samedi, 03 mai 2014
Albert Camus et l’ordre du monde
Pierre Le Vigan:
Albert Camus et l’ordre du monde
Conférence au Cercle George Orwell, 9 avril 2014
Qu’est ce qui caractérise la pensée d’Albert Camus ? L’amour du monde et le souci de l’homme. En d’autres termes, c’est l’amour du monde et le souci de la justice. Plus encore, il convient de dire : l’amour du monde et le souci d’être juste. La justice n’est en effet pas une question extérieure à l’homme, c’est une exigence qu’il incombe à chacun de porter. De là est issue la conception camusienne de la responsabilité de l’homme. Il en ressort que l’écrivain Albert Camus rejette l’historicicisme. Il y a chez Camus une double dimension : éthique, et c’est le souci d’être juste qui doit animer l’homme, et esthétique. C’est cette vision esthétique qui va retenir notre attention. C’est la vision du monde de Camus, l’ordre du monde selon Camus.
Jean-Paul Sartre et Françis Jeanson ont reproché à Camus son « incompétence philosophique ». La mesure et la limite ne font pas une philosophie, suggèrent-ils. Mais Camus est loin de se borner à l’éloge au demeurant nécessaire de la limite, de la prudence (la phronesis) et au refus de la démesure (l’hubris).
Albert Camus refuse le culte de l’histoire, il récuse « ce jouet malfaisant qui s’appelle le progrès » et en refusant le culte de l’histoire rejette « les puissances d’abstraction et de mort ». Au-delà de l’histoire et du progrès, c’est au culte de la raison qu’il refuse de sacrifier. « Je ne crois pas assez à la raison pour croire à un système », affirme-il. Camus choisit donc le monde contre l’histoire même si un jour il affirma le contraire (dans Le mythe de Sisyphe). En conséquence, il n’y a pour lui pas de violence légitime pour des raisons métaphysiques. La violence peut être nécessaire à un moment donné, rien de plus. L’histoire n’efface jamais la responsabilité humaine. Pourquoi ? Parce que c’est le monde, c’est le cosmos qui est à l’origine de tout, et non l’histoire.
A deux reprises, Albert Camus met en exergue des paroles d’Hölderlin. Dans L’Homme révolté il est question de « la terre grave et souffrante », dans L’été Camus écrit qu’un homme est « né pour un jour limpide ». L’œuvre de Camus est d’inspiration cosmique : « le vent finit toujours par y vaincre l’histoire » (Noces). Camus retourne même la formule de Terence « rien de ce qui est humain ne m’est étranger » pour expliquer que « rien de ce qui est barbare ne nous est étranger ». Camus fait l’éloge d’une « heureuse barbarie » initiale, primordiale. C’est que les puissances du monde renferment un « être plus secret ». La pensée de Camus est inspirée par « les jeux du soleil et de la mer ». Cela nous renvoie au quadriparti (Das Geviert) de Heidegger. Il s’agit des quatre « régions » du monde : la terre, le ciel, les hommes (les mortels) et les dieux (les immortels).
Chez Camus, le soleil renvoie au ciel, la mer renvoie à la terre. Restent les hommes et les dieux. « Les soupirs conjugués de la terre et du ciel couvrent les voix des dieux et exténuent les paroles des hommes » dit à ce propos Jean François Mattéi. Quand l’histoire se fait oublier (et le monde aide à vite l’oublier), il ne reste qu’un « grand silence lourd et sans fêlure ». Il y a un jeu amoureux entre la terre et le ciel, un ballet, une symphonie, un soupir réciproque, et n’oublions pas à ce moment que Camus avait travaillé sur Plotin, chez qui le soupir est une notion centrale. On pense aussi à Rainer Maria Rilke : « Sur le soupir de l'amie / toute la nuit se soulève, / une caresse brève / parcourt le ciel ébloui. / C'est comme si dans l'univers / une force élémentaire / redevenait la mère / de tout amour qui se perd. » (Vergers).
Albert Camus évoque souvent « la grande respiration du monde », « le chant de la terre entière », la présence physique de la terre (et il ne faut pas oublier que cela inclue la mer chez Camus, c’est-à-dire le proche, le sensible, le charnel). Camus parle encore de la « vie à goût de pierre chaude ». Chaque jour, la terre renouvelle, dans ses noces avec le ciel, le miracle du premier matin du monde. Tout est écrit dans la description de cette fenêtre que fait Camus dans L’envers et l’endroit (1938) ; c’est une fenêtre par laquelle il voit un jardin, sent la « jubilation de l’air », voit cette « joie épandue sur le monde », sent le soleil entrer dans la pièce, l’habitat de l’homme envahi par l’ivresse du monde, le « ciel mêlé de larmes et de soleil », l’homme saisi par le cosmos, écoutant la leçon du soleil. C’est l’homme et sa pitié qui reçoivent le don royal de la plénitude du monde et c’est pourquoi il faut « imaginer Sisyphe heureux » (comme l’a dit le philosophe Kuki Shuzo avant Camus). Cet embrasement du monde amène les noces de l’homme et de la terre. C’est cela qu’il faut préserver.
Dans le quadriparti, il y a un équilibre à connaitre et à respecter. Le nazisme et, d’une manière générale, les totalitarismes ont consisté en une alliance entre les hommes et de faux dieux, des idoles en fait (la race, la société sans classe) au détriment de la terre c’est-à-dire du proche, du concret, du charnel, de l’immanent, et aussi au détriment du ciel, c’est-à-dire du transcendant. C’est pourquoi Camus ne choisit pas l’histoire contre le totalitarisme, c’est-à-dire une histoire contre une autre ; il choisit la justice comme figure humaine de la terre. « J’ai choisi la justice au contraire pour rester fidèle à la terre. » écrit-il dans Lettres à un ami allemand.
Ciel et terre, l’un n’est pas concevable sans l’autre, la terre se tourne vers le ciel, le ciel se penche sur la terre. Les noces du ciel et de la terre orchestrent celles de tout le quadriparti, c’est à dire incluent les vivants mortels que sont les hommes et les vivants immortels que sont les dieux. Ce sont ce que René Char appelle les « noces de la grenade cosmique ».
Chez Camus, cet ensemble prend une tournure particulière. Le ciel, c’est le père, ce père que Camus n’a pas connu et qui reste donc pour lui un silence, une énigme, tandis que la terre, c’est sa mère, et c’est la mer, l’élément liquide aussi, la mer dans laquelle on se baigne, et la mer d’où vient la vie. Ciel et terre, cela veut dire père et mère : le père de Camus était mort et sa mère, illettrée, ne savait déchiffrer les signes des hommes.
Les dieux, quant à eux, font signe mais ne disent rien et bien fol est celui qui croit savoir quel message ils délivreraient s’il leur convenait d’en signifier un. Pour Camus, comme pour Hölderlin, nous ne venons pas du ciel, la terre est « le pays natal » et c’est le but : « ce que tu cherches cela est proche et vient déjà à ta rencontre. » dit Hölderlin.
Où habitent les hommes et les dieux ? Dans l’entre-deux entre le ciel et la terre. L’Ouvert, c’est justement ce qui permet d’accueillir hommes et dieux, gestes des hommes et signes des dieux. Notre patrie est là, terre et ciel, terre sous le ciel, terre grande ouverte vers le ciel, « au milieu des astres impersonnels », écrit René Char, si souvent proche de Camus.
Mais voilà que risque de s’éteindre le chant nuptial du ciel, nous dit Camus, cette grande danse du quadriparti. Voici que s’absentent les dieux, et voici que les hommes oublient d’être au monde. Voici que l’homme, à sa fenêtre, ne découvre plus que sa propre image. Que sont les gestes des hommes sans signes divins ? Ces gestes ne peuplent plus l’Ouvert du sacré. Les dieux ne font plus lien entre le ciel et la terre. La terre ne fait alors plus signe vers le ciel. Aux hommes, la terre ne parle plus. Il ne reste que les grands « cris de pierre ».
Or, quand plus rien ne fait signe, c’est alors que les gestes deviennent insensés, c’est le meurtre gratuit de l’Arabe par Meursault dans L’étranger (en ce sens, qui est Meursault ? Celui qui ne triche pas, celui qui déchire le voile social. Il refuse les facilités sociales qui trouvent trop facilement un sens au monde), alors, ce sont les totalitarismes sanglants, alors, maintenant, c’est le totalitarisme liquide de notre époque, c’est le rêve insensé d’une plasticité totale de l’homme et l’idéologie « pourtoussiste » (mariage pour tous, procréation pour tous, choix de son sexe pour tous), comme si de petites gesticulations humaines pouvaient remplacer le grand murmure du monde. Nous sommes maintenant loin de Friedrich Hölderlin qui disait dans La mort d’Empédocle : « Et ouvertement je vouai mon coeur à la terre grave et souffrante, et souvent, dans la nuit sacrée, je lui promis de l’aimer fidèlement jusqu’à la mort, sans peur, avec son lourd fardeau de fatalité, et de ne mépriser aucune de ses énigmes. Ainsi, je me liai à elle d’un lien mortel. »
Oui, la beauté, c’est-à-dire en un sens la vérité de l’amour, a déserté le monde, mais nous savons une chose, elle est aussi réelle que le monde lui-même, nous ne savons pas si elle « sauvera le monde » mais nous savons que le monde ne se sauvera pas sans elle.
Pierre Le Vigan.
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Artaud, Castaneda, Eliade e il viaggio iniziatico
di Chiara Donnini
Fonte: ideeinoltre
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vendredi, 02 mai 2014
Rileggere Jean Raspail, profeta inascoltato
Rileggere Jean Raspail, profeta inascoltato
Quando apparve, nel 1973, per i tipi dell’editore Laffont di Parigi Il campo dei santi, il romanzo di Jean Raspail – classe 1925, oggi un arzillo signore di ottantotto anni – parve una specie di opera fantascientifica, se non proprio un semplice divertissement, una stramba allegoria che non ci riguardava affatto: invece il tempo si è incaricato di mostrare fino a che punto questo scrittore cattolico francese sia stato terribilmente lungimirante.
Nel romanzo si immagina che, in India, uno strano profeta inciti i suoi compatrioti a rifiutare la miseria per dirigersi in massa verso il benessere, cioè verso l’Europa: impossessatisi di una flotta di carrette del mare, i suoi seguaci si presentano davanti alle coste settentrionali del Mediterraneo e sbarcano pacificamente, ma irresistibilmente, accolti dalle buone intenzioni delle élites culturali che, non volendo passare per razziste, si prodigano per accogliere tutti. L’ondata migratoria è enorme e modifica radicalmente il quadro sociale, culturale, spirituale del vecchio continente; ma gli intellettuali, le organizzazioni umanitarie e i settori religiosi “progressisti” hanno deciso: in nome dei “diritti umani”, quegli stranieri non possono essere respinti, anzi li si deve accogliere con il massimo della buona volontà. Improvvisamente la società multietnica e multiculturale, della quale nessuno aveva mai parlato, almeno in Europa, diventa un valore decisivo, un elemento di civiltà del quale non si può fare a meno; e chi non è d’accordo, viene criminalizzato e trattato di conseguenza. Alcuni abitanti della Costa Azzurra, che tentano di opporsi allo sbarco massiccio sulle coste della loro regione, vengono addirittura bombardati dalla stessa aviazione francese: gli Stati hanno deciso che va bene così, che il nuovo ordine mondiale deve essere basato sul completo rimescolamento delle razze, delle fedi, delle culture, e che resistervi è un crimine.
Raspail immaginava questo scenario al principio degli anni Settanta, allorché l’immigrazione “extracomunitaria” in Europa era ancora un fenomeno estremamente limitato; eppure, a distanza di quarant’anni, bisogna constatare che egli ha visto chiaro come se avesse avuto la sfera di cristallo per leggere nel futuro. Nel suo Paese era già qualcuno, e ancor più avrebbe fatto parlare di sé negli anni seguenti: nel 1981 avrebbe vinto il Grand Prix dell’Accademia di Francia, con un romanzo incentrato sulla figura strana, ma realmente esistita, di Antoine de Tounens, “imperatore” francese della Patagonia nella seconda metà del XIX secolo. In Italia, invece, non ci si è accorti di lui, o si è preferito ignorarlo, in ossequio al dogma che vuole la cultura francese contemporanea tutta laica, progressista, e “gauchista”; dogma che ha “occultato”, per quanto possibile, al nostro pubblico, anche altri scrittori di vaglia, per esempio Renaud Camus, Jean Madiran e Dominique Venner (fino al clamoroso suicidio di quest’ultimo, nella Cattedrale di Notre Dame a Parigi). Solo nel 1998 una piccola casa editrice di estrema destra ha tradotto e pubblicato Il campo dei santi (il cui titolo si riferisce a un versetto del libro dell’Apocalisse, in cui si parla dell’assalto delle forze del male contro i seguaci di Cristo), a conferma – se mai ve ne fosse stato bisogno – che, in Italia, la cultura indipendente non esiste e le simpatie culturali sono sempre e solo di parrocchia, di fazione, di corrente. Resta il fatto che Jean Raspail, considerato uno dei maggiori scrittori francesi viventi, da noi continua ad essere pressoché sconosciuto: sono ben poche le persone colte che lo hanno letto o anche solo sentito nominare, che ne parlano, che discutono le sue tesi; quanto al grosso pubblico, non ne sa nulla, puramente e semplicemente.
È vero che anche in Francia, all’inizio, Il campo dei santi era stato accolto piuttosto in sordina; maggiore riscontro aveva avuto, chi sa perché, negli Stati Uniti; poi, però, poco a poco, ma irresistibilmente, il libro era stato richiesto, ristampato, venduto, anno dopo anno, fino a raggiungere una tiratura che, oggi, si calcola in mezzo milione di copie. Sarà perché i fatti gli hanno dato clamorosamente ragione; oppure perché, in Francia, un autore di valore, magari tardi, alla fine salta fuori; da noi, complice l’egemonia culturale della sinistra neo-marxista (anche se essa non si considera più tale), comprendente anche buona parte del mondo cattolico (che, del pari, ignora questo debito ideologico, almeno in apparenza), e l’inconsistenza intellettuale, e non solo intellettuale, della destra, è possibile, possibilissimo, che scrittori e filosofi eminenti restino sepolti, ignorati o dimenticati, a tempo indeterminato, anche dopo che nel resto del mondo si sono definitivamente affermati: un fenomeno, in verità, tutt’altro che recente, ma anzi tipico della nostra Repubblica letteraria, almeno a partire dal secondo dopoguerra – ma per molti aspetti, ancora più antico, e perfino anteriore al fascismo.
A parte il fatto che l’immigrazione massiccia, biblica, incontrollata, è oggi in gran parte di provenienza nordafricana e mediorientale (ma non solo), e non specificamente indiana o pakistana, si deve riconoscere che Raspail ha colto nel segno un fenomeno estremamente drammatico, che mette in forse la stessa sopravvivenza della civiltà europea, così come la conosciamo e così come le generazioni precedenti l’hanno sempre conosciuta, amata, coltivata. Non è questione di difendere il “predominio della razza bianca”, come ammonivano certi intellettuali europei e americani fin dai primi anni del Novecento (si pensi, per fare un nome, a Lothrop Stoddard), ma semplicemente di vedere se gli Europei hanno il diritto, oppure no, di scegliere liberamente e democraticamente il loro futuro; che, ormai, coincide con la sopravvivenza o meno della loro civiltà.
Una cultura progressista, buonista, follemente permissiva, cerca di presentare l’invasione del nostro continente – ché di una vera invasione si deve parlare, anche se, per adesso, relativamente pacifica – come qualcosa di assolutamente naturale, giusto e benefico: un evento che cambierà in meglio il nostro futuro, che arricchirà la nostra società, e che ci renderà finalmente, da ottusi e provinciali cultori del nostro angusto orticello, dei veri cittadini del mondo, dei veri e integrati protagonisti della globalizzazione.
Ma c’è di più: la messa al bando del dissenso, la criminalizzazione delle posizioni contrarie. In nome di un concetto totalitario e ipocrita della democrazia, si vuol far passare per incivile, razzista e reazionario chiunque nutra il benché minimo dubbio sulla bontà di questa operazione. Si invocano i rigori della legge contro i reati di opinione; si cerca di scavalcare il normale processo democratico, per mezzo di sortite demagogiche di esponenti delle istituzioni i quali danno per scontato che, in tempi brevi, i Parlamenti approveranno misure atte a facilitare l’invasione, e ne parlano come se tali modificazioni legislative siano sono questione di tempo. E la stessa pressione istituzionale, lo stesso ricatto etico vengono portati avanti anche su altri temi, in apparenza distanti da questo, ma in realtà legati da un filo sotterraneo, per esempio la parificazione delle unioni di fatto al matrimonio e, in particolare, il riconoscimento giuridico del matrimonio fra due persone dello stesso sesso, nonché il diritto di tali coppie di poter adottare dei bambini, al pari di qualunque altra copia regolarmente sposata.
Sono tutte novità che vanno nella direzione di provocare disorientamento e di indebolire la coesione spirituale e morale della società europea; sono tutte iniziative che nascono o dalla incosciente arroganza della cultura radicale, che vede la necessità di intraprendere ovunque battaglie per i diritti dei singoli, e mai si preoccupa dei doveri, né della tutela della società nel suo insieme, vista, semmai, quest’ultima, come una semplice dispensatrice di riconoscimenti giuridici; oppure da un disegno intenzionale di poteri occulti, essenzialmente di natura finanziaria, che si servono dello strumento mediatico, della politica, perfino della religione, per sovvertire l’ordine e i principi sui quali da sempre riposa la nostra civiltà e per creare le condizioni favorevoli all’instaurazione di un totalitarismo strisciante e non conclamato, ma ancor più capillare e tirannico di quelli, di triste memoria, che hanno funestato il XX secolo.
Il fatto che un autore come Jean Raspail non sia conosciuto quasi da nessuno in Italia, e che il suo libro più profetico e conturbante sia stato messo in commercio solo da una piccola casa editrice politicamente estremista, è la dimostrazione del fatto che i meccanismi di tale totalitarismo si sono già messi in moto, sono già attivi e operanti e riescono già a controllare, in larga misura, quel che l’opinione pubblica deve sapere e quello che deve ignorare. Quando proprio un evento o una idea non possono essere interamente occultati, si ricorre alla tattica di deformarli, di stravolgerli, di presentarli in maniera tale da suscitare sdegno, repulsione, condanna; si fa leva sul ricatto buonista: se ti presti ad ascoltare certi discorsi, allora vuol dire che non sei una brava persona. Perché le brave persone porgono sempre l’altra guancia, aprono sempre la porta di casa a chiunque vi bussi, magari in piena notte ed anche – forse – ai peggiori malintenzionati: grosso fraintendimento della morale evangelica, la quale chiede, semmai, tali comportamenti al singolo individuo, non glieli impone e tanto meno pretende di imporli alla società nel suo insieme, come se il credente avesse il diritto di decidere per tutti gli altri su questioni di importanza vitale.
