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samedi, 12 mai 2012

La responsabilité internationale de protéger: introduction et mise en œuvre, méfiance et abus

La responsabilité internationale de protéger: introduction et mise en œuvre, méfiance et abus

La tentative d’appliquer la responsabilité de protéger a lamentablement échoué en Libye

par Hans-Christof von Sponeck*

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Dans quelques mois, les Nations Unies auront 67 ans. Au début, il n’y avait que 51 Etats rassemblés dans une communauté internationale. Maintenant l’ONU compte 193 Etats. Le membre le plus récent et le Sud-Soudan. Il a été intégré rapidement. Les puissants du moment voulaient qu’il en soit ainsi. La Palestine doit encore attendre. Etre membre signifie que l’on accepte la Charte des Nations Unies qui est liée à un réseau de pactes, de conventions et d’accords internationaux contraignants.1


La Charte a été créée dans le but de «maintenir la paix et la sécurité internationales», de «prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces de paix» et de régler «par des moyens pacifiques» les «différends […] de caractère international susceptibles de mener à une rupture de la paix».2 En plusieurs endroits, la Charte évoque l’«égalité des droits des peuples et leur droit à disposer d’eux-mêmes». En matière de souveraineté, elle constitue sans aucun doute la Magna Charta de la responsabilité de protéger.


Les débats au sein du Conseil de sécurité continuent de se fonder sur le principe selon lequel les interventions internationales en territoire étranger trouvent leur limite dans la souveraineté nationale. De nombreux Etats, en particulier ceux qui ont des structures ethniques complexes et un fort clivage entre les riches et les pauvres, sont très attachés à ce principe. Ils savent qu’après l’euphorie de l’accession à l’indépendance au siècle dernier, les conflits interétatiques ont cédé de plus en plus la place à des conflits internes.3 La responsabilité de protéger, affirme-t-on, repose sur le droit «international»4 et ne doit concerner que la sécurité «internationale». Ainsi, les conflits nationaux restent des affaires internes. Or plus les conflits internes se sont multipliés et plus les conflits interétatiques ont diminué, plus a été forte la demande de nouvelles approches de la responsabilité internationale de protéger.

Début d’un nouvel ordre mondial

Officiellement, la guerre froide a pris fin avec la signature, le 20 novembre 1990, de la Charte de Paris pour une nouvelle Europe. Parallèlement, le Pacte de Varsovie avait été dissous. Le risque d’une confrontation dangereuse entre deux blocs idéologiques semblait conjuré. Pour l’Occident, en particulier les Etats membres de l’OTAN, l’occasion s’offrait de réorganiser les relations internationales. Instrument de l’époque de la guerre froide, l’OTAN devait chercher une nouvelle raison d’être.5 C’était l’occasion historique de promouvoir le multilatéralisme et une culture de paix.


Entre-temps, le nombre des Etats indépendants avait considérablement augmenté et dans beaucoup de ces Etats s’était développé un paysage politique complexe. Des groupements non-étatiques essayaient, par des moyens légaux ou illégaux, d’influencer les processus nationaux.6 La réaction internationale ne se fit pas attendre. Les motifs étaient divergents: D’une part on constatait dans le monde de l’OTAN, en particulier aux Etats-Unis, des considérations relevant de la politique de suprématie. Les auteurs néoconservateurs du «Projet pour un nouveau siècle américain» (PNAC)7 observaient avec méfiance l’évolution politique des Etats du monde et l’influence de la Russie et de la Chine dans de nombreuses régions. D’autre part, certains voulaient entamer un débat sérieux sur la manière dont la communauté internationale devait réagir aux crises intra-étatiques qui se multipliaient. Des notions nouvelles comme «Etats défaillants» (failing states) et «guerres nouvelles» (new wars) dominaient de plus en plus souvent le débat. Personne ne pouvait s’attendre à une opinion consensuelle à ce sujet, d’autant plus que dans les relations internationales, la méfiance avait fortement augmenté au cours des années.


Quand un Etat est-il «défaillant»? Qu’est-ce qui est «nouveau» dans les guerres nouvelles? Qu’est-ce qui relève de la résistance justifiée ou d’un terrorisme criminel? Qui a la responsabilité de protéger? Le fait qu’on ne soit pas encore parvenu à donner une définition internationale du «terrorisme»8 montre combien les fronts se sont durcis.


Les événements du 11 septembre 2001 et la réaction américaine ont intensifié considérablement le débat. Les relations internationales, pas seulement entre les Etats-Unis et l’Islam, mais dans le monde entier, en ont subi l’influence et ont favorisé les conflits internes. La responsabilité de protéger est devenue un sujet clé en politique, dans l’opinion publique et chez les universitaires. Après les génocides au Cambodge, au Rwanda et à Srebrenica, il s’agissait d’éviter que ne se reproduisent de tels crimes contre l’humanité.

Nouveaux instruments internationaux de protection

Pour le Secrétaire général des Nations Unies de cette époque, Kofi Annan, les leçons tirées du Rwanda l’incitèrent à créer une nouvelle architecture sécuritaire internationale. Il s’agissait pour lui d’aboutir à une définition moderne du concept de sécurité collective et à une interprétation élargie de l’article 51 (chapitre VII) de la Charte des Nations Unies qui en découlait.9 Au cours des premières années qui suivirent la création des Nations Unies, on s’était concentré sur la protection de l’Etat. A la fin du XXe siècle, il s’agissait de la protection des hommes, où qu’ils vivent.


A ce sujet, les Nations Unies et certains Etats membres avaient déjà réalisé un travail préliminaire important. La définition des droits humains avait été précisée, un nouveau droit international sur la protection des personnes10 avait été adopté et dans le cadre de la collaboration internationale, des programmes d’assistance technique pour une meilleure gouvernance avaient été introduits.


Dans le débat sur la souveraineté, les conflits intra-étatiques et la responsabilité de protéger, une étape décisive a été franchie. En 2001, à l’initiative du gouvernement canadien, une Commission internationale sur la responsabilité de protéger a été créée qui a déposé son Rapport en décembre de la même année.11 On y trouve des affirmations importantes et modernes qui ont influencé le débat de manière décisive: 1. La souveraineté nationale implique la responsabilité de l’Etat; 2. La responsabilité de l’Etat est aussi bien externe qu’interne; 3. La responsabilité externe signifie qu’il faut respecter la souveraineté des autres Etats; 4. La responsabilité interne consiste à respecter la dignité et les droits fondamentaux de la totalité de la population.12


Le Rapport contient le principe fondamental selon lequel les droits humains sont plus importants que la souveraineté nationale. Cela implique donc que dans l’exercice de la responsabilité de protéger, il n’y a pas de frontières nationales. Sur ce point, la Commission abordait un domaine conceptuel et normatif nouveau. Jusque-là, la condition nécessaire d’un accord national pour des interventions internationales à l’intérieur d’un pays a été déclarée caduque. Toutefois, le Rapport affirme que ce sont en premier lieu les Etats dans lesquels des vies humaines sont menacées par des dangers internes qui ont la responsabilité de rétablir la sécurité.


Ce Rapport a été accueilli avec grand intérêt dans le monde entier. L’Assemblée générale, le Conseil de sécurité, le Secrétaire général Kofi Annan et son successeur Ban Ki-moon se sont occupés intensément du développement du concept de protection de la sécurité de l’homme. Face aux défis complexes de notre époque, il est admis qu’aucun pays au monde ne peut maîtriser seul cette tâche.13 L’actualité du concept est révélée par les actuelles crises économiques et financières globales et les bouleversements sociaux, pas seulement dans le monde arabe, de même que par les dangers représentés par les armes de destruction massive et la criminalité organisée en ce début de XXIe siècle.14


A ce sujet, Kofi Annan a demandé au Conseil de sécurité de ne «pas être une scène pour l’expression d’intérêts nationaux. Il est l’organisme directeur de notre système de sécurité global en cours de développement.»15 Dans son message à l’occasion de la Journée des Nations Unies, il a demandé que «tous les Etats reconnaissent, au moins en théorie, qu’ils ont la responsabilité de protéger les populations menacées de génocide, de crimes de guerre, de nettoyage ethnique et de crimes contre l’humanité».16 Ban Ki-moon a poursuivi le débat sur la responsabilité de protéger. Mentionnons ici trois rapports17 qui ont été présentés entre 2009 et 2011 au Secrétaire général, à l’Assemblée générale, aux gouvernements et à l’opinion publique.


Le débat a été élargi. Il comprenait, outre des réflexions normatives sur des aspects structurels et opérationnels, comme le développement de capacités pour une aide internationale lors de la mise en oeuvre de la responsabilité de protéger, pour des interventions rapides destinées à empêcher ou à réprimer des génocides et d’autres crimes contre l’humanité, de même que l’introduction d’un système de préalerte.18 Il est également question du rôle d’organisations régionales ou subrégionales.19


La demande adressée par Kofi Annan à la communauté internationale de se détacher de l’étau de la souveraineté nationale ne témoigne pas seulement de la vision d’un Secrétaire général de l’ONU. Elle montre une nouvelle fois que les changements dans la politique mondiale ne cessent de déclencher des réactions novatrices qui sont dans l’intérêt de la communauté internationale et du multilatéralisme. Des exemples des dernières décennies sont les Objectifs de développement du millénaire, la question de l’«ajustement structurel à visage humain»,20 l’amélioration de la gouvernance et la revendication du développement durable.


Si le but est de créer une communauté d’Etats qui pense vraiment «de manière communautaire», la sécurité collective doit être un élément déterminant de la manière de procéder. La responsabilité de protéger est donc aussi bien un devoir intra-étatique qu’interétatique. Cette idée est maintenant largement acceptée. A vrai dire, les décisions de l’Assemblée générale de 200521 ne sont pas encore contraignantes et la responsabilité de protéger étendue ne fait pas encore partie du droit international.22

Les cas d’urgence mettent en question la théorie

Au printemps de 2012, on en était là: il existe un nouveau concept de protection de l’humanité accepté par la communauté internationale. Il existe des propositions d’opérationnalisation mais, à vrai dire, cela n’a pas encore entraîné de réforme du droit international. L’argument selon lequel les chapitres VI et VII et en particulier l’article 51 de la Charte des Nations Unies suffiraient pour mettre en oeuvre la responsabilité collective interétatique n’est pas unanimement accepté. Pour les Nations Unies, la question n’est plus de savoir «si», mais «quand» et «comment» la communauté internationale peut mettre en œuvre la responsabilité de protéger.23 La méfiance envers l’introduction de la responsabilité collective de protéger subsiste et s’est renforcée après l’intervention de l’OTAN en Libye. Le débat se poursuit.


Le fossé entre la rhétorique interétatique d’une part et l’application effective par la politique de suprématie a toujours été profond. Les conséquences pour la sécurité des hommes ont été dévastatrices. Les crises des dernières décennies au Proche-Orient, en Asie centrale et du Sud-Est et en Europe montrent clairement que la protection des populations civiles a toujours été secondaire, bien qu’on prétende le contraire. Ce qui était déterminant, c’étaient les intérêts internes et externes des divers membres de l’ONU. La responsabilité de protéger, telle qu’elle avait été proposée lors du Sommet de l’ONU de 2005, s’est transformée en absence de responsabilité: l’Irak et la Libye en sont de bons exemples. La tentative d’appliquer la responsabilité de protéger en Libye a été un échec et montre bien pourquoi la méfiance internationale est restée si grande.


Au printemps 2011, le Conseil de sécurité a décidé que le gouvernement de Tripoli ne remplissait pas son devoir de protection interne et représentait en outre un danger pour la communauté internationale.24 Il a adopté la Résolution 1973 qui a légitimé le recours international aux moyens militaires. Elle demandait notamment: 1. une interdiction de vol dans l’espace aérien de la Libye, à l’exception des vols humanitaires; 2. l’interdiction pour des troupes étrangères de pénétrer en territoire libyen; 3. un embargo sur les armes; 4. le gel des avoirs possédés ou contrôlés par les autorités. En outre elle autorisait, aux plans national et régional, «toutes mesures nécessaires» pour garantir le respect de l’interdiction de vol.25

Attitude irresponsable du Conseil de sécurité

L’opération «Protecteur unifié» menée par 5 des 28 pays de l’OTAN ainsi que le Qatar, la Jordanie et les Emirats arabes unis est terminée. Elle devait protéger la population libyenne mais en réalité il s’agissait de provoquer un changement de régime. L’embargo sur les armes visait l’armée gouvernementale mais on a armé les milices de l’opposition. Les mercenaires du gouvernement étaient interdits mais les soldats et les membres des unités spéciales (en civil) de l’OTAN et des autres pays étaient autorisés et ils ont combattu aux côtés des forces d’opposition. Les avions de l’OTAN ont combattu les troupes gouvernementales et soutenu l’opposition. Les avoirs des autorités à l’étranger ont été gelés mais les forces d’opposition ont reçu de l’argent de l’étranger.


L’OTAN voit les choses autrement et arrive à la conclusion que le mandat de l’ONU a été respecté en tous points. Le Secrétaire général Ban Ki-moon est de cet avis: «Les opérations militaires de l’OTAN ont respecté strictement la Résolution 1973 du Conseil de sécurité.»26 Ce genre de présentation erronée est inquiétant et fait sérieusement réfléchir.


En autorisant les Etats membres à prendre «toutes mesures nécessaires» dans la crise libyenne, le Conseil de sécurité s’est soustrait à la responsabilité de s’assurer que les conditions de la Résolution étaient respectées. Jamais dans l’histoire de l’ONU, on n’avait assisté à une attitude aussi irresponsable de la part du Conseil de sécurité.


A Londres, Paris et Washington, et également au siège de l’OTAN à Bruxelles, on évoque le «plein succès» de l’opération. Si l’on entend par là la mise à l’écart du gouvernement Kadhafi, il s’agit effectivement d’un succès. Cependant, ce n’était pas l’objectif déclaré de la Résolution 1973. La tentative de mettre en œuvre la responsabilité de protéger a lamentablement échoué. En outre, il convient de préciser que, comme en Irak et en Afghanistan, ce n’est qu’au cours de l’opération militaire des Etats qui y ont participé que l’on s’est rendu compte de quels groupes d’opposition du «Conseil national de transition libyen» on protégeait.


L’échec de cette tentative a porté un coup considérable au débat international sur la responsabilité de protéger. Ce nouveau concept ne sera plus appliqué avant longtemps. Le débat du Conseil de sécurité du 31 janvier sur la Syrie l’a clairement montré. A la Conférence de Munich sur la sécurité,27 le 4 février, le ministre russe des Affaires étrangères Sergeï Lavrov a déclaré que le gouvernement russe soutenait pleinement l’initiative de la Ligue arabe en faveur d’une solution du conflit en Syrie mais il a ajouté qu’«un changement de régime ne pouvait pas être l’affaire du Conseil de sécurité». Quelques heures après, tandis que se poursuivaient les consultations à propos d’un texte de Résolution sur le conflit syrien, le président du Conseil de sécurité décida soudain de procéder à un vote, ce qui surprit la Russie et la Chine. Et ces deux pays ont réagi avec colère en opposant leur véto.
En résumé, l’existence d’une norme comme la responsabilité de protéger n’implique pas une application normative automatique. La méfiance ne se transformera en confiance et en désir de participer que lorsque la notion de «responsabilité de protéger» sera associée à celle d’«obligation de rendre des comptes». Il faut commencer par introduire la norme «responsabilité de protéger» dans la Charte des Nations Unies et cela prendra du temps. La seconde étape consistera à adopter le principe d’«obligation de rendre des comptes» (accountability) pour les décisions politiques internationales. Il est inadmissible que le Conseil de sécurité prenne des décisions vitales (cf. l’Irak et la Libye) sans que personne ne doive rendre de comptes.     •

Source: International, 1/2012
(Traduction Horizons et débats)

1    Par exemple les Pactes des Nations Unies relatifs aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, aux droits des femmes et des enfants, les Conventions sur la torture ou les mines antipersonnel.
2    Charte des Nations Unies, chapitre premier.
3    Du milieu des années 1950 au milieu des années 1990, le nombre des conflits internes a considérablement augmenté: cf. le tableau «Wars 1946–2002», Department of Peace and Conflict Research, Uppsala University and International Peace Research Institute, Oslo (UN/A59/565, page 17), décembre 2004.
4    cf. l’article 24 du chapitre V de la Charte.
5    On a manqué l’occasion historique consistant pour les alliances militaires dominant le monde à céder la place au multilatéralisme tel qu’il a été défini en 1945 dans la Charte et à une culture de paix.
6    Exemples: Birmanie (Karen, Kachin, groupes Shan contre le gouvernement central), Colombie (FARC contre le gouvernement), Mozambique (Frelimo contre Renamo).
7    «Projet pour un nouveau siècle américain».
8    En octobre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies n’est de nouveau pas parvenue à adopter une «Convention contre le terrorisme international».
9    L’article 51 du chapitre VII de la Charte des Nations Unies reconnaît le «droit naturel de légitime défense, individuelle ou collective», mais affirme que si «un membre des Nations Unies est l’objet d’une agression armée, «les mesures prises dans l’exercice de ce droit à la légitime défense doivent être immédiatement portées à la connaissance du Conseil de sécurité» et que ces mesures «n’affectent en rien le pouvoir et le devoir qu’a le Conseil d’agir à tout moment de la manière qu’il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales».
10     cf. note 1.
11     cf. «The R2P: Report of the International Commission on Intervention and State Sovereignty», (ICISS), IDRC, Ottawa, décembre 2001.
12     ICISS, p. 8.
13     cf. également 1. «A More Secure World: Our Shared Responsibility, Report of the UN High Panel on Threats, Challenges and Change», A/59/565, décembre 2004; 2. 2005 World Summit Outcome Document, A/Res/60/1, octobre 2005.
14     cf. A/59/565, décembre 2004.
15    cf. Washington Post, 11 décembre 2006, interview de Kofi Annan.
16     Traduction de l’auteur.
17    cf. 1. Ban Ki-moon: «Implementing the Responsibility to Protect» (2009); 2. A/64/864: «Early Warning Assessment and the Responsibility to Protect», (17 juillet 2010); 3. A/65/877 et S/2011/393: «The Role of Regional & Subregional Arrangements in Implementing the Responsibility to Protect», 28 juin 2011.
18    Dans les deux rapports sur les génocides du Rwanda et de Srebrenica, Kofi Annan a relevé les défaillances du système de préalerte (S/1999/1257 – 16 décembre 1999) et (A/54/549 – 15 novembre 1999).
19    Depuis 2004, il existe un poste de conseiller en matière de prévention des génocides. En 2008 a été créé un second poste de conseiller en développement conceptuel, politique et institutionnel en matière de responsabilité de protéger.
20    Pour la Banque mondiale, un ajustement des économies nationales était suffisant. L’UNICEF a attiré l’attention sur les dommages importants provoqués par cette politique dans tous les pays en développement et a insisté sur le fait que seul était acceptable un ajustement structurel qui tienne compte des besoins des hommes (UNICEF: «Structural Adjustment with a Human Face»).
21    cf. World Summit Outcome, A/Res/60(1), 24 octobre 2005.
22    Edward C. Luck, conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la responsabilité de protéger: «The responsible sovereign and the responsibility to protect».
23    Basic facts about the United Nations (2011), page 63.
24    cf. S/Res/1973 (2011), 17 mars 2011, page 1.
25    cf. S/Res/1973 (2011), page 3, paragraphe 8; cf. également S/Res/688 (1991).
26    Nato, The Secretary General’s Annual Report 2011, page 8.
27     L’auteur a participé en tant qu’observateur à cette Conférence des 3 au 5 février 2012.

Fraternité d’armes entre l’OTAN et les islamistes

Un compte rendu de la Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung du 24 avril prouve que l’OTAN ne craint pas la fraternité d’armes avec les islamistes. Selon cet article, «des membres de l’organisation régionale ‹d’Al Qaïda au Maghreb islamique› luttent du côté des rebelles». Ayman al-Zawahiri – en avril encore le numéro 2 d’Al Qaïda – avait appelé à la lutte contre Gaddafi. (FAS 24/2/11). Le FAS continue: «Selon des informations des services de la région, les extrémistes avaient dérobé des armes lourdes, des armes antichars et des ‹Manpads› – des systèmes portatifs de défense aérienne – de production russe des camps des forces de sécurité libyennes. Ces équivalents des ‹Stingers› américains sont difficiles à manier dans leur variante moderne, mais ils ont un potentiel dangereux pour le trafic aérien civil.» Ce n’est de loin pas tout. L’information suivante de RIA Novosti du 1er juin 2011 ne laisse aucun doute sur le potentiel déstabilisant de la guerre provoquée par l’OTAN pour toute la région: «Reuters a appris des milieux de sécurité algériens que plusieurs convois de camions chargés d’armes passaient de la Libye au Niger. De là, les armes seraient transportées au Mali du Nord où se trouvent plusieurs camps d’Al Qaïda. Début mai, les autorités de ce pays avait annoncé un afflux de missiles anti-aériens et d’armes lourdes qui ont été volées des camps militaires libyens.» (http://de.rian.ru, 1/6/11) Il se trame quelque chose qui fournira des arguments au commandement régional américain pour l’Afrique (Africom) pour pouvoir enfin intervenir militairement en Afrique.

Source: www.ag-friedensforschung.de/regionen/Libyen/henken2.html

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The Origins of Manliness

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The Origins of Manliness


Ex: http://www.alternativeright.com/

by Jack Donovan
Milwaukee, OR: Dissonant Hum, 2012

Manliness rated high on ancient lists of the virtues; indeed, for the Romans, virtus designated both the general concept of virtue and manliness in particular. Today, as author Jack Donovan remarks, if manliness gets mentioned at all, it is usually made a vehicle for selling us on something else: “real men love Jesus” or “a real man would never hit a woman.”

How might we arrive at an objective understanding of manliness? The Way of Men looks to Homo sapiens’ environment of evolutionary adaptation, viz. life in small hunter-gatherer bands struggling for survival both with nature and with other similar bands. Civilization has not lasted long enough yet for us to become fully adapted to it.

The state of nature is not a world of individuals, as the early philosophers of liberalism imagined, but of cooperation in small groups or bands. The first aim of such cooperation is to establish and maintain possession of a territory for your band. Then you must guard the perimeter and acquire the means of sustenance—either by killing animals in the wild or by successfully raiding other bands.

Manliness, in the first instance, consists of whatever traits make for success at these tasks. Donovan calls them “tactical virtues,” and lists them as strength, courage, mastery, and honor. Strength and courage are more or less self-explanatory; mastery refers to competence in whatever skills are useful to one’s band: building, setting traps, making blades or arrows, and so on.

Honor in its most basic sense means “the primitive desire to hit back when hit, to show that you will stand up for yourself.” In a lawless situation, a man’s life may depend on his ability to make others afraid to harm or even show contempt for him, i.e., on avoiding any appearance of weakness or submissiveness. This raw form of honor can still be observed in prisons or amid Sicily’s onorevole società—i.e., among men who respect only force. With civilization, young men learn to honor their elders in spite of being physically able to beat them up. Gradually honor may come to be associated with such intangibles as knowledge or moral authority, but it never entirely escapes its origin in violence.

Donovan believes that the human male’s environment of evolutionary adaptation explains the modern man’s visceral disgust at flamboyant effeminacy in other men, something which several decades of homosexualist propaganda have not been able to alter. The explanation is that in a lawless situation, a man who rejects the male honor code brings shame upon his group and thereby weakens it. A man might rationalize this aversion or disgust by appealing, e.g., to the biblical condemnation of homosexuality, but his behavior has a much more visceral origin.

The author insists on the distinction between manliness and moral “goodness” in general:

In Shakespeare’s Henry the Fifth, the King promises his enemies that unless they surrendered, his men would rape their shrieking daughters, dash the heads of their old men, and impale their naked babies on pikes. [Yet] I can’t call Henry an unmanly character with a straight face.

Hollywood is also well aware of men’s abiding fascination with amoral “tough guys.”

As civilization develops, combat is replaced by the safer, ritualized combat of athletic contests. Many men come to experience masculinity vicariously, for the most part. An increasing number turn their masculine instincts inward, and focus on “self-mastery, impulse control, disciplined behavior and perseverance.” Raw masculinity is tempered into manliness and assigned a place beside justice, temperance and other virtues not specific to the male sex.

It is hard to deny that much of this represents a gain: the Victorian gentleman is surely an improvement over the Paleolithic hunter, not to mention MS-13. But something of masculinity does get sacrificed along the way, and the transition is difficult for many men to make. Donovan cites the Epic of Gilgamesh, composed back in the days when urban life was something new: “Here in the city man dies oppressed at heart, man perishes with despair in his heart.” Another character complains of growing weak and being oppressed by idleness.

As Cochran and Harpending have shown (see The Ten Thousand Year Explosion, pp. 65ff), human beings have adapted to settled civilization to some degree in the ages since Gilgamesh—but few have adapted enough to feel at their ease amid the unprecedented effeminacy of the present age.

