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lundi, 15 octobre 2012

Generalsekretär Rasmussen: Nato bereit zum Schutz der Türkei

Generalsekretär Rasmussen: Nato bereit zum Schutz der Türkei

Mikhail Fomitchew

 
otan-turquie-copie-1.jpgLaut dem Nato-Generalsekretär Anders Fogh Rasmussen ist die Nordatlantikallianz bereit, die Türkei zu schützen, falls dies notwendig sein sollte, und hat eine solche Maßnahme bereits geplant.

„Wir haben die notwendigen Pläne, um die Türkei nötigenfalls zu schützen“, so Rasmussen zu Journalisten vor der Eröffnung eines zweitägigen Treffens der Verteidigungsminister der 28 Nato-Mitgliedsländer.

Der Nato-Rat erörterte bei einem Treffen auf Botschafterebene am 4. Oktober den Beschuss eines Grenzterritoriums der Türkei durch die syrische Armee und verurteilte diesen Zwischenfall entschieden.

Gemäß dem Artikel 4 des Washingtoner Vertrages kann jedes Mitglied der Allianz um Konsultationen bitten, wenn seine territoriale Integrität, politische Unabhängigkeit oder Sicherheit gefährdet werden.

Zuvor hatte ein Gesprächspartner von RIA Novosti im Nato-Hauptquartier versichert, dass die Anwendung des Artikels 5 des Washingtoner Vertrages, der eine Antwort der Nato im Falle einer Aggression gegen eines der Mitgliedsländer dieses militärpolitischen Blocks vorsieht, bei dem Treffen nicht erwähnt worden sei. Der Artikel 5 wurde lediglich einmal - nach den Terroranschlägen auf die USA  am 11. September 2001 - angewendet.

Die Nato und die Uno forderten bei diesem Treffen von Syrien, jegliche Aggressionsakte gegen die Türkei  unverzüglich einzustellen. Die syrischen Behörden drückten ihrerseits den hinterbliebenen Familien der Toten ihr Beileid aus und erklärten, dass sie zu diesem Zwischenfall ermitteln.

Der Konflikt zwischen Syrien und der Türkei spitzte sich zu, nachdem vom syrischen Territorium abgefeuerte Artilleriegeschosse im Distrikt Aksakal im Südosten der Türkei explodiert waren. Im Ergebnis kamen fünf Menschen ums Leben und elf weitere wurden verletzt. Als Antwort auf den Beschuss führte die Türkei Schläge gegen das syrische Gebiet, von wo aus das Feuer geführt wurde.

Nato-Generalsekretär Anders Fogh Rasmussen hatte zuvor mehr als einmal betont, die Allianz habe nicht die Absicht, sich in den syrischen Konflikt einzumischen.
 
 
 
 

L’Atlantisme est un totalitarisme

L’Atlantisme est un totalitarisme

par Guillaume de ROUVILLE

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

L’Atlantisme est l’idéologie dominante des sociétés européennes actuelles, celle qui aura sans doute le plus d’influence sur le devenir de nos destinées communes et pourtant elle est de ces idéologies presque cachées dont on ne parle ouvertement que dans le cercle restreint du monde alternatif. Sont Atlantistes tous les collaborateurs européens de la vision hégémonique des États-Unis et de son idéologie propre qui répond au doux nom d’impérialisme. Autrement dit, l’Atlantisme est l’idéologie des exécutants serviles de l’idéologie impériale américaine ; elle lui est subordonnée et ne tire de sa soumission que les miettes de l’empire tombées à terre après le festin des empereurs.

C’est une idéologie mineure dans l’idéologie majeure. Elle est à la fois  honteuse et conquérante : honteuse parce qu’elle ne joue jamais que les seconds rôles ; conquérante, parce qu’elle emprunte à son maître d’outre-atlantique ses visions hégémoniques délirantes et toutes ses caractéristiques totalitaires. C’est un totalitarisme dans le totalitarisme, une domination de dominés, un impérialisme de serfs et d’esclaves passés maîtres dans l’art de se soumettre. Parler de l’Atlantisme européen c’est parler du projet impérial américain et réciproquement. La seule chose qui les distingue est leur place dans la hiérarchie totalitaire : le premier n’est que l’émanation du second, ne se définit que par lui, se contente de l’imiter et lui obéit en tout ; il n’est, en revanche, son égal en rien.

Chaque continent a ses collaborateurs au service de l’impérialisme américain, chaque zone d’influence de ce dernier a son atlantisme à lui. Nous aurions pu ainsi nous contenter d’évoquer les caractéristiques totalitaires de l’impérialisme américain pour comprendre l’Atlantisme. Mais, la position de subordination que les Européens ont adopté par rapport à leur modèle nord américain est le résultat d’un choix de nos élites auquel nous devons nous confronter directement, plutôt que de rejeter toute forme de responsabilité sur l’oligarchie américaine. Prenons notre part de responsabilité, voyons-nous tels que nous sommes, accomplissons un travail d’introspection nécessaire avant de relever la tête et de retrouver notre dignité. Car, avant de pouvoir se rebeller contre ses maîtres, il faut se percevoir comme esclave et reconnaître la part de consentement et de lâcheté qu’il y a dans cette situation.