Eppure è una cosa piuttosto evidente: io posso anche scegliere di far entrare in casa mia chiunque, di cedergli le stanze migliori, di ritirarmi a vivere nello sgabuzzino, per accogliere il maggior numero possibile di immigrati; ma non ho alcun diritto di non tener conto dei diritti, dei sentimenti, della sicurezza dei miei figli, dei miei vicini, dei miei concittadini, specialmente se dalle mie decisioni dipendono il loro bene, la loro stessa sopravvivenza. Accogliere un lebbroso, un delinquente evaso, un malato di mente, può essere un gesto sublime oppure un gesto di somma incoscienza: sia come sia, è un gesto che riguarda me solo, finché le possibili conseguenze riguardano me solo; ma riguarda anche tutti gli altri, allorché le possibili (e prevedibili) conseguenze coinvolgono anche tutti gli altri.
Certo, vi sono molti stranieri che emigrano in cerca di lavoro, che sono delle brave persone, che chiedono solo di guadagnarsi il pane onestamente: non vi sono solo dei pazzi che se ne vanno in giro brandendo il piccone, a massacrare il primo che passa (come pure è avvenuto, ed è cronaca abbastanza recente, anche se già quasi dimenticata dai mass media). Questo è ovvio. Ma resta il fatto che milioni e milioni di persone che pretendono – non chiedono, pretendono – di rifarsi un futuro invadendo l’Europa, e sia pure pacificamente, pongono una serie di problemi politici, economici, sociali, culturali, gravissimi, che non é possibile prendere alla leggera e non è onesto minimizzare, così come non è onesto ricattare l’opinione pubblica con la minaccia di considerare intollerante, inospitale e razzista chiunque metta in guardia contro i rischi e contro gli effetti negativi che già si registrano in tutti i campi, da quello della criminalità a quello della crisi dei posti di lavoro.
Giorno dopo giorno, mese dopo mese, anno dopo anno, la marea sta avanzando e sta sommergendo gli abitanti originari dell’Europa, grazie anche al tasso d’incremento demografico molto più alto dei nuovi arrivati, mentre in molti Paesi del vecchio continente, compreso il nostro, esso era ormai giunto al saldo negativo. Fra alcuni decenni l’Europa sarà un continente solo parzialmente europeo e fra meno di un secolo gli Europei saranno una minoranza, forse tollerata, forse discriminata, comunque una minoranza soggetta alla volontà della maggioranza. È questo che vogliamo? È questo che vogliono i nostri intellettuali, i nostri legislatori, il nostro clero?
Intendiamoci: non sarà la fine del mondo. Il mondo ha conosciuto altri e ben più drammatici fenomeni di migrazione di massa: ha visto sorgere società miste, ha assistito alle loro difficoltà, alle loro convulsioni, alle loro trasformazioni; ha visto sorgere nuove civiltà e scomparire le vecchie, e non sempre la cosa ha presentato solo aspetti negativi, almeno nel lungo periodo (il che significa che quanti hanno vissuto tali trasformazioni, i problemi li hanno vissuti eccome). Sarà, molto più semplicemente, la fine dell’Europa. L’Europa diventerà una espressione geografica: non sarà più un continente specifico, con la sua storia, con le sue tradizioni, con le sue lingue e con il collante della civiltà cristiana. Sarà un’altra cosa: un’appendice dell’Asia e dell’Africa, in tutti i sensi.
Una tale eventualità non implica per forza, lo ripetiamo, una apocalisse, ma certamente implica una trasformazione quale, oggi, pochi riescono a immaginare e nessuno possiede gli strumenti per sapere quali costi imporrà a noi stessi, e soprattutto ai nostri figli e ai nostri nipoti: costi economici, sociali, morali, spirituali. Forse, per fare un esempio, un medico che si rifiuterà di infibulare una ragazzina somala in una struttura ospedaliera pubblica, secondo le richieste della famiglia di lei, si vedrà denunciato, processato e condannato, nonché sottoposto a un linciaggio morale per il suo comportamento intollerabilmente eurocentrico e razzista. Forse.
Non amiamo fare i profeti di sventura, né spaventare alcuno, quando ci sarebbe bisogno, semmai, di ragionare con la massima calma e lucidità. Ma questi sono i veri termini del problema, piaccia o no.
* * *
Tratto, con il gentile consenso dell’Autore, dal sito Arianna Editrice.
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"Vladimir Bonaparte Poutine"
Action Française, Cercle de Lyon
13 mai 2014
"Vladimir Bonaparte Poutine"
par Yannick Jaffré
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Entrevista a Geidar Dzhemal
De nuevo fueron agredidos dos candidatos al cargo de presidente de Ucrania, Mijaíl Dobkin y Oleg Tsariov; los representantes de la ONU presentaron un informe en el que hicieron un llamamiento a las autoridades de Ucrania para que garantizaran a todos los ciudadanos los mismos derechos para participar en la política. ¿Qué les espera no solo a los ucranianos, sino al mundo entero? Se lo ha contado a Sobesednik.ru el hombre público ruso musulmán, politólogo Geidar Dzhemal.
Sobesednik:¿Geidar, por qué cree que las provocaciones siempre se dirigen contra estos dos candidatos al puesto del presidente de Ucrania, Oleg Tsariov y Mijaíl Dobkin? ¿Qué tienen de especial?
Geidar Dzhemal: No lo sé, simplemente son los candidatos pro-rusos. Creo que tan inequívocamente pro-rusos que desde el punto de vista de la idea nacional ucraniana representan a la “quinta columna”. Creo que Tsariov y Dobkin representan la colocación del resto de Ucrania, como ocurrió con Crimea, bajo el control federal, el poder federal de Rusia. Al menos, Tsariov es lo que representa exactamente.
Sobesednik: ¿Entonces todas las provocaciones se dirigen contra la posibilidad de que el resto de Ucrania pase bajo el control federal de Rusia?
Geidar Dzhemal: Se trata de un proceso que para las regiones tan desestabilizadas como Ucrania es sencillamente inevitable.
Sobesednik: ¿Qué papel van a desempeñar las elecciones presidenciales en esta situación?
Geidar Dzhemal: No jugarán ningún papel, porque la situación actual ya se ha salido fuera del marco de un proceso político corriente. Considero que como resultado vamos a tener una guerra en toda regla. Entre los candidatos no hay ninguno que dé la talla cara a la dimensión histórica del momento. Y el proceso en cualquier caso dejará de ser coordenado y dirigido para desviarse en dirección al flujo de la Historia pura.
Sobesednik: Ha dicho que “vamos a tener una guerra en toda regla”. ¿Se trata de la guerra dentro de Ucrania?
Geidar Dzhemal: Creo que la guerra dentro de Ucrania inevitablemente va a involucrar a Rusia. En primer lugar, Crimea ahora se encuentra aislada y ese aislamiento irá creciendo, ya ahora está cortada la electricidad, el agua que llega a través del canal del Norte de Crimea no ha sido cortada, pero su caudal ha bajado 3 o 4 veces. Y si lo siguen bajando, cosa que seguramente harán, va a significar el colapso de agua en la península. Además, con el transbordador solo se puede llevar 60 furgones de alimentos al día. Y cuando Crimea formaba parte de Ucrania a diario llegaban 250 furgones durante las 24 horas. Es decir que incluso llenando el transbordador solo con este suministro, la cantidad de alimentos que va a llegar a Crimea será 4 veces menos que antes de la anexión. De modo que ahora mismo en Crimea hay un tremendo problema de déficit de agua. Y además está el problema del suministro de la energía eléctrica. Para resolverlos Rusia necesita abrir un corredor, cosa que únicamente se puede hacer a través de las regiones del sureste de Ucrania, a través del istmo. De otra manera no se entiende cómo se puede apoyar a Crimea. De modo que habrá que invadir simplemente estas regiones. Es decir que este proceso ya está en marcha en algunas regiones, por ejemplo en Slaviansk, lo que significa el conflicto con Ucrania y con quien la apoye.
Sobesednik: ¿Y quién cree Ud. que la va a apoyar?
Geidar Dzhemal: Creo que la apoyarán los Estados Unidos que sacan el provecho, porque gracias al conflicto en Ucrania vuelven a afianzar la OTAN que se estaba desmoronando. Es decir que la OTAN estaba moribunda, pero de repente la historia con Crimea le ha dado nueva vida y la OTAN ha resucitado. Ahora ya no hace falta convencer a nadie de su necesidad, se puede obligar a los países de Europa del Este a gastar grandes cantidades en defensa. Sin lo de Crimea la OTAN se hubiera seguido resquebrajando, los estadounidenses tendrían que correr con más gastos, ya que los europeos procuraban desentenderse. Ahora la situación ha cambiado: los norteamericanos ya no necesitan justificar la presencia de su ejército en Europa etc. Ha surgido un colosal argumento a su favor. Creo que los Estados Unidos van a obligar a los europeos a participar en esta situación, van a jugar a este juego.
Además existe la dimensión extremo-oriental donde todo está confuso. La postura china en cuanto al apoyo de Rusia con el tema de Ucrania no queda nada clara. China mantiene una postura muy prudente y vemos que no está del todo de acuerdo. Dijeron que apoyan la integridad territorial de los países etc. y de hecho se negaron a aprobar la anexión de Crimea, los resultados del referéndum. Lo que debe de significar, por lo visto, un nuevo juego chino y el desarrollo de los acontecimientos bastante confuso. Porque no hay que olvidar que China tiene reclamaciones territoriales para con Rusia de un millón setecientos mil metros cuadrados, que de momento no están formuladas con claridad, pero que figuran en los documentos, mapas, la conciencia histórica y política. Es decir que ellos consideran que Rusia les había quitado Siberia Oriental que es de propiedad china. Además surgen preguntas sobre Asia Central. Allí comenzarán “a guiar” los chinos, porque el embajador de China en Kazajistán abiertamente dijo que el tiempo del dominio de Rusia en Asia Central ha terminado, que quedará la influencia energética de Rusia, pero que ésta ya no tendrá el control total como antes. Así que China le ha pegado un grito a Turkmenistán que pensaba sacar el gas a través de Azerbaiyán y Turquía, porque China le había pagado el gas, después de lo cual Turkmenistán, lo que se dice, “se ha cuadrado” y ahora se ha negado a trabajar con Azerbaiyán en la dirección oeste. De modo que la situación va a ser complicada y eso dicho suavemente.
Sobesednik: ¿Así que en la guerra van a participar Rusia, por un lado, y Ucrania, EE.UU. y la UE por el otro, pero de momento no queda claro qué hará China?
Geidar Dzhemal: Sí, pero los Estados Unidos están interesados en que la guerra transcurra bajo su supervisión, pero sin su participación directa. Han aprendido de la amarga experiencia en Afganistán e Iraq, donde de hecho han perdido ante un enemigo mal armado. Saben que su ejército profesional no vale para nada y utilizar un ejército de reemplazo como en Vietnam representaría un desastre social, porque la sociedad ya se ha desacostumbrado. Sería además reconocer el completo fracaso de la política que los Estados Unidos llevaron a cabo desde 1973. Sería reconocer que 40 años después de Vietnam no han logrado estabilizar la situación política en torno suyo y necesitan volver al ejército de reemplazo. Mientras que aumentar la capacidad tecnológica militar para resolver todas las cuestiones a distancia y participar en la guerra de contacto queda fuera de las posibilidades financieras de los EE.UU. Y es que cada paso para aumentar el poder tecnológico aumenta los gastos en proporción geométrica y aritmética quedando incontrolados. Por eso los Estados Unidos necesitan que todos luchen contra todos, mientras que ellos aparecen como árbitro y juez. Para ellos sería ideal enfrentar a Rusia con Europa, Rusia con China, Rusia con el Próximo Oriente, China con India o con Japón. Y cuando ya todo el mundo se esté matando, aparecen los EE.UU. vestidos con el traje blanco, como el centro global de coordinación, dirección etc. Es su objetivo en última instancia. Así que de momento todo lo que ocurre con Ucrania queda enmarcado dentro de su proyecto.
Sobesednik: ¿En este caso cómo podría Rusia acabar con estos planes?
Geidar Dzhemal: Para eso hay que salir del formato liberal-capitalista y reventar la situación actual de la sociedad partiendo de los postulados ideológicos y políticos. Mientras los conflictos se desarrollen según el esquema de la competencia imperialista entre distintos centros geopolíticos todo lo decidirá la cuestión de la fuerza y de las tecnologías políticas.
En su día, antes de la Primera Guerra Mundial Vladímir Lenin dijo que Rusia era un eslabón dentro de la cadena de la opresión imperialista, pero que era su eslabón más débil. Y cuando este eslabón quedó roto y Rusia se había convertido en el abanderado de una ideología política completamente distinta, incluso en su estado de ruina y de retraso de entonces Rusia se había erigido en el faro orientativo para todas las fuerzas de la protesta mundial. Pero para eso, en primer lugar hay que romper con el Sistema con mayúsculas, oponerse (por ejemplo, geopolíticamente) a Occidente. Unión Euroasiática, Occidente, atlantismo – no son más que juegos geopolíticos que transcurren dentro del marco de las alianzas imperialistas. Y lo que hay que hacer es proponer a nivel político una idea completamente nueva de la organización de la sociedad, una idea nueva del poder político. Ahora mismo hay un enorme potencial de protesta en todo el mundo: en Francia millones de personas protestan contra el gobierno, pero les falta el faro, el líder que los guíe y que pueda convertirse en el desestabilizador de las propias fuerzas imperialistas, como ya ocurrió antes de la Segunda Guerra Mundial cuando la crisis estuvo a punto de derribar a todo el sistema de entonces. Pero Stalin se puso a jugar a las damas con el imperialismo mundial, comenzó a crear alianzas con los EE.UU., Alemania, cuando en realidad todo estaba preparado para llevar a cabo la revolución mundial.
Ahora la tensión social es mucho mayor. Entonces el 1% de los poderosos y súper ricos controlaba el 40% de las riquezas mundiales y ahora controla el 90%. Lo que demuestra que la desigualdad en la distribución de la riqueza entre los de arriba y los de abajo se ha doblado en los últimos 60-70 años, y eso significa que la tensión social subyacente ha aumentado no por dos, sino por 10, en progresión geométrica. Así que ya no hay solo unos cuantos puntos calientes como en los años 30, sino que prácticamente en cualquier país podría estallar la guerra civil, incluida Europa. Premisas para la guerra civil hay incluso en Alemania, en Francia sencillamente saltan a la vista, y además están España, Italia.
Así que para ganar a Occidente en su conjunto hay que plantear una postura política completamente distinta, pero para ello hay que salir del régimen creado en el año 1991. Es decir el régimen del dominio de la casta oligárquica y burocrática.
Sobesednik: ¿Por qué cree que la ONU hace llamamiento no para abandonar el uso de la fuerza, sino para algo que parece obvio: proporcionar a todos los ciudadanos las mismas posibilidades para participar en la política?
Geidar Dzhemal: Sabe, la cosa está en que ya a nadie le interesa qué leyes hay. La mayoría de la gente involucrada en el proceso no sigue de si una ley fue derogada o no, a nadie le interesa. El proceso callejero no se ajusta al boletín que edita la Duma o la Rada. Sigue su camino a través de las barricadas. Acaso cree que se puede acercar a la barricada, agitando el boletín de la Rada y diciendo: “¡Ciudadanos! ¡Ciudadanos! La ley que ustedes no querían no fue aprobada, fue derogada, por favor disuélvanse, todo está en orden. ¡Esta ley ya no se aplica!” Suena ridículo ¿no le parece?
Así que lo de la ONU es algo así como el consejo escolar, la discusión sobre que no se debe jugar en el patio del colegio.
Sobesednik: ¿No habrá otra vuelta de sublevaciones, mítines y posible cambio del gobierno?
Geidar Dzhemal: No lo descartaría, porque el gobierno de Kiev es muy poco adecuado desde cualquier punto de vista. Tanto desde el punto de vista de la izquierda, como desde el punto de vista de la derecha. Tanto desde el punto de vista de los nacionalistas, como desde el punto de vista del Partido de la Regiones. Mires como lo mires el gobierno es una payasada. Creo que “Pravy Sector” se lo llevará por delante. Es decir no el “Pravy Sector” como tal, sino, digamos, la tendencia patriótica ucraniana representada por el oeste y el centro del país. Eso creo.
Fuente: Sobesednik.ru
kontrudar.com – 15-04-2014
(Traducido del ruso por Arturo Marián Llanos)
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Russie et liberté d’expression: rétablir la vérité
Russie et liberté d’expression: rétablir la vérité
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Dans les médias français et occidentaux, à l’occasion de la crise ukrainienne, on a tendance à présenter la Russie sous la présidence de M. Poutine comme un pays qui brime la liberté d’expression et d’information…bien plus que sous le régime soviétique ! Un article de M. Pierre Avril (Le Figaro, 23/04) nous explique, en reprenant ces arguments, que le pouvoir russe use d’ « intimidation, de censure et de propagande [...] pire encore qu’à l’époque soviétique ». Ce genre de propos relève de la désinformation pure et simple et…de la propagande.
Voici quels sont les trois arguments avancés : 1) la presse et les médias d’opposition au Kremlin sont intimidés, menacés, voire interdits. 2) La télévision russe est aux ordres des réseaux de M. Poutine. 3) La censure est la règle en Russie.
L’article de M. Avril est, du point de vue de la logique, contradictoire. Il nous présente les journalistes d’opposition comme des victimes qui sont menacées dès qu’elles s’expriment. Néanmoins, elles s’expriment largement dans les colonnes de tous les médias occidentaux qui ont libre accès en Russie. Cherchez l’erreur.
À Moscou, l’accès à toutes les chaînes de TV occidentales et à tous les sites Internet mondiaux est garanti. En Chine et dans la plupart des pays arabo-musulmans, voire sud-américains, asiatiques, africains, ce n’est pas le cas. Pourquoi n’en parle-t-on pas ?
N’importe qui en Russie peut avoir accès à des sites Internet en désaccord avec le pouvoir et lire dans les journaux des articles d’opposants. Les journalistes français et occidentaux ne font pas leur métier d’information objective sur la situation en Russie. Ils désinforment, par un mélange redoutable de paresse et de conformisme.
