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lundi, 22 octobre 2012

L'Ecologie politique avant l'écologisme

Bernard Charbonneau

L'Ecologie politique avant l'écologisme

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/

Bernard-Charbonneau.gifJacques Ellul, l’auteur du Système technicien et du Bluff technologique, disait qu’il lui devait tout. Il y a peu, on a parlé de Jacques Ellul, sur Métamag à l’occasion d’un colloque qui lui était consacré en juin dernier, à Bordeaux. Je voudrai revenir ici sur son compagnon intellectuel Bernard Charbonneau (1920-1996) qui marqua toute la génération politique de la région, sortie des années 30 car son œuvre reste encore trop méconnue.

 
Pour saisir Charbonneau, le mieux est de revenir au concept central de sa pensée, celle de la « Grande Mue ». La « Grande Mue », c’est ce phénomène historique absolument inédit dans le devenir des sociétés humaines qui, à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle, affecta les rapports de la Science, de la Technique et de l’organisation socio-politique des sociétés contemporaines. Le terme de « mue » fut bien choisi par l’auteur parce qu’il indique une métamorphose irréversible, une transformation sans retour, telle la peau d’un serpent, le changement de voix d’un adolescent. Bien loin d’être exclusivement économiques ou sociales, cette mue est une mue anthropologique et surtout métaphysique, métapolitique. 
 
Pour Charbonneau, elle marque une cassure, une inflexion décisive dans l’histoire de l’humanité. Il souligne aussi qu’elle n’est pas une simple conséquence d’un mouvement dialectique ou d’un processus à la manière hégélien mais qu’elle est incomparable, incommensurable avec tous les évènements antérieurs par lesquels l’homme s’était modifié culturellement dans son rapport à la nature. Charbonneau, l’auteur du Jardin de Babylone, a analysé  dans son œuvre les conditions de cette inflexion mais aussi chercher à nous prévenir des menaces potentielles que contient ce changement pour notre avenir.
 
Comment a-t-on pu en arriver là ? Qu’est-ce que cela annonce ? 
 
L’interrogation de Charbonneau insiste : un développement infini est impossible dans l’enveloppe finie du monde que nous habitons. Une puissance technique en expansion et démiurge ne peut que provoquer le désordre irréversible des sociétés humaines. Bien avant le thème de la décroissance (Alain de Benoist et Alain Caillé), Charbonneau tirait les sonnettes d’alarme et montrait que c’est l’espace humain, cet espace à la fois social et celui de la liberté individuelle, qui était pour la première fois menacé par l’arraisonnement technique du monde. 
 
 
 
Il mettait sur le même plan le totalitarisme politique et la dégradation de notre habitat, naturel et urbain comme le mouvement d’une même dynamique mortifère. La course à la puissance technique pour une vie meilleure engendre la matrice administrative et bureaucratique qui enferme alors l’existence dans la dépersonnalisation et la gestion du territoire. Ellul reprendra plus tard cette idée de la servitude volontaire par la mue technicienne dans ses analyses de l’autonomie du système technicien et on sent chez Charbonneau la lecture du Jünger du Travailleur et de la Mobilisation générale
Babylone est sous nos yeux : collectivisation douce, dépersonnalisation, consentement massif à l’administratif, optimisme médico-technique, béatitude de la surveillance généralisée et de l’impératif technocratique des experts. La ville est devenue insoutenable (l’inverse exact et ironique du sustainable development). 
 
Bernard Charbonneau, contemporain d’une droite libérale du culte de la toute croissance, du tout économique et d’une gauche socialisante, n’espérant que des lendemains productifs qui chantent ne pouvait alors du coup n’être d’aucun camp. Il le paya sans doute très cher par son isolement et ses déceptions mais il restera pour tous l’écologiste politique d’avant les écolos.
 
Un livre de Cérézuelle, paru déjà il y a quelques années, nous retrace le parcours vivant de cette pensée, son expérience vive, ses tentatives militantes pour sortir du marasme. « La résistance, nous dit l’auteur, n’est possible que si elle est nourrie par l’amour de la vie et l’attention à toutes les formes de bonheur sensible qu’elle nous apporte ». Charbonneau faisait, avec ses amis, le pari d’un homme qui assumerait ses limites, sa place et son moment, en relation avec la Nature, nature que notre civilisation est en train de saccager mais qui demeure notre seul lieu, la seule condition de notre bonheur sur terre.
 
 
La Grande Mue, c’est finalement la déresponsabilisation de l’homme contemporain par les médiations techniques au point qu’il n’a plus aucune perspective morale et se soumet sans réfléchir, délibérément, à toutes les injonctions technocratiques qu’on lui propose. Il ne construit plus sa vie mais celle-ci est ordonnée par les institutions. L’étude de Cérézuelle comportait une bibliographie complète de Charbonneau qui nous surprenait nous-même par l’abondance et la variété des titres publiés, le défaut de Charbonneau ayant été, peut-être, de n’avoir pas composé une oeuvre systématique (les luttes idéologiques féroces de l’époque ne lui en laissèrent pas le temps). 
 
Charbonneau aura éclairé un des paradoxes majeurs de notre temps, celui où l’évolution des « établissements humains » (pour parler comme Le Corbusier ), établissements qui ont entraîné la destruction de la nature réelle de l’homme. L’effacement progressif dans un monde où la population croît de manière exponentielle, de la distinction entre ville et campagne au profit de ce que les spécialistes nomment maintenant l’« urbain généralisé », la « ville-campagne », la « ville-terrritoire », le « péri-urbain », la « ville-diffuse », la « ville-satellite » et qui a pour cause première le désir des humains défigurés de déserter les villes traditionnelles pour habiter dans des maisons dites « individuelles », situées dans un cadre réputé « naturel » où la dépersonnalisation est tellement extensive que l’étalement urbain finit par faire disparaître progressivement la raison même de son extension : la nature réelle, réduit de plus en plus à un artefact fantasmé et jamais atteint, ou durement obtenu par des déplacements exorbitants, de l’énergie gaspillée, les pollutions induites du tout macadam, les pelouses synthétiques. Autant dire que le désir écologique s’est mué en grande servitude volontaire. 
 
Peut-on alors nourrir encore l’espoir ? Pouvons-nous imaginer un improbable retournement sincère des mentalités ? C’est ce à quoi en tout cas nous nous employons et ce sont des gens comme Bernard Charbonneau qui finalement nous donnent la volonté de rester un peu arcadien, de poursuivre l’entreprise.
 
 
Pour aller plus loin :
Daniel Cérézuelle, Ecologie et liberté. Bernard Charbonneau, précurseur de l’écologie politique, Ed. Parangon, Lyon, 2006 ; 
Augustin Berque, Philippe Bonnet et Ghorra-Gobin, La Ville insoutenable, Ed. Belin, Paris, 2006.

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The Loss of Reality

The Loss of Reality

The Ideological Caste and its Tyranny

 
 
 
Ma-Perte-de-Poids-Mythes-Nutritionnels.jpgThere is a distinction between natural and artificial societies. Natural societies grow organically within a group of people with a shared ancestry. This is why patriotism is natural – it grows from emotional relationships and does not need a theory or ideological underpinning. There is more to human nature than reason and the act of bonding with your people and territory is a process of feeling, instinct, intuition and other human qualities.


I live in England so I will use England as my exemplar. England has been a nation since the time of Alfred the Great, and it is an emotional, organic growth, not an intellectual agreement. Intellectual nationalism came from the Enlightenment and, like other forms of thinking derived from the Enlightenment, is theory to be applied to men and women, that is, forced on people. It is a mistake for The New Right to adopt rationalist theorising in imitation of Marxist thinkers.

Education in the liberal era emphasised ideas, with people thinking that we are in a battle of ideas, as if ideas rule the world. In actual fact the world at a Global and local level is run by rich power groups. Power groups are changing our towns and cities into something different and separating us from our culture and history. These are being made un-British. Local councillors stand for election and promise benefits to the local community. If elected they act as agents for corporations and finance. The new buildings in London are financed by money from other countries and built and designed by global corporations using imported labour while our people remain unemployed.

We are educated to be unrealistic and naïve. We are encouraged not to judge others, but the way to live safely is to assess human nature and make judgements on the suitability of others as friends or people we do business with. We are told it is prejudice to decide who to associate with, but making such decisions is essential human wisdom. To neglect this is to open oneself up to being harmed or taken advantage of.

Running a family is a practical activity, as is running a nation. The use of concrete nouns instead of abstract ones would effect how people think and would return them to reality. The abstract way of thinking was brought in by the French Revolution and has led people out of the world of reality into the realm of fantasy, because the words they think in have no substance. This is why immigrants, for instance, are thought to be the same as us, but if you believe they share the same basic human nature with us, then immigration is alarming because they are taking over our territory as earlier invasions have done.

It is their human nature to do so, as it was ours when we were in their countries. The mode of entry is not the point. The point is that, once in a country, human nature decrees that a people start claiming territory and that includes women. The widespread raping of young White girls some as young as eleven and twelve (and some Indian and Black) by the rival Muslim community is for them the taking of the spoils of war. The police and social services have been covering these child-rapes for years. They can not face the fact that their imported pets are not bringing us benefits and enriching our culture.

The use of concrete nouns instead of abstract ones would have an immense effect on how people think – it would bring them back to reality. The French Revolution and its abstract way of thinking have led people from reality into fantasy, because the words they think in have no substance.

When a world view becomes dominant it marginalises the opposing view, and that is what has happened to traditional or national conservatism. Another complication is that new Liberalism is different from Classical Liberalism. Liberalism was replaced by Cultural Marxism in the late 1960s.  They kept the name but changed the content so that there were two Liberalisms – Classical and New. New Liberals changed the nature of the ideology into what we now see as Identity Politics and Political Correctness. For example, individual rights became group rights, and that worked against us, as we are "oppressors" and the immigrants are "victims."

The Progressive way of thinking that stems from the Enlightenment marginalizes traditional systems in favour of a way of thinking that disdains the past and looks forward to a future perfection. Progressives think that we are ineluctably destined for the brotherhood of man – an obvious Utopia! This is no more than an irrational superstition, and any examination of the world around them would show that the opposite is happening. They think human nature is malleable and can be re-fashioned to fit into their ideology and future utopia.

A formal ideology is written down like a "How to" book, which tells people how to think and behave. Ideology grew out of the Enlightenment as a secular replacement for religion with a programme of correct thinking and behaving, and with intolerance for deviation. The rulers changed from an aristocratic class, based on blood and land, to a secular elite defined by their ability to think and say the right things – in other words an "Ideological Caste."

Ideological thinking starts with first principles and requires underpinnings to support or justify beliefs. Conservatism by contrast is a view of the world that grows out of our emotional bonds with our families and expands outwards through neighbourhood and community to the nation. It emanates out to Europe and the Anglosphere, though weaker. For example, we feel for the South African Boers in these days of their genocide. It is stronger at home, and a parent who wishes other children to do better than their own is perverse.

The Ideological uses of language

The elites try to change people's thinking by changing the vocabulary: the British government guidelines to the media suggest certain words about non-white crime be replaced. The words to be suppressed included immigrant, illegal immigrant, illegal asylum seeker, bogus asylum seeker, non-white, non-Christian, mixed race, half-caste, mulatto. There is the substitution of euphemistic terms for those that reflect reality, as in the official designation of Anti-Islamic activity for Muslim terrorists.

The use of Political Correctness is a way of training people to think of, and to perceive, reality in the official way. If you think differently you are a "hater," a "racist."

Ideological change of the meaning of words passes for common usage as people innocently adopt them: bigot and tolerance are prominent examples. Bigot means one who refuses to listen to the opinions of others but is misused as a connotative word that only applies to "right-wingers." A classic example of this Doublespeak was during the 2010 general election campaign when Gordon Brown described a woman who asked him about imported labour as a bigot; but he was the one being bigoted because he refused to listen to her opinions! Tolerance meant to tolerate an action or to put up with something one did not like, but is now misused to make indigenous British people passive and accept being replaced by immigrants.

We need a concrete, definite vocabulary, not vague linguistic terms like person and humanity, but terms like Englishman or Englishwoman, Welshman or Welshwoman, Scotsman or Scotswoman or Irishman or Irishwoman, boy and girl; land rather than country. They are more specific and convey a solid idea of substance; they get away from the woolly vocabulary that is a cause of our collective loss of touch with reality. This would clarify what we are referring to and make our common intercourse more realistic.

The great Welsh national anthem Land of My Fathers is a pertinent example as it makes a clear statement of debt to ancestors and suggests the piety necessary to honour what the ancestors have left us, and our obligation to hand it on to our descendants. This is embodied in the Fifth Commandment to honour thy mother and father; unless they are very cruel parents, of course.

On abstractions, the counter-revolutionary Josef de Maistre stated:  

"there is no such thing as Man in the world. In my lifetime I have seen Frenchmen, Italians, Russians, etc... I declare that I have never in my life met him; if he exists, he is unknown to me." 

Brainwashing 

A television programme Gypsy Wars contrasted a local woman with tinkers who had invaded her land, and effectively reversed the roles. The intellectual and media elites think our traditional view of the world is pathological and try to correct it for us. No young Gypsy men were shown, because they would be aggressive, and the programme makers did not want to show them as a threat; village life was not shown because that is appealing and viewers would sympathise with the woman; the woman was selected because she is not typical of rural people but was a bit eccentric and could be set up as the aggressor even though she was in fact the victim. This role-reversal was undertaken to mould the public's views and change attitudes. This was an example of how television re-structures thought in accordance with the establishment’s Progressive ideology. 

In August 2011, police closed the largest gypsy camp in Britain at Dale Farm and the biased television news reports once again left gypsy men out of their news reports. 

For years vacancies in television were only advertised in the Bourgeois-Socialist Guardian newspaper to help filter out applicants with the wrong attitudes. 

We are derided as prejudiced if we protest against the elites having us dispossessed, which is used to mean ignorant and narrow-minded, but prejudice is in fact traditional wisdom passed down by our ancestors, and is knowledge which is much broader-based than the narrow solipsism of the contemporary era. It saves us learning the hard way, and we would have been spared this dispossession if natural prejudices had been followed after the last war. 

The great Conservative satirist Michael Wharton would have recommended Prejudometers

We are being dehumanised and made a non-people. We must abandon this inculcated niceness, this apologetic approach and assert ourselves. We need to give our people a sense of their collective worth for the common good, and succeeding generations need to be built up to inherit the responsibility for our life and culture. The media are occupying them with trivialities like what to wear, how to get your hair done and where to have a tat! It is done to get their money, and is morally evil, as they are being debauched by temptations and distractions. 

Government from Brussels, economic control by global corporations, and Afro-Asian colonization is part of the progressives’ new dream for an ideal future, but in practice it disinherits our children of community and association with their own kind, which we are duty bound to preserve for them. 

Throughout history wars have been fought for territory, and by allowing newcomers to stake claims, our emasculated 'elite' are encouraging them to fight for yet more. Our rulers are handing our ancestral homeland to invaders and protecting their welfare over and above that of their own people. 

MPs also want children taught how to have relationships and make "informed decisions" about when to have sex. Propagandising homosexuality is another threat to our demographics.

A world view to unite us 

How do we counter the dominant ideology? The way to develop a new world view is to gather examples from the world around us, of what is really happening as a result of, say, immigration, collate it and form our version of reality. The first thing is to understand human nature and what people are capable of doing to one another. We also need to consider what gives life meaning, and this leads to the idea that nationalism is about our nation and a nation means a group of racially linked people with whom we belong by emotional attachments. I openly admit to being a racialist because I believe in racial differences between people, but do not hate other peoples and do not accept the Marxist pejorative term "racist." 

Power groups are changing our towns and cities into something different and separating us from our culture and history. We must not endlessly rehearse what has come to pass but what we are going to do. How will people cope in the social disorder the elites are plunging us into.

 We have a responsibility for our kin and a duty to them. We have a duty to pass on what we have inherited to our children, as they, in turn, will have a duty to their children. We owe a debt to our ancestors who bequeathed to us our nation and culture and we must honour that. 

The elites promote a version of progress and see the past as obsolete. But the present grows from the past as the future grows from the present, which is why we have to get things right now, in the beginning of our revival. 

The attitude of those who control public life is to transfer power away from their own people and disinherit their descendants for the benefit of rival communities. We are morally obliged to put our people first, as we do with our families, even when foreigners are more in need of help. Supporting outsiders against our own people is morally wrong. 

We have natural bonds with our families, a responsibility for them and a duty to them as we have a duty to pass on what we have inherited to our children, as they, in turn, will have a duty to their children. This extends to our fellow nationals who share the same ancestral descent. We owe a debt to our ancestors who bequeathed to us our nation and culture, and we must honour that. 

A people need the numinous things in life – religion, art, culture, a wholesome countryside. The numinous is a feeling of, and a need for, the sacred, the holy, and the transcendent; not just the material and the hedonistic. 

Simple people say, "So what? It doesn’t matter if different people take over!" This shows a failure to understand human nature. They think it will be painless, like handing the baton on in a relay race, but examples from history like the Norman Conquest, show the oppression the conquered have to endure; other countries like South Africa and Zimbabwe show what will befall our children if the evil elites are not countered. 

The ideology of multi-racialism was a righteous reaction to the opening of the camps and the watchword was, "It must never happen again." This has come full circle and now the Jews are being persecuted in France, Sweden and elsewhere by imported Muslims. Everyone must have seen Muslims brandishing placards that read: "God Bless Hitler" and chanting "Jews to the gas!"  They must know that The Protocols of the Learned Elders of Zion is on sale in Muslim shops all over not only England but Europe. I have written elsewhere and repeat it here: if David Cameron and Ed Milliband and the other fantasists succeed in getting Turkey into the EU the number of Muslims will be so large that the EU forces will not be able to protect European Jews from, I dare say it, possible extermination. This has been imported by the elites who are not facing the reality of what they are doing. 

Unlike the rational ideologies that have been manifold since the Enlightenment, our views derive from an emotional and instinctive relationship with our people and our territory. It is more profound than rationalising an ideology to be learnt from a book because it grows from natural, human instinct and emotion. 

To give favourable treatment to aliens over our own people is morally wrong. A nation’s manners, morals, religions, political institutions, and social structures, are inherited from its ancestors and our loyalties begin with affection within families and this emanates outward to neighbourhood and nation. We belong to our kin, above strangers. 

Look at data from the Office of National Statistics (which doesn't take into account the births to mothers born here), then look at your children and ask yourselves: "Am I betraying my children? Where will they live and work?"


Recommended Reading

A conservative classic: The Quest for Community by Robert A.Nisbit 

For the New Left's takeover of Liberalism: The Politics of the Forked Tongue by Aidan Rankin 

For Ideology: Suicide of the West by James Burnham.

For the conservative interpretation of history: Anything by Keith Feiling

In Defence of the Natural Society by David Hamilton

 

Conférence de Franck Abed

Nancy, 27 octobre 2012

Conférence de Franck Abed

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dimanche, 21 octobre 2012

Chavez continue à défier l’Amérique

hugo_chavez1.jpg

Chavez continue à défier l’Amérique

Le social-populisme toujours debout en Amérique latine

par Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr/
 
Le dernier tiers mondiste, le Nasser de l’Amérique latine continue son incroyable parcours. Entre Castro et Perón, entre socialisme révolutionnaire et fascisme de gauche, Chavez devient un  phénomène politique à part. Au pouvoir depuis 1999, Hugo Chavez Frias a été réélu président du Venezuela avec 54,42% des suffrages. Récoltant plus de 7,44 millions de voix, contre 6,15 millions à son opposant Henrique Capriles, le président Chavez a rassemblé plus de suffrages que lors de sa précédente réélection, en 2006, lorsqu'il avait pourtant battu l'opposant Manuel Rosales de plus de 25 points, avec 62% des voix.
 
 
Le président  réélu du Venezuela est apparu ensuite au «balcon du peuple», surplombant les jardins du palais de Miraflores, où la foule, comme c'est désormais la tradition, s'était engouffrée peu après l'annonce de la victoire. «Le candidat de la droite vient de reconnaître la victoire bolivarienne», s'est-il réjoui sous les acclamations de ses partisans. Il a par deux fois prié Dieu de lui donner «vie et salut pour continuer à servir le peuple». On sait que très malade il affirme avoir vaincu son cancer. Il a appelé l'opposition au dialogue et affirmé qu'il essaierait de rendre son gouvernement plus efficace: «Je vous promets d'être un meilleur président que je ne l'ai été.» William Ostick, porte-parole pour l'Amérique latine du département d'État américain, a invité le président vénézuélien à prendre en compte «l'opinion des plus de six millions de personnes qui ont voté pour l'opposition». Le mythe fonctionne toujours malgré la maladie, la diabolisation et les difficultés économiques et sociales.
 
 
Hugo Rafael Chávez Frías, né le 28 juillet 1954 à Sabaneta, dans les llanos, dans le sud du Venezuela, est le 52e et actuel président de la République bolivarienne du Venezuela. Il était auparavant le chef du parti politique du Mouvement Cinquième République depuis sa fondation en 1997 jusqu'en 2007, quand il devint le chef du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV). Il suit sa propre idéologie politique du bolivarianisme et « socialisme du 21e siècle », il se concentre sur l'application de réformes socialistes comme une partie d'un projet social connu comme la Révolution bolivarienne, qui a vu la mise en œuvre d'une nouvelle constitution, de la démocratie participative et de la nationalisation des industries clés.
 
Hugo Chavez bénéficie toujours du soutien massif des classes populaires mais il devra désormais composer avec une opposition. Le Venezuela présente deux visages, ceux des supporters radieux du président et ceux des partisans de l'opposition, dépités, qui pour la première fois avaient cru dans les chances de leur poulain.

 
"Nous entamons aujourd'hui un nouveau cycle de gouvernement, au cours duquel nous avons l'obligation de répondre par une plus grande efficacité et un meilleur rendement aux besoins de notre peuple", a déclaré Hugo Chavez du balcon du palais présidentiel de Miraflores devant une foule en liesse."Je vous promets d'être un meilleur président. Le Venezuela continuera au XXIe siècle sur la voie du socialisme démocratique et bolivarien", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, nous avons montré que la démocratie vénézuélienne était l'une des meilleures au monde et nous allons continuer à le prouver", a-t-il lancé, vêtu de sa traditionnelle chemise rouge et brandissant une réplique de l'épée de Simon Bolivar, héros de la lutte pour l'indépendance des pays de la région au XIXe siècle. Se voulant l'héritier de Simon Bolivar, Hugo Chavez a consacré les dollars du pétrole vénézuélien à des programmes de lutte contre la pauvreté, jouant habilement de ses origines modestes pour établir une relation étroite avec le peuple.
 
Depuis sa première victoire électorale en décembre 1998, cet ancien militaire s'est posé en porte-drapeau de "l'anti-impérialisme", critiquant allégrement les Etats-Unis tout en se liant à des régimes diabolisés par l'Occident comme Cuba, l'Iran ou la Biélorussie. Sa réélection se traduira vraisemblablement par une augmentation des investissements de la part des pays alliés comme la Chine, la Russie, l'Iran ou la Biélorussie.
 
Illustrant le soulagement de ses alliés en Amérique latine, la présidente argentine Cristina Fernandez a écrit sur son compte Twitter : "Ta victoire est notre victoire! Et la victoire de l'Amérique du Sud et des Antilles". Le Péronisme même dévoyé se reconnait dans le social populisme à la Chavez tout comme le castrisme même affaibli.
 
Chavez, c’est le macho de la fierté latino contre le vilain américain. Une épine dans le flanc des Usa dont l influence ne cesse de reculer dans le continent sud américain. Une bête noire des Usa qui pour le moment fait front et pas seulement grâce  à l’or noir.
 

Vita e disavventure di Limonov

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Vita e disavventure di Limonov, poeta del nazional-bolscevismo

di Stenio Solinas

Fonte: il giornale [scheda fonte]

Capelli lunghi, papillon, una giacca a scacchi multicolori, le mani in tasca e lo sguardo fiero, il giovane modello fissa l'obiettivo. Ai suoi piedi, nuda e composta, la giovane modella fa lo stesso.