In the future that globalists and feminists have imagined, only a few people will do anything worth doing. For most of us there will only be more apologizing, more submission, more asking for permission, more examinations, more certifications, background checks, video safety presentations, counseling and sensitivity training.

In short, we are becoming the society William James predicted “of clerks and teachers, of co-education and zoophily, of consumers’ leagues and associated charities, of industrialism unlimited and feminism unabashed.”

In one of the most interesting sections of his book, Donovan discusses two species of great ape: the Chimpanzee and the Bonobo. These were formerly considered varieties of a single species: they look very similar, are interfertile, and their territories are contiguous. Yet closer examination revealed that they differ radically in their behavior.

The gist of the difference is that Chimp society is organized along male lines while Bonobos behave like proto-feminists. Male Chimps form alliances, females don’t. Among Bonobos, it is females that maintain social networks, while males don’t. Male Chimps batter their mates; male Bonobos don’t. Female Chimps acknowledge male dominance; female Bonobos don’t. Male Chimps patrol the border of their territory and make raids on other groups; male Bonobos do neither.

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What causes these differences? It turns out that Chimps must hunt to survive; Gorillas and other rivals take most of the vegetable nourishment in their territory. Bonobos have no such rivals, so they simply live off the abundant vegetable food available to them. Female Bonobos can provide for themselves, so males are less valuable to them and less respected by them. While Chimps mate to produce offspring, Bonobos are “sexually liberated,” mating for pleasure and socialization. (The female great ape is no more “naturally monogamous” than the female human.) Homosexual behavior is also common among them.

In short, the “Bonobo masturbation society,” as Donovan terms it, is the natural end-product of feminism, which is a natural response to a long run of abundance and safety. A lot of effort is being put into selling men on a vision of the future as more of what we have today: more food and drink, more security, more labor-saving devices, more vicarious sex, more vicarious masculinity, more real effeminacy.

The Way of Men closes with some recommendations for men who are not thrilled by this prospect. The author believes that the future mapped out for us is “based on unsustainable illusions and lies about human nature.” It is already falling, and only needs a push. Men will not be able to challenge the system directly, but they can encourage fission around the edges. As central authority loses the loyalty of an increasing number of men, we are likely to witness a kind of social atavism, as men begin forming small groups—gangs, in fact—to protect their interests. Eventually nature will triumph, as it always does, and men will “follow their own way into a future that belongs to men.”

vendredi, 11 mai 2012

Le Procès de Tokyo

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Moestasjrik / “ ’t Pallieterke”:

Le Procès de Tokyo

archive029.jpgNous savions déjà que l’Inde a fourni au casting de la seconde guerre mondiale un personnage très original, Subhas Chandra Bose. L’acte final de la seconde guerre mondiale s’est joué sur un front judiciaire et non plus guerrier avec les procès de Nuremberg et Tokyo, où les vainqueurs ont soumis les vaincus à leur jugement. Lors du procès de Tokyo, c’est un autre Indien qui a ravi la vedette, le juge Radhabinod Pal.

A l’époque, et aussi ultérieurement, de nombreux juristes ont émis des jugements négatifs sur la correction du procès de Nuremberg. Parmi eux, il faut compter Hartley Shawcross, le procureur britannique. Mais il n’a émis ses doutes que plusieurs décennies après la clôture du procès. Le procès de Tokyo, qui s’est tenu d’avril 1946 à décembre 1948, a subi des critiques pendant les assises mêmes par l’un des juges qui y siégeaient. Le tribunal était constitué d’un représentant de chaque pays qui avait été en guerre avec le Japon, soit le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie (dont le Président William Webb), la Chine, l’URSS, les Etats-Unis, la France, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, les Philippines et l’Inde.

Dès le début du procès, le juge indien Pal, alors âgé de soixante ans, s’est fait remarqué en s’inclinant chaque matin poliment devant les accusés japonais. Le jour où l’on a lu le jugement, il fut l’un des cinq juges à faire connaître une opinion contradictoire. Le juge philippin Delfin Jaranilla, un survivant de la marche de la mort de Bataan, estimait que les peines n’étaient pas assez sévères (un certain nombre d’officiers échappèrent à la peine de mort et furent libérés en 1958). Le Président Webb et le juge français Henri Bernard protestèrent contre la décision américaine de ne pas poursuivre l’Empereur Hiro-Hito, alors que le chef de l’Etat allemand, l’Amiral Karl Dönitz, avait été condamné à Nuremberg. Le juge néerlandais Bernard Röling, pour sa part, estimait que plusieurs questions fort complexes, comme, par exemple, savoir à quel moment exact, la paix avait été rompue et la guerre avait commencé, n’avaient pas été définies correctement sur le plan juridique.

Le rapport, minoritaire, rédigé par le juge indien Pal, compte 1235 pages et contient des critiques bien plus fondamentales. Sa publication a été interdite pendant sept ans par les forces d’occupation américaines. Sur le plan du contenu, ce rapport est composé des deux parties, chacune reposant sur une batterie d’arguments spécifiques: l’une portait sur les faits, l’autre sur la légalité du procès.

Dans son récit factuel des événements de la guerre, Pal sort plusieurs fois des sentiers battus en cherchant parfois très loin des arguments pour “blanchir” les Japonais. Il reconnaît par exemple que des crimes de guerre ont été commis, notamment quand l’armée impériale japonaise a violé Nankin (au propre comme au figuré), mais met en doute la culpabilité des chefs militaires car, ultérieurement, ceux-ci ont toujours pris des mesures pour éviter une telle indiscipline de leurs troupes et de tels débordements. Tout comme les autres juges, il traite surtout des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre, qu’il minimalise trop en arguant de la nature et de la responsabilité “impérialistes” de leurs pays respectifs. En énonçant ces arguments, Pal oubliait que le Japon n’avait pas seulement maltraité des soldats britanniques ou américains capturés mais aussi et surtout la population civile d’un pays non impérialiste, la Chine. Quant à la catégorie la plus misérable et la plus pitoyable des prisonniers, comme les milliers d’esclaves sexuelles ou “fille de consolation”, pour la plupart coréennes mais aussi néerlandaises, il ne dit mot, pas plus d’ailleurs que le jugement officiel.

Les soi-disant “crimes contre la paix”, commis par le Japon, Pal les rejette d’un revers de la main. L’attaque contre Pearl Harbour est, pour lui, le résultat de provocations américaines avérées, comme l’embargo sur le pétrole, que les Etats-Unis justifiaient comme une mesure de rétorsion contre l’invasion japonaise de la Chine mais qui, en réalité, visait tout simplement à étrangler un concurrent économique. Pal justifie l’agression japonaise contre la Chine comme une démarche nécessaire, vu la pénétration soviétique dans le pays. Pal n’était certainement pas hostile au communisme, car il fera carrière plus tard dans le “Bloc des Gauches” au Bengale, mais, dans son argumentation, il percevait l’URSS comme la puissance qui avait succédé à l’Empire des Tsars, battu par le Japon en 1905; pour Pal, l’URSS, comme la Russie de Nicolas II, était une “puissance blanche”. Son explication était finalement peu convaincante: si le Japon avait voulu combattre la Russie ou le communisme, il se serait rangé du côté des Allemands en juin 1941, quand l’invasion de l’URSS a commencé, un projet qui aurait rapporté certainement plus de fruits que l’attaque contre les Etats-Unis en décembre 1941.

Le deuxième volet de son argumentation est nettement plus solide: ce procès de Tokyo était une farce; concrètement, parce que toute une série de normes juridiques ont été purement et simplement ignorées ou foulées aux pieds, principalement parce qu’il s’agissait d’une “jurisprudence de vainqueurs”.

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Le monument en l'honneur du Juge Pal à Yasukuni au Japon

Les droits de la défense ont été bafoués; les avocats des prévenus n’avaient qu’un accès limité aux dossiers (même s’ils étaient mieux lotis que leurs collègues allemands à Nuremberg, car chaque accusé bénéficiait d’un avocat japonais et d’un avocat américain).

Les accusés et les témoins qui ne comprenaient pas l’anglais devaient signer des déclarations, des aveux ou des témoignages rédigés dans la langue de Shakespeare et qui allaient être utilisés à charge de codétenus après avoir été arrachés sous la torture ou suite à de fausses promesses. Ensuite, il y avait surtout ceci: on poursuivait des hommes sur base de lois rétroactives. Face à n’importe quel tribunal américain, de telles fautes de procédure seraient suffisantes pour acquitter immédiatement l’accusé et l’affranchir de toute poursuite.

Pal plaidait en effet l’acquittement de tous les accusés.

Finalement, ce procès relevait d’une justice fabriquée par les vainqueurs car les normes étaient différentes selon que l’on était vainqueur ou vaincu. Les armées alliées fonctionnaient comme celles de l’Axe et du Japon selon le principe “les ordres sont les ordres” (Befehl ist Befehl) mais leurs officiers n’ont jamais été jugés pour des actes commis suite à des injonctions données par des instances supérieures. Le Japon n’était pas représenté parmi les juges et les crimes de guerre alliés n’ont jamais été jugés. Le juge Pal fut le seul à avoir évoqué le lancement des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Même si leur lancement a contribué à sauver indirectement de nombreuses vies humaines, comme on l’affirme très souvent, il correspond bel et bien à la définition de “crime de guerre”, notamment parce qu’il visait en toute conscience des objectifs civils. Depuis la “Paix de Westphalie” (1648), on a beaucoup travaillé en Europe à humaniser la guerre, pour remplacer le droit du plus fort par un véritable système de droit international, notamment via les conventions de Genève et de La Haye et l’oeuvre neutre de la Croix-Rouge. Les procès de Nuremberg et de Tokyo ne sont nullement une étape complémentaire dans ce processus d’humanisation de la guerre mais constitue clairement une rupture dans cette évolution positive. Selon Radhabinod Pal, ces procès constituent un façade cynique et pseudo-juridique derrière laquelle les vainqueurs imposent butalement leur volonté et se dotent d’une jurisprudence spéciale pour masquer leurs propres exactions.

MOESTASJRIK.

(article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 2 novembre 2005; trad. franç., avril 2012).

jeudi, 10 mai 2012

KOSOVO, UNA REALIDAD IGNORADA

KOSOVO,

UNA REALIDAD IGNORADA

 

 

 
 
Los pasados 14 y 15 de febrero se celebró una referéndum en el norte de Kosovo de mayoría serbo-cristiana, en el mismo se preguntaba si se aceptarían las instituciones y la pertenencia a un Kosovo independiente de mayoría albano-musulmana y con capital en Prístna, el resultado fue arrollador: un 99,24% dijo que no. Es la explosiva situación en la que se encuentra esta provincia, en la que la mayoría albano-musulmana ha declarado unilateralmente la independencia con el apoyo de Estados Unidos. Independencia que no es reconocida por Serbia, que sigue considerando Kosovo como una provincia suya, ni por la minoría serbia del norte de la de Kosovo, ni por varios países de Europa, Rusia, China y España incluidas.
El status de Kosovo está todavía en discusión y los resultados de este referéndum ponen de manifiesto que la solución al problema kosovar será muy compleja y en ningún caso pasará por un Estado independiente albano-kosovar que incluya el control sobre la minoría serbia.
Serbia considera, y todos los aspirantes a presidente en las elecciones de este domingo lo confirman, que Kosovo es una provincia autónoma bajo su soberanía, pero realmente Belgrado no ejerce la soberanía sobre la región desde 1999, cuando al finalizar la Guerra de Kosovo, la administración quedó en de la ONU y de la OTAN.
 
En ese contexto, un autoproclamado gobierno provisional de Kosovo, formado por ex guerrilleros deL UCK y con el apoyo explícito de la OTAN y de los Estados Unidos, proclamó unilateralmente la independencia del país, sin lograr el reconocimiento unánime de la comunidad internacional, sólo 90 de los 193 Estados que forman la ONU reconocen la existencia de esta llamada República de Kosovo, existencia que es reconocida por la mayoría albano-musulmana de la región pero que causa fuerte rechazo entre los serbo-cristianos que viven en el norte de Kosovo.
 
Kosovo, una turbulenta historia.
 
 
 
En Kosovo se encuentran restos culturales datados de época neolítica que dan a entender una importante población y un importante grado de civilización en la región desde fechas muy tempranas.
 
Pueblos indoeuropeos de la rama ilirio-tracia llegaron al territorio entre los siglo s IV-III a.C. y sobre esa población se impuso el mundo romano, que ejerció una importante aculturización de la zona. Caído el Imperio romano de Occidente, el actual Kosovo quedó como parte del Imperio romano de Oriente, mal llamado por los historiadores Imperio bizantino.
 
Kosovo, en la frontera con Albania y Macedonia, fue uno de los primeros lugares de asentamiento de los serbios en los Balcanes durante los siglos V y VI. Los serbios eran una de las tribus eslavas que poblaron en esas fechas a la región balcánica, convirtiéndose en el elemento étnico mayoritario, aunque entrando en simbiosis con el sustrato ilirio-latino.
 
Sometidos al llamado Imperio bizantino (en realidad Imperio romano de Oriente), los serbios se convirtieron al Cristianismo ortodoxo. En el 850 se sometieron al primer Imperio búlgaro, los búlgaros fueron un pueblo de las estepas emparentados con los húngaros que conquistaron en el siglo IX parte de la zona balcánica, dejaron pocas huellas, sólo el nombre y el gentilicio de la actual Bulgaria, cuyos habitantes no descienden mayoritariamente de esos búlgaros sino que son eslavos de etnia, de idioma y de religión ortodoxa, por lo tanto muy emparentados con serbios y rusos.  Tras la caída del efímero Impero búlgaro, la zona fue reconquistada por Constantinopla (la capital del Imperio bizantino) pero los diversos reinos serbios comenzaron a luchar por su independencia, haciendo de Kosovo la zona más fuerte de resistencia serbia al domino imperial.
 
Serbia tuvo su apogeo bajo los Nemanidas y el impero de su zar, Douchan, a finales del siglo XIV, convirtiéndose entonces en el estado más importante de los Balcanes. Kosovo, el corazón de ese reino serbio, conoció la proliferaron  de monasterios, tesoros de la arquitectura, declarados patrimonio artístico mundial, entre los que podemos destacar el de Pec, que simboliza la autoridad suprema de la iglesia ortodoxa serbia. En esa época los serbios eran mayoría en la región, aunque había pequeñas comunidades de griegos, búlgaros y sajones-alemanes.
 
La invasión turca, ocurrió tras la caída de Constantinopla (hoy Estambul), éstos llegaron a Kosovo a finales del siglo XIV.  Para frenar el avance del Turco, se creó un coalición cristiana encabezada por Lázaro Hrbeljanovic, que incluía a serbios, valacos, albaneses (Albania aún no era musulmana) húngaros y serbios. Los turcos avanzaron rápidamente por el territorio balcánico y la confrontación bélica tuvo lugar en el llamado Campo de Kosovo. En la misma murieron los jefes de ambos ejércitos, el príncipe serbio Lázaro Hrebeljanovic y el sultán turco, Moura, pero las tropas turcas lograron  dispersar a unas huestes cristinas extenuadas.  
 
Según la tradición serbia, el príncipe Lázaro, y la nobleza serbia, que habían caído prisioneros, eligieron morir antes de convertirse a la fe musulmana, prefiriendo la muerte en libertad, a la sumisión y la servidumbre.
 
Esta derrota está todavía presente en el corazón de cada serbio, y transforma para ellos a Kosovo en un lugar místico, fuera del tiempo, presente en la memoria de cada uno de ellos. Kosovo es la tierra santa donde, después de haber conocido el poder y la gloria, los serbios cayeron en la esclavitud.
 
Para los serbios Kosovo no es solamente un espacio geográfico, es un territorio metafísico al cual los serbios se sienten ligados, después de más de seiscientos años, por un juramento que proclama el culto a los héroes y encarna el misterio de la muerte y resurrección de la nación serbia.
 
Sustitución étnica: la albanización  de Kosovo.
 
Durante la sumisión al Imperio otomano, Kosovo se incluyó en la llamada Rumelia, que abarcaba la parte de Europa sometida al Sultán.  Lógicamente durante estos años empezó la islamización del territorio, y es ahora cuando los albaneses y los bosnios –ambos pueblos europeos– empiezan a abrazar el Corán.  
 
En el siglo XVII empezaron los conflictos bélicos entre el Turco y el Sacro Imperio Romano-Germánico, empeñado en devolver esas tierras a la civilización europea. Las continuas contraofensivas turco-musulmanas iban acompañadas de terribles saqueos, violaciones e incendios. La represión turca se cebó principalmente con los serbios, 30.000 de ellos, encabezados por el patriarca ortodoxo, Arsenije III, se vieron obligados a refugiarse en Austria, en lo que los serbios aún conocen como la Gran Migración. Fue entonces cuando, bajo la protección de los turcos, empezaron a llegar masivamente albaneses que alteraron la composición étnica de Kosovo.
 
 
 
En el siglo XIX hubo un cierto ambiente nacionalista albano-kosovar en la zona.  Es en 1912, después de la Primera Guerra Balcánica, cuando Kosovo es reconocido internacionalmente una provincia más en la Serbia recién liberada, el porcentaje de serbios en la región supera el 50%. Durante la SGM la región pasa a soberanía albanesa,  pero al finalizar el conflicto regresa a Serbia, que es una de las repúblicas federadas en  Yugoslavia; pero ya entonces el porcentaje de serbios ha bajado al 25%.
 
Contrariamente a lo que se piensa el “golpe de gracia” contra los serbios, lo dio el régimen del mariscal Tito, que prohibió el regreso a la zona de los refugiados serbios en un momento en el que buscaba el acercamiento a una Albania gobernada por el maoísta, Enver Hoxha. Tito, animó la natalidad  de los albano-kosovares, convirtiéndose  en el padrino de todo el ¡séptimo hijo! que naciera de una familia albano-kosovar. El resultado de esta política de inversión demográfica fue que en la década de los 90 el porcentaje de serbios en la región baja al 10%, en la década de los 2000, las acciones terroristas del UCK rebajaron esta cifra hasta el 8%.
 
UCK la narcoguerrilla albano-kosovar.
 
En 1998 comenzó su actividad armada de la guerrilla del UCK (Ejército de Liberación de Kosovo por sus siglas en albanés) cuyas acciones se centraron principalmente en el asesinato de civiles serbios. Esta organización terrorista, de métodos mafiosos, no ha distinguido claramente entre su actividad armada y la delincuencia común. Se dice que la UCK es uno de los eslabones más importantes en la ruta de la droga que va desde Afganistán a Europa occidental pasando por Turquía y los Balcanes, es conocida la relación de la UCK con el tráfico ilegal de coches y sobre todo con el repúgnante tráfico de órganos humanos.
 
En 2008 el fiscal serbio para crímenes de guerra investigó las docenas de informes sobre prisioneros serbios capturados por los jefes terrorista del UCK, que luego formaron parte del gobierno kosovar, acusados de este tráfico de órganos.  La Oficina Serbia del Fiscal, recibió informaciones del Tribunal de La Haya que narraban como docenas de serbios encarcelados por los albaneses en Kosovo fueron llevados a Albania en 1999 y asesinados, siendo extirpados sus órganos y vendidos a traficantes internacionales. La que fuera  Jefa de la Fiscalía del Tribunal del La Haya, Carla Ponte publicó un libro sobre este tema titulado La Caza, en el que señala  que las víctimas serbias eran capturadas preferentemente después de los bombardeos “liberadores” de La OTAN en la zona. Una Asamblea Parlamentaria del Consejo de Europa acusó a Hashim Thaci, líder de la UCK de haber sido jefe de esta red criminal. Tachi, fue elegido dos veces presidente del Kosovo independiente.
 
Kosovo epicentro de las mafias en Europa.
 
En su libro El G9 las mafias del mundo, Jean François Gayraud, experto criminólogo, alerta del peligro de la llegada al poder de grupos narco-terroristas como la guerrilla albanesa del UCK, un factor que pone en riesgo la paz y la estabilidad mundial. Su diagnóstico no puede admitir duda ni matices: “La mayor simbiosis entre  Estado y mafia se produce en un país que todavía no existe: Kosovo, hemos permitido que en el corazón de Europa surja una pequeña Colombia”.
 
 
 
Kosovo se ha convertido en el principal foco de Europa de tráfico de personas, trata de blancas, contrabando de tabaco, coches robados y  narcotráfico.
Varios representantes de sus atoridades han sido detenidas por asuntos criminales, como lo fue su ex primer ministro, Agim Ceku, que fue detenido en la frontera entre Macedona y Bulgaria, cuando las autoridades colombianas lo expulsaron de su país donde fue expulsado por la seguridad local a petición del gobierno de Belgrado que quiere llevarle a los tribunales internacionales.
 
EE.UU detrás de la inestabilidad en los Balcanes.
 
El siglo XX demostró una constante conflictividad geopolítica: la inestabilidad en los Balcanes, provoca inestabilidad y conflicto en toda Europa.
 
La caída del Muro provocó un nuevo escenario internacional, el “peligro comunista” había desaparecido, el paraguas norteamericano se hacía innecesario y era factible una aproximación entre Europa occidental y Europa oriental; el equilibrio se rompía, y la hegemonía militar norteamericana podría entrar en cuestión.
 
Con la vieja e infalible táctica del “divide y vencerás”, los estrategas del Pentágono no fueron ajenos al estallido de los conflictos en la zona más sensible de nuestro continente por donde pasan las zonas de influencia de las potencias europeas: Eslovenia-Croacia (influencia alemana); Serbia-Bulgaria-Macedonia (influencia rusa), amén de la tradicional amistad franco-serbia. Lo que podría ser un punto de unión entre los países europeos, se convirtió en un punto de confrontación bélica.
 
Washington  introdujo un elemento que desestabilizaría por completo la región: el islamismo político, si bien el islam existía en la zona como religión, fue el apoyo de EE.UU lo que lo convirtió en un elemento  político-ideológico. Estados Unidos usó el islamismo de la misma forma que lo hacía en Chechenia contra Rusia y a través de Marruecos contra España. Esta acción del Pentágono se tradujo en el apoyo a la creación del primer Estado musulmán de inspiración islamista en Europa: Bosnia-Herzegovina; y posteriormente en el claro apoyo a la separación de Kosovo de Serbia, y su inclusión en la Gran Albania, como el segundo estado musulmán en suelo europeo (la Albania comunista era de mayoría islámica, pero difícilmente se podía hablar de un estado musulman). La creación de esta “dorsal verde” –Albania-Bosnia– con alianzas tácticas e ideológicas con Turquía, en aquellas fechas fiel a la política de Washington,  rompía el equilibrio balcánico y creaban permanentemente una zona de inestabilidad convirtiéndolo en un avispero.
 
Rusia y los identitartios europeos del lado de Serbia.
 
Serbia, es junto a Bulgaria el gran y permanente aliado de Rusia, estamos hablando de tres países eslavos de religión ortodoxa y con fuertes vínculos culturales. En las recientes crisis balcánicas, Serbia también ha contado con el apoyo incondicional de países como Rumanía (latinos y ortodoxos) y de Grecia (helenos y ortodoxos). Pero sin duda el apoyo más poderoso es el que viene desde Moscú.
 
Rusia apoyó diplomáticamente a Serbia, incluso se valoró  una posible respuesta bélica por parta de Moscú-Belgrado a la proclamación unilateral de independencia de Kosovo. Sin embargo el Kremlin no quiso dar ese paso que le hubiera enfrentado abiertamente a los Estados Unidos. La no intervención rusa en Kosovo tuvo su contrapartida geopolítica, en Georgia, donde en el verano de 2008 Moscú paró de forma militar y contundente el ataque de Georgia contra Osetia del sur, reconoció la independencia de esta nuevo estado, que es el paso previo a su reunificación con Osetia del Norte, como una región más de Rusia.
Esta irrupción con fuerza militar de Rusia en el gran tablero, marcó una nueva relación de poder. Desde entonces Rusia, ha apoyado aún más abiertamente la posición de los serbios en Kosovo, como ayuda diplomática, y logística. En las actuales circunstancias todo apunta a que Moscú se implicaría de una forma más contundente en un posible nuevo enfrentamiento entre albaneses y serbios por el dominio de Kosovo.
 
 
 
En Europa occidental, hay que resaltar el apoyo que todos los partidos identitarios han dado a Serbia y a la población serbo-cristiana de la zona.  En los últimos meses, destaca las divertidas iniciativas presentadas en el parlamento europeo por Andreas Mözler (FPÖ) y las declaraciones de varios dirigentes de esta formación austriaca incluyendo a su presidente HC Strache, así como de Bruno Gollnisch (FN). Este apoyo identitario ha tenido concretas respuestas, como es la iniciativa francesa Solidarité Kosovo encargada de llevar alimentos, asistencia médica y juguetes a los niños serbios; desde 2011, esta asociación tiene su sección española, Solidaridad Kosovo, a la que desde aquí les queremos hacer llegar nuestros apoyo y reconocimiento por sus constantes y determinadas acciones de apoyo a los serbios de Kosovo, una realidad olvidada e ignorada por los grandes medios de comunicación españoles. 
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de PxC. 
 