On apprend d’autre part que le gouvernement autoproclamé de Kiev interdit la diffusion des chaines télévisées russe regardées par une grande partie de la population. Bravo ! Liberté d’expression ? De même, ce ”gouvernement” a totalement exclu un référendum d’autodétermination dans les provinces russophones. Démocratie ?
Cette russophobie, qui est l’explication de cette désinformation sur la liberté d’expression en Russie, n’est pas à l’honneur des journalistes français et occidentaux. Leur prétendue ”objectivité” oublie une chose : tout ce qui est en France ”politiquement incorrect” est exclu des grands médias et peut être poursuivi par les tribunaux (j’en sais quelque chose…). Seule la critique des gouvernants est tolérée parce que le personnel politique français n’a aucun pouvoir réel et que tout repose sur l’idéologie. On peut taper sur M. Hollande tant qu’on veut, puisqu’il ne possède pas la potestas – c’est-à-dire la faculté de diriger – mais pas sur l’idéologie dominante.
Accuser le pouvoir russe d’atteinte à la liberté d’expression n’est pas pertinent de la part de journalistes français hypocrites qui s’autocensurent, ou qui sont licenciés dès qu’ils s’écartent de ce ”politiquement correct”. D’autre part, les médias russes, notamment audiovisuels, reflètent l’opinion de la majorité de la population, sa sensibilité ; ce qui n’est pas le cas des chaines de France Télévision et des radios publiques qui, non seulement sont autant contrôlées par le gouvernement que les médias russes par le Kremlin, mais qui, en plus, distillent une idéologie de propagande qui est rejetée par 80% des Français (ce qui n’est pas le cas en Russie). Sans parler de cette extraordinaire invention française, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), cas d’école du soft-totalitarisme, qui devrait s’appeler Comité de censure audiovisuelle. Les grands médias audiovisuels et écrits français, même privés, ne tolèrent pas le ”politiquement incorrect”, c’est-à-dire la dissidence idéologique. Cette dernière est reléguée dans les médias secondaires.
Quelle hypocrisie ! Les belles âmes se ridiculisent en donnant des leçons à la Russie, où les médias d’opposition sont en réalité bien plus libres qu’en Chine, dans le Maghreb, dans le Golfe persique ou dans tous ces pays autocratiques que courtisent le gouvernement et l’oligarchie françaises. La presse russe est très diverse, comme l’Internet russe. On peut critiquer M. Poutine sans risquer le goulag – qui n’existe pas, par ailleurs.
En revanche, écrire, comme le fait l’intellectuel russophobe Bruno Tertrais « M. Poutine incarne un pouvoir autoritaire, brutal, raciste, corrompu, aux antipodes des valeurs chrétiennes qu’il dit représenter. Mégalomane, manipulateur formé à l’école du KGB, il est imprévisible et dangereux » (1) relève de l’incantation injurieuse, de la désinformation et de l’excès. Ce genre de position (M. Poutine serait donc un mélange de Staline et de Hitler, si l’on comprend bien) déconsidère ceux qui les formulent. Bien sûr, le pouvoir russe exerce un contrôle sur les médias, exactement comme en France. Mais de là à présenter la Russie d’aujourd’hui comme la photocopie de l’URSS de Staline, n’est pas sérieux… J’ai souvent lu dans des journaux russes traduits en français et en anglais des critiques sans concession du pouvoir actuel au Kremlin. Les journalistes sont toujours en vie et dînent dans les bons restaurants de Moscou.
D’autre part, concernant la crise ukrainienne, qui nous ramène cent ans en arrière, il faut comprendre que, pour les Russes, l’Ukraine est intouchable. Elle est l’élément central de leur sphère d’influence. Essayer de la faire entrer à terme dans l’Union européenne, la courtiser pour la détacher de la Russie en agitant les populations non russophones (comme l’Occident le fait depuis longtemps), en soutenant les milieux antirusses, c’est provoquer sciemment et stupidement la Russie, et jouer avec le feu. Déjà, en 1999, la Serbie et, avec elle, la Russie son protecteur, avaient été humiliées par l ‘amputation du Kossovo opérée de force par les Occidentaux sans souci du droit international.
Comme dans tout conflit, personne n’a tort ni raison à 100%. Bien sûr que de grands médias russes présentent les choses à leur avantage, mais les médias du camp opposé font exactement pareil. Bien sûr que les Russes aident les milices russophones et les ”séparatistes”, tout comme les Occidentaux soutiennent à fond le pouvoir de Kiev (non élu). Quant à ce dernier, on a vraiment l’impression qu’il cherche l’affrontement avec la Russie, de manière totalement irresponsable et contre l’intérêt de tous ses concitoyens.
1. In Le Figaro, 25 /04. Article La rupture ukrainienne. M. B. Tertrais se dit ”politologue”, comme d’autres se disent voyant ou guérisseur. Il est ”maître de recherche” à la Fondation pour la recherche stratégique, un organisme qu’on peut soupçonner de ne pas être totalement indépendant…
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Hystéries en ménage: neocons et R2P
Hystéries en ménage: neocons et R2P
Ex: http://www.dedefensa.org
Le “pouvoir” à Washington est une bien étrange chose. De temps en temps, il est bon d’en faire une “sociologie”, pour aussitôt préciser, même si cela va de soi, qu’il s’agit aussi bien d’une pathologie. Par “pouvoir”, certes, nous entendons l’influence dominante, qui n’a besoin ni d’arguments ni de raison, ni vraiment d’une puissance extraordinaire, parce qu’elle ne fait que transmuter en pseudo-concepts, en simulacre d’idées, la poussée évidente et constante du Système pour opérationnaliser la politique-Système et sa “feuille de route” dite-dd&e. Aujourd’hui triomphe à Washington une alliance qui est un mariage de passion bien plus que de raison, sinon un mariage d’hystéries (au pluriel), entre neocons (les néo-conservateurs qui nous bien familiers) et R2P. (“R2P” est un acronyme arrangé en phonétique SMS renvoyant à l’expression bureaucratique “Responsability To Protect”, ou “responsabilité de protéger” qui a pris le pas dans l’arsenal des valeurs postmodernistes sur le “droit d’ingérence” pour désigner la feuille de vigne de service de l’acte permanent d’interventionnisme déstructurant et dissolvant des pays du bloc BAO, – avec exemples pratiques en Libye, en Syrie, en Centrafrique, en Ukraine, etc. On observera que le passage de la notion de “droit” à la notion de “responsabilité” est une évolution sémantique intéressante : la “responsabilité” implique le “droit de protéger” [notion de droit,présente dans le pseudo-“droit d’ingérence”, qui implique une notion de possibilité d’action] mais aussi le “devoir de protéger” [notion morale, engageant pour celui qui en est investi une nécessité d’action], ce qui fait de l’interventionnisme une obligation morale soutenue par une notion pseudo-légale autorisant cet acte.) Ces deux “centres d’influence” renvoient à des étiquettes de complaisance, sans aucune signification politique réelle, de la droite conservatrice interventionniste (neocons) et du centre-gauche libéral et également interventionniste.
Dans ConsortiumNews, Robert Parry consacre le 18 avril 2014 un article à ces épousailles dont les effets s’expriment notamment au sein du gouvernement US par Victoria Nuland (dite “Nuland-Fuck”), assistante du secrétaire d’Etat pour les affaires européennes et asiatiques, et Samantha Power, ambassadrice des USA aux Nations-Unies. (Parry laisse de côté Susan Rice, directrice du NSC, qui avait précédé Power à l’ONU. Rice est effectivement complètement dans la ligne R2P.) On ne s’étonnera pas de voir le sénateur McCain cité par Parry comme courroie de transmission avec le Congrès ; également John Kerry, sorte d’ectoplasme qui semble absolument converti à la pseudo-“doctrine”, qui pimente ses conférences de presse après des négociations avec les Russes d’éructations antirusses, qui ne cesse de stupéfier son “partenaire” Sergei Lavrov cultivant l’idée qu’on devait parler diplomatie...
Parry constate d’abord l’extraordinaire facilité, l’enthousiasme même, avec lesquels la presse-Système a assimilé la version officielle de la crise ukrainienne, qui représente d’ailleurs une sorte de quintessence en “génération spontanée” de toutes les tendances, obsessions et réflexes de la dialectique-Système. Il poursuit donc sur les hystéries régnantes, qui facilitent la coordination et la mise en scène de la narrative en cours ... «But another reason for the biased coverage from the U.S. press corps is the recent fusion of the still-influential neoconservatives with more liberal “responsibility to protect” (R2P) activists who believe in “humanitarian” military interventions. The modern mainstream U.S. news media is dominated by these two groups: neocons on the right and R2Pers on the center-left. As one longtime Washington observer told me recently the neocons are motivated by two things, love of Israel and hatred of Russia. Meanwhile, the R2Pers are easily enamored of idealistic young people in street protests.
»The two elements of this alliance – the neocons and the R2Pers – also now represent the dominant foreign policy establishment in Official Washington, with the few remaining “realists” largely shoved to the side, including to some degree President Barack Obama who has “realist” tendencies in seeking to limit use of U.S. military power but continues to cede control over his administration’s actions abroad to aggressive neocon-R2P operatives.
»During Obama’s first term, he made the fateful decision to create a “team of rivals” of powerful political and bureaucratic figures – the likes of Defense Secretary Robert Gates, Secretary of State Hillary Clinton and General David Petraeus. They skillfully funneled the President into hawkish decisions that they wanted, such as a “surge” of 30,000 troops into Afghanistan and a major confrontation with Iran over its nuclear program. (Both positions were pushed by the neocons.)
»In 2011, the neocons and the R2Pers teamed up for the war against Libya, which was sold to the United Nations Security Council as simply a limited intervention to protect civilians in the east whom Muammar Gaddafi had labeled “terrorists.” However, once the U.S.-orchestrated military operation got going, it quickly turned into a “regime change” war, eliminating longtime neocon nemesis, Gaddafi, to Hillary Clinton’s hawkish delight.
»In Obama’s second term, the original “team of rivals” is gone, but foreign policy is being defined by the likes of Assistant Secretary of State for European Affairs Victoria Nuland, a neocon, and Ambassador to the United Nations Samantha Power, a leading R2Per, with a substantial supporting role by neocon Sen. John McCain, R-Arizona. Obama defeated McCain in 2008, but McCain now is pulling the strings of Secretary of State John Kerry, who also appears enamored of the hawkish stances demanded by Nuland and Power.»
Le cas de John Kerry a déjà attiré l’attention de Parry, dans un article précédent, du 14 avril 2014. Il s’agit d’un cas assez classique désormais, mais qui ne perd pas son attrait d’événement extraordinaire par l’implication qu’on y trouve d’une non moins extraordinaire faiblesse psychologique d’un homme politique accompli se laissant complètement “encoconné” par l’environnement neocon-R2P qu’il a lui-même laissé s’installer, ou simplement se renforcer après Hillary Clinton qui avait bien préparé le terrain, au département d’État devenu citadelle et inspirateur de l’influence extrémiste à Washington. (La modification est remarquable avec l’administration GW Bush lors de son premier mandat, le plus “activiste” certes : le centre extrémiste du gouvernement était alors le Pentagone, le département d’État étant contrôlé par Colin Powell, de tendance plus modérée.)
Le Russe Lavrov a raconté comment, lors d’une de ses premières rencontres avec le nouveau secrétaire d’État au printemps 2013, il avait félicité Kerry pour avoir “liquidé” Victoria Nuland de sa position de porte-parole du département où l’avait installée Clinton ; Kerry lui avait répondu qu’il l’avait au contraire promue (comme adjointe au secrétaire d’État pour les affaires européennes et asiatiques), ajoutant qu’il aurait ainsi, à ses côtés, une diplomate expérimentée pour conduire une politique d’entente, notamment et précisément avec la Russie. Lavrov avait considéré Kerry pour tenter de distinguer dans ses paroles quelque ironie ou sarcasme, pour n’y trouver qu’un sérieux ingénu et désespérément naïf, – et peut-être, même, volontairement naïf. La question se pose en effet, dans ce cas de Kerry comme dans tant d’autres, et dans le cas d’Obama comme dans celui de Kerry, s’il existe une conscience réelle de la signification des actes ainsi posés, par rapport à ce que tout homme normalement informé doit en savoir, à la lumière de la personnalité et de l’activisme bien connues d’une Nuland. Lavrov rapporte que Kerry ne semblait pas vraiment comprendre ce que signifiait, en termes de perspectives politiques, la nomination de Nuland à un tel poste, – non plus que, dans un autre contexte, celle de Power à la tête de la délégation diplomatique US aux Nations-Unies.
Dans le contexte de son étude sur l’influence des neocons-R2P, Parry qualifie Obama de “timid ‘realist’”, terme qu’il dénierait éventuellement à Kerry mais qui pourrait néanmoins être approprié au vu de certaines circonstances (voir le comportement d’un “timide réalisme” de Kerry vis-à-vis des Russes dans les crises syrienne et iranienne). Parry écrit, à propos d’Obama, face à l’influence neocons-R2P :
«Obama’s role in his administration’s foreign policy fiascos has mostly been to be caught off guard by mischief that his independent-minded underlings have stirred up. Then, once a crisis is touched off – and the propaganda machinery starts churning out hyperbolic alarms – Obama joins in the rhetorical exaggerations before he tries, quietly, to work out some compromise. In other words, rather than driving the agenda, Obama goes with the neocon-R2P flow before searching for a last-second off-ramp to avert catastrophe. That creates what looks like a disorganized foreign policy consisting of much tough talk but little actual hard power. The cumulative effect has been to make Obama appear weak and indecisive.
»One example was Syria, where Obama drew a “red line” suggesting a U.S. military strike if Assad’s regime used chemical weapons. When sarin was used on Aug. 21 resulting in hundreds of deaths, Official Washington’s neocons and R2Pers quickly fingered Assad, firmed up that “group think,” and ridiculed anyone who doubted this conventional wisdom.
»With Kerry running near the front of the stampede, Obama tagged along repeating what all the important people thought they knew – that Assad was guilty– but Obama steered away from the war cliff at the last minute. He referred the issue to Congress and then accepted a compromise devised by Putin to have Assad surrender all his chemical weapons, even as Assad continued denying a role in the Aug. 21 attack. After that Syrian deal was struck, the neocons and R2Pers pummeled Obama for weakness in deciding not to launch major military strikes against Syrian targets. Obama managed to avert another Mideast war but he faced accusations of vacillation.
»The Ukraine crisis is following a similar pattern. The neocons and R2Pers immediately took the side of the western Ukrainian protesters in the Maidan as they challenged elected President Yanukovych who hails from eastern Ukraine...»
Le rappel du comportement d’Obama face aux pressions neocons-R2P, ainsi que ce qui est dit de Kerry, nous incite à développer beaucoup plus une hypothèse de type psychologique qu’une analyse de type idéologique ou politique ; c’est-à-dire de privilégier l’“explication inconsciente” pour le premier effet de ces pressions, l’élaboration consciente ne venant qu’après pour tenter de modifier, ou pour endosser la nouvelle situation politique. Cela signifie qu’à notre sens, un Obama comme un Kerry manifestent des psychologies épuisées, c’est-à-dire des psychologies faibles et vulnérables, à cause d’attitudes politiques passives marquées par le manque de conviction, et d’une extrême vulnérabilité à l’activité surpuissante du système de la communication toujours dans le sens de la politique-Système. Les neocons-R2P renvoient moins à des positions politiques substantivées qu’à des psychologies exacerbées, proches de l’hystérie et dans tous les cas se manifestant dans l’hypomanie, endossant des positions politiques extrémistes qui correspondent comme naturellement à la politique-Système elle-même productrice des manifestations déstructurantes et dissolvantes propres à ces pathologies de la psychologie. Comme nous pourrions le juger d’un point de vue rationnel, le Système représente lui-même, objectivement, une pathologie de la psychologie, mais il l’utilise dans un sens qui lui correspond, pour un but précis (la “feuille de route” dd&e) qui correspond effectivement à sa destinée naturelle dans la logique du déchaînement de la Matière.
La puissance d’influence des neocons-R2P tient ainsi essentiellement à la force que leurs psychologies trouvent dans le soutien du Système et la conviction faussaire que leur donne ce soutien, et nullement certes dans quelque farce d’idéologie grotesque comme on ne cesse de les exposer dans les talk-shows qui vont bien. Face à cela, les psychologies faibles parce qu’épuisées (Obama, Kerry) sont sans cesse prises de court, et sans cesse conduites à des réactions retardataires en position de faiblesse, soit en combattant cette influence “avec les moyens du bord”, parfois avec un certain succès (Syrie et Iran dans les phases de l’automne 2013), soit en l’assumant et en la prenant à son compte pour en faire une politique, ou un simulacre de politique (Ukraine). Avec les exemples donnés, nous suggérons bien entendu une chronologie ; avec l’Ukraine, il semble que la capacité de résistance des psychologies épuisées soit à son terme et il nous semble complètement improbable qu’une réaction comme dans le cas de la Syrie et de l’Iran puisse renverser l’actuel flux politique de type hystérique. C’est pour cette raison, notamment, que nous sommes inclinés à voir dans cette crise un prolongement décisif.
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Deuxième Forum Polémia
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jeudi, 01 mai 2014
El interés norteamericano por Crimea no era altruista
El interés norteamericano por Crimea no era altruista
Ex: http://www.elespiadigital.com
El 5 de septiembre de 2013 en la web de inversiones estatales de los EEUU era publicado el anuncio de la búsqueda de un contratista para la reconstrucción de la escuela №5 de Sebastopol.
En sus 124 páginas se detallan sus especificaciones, con los esquemas y las fotografías de cómo había que reformarlo y que era necesario hacer. Por ejemplo, reconstruir los techos, sustituir las ventanas, cambiar las puertas a los excusados. Etcétera. Con la escrupulosidad inherente a todo contrato estatal.
El coste declarado: de 250 hasta 500 mil de dólares.
Podríamos pensar en la “bondad” de los amigos americanos con los ucranianos, que paseando el verano pasado en Sebastopol, tropezaron casualmente con la escuela №5 y han mirado dentro. Se han espantado del abandono y la han decidido renovar. Ya que pasean a menudo por las ciudades ajenas y observan para ayudar a los aborígenes. Allí repararán una escuela, aquí reequiparán el hospital, en algún sitio restaurarán la iglesia. Claro, a expensas del propio presupuesto, es decir, con dinero de los contribuyentes americanos. Como en este caso. Así por el altruismo de los EEUU se ve que han llegado a la crisis económica.
