Maxencio había sido educado lejos de la Iglesia. Era, pues, un enfermo que de ningún modo podía conocer el remedio”[20].  

Aún no ha leído a Bloy pero más tarde sabrá con él que “Dios nos hace la gracia de no dejarnos impregnar por la tristeza, ella vagabundea solamente a nuestro en rededor”. Mientras combate la tristeza sin conocer aún la Alegría, lee ávidamente todo lo que llega a sus manos y sueña con otros horizontes, otros deberes, otras verdades.

La recuperación de la crisis espiritual le lleva largo tiempo pero, para cuando retoma sus estudios de filosofía, un cambio ineluctable se ha iniciado en él. Casi sin darse cuenta, ha iniciado su peregrinaje. 

En 1900, luego de terminar sus estudios en el Condorcet, en las antiguas instalaciones del convento de los capuchinos de Saint-Louis-d'Antin, ingresa a la Sorbonne para estudiar filosofía. Junto a Maritain asiste en el College de France a los cursos de Bergson y queda impresionado por la reacción espiritualista ante el positivismo reinante.

El maestro. Péguy

No obstante, el gran acontecimiento de esos tiempos universitarios es la aparición de Charles Péguy, a quien siempre llamará “mi buen maestro”. Péguy, que es diez años mayor que él, ha fundado los Cahiers de la Quinzane en 1900 y es por esos días un reconocido publicista del socialismo[21].    

Péguy, Maritain y Psichari, como tantos otros jóvenes de la época, son también exaltados dreifusards. Mas es necesario matizar aquí con las palabras de Eugenio D’Ors este dreyfusismo de Péguy y los suyos, incluyendo a Psichari: “fueron dreyfusistas porque en el dreyfusismo veían el instrumento para la realización de una sublime revolución moral. Fueron dreyfusistas por encontrar en el dreyfusismo un tema de religiosidad apto para dar contenido a las inspiraciones de orden ético que, recibidas de Proudhon sobre todo –y también del monarquismo y también del catolicismo- habían nutrido a aquellas juventud”. Diez años después, ya en manos de la izquierda y la masonería “que ocupaba el poder con todos los halagos, todos los compromisos, todas las tentaciones, todas las corrupciones, todos los abusos de poder  “la revolución estaba ganada pero su religiosa espiritualidad, su exigencia moral, habían quedado en la puerta. Y, a esto, Charles Péguy llamaba traición”[22].

Esa traición, que trajo aparejado el profundo desengaño con los hombres e ideas que tan apasionadamente habían defendido, sumado a la soledad en que quedaron, fue una de las causas por las cuales Péguy y Psichari se acercan a la Iglesia -acercamiento casi total en el caso del primero, absoluto en el otro- y a un patriotismo por el que terminan ofrendando la vida en la Gran Guerra.

En esos años de enconadas luchas sociales y políticas, de largas noches de tertulias en la sede de los Cahiers, en la Rue de la Sorbonne, Péguy comienza a representar para Ernest una columna vertebradora, la oportunidad de volver la mirada hacia las cosas trascendentes, una sujeción cada vez más firme a lo real. Es que tiene “una sed terrible de lo concreto”, como dice en carta a la madre de Maritain [23].    

La llegada de las armas     

Pero la vida de Ernest continúa plagada de excesos, de búsqueda epicúrea, de frívolos, tormentosos y fútiles regodeos. Es cierto que ha pasado sin dificultad los estadios académicos pues bachillerato y licenciaturas, con la formación recibida en el hogar, le resultan sencillos. Pero, al mismo tiempo, vive en el desorden y la confusión, aturdiéndose con poesía rebelde, relativismo filosófico y moral y un ateísmo rayano con el nihilismo. Él mismo describe este estado con palabras claras que denotan no poca angustia:

Vorágine: vuelvo siempre a esta triste palabra vertiginosa! Torbellinos internos del alma e la inmovilidad, o torbellinos de la agitación exterior: en eso consiste mi vida (…) El ser se derrama hacia afuera, parecería que uno está vacío [24].     

Tiene 21 años, ha terminado sus estudios de filosofía y tiene ante sí, asegurado, un promisorio futuro académico y social. Todo indica -su origen, su propia historia- que será un hombre de las logias puesto al servicio del Progreso para erradicar los resabios del “prefacio de la Humanidad”, como gustaba decir su abuelo.     

Sin embargo, para sorpresa de todos, Ernest decide abandonarlo todo. Quiere dejar atrás a los falsos amigos, le urge desaparecer del ambiente de los poetastros de la rebeldía, las tertulias de la intelligentsia petulante, las noches del frenesí, los matinales remordimientos. Anhela una nueva vida, aventurera, emocionante…real. Quiere “alejarse de las fuerzas del desorden”[25] pero no ve, no puede ver aún, si existe un Orden al cual encaminarse.

En carta a su padre explica los motivos aparentes que lo mueven a la vida militar, su “deseo de acción, lo que me gustaría salir de campaña, la satisfacción de tener hombres bajo mi mando, ejercer sobre ellos una autoridad firme y al mismo tiempo hacerme querer”. Pero también, casi como al pasar, habla de la milicia “como si fuera un poco una liberación para mí de la vida civil”[26].           

Durante algún tiempo piensa en incorporarse a la escuela de oficiales de Saint Maixent o quizás a Saint Cyr. Por su condición social puede optar sin problemas. Sin embargo, a mediados de 1903 se une al Regimiento 51 de Infantería, en Beauvais, como simple soldado de segunda clase.

Pasa su primer año en Beauvais, iniciándose en la milicia y adaptándose al proverbial tedio -y a la rudeza- de la vida cuartelera. Durante ese tiempo escribe algo, pero lee mucho más, con un sosiego que le resulta inédito. Le roba horas al sueño -al ansiado descanso de todo soldado- para acudir a Bossuet y al releído Pascal. 

Pero Ernest no quiere un destino en Francia. Le urge viajar, consolidarse como soldado en la marcha. Anhela un destino colonial donde vivir aventuras “concretas”. Por eso al cabo del año de instrucción solicita el reenganche por cinco años y es transferido al 1° Regimiento Colonial, con base en Lorient. Hasta ese momento, sus padres y hermanos han visto su incursión en la milicia como una suerte de capricho temporal, un desliz juvenil. Sin embargo, con su decisión de convertirse en soldado profesional, se produce un escándalo familiar y se profundiza la distancia con su padre.          

En Lorient conoce a un oficial, “el ilustre jefe de escuadrón Lenfant”, que tanta influencia tendrá en su formación como soldado primero y como oficial más tarde. Pronto se cumple su deseo: Lenfant le requiere para una misión en el Congo. Ernest está feliz.       

Ese destino colonial le permite escapar de Francia, alejarse “para siempre de las blasfemias y las imprecaciones proferidas con la cabeza echada hacia atrás y tambaleando la frente en un movimiento convulsivo”[27].

Ha cumplido veintidós años hastiado de vivir recorriendo “los jardines envenenados del vicio (…), perseguido por oscuros remordimientos, turbado ante la ponzoña de la mentira, abrumado bajo la horrible inanidad de una vida entregada al desorden de las ideas y los sentimientos”[28].

El Ernest que huye es un joven aventurero que prefiere errar por el mundo a quedarse atado a las miserias que impone el círculo que le rodea. Por eso, al advertir “lo que de Francia conocía, la mentira y la fealdad, huía de continente en continente, de océano en océano, sin que ninguna estrella le guiase a través de las variedades de la tierra” [29].    

No es por tanto un peregrino, no todavía, sino un soldado errante que camina sin asiento fijo, sin camino trazado, sin destino al cual enderezar la marcha. 

II

Nace un centurión 

En ocasiones, la verdad sólo esplende en el filo de una espada

El Congo 

En septiembre de 1906 llega Ernest al Congo, a las órdenes del Comandante Lenfant, “el mejor jefe que se pueda tener en la marcha”[30].

Ebrio de espacio, anhela recorrer el país en búsqueda de bélicas aventuras. No tiene descanso en sus viajes junto a Lenfant, que es tan aventurero como él. Explora, se adentra, registra, inspecciona todo con curiosidad y deleite. África le prodiga algo nuevo, un espacio que se abre ante él -paradojalmente inhóspito y acogedor, mortal y redentor- e incrementa las posibilidades de sondear las profundidades interiores. Ejercicio doloroso sí, pero al que le ve prontos frutos.       

La tierra -dice bellamente- por su parte no sirve, visiblemente, sino de soporte a este cielo, y por ese mismo papel de esclava que asume, ensancha el corazón del viajero y lleva su ánimo a la contemplación silenciosa[31].   

Ernest busca el vasto silencio del África. Su espíritu convulsionado anhela el reposo, salirse de la náusea de la blasfemia y la mentira, someter el alma inquieta a la serenidad de la obediencia. Pero la obediencia, ¿a quién? Todavía no lo sabe. Por ahora, sólo aspira a la vida nueva que sigue al asentimiento del llamado de las armas.

¡Vita nouva! ¡Vita nouva! Vida aérea y saltarina, como salta el saltamontes sobre la corteza del globo -combates, mandobles, una acción violenta rompiendo la rigidez de la envoltura corporal, un espíritu flexible en un cuerpo ágil-, tardes de batalla, los musulmanes perseguidos hasta sus guaridas, el odio; y después (…) largas meditaciones, con la frente entre las manos, sobre las causas y el efecto[32].                   