The conflict in Syria primarily aims at the weakening of Iran

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The conflict in Syria primarily aims at the weakening of Iran

Peter Scholl-Latour in an interview with Deutschlandfunk radio station

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

Who supports the insurgents, and with what interests?

It’s not about Syria, and that’s just the complete deception of the public opinion. It’s about Iran. Iran is portrayed as the great devil, as the great demon. Iran is known to be Shiite, has always been a historical enemy of Saudi Arabia and the Wahhabi sect prevailing there, which is one of the most intolerant branches of Islam. It’s about hastily weakening Iran – against whom in fact everything is directed – and above all about stopping Iran from building a continuous land bridge.

This is supposed to start in Iraq, which is predominantly Shiite and where al-Maliki, a Shia Prime Minister is currently governing. It then runs via Syria, ruled by the Alawites, who are said to be close to the Shiites. Either way, the country is not Sunni, but rather secular. Then, the land bridge goes on to the Shiite Hezbollah in Lebanon, which is the strongest force there. What one has not taken note of is the following: Hezbollah has defeated the Israelis in 2006. And to prevent this continuous bridge of Shiism, which is connected with Iran, Syria is now to be smashed.

Mr Scholl-Latour, what developments do you expect, should Assad’s opponents prevail?

[...] If Syria was relying on itself, the insurgency would have ended long ago. But they want to overthrow Syria from outside. What will come next – well, a look at Libya is very revealing. In Libya there is a civil war going on that has broken out with estimated 60,000 to 70,000 deaths. Of which no one is even speaking, nobody speaks of Libya any longer and of the chaos that arose there. And not even of the fact that there are various Islamist groups, e.g. the Senussi sect, and so on, and that the separation of Cyreneika is now imminent. There is a civil war going on. And if today we are talking about 7000 deaths in Syria, reported by the so-called activists, which may be true – we can not judge that. This is terrible enough. But when the civil war breaks out, which is fueled by all sides, namely from Turkey, from the Anbar province in Iraq, from Jordan, from parts of Lebanon and first and foremost from America, you have to say, in that case a civil war will break out with 70 000 deaths.

Source: Original at www.dradio.de on 03/09/2012
The extract was linguistically revised.
(Translation Current Concerns)

Austro-Hungarian anthem

Austro-Hungarian anthem

Jésus au Cachemire?

Moestasjrik / “’t Pallieterke”:

Jésus au Cachemire?

carte.gifUn récit traditionnel évoque parfois la présence des tribus perdues d’Israël sur le territoire afghan actuel. D’autres parlent de leur présence au Cachemire voisin, où, dit-on, elles auraient reçu la visite d’un certain Jésus de Nazareth. Telle était, de toutes les façons, la thèse d’un aristocrate russe, Nicolaï Notovitch qui l’a consignée dans un ouvrage “Le Voyage de Jésus au Cachemire et ses prêches aux tribus perdues d’Israël”, publié en 1890 après une expédition aventureuse dans l’Himalaya. Notovitch affirmait qu’il avait trouvé un manuscrit de la main même de Jésus dans un monastère lamaïste du Ladakh, la partie ethniquement tibétaine du Cachemire.

Selon Notovitch, Jésus aurait voyagé entre sa treizième et sa vingt-neuvième année à travers l’Iran, se serait rendu auprès des communautés juives d’Afghanistan puis aurait visité les sites sacrés de l’Inde. Il y aurait étudié les traditions les plus profondes, parfois pour les reprendre à son compte mais aussi, plus souvent, pour les rejeter car, tout comme les Pharisiens de Palestine, les sages de l’Orient l’auraient considéré comme un polémiste original et innovateur. Jésus aurait ainsi rejeté le système indien des castes, ce qui confèrerait à sa pensée une dimension égalitaire et finalement très moderne, trop moderne, dirions-nous, pour ne pas être suspecte. Ce n’est qu’après avoir littéralement fait le plein de savoir que Jésus est revenu en Palestine, où il a commencé son étonnante carrière de “Messie”. Ses mémoires sur ses années de formation en Orient, il les aurait laissées dans la bibliothèque d’un monastère, où Notovitch les aurait vues dix-huit siècles plus tard. Jusqu’à présent, Notovitch aurait donc été le seul à les avoir vus, car personne n’a plus jamais retrouvé ultérieurement ce fameux manuscrit.

Le récit de voyage de Notovitch a été immensément populaire dans les cercles qui s’adonnaient à la théosophie, sorte de doctrine mélangeant bouddhisme et christianisme, dont est issu l’actuel mouvement “New Age”. La thèse de Notovitch y est considérée comme une preuve du statut de gourou de Jésus, un gourou qui se mettait en travers de toutes les religions institutionalisées et se plaçait ipso facto dans la communauté mondiale des “Maîtres de la sagesse”. Jésus est ainsi dépouillé de son aura de “Fils de Dieu” pour devenir, plus simplement, un des guides qui nous mènent vers le sentier d’une spiritualité universelle. Ainsi, Jésus aurait dit aux prêtres du culte du feu en Iran, en des termes très anarchisants et très “New Age”: “Tant que le peuple n’avait pas de prêtres, les âmes de ses fils étaient en Dieu”. Voilà qui est clair: pas besoin d’église, il faut directement “expérimenter Dieu”.

Pourtant, le manuscrit que Notovitch aurait vu au Ladakh contient des détails qui ne vont nullement dans le sens du message théosophique d’ “une profonde unité de toutes les religions”, du moins selon les termes qu’en rapporte l’aristocrate russe. Ainsi, Jésus aurait lancé une polémique contre la doctrine de la réincarnation. C’est logique: la réincarnation implique que la mort n’est qu’une phase intermédiaire et sans importance qui “passe” sans effort, tandis que la Bible pose la mort comme un problème central, notamment comme une punition suite au péché originel, tant et si bien que la mission de Jésus consiste à surmonter la mort. Les adeptes du New Age affirment au contraire que “les premiers chrétiens croyaient eux aussi à la réincarnation”, jusqu’au jour où “l’Eglise autoritaire et patriarcale de Rome” décida de combattre cette croyance pour des motifs purement intéressés et vénaux.

Cependant, le récit de Notovitch ne se termine pas par le retour de Jésus vers sa terre natale. Après sa résurrection, il aurait désigné Pierre comme son représentant, son pape, et serait retourné en Orient. Il se serait installé au Cachemire où il serait mort de sa belle mort à l’âge de 115 ans. Depuis lors, ou du moins depuis un changement de tombeau, ses restes reposeraient au mausolée de Rauzabal à Srinagar. Cette ville est aujourd’hui le théâtre permanent d’attentats à la bombe et de tirs entre factions rivales mais toute personne qui a le goût de l’aventure peut aller s’incliner, là-bas, sur le tombeau du Christ. Le corps est soustrait aux regards et déposé dans un cercueil car, autrement, craignent les musulmans, les chrétiens pieux pourraient se mettre à le manger, s’ils interprètent au sens large le sacrement de l’eucharistie.

Que Jésus, après sa vie publique, serait revenu au Cachemire et qu’il y repose, est aussi la thèse d’un philosophe local, Mirza Ghulam Ahmad de Qadian qui l’a consignée dans un petit livre, “Jésus en Hindoustan” (1899). Dans cet ouvrage, la légende a des implications politiques. Lorsqu’Ahmad a entendu parler du récit de Notovitch, il a aussitôt compris qu’il pouvait le solliciter pour se conférer personnellement la dimension d’un prophète. Le problème qui tourmentait Ahmad, c’est que, selon l’islam, Mohammed est le prophète définitif; après lui, aucun autre prophète ne viendra. Il n’y a pas de “postcriptum” possible dans le Coran! Ensuite, tous les prophètes que reconnaît l’islam ont vécu au Proche-Orient. La présence de Jésus en Inde pouvait prouver, au moins, que ce pays, à son tour, était un lieu idoine pour accueillir un prophétisme. Et cela appuyait la revendication d’Ahmad de devenir prophète à son tour.

Cela ne l’a guère aidé car ses disciples, les “ahmadijjas” ou “qadianis” sont poursuivis au Pakistan en tant qu’hérétiques. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils sont de pauvres brebis innocentes: souvent, ils désespèrent de ne pouvoir prouver à la masse des musulmans de la région qu’ils entendent pratiquer un islam plus pur et, pour compenser cette frustration, ils se montrent très souvent plus fanatiques que les autres à l’endroit des non-musulmans. Les musulmans ne les considèrent pourtant pas comme des coreligionnaires, malgré la légitimité qu’ils cherchent à se donner via Jésus (rappelons aussi que les musulmans rejettent le seul Prix Nobel de physique qui soit “musulman”, le Pakistanais Abdus Salma, parce qu’il est un “ahmadijja”).

Quel est le résultat de tout cela? Nous avons donc un noblion russe égaré, qui découvre un manuscrit qui devrait bouleverser le monde entier, mais ne le laisse voir à personne. Nous avons ensuite un musulman narcissique qui utilise un récit nouveau sur la vie (et la mort) de Jésus pour justifier sa propre prétention à devenir l’envoyé de Dieu. Bref: nous avons là un cas classique de folie religieuse ou, plutôt, de folie privée que l’on affuble d’oripeaux religieux. L’affaire Notovitch-Ahmad est un exercice réussi, le premier dans la liste, où des imaginations fertiles ont cherché à ébranler les convictions religieuses conventionnelles. Ce fut bien une variante antérieure de la démarche qui sous-tend le “Da Vinci Code”.

MOESTASJRIK.

(article paru dans “ ’t Pallieterke”, Anvers, 8 mars 2006; trad. franç.: avril 2012).

 

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mercredi, 09 mai 2012

En Grèce, la faim s’établit

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En Grèce, la faim s’établit

par Gerd Höhler

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch/

Les paroles d’encouragement de la politique ont pour de nombreux Grecs un ton cynique. Après trois ans de récession et d’innombrables mesures d’austérité, ils sont découragés et accablés. La faim et le désespoir se déploient.

Athènes. Sotiris Panagopoulos recompte  son argent. Mais il n’y en aura pas plus pour autant. 599,95 euros: Avec ça il devra dans les quatres prochaines semaines entretenir sa femme et ses deux enfants en bas âge. «Comment va-t-on y arriver?» demande cet homme de 35 ans désespérément. 320 euros sont réservés pour la location, en plus il faudra payer les factures d’eau et d’électricité. «En fait, il ne nous reste qu’à peine sept euros par jour pour vivre.» Il y a cinq mois, il a perdu son travail de plombier. L’entreprise a fait faillite d’un jour à l’autre, 23 personnes se sont retrouvées dans la rue.


Panagopoulos n’est pas le seul qui, en ce matin pluvieux, va chercher son allocation chômage à l’agence de l’emploi de Perama. La file d’attente s’allonge chaque mois. Perama se situe à une petite heure à l’ouest d’Athènes sur le golfe Saronique, autrefois, la ville était le centre de l’industrie de la construction navale grecque. Aujourd’hui, ce lieu de 25 000 habitants détient le record du taux de chômage en Grèce: environ 60%. La plupart des entreprises ont des problèmes depuis des années, parce qu’elles ne peuvent plus concurrencer les grands chantiers navals d’Asie. La récession a fait le reste.


«Ici, rien ne fonctionne plus», déclare Panagiotis Kosmas. Il est dans son snack près d’une station de bus et attend la clientèle. Mais la plupart des portes des fabriques ici sur la rive sont verrouillées depuis longtemps. On n’entend plus que quelques voix de travailleurs, les coups de leurs marteaux et le chuintement du chalumeau dans les quelques chantiers navals qui restent. Kosmas déclare que «Perama meurt à petit feu». Il veut partir de son snack et chercher un nouvel emplacement pour sa cabane.


Les Grecs en troisième année de crise: un peuple découragé et désespéré, accablé par toujours plus de mesures d’austérité. Depuis le début de la crise, l’économie s’est dégradée de presque 15%. Selon l’institution des statistiques de l’UE, Eurostat, déjà 28% des Grecs entre 18 et 64 ans vivent au seuil de la pauvreté. Selon un sondage, une PME sur quatre craint de devoir fermer son entreprise «prochainement».


La société grecque atteint la limite de ses possibilités. Du moins, cela vaut pour les plus pauvres et pour la couche moyenne. Car les Grecs ne sont pas tous assommés – devant les clubs de nuit sur la Iera Odos, la voie sacrée, et les cafés de plage onéreux dans le faubourg de Vouliagmeni, on trouve toujours les gros véhicules tout terrain.


Les Etats de la zone euro et le FMI ont déjà versé 73 milliards d’euros à Athènes depuis mai 2010, maintenant, 130 milliards d’euros sont de nouveau mis à disposition dans le cadre du deuxième plan de sauvetage. Quand les chefs de gouvernement des Etats de l’UE se réuniront une nouvelle fois à Bruxelles, ils souligneront à nouveau l’importance de l’encouragement à la croissance dans les pays membres. Toutefois, ils ne décideront pas de mesures concrètes.

«Nous faisons face à une crise humanitaire – ici dans notre propre pays»

La plupart des Grecs n’ont pas le sentiment que l’aide leur rende service. Ils en ont assez des espoirs qui ne se réalisent pas et des promesses des politiciens qui garantissent l’arrêt proche de l’effondrement économique. L’ancien ministre des Finances Giorgos Papakonstantinou a promis il y a deux ans, qu’«à la fin 2011», l’économie va croître de nouveau. En fait, le déclin est toujours plus rapide, la performance économique a baissé de presque 7% l’année dernière. On disait que l’année 2012 serait l’année du tournant. Ceci se révèle être déjà aujourd’hui une illusion.


Nikitas Kanakis, de la section grecque de l’organisation humanitaire «Médecins du monde», est quotidiennement confronté aux destins qui se cachent derrière ces chiffres. Depuis la fondation, il y a 22 ans, les 600 membres ont aidé dans environ 50 pays au monde. Maintenant, ils se concentrent sur la Grèce. Ils s’occupent dans quatre villes des permanences médicales dans lesquelles les personnes nécessiteuses peuvent être traitées gratuitement. Le point brûlant est la métropole du chômage Perama.


«Nous faisons face à une crise humanitaire – ici dans notre propre pays», déclare le docteur Kanakis. Pendant la guerre d’Irak, son organisation a envoyé 150 camions de biens humanitaires à Bagdad. L’année dernière, elle a encore envoyé six containers remplis de denrées alimentaires par bateau en Ouganda. «Maintenant, nous avons besoin de tous les aliments ici», raconte Kanakis.


Chaque jour, il y a de plus en plus de gens qui viennent à la permanence médicale de Perama. Celui qui devient chômeur en Grèce, perd aussi après un an son assurance-maladie d’Etat. Mais les êtres humains qui viennent quotidiennement en grand nombre voir les «Médecins du monde», n’ont pas seulement besoin d’assistance médicale. «De plus en plus de visiteurs ne demandent pas de médicaments, mais ils ont faim et demandent instamment quelque chose à manger», rapporte Kanikis. Ce qui se passe dans son pays est «choquant et honteux», dit-il.

La plus grande soupe populaire d’Athènes

Ce qui est honteux également pour un pays de l’UE, ce sont les scènes qui se déroulent dans la rue du Pirée à Athènes au numéro 35, un vieil établissement de deux étages. Derrière la porte en bois bleue se trouve la plus grande soupe populaire d’Athènes. La file d’attente pour une soupe chaude aux haricots ou une assiette de pâtes augmente quotidiennement. Presque 15 000 personnes sont nourries quotidiennement dans les cuisines de soupe populaire d’Athènes. En outre, l’Eglise orthodoxe approvisionne dans tout le pays 250 000 personnes dans le besoin. «Ensemble, nous pouvons y arriver»: Avec ce slogan, on fait appel dans les supermarchés grecs aux dons alimentaires, une action de la station de radio Skai. A côté des caisses se trouvent des bacs, dans lesquels ceux qui ont encore assez peuvent laisser des conserves, de l’huile d’olive, des pommes de terre, des pâtes ou du riz pour les repas des pauvres.

«Mâchez le plus longtemps possible vos aliments» – conseils du temps de l’Occupation allemande de 1941–1944

«Les recettes de la faim» – c’est ainsi que s’intitule un livre qui commence à devenir un best-seller en Grèce. De plus en plus de Grecs paient volontairement les 12,90 euros que coûte ce volume – beaucoup dans l’espoir d’économiser de l’argent en le lisant. L’historienne Eleni Nikolaidou a écrit ce livre. «L’idée m’est venue en lisant par hasard dans un journal datant des années de guerre, un article intitulé ‹c’est ainsi qu’on récolte des miettes de pain›», raconte l’écrivain. Pendant 18 mois, Nikolaidou a examiné les archives des journaux grecs des années 1941–1944, période de l’Occupation allemande.
Elle a rassemblé des recettes qui permettent de nourrir tant bien que mal une famille dans des conditions très difficiles. «Mâchez vos aliments le plus longtemps possible afin que l’estomac ressente le rassasiement plus lontemps», est un des conseils.
Durant l’hiver 1941/42, 300 000 personnes sont mortes de faim et de froid en Grèce, parce que les Allemands avaient confisqué tous les combustibles et denrées alimentaires. La situation n’est pas encore aujourd’hui aussi désespérée qu’elle l’était à cette époque. Mais pour la première fois depuis la fin de la guerre, un Grec sur cinq est au chômage. Chez les adolescents, un jeune sur deux est sans emploi. Les ruines calcinées et les façades noires de suie, qui rappellent les graves troubles d’il y a deux semaines, laissent entrevoir la violence potentielle qui se cache derrière cette statistique.

Sortir de l’UE

Selon le baromètre politique récent, neuf Grecs sur dix considèrent leur pays sur la mauvaise voie. La Grèce aborde sa cinquième année de récession. Comme la performance économique diminue continuellement, les taux de déficits et de dettes augmentent. C’est pourquoi le ministre des Finances augmente à nouveau les impôts et comprime le budget encore davantage pour satisfaire aux mesures d’épargne dictées par les créanciers internationaux. Ainsi, il retire au circuit économique encore plus d’argent et pousse le pays plus profond dans la récession. Cette année, le PIB baissera probablement de 5%.     •

Source: Handelsblatt du 21/3/12
(Traduction Horizons et débats)

Aperçu des mesures d’austérité grecques (en euros)

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576 millions

Economies dans les dépenses de médicaments

537 millions

Réductions des fonds pour la santé et les retraites; 500 millions sont issus du budget d’une nouvelle organisation nationale, qui doit garantir l’approvisionnement de base dans le système de santé, 15 millions issus du fond de la société de télécommunication OTE und 21 millions issus d’un fond d’un fournisseur d’électricité public

400 millions

Coupes dans le budget de la défense, 300 millions en renonçant à de nouveaux achats et 100 millions pour les coûts en cours

400 millions

Réductions des investissements publics

386 millions

Réductions des retraites principales et complémentaires

205 millions

Réductions des charges salariales pour le personnel

200 millions

Economies des dépenses administratives des ministères

86 millions

Réductions du budget du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, avant tout en supprimant des subventions

80 millions

Réductions dans le système éducatif, entre autre 39 millions d’économies sur les salaires d’enseignants de remplacement dans les écoles grecques de l’étranger tout comme 10 millions dans la promotion de la recherche et de la technologie

70 millions

Réductions des aides pour les campagnes électorales

66 millions

Coupes dans le budget du ministère des Finances en diminuant les retraites

59 millions

Réductions de la promotion communale

50 millions

Suppression des heures supplémentaires des médecins dans les hôpitaux d’Etat

43 millions

Réductions des allocations pour les familles ayant plus de trois enfants

25 millions

Réductions du budget pour la culture et le tourisme

3 millions

Réductions des charges salariales du personnel des institutions publiques

“Foreign imposed ‘Regime-Change’ violates the UN Charter in letter and spirit”

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“Foreign imposed ‘Regime-Change’ violates the UN Charter in letter and spirit”

“Actions outside the Security Council would be illegal interventions and constituted crimes against peace or else aggressive acts, and those who decide on them would have to be brought to justice accordingly”

Interview with Professor Dr phil. et iur. Alfred de Zayas

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

thk. Syria was the dominant topic during the first days of the UN Human Rights Council session. Already on the second day of the spring session the Western states urged for a special meeting to deal with the events in Syria. The extremely biased media reports about the situation in Syria were mirrored by the statements of several countries. Similar to their unambiguous position in the Security Council Russia and China took a clear stance inspired by international law, bringing reason to this emotional debate that way. Obviously the West aims for another «Regime-Change» following the Libyan recipe and human rights violations are meant to provide justification for an intervention. In the following interview, US-American international law expert Professor Alfred de Zayas judges the situation in the Near East from the viewpoint of international law and also talks about the war preparations against Iran.

Zeit-Fragen: Some countries especially from the West, keep issuing statements about Syria at the Human Rights Council here in Geneva. As it seems, the West is urging for a mandate to militarily intervene like in Libya. How should we see that from a standpoint of international law?

Professor de Zayas: When we are talking about Syria, we should bear in mind why the United Nations were founded in the first place. We learn from the preamble that the objective of the UN is to save succeeding generations from the scourge of war, to protect people from conflicts and to solve conflicts peacefully. The principles and aims are made very clear in the UN Charter. This includes the policy of non-intervention. But what was at stake here was a conversion, a revolution, a corruption of the United Nations. The transformation of an organization of peace, a peace-promoting and peace-keeping organization into an organization engaging in «Regime-Change» this is totally against meaning and spirit of the UN Charter.

The Libya resolution was meant to protect the Libyan civilian population; however it was interpreted in a completely different way. The resolution was abused as a pretext to wage war and to overthrow the government. This is a turning point. The Russians and Chinese drew their consequences from this. If one intends to interfere in a civil war in order to protect the civilian population, this can be debated. But this resolution was abused; therefore China and Russia won’t put up with it any longer.

Is it fair to say that the veto of Russians and Chinese strengthened international law?

Absolutely. There was a real threat here for the principle of non-intervention, the principle of non-violence. To break down. It is also a vote for legal security. If resolutions get abused as in the case of Libya, one has to make it very clear to those responsible for the abuse that it is unacceptable, that it will not happen again. Should they wish to act outside the UN this would constitute a crime. It is a crime as defined by the ICC statute member states according to Article 5 of the International Criminal Court. If it had taken place outside the Security Council, it would immediately have been regarded as a crime and aggressive act, and those who decided upon this would have to be brought to justice accordingly.

In this line of argument any intervention bypassing the UN is definitely a war crime?

The question is, whether NATO would dare to intervene in Syria without resolution of the Security Council the same way as they did in the case of Yugoslavia. Syria is in geographical proximity to Russia and Russia will not put up with that. It is well-known that the Russians will take certain protective measures in such a situation. NATO has to think very carefully how this could escalate. At the time of the NATO intervention in Serbia, Russia was relatively weak. The reemergence of the Russians was still to come. I believe it is a totally different situation today as compared with the year 1999; it is not so easy any more to intervene. The intervention of NATO or rather of the so-called «coalition of the willing» in Iraq in 2003 would prove much more difficult today.

What is the task then of the UN in this situation?

The UN functions as a moderator for dialogue. We have all bodies for a reasonable and peaceful settlement of differences between states, such as the Human Rights Council in Geneva, the Security Council and the General Assembly in the USA. These are all arenas where differences between states may be articulated without engaging in violence. Article II para 4 of the UN charter is a legal proposition; it rules that the use of violence is prohibited, even the threat or aggressive gesture.

At the moment it is not only Syria, where we have an escalation...

If I look at Syria, the situation in Iran worries me even more. Whether Iran aims for the atomic bomb or not, is something we cannot tell any better than the International Atomic Energy Agency. Of course we would like to prevent the proliferation of nuclear weapons, which is exactly why the Non-proliferation Treaty (NPT) was introduced.

What was the objective behind it?

According to Article 6 of the NPT, this is quite explicit: nuclear disarmament. Total disarmament of all nuclear states. That is the USA, France, Britain, Russia and China. Considering that a number of nuclear states who possess nuclear weapons have never signed the Non-proliferation Treaty, namely India, Pakistan and Israel, one should not get hysterical about the possibility of Iran perhaps one day owning nuclear weapons, too. Even if Iran had them, they could never use them. As soon as Iran would use a nuclear bomb, it would face total annihilation. The Iranian government knows that very well. It is the same what we have already known in the 1960s, 70s and 80s, the possible nuclear destruction. The question, whether Iran has an atomic bomb or not, should not drive the world community into hysteria.

There are already thousands of atomic weapons around in the established nuclear states, and those weapons are not getting used. Why should one expect Iran to start a nuclear war? Actually, this would be quite obvious for any reasonable politician and hardly comprehensible.

Is that not further warmongering?

