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lundi, 29 septembre 2014

La dégradation programmée des conditions d’enseignement

La dégradation programmée des conditions d’enseignement

Auteur : J.C. Barbolosi
 

En France, en 2014, les conditions d’enseignement (dans l’école publique) ont atteint un niveau désastreux, jamais égalé auparavant (dans des sens que nous allons préciser).

Quasiment tous les cycles sont touchés, de l’école maternelle à l’université ainsi que toutes les disciplines. Ce désastre s’orchestre de façon combinée, en allant des programmes inadaptés voire nuisibles à des examens totalement faussés en passant par des effectifs de classes toujours plus élevés et incompatibles avec la nature du public toujours de plus en plus hétérogène et de moins en moins impliqué. Seuls quelques établissements privilégiés (protégés ?) dans les centres des grandes villes sont épargnés…

Ce sabotage commence en général dès les plus jeunes âges avec, pour ne prendre qu’un seul exemple parmi bien d’autres, l’apprentissage de la lecture où l’on a vu (et vécu) l’abandon de plus en plus généralisé de la méthode syllabique au profit de la méthode globale. Pourtant, les acteurs sur le terrain (à l’opposé des pédagogues « de bureau ») ainsi que les neuropsychologues sont formels ; la méthode syllabique reste plus efficace que la globale : Mais l’institution continue de promouvoir la globale…

Certes, en matière de pédagogie, il n’y a jamais une unique méthode universelle qui conviendra à 100 % des individus ; chaque enseignant doit diversifier et adapter ses méthodes mais pour la lecture, on sent comme un entêtement qui va à l’encontre de l’intérêt général… Et ce n’est pas uniquement le cas de la lecture…
Voyons, discipline par discipline, ce qui se passe ensuite, dans l’enseignement secondaire, où les programmes sont sans cesse appauvris. Appauvrissement qui, d’ailleurs, se poursuit encore aujourd’hui avec la politique de la nouvelle ministre (cf. ici les programmes « allégés » de Belkacem)

Les disciplines les plus touchées

L’Histoire

Les spécialistes s’accordent à dire que, désormais, seule une petite partie de notre Histoire véritable est enseignée. Des pans entiers de notre passé sont cachés ou faussés. Des personnages comme Napoléon ou Louis XIV (et bien d’autres) disparaissent progressivement des programmes; par ailleurs, on insiste davantage sur certains faits historiques qui vont ainsi donner l’impression que l’occident œuvre toujours pour la paix dans le monde et on occulte tout ce que nous ne voulons pas entendre ou voir. Concernant les deux dernières grandes guerres mondiales, seuls des clichés sont enseignés mais jamais les causes réelles.
Exemple typique : les jeunes d’aujourd’hui savent-ils encore qui était vraiment le général De Gaulle et quel était son combat pour la souveraineté française ? Connaissent-ils sa réelle opposition à cette construction européenne financée par des fonds américains privés ?

Les Sciences

Elles se transforment, petit à petit, en un enseignement de la technologie et des machines. On manipule, on fait fonctionner tel ou tel logiciel. Mais les fondamentaux s’évanouissent. Certains chapitres de SVT (Sciences et vie de la Terre) se transforment en une vaste promotion du système de santé et des vaccins, d’autres enfoncent le clou sur le soi-disant réchauffement climatique en faisant culpabiliser chacun d’entre nous en nous assimilant à des pollueurs. En sciences physiques, les lois sont énoncées de façon autoritaire, sans être étayées.
Exemple typique : quel bachelier peut aujourd’hui expliquer ce qui provoque la force de gravitation ? Comment des masses distantes peuvent interagir pour s’attirer ?

Les sciences économiques et sociales

Tout comme l’histoire, cet enseignement est tronqué et seuls certains modèles économiques sont étudiés. Idem avec les modèles sociaux. Le modèle capitaliste est valorisé. On entretient le mythe que le droit de vote est le symbole de la démocratie et on assure à tout le monde que notre système est le meilleur même s’il n’est pas parfait. On valorise le modèle européen que l’on présente comme bénéfique à notre économie alors qu’il ne fait que bafouer nos droits, nous appauvrir, nous asservir et nous rendre dépendants sans que nous puissions être acteurs des décisions politiques.
Exemple typique : qui connait Thomas Sankara ? Cet homme a prouvé que d’autres modèles économiques sont viables. Malheureusement au prix de sa vie ; ces alternatives sociales sont combattues et encore moins enseignées.

Les Mathématiques

En analysant l’évolution des programmes sur ces dernières décennies, on constate que le raisonnement géométrique disparait. Il en va de même de l’arithmétique et d’une grande partie de l’algèbre et de l’analyse. La notion de démonstration est devenue obsolète. Des termes comme « appliquer » ou « mettre en œuvre » prennent progressivement sa place. Bref, on habitue l’élève à exécuter des tâches et plus rien n’est fait pour l’inciter à réfléchir sur les fondamentaux.
On voudrait des futurs citoyens exécutants plutôt que des citoyens savants ? Ça alors !

Notons qu’il y a également des disciplines qui pourraient se révéler bien utiles et qui ne sont quasiment plus du tout enseignées comme l’astronomie ou les sciences dites naturelles et qu’il y a aussi de nombreux savoirs-faire vitaux qui sont passés aux oubliettes comme : le bricolage, la culture, l’élevage, les méthodes naturelles de soins, la cuisine. Chacun comprendra facilement qu’étant donné que de grands lobbys se sont emparés de ces domaines (notamment agronomie et pharmacopée), il a été jugé préférable que le citoyen lambda soit le moins autonome possible dans ces compétences là…

Bref, on enseigne l’ignorance et on uniformise les individus. Il ne reste ensuite plus qu’aux médias d’achever cette opération de sabotage amorcée à l’école…

La gestion des établissement scolaires et le désengagement de l’état.

À terme il n’est pas improbable de vivre une privatisation de l’éducation. L’école deviendra alors la proie de certains lobbys, notamment le lobby informatique. D’ailleurs, cela a déjà commencé depuis un moment, voir la conférence de Nico Hirtt sur ce sujet (note de Benji: vidéo disponible sur le site source).

Par ailleurs, de nombreuses écoles fermeront leurs portes, notamment en milieu rural au profit de grands centres régionaux. On vit actuellement cette re-centralisation régionale avec les hôpitaux, demain ce sera le tour des établissement scolaires, notamment les lycées.
Par ailleurs, on dévalorise l’enseignement technologique et professionnel (alors que des demandes existent sur le marché du travail sur ces filières) et on scolarise à tout va dans l’enseignement général où, finalement, on ne fait que « brasser du vent ».

La formation des enseignants

Face à la massification de l’enseignement, il y a finalement de moins en moins de professeurs qualifiés dans le circuit. Des contractuels ou des vacataires viennent à la rescousse. De plus, le salaire des enseignants n’étant plus du tout attractif, les étudiants brillants qui pourraient avoir la fibre ou la vocation préfèrent finalement s’orienter vers d’autres carrières (et vu les conditions, ils ont bien raison !). L’ensemble des intervenants est finalement une sorte de masse formatée et conditionnée par le système et qui finalement enseigne sans se poser trop de questions. Ces enseignants sont souvent, inconsciemment, les premiers vecteurs d’une forme de propagande moderne intolérable.

Un baccalauréat truqué

C’est un secret de polichinelle : il y a un hiatus entre le niveau scolaire des élèves de terminale qui est devenu très faible et le niveau des épreuves du baccalauréat qui se doivent de présenter un minimum d’exigences pour rester politiquement crédibles. Bien sûr, toutes les consignes de bienveillance sont données aux jurys d’examens  pour assurer des taux de réussite toujours de plus en plus élevés afin que les ministres de l’éducation nationale successifs se félicitent d’un tel résultat (qu’ils ne manqueront pas d’attribuer à leurs actions…). Cette course effrénée aux taux de réussite toujours plus élevés a un effet pervers : les élèves comprennent très vite le mécanisme et sont de moins en moins stressés par les épreuves ; ils s’impliquent alors de moins en moins dans leurs révisions et s’y prennent, pour une grande majorité d’entre-eux, au dernier moment. À tort ou à raison ? À tort pour ceux qui envisagent des poursuites d’études ambitieuses car leurs lacunes finiront tôt ou tard par les pénaliser dans leur cursus ; à raison pour ceux qui envisagent des études courtes car, comme on l’a précisé plus haut, les contenus de l’enseignement général sont devenus tellement inadaptés qu’il est inutile de les bachoter outre mesure ; autant consacrer son temps à d’autres activités plus intéressantes et s’instruire par d’autres biais que l’école.
Bref, cet  examen ne représente plus rien et n’a qu’une valeur symbolique (et encore). C’en était tellement risible que, l’année dernière, l’institution a fait une mini marche arrière et on a vu notamment une épreuve de maths en série S un peu plus exigeante, « à l’ancienne »… On verra d’ici le mois de juin si cette tendance se confirme…

Le génocide des classes WIFI…

On marche maintenant sur la tête : dans de nombreux départements, le conseil général a doté les classes de sixièmes de tablettes interconnectées en WIFI. Placez une trentaine d’élèves de 11-12 ans, par ailleurs déjà tous équipés d’un téléphone gsm et d’une tablette WIFI dans une salle de 40 m² sur les murs de laquelle vont rebondir d’innombrables ondes pulsées nocives… N’y a-t-il pas là tous les éléments pour « griller » leur cerveau ?
Comment a-t-on pu en arriver à une telle hérésie ? C’est affligeant que les décisionnaires n’aient pas conscience de ces problèmes de santé qui se posent… Seraient-ils bêtes et ignorants à ce point ? Je ne le crois pas… Mais alors que cherchent-ils à provoquer avec de telles pseudo-innovations technologiques ?

Conclusion

Face à cette dégradation, on voit se développer une marchandisation de l’enseignement avec le développement d’enseignes privées (Acado***, cours Legen*** etc). C’est un marché juteux et bien des familles investissent beaucoup d’argent dans ces cours. C’est, bien sûr, encore et toujours un leurre puisque ces enseignes s’évertuent à suivre les programmes scolaires et on a vu que les connaissances fondamentales avaient disparues de ces programmes.


Alors que faire ?

Se débrouiller par soi-même !  Ne plus gaspiller ses sous ; pour cela, boycotter les grandes enseignes, la grande distribution, les grands réseaux, court-circuiter les intermédiaires. S’entraider entre amis, dans sa famille. Accéder à la connaissance via des lectures et via internet (en faisant le tri !) en fuyant les médias mainstream et la télévision ! Retrouver une hygiène de vie en privilégiant une alimentation simple, saine et naturelle (les additifs alimentaires affectent les facultés cognitives). Et concernant la scolarité, il est vrai qu’il est difficile d’y échapper (mais pas impossible) alors la suivre tout de même (sans la rejeter, ce serait contre-productif) mais en s’instruisant en parallèle via d’autres moyens et en développant son côté artiste (et artisan). Bref, se prendre en main et développer son autonomie !


- Source : JC Barbolosi

Les élections présidentielles en Syrie et l'offensive de l'EIIL en Irak

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Les élections présidentielles en Syrie et l'offensive de l'EIIL en Irak

Interview de Bassam Tahhan, politologue spécialiste du Moyen-Orient

Frédéric Saillot*
Ex: http://metamag.fr

Frédéric Saillot : Vous dites que les Américains sont derrière l'offensive djihadiste en Irak, or Obama dit qu'il est prêt à intervenir.
 
Bassam Tahhan : Commençons par un aperçu historique. Pour moi les Américains ont détruit l'Irak et ce depuis la guerre contre l'Iran en 79-80. Tout l'Occident s'est rangé derrière Saddam Hussein, ainsi que les pays du Golfe qui aujourd'hui détestent l'Irak actuel, dans l'espoir que ce pays d'Irak industrialisé et bien armé puisse balayer la révolution khomeïniste. Mais en même temps il y a eu l'Irangate, les Etats-Unis armaient l'Iran en cachette pour que les forces de Saddam soient épuisées. Cela montre l'hypocrisie des Américains que je soupçonne de vouloir détruire l'islam de l'intérieur. Après cette guerre, Saddam Hussein n'avait plus d'argent et il y a eu un ordre américain au Koweït et aux autres monarchies du Golfe de ne pas aider Saddam Hussein.

Puis les Américains ont fait croire à Saddam, via leur ambassadrice, que s'il envahissait le Koweït ils ne bougeraient pas. C'était en fait un piège dans lequel Saddam est tombé. Et une fois qu'il a envahi le Koweït, les pays arabes qui l'ont aidé pendant huit ans de guerre avaient peur pour eux-mêmes. C'est l'acte deux de la destruction : Bush père réunit le monde entier dans une coalition et décide de libérer le Koweït. Mais il va au-delà et détruit tout l'Irak, sans aller jusqu'à Bagdad. Ceci au service d'Israël sûrement, parce qu'on peut voir que successivement l'Occident à cherché à éliminer tous les Etats forts de la région qui avaient une armée puissante : l'Egypte a été neutralisée par Camp David, il restait l'Irak, l'Irak ils l'ont rasé, il restait la Syrie, et ils ont profité du printemps arabe pour essayer de raser la Syrie mais ils n'ont pas réussi.

Suite à cela, l'acte III de la destruction de l'Irak : pétrole contre nourriture, c'était le projet Clinton. Pendant encore des années l'Irak a été détruit et le peuple affamé. L'acte IV : Bush fils après le 11 septembre, ne pouvant pas s'en prendre à Ben Laden, se met dans la tête que c'est Saddam le coupable du 11 septembre et va mener une guerre tout seul, avec les Britanniques, pas les Français. Il prend évidemment l'Irak et nomme Bremer qui dissout l'Etat irakien : plus d'armée, plus de police, le pays est livré à lui-même. Et pendant toute cette période il formait soi-disant une armée irakienne : là on l'a vu elle a été défaite en quelques heures. Trois légions et une légion de police autour de Mossoul, c'est à dire 50 000 hommes défaits en quelques heures ! Et il faut voir ce qu'ont fait les Américains au niveau de l'armée : il y a six mois, quand les sunnites se sont révoltés à Al Anbar dans l'ouest - l'Irak étant divisé en trois, l'ouest est sunnite, l'est est chiite, le nord est kurde - Maliki a demandé à Obama des hélicoptères blindés tueurs de char, des avions sans pilotes, Obama a refusé, par crainte que cet armement n'aille à la Syrie. Parce que le gouvernement Maliki et Assad sont unis par la fibre chiite, c'est l'axe de la résistance : Syrie, Hezbollah, Téhéran, chiites d'Irak, Maliki, je dis pas ça par confessionnalisme mais en analysant les choses objectivement. Ils ont passé des accords pour des F16, ils n'en ont reçu qu'un seul pour l'entraînement et qui ne fonctionnait pas. Ils leur ont promis des chars Abrahms, ils ne les ont jamais reçus. L'armement sophistiqué électronique, que Saddam de son temps développait, rien du tout. Ils ont fait quoi alors ? Ils ont embauché près d'un million deux-cent mille soldats et policiers qu'ils ont soi disant entraînés, mais c'est des gens avec des armes légères. Parce que les Américains ont toujours peur que cet Irak chiite ne se retourne contre leurs alliés : le royaume saoudite et les monarchies du Golfe. Mais aussi parce qu'il ne veulent pas que cet Etat soit fort, pour qu'il reste toujours dépendant des Etats-Unis. 

Mais la défaite à Mossoul a aussi une autre raison : ceux qui ont attaqué ne sont pas uniquement de l'EIIL, ça c'est juste une étiquette. C'est une coalition : les tribus sunnites qui se sont révoltées à Falluja, les anciens baasistes, parfois alliés à la confrérie des Naqshbandi, comme le "roi de trèfle" dans le jeu de carte de Rumsfeld, le numéro deux du gouvernement de Saddam, qui n'est pas mort, qui est Naqshbandi et qui est dans cette prise de Mossoul. Il faut ajouter à cela le Conseil militaire, c'est à dire tous les gens qui se sont réunis contre Maliqi. Toute cette coalition s'est révoltée à Fallouja il y a six mois et par effet de surprise est allée dans le nord et a pris Mossoul après s'être développée entre la Syrie et l'Iraq, une région sunnite. Parce que les sunnites qui avaient tout au temps de Saddam, se retrouvent marginalisés et n'arrivent pas à s'intégrer à ce nouveau gouvernement. Alors évidemment on peut accuser Maliki de n'avoir pas voulu vraiment les intégrer, d'avoir opposé à l'oligarchie sunnite du passé une oligarchie chiite, ce qui n'est pas faux. Maintenant il faut voir que les chiites sont majoritaires dans le pays. Et comme les Américains veulent la démocratie, et bien les majoritaires gagnent aux élections, et les chiites ont raflé la majorité.

FS : Les Américains appuient donc passivement cette offensive ?
 
BT : Les Etats-Unis jouent, ils sont amis avec Maliki, mais en même temps avec son ennemi le royaume saoudite, donc vous allez pas me dire qu'avec leurs awacs et toutes leurs bases militaires dans le Golfe, ils n'ont pas vu ces colonnes dans le nord aller jusqu'à Mossoul ! Et la Syrie a bombardé dans le désert syrien une colonne de bindés légers qui allait vers l'Irak la veille de l'attaque de Mossoul. Donc tout le monde était au courant.

FS : Qui arme l'offensive sunnite ?
 
BT : A mon avis les armes doivent venir de Jordanie. J'avais relevé que la Jordanie avait une forte concentration de combattants, je croyais que l'attaque allait être vers Damas, mais l'attaque est allée dans le sens irakien. Je soupçonne les Saoudiens et les Turcs qui sont très proches et qui n'ont jamais digéré que Mossoul soit rattaché à l'Irak, parce qu'il y a là des Turkmènes et du pétrole. Donc la Turquie joue un jeu trouble là-dedans. Le Kurdistan irakien joue un jeu trouble lui aussi, là ils ont profité de l'offensive sur Bagdad pour prendre Kirkouk. Et là les Américains ont réussi à allumer une guerre de cent ans entre les chiites et les sunnites. Car un beau jour ils ont découvert que les sunnites s'opposaient aux chiites et ils ont provoqué cela, et ça va pas s'arrêter de sitôt. La meilleure preuve en est que l'ayatollah Sistani, qui d'habitude est très sage et qui même les jours les plus noirs de l'invasion américaine n'avait appelé à la guerre sainte, là il a appelé à la guerre sainte. Et chez les chiites il y a une hiérarchie religieuse, un clergé, et un respect des décisions du clergé. Cet appel au djihad est très rare chez les chiites, et c'est pas le djihad à la sunnite, un peu baratin, ou n'importe qui dit "je vais au djihad".

FS : Alors justement, le président iranien à appelé à combattre le terrorisme.
 
BT : Oui, et il a même dit qu'il était prêt à s'engager. Ceci dit, toute cette guerre est peut-être un piège pour l'Iran. Parce que si l'Iran intervenait vraiment, là ça donne un prétexte à l'occident pour bombarder l'Iran. Quant aux Américains je ne pense pas qu'ils vont intervenir, parce que c'est pas dans leur intérêt. Ils ont armé les sunnites, et ils vont armer les chiites peut-être.

FS : Est-ce que l'offensive sur Mossoul et maintenant sur Bagdad n'est pas une réponse à la victoire d'Assad aux élections ?
 
BT : Oui sûrement, et au maintien de Maliki au pouvoir.

FS : Quelle a été la participation à ces élections et qu'est-ce qui permet aux occidentaux d'en contester la légitimité ?
 
BT : Je crois que l'Occident, même si les élections s'étaient déroulées d'une manière parfaite, ils les contesteraient toujours. Preuve en est que nous autres Syriens de France nous n'avons pas pu voter. Parce que les Syriens de France sont beaucoup plus pour Assad que pour la rébellion et Fabius a eu peur que les résultats du vote ici ne soient pas à son goût. Nous avons tout de même voté à Paris, face au mur de la paix, avec les passeports, et Assad a fait 94,6 %. Au Liban, il y a 1 million 200 000 réfugiés : une foule de 200 000 Syriens s'est précipitée vers l'ambassade à Beyrouth pour aller voter, portant les portraits d'Assad et les drapeaux légaux. La Syrie avait ouvert des bureaux de vote sur la frontière syro-libanaise, les Libanais ont menacé les Syriens qui passaient en Syrie pour aller voter de leur ôter le statut de réfugié. La Turquie a empêché ses réfugiés de voter. Il en est de même en Jordanie où ils ont renvoyé l'ambassadeur de Syrie quelques jours avant la date du vote. Et il y a 750.000 Syriens en Jordanie, a peu près pareil, plus ou moins en Turquie. En Syrie, les grands centres urbains, Damas, Homs, Hama, et Alep, sont tenus par Assad ainsi que toute la côte, où il y a près de trois millions de réfugiés de l'intérieur. Il n'y a que Raka et Deir-el-Zor, deux petites villes du nord qui lui échappent. Même dans les provinces les plus éloignées de la Syrie, près de la Turquie et de l'Irak, on a voté. Donc globalement sur 12 ou 13 000 000 de votants, il ya eu à peu près 11 000 000 qui ont voté, il y a donc eu une très forte participation et Assad a fait 88%, c'est-à-dire 16% de plus que les sondages de la CIA.
 
FS : Cette offensive sur Bagdad peut être une réponse à la victoire d'Assad aux présidentielles, qui renforce l'axe de la Résistance ou le croissant chiite. Plus généralement, n'a-t-on pas affaire à la tentative des Américains, par combattants interposés, aussi bien au Moyen-Orient qu'en Ukraine, d'affaiblir le pôle alternatif à leur volonté de domination unipolaire ?
 
BT : Sûrement, d'ailleurs on a vu qu'après la défaite de l'Occident en Syrie, on a fait éclater les événements de Kiev. Mais c'est une erreur, parce que quand on s'attaque à un ennemi, et qu'on n'est pas sûr de l'écraser, il ne faut pas le faire, vous le renforcez. Et finalement, cette guerre de Kiev, elle a permis à la Russie de récupérer la Crimée. Après cela les responsables américains se sont rendus à Kiev pour convaincre le nouveau gouvernement de mater militairement les deux provinces séparatistes. On a ouvert un nouveau front avec la Russie, mais est-ce qu'on est sûr de pouvoir gagner ? Je ne le pense pas. Parce que la Russie défend sa frontière, elle défend des gens qui parlent russe, tandis que, expliquez moi en quoi, les Américains ont un intérêt dans ces deux provinces sinon d'embêter la Russie ? Et là c'est grave, dans la mesure où l'Europe jusqu'à maintenant dans nos medias représente la Russie non comme un partenaire européen, mais comme un ennemi, mais pourquoi ? Je vois pas, la Russie peut faire partie de l'Europe et peut apporter beaucoup de choses à l'Europe. C'est là où il y a la confrontation entre les différentes conceptions de l'Europe. Pour les Américains, l'Europe doit rester vassale des Etats-Unis, car ils savent très bien que si la Russie s'entend avec les Européens, ils seront marginalisés, eux, car ça représente une puissance économique extraordinaire.

Jonathan Bowden: Heidegger

Martin Heidegger

By Jonathan Bowden 

Ex: http://www.counter-currents.com

heidegger-crop Editor’s Note:

The following text is a transcript of Jonathan Bowden’s lecture on Martin Heidegger at the 6th New Right Meeting in London on February 18, 2006. You can listen at YouTube here [2]. If you can make out the passage marked unintelligible, please post a comment below. 

In truth, this is not one of Jonathan’s best lectures, but even Heidegger experts would be hard pressed to deliver a good introduction in one hour. It is, in particular, highly misleading to characterize Heidegger as an “essentialist.” But Jonathan means simply the belief that reality that exists “outside” and “before” the existence of the mind. And indeed, Heidegger so strongly believed this that he rejected even Platonic essentialism as implicitly subjectivist, because it posiys that ultimate reality consists of entities that satisfy our quest for certainty, thus conceiving the world based on the needs of the human subject.  

Martin Heidegger: this talk in some respects is incredibly difficult, because I remember when the elitist Jewish academic George Steiner was asked to do the Fontana Modern Masters on Heidegger, it was because a long series of Oxbridge academics couldn’t do it. They basically couldn’t reduce the extraordinary complexity of, in particular this work, Being and Time, to 100 pages. Because Fontana Modern Masters, as you know, is a students’ sort of “cheat” primer, the sort of thing that people look up on the internet now. And to reduce Heidegger to that is slightly ridiculous. But you also have to provide a sort of middling and upper-middling foregrounding for people to come into the theory anyway, otherwise they’ll be at sea.

Now, what people do when they write Times Literary Supplement, never mind Sunday Times, articles about somebody like Heidegger is they basically talk about his politics; they talk about whether or not he had a mistress; they talk about his early Catholicism; they talk about wraparound and biographical matters, because the theory is amongst the most difficult metaphysical theories written in the last century.

Probably Adorno and Sartre on the ultra-Left—both of whom cross over with certain areas that Heidegger was concerned with, Sartre, biographically never mind anything else—and Heidegger are amongst the most complicated theorists that one can ever imagine. So, before we start on this talk we have to look at what’s happened to Western philosophy in the last hundred years.

Now, for those who read their philosophy at tertiary level in our universities—and tertiary education has been so degraded in many respects through egalitarian discourse that it’s almost meaningless, but for those who do—they know that there are two great clusters in Western academic philosophy: so-called Anglo-American philosophy, and so-called, but essentially actual, European and Continental philosophy.

We grow up, whether we like it or not—because even the Tony Blairs of this world are actually subliminally influenced by these ideas—in an empirical, naturalist, factually-oriented, slightly anti-theoretical current which comes from our alleged and soi-disant Enlightenment. And we come out of essentially an anti-theoretical and an anti-metaphysical discourse which is why something as unbelievably outré as this is literally outside of British and Anglo-concentric thinking in all sorts of ways. For a long time it was said that Being and Time would be untranslatable, and it wasn’t translated until ’62. And don’t forget, the book was written in the ’20s. And it’s translated by two academics, so it’s sort of two-for-one, with Blackwells, a sort of generalized Oxbridge publisher.

Now, what is Continental philosophy trying to do, and why does Anglo-American philosophy think it’s meaningless? Because these are questions that can’t be answered and therefore shouldn’t even be asked, in a Bertrand Russell and Wittgensteinian way of looking at things. Basically, Heidegger is trying, through semi-atheistic and allegedly secular discourse, to arrive at certain ultimate spiritual truths grounded in pure philosophy, and in pure thinking about thinking, even thinking about the thinking of thinking. And he is trying to prove certain cardinal things that, in many ways, gifted adolescents ask, but often as they atrophy into adulthood and early maturity they fall away from. Most people ask, “What’s life for?,” “Is there a God?,” “Is there ultimate purpose?,” “What is death about?,” “Will anything happen to me that can be acknowledged as existing before I die that impinges upon this cardinal event?,” “Why are most people completely oblivious to these issues and are terrified and often in a state of mild anxiety if they come up in general discourse?”

Now, Heidegger is trying to reach real conclusions, grounded philosophical conclusions, about these cardinal matters. Because he believed that Western metaphysics—and this is an incredibly arrogant statement really—that Western metaphysics had gone wrong for 2500 years of falsity and inauthenticity in relation to the primal nature of Being, which he believed is even a category within the notion of being which he calls Being-in-being.

Now, what’s “Being”? The “science” of Being in abstract philosophy is called ontology, and all of his work is about ontology. Now, this slogan behind me which Troy has kindly put up is, in part, a conceit because it says, “Martin Heidegger and Death’s Ontology.” Well you can’t really have an ontology of death, but you can have an ontology of life. But his whole point is to place life, as understood as concrete Being and as phenomenon, before death.