En esos primeros tiempos en campaña un feliz y libre Ernest, novato soldado raso, disfruta las misiones por el interior del país y el contacto con los nativos (“¿No son acaso los días más hermosos de mi vida los que estoy viviendo…?” [33]).   

Surge en él una particular estima por su jefe, que se mantendrá hasta el fin de sus días y ciertamente llama a atención, por lo sugerente, cómo le caracteriza al escribirle a su madre:

Es un hombre que mantiene durante el camino una jovialidad constante, un humor parejo y un carácter afable: un verdadero padre de familia, pero con un vuelo, con una pizca de poesía latente que le da un encanto inapreciable” [34].                

Meditaciones sobre la vida militar

Ernest anhela el combate. “Estoy hecho para la guerra y la deseo como un pintor desea pintar”, dice con cierta afectación. Le fascina la prueba viril, la superación del miedo,  la posibilidad del testimonio heroico. Desea formar parte de la “misteriosa comunión de la sangre vertida”[35].    

Quiere forjarse en el servicio a los otros, a la patria, en el cultivo de las virtudes que son exigibles para todo hombre de guerra: “el valor, la alegría, el espíritu de iniciativa y el honor”[36].

Su anhelo de peripecias bélicas tiene además otro componente: es un modo más de alejarse definitivamente del Ernest de otros tiempos en los que aspiraba a una vida intelectual desprovista -hoy lo sabe- de un vínculo auténtico con lo real. Si aquél hubiese sido su derrotero, hoy estaría en París, o en Ginebra, como tantos de sus contemporáneos, ajenos a la vida auténtica, la vida en todo el esplendor de su dramática y maravillosa realidad. 

Ernest no es un necio. Sabe que hay algo más en ese oficio suyo de mandar y obedecer. Sabe que es preciso elegir y que no alcanza con abandonarse al cómodo expediente de la verticalidad del mando. En lo que a su metier respecta, reconoce sólo dos opciones: o rechazar la autoridad y el ejército -que es su fundamento- o aceptar toda la autoridad: la humana o la divina.

En el sistema del orden hay el sacerdote y el soldado. En el sistema del desorden ni hay sacerdote ni hay soldado (…) Es preciso estar con los que se rebelan o contra ellos. Pero, ¿qué hacer si el objeto de la fidelidad resulta inaprehensible y el espíritu permanece impotente?[37] .              

De a poco Ernest comprende la trascendencia de la institución de la que forma parte. Comienza por reconocer a la milicia como el ámbito del orden, pero también como esfera de certezas. Al observar una sencilla fortaleza enclavada en el desierto, Ernest concluye la sustantiva relación entre el orden y la verdad.

La planta cuadrangular, la unidad en la materia -muros y techos iguales-, el sistema métrico, todo indica el orden, la medida en la fuerza. La regla armoniosa. Todos los que en su construcción intervinieron, todos eran soldados. Pero estos constructores improvisados han realizado una obra henchida de una singular significación. La morada que se han dado a sí  mismos es en cierto modo la morada de lo absoluto[38].        

Él sabe que el espíritu militar no está sujeto a lo geométrico y cuantofrénico -que todo lo mide, pesa y calcula- sino al afán de concreción del camino trazado, al orden que el soldado se impone en el cumplimiento del deber. Es aquello que Chesterton dice a través de Syme, el poeta de Saffron Park: “lo raro, lo extraño, es llegar a la meta; lo vulgar, lo obvio, es no llegar [39]. El militar cumple con su misión menos por ánimo de obediencia que por fidelidad al orden, por amor a lo ordenado.     

Ernest -que viene del caos y la rebeldía- necesita este orden como el alimento de cada día. Está por ello orgulloso de su condición de soldado. En ese sentido, como en otros, se verifica el contraste con el pensamiento de Alfred de Vigny, cuyo Servidumbre y grandeza militar ha sido tan sobreestimado a la hora de estudiar la vida militar.

La mochila del teniente Psichari, que trae siempre tres libros (los Sermones de Bossuet, los Pensamientos de Pascal y el Reglamento para la artillería de Campaña) no incluye a Servidumbre, al que objeta con cierto desdén. Porque es mucho lo que le distancia de su predecesor. En éste la vida militar es limitación sin sentido, en aquél se torna vocación al modo del sacerdote. La propia esencia de lo militar los separa irremediablemente. Mientras de Vigny dice que “es triste que todo se modifique entre nosotros y que el ejército sea lo único inmóvil”[40], Psichari reconoce al ejercito como “la antigua institución que nos ata al pasado, siempre parecida e idéntica a sí misma y cuya belleza reside en su inmutabilidad” [41].

Es cierto que, en esta época, en los albores de su vocación militar, Ernest le adjudica al ejército un rol supletorio al de la Iglesia. No ve, no puede ver todavía, que una y otra institución, tan lejos pero tan cerca, se complementan. Para él, el ejército allí “plantado, nada moderno, con el papel, la misión superior de vanguardia que tenía antes la Iglesia y que ésta ya no puede tener…”[42].

Por esa época, antes de comprender la íntima relación entre la espada y la Cruz, Ernest comparte con Péguy la idea de que “el ejército es la única realidad que el mundo moderno no había podido envilecer, porque ella no pertenece al mundo”[43].   

Ernest no es un mero “soldado profesional”. Aspira a mucho más, y de ahí su búsqueda constante, en la que permanece y no ceja. No le es suficiente conocer los rudimentos de su oficio, ni le desvelan los ascensos ni los premios. Ni siquiera le conmueven en demasía las medallas que obtiene en el cumplimiento estricto de su deber, en el campo de batalla, con la vida puesta en riesgo. No. Busca nuestro héroe algo más. Se cuestiona a sí mismo. Procura salirse de los lindes de la mera observancia militar y se proyecta hacia otras preocupaciones, hacia nuevos interrogantes:                   

¿Por qué, si es un fiel soldado, -se pregunta Maxencio- ha consentido tantos abandonos y se ha hecho culpable de tantas negaciones? ¿Por qué, si detesta el progreso, rechaza a Roma, que es la piedra de toda fidelidad? Y si contempla con amor la espada inmutable, ¿por qué aparta sus ojos de la inmutable Cruz?[44]        

En la soledad de los campamentos, luego del agobio del día militar, “con la cabeza entre las manos”, Ernest medita sobre las virtudes ínsitas en su vocación y su vinculación con la pietas patriótica y religiosa. No teme al prurito del mero activismo ni a la supuesta contradicción entre el soldado y el contemplativo.

Se asemeja en tal sentido a la reflexión de Junger, el literato héroe que combatió toda la Gran Guerra, respecto del recogimiento en el campo de batalla: “En estos páramos -dice el teniente Sturm, su alter ego- los de la vida contemplativa están más a gusto. (…) Pues también puede considerar uno los acontecimientos con los ojos de la Edad Media, y entonces tendrá el fragor de las armas en los castillos y la soledad del monasterio, será al mismo tiempo monje y guerrero”[45].

Es por eso que Ernest no vacila en compartir el rebalse de sus contemplaciones escribiendo sus primeras novelas. En efecto, en esos días congoleños nacen sus Carnets de route y Terres de soleil et de sommeil, que constituyen una serie de impresiones sobre su viaje[46]. Se atisban allí, en esos cuadernos de soldado nuevo y poeta antiguo, las preocupaciones metafísicas que van a caracterizar al resto de sus obras. Es ésta una contradicción sólo aparente entre la vida militar, pletórica de urgencias concretas y resoluciones inmediatas, y la contemplación de quien filosofa sobre sí mismo y el Cosmos. “Nada más acorde en este mundo que el espíritu religioso y el espíritu militar”, dice José de Maistre, a quien Psichari leyó asiduamente en sus Veladas de San Petersburgo.

Ernest comienza a serenarse, a dejar reposar su espíritu. En esas jornadas  -en las que recorre el Congo en marcha a pie, navega el Alto Longone en piraguas o cabalga la sabana, sus pensamientos se dirigen, con renovado entusiasmo, hacia su Patria.      

Francia. La política y la República 

La Francia que “había muerto para él”[47], va develándose en su auténtico contorno, en la intimidad de su forma. Poco a poco, en el contraste con los moros y su religión herética, advierte la inmensidad del legado del cual es ahora representante. 

El develamiento de Francia trae a los ojos de Ernest nuevas perspectivas y descubrimientos. Es cierto que por su condición militar - “la materia política está legítimamente vedada a los oficiales”[48]- y sus empeños espirituales presta poca atención a los diarios aconteceres políticos.

No obstante, le llegan noticias y pensamientos a través de las grandes inteligencias del momento. Por supuesto, Péguy le mantiene al tanto a través de los Cahiers y su constante flujo de cartas. Pero también mantiene correspondencia con Maurice Barrés, que le contagia su ánimo nacionalista y que siente por Ernest una gran estima: en 1912 le dedica su libro de sobre El Greco y Toledo con una frase que emociona al joven oficial: “a Ernest Psichari, teniente de artillería colonial y coronel de las letras francesas”[49].     

Pero la comprensión cabal de la política francesa la obtiene Ernest con su aproximación, acotada pero entusiasta, a Action Française.

Es usted el único hombre de nuestros días, -le escribe a Maurras en 1913- el único que haya construido una doctrina política realmente coherente, realmente grande; el único que haya aprendido la política, no el cotorreos y asambleas, sino en Aristóteles y Santo Tomás…[50].  

