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vendredi, 18 octobre 2013

L’Iran au-delà de l’islamisme, de Thomas Flichy de la Neuville

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Parution :

L’Iran au-delà de l’islamisme, de Thomas Flichy de la Neuville

 Ex: http://www.realpolitik.tv

Thomas-Flichy-Comprendre-l-Iran-au-dela-de-l-islamisme-Editions-de-l-Aube-2013_medium.pngL’Iran est aujourd’hui placé au centre de l’attention géopolitique mondiale pour trois raisons fondamentales. En premier lieu, ce pays constitue le coeur énergétique du monde, exploitant simultanément les réserves en hydrocarbures de la mer Caspienne et celles du golfe Persique. Les puissances du Moyen-Orient qui l’environnent constituent, à cet égard, des périphéries envieuses. Pour la Chine, un partenariat avec l’Iran permettrait l’indispensable sécurisation de ses approvisionnements énergétiques. Ceci explique la double poussée maritime et terrestre de l’Empire du Milieu vers l’Iran, sur les traces des routes de la soie de la dynastie Tang. En second lieu, le monde chiite représente le coeur historique de l’innovation musulmane. Ce foyer d’inventivité est confiné depuis très longtemps par le monde sunnite. Profitant aujourd’hui du basculement irakien et de l’instabilité syrienne, l’Iran pousse son avantage pour étendre son influence au coeur du Moyen-Orient. Mais sa créativité, décuplée par la puissance imaginative de la poésie persane, effraie. En troisième lieu, l’Iran, qui souffre d’un déficit énergétique malgré ses réserves prodigieuses de gaz, développe des activités atomiques de façon accélérée, suscitant les interrogations légitimes de ses voisins. Soucieux d’éviter l’affrontement, les États-Unis et leurs alliés ont exercé des pressions indirectes sur l’Iran afin que celui-ci renonce à l’enrichissement nucléaire. Ces actions ont été qualifiées, le 3 septembre 2001, de djang-e-naram, ou « guerre douce », par Hossein Mazaheri, professeur de droit à Ispahan. Cette nouvelle forme de guerre, intimement liée aux progrès technologiques de la dernière décennie, se présente en effet comme un conflit dans lequel chacun des adversaires, préservant le capital humain et matériel de ses forces armées, cherche à faire tomber l’ennemi par des actions masquées et déstabilisatrices telles que les sanctions financières, la manipulation médiatique, les cyber-attaques ou l’élimination ciblée des têtes de réseau adverses. Ce conflit dépasse de loin la simple réalité iranienne dans la mesure où les puissances asiatiques et continentales que constituent la Russie, la Chine et l’Iran ont connu, malgré des différends internes, un rapprochement spectaculaire au cours des dernières années. Face à cette conjonction, les États-Unis redoutent la formation d’un nouvel Empire mongol, capable de concurrencer leur puissance océanique.

 

(…)

 

Les incompréhensions entre Français et Iraniens s’enracinent en réalité dans une double fracture culturelle. Partageant un héritage indo-européen commun, la France et la Perse se sont brusquement éloignées à partir de la conquête islamique. Les grandes divergences s’expliquent en grande partie par la très longue période d’occupation qu’a connue l’Iran depuis lors. La culture aristocratique de la négociation menée par les hommes d’armes s’est effacée à cause du discrédit jeté sur les élites militaires persanes vaincues. La culture des marchands combinant ruse et sophistication s’est substituée aux modes antiques de négociation. Face aux envahisseurs, l’inertie s’est imposée comme la force des dominés. La déliquescence de l’État a favorisé la lenteur et la corruption de ses agents. Face à la suspension du droit commun, les courtiers se sont substitués aux gens de loi afin de dire le droit et régler les difficultés privées. Devant le despotisme des rois et la prodigieuse insécurité des personnes et des biens s’est développé un langage indirect et ambigu destiné à protéger les sujets de l’arbitraire du pouvoir. Incapables de maîtriser leur propre destin, les Iraniens ont attribué les malheurs du pays aux complots étrangers. Les longs siècles de domination ont par conséquent forgé une culture allant à rebours de la tradition française fondée sur le temps compté, la force de la loi, la bonne foi et le rayonnement. La seconde fracture est le fruit de la Révolution française. Les ambassadeurs français du XVIIème siècle avaient de nombreux atouts pour comprendre les ressorts secrets de la culture persane. Enracinés dans la transcendance et l’attente messianique d’un temps nouveau, ils servaient un État puissant. Conscients d’un héritage historique pleinement assumé et partie intégrante de leur identité, ils étaient non seulement capables de saisir les références faites à leur propre passé, mais également aptes à renvoyer leurs interlocuteurs à leurs propres contradictions historiques. Ils n’ignoraient ni l’art de la conversation, ni les références littéraires donnant tout son sens à leur culture. L’étiquette de la Cour avait façonné en eux une habitude de la courtoisie devenue une seconde nature. Aujourd’hui, la fracture révolutionnaire sépare ces improbables messagers de la culture persane. Si la fracture culturelle générée par les invasions de la Perse explique pour une large part notre inaptitude à comprendre l’Iran au-delà des mots, nous pouvons à l’évidence puiser dans notre culture classique les clefs d’un dialogue réinventé avec ce pays méconnu.

 

Professeur à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux, à l’École Navale puis à l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr, Thomas Flichy de La Neuville est spécialiste de la diplomatie au XVIIIème siècle. Ancien élève en persan de l’Institut National des Langues et Cultures Orientales, agrégé d’histoire et docteur en droit, ses derniers travaux portent sur les relations françaises avec la Perse et la Chine à l’âge des Lumières.

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jeudi, 17 octobre 2013

EL DRAMA DE LAMPEDUSA Y SUS MUCHOS CULPABLES

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EL DRAMA DE LAMPEDUSA Y SUS MUCHOS CULPABLES

Enrique Ravello

Ex: http://enricravello.blogspot.com


El 8 de octubre, cinco días después de la trágica muerte de decenas de inmigrantes “sub-saharianos” en las costas de la isla italiana de Lampedusa, era detenido Bensalem Khaled, un tunecino de 35 años, considerado el responsable de la mafia que pretendía hacer entrar a esos inmigrantes en Italia de forma clandestina.

No sólo es el responsable de esas trágicas muertes. Hay más y deben ser señalados.
En primer lugar, la clase política europea, que durante años ha alimentado –con hechos y leyes- la idea de que todos los inmigrantes que llegaran a suelo europeo, aún en condiciones ilegales, terminarían por ser “regularizados” y por lo tanto podrían beneficiarse de nuestro sistema social y nuestras subvenciones con las que pueden vivir sin trabajar a un nivel infinitamente más alto que el que podrían lograr trabajando en sus países de origen. En este caos, hemos de referirnos concretamente al nuevo gobierno de centro-izquierda italiano y a su Primer Ministro, Enrico Letta, que ha nombrado ministra de Inmigración a una congoleña, lo  que ha hecho entender a los africanos que en Italia tienen “barra libre” para obtener la ciudadanía y todos los derechos que le son inherentes.
En segundo lugar, hay que señalar como responsable al régimen islamista que gobierna Somalia, el país de origen de los náufragos. La gestión del ejecutivo integrista de Mogadiscio es una mezcla de ineptitud ruinosa y de fanatismo islamista, circunstancias que están provocando una masiva huida de la población de la siempre paupérrima y conflictiva Somalia.
En tercer lugar, hay que señalar a los irresponsables que derrocaron a Ghadafi y al nuevo “gobierno del caos” instalado en Trípoli, después de la Primavera Árabe, financiada por los intereses petrolíferos de las compañías norteamericanas y principalmente británicas.  Ghadafi había firmado un pacto con Berlusconi, por el cual se comprometía a evitar que Libia fuera el centro operativo de las mafias de la inmigración; desaparecido Ghadafi terminó ese “status quo” y hoy Libia es el país de paso de toda la emigración sub-sahariana y la proveniente del Cuerno de África (Somalia, Etiopia y Eritrea) en su viaje invasivo hacia las costas europeas. El drama de Lampedusa se explica en parte por la caótica situación en la que se encuentra Libia.
Si desde luego no hay un culpable de la tragedia, ése es precisamente el que todos los medios de comunicación intentan presentar como tal: el pueblo italiano y por extensión, todos los europeos. Europeos que somos víctimas de las mafias de la inmigración, de su clase política colaboracionista, y de las consecuencias de todo tipo que esta avalancha de ilegales no querida por nosotros y sí organizada por otros. Es una vergüenza los llamamientos a “sensibilizar los corazones de los europeos” como ha hecho algún alto cargo de la iglesia católica. No somos nosotros los que no estamos sensibilizados; son sus gobiernos los que los condenan a la miseria y son las mafias de sus compatriotas las que los explotan y los tratan como ganado humano jugando con su vida y con su muerte.
Una vez más la cobardía y el masoquismo lleva a criminalizar a los que somos las víctimas de este dantesco fenómeno que es la inmigración clandestina y todo la miseria y explotación que lo rodea.
Enric Ravello

 

Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya (PxC)

La Russie et l’ONU contre l’OTAN

La Russie et l’ONU contre l’OTAN

La Russie et l’ONU contre l’OTAN

Ex: http://www.realpolitik.tv

Nous avions déjà fait un parallèle entre les faux-massacres attribués aux Serbe en Bosnie et au Kosovo, et les tentatives de montages du même type en Syrie. La manipulation des cadavres des civils, la volonté de faire fi des inspections de l’ONU, le règne absolu de la mauvaise foi et du mensonge, le soutien total au terrorisme, sont bien les marques de la diplomatie américaine.

La question est de savoir désormais si les États-Unis vont intervenir. Le rôle de la France et de l’Angleterre n’étant important que pour donner une légitimité à cette fameuse communauté internationale, incarné en fait par les États-Unis et eux seuls.

Pour continuer notre parallèle avec le Kosovo, il faut prendre en compte plusieurs facteurs.

Premièrement, les opérations au sol au Kosovo ont été un échec. La mafia albanaise, même encadrée par les services secrets occidentaux, s’est faite laminer par les unités serbes. L’OTAN n’a jamais osé venir affronter les Serbes directement, consciente de la faible valeur combattive du soldat américain face à son homologue serbe. De plus dans le cas de la Syrie, les États-Unis n’ont pas 250.000 hommes prêts à envahir le pays comme pour l’Irak.

Deuxièmement, le bombardement par des missiles de type « Tomawak » n’aura pas plus d’effet sur l’armée syrienne que sur l’armée serbe. Rappelons que l’action de « Raytheon » avait été diminuée de moitié après les résultats de la campagne de bombardement sur la Serbie. Du point de vue militaire, ces bombardements n’auront en effet que peu d’efficacité. Les troupes syriennes combattent imbriquées avec les islamistes dans des zones urbanisées. Il restera aux Américains les bombardements pour terroriser les populations civiles, ce qui constitue leur spécialité, mais qui en Serbie a au contraire mobilisé la population contre l’envahisseur. Ils pourront cependant être utilisés pour éviter la débandade des islamistes, en leur faisant croire à une intervention américaine. L’enjeu étant d’arriver à Genève 2 avec quelque chose à négocier.

Troisièmement, les bombardements aériens à haute altitude. Ils n’auront guère plus d’efficacité que les missiles, et comme eux pourraient viser les cibles fixes des infrastructures civiles ou militaires, aéroports, centrales électriques, bâtiments administratifs ou de télévision, etc. En outre la DCA syrienne, même avec des bombardements à haute altitude, risque de faire des dégâts dans une aviation habituée à bombarder impunément les civils comme les militaires.

F117 "furtif" abattu au-dessus de l'ex-Yougoslavie le 27 mars 1999, à l'aide d'un vieux radar des années 70...

F117 “furtif” abattu au-dessus de l’ex-Yougoslavie le 27 mars 1999, grâce un vieux radar des années 70…

Quatrièmement, les bombardements d’appuis au sol. Dans ce cas-là, les pertes seront encore plus grandes, et à moins que l’armée turque envahisse la Syrie, elles seront sans effet réel sur les résultats des combats, à moins de concéder la perte de dizaines d’avions.

Cinquièmement, la suprématie aérienne. C’est un objectif auquel l’OTAN peut prétendre, avec également de nombreuses pertes à la clé, et toujours un faible impact sur les combats au sol. Le fait que le ciel serbe fut américain n’a rien changé sur les combats d’infanterie.

Sixièmement, l’action diplomatique. Ce qui fit basculer la volonté au demeurant très faible de Milošević en 1999, fut le soutien insignifiant de la Russie et pour finir, la pression de Viktor Tchernomyrdine sur le Président serbe. La Russie d’alors avait un Président malade, une oligarchie corrompue et pro-américaine et était ruinée après la crise de 1998. Seule l’action symbolique du Premier Ministre de l’époque, Evguéni Primakov, sauva en partie l’honneur de la Russie. Rappelons tout de même que Milošević obtint satisfaction sur tout ce qu’il demandait déjà à Rambouillet.

Aujourd’hui, la Russie de Vladimir Poutine est tout sauf un pays faible, et ce sont les pays occidentaux, qui sont ruinés et qui ne peuvent plus se permettre d’autres aventures militaires. Les systèmes S-300 sont sans doute déjà en Syrie, même s’ils n’ont pas encore été livrés. Dans ce cas les pertes en chasseurs bombardiers seront importantes. Le dernier sondage montre que seuls 9% de la population américaine est favorable à une intervention. Comment expliquer la mort de pilotes dans un conflit qui, une fois de plus, ne mènera qu’à une impasse ?

Si l’on part du principe, pas toujours évident, que les États-Unis sont un acteur rationnel, l’agitation actuelle ne se justifie une nouvelle fois, uniquement par le fait qu’il faut donner de l’espoir aux djihadistes, pour éviter une débandade complète, et que le conflit syrien s’arrête avant même la réunion de Genève 2. Il est possible que les menaces soient suivies de bombardements, mais leur efficacité restera limitée et risque de provoquer une escalade dans la région où l’Iran n’a pas l’intention d’abandonner son allié. Pour les États-Unis, l’enjeu est de taille, une défaite des islamistes par l’armée syrienne les privera de leur meilleur allié depuis l’Afghanistan, en passant par la Yougoslavie, jusqu’à aujourd’hui. Plus que jamais, la Russie, comme le prévoyait Emmanuel Todd en 2002, est la puissance pacificatrice nécessaire à l’ordre multipolaire, qui quoi que fassent les États-Unis, se met en place peu à peu.

Xavier Moreau

L'Europe bientôt confrontée à des migrations africaines massives

L'Europe bientôt confrontée à des migrations africaines massives

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les naufrages à répétition d'embarcations apportant des dizaines, et maintenant des centaines d'émigrants africains autour de Lampedusa et des côtes voisines ne sont pas près de diminuer. Elles suscitent une grande émotion. Il reste, aussi impopulaire que ce soit de le dire, qu'un minimum de mises au point s'impose.

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Cette carte est déjà un peu ancienne, mais dans l'ensemble, elle marque bien les tendances

Le monde qui vient, notre monde, est la proie de ce que certains ont appelé les quatre Cavaliers de l'Apocalypse (cf un de nos articles). On peut sans grand risque les identifier, même si la liste peut paraître trop courte: la multiplication des Etats faillis, la dislocation économique générant des inégalités croissante entre les pays (revenus moyens de 1 à 2 dollars par jour et par personne pour de nombreuses sociétés africaines, contre 50 à 100 en Europe), la diffusion des idéologies et religions radicales, le réchauffement climatique.

Les causes en sont très diverses, toutes sont aggravées par le capitalisme financier international principalement basé dans les pays riches, toutes pèseront en priorité sur le milliard et demi d'Africains que comptera prochainement l'Afrique, toutes finalement se traduiront par une augmentation continue des migrations provenant de ce continent et qui tentent de profiter du niveau de vie supérieur des Européens.

Les naufrages à répétition d'embarcations apportant des dizaines, et maintenant des centaines d'émigrants africains autour de Lampedusa et des côtes voisines ne sont donc pas près de diminuer., suscitant selon les cas soit l'indifférence, soit des deuils nationaux, objurgations du pape et manifestations d'ONG. Ces réactions sont tout à fait compréhensibles, les secondes sont à l'honneur de ceux qui s'émeuvent (encore que dans le même temps nul ne s'émeut vraiment du nombre des morts sur les routes, qu'il serait facile de diminuer en réduisant drastiquement la vitesse). Il reste cependant, aussi impopulaire que ce soit de le dire, qu'un minimum de mises au point s'impose.

Les citoyens des pays riches accepteraient-ils volontairement les sacrifices considérables qui seraient nécessaires pour atténuer le poids imposés sur les citoyens africains par les quatre Cavaliers de l'Apocalypse sus-désignés. La réponse est évidemment négative. Sans même envisager que des aides massives soient accordées à l'Afrique pour tenter de fixer sur le continent des millions de candidats au départ, quelle commune européenne accepterait l'implantation et l'entretien de centaines ou même de dizaines d'Erythréens, Somaliens ou ressortissants d'autres pays même plus proches de l'Europe. Pratiquement aucune.

Il faudrait que ceci soit imposé par les gouvernements, faute de politiques européennes communes en ce sens. Aucun gouvernement n'y consentira, sauf au compte-goutte. Les difficultés actuelles liées à la circulation et à l'intégration des Roms seraient multipliées à l'infini. Parler de couloirs humanitaires permettant de sécuriser des flux migratoires ne correspond à rien, dans la mesure où aucune structure d'accueil viable ne serait mise en place au bout de ces couloirs. Quant à prétendre qu'avec leurs cultures spécifiques ces migrants se dissoudraient sans effort dans les populations autochtones, ce n'est pas seulement rêver mais mentir sciemment.

L'Europe

Les opinions et les gouvernements se tourneront donc vers l'Europe, pour demander une adaptation radicale de la politique de l'Union européenne en matière de migration (cf Wikipedia). Mais comme on le constate aujourd'hui tous les jours, celle-ci est bien trop superficielle et complexe pour s'appliquer à des changements en profondeur des flux migratoires. Pour le moment, elle a surtout pour résultat d'encourager différentes maffias à faire miroiter l'éden européen à un nombre croissant de candidats au départ durement rackettés à cette occasion.

Dans quel sens la modifier? Rien de sérieux n'est pour le moment envisagé. Pourtant, d'ores et déjà, la moindre personne compétente en pratique maritime dira que pour décourager les embarcations de passeurs, il faudrait que des unités navales militaires européennes légères mais en nombre suffisant les interceptent et les repoussent vers les ports d'où elles proviennent. Ceci non seulement à partir des eaux internationales mais dans les eaux territoriales des Etats qui les tolèrent. Or nul Etat européen n'oserait le faire. On imagine sans peine, en cas de résistance voire d'accident, le scandale international en résultant. La Russie, la Chine, pour ne pas parler des Etats-Unis, seraient les seuls pays capables en ce moment, si leurs intérêts étaient menacés, de prendre de telles mesures contraires au droit maritime international.

Ajoutons que la situation ainsi décrite ne pourra que s'aggraver avec les effets du réchauffement climatique, le plus menaçant et le moins évitable de nos Cavaliers de l'Apocalypse. Ce ne seront plus alors des milliers mais des millions d'Africains qui entreprendront prochainement la longue migration vers le nord, vers une Europe de son côté affaiblie par les mêmes facteurs de destruction. Il serait illusoire de penser que ces migrants continueront à se présenter gentiment aux frontières de l'Europe. Très vite, les esprits montés par divers radicalismes, ethniques, nationalistes ou religieux, ils viendront en armes forcer les passages. L'Europe dans ce cas mobilisera ses forces militaires, comme les Etats-Unis commencent à le faire sur la frontière mexicaine, à l'encontre de migrants pourtant bien plus proches culturellement. Plus personne alors ne criera au scandale en Europe. On évoquera, à tort ou à raison en termes moraux, la légitime défense.

Que proposez vous, diront les lecteurs aux auteurs de cet article? Rien pour le moment, sinon commencer à considérer la situation actuelle dans toute son ampleur, et sur le long terme. Y compris bien sûr avec les représentants des Etats concernés et de l'ONU. Ce pourrait être le début de la sagesse, plutôt qu'en appeler à de bons sentiments caparaçonnés d'égoïsme et d'incompétence.

04/10/2013

Die Geburt der Moderne

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Die Geburt der Moderne

von Benjamin Jahn Zschocke

Ex: http://www.blauenarzisse.de

 

9783898094016.jpgDer Nationalsozialismus ist der absolute Fixpunkt der deutschen Geschichte – wirklich alles ballt sich zu ihm hin. Alle zeitlich daran angrenzenden Epochen verschwinden in seinem Schatten.

Der in Chemnitz lehrende Professor für Europäische Geschichte des 19. und 20. Jahrhunderts Frank-​Lothar Kroll ist dafür bekannt, eine mittelbar an diese Zeit angrenzende Epoche, nämlich das Deutsche Kaiserreich von 1871 bis 1918, dankenswerter Weise aus diesem Schatten hervorzuholen. Unter Zuhilfenahme aller verfügbaren historischen Quellen betrachtet er diese Epoche so, wie sie war und nicht, wie sie laut der verengten Sichtweise eines „deutschen Sonderweges“ – bei einem gleichzeitig angenommenen „westeuropäischen Normalweg“ – gewesen sein soll.

Ein umfassendes Update der Quellenlage

Krolls aktuellstes Werk Geburt der Moderne. Politik, Gesellschaft und Kultur vor dem Ersten Weltkrieg unternimmt auf reichlich 200 Seiten den Versuch, einen Gesamtüberblick über die gesellschaftlichen Entwicklungslinien zwischen 1900 und 1914 zu geben. Da dies in solcher Kürze fast unmöglich scheint, verzichtet Kroll auf alle narrativen Elemente und gibt dem Leser in höchster Komprimierung sozusagen ein Update der aktuellen Quellenlage, in deren Ergebnis die Annahme des besagten „deutschen Sonderweges“ ebenso definitiv zu den Akten gelegt werden muß, wie das „persönliche Regiment“ unseres letzten Kaisers Wilhelm II.

Die seit gut fünfzig Jahren praktizierte „germanozentrische“ Herangehensweise gelangt bei Kroll ebenfalls auf die Deponie. Vielmehr gehört der historische Blickwinkel nach seinem Verständnis auf eine europäische Dimension geweitet, was allein angesichts der verästelten außenpolitischen Bündnisse dieser Epoche gar nicht anders möglich ist.

Doch Krolls Schwerpunkt liegt in diesem Buch definitiv nicht auf dem Ersten Weltkrieg: ungleich mehr interessiert ihn der kulturelle und soziale Entwicklungsstand eines Landes, das zur damaligen Zeit das fortschrittlichste der Welt war. Krolls große Stärke ist es, nicht nach Belieben zu werten, sondern nüchtern Fakten um Fakten vorzutragen und damit großkalibrig gegen die an deutschen Gymnasien, Universitäten und in den Medien herrschende Guido Knopp-​Mentalität vorzugehen.

Kultureller Vorreiter des Kontinents

Besonders der kulturelle Schwerpunkt reizt an Krolls Buch. Die titelgebende These, nach der die Moderne bereits zwischen 19001914 unter Wilhelm II. ihren Anfang nahm sowie erste Schwerpunkte herauskristallisierte – und damit nicht erst in den gepriesenen (dekadenten und auf Kredit finanzierten) so genannten Goldenen Zwanzigern – macht die Lektüre besonders empfehlenswert. Walther Rathenau schrieb schon 1919 in seinem Text Der Kaiser: „Für Kunst lag [beim Kaiser, Anm. BJZ] eine entschiedene formale Begabung zugrunde, die in rätselhafter Weise über die kunstfremde Umgebung emporhob […]. So ergab sich von selbst der Anspruch des künstlerischen Oberkommandos.“

Unter anderem am Beispiel der Kulturreform aber auch der Jugendbewegung arbeitet Kroll heraus, welche in Europa zur damaligen Zeit einmalige Fülle an verschiedenartigsten Kulturinstitutionen entstand und sich in aller Ruhe, teils sogar mit erheblichen Finanzspritzen, entwickeln konnte. Am bekanntesten sind auf dem Gebiet der Kunst wohl die Strömungen des Jugendstils, des Expressionismus und des Impressionismus, die zwischen 19001914 ihren Anfang nahmen. Besonders mit Blick auf Letzteren lohnt ebenso die Lektüre des bereits 1989 bei Königshausen & Neumann erschienenen Werkes von Josef Kern Impressionismus im Wilhelminischen Deutschland.

Weimars Probleme im Voraus erkannt – und behoben

Der oben mit „Guido Knopp-​Mentalität“ zusammengefaßten Erscheinung heutiger Geschichtsschreibung (eigentlich politischer Bildung), tritt Kroll mit aller Entschiedenheit entgegen: Erhellend sind zum Beispiel seine Erkenntnisse auf dem Gebiet der Presse– und Parteienlandschaft. Er spricht hier von einem „beispiellosen Pluralismus“. Außerdem wird die vielzitierte, himmelschreiende Armut der späten Phase der Industrialisierung (auf die im gymnasialen Geschichtsunterricht „zufällig“ eine monatewährende Behandlung der deutschen Arbeiterbewegung folgt) als Ammenmärchen enttarnt: „Wirkliche Massenarmut, die zur Verelendung trieb, gab es im wilhelminischen Deutschland – anders als im viktorianischen und edwardianischen England – nicht, wenngleich, die Mehrheit der Arbeiterschaft von sehr bescheidenen Einkommen zehrte.“

Am schwerwiegendsten sind, mit Blick auf den anfangs benannten Schatten einer gewissen Epoche wohl Krolls Feststellungen zum angeblich durch und durch judenfeindlichen Deutschland unter Wilhelm II.: „Die unmissverständliche Zurückweisung solcher Zumutungen seitens des Kaisers und der Reichsregierung verdeutlichte einmal mehr, dass im ‚ausgleichenden Klima des wilhelminischen Obrigkeitsstaates‘ dem politischen Einfluss radikalisierter Massen und Massenbewegungen, anders als in den späten Jahren der Weimarer Republik, enge Grenzen gesetzt waren.“

An anderer Stelle wird Kroll noch deutlicher: „Dass sich die Mobilisierung antisemitischer Ressentiments in Deutschland – und nicht etwa in Frankreich, wo sie vor und nach der Jahrhundertwende weitaus stärker verbreitet waren – Jahrzehnte später zu einer parteipolitischen Massenformation verdichten und schließlich in die Katastrophe des ‚Dritten Reiches‘ einmünden sollte, lag, bei aller partiell vorhandenen gesellschaftlichen Diskriminierung der rechtlich gleichgestellten Juden im Kaiserreich, nicht an strukturellen Defiziten oder Defekten des vermeintlichen wilhelminischen Obrigkeitsstaates. Eigentliche Ursache waren vielmehr die fatalen Konsequenzen der militärischen und politischen Niederlage Deutschlands im Ersten Weltkrieg.“

Hörenswerte Audio-​Rezension bei Deutschlandradio Kultur.