A cool analysis of the situation in Iran is one thing, another one is the agitation against Iran which can be read anywhere in the media today. Taking into account that this kind of war propaganda is actually prohibited by Article 20 of the UN Covenant on Civil and Political Rights, it is striking to note, that the press in the USA, in Great Britain and partially also in Germany is doing just that – engaging in war propaganda against Iran, using lies, half-information emotionalizations among other things, which cannot really stand up to serious scrutiny. Nevertheless an atmosphere is created in the USA by constantly repeated messages via FOX News and CNN, programming peoples’ minds into thinking that Iran poses the greatest threat to world peace. I think this can easily be pushed aside. It is what we in the USA call a «red herring», a method to fool people.

How could these tensions be solved?

A real disarmament of the region should be the priority. Basically, disarmament of the world would be desirable. Let us begin with the Near East. If we achieved a nuclear disarmament and a conventional one in the Near East, this would be a brave act. Israel would also join in because there is no international law at leisure, there is no sideway which is open to one state, but not for the other.

This would mean to comply with the Non-proliferation Treaty?

This is clearly the disarmament, as stipulated in Article 6 of the Treaty. This means that all states possessing nuclear weapons undertake to disarm. They have not done so far. This violation of the NPT is a much more blatant violation on the side of the nuclear powers than on the side of Iran. According to Article 3 of the treaty, Iran has been given the right to peaceful use of nuclear energy and even the right to international assistance in order to achieve the peaceful use of nuclear power. It is just a matter relating to Article 4, if the IAEA inspections are thorough, or whether the inspections have been undermined. It is a matter of argument, but it has never been a casus belli or a reason to provoke a quarrel or preemptive war. It should also be mentioned that the UN Charter concerning Article 51 is very clear: The right to self-defense exists, but there is no pre-emptive right to do so. I cannot say that Iran poses a potential threat, ergo you may attack Iran. It applies only when a country has been attacked and had no time to address the Security Council in order to get the UN involved directly; only in this case you have the right to immediate counter-measures, i.e. war, until the Security Council has become involved. The very moment, in which the Security Council takes over, defensive measures have to stop. That is, what Article 51 of the UN Charter means. It is not to be understood as a lex specialis that discards or replaces everything else. It represents a very limited possibility under very restricted conditions. If not, it is a crime against peace as defined by the Nuremberg Verdict and as described in Article 5 of the ICC Statute.    •

(Translation: Current Concerns)

Keine US-Atombomben im Juli/August 1945!

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Keine US-Atombomben im Juli/August 1945! 

220 Seiten - Leinen - 110 Abbildungen

ISBN 978-3-87847-268-1

Kurztext:

Dieses Buch enthüllt ein seit Kriegsende von den Siegermächten streng gehütetes Geheimnis des deutschen Untergangs 1945.Die sofortige Geheimhaltung der bei Kriegsende in Mitteldeutschland erbeuteten nuklearen Hochtechnologie wurde mit der lapidaren Behauptung »die US-Army hat nichts gefunden« verbunden. Die Untersuchung des historischen Sachverhaltes bestätigt jetzt eine von den USA inszenierte und seit 1945 gepflegte Falschdarstellung der Atombomben-Entwicklungsgeschichte. Die Reichsregierung hatte sich felsenfest auf den von der Wissenschaft zugesicherten Besitz der Atombombe verlassen. So wurde  die Entwicklung der ›Siegeswaffe‹ gegenüber der eigenen Bevölkerung bis zum Kriegsende streng geheimgehalten. Als der Zusammenbruch kam, bevor die Atombomben eingesetzt wurden, brauchte  die Geheimhaltung der deutschen Atombombe von den USA lediglich fortgeführt zu werden.

Das Buch räumt mit bisherigen Ansichten zur Frühzeit der Atombomben auf und zeigt, wie das offizielle Amerika die Zeitgeschichte in einem wichtigen Bereich fälschte.  

Klappentext:

Für Jahrzehnte stand es nach dem Zweiten Weltkrieg fest, daß die USA die bei den auf Hiroshima und Nagasaki abgeworfenen Atombomben in Oak Ridge bauten und damit den Deutschen, die auch an der Entwicklung dieser Waffe arbeiteten, zuvorkamen. Die deutschen Physiker seien an dem Problem der Anreicherung von Uran 238 gescheitert und hätten bis Kriegsende keine fertigen Atombomben zusammengebracht. Doch in jüngster Zeit melden sich Zweifel an dieser Ansicht.

Mehrere Autoren haben in der jüngeren Vergangenheit aus gewissen Hinweisen und Berichten von Zeitzeugen auf die Existenz der deutschen Atombombe geschlossen. Manche Indizien sind ohne diese Annahme schwer zu erklären. Aber handfeste Beweise lagen kaum vor. Solche will Peter Brüchmann vorlegen. Er hat die offiziellen Verlautbarungen der Alliierten gesammelt, die Widersprüche in ihnen aufgedeckt und die Tatsachen aus der westlichen Presse zusammengetragen. Sie vermitteln nach seiner Ansicht ein falsches Bild von der damaligen Wirklichkeit um die Atombomben und versuchen, gezielt eine Legende zum Ruhme der USA zu verbreiten. 

Das Buch räumt außerdem mit einer Reihe Legenden auf. So hatte es sich bei den drei Bomben um keine Plutonium-Anordnung gehandelt. Die Bomben sind an Fallschirmen, was sonst immer verschwiegen wird, in die richtige Entzündungshöhe über den japanischen Städten gebracht worden. 

Der Autor hat als Sohn eines Wehrmachtbeamten bereits während des Zweiten Weltkrieges Kenntnisse über den technischen Entwicklungsstand der deutschen Atombombe erhalten. Der Vater Wilhelm Brüchmann hatte als KVOI (Kriegsverwaltungs-Oberinspektor, später Amtmann) den Rang eines Hauptmanns und die Aufgabe, die Kosten innerhalb der Standorte von Geheimwaffen-Hochsicherheitsanlagen zu kontrollieren und finanzbehördlich zu bearbeiten. Seine sensationellen Kenntnisse über die technischen Unzulänglichkeiten der im Prinzip abwurfbereiten deutschen Atombomben konnten vom Autor aufgearbeitet und voll bestätigt werden.
 
Dieser konnte für seine Forschungen seine ingenieurtechnischen Kenntnisse mit seinen privaten Verbindungen in die USA kombinieren. Erst kürzlich nutzte er seine Kontakte, um weitere Hinweise auf die Erbeutung der deutschen Atombomben im April 1945 durch US-Spezialkommandos aufzuspüren. Überraschend ergab sich dabei, daß die Amerikaner die gesamte erbeutete deutsche Hochtechnologie samt mindestens drei fertigen Atombomben gegenüber der Welt als ihre eigene, exklusive Entwicklungsarbeit ›verkauft‹ haben. Tatsächlich begann die Geschichte der Atombombe in Amerika erst mit dem Funktionstest einer der deutschen Beutebomben am 16. Juli 1945. Nachdem den Amerikanern die erfolgreiche Explosion gelang, haben sie die beiden anderen Bomben auf Japan abgeworfen.

Über den Autor:

Peter Brüchmann, geboren 1931. Luftfahrt-Pensionär. Knapp 40 Jahre aktive Tätigkeit als Versuchsingenieur in der militärischen und zivilen Luftfahrtindustrie sowie als Technischer Lehrer (Fachbereichsleiter) bei einem der weltgrößten Luftverkehrs-Unternehmen. Der Autor veröffentlichte zahlreiche Beiträge zu deutschen und ausländischen Fachmagazinen und schrieb Fachbeiträge (luftfahrttechnische Forschungsaufträge für das Bundesverkehrsministerium und das Luftfahrt-Bundesamt (LBA). Er ist Mitautor im Studienbuch Technologie des Flugzeuges seit dessen Erstauflage (letzte Revision 2007), ISBN 3-88064-159-5. Er hat im Selbstverlag ( BoD) zwei weitere Sachbücher mit Fragen zur Erdgeschichte herausgegeben: Warum die Dinosaurier starben ISBN 13 978-3-8311-4213-2, (2004) sowie Mars und Erde, Katastrophenplaneten, ISBN 13-978-3-8334-4053-3, (2007). Beide Bücher werden seit einigen Jahren auf den internationalen Buchmessen in Leipzig und in Frankfurt am Main präsentiert. Für das wissenschaftliche Magazin Synesis (EFODON) schrieb er seit 2000 bisher weitere zehn Abhandlungen zu ungelösten geotechnischen Problemen der Erdgeschichte.

Les médias et leurs chaînes

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Les médias et leurs chaînes

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Fondée le 2 décembre 2002 (belle date riche en symboles historiques !), l’association Polémia animée par Jean-Yves Le Gallou conduit depuis bientôt une décennie une véritable guerre culturelle contre le Bien-penser dominant. Polémia n’hésite pas à dévoiler l’action délétère des médias et orchestre une indispensable réinformation. Outre un excellent site Internet, véritable contre-Encyclopédie en ligne, Polémia produit avec une fréquence soutenue nombre de brochures thématiques.

 

Après s’être intéressée à La tyrannie médiatique, à la novlangue ou à l’Immigration : l’illusion de l’intégration, l’équipe de Jean-Yves Le Gallou assistée pour la circonstance d’un soutien de poids, Claude Lorne alias Camille-Marie Gallic (nom de plume révélé dans l’Encyclopédie politique française, tome II, d’Emmanuel Ratier), ancienne directrice de l’hebdomadaire Rivarol, dissecte, avec Les médias en servitude, la médiaklatura hexagonale.

 

Dans les régimes communistes d’antan, hauts-fonctionnaires de l’administration, bureaucrates du Parti, responsables syndicaux et dirigeants des combinats économiques formaient une Nomenklatura bénéficiant de privilèges matériels qui les distinguaient des simples quidams. Aujourd’hui, l’Occident en général et la France en particulier connaissent eux aussi un parasitisme semblable qui se concentre essentiellement dans la communication, l’information et le divertissement. Ceux qui en font partie sont les vrais maîtres de l’Hexagone.

 

On a coutume de dire que les médias sont le quatrième pouvoir. Grossière erreur ! Ils en sont le premier, car ils imposent aux gouvernants, aux élus et aux magistrats leurs mots d’ordre. Or cette primauté, cette omnipotence, n’empêche pas que les médias dépendent eux-mêmes d’une puissance considérable, celle du marché, de l’économie et des finances. Leur assujettissement – consentant – a favorisé « l’union des milliardaires et de la médiaklatura (p. 7) ». En effet, la brochure révèle que quatre milieux issus de l’économique se partagent le domaine de l’influence sur l’opinion :

 

« – les banques : cinq d’entre elles siègent au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de T.F.1; Rothschild contrôle Libération; Lazard siège au Monde; et le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel se partagent la presse quotidienne régionale (la P.Q.R.) à l’Est d’une ligne Amiens/Marseille;
– l’industrie du luxe et les grandes fortunes : Bernard Arnault, Serge Dassault, François Pinault, Martin Bouygues, Vincent Bolloré, Arnaud Lagardère, Claude Bébéar sont omniprésents;
– les grandes agences de communication et de publicité : Euro R.S.C.G. de Stéphane Fouks et Publicis de Maurice Lévy sont au cœur des stratégies d’influence adossées à de puissants budgets;
– les paladins de “ l’antiracisme ” : Louis Schweitzer (la H.A.L.D.E.), Pierre Bergé (S.O.S.-Racisme), Bernard-Henri Lévy donnent le ton (pp. 7 – 8 ) ».
 
Une dernière catégorie, la cinquième, constituée de « grands éditocrates : Érik Israelewicz, Laurent Joffrin, Nicolas Demorand, Denis Olivennes ont un rôle clé, celui d’assurer la cohérence entre les bailleurs de fonds et les soutiers de l’information », que sont les journalistes de base souvent formatés par un conformisme affolant enseigné dans les écoles de presse.

 

Est-ce surprenant quand on sait que journalistes, hommes d’affaires, politiciens se connaissent mutuellement, s’invitent pendant les vacances, fréquentent les mêmes lieux, nouent des alliances matrimoniales et se retrouvent chaque dernier mercredi du mois au club Le Siècle ? Ils partagent les mêmes opinions : « laisser-fairisme et libre-échangisme économique, cosmopolitisme et sans-frontiérisme, rupture de la tradition et révolution des mœurs (p. 7) ». Le plus bel exemple reste Libération. Créé par des maoïstes excités et patronné par Jean-Paul Sartre, ce quotidien s’est aujourd’hui rallié au capitalisme mondialiste en acceptant le financement d’Édouard de Rothschild. Qu’il accueille le torchon Charlie Hebdo après son barbecue raté témoigne de l’orientation nettement libérale-libertaire du canard.

 

L’opuscule rappelle justement les liens entre les médias et les grandes entreprises qui dépendent largement des commandes de l’État (Bouygues, Lagardère, Dassault…). Ce n’est pas un hasard si ces groupes investissent les médias. « Se payer un quotidien, ou plusieurs, ne serait-ce pas le moyen le plus expédient d’exercer un lobbying réussi, en matière industrielle mais aussi politique, voire sociétale ? Très loin du “ bien public ”, bien sûr. Il faudrait du reste être d’une naïveté abyssale pour imaginer les états-majors des établissements bancaires comme des aréopages de moralistes doublés de philanthropes(p. 22). »

 

Divisée en dix-neuf brefs chapitres, l’étude sur Les médias en servitude explique la défiance populaire légitime envers les moyens d’information. Outre les organes de presse, diverses personnalités font l’objet d’analyses concises : Xavier Niel, Mathieu Pigasse, Louis Schweitzer, Pierre Bergé, Bernard-Henri « Libye », expert internationalement reconnu en Botule. Aucun n’est un « patron de presse » malgré les apparences. Ils constituent en revanche la section hexagonale de l’Oligarchie transcontinentale, cette hyper-classe planétarienne, nomadisante et déracinée qui voue un culte à Mamon (ou au Veau d’Or).

 

L’opuscule n’hésite pas à dénoncer les vecteurs de désinformation sur Internet que sont les sites d’informations payants en ligne tels Slate, Mediapart ou Rue 89. Voilà pourquoi la médiaklatura appuie les tentatives répétées de contrôler la Toile; elle n’apprécie pas l’existence dans le cyberespace de lieux de liberté intellectuelle, véritables bases autonomes durables internautiques (Fdesouche, Novopress, Polémia, Euro-Synergies, Vox N.-R., Altermédia, etc.).

 

L’essor de la T.N.T. (télévision numérique terrestre) n’échappe pas non plus aux contributeurs du fascicule qui épinglent la chaîne Gulli, destinée aux enfants. Ses émissions diffusent sournoisement des injonctions mondialistes et anti-traditionnels. Parmi les radios, il y a le trio décadent des ondes Skyrock- N.R.J. – Fun Radio.

 

L’opuscule traite enfin de la publicité, ce grand décervelage contemporaine. C’est en effet par ce canal que passent maintenant les slogans favorables à la « diversité », au mondialisme et au métissage. En effet, si le public se méfie des grandes messes de 19 h 45 ou du 20 h 00, il ne prend pas garde à la réclame, ni aux séries, aux feuilletons et aux autres émissions divertissantes. « Surfer sur les tendances, c’est titiller le cochon qui sommeille en chaque homo sapiens, en multipliant des programmes de “ télé-réalité ” érigeant en valeurs civilisationnelles un voyeurisme et un exhibitionnisme toujours plus exacerbés, au point d’écœurer le public, tout en exaltant le métissage. C’est surtout sacrifier l’identité nationale pour promouvoir les “ minorités visibles ” (p. 61). » Loin d’être des instituteurs de la connaissance, de la culture générale et de l’esprit critique, les médias sont devenus de terribles pourvoyeurs (dealers) de disponibilité cérébrale à la marchandise… Lire Les médias en servitude est déjà une bonne manière de se libérer des chaînes médiatiques. Polémia passe maintenant à l’offensive.

 

Depuis trois ans, elle organise en mars la cérémonie des Bobards d’Or qui récompense les meilleurs journalistes de la radio, de la télé et de la presse écrite, qui mentent ou déforment les faits. En clôture de sa troisième cérémonie, le 20 mars 2012, Jean-Yves Le Gallou a lancé un Observatoire des médias et du journalisme afin de donner au public une « traçabilité » de ceux qui l’« informent » (ou le déforment). En ces temps où l’on invoque en permanence la transparence, il serait regrettable que les journalistes du Système, chantres de la transparence pour autrui, conservent leur propre opacité. Il était temps de mettre en examen les médias de l’Hexagone !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Polémia, en collaboration avec Claude Lorne, Les médias en servitude, www.polemia.com, 83 p., 15 €, (à commander au 60 ter, rue Jean-Jacques Rousseau, 98 500 Rueil-Malmaison, chèque à l’ordre de Polémia).

 


 

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La Hongrie de Horthy: une monarchie sans roi

 

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Erich KÖRNER-LAKATOS:

La Hongrie de Horthy: une monarchie sans roi

Miklos Horthy ou un militaire de petite noblesse qui rêvait d’occuper le trône de Saint-Etienne

NAZIPORT0326.jpg“Il est vrai que je n’ai jamais pensé à une dynastie Horthy et je ne peux que déplorer le fait que certains cercles, en Hongrie, affirment qu’une telle pensée aurait pu exister”. Telles sont les paroles qu’a couchées sur le papier le régent du royaume Miklos Horthy dans ses mémoires, où il exprime son point de vue sur l’éventuelle fondation d’une dynastie. Les faits sont pourtant différents. Très tôt, le régent a cultivé l’idée d’assurer dans le futur le pouvoir aux siens, et surtout à son fils Istvan qu’il adulait. Son épouse Magdolna, très ambitieuse, et la camarilla qui l’entourait confortaient le régent dans ses intentions.

Le 1 mars 1920, l’assemblée nationale de Budapest élit l’ancien amiral comme chef d’Etat provisoire. Avant même de prononcer son serment de régent du royaume, il réclame un élargissement de ses prérogatives, ce que le parlement lui accordera pas à pas.

Dès le 19 août 1920, le régent du royaume obtient les droits d’accorder l’amnistie et d’engager la Honved (l’armée) en dehors des frontières en cas de crise. Six ans plus tard, le Parlement, autrement dit la Diète constituée de deux chambres, accorde au Chef de l’Etat provisoire une autre prérogative régalienne: le droit de nommer une partie des membres de la Haute Assemblée. A partir de 1933, Horthy peut ajourner la Diète de l’assemblée populaire “aux calendes grecques”. Quatre ans plus tard, la Diète renonce à son droit de demander des comptes au régent au cas où il enfreindrait les règles constitutionnelles. La personne Horthy est désormais “sacrée et inviolable”.

De cette façon, la Hongrie s’était dotée d’une sorte de “roi de remplacement”, auquel, pourtant, on n’avait pas accordé trois prérogatives: Horthy ne disposait pas du “droit de patronage” sur l’Eglise romaine du pays, ne disposait pas du droit d’annoblir des sujets hongrois et son office n’était pas héréditaire.

Le droit de patronage sur l’Eglise ne semblait pas intéresser le calviniste qu’était Horthy, même si le droit de parole qu’il impliquait en cas de changement de personnel, notamment quand il s’agissait d’accorder des sièges d’évêchés, pouvait procurer un pouvoir appréciable. Ce représentant de la “gentry” hongroise semble avoir été davantage géné par l’interdiction d’annoblir ou d’octroyer des titres plus importants aux nobles qu’il estimait méritants. Le terme “gentry”, que j’utilise ici à dessein, est repris de l’anglais et désigne, au 19ème siècle, la petite noblesse de Hongrie, laquelle, bien qu’appauvrie, tient à conserver son style de vie et considère toute participation triviale à la vie économique comme indigne de son rang.

Pour cette raison, Horthy crée l’Ordre des Héros (“Vitézi Rend”). Ne peuvent en devenir membres que les anciens combattants décorés qui sont réputés farouches patriotes. Cette nouvelle “noblesse” de remplacement se réparti en trois niveaux: les officiers, les soldats et les postulants. Ces derniers ne sont donc pas des membres à part entière de l’Ordre mais détiennent en quelque sorte un statut d’ “aspirant”. Dans le cadre d’une cérémonie d’allure médiévale, dont la première se déroulera le 22 mai 1921 dans la citadelle royale, le Maître de l’Ordre, Horthy lui-même, confère la dignité de “héros” à ceux qu’il adoube “Chevalier” en leur posant l’épée sur l’épaule. Au début de l’année 1943, il y a déjà 4342 Héros du rang d’officier, 11.189 Héros du rang de soldat et environ 8000 aspirants.

L’appartenance implique plusieurs prérogatives. Le Héros peut, par exemple, faire précéder son patronyme du terme de “Vitéz” (“Héros”). Ensuite, il se voit accorder un patrimoine immobilier héréditaire inaliénable et indivisible, qui ne sera transmis qu’à son seul fils aîné. Les officiers de l’Ordre peuvent donc bénéficier de fermes-châteaux avec terres adjacentes d’une dimension de près de 50 “jougs cadastraux” (le “joug cadastral” hongrois équivalait à 0,5754 ha, soit 5754 m2). Les Soldats de l’Ordre devaient se contenter de dix à quinze “jougs cadastraux”.

Les Héros ne sont toutefois pas considérés comme “pairs” par les anciens aristocrates. La taille des biens immobiliers et des terres accordées ne peut que faire sourire avec condescendance les barons et comtes installés depuis toujours, pour ne pas parler des 200 familles de “magnats” comme les Esterhazy, les Schönborn ou les Cobourg-Gotha, dont les terres sont immenses.

Les idées qui hantent le vieux régent du royaume concernent surtout la question de l’hérédité de sa charge. A la fin de l’automne 1941, le Cardinal Justinian Serédi, archevêque de Gran (Esztergom) et donc primat-prince de Hongrie, remarque suite à une conversation avec Horthy: “J’ai appris des paroles mêmes du Régent du Royaume qu’il souhaiterait, pour sa fonction (celle du “représentant”, du “stathouder” avec droit de transmission héréditaire), que celle-ci soit transmissible à son propre fils Istvan; car il m’a dit, et pas seulement comme s’il évoquait une image ou un exemple, que celui qui possède une maison aime toujours qu’après sa mort celle-ci aille à ses enfants; il a même ajouté qu’il aimerait transmettre sa fonction de régent du Royaume à son fils”.

Miklos Horthy s’est aussi adressé par lettre à son premier ministre Laszlo Bardossy qu’il considérait comme bon que le parlement élise bientôt un “stathouder”, “cum iure successionis” (avec droit de succession).

Le 9 février, le premier ministre dépose un projet de loi. A cause de la résistance de la haute noblesse et de l’église, la clause de succession a été omise dans le texte. Les deux chambres acceptent à l’unanimité le projet de loi et, le 19 février, la Diète élit, sans aucune surprise, Istvan Horthy comme “réprésentant du régent”. L’élection est suivie d’applaudissements généralisés et de cris “Eljen”, “Qu’il vive!”.

Le porteur potentiel de la plus haute fonction de l’Etat doit, selon son père, faire ses preuves au front. Istvan Horthy est un pilote chevronné: il s’engage dans les forces aériennes. Il meurt, victime d’un accident, dans les premières heures du matin du 20 août 1942, sur le terrain d’aviation de la 2ème Armée hongroise à Alexeïevka.

Mais la famille n’abandonne pas le projet caressé par le régent Miklos Horthy. Dans les vitrines des magasins de Budapest, on pouvait voir des photos de la veuve d’Istvan Horthy avec son fils, Istvan junior, à peine âgé de deux ans, flanquées du texte “Mindent a hazaért!”, “Tout pour la patrie!”. Le jeune enfant est au centre des discussions dynastiques. Il faudrait, disent ses partisans, qu’il se convertissent à la foi catholique pour qu’il soit ensuite couronné roi ou prince de Hongrie.

Dans l’ébauche d’une loi sur la pérennisation du souvenir du vice-régent Istvan Horthy, nous trouvons le passage suivant: “Après les familles des Arpad, des Anjou et des Hunyadi, le destin nous a envoyé la famille Horthy...”, ce qui suscite de nouvelles polémiques. Après que le Prince-Primat Serédi ait déclaré au régent du royaume qu’il prendrait position contre ce projet de loi à la Chambre Haute de la Diète et que, par-dessus le marché, il appelerait l’opinion publique à exiger le couronnement d’Otto de Habsbourg, Miklos Horthy abandonne définitivement ses ambitions dynastiques en octobre 1942.

Exactement deux ans plus tard, le vieux régent perd sa fonction. Sous la contrainte, car les Allemands maintiennent en détention son fils cadet Miklos, Horthy signe le soir du 15 octobre 1944, une déclaration de démission rédigée en allemand: “Aux présidents des deux Chambres, par la présente, je déclare avoir pris la décision, en cette heure fatidique de l’histoire hongroise, et dans l’intérêt d’une belligérance optimale, de l’unité intérieure et de la cohésion de la nation hongroise, de me retirer de mon poste de régent du royaume. J’ai chargé Monsieur Ferenc Szalasi de former un nouveau gouvernement d’unité nationale”.

