Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 25 mars 2014

Robert Stark Interviews Keith Preston

Keith Preston.jpg

The Stark Truth
Robert Stark Interviews Keith Preston

By Counter-Currents Radio

 

To download the mp3, right-click here [2] and choose “save target or link as.”

To subscribe to our podcasts, click here [3].

Robert Stark welcomes back Keith Preston of Attack the System [4]. Topics include:

  • Keith’s article “Who and I? Left, Right, or Center”: http://attackthesystem.com/2014/02/21/who-am-i-left-right-or-center/ [5]
  • How his anti imperialist views on foreign policy overlap with the far Left as well as Paleoconservative and New Right thinkers
  • How he finds his critique of capitalism often overlaps with both those of the far Left but also those of Catholic distributists and social nationalists on the far Right
  • How he shares some views on social issues with the Left, but swings back to the Right on decentralist, anti-statist or civil libertarian grounds
  • His support for regionalist and ethno-identitarian movements as a bulwark against imperialism and the Leviathan state
  • The cult of guilt by association versus intellectual freedom
  • Making a case against mass immigration to anarchists
  • His podcast “Who Are the Power Elite?”: http://attackthesystem.com/2013/12/30/attack-the-system-who-are-the-power-elite/ [6]
  • The difference between power elite analysis and conspiracy theories
  • Power elite analysis versus theories of democratic pluralism
  • How the power elite uses demographic, cultural, and class conflict to protect its own position of dominance
  • Robert Putnam’s book Bowling Alone and the concept of social capital
  • His podcast “Creating Alternative Infrastructure”: http://attackthesystem.com/2014/02/15/ats-roundtable-on-creating-alternative-infrastructure/ [7]

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/03/robert-stark-interviews-keith-preston-3/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/03/frogonbeetle.jpg

[2] here: http://cdn.counter-currents.com/radio/StarkTruth-2014-03-19-KeithPreston.mp3

[3] here: http://www.counter-currents.comitpc://feeds.feedburner.com/Counter-Currents

[4] Attack the System: http://attackthesystem.com/

[5] http://attackthesystem.com/2014/02/21/who-am-i-left-right-or-center/: http://attackthesystem.com/2014/02/21/who-am-i-left-right-or-center/

[6] http://attackthesystem.com/2013/12/30/attack-the-system-who-are-the-power-elite/: http://attackthesystem.com/2013/12/30/attack-the-system-who-are-the-power-elite/

[7] http://attackthesystem.com/2014/02/15/ats-roundtable-on-creating-alternative-infrastructure/: http://attackthesystem.com/2014/02/15/ats-roundtable-on-creating-alternative-infrastructure/

lundi, 24 mars 2014

Entretien avec Anne-Marie Le Pourhiet sur l'Union européenne

a9e2c6d0-d965-11e1-9c65-fbf649c285c7-493x328.jpg

L'UE est une hydre technocratique manipulée par les lobbies...

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Anne-Marie Le Pourhiet au Cercle Poincaré. Professeur de droit public à l'université de Rennes-I et spécialiste du droit constitutionnel, Anne-Marie Le Pourhiet s'est fait connaître par la publication dans la grande presse de tribunes libres percutantes dans lesquelles elle défend avec talent des positions souverainistes orthodoxes.

 Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Entretien avec Anne-Marie Le Pourhiet sur l'Union européenne

«Renationaliser le pouvoir de décision pour le repolitiser»

— Les élections des députés européens approchent. Les dernières échéances ont montré un fort désintérêt des citoyens de presque tous les pays pour ce suffrage, et certains sondages annoncent une majorité eurosceptique au Parlement européen. Dans cette hypothèse, quelle influence pourrait avoir cette « chambre introuvable » eurosceptique sur le fonctionnement, voire la réforme, de l'Union européenne ?

    Vous savez, je suis constitutionnaliste et non politologue et encore moins voyante, je serais donc bien incapable de vous dire ce que serait et ferait exactement cette chambre à majorité eurosceptique. Mais la logique voudrait qu’elle refuse d’adopter une grande partie de la législation envahissante que propose la Commission en invoquant systématiquement les principes de proportionnalité et de subsidiarité auxquels est consacré un protocole additif au traité de Lisbonne. Défendre l’autonomie des États et saboter les prétentions fédéralistes de l’Union devrait être le premier souci d’une telle chambre.

— Sauf que la nouveauté des élections européennes de 2014, introduite par le traité de Lisbonne, c'est que les têtes de liste des partis européens sont désormais transnationales, désignées au niveau de l'Union, et celle dont le parti sortira premier du scrutin aura de grandes chances d'être élue, à la majorité absolue de la nouvelle chambre, à la tête de la Commission européenne. Le traité de Lisbonne réalise-t-il ainsi l'aspiration que Jacques Delors exprimait en 1990 - rejetée avec vigueur par Margaret Thatcher à la Chambre des Communes, avec son fameux « No ! No ! No ! » - de créer un régime parlementaire fédéral en Europe, où l'exécutif procéderait du législatif et serait responsable devant lui ?

    Que le traité de Lisbonne ait des prétentions constitutionnelles n’a rien d’étonnant puisqu’il est la copie conforme du traité constitutionnel que les Français avaient rejeté et que Nicolas Sarkozy a cependant fait ratifier par les parlementaires, de gauche et de droite, réunis pour contourner le verdict populaire. Le divorce ne peut que s’accroître entre des institutions à prétention fédérale et des peuples rétifs à la supranationalité. Élire des listes anti-fédéralistes aux européennes est donc une bonne stratégie pour essayer de torpiller le système de l’intérieur.

— Ces élections européennes, instaurées en 1979, ont eu pour vocation de démocratiser le fonctionnement de l'UE, en instaurant un corps représentatif émanant directement des citoyens des États-membres. Or l'idée même de « démocratie européenne » est discutée, notamment par la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, en Allemagne, qui, dans sa décision du 30 juin 2009, estime qu'en l'absence de peuple européen, il ne saurait y avoir de démocratie européenne possible. Dépourvue de demos, l'UE n'a-t-elle pas vocation à n'être qu'une organisation internationale ?

    Je vous rappelle que le Conseil constitutionnel lui-même a affirmé clairement, dans sa décision du 30 décembre 1976 (n°76-71 DC) relative à l’élection au suffrage universel direct de ceux que l’on appelait encore à l’époque les  « représentants des peuples des États-membres des communautés européennes », qu’ « aucune disposition de nature constitutionnelle n’autorise des transferts de tout ou partie de la souveraineté nationale à quelque organisation internationale que ce soit », que l’élection des eurodéputés au suffrage universel direct n’est pas « de nature à modifier la nature de cette assemblée qui demeure composée de représentants de chacun des peuples de ces États », que «  la souveraineté qui est définie à l’article 3 de la Constitution de la République française, tant dans son fondement que dans son exercice, ne peut être que nationale et que seuls peuvent être regardés comme participant à l’exercice de cette souveraineté les représentants du peuple français élus dans le cadre des institutions de la République ». Le Conseil conclut que « l’acte du 20 septembre 1976 est relatif à l’élection des membres d’une assemblée qui n’appartient pas à l’ordre institutionnel de la République française et qui ne participe pas à l’exercice de la souveraineté nationale ». Dans sa décision du 19 novembre 2004 (n° 2005-505 DC) relative au traité constitutionnel, il a encore rappelé que le parlement européen « n’est pas l’émanation de la souveraineté nationale ».

 Il n’empêche que les révisions constitutionnelles ad hoc auxquelles nous procédons avant la ratification de chaque nouveau traité obscurcissent la situation juridique et que le Conseil est contraint de rédiger des motivations complexes. Dans la même décision, après avoir constaté que les stipulations du traité constitutionnel concernant son entrée en vigueur, sa révision et sa possibilité de dénonciation lui conservent « le caractère d’un traité international » et que sa dénomination (constitution pour l’Europe) est « sans incidence sur l’existence de la constitution française et sa place au sommet de l’ordre juridique interne », il affirme cependant que « l’article 88-1 de la Constitution française, issu de la révision de 1992, consacre l’existence d’un ordre juridique communautaire intégré à l’ordre juridique interne et distinct de l’ordre juridique international ». C’est peu dire que le raisonnement est confus et que sa cohérence laisse à désirer. La Constitution française reste donc au sommet d’un ordre juridique interne auquel un traité international intègre cependant un ordre juridique externe distinct de l’ordre juridique international mais dont les normes priment sur le droit interne ! Allez comprendre !

En tout état de cause, il eût fallu s’entendre effectivement, depuis longtemps, sur le fait que l’Europe ne devait pas dépasser le stade d’une confédération et d’un marché, mais nul n’a été capable d’arrêter le délire mégalomaniaque qui inspire cette machine infernale.

— À ce propos, les évolutions récentes de la construction européenne laissent transparaître l'ascendant qu'a l'Allemagne sur le fonctionnement présent et futur de l'Union européenne. Pour autant, avec la décision de la Cour de Karlsruhe mentionnée plus haut, le juge constitutionnel allemand a clairement identifié les domaines où tout nouvel approfondissement de l'intégration européenne requerrait préalablement une réforme substantielle – et improbable - de la Loi fondamentale allemande. L'idée de construire les « États-Unis d'Europe », si elle existe encore, est-elle vouée à mourir à Karlsruhe ?

   Par rapport au Conseil constitutionnel français, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe est obligée d’être beaucoup plus rigoureuse car les justiciables qui la saisissent produisent des recours rédigés par des juristes pointus, dont les arguments ne peuvent être évacués par des pirouettes. En outre la Constitution allemande consacre une forme de supra-constitutionnalité interdisant de réviser les principes posés à l’article 20, essentiellement le principe démocratique de souveraineté du peuple. La Cour est donc en effet condamnée à se montrer sévère et à déterminer un seuil au-delà duquel il ne serait plus possible de renforcer la supranationalité européenne dans le cadre de la loi fondamentale existante.

— Dès après sa réélection, Angela Merkel annonçait vouloir une réforme des traités européens pour 2015, notamment en faveur d'un renforcement de la gouvernance de la zone euro. David Cameron a quant à lui instauré une forme d'ultimatum à la réforme de l'Union européenne en fixant à 2017 le référendum d'appartenance du Royaume-Uni à l'UE. François Hollande préfère, de son côté, jouer la montre. Face à ces aspirations centrifuges des trois grandes puissances européennes, quelles devraient être, selon vous, les priorités d'une refonte de l'UE ?

    Les aspirations de Hollande et de Merkel ne me semblent pas « centrifuges », contrairement à celles de Cameron. Je dois dire que nous devons une fière chandelle aux conservateurs britanniques et que je ne peux m’empêcher de penser avec satisfaction : « Messieurs les Anglais, tirez-vous les premiers ! ». C’est aussi à eux, et à la conférence de Brighton qu’ils avaient convoquée, que l’on doit le protocole n°15 à la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme introduisant expressément dans son préambule le respect du « principe de subsidiarité » et de la « marge nationale d’appréciation » que la Cour de Strasbourg a une fâcheuse tendance à piétiner.

    La priorité d’une refonte de l’Union consiste à changer complètement le mode de définition des compétences de l’union en s’inspirant d’un modèle confédéral et d’une répartition centrifuge et  statique à l’américaine plutôt que d’une répartition centripète et dynamique à l’allemande. Il faut impérativement renationaliser le pouvoir de décision pour le repolitiser et faire reculer cette hydre technocratique manipulée par des lobbies.

— Mais les adversaires d'une réforme de l'Union en faveur des États arguent souvent du caractère irréversible de la construction européenne. Le traité de Maastricht était d'ailleurs écrit dans cet esprit, alors que celui de Lisbonne ouvre une brèche avec l'article 50 du Traité sur l'Union européenne (TUE) qui permet le « retrait volontaire » d'un État-membre de l'Union. Que l'on parle de rapatriement de compétences ou d' « Europe à la carte » avec des coopérations renforcées entre certains États, comment pourrait-on concrètement, et juridiquement, mettre en œuvre cet éventuel détricotage de l'UE actuelle ?

    C’est d’une simplicité biblique ! Vous prenez les traités actuels, vous raturez partout et surtout vous réécrivez les dispositions essentielles définissant les « objectifs » de l’Union en des termes filandreux et sans fin, car ce sont partout ces objectifs qui justifient les compétences, rendant par là-même celles-ci illimitées. Il faut revoir tout cela « au karcher ». C’est très facile, il suffit de le vouloir.

— À l'occasion de l'adoption du pacte de stabilité, vous aviez dénoncé un texte qui, par le biais de la « règle d'or » budgétaire que certains voulaient inscrire dans la Constitution, importait en France la préférence allemande pour la règle. Votre position se fondait alors sur les différences de nature qui existent entre les modèles constitutionnels français et allemand ; ce dernier étant centré sur une Loi fondamentale précise et, dans une certaine mesure, exhaustive. Quels risques cette tendance fait-elle courir sur la lettre et l'esprit de la Constitution de la Ve République, et sur l'équilibre institutionnel qu'elle consacre ?

    Hélas, ce risque est depuis longtemps consommé. Voyez les révisions constitutionnelles qui se sont accumulées depuis les années 1990 et qui ont multiplié les dispositions lourdingues et indigestes dont certaines incompréhensibles avec des renvois à un arsenal complémentaire de lois organiques et ordinaires en cascade, c’est un hamburger juridique inspiré des façons de légiférer germaniques et européennes. Ceci s’observe dans des révisions qui ne sont pourtant pas directement « commandées » par l’Europe elle-même, comme celle de 2003 sur l’organisation décentralisée (encore que la Charte européenne de l’autonomie locale ait inspiré l’ensemble)  ou celle de 2008 sur la modernisation des institutions.  C’est une mode, un travers calamiteux, une véritable « addiction » à la norme, un « maldroit »  que je compare volontiers à la « malbouffe » nutritionnelle et qui débouche sur la même obésité. Voyez la proposition de loi constitutionnelle socialiste sur la ratification de la Charte européenne des langues régionales, c’est une parfaite caricature de cette pathologie.

— D'ailleurs, l'Union européenne semble se construire et se légitimer par la norme justement, que ce soit par l'orthodoxie budgétaire dans la gouvernance de la zone euro ou par l'inflation normative qui résulte de l'activisme de la Commission et du Parlement. En quoi est-ce un problème que le projet européen, à défaut d'avoir un objectif et une forme clairs, repose au moins sur un appareil juridique « solide » ?


    Solide ? Ce n’est sûrement pas l’accumulation de normes tatillonnes, envahissantes et illégitimes qui rend un système juridique solide. Envoyez un obèse aux jeux olympiques, vous allez voir son degré de performance et de compétitivité !

— Certes. Mais dans le cas de la France, cette « importation » de la préférence allemande pour la règle n'a-t-elle pas au moins l'intérêt d'être un rempart contre les errements d'une classe politique française accaparée par la compétition politicienne, elle-même permise par diverses évolutions du régime de 1958 ?

    Oh la-la ! Vous m’entraînez dans la sociologie politique. Allez voir le dernier film de Roberto Ando « Viva la libertà » qui ressasse l’éternel problème de la classe politique italienne, sans toutefois faire encore autre chose que de s’indigner et d’en appeler de façon incantatoire à  la repolitisation et au réenchantement… Les belles paroles et les leçons de morale ne suffisent pas à révolutionner les hommes et leurs mœurs ! Les Italiens comme les Français ont sûrement la classe politique qu’ils méritent : elle est sans doute à leur image. Il n’y pas de société politique corrompue sans société civile corruptrice. Mais je ne pense pas  que la solution à cette « catastrophe » (selon le terme du film) consiste à accepter de se soumettre à la schlague allemande. Je n’oublierai jamais la lettre péremptoire adressée en pleine crise financière par le commissaire européen Olli Rehn à Guglio Tremonti (ministre italien de l'économie et des finances de 2008 à 2011) et le priant de répondre « in english »…. L’horreur absolue, une gifle à la démocratie, mais Rome s’est couchée ! Et à quel terrible spectacle avons-nous assisté lorsque le Premier ministre grec a proposé d’organiser un référendum sur la mise sous tutelle de son pays … On venait tuer la démocratie à domicile ! Pierre-André Taguieff a écrit en 2001 sur l’Union une phrase dure mais vraie: «  L’Europe est un empire gouverné par des super-oligarques, caste d’imposteurs suprêmes célébrant le culte de la démocratie après en avoir confisqué le nom et interdit la pratique » (« Les ravages de la mondialisation heureuse », in Peut-on encore débattre en France ? Plon – Le Figaro, 2001).

— Pour terminer l'entretien et élargir le propos, éloignons-nous (quoique) de l'Union européenne et parlons du Conseil de l'Europe, et de sa célèbre charte sur les langues régionales et minoritaires. D'aucuns décrient une atteinte d'une rare gravité contre le modèle républicain français. Qu'en pensez-vous ?


    Je ne peux que vous renvoyer à mon article récemment publié dans Marianne le 31 janvier 2014. Mon point de vue est clair : cette charte et ses promoteurs sont anti-républicains.

— Vous avez parfois dénoncé la dimension anglo-saxonne qui tend à caractériser de plus en plus le droit européen, incompatible selon vous avec le droit continental, et a fortiori avec le droit républicain français. En quoi consiste cette incompatibilité ? Quelles conséquences produit cette différence de nature entre les différents droits applicables en France ?

    Outre les vieilles différences de système juridique entre la common law et le droit continental, il y a surtout une différence culturelle colossale entre le multiculturalisme anglo-saxon et le modèle républicain français. Lorsque nous organisons des colloques juridiques communs entre l'université de Rennes 1, celle de Louvain-la-Neuve en Belgique et celle d'Ottawa, au Canada, je me rends compte que nous sommes tous francophones mais que les Belges et les Canadiens ne raisonnent pas comme nous. C’est frappant. Tous les conflits qui traversent actuellement la société française résultent de cette confrontation entre le modèle républicain et le multiculturalisme (féminisme compris) anglo-saxon. Et vous remarquerez que tous ces conflits atterrissent dans la Constitution puisque c’est elle qui fonde notre contrat social et notre « tradition républicaine » (cf. révisions sur la Nouvelle-Calédonie, l’organisation décentralisée version fédéralisme asymétrique, parité, Europe, langues régionales, etc …). C’est incontestablement notre « identité constitutionnelle » qui est en jeu. 

— Vous avez mentionné plus tôt la Cour européenne des Droits de l'Homme, parlons-en. Ses juges sont réputés pour les controverses politiques que créent leurs jugements dans certains États, et plus généralement pour l'interprétation extensive qu'ils auraient de leur office. La justice ayant pour but de faire appliquer les lois qu'une société se donne, et en l'absence de société européenne, quelle est la légitimité d'une justice européenne s'appliquant uniformément à des pays de cultures et de traditions différentes ? Quelle place et quel crédit accorder à la supranationalité normative ?

    Vous savez, Jean Foyer, quand il était garde des sceaux du général de Gaulle, avait compris que si le texte de la Convention européenne des droits de l’homme ne soulevait aucune objection en lui-même, c’est l’existence d’une Cour chargée de l’interpréter qui allait poser de graves problèmes de souveraineté. Il avait donc mis le général de Gaulle en garde contre le risque qu’il y avait à placer ainsi la France sous tutelle de juges européens. Au Conseil des ministres suivant, après que Couve de Murville eut exposé l’intérêt de ratifier la Convention, le Général conclut, en s’adressant à son garde des Sceaux: « J’ai lu votre note. Vous m’avez convaincu. La Convention ne sera pas ratifiée. La séance est levée ». Il lui avait précédemment enseigné : « Souvenez-vous de ceci : il y a d’abord la France, ensuite l’État, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le droit ». Et il avait raison. Le droit n’est légitime que s’il traduit la volonté populaire, la « supranationalité » normative n’est évidemment pas légitime dès lors qu’elle échappe au contrôle des représentants de la nation.

Anne-Marie Le Pourhiet (Cercle Poincaré, 2 mars 2014)

The NATO Syndrome, the EU’s Eastern Partnership Program, and the EAU

LM_NET - EN BREF opération de l'OTAN en Libye (2013 11 20) FR.jpg

Kto Kogo?*

 

The NATO Syndrome, the EU’s Eastern Partnership Program, and the EAU

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

In 2009, Poland and Sweden, ever attentive to the US’s geostrategic goals of isolating Russia and gaining control of China thereafter, initiated the Eastern Partnership program, which its sponsors said was intended to tighten ties with former Soviet Republics, such as Moldova, Armenia, Kyrgyzstan, and Ukraine.  A trade pact is a part of the Partnership’s Association Agreement (AA) deal.

What the Russians saw in the EU initiative was a repeat of the “NATO Syndrome,” in that what was promised would soon be betrayed, i.e. no NATO expansion in exchange for a Soviet agreement to the reunification of Germany.

To Russian eyes, NATO’s 1999 expansion throughout Eastern Europe and the subsequent celebratory bombing campaign against Serbia, inaugurated just one month later, and the still later Albanian annexation of Serbia’s heartland province of Kosovo, were altogether the Clinton Administration’s triple-combo opening salvos in an American campaign to recreate the Versailles Treaty’s cordon sanitaire.  And the 2009 Association Agreement is but a Trojan horse whose only practical purpose is to advance US and EU interests at the expense of the former Soviet republics’ naïve hopes and Russian security.

Dangling the Association Agreement’s implied – but not certain – right of eventual EU membership before the economically struggling former Soviet republics was but a means to beguile them into the EU orbit and thus US control with a future as NATO base hosts and IMF lab rats.

When the terms of the AA are examined, Russian skepticism is understandable.  The 350 laws alone that Ukraine would be required to institute over a ten-year period at a cost of twice the nation’s projected GNP in the same time period would overwhelm the struggling country, few of whose industrial and manufacturing products are either wanted or needed in the EU.

But whether or not Ukraine ever managed to fulfill EU conditions for membership would be of no importance to the U.S.  Once bound tight with IMF conditions and saddled with World Bank loans and perpetual debt, thereafter the west could leave the AA’s signatories to rot in limbo for years while their territory, cheap labor and resources were put to other, alien purposes.

The Russians saw as well that both the countries of the former Soviet Union and Russia, sandwiched as they are between large geopolitical units (China and the EU,) are disadvantaged when negotiating trade treaties and other matters.  Thus was born the idea of a new structure, the Eurasian Union (EAU), which began with the establishment of a Customs Union between Russia, Belarus and Kazakhstan in 2010.  The Russian plan was to inaugurate the Eurasian Union in 2015 with the inclusion of Armenia, Kyrgyzstan and Ukraine.

It is the Russian EAU initiative which is said to be Putin’s ham-fisted attempt to re-establish the Soviet empire, and not the plan of a man who accepts the world’s current political configuration and is attempting to place his country within that configuration as advantageously as possible.  It’s been a hard sell.

Without Ukraine, a Eurasian Union is at risk of never coalescing usefully, leaving the former republics and Russia vulnerable to neocon and globalist raids and incursions, possibly under cover of staged terrorist events.  In effect, the consequences might not be dissimilar from the days when Russian princes were run ragged repelling Tartar incursions from the south or the east, only having to turn and race westerly to beat back Lithuanian or Polish brigands.