D’un totalitarisme l’autre

Les caractéristiques de cette idéologie sont nombreuses et ne revêtent pas toutes la même importance, mais elles dessinent très clairement une idéologie totalitaire ayant ses spécificités propres qui ne se retrouvent pas nécessairement telles quelles dans les totalitarisme érigés en momies d’observation comme le stalinisme ou le nazisme. Il ne nous semble pas utile, en effet, de comparer l’Atlantisme à d’autres totalitarismes passés de mode, car on peut être un totalitarisme à part entière sans partager toutes les caractéristiques de ses modèles les plus achevés, modèles qui appartiennent à une autre époque.

Il y a plusieurs degrés dans le totalitarisme atlantiste ; comme il y a plusieurs manières de le subir. Selon que l’on est un peuple d’Afrique ou du Moyen Orient ou un citoyen allemand ou français appartenant à la classe des favorisés, on ne vit pas de la même manière le totalitarisme atlantiste. S’il est globalement meurtrier, il peut être localement bénéfique pour une minorité. Autrement dit,le totalitarisme atlantiste est à géométrie variable (c’est son caractère ambigu) : tantôt impitoyable et brutal avec les uns, il peut être plus tranquille et pourvoyeur de certains bienfaits pour ceux qui le respectent et courbent l’échine devant sa puissance. Il n’en est pas moins présent partout et ne tolère guère la contestation quand cette dernière revêt un caractère menaçant pour son emprise.

Car, si vous pouvez contester ses caractéristiques mineures et jouir, pour se faire, de la plus totale liberté, vous ne serez pas autorisé à vous attaquer, dans la force des faits[1], à ses fondamentaux : (1) le libéralisme financier et la puissance des banques, (2) la domination du dollar dans les échanges internationaux, (3) les guerres de conquête du complexe militaro-industriel – pour, notamment, l’accaparement des ressources naturelles des pays périphérique à ses valeurs - ; (4) l’hégémonisme total des États-Unis (dans les domaines militaire, économique, culturel) de qui il reçoit ses directives et sa raison d’être ; (5) l’alliance indéfectible avec l’Arabie saoudite (principal État terroriste islamique au monde) ; (6) le soutien sans faille au sionisme.

L’Atlantisme, c’est, en effet, un totalitarisme qui définit une liberté encadrée, bornée aux éléments qui ne la remettent pas en cause ; une liberté sans conséquence ; une liberté sans portée contestataire ; une liberté consumériste et libidinale ; une liberté impuissante. C’est une liberté qui nous adresse ce message : « Esclave, fais ce que tu veux, pour autant que tu me baises les pieds et que tu travailles pour moi ».

Il convient, pour juger du caractère totalitaire ou non de l’Atlantisme, de le prendre en bloc et de voir s’il opprime, s’il tue en masse, à un endroit quelconque de cette planète. Il nous importe peu qu’il puisse être tolérable pour des populations entières (les élites occidentales et leurs protégés), s’il doit se rendre terrible et impitoyable pour le reste de l’humanité, sa mansuétude à l’égard de certains ne le rendant pas meilleur ou moins criminel. Ainsi, son ambiguïté est le résultat de la perception que nous pouvons en avoir lorsque nous nous plaçons dans la peau de l’homme blanc Occidental. Car, si nous essayons un instant de nous mettre à la place des Irakiens, des Libyens, des Syriens (parmi tant d’autres), son essence perd son ambiguïté et se révèle pour ce qu’elle est : une puissance criminelle qui pervertit l’humanité et les valeurs démocratiques.*

Portrait du totalitarisme par lui-même

Voyons, à présent, à grands traits et pour nous donner quelques repères, les principales caractéristiques qui nous permettent de dire que l’Atlantisme est bel et bien un totalitarisme.

1. L’Atlantisme est un impérialisme 

“What should that role be? Benevolent global hegemony. Having defeated the « evil empire, » the United States enjoys strategic and ideological predominance. The first objective of U.S. foreign policy should be to preserve and enhance that predominance by strengthening America’s security, supporting its friends, advancing its interests, and standing up for its principles around the world”. Toward a Neo-Reaganite Foreign Policy, de William Kristol et Robert Kagan, Foreign Affairs, juillet/aout 1996.