Le 4 novembre 1944 a lieu la cérémonie de la prestation de serment dans la salle de marbre blanc de la citadelle de Buda. Les membres des deux Chambres de la Diète, présents à Budapest, et parmi eux l’ancien régent du royaume, l’archiduc Joseph de Habsbourg, assistent à la cérémonie en tenue d’apparat. Les gardes du corps de Horthy défilent. Alors Ferenc Szalasi prête serment, dans un costume civil usé, avec une chemise verte et une cravate de même couleur, le chapeau à la main, devant la couronne de Saint Etienne. En dehors de la citadelle, l’ambiance est toute différente: dans le lointain, on entend distinctement tonner les canons soviétiques.

Erich KÖRNER-LAKATOS.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°40/2005; trad. franç.: avril 2012; http://www.zurzeit.at/ ).

 

mardi, 08 mai 2012

Depuis quand Al Qaida est-il l’ami de l’Occident?

Depuis quand Al Qaida est-il l’ami de l’Occident?

Syrie

Regroupement de combattants étrangers aux frontières turque et jordanienne

Damas, 17h50 – Plusieurs centaines de combattants libyens d’Al Qaida (ex-groupe islamique combattant en Libye) sont arrivés au cours des dernières semaines dans des hôtels d’Amman (Jordanie). Ils les ont soudain quittés vendredi 16 mars 2012 pour se regrouper dans un lieu inconnu.
Simultanément, un va-et-vient d’autobus a acheminé au moins 2000 combattants dans un camp de «réfugiés» à Hatay (Turquie) dans les journées de vendredi 16 et samedi 17 mars. Ce transport se poursuit, il est encadré par l’Armée turque.
Le colonel Riyad Al Asaad, qui avait été un moment assigné à résidence après l’accord syro-turc du 7 février, assure à nouveau pleinement le commandement de l’Armée «syrienne» libre depuis la Turquie.
On estime que les forces déjà regroupées sont constituées par 500 à 1000 takfiristes à la frontière jordanienne et 2000 à 3000 à la frontière turque. Aucun groupe djihadiste d’importance n’est signalé à la frontière libanaise, l’Armée libanaise ayant démantelé au cours des dernières semaines un camp de regroupement et une base de communication.
Il reste encore plusieurs centaines de combattants étrangers sur le sol syrien après la chute de l’Emirat islamique de Baba Amr et le nettoyage de Deraa et d’Idlib. Bien que totalement désorganisés et à bout de souffle, ils peuvent préparer les attaques de ces nouvelles troupes.
L’Armée nationale syrienne est en train de renforcer son dispositif aux frontières pour empêcher toute infiltration dans le pays.    •

Source: www.voltairenet.org  du 17/3/12

Poutine, de Gaulle russe, demain un nouveau Pierre le Grand ?

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Poutine, de Gaulle russe, demain un nouveau Pierre le Grand ?

par Marc ROUSSET

Les États-Unis, après avoir avalé la couleuvre Poutine, suite à l’âge d’or de la période Gorbatchev et Eltsine du déclin accéléré, voire de l’éclatement à venir de la Russie selon les rêves de Zbigniew Brzezinski  dans Le Grand Échiquier (Bayard, Paris, 1997), prenaient leur mal en patience en espérant se débarrasser de Poutine comme ils furent  débarrassés du général de Gaulle en 1969, d’où la tentative désespérée  d’une nouvelle révolution orange en Russie avec le nouvel ambassadeur américain à Moscou, Mac Faul, qui se définit lui-même comme « un expert de la démocratie, des mouvements anti- dictatoriaux et des révolutions ». L’opposition actuelle, sans leader, sans unité aucune, avec des tendances diamétralement opposées en son sein, fait la une des médias occidentaux; mais elle ressemble en fait à l’armée hétéroclite de Bourbaki et fait penser à la fable de Jean de La Fontaine des « Grenouilles qui demandent un roi » !

 

Les peuples, dans les démocraties occidentales, ne supportent pas très longtemps les hommes d’État ayant une vision historique et demandant de l’autorité, de l’effort, de la persévérance, du courage pour non seulement redresser, mais développer le rayonnement et la puissance d’un pays. Ils préfèrent  la repentance, les loisirs, la retraite à 60 ans, les 35 h., le laxisme  et l’endettement public éhonté; c’est aussi plus facile pour se faire élire ! Clemenceau, Churchill et de Gaulle sont là pour attester de cette propension des démocraties occidentales à écouter les Daladier, les Chamberlain, les Mitterrand ou les Hollande, voire les comiques utopiques du style Jean-Luc Mélenchon, plutôt que de mettre le citoyen en  face de ses responsabilités, compte tenu des réalités géopolitiques et économiques.

 

Les États-Unis pensaient donc tenir avec Medvedev un nouveau Gorbatchev qui, au nom du développement économique, de la liberté d’expression et d’un droit-de-l’hommisme à la russe, allait, avec les louanges et les encouragements de l’Occident, terminer en fait le travail de destruction massive de la puissance de l’U.R.S.S. commencé avec Gorbatchev, toujours très populaire aujourd’hui partout dans le monde, sauf dans son propre pays ! L’erreur grotesque de Medvedev, avec l’absence du droit de veto de la Russie à l’O.N.U., lors de l’intervention militaire éhontée de l’O.T.A.N. en Libye, derrière le paravent humanitaire, était porteuse d’espoir pour l’Occident et les États-Unis. Cela sentait bon la bonne soupe, la naïveté et ce n’est pas l’envie qui manquait à Monsieur Alain Juppé qui excelle en la matière, de rejouer le même bon tour à la Russie en Syrie. Vladimir Poutine, en reprenant le contrôle de la politique étrangère, a contrecarré d’une façon prémonitoire les plans de l’Oncle Sam en Syrie et au Moyen-Orient ! En venant d’être réélu par 109 millions de Russes avec 60 % des voix, président de la Fédération de Russie, il pourrait bien contrecarrer encore pendant douze ans d’une façon irréversible les plans d’encerclement de la Russie et de la Chine par l’Amérique !

 

Poutine, de Gaulle russe

 

Poutine, c’est l’homme que les Américains n’attendaient pas et qui a non seulement redressé la Russie, mais l’a sauvée du dépeçage en trois tronçons. Le rêve géopolitique des États-Unis si la Russie avait perdu la guerre en Tchétchénie était de faire de la Russie, une nouvelle Grande Pologne, en la ramenant à Stravopol, point de départ de la colonisation russe au XIXe siècle.

 

Poutine s’est aussi opposé avec succès à l’exploitation des ressources naturelles de la Russie par les groupes étrangers, ce qui était le but affiché par Mikhaïl Khodorkovski, patron de Youkos, interpellé le 25 octobre 2003 sur un aéroport de Sibérie, alors qu’il venait de participer quelques jours plus tôt à un forum d’affaires à Moscou en compagnie de Lee Raymond, l’un des directeurs d’Exxon; cette société  était sur le point de participer jusqu’à  hauteur de 25 milliards de dollars dans la fusion Youkos – Sibneft. Les capitaux américains d’Exxon Mobil et de Chevron-Texaco souhaitaient en fait s’infiltrer avec une participation de 40 % dans le sanctuaire sibérien des hydrocarbures russes. En perdant ses ressources financières, la Russie perdait définitivement toute chance de rebondir.

 

Poutine a réussi pour l’instant à contenir, mais sans le briser complètement  l’encerclement par l’O.T.A.N. et l’oléoduc  Bakou-Tbilissi-Ceyhan (B.T.C.). Avec le projet du bouclier anti-missiles qui revient  à l’ordre du jour, les États-Unis auront un adversaire redoutable qui continuera à leur dire leurs quatre vérités !

 

Vladimir Poutine, c’est aussi l’homme du K.G.B. qui a vu venir et réussi à combattre à ce jour avec succès toutes les révolutions orange en Ukraine, Géorgie, Kirghizistan, Ouzbékistan, les manifestations actuelles et à venir  anti-Poutine en Russie n’étant que leur chant du cygne, un dernier soubresaut, une dernière tentative de l’Occident pour se défaire de Vladimir Poutine !

 

Comme de Gaulle, Poutine a misé sur les valeurs traditionnelles, le sens de la grandeur, le patriotisme et l’Église orthodoxe pour éviter la « chienlit ». L’autoritarisme plus marqué de Poutine par rapport à de Gaulle convient parfaitement et est même absolument nécessaire, en Russie, tout comme en Chine d’ailleurs, pour éviter l’éclatement tant redouté du pays. Quant à la corruption, de la même façon qu’elle a continuée de plus belle en Ukraine avec l’arrivée au pouvoir de l’égérie de la « Révolution Orange », Ioulia Timochenko, un pouvoir politique fort, ce que savent tous les Russes, est un bien meilleur antidote que les oligarchies politiques de type occidental car ces dernières ne feraient que s’acoquiner avec les  oligarques russes; il en résulterait une décadence qui serait encore plus rapide que dans l’actuelle  Europe de l’Ouest.

 

Poutine, un nouveau Pierre le Grand ?

 

Le patriarche orthodoxe Kirill a vu juste en soutenant Poutine qui pourrait être considéré en 2024 comme un nouveau Pierre le Grand du XXIe siècle, à quatre conditions :

 

— développer d’une façon très intense le réarmement et la modernisation en cours  de l’armée russe,

 

— réussir le développement et la diversification déjà commencée par Medvedev de l’économie russe,

 

— continuer à combattre la dénatalité russe, ce dont Poutine est, comme de Gaulle en 1945, parfaitement conscient,

 

— ramener dans le giron russe, ce qui est inexorable historiquement  à long terme, la Biélorussie et l’Ukraine, afin de constituer un contrepoids humain suffisant de deux cents millions d’habitants face à la Chine, l’Asie Centrale et le Caucase.

 

L’affrontement actuel en cours de Poutine avec les États-Unis peut être comparé au premier combat du jeune tsar Pierre le Grand avec  Charles XII qui mit fin par la bataille de Poltava le 8 juillet 1709 à la suprématie suédoise dans la Baltique. Pierre le Grand, tout en renforçant et modernisant l’armée russe, ne commit pas l’erreur  ensuite d’oublier l’économie, l’innovation et les arts, ce qu’il montra en 1717 lors d’un déplacement en Europe. Pierre le Grand ancra la Russie avec une fenêtre sur l’Europe en fondant Saint-Pétersbourg. Le natif Poutine de cette même ville qui parle allemand, ancien espion du K.G.B. à Dresde avant la chute du Mur de Berlin, a une vision continentale européenne et souhaite se rapprocher pour des raisons géopolitiques de la France et de l’Allemagne. Maurice Druon ne s’y était pas trompé en voyant dans Poutine le défenseur européen d’un monde multipolaire plutôt que d’un monde obéissant à un shérif planétaire et « l’un de nos plus décisifs alliés ». Pour Poutine, l’avenir est donc européen !

 

Mais la Russie regarde aussi à l’Est et vers le Sud d’où peuvent venir de nombreux dangers, la fin de l’intervention occidentale en Afghanistan n’étant pas l’un des moindres. Au-delà de son effort démographique propre pour atteindre au minimum les 130 millions d’habitants et ne pas retomber à 100 millions en 2050, soit l’équivalent de la population turque à cette date, la Russie a besoin à terme de la Biélorussie et de l’Ukraine. Ces deux pays dont l’un est son berceau religieux, représenteraient un apport humain d’environ 60 millions d’habitants pour constituer une superpuissance suffisante face à la Chine et à l’Asie centrale. Si Poutine, sous sa présidence, réussit ce tour de force, en commençant très vraisemblablement par la Biélorussie, il pourra être véritablement comparé à Pierre le Grand, sinon il n’aura pas démérité et pourra être comparé au minimum à de Gaulle, Churchill, Bismarck, Richelieu et Clemenceau, ces grands hommes d’État ayant eu une vision historique, un courage, une continuité qui font cruellement défaut à nos petits politiciens européens actuels, atlantistes, libre-échangistes, démocrates, démagogues et  droit-de-l’hommistes, ce qui ne sera déjà pas si mal !

 

Marc Rousset

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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Blanc-seing officiel d’Ankara aux sociétés parallèles turques

 

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Andreas MÖLZER:

Blanc-seing officiel d’Ankara aux sociétés parallèles turques

Nous avons une preuve supplémentaire qu’Ankara estime n’avoir aucun intérêt à l’intégration des Turcs émigrés: ceux-ci sont invités à ne pas adopter la culture dominante des pays-hôtes. La Turquie officielle cherche au contraire à mobiliser ces immigrants et à les utiliser comme “cinquième colonne”. Plusieurs dépêches provenant d’agences médiatiques signalent que le “Bureau des Turcs résidant à l’étranger” veut mobiliser encore davantage les diasporas turques pour faire valoir les intérêts de la Turquie dans le monde, surtout en Europe.

Ce “Bureau” constitue un exemple de plus qui nous indique que la politique d’Ankara est hostile à l’Europe. C’est le premier ministre Erdogan lui-même qui a déclaré que l’assimilation est un “crime contre l’humanité” et qui s’est ensuite posé comme le protecteur des sociétés parallèles turques en Europe. Le “Bureau des Turcs résidant à l’étranger” est dirigé par le vice-premier ministre d’Erdogan, Bekir Bozdag. Il a manifestement pour but de téléguider les actions des sociétés parallèles au départ d’Ankara.

La justification qu’avancent les Turcs pour activer ce “Bureau” et soutenir les sociétés parallèles est tout bonnement grotesque. Les Turcs de l’étranger seraient victimes du “racisme” et de la “xénophobie” et il faudrait les protéger. Ce qui pose problème, ce n’est pas ce racisme imaginaire, que l’on attribue aux Européens, mais, au contraire, le refus de beaucoup de Turcs d’Allemagne et d’Autriche de s’intégrer. Et si l’objectif du gouvernement turc est d’inciter les immigrés à refuser toute intégration, nous pouvons considérer que cette position constitue un acte inamical à l’égard de pays membres de l’UE par un pays qui s’affiche comme candidat à l’adhésion.

Nous avons donc une raison supplémentaire, et une raison pertinente, pour rompre les négociations en vue de cette adhésion. Bien sûr, si la Turquie devient un jour membre de l’UE, des millions de Turcs d’Anatolie pourront s’installer dans les autres pays membres et en Europe centrale: il sera alors trop tard!

Andreas MÖLZER.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°17-18/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

"Vendée, du génocide au mémoricide" : entretien avec Reynald Secher

"Vendée, du génocide au mémoricide" :

entretien avec Reynald Secher

The cooperative principle as the basis of Swiss political culture – past and present

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The cooperative principle as the basis of Swiss political culture – past and present

by Dr phil René Roca

Ex: http://www.currentconcerns.ch/

The cooperatives in their various forms provide an essential foundation for the Swiss federal state. As economic self-help organizations cooperatives are based on the personal concept of man. Cooperatives should not merely be considered as a form of organization but in a broader sense as an important form of society. A cooperative is supported by a community that raises the highest ethical demands to respective tasks and that assumes much responsibility as the owner of a common cause. The total property, which must be protected, belongs to the association of people and the individual cooperative members. The functioning of a cooperative is guided by strict rules. These are monitored and in case of violations the community is supposed to impose sanctions. The cooperative is always locally based and often embedded in a federal-subsidiary political system. Cooperative members democratically decide on every question, everyone has a one vote.

The purpose of a cooperative is that all the members of such an association have the optimal benefit of their common cause. Utilization can vary but the purpose must always serve the Bonum Commune, the common good anchored in natural law.

The well-known Swiss historian Professor Dr Adolf Gasser has highlighted the importance of the economic co-operative principle in a very clear and plausible way. According to his findings, the history of Europe was characterized and shaped by the strong contrast of two different ethical principles, namely domination and cooperative. In this manifestation, Gasser states, two worlds were facing each other that were subject to very different laws of development: the world in which the political system was established from above and the other world in which the structures developed from the bottom up, or in other words: the world of domination and the world of cooperative, the world of subordination and the world of co-ordination, the world of centralism and the world of communalism, the world of command and the world of self-government, the world of communal bondage and the world of communal freedom:
“The contrast between domination and cooperative might be the most important antithesis known in social history. This contrast of authoritarian state – state of society is simply about very fundamental issues: namely about the elementary foundations of human social life.”

In his major work “Gemeindefreiheit als Rettung Europas. Grundlinien einer ethischen Geschichtsauffassung” (Communal Freedom as a Rescue of Europe. Outlines of an ethical conception of history) Gasser explains that it is the cooperative organizing principle which leads to community ethics:

“Whereas in an authoritarian-bureaucratic state, politics and morality always base on different levels, they are inseparable in a social-communal state. Accordingly, it is the cooperative organizing principle, as it is the foundation of the bottom up community, which can be called ‘communal community ethics’.”

In Switzerland this cooperative principle has not only been applied since 1848, but even before it had been an integral part of the federal ethos for centuries. This can be shown by a look at history.

The origin and history of the cooperative principle

The cooperative principle itself is probably as old as mankind, but it lacks written sources. Even for Late Antiquity and the Early Middle Ages, the sources are sparse. But a look at the ensuing written sources and the knowledge about man’s social nature reveal that cooperative forms of organization were prevailing at that time. Most of the cooperatives developed from the medieval cadastral constitution or in other words, they emerged from the “medieval common Mark”.
One theory is that the free Mark cooperatives date back to the conquest of the Germanic peoples at that time. The land acquisition was done by clans, called ‘groups of a hundred’, assigned to them by the prince in their areas. These areas were just called “Mark(graviates)”, and their soil was cultivated cooperatively. The communal and economic life within the clan was thus a free Mark cooperative. The Frankish constitution and the feudal system have suppressed this early medieval order in many parts of Europe, except in some places, such as the pre-Alpine regions of today’s Switzerland. This tradition has partly been kept alive until today on the existing common land cooperatives, alpine and forest cooperatives.

Another approach emphasizes that the Mark cooperatives were only established in the high and late Middle Ages as a merger of existing rural cooperatives; or they were created by concentration of neighborhood associations. The residents wanted to regulate the use of the common Mark within a larger framework. The population increase, the then prevailing three-field system and the further development of the country supported this development. The regulations along borders and roads as well as agreements were necessary to cope with the joint work.

Both explanations are important and deserve attention when exploring the origin and development of the cooperative principle in the European Middle Ages. These early roots of the cooperative system are essential for the understanding of the Swiss political system. The historian Professor Dr Wolfgang von Wartburg writes:

“These small, natural, self-governing communities have been fertile ground and seminary of Swiss freedom and democracy and they still are today. The most extensive and most viable Mark cooperatives could however be found in the mountains, where the joint Alp and cattle farming encompassed entire valleys.”1

Development of the cooperative principle in the Middle Ages and the Early Modern Age

In Switzerland, the Allmend, i.e. the common grounds or commons, were central to the spreading and development of the cooperatives. These areas were used for pasture, as forest and desert ground and they were open to everyone. To establish their commons, the inhabitants of a village association – of one or more villages, hamlets or groups of farms – designated a specific area for collective economic use. A peasant family’s work was thus divided into three parts: Besides the agricultural land and the residential area with gardens and homesteads the commons represented a third zone, which was jointly worked. Since the early Middle Ages the European nobility had sought to restructure the common lands constitution or at least influence it. In many places, including the territory of modern Switzerland, the cooperative principle could however be maintained. Due to the diversity of local conditions and human relations a variety of forms of cooperatives have developed over time.

For Switzerland, the preconditions of settlement history were particularly important. In the Swiss Central Plateau, where the dwellings concentrated and became villages, the common Mark or Allmend alongside with house, garden and fields was essential for all villagers. Therefore, regulations on the use of the commons and on the management of arable ground seemed necessary. Such land utilization systems had been in use since the 10th century. A prerequisite for the use of commons was often the long-term possession of a farm within the village district. Newcomers had to buy this right and pay an entry fee. By establishing and claiming definite rules the rural population was often able to resolve their conflicts via neighborly agreements. The cities also had a common Mark and enacted a similar legislation. In the hilly Alpine foreland the farms united and formed so-called Allmend cooperatives. In many places of the Alps so-called valley cooperatives were established – on the basis of the valley communities as rural associations – as for example in Uri, Ursern, Schwyz, Glarus, Entlebuch, in the Grisons, the Valais and the Ticino valleys.

The commons were of fundamental importance for the livestock until silage feeding in summer was introduced. In addition to the meadows and the stubble of the arable land, farmers grazed the forest, in particular with pigs. The forest also provided wood for construction and fireplaces. The collection of fruit and berries or mushrooms complemented the people’s nutrition and secured them in case of crop failure. The Allmend has always been a kind of land reserve the people could resort to if necessary. From the 16th century onward the commons were divided and became separate property, but many also stayed intact until the rise of the Helvetic Republic and beyond.

The Nobel Prize in Economy laureate Professor Dr Elinor Ostrom studied the basic “constitution of the commons” in a comprehensive, world-wide study.2 Based on historical examples from different continents, she revealed the importance of the cooperative principle for the present. Based on the commons her study is a reminder of how people organize in view of scarce natural resources, in order to jointly solve complex problems. In her comprehensive studies Elinor Ostrom concludes that cooperation of those directly affected is better than state control or privatization if they want good management of their local commons and their resources. So she impressively appreciates the cooperative principle and clearly reveals its importance for the economies of the 21st century.

In the Middle Ages the commons formed an important foundation of social interaction; their rules provided order and security for the geographical area we now call Switzerland. Special types of cooperatives that serve specific purposes developed in addition to the commons which could be found in all agricultural villages until the 18th century. The Alpine cooperatives that are numerous in the Alps and the Jura are of great importance. Moreover, along the rivers and streams the so-called ‘weir cooperatives’ developed. In hydraulic engineering the term ‘weir’ means barrage. For the irrigation of lawns the so-called irrigation cooperatives developed, too.

The landlords and rulers repeatedly tried to exert influence on the organization of cooperatives, such as the Habsburgs in Central Switzerland. The early Confederation could however fend off such requests successfully. In the course of the 13th century Uri and Schwyz were given charters and they were even able to maintain this imperial competence later on. It enabled these valley cooperatives to freely dispose of their commons and use them without any outside interference. On this basis, the federal states and the Federal Charter of 1291 developed. In Uri and Schwyz the big valley cooperatives – the corporations Uri and Ursern in the canton Uri and the corporations Oberallmeind Unterallmeind in the canton Schwyz – have survived until today. The term “corporation” emerged in the late Middle Ages and can be equated with “cooperative”.

The Genossame has always been the highest authority of the cooperative. The meetings were chaired by a president who was elected as governor, beadle or Alp master. The chairman had to take decisions, carry out inspections and was responsible for administration and judiciary. The common public work was completed in the cooperative association. The rights and obligations were laid down in statutes and codes.

The cooperatives were of major political significance for the later development of the Confederation. They developed a community-building spirit, without which a nation forged by the will of the people like Switzerland could never have emerged. Therefore, during the late Middle Ages and in Early Modern Age the rural or valley cooperatives took over other tasks of common work besides their traditional ones. Such were the maintenance of roads and bridges or hydraulic engineering, water supply, the building of churches or even the duty to care for the poor. Thus, the rural and valley cooperatives developed slowly into rural and valley communities, the foundation of the future federal state.

Wolfgang von Wartburg aptly writes about this process: “The Swiss ideal of freedom has emerged from this human reality, not from an abstract idea [...]. Thus, the formation of the Swiss government differs from all other state formations in Europe. It is not based on the desire for political unity, but rather on the desire to preserve the original character and freedom of the members, thereby helping to maintain their diversity. Its unity is not created by a superior power or by uniformity but by free cooperation in joint tasks.”3

The comrades became citizens of the village and the former village cooperatives developed into public village communities. By the time this led to the development of the so-called “Bürgergemeinde”4 (citizens’ communes) that are still in existence in several cantons.

The Helvetic Republic of 1798 resulted in the separation of residents’ communes and citizens’ communes. The division of the commons was intensified then. Some commons were on lease or in private ownership, others were owned by residents’ communes, or corporations formed under private law.

The corporations and citizens’ communes in Switzerland are still an important traditional good and establish human connections to a commune’s history and culture. In the canton of Grisons, for example, the old rural cooperatives are still alive in the residents’ communes, so these are also the owners of most of the commons. In the central Swiss area around Bern the citizens’ communes as successors of the original rural cooperatives own the common property and manage it; this is also true for the canton of Valais. In the north of the Alps and the Ticino, the corporations or corporate citizens’ communes are the owners and managers of the commons.