By the week of the EU’s Eastern Partnership’s signing debut at the end of November 2013, Vladimir Putin had told Ukrainian president Viktor Yanukovich that he could continue flirting with the EU, if he wished.  But if Ukraine wanted a trade agreement with Russia, with whom the lion’s share of Ukraine’s trade actually occurs, $15 billion in the coming year, cut-rate gas prices, industrial co-operation projects, and possible further credits, the country would agree to the EAU.  Compared to the $200 million the EU offered out of a total of $799 million for all eight targeted Association Agreement signers and a certain decade in EU cold storage while the country underwent an IMF-directed mauling, Yanukovich made the prudent choice.

When the Ukrainian president informed the EU that Ukraine’s participation in the AA would require further discussion, a reasonable position considering the AA as drafted, and that the country had agreed to the join the EAU, thousands of misguided and confused protestors appeared in the Maidan.  Once the terms of the Russian offer were made public, the protests began petering out.

But in both the Russians’ EAU game plan and that of the US’s effort to sabotage the EAU, Ukraine is key.  Protest crowds on the Maidan began to grow again amid reports that many in the crowd were working for a daily wage.  Whether paid or unpaid, bussed in from Moldova or fresh off the Kiev city tram, it’s certain Ukrainians were not demonstrating for the establishment of NATO bases or IMF agreements, a number of which have already floundered and failed.

Recent events are not the first time the US has used Ukraine in an attempt to displace Russia as a significant power by piercing its sphere of influence.

In 2004, Putin and then Prime Minister Viktor Yanukovich had begun to tackle the politicized supply structure Stalin created to make permanent the Soviet Union.  By changing national borders and spreading key industrial components over two or more republics, Stalin bound the Soviet empire together.  When the 15 constituent republics that made up the Soviet Union became independent nations in 1992, this cross-border supply structure created havoc.

Mighty Soviet aluminum smelters were located in Siberia, but supplies of bauxite were to be had only in Ukraine.  A component an electronics manufacturer in Kharkiv needed could only be obtained from a manufacturer in Vilnius.  Multiplying the complications for obtaining key inputs throughout the industrial and manufacturing sectors of 15 nascent and bankrupt governments gives a fuller understanding of why the former republics have failed to successfully restructure their national economies.

Putin’s and Yanukovich’s initial efforts were beneficial, particularly to eastern Ukraine, in which the republic’s industrial sector is concentrated.  In 2004, Ukraine experienced a 12% increase in GNP, and the national currency, the hryvnia, enjoyed a modest appreciation.

The US-sponsored 2004 Orange Revolution put paid to the Putin-Yanukovich initiatives, and the Ukrainian cycle of state officials’ theft and oligarchical favoritism began anew under US-presidential pick Viktor Yushchenko, a recent tradition of sorts which Yanukovich was eager to honor, as well.

Fast forward to 21 February 2014, the day of the Yanukovich government’s violent ouster.  Earlier that day, Germany, France and Poland had brokered a compromise agreement between the elected Ukrainian government and the protestors’ spokesmen.  Having already agreed and executed much of the protestors’ agenda, the pre-2004 Ukrainian constitution was to be restored and Yanukovich, in turn, would stay in the diminished office of the presidency until new elections could be organized.

Within 12 hours of the agreement’s signing, dozens of corpses of demonstrators and police killed by sniper fire were reported in the Maidan.  On Saturday, in an un-constitutional procedure the Ukrainian parliament impeached Yanukovich, who then fled to Russia in fear of his life.

The Russian Foreign Ministry Russian Foreign Ministry observed that the Friday agreement was used “with the tacit consent of its external sponsors” as a “cover to promote the script of a forced change of power in Ukraine.”  In other words, the Russians smelled a high-stakes trick.

Now that the Ashton-Paet tape has leaked, and despite its being obediently ignored by the mainstream media, one wonders what other actions the west may have known about, but left unremarked on that Friday. Did the EU negotiators know that the opposition they were then championing in accordance with US preferences had possibly directed snipers into the Maidan to murder demonstrators and policemen alike?

Russian warnings to the US and the EU about the rough crowd in Kiev they’d taken up with were ignored. An arrogant Washington, in accord with a famous Leninism regarding the expediency of temporary alliances, sees no problem.  Once Ukrainian hotheads and thugs have been bled of all possible utility, they will be eliminated. Think Egypt.

In response to the coup, Moscow swiftly drew a red line so bright it might as well have been flashing in neon: within a day of Yanukovich’s shambolic impeachment 150,000 Russian soldiers were engaged in military exercises not so very far from Russia’s border with eastern Ukraine, almost overnight Crimea was under Russian military control, a bottled-up Ukrainian navy was registering little alarm at their predicament, and further payments on the remaining $12 billion of the $15 billion cash infusion and cut-rate prices for Russian gas Putin had earlier agreed with the overturned Yanukovich government were shelved.

What the US and the EU immediately claimed was a Russian invasion of Ukraine was a long term leaseholder’s defense of its property right.  Even with 16,000 troops in Ukraine, Russia is not in violation of the terms of its lease on the Sevastopol naval base.  The lease, a treaty in fact, permits the stationing and multiple movements on Crimean territory of as many as 25,000 Russian troops.

The west’s claim of a Russian invasion of Crimea is intended to support Ukrainian control of the Kerch Strait, a waterway at the northern end of the Black Sea which separates Ukraine’s Crimea Peninsula from the coast of Southern Russia and is one of Ukraine’s three potentially oil-producing provinces. Gas reserves lie offshore of the peninsula.

The US believes Ukraine’s long term needs for energy and income can be satisfied by cutting deals with Big Oil to drill for oil and gas, which can then be shipped through Ukrainian pipelines to the EU, and Europe’s dependence on Russian gas a forgotten inconvenience.

Complicating western media scripts, the Crimean parliament voted on 6 March to rejoin the Russian Federation.  A public referendum on Sunday, 16 March, confirmed the parliament’s earlier vote and the 96.7% of the electorate that voted its approval tallies with a 93.2% approval when the same question was put to the electorate in a 1991 referendum.  In the run-up to the recent public vote, 1000s-strong pro-Russian demonstrations erupted in the eastern Ukrainian cities of Donetsk and Lugansk at which possibly western mercenaries hired by wealthy Ukrainian oligarchs played the role of spoilers.

Without foreign largesse, the new Ukrainian coup government can’t even pay the nation’s light bill much less a single Ukrainian soldier’s combat pay.  In fact, the cost of tidying up a Ukraine that has been criminally misgoverned for over two decades in order to accommodate EU standards and procedures is in the neighborhood of a $200 billion, years-long taxpayer liability.

To date, the US has pledged $1 billion and the EU is planning a $1.5 billion emergency transfer to tide the coup government over prior to an IMF agreement and all before the 25 May elections.  Within a week of their elevation-by-mob, interim government leaders embarked on a palms-out Grande Tour of sorts.  A combined sum of $35 billion in promised IMF loans is now the west’s opening bid.

US policy achievements on behalf of American taxpayers for their $5 billion investment to date:  State Department-approved Ukrainian coup government officials have asked for money to finance an “independent Ukraine,” the US and the EU have offered up a promise of $35 billion to insure an “independent Ukraine,” and an “independent Ukraine” has agreed to take the money.

Where are the Pravy Sektor defaulters when you need them?  Hmm?

Over the horizon lies a propaganda campaign devoted to browbeating at least some of the Ukrainians’ requested billions from Russia’s earlier deal with the Yanukovich government on what will be said to be a “humanitarian” basis.  Rather like the ancient practice of the condemned paying the executioner’s fee, it will be an effort to maneuver Russia into paying the initial costs of Ukraine’s first steps towards EU membership.

When the Ukrainian people understand that the price for daydreams of strolling the Champs d’Elysées with a pocketful of euros is an IMF restructuring that entails the devaluation of the hryvnia, cuts in pensions, benefits and salaries to state employees, raising of the retirement age, the removal of subsidies to coal and other underperforming industries, the growth of natural gas prices, and other toxic rules and conditions that will translate into a life harder and colder than it now is, more turmoil is guaranteed.

Turmoil is the very aim of contemporary US statecraft.  In the “divide and rule” political schemata of empire, US blunders are but new opportunities to tighten the screws on what the US policymakers regard not as nations, but as subject territories.

What is extraordinary is that EU officials are persisting in the attempt to squeeze agreement with the IMF and to the Eastern Partnership from Ukraine’s coup government prior to the 25 May elections, and thereby secure their agents’ permanent presence in the country as a thing done.  The EU rush speaks to the insincerity and weakness of any substantial EU commitment to aid Ukraine or her people.

The Russians’ refusal to recognize the coup government is correct; doing so would only work to support the inevitable US effort to trade a Ukrainian agreement to the AA to Russia in return for Ukraine’s acceptance of the loss of Crimea.

In the wake of the Crimean referendum, a hysterical western and specifically US-aligned media has been shouting warnings of a sudden Russian grab for eastern Ukraine.  Stalin could have written the script – for the Americans, who without any foreign influence whatsoever long ago established their own history of provoking attacks.

Confused overnight media reports of the death of a Ukrainian soldier in Crimea, which imply that Russian troops are responsible, but which locals say was a tragic consequence of a dust-up with Crimean self-defense forces and an unknown sniper,  are indicative of the Russians’ concern that the west will create the evidence that compels Putin to make good his promises of protection of Russians in western Ukraine.

Russian Foreign Minister Sergei Lavrov said that Russian support for an OSCE observer mission in Ukraine is based on the need “of preventing provocations by ultranationalist and radical forces against Russian speakers and our compatriots in southeastern Ukraine and other regions.”

Contrary to western media’s repeated provocations, Russia has no interest in a divided Ukraine.  A divided country would only open Russia to endless enmity from western Ukrainians, and ongoing cross-border violence.  A division would be a tragedy for western Ukraine, which would bring increased economic misery and leave the country subject to a possible Polish annexation.

In truth, US scheming and bellicosity in Ukraine have only worked to drag the world back to the tired rhetoric of the cold war and to that era’s nuclear dangers and destructive tit-for-tat policies of economic sanctions, asset freezes, and boycotts.  The only bit of “new” is the threat of kicking Russia out of the irrelevant G-8’s treehouse.

The experience is rather like watching dinosaurs crashing about in a Steven Spielberg film.

The world is de-centralizing, and neither the rapidly changing times nor the world’s finances favor out-of-date multinational organizations, run-a-muck central banks, or rolling superpower seditions and military aggressions.

If so, then what explains Germany’s support of the US lead?  Since Russia supplies a third of the gas for Germany’s economy, risking Russia’s alienation seems unwise.

The cat western media doesn’t let out of the bag is the fact that Germany has a full tank of gas, and there’s plenty more from where that came from.

Gazprom’s Baltic Sea ‘Nord Stream’ project is complete and is now transporting Russian gas to Germany through a pipeline that transverses the bottom of the Baltic Sea, and the pipe’s capacity is double the amount of gas Germany purchased from Russia in 2012.  Since 2005, the chairman of the supervisory board of the management company of Nord Stream is Gerhard Shröder, the former German chancellor.

Gazprom in conjunction with Italy, France and Germany is building a second pipe, South Stream. The former SPD mayor of Hamburg, Henning Voscherau, plays the same supervisory role at South Stream Transport AG as Shröder does at Nord Stream.

Interestingly, the Financial Times reported that the City’s skittishness in the wake of John Kerry’s idiotic ultimatum to Putin to renounce in advance the results of the referendum in Crimea put ‘half a dozen live deals to fund some of Russia’s biggest companies” in limbo.”  But the FT article highlighted one deal that was not put in limbo:  “South Stream announced that it had signed a contract worth about EUR2 billion with Saipem of Italy to build the offshore stretch of the route under the Black Sea from Russia to Bulgaria. Construction is scheduled to start in June.”

Gazprom CEO Alexei Miller has been quoted as saying that the two projects in combination with the already-existing Belorussian “Beltansgaz” pipe would turn Ukraine’s network of gas pipelines and biggest strategic asset into “scrap.”

In other words, Germany’s verbal support for the west’s initiatives costs Germany exactly nothing.  Any actions beyond the symbolic would cost Germany.  Therefore, there will be no EU sanctions of consequence.  Even were Germany on side for a US-decreed suicide mission, twenty-eight nations’ governments are not going to agree to economic policies that will take the cost out of their own hides. In other words, no State Department neo-con princess is going to ‘’F**k the EU.”

With the Nord and South stream projects in hand, Germany, which has prospered mightily from the euro, but whose taxpayers are weary of bankrolling the sinking Mediterranean countries’ loans made by the prosperous north’s banks, has positioned itself remarkably well; in an EU financial pile-up, exiting the EU wouldn’t amount to much more than a fender bender.

Now that west has adopted Bolshevik political tools, the Russians ought to keep turning the tables and counter with what the west advocates only with words, i.e. freedom and economic competition.

An EAU based on free trade in which there are no tariffs, no quotas, and no favoritism by or for any member and which allowed for associate members would put the Soviet boogieman back in the closet.  A free trade pact would allow Russia and the former republics to reap the benefits of the spontaneous order that the world’s people are building daily on the internet without any state’s direction or even much of an awareness of what they are doing.

There would be costs to Russia for such an arrangement, and a subsidized energy program for certain former republics would have to be included initially, (and would be difficult to retire when no longer needed.)  But those initial costs would be less than the long term ones of state-managed trade agreements at which literally thousands of government lawyers and bureaucrats labor continually in order to first design and then police the treaties, which protect and favor individual nation’s corporate political funders at consumers’ expense.

An unhindered market-driven trade block would quickly rationalize the last vestiges of Stalin’s cross-border supply system at no cost to the Kremlin.  Endemic corruption would diminish since no bribes need be paid for permissions no longer required.  Overall, commerce and enterprise would be favored throughout the EAU.

A trade apparatus in which competing private entities provide reliable and efficient transport, short and intermediate term trade finance, goods insurance, and rapid dispute resolution in private courts would work to swell EAU membership rolls.  An EAU supportive of co-operative and unfettered trade would draw foreign investment, and new applicants for membership both within and outside of the CIS (Commonwealth of Independent States).

Would Russia ever initiate such a system?

The Russian love of everything big rather than the small and the quick argues against.  An unfortunate predilection towards monopoly, a modern manifestation of the legacy of the votchina structure of property rights established in the ancient Kievian state of ‘Rus, also posits a no.  Ditto the exhaustively detailed agreements covering every right and every duty between contracting parties. These elements all boil down to, for instance, Gazprom’s cultural and business preference for signing a single, complex, multi-year contract with Germany’s Ruhrgas, and not many agreements with a plethora of independent suppliers.

Still, the west would be wrong to write off the possibility of having to compete with a lean and mean EAU trade block.  Russia has demonstrated a capability for surprise.

After all, who would have thought in 2001 that the president of the Russian Federation, Vladimir Putin, would liberate the greatest number of people on the planet?

“Say what!?” you ask.

If any reader knows of another leader of a major power, who instituted a flat tax of 13% or less, and thereby liberated his people from the necessity of burdensome record keeping and government tracking, while eliminating from households’ budgets the grievous costs of accountants, tax lawyers, offshore scams, and sparing everyday life the social costs inherent in a society riven by the divisiveness that comes of progressive taxation, then, dear reader, please do email me that name.

_____________________________________________________________

Kto kogo? was one of Vladimir Lenin’s favorite expressions. Literally, the phrase means “Who of whom,” and is perhaps best translated as “Who will triumph (over whom)?”  The ‘g’ in kogo is pronounced as a ‘v’.

 

Lavrov alerte les Algériens et met en garde les Tunisiens

Lavrov alerte les Algériens et met en garde les Tunisiens

Ex: http://www.tunisie-secret.com

La Russie hausse le ton. On ne touchera pas à l'Algérie, avertit Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, qui, soit-dit en passant, a été accueilli à Tunis avec le drapeau Serbe, une bourde de la diplomatie tunisienne qui ne sait plus faire la différence entre un drapeau russe et un drapeau serbe. La conspiration contre l’Algérie n’est plus un secret pour personne. Tout est prêt pour déstabiliser ce pays coincé entre une Tunisie sous mandat islamo-atlantiste, un Maroc sous influence israélienne, et une Libye en voie d’afghanisation. A Tunis, les cinq conditions sont réunies pour mener à bien ce plan anti-algérien : la base militaire américaine qui se trouve à un vol d’oiseau des frontières algériennes, le siège de Freedom House qui est la pépinière des cybers-collabos, les rats palestiniens du Hamas qui ont creusé des dizaines de tunnels aux frontières tuniso-algériennes, la mini armée de djihadistes tunisiens, algériens, libyens et tchétchènes disséminés en Tunisie, et les cellules dormantes d’Al-Qaïda. TS.


Lavrov alerte les Algériens et met en garde les Tunisiens
En visite éclair en Tunisie, il y a quelques jours, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a soutenu lors de sa visite, il y a quelques jours à Tunis, que des «parties étrangères» veulent mettre l'Algérie à feu et à sang à travers la commercialisation d'un printemps algérien. Sans les nommer, le diplomate russe a ajouté que ces mêmes parties «ont ouvert plusieurs fronts près des frontières algériennes depuis la Libye, la Tunisie et le Mali». Etant des alliés traditionnels, M.Lavrov a notamment réitéré le soutien de son pays à l'Algérie. Le chef de la diplomatie russe a dévoilé, lors de son passage en Tunisie, que l'Algérie est devenue la cible des instigateurs et autres fomenteurs qui insistent pour y écrire le dernier épisode d'un supposé printemps arabe. Aussi, a-t-il mis en garde les autorités algériennes contre les instigateurs de ce qu'on appelle «printemps arabe».

Le ministre russe des AE incrimine directement ceux qui ont été à l'origine des bouleversements provoqués délibérément en Tunisie, en Libye et au Mali, d'où parvient la plus grande menace contre l'Algérie. Il estime que les conspirateurs du nouvel ordre mondial établissent leurs plans à base d'une politique d'influence en misant sur les minorités populaires et les réseaux terroristes.

Cependant, cette menace soulignée par Moscou n'est pas nouvelle pour les services de renseignements algériens, pas une menace qu'ignorent les services de renseignements algériens. Soumis à une très forte pression depuis le début de la guerre civile en Libye, les forces de sécurité algériennes ont misé sur leur expérience acquise sur le terrain de la lutte antiterroriste. En un temps relativement court, des milliers d'informations et de témoignages de première main ont été analysés et recoupés par les services du DRS engagés dans une course contre la montre contre tous genres de menaces, notamment des groupuscules criminels nés à l'ombre d'une crise libyenne qui aura servi de catalyseur au mouvement jihadiste. Un mouvement relativisé et parfois banalisé par l'ensemble des parties entrées en guerre contre le régime d'El Gueddafi, dont la France, la Grande-Bretagne et les USA. Dans leur banque de renseignements les services de sécurité ont réussi à identifier des réseaux nouvellement constitués composés de Marocains et de Libyens.

L'arrestation de plusieurs agents du Mossad en Algérie en est la preuve tangible. Ne jugeant pas nécessaire de dévoiler le véritable scénario programmé contre l'Algérie, des sources très au fait du contexte confient que l'Algérie constitue «un terreau fertile» pour les grands appétits occidentaux. Le rapport du département d'Etat américain sur les droits de l'homme qui épingle paradoxalement l'Algérie et l'analyse du Combating Terrorism Center (CTC) de l'Académie militaire de West Point qui a mis sous la loupe tout ce qui se passe dans le sud de l'Algérie, prétextant que cette région névralgique de l'économie du pays, serait l'épicentre d'un éclatement populaire à cause de la marginalisation des minorités, ne peuvent être considérés que comme une introduction aux véritables visées des Occidentaux.

Une perception initiatrice de ce qui se prépare. «L'Algérie est-elle dans le collimateur des USA?» s'interrogeait L'Expression dans l'une de ses précédentes éditions! La réponse a été révélée dans les colonnes du Los Angeles Times. Le journal rapporte que «des troupes de forces spéciales américaines se sont installées en Tunisie». Cette présence dont nous avons fait foi, mais démentie par les autorités tunisiennes est justifiée, souligne le même organe de presse par le fait «d'entretenir les forces militaires tunisiennes en matière de lutte contre le terrorisme».

Les marines dont le nombre serait d'une cinquantaine ont pris position au sud de la Tunisie à un vol d'oiseau des frontières algériennes depuis le mois de janvier 2014. «Un avion de type hélicoptère s'y est installé aussi», précise encore le Los Angeles Times. Ce n'est que l'aspect visible de l'iceberg et de l'énorme stratégie de guerre annoncée contre l'Algérie.

En effet, depuis la fin de l'année précédente, des informations vérifiées font état d'une forte présence d'agents des services de renseignement américains et d'agents de l'Africom dans le Sud tunisien. Jalouse de sa souveraineté, l'Algérie avait agi en un temps record pour libérer plus de 600 otages tout en sécurisant le périmètre. L'Unité spéciale appelée à mener l'opération avait impressionné le monde entier par son professionnalisme! Même si les USA prétextent leur mobilisation en Afrique pour une coordination de lutte contre le terrorisme et pour préserver leurs intérêts, il est tout de même difficile de ne pas croire que les USA n'ont pas un intérêt pour une partie de l'Algérie dont les réserves de gaz de schiste, de gaz conventionnel et d'autres minéraux comme l'uranium. Des clans complaisants sont déjà sur le terrain pour la mise en marche de la locomotive de déstabilisation.

L’Expression algérien, du 12 mars 2014. 

Corporate Interests Behind Ukraine Putsch

017488968_30300.jpg

Corporate Interests Behind Ukraine Putsch

Behind the U.S.-backed coup that ousted the democratically elected president of Ukraine are the economic interests of giant corporations – from Cargill to Chevron – which see the country as a potential “gold mine” of profits from agricultural and energy exploitation, reports JP Sottile.

By JP Sottile

On Jan. 12, a reported 50,000 “pro-Western” Ukrainians descended upon Kiev’s Independence Square to protest against the government of President Viktor Yanukovych. Stoked in part by an attack on opposition leader Yuriy Lutsenko, the protest marked the beginning of the end of Yanukovych’s four year-long government.

That same day, the Financial Times reported a major deal for U.S. agribusiness titan Cargill.

Despite the turmoil within Ukrainian politics after Yanukovych rejected a major trade deal with the European Union just seven weeks earlier, Cargill was confident enough about the future to fork over $200 million to buy a stake in Ukraine’s UkrLandFarming. According to Financial Times, UkrLandFarming is the world’s eighth-largest land cultivator and second biggest egg producer. And those aren’t the only eggs in Cargill’s increasingly-ample basket.

On Dec. 13, Cargill announced the purchase of a stake in a Black Sea port. Cargill’s port at Novorossiysk — to the east of Russia’s strategically significant and historically important Crimean naval base — gives them a major entry-point to Russian markets and adds them to the list of Big Ag companies investing in ports around the Black Sea, both in Russia and Ukraine.

Cargill has been in Ukraine for over two decades, investing in grain elevators and acquiring a major Ukrainian animal feed company in 2011. And, based on its investment in UkrLandFarming, Cargill was decidedly confident amidst the post-EU deal chaos. It’s a stark juxtaposition to the alarm bells ringing out from the U.S. media, bellicose politicians on Capitol Hill and perplexed policymakers in the White House.

It’s even starker when compared to the anxiety expressed by Morgan Williams, President and CEO of the U.S.-Ukraine Business Council — which, according to its website, has been “Promoting U.S.-Ukraine business relations since 1995.” Williams was interviewed by the International Business Times on March 13 and, despite Cargill’s demonstrated willingness to spend, he said, “The instability has forced businesses to just go about their daily business and not make future plans for investment, expansion and hiring more employees.”