Como señala Molnar, “en una Francia todavía monárquica de corazón, Maurras no tenía gran dificultad en encontrar apoyos para la restauración. Desde el caso Dreyffus hasta la derrota de 1940, medio siglo, Maurras fue el indiscutible modelo de los oficiales del Ejército, del clero, de las señoras elegantes, de las clases burguesas e incluso de algunos patriotas izquierdistas que encontraban su ‘república’ no suficientemente militante”[51]. Y, justamente el problema para Maurras y sus contemporáneos es encontrarse con una República a la que han crecido admirando y ahora les resulta extraña, intrusa, hostil. 

El crimen de la República -escribe Ernest en carta a otro ex republicano, Henri Massis- es haber desorganizado la enseñanza y el ejército, las dos fuerzas de una nación; o más bien, haber querido rebajar el espíritu militar y el espíritu universitario, considerados ambos como antidemocráticos. No hay régimen más intolerante que la República, tal vez porque no hay nada más inestable. Todo lo que es de orden espiritual ha sido perseguido: el sacerdote, el soldado, el sabio. Y ese crimen ha sido querido, premeditado[52].    

Ernest, con la objetividad que otorga la lejanía, advierte ahora las facultades disolventes de la República y su manía destructiva de todo orden natural. Aquél jovencito que otrora blasonaba de revolucionario se ha convertido en un hombre que detesta la irreverencia, la insurrección, la perturbación revolucionaria. Coincide en tal sentido con Chesterton en aquella pregunta esencial: “¿Qué hay de poético en una revuelta? Del mismo modo podría decirse que es poético estar mareado. Estar enfermo es una revuelta. En términos abstractos, rebelarse es como tener el estómago revuelto. No es más que un vomito” [53].

No se trata de plantear un imposible retorno al Ancien Regime, no. Pero, ¿no estaban acaso en esa época garantizadas, aunque atontadas, las virtudes que Ernest anhela?

Ahora todos ellos, los que alejados de los bienpensantes finalmente piensan bien, comprenden que los tiempos modernos son “el reino inexpiable del dinero” [54], como ha dicho Péguy. Y Maurras en su lucha contra la III República y sus adláteres - el Estado, el Dinero y la Opinión[55]- es el hombre en quien confiar la empresa urgente de la restauración. 

Ahora, esa pléyade de la que forma parte Ernest, que contiene lo mejor de su patria, comprende que la salvación de Francia depende de la restauración de la Francia antigua y sus pilares esenciales: la Iglesia, la monarquía, el ejército.

A propósito, es claro lo que dice nuestro Anzoátegui: “la Francia de hoy debe ser rescatada de la Francia de ayer. Lo proclamó ya Psichari convocando a somatén: ‘Luchemos contra nuestros padres al lado de nuestros antepasados’”[56].

Desde el silencio africano, entre bélicas jornadas y expediciones hacia la desértica lontananza, con el sólo contacto de los musulmanes, Ernest comprende por primera vez a su patria. Al fin se siente orgulloso de Francia y de ser francés. Está feliz en ese reencuentro. Pero entiende que tiene que luchar contra su padre, contra esa generación que ha corrompido a su patria pues “una, dos generaciones pueden olvidar la ley, y hacerse culpables de todos los abandonos, de todas las ingratitudes. Pero es preciso que, en la hora señalada, la cadena sea rehecha, y que la lamparilla vacilante brille de nuevo en la casa”[57].      

Ha llegado la “hora señalada”, en la que es preciso emanciparse del pretérito infausto y contribuir en la restauración del hogar

La “emancipación del pretérito”. El tránsito del centurión pagano al cristiano

Ernest siente cómo se ensanchan su espíritu y su inteligencia. África le prodiga el acceso a la belleza y al silencio. Accede aquí a la visión de su auténtica patria y también a una oración que sus labios aún no pronuncian pero que está en ciernes, ascendiendo desde los intersticios de su corazón.  Su mirada se ha vuelto más clara. Ha transitado de la miopía causada por la ideología al esfuerzo por leer dentro de las cosas. Los hombres, la familia, la patria, la fe, la Iglesia, todo se le muestra ahora con mayor refulgencia. Ha llegado para nuestro héroe la hora de liberarse, de desatarse, de quitarse las viejas y carcomidas ataduras que lo sujetan al hombre según la carne: “Maxencio, silencioso, no sentía en su interior sino una inmensa emancipación de lo pretérito”[58].

Pero esta emancipación, menester es aclararlo, no es el grito descastado del revolucionario que deprecia toda creencia antigua. Por el contrario, Ernest se emancipa con el anhelo restaurador de quien se sabe objeto y sujeto de la transmisión de una tradición pretérita y permanente.       

Los soldados no son hombres de progreso, -dice Ernest- su corazón no lo cambian ni los príncipes ni las ideas. No es el progreso lo difícil. Lo difícil, por el contrario, es seguir siendo uno mismo, como la roca que ningún huracán sacude[59].  

En Ernest esta “emancipación de lo pretérito” conlleva la liberación, gradual y constante, de los despojos de su alma pagana: “¡Bendita esta definitiva emancipación mía de los hombres entregados a la mentira y a la iniquidad!”. Porque el alma, luego de conocido Cristo, no puede ser pagana: es cristiana y, si no, anticristiana.

El último día de 1906, mientras continúa de comisión en el Alto Logone, afluente del Congo, el Comandante Lenfant le nombra sargento. El tiempo en el Congo ha servido para forjar al soldado que Ernest ha querido ser. Ha respondido a la voz de las armas, la voz poderosa de la disciplina, la obediencia, la abnegación.

Pero otra Voz se hace presente en su espíritu. Ernest cree que se trata de un monólogo suyo, un mero ensimismamiento. Pero pronto caerá en la cuenta de que esa Voz en su interior es la de la Verdad que habita en él.      

A mediados de 1907, Lenfant lo propone como aspirante a la Escuela de Artillería de Versalles. Regresa entonces a Francia, que ya es otra Francia para él, y durante dos años cursa sus estudios militares. En 1909 egresa como subteniente en 1909. Es ya un oficial del Ejército francés. Y también es, aunque todavía no lo comprende cabalmente, un centurión cristiano.

III

Domine non sum dignus

El centurión cristiano 

África, otra vez 

En diciembre de 1909 el subteniente Psichari regresa a África, esta vez a Mauritania, “la tierra de los soldados, donde las armas siguen siendo veneradas” [60]. Forma parte de un regimiento de artillería destinado a la región del Adrar, en pleno Sahara.

En esta ocasión su mochila trae un libro nuevo, regalo de Maritain: La dolorosa Pasión de nuestro Señor Jesucristo de Anna Catherina Emmerich[61].

África le brinda a Ernest la posibilidad del silencio. Porque él ha venido escapando del  ruido moderno, ese “ruido que nos llama sin cesar a la superficie de nosotros mismos”, como dice Thibon[62]. El hombre moderno le teme al silencio, que implica el retorno del alma a sí misma y es el inicio, casi diríamos la causa eficiente, del itinerario a Dios.

Por eso, Ernest busca el silencio, “ese poco de cielo que desciende hacia el hombre”[63]. Y ese es, sin que él aún termine de comprenderlo, su primer paso hacia la conversión.

En África -dice Maxencio- la regla es el silencio. Como el monje en su claustro, guardas silencio el desierto envuelto en su blanca cogulla. Maxencio se pliega sin esfuerzo a la estricta observancia; oye piadosamente caer las horas en la eternidad que las encuadra y muere para el mundo que le ha defraudado[64].       

En esos días las tribus beduinas amenazan las rutas entre Marruecos y el África Occidental Francesa y se ha designado al Coronel Henri Gouraud como Comisario del Gobierno General de Mauritania para combatirlas. Gouraud es una leyenda del Ejército francés. 

Pero Ernest no está muy convencido con su nuevo jefe, el Coronel Patey, quien comanda el regimiento de meharistas: “un hombre frío, siempre muy atento, pero muy duro (…) es el tipo de oficial que se ha paseado por todos los Estados Mayores, del género Escuela de Guerra, o si se puede decir, del género cordones” [65].

Poco después conoce al Comandante Frérejean[66], quien le causa gran admiración por sus condiciones militares y la leyenda que le rodea: “verdadero jefe de banda, especie de condotiero africano, es ilustre en Mauritania, donde, a lo que creo, no hay moro que no lo conozca. Él fue quien, en 1905, mató a Bakar, rey de Dovich, nuestro antiguo enemigo (…) No es, por cierto, un intelectual, pero sí un valiente y buen soldado”[67].          

A fines de 1909, a instancias de Frérejean, a quien le ha caído en gracia, se convierte en oficial meharista. Pronto se ve al mando de uno de los goums de camelleros del Adrar y se dispone “a nomadizar durante algunos meses al azar de los pastos”[68]. Es el súmmum de la vida errante. Tiene unos 50 hombres bajo su mando, incluyendo algunos “guerrilleros moros”: “Con este pequeño goum soy el más feliz y el más libre de los hombres…[69]

Es ahora un jefe, un conductor de hombres. Conoce a sus hombres y ellos a él pues “la vida los ha enlazado entre sí y juntos forman un pequeño sistema completo, un sistema de gravitación moral, que se mueve a través de la inmensidad sin límites, combatido en todos los frentes por el huracán de las arenas”[70].

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Pero Ernest no es sólo el jefe de una sección camellera perdida en el Sahara. Es el centurión de todas las épocas, el comandante intemporal “semejante a aquellos oficiales humildes de las cohortes romanas que de tarde en tarde aparecen en el Evangelio para que la preferencia de Dios quede manifiesta”[71].     