Pero todo esto parece poco creíble. Lo más probable, lo han buscado con unos objetivos secretos. ¿Por qué? Gastar tanto dinero en una escuela ucraniana solo se explica en caso de que en ella estudiarán sus hijos americanos, acostumbrados a los estándares americanos.
¿Cómo es que de repente los gringos el año pasado comenzaron a fijarse en Crimea y pensar en acomodarla, acaso en vez de la base de la Flota del Mar Negro rusa querían instalar en Sebastopol sus dotaciones de la Armada? Mirando el anuncio, la propuesta para la licitación es un mando militar. De la inteligencia de la Navy de los EEUU. Dicho mando militar se encuentra en destinado en la ciudad italiana de Nápoles (Contracting Office Address: Naples, United States). Posiblemente, se trataba de preparar una escuela en perfecto estado para los niños de los oficiales.
¿Hay que asombrarse que Barack Obama se haya ofendido con Vladímir Putin y sus hombres amables?
Posteriormente a la publicación el anuncio, como las “condiciones” de Crimea han cambiado la licitación es anulada. Ya no importan los niños ucranianos.
Pero hay otro hallazgo. Los americanos también querían reparar el hospital infantil de Simferopol, también a su propia cuenta. La licitación era publicada el 12 de diciembre y cancelada el 14 de abril. Se ve que el interés de los EEUU por los aborígenes ucranianos se ha “perdido” por alguna razón.
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Le positionnement diplomatique de l’Arménie l’éloigne de l’Union européenne
Le positionnement diplomatique de l’Arménie l’éloigne de l’Union européenne
Le président de l’Arménie, Serge Sarkissian, espère pouvoir inscrire son pays dans une position médiane entre la Russie et l’Union européenne.
Afin de punir l’Arménie de sa future adhésion à l’Union douanière (regroupant la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan) et de ne pas souscrire à la position atlantiste dans l’affaire ukrainienne, l’Union européenne a décidé de ne pas signer d’accord majeur avec Erevan.
Mécontent, le chef de l’État arménien a interpellé les autorités de Bruxelles, lors d’un rassemblement du programme de partenariat oriental de l’UE qui s’est tenu à Prague :
« Nous nous engageons à prendre de nouvelles mesures avec nos partenaires de l’UE, afin de créer une fondation juridique régissant nos relations, qui d’une part reflètera le contenu de précédentes discussions entre l’Arménie et l’UE, et qui d’autre part sera compatible avec d’autres formats de coopération. Notre conviction : aucun des pays partenaires ne devrait être forcé de payer un prix parce qu’il décide de participer à tel ou tel autre processus d’intégration. Nous ne voulons pas faire un choix entre nos différents alliés : nous voulons avoir autant d’amis que possible. »
L’Arménie a sollicité plusieurs fois en 2013 l’Union européenne afin de parvenir à un accord d’association. Bruxelles a systématiquement rejeté ces demandes, y compris la plus récente : une version identique à celle que l’Ukraine a signé avec l’Union européenne après le changement de pouvoir à Kiev.
- Source : Egalité & Réconciliation
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C’est quoi le Partenariat transatlantique?
C’est quoi le Partenariat transatlantique?
Dix réponses pour mesurer le danger
Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com
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The Crimea and the Eurasianist idea as resistance geopolitics
The Crimea and the Eurasianist idea as resistance geopolitics
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Notes sur le passé recomposé en narrative
Notes sur le passé recomposé en narrative
Ex: http://www.dedefensa.org
Parmi l’avalanche de nouvelles, d’initiatives, de montages, de false flag, de narrative qui caractérise la crise ukrainienne, on en distingue certaines qui conduisent à une hypothèse centrale. Le Système aux abois, dans le chef de l’américanisme et de la présidence BHO qui sont dans la même situation, jouent leur va-tout dans une tentative paradoxale de ressusciter le passé pour imposer définitivement “leur avenir” au monde. Il s’agit du tournant ultime, du quitte ou double, du tout au rien. La pièce ainsi montée, – comme l’on dit d’une “pièce montée” qui couronne un mariage, – est celle d’une “nouvelle Guerre froide” qui prend corps sous la forme d’articles divers, d’un rapport pour la Maison-Blanche, d’une fuite opportune vers le toujours-utile New York Times et ainsi de suite. La narrative prend forme. On croit revivre.
Il s’agit donc bien de cela : une deuxième Guerre froide, le futur par le retour vers le passé, le passé qui est le retour à la case-départ. L’occasion en est cette crise ukrainienne dont on ne finit pas de découvrir l’ampleur, l’extension, l’universalisation, – la crise ukrainienne, catastrophe en elle-même et catastrophique bouée de sauvetage pour une direction-Système des USA en perdition.
Parmi les diverses initiatives et mesures qui confortent cette hypothèse et l’interprétation que nous en offrons, nous en choisissons deux qui ont une puissante signification. L’une donne une appréciation générale de la conception générale en train de se mettre en place à Washington, l’autre une appréciation opérationnelle montrant un début d’application de cette appréciation ; mais, certes, si nous choisissions deux événements liés l’un à l’autre par une logique qui suggérerait une planification précise, une élaboration rationnelle, notre conviction est qu’il s’agit plutôt d’une agglomération de mesures et d’événements différents qui se sont imposés sans la moindre cohésion et, en fait, montrant que les événements dictent leur loi, plus que jamais. Pour mieux mettre en évidence ce constat fondamental, nous allons renverser l’ordre suggéré par la description que nous développons pour restituer la vraie chronologie qui est l’inverse que celle que nous suggérerait l’identification des deux événements.
La marionnette type-courroie de transmission
... Ainsi, le premier sujet abordé semblerait la conséquence du second qui suivra, mais il ne l’est pas. Il constitue un événement incontrôlé suscité par d’autres événements incontrôlés depuis la mise en action de la crise ukrainienne, amenant des réactions des directions politiques et directions-Système concernées pour le développement d’une nouvelle situation opérationnelle. Cette nouvelle situation opérationnelle, qu’on croirait enfantée par la “nouvelle conception générale en train de se mettre en place à Washington” (nous refusons de la baptiser “nouvelle stratégie” ou “nouvelle doctrine”, qui impliquerait une notion d’ordre et de logique, et de planification, qui est absolument et totalement absente du propos à son origine), se matérialise essentiellement par l’annonce de l’envoi de troupes US dans des pays bordant la Russie, évidemment présentées comme “défensives”. Il s’agit essentiellement de la Pologne et des pays baltes ; on comprend aussitôt, sans étonnement particulier, que c’est bien la Pologne qui joue un rôle fondamental dans ce bouleversement.
La nouvelle concerne donc l’envoi de troupes US en Pologne, – 10 000 hommes au minimum, voudraient les Polonais, 5 000 au plus selon la position de départ du Pentagone. On négocie... WSWS.org donne le 19 avril 2014 les détails des circonstances accompagnant le début de l’officialisation du déploiement des troupes US en Pologne, avec d’autres éléments militaires, par le biais des confidences sonores du ministre polonais de la défense visitant le Washington Post après une rencontre avec le secrétaire à la défense Chuck Hagel, – signes, tout cela, que la Pologne est de plus en plus la courroie de transmission, la “marionnette” mais aussi le partenaire actif et va-t’en-guerre des USA en Europe centrale.
«According to the Post, Polish Defense Minister Tomasz Siemoniak, visiting the newspaper after meeting with US Secretary of Defense Chuck Hagel at the Pentagon, said, “the decision has been made on a political level and that military planners are working out details.” The article continued: “There will also be intensified cooperation in air defense, special forces, cyberdefense and other areas. Poland will play a leading regional role, ‘under US patronage,’ he said.”
»The report makes clear that the US entered into the Geneva agreement with Russia, purportedly to “deescalate tensions” in Ukraine, in bad faith, intending to use Russia’s supposed breach of the deal as justification for expanded sanctions and a further aggressive buildup of US and NATO forces in Eastern Europe aimed at encircling and strangling Russia...»
La marionnette qui rugissait
Du côté polonais, les choses sont simples : c’est la fièvre de la guerre, avec l’affirmation furieuse de l’“ennemi russe”. Nous sommes à des années-lumière de la tentative de réconciliation Pologne-Russie du printemps 2010 (voir, par exemple, le 19 avril 2010). La Pologne est retombée dans la russophobie guerrière, en s’appuyant sur les USA dont elle estime qu’elle est en voie de devenir le “meilleur vassal” en Europe. La dialectique retrouve les accents des phases les plus agressives de l’histoire des relations entre la Pologne et la Russie. La Pologne veut évoluer vers une place privilégiée : bien que membre de l’OTAN et de l’UE, c’est d’abord en tant que “partenaire” bilatéral et interlocuteur européen privilégié des USA qu’elle veut traiter avec les USA.
Cette prétention, ce n’est pas rien. Elle risque autant d’irriter les partenaires européens de la Pologne, autant que de l’en éloigner dans certaines circonstances dont la plus aigue est évidemment d’une possibilité d’affrontement avec la Russie. (On verra ce qu’il restera, dans cette occurrence, du “Triangle de Weimar”, qui prétendait établir un lien de sécurité spécifique France-Allemagne-Pologne.) Les Allemands sont très loin d’être partisans d’un affrontement avec la Russie, comme l’a très récemment montré leur ministre des affaires étrangères suggérant que l’énergie dépensée à trouver de nouvelles sanctions contre la Russie serait mieux employée à chercher une véritable désescalade en Ukraine ; ils pourraient très vite s’impatienter, à mesure que cette position spécifique et bombastique de la Pologne s’affirmerait. Cela fait partie des tendances de divisions en Europe, entre Européens et entre l’Europe et les USA (voir le 14 avril 2014).
Le JCS et le “proconsul”
Du côté US, les choses ne sont pas plus simples et peut-être même sont-elles plus compliquées. Restons-en pour l’instant à la seule position du Pentagone, la Maison-Blanche et le département d’État ayant basculé dans le maximalisme compulsif irradiant de leurs conseillers d’influence venus de l’équipe neocons-R2P (voir le 22 avril 2014). Le Pentagone préférerait 5 000 soldats US en Pologne, et encore parce que le président demande des renforts, aux “10 000 hommes minimum” réclamés par les Polonais. La raison essentielle de cette pusillanimité est que le Pentagone ne dispose pas de réserves suffisantes, parce que les forces US sont déjà engagées partout, très diminuées, extrêmement limitées. L’autre “raison essentielle” (l’essentialité est élastique, par le temps qui courent et bondissent), c’est que le Pentagone ne se sent pas vraiment d’attaque pour tout faire pour défier les Russes et risquer une chose très, très sérieuse. On verra qui l’emportera lorsque le volume du contingent US en Pologne sera déterminé, et sous quelle forme.
Il y a déjà là un conflit interne qui se dessine. Les dernières péripéties, le silence des uns et les déclarations des autres, montrent qu’il s’agit d’un conflit des plus classiques, entre la maison-mère, le Joint Chiefs of Staff (JCS) et son président le général Dempsey au Pentagone d’une part, et d’autre part le général Breedlove, commandant en chef suprême en Europe (SACEUR) de la structure OTAN et chef du Central Command Europe (commandement national US). En temps de crise plus particulièrement, les relations entre la direction de Washington et le “proconsul” militaire US en Europe ont toujours été délicates. Le “proconsul” a tendance à soutenir les revendications des “vassaux européens” (la Pologne en l’occurrence, pour le cas qui nous occupe) tandis que le Pentagone défend ses intérêts généraux. (Un tel conflit a eu lieu à plusieurs reprises, notamment avec les SACEUR Goodpaster en 1973, Haig en 1976, Rogers en 1983, etc. Le dernier en date et l’un des plus fameux est celui des rapports exécrables entre le SACEUR, le général Wesley Clark, et le JCS de Washington lors de la guerre du Kosovo, cela menant jusqu’à une mise à pied à peine dissimulée de Clark en 2000.)
Le Pentagone sur les genoux
Ici, on mettra l’accent sur une situation qui se répercute sur toutes les crises, de diverses façons. A la différence de 1947-1948, à laquelle le document évoqué plus bas fait allusion comme référence d’une “nouvelle Guerre froide”, la situation de la puissance militaire US est aujourd’hui dans une situation radicalement différente. En 1947-1948, le budget du Pentagone, littéralement pulvérisé à partir de la victoire sur le Japon, était si bas que l’industrie aéronautique US dans sa quasi-entièreté était au bord de l’effondrement. (Certains jugent même, avec des arguments extrêmement convaincants, et une enquête minutieuse pour le cas invoqué, que la Guerre froide fut lancée du côté US à partir de ce qui fut en bonne partie un montage, pour sauver spécifiquement cette industrie à partir de commandes publiques massives et urgentes d’avions militaires. Voir notre texte du 12 février 2003 extrait de La Lettre d’analyse dd&e du 10 avril 1995, reprenant une analyse d’un livre de Frank Kofsky publié en 1994 sur cette affaire : Harry S. Truman and the War Scare of 1948, A Successful Campaign to Deceive the Nation.)
Aujourd’hui, par contre, le budget du Pentagone est colossal : nominalement autour de $650 milliard, il dépasse en réalité les $1 000 milliards une fois prises en compte des dépenses affectées à d’autre poste (renseignement, énergie avec le développement nucléaire, etc.). Malgré cette monstruosité budgétaire, les capacités militaires US ne cessent de se réduire, au point où l’US Army est aujourd’hui quasiment au niveau des effectifs de 1940, alors au sommet de la politique isolationniste de désengagement (voir le 3 mars 2014). Une “mobilisation” pour une “nouvelle Guerre froide”, comme celle de 1948 pour la Guerre froide initiale, impliquerait, dans une bonne logique américaniste, un “réarmement”, c’est-à-dire une augmentation substantielle du budget militaire. Dans les conditions actuelles, une telle perspective est, successivement, extraordinairement et paradoxalement incertaine ; d’abord, par ses implications budgétaires catastrophiques alors que la dette menace l’équilibre du gouvernement US ; ensuite par les contraintes légales (“séquestration”) existantes pour au contraire réduire ce budget ; enfin, par l’incertitude où l’on se trouve concernant les capacités du Pentagone, empire du gaspillage et de la gestion catastrophique, de savoir si des augmentations conséquentes du budget ne conduiraient pas à un surcroît de gaspillage, de corruption et de gestion catastrophique, plutôt qu’à une augmentation des capacités. (La question est : les USA sont-ils encore capables de mobiliser, dans le vrai sens du mot ?) Les chefs du Pentagone, arcboutés sur leur puissance bureaucratique, devinent cela et ne sont pas nécessairement partisans d’une telle augmentation qui menacerait tout l’édifice, en même temps que le gouvernement US, pour une cause dont on a vu plus haut que ces chefs-là ne l’apprécient guère.
The Rest Of the World contre la Russie
Le deuxième point que nous voulons mentionner constitue l’essentiel en matière de communication. Il est exposé dans un article qui vient de paraître dans le New York Times, le 20 avril 2014, et c’est sans nul doute le plat de résistance. Il s’agit d’une nouvelle posture, – que d’aucuns qualifieront de “stratégie”, voire de “doctrine” s’ils en ont le goût, – de l’administration Obama vis-à-vis de la Russie. Nous parlons donc, comme on l’a signalé, d’une “nouvelle Guerre froide” basée sur les conceptions US de l’immédiat après-guerre, et précisément sur la stratégie du containment élaborée par George Kennan, qui occupait à cette époque le poste de la direction de la planification au département d’État. Le passage où cette référence est proposée se termine par une phrase explicitant l’opérationnalisation du concept, qui consiste à “isoler” la Russie du reste du monde ; l’aspect sidérant et surréaliste de cette opérationnalisation est que les USA se proposent de former une alliance générale quasiment du reste du monde contre la Russie, y compris la Chine, qu’entretemps le secrétaire à la défense Hagel est allé avertir de ne pas trop irriter le Japon au risque de voir les USA se dresser contre elle, quasi-opérationnellement (Eric Margolis, le 20 avril 2014 sur UNZ.com : «[Bismarck] would have been horrified to see Washington foolishly making enemies of Russia and China at the same time»)... Sans doute, même si cela ne nous est pas précisé, Obama compte-t-il convaincre également la Syrie, l’Iran, les autres BRICS, tous les pays qui se sont abstenus de voter à l'ONU pour la condamnation du référendum de Crimée (voir le 28 mars 2014), etc., de s’inscrire dans cette croisade internationale contre la Russie, où la Russie se retrouvera seule on vous l’assure.
«In effect, Mr. Obama is retrofitting for a new age the approach to Moscow that was first set out by the diplomat George F. Kennan in 1947 and that dominated American strategy through the fall of the Soviet Union. The administration’s priority is to hold together an international consensus against Russia, including even China, its longtime supporter on the United Nations Security Council.»
L’initiative de l’administration Obama est donc présentée comme une rupture fondamentale avec ce qui a précédé dans les relations des USA avec la Russie. Considérant, selon l’habituel penchant de la psychologie US pour l’inculpabilité (voir notamment le 26 mars 2014), que les USA ont tout fait pour “éduquer” la Russie, pour la rendre “civilisée”, et étant à ce point déçue par la fourberie de son élève, l’administration Obama décide d’une façon impériale mais qu’on devine pleine d’une immense sagesse qu’“assez c’est assez”. On écarte d’un geste négligent sinon nonchalant l’agacement ukrainien et l’on parle à l’échelle qui convient, qui est celle du monde cela va de soi... «Even as the crisis in Ukraine continues to defy easy resolution, President Obama and his national security team are looking beyond the immediate conflict to forge a new long-term approach to Russia that applies an updated version of the Cold War strategy of containment.
»Just as the United States resolved in the aftermath of World War II to counter the Soviet Union and its global ambitions, Mr. Obama is focused on isolating President Vladimir V. Putin’s Russia by cutting off its economic and political ties to the outside world, limiting its expansionist ambitions in its own neighborhood and effectively making it a pariah state. Mr. Obama has concluded that even if there is a resolution to the current standoff over Crimea and eastern Ukraine, he will never have a constructive relationship with Mr. Putin, aides said. As a result, Mr. Obama will spend his final two and a half years in office trying to minimize the disruption Mr. Putin can cause, preserve whatever marginal cooperation can be saved and otherwise ignore the master of the Kremlin in favor of other foreign policy areas where progress remains possible.
»“That is the strategy we ought to be pursuing,” said Ivo H. Daalder, formerly Mr. Obama’s ambassador to NATO and now president of the Chicago Council on Global Affairs. “If you just stand there, be confident and raise the cost gradually and increasingly to Russia, that doesn’t solve your Crimea problem and it probably doesn’t solve your eastern Ukraine problem. But it may solve your Russia problem.”»