 

9782843439070.jpgÈ il 1970 e Eduard Limonov e sua moglie Tanja, i due ragazzi della foto, sono quanto di meglio l'underground culturale dell'Urss brezneviana abbia da offrire, il vorrei ma non posso di un Oriente che scimmiotta l'Occidente, la sua caricatura involontaria e patetica e insieme la spia che qualcosa sta franando. I '70 sono gli anni dell'espulsione dei dissidenti, Siniavskij e Daniel, Solgenitsin e Brodskij, una prova di forza che sa di debolezza, così come l'intervento in Afghanistan che li chiude, un esercito che si ritiene invincibile e che conoscerà per la prima volta la sconfitta. L'Urss fa ancora paura, ma ha smesso di essere un esempio, non va più di moda: gerontocrazia al potere, regime asfittico, sistema che perde colpi. C'è chi se ne vuole andare e chi è costretto a partire. Limonov fa parte dei primi. Non è contro il regime, è a favore di sé stesso. Negli Usa e poi in Francia, contro tutto e tutti, vuole una vita esemplare che trionfi sull'anonimato. Ci riuscirà.Qualche anno prima, un'altra foto racconta un'altra storia, quella di un ventenne cekista: cappotto militare, mostrine, gradi. La miopia gli ha precluso il mestiere delle armi, ma già allora ha fiutato «che nel mondo gli intrecci fondamentali sono due, la guerra e la donna (la puttana e il soldato)». Molti anni dopo, una calibro 7,65 alla cintola, capelli a spazzola sotto la bustina, lo troveremo ritratto fra due miliziani serbi, una volto ancora infantile eppure ha cinquant'anni e ha appena fondato un partito, quello nazionalbolscevico: è il 1993. A 60, un'istantanea lo coglie dietro le sbarre, nella gabbia degli imputati: terrorismo, banda armata e istigazione all'attività sovversiva è l'accusa, falsa. Capelli lunghi ormai brizzolati, glaciali occhi azzurri dietro un paio d'occhiali dalla montatura spessa, baffi e pizzetto alla Trotskij, un altro suo modello. È già dentro da due anni, ne sconterà altri due. In carcere scrive otto libri, fra cui quello che per molti è il suo capolavoro, Il libro dell'acqua, del 2002.Eduard Limonov (pseudonimo di Eduard Sevenko: Limonov viene da limon, limone, per la sua acidità nella vita come nella scrittura, Livonka, granata, ovvero bomba a mano, sarà il titolo del giornale che poi lui fonderà) è un nome che in Italia non dice molto. È stato sì tradotto (da Alet Il libro dell'acqua, da Odradek Diario di un fallito, da Frassinelli Il poeta russo preferisce i grandi negri, da Salani Eddy-Baby ti amo), ma questa frantumazione editoriale non gli ha giovato e qualche cattiva traduzione ha fatto il resto. In Francia, dove è stato scoperto, è rimasto a lungo un autore di culto, prima che la sua scelta pro-serba al tempo della guerra dei Balcani ne facesse un «criminale di guerra», «lo scrittore con la pistola», addirittura il mitragliatore di passanti durante l'assedio di Sarajevo... Lui all'epoca rispose così: «Non sono un giornalista, sono un soldato. Un gruppo di intellettuali musulmani persegue con ferocia il sogno di instaurare qui uno Stato musulmano, e i serbi non ne vogliono sapere. Io sono un amico dei serbi e voi potete andare a fare in culo con la vostra neutralità che è sempre e soltanto vigliaccheria». Dimenticavo: in patria Limonov è uno scrittore famoso e un idolo per quei giovani che nella Russia di Putin non si riconoscono. Perché il nazionalbolscevico Limonov che disprezzava i dissidenti, ce l'aveva con Gorbaciov e Eltsin colpevoli di aver distrutto una nazione, è andato a schiantarsi anche contro Putin, l'uomo che a giudizio di molti ha ridato alla Russia l'orgoglio perduto, il campione di un nuovo nazionalismo. E anche questo è un ulteriore tassello di una vita contraddittoria quanto straordinaria.Adesso Emmanuel Carrère prova a rimetterne insieme i pezzi in questo Limonov (Adelphi, pagg. 356, euro 19) che è sì una biografia ma anche un interrogarsi sulla funzione e il ruolo degli intellettuali d'Occidente, sempre pronti ad applaudire la diversità, l'eccesso, l'anticonformismo, purché politicamente corretto, sempre attenti a non sporcarsi le mani, sempre convinti di poter dire la loro su tutto, specie su ciò che non conoscono, ma sempre legando questa convinzione alla moda politica e/o ideologica del giorno, subito dimenticata in favore di quella che il giorno dopo ne prenderà il posto. Manifesti, petizioni, dibattiti infiammati, poi si torna a casa al caldo, si cena, si fa, se si può, l'amore e si va a dormire. Domani è comunque un altro giorno.Figlio di Hélène Carrère d'Encausse, la slavista che nel suo Esplosione d'un impero aveva prefigurato per l'Urss, alla fine degli anni Settanta, quello che una dozzina d'anni dopo sarebbe successo, Emmanuel Carrère ha in teoria gli strumenti culturali giusti per entrare nel complesso mondo di Limonov, il suo cosiddetto «pensiero fascista», aggettivo che di per sé è già una condanna... Ha avuto una giovinezza intellettuale a destra, nel senso delle letture e delle predisposizioni familiari, ne conosce gli autori, in specie quelli francesi, i concetti di decadenza e di tradizione, gli elementi mitici e simbolici. Solo che Limonov non è Drieu La Rochelle o Evola, Céline o Maurras... È qualcosa di diversamente russo, panlavista e futurista, Nietzsche più Dostoevskij, Necaev più d'Annunzio, Alessandro il Grande e Che Guevara...La diversità è ancora più evidente se si esamina la sua creatura politica. I suoi «nazbol», i nazionalbolscevichi dalla testa rasata e dalla bandiera che ricorda quella nazista, con la falce e martello però al posto della croce uncinata, erano per Anna Politkovskaja, la celebre giornalista che pagò il suo coraggio investigativo con la morte, la faccia pulita della Russia anti-Putin, e lo stesso per Elena Bonner, la vedova di Sacha. Le loro armi eversive sono pomodori, uova marce e torte in faccia, le loro manifestazioni una via di mezzo fra goliardia e riproposizione delle avanguardie storiche. È gente che rischia la galera, quella russa, per appendere uno striscione vietato o per protestare contro la discriminazione della minoranza russa in Estonia... Sono militanti che si ritrovano in un credo limonoviano che suona così: «Sei giovane, non ti piace vivere in questo Paese di merda. Non vuoi diventare un anonimo compagno Popov, né un figlio di puttana che pensa soltanto al denaro, né un cekista. Sei uno spirito ribelle. I tuoi eroi sono Jim Morrison, Lenin, Mishima, Baader. Ecco: sei già un nazbol».Carrère coglie bene un punto del percorso politico-esistenziale di Limonov: «Bisogna dare atto di una cosa a questo fascista: gli piacciono e gli sono sempre piaciuti soltanto quelli che sono in posizione di inferiorità. I magri contro i grassi, i poveri contro i ricchi, le carogne dichiarate, che sono rare, contro le legioni di virtuosi, e il suo percorso, per quanto ondivago possa sembrare, ha una sua coerenza, perché Eduard si è schierato sempre, senza eccezione, dalla loro parte». È proprio questo a separarlo da Putin, che a Carrère sembra invece un Limonov che ce l'ha fatta, perché ha vinto, perché ha il potere. Limonov non vuole il potere per il potere, non sa che farsene. «Sì, ho deciso di schierarmi con il male, con i giornali da strapazzo, con i volantini ciclostilati, con i movimenti e i partiti che non hanno nessuna possibilità di farcela. Nessuna. Mi piacciono i comizi frequentati da quattro gatti, la musica cacofonica di musicisti senza talento...». La sua è un'estetica della politica, ha più a che fare con la comunità d'appartenenza, la fedeltà a uno stile, a delle amicizie, al senso dell'onore, che con una logica di conquista. Ricerca un eroismo e una purezza di comportamenti che lo allontanano mille miglia dalla Russia putiniana, troppo volgare, troppo borghesemente occidentale ai suoi occhi, troppo grassa nella sua ricerca del benessere. Resta un outsider Limonov, ma non un perdente, visto che vive la vita che ha sempre voluto vivere. Un orgoglioso re senza regno e uno scrittore che vale la pena leggere.


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Crise : l’Europe court à la guerre civile

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Crise : l’Europe court à la guerre civile

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/  

Il est des sujets qui sont tellement sensibles que nous préférons tous ne pas les aborder. Ne pas en parler. C’en est presque interdit.

Ce que nous ne voulons pas voir, d’autres, qui nous regardent, le voient pour nous. Nous ferions mieux, tant qu’il en est encore temps, d’écouter ceux au-delà de nos frontières qui nous observent et ont de nous une image que nous refusons de voir. Si vous êtes une âme sensible, cet article ne sera pas pour vous. Si vous souhaitez dormir tranquillement, cet article n’est pas pour vous. Si vous souhaitez poursuivre votre rêve d’une économie saine où tout va bien, cet article n’est pas pour vous.

J’écrivais il y a quelques mois dans un article intitulé « Messieurs les Allemands, sortez les premiers » le texte suivant: « La fin du « business model » des États-providence Les Etats européens, en particulier français, sont bâtis sur l’idée d’Etat-providence. La « providence » signifie que le cours des évènements est issu de l’action bienveillante d’une puissance divine (généralement Dieu). En l’occurrence, la puissance divine qui veille sur nous de la crèche au cimetière, c’est l’État.

L’État qui, à travers les allocations familiales, les pensions de retraite, la sécurité sociale, Pôle emploi, le RSA, les aides au logement, la CMU, est là pour prendre soin de nous. À tous les niveaux, il existe des « amortisseurs sociaux ». La fin du business model de l’État-providence signifie la fin inéluctable de l’ensemble de ces aides. C’est cela la rigueur, sans la planche à billets pour l’adoucir. Or la société française, par son hétérogénéité, ne pourra en aucun cas supporter une cure d’austérité à la grecque. Nos zones sensibles vivent pour beaucoup de la solidarité nationale.

A cette problématique financière se rajoutent des problématiques communautaristes (cf. rapport officiel 2011 de l’Observatoire des Zones Urbaines Sensibles). Lorsque les tensions s’exacerbent, l’histoire humaine prouve que les modérés ne l’emportent jamais. Les fragilités de la société française ne sont pas celles de la société allemande. Pour notre pays, le coût social d’une austérité brutale risque d’être insupportable et de mener à des problèmes intercommunautaires insurmontables. »

Cet article date de décembre 2011. A cette époque, l’affaire « Merah » ne s’était pas encore produite. A cette époque, Nicolas Sarkozy était président de la République. A cette époque, nous refusions d’imaginer que la rigueur puisse devenir une réalité. Nous refusions ne serait-ce qu’un instant d’imaginer que la situation de la Grèce pouvait être un avant-goût de ce que nous pourrions connaître. Après tout les Grecs, eux, l’avaient bien cherché !

Le sociologique et l’économique sont indissociables Celui qui ne regarde dans l’économie que les chiffres, les statistiques financières, les cours de bourse ou même les niveaux d’endettement, ne pourra jamais avoir une vision pertinente d’une économie s’il ne s’intéresse pas aussi aux aspects sociologiques ou sociétaux. La situation économique syrienne était plutôt très favorable il y a encore quelques mois. Le prix de l’immobilier à Damas ou à Alep aurait surpris plus d’un Français par ses niveaux plus que comparables aux nôtres.

La guerre en Irak, qui a poussé de très nombreux Irakiens à l’exil, a fortement contribué d’ailleurs à cette augmentation des prix de l’immobilier. Aujourd’hui, la Syrie est un champ de ruines, un pays ravagé par la guerre civile. Les causes de ce chaos sont d’ordre sociologique et politique et l’économique y est pour bien peu de chose. Vous me direz sans doute « mais quel est le rapport entre la Syrie et la France ? » . Je vous répondrai: aucun, mais cela ne va pas vous rassurer longtemps.

S’il n’y a aucun strictement aucun rapport entre ces deux pays, il y a une constante historique applicable à toutes les nations du monde. Un pays est stable jusqu’à ce qu’il devienne instable et retrouve une stabilité. Il y a deux ans, Angela Merkel disait que le modèle du multiculturalisme était un échec. Exprimé par la Chancelière allemande, ces propos ne sont pas anodins. Loin de là. Ils sont mêmes porteurs d’une grande menace. L’affaire du film « L’innocence des musulmans » a remis le feu aux poudres et propulsé mondialement à la « une » de l’actualité les tensions interreligieuses qui secouent le monde.

La France a découvert pétrifiée que nous abritions sur notre sol quelques milliers de personnes qui ne partagent pas vraiment les idées et les valeurs républicaines qui sont les nôtres. Les salafistes se retrouvaient dès lors sous les projecteurs. L’affaire récente du massacre de deux jeunes gens à Echirolles près de Grenoble a montré à quel point d’ailleurs nos concitoyens d’origines étrangères sont ceux qui souffrent le plus d’un climat qui désormais devient délétère et étouffant. Certains habitants ont interpellé sans ambiguïté le président Hollande lors de sa visite éclair.

Lorsque je parle aux gens, je suis désormais sidéré par la montée des inquiétudes qui s’expriment ouvertement et transcendent l’ensemble des clivages politiques. Je suis également ahuri par la radicalisation de nos concitoyens. Cela signifie qu’il s’opère actuellement, dans notre pays, un vaste mouvement de repli communautaire. En caricaturant un peu les choses (mais à peine), les catholiques se sentent de plus en plus catholiques. De l’autre côté, les musulmans de plus en plus musulmans. Tous oublient qu’ils sont avant tout Français, enfants de la République.

Lorsqu’un Merah assassine froidement des militaires français, portant l’uniforme français, « physiquement issus de la diversité » (c’est l’expression qu’il faut utiliser pour ne pas utiliser le mot « noir » ou « maghrébin »), cela répond à la logique de « tuer du traître », tuer celui qui représente l’image de l’intégration à la République.

Par un effet de miroir, à l’autre bout de l’Europe et de l’échiquier politique, un Anders Behring Breivik qui commet la tuerie d’Oslo répond à une logique identique en tout point. Il faut tuer du socialiste, du tolérant, du gaucho-bobo. Lui aussi est le traître à la pureté du pays, puisqu’il accepte l’autre et l’étranger. Dans tout cela, seules les victimes changent. Les logiques funestes restent les mêmes.

J’étais encore jeune lorsque la guerre civile a embrasé les Balkans, quelques années après la chute du mur de Berlin. Mais je me souviens. Je me souviens des massacres, je me souviens d’expressions comme « épuration ethnique », « charnier ». Je me souviens d’un général français debout sur une Jeep disant à des femmes, des hommes et des enfants « nous ne vous abandonnerons pas ». Et je me souviens qu’ils ont été abandonnés. Nous avons même entendu « plus jamais ça, pas en plein milieu de l’Europe ». Et pourtant, cela a eu lieu. Mais nous avons voulu l’oublier.

Nous avons voulu croire que nous ne pouvions pas être « politiquement » serbes ou croates, exactement de la même façon que nous ne voulons pas croire que nous puissions être « économiquement » grecs. Seule une prise de conscience nationale nous permettra d’éviter le cauchemar. Notre avenir est de devenir économiquement grecs et politiquement serbes. Que nos amis serbes me pardonnent cette phrase. Qu’ils ne voient là aucun jugement. Je pense au contraire que nous ne sommes ni mieux ni moins bien et que l’histoire vécue là-bas est en tout point en train de se reproduire ici, chez nous, sous nos yeux inconscients et incrédules.

Alors que la crise menace d’emporter dans un trou noir l’ensemble de l’économie mondiale, qu’avant cela nous devrons passer sous les fourches caudines de la rigueur et de l’austérité, nous devons être conscients que notre avenir proche est plus similaire à celui de la Grèce qu’à un long fleuve tranquille. Nous devons être conscients des dangers qui se profilent à l’horizon et qui potentiellement peuvent faire littéralement voler en éclat la stabilité de notre pays, mais plus généralement de l’Europe.

Pour repousser ce danger, les bons sentiments ne serviront à rien. Ils sont mêmes fondamentalement contreproductifs. Il faut traiter deux aspects. Le premier est bien sur économique. Plus la richesse est présente et partagée, moins les tentations de haines peuvent se développer. Au sens politique du terme, l’austérité est un non-sens. Il faut traiter l’aspect politique et sociologique. Être français, ce n’est pas une couleur de peau. Être français, c’est l’adhésion inconditionnelle au socle de valeurs républicaines. Ces valeurs républicaines de tolérance, d’égalité et de laïcité doivent être défendues avec une force absolue. La République ne doit rien céder à quelques extrémismes que ce soit. Toute démission, tout manque de courage, nous rapprochera de l’abîme.

La réalité ? Toute démission aussi minime soit-elle peut mener à « l’épuration ». Les Suisses, eux, se préparent déjà à la guerre civile européenne. Alors ceux qui ne veulent pas voir, ceux qui pensent que tout le monde est gentil, ce qui croient que nous sommes meilleurs que tous les autres, ceux qui pensent que rien ne peut nous arriver, que la stabilité est éternelle, ne manqueront pas de me dire évidemment que je suis pessimiste. Alors qu’ils sachent qu’effectivement je partage le pessimisme de nos amis suisses.

Les Suisses, conscients de ces risques majeurs pour la stabilité politique de leurs voisins, ont lancé en septembre 2012 un exercice militaire de grande ampleur. Nom de code de ces manœuvres ? STABILO DUE. Scénario ? Suite à un effondrement économique majeur et à la montée des tensions intercommunautaires et interreligieuses, des grands voisins européens, membre de la zone euro, s’enfoncent dans la guerre civile. Des milliers de réfugiés tentent désespérément de trouver refuge en Suisse.

La Confédération Helvétique mobilise dès lors 200 000 réservistes afin de sécuriser ses frontières. Nous pouvons changer les choses Au siècle dernier, les gens de confession juive ont été pourchassés, massacrés, déportés. Nous pourrions ouvrir ce nouveau siècle par le même type d’acte. Si l’histoire se répète, ce n’est jamais de façon vraiment identique.

Mais vous l’aurez compris, et ce que je vais dire est choquant, mais le prochain « juif » pourrait être le « musulman ». Et ne me dites pas que c’est impossible. Tout concourt pour rendre plausible une telle éventualité. Ne me dites pas que c’est impossible en Europe. C’est exactement ce qui s’est passé voilà à peine 10 ans dans les Balkans.

Ne me dites pas que c’est impossible, puisque l’armée suisse se prépare à de telles hypothèses. Dites-moi comment pouvons-nous faire, ensemble, pour que cela n’arrive pas. Si vous niez le problème, si vous niez l’hypothèse, alors cela se produira. La stabilité de notre pays doit être élevée au rang de priorité stratégique absolue et l’intendance « économique » devra suivre.

Cela ne pourra se faire que dans un cadre national et d’un retour à une souveraineté totale. Lorsque nos intérêts vitaux seront en jeux, l’économie, les lobbys et les intérêts corporatistes seront balayés… comme en Syrie. Pour le moment, nous courrons tout droit à la catastrophe. Mais personne ne veut le voir.

Source : Economie Matin

The Manly Barbarian

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The Manly Barbarian:
Masculinity & Exploit in Veblen’s Theory of the Leisure Class

By Jack Donovan

Thorstein Veblen’s Theory of the Leisure Class was written as a treatise on economics, but in pieces—like the work of Freud and Darwin—it reads today like an early stab at evolutionary psychology. I decided to dig into it after reading Venkatesh Rao’s brilliant essay “The Return of the Barbarian [2].” Rao updated some of Veblen’s basic ideas and used them as a jumping off point for an argument about conflicts between sedentary cultures (which invest everything into civilization and become completely dependent on it) and pastoral nomads (who are used to thinking on their feet). I was interested in the way that the traits Veblen assigned to Barbarians overlap with the archetypal essence of masculinity I developed in The Way of Men [3]. “Manliness-as-barbarianism” offers a muscular way to expand an anti-modern, extra-Christian understanding of men and masculinity.

Veblen’s opening “Introductory” essay is alive, colorfully written and packed with interesting ideas. The rest of the book, although peppered with smart and timeless observations, suffers from a middle class bookworm’s ressentiment toward both “delinquent” bullies and predatory elitists (who he thinks have a lot in common) as well as a lot of rambling, convoluted writing and thinking about classes which no longer exist in quite the same forms.

His basic theory rests on the idea that humans were once relatively peaceful savages who acquired a predatory habit. These peaceful savages—“noble savages,” you might say—shared work and resources, and could afford no class of individuals who abstained from certain kinds of work. However, as men developed the knack for preying on other living creatures, including other groups of men, divisions of labor occurred. Men are generally better suited to hunting and fighting, so hunting and fighting became man’s work, and women were left to do the work which remained. This gendered split of labor occurs at the “lower” stage of barbarism, when technology has advanced to the point where hunting and fighting are feasible, and opportunities for hunting and fighting occur with enough regularity for the action to become culturally important to the group. For instance, an isolated island with plenty of fresh fruits and vegetables, but no pigs to hunt, would be less conducive to the predatory “habit” of mind.

According to Veblen, the barbarian man’s work is characterized by exploit. He “reaps what he has not strewn.” The manly barbarian takes what he wants with a violent hand and an iron will.

More broadly, the work of men deals with animate phenomena. Veblen stresses that, to the barbarian, that which is “animate” is not merely what is “alive.” Like his contemporary Thomas Carlyle, he recognized that our forefathers inhabited a far more magical world. As Carlyle wrote in Heroes and Hero-Worship:

To the wild, deep-hearted man all was yet new, not veiled under names or formulas; it stood naked, flashing in on him there, beautiful, awful, unspeakable…

. . . The world, which is now divine only to the gifted, was then divine to whosoever would turn his eye upon it.

The angry volcano, the changeable sea, the exclamatory thunderclap and the snap of lighting—each one as animated as a bear or a snake or a herd of aurochs. Before our age of conceit, the whole world was alive in a way. The task of man was to challenge and master the world, to dare and to fight against its untamed fury. To leap a crevasse, to climb a mountain, to tramp through the white powder that falls from the sky. In Veblen’s words, the work of men was work that demanded “prowess,” not mere “diligence” and “drudgery.”

According to him, “virtually the whole range of industrial employments is an outgrowth of what is classed as women’s work in the primitive barbarian community.” Men reserved their strength for dynamic activities. Mere chores—the preparation of food, the production of clothing, the repetitive execution of menial processes—were assigned to women, to the weak and infirm, to slaves.

Masculinity must be proved, and the work that demonstrates strength, courage and mastery, bestows proof. A fresh carcass, a rack of antlers, a string of ears, your enemy’s wife. These proofs of exploit convey achievement and status. The trophy is physical evidence of honor and successful initiation into the hierarchy of men, a symbolic representation of dominance demonstrated in conflict with men or beasts. Veblen wrote:

Under this common-sense barbarian appreciation of worth or honor, the taking of life—the killing of formidable competitors, whether brute or human—is honorable in the highest degree. And this high office of slaughter, as an expression of the slayer’s prepotence, casts a glamour of worth over every act of slaughter and over all of the tools and accessories of the act. Arms are honorable, and the use of them, even in seeking the life of the meanest creatures of the fields, becomes an honorific employment. At the same time, employment in industry becomes correspondingly odious, and, in the common-sense apprehension, the handling of the tools and implements of industry falls beneath the dignity of able-bodied men. Labor becomes irksome.

The accumulation of objects of honor becomes an end in itself, and Veblen’s economic theory is based on the idea that as civilizations become more complex, symbols and the appearance of honor become more important than honorific deeds themselves. The upper classes make ostentatious and often wasteful displays of wealth as a matter of habit, and—especially in the open-caste system of American society—the lower and middle classes toil to gain honor by attaining high-end goods. Hence, the popular obsession with logos, luxury vehicles and all our sundry forms of bling and swag.

More relevant to the discussion of masculinity, however, is Veblen’s breakdown of manly and unmanly work. As the drudgery of industry among those engaged in lackluster occupations increases in efficiency, a surplus of goods allows particularly talented or well-born men to devote themselves completely to tasks which produce little of tangible value, but which deal specifically with the animate world and the application or management of exploit. These non-industrial occupations include government, warfare, religious observances, and sports. In the barbarian world, where manly exploit is righteousness, the highest status men are warriors, priests, and kings. Athletics include abstract rehearsals for war and the practice or demonstration of skills applicable to hunting, fighting or mastering nature. The rightful role of the barbarian priest—as storyteller, shaman, philosopher, scribe and artist—is to place the exploits of men in the magical, animate world. The barbarian priest provides the barbarian warrior with a compelling narrative. As Mishima might say, the priest finds the poetry in the splash of blood.

Veblen’s take on the predatory culture of barbarian thugs—and evidence of it in the aristocracy of his time—was somewhat snide. He was clearly biased in favor of the sensible, hard-working middle class, who he saw as being less concerned with violence and exploit, and more in touch with the peaceful ways of pre-barbarian savages. Today, there is every reason to believe that tribal violence has always been golden [4] to males, as it is even in our close ancestors, the chimpanzees. The supposedly non-violent savages studied by the scientists and explorers of Veblen’s era are more reasonably understood as culs-de-sac in human cultural development. In zero scarcity pockets of peace and plenty, men tend to lapse into softness and mother-worship. Men who are attracted to the barbarian way of life—or the idea of it—continually warn against this tendency. Settled as we are in this suburban bonobo cul-de-sac of a global empire, the majority of modern men can only daydream about an age of blood and poetry, and listen to stories about the days of high adventure [5].

If we put aside fantasies of noble savages and recognize the barbarian as the father of all men, his interest in exploit and preference for demonstrations of prowess over mere industry help to explain some of the conflicts between manliness and our modern industrial (and post-industrial) way of life. Anti-modern passions in men, while often couched in talk of the greatness of dying or past civilizations, are also often connected to a yearning for a return to the “barbarian values” of blood, honor, magic, poetry, adventure and exploit which are forbidden to all but a few in our “evolved” modern world.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/10/the-manly-barbarian/

00:05 Publié dans Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sociologie, thorstein veblen, masculinité, philosophie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 20 octobre 2012

La Presse est devenue le premier pouvoir

La Presse est devenue le premier pouvoir - Soyons informés sur ceux qui nous informent !

La Presse est devenue le premier pouvoir


Soyons informés sur ceux qui nous informent !

Claude Chollet
 
En vous réveillant vous avez allumé la radio. Petit déjeunant, vous écoutez/regardez les informations. Vous avez poursuivi votre écoute en voiture ou dans les transports en commun grâce à votre téléphone. Vous avez parcouru un journal gratuit et acheté un quotidien. Dans la journée vous avez navigué sur plusieurs sites. Le soir vous avez regardé le journal télévisé. Si vous êtes addictif,  vous avez aussi écouté/vu les radios et les télévisions d’information en continu. 
 
 
Mais cette information qui la crée ? La sélectionne pour vous ? Qui la transforme ? Qui décide pour vous ce qui doit être mis en exergue ou ce qui doit être tu ? L’information n’est pas un objet neutre, elle est produite, gérée, orientée. Par qui ? Par les journalistes eux-mêmes bien sûr et par les médias qui les emploient. Les mêmes médias souvent contrôlés par des groupes industriels et financiers qui, s’ils prétendent à la neutralité, défendent leurs propres intérêts. 
Edmond Burke en 1787 a créé l’expression « quatrième pouvoir », reprise ensuite par Tocqueville en 1837. Les moyens de communication (tous les moyens) servent – ou devraient servir – de contre-feux aux trois pouvoirs incarnant l’Etat : exécutif, législatif et judiciaire.
 
Mais ce quatrième pouvoir est devenu le premier. 
 
Il influence les élections;  il commente et oriente les décisions du législatif comme de l’exécutif ; il juge aussi les juges. Il fait et défait les réputations, celle des groupes aussi bien que la vôtre.
Les journalistes sont ils indépendants ? Ils dépendent de leur hiérarchie dans les médias qui les font travailler. Ils dépendent encore plus de leur éducation, des cercles qu’ils fréquentent, de l’atmosphère culturelle et politique dans laquelle ils baignent, d’un certain esprit de caste, de ce que Bourdieu appelle l’habitus.
 
 
Tous les journalistes ne sont bien sûr pas logés à la même enseigne. A côté de quelques dizaines de vedettes et de quelques milliers de journalistes employés sur une longue durée, la réalité est de plus en plus celle des soutiers de l’information payés à  la pige, nouvelle classe intellectuelle précarisée.
 
Peut-on parler d’une crise du journalisme ? 

D’une certaine forme plutôt de fin de la liberté d’expression ? Les lois en vigueur défendent la liberté de la presse tout en l’encadrant. Serge Halimi dans son ouvrage « Les chiens de garde » est plus que critique vis à vis des médias et de leurs acteurs. Halimi reprend les thèses de Guy Debord sur la société moderne « Tout ce qui était directement vécu s’est éloigné dans la représentation ». Mais qui représente cette représentation ?
 