Heidegger is essentially a religious thinker, but he wants to route theoretical and theological energies through pure intellectuality. Why so? Because it is a way into intellectual understanding in the 20th century. Most of the cardinal ideas of the 20th century impinge upon him. And he was taught phenomenology at university by Edmund Husserl, to whom Being and Time is dedicated. In the sort of epigraph/frontal page he says, “Dedicated to Edmund Husserl in friendship and admiration. Black Forest 8th of April 1926.”

Now, many people, sort of undergraduates, people who go on Channel 4 documentaries, say that Martin Heidegger is an existentialist. And he influenced enormously that school, but in actual fact he is not an existentialist, hence the endless intellectual complication. He is as far removed as that, whilst being tangential to it, as one can possibly imagine. Now, he is a radical essentialist of the most primary and foundational form.

Most of the contemporary theory that’s influenced Western university professors and other intellectuals in the last 30 years is based on a particular type of existentialism which is designed, in a way, to get rid of this sort of material even before they start thinking. The idea is that existence is all there is, and existence foregrounds essence. There is no prior essence, there are no ontological variants which could be said to be true before us. Essentially, there is—put crudely and in Sun editorial terms if you can even describe Heidegger in such cultural proximities—they’re saying that God is not just dead, but was always dead and was always a mistake and even the admission of his existence or partial existence was based on a question that shouldn’t be asked, because it was epistemologically false even in the asking of it.

Epistemology is the science, or way, of understanding how one should think: thinking about thinking, if you like. Because in this type of thinking, before you have a thought you must, rather like a surgeon, make sure your tools are all right in order to operate. So you have to think about the thinking you’re going to initiate before you even start thinking.

Now, most Left-wing ideas are based upon the idea that we’re a tabula rasa, that we’re a sheet of paper, that you can write upon it as you want and as you will; that we’re the product of economics, or that we’re the product of social forces or interconnections of the two; there might be a bit of biology but it’s so mediated through socio-economic concerns that it’s lost sight of. Certainly, there are no prior truths to us and our existence. Hence Sartre’s famous essay which was designed to bring Leftist students, and a whole generation of them, many of whom are prominent in the media now and so on, in the Western world into a particular type of thinking. He wrote an essay called Existentialism is a Humanism because ultimately, in a sense, it is, although paradoxically there have been plenty of Right-wing existentialists.

They believe that existence precedes essence; essence is just an idea, is a ghost, is a spook in the machine, is that which is prior, is that which all modern theory rejected when the modern world replaced the medieval world. And in some respects, although it’s a very crude analysis, Heidegger is a super-charged modern who was a return of radically medieval ways of looking at the world; at meaning; at purpose; at will; and at existence in existence as clarified essence. So, in a way he is trying—scribbling away at this chalet he had, made of wood in the Black Forest— to confirm the existence of God, basically. That’s what he’s trying to do with this enormous amount of theory.

When post-structuralism, so-called, became the cardinal intellectual discourse of our universities, pretty much in the 1980s/1990s and subsequently, those theories are based upon the idea which radicalizes even the existentialist project of the ’50s and ’60s. And this is that there is no essential foundation to meaning. I remember a Marxist university professor I know quite well—he teaches at some upgraded poly which is now called a university in London—Malcolm Evans, who wrote a book about Shakespeare called Signifying Nothing, which is a quote from Macbeth of course, so there’s a clever interweaving of texts going on here. But he basically believes that essentialism is dangerous. Because of course, although your average Socialist Worker Party activist, and there’s few of them left, would even think in these terms, it is a totally rival and totally discontinuous and totally oppositional way of thinking. They believe, they begin with man in his predicament and the only way to get out of that predicament is to change one’s environment which creates the nature of that predicament.

Heidegger’s view is that everything is prior, everything is prior, and death is before you. And death, in accordance with essentially his religious nature, is what life is about. In other words, life is about preparing yourself for inexistence.

Now, one of the sort of comets that goes across this constellation which could be said to be Heidegger is Jean-Paul Sartre who did his thesis in Germany, partly during the Nazi period. Sartre, this rather sort of short-sighted ugly man, stooping around, running about, didn’t seem to know what was going on in Germany at this period. Indeed, there were circles of the Left in post-war France who held it against Sartre that he actually studied in Germany during this period, influenced by these sorts of ideas.

Now, Sartre takes these ideas in another direction. So, he doesn’t have a prior essence; that there are things like Beauty with a big “B,” Justice with a big “J,” Truth with a big “T,” and so on, that exist prior to man. He believes that everything is unknown prior to specific consciousness. But you authenticate yourself and the possibility of Being by confronting nothingness and filling the emptiness with volition, in his case by choosing to be an extreme Leftist. Life is utterly meaningless. But one chooses a course for one’s life and for one’s discourse.

And this led him to myopic apoliticism and moping around in German libraries in the 1930s through to Maoism, essentially, because he basically ended up in a sort of Maoist sect before he died in the 1970s. Something which, because Pol Pot of all people passed through some of those Parisian Salons in the 1970s, listening to people like Kristeva and these other post-structuralist theorists, has rather doomed Sartre in post-war and after his death terms, because you can’t claim existentialism as a humanism when one of your moral pupils turns out to be Pol Pot! That’s been a bit difficult, you see.

But you have this extraordinary radicalism in the examples of these two men: Sartre ends up with Mao (put crudely), and Heidegger ends up with Hitler. Because both of them, if you like, begin thinking cardinally about the values of our civilization which, when you think about it logically, would lead them to some of the most radical conclusions, socially, politically, and ideologically, which are possible.

Because this type of intellectuality—and I’m going to read certain sections of it because there is a pretension always to talking about people like Heidegger without dealing with what we’ll call the hard core; you’ve actually got to look at the material which is written in a sedentary way but is written, in a sense, in accordance with the notion of intellectual fury. It’s a belief that all of life and all of meaning can be revealed through mental processes, which I don’t believe is true, but it’s a heroic attempt to do this.

And this sort of language is virtually a system of thinking which has more relationship with artistic ways of describing things, actually. Because Heidegger’s theory is something that you have to experience. Here is a man dwelling upon ultimate questions of whether there is an essence in an essence, of what it means to be you, or this table, or anything that phenomenologically exists. Or, are there realms above us or beneath us or around us? And, how can you answer a moral question with an affirmative statement?

Wittgenstein’s point in Tractatus and after is that ultimately you can’t answer a morally affirmative statement because to do so is meaningless outside language, and language is all that exists, and language is given even only a partial meaning through context. There’s a famous and funny story of Wittgenstein where he’s ferociously berating an American visiting professor at Cambridge and he says, “You can’t make affirmative moral statements,” and he’s waving a poker in his face. And the university professor replies, “Here’s an affirmative moral statement: don’t wave pokers in the faces of visiting professors.” And Wittgenstein hurls the poker into the fire and storms out of the room in a rant.

But these attempts, abstract and very radical though they are, always, like Icarus in a sense, go up and then come down again. Because, mark my words, every politician and every pundit, no matter how low-level, no matter how 200 times beneath this sort of discourse they are, is actually replicating ideas that have come from somewhere and are going somewhere. The reason why—you know, you walk around London today—the world is as it is, is ideological in the broadest of senses. Because a man who has any sort of belief becomes the equivalent of 50 men in action. And Heidegger was a man whose action was theory in this purely Germanic way.

I met a German intellectual once and he said, “Ah, you’re an intellectual,” and he sits down and he looks right into your eyes and you begin the theory. This is a totally un-British sort of way of behaving because there’s no concept of irony in a way, but this idea that you achieve truth through almost a violence of intellectuality, which in a way Heidegger evinces.

Now let’s read something from Being and Time. Now, Being and Time is divided into two books, essentially. The first one is “An Explanation of the Question of the Meaning of Being; The Necessity, Structure and Priority of the Question of Being.”This is whether we can even talk about the nature of talking about the book. We have, “The Necessity for Explicitly Restating the Question of Being,” we have “The Formal Structure of the Question of Being,” we have “The Ontological Priority of the Question of Being,” and we have “The Ontical Priority of the Question of Being.” That takes him 32 pages before he’s even started. You’ve got to clear away all the refuse in your garden before you start, basically.

Part One is “The Interpretation of Dasein in Terms of Temporality,” that means the interpretations of Being in terms of time, andThe Explication of Time as the Transcendental Horizon for the Question of Being.” Then there’s another section about “Being-in-the-world in General as the Basic State of Dasein.” Then there’s a section on “The Worldhood of the World,” by which he means, “Is the world as we appear?” Can we prove that you are actually there? Because it’s actually very difficult from first principles to prove common sense: that I’m speaking to you, that I’m not speaking to myself, that it’s a vision, that I’m talking about things that are endlessly solipsistic, in pure mental processes without being empirical, because this type of theory believes that empiricism distorts because you go down to matter, and so you must keep it totally at a theoretical level. It’s actually quite difficult to prove the idea that everything isn’t an idea, and that even addressing you in this way is an idea, and so on.

“Being-in-the-World as Being-within and Bringing-one’s-Self to the ‘They’.” This is the idea that one approaches the possibility of semi-existence in another, theoretically, before one gets there. Then we have “Being-in as Such.” Intellectual Germans love these little “as suches” and so on. “Care as the Being of Dasein,” now this is the self-reflexiveness of the possibility of Being in being. What does he mean by “Being in being”? He really means the presence of God in life. Really, deep down, in my view, he never left the Jesuits who trained him intellectually, and his thesis was on Duns Scotus; the idea that everything is, essentially, foregrounded before one gets there, theoretically.

 

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Here’s the second book, Division two. “Dasein and Temporality; Dasein’s Possibility of Being-a-Whole and Being-Towards-Death,” which is the real point, to place man in full understanding of it before death.

Now, there’s always with this sort of theory, possibly a sort of alienation effect. But the way to look at it is there are few moments of profundity in most individual’s lives, but one of them is that period when one is probably pretty conscious that one is waiting for death. And it’s going to happen to all of us, you and me, and in some ways the way to overcome the sort of innate philistinism that exists about this pure, pure theory is to put yourself in that position. Because Heidegger’s work is a man in early life in full consciousness of radical mental gifts, thinking about what it means to die before you get there, and not responding at the level of emotion. Although I believe personally that all theory is physically based and comes out of the emotions as part of one’s physicality, but let’s not intrude my ideas too much.

Another section is “Dasein’s Attestation of an Authentic Potentiality-for-Being, and Resoluteness.” Another section is “Dasein’s Authentic Potentiality-for-Being-a-Whole, and Temporality as the Ontological Meaning of Care.” Then there’s a section on “Temporality and Everydayness.” By this time we’ve got up to page 421, by the way. Then there’s a section on “Temporality and Historicality,” and then there’s a section on “Temporality and Within-Time-ness as the Source of the Ordinary Conception of Time.” Then there’s some dealings with other theorists who are rather brushed away at the end, Hegel in particular.

The last section of all, which is Section 83, around pages 436–486, is “The existential-temporal analysis of Dasein, and the question of fundamental ontology as to the meaning of Being in general.” This is the moment when he wants to place man before death, self-aware of the nature of authentic existence.

As a critique of all this sort of material Adorno—in some respects his chief ideological nemesis on the other side—wrote a book called The Jargon of Authenticity which is an attack upon this type of thinking. Adorno is one of the key thinkers in what’s called Western Marxism and the Frankfurt School.

Now, here is a section on death, because it’s all essentially about death. “Underlying this biological-ontical exploration of death,” that just means the biological exploration of death, “is a problematic that is ontological.” That concerns the science of Being. “We still have to ask how the ontological essence of death is defined in terms of that of life. In a certain way, this has always been decided already in the ontical investigation of death. Such investigations operate with preliminary conceptions of life and death, which have been more or less clarified.” That’s in the last 290 pages which I’ll forebear from reading out. “These preliminary conceptions need to be sketched out by the ontology of Dasein.” Which is Being in being. “Within the ontology of Dasein, which is superordinate to an ontology of life, the existential analysis of death is, in turn, subordinate to a characterization of Dasein’s basic state. The ending of that which lives we have called ‘perishing.’ Dasein too ‘has’ its death, of the kind appropriate to anything that lives.” Basically he’s asking here, does what traditionalist orders have called the soul survive death? “And it has it, not in ontical isolation, but as codetermined by its primordial kind of Being. In so far as this is the case, Dasein too can end without authentically dying, though on the other hand, qua Dasein, it does not simply perish. We designate this intermediate phenomenon as its ‘demise.’” Then there’s a large footnote which I’ll forebear from going into because it’s printed in point 6, I think. “Let the term ‘dying’ stand for that way of Being in which Dasein is towards its death.” Auxiliary footnote. “Accordingly we must say that Dasein never perishes. Dasein, however, can demise only as long as it is dying.” So, he’s talking about the death of the concept of the soul which is self-aware of the possibility of that moment. “Medical and biological investigation into “demising” can obtain results which may even become significant ontologically if the basic orientation for an existential interpretation of death has been made secure.” Ah ha! “Or must sickness and death in general—even from a medical point of view,” Notice: “medical point of view.” Physical stuff which we keep out of sight. “Be primarily conceived as existential phenomena?”

The first thing that strikes you about this is his attitude towards death. You walk round a death ward in a hospital—you know they’re all about to give out—most people’s response is physical and emotional, the one and the other. He regards that as bourgeois deviation; even as filth. Always keep your theory before you because that’s how you apprise the nature of that which is real as against that which is mere appearance, and that which is governed by dread.

In the 1960s the counter-culture, that had many tendencies which ultimately tended overwhelmingly to the Left regardless of this, had the notion that life was not as it should be or could be. That there needed to be a spiritual dimension to human beings that had been lost sight of given the collapse of the Christian religion. And I take it as unarguable that in our civilization in the last hundred years, in accordance with what it once was, in the West largely, with the odd exception, individual and group, the Christian religion has collapsed. And it’s collapsed amongst the most advanced thinkers of our civilization and racial or ethnic group from early in the 19th century. Or at least they were aware of the possibility of its mass collapse long before it became a sociological phenomenon. This is why this theory, which ultimately has had much more impact in theology than it has in philosophy, has been put in this particular way.

When the Renaissance occurred in our thinking one of the great criticisms of the philosophical schools that preceded it, of which Duns Scotus was an accredited master, was that they were dealing with things that could never be proved at this level of reality, even theoretically. And the slogan that’s used is that they were debating the number of angels that could dance on the head of a pin. And it was all utterly pointless, and we had to get away from all that.

Now, Heidegger wants to go back there, up to a point, but in actual fact he wants to go even further back. He wants to go back to the pre-Socratics, he wants to go back to the Sophists, he wants to go back to the original and primary Greek thinkers that begin the process two-and-a-half thousand years ago, which is why Nietzsche obsessed him. Because, if you like, Nietzsche stands half way between this radical essentialist/quasi-religious thinking, that there is before you nothing but God, and God in all and God for all, and you’re part of Him. Which, if you sacralize this language, begins to make sense of what Being is, what Being-in-being is, what Being-in-being before all being is, and so on. It’s, if you like, a re-rooted theological language use. There’s that position. And prior traditionalists who have Right-wing views largely accord philosophically and psychologically with this area.

Nietzsche, who’s a figure who obsessed Heidegger of course, and who has this enormous theoretical explosion at the end of the 19th century, just preceding the emergence of people like Husserl, Jaspers and Heidegger, in early 20th century Germanic thinking at a high philosophical level. Don’t forget, Anglo-American philosophy almost denies the possibility of metaphysics. Bertrand Russell would say, if he were sat at the back, which is a bit difficult considering he’s been a corpse for about thirty years, “It’s all meaningless. It’s an interesting talk but it’s about things that can’t be proved at any level and is therefore pointless. Because your view is as good as his, as good as so and so’s. The only difference is people can put it better, or worse. But there can be no grounded truth that I can grasp and put social practice and purpose to.”

 

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Now, Nietzsche stands halfway between the Left existentialist view, that there’s nothing prior, that, put very simply, we make it up as we go along.

Baudrillard, a French intellectual, wrote a book in the 1990s saying that the first Gulf war was just a computer game; it didn’t happen. Didn’t happen, it was just a discourse. All those cluster bombs and stealth bombs and so on, it was just a fantasy in a televisual age: one man’s discourse, you see?

In an age of extreme relativism, which is the almost opposite of this absolutist theory, totalitarian theory, which is actually, mentally what it is, we see the division between what exists now and the reasons for some of the very controversial, certainly in the mainstream, political choices that Heidegger made in the middle of his life in Germany in the thirties.

Now, Nietzsche’s position is that there is a prior, there is an essence, but Nietzsche is a partial to semi-absolute existential thinker. Because Nietzsche’s contribution to modernity and to modern intellectual thinking is there may be things which may be prior, but we don’t know what they are, and we have to test them through struggle, through life, through will and purposiveness, and various levels of what he called Will to Power which he believed was the basis of all lived existence.

So, Nietzsche says God is dead partly to say he’s a militant atheist but partly to say that the idea of God in the minds of men has died, which means that theoretically it may not have completely died but is in a point of collapse. Because the point is to test and to rearrange, and you put up a view and I will attack it because life is struggle. And in that struggle comes out the possibility of meaning. Nietzsche would say, “There is a truth but I don’t know it yet.” There is a degree to which ontological circumstances cannot be proved but are not rendered prior meaningless, which is why Nietzsche approaches nihilism, the belief that there is no purpose and no values and no constraints and no morals that aren’t purely human, and that there is nothing outside. Which, of course, makes it very difficult to run any sort of a civilization because there are no lines.

And Nietzsche stands halfway between what you might call this existential Leftist praxis and Heidegger. Nietzsche’s become extremely fashionable on the Left in the last thirty years and there’s lots of post-modernist books by people like Deleuze and Guattari, and these sorts of people, who love the element of Nietzsche that tears down—“I come as a destroyer!”—because in order to create you’ve got to destroy first, you’ve got to level off a bit. There’s ruins around you, so you give them a bit of a push.

All of Nietzsche’s thinking before Zarathustra, when he begins to vouchsafe his own view, if you like, is largely a tearing down: a tearing down of the normative nature of ethics in The Genealogy of Morals; tearing down of the idea of truth itself; an erection of science in works like The Dawn or The Joyful Wisdom/The Gay Science; and then a tearing down of the idea of science; a playing up of certain Darwinian and evolutionary ideas which Nietzsche’s actually quite suspicious of because, he doesn’t think that life and circumstances are linear at all, he believes they’re circular and everything that was comes back again. He thinks that Darwinists are cretinous materialists and shallow optimists. Look at people around you. Are they progressing and moving upwards or are they just dullards led by a few people at the top who manipulate them?

Now, Heidegger made a radical, possibly the most radical, choice philosophically and politically in the century that’s just passed. Admittedly, he was living in Germany at a time when, if the Left-liberal consensus would have it, the most controversial regime in the 20th century came to power. Now, if you were in other races or in other societies you would actually refute that, you’d say that Stalin’s or Lenin’s or Mao’s or various other regimes were more important. You could argue that the most important regime in the 20th century is the American one. But put all that on another table for today.

Heidegger decided in 1933 to join the Nazi Party, to join the National Socialist German Workers Party and gave lectures for a year in his university in full Nazi uniform;[1] and was involved with all of the party Gauleiters and other figures in his area to the shock and horror and consternation of much of the academic elite that he was associated with. And don’t forget that Heidegger did this for purely speculative and theoretical reasons. Heidegger had no concern with doctrines of race, no concerns with doctrines of conspiracy, no concerns with politics at all. Politics was irrelevant in relation to placing man before death, which is what life was about. And what he loved about this movement was that he thought it was a primordial movement that was bringing back, almost in an occultistic way, the partiality towards death, and in some ways it was bringing back the ancient world with modern technology. That’s why he reached out to it.

Now, he regarded democracy, just like middle-brow secular humanism, as a deviation. Because in a sense his nature is so primordially prior and religious that he considers almost all normal life to be irrelevant: family, having a good time, pleasure, pleasure as a principle for life, which in liberal theory is cardinal. The American constitution talks about liberty, talks about property, talks about happiness. Heidegger doesn’t think the purpose of life is happiness; the purpose of life is death and facing ontology. But he doesn’t put it in the vocabulary that you must fall before the one who is on the cross and who bleeds for us because, in a sense, Heidegger just increasingly sees those as forms of metaphysics for metaphysics, stuff that needs to be put out of the way so that one can concentrate on the cardinal things of life, death, spirituality, and the possible existence of God.

“God”, as he told Paul Celan when they met in ’67, “has always been with me.” Celan is interesting of course, a Jewish poet who wrote in German for which he was condemned by his own group and converted to Catholicism because of Heidegger’s influence. And that was not a sectarian influence, because Heidegger was totally uninterested in what sect people were in, and so on. These were all forms that have no importance.

And in some ways there’s a great paradox, because Heidegger’s thinking is so purely, transcendently extreme that he’s one of the few figures where the pagan/Christian split in our civility doesn’t really mean anything to him. This is one of the things that interests me very much about him. With this Right-wing group, for example, a few Christians turned up early, they went, and it’s largely pagan in orientation. In the New Right in Europe, and so on, you have this very great split between the two. Heidegger’s almost totally unconcerned with those things because the forms that people worship Being in being through are incidental to placing man before ontological prerequisites.

His view is that you base life and society upon the profound thinking that will impinge upon a man of full consciousness, not [unintelligible] debilitated, before his moment of death. And that’s why he joined the Nazi Party. That’s why virtually no one could understand why he’d joined it, because he was totally sort of unorthodox in ideological terms because he had very little interest in that.

After a year he realized that: 1. Put crudely, they didn’t understand what he was on about. 2. That he was having to make political decisions in the university, the library, its use and so on that he didn’t agree with. And he fell away. He left the Party then[2] and continued to teach in the university until 1945. In ’45 he was proscribed by the de-nazification tribunals that were set up in the Western Allied zones. Now, he was forbidden from teaching in post-war Germany even though all sorts of people had him as a guest lecturer, so they used to get round it that way. And you have this strange situation where he became a sort of moral and spiritual leper in post-war Germany, and yet he was extremely respected. So Dr. Heidegger, Professor Heidegger, was everywhere. But at the same time he didn’t even have a university post.

And there’s all sorts of interesting things because Husserl taught him, and because Husserl was a Jew he was banned from the university library, but after the war Heidegger was banned from the library. And Jaspers wrote to educational authorities in Germany saying he shouldn’t be given a post. So you have all of this as well.

There was a play a couple of weeks ago on the BBC by John Banville, an Irish writer, about Heidegger that was very interesting. And it’s a dramatization, because all dramatists are interested in dialectic. They’re interested in two minds if it’s a theoretical play of any sort, two minds coming together that disagree, and the tension and the charge and the flow of energy that occurs between those two minds, and whether you can make a narrative out of it that can be listened to from beginning to end. And it’s this talk in his hut in the Black Forest.

Because, very interestingly, there is almost inevitably a monastic element to Heidegger. Heidegger is into the woods in primal inner Germany. To sit there in the middle of this forest and dwell upon death. And write a book of 450 pages of—to certain Anglo-Saxon minds—sheer intellectual torture, virtually, in order to get nearer to the truth that is the truth that is the truth, that will not set you free but release you to die with some dignity. Because that’s the only truth that matters. And there’s a sort of divine element to it in a way because it’s so near to the inexpressible.

Artistically, of course in a blowback sense, it’s had an enormous influence on novelists in Germany like Hermann Broch, who wrote The Death of Virgil, and wrote a book called The Sleepwalkers, and so on. And this extraordinary capacity for intellectual abstraction that many German writers have, that begin with a relatively straightforward narrative and then lurch off into ultimate speculative questions, is very much influenced by this type of theory.

But I don’t think people who are illiberal can understand the shock in liberal intellectual elitist circles of a man like Heidegger joining the Nazi party. It is actually emotionally slightly difficult to describe it. From a sort of BBC view of culture it is the worst thing, and not just the worst thing but beyond the worst, that one could do. This man of supreme intellectual gifts dwelling alone in his Shavian hut in the woods dwelling on the ontology of death in life in death in life in death in life—do you see what I mean?—joins, what they considered to be, a barbarous wrecking crew. And they’re appalled, they’re utterly morally appalled. And since the war people have not really known what to do with Heidegger at all.

 

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And because, in a sense, his theory is an attempt to bring back a different version of the West’s civilization, most people who were on the side politically that he associated with, albeit only for a period, didn’t know how to make use of him either, in a strange sort of way. That’s why he’s this sort of illisible figure. It’s noticeable in Tomislav Sunic’s book on the New Right, for instance, Heidegger in a way can’t be integrated. It’s a sort of cigarette on the paper that burns through to the other side. He really is in a zone on his own.

And what’s he trying to do? He’s trying to see whether human beings can live authentically. There’s a moment in Nietzsche’s letters early on in his theoretical course/development/prognosis after the first text, Birth of Tragedy, when he describes seeing a goatherd killing a goat on a hill—I think it’s in Italy—and it’s what James Joyce would call an epiphany. It’s a moment of total, in his terms, authentication and realization. It’s a poetic moment. It’s what certain natures call a perfect moment. A moment that certain consciousnesses will look at before they die as the one moment that was perfect: the sky, and the goat, and the man, and the soil, and the sun. And, essentially, it’s a religious moment; it’s a sort of cosmotheist moment, in a way.

And Heidegger’s point is to get people to experience such moments, which is why he writes this enormous theory to try and intellectually prepare people for the possibility of having such moments. Which is why, of course, when people try and stimulate themselves to have such moments. They chant; they sing; they starve themselves; they go without; they live ascetically; they do things to alter consciousness. In a sense he just deals with pure consciousness because he doesn’t, almost, relate to the physical level at all.

But it is an attempt to go back to what many Western and Indo-European theorists have believed was cardinal at the beginning of Greek culture. It’s Nietzsche’s view and it’s other people’s view that the Greek tragedians—the great three, Aeschylus, Sophocles and Euripides—that there is a “decadence,” in a sense.

Aeschylus is the most hieratic, the most removed from everyday, the most transcendental, the most ur-ascending.

Sophocles is not a humanist by any means—there’s the matter of the Theban plays, of course—but it’s a step down from that sense of mystery, that sense of sheer awe. We now live in a society without any sense of the sacred at all, as de Benoist has pointed out. It’s virtually void.

And a level down in this trajectory involving the Greek tragic writers is Euripides. He’s hardly writing soap opera, but the gods and the goddesses are seen almost, if not level with human beings, then as superhumans who are just a couple of levels up. But they relate to each other, they fight with each other, they make love to each other, and all this sort of thing, in a way which is recognizably humanesque.

And, in a way, you could metaphoracizse it, because with theory like this that’s all you really can do, certainly in a talk of this nature. Those prior moments when Aeschylus looks at the divine—because don’t forget Western theatre begins with religious ritual and gradually separates itself out—it begins with a monologue, and then Aeschylus has the idea this is going on a bit too long, so we’ll split it and we’ll have a duologue, and the two consciousnesses talk to each other. And in that you have the tension with which you can sustain drama in our culture, in any culture.

Now, in this theatricalization of this meeting in the hut in the woods where he wrote Being and Time and where he wrote other books on Greek tragedy and on Nietzsche, Celan and Heidegger have this talk. And this is Banville dreaming. But this type of theory is actually quite close to forms of artistic creation; forms of higher, non-entertainment based spiritual creation in art forms. And Celan says, “Why did you join the Nazi Party?” And Heidegger replies, “Because they were the one movement of the 20th century that, in my terms, had a tragic view of life. That had a view of life which is actually the motif and the inner essence—Dasein—of the Greek tragedians taken up to date two and a half thousand years later.” And I think that’s essentially a truthful statement.