Cooperative movement in the 19th Century – the cooperative as a moral foundation of democracy

Without the tradition of the commons and the described “cooperative spirit” in Switzerland the foundation of the Confederation in 1848 would never have taken place. Adolf Gasser emphasizes that this Swiss “cooperative spirit” always roots in the small unit, i.e. in the small neat unit of the commune, whose origin goes back to the cooperative principle. Only in such a unit a vibrant co-operative autonomy can develop. Adolf Gasser comments on that:
“Large-scale political bodies of national character could only develop in a cooperative spirit, if they emerged from an assembly of free, fortified people’s communities.” Based on the Swiss tradition of the commons and the cooperative, a large cooperative movement formed itself in the course of the 19th century, especially with the increasing industrialization.

This movement – in Switzerland and in Europe – infiltrated into new industrial areas but not without preserving the basic cooperative principles. The various types of cooperatives will be briefly presented below.

Agricultural cooperatives

In particular, the agricultural crisis of the 1880s in Switzerland triggered a wave of creation of new cooperatives, especially purchasing and marketing cooperatives. Farmers drew on the tradition of the commons and Alpine corporations as well as the dairy cooperatives. In the course of the 19th century, these cooperatives spread as milk and dairy cooperatives from the mountains to the lowlands, i.e. to the Central Plateau cantons of the German and French part of Switzerland. Towards the end of the 19th century there were about 2,000 of these cooperatives. At the beginning of the 20th century they joined to form associations without weakening the local cooperatives. The Eastern Swiss Association of Agricultural Cooperatives (Volg) is a pioneer of such a cooperative association. In the 1890s, cooperatives also emerged in the livestock branch. Agricultural cooperatives are still of significant importance in the agricultural sector.

Production cooperatives

During the industrial revolution production cooperatives were also established in Switzerland. Here, the cooperative members are not only owners but also employees of the cooperation. The idea of cooperative production was primarily developed by early socialist and social reform movements, who sought an answer to the social issue. In this context, the Englishman Robert Owen with his cooperative model plays a pioneer role. Under the influence of the early French socialists Charles Fourier and Louis Blanc the first production cooperatives were established in the 1840s, especially in the French part of Switzerland. Again, the cooperative explicitly stood in the tradition of cooperative self-help, as it had been important in rural commons corporations or Alpine corporations.

Consumer Cooperatives (Consumer associations)

The consumer cooperatives became particularly important for the economy. of The consumer cooperatives’ antecedents were the bread and fruit clubs, in which workers, craftsmen and farmers united, sometimes supported by manufacturers, to enable the cheap purchase of grain, other food or fuel and to make bread.

In the second half of the 19th century workers and later employees, officials and farmers joined to protect and foster their interests as consumers through joint procurement of essential goods. In 1851, eight members of the patriotic Grütli association around Karl Bürkli founded the Consumer Society Zurich (KVZ) which was the first to be called “consumer society”. The cooperative principles included an open membership, democratic management, the potential refunding and political and religious neutrality. The consumer society Zurich was soon imitated all over Switzerland (Founding of the Swiss Consumers’ Societies; from 1890 on called the Swiss Association of Consumer Associations, VSK; Coop since 1970). The consumer cooperation also stood in the cooperative tradition of Switzerland, of course.

Housing cooperatives

In the course of the 19th century the population of Switzerland doubled. At the same time, the shifting from home industry to factory-based industry in rural territories as well as in towns led to poor housing conditions and severe housing shortage. In the mid-19th century private housebuilding was mainly in the hands of speculators. At the beginning of the 20th century, finally, the cooperative and communal principle also became more and more important in the housebuilding sector. One reason was that the public authorities intervened extensively in the housing market for the first time and accepted housebuilding as a task of general public interest. Thus non-profit housing cooperative came into the necessary money to realise own communal building projects.

Credit cooperatives and savings cooperatives

Since the first quarter of the 19th century, savings and lending banks had been established in Switzerland in the course of industrialisation. Rural and urban homeworkers and factory workers wanted to invest their saved money and plan the provisions for their old age. Communes and cantons often founded their own savings banks or promoted their development by providing guarantees and donating capital funds. In 1850 already 150 savings banks were existent in Switzerland which devoted themselves in particular to the mortgage business and then also to the granting of operating credits. As many savings and lending banks risked their non-profit status over time, they lost importance from 1860 on. Sensible alternatives were the upcoming cantonal banks and the foundation of numerous cooperative local banks, inter alia the Raiffeisen banks. Due to a broader capital basis they had more freedom to grant credits; and as cooperatives they deserved the confidence of many citizens.

The main focus of Raiffeisen banks was on the savings and mortgage business. Until this day, every Raiffeisen bank is legally independent and each of them belongs to its cooperative members. The first Raiffeisen bank of Switzerland was founded in 1899 in Bichelsee on the initiative of the Catholic priest Johann Evangelist Traber. He was guided by the example of Friedrich Wilhelm Raiffeisen who had founded credit cooperatives in Germany around 1850. They were to strengthen the rural population by collective self-help and thus protect them against usury.


Traber describes the Raiffeisen banks as follows:

“What are Raiffeisen banks? They are credit unions which are based on altruism and charity, willing to make sacrifices; they are intended to enhance the status of farmers, craftsmen, trade and commerce morally and economically and to strengthen the financially weak.”5

The cooperative movement of the 19th century emphasised the cooperative tradition in Switzerland. So they succeeded in connecting conservative political forces with early socialism which was solidly connected to trade unions and labour parties via the Grütliverein. Similar to the development of direct democracy they succeeded – outgoing from the communal level up to the cantonal and national level – in establishing a national movement which internalised the cooperative idea across party lines.

Cooperative movement in the 20th century – social capital and the third way

The cooperative as a legal form was established in 1881 in the Swiss code of obligations and was becoming increasingly popular. Thus the number of cooperatives massively increased in Switzerland around the turn of the century (in 1883: 373; in 1890: 1,551; in 1910: 7,113). Above all, the most important reasons were the recurrent crises of the capitalist economy. With the big crisis of the 1930s the founding of cooperatives strongly rose again, until they reached a culmination point in 1957 with more than 12,000 cooperatives.

Barely half of the cooperatives were of agricultural nature; in addition, new ones came from tertiary sectors, as for example the electricity industry. After the Second World War building and housing cooperatives were founded and promoted particularly often.

The Migros, founded in 1925, was based on a business idea of Gottlieb Duttweiler. He had set himself the target to sell cheaper food by avoiding intermediary trade. In 1941 the Migros was converted into a cooperative. The intention was to protect the consumers’ interests and orient the business policy towards the “social capital”. For Duttweiler, the idea of the social capital was based on the cooperative principle: the capital must serve the community in a responsible way and foster solidarity in society. According to Duttweiler, the cooperative idea also fosters democracy in a decentralised sense and from bottom up.

The cooperative principle did not only win many supporters as an economic concept; in politics as well a number of personalities tried to establish this principle as the third way – beyond capitalism and communism. The political concept wanted to convert the capitalistic society into a society based on public service. Thus the labour movement in Switzerland also accepted the so-called “three-pillar-model” consisting of “party, trade unions and cooperatives”. Among other things, the trade unions supported the creation of production cooperatives and the social democratic party incorporated the support of the cooperatives in their programme from the outset. In 1895 a programme revision failed, inspired by Stefan Gschwind from Basel Land, who wanted the socialisation of cooperatives instead of nationalisation make the key tool for the transition to socialism.

After the First World War religious-socialist circles around Leonhard Ragaz also accepted the cooperative idea and saw in it an important basis for a fairer society. Leonhard Ragaz turned against Marxist, state-centred approaches and held the view of a federalist, cooperative and pacifist socialism.

From 1970 on, the discussions about self-government and alternative economic management provided the cooperative movement with new impulses. This was also reflected in the social democratic party of Switzerland. Toward the end of the 1970s the comrades discussed a revised version of the party programme. Famous personalities like the philosopher Professor Dr Arnold Künzli added the Yugoslavian model of self-government to the discussion. This model should form the basis to overcome capitalism and to establish a democratic, socialist society with the help of the cooperative principle. However, the Yugoslavian model entered only sparsely the revised programme sanctioned in 1982. Many suggestions remained in cold storage and were not resumed in the newest programme, which has been sanctioned only recently. Thus the social democrats reject their traditional “three-pillar-model” and ignored the cooperative principle without which, however, they are not able to realise their aim of a “social-ecological economic democracy”.

And today?

Today in Switzerland there still are more than 12,000 cooperatives. This number must yet be increased and the cooperative principle as a comprehensive and sensible economic model must be appreciated appropriately. The cooperative approach must be discussed again broadly and be taught in schools and universities. If we study and investigate Swiss history and culture, we will become aware of the rich cooperative fund. Once more Wolfgang von Wartburg:

“Thus the Swiss person finds his political orientation in his homeland not in abstract ideas, but in the real world. However, this reality is the person himself as a free, autonomous personality – and the alliance of free personalities in small and smallest communities.” 6

Elinor Ostrom lists principles for a successful economic activity as a résumé of her research about the commons. She was able to monitor these principles on the basis of examples worldwide. They serve as an approach toward economic problems. If we followed them in Switzerland we would continue a long cooperative tradition and pursue it in a dignified manner. Ostrom’s cooperative principles are the following:

1. Clearly defined boundaries and an effective exclusion of external non-entitled parties.
2. Rules for appropriation and provision of resource units must be related to local conditions.
3. Users can participate in modifying operational rules so that an improved adaptation to changing conditions becomes possible.
4. Monitoring of compliance with the rules.
5. Graduated sanctions in case of violations of rules.
6. Conflict-resolution mechanisms.
7. The independent rights of communes are not challenged by superior governmental authorities.     •

1    Von Wartburg, Wolfgang: Geschichte der Schweiz, München 1951, p. 17
2    Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action, Ostrom, Elinor, Cambridge University Press, 1990
3    Von Wartburg, Wolfgang: Geschichte der Schweiz, München 1951, p. 11
4    Bürgergemeinde is a statutory corporation in public law in Switzerland. It includes all individuals who are citizens of the Bürgergemeinde, usually by having inherited the Bürgerrecht (citizenship), regardless of where they were born or where they may currently live. (Wikipedia)
5    Traber, Joh. Ev.: Kurze Aufklärung über Raiffeisensche Darlehenskassenvereine im Lichte eines praktischen Beispiels, St Gallen 1907, p. 3
6    Von Wartburg, Geschichte der Schweiz, p. 10

Housing cooperatives in today’s Switzerland

mw. Even in the 21st century, housing cooperatives still play an important role in Switzerland. Primarily in towns there are, according to the Schweizerischer Verband für das Wohnungswesen (SVW – Swiss cooperative housing federation) around 1,500 housing cooperatives operate about 160,000 housing units which represent 5.1% of all housing units. In the city and the canton of Zurich alone, there are about 60,000 cooperative housing units.

Housing cooperatives do not only rent flats; they also include several cooperative activities: from neighbourly help to the compost team, parades for children with lamps made of turnips, excursions for seniors and the cooperative festivities. Once a year the cooperative assembly takes place, where the associates, i.e. the tenants of the flats, vote on legal issues – for example for the restoration of buildings or the construction of a district heating – and elect members to the cooperative bodies. Primarily in cities housing cooperatives contribute fundamentally to social cohesion of the people, especially in urban areas.

Source: www.mietbar.ch/index.cfm?&js=1 

lundi, 07 mai 2012

Grèce : la coalition au pouvoir perd la majorité au parlement

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Après la cuisante défaite des deux partis de coalition majoritaire en Grèce, le parlement va redistribuer son jeu de cartes et, surtout, devoir prendre une décision difficile et hypothétique pour l'avenir du pays : dénoncer les accords pris avec UE/FMI.

Grèce : la coalition au pouvoir perd la majorité au parlement

Ex: http://mbm.hautetfort.com/
     

A l’issue des élections en Grèce la coalition au pouvoir formée par la Nouvelle Démocratie (centre droite) et le Pasok (socialiste) a perdu la majorité au parlement. Ces deux partis ont obtenu respectivement 19 % et 13 % .

La coalition de gauche Syriza s’est placée deuxième avec quelque 17 % des suffrages. Son leader, Alexis Tsipras, a appelé à reconnaître nuls les engagements de Grèce devant l’UE et les institutions financières internationales et a exprimé l’intention de créer un large gouvernement de coalition sur la plate-forme de gauche.

Le leader de la Nouvelle Démocratie Antonis Samaras estime également qu’il est nécessaire de revoir les accords entre la Grèce et l’UE. Il insiste cependant sur le maintien du pays dans la zone euro et propose de former un gouvernement de salut national.

Dans la matinée, les bourses asiatiques ont réagi par un recul de l’euro, dont le taux est au plus bas depuis ces trois derniers mois. Les analystes expliquent cette chute par l’arrivée au pouvoir en France d’un président socialiste et par le changement du gouvernement en Grèce.

L’U.S. Army prête à “rééduquer” le dissident US en citoyen-Système

 

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Le "Système" est prêt à installer un régime totalitaire voire une dictature sur le sol des Etats-Unis. La FEMA se transformera en pendant, version US, des goulags soviétiques.

 

L’U.S. Army prête à “rééduquer” le dissident US en citoyen-Système

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Le site Infowars.com a publié depuis trois jours plusieurs textes concernant un manuel de l’U.S. Army dont il vient d’obtenir une copie. Il s’agit d’un très copieux document de 300 pages, intitulé FM 3-39.40 Internment and Resettlement Operations datant du 12 février 2010 et dont il donne le lien d’accès.

Plusieurs textes sur ce document ont été publiés par Infowars.com, le 3 mai 2012, le 4 mai 2012 (vers une émission de Alex Jones, éditeur du site) et enfin, celui que nous citons ci-dessous, le 4 mai 2012.

Il s’agit d’un manuel décrivant la façon dont doivent être organisés des camps d’internement de personnes arrêtées pour activités politiques suspectes, pour soi-disant terrorisme, opposition à la “légalité”, résistance, etc. Le fait important est que ce programme implique essentiellement une “rééducation” des prisonniers, notamment à l’image de ce qui se faisait dans les camps soviétiques, chinois, nord-coréens, nord-vietnamiens puis vietnamiens, etc., c’est-à-dire tout l’appareil de concentration et d’endoctrinement forcé du système pénitentiaire idéologique communiste. Pour les Américains, la référence la plus fameuse concerne les camps nord-coréens pendant la guerre de Corée, pour les Français ce sont les camps vietminh ; dans les deux cas, des militaires US et français furent soumis à ces procédures de rééducation et d’endoctrinement.

Voici un long extrait du texte du 4 mai 2012, qui insiste surtout sur l’aspect de la détention de citoyens US sur le territoire national, aspect qui avait fait l’objet de polémique chez les lecteurs du premier texte. (Les soulignés en gras sont dans le texte publié par Infowars.com.)

«A shocking U.S. Army manual that describes how political activists in prison camps will be indoctrinated by specially assigned psychological operations officers contains numerous clear references to the fact that the policies do apply domestically to U.S. citizens. Despite the fact that the manual is well over 300 pages long and would take hours to read properly, within minutes of posting our story yesterday a minority of commenters were claiming that the policies outlined in the document only pertained to foreign combat operations and did not apply domestically to U.S. citizens.

»This is similar to the denial witnessed prior to the passage of the NDAA when some argued that the indefinite detention provisions did not apply to American citizens despite numerous legal analysts asserting they did and President Barack Obama himself acknowledging they did when he signed the bill. […] The most alarming portion of the document appears on page 56 and makes it clear that detention camps will have PSYOP teams whose responsibility will be to use “indoctrination programs to reduce or remove antagonistic attitudes,” as well as targeting “political activists” with such indoctrination programs to provide “understanding and appreciation of U.S. policies and actions.”

»Let’s make one thing clear – the manual primarily deals with enemy combatants captured and detained in foreign prison camps run by the U.S. Military. However, another thing that is just as clear from reading the manual in full is the fact that it also applies to citizens detained within the United States, whether they be DCs (displaced citizens) or “civilian internees,” in other words citizens who are detained for, “security reasons, for protection, or because he or she committed an offense against the detaining power.”

»Firstly, throughout the manual there are scores of references to how the U.S. Army would work together with the DHS, ICE and FEMA (page 24) to implement the policies “within U.S. territory” as part of “civil support opérations” in the aftermath of “man-made disasters, accidents, terrorist attacks and incidents in the U.S. and its territories.” (page 38).

»“The handling of DCs (displaced citizens) is also a mission that may be performed in support of disaster relief or other emergencies within the United States or U.S. territories during civil support opérations,” states page 33. Page 56 also states that it is the responsibility of the PSYOP officer to “control detainee and DC populations during emergencies.” Resettlement conducted as a part of civil support opérations will always be conducted in support of another lead agency (Federal Emergency Management Agency, Department of Homeland Security)” states page 37.

»All these passages make it clear that the policies outlined on page 56 are also applicable within U.S. territory as part of “civil support operations” conducted in partnership with domestic federal agencies like the DHS and ICE. The U.S. Immigration authorities have no role in detaining prisoners in Afghanistan and Iraq and neither do other U.S. agencies also listed in the document such as the Public Health Service (page 224). The document also contains numerous references to U.S. citizens (notably pages 13, 41). Page 13 notes how “U.S. citizens will be confined separately from detainees,” meaning they will be separated from foreign prisoners in the camps

»On page 146 of the manual, we learn how prisoners in the camps are to be identified. “The prisoner’s last name, first name, and middle initial are placed on the first line of a name board, and the prisoner’s social security number is placed on the second line.” Last time I checked, the United States Social Security Administration was not responsible for handing out social security numbers to people in Afghanistan or Iraq.

»On page 193 of the document, we learn that the policies outlined in the manual can be applied domestically. The language makes it clear that so long as the President passes an executive order to nullify Posse Comitatus, the law that forbids the military from engaging in domestic law enforcement, the policies “may be performed as domestic civil support opérations.”

Hilllary.FEMA.jpgThe manual states, “These operations may be performed as domestic civil support operations,” and adds that “The authority to approve resettlement such opérationswithin U.S. territories,” would require a “special exception” to The Posse Comitatus Act, which can be obtained via “the President invoking his executive authority.”

»These examples are just a handful of a plethora contained in the 326 page ‘Internment and Resettlement’ document which prove that the policies in the manual apply not only to foreign prisoners abroad, but also to American citizens within the United States.»

Comme nous l’avons dit, la publication de ce document a amené un nombre considérable de réactions de lecteurs du site, et des contestations, notamment sur l’antériorité du document et sur le fait de savoir si les mesures envisagées concernent des citoyens US ou seulement (!) des étrangers. Une première version du document été publiée en 2007 (ce qui a conduit certains lecteurs à vouloir exonérer l’administration Obama de toute responsabilité), mais sa republication et sa mise à jour datée du 12 février 2010 le fait incontestablement entrer dans l’époque de l’administration Obama. D’autre part, les détails donnés ci-dessus montrent bien que les citoyens US, sur le sol US, sont complètement concernés, comme le montre également la coopération de l’U.S. Army avec la FEMA. (La FEMA est cette organisation fédérale intérieure de gestion des “évènements d’urgence” à la destination assez mystérieuse ou dans tous les cas contestée, créée en 1979. Certains auteurs, dont Peter Dale Scott, dans La route vers le nouveau désordre mondial, estiment qu’elle pourrait avoir une fonction de répression et d’internement, que nous jugerions assez proche dans son esprit et dans ses buts de ce qu’était l’administration du GOULAG [acronyme administratif russe] des camps d’internement dans la structure soviétique.)

L’aspect le plus remarquable du document se trouve dans l’organisation systématique de l’endoctrinement et de la rééducation psychologique, méthodes absolument consubstantielle aux régimes totalitaires du XXème siècle, et faisant partie encore plus d’une sorte de contrainte de “rééducation permanente” forcée du citoyen que de la “guerre psychologique” elle-même. A cet égard, on verra ce document et l’esprit qu’il implique comme une production bureaucratique, à l’instar des grands régimes totalitaires du XXième siècle, issue directement d’une processus organique systémique, – pour nous et en notre temps, issue du Système en tant qu’achèvement de la mise en place d’une structure globale de contrainte et de transformation des psychologies. Nous précisons cela pour prendre nos distances de la querelle des responsabilités (administration Bush ou administration Obama) parce que nous estimons qu’il s’agit effectivement, non d’une production politique mais d’une production automatique du Système dans sa logique entropique et nihiliste. Il apparaît qu’il n’est absolument pas nécessaire d’instaurer un régime strictement et ouvertement policier ou fasciste, ou ce qu’on veut dans cette orientation, pour arriver aux méthodes totalitaires de cette sorte de régime dans ce domaine de la contrainte psychologique. A cet égard, les USA apparaissent complètement phagocytés par le Système, conduits par lui à tous égards, et cela est une confirmation et nullement une surprise. Cela impliquer que la situation aux USA peut, selon les évènements, basculer du jour au lendemain dans l’orientation qu’on décrit. (Mais aussi, parallèlement, un tel basculement pourrait déclencher ou alimenter une réaction populaire très violente, avec les moyens de s’exprimer à cause de la forme du régime dont les nécessités économiques imposent le maintien d’une structure libérale (notamment, pour les USA, accès aux armes, aux structures d’organisation civile, maintien d'une circulation de l'information). C’est un autre aspect de ce qu’on décrit, qui est, lui, complètement différent des régimes totalitaires et rend compte d’une situation différente à cet égard. Le paradoxe est donc qu’à côté de mesures policières et psychologiques de contrainte, les USA ne peuvent évoluer vers un centralisme autoritaire type fasciste ou soviétique parce que leur dépendance idéologique de leur système économique et de corruption rejette absolument l’étatisme et l’autoritarisme centralisé de l’État puisque la puissance privée domine tout ; le résultat, comme on le constate chaque jour, est plutôt un centralisme déstructuré et en cours de dissolution, entraînant une situation de désordre impuissant du pouvoir du point de vue politique.)

Bien entendu, la chronologie de la mise à disposition publique du document de l’U.S. Army est intéressante. Qu’elle ait lieu aujourd’hui, dans le climat incertain actuel qu’on connaît, constitue un point très important. Elle implique que des individus, au sein du Système, ont conscience de la gravité potentielle de la situation et jugent que certaines productions du Système confirmant l’existence potentielle d’instruments massifs de coercition et de (re)mise en condition psychologique de la population sont prêts à être utilisés et doivent être portés à la connaissance du public. Il est évident que les dispositions de ce document font beaucoup plus penser à des actions massives de rééducation possibles contre des dissidents de mouvements du type Occupy, ou du type Ron Paul, que contre des “étrangers” classés dans la rubrique “terroriste”. (Pour ce dernier cas, les actions et programmes de répression existent déjà, depuis le début de la période 9/11, avec les camps de torture et d’action psychologique, notamment de la CIA, comme on le sait.) La publication de ce document ajoute donc une pièce à l’évaluation de la situation intérieure des USA et aux potentialités de troubles qu’on signale actuellement. Il renforce l’idée que la bataille en cours entre le Système et la résistance antiSystème a comme terrain d’élection la psychologie et la conformation des esprits humains, c’est-à-dire le système de la communication, désormais allant jusqu’à un mode de violence et de contrainte massive s’exprimant à visage découvert. C’est un signe, aussi bien de l’ampleur terrible du vrai affrontement en cours, et des inquiétudes profondes du Système devant la résistance dissidente, puisque ses automatismes le conduisent à des programmes qui se rapprochent, sinon l’identifient au systématisme répressif totalitaire des grandes dictatures du XXème siècle.

La Russie se prépare à contrer une frappe militaire israélo-américaine contre l’Iran

La Russie se prépare à contrer une frappe militaire israélo-américaine contre l’Iran
Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Au cours de ces quelques derniers mois, la Russie a entrepris d’intenses préparatifs pour parer à une éventuelle frappe militaire perpétrée par Israël et les Etats-Unis contre l’Iran. Selon de récents rapports, l’état-major russe s’attend cet été à une guerre contre l’Iran qui aurait d’énormes répercussions non seulement au Moyen-Orient mais aussi dans le Caucase.

Les troupes russes au Caucase ont été techniquement renforcées et un bataillon de missiles situé dans la Mer caspienne a été placé en attente. Les patrouilleurs lance-missiles de la flotte caspienne ont à présent jeté l’ancre au large de la côte du Daguestan. L’unique base militaire russe dans le Caucase du Sud, qui se situe en Arménie, est également en état d’alerte pour une intervention militaire. L’automne dernier, suite à une intensification du conflit en Syrie, la Russie avait envoyé son porte-avions Kousnetsov au port syrien de Tartous. Des experts pensent que la Russie pourrait soutenir Téhéran en cas de guerre, du moins sur un plan militaire et technique.