Frank-​Lothar Kroll: Geburt der Moderne. Politik, Gesellschaft und Kultur vor dem Ersten Weltkrieg. Band 1 der Reihe Deutsche Geschichte im 20. Jahrhundert. 224 Seiten, Be.Bra Verlag 2013. 19,90 Euro.

Josef Kern: Impressionismus im Wilhelminischen Deutschland. Studien zur Kunst– und Kulturgeschichte des Kaiserreichs. 476 Seiten, Königshausen & Neumann Verlag 1989. 50,00 Euro.

Christopher Gérard Interviews Dominique Venner

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Christopher Gérard Interviews Dominique Venner

Ex: http://www.counter-currents.com

Translated by Giuliano Adriano Malvicini

Translator’s Note:

The following is an interview with Dominique Venner from 2001, originally published on the occasion of the release of his book Dictionnaire amoureux de la chasse. It seems fitting, as a last farewell, to let Dominique Venner himself speak.

Christopher Gérard: Who are you? How do you define yourself? A werewolf, a white falcon?

Dominique Venner: I am a Frenchman of Europe, or a European whose mother tongue is French, of Celtic and Germanic ancestry. On my father’s side, I am of old Lorraine peasant stock, but they originally emigrated from the German part of Switzerland in the seventeenth century. My mother’s family, many of whom chose military careers, is originally from Provence and Vivarais. I myself was born in Paris. I am a European by ancestry, but birth isn’t enough on its own, if one doesn’t possess the consciousness of being what one is. I exist only through roots, through a tradition, a history, a territory. I will add that I was destined to dedicate myself to arms. Certainly, there is a trace of that in the steel in my pen, the instrument of my profession of writer and historian. Should I add to this brief portrait the epithet of werewolf? Why not? A terror to “right-minded” people, an initiate of the mysteries of the forest, the werewolf is a figure in which I can recognize myself.

CG: In Le Cœur rebelle (The Rebellious Heart, 1994), you sympathetically evoke the memory of “an intolerant young man who carried within himself, as it were, the scent of a coming storm”: that was you when you fought first as a soldier in Algeria and then as political activist in France. So who was that young Kshatriya, where did he come from, who were his teachers, his favourite authors?

DV: That’s what the “white falcon” in your first question alluded to, the memory of intoxicating and dangerous times, during which the young man I was thought he could invert a hostile destiny through a violence that he had accepted as necessary. It may seem extremely presumptuous, but at the time, I didn’t recognize anyone as a teacher. Certainly, I looked for stimulus and recipes for action in Lenin’s What is to be Done? and in Ernst von Salomon’s The Outlaws. I might add that the readings of my childhood had contributed to forging a certain world-view that in the end remained rather unchanged. In no particular order, I’ll mention Military Education and Discipline Among the Ancients, a small book about Sparta that belonged to my maternal grandfather, a former officer, The Legend of the Eagle by Georges d’Esparbès, La Bande des Ayaks by Jean-Louis Foncine, The Call of the Wild by Jack London, and later the admirable Martin Eden. Those were the formative books I read at the age of ten or twelve. Later, at the age of twenty or twenty-five, I had of course gone on to read other things, but the bookstores back then were poorly stocked. Those years were a time of intellectual penury that is hard to imagine today. The library of a young activist, even one who devoured books, was small. In mine, besides historical works, prominent works were Reflections on Violence by Georges Sorel, The Conquerors by Malraux, The Genealogy of Morals by Nietzsche, Service inutile by Montherlant, and Le Romantisme fasciste by Paul Sérant, which was a revelation for me in the sixties. As you can see, that didn’t go very far. But even if my intellectual horizons were limited, my instincts went deep. Very early, when I was still a soldier, I felt that the war in Algeria was something very different from what the naive defenders of “French Algeria” said or thought. I had understood that it was an identitarian struggle for Europeans, since in Algeria they were threatened in their very existence by an ethnic adversary. I also felt that what we were defending there — very poorly — were the southern frontiers of Europe. Frontiers are always defended against invasions on the other side of oceans and rivers.

CG: In this book, which is something of an autobiography, you write: “I am from the land of trees and forests, of oaks and wild boars, of vineyards and sloping roofs, of epic poems and fairy-tales, of the winter and summer solstices.” What sort of a strange fellow are you?

DV: Very briefly stated, I am too consciously European to in any way feel like a spiritual descendant of Abraham or Moses, but do I feel that I am entirely a descendant of Homer, Epictetus, and the Round Table. That means that I look for my  bearings in myself, close to my roots, and not in faraway places that are entirely foreign to me. The sanctuary where I meditate is not the desert, but the deep and mysterious forest of my origins. My holy book is not the Bible, but the Iliad[1], the founding poem of the Western psyche, which has miraculously and victoriously crossed the sea of time. A poem that draws from the same sources as the Celtic and Germanic legends, and manifests the same spirituality, if one goes to the trouble to decode it. Nevertheless, I don’t ignore the centuries of Christianity. The cathedral of Chartres is a part of my world as much as Stonehenge or the Parthenon. That’s the heritage that we have to make our own. The history of the Europeans isn’t simple. After thousands of years of indigenous religion, Christianity was imposed on us through a series of historical accidents. But Christianity was itself partially transformed, “barbarized” by our ancestors, the barbarians, Franks and others. Christianity was often thought of by them as a transposition of the old cults. Behind the saints, people continued to celebrate the old gods without asking too many questions. And in the monasteries, monks often copied ancient texts without necessarily censoring them. This continuation of pre-Christian Europe still goes on today, but it takes other forms, despite all the efforts of biblical sermonizing. It seems especially important to take into account the development of Catholic traditionalists, who are often islands of health opposing the surrounding chaos with their robust families, their numerous children and their groups of physically fit youths. Their adherence to the continuity of family and nation, to discipline in education, the importance they place on standing firm in the face of adversity are of course things that are in no way specifically Christian. They are the residue of the Roman and Stoic heritage which the church had more or less carried on until the beginning of the twentieth century. On the other hand, individualism, contemporary cosmopolitanism, and the religion of guilt are, of course, secularized forms of Christianity, as are the extreme anthropocentrism and the desacralization of nature in which I see a source of a Faustian modernity gone mad, and for which we will have to pay a heavy price.

CG: In Le Cœur rebelle, you also say that “dragons are vulnerable and mortal. Heros and gods can always return. There is no fatality outside of the minds of men.” One thinks of Jünger, whom you knew personally, and who saw titans and gods at work . . .

DV: Killing all fatalist temptations within oneself is an exercise from which one may never rest. Aside from that, let’s not deprive images of their mystery and their multiple radiations, let’s not extinguish their light with rational interpretations. The dragon will always be part of the Western imagination. It symbolizes by turns the forces of the earth and destructive forces. It is through the victorious struggle against a monster that Hercules, Siegfried, or Theseus attained the status of hero. In the absence of heroes, it isn’t hard to recognize – in our age – the presence of various monsters which I don’t think are invincible, even if they appear to be.

CG: In your Dictionnaire amoureux de la chasse (Plon, 2000), you reveal the secrets of an old passion and you describe in veiled terms the secrets of an initiation. What have those hours of tracking given you, how have they transformed, even transfigured you?

DV: In spite of its title, this Dictionnaire amoureux is not at all a dictionary. I conceived it as a pantheistic poem for which hunting is only a pretext. I owe my most beautiful childhood memories to hunting. I also owe it the fact that I have been able to morally survive the periods of ghastly despair that followed the collapse of the hopes of my youth, and reestablish a balance. With or without a weapon, in the hunt, I return to the sources that I cannot do without: the enchanted forest, silence, the mystery of wild blood, the ancient comradeship of the clan. To me, hunting is not a sport. It is a necessary ritual in which each participant, predator or prey, plays the part assigned to it by its nature. Together with childbirth, death and seeding, I believe that hunting, if it is performed in accordance with the right norms, is the last primordial rite that has partially evaded the disfigurements and the deadly manipulations of modernity.

CG: Elsewhere in this book, you evoke several ancient myths, several figures from still clandestine pantheons. I’m thinking of the myth of the Wild Hunt and the figure of Mithras. What do they mean to you?

DV: We could add to the list, most notably Diana-Artemis, the goddess of childbirth, the protector of pregnant women, of cows in calf, of vigorous children, of life in its dawn. She is both the great predator and the great protector of animality, which is what the best hunters also are. Her figure corresponds to the ancients’ idea of nature, which is the complete opposite of the  saccharine notions of a Jean-Jacques Rousseau and of sunday strollers. They knew that nature was fearsome to the weak, and pitiless. It is through force that Artemis defends the inviolable realm of the wild. She ferociously kills those mortals who through their excesses put nature in danger. That’s what happened to two furious hunters, Orion and Acteon. By violating her, they had transgressed the limits beyond which the order of the world falls into chaos. That symbol hasn’t aged, on the contrary.

CG: If there is an omnipresent figure in your book, it is the forest, the refuge of outcasts and rebels . . .

DV: The whole literature of the Middle Ages – the chansons de geste or the Arthurian legends – saturated as it is with celtic spirituality, invariably embellishes on the theme of the forest, that dangerous world, that refuge of spirits and fairies, hermits and rebels, which is also a place of purification for the tormented soul of the knight, whether his name be Lancelot, Percival, or Yvain. In chasing a deer or a wild boar, the hunter penetrated its spirit. By eating the animal’s heart, he appropriated its strength. In the lay of Tyolet, by killing the roebuck, the hero gains the ability to understand the spirit of wild nature. I feel that very strongly. For me, entering the forest is much more than a physical need, it is a spiritual necessity.

CG: Could you recommend a few great novels about hunting still in print?

DV: The first that comes to mind is Les Veillées de Saint-Hubert by the Marquis de Foudras, a collection of short stories recently re-published by Pygmalion. Foudras was a marvelous story-teller, as was his countryman and successor Henri Vincenot — whose La Billebaude one of course has to read. He was to the world of castles and hunting with hounds what Vincenot is to that of thatched cottages and poaching. Among the great novels that initiate the reader into the mysteries of the hunt, one of the best is Le Guetteur d’ombres by Pierre Moinot, which transcends well-crafted literary narrative. In the abundant production of Paul Vialar, who was made famous by La grande Meute, I have soft spot for La Croule, a term that refers to the mating call of the woodcock. It’s a pretty novel, a quick read. The main character is a young woman, the kind one would like to meet once in a while, one who possesses a passion for the ancestral domain. I also suggest reading La Forêt perdue, a short and magnificent medieval poem in which Maurice Genevoix lets us re-experience the spirit of Celtic mythology through the impossible pursuit of a huge, invulnerable deer by a relentless huntsman, in whom we discover a young and daring Knight with a pure soul.

Vernal equinox MMI

Notes

1. Dominique Venner adds that the harsh and rhythmical translation of Leconte de Lisle (from around 1850) is his favourite. This version of the Iliad and the Odyssey is available in two volumes from éditions Pocket.

All rights and copyright by Christopher Gérard

(It is absolutely forbidden to copy or share this particular interview anywhere else on the internet without prior asking of the respective author Christopher Gérard.)

Editor’s Note: I have no way of contacting Christopher Gérard, but he is welcome to contact me at editor@counter-currents.com.

Source: http://eurocontinentalism.wordpress.com/2013/10/05/an-interview-with-dominique-venner/ [2]


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mercredi, 16 octobre 2013

Polémia annonce la 6e Journée de la Réinformation

Polémia annonce la 6e Journée de la Réinformation

Armin Mohler und die Freuden des Rechtsseins

Armin Mohler und die Freuden des Rechtsseins

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de

arminmohler.jpgVor mir liegt ein frisch gedrucktes Büchlein, das mich wieder daran erinnert, was für eine große geistige Freude das „Rechtssein“ machen kann. Fast hätte ich es schon vergessen. Aber irgendeinen guten Grund muß ein Mensch ja haben, warum er sich all den Ärger antut, der damit einhergeht, nicht im linken Schafswolfsrudel mitzuheulen bzw. zu -blöken.

Die Rede ist von dem Kaplaken-Band „Notizen aus dem Interregnum“ [2], der dreizehn Kolumnen versammelt, die Armin Mohler [3] im Laufe des Jahres 1994 für die damals noch junge Junge Freiheit schrieb. Diese war eben auf das wöchentliche Format umgestiegen, und stand am Anfang ihres Siegeszuges als wichtigstes Organ und Sammelbecken der deutschen Rechten und Konservativen. Letzteres sind Begriffe, die Mohler meistens synonym oder alternierend gebrauchte, auch wenn es viele Rechte gibt, die sich nicht als „konservativ“ und viele Konservative, die sich nicht als „rechts“ betrachten. Außerhalb ihrer Milieus interessiert das allerdings bekanntlich keine Sau.

Die „Notizen“ sind, wie Götz Kubitschek im Nachwort formuliert, in einem „didaktisch-drängenden Ton“ verfaßt. Der 74jährige Mohler, einer der bedeutendsten Köpfe des deutschen Nachkriegskonservatismus, wollte mit seinen Kolumnen eine Art Orientierungshilfe, einen „Crash-Kurs“ im „Rechtssein“ bieten. So behandelte er noch einmal die Begriffe und Positionen, die in seinem Werk immer wiederkehren. Seine zentrale Formel war diese:

Bekannt ist der kokette Spruch: Wer nicht einmal links (oder wenigstens liberal) war, der wird kein richtiger Rechter. Der Schreibende hat jedoch Freunde, auf die das nicht zutrifft. Er sagt darum lieber: ein Rechter wird man durch eine Art von »zweiter Geburt«. Man hat sie durchlebt, wenn man sich – der eine früher, der andere später – der Einsicht öffnet, daß kein Mensch je die Wirklichkeit als Ganzes zu verstehen, zu erfassen und zu beherrschen vermag. Diese Einsicht stimmt manchen melancholisch, vielen aber eröffnet sie eine wunderbare Welt. Jedem dieser beiden Typen erspart sie, sein Leben mit Utopien, diesen Verschiebebahnhöfen in die Zukunft zu verplempern.

Das leuchtet wohl jedem unmittelbar ein, der die Erfahrung gemacht hat, daß eine zu eng gefaßte Weltanschauung blind für die Wirklichkeit machen kann, die nach einem Wort von Joachim Fest „immer rechts steht“. Ein Gitter von Abstraktionen verhindert, daß man sie sieht, wie sie ist (insofern man das eben mit seinen – stets beschränkten – Mitteln kann), daß man ihre Komplexität und Widersprüchlichkeit wahrnimmt und akzeptiert. (Damit ist aber nicht die typisch linke Rede von der „Komplexität“ gemeint, die genau auf das Gegenteil abzielt, nämlich eine Wahrnehmungschwäche kaschiert und sich um eine Entscheidung drücken will.)

Der von Mohler hochgeschätzte österreichische Schriftsteller Heimito von Doderer sprach an dieser Stelle gerne griffig von den „All-Gemeinheiten“ und von der „Apperzeptionsverweigerung“, einer nicht selten willentlichen Blockierung der Wahrnehmung, die zunächst zur Verdummung und schließlich gar zum Bösen führe.

Mohler kannte den Begriff der „political correctness“ noch nicht – aber es handelt sich hierbei um genau die Art von Abstraktionengitter, die er sein Leben lang bekämpfte. „Political correctness“ stellt zuerst ein Ideal auf, wie die Realität sein sollte, führt alsdann zu ihrer Leugnung (nach Doderer das „Dumme“), ob aus Angst (Doderer sprach vom „Kaltschweiß der Lebensschwäche“) oder aus Wunschdenken oder aus Opportunismus oder aus ideologischer Verblendung; dann aber zu unerbittlichen Verfolgung (nach Doderer wäre dies dann das „Böse“) all jener, die immer noch sehen und immer noch benennen,was sie eigentlich gar nicht sehen dürfen, etwa, daß der Kaiser nackt ist .

Auch das eng mit der „political correctness“ verbundene Gleichheitsdenken ist so eine Scheuklappe und „All-Gemeinheit“. In Notiz 7 (15. April 1994) diskutiert Mohler den italienischen Politologen Norberto Bobbio, der die Formel aufstellte, daß die Rechte vor allem mit dem beschäftigt sei, was die Menschen unterscheidet, und die Linke, mit dem, was die Menschen einander angleicht. Das geht soweit, daß der Linke die Gleichheit mit Gerechtigkeit gleichsetzt und zum absoluten moralischen Gut erhebt – die Menschen sollen „vernünftigerweise lieber gleicher als ungleich sein“.  Der Rechte dagegen bejaht die Ungleichheit, die es ja nur als relativen Begriff gibt. Erst die Ungleichheit gibt dem Leben seine Spannung, Vielfältigkeit und Farbe.

Die Absage an die prinzipielle „Durchschaubarkeit“ und daher „Machbarkeit“ aller Dinge ist kein Aufruf zum Nichthandeln – im Gegenteil. Vielmehr ergibt sich daraus die  Notwendigkeit einer Entscheidung, die Aufgabe, dem stetig sich wandelnden Chaos der Welt eine haltbare und dauerhafte Form abzutrotzen, mit dem Material zu bauen, das da ist, statt ständig auf das zu warten, was sein soll.

Das heißt allerdings nicht, daß man sich mit einem bloßen „Gärtnerkonservatismus“ begnügen muß. Vielmehr gilt es, aus dem Menschen das Bestmögliche herauszuholen und ihn an einer gewissen Intensität des Daseins teilhaben zu lassen, das auch immer „Agon“, also Wettstreit und Kampf ist – gegen die Unordnung, die Formlosigkeit, die Erschlaffung, den Verfall, den Tod, aber auch den konkreten Feind, den es immer geben wird.

Dem „Feind“ wird aber auch eine bestimmter Standort und ein prinzipielles Existenzrecht zugebilligt- er ist kein absoluter Feind, zu dem ihn bestimmte ideologische Zuspitzungen machen, insbesondere jene mit egalitärer Stoßrichtung. In der Notiz 9 vom 24. Juni 1994 untersucht Mohler den Begriff der „Mentalität“ . Dabei hat es ihm besonders eine Formulierung aus dem alten Brockhaus aus der Zeit vor dem Einbruch des „68er-Geistes“ angetan. „Mentalität“ bezeichnet

die geistig-seelische Disposition, die durch die Einwirkung von Lebenserfahrungen und Milieueindrücken entsteht, denen die Mitglieder einer sozialen Schicht unterworfen sind.

Das bedeutet nicht nur, daß der Mensch (hier folgt Mohler seinem großen Lehrmeister Arnold Gehlen) „anpassungsfähig“ ist, ein Wesen, das ebenso geformt wird, wie es selbst formend eingreift, „das sich selbst konstruiert, was er zum Überleben braucht“. Das heißt auch, daß jeder Mensch seinen soziologischen Ort, seine eigene Geschichte, seine eigenen guten oder schlechten Gründe und Beweggründe hat. Von hier aus wird auch eine rein moralistische Betrachtung und Verurteilung, eines einzelnen Menschen wie eines ganzen Volkes, unmöglich.

Mohlers Ansatz war verblüffend, besonders für solche Leser, die ein allzu vorgefaßtes Bild vom „Rechten“ mit sich herumtrugen. Dieser ist ja in der freien Wildbahn des Mainstreams eine geradezu geächtete Figur, im Gegensatz zu seinem umhätschelten Pendant, dem Linken, der „für seine guten Absichten belohnt wird“, und der auch dafür sorgt, daß vom Rechten möglichst nur Zerrbilder kursieren. „Rechts“ ist, wen er als solchen definiert, und wie er ihn definiert.

Es geht an dieser Stelle natürlich um den Rechten als Typus. Was die personifizierten Vertreter beider Lager angeht, so gibt es leider genug abschreckende Beispiele. Doderer sah sie als „Herabgekommenheiten“ – nicht etwa der nicht minder verabscheuungswürdigen „Mitte“ – sondern

jener Ebene, darauf der historisch agierende Mensch steht, der immer konservativ und revolutionär in einem ist, und diese Korrelativa als isolierte Möglichkeiten nicht kennt.

Mit einem Schlagwort: „konservative Revolution“. Das war für Mohler nicht nur das Etikett für ein bestimmtes, zeitlich eingegrenztes politisches Phänomen, sondern eine ganz grundsätzliche Idee, die er gerne vieldeutig schillern ließ. Seine Begriffe haben oft etwas bewußt Unscharfes, „Stimmungen“ Evozierendes, Wandelbares – sie müssen der jeweiligen konkreten Situation angepaßt werden.

Ich bin nun selber ein Initiat jener verschworenen Bruderschaft, die durch Mohler ihre entscheidenden politischen Impulse und Erweckungserlebnisse erfahren hat. Mit 25 Jahren verschlang ich in einer Nacht die Essaysammlung „Liberalenbeschimpfung“. Als ich das Buch zuklappte, war mir klar: wenn das nun „rechts“ ist, dann ist es nicht nur völlig legitim „rechts“ zu sein, dann bin ich es auch. Mir war bislang nur vorenthalten worden, daß es ein solches „Rechtssein“ auch gab – und das hatte mit einer Art zu denken ebenso wie mit einer Art zu schreiben und zu sprechen zu tun. Letztlich würde es aber vor allem, das betonte Mohler immer wieder, auch auf eine „Haltung“ und eine Art zu handeln ankommen, wobei er zugab, daß die Schreiber auch selten gleichzeitig „Täter“ sind.

Und hier fand ich nun die Quelle der „Freude“, von der ich oben sprach. Man erkennt, daß die Sprache eine Waffe ebenso wie ein Gefängnis sein kann, und daß ihre Grenzen schier unendlich erweiterbar sind. Dadurch stürzen die Begriffsgötzen und die falschen Autoritäten und die Laufgitter reihenweise ein und der Weg ins Freie wird sichtbar.

krd10.jpgFortan tat sich mir eine völlig neue und aufregende Welt auf. Zunächst war das nur eine Sache zwischen mir und meinem Bücherschrank. Ich suchte jahrelang keinerlei persönlichen Kontakt zu rechten oder konservativen „Milieus“, zum Teil aus Desinteresse, zum Teil aus weiterhin bestehenden Vorurteilen. Stattdessen ackerte ich sämtliche Hefte des „Criticón“ in der Berliner Staatsbibliothek durch, dem bedeutendsten Organ des konservativen Binnenpluralismus der 70er und 80er Jahre, und stieß dort auf die Namen all der konservativen Fabeltiere: neben Mohler auch Caspar von Schrenck-Notzing, Hans-Dietrich Sander, Günter Rohrmoser, Hellmut Diwald, Hans-Joachim Arndt, Günter Zehm, Wolfgang Venohr, Salcia Landmann, Robert Hepp, Gerd-Klaus Kaltenbrunner, Bernard Willms, Erik von Kuehnelt-Leddihn, Günter Maschke oder Alain de Benoist.

Und auf die großen Vordenker – Jünger, Blüher und Spengler waren mir schon bekannt, nun aber lernte ich Namen wie Carl Schmitt, Ernst Niekisch, Julius Evola, Edgar Julius Jung, Georges Sorel, Arnold Gehlen oder auch Donoso Cortés, Edmund Burke, Vilfredo Pareto usw. kennen. Ganz zu schweigen von all den schillernden Figuren, den Dichtern und Träumern, darunter eine erkleckliche Anzahl von poètes maudits, die ein verlockender Hauch des Hades umgab: Drieu La Rochelle, Yukio Mishima, Ezra Pound, Gabriele d‘Annunzio, Emile Cioran, Lucien Rebatet, Curzio Malaparte, Louis-Ferdinand Céline, Friedrich Hielscher, Alfred Schmid… man konnte wahrlich nicht klagen, daß es drüben am „rechten Ufer“ langweilig war.

Natürlich half auch das Internet enorm weiter, und früher oder später landete jeder mit einschlägigen Interessen bei der Jungen Freiheit, deren Netzarchive ich geradezu plünderte. Bald war ich begeisterter Abonnent, und entdeckte „neue“, aktuelle Stars:  Thorsten Hinz, Baal Müller (was für ein Name!), Manuel Ochsenreiter, Claus-Michael Wolfschlag, Angelika Willig. Viele Ausgaben der JF von 2002/3 habe ich heute noch aufgehoben und bewahre sie geradezu liebevoll und nostalgisch auf.

Bei der JF allein blieb es freilich nicht. Um den schwarzen Kontinent zu erobern, las ich zu diesem Zeitpunkt wie ein Scheunendrescher alles, wirklich „alles, was recht(s) ist“, frei nach einem Buchtitel von Karlheinz Weißmann, heute ein selbsterklärtes „lebendes Fossil der Neuen Rechten“, [4] der ebenfalls rasch in mein stetig wachsendes Pantheon aufgenommen wurde.

Besonders fielen mir jene Artikel in der JF und bald auch schon der Sezession auf, die von den Namen Ellen Kositza und Götz Kubitschek gezeichnet waren. Beide waren nur um wenige Jahre älter als ich, hatten markante Gesichter (dergleichen ist für mich bis heute von Bedeutung) und ihre Beiträge erklangen in einem frischen und zupackenden Ton  – unverkennbar die Mohler’sche Schule. Vor allem wurde darin nicht fade herumgeschwätzt, es ging darin um etwas: um unser jetziges, wirkliches Leben, um unsere Gegenwart und Zukunft, und ich erkannte, daß all dies auch etwas mit mir und meinem Leben zu tun hatte.

Gewiß war das Netz auch damals schon voll von Antifaseiten, die mal mehr, mal weniger offensichtlich ideologisch zugespitzt auftraten. Zentraler Anlaufpunkt war eine Seite namens „IDGR“- „Informationsdienst gegen Rechtsextremismus“, die freilich auch ganz hilfreich war, wenn man neue „Lesetips“ suchte. Was mich damals besonders empörte, war die Diskrepanz zwischen der hetzerisch-dummen, schablonenartigen, immer-gleichen Sprache dieser Seiten und dem, was die denunzierten Autoren tatsächlich geschrieben und gemeint hatten. Ich konnte nur krasse Desinformation, Verleumdung und Verzerrung erkennen, und das bestärkte mich umso mehr in dem Gefühl, auf der richtigen Spur zu sein.

Das fiel besonders bei Mohler auf. Es gab einerseits den Antifa-Popanz, andererseits den Autor, der mir freier, „liberaler“ und, ja, „toleranter“ und menschlicher erschien, als irgendeine rote Schranze, die ihre Säuberungswütigkeit mit hochtrabenden Ansprüchen schmückte. Besonders nahm mich seine Kunstsinnigkeit ein. Nicht nur vermochte er es, handfest und subtil zugleich über Belletristik, Lyrik und Malerei zu schreiben – er hatte auf jedes Thema, das er behandelte, einen unverwechselbaren Zugriff.