En attendant que cette “stratégie” soit mise en place et rende ses premiers effets, quelque part entre 2100 et 2200, le président Obama a décidé de se retirer sous sa tente et de ne plus songer aux manigances de Poutine, faisant ainsi comme s’il n’existait plus, Poutine, rien de moins, et le plongeant par conséquent dans un cruel embarras. Drapé dans sa dignité et dans sa puissance, Obama ignore désormais la Russie en attendant que celle-ci, complètement isolée, étranglée par sa propre infamie, privée de l’amicale camaraderie du reste du monde et du Système, tombe comme un fuit déjà blet. D’ici là, bien entendu, on vous l’assure sans souci de la contradiction interne du propos, la population russe, ayant compris où est son intérêt et où se trouve la vertu, aura renvoyé le tyran pourrir dans un Goulag quelconque.
«The prevailing view in the West Wing, though, is that while Mr. Putin seems for now to be enjoying the glow of success, he will eventually discover how much economic harm he has brought on his country. Mr. Obama’s aides noted the fall of the Russian stock market and the ruble, capital flight from the country and the increasing reluctance of foreign investors to expand that while American and European sanctions have not yet targeted wide parts of the Russian economy, they have sent a message to international businesses, and that just the threat of broader measures has produced a chilling effect. If the Russian economy suffers over the long term, senior American officials said, then Mr. Putin’s implicit compact with the Russian public promising growth for political control could be sundered.
»That may not happen quickly, however, and in the meantime, Mr. Obama seems intent on not letting Russia dominate his presidency. While Mr. Obama spends a lot of time on the Ukraine crisis, it does not seem to absorb him. Speaking privately with visitors, he is more likely to bring up topics like health care and the Republicans in Congress than Mr. Putin. Ukraine, he tells people, is not a major concern for most Americans, who are focused on the economy...»
Une tranquille schizophrénie
Ce texte est remarquable de schizophrénie tranquille développée sur le ton d’une élégante suffisance, dans sa description d’un monde enchanteur où le roi-Obama trône sur le “phare de la liberté” et sur l’“arsenal de la puissance et de la vertu”, acclamé par le reste du monde, – saut l’épouvantable Poutine, le cancre de la classe, le monstre quasi-hitlérien. La puissance de la transmutation de l’habituelle pompe américaniste en une sottise bombastique à prétention doctrinale et géopolitique est époustouflante. On retrouve, comme en une caricature, tous les travers de cette psychologie pervertie, son réductionnisme, son cloisonnement, son incapacité de tenir compte des relations de cause à effet ni même d’imaginer une telle chose, l’omniprésence étouffante de la suffisance américaniste, – tout cela transmutée en inculture, en ignorance, en préjugés.
Lorsqu’un Daalder énonce son jugement si sophistiqué («That is the strategy we ought to be pursuing. If you just stand there, be confident and raise the cost gradually and increasingly to Russia, that doesn’t solve your Crimea problem and it probably doesn’t solve your eastern Ukraine problem. But it may solve your Russia problem»), il pourrait aussi bien nous dire, avec sa maîtrise du tour sophistique transcrite en une analyse tranchante caractérisée par une complète idiotie, phénomène devenu à cet instant presque émouvant après tout, à force de conviction-Système : “Cela ne résout peut-être pas le problème du Pentagone et de notre dette qui nous écrase, cela ne résout peut-être pas le problème de la dissolution des USA, cela ne résout peut-être pas le problème du chaos que nous favorisons au Moyen-Orient, cela ne résout peut-être pas le problème du dollar qui prend eau de toutes parts, cela ne résout peut-être pas le problème de la catastrophe de l’environnement, cela ne résout peut-être pas le problème de la Fin des Temps, etc., mais cela pourrait résoudre le problème de la Russie...”
Trahison et inversion de la référence
Bien entendu, la nouvelle Guerre froide dont il est question dans cet article n’a rien à voir avec la “néo-Guerre froide” que nous définissions le 20 mars 2014. Ce n’est plus une néo-Guerre froide qu’imposeraient les événements mais une nouvelle Guerre froide “conçue et réalisée” par les équipes de communication de la Maison-Blanche, une “Guerre froide-narrative” si l'on veut. Pour autant, le lien est évident et l’on pourrait dire que la “Guerre froide-narrative” présentée comme une réaction extrêmement habile de la Maison-Blanche à la crise ukrainienne, constitue une sorte de “ce que je ne peux étouffer, je l’embrasse”.
Bien entendu, là s’arrête l’analogie faite par la Maison-Blanche avec la vraie Guerre froide qui nous est servie comme référence. Les conditions sont complètement différentes. Les USA ont une position relative extrêmement inférieure à celle qu’ils avaient en 1945 ; directement au niveau de leur puissance relative (les USA dominaient le monde ravagée par la guerre alors qu’eux-mêmes avaient au contraire développé exponentiellement leur puissance grâce à la guerre) ; indirectement au niveau de l’état de l’URSS dévastée par la guerre en 1945 (alors que la Russie est aujourd’hui en beaucoup plus forte position) et alors que leurs alliés européens et asiatiques, également dévastés, dépendaient complètement d’eux.
De même, les “stratégies” envisagées dans l’article cité ne correspondent pas aux schémas de la Guerre froide. L’idée de poursuivre les coopérations avec la Russie là où elles existent, tout en attaquant frontalement la Russie par divers moyens de pressions, d’influence, de sanctions, ne répond en rien au schéma de la Guerre froide, au contraire il le trahit. Cette idée, nommée durant la Guerre froide “de-linkage” (ne pas lier les différents dossiers entre eux, ce qui permet une mésentente ici et une coopération là) impliquait nécessairement une entente générale de principe USA-URSS, notamment au niveau de l’“équilibre de la terreur” (le nucléaire), c’est-à-dire l’absence d’hostilité directe, affichée et opérationnalisée par des mesures effectives. Ce n’est pas le cas dans la situation actuelle USA-Russie et dans la pseudo-“stratégie” envisagée.
Simulacre de crise
Il y a deux interprétations nécessaires à ce développement venu des USA concernant la crise ukrainienne, devenue brusquement dans le chef des USA la Grande Crise entre les USA et la Russie, – comme poursuite et conclusion finale et triomphale de la Guerre froide sous forme de “nouvelle Guerre froide”. Ces deux interprétations ne se contredisent en rien ni ne sont en rien exclusives l’une de l’autre ; elles se complètent, se renforcent, s’explicitent l’une l’autre. La première de ces interprétations est la plus intimiste et la plus objective, dans la mesure où elle conduit à analyser le comportement de la direction-Système de l’américanisme, et particulièrement de son représentant Obama, au travers des appréciations diverses qu’on lit dans le New York Times. Il s’agit d’une évaluation essentiellement psychologique et de communication, bien entendu autour d’une narrative...
On pourrait en effet conjecturer, avec nombre d’arguments dans ce sens, que ce document laisse transparaître une sorte de portrait d’Obama qui est en même temps une peinture de la psychologie-Système dominante à Washington. Bien évidemment, tout est bâti autour d’une posture quasi “impériale” du président des USA, trônant au bureau ovale et orientant la marche du monde à sa guise. Mais à force d’appuyer le trait on verse dans la caricature, qui devient dans ce cadre de l’influence du Système, une inversion complète.
Cette posture impériale, dans ce cas se situant elle-même “au-dessus de la mêlée” initiée évidemment et spécifiquement par le cancre de la classe (Poutine), entraîne le fait que le “message” devient effectivement inversion complète, et le détachement du maître totale irresponsabilité. A lire ces mots, – «...Mr. Obama seems intent on not letting Russia dominate his presidency. While Mr. Obama spends a lot of time on the Ukraine crisis, it does not seem to absorb him...», – on ne peut pas ne pas finir par conclure que le sujet de cette hagiographie, œuvre des “officiels” dispensant la bonne parole comme du NYT lui-même, présente comme une vertu le fait de se désintéresser du problème crisique central de notre temps d’effondrement, tout en laissant paraître un mépris extrême pour le “partenaire” de cet épisode fondamental. Au moins, pendant la Guerre froide, la vraie, les dirigeants US ne cachaient pas que l’absolue priorité de leur direction devait se concentrer sur les relations avec l’autre acteur stratégique nucléaire, en essayant au maximum de diffuser les tensions pouvant naître d’avatars de communication. Pour poursuivre l’analogie du “cancre de la classe” (Poutine) en la renversant, Obama apparaît comme un adolescent bouffie de vanité et de prétention, qui refuse l’essentiel de la tâche qu’il a prétendu accomplir parce qu’il n’est pas assuré d’y figurer à son complet avantage. Objectivement, cette inversion témoigne d’une effrayante schizophrénie qui laisse à penser sur ce que sera, – sur ce continuera à être en s’amplifiant, puisqu’il n’y a rien de nouveau à cet égard sinon l’outrance, les réactions des USA aux inévitables accidents, tensions imprévues, événements inattendus, etc., qui vont continuer à marquer la crise ukrainienne et tout ce qui se rapproche de près ou de loin de la dynamique de tension entre les USA et la Russie.
On comprend alors qu’il n’y a rien, dans le chef de Washington, ni d’une “stratégie” ni d’une “doctrine” là-dedans. Il s’agit de pure communication, autour d’une narrative sur laquelle l’American Century ne se couche jamais, comme l’on dit du soleil sur le fameux Empire qu’on sait, comme si la formule nietzschéenne de l’éternel retour avait trouvé son opérationnalité. On comprend, au-delà, que Washington n’est plus capable d’accoucher, ni d’une “stratégie”, ni d’une “doctrine”, que la projection sous forme de narrative hollywoodienne du film “The American Century, – le retour” suffit à entretenir sa conviction pathologique. La schizophrénie est complète, achevée, bouclée. Le président Barack Obama règne.
Accélération de la crise (suite)
Le précédent nous dit beaucoup de la crise à Washington, de la crise du pouvoir, de l’épuisement de la psychologie des principaux acteurs, mais pas grand’chose, certes, de la Grande Crise USA-Russie et de tout ce qui l’accompagne, et du flux dans laquelle elle se place, qui est l’épisode final de la crise d’effondrement du Système. Comme dirait le crétin couvert de privilèges-Système cité ci-dessus “cela ne résoudra pas le problème de la crise générale d’effondrement où les USA ont la place centrale mais cela résoudra le problème de l’identification de la schizophrénie à Washington”, – et nous voici devant la seconde interprétation nécessaire...
En déclenchant toute cette agitation, en exposant ces considérations qui prétendent au rang de “stratégie” ou à celui de “doctrine”, les spécialistes de la communication à Washington n’ont rien créé de spécifique ni de substantiel. On ne s’installe pas dans la crise en l’élargissant aux relations fondamentales entre les USA et la Russie comme le fait Washington pas simple manipulation, selon une simple démarche technique et bureaucratique dans le seul domaine de la communication. On s’installe dans une crise en paraissant l’élargir “aux relations fondamentales entre les USA et la Russie”, simplement parce que cette crise est déjà élargie à cette dimension. En ce sens, la démarche washingtonienne a son utilité, puisqu’elle nous montre qu’effectivement la crise ukrainienne a d’ores et déjà accouché d’une énorme crise entre les deux puissances nucléaires stratégiques, qui est aussi une énorme crise d’antagonisme culturel et conceptuel, une énorme crise s’inscrivant dans le cadre d’une crise de civilisation. On a à cet égard suffisamment d’indications et d’analyses pour nous permettre de conclure à cette stature imposante de la crise, et la “nouvelle Guerre froide” venue de Washington en est tout simplement, à la fois la confirmation et la conséquence, en même temps qu’une tentative maladroite d’une utilisation faussaire. Les stratèges en communication de Washington n’ont fait qu’acter un événement qui s’est fait lui-même, dont les causes et les effets dépassent largement leurs interprétations puisqu’il s’agit effectivement d’une opérationnalisation de la crise générale de notre civilisation. De ce point de vue, la “nouvelle Guerre froide” n’a vraiment rien à voir avec son faux modèle précédent, et au lieu d’une certaine complicité comme on en connut entre les USA et l’URSS de ce temps-là, on trouve au contraire tous les éléments de fécondation rapide de l’aggravation des relations.
Dans le même sens, la démarche washingtonienne a également son utilité, en nous montrant le comportement de Washington allant chercher sa référence dans un passé spécifique, extrêmement bien identifié, et qui a une très grande signification symbolique et de puissance pour les USA. Ce rappel, c’est une incantation à la “résurrection” d’une époque où les USA, alors avec une réputation sans tâche pour les parties du monde au-delà des océans, dominaient le monde d’une façon écrasante, incontestable, extraordinaire, – presque divine et dans tous les cas immensément vertueuse. Alors que les échos sonores de la retraite et de la décadence des USA faisaient débat sonore à Washington en même temps que la crise ukrainienne éclatait (voir le 28 février 2014), et avant que Washington, toujours de plus en plus lent, ait réalisé l’importance de la dite-crise, cette fixation symbolique à une référence de cette importance et de cette signification apparaît comme une sorte d’exorcisme : l’image des USA réparée, la narrative peut continuer à être dévidée. Ainsi, le président des Etats-Unis Barack Obama, ayant fixé l’image définitive des USA dans sa confrontation avec la Russie renouvelant la grande victoire du XXème siècle et de l’American Century, peut-il s’en retourner vaquer à ses occupations («Speaking privately with visitors, he is more likely to bring up topics like health care and the Republicans in Congress than Mr. Putin. Ukraine, he tells people, is not a major concern for most Americans...»).
Ainsi allume-t-on la mèche d’une énorme bombe qu’on a soi-même fabriquée et posée là où elle se trouve, avant de s’en retourner en s’en lavant les mains ; et s’en retournant, certes, en ignorant que cette bombe, en explosant, ne manquera pas de vous emporter, vous le premier, vous l’allumeur de mèches...
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Il tempio vuoto
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E riparleremo di gentil uomini di fortuna
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Lucien Cerise: Big Brother
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mercredi, 30 avril 2014
Inglaterra apoya a Azerbaiyán contra Armenia
Inglaterra apoya a Azerbaiyán contra Armenia
Ex: http://www.elespiadigital.com
El embajador británico solicitó a Armenia que "devuelva" a Azerbaiyán los territorios circundantes a Nagorno-Karabaj "tomados" durante la guerra.
El Reino Unido apoya firmemente los principios del arreglo pacífico del conflicto de Nagorno-Karabaj a través de la mediación del Grupo de Minsk de la OSCE . Así lo manifestó el embajador británico en Azerbaiyán Irfan Siddig en una entrevista con 1news.az.
"Los territorio de Azerbaiyán de Nagorno-Karabaj y la tierra circundante son reconocidos internacionalmente. Pero está claro que la situación de Nagorno-Karabaj la disputan Armenia y la población armenia de Nagorno-Karabaj. Así, en la práctica, esto significa que un acuerdo sobre el futuro estatus de Nagorno-Karabaj debe lograrse sobre la base de los principios de Helsinki -no uso de la fuerza, el respeto a la integridad territorial y la igualdad de los pueblos y su derecho a la libre determinación. Este es el elemento más difícil del conflicto, que debe ser acordado entre todas las partes", dijo el Embajador.
"Sin embargo, el estatuto de los territorios que rodean Nagorno-Karabaj, que las fuerzas armenias continúan manteniendo bajo ocupación como consecuencia del conflicto militar, no puede ser negado. Es Territorio de Azerbaiyán, y en cualquier solución pacífica las fuerzas armenias deben retirarse de estas tierras, ya que la continua ocupación de estos territorios es uno de los obstáculos para la paz, y el Reino Unido apoyó la pronta devolución de esas tierras a Azerbaiyán en el marco de un acuerdo de paz global", concluyó Siddig.
00:09 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arménie, azerbaidjan, caucase, angleterre, grande-bretagne, royaume-uni, géopolitique, politique internationale, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
What Makes Odessa Rise in Protest?
What Makes Odessa Rise in Protest?