Dans un commentaire publié en avril, le général Leonid Ivashov, président de l’Académie des problèmes géopolitiques, a écrit qu’une « guerre contre l’Iran serait une guerre contre la Russie » et il appelé à une « alliance politico-diplomatique » avec la Chine et l’Inde. Il a dit que des opérations étaient entreprises de par le Moyen-Orient dans le but de déstabiliser la région et d’agir à l’encontre de la Chine, de la Russie et de l’Europe. La guerre contre l’Iran, écrit Ivashov, « atteindrait nos frontières, déstabiliserait la situation dans le Caucase du Nord et affaiblirait notre position dans la région caspienne. »

Dans le cas d’une guerre contre l’Iran, la préoccupation principale de Moscou concerne les conséquences pour le Caucase du Sud. L’Arménie est l’unique alliée du Kremlin dans la région et entretient de liens économiques étroits avec l’Iran, alors que la Géorgie et l’Azerbaïdjan voisins entretiennent des liens militaires et économiques avec les Etats-Unis et Israël.

Ce que le Kremlin craint avant tout, c’est que l’Azerbaïdjan ne participe aux côtés d’Israël et des Etats-Unis à une alliance militaire contre l’Iran. L’Azerbaïdjan partage ses frontières avec l’Iran, la Russie, l’Arménie et la Mer caspienne et est, depuis le milieu des années 1990, un important allié militaire et économique des Etats-Unis dans le Caucase du Sud, abritant plusieurs bases militaires américaines.

Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan sont d’ores et déjà très tendues. Téhéran a, à plusieurs reprises, accusé Bakou d’avoir participé à des attaques terroristes et d’avoir commis des actes de sabotage très vraisemblablement en collaboration avec des agences de renseignement israéliennes et américaines. Ces dernières années, l’Azerbaïdjan a doublé ses dépenses militaires et a scellé en février un accord d’armement avec Israël s’élevant à 1,6 milliards de dollars américains et comprenant la fourniture de drones et de systèmes de défense anti-missiles.

A en croire des sources haut placées du gouvernement Obama, Mark Perry a dit fin mars au journal américain Foreign Policy que Bakou avait donné à Israël une autorisation d’accès à plusieurs bases aériennes près de la frontière Nord de l’Iran et qui seraient susceptibles d’être utilisées lors d’une frappe aérienne contre Téhéran. Le magazine cite un haut responsable du gouvernement américain qui aurait dit que, « Les Israéliens ont acheté un aéroport et cet aéroport se nomme Azerbaïdjan. » Perry a prévenu que : « Les experts militaires doivent à présent prendre en considération un scénario de guerre qui inclut non seulement le Golfe persique mais aussi le Caucase. »

Le gouvernement de Bakou a immédiatement nié le rapport mais le rédacteur en chef du journal d’Azerbaïdjan, Neue Zeit, Shakir Gablikogly, a prévenu que l’Azerbaïdjan pourrait être embarqué dans une guerre contre l’Iran.

Même s’il devait s’avérer que l’Azerbaïdjan n’est pas le point de départ d’une attaque israélienne contre l’Iran, le danger existe qu’une guerre ne mène à une escalade militaire d’autres conflits territoriaux telle la querelle entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet de Nagorny-Karabakh. Cette région est indépendante depuis 1994, date de la fin de la guerre civile, mais le gouvernement de Bakou, les Etats-Unis et le Conseil européen insistent pour qu’elle soit considérée comme faisant partie de l’Azerbaïdjan. Au cours de ces deux dernières années, il y a eu des conflits répétés à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et les commentateurs ont mis en garde que le conflit risquait de se transformer en une guerre impliquant la Russie, les Etats-Unis et l’Iran.

Lors d’une récente interview accordée au journal russe Komsomolskaya Pravda, l’expert militaire russe Mikhail Barabanov a dit que les conflits sur les territoires de l’ex-Union soviétique pourraient résulter en une intervention militaire en Russie. Toute intervention opérée dans la région par les Etats-Unis ou toute autre puissance de l’OTAN entraînerait « un risque inévitable de recours à l’arme nucléaire. » La Russie possède le deuxième plus grand arsenal nucléaire du monde après les Etats-Unis.

Après l’effondrement de l’Union soviétique, l’Eurasie est devenue, en raison de son importance géostratégique, l’épicentre des rivalités économiques et politiques ainsi que des conflits militaires entre les Etats-Unis et la Russie. L’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Arménie forment un pont entre l’Asie centrale riche en ressources et la Mer caspienne d’une part et l’Europe et la Mer Noire de l’autre.

Les Etats-Unis cherchent depuis les années 1990 à gagner de l’influence dans la région grâce à des alliances économiques . En 1998, le vice-président américain d’alors Richard Cheney avait déclaré, « A ma connaissance, je ne peux pas me rappeler une époque où une région a si soudainement connu une aussi grande importance stratégique que la région caspienne. »

Dans son livre Le Grand Echiquier (1998), Zbigniew Brzezinski, l’ancien conseiller à la sûreté du président Jimmy Carter, avait écrit : « Une puissance qui domine l’Eurasie contrôlerait les deux tiers des régions les plus avancées et économiquement les plus productives du monde. En Eurasie se concentrent environ les trois quarts des ressources énergétiques connues du monde. »

L’importance cruciale de la région réside dans son rôle de zone de transit pour l’approvisionnement énergétique d’Asie vers l’Europe en contournant la Russie. En soutenant des projets d’oléoduc alternatifs, Washington a cherché à affaiblir les liens russes avec l’Europe qui est lourdement tributaire du pétrole et du gaz russes.

Jusque-là, la Géorgie est le pays clé pour le transit des livraisons de gaz et de pétrole et s’est trouvée au cour des conflits de la région. La « révolution des roses » de la Géorgie en 2003 fut incitée par Washington pour installer Mikhail Saakashvili au pouvoir comme président dans le but de sauvegarder les intérêts économiques et stratégique des Etats-Unis dans la région. Cette révolution a mené à une intensification des tensions avec Moscou en vue d’arriver à une suprématie géostratégique. La guerre entre la Géorgie et la Russie à l’été 2008 a représenté une aggravation des rivalités entre les deux pays avec la possibilité de s’élargir en une guerre russo-américaine. Les relations entre la Russie et la Géorgie restent très tendues.

L’influence américaine dans le Caucase et en Asie centrale a décliné significativement ces dernières années. En plus de la Russie, la Chine est devenue une force majeure dans la région, établissant des liens économiques et militaires importants avec les Etats d’Asie centrale tels le Kazakhstan. Bien que la Russie et la Chine demeurent des rivaux, ils ont conclu une alliance stratégique dans leur concurrence avec les Etats-Unis. Pour les Etats-Unis, une guerre contre l’Iran représente une nouvelle étape dans leur confrontation croissante avec la Chine et la Russie pour le contrôle des ressources de l’Asie centrale et du Moyen-Orient.

Clara Weiss

Ernst Jünger, 102 years in the heart of Europe (English subtitles)

Ernst Jünger, 102 years in the heart of Europe (Swedish comments - German answers of Jünger - English subtitles)

dimanche, 06 mai 2012

L'Afrique Réelle N° 28 - Avril 2012

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L'Afrique Réelle N° 28 - Avril 2012

 
Sommaire
 
Ex: http://bernardlugan.blogspot.com/

Actualité :
 
- La guerre du Mali : un conflit dont la résolution passe par le retour au réel ethnique
- Libye : la guerre Toubou-Arabes peut-elle embraser le Tchad ?
- Le Somaliland en quête d’une reconnaissance par l’Union Européenne
 
Dossier : Les berbères
 
- Le long combat identitaire des Berbères
- Entretien avec Bernard Lugan
- L'Egypte et les Berbères
- Les royaumes berbères durant l'antiquité
- L'arabisation ethnique de la Berberie
- L’opposition entre Berbères et Arabes dans le mouvement nationaliste algérien
- Le Maroc, l'Algérie et la Berbérité
 
Editorial de Bernard Lugan
 
La guerre du Mali a fait exploser sous nos yeux ces deux grands mythes destructeurs de l’Afrique que je ne cesse de dénoncer depuis des décennies : celui de l’Etat-nation pluri ethnique et celui de la démocratie fondée sur le principe du « un homme, une voix ». En effet :
 
1) Le mélange ethnique au sein d’un même Etat artificiel est par lui-même crisogène ; d’autant plus que le phénomène est aggravé par la démocratie, cette ethno-mathématique qui donne le pouvoir aux plus nombreux, réduisant les peuples minoritaires à l’esclavage ou les contraignant à la rébellion armée.
2) Après les guerres Nord contre Sud au Tchad, en Côte d’Ivoire, au Nigeria, au Soudan, le Mali montre à son tour que les Etats post-coloniaux sont des coquilles vides. En ce sens, la malencontreuse intervention franco-otanienne en Libye aura au moins eu un effet positif : le colonel Kadhafi n’étant plus là pour les contenir, les Touaregs qui ont repris leur liberté ont en effet fait sauter le principal tabou qui interdit à l’Afrique de redevenir elle-même, donc d’exister.
 
Or, au moment où les Touaregs démontrent que les lois historiques inscrites dans la longue durée sont plus fortes que nos fantasmes universalistes et démocratiques, au moment où le réel triomphe des idéologies, nos dirigeants, incapables de prendre la mesure de la situation, s’accrochent tels des automates à ces frontières cicatrices, ces lignes prisons tracées au mépris de toutes les réalités physiques et humaines.
Relisons Ferhat Mehenni et son livre manifeste dans lequel il parle d’«_Etats sans nations ». Méditons une réflexion de l’auteur pour qui les dirigeants européens, au lieu de s’interroger sur l’avenir d’Etats artificiels, mettent au contraire en cause les Peuples qui les combattent au nom de légitimes revendications identitaires.
 
Plus que jamais, la solution, au Mali comme ailleurs en Afrique, est la partition. On objectera que ce serait alors la porte ouverte à la balkanisation. Probablement. Mais de la Balkanisation peuvent sortir de nouveaux équilibres ; pas du néant actuel. N’oublions pas que pour mettre fin à la Guerre de Trente ans les Traités de Westphalie dotèrent l’Europe d’une poussière d’Etats dont des dizaines de micro-Etats. D’ailleurs, pourquoi toujours penser en termes de vastes ensembles ; y aurait-il un étalon maître à ce sujet ?
L’avenir de l’Afrique est à des Etats plus « petits » et aux frontières épousant plus fidèlement les réalités des peuples.
Faisons un retour en arrière et oublions les invectives et les anathèmes pour ne parler que de la pertinence du système : les Sud-africains avaient tenté, maladroitement certes, cette expérience avec la politique des Etats nationaux ethniques, dite politique des Bantustan, solution visionnaire qui fut rejetée avec indignation par la bien-pensance internationale engluée dans ses dogmes.
Aujourd’hui, après l’indépendance de l’Erythrée, du Sud Soudan, demain du Somaliland et de l’Azawad, après plus d’un demi siècle de guerres qui ont bloqué tout développement en Afrique, le débat ne mérite t-il pas d’être à nouveau ouvert dans un climat enfin dépassionné ?

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

Accord énergétique entre la Russie et le Japon. La construction d'un gazoduc sous-marin est prévu partant de Vladivostok. La démarche nippone se justifie par la fermeture des centrales nucléaires suite à l'accident de Fukushima.

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

 

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Le Japon étudie la possibilité de construire un gazoduc qui le relierait à la Russie, a annoncé jeudi Seiji Maehara, président du conseil de recherche politique du Parti démocrate du Japon (PDJ) et ex-ministre nippon des Affaires étrangères.

" Nous étudions de nouvelles possibilités de construction d'un gazoduc, mais son itinéraire est encore à définir ", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant que le futur pipeline pourrait intégrer un tronçon sous-marin.

Selon M. Maehara, les recherches effectuées dans ce domaine ont montré la faisabilité technique du projet.

" Tout dépend du montant des investissements que le Japon pourrait engager, ainsi que des perspectives de développement du nucléaire nippon ", a ajouté le responsable du PDJ.

Le Japon, qui se classe au quatrième rang mondial pour la consommation d'énergie, ne possède pas de ressources nationales en hydrocarbures. Le pays consomme près de 80 milliards de m3 de gaz par an, soit 14 % de son bilan énergétique. Le Japon importe également l'intégralité du gaz naturel liquéfié (GNL) qu'il consomme.

En mars dernier, le Premier ministre Vladimir Poutine a enjoint aux autorités compétentes russes d'accélérer la mise en œuvre de projets prévoyant la production d'hydrocarbures dans l'Extrême-Orient. Cette décision s'explique par la fermeture des centrales nucléaires au Japon après le séisme dévastateur du 11 mars 2011.

A l'heure actuelle, le conglomérat russe Gazprom et le groupe Japan Far East Gas réunissant les sociétés nippones Itochu, Japex, Marubeni, Inpex et Cieco étudient un projet de construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel dans la région de Vladivostok (Extrême-Orient russe).

Du chevalier au cuirassier Destouches : l'art du pamphlet comme un art de la guerre

Du chevalier au cuirassier Destouches : l'art du pamphlet comme un art de la guerre

par J.-Fr. Roseau

Ex: http://www.lepetitcelinien.com/

Étude comparée de la violence polémique et critique chez Jules BARBEY D'AUREVILLY et Louis-Ferdinand CÉLINE




Les prétentions aristocratiques de Céline, léguées par les récits d’un modeste employé d’assurance hanté par le mythe de la déchéance, ne relèvent pas seulement d’une reconstruction délirante ou fantasmatique du passé familial, mais tirent leur légitimité d’une généalogie désormais attestée. Comme le chouan du même nom, chargé d’informer les troupes royalistes émigrées sur les côtes anglaises durant les guerres révolutionnaires, la souche paternelle des Destouches est originaire de la Manche. Issu en ligne directe des seigneurs de Lantillère, comme il se plaît à l’indiquer dans une lettre adressée à une amie d’enfance (1), Louis-Ferdinand Céline descend d’un cousin éloigné au dixième degré de Jacques Des Touches de La Fresnaye, érigé en figure historique par le texte éponyme de Jules Barbey d’Aurevilly (2). La lumière faite sur l’ascendance aristocratique de Céline, le métier des armes devenait un devoir. Pour autant, du Chevalier au cuirassier, fallait-il en conclure une même culture guerrière, exprimée, à plus d’un siècle de distance, dans le maniement conjoint du sabre et de la plume ?

Quant à Barbey, sa posture chevaleresque est un appel du sang (3). Vaguement unis par ces lointaines racines, normandes et nobiliaires, mais plus encore par une verve brillante de polémiste forcené, ces deux atrabilaires ont une vénération commune pour l’art de batailler, et perçoivent l’écriture comme un jet d’amertume et de rage libéré. Si Barbey comme Céline ont excellé dans la carrière des Lettres en ferraillant contre la pensée dominante, c’est avant tout par l’adoption d’une langue radicale et cruelle, portant ouvertement l’empreinte d’une virulence martiale à la fois séduisante, ivre et brutale. On a pu évoquer çà et là les parentés éthiques et idéologiques de ces deux écrivains réduits à l’isolement à force de convictions politiquement anachroniques et moralement douteuses. Pourtant, noyée dans le bruit parasite de leur époque, leur voix hargneuse et provocante n’en a pas moins sonné comme un ultime refus de ce que l’opinion posait comme vérité définitive.

De la critique considérée comme un art militaire 

On trouve chez ces deux solitaires une même expérience décisive de la guerre. Pour le premier, refusé au collège militaire, le déshonneur moral de n’avoir pu s’y livrer conformément à son statut de gentilhomme, pour le second, le traumatisme incurable des séquelles corporelles et psychiques laissées par la Grande Guerre. La frustration sublimée de Barbey devait nécessairement aboutir à une langue belliqueuse, agressive et violente, transposant dans l’univers symbolique de l’écriture des procédés de nature soldatesque : escarmouche passionnée contre le culte du progrès, assaut féroce contre les fats, parade contre les bien-pensants. Si la critique aurevillienne a sans conteste une valeur de compensation, l’énergie frénétique de Céline puise quant à elle ses sources dans la violence hallucinante non seulement fantasmée, mais vécue des boucheries quotidiennes de 14. Recevant sa pension héroïque d’invalide, le sous-off’ réformé n’a pas tout dit durant ses quelques mois au front. Céline remplace Destouches. Le pamphlétaire, avec l’allure hautaine et suranné d’un duelliste piqué au vif ou d’un soldat subitement réveillé par les coups de canon, tient la littérature pour un champ de bataille. Il y règle ses comptes, fièrement, à coups de plume bien affûtée. Pour ces bretteurs, toute injure personnelle est un casus belli et l’écriture est un art de la guerre. Il y a chez eux un sens aigu de l’honneur offensé.
« Je devrais être aujourd’hui […] le maréchal d’Aurevilly », écrit Barbey à la veille de sa mort, lui qui rêvait d’une « existence passionnée, fringante, vibrante, même cahotée, pleine d’un bruit essentiellement militaire, un tumulte de charges endiablées et de sonneries éclatantes, avec le faste attirant d’uniformes empourprés et d’aiguillettes d’or sautillantes dans le galop des purs-sang » (4). Cette phrase, d’ailleurs, n’est pas sans faire penser au rythme haletant des trompettes céliniennes. Il y a chez eux un souffle épique qui tient de l’assaut littéraire. A défaut du bâton de maréchal, il aura obtenu l’honneur non moins glorieux d’être nommé « connétable des Lettres françaises ». Céline, en revanche, gradé maréchal des logis à quelques mois de la déclaration, a vécu le baptême douloureux du feu comme un fait structurant de son évolution morale, littéraire et idéologique (5). Pessimistes, Céline et Barbey d’Aurevilly le sont tous les deux face à l’espérance vaine et fallacieuse d’un progrès de l’humanité. Ils s’escriment l’un et l’autre contre la nonchalance facile des donneurs de leçons collectives qui, sur fond d’humanisme éclairé et de bonté philanthropique, prennent la défense du faible contre la brute intolérante et fanatique.

Du catholique hystérique à l’antisémite enragé 

La rhétorique fulminante de Barbey comme la voix furibonde de Céline, souvent assimilables à un tissu de vitupérations haineuses, traduit une obsession quasi-pathologique focalisée sur le mythe nauséeux d’un coupable exclusif. Le juif assume chez Céline le rôle que Barbey attribue indifféremment au protestant, au juif ou au franc-maçon. Relevant les symptômes de la décadence et du malaise social, les deux auteurs entretiennent constamment la fiction du complot étranger. Au-delà des différences culturelles et chronologiques entre d’une part l’antijudaïsme chrétien (6), qui culmina lors de l’Affaire Dreyfus, et d’autre part l’antisémitisme racial du premier XXe siècle, leurs thèses ont en commun une pseudo-justification d’ordre racial ou religieuse. Dans les deux cas, il s’agit d’une croisade dont l’enjeu correspond au pays menacé. S’il leur arrive d’essuyer un échec ou un désagrément quelconque, ils revendiquent aussitôt la pureté de l’écrivain solitaire, guerroyant pour l’esprit national, contre la corruption et la conspiration. « Faut dire…, écrit Céline, je serais d’une Cellule, d’une Synagogue, d’une Loge, d’un Parti, […] tout s’arrangerait ! sûr !» (7). Le rôle du pamphlétaire incarné par Céline ou Barbey d’Aurevilly, reclus loin des factions, est d’annoncer les cataclysmes sur un ton de prophète et de dénoncer les « coupables ». Mais, à défaut d’arguments, la haine impétueuse du pamphlet tourne en rond. Elle manifeste une tendance singulière à la névrose. Névrose antisémite, antidémocratique et « conspirationniste » qui se mue en délire frénétique. Il y a chez ces deux écrivains une outrance idéologique qui tient de la dérive malsaine et maladive. Le lexique médical, et plus précisément le lexique psychiatrique, sont en effet les premiers qui répondent à l’appel quand on souhaite qualifier cette violence passionnée du polémiste, éreintant hargneusement sa cible, hanté par un ennemi qui relève davantage du mythe que de la menace effective. Il fallait donc nécessairement que, parmi leurs principaux contradicteurs, Barbey et Céline se heurtent aux défenseurs de l’universalisme et de l’humanisme bafoués. Zola accuse le premier d’hystérie fanatique (8). Sartre prend Céline pour exemple historique de l’antisémite assimilé aux « grands paranoïaques » (9). C’est ici que la figure haïe de l’intellectuel entre dans l’arène.

Polémique contre Sartre et Zola : la haine de l’intellectuel

Barbey s’éteint en 1889, cinq ans avant la naissance de Céline. La fin du siècle aura vu émerger dans la sphère politique la figure engagée de l’intellectuel. Dans la lignée triomphante des Lumières, Zola ouvre le bal et Sartre prend le flambeau. A l’opposé, comme un revers de ce militantisme littéraire, vibre la voix grinçante du pamphlétaire réactionnaire, inaugurant la tradition « anti-intellectualiste ». Car Barbey contre Zola, ou Céline contre Sartre, c’est toujours Rivarol polémiquant contre l’abstraction théorique de Rousseau. La violence est la même. Excessive et cruelle. Les traits de leur virulence langagière, à commencer par l’injure scatologique –métaphore récurrente de leur critique anti-intellectualiste- coupe court à toute tentative de débat rationnel conforme aux schèmes spéculatifs qui structurent les discours de l’intellectuel. Le but est d’humilier. Apôtre du progrès dénonçant l’injustice et l’intolérance de ses contemporains, Zola n’est pour Barbey qu’un « fanfaron d’ordures ». Son oeuvre est tout entière construite « comme le système intestinal », produisant des effluves « de fumier et de fientes ». « M. Zola, dit-il encore, travaille dans l’excrément humain » (10). Enfin, le portrait de l’auteur culmine dans une comparaison grandiose à la Barbey : Zola, « un Michel-Ange de la crotte… ». Céline, lui, n’a pas la pudeur de Barbey. Sa prose déverse un dégoût sans mesure. Sartre est ainsi qualifié tour à tour de « petite fiente », « petit bousier », « petite crotte » et, plus franchement, de « satanée petite saloperie gravée de merde » (11). Barbey n’a pas non plus peur des gros mots lorsqu’il accuse Les Misérables, texte à tonalité pathétique et démocratique ouvrant l’ère du roman engagé, de « colossale saloperie » (12). Dépourvu d’argument et de ménagement rhétorique, leur stratégie critique repose sur l’effet vexatoire de la raillerie et de l’insulte. Rien de plus humiliant, en l’occurrence, que le motif fécal qui revient constamment. Il s’agit de blesser pour vaincre, et non pas de convaincre. Dès lors, l’intellectuel et le pamphlétaire se rejettent et s’excluent comme la passion s’oppose à la raison et le style à l’idée. Revendiquant une oeuvre intégralement fondée sur l’énergie nouvelle d’un style, Barbey et Céline condamnent tous deux la vanité des hommes à idées. Les philosophes sont, après le traître corrompu qu’ils nommeront juif ou franc-maçon, leur plus farouche ennemi. Et l’on retrouve, dans leur critique, le reproche d’un soldat à l’endroit du lâche ou du traître. Contrairement à la verve fougueuse de l’écrivain-guerrier, l’intellectuel est un « impuissant » (13). Il n’a aucune utilité sociale. Chez Céline, l’identification de l’intellectuel -et notamment de « l’agent Tartre » (14) - à la figure hideuse et répugnante du parasite, emprunte par conséquent une multitude de formes (« bousier », « cestode », « demi-sangsue »…).
Autre point commun de l’anti-intellectualisme aurevillien et célinien, la négation systématique du talent. Zola, par exemple, n’invente rien. C’est un « singe de Balzac dans la crotte du matérialisme ». Il apparaît ainsi comme une hydre sans unité, dont Barbey refuse tout talent littéraire au-delà du pastiche. Sa chair, dit-il encore, « est faite des chairs mêlées de Victor Hugo, Théophile Gautier et Flaubert ». La méthode satirique de Céline use des mêmes procédés. Le prétendu génie de Sartre ne dépasse pas celui d’un lycéen fort en thème ou d’un plagiaire habile. Sartre, en somme, est un « Lamanièrdeux… » !
Au-delà des analogies littéraires et critiques entre les deux auteurs, il existe également une convergence idéologique marquée par le refus des idéaux démocratiques et progressistes. On a déjà pointé les ressemblances du conservateur royaliste et du patriote pacifiste sous la notion d’ « anarchisme de droite » (15). Mais plus encore que son isolement face aux idées du temps, c’est bien l’art impétueux de ses écrits polémiques, drôles et sinistres à la fois, qui fait du cuirassier Destouches l’héritier littéraire de l’auteur inquiétant du Chevalier Destouches.
 
Jean-François ROSEAU
Spécial Céline n°3 (novembre/décembre 2011, janvier 2012)
Repris sur le site www.barbey-daurevilly.com le 12 décembre 2011.
 