Und es gab ein Gebiet, wo Mohler eine besonders befreiende Wirkung ausübte: nämlich in seinen Betrachtungen zum Komplex der „Vergangenheitsbewältigung“ (ein Begriff, der heute kaum mehr benutzt wird, was der Praxis, die er bezeichnete, allerdings keinerlei Abbruch tut.) Diese Bücher, insbesondere „Der Nasenring“, haben endgültig mein Klischee von einem „Rechten“ zerstört. Ihre Argumentation erschien mir gescheit, realistisch, vernünftig, erwachsen, im besten Sinne humanistisch, auch wenn ich nicht immer d‘accord war.

Ich glaube, daß jeder denkende und fühlende Mensch, der in Deutschland oder Österreich geboren ist, irgendwann einmal mit der Geschichte seines Landes und den daraus folgenden Belastungen ins Klare kommen muß. Es ist wohl kein Zufall, daß Mohler gerade dieses Schlachtfeld wiederholt aufgesucht hat, denn keines ist dichter von „All-Gemeinheiten“, ahistorischen Abstraktionen, falschen Moralisierungen, „schrecklichen Vereinfachungen“, pauschalen Urteilen und so weiter umzäunt als dieses. Wohlfeile und wohlkalkulierte oder zur Gewohnheit eingerastete Instrumentalisierungen gehen hier mit deutschen Identitätsstörungen und unverarbeiteten Traumata einher, der nationale Selbsthaß mit dem „Klageverbot“ (so Hans-Jürgen Syberberg), die politische Erpressung mit der Unfähigkeit, zu trauern.

Mohlers Ausweg aus diesem Dschungel war genial. Er leitete sich aus seiner lebenslangen Begeisterung für die schöne Literatur [5]ab, die ihm als ein unentbehrlicher Weg zur „Welterfassung“ erschien.  Er lautete: dort wo, die Zangenbacken der ideologischen Abstraktionen und der moralistischen All-Gemeinheiten zubeißen wollen, dort soll man eine Geschichte erzählen.

Etwa die eines einzigen Menschen, der die Zeit des Dritten Reichs und des Zweitens Weltkriegs erlebt hat. Von Anfang an und nach der Reihe. Und dann die eines anderen, der genau das Gegenteil erlebt, und genau gegenteilig gedacht und gehandelt hat. Und dann eine dritte und eine vierte. Allmählich können wir auch wieder von Moral sprechen und von „Tätern und Opfern“, aber auf einer völlig veränderten Ebene. Diese Geschichten können Lebensberichte und Memoiren ebenso wie durchgestaltete Romane und Erzählungen sein.

Wer all dies wirklich in sich aufgenommen hat, wird zunehmends davor zurückscheuen, den Stab über vorangegangene Generationen zu brechen. Gerade die Deutschen müssen aufhören, über ihre Mütter und Väter, ihre Großmütter und Großväter, zu urteilen – sie sollten stattdessen versuchen, sie verstehen zu lernen.  Wir müssen unsere ganze Geschichte annehmen, und wir brauchen uns dazu auch nicht die schlechten Dinge schönzureden.

Schließlich aber, und hier war Mohler sehr scharf, kann ein richtiges Verhältnis zur eigenen Vergangenheit nicht gewonnen werden, wenn die historische Forschung zu stark politisiert wird, wenn Fragestellungen tabuisiert werden, wenn Historiker die Ächtung fürchten müssen (und es traf auch einen Diwald, einen Nolte, nicht nur einen Irving, der indes noch in den frühen Achtzigern mit Vorabdrucken im Spiegel rechnen konnte) und wenn per Gesetz entschieden wird, was historische Wahrheit ist und was nicht. Jeder Wissenschaftler, der hier noch seine Siebensachen beisammen hat [6], wird zugeben müssen, daß eine solche Praxis äußerst problematisch ist, und daß nicht damit geholfen ist, wenn man auf die Exzesse des lunatic fringe verweist.

Nun könnte man natürlich, etwa mit Egon Friedell, sagen, daß es eine rein „objektive“ und „interessenlose“ Geschichtsschreibung nicht gibt und nicht geben kann, daß man Historiographie, die wie die Künste einer Muse unterstellt ist, nicht so betreibt wie Naturwissenschaft – aber gerade dieser Gedanke ist in alle Richtungen hin gültig. Eine Buchveröffentlichung wie Stefan Scheils jüngster Kaplakenband „Polen 1939″ [7] steht von vornherein in einem politischen Raum, da die Vorgeschichte des Weltkriegs im Staatshaushalt der Bundesrepublik kein neutrales, sondern vielmehr ein mit politischer Bedeutung hoch aufgeladenes Feld ist. Dies gilt völlig unabhängig davon, ob sich Scheils Thesen als richtig oder falsch erweisen – sie bleiben so oder so ein Politikum.

Das nun also ist auch das eigentliche Thema von Mohlers Notiz 11 (5. August 1994), die sich in vermintes Gelände vorwagte, und darum von JF-Chefredakteur Dieter Stein von einer redaktionellen Infragestellung und einer Replik von Salcia Landmann [8] eingerahmt wurde. Man kann das alles im Kaplaken-Band nachlesen, darum will ich es an dieser Stelle nicht breittreten. Landmanns Antwort fiel, bei allem Respekt, zum Teil unterirdisch undifferenziert aus und schoß meilenweit und halbmanisch am eigentlichen Thema vorbei. Mohler kannte die sehr alte und sehr eigenwillige Dame noch aus Criticón-Tagen und nahm ihr selbst den Angriff nicht übel.

Anders erging es ihm allerdings mit dem Verhalten Dieter Steins. Dieser hatte im Grunde die „Notiz“ mit großen, roten Distanzierungsrufzeichen versehen, die vielleicht ein Spur zu dick aufgetragen waren. In seinem redaktionellen Beiwort wurde Mohler als eine Art seitenverkehrter, ebenfalls auf die Täter fixierter Habermas hingestellt, der lediglich die Deutschen exkulpieren wolle, wo der andere sie in pauschale Geiselhaft nahm.

Tatsächlich hatte Mohler in seiner „Notiz“aber genau vor diesem Ping-Pong des einseitigen Anschuldigens als auch einseitigen Exkulpierens gewarnt. Freillich hatte Stein das Recht, seine eigene Position zu markieren. Es ging hier aber vor allem um das „Wie“ des Vorgangs. Mohler fühlte sich verraten und in ungerechter Weise bloßgestellt, und schrieb an den noch sehr jungen Chefredakteur:

Was ist das für ein Kapitän, der einen aus der Mannschaft dem Feind zum Fraß vorwirft?

In der aktuellen JF [9] findet sich ein wie immer ausgezeichneter Leitartikel von Thorsten Hinz über die „Macht des Wortes“. Darin zeigt Hinz an konkreten Beispielen, was Gómez Dávila mit zwei Sätzen auf den Punkt gebracht hat.

 Wer das Vokabular des Feindes akzeptiert, ergibt sich ohne sein Wissen. Bevor die Urteile in den Sätzen explizit werden, sind sie implizit in den Wörtern.

Auf der Titelseite ist ein mir nicht bekannter Schauspieler namens Hannes Jaenicke zu sehen, der ein Buch mit dem Titel „Die große Volksverarsche“ geschrieben hat, in dem er „mit deutschen Journalisten abrechnet“, Zitat in der Schlagzeile: „Eure Blätter lese ich nicht mehr.“

Im Kulturteil ist skurrilerweiser versehentlich ein Old-School-Antifa-Bericht über den zwischentag [10] abgedruckt worden, der eigentlich in der taz erscheinen sollte. Der Autor, vermutlich ein Praktikant, legt darin den „Rechten“ die Freuden der sozialistischen Selbstkritik ans Herz. Er meint es gewiß nur gut, fragt sich bloß, mit wem. Vielleicht weiß auch die rechte Hand nicht mehr was die linke tut, oder irgendjemand ist mal wieder so listig wie die Tauben und so sanft wie die Schlangen, zu welchem Zweck auch immer.

Mein Artikel sollte aber von ganz anderen Freuden handeln. Aus diesem Grund will ich mit dem diesjährigen Neujahrsgeleitwort von Michael Klonovsky enden:

Lang leben die Völker dieser Erde! Es leben ihre Religionen, ihre Sitten, ihre Sprachen! Es lebe die traditionelle Familie! Es lebe die Ehe! Es leben die Geschlechterrollen! Es lebe die Weiblichkeit und die Männlichkeit! Vive la Mademoiselle! Es lebe die Monarchie! Es leben die Rassen und ihre fundamentalen Unterschiede! Es leben die Klassenschranken! Es lebe die soziale Ungerechtigkeit! Es lebe der Luxus! Es lebe die Eleganz! Es leben die Kathedralen, Kirchen und Tempel! Es lebe das Papsttum! Es lebe die Orthodoxie! Es leben die Atomkraft und die bemannte Raumfahrt! Es lebe der private Waffenbesitz! Es lebe der Aberglaube, der Geschichtsrevisionismus und der Biologismus! Es leben die Vorurteile und die Gemeinplätze! Es leben die Mythen! Es lebe alles Ehrwürdig-Althergebrachte! Es lebe die Meisterschaft in Kunst und Handwerk! Es lebe die Gewohnheit und die Regel! Es lebe der Alkohol, das Rauchen und das Fett im Essen! Es lebe die Aristokratie!  Es lebe die Meritokratie! Es lebe die Kallokratie! Es lebe das Versmaß, die Hochkultur und die Distinktion! Es lebe die Bosheit! Es lebe die Ungleichheit!

Ich sage dazu, auch mitten im Jahr, Ja und Amen, und Prost, Cheers, Sláinte, Skøl und Masel tov!

Un retour vers la défense citoyenne ?

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Un retour vers la défense citoyenne ?...

Entretien avec Bernard Wicht

Propos recueillis par Stéphane Gaudin

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Bernard Wicht, chercheur spécialisé dans les questions stratégiques et militaires, réalisé par Theatrum Belli à l'occasion de la sortie de son dernier essai intitulé Europe Mad Max demain ? - Retour à la défense citoyenne.

Bernard Wicht est également l'auteur de plusieurs autres essais stimulants, notamment  L’idée de milice et le modèle suisse dans la pensée de Machiavel (L’Age d’Homme, 1995), L’OTAN attaque (Georg, 1999), Guerre et hégémonie (Georg, 2002) et Une nouvelle Guerre de Trente Ans (Le Polémarque 2011). Il a aussi contribué à Gagner une guerre aujourd'hui (Economica, 2013), ouvrage collectif dirigé par le colonel Stéphane Chalmin.

 

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Un retour vers la défense citoyenne ?

A l’heure où les autorités politiques, de droite comme de gauche, transforme l’armée française en une armée de poche ; où la criminalité s’amplifie et devient toujours plus violente dans les zones urbaines, que le citoyen est victime d’une surveillance généralisée étatique et extra-étatique, qu’il subit une pression fiscale de plus en plus lourde, THEATRUM BELLI se tourne vers Bernard Wicht, qui dans son dernier livre « Europe Mad Max demain ? le retour de la défense citoyenne » prône « un retour à l’initiative individuelle » et « la formation de petites communautés organisées » pour à nouveau prendre son destin en main et assurer soi-même sa propre sécurité…en s’appuyant sur la figure du « citoyen-soldat ».

THEATRUM BELLI : Les électeurs helvétiques viennent massivement de voter à 73% pour le maintien du concept démocratique de citoyen-soldat ? Quel est votre sentiment sur résultat de ce vote ?

Bernard WICHT : C’est réjouissant ! Selon mon analyse, l’argument qui a eu le plus d’impact est celui de l’ « obligation » (pas nécessairement militaire), c’est-à-dire l’opinion – y compris dans les milieux peu sensibles aux questions militaires – qu’une société ne peut exister « sans obligation », que le citoyen se doit d’accomplir une activité au service de la communauté. L’unanimité des cantons (26) en faveur de l’obligation de servir est également particulièrement frappante dans ce sens-là. En revanche, la notion de liberté républicaine (les citoyens participant à la gestion des affaires communes) est peu apparue dans les débats. J’y vois un déficit de culture politique faisant que l’on peine à exprimer et à expliquer les concepts fondamentaux sur lesquels reposent l’Etat dans notre pays. Il faut également ajouter un autre facteur : la situation socio-économique difficile que connaît l’Europe actuellement ainsi que les pressions que subit la Suisse dans ce contexte ont certainement eu une influence sur la décision – l’ère de la « paix éternelle » promise à la fin de la Guerre froide est terminée. Le scénario des récentes manœuvres militaires de notre armée illustre bien ce changement de perception (une défense des frontières face à des bandes armées provenant d’une Europe en plein effondrement).

TB : Vous avez publié en mai dernier un livre au titre quelque peu provocateur « Europe Mad Max demain ? Retour à la défense citoyenne ».  Pourquoi un tel titre ?

BW : Le titre n’est pas moi, c’est le choix de l’éditeur qui souhaitait quelque chose de percutant ! C’est le sous-titre qui indique l’orientation de ma réflexion, à savoir un travail sur le citoyen-soldat à l’âge de la globalisation et du chaos.

TB : En prônant le concept de défense citoyenne, vous mettez en relief, sans le nommer, le concept de subsidiarité ascendante qui, à l’origine, est un concept militaire : Durant l’époque romaine : le « subsidium » qui était une ligne de troupe se tenant en alerte, derrière le front de bataille, prête à porter secours en cas de défaillance… Cette philosophie politique antique peut-elle être à nouveau d’actualité au XXIe siècle ?

BW : Ma référence principale n’est pas tant l’Antiquité romaine, mais plutôt les républiques urbaines de la Renaissance italienne. Celles-ci sont déjà modernes, en particulier en raison de leurs activités commerciales et de la naissance du premier capitalisme. Ce dernier élément est très important à mes yeux et n’apparaît que peu dans l’empire romain (où l’économie est encore peu développée) : d’où mon intérêt pour les cités italiennes du Quattrocento. De nos jours en effet, je pense que toute réflexion politico-stratégique doit sous-entendre l’existence prédominante du capitalisme globale, au risque sinon de retomber dans de « mauvais remake » de l’Etat-nation et des armées de conscription. De mon point de vue à cet égard, lorsqu’on réfléchit à l’outil militaire, il faut avoir bien présent à l’esprit que nous avons perdu le contrôle de l’échelon national (sans parler de ceux situés au-dessus) et, par conséquent, des armées et gouvernements nationaux. C’est pourquoi dans ma démarche sur la défense citoyenne aujourd’hui, j’ai pris comme point de repère notamment la notion de chaos qui nous « délivre » en quelque sorte d’un cadre politique préconçu. Dans le même sens, je me suis penché attentivement sur l’affirmation des groupes armés (de tous ordres) comme nouvelles « machines de guerre » en ce début de XXIe siècle. J’ai ainsi émis l’hypothèse que ceux-ci étaient en train de supplanter les forces armées régulières des Etats, ceci au même titre que les armées mercenaires de la Renaissance ont supplanté la chevalerie médiévale et, plus tard, les armées nationales issues de la Révolution française ont supplanté celles de l’Ancien Régime. Cela signifie que je considère que le tournant est non pas seulement stratégico-militaire mais aussi, et surtout, historique.

TB : Comment analysez-vous le fossé qui se creuse entre l’Etat et la nation ?

BW : Je considère qu’il n’y a d’ores et déjà plus adéquation entre les deux. La nation avec ses valeurs et son idéal de solidarité est morte dans les tranchées de Verdun, les ruines de Stalingrad, les crématoires d’Auschwitz et les rizières du Vietnam. On oublie un peu vite le traumatisme des deux guerres mondiales, la destruction morale de notre civilisation que cela a signifié, et le fait que des sociétés ne peuvent se relever facilement d’un tel choc. J’analyse le délitement actuel de nos sociétés (de la chute de la natalité au renversement des valeurs que nous vivons notamment dans le domaine de la sexualité) comme provenant fondamentalement de ces séismes à répétition. Les travaux de l’historien britannique Arnold Toynbee sur la « grande guerre destructrice », la « sécession des prolétariats » – autrement dit sur les formes que prend le déclin d’une civilisation – trouvent ici toute leur pertinence.

Basel_Tattoo_(6).jpgTB : Dans des nations européennes qui se communautarisent, ne pensez-vous pas que ce concept de défense citoyenne puisse être appliqué par des communautés ethnico-religieuses aux intérêts antagonistes ?

BW : C’est déjà le cas ; pensons aux diasporas politiquement encadrées, aux gangs contrôlant certains quartiers urbains, aux réseaux mafieux, etc. A la fois la destruction des nations à laquelle je viens de faire référence, la globalisation financière amenant l’explosion de l’économie grise, ainsi que la fin de l’ère industrielle ont créé un terreau très favorable à la fragmentation de nos sociétés, à leur recomposition en sous-groupes pris en main par les nouveaux prédateurs susmentionnés. Il ne faut pas oublier non plus que des pans entiers de l’économie régulière ne pourraient plus fonctionner sans les travailleurs clandestins, que l’économie parallèle représente en outre environ 15% du PIB des grands Etats européens, etc., etc., etc. Il est donc urgent de se poser la question de la défense citoyenne parce que les communautés auxquelles vous faites allusion ont « fait le pas » (bon gré – mal gré) depuis longtemps : c’est le citoyen qui est « en retard », c’est lui qui est désarmé. Si nous faisons brièvement le catalogue des catégories de combattants existant de nos jours (partisans, forces spéciales, contractors, terroristes, shadow warriors), nous constatons immédiatement que le citoyen est absent; il reste donc sans défense dans une monde où la violence a retrouvé son état anarchique. En ce sens, ma contribution demeure bien modeste compte tenu de l’urgence de la situation.

TB : La défense citoyenne peut-elle être considérée comme une réponse « localiste » au phénomène de la mondialisation ?

BW : Comme je l’ai dit plus haut, je pense que nous avons perdu le contrôle de l’échelon national. Donc, oui, la réponse est sans doute plutôt « local ». Mais, selon moi, ce n’est pas tant dans l’opposition local/global qu’il faut travailler : la société de l’information nous offre l’opportunité de travailler en réseau open source, de manière coopérative… au-delà du local au sens strict. De mon point de vue, le facteur déterminant n’est donc pas tant le local que l’autonomie, c’est-à-dire la capacité de contrôler ses propres processus de fonctionnement (dont en priorité la sécurité). Car, si au niveau local nous restons totalement dépendant du niveau global, rien ne change ! J’ai insisté précédemment sur l’importance de prendre en considération la dynamique du capitalisme parce que, précisément, toute initiative qui n’est pas en mesure de développer une certaine marge de manœuvre vis-à-vis de cette dynamique est vouée à l’échec. Nous y reviendrons plus loin à propos des coopératives. Revenons à la dialectique local/global que vous évoquez, il n’est cependant pas possible d’agir localement si l’on ne dispose pas d’un discours global ; le cas du mouvement néo-zapatiste au Chiapas est particulièrement parlant à cet égard – une faible rébellion pratiquement sans impact militaire qui parvient en revanche à développer un discours de portée mondiale. Cet exemple tendrait à montrer qu’aujourd’hui aucune action locale (ou autre) ne peut s’inscrire dans la durée sans un discours adéquat. Je dis un « discours » et non pas du « storytelling », c’est-à-dire non pas du marketing mais une véritable mise en forme de la réalité apte à se démarquer des deux discours dominant que sont celui de l’empire (la mondialisation néo-libérale) et celui de l’apocalypse (l’épuisement des ressources, le réchauffement climatique et la fin des temps)…. faute de mieux, j’ai appelé pour le moment cette troisième voie le « discours du rebelle ». La notion de rebelle en lien avec celle d’autonomie (y compris le concept anarcho-punk de TAZ) ouvrent ici des perspectives prometteuses telles que le refus de la réquisition techniciste, la réappropriation de sa propre histoire ou encore le lien con-substanciel entre résistance et renaissance. Vous comprenez dès lors pourquoi je trouve la réduction de la réponse au rapport local/global un peu « courte ».

TB : Julien Freund a écrit qu’« une collectivité politique qui n’est plus une patrie pour ses membres cesse d’être défendue pour tomber plus ou moins rapidement sous la dépendance d’une autre unité politique ». La Défense citoyenne peut-elle régénérer les concepts de patrie et de souveraineté ?

BW : Certainement, la Défense citoyenne se comprend dans cette perspective, mais pas dans le sens d’une restauration de l’état antérieur. Comme je viens de le dire, nous ne retrouverons pas la Nation : « l’histoire ne repasse pas les plats » ! C’est là que se situe le premier enjeu de toute réflexion prospective : ne pas vouloir « re-bricoler le passé », s’efforcer de penser en fonction des nouveaux paramètres en vigueur (d’où l’importance de prendre en compte la société de l’information).

TB : Vous voyez le développement possible de SMP à travers le système de la coopérative. Cette idée ne pourrait-elle pas être développée au sein des mutuelles (comme services) étant donné que leur philosophie d’origine était centrée sur le secours et l’entraide avant d’être focalisée sur la dimension santé ?

BW : Sans aucun doute. Toute démarche de reconstruction passe obligatoirement par là…. la forme peut toutefois varier. L’essentiel dans le système coopératif (ou mutualiste) est de donner au groupe une certaine autonomie – nous y revoilà – notamment dans le domaine économique (une marge de manoeuvre par rapport à la dynamique du capitalisme global). A travers la coopérative, il est possible d’échapper quelque peu au diktat du marché et des grands acteurs mondiaux. Il est d’ailleurs intéressant de constater que les coopératives ne fonctionnent bien que dans un tel contexte; en période de « vaches grasses » l’idée ne fait généralement pas recette. Dans mon livre j’ai donné l’exemples des Acadiens au Canada qui, par ce biais, dès la fin du XIXe siècle ont pu se soustraire à la tutelle des grandes entreprises anglaises qui les exploitaient. De nos jours, il ne faut pas oublier non plus que le mouvement anarcho-punk a d’ores et déjà ouvert des pistes en la matière : hormis le concept de TAZ déjà évoqué, il y aussi la philosophie do it yourself (DIY) avec ses formules choc telles que « ne haïssez pas les médias, devenez les médias » ! Or aujourd’hui, d’après mon appréciation, la sécurité serait un bon point de départ : prendre en main sa propre sécurité, c’est prendre conscience que JE suis le premier responsable de mon propre destin ! En effet, comme dans toute grande transformation, la « reconnaissance précède la connaissance » (Th. Gaudin); en d’autres termes c’est la prise de conscience qui est le prérequis de l’action (qui, à son tour, a besoin ensuite d’un discours pour se légitimer dans la durée).

TB : Comment voyez-vous la Défense citoyenne comme réponse au tout sécuritaire centralisé (de plus en plus liberticide) par l’Etat ?

BW : Comme je l’ai dit plus haut à propos de la Renaissance italienne, ma démarche est foncièrement machiavélienne : je me préoccupe de la liberté républicaine (au sens de participation effective à la gestion des affaires communes). Dans cette optique, la dérive sécuritaire de l’Etat moderne est très préoccupante; les criminologues parlent désormais à ce sujet du passage à un Etat pénal-carcéral, c’est-à-dire une réorientation du monopole de la violence légitime non plus vers l’ennemi extérieur commun, vers la guerre extérieure mais vers l’intérieur, vers la population en général. L’Etat pénal-carcéral tend ainsi à déployer un dispositif sécuritaire ne visant plus à réprimer le crime et les criminels mais ciblant tout citoyen quel qu’il soit, au prétexte qu’il pourrait, un jour, avoir un comportement déviant. On parle aussi à cet égard de « nord-irlandisation » de l’Etat moderne avec la mise en place de lois d’exception, d’un système de surveillance omniprésent (caméras, portiques de sécurité, etc.) et d’une militarisation des forces de police. On le constate, l’Etat pénal-carcéral a besoin d’un « ennemi intérieur » pour fonctionner, pour pouvoir cristalliser les peurs et justifier de la sorte le renforcement des mesures coercitives… il y a risque que le citoyen ne devienne cet ennemi. Rappelons au passage que l’Etat moderne n’est pas démocratique par essence; la citoyenneté, la représentation, la souveraineté populaire sont le fruit d’une négociation, voire d’une lutte dans laquelle les populations ont été en mesure de « faire le poids » dans ce rapport de force avec l’Etat. Le citoyen-soldat a été un élément clef de ce marchandage, de cette affirmation démocratique…. qu’en reste-t-il aujourd’hui ?

C’est vis-à-vis de cette réalité que le cadre de raisonnement élaboré par Machiavel m’interpelle si fortement. Le Chancelier florentin s’est trouvé confronté à une situation très similaire avec les menaces qui pesaient sur la liberté à son époque (les oligarchies en place et le recours à des mercenaires). Dans sa réflexion, il établit à ce sujet un champ d’oppositions paradigmatiques qui se révèle très précieux : liberté/tyrannie; armée de citoyens/prétoriens; république/empire; vertu/corruption. Un tel cadre permet de répondre aux objections que j’entends souvent – « hors de l’Etat point de salut ! ». Machiavel nous indique ainsi que la communauté doit s’organiser avant tout en fonction de la liberté et de ses présupposés plutôt que selon un principe étatique moderne qui peut se révéler liberticide !

TB : Monsieur Wicht, nous vous remercions pour cet entretien.

Bernard Wicht, propos recueillis par Stéphane GAUDIN (Theatrum Belli, 7 octobre 2013)

Ramiro Ledesma Ramos

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Face à la désinformation publicitaire

mardi, 15 octobre 2013

RIP, soft power

RIP, soft power

Ex: http://www.dedefensa.org

Soft-power-Joseph-S-Nye.jpg

Au départ, il y a donc l’idée du soft power, identifiée et théorisée par Joseph S. Nye dans les années 1990 et sans cesse réaffirmé depuis. Le concept est largement analysé par Wikipédia. On se permettra d’en retenir cette approche générale : «Soft power is a concept developed by Joseph Nye of Harvard University to describe the ability to attract and co-opt rather than coerce, use force or give money as a means of persuasion. Nye coined the term in a 1990 book, Bound to Lead: The Changing Nature of American Power. He further developed the concept in his 2004 book, Soft Power: The Means to Success in World Politics. The term is now widely used in international affairs by analysts and statesmen. For example, in 2007, CPC General Secretary Hu Jintao told the 17th Communist Party Congress that China needed to increase its soft power, and the US Secretary of Defense Robert Gates spoke of the need to enhance American soft power by “a dramatic increase in spending on the civilian instruments of national security – diplomacy, strategic communications, foreign assistance, civic action and economic reconstruction and development.”

»According to the IfG-Monocle Soft Power Index the United Kingdom currently holds the top spot in soft power thanks to a combination of international perception, global reach of British media, inventions like the world wide web and the Internet, architecture, international diplomacy, students seeking to study in the UK, cultural missions and the number of highly publicized international events held there.»