In fact, Williams, who does double-duty as Director of Government Affairs at the private equity firm SigmaBleyzer, claimed, “Business plans have been at a standstill.”

Apparently, he wasn’t aware of Cargill’s investment, which is odd given the fact that he could’ve simply called Van A. Yeutter, Vice President for Corporate Affairs at Cargill, and asked him about his company’s quite active business plan. There is little doubt Williams has the phone number because Mr. Yuetter serves on the Executive Committee of the selfsame U.S.-Ukraine Business Council. It’s quite a cozy investment club, too.

According to his SigmaBleyzer profile, Williams “started his work regarding Ukraine in 1992” and has since advised American agribusinesses “investing in the former Soviet Union.” As an experienced fixer for Big Ag, he must be fairly friendly with the folks on the Executive Committee.

Big Ag Luminaries

And what a committee it is — it’s a veritable who’s who of Big Ag. Among the luminaries working tirelessly and no doubt selflessly for a better, freer Ukraine are:

–Melissa Agustin, Director, International Government Affairs & Trade for Monsanto

–Brigitte Dias Ferreira, Counsel, International Affairs for John Deere

–Steven Nadherny, Director, Institutional Relations for agriculture equipment-maker CNH Industrial

–Jeff Rowe, Regional Director for DuPont Pioneer

–John F. Steele, Director, International Affairs for Eli Lilly & Company

And, of course, Cargill’s Van A. Yeutter. But Cargill isn’t alone in their warm feelings toward Ukraine. As Reuters reported in May 2013, Monsanto — the largest seed company in the world — plans to build a $140 million “non-GM (genetically modified) corn seed plant in Ukraine.”

And right after the decision on the EU trade deal, Jesus Madrazo, Monsanto’s Vice President for Corporate Engagement, reaffirmed his company’s “commitment to Ukraine” and “the importance of creating a favorable environment that encourages innovation and fosters the continued development of agriculture.”

Monsanto’s strategy includes a little “hearts and minds” public relations, too. On the heels of Mr. Madrazo’s reaffirmation, Monsanto announced “a social development program titled “Grain Basket of the Future” to help rural villagers in the country improve their quality of life.” The initiative will dole out grants of up to $25,000 to develop programs providing “educational opportunities, community empowerment, or small business development.”

The well-crafted moniker “Grain Basket of the Future” is telling because, once upon a time, Ukraine was known as “the breadbasket” of the Soviet Union. The CIA ranks Soviet-era Ukraine second only to Mother Russia as the “most economically important component of the former Soviet Union.”

In many ways, the farmland of Ukraine was the backbone of the USSR. Its “fertile black soil” generated over a quarter of the USSR’s agriculture. It exported “substantial quantities” of food to other republics and its farms generated four times the output of “the next-ranking republic.”

Although Ukraine’s agricultural output plummeted in the first decade after the break-up of the Soviet Union, the farming sector has been growing spectacularly in recent years. While Europe struggled to shake-off the Great Recession, Ukraine’s agriculture sector grew 13.7% in 2013.

Ukraine’s agriculture economy is hot. Russia’s is not. Hampered by the effects of climate change and 25 million hectares of uncultivated agricultural land, Russia lags behind its former breadbasket.

According to the Centre for Eastern Studies, Ukraine’s agricultural exports rose from $4.3 billion in 2005 to $17.9 billion in 2012 and, harkening the heyday of the USSR, farming currently accounts for 25 percent of its total exports. Ukraine is also the world’s third-largest exporter of wheat and of corn. And corn is not just food. It is also ethanol.

Feeding Europe

But people gotta eat — particularly in Europe. As Frank Holmes of U.S. Global Investors assessed in 2011, Ukraine is poised to become Europe’s butcher. Meat is difficult to ship, but Ukraine is perfectly located to satiate Europe’s hunger.

Just two days after Cargill bought into UkrLandFarming, Global Meat News (yes, “Global Meat News” is a thing) reported a huge forecasted spike in “all kinds” of Ukrainian meat exports, with an increase of  8.1% overall and staggering 71.4% spike in pork exports. No wonder Eli Lilly is represented on the U.S.-Ukraine Business Council’s Executive Committee. Its Elanco Animal Health unit is a major manufacturer of feed supplements.

And it is also notable that Monsanto’s planned seed plant is non-GMO, perhaps anticipating an emerging GMO-unfriendly European market and Europe’s growing appetite for organic foods. When it comes to Big Ag’s profitable future in Europe, the stakes couldn’t be higher.

For Russia and its hampered farming economy, it’s another in a long string of losses to U.S. encroachment — from NATO expansion into Eastern Europe to U.S. military presence to its south and onto a major shale gas development deal recently signed by Chevron in Ukraine.

So, why was Big Ag so bullish on Ukraine, even in the face of so much uncertainty and the predictable reaction by Russia?

The answer is that the seeds of Ukraine’s turn from Russia have been sown for the last two decades by the persistent Cold War alliance between corporations and foreign policy. It’s a version of the “Deep State” that is usually associated with the oil and defense industries, but also exists in America’s other heavily subsidized industry — agriculture.

Morgan Williams is at the nexus of Big Ag’s alliance with U.S. foreign policy. To wit, SigmaBleyzer touts Mr. Williams’ work with “various agencies of the U.S. government, members of Congress, congressional committees, the Embassy of Ukraine to the U.S., international financial institutions, think tanks and other organizations on U.S.-Ukraine business, trade, investment and economic development issues.”

As President of the U.S.-Ukraine Business Council, Williams has access to Council cohort — David Kramer, President of Freedom House. Officially a non-governmental organization, it has been linked with overt and covert “democracy” efforts in places where the door isn’t open to American interests — a.k.a. U.S. corporations.

Freedom House, the National Endowment for Democracy and National Democratic Institute helped fund and support the Ukrainian “Orange Revolution” in 2004. Freedom House is funded directly by the U.S. Government, the National Endowment for Democracy and the U.S. Department of State.

David Kramer is a former Deputy Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs and, according to his Freedom House bio page, formerly a “Senior Fellow at the Project for the New American Century.”

Nuland’s Role

That puts Kramer and, by one degree of separation, Big Ag fixer Morgan Williams in the company of PNAC co-founder Robert Kagan who, as coincidence would have it, is married to Victoria “F*ck the EU” Nuland, the current Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs.

Interestingly enough, Ms. Nuland spoke to the U.S.-Ukrainian Foundation last Dec. 13, extolling the virtues of the Euromaidan movement as the embodiment of “the principles and values that are the cornerstones for all free democracies.”

Nuland also told the group that the United States had invested more than $5 billion in support of Ukraine’s “European aspirations,” meaning pulling Ukraine away from Russia. She made her remarks on a dais featuring a backdrop emblazoned with a Chevron logo.

Also, her colleague and phone call buddy U.S. Ambassador to Ukraine Geoffrey Pyatt helped Chevron cook up their 50-year shale gas deal right in Russia’s kitchen.

Although Chevron sponsored that event, it is not listed as a supporter of the Foundation. But the Foundation does list the Coca-Cola Company, ExxonMobil and Raytheon as major sponsors. And, to close the circle of influence, the U.S.-Ukraine Business Council is also listed as a supporter.

Which brings the story back to Big Ag’s fixer — Morgan Williams.

Although he was glum about the current state of investment in Ukraine, he’s gotta wear shades when he looks into the future. He told the International Business Times, “The potential here for agriculture/agribusiness is amazing … production here could double.  The world needs the food Ukraine could produce in the future. Ukraine’s agriculture could be a real gold mine.”

Of course, his priority is to ensure that the bread of well-connected businesses gets lavishly buttered in Russia’s former breadbasket. And there is no better connected group of Ukraine-interested corporations than American agribusiness.

Given the extent of U.S. official involvement in Ukrainian politics — including the interesting fact that Ambassador Pyatt pledged U.S. assistance to the new government in investigating and rooting-out corruption — Cargill’s seemingly risky investment strategy probably wasn’t that risky, after all.

JP Sottile is a freelance journalist, radio co-host, documentary filmmaker and former broadcast news producer in Washington, D.C. His weekly show, Inside the Headlines w/ The Newsvandal, co-hosted by James Moore, airs every Friday on KRUU-FM in Fairfield, Iowa and is available online. He blogs at Newsvandal.com or you can follow him on Twitter, http://twitter/newsvandal.

Ethnic & Racial Relations: Ethnic States, Separatism, & Mixing

europe-peuples-minorites.gif

Ethnic & Racial Relations:
Ethnic States, Separatism, & Mixing

By Lucian Tudor 

Ex: http://www.counter-currents.com

In our previous essay, “Race, Identity, Community [2],”[1] we discussed a number of subjects: most importantly, the varying levels and relations of ethnic and cultural groups, the matter of cultural communication, openness, and closure, the relationship between race and culture, the necessity of resisting miscegenation for the sake of ethno-cultural stability, the error of individualism and the value of social holism, and the importance of the sense of community to ethnic and racial identity.

In the present essay, we will not reiterate the major points which we made before, except those which are relevant to the matters discussed. The purpose of this essay is to serve as an extension of the previous one and to expand upon certain points which were not made sufficiently clear or covered properly, and it thus must be read in the context of the preceding essay. Here we aim to discuss the topic of social, cultural, and political relations between ethnic and racial groups, the problem and varieties of social and biological mixing, and the practices and forms of ethnic and racial separatism.

Identity and Interaction

Particularities and particular identities define human beings; contrary to egalitarian and universalist ideology, one cannot be truly human without a belonging to particular groups, including religious, political, cultural, and racial groups. Of course, belonging to a group and possessing a conscious identification with this belonging are two different things (just as we can say that there is a conscious and unconscious aspect to identity). History and observation show that ethnic, cultural, and racial identities come into being and are awakened by awareness of and interaction with other ethnic and racial groups. As Alain de Benoist wrote: “The group and the individual both need to be confronted by ‘significant others.’ Therefore, it is nonsense to believe that identity would be better preserved without this confrontation; actually, it is the opposite: confrontation makes identity possible. Other subjects make a subject become subject.” [2]

Thus, interaction with other types of human beings is an essential part of human existence, since they draw their very awareness of being who they are by this interaction. Furthermore, as we have already mentioned in our previous work (“Race, Identity, Community”), the various cultures (in terms of both smaller and larger groups) develop and are enriched not only by internal development, but also by interaction with and the exchange of products and ideas with other cultures or peoples. It is for these reasons that it is justified to assert that “the originality and the richness of the human heritages of this world are nourished by their differences and their deviations . . .” [3] as Pierre Krebs stated, similarly to many other New Right authors.

Of course, recognizing the value of diversity and differences, and appreciating these differences in other peoples and learning from them, does not mean that all peoples of the world can or should be appreciated equally. It is, of course, perfectly natural that one people will find certain foreign peoples to be unattractive in some cases, and will distance themselves from them. This is why, although diversity is valuable, the present egalitarian and multiculturalist propaganda that all cultures and ethnic groups must be appreciated and accepted equally, is simply wrong and absurd. No healthy people show equal liking for all others, although it is possible to respect all foreign peoples even if one does not treasure them all. It is, for example, completely natural that a European may be repulsed by the culture of an African tribe but simultaneously feel admiration for East Asian culture, while still according to each people a certain level of respect.

It is also a fact of life that without barriers, without a certain level of separation from other peoples, and without a specific territory on which to live as a distinct and relatively homogeneous people, an ethnic or a racial group would disappear through mixture or assimilation into other groups. The extreme modern liberal-globalist propaganda advocating complete openness and mixing between cultures and peoples, using as its justification historical examples of cultural exchanges, is fallacious because normal cultural dialogue and interaction never involved complete openness but always a limited form of interaction.

Total openness and mixing eliminates identities because peoples do not merely change through such processes, but lose who they are or merge with another people entirely. To quote Benoist, “it is the diversity of the human race which creates its richness, just as it is diversity which makes communication possible and gives it value. Diversity of peoples and cultures exist, however, only because, in the past, these various peoples and cultures were relatively isolated from one another.”[4] Culture transforms over time due to internal creativity and development as well as through communication with other cultures, but contact with other cultures must always be limited and imperfect, otherwise the very integrity of a culture is undermined. Therefore, “Identity is not what never changes, but, on the contrary, it is what allows one to constantly change without giving up who one is.”[5]

The Problem of Mixing

It needs to be recognized that mixing, both the social form (so-called “integration”) as well as the biological form (miscegenation), is a complicated human problem. Mixing has occurred all throughout history in a variety of forms and circumstances, as a result of different forms of close interaction between different ethnic and racial groups. The questions of why mixtures occur and whether this is a normal and acceptable phenomenon therefore naturally present themselves, and they must be answered with the proper level of sophistication in order for us to defeat our opponents.

First, it needs to be recognized that mixture between two different peoples belonging to the same race is a distinct matter from mixture between two different races, and involves different principles and circumstances. Ethnicities belonging to the same racial type share the same biological and spiritual background, which serves as a larger foundation for identity which connects them. In cases where two or more ethnic groups of the same racial type no longer live separately and choose to mix socially (from which intermarriage inevitably follows), it is oftentimes because these groups – within a particular time and conditions – have become closely connected culturally and spiritually or because they no longer feel their distinctions to be significant.

This phenomenon cannot be regarded as abnormal and wrong any more than when two racially related ethnic groups choose to separate instead of mix, because both occurrences are rather frequent in history and do not normally have negative effects to identity (even if identity undergoes some change in this). For example, many European ethnic groups (the English, the French, the Balkan peoples, etc.) are the result of an inter-European mixture that occurred centuries ago, although they also have a right to separate. Thus, within a race, separation and mixing can both be regarded as normal phenomena, depending on the circumstances and the nature of the ethnic groups in question.

On the other hand, between different races, mixing can be argued to be an abnormal phenomenon because the relations and effects are different; the state of normality is to desire racial separation. Contrary to the assertions of many egalitarian multiculturalist (“multiculturalism” here signifying the belief and practice of ethnic mixing) propagandists, racial identity and the concept of race is not a modern phenomenon, for, as Benoist pointed out, “the idea of race is almost as old as humanity itself.”[6] So it is clear that recognizing the importance of race and practicing racial separatism does in fact have a historical and even a universal basis; human beings were never in a condition where they completely lacked racial feelings and mixed freely.

The reasons for racial mixing (social and, following that, biological) throughout history are complex and differ based on the circumstances in question. In some cases, it was due to a powerful, militant people conquering another people and forcefully reproducing with the women of the conquered in order to secure their conquest through breeding. In other cases, as some authors have argued, it is due to the decadence of a people who have lost certain spiritual qualities, their sense of differentiation, and their racial identity, and have as a result chosen to mix with other peoples, even those racially different (these other peoples may be immigrants or conquered peoples who formerly lived separated). Of course, where mixing occurs willingly, both sides have surrendered their unique identity.[7] There may be other causes, and in a sense racial miscegenation is inevitable because it is always bound to occur at certain times and places where different races come into contact (even if only to a small extent).

However, it is always important to recognize and reassert that despite its occurrence throughout history, for whatever reasons or causes, race-mixing is not a rule. It is actually rather abnormal, and that it occurs all throughout history does not invalidate this fact. Because the identity, basic anthropological and psychological features, and character of ethnic groups and cultures are influenced by racial type, and because of the spiritual and sociological dimension of race, race-mixing means a deep and profound change completely transforming a family or, when it occurs on a larger scale, a people. This idea cannot be associated with biological reductionism, which we must reject as fallacious; even though culture, society, and cultural identity cannot be reduced to race, and race is only one factor among many which affects them, racial background is still undoubtedly an important factor.

Thus, since preserving their racial type means maintaining who they are, their identity as a folk, peoples are thus historically compelled to resist race-mixing and to separate from other races. It is not only for the sake of their survival that they are so compelled, but also because of the primal impulse to live with their own people in their communities. As Krebs pointed out, “modern ethology clearly established the innate tendency of man to identify with individuals who resemble him . . .”[8] There is, furthermore, also the fact that, as Evola pointed out, “blood and ethnic purity are factors that are valued in traditional civilizations too,” which means that the maintaining physical racial type is a practice which holds a meta-historical value.[9]

We should note that, of course, a people which goes through minor amounts of race-mixing does not lose its identity or its belonging to its original racial type. For example, the Eastern Slavic peoples and Southern Europeans peoples who have endured some level of miscegenation historically still belong to the White-European race, both in terms of their general anthropological-physical type as well as their racial and ethnic identity. Race is defined not by a strict purity, but by the possession of a general physical form (the general anthropological features associated with a race), the general spiritual form associated with it, and the cultural style and identity which is sociologically linked with race.[10]

It also needs to be mentioned here that resisting race-mixing is not necessarily a “racist” phenomenon (which means racial supremacism), because placing value on racial differences and practicing racial separatism can and has taken on non-racist forms. It is clear that it is extremely naïve and erroneous to associate all forms of racial separatism with racism and inter-racial hostility.[11] As Guillaume Faye once wrote:

In effect, just as it is normal and legitimate for the Arab, the Black African, the Japanese to desire to remain themselves, to recognize that an African is necessarily a black man or an Asian a yellow man, it is legitimate, natural and necessary to recognize the right of the European to reject multiracialism and to affirm himself as white man. To link this position with racism is an inadmissible bluster. The real racists are, on the contrary, those who organize in Europe the establishment of a multiracial society.[12]

400248_549785844060_145900243_31161285_715128554_n-1.jpg

Practices of Separatism

Evidently, racial and ethnic separatism has taken on a variety of forms throughout history. One commonly recognized form is the creation of a class or caste system, separating people into different castes based on their racial background (or, in a typical analogous system, based on ethnic or cultural background). The class structure of racial separation, which is usually the result of conquest, can be seen in numerous cases throughout history, including in Classical civilization, in certain ancient Near Eastern civilizations, in India, and in many parts of Central and South America after European colonization. The most negative feature of this practice is obviously that it involved “racism” and subjugation, although it also had the positive effect of preserving the racial types which have formed, even after miscegenation (the new, mixed racial types; mulattoes and mestizos), due to the fact that it discouraged race-mixing by class separation.[13]

Another form of separatism is what is commonly recognized as ethnic “nationalism,” which has its primary basis in ethno-cultural identity, although it is oftentimes accompanied by racial identity where inter-racial contact exists. Nationalism is defined, in the most simple terms, as the belief that ethnic groups or nationalities (in the cultural sense) are the key category of human beings and that they should live under their own independent states. It implies complete and total separation of ethnic groups into separate nations. Nationalism is oftentimes associated with ethnic chauvinism, inter-ethnic hostility, imperialism, and irredentism, although it is important to remember that there have been certain select forms of nationalism throughout history that were not at all chauvinistic and imperialistic, so it is erroneous to assume that it always takes on these negative features.

However, “nationalism” is a problematic term because it has been defined in different and sometimes contradictory ways. In one, very generic sense, nationalism means simply the desire of a people to live separately from others, under its own state and by rule of leaders of its own ethnic background; in essence, a basic ethnic separatism and desire for independence. In this sense, nationalism is a very ancient idea and practice, since all across history one can find cases where a people of one particular ethnic background desired to be independent from the rule of another different people and fought for this independence. This is not, however, the way nationalism is always defined, and aside from the fact that it is sometimes defined as being necessarily chauvinistic, it is also often defined in a certain manner that makes it particularly an early modern phenomenon.

Many New Right as well as Traditionalist authors have defined nationalism as a form of state in which the “nation” is politically or culturally absolutised, at the expense of smaller local or regional cultural differences, and regarding other nations as completely foreign and of lesser value. This form of “nationalism” is exemplified by the Jacobin nation-state and form of sovereignty (since the French Revolution was a key force in initiating the rise of this state form), and is identified by the elimination of sub-ethnic differences within its borders and the regard for differences with other peoples or nationalities as absolute. Naturally, this form of nationalism has the consequence of creating hostility and conflict between nations because of these ideological and political features.[14]

From the “Radical Traditionalist” perspective, exemplified by Evola’s thought, nationalism is an anomaly, a deviation from valid state forms. It is regarded as negative, firstly, because this form of traditionalism considers ethnicity and nationality as secondary qualities in human beings; although they have some level of importance, they are not valid as primary features around which to organize states and leadership, which should be based solely upon the values of elitism, aristocracy, and spiritual authority. Nationalism also contradicts the practice of the Empire – the imperial state, which is not necessarily imperialistic – since nationalism means the absolutisation of the “nation,” whereas the traditional empire is organized as a supra-national federalistic union with a central spiritual authority.[15] According to Evola,

The scheme of an empire in a true and organic sense (which must clearly be distinguished from every imperialism, a phenomenon that should be regarded as a deplorable extension of nationalism) . . . safeguarded the principles of both unity and multiplicity. In this world, individual States have the character of partial organic units, gravitating around . . . a principle of unity, authority, and sovereignty of a different nature from that which is proper to each particular State . . . due to its super-ordained nature, would be such as to leave wide room for nationalities according to their natural and historical individuality.[16]

In the imperial state, which Evola asserts is the true traditional model of the state, ethnic or national groups are thus separated federally; different peoples live under the same state and serve the same ultimate monarchical authority, but they live in separate parts of the kingdom or empire. To quote one his key works: “the Middle Ages [and also certain ancient civilizations] knew nationalities but not nationalisms. Nationality is a natural factor that encompasses a certain group of common elementary characteristics that are retained both in the hierarchical differentiation and in the hierarchical participation, which they do not oppose.”[17]

Identitarian Separatism

The European New Right and the Identitarian Movement, the latter being closely related to and derived from the New Right,[18] also advocates the practice of federalism, although their thinkers have some disagreements with the claims of “Radical Traditionalists” concerning certain essential principles. The “New Rightist” concept of federalism involves the vision of a federation (or better, confederation, which more clearly expresses this decentralized type of federalism) which is based upon the principles of subsidiarity, of granting autonomy to its regions, and of local and regional political structures holding the power that is due to them, while the central authority rules primarily when decisions affecting the whole state must be made. This form of state and sovereignty “implies plurality, autonomy, and the interlacing of levels of power and authority.”[19] Subsidiarity and allowing decisions to be made at lower levels are also features of the Radical Traditionalist concept of the federalist state, but in contrast they assert the importance of the ultimate authority of the sovereign (the central ruler) far more.

Aside from supporting a partly different conception of sovereignty and authority from Radical Traditionalists, Identitarians and New Rightists also support the practice of a participatory and organic form of democracy as the ideal state form (which, it must be noted, is still compatible with respect for authority and hierarchy). This idea does indeed have a historical basis, for, as Benoist pointed out, “governments with democratic tendencies have appeared throughout history . . . . Whether in Rome, in the Iliad, in Vedic India or among the Hittites, already at a very early date we find the existence of popular assemblies for both military and civil organisation. Moreover, in Indo-European society the King was generally elected . . .”[20]

Furthermore, New Rightists and Identitarians strongly assert the value of ethnic, cultural, and racial differences and identities, and therefore, according to this conception, organic democracy coincides with the recognition of and respect for ethnic differences.[21] Because organic democracy, meaning true democracy, is based off of respect for ethnic differences, Benoist rightly asserts that:

Democracy means the power of the people, which is to say the power of an organic community that has historically developed in the context of one or more given political structures – for instance a city, nation, or empire . . . Every political system which requires the disintegration or levelling of peoples in order to operate – or the erosion of individuals’ awareness of belonging to an organic folk community – is to be regarded as undemocratic.[22]

The New Right advocates the idea of respecting the identities of smaller, local, and regional ethnic or sub-ethnic groups as well as recognizing the importance of larger ethnic and cultural relations and unities. Thus, for example, to be a Breton, a Frenchman, and a White European[23] all have importance, and each level of identity and belonging has value in a hierarchical relationship. Ethno-cultural groups of all levels and types have the right to live with freedom and separately from others in different states and territories. The New Right acknowledges that there are cases where complete state separation for a people is appropriate (akin to the simpler, generic idea of “nationalism”), but there are also cases where the federalist state system in which each people has its own autonomous region in which to live is more practical or desirable.[24]

Arguably, the New Right or Identitarian vision is not only the most desirable, but also the most realistic in the modern world because it offers the most balanced solution to the current problems and ethnic-racial chaos. In a world where democratic feelings have become permanent among most peoples it offers an organic participatory democracy to replace the corrupt liberal democracies presently dominant. Where there are countries composed of multiple ethnicities which are not in a position to divide themselves entirely (complete nationalism) it offers the idea of a federation of autonomous regions. Finally, in a world where ethnic and racial groups are threatened to be disintegrated by “multiculturalist integration” and mixing it offers a peaceful and fair solution of territorial separation, the creation of unmixed ethnic communities, and cooperation between the different races and peoples of the world to achieve this vision.