He gave an interview to the Spiegel magazine after his death, in the sense that it was recorded before his death but could only be published as part of his will and settlement after his demise. I think it was published about three, four weeks after he died. And they ask him, because it was a very adversarial interview while he was alive, post-dated as I say, about why he’d joined, why he did this, why he did that, and so on. And in actual fact there’s lots of evasion and attempts at exculpation and bringing in all the usual things, and even though political correctness wasn’t a buzzword then, he’s in some ways playing games. He’s like a politician on the defensive.

But in actual fact, as often with art in my view, you’ve got to cut to the truth suddenly through all sorts of layers, even if the person never said it, it can actually illuminate because it crystallizes in a form the value of something. And when he says to Celan, with no one there, in this fantasy. Because Celan didn’t go and see him in that hut for nothing, just so he could put his name in Heidegger’s signature book, “I’ve been up to the professor’s lodge.” People at this sort of level don’t do those sorts of things. He wanted to know why, as George Steiner said, one of, if not the most, advanced theoretical minds of the Western civilization in the 20th century adopted this particular course.

And he did it because he believed that you cannot have a society where death has no meaning, because life has no meaning. And you cannot have a society which bases itself upon the absence of the religious urge, however you define that urge and whatever system you use. Because if you do the reverse you will end up with a society which has two values beyond subsistence. And that could be seen in the title of a grubby play produced in London a couple of years ago called Shopping and Fornication. But that is all that life is, if you do not have spiritual levels based upon that.

People will always be completely divided about the forms and the language that they use to talk about cardinal matters. But in a way, in a quite moving way really, Heidegger is attempting to get people to face in early modernity what it means to have a civilization and, not to be human, but to live with profound and real meaning. There’s no doubt that this theoretical postulation and this extreme abstraction is quite alien to certain elements of the Western civilization, certainly our own quadrant of it during the last couple of hundred years. But it is an attempt, not to aestheticize life, but to place life, ultimately, at the service of God, even and most especially for people who either don’t believe in him or can only approach such numinence through endless tiers of theory.

Thank you very much!

Notes

[1] Heidegger was not a member of the SA or SS. Therefore, he did not have a “Nazi uniform.”—Ed.

[2] Heidegger resigned from the Rectorate but did not resign from the party. He remained a member until the end in 1945.

 

 


 

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

 

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/09/heidegger-crop.jpg

[2] here: http://www.youtube.com/watch?v=R2H2xSluh-o

 

La contracultura como ideología capitalista

La contracultura como ideología capitalista

Sobre La revolución divertida de Ramón González Ferriz

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por José Andrés Fernández Leost 

La contracultura es la cultura de los ricos y bien formados. La rebelión es una tradición del sistema capitalista a la que se premia. Estas dos frases, extraídas de su libro, podrían resumir las conclusiones a las que llega Ramón González Ferriz en La revolución divertida, expresión que emplea para referirse a Mayo del 68 y, por extensión, a todas las «revoluciones culturales» que se ha producido desde entonces en Occidente.

La tesis de fondo no es inédita: apela a la capacidad de adaptación del capitalismo democrático ante las transformaciones socio–morales –encauzadas por los medios de comunicación masivos– deslizando de paso una leve crítica a la generación de los años sesenta{1}. El autor no olvida referirse a las «guerras culturales» que desde hace casi medio siglo enmarcan el debate público, sin cuestionar –y esto es clave– las instituciones políticas. En este sentido, subraya la eclosión de un conservadurismo renovado que, al igual que la izquierda libertaria, construye mitos (los dorados y tranquilos cincuenta) para competir en el mercado de las ideas y venderse mejor. A su vez, el libro tiene la virtud de analizar el caso español, cuyas tendencias tras el fin del franquismo no hacen sino replicar las pautas de transgresión sistémica propias de la cultura pop (verdadero marco ideológico del capitalismo), llegando hasta el 15M.

Pero volvamos al principio, esto es, al 68. Fue entonces cuando alcanzaron visibilidad social temas que en gran parte continúan definiendo la agenda político–mediática del presente (feminismo, ecologismo, homosexualidad…). También cuando se rompió el consenso cristiano–socialdemócrata de postguerra, pero solo para generar otro nuevo, en el que convergen la liberación de las costumbres y la economía de mercado. Así, pese a su fracaso político, el 68 triunfó en la calle puesto que, en lugar de una revolución a la antigua usanza –de asalto al poder–, fue un movimiento de ascendencia artística, más pegado a los beatniks y Dylan que a los tratados de Althusser o Adorno. Los «niños de papa tocados por la gracia» que la protagonizaron (de acuerdo con Raymond Aron) constituían la generación mejor tratada de la historia, legatarios de las políticas bienestaristas implantadas por los De Gaulle, Attlee, Roosevelt, etc., en un contexto de boom demográfico. En vez de tumbar al sistema, la revolución divertida tan solo exigió al cabo, en sintonía con la canción de los Beatles, una apertura («interior») de la mente, un ensanche del consumo de experiencias voluptuosas que no hizo sino expandir el capitalismo. Y actualizar su percepción, que pasó de una imagen conformista a otra bohemia, diferente, cool, gradualmente acomodada a la del «genio informático». Entretanto, las reivindicaciones clásicas de la izquierda se fragmentaron al punto de abandonar la lucha de clases y desplazar el núcleo del debate a un terreno de juego estético, identitario. De puro marketing. En consecuencia, la izquierda quedó varada en el callejón sin salida en el que se metió, defendiendo modelos de vida libertarios al tiempo que reclamaba más Estado. Ello no impidió una reacción –asimismo decorativa– de una derecha puritana que, envalentonada por los medios, ha desembocado en el Tea Party. De este modo, mientras el mainstream ha consolidado una hegemonía cultural sincrética, lúdica, tolerante e individualista, se ha abierto un espacio en los márgenes destinado a la retórica radical, intelectualmente confortable y sin mayor repercusión que la que le concede la moda.

La tardía incorporación de España al sistema de democracias representativas apenas retrasó la adhesión de su sociedad al mismo imaginario. Retrotrayéndose al inicio de la transición, el autor subraya la prevalencia que acaparó la Nueva Ola –corriente postpunk antecesora de la Movida madrileña, sin mayores ambiciones políticas– frente a la izquierda ácrata afincada en Barcelona, más «sesuda» (ciertamente, ni la dimensión hedónica que cultivaba esta corriente casaba con el viejo espíritu cenetista –reflejo de una clara ruptura generacional– ni su maximalismo utópico implicaba efectos institucionales). Sea como fuere, el ajuste de los valores postmodernos a las nuevas estructuras de decisión terminó cuajando con la creación del Ministerio de Cultura, el cual –poniendo en ejercicio el concepto de simulacro de Baudrillard– se convirtió en el mayor patrocinador del anti–establishment toda vez que, al amparo del radicalismo estético, la agitación política quedó desactivada. Es lo que algunos etiquetan como «Cultura de la Transición» que en los ochenta encarnaron mejor que nadie los «intelectuales pop»: un conjunto de personajes vinculados a la socialdemocracia procedentes de la esfera universitaria, literaria o periodística (Tierno, Aranguren, Vázquez Montalbán…) a la que se incorporaron figuras del ámbito artístico, siguiendo la estela del resto de Occidente (Bob Marley, Bono, Manu Chao, etc.). Un fenómeno que –también al igual de lo que sucedió fuera de nuestras fronteras– tendrá su contrapunto ideológico, cuando a mediados de los años noventa el partido conservador alcance el poder en España y los intelectuales de derechas, esgrimiendo asimismo un discurso transgresor («políticamente incorrecto») reciban su cuota de apoyo estatal.

Bajo el signo de una conflictividad ideológico–cultural normalizada, en gran parte abolida, el tramo final del libro repasa los últimos ecos del 68 que resuenan en los albores del siglo XXI, al compás de la antiglobalización, la revolución de las nuevas tecnologías y la crisis financiera. La proximidad de estos acontecimientos no ocultan su «lógica divertida», inofensiva en términos políticos y diáfana a poco que se examinen sus características. De hecho, en el caso del movimiento antiglobalización –que alcanzó su mayor cota de popularidad en las manifestaciones de Seattle y Génova de 1999 y 2001– nos encontramos ante un ideario amorfo e inconsistente, rápidamente fagocitado por el capitalismo cultural, vía productos «indies». Pese a su vocación purista por recuperar la esencia mística del 68 –frente a quienes la traicionaron– la multitud de causas que acumulaba (etnicismo, antiliberalismo, animalismo, etc.) acabó por diluir su congruencia. Tanto más por cuanto la única reivindicación de peso, más o menos compartida, solicitaba una mayor presencia estatal, en detrimento del libertarismo genuino. Quizá más coherencia guarden las batallas abiertas por la revolución cibernética, siempre que se acentúe su naturaleza apolítica. Según subraya González Ferriz, la juventud de los líderes y emprendedores del universo digital{2} se plasma en el entorno laboral que han construido: informal, desprofesionalizado y flexible. Ajeno a la agenda política. Y aunque es verdad que internet ha posibilitado la creación de un espacio capaz de impulsar cambios sociales e incluso intensificar los grados de participación (Democracia 2.0), lo cierto es que los fundamentos del régimen representativo permanecen indemnes, escasamente erosionados por la actividad de plataformas «hacktivistas» como Anonymous o WikiLeaks. En cambio, el impacto de internet se ha dejado notar en el circuito de las industrias culturales, cuestionando el alcance de la propiedad intelectual, fracturando los filtros de autoridad y desarbolando el modelo de negocio establecido. Esta brecha ha introducido una cierta mutación ideológica, en el sentido de que los antiguos progresistas se han convertido en los nuevos conservadores, nostálgicos del viejo orden, mientras que muchos partidarios del libre intercambio de contenidos simpatizan con el libertarismo individualista. Con todo, cabe matizar la magnitud de este fenómeno, en tanto no ha alumbrado un sistema alternativo y el rol de las empresas culturales (editoriales, productoras, etc.) sigue vigente.

Por fin, la última estación del trayecto nos lleva a las manifestaciones del 15M español y al movimiento Occupy, en las que confluyen rasgos de la antiglobalización con el empleo eficaz de tácticas digitales, a través de redes como twitter o facebook. Su instantánea instrumentalización mediática amortiguó la carga de su ideario más auténtico, ligado a la corriente «okupa» y al libertarismo de izquierda de los setenta, aunque también colocó en un primer plano de interés sus planteamientos de base (autogestión, asamblearismo…). No obstante, la heterogeneidad de sus integrantes y la fragilidad de sus referentes teóricos (encarnados en el endeble panfleto de Stéphane Hessel) han acabado por desinflar un fenómeno que tampoco estaba exento de contradicciones. Y es que en su trasfondo –debajo del agotamiento provocado por la crisis económica– nos topamos con una nueva quiebra generacional, protagonizada por una juventud que no busca sino vivir en las mismas condiciones de desahogo y estabilidad que sus padres. Estaríamos por tanto ante una suerte de revolución conservadora, presumible nicho de futuros políticos y empresarios de éxito, llamada a perpetuar en una nueva vuelta de tuerca el «entretenimiento–marco» en el que se desenvuelve la dinámica política occidental. El teatro de su mundo. Quizá el desencanto y la desafección social expresada en las encuestas hacia las principales instituciones (dicho de otro modo: la atracción por la anti–política o el populismo) represente su indicio actual más evidente, síntoma de la enfermedad que supone desconocer la reconfiguración de un mundo emergente más complejo, más rico, con más clases medias y, en consecuencia, más sometido a la presión, al riesgo y a la competencia global por los recursos materiales y energéticos. Pero este otro debate carece de diversión.

Notas

{1} Dicho razonamiento encuentra soporte en una creciente bibliografía desmitificadora en la que destacan títulos como Rebelarse vende, de Joseph Heath y Andrew Potter (2004) o La conquista de lo cool (1997), donde su autor, Thomas Frank, ubica en las reconversiones de la industria publicitaria de los años cincuenta–sesenta el germen de la contracultura, detonante del consumismo individualista posterior.

{2} Sus máximos exponentes apenas superaban los 30 años en el momento en el que fundaron sus proyectos.

Fuente: El Espía Digital

dimanche, 28 septembre 2014

Hilarious German Satire of Anti-Russian Propaganda

Hilarious German Satire of Anti-Russian Propaganda

While the German media has been at least as propagandistic as the US/UK media in its resurrection of wild, Cold War-style rhetoric over the Ukraine situation, cracks are beginning to appear. Satire, humor, and ridicule have always been among the best forms of social critique, and the below clip lampooning the information war over Ukraine is among the very best. When people laugh at government propaganda, truth begins to break through. It was true with the Soviet Union and it is true today in the west.  Watch and enjoy — turn subtitles on at the “cc” button on bottom frame:

Sanctionner la Russie, c'est sanctionner les contribuables occidentaux

Sanctionner la Russie

C’est aussi sanctionner les contribuables des pays occidentaux

Yvan BLOT*
Ex: http://metamag.fr

Il est bien connu que les gouvernants des pays qui se croient démocratiques aiment faire des largesses avec l’argent des autres. Le contribuable est rarement respecté par les politiciens. On le voit avec le mécanisme des sanctions économiques antirusses. Les sanctions ont pour but de coûter un certain prix à la Russie pour la punir d’une prétendue intervention en Ukraine. On n‘a d’ailleurs pas de preuves pour soutenir cette accusation. Le New York Times peu suspect d’être soumis à Poutine, titre en première page le 5 septembre : « invasion en Ukraine, c’est très difficile à dire ».

Si l’on fait monter les prix, on va réduire les achats et cela se retournera in fine contre les producteurs. De plus, les sanctions n’obéissent à aucune rationalité économique. L’Union européenne annonce qu’elle va augmenter son budget pour soutenir les producteurs européens de fruits et de légumes. Au lieu d’exporter en Russie, on va ponctionner les contribuables pour soutenir les revenus des producteurs : on est vraiment au royaume du père Ubu ! De même, si le président français ne livre pas le bateaux Mistral à la Russie, il faudra payer des indemnités et c’est le contribuable, et non personnellement monsieur Hollande, qui y sera de sa poche ! Or, déjà, le contribuable français est bien plus harassé que le contribuable français. Le niveau des prélèvements obligatoires est en France de plus de 50% contre 35% en Russie. Le chômage est bien plus élevé en France qu’en Russie (le double). La France ne peut pas se permettre de renforcer le gaspillage économique sous prétexte de « sanctions » contre un pays d’Europe qui s’appelle la Russie.

D’après l’économiste Herbert Spencer, l’évolution économique se caractérise par une intégration croissante, une interdépendance croissante des différentes économiques. Cette intégration est nécessitée par la différenciation et la spécialisation croissante liée au développement économique. La différenciation fait baisser les coûts et profite aux consommateurs. Elle élargit les marchés et profite aussi aux producteurs. La troisième loi de Spencer sur l’évolution économique est celle de l’ordre et de la précision croissants. Cela suppose des règles stables, ce qui est incompatible avec les sanctions arbitraires qui tombent du jour au lendemain. En démocratie et en état de droit, les sanctions sont infligées par des juges et non par des autorités politiques selon « leur bon plaisir ».
 

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Le prix Nobel, Hayek, s’insurgeait contre le « bricolage économique » des hommes politiques irresponsables. On ne joue pas avec les échanges économiques comme dans une cour de récréation : « tu es méchant et je ne te parle plus. Je t’exclue du groupe des copains » : voilà l’attitude assez désolante des beaucoup de responsables occidentaux face à la Russie. Devant ce spectacle, la plupart des chefs d’entreprises responsables d’Europe sont consternés.

On fait croire que les poids des sanctions économiques anti-russes pèsera sur les seuls Russes. C’est faux et c’est stupide pour n’importe quel étudiant débutant en sciences économiques. L’économie est fondée sur l’échange et toute atteinte à la liberté des échanges et à la libre formation des prix qui reflète la rareté des biens retombe sur l’ensemble des partenaires. Les sanctions vont donc peser sur les contribuables occidentaux. Une fois de plus, on fait de la morale avec l’argent des autres !

Quelle morale d’ailleurs ?

Les principes d’intangibilité des frontières et d’autodétermination des peuples sont largement contradictoires. Dans le cas de Mayotte, la population a voulu rester française et ne pas faire partie de la nouvelle république des Comores indépendante. Résultat : une salve de condamnation pour la France qui occupe militairement cette île des Comores ; L’assemblée générale de l’ONU a condamné la France pour viol de l’intégrité territoriale des Comores en 1973, 1974, 1976, 1977, 1979, 1980, 1981, 1982 et les années qui suivent ! Pas de sanctions !

A titre d’exemple, l’assemblée générale de l’ONU le 7 décembre 1984 affirme l’unité et l’intégrité territoriale des Comores composées des Iles d’Anjouan, Grande Comore, Mayotte et Mohéli. Elle réaffirme la souveraineté de la république fédérale islamique des Comores sur l’île de Mayotte. Elle prie le gouvernement français d’ouvrir des négociations avec le gouvernement comorien en vue de rendre rapidement effectif le retour de l’île de Mayotte dans l’ensemble comorien. Les habitants de Mayotte ont montré dans plusieurs référendums qu’ils voulaient rester français et ces référendums ont été considérés illégaux par l’ONU ; On voit la même chose en Crimée ! Par contre, la Russie a été sanctionnée pour avoir annexé la Crimée mais la France n’a pas eu de sanction pour Mayotte. On peut ajouter que l’UE est également coupable puisqu’elle considère depuis 2004 que Mayotte fait partie de ses territoires « ultrapériphériques » (sic).

Les Malouines et Gibraltar sont considérés aussi comme territoires à décoloniser et le Royaume Uni n’en a cure ! En 1967, le Royaume Uni a organisé un référendum où la majorité de la population a voulu rester anglaise. Le général Franco, pas spécialement démocrate a alors pris des sanctions et fait fermer la frontière (fermée jusqu’en 1985). Les dirigeants Obama, Merkel, Cameron, Hollande et de l’UE sans en être vraiment conscients ont repris les méthodes du général  Franco.

L’Allemagne de l’ouest de 1948 au 19 octobre 1990 a contesté la frontière Oder Neisse avec la Pologne (42 ans) et n’a jamais subi de sanctions pour cela.

Le droit international est donc élastique et soumis au « bon plaisir » des puissants. La morale politique est bien mal partie : mépris des contribuables, mépris des référendums où les citoyens s’autodéterminent, application de sanctions ou non selon la règle du bon plaisir, on est tombé bien bas et l’hypocrisie est reine !

Terre & Peuple Magazine n°60

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Communiqué de "Terre & Peuple" - Wallonie

 

TERRE & PEUPLE Magazine n°60

 

Dans son éditorial, Pierre Vial juge que les dernières élections européennes ont tourné une page : en France, malgré une forte abstention, 42% des ouvriers ont voté FN, 38% des employés, 37% des chômeurs ! Les syndicats, inquiets, perdent le contrôle de leur base et qualifient le mouvement de 'délire identitaire'. Mais Le Nouvel Observateur parle d'une Europe sans les peuples.

 

Ouvrant le dossier central, Pierre Vial rappelle que la guerre de 1914 a liquidé neuf millions d'hommes, trois empires et les aristocraties européennes.  Citant Dominique Venner, il impute à la guerre de 1914 la seconde guerre mondiale, le déclin de l'Europe, la décolonisation, l'américanisation, l'immigration et le terrorisme.  Il cite Jean Giono, dans 'Le grand troupeau', pour évoquer la saignée de la paysannerie française, que révèle dramatiquement les listes de familles entières sur les monuments au morts, dans les villages.  L'Europe a tué ses meilleurs fils.

 

Alain Cagnat reprend le titre de l'historien anglais Christopher Clark 'Les somnambules' pour désigner les gouvernants des pays belligérants, aveugles à la réalité des horreurs déclenchées.  L'Alsace et une partie de la Lorraine avaient été récupérées au nom de l'unité culturelle et linguistique par l'Allemagne à qui Napoléon III avait sottement déclaré la guerre, pour se faire battre.  La revanche va alimenter chez les Français la haine patriotique des 'Boches'.  Le Sultan du Maroc, auquel la France imposait un protectorat de fait, en avait appelé au Kaiser, qui s'était déclaré prêt à la confrontation. L'Angleterre, les Etats-Unis et l'Italie avaient aussitôt réagi.  En 1911, une nouvelle crise marocaine verra l'Allemagne renoncer à ses intérêts au Maroc contre un territoire que la France lui cède au Cameroun.  Le détonateur se déplace vers les Balkans, où la décrépitude de l'Empire ottoman a encouragé la Grèce et nombre de petits peuples slaves à conquérir leur indépendance.  Les Anglais, redoutant une unification panslave, ont veillé qu'ils restent petits et faibles et déchirés par leurs querelles.  Profitant de cette situation trouble, l'Empire austro-hongrois qui assurait l'administration de la Bosnie-Herzégovine l'a annexée purement et simplement, alors que 51% des Bosniaques sont serbes. 

 

En 1912, la Ligue balkanique (Serbie/Bulgarie/Grèce/Monténégro) attaque l'Empire ottoman et le bat sévèrement.  L'année suivante, la Bulgarie attaque la Serbie, qui l'écrase avec l'appui de la Grèce, de la Roumanie et de la Turquie.  La poudrière balkanique est près d'exploser.  Mais les rivalités des puissants sont plus graves.  La Weltpolitik du Kaiser alarme l'Angleterre.  Pendant ce temps, la Russie connaît une croissance fulgurante (10% an).  Pour l'Angleterre, il s'agit de conserver son amitié à tout prix, de la décourager de s'entendre avec l'Allemagne et de l'empêcher de s'étendre en Turquie et en Perse.  En 1882, l'Italie avait rejoint l'alliance de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie pour former la Triplice, accord de dupes vu la rivalité des Italiens et des Autrichiens dans les Balkans.  Pour y faire pièce, l'Angleterre, la Russie et la France forment l'Entente Cordiale (1904).  Et c'est alors la course aux armements, florissants suite aux progrès de la technique.  Le service militaire est prolongé à trois ans.  L'Amiral Tirpitz reçoit du Kaiser l'ordre de construire une flotte équivalente à celle de l'Angleterre.  Le Général Joffre ne pense qu'en termes d'offensive.  Le Plan Schlieffen des Allemands vise à contourner la puissance française par la Belgique.  Le 28 juin 1914, un attentat préparé par un mouvement panserbe réussit par hasard et l'Archiduc héritier de l'Empire austro-hongrois et son épouse sont tués.  La presse accuse aussitôt le gouvernement serbe.  Pourtant, prévenu par ses informateurs, le premier ministre de Serbie Nikola Pasic avait averti l'ambassadeur d'Autriche du risque que courait l'archiduc à Sarajevo, mais on avait cru à une manoeuvre. 

 

Pour se ménager son opinion, Pasic a alors promis, si les Autrichiens exploitaient « ce regrettable événement », que les Serbes se défendraient.  Leur promettant son soutien contre l'avis de son chancelier, le Kaiser encourage alors les Autrichiens à adresser un ultimatum martial à  cette « bande de brigands serbes ».  Le Tsar aurait calmé le jeu, mais le Président Poincarré va en Russie l'en dissuader.  Chacun espère l'emporter au bluff et, c'est dans cette partie de poker-menteur que l'Autriche adresse à la Serbie un ultimatum en dix points, dont plusieurs sont des atteintes à sa souveraineté.  Bien que le Tsar l'ait invité à le rejeter, Pasic l'accepte, à l'exception d'un seul point.  Alors que le Kaiser croit la paix sauvée, l'Autriche refuse toute négociation et rappelle son ambassadeur.  C'est la guerre.  La mécanique des traités est enclenchée : c'est la guerre mondiale. Jean-Patrick Arteault rappelle l'itinéraire de la Société des Elus de Cecil Rhodes et le jeu d'influence du Groupe Milner, à propos du célèbre roman d'espionnage 'Les 39 marches', paru en 1915. 

 

Son auteur John Buchan est, comme Rhodes et Milner, sorti  d'un collège d'Oxford, coeur de la civilisation anglo-saxonne.  Supérieurement informé, il est correspondant du Times, qui est devenu l'organe du Groupe Milner, et il est un proche des quatre membres les plus influents du groupe et finira Gouverneur général du Canada.  Dans son roman, il 'imagine' une conspiration, menée par une alliance 'd'anarchistes instruits' avec des financiers internationaux, pour déclencher à partir des Balkans une guerre entre l'Allemagne et la Russie.  Afin de profiter du chaos pour établir un nouvel ordre mondial conforme aux aspirations des idéologues comme des capitalistes. 

 

Deux ans avant la sortie du roman, les financiers de Wall Street avaient constitué la Réserve Fédérale, mettant la main sur la création monétaire américaine.  Leur entente complémentaire avec les banquiers de la City dessine le nouveau consortium des puissances maritimes, qui ressent les empires germaniques et russe comme des obstacles à éliminer. Robert Dragan dresse les tableaux saisissants des chiffres officiels des forces en présence dans les deux guerres mondiales et des pertes respectives, avec le relevé des victimes pacifiques : civils et prisonniers, y compris les 30.000 résistants français fusillés (20,5 par jour!).  Mais non comptés les centaines de milliers de viols par les armées soviétiques, américaines et françaises.  Robert Dragan, encore fait le bilan d'un siècle de révolution culturelle de la muflerie bourgeoise.  Elle débouchera sur le refus de vivre, plus dévastateur encore que les deux terribles saignées des deux guerres.  L'art populaire est alors passé d'une émotion collective pour le beau à une cote fixée par un marché, dans un comédie sociale montée pour un grand public qu'on a amputé dès l'enfance de tout sens critique. 

 

C'est en Allemagne que la réaction folkloriste a été la plus vivace, autour du mouvement völkisch.  Celui-ci sera mis sous l'étouffoir, en 1945, par Hollywood, vrai ministère de la culture et de la propagande US.

 

Jean Haudry ouvre le dossier des trahisons allemandes qui ont saboté les défenses atlantiques de la Wehrmacht, si redoutables à l'égard du hasardeux débarquement allié que le Général Bedell Smith n'estimait qu'à 50% les chances de succès.  Les cas cités sont innombrables et certains plus que suspects.  C'est bouleversant, indépendamment des faits, matériellement constitutifs ou non de trahison, et des mobiles de leurs auteurs, bas ou élevés, notamment l'espoir de poursuivre la guerre ensemble avec les occidentaux qu'ont nourri des militaires approchés par les services secrets britanniques, maîtres en manipulation.

 

Sur le même thème démoralisant, Godefroid Landemer rapporte l'opinion d'un expert en la matière, Friedrich Georg ('Verrat in der Normandie'), sur les éléments qui se sont superposés à la trahison caractérisée : il est moins difficile de percer les intentions de l'ennemi que de persuader un chef qui a une idée préconçue ; les théoriciens appellent 'friction' l'effet d'innombrables aléas (complexité de l'organisation militaire, rivalités, doctrines divergentes, transmission déficiente des ordres, sottise) qui contrecarrent l'exécution d'un plan ; les Américains jouissaient d'une logistique pléthorique ; les interventions parfois malheureuses d'Adolf Hitler dans des détails d'exécution, à rebours de l'Auftragstaktik (principe militaire prussien, qui laisse au subordonné pénétré de l'esprit de la mission une large autonomie dans l'exécution de l'ordre). Robert Dragan dénonce la 'peste blanche', mortelle pour la famille, qu'a semée la révolution sexuelle du début des années '60. 