Sur ce dernier point du Soft Power Index (SPI), nous signalerons les précisions suivantes. Le IfG-Monocle Soft Power Index est dressé (en collaboration de diffusion et de promotion par le magazine Monocle) par l’Institute For Government (IFG), évidemment britannique. (Le Soft Poser Index est présenté sur le site de l’IFG.) Bien entendu et sans nécessité d’enquête approfondie, on comprendra que cette référence SPI/IFG est du même type que les agences de cotation financière : faites par les Anglo-Saxons, à l’instigation des Anglo-Saxons, selon les critères des Anglo-Saxons, et pour les Anglo-Saxons. Le prétendu Soft Power Index n’est en rien une mesure objective (!) des positions du soft power chez les uns et les autres, mais un instrument de soft power mis au service des Anglo-Saxons par les Anglo-Saxons, c’est-à-dire au service de leurs conceptions assises sur la puissance, ou brute force (force brute).

Pour poursuivre à propose de cet index SPI, – le croiriez-vous ? Oui, sans la moindre difficulté ni imagination nécessaire, vous le croirez : derrière les évidents Britanniques comme premiers incontestables dans la création et le maniement du soft power puisqu’ils sont jugent d'eux-mêmes, on trouve... les USA. Ô miracle, la France est quatrième (l’Allemagne en troisième position), – et bien entendu, et ceci expliquant cela pour dissiper le diagnostic de “miracle”, il s’agit de la France de Sarkozy et de Hollande. Le bloc BAO domine le monde, influence le monde, convainc le monde, est aimé du monde et ainsi de suite. (Précision pour éclairer certains des propos qui suivent : la Russie est 28ème.) Cela suffit pour comprendre de quoi il s’agit : le faux-nez du soft power au service de l’“idéal de puissance”. (Tout cela dans la dernière édition (2012) du SPI.)

Maintenant, passons aux choses sérieuses. La première d’entre elles est affaire de définition. Nous réfutons l’expression de soft power comme produit typique d’une pensée développée selon ce même concept d’“idéal de puissance” qui baigne le Système, et qui prétendrait offrir une alternative à l’usage de force brute qui a établi l’hégémonie de la puissance (brute force, celle du système du technologisme) en proposant une “stratégie” alternative (en fait, une tactique au service toujours de la même stratégie). Le but reste l’acquisition du pouvoir par une force qui a toujours considéré le pouvoir du point de vue de l’“idéal de puissance”, c’est-à-dire selon le concept de brute force. D’où la tournure oxymorique bien anglo-saxonne dans le concept de Nye : l’étrange cohabitation de “doux” et de “puissance” (dito, “puissance” née de la brute force). Ce concept de soft power étant selon nous vicié comme nous l’avons décrit, nous lui préférons l’expression de “système de la communication” selon les diverses définitions que nous avons développées (voir le Glossaire.dde du 14 décembre 2012 et, surtout, la quatrième Partie du premier tome de La Grâce de l’Histoire). C’est par le système de la communication et selon ses modalités de fonctionnement que se développent l’influence, et donc l’équivalent de l’esprit du soft power tel qu’on nous le suggère en général (pouvoir d’influence, etc.), transcrit en termes objectifs, débarrassés de cette connotation de “puissance hégémonique” anglo-saxonne (US).

Cette approche permet de mieux comprendre la situation actuelle du point de vue de l’influence active, dynamique, c’est-à-dire l’influence du type “conquête des cœurs et des esprits” qui est le slogan offrant la définition de l’application opérationnelle du soft power développé durant la guerre en Irak. (Toujours l’univers oxymorique : offrir l’opérationnalisation d’une concept “doux” en développant les guerres les plus imposteuses, les plus destructrices et les plus brutales, les plus barbares-postmodernistes et les plus déstructurantes enfin, qu’on puisse concevoir dans l'état actuel de cette civilisation-Système.) Quelques exemples rapportés ici et là, mais tous centrés autour de l’Amérique Latine, permettent d’avoir une bonne mesure de ce l'état actuel de l’influence US par les temps exceptionnels qui courent, et donc de mesurer l’échec que nous diagnostiquons. (Nous parlons de l’Amérique Latine, nous pourrions parler du Moyen-Orient après la performance US de la séquence de crise paroxystique [syrienne] des 21 août-10 septembre. Nous pourrions parler de l’influence réelle des USA en Asie, à l’heure où Obama annule ses rendez-vous de reconquête du continent à cause du government shutdown (voir un article de Pépé Escobar sur la question, renseigné par notre lecteur Pascal B., dans sa traduction française du 4 octobre 2013.) Nous allons présenter trois informations et analyses concernant directement ou indirectement l’Amérique Latine et nous conduisant effectivement à cette constatation de la chute libre de l’influence des USA, c’est-à-dire, stricto sensu, de l’échec complet du soft power.

Russia Today présente, le 4 octobre 2013, une interview du président équatorien Correa, dont le thème est la fameuse question de l’“exceptionnalisme” US soulevée par l’article du New York Times de Poutine. Correa estime que les réaffirmations d’“exceptionnalisme” qui ont suivi, notamment de la part d’Obama, apparentent les USA au régime nazi, du point de vue dans tous les cas de la communication ... «Referring to US President Barack Obama’s statement that “America is exceptional” because it stands up not only for its own “narrow self interest, but for the interests of all,” Correa said: “Does not this remind you of the Nazis’ rhetoric before and during World War II? They considered themselves the chosen race, the superior race, etc. Such words and ideas pose extreme danger,” President Correa said on RT Spanish’ Entrevista program.

Correa s’étend sur un point particulièrement sensible pour l’Équateur, dont les effets au niveau de la communication (du soft power en tant qu’outil d’influence) sont désastreux. Il s’agit des entraves de brute force (refus de visas) mises à la venue d’une délégation équatorienne à l’ONU pour présenter le cas de la monstrueuse affaire de la destruction de l’environnement équatorien par Texaco dans les années 1970-1990. «Correa pointed out that the scale of the disaster in Ecuador is 85 times higher than the BP oil spill in the Gulf of Mexico, and 18 times higher than the Exxon Valdez spill in Alaska. “But they decided that if it happened in the Amazon region of Ecuador, then there is nothing to worry about.”

»The case against Chevron-Texaco has been ongoing for two decades, and stems from the oil company’s operations in the Amazon, which date back to the period between 1972 and 1990. In February 2011, a judgment by a provincial court in Ecuador produced a multi-billion dollar award against Chevron. However, as the company currently has no holdings in Ecuador, the plaintiffs have instead attempted to force payment in Canada, Brazil, and Argentina. The $19 billion verdict was the result of a 1993 lawsuit filed in New York federal court by a group of American attorneys – including Steven Donziger - on behalf of 88 residents of the Amazon rainforest. In the intervening period, Texaco was acquired by Chevron in 2001, and plaintiffs re-filed their case in Ecuador in 2003. For its part, Chevron insists that it was absolved of responsibility for the environmental damages by a 1995 cleanup agreement. The oil company places responsibility for the damages on Petroecuador, Ecuador’s national oil company.w

»At the end of September, Ecuador’s foreign ministry announced that the US had seemingly denied visas to a delegation that was set to travel to the UN General Assembly in New York to present their case regarding an ongoing dispute against Chevron-Texaco.»

• Dans une analyse pour strategic-Culture.org le 6 octobre 2013, de Nil Nikandrov, spécialiste des questions d’Amérique Latine, il est fait une description de l’action US en Amérique Latine, – qui se heurtent à de plus en plus de déboires, et qui est faite, justement de brute force, alors que la politique officielle US d’influence est toujours présentée selon le concept de soft power. (Voir aussi le 7 octobre 2013.)

«The conflict situation which has arisen between Brazil and the United States due to espionage by the NSA, the CIA and other intelligence agencies has highlighted the existence of deep crisis tendencies in the relations between the “only superpower” and Latin America. The provocation of wars in Africa and Asia in order to establish control over hydrocarbon-rich countries, the early successes of this aggressive strategy and the illusion that they can get away with anything has made the U.S. ruling elite rather giddy with success. Washington's emphasis on brute force has led to a noticeable “dumbing down” (there's no other word for it!) of its foreign policy, using threats instead of constructive dialog and reasoned arguments. Even outward political correctness has become a useless anachronism for American diplomats.

»This explains the hard-line response of Brazilian president Dilma Rousseff to the Obama administration's virtual refusal to apologize for its espionage in the country and guarantee that it would not occur again in the future. To the Brazilian leadership, all Washington's attempts to avoid concrete discussion of the problem are equivalent to a display of imperial haughtiness and hostility. If the Brazilians had any hopes for an “equal partnership” with the United States in the 21st century, they are now gone. Theoretically, it is just such a partnership that could have helped Washington to maintain its position in South America. However, the Obama administration fumbled its chance, thus guaranteeing the further penetration of extra-regional powers into the continent.

• Le dernier élément que nous présentons est une interview de George Galloway, le député britannique notablement “dissident”, qui est interrogé, après l’intervention de Correa, sur le même thème de l’exceptionnalisme US par la station TV russe Russia Today. (Le 5 octobre 2013). Galloway parle de diverses appréciations, s’opposant évidemment à ce concept d’exceptionnalisme. C’est la réponse à l’avant-dernière question qui nous intéresse, parce qu’elle porte directement sur la capacité d’influence actuelle des USA.

Russia Today: «Well, you’re there in London, and many countries – including of course the UK (particularly the UK) – really do propagate this image of US exceptionalism. Why is that? They clearly assume there is some substance in it.

Georges Galloway: «Well, it’s a cultural cringe in part, in the UK. I believe that we are Greece, and America is Rome, and our best policy is to cringe along behind them in the hope of picking up some of the spoils – some of the glory. But there’s less and less glory from that kind of thing. The US moral standing in the world has shrunk almost to vanishing point. They still have a lot of hard power – thousands of nuclear weapons, chemical weapons, lots of it. Indeed, they abrogated their obligations under the chemical weapons treaty - talking about Syria – so that they could keep their chemical weapons stockpile for a decade or more longer. They have a lot of hard power. But their soft power is diminishing rapidly. Let me just give you one example: people all over the world tonight are watching Russia Today, but they’re not watching Fox News all over the world. Indeed, anyone with half a brain in the US is not watching Fox News. The soft power of Russia, and in time of many other countries, will overhaul the US soft power. And without soft power, you’re really reduced to being a big bully with a big stick. Nobody likes that; it’s not an attractive look.»

Le Graal quantitatif et soft

Cette théorie du soft power, qui est devenue une étiquette convenue, qui est régulièrement citée comme révolutionnaire, comme recette du renouvellement de l’hégémonie US, etc., est au contraire une preuve sublime du vice de l’inversion fondamentale de la psychologie US complètement infectés par l’“idéal de puissance”, – cette émanation théorique directement issue du “déchaînement de la Matière”, – et de l’incompréhension totale du monde par les esprits qui en dépendent. (Les autres, le bloc BAO et même ROW, the Rest Of the World où l’on trouve les pays “émergents” ou les puissances alternatives, qu’on devrait trouver en posture d’affrontement des USA et qui ne le sont pas vraiment, sont obligées par les pressions du Système omniprésent d’adopter les protocoles du Système mais ne comptent pas vraiment dans son orientation. Lui, le Système, est tout entier baigné dans l’“idéal de puissance” comme Obélix tombé dans la marmite de la la potion magique à sa naissance.)

Ce n’est pas pour rien que nous parlons d’un oxymore, et d’un oxymore si révélateur, en faisant cohabiter le concept sacré pour le Système de power avec le qualificatif bien incertain, comme une concession du bout des lèvres, de soft. Plus haut, nous traduisions power par “puissance” alors qu’il signifie également “pouvoir”, sinon “autorité”, c’est-à-dire un concept principiel (l’autorité) qui devrait être d’une essence différente de la puissance/brute force selon ce que nous en entendons, qui n’est que simple “déchaînement de la Matière”... Pour les Anglo-Saxons dans leur état actuel d’enchaînement au Système, le pouvoir, et même l’autorité qui est un concept principiel fondamental, signifient d’abord “puissance” dans sa signification extrême de brute force ; tout cela est donc fonction de la force et de rien d’autre en vérité. Cette fusion jusqu’à la confusion des substances explique “l’inversion fondamentale de la psychologie... [...] et l’incompréhension totale du monde par les esprits qui en dépendent”.

Lorsque Nye proposait le soft power, il ne proposait nullement une révolution des mentalités, encore moins de la psychologie dont il était et est lui-même prisonnier. C’eût été le cas s’il avait proposé une modification fondamentale du pouvoir et de la définition de la puissance où le facteur “brute force” par accumulation quantitative se serait trouvé remplacé par le facteur “finesse” par perfectibilité élective, et par conséquent une modification à mesure de l’autorité qui doit caractériser le pouvoir pour assurer sa légitimité, donc de l’influence qu’il exerce, donc éventuellement de l’influence hégémonique consentie qu’il assurerait. Nye proposait un nouvel outil, rien d’autre, au service de la même puissance, de la même brute force, toujours au service de l’“idéal de puissance” et du “déchaînement de la Matière”. Simplement, l’enveloppe, l’apparence, la fonction, la musique de marketing seraient “douces” (soft) ... Même cela d’ailleurs, c’est-à-dire le facteur soft comme outil, même cela les américanistes ne savent pas faire ; lorsqu’ils font du software pour leurs technologies, où apparaît le mot soft, ils le font si massivement, confirmant qu’ils restent plus que jamais dans la logique de la quête du mythe d’une sorte de Graal quantitatif, avec les lignes de code (l’aspect soft) caractérisées par leur massivité, accumulées par millions et dizaines de millions (Graal quantitatif). Ainsi aboutissent-ils au monstre-JSF que personne ne comprend plus tant il est monstrueux, symbole impeccable de l’impasse de la puissance/brute force, y compris dans ce domaine soft. (De même, plus personne ne comprend ni ne contrôle la NSA, autre monstre-soft qui mène la charge à la recherche du même mythe pesant du même Graal quantitatif et se fait affreusement tacler, dans un superbe contrepied en pleine course, par l’inimitable “freluquet de 30 ans”, Snowden, gamin soft par excellence.)

De même, les américanistes n’ont rien compris au “système de la communication” dont ils ont inventé réellement et par inadvertance les fondements dans les années 1920 (les roaring twenties, expression suggérant toujours la puissance par la force). Ils développèrent directement et par réflexe pavlovien dirait-on le “système de communication” au service d’une influence de force : invasion massive des produits commerciaux, du crédit pesé en masses de dollars, de l’hollywoodisme où la quantité de bandes incultes de la movie industry supplée à la qualité du cinéma lorsqu’il prétend à l’art, des relations publiques et de la “réclame”, et ainsi de suite. Nous disons bien “n’ont rien compris” en même temps qu’“ils ont inventé réellement” pour signifier qu’ils ont effectivement inventé quelque chose qu’ils ont pris pour le “système de communication” créateur de puissance, alors qu’ils inventaient en vérité les prémisses du “système de la communication” qui produit quelque chose qui lui est spécifique, qui n’est pas la puissance/brute force et qui s’avère supérieur à la puissance/brute force.

Les américanistes ont toujours ignoré la véritable nature de ce qu’ils ont inventé parce qu’ils sont incapables de comprendre que le “de la” de la chose (“système de la communication”) détermine quelque chose de tout à fait différent, qui prit du temps pour maturer et atteignit sa maturité dans les années 1990, en révélant sa capacité à créer, à partir de sources d’une “puissance” infiniment faible, des événements, des “bruits de communication” (voir le 25 septembre 2013) qui bouleversent la psychologie et impliquent des événements politiques de renversement aux effets d’une prodigieuse importance. (La crise de la NSA, la crise syrienne, la crise du government shutdown, qui sont autant de coups portés au Système [à Washington] sont tous l’effet du système de la communication dans son exercice de manipulation de la “puissance” de l’autre à son avantage [voir la tactique du “faire aïkido”, citée notamment le 2 juillet 2012].) L’ironie de cette chronologie est qu’ils ont inconsciemment utilisé les premières créations du “système de la communication” pendant la Guerre froide, car c’est bien cette capacité d’invention alors énigmatique qui leur donna cette position de supériorité morale par influence sur l’URSS (le mythe du “monde libre”) et nullement leur puissance technologique.

C’est dire si, selon nous, arrivés où nous en sommes, le “système de la communication” et sa dimension de Janus jouant à plein, définitivement écœuré par la crudité obscène de l’“idéal de puissance” qui emprisonne complètement le système de l’américanisme, est bien en train de choisir décisivement son camp, qui est celui de l’antiSystème. Les divers exemples présentés en première partie de cette analyse, les nombreux événements de communication mentionnés qui témoignent de la défaveur accélérée de la réputation des USA essentiellement, entérinent à notre sens ce constat. Ce grand tournant antiSystème du système de la communication se paie, dans la bataille de la crise d’effondrement du Système et dans le chef du Système trahi de toutes parts, de l’agonie chaotique où s’abîme le système du technologisme.

Les USA, nantis de leur certitude type soft power, confondant cela avec le système de la communication alors qu’ils ne faisaient que recycler selon un habillage soft leur obsession de puissance/brute force dans le chef du système du technologisme, ont, depuis les leçons théoriques de Nye, appliqué systématiquement tous les principes de la communication dans le sens de l’inversion la plus complète. En affirmant remplacer la “dureté” par la “douceur”, ils ont donné une impulsion de plus à la puissance/brute force qui reste l’instrument favori de la déstructuration et de la dissolution, et qui ne cesse de se retourner contre eux dans une réaction antiSystème typique du système de la communication. Depuis la fin de la Guerre froide et la trouvaille trompeuse de Nye, au plus ils ont œuvré pour renforcer décisivement leur influence grâce à la puissance/brute force, au plus ils l’ont détruite, dans une sorte de flux contradictoire logique de vases communicants justifiant la perception oxymorique de la chose. Il y a bien un exceptionnalisme américaniste, qui est celui de la constance dans l’erreur de l’inversion absolue, qui est finalement la recette principale, pour les USA, d’un recyclage constant de leur dynamique de surpuissance en dynamique d’autodestruction.

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L'Amérique et les hypothèques de Dieu...

L'Amérique et les hypothèques de Dieu...

Jean-Philippe Immarigeon

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Philippe Immarigeon, cueilli sur son blog American Parano et consacré à la crise de la dette américaine.

Avocat, bon connaisseur des Etats-Unis, Jean-Philippe Immarigeon est l'auteur de plusieurs essais d'une grande lucidité comme American parano (Bourin, 2006), Sarko l'Américain, (Bourin, 2007), L'imposture américaine (Bourin, 2009) ou Pour en finir avec la Françamérique (Ellipses, 2012). Il collabore régulièrement à la revue Défense Nationale.

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L'Amérique et les hypothèques de Dieu

L’Amérique est paralysée, l’Amérique s’enfonce dans une crise autrement plus profonde que simplement financière. Mais l’Amérique est en crise parce qu’elle n’est qu’une crise permanente, elle est cette expulsion de la vieille Europe d’avant l’Europe, celle des Pilgrims du Mayflower, réfugiée dans ce que j’ai déjà nommé Feodalic Park. Elevés dans l’idée, conceptualisée par Thomas Paine, que leur île-continent se devait d’être découverte pour que s’y réfugiât ces sectes calvinistes dans lesquelles Max Weber vit le terreau du capitalisme, les Américains se sont installés dans ce don de Dieu comme dans la forteresse du choral de Luther, Ein feste Burg ist unser Gott. Refuge, réclusion, retranchement, ils n’en sont jamais sortis que pour forcer The Rest of the World à leur ressembler, de gré ou de force. La guerre d’Irak, et tout le substrat idéologique que les néocons lui ont donnée et qu’on n’a pas voulu prendre pour ce qu’il était, à savoir l’Amérique des origines qui se réalise et non un simple et très passager pétage de plombs, a mis fin à ce rêve. Il ne lui reste plus qu’à se replier sur son île-continent, et à revenir à la lettre du Farewell Address de George Washington : ne jamais être tributaire de l’Etranger.

Or la dette est l’intrusion de l’Etranger dans les affaires américaines. C’est cela qui est refusé, c’est cette rébellion qui est derrière le Tea Party dont la raison sociale plonge dans cet incident de Boston de novembre 1773, ce que tout le monde sait, sauf qu’il s’agissait ni plus ni moins d’un réflexe de prophylaxie. Thé anglais, livres français ou dollars chinois, l’Etranger est forcément intrusif, symbolisant le Mal dont l’Amérique s’est séparé en 1620 puis en 1776. La séquestration, le refus de relever le plafond de la dette, c’est le refus de l’Autre qui n’est que la manifestation la plus tangible du repli d’une nation dont les dirigeants disent qu’elle est fatiguée, sans que les nôtres ne comprennent que ce mot entre en résonnance avec la raison fondatrice de l’Amérique. Il veut dire qu’un troisième abandon du monde, une troisième séparation après celles de 1620 et 1776, sous-tend la crise actuelle, et en est l’achèvement logique, historique et irrépressible.

Cette faillite acceptée et assumée, ce refus d’honorer la dette sera le signal de la banqueroute universelle : tous les débiteurs vont dire merde à leurs créanciers. Bonne nouvelle. Catastrophe, s’affolent d’autres. De ceci l’Amérique se préoccupe comme d’une guigne. Elle ne déstructure pas le monde puisqu’elle ne l’a jamais pensé, qu’elle n’a jamais pensé qu’elle-même. Elle ne se sent liée à aucune obligation, à aucun principe qui ne soit le sien. Elle n’a jamais rien prévu que pour elle-même, et ce qu’elle veut aujourd’hui c’est avoir la paix, qu’on lui foute la paix.

Hantée par l’idée de sa disparition, qu’elle a déjà frôlée lors de la Grande Dépression, cette nation de cowboys dépressifs qui a cru pouvoir se garantir de tous les maux en accumulant une puissance sans égale, découvre que l’Histoire est aussi amorale que la nature chez Darwin. Si d’épouvantables défaites peuvent faire basculer en une nuit les trônes les plus assurés, les empires ne tombent pas d’une déchéance qui se mesure et qu’on peut réparer parce qu’on la détecterait. Ce serait si facile, il suffirait de colmater et l’on serait au-dessus de Pharaon, du Khan, du Grand Moghol, de l’Aztèque ou de la Sublime Porte. Ils meurent d’hystérie lorsqu’ils se découvrent désarmés au spectacle de l’impuissance de leur puissance soudainement inopérante, inutile et vaniteuse autant que vaine.

« Nous avons tous vu des empires s’effondrer, et les plus solides, écrivait Jean Giraudoux dans Sodome et Gomorrhe, et les plus habiles à croître et les plus justifiés à durer, et ceux qui ornaient cette terre et ses créatures. Au zénith de l’invention et du talent, dans l’ivresse de l’illustration de la vie et de l’exploitation du monde, alors que l’armée est belle et neuve, les caves pleines, les théâtres sonnants, que dans les teintureries on découvre la pourpre ou le blanc pur, dans les mines le diamant, dans les cellules l’atome, que de l’air on fait des symphonies, des mers de la santé, que mille systèmes ont été trouvés pour protéger les piétons contre les voitures, et les remèdes au froid et à la nuit et à la laideur, alors que les alliances protègent contre la guerre, les assurances et poisons contre la maladie des vignes et les insectes, alors que le grêlon qui tombe est prévu par les lois et annulé, soudain en quelques heures un mal attaque ce corps sain entre les sains, heureux entre les bienheureux. C’est le mal des empires. Il est mortel. Alors tout l’or est là, entassé dans les banques, mais le sou et le liard eux-mêmes se vident de leur force. Tous les bœufs et vaches et moutons sont là, mais c’est la famine. Tout se rue sur l’empire, de la chenille à l’ennemi héréditaire et aux hypothèques de Dieu. Le mal surgit là même d’où il était délogé pour toujours, le loup au centre de la ville, le pou sur le crâne du milliardaire. Et les fleuves tournent, les armées tournent, le sang et l’or tournent, et dans la tourmente, l’inondation et la guerre des guerres, il ne reste plus que la faillite, la honte, un visage d’enfant crispé de famine, une femme folle qui hurle, et la mort. »

La faillite, la honte, et la mort. Que la crise actuelle se résolve, temporairement, ou qu’elle permettre d’ici 2015 d’en finir enfin avec le XXe siècle, il nous faut d'urgence, pour ceux qui ne l'auraient pas encore fait faute de me lire, penser un monde sans l’Amérique.

Jean-Philippe Immarigeon (American Parano, 12 octobre 2013)

L'allemand Siemens investira plus d'un milliard d'euros en Russie

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L'allemand Siemens investira plus d'un milliard d'euros en Russie

Joe Käser
 
Ex: http://fr.ria.ru
TOUAPSE, 11 octobre - RIA Novosti

Le consortium allemand Siemens AG continuera d'investir en Russie en dépassant le montant d'un milliard d'euros prévu pour 2013-2015, a déclaré vendredi à Touapse (littoral russe de la mer Noire) le président de Siemens AG Joe Käser, lors d'une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine.

"Il est toujours difficile d'investir le premier milliard, mais cela devient plus facile avec le deuxième (…). Nous continuerons d'investir dans l'industrialisation de la Russie, l'efficacité énergétique de l'industrie russe et les technologies médicales. J'estime que nous pouvons élargir notre partenariat pour le bien des habitants de la Russie et de notre consortium bien sûr", a indiqué M.Käser.

M.Poutine a pour sa part déclaré que le consortium allemand pouvait également coopérer avec les sociétés russes en Allemagne. "Vous avez mentionné le groupe pétrolier Rosneft parmi vos partenaires. Rosneft est déjà actionnaire de quatre entreprises en Allemagne", a rappelé le président russe.

Pourquoi les jeunes Européens sont souvent plus « fragiles » dans une société comme la nôtre et comment y remédier ?

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Pourquoi les jeunes Européens sont souvent plus « fragiles » dans une société comme la nôtre et comment y remédier ?

par Laurent Ozon

Ex: http://www.polemia.com

« Un jeune garçon élevé dans la fierté de son peuple et de sa lignée, par l’exemple des héros et l’histoire des souffrances et des grandeurs de son peuple, poursuivra par lui-même ce travail et l’enseignera à ses propres enfants. »

Pourquoi les jeunes Européens adoptent-ils des positions de soumission en environnement multiethnique ? Un sujet tabou, un sujet méconnu. Laurent Ozon tente une explication qu’il trouve d’abord dans une mauvaise construction identitaire (sexe, famille, peuple) et dans les abus d’une culture de la négociation et de la norme ; mais il montre aussi des causes sanitaires (les perturbateurs endocriniens) et biologiques (la néoténie européenne). Nos lecteurs trouveront ici un texte profond qui ouvre des pistes de recherche. Les pères et les mères de famille pourront aussi utilement en tirer des enseignements pratiques pour l’éducation de leurs garçons. Pour leur apprendre à relever la tête.

Polémia.


Il faudrait probablement un livre pour analyser la situation sociale des jeunes hommes européens et plus particulièrement la question de la fragilité d’une partie d’entre eux dans l’environnement violent de la société multiculturelle. Certes, il faut le rappeler, ce phénomène est encore minoritaire mais pourtant bien visible et suscite des réactions agacées, indignées mais, osons le dire, « impuissantes » ou incantatoires. (On pourra lire à ce sujet le dernier article de Julien Rochedy, président du FNJ, à ce sujet : http://www.bvoltaire.fr/julienrochedy/connaissez-babtou-fragile,35986).