Es cierto que las circunstancias le han llevado a optar por el arma de artillería aunque él se siente realmente a gusto entre los infantes y caballeros, a los que considera arquetipos del soldado. Son los hombres como Lenfant, Gouraud, Frérejean o Dubois -o un joven infante de marina que le asiste en sus aventuras y los alegres combates contra los saharauis- quienes le resultan  genuinos guerreros y no esos “politécnicos de la artillería, sabihondos de lentes y cráneo pelado”[72]. Quiere seguir siendo meharista, oficial camellero, que es el símbolo señero del oficial colonial africano, para seguir rindiendo sus servicios a esa Francia que cada vez se le aparece más clara y a la que comienza a amar con fervor para él desconocido.    

El auténtico servicio a Francia: el soldado de la Cristiandad

Ernest, que vive por esos días “henchido de serenas armonías”, cumple sus deberes militares con entusiasmo.

Le interesan especialmente los moros, “esta noble y vetusta raza que se remonta al Oriente místico”, compuesta por hombres que son al mismo tiempo, “unos pillastres, viven de las guerras y de las rapiñas, son orgullosos como mendigos, ardientes en la acción, bravos y astutos”[73]. Si alguna vez, al inicio de su periplo africano, vio con cierta admiración al musulmán, ahora comprende la herejía en la que está inmerso y la hondura de su enemistad con los cristianos, a los que despectivamente llama “nazarenos”.

No sin cierta paradoja, Ernest se acerca a la Francia auténtica, es decir la Francia cristiana, a través del contacto con estas tribus. Adquiere la certeza de su pertenencia a la tradición de la Cristiandad a través de la oposición entre el la Media Luna y la Cruz. Son los moros lo que “le han hecho entrever la Francia oculta que él desconocía y en sus labios han sustituido la filial acción de gracias a la infame negación”[74]. Comprende que “es el enviado de un pueblo que sabe muy bien lo que vale la sangre de sus mártires”. Ahora, ante el moro, vuelve a ser “un franco con la certidumbre de su raza”. Y el orgullo que ahora siente ante el musulmán “¿qué podría ser sino un orgullo católico?” [75]

Porque, “¡dónde está Francia sino en Reims (…) en la pascual alegría de Chartres y en la nave protectora en la cual dicen que se complace la Reina de los Cielos, y también en aquellos campanarios campesinos, únicos testigos de la inmensa sucesión de generaciones!”[76].      

Por esos días nace su tercer libro, L´Appel des Armes, en el que cifra renovadas esperanzas ya no sólo literarias sino espirituales. Se trata de una meditación sobre la vida de la milicia pero también una meditación cristiana, o tal vez protocristiana. Lo dedica a su “buen maestro”, a “aquél cuyo espíritu me acompañaba en las soledades de África, a ese otro solitario, alma de Francia hoy, y cuya obra ha vencido por el amor a nuestra juventud, a nuestro maestro, Charles Péguy” [77].

En L’Appel, Ernest señala ya la esencial ligazón entre la patria francesa y la Cristiandad de la que ha sido primogénita. Vinculación esta que se simboliza en la unión entre la espada y la Cruz  que son “las figuras de los dos dogmas y las imágenes de los dos sistemas. Metafísicas diferentes, jamás aliadas, jamás coaligadas contra un enemigo común (…) y sin embargo qué maridaje el de los dos signos en el cielo iluminado y cómo los percibe tan juntos el uno del otro, apareciendo separados, y aureolados con luces sobrenaturales! (…) es que todos los místicos tienen el mismo sello, y esta señal es la persecución de una alta pasión que nos lanza fuera de nosotros mismos, y nos obliga a llorar de amor[78].             

Iglesia y Cristiandad, dice Psichari a través del centurión Maxencio, han de ser verdades absolutas que no pueden ser una leyenda, una mentira, una legitimación como dicen los adláteres de la revolución.

Que esta misma nave de Nuestra Señora sea para siempre arrasada si María no es verdaderamente Nuestra Señora y Nuestra verdadera Emperatriz. Perezca Francia y sean borrados para siempre de la Historia estos veinte siglos de cristiandad si esta Cristiandad es mentira[79]

El 21 de enero de 1912, al mando de su sección meharista Ernest entabla un duro combate con los saharauis y los persigue durante varios kilómetros a través de los pedruscos de las laderas del Adrar. El asalto, que resulta favorable a la tropa francesa, tiene un aditamento para Ernest pues ese día mata por primera vez a un hombre. Lo relata impersonalmente, como si hubiese sido realmente otro, en este caso su Maxencio, quien “ebrio de cólera se precipita, sable en mano, hacia adelante. Extiende el brazo y experimenta la sensación de que su arma se hunde en la grasa humana”[80].  

Como todo soldado de ley no necesita alardear con sus proezas. Por ello, no ha quedado registro detallado de esa breve pero fiera batalla, salvo su descripción literaria, que nos aproxima a esa realidad:           

Maxencio sabe lo que son estos combates africanos en los cuales las dos líneas enemigas se contemplan, frente a frente, y se lanzan formidables insultos en el medio de formidables ráfagas de fuego, con la alegría y el odio visibles en todos los rostros (…) y el jefe, con el uniforme desgarrado sobre el pecho desnudo, intenta dominar con su voz el fragoroso tumulto: en una palabra, el intenso color militar, todo el poder de la belleza épica[81].

Luego de este combate, por el que recibe la Croix de Guerre, reflexiona acerca de la muerte: “cuando llegué a rozar la muerte en África, me creía valiente, pero esa hermosa seguridad ha sucumbido, y hoy advierto que la vida me da mucho más miedo que la muerte[82]”.

Pero no son los entreveros terrestres los que le quitan el sueño. Sabe que existe otro combate que él hace tiempo viene librando. Es ese “cuerpo a cuerpo del hombre consigo mismo en el azul del espacio interior”[83]. Y Ernest empieza a comprender que no bastan sus solas fuerzas para obtener esa victoria.

El soldado combate y esta es la aplicación exterior -dice Paul Bourget, gran escritor católico que gozó de la amistad de nuestro héroe-. Pero lo que importa al auténtico paladín cristiano, más allá del perfeccionamiento en el arte militar, es el desarrolló en sí, “secretamente, hasta su máxima tensión, de determinadas virtudes; a través de su oficio, alimenta y enriquece su alma. Y esta es la labor interior[84].   

Ernest es ya un hombre de 27 años acostumbrado a los combates interiores y exteriores. La Verdad comienza a hacérsele patente, bien que con algunas sombras aún. Sabe que la muerte que le espera no puede ser la muerte del incrédulo, del que ha perdido toda esperanza, la del mero desaparecer. De algún modo anhela ya la muerte martirial pues reconoce que no hay verdadera Cruzada sin la opción del Martirio. Y es que sin vocación, sin alma de mártir, no hay centurión auténtico. Es lo que enseña el P. Castellani: “San Pedro tenía espada y le cortó la oreja a Malco; pero después fue y negó a Cristo, a pesar de sus buenas intenciones, solamente porque, teniendo en efecto alma de Cruzado, no había en su alma preparación de mártir. Se había dormido durante la Oración” [85].

Pero el centurión Psichari ya no duerme pues va despertando de su larga pesadilla y está atento como un centinela, procurando escuchar por sobre las voces del mundo, la Voz en su interior.     

La Búsqueda de la Verdad

En su segundo año en el Sahara, Ernest va sintiendo “crecer su capacidad interior y ensancharse el círculo de sus posibilidades espirituales”[86].

Lee mucho, como siempre, Pero ahora se sumerge en la lectura de los Evangelios, que ocupan muchas de sus meditaciones. Ya no los lee como antes, emulando el afán historicista de su abuelo, sino con nueva reverencia y un temor creciente que no acierta a comprender. 

Harto de los libros que le envían viejos amigos, colmados de los sofismas acostumbrados,  espera ansioso los Cahiers que puntualmente le envía su madre. Péguy le dedica uno con  palabras que merecen ser transcriptas:  

Tú que en una casa gloriosa por los trabajos de la paz has introducido la guerra y la antigua gloria guerrera. Latino, romano, francés, con todas esas sangres nos das una sangre francesa y un heroísmo a la francesa (…) tú que impones la hoz por la guerra, tú que haces la paz con las armas, tú que impones el orden por la fuerza de las armas[87].        

Es justamente Péguy el íntimo vínculo personal que lo une a Francia. Su figura le fascina cada vez más y, por contraste, desprecia profundamente todo el pensamiento y la literatura del  progresismo modernista. Comparte aquellos que ha dicho el mismo Péguy, “nada es tan peligroso como la falsa cultura. Y desgraciadamente es verdadero que casi toda la cultura universitaria es falsa cultura". En el mismo sentido, Psichari en carta a su “buen maestro” señala su “disgusto  profundo hacia la fofa literatura actual”.

Admira a Péguy por sus escritos que posibilitan el “por el  gozo indecible de encontrar por fin el sentido justo y afinado de nuestros clásicos (…) todo ello con una fuerza, una destreza incomparables: es de un clasicismo refinado, de la más rara y pura elegancia francesa. (Esta elegancia, término adulterado que puede parecer horrible si se aplica a la elegancia adulterada de un Lemaitre, término detestable cuando se aplica a France o a Renán…)”[88].