 

La diffusion explosive des contraceptifs et la libération de la femme ont encouragé le vagabondage sexuel.  L'auteur remarque que les sociétés matriarcales acceptent l'homosexualité masculine, voire la valorisent.  Prétendument judéo-chrétienne, notre patrilinéarité est en fait indo-européenne.  Pour lui, l'effondrement démographique (suicide des Blancs) a été programmé.  L'ONU et les ong font du contrôle des naissance une entreprise humanitaire.  La femme libérée (du salaire de son mari) poussant les salaires à la baisse, comme l'immigration consécutive au dépeuplement.

 

Roberto Fiorini sonne l'alarme ; le projet de Marché Transatlantique vise à soumettre l'UE aux USA.  Il met en place au tribunal arbitral 'indépendant' qui condamnera à réparations les pays qui imposeraient aux investisseurs américains des mesures plus lourdes (par exemple de protection sociale) que les nouvelles 'normes mondiales' (américaines).  Les amendes seront à la charge des contribuables.  Il n'y aura pas de consultation populaire (Traité de Lisbonne) et Obama s'efforce d'écarter tout débat.

 

Claude Valsardieu poursuit sa captivante étude sur les racines du monde blanc.  Il en relève les traces ( gravures rupestres, pierres 'écrites', dolmens et autres mégalithes,) de l'Atlas saharien jusqu'aux côtes méditerranéennes.  Il éclaire le cas de Guanches, repliés sur les Canaries, et celui des Basques, grands marins devant l'éternel, qui parlent une langue agglutinante et synthétique, comme toutes celles de l'aire cromagnoïde.

 

Paul Durand  présente son Guide dissident de l'Allemagne et de l'Autriche, qui vient d'être réédité chez Facta (328 pages, 26€).  C'est le produit de longues années de pérégrinations d'un 'passeur de mémoire', qui a mené des recherches méthodiques très poussées, dans la documentation touristiques depuis ses origines, dans les ouvrages d'architecture et dans la documentation historique, mais surtout sur le terrain.  Il a notamment relevé des tombes inconnues.  Des victimes des crimes de l'extrême-gauche, policiers ou militants nationalistes avant la désignation d'Hitler comme chancelier.  Des traces qui s'effacent, notamment les églises dédiées à sainte Hedwige (1174-1243, qui n'est pas la reine de Pologne que Jean-Paul II a canonisée en 1986!), que les Silésiens, 'déplacés' dans la Rhur, y ont édifiées sous la protection de la patronne de leur région devenue territoire polonais.

 

 

Hic sunt dracones: Eduard Limonows Granatenleben

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Hic sunt dracones: Eduard Limonows Granatenleben

By Nils Wegner

Ex: http://www.sezession.de

Ausgerechnet der so brave btb-Verlag, seines Zeichens immerhin Teil der Random-House-Gruppe und damit unter der Fuchtel von Bertelsmann, hat just eine Taschenbuchausgabe des biographischen Romans Limonow aus der Feder des preisge-krönten französischen Schriftstellers Emmanuel Carrère herausgebracht (hier bestellen [2], gebunden hier lieferbar [3]). Im Mittelpunkt dieses Werks steht eine der wohl schillerndsten politkulturellen Figuren Rußlands, die wohl die mediale Aufmerksamkeit verdient gehabt hätte, wie sie in diesem Jahr aus Gründen der Putin-renovatio imperii-Hysterie dem im Vergleich eher farblos-mönchshaften Alexander Dugin [4] zugekommen ist: Eduard Sawenko, genannt Limonow, in dem der Betrachter je nach eigener Verortung wahlweise einen Stalinisten, Faschisten oder halbkriminellen Irren vorfinden mag.

Sezessionisten ist der Schriftsteller und ewige Rabauke wider das politische Establishment seines Heimatlandes kein Unbekannter: Schon im ersten Jahrgang der Print-Sezession thematisierte Christian Vollradt [5] ihn (und seinen ehemaligen Weggefährten Dugin) etwas ratlos als Protagonisten der skurrilen nationalbolschewistischen Bewegung Rußlands, und vor fast genau zwei Jahren stellte Martin Lichtmesz ihn auf einem seiner Ausritte [6] gegen den Spiegel-Streber Georg Diez und dessen seltsame Sympathien für kontroverse Schriftsteller [7], solange diese keinen deutschsprachigen Hintergrund haben, hier ausführlicher vor.

Dabei kam Lichtmesz auch bereits auf das Buch Carrères zu sprechen, das damals gerade beim wiedererstandenen Matthes&Seitz-Verlag in Berlin erschienen war. So weit, so gut – ich denke nicht, daß sich heute noch allzuviele Leute an Diez‘ Hymnus auf Limonow erinnern oder sich für dessen Biographie interessieren. Immerhin ist der Mann mittlerweile 71 Jahre alt und ist parteipolitisch längst nicht mehr aktiv; auch scheint tatsächlich 1989 das letzte Mal eines seiner Werke auf Deutsch neu herausgebracht worden zu sein (die zig Auflagen seines schriftstellerischen Durchbruchs »Fuck off, Amerika« einmal außer Acht gelassen).

Nun, man sollte einfach an dem hübschen weißen Buch mit der sicherungsbügelbewehrten Zitrone auf dem Einband vorübergehen. Das in jedem einzelnen Moment unstete Leben des Geheimdienstlersohns, jugendlichen Bohemiens und leidenschaftlichen Bürgerschrecks Limonow, dessen vor Wut und Verachtung überschäumende Philippiken ihm einen Ruhm als Popliterat avant la lettre bescherten, ist für sich genommen schon für jeden lesenswert, der sich für einen sympathischen Antihelden erwärmen kann. Denn sympathisch ist und bleibt „Editschka“ das ganze Buch über, auch wenn sich angesichts der halbseidenen Punkte in dessen Biographie selbst der Autor Carrère gelegentlich mit sich und seinem Werk hadert. Etwa hinsichtlich der Schilderungen aus der Gründungsphase der nationalbolschewistischen Parteizeitung Limonka, was ein Kosename für die zitronenförmige sowjetische Splitterhandgranate ist, die Eduard Weniaminowitsch Sawenko schon in seiner Jugendzeit Pate für den Spitznamen Limonow – aufgrund seines beißenden Zynismus und polemischen Wesens – stand:

Der Bunker, Margot Führer… An diesem Punkt bin ich mir nicht mehr sicher, ob mein Leser wirklich Lust hat, die Anfänge eines Käseblatts und einer neofaschistischen Partei als mitreißendes Epos erzählt zu bekommen. Und ich selbst bin mir dessen auch nicht mehr sicher.

Und doch ist es komplizierter, als man meint.

Es tut mir leid. Ich mag diesen Satz nicht. Und ich mag nicht, wie sich die feinsinnigen Geister seiner bedienen. Unglücklicherweise ist er oft wahr. Im vorliegenden Fall ist er es. Es ist komplizierter, als man meint.

Ein gleiches gilt für die Skizze über den freiwilligen Einsatz Limonows im Jugoslawienkrieg, als Soldat auf serbischer Seite. Und auch die zahlreichen Eskapaden des Protagonisten auf seiner Odyssee durch die Welt (Charkow, Moskau, New York, Paris, Vukovar, Sarajevo…), seien sie krimineller oder gewalttätiger Natur, werden stets aus der Perspektive eines aufmerksamen, wenngleich leicht verstörten Beobachters geschildert. Ganz zu schweigen von Limonows regen Bett- bzw. vereinzelt Spielplatzgeschichten; denjenigen Lesern, die sich seinerzeit bereits über die handzahmen Liebesszenen in Raspails »Reitern« [8] ereifert haben, sei in diesem Sinne ernstlich von dem Genuß von »Limonow« abgeraten.

Nichtsdestoweniger ist das Engagement Carrères hervorzuheben, der als Mittzwanziger Limonow während dessen Pariser Zeit in den üblichen Intellektuellen- und Literatenzirkeln kennengelernt hatte und das Objekt seiner Arbeit hier ohne Verleugnen einer alten Bekanntschaft, gleichzeitig aber mit gelegentlichem eingestandenen Unverständnis beschreibt. Den Grundstock für seine literarische Arbeit bildeten Limonows Bücher sowie seine persönlichen Erinnerungen, wie der Autor dem Leser klar vor Augen führt. Gleichzeitig, und darin dürfte wohl die literarisch stärkste Seite des Romans liegen, läßt Carrère auch seine persönliche Lebens- und Familiengeschichte in die Gesamtbetrachtung miteinfließen; er stammt selbst aus einer ursprünglich weißrussischen Emigrantenfamilie – seine Mutter Hélène Carrère (d‘Encausse), geborene Zourabichvili, ist seit 1999 Secrétaire perpétuel der Académie française – und hat Rußland vor und nach dem Zusammenbruch der Sowjetunion besucht.

Just diese, zwischen einzelnen Episoden des Limonowschen Lebensfeldzugs gegen alles Feige, Ehrlose und Ausbeuterische eingestreuten, Passagen der politischen und historischen Prozesse im Rußland zwischen Stalin und Putin sind es denn auch, die die genresprengende Biographie des leidenschaftlichen underdogs Limonow (und in der Tat, trotz aller schriftstellerischen Erfolge hat dieser Mann niemals ein Leben in Wohlstand geführt) gleichsam zu einem geistesgeschichtlichen Parforceritt insbesondere durch die postsowjetische Historie des Landes machen, auf das im Moment wieder einmal alle westlichen Augen in der Mehrheit verständnislos gerichtet sind.

Der btb Verlag hätte wahrlich keinen besseren Zeitpunkt wählen können, dieses in Frankreich mehrfach preisgekrönte Werk in alle Bahnhofsbuchhandlungen zu streuen; gleichwohl kommt die Aufmachung so bescheiden daher, daß man befürchten muß, viele potentiell Interessierte gingen achtlos daran vorbei und griffen stattdessen nach Zeitungen voller Jammer und Fremdscham. Das muß so nicht sein: Das »Limonow«-Taschenbuch kommt zu einem regelrechten Schleuderpreis daher und bietet sich über Jahrzehnte erstreckende Einsichten aus quasi zweimal erster Hand. Auch für den rein geschichtlich Interessierten ist also in jedem Fall etwas mit dabei, selbst im Falle mangelnder Begeisterung für heroische Schurken.

Schnell schließt sich bei der Lektüre denn auch ein gewisser Zirkel zu den zeitgenössischen Squadristen in Rom [9]: Bei einem Gutteil der Schilderungen Limonows wilderer Zeiten, auch und gerade im Zusammenhang mit seiner und Dugins pittoresker „Nationalbolschewistischer Partei“, fühlt man sich ein gutes Stück weit an die CasaPound [10] erinnert. Das beschränkt sich längst nicht auf das gar schröckliche Faschismus-Sujet, vielmehr ist es eine phänotypische Angelegenheit, wie Carrère auch ganz klar wiederum im Hinblick auf die Wirkung der  Limonka feststellt:

Er war zwanzig und furchtbar angeödet in seiner kleinen Stadt in der Oblast Rjasan, als ihm einer seiner Freunde eine seltsame Zeitung zusteckte, die mit dem Zug aus Moskau gekommen war. Weder Sachar noch sein Freund hatten je etwas Vergleichbares gesehen. […] Auch wenn es das Organ einer Partei war, ging es in der Limonka weniger um Politik als um Rock, Literatur und vor allem um Stil. Welchen Stil? Den fuck you-, bullshit- und Mittelfinger-Stil. Punk in Reinform.

Auch, wenn Limonow zur Hochzeit der NBP und der Limonka bereits sein fünfzigstes Lebensjahr weit überschritten hatte, so waren Partei und Zeitschrift doch ein Ausbund an jugendlichem Überschwang und Drang zur Unbedingtheit – durchaus nicht unähnlich der italienischen terza posizione dieser Tage. Als distinguierter deutscher Konservativer und Eichmaß des „Rechten an sich“ mag man darüber die Nase rümpfen, doch liegt dessenungeachtet genau dort das pulsierende Leben eines ganz speziellen rechten Typus. »Wer gegen uns?« und »Limonow« nebeneinandergelegt, scheint es beinahe so, als könne man synthetisierend herauslesen, weswegen derlei in der Bundesrepublik schlicht unvorstellbar war, ist und auch bleibt: Der Schlüssel liegt tatsächlich einzig im materiellen Wohlstand.

Während dem Leser in Domenico Di Tullios Roman – und auch realiter in der CasaPound – einstmals perspektivlose Jugendliche der unteren Mittelschicht begegnen, die im ehemaligen Nabel der Welt leben und zwischen drückender Wohnungsnot und politischer Repression nicht den Langmut finden, ein Leben als „angloamerikanische Normalameise“ (Thor von Waldstein) zu führen, sind es bei Carrère die vom postsowjetischen Rußland schlichtweg abgehängten und ausgeklammerten jungen Leute aus Provinz und Großstadt, die ohnehin von Kindesbeinen an nie etwas zu verlieren hatten und in Limonows seltsamer Melange aus kulturellen und geschichtlichen Anleihen erstmals ein Ideal finden, dem sie sich rückhaltlos verschreiben können. Carrère beschreibt diese Wirkung folgendermaßen:

Von seinem Alter her hätte er ihr Vater sein können, aber er hatte keine Ähnlichkeit mit irgendeinem ihrer Väter. Nichts machte ihm Angst, er hatte das Leben eines Abenteurers geführt, von dem alle Zwanzigjährigen träumen, und er sagte zu ihnen, ich zitiere: »Du bist jung. Es gefällt dir nicht, in diesem Scheißland zu leben. Du hast weder Lust, ein x-beliebiger Popow zu werden, noch so ein Arschloch, das nur ans Geld denkt, noch ein Tschekist. Du hast den Geist der Revolte in dir. Deine Helden sind Jim Morrison, Lenin, Mishima und Baader. Na also: Du bist schon ein Nazbol

Auch sonst begegnet man einigen bekannten geschichtlichen Gestalten wieder, sei es Gabriele d‘Annunzio, sei es der „blutige Baron“ Ungern-Sternberg. Von Ideologie muß man da gar nicht groß das Faseln anfangen, bei der NBP ohnehin nicht. Im Mittelpunkt stand dabei die Attitüde der Gegenkultur, der Totalopposition. Und das Zentrum, den schillernden Schwerpunkt eben dieser totalen Opposition gegen alle sogenannten Verhältnisse bildete Limonow, der sich diese Einstellung nicht für seine (recht kurzweiligen) parteipolitischen Aktivitäten zugelegt, sondern schon seit seiner Jugend eifrig zur Schau gestellt und dafür bis ins hohe Erwachsenenalter hinein manche böse Abreibung kassiert hatte.

Da fällt es denn auch absolut nicht ins Gewicht, wie man einzelnen Aspekten seiner politischen oder persönlichen Vita gegenübersteht – ebenso übrigens, wie es für die Strahlkraft der CasaPound vollends unerheblich ist, wie man dort zur Südtirolfrage steht, auch wenn einzelne Verfechter der reinen Lehre online nicht müde werden, diesbezüglich ihre Satzbausteine zu plazieren. »Limonow« ist zuallererst einmal ein höllisches Lesevergnügen, in zweiter Instanz dann eine hochinteressante Beschreibung der wechselvollen russischen und gesamteuropäischen Geschichte der letzten 40 Jahre. Und über allem ist es die akkurat (und sogar quellenkritisch!) verfaßte, geradezu romantische Lebensgeschichte eines vielleicht verrückten, aber in jedem Fall konsequenten politischen und kulturellen Hasardeurs, den als vielleicht herausragendste Charakterzüge uneingeschränkter Ehrgeiz, grenzenlose Neugier und völlige Unverfrorenheit auszeichnen: Eduard „Eddy“ Limonow, der immer mehr Punkrockstar als Literat, mehr Rüpel als Politiker, mehr Macher als Mandarin und mehr Freibeuter als Intellektueller gewesen ist. Nicht von ungefähr denn auch der Untertitel seines Internetblogs [11]: „Ich bin weder Politiker noch Philosoph. Ich bin Schriftsteller…“

Limonow in der Tschenbuch-Ausgabe hier bestellen [2].
Limonow in der gebundenen Ausgabe hier bestellen [3].

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

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[1] Image: http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2014/09/limonow.jpeg

[2] hier bestellen: http://antaios.de/detail/index/sArticle/3646

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[4] Alexander Dugin: http://www.sezession.de/45820/alexander-dugin-der-postmoderne-antimoderne-1.html

[5] Christian Vollradt: http://www.sezession.de/7805/nationalbolschewismus-in-russland.html

[6] einem seiner Ausritte: http://www.sezession.de/33856/eduard-limonow-und-richard-millet-loblieder-auf-bose-jungs.html

[7] Sympathien für kontroverse Schriftsteller: http://img-fotki.yandex.ru/get/6613/85415274.1e/0_783e7_a8786124_orig

[8] Raspails »Reitern«: http://www.sezession.de/41682/mit-den-sieben-gen-nordost.html

[9] zeitgenössischen Squadristen in Rom: https://www.youtube.com/watch?v=uDU1mJieh4c&feature=youtu.be

[10] CasaPound: http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/nordost/1407/wer-gegen-uns

[11] Internetblogs: http://ed-limonov.livejournal.com/

[12] : http://tetw.org/Matt_Taibbi

[13] : http://www.rollingstone.com/politics/news/the-real-housewives-of-wall-street-look-whos-cashing-in-on-the-bailout-20110411?print=true

[14] : http://de.wikipedia.org/wiki/Aff%C3%A4re_Hildebrand

[15] : https://www.google.de/search?q=snb+hildebrand&ie=utf-8&oe=utf-8&rls=org.mozilla:us:official&client=firefox-a&channel=sb&gfe_rd=cr&ei=fZoaVOKXKsOH8QeQlYHABw&gws_rd=cr

[16] : https://www.youtube.com/watch?v=tH_v6aL1D84

L’action française 2000 Interviews Dominique Venner

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L’action française 2000 Interviews Dominique Venner

Translated by Giuliano Adriano Malvicini

Ex: http://www.counter-currents.com

L’Action française 2000: You define yourself as a “meditative historian.” What precisely do you mean by this term? 

Dominique Venner: To meditate is not to daydream, but to intensely fix one’s thoughts on a precise object. I have always been astonished by the fact that people are so little astonished. Above all when it comes to history. And yet, astonishment is the first condition of thought. In the conventional interpretation of History, one describes a succession of events as though they were necessary or self-evident. But that’s false.

Nothing is ever necessary or self-evident. Everything is always held in suspense by the unforeseeable. Neither Richelieu nor Mazarin, for example, neither Caesar nor Octavius, nor the Chinese emperor Shi Huangdi, the great founder, were necessary or pre-ordained by Providence. They could all have never existed or have died before completing their work. In the face of facts and unforeseeable historical events, I ask myself the questions that lazy history doesn’t ask, I meditate.

For example: Louis XIV was called le Roi Très Chrétien (“the Most Christian King”). Despite this, he had Versailles and his park built as a hymn to the divinities of ancient paganism. Surprising, isn’t it? And the source of new reflections on the representations of the king and the religion of his time, which has nothing to with the pious story invented in the nineteenth century.

Let’s dwell for a moment upon the Great King, who witnessed the English Revolution and the execution of Charles I, in January 1649. An astonishing revolution! In the following century, Edmund Burke could oppose the Glorious Revolution of 1688 to the French Revolution of 1789. Why did a “conservative revolution” take place in England and a destructive revolution take place in France? That’s a good question, and there are a hundred answers. There’s something to meditate upon.

Moreover, since I was born in troubling times for a Frenchman and a European, a time that has seen the collapse of our old power and the destruction of certainties that were considered eternal, I meditate by studying History outside of all conventions. Following the example of Ulysses, I believe that thought is a prerequisite for action. I even believe that it is action.

AF: Europe today is “dormant,” as you nicely put it. Why is that?

DV: When I think of Europe, I’m not thinking about political or technocratic structures. I’m thinking of our multi-millenial civilization, our identity, a certain “European” way of thinking, of feeling and of living, across time. Yes, Europe is historically “dormant.” Since when? Since the second half of the twentieth century, after the catastrophe of the two wars that started in 1914 and ended in 1945. When the universal exhibition opened in Paris in 1900, Europe was the intellectual and spiritual center of the world. She dominated everything, almost everywhere. The United States was still only a marginal power. Fifty years later, everything was reversed! After Yalta, a Europe bled of its strength was divided up between the two new powers that had emerged in the Century of 1914: the United States and the USSR. Two messianic powers that wanted to impose on her their models: Americanism and communism. I might add that Europe has not only lost its power and its colonies, worse still, it has lost faith in itself, eroded by an unheard of moral crisis and manipulation by guilt. She is “dormant.”

AF: You are nevertheless optimistic with regard to her identitarian awakening. So what are, this time, the reasons for hope?

DV: Those reasons are above all connected with the “shock of History” that we are currently experiencing without knowing it. This “shock” heralds a new era. It began with the collapse of the USSR and of communism in 1989. At the same time, old powers and old civilisations, previously thought to be dead, went through a spectacular revival, China, India, Islam (despite its conflicts), South America, to speak only of large entities. The unipolar world that the power of the dollar wanted is being replaced by a multipolar world, and that will give Europe its chance. However, she is confronted with a  huge and unprecedented historical danger, the mass immigration of populations that bring with them another civilization. Mass immigration is producing, on European soil, a shock of civilizations that could end up being deadly. But, in an astonishing historical surprise, it could also reveal itself to be our salvation. From the alterity represented by the immigrant populations, their customs, and their treatment of women, which deeply shocks us, we are seeing a new awareness being born among Europeans of their identity, an awareness that they rarely possessed in the past. Let me add that in spite of all these dangers, I also believe in the survival of the fundamental qualities of energy and innovation that are characteristic of Europeans. For the moment, they are not being exercised in the realm of politics, which is why we can’t see them.

AF: How may the lessons of the great masters of the dawn of European civilization, Hesiod and Homer, be salutary for us?

DV: Homer has bequeathed to us, in its pure state, the model of a specific mental morphology — our own — prior to the distortions of contrary influences. We need to impregnate ourselves with it if we are to be spiritually reborn, as a precondition to other forms of renaissance. The consequences of the Century of 1914 have cast the French and Europeans into an immense disorder. Nothing escapes it. This disorder affects both churches and laymen. So much so that we we are witnessing apparently bewildering attempts on the part of the upper hierarchies of the church to come together with the Islam of the immigrants. These attempts rightly shock many Catholics. They go beyond the “obligation of hospitality” invoked by the pastoralism of submission, and also have to do with a kind of solidarity between monotheistic “believers” in the face of the growing religious indifference of society. That is the explicit meaning of meetings like the one in Assisi. In short, when disorder has become general, you have to go back to what is completely pure, to the fundamental sources of our civilization, which go back much farther than Christianity, as Benedict XVI reminded us in his Regensburg speech. That is why we have to go back to Homer and the granite foundations of our founding poems, nature as a bedrock, excellence as a goal and beauty as the horizon. That’s a truth that Charles Maurras had seen clearly since his youth.

AF: You speak, not without admiration, of the “intractable character” of Maurras. Did he influence you intellectually?

DV: I have never concealed my admiration for Maurras’ bravery in the face of hardship. But I have also been a close reader of his early writings and an observer of his development. Just recently I read the correspondence between Charles Maurras and the Abbé Penon (1883-1928), published by Privat in 2008. It’s a primary source. As you know, Abbé Penon, who later became the bishop of Moulins, had been the private tutor and later the confessor of the young Maurras. He saw his task compromised by development of his pupil and the inflexible autonomy of his mind. The Abbé had introduced the boy to Greek and Roman literature, which little by little turned him away from Christianity. The young Maurras’ stay in Athens on the occasion of the first Olympic games in 1898, completed the transformation. It’s all summed up in a letter of June 28, 1896, which I can quote for you: “I return from Athens more remote, more hostile to Christianity than before. Believe me, it was there that the perfect men lived . . .” After having referred to Sophocles, Homer, and Plato, the young Maurras concludes: “I am returning from Athens as a pure polytheist. All that was still vague and confused in my thought has become sparklingly clear . . .” Right until his death in 1928, the Abbé Penon tried to make Maurras go back on this conversion. All he could get out of him were purely formal concessions, but also Maurras’ argument that in his eyes, the Catholic church had once corrected, through its principle of order, the pernicious nature of primitive Christianity.

AF: You are a Jüngerian practitioner of the “recourse to the forest.” Have you found peace there, or a way to prepare for the wars of the future?

DV: Before writing so many books, Ernst Jünger started out by living, in the trenches of WWI, certain ideas that he later articulated. Jünger was authenticated by his life. That made me take his writings seriously. I should also add that the image of the “recourse to the forest” resonates very strongly with me. I don’t see it as an incitement to go underground, but to discover the noble spirituality manifested in trees and nature, or as Bernard de Clairvaux said: “You will find more in forests than in books. The trees will teach you things that no master will speak to you of.” That’s proof that in him, the spirituality of his Frankish and Gallic ancestors was still alive. That is what I call tradition. It makes its way through us, unbeknownst to us.

French original: http://www.dominiquevenner.fr/2011/12/entretien-avec-louis-montarnal-publie-dans-laction-francaise-2000-n-2827-du-3-au-16-novembre-2011/

Tutto il pensiero in versi dell'antifilosofo Valéry

 
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Paul Valéry è l'intelligenza più acuta del '900. Era un poeta, un filosofo, uno scienziato, uno scrittore, un giornalista o che? Valéry era un'intelligenza pura, e usava sia l'emisfero destro dell'intuizione che l'emisfero sinistro dell'analisi, penetrando il linguaggio e il pensiero.

La sua può definirsi proprio filosofia dell'intelligenza, tesa a comprendere il mondo; l'idealismo e il realismo, lo spiritualismo e il materialismo, il positivismo e il nichilismo, e ogni «ismo» che ci viene in mente, regrediscono a fantasmi, o a sciocchezze, come lui diceva, perché in Valéry c'è la tensione a capire i fenomeni e i noumeni, le cose reali e le cose pensate. Senza umanesimi né filosofemi.

È uscita di recente la prima vera biografia filosofica di Paul Valéry. La scrisse nel 1971, centenario della sua nascita, un filosofo vero, Karl Lövith, e fu il suo ultimo libro prima di morire nel '73. È bello vedere un filosofo d'accademia, già sulle tracce di Nietzsche e Heidegger, chinarsi a cogliere i frutti dell'antifilosofo Valéry e ritenerli più gustosi di quelli offerti dai filosofi di professione. Lovith non azzarda critiche ma ne espone il pensiero, notando che è «il pensatore più libero e più indipendente», più attuale e più inattuale. I Quaderni di Valéry sono uno spettacolo unico dell'intelligenza, il pensiero di una vita, un lavorìo geniale di osservazione e penetrazione durato più di mezzo secolo; cominciato quando aveva vent'anni, e finito oltre i settant'anni, con la sua morte, nel 1945, quando la metà tremenda del Novecento volgeva alla fine. Non è un diario - «mi annoierebbe troppo scrivere quello che intendo dimenticare» - né un emporio di opinioni, ma un lavoro necessario e inutile, come la tela di Penelope, un puro esercizio mentale applicato a osservare il mondo nel suo versante visibile e nel suo versante invisibile. «Avevo vent'anni e credevo alla forza del pensiero - scrive Valéry -. Stranamente soffrivo di essere e di non essere... Ero tetro, leggero, facile alla superficie, duro al fondo, estremo nel disprezzo, assoluto nell'ammirazione».