Il n’est donc peut-être pas inutile de tenter d’analyser rapidement ce phénomène et d’y apporter des réponses. Un article plutôt inhabituel pour moi mais qui m’est dicté par l’impression de n’avoir rien lu de clair et de pratique sur ce sujet.

Une fragilité physique et mentale en environnement multiethnique

Tout d’abord, comment se manifeste cette fragilité ? Elle est à la fois physique mais aussi mentale (difficultés à faire face au conflit ou au recours à la force). Elle s’exprime justement dans les situations conflictuelles où l’affrontement physique avec des jeunes issus d’autres « populations » est imminent. « Adversaires » d’autant plus belliqueux que les jeunes hommes européens ne savent pas l’être assez. Au-delà des réactions de moquerie que ce comportement peut engendrer, elle est problématique pour l’idée qu’un jeune Européen se fera de lui-même (complexes et refoulements) et néfaste à sa construction, comme homme, puis, ultérieurement, comme père ou comme membre d’une communauté de destin. Il y aurait des livres à écrire pour analyser les impacts « idéologiques » de ces frustrations.

Peut-être n’est-il pas inutile de rappeler que cette fragilité est toute relative et se perçoit principalement en environnement multiethnique. En clair, du fait des causes de ce problème de « fragilité », nous verrons qu’il est perceptible surtout dans la confrontation relationnelle avec d’autres groupes de population et pas n’importe lesquels. Ce paramètre n’est pas, lui non plus, sans impact sur la façon quasi pathologique dont les questions d’immigration sont traitées dans l’espace social et politique lorsqu’il s’agit de certaines populations.

Pour faire simple, je pense qu’il existe quatre grands facteurs qui peuvent expliquer la « fragilité » de nombreux jeunes Européens et leur « vulnérabilité » dans les environnements multi-agressifs dans lesquels ils sont plongés :

1. Le premier facteur relève de mauvaises pratiques dans la construction identitaire de l’enfant ;

2. Le deuxième d’une influence trop incapacitante (castratrice même) des pratiques pédagogiques qui dévalorisent le conflit, la bagarre ou prétendent obliger l’enfant à s’en remettre toujours à quelqu’un d’autre (les institutions notamment) pour le protéger ;

3. Le troisième point relève d’un choix d’hygiène de vie (sport, alimentation et bonnes pratiques qui sont importantes à l’heure des pollutions agro-chimiques systématiques) ;

4. Et enfin, le dernier facteur est une qualité que les spécialistes nomment « néoténie » ou persistance juvénile, qui est liée à notre biologie. Elle présente de nombreux inconvénients dans un contexte social multiethnique et multiculturel, mais est, à tout prendre, une qualité dont nous pouvons nous féliciter et dont il faut compenser les effets par les trois catégories de solutions précédentes. Mais reprenons.

1. Une mauvaise construction identitaire

Première cause de fragilité : l’isolement. Même lorsqu’il ne pèse pas dans le cas d’un conflit entre deux individus, la crainte de devoir faire face au grand frère, aux copains, à la famille, etc. de son adversaire pèse dans le rapport de forces. Les jeunes Européens sont fréquemment isolés et l’isolement est la première des faiblesses. Les enfants privés de construction identitaire saine sont et resteront seuls. Isolés de tout groupe, famille, etc., quand survient le conflit, ils sont souvent en position de faiblesse face à de petits groupes soudés par toutes les formes d’appartenance (origine, famille, couleur de peau, cultures, religions, marques, etc.) et parfois par des groupes soudés par plusieurs de ces catégories simultanément (africains ET musulmans ET fans de RnB par exemple). Cet isolement est principalement lié à un déficit d’identité.

La construction identitaire d’un jeune garçon repose sur trois étapes principales. Ces trois étapes sont essentielles à sa formation.

Le sexe : Dans la construction de l’identité d’un enfant, le premier étage est se reconnaître comme garçon. Vous avez tous entendu ces phrases infantiles mais qui font partie de ce processus de construction : « Les filles, elles sont tartes » ou « Les garçons contre les filles ». Il faut respecter toutes les phases qui permettent à un jeune garçon de se reconnaître comme mâle dans un monde à deux catégories. Cette première phase est indispensable aux deux étapes suivantes. A rebours des théories du genre, permettez ses manifestations d’affirmations enfantines et renforcez-les si vous le jugez utile, sans tomber dans l’excès et l’obsession. Permettez-lui de bien marquer son appartenance de mâle en lui proposant des activités spécifiques, des devoirs spécifiques, des droits spécifiques (couleurs, rites, tâches, équipes, vocabulaire, etc.).

La famille : Le deuxième étage de la construction de son identité sera la famille. Là aussi, cultiver le respect de la famille et, de fait, de l’ascendance, par le respect des aînés et mémoire des ancêtres, sans idolâtrie, mais sérieusement (ne pas rire de tout) et lui apprendre à la respecter (sans avoir à se justifier : « c’est ainsi et pas autrement ») dans son comportement en famille comme dans la vie sociale à l’extérieur (défendre sa petite sœur bec et ongles face à une agression extérieure, ne jamais accepter les insultes sur sa famille ou sur lui-même, défendre son nom de famille, etc.). Lui apprendre dès 5 ans qu’il y a la famille et le monde autour, pas moins. C’est par cet étage de la construction identitaire familiale que l’enfant intègre des notions indispensables à sa formation : respect des anciens, valeur de l’expérience, communauté et filiation, solidarité et protection des siens envers et contre tout.

Si en complément, vous lui apprenez à partir de 9/10 ans à mieux comprendre comment fonctionnent les groupes, vous lui permettrez de mieux s’y adapter (le groupe se forme dans la construction de l’adversaire, le groupe est un espace de partage et de solidarité, le groupe a besoin de marqueurs visibles, le groupe a souvent un chef, etc.).

Le peuple : Enfin, le troisième étage de la construction de soi sera, plus tard, la reconnaissance de son identité de substance et de culture, en clair, son appartenance à un peuple. Cette partie de votre éducation le rendra fier d’être l’héritier de populations qui ont pris une part sans égale à la construction de la civilisation, de l’art, de la pensée, des sciences et de toutes les formes du génie humain. Si vous lui apprenez, il voudra, lui aussi, être un Européen, un Français, le défendre et surtout, plus important encore, l’incarner dans sa vie. Non pas dans la simple répétition ou le fétichisme de l’ancien mais dans l’innovation, la créativité, la maîtrise. Mais c’est là une autre histoire…

Cette dernière phase sera la plus longue et un jeune garçon élevé dans la fierté de son peuple et de sa lignée, par l’exemple des héros et l’histoire des souffrances et des grandeurs de son peuple, poursuivra par lui-même ce travail et l’enseignera à ses propres enfants.

C’est en respectant et en instruisant correctement ces trois phases de développement de l’identité du jeune garçon qu’une construction identitaire saine pourra s’effectuer.

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2. La culture de la négociation et de la norme

On apprend tôt aux enfants à « aller voir la maîtresse » lorsqu’ils sont victimes de coups ou d’agressions, pas assez à se défendre eux-mêmes ou, au minimum, à faire face à une situation de conflit. Pas intellectuellement, mais physiquement, avec leurs instincts. Le courage n’est pas une construction intellectuelle et ne se forge pas avec des mots mais avec l’expérience directe, physique, instinctive de la vie, des difficultés et de la souffrance physique. La culture des normes et de la résolution pacifique du conflit, voire du conflit comme « échec », est une tendance lourde et particulièrement pernicieuse dans nos sociétés, en particulier pour les instincts virils. Ce travail de formatage des institutions publiques, qui invite les enfants et les citoyens à s’en remettre à l’institution dans la gestion des conflits tout en sachant parfaitement que ces institutions ne remplissent pas ce rôle et ne le pourront jamais, est une catastrophe sur le plan éducatif et ses impacts sur la population autochtone particulièrement lourds. La prépondérance des valeurs maternelles qui doivent savoir progressivement se placer en retrait à partir de quatre ou cinq ans dans l’éducation du jeune garçon et le manque de présence des valeurs de pères viennent renforcer à chaque instant ces tendances.

La culture de l’honneur individuel et familial doit précéder la culture de la norme sociale de la collectivité politique. Les instincts de défense ne doivent pas être inhibés par un matraquage moral maternant ou par une culture de la légitimité supposée des corps de l’Etat dans l’exercice de la violence légitime. Et ce pour une raison simple : il n’assure pas correctement cette mission et ne l’assurera jamais. Le respect des règles deviendra plus tard un prétexte à son manque d’esprit de défense, d’initiative, de révolte. Loin de toute culture suprémaciste (« nous sommes les meilleurs ») aux effets accablants lorsqu’on ne domine pas un rapport de forces, apprenez-lui aussi à perdre et donnez-lui l’envie de recommencer et de gagner. Faites comprendre à votre garçon que ce qui est honteux ce n’est pas de perdre une bataille, un moment de conflit, mais de s’y dérober par lâcheté. Que perdre c’est parfois triste mais c’est honorable, en tout cas plus que de se soumettre. Revaloriser et soutenir son enfant, y compris dans ses manifestations d’agressivité (parfois inadéquates), c’est légitimer son agressivité naturelle et l’aider à gérer le conflit par ses propres moyens. Ne pas lui apprendre à chercher le soutien des adultes et de l’institution, qui dans l’immense majorité des cas ne le protégera pas lorsqu’il en aura besoin. Cet aspect de l’éducation des jeunes garçons est fondamental.

Quelques exemples pratiques ? Ne relevez pas un enfant en bas âge lorsqu’il tombe mais encouragez-le à se relever seul jusqu’à ce qu’il réussisse et félicitez-le lorsque c’est fait, par des mots ou un geste de tendresse. Ne grondez pas votre enfant s’il manifeste de l’agressivité ou de la violence raisonnable dans une relation avec d’autres enfants, n’intervenez que s’il y a un réel risque et de façon non morale mais disciplinaire. Apprenez, certes, à votre enfant l’existence des normes collectives mais sans jamais oublier de lui rappeler la première de toutes les normes : la survie et la capacité de se faire respecter et de se défendre. Valorisez cela à chaque fois que nécessaire.

La capacité d’un garçon à exprimer ses préférences, à exprimer son agressivité, à régler les conflits par lui-même, sans chercher un appui, est une condition indispensable à sa construction virile. L’en priver c’est l’exposer, l’affaiblir, le mettre en danger. Si vous espérez un jour pouvoir compter sur son aide et sa force, c’est donc vous mettre en danger, vous aussi.

3. Les causes sanitaires

Le changement de mode de vie des trois dernières générations en Europe, sur le plan alimentaire notamment, a profondément bouleversé les métabolismes pour des raisons en partie sanitaires (généralisation des perturbateurs endocriniens à corréler avec la baisse de fécondité et l’augmentation des cancers et malformations génitales masculines). Soyez attentifs à l’alimentation de vos enfants et à leurs contacts répétés avec les perturbateurs endocriniens contenus dans les aliments conditionnés en boîte, aux contacts avec toutes formes de plastiques et choisissez des vêtements adaptés, plutôt amples. Pour les bébés, proscrivez les jouets et tétines en plastique, privilégiez les cuillères en bois simple. Ne donnez pas de petits pots pour bébé mais des aliments que vous préparerez vous-même, si possible biologiques ou issus d’un potager non traité aux pesticides, herbicides et autres intrants chimiques toxiques. Certes, cette préparation demande du temps quotidien mais les conséquences sont autrement importantes… Je ne peux détailler sur cette question, il me faudrait un livre entier.

Les pratiques sportives sont aussi essentielles. Je n’évoquerai même pas la majorité des garçons qui n’ont presque aucune activité sportive (une catastrophe sanitaire) alors qu’ils passent 6 à 7 heures par jour assis sur une chaise en pleine période de développement, puis le reste de la journée devant la télévision ou l’ordinateur. N’espérez pas avoir des enfants sains avec ce régime de vie. Ils seront des cibles et, consciemment ou non, se retrancheront de la vie réelle pour fuir des rapports de force auxquels ils ne sont pas préparés. Pour vos garçons, privilégiez dès 6 ans des activités de contact (rugby, etc.) et, d’une façon générale, le contact direct avec la difficulté, la nature, le froid, le chaud, le piquant, aussi souvent que possible. Non dans une perspective de souffrance, et en songeant toujours que vous devez valoriser sans le plaindre ses échecs et ses bosses.

4. La néoténie européenne

La néoténie, ou juvénilité persistante des Européens, est un trait caractéristique qui n’empêche pas une maturation finale équivalente en virilité mais la diffère. Qu’est-ce que cela veut dire ? Simplement qu’aux mêmes âges, nous, Européens, sommes plus jeunes. Exemple : l’âge de la puberté est sensiblement plus précoce chez les Subsahariens que chez les Européens. Ceci affecte la croissance et la maturité musculaire. En clair, un Européen de 14 ans sera statistiquement moins avancé dans sa puberté (et donc sa taille, son développement musculaire, son agressivité, etc.) qu’un Subsaharien du même âge : un inconvénient, mais un avantage sur d’autres points. Si notre maturité est plus tardive, notre phase de maturation est plus longue…

La juvénilité est un inconvénient face à des brutes précoces physiquement mais elle constitue un avantage réel et en tout cas une réalité avec laquelle il faut compter lorsqu’il s’agit de vérifier les caractéristiques de l’adulte abouti et finalement formé.

Afin de compenser cette particularité (dont il existe, bien sûr, des exceptions), les activités viriles et les pratiques sanitaires adéquates, comme la construction identitaire correctement effectuée, suffisent largement. Ne vous étonnez pas de faire fréquemment ce constat. Les Européens sont plus jeunes, plus souples, plus ouverts et curieux et leur période de maturation est significativement plus longue que celles d’autres populations, en particulier des populations subsahariennes. Les populations arabo-berbères ont des caractéristiques proches des nôtres de ce point de vue, mais elles sont compensées chez elles par une construction identitaire plus traditionnelle (sexe, famille, peuple, cf. 1.)

Conclusion

J’ai cherché à aborder de façon simple et pédagogique les clés d’une réforme de nos pratiques éducatives (au sens large de ce mot) pour une adaptation de nos jeunes garçons aux contraintes de la société absurde et violente à laquelle ils seront confrontés. Chercher à les soustraire à cette société et à ses inévitables pathologies sociales caractéristiques des belles nations « arc-en-ciel » ne les préparait évidemment pas à tout contact « accidentel » que l’on sait inévitable dans les années à venir.

Les quatre points abordés sont les points clés. J’aurais pu aborder la question des représentations familiales du père, l’absurdité des comportements violents pour les introvertis intelligents, la division des tâches dans le couple et le fardeau d’une génération qui a dû reconstruire ses repères après la fracture (le gouffre) de la génération soixante-huit, la culpabilisation ethno-masochiste et ce qu’elle fabrique parfois en retenue physique et encore bien d’autres choses. Ce rapide exposé repose sur des études scientifiques, des travaux multiples de spécialistes et, en complément, sur mon expérience des hommes et des garçons comme père de famille. J’espère qu’elle sera utile et permettra de sortir de façon pratique des jérémiades impuissantes lorsque ces questions sont abordées. J’y reviendrai si le sujet intéresse.

Laurent Ozon
Président de Maison commune

8/10/2013
www.localisme.fr

Voir aussi du même auteur : Homophobie, islamophobie,… la psychiatrisation puis la criminalisation des normes populaires

lundi, 14 octobre 2013

GPS in smartphones voorloper van geïmplanteerde chip

GPS in smartphones voorloper van geïmplanteerde chip


Het is nog maar kort geleden dat de meeste mensen niets moesten weten van het idee om hun huisdier te 'chippen', zodat het overal en altijd kan worden teruggevonden. Anno 2013 wordt dat niet alleen steeds normaler gevonden, maar zijn we ook begonnen met het chippen van vee, wilde dieren, en zelfs bijen en vissen. Zo wordt de samenleving stap voor stap voorbereid om -mogelijk veel eerder dan de meesten van ons nu voor mogelijk houden- te accepteren dat ook mensen zo'n geïmplanteerde microchip zullen moeten krijgen.

In Europa zou het chippen van vissen al tot de arrestatie van stropers hebben geleid. Dit betekent dat de technologie inmiddels al zover is, dat de minuscule chips op grote afstand kunnen worden gelokaliseerd, gescand en gevolgd, mogelijk ook door satellieten. De door sommigen belachelijk gemaakte, maar door andere gevreesde totale controlemaatschappij, de 'Nieuwe Wereld Orde', is daarom geen sciencefiction meer, maar kan op ieder gewenst moment worden ingevoerd.

GPS in smartphone voorloper

Biochips kunnen vanaf iedere plek ter wereld persoonlijke gegevens versturen en opdrachten ontvangen. Iedere moderne smartphone bezit een GPS chip waarmee uw gangen en stappen voortdurend kunnen worden gevolgd, óók als u uw toestel uitschakelt. Iedere keer als u een foto uploadt, wordt daar automatisch de exacte tijd en precieze locatie aan verbonden, zodat u geheel 'vrijwillig' laat weten waar u op een zekere dag was en wat u op dat moment deed.

Hoewel weinigen het zo zullen ervaren, is de GPS-chip in uw smartphone feitelijk de voorloper van een chip die in uw lichaam kan worden geïmplanteerd. Immers, de meeste mensen nemen hun smartphone overal mee naar toe, en laten hierdoor -bewust of onbewust- weten waar ze zijn en wat ze doen. Voor velen zal de stap naar een door een toekomstige wereldregering verplichte geïmplanteerde chip dan ook niet groot zijn.

'Technologie voor chippen mensen eenvoudig'

Hoewel alle producenten van chips voor dieren ontkennen dat ze overwegen deze technologie ook bij mensen te gaan gebruiken, schreef Tim Willard, hoofdredacteur van het blad Futurists van de World Future Society, dat de beschikbare technologie voor een menselijke microchip 'behoorlijk ongecompliceerd en nauwelijks ingewikkeld is, en voor tal van menselijke toepassingen gebruikt kan worden... Het is denkbaar dat mensen al bij geboorte een nummer krijgen toegewezen, dat je hele leven bij je blijft.'

De meest logische plek voor zo'n implanteerbare chip is volgens hem 'de bovenkant van de rechter- of linkerhand... zodat het eenvoudig in winkels te scannen is... Het kan gebruikt worden als een universele ID-kaart die alle betaalpasjes, paspoorten en dergelijke vervangt. Bij de kassa in de supermarkt haal je simpel je hand over een scanner, en het bedrag wordt automatisch van je rekening afgeboekt.'

De chip kan ook worden gebruikt voor medische doeleinden, bijvoorbeeld voor de opslag van het elektronische patiëntendossier. Als je een ongeluk krijgt, hoeven de hulpverleners enkel je hand te scannen om al je medische gegevens op te vragen. Dat zou met name een groot voordeel zijn als het slachtoffer bewusteloos is.

Met één chip toegang tot... alles

Een volgende logische stap is de chip te gebruiken voor toegang tot je huis, je auto, je computer, et cetera. Inbraak, diefstal, misbruik en fraude zal hierdoor een stuk lastiger, zo niet onmogelijk zijn. Het is dan niet moeilijk voor te stellen dat veel mensen juist vanwege deze 'veiligheids'redenen graag zo'n microchip zullen accepteren. Of zo'n chip het leven inderdaad veiliger maakt, is echter de vraag. Criminelen en hackers zijn er tot nu toe in geslaagd om zelfs de best beveiligde systemen te kraken.

De nieuwste lichting biochips zijn gedeeltelijk gemaakt van levende proteïnen. Willard schreef dat zo'n chip in de hersenen kan worden geïmplanteerd, waardoor 'je een ongelimiteerde hoeveelheid informatie in het brein kan uploaden, zonder dat je ooit een boek hoeft open te doen.' Gehandicapten kunnen nu al een hersenchip krijgen, waarmee ze weer gevoel krijgen in hun beschadigde lichaamsdelen of ledematen, en deze zelfs kunnen besturen. Ook doof- en blindheid zouden op deze wijze kunnen worden aangepakt.

Alles kwijt door fout in centraal systeem

De risico's dat al onze persoonlijke informatie die in grote databases wordt opgeslagen door de overheid of door andere partijen wordt misbruikt, is levensgroot. Bovendien is niet één systeem 100% foutloos. Wat gebeurt er bijvoorbeeld als uw chip door een computerfout niet meer werkt, en hierdoor uw bankrekening is verdwenen, en u ook geen toegang meer krijgt tot uw eigen huis, auto of computer? Hoe kunt u dit oplossen, wetende dat de verantwoordelijken bij de overheid met wetten beschermd zijn tegen iedere vorm van aansprakelijkheid?

Willard schreef dat zo'n zeer gecentraliseerd systeem het beste werkt als iedereen met behulp van een geïmplanteerde chip en één algemeen identificatienummer toegang krijgt tot werkelijk alles. 'Mensen hebben de neiging idealistisch te zijn over hun onafhankelijkheid en privacy, maar de realiteit is dat de meeste informatie over uw onderwijs, kredietgeschiedenis, of wat dan ook, eenvoudig beschikbaar is voor iedereen die ernaar vraagt,' vervolgde hij.

NWO-systeem bestaat en wacht op laatste stap

Robert Mittmann van het Institute for the Future, een nonprofit onderzoeksinstelling in Californië, vergelijkt de microchip met de verplichte tatoeages die gevangenen kregen in de concentratiekampen van de Nazi's. Volgens hem zijn er betere methoden dan het 'schenden van de integriteit van iemands huid... Mensen zouden er sommige burgerrechten voor moeten opgeven.'

De vraag is dus niet langer óf het Nieuwe Wereld Orde systeem al bestaat, maar wanneer de laatste stap -het eerst vrijwillig, en daarna verplicht implanteren van mensen- wordt genomen. Veel christenen vrezen dat zo'n verplichte chip het in de Bijbel voorzegde 'Teken van het Beest', de 'Antichrist' (666) is.

Mensen straks in de rij voor de chip?

Of deze uitleg aangaande de komst van het laatste, satanische wereldrijk inderdaad de juiste is, moet nog blijken. Eén ding is echter zeker: de technologie om een op geïmplanteerde microchips gebaseerd wereldwijd controlesysteem in te voeren, is volledig beschikbaar. Het enige wat nog ontbreekt is het 'juiste' moment, wat mogelijk doelbewust zal worden gecreëerd door een geplande wereldwijde financiële en economische instorting.

Als mensen door die instorting -mogelijk getriggerd door een nieuwe, enorme 'false flag' aanslag en/of een grote oorlog- alles kwijt dreigen te raken wat ze hebben, zullen ze ongetwijfeld in de rij staan voor een chip, waarmee ze hun geld, bezittingen en hun oude leventjes weer terug kunnen krijgen, zelfs als dit betekent dat ze hun privacy moeten opgeven en willoze slaven worden van een totalitaire wereldregering.

Weigeren chip vrijwel onmogelijke opgave

De Bijbel waarschuwt niet alleen dat iedereen die het 'teken van het Beest' (666) accepteert, voor eeuwig verloren gaat, maar ook dat de misleiding in de eindtijd zó sterk zal zijn, dat zelfs de uitverkorenen zouden kunnen worden verleid. Als bedacht wordt dat we in de toekomst zonder microchip mogelijk niets meer zullen kunnen doen -niet kunnen kopen, verkopen, wonen, salaris/uitkering krijgen, nergens geen toegang meer kunnen krijgen- dan lijkt het weigeren van zo'n chip voor de meeste mensen inderdaad een onmogelijke opgave te worden.*

* Nogmaals: ALS deze uitleg van deze Bijbelse profetieën inderdaad de juiste blijkt. In eerdere delen en artikelen zijn diverse alternatieve verklaringen besproken.

Xander

Zie ook:

07-10: Beast Tech (3): Totale controlemaatschappij veel dichterbij dan gedacht
02-10: Beast Tech (2): Leger VS noemt tegenstanders Nieuwe Wereld Orde terroristen
30-09: 'Beast Tech': Geheim project voor totale 'Teken van het Beest' controle in 2017
23-09: Israël mogelijk eerste land waar cash geld wordt uitgebannen
21-09: Fujitsu presenteert identificatie en betalen met je hand
12-09: De Apple iPhone 5S, de droom van iedere Big Brother overheid
03-08: CNN: Met smart-tv's kunnen burgers worden bespioneerd
22-02: Bilderbergers willen wereldwijde ID-kaart, mogelijk op basis van handscan
23-01: EU wil net als VS totaal controlesysteem burgers invoeren (/ Terugblik: BEAST supercomputer in Brussel al 3 jaar actief?)

01-02: Bill Gates streeft naar wereldwijd uitbannen van cash geld

2012:
16-10: '...; Versnelde invoering één-wereldmunt in 2013'
10-10: CNN voorspelt invoering geïmplanteerde microchip die gedrag controleert
27-03: Al tienduizenden scholieren Brazilië dragen verplichte chip

2011:
29-10: Amerikaanse TV zenders berichten over nieuwe implanteerbare 'killer' chip
16-08: Wat de Bijbel zegt over de islam in de eindtijd (deel 8)  (... Het teken van het Beest: Allah?)
11-08: Boek 'Breaking News: Het Kenteken of het Merkteken'

Pour une Europe-Puissance alliée à la Russie

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Pour une Europe-Puissance alliée à la Russie

par Marc Rousset
Ex: http://www.les4verites.com

Pourquoi cet endettement excessif des États ? À cause du libre-échange mondialiste et de la perte structurelle des emplois industriels aussi bien en Europe qu’aux États-Unis, à cause du droit-de-l’hommisme, à cause de la perte de nos valeurs traditionnelles et du refus du travail, de l’autorité, du dépassement de soi, à cause de l’immigration extra-européenne folle et ruineuse, à cause, enfin, de l’idéologie socialiste laxiste et l’État-providence qui court à la faillite !

Tous les ingrédients sont rassemblés pour constituer le mélange explosif, avec le chômage exponentiel, la décadence programmée et le mariage homosexuel au forceps, les scandales financiers de l’UMPS en chaîne…

François Hollande, tout comme le trop faible Louis XVI, verra et vivra une Révolution nationale ! Souhaitons-lui, comme à tous les traîtres droit-de-l’hommistes, de ne pas avoir à passer un jour devant un tribunal révolutionnaire d’exception !

Hollande est incapable de réaliser une dévaluation française par voie interne en procédant à l’indispensable restructuration de notre économie (35 heures, retraites, 2 millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne…). Il pourrait bien être le fossoyeur de l’euro !

Quel sera l’élément déclencheur de la crise ? La remontée des taux d’intérêt qui sera insupportable pour les États.

Pour maintenir les taux d’intérêt artificiellement bas, la Fed achète tous les mois pour 85 mil­liards de dollars d’obligations du Trésor américain. C’est ce qui fait monter les actions à Wall Street, comme à la veille de 1929, car elles deviennent artificiellement attractives par rapport aux obligations.