 
Si les journalistes doivent être protégés, le lecteur, l’auditeur, le spectateur ont aussi des droits. Le droit de savoir qui parle, qui écrit, par quel itinéraire. Michel Field a parfaitement le droit d’avoir été un militant trotskyste dans sa jeunesse. Mais ses auditeurs ont aussi le droit de connaître ses amitiés et ses arrières plans idéologiques. Sans oublier les commanditaires qui l’emploient. Exemple parallèle celui de Joseph Macé-Scarron passé du GRECE au statut d’icône du boboïsme  gay chez Marianne
 
C’est ce droit  de savoir de l’auditeur, du spectateur, du lecteur que l’Observatoire des Journalistes et de l’Information Médiatique(OJIM) veut promouvoir. Une meilleure connaissance du monde journalistique et des médias  favorise une véritable démocratie et une éthique civique. L’OJIM vise à devenir une véritable ONG de salubrité déontologique.
 
 
Sur le site de l’OJIM vous trouverez les portraits des vedettes du journalisme comme des analyses des médias et des réseaux. Tout ceci dans un esprit citoyen et participatif. Si le site n’a pas de forum, nous encourageons nos lecteurs à compléter nos rubriques. Ces ajouts seront pris en compte et intégrés dans la mesure où ils sont sourcés et exclus d’esprit polémique. L’OJIM vise à mieux informer les citoyens sur leur environnement médiatique quotidien. 
 
Pour aller plus loin :
Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde, nouvelle édition 2005, Editions Raisons d’Agir, voir aussi le remarquable film éponyme.
Guy Debord, la Société du Spectacle, Folio, thèse 1.

La democrazia dell'oppio

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La democrazia dell'oppio

di Giulietto Chiesa


Fonte: lavocedellevoci

   
   
Nei giorni scorsi ho ricevuto un'informazione molto interessante, direi perfino curiosa, se non fosse che e' anche tragica. Pare - ma e' sicuro - che Hamid Karzai, il presidente dell'Afghanistan, nelle ultime settimane abbia segretamente sottoposto i 34 governatori delle province afghane a una prova di scrittura e lettura, verificando che ben 14 tra essi sono analfabeti. Non mi e' stato detto chi fossero i 14 tapini, ma la curiosita' e' cresciuta. Perche' mai Karzai ha improvvisamente sentito il bisogno di conoscere il livello d'istruzione dei suoi governatori? Che gli e' successo (intendo dire, a Karzai)?

A me e' venuto il sospetto che lo abbia fatto per toglierne di mezzo alcuni. Segnatamente, magari, quelli che non desiderano che egli si ricandidi (non essendo Karzai ricandidabile, a termini di costituzione, per una terza volta). Non si sa mai. Metti caso che i governatori disposti ad appoggiare un cambio costituzionale siano in numero attualmente insufficiente: ecco che gli analfabeti, che forse non sono cosi' tanti, o cosi' pochi, potrebbero essere accompagnati alla porta e sostituiti.

Insomma la prova di alfabetismo potrebbe essere nient'altro che un trucchetto per cambiare la costituzione afghana - del resto molto giovane - e restare al potere ancora qualche annetto.

Niente stupore. Se fosse cosi' potremmo solo dire che Karzai sta imitando le gesta di George Bush, quello che lo ha portato al potere. Anche Bush il giovane trucco' le elezioni: sia quelle del 2000, sia quelle successive del 2004. Dunque, perche' non imitarlo?

Poi ho ricevuto un'altra informazione, anch'essa attendibile ma un tantino diversa. Ve la trasmetto. Karzai ha licenziato 10 governatori. Non so se fossero dieci analfabeti, ma pare che fossero "morosi". Il che e' peggio. Morosi nel senso che ciascuno di loro deve pagare, e ha pagato, circa 30.000 dollari al mese personalmente al presidente in carica. Fatti un po' di conti vorrebbe dire che Karzai incassava e incassa 12 milioni 240 mila dollari l'anno di tangenti. Pare che uno dei governatori cacciati via in malo modo, quello della provincia di Helmand, avesse lasciato ridurre la produzione di oppio nel suo territorio addirittura del 40%. E come paghi il boss se non vendi droga? Cosi' mi sono fermato a riflettere sul significato della presenza dei militari italiani in Afghanistan in questi anni. Eravamo la' per fare che cosa? Per rendere molto bene imbottito il conto americano di Karzai. Qui finisce un ragionamento e ne comincia un altro. Mi ricordo di Emma Bonino, che fu mandata dal Parlamento europeo a certificare la validita' delle elezioni afghane in un lontano momento tra il 2004 e il 2005 (non ricordo bene, ma non importa). Torno' tutta contenta e spiego' al colto e all'inclita che quelle elezioni erano un trionfo democratico. Tutto era andato benissimo, non c'erano stati brogli, le schede elettorali erano chiarissime e tutti erano andati disciplinatamente a votare pur essendo nella stragrande maggioranza analfabeti (ma questo la Emma nazionale non lo disse).

I parlamentari europei, per meta' distratti, per l'altra meta' del tutto incapaci di valutare e per l'altra meta' ancora assolutamente convinti della giustezza della linea americana che quelle elezioni aveva voluto, applaudirono.

Lo so che non ci possono essere tre meta' di una unita', ma in quel parlamento europeo dominato dalla destra e da un discreto livello di stupidita' maggioritaria vi garantisco che potevano esserci anche cinque meta' di una unita'.

Era l'epoca trionfale della guerra al terrore. Osama bin Laden era morto soltanto tre volte e, dunque, gliene restavano ancora sei, giusto fino al maggio del 2011, e dunque bisognava tenere duro sul tema dell'esportazione della democrazia. La signora Emma Bonino era stata mandata a celebrare l'esportazione democratica in Afghanistan e, dunque, la questione era chiusa prima ancora di venire aperta. E qui viene il terzo ragionamento. Ma che diavolo significa questa democrazia? Non ho ancora trovato nessuno che sia in grado di spiegarmi come si puo' considerare democrazia una situazione in cui la maggioranza della popolazione, che non ha mai messo una scheda in un'urna, viene spinta a fare gesti di cui non puo' nemmeno comprendere il significato. Per la semplice ragione che non sa leggere quella scheda.

KABUL, ITALIA

Poi mi sovviene che mi trovo in un paese molto civile e moderno, nel quale milioni di persone, che pure sanno leggere le schede, non vanno a votare dopo avere visto i nomi su quelle schede e averli sentiti parlare in televisione. E altri milioni vanno a votare senza conoscere i loro programmi, pur potendo leggerli, in quanto non e' in base a quei programmi che votano i candidati, ma per i favori che sperano di ottenere da quei candidati. E tutti quei pochi che vanno a votare non possono decidere niente comunque perche' quei nomi altri li hanno fatti stampare sulle schede senza nemmeno consultarli, e dunque debbono prendere per buono quello che passa il convento. Allora mi viene in mente quello che scriveva Michael Ledeen, uno dei neocon cruciali che organizzarono la guerra contro l'Afghanistan e contro l'Irak, in un suo libro intitolato "La guerra contro i mostri del terrore"

Scriveva che l'America ha come obiettivo quello di disfare (undo) le societa' tradizionali. E aggiungeva che loro hanno paura di noi perche' non vogliono essere cancellati. Per cui ci attaccano perche' vogliono sopravvivere, cosi' come noi dobbiamo distruggerli per andare avanti nella nostra missione storica.

Subito ho pensato che si riferisse agli afghani, o agli iracheni. Ma poi ho avuto un'illuminazione: si riferiva a noi. L'unica differenza sta nel fatto che loro reagiscono per non essere cancellati, mentre noi ci lasciamo docilmente cancellare.


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VRAAGGESPREK MET YVES PERNET

VRAAGGESPREK MET YVES PERNET OVER ZIJN VISIE OP EEN AANTAL ECONOMISCHE VRAAGSTUKKEN

http://vrijdietschland.blogspot.be/

Een tijdje geleden mocht ik enkele vragen stellen aan Yves Pernet (onafhankelijk politiek en economisch analist en overtuigd solidarist) over zijn visie op een aantal economische vraagstukken. Vragen én antwoorden vindt u hieronder.

- Madoc van Waas: Yves, hoe een autarkie (een 'gesloten' economisch systeem) tot stand brengen in een wereld waar de globalistische en kapitalistische logica alles domineert en de NAVO en andere supermachten (voornl. de VSA) (met kernwapens) klaar staan om ieder niet-kapitalistisch land te bedreigen en aan te vallen manu militari?

Yves Pernet: Wanneer men spreekt over een autarkie is het nodig om met bepaalde zaken rekening te houden. In de eerste plaats moet je bepalen over welk gebied je een autarkie wilt installeren. Bij mijn weten is er maar één land ter wereld dat ik in staat zie om een autarkie in te voeren en dat is Rusland. Zelfs wanneer men Europa als een geheel neemt, is de autarkie niet mogelijk vanwege de noodzaak aan fossiele brandstoffen. Discussiëren over de wenselijkheid en mogelijkheid van autarkie zijn mijn inziens leuke denkspelletjes, maar niet relevant in de wereld van vandaag de dag.

- MvW: En hoe zelfvoorziening tot stand brengen?

YP: Dat hangt er van af wat je onder zelfvoorziening verstaat. Bedoel je de autarkie, zoals hierboven reeds besproken, dan is het zo goed als onmogelijk. Wanneer je echter spreekt over de zelfvoorziening in basisbenodigdheden, dan is het een andere zaak. Door een herwaardering van de boerenarbeid in de eigen gemeenschap, door bijvoorbeeld het zoveel mogelijk afsluiten van voedselimport en de subsidiëring van de eigen landbouwproducten, kan men reeds in bepaalde mate zelfvoorzienend worden. Men mag echter ook de demografische realiteit niet vergeten en het historisch perspectief. Onze bevolkingsaantallen eisen nu eenmaal grote hoeveelheden voedselimport, een fenomeen dat reeds in onze streken gekend is sinds de late middeleeuwen. Reeds in de 15de eeuw was bijvoorbeeld het hertogdom Brabant voor meer dan 20% van zijn voedsel afhankelijk van import (toen vooral uit de Baltische staten).

- MvWHoe kunnen we de globalisering zo snel mogelijk een halt toeroepen?

YP: Twee woorden: koop lokaal. Zo simpel is het werkelijk. Negeer de grote multinationals zoveel je kan en ga inkopen doen in buurtwinkels. Dat is niet gemakkelijk, de kostprijs is vaak hoger en door de inflatie voel je dat veel sneller, maar dat is het snelste alternatief voor het globalisme. Voor de rest zal het globalisme zichzelf een halt toeroepen door gewoon in te storten. Het overleeft nu al door gigantische kapitaalinjecties in de economie.

- MvWHoe kunnen we de delokalisatie (wegtrekken van voornamelijk grote multinationale en industriële bedrijven) verhinderen en hoe kunnen we verankering tot stand brengen?

YP: Stoppen met het voortrekken van de grote multinationals en een ronduit vijandig beleid tegenover hen voeren. Daaraan een campagne koppelen om de eigen keuken te promoten en voor te trekken. Laat de vettaks maar komen en belast fastfood met een belastingsniveau van minstens 40%, terwijl je vitaminenrijk voedsel van eigen bodem een belastingsniveau van maximaal 5% toekent. De BTW-tarieven zijn een machtig wapen in het bepalen van consumptiegedrag. Dit zal in de eerste plaats zorgen voor banenverlies in de sectoren waar de multinationals aanwezig waren, maar men moet dit koppelen aan lagere kosten voor startende bedrijven (en lagere kosten voor kleine en middelgrote bedrijven tout court) om zo familiebedrijven en KMO's te ondersteunen om die gaten in de markt te vullen.

 
- Wat met ons monetair systeem (specifiek Europees maar ook globaal en internationaal)? Wat met de goudstandaard en hoe deze herinvoeren?

De  goudstandaard morgen hier invoeren heeft één gigantisch voordeel en één gigantisch nadeel. Het voordeel is dat we een gigantische toename aan rijkdom gaan kennen doordat miljarden en miljarden aan geld naar ons gaat vloeien. Het nadeel is dat andere staten met zoiets niet kunnen lachen, de kapitaalsvlucht zou hen fataal worden, en dat zij niet zullen aarzelen om manu militair dat beleid ongedaan te maken.

- Klassenstrijd of klassenverzoening?

Klassenverzoening, in de mate dat we binnenkort nog gaan kunnen spreken van de traditionele klassen.

- Leidt arbeid volgens jou tot zelfverwezenlijking? (En zo ja, maak je je dan niet schuldig aan dezelfde punten waar het liberalisme en het marxisme zich schuldig aan maken?)

Uiteraard leidt arbeid tot zelfverwezenlijking, dat is net wat de Derde Weg onderscheidt van de Verlichtingsideologieën. Marxisme ziet arbeid als een proces waarin de arbeider grondstoffen omvormt tot een product met meerwaarde, een liberaal ziet arbeid als een gegeven binnenin een groot productieproces dat moet leiden tot winst. Voor de Derde Weg is arbeid bijna een doel op zich, aangezien het net de mens aanzet tot zelfontplooiing. Uiteraard mag je arbeid niet verengen tot de dagelijkse beroepsbezigheden, maar moet je dit doortrekken naar alle vormen van menselijke activiteit waarbij men het ene goed omzet naar een ander, liefst met als doel een verrijking.

- Wat zijn je punten van kritiek op het marxisme?

Daar kan ik een halve bibliotheek over volschrijven. Mijn inziens is de kern van de marxistische filosofie, dan ben ik nog niet bezig over de praktische uitwerking, al ronduit ketters, wegens gebrek aan een ander woord. Het is een ketterij op het vlak van religieuze beleving, marxisme verkondigt immers een ronduit messianistisch beeld waarbij het Paradijs hier op Aarde gebouwd kan worden zolang we ons maar onderwerpen aan de marxistische dogmatische richtlijnen. Marxisten zullen verkondigen dat zij, in tegenstelling tot religie, zich niet onderwerpen aan dogma's, maar dat is niet waar. Zij zien het inderdaad niet als dogma's, maar als een onbediscussieerbare waarheid. Tenslotte komt het altijd op enkele dingen neer; de mens is alleen (geen God), de mens dient vrij te zijn van dogma's of religieuze axioma's, alle menselijke historische feiten zijn terug te brengen tot socio-economische factoren en de mens wordt momenteel onderdrukt doordat hij de vruchten van zijn arbeid niet krijgt. Ook is de mens een onbeschreven blad dat enkel slecht wordt door negatieve impulsen die hij krijgt door de conformering aan maatschappelijk gezag (normen, waarden en tradities). Een compleet fout mensbeeld, zo uit de waanbeelden van Rousseau geplukt. Niet dat ik dit metafysisch verwerp, aangezien de realiteit me gelijk geeft. Het voorste deel van onze hersenen bevatten onze remmingen. Zelfs extreme schade daaraan kunnen wij overleven, maar dan wordt de mens teruggebracht naar zijn primitieve gedragingsfase, namelijk zonder sociale conventies en normen en waarden. Resultaat? Een egoïstisch wezen dat enkel aan zijn eigen direct belang denkt. Biologie 1 – 0 marxisme dus. Het marxisme gelooft ook in de blinde Terreur in naam van de waarheid (cfr. Rousseau met de volonté générale, uitgevoerd door Robbespierre en de jacobijnen en vandaag de dag nog altijd verdedigd door mensen als Zizek).

Maar het marxisme trekt ook de mens los uit zijn historische, organische context en probeert de mens te ontdoen van zijn mythisch tijdsbesef en van de historische context. Mythisch tijdsbesef houdt in dat de mens zijn afkomst niet enkel historisch factueel ervaart (ik ben het kind van mijn ouders die kinderen waren van hun ouders die kinderen waren van hun ouders etc...), maar ook zich zal identificiëren met de mythische geschiedenis van zijn afkomst (ik ben deel van religieuze gemeenschap X, gesticht door religieus figuur X die mirakels Y en Z deed). Tevens rukt het de mens los uit z'n historische context doordat het de geschiedenis terugbrengt naar een optelsom van egoïstische daden of het smoren van vrijheid. Die twee dingen zijn uiteraard in grote mate aanwezig in de geschiedenis, maar zijn niet altijd de bepalende factor geweest.

Voor mijn kritiek op de praktische uitwerking van het marxisme moet ik enkel maar verwijzen naar succesverhalen van het marxisme. Voorbeelden zijn legio: Noord-Korea, Cambodja, de Sovjetunie, het Oostblok. Voor een regime als dat van Castro, en zelfs dat van Vietnam, kan ik nog wat sympathie opbrengen (veel meer voor eerstgenoemde dan voor laatstgenoemde), maar die regimes verschillen ook in de mate dat zij een nationalistische opstand waren waarbij de nationale en sociale breuklijnen gelijkvielen.

- Klopt de stelling van Marx dat er een wisselwerking is tussen economie en cultuur en is economie echt wel de onderbouw van de samenleving?

Kort gezegd: ja. Maar dat is niet enkel de visie van Marx, maar de visie van zowat elke serieuze persoon en organisatie die zich bezig houdt met politiek of economie. Ook de Kerk bijvoorbeeld erkent dat economie direct verbonden is aan maatschappelijke tendensen en heeft, onder andere, daarom een duidelijke sociaal-economische leer afgebakend. Het is echter niet allesbepalend.

- Ben jij een aanhanger van de vooruitgangsideologie?

Nee. Wanneer het aankomt op de strijd tussen “vooruitgang”, zoals geponeerd door de Verlichtingsdenkers, ben ik te plaatsen tussen de conservatieven en reactionairen.

- ...En moeten we niet naar een versobering (om gelukkiger te worden; dit is taboe en komt moeilijk aan de man, maar is het geen waardevolle gedachte)?

Dat klopt. Maar vertel tegen de gemiddelde man dat ons systeem er voor zorgt dat zijn brood en pint goedkoper wordt, dan zal die al snel bijdraaien.

- Distributisme is het verdelen van de productiemiddelen (arbeid, kapitaal, enz.) over de bevolking. Hoe werkt dit in de praktijk?

Dit boek http://www.amazon.co.uk/Toward-Truly-Free-Market-Distributist/dp/161017027X/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1327548333&sr=8-1 legt het veel beter uit dan dat ik ooit zou kunnen. Warm aanbevolen!

- Zijn investeringen van het grootkapitaal niet noodzakelijk om een economie draaiende te houden? 

Uiteraard. Maar men moet het grootkapitaal ook niet als een groot monoliet blok zien. Het grootkapitaal valt uiteen in grofweg twee sectoren. Enerzijds heb je de financiële sector die de grote geldstromen beheerst (niet zoals in een planeconomie, maar eerder zoals men met rivierdammen en sluizen een rivier probeert te beheersen) en zorgt voor het kapitaal van de tweede sector: de harde industriële sector die producten produceert en verspreidt. Investeringen zijn uiteraard nodig, maar de grote geldstromen en opbrengsten zijn heus niet gericht op de KMO's: die mogen de kruimels oprapen van de grote bedrijven. Het is fout om te spreken van de terreur  van vrije markt, aangezien we die niet hebben momenteel. Correcter is om te spreken van een globale oligarchie waarbij de kleintjes tevreden waren omdat de kruimels die groten lieten vallen groot genoeg waren. Helaas voor hen is de taart veel kleiner en valt er véél minder van tafel.

- KMO's zijn van enorm groot belang, maar kan je echt een hele economie draaiende houden met enkel KMO's? 

Het globalisme, zoals we dat vandaag de dag kennen, kan je daar niet mee draaiende houden. Je kan daar echter wel een mooi niveau van welvaart mee verzekeren en vooral inflatie mee onder controle houden (de geldcreatie en -stromen zullen afnemen). Vergeet trouwens niet dat het merendeel van de grote wereldrijken voor de opkomst van het kapitalisme gewone landbouwsamenlevingen waren.

- Hoe armoede het best bestrijden? 

Om te beginnen: activering van werklozen en achter de veren zitten. Een tijd ben ik meegestapt in het verhaal van “armen willen de werkloosheid heus niet”. Dat is een feit voor het merendeel van de armen, laat daar geen twijfel over bestaan. Maar ik weet ondertussen ook uit ervaring dat er effectief zijn die ronduit parasiteren op het systeem en niet de minste moeite doen. Liever de aandacht trekken met arm zijn dan er effectief iets aan te doen. Hoe cliché het mag klinken: de eerste stap uit de armoede is werk.

Maar vervolgens moet je die mensen ook opvolgen dat zij hun geld niet op gaan zuipen op café. Als er subsidies moeten zijn, laat die dan naar het middenveld gaan die, om het cru te zeggen, die mensen bezig houdt. Laat ze voor een goed doel werken, alles is beter dan niets doen en dan maar uit verveling zichzelf lam gaan zuipen.

- Wat met ontwikkelingshulp

In beperkte mate en doelsgericht kan dit van nut zijn. Nu dient het enkel om bestaande armoede te laten bestaan en in vele gevallen zelfs te vergroten. Het versmacht de lokale markten en verhindert elke opbouw van een eigen economie (door producten zoals voedsel in enorme massa's te dumpen en zo geen productiefactoren op te bouwen).

- Madoc van WaasWat vind je van de begroting 2012 van de regering-Di Rupo I ? En wat moet - conform het solidarisme - de verhouding belastingen/besparingen zijn in een begroting? 

Yves Pernet: Momenteel moet er voor 100% naar besparingen gekeken worden. Meer belastingen in tijden van crisis is verdedigbaar als je niet reeds onder zo'n gigantische belastingsdruk leeft als in België. Stroomlijn de administratie van de ambtenarij maar eens. Een voorbeeld: in de Knack van deze week staat een interview met iemand van Straten Generaal die vertelde hoe hij een e-post kreeg van een Vlaams minister met de vraag om een kopie van een document dat Straten Generaal een tijd daarvoor had opgevraagd. Waarom? Omdat Straten Generaal zo'n documenten sneller kon bovenhalen dan de Vlaamse administratie zelf. Veelzeggend. Maar ook in de cultuursector mag het grote mes. Cultuur is voor het overgrote merendeel altijd een private gelegenheid geweest m.b.t. financiëring. Openbare financiëring van kunst was in uitzonderlijke gevallen: bijvoorbeeld de financiëring van een standbeeld om iets te herdenken.

- Madoc van Waas: Bedankt voor dit vraaggesprek, Yves!

00:05 Publié dans Economie, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : économie, belgique, flandre, entretiens, yves pernet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Ásatrú & the Political

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Ásatrú & the Political

By Collin Cleary 

Ex: http://www.counter-currents.com/

This essay is dedicated to George Hocking.

1. Introduction

Is there a connection between Ásatrú and White Nationalism? This has been a controversial issue among Ásatrúar for many years. For me, however, the answer is obvious. I regard Ásatrú and White Nationalism as so inseparably bound to one another that to espouse Ásatrú while rejecting White Nationalism is to involve oneself in a fatal contradiction (fatal, really, in more than just the logical sense).

Before I go any further, let me define my terms. For the uninitiated, Ásatrú refers to the religion of those who believe in the pre-Christian Germanic gods, principally Ódhinn (hence the religion is also sometimes referred to as “Odinism”). I use the term Ásatrú simply because it seems that we need a word to refer to the religion, and this seems as good to me as any.

By “White Nationalism” I mean, very simply, a movement which recognizes White people – people of European stock, in other words – as a distinct nation or race, with its own set of national interests, and that seeks to advance those interests. The principal interests of White people (of any people, actually) are their biological survival and the preservation of their culture. White nationalists believe that White people have as much right to assert and protect their interests as any other people.

Obviously, however, this movement arose because the dominant message communicated to Whites today by the cultural and political establishment is that they have no right to assert their group interests. Other racial and ethnic groups may assert their interests, but when Whites do likewise this is “racism.” This double standard is simply part and parcel of the general anti-White, anti-Western animus that now permeates academia, mainstream media, and politics in Europe and America. White nationalism has become necessary because White interests are genuinely imperiled.

Of course, Whites themselves have done a great deal to bring this peril about. Aside from their remarkably passive, uncomplaining tolerance of persons and ideologies openly hostile to them, Whites have also bought into a vision of the “good life” that emphasizes individualism and hedonism and absolves them of any obligation to bring a new generation into the world. The result is that the White birthrate has declined drastically, and created a situation in which Whites are essentially slated for minority status and dispossession in both Europe and America.

Contrary to how White Nationalism is portrayed by its detractors, it does not spring from hatred of other groups, nor does being a White Nationalist require us to hate non-Whites and wish them ill. It does, however, require us to recognize that our interests may sometimes conflict with those of other groups. And, in such situations, it asks us to choose our own group interests rather than to masochistically sacrifice those interests for the sake of others (something which is expected today of Whites, but not of any other group). White Nationalism, in effect, simply recommends to Whites that they do what we all know other groups are already doing and prioritize their own interests.

To take a familiar example, American Blacks clearly saw the 2008 presidential race in terms of “us vs. them.” Accordingly, 96% of them voted for Barack Obama, a fact which those in the mainstream media found so normal and unremarkable as to be unworthy of comment. On the other hand, when it was revealed that 55% of Whites voted for John McCain this was decried by many as “racism.” White people originated the utopian ideal of a society in which everyone has somehow gotten beyond thinking in terms of their group interests. But it’s time for them to face the harsh reality that this just isn’t going to happen. What this means is that if non-White groups insist on thinking and acting in terms of their group interests, then so must we.

I offer the above as a simple, frank, and accurate encapsulation of the nature of White Nationalism. But why must Ásatrú be linked with it? Why can’t Ásatrú, as a religion, be apolitical?

2. Ásatrú as Ethnic Religion

First of all, let’s begin with a very simple point: Ásatrú is an ethnic, not a creedal religion. Something is an “ethnic religion” if, quite simply, it is the religion of a specific people or ethnic group. Judaism and Hinduism are excellent examples of ethnic religions. One is a member of the religion simply by being born a member of the tribe or the nation.

A creedal religion is one in which membership is defined not by ethnic identity but rather, as the term implies, by profession of a creed. Islam, Christianity, and Buddhism are the three largest creedal religions. Because what counts in creedal religion is belief, not ethnicity, creedal religions are universalistic, accepting adherents from any and all races. On the other hand, because ethnic religions are the religions of a specific people they typically do not admit converts from other ethnic groups. (Both Judaism and Hinduism do admit converts in some cases, but they generally discourage conversion and do not – unlike the Christians and Muslims – proselytize.)

The term “Hinduism” is derived from the Persian word “Hindu,” which actually just denotes the Indian people. The etymology of “Judaism” is similar, deriving ultimately from a word that simply means “Jew.” The words themselves do not distinguish a member of the ethnic group from an adherent to the religion. And this ambiguity exists not just in language but in fact. For most Indians to be Indian is to be a Hindu (which really means, to be Indian is to be an Indian). I have even heard it said that it is possible to be an atheist Hindu. All that this means, of course, is that no matter what an Indian believes he can’t stop being an Indian (just like Karl Marx, who was an atheist, is still referred to as a Jewish, or German-Jewish philosopher). Of course, we might want to qualify this by saying an Indian cannot stop being an Indian in the ethnic sense. But the very identity of a people seems bound up with its religion – often in ways that the people themselves (who may outwardly profess secularism) may not be consciously aware of.  And the identity of an ethnic religion is bound up with its people.