Ex: http://www.strategic-culture.org |
The people of Donetsk and Lugansk regions captured administrative buildings, got hold of arms and declared independence from Ukraine. They are fighting the Kiev regime. The world attention is focused on what is happening there. But there are other hotbeds in Ukraine. Unlike Donbass, the region of Odessa has no border with Russia and it’s not a homeport for the Russian Black Sea Fleet. But local people hit the streets with Russian flags and express their will to get separated from Ukraine. In ancient times there region was populated by Greeks, the populated areas were mainly concentrated along the rivers Dnieper, South Buh and Dniester, which run directly into the Black Sea. There were other colonies: the ancient Greek cities of Tyras, Olbia and Nikonia trading with Scythian and Cimmerians. The successive rulers in the Middle Ages included Nogai Ulus of Golden Horde and many others. During the reign of Khan Haci I Giray of Crimea (1441–1466), the Khanate was endangered by the Golden Horde and the Ottoman Empire and, in search of allies, the khan agreed to cede the area to Lithuania. The site of present-day Odessa was then a town known as Khadjibey (named for Hacı I Giray, also spelled Kocibey in English). It was part of the Dykra region. However, most of the rest of the area remained largely uninhabited in this period. In 1765 the Ottomans rebuilt a fortress at Khadjibey (Hocabey), which was named Yeni Dünya. Hocabey was a sanjak centre of Silistre Province. During a Russia-Ottoman Empire war a small Russian force headed by Spanish Grand Don José de Ribas y Boyonswas captured the fortress to let it be a forlorn place for four years more. Then Ribas was assigned to build a city and a home port for a squadron of galleys he was to command. It boosted trade. François Sainte de Wollant, an engineer from Brabant, was responsible for the construction. De Ribas was the first mayor of Odessa. The city really thrived under Armand-Emmanuel du Plessis, Duke of Richelieu, and a successor of the legendary cardinal of France. During 12 years of his rule the population grew four times and the city became the heart of the Novorossiysk region. A theatre, a printing-house and an institute were built. Later Richelieu returned to France to hold the positions of Foreign Minister and prime-Minister (twice). The first city settlers were Greeks, Italians, Albanians, and Armenians. By the end of XIX century Russians accounted for 49% of the population but one could see people of all nationalities and from all the countries of the world. By 1912 the city’s population increased to half a million, it became the fourth largest city of the Russian Empire after Moscow, Saint-Petersburg and Warsaw. The 1917 revolution made it change hands. The cosmopolitan city dwellers were indifferent to the Whites, Reds and British-French occupation force. At that they always treated with disrespect the Ukrainian authorities headed by Michael Grushevsky (Mykhailo Hrushevsky), Symon Petliura and Pavel (Pavlo) Skoropadskyi. They did not believe that those people were able to create a viable state. They were treated as occupants by the Russian speaking population of Odessa. By the beginning of WWII the city was populated by Russians (39, 2 %), Jews (36, 9 %), Ukrainians (17, 7 %) and Poles (2, 4 %). Partly the population left the city in front of the offensive by German and Romanian troops, 250 thousand remain surrounded by the enemy. After the Red Army left the city, they faced the hardships of life under occupation. 80-90% of those who remained were Jews, Almost all of them died in the hands of Nazi, Romanian soldiers and Ukrainian nationalists. Ghettos and concentration camps left little chance to remain alive for the victims of Holocaust. In the 1980s Jews got an opportunity to leave for Israel. Then the Ukraine’s independence was accompanied by abrupt fall in living standards. It drastically reduced the Jewish population. No matter that, the Jewish community remained to be the most numerous and influential. The coup in Kiev tool place in February 2014 had little support among city dwellers. The Kiev rulers are mainly represented by advocates of Ukrainian integral nationalism that appeared in the 1920-30s as a mixture of Italian fascism and German national-socialism with specific Ukrainian features. The Ukraine’s interim government is represented by odious personalities openly advocating Nazi ideology. For instance, Andriy Parubiy, the head of National Security and Defense Council of Ukraine, who tried to register a Nazi political party at the beginning of the 1990s. Back then the Justice Ministry refused to do it because the word «national-socialism» was included in the name. Parubiy changed the order of words to head the Social-Nationalist organization. The program remained filled with xenophobia and racism. The party later became Svoboda. Today it is headed by well-known anti-Semite and xenophobe Oleh Tyahnybok. Svoboda boasts a few members in the Yatsenyuk government. Pravy Sector was the main driving force behind the coup. It’s a conglomerate of Nazi oriented groups with Trizub as the leader. It stands for the purity of white race and calls for Hitler times practiced purges. Pravy Sector also comprises the «Patriots of Ukraine» created by Parubiy as a Social-Nationalist youth organization. The «Patriots» served as a basis for establishing the Social-Nationalist Assembly in 2008. The first thing it did was the announcement of war to be waged against other races, the plans to make Ukraine a nuclear state and global domination as a goal to be reached. According to the Assembly’s program, national minorities are to be either assimilated or exiled. Many people who live in Odessa lost their next of kin during the days of Holocaust; the prospect of being ruled by the people making part of the Kiev government is unacceptable for them… Ukrainian policemen treated Jews no better than Germans; they advocated the nationalist ideology which practically became state ideology of contemporary Ukraine. The Maidan slogan «Long Live Ukraine. Glory to the Heroes!» is nothing else but the password of the Organization of Ukrainian Nationalists named after Stepan Bandera, an agent of Abwehr who took an oath of loyalty to Hitler. He and Roman Shukhevych, captain of Wehrmacht, deputy commander of punitive force are recognized as heroes. No way could this government be acceptable for the people who live in Odessa. They will always oppose it. Trying to see a hand of Moscow here is useless. The reason for people’s sentiments lies in the history of the city.
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EU-president Van Rompuy erkent dat Europese verkiezingen zinloos zijn
Schulden eurozone stijgen naar recordhoogte van € 8,9 biljoen
IMF waarschuwt voor torenhoge schulden Europees bedrijfsleven
Econoom: Spanje zal binnenkort een arm land zijn
EU-president Van Rompuy en EP-voorzitter Schulz zijn buitengewoon tevreden over zichzelf. Ondertussen worden de vele massale volksprotesten in Spanje, waar 50% geen fulltime baan meer heeft en een nieuwe onderklasse is gecreëerd, hard de kop in gedrukt.
EU-Raadspresident Van Rompuy heeft in een interview erkend dat de Europeaan nauwelijks geïnteresseerd is in de Europese Parlementsverkiezingen, omdat ‘de echte besluiten elders’ worden genomen, en niet in het parlement. Met andere woorden: de Europese verkiezingen op 25 mei zijn inderdaad zinloos, voor de show. Van Rompuy bevestigt hiermee wat critici al jaren zeggen, namelijk dat de EU een door een autoritair eliteclubje geregeerde schijndemocratie is. Ondertussen zijn de schulden van de overheden en bedrijven in Europa naar recordhoogtes gestegen.
Op de vraag waarom er zo weinig interesse onder de Europese bevolking voor de verkiezingen is, antwoordde Van Rompuy: ‘Sinds 1979 nemen steeds minder mensen aan de verkiezingen deel, dus lang voor de financiële crisis en ook de eurocrisis. De burgers waren niet zo geïnteresseerd omdat het hun dagelijks leven niet beïnvloed heeft.’
‘Grote besluiten vallen elders’
Vandaag is dat anders, reageerde de Süddeutsche Zeitung. Van Rompuy: ‘Ja, Europa verandert ons dagelijkse leven. En natuurlijk speelt het Europese Parlement een belangrijke rol, op zijn laatst sinds het Verdrag van Lissabon (dat onlangs voor de zoveelste keer gebroken werd, deze keer door het aantal EU-Commissarissen naar 28 te verhogen. Jaarlijkse extra kosten: € 80 miljoen (8)). Maar de burgers weten ook, dat de grote besluiten niet enkel in het parlement vallen, maar ook elders.’
Gevraagd naar waar die grote besluiten dan wel worden genomen, zei Van Rompuy: ‘In de Europese Raad, onder de staats- en regeringsleiders. Dit onderscheid tussen het parlement en degenen die echt besluiten is de burger heel duidelijk.’
Burger krijgt geen invloed
De suggestie van de SZ dat de Europese burgers ook maar enige invloed zouden moeten krijgen op wie de volgende Europese (Raads)president wordt, verwees de Belg onmiddellijk aar het rijk der fabelen:
‘Ik ben geen fervente aanhanger van het idee om topkandidaten (te presenteren). Dat zal, voorzichtig gezegd, het gedrag van de kiezers niet veel beïnvloeden. De verkiezingsuitslag hangt van veel andere factoren af, van nationale gevoeligheden, die niets met Europa of topkandidaten te maken hebben.’
‘Het maakt niets uit of de kandidaat een Duitser is. Het gaat om totaal andere vragen: kan een politicus uit het Zuiden de chef van de commissie worden? Of uit een land, dat het euro-reddingsscherm zojuist heeft verlaten?’ legde Van Rompuy uit. ‘Kan het een kandidaat uit een niet-euroland zijn? En vergeet u niet dat we een gelijkmatige verdeling tussen mannen en vrouwen willen.’
‘Europa afhankelijk van financiële markten’
Over de huidige crisis: ‘Europa is anders. Er zijn 28 hoofdsteden, sommige belangrijker dan andere. En dan zijn er de Europese instellingen. Tevens zijn we afhankelijk van de financiële markten. In het begin van de crisis hadden we vaak de indruk dat de markten in de ruimtes waar wij besluiten namen aanwezig waren...’
Zoals we al vaker uitgebreid hebben laten zien fungeert de EU als een machtige lobbyorganisatie voor de grote politieke partijen, financiële industrie en multinationals. Dit blok spiegelt de Europeaan voor dat ze zelf hun lot kunnen bepalen, terwijl ze er in werkelijkheid nul komma nul invloed op hebben.
Parlement enkel om nationale politici te spekken
Van Rompuy verdient enig krediet nu hij feitelijk erkent heeft dat het Europese Parlement geen enkele macht heeft. Waarom het dan toch maar liefst 751 leden telt? Omdat het parlement enkel bedoeld is om leden van de nationale partijen een dik betaalde functie te geven.
Opheffing van dit volkomen nutteloze parlement zou honderden miljoenen euro’s per jaar schelen, maar dat zou betekenen dat Brussel definitief zijn masker moet laten vallen, en erkennen dat de EU in werkelijkheid door een ongekozen autoritair eliteclubje wordt geregeerd, dat enkel zijn eigen globalistische belangen nastreeft en zich niets aantrekt van wat de gewone man wil.
Beleid dat niemand wil
En zo worden er deals gesloten met omstreden multinationals zoals Monsanto, worden miljarden uitgegeven om failliete banken overeind te houden, wordt zonder enig mandaat onderhandeld over vrijhandelsverdragen met verstrekkende gevolgen voor de werkgelegenheid en volksgezondheid, worden de lidstaten verplicht hun grenzen voor nog meer moslimimmigranten te openen (2), en bemoeit men zich op zowel achterbakse als gevaarlijke wijze met de interne aangelegenheden van andere landen, zoals Oekraïne.
Onderzoek EP: Eurosceptici maken geen kans
Het parlement probeert tegelijkertijd de eurosceptische partijen de wind uit de zeilen te nemen door zelf een onderzoek te publiceren waaruit zou blijken, dat de eurokritischen slechts een kleine minderheid van de stemmen zullen krijgen, en maximaal 150 van de 751 zetels zullen veroveren. Op 26 mei zullen we weten of ook dit pure propaganda is, of dat het EP inderdaad juist heeft ingeschat dat het grootste deel van de Europeanen het niets (meer) kan schelen op wat voor manier ze worden geregeerd, en op wat voor toekomst ze afstevenen. (6)
Schulden eurozone weer naar record
Ondertussen zijn de schulden van de eurolanden met maar liefst € 293 miljard gestegen naar een duizelingwekkend record van € 8,9 biljoen, 92,6% van het BNP van de eurozone (3). De zuidelijke crisislanden hebben dit jaar nog eens € 130 miljard nodig, alleen al om de rente over hun schulden te betalen.
Portugal geeft met € 7,3 miljard al meer uit aan rente dan aan het onderwijs en bijna net zoveel als aan de gezondheidszorg. Experts denken daarom dat de crisislanden de komende 5 jaar verder zullen moeten bezuinigingen, en niet moeten rekenen op een terugkeer van de economische groei (4).
‘Spanje binnenkort arm land’
In Spanje zijn er keer op keer massale protesten tegen de hervormingen. Om de Spaanse economie van de ondergang te redden werd het bedrijven toegestaan eenzijdig de lonen te verlagen en arbeidscontracten te veranderen, waardoor al 50% van de werknemers geen fulltime baan meer heeft. Hierdoor werd een nieuwe onderklasse gecreëerd. ‘Het wordt heel pijnlijk,’ aldus econoom Valverde van de Bangor Universiteit in Wales. ‘Alles bij elkaar genomen zal Spanje binnenkort een arm land zijn.’ (7)
IMF: Europese bedrijven veel te diep in schulden
Niet alleen de staten en overheden, maar ook de bedrijven in Europa verkeren nog altijd in zwaar weer. Het IMF waarschuwt dat zij veel te diep in de schulden zijn gestoken. Het aantal bedrijven dat met hun bruto winst niet eens de rente over zijn schulden kan betalen ligt in Italië tussen 20% en 30%, en in Spanje en Portugal zelfs tussen de 30% en 40%.
De financiële markten lijken weliswaar weer meer vertrouwen in de eurozone te hebben, maar de falende kredieten van de Europese banken zijn sinds 2009 met € 800 miljard verdubbeld. Het IMF beveelt de EU dan ook aan om banken die niet meer te redden zijn, te sluiten. (5)
Xander
(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Preussische Allgemeine Zeitung
(3) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(4) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(5) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(6) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(7) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(8) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
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Alstom: Début d'une grande braderie
Alstom: Début d'une grande braderie des entreprises françaises?
Paris - La presse voit lundi dans la vente annoncée d'Alstom les prémices d'une grande braderie des fleurons de l'économie française
L'intervention de l'exécutif dans ce dossier industriel, qui voit le groupe Alstom convoité à la fois par l'Américain General Electric et l'Allemand Siemens, est plutôt saluée par les quotidiens.
Pour Le Figaro, sous la plume de Gaëtan de Capèle, l'Etat exerce, à bon droit, son devoir de surveillance lorsque les intérêts supérieurs du pays - secteur protégé, technologie sensible, emploi... - sont en cause.
Maud Vergnol insiste dans L'Humanité sur la nécessité pour le Premier ministre Manuel Valls de prendre ses responsabilités et priver les patrons d'Alstom de leur droit divin.
Car l'OPA du géant américain sonne comme le début d'une grande braderie, ajoute l'éditorialiste du journal communiste.
Après Péchiney, Arcelor, et plus récemment Publicis ou Lafarge, la France peut-elle laisser partir à l'étranger un nouveau fleuron de son industrie nationale ? demande Bruno Dive dans Sud Ouest.
L'appel lancé par le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg à la vigilance patriotique dit bien l'urgence du dossier Alstom dont il s'empare, écrit Monique Raux dans L'Est républicain.
Pour Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne, on observe une nouvelle fois que l'industrie française poursuit sa lente descente aux enfers, en jouant le rôle peu enviable de proie.
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Interdite de voyage aux Etats-Unis
Le meilleur des mondes: Interdite de voyage aux Etats-Unis car son nom "ressemble à Al-Qaïda" (sic)
Aida Alic, 33 ans, s'apprêtait à prendre l'avion pour les Etats-Unis mercredi lorsqu'on lui a annoncé la nouvelle: l'immigration américaine venait de la "blacklister", elle ne pouvait donc pas monter à bord.
Pour cette Française demeurant en Savoie, cette décision des autorités américaines est liée à la ressemblance de son nom à l'organisation terroriste Al-Qaïda, a t-elle déclaré à l'AFP, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
"Mon nom peut être assimilé à un groupe terroriste"
La jeune femme devait embarquer mercredi à l'aéroport de Genève dans un vol de la compagnie Swiss pour New York, en compagnie de son mari, Sébastien Michel, et de leurs enfants. Prévu de longue date, le voyage avait été financé "par la cagnotte de mariage" du couple, il y a un an et demi.
Mais une fois à l'aéroport, le personnel lui annonce que l'immigration américaine l'a "blacklistée", et qu'elle ne peut donc pas monter à bord. Aucune explication n'a été donnée à la famille, qui a dû renoncer à ses dix jours de vacances new-yorkaises et rentrer à La Motte-Servolex, près de Chambéry.
En consultant les sites de l'administration américaine, la jeune femme en a déduit qu'elle avait pu être interdite de vol à cause de son nom.
"Mon nom peut être assimilé à un groupe terroriste. C'est arrivé qu'on me fasse la remarque pour rigoler", a expliqué Aida Alic, conseillère en formation née à Zvornik, en Bosnie-Herzégovine, et de nationalité française. "C'est l'explication qui me semble la plus probable", a t-elle poursuivi.
"J'estime que c'est injuste"
Interrogée par l'AFP, la compagnie aérienne Swiss a répondu qu'elle était tenue "de respecter les demandes d'interdiction d'entrée sur les territoires des autres pays".
"Dans le cas présent, si l'administration américaine émet une interdiction d'entrée pour un citoyen, qu'il soit Suisse, Français ou autre, c'est notre devoir d'empêcher la personne de monter à bord. Si la personne arrive à New York, on est en tort", a insisté un porte-parole de Swiss, précisant que la compagnie ne connaissait jamais les motifs des interdictions.
"C'est quelque chose qui n'est pas communiqué", a-t-il poursuivi, ajoutant: "c'est une situation désagréable... Mais en tant que compagnie aérienne, on n'a pas d'influence sur ça".
Aida Alic a perdu 2 700 euros en billets d'avion dans cette mésaventure, qui n'entre pas, selon elle, dans les critères de remboursement de l'assurance annulation.
Elle affirme vouloir écrire au Premier ministre et au président de la République ainsi qu'à l'administration américaine afin d'obtenir des explications. "Je ne veux pas en rester là, je veux comprendre. J'estime que c'est injuste".
- Source : BFMTV
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Pensatori germanici di fronte al problema russo
La Mitteleuropa e l’Est
Pensatori germanici di fronte al problema russo
I Tedeschi e i Russi sono i due grandi popoli dell’Europa Continentale che nel corso del Novecento si sono scontrati non una, ma due volte, nel corso di guerre sanguinose, che hanno compromesso l’equilibrio del Vecchio Continente.
Un destino inesorabile di ostilità separa dunque Russia e Germania? La storia recente ci mostra anche gli indizi di possibili percorsi alternativi: all’inizio del Novecento, la proposta del Kaiser Guglielmo II di un grande mercato comune tra le nazioni della Triplice Alleanza e l’Impero Russo; poi sul finire degli anni Trenta il patto Molotov-Ribbentrop; negli anni Cinquanta la proposta di Stalin di concedere alla Germania i territori orientali della DDR in cambio della neutralizzazione[1].
Nel Ventunesimo secolo, archiviata la terribile stagione delle ideologie totalitarie di destra e di sinistra[2], il dialogo tra le due grandi entità territoriali del Continente-Europa può riprendere più serenamente e più proficuamente.
Giova a tal fine ricordare i grandi pensatori tedeschi che – vincendo anche una diffusa tendenza nazionalista che portava a considerare gli slavi come “inferiori” – avevano già concepito l’idea di una integrazione tra Mitteleuropa e Russia, e più in generale avevano concepito una filosofia della storia secondo la quale lo sviluppo dei popoli europei esaurita la fase atlantica-occidentale puntava decisamente verso Est.
Oswald Spengler
Nel suo capolavoro, Il Tramonto dell’Occidente, Spengler concepiva le civiltà come grandi organismi spirituali. Esse nascono, fioriscono, fruttificano e alla fine declinano, ognuno di essa sviluppando la sua particolare impronta. Nella fase aurorale di civiltà (la Kultur) si manifestano le forze creative, nella seconda fase si ha una sorta di moltiplicazione esteriore di energie e una tendenza alla razionalizzazione (la Zivilisation) che prelude alla decadenza. E tuttavia il tramonto di una civiltà coincide con il sorgere di una altra che esprime la sua “anima” in un diverso “paesaggio geografico”.
L’anima della civiltà egizia era proiettata nella vita futura, nell’aldilà. Massima era la preoccupazione di preservare l’essere individuale dalla caducità della vita presente. La civiltà sumera fu quella che sviluppò una scienza della misura, del numero, del calcolo, strettamente legata all’osservazione delle stelle.
Più lontano, ad Oriente, l’anima indiana tendeva ad estraniarsi dalla storia e a immergersi in un Nirvana intemporale. In questo senso il Buddhismo è la perfetta espressione della fase di Zivilisation della civiltà indiana. Al contrario, la civiltà cinese ricercava il suo equilibrio nella armoniosa cura dell’ambiente che si manifesta nella passione per il collezionare.
La civiltà persiana con Zarathustra elabora i concetti di creazione, lotta tra luce e tenebre, avvento di un salvatore, giudizio finale, che in seguito verranno ereditati dal giudaismo e poi – in una prospettiva universale – dal cristianesimo.