Si les taux d’intérêt à long terme augmentent progressivement de 6 %, ce qui est la tendance historique structurelle à long terme, il y aura alors un krach obligataire en même temps qu’un krach des actions.

Le déficit français annuel augmentera alors d’environ 100 milliards d’euros par an, soit 5 % du PIB, ce qui sera insoutenable pour l’État français. Ce sera alors l’explosion complète du système financier avec des faillites bancaires en chaîne.

La BCE elle-même sera impuissante, car elle n’aura plus qu’à choisir entre la banqueroute, l’explosion de l’euro et la déflation ou une hyper-inflation dans toute la zone euro, si elle émet de la monnaie, en pratiquant un « quantitative easing » pire qu’aux États-Unis.

L’Allemagne, à la veille de la catastrophe, refusera le schéma traumatisant de l’hyper-inflation.

Pensons, nous aussi, à notre survie en joignant nos forces à celles de l’Allemagne dans ce mon­de du XXIe siècle où les nations européennes prises séparément ne peuvent pas survivre, car n’ayant pas la taille minimale critique de survie de 150-160 millions d’hommes.

Faisons tout pour garder l’euro, contrairement à la démagogie économique et aux stupidités souverainistes étroites du FN ! La réintroduction et la dévaluation du franc conduiraient inéluctablement à une terrifiante hyper-inflation tout à fait semblable à celle de l’Alle­magne en 1923.

Si demain, il y a tsunami économique, la faute n’en incombera pas, en effet, aux banques ou à l’euro, boucs émissaires trop faciles, mais seulement au laxisme démagogue de la France socialiste et des pays d’Europe du Sud.

Quant à notre avenir, il est à l’Est, avec la grande Europe, de Brest à Vladivostok ! Il passe par une politique nataliste et le respect de la famille, la relance d’une démographie blanche dans toute l’Europe, la ré-industrialisation, la « volonté de puissance » avec une Défense européenne crainte et respectée, la constitution d’un noyau dur franco-allemand centré sur le Rhin à Strasbourg.

Cette Europe carolingienne se rapprocherait de la Russie pour favoriser le développement économique, mettre fin à l’invasion migratoire barbare en provenance de l’Afrique, monter la garde à l’Est en raison du risque de déferlement islamiste dans le Caucase et en Asie Centrale, assurer le contrôle civilisationnel européen sur la Sibérie (60 % du territoire russe) face à la Chine impérialiste…

Marc Rousset
Économiste, auteur de « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »

Les méfaits du lobby militaro-industriel américain

L’AMERIQUE CONTRE L’EUROPE
Les méfaits du lobby militaro-industriel américain

Jean Pierinot
Ex: http://metamag.fr
La guerre économique fait rage plus que jamais. Et c'est, une fois encore l'Europe qui en fait les frais. Deux exemples récents nous en apportent la confirmation.

L’achat de 37 avions de combat américains F-35 par les Pays-Bas. Ce pays n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai. Il y a deux décennies déjà, un contrat passé avec l’avionneur américain Lockheed avait fait scandale. Le prince consort, Claus, avait été mêlé à cette affaire de pot-de-vin. Rebelote aujourd’hui donc. On se demande bien ce que peut faire un pays comme la Hollande avec des avions de combat si ce n’est l’épandage des tulipes !

L’autre événement tout récent, c’est le choix par les Allemands du lanceur américain Falcon 9 pour lancer trois satellites gouvernementaux. Au détriment de la très fiable fusée européenne Ariane. On est en droit de se poser des questions sur le fil à la patte qui relie Angela Merkel aux lobbies américains. Une fois de plus, démonstration est faite que l’Europe n’est qu’un leurre. Depuis le plan Marshall, les Américains ne cessent de vouloir mettre les Etats européens au pas. C’est-à-dire détruire nos industries et imposer leur camelote.

Le lobby militaro-industriel américain a ainsi tout fait pour mettre le constructeur automobile français PSA en difficulté. C’est aujourd’hui le tour de Renault. Bien sûr, ce n’est pas le seul domaine où ce lobby intervient. Preuve que le libéralisme dans sa version anglo-saxonne n’est qu’un leurre destiné à ne servir que le dieu dollar et donc la finance anonyme et vagabonde.

 
En mars 2007, Capital publiait un article sur la Logan (de Dacia, détenue par Renault) qui faisait un véritable carton en Iran. Plus de 100 000 Iraniens avaient réservé leur véhicule en dépit d'une attente de plusieurs mois. 70 % des véhicules étaient commandés avec toutes les options. Il s'agissait d'un véritable succès puisque Renault avait échoué à lancer ce véhicule en Inde. Le 10 janvier 2013, La Tribune annonçait que Renault prospérait en Iran, avec notamment 84 000 Logan (rebaptisées localement Tondar) commandées entre janvier et novembre 2012. La Tribune (26 juillet 2013) indique que « Renault avait vendu plus de 100 000 véhicules l'an dernier et 38 000 encore, au premier semestre, pour l'essentiel des Tondar. » Tout comme Peugeot, Renault travaillait avec ses partenaires locaux, Iran Khodro et Pars Khodro, à qui il livrait des pièces détachées montées ensuite surplace. 

Peugeot ayant dû cesser ses activités en février 2012 sous les pressions américaines, avec « un manque à gagner (pour Peugeot) de plus de 313 000 véhicules en 2012, et, potentiellement, de plus de 400 000 unités environ en 2013 », Renault récupérait alors la mise et voyait ses ventes augmenter. Tous les espoirs paraissaient permis en cette période de crise d'autant que le 23 juillet 2013, kan Khodro annonçait un nouvel accord pour la construction de Clio en lran.

Pourtant, trois jours après, à peine, Renault publiait ses chiffres semestriels, avec une grosse surprise à la clé. Le bénéfice net était divisé par vingt, passant de 146 millions au premier semestre 2O12 à 39 millions d'euros pour la même période 2013. Raison : la nécessité de passer une provision de 512 millions d'euros liée à l'arrêt des activités de Renault en Iran: « Le système des sanctions a été durci au mois de juin puisque l’activité automobile a été incluse dans le régime des sanctions par les États-Unis (le 3 juin, onze jours avant l'élection présidentielle en Iran, qui vit la victoire du conservateur le plus modéré, Hassan Rohani). La provision qu'on passe aujourd'hui dans nos comptes correspond à la valeur des actifs que nous avons, essentiellement de l'argent qu'on ne peut pas ( en fait « plus ») rapatrier (en raison de la rupture sans préavis.» Exactement ce qui était déjà arrivé à Peugeot).

Il y a une situation de fait d'interruption de l'activité dans ce pays. Sans que cela soit clairement dit, Renault renonçait sous les pressions du lobby militaro-industriel américain à son marché iranien . Le décret 13645 de Barack Obama du 3 juin indique la multiplication des sanctions contre toute organisation ou entreprise effectuant des transactions importantes d'achat ou de vente de rials, ou qui détiennent des comptes (bancaires) en rials, en dehors de l’iran. La vraie raison est fournie par la Tribune (26 juillet 2013): Renault et PSA « détenaient tous les deux une part très importante du marché local... contrairement aux multinationales de Détroit, General Motors ou Ford, qui en étaient absentes ! »

Quand, les Européens et leurs politiques comprendront-ils que l'ennemi est à l'Ouest, pas à l'Est ?

"Omofobia"(?) o Omologazione del Pensiero ?

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"Omofobia"(?) o Omologazione del Pensiero ?

Ex: httop://ecofondamentalista.blogspot.com
 
 
Fa veramente tristezza, una tristezza preoccupante, cio' a cui e' toccato assistere in questi giorni intorno alle dichiarazioni di Guido Barilla cira la sua non intenzione di fare spot pubblicitari che equiparassero nuclei famigliari composti da omosessuali a quelli "tradizionali": sia le reazioni, la sollevazione pretestuosa e fuori luogo che ne e' derivata, il linciaggio mediatico, sia - forse ancor piu' - la ritrattazione con ostentato pentimento a cui ha deciso poi di sottoporsi.

Come ognuno puo' verificare andandosele a rileggere sui numerosi articoli che le riportano, le parole di Barilla non erano in alcun modo offensive nei confronti degli omosessuali (diceva fin dall'inizio esplicitamente di rispettarli), ma stavano solo ad esprimere la sua distanza ed estraneita' da quel tipo di relazione come base per un modello di famiglia, particolarmente il modello al quale intendeva rivolgere le campagne pubblicitarie dei propri prodotti.
Avra' diritto chi concepisce uno spot - ma altrettanto un film, un documentario ecc... - di rappresentare quella parte della realta' che gli interessa di rappresentare? O siamo ad una sorta di ennesima par condicio sociale per cui in ogni opera e' diventato obbligatorio ribadire che esistono-pure-e-con-pari-dignita' anche gli omosessuali (e magari pure ognuna di tutte le altre minoranze che potremmo elencare) come quelle avvertenze sugli effetti collaterali che vengono recitate di corsa in modo appena comprensibile alla fine degli spot sui medicinali? Non sara' piuttosto che certe presunte "verita'" vengono ribadite in continuazione proprio perche' gli stessi che le propagandano non sono affatto certi, in cuor loro, che siano vere?
 
Nell'affermare che la famiglia formata dall'unione di un uomo ed una donna (e - per la gioia dei progressisti - ci voglio aggiungere pure con certi rispettivi ruoli, almeno in linea di massima) e' semplicemente la famiglia come e' sempre stata ed e' tuttora nella stragrande maggioranza dei casi, Barilla non ha detto altro che un'ovvia realta'. Come e' altrettanto un'ovvieta' il fatto che all'interno di questo modello ci sono di fatto una vasta gamma di situazioni diverse possibili (certo non sempre positive o sane, come troppi fatti di cronaca ampiamente dimostrano) ma ne' si tratta di un blocco monolitico necessariamente caratterizzato da violenza e sottomissione, ne' di un retaggio del passato desueto ed ormai pressoche' scomparso, come la propaganda ormai dominante cerca ogni giorno di farci credere. Non c'e' nulla di strano o di sorprendente se un imprenditore sceglie di rivolgersi, reclamizzando i propri prodotti, non ad una piccolissima minoranza di coppie omosessuali, ma alla stragrande maggioranza delle persone. Barilla ha inoltre espresso - peraltro contro il proprio interesse - un elementare principio di democrazia e pluralismo dicendo che a chi non piacesse questa politica commerciale e d'immagine, poteva benissimo preferire di comprare i prodotti di altre marche.

Ha semplicemente espresso la propria opinione, mostrando un'indipendenza culturale che dispiace abbia poi ritrattato, se non altro, perche' e' ormai merce rara, di cui si sente sempre piu' la mancanza. E' certamente vero, come e' stato osservato, che nessuno gli aveva chiesto di fare spot con famiglie di coppie omosessuali, ma lo e' altrettanto che non ci sarebbe alcun bisogno di scatenare una tale valanga di reazioni piu' che eccessive (con tanto di premi nobel che si scomodano a dire la loro) - altrettanto non richieste - ogni qual volta che qualcuno si permette di dire la propria opinione su questi temi, quando questa differisce da cio' che si pretende ormai debba essere la nuova morale politicamente corretta ed obbligatoria.
 
Cio' che resta da chiedersi, piuttosto, e' quanta democrazia e pluralismo sta rimanendo in questo paese in cui e' ormai sufficiente esprimere un proprio pensiero, se in contrasto con il mainstream progressista di certa elite intellettuale e dei seguaci delle mode di turno, per essere linciati a livello mediatico e speriamo ancora non anche ad altri livelli. Sia ben chiaro che si e' trattato in questo caso di una semplice espressione di opinioni in modo non offensivo, opinioni che sono ancora proprie, peraltro, della maggioranza della gente in Italia, e che, se anche non lo fossero piu', lo erano fino a pochissimo tempo fa e percio' - qualora, come in questo caso e come e' giusto che sia, non siano in alcun modo tese ad istigare a violenze di alcun tipo - dovrebbe tuttora essere legittimo esprimerle.
Purtroppo, e' precisamente il caso di sottolineare dovrebbe, dato che la legge sulla cosidetta "omofobia" (termine quanto mai fuori luogo e volutamente fuorviante, non essendo la disapprovazione di un comportamento necessariamente il frutto della paura) sembra arrivare, se cosi' sara' approvata, a rendere illegali e perseguibili penalmente perfino le opinioni in materia (peraltro, solo se espresse da individui, mettendo al riparo chi si trincera dietro l'appartenenza ad organizzazioni - ovvero trovando un cerchiobottista compromesso con la Chiesa).
 
Siamo di fronte ad un pensiero unico che ribalta la condizione di discriminazione in cui gli omosessuali erano tenuti fino a poco tempo fa e li sta facendo diventare il cavallo di Troia attraverso il quale da un lato si da' fumo negli occhi a chi vorrebbe una societa' davvero piu' equa, pluralista e rispettosa delle minoranze (per tendere alla quale ci vorrebbe ben altro che questa parzialissima questione male e spesso strumentalmente gestita a livello politico) e dall'altro, soprattutto, apre la strada all'imposizione di una omologazione del pensiero in nome di un progresso sbrigativamente e superficialmente inteso che non esita a ricorrere sempre piu' spesso al principio della caccia alle streghe, dei capri espiatori, dell'isteria collettiva che giustifica limitazioni gravi e pericolose della liberta' di parola e di opinione. Purtroppo, mi pare che gli episodi che si stanno verificando ultimamente sempre piu' spesso, non ultimo questo di Guido Barilla, mostrano quanto questa valutazione non sia piu', purtroppo, ne' allarmistica, ne' esagerata.

dimanche, 13 octobre 2013

Concert du gouverneur militaire de Paris

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Siria: chi vuole questa guerra?

20:59 Publié dans Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrie, événement, rome, italie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La crisi finanziaria e il nuovo ordine economico mondiale

La crisi finanziaria e il nuovo ordine economico mondiale

Ex: http://www.geopolitica-rivista.org
La crisi finanziaria e il nuovo ordine economico mondiale

In distribuzione

Geopolitica, vol. II, no. 1 (Primavera 2013)

 
Nel 2008 una grave crisi finanziaria sistemica, legata soprattutto al fenomeno dei “derivati”, ha colpito il mondo intero, facendo ancora oggi sentire i suoi effetti sull’economia globale. Da allora, diverse ricette sono state presentate e applicate per risolvere il rallentamento della crescita, che in alcuni paesi è stagnazione e in altri, tra cui l’Italia, vera e propria recessione. I cinque anni successivi all’esplodere della crisi hanno visto fronteggiarsi le rivendicazioni dei paesi emergenti rispetto alle tradizionali potenze economiche legate al sistema di Bretton Woos, ma anche i fautori dell’austerità fiscale a quelli di un risveglio di politiche di stampo keynesiano. Cosa provoca il perdurare della crisi? Come è possibile risolverla?
274 pp, cartografie b/n, ISBN

Indice:

EDITORIALE

La globalizzazione della crisi e lo shift geopolitico (Tiberio Graziani)

FOCUS

Economia reale vs. speculazione. Una disputa irrisolta nel mezzo di rischi sistemici (Paolo Raimondi)
La crisi finanziaria e la guerra per il governo globale (Kees van der Pijl)
Lo stallo del mondo contemporaneo (Andrej Volodin)
L’inevitabile declino? L’ordine occidentocentrico alla prova dell’understretching (Davide Borsani) Peer reviewed
La crisi finanziaria e l’ordine economico mondiale (Angela De Martiis) Peer reviewed
L’oro come asset strategico in un contesto di guerre valutarie (Enrico Ferrini) Peer reviewed
Tramonto dell’egemonia americana? Implicazioni economiche e geopolitiche dei nuovi scenari energetici e tecnologici (Enrico Mariutti) Peer reviewed
Le ragioni della crisi europea. Una visione dalla periferia (Marcelo Gullo)
Europa, vantaggio posizionale ed Euro (Peter Holland)
L’Unione Europea in recessione sceglie l’austerità (Nancy De Leo) Peer reviewed
Capire la crisi europea contro l’ortodossia vigente: la Modern Money Theory e la comprensione dei sistemi monetari (Diego Del Priore) Peer reviewed
L’India e la crisi dell’eurozona (Jayshree Sengupta)
I Brics e la crisi della governance globale (Zorawar Daulet Singh)
Il Corridoio Trans-Euroasiatico Razvitie (Sviluppo): un nuovo polo di generazione di ricchezza sociale (Michail Bajdakov, Jurij Gromyko, Viktor Zjukov)
Lo sviluppo industriale innovativo e la politica dell’istruzione del Kazakhstan di oggi (Nazhen Sarsembekov)
Lotta alla corruzione e difesa degli interessi nazionali in Kazakhstan (Luca Bionda)
Le misure politico-economiche adottate dal Giappone per contrastare la crisi (Massimiliano Porto)
Il modello della knowledge-based economy: il caso di Israele (Cinzia Bianco) Peer reviewed

ORIZZONTI

La situazione degli studi geopolitici in Iran (Mohammad Reza Dehshiri)
Contro l’unità mondiale. Carl Schmitt e l’ordine liberale (Fabio Petito)

RECENSIONI

Edward Luttwak, Il risveglio del drago (Daniele Scalea)

Autori:

MICHAIL BAJDAKOV Presidente di Millennium Bank, Mosca
CINZIA BIANCO M.A. in Middle East and Mediterranea Studies (King’s College, Londra)
LUCA BIONDA Direttore di Programma nell’IsAG
DAVIDE BORSANI Dottorando di ricerca in Istituzioni e politiche (Università Cattolica di Milano)
ZORAWAR DAULET SINGH Dottorando al King’s College di Londra
NANCY DE LEO Cultore di Scienza e storia delle Relazioni Internazionali (Università Kore di Enna)
ANGELA DE MARTIIS Ricercatrice associata dell’IsAG
MOHAMMAD REZA DEHSHIRI Professore di Scienze Politiche (Facoltà di Relazioni internazionali, Ministero degli Affari Esteri della Repubblica Islamica dell’Iran)
DIEGO DEL PRIORE Ricercatore associato dell’IsAG
ENRICO FERRINI Dottore in Economia aziendale (Università di Firenze), lavora presso una società di trading e raffinazione metalli
TIBERIO GRAZIANI Presidente dell’IsAG, direttore di “Geopolitica”
JURIJ GROMYKO Direttore dell’Istituto di Ricerche Avanzate “E.L. Shiffers”, Mosca
MARCELO GULLO Professore alla Scuola Superiore di Guerra e all’Accademia Diplomatica dell’Argentina
PETER HOLLAND School of Economic Science
ENRICO MARIUTTI Laureando in Storia moderna e contemporanea (Università di Roma Sapienza)
FABIO PETITO Docente di relazioni internazionali presso la University of Sussex
MASSIMILIANO PORTO Direttore del programma “Asia Orientale” dell’IsAG
PAOLO RAIMONDI Editorialista di “Italia Oggi” e “La Finanza”
NAZHEN SARSEMBEKOV Vice-Presidente del Comitato Innovazione del partito kazako “Nur Otan”
JAYSHREE SENGUPTA Senior Fellow della Observer Research Foundation di Nuova Delhi
KEES VAN DER PIJL Professore emerito di Relazioni internazionali (University of Sussex)
ANDREJ VOLODIN Professore presso l’Accademia Diplomatica del Ministero degli Affari Esteri della Federazione Russa
VIKTOR ZJUKOV Produttore della piattaforma intellettuale RAZVITIE, Mosca

Sommari:

Il Corridoio Trans-Euroasiatico Razvitie (Sviluppo): un nuovo polo di generazione di ricchezza sociale
MICHAIL BAJDAKOV, JURIJ GROMYKO, VIKTOR ZJUKOV

L’articolo esamina le possibili trasformazioni del quadro economico-finanziario mondiale sulla base dell’idea del Corridoio Trans-Euroasiatico “Razvitie”: uno spazio di investimenti a lungo termine di tipo nuovo. Scopo di tale progetto è la creazione di un nuovo polo in grado di generare ricchezza sociale nel territorio euroasiatico, lungo cioè tutta la massa continentale. Il Corridoio Trans-Euroasiatico “Razvitie” va inteso come una complessa e dinamica rete infrastrutturale basata sull’uso di alta tecnologia e su una nuova concezione socio-culturale dello sviluppo. Una rete da realizzarsi non solo tenendo conto del sistema dei mercati esistenti ma soprattutto in considerazione della possibilità che sorgano nel futuro nuovi mercati che ancora non esistono.

Il modello della knowledge-based economy: il caso di Israele
CINZIA BIANCO

Questa analisi sostiene che il modello economico conosciuto come “knowledge economy” (economia della conoscenza, ndt.) rappresenti una valida alternativa per Stati di minore entità, soprattutto in vista degli sviluppi che hanno seguito al crisi finanziaria mondiale del 2009. Per convalidare questa tesi, sarà esposto da un punto di vista teorico e poi pragmatico il modello israeliano, una delle economie che meglio ha resistito alla recessione, e si tratterà degli Stati che già hanno applicato questo modello. L’analisi si chiuderà con delle riflessioni sulle ripercussioni a livello strategico che potrebbero verificarsi con l’acquisizione da parte di Stati minori di un nuovo ruolo sullo scacchiere geoeconomico internazionale.

Lotta alla corruzione e difesa degli interessi nazionali in Kazakhstan
LUCA BIONDA

Il governo kazako pare impegnarsi sempre più nella lotta ai suoi “cattivi ragazzi”, politici e uomini d’affari saliti coinvolti in scandali finanziari e altri reati commessi soprattutto all’estero. Ciò si inserisce nel più vasto programma nazionale di accreditamento del paese presso gli organismi internazionali e le strutture chiave dell’economia mondiale. La lotta alla corruzione costituisce una premessa indispensabile per uniformare lo sviluppo delle regioni economicamente periferiche e migliorare l’immagine del paese all’estero. Non c’è dunque da stupirsi se il governo di Astana ha deciso di correre ai ripari agendo su diversi fronti. In tale contesto si inseriscono le vicende che hanno coinvolto gli oligarchi Rakhat Aliyev (Shoraz), Mukhtar Ablyazov e diversi loro collaboratori.

L’inevitabile declino? L’ordine occidentocentrico alla prova dell’understretching
DAVIDE BORSANI

In Europa e negli Stati Uniti, la crisi finanziaria ha causato importanti ricadute sull’organizzazione delle finanze statali e sulla politica di potenza. Con il sostegno delle opinioni pubbliche, il welfare State è stata privilegiato rispetto al warfare State. Gli Stati Uniti hanno così avviato un processo di understretching, mentre l’Europa non sembra avere le risorse e la volontà di assumersi nuove responsabilità geopolitiche. Pur non crollando, il ponte che collega le due sponde dell’Atlantico poggia su due piloni traballanti. Il flusso di potenza in uscita dall’Occidente, se non invertito, potrebbe quindi cambiare l’equazione globale del potere con radicali conseguenze per l’attuale ordine mondiale.

I Brics e la crisi della governance globale
ZORAWAR DAULET SINGH

I BRICS hanno oggi l’opportunità di promuovere, all’interno della comunità internazionale, un dialogo che possa svincolarsi dal discorso dominante sulla governance globale, ampiamente screditato nell’ultimo decennio. Il primo vertice dei BRIC(S) si è tenuto nel 2009 sullo sfondo di una crisi finanziaria occidentale. I BRICS sono apparsi sulla scena mondiale in una fase in cui le potenze tradizionali stavano perdendo il loro storico dominio sull’economia mondiale. Per quale motivo l’ordine economico liberale post-1945 costruito dagli USA sta attraversando ora una profonda crisi strutturale? La globalizzazione sopravviverà alla fine dell’unipolarismo? I BRICS possono costituire un ordine mondiale alternativo? Tali sono i temi su cui riflette quest’articolo.

L’Unione Europea in recessione sceglie l’austerità
NANCY DE LEO

Le misure economiche, imposte dall’Unione Europea agli Stati vittime della crisi economico-finanziaria, non frenano la recessione economica in corso, generando danni sul piano sociale. Partendo da questa considerazione, il paper intende rivedere alcuni fondamenti economici adottati sino ad oggi dall’UE, principalmente tramite le recenti critiche dei Premi Nobel per l’economia Joseph Stiglitz e Paul Krugman. Ritorna in auge la politica economica keynesiana e si ripropongono le grandi riforme statunitensi del New Deal, all’epoca della Grande Crisi del 1929. Altresì l’inefficienza dei mercati finanziari richiede l’intervento dello Stato nei processi economici, al fine di regolarli. Il caso europeo, nella sua fattispecie, non consente ai singoli Stati membri di effettuare in autonomia delle scelte di natura economica, perché vincolati dagli altri Stati membri. Ciò che maggiormente emerge dalla crisi economica europea è la mancanza di solidarietà tra gli Stati membri. Non tenendo conto dell’importanza dell’esternalità, la Germania bloccando gli investimenti produce un effetto negativo anche per sé stessa. L’esternalità ci insegna che in un mondo integrato come il nostro, avere dei vicini con una economia in crescita produce effetti positivi anche su noi stessi.

La crisi finanziaria e l’ordine economico mondiale
ANGELA DE MARTIIS

Nell’attuale assetto globale, che vede Stati Uniti e Cina come principali partner e competitor della scena internazionale, si vanno delineando nuovi assetti politico-economici che inducono all’analisi di un nuovo ordine economico. La globalizzazione ha determinato lo sviluppo di nuovi mercati strategici, primo fra tutti la Cina, seguita da Brasile, Russia, India e Sud Africa, un arcipelago di paesi che rappresenta la futura geografia economica mondiale. All’interno di un difficile scenario economico-politico si assiste quindi ad una riconfigurazione geoeconomica, incoraggiata da una severa crisi finanziaria, che oltre ad aver messo a dura prova il circolo virtuoso Stati Uniti-Cina ha ridefinito la traiettoria di sviluppo dei futuri leader mondiali.

La situazione degli studi geopolitici in Iran
MOHAMMAD REZA DEHSHIRI

Lo studio della geopolitica e della geografia politica in Iran ha avuto una grande crescita negli ultimi trent’anni. La guerra con l’Iraq ha dato un primo impulso, con tendenza verso la geografia militare, alla diffusione di corsi universitari. Successivamente a catalizzare l’attenzione su questi rami di studio sono stati la dissoluzione dell’URSS (con la nascita di nuovi Stati indipendenti nell’Asia Centrale e nel Caucaso confinanti con l’Iran) e, in tempi più recenti, le rivolte arabe. Questo articolo mira a fare il punto sugli studi di geografia politica e geopolitica in Iran, individuando le cause della loro fortuna, presentandone i temi principali e analizzandone i cambiamenti nel corso degli anni.