Notes

[1] Lucian Tudor, “Race, Identity, Community,” 6 August 2013, Counter-Currents Publishing, http://www.counter-currents.com/2013/08/race-identity-community [3].

[2] Alain de Benoist, “On Identity,” Telos, Vol. 2004, No. 128 (Summer 2004), p. 39.

[3] Pierre Krebs, Fighting for the Essence (London: Arktos, 2012), p. 89.

[4] Alain de Benoist, “What is Racism?” Telos, Vol. 1999, No. 114 (Winter 1999), p. 46-47. This work is available online here: http://www.alaindebenoist.com/pdf/what_is_racism.pdf [4]

[5] Benoist, “On Identity,” p. 41.

[6] Alain de Benoist, “What is Racism?” p. 36. It is worth mentioning here that there are certain mainstream historians who have admitted and studied the history of racial feelings since ancient times (in Western and Middle Eastern civilizations, specifically). Among their works include Benjamin Isaac, The Invention of Racism in Classical Antiquity (Princeton: Princeton University Press, 2004) and Miriam Eliav-Feldon, Benjamin Isaac, & Joseph Ziegler, eds., The Origins of Racism in the West (Cambridge: Cambridge University Press, 2009). Despite the egalitarian bias and hostility to racialism these authors may reveal in their works, these still have research value for us because of the historical facts they provide.

[7] See for example the chapters “Life and Death of Civilizations” and “The Decline of Superior Races” in Julius Evola, Revolt Against the Modern World (Rochester: Inner Traditions, 1995) and Krebs, Fighting for the Essence, pp. 23 ff. & 79 ff.

[8] Ibid., p. 25.

[9] Evola, Revolt Against the Modern World, p. 57. On this matter, see also the chapter “The Beauty and the Beast: Race and Racism in Europe” in Tomislav Sunic, Postmortem Report: Cultural Examinations from Postmodernity (Shamley Green, UK: The Paligenesis Project, 2010).

[10] A number of Right-wing authors have already written much more on this matter. For the White Nationalist perspective in particular, see especially Ted Sallis, “Racial Purity, Ethnic Genetic Interests, & the Cobb Case,” 18 November 2013, Counter-Currents Publishing, http://www.counter-currents.com/2013/11/racial-purity-ethnic-genetic-interests-the-cobb-case [5]. For the New Right perspective, see for example: the entries “Miscegenation” and “Race, Racism, Anti-Racism” in Guillaume Faye, Why We Fight: Manifesto of the European Resistance (London: Arktos, 2011), pp. 194 ff. & 227 ff.; Benoist’s commentaries in his “What is Racism?”; Tomislav Sunic, “Ethnic Identity versus White Identity: Differences between the U.S. and Europe,” The Occidental Quarterly, Vol.12, No.4 (Winter 2012/13), available online here: http://www.tomsunic.com/?p=444 [6].; The articles in Sebastian J. Lorenz, ed., Elementos: Revista de Metapolítica para una Civilización Europea, No. 47, “Elogio de la Diferencia, Diferencialism versus Racismo,” (28 May 2013), http://urkultur-imperium-europa.blogspot.com/2013/05/elementos-n-47-elogio-de-la-diferencia.html [7]

[11] See the citations of Faye, Benoist, Sunic, and Lorenz in the previous note (# 10).

[12] Guillaume Faye, “La Sociedad Multirracial,” 13 Jul y 2007, Guillaume Faye Archive, http://guillaumefayearchive.wordpress.com/2007/07/13/la-sociedad-multirracial [8].  Note that this article was republished in print in Escritos por Europa (Barcelona: Titania, 2008).

[13] On the matter of historical examples, see our previous citations of Isaac’s The Invention of Racism in Classical Antiquity and The Origins of Racism in the West. Dealing with the racial basis for the Indian caste system, see for example the preface to Arvind Sharma, Classical Hindu Thought: An Introduction (Oxford: Oxford University Press, 2000), and Alain Daniélou, India: A Civilization of Differences: The Ancient Tradition of Universal Tolerance (Rochester: Inner Traditions, 2003), the latter arguing that the caste system is not truly “racist” but a natural racial ordering. On the race-based case/class systems in Central and South America, one classic mainstream resource is Magnus Mörner, Race Mixture in the History of Latin America (Boston: Little, Brown, 1967). There are, of course, numerous other academic resources on this subject matter.

[14] See Alain de Benoist, “Nationalism: Phenomenology & Critique,” 16 May 2012, Counter-Currents Publishing, http://www.counter-currents.com/2012/05/nationalism-phenomenology-and-critique [9]; Michael O’Meara, New Culture, New Right: Anti-Liberalism in Postmodern Europe, 2nd edition (London: Arktos, 2013), pp. 228 ff.; Edgar Julius Jung, “People, Race, Reich,” in Europa: German Conservative Foreign Policy 1870–1940, ed. & trans. by Alexander Jacob (Lanham, MD, USA: University Press of America, 2002); the overview of Evola’s position in  the chapter “Nations, Nationalism, Empire and Europe” in Paul Furlong, Social and Political Thought of Julius Evola (Abingdon & New York: Routledge, 2011).

[15] See Alain de Benoist, “The Idea of Empire,” Telos, Vol. 1993, No. 98-99 (December 1993), pp. 81-98, available online here: http://www.gornahoor.net/library/IdeaOfEmpire.pdf [10].

[16] Julius Evola, Men Among the Ruins: Postwar Reflections of a Radical Traditionalist (Rochester: Inner Traditions, 2002), p. 277.

[17] Evola, Revolt Against the Modern World, pp. 338-39.

[18] Identitarianism is founded upon the ideas of New Right intellectuals such Alain de Benoist, Guillaume Faye, Tomislav Sunic, Pierre Krebs, Dominique Venner, and Pierre Vial, who themselves are sometimes designated as “Identitarian.” However, we should also note that some of the basic ideas of the Identitarian Movement can be found in We Are Generation Identity (London: Arktos, 2013), although by itself this brief manifesto may be insufficient.

[19] Alain de Benoist, “What is Sovereignty?” Telos, vol. 1999, no. 116 (Summer 1999), p. 114. This work is available online here: http://www.alaindebenoist.com/pdf/what_is_sovereignty.pdf [11] . See also Benoist, “The First Federalist: Johannes Althusius,” Telos, vol. 200, no. 118 (Winter 2000), pp. 25-58, and the articles in Sebastian J. Lorenz, ed., Elementos: Revista de Metapolítica para una Civilización Europea, No. 37, “Federalismo Poliárquico Neoalthusiano,” (28 November 2012), http://urkultur-imperium-europa.blogspot.com/2012/11/elementos-n-37-federalismo-poliarquico.html [12].

[20] Alain de Benoist, The Problem of Democracy (London: Arktos Media, 2011), pp. 14-15. We should note that this book is one of the most essential resources on the matter of democracy, for the idea of an organic and ethnic-based participatory democracy and for defending the idea of democracy as a political system.

[21] See Chapter I. “The Ancients and the Moderns” in Ibid.

[22] Benoist, Problem of Democracy, p. 103.

[23] When we refer to the broader, more encompassing cultural identity of Europeans, it is better to refer to a general “European” culture rather than to “Indo-European” culture because not all White European peoples are entirely Indo-European, and there clearly are and have been non-Indo-European peoples in Europe who are of the same racial and general cultural type as Indo-European peoples (well-known modern examples including the Finns, Hungarians, Estonians, Livonians, and Basques, although there were also numerous white pre-Indo-European peoples in ancient times who had disappeared through mixture with Indo-Europeans).

[24] Along with our previous citations of Benoist’s essays on sovereignty, empire, and federalism, see also Faye’s entries “Empire, Imperial Federation” and “Democracy, Democratism, Organic Democracy” in Why We Fight, pp. 130-32 and 111-14.

 

 


 

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

 

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/03/ethnic-and-racial-relations/

 

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/03/handshake.jpg

[2] Race, Identity, Community: http://www.counter-currents.com/2013/08/race-identity-community/

[3] http://www.counter-currents.com/2013/08/race-identity-community: http://www.counter-currents.com/2013/08/race-identity-community

[4] http://www.alaindebenoist.com/pdf/what_is_racism.pdf: http://www.alaindebenoist.com/pdf/what_is_racism.pdf

[5] http://www.counter-currents.com/2013/11/racial-purity-ethnic-genetic-interests-the-cobb-case: http://www.counter-currents.com/2013/11/racial-purity-ethnic-genetic-interests-the-cobb-case

[6] http://www.tomsunic.com/?p=444: http://www.tomsunic.com/?p=444

[7] http://urkultur-imperium-europa.blogspot.com/2013/05/elementos-n-47-elogio-de-la-diferencia.html: http://urkultur-imperium-europa.blogspot.com/2013/05/elementos-n-47-elogio-de-la-diferencia.html

[8] http://guillaumefayearchive.wordpress.com/2007/07/13/la-sociedad-multirracial: http://guillaumefayearchive.wordpress.com/2007/07/13/la-sociedad-multirracial

[9] http://www.counter-currents.com/2012/05/nationalism-phenomenology-and-critique: http://www.counter-currents.com/2012/05/nationalism-phenomenology-and-critique

[10] http://www.gornahoor.net/library/IdeaOfEmpire.pdf: http://www.gornahoor.net/library/IdeaOfEmpire.pdf

[11] http://www.alaindebenoist.com/pdf/what_is_sovereignty.pdf: http://www.alaindebenoist.com/pdf/what_is_sovereignty.pdf

[12] http://urkultur-imperium-europa.blogspot.com/2012/11/elementos-n-37-federalismo-poliarquico.html: http://urkultur-imperium-europa.blogspot.com/2012/11/elementos-n-37-federalismo-poliarquico.html

 

dimanche, 23 mars 2014

Para Londres “los votos de Crimea no valen”, pero “los de Malvinas y Kosovo si"

Ex: http://www.elespiadigital.com

El Reino Unido respeta el derecho de los pueblos a la autodeterminación cuando eso conviene a sus intereses, según afirmó la analista política Nana Yakovenko.

Ante la negativa de Occidente a reconocer la legitimidad del referéndum en Crimea, la experta, citada por el portal Inosmi, recordó que la postura del Reino Unido sobre otros ejemplos de plebiscito, como el referéndum en las islas Malvinas, fue absolutamente contraria a la que mantiene ahora.

El embajador británico en la ONU, Mark Grant, afirmó en el  Consejo de Seguridad el 7 de agosto pasado: "En marzo pasado los residentes de las Malvinas aprovecharon su derecho a la autodeterminación mediante un referéndum y apoyaron en su mayoría su permanencia como territorio de ultramar del Reino Unido. No se puede ignorar la opinión de los isleños. El asunto de la soberanía de las Malvinas no se puede decidir en contra de sus deseos".

Otro ejemplo de la inconsistencia de Londres es la declaración unilateral de independencia de Kosovo en el año 2008.  

"La secesión de una parte de Estado de por sí no contradice a las leyes  internacionales", reza el memorándum del Gobierno británico presentado al Tribunal Internacional de Justicia al respecto de este caso.  

"En general, las leyes internacionales no prohíben la secesión ni prestan garantías de integridad a los Estados ante movimientos internos que puedan llevar a la separación o independencia apoyados por sus pertinentes pueblos", según el documento.

Resulta que en el caso de las Malvinas y Kosovo, Londres  prioriza la democracia y el derecho de los pueblos a la autodeterminación, "ideas a las que Rusia propone que se atenga la comunidad internacional en lo que se refiere a Crimea", resaltó Yakovenko.

La analista recordó que en el pasado, la inclinación prorrusa también prevalecía en la mayor parte de la opinión pública de los residentes de Crimea.

Völkerrechtliche Großraumordnung statt multikriminelle Gesellschaft

photoliste_20090720161824_etats_unis_la_doctrine_m_600_.jpg

Völkerrechtliche Großraumordnung statt multikriminelle Gesellschaft

Eine Kolumne von Jürgen Schwab aus dem Jahr 2005

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com

Wenn die Vorstadtproleten einmal augestickt sind, kann nur noch die Staatsmacht helfen. Das zeigt sich jetzt in Paris und anderen Städten Frankreichs. Das Problem ist nur, daß der in Europa seit 1945 herrschende Liberalismus überhaupt keine “Staatsmacht” kennt. Deshalb sollten Nationalisten grundsätzlich zwischen “Nationalstaat” und “System” zu unterscheiden wissen.

In den Vororten von Paris sind die randalierenden Proleten zumeist afrikanischen Herkunft und der liberale Nachtwächterstaat läßt witzigerweise seine Polizei mit Gummigeschossen auf die Brandstifter schießen. Dies kommt einer Aufforderung gleich, einfach die nächsten Nächte weiter zu randalieren. Ganz anders in den spanischen Enklaven an der marokkanischen Küste, wo an die Grenztruppen bereits scharfe Munition ausgegeben wurde – mit dem durchschlagenden Erfolg. Zumindest vorerst. Die Einwanderer aus Afrika, die aus dem Maghreb (arabisch “Westen”, also Tunesien, Algerien und Marokko) oder gleich unterhalb der Sahara herstammen, wo die Hauptfarbe finster wie Nacht ist, proben den Aufstand. “Souverän ist, wer über den Ausnahmezustand entscheidet”, schrieb einmal der Staatsphilosoph Carl Schmitt. Nach der Logik Schmitts ist nur ein Staat souverän, der fähig und willens ist, seinen äußeren und inneren Feind (Krieg, Bürgerkrieg) zu töten. Allerdings mit Gummigeschossen und Gummiknüppeln und dem Versprechen, demnächst die Gießkanne des Sozialstaats über die Multikulturellen der Vororte regnen zu lassen, ist Souveränität im Sinne eines französischen Staats freilich dauerhaft nicht herzustellen. Unterdessen nutzen türkische Verbände in Berlin die Gunst der Stunde, um auch die soziale Gießkanne vom BRD-”Staat” einzufordern. Das soll wohl heißen, wenn die soziale Gießkanne nichts mehr hergibt, dann gibt’s Randale .

voelkerrechtliche-grossraumordnung-mit-072301885.jpgDie französische Regierung möchte nun jungen Afrikanern erlauben, die Schule bereits mit 14 anstatt mit 16 Jahren verlassen zu dürfen, da viele Afrikaner auf französisches Schulwesen ohnehin keinen Bock haben. Auf dem Arbeitsmarkt sollen sie sich dann bereits mit 14 unter die vielen anderen Arbeitslosen tummeln. Daß Arbeitsplätze – gerade im Zeitalter der Automatisierung – beliebig zu vermehren seien, gehört zum Lügengebäude des Liberalismus. Sozial ist deshalb nicht nur, was Arbeitsplätze schafft, sondern was raumfremde Arbeitskräfte – gesetzlich und friedlich – des Landes verweist. Die Lösung kann natürlich nur lauten: Die derzeit ausufernde Entwicklungshilfe ist an die Heimreise junger Afrikaner mit samt ihren Familien zu knüpfen. Schulen und Arbeitsplätze sind für Algerier in Algerien zu schaffen, da macht das Lernen – mit arabischer Unterrichtssprache! – erst richtig Spaß.

Als ich vor ziemlich genau drei Jahren in Nordfrankreich unterwegs gewesen war, hatte ich mit den Afrikanern – auf rein privater Ebene – überhaupt keine Probleme. Niemand von denen versuchte mein Auto anzuzünden. Ganz im Gegenteil: Ein junger Maghrebiner wies mir bei anbrechender Dunkelheit den Weg in Cambrai, wo mich ein Kamerad erwartete. Ein paar Tage später beendete eine Schwarzafrikanerin meine Irrfahrt mit dem Auto durch eine Stadt südöstlich von Paris, indem sie mir zusätzliche Infos zu meinem zu ungenauen Kartenausschnitt gab. Hätten die beiden Afrikaner gewußt, daß ich französische “Rassisten” besuchen möchte, hätten sie mir vielleicht den Weg nicht gewiesen .

Der Kamerad südöstlich von Paris warnte mich schon vor meiner Abreise, daß ich mich auf dem Weg zu ihm “in Afrika” befinden würde. Als ich zur Hauptverkehrszeit am Spätnachmittag mitten durch Paris fuhr, hatte ich im Stau Zeit, mir die Bushaltestellen anzusehen. Mein Kamerad hatte recht: Von etwa 20 Personen, die da jeweils standen, waren ungefähr 8 Franzosen und 12 Afrikaner, von den letzten die eine Hälfte braun, die andere Hälfte schwarz.

Die bürgerlichen Kräfte, nicht nur in Frankreich, sondern auch in Deutschland, vor allem in Bayern, schüren insbesondere seit dem 11. September 2001 die Hysterie gegen den Islam – so als ob es “den Islam” gäbe und nicht vielmehr Völker, die dem islamischen Kulturkreis angehören und sich oftmals so spinnefeind untereinander sind wie Spanier und Basken und Südtiroler und Italiener. Die Nationalisten in Frankreich und Deutschland sollten diesen proamerikanischen Verlockungen der Innenminister Nicolas Sarkozy und Günther Beckstein sehr kritisch gegenüberstehen. Der Islam widerspricht natürlich den Kulturen europäischer Völker (Ausnahmen in Bosnien und Albanien bestätigen die Regel), weshalb Missionierungen dieser Religion in unseren Breiten strikt zu unterbinden sind. Am besten kann dies nur durch ein Gesetz zur Ausländerrückführung funktionieren. Die Propagandafloskel des Herrn Beckstein vom “Euro-Islam” im Rahmen von Parallelgesellschaften ist als Irreführung des Stimmviehs zu erkennen.

Der Morgen danach – Pariser Geschäft nach Randale

Die Nationalisten sollten bei allen Interessensgegensätzen Araber, Türken und andere Ausländer mit Würde und Respekt behandeln – soweit dies die Verhältnisse zulassen und man nicht selbst angegriffen wird. Viel wichtig ist es, auf die Ursachen der Überfremdung hinzuweisen, die da wären:

1. Die Landung alliierter Truppen 1944 in der Normandie, in deren Marschgepäck die multikulturelle Gesellschaft für das gesamte Westeuropa mit dabei gewesen war;

2. Das Interesse des internationalen Kapitals, das durch die Anwerbung raumfremder Lohndrücker eine Aufblähung der Reservearmee an Arbeitslosen betreibt, wodurch sich die kapitalistische Ausbeutung heimischer und fremder Arbeitskräfte besser gestalten läßt;

3. Zudem ist darauf hinzuweisen, daß sich die europäischen Vasallen des US-Imperialismus in muslimischen Ländern als Steigbügelhalter der Unterdrückung betätigen. Dies allein wäre der Grund für Araber in Paris und für Türken in Berlin auf die Barrikaden zu gehen.

Nationalisten sollten gerade heute Carl Schmitts bereits 1941 erhobenes Konzept von der “Völkerrechtlichen Großraumordnung – mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte” verfechten. Das heißt: Deutsche sollen in Deutschland arbeiten, Franzosen in Frankreich, Türken in der Türkei und Algerier in Algerien; die Bundeswehr ist wehrhaft in Mitteleuropa zu machen und läßt die Amerikaner in Afghanistan alleine Imperialist spielen. Dafür werden dann die Zinksärge von Afghanistan ausschließlich in die USA verschickt und nicht nach Deutschland.

Hingegen steht die Menschenrechtspolitik des Herrn Beckstein für “Euro-Islam” in Deutschland und US-Imperialismus aus deutscher Hand in Afghanistan. Und während die große Koalition aus Union und SPD sicherlich bald Gewehr bei Fuß stehen wird, wenn George W. Bush demnächst den Iran überfallen wird, werden deutsche Nationalisten nicht protestieren, wenn sich der Iran atomar bewaffnen möchte und der neue starke Mann in Teheran, Mahmoud Ahmadinejad, das zionistische Schlangennest im Orient von der Landkarte streichen möchte.

Jürgen Schwab

The Clan vs. Modern, State-Dependent “Individualism”

8015442259_f1204b83ff_b.jpg

The Clan vs. Modern, State-Dependent “Individualism”

By Jack Donovan 

Ex: http://www.counter-currents.com

tartan5.jpgWriting for Cato Unbound, Mark Weiner, author of The Rule of the Clan [2], recently made several correct observations about the problem of reconciling statelessness or “small government” with American conceptions of individual liberty. 

Many of my readers tend toward libertarianism, and I favor libertarian ideas by default. As a natural-born American, it’s in my DNA. You know what I’m talking about. [3]

However, I also think it’s important to look at how the State makes this swaggering self-conception of the romantic one-against-all rugged individualist possible, and how this modern anti-clannishness actually makes the individual more dependent on the modern State.

To begin, let’s look at Weiner’s essay, and go over what he got right.

What Weiner calls “rule of the clan” is similar to the male group mentality I identified in The Way of Men [4]  as “the way of the gang.” Weiner admits that the “rule of the clan” is a natural, universal form of human organization which exerts a “gravitational pull,” and that it is the object of modern liberal government to resist that pull. He defines the “rule of the clan” first as a society based on kinship, but notes that extra-genetic kinship is possible, and points to the existence of gangs and criminal brotherhoods which inevitably form in the smooth, derelict spaces [5] of failed or impotent State influence.

Weiner is also sharp for making the distinction between the modern, liberal idea of honor, which is a self-imposed standard of moral goodness, and the clannish or traditional idea of honor, where individual honor is linked to both the reputation of the group as a whole and the individual’s reputation within the group. He reduces and degrades this primal, tribal form of honor with a vulgar financial analogy, but recognizes that group honor enables group autonomy and group independence. He also recognizes the profound benefits offered by group identification. In his words, the way of the clan “fosters a powerful sense of group solidarity,” “gives persons the dignity and unshakable identity that comes from clan membership,” and “generates a powerful drive toward social justice — a political economy that prizes equality.”

Weiner’s admission of the benefits of clannishness is significant, because he sums up many far-right and reactionary criticisms of modern liberalism and globalism. The prices of liberal, globalist modernity include rootlessness, detachment, an emptiness and desperation for identity that is easily exploited by commercial interests, a lack of community, and a lack of intra-national loyalty that encourages financial greed and insulates elites from the social responsibilities of nobility and the social penalties for betraying their kin, neighbors and countrymen. As the modern, liberal State is easily influenced by large amounts of money, it also insulates the wealthiest individuals from taking physical responsibility for their crimes and betrayals.