In truth, an ethnic religion flows from the unique nature of a specific people. Culture is a human product, and like all human products it is partially the result of features about us that are innate and unchosen. In recent years, scientists have brought forward overwhelming evidence that proves heredity shapes much about our behavior and personality that we had formerly thought was due to environment or “freedom of choice.” Some of the most impressive evidence – evidence which is quite simply astonishing – comes from studies of identical twins separated at birth.[1] These twins often dress alike, vote alike, have the same hobbies, share the same social attitudes, share the same tastes in art and music, drive the same make and model car, and achieve virtually identical scores on IQ tests.

An ethnic group is essentially a set of genetically similar people. It is more or less a very large extended family. What establishes group identity is relative similarity and relative difference: members of ethnic group X are considered such because, while they are not exactly the same, they are more like one another than they are like the members of group Y. Similarity is founded upon difference (an important point, to which I will return later). At some point in pre-history, members of distinct ethnic groups, made up of genetically-similar members, evolved religions. And these religions are remarkably different from one another. I consider it a truism, at this stage of our knowledge, to assert that these differences flow in part from the genetically distinctive natures of the ethnic groups involved. I say “in part” because obviously other factors were in play: e.g., geographic location, historical circumstances, etc.

We can actually dispense with all this newfangled talk about genetics and boil it down to this: an ethnic religion is a product of the innate, distinctive nature of a people. Differences between ethnic religions are in part attributable to innate, natural differences. And the reason why a particular religion works so well for a given people is quite simply because, individual differences aside, they share the same basic nature (though here again other factors may come into play, such as sharing the same circumstances).

Religions are not floating systems of acontextual abstractions that may be superimposed on any people, willy-nilly. This is true even of creedal religions. Every creedal religion was developed originally by a specific people and only subsequently was membership thrown open to all and sundry. Most famously, Christianity was originally a minor Jewish cult which, in its earliest days, admitted only Jews as adherents. This means that despite whatever universalistic cast it may have, a creedal religion is still shaped by the character of the people that originated it. This is the reason why our Northern European ancestors had to radically reshape Christianity (to “Germanize” it) before they could sign on. This “Germanization of Christianity” was actually a long process, which culminated in the terrific upheaval and bloodshed of the Reformation.[2] A religion forged by one people in one part of the world cannot be imposed upon a completely different people, in a completely different part of the world, without much suffering, violence, and betrayal of conscience.

Ásatrú is the ethnic religion of the Northern European peoples who speak Germanic languages. It is the product of that “ethnic group” (an ethnic group that to a great extent did not and does not to this day see itself as a distinct ethnic group). And it could not be the product of any other group. Oswald Spengler aptly described the soul of Northern European man as “Faustian.” He tells us that the “prime-symbol” of the Faustian is “pure and limitless space”:

Far apart as may seem the Christian hymnology of the south and the Eddas of the still heathen north, they are alike in the implicit space-endlessness of prosody, rhythmic syntax and imagery. Read the Dies Irae together with the Völuspá, which is little earlier; there is the same adamantine will to overcome and break all resistances of the visible.[3]

The Faustian soul is characterized by a solemn inwardness, tending towards solitude and melancholy – but matched by a ceaseless, outward-striving will. European man has always sought to go beyond: to explore, to find adventures in other lands, to conquer, to peer into the mysterious depths of things, to find new ways to control and manipulate his environment. This is not to say that these qualities are never found in other peoples, but – as Spengler recognized – they are most pronounced and developed in Northern European man.

We find the Faustian spirit in our gods. Ódhinn is the ceaseless wanderer, and the leader of the wild hunt. From his throne, called Hlidskjalf, he can survey the entire world. His two ravens, Huginn and Muninn (Thought and Memory) fly over the earth, bringing news of all things back to him. But there are secrets concealed even from Ódhinn, and beings (such as the Norns) over which he has no power. Like us, he burns with a desire to know the hidden and to control his fate. So he hung on the windy tree, nights all nine, and won the secret of the runes – the hidden lore that explains all things. He sought wisdom too from Mimir’s well (the well of memory) and sacrificed an eye to drink from it. We are Ódhinn, and he is the embodiment of the Faustian spirit.

Spengler writes:

What is Valhalla? [It] is something beyond all sensible actualities floating in remote, dim, Faustian regions. Olympus rests on the homely Greek soil, the Paradise of the Fathers is a magic garden somewhere in the universe, but Valhalla is nowhere. Lost in the limitless, it appears with its inharmonious gods and heroes the supreme symbol of solitude. Siegfried, Parzeval, Tristan, Hamlet, Faust are the loneliest heroes in all the cultures. The longing for the woods, the mysterious compassion, the ineffable sense of forsakenness – it is all Faustian and only Faustian. Every one of us knows it. The motive returns with all its profundity in the Easter scene of Faust I.

“A longing pure and not to be described
drove me to wander over woods and fields,
and in a mist of hot abundant tears
I felt a world arise and live for me.”[4]

Ásatrú is an expression of the unique spirit of the Germanic peoples. And one could also plausibly claim that the spirit of the Germanic peoples just is Ásatrú, understanding its myth and lore simply as a way in which the people projects its spirit before itself, in concrete form. And this leads me back to where I began, to the “political” point of this essay: to value Ásatrú is to value the people of Ásatrú; to value their survival, their distinctness, and their flourishing. For one cannot have the one without the other.

Ásatrú would have not have been possible without the people who gave rise to it, and it cannot be sustained without that same people. Politically correct Ásatrú organizations like the Troth (formerly the Ring of Troth) essentially reject the idea that Ásatrú is an ethnic religion and treat it more or less on the model of the Unitarian Church, opening their doors to all peoples. But this is simply absurd. Ásatrú is not a trans-national “creed” that may be comfortably “professed” by all peoples. It is the worldview of a specific people, forged in its encounter with a certain part of the earth. The approach of organizations like the Troth does nothing more than demonstrate that their real religion is the civil religion of modern, secular liberalism, to which Ásatrú (and everything else) must be fitted. But no one with any knowledge of the sagas could possibly believe that Ásatrú is compatible with modern liberalism.

I am delighted if non-Whites find the lore of my ancestors fascinating. They may study it all they like – in fact, I would encourage them in this. But it is not their tradition and I would not invite them to consider themselves as “one of us” or to take part in our rituals. I find Shinto fascinating, and in general I am very interested in Japanese culture and have great respect for the Japanese people. But I would never seek to join the Shinto religion, because I am a White Westerner and it is not my tradition. And, by the way, should I seek to join Shinto and should the Japanese politely reject me, no one today would find it the least bit shocking or objectionable. Yet if we Ásatrúar take the same position and declare that our ethnic religion is for those of our ethnicity alone, this is regarded as a hideous form of “racism.” We need to do it anyway, and erect niding poles before the houses of the politically correct.

To repeat: to truly value Ásatrú must involve valuing the people who gave rise to Ásatrú and whose spirit the religion expresses. And valuing our people means seeking to preserve it and our culture, and, in all conflicts of interest between our people and some other, taking the side of our own people.

3. “Us” vs. “Them”

My last statement above reiterates the idea (mentioned early on in this essay) that there are conflicts of interest between human groups. I take this to be a truism, but in fact it is a controversial claim today. The ideal of multiculturalism, after all, is that of a society in which different groups happily coexist and have no fundamental conflicts of interest. But this ideal rests upon a breathtakingly shallow view of what “culture” consists in.

The liberal “celebration of diversity” is in fact a celebration of culture only in its external and superficial forms. In other words, to Western liberals “multiculturalism” winds up amounting simply to such things as the co-existence of different costumes, music, styles of dance, languages, and food. But the real guts of the different cultures consist in such things as how they view nature, how they view the divine, how they view men and women, and how they view the relative importance of their own group in the scheme of things. And it is by no means clear that members of cultures with radically different views on these matters can peacefully co-exist.[5]

It is chiefly affluent, college-educated White people who believe in the possibility of a Star Trek world without conflicts of group interests. Non-Whites typically do not believe that such a world is possible, and do not yearn for it, because they have a much keener sense of group identity than do Whites, and a much keener desire to promote the interests of their own group. White democrats are typically delighted when Black people move into their neighborhoods. When the situation is reversed, Blacks are comparatively less thrilled (the fact that the vast majority of them are also democrats does not seem to make much of a difference). Nor are Asians in Chinatown wringing their hands over why so few Latinos live on their block.

The reason for this is that these groups have a healthy proprietary sense. They believe that their neighborhoods belong to them. If others want to move in, this is perceived as a clear-cut conflict of interests. In fact, conflicts of interest between groups are real and ineradicable. They do not exist merely because individuals think that they exist, thus they cannot be eliminated simply by “changing people’s minds.” Conflicts of interest exist for the simple, metaphysical reason that every individual, and every group is something.

To be always means to be something; to possess a specific identity consisting of certain traits and not others. This is true of all things that exist: rocks, pencils, paramecia, human individuals, and human groups such as races or nations. But every identity is always an identity in difference. In other words, the identity of anything is constituted through the ways in which it is different from other things.

On the table to the left of my computer are two coffee mugs. They possess certain traits in common, in virtue of which I class them both as members of the same kind. But their possession of these traits is marked by difference. Both are ceramic and roughly the same height, but one of the mugs is thicker and heavier. Both can be filled with liquid, but the thin mug (because of its thinness) can contain more liquid. Both are emblazoned with designs, but the designs differ (one is just an image, but the other conveys a “message”: a quote from the agrarian author Wendell Berry).

A coffee mug is what it is by being different from other coffee mugs, but also by being different from everything else. The identity of something can be expressed positively, such as when we say that the mug is thick, four inches high, ceramic, and White. But every positive characteristic is actually a form of “not being”: the mug is thick and not thin, four inches high and not five, ceramic and not metal (or any other material), White and not some other color. The mug, furthermore, is characterized by being incapable of self-generated motion, stopping a bullet, standing for election, and a whole host of other things.

All identity is identity in difference, it does not matter what we are speaking of. And this includes peoples and cultures. The identity of a people is constituted through the ways in which it is not like other peoples. This leads to some peculiar problems that do not occur in the case of coffee mugs. The two mugs on my desk are different, but their differences do not lead to conflict. Only one of them rests on a coaster, but they cannot be said to be in competition for the coaster. With human beings it is quite different. Differences between human groups are always sources of potential conflict. This is also true, of course, of differences between human individuals – and of differences between individual animals, and animal species.

Our different ways of speaking, dressing, eating, practicing religion, making money, doing art, making music, raising children, understanding sex differences, and having sex are all perpetual sources of potential conflict between human groups. As are such things as differences of wealth and geographic location (others may want our land and our loot). To be a distinct human group is to be different from other groups, and where there is difference there is always, of necessity, friction, hostility, conflict, and often war. It is reasonable to see these as negatives, given the suffering they produce. But so long as there are distinct human groups these are ineradicable (which is exactly what some Leftists have realized in advocating miscegenation). Further, if we value the distinctness of our group – which really just amounts to saying if we value our group – then in a sense we have to recognize that friction with other groups is not entirely bad. It is simply a corollary of the fact that our group possesses identity; that it exists at all.

One of the shocking simplicities of multiculturalism is the naiveté with which the word “diversity” is invoked as a kind of feel-good mantra denoting something unqualifiedly positive. Diversity simply means difference, and human differences are not a happy, G-rated, child-friendly parade of colors, sounds, tastes, and scents. Diversity means perpetual conflict, misunderstanding, intolerance, and suspicion. Nevertheless: celebrate diversity! Because without diversity, without difference, we would be nothing at all.

The German political theorist Carl Schmitt (1888-1985) is famous for having argued that the “concept of the political” is founded on the distinction between “us vs. them,” or, as he actually puts it, friend and enemy. Do not be thrown by the word “political.” What Schmitt actually means is that human groups define themselves through opposition to an other. What unites a people is the recognition that they and their interests stand opposed to other groups, who have their own interests. From this sense of unity, a structure of power arises – a political order – in response to the opposition of the other. This involves such things as maintaining civil order and maintaining preparedness, so that if the threat of the other becomes acute the group will be ready to act.

Of course, I can easily imagine someone responding to this – quite reasonably – with the following objection: “Why must a group define itself in opposition to an other? Why must a group’s identity be built upon hostility and ill will?” But this objection misunderstands Schmitt’s position, and what the phrase “in opposition” really means. Schmitt’s claim is not specifically that group identity is founded upon hostility to some other group. Rather, what he means is that group identity is founded upon a sense of distinctness from other groups. However, as I have argued above, so long as this distinctness exists there is the ever-present possibility of conflicts of interest and hostility.

Schmitt writes that

The political enemy need not be morally evil or aesthetically ugly; he need not appear as an economic competitor, and it may even be advantageous to engage with him in business transactions. But he is, nevertheless, the other, the stranger; and it is sufficient for his nature that he is, in a specially intense way, existentially something different and alien, so that in the extreme case conflicts with him are possible.[6]

Schmitt goes on to note that all human divisions become political if they are so strong that they result in grouping human beings according to the friend-enemy distinction. This includes religious divisions. I ended the introduction to this essay with the rhetorical question “Why can’t Ásatrú, as a religion, be apolitical?” But even if we were to take the universalistic position of the Troth and regard Ásatrú as merely a set of “beliefs” that anyone can hold, we would still have to make a distinction between those who hold those beliefs and those who don’t; those within Ásatrú and those without. And we would have to recognize that outsiders are always potential “enemies”; that (as history has shown us countless times) doctrinal, religious differences frequently lead to hostilities.

As I have already shown, however, to understand Ásatrú as a creedal religion is to fundamentally distort and deform it. Ásatrú is an ethnic religion. Its identity – its distinctness – consists not just in its “beliefs,” but in the fact that it is a religion of this people not that one; and it is an expression of the nature of this people, not that one. To value and adhere to Ásatrú must therefore involve valuing the people of Ásatrú. However, we have seen that a people only constitutes itself as a people through difference. And where there is difference there is always the possibility of conflict.

To value the people of Ásatrú means, therefore, to recognize that there is no possibility of eliminating conflicts of interest between our people and other peoples. To value the people of Ásatrú means to be constantly vigilant in securing its interests, and always to choose our interests over those of other groups. “Us” vs. “them” is simply not going to go away. Indeed, as I alluded to earlier in this essay, the conflict between us and them has only intensified in recent years. And it is going to get worse. The survival of the people of Ásatrú itself is at stake. And without that people, there will be no Ásatrú.

So far I have offered a philosophical case for believing that adherence to Ásatrú must involve ethnic partisanism, and indeed that it must involve the uncompromising defense of our people’s interests. But let us set philosophical argument aside for the moment and simply ask what position is most in accord with the spirit of Ásatrú. Is it the position I have outlined, which insists on the organic connection between Ásatrú and our people and calls upon us, therefore, to defend our people’s interests even if that means ostracism, condemnation, or death? Or is it the position that disconnects Ásatrú from its people, insists that that people not commit the intolerable “racist” sin of asserting its interests, and enjoins them to cheerfully accept their dispossession and extinction? Which position is more in accord with the spirit of the sagas?

Those who believe that we can (or should) ignore differences and who dream of an end to all conflict are those who – whether they realize it or not – wish for the eradication of distinct identities. But without identity there is . . . nothing. Life – and being itself – is identity, and thus life is difference and strife. Our way – the pagan way of Ásatrú – is the affirmation of this life, red in tooth and claw. Their way is the way of death, extinction, annihilation. A “liberal pagan” is a contradiction in terms.

4. Just who is “our people”?

I now turn to some thorny questions about who it is that constitutes “our people.” I earlier defined the people of Ásatrú as Northern European people who speak Germanic languages. And I made it clear that I am speaking about a distinct ethnic group. Thus, someone whose ancestry is Nigerian or Chinese and happens to live in Denmark and speak Danish does not count. Ancestry is what counts here.

But at this point one might raise a problem with the argument of this essay thus far. I have attempted to make the case that Ásatrú is, or ought to be, inseparable from White Nationalism. But White Nationalism is not exclusively about defending the interests of the Germanic peoples. It’s also about defending the interests of those who are (again, ethnically) Italian, Spanish, Russian, Czech, Polish, Greek, etc. These are all “White people.” But not all of them can plausibly be called the people of Ásatrú.

Yes, one can argue that Ásatrú is but one variation of Indo-European spirituality, and that all of these people – in pre-Christian times – were practicing folk religions closely related to Ásatrú. But it would be awfully strained and artificial to argue that just because this is the case, we should therefore care about what happens to non-Germanic, European people. It seems like actually the most one can argue, using the sort of logic I’ve employed in this essay, is that Ásatrúar of genuinely Northern European or Germanic stock should care about the interests of other people of similar stock. But it is going too far to say that they should be “White Nationalists.”

This certainly seems like a major problem, but in fact it is not.

Let’s begin with an obvious point that I have so far not mentioned: it is natural for people to prefer others like themselves, and to feel greater sympathy for others like themselves. This has its basis, again, in genetic similarity. Brothers care more about their sisters, typically, than they care about their second cousins – even if they have all grown up in close proximity. Cousins typically care more about each other than they do about the neighbors, even if the neighbors are members of the same ethnic group. And neighbors of the same ethnic group typically care more about each other, and trust each more, than they do the neighbors down the block who belong to a different ethnic group.

It is quite natural for an Englishman to feel a greater tie to other Englishmen than to the French. And it quite natural for me, whose ancestry is predominantly Germanic (despite my Irish name) to feel closer to an Englishman than to a Frenchman. But there are times when I can feel quite close to a Frenchman. For example, if I happen to run into one while visiting Nigeria. In such circumstances, the cultural, temperamental, and even linguistic differences between us are going to feel very slight. Were a Dane around also, I’m guessing I would form a stronger bond with the Dane than with the Frenchman. But I would bond with the Frenchman as well because, after all, he’s like me too (just, perhaps, not as much like me).

So, who is our people? It is quite natural for me and others like me to feel closest of all to others of Germanic ancestry. But other Europeans are like me as well. By extension, they are my people as well. The analogy to family and extended family is useful here. I will always feel the closest bond with my immediate family. But I also feel a bond, though not as close, with my cousins. To take a hackneyed example, if my cousin Alfred were drowning in a lake and a perfect stranger were drowning as well and I could only save one, I would save my cousin. And no one would fault me.

If a White stranger were drowning in a lake and a black stranger were drowning as well and I could only save one, who would I save? I imagine I would probably act instinctively to save the White man – and I submit that this would be as natural (and unmalicious) a reaction as preferring to save one’s family member. Yet it would no doubt be denounced as “racism.” It would not matter to me if the White person were Danish or Greek. I would act instinctively to help him, just because he’s “like me.” This natural preference for one’s own is something to be cultivated and celebrated. It is thoroughly anathema to Christianity (which only permits preferring Christians to non-Christians, and not even that really), and it is thoroughly “pagan.”

My essay so far seems to be enjoining Ásatrúar to start caring about members of their own group. In fact, I am merely encouraging them to reflect on the ties they already feel with their own group – whether they are consciously aware of those feelings or not – and to affirm them without shame. However, today the truth is that I don’t just feel a tie to other Northern Europeans, but with White people generally.

It is natural for us to think of multiculturalism, massive non-White immigration into Europe and America, and the declining White birth rate as unmitigated disasters. But the “cunning of reason” is at work here, as it always is. The positive effect of all of this is that it can forge a sense of European – or White – identity and unity such as has never existed before. It is sobering to look back over the course of European history and to realize that there was a time (very recently, in fact) when it would have been nearly impossible for members of different European nations to see each other as “like us.” That the English used to be mortal enemies with the Spanish, that the Germans fought the Austrians, and the Austrians fought the Italians, and so on, now seems almost incredible. That some of these innumerable, fratricidal conflicts were (ostensibly) over different inflections of Christianity is positively sickening.

Of course, a liberal might object to my argument by saying that changing historical circumstances have also resulted in our feeling greater ties and greater sympathy with members of other races as well. Just as the English and the French now feel that they are basically more alike than opposed, so multiculturalism has resulted in our feeling natural sentiments of sympathy with the Chinese and the Nigerians as well. The evidence for this includes an increase in interracial marriages. Also, the fact that everyone today (excluding White racists) has at least one friend of another race. Doesn’t my position actually hypocritically enjoin us to ignore the natural sentiments we now feel toward other races? Or, putting it another way, aren’t I arbitrarily encouraging my readers to affirm some of their natural sentiments and to deny others?

The trouble with this argument is that it rests both on false claims, and on an overly narrow understanding of what “natural sentiments” are. First of all, it has always been the case that members of different races have been capable of feeling sympathy for, and bonding with one another. It is also the case that humans – of any race – form bonds with members of other species, as any pet owner can attest.

But the truth is that people of different races typically only form deep bonds with each other in unusual and extraordinary circumstances (e.g. if they happen to share the same foxhole). Otherwise, the bonds tend to be mostly temporary and do not go very deep (as is the case with co-worker “friends” of different races). Yes, interracial marriage is more common than it used to be, but the vast majority of people still prefer to marry within their race. And the divorce rate among interracial couples is significantly greater than that of same-race couples. And yes, it is true that everyone today has at least one friend of a different race – everyone on television, that is. The reality is that most people prefer the company of their own kind, and form the deepest bonds with others like themselves – whether we are talking about married couples, friends, roommates, coworkers, business partners, or what have you.

To return to my earlier example: is it possible that in addition to bonding with the Dane and the Frenchman I might also bond with a Nigerian? Absolutely. But the bond is unlikely to be as strong or as deep. And should strife erupt on my visit to Nigeria, should Nigerians begin killing Whites (as is happening right now to White farmers in Zimbabwe), I would unhesitatingly band together with my Dane and my Frenchman, and probably forget about my Nigerian friend entirely. (Disraeli really was right: “Race is everything. There is no other truth.”)

Finally, we must also keep in mind that “natural sentiments” are not confined to sympathy. Another natural sentiment is antipathy. And antipathy is born of difference; the greater the difference the stronger the likelihood of antipathy. Let us affirm all of our natural sentiments, both the bitter and the sweet.

5. Conclusion: Quo Vadis, Ásatrú?

I turn now to another consideration about who “our people” is. I can imagine a follower of Ásatrú objecting to the argument of this essay by saying “Look, why should I give a damn about ‘my people’? The vast majority of them regard Ásatrú as an absurdity. They are a people thoroughly corrupted by modern individualism and consumerism. They are lemmings passively cooperating in their own destruction. They are Last Men. Men without chests. Hollow men. Men without qualities. Trousered apes. Why should I stick my neck out and be a White Nationalist when it would cause most average White people to want spit in my face and call me names?”

I have heard such sentiments expressed not just by Ásatrúar, but by many Whites with no particular interest in Ásatrú. The trouble with this position, though, is that it simply expects too much of our people. It has always been the case, without exception, that the vast majority of the people of any race are essentially conformists who do as they are told, and are often incapable of perceiving what’s really good for them.

The greatness of our people does not consist in our being individualists who are always ready and willing to break with the crowd. The greatness of our people consists in what they are capable of when they are properly led. Yes, the sagas celebrate the deeds of heroic individuals who often break the rules. But such individuals are celebrated because they are exceptional. It is such men who lead, and command the loyalty of others (which is the virtue most conspicuously celebrated in the Germanic tradition). All peoples need leaders; they seldom if ever liberate or enlighten themselves. If great changes are to be made a vanguard is needed, and in the beginning that vanguard will be feared and despised.

Our people have undergone centuries of brainwashing by Christianity, the Enlightenment, and cultural Marxism (three peas in a pod, actually). It is unreasonable to expect them to overcome this quickly, and without a great deal of assistance. Instead of hating our own people for their degraded condition we must instead learn to pity them. And we must learn to love them as we do errant children.

This is, admittedly, not that easy. Especially given that the modern world does all it can to tear us apart from each other. The rapaciousness of capitalism sets brother against brother and uproots us from the towns our families have called home for generations. It turns marriages into “partnerships” of two upwardly mobile consumers who remain together so long as the arrangement is mutually advantageous. Feminism simply aids and abets this aberration of capitalism, setting men and women against each other. Sons are set against fathers by a culture that insists that youth must rebel against age, and that there is value only in youth. And neighbors are set against each other as well; gone is the trust that allowed us once upon a time to leave our doors unlocked.[7] It is a wonder that we are able to feel anything for each other at all. This is a problem that we must work to overcome, not worsen by abjuring the realm and declaring others like ourselves to be “hopeless.”

The culture of our people has changed radically over the centuries, mainly for the worse. Yes, we have been corrupted and so have our values. But in fact we are still fundamentally the same people. Early on in this essay I spoke of how Ásatrú is a product of the unique nature of our people – a product, if you like, of our genetically distinct nature. That nature has not changed. Genetically, we are the same as we were in the time of Arminius. Underneath the veneer of modern decadence we are still the same people who slaughtered 20,000 Romans in the Teutoburg Forest. We are still the same people who carved the runes and thrilled to stories of Ódhinn and the gods. We are still the same people whose ideal of feminine virtue was the bloodthirsty Gudrun. And we are the people of Shakespeare, Schiller, Goethe, Mozart, Beethoven, Nietzsche, and Wagner.

The bloodline still exists, and the potential still exists within the blood. Our religion, Ásatrú, is obsessed with clan and ancestral identity. And we modern Ásatrúar claim to honor our ancestors. So I ask you: is there a greater way to honor our ancestors than to act to safeguard and revivify their bloodline? We like to posture as Norsemen. But the truth is that our ancestors would never recognize most of us, because most of us have committed sins they would find incomprehensible. We have turned out backs on our own people – and are cheerfully, unashamedly in full retreat.

It is time to ask ourselves just exactly what Ásatrú is to us and where it is going. Is our aim simply that Ásatrú be accepted as yet another “lifestyle choice” in the great multicultural stew of New Age “spirituality”? Is it enough simply that we are able to get together with other oddballs like ourselves and put on silly costumes and perform rituals in dead languages? The only thing that can redeem Ásatrú and raise it above the level of being yet another modern form of isolating, self-indulgent eccentricity is if we come to see Ásatrú as requiring something great of us. And, again, what greater task could there be than the salvation of our people? Again, what task is more worthy of Ásatrú, the religion of epic heroes, of our ancestors, the religion in which blood is everything?