Capire la crisi europea contro l’ortodossia vigente: la Modern Money Theory e la comprensione dei sistemi monetari
DIEGO DEL PRIORE

In tempi di crisi un graduale deteriorarsi dello status quo favorisce un’attenzione ed un ascolto più sensibile nei confronti del non ortodosso, del fino ad allora inascoltato. La presente analisi si prefigge di offrire una visione alternativa dell’economia, rovesciando totalmente i dogmi correnti. Comprendere come funzionano i sistemi monetari, che cos’è la moneta e le sue implicazioni politiche e sociali, è l’asse portante della Modern Money Theory (MMT), una scuola di pensiero economico che, sull’eredità di John Maynard Keynes, solo per citare uno dei suoi più autorevoli ispiratori, ci aiuta a capire l’Eurozona, la sua crisi e le potenzialità di uno Stato che possegga una sovranità monetaria.

L’oro come asset strategico in un contesto di guerre valutarie
ENRICO FERRINI

A cinque anni dallo scoppio della crisi, gli squilibri economici e finanziari che ne sancirono l’inizio nel 2008 sembrano ancora oggi irrisolti se non ingigantiti. In mancanza di un sufficiente grado di cooperazione internazionale che potesse attenuare questi squilibri, le svalutazioni monetarie sono diventate con la crisi lo strumento attraverso cui i paesi perseguono le proprie finalità economiche, aggiungendo instabilità al sistema monetario internazionale. In questo contesto l’ oro si sta riaffermando con sempre maggior forza nel suo storico ruolo monetario, arrivando a rappresentare oggi un asset di grande valore strategico e politico da utilizzare per dare credibilità ai sistemi valutari se non per lanciarne altri in alternativa a quello vigente.

La globalizzazione della crisi e lo shift geopolitico
TIBERIO GRAZIANI

A distanza di circa un lustro dall’esplosione della crisi economico-finanziaria e nonostante le numerose analisi prodotte, gli studi ad essa dedicati e i suggerimenti proposti, le leadership dei paesi coinvolti ancora non sono riusciti a trovare e a mettere in campo soluzioni soddisfacenti, né per un suo contenimento, né per un suo superamento. Giacché la particolarità di questa crisi epocale – che mette a nudo le contraddizioni del sistema neoliberista – è da ricercarsi anche nella sua relazione con il cambio geopolitico globale in atto, lo stallo in cui si dibattono i decisori politici, economici e finanziari costituisce una particolare espressione della tensione che sussiste tra i sostenitori del vecchio assetto unipolare e le spinte verso l’evoluzione multipolarista dello scenario internazionale.

Le ragioni della crisi europea. Una visione dalla periferia
MARCELO GULLO

La crisi economico-finanziaria europea discende tanto da quella globale originatasi negli USA, quanto da sviluppi propri e peculiari dell’Europa. Negli anni ’70 il capitalismo finanziario-speculativo ha preso il sopravvento su quello industriale-produttivo, e in Europa si è rotta l’alleanza tra borghesia e lavoratori mediata dalla classe politica. La classe politica si è schierata col capitalismo finanziario dando avvio a una stagione di delocalizzazione industriale e politiche neoliberali. La crisi attuale ha portato al culmine di questo processo: il personale degl’istituti del capitalismo finanziario stanno sostituendosi ai funzionari politici alla guida degli Stati, ed anche agli Stati al centro del sistema mondiale vengono imposte le politiche neoliberali prima riservate al Terzo Mondo. La dinamica interna è invece l’affermarsi dell’egemonia (involontaria) della Germania sugli altri paesi dell’Unione Europea a seguito dell’introduzione della moneta unica, che l’ha resa una grande potenza esportatrice a discapito delle periferie europee e anche della Francia.

Europa, vantaggio posizionale ed Euro
PETER HOLLAND

La prima integrazione pacifica degli Stati nazionali europei è cominciata nel 1957 con la Comunità Economica Europea (CEE). L’enfasi era sull’economia, ma alcuni dei padri fondatori – come Jean Monnet – ambivano a un’integrazione più complessiva. È questa ambizione ad aver guidato il continuo progresso dell’integrazione europea, malgrado i dubbi di molti cittadini. Sfortunatamente le disposizioni della CEE hanno fin dall’inizio ignorato un principio fondamentale, la Teoria della localizzazione, i cui effetti causeranno gravi tensioni internazionali e probabilmente la disintegrazione dell’UE se si dovesse continuare a ignorarla. Questo saggio spiega la Teoria della localizzazione e i suoi effetti, con un esempio numerico tratto dalle prime fasi della CEE, e suggerisce possibili correzioni all’errore di modo da garantire a tutte le nazioni europee eguali opportunità di prosperare.

Tramonto dell’egemonia americana? Implicazioni economiche e geopolitiche dei nuovi scenari energetici e tecnologici
ENRICO MARIUTTI

Grazie al fenomeno shale gas e shale e tight oil, gli USA potranno contare, nei prossimi 10/15 anni, su una netta riduzione del costo dell’energia. Confrontando il costo attuale del Kw/h tra UE, USA e Cina e le oscillazioni previste nei prossimi 10/15 anni si può valutare il riassetto del mercato globale dei combustibili fossili e dell’energia, le possibili evoluzioni delle dinamiche industriali di alcune regioni (concentrazione di produzioni ad alto costo energetico, spinta a una maggiore automazione dei cicli industriali, riallocazione di parte dell’industria manifatturiera) e i nuovi equilibri di alcune aree del pianeta particolarmente interessate dall’evoluzione del fenomeno (Medio Oriente, Sud-Est Asiatico).

Contro l’unità mondiale. Carl Schmitt e l’ordine liberale
FABIO PETITO

Il presente articolo è tratto da un capitolo di The International Political Thought of Carl Schmitt: Terror, liberal war and the crisis of global order, libro collettaneo edito da Routledge (Londra-New York 2007) e curato da Fabio Petito e Louiza Odysseos. Si prende in considerazione la critica di Carl Schmitt all’idea della necessità politica e/o morale di unificazione planetaria, la sua analisi dell’ordine post-bellico e la ricerca d’un nuovo Nomos della Terra. Infine da una prospettiva schmittiana si critica una tesi di Alexander Wendt.

Le misure politico-economiche adottate dal Giappone per contrastare la crisi
MASSIMILIANO PORTO

L’articolo tratta delle misure politico-economiche adottate dal Giappone all’indomani della crisi finanziaria globale del 2007-2008. Nella prima parte dell’articolo ci si sofferma brevemente sull’andamento della crisi e sulla sua trasformazione da crisi finanziaria a crisi reale. Successivamente si fanno dei richiami alla precedente crisi finanziaria che ha colpito il Giappone negli anni Novanta del secolo scorso che ha avuto pesanti conseguenze sull’economia nipponica ma ha anche costituito una lezione per i policy-makers giapponesi. Infine si conclude l’articolo con le misure di politica economica adottate dal governo e dalla Banca centrale del Giappone per contrastare gli effetti della crisi.

Economia reale vs speculazione. Una disputa irrisolta nel mezzo di rischi sistemici
PAOLO RAIMONDI

La crisi del 2008 non ha cancellato certi comportamenti irresponsabili da parte delle banche e della grande finanza. All’orizzonte si profilano nuovi colossali disastri sistemici se i governi non sapranno reagire come F.D. Roosevelt negli anni ’30, costruendo una nuova Bretton Woods i cui pilastri siano la responsabilizzazione delle banche, il controllo del mercato tramite un nuovo Glass-Steagall Act e la Tobin Tax, politiche d’investimento che vadano a favore dell’economia reale. Il denaro che con tanta celerità e prodigalità è stato trovato per aiutare gli speculatori finanziari, dovrebbe essere destinato a investimenti infrastrutturali di lungo periodo.

Lo sviluppo industriale innovativo e la politica dell’istruzione del Kazakhstan di oggi
NAZHEN SARSEMBEKOV

In quest’articolo viene discussa la politica industriale innovativa realizzata in Kazakhstan riguardo all’innalzamento della qualità del capitale umano attraverso lo sviluppo della scienza e della formazione. L’Autore evidenzia l’importanza e il tempismo della realizzazione del programma statale “SIII 2010-2014″, il quale avrà un’influenza positiva sulla crescita dell’economia del Paese. L’Autore arriva alla conclusione che per rispettare i parametri di crescita prestabiliti dell’economia è indispensabile aumentare la qualità del capitale umano attravero la formazione.

L’India e la crisi dell’eurozona
JAYSHREE SENGUPTA

L’India, al pari di gran parte dell’Asia Meridionale, sta attraversando una fase di brusco rallentamento della crescita indotta principalmente dalla crisi dell’eurozona. Il governo indiano, malgrado alcuni interventi sociali populisti, ha adottato una risposta per lo più neoliberale, con l’apertura del mercato interno agl’investimenti esteri e politiche monetarie deflattive. Tali politiche, molto simili a quelle dell’Unione Europea, hanno però costi sociali ancora più gravi in India, dove già una grossa fetta della popolazione vive in condizioni di povertà, anche estrema, e dove gl’investimenti in campo sanitario o educativo sono molto bassi. Tutto ciò sta allargando la sperequazione sociale e gettando nell’indigenza milioni di persone, con effetti non solo sul futuro dell’economia ma anche sull’ordine interno, come dimostra la crescente insorgenza maoista.

La crisi finanziaria e la guerra per il governo globale
KEES VAN DER PIJL

Il militarismo di Reagan e la rivolta dei mercati finanziari contro il keynesismo hanno segnato la transizione dal liberismo corporativo al neoliberismo e la proiezione del controllo globale da parte dell’Occidente. Nei primi anni ’90 il complesso militare-industriale statunitense è stato riorganizzato in modo da renderlo dipendente dagli investimenti bancari, accrescendo l’interconnessione tra la finanza internazionale e l’attivismo militare nel processo di globalizzazione neoliberista. Nell’espansione della NATO e nell’intervento in Jugoslavia, e nella serie di guerre in Medio Oriente in risposta agli attacchi del 11 settembre, il dilatato complesso finanziario-industriale-militare ha creato una condizione di guerra e tensione permanenti. Ciò si è verificato soprattutto dopo che l’asse finanziario si è disintegrato nella crisi del 2007-08 e gli Stati Uniti, trascinando con loro l’Europa attraverso la NATO, hanno fatto sempre più affidamento sul “vantaggio competitivo” della loro macchina militare.

Lo stallo del mondo contemporaneo
ANDREJ VOLODIN

L’attuale fase del sistema di relazioni internazionali può essere descritta come uno stallo, un’incapacità collettiva di assumere decisioni importanti e lavorare congiuntamente sugli scenari di lungo periodo. Nell’articolo ne viene proposta una ricostruzione che coinvolge aspetti economici, storici e geopolitici. Alla crisi economica del capitalismo anti-statalista e liberista figlio della rivoluzione thatcheriano-reaganiana si è aggiunta quella dell’unipolarismo geopolitico che ha le sua radici nella dissoluzione dell’URSS. Soltanto l’inclusione dei Paesi emergenti in organizzazioni internazionali dal profilo istituzionale rinnovato può mettere fine a questa fase di stallo ed aprire un nuovo orizzonte nella storia politica internazionale.

Living in Accordance with Our Tradition

Living in Accordance with Our Tradition

By Dominique Venner

Ex: http://www.counter-currents.com

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Translated by Giuliano Adriano Malvicini

Every great people own a primordial tradition that is different from all the others. It is the past and the future, the world of the depths, the bedrock that supports, the source from which one may draw as one sees fit. It is the stable axis at the center of the turning wheel of change. As Hannah Arendt put it, it is the “authority that chooses and names, transmits and conserves, indicates where the treasures are to be found and what their value is.” 

This dynamic conception of tradition is different from the Guénonian notion of a single, universal and hermetic tradition, which is supposedly common to all peoples and all times, and which originates in a revelation from an unidentified “beyond.” That such an idea is decidedly a-historical has not bothered its theoreticians. In their view, the world and history, for three or for thousand years, is no more than a regression, a fatal involution, the negation of of the world of what they call “tradition,” that of a golden age inspired by the Vedic and Hesiodic cosmologies. One must admit that the anti-materialism of this school is stimulating. On the other hand, its syncretism is ambiguous, to the point of leading some of its adepts, and not the least of them, to convert to Islam. Moreover, its critique of modernity has only lead to an admission of impotence. Unable to go beyond an often legitimate critique and propose an alternative way of life, the traditionalist school has taken refuge in an eschatological waiting for catastrophe.[1]

That which is thinking of a high standard in Guénon or Evola, sometimes turns into sterile rhetoric among their disciples.[2] Whatever reservations we may have with regard to the Evola’s claims, we will always be indebted to him for having forcefully shown, in his work, that beyond all specific religious references, there is a spiritual path of tradition that is opposed to the materialism of which the Enlightenment was an expression. Evola was not only a creative thinker, he also proved, in his own life, the heroic values that he had developed in his work.

In order to avoid all confusion with the ordinary meaning of the old traditionalisms, however respectable they might be, we suggest a neologism, that of “traditionism.”

For Europeans, as for other peoples, the authentic tradition can only be their own. That is the tradition that opposes nihilism through the return to the sources specific to the European ancestral soul. Contrary to materialism, tradition does not explain the higher through the lower, ethics through heredity, politics through interests, love through sexuality. However, heredity has its part in ethics and culture, interest has its part in politics, and sexuality has its part in love. However, tradition orders them in a hierarchy. It constructs personal and collective existence from above to below. As in the allegory in Plato’s Timaeus, the sovereign spirit, relying on the courage of the heart, commands the appetites. But that does not mean that the spirit and the body can be separated. In the same way, authentic love is at once a communion of souls and a carnal harmony.

Tradition is not an idea. It is a way of being and of living, in accordance with the Timaeus’ precept that “the goal of human life is to establish order and harmony in one’s body and one’s soul, in the image of the order of the cosmos.” Which means that life is a path towards this goal.

In the future, the desire to live in accordance with our tradition will be felt more and more strongly, as the chaos of nihilism is exacerbated. In order to find itself again, the European soul, so often straining towards conquests and the infinite, is destined to return to itself through an effort of introspection and knowledge. Its Greek and Apollonian side, which are so rich, offers a model of wisdom in finitude, the lack of which will become more and more painful. But this pain is necessary. One must pass through the night to reach the dawn.

For Europeans, living according to their tradition first of all presupposes an awakening of consciousness, a thirst for true spirituality, practiced through personal reflection while in contact with a superior thought. One’s level of education does not constitute a barrier. “The learning of many things,” said Heraclitus, “does not teach understanding”. And he added: “To all men is granted the ability to know themselves and to think rightly.” One must also practice meditation, but austerity is not necessary. Xenophanes of Colophon even provided the following pleasant instructions: “One should hold such converse by the fire-side in the winter season, lying on a soft couch, well-fed, drinking sweet wine, nibbling peas: “‘Who are you among men, and where from?” Epicurius, who was more demanding, recommended two exercises: keeping a journal and imposing upon oneself a daily examination of conscience. That was what the stoics practiced. With the Meditations of Marcus Aurelius, they handed down to us the model for all spirtual exercises.

Taking notes, reading, re-reading, learning, repeating daily a few aphorisms from an author associated with the tradition, that is what provides one with a point of support. Homer or Aristotle, Marcus Aurelius or Epictetus, Montaigne or Nietzsche, Evola or Jünger, poets who elevate and memorialists who incite to distance. The only rule is to choose that which elevates, while enjoying one’s reading.

To live in accordance with tradition is to conform to the ideal that it embodies, to cultivate excellence in relation to one’s nature, to find one’s roots again, to transmit the heritage, to stand united with one’s own kind. It also means driving out nihilism from oneself, even if one must pretend to pay tribute to a society that remains subjugated by nihilism through the bonds of desire. This implies a certain frugality, imposing limits upon oneself in order to liberate oneself from the chains of consumerism. It also means finding one’s way back to the poetic perception of the sacred in nature, in love, in family, in pleasure and in action. To live in accordance with tradition also means giving a form to one’s existence, by being one’s own demanding judge, one’s gaze turned towards the awakened beauty of one’s heart, rather than towards the ugliness of a decomposing world.

Notes

1. Generally speaking, the pessimism intrinsic to counter-revolutionary thought – from which Evola distinguishes himself – comes from a fixation with form (political and social institutions), to the detriment of the essence of things (which persist behind change).

2. The academic Marco Tarchi, who has for a long time been interested in Evola, has criticized in him a sterile discourse peopled by dreams of “warriors” and “aristocrats” (cf. the journal Vouloir, Bruxelles, january-february 1991. This journal is edited by the philologist Robert Steuckers).

Excerpt from the book Histoire et traditions des Européens: 30,000 ans d’identité (Paris: Éditions du Rocher, 2002). (Read Michael O’Meara’s review here [2].)

Online source: http://eurocontinentalism.wordpress.com/2013/10/05/living-in-accordance-with-our-tradition-dominique-venner/ [3]

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/10/living-in-accordance-with-our-tradition/

La Serbie a servi de laboratoire

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La Serbie a servi de laboratoire

 
Alexandre Latsa Texte français original de mon interview pour la revue serbe Geopolitica :

1)      Alexandre Latsa bonjour! Pourriez-vous vous présenter aux lecteurs de Geopolitika et expliquer vos liens avec la Serbie ?

 
Bien sûr, je suis un citoyen français de 36 ans. Après avoir grandi en Afrique noire, j’ai fait mes études en France, à Bordeaux. Depuis 2008 je réside et travaille en Russie, à Moscou. J’y dirige une petite société de conseil en ressources humaines et suis aussi un blogueur et un analyste politique et géopolitique pour les agences russes RIA-Novosti et Voix de la Russie. Je tiens aussi un site d’information (www.alexandrelatsa.ru) et écris principalement sur la politique en Russie, la géopolitique et les rapports Est-Ouest, la désinformation médiatique ainsi que sur la démographie.

 
J’ai en outré publié cette année un premier ouvrage intitulé « La Russie de Poutine telle qu’elle est », disponible en anglais et russe, et un second ouvrage intitulé « Mythes sur la Russie » disponible lui uniquement en russe. Un ouvrage en français devrait prochainement sortir (sans doute en 2014) et j’espère aussi pouvoir publier un roman (entre 2014 et 2015) qui d’ailleurs concerne la Serbie.

 
En 1999 lors de la guerre en Serbie, j’ai assez activement soutenu la petite Serbie et milité assez activement pour l’arrêt de la campagne de bombardements de l’Alliance Atlantique. A la fin de la guerre, j’ai appris le serbe à l’université de Bordeaux et co-créé deux associations, l’une, humanitaire qui a travaillé principalement avec des orphelinats et des pharmacies à Novi-Sad et en Voïvodine, et la seconde visant à opérer des jumelages culturels entre la Voïvodine et l’Aquitaine, la région de France dans laquelle j’habitais.
 
 
2)      Qu’est ce qui vous a poussé à soutenir la Serbie ?

 
Dur à dire !

 
En 1997, soit deux ans après mon départ du Congo, une guerre civile y a éclaté avec l’appui de puissances étrangères et notamment la France. Connaissant bien le pays après y avoir vécu 18 ans j’ai pu constater a quel point le gap entre la réalité et ce que le mainstream médiatique a pu présenter aux français était important. Je me suis mis à m’intéresser aux événements internationaux et à me méfier des versions officielles et médiatiques.

 
Lorsque la guerre en Serbie a eu lieu en 1999 je me suis penché de façon « journalistique » (j’étais alors étudiant en droit) sur la réalité de l’histoire et de la situation en Serbie via notamment les ouvrages de l’âge d’homme, dirigé par feu Vladimir Dimitrijevic. Le Gap qui m’est apparu entre la réalité et ce que l’on nous disait via les médias français m’a simplement révolté. Les premières images des bombardements de Belgrade au JT m’ont bouleversé et cela m’est apparu comme une lourde injustice. Je suis sorti à Bordeaux et toute la nuit ai recouvert les murs d’inscriptions proserbes à la bombe de peinture! Certains de ces tags sont restés des années et je prenais plaisir à les montrer à mes amis qui venaient visiter la ville.

 
Plus sérieusement j’ai ensuite décidé de faire quelque chose et ai donc rejoint le « collectif non à la guerre » qui militait assez activement contre les bombardements de l’OTAN, que nous percevions comme une agression américaine contre l’Europe. La désinformation sans précédent qui a frappé le peuple serbe et la Serbie m’ont convaincu de me pencher de façon générale sur les processus d’information/désinformation et de propagande moderne.

 
3)      Vous revenez justement de Serbie et de la République Serbe de Bosnie, quelles sont vos impressions ?

 
Plutôt bonnes, la République Serbe bénéficie toujours d’une énorme économie souterraine du fait de sa diaspora a l’étranger j’imagine et globalement le moral des serbes de Bosnie semble assez bon. Le salaire moyen y dépasse officiellement celui de la Serbie ce qui est une surprise pour un étranger. D’Europe de l’Ouest on imagine toujours la Bosnie comme un gigantesque trou noir. J’étais invité à un mariage et les quelques invités français qui découvraient la région et la culture ont été assez sidérés par le patriotisme ambiant, la musique, l’énergie, la culture affichée… Toutes ces magnifiques traditions qui n’existent plus vraiment à l’Ouest.

 
Belgrade a aussi beaucoup changé, la ville est vraiment devenue agréable malgré la terrible crise que connaît le pays et ce qui est surprenant est la relative propreté, ainsi que la présence de main d’œuvre serbe partout même et surtout, pour les petits boulots. On se sent toujours bien à Belgrade, je ne peux pas l’expliquer, la ville est apaisante, je crois que c’est lié à ce caractère propre aux serbes d’être si calmes et sereins, Опуштено je crois? 

4)      La France a eu un comportement pour le moins inamical en 1999, comment l’expliquez-vous ? Les choses ont-elles changées au sein de la classe politique française actuelle?

 
La politique française n’est pas ce qu’elle devrait être. Notre pays est aux mains de Lobbies, de groupes de pressions et de réseaux qui agissent dans leurs intérêts et non pas dans l’intérêt du pays. L’Europe est aujourd’hui totalement sous tutelle morale et politique des États-Unis et la France en premier lieu. La souveraineté nationale n’existe plus depuis la fin de cette période Gaullienne et malheureusement les élites politiques qui se succèdent sont différentes sur la forme mais pas sur le fond. Les Serbes ont souffert de la politique Chirac, les Libyens de la politique Sarkozy et les Syriens sont sur le point de souffrir de la politique Hollande.

 
Je crois aussi  que fondamentalement nos élites n’ont surtout ni courage ni idées, il est sans doute plus confortable et moins dangereux d’obéir à Washington. D’ailleurs de cette période dans l’avenir il est probable que les manuels d’histoire parleront de l’énorme incompétence des élites qui nous aurons gouverné.

 
5)      Cette guerre de 1999 a mis en lumière l’absence d’une ossature continentale de sécurité. Prés de quinze ans plus tard, pensez-vous que les pays du continent paneuropéen soient sur la bonne voie à ce sujet ?

 
Oui c’est exact, en fait l’ossature de la sécurité européenne est l’Otan, dont les deux premières puissances ne sont pas Européennes: les États-Unis et la Turquie! Je crois que la situation s’est en fait aggravée. Fondamentalement la mainmise américaine est plus forte que jamais. Les pays européens sont en crise profonde, politique bien sur, mais aussi économique et on imagine mal l’Europe exsangue financièrement se lancer maintenant dans une telle aventure surtout avec les élites qui sont les siennes.

 
La Russie avait proposé en 2008, au moment de la crise en Géorgie, d’entamer une réflexion commune avec les pays européens sur la création d’une architecture européenne et continentale de sécurité. On voit bien aujourd’hui a quel point on s’est également éloigné d’une telle opportunité et d’une telle direction. La Russie voit avec inquiétude le bouclier anti-missile s’approcher de ses frontières et constitue son entité militaire de défense en Eurasie avec d’un côté l’Union Eurasiatique et de l’autre la Chine via l’Organisation de Shanghai. L’Europe elle se demande si elle passera la crise pour pouvoir rester couverte par l’Otan.
 
C’est pour cela que je crois que la Serbie ne pourra pas continuer à rester dans sa position actuelle, il va bien falloir qu’elle rejoigne un de ces blocs pour ne pas être totalement isolée.

 
6)      On parle souvent des amitiés Franco-serbe et Russo-serbe, ou en est-on a votre avis en 2013 ?

 
La France trahit il me semble tous ces alliés, sauf certains états africains et encore… Je crois que l’amitié franco-serbe sera toujours une amitié historique, une amitié de patriotes sincères et d’honnêtes gens, éduqués, cultivés ou simplement initiés. Mais pour la masse des gens la Serbie et les serbes, c’est le peuple des charniers, le peuple qui a élu Milosevic et qu’on a puni militairement. Le bourrage de crâne médiatique sur la Serbie a entrainé la naissance d’une Serbophobie 2.0 essentiellement politique et basée sur des mensonges médiatiques. C’est un cas historique unique, qui a fait jurisprudence et qu’on peut rapprocher de la guerre médiatique qui est en cours aujourd’hui contre la Russie.

 
En Russie les serbes sont clairement vues comme des alliés traditionnels et les serbes comme un peuple frère. Bien sûr en 1999 la Russie de Eltsine était un état trop faible pour pouvoir réagir et protéger la Serbie. En 2004, la Russie faisait face à une guerre sur son territoire, avec de nombreux attentats terroristes. Aujourd’hui la Russie devrait sans doute plus s’impliquer dans les affaires serbes et pousser les serbes il me semble a rejoindre l’Alliance eurasiatique. Des intellectuels russes pensent même que Belgrade devrait être l’une des quatre capitales, la plus occidentale, de cette Eurasie.

 
7)      Comment jugez-vous les différentes étapes politiques qu’a connu la Serbie depuis la guerre de 1999 ? Que pensez-vous de l’élite politique serbe actuelle ?

 
La Serbie est, il me semble, victime d’un long processus que la plupart des pays européens ont connu, et qui est un préalable à leur asservissement total: la destruction de toute opposition patriotique. La prise de pouvoir des libéraux a été voulue afin de faire main basse sur ce pays stratégique, le sortir du giron russe et l’intégrer par la force à la communauté euro-atlantique.

 
Dans le même temps l’opposition patriotique a été démantelée. La destruction et la manipulation du SRS a été un modèle du genre. Le DSS n’a pas su saisir il me semble l’incroyable fenêtre historique qui se présentait à lui, on peut se demander pourquoi. Aujourd’hui le gouvernement d’union nationale, composé de membres du SPS, du SNS et de consultants technocrates achève donc placidement le processus de décomposition nationale (Kosovo) tout en maintenant discrètement une intégration a l’Ouest, en gros ce que les libéraux n’auraient pu eux se permettre de faire. On voit bien qu’il n’y a presque plus d’opposition réelle et concrète, un peu comme en Europe ou les clivages politiques se résument à une opposition droite/gauche, soit à une opposition factice entre des partis au fond tous d’accord sur le principal à savoir: le modèle économique, la politique internationale et financière ou encore le modèle de société.