C’est une idéologie qui sert un État militarisé (les États-Unis[2]) qui a recours (a) à la terreur - guerres préventives, enlèvement, déportations dans des camps de torture, assassinats extrajudiciaires quotidiens, etc.- (b) à la peur – menace terroriste instrumentalisée auprès de ses populations et (c) aux menaces – de rétorsions économiques contre les États récalcitrants, de guerres tous azimuts, de coups d’États – pour imposer sur la surface du globe sa vision ultra-libérale et pour s’accaparer, par la force létale, les ressources naturelles dont elle pense avoir besoin pour sa domination.

C’est une idéologie au service d’une vision hégémonique de la puissance américaine. Cette dernière revendique son caractère hégémonique : (i) dans le domaine militaire, à travers les think tanks néoconservateurs comme le Project for a New American Century (et sa volonté affichée d’empêcher l’émergence d’une puissance capable de rivaliser avec celle des États-Unis) ou l’American Entreprise Institute et, enfin, à travers sa doctrine militaire officielle intitulée Full Spectrum Dominance ; (ii) dans le domaine économique et financier avec, entre autre, l’imposition du dollar comme monnaie d’échange international ; (iii) dans le domaine culturel, par la mise en place d’un programme de corruption des élites occidentales et internationales à travers, notamment, l’opération Mockingbird[3] dans les années 50 et le National Endowment for Democracy aujourd’hui.

L’Atlantisme, adhère, sans piper mot et comme un bon soldat, à cette projection planétaire d’un ego qui n’est pas le sien. Sans l’Atlantisme la vision hégémonique des États-Unis ne pourrait pas avoir le caractère global qu’elle a aujourd’hui. L’Atlantisme participe pleinement à l’ensemble des crimes commis au nom de cet ego démesuré, soit directement, soit en les justifiant ou en les transfigurant en ‘actions humanitaires’ auprès de ses peuples.

2. L’Atlantisme est un terrorisme 

“À la fin de la guerre froide, une série d’enquêtes judiciaires menées sur de mystérieux actes de terrorisme commis en France contraignit le Premier ministre italien Giulio Andreotti à confirmer l’existence d’une armée secrète en France ainsi que dans d’autres pays d’Europe occidentale membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Coordonnée par la section des opérations militaires clandestines de l’OTAN, cette armée secrète avait été mise sur pied par l’Agence centrale de renseignement américaine (CIA) et par les services secrets britanniques (MI6 ou SIS) au lendemain de la seconde guerre mondiale afin de lutter contre le communisme en Europe de l’Ouest.[…] Si l’on en croit les sources secondaires aujourd’hui disponibles, les armées secrètes se sont retrouvées impliquées dans toute une série d’actions terroristes et de violations des droits de l’Homme pour lesquelles elles ont accusé les partis de gauche afin de les discréditer aux yeux des électeurs. Ces opérations, qui visaient à répandre un climat de peur parmi les populations, incluaient des attentats à la bombe dans des trains ou sur des marchés (en France), l’usage systématique de la torture sur les opposants au régime (en Turquie), le soutien aux tentatives de coups d’État de l’extrême droite (en Grèce et en Turquie) et le passage à tabac de groupes d’opposants.” Les Armées secrètes de l’OTAN, Daniele Ganser, Éditions Demi- Lune, page 24.

Des attentats des années de plomb en Italie au conflit en Afghanistan, de la guerre du Kosovo à l’agression contre la Libye et de la déstabilisation de la Syrie à la préparation d’une attaque contre l’Iran[4], le terrorisme est l’un des moyens privilégiés par l’Atlantisme pour l’accomplissement de ses objectifs.

Pour s’imposer à l’Europe de l’après-guerre, l’Atlantisme n’a pas hésité à utiliser la méthode terroriste des attentats sous faux drapeaux : en Italie, par exemple, pour décrédibiliser les forces de gauche les Atlantistes ont posé des bombes, dans les années 60 (attentat de la piazza Fontana à Florence), 70 et 80 (attentat de la gare de Bologne) dans des lieux publics avec l’intention de tuer des innocents. Avec ses relais médiatiques adéquats l’Atlantisme a pu faire passer ces meurtres pour l’œuvre de groupuscules d’extrême gauche et justifier, ainsi, la mise à l’écart de la pensée progressive dans ces pays et assurer le triomphe de leur idéologie.

Aujourd’hui, pour déstabiliser les pays qui contestent l’un de ses six piliers, il instrumentalise à grande échelle, sous l’impulsion des États-Unis, le terrorisme islamique (principalement wahhabito-salafiste) avec l’aide de ses alliés que sont l’Arabie saoudite et le Qatar : en l’a vu à l’œuvre, notamment, en Serbie, en Tchétchénie, en Libye et en Syrie. Il utilise le même levier pour créer des poches de terrorisme qui lui permettent (i) de s’enrichir en vendant des armes et des conseils dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, (ii) d’étendre le nombre de ses interventions et bases militaires (celles de l’Otan ou seulement des États-Unis, selon les situations) là où il y voit un intérêt géostratégique et (iii) de donner de la substance à la théorie du choc des civilisations, ce qui lui permet d’obtenir de ses populations l’approbation de ses politiques conquérantes.