Ásatrú just is the heroic commitment to our people and to its spirit. Compared to this all else – the runes, Old Norse, drinking horns, mead, skaldic verse, and so on – is external and inessential. But it is completely unsurprising that so many would choose the external over the essential. This is the modern way. Especially when the essential involves a commitment to something as fundamentally anti-modern, “irrational,” and dangerous as loyalty to those like oneself, simply because they are like oneself. Nevertheless, this is it. Setting all externals and non-essentials aside, this is our ethnic religion; this is Ásatrú. To defend the people of Ásatrú and its spirit is itself Ásatrú.

It is time to reflect on the ambiguity of the term “ethnic religion,” about which I earlier said only a little. An ethnic religion is a religion “of” a people in more than one way. In the deepest way, an ethnic religion is the spirit of a unique people made manifest to itself. In a sense, it is through their ethnic religion that a people worships itself. The religion is the people, and the people are the religion. This is the most fundamental answer to the question of the connection between Ásatrú and “the political,” or the connection of Ásatrú to “White Nationalism.” There is no problem about connecting these, in fact. They are already together – tied together intimately and inseparably, whether this is recognized by all Ásatrúar (or all White Nationalists) or not.[8]

Notes

[1] See Nancy L. Segal, Born Together—Reared Apart: The Landmark Minnesota Twins Study (Cambridge: Harvard University Press, 2012).

[2] See James Russell, The Germanization of Early Medieval Christianity: A Sociohistorical Approach to Religious Transformation (New York: Oxford University Press, 1994).

[3] Oswald Spengler, The Decline of the West, Vol. I, trans. Charles Francis Atkinson (New York: Alfred A. Knopf, 1926), 185-86.

[4] Spengler, 185-86.

[5] Unless, of course all cultural differences are eliminated save the purely external, via the transformation of all peoples into homogenized, interchangeable consumers bereft of any deeply-felt convictions. This is, in fact, the hidden global capitalist agenda of multiculturalism, now being cheerfully advanced by useful idiots on the anti-capitalist Left.

[6] Carl Schmitt, The Concept of the Political, trans. George Schwab (Chicago: University of Chicago Press, 2007), 27.

[7] Studies have shown that in multicultural neighborhoods distrust is high, even among members of the same group.

[8] An interesting implication of all the above – which I cannot develop here – is the other side of the equation: White Nationalism is inseparably connected to Ásatrú. This will be resisted by many White Nationalists. Some are atheists who reject all religion. Others view Ásatrúar (not without some justification) as, at best, eccentrics in funny hats. But if my basic argument is effective, that Ásatrúar should be White Nationalists because Ásatrú is in fact the expression of the spirit of (Northern European) White people, then we must recognize that this also supports the claim that White Nationalists should be Ásatrúar – at least those of Northern European ancestry. There are movements of other European peoples that seek to revive worship of their old gods – such as the Greek organization Thyrsos Hellenes Ethnikoi – and I applaud them.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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vendredi, 19 octobre 2012

Geheime Interessen: Die Wahrheit über den Stellvertreterkrieg in Syrien

Geheime Interessen: Die Wahrheit über den Stellvertreterkrieg in Syrien

Henning Lindhoff

Im Syrienkonflikt bahnt sich ein größerer Krieg an, in den auch das NATO-Mitglied Deutschland schnell hineingezogen werden könnte. Die großen Medien berichten viel über Syrien, enthalten uns allerdings systematisch einen Teil der Wahrheit vor.

Am Donnerstag, den 4. Oktober 2012 erreichte der Bürgerkrieg in Syrien eine neue Eskalationsstufe. Im türkischen Akçakale verloren eine Frau und vier Kinder ihr Leben durch Granatbeschuss aus dem nahen syrischen Aleppo. Wer die Granaten abgefeuert hatte, blieb bislang unbekannt. Es gibt allerdings Informationen von Insidern, nach denen die Granaten aus den Bestanden der NATO stammen sollen.

MEHR: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/henning-lindhoff/geheime-interessen-die-wahrheit-ueber-den-stellvertreterkrieg-in-syrien.html

Semi proibiti: Bruxelles vieta la nostra sovranità alimentare

Semi proibiti: Bruxelles vieta la nostra sovranità alimentare

 
Matteo Marini
 
Ex: http://lospergiuro.blogspot.it/

Dall’assalto alla sovranità monetaria (basti guardare l’approvazione del Fiscal Compact e/o del Mes) all’attacco alla sovranità alimentare. L’Unione Europea sembra che voglia, di fatto, smantellare pian piano tutti gli assi che ogni Stato membro tenta di giocarsi per mantenere un minimo di autonomia. Tutto ruota attorno ad una direttiva comunitaria – in vigore dal 1998 – che stabilisce come la commercializzazione e lo scambio di sementi sia di solo appannaggio delle ditte sementiere (come la Monsanto). Agli agricoltori questo commercio è vietato.....
Molte le realtà associative di volontari che si sono costituite per opporsi a questa assurda regolamentazione, distribuendo sementi presenti fuori dal catalogo ufficiale delle multinazionali.
Come se non bastasse, la Corte di Giustizia europea, tarpando le ali anche a questi timidi tentativi di “ribellione”, ha ribadito – con una sentenza datata 12 luglio – l’assoluto divieto di commercializzare le sementi delle varietà tradizionali e diversificate che non sono iscritte nel catalogo ufficiale europeo. La sentenza, quindi, mette fuorilegge tutte le associazioni che si occupano di questo. Altro conflitto “istituzionale”, si sta verificando anche dentro i nostri confini. La Regione Calabria, dopo aver emanato una legge che favorisce la commercializzazione di prodotti regionali, si dovrà scontrare con il governo nazionale di Mario Monti. Il Consiglio dei Ministri ha per l’appunto fatto ricorso alla Corte Costituzionale contro questi provvedimenti di agricoltura a “chilometro zero”.
Secondo il governo dei tecnici, la normativa regionale in questione prevede delle disposizioni che – favorendo i prodotti calabresi – ostacolerebbero la circolazione di tutte le merci in contrasto con i principi comunitari. Il messaggio che si vorrebbe far passare, quindi, è che la circolazione di merci regionali sia quella avvantaggiata, rispetto a quella meno libera dei prodotti extraregionali. Controllando le sementi, le multinazionali avranno vita facile per introdurre le colture Ogm, nocive per gli esseri umani (come abbiamo già documentato dalle pagine del nostro giornale). Perché continuare a parlare di questo? Perché ribellarsi? Perché, come scriveva il drammaturgo Václav Havel, «Chi si adatta alle circostanze, le crea».
Libre

Les conséquences de la Loi Taubira...

Les conséquences de la Loi Taubira...

Bernard Lugan

ctaubira-2.jpgL’on croyait avoir tout vu à propos de la repentance ! Or, au moment où, à Gorée, François Hollande se couvrait la tête de cendres (voir mon communiqué du 12 octobre), le cabinet du Premier ministre français reconnaissait qu’il avait été demandé à un « collectif » d’associations de « faire des propositions sur ce qui peut être fait en termes de réparations ». Rien de moins ! Français, à vos portefeuilles…

Peut-être pourrait-on suggérer à Monsieur le Premier ministre de mettre particulièrement à contribution les habitants de sa bonne ville de Nantes, elle qui fut une capitale de la Traite et dont les électeurs apportent régulièrement leurs suffrages au parti socialiste…
 
La question des réparations est régulièrement posée depuis que, sous un Président de « droite » et un Premier ministre de gauche, les députés votèrent à l’unanimité et en première lecture, la loi dite « Taubira », loi qui fut définitivement adoptée le 10 mai 2001.

Jacques Chirac décida ensuite que ce même 10 mai, serait désormais célébrée la « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Cette décision plus qu’insolite rompait avec une sage pratique voulant, sauf exception, que des dates du passé soient toujours choisies pour célébrer les évènements historiques. Or, avec le 10 mai, ce fut une date du présent qui allait permettre de commémorer des évènements du passé.

Pourquoi ne pas avoir choisi le 27 avril, date anniversaire de l’abolition de l’esclavage en France (27 avril 1848) pour célébrer cette « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions » ? L’air du temps y fut naturellement pour quelque chose…

Il est d’ailleurs proprement stupéfiant de devoir constater que, littéralement couchés devant le politiquement correct, tous les députés de « droite », je dis bien TOUS, votèrent cette loi qui ne dénonce pourtant qu’une seule Traite esclavagiste, celle qui fut pratiquée par les seuls Européens, loi qui passe sous silence le rôle des royaumes esclavagistes africains et la traite arabo-musulmane (1). L’ethno-masochisme de nos « élites » semble sans limites !

Quelques années plus tard, Christiane Taubira a osé déclarer qu’il ne fallait pas évoquer la traite négrière arabo-musulmane afin que les « jeunes Arabes (…) ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes » (L’Express du 4 mai 2006) !!!
 
L’énormité de la demande concernant les réparations est telle que le gouvernement va nécessairement devoir clarifier sa position. Il est même condamné à le faire devant l’impopularité et l’incongruité d’une telle démarche. Mais, harcelé par les groupes de pression qui constituent son noyau électoral, il va devoir donner des compensations « morales » aux « associations » concernées. Nous pouvons donc nous attendre à une nouvelle rafale de mesures de repentance.

Voilà comment l’histoire est violée et comment le totalitarisme liberticide se met en place. Lentement, insidieusement, mais sûrement.

Note
(1) L’Afrique Réelle du mois de novembre 2012 que les abonnés recevront au début du mois consacre un important dossier à ce que fut la réalité des traites esclavagistes.

La république a menti

La république a menti

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The Aryan Christian Religion & Politics of Richard Wagner

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The Aryan Christian Religion & Politics of Richard Wagner

By Alexander Jacob 

Ex: http://www.counter-currents.com/

“I am the most German being. I am the German spirit.” [1] — Richard Wagner

Richard Wagner (1813–1883) is today universally celebrated as the consummate exponent of nineteenth century German opera, whose developed Romantic idiom helped to usher in the musical innovations of Modernism in the early twentieth century. Most people, besides, have a general notion that he was a controversial figure on account of his pronounced anti-Semitic views. Few, however, take care to peruse his several prose works to understand the consistent ethical system, based on Schopenhauer and Proudhon, which accompanied the great musical dramas of Wagner.

Since it is impossible to divorce the musician’s mind from his music, especially when it is the exceptionally developed one of a genius such as Wagner, it would benefit us to have a clear idea of Wagner’s racial-Christian doctrines of social and political regeneration alongside our easier appreciation of his overwhelmingly powerful music. Although there have been a few serious studies of Wagner’s political thought in recent years, these are, understandably, of varying quality.[2]

It would, in general, be advisable to avoid classifying Wagner — as well as the more rhapsodic and unsystematic Nietzsche — under any of the modern “isms,” and so I shall endeavor here to elucidate Wagner’s philosophy by merely pointing to pivotal passages in his major prose works that illuminate the religious and political dimensions of his thought.

It may at the outset be stated that Wagner considers in his work only the history and culture of the Indo-European race since he considers it to be the most highly developed spiritually. Wagner tends to relate the strength of this spiritual faculty to the dietary habits of the original stock, that is, to what he believed to have been its original vegetarianism.

In his late essay, “Religion and Art,” written in 1880 under the influence of his reading of Arthur, Comte de Gobineau’s Essai sur l’inégalité des races humaines (1853), Wagner traces the history of the Aryans from what he considers to have been their original home in India and posits a gradual migration westwards through Iran, Greece, and Rome. In the course of these migrations, Wagner observes that the race has undergone a weakening of its spiritual force through a gradual conversion from vegetarianism to meat-eating, which latter custom has made the western peoples increasingly more violent in their social and historical conduct.

Christianity is considered by Wagner to be a reversal of this trend in that Christ enjoined the peaceful cohabitation of peoples devoted to the cultivation of inner spirituality. Unfortunately, its intimate connection to Judaism has transformed original Christianity into a creed of belligerent rapacity and conquest which does not reflect the teachings of Christ so much as the exhortations of the old Israelite prophets to annihilate the enemies of Jehovah.

Wagner’s account of the progress of the Aryans is perhaps not entirely accurate since there is no certainty that the Aryans were first settled in India rather than in the regions around the Black Sea, along with the other branches of the Indo-Europeans.[3]

Also, he tends to interpret the peculiarities of Zoroastrian religion and Greek as being due to the sociological conditions in which the Iranians and Greeks found themselves in antiquity. For example, he explains the dualism of the Zoroastrian religion as being due to the fact that the Aryans who had moved into Iran as conquerors after having become meat-eaters on the way from the gentler climate of India, “could still express their consternation at the depths to which they had sunk” and thus developed a religion based on a vivid conscience of “sin,” which forced an opposition between “Good and Evil, Light and Darkness, Ormuzd and Ahriman.”[4] This is of course false, since all the ancient religions, including Zoroastrianism, were based on cosmological insight and were not developed to explain the historical conditions of any particular nation.

Only Judaism may be explained in such sociological terms since it represents a revolt of one particular ancient Near Eastern ethnic group – the Arameans and Hebrews — against the cosmological religion of their neighbors in Mesopotamia. This is indeed made clear in the passages in Josephus’ Jewish Antiquities I, 157, and Philo the Jew’s De mutatione nominum, 72-6, which expose the mundane materialistic and nationalistic ambitions of the Hebrew, Abraham, who instituted the tribal cult of Jehovah.

According to Wagner, the first manifestation of a recognition of the deterioration of racial strength among the western Indo-Europeans was among the Pythagoreans who founded “silent fellowships . . . remote from the turmoil of the world . . . as a sanctification from sin and misery.” The fullest exemplification of the need for world-renunciation, however, was that offered by Christ, who gave his own flesh and blood “as last and highest expiation for all the sin of outpoured blood and slaughtered flesh.”

Again, Wagner seems unaware of the fact that the Christian story itself borrows heavily from Babylonian and Dionysiac prototypes (Marduk, Dionysus) whose death and resurrection were mere mythological representations of the primal drama of the cosmic solar force that was forced into the underworld before it could be revived in our universe as the sun.[5]

Wagner understands the Christian story literally and maintains that the problems of Christianity stem from the appropriation of the administration of the rites of Communion by the priests, so that the people in general failed to understand the injunction to abstinence from all flesh contained in Christ’s offering of his own flesh and blood to his disciples. Besides, the Church as an institution could maintain itself and propagate itself politically only by supporting the violence and rapine of the emperors which contributed to the eventual ruin of the race’s inner strength. In these international adventures the Church was gradually forced to revert to its Judaic roots since

wherever Christian hosts fared forth to robbery and bloodshed, even beneath the banner of the Cross, it was not the All-Sufferer whose name was invoked, but Moses, Joshua, Gideon, and all the other captains of Jehova who fought for the people of Israel, were the names in request to fire the heart of slaughter; whereof the history of England at the time of the Puritan wars supplies a plain example, throwing a light on the Old Testament evolution of the Church.

With the adoption of this quasi-Judaic aggression, the Christian Church began to act as the herald of Judaism itself, which, though characterised by a fanatic desire to rule the world, had hitherto been forced to live an oppressed life among the other nations in which it found itself during the Diaspora:

Despised and hated equally by every race . . . without inherent productivity and only battening on the general downfall, in course of violent revolutions this folk would very probably have been extinguished as completely as the greatest and noblest stems before them; Islam in particular seemed called to carry out the act of extirpation, for it took to itself the Jewish god, as creator of heaven and earth, to raise him by fire and sword as one and only god of all that breathes. But the Jews, so it seems, could fling away all share in this world-rulership of their Jehovah, for they had won a share in a development of the Christian religion well fitted to deliver it itself into their hands in time, with all its increments of culture, sovereignty and civilization.

In Europe, the Jews as money-lenders viewed all European civilization as a mere instrument of their own gradual rise to power: “To the Jew who works the sum out, the outcome of this culture is simply the necessity of waging wars, together with greater one–of having money for them” (“Know Thyself,” supplement to Religion and Art). The undue power that the Jews have achieved as a result of this clever procedure, as well as due to their emancipation in the middle of the nineteenth century, is thus based on what Wagner considers the basis of all wars, namely “property.” Internationally, the protection of property entails the maintenance of “the weaponed host” and “the astounding success of our resident Jews in the gaining and amassing of huge store of money has always filled our Military State authorities with nothing but respect and joyful admiration.”

The socialist and democratic revolutions mounted in Germany were also inadequate solutions of the problems resulting from property since they were totally un-German imitations of Franco-Judaic upheavals. Indeed, “democracy” itself is in Germany “purely a translated thing” which exists merely in “the press” (“What is German?,” 1865). Party politics is altogether a vicious circle that obscures the real conflict between Germans and Jews under a confusion of names that are themselves wholly un-German, such as “Liberal,” “Conservative,” “Social Democrat,” and “Liberal Conservative.” Only when the “fiend who keeps those ravers in the mania of their party-strife no more can find a where or when to lurk among us, will there also be no longer — any Jews.”

What is worse is that the Jewish agitators used German nationalist catch-words such as “Deutschtum” and “German freedom” to deceive the German folk and lull it into a false sense of superiority:

Whilst Goethe and Schiller had shed the German spirit on the world without so much as talking of the ‘German’ spirit, these democratic speculators fill every book- and print-shop, every so-called joint-stock theater, with vulgar, utterly vapid dummies, forever plastered with the puff of ‘deutsch’ and ‘deutsch’ again, to decoy the easygoing crowd.

In developing the German spirit therefore one should take care to avoid the temptation of self-complacency, of believing that every German is “quite of oneself . . . something great and needs to take no sort of pains to first become it.” Indeed the fact that

Goethe and Schiller, Mozart and Beethoven have issued from the German people’s womb far too easily tempts the bulk of middling talents to consider the great minds their own by right of birth, to persuade the mass with demagogic flatulence that they themselves are Goethes and Schillers.

Wagner’s remedy to the problem of international conflicts based on Jewish finance, or rather credit — which has indeed replaced religion as “a spiritual, nay, a moral power” (“Know Thyself”) — is the reawakening of the genuinely German character. The proof of the racial strength of the Germans is the “pride of race” which, in the Middle Ages, supplied princes, kings and emperors throughout Europe and which can still be encountered in the old nobility of Germanic origin. One obvious sign of the truly German is the language itself:[6]

Do we feel our breath fast quitting us beneath the pressure of an alien civilization; do we fall into uncertainty about ourselves: we have only to dig to the roots in the true father-soil of our language to reap at once a reassuring answer on ourselves, nay on the truly human. And this possibility of always drawing from the pristine fount of our own nature that makes us feel ourselves no more a race, no mere variety of man, but one of manhood’s primal branches — tis this that ever has bestowed on us great men and spiritual heroes.

This strength of character is indeed the only defense that the Germans have against the wiles of the Jewish race, which manages to preserve its own racial character easily on account of the unique nature of its “religion,” which is indeed not a religion at all but “merely the belief in certain promises of [the Jewish god] which in nowise extend beyond this temporal life . . . , as in every true religion, but simply to this present life on earth, whereon [the Jewish] race is certainly ensured dominion over all that lives and lives not.” This inhuman ambition of the Jew is embodied in Wagner’s Parsifal by the character of Klingsor, who cuts himself off from all human love by castrating himself in order to acquire power over others. As Wagner put it, trapped in “an instinct shut against all ideality,” the Jew remains always “the plastic demon of man’s downfall.”

The liberation from the constrictions of Judaism can begin only with an effort to understand the nature of the instinctive repugnance that one feels towards the Jew’s “prime essence” in spite of his emancipation (“Jewry in Music,” 1850): “with all our speaking and writing in favour of the Jews’ emancipation, we always felt instinctively repelled by any, actual operative conduct with them.” Unlike the true poet, who gains his inspiration “from nothing but a faithful, loving contemplation of instinctive life, of that life which greets his sight amid the Folk,” the educated Jew stands “alien and apathetic . . . in the midst of a society he does not understand, with whose tastes and aspirations he does not sympathize, whose history and evolution have always been indifferent to him.”

The Jew “stands in correlation with none but those who need his money: and never yet has money thriven to the point of knitting a goodly bond ’twixt man and man.” Thus the Jew only considers art-works as so many objects to be bought and sold: “What the heroes of the arts, with untold strain consuming lief and life, have wrested from the art-fiend of two millennia of misery, today the Jew converts into an art-bazaar.” The tolerance of Jews in German society would thus mean the substitution of genuine German culture with a simulacrum.

In the “‘Appendix’ to ‘Jewry in Music’” published in 1869, Wagner adds, “Whether the downfall of our culture can be arrested by a violent ejection of the destructive foreign element, I am unable to decide, since that would require forces with whose existence I am unacquainted.” And all attempts to assimilate the Jews into German society should take care to fully appreciate the real difficulties of such an assimilation before any measures are passed that recommend it.

To those who may think that Wagner is just a Hitler in sheep’s clothing, it may indeed be surprising that he was in fact a deeply philosophical Christian, whose Christianity was infused with the spirit of Schopenhauer’s philosophy, which he first read in 1852.[7] The first requisite for a true Christian, according to Wagner, is to divorce his conception of Christ from the Jehovah of the Jews. Indeed, if Jesus is proclaimed the son of Jehovah, “then every Jewish rabbi can triumphantly confute all Christian theology, as has happened indeed in every age” (“Public and Popularity,” 1878). Thus it is not surprising that most of the population have become atheistic:

That the God of our Savior should have been identified with the tribal god of Israel is one of the most terrible confusions in all world-history . . . We have seen the Christian God condemned to empty churches while ever more imposing temples are reared among us to Jehovah.

The reason the Jews remain Jewish, the people of Jehovah, in spite of every change, is that, as we have noted above, Judaism is not a religion but a financial political ambition.

Wagner’s Schopenhauerian Christianity, on the other hand, demands the recognition of the “moral meaning of the world,” the recognition of the root of all human suffering, namely the will and its concomitant passions. “Only the love that springs from pity, and carries its compassion to the utmost breaking of the self-will, is the redeeming Christian Love, in which Faith and Hope are both included of themselves” (“What boots this Knowledge?,” supplement to Religion and Art, 1880). Here again Wagner harks back to the natural constitution of the Indo-Europeans, who alone possess “the faculty of conscious suffering” in a highly developed form.

In another supplement to Religion and Art, ‘Hero-dom and Christendom’ (1881), Wagner maintained that the superiority of the white race is proven by the very fact while “the yellow races have viewed themselves as sprung from monkeys, the white traced back their origin to gods, and deemed themselves marked out for rulership.” Although Wagner believed that the substitution of animal food for vegetable was one of the prime causes of man’s degeneration (“a change in the fundamental substance of our body”), his reading of Gobineau’s Essai led him to consider racial mixture, especially with Jews, as another cause of the corruption of the blood:

It certainly may be right to charge this purblind dullness of our public spirit to a vitiation of our blood – not only by departure from the natural food of man, but above all by the tainting of the hero-blood of noblest races with that of former cannibals now trained to be the business-agents of society.

Although the highly developed psychic constitution of the Indo-Europeans is their distinguishing feature, the excellence of Christ as an individual is due to the fact that he alone represents “the quintessence of free-willed suffering itself, that godlike Pity which streams through all the human species, its font and origin.” Wagner even pauses to consider whether Christ could have been of the white race at all since the blood of the latter was in the process of “paling and congealing.” Uncertain as to the answer, Wagner goes on to suggest that the blood of the Redeemer may have been “the divine sublimate of the species itself” springing from “the redemptive Will’s supreme endeavor to save mankind at death-throes in its noblest races.” We recognize in this statement the message of Wagner’s last and most intensely religious music drama, Parsifal.

However, Wagner also takes care to stress that, although the blood of the Savior was shed to redeem all of humanity, the latter is not destined to achieve a universal equality as a result, since racial differences will persist. And if the system of world rulership by the white race was marked by immoral exploitation, the uniting of mankind can be achieved only through “a universal moral concord, such as we can but deem true Christianity elect to bring about.”

In addition to these insights into the redemptive grace of Christ to be found in this 1881 essay, Wagner had already outlined the ethics of his own version of Christianity earlier, in his 1849 sketch to the projected opera “Jesus of Nazareth.” According to this work, the first solution of the problem of evil in the world had been the institution of the Law. However, this static Law, when incorporated as the State, stood in opposition to the ever-changing rhythm of Nature, and man came invariably into conflict with the artificial Law. The faults of the Law were indeed principally due to man’s original selfishness, which sought to protect his personal property, including his wife and family, through man-made laws. Wagner, in a Proudhonian manner,[8] rejects these laws and insists on Love as the basis of all familial as well as social relationships.

Man can achieve a oneness with God only through a oneness with Nature and this oneness is possible only through the substitution of the Law with Love. In expounding his version of the Christian doctrine of Love, Wagner has recourse to a quasi-Schopenhauerian theory of the Will and its egoistic striving:

the process of putting off my Me in favor of the universal is Love, is active Life itself; the non-active life, in which I abide by myself is egoism. This becoming conscious of ourselves through self-abnegation results in a creative life, because by abandoning our self we enrich the generality, as well as ourselves.

The opposite, or “non-becoming conscious of ourselves in the universal brings forth sin.” An egoist who does not give anything to the universal will be robbed in the end of all by the latter against his will and he will die without finding himself again in the universal.

In this context, Wagner pauses to identify the nature of women and children as being essentially egoistic. A woman can get rid of her natural egoism only through the travail of birth and the love imparted to her children. Thus the woman can find salvation only through her love for a man, though a man too is enriched by his love for a woman since it is the most basic selfless act that he is capable of. Indeed, for a man, the sexual act itself entails a shedding of his life-substance.

Beyond this love for a woman, however, a man can divest his ego also through love of a greater fellowship than the merely personal and sexual. This is the love for one’s fatherland, which impels men to sacrifice their life for the “weal of the community.”

However, Christ pointed a higher path than even patriotic self-sacrifice, and that is the giving up of oneself for the sake of humanity at large. Every sacrifice is at the same time a creative act, that of sexual love as well as patriotic, since the former results in the multiplication of oneself in children and the latter in the preservation of the many lives that constitute one’s nation. The sacrifice of oneself for all mankind, however, is the most complete “parting with the emptied casket of that generative force, and thus a last creation in itself, to wit the upheaval of all unproductive egoism, a making place for life.” Such a death is the “most perfect deed of love.” Wagner thus identifies the transfiguration achieved through death as the “enthralling power of the Christian myth” (Opera and Drama, 1850). But we may note that this is equally the import of all classical tragedy, and that Wagner was merely interpreting the Christian story in traditional Indo-European terms.