Can there be any doubt that it is only the armed protection of the State that has made it possible for the gun-grabbing billionaire Michael Bloomberg to escape a spectacular skyscraper defenestration?

Weiner argues that the modern libertarian idea of individualism, “the modern self” — which generally includes a freedom from responsibility to clan beyond the immediate nuclear family and voluntary instead of mandatory association with groups — is a in fact a product of state development which owes its fragile sense of individual autonomy to the legal protections provided by the state and the conditions of modern life.

This makes perfect sense to me, because I’ve never understood the weird, crypto-religious libertarian obsession with the idea of “natural rights.”  I have always understood “rights” as a bargain between rulers and subjects, or in the case of the American democratic ideal, between “the people” and “their” government. In nature, men have no rights. There are no police to call and there is no mechanism to sue any entity that has wronged you or “infringed upon your natural rights.” This is why the primal form of human organization is not the pioneer nuclear family of libertarian individualist fantasy, but the patriarchal clan or tribe or gang of men who unite to provide coordinated protection against danger, and a communal mechanism for righting wrongs or resolving disputes. How “fair” or “just” these tribal systems of resolution and retribution actually are is varied, culturally relative, and subject to taste.

A_016_ScottishClanLeaders.jpgWeiner has concluded that, for the liberal state to thrive and continue to deliver on its promise of individual freedom and autonomy, it must do a better job of doing the things the clan has always done better. He suggests that the state “pursue policies that moderate economic inequality,” “provide space for the flourishing of voluntary civil society organizations that provide opportunities for solidarity,” and “ensure that individuals have fair opportunities to exercise their autonomy within the marketplace,” whatever that means.

At first glance, his suggestions sound OK, if you’re into that whole “saving the modern liberal state” thing.

However, after a closer look, they quickly become unworkable. He is also overindulgent of the fictions of the modern State, and he barely mentions the biggest elephants in the room.

When the State pursues policies that moderate economic inequality,  to do so, it must become more nationalistic — more clannish, even — not more economically libertarian. A chief contributor to economic inequality in America is surely the ability of corporations, wealthy individuals, even small businesses to undercut American labor and outsource it to foreigners. A little more economic protectionism and certain degree of nationalistic isolationism might go a long way in the long term, but would be damaging to “the economy” in the short term. American politicians are necessarily short-term planners, because they are held accountable in the short-term, so the likelihood of American politicians acting to serve the long term good of the nation while cutting off a foreign supply of cheap labor for corporations, wealthy individuals and small business owners in the short term is approximately zero. This is probably why, for all of their populist posturing about getting tough on immigration, and despite widespread popular support for immigration control, conservative politicians almost always fold.

When Weiner says he wants the State to “provide space for the flourishing of voluntary civil society organizations that provide opportunities for solidarity,” that sounds good, but the reality is that the State as it currently exists would end up micromanaging these organizations to the point where no one would actually want to be members of them anyway. The alternative would be the State creating space for organizations which, if left to flourish organically in harmony with human nature, would eventually challenge the authority of the State itself. Surely, no explicitly kin-oriented groups could be encouraged, especially for white people, because that would be racist. No groups that exclude women could be allowed, because that would be sexist. And the more the State intervenes to regulate and sanction the activities of individuals who associate voluntarily, the more laughable this whole idea of individual autonomy within the context of the State becomes.

What Weiner really fails to acknowledge with this suggestion, even though it is implicit in everything he has written, is that opportunities for “solidarity” and truly meaningful group bonding are a threat to the State, which exactly why there isn’t more room for them now.

People already express group solidarity in ways that are acceptable to the state and its corporate sponsors. They become sports fans. They invest money and time and emotional energy in a group identity that revolves around the dramatic but completely inconsequential activities of, usually, a gang of men.

If men put the same amount of time or energy into forming a highly visible organization with ethnic concerns, for example, half of their enthusiastic new members would probably be FBI agents, because that kind of loyalty would threaten the interests of the liberal state by creating an alternative — and clannish — network of support. The power of the liberal state depends on dependency, and as Weiner has noted, even libertarianism depends on it to protect “rights” and “liberties.”

Finally, in his ode to the State, Weiner perpetuates the fiction that the American State is some kind of benevolent expression of the will of its citizen voters, and he all but ignores the most powerful actors in American politics: corporations. Corporations amass enough money to fund, manufacture and distribute the scientific miracles we use on an everyday basis, but they also perpetuate their own amoral existences by using that money to buy and exert influence on the American political system, whether they are American or foreign-based corporations. Because corporations can exert so much more influence on politics than any voter, the modern liberal state has become a tool of corporate interests, not as Weiner idealizes, a guarantor of individual liberty.

The clan, gang or tribe poses an economic threat to corporations by creating alternative support systems, reduced consumption of goods produced extra-tribally, and the possibility of supply-chain disrupting inter-tribal violence or violence against the State. The State will always oppose clannishness because the state responds first to the interests of self-perpetuating legal entities known as corporations, and because the State is, itself, a self-perpetuating legal entity that will, like any fundamentally amoral corporation, act to perpetuate its own survival above all other concerns.

If the State is over-reaching and becoming the biggest threat to the liberties it supposedly protects, as many men with libertarian tendencies now believe, the solution is not a return to the atomized, go-it-alone individualism that ultimately relies on the liberal State. The only viable option is to increase clannishness or tribalism, which Weiner correctly identified as the natural counter to the modern liberal State.

Source: http://www.jack-donovan.com/axis/2014/03/the-clan-vs-modern-state-dependent-individualism/ [6]

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/03/the-clan-vs-modern-state-dependent-individualism/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/03/pioneers.jpg

[2] The Rule of the Clan: http://www.amazon.com/gp/product/125004362X/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=125004362X&linkCode=as2&tag=jackdono-20

[3] You know what I’m talking about.: https://www.youtube.com/watch?v=SU0WOZ0jtD4

[4] The Way of Men: http://www.amazon.com/gp/product/0985452307/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0985452307&linkCode=as2&tag=jackdono-20

[5] smooth, derelict spaces: http://www.counter-currents.com/2013/04/deleuze-guattari-and-the-new-right-part-3-capitalism-and-schizophrenia/

[6] http://www.jack-donovan.com/axis/2014/03/the-clan-vs-modern-state-dependent-individualism/: http://www.jack-donovan.com/axis/2014/03/the-clan-vs-modern-state-dependent-individualism/

Crimea’s Reunification with Russia and National Self-Determination Trends in Europe

20140303PHOWWW01238.jpg

Crimea’s Reunification with Russia and National Self-Determination Trends in Europe, Time for Peoples to Decide Their Own Fates

Dmitry MININ

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The Crimea’s return to Russia is a hot issue, but it’s not something absolutely extraordinary for Europe. Pretty soon the international community’s attention will switch over to other important and unexpected events related to the desire of peoples to implement their right to self-determination. 

As European history shows, the national states normally appear as a result of big wars: Germany and Italy were unified in the 70s of XIX century and new states emerged in the Balkans. As WWI and WWII ended, Europe has been facing vibrant events leading to the creation of new states and reshaping of borders. I thought that the period of 1989 -1992 was the time of the fourth wave of European map reshaping as the Cold War was over and a number of former socialist states dismembered. 23 states have appeared, or 24 entities if Kosovo is counted, in the place of Czechoslovakia, the Soviet Union and Yugoslavia as of 1989. The whole Slav world actually has gone through a transition period leading to the emergence of national states. The number is 13 now, but the figure is believed to bring bad luck, something that makes experts believe one more addition to the count – a state of Carpathian Rusyns - would just hit the spot as this is the only Slav nation still destitute of statehood and national identification. 

A group of Western states led by the United States and other NATO members actually inspired the fourth wave using the energy of nationalism to weaken a geopolitical adversary. But once started, a chain reaction is hard to stop. It has not been extinguished during all these twenty years but was rather shouldering waiting for the time to come. Back in history, a national partition used to happen after two-three generations, nowadays one generation is enough. Now the fifth wave of national identification is striking Europe and it is not necessarily linked to wars. Some peoples, especially in the West, continue to face the trends to partition, while others are in the process of unification, like in the case of Russia, for instance. Crimea is a more a left-over from the 1990s, and the main events are expected to take place soon not in the post-Soviet space, but rather in the «united» Europe. The Crimean referendum may influence the situation to some extent, but, in essence, it’ll be a backlash to the process launched by the West. These are the whims of Nemesis, the goddess of revenge. 

First of all, new tensions are getting high where national problems are still waiting for final solutions, or in the states of the Western Europe, and it is a heavy burden to be shouldered by Brussels. The risk of the use of force is high. Croats in Bosnia and Herzegovina have been dreaming about a national entity - the Croatian Republic of Herzeg-Bosnia - or joining Croatia since the days of the war. Serbs still cherish plans for the Republic of Srpska to become independent or become part of Serbia. Bosnian Muslims have been staging social protests for a few months, it’s not about economy only, they also raise the issue of national identity. The regional Muslim movement for autonomy in the Sanjak situated between Montenegro and Serbia would like to unite with the people of the same religion living in the north to make Greater Bosnia emerge. 

Serbs in In Kosovo-Mitrovica are especially elated by the Crimea events. They intend to intensify the pressure on Belgrade to make it insist they stay out of Pristina control. The Albanians in western Macedonia proclaimed the foundation of the Republic of Illirida in 1990, now they want the status of federal entity. In Bulgaria the trend to claim the larger part of eastern Macedonia is on the rise. Bulgarians believe the land rightfully belongs to them. Romania sets its eyes on Moldavia. Inside Romania the Székely Hungarians have intensified their activities. Almost all of them have Hungarian passports and demand self-determination for a large part of Transylvania as the first step on the way of unification with motherland. Slovakia and Serbian Voevodina face the same problems with Hungarian population. Formally Poland unambiguously supports the Kiev government, but experts have already expressed the opinion that the time has come to return the eastern kresy (borderlands in western Ukraine which is a former territory of the eastern provinces of Poland) into Rzeczpospolita (Poland). 

In Western Europe separatism has two trends: non-recognition of existing borders (in Belgium, Spain, Great Britain, Italy, France, Denmark and Germany) and negative attitude towards the EU itself. The November 2012 survey held in the UK showed the majority (56%) say «no» to the European Union and would prefer to leave. Prime Minister David Cameron has already said it’s a cut-and dried decision to hold a referendum on the issue. Germany follows the trend: 49% respondents there said they would be better off without the EU. Adding the sinking Ukraine to the pile of EU burdens will obviously strengthen the trend. The introduction of large-scale sanctions against Russia will inevitably lead to the general deterioration of economic situation in Europe putting the EU on the brink of disintegration. Some scenarios envision Europe as a federal state comprising 75 national states. This vision belongs to Daniel Cohn-Bendit of Germany’s Green Party and Guy Verhofstadt, former Prime Minister of Belgium, an author of a popular manifest on federal Europe. 

Talking about individual states, the partition of Great Britain is seen as inevitable. Simon Thomas, a Welsh Plaid Cymru party politician, believes that the 2014 referendum in Scotland will become an icebreaker moving across all the parts of the UK. According to him, the promulgation of Scotland’s independence means the partition of Great Britain. He believes that Scotland is the best example. Still Northern Iceland and Wales are in for changes. Simon Thomas thinks that it would be better for Wales to stay in the united Europe in case it leaves the UK. Not much time is left till the referendum slated for September 18 takes place. Scotland is attentively following the events in Crimea. It would be relevant to ask why something allowed once should be forbidden in other cases? Is it that "Gods may do what cattle may not»?

Germany still remains one state due to the inertia of recent unification, but it may not be immune to partition in the long run. It consists of different parts with the dialects that differ more than Russian and Ukrainian languages, for instance. 

The trend is on the rise – those who live in Bavaria and Baden-Württemberg don’t want to share with «hangers-on» from other, less prosperous, German lands. Wilfried Scharnagl, a high-standing member of the ruling Bavarian Christian Social Union party, has recently published his sensational book Freedom from Germany trying to wake up the Bavarian political establishment which has been surreptitiously dreaming about independence. 

In Italy the Northern League (Lega Nord) has been gaining strength since the 1960-70s cherishing dreams about separating from loafers, mafiosi and hedonists in the south by uniting into Padania, the land of hard working northerners. These kinds of ideas have become most popular as the crisis set in making the regions tighten their belts to increase aid to southern provinces deep in debt. Alto Adige (South Tyrol) is mainly populated by Austrians; it became part of Italy after WWII. The separatist trends there are on the rise. Venice has already launched a five-day referendum on splitting from Rome. The poll was organized by local activists and parties, who want a future state called Republic of Veneto. This would be reminiscent of the sovereign Venetian republic that existed for more than 1,000 years. 

 

In France, the voices calling for autonomy or even secession from Paris are heard louder in Corse, Alsace and Bretagne. 

In Spain Catalonia is demanding independence with Galicia and the Basque country ready to follow suit. A referendum in Catalonia is slated for November 4, no matter the central government in Madrid opposes the action. Barcelona has no intention to retreat. Here is a one more precedent relevant to the referendum just held in Crimea. 

 The attempts to keep Flanders and Wallonia together as parts of Belgium stymie, and Brussels, the European capital, risks remaining an entity with vaguely defined status. 

There are overseas forces that have fostered the separatist trends guided by the good old «rule and divide!» principle. Of course, the USA would like to see divided the West and the East of the continent. The separatist sentiments, limited by the West against the background of opposite trends picking up steam in the East, hardly meet the Washington’s goals. The US has failed to take into consideration just one thing. The peoples’ right to self-determination does not only presuppose a partition in case they don’t want to live together, but also unification if it meets the prevailing aspirations. Russia has overcome the negative trends emerged as a result of imposed disintegration and stepped on the different path of consolidation. That’s why the White House is so vibrant in its opposition to what is happening around Ukraine. The great strategic plan of «continents big game» is getting frustrated. As the history goes to show – Crimea is just the first step. 

Comment la NSA a industrialisé le hacking

How-The-NSA-Hacks-Your-iPhone-Presenting-DROPOUT-JEEP1.jpg

Comment la NSA a industrialisé le hacking

Les services secrets américains se sont dotés d’une infrastructure quasi-automatique pour injecter des malwares sur des millions des machines. Et ce n’est qu’un début. Voici un aperçu technique.

Gilbert Kallenborn
 
Avec la NSA, le piratage informatique est définitivement passé de l’artisanat à l’industrie lourde, comme le montrent les dernières révélations de The Intercept, datant du 12 mars. Basées sur des documents d’Edward Snowden, elles détaillent de manière effrayante l’infrastructure mise en place pour pouvoir injecter des malwares sur des millions de postes informatiques, et tout cela de manière quasi-automatique.
 
A la base de cette stratégie se trouvent les programmes « Turmoil » et « Turbine ». Le premier est un réseau mondial de capteurs, capable de détecter les traces des internautes sur n’importe quel réseau : fixe, ondes radios, satellites. Pour cela, il s’appuie sur tous les codes possibles et imaginables permettant d’identifier une personne sur le réseau : numéros de série de machine, adresses MAC, adresse IP, cookies, numéros de messages d’erreur Windows, numéros IMEI/UDID,  clés de chiffrement, etc.
 
Une fois que la cible est détectée, « Turmoil » active le programme « Turbine ». Lorsque la cible envoie une requête HTTP, ce dernier va tenter d’être plus rapide que le serveur interrogé et envoyer une fausse page vérolée. Tout cela se passe en quelques fractions de seconde. Cette technique fonctionne avec tout type de pages HTML, statiques ou dynamiques. Le site Facebook est particulièrement visé, comme le prouve cette animation.
 
L’injection de malwares dans les pages HTML a été baptisée « Quantum Insert » par la NSA (« Quantum Hand » dans le cas spécifique de Facebook). Mais ce n’est qu’une technique parmi d’autres. Le programme Turbine peut également injecter des malwares lors de requêtes DNS (« Quantum DSN »), de téléchargement de fichiers (« Quantum Copper »), d’un échange de messagerie instantanée MSN/XMPP (« Quantum Spim »), de requêtes de bases de données (« Quantum Squeel »), etc.
 
Selon les documents d’Edward Snowden, la NSA a créé plus d’une dizaine de techniques différentes pour injecter des malwares, toutes logiquement regroupées sous le terme « Quantum Theory ». Et ce système commence à être tellement bien huilé qu’il permet à la NSA de passer de quelques centaines « d’implants » (i.e. malwares installés) à plusieurs millions, comme le précise un autre document confidentiel.
 
Quant aux malwares eux-mêmes, ils sont évidemment très sophistiqués et dotés de noms toujours aussi exotiques : « Captivated Audience » enregistre les conservations par le microphone ; « Gumfish » enregistre l’utilisateur par la webcam ; « Foggy Bottom » siphonne les logs et les mots de passe ; « Salvage Rabbit » extrait des données depuis des disques flash USB, etc. Bref, la NSA s’est dotée d’une véritable usine du hack.
 
Source:
 

« Printemps algérien » en vue, une catastrophe pour la France ?

algersupporter_89b98df15123f3ae1035846e765518ca.jpg

«Printemps algérien» en vue, une catastrophe pour la France?

par Gabriel Robin
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France.

Abdelaziz Bouteflika brigue un quatrième mandat consécutif de président algérien. Âgé de 77 ans, l’homme est usé, une véritable momie qui ne se déplace plus qu’en fauteuil roulant suite à un accident vasculaire cérébral en 2013. Il bénéficie de l’appui des deux principaux partis politiques algériens, le FLN historique (Front de libération national) et le RND (Rassemblement national démocratique, représentant la majorité au Sénat). Cette oligarchie gérontocratique, dans laquelle les richesses et le pouvoir sont détenus par une caste dirigeante et consanguine, semble secouée à son tour par les convulsions qui ont agité son voisin tunisien et, bien sûr, l’Égypte. L’Algérie n’est pas une dictature au sens propre, la presse bénéficie d’une liberté relative, mais il s’agit bien d’un régime autoritaire.

L’Algérie a, pour l’instant, été « épargnée » par les mouvements des « printemps arabes ». Le directeur de la campagne d’Abdelaziz Bouteflika, le Premier ministre Abelmalek Sellal, déclarait même que « le printemps arabe est un moustique. Nous avons pu fermer la porte pour qu’il n’entre pas » ; alors que, dans le même temps, des affrontements communautaires opposaient ethnies berbères et arabes dans la ville de Ghardaïa, provoquant le décès de trois personnes. La situation est donc particulièrement tendue, et on peut avancer, sans trop se mouiller, que la configuration présente peut conduire à des troubles majeurs, voire à des conflits violents. Trois partis politiques ont d’ailleurs appelé à boycotter l’élection présidentielle et à manifester, estimant que celle-ci est une parodie d’élection libre.

Ces événements concernent au plus haut point la France : en effet, notre pays est historiquement lié à l’Algérie et nombre de personnes légalement françaises possèdent la double nationalité algérienne ou de la famille toujours « au pays ». Si un conflit civil grave émergeait outre-Méditerranée, on peut sans peine imaginer que de nombreux Algériens fuiraient leur pays pour tenter de s’installer en France. Chaque année, des milliers de ressortissants algériens souhaitent entrer en France et obtenir des « papiers » français. Mais avec une déstabilisation politique, le phénomène n’irait qu’en s’intensifiant lourdement. Nous nous retrouverions alors confrontés à un véritable exode, avec une arrivée massive de réfugiés politiques et de clandestins opportunistes, ainsi qu’une multiplication des mariages gris ou blancs.

Disons le tout net, la France n’est pas en mesure d’accueillir un nouveau flux d’immigration maghrébine, quand nous ne parvenons déjà pas à correctement intégrer ou assimiler ceux qui se trouvent ici. Nous avons pourtant toutes les raisons de craindre que le gouvernement ne sera pas capable de l’empêcher. Tant pour des raisons idéologiques que pratiques.

Pour les Français, un « printemps algérien » serait catastrophique…

Un partage du monde entre éditeurs

LE MONOPOLE DE L’OBSCURANTISME
 
Un partage du monde entre éditeurs

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr

3340590_300.jpg

En 2013, les éditeurs Penguin et Random House ont fusionné. Mais en même temps, on apprenait que le groupe Bertelsmann disposait de 53% du capital et que Pearson contrôlait le reste (47%). Les deux mamelles Penguin et Random House dominent le commerce des livres traditionnels et digitaux aux USA, en Grande Bretagne, Canada, Australie, Inde et Nouvelle Zélande. Un partage du monde a été décidé entre les deux producteurs et distributeurs des pensées pieuses occidentales. Penguin s’est octroyé l’Asie et l’Afrique du Sud alors que Random House inonde le monde qui parle Espagnol : Espagne, Mexique, Argentine, Uruguay, Colombie, Chili.
 
En 2012, l’ogre Bertelsman avait acquis l’entreprise Mondadori. Pierre HILLARD a expliqué, dans un livre publié chez François-Xavier de Guibert, qu’au delà de la censure qu’exerce Bertelsmann sur la pensée, une fondation a été mise en place, avec au moins 300 prédicateurs travaillant à plein temps pour promouvoir et imposer la cosmothéonigologie occidentale.

Bertelsmann et le retour à la barbarie

Bertelsmann est à la tête d’une liste impressionnante de médias, car il s’agit d’imposer de fausses vérités sans en avoir l’air. Le principe, qu’avait très bien perçu Alexandre Zinoviev, est que derrière mille médias on retrouve mille fois la dénonciation des hérétiques et des dissidents. Par exemple, Bertelsmann contrôle RTL (radio), M6 (télévision), le distributeur France Loisirs, et une quantité impressionnante de journaux et de revues: GEO, Femmes Actuelles, VSD, Stern, Gala, etc. Barack Obama a publié en 2006 son pensum L'audace de l’espoir chez Random House, propriété de Bertelsman…

Il en résulte aujourd’hui que des milliers d’employés (plus de 10.000 dans le monde), des centaines de maisons d’édition (au moins 250), des milliers de titres de revues, journaux,…dépendent d’un seul homme : Bertelsmann. Ce n’est pas fini d’ailleurs. Le groupe espagnol PRISA, en déficit depuis plusieurs exercices était en discussion, en 2013, avec le tandem Penguin - Random House, ce qui ajoutera bientôt les éditeurs Alfaguara, Aguilar, Suma de Letras et Taurus à la longue listes des esclaves. Si on regarde l’édition aujourd’hui, on a d’un côté le monstre Planète, de l’autre Pinguin et Random House. On a compris. La vieille obsession, imposer à toutes les sociétés des cadres mentaux inspirés par une axiomatique farfelue est de retour. Alors qu’au XVIIIème siècle il ne venait plus à l’idée de personne que la religion puisse être l’enjeu d’une guerre, le XXIème siècle connaît le rêve de la haine religieuse, acquise au prix d’une dissolution de l’humanité. La cause de la foi globalitaire, avec le monde unique du marché, des monopoles et de l’inquisition idéologique, mobilise-t-elle cependant les meilleurs esprits? Ou bien, toute cette littérature sous monopole Bertelsmann ne provient-elle que de personnalités de second plan ?
 