Non sposa nessun dio, nessun io, nessuna rivoluzione, nessun progresso e nessuna tradizione, né li demolisce. Valéry non ha una sua teoria, e tantomeno un sistema, è puro occhio pensante e voce poetante. Scrive oltre 26mila pagine, 261 quaderni, dalle 5 alle 8 del mattino quando gli sembra «di aver già vissuto con la mente tutta una giornata, e guadagnato il diritto di essere stupido fino alla sera». È quella l'ora al servizio della mente, il primo momento del giorno, «ancora puro e distaccato, poiché le cose di questo mondo, gli avvenimenti, i miei affari non s'impicciano ancora di me». Bisogna tentare di vivere, in raccolta solitudine. «Noi siamo il giocattolo di cose assenti che non hanno nemmeno bisogno di esistere per agire».

Valéry seguì il cammino della poesia assoluta di Mallarmé, ben sapendo che il poeta è il personaggio più vulnerabile della creazione, «cammina sulle mani». Gli dei, sostenne, ci concedono la grazia del primo verso, poi tocca a noi modellare il secondo. Valéry ritenne l'idea della morte la molla delle leggi, la madre delle religioni, l'agente della politica, l'essenziale eccitante della gloria e dei grandi amori, l'origine di tante ricerche e meditazioni. Senza di lei, la vita nuda è pura noia. Noi umani «ansiosi di sapere, troppo felici d'ignorare, cerchiamo in quel che è un rimedio a quel che non è, e in quel che non è un sollievo a quel che è». Sintesi perfetta della nostra imperfezione.
Lo splendore della sua intelligenza si acuisce nei suoi appunti dedicati all'amore, ai corpi, ai sogni. Il cammino del pensiero si accompagna alla musica che «desta e assopisce i sentimenti, si prende gioco dei ricordi e delle emozioni di cui sollecita, mescola, intreccia e scioglie i segreti comandi». Se i Quaderni, usciti in cinque volumi da Adelphi, sono la spina dorsale dell'opera di Valéry, le sue opere poetiche, incluso il poema Il cimitero marino, ne costituiscono il canto. E poi i suoi sparsi scritti, raccolti in antologie e florilegi di aforismi. Restò celebre di Valéry il richiamo alla fine delle civiltà in La crisi del pensiero: «Noi le civiltà ora sappiamo che siamo mortali», scrisse nel 1919. Così Valéry fu iscritto nella letteratura della crisi, avviata da Il tramonto dell'Occidente di Spengler. Nato a Cetty da gente di mare, metà còrso e metà italiano, Valéry colse le tre fonti dell'Europa nella Grecia, in Roma e nella cristianità e trovò nel Mediterraneo il cuore pensante dell'Europa. Per Valéry la nostra epoca è segnata dalla fine della durata, l'avvento del provvisorio e dell'ubiquità, il dominio dell'istante. Per sfuggire a questa tirannide non resterà che costruire chiostri rigorosamente isolati dai media e dalla realtà circostante: «è lì che in determinati giorni si andrà a osservare, attraverso le grate, alcuni esemplari di uomini liberi». Il Medioevo venturo.

Poi c'è il lato occultato di Valéry: il suo elogio della dittatura, in una prefazione a un libro di Salazar, «risposta inevitabile dello spirito quando non riconosce più nella conduzione degli affari, l'autorità, la continuità, l'unità». La visita a Mussolini e poi sulla scia della visione fascista, la fondazione del centro universitario mediterraneo nel '33, come scrive suo figlio François introducendo il taccuino I principi d'an-archia pura e applicata (uscito nell'82 da Guerini e Associati). Vicino a Pétain e poi a de Gaulle, Valéry si sentiva «di sinistra tra quelli di destra, di destra fra quelli di sinistra», anarchico e antipartitico - «più un uomo è intelligente, meno appartiene al suo partito» -, «di nessun colore politico. Io amo solamente la luce bianca». Difatti il pensiero di Valéry non dispensa tesi ma culmina nella luce bianca del Mediterraneo. Non condensa il pensiero in un testo ma nel paesaggio e nelle sue «tre o quattro divinità incontestabili: il Mare, il Cielo, il Sole». La verità esce dalla mente, dai libri e dal tempo e abita quello spazio luminoso. E tuttavia, anche là dove l'umano attinge la sua gioiosa perfezione, nell'armonia col paesaggio e nel ristoro dell'acqua e della luce, la mente non s'abbandona; e avverte che il sole illumina il mondo tramite un atroce dolore: «il tuo bagliore è un grido acuto, e il tuo supplizio brucia i nostri occhi». Lo splendore sorge dal dolore: la gioia della luce ha una fonte dolorosa. Il mistero del sole: nel suo fulgore, il poeta coglie l'incanto divino della luce, il pensatore penetra l'essenza tragica del mondo.

(Il Giornale, 12/11/2012)

samedi, 27 septembre 2014

Un virage à 180° dans la «crise ukrainienne»?

 

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Un virage à 180° dans la «crise ukrainienne»?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Notre vieil ami le chroniqueur et ancien diplomate indien M K Bhadrakumar a publié le 24 septembre dans le Indian Punchline un article bien intéressant (lien ci-dessous). S'il se trouvait vérifié, mais généralement l'auteur est très bien informé, il annoncerait une nouvelle de grande importance

Obama, alors qu'il vient de présenter à l'ONU la Russie comme la deuxième menace existentielle contre la paix du monde (voir Russia today http://rt.com/news/190392-russia-lavrov-obama-threat-speech/ ), se serait engagé dans un kolossal rétropédalage. L'Ouest, c'est-à-dire en fait Obama, viendrait de décider de ne plus soutenir le gouvernement de Kiev et son président Poroshenko dans la lutte homérique contre Moscou à laquelle ils se seraient engagés ces derniers mois, de leur propre chef mais aussi sous la pression amicale continue de l'Amérique, comme nous l'avions montré dans différents articles.

A Washington mardi 23, lors d'une réunion conjointe, Obama aurait déclaré qu'il recommandait à Poroshenko de rétablir de bonnes relations avec Moscou, tant sur le plan diplomatique qu'économique. Pour conforter l'infortuné (c'est le cas de le dire) Poroshenko dans cette nouvelle voie, Obama ne lui aurait promis que $50 millions pour faire face aux dettes de l'Ukraine, alors que celles-ci avaient été estimées au bas mot à $55 milliards sinon $100 milliards. Autant dire seulement permettre au roi du chocolat d'acheter quelques tonnes de ce produit. 

Selon l'article, ce changement de cap aurait été préparé depuis quelques semaines par des discussions entre Obama et ses « alliés » européens. Ceux-ci ne voyaient pas favorablement la perspective d'une Union économique entre l'UE et l'Ukraine, déjà reportée à 2015, pour la raison qu'elle eut été le mariage entre l'aveugle et la presque paralytique. De plus ils ressentaient de plus en plus mal, non seulement la perspective d'être poussés par l'Amérique dans une guerre avec la Russie,comme plus immédiatement les sanctions contre la Russie dont ils étaient les premiers à souffrir.

Mais pourquoi Obama renoncerait-il (au moins momentanément) à abattre la Russie via le chantier ukrainien provoqué et alimenté par ses soins depuis des mois? Pour mieux se consacrer à la guerre qu'il vient de déclarer à l'Etat islamique, lequel il est vrai représente une menace autrement plus sérieuse que la Russie, notamment concernant les relations avec les Etats pétro-arabes du Golfe, et les intérêts américains au Proche et Moyen Orient. Dans cette guerre, le soutien actif de la Russie, qui affronte les mêmes menaces, sera fort utile. Tout laisse penser qu'Israël a aussi joué un rôle pour calmer le jeu et permettre à Obama de mieux se consacrer à ses bombardements en Irak et en Syrie.

Si cela se vérifiait (un grand SI), il faudrait remercier les égorgeurs de daesh, sans les absoudre pour autant, de leur rôle indirect dans le rétablissement d'une relation normale entre l'Amérique, l'Europe et l'Eurasie.

Bref, affaire à suivre.

Source  http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2014/09/24/west-beats-retreat-in-ukraine/

Civilized Warfare

Civilized Warfare

An oxymoron?  Bear with me….

ATB-frontcover-web.jpgAdvance to Barbarism: The Development of Total Warfare from Sarajevo to Hiroshima, by FJP Veale.

Veale describes the eighteenth and nineteenth centuries as a period, mostly, of civilized warfare in Europe or regions influenced by European culture.

I will point out only once that the complete contrast to warfare as practiced today – and certainly since at least the Second World War – by the West when compared to this code; to make mention of this at each possible opportunity will only serve to double the length of this post.  I hope even the most casual observer of today’s realities can see how far those in the several militaries of various western governments have fallen.

So, what is meant by “civilized warfare”?

…this code was based on one simple principle, namely that warfare should be the concern only of the armed combatants engaged.  From this follows the corollary that non-combatants should be left entirely outside the scope of military operations.

…it necessarily followed that an enemy civilian did not forfeit his rights as a human being merely because the armed forces of his country were unable to defend him.

The sufferings of civilians must never be made a means by which the course of hostilities can be influenced – for example, when, in accordance with the common practice of barbarous warfare, a country is deliberately laid waste to induce its rulers to surrender.

…a combatant who surrenders ceases to be a combatant and reacquires the status of non-combatant….a combatant who has become incapacitated through wounds or disease ceases to be a combatant….

…a prisoner of war should be treated by his captors as a person under military discipline transferred by his capture from the command of his own countrymen to the command of his captors.

…the code was safeguarded by the knowledge that violation, even if profitable at the moment, would bring ultimate retribution and the weakening of the general security enjoyed by all.

Veale does not ignore the exceptions to this type of civilized warfare during this period; many of the violations were committed by the British – safe in the security that, due to their superiority at sea, repercussions on the homeland were unlikely.  Veale also notes that this code did not mean that towns were off-limits, only that a direct military objective was necessary for the action to be justified.

As a counter-example, Veale offers France, Austria and Russia against Prussia during the Seven Years War; they could easily have overrun Prussia if barbarous methods were employed:

All that was necessary to bring about Frederick’s speedy downfall was to pour across the open and exposed frontiers of Prussia small units of Hungarian hussars and Russian Cossacks with instructions to destroy everything which could be destroyed by means of a torch or a charge of gunpowder.  The Prussian army would have been helpless in the face of such tactics, designed to turn Prussia into a desert.

The term Veale uses to describe this aspect of the culture is chivalry:

“Chivalry had two outstanding marks,” says Professor R.B. Mowat, “two that were as its essence: it was Christian and it was military.”

I can see the steam coming out of Laurence Vance’s ears even now.  But trust me, it will all come together into something meaningful.

Chivalry, as it ultimately developed, became a collective term embracing a code of conduct, manners, and etiquette, a system of ethics and a distinctive “Weltanschauung” (philosophy of life) as the Germans call it.  For our purpose, its principal importance is that, when the code of chivalry was adopted as the code of the military caste in all the European states, it provided a common bond between them.

The soldiers fought as (relatively speaking) gentlemen, as opposed to the experience in war proceeding this chivalrous age:

Sadism could no longer masquerade as moral indignation….

I like that line….

As the subtitle of this book suggests, this was all to change in the first half of the twentieth century.  Sadism put on its mask once again.

There were many aspects of this chivalrous nature evident during the Middle Ages:

…it can be said that the general acceptance of the ideals of chivalry had considerable influence on the conduct of warfare in the Middle Ages, although this influence was generally restricted in practice to dealings of the ruling classes with each other.

…the code of chivalry had been readily accepted throughout Europe because the ruling classes in all countries accepted the teaching of the Catholic Church and acknowledged the spiritual supremacy of the Pope.

As the wars in the Middle Ages were often conducted by and between the ruling classes, this distinction is of little consequence.

Civilians had little to fear from the dangers of war which were the concern only of professional soldiers.

This period of relative chivalry came to an end during the sixteenth and seventeenth centuries; Veale points to the invasion of Italy by Charles VIII of France in 1494 as marking the beginning of the end of this relatively “civilized” period.  Italy was subject to foreign invaders – French, German, Swiss and Spanish, “who recognized no rules of warfare of any kind,” waging war “with the most primitive ferocity and resulting in enormous loss of life and causing irreparable damage.”

 

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The development (or re-discovery) of chivalrous behavior and civilized warfare can be traced to another French king, Louis XIV – or, more precisely, coincident to his reign: “no traces of it can be detected at the beginning of his reign in 1643, and it appears fully established at his death in 1715.  No credit for this development, however, can be attributed to Louis personally.”

On the contrary, one of the most deliberate and least excusable barbarities in European history was perpetrated by his armies as late as 1689 when the Palatinate was systematically devastated in order to create an Odlandsgürtel(waste-land-zone) along the French frontier.

In response to the capture by French forces of several German towns in the south and west, German princes mobilized the forces of northern Germany – in an attempt to recover what had been lost.  Louis responded with his scorched-earth policy:

Realising that the war in Germany was not going to end quickly and that the Rhineland blitz would not be a brief and decisive parade of French glory, Louis XIV and Louvois resolved upon a scorched-earth policy in the Palatinate, Baden and Württemberg, intent on denying enemy troops local resources and prevent them invading French territory.  By 20 December 1688 Louvois had selected all the cities, towns, villages and châteaux intended for destruction. On 2 March 1689 Count of Tessé torched Heidelberg; on 8 March Montclar levelled Mannheim. Oppenheim and Worms were finally destroyed on 31 May, followed by Speyer on 1 June, and Bingen on 4 June. In all, French troops burnt over 20 substantial towns as well as numerous villages.

Not very civilized.

The French general ordered to destroy Heidelburg reported to Louivois, the secretary of war, “I must represent to His Majesty the bad effect which such a desolation may make upon the world in respect to his glory and reputation.”  Such a thought would not have occurred to a general during the Thirty Years War, when such devastation was considered normal.

Condemnation of the devastation of the Palatinate was, indeed, general…

So why does Veale point to Louis XIV?  During this period, the ruling classes throughout Europe all became…French!  They had “become linked by a similar outlook – by similar tastes, manners and standards – originating at the Court of Louis XIV.”

To be a European gentleman meant to be a French gentleman.  The ruling classes of France, Germany, and Russia had more in common with each other than they did with their own countrymen.

From this it naturally followed that the officers of the various European armies, when they came in contact, should treat each other with elaborate courtesies in accordance with the manners of the time.

Veale offers several examples of such courtesies being extended: after the surrender of Lille by Marshal Bouffiers, by Frederick the Great toward the French engineer Gribeauval, by Admiral Keith toward Marshal Massena after the latter’s surrender at Genoa.

Veale contrasts these with the attitudes today:

Even if acts of courtesy took place in war to-day, the report of them would be suppressed for fear of outraging public opinion.

And public opinion means much in wars conducted by democracies; the other side must remain evil, such that the masses continue to support the fight.  Who would extend courtesy to evil?

While such gentlemen-officers were duty bound to support any war policy initiated by the politicians, the manner in which the war was conducted rested solely on the shoulders of those same officers:

…the manner of conducting a war, whether just or unjust, was recognized to be the sole concern of the professional soldiers conducting it.

This code was respected in wars between European powers; it did not apply always and everywhere.  For example, a British general, lent to the Chinese government in 1863, “[t]o his horror” witnessed the beheadings of a number of rebel leaders who had surrendered.

Then there was the matter of treatment of civilians and non-combatants:

Of more practical importance than the code of good manners which it imposed on the combatants was the security given to civilian life and property by the introduction of civilized methods of warfare.

No massacre of civilians; pillage replaced by requisition with payment.  The Austrians and Germans were quite strict about ensuring this discipline, for example:

In the Prussian Army, the regulations against looting were so strict that, after the disaster at Jena in 1806, it is recorded that the retreating Prussians endured without fires the bitter cold of an October night in central Europe rather than seize civilian stores of wood which lay to hand but for which they were unable to pay.

Civilized warfare reached its peak in the last half of the eighteenth century.  Veale notes a book by Emeric de Vattel of Switzerland, The Law of Nations, or the Principals of Natural Law as Applied to the Administration of National Affairs and of Sovereigns:

Not only does Vattel point out that, if barbarous methods of warfare are adopted, the enemy will do likewise, so that the only ultimate result will be to add to the horrors of war; not only does he argue that “harsh, disgraceful and unendurable peace terms” will only be fulfilled as long as the defeated enemy lacks the means to repudiate them; Vattel actually condemns the use by rulers at war of “offensive expressions indicating sentiments of hatred, animosity, and bitterness” since such expressions must ultimately stand in the way of a settlement on reasonable terms.

droit.jpgVattel points out that war as a means to settle disputes “can only serve this purpose if, in the first place, it be conducted by methods which do not leave behind a legacy of hatred and bitterness…”

Vattel did not write something unknown to the military leaders and politicians of the time and place; this was their practice.  Instead, he merely tried to boil these behaviors down to a concise code.  He could not conceive of the possibility that Europe might once again turn to the code of slaughter that was evident during the Thirty Years War – Magdeburg of 1631 returning in the form of Dresden in 1945.

Yet, we know it did.  In the next chapter, Veale begins to trace the history of this reversion, or – as he describes it – this “Advance to Barbarism.

 

Reprinted with permission from Bionic Mosquito.

Les douze plaies de la France

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Les douze plaies de la France

Par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Bien sûr, la France a encore de beaux restes. Mais pour combien de temps encore ? La dégradation de la vieille Nation, mal entretenue, mal gouvernée et envahie se poursuit inexorablement. Voici les douze plaies qu’on peut diagnostiquer. Après, j’expliquerai pourquoi il ne faut pas désespérer.

1 Immigration de masse qui modifie le paysage anthropologique millénaire. Il s’agit d’une colonisation de peuplement (par le bas) qui risque d’aboutir à un remplacement de population, donc à terme, à la fin de la France, sur les plans anthropologique, culturel et même linguistique. Cette colonisation est au mieux ignorée, au pis favorisée (pompe aspirante des aides sociales,  inexpulsabilité, régularisations, naturalisations etc.) par les élites politiques, avec la complicité du système judiciaire.

2 Islamisation rampante de la société qui bouleverse l’identité culturelle et qui a pour finalité, conformément à la logique universelle de l’islam, la conquête totale du pays. Sur fond d’aveuglement et de déni des élites, voire souvent de complicité collaborationniste (ethnomasochisme). L’ignorance profonde de la nature de l’islam (l’inculture des énarques) est la toile de fond du système mental de nos dirigeants politiques et médiatiques. 

3 Économie étatisée, socialisée, endettée, surfiscalisée, fabrique de chômage de masse, de désindustrialisation et de récession endémique. Avec baisse du niveau de vie des classes moyennes, dégradation de la productivité et de la compétitivité du tissu économique des PME seul créateur réel de richesses et d’emplois, et poids de plus en plus coûteux de fonctions publiques pléthoriques. Les dirigeants politiques français  et les élus étant en majorité des fonctionnaires, il leur est difficile de comprendre le fonctionnement  de l’économie réelle, c’est à dire de ceux qui gagnent leur vie en produisant  

4 Système éléphantesque d’Éducation publique en plein échec qui n’assure plus la transmission des savoirs, de la culture européenne et des compétences ni l’ascension sociale et la circulation des élites. L’enseignement de l’ histoire de France, dénigrée, est sabordé ; déculturation, déracinement et apologie des cultures immigrées prévalent (xénophilie) Seul l’enseignement privé payant, réservé à la bourgeoisie, reste à niveau. L’enseignement public gratuit produit illettrisme et ignorance, avec un coût de fonctionnement parmi les plus élevés au monde.

 Fuite accélérée à l’étranger des cerveaux, des fortunes, des jeunes forces vives. On estime à deux millions de Français les expatriés. Ils cherchent à échapper à une fiscalité délirante. Leur travail et leurs investissements seront toujours ça de moins pour la France. Les bac +6 sont remplacés par les bac-6.  On n’aime pas les riches ni la réussite : c’est immoral. Les riches iront ailleurs créer des emplois et investir. En France, on restera entre pauvres. Mais la classe politique n’a pas de soucis à se faire, pour l’instant, elle vit sur vos impôts.

6 Criminalité, délinquance, insécurité en hausse quantitative et en extension géographique constantes qui dégradent le cadre de vie. Les deux causes sont l’immigration incontrôlée et le laxisme judiciaire, provoqué par l’idéologie gauchiste de la nouvelle magistrature, appuyée par les instances européennes. Plus la criminalité (étrangère à 90%) augmente, moins on la réprime. C’est la nouvelle ”démocratie” et l’idéologie des ” Droits de l’homme”, qui sont en réalité des machines de guerre contre le peuple de souche.

7. Dégradation de la riposte judiciaire à la criminalité, ce qui l’encourage, avec, pour corollaire paradoxal, le durcissement de la répression pour les Français de souche, en particulier dans le secteur fiscal. Deux poids, deux mesures, même dans le domaine du droit commun : tolérance pour l’étranger, sévérité pour le concitoyen. La criminalité immigrée est objectivement protégée et encouragée par l’État ”français”. La police, démotivée, est inopérante et risque d’être remplacée par des milices d’autodéfense  populaires, brutales et efficaces. 

8. Débandade de l’État souverain, à la fois ligoté par une Union européenne mal conçue et par une soumission déshonorante de sa politique étrangère à Washington. (1) Ce à quoi il faut ajouter les coupes constantes dans le budget de la Défense, qui ont deux effets désastreux : perte progressive de l’autonomie militaire et affaiblissement de l’outil industriel de haute technologie.

9. Liberté d’expression en déclin. Émergence d’un pouvoir répressif néo-totalitaire soft visant à punir ou à marginaliser les opinions dissidentes. La religion idéologique d’État, monopolistique, est intolérante pour qui défend l’identité française et européenne, et tolérante pour qui la combat. Logique ethnomasochiste, et syndrome du collabo, présente depuis longtemps chez les élites françaises. Les grands médias français, écrits ou audiovisuels, soumis au ”politiquement correct”, pratiquent, sauf exceptions, la censure et la fermeture d’esprit. La France est mal classée dans la hiérarchie des pays qui présentent une diversité et une liberté  d’expression publique.

10. Médiocrité de la classe politique, pas au niveau, droite et gauche confondues. L’explication est simple : des incompétents qui font carrière. Députés en majorité fonctionnaires, énarques coupés des réalités dans l’appareil d’État, absence générale de deux choses essentielles : 1) l’amour du pays, de la patrie, dans sa dimension historique, et non pas seulement la drague démagogique envers des électeurs ; 2) la compétence, notamment en matière économique, remplacée par des dogmes idéologiques. Globalement, la carrière politique n’attire plus les vraies élites, mais les intrigants. La classe politique  regroupe ce qu’on  pourrait appeler ” la lie de l’élite”.

11. Effondrement de la créativité culturelle. L’ ”exception culturelle française”, subventionnée par l’État pachydermique, n’accouche que de souris. Le Festival d’Avignon, vitrine brisée, en est la preuve. Subventionner la culture (intermittents du spectacle !), c’est tuer la création, c’est la fonctionnariser. La force culturelle, c’est la liberté. De plus, l’enseignement des savoirs traditionnels disciplinaires (linguistiques, plastiques, etc.) étant abandonné par l’idéologie nihiliste et anarchisante dominante, la créativité futuriste est asséchée. L’arbre ne pousse que sur des racines, l’innovation est fille et n’est fille que de la Tradition.   

12 Faiblesse démographique de la France européenne de souche. On se félicite que la fécondité française soit au dessus de celle nos voisins européens. Illusion. Déjà, en elle-même, elle n’est même pas suffisante pour renouveler les générations. Et surtout, elle est artificiellement haussée par la natalité immigrée. Globalement, la natalité française autochtone décline, comme chez nos voisins européens. C’est là le point le plus important de ce diagnostic, la plaie la plus inquiétante. Car un peuple, une nation ne sont pas des abstractions, des ”idées”. Ce sont des réalités charnelles, c’est-à-dire ethniques, comme d’Aristote à Péguy beaucoup l’ont compris. Ce qui signifie, en terme de réalisme biologique, qu’un peuple qui ne reproduit pas ses générations de souche (et qui, de surcroît, affronte une flux migratoire plus fécond) entame la pente de sa disparition. L’histoire est un cimetière.

Faut-il désespérer ? Non

Il ne s’agit pas d’être stupidement pessimiste ou béatement optimiste mais cyniquement réaliste. La France ressemble à un être qui a d’immenses qualités mises en danger par de terribles défauts ; à un malade qui est touché mais qui peut encore se guérir. Le problème central se résume à ce constat : c’est le peuple français lui-même, dans son tréfonds, et pas seulement dans ses élites, qui creuse sa tombe : idéal fonctionnarisé, culte du travail minimal et du ”petit loisir”, ressentiment  envers la réussite des ”riches”, égalitarisme qui préserve ses propres privilèges corporatistes, tolérance inconsciente envers l’invasion migratoire, propension apeurée à la collaboration avec les envahisseurs, etc.  

 Ce sont les valeurs qui sont en cause. Le mal touche 50% des Français, ce qui est déjà énorme. Pourtant le génie français n’est pas un vain mot, dans tous les domaines. Mais il ne concerne qu’une minorité. Une minorité active qui existe dans toutes les classes sociales. Le génie français (part intégrée du génie européen de tous nos peuples frères) n’est pas mort, il est en danger. Il est menacé à la fois par les envahisseurs et par leurs collaborateurs, chez les élites, les sabordeurs. La France ne peut pas changer tranquillement ; elle doit se reprendre par des révolutions, des crises et non par des réformes. Il faut une rage de dents pour oser aller chez le dentiste.

Mais les choses évoluent et la prise de conscience, donc la révolte de la France profonde sont une possibilité. Le Front National  est un élément de l’équation, mais il n’est pas le seul car l’imprévu peut surgir d’où on l’attendait pas. D’un point de vue, ”dialectique”, dirions nous, l’échec de l’intégration et de l’assimilation est positif. À quelque chose malheur est bon. Le pire eût été que les immigrés se rallient en masse au modèle français, se sentent charnellement français et européens. Au contraire, la réislamisation et les revendications identitaires des immigrés sont positives en ce qu’elles marquent clairement la différence avec le peuple de souche. De même, la prise de conscience d’une cohabitation impossible, notamment avec la criminalité immigrée, peut réveiller le peuple de souche. Les lois sur les logements sociaux obligatoires, durcies à partir de 2015, vont désillusionner les Français et leur faire juger sur pièces l’enfer utopique de la cohabitation ethnique.

Sans le savoir, le gauchisme immigrationniste et islamophile  favorise le réveil de l’identité franco-européenne, y compris dans les classes moyennes supérieures, jadis préservées. L’utopie de l’idée française comme appartenance strictement intellectuelle (ou linguistique) s’effondre. Se rétablit la vieille notion aristotélicienne, d’une justesse solaire, qu’un peuple, qu’une nation, qu’une Cité, bref que l’essence d’une communauté politique et historique sont fondées sur la philia, c’est à dire sur l’appartenance aux mêmes racines ethno-culturelles. Entre parenthèses, De Gaulle avait la même idée ethno-culturelle de la France, ce que les pseudo-gaullistes actuels, occultent.