Although the redemption that one achieves through self-sacrifice is a personal one, Wagner had also considered the government of nations from the point of view of Schopenhauerian ethics. In his essay, “On State and Religion” (1864-5), dedicated to his patron Ludwig II of Bavaria, Wagner expounded his religio-political ideal of the philosopher-king using the categories of Schopenhauer’s philosophical system. He begins by admitting the folly of his earlier participation in the Socialist revolutions of 1848 and recognises the state as the guarantor of the stability of the nation. However, the state is most authentically and fully represented not by constitutional democratic or socialist governments but rather by the monarch. For the monarch

has naught in common with the interests of parties, but his sole concern is that the conflict of these interests should be adjusted precisely for the safety of the whole . . . Thus, as against the party interests, he is the representative of purely human interests, and in the eyes of the party-seeking citizen he therefore occupies in truth a position well-nigh superhuman.

In the monarch thus the ideal of the state is finally achieved, an ideal which is neither perceived nor cultivated by the egoistic intellect but only by the supra-egoistic “Wahn,” or irrational “vision.” Wagner associates this Wahn with the “spirit of the race” and of the species that Schopenhauer had pointed to in his analysis of the group behavior of insects, such as bees and ants, which build societies with an apparently unconscious concern for the welfare of the whole regardless of the individuals within it. In human societies this altruistic instinct is indeed manifest as patriotism. However, the self-sacrifice that patriotism demands is often so strenuous that it cannot hold out indefinitely and is, further, likely to be contaminated by the natural egoism of the individual, who may see in the state too only a safeguard of his own interests along with those of his fellow men. In order to sustain the patriotic Wahn therefore is required a lasting symbol and this symbol is indeed the monarch.

A monarch has “no personal choice, may allow no sanction to his purely human leanings, and needs must fill a great position for which nothing but great natural parts can qualify.” If his vision of his own patriotic duty is marked by ambition and passion, he will be a warrior and conqueror. On the other hand, if he is high-minded and compassionate by nature, he will realize that patriotism itself is inadequate for the purpose of satisfying the highest aspirations of mankind which indeed require the vehicle not of the state but of religion. Patriotism cannot be the final human political goal since it turns too easily into violence and injustice against other states.

The particular instrument whereby the patriotic Wahn is distorted into international strife is the so-called “public opinion” which is created and maintained by the press. Unlike the king, who is the genuinely disinterested representative of the welfare of the state, the public opinion created by the press is a travesty of the king in that it fosters patriotism through the flattery of the “vulgar egoism of the mass.” Thus the press is “the most implacable tyrant” from whose despotism the king, who is preoccupied with “purely human considerations lying far above mere patriotism,” suffers most. Thus it is that “in the fortunes and the fate of kings the tragic import of the world can first be brought completely to our knowledge.”

Since perfect justice can never be attainable in this world, the religious person naturally finds the patriotic Wahn inadequate and follows instead a religious or divine one which demands of him “voluntary suffering and renunciation” of this entire world to which egoistic man clings. The inward happiness, or revelation, which fills a man (or “saint”) who undertakes such renunciation cannot be transmitted to the ordinary people except through religious dogma and the cultivation of “sincere, undoubting and unconditional” faith. True religion is preserved only in the individual who perceives beyond the diversity of sense-perception “the basic oneness of all being.” This inner beatific vision can be transmitted to ordinary men not by the exhortations of a vain clergy but only through the edifying example of saintly figures:

Hence there lies a deep and pregnant meaning behind the folk’s addressing itself to God through the medium of its heart-loved saints; and it says little for the vaunted enlightenment of our era that every English shopkeeper for instance, so soon as he has donned his Sunday coat and taken the right book with him, opines that he is entering into immediate personal intercourse with God.

Once religion turned to the state for its maintenance and propagation, it too was forced to become an institution of the state and serve the imperfect justice of the state. Hence the abhorrent religious strifes which have marked the political conduct of modern nations.

Since true religiosity can never be conveyed through religious disputation or even by philosophical sophistry, only the king can, if he be endowed with a particularly elevated spiritual nature, or Wahn, unite the two essentially different realms of state and religion into a harmonious whole. The mark of a truly noble mind is that “to it every, often the seemingly most trivial, incident of life and world intercourse is capable of swiftly displaying its widest correlation with the essential root of all existence, thus of showing life and the world themselves in their true, their terribly earnest meaning.” And only the king’s “exalted, well-nigh superhuman situation” allows him also the superior vantage point from which to view the tragedy of “mundane passions” and grants him the “grace” which marks the exercise of perfect equity.

We see therefore that Wagner’s philosophical ideals revive Platonic, Schopenhauerian and Proudhonian Socialistic ones in a message of Christian Love that is as exalted as his music. To those who object today to Christianity as a Judaic monotheistic religion that must be abjured in favour of nebulous neo-pagan revivals, Wagner’s writings reveal the true Indo-European virtue of a religion that was certainly Indo-European in its origins and has, when divorced from its later immersion into the history of the Jewish people, continued to possess a deep spiritual value for the elevation of mankind. As for Wagner’s criticisms of the Jews for their domination of states through credit and their degradation of the populace through the press, these have indeed become more compelling today than they must have been in his own day, since the Jewish forms of “Socialism” and “Communism” and “Democracy” that have dominated the post-war era have indeed succeeded in robbing the world not only of monarchy but also of all true philosophy and religion.

Notes

1. Diary of Richard Wagner 1865–1888: The Brown Book, ed. J. Bergfeld, tr. G. Bird (London: Gollancz, 1980), p. 73.

2. After M. Boucher’s Les idées politiques de Richard Wagner (Paris: Aubier, 1947), the recent studies of Wagner’s political thought include E. Eugène, Les idées politiques de Richard Wagner et leur influence sur l’idéologie allemande (1870–1845) (Paris: Les Publications Universitaires, 1978), F. B. Josserand, Richard Wagner: Patriot and Politician (Washington, D.C.: University Press of America, 1981), A. D. Aberbach, The Ideas of Richard Wagner: An Examination and Analysis of his Major Aesthetic, Political, Economic, Social and Religious Thought (Washington, D.C.: University Press of America, 1984). P. L. Rose, Wagner: Race and Revolution (London: Faber, 1992), and H. Salmi, Imagined Germany: Richard Wagner’s National Utopia (New York: Peter Lang, 1999).

3. See A. Jacob, Ātman: A Reconstruction of the Solar Cosmology of the Indo-Europeans (Hildesheim: G. Olms, 2005), “Introduction – Historical.” I distinguish the Aryans as one branch of Indo-Europeans, the Japhetic, whereas the generic Indo-European stock includes the Semites and Hamites as well.

4. All translations from Wagner are from W. A. Ellis, Richard Wagner’s Prose Works (London, 1897).

5. See A. Jacob, op. cit.

6.  Wagner’s focus on language as the essential expression of the racial-national spirit is borrowed from Fichte’s Reden an die deutsche Nation (1807).

7. See M. Boucher, op. cit., p. 18. Schopenhauer’s Die Welt als Wille und Vorstellung was first published in 1818.

8. For the various similarities between the philosophy of Proudhon and that of Wagner, especially their veneration of Christ, their denunciation of the Jews, and their anti-Communist socialism based on the genius of “le peuple” (or “-”), see M. Boucher, op. cit., p. 160ff). Proudhon’s abhorrence of Communism is evident in his description of this system as “l’exaltation de l’Etat, la glorification de la police” (ibid., p. 161).

 


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jeudi, 18 octobre 2012

Die weiteren Auswirkungen des syrischen Krieges bedrohen einen fragilen Irak

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Die weiteren Auswirkungen des syrischen Krieges bedrohen einen fragilen Irak

von Tim Arango, Bagdad

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/

Nur neun Monate, nachdem die amerikanischen Streitkräfte ihre lange und kostspielige Besetzung hier [im Irak] beendeten, stellt der Bürgerkrieg in Syrien Iraks fragile Gesellschaft und seine noch junge Demokratie auf die Probe, verschlimmert die konfessionellen Spannungen, treibt den Irak näher an Iran und wirft ein Schlaglicht auf die Sicherheitsdefizite.
Aus Furcht, dass sich irakische Aufständische mit Extremisten in Syrien zusammenschliessen, um einen Zweifrontenkrieg für eine sunnitische Vorherrschaft zu führen, befahl Premierminister Nuri Kamal al-Maliki vor kurzem Wachen an die westliche Grenze, um erwachsene Männer, selbst Ehemänner und Väter mit Familien im Schlepptau, daran zu hindern, zusammen mit Tausenden von Flüchtlingen, die dem aufreibenden Krieg nebenan zu entkommen suchen, in den Irak zu kommen.
Weiter nördlich haben irakische Behördenvertreter eine andere Sorge, die auch mit den Kämpfen jenseits der Grenze in Zusammenhang steht. Türkische Kriegsflugzeuge haben ihre Angriffe auf die Verstecke kurdischer, durch den Krieg in Syrien aufgerüttelter Aufständischer in den Bergen, intensiviert, was die Unfähigkeit des Irak zur Kontrolle seines eigenen Luftraums unterstreicht.
Die Verhärtung der Positionen der Widersacher in Syrien – die im ganzen Irak widerhallen – wurde bei den Vereinten Nationen deutlich, als der neue Sondergesandte für Syrien, Lakhdar Brahimi, dem Sicherheitsrat eine trostlose Beurteilung des Konflikts abgab und sagte, er sehe keine Aussicht auf einen Durchbruch in absehbarer Zukunft.
Die übergreifenden Auswirkungen des syrischen Krieges haben die Aufmerksamkeit auf für amerikanische Beamte unangenehme Realitäten gelenkt: Trotz nahezu neun Jahren militärischen Engagements – ein Einsatz, der heute mit einem Waffenverkaufsprogramm von 19 Milliarden Dollar weitergeführt wird – ist die Sicherheitslage im Irak zweifelhaft und sein Bündnis mit der theokratischen Regierung in Teheran wird stärker. Die schiitisch dominierte Führung des Irak ist derart beunruhigt über einen Sieg der sunnitischen Radikalen in Syrien, dass sie sich Iran angenähert hat, der ein gleichartiges Interesse mit der Unterstützung des syrischen Präsidenten Bashar al-Assad verfolgt.
Es gibt bereits Anzeichen dafür, dass sunnitische Aufständische im Irak versucht haben, sich mit syrischen Kämpfern zu koordinieren, um einen regionalen konfessionellen Krieg in Gang zu setzen, wie irakische Stammesführer berichteten.
«Kämpfer von Anbar gingen dorthin, um ihre Konfession, die Sunniten, zu unterstützen», sagte Scheich Hamid al-Hayes, ein Stammesführer in der Provinz Anbar im westlichen Irak, der einst eine Gruppe ehemaliger Aufständischer führte, welche die Seiten wechselten und sich den Amerikanern bei der Bekämpfung von al-Kaida im Irak anschlossen.
In Reaktion darauf haben die Vereinigten Staaten versucht, ihre Interessen im Irak abzusichern. Sie haben auf den Irak erfolglos Druck ausgeübt, dass er Flüge aus Iran aufhält, die irakischen Luftraum durchqueren und mit denen Waffen und Kämpfer zum Assad-Regime befördert werden, obwohl laut einem Bericht von The Associated Press ein Regierungssprecher am Wochenende sagte, der Irak würde mit stichprobenartigen Durchsuchungen iranischer Flugzeuge beginnen.
Während einige Führer des Kongresses gedroht haben, die Hilfe an den Irak einzustellen, wenn die Flüge nicht aufhörten, versuchen die Vereinigten Staaten ihre Waffenverkäufe an den Irak zu beschleunigen, um ihn als Verbündeten zu halten, wie Generalleutnant Robert L. Caslen Jr., der für diesen Einsatz zuständige Kommandant, sagte. Im Zuge der Verschlechterung der Sicherheitslage fällt es den Vereinigten Staaten schwer, Waffen – vor allem Luftabwehrsysteme – schnell genug zu liefern, um die Iraker zufriedenzustellen, die sich in einigen Fällen anderswo umsehen, vor allem in Russland.
«Obwohl sie eine strategische Partnerschaft mit den Vereinigten Staaten wollen, erkennen sie die Schwachstelle und haben ein Interesse daran, mit dem Staat mitzugehen, der in der Lage ist zu liefern und ihren Bedarf, die Lücke in ihren Fähigkeiten, so schnell wie möglich zu schliessen», sagte General Caslen, der hier ein der amerikanischen Botschaft unterstelltes Büro des Pentagon leitet, das Waffenverkäufe an den Irak vermittelt.
Die Vereinigten Staaten versorgen den Irak mit überholten Flakgeschützen, gratis, aber sie werden nicht vor Juni [2013] eintreffen. In der Zwischenzeit haben die Iraker Raketen aus der Zeit des Kalten Krieges gesammelt, die auf einem Schrottplatz einer Luftwaffenbasis nördlich von Bagdad gefunden wurden, und versuchen nun, sie funktionsfähig zu machen. Irak verhandelt mit Russland über den Kauf von Luftabwehrsystemen, die viel schneller geliefert werden könnten als die von den Vereinigten Staaten abgekauften.
«Der Irak erkennt, dass er seinen Luftraum nicht kontrolliert, und sie sind sehr empfindlich darauf», so General Caslen. Jedes Mal, wenn ein türkischer Kampfflieger in den Luftraum des Irak eindringt, um kurdische Ziele zu bombardieren, sagte er, würden irakische Beamte «das sehen, sie wissen es, und sie nehmen das übel».
Iskander Witwit, ein ehemaliger Offizier der irakischen Luftwaffe und Mitglied des Sicherheitsausschusses des Parlamentes, sagte: «So Gott will, werden wir den Irak mit Waffen rüsten, die in der Lage sind, diese Flugzeuge abzuschiessen.»
Das amerikanische Militär zog Ende letzten Jahres ab, nachdem Verhandlungen über eine verlängerte Truppenpräsenz scheiterten, weil die Iraker einer Verlängerung der rechtlichen Immunität für irgendeine verbleibende Macht nicht zugestimmt hätten. Als die Amerikaner gegangen waren, feierte der Irak seine Souveränität, während sich Militärvertreter in beiden Ländern über die Mängel des irakischen Militärs ärgerten und nach Wegen der Zusammenarbeit suchten, die keine öffentliche Debatte über Immunitäten erforderten.
Der Irak und die Vereinigten Staaten sind dabei, ein Abkommen auszuhandeln, das zur Rückkehr von kleinen Einheiten amerikanischer Soldaten in den Irak für Ausbildungseinsätze führen könnte. Auf Ersuchen der irakischen Regierung, so General Caslen, wurde kürzlich eine Einheit von Soldaten für «Special Operations» der Armee in den Irak verlegt, um in Terrorbekämpfung zu beraten und mit Geheimdienstinformationen zu helfen.
Demnach sucht das Land – auch wenn es sich enger an Iran anlehnt und beabsichtigt, Waffen von Russland zu kaufen – immer noch die militärische Unterstützung der Vereinigten Staaten. Dies, weil der Irak noch immer mit einer starken Aufstandsbewegung konfrontiert ist, deren häufige Angriffe Fragen darüber aufgeworfen haben, ob die Terrorbekämpfungstruppen des Irak fähig sind, sich einer solchen Bedrohung zu stellen.
In Anbar, so der Stammesführer Hayes, haben Aufständische unter dem Namen Freie Irakische Armee Einheiten gebildet, die mit al-Kaida verbunden sind, womit sie das Banner nachahmen, unter dem die syrischen Sunniten kämpfen. «Sie treffen sich und betreiben Rekrutierung», sagte er. Die Gruppe hat auch einen Account bei Twitter und eine Facebook-Seite.
Ähnliche Einheiten sind in der Provinz Diyala entstanden, und sie haben laut lokalen Beamten einen Ruf zu den Waffen in Syrien als Rekrutierungsinstrument genutzt. Wenn Kämpfer in Syrien sterben, werden Beerdigungen von den örtlichen Familien im geheimen abgehalten, um die schiitisch dominierten Sicherheitskräfte nicht darauf aufmerksam zu machen, dass sie ihre Söhne nach Syrien geschickt haben. Laut einem lokalen Geheimdienstmitarbeiter wurde ein solches Begräbnis vor kurzem unter dem Vorwand durchgeführt, dass der gefallene Kämpfer bei einem Autounfall ums Leben gekommen sei und nicht, wie es tatsächlich war, in Kämpfen in Aleppo.
Während westliche Politiker eine Intervention in Syrien erwägen, beunruhigt sie auch, dass der Krieg des Landes zu einem ausgewachsenen konfessionellen Konflikt werden könnte wie derjenige, der den Irak von 2005 bis 2007 verschlang. Für die Iraker, die damals nach Syrien flohen und die nun zurückkehren – nicht freiwillig, sondern um ihr Leben zu retten – ist Syrien bereits der Irak.
«Es ist genauso, wie es im Irak war», schilderte Zina Ritha, 29, die nach mehreren Jahren in Damaskus nach Bagdad zurückkehrte. Zur Freien Syrischen Armee (F.S.A.) meinte Zina Ritha: «Die F.S.A. zerstört Häuser der Schiiten. Sie entführen Menschen, vor allem Iraker und Schiiten.»
Unlängst an einem Morgen besuchten Zina Ritha und ihre Schwiegermutter ein hiesiges Zentrum für Rückkehrer, wo Familien eine Zahlung von vier Millionen irakischen Dinars oder rund 3400 Dollar von der Regierung erhalten. Die Leute im Zentrum sagen, dass es für Iraker in Syrien keine Sicherheit gebe: Schiiten werden von Rebellen angegriffen, Sunniten von den Regierungskräften. Und jederzeit können sie ins Visier genommen werden, einfach weil sie Ausländer sind.
Abdul Jabbar Sattar, ein alleinstehender Mann in den 40ern, ist Sunnit. Nach einem Bombenanschlag im Juli in Damaskus, bei dem mehrere hochrangige Sicherheitsbeamte ums Leben kamen, litt sein Wohnviertel unter Beschuss rund um die Uhr. Er kehrte mit einem Satz Kleider und wenig Geld in den Irak zurück, da er auf der Flucht ausgeraubt wurde.
«Es ist die gleiche Lage, wie sie früher im Irak war», sagte er. «Jeder hat Angst vor dem anderen.»    •

Zum Bericht beigetragen haben Duraid Adnan, Yasir Ghazi und Omar al-Jawoshy von Bagdad, und ein Angestellter der The New York Times aus der Provinz Diyala.

Quelle: The New York Times vom 24.9.2012
(Übersetzung Zeit-Fragen)

Les plans impérialistes de l’Occident, pour l’avenir de l’Afghanistan

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Les plans impérialistes de l’Occident, pour l’avenir de l’Afghanistan

«Ce n’est pas difficile de résoudre ce problème», c’est, du moins, l’avis le l’ambassadeur britannique, à Kaboul, Richard Stagg, en ce qui concerne les vieux problèmes frontaliers entre l’Afghanistan et le Pakistan.Stagg demande, d’ailleurs, aux deux parties d’engager, à ce sujet, des négociations sérieuses, qui aboutiraient, selon lui, à l’instauration et au renforcement de la paix et de la sécurité, dans la région. Selon ce diplomate britannique haut gradé, il est devenu, de nos jours, plus facile, par rapport à il y’a 10 ans, de trouver une solution au litige frontalier pakistano-afghan.

Dans le même temps, l’expert politique russe, Alexandre Kniazev,  de l’Institut de l’Orient de l’Académie des sciences de Russie, a laissé entendre que l’Afghanistan avait préparé des documents, en vue de reconnaître la ligne Durand, comme frontière internationale. «Cela fait un an qu’on a préparé, au sein du gouvernement afghan, des documents, en vue de la reconnaissance de cette ligne, comme la frontière définitive entre l’Afghanistan et le Pakistan ; quoi qu’un règlement définitif de cette question ne soit  pas l’œuvre de Karzaï, car cette question va, sans doute, provoquer la réaction négative de la majorité Pachtoune de l’Afghanistan qui souhaite, avec insistance, que les régions tribales pachtounes, maintenues, actuellement, sous la souveraineté pakistanaise, soient annexées au territoire afghan», estime l’expert russe.

Le débat autour des problèmes frontaliers des deux pays s’est déclenché, suite à une réunion tripartite de haut niveau, il y a 10 jours, à New York, entre l’Afghanistan, le Pakistan et la Grande Bretagne, avec, pour thème phare, la signature de l’accord stratégique entre Kaboul et Islamabad. Depuis, cette question a ravivé le débat politico-médiatique, dans les deux pays voisins. Dans l’un comme l’autre des deux pays, ces milieux accordent une importance particulière à la coopération bilatérale, surtout, en matière de sécurité, qui pourrait se faire, de la meilleure manière, par la signature d’un accord de sécurité ; mais une coopération sûre et durable ne pourrait s’obtenir, selon eux, qu’une fois résolu le litige frontalier, et cela, d’ailleurs, dans un climat de confiance mutuelle. L’expert afghan, Javid Kouhestani, partage, aussi, cette vision, et pense que pour résoudre ces problèmes, les deux pays vont devoir essayer de créer un climat de confiance. «Durand est considérée comme une ligne hypothétique, sur fond des interactions politiques, en Afghanistan ; dans la littérature politique, elle est pourtant qualifiée de  »ligne imposée »», estime le spécialiste afghan des questions politiques, pour lequel, tout pays qui souhaite voir l’Afghanistan et le Pakistan établir des relations stratégiques bilatérales, devrait œuvrer, dans un premier temps, à un règlement de leurs différends.

Rappelons, en passant, que la Ligne Durand a été définie, en 1893, dans le cadre d’un traité signé, sous la gouvernance d’Abdurrahman Khan, avec Henry Mortimer Durand, diplomate et administrateur colonial, en Inde britannique. Avec l’indépendance de l’Inde vis-à-vis de son colonisateur britannique, et la création du Pakistan, le gouvernement afghan de l’époque ne reconnaît plus la ligne Durand et depuis, existe, toujours, entre l’Afghanistan et le Pakistan, un litige frontalier, qui devient parfois très sérieux. Disposant des antécédents coloniaux, dans le sous-continent indien, marqués par une ligne Durand toujours vivante, comme une source de tension, dans les relations Kaboul/Islamabad, les responsables londoniens font, de nouveau, leur entrée, sur la scène, pour imposer leur génie de structuration géopolitique, véhiculer leur influence et réaliser leurs plans susceptibles d’assurer les intérêts de l’Occident.

Pour ce faire, les Britanniques, mais aussi, et surtout, les Américains, ont leurs deux méthodes, qui consistent à nourrir l’insécurité et à diviser l’Afghanistan, en plusieurs secteurs. A ces méthodes, s’ajoutent, également, des analyses irréalistes des médias occidentaux, disant, à titre d’exemple, qu’une fois que les forces étrangères auront quitté l’Afghanistan, une guerre civile, en bonne et due forme, se déclenchera, dans ce pays. Et-il donc nécessaire de rappeler que tout cela vise à y justifier leur présence éternelle ? Les rapports publiés par les appareils de renseignement des pays occidentaux, dont l’Allemagne, ainsi que, par les sources otaniennes et les milieux sécuritaires et militaires états-uniens, donnent matière à réflexion, là où ils disent qu’un Afghanistan évacué des troupes étrangères sera, sans nul doute, gouverné par les Taliban. Dans le même cadre, le commandant adjoint des forces de l’OTAN, en Afghanistan, le Général britannique Adrian Bradshaw a lancé une mise en garde, quant à un retrait précipité des troupes étrangères du sol afghan. Parallèlement, le Département d’Etat américain a fait part de l’envoi, en deux groupes, de quelque 3.000 effectifs militaires, pour aider les forces de sécurité afghanes à assurer la transition, prévue vers la fin de l’année encours ou en début de l’année 2013.

Sur ce fond, le Président afghan, Hamid Karzaï, a demandé à son peuple de ne pas se laisser pas influencer par les médias étrangers. Il a qualifié d’inexactes, les analyses et les campagnes négatives élaborées par certains titres de la presse étrangère, au sujet de l’avenir de l’Afghanistan, et dire qu’à travers ces reportages à caractère, plutôt, sécuritaire, les médias occidentaux cherchent à réaliser leurs objectifs. Ces campagnes, Hamid Karzaï les considèrent comme faisant partie d’une guerre des nerfs et, en plus, pas très sérieuses. «On voit les médias occidentaux publier, chaque jour, des articles et analyses irréalistes, sur l’avenir de l’Afghanistan, une fois que les forces étrangères en seront sorties», dit également Hamid Karzaï, pour lequel la situation sécuritaire s’est, relativement, améliorée, et les événements fâcheux se sont réduits, dans le pays, depuis que les forces internationales ont commencé à confier les responsabilités sécuritaires aux forces afghanes.

La deuxième méthode prévue par le génie de géopolitique britannique destiné à l’Afghanistan consiste en la division de ce pays. Selon les médias, le ministère britannique des Affaires étrangères a rédigé un plan prévoyant la division de l’Afghanistan en 8 secteurs. Les Britanniques ont, également, élaboré, à l’intention des responsables américains et pakistanais, ce plan C, qui confie aux Taliban la gestion de certains de ces 8 futurs secteurs ou  »Velayats » du pays.

«La création d’une autorité locale placée sous gouvernance d’un Premier ministre puissant pourrait en finir avec la corruption d’Etat et les différends tribaux, en Afghanistan», selon ledit plan, qui confie la gestion de certains secteurs aux Taliban», précise Tobias Ellowd, député conservateur britannique, et de préciser ces 8 secteurs, à savoir : Kaboul, Kandahar, Herat, Balkh, Kunduz, Jalalabad, Khost et Bamian. Ce plan colonialiste, à cause de ses retombées imprévisibles, dont une division du pays, s’est heurté à de vives critiques, à l’intérieur de l’Afghanistan, du fait qu’il risque d’aggraver la crise interne. En fait, le plan de remplacement du régime souverainiste, en Afghanistan, par un Ordre fédéraliste, avait été élaboré, auparavant, par certains responsables américains, qui, en plus, ont organisé des réunions avec les groupes politiques opposés au gouvernement afghan. A son tour, le Président afghan, Hamid Karzaï, a, vivement, rejeté les plans et réunions de ce genre, qui constituent, selon lui, un cas flagrant d’ingérence, dans les affaires intérieures de son pays.

Pour leur part, les experts russes estiment que la stratégie américaine, en Afghanistan et en Asie centrale, s’inscrit dans le cadre du plan du Grand Moyen-Orient. Pour preuve : ils se réfèrent à certaines mesures américaines, en Afghanistan, et dans des pays centre-asiatiques, dont la construction d’une base, à Mazar-e -Sharif. Entre autres, Alexandre Kniazev estime que le premier objectif de la guerre américano-otanienne, en Afghanistan, consiste à insécuriser la région. «Nourrir l’insécurité, en Asie centrale et au Kazakhstan, est vital pour l’OTAN et les Etats-Unis. Les questions, dont on entend parler, depuis presque un an et demi, au sujet des changements géopolitiques à apporter, en Afghanistan, deviennent, donc, hyper-importantes, dans cette perspective», estime l’expert russe.