 
En France par exemple, on sait désormais que droite et gauche votent 95% des mêmes lois dans les parlements régionaux, nationaux ou européens. Il n’y a plus d’opposition du tout. Le candidat de gauche contre le candidat de droite lors du second tour de la présidentielle c’est une mascarade et une opposition entre deux candidats de Goldman Sachs, autant dire entre deux clones. Je pense que la Serbie se dirige doucement vers cette situation ou en gros il n’y aura bientôt que des candidats pro UE et pro Gaypride.

 
8)      Dans votre dernier ouvrage, vous parlez de la Serbie comme du pays qui a éveillé votre foi orthodoxe pouvez-vous nous en dire plus ?

 
Oui la Serbie est le pays qui a fait de moi un orthodoxe. Je n’ai jamais été baptisé et jamais souhaité être catholique, je ne peux l’expliquer. Quelque chose qui ne s’insérait pas correctement sur le plan spirituel. Lorsque pour la première fois de ma vie je suis allé à l’Est (de l’Europe) et en terre orthodoxe j’ai senti un attachement fondamental à la terre orthodoxe serbe justement. Le Danube m’a fasciné tout autant que la grande culture orthodoxe serbe. En visitant des monastères en Voïvodine durant l’été 99, dans cette Serbie d’après guerre ou le temps semblait s’être arrêté, j’ai totalement et profondément souhaité devenir orthodoxe, ce qui est chose faite aujourd’hui. Paradoxalement, c’est aussi durant cet été 1999 que j’ai pour la première fois concrètement entendu parler de la Russie. La Serbie m’a donc ouvert à l’orthodoxie et à la Russie.

 
9)      Vous résidez et travaillez à Moscou, quel regard portez vous, en tant que Français de Russie, sur la Russie d’aujourd’hui ? 

 
La Russie sort du coma et se reconstruit. C’est un pays qui a la chance de bénéficier d’un territoire gigantesque, de ressources et d’une élite politique assez exceptionnelle, à commencer par l’actuel président. Le pays fait cependant face à des difficultés gigantesques et on peut dire que les 12 dernières années de gouvernement Poutine ont été consacrées à la réaffirmation de l’autorité de l’état et au retour de l’ordre constitutionnel au sein des frontières russes.

 
Le pays est clairement un laboratoire a ciel ouvert et tente de développer un modèle de société conservateur tout en ayant les moyens d’être totalement souverain, de par sa taille, sa richesse et aussi le potentiel militaire dont il dispose. Le potentiel y est énorme, il faut qu’il ne soit pas gâché et pour cela il faut espérer que la politique menée actuellement se poursuivre dans l’après Poutine et il me semble que sur ce front, la guerre a commencé en Russie.

 
C’est donc clairement de Russie et de Russie seule que le salut peut venir, mais pour autant, le challenge pour la Russie me semble justement d’arriver à se constituer en pôle souverain et quasi autonome, pôle que d’autres pays rallieront par nécessité ou par choix politique et stratégique. Je crois qu’il faut souhaiter que la Russie soit le pays qui propose un autre modèle de société et de développement car fondamentalement on peut aujourd’hui en 2013 affirmer que le système d’exploitation occidental pour la planète, qui a émergé en 1991, ne fonctionne plus.

 
10)  Vous écrivez et travaillez énormément sur la désinformation et la guerre médiatique contre la Russie. Cette guerre continue t-elle d’après vous et la Serbie est elle encore autant visée qu’elle ne l’a été durant les années 90 ?

 
Je pense que la guerre médiatique contre la Serbie a été menée, imposée et gagnée par l’Ouest, contre la Serbie. Cette guerre médiatique a justifié la guerre totale contre la Serbie, sa diabolisation, son démantèlement, l’agression militaire et enfin sa mise au ban de la communauté internationale. Plus sournoisement cette guerre médiatique a aussi fait sans doute douter les serbes d’eux-mêmes.

 
La Serbie a en outre servi de laboratoire à un nouveau type de révolution: pacifique et dite de couleur. On peut donc imaginer que la Serbie a été un pays test pour la mise au point de ces dispositifs de renversement sans violences de gouvernements non-alignés. On a du reste vu que ce dispositif a été déployé avec plus ou moins de succès dans d’autres pays d’Europe de l’Est et d’Eurasie. Cette pression médiatique semble s’atténuer alors que la Serbie rentre dans le ban, rejoint l’axe euro-atlantique, s’éloigne du Kosovo, que ses dirigeants s’excusent a genoux pour Srebrenitsa …

 
Paradoxalement, le front médiatique s’est aujourd’hui déplacé plus à l’est, contre la Russie. La bataille médiatique en cours contre la Russie est de basse intensité, mais extrêmement sophistiquée, bien plus que ne l’était celle contre la Serbie. Elle a lieu autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays mais les élites russes actuelles semblent avoir pleinement conscience du danger.

 
Il reste donc à espérer que pour la première fois depuis 1991, l’extension vers l’est du dispositif américano-centré puisse enfin être arrêté et même qu’un reflux s’établisse, permettant à Belgrade d’équilibrer ses positions et de recouvrir sa souveraineté et la liberté.

 
C’est bien tout le mal qu’on peut souhaiter à cet héroïque petit pays qui n’a pas été épargné par l’histoire.

Jünger und Mohler

Jünger und Mohler

Karlheinz Weißmann 

Ex: http://www.sezession.de

mohlereinband.jpgDie Beziehung zwischen Ernst Jünger und Armin Mohler hat sich über mehr als fünf Jahrzehnte erstreckt. Sie wird – wenn in der Literatur erwähnt – als Teil der Biographie Jüngers behandelt. Man hebt auf Mohlers Arbeit als Jüngers Sekretär ab und gelegentlich auf das Zerwürfnis zwischen beiden. Mit den Wilflinger Jahren hatte dieser Streit nichts zu tun. Seine Ursache waren Meinungsverschiedenheiten über die erste Ausgabe der Werke Jüngers. Der Konflikt beendete für lange das Gespräch der beiden, das mit einer Korrespondenz begonnen hatte, im direkten Austausch und dann wieder im – manchmal täglichen – Briefwechsel zwischen der Oberförsterei und dem neuen französischen Domizil Mohlers in Bourg-la-Reine fortgesetzt wurde. Von 1949, als Mohler seinen Posten in Ravensburg antrat, bis 1955, als Jünger seinen 60. Geburtstag feierte, war ihre Verbindung am intensivsten, aber es gab auch eine Vor- und eine Nachgeschichte von Bedeutung.

Die Vorgeschichte hängt zusammen mit Mohlers abenteuerlichem Grenzübertritt vom Februar 1942. Er selbst hat für den Entschluß, aus der Schweizer Heimat ins Reich zu gehen und sich freiwillig zur Waffen-SS zu melden, zwei Motive angegeben: die Nachrichten von der Ostfront, damit verknüpft das Empfinden, hier gehe es um das Schicksal Deutschlands, und die Lektüre von Jüngers Arbeiter. Die Verknüpfung mag heute irritieren, der Eindruck würde sich aber bei genauerer Untersuchung der Wirkungsgeschichte Jüngers verlieren. Denn, was er im Schlußkapitel des Arbeiters über den „Eintritt in den imperialen Raum“ gesagt hatte, war mit einem Imperativ verknüpft gewesen: „Nicht anders als mit Ergriffenheit kann man den Menschen betrachten, wie er inmitten chaotischer Zonen an der Stählung der Waffen und Herzen beschäftigt ist, und wie er auf den Ausweg des Glückes zu verzichten weiß. Hier Anteil und Dienst zu nehmen: das ist die Aufgabe, die von uns erwartet wird.“


Mohlers Absicht war eben: „Anteil und Dienst zu nehmen“. Es ging ihm nicht um „deutsche Spiele“, nicht um eine Wiederholung von Jüngers Abenteuer in der Fremdenlegion, sondern darum, in einer für ihn bezeichnenden Weise, Ernst zu machen. Daß daraus nichts wurde, hatte dann – auch in einer für ihn bezeichnenden Weise – mit romantischen Impulsen zu tun: der Sehnsucht nach intensiver Erfahrung, nach großen Gefühlen, dem „Bedürfnis nach Monumentalität“, ein Diktum des Architekturtheoretikers Sigfried Giedion, das Mohler häufig zitierte. Daß der nationalsozialistische „Kommissarstaat“ kein Interesse hatte, solches Bedürfnis abzusättigen, mußte Mohler rasch erkennen. Er zog sein Gesuch zurück und ging bis Dezember 1942 zum Studium nach Berlin. Dort saß er im Seminar von Wilhelm Pinder und hörte Kunstgeschichte. Vor allem aber verbrachte er Stunde um Stunde in der Staatsbibliothek, wo er seltene Schriften der „Konservativen Revolution“ exzerpierte oder abschrieb, darunter die von ihm als „Manifeste“ bezeichneten Aufsätze Jüngers aus den nationalrevolutionären Blättern. Dieser Textkorpus bildete neben dem Arbeiter, der ersten Fassung des Abenteuerlichen Herzens sowie Blätter und Steine die Grundlage für Mohlers Faszination an Jünger.

Zehn Jahre später schrieb er über die Wirkung des Autors Jünger auf den Leser Mohler: „Sein Stil könnte mit seiner Oberfläche auf mathematische Genauigkeit schließen lassen. Aber diese Gestanztheit ist Notwehr. Durch sie hindurch spiegelt sich im Ineinander von Begriff und Bild eine Vieldeutigkeit, welche den verwirrt, der nur die Eingleisigkeit einer universalistisch verankerten Welt kennt. In Jüngers Werk … ist die Welt nominalistisch wieder zum Wunder geworden.“ Wer das Denken Mohlers etwas genauer kennt, weiß, welche Bedeutung das Stichwort „Nominalismus“ für ihn hatte, wie er sich bis zum Schluß auf immer neuen Wegen eine eigenartige, den Phänomenen zugewandte Weltsicht, zu erschließen suchte. Er hatte dafür als „Augenmensch“ bei dem „Augenmenschen“ Jünger eine Anregung gefunden, wie sonst nur in der Kunst.


Es wäre deshalb ein Mißverständnis, anzunehmen, daß Mohler Jünger auf Grund der besonderen Bedeutung, die er den Arbeiten zwischen den Kriegsbüchern und der zweiten Fassung des Abenteuerlichen Herzens beimaß, keine Weiterentwicklung zugestanden hätte. Ihm war durchaus bewußt, daß Gärten und Straßen das Alterswerk einleitete und zu einer deutlichen – und aus seiner Sicht legitimen – Veränderung des Stils geführt hatte. Es ging ihm auch nicht darum, Jünger auf die Weltanschauung der zwanziger Jahre festzulegen, wenngleich das Politische für seine Zuwendung eine entscheidende Rolle gespielt und zum Bruch mit der Linken geführte hatte. Sein Freund Werner Schmalenbach schilderte die Verblüffung des Basler Milieus aus Intellektuellen und Emigranten, in dem sich Mohler bis dahin bewegte, als dessen Begeisterung für Deutschland und für Jünger klarer erkennbar wurde. Nach seiner Rückkehr in die Schweiz und dem Bekanntwerden seines Abenteuers wurde er in diesen Kreisen selbstverständlich als „Nazi“ gemieden. Beirrt hat Mohler das aber nicht, weder in seinem Interesse an der Konservativen Revolution, noch in seiner Verehrung für Jünger.
Die persönliche Begegnung zwischen beiden wurde dadurch angebahnt, daß Mohler 1946 in der Zeitung Weltwoche einen Aufsatz über Jünger veröffentlichte, der weit von den üblichen Verurteilungen entfernt war. Es folgte ein Briefwechsel und dann die Aufforderung Jüngers, Mohler solle nach Abschluß seiner Dissertation eine Stelle als Sekretär bei ihm antreten. Als Mohler dann nach Ravensburg kam, wo Jünger vorläufig Quartier genommen hatte, war die Atmosphäre noch ganz vom Nachkrieg geprägt. Man bewegte sich wie in der Waffenstillstandszeit von 1918/19 in einer Art Traumland – zwischen Zusammenbruch und Währungsreform –, und alle möglichen politischen Kombinationen schienen denkbar. Der Korrespondenz zwischen Mohler und seinem engsten Freund Hans Fleig kann man entnehmen, daß damals beide die Wiederbelebung der „Konservativen Revolution“ erwarteten: die „antikapitalistische Sehnsucht“ des deutschen Volkes, von der Gregor Strasser 1932 gesprochen hatte, war in der neuen Not ungestillt, ein „heroischer Realismus“ konnte angesichts der verzweifelten Lage als Forderung des Tages erscheinen, auch die intellektuelle Linke glaubte, daß die „Frontgeneration“ ein besonderes Recht auf Mitsprache besitze, und das Ausreizen der geopolitischen Situation mochte als Chance gelten, die Teilung Deutschlands zwischen den Blöcken zu verhindern. Wie man Mohlers Ravensburger Tagebuch, aber auch anderen Dokumenten entnehmen kann, waren Jünger solche Gedanken nicht fremd, wenngleich die Erwägungen – bis hin zu nationalbolschewistischen Projekten – eher spielerischen Charakter hatten.

Differenzen zwischen beiden ergaben sich auf literarischem Feld. Mohler hatte Schwierigkeiten mit den letzten Veröffentlichungen Jüngers. Ihn irritierten die Friedensschrift (1945) und der große Essay Über die Linie (1951), und den Roman Heliopolis (1949) hielt er für mißlungen. Die Sorge, daß Jünger sich untreu werden könnte, schwand erst nach dem Erscheinen von Der Waldgang (1951). Mohler begrüßte das Buch enthusiastisch und als Bestätigung seiner Auffassung, daß man angesichts der Lage den Einzelgänger stärken müsse. Was sonst zu sagen sei, sollte getarnt werden, wegen der „ausgesprochenen Bürgerkriegssituation“, in der man schreibe. Er erwartete zwar, daß der „Antifa-Komplex“ bald erledigt sei, aber noch wirkte die Gefährdung erheblich und der „Waldgänger“ war eine geeignetere Leitfigur als „Soldat“ oder „Arbeiter“.


71043472.jpgMohler betrachtete den Waldgang vor allem als erste politische Stellungnahme Jüngers nach dem Zusammenbruch, eine notwendige Stellungnahme auch deshalb, weil die Strahlungen und die darin enthaltene Auseinandersetzung mit den Verbrechen der NS-Zeit viele Leser Jüngers befremdet hatte. In der aufgeheizten Atmosphäre der Schulddebatten fürchteten sie, Jünger habe die Seiten gewechselt und wolle sich den Siegern andienen; Mohler vermerkte, daß in Wilflingen kartonweise Briefe standen, deren Absender Unverständnis und Ablehnung zum Ausdruck brachten.


Mohler schloß sich dieser Kritik ausdrücklich nicht an und hielt ihr entgegen, daß sie am Kern der Sache vorbeigehe. „Der deutsche ‚Nationalismus‘ oder das ‚nationale Lager‘ oder die ‚Rechte‘ … wirkt heute oft erschreckend verstaubt und antiquiert – und dies gerade in einem Augenblick, wo [ein] bestes nationales Lager nötiger denn je wäre. Die Verstaubtheit scheint mir daher zu kommen, daß man glaubt, man könne einfach wieder da anknüpfen, wo 1933 oder 1945 der Faden abgerissen war.“ Einige arbeiteten an einer neuen „Dolchstoß-Legende“, andere suchten die Schlachten des Krieges noch einmal zu führen und nun zu gewinnen, wieder andere setzten auf einen „positiven Nationalsozialismus“ oder auf eine Wiederbelebung sonstiger Formen, die längst überholt und abgestorben waren. In der Überzeugung, daß eine Restauration nicht möglich und auch nicht wünschenswert sei, trafen sich Mohler und Jünger.


Die Stellung Mohlers als „Zerberus“ des „Chefs“ war nie auf Dauer gedacht. Mohler plante eine akademische Karriere und betrachtete seine Tätigkeit als Zeitungskorrespondent, die er 1953 aufnahm, auch nur als Vorbereitung. Der Kontakt zu Jünger riß trotz der Entfernung nie ab. interessanterweise bemühten sich in dieser Phase beide um eine Neufassung des Begriffs „konservativ“, die ausdrücklich dem Ziel dienen sollte, einen weltanschaulichen Bezugspunkt zu schaffen.


Wie optimistisch Jünger diesbezüglich war, ist einer Bemerkung in einem Brief an Carl Schmitt zu entnehmen, dem er am 8. Januar 1954 schrieb, er beobachte „an der gesamten Elite“ eine „entschiedene Wendung zu konservativen Gedanken“, und im Vorwort zu seinem Rivarol – ein Text, der in der neueren Jünger-Literatur regelmäßig übergangen wird – geht es an zentraler Stelle um die „Schwierigkeit, ein neues, glaubwürdiges Wort für ‚konservativ‘ zu finden“. Jünger hatte ursprünglich vor, gegen ältere Versuche eines Ersatzes zu polemisieren, verzichtete aber darauf, weil er dann auch den Terminus „Konservative Revolution“ hätte einbeziehen müssen, was er aus Rücksicht auf Mohler nicht tat. Daß ihn seine intensive Beschäftigung mit den Maximen des französischen Gegenrevolutionärs „stark in die politische Materie“ führte, war Jünger klar. Wenn dagegen so wenig Vorbehalte zu erkennen sind, dann hing das auch mit dem Erfolg und der wachsenden Anerkennung zusammen, die er in der ersten Hälfte der fünfziger Jahre erfuhr. Zeitgenössische Beobachter glaubten, daß er zum wichtigsten Autor der deutschen Nachkriegszeit werde.

Dieser „Boom“ erreichte einen Höhepunkt mit Jüngers sechzigstem Geburtstag. Es gab zwar auch heftige Kritik am „Militaristen“ und „Antidemokraten“, aber die positiven Stimmen überwogen. Mohler hatte für diesen Anlaß nicht nur eine Festschrift vorbereitet, sondern auch eine Anthologie zusammengestellt, die unter dem Titel Die Schleife erschien. Der notwendige Aufwand an Zeit und Energie war sehr groß gewesen, die prominentesten Beiträger für die Festschrift, Martin Heidegger, Gottfried Benn, Carl Schmitt, bei Laune zu halten, ein schwieriges Unterfangen – Heidegger zog seinen Beitrag aus nichtigen Gründen zweimal zurück. Ganz zufrieden war der Jubilar aber nicht; Jünger mißfiel die geringe Zahl ausländischer Autoren, und bei der Schleife hatte er den Verdacht, daß hier suggeriert werde, es handele sich um ein Buch aus seiner Feder. Die Ursache dieser Verstimmung war eine kleine Manipulation des schweizerischen Arche-Verlags, in dem Die Schleife erschienen war, und der auf den Umschlag eine Titelei gesetzt hatte, die einen solchen Irrtum möglich machte.
Im Hintergrund spielte außerdem der Wettbewerb verschiedener Häuser um das Werk Jüngers mit, dessen Bücher in der Nachkriegszeit zuerst im Furche-, den man ihm zu Ehren in Heliopolis-Verlag umbenannt hatte, dann bei Neske und bei Klostermann erschienen waren. Außerdem versuchte ihn Ernst Klett für sich zu gewinnen. Wenn Klostermann die Festschrift herausbrachte, obwohl er davon kaum finanziellen Gewinn erwarten durfte, hatte das mit der Absicht zu tun, die Bindung Jüngers zu festigen. Deshalb korrespondierte der Verleger mit Mohler nicht nur wegen der Ehrengabe, sondern gleichzeitig auch wegen einer Edition des Gesamtwerks, die Jünger dringend wünschte.


Klostermann und Mohler waren einig, daß eine solche Sammlung nach „Wachstumsringen“ geordnet werden müsse, jedenfalls der Chronologie zu folgen und die ursprünglichen Fassungen zu bringen beziehungsweise Änderungen kenntlich zu machen habe. Bekanntermaßen ist dieser Plan nicht in die Tat umgesetzt worden. Rivarol war das letzte Buch, das Jünger bei Klostermann veröffentlichte, danach wechselte er zu Klett, dem er gleichzeitig die Verantwortung für die „Werke“ übertrug. In einem Brief vom 15. Dezember 1960 schrieb Klostermann voller Bitterkeit an Mohler, daß er die Ausgabe im Grunde für unbenutzbar halte und mit Bedauern feststelle, daß Jünger gegen Kritik immer unduldsamer werde. Zwei Wochen später veröffentlichte Mohler einen Artikel über die Werkausgabe in der Züricher Tat. Jüngers „Übergang in das Lager der ‚Universalisten‘“ wurde nur konstatiert, aber die Eingriffe in die früheren Texte scharf getadelt.


Noch grundsätzlicher faßte Mohler seine Kritik für einen großen Aufsatz zusammen, der im Dezember 1961 in der konservativen Wochenzeitung Christ und Welt erschien und von vielen als Absage an Jünger gelesen wurde. Mohler verurteilte hier nicht nur die Änderung der Texte, er mutmaßte auch, sie folgten dem Prinzip der Anbiederung, man habe „ad usum democratorum frisiert“, es gebe außerdem ein immer deutlicher werdendes „Gefälle“ im Hinblick auf die Qualität der Diagnostik, was bei den letzten Veröffentlichungen Jüngers wie An der Zeitmauer (1959) und Der Weltstaat (1960) zu einer Beliebigkeit geführt habe, die wieder zusammenpasse mit anderen Konzessionen Jüngers, um „sich mit der bis dahin gemiedenen Öffentlichkeit auszugleichen“. Mohler deutete diese Tendenz nicht einfach als Schwäche oder Verrat, sondern als negativen Aspekt jener„osmotischen“ Verfassung, die Jünger früher so sensibel für kommende Veränderungen gemacht habe.

Jünger brach nach Erscheinen des Textes den Kontakt ab. Daß Mohler das beabsichtigte, ist unwahrscheinlich. Noch im Juni 1960 hatte Jünger ihn in Paris besucht, kurz bevor Mohler nach Deutschland zurückkehrte, und im Gästebuch stand der Eintrag: „Wenige sind wert, daß man ihnen widerspricht. Bei Armin Mohler mache ich eine Ausnahme. Ihm widerspreche ich gerne.“ Jetzt warf Jünger Mohler vor, ihn ideologisch mißzuverstehen und äußerte in einem Brief an Curt Hohoff: „Das Politische hat mich nur an den Säumen beschäftigt und mir nicht gerade die beste Klientel zugeführt. Würden Mohlers Bemühungen dazu beitragen, daß ich diese Gesellschaft gründlich loswürde, so wäre immerhin ein Gutes dabei. Aber solche Geister haben ein starkes Beharrungsvermögen; sie verwandeln sich von lästigen Anhängern in unverschämte Gläubiger.“


Sollte Jünger Mohlers Text tatsächlich nicht gelesen haben, wie er hier behauptete, wäre ihm auch der Schlußpassus entgangen, in dem Mohler zwar nicht zurücknahm, was er gesagt hatte, aber festhielt, daß ein einziges der großen Bücher Jüngers genügt hätte, um diesen „für immer in den Himmel der Schriftsteller“ eingehen zu lassen: „An dessen Scheiben wir Kritiker uns die Nase plattdrücken.“ Die Ursache für Mohlers Schärfe war Enttäuschung, eine Enttäuschung trotz bleibender Bewunderung. Mohler warf Jünger mit gutem Grund vor, daß dieser in der zweiten Hälfte der fünfziger Jahre ohne Erklärung den Kurs geändert hatte und sich in einer Weise stilisierte, die ihn nicht mehr als „großen Beunruhiger“ erkennen ließ. Man konnte das wahlweise auf Jüngers „Platonismus“ oder sein Bemühen um Klassizität zurückführen. Tendenzen, mit denen Mohler schon aus Temperamentsgründen wenig anzufangen wußte.


Die Wiederannäherung kam deshalb erst nach langer Zeit und angesichts der Wahrnehmung zustande, daß Jünger eine weitere Kehre vollzog. Das Interview, das der Schriftsteller am 22. Februar 1973 Le Monde gab, wirkte auf Mohler elektrisierend, was vor allem mit jenen Schlüsselzitaten zusammenhing, die von der deutschen Presse regelmäßig unterschlagen wurden: Zwar hatte man mit einer gewissen Irritation Jüngers Äußerung gemeldet, er könne weder Wilhelm II. noch Hitler verzeihen, „ein so wundervolles Instrument wie unsere Armee vergeudet zu haben“, aber niemand wagte sein Diktum hinzuzufügen: „Wie hat der deutsche Soldat zweimal hintereinander unter einer unfähigen politischen Führung gegen die ganze wider ihn verbündete Welt sich halten können? Das ist die einzige Frage, die man meiner Ansicht nach in 100 Jahren stellen wird.“ Und nirgends zu finden war die Prophetie über das Schicksal, das den Deutschen im Geistigen bevorstand: „Alles, was sie heute von sich weisen, wird eines schönen Tages zur Hintertüre wieder hereinkommen.“


Mohler stellte die Rückkehr zum Konkret-Politischen mit der Wirkung von Jüngers Roman Die Zwille zusammen, ein „erzreaktionäres Buch“, so sein Urteil, das in seinen besten Passagen jene Fähigkeit zum „stereoskopischen“ Blick zeigte, die von Mohler bewunderte Fähigkeit, das Besondere und das Typische – nicht das Allgemeine! – gleichzeitig zu erkennen. Obwohl Mohler an seiner Auffassung vom „Bruch“ im Werk festhielt, hat der Aufsatz Ernst Jüngers Wiederkehr wesentlich dazu beigetragen, den alten Streit zu beenden. Die Verbindung gewann allmählich ihre alte Herzlichkeit zurück, und seinen Beitrag in der Festschrift zu Mohlers 75. Geburtstag versah Jünger mit der Zeile „Für Armin Mohler in alter Freundschaft“; beide telefonierten häufig und ausführlich miteinander, und wenige Monate vor dem Tod Jüngers, im Herbst 1997, kam es zu einer letzten persönlichen Begegnung in Wilflingen.


Nachdem Jünger gestorben war, gab ihm Mohler, obwohl selbst betagt und krank, das letzte Geleit. Er empfand das mit besonderer Genugtuung, weil es ihm nicht möglich gewesen war, Carl Schmitt diese letzte Ehre zu erweisen. Jünger und Schmitt hatten nach Mohlers Meinung den größten Einfluß auf sein Denken, mit beiden war er enge Verbindungen eingegangen, die von Schwankungen, Mißverständnissen und intellektuellen Eitelkeiten nicht frei waren, zuletzt aber Bestand hatten. Den Unterschied zwischen ihnen hat Mohler auf die Begriffe „Idol“ und „Lehrer“ gebracht: Schmitt war der „Lehrer“, Jünger das „Idol“. Wenn man „Idol“ zum Nennwert nimmt, dann war Mohlers Verehrung eine besondere – von manchen Heiden sagt man, daß sie ihre Götter züchtigen, wenn sie nicht tun, was erwartet wird.


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