 
 
Notes
1 - Lettre à Simone Saintu du 30 octobre 1916 : « Il y a là aux environs de Coutances un vieux château de Famille qui abritera vraisemblablement mes pénates », dans Lettres et premiers écrits d'Afrique 1916-1917, textes réunis et présentés par Jean-Pierre Dauphin, Paris, Gallimard, 1978, p. 144. Au XVIIe siècle, une branche Destouches s’était fixée à Lentillière. C’est d’elle que descend l’auteur qui signe dans ses premières lettres Louis des Touches ou encore L. d. T.
2 - Le Chevalier Des Touches paraît pour la première fois en 1864.
3 - Lettre à Trebutien, février 1855 : « En sa qualité de cadet, mon père était ce qu’on appelle en langage gentilhomme : le chevalier », dans Correspondance générale, t. IV., Paris, Les Belles Lettres, « Annales littéraires de l’Université de Besançon, 1984, p. 180.
4 - Cité par Octave Uzanne, dans Barbey d’Aurevilly, Paris, A la Cité des Livres, 1927, 88 pages. Texte mis en ligne par la médiathèque André Malraux de Lisieux.
5 - Pour H. Godard, l’expérience martiale de Céline « restera la référence absolue » en littérature comme en politique, cf. Céline scandale, Paris, Gallimard, 1998, p. 47.
6 - Ce vieux ferment d’antijudaïsme traditionnel s’exprime au premier chef dans l’accusation séculaire de déicide. Cf. la critique de Barbey d’Aurevilly, dans « Les Déicides, par M. Joseph Cohen », Le Pays, 5 janvier 1852 : « ce sang accusateur dans lequel les pieds de chaque Juif marchent, à travers le monde, depuis tout à l’heure dix-neuf cent ans ».
7 - L.-F.Céline, D’un Château l’autre, Paris, Gallimard, « coll. Folio », 1957, p. 30.
8 - « Le Catholique hystérique », dans E. Zola, Mes Haines, Paris, G. Charpentier, 1879, pp. 41-55.
9 - J.-P. Sartre, Réflexions sur la question juive, Paris, Gallimard, « coll. Folio », 1954, p. 51.
10 - J. Barbey d’Aurevilly, « Emile Zola », dans Le Roman contemporain, Paris, A. Lemerre, 1902, pp. 197-239.
11 - L.-F. Céline, A l’agité du bocal, Paris, Herne, 1995, 85 pages.
12 - Correspondance générale, t. VI, Paris, Les Belles Lettres, 1986, p. 203.
13 - L.-F. Céline, Entretien avec le professeur Y, dans Romans, IV, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1993, p. 497 : « les impuissants regorgent d’idées ».
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
14 - D’un Château l’autre, ibid., p. 31 : « l’agent Tartre ! crypto mon cul ! […] sous-sous-dévalures de Zola !... »,
15 - Céline et Barbey servent d’exemples emblématiques à l’ouvrage de François Richard, cf. « La haine des intellectuels, dans Les Anarchistes de droite, Paris, Presses Universitaires de France, 1997

 

 

 

Presseschau Mai 2012

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Presseschau

Mai 2012

AUßENPOLITISCHES

Golfstaaten wollen Anti-Assad-Armee finanzieren
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d05949d752.0.html

Mediales Trauerspiel im Syrienkonflikt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51294a98b05.0.html

Talkshow im russischen TV
Julian Assange scheitert an Hisbollah-Chef
http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/0,1518,828035,00.html

Israel Loves Iran - Facebook-Kampagne gegen den Krieg
http://digiweb.excite.de/israel-loves-iran-facebook-kampagne-gegen-den-krieg-N54023.html

Saudi-Arabien
Wegen „unerlaubter Musik“
Religionspolizei stoppt „unislamische“ Schlümpfe
http://www.focus.de/politik/ausland/wegen-unerlaubter-musik-religionspolizei-stoppt-unislamische-schluempfe_aid_745602.html

Schweizer Gold auf Druck der USA abverkauft
http://www.unzensuriert.at/content/008080-Schweizer-Gold-auf-Druck-der-USA-abverkauft

Stadt Wien nimmt Karl Lueger den “Ring” weg
http://www.unzensuriert.at/content/008073-Stadt-Wien-nimmt-Karl-Lueger-den-Ring-weg

(Der deutsche Sonderweg 1)
SPD und Grüne empört über Le-Pen-Erfolg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M556ec8f1da9.0.html

(Der deutsche Sonderweg 2)
Union kritisiert Anti-Ungarn-Kampagne der SPD
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55d3c57201f.0.html

Liquid Constitution
Crowdgesourct: Island schreibt sich eine neue Verfassung. Der Versuch, mehr Demokratie im digitalen Zeitalter zu ermöglichen, nähert sich dem Abschluss
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36785/1.html

(Faustrecht statt mehr Demokratie und Diskussion…)
Landbesetzer legen Feuer in größtem Stadtwald Mexikos
http://www.derwesten.de/agenturmeldungen/landbesetzer-legen-feuer-in-groesstem-stadtwald-mexikos-id6593661.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(Zum Streit um die Bundeswehr und den Ochsenknecht-Sohn)
Willkommen im Krieg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c73b3ee971.0.html

Die Demokratie schafft sich ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50cba460856.0.html

Volker Beck fühlt sich von Lokalpolitikerin bedroht
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a28c2a6a3b.0.html

Grüne attackieren CDU wegen Steinbach-Kandidatur
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56caff3deaa.0.html

(Schäubles Märchenstunde)
Euro-Krise: Schäuble schließt weitere Zahlungen aus
http://www.zeit.de/news/2012-04/09/eu-euro-krise-schaeuble-schliesst-weitere-zahlungen-aus-09145602

Euro-Krise: Schäuble gibt Entwarnung – Experten bangen weiter
http://www.gevestor.de/details/euro-krise-schaeuble-gibt-entwarnung-experten-bangen-weiter-547966.html

Gaertner´s Blog
Die Weltwirtschaft vom Pazifik aus
http://blog.markusgaertner.com/

Initiative "Holt unser Gold heim!"
http://www.gold-action.de/initiative.html

Herzlich willkommen bei der Wissensmanufaktur
Der Fokus unserer Wissensmanufaktur liegt neben den permanenten Untersuchungen der
aktuellen Wirtschaftslage auch in der Hinterfragung der gesamten wirtschaftlichen Ordnung.
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Knobloch fordert Unterstützung für Israel im Iran-Konflikt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59f4bef018b.0.html

Piraten erinnern Deutsche an historische Schuld
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(Zum deutschen Geschichtsunterricht)
Kümmern Sie sich!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M526f70a0f13.0.html

Kampagne von „Besseres Hannover“: Deutsche helfen Deutschen!
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?m=20120412

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

(...ein Fundstück zum ARD-Interview mit den Eltern des "NSU-Terroristen" Uwe Böhnhardt)
Zitat:
OB Schröter (SPD), der kürzlich einen Preis für Zivilcourage gegen Rechtsradikalismus erhielt, glaubt, dass das Problem in den 90er Jahren nicht ernst genug genommen wurde. "Es ist tragisch für uns, dass die Neonazis, die die schlimmsten Verbrechen seit 1945 in Deutschland verübt haben, aus Jena stammen."
http://www.fnp.de/fnp/nachrichten/politik/man-kann-das-nicht-verzeihen_rmn01.c.9773816.de.html
(Somit steht die NSU nun faktisch direkt hinter dem Holocaust.)

(dazu…)
Beim Häuten der Zwickauer Zwiebel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5006de328b5.0.html

(Antifanten erhalten nun bereits Denkmals- bzw. Straßennamen-Ehren…)
CDU-Politiker gegen Straßenumbenennung nach getötetem Punker
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5af01737411.0.html

(Das ist wenigstens konsequent gedacht bzw. das weit verbreitete Denken auf den Punkt formuliert. Jede Betonung von Unterschied oder eigenem in Ablehnung von anderem ist "Nazi", ist altes Denken, das endlich überwunden werden muss. Alle sind gleichwertig, gleichberechtigt, sozial zu managen und sollen sich akzeptieren. Außer eben die Leute mit dem alten Denken.)
Julia Schramm ueber Nazis
http://juliaschramm.de/2012/04/20/nazis-und-poststrukturalismus/

(eine Antwort)
Die Piraten und das rechte Gespenst
http://www.sezession.de/31962/die-piraten-und-das-rechte-gespenst.html

(„Antifa“-Artikel gegen „Umwelt und Aktiv“ im „Spiegel“)
Neonazi-Strategie
Braune Bio-Kameradschaft
Von Christian Pfaffinger
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,814893,00.html

Dies ist der verantwortliche Schreiber. Ein unbedarft wirkender 24-jähriger Nachwuchsbubi...
http://www.chp-online.de/?page_id=2
http://www.bjv.de/home/fachgruppen/jungejournalisten.xhtml

Eine Antwort…
Fragwürdiger Journalismus
http://www.umweltundaktiv.de/allgemein/fragwurdiger-journalismus/

„Das ist Ihr Jargon!“ – Aus einem Forschungsseminar über Rechtsextremismus
http://www.sezession.de/31743/das-ist-ihr-jargon-aus-einem-forschungsseminar-uber-rechtsextremismus.html#more-31743

Medienbericht: Gysi soll Kontakt zur Stasi gehabt haben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fb7a044791.0.html

Linksextremismus
Joschka Fischer sagt nach Drohungen Auftritt ab
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106139122/Joschka-Fischer-sagt-nach-Drohungen-Auftritt-ab.html

„Lübeck ist bunt“: Protest gegen Neonazis
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/luebeck-ist-bunt-protest-gegen-neonazis_aid_731231.html

Demonstrationen gegen Neonazis und Islam-Feinde
http://www.fehmarn24.de/nachrichten/deutschland/menschen-demonstrieren-gegen-neonazis-zr-2261094.html

Proteste gegen Neonazis und Islam-Feinde
http://diepresse.com/home/politik/aussenpolitik/745322/Proteste-gegen-Neonazis-und-IslamFeinde?from=rss

FPÖ
Anonymous-Aprilscherz: Journalisten verlieren letzte Hemmungen
http://www.unzensuriert.at/content/007858-Anonymous-Aprilscherz-Journalisten-verlieren-letzte-Hemmungen

Deutsche Bank kündigt „Deutschen Konservativen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57806bd7827.0.html

Tyrannei im Netz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57ffba553de.0.html

(Tenor: Links ist besser als Rechts)
Der Bundesparteitag möge beschließen, folgenden Programmpunkt in das Wahlprogramm der Piratenpartei Deutschlands aufzunehmen:
Ablehnung des Extremismusbegriffs
https://lqfb.piratenpartei.de/pp/initiative/show/2681.html

Berliner Fraktionschef der Piraten fordert Gesinnungs-Tüv
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a9343fbb61.0.html

Berliner Piratenchef kritisiert Stellungnahme gegen Rechtsextremismus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b68b3b35dd.0.html

Wider den Abgrenzungswahn
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M526ccafc9aa.0.html

(Zu Piraten und Nazis)
Es gibt ein Stöckchen, …
http://www.sezession.de/31950/es-gibt-ein-stockchen.html#more-31950

Wie rechts darf ein Pirat sein?
Die Debatte weitet sich aus
http://www.heise.de/tp/blogs/8/151844

Probleme von Jungparteien
Kinderkrankheiten
Die Grünen hatten Anfang der 1980er ihr braunes Waterloo. Inklusive analogem Shitstorm. Der Unterschied zu den Piraten: Sie hatten noch mit Veteranen der NS-Zeit zu kämpfen.
http://www.taz.de/Probleme-von-Jungparteien/!92073/

Piratenpartei verweigert JF Akkreditierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52901ed587a.0.html

Lageignoranz und Politikunfähigkeit: Nachlese zur „Causa Weidner“
http://www.sezession.de/32072/lageignoranz-und-politikunfahigkeit-nachlese-zur-causa-weidner.html#more-32072

Nach Ablehnung des NPD-Kandidaten: Gera nimmt Risiko einer Wahlanfechtung in Kauf
http://www.tlz.de/startseite/detail/-/specific/Nach-Ablehnung-des-NPD-Kandidaten-Gera-nimmt-Risiko-einer-Wahlanfechtung-in-Kau-875573301

Zu NPD-Ausschluss in Gera: Juristische Verrenkungen
Volkhard Paczulla zum Umgang der Demokratie mit ihren erklärten Gegnern
http://www.tlz.de/startseite/detail/-/specific/Zu-NPD-Ausschluss-in-Gera-Juristische-Verrenkungen-405926160

Wetterau
Rechtsextreme machen sich rar
Eine Gruppe Rechtsextremen hat den Einwohnern von Echzell lange zu schaffen gemacht. Inzwischen aber befinden sich die Neonazis in der Defensive. Einer sitzt in U-Haft und dem Rest stellen sich verschiedene Bürgerinitiativen entgegen.
http://www.fr-online.de/rhein-main/wetterau-rechtsextreme-machen-sich-rar,1472796,14701548.html

(auch die orthodoxe Position ist immer noch nicht ganz ausgestorben...)
Die ich rief die Geister...........
Gedanken zum rechten Terror Autor: Siegfried Kunze, Dreieich
http://www.die-linke-kreis-offenbach.de/diskussionsbeitraege/die-ich-rief-die-geister-........../

Geschichtsdidaktik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52f89c4bfbf.0.html

Aussteigerprogramm des Verfassungsschutzes stößt auf geringe Resonanz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b76751aa19.0.html

Juso zündet eigenes Vereinslokal an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5902f97de3e.0.html

Ausländer täuscht rechtsextremen Überfall vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fafcca6950.0.html

Hamburg: Polizeigewerkschaft protestiert gegen Punk-Konzert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5181c24729a.0.html

Frankfurt
Polizeigewerkschaft verurteilt linksextreme Ausschreitungen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M508912976b6.0.html

Brutaler Straßenterror der Linksfaschisten
Rasche Konsequenzen notwendig
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=278

Werbung für Gewaltdemo auch im Ortsbeirat
Grüne Ortsvorsteherin unterstützt Linksfaschisten
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=285

Linksextremisten kosten Berlin Millionen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ecc1c8bdec.0.html

Wie Linksextreme auf Demos die Polizei austricksen
http://www.unzensuriert.at/content/007861-Wie-Linksextreme-auf-Demos-die-Polizei-austricksen

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Unterschwellige Botschaften
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5239db4b759.0.html

Lies! Den Koran!
http://www.sezession.de/31808/lies-den-koran.html#more-31808

Evangelikale und Piusbrüder empört über Wort zum Sonntag
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59b6d1f83fd.0.html

Der unglaubliche Mut der Neudeutschen
http://www.sezession.de/31715/der-unglaubliche-mut-der-neudeutschen.html#more-31715

(Wenn mutige, zivilcouragierte Journalisten verstummen hat das manchmal nicht nur mit dem ideologischen Brett vor dem Kopf, sondern auch ganz anderen Sachen zu tun.)
Islamisten bedrohen deutsche Journalisten
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106173295/Islamisten-bedrohen-deutsche-Journalisten.html

Friedrich will verstärkte Grenzkontrollen
(und „Pro Asyl“ stänkert gleich dagegen…)
http://www.derwesten.de/nachrichten/friedrich-will-verstaerkte-grenzkontrollen-id6526409.html

Interview mit Udo Ulfkotte
http://www.citizentimes.eu/2012/03/28/die-mehrheit-der-muslime-leidet-an-islamophobie/

Kommunisten und Muslime demonstrieren gemeinsam in Dänemark gegen Islamkritik
http://europenews.dk/de/node/53374
http://deutschelobby.com/2012/03/31/antifa-krawalle-rund-um-edl-demo-in-aarhus/

(Der „Spiegel“ jubiliert dazu)
Anti-Islam-Demo in Dänemark
Großkundgebung schrumpft zu Zwergenaufstand
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,825078,00.html

(eine weitere Organisation der Einwanderungslobby)
Amnesty prangert angebliche Diskriminierung von Moslems an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ea35da4add.0.html

(Kolat läuft endgültig Amok)
Türkische Gemeinde unterstellt Sarrazin nationalsozialistische Gesinnung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f9cedacc72.0.html

In der Wagenburg der Islamkritiker
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54e34d2833d.0.html

Fundamentalisten in der Fußgängerzone
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51c6d342510.0.html

Hessen wird zum Zentrum radikaler Salafisten
In Hessen tummelt sich eine stetig wachsende Szene radikaler Islamisten. Prominenter Vertreter ist Mohamed Mahmoud, der ganz offen gegen Deutschland hetzt. Den Behörden sind wohl die Hände gebunden. Von Florian Flade
http://www.welt.de/politik/deutschland/article106225871/Hessen-wird-zum-Zentrum-radikaler-Salafisten.html

Solingen
Salafisten verletzen Polizisten mit Steinen
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/salafisten-bewerfen-polizeibeamte-solingen-steinen-2299307.html

Videobotschaft eines Migranten
An die CDU
http://www.youtube.com/watch?v=BvitSAGG9Fs

(Auweia)
Schweden: Rassismus-Skandal um menschliche Torte
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51b426559fe.0.html

Harzer Straße
Ein Roma-Dorf zieht nach Berlin
http://www.bz-berlin.de/bezirk/neukoelln/ein-roma-dorf-zieht-nach-berlin-article1426839.html

Erklärt Perreira
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fa31868e30.0.html

(dazu wüsste man gerne mehr an Information…)
Trio sticht auf 22-Jährigen ein
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/trio-messerangriff-frankfurt-lebensgefahr-polizei-2261530.html

Doppelmord - Mutmaßlicher Todesschütze schweigt vor Gericht
http://www.stern.de/panorama/doppelmord-mutmasslicher-todesschuetze-schweigt-vor-gericht-1808466.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Zwang zur Innovation verschandelt unsere Städte
Historische Orte ziehen uns an, weil sie ein harmonisches Ganzes bilden. Heute wollen Architekten vor allem "innovativ" sein. So entstehen modische Hingucker – aber keine schönen Städte. Von Wolfgang Sonne
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article106165023/Zwang-zur-Innovation-verschandelt-unsere-Staedte.html

Wenn Stadtplaner historische Viertel niederreißen
Ein Stadtmassaker nach dem anderen: Im Ruhrgebiet werden ganze Stadtviertel zertrümmert, von stolzen Gründerzeithäusern bleibt nur Schutt übrig. Vor allem in Duisburg versagen Stadtplaner.
http://www.welt.de/kultur/article106206991/Wenn-Stadtplaner-historische-Viertel-niederreissen.html

Der "Retter von Kreuzberg" wird 90
http://www.welt.de/kultur/article106179673/Der-Retter-von-Kreuzberg-wird-90.html

Wärmedämmung
Die Burka fürs Haus
Wohnen, Dämmen, Lügen: Am deutschen Dämmstoffwesen soll das Weltklima genesen. Was der neue Fassadenstreit über unser Land verrät und warum Vollwärmeschutz das Gegenteil von Fortschritt ist.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/waermedaemmung-die-burka-fuers-haus-11071251.html

Architektur im Klimawandel
http://www.daserste.de/information/ratgeber-service/bauen-wohnen/sendung/wdr/2012/22042012-architektur-im-klimawandel-100.html

Oldenburg
Denkmal-Posse um Graf und Pferd
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/menschen_und_schlagzeilen/videos/menschenundschlagzeilen1295.html

Probestehen für Oldenburgs Grafen
http://www.ndr.de/regional/niedersachsen/oldenburg/reiterdenkmal109.html

Wagners Schatten in Leipzig
http://www.sezession.de/31758/wagners-schatten-in-leipzig.html

Kunstmuseum und Flechtheim-Erben
Einigung über Seehaus-Gemälde
http://www.rundschau-online.de/html/artikel/1334354037604.shtml

Schätze des Berliner Schlosses doch nicht verloren
Historische Leuchter, Teppiche, Skulpturen: Ein Bildband dokumentiert die Geschichte der einstigen Innenausstattung des Berliner Schlosses. Davon ist mehr erhalten, als man bisher glaubte.
http://www.welt.de/kultur/history/article106238880/Schaetze-des-Berliner-Schlosses-doch-nicht-verloren.html

Kiezdeutsch und kein Ende
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59ff708c57b.0.html

Proteste nach harter Mathe-Klausur
Durchfallquote 94 Prozent
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,826946,00.html

Die modernen Barbaren
Christliche Feiertage im Fadenkreuz der Spaßgesellschaft
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=281

(Zur Gedankenmanipulation)
Wie die Psychoanalyse der Demokratie die Politik ausgetrieben hat
http://antjeschrupp.com/2012/04/16/wie-die-psychoanalyse-der-demokratie-die-politik-ausgetrieben-hat/

(Sander und Maschke)
Deutsche Meisterdenker
http://www.sezession.de/31712/deutsche-meisterdenker.html#more-31712

Ein Essayist des Eigenen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57abedda27b.0.html

Von Hitler zum Kommunismus
Richard Scheringers Weg durch das 20. Jahrhundert
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36535/1.html

Umerziehung von oben – Stefan Scheils „Transatlantische Wechselwirkungen“
http://www.sezession.de/31936/umerziehung-von-oben-stefan-scheils-transatlantische-wechselwirkungen.html#more-31936

Günter Grass hält Deutschland den Spiegel vor
http://www.unzensuriert.at/content/007901-Guenter-Grass-haelt-Deutschland-den-Spiegel-vor

Günter Grass und die schuldstolze Agitprop
http://www.sezession.de/31702/grass-und-der-schuldstolze-agitprop.html#more-31702

Die Causa Grass: Eine aufgeblasene Debatte, die viel über uns verrät
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/3237-die-causa-grass-eine-aufgeblasene-debatte-die-viel-ueber-uns-verraet

Grass: Was gesagt werden muss (Im Gespräch mit Jürgen Elsässer)
http://www.youtube.com/watch?v=2m5S0j7mx3I

Was gesagt werden muss
Von Manfred Kleine-Hartlage
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=287

Grass empört Israels Innenminister mit DDR-Vergleich
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57188be95bd.0.html

Einreiseverbot für David Irving bleibt bestehen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53d7639cbe8.0.html

Ist Intelligenz erblich? – Eine Klarstellung
http://www.sezession.de/31828/ist-intelligenz-erblich-eine-klarstellung.html#more-31828

(Zu Broder…)
Macht und Meinungsfreiheit
http://www.sezession.de/31765/macht-und-meinungsfreiheit.html

Der Feind vor meiner Tür
Schuld und Sühne im Paradies: Der Arte-Mehrteiler "Gelobtes Land" rührt am Fundament des Nahost-Konflikts
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article106205787/Der-Feind-vor-meiner-Tuer.html

Wo Macher, Senderchefs, Kritiker irren
Furchtlose Krieger
http://www.tagesspiegel.de/medien/wo-macher-senderchefs-kritiker-irren-furchtlose-krieger/6539166.html

(Zur Debatte „Internet und geistiges Eigentum“)
Diesen Kuss der ganzen Welt
http://www.perlentaucher.de/blog/258_diesen_kuss_der_ganzen_welt

(Zur Debatte „Internet und geistiges Eigentum“)
Lieber Sven Regener!
http://www.dirkvongehlen.de/index.php/netz/lieber-sven-regener/

Demokratisierung und Publizieren
http://juliaschramm.de/2012/04/07/demokratisierung-und-publizieren/

(Vortrag zum revolutionären Umbruch durch das Internet)
006 Keynote Blau
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=LSeIoxz9Me0

(Zum Urheberrechts-Streit)
Ich heb dann mal ur
http://www.spreeblick.com/2012/04/14/ich-heb-dann-mal-ur/

Das ewige Klassentreffen
Das Internet macht unsere Freundschaften oberflächlicher – doch das ist gar nicht so schlimm, wie alle denken.
http://allfacebook.de/allgemeines/das-ewige-klassentreffen

"Lohnarbeit ist Sklaverei"
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=tz&dig=2012%2F04%2F14%2Fa0204&cHash=21ab59c470

Gott, Gebet und Politik
Die Pfingstbewegung in Guatemala verändert sich
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/weltzeit/1186383/

Kirchenkritische Kunstaktion
Heiliges Höschen, erhöre uns!
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,827597,00.html

Ramsauer gegen die „Kampf-Radler“
Verkehrsminister will Fahrrad-Rowdys nicht hinnehmen
http://www.focus.de/politik/deutschland/ramsauer-gegen-die-kampf-radler-verkehrsminister-will-fahrrad-rowdys-nicht-hinnehmen_aid_734987.html

Herzzerbrechende News
Märchen aus der Realität: Über die Reportagen von Marc Fischer, der heute vor einem Jahr starb.
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article106144440/Herzzerbrechende-News.html

Alt-Hippie trifft auf Piraten
Langhans' neue Liebe
http://www.sueddeutsche.de/muenchen/alt-hippie-trifft-auf-piraten-langhans-neue-liebe-1.1338938

Studieren in Indien
Versteck die Cola, die Affen kommen
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,828859,00.html

Naidoo als Soundtrack der “Reichsbewegung”?
http://www.publikative.org/2012/04/26/xavier-naidoo-als-soundtrack-der-reichsbewegung/

CD Andi Weiss: Heimat
http://www.kultur-szene.de/rezensionen/heimat_2011-2526.html

Techno-Buch "Der Klang der Familie"
Total geflasht in den Verfall
http://www.sueddeutsche.de/kultur/techno-buch-der-klang-der-familie-total-geflasht-in-den-verfall-1.1344010