Bertelsman, l’anti Frédéric II

En 1740, Frédéric II accède au trône de Prusse. Il incarne immédiatement le disciple et ami de Voltaire et de d’Alembert. Lorsqu’en 1740, au Directoire, est posée la question de savoir si un catholique peut-être admis comme bourgeois de Francfort-sur-l’Oder, Frédéric répond que « toutes les religions sont égales et bonnes, pourvu que les gens qui les professent soient d’honnêtes gens » (Georges GUSDORF : Dieu, la nature, l’homme au siècle des lumières. Vol.V de “Les sciences humaines et la pensée occidentale”, Payot, 1972, p.21-22.). Frédéric tiendra à honneur d’accueillir les persécutés. Et l’Académie de Berlin était le foyer international d’une pensée plus libre que celles qui s’affirmaient ailleurs.
 
Tout cela est liquidé par Bertelsmann dont les productions nous replongent dans les temps de propagande apologétique. La domination du monde de l’édition a pour but de revenir à une ambiance antérieure à 1750, quand l’essentiel de l’édition était dédié à la théologie, au droit religieux et à l’histoire ecclésiastique. En termes contemporains, Bertelsmann publie sur la mythistoire du XXème siècle, les droits de l’homme, l’inquisition qui les accompagne et la théologie du mal chez tout le monde sauf chez les véritables bourreaux. Le XXIème siècle est donc parallèlement le siècle de l’augmentation des ouvrages de dévotion, et celui de la montée en puissance de l’Asie, dont les préoccupations immanentistes nous éloigneront peut-être peu à peu de la fureur animale. Bien sûr, nous ne savons pas quel est le destin des livres que produit Bertelsman. Car, à côté des gains et des publications, il y a le tirage et la diffusion et le suffrage universel des véritables lecteurs, méprisés il est vrai par les prédicateurs de la radio et les productions vomitives hollywoodiennes sur grand écran.
 
A l’assaut de l’humanité

En même temps que Bertelsman construit son monopole de l’industrie de l’obscurantisme, une fondation, créée en 1977, veut aplatir l’Europe, transformer sa beauté et sa diversité en un informe et gluant compost. Lénine reste d’actualité, lui qui déclarait, modifiant une formule de Clausewitz : « La paix est la poursuite de la guerre par d’autres moyens ». De toutes manières, la bienséance et l’honnêteté dont parlait Frédéric II n’ont plus cours. Les vainqueurs ont tous les droits. Ils n’ont aucun tribunal à craindre puisque les accusations ne vont que contre les vaincus. Le souci de la vérité ne doit pas tourmenter celui qui détient le monopole du mensonge. C’est la règle de Bertelsmann qui a toute la vérité révélée du monde globalitaire en partage…. 

samedi, 22 mars 2014

La sombra de BHL planea sobre Ucrania

por Adriano Erriguel

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

El peligro existe… ¿Qué digo? La masacre ya ha comenzado. Ya han empezado, como en Kosovo, a mutilar, decapitar y ejecutar de un tiro en la nuca a los habitantes de pueblos enteros. Y entonces, sí, tenemos buenas razones para intervenir y detener la carnicería (…) Será precisamente al dejar el regazo ucranio cuando algunos de los mencionados crimeos – y pienso en primer lugar en los tártaros – correrían el riesgo de ser asesinados”. Así se explicaba en un reciente artículo (publicado en España por El País) el millonario y filósofo Bernard-Henry Levi (“BHL”, marca registrada) sobre la crisis en Ucrania. Cabe suponer que se ha quedado a gusto. Ser capaz de deslizar – con subterfugios de retórica alambicada – una patraña de gran calibre y conseguir que los medios internacionales la recojan tiene que producir un gozo megalómano. Y si con ello además hace lo mejor que sabe hacer, incitar a la guerra, entonces tiene que ser el clímax.

La última gran gesta de este personaje tuvo lugar durante la guerra en Libia, país al que, aprovechando su conexión personal con el Eliseo, BHL contribuyó como pocos a destruir. En la presente crisis en Ucrania, como era previsible, no le ha faltado tiempo para acudir a Kiev a chupar cámara y a aportar el solaz de su palabra a los demócratas de turno: invocaciones a la Bastilla, a las barricadas, a la sangre que se vertirá “si llega lo peor”, despedida “con el corazón en un puño” y avión de vuelta a casa antes de que las balas comiencen a silbar.

BHL ha olido sangre. Y si viviéramos en la zona habría motivos para estar más que preocupados: la aparición en el horizonte de este pájaro de mal agüero suele marcar la hora fatídica en la que las bombas empiezan a caer y los cadáveres comienzan a apilarse. BHL es un turista universal de las guerras que él contribuye a atizar, y a las que acude con un enjambre de cámaras, estilistas y majorettes para hacerse la foto en pose de intelectual engagé con melena al viento y fondo de muerte y destrucción. Y es que, según sus propias palabras, “el arte de la filosofía sólo vale si es un arte de la guerra”.

BHL no es anécdota, es categoría. Porque como intelectual al servicio de los poderes hegemónicos representa la vacuidad de la moralina que esos mismos poderes utilizan para formatear un orden internacional a su servicio. ¿Cómo es el mundo según BHL? Una lucha cósmica en la que los defensores de la sociedad abierta, de la ilustración, de la ciudadanía universal y del libre mercado como fuente suprema de felicidad se enfrentan a los tiranos sanguinarios que se interponen en el camino de ese sueño libertario. Una lucha a muerte en la que BHL pone el verbo florido y otros ponen los muertos. Y en la que los derechos humanos – sabiamente administrados por su sumo sacerdotiso BHL – aportan con su uso selectivo la legitimación necesaria para hacer y deshacer países, en aras a un modelo de globalización unipolar y en beneficio de una elite transnacional globalizada. “Pequeño telegrafista del Imperio”, llamó hace tiempo un político francés (Jean-Pierre Chevènement) a BHL. La función de este sultán de la rive gauche consiste en aportar un marchamo intelectual de preciosa ridícula parisina a los designios estratégicos de la CIA.

Claro que en este caso no se trata de un país de chichinabo de esos que el Imperio está acostumbrado a avasallar. Un dato éste que no resta brío al delirium tremens belicista de un filósofo-millonario que ya está amagando con la “intervención” (¿y por donde empezamos BHL, por un desembarco en Sebastopol o directamente por un bombardeo de misiles nucleares tácticos?). Pero dadas las circunstancias no es descartable que en este caso la realpolitik prevalezca y que BHL tenga que mantenerse a raya del proceso de toma de decisiones. Esperemos por el bien de todos que su intervención directa en esta crisis no vaya más allá de su impagable aparición en Kiev hace unas semanas para predicar la democracia y la sociedad abierta ante los neonazis armados de Pravy Sektor y Svobodna que atiborraban la plaza del Maidán (y que seguramente estarían preguntándose de dónde salió este gilipollas).

Decíamos que BHL no es anécdota, es categoría. Es la demostración de que – como decía Braudillard – la realidad ha sido asesinada por lo virtual y de que vivimos en la sociedad del simulacro. En el imperio de lo banal o en la edad del vacío. En su mitología personal el millonario-filósofo se sueña Byron o Malraux, y sólo consigue ser… ¡BHL!

bhl_libye_600_330.jpg

Peter Scholl-Latour: Die Krim ist russisch

Peter Scholl-Latour: Die Krim ist russisch

Crimée-Serbie: le fait nationaliste

PHOd2566ad4-a08a-11e3-a065-1a185f6b0984-805x453.jpg

Crimée-Serbie: le fait nationaliste
 
La démocratie mondialiste butte sur l’histoire des peuples

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Poutine est un nationaliste russe qui refuse la normalisation mondialiste. Il défend tous les Russes et indirectement ceux qui se sentent aujourd’hui plus Russe que Bruxellois.

Le référendum de Crimée illustre en fait la résistance nationaliste des patries de chair et de sang face au mondialisme du fric et au nivellement politique et sociétal. Nombreux sont ceux, dans le monde, qui pensent que la défense de l’héritage d’une culture enracinée et du sang de l’histoire mérite d’être pour le moins aussi respectée que la défense des pulsions sexuelles érigées en valeurs démocratiques supérieures ou la défense des lois du marché.

« Le nationalisme, c’est la guerre », disait François Mitterrand, certes, mais la démocratie aussi (guerre contre la Serbie – l’Irak – la Libye- guerres idéologique face au refus de la normalisation politique). La Crimée est la réponse légitime au péché originel du Kosovo où les frontières nationales ont été jugées moins importantes que les revendications communautaires. Les Kosovars redevenus albanais et musulmans, ce serait formidable et les Criméens voulant redevenir russe et orthodoxes, épouvantables. … On a  tout compris. 

Les peuples ont le droit de disposer d’eux-mêmes et les Etats de défendre les frontières acquises par l’histoire. Le mondialisme est une utopie dévastatrice qui débouche sur des désordres mondiaux notamment depuis la fin  de l’Urss. Les soviétiques croyaient avoir détruit le sentiment national. Dans tous les pays de l’est, il est de retour, en Russie plus qu’ailleurs. Il est même de retour dans la Serbie voulant malgré tout se rapprocher de Bruxelles pour des raisons économiques. Mais Bruxelles est un totalitarisme qui  refuse les volontés politiques divergentes de son carcan bureaucratique qui lui sert de patriotisme.

Aleksandar Vučić, nouveau patron élu de la Serbie, est un ancien ultranationaliste reconverti à l’Europe, défenseur à ses heures du chef de guerre Ratko Mladic, mais qui a policé son image, et qui promet désormais de mener des réformes pour lutter contre la corruption et le chômage. Le Premier ministre socialiste Ivica Dacic est présenté comme le grand perdant. On lui prédit trois fois moins de voix que son rival, du jamais vu depuis la chute de Slobodan Milosevic. Les médias s’inquiètent des scores annoncés pour Aleksandar Vucic qui, lorsqu’il était ministre de l’Information sous Milosevic, musela la presse hostile.  Mais c’est aussi un homme à poigne, une qualité appréciée des Serbes, inquiets pour leur avenir économique.

Deux leçons électorales, Crimée et Serbie, montrent que la carotte économique est forte certes, mais que la motivation nationaliste ne peut être ignorée. C’est en respectant l’identité historique des peuples qui la composent que l’Europe a un avenir de l’Atlantique à l’Oural, certainement pas en  se présentant comme l’exécutrice des basses œuvres du modèle américain à  prétention uniforme et mondiale.

Le Kosovo a permis la Crimée. Le vote serbe vient, dans son pragmatisme sans reniement,  nous le rappeler.

1914 : Caillaux, l’homme qui n’aimait pas la guerre

1914 : Caillaux, l’homme qui n’aimait pas la guerre

 

par Dominique Jamet
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
La France s’apprête à célébrer le centenaire du plus grand attentat-suicide de son histoire.

 

 

 

 

 

1313385-Joseph_Caillaux.jpgEn ce début 2014, la France s’apprête à célébrer le centenaire du plus grand attentat-suicide de son histoire, de l’immense, de la monstrueuse, de l’imbécile tuerie de masse qui marqua le début de son déclin et la fin de l’hégémonie européenne sur le monde. De pieux discours, des cérémonies devant les monuments aux morts, des défilés, des reconstitutions, des livres et des films commémoreront le sacrifice de notre jeunesse, l’héroïsme de nos poilus, la gloire de nos grands-pères, et l’on rendra l’hommage rituel, sinon aux « grands chefs » de nos armées qui n’ont plus tellement la cote, du moins aux deux principaux fauteurs français de l’hécatombe : Poincaré, qui présida à la déclaration de guerre, Clemenceau qui, avec une obstination sénile, la fit jusqu’au bout avec le sang des autres et concourut, avec le traité de Versailles, à mettre au point le détonateur de l’explosion à venir.

C’est à Sarajevo, comme on sait, que furent tirés par un nationaliste serbe les trois coups de feu qui donnèrent le signal du départ aux chevaux de l’Apocalypse qui piaffaient d’impatience dans leurs starting-blocks peints aux différentes couleurs nationales. Mais l’écho s’est perdu dans le tumulte des événements, des cinq coups de revolver qui, tirés par une femme au siège d’un grand quotidien parisien, préludèrent à l’hécatombe, et Le Figaro – puisque c’est de ce journal, toujours vivant, qu’il s’agit – a omis, ces jours derniers, d’évoquer et même de mentionner l’assassinat de son directeur d’alors, Gaston Calmette, par Mme Caillaux.

Lorsque l’épouse de Joseph Caillaux, qui est le tout-puissant ministre des Finances et l’homme fort du cabinet Doumergue, tire sur le journaliste, elle entend simplement – si l’on peut dire – mettre un terme à la campagne féroce que celui-ci mène depuis trois mois contre son mari, se substituer à l’époux outragé et éviter la publication – qu’elle redoute – de correspondances privées qui porteraient atteinte à sa propre réputation. Elle ne mesure en aucune manière (et pour cause) les conséquences incalculables de son acte.

Encouragé, informé et instrumentalisé par les trois personnalités politiques de premier plan que sont Raymond Poincaré, Louis Barthou et Aristide Briand, Le Figaro, en prenant pour cible Joseph Caillaux, n’a pas seulement entendu servir les ambitions et les rancunes personnelles de ses rivaux, mais voit dans le partisan de l’apaisement entre la France et l’Allemagne, adversaire résolu de la loi des trois ans et de la course aux armements et initiateur de l’impôt sur le revenu, l’homme à abattre.

Le coup semble raté lorsqu’aux élections législatives d’avril 1914, l’alliance du Parti radical (formation hégémonique présidée par Caillaux) et du Parti socialiste de Jean Jaurès (qui franchit pour la première fois la barre des cent députés) sort largement victorieuse du scrutin. Les conditions sont réunies pour la mise en place d’un gouvernement de coalition réunissant toute la gauche française et bien décidé à mettre en échec le parti de la revanche. Caillaux saura apaiser et même liquider tous les contentieux qui peuvent opposer les deux puissances qui dominent le continent, l’Allemagne de Guillaume II et notre pays.

Oui, mais… La plus élémentaire décence interdit au vainqueur des élections de prendre la direction du gouvernement tant que Mme Caillaux, incarcérée depuis le 16 mars, n’a pas été jugée. Caillaux va donc consacrer toute son énergie – qui est grande – et son influence – qui l’est plus encore – à préparer, voire à organiser, le procès et l’acquittement de sa femme. Ce sera chose faite… le 28 juillet 1914, cinq jours avant le déclenchement du conflit.

À cette date, c’est le pâle et novice René Viviani, choisi par Caillaux lui-même pour exercer l’intérim, qui, chef nominal d’un gouvernement dominé par Poincaré, accompagne le président de la République dans sa fatale visite d’État à Saint-Pétersbourg. Le président du Conseil n’a ni l’expérience, ni l’envergure, ni le caractère qui lui permettraient de tenir tête au chef de l’État, ardent partisan de la revanche et de tout ce qui s’ensuit. À sa place, c’est-à-dire à la place qui aurait dû être la sienne, Caillaux aurait su – comme il l’avait déjà fait en 1911, lors de la crise d’Agadir – claquer les portes du temple de Janus au bec des rossignols et des corbeaux du carnage. Caillaux n’aimait pas la guerre.

Le revolver de Mme Caillaux, s’il se fût enrayé, la face du monde était changée…

L'insolence des anarchistes de droite

Dominique Venner:

L'insolence des anarchistes de droite

Ex: http://fierteseuropeennes.hautetfort.com

 

nouvelle droite,anarchismede droite,dominique vennerLes anarchistes de droite me semblent la contribution française la plus authentique et la plus talentueuse à une certaine rébellion insolente de l’esprit européen face à la "modernité", autrement dit l’hypocrisie bourgeoise de gauche et de droite. Leur saint patron pourrait être Barbey d’Aurévilly (Les Diaboliques), à moins que ce ne soit Molière (Tartuffe). Caractéristique dominante : en politique, ils n’appartiennent jamais à la droite modérée et honnissent les politiciens défenseurs du portefeuille et de la morale. C’est pourquoi l’on rencontre dans leur cohorte indocile des écrivains que l’on pourrait dire de gauche, comme Marcel Aymé, ou qu’il serait impossible d’étiqueter, comme Jean Anouilh.

 

Ils ont en commun un talent railleur et un goût du panache dont témoignent Antoine Blondin (Monsieur Jadis), Roger Nimier (Le Hussard bleu), Jean Dutourd (Les Taxis de la Marne) ou Jean Cau (Croquis de mémoire). A la façon de Georges Bernanos, ils se sont souvent querellés avec leurs maîtres à penser. On les retrouve encore, hautains, farceurs et féroces, derrière la caméra de Georges Lautner (Les Tontons flingueurs ou Le Professionnel), avec les dialogues de Michel Audiard, qui est à lui seul un archétype.

 

Deux parmi ces anarchistes de la plume ont dominé en leur temps le roman noir. Sous un régime d’épais conformisme, ils firent de leurs romans sombres ou rigolards les ultimes refuges de la liberté de penser. Ces deux-là ont été dans les années 1980 les pères du nouveau polar français. On les a dit enfants de Mai 68. L’un par la main gauche, l’autre par la  main droite. Passant au crible le monde hautement immoral dans lequel il leur fallait vivre, ils ont tiré à vue sur les pantins et parfois même sur leur copains.

 

À quelques années de distances, tous les deux sont nés un 19 décembre. L’un s’appelait Jean-Patrick Manchette. Il avait commencé comme traducteur de polars américains. Pour l’état civil, l’autre était Alain Fournier, un nom un peu difficile à porter quand on veut faire carrière en littérature. Il choisit donc un pseudonyme qui avait le mérite de la nouveauté : ADG. Ces initiales ne voulaient strictement rien dire, mais elles étaient faciles à mémoriser.

 

En 1971, sans se connaître, Manchette et son cadet ADG ont publié leur premier roman dans la Série Noire. Ce fut comme une petite révolution. D’emblée, ils venaient de donner un terrible coup de vieux à tout un pan du polar à la française. Fini les truands corses et les durs de Pigalle. Fini le code de l’honneur à la Gabin. Avec eux, le roman noir se projetait dans les tortueux méandres de la nouvelle République. L’un traitait son affaire sur le mode ténébreux, et l’autre dans un registre ironique. Impossible après eux d’écrire comme avant. On dit qu’ils avaient pris des leçons chez Chandler ou Hammett. Mais ils n’avaient surtout pas oublié de lire Céline, Michel Audiard et peut-être aussi Paul Morand. Ecriture sèche, efficace comme une rafale bien expédiée. Plus riche en trouvailles et en calembours chez ADG, plus aride chez Manchette.

 

Né en 1942, mort en 1996, Jean-Patrick Manchette publia en 1971 L'affaire N'Gustro, directement inspirée de l'affaire Ben Barka (opposant marocain enlevé et liquidé en 1965 avec la complicité active du pouvoir et des basses polices). Sa connaissance des milieux gauchistes de sa folle jeunesse accoucha d’un tableau véridique et impitoyable. Féministes freudiennes et nymphos, intellos débiles et militants paumés. Une galerie complète des laissés pour compte de Mai 68, auxquels Manchette ajoutait quelques portraits hilarants de révolutionnaires tropicaux. Le personnage le moins antipathique était le tueur, ancien de l’OAS, qui se foutait complètement des fantasmes de ses complices occasionnels. C’était un cynique plutôt fréquentable, mais il n’était pas de taille face aux grands requins qui tiraient les ficelles. Il fut donc dévoré. Ce premier roman, comme tous ceux qu’écrivit Manchette, était d’un pessimisme intégral. Il y démontait la mécanique du monde réel. Derrière le décor, régnaient les trois divinités de l’époque : le fric, le sexe et le pouvoir.

 

Au fil de ses propres polars, ADG montra qu’il était lui aussi un auteur au parfum, appréciant les allusions historiques musclées. Tour cela dans un style bien identifiable, charpenté de calembours, écrivant "ouisquie" comme Jacques Perret, l’auteur inoubliable et provisoirement oublié de Bande à part.

 

Si l’on ne devait lire d’ADG qu’un seul roman, ce serait Pour venger Pépère (Gallimard), un petit chef d’œuvre. Sous une forme ramassée, la palette adégienne y est la plus gouailleuse. Perfection en tout, scénario rond comme un œuf, ironie décapante, brin de poésie légère, irrespect pour les "valeurs" avariées d’une époque corrompue. L’histoire est celle d’une magnifique vengeance qui a pour cadre la Touraine, patrie de l’auteur. On y voit Maître Pascal Delcroix, jeune avocat costaud et désargenté, se lancer dans une petite guerre téméraire contre les puissants barons de la politique locale. Hormis sa belle inconscience, il a pour soutien un copain nommé "Machin", journaliste droitier d’origine russe, passablement porté sur la bouteille, et "droit comme un tirebouchon". On s’initie au passage à la dégustation de quelques crus de Touraine, le petit blanc clair et odorant de Montlouis, ou le Turquant coulant comme velours.

 

Point de départ, l’assassinat fortuit du grand-père de l’avocat. Un grand-père comme on voudrait tous en avoir, ouvrier retraité et communiste à la mode de 1870, aimant le son du clairon et plus encore la pêche au gardon. Fier et pas dégonflé avec çà, ce qui lui vaut d’être tué par des malfrats dûment protégés. A partir de là on entre dans le vif du sujet, c’est à dire dans le ventre puant d’un système faisandé, face nocturne d’un pays jadis noble et galant, dont une certaine Sophie, blonde et gracieuse jeunes fille, semble comme le dernier jardin ensoleillé. Rien de lugubre pourtant, contrairement aux romans de Manchettes. Au contraire, grâce à une insolence joyeuse et un mépris libérateur.

 

Au lendemain de sa mort (1er novembre 2004), ADG fit un retour inattendu avec J’ai déjà donné, roman salué par toute la critique. Héritier de quelques siècles de gouaille gauloise, insolente et frondeuse, ADG avait planté entre-temps dans la panse d’une république peu recommandable les banderilles les plus jubilatoires de l’anarchisme de droite.

 

Article de Dominique Venner, paru dans Le Spectacle du Monde de décembre 2011

Source 

 

RIFONDARE L’UNIONE EUROPEA

unieur.png

RIFONDARE L’UNIONE EUROPEA

Claudio Mutti

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

SOMMARIO DEL NUMERO XXXIII (1-2014) [1]

In seguito ai risultati referendari con cui una decina d’anni fa l’elettorato francese e olandese respinse la bozza della “Costituzione europea”, “Eurasia” pubblicò un breve dibattito tra me e Costanzo Preve sul tema Che farne dell’Unione Europea?

Il nostro compianto collaboratore scriveva tra l’altro: “Per poter perseguire la prospettiva politica, culturale e geopolitica di un’alleanza strategica fra i continenti europeo ed asiatico contro l’egemonismo imperiale americano, prospettiva che ha come presupposto una certa idea di Europa militarmente autonoma dagli USA e dal loro barbaro dominio, bisogna prima (sottolineo: prima) sconfiggere questa Europa, neoliberale (e quindi oligarchica) in economia ed euroatlantica (e quindi asservita) in politica e diplomazia. Senza sconfiggere prima questa Europa non solo non esiste eurasiatismo possibile, ma non esiste neppure un vero europeismo possibile”.

Da parte mia osservavo come nel risultato del voto francese e olandese si fossero manifestati non tanto il rifiuto dell’occidentalismo e del neoliberismo, quanto quei diffusi orientamenti “euroscettici” che, essendo espressione di irrealistiche nostalgie micronazionaliste se non addirittura del tribalismo etnico e localista, non solo non possono essere considerati alternativi alla globalizzazione mondialista, ma sono oggettivamente funzionali alla strategia dell’imperialismo statunitense. La mia conclusione, che qui ripropongo, era la seguente.