Es esta la primera vez que se permite expresar una crítica sobre el pensamiento de su abuelo, aunque más tarde lo hará con cierta insistencia. Alejarse de su abuelo, de sus ideas y su apostasía es parte de la tarea espiritual que tanto se exige. Alejarse de su figura implica salirse del “fango del mundo moderno” en el que ha vivido tanto tiempo atrapado. 

Ernest quiere ser uno de quienes derriben ese entramado revolucionario, predispuestos a la destrucción de Francia, quiere derribar toda “esa escoria intelectual, esa cáfila de bárbaros, novelistas de adulterios, mundanos podridos, francmasones, radical-socialistas, que dan a nuestra época ese aspecto de confusión anárquica”[89].         

Lo que su inteligencia requiere ahora son afirmaciones, luego de la duda metódica y el ánimo relativista en los que se ha alimentado tanto tiempo, pues anhela tan sólo “la alegría exultante de la certidumbre”.

Tentación y caída. Presencia de Nuestra Señora   

Pero si su inteligencia ya ha aprehendido la distinción clara entre el error de la verdad, si su razón se va haciendo recta, es su voluntad la que aún se resiste. Se ha convertido sí, pero sigue siendo, como él mismo dice, un “católico sin fe”. Y si ese absurdo es posible es por su la precariedad de su conversión reciente. En realidad, se trata de la precariedad ínsita a todo hombre que, tentado, está siempre está al borde del pecado; la labilidad que nos lleva a hacer el mal que no queremos y eludir el bien que anhelamos.      

Ernest es tentado. Y peca una y otra vez. Advierte como se inicia “la pendiente que conduce a la inevitable catástrofe, a aquella dimisión de sí mismo que ya le es conocida y cuyo resultado es que ninguna repugnancia ni rencor alguno vendrán a llenar el inmenso y negro abismo de la caída[90].

En El viaje nuestro héroe da cuenta de un hecho infausto que le hace retroceder en ese camino de conversión. Narra el abuso de una jovencita por parte de Maxencio quien “ante aquella forma inmóvil, ante aquella cosa que le pertenecía, sintió una inmensa compasión. Por un momento pensó en despedirla, avergonzado ante aquél pobre botín. Pero su alma no le obedecía ya… [91].

Confesión triste y valiente la suya, pero también pedagógica, catequética. “Vigilad y orad”, dice Ernest pues, ¿qué es entrar en tentación, sino salirse de la fe?              

Ernest sabe con Pascal, a quien lee desde adolescente, que “si uno no se conoce a sí mismo como un ser lleno de soberbia, de ambición, de concupiscencia, de debilidad, de miseria y de injusticia, se es bien ciego”[92]. Pero, reconoce al mismo tiempo que esa visión de sí tiene remedio, tiene liberación a través de la fe. Su camino de conversión no tiene ya vuelta atrás.

Uno de los más significativos episodios de su acercamiento a la fe en aquellos días en el desierto es la recepción de una postal enviada por Maritain.

Es una sencilla tarjeta con la imagen de la Dolorosa de La Salette, con un breve mensaje de su amigo: “hemos rezado por ti en la cima de la santa montaña. Siento como si esta Virgen tan bella llorase por ti y por tu apartamiento. ¿No la escucharás?[93]              

Pero, según parece, ha sido “vana aquella salutación de la rosa al cardo” pues Maxencio deja sobre la arena la estampa de la Dolorosa, que vuela al viento…” [94]. No obstante, más tarde Ernest reconocerá al amigo la importancia de aquél envío y su propio papel como intermediario para la recepción de la Gracia.

Al fin, Jesucristo

La conversión implica un retorno, recorrer en sentido inverso el camino realizado. Ernest ya casi ha finalizado ese “camino de vuelta, pero le queda aún un breve trecho. ¿Qué le falta para trasponer el umbral de lo Absoluto? ¿Por qué subsiste en él esa angustia misteriosa mezclada con la alegría de “haber conquistado el mundo”?

Es que persiste en él cierta inclinación a percibir la fe como una mera filiación, como un simple pertenecer, pero no como un estar definitivo. Le sucede todavía lo que señala el P. Clerissac -quien será su director espiritual- en su obra cumbre: “Ser Iglesia (¿cuántos saborean esta fórmula vibrante?), pertenecer a la Iglesia, para muchos no es más que estar inscritos, haber sido inscritos antes del uso de razón en una sociedad encargada de velar por las buenas costumbres”[95]. Por momentos Ernest sigue pensando en la Iglesia de este modo. Lo que escribe en carta a Maritain es significativo: “De la religión espero todo, menos mi salvación”[96].

En sus últimos meses en Mauritania ha iniciado un libro que narra la historia de una conversión en el silencio de los desiertos de África. Se trata de El viaje del Centurión que terminará en Francia y que nunca verá publicado. Es un libro autobiográfico, como todos los suyos, aún cuando niegue que se trate del relato de su conversión pues le teme al hacer en “los detestables excesos de la psicología, en ese abuso de la observación interna, en esa verdadera complacencia de sí mismo que caracteriza a los escritores modernos” [97].

El viaje es sin dudas su obra maestra, aunque de género difícil de definir pues es tanto una novela como un diario espiritual, un relato de aventuras como la narración en tercera persona de los vaivenes psicológicos y morales del propio Psichari.

No obstante, a diferencia de sus libros anteriores, ésta es la obra de un converso. Es el libro de un hombre que no escribe lo que le viene al caletre por el afán de gloria literaria sino el de un cristiano que escribe para la mayor gloria de Dios.

Esa aprehensión del sentido cristiano de la literatura es lo que Ernest define en carta a Paul Bourget: “¡Ah, el de la pluma es un sacerdocio real, regale sacerdotium, pero también terrible y sería imposible ejercerlo dignamente si no se recurriera en todo momento a la Santísima Trinidad, nuestro único refugio!”[98].

Se trata, en definitiva, de transformar  el propio trabajo “en una larga y silenciosa oración”[99].  

Al momento de terminar El viaje, en agosto de 1913, Ernest ha traspuesto el umbral e ingresado en la Iglesia. Atrás quedaron las dilaciones y las dudas. Ahora le parece “imposible seguir mirando como extraño mucho tiempo más a este adorable pensamiento cristiano”[100]

Ha llegado el Gozo. Jesucristo se ha develado. La alegría del Señor lo invade. Ernest vive ahora lo que enseña el P. Clerissac: “En la noche de nuestras búsquedas filosóficas se nos enciende la Revelación de Cristo (…). La grandeza del Misterio nos aturde; y está tan lejos que su belleza se nos convierte un poco en aridez matemática. Pero de ahí viene toda vida[101].

Luego de tantas lides libradas en el desierto exterior y en la aridez de su propia alma nuestro centurión ha llegado a Jesucristo. Todo le parece ahora claro, diáfano y sencillo en su raigal hermosura. Tan elemental le resulta ahora la Verdad que le parece inconcebible la pertinacia con la que durante años la ha negado.

¡Pues qué, Señor! -exclama al fin Maxencio- ¿Es, en verdad, tan sencillo amaros?[102]

IV

“La Mansión de todos mis anhelos”

Dichosas las espigas y los trigos segados

Charles Péguy 

El ingreso a la Mansión. Bautismo solemne y confirmación.

Como quien cambia de piel, Ernest ha perdido los vestigios de su espíritu pagano. No ha sido una conversión paulina la suya. No hay rayo, ni caída del caballo, ni visión celeste. Es un tránsito arduo, una suerte de monólogo consigo mismo que, gradualmente, ha dado paso a un diálogo con Dios. Y es que, aquí sí se impone cierto relativismo, hay tantos caminos de conversión como hombres.  

A Ernest ya no le atosiga la inquietud enfermiza de la incertidumbre. Su espíritu ya no sufre el desorden de no estar allí donde debe. Siente al fin que ha llegado a ser un hombre entero “y cuando, con su espada desnuda clavada en el suelo, jura sobre las cenizas de sus compañeros ser un buen servidor, es ya cristiano y participa ya en la gracia de la santa Iglesia”[103].  

Ernest sabe que ha de alimentar esa certeza beatífica con la ayuda de la gracia y de los instrumentos que ésta pone a su alcance. Por eso es también significativa la presencia de algunas personas que le enseñan a andar el nuevo camino. Además de Maritain, es el P. Humbert Clerissac[104] quien le acompaña en el traspaso del Umbral y el definitivo retorno al Redil. Maritain se lo presenta a fines de 1912 y Ernest vive el encuentro como obra de la Providencia, “para aproximarse más a Dios y para enseñarme todo lo que ignoraba hasta entonces”.

Vendrán entonces largas jornadas catequéticas, conversaciones y retiros espirituales. Poco a poco, el catecúmeno Ernest se prepara para el momento más importante de su vida.  

Finalmente, el 1 de enero de 1913, el bautismo que propiciara la religiosa abuela, valido de toda validez, se realiza ahora con toda solemnidad. Poco después, tras una peregrinación a Chartres, la Primera Comunión y finalmente, el 9 de febrero de 1913, el Sacramento de la Confirmación de manos de Monseñor Gibier, Obispo de Orleáns. Narra Mons. Olgiati que, al finalizar la ceremonia Ernest exclamó: “¡Monseñor, me parece tener otra alma!” [105].

El inicio de la vida sacramental, la asiduidad de las lecturas espirituales, la dirección espiritual del P. Clerissac, todo converge en el alma de Ernest en beatífico torbellino: “Hay que ser santos -le escribe al dominico- no puedo menos que temblar cuando pienso en la enorme desproporción entre lo que merezco y lo que deseo”[106].      