Con maggiori dettagli Spengler si sofferma sulla civiltà classica antica, greca e romana, che egli definisce “apollinea”, tutta incentrata sul concetto di forma: perfetta proporzione e armonia delle parti. Questo ideale di limite, perfetta determinazione caratterizza la scultura, ma anche l’etica, la scienza e la concezione dell’anima così come possiamo trovarla in Platone.
Al tramonto del mondo antico segue un nuovo periodo segnato dalla Wanderung delle stirpi germaniche: nasce una nuova civiltà che Spengler definisce “faustiana” caratterizzata da un ansia di “infinito” che si manifesta nella proiezione verticale delle cattedrali gotiche, poi nelle grandi esplorazioni, e ancora oggi nella continua ricerca del progresso scientifico e tecnologico, nella mistica del “record” sportivo. Ma questa civiltà è entrata ormai nella sua fase di avanzata Zivilisation: il passaggio del baricentro del potere agli ex coloni anglofoni d’America lo testimonia. Da qui il titolo suggestivo dell’opera Il Tramonto dell’Occidente.
Spengler preconizza l’avvento di una nuova civiltà russa. Essa avrà tratti più orientali, esprimerà di nuovo una tendenza magico-religiosa (in alternativa al materialismo occidentale). Riprenderà alcuni tratti del cristianesimo primitivo. Già oggi possiamo scorge i simboli architettonici di questa spiritualità russa: le chiese ortodosse o la fortezza del Cremlino con le loro cupole orientaleggianti. Nella civiltà russa il “noi” prevarrà sull’individualismo.
L’anima russa troverà il suo paesaggio caratteristico nella pianura sconfinata, che caratterizza l’immensa distesa di terra euro-russo-siberiana. Mentre l’anima faustiana occidentale tende al volontarismo e all’attivismo. L’anima russa può apparire “abulica”: essa è più ricettiva e contemplativa.
Spengler scriveva la sua opera sul finire della I guerra mondiale, quando in Russia si affermava una ideologia materialistica elaborata da un avvocato intellettualmente anglofilo. Oggi che tale ideologia appare remota e archiviata, a maggior ragione le intuizioni di Spengler manifestano tutto il loro vigore.
Le interpretazioni “laiche” di Spengler somigliano non poco alle visioni “esoteriche” di un autore, Rudolf Steiner, che in un primo tempo si era avvicinato alle esperienze della Società Teosofica per poi distaccarsene e fondare una sua personale concezione del mondo e della storia denominata “Antroposofia”.
Steiner concepiva il cammino dell’uomo articolato attraverso varie fasi di civiltà: di civiltà in civiltà l’anima umana si arricchiva e sviluppava le sue facoltà interiori[3]. Mentre le civiltà di Spengler erano organismi incomunicanti, quasi come delle monadi, le civiltà di Steiner formavano una catena e rappresentavano la manifestazione di quella che può essere considerata una concezione “provvidenziale” della storia.
Dopo le mitiche civiltà di Thule, Lemuria, Atlantide[4], l’umanità trovava il suo baricentro spirituale appunto in una serie di civiltà storiche che si succedevano da Oriente a Occidente, seguendo il corso del Sole.
La prima aveva sede in India. Steiner non si riferiva all’India storica frutto delle invasioni arye (che semmai ne riceveva l’eredità), ma ad una arcaica e misconosciuta civiltà che potrebbe coincidere con i resti di Harappa, e Mohenjo Daro. Questa civiltà viveva completamente immersa nella dimensione spirituale, coltivava una scienza spirituale che è proseguita nelle epoche successive con le varie codificazioni dello Yoga.
La seconda civiltà si sviluppava nella regione dell’altopiano iranico. In questa regione nasceva l’impulso a concepire un dualismo tra Luce e Tenebra, e a considerare l’uomo come un “guerriero dello spirito” che prende parte alla battaglia schierato con il Grande Dio della Luce. Sono i temi che successivamente si svilupperanno nella predicazione di Zarathustra. La terza civiltà si estendeva nella Mezzaluna che va dall’Egitto alla Mesopotamia. Era la civiltà dei grandi indagatori delle stelle, che scorgevano negli astri e nelle corrispondenze armoniche del cosmo il grande disegno divino.
La quarta civiltà è quella greco-romana. Qui il mondo terreno diventa importante. Nella scultura greca si celebra la forma perfettamente proporzionata del corpo umano. Nel diritto e nella politica il genio di Roma dà una forma ben regolata ai rapporti sociali. Proprio nel mezzo della civiltà greco-romana avviene l’Incarnazione del Logos sulla Terra, di cui parla il Vangelo di Giovanni.
La quinta civiltà è quella germanica: nasce nel Medio Evo con la Wanderung delle popolazioni germaniche. Questa civiltà si proietta oltre l’Atlantico, verso Occidente. E’ la civiltà che penetra nella materia attraverso la scienza naturale e la domina attraverso la tecnica. Essa trova il suo compimento nel dominio degli anglo-americani.
Ora secondo Steiner siamo a un punto di svolta. Se si assecondano gli impulsi della civiltà occidentale si prosegue verso un materialismo sempre più esasperato. Si va verso quello che Spengler avrebbe definito il Tramonto dell’Occidente. Ma Steiner presagisce l’avvento di una sesta civiltà, stavolta ad Oriente, nel grande spazio russo. Questa civiltà avrebbe segnato una rinascita spirituale. L’uomo di questa civiltà avrebbe sviluppato il Manas, ovvero un tipo di intelligenza spiritualizzata attraverso una nuova disciplina ascetica e una nuova “scienza dello spirito”. Come si vede sono i medesimi temi spengleriani che vengono rimeditati su una ottava più “sottile” e spiritualizzata. Nel libro Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?, conosciuto in Italia come L’Iniziazione, Steiner indicava gli esercizi animici più adeguati allo sviluppo di nuove facoltà interiori, facoltà non previste dalla rigida scienza materialistica tipica dell’Occidente.
Moeller van den Bruck
Tra gli intellettuali che all’indomani della I guerra mondiale protestarono contro la “pace punitiva” imposta dal Trattato di Versailles, Arthur Moeller van den Bruck fu uno dei più importanti. Moeller era nato prussiano. E le sue bestie nere erano Versailles e Weimar: la pace decisamente ingiusta (a detta dello stesso Keynes) firmata a Versailles e il regime traballante che mai seppe dare stabilità politica alla Germania, nato a Weimar.
Con Weimar la Germania aveva cercato di scimmiottare le liberaldemocrazie occidentali. Ma per Moeller van den Bruck la vocazione della Germania era quella di essere “Terra di Mezzo” tra le democrazie occidentali e la Russia. Per tale motivo Moeller auspicava una collaborazione attiva tra Germania e Russia. Il grande talento tecnologico tedesco si sarebbe dovuto saldare con lo spazio di civiltà russo generando una grande blocco territoriale stabile, inattaccabile.
Moeller era discepolo di Dostoevskij e condivideva tutte le obiezioni del grande letterato russo alla decadente civilizzazione occidentale. Egli era antimarxista, ma non antibolscevico, per questo anche dopo che il regime bolscevico si era saldamente assestato auspicava una alleanza diplomatica tra Germania e URSS per rovesciare le inique conclusioni dei trattati di Parigi.
Per Moeller il prussianesimo rappresentava il ponte tra la Germania e la Russia. Essere prussiano non era un semplice dato naturalistico. I prussiani erano il frutto di una storia e di una volontà perpetuata nei secoli dall’Ordine Teutonico prima, dalla dinastia degli Hohenzollern poi. Come popolo i prussiani erano il frutto di una mescolanza: tra germanici e appunto slavi, per questo il prussianesimo rappresentava l’elemento di congiunzione tra Mitteleuropa ed Est.
Tutta la storia puntava peraltro ad Est. La storia antica aveva avuto il suo baricentro nel mondo mediterraneo. Agli albori dell’età moderna il baricentro si era spostato sull’Atlantico. Ora però la direzione dello sviluppo della civiltà europea si indirizzava verso Oriente. Se la Germania non coglieva questo elemento di sviluppo era destinata a legarsi alla decadente cultura di Anglo-americani e Francesi. Egli immaginava una sorta di corrente storica che in epoca antica attraversava il Mediterraneo, che agli albori dell’età moderna superava le colonne d’Ercole e si spingeva verso l’Atlantico e il nuovo mondo americano ed ora con un imponente riflusso ritornava verso Oriente.
“Questo Est – scriveva Moeller – tiene in riserva una parte notevole della futura storia dell’umanità: e noi che per metà apparteniamo all’est o per lo meno con esso confiniamo dobbiamo partecipare alla vita se vogliamo partecipare al futuro”.
Agli inizi degli anni Venti, il circolo politico-culturale di Moeller invitò Hitler. Il futuro Führer aveva davanti a sé poche persone sedute eppure intonò un comizio come se parlasse a migliaia di entusiasti. A Moller non fece una buona impressione. Non ebbe peraltro il tempo di assistere all’ascesa del nazionalsocialismo, dal momento che pose fine tragicamente alla propria esistenza nel 1925.
Moeller fu socialista prussiano. Auspicò un socialismo non marxista. E sperò che la Russia si liberasse dall’incrostazione della dottrina utilitarista di Marx. Oggi che il marxismo è archiviato, la prospettiva geopolitica di Moeller – l’integrazione tra Mitteleuropa e Russia – riacquista tutta la sua straordinaria attualità.
Karl Haushofer
Haushofer fu uno dei principali interpreti della Geopolitica tra prima e seconda guerra mondiale. Per lui, la geopolitica era la “coscienza geografica di uno Stato”.
Haushofer auspicava in primo luogo una soluzione pangermanica: la riunificazione di tutte le genti di lingua e cultura tedesca in un unico Stato; in seconda istanza, una sagace scelta delle alleanze, per evitare il rovinoso errore del 1914: la guerra su due fronti.
Per Haushofer il naturali alleati erano il Giappone e l’Unione Sovietica – che occupava il vasto territorio euroasiatico definito da Mackinder come Heartland (la roccaforte del mondo!).
Certo nei confronti dell’URSS Haushofer fu oscillante: in alcuni momenti l’URSS gli apparve come una minaccia da debellare e frantumare, in altri momenti riconobbe volentieri alla Russia bolscevica il diritto a espandersi in direzione Sud estendendo la sua influenza sull’India (allora sotto occupazione inglese).
Ad ogni modo il sagace geopolitico voleva evitare soprattutto che si ripetesse l’errore del 1914: la guerra sui due fronti e nel 1941 propose una grande alleanza euroasiatica tra Germania-URSS-Giappone … un attimo prima che Hitler scatenasse l’operazione Barbarossa contro l’URSS e dilapidasse le energie della Wermacht in una guerra suicida su due fronti[5].
I nazisti diedero una impronta brutale alla occupazione ad Est. Avrebbero potuto presentarsi come liberatori; avrebbero potuto far suonare a festa le campane delle chiese ortodosse. Avrebbero potuto costituire Stati Nazionali sul Baltico e in Ucraina promettendo ai Pope la libertà religiosa, garantendo ai socialisti che le sostanziali conquiste della rivoluzione d’Ottobre sarebbero state rispettate, e assicurando ai contadini quella libertà che sola è garantita dal possesso personale di un lembo di terra. Invece essi furono spietati in Polonia così come sul vasto territorio russo, dimostrando come il pregiudizio politico e razziale della NSDAP riuscisse a vanificare lo sforzo della più straordinaria macchina da guerra mai apparsa da secoli.
All’indomani della II guerra mondiale, Haushofer si suicidò insieme alla moglie. Certe anime tedesche troppo coscienziose si tirano addosso anche le colpe degli altri dopo averne mostrato in anticipo l’errore…
Carl Schmitt
Carl Schmitt già alla fine degli anni Quaranta considerava l’ideologia comunista come qualcosa di passeggero. L’esperimento sovietico era dunque destinato ad avere fine.
Più che dal sovietismo Schmitt era preoccupato dall’universalismo, da quello che oggi si chiamerebbe globalizzazione. Come già Evola, Schmitt notava una convergenza di fondo tra l’ideologia occidentalista e quella marxista-sovietica. Oggi uno dei due poli si è sbriciolato ed è rinata la Russia, libera dal terribile esperimento marxista.
Alla globalizzazione Schmitt contrapponeva il radicamento territoriale: l’amore per la natura, la terra ed i suoi frutti. Questo amore per Schmitt era anche l’effetto del cattolicesimo romano. Schmitt ribadiva ai suoi connazionali che lo Jus Publicum Europaeum molto doveva a Roma e al cattolicesimo.
Alle potenze del Mare (Inghilterra, America) egli contrapponeva il Nomos della Terra, ovvero la misura, l’equilibrio poltico, la legge che avrebbe dovuto animare un grande blocco territoriale.
Caduto il comunismo sovietico, questo blocco territoriale comincia ad essere una prospettiva concreta con l’integrazione economica, culturale-spirituale e poi anche politica tra Mitteleuropa, Europa Mediterranea e Russia.
Con questi cenni concludiamo la nostra rapida carrellata su cinque autori che sono cinque giganti del pensiero europeo. Tutti e cinque hanno saputo pensare quella che è l’esigenza geopolitica fondamentale del nostro tempo: l’integrazione tra Centro-Europa e Russia, per riscattare il nostro continente dalla irrilevanza o dalla sudditanza a interessi alieni.
Possiamo ricapitolare schematicamente le idee-forza che sono state messe in campo:
- La Russia lascia presagire lo sviluppo di una nuova civiltà (Spengler).
- Questa civiltà – in equilibrio tra Occidente e Asia – sarà più attenta all’elemento spirituale (Steiner).
- Tanto è vero che l’esperimento ideologico marxista, di marca occidentale, ha rappresentato per essa solo qualcosa di transitorio (Schmitt).
- Tra la civiltà faustiana-germanica e la nuova civiltà russa può esservi lo stesso legame che in passato vi era tra la civiltà classica greco-romana e la civiltà medievale europea, un rapporto di successione ed anche di armoniosa integrazione (Steiner).
- La Germania in particolare non è “Occidente”, non è una landa periferica dell’impero occidentale, ma è la Mitteleuropa destinata ad integrarsi con l’Est.
- La grande capacità tecnologica e organizzativa tedesca deve far lievitare le immense potenzialità del territorio russo (Moller van den Bruck).
- E’ necessaria una alleanza diplomatica e militare tra Germania e Russia. L’ideale sarebbe che questa alleanza si estendesse anche al Giappone. (Haushofer).
- Berlino oggi è tornata ad essere la capitale della Germania riunificata, ma Berlino era anche storica capitale della Prussia. Chi sono i Prussiani che hanno forgiato con Bismarck l’unità tedesca? Sono appunto il frutto di una storica mescolanza tra genti germaniche e slave (Moeller van den Bruck).
- Il paesaggio spirituale della nuova civiltà sarà la “pianura infinita” russo-sarmatica (Spengler).
- Questa pianura infinita si radica nell’elemento Terra: in questa immensa distesa di Terra si sviluppa un Nomos peculiare: una legge fatta di solidarietà sociale, di attaccamento alle radici, di amore per i frutti della Terra (Schmitt).
- Il Nomos della Terra perpetua ai nostri giorni la grande tradizione dello Ius Publicum romano, giunto a noi attraverso la mediazione del cattolicesimo romano (Schmitt).
Bibliografia
Piero Buscaroli, Paesaggio con rovine, Camunia. 1989.
Pascal Lorot, Storia della Geopolitica, Asterios, 1997.
John O’ Louglin, Dizionario di Geopolitica, Asterios, 2000.
Adriano Romualdi, Correnti politiche e ideologiche della destra tedesca dal 1918 al 1932, Settimo Sigillo, 2013.
Carl Schmitt, Cattolicesimo Romano e forma politica, Il Mulino, 2010.
Carl Schmitt , Il Nomos della Terra, Adelphi, 1991.
Carl Schmitt, Terra e Mare, Adelphi, 2002
Oswald Spengler, Il tramonto dell’Occidente, Longanesi, 2008.
Rudolf Steiner, La Scienza Occulta nelle sue linee generali, Mondadori, 2007.
Rudolf Steiner, L’Iniziazione, Edizioni Antroposofiche, 2012.
Note
[1] Piero Buscaroli in “Paesaggio con Rovine” testimonia come in certi ambienti dell’aristocrazia tedesca la proposta di Stalin e l’opzione neutralista suscitassero insospettabili simpatie.
[2] La data del 1989 che segna la caduta del Muro di Berlino chiude anche una cifra tonda di duecento anni di storia nel corso della quale si sono scatenate le grandi ideologie totalitarie: il giacobinismo, poi il comunismo, quindi il nazional-socialismo.
[3] Tale concezione si conciliava con la credenza induistica e platonica nella reincarnazione.
[4] Mitiche località preistoriche che affascinarono non poco gli occultisti europei all’inizio del Novecento come la Blavatsky, Guenon, Evola, Wirth.
[5] Va citata l’opinione di alcuni storici revisionisti, tra i quali il figlio del filosofo Heiddeger, che considerano l’operazione Barbarossa come una guerra preventiva, per sventare un attacco imminente da parte dell’URSS. E tuttavia l’idea che si faccia guerra per anticipare l’aggressione altrui è un argomento retorico antico di secoli… La questione è controversa. Più in generale i Tedeschi sono apparsi molto più sprovveduti degli Americani che con sagacia si sono fatti attaccare a Pearl Harbour per poi scatenare una controffensiva con tutta la vibrante indignazione dei “giusti” (in realtà Roosevelt sapeva dell’attacco e volentieri predispose il sacrificio umano dei ragazzi della base del Pacifico).
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Le localisme est la pierre angulaire de la décolonisation économique
Laurent Ozon: "Le localisme est la pierre angulaire de la décolonisation économique, condition indispensable de la souveraineté politique"
Laurent Ozon est président d’un mouvement français particulier: Maison Commune, un mouvement localiste basé sur des axes écologiques, économiques, sociaux et identitaires. L’objectif prioritaire est l’inversion des flux migratoires dans un cadre politique construit. Nous avons pu interroger Laurent Ozon pour en savoir plus.
1) Laurent Ozon, vous êtes président d’un mouvement localiste particulier Maison Commune. Pourriez-vous d’abord nous le présenter ? En quoi consiste le localisme ?
Maison Commune est un mouvement qui s’est donné comme objectif de former la périphérie politique afin d’anticiper les évènements politiques des années à venir et d’y apporter des réponses efficaces. Nous avons reçu en formation plus de 400 cadres et futurs cadres de cette périphérie politique, issus de mouvements parfois opposés.