“La prima cosa da fare, sarebbe cominciare a gettare le basi per la formazione dei quadri di un movimento continentale che agisca per l’unità politica dell’Europa, in relazione solidale con tutte quelle forze politiche (governi, partiti, gruppi ecc.) che negli altri grandi spazi dell’Eurasia lottano per la nascita di un blocco eurasiatico capace di porre termine al tentativo statunitense di conquista del mondo. Solo un movimento politico strutturato su scala europea potrebbe avere la forza necessaria per sviluppare, nei confronti dell’Europa dei burocrati e dei tecnocrati, un’opposizione di senso algebrico opposta a quella degli euroscettici, un’opposizione cioè che sia finalizzata sì a buttar via l’acqua sporca del neoliberismo, ma anche a salvare il bambino europeo, per curarlo, riplasmarlo ed infondergli un’anima migliore”.

* * *

Oggi, a distanza di circa un decennio, l’acqua sporca è più sporca che mai e il bambino sta rischiando di morire. Siamo alla vigilia dell’elezione del nuovo Parlamento e i sondaggi dicono che il 53% dei cittadini europei non si sente europeo. A quanto pare, il “patriottismo costituzionale” teorizzato da Habermas non ha suscitato un grande entusiasmo.

D’altronde l’Europa liberaldemocratica, anziché sottrarsi all’egemonia statunitense ed avviare la costruzione di una propria potenza politica e militare nel “grande spazio” che le compete nel continente eurasiatico, stabilendo un’intesa solidale con le altre grandi potenze continentali, sembra impegnata a rinsaldare la propria collocazione nell’area occidentale ed a perpetuare il proprio asservimento nei confronti dell’imperialismo nordamericano.

L’Unione Europea e le cancellerie europee, dopo aver collaborato con Washington nel tentativo di ristrutturare il Nordafrica e il Vicino Oriente in conformità coi progetti statunitensi, si sono allineate col Dipartimento di Stato nordamericano nel sostenere la sovversione golpista in Ucraina, al fine di impedire che questo Paese confluisca nell’Unione doganale eurasiatica e trasformarlo in un avamposto della NATO nell’aggressione atlantica contro la Russia.

In tal modo l’Unione Europea coopera attivamente alla realizzazione del progetto di conquista elaborato dagli strateghi della Casa Bianca, secondo il quale l’Europa deve svolgere la funzione di una “testa di ponte democratica” [the democratic bridgehead] degli Stati Uniti in Eurasia. Scrive infatti Zbigniew Brzezinski: “L’Europa è la fondamentale testa di ponte geopolitica dell’America in Eurasia [Europe is America's essential geopolitical bridgehead in Eurasia]. Il ruolo dell’America nell’Europa democratica è enorme.

Diversamente dai vincoli dell’America col Giappone, la NATO rafforza l’influenza politica e il potere militare americani sul continente eurasiatico. Con le nazioni europee alleate che ancora dipendono considerevolmente dalla protezione USA, qualunque espansione del campo d’azione politico dell’Europa è automaticamente un’espansione dell’influenza statunitense. Un’Europa allargata e una NATO allargata serviranno gl’interessi a breve e a lungo termine della politica europea. Un’Europa allargata estenderà il raggio dell’influenza americana senza creare, allo stesso tempo, un’Europa così politicamente integrata che sia in grado di sfidare gli Stati Uniti in questioni di rilievo geopolitico, in particolare nel Vicino Oriente. Un’Europa politicamente definita è essenziale per assimilare la Russia in un sistema di cooperazione globale. (…) Un’Ucraina sovrana è una componente di importanza critica in una politica di questo genere, poiché costituisce un sostegno per Stati strategicamente decisivi [strategically pivotal states] come l’Azerbaigian e l’Uzbekistan”1.

Da Mackinder in poi, la strategia geopolitica della potenza talassocratica è sempre la stessa: occorre frazionare la regione-perno, puntando sull’effetto disgregante insito in quelle linee di faglia che corrono all’interno dei cosiddetti “paesi divisi”, cioè di quei paesi in cui consistenti gruppi di popolazione appartengono a culture diverse. Un anno prima che Brzezinski teorizzi la “testa di ponte democratica” in Eurasia, Samuel Huntington, prospettando la possibilità che l’Ucraina “si spacchi in due diverse entità e che la parte orientale del paese venga annessa alla Russia” (2), considera necessario “un forte ed efficace sostegno occidentale, che a sua volta potrebbe giungere solo qualora i rapporti tra Russia e Occidente si deteriorassero come ai tempi della Guerra fredda” (3).


L’interesse vitale dell’Europa non coincide coi piani di conquista nordamericani. L’Europa e la Russia, se vogliono esercitare un peso decisivo sulla ripartizione del potere mondiale, devono instaurare una stretta intesa che obbedisca agl’imperativi della loro complementarità geoeconomica e stabilire un’alleanza politico-militare che contribuisca alla difesa della sovranità eurasiatica. Solo così sarà possibile controbilanciare le iniziative intese a destabilizzare il Continente, risolvere le questioni territoriali, mantenere il controllo delle risorse naturali e regolare i flussi demografici disordinati.

Quando l’Europa lo capirà, una “rifondazione” dell’Unione Europea sarà inevitabile.

1. Zbigniew Brzezinski, A Geostrategy for Eurasia, “Foreign Affairs”, Sept.-Oct. 1997, pp. 53-57.
2. Samuel P. Huntington, Lo scontro delle civiltà e il nuovo ordine mondiale, Garzanti, Milano 2001, p. 241.
3. Samuel P. Huntington, op. cit., p. 242.

XXXIII (1-2014)  

Rifondare l’Unione Europea

SOMMARIO

Editoriale

Claudio Mutti, Rifondare l’Unione Europea

Dossario – Rifondare l’Unione Europea

Alessandra Colla, Il ritorno dell’antica fanciulla

Ali Reza Jalali, L’UE: evoluzione storica, istituzioni, rapporti con gli Stati membri

Spartaco A. Puttini, Stati Uniti d’Europa o Europa degli Stati Uniti?

Fabio Falchi, Europeismo contro euroatlantismo

Aldo Braccio, Europa non sovrana: il ruolo della Commissione

Stefano Vernole, La Germania e la tentazione dell’Europa a due velocità

Andrea Turi, Dove Europa nacque, l’Europa muore

Alessandro Lattanzio, I Gruppi Tattici ed altre formazioni

Antonino Galloni, Europa, dove ci porti?

Giuseppe Cappelluti, Europa e Russia: un rapporto da ricostruire

Maria Amoroso, Le Relazioni dell’UE con la Russia

Giovanni Armillotta, Multipartitismo e frontismo nell’Europa socialista

Katalin Egresi, Esperienze costituzionali ungheresi e italiane

Giacomo Gabellini, Sciacalli e sicari all’assalto dell’Europa

Documenti

AA. VV., Il ratto di Europa

Jean Thiriart, La geopolitica, l’Impero, l’Europa

Progetto per una più grande Europa

Interviste

Intervista a Vaqif Sadiqov, Ambasciatore della Repubblica dell’Azerbaigian in Italia a cura di Giuliano Bifolchi

vendredi, 21 mars 2014

Menaces sur la vente des Mistral à la Russie

Mistral_mg_6102.jpg

Menaces sur la vente des Mistral à la Russie: qui M. Fabius veut-il punir?
 
par Pierre Le Vigan
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
Dans l’attitude de M. Laurent Fabius, il y a un problème de fond et un problème de forme.
 

« La crise en Crimée est la plus sérieuse depuis la guerre froide », vient de déclarer Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. Il demande à la Russie « d’éviter une escalade dangereuse. » Il va pourtant falloir que les dirigeants français et M. Jean-Marie Colombani (« Le retour de la guerre froide », slate.fr, 3 mars 2014) s’y fassent : la Crimée, c’est une affaire finie.

Il ne fait guère de doute que l’immense majorité de ses habitants ont voulu la séparation d’avec l’Ukraine. Et même ont voulu le rattachement à la Russie, car c’est la seule garantie pour que l’Ukraine ne remette pas la main sur la Crimée. Il n’y a d’ailleurs pas de « crise en Crimée », mais une crise « à propos de la Crimée ». Nuance. Poutine a rassuré les Tatars, conforté l’usage de la langue ukrainienne et assuré « ne pas vouloir la partition de l’Ukraine ». Ce n’est pas rien quand on sait à quel point les habitants de Kharkov, de la région du Don et du bassin du Donetsk, de Lougansk, mais aussi d’Odessa, de la Transnistrie (soit l’ensemble de la région entre le Dniestr et le Boug) et du Boudjak ne se sentent pas ukrainiens.

Selon les autorités autoproclamées de l’Ukraine, ce pays a reçu « des coups inacceptables à son intégrité ». « Le conflit entre dans une phase militaire », disent-elles encore. C’est toujours assez maladroit de qualifier d’inacceptables des choses que l’on devra de toute façon accepter. Viktor Ianoukovitch était certainement d’une grande impopularité, mais ceux qui l’ont remplacé sont d’une irresponsabilité qui finira vite par les rendre tout aussi impopulaires, mettant l’Ukraine dans une impasse.

Quoi qu’il en soit, M. Fabius menace de ne plus vendre des navires porte-hélicoptères Mistral à la Russie si « Poutine continue ce qu’il fait en Ukraine ». Les porte-hélicoptères, c’est 1.000 emplois pendant quatre ans à Saint-Nazaire (non loin de chez M. Jean-Marc Ayrault). Voilà une bonne idée qu’a eue M. Fabius. La France n’ayant aucun problème d’emploi et, encore moins, de balance commerciale, quel besoin avons-nous en effet de vendre nos navires de guerre ? Revenons sur terre : les échanges entre l’Union européenne et la Russie sont de plus de 320 milliards d’euros, l’Europe a besoin du gaz russe et la Russie a besoin des devises de l’Europe. Voilà la réalité.

Dans l’attitude de M. Laurent Fabius, il y a un problème de fond et un problème de forme. Le fond, ce sont les relations entre la France et la Russie. La forme est presque aussi importante : M. Fabius sort de la ligne de Jean-Marc Ayrault. On sait que M. Fabius ne fait pas grand cas du Premier ministre, mais il y a une logique des institutions que l’on n’aimerait pas voir bafouée d’une manière aussi indécente. Au fait, le 27 mars 1854, il y aura tout juste 160 ans, la France et la Grande-Bretagne déclaraient la guerre à la Russie pour bloquer sa poussée vers le sud. Objectif : stopper une expansion russe qui ne menaçait aucunement les intérêts français, mais gênait les intérêts britanniques. La France roulait pour l’Angleterre. À savoir : l’alliance anglaise ne nous fut d’aucun secours face à l’Allemagne en 1870-71.

L'Arabie Saoudite fait interdire 50 prénoms

femme-saoudienne.jpg

L'Arabie Saoudite fait interdire 50 prénoms

Auteur : brujitaf.fr 
Ex: http://www.zejournal.mobi

L'Arabie Saoudite vient de publier une liste de 50 prénoms qui seront désormais interdits dans le royaume car jugés "blasphématoires" ou "inappropriés".

Cette liste diffusée par le ministère de l'Intérieur répertorie des prénoms assez répandus dans le pays, aussi bien d'origine étrangère comme Alice ou Lauren ou plus locale mais jugés inadéquats.

Ainsi, Amir (prince), Malika (reine), Benyamin (en référence au Premier Ministre israélien Netanyahou) ou encore Jibril (Gabriel, l'archange) ne sont plus en odeur de sainteté dans le royaume wahhabite.

La liste des 50 prénoms bannis:

Malaak, Abdoul Aati, Abdoul Naser, Abdoul Musleh, Nabi, Nabiyya, Amir, Sumuw, Al Mamlaka, Malika, Mamlaka, Tabarak, Nardin, Maya, Linda, Randa, Basmala, Taline, Aram, Narij, Rital, Alice, Sandy, Rama, Maline, Elaine, Inar, Maliktina, Lareen, Kibrial, Lauren, Benyamin, Naris, Yara, Sitav, Loland, Tilaj, Barrah, Abdoul Nabi, Abdoul Rasoul, Jibril, Abdul Mu'in, Abrar, Iman, Bayan, Basil, Wirilam.

- Source : brujitaf.fr

Vite nella Rivoluzione: Michail Bulgakov

mb.jpg

Vite nella Rivoluzione: Michail Bulgakov.

di Sandro Moiso

Ex: http://www.carmillaonline.it

Marietta Čudakova, Michail Bulgakov. Cronaca di una vita, Odoya, Bologna 2013, pp. 480, euro 30,00

La morte
si sconta
vivendo
(G.Ungaretti, 1916)

mbcronaca.jpegSe la storia della letteratura russa prodotta in età sovietica, e soprattutto durante l’era di Stalin, è già di per sé drammatica, la lettura dell’opera di Marietta Čudakova dedicata alla biografia di Michail Afanas’evič Bulgakov può risultare addirittura straziante.
Basato su lettere, testimonianze e, soprattutto nella parte finale, sui diari della terza moglie di Bulgakov, Elena Sergeevna Bulgakova, il testo ricostruisce esattamente la cronaca, ordinata per periodi triennali, della vita del grande scrittore russo.

Marietta Čudakova può probabilmente ancora essere considerata, a livello internazionale, la massima esperta bulgakoviana. Teorica letteraria e scrittrice va considerata fra le più alte autorità nel panorama critico letterario russo e, oltre ad insegnare presso l’Istituto Letterario Gor’kij di Mosca, è stata visiting professor all’Università del South Carolina, a Stanford e all’École Normale Supérieure di Parigi. Inoltre, è la presidentessa della Fondazione Bulgakov e ha curato l’introduzione di molte opere dello stesso pubblicate in Italia.

Ma proprio questa cronaca, importante sia per chi è interessato alla storia della letteratura di età sovietica quanto per chi lo è nei confronti dell’era di Stalin, costituisce il coronamento della sua attività e, quasi sicuramente, di una vita. Infatti, dal 1965 al 1984 l’autrice ha lavorato al Dipartimento dei Manoscritti della Biblioteca di Stato dell’URSS, svolgendo un ruolo fondamentale nell’acquisizione dell’archivio personale dell’autore custodito dalla vedova Elena Sergeevna, grazie alla quale i suoi lavori inediti (quasi tutti) furono salvati dall’oblio e pubblicati molti anni dopo la sua morte. La prima edizione della biografia risale in Russia al 1988 e ha costituito fino ad oggi il primo ed autorevole studio approfondito sulla vita dello scrittore.

Vita che ha inizio a Kiev nel 1891, in una famiglia profondamente intrisa dalla tradizione culturale e religiosa russo-ortodossa, socialmente lontana dagli ambienti in cui si formava solitamente l’intelligencija. Laureatosi in Medicina, si troverà coinvolto prima nei drammi del primo conflitto mondiale e, in seguito, in quelli della guerra civile, durante la quale, proprio per tradizione famigliare, egli parteggerà per le armate bianche anche se il suo coinvolgimento sarà sempre legato, prima di tutto, alla sua professione medica.

La Čudakova è abilissima nel collegare, sempre, alle fasi della vita di Bulgakov le pagine dei suoi racconti e dei suoi romanzi. Risulta, infatti, chiaramente che fin dai primi scritti, pubblicati su vari giornali, e fino a quelli pubblicati, poi, su alcune riviste letterarie sovietiche e dal primo romanzo, “La guardia bianca”, fino al suo capolavoro “Il Maestro e Margherita”, ogni pagina dell’autore russo è impregnata di autobiografismo.

Costantemente “mosso dalla volontà di trasformare il rapporto tra «biografia» e «creazione»”, si possono individuare “ nel processo creativo di Bulgakov [...] due movimenti convergenti. Da un lato le riflessioni sulle proprie scelte e sul proprio destino si vestono di mire letterarie e vengono acconciate nella cornice di un’idea a essa precedente. Dall’altro il romanzo (in questo caso “Il Maestro e Margherita” – NdA), con le questioni che tocca e la sua extratemporalità [...], non può che lasciare un segno sull’interpretazione dei problemi autobiografici di chi scrive, inducendolo a guardare alla propria vita come qualcosa che dal tempo è slegato. Alle conseguenze di scelte fatali non c’è rimedio [...] e chi cerca aiuto in Satana e lega per sempre le sue sorti al diavolo ( e dunque «non merita la luce») ne pagherà lo scotto in eterno” (pag.358).

La questione, qui efficacemente sintetizzata dalla Čudakova, non è di poco conto, perché se, da un lato, apre ad una riflessione sull’opera letteraria in generale, dall’altro ricollega l’opera di Bulgakov non solo alle scelte morali, politiche e culturali dello stesso ma, più in generale, al destino di tutti i letterati, e non solo, dell’epoca staliniana in cui l’autore si trovò a vivere.
Nel primo caso, la riflessione rende evidente che spesso le maggiori opere degli autori più importanti della letteratura universale, da Dante Alighieri a Louis-Ferdinand Céline, da Giacomo Leopardi a Franz Kafka e da Marcel Proust allo stesso Michail Bulgakov, solo per citarne alcuni e molto diversi tra loro, sono il risultato proprio di un processo in cui l’autobiografismo, trasfigurato in elemento romanzesco, si eleva al di sopra della misera vita individuale per diventare invece lo specchio delle ansie, delle delusioni e delle speranze dell’intera specie umana.

Mentre nel secondo, pur rimanendo anch’esso un tema universale della grande letteratura, la questione delle scelte individuali in tempi di dittatura totalitaria, anche se travestita da “comunista” o “proletaria”, rende chiaro come il “libero arbitrio” degli artisti, dei letterati e degli intellettuali, anche se si potrebbe affermare la stessa cosa per tutti i cittadini, finisce quasi sempre con l’essere estremamente condizionato dall’autoritarismo e dalle giravolte ideologico-politiche di chi sta al potere. Fatto che, proprio in epoca staliniana, raggiunse i vertici dell’assurdo e dell’auto-cannibalismo.

Bulgakov non volle, non seppe e non poté mai dichiararsi bolscevico o avvicinarsi all’ideologia del partito comunista russo e, proprio per questo motivo, si trovò a vivere culturalmente e letterariamente come un escluso , come un vero e proprio paria. Ma anche coloro che, come tanti autori da Majakovskij a Mandel’štam e da Mejerchol’d a Isaak Babel’ fino a Boris Pilniak, avevano abbracciato la causa rivoluzionaria fin dal suo primo apparire, avrebbero pagato un crudele tributo di sangue sull’altare del piccolo padre di tutte le Russie. Chi col suicidio, chi con la deportazione e lo sfinimento fisico, chi con la fucilazione. La stessa sorte che toccò a tutta la vecchia guardia bolscevica, da Bucharin a Kamenev, e ai migliori generali dell’armata rossa come Michail Tukhachevsky. Anche a coloro che avevano voltato, per tempo, le spalle a Trockij e all’Opposizione operaia.

Scelte fatali, appunto, che non lasciano rimedio. Sicuramente quella di Bulgakov di non piegarsi al potere, anche quando questo si rivolse a lui direttamente, con una telefonata dello stesso Stalin cui, evidentemente, lo scrittore non seppe o non volle dare le giuste risposte. Oppure il rifiuto opposto a chi, ancora nella primavera del 1938 gli chiese di scrivere un romanzo sovietico d’avventura: “«Tiratura imponente, traduzioni in tutte le lingue, soldi a palate – anche valuta estera – e un Assegno seduta stante, come anticipo. Che ne dice?» Bulgakov rifiuta: «Non posso»” Al che lo stesso incaricato lo convince – a fatica – a leggergli “Il Maestro e Margherita”:”Dopo i primi tre capitoli commenta: «Questo non si pubblica di certo». «Perché?» chiede Bulgakov. «Perché no»” (pag. 440).

E’ il destino dell’autore: apprezzato come scrittore e commediografo dai vertici del Partito e dallo stesso Stalin che, insieme a Kirov e Zdanov, assistette svariate volte alla rappresentazione della sua opera teatrale “I giorni dei Turbin” (tratta proprio da quella “Guardia bianca”, mai pubblicata integralmente in patria); ignorato come autore della stessa opera che fu rappresentata centinaia di volte mentre Bulgakov era in vita; inascoltato nei suoi appelli per avere a disposizione almeno una nuova macchina da scrivere o un permesso, per lui e la moglie, per recarsi all’estero per un breve periodo e, infine, costantemente rifiutato come autore di opere letterarie e teatrali sempre apprezzate, in prima battuta, ma quasi mai realmente pubblicate o rappresentate in seguito.

Una vita artistica e personale costantemente rimossa, spinta ai margini della vita culturale o della vita tout court se si pensa alle costanti difficoltà economiche cui l’autore dovette sempre far fronte. Spesso disperatamente. Ma, soprattutto, una vita che costantemente ostacolata nelle sue manifestazioni letterarie ed artistiche si trasformava, di fatto per l’autore, in una non vita. Rimozioni e divieti che, alla fine, accomunarono Bulgakov ad altri autori sovietici, ma dei quali, almeno, non condivise l’onta di aver denunciato altri nel tentativo di affermarsi o sopravvivere, come era invece successo a Boris Pasternak, nell’estate del 1936, quando, insieme a Kostantin Fedin e molti altri, aveva firmato l’esortazione del Direttivo dell’Unione degli Scrittori ad “applicare ai nemici del popolo la pena massima della difesa socialista: fatelo per il bene dell’umanità!” pubblicato sulla Pravda con l’inquietante titolo: “Cancellateli dalla faccia della terra!” che avrebbe, di fatto , inaugurato la stagione dei grandi processi di Mosca e del terrore staliniano.

No, non cercò mai la vendetta o il compromesso Bulgakov. La sua arma era la scrittura, spesso fortemente ironica, come nella migliore tradizione russa da Puskin a Gogol’ fino al più recente Varlan Salamov. Ironia che faceva paura, tanto che i pochi lettori del work in progress bulgakoviano spesso vedevano il fantasma di Stalin anche là dove non c’era, come nella figura di Woland che nel romanzo capolavoro di Bulgakov rappresenta davvero Satana e non il dittatore, in un’opera in cui il Faust di Goethe, rivisitato in ambito sovietico, si mescola alle vicende storiche di Ponzio Pilato e Yeoshua.

Lo conferma anche Elena Sergeevna, che annota: «Finito di leggere Miša (nomignolo attribuito all’autore – NdA) chiese:”Chi è Woland?” Vilenkin disse di averlo intuito, “Ma non speri che lo annunci a gran voce!”». Anche Vilenkin cita la domanda nelle sue memorie, e aggiunge: «Nessuno si decise a rispondergli: era un rischio». Ognuno, dunque, scrive la risposta su un pezzo di carta, che poi passa agli altri.«Michail Afanas’evič, curioso, venne alle mie spalle, e quando mi vide scrivere “Satana” mi carezzò la testa»” (pag.455).

D’altra parte la vena fantastica che attraversava le sue opere più importanti (oltre al solito “Il Maestro e Margherita” anche “Diavoleide” oppure “Le uova fatali” o, ancora “Cuore di cane“), pur affondando le proprie radici nella tradizione letteraria russa, non poteva essere apprezzata in un tempo in cui il severo realismo promosso da Zdanov richiedeva esclusivamente opere che cantassero il valore dell’industrializzazione forzata, dello stakanovismo e della lotta ai kulaki. Senza contare che Bulgakov, nella sua carriera di medico, avendo potuto osservare quanto poco eroico ed affidabile fosse quel popolo russo che la letteratura ufficiale chiedeva di esaltare ad ogni piè sospinto, non poteva prestarsi ad essere un ingegnere dell’animo umano così come lo stesso Stalin chiedeva agli scrittori di diventare1. Finendo con l’essere molto più vicino alle opere ottocentesche, ironiche e crudeli insieme, di Saltykov-Ščedrin che al realismo socialista, insopportabilmente retorico, di un Fadeev.