A en croire le Dr. Najibullah Lafraie, l’ancien ministre afghan des Affaires étrangères du gouvernement  Burhaneddin  Rabbani, et professeur à l’Université d’Otago, en Nouvelle Zélande, le plan C du ministère britannique des Affaires étrangères est conçu, en principe, pour assurer la bonne application des plans occidentaux, en Afghanistan. Pour rappel, une fois que le plan A stipulant un Afghanistan occupé ou influencé par les Etats-Unis aura commencé à montrer sa faiblesse, pour répondre aux attentes des Occidentaux, les consultations  commenceront, en vue d’élaborer un nouveau plan. Ainsi, un plan B a-t-il été élaboré, en 2010, par l’ancien ambassadeur américain, en Inde, Robert Blackwill, un plan qui prévoit le démembrement de l’Afghanistan, en deux secteurs : un secteur Nord, contrôlé par un gouvernement central stipendié, et un secteur Sud, confié aux Taliban. Ce plan reste, d’ailleurs, toujours, sur la table, pour la politique étrangère américaine. Sur ce fond, la vieille puissance colonialiste britannique continue de croire que pour assurer la réussite des plans de balkanisation de l’Afghanistan, il serait sage de réserver une bonne partie du gâteau à chacune des ethnies afghanes ; cette thèse reste, ainsi, à l’origine du plan C britannique, pour l’avenir de ce pays.

Les nouvelles, sur l’élaboration de ce plan, ont fait réagir le Porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères, Janan Mosazai, qui regrette de l’avoir entendu. «Le monde ne manque pas, dirait-on, de gens absurdes, et ceux qui avancent ces plans semblent dépourvus d’une bonne santé mentale», affirme le porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères, et d’ajouter que les Afghans ont défendu, durant des décennies, en sacrifiant leur vie et en versant leur sang, la souveraineté nationale de leur pays ; la solidarité nationale des Afghans est, ainsi, restée intacte, selon ses dires, même, aux moments les plus obscurs et les plus tristes de l’histoire de l’Afghanistan.

LA YIHAD DE LOS BOSQUES

LA YIHAD DE LOS BOSQUES.
 
AL QAEDA INCENDIA NUESTRO PATRMONIO ECOLÓGICO
 
 
 
Enrique RAVELLO
Numerosas agencias de noticias rusas recogieron las declaraciones de Alexandr Bórtnikov, director del FSB –el servicio de inteligencia ruso– en las que acusaba a la organización islamista Al-Qaeda de estar detrás de los incendios que este verano han asolado gran parte del sur de Europa. Según el jefe de la inteligencia rusa, esta táctica de Al Qaeda se incluye dentro de su nueva estrategia llamada “mil picaduras”, en este contexto  los fuegos en bosques de la Unión Europea deben considerarse como una de las nuevas formas de actuar de Al Qaeda. Con esta estrategia, puede infligir un gran daño en la economía y en la moral de la población sin una preparación seria, equipo técnico o una gran financiación”.
Después de conocer estar declaraciones, el coordinador del Fondo Mundial para la Naturaleza (WWF), Nikolái Shmatkov,   aseguró que “no tiene ni la más mínima duda de que el motivo de los incendios en el Mediterráneo es el factor humano. El 90 por ciento de los incendios son culpa del hombre”, pero respecto a la posible implicación de Al Qaeda añadió “en qué medida está implicado en esto Al Qaeda... Por qué necesitan dirigir su fuerza contra los españoles y griegos, y no contra los americanos, no puedo decirlo. Soy escéptico al respecto”.   El problema de Shmatkov es que sigue creyendo la leyenda de que Al Qaeda es una organización ajena a los intereses americanos; precisamente lo que señala es una nueva prueba de la implicación de Al Qaeda en estos atentados ecológicos. Los incendios tienen una acción definitiva en el precio de la bolsa de los llamados “futures” de las “commodites” agrícolas (el gran mercado del grano), hasta tal punto que las malas cosechas rusas de 2010 tuvieron un efecto directo sobre la explosión de las llamadas “primaveras árabes”. La variación en esos mercados de “futures”  ha provocado ganancias millonarias a inversores norteamericanos y saudíes, que precisamente de los dos países que han creado y financiado a Al Qaeda, con lo que se cierra el círculo. Porque, contrariamente a lo que dice Shmatkov, Al Qaeda es una organización al servicio de  intereses americanos y saudíes y por lo tanto contraria a de los países del sur de Europa, víctimas de esos incendios.
Sin duda otro de los motivos detrás de estos incendios es el símbolo del “desierto contra el bosque”.  El wahabismo salafista se basa en el odio a la diversidad y la imposición de un modelo único en lo religioso, lo cultural, y también lo ecológico. No es de extrañar que Al Qaeda y su enfermizo islamismo quieren atentar contra los busques europeos –nuestro patrimonio ecológico y también cultural- para extender el desierto,  ese desierto de intolerancia y fanatismo islamista que  ellos mismo representan.
 
Sirva este artículo para seguir reclamando las más duras penas a todos aquellos culpables de atentar contra nuestros bosques o contra cualquier otro elemento de nuestro patrimonio ecológico.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya (PxC)
 

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Le lieu de l'assassinat de Jules César localisé

Le lieu de l'assassinat de Jules César localisé

par Marc Mennessier (Le Figaro)

INFOGRAPHIE - Des chercheurs ont découvert la dalle érigée sur la scène du crime par l'empereur Octave Auguste.

«Tu quoque mi fili!» («Toi aussi, mon fils!»)Tels furent les derniers mots prononcés par Jules César le 15 mars de l'an 44 avant Jésus-Christ, en découvrant que son fils, Marcus Brutus, faisait partie du groupe d'assassins qui le poignardèrent à 23 reprises.
La scène, décrite un siècle plus tard par Suétone (v. 69-v. 126) dans son célèbre ouvrage Vies des douze Césars, s'est déroulée à Rome, dans la Curie de Pompée, alors que le célèbre général romain présidait une séance du Sénat.
Mercredi soir, des chercheurs du Centre supérieur de recherche scientifique espagnol (CSIC) ont apporté des précisions inédites sur cet événement, tant de fois représenté par la peinture historique, la littérature ou le cinéma, et qui se solda par la chute de la République romaine et l'avènement de l'Empire.


L'équipe dirigée par Antonio Monterroso annonce avoir découvert une structure de ciment d'environ trois mètres de large sur deux mètres de haut, qui aurait été mise en place sur le lieu exact du crime sur ordre d'Octave Auguste, fils adoptif de César à qui il succédera en devenant le premier empereur romain.

«Nous avons toujours su que Jules César a été assassiné dans la Curie de Pompée parce que c'est ce que nous transmettent les textes classiques, mais jusqu'à présent nous n'avions récupéré aucun témoignage matériel», explique Antonio Monterroso.
Selon le centre de recherche espagnol, Auguste aurait érigé cette construction monumentale, «une structure rectangulaire formée de quatre murs qui délimitent une dalle de ciment», afin de condamner l'emplacement précis où son grand-oncle et père adoptif fut victime de la conspiration de ses ennemis. À savoir, «juste au centre du fond de la Curie de Pompée, alors que Jules César présidait, assis sur une chaise, la réunion du Sénat».
Selon le Pr Jean-Michel David, historien à l'université Paris-I-Sorbonne et spécialiste de cette période, le conquérant de la Gaule se trouvait non loin de la célèbre statue de Pompée, représenté nu en vainqueur du monde, mais les travaux de ses collègues espagnols, s'ils sont confirmés, permettent de localiser la scène du crime «au mètre près». «Il convient maintenant d'expertiser le ciment de la dalle afin de s'assurer que ce matériau est bien contemporain d'Auguste», précise-t-il au Figaro.

Cette découverte s'inscrit dans le ­cadre des travaux menés par le CSIC dans la zone archéologique de Torre Argentina, dans le centre historique de Rome, où se trouve la Curie de Pompée. Avec le portique aux Cent Colonnes (Hécatostylon), ce monument fait partie de l'immense complexe (d'environ 54.000 mètres carrés) construit par Pompée en 55 avant Jésus-Christ pour commémorer ses nombreuses victoires militaires. Chaque jour, des milliers de Romains et de touristes prennent le bus ou le tram en passant, souvent sans le savoir, tout près de l'endroit où César fut assassiné, il y a très exactement 2056 ans…
 

Tom Sunic Interviewed by Richard Edmonds

Tom Sunic Interviewed by Richard Edmonds

 

mercredi, 17 octobre 2012

Sunnites, alaouites, Kurdes, chrétiens, druzes…

Sunnites, alaouites, Kurdes, chrétiens, druzes…

Analyse du rapport entre le conflit syrien et la démographie

par Youssef Courbage

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

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La guerre en cours depuis dix-huit mois se joue aussi dans le poids et la vitesse de croissance des différents groupes qui se partagent le territoire ou s’entredéchirent.

Des enfants jouent dans des ruines, au nord de la Syrie, le 8 octobre 2012. REUTERS/Stringer.- Des enfants jouent dans des ruines, au nord de la Syrie, le 8 octobre 2012. REUTERS/Stringer. -

Avec 33.000 morts et 340.000 réfugiés hors des frontières, la démographie est évidemment présente dans le conflit qui ravage la Syrie depuis mars 2011, ce délicat bras de fer où l’on se contente souvent d’une vérité qui, pour n’être pas reconnue, est pourtant connue de tous: un groupe confessionnel minoritaire démographiquement, les alaouites (originaire du chiisme musulman), monopoliserait le pouvoir et ses multiples instruments. Ou, de manière plus nuancée: l’ensemble des minoritaires, peu ou prou unifiés, se seraient ralliés à ce pouvoir, s’opposant par là même à la majorité de la population.

 

La dimension démographique du conflit se joue aussi dans le poids et la vitesse de croissance des différents groupes qui se partagent le territoire ou s’entredéchirent, facteur décisif vis-à-vis du pouvoir central. En effet, la transition démographique —vecteur essentiel de la modernisation des sociétés— n’y avance pas au même rythme: si le conflit est inscrit dans l’état démographique des forces en présence, il se joue donc aussi dans le mouvement (natalité, mortalité, migrations…) qui différencie ou oppose ces populations, par leur natalité surtout [1].

D’abord, la question la plus simple: que pèsent démographiquement les différents groupes aujourd’hui? Malgré le mutisme officiel (recensement, état-civil, enquêtes…), les estimations abondent: plus de 40% de minoritaires selon certaines estimations très généreuses; beaucoup moins selon la nôtre, qui les amène à 27%.

Cette «bataille de chiffres» en serait restée à ce stade si elle n’avait dégénéré en conflit ouvert entre diverses factions de la population. Occultée par l’idéologie dominante de l’Etat-Nation syrien, la démographie communautaire [2] a repris des couleurs, comme sous le mandat français (1920-1944), qui avait divisé un temps la Syrie en Etats confessionnels, communautaires ou régionaux: alaouite, druze, sandjak d’Alexandrette, et même un Etat de Damas et un Etat d’Alep.

Les sunnites, dominants démographiquement, dominés politiquement

Démographie et pouvoir sont en porte-à-faux, les sunnites arabes (73% de la population) vivant depuis 1963 une situation d’éclipse politique. Mais s’agit-il vraiment d’un groupe? Plutôt d’un agrégat composite, urbain, rural, bédouin, très hétérogène, régionaliste, sans ossature réelle après la destruction du parti des Frères Musulmans en 1982, qui s’était fait fort —sans réussir— de rallier les sunnites de Syrie.

Les années 2011-2012 amorcent peut-être un semblant de regroupement, dans la mouvance d’une guerre qui pour la première fois n’épargne aucune des villes moyennes à dominante sunnite et rapproche symboliquement les deux capitales, Damas et Alep, longtemps rivales.

Pour autant, le pouvoir syrien ne manque pas d’y entretenir des groupes d’intérêt, des milieux d’affaires à la pègre, en passant par le souk de Damas, plus récemment celui d’Alep, qui lui sont obligés. Les allégeances ne sont jamais évidentes, il n’y a pas congruence parfaite entre le sunnisme syrien et l’opposition au régime.

Les Kurdes, minorité démographique politiquement dominée

Qu’en est-il des minorités? A défaut d’une unité nationale réelle, le pouvoir tente de les agréger au noyau dur alaouite. Il s’agit là d’un impératif démographique aux fortes connotations politiques et militaires.

Les Kurdes, qui représentent 8% de la population (certaines estimations vont jusqu’à 10%, ce qui en ferait la première minorité du pays devant les alaouites), principalement sunnites (95%), ne jouent pas la carte sunnite, mais ne penchent pas pour autant du côté d’un pouvoir qui les a privés de la majeure partie de ce qu’ils jugent être leurs droits nationaux, de la reconnaissance de leur langue, voire, pour de larges pans de la population, de la nationalité syrienne.

En 1962, un «recensement» de la région principalement kurdophone de la Jézira, a abouti à priver de la nationalité syrienne 120.000 Kurdes désormais considérés comme étrangers. Plus de 300.000 Kurdes apatrides vivaient en Syrie à la promulgation du décret d’avril 2011 de restitution de la nationalité syrienne aux Kurdes. Un geste destiné à les rallier à la cause du pouvoir après plusieurs décennies d’ostracisme, mais dont seulement 6.000 personnes auraient bénéficié.

Leur forte concentration géographique aux frontières de la Turquie et de l’Irak, jointe à leur croissance démographique —la plus élevée du pays—, favorise les penchants sécessionnistes, à l’écoute des Kurdes de Turquie ou d’Irak, un peu moins d’Iran. C’est pourquoi l’opposition syrienne, qui se méfiait des pulsions sécessionnistes kurdes, a tardé à enrôler des opposants de ce côté. Mais récemment, le Conseil national syrien a élu un Kurde, Abdelbasset Sida, à sa tête.

Pour ajouter à l’ambivalence de la situation de cette minorité à l’égard du pouvoir central, il faut souligner les liens entre une partie des Kurdes de Syrie et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), anti-turc, occasionnellement pro-syrien et se retrouvant donc loyaliste par la force des choses.

Les yazidis, cette archi-minorité kurdophone non-musulmane, se distinguent eux par leur religion des Kurdes musulmans. Démographiquement et politiquement, ils pèsent d’un poids négligeable.

Les chrétiens, minoritaires proches du pouvoir?

Les chrétiens sont très largement surestimés dans les estimations, jusqu’à 12% —la CIA leur accorde 10%, plus de deux fois plus que notre estimation (4,6%). Il y a là comme une extrapolation à la démographie de la surreprésentation des chrétiens syriens dans le monde prestigieux des affaires et de la culture. Pourtant, ils sont parmi les premières victimes de leur succès en termes de transition démographique avancée, le payant par un recul de leur nombre en valeur relative, sinon absolue.

Pour ces raisons démographiques, ils ne constituent qu’une force d’appoint qui pèse peu dans la balance: faible fécondité, tombée à quelque 1,8 enfant par femme, et forte émigration hors du pays. La ville d’Alep, la plus «chrétienne» de Syrie, illustre remarquablement ce déclin, des 30% (sans doute exagérés) de chrétiens dans les années 40 à 3,5% aujourd’hui.

Les chrétiens se sont souvent retrouvés comme minoritaires mais proches du pouvoir —parfois à leur corps défendant—, un pouvoir qui tente, surtout depuis le conflit en cours, de les agréger encore plus au noyau dur. Mais ils ne sont unis ni sur le plan confessionnel ni sur le plan politique.

Leur présence au sein du parti au pouvoir, le Baath, ne date pas d’aujourd’hui et, faut-il le rappeler, l’un de ses fondateurs, Michel Aflak, était un Syrien chrétien. Une certaine continuité puisque le ministre de la Défense Daoud Rajha, tué dans l’attentat de Damas en juillet dernier, était chrétien. Et l’armement de miliciens chrétiens en soutien du régime a été tenté, mais certains groupes chrétiens —des Assyriens— ont pris les armes contre le pouvoir, tout en restant en marge de l’opposition.

Les dignitaires ecclésiastiques chrétiens ont, pour la plupart, mais avec des exceptions notables, prêté allégeance au pouvoir. Mais leurs voix sont largement compensées par celles des opposants chrétiens, qui siègent aux plus hautes instances du Conseil national syrien ou des autres groupes de l’opposition.

Les moins politisés des chrétiens vivent eux mal les visées du pouvoir sur le Liban, qui remontent surtout à 1975, alors qu’ils ont tissé depuis des temps immémoriaux des relations poussées, familiales notamment, avec le pays —ce qui n’est d’ailleurs pas un phénomène chrétien seulement, mais celui de Syriens de toutes confessions, pour qui le Liban reste une option comme pays-refuge.

Parmi les chrétiens, les Arméniens, pour la plupart originaires de Cilicie, se découvrent eux des affinités avec la république d’Arménie, qui pourrait bien devenir une autre patrie-refuge.

Attitude contrastée des autres minorités

Comme ceux des chrétiens, les effectifs des druzes, concentrés dans le Djébel Druze (gouvernorat de Soueida), sont largement surévalués: 500.000, voire 700.000, contre moins de 400.000 effectivement. Cela tient en partie à l’imprécision du décompte des Druzes expulsés du Golan à la suite de la guerre israélo-arabe de 1967.

L’ambivalence rencontrée chez les Kurdes ou les chrétiens se retrouve chez eux. Le réflexe minoritaire les pousserait à faire front avec les autres minorités, mais un long contentieux avec les pouvoirs successifs qui se sont succédés depuis l’Indépendance jusqu’au coup d’état de 1963 et l’éviction des officiers druzes de l’armée les inciterait à la méfiance vis-à-vis des autorités.

Ces druzes de Syrie —originaires pour la plupart du Mont-Liban après leur migration forcée au XVIIIe siècle— manquent d’un leadership national, qu’ils trouvent en partie au Liban en la personne de Walid Joumblatt, le leader du PSP libanais, un druze qui se fait fort d’encourager ses coreligionnaires de l’autre côté de la frontière à refuser de servir dans l’armée et dans les services de sécurité.

Pour les archi-minorités, qui comptent peu du point de vue démographique, les préférences politiques sont également contrastées. Cela va des Turkmènes, les plus opposants, car sunnites, turcophones et en symbiose avec la Turquie, aux chiites duodécimains, plus en phase avec l’Iran et son allié syrien.

Les Ismaéliens, des chiites non-duodécimains, seraient –modérément— proches du pouvoir. Les Tcherkesses, des sunnites non-arabes originaires du Caucase, semblent plutôt neutres dans le conflit en cours. Mais leur malaise se traduit par le fait que certains envisageraient le «retour» en «Russie».

En définitive, ces minoritaires dominés, si on agrégeait leurs effectifs, se retrouveraient à mi-chemin du pouvoir et de l’opposition, mais en aucun cas une force décisive ni pour les uns ni pour les autres.

Les alaouites: une minorité démographique politiquement dominante

Que les alaouites, de leur côté, soient la minorité au pouvoir ou celle du pouvoir importe peu. Comme mentionné plus haut, les cercles confessionnels et politiques ne se recoupent jamais intégralement. Et de la même façon que le pouvoir a réussi à fidéliser nombre de sunnites, l’opposition compte également de prestigieuses personnalités alaouites.

Les alaouites font corps avec la Syrie, mais leur présence déborde le cadre syrien: plus de 400.000 alaouites arabes (à ne pas confondre avec les 15 millions d’Alévis des turcophones chiites) vivent en Turquie. Près de 100.000 au Liban, paradoxalement le seul pays qui leur accorde une reconnaissance officielle, un état-civil et une représentation parlementaire comme alaouites. En revanche, en Turquie et en Syrie, ils sont officiellement musulmans, mais ne peuvent se réclamer de leur confession précise.

L’actualité brûlante a ravivé l’intérêt accordé à leur religion. Issue de l’islam chiite duodécimain, elle s’en est éloignée par son caractère trinitaire, initiatique, syncrétique. Que les alaouites croient à la transmigration des âmes (métempsycose) —ce qui n’est pas sans effet sur leur faible fécondité comme chez les druzes—, se passent de mosquées, tolèrent l’alcool, ne voilent pas leurs femmes, etc., les a mis au ban de l’islam officiel.

Toutefois, depuis 1936 et surtout depuis 1973, les alaouites tentent de s’insérer dans le giron de l’islam officiel chiite, voire sunnite. Mais plus que par leur religion, c’est par leur asabiyya, ce concept forgé au XIVème siècle par Ibn Khaldoun, une valorisation du réseau social où les liens sont surdéterminés par l’appartenance familiale, clanique ou communautaire, qu’ils se distinguent des autres Syriens. Cette asabiyya a été aiguisée par leur histoire conflictuelle avec le pouvoir central, de Saladin jusqu’aux Ottomans en passant par les Mamelouks, les plus féroces de leurs adversaires.

Une histoire faite aussi d’oppression socioéconomique, qui allait vivifier leur solidarité. Seul le mandat français, et pour une brève période (1922-1936), a tenté de les rallier au pouvoir central —avec des succès très mitigés— en leur concédant l’«Etat des Alaouites». Piètre consolation, puisque cette entité, selon le géographe Etienne de Vaumas, était «coupée du reste du monde… conservatoire d’une société condamnée à un dépérissement qui pour être lent n’en était pas moins certain».

De cette préhistoire antérieure au coup d’Etat de 1963, il est resté beaucoup de rancœurs. Les alaouites ont conservé la mémoire de leurs pères, métayers chez les seigneurs féodaux de la plaine et surtout de la ville-symbole sunnite de Hama. Celle aussi des petites filles que l’on «vendait» comme bonnes à tout faire, aux bourgeois et petits-bourgeois des villes de Lattaquié, Damas, Alep et jusqu’à Beyrouth.

Seul vecteur de l’ascenseur social, le parti Baath et la profession militaire. Ce fut d’abord le fait du mandat français, qui recruta, hors de toute relation de proportionnalité avec leur population, des alaouites dans ses bataillons du Levant, présence qui se perpétua après l’indépendance. La démographie militaire montre qu’en 1955, 65% des sous-officiers étaient alaouites et le Comité militaire, chargé du recrutement dans les académies militaires, entre leurs mains. Mais la majorité des officiers restaient sunnites.

De 1963 à 1970, le pouvoir confortera leurs positions au sein de l’appareil et de l’armée, allant crescendo jusqu’au coup d’état de 1970, avant la vigoureuse correction survenue entre 1970 et 1997, année où 61% des principales personnalités militaires et des forces de sécurité étaient alaouites et 35% sunnites.

Un mouvement correctif socioéconomique

Du «mouvement correctif» engagé en 1970, idéologique (abandon de la référence au socialisme), politique et militaire, naîtra un autre mouvement correctif socioéconomique de longue haleine, dont les effets laissent une empreinte forte sur les statistiques, celles du recensement de 2004 notamment.

Rurales avant l’indépendance à plus de 97%, les populations alaouites dominaient, dès 1990, les villes du littoral: 55% à Lattaquié, 70% à Tartous, 65% à Banias, villes, qui sous le mandat français, étaient encore des bastions sunnites (78% environ). L’ascension des alaouites dans l’armée, les services de sécurité, la fonction publique, les entreprises d’Etat et, plus récemment, dans le secteur privé, leur a également assuré une présence marquée à Damas, à Homs, à Hama, mais non à Alep. L’accès à la ville, à l’administration, à l’enseignement, notamment universitaire (avec un système de discrimination positive pour les bourses à l’étranger), a donné un coup de fouet à leur mobilité dans l’échelle sociale.

La rente de situation ainsi générée au profit des alaouites ressort parfaitement des données de 2003-2004. Leur niveau de vie est franchement plus élevé qu’ailleurs (sauf dans la capitale): la dépense mensuelle par personne atteignait 3.310 livres syriennes (un peu moins de 40 euros d’aujourd’hui) dans la région côtière, pour 2.170 seulement dans le gouvernorat d’Alep.

Tous les indicateurs vont d’ailleurs dans le même sens: faible proportion d’actifs dans l’agriculture, un secteur à basse productivité; faible taux d’analphabétisme des adultes, notamment féminin; faible proportion de filles de 5-24 ans non-scolarisées; enfin, une plus forte féminisation de la main-d’œuvre non-agricole, un autre et important critère de la modernité.

L’Etat a également fourni avec plus de générosité aux gouvernorats côtiers l’électricité, l’eau potable, les réseaux d’égouts. Ces statistiques ne signifient pas que les alaouites sont tous devenus aisés ou se sont tous métamorphosés de paysans sans terre en petits ou grands bourgeois: il existe naturellement plus d’un village ou un quartier de ville alaouites pauvres. Mais en moyenne, leur région a connu une progression sans pareil.

Les risques des transitions à deux vitesses

Les alaouites ne sont pas les seuls à connaître au fil des années cette érosion de leurs taux de natalité, solidaires par cette transition démographique des druzes (bien représentés par les gouvernorats de Soueida et de Quneitra) et des chrétiens (disséminés dans tout le pays). En 2004, le nombre moyen d’enfants par femme de la région côtière était tombé à 2,1, soit le seuil de renouvellement des générations (1,8 chez les druzes et autant chez les chrétiens).

La même année, et pour ne retenir que les lieux qui ont fait la une des journaux par l’intensité des combats, la fécondité était de 3,8 enfants par femme à Alep (presque deux fois plus), 3,1 dans le pourtour rural de Damas, 3,5 à Hama, 3,1 à Homs, 5,1 à Idleb, 6,2 à Deir el Zor. A Dera’a, qui a inauguré la série sanglante, elle était de 4,6.

Cette transition à deux vitesses signifie que la population majoritaire, déjà très nombreuse, est alimentée en sus par un flux de naissances très abondantes et en augmentation, là où la minorité ou les minorités (à l’exception notoire des Kurdes) voient leurs naissances s’atrophier et diminuer.

Dans un contexte de conflit, la transposition des chiffres démographiques en chiffres militaires est automatique: tous les ans, à 18 ans ou un peu plus, des jeunes issus de la majorité vont se présenter de plus en plus nombreux sous les drapeaux, alors même qu’en face les jeunes issus des minorités sont de moins en nombreux. Le youth bulge syrien, l’explosion démographique des jeunes à l’âge d’entrée dans l’armée, est uniquement l’affaire de la majorité. Entre 1963 et 2012, leurs effectifs ont été multipliés par 5,3 dans la majorité sunnite, mais seulement par 2,4 dans la minorité chiite.

L’impossible partition

Devant ce conflit qui s’éternise, d’aucuns en viennent à penser que l’ultime recours serait la partition du pays et la création d’un mini-état alaouite, d’un réduit ou d’une zone de repli dans la zone côtière —une nouveauté dans la région, où le Liban a connu seize ans de guerre civile et a réussi à échapper à la partition, de même que l’Irak malgré la région autonome kurde.