Le localisme est l’un des fondamentaux de notre démarche. Le localisme, c’est donner à chaque peuple la possibilité de subvenir à la part la plus importante possible de ses besoins par ses propres moyens. Le localisme, c’est une volonté de favoriser les circuits économiques courts, et ainsi d’assurer une autosubsistance relative capable de permettre aux populations de garder la maîtrise de leur destin. Prenons un exemple, si chaque jour 1000 comptables quittent les Hauts-de-Seine pour aller travailler en Val-d’Oise et que simultanément 1000 autres quittent le Val-d’Oise pour travailler dans les Haut-des Seine, c’est parce que rien n’incite les entreprise à embaucher selon des critères de proximité. Résultat, vous avez 2000 comptables sur les routes, qui brûlent de l’essence, stagnent dans les embouteillages, dégradent l’air et les infrastructures, pour se croiser. C’est un petit exemple mais il en existe des milliers comme celui-ci. C’est valable aussi pour les achats et approvisionnement des ménages comme des collectivités. Des solutions comme la détaxation de la proximité en direct ou par crédit d’impôts peuvent permettre d’engager la priorisation locale. Il y a de nombreuses solutions pour sortir de la situation actuelle et elles ne nécessitent pas un grand-soir politique. Elles peuvent être appliquées progressivement, concentriquement, d’abord dans des secteurs dits de subsistance. Le localisme est la pierre angulaire de la décolonisation économique, condition indispensable de la souveraineté politique. Le localisme est une sorte de protectionnisme 2.0. Il est le moyen de favoriser l’embauche locale et les circuits économiques courts, d’accompagner heureusement des objectifs de qualité écologique, de protection sanitaire, de réhabilitation de la vie démocratique, de protection et de rééquilibrage social, d’inversion concertée des flux migratoires et de pacification rapide des relations internationale. Une politique localiste permettra aussi d’anticiper les déstabilisations sociales, économiques à venir.
2) On considère souvent Europe-Écologie-les Verts comme le parti écologique de France. Vous présentez l’écologie comme un des axes de votre mouvement. En quoi consiste-t-elle pour vous ?
L’écologie est une science devenue un mouvement social puis une nébuleuse politique. L’écologie politique est un fourre-tout dans lequel vous pourrez trouver des personnes très différentes. Disons que le point commun de toutes ces personnes est théoriquement une sensibilité accrue aux questions environnementales, à la destruction de la nature. Je dis « théoriquement » car EELV est aujourd’hui une structure gauchiste qui se mobilise plus pour les combats sociétaux de la bourgeoisie interlope occidentale et contre les murs porteurs de la culture populaire que contre les transnationales. Il y reste quelques personnes sincères, je pense à Sandrine Bellier et à quelques autres. On trouve des écologistes sincères, comme elle ou Corinne Lepage, Antoine Waechter dans tout le champ politique. Mais EELV est aujourd’hui anti-écologiste de mon point de vue. Son bilan politique est catastrophique sur à peu près tous les sujets clés. Je pourrais énumérer les fiascos d’EELV en matière d’écologie durant une heure. EELV est un faux-nez du gauchisme utopique dont la faible crédibilité ne repose que sur le soutien que lui apportent les médias.
3) Votre objectif prioritaire est d’inverser les flux migratoires dans un cadre politique construit. Serait-ce vraiment réalisable ou bien est-ce un doux rêve ? Dans l’idéal, comment procéderiez-vous pour y arriver ?
Nous savons une chose : cette société n’est pas viable. Elle va donc se trouver dans les 20 années à venir en face de ses contradictions. A ce moment-là, les temps seront mûrs pour préparer la suite. Les peuples seront attentifs à des solutions qui permettront de résoudre les tensions extrêmes devenues insupportables. Il faudra des cadres politiques aux idées claires, aux capacités opérationnelles réelles et qui auront des perspectives sur la voie à suivre. Étape par étape, nous devrons accompagner le processus de dislocation et proposer, au milieu de la grande confusion qui régnera, des solutions progressives et réalistes pour résoudre les problèmes causés par la colonisation de peuplement de l’Europe de l’Ouest. Je n’ai pas la place en quelques lignes de vous exposer dans le détail les solutions à mettre en œuvre mais ces solutions existent. Il y a de nombreux précédents historiques. Dans l’attente de ce moment, la meilleure des choses à faire c’est de convaincre toujours plus de Français de l’inéluctabilité de ce moment et du fait que nous devrons bientôt y faire face. Territoires, ressources, reproduction… voici venir le temps du retour des grands stress historiques. Il faudra pour gérer ces temps difficiles moins des idéologues que des hommes d’autorité, intelligents et pragmatiques. Nous en formons.
4) Votre mouvement n’a pas de structure particulière, ce qui peut paraître bizarre. Vos membres se rencontrent lors de séminaires ou sont mis en lien lorsqu’ils recherchent de l’aide. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi avoir fait ce choix ? Cela n’affaiblit-il pas votre message ? Comment peut-on rejoindre votre mouvement ?
Nous sommes très sélectifs dans le choix de nos séminaristes, c’est de notoriété publique. Nous assurons la confidentialité des travaux et nous ne cherchons pas à fabriquer des sociologies artificielles dans un mouvement de plus. Nous prenons les meilleurs, les faisons travailler et les laissons ensuite rayonner dans leurs zones d’influence naturelles (partis, organisations, etc.). Nous les maillons lorsque c’est nécessaire, pour répondre à des besoins pratiques des uns ou des autres. Pas de contrôle, pas de réunions inutiles, pas d’impératifs catégoriques. Nous laissons libres nos séminaristes sans aucune envie de chercher à résoudre les divergences qui résultent des subjectivités d’engagement, des histoires personnelles etc. Ils savent tous à quelle civilisation ils appartiennent, de quels peuples ils procèdent et en gros, à quoi ils seront confrontés. Nous les outillons pour être capables de faire l’histoire un jour proche. Nous ne recrutons pas. Nous recevons des CV puis recevons les individus, les formons et les aidons à prendre conscience de leurs potentialités et à ne plus perdre leur temps. Après trois années de travail. Il nous reste beaucoup à faire et nos moyens sont limités. Les bonnes volontés sont les bienvenues.
5) On constate de plus en plus un écart qui se creuse entre les politiques et les électeurs, comme le montre l’abstention toujours plus forte. Quel portrait brosseriez-vous de la classe politique française aujourd’hui ?
L’infrastructure sociale, politique et économique dans laquelle nous vivons est le produit d’une bulle reposant sur la dette. Cette généralisation de la dette a alimenté des choix économiques et sociaux irrationnels et non viables sur le long terme, choix qui ne se seraient donc pas généralisés si la dette n’était pas venue les supporter. Ces modèles sociaux irrationnels ont fabriqué et maintenu en vie des idéologies déréalisantes qui se seraient effondrées si elles avaient dû être validées par l’expérience et la raison. Sans le soutien de ce « réel utopique » dans lequel nous vivons encore, le bon sens aurait fait un tri et les décisions aberrantes dont nous subissons les conséquences n’auraient pas été prises. Nous ne serions pas contraints d’emprunter sur les marchés de l’économie-casino et n’aurions pas remboursé plus de 1200 milliards d’intérêts de dettes sur 30 ans. Nous n’aurions pas laissé s’implanter dix millions d’extra-européens en France et plus de 40 millions en Europe occidentale, dans des pays en crise économique, sociale et identitaire. Nous n’aurions pas accepté la transformation du beau projet d’une Europe unie dans sa diversité en un diplodocus technocratique nuisible. Nous n’aurions pas autorisé la mise en vente et en consommation de centaines de substances toxiques dans notre chaîne alimentaire qui ont de lourds impacts sur la santé publique, mais bien plus encore, sur la vitalité même de nos peuples. Nous n’aurions pas laissé les médias, sans contrôle, aux mains des puissances de l’argent, et j’en passe…
Nous sommes sans doute nombreux à nous être dit qu’il n’était pas croyable que des décisions si stupides soient prises par des hommes qui semblaient pourtant intelligents. Des hommes à ce point hors de tout sens commun pour ne pas voir l’évidente stupidité de leurs choix, de leurs actes, de leurs décisions depuis plus de 40 ans. C’est pourtant bien ce qui a eu lieu. Nous sommes sortis du réel et nos processus de sélection d’élites sont eux-aussi devenus irréalistes, contre-sélectifs. Notre classe politique est le résultat sidérant de plus de quarante années de contre-sélection. Les meilleurs, c’est-à-dire ceux qui pouvaient êtres capable de traiter nos problèmes ont étés éjectés année après année. Malgré quelques exceptions notables, notre classe politique est un ramassis d’opportunistes sans colonne vertébrale, de rusés nuisibles et incompétents. Ils appartiennent à une sociologie en formation, une oligarchie de gestion de notre effondrement. Les plus intelligents sont membres d’une super-classe mondialisée mentalement qui ne sent plus de communauté de destin avec le peuple et les moins intelligents sont les pantins d’intérêts qui les dépassent malgré quelques agitations positives, quelques personnalités courageuses ici et là. Pour conclure, notre classe politique présente des caractéristiques reconnaissables des élites à quelques années de leur renversement. Comme à d’autres époques charnières de notre histoire, la circulation des élites va reprendre.
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Bye Bye Bandar
Bye Bye Bandar
The recent dismissal of Saudi intelligence chief Prince Bandar bin Sultan is a significant development in the region, but not one that signals a fundamental change. Although the sacking of the man long known as “Bandar Bush” represents the departure of an infamous regime figure with close ties to the US political elite, the House of Saud remains the unchallenged authority in one of Washington’s principal client states.
That being said, Bandar’s unceremonious exit could be a sign that certain policies of the Saudi monarchy, primarily the use of Wahhabi extremist networks to achieve political goals in Syria and beyond, could undergo a strategic shift. Additionally, this development might also be an indication that the nature of Riyadh’s relations with Washington could be changing, if only at least superficially and gradually.
Bandar, Syria, and the Geopolitical Chessboard
It is an open secret that Prince Bandar bin Sultan is the architect and principal manager of Saudi Arabia’s strategy in Syria, and to varying extents depending on who one asks, the central figure in Saudi Arabia’s geopolitical strategy in the Middle East more broadly. With his illustrious (infamous) resumé as Saudi Arabia’s top negotiator when it comes to the West and Saudi geopolitical strategy, it came as little surprise to many observers when in 2012 Bandar was appointed intelligence chief by the Saudi king, with the specific task of handling Riyadh’s destabilization and subversion of Syria.
Jamal Khashoggi, a prominent Saudi commentator with ties to the royal family noted at the time that, “There was a feeling that we needed stronger intelligence and Bandar has a history of this sort…We are witnessing the start of a new Middle East with the collapse of the Syrian President (Bashar al-Assad’s) regime. We are worried about Jordan and Lebanon.” Statements such as these merely confirm the widespread understanding that Bandar’s appointment signaled more than just a change of leadership, rather it was part of a broad initiative by the Saudis to use their intelligence apparatus as a means of influencing the development of the region and, in so doing, maintaining and strengthening Saudi dominance in the greater Middle East. Seen in this way, Bandar, and indeed the entire Saudi policy vis-à-vis Syria, can be understood as a move to consolidate Saudi power through destabilization.
In fact, for a time at least, it seemed that Bandar would be successful in the goal of toppling Assad and buttressing Saudi influence. The Israeli publication Haaretz published an article in July 2012, just a few weeks after Bandar’s appointment, in which the author explained that:
The main reason for his [Bandar’s] appointment now is that Saudi Arabia is preparing for the next stage in Syria, after President Bashar Assad leaves the political stage one way or another and Syria becomes a battleground for influence…Bandar is considered the CIA’s man in Riyadh…he’s known as a can-do person who makes quick decisions and doesn’t spare resources to achieve his objectives…Saudi commentators say Bandar was the one behind the decision to give money to the Syrian rebels, and even to buy weapons for them. They say the Saudi demand that Assad step down is part of Bandar’s strategy…The Saudi policy on Syria is being closely coordinated with the United States.
Essentially then, Bandar should be understood as the critical linchpin in Riyadh’s geopolitical and strategic posture throughout the region; at once the bridge between Riyadh and Washington, and the manager who “gets his hands dirty” with the hard work of organizing the arming and financing of the jihadis in Syria, many of whom were funneled into the country through the kingdom’s own Wahhabi networks. However, it is his coziness with US intelligence that makes his influence particularly significant considering the political distance the Obama administration has attempted to maintain from the destabilization campaign in Syria.
In this way, Bandar acted as a surrogate for Washington, dutifully carrying out policy in line with US interests while providing “plausible deniability” for the administration with regard to the subversion of Syria. As the Wall Street Journal reported, “They [Saudi officials] believed that Prince Bandar, a veteran of the diplomatic intrigues of Washington and the Arab world, could deliver what the CIA couldn’t: planeloads of money and arms, and, as one U.S. diplomat put it, wasta, Arabic for under-the-table clout.”
Bandar’s influence on the Syria issue did not stop with his management of the crisis and relations with the US. In fact, Bandar became the principal emissary for the House of Saud, the de facto voice of the king, attempting to influence all sides in the crisis and affect an outcome desirable to Riyadh. It is to this end that Bandar visited with Russian President Putin in summer of 2013, at the height of the US drumbeat for war on Syria, looking to coax Moscow into making a deal and abandoning its support for Syrian President Assad.
According to leaked documents from the meeting, Bandar reportedly offered cooperation with Russia on a number of critical issues, including the prevention of terrorism at the 2014 Winter Olympics in Sochi, in exchange for Russia’s acquiescence on the issue of Syria. The leaked report described the meeting as stormy, with Russian President Putin deeply outraged at the brazenness of Bandar’s threats, which he undoubtedly framed as “assurances.” Though the actual tenor and specifics of the meeting might be up for interpretation, what is clear is that Bandar failed to secure any significant change from Moscow regarding Syria. In fact, it could be argued that his bombastic style of realpolitik backfired, hardening Russia’s resolve and commitment to Assad.
Additionally, there was much speculation in the international press that Bandar was directly involved in funneling chemical weapons into the hands of jihadi fighters inside Syria, specifically that Bandar facilitated the exchange of sarin gas used in the chemical attack on Ghouta, a suburb of the Syrian capital of Damascus. The accounts of Bandar’s involvement, which came both from intelligence experts and Syrian rebels on the ground, coincide with the fact that it was the Saudis themselves, undoubtedly organized by Bandar, who initially brought the allegations of the use of sarin by Assad’s government. So, it would seem that, from the very beginning, Bandar’s strategy to topple the Assad regime involved the funneling of weapons, including chemical weapons, into the hands of Saudi-sponsored jihadis, and then using the attacks they themselves perpetrated to blame the government in Damascus. Bandar’s patrons and poker buddies in Langley were undoubtedly proud.
Today, nearly two years after Bandar was appointed intelligence chief and “Master of Ceremonies” for the assault on Syria, the Assad government is still in place, significantly more entrenched and stable than it was in 2012, and it is instead Bandar who has been removed. Despite his well laid plans and deep connections throughout the region, Bandar failed in his quest to overthrow Assad and destabilize Syria to the point of its conflagration. Perhaps more than anything else, it was this failure that lead to his ouster.
Riyadh’s Man in Washington, Washington’s Man in Riyadh
What makes Bandar such a key piece of the geopolitical puzzle is his intimate relations with the US political, diplomatic, and intelligence establishment. Having spent the majority of his career as the Saudi envoy to Washington, Bandar became an indispensible figure in the decades-old “special relationship” between the two countries. David Ottaway, author of The King’s Messenger: Prince Bandar bin Sultan and America’s Tangled Relationship with Saudi Arabia, noted in his important biography that Bandar dealt with “five US presidents, ten secretaries of state, eleven national security advisers, sixteen sessions of Congress, an obstreperous American media, and hundreds of greedy politicians…[he was] at once the king’s exclusive messenger and the White House’s errand boy.”
The above excerpt illustrates quite clearly the fact that Bandar was far more than a Saudi diplomat in the US. Rather, that he was a representative of the US-NATO-GCC imperial system, one who could maneuver seamlessly between the circles of power in Washington and in the Middle East, a man who represented more than simply his country, a man who spoke for, and dealt with, the political establishment in both countries. Bandar’s list of accomplishments alone demonstrates this quite clearly.
Bandar boasted an extensive resumé including the securing of AWACS aircraft for Riyadh over objections from Tel Aviv in the 1980s, the funneling of money and weapons, as well as the recruitment of fighters, to the mujahideen fighting the Soviets in Afghanistan, funding the contras of Nicaragua, and financing to the tune of $10 million anti-communist politicians in Italy. Bandar is also credited with brokering the all-important deal regarding US basing rights in Saudi Arabia for the first Gulf War. His close relationship with George H.W. Bush, including the vast CIA network that Bush headed, was infamous. In fact, Bandar and George Bush (both elder and younger) were so close that the Prince earned himself the nickname “Bandar Bush”, a moniker he still holds today.
The fact that Bandar moved mostly seamlessly between administrations, always maintaining the all-important close ties necessary for a man in his position, shows him to be far more than a deft politician and diplomat. Rather, Bandar was a true representative of the military-industrial-imperial system of which the US is the dominant player and within which Saudi Arabia is comfortably situated. Bandar represented a bridge between different cogs within that system. It is for this reason that his dismissal is so significant. Not only does Bandar’s exit signal a change in Saudi policy in Syria, it is an indication that the one-dimensional relationship between Washington and Riyadh may be undergoing a critical shift.
One should be cautious however not to conflate Bandar’s departure with a departure from the alliance that has held for decades. Instead, one should see this as merely a geopolitical and strategic evolution with regard to Syria and, indeed, the whole region. As Saudi Arabia comes to terms with a failure of its policy in Syria, and it recognizes the changing nature of the region with a new, friendly government in Egypt, Riyadh is revamping its policy. In so doing, Bandar, a symbol of Saudi power for decades, became the sacrificial lamb.
Unfortunately, the power and money that Bandar faithfully represented for all these years remain. So too do the Wahhabi fighters and the ideology of extremism that Saudi Arabia exports as a means to further its political agenda. Until such time as these are delegitimized and dismantled, no individual’s exit from the stage, not even one as “larger than life” as Prince Bandar, will fundamentally change Saudi policy or the region.
Eric Draitser is an independent geopolitical analyst based in New York City, he is the founder of StopImperialism.org and OP-ed columnist for RT, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
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mardi, 29 avril 2014
Sangria
11:18 Publié dans Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, rome, italie, sangria | | del.icio.us | | Digg | Facebook