Va acercándose a la paz de espíritu que Santo Tomás llamó quies animi, es decir “esa calma que invade lo más íntimo y profundo del ser humano, una paz que es ‘sello’ y fruto de orden”[107]. Es la tranquilidad en el orden que se desenvuelve naturalmente en la Iglesia, del mismo modo que en el hogar cuando éste es sano y fecundo.  

Ernest ha vivido errabundo la mayor parte de su vida, sin poder asirse al orden que tanto ha ansiado. Por eso al entrar al Redil siente que vuelto al hogar. Lo explica bellamente: “Nosotros los desterrados sabemos mejor que nadie lo que es la Casa. A ella se dirigen todos nuestros pensamientos cuando vagamos por el desierto; es ella la que, bajo la carpa, desean nuestras tiernas añoranzas. En ella depositamos nuestra fe… [108].

Comienza a comprender la Iglesia y la esencia de su misión salvadora en el mundo. Y adquiere conciencia cabal de que el mundo mundano, del que ha logrado desasirse, será de ahora en más su enemigo, del mismo modo que lo es de Cristo. Con el P. Clerissac cree que “si toda alma cristiana es un cántico, la Iglesia es el Cántico de los Cánticos, la patria del lirismo sagrado, el preludio de las sinfonías eternas”[109]. Y razona también que la Iglesia es el freno de la injusticia, que en medio de los avances del demonio, del crimen y la iniquidad “se alza el Obispo, en pie sobre la piedra inconmovible, y con el sólo gesto de sus dedos levantados detiene el avance de la multitud aulladora y la invasión de la barbarie [110].  

Ernest vive  desbordado por la alegría de la fe, por el gozo que hace nuevas la hace nuevas todas las cosas en su vida, el júbilo de encontrarse al fin en Casa. Sólo una desazón le desgarra: la incomprensión de su familia respecto de su conversión.

Resulta tristemente paradojal que mientras él descubre al Padre Celestial, se distancie cada vez más de su padre terreno, de quien se aleja cada vez más.  

Jean Psichari tiene un temperamento violento y cada vez más despótico lo que genera frecuentes encontronazos con Ernest que no le admite ya los egoísmos malsanos a los que los ha acostumbrado.

Pero todo se desbarranca cuando Jean, a principios de 1912, atenazado por la lujuria, se atreve a llevar al hogar familiar a una joven amante. Como es lógico Noemí, a pesar de que sigue amando a su esposo, no tolera la cohabitación escandalosa y los Psichari se divorcian. Mientras abandona a su esposa, y ante el escándalo social generado, Jean Psichari escribe una suerte de descargo en un mamotreto titulado Le crime du poete [111].

Ernest siente desgarrársele el corazón ante esta situación. No se acongoja como un burgués farisaico preocupado por el escándalete sino por la mella espiritual en su familia, por la dureza de corazón de su padre -cada vez más ofuscado en su ideología- por su madre abandonada y por sus hermanos, que no quieren vivir la fe.      

A Ernest le pesa enormemente la incredulidad de los suyos. Como en el caso de Péguy, su familia no puede aceptar su conversión[112]. Su madre, que no abandona su agnosticismo raigal y no comprende la conversión de su hijo. Y sufre también por sus hermanos: por Michel y Henriette, pero sobre todo por Corrie, su predilecta.

En marzo de 1913 viaja a Bélgica junto a su apenada madre. En el periplo, que incluye varias ciudades, conversa con ella como nunca antes. Quiere mostrarle la luz que acaba de descubrir. Y las conversaciones parecen dar frutos: “Creo que no hay que desesperar de ver volver un día al redil a esta alma de elección”.  

En esos meses, los últimos de su vida, retoma el contacto con Jeanne Maritain, que también ha abrazado la fe. Ella, que en la primera juventud le ha negado su amor, expresa un ahora afecto que él encauza en el amor a Dios.

Terciario dominico. Discernimiento sacerdotal

Ernest intenta recuperar el tiempo que considera perdido. En los momentos que le dejan sus deberes militares hace todo lo posible por insertarse en la vida de la Iglesia: ingresa en la Sociedad de San Vicente de Paul, concurre a retiros ignacianos, envía óbolos para la construcción de la Catedral de Dakar.

Pero el contacto primero con los dominicos -especialmente con el P. Clerissac pero también con los PP. Hebert y Augier- le predispone de manera especial hacia la Orden de Santo Domingo. No tarda en llegar la invitación para su ingreso en la Tercera Orden, lo que se formaliza el día 19 de octubre de 1913, en ceremonia presidida por el P. Clerissac.

Ahora Ernest está pensando en el siguiente paso: el discernimiento sacerdotal. Así se lo dice  a su director espiritual, manifestando su especial interés en ingresar a la Orden de los Predicadores a quienes admira por los pilares en los que se sostienen: la oración, la comunidad, el estudio y la predicación compendiados en el lema: contemplata aliis tradere; contemplar y dar a los demás lo contemplado.

En bellos versos, Claudel afirma esa vocación:  

Dentro del uniforme aún me encuentro a mí

mismo y estos galones ¿qué hacen en mi manga?

Necesito el capuchón sobre la nuca para

perderme en él, y el hábito profundo de lana blanca [113].

Sin embargo, Ernest piensa que esa vocación que ha de discernir está sujeta a no pocas dificultades interiores y exteriores. Entre esos escollos “una de las más grandes es la pena inmensa que mi decisión le ocasionaría a mi madre, y la obligación que tendría de vivir lejos de ella”[114]

Pero el principal obstáculo es el gran interrogante que aún no puede responder: ¿quiere Dios que sea sacerdote? La respuesta definitiva la dará la Providencia con el curso de los acontecimientos. Lo cierto es que su vocación cumplida, llevada a la cima de la entrega, fue la del centurión cristiano.

El soldado de Cristo: la guerra y el fin del peregrinaje      

El 28 de julio de 1914, el Imperio austro húngaro apoyado por Alemania declara la guerra a Serbia y el sistema de alianzas se pone en marcha: Rusia, aliada de Serbia, declara la guerra a Austria-Hungría; y el 1 de agosto Alemania declara la guerra a Rusia y dos días más tarde a Francia. Al día siguiente, el ejército alemán abre el frente occidental invadiendo Bélgica y Luxemburgo, con un ataque a la ciudad de Lieja y obteniendo el control militar de regiones industriales importantes del este de Francia.

Ernest ha permanecido en el cuartel de Cherburgo a la espera de órdenes. Tiene ansiedad por presentar combate junto sus entusiastas muchachos, de los que está orgulloso: “Tengo a mi alrededor -le escribe a su madre- una pandilla de mocetones muy orgullosos de marchar contra el enemigo y muy decididos a portarse como bravos[115].

Ernest siente la felicidad de aquél que, limpia la conciencia, se dispone a entregarse en el cumplimiento de su deber. Es feliz de estar aquí con los suyos, con algunos de los cuales comparte la esencia de su misión: para él, combatir por Francia es combatir por la Fe: “¡Ay, qué hermosa sería Francia si fuera cristiana!”[116]

Siente la tranquilidad de estar donde el deber lo llama y no lejos, a salvo de la guerra, exiliado entre placeres mundanos y escribiendo libros malos, como tantos otros de su generación. Es lo que señala Ernest Junger al referirse a los literatos que miraron la guerra desde la comodidad de un club, en medio de las diatribas pseudoliterarias, ajenos al drama magnifico de la contienda.

Ellos han quedado desconectados, mientras en nosotros vibra el gran sentido de la vida (…) el último soldado alemán de uniforme gris o el último soldado francés de poblada barba que disparaba y recargaba en la batalla del Marne es más relevante para el mundo que todos los libros que puedan apilar esos literatos[117]

El 19 de julio, ante la inminencia de la guerra, parte con su regimiento, en el que comanda la 3° batería[118]. En la marcha, “confiados y gozosos” los soldados entonan alegres marchas y canciones, mientras piensan en las madres, esposas y novias que dejan atrás.

Ernest marcha confiado en la victoria. No triunfará el mal, se dice. Su patria lo llama y él ha respondido con solicitud. Cree firmemente que seguir sirviendo a Francia es el deseo de Dios y sólo ambiciona “ser un soldado de Cristo, miles Christi[119].         

No le teme a la muerte, tampoco la anhela: "la muerte gloriosa del cristiano, pues ese día el cielo también se alegra. ¡Qué hermoso ha de ser eso, y qué dicha, la de pensar en ello desde ahora, maguer el peso terrible de nuestra miseria humana!”[120].    

Las órdenes a su regimiento son lacónicas: contribuir a detener el avance de los alemanes,   que han invadido Bélgica y prosiguen su marcha hacia Francia. La unidad se despliega entonces en las inmediaciones de un desfiladero que a Ernest le resulta familiar, pues lo ha visitado el anterior invierno, de viaje con su madre. El paraje se llama Saint Vicent de Rossignol y es allí donde el Sambre fluye en dos cristalinas vertientes que, internadas en el valle boscoso, parecen transitar hacia la eternidad.  

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[1]. - Cf. Diane ORGEOLET: “Évocation de Jean Psichari vivant”, en: Bulletin de l’Association Guillaume

Budé, n° 2. Juin, 1978, pp. 180-181.    