Ma le capacità letterarie di Bulgakov, che sovrastavano indiscusse quelle di tanti pseudo sperimentatori ed autori della letteratura proletaria, spingevano i critici burocrati della letteratura di partito a chiedergli di rivolgere la sua satira contro i nemici del popolo e del socialismo in un solo paese. Cui, l’autore, non poteva far altro che rispondere:”Qualunque tentativo di creare la satira è condannata a fallire miseramente. La satira non si crea da fuori. La satira nasce da sola quando meno te lo aspetti. E nasce quando uno scrittore che ritiene imperfetto il suo presente si indigna e decide di smascherarlo con la letteratura. Perciò ritengo che avrà vita grama, in terra sovietica, anzi gramissima”. (pag. 361)

Relegato al ruolo di adattatore di opere letterarie per il teatro, poi a librettista, talvolta ad attore, Bulgakov sopravvisse attraverso gli anni del terrore vedendo rappresentati ottocento volte i suoi “Giorni dei Turbin” senza mai essere citato dai giornali sovietici come autore di quello straordinario successo di pubblico; vide ancora rappresentata la sua “Vita del Signor di Molière”, diversamente detta “Cabala dei Bigotti”, con l’appoggio di Stanislavskij, ma non vide mai la pubblicazione dei suoi romanzi preferiti e del suo capolavoro2 .

Condannato ad un’autentica morte civile, non troppo diversa dalla morte vera e, talvolta, più dolorosa poiché prolungata nel tempo in una sorta di ultra-decennale agonia, Bulgakov lavorò fino quasi all’ultimo giorno sulle pagine del suo ultimo ed insuperato romanzo. Morì, come il padre, di nefrosclerosi ipertensiva, tra atroci sofferenze, il 10 marzo 1940. Per tutto questo vale, dunque, la pena di ricordarlo ancora oggi, a settantaquattro anni dalla morte, con rispetto estremo, attraverso le pagine di questo testo bellissimo, anche se non sempre di facile lettura.

E’ tutto finito dunque?
Proprio così, caro il mio discepolo
(Michail Bulgakov, “Il Maestro e Margherita”)


  1. Stalin approvò e proclamò obbligatoria per tutta l’arte sovietica la parola d’ordine del realismo socialista. La cosa riguardava innanzitutto la letteratura: il metodo del realismo socialista fu infatti definitivamente formulato e approvato per la prima volta nel corso del primo congresso dell’Unione degli scrittori nel 1934 e solo in seguito trasferito senza alcuna modifica nelle altre arti [...] L’estetica e la prassi dell’epoca staliniana tendono fondamentalmente all’educazione e alla formazione delle masse, una concezione formulata da Stalin utilizzando in un diverso contesto una metafora dell’avanguardia: gli scrittori sono gli ingegneri dell’animo umano“, Boris Groys, Lo stalinismo ovvero l’opera d’arte totale, Garzanti 1992, pp. 48 – 49  

  2. Pubblicato per la prima volta, in edizione integrale, in Italia da Einaudi nel 1967 

Non suicidatevi. Ribellatevi!

00:05 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, affiche, rébellion, casa pound | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les Mémoires interrompus de Jean-Claude Valla

Les Mémoires interrompus de Jean-Claude Valla

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Jean-Claude_Valla.tiff.pngDécédé le 25 février 2010 à l’âge de 65 ans, Jean-Claude Valla est une figure qui compte dans ce que la médiasphère a improprement appelé la « Nouvelle Droite » puisqu’il en fut l’un des co-fondateurs. Les éditions Alexipharmaque viennent d’éditer ses Souvenirs qui sont des Mémoires inachevés. Rédigé entre les années 1990 et le début de la décennie 2000, cet ouvrage intitulé Engagements pour la civilisation européenne retrace une partie de sa vie.

 

Né en 1944 à Marcigny dans le Sud de la Saône-et-Loire, le jeune Valla est très tôt happé par deux passions qui le tiendront jusqu’à la fin : la politique et la Bourgogne. Lycéen à Roanne, sous-préfecture et deuxième ville de la Loire, il fonde un fantomatique Comité des lycéens roannais pour l’Algérie française au lendemain de la semaine des barricades d’Alger en janvier 1960. Il s’affilie très jeune au mouvement poujadiste et rejoint sa branche juvénile, l’Union de défense de la jeunesse française dont il devient le responsable départemental car unique militant…

 

Il tempère son militantisme poujadiste par une adhésion quasi-charnelle à sa petite patrie qu’est la Bourgogne. Déjà épris d’histoire, Jean-Claude Valla aime sa terre natale. De son enfance passée à Marcigny, il a « conservé un attachement profond à la Bourgogne (p. 19) », particulièrement « la Bourgogne mythique des Nibelungen ou la Bourgogne héroïque du Téméraire (p. 21) ». Ce régionalisme original se concrétise en hiver 1972 par la sortie d’un périodique, Grande Bourgogne, qu’il co-anime avec Pierre Vial. Mais, faute d’audience et de succès, ce numéro n’a pas de suite.

 

Un profil populiste, régionaliste

et nationaliste révolutionnaire précoce

 

Le régionalisme de Valla peut se définir comme culturel et nullement folklorique (au sens désobligeant du terme). Son intérêt pour la politique l’incline aussi vers le nationalisme étatique, rénové et révolutionnaire. Élève dans une classe préparatoire à Lyon afin d’intégrer la « Grande Muette », il rêve en ce temps « d’une armée de type nassérien, capable de prendre le pouvoir lorsque les intérêts du peuple étaient en jeu et d’être le fer de lancer de la nation (p. 43) ». À la même époque, il rencontre un mouvement qui porte une vision nationaliste ardente et actualisée : la F.E.N. (Fédération des étudiants nationalistes) dont les motivations l’attirent, lui qui a « du nationalisme une conception plus dynamique, plus révolutionnaire, et surtout plus ouverte à l’Europe (p. 34).

 

Privilégiant l’activisme aux amphithéâtres universitaires, Jean-Claude Valla devient rapidement une personnalité connue des quelques militants lyonnais de la F.E.N. ainsi que des policiers qui l’arrêtent souvent pour le placer en garde à vue. Le livre contient des anecdotes savoureuses qui rappellent l’abjection permanente de la police du Régime. Remarqué par les instances dirigeantes, il monte à Paris à l’automne 1965, s’occupe de la logistique de la revue Europe Action et devient le factotum de Fabrice Laroche alias Alain de Benoist : « Je lui servais, par exemple, de coursier pour aller chez les éditeurs chercher ses livres en service de presse (p. 70). »

 

Militant dans la capitale des Gaules, Jean-Claude Valla a auparavant animé divers bulletins universitaires spécialisés dont Les Sept Couleurs conçu pour les étudiants en lettres. Sous le pseudonyme de Jacques Devidal, il publie en janvier 1965 un retentissant « Nous, les nationalistes de gauche » qui, malgré une évocation de José Antonio Primo de Riviera, indispose les éternels droitards compassés. Il y estime avec raison que « le nationalisme devait définitivement tourner le dos à la droite conservatrice (p. 49) ». Dans le même temps, ce « nationalisme » soucieux de justice sociale acquiert une autre dimension, au-delà de la simple nation politico-historique : « Nous étions européens, parce que nous étions conscients de la communauté de destin des peuples du Vieux Continent (p. 78). » Déjà s’élaborait instinctivement en lui la riche thématique des trois patries régionale, nationale et continentale complémentaires. Il n’est dès lors guère surprenant qu’il se réfère souvent à quelques figures « solidaristes » ou nationales-syndicalistes comme José Antonio, le Flamand Joris van Severen, les Allemands Ernst von Salomon et Ernst Jünger.

 

Toutefois, au moment où il entame cette rédaction, il revient un peu sur son engagement régional et européen. Il considère ainsi « que l’État-nation est une réalité encore bien vivante. Il m’arrive encore de le regretter, mais c’est ainsi. Des siècles d’histoire ont forgé cette entité. […] certes, après avoir subi pendant deux siècles la dictature des principes abstraits de la Révolution, il n’est pas mauvais que les Français redécouvrent leurs racines régionales et, au-delà de ces racines, prennent conscience de l’héritage culturel qu’ils ont en commun avec les autres Européens. Mais aujourd’hui, c’est notre survie collective qui est menacée, que ce soit par l’immigration, la construction de l’Europe de Maastricht ou l’impérialisme culturel américain. Nous avons un devoir de résistance et ce n’est pas le moment de détruire les dernières digues qui nous restent, aussi vermoulues soient-elles (p. 81) ». Est-ce si certain à l’heure de la post-modernité bouillonnante ?

 

Ces souvenirs incomplets rapportent aussi en trois chapitres la fondation et le développement du G.R.E.C.E. : Valla en fut le premier secrétaire général, le premier titulaire au « Secrétariat Études et Recherches », le premier rédacteur en chef de la revue Éléments et le principal responsable des Éditions Copernic. Sur la chronologie de la création de cette « société d’influence (p. 115) », il réfute le témoignage d’autres cofondateurs tels Maurice Rollet, Chancelier du G.R.E.C.E. Dans sa contribution au Mai 68 de la Nouvelle Droite, Maurice Rollet mentionne une réunion préparatoire en janvier 1968 autour de douze participants dont Valla. Or ce dernier faisait son service militaire en Allemagne à Villingen et était ce jour-là en pleines manœuvres hivernales dans la Forêt Noire. Qui se trompe ? Le témoignage d’autres participants serait éclairant…

 

Dégagé des obligations militaires, Jean-Claude Valla commence une carrière de journaliste pour plusieurs titres dont Valeurs actuelles où officie un ancien dirigeant de la F.E.N., François d’Orcival, devenu atlantiste et méfiant envers ses anciens camarades et dont le parcours professionnel le conduira bien plus tard à l’Institut. Il passe ensuite reporteur à Détective dont il garde un souvenir formateur. « Rien de tel que le fait divers pour former un journaliste, lui apprendre à se débrouiller, à découvrir la vie dans ce qu’elle peut avoir de sordide, à faire preuve de persuasion pour que celui qu’il doit interroger consente à lui ouvrir sa porte (p. 102). »

 

Au contact hebdomadaire de la vieille droite décatie

 

Il relate en outre le lancement du Figaro Magazine et des hostilités inattendues. On apprend que « les rapport entre Le Figaro Magazine et sa maison-mère n’étaient pas bons. […] les deux rédactions […] vivaient retranchées de part et d’autre de la rue du Mail (p. 165) ».

 

Jean-Claude Valla assure la liaison entre les deux titres et va chaque semaine dans le bureau de Max Clos, le directeur du quotidien, afin d’éviter les doublons. Mais, aigri, l’équipe du Figaro reprend les mêmes sujets avec son point de vue ringard au point que Valla est bientôt contraint de leur remettre de faux sommaires… Le succès du Figaro Magazine attise donc la rancœur d’une vieille garde qui « n’en tirait que jalousie et tremblait devant les censeurs de la presse de gauche (p. 166) ». Trente ans plus tard, hormis Thierry Maulnier naguère et aujourd’hui Éric Zemmour, ce journal est toujours le porte-parole d’un Hexagone imbécile, bourgeois, atlantiste et libéral-conservateur ! Quant à Max Clos, ce collectionneur des batailles perdues, il s’est réincarné en Yvan Rioufol dont le bloc-notes du vendredi exprime parfaitement les idées creuses de cette droite stérile dont le sarközysme est la dernière manifestation en date. Valla n’est pas dupe sur le lectorat du Figaro Magazine. « Cette France profonde était probablement trop frileuse pour prendre le risque d’un véritable affrontement. Aujourd’hui encore, elle prête une vieille complaisante aux marchands de sable du R.P.R. et de l’U.D.F. Cocue, mais toujours contente (p. 30). » Les récentes et gigantesques manifestations contre le mariage inverti et la politique gendériste de rejet des valeurs familiales confirment ce jugement sévère. Un certain dimanche 2013, les manifestants auraient pu occuper la « plus belle avenue du monde » et marcher sur l’Élysée, Flamby finissant alors comme un simple Ben Ali… Par couardise et légalisme naïf, ils ont rejeté cette possibilité dangereuse pour se donner à une U.M.P. encore plus nocive que son frère jumeau, le P.S. À ce public-là de Hexagons (Hexacons ?) catho bien élevés, on se doit de préférer un autre public, plus hardi, plus organisé, plus violent.

 

Malgré quelques critiques, il faut aussi regretter que Jean-Claude Valla ne fasse pas le bilan complet de l’entreprise métapolitique à laquelle il a étroitement participée. Il évoque en trois pages le cas du Club de l’Horloge qui, au départ, « ne s’adressait théoriquement qu’à de hauts fonctionnaires ou à des étudiants qui se destinaient à l’École nationale d’administration (E.N.A.) (p. 129) ». S’il revient sur les causes de la séparation entre ce club de pensée, créé par deux grécistes, Yvan Blot et Jean-Yves Le Gallou, et le G.R.E.C.E., Valla ne s’y attarde guère, peut-être parce que les deux stratégies employées (la métapolitique dans la sphère culturelle par l’entrisme dans le journalisme ou la parapolitique dans la sphère politicienne par l’entrisme dans des partis politiques) ont largement échoué. On peut même craindre que le « gramscisme technologique » suive un destin identique. Internet est un outil susceptible de favoriser un pseudo-activisme du clavier qui est une nouvelle forme de passivité militante. Les nouvelles techniques d’information et de communication ne remplacent pas le militantisme de rue.

 

Outre une différence d’ordre sociologique (le G.R.E.C.E. s’adresse à des journalistes, des enseignants et des étudiants tandis que le Club de l’Horloge cherche surtout de futurs hauts fonctionnaires), d’autres divergences majeures ont fait bifurquer sur des voies distinctes deux structures à l’origine proches :

 

— une divergence idéologique à propos du libéralisme, combattu par les grécistes et adapté dans un discours conservateur et national par les « horlogers »;

 

— une divergence géopolitique : le Club de l’Horloge soutient assez vite l’Occident et son fer de lance, les États-Unis d’Amérique, tandis que le G.R.E.C.E. prend dès le début de la décennie 1980 des positions neutralistes, tiers-mondistes et tiercéristes;

 

— une divergence politique avec le soutien gréciste à l’Europe impériale alors que les membres les moins anti-européens du Club de l’Horloge défendent au mieux une coopération intergouvernementale assez lâche;

 

— une divergence religieuse qui, avec la question du libéralisme, demeure un point déterminant d’achoppement. Alors que le G.R.E.C.E. n’a jamais caché son paganisme, le Club de l’Horloge défend pour le moins un christianisme catholique d’ailleurs bien affadi par l’Église conciliaire.

 

Par ailleurs, cet ouvrage comporte, hélas !, quelques règlements de compte propres au genre. Ainsi Roland Gaucher est-il qualifié de « roi de l’approximation (p. 70) ». Jean-Claude Valla se soucie de la souplesse intellectuelle d’Yvan Blot dont l’« évolution […] pouvait paraître plus inquiétante (p. 131) ». Finalement, il se « félicite aujourd’hui que son ralliement au Front national lui ait permis de retrouver sa liberté intellectuelle et de renouer sans honte avec ses vieux amis (p. 132) ». C’était bien sûr avant 1998…

 

Saluant au passage la personnalité bien oubliée de Louis Rougier, Jean-Claude Valla se montre en revanche fort critique envers Guillaume Faye. On est surpris qu’il regrette que « le G.R.E.C.E. soit devenu après mon départ, et en grande partie sous l’influence de Guillaume Faye, beaucoup plus monolithique et trop souvent prisonnier de la langue de bois (p. 126) ». Jugement abrupt et maladroit quand on consulte l’ensemble des travaux produits entre 1979 et 1986. On aurait plutôt apprécié lire une explication pertinente sur cette tentative avortée d’union (en fait absurde, voire insensée) entre des modérés libéraux et des révolutionnaires de droite dans le cadre de l’Alternative pour la France, cette entente illusoire du feu et de l’eau.

 

Du journaliste d’influence à l’historien de combat

 

Les souvenirs de Jean-Claude Valla s’arrêtent à son éviction du Figaro Magazine. Il tente ensuite l’aventure de Magazine Hebdo, vaincue par la complicité tacite de la gauche morale subventionnée et la pitoyable droite affairiste. Il en restera un bulletin confidentiel d’informations politiques, La Lettre de Magazine Hebdo. Au milieu des années 1980, Jean-Claude Valla va ensuite reprendre le titre d’une revue d’Emmanuel Berl de l’Entre-Deux-Guerres, Marianne (sans rapport avec le magazine éponyme fondé par de pseudo-rebelles…). Ce Marianne-là ne trouvera pas non plus son lectorat.

 

Valla rejoint un temps la rédaction de Minute. Puis, à partir du n° 29 de mai 1990, il entre au Choc du Mois, d’abord comme éditorialiste, puis comme chroniqueur impertinent dans la rubrique du « Carnet de voyage en Absurdie ». Il quitte Le Choc du Mois à son n° 60 de janvier 1993,pour prendre la direction de Minute. Certes, « Jacques Devidal » intervient encore dans le n° 65 de juin 1993 du Choc.

 

L’actualité va bientôt l’inciter à abandonner son habit de journaliste pour revêtir celui de l’historien rebelle. La scandaleuse affaire Touvier le révulse : il n’hésite pas à s’investir en faveur de l’ancien milicien et en tire en 1996 une contre-enquête remarquable. Auteur d’une biographie sur Doriot chez Pardès, il lance des Cahiers libres d’histoire qui examinent régulièrement un pan méconnu de la Seconde Guerre mondiale. En outre, à une époque où la liberté d’expression historique n’était pas encore pénalisée par des lois liberticides, il ne cachait pas son révisionnisme.

 

Véritable « contre-historien » qui va à l’encontre des vérités officielles judiciairement établies, il écrit dans deux publications successives d’un vieux compagnon de route, Dominique Venner : Enquête sur l’histoire, puis La Nouvelle Revue d’Histoire. Hors de tout cursus universitaire et académique – le jeune Valla n’a jamais passé le moindre examen -, il devient sur le tard un historien percutant, à mille lieux des dociles caniches de l’Alma mater.

 

Cet ouvrage posthume éclaire une partie de l’existence de la fameuse « Nouvelle Droite » mais son histoire intellectuelle reste toujours à faire.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Jean-Claude Valla, Engagements pour la civilisation européenne. Souvenirs, préface de Michel Marmin, Alexipharmaque, coll. « Les Réflexives », 2013, 191 p., 19 €. (B.P. 60 359, 64 141 Billère C.E.D.E.X.).

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3695

 

Algérie : ça va mal finir

timthumb (2)_8.jpg

Algérie : ça va mal finir

Tout le monde ne parle que de la crise Ukraine-Russie, mais il faut se pencher sur ce qui se passe en Algérie. On critique beaucoup M. Poutine, figure emblématique du tyran pour un Occident auto satisfait, mais on semble négliger le régime algérien, ubuesque, incompétent, oligarchique. Avec lequel pourtant la France entretient les meilleures relations, à la limite de la servilité, n’osant pas émettre contre lui la moindre critique (1).

Le 17 avril, le président Bouteflika, 77 ans, rendu impotent par un AVC, se présente pour un 4e mandat, après 15 ans de pouvoir. Évidemment, il ne pourra pas gouverner, mais il est la marionnette d’un clan, ou plutôt de plusieurs. L’Algérie danse sur une poudrière. Le 15 avril, une manifestation a eu lieu à Alger, avec le mouvement ”Barakat” (”Ça suffit !”), dénonçant une mascarade électorale. Dans le même temps, éclataient à Ghardaïa, à 600 km au sud de la capitale, des affrontements interethniques très violents. Ils opposaient les Mozabites (Berbères) et les Châambas (Arabes). Il y eut plus de 100 blessés graves et des pillages ou incendies de commerces et de maisons berbères. Ce n’est qu’un début.  L’Algérie se dirige vers une très grave crise.

Une nouvelle guerre civile couve, avec trois types d’antagonisme : 1) Islamistes contre laïcs ; 2) Berbères contre Arabes ; 3) luttes de pouvoir au sein de l’appareil d’État, impliquant le FLN, le RND et l’Armée. Depuis son indépendance, l’Algérie, qui aurait pu être la Californie de l’Afrique du Nord, est un pays de malheur. En dépit de ses ressources primaires pétro-gazières qui sont techniquement gérées par des Occidentaux et qui amènent à l’Algérie la majorité de ses devises, ce pays n’a su développer aucun secteur économique national performant. Le chômage y est endémique, la pauvreté persistante, la bureaucratie pachydermique. À l’inverse des pays d’Asie. Il y a donc bien un problème intrinsèque à ces populations. 

 Tout le monde le sait et le murmure mais personne n’ose le dire : du temps de la présence française, les populations d’Algérie vivaient bien mieux qu’aujourd’hui. D’ailleurs, l’importance de l’immigration des Algériens en France témoigne de leur fuite hors de leur propre pays pour venir vivre chez l’ancienne puissance coloniale. C’est à la fois une schizophrénie (ils restent nationalistes algériens tout en détestant le régime de leur pays) et un terrible aveu d’impuissance.

En Algérie, ça va éclater. Une guerre civile, extrêmement compliquée (comme dans tous les pays arabo-musulmans et de l’arc proche-oriental), se prépare. La raison profonde en est une instabilité psycho-ethnique de ces populations, incapables de vivre dans l’harmonie. L’islam ne fait qu’aggraver les choses. La même chose se remarque en Amérique du Sud, zone d’intenses mélanges  ethniques : mais elle est géopolitiquement décentrée, donc  de bien moindre importance que le Maghreb et le Proche Orient.

Pour ne rien arranger, la Libye voisine sombre dans le chaos : effondrement de la production pétrolière, délitement de l’État, éclatement du pays en zones néo-tribales, montée des affrontements, installation de bases armées islamistes. Bravo à ceux qui ont aidé à renverser le régime de Kadhafi. Quant à la Tunisie, les suites du ”printemps arabe”, véritable duperie, s’annoncent sous de très mauvaises augures. (2)

La prédiction que l’on peut faire, c’est que l’Algérie présente de grands risques de s’embraser, encore plus violemment que dans les années 90. Avec, à ses portes la Tunisie et la Libye, elles aussi menacées d’incendie. Et, partout en embuscade, l’islamisme. Pour la France, qui comporte de très nombreuses communautés originaires de l’Algérie et du Maghreb, la nouvelle est inquiétante et les conséquences peuvent être gravissimes. 

Notes:

(1) Deux causes : la mauvaise conscience coloniale de la repentance, fabriquée par les idéologies de gauche, et la présence en France de populations d’origine algérienne qu’il faut ménager.

(2) Pour l’instant, à part le Maroc et les monarchies du Golfe (qui sont toutes des autocraties héréditaires), tous les pays arabo-musulmans, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Syrie, Liban, Irak sont dans une situation explosive. À l’échelle du monde, 80 % des pays où l’islam est majoritaire ou très présent connaissent un état endémique d’instabilité pouvant dégénérer à tout moment.