Mais ce sont surtout des raisons démographiques qui rendent ces projets chimériques. En 2012, le «réduit» alaouite compte 1,8 million d’habitants. Sa population se décompose en 1,2 millions d’alaouites et 665.000 non alaouites, dont 340.000 sunnites, les plus exposés aux transferts de population en cas d’aggravation du conflit. Les autres communautés des deux gouvernorats de Lattaquié et Tartous, chrétiens et ismaéliens, seraient moins exposés.

Mais en dehors de ces deux gouvernorats, la Syrie compte un million d’alaouites, presque autant qu’à Lattaquié et Tartous. Pour la plupart, ils sont désormais très enracinés dans leurs lieux de vie et n’entretiennent plus que des liens ténus avec leurs villages ou leurs villes d’origine. Ces chiffres imposants montrent bien toute la démesure d’un découpage de la Syrie, inimaginable du fait du brassage de ses populations.

Youssef Courbage pour Slate.fr


A lire sur le sujet, de Youssef Courbage: Christian and Jews under Islam (avec Philippe Fargues, Tauris, 1998); «La population de la Syrie: des réticences à la transition (démographique)», in Baudoin Dupret, Youssef Courbage et al., La Syrie au présent, reflet d’une société (Paris, Actes-Sud, 2007).

D’autres auteurs: Jacques Weulersse, Le pays des Alaouites (Tours, 1940); Etienne de Vaumas, «Le Djebel Ansarieh. Eude de géographie humaine», Revue de géographie alpine (1960); Hana Batatu, Syria’s peasantry, the descendants of its lesser notables, and their politics, (Princeton U.P., 1999); Fabrice Balanche, La région alaouite et le pouvoir syrien(Karthala, 2006).

[1] Dans l’ensemble de ce pays de 21,6 millions d’habitants, la transition démographique piétine. Malgré la baisse rapide de la mortalité infantile (18/1000), la fécondité reste élevée et constante, avec 3,5 enfants lors de l’enquête sur la santé de la famille de 2009, ce qui situe la Syrie au rang des pays arabes les plus féconds (70% de plus que la Tunisie, 60% de plus que le Maroc, deux fois plus que le Liban). Avec des différences régionales phénoménales: les gouvernorats de minorités, Lattaquié et Tartous, ou celui de Soueida, où la fécondité est désormais très basse, ne croissent qu’au rythme de 1,6%, l’an contre 2,5% pour le reste du pays. Revenir à l’article

[2] A l’époque ottomane, la population de la Syrie était recensée selon la religion: musulmane (sans distinction des confessions détaillées), chrétienne (confessions détaillées) et juive. Sous le mandat français, les recensements mentionnaient la confession précise. Les recensements ultérieurs de 1947 et de 1960 donnaient la religion, mais non la confession précise, habitude qui fut abandonnée avec le recensement de 1970. L’état civil, en revanche, a longtemps continué à mentionner la religion pour les musulmans et les chrétiens, précisant pour ces derniers leur confession détaillée.

Les estimations actuelles sont fondées sur des projections démographiques réalisées à partir de données anciennes, des évaluations effectuées par des spécialistes du milieu syrien (Balanche, de Vaumas, Weulersse) et sur des imputations de certains paramètres démographiques à partir de données régionales (par exemple les gouvernorats de Lattaquié et Tartous pour les alaouites, celui de Soueida pour les druzes). On a donc en main des ordres de grandeurs raisonnables, mais en aucun cas des chiffres irréfutables à 100% comme auraient pu l’être ceux de recensements qui mentionneraient la confession détaillée ou la langue maternelle.

La République de Weimar : pourquoi l’effondrement ?

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La République de Weimar : pourquoi l’effondrement ?

par Pierre LE VIGAN

La brève histoire de la République de Weimar (1919 – 1933) reste une leçon de choses politiques. Comment un régime a-t-il pu courir à sa fin sans pouvoir se réformer ? Comment un régime a-t-il pu se rendre assez détestable pour que le peuple confie le pouvoir à des ennemis de la République ?

L’historien Horst Möller s’attache avant tout dans son livre sur Weimar qui vient d’être traduit, aux aspects politiques de l’histoire de cette République au destin tragique. Née d’une défaite, la République de Weimar a porté le poids d’une paix humiliante, le Diktat, conséquence d’une guerre voulue et menée par d’autres. Et en conséquence perdue par d’autres. Ce fut sa première tare, que ne lui pardonnera pas l’opposition nationaliste. Elle fut aussi confrontée à l’hostilité des communistes allemands et à leur isolement politique, hors de toute possible coalition de gauche, qui eut pu défendre la République.

Les raisons proprement politiques et institutionnelles de l’échec de Weimar tiennent en quelques points. Le premier est que la proportionnelle intégrale ne permettait pas que se dégage une majorité. D’où une combinaison d’équilibre instable autour du S.P.D. social-démocrate, ou du Zentrum catholique. Contrairement à certains idées reçues, le régime n’était pas réellement parlementaire, et encore moins primo-ministériel (le chancelier étant en Allemagne l’équivalent de notre Premier ministre). Le Président de la République avait beaucoup de pouvoirs, notamment celui de dissoudre le Reichstag, mais ces pouvoirs étaient plus des pouvoirs d’empêcher que des pouvoirs d’agir. En outre, la personnalité des présidents n’était sans doute pas celle qu’auraient nécessité les circonstances. Friedrich Ebert, président de 1918 à 1925, était un social-démocrate légaliste et assurément honnête homme mais réservé. Paul von Hindenburg, tiré de sa retraite en 1925 par une coalition hétéroclite de nationalistes, y compris le N.S.D.A.P., et de conservateurs, n’était qu’un garant par défaut de la République. C’était un nostalgique de la monarchie qui s’accommodera de la République sans capacité de la réformer pour la sauver. Il sera réélu en 1932. Ni l’un ni l’autre des présidents n’étaient des hommes aptes à trancher et à décider des grandes questions.

L’impossibilité de dégager des majorités aboutit les dernières années de Weimar, en pleine crise économique et extension du chômage de masse, a accentué le présidentialisme des pratiques constitutionnelles, d’où la création de « cabinets présidentiels ». Il s’agissait là de ministères dépendant d’un chancelier nommé par le président, sans appui par une majorité parlementaire.

Une des leçons de Weimar est qu’un régime présidentiel n’a de sens que si le président est une personnalité exceptionnelle qui réussit à être directement soutenu par une franche majorité du peuple. Une autre leçon est qu’un régime parlementaire nécessite pour fonctionner correctement une loi électorale permettant la gouvernabilité : prime majoritaire ou scrutin uninominal à un tour (système anglais) ou à deux tours (système français). Mais plus profondément il n’y a pas de régime qui puisse se maintenir sans répondre aux aspirations essentielles du peuple : du travail, de la dignité, l’indépendance du pays.

Pierre Le Vigan

• Rappelons que l’un des grands juristes critiques de Weimar fut Carl Schmitt. Vient de paraître de lui un ouvrage fondamental Guerre discriminatoire et logique des grands espaces, Krisis, 2011, 288 p., 25 €.

• Horst Möller, La République de Weimar, 1919-1933, Tallandier, coll. « Texto », 368 p., 2011, 10 €.


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The Life of Ananda K. Coomaraswamy

The Life of Ananda K. Coomaraswamy

Rama P. Coomaraswamy (His Son)

Julius Evola e l’esperienza del Gruppo di Ur

Julius Evola e l’esperienza del Gruppo di Ur.

La storia “occulta” dell’Italia del Novecento

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Evola_l-res.jpgIn Italia gli anni fra il 1927 ed il 1929 sono segnati da una vicenda spirituale, esoterica e culturale, sconosciuta al grande pubblico e poco esaminata dagli storici, ma che, nondimeno, è una esperienza importante perché é la più significativa della cultura esoterica italiana (ed anche europea) del Novecento: il Gruppo di Ur, diretto dal filosofo Julius Evola – e l’omonima rivista Ur negli anni 1927-28, poi divenuta Krur nel 1929. Di questo gruppo esoterico facevano parte le personalità più significative dell’esoterismo italiano di quel tempo, quali Arturo Reghini (studioso del pitagorismo e fondatore del Rito Filosofico Italiano), Giulio Parise, Giovanni Colazza (antroposofo, interlocutore diretto e fiduciario di Rudolf Steiner in Italia), insieme ad altri insigni esoteristi quali, ad esempio, Guido De Giorgio, il poeta Girolamo Comi, forse lo psicanalista Emilio Servadio (ma la partecipazione di quest’ultimo è controversa), il kremmerziano Ercole Quadrelli e vari altri altri.

La peculiarità di questo sodalizio stava nell’essere un momento ed un tentativo di sintesi fra varie correnti di spiritualità esoterica, quindi élitaria, selettiva, non accessibile a tutti. Tale sintesi veniva cercata anzitutto sul piano spirituale, “magico-operativo”, poi anche su quello dell’elaborazione culturale, in termini di dottrina esoterica, quale si esprimeva sulla rivista Ur-Krur. Erano infatti presenti nel gruppo una certa corrente massonica (impersonata da Reghini e Parise) che intendeva riportare la massoneria ai suoi significati originari, depurandola delle degenerazioni profane e mondane che l’avrebbero caratterizzata dall’illuminismo francese in poi, insieme alla corrente di ispirazione kremmerziana (impersonata dall’esoterista che sulla rivista Ur si firmava Abraxa), richiamantesi cioè agli insegnamenti di Giuliano Kremmerz (fondatore della Fratellanza Terapeutica di Myriam) alla corrente antroposofica, fino a quella dell’esoterismo cristiano. Evola impersona la linea di un paganesimo integrale distante sia dall’indirizzo massonico (col quale vi fu una rottura nel 1928), sia dall’esoterismo cristiano.

Ciò che noi conosciamo di questa esperienza lo evinciamo dai contenuti della rivista, nonché da quanto lo stesso Evola racconta nel suo libro autobiografico Il Cammino del Cinabro.

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Diamo al lettore un sia pur sommario inquadramento storico-culturale per contestualizzare il senso e la funzione di Ur. Siamo nell’Italia del fascismo-regime, per dirla col linguaggio di Renzo De Felice. Le leggi speciali che introducono il regime a partito unico sono del 1926. Gli anni di Ur sono quelli delle trattative fra Stato e Chiesa per risolvere la questione romana, rimasta irrisolta dal 1870 con l’annesso problema del rapporto fra cattolici e Stato unitario.

Sul piano internazionale, il Trattato di Versailles del 1919 ha messo in ginocchio la Germania ed ha lasciato nell’opinione pubblica italiana un profondo e diffuso senso di frustrazione per quella che viene considerata la “vittoria mutilata”. L’economia internazionale è alla vigilia di una crisi – quella di Wall Street del 1929, che influirà profondamente sullo sviluppo delle relazioni fra gli Stati. La nascita del fascismo nel 1919 – ossia di un movimento che si richiama al simbolo romano del fascio littorio – e i primi anni del governo Mussolini dal 1922 in poi segnano un momento importante di apertura di nuovi spazi di influenza della cultura esoterica nei confronti del nuovo indirizzo politico e quindi nei confronti dello Stato.

E’ un tema complesso, inedito fino a pochi anni orsono ed approfondito in modo scientifico, per la prima volta, nel libro Esoterismo e Fascismo (a cura di Gianfranco De Turris, Mediterranee, Roma, 2006), cui hanno contribuito ben 35 studiosi, di diversa provenienza culturale e delle più diverse specializzazioni e che ha rappresentato lo sviluppo elaborativo di una monografia della rivista Hera (al tempo in cui era diretta da Adriano Forgione) sullo stesso tema, pubblicata nel 2003, dallo stesso curatore.

Per entrare meglio in argomento, è bene lasciare la parola allo stesso Evola, in un suo brano significativo nel Cammino del Cinabro: “Già il Reghini, quale direttore della rivista Atanor e poi Ignis… si era proposto di trattare le discipline esoteriche e iniziatiche con serietà e rigore, con riferimenti a fonti autentiche e con uno spirito critico. Il “Gruppo di Ur” riprese la stessa esigenza, però accentuandone maggiormente il lato pratico e sperimentale. Sotto la mia direzione esso fece uscire dei fascicoli mensili di monografie destinate ad essere riunite in volumi epperò coordinate in modo che si avesse, in buona misura, uno sviluppo sistematico e progressivo della materia… Fu adottato il principio dell’anonimia dei collaboratori perché – era detto nell’introduzione – “la loro persona non conta, quel che possono dire di valido non è loro creazione o escogitazione ma riflette un insegnamento superindividuale e oggettivo”… Nell’introduzione, come punto di partenza veniva posto ancora una volta il problema esistenziale dell’Io, la crisi di chi non crede più ai valori correnti e a tutto ciò che dà abitualmente, sul piano sia intellettuale, sia pratico, sia umano, un senso all’esistenza. Il presupposto ulteriore era che di fronte a tale crisi non si scartasse, non si ricorresse a dei lenitivi, ma nemmeno si crollasse, che in base al fatto irreversibile ormai determinatosi si fosse invece decisi assolutamente a “dissipare la nebbia, ad aprirsi una via”, volgendo verso la conoscenza di sè e, in sé , dell’Essere” (J.Evola, Il Cammino del Cinabro, Scheiwiller, Milano, 1972, pp.83-84).

Questa conoscenza ha il carattere di una scienza che, pur non avendo a che fare con cose e con fenomeni esteriori, ma concernendo le forze più profonde dell’interiorità umana, procede in modo sperimentale, con gli stessi criteri di obiettività e di impersonalità delle scienze esatte. Ad essa si lega “una tradizione unica che, in varie forme di espressione, si può ritrovare in tutti i popoli, ora come sapienza di antiche élites regali e sacerdotali, ora come conoscenza adombrata da simboli sacri, miti e riti le cui origini si perdono in tempi primordiali, da Misteri e da iniziazioni”.

Il punto di partenza è quindi il rifiuto dei valori correnti, di tutto ciò che abitualmente dà un senso alla vita; il riferimento è ai valori del mondo cattolico-borghese, verso i quali si avverte una profonda insoddisfazione esistenziale. E’ un tema che già compariva, in forme diverse, nella fase artistica di J. Evola, quella del dadaismo, di cui fu il maggiore esponente italiano; il linguaggio artistico del dadaismo si configura infatti, come una rottura verso i canoni tradizionali dell’arte dell’800 e di tutto il mondo che quell’arte esprimeva.

Tale rifiuto non è però fine a se stesso, ma sfocia in una ricerca costruttiva di diversi e più alti orizzonti,verso una conoscenza di sé e, in sé, dell’Essere, che non è una speculazione astratta, ma una concreta e sperimentale ricerca interiore, secondo una precisa metodica che non è una escogitazione individuale di questo o quell’autore, ma il frutto di una scienza antica, millenaria e universale, al di là delle sue varie forme espressive, secondo le diversità di tempo e di luogo.

Il fine di Ur, sul piano operativo-spirituale, è dunque quello di evocare una forza metafisica, attirandola col magnete psichico costituito dalla “catena” di Ur e dalle correlative operazioni di catena sulle quali, nella rivista omonima, si leggono precise istruzioni. Questa “forza” doveva poi trovare un suo sbocco, una sua estrinsecazione sul piano dell’azione culturale ed anche su quello politico.

urflauto5.jpgLe monografie della rivista furono poi raccolte in volume col titolo della rivista e poi, nella loro prima riedizione (1955, a cura dell’editore Bocca di Milano, poi per le Edizioni Mediterranee di Roma nel 1971) presero il titolo di Introduzione alla Magia, aggiungendo come sottotitolo “quale Scienza dell’Io”.

Nell’introduzione del testo si precisava che il termine “Magia” non era adoperato nel senso popolare e nemmeno in quello adoperato nell’antichità, perché non si trattava di certe pratiche, reali o superstiziose, volte a produrre fenomeni extra-normali. Il Gruppo di Ur si riferiva essenzialmente al senso etimologico del termine (nella lingua iranica la radice “Mag” vuol dire sapiente), ossia ci si riferiva al sapere iniziatico in una sua speciale formulazione, ispirata ad un atteggiamento “solare”, ossia attivo e affermativo rispetto alla sfera del sacro. A tal riguardo si può ricordare una celebre frase di Plotino “Sono gli Déi che devono venire a me, non io agli Déi”, per rendere l’idea di questo peculiare orientamento spirituale. Peraltro la radice Ur in caldaico significa fuoco, ma vi era anche un senso aggiuntivo, quello di “primordiale, di “originario” che esso ha come prefisso in tedesco.

I contributi del Gruppo di Ur davano dunque orientamenti, spunti, sollecitazioni con l’esposizione di metodi, di discipline, di tecniche, insieme ad una chiarificazione del simbolismo tradizionale; inoltre con relazioni di esperienze effettivamente vissute e infine con la traduzione e la ripubblicazione di testi delle tradizioni occidentali e orientali integrati da opportuni commenti, quali, ad esempio, il Rituale Mithriaco del Gran Papiro Magico di Parigi, i Versi aurei di Pitagora, testi ermetici come la Turba Philosophorum, alcuni canti del mistico tibetano Milarepa, passi del canone Buddhista, brani scelti di Kremmerz, di Gustav Meyrink, di Crowley. Un quarto profilo di Ur riguardava i contributi di inquadramento dottrinario sintetico nonché puntualizzazioni critiche.

Evola scrive al riguardo “Indirizzi molteplici di scuole varie venivano presentati, a che il lettore avesse modo di scegliere in base alle sue particolari predisposizioni o inclinazioni”.

Ur si presenta quindi come una elaborazione critica della spiritualità esoterica tradizionale e, correlativamente, della cultura esoterica sia sul piano tecnico-operativo che su quello dell’esegesi testuale e dell’inquadramento dottrinario. Esso è, al tempo stesso, un momento di confronto pluralistico fra vari indirizzi iniziatici, in modo che il lettore possa scegliere avendo una panoramica generale, una visione d’insieme dei molteplici indirizzi operativi presenti nella spiritualità esoterica della prima metà del Novecento.

Va peraltro evidenziato che Ur fu il primo sodalizio a pubblicare il Rituale Mithriaco, fuori da ogni consorteria accademica e fu la prima rivista a pubblicare in Italia alcune pratiche del Buddhismo Vajrayana sotto il titolo La Via del diamante-folgore (si tratta della pratica di Vajrasattva – il Buddha della purificazione – e della sua “Sposa”, cioé la sua Shakti), dimostrando una apertura mentale ed una lucidità che ne facevano una vera e propria avanguardia sia sul piano spirituale-operativo, che su quello dell’elaborazione culturale che anticipava di gran lunga, cioè di molti decenni, la diffusione in Italia delle religioni orientali…

Peraltro la pubblicazione del Rituale Mithriaco si inseriva in un disegno – cui lo stesso Evola accenna espressamente nel Cammino del Cinabro – volto ad esercitare una influenza sul regime politico allora vigente, per svilupparne le potenzialità legate all’assunzione del fascio littorio come simbolo. In altri termini, una influenza volta a radicalizzare e potenziare l’anima “pagana” del fascismo, con ripercussioni concrete in termini politici e di orientamento culturale. Il commento di Ur al Rituale Mithriaco non sembra lasciare dubbi al riguardo, visto che si parla di un conflitto fra paganesimo e cristianesimo tuttora attuale e non confinato nella lontana antichità del IV secolo d.C. E’ un tema che, in altra sede, ho già ampiamente approfondito, poiché il disegno spirituale e di sistematizzazione dottrinaria aveva anche un suo profilo politico preciso, forse contando anche sul sostegno di alcune componenti interne al Partito nazionale fascista, sull’anticlericalismo di una certa area liberal-risorgimentale e, come ho già dimostrato altrove, sul tacito sostegno – quantomeno in termini di tolleranza – dello stesso Mussolini, poiché altrimenti non si spiega la libertà di movimento di questa rivista che, in un momento delicatissimo del rapporto diplomatico fra Stato e Chiesa, interviene con una affermazione di antagonismo nei confronti della religione cristiana. Le confidenze del Duce al suo biografo Yvon De Begnac sono eloquenti al riguardo (Y. De Begnac, Taccuini Mussoliniani (con prefazione di Renzo De Felice), Il Mulino, Bologna, 1990). Negli stessi anni – e precisamente nel 1928 – Evola pubblica Imperialismo Pagano, col significativo sottotitolo Il fascismo dinnanzi al pericolo eurocristiano. Le tesi del libro – ossia la necessità per il fascismo di attuare una rivoluzione spirituale in senso “pagano” – suscitarono le proteste dell’Osservatore Romano e contrasti anche nell’area della pubblicistica fascista.

Ur e Imperialismo Pagano si collocano quindi nell’ambito del medesimo disegno – poi storicamente fallito – volto a influire sulla direzione spirituale e politica del regime fascista (cfr. J. Evola, La Via della realizzazione di sé secondo i Misteri di Mithra (a cura di Stefano Arcella), Fondazione J.Evola-Controcorrente, Napoli, 2007).

Al di là di questo profilo esoterico-politico, intendo soffermarmi sui contributi di Giovanni Colazza (che si firmava Leo) e sull’influenza che il suo orientamento ebbe sulla formazione di Evola.

I contributi di questo esoterista si distinguono per una impostazione tutta concentrata sulla interiorizzazione personale di una visione animata e attiva della realtà, del mondo e della vita. Il primo contributo, dal titolo “Barriere”, è molto eloquente in questo senso. Non vi sono riferimenti a rituali magici, né a cerimoniali, ma tutto è imperniato sulla elaborazione cosciente di una visione e percezione più sottile e profonda delle cose. Si insiste quindi sulla responsabilità personale, sullo sviluppo di un percorso di consapevolezza in cui l’uomo opera su sé stesso per trasformarsi.

Nella prospettiva di Colazza, gioca quindi un ruolo fondamentale la volontà unita all’autoosservazione con la calma interiore di un critico. E’ una via dell’anima cosciente in cui ci si osserva come se si stesse osservando un altro. E’ evidente che sulla formazione di Colazza gioca un ruolo fondamentale l’influenza di Steiner e delle sue opere nelle quali viene tramandata la “scienza dello spirito”, che l’esoterista austriaco definisce antichissima e millenaria, non confondibile quindi con una escogitazione intellettuale soggettiva.

I contributi successivi di Leo vanno nella stessa direzione e sono un ulteriore approfondimento della medesima impostazione. Peraltro egli contribuisce all’introduzione ed al commento del Rituale Mithriaco insieme a Pietro Negri (Reghini), a Luce (Parise) e ad EA (Evola), come in Ur è esplicitamente attestato.

Ho avuto modo, già in altra sede, di evidenziare come la lettura evoliana dei Misteri di Mithra risenta dei contenuti della Filosofia della Libertà di Rudolf Steiner soprattutto nel punto in cui parla di questa volontà individuale che afferma la centralità di una coscienza calma ed autosufficiente e rifiuta la dimensione dell’agitazione e della perenne insoddisfazione della vita profana e ordinaria. E l’incontro con Colazza contribuì sicuramente a questo ampliamento di orizzonti del giovane filosofo romano.

E’ degno di attenzione che, nel III volume di Introduzione alla Magia (che corrisponde alla raccolta della rivista Krur del 1929) venga pubblicato un contributo non firmato – e quindi riferibile al direttore di Ur, ossia ad Evola – che si intitola “Liberazione delle facoltà”; si tratta di una sequenza metodica di esercizi personali, che riguardano il dominio del pensiero, il dominio dell’azione, l’equanimità, la positività come nuovo stile di pensiero, l’apertura mentale o spregiudicatezza e, infine, il riepilogo contestuale dei 6 esercizi.

Ognuno di questi esercizi dura 1 mese e vanno praticati nell’ordine in cui li abbiamo menzionati. Il primo riguarda la fortificazione del principio cosciente rispetto al flusso dei pensieri e consiste nella “concentrazione sull’oggetto insignificante”. Il secondo concerne la fortificazione della volontà cosciente rispetto al proprio agire che da agire abitudinario deve trasformarsi in agire consapevole. Il terzo riguarda lo sviluppo di un calmo distacco rispetto agli eventi, piacevoli o spiacevoli che siano, della propria vita, senza che ciò implichi insensibilità o indifferenza, ma la capacità di non lasciarsi trascinare né dalla gioia né dal dolore. Il quarto esercizio attiene allo sviluppo del pensiero positivo, ossia la capacità di saper cogliere gli aspetti positivi, benefici, di ogni cosa e di ogni evento, senza che ciò significhi scadere in un ingenuo ottimismo o non vedere gli aspetti negativi della realtà, ma sapendo valorizzare ciò che, in ogni cosa, può aiutare la nostra evoluzione di coscienza. Il quinto concerne l’apertura mentale, la capacità di saper uscire fuori dagli schemi ordinari, ammettendo la possibilità che della realtà facciano parte altri aspetti non ordinari. Il sesto è un momento di sintesi e di coordinamento dei 5 esercizi precedenti. Ognuno di questi esercizi è integrato da una precisa pratica di visualizzazione di una corrente eterica allo scopo di mettere in movimento le nostre energie che, nella fisiologia occulta, sono quelle del cosiddetto “corpo eterico” e dei “centri energetici”(i “chakra” della tradizione esoterica indiana).

Orbene tali esercizi di liberazione delle facoltà del pensiero, dell’agire, della calma e della solarità nel modo di affrontare la vita, sono esattamente, con un sola variante tecnica nel 1° esercizio, i sei esercizi fondamentali insegnati da Rudolf Steiner e ripubblicati in Italia dall’editrice Antroposofica di Milano. Steiner muore nel 1925 mentre il Gruppo di Ur si colloca negli anni fra il 1927 ed il 1929, per cui l’influenza di Steiner su Ur, sotto questo particolare aspetto, è storicamente documentata.

Eppure lo stesso Evola, nel suo libro Maschera e Volto dello spiritualismo contemporaneo (ora: Mediterranee, Roma, 2008), critica chiaramente e duramente la visione storica e cosmologica di Steiner che giudica come una visione evoluzionista e quindi antitradizionale (Evola si richiamava infatti alla dottrina dei cicli e della “regressione delle caste”, la storia venendo vista come un processo regressivo) ma in Krur riprende un preciso insegnamento operativo steineriano, anche se non cita Steiner.

Orbene, è evidente, a questo punto che, sotto alcuni specifici aspetti operativi, Evola risentì dell’influenza di Steiner attraverso la mediazione e l’insegnamento di Colazza che partecipava ad Ur con precisi insegnamenti di carattere operativo. A volte, i rapporti fra gli studiosi di esoterismo e fra i ricercatori spirituali sono più complessi di quanto possa apparire a prima vista.

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Articolo originariamente pubblicato su Hera di settembre 2012.