[2].- Sobre Renan véase de Rubén CALDERÓN BOUCHET el estudio “Renan o la religiosidad” en su libro El espíritu del capitalismo, Buenos Aires, Nueva Hispanidad, 2008, pp. 317-343. Y un buen estudio introductorio en: Estanislao CANTERO: “Literatura, religión y política en la Francia del siglo XIX: Ernest Renan”, en: Verbo, n° 447-448, 2006, pp. 557-592.    

[3].- Ernest PSICHARI: El viaje del Centurión, Buenos Aires, Difusión, 1941, pp.24-25. Resulta curioso que uno de los libros principales de Jean Psichari se haya titulado Mi viaje. Allí describe un periplo por tierra griega, con el que proclama el uso de la lengua griega moderna en detrimento de la tradicional. Como veremos, la opaca presencia del padre tiene peso propio en la vida, y la obra, de Ernest.        

[4].- Rita TELLIER (SEJ): Les voix qui crient dans le desert. L’ evolution spirituelle d’ Ernest Psichari, University of British Columbia, Vancouver, 1962, p. 21. Este libro, nacido de una tesis de la Hna. Tellier y lamentablemente no traducido al castellano, constituye una excelente introducción a la vida espiritual de Ernesto Psichari. 

[5].- Henriette PSICHARI: “Introducción” a: Ernesto PSICHARI: Cartas del Centurión, Buenos Aires, Sapientia, 1946, p. 7.   

[6].- Ernest PSICHARI: “Carta a su padre”, 13 de junio de 1898, en: Cartas, pp. 23-24..   

[7].- PSICHARI: El viaje, p. 25 

[8].- Cf. TELLIER: Op. cit., p. 32.    

[9].- Dice el P. Castellani respecto de estos hombres que han odiado a Dios: “Es, pues, cierto que hay hoy día un número creciente de hombres decididos a enseñar a sus hermanos que no hay Dios, que no hay otra vida, y que lo único por lo que se debe bregar, es para conseguir una sociedad próspera y feliz en este mundo. ‘El cielo se lo dejamos a los ángeles y a los gorriones’-blasfemaba Heine. Todo lo que impida fabricar un Edén en la tierra y un Rascacielos que efectivamente llegue hasta el cielo, debe ser combatido con la máxima fuerza y por todos los medios según estos hombres. Los que desde cualquier modo atajen o estorben la creación de esa Sociedad Terrena Perfecta y Feliz deben ser eliminados a cualquier costo. Todas las inmensas fuerzas del Dinero, la Política y la Técnica Moderna deben ser puestas al servicio de esta gran empresa de la Humanidad, que un gran político francés, Viviani, definió con el tropo bien apropiado de ‘apagar las estrellas’. Estos hombres no son solamente los herejes; ni tampoco son ellos todos los judíos y todos los herejes; aunque es cierto que a esa trenza de tres se pueden reducir aducir como a su origen todos los que hoy día están ocupados—ocupados ¡y con qué febril eficiencia a veces!— en ese trabajito de pura cepa demoníaca. Cf. Leonardo CASTELLANI: Seis ensayos y tres cartas, Buenos Aires, Dictio, 1968, p150.   

[10].- Charles Péguy, describe esta educación ideologizada en párrafo esclarecedor: "todos mis compañeros se han quitado de encima, como yo, su catolicismo […]. Los trece o catorce siglos de cristianismo implantado entre mis antepasados, los once o doce años de enseñanza y a veces de educación católica sincera y fielmente recibida han pasado por mí sin dejar huella". Cit. por Gianni VALENTE: “Péguy en el umbral”, en: 30 Giorni, Roma, n° 1997, p. 19.

[11].- El General Marie - Georges Picquart, jefe de la Segunda Cartera (inteligencia militar) tuvo un rol preponderante en el Caso Dreyffus, en el bando progresista. Esa actuación le garantizó gloria administrativa y llegó a ser jefe del Estado Mayor. Fue muy amigo de Jean Psichari, quien le dedicó uno de sus libros. Auguste Scheurer-Kestner fue un industrial y político que, siendo senador, cumplió un papel importante a favor de Dreyfuss. La participación de Émile Zola en el Affaire con su famoso líbelo, J’accuse, es harto conocida.               

[12].- PSICHARI: “Carta a su padre”, 13 de junio de 1898, en: Cartas, p. 25.

[13].- PSICHARI: “Carta a la señora Favre”, Septiembre de 1902, en: Cartas, p. 35.   

[14].- TELLIER: Op. cit., p. 29.  

[15].- Jacques MARITAIN: “La Revue universelle”, cit. por TELLIER: Op. Cit., p. 28.   

[16].- Thomas MOLNAR: “La tentación pagana”, en: Verbo, n° 193-194, 19…, p.285.  

[17].- Hilaire BELLOC: Sobrevivientes y recién llegados, Buenos Aires, Pórtico, 2004, p. 233. Vale ampliar  aquí, aunque en apretada síntesis, la perspectiva de Belloc sobre la mentalidad moderna que “da por supuestos sin examen una cantidad de primeros principios como, por ejemplo, que hay un progreso regular de lo pero a lo mejor en los siglos de la experiencia humana, o que las oligarquías parlamentarias son democráticas, o que la democracia es obviamente la mejor forma de gobierno humano, o que el objetivo del esfuerzo humano es el dinero y que la palabra ‘éxito’ significa acumulación de la riqueza”, cf. BELLOC: Op, cit., p. 234.     

[18].- Cf. Stephen SCHOLOESSER: Jazz age Catholicism. Mystic Modernism in Postwar Paris, 1919- 1933, University of Toronto press, Toronto, 2005, p.74.      

[19].- Hacia el final de sus días Ernest, ya converso, mantendrá contacto con Jeanne, también abrazada a la Fe. Vid. Infra cap. IV.

[20].- PSICHARI: El viaje, p.25   

[21].- El 5 de enero de 1900 sale el primer número de sus “Cuadernos de la Quincena” (“Cahiers de la Quinzaine”). Péguy lo editará por trece años, cada dos semanas (¡228 textos en los primeros diez años!). La sede es un taller en Rue de la Sorbonne, en dos piezas chicas. Daniel Rops dirá de los Cuadernos: “Los Cahiers fueron una empresa heroica”. Péguy escribe, barre, empaqueta, recibe, escucha, discute y corrige los textos. La revista tiene más de 80 colaboradores de los cuales entre los más famosos se encuentra a Jaures, Bergson, Anatole France, Zola, Rolland, Jacques Maritain. No pocos de ellos negarán más tarde al Péguy cristiano de los últimos años. 

[22].- Eugenio D’ORS: Diccionario filosófico portátil, Madrid, Criterio Libros, 1999, pp.136-137. 

[23].- PSICHARI: “Carta a la señora de Favre”, agosto de 1902, en: Cartas, p. 31.  

[24].- PSICHARI: “Carta a la señora de Favre”, 26 de enero de 1903, en: Cartas, pp. 35-36.    

[25].- PSICHARI: El viaje, p. 46. 

[26].- PSICHARI: “Carta a su padre”, 2 de febrero de 1904, en: Cartas, pp.40-41.  

[27].- PSICHARI: El viaje, p. 31.

[28].- Ídem, p. 25. En 1906 Jacques Maritain, ya casado con Raissa Oumansoff, ingresa en la Iglesia de Cristo con el padrinazgo de León Bloy. Su conversión causa estupor en su familia -sobre todo en Genevieve Favre- y cierta desorientación en Ernest que, sin embargo, ya intuía la decisión de su amigo. Todavía en 1911, cuando él mismo marchaba a paso firme hacia la Nave, piensa la conversión de Maritain como una suerte de distorsión intelectualista.           

[29].- Ídem, p. 26. 

[30].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 10 de septiembre de 1906, en: Cartas, p.63.      

[31].- PSICHARI: El viaje, p. 90.

[32].- PSICHARI: El viaje, p. 31.

[33].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 10 de junio de 1907, en: Cartas, p. 81.

[34].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 20 de noviembre de 1906, en: Cartas, pp. 64-65. La cursiva es nuestra.  

[35].- PSICHARI: El viaje, p. 68.

[36].- Ídem, p. 30. 

[37].- Ídem, pp. 63-64.

[38].- Ídem, p. 85.  

[39].- CHESTERTON: Op. cit., p. 11. 

[40].- Alfred de VIGNY: Servidumbre y grandeza militar, Buenos Aires, Espasa Calpe, 1942 (1835), p. 9. De lo mucho escrito sobre de Vigny recomendamos: Estanislao CANTERO: “Literatura, religión y política en Francia en el siglo XIX: Alfred de Vigny”, en: Verbo, n° 455-456, 2007, pp.485-514.    

[41].- PSICHARI: “Carta a la señora de Favre”, 15 de setiembre de 1909, en: Cartas, p. 53. 

[42].- Ibid.

[43].- Henri MASSIS: Notre ami Psichari, cit. por H.A. HATZFELD: Superrealismo. Observaciones sobre pensamiento y lenguaje del superrealismo en Francia, Buenos Aires, Argos, 1951, p. 38.    

[44].- PSICHARI: El viaje, p. 63.

[45].- Ernest JUNGER: El teniente Sturm, Buenos Aires, Tusquets, 2014, p. 44.

[46].- Cf. TELLIER: Op. cit., p.46.  

[47].- PSICHARI: El viaje, p. 39. 

[48].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 10 de abril de 1911, en Cartas, p. 128,

[49].- Cf. Maurice BARRÉS: El Greco o el secreto de Toledo, Buenos Aire, Hachette, 1964.