 En cela, l’idée du Front National (influencé par l’ex-marxiste Alain Soral, créateur de l’association Égalité et Réconciliation) de mettre l’accélérateur sur l’ ”intégration” relève de l’utopie ; et d’une méconnaissance fondamentale de ce qu’est l’islam, qui ne vise ni l’égalité ni la réconciliation mais la soumission. Le fameux génie français est fragile. Si les meilleurs partent et sont remplacés par des bras cassés ou des fanatiques au cerveau de poule, l’avenir sera noir. Ce que je dis là de la  France, « cher pays de mon enfance » est applicable à nos voisins européens. Je suis patriote français et nationaliste européen –y compris pour la Russie, voire même pour l’Amérique du Nord d’origine européenne, projection de l’Europe. Mais c’est un autre débat.

 Quand on y réfléchit, les maux qui nous accablent sont très voisins de ceux qui ont précipité la fin de l’Empire romain. Ce dernier, entre la fin du IIIe siècle et le milieu du Ve a chuté pour trois causes : un État Providence (panem et circenses) dispendieux et créateur d’oisiveté entretenue, une fiscalité de vautours et une impuissance face aux invasions barbares. La seule solution pour la France, c’est, à mon sens, la révolution. Elle procèdera du choc du réel, d’un prise de conscience, d’un ”ras le bol” dans la vie quotidienne. L’hypothèse révolutionnaire est la seule crédible pour la France – et peut-être l’Europe. Seul le chirurgien peut guérir les plaies du malade, pas le psychiatre. La France doit passer au bloc opératoire. C’est dur, douloureux, mais on s’en sort. C’est mieux que de dépérir dans un lit.  La guerre ou la mort.    

(1) Je ne suis pas dogmatiquement anti UE ou anti USA mais seulement critique de manière concrète.

 

 

Il "Tramonto" di Spengler. Alba del (neo) pessimismo

 
spen9256595.jpgL'opera che più di tutte accompagnò la prima guerra mondiale e che dette il nome alla letteratura della crisi che poi ne seguì, in realtà fu scritta prima del conflitto. Era infatti il 1914, giusto cent'anni fa, quando Oswald Spengler concluse Il tramonto dell'Occidente; poi quel titolo divenne l'epigrafe del dopoguerra e il suo compendio, almeno mitteleuropeo. L'opera vide la luce sul finire della prima guerra mondiale e fu un trionfo di vendite e commenti. Uscì in ritardo per via della guerra, e questo permise a Spengler di rielaborare alcune pagine e aggiungere nuovi particolari. Tuttavia era stata scritta e pensata non alla luce della guerra e del suo esito, ma prima, in uno sguardo epocale alle civiltà del passato e del presente. Per l'avvenire Spengler prevedeva lo scontro finale fra la dittatura del denaro e la civiltà del sangue, del lavoro e del socialismo. Alla fine, vaticinava, la spada trionferà sul denaro perché una potenza può essere rovesciata solo da una potenza.

In fondo la profezia fu azzeccata se consideriamo che poi andarono al potere comunismo sovietico, fascismo e nazionalsocialismo. Spengler aveva visto lontano; ma non lontanissimo. La rivolta del sangue contro l'oro, del lavoro contro il capitale, fu infatti spazzata via da guerre, tragedie e fallimenti, almeno in occidente. E dopo il conflitto tra politica ed economia, il denaro restò a dominare incontrastato. Ma dietro il denaro, notava Spengler, è la tecnica che prima serve l'uomo faustiano ma poi lo assoggetta. Il dominio della tecnica, previde Spengler, «detronizzerà pure Dio». A L'Uomo e la tecnica Spengler dedicò un penetrante saggio, parallelo e divergente rispetto all' Operaio di Ernst Jünger che vide la luce poco dopo. Spengler non nascose però una certa ammirazione per il cesarismo tecnico e finanziario e per i suoi militi: ingegneri, inventori, imprenditori. Nessuna lettura cent'anni fa seppe essere così profetica come quella di Spengler. La storia per Spengler è una costellazione di mondi conclusi chiamati civiltà, ciascuna obbedisce al suo sistema di valori, retto da un determinismo ferreo; ma ciascun sistema è poi relativo rispetto agli altri e al tempo; sicché conosce l'alba, l'apice e il tramonto. Una civiltà è assoluta al suo interno, ma non eterna.

Come per i marxisti, anche per Spengler la teoria è al servizio della prassi, il pensiero è al servizio della storia. La comune matrice è nel Faust di Goethe: «In principio fu l'azione». In Marx prende corpo il soggettivismo rivoluzionario nel nome di Prometeo, in Spengler il soggettivismo eroico nel nome della civiltà faustiana. Ma quando la rivolta del sangue contro l'oro prese corpo in Germania col nazionalsocialismo, Spengler prese le distanze da Hitler e dal suo partito: «Volevamo liberarci dei partiti ma è rimasto il peggiore». Il razzismo per lui è «un'ideologia del risentimento verso la superiorità ebraica» e denota «povertà spirituale». Non fece in tempo a vedere cosa sarebbe poi accaduto perché morì nel '36. Anche Hitler non si professava seguace di Spengler e rifiutava l'idea del Tramonto dell'Occidente. Il regime nazista osteggiò il filosofo. Grande accoglienza ebbe invece Spengler nell'Italia fascista, verso cui nutrì un giudizio positivo ed esprimendo anche in dediche ammirazione al suo duce. Mussolini leggeva Spengler, lo recensì, fece tradurre Anni della decisione (che ristampai negli anni Ottanta) e, come notò De Felice, si fece sempre più spengleriano anche in polemica antitedesca. Trovò in Spengler l'elogio dei popoli giovani, dello spirito mediterraneo e della romanità.

Ma gli idealisti italiani, a cominciare da Croce, considerarono Spengler un dilettante. E per i cattolici era un autore intriso di paganesimo e privo di apertura trascendente. Il Dizionario di Filosofia della Treccani liquidò Spengler come pseudofilosofo (l'autore della voce era Felice Battaglia). Lo apprezzò invece Evola che poi tradusse Il tramonto dell'Occidente (De Felice definì curiosamente Evola «mistico spengleriano») e lo ammirarono Giuseppe Rensi e Adriano Tilgher, Lorenzo Giusso e Vittorio Beonio Brocchieri. Nella cultura italiana più recente ha prevalso la lettura di Furio Jesi che ridusse Spengler a un protonazista, un barbaro erudito, ostile alla cultura nel nome della vita; ispiratore del linguaggio radicale delle «idee senza parole».

A prenderlo sul serio fu Theodor Adorno che definì stupefacenti le sue prognosi e lo ritenne un Machiavelli del '900. «Spengler - scrive Adorno che pure altrove lo giudicò uno sprovveduto - appartiene a quei teorici dell'estrema reazione la cui critica al liberalismo in molti punti si è rivelata superiore a quella progressista». All'idea spengleriana di decadenza e destino, Adorno oppose l'idea marxista di utopia rivoluzionaria. Heidegger lo ammirava ma rifiutava il suo storicismo. Thomas Mann restò impressionato dalla potenza del Tramonto, un affresco grandioso che egli definì «un romanzo intellettuale», paragonando Spengler a Schopenhauer.

In effetti Spengler fu un pensatore tragico e al pessimismo dedicò un intenso saggio (che curai insieme ad altri suoi saggi raccolti in Scritti e pensieri, editi da Sugarco). Un pessimismo storico preludio al fatalismo eroico. Spengler era pessimista nell'indole prima che nella teoria. Dietro la sua durezza prussiana e l'elogio dell'acciaio batteva un cuore delicato, incline alle lacrime, di salute cagionevole; era un solitario malinconico come rivela il suo scritto autobiografico A me stesso (Adelphi). Visse in ristrettezze, coi lasciti di un'eredità famigliare che la crisi economica falcidiò. Spengler cercò di tradurre in visione storica il pensiero di Nietzsche e l'arte di Goethe; condusse Zarathustra in battaglia, portando nella storia la Volontà di potenza e l'Eterno Ritorno, il Superuomo e l'Amor fati. Ma restò il profeta della decadenza dell'Occidente (cantò la gloria dei tramonti e l'onore delle sconfitte), più che il veggente precursore della rinascita. Il pessimismo tragico ingoiò il suo banditore. In realtà il pensiero di Spengler fu divorato dalla sua stessa suggestione faustiana.

Il mito di Faust, analogo al mito di Prometeo del giovane Marx, condusse il pensiero spengleriano al naufragio: perché il faustismo alla massima potenza (come il prometeismo scatenato) era la Tecnica unita alla Finanza, e il loro nichilismo compiuto avrebbe spazzato il faustismo epico ed eroico figurato da Spengler, retaggio romantico delle civiltà precedenti. Faust vendette l'anima al diavolo, e il faustismo rubò l'anima a Spengler, lasciandogli in cambio l'aura melanconica del profeta perdente.

(Il Giornale, 11/08/2014)

The Real Reason We Are Bombing Syria

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The Real Reason We Are Bombing Syria

The administration’s response to the conjunction of this weekend’s People’s Climate March and the International Day of Peace?

1) Bomb Syria the following day, to wrest control of the oil from ISIS which gained its foothold directly in the region through the U.S., Saudi Arabia, Qatar, Turkey and Jordan funding and arming ISIS’ predecessors in Syria.2) Send the president to UN General Assembly, where he will inevitably give a rousing speech about climate and peace, while the destruction of the environment and the shattering of world peace is on full display 5,000 miles away.

Nothing better illustrates the bankruptcy of the Obama administration’s foreign policy than funding groups that turn on the U.S. again and again, a neo-con fueled cycle of profits for war-makers and destruction of ever-shifting “enemies.”

The fact can’t be refuted: ISIS was born of Western intervention in Iraq and covert action in Syria.

This Frankenstein-like experiment of arming the alleged freedom-seeking Syrian opposition created the monster that roams the region. ISIS and the U.S. have a curious relationship — mortal enemies that, at the same time, benefit from some of the same events:

a) Ousting former Iraqi President Nouri al Maliki for his refusal to consent to the continued presence of U.S. troops in his country.

b) Regime change in Syria.

c) Arming the Kurds so they can separate from Iraq, a preliminary move to partitioning Iraq.

What a coincidence for war-profiteering neo-cons and the war industry, which has seen its stock rise since last week’s congressional vote to fund the rapid expansion of war. We have met the enemy and he isn’t only ISIS, he is us.

Phase two of the war against Syria is the introduction of 5,000 “moderate” mercenaries (as opposed to immoderate ones), who were trained in Saudi Arabia, the hotbed of Wahhabism, at an initial installment cost of $15 billion. These new “moderates” will replace the old “moderates,” who became ISIS, just in time for Halloween.

The administration, in the belief that you can buy, rent, or lease friends where they otherwise do not exist, labor under the vain assumption that our newfound comrades-in-arms will remain in place during their three-year employment period, ignoring the inevitability that those “friends” you hire today could be firing at you tomorrow.

One wonders if Saudi training of these moderate mercenaries will include methods of beheading which were popularized by the Saudi government long before their ISIS progeny took up the grisly practice.

The U.S. is being played.

Qatar and Saudi Arabia can now overtly join with the U.S. in striking Syria, after they have been covertly attempting for years to take down the last secular state in the region. We are now advancing the agenda of the actual Islamic States — Saudi Arabia and Qatar — to fight the ersatz Islamic State of ISIS.

Now U.S. bombs and missiles might inadvertently “make the world safe” for theocracy rather than democracy. Today we read reports that Israel has shot down a Syrian warplane, indicating the terrible possibility of a wider regional conflict.

What does this have to do with the security of the 50 States United? Nothing!

Last week Congress acted prematurely in funding a war without following the proscriptions of Article I, Section 8 of the U.S. Constitution. (The day of the vote, I urged Congress to resist this dangerous and misguided legislation.) But even while the funding was given, the explicit authorization to go to war was not. To authorize a war, Congress must vote for war. It has not done that yet.

To sell its case, the administration is borrowing from the fear mongering tactics of the Bush administration. ISIS poses no direct, immediate threat to the United States –The White House even said so yesterday, just hours before bombing commenced — yet we are being sold make-believe about ISIS sleeper cells.

This attack on Syria, under the guise of striking ISIS, is by definition, a war of aggression. It is a violation of international law. It could lead to crimes against humanity and the deaths of untold numbers of innocent civilians. No amount of public relations or smooth talking can change that.

And yes, members of this Democratic administration, including the president who executed this policy, must be held accountable by the International Criminal Court and by the American people, whom he serves.

But as we know, war is a powerful and cynical PR tactic. I expect the bombing of Syria will momentarily boost the White House’s popularity with self-serving heroic accounts of damage inflicted upon ISIS (and the U.S. equipment they use). Stuffing the November ballot box with bombs and missiles may even help the Democratic Party retain the Senate.

But after the election the voters will discover that the president played into the hands of extremists, hurt civilians, and embroiled our country deep into another conflict in the Middle East.

There were alternatives. The U.S. and the international community could have contained and shrunk ISIS by cutting off its funds and its revenue from sale of oil on the black market. We could have looked to strike a deal with Syria and Iran.

In foreign policy, the administration has failed. Congress has failed. Both the Democratic and Republican Parties have passed the national checkbook to their patrons in the war-contracting business. And passed the bill to future generations.

The American people, who in 2008 searched for something redemptive after years of George W. Bush’s war, realize in 2014 that hope and change was but a clever slogan. It was used to gain power and to keep it through promoting fear, war, the growth of the National Security state, and an autumnal bonfire of countless billions of tax dollars which fall like leaves from money trees on the banks of the Potomac.

Reprinted with permission from OpEdNews.com.

vendredi, 26 septembre 2014

L’Autriche demande à sortir de Schengen!

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L’Autriche demande à sortir de Schengen!

Auteur : Marie Delarue 
 

C’est la nouvelle qui agitait en ce mardi matin la blogosphère : Vienne demande à suspendre les accords de Schengen. Ah ! Il est vrai que le plan Mare Nostrum du grand voisin italien a transformé ce petit pays de 8,5 millions d’habitants en passoire. Les malheureux loqueteux que l’on sauve de la noyade en Méditerranée échouent toujours plus nombreux sur les plages du sud de l’Europe, et de là entament leur remontée vers l’eldorado nordique.

Les policiers autrichiens ont les nerfs qui lâchent : « Au Brenner [le col qui sépare l’Autriche de l’Italie], la situation devient insoutenable. » Comme elle l’est en Sicile, à Malte, à Gibraltar, à Calais comme autrefois Sangatte…

Le gouvernement autrichien donne les chiffres : 4.700 migrants ont déjà été arrêtés sur le territoire depuis le début de cette année 2014, et pratiquement tous renvoyés en Italie, avec une moyenne de 30 personnes par jour. C’est dire qu’on frise les 11.000 par an puisque ça augmente continuellement… Encore l’Autriche n’est-elle qu’une terre de passage puisque, parmi les personnes arrêtées, seules 300 ont demandé l’asile politique au pays. La plupart veulent gagner le Royaume-Uni qui est, avec l’Irlande, hors Schengen.

Alors adieu Schengen et sa libre circulation ? C’est ce que réclame l’Autriche, et l’Italie du nord également par la bouche de Maurizio Fugatti, commissaire de La Ligue du Nord (région de Trente) qui n’a pas hésité à déclarer : « Que l’Italie prenne exemple sur l’Autriche et commence à envisager la fermeture de toutes les frontières, puisque l’Autriche est en discussion pour pouvoir suspendre Schengen.[…] Au vu de l’explosion migratoire due à Mare Nostrum, il est urgent de suspendre immédiatement cette opération criminelle et de fermer toutes les frontières. »

Facile à dire. Sauf que… sauf que c’est tout bonnement impossible en l’état du droit européen. Comme le soulignait Henri Labayle, professeur de droit (sur Figaro Vox, le 22/09) : « Ce que l’on appelle “l’acquis de Schengen”, c’est-à-dire l’ensemble des règles produites dans ce cadre, a été intégré dans le droit de l’Union de manière irréversible. » C’est le cadeau qui nous a été fait par le traité d’Amsterdam en 1999. Aux termes du traité, l’espace Schengen englobe maintenant plus de 400 millions d’habitants sur une superficie de 4.312.099 km2. Et comme on le dit avec fierté : « Il fait aujourd’hui partie de l’espace de liberté, de sécurité et de justice européen. »

Sauf que, là encore, on se paye de mots. Liberté peut-être, mais sécurité et justice, sûrement pas. Car cette Europe-là n’existe réellement que sur le papier. Avons-nous une politique commune sur le droit de séjour des étrangers ? Avons-nous une politique commune de reconduite aux frontières ? Quid de la coopération transfrontalière et judiciaire ? Et quand un Nicolas Sarkozy, Tartuffe suprême, ose venir déclarer devant 9 millions de téléspectateurs : « J’aurais dû aller plus loin, j’aurais dû le dire : Schengen, c’est pas possible ! », il se fout carrément de notre gueule.

Lui qui s’est assis sur le vote des Français, ignorant le « non » au référendum sur la Constitution pour mieux la ratifier dans notre dos, fait mine de battre sa coulpe. Il fait sa chattemite pour mieux nous embobiner. La belle affaire. Il est trop tard. Trop tard pour lui, trop tard pour nous, hélas. Le chaos qui a embrasé l’Orient et l’Afrique va continuer de déverser à nos portes des hordes de malheureux et presque autant de mafieux. La seule vérité qu’aujourd’hui chacun s’accorde à reconnaître, c’est qu’un État seul ne peut lutter contre ce fléau de la misère qu’est l’immigration massive. Un continent le peut-il ? Rien n’est moins sûr, mais nous n’avons pas d’autre solution que d’essayer. En adoptant, au moins, une politique commune et en renforçant le contrôle aux frontières extérieures de l’Union. Après cela, il ne restera plus que la prière…


- Source : Marie Delarue
 
 

Rébellion n°65: spiritualité et engagement

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Rébellion n°65:

Spiritualité et engagement

Au sommaire du numéro 65 de la revue Rébellion :

Edito : Théologie de la décomposition.

Dossier Spiritualité et engagement : 

Seule la Tradition est révolutionnaire !

Enquête par Marie Chancel: Spiritualité et militantisme 

un lien entre le Profane et le Sacré ? 

Entretien avec Michel Lhomme : Christ et Révolution, la Théologie de la Libération. 

Réhabiliter la raison ! par David L'Epée. 

Histoire : Harro Schulze-Boysen, un NB dans l'Orchestre Rouge ( suite et fin) 

HP Lovecraft, rêveries contre le monde moderne. 

 

Numéro disponible contre 5 euros ( en chèque, timbres ou liquide) à notre adresse :

Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

 

Les enjeux stratégiques de l’or noir russe en Arctique

Les enjeux stratégiques de l’or noir russe en Arctique

Les hydrocarbures au nord de la mer de Barents convoités par l’Europe occidentale

 

L’Europe occidentale doit immédiatement faire un choix crucial. Soit attaquer la Russie pour saisir et exploiter les ressources d’hydrocarbures dans l’, soit accepter la dépendance totale vis à vis du gaz , selon le modèle allemand.

Sur une carte des réserves pétrolières et gazières mondiales connues en 2000, nous voyons que l’ de l’Europe occidentale (dans une moindre mesure la France, le Portugal, l’Espagne et l’Italie) tourne avec les hydrocarbures de la mer du Nord.

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Sur une carte avec la délimitation des zones économiques exclusives, on observe que le  et le gaz en mer du Nord appartiennent, en priorité, au Royaume-Uni et à la Norvège, en petite partie au Danemark et aux Pays-Bas et très peu à l’Allemagne.  détient le monopole de l’exploitation en association avec les Américains Amoco et Apache et avec la société d’état norvégienne Statoil.

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Il est intéressant de noter que de 2007 à 2012, l’extraction de pétrole et de gaz aux Pays-Bas était 2,5 fois plus faible. Ce qui démontre que, après 50 ans d’exploitation sauvage du gisement les réserves pétrolières de la Mer du Nord seront complètement épuisées dans les deux prochaines années. Ceci va générer une crise énergétique qui entrainera l’ de l’économie de l’. L’Allemagne a été la première à tenter de résoudre ce problème à l’avance en collaborant avec la Russie à la construction du gazoduc NorthStream.

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La presse internationale a demandé au président russe Vladimir Poutine s’il avait des plans à long terme. Il a déclaré que pour lui la Russie n’est pas un projet, la Russie est un destin. Avec la découverte de l’énorme gisement  russe de Yuzhno- Karski , situé au nord de la mer de Barents, accumulant 75% des réserves de pétrole et de gaz de l’Arctique,  les  de l’OTAN de cette zone de l’Europe pourraient avoir la tentation de vouloir l’exploiter par la force , en violant le droit de propriété souveraine de la Russie, pensant que les  leur viendront en aide. Mais l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, signé à Washington le 4 Avril 1949 se lit comme suit :  » Les parties conviennent qu’en cas d’attaque armée contre l’un d’entre eux, chacun d’entre eux soutiendra la partie attaquée en décidant individuellement et /ou conjointement avec les autres parties, toute action qu’elle jugera nécessaire, y compris l’utilisation de la force armée « .

Donc en cas d’agression contre la zone arctique de la Russie, d’un pays de l’OTAN, les Etats-Unis n’interviendraient pas forcément, et s’ils le faisaient, ils subiraient la défaite la plus cuisante de leur histoire. Parce que les forces armées américaines reposent sur sa flotte capable de projeter la force militaire au plus près de l’adversaire. Or la zone arctique russe n’est pas la Yougoslavie, l’Irak, la Libye ou la Syrie et les porte-, les navires amphibies de débarquement du corps des Marines (porte-hélicoptères), les destroyers et les navires d’approvisionnement ne peuvent pas opérer dans l’océan gelé de la banquise. Et le rayon d’action de l’aviation embarquée sur les porte- déployés dans des bases de l’OTAN en Europe du Nord est insuffisant pour frapper la moindre cible dans l’Arctique russe. Malgré tout, la Russie est préparée à toute éventualité, avec dans la zone, un dispositif militaire terrestre, naval et aérien impressionnant.

Valentin Vasilescu

http://romanian.ruvr.ru/2013_09_27/Planul-SUA-pentru-controlul-asupra-nordului-Europei-2308/

Traduction Avic

Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

Sur la sainte Russie, l'idéologie eurasiste et le Général Wrangel

Général Wrangel

par Christopher Gérard

Ex: http://archaion.hautetfort.com

 

Wrangel_Pyot.jpgSpécialiste de l’histoire russe, N. Ross a notamment publié un essai sur Nicolas II (La Mort du dernier tsar, la fin du mystère, L’Age d’Homme). Il nous livre aujourd’hui un essai d’une grande clarté, illustré de photos inédites, sur l’état russe de Crimée, dirigé par le général Piotr Nikolaievitch Wrangel (1878-1928), dernier commandant en chef des Armées blanches et chef spirituel de l’émigration russe jusqu’à sa mort à Bruxelles, sans doute à la suite de l’inoculation par un agent soviétique du bacille de Koch. Issu d’une lignée germano-balte, le baron Wrangel, glorieux officier de la Garde, lutta dès le début contre les Rouges et, à partir du moment où il remplaça, en 1920, le général Dénikine à la tête de la résistance antibolchévique, fit preuve d’un sens de l’organisation et de visions politiques d’une rare ampleur, puisqu’il comptait reconstruire la Russie par le bas. Pragmatique, Wrangel tenta de développer un projet global pour une Russie libérée, notamment par le biais de réformes agraires et institutionnelles. L’état russe de Crimée (ou gouvernement de Tauride), qui fut de facto reconnu par la France, donne une idée d’un autre destin pour l’empire : presse libre, refus de l’antisémitisme, liberté religieuse… L’essai de N. Ross retrace tous les aspects de l’action du général Wrangel : opérations militaires, affaires économiques, réflexion spirituelle et politique (à laquelle prirent part B. Souvarine, S. Boulgakov et G. Vernadsky - futur théoricien de l’eurasisme). Wrangel parvint enfin à assurer l’exode de près de 150.000 réfugiés, civils et militaires, qui échappèrent ainsi au massacre.

Christopher Gérard 

Nicolas Ross, La Crimée blanche du général Wrangel, Editions des Syrtes, 224 pages, 15€

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Sainte Russie

Pour célébrer le 90ème anniversaire de la révolution russe, les éditions du Rocher proposent une réédition augmentée de Les Blancs et les Rouges. Histoire de la guerre civile russe (1917-1921), passionnant essai que Dominique Venner, directeur de la Nouvelle Revue d’Histoire, a naguère consacré à un cataclysme qui engendra le plus terrifiant régime des temps modernes. D’une précision militaire, son récit de l’atroce guerre civile, des mutineries de 1917 aux ultimes révoltes populaires au bolchevisme, permet de comprendre à quel point « un soulèvement de millions de croquants hérissés de baïonnettes, conduits par une petite meute de fanatiques binoclards » fut la matrice d’un siècle de fer. Car la terreur instaurée par Lénine et Staline frappa durablement les esprits de l’époque par sa brutalité même et fut, plus tard, l’une des causes de l’avènement des dictatures mussolinienne et hitlérienne. Outre ce regard dans une perspective large, l’originalité de l’ouvrage réside dans l’étude comparée des Rouges et des Blancs : portraits et récits de campagnes alternent, illustrés par de nombreux témoignages à chaud longtemps occultés par une historiographie marxisante. De même, les insuffisances et les points forts de chaque camp sont analysés avec finesse : les Blancs comptèrent de valeureux chefs (Dénikine, Koltchak, sans oublier Wrangel, mort en exil à Bruxelles); quant aux Rouges, ils ne furent pas partout vainqueurs (Pologne, Finlande, Etats baltes). Bien des dogmes sont ainsi pulvérisés, notamment celui de « l’humanisme » de Lénine, qui ordonne sans hésiter des massacres d’une effroyable ampleur, ou celui du sens de l’histoire : en 1919 encore, les jeux n’étaient pas faits.

Après la prise du pouvoir par les bolcheviques, deux millions de Russes fuirent une Russie martyrisée. Dix mille d'entre eux trouvèrent refuge dans notre pays. C'est leur histoire, celle de l'émigration russe en Belgique durant l'Interbellum, qu'un jeune chercheur de l’Université de Louvain et du FNRS, W. Coudenys, a étudiée avec une minutie exemplaire (Leven voor de Tsaar. Russische ballingen, samenzweerders en collaborateurs in België,Davidsfonds). Tous ces exilés n'étaient pas nobles comme le général baron Wrangel, dernier chef des Armées blanches, mort (empoisonné?) à Uccle en 1928, mais nombre d 'officiers purent survivre grâce à l'aide de la Belgique, qui participa à l'intervention alliée contre les Rouges (voir les témoignages de l’écrivain belge Marcel Thiry). Le Roi Albert n'avait-il pas caché à l'époque son hostilité aux Soviets? W. Coudenys a dépouillé une masse impressionnante d'archives inédites - journaux de l'émigration, dossiers de la Sûreté, etc. - et nous offre ainsi un tableau très vivant de cette Russie de l'exil, tiraillée entre la fidélité et l'adaptation à un monde en crise. L'aspect culturel n'est pas négligé: cercles littéraires et groupes musicaux, sans oublier ce singulier courant eurasiste qui tint son premier congrès international à Bruxelles. Le rôle de l'épiscopat belge, comme celui de l'Université de Louvain, qui forma de nombreux cadres d'origine russe, bref, toute la vie d'un milieu caractérisé par une grande dignité, est retracée avec une précision d'entomologiste. L'émigration blanche étant un rarissime exemple d'armée en exil (pendant vingt ans), le chercheur s'est également penché sur les nombreuses associations militaires, surveillées et infiltrées avec une rare maestria par les services soviétiques. Voilà donc un éclairage fort utile sur l'histoire belge de l'entre-deux-guerres et de l'occupation, car une poignée de Blancs reprit le combat sous l'uniforme feldgrau, avec les déconvenues que l'on devine. Sur l’émigration russe, il faut remarquer que le dernier film d'E. Rohmer, Triple agent  (lire aussi Eric Rohmer, Triple agent, Petite bibliothèque des cahiers du cinéma), un chef-d'œuvre d'intimisme, narre l'histoire d'une trahison dans le Paris des Russes blancs, celle du colonel Skobline. Enfin, sur les associations militaires, lire, de Paul Robinson, The White Russian Army in Exile 1920-1941(Oxford University Press).

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Zinaïda Hippius

Personnage clef du monde littéraire pétersbourgeois et figure éminente avec son mari l’écrivain Dimitri Merejkovski du symbolisme russe, Zinaïda Hippius (1869-1945) assista à la chute du tsarisme et à l’avènement du bolchevisme, après l’intermède Kerenski. Son  journal des années 1914-1920 (Journal sous la Terreur, Collection Anatolia, éditions du Rocher), en grande partie occulté par le régime soviétique durant 70 ans, paraît enfin, livrant un témoignage accablant sur l’asservissement de la Russie à une clique d’idéologues barbares. Aux insuffisances des élites traditionnelles, à l’aveuglement des intellectuels répondent la brutalité sans complexe des Rouges qui, en quelques jours, s’emparent du pouvoir à la pointe des baïonnettes. Les étapes de ce processus infernal sont décrites au jour le jour avec une effrayante lucidité : qu’elle évoque le musellement de la presse, les arrestations (« Chaque jour, on fusille quelqu’un dans chaque soviet d’arrondissement ») et les viols, l’esclavage déguisé et le marché noir, les rafles de « bourgeois » et la délation généralisée, les pillages et les soûleries, les retournements de veste ou les fuites sans gloire, Hippius se hausse au niveau des grands historiens romains. Nous assistons éberlués à la fin d’un monde certes imparfait mais civilisé, et à la naissance d’une tyrannie : « tout le monde meurt (sauf les commissaires, leurs valets et les bandits). Plus ou moins vite. »

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Idéologie eurasiste & "mythe aryen"

laruellle9782.gifSpécialiste des courants nationalistes russes, Marlène Laruelle s’était fait remarquer par une brillante thèse sur l’eurasisme (L’idéologie eurasiste russe ou comment penser l’Empire, L’Harmattan, 1999). Elle s’attaque dans Mythe aryen et rêve impérial dans la Russie du XIXème siècle, (CNRS éditions), au mythe aryen dans l’aire culturelle russe. Définissant ce mythe comme « une recherche romantique des origines » ou comme « mode de lecture du monde », M. Laruelle montre que, au contraire de l’allemand, l’aryanisme russe fut toujours étranger au racialisme. Il convient donc de distinguer l’aryanisme, fils du romantisme européen, du racialisme, fruit monstrueux du scientisme. Le premier n’est nullement prédestiné à devenir ce qu’il fut de 1933 à 1945. De même, la diabolisation des courants romantiques, présentés comme menant fatalement au nazisme, devient intenable, puisque la quête identitaire russe, ignorant l’antisémitisme et en fait tout racisme, cette quête impériale plutôt que nationale, fascinée par l’Asie blanche tout en affirmant une européanité plus complète, se distingue radicalement de l’allemande. Laruelle montre avec brio que l’aryophilie russe fut pensée comme une réconciliation de l’occidentalisme et du slavophilisme. La Russie comme autre Europe. Sa thèse étudie également l’instrumentalisation du mythe aryen par la politique tsariste  en Asie centrale : à l’époque du Grand Jeu (Kipling), les Slaves considéraient leur expansion dans ces régions stratégiques comme le « juste retour » des Aryens dans leur patrie originelle. Une thèse passionnante sur un sujet sensible, traité avec autant de tact que de probité.

 

Norbert Elias. Civilización y Psicogénesis

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Norbert Elias. Civilización y Psicogénesis

por Francisco Díaz de Otazu

Ex: http://www.arbil.org 

El autor presenta un comentario sobre una obra clásica de la sociología. No pretende hacer juicios de valor sobre el autor y el libro estudiado, si no ofrecer un análisis que permitar digerir, para el lector no especializado, parte de una materia relacionada con la vida cotidiana cuya importancia humanísitca no está en sintonía con el interés que ha despertado fuera de medios académicos. Hay otros sociólogos además de Max Weber y Marvin Harris. Y hay temas, como la difusión del tenedor, o los escrúpulos y la vergüenza, que han merecido otras consideraciones que la anécdota gruesa

philosophie,sociologie,norbert eliasNorbert Elias ( 1897, Alemania -1990, Holanda) sociólogo judío-alemán cuyo trabajo se concentró en la relación entre poder, comportamiento, emoción y conocimiento.

Estudió inicialmente Medicina, pero la joven Elias no le satisfacía el concepto de “homo clausus” y el mecanicismo material, interesándole más la ciencia social humana. Más tarde Filosofía y Sociología en Breslau, (su ciudad natal, en la Silesia prusiana, es hoy Wroclaw, por completo polaca), Friburgo y Heidelberg. Allí había un importante círculo de sociología que se ocupó de ordenar y editar en formato de libro los ensayos de Max Weber en torno a su viuda (+1920). Entre sus compañeros y profesores se cuentan: Kart Manhein, Alfred Weber, el hermano de Max, con el que tropezará intelectualmente, Husserl y Jaspers. Será Manhein su mentor preferido.

Su tesis versará sobre la idea del individuo en relación con la sociedad en una dialéctica de acción-estructura. Aislados uno del otro, ambos conceptos no son comprensibles. Se apunta la “figuración/sociología figuracional” y su interés en las relaciones humanas, que marcará toda su obra. Con ocasión de ella se enfrenta a las categorías a priori kantianas, considerando que antes de la experiencia humana, nada existe. 

 Vivió en su propia carne el drama de la Iª Guerra Mundial como soldado voluntario, junto con toda su promoción colegial, y en 1933, ante el nazismo y las limitaciones al trabajo de los intelectuales judíos, emigró a Francia y posteriormente, en 1938, a Gran Bretaña. Su padre muere en circunstancias imprecisas, y en 1941 su madre morirá en el campo de concentración de Auschwitz. A sus padres dedica precisamente el libro central de su obra.

En su exilio con gran precariedad económica fue protegido por círculos de solidaridad judía. En cierta medida se puede ver un tributo en parte de su perfil a cierta facción del pensamiento judío cercano al sionismo clásico (Leo Löwenthal, Gershom Scholem) aunque con matices.

Pasó dos años en París. En general Elias vivió alejado de los medios académicos y sólo desde 1954 será catedrático de Sociología en Leicester, aunque ejerció la docencia en universidades de varios países (Ghana, Holanda, Alemania). Entre sus alumnos se cuenta al sociólogo inglés Anthony Giddens, con consecuencias poco relevantes, mientras que su principal heredero ha sido Eric Dunning. Escribió también obras poéticas y narrativas entre las que se cuenta La balada del Jacob pobre, inspirada en una experiencia real de persecución y desprecio, la suya. De alguna manera, la "deconstrucción" que su pensamiento supone para con las lógicas modernas -naturalizadas socialmente- tiene que ver con la experiencia; al igual que como Hannah Arendt se preguntó por las bases de la humanidad.

Entre 1930 y 1933 trabajó como asistente de Karl Mannheim en Fráncfort del Meno, en el mismo edificio en que trabajaban Adorno y Horkheimer. Debido a lo anterior, existe alguna confusión en relación a la influencia que pudo ejercer la Escuela de Fráncfort en el pensamiento de Elias. Fue un decidido crítico de la sociología tradicional, inclinada a la elaboración de modelos estáticos, como el de Talcott Parsons, y tendencias de grupo.   

Iniciada ya en 1936, en 1939 publicó en alemán, pero en Suiza, tardará mucho en aparecer en inglés, El proceso de civilización –la edición concreta que manejamos es de 1987, naturalmente con modificaciones respecto a la 1ª ed., encabeza la bibliografía ofrecida, y a ella se refieren las citas abreviadas-, sin que llegara ciertamente a la atención del público, en parte por su condición de judío y en parte por su renuncia a formar parte de grupos doctrinarios. En los 70 surge del anonimato (en 1976 se tiraron 100.000 ejemplares en edición de bolsillo de la obra que nos ocupa),  En 1977 Elias recibió el Premio Adorno en Frankfurt. Una tardíamente reconocida voz que debía ser escuchada por las Ciencias Sociales, especialmente por la Historia, hasta ser considerado uno de los sociólogos más importantes del siglo XX, teniendo tiempo de ver reconocida su obra antes de su muerte a los 93 años de edad.

Fue sobresaliente su excepcional interés en comprender por qué los humanos se comportan como lo hacen, lo cual se hace evidente en el conjunto de su obra con títulos como: La sociedad cortesana, La sociedad de los individuos o La soledad de los moribundos; de la cual es pieza maestra El proceso de civilización, en la que realiza un elaborado análisis del “desarrollo histórico a largo plazo” que da lugar a una teoría de la civilización o del desarrollo social. Walter Benjamin, según Juan Carlos Jurado (1) se negó a prologar su obra, al considerar que contradecía la dialéctica marxista. Norbert Elias incide en la imposibilidad de separar el tiempo físico del social y en la compleja evolución del tiempo social que ha llevado hasta a una retícula finísima que parece mera naturaleza.

El concepto de historia de Benjamin incorpora radicalmente la intersubjetividad, pero estaría más cerca de la ortodoxia marxista. Sostiene nuestro autor que “Los modelos teóricos del desarrollo social a largo plazo…Comte, Spencer, Marx, Hobhouse… descansaban sobre hipótesis que venían determinadas fundamentalmente por los ideales políticos de los autores y, en segundo lugar, por la adecuación de los propios modelos a la realidad objetiva. (Elías, 1987; 19)

En la visión de la historia de Elias hay dos procesos de integración nacional interrelacionados: uno de integración territorial, y otro de integración de clases, que lleva a, pero no acaba en, la igualdad ante ley. Pasa por el estadio del absolutismo e implica la “socialización de los monopolios; el de la violencia, la moneda, tributos…que hacen del Estado el soberano indiscutible.

El proceso de la civilización. investigaciones sociogéneticas y psicogenéticas. Particular atención a la psicogénesis.

philosophie,sociologie,norbert eliasEn El proceso de civilización  Elias parte de un problema presente, la orgullosa autoconciencia que tienen los occidentales de ser “civilizados”, para demostrar que las formas de comportamiento sociales y políticas consideradas típicas del hombre “civilizado” occidental no han sido siempre iguales, sino que son fruto de un complejo proceso histórico en el que interactúan factores de diversa índole que dan lugar a transformaciones en las estructuras sociales y políticas (sociogénesis),  y también en la estructura psíquica y del comportamiento de los individuos (psicogénesis), es decir, que a lo largo de muchos siglos se va produciendo una transformación paulatina hasta alcanzar la pauta de nuestro comportamiento actual, lo cual no quiere decir que el proceso civilizador haya culminado. Para Elias no tiene un principio específico y continúa en marcha, ni siquiera lo identifica con la idea de progreso señalando que no hay nada intrínsecamente bueno o malo en la civilización. Por otro lado tampoco lo considera como un proceso rectilíneo sino que más bien implica flujos y reflujos, movimientos hacia atrás y hacia delante, incluso desplazamientos laterales.

Podría ponerse a Elias en relación con Franz Boas y su  particularismo histórico que rechazó el modelo evolucionista de la cultura, que había dominado hasta su aparición. Cada sociedad es una representación colectiva de su pasado histórico único. Boas rechazó el evolucionismo unilineal, la idea de que todas las sociedades siguen el mismo camino y han alcanzado su estadio propio de desarrollo del mismo modo que han podido hacerlo las demás. En su lugar, el particularismo histórico mostró que las diferentes sociedades pueden alcanzar el mismo grado de desarrollo por vías diversas. El acento en las diferencias entre los tres ejemplos de naciones de Elias, relativamente cercanas en cualquier caso, sigue ese camino. La pluralidad cultural de Boas nos parece más cercana que el patrón único de la idea de “cultura” del etnógrafo E. Tylor.

El concepto de civilización se ha usado en el pasado con un sentido semi-metafísico, al que alude en el primer capítulo del libro. En el s. XIX se entendía como un proceso automático que el autor soslayó en la primera edición y del que, como indica en su prólogo, se ocupa a partir de la 2ª ed. 

 El proceso de civilización supone una transformación del comportamiento y de la sensibilidad humanos en una dirección determinada, pero no de una forma consciente o racional, no es el resultado de una planificación que prevea el largo plazo ya que estas capacidades presuponen un largo proceso que se tratará de explicar más adelante, y que entronca con la llamada historia de la cultura  o de las mentalidades, según las historiografías inglesa o francesa respectivamente.

 Elias ha dado forma a la llamada «sociología figuracional». Poco conocida en el campo académico hasta los años 70, cuando fue "redescubierto". Su trabajo de una sociología histórica, puede explicar estructuras sociales complejas sin menoscabo de agencias individuales.

Su obra más conocida es la que centrará el presente trabajo, en su mitad referida a la psicogénesis. (Originalmente, la obra la constituían dos tomos, siendo el otro la sociogénesis). Curiosamente, aunque no lo vemos relevante, el orden del título invierte el del contenido entre ambos conceptos.  Elias hace un análisis de la evolución de las sociedades europeas desde la época medieval y guerrera hasta el proyecto moderno e ilustrado. Reflexiona sobre el carácter de lo público y lo privado, la represión, tabúes y la cultura desde un modelo que trabaja una triada entre Karl Marx, Sigmund Freud y Max Weber. Se divide en dos grandes partes enunciadas en el título, que terminan en una suerte de psicoanálisis del viejo mundo. Muchos de sus trabajos sobre el deseo y la represión, de manera historiográfica, tienen similitudes con el trabajo que posteriormente realizó Michel Foucault.

Los dos primeros capítulos tratan de la cuestión de si es posible corroborar y dar por objetiva la suposición, partiendo de observaciones dispersas, de que hay cambios de larga duración en las estructuras emotivas y de control de los seres humanos que mantienen una única dirección a lo largo de una serie de generaciones. (Elias, 1987: 10). Si este cambio de larga duración de las estructuras de la personalidad se puede relacionar con los estructurales a largo plazo del conjunto de la sociedad en una dirección determinada. (Elias, 1987: 10). El cap. 3º y el Resumen se ocupan de este problema. Una conclusión sería una teoría de la civilización que comprenda un modelo de las relaciones posibles entre el cambio a largo plazo de lo individual y lo social en un grado superior de diferenciación e integración, consolidando los controles estatales. (Elias, 1987: 11)

Siguiendo al profesor Jorge Uría , en la observación de los hechos sociales advertimos modelos, que forman un campo simbólico que los historiadores señalan como patrón de conducta. Los valores constituyen el modo de obrar que la comunidad juzga como idóneo, haciendo lo posible por asemejarse a ellos. Implica adhesión y respeto en las capas más profundas e inconscientes. Son fuente de conductas predeterminadas. Son más eficaces que las sanciones, ya que la coacción necesita de un ejercicio continuo, lo que desgasta a la Autoridad, y que si no se ejerce, desgasta su autoridad. Por el contrario los valores no se desgastan mucho en el caso de no alcanzar su patrón ideal. Naturalmente adoptan una jerarquía.

En el funcionalismo de Parsons se señala la opción que el común de la gente tiene por lo que advierte como positivo entre polos. las sociedades tienden hacia la autorregulación, así como a la interconexión de sus diversos elementos (valores, metas, funciones, etc.). El autor se aleja expresamente de Parsons (Elias, 1987; 14 y ss.), al que se enfrentó duramente cuando el primero era una figura consagrada y el segundo una figura oscura, y al que acusa de reduccionismo conceptual estático, mientras que Elias pone su acento en la categoría de proceso, en perpetuo flujo, sin limitarse a parejas de conceptos. Para Elias no hay existencia separada de individuo y sociedad, sino una imbricación recíproca en línea con Durkheim.

La autosuficiencia de una sociedad está determinada por necesidades básicas, entre las que se incluían la preservación del orden social, el abastecimiento de bienes y servicios, la educación como socialización y la protección de la infancia. Todo ello favorece la integración social, tanto como los símbolos y los elementos movilizadores de lo que Castoriadis llama el imaginario social.

Volviendo a nuestro autor. Para acotar un tiempo de investigación Elias se remonta a la Edad Media en diferentes unidades históricas europeas: Alemania, Inglaterra y Francia principalmente, extendiéndose hasta los comienzos de la Edad Contemporánea. El concepto de civilización deriva de la noción de civilité, al que dedica el cap.2º, que considera deudor de la autoconciencia medieval de la cristiandad, aunque alcanza su significado al rebasar al sociedad caballeresca y la unidad católica (Elias, 1987;99), yque como los de cultivé o politissé trataban de caracterizar la especificidad del comportamiento cortesano del siglo XVI y lo elevado de sus costumbres sociales frente a la conducta de personas más primitivas y sencillas.

philosophie,sociologie,norbert eliasElias demuestra, al margen de si era necesario o una obviedad, que “los hombres de Occidente no se han comportado siempre del modo que hoy acostumbramos a considerar como…propio de hombre “civilizados”. Si uno de nuestros contemporáneos occidentales civilizados regresara…por ejemplo al periodo feudal-medieval, en contraría en él mucho de lo que está acostumbrado a considerar como “incivilizado” en otras sociedades. (Elias, 1987; 47)

 Elias ve también sustanciales diferencias en el proceso de constitución del concepto de civilización así como su función y significado son diferentes para Inglaterra, Francia y Alemania, así para las dos primeras civilización designó en términos genéricos una mejora en el trato y las costumbres; en cambio, en Alemania, por oposición, se concibió como “cultura”, en alusión al hombre cultivado. No nos podemos extender sobre las amplias comparaciones entre las tres naciones a las que dedica el capítulo primero. 

 Norbert Elias realiza su análisis de los cambios graduales que se dan en la conducta, las costumbres y el carácter psicológico de las personas a través de la literatura, los libros de consejos y los manuales de courtoise, donde se manifiesta la diversidad de códigos y reglas para la configuración de las “buenas costumbres”, es decir, el proceso de modelación de los comportamientos hacia costumbres menos rudas en situaciones como la compostura en la mesa, la realización de las necesidades fisiológicas, el modo de sonarse o de escupir, el comportamiento en el dormitorio, las relaciones sociales y en el manejo y represión de la agresividad.

El proceso de la civilización, es en cierto modo una historia de las costumbres que han posibilitado en su progreso la autoconciencia y el hecho sociológico del hombre “civilizado”. La psicogénesis analiza las conductas mundanas particulares. Sin alcanzar nunca un estadio definitivo, identifica cambios en todo aquello que nos avergüenza o enorgullece. No desde la abstracción si no desde una prolija enumeración de ejemplos ricamente documentados de microhistoria, o de lo que Unamuno llamó “intrahistoria”. 

De este modo demuestra que el comportamiento de los hombres medievales podría calificarse de infantil (desde un punto de vista actual) con escasa represión de los instintos y de las necesidades fisiológicas tan naturales para ellos que no veían la necesidad de reprimirlas o hacerlas en soledad. Era una sociedad en la que los sentimientos actuaban de una forma más libre o espontánea e intensa, con oscilaciones muy extremas.

Elias se vale de los manuales de pedagogía, como por ejemplo De civilitate morum puerilum de Erasmo de Rotterdam, o  El Cortesano, de Castiglione, a veces adaptaciones y traducciones de tratados clásicos, como los Disticha Catonis,  para descubrir las contraposiciones entre los “civilizado” e “incivilizado”, lo correcto e incorrecto, y, de modo a veces inferido, lo habitual y lo extraordinario en el momento. Por ejemplo vemos que una princesa bizantina introduce el tenedor en el s. XI con gran escándalo en Venecia, que se irá imponiendo a la mano muy lentamente en siglos siguientes. Nos puede sorprender relativamente la falta de higiene en la alimentación, (compartir la cuchara, beber directamente de la sopera). Como ejemplo de la mentalidad del periodo, puede servir una prescripción de Calviac; «Resulta excesivamente ordinario que el niño ofrezca algo tras haberlo mordido o que no quiera comerlo, si no es a su criado». (Elias, 1987; 137).

Un recurso utilizado por Elias es la llamada sátira grobiana, fórmula mediante la que se recomienda de modo evidente y jocoso lo que es grotesco e indebido.

Recordemos que hablamos en estos tratados siempre de mesas burguesas y nobles, no de medios menesterosos. La sopa, y en general el comer cada uno de su propio plato y cubiertos, se prescribe entre 1640 y 1680, siendo su ejemplo una canción del Marqués de Coulanges. Pero todavía en la Lieja de 1740 se condena sorber la sopa de la escudilla. Hacia 1780 la servilleta es todavía un recurso cortesano. 

 Aunque quizá nos sorprenda menos que la habitual promiscuidad en el lecho, que no tiene necesariamente implicaciones sexuales. En general el pasado fue mucho menos pacato ante el desnudo de lo que pudiera creerse. Esta naturalidad ante el desnudo empieza a desaparecer lentamente en el s.XVI (Elias, 1987; 204), acentuándose hasta el s. XIX. Recordemos que en las bodas se acompañaba hasta la cama a los contrayentes. Y que la consumación matrimonial tenía en algunas monarquías, como Francia, testigos públicos hasta el XVIII.

philosophie,sociologie,norbert eliasErasmo escribe, se supone al menos, en sus Colloquio, a los niños, y no les oculta la prostitución ni las casas donde se ejerce. Se avisa de su peligro pero no se oculta pudorosamente. Sus inquilinas eran un sector marginado, desde luego, pero más aceptado y con un rol social previsto y reconocido en la ciudad medieval de fines de la Edad Media.  Los hijos ilegítimos tenían un reconocimiento en pasados siglos que fueron perdiendo gradualmente (Elias, 1987; 222). Aunque el grado de tolerancia cambie, la visión de al relación extramarital permanece siempre más benevolente para el marido que para la mujer. 

En el s. XVII, reyes y grandes nobles franceses recibían visitas, a las que pretendían honrar con su confianza, mientras defecaban. (No en Elias, si no aportación nuestra, sin mediar desequilibrio mental, ese uso llega a principios del XVIII, en el que el comandante del ejército borbónico, Duque de Vendôme, impartía órdenes de esa guisa). El recibir visitas en la bañera (recordemos el asesinato de Marat), llega de modo general a principios del XIX (Napoleón).

Debemos señalar aquí la influencia de Elias en el historiador francés de la vida cotidiana Roger-Henri Gherrand. Particularmente en su historia de la higiene urbana .

Las costumbres en materia de eructos, ventosidades, escupitajos, estornudos, (el pañuelo aparece en el s. XIII, pero se generaliza, sólo en la sociedad cortesana, con el Rey Sol), fueron en general mucho más espontáneas, al anteponerse el criterio de que la retención amenazaba la salud, antes que el de las formas sociales. Los excesos de perfume en las clases altas podían intentar ocultar la poca frecuencia del lavado.

 En el siglo XVI la clase nobiliaria caballeresca-feudal entra en decadencia mientras se está gestando una nueva clase cortesana-absolutista abriéndose las posibilidades de ascenso social, de modo que los manuales de conducta del momento respondían a las necesidades de una sociedad en transición y en ellos se recogían las formas de comportamiento que la sociedad esperaba de sus miembros anunciando una nueva relación entre los seres humanos que se observan y configuran a sí mismos con una conciencia más clara que en la Edad Media. Según Elias esta situación da lugar a que avance el umbral de la vergüenza y de los escrúpulos, de modo que aumenta la presión externa que unas personas ejercen sobre otras a la vez que crece la presión interna para conseguir el autocontrol o la autocoacción que opera incluso cuando el individuo está en soledad y en consecuencia comienzan las transformaciones en las pautas de comportamiento. 

 A partir de las fuentes mencionadas Elias nos muestra  como una costumbre, aceptada en un tiempo, posteriormente deja de serlo debido a su hipótesis de que los “umbrales de la vergüenza” avanzan gradualmente como parte del proceso civilizador. Puede observarse que muchas conductas eran frecuentes y no causaban vergüenza porque no se consideraban descorteses o simplemente porque no se estaba informado de su nuevo significado reprobatorio: tomar la comida con las manos, limpiarse los dientes con el cuchillo, chuparse los dedos, eructar, desnudarse delante de otros… Es el desplazamiento de los umbrales de vergüenza y de sensibilidad hacia los otros lo que dispara el afán de los reformadores en “prohibirlas”, señalándolas como inapropiadas o inaceptables, es decir, como “incivilizadas”. La posibilidad de inspirar repugnancia precederá al concepto contemporáneo de higiene.

La evolución de la belicosidad y violencia personal también es tratada por Elias. La nobleza se confunde durante siglos con el bandolerismo. La guerra tenía matices alegres y estaba integrada con normalidad en la economía y en la emotividad. Ésta se empieza a canalizar y moderar muy lentamente a partir del s. XV. El patíbulo no tiene nada de desagradable.

En general en el XVI aparece el concepto de “gentilhombre” cuyas exigencias formales y de estilo se anteponen a sus cualidades en la guerra y la caza.

 Es importante (Elias, 1987; 252 y 253) el paso ya citado de courtoisie a civilité en la traducción de Peyrat al libro de buenos modales de Della Casa, en 1562.

El método de Elias estriba básicamente en adjuntar sus observaciones sobre los textos originales previamente aportados.

 Cuando las nuevas formas de comportamiento son imitadas por las clases medias se pierde el carácter de diferenciación con lo cual se impulsa en las clases altas una nueva fase de refinamiento y elaboración de comportamientos para mantener su prestigio diferenciador. Elias lo ejemplifica en el cambio de la nobleza caballeresca (s. XI-XVI) hacia la aristocracia cortesana-absolutista (s. XVII-XVIII) y de ésta al ascenso de la burguesía tras la Revolución Francesa. Son fases del proceso civilizador general en las que estos grupos lideran las transformaciones de las costumbres, destacando el importante papel de la corte, sobre todo la francesa, para la domesticación y pacificación de las costumbres nobiliarias, irradiando su influencia al resto de cortes europeas.

«En principio son las personas situadas más alto en la jerarquía social, las que de una u otra forma, exigen una regulación más exacta de los impulsos, así como la represión de éstos y la continencia en los afectos. Se lo exigen a sus inferiores y, desde luego, a sus iguales sociales. Sólo bastante más tarde, cuando las clases burguesas […] se convirtieron en clase alta, en clase dominante, pasó la familia a ser el centro único o, mejor dicho, el centro primario y dominante de la represión de los impulsos. Únicamente a partir de este momento la dependencia social del niño con respecto a los padres, pasó a convertirse en una fuerza especialmente importante e intensiva de la regulación y la modelación emotivas socialmente necesarias.» (Elias, 1987: 179)

De este modo, según Elias, cada niño recibe de forma intensa el proceso de civilización. La represión de los instintos se la inculcan como una auto-coacción que termina por actuar de forma automática. En consecuencia las “prohibiciones sociales” se convierten cada vez más claramente en parte de uno mismo, en un “súper-yo” o inconsciente estrictamente regulado, produciéndose por tanto la transformación de la condición psíquica del ser humano, aunque no sin conflictos puesto que en el propio individuo se entabla una lucha entre las manifestaciones instintivas (más agradables) y las limitaciones, prohibiciones y sentimientos de vergüenza.