[50].- PSICHARI: “Carta a Charles Maurras”, agosto de 1913, en: Cartas, p. 244.   

[51].- Thomas MOLNAR: “Charles Maurras, modelador de una época”, en: Verbo, n°385-386, 2000, p. 317. Sobre Maurras véase: Enrique ZULETA ALVAREZ: Introducción a Maurras, Buenos Aires, Nuevo Orden, 1965; Alberto CATURELLI: La política de Maurras y la filosofía cristiana, Buenos Aires, Nuevo Orden, 1975 y Rubén CALDERÓN BOUCHET: Maurras y la Acción Francesa frente a la III República, Buenos Aires, Nueva Hispanidad, 2000.      

[52].- PSICHARI: “Carta a Henri Massis”, 9 de julio de 1911, en: Cartas, p. 142.    

[53].- Gilbert K. CHESTERTON: El hombre que fue jueves, Buenos Aires, Colihue, 2012, p. 12.

[54].- Charles PÉGUY: Clío. Diálogo entre la historia y el alma pagana, Buenos Aires, Cactus, 2009, p. 121.

[55].- Cf. Enrique ZULETA ALVAREZ: Op. cit., p. 44.     

[56].- Ignacio Braulio ANZOÁTEGUI: “Panfleto por Charles Maurras”, en: Extremos del mundo, Buenos Aires, Contracultura, 2012, p. 136.

[57].- PSICHARI: “Carta a Henri Bordeaux “, abril de 1913, en: Cartas, p. 233.    

[58].- PSICHARI: El viaje, p. 96. La cursiva es nuestra.    

[59].- Ernest PSICHARI: L’ appel des armes, cit. por: TELLIER: Op. Cit. p.7.      

[60].- PSICHARI: L’Appel, cit. por Tellier: Op. cit., p. 54.   

[61].- SCHOLOESSER: Op. cit., p. 75. 

[62].- Gustave THIBON: El equilibrio y la armonía, Madrid, 1981, p.168.   

[63].- PSICHARI: El viaje, p. 103.

[64].- Ídem, p. 36.

[65].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 27 de diciembre de 1909, en: Cartas, p.88.

[66].- El Comandante Louis Frérejean fue una leyenda del Ejército francés de las primeras décadas del siglo XX. Desempeñó un papel importante cuando, en mayo de 1905, los saharauis atacaron el fuerte francés de Tidyikya, capital del Tagant. Allí murió asesinado Xavier Coppolani, el gobernador de Mauritania, y fue el entonces capitán Frerejean quien se hizo del mando y consiguió sostener la plaza con altísimo costo en vidas para ambos bandos. En ese combate mató al moro Bakar que menciona Psichari.  

[67].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 2 de abril de 1910, en: Cartas, p. 93. 

[68].- PSICHARI: “Carta a Charles Péguy”, 11 de abril de 1911, en: Cartas, pp. 132-133.   

[69].- PSICHARI: “Carta a la Señora de Favre”, 2 de julio de 1911, en: Cartas, p. 139.     

[70].- PSICHARI: El viaje, p. 108.  

[71].- Ibid

[72].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 23 de abril de 1910, en: Cartas, p. 100.    

[73].- PSICHARI: “Carta a Charles Péguy”, 28 de agosto de 1910, en: Cartas, p. 114. 

[74].- PSICHARI: El viaje Ídem, p. 58.

[75].- Ídem, p. 77. 

[76].- Ídem, p. 78. 

[77].- Cit. por Johannes  JORGENSEN: “La Cruz y la espada”, en: Voces (1917- 1920), edición homenaje, Universidad del Norte, Bogotá, 2003, p. 106.        

[78].- Ernest PSICHARI: Appel des armes, cit. por JORGHENSEN: Op. cit., p. 107.   

[79].- PSICHARI: El viaje, pp. 79-80.  

[80].-Ídem, p. 118. 

[81].- Ídem, pp. 67-68.  

[82].- PSICHARI: “Carta al P. Clerissac”, 18 de mayo de 1913, en: Cartas, p. 216.   

[83].- PSICHARI: El viaje, p. 93.  

[84].- Paul BOURGET: Prólogo a El viaje del Centurión, p. 12. 

[85].- CASTELLANI: Op. cit., p….    

[86].- PSICHARI: El viaje, p. 110.  

[87].- Charles PÉGUY: Cahiers, citado por HATZFELD: Op. cit., p. 38.  

[88].- PSICHARI: “Carta a Charles Péguy”, 11 de abril de 1911, en: Cartas, p. 131. La cursiva es nuestra.   

[89].- PSICHARI: “Carta a Jacques Maritain”, en Cartas, p. 163. 

[90].- PSICHARI: El viaje, p. 74.

[91].- Ídem, p. 82.

[92].- PASCAL: Pensamientos, Buenos Aires, Losada, 1964, p. 26.

[93].- PSICHARI: El viaje, p. 40. 

[94].- Ídem, pp. 42-43. 

[95].- Humbert CLERISSAC: El misterio de la Iglesia, Madrid, Epesa, 1946, p. 58.      

[96].- PSICHARI: “Carta a Jacques Maritain”, 15 de junio de 1912, en: Cartas, p. 165.  

[97].- PSICHARI: “Carta al R.P. Bernabé Augier”, 25 de enero de 1914, en: Cartas, p. 266.   

[98].- PSICHARI: “Carta a Paul Bourget, mayo de 1913, en: Cartas, p. 218.   

[99].- PSICHARI: “Carta a Robert Vallery-Radot, 31 de enero de 1914, en: Cartas, p. 271. 

[100].- PSICHARI:”Carta a Jacques Maritain”, diciembre de 1912, en: Cartas, p. 181.

[101].- CLERISSAC: Op. cit., p. 121. 

[102].- PSICHARI: El viaje, p. 155.

[103].- PSICHARI: El viaje, p. 71.  

[104].- El P. Humbert Clerissac (1864-1914) autor de obras maestras como El misterio de la Iglesia y La misión de Santa Juana de Arco, se formó en el colegio jesuita de d’Avignon y en el seminario suizo de Sierre. A instancias de Maritain, de quien fue director espiritual, formó parte de Action Française. Luego de la “dispersión” de la Orden por las leyes anticlericales de Émile Combes intentó sin éxito establecer una nueva rama dominicana en Londres. Predicaba normalmente en la Abadía de Saint Pierre de Solesmes. Tuvo el consuelo de atraer muchas almas a la Iglesia. Le preocupaban especialmente los intelectuales y escritores. Dice Mons. Guerra Campos en su prólogo a la edición española de El misterio… (1946): “Mucho rogaba porque la inteligencia y la belleza se convirtiesen a su Señor. Hoy, cuando recuerdo aquellas oraciones y veo tantos indicios de que han sido escuchadas, el hecho de que el P. Clérissac haya sido testigo de la muerte católica de un poeta tan trágicamente representativo como el pobre Oscar Wilde, adquiere para mí un gran valor”.      

[105].- Francesco OLGIATI: El silabario del Cristianismo, Buenos Aires, Difusión, 1944.   

[106].- PSICHARI: “Carta al P. Clerissac”, 14 de febrero de 1913, en: Cartas, p. 183. 

[107].- Josef PIEPER: Antología, Barcelona, Herder, 1984, p. 84.    

[108].- PSICHARI: “Carta a Henri Bordeaux”, en: Cartas, p. 233.    

[109] .- CLERISSAC: Op. cit., p. 92.

[110].- PSICHARI: El viaje, p. 77. 

[111]. - Cf. ORGEOLET: Op. cit., p. 196. Jean Psichari murió en 1927. Nunca volvió a la fe de sus mayores.    

[112].- Péguy pasó por el drama de la incomprensión de los propios. Su mujer y la familia de ella no aceptan su conversión y reducen el caso a una mera cuestión de "crisis" religiosa. Péguy sabe, sin preguntarlo, que su mujer rechazaría la propuesta de casarse por la Iglesia y bautizar a los tres hijos nacidos del matrimonio. Esta condición suya funda estructuralmente su estatuto de cristiano perennemente "en el umbral": aunque católico, no puede "entrar en la Iglesia", es decir, no puede acercarse a los sacramentos.

[113].- Paul CLAUDEL: “Ernesto Psichari”, en: PSICHARI: Cartas, p. 15.  

[114].- PSICHARI: “Carta al P. Clerissac”, 16 de marzo de 1914, en: Cartas, pp. 280-281.   

[115].- PSICHARI: “Carta a su madre”, 20 de agosto de 1914, en: Cartas, p. 289. 

[116].- PSICHARI: “Carta al P. Clerissac”, 9 de marzo de 1913, en: Cartas, p. 203.    

[117].- JUNGER: Op. Cit., p. 57.    

[118].- Pocos días más tarde, el 1 de agosto de 1914 se alista y parte al frente el Regimiento 276 de Infantería con el subteniente Charles Péguy a cargo de una compañía de fusileros. Antes ha dicho: “es ser cobardes pretender amar la patria en espíritu, sin quererla defender con la propia carne”. Veinte días después halla la muerte en medio de sus soldados, cerca de Villeroy, a 22 Km de París, en el primer día de la Batalla del Marne.

[119].- PSICHARI: “Carta al P. Clerissac”, 29 de febrero de 1913, en: Cartas: pp. 191-192.

[120].- PSICHARI: “Carta a Jacques Maritain”, 17 de agosto de 1913, en: Cartas, p. 243.