A medida que avanza el proceso civilizador se va diferenciando una esfera íntima o secreta y otra pública, un comportamiento en la intimidad y otro distinto público. Esta división acaba por convertirse en un hábito hasta tal punto dominante que ni siquiera se es consciente de ella.

«… la tensión que supone ese comportamiento “correcto” en el interior de cada cual alcanza tal intensidad que, junto a los autocontroles conscientes que se consolidan en el individuo, aparece también un aparato de autocontrol automático y ciego que, por medio de una barrera de miedos trata de evitar las infracciones del comportamiento socialmente aceptado pero que, precisamente por funcionar de este modo mecánico y ciego, suele provocar infracciones contra la realidad social de modo indirecto. Pero ya sea consciente o inconscientemente, la orientación de esta transformación del comportamiento en el sentido de una regulación cada vez más diferencial del conjunto del aparato psíquico, está determinada por la orientación de la diferenciación social, por la progresiva división de funciones y la ampliación de las cadenas de interdependencia en la que esté imbricado directa o indirectamente todo movimiento, y por tanto toda manifestación del hombre aislado.» (Elias, 1987: 452)

philosophie,sociologie,norbert eliasCadenas de interdependencia; un concepto clave en la obra de Elias. Suponen la dependencia de los individuos entre sí a medida que avanzan una serie de interrelaciones a las que contribuyen entre otras causas el aumento demográfico, el desarrollo urbano, la especialización o división de funciones, el cambio de una economía natural a la monetaria o la centralización de los poderes públicos. Las cadenas de interdependencia se interrelacionan de tal forma que afectan a todos los ámbitos de las manifestaciones humanas, determinando la marcha del proceso histórico, y son el fundamento del proceso civilizador en una dirección determinada.

 Elias acude a la Historia para demostrar que también son motores de este proceso los cambios políticos que se producen entre el final de la Edad Media y el principio de la Contemporánea. Las unidades feudales sufrieron un férreo proceso de luchas de competencia y exclusión que culminó con la absorción de éstas por una sola casa dinástica que se adjudicó la titularidad de un amplio territorio sobre el que ejercía su autoridad (monarquías autoritarias) eliminado la competencia de los nobles atrayéndolos a la corte, convirtiéndose ésta en lugar de control y domesticación de la nobleza lo cual fue un factor decisivo en el proceso de civilización. La nobleza pierde su función guerrera para convertirse en servidora del rey a lo que contribuye la progresiva centralización de los poderes político, militar y fiscal. Esto es lo que Elias llama “mecanismos de monopolio”, aparatos especializados de dominación que caracterizan al Estado Moderno, el autor relaciona por tanto la evolución de estos mecanismos de monopolio, que tienen su máxima manifestación en las monarquías absolutistas, con la génesis del Estado Moderno. La implantación “del monopolio de la violencia” fue decisiva, según Elias, para la consolidación de las transformaciones del comportamiento; las coacciones externas que imponían los entes estatales sobre los individuos estimularon la formación de autocoacciones y controles autónomos interiores que garantizaron la estabilidad del sistema social y político.

«La estabilidad peculiar del aparato de autocoacción psíquica, que aparece como un rasgo decisivo en el hábito de todo individuo “civilizado”, se encuentra en íntima relación con la constitución de institutos de monopolio de la violencia física y con la estabilidad creciente de los órganos sociales centrales. Solamente con la constitución de tales institutos monopólicos estables se crea ese aparato formativo que sirve para inculcar al individuo, desde pequeño, la costumbre permanente de dominarse; sólo gracias a dicho instituto se constituye en el individuo un aparato de autocontrol más estable que, en gran medida, funciona de modo automático»(Elias, 1987: 453-454)

De igual modo la progresiva monopolización de la violencia física y la intensificación de las cadenas de interdependencia impulsan transformaciones de las funciones psíquicas del individuo, esto es, la previsión a largo plazo; la racionalización y psicologización del comportamiento. 

 La transformación de la nobleza caballeresca en cortesana supuso el control de las emociones y de las pasiones espontáneas individuales. Era una sociedad donde la falta de órganos de control externos y la escasez de redes de interdependencia hacían innecesaria la previsión a largo plazo, pero con el progresivo sometimiento a normas y leyes exactas, así como la cada vez mayor dependencia entre los individuos debido al aumento de la división de funciones, se hace necesario reflexionar sobre las consecuencias de las acciones propias y ajenas. Esta transformación se observa  ya claramente en la sociedad cortesana-absolutista donde la lucha por mantener el prestigio, la diferenciación social y conseguir cuotas más altas de poder, tanto con los de su propia clase como con las clases burguesas ascendentes, ya no se realiza a través de las armas sino mediante la imitación, sugerencia, intriga, la previsión y el autocontrol.

«Un hombre que conoce la corte es dueño de sus gestos, de sus ojos y de su expresión; es profundo e impenetrable, disimula sus malas intenciones, sonríe a sus enemigos, reprime su estado de ánimo, oculta sus pasiones, desmiente a su corazón y actúa contra sus sentimientos.» (Elias, 1987: 484)

Todavía serán más profundas y generales las transformaciones en la sociedad burguesa cuando las autocoacciones, factor básico para el proceso civilizador, se convierten definitivamente en un aparato de costumbres que funciona de forma automática y contempla todas las manifestaciones de las relaciones humanas.

Resumen: bosquejo de la teoría de la civilización. Conclusión

En definitiva, con su obra, Elias pretende demostrar que la estructura de las funciones psíquicas y la orientación del comportamiento están íntimamente relacionadas con la estructura de las funciones sociales y con los cambios en la relación entre los seres humanos. Es un proceso que, con variantes, se da en todas las sociedades, no sólo en las occidentales, y aunque no está dirigido racionalmente, ni tampoco es rectilíneo, se observa en él una tendencia a la igualación de las formas de vida, conducta y comportamiento, es decir, a la nivelación de los grandes contrastes. A través de un mecanismo complejo de coacciones y de interdependencias y, sobre todo, a lo largo de mucho tiempo, se va produciendo una transformación progresiva del comportamiento hasta alcanzar nuestra pauta actual, nuestra “civilización”. De la interdependencia entre los seres humanos se deriva un orden que es más fuerte que la voluntad y la razón de los individuos. (Elias,1987; 450). Cuanto Más densa es la red de interdependencia, mayor reprensión social hacia quien se salga del patrón de normalidad en sus emociones y pasiones espontáneas, y mayor ventaja social para quien se conduzca dentro de ese patrón. (Elias,1987; 454).

Cobra mucha importancia la división de funciones y sobre todo el monopolio de la violencia legítima,-que comienza con “el acortesanamiento del los guerreros” (Elias, 1987;472)-  por el estado y sus especialistas. La transformación de las coacciones externas por las autocoacciones es también un carácter de la sociedad occidental contemporánea. Otro sería la reducción de diferencias en las  formas sociales, no tanto en el poder adquisitivo-, en proporción a la generalización del trabajo, de abajo arriba, y del consumo, de arriba abajo. Lo mismo en buena medida entre colonizadores y colonizados.

A la contención de los instintos sigue la psicologización y la racionalización. Los mismo que se ha pasado del guerrero al cortesano, se pasa de niño a adulto. La racionalización tiene paralelismo con la vergüenza, el escrúpulo y el desagrado. Los miedos interiorizados a la pérdida de prestigio y reputación han substituido a los miedos a la miseria, hambre o violencia física inmediatas. La competencia económica a la colisión física.

Sólo cuando se alcance un estadio en el que se superen las tensiones intraestatales e interestatales podremos decir de nosotros mismos que somos civilizados, mientras, la civilización no se ha terminado. Constituye un proceso. (Elias, 1987;532).

Un proceso histórico que tiene orden, lógica, pero no determinismo o  teleología.

Fuentes.

Bibliografía del autor:

El proceso de la civilización. Investigaciones sociogenéticas y psicogenéticas, México, FCE, 1987. La sociedad cortesana, México, FCE, 1982.

Sociología fundamental, Barcelona, Gedisa, 1982.

La soledad de los moribundos, México, FCE, 1987.

Humana conditio: consideraciones a la evolución de la humanidad, Barcelona, Península, 2002.

Sobre el tiempo, México, FCE, 1989.

Compromiso y distanciamiento., Barcelona, Península, 2002.

La sociedad de los individuos: ensayos, Barcelona, Península, 1990.

Mozart. Sociología de un genio, Barcelona, Península, 2002.

Teoría del símbolo: un ensayo de antropología cultural, Barcelona, Península, 1994.

Conocimiento y poder, Madrid, Ediciones de la Piqueta, 1994.

Mi trayectoria intelectual, Barcelona, Península, 1995.

La civilización de los padres y otros ensayos, Santa Fe de Bogotá, Norma, 1998.

Los alemanes, México, Instituto Mora, 1999.

Deporte y ocio en el proceso de la civilización, México, FCE, 1992, con DUNNIG, Eric.

Fuentes de red:

http://www.norberteliasfoundation.nl/

Toda la bibliografía del autor:

HyperElias©WorldCatalogue

http://hyperelias.jku.at/startspa.htm

Bibliografía sobre Norbert Elias en español:

LEYVA, Gustavo, VERA, Héctor y ZABLUDOVSKY,  Gina (coordinadores). Nobert Elias: legado y perspectivas. México, Universidad Iberoamericana, 2002

MORANT, Isabel (2002): Discursos de la vida buena: matrimonio, mujer y sexualidad en la literatura humanista.  Madrid: Cátedra: 290 pp.

ZABLUDOVSKY, Gina. Norbert Elias y los problemas actuales de la sociología. México, FCE, 2007

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Francisco Díaz de Otazu

 

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NATO v. ISIS?

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NATO v. ISIS?

NATO has struck in Iraq. Or, more precisely, two French Rafale warplanes bombed a storage depot in northern Iraq believed to be used by ISIS.

Washington cheered the French attack as the first wave of NATO military operations against the new enemy du jour, ISIS or the Islamic State. French president Francois Hollande, whose abysmal popularity ratings are now lower than Robespierre’s, butcher of the French Revolution, was elated by his show of machismo even if French voters were not.

What the French were really doing, of course, was show-casing their new Rafale fighter. There’s nothing like bombing Arabs to sell military hardware, as Israel has long shown.

Paris has been desperately trying to sell the Rafale, which is a very capable aircraft, to the Gulf Emirates, Saudi Arabia and India. Delhi signed an order for  126 Rafales in 2012 but has yet to implement it.

India knows France is desperate to sell Rafales and has been torturing the French with endless bureaucratic and contract delays while it tries to haggle down the price and improve co-production terms.

Two Rafales hardly mean full-scale NATO intervention in Iraq. Washington has been pressing NATO for decades to act as its gendarme in the Mideast. However, Europeans have been very reluctant to wade into the swamp of Mideast affairs or act as Washington’s native troops the way the Indian Army served the military needs of the British Empire. As the late Bavarian leader Franz Josef Strauss pithily put it, “we refuse to be foot soldiers for the American atomic knights.”

A notable exception was the French-led overthrow of Muammar Khadaffi in Libya. The always intemperate Libyan leader claimed in a 2011 interview that he helped secretly finance the election campaign of French conservative leader Nicholas Sarkozy, who just announced that he will run again for president in 2017.

France, backed by the Obama administration, managed to drag a few other reluctant European nations into the attack on Libya.  French and British special forces led the anti-Khadaffi uprising. Khadaffi’s convoy was bombed by French warplanes (probably Rafales); the Libyan leader was then captured by a mob led by French intelligence agents and murdered.

If NATO and Europe thought it was getting a bonanza of Libyan high grade oil, it was very wrong. What it got was chaos in Libya, jihadist uprisings in Mali and Nigeria, and waves of boatpeople heading for Italy.

Undaunted by this awful mess,  the US is demanding that NATO take a lead role in fighting the Iraq-Syrian ISIS. But the amateur lady strategists in the White House also managed to get themselves in a frightening confrontation with Russia over fragmenting Ukraine.

NATO found itself facing a possible war in East Europe for which it was wholly unprepared. The threat of a nuclear clash suddenly became very real as NATO blundered ever deeper into the Ukrainian crisis.

This left Noble Peace Prize winner Barack Obama  facing major confrontations in Eastern Europe and Mesopotamia – while trying to “pivot” to Asia. While the White House may be hoping that the wily Vladimir Putin will again rescue it from its own folly, as he did over Obama’s threats to attack Syria in 2013,  it seems likely that the US will be quickly drawn ever deeper into the mess in the Levant and Mesopotamia.

Meanwhile, US Secretary of State John Kerry just visited Cairo where he sought to enlist Egypt’ military junta to fight ISIS and possibly take over Libya, a notion that dates from the days of the late Anwar Sadat.

As for NATO, many Europeans wonder why the North Atlantic Treaty Organization still exists, given that it was created at counter the very real threat in the early Cold War years of a Soviet invasion of western Europe.

NATO, says top American strategist Zbig Brzezinski, is the key to American domination of Europe. Washington pays 75% of NATO’s bills. NATO has allowed Europe to skimp on military spending. No wonder Europe is reluctant to get into new Mideast war.

The alliance has grown so feeble that the best President Obama could come up with to counter the alleged Russian threat was a feeble 4,000-man “spearhead” unit, backed by the equally feeble 8-10,000 US military personnel scattered across Europe. The rest of the once mighty 400,000 US garrison in Europe has gone home or is deployed on imperial missions. Russia is not much better off militarily.

There are even voices in Europe calling for abandoning NATO and forming a united European Union military, an idea strongly opposed by Washington. Russia has scared many of these NATO critics back into the arms of the alliance. But once the Ukraine crisis abates, expect renewed calls for Europe to shake off its dependency on the US and embark on an independent course.

Eric Margolis [send him mail] is the author of War at the Top of the World and the new book, American Raj: Liberation or Domination?: Resolving the Conflict Between the West and the Muslim World. See his website.

Copyright © 2014 Eric Margolis

Previous article by Eric Margolis:

jeudi, 25 septembre 2014

Incontro pubblico con la Comunità Sikh

17:58 Publié dans Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, italie, cremona, sikhs, inde, asie, affaires asiatiques | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L’austérité ou la stratégie de la dépossession

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L’austérité ou la stratégie de la dépossession

Auteur : Laurent Bodenghien
 

Démembrement des acquis sociaux, destruction des services publics, diminution des aides sociales, dégressivité accélérée des allocations de chômage, retardement des départs en pension, coupes en règle sur les budgets de la santé et de l’enseignement, gel des salaires… Ces quelques mesures prétendues nécessaires, appliquées par les gouvernements de Droite et de Gauche, ne constitueraient in fine qu’une série de remèdes préconisés pour sortir de « la crise »…

Derrière le « pacte de stabilité » et ses ajustements structurels se cachent les réalités d’un projet visant la neutralisation définitive de l’État social. Un État social alors liquidé par la toute puissance des marchés, avec la dette publique et le racket bancaire comme éléments de bascule.

L’alibi austéritaire

La situation que nous vivons n’est que le résultat d’une double trahison : la trahison d’un appareil politique dépourvu de tout sens patriotique laissant son tissu industriel et productif aux mains de capitalistes apatrides qui, en dépit de bénéfices colossaux, s’emploient à créer encore plus de chômage en délocalisant nos entreprises vers des pays où les salaires et la fiscalité sont minimaux.
C’est aussi la trahison d’élus du peuple qui adoptent servilement des mesures économiques drastiques, en faisant passer une crise inhérente aux principes du capitalisme dérégulé pour une crise des dépenses publiques.

La stratégie « austéritaire » n’a d’autre but que de permettre aux nantis d’être encore plus nantis. Alors que le citoyen doit poursuivre sans relâche ses efforts au nom du remboursement d’une dette publique dont il ne comprend aucune des articulations, le cabinet d’études « Wealth-X » vient de comptabiliser 2365 milliardaires en 2014. Le magazine américain « Forbes » n’en dénombrait que 793 en 2010. Le patrimoine cumulé de toutes ces grandes fortunes, parmi lesquelles on retrouve Bill Gates, Carlos Slim, Bernard Arnault, Mark Zuckerberg, serait passé de 3600 milliards de dollars en 2010 à plus de 6400 milliards en 2014.

Étienne Chouard, dans une récente intervention télévisuelle, devait admirablement synthétiser le propos :

C’est une erreur de penser que les politiques sont impuissants ou incapables.
Si on renverse la perspective en comprenant que les politiques servent les intérêts de ceux qui les ont fait élire et qui constituent le pour-cent des plus riches de la population alors ce n’est pas une catastrophe, c’est une réussite formidable !
Tout se passe comme prévu : la sécurité sociale est détricotée, le chômage se porte à merveille, ce qui permet de tenailler les salaires et obtenir de hauts profits. Tout se passe donc très bien du point de vue de ce pour-cent qui se gave comme jamais ! »

L’austérité n’est pas une erreur

Quand nos dirigeants prônent la rigueur au nom du remboursement d’une dette publique qui aurait été creusée par une sécurité sociale trop dévorante, ils ne commettent pas une erreur, ils se produisent dans le plus effroyable des mensonges. La politique d’austérité n’est pas le fruit d’une faute de calcul. Il s’agit bien d’une sombre stratégie permettant la colonisation des États par les multinationales avec le consentement de nos élus. Cette politique ne permet pas seulement à Liliane Bettencourt d’avoir un patrimoine qui équivaut au PIB du Turkménistan, mais surtout de tuer l’État social et priver littéralement les citoyens des plus élémentaires principes de solidarité.

Par cupidité le pouvoir politique a abdiqué, il a accepté de laisser les mains libres aux forces d’argent et aux multinationales. Mais nous ? Accepterons-nous encore longtemps d’être gouvernés par l’escroquerie de la dette et la duperie de l’austérité ?


- Source : Laurent Bodenghien

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Regard sur les élections du 15 septembre 2014 en Russie

Regard sur les élections du 15 septembre 2014 en Russie

ednaiarossiya.jpgCe dimanche 15 septembre 2014 ont eu lieu des élections locales en Russie concernant l’élection des gouverneurs de 30 régions, les députés des parlements régionaux de 14 entités administratives de la Fédération de Russie (Républiques, Oblast, …) ainsi que les maires de trois villes de la Fédération de Russie. Ces élections relativement passées sous silence par les grands médias occidentaux présentaient deux intérêts essentiels.

Quel bilan tirer de ses élections ?

  • Le premier enseignement était d’estimer le soutien à Russie-unie, le parti du pouvoir, dont la popularité n’a cessé de croitre de 2000 à 2010. Après la crise financière mondiale et, surtout, les élections contestées en 2011, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, altérant considérablement l’image de Russie-Unie de la population russe.
  • Le second intérêt était de voir la réaction des électeurs de Crimée. En effet, les Criméens ont pu, pour la première fois, participer à une élection en Russie et voter en tant que citoyens russes, la Crimée ayant rejoint la Fédération de Russie en mars dernier.

Sans trop de surprises, le grand gagnant de ces élections aura été l’abstention, qui a atteint 55 à 75 % selon les localités et les types d’élections.

Les élections des gouverneurs ont vu une écrasante victoire des candidats du parti au pouvoir : sur les 30 gouverneurs élus, 28 l’ont été sous l’étiquette de Russie-Unie. Les deux autres gouverneurs sont un communiste, Vadim Potovsky, à Orel, et un indépendant, l’ex-leader de forces de droite Nikita Belikh. La participation a été de 46 %, soit 12 % de plus qu’aux mêmes élections de l’an passé.

Les élections aux diverses assemblées régionales ont également donné une solide victoire à des candidats pro-Kremlin. A Moscou, le parti au pouvoir Russie-Unie a emporté 28 postes sur 45, contre 10 indépendants, 5 communistes et 2 nationalistes (respectivement du Parti libéral démocrate de Vladimir Jirinovski et de Rodina). Contrairement aux élections des gouverneurs, le taux de participation a été très faible, dépassant à peine le cinquième des inscrits, avec 21 %. Cette nouvelle assemblée municipale sera constituée de 27 hommes et de 18 femmes, d’un âge moyen de 52 ans.

Trois élections municipales avaient lieu, dans les villes de Blagovechtchensk, Ioujno-Sakhalinsk et Anadyr. Et ce sont trois candidats de Russie-Unie qui l’ont emporté, avec des scores de respectivement 39 %, 79 % et 83 %. La participation a été respectivement de 23 %, 21 % et 69 %.

En Crimée, les électeurs ont plébiscité le parti Russie-Unie : 71 % des voix et 70 députés, devant le parti nationaliste LDPR, qui a obtenu 8 % des suffrages et 5 députés.

Russie-unie a enrayé la baisse de sa popularité

Ces résultats permettent d’émettre quelques réflexions. Le principal enseignement est que Russie-unie a enrayé la baisse de sa popularité. Ce phénomène peut s’expliquer de quatre façons :

1/ La scène politique russe ne comprend à ce jour aucune opposition crédible pour la majorité des électeurs russes. Aux yeux des électeurs russes, les deux partis principaux d’opposition, à savoir le Parti libéral-démocrate (populiste, nationaliste et panslave) et le Parti communiste, apparaissent de moins en moins en mesure de proposer une forme d’alternance politique fiable. Ces partis vieillissent avec leurs leaders historiques et ne devraient probablement pas leur survivre, tout au moins sous leur forme actuelle.

2/ Les autres partis d’opposition, notamment libéraux, ne bénéficient d’aucun ancrage réel dans la vie politique russe. Ils ne sont pas parvenus à se créer des espaces politiques propres. Cet échec est dû aux habiles manœuvres administratives du pouvoir, à la médiocrité de cette « élite » libérale et surtout au fait que les idées défendues par ces partis ne sont pas en adéquation avec l’évolution de la mentalité russe au cours de la dernière décennie.

3/ Contrairement aux partis d’opposition, Russie-Unie a su monopoliser l’échiquier politique de façon très habile, en formant trois clubs et courants principaux : « Social-conservateur », « Libéral-conservateur » et « Étatique-patriotique ». Cette diversification des courants permet à Russie-Unie de fédérer aussi bien les courants centristes et d’affaires (à tendance plutôt libérale) que les réseaux étatistes, patriotiques et conservateurs. Or ces réseaux sont en totale adéquation avec ce que ressent la majorité du corps électoral, lequel a sans doute également manifesté, via ces élections, son soutien au pouvoir, après les événements en Ukraine, notamment le retour de la Crimée au sein de la Fédération de Russie.

4/ Les électeurs qui estiment nécessaire une alternance politique sont toujours, et de loin, minoritaires en Russie. L’analyste Jean-Robert Raviot a parfaitement défini ce phénomène en définissant trois Russies. D’abord, la plus médiatisée car la plus occidentalisée, celle des « Moscobourgeois », ces bourgeois métropolitains baptisés « classe moyenne » par les commentateurs. En second, la Russie provinciale et périurbaine, très majoritaire, patriote et fragilisée par la crise, socle de la majorité favorable à Vladimir Poutine. Enfin, en troisième, la Russie des périphéries non-russes, contrôlées par des ethnocraties alliées au Kremlin et dans lesquelles les votes sont assez homogènes, en faveur du pouvoir central.

Les « Moscobourgeois », cœur de la contestation ?

L’électorat le plus critique vis-à-vis du pouvoir et la classe sociale la plus occidentalisée du pays se trouve à Moscou : on les appelle les « Moscobourgeois ». Encore que leurs tendances se sont affaiblies après les événements en Ukraine, même eux considérant dans leur grande majorité que le pouvoir a géré la crise avec énormément de succès.

Au cœur de l’hiver 2011, ce sont les « Moscobourgeois  qui sont descendus dans la rue après les dernières élections législatives en tentant de créer une « révolution des neiges » [1]. Lors de l’élection présidentielle de 2012, ils ont soutenu en masse le candidat Mikhaïl Prokhorov, qu’ils estimaient le candidat le plus occidental et démocrate. Sans trop de surprises, Prokhorov obtint ses meilleurs scores [2] dans les quartiers les plus chics de la ville : du centre, du nord-ouest et du sud-ouest. Lors de la même élection, les votes des quartiers les plus populaires (du sud et de l’est de la ville) se reportèrent, quant à eux, davantage sur Vladimir Poutine ou sur le candidat nationaliste Vladimir Jirinovski [3]. Ce sont toujours ces mêmes électeurs des quartiers chics de la capitale qui votèrent également le plus pour le candidat Alexey Navalny [4], lors des dernières élections municipales à Moscou [5].

Les « libéraux » n’augmentent pas leur score

La presse occidentale nous a présenté les mouvements civiques de 2011, ou les 25 % obtenus par le candidat Navalny lors de la dernière élection municipale à Moscou, comme la manifestation d’une vague de contestation bien ancrée et réelle au sein de la société russe. Mais lors de cette élection à Moscou,  Navalny n’a récolté que 630.000 électeurs, bien loin du réservoir de 868.000 voix que Prokhorov avait obtenu à Moscou lors de l’élection présidentielle de 2012. Ce plafond électoral de l’opposition dite libérale, à Moscou, apparaît stable depuis 1999, si on se réfère par exemple aux 510.0000 voix de Serguey Kirienko (ex-Premier ministre) ou aux quelques 500.000 voix d’Alexandre Lebedev en 2003. Cette baisse ne concerne pas que Moscou, mais toute la Russie, puisque le poids des partis politiques libéraux et occidentalistes ne cesse de diminuer depuis 1999 [6]. A l’échelle fédérale l’effondrement des partis libéraux et pro-occidentaux s’accentue [7] puisque ceux-ci sont passés de 12,5% lors des élections législatives de 1993 à 3,43% lors des élections de 2011, leur candidat à la présidentielle plafonnant lui a 7% de 1995 à 2012.

Les communistes par défaut ?

Lors des élections de dimanche dernier (le 15 septembre) les électeurs de ces mêmes rayons prestigieux du centre, du sud-ouest et du nord-ouest de la capitale ont cette fois élu des candidats communistes [7] plaçant à la seconde place des candidats de parti sociaux-démocrates libéraux, qu’il s’agisse de Russie Juste ou du parti libéral Iabloko. La Russie du 21ieme siècle est sans doute le seul pays du monde occidental au sein duquel les quartiers riches de la capitale seront représentés par des élus communistes !

Ces bizarreries électorales traduisent visiblement surtout une volonté de contestation politique pure, plus qu’une quelconque adhésion de remplacement au tandem conservatisme / patriotisme que prône le pouvoir en place, tandem idéologique soutenu par la croissance économique que le pays continue de connaitre.

Alexandre Latsa
pour vineyardsaker.fr

Notes

[1] La révolution des neiges ? (alexandrelatsa.ru, français, 11-12-2011)

[2] Sociologie des votes Poutine et Prokhorov (alexandrelatsa.ru, français, 17-03-2012)

[3] Sociologie des votes Poutine et Jirinovski a Moscou  (alexandrelatsa.ru, français, 05-06-2012)

[4] Histogramme des votes pour le candidat Alexey Navalny lors de la présidentielle de 2012 (ic.pics.livejournal.com, image PNG, 09-09-2013)

[5] Blog d’Alexandre Latsa: Quelques réflexions sur les résultats de l’élection municipale anticipée de Moscou (fr.ria.ru, français, 11-09-2013)

[6] De la politique en Russie (alexandrelatsa.ru, français, 21-03-2008)

[7] Idem.

[8] Предварительные результаты выборов депутатов Московской городской Думы (vybory2014.yandex.ru, russe, 2014)

[9] Russie: l’idéologie nationale-démocrate devient manifeste (fr.ria.ru, français, 18-01-2012)

Alexandre Latsa est analyste et vit en Russie. Il tient un blog très suivi, Un autre regard sur la Russie.

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