Le terrorisme est, plus généralement, au cœur de la doctrine et des stratégies militaires des démocraties occidentales et tout particulièrement de celles des États-Unis (Shock and Awe doctrine) qui les mettent en œuvre, notamment, par l’entremise de l’OTAN (pour plus de détails sur ce sujet, nous renvoyons à un article précédent : Dommages Collatéraux : la face cachée d’un terrorisme d’État).

On le voit bien ici, l’Atlantisme n’est jamais que l’exécutant docile, mais consentant, de l’impérialisme américain à qui il emprunte tous les concepts (guerre contre le terrorisme, choc des civilisations) et les stratégies (instrumentalisation du terrorisme islamique). Quand il le faut (pour gérer son opinion publique interne), l’impérialisme américain laisse aux Atlantistes européens jouer les premiers rôle, mais en apparence seulement, comme en Libye où Nicolas Sarkozy et David Cameron ont rivalisé d’initiatives pour se mettre en avant, alors même que toutes les opérations militaires étaient dirigées, en réalité, par l’armée américaine.

3. L’Atlantisme est un racisme 

“Cette logique du ‘Musulman coupable par nature’, parce que Musulman, est à la base de l’institutionnalisation de la torture par les États-Unis qui peuvent ainsi soumettre à des traitements inhumains des milliers de personnes à travers le monde (Guantanamo n’étant que l’un de ces camps de torture dirigés par l’administration américaine) sur la base d’un simple soupçon de ‘terrorisme’, soupçon qui ne fait l’objet d’aucun contrôle judiciaire. La culpabilité d’un Musulman n’a pas besoin d’être prouvée, elle se déduit de son être même. Il s’agit là d’une forme d’essentialisme, qui est lui-même une forme radicale de racisme”. L’esprit du temps ou l’islamophobie radicale.

Pour justifier sa guerre contre le terrorisme et le choc des civilisations l’Atlantisme stigmatise l’Islam et essentialise le Musulman sous des traits peu flatteurs : le Musulman serait par nature un ennemi des Occidentaux, voire du genre humain, des valeurs démocratiques et de la paix. Une fois essentialisé, il est plus facile d’aller le tuer ; les populations occidentales ne voyant dans les souffrances des Musulmans que les justes châtiments dus à des peuples racailles.

L’islamophobie, le nationalisme pro-occidental et le sionisme – qui est une forme de racisme et d’ethnicisme – sont au cœur de la matrice idéologique atlantiste. Le plus étonnant, sans doute, et le plus inquiétant, est que ces éléments là sont partagés par les élites (et pour partie par les peuples occidentaux) par-delà les clivages politiques droite-gauche. On peut venir à l’islamophobie radicale par des voix opposées : le défenseur de la laïcité y viendra au nom de sa haine des religions, le social-démocrate bobo au nom du féminisme ou de la défense de l’homosexualité ; le conservateur au nom de la protection de ses racines menacées ; le sioniste au nom du droit d’un peuple élu à son espace vital, même si cela doit passer par le nettoyage ethnique d’un autre peuple, etc.

4. L’Atlantisme est un anti-humanisme 

“Depuis 2001, l’Europe a failli à défendre les droits de l’homme sur son propre sol, et s’est rendue complice de graves violations du Droit international au nom de la « guerre au terrorisme ». Des citoyens européens ou étrangers ont été enlevés par les services secrets américains sur le sol européen en dehors de toute disposition légale – ce sont les « extraordinary renditions » – et ont été emmenés dans des prisons secrètes de la CIA dont certaines sont situées dans un pays européen”. ReOpen911.info

Il s’appuie sur le dogme de l’infaillibilité démocratique qui veut que les Occidentaux ne puissent mal agir ni commettre de crimes de masse puisqu’ils représenteraient des sociétés démocratiques ouvertes. Ils sont donc libres de bombarder civils et cibles économiques, d’assassiner des citoyens à travers le monde, de déstabiliser des régimes qui ne leur plaisent pas et, en se faisant, ils ne feront jamais qu’exercer leur droit du meilleur, autre appellation, plus aristocratique, du droit du plus fort. L’autre n’est pas le semblable ou le frère humain ; l’autre c’est l’adversaire, l’ennemi, un être non civilisé, à peine un être. On peut allègrement nier son humanité et le traiter comme une variable géopolitique.

Vaincre ne lui suffit pas, il lui faut déshumaniser, torturer, humilier, violer, dégrader, détruire. Les Atlantistes ont collaboré militairement, économiquement, diplomatiquement, médiatiquement à tous les projets inhumains des États-Unis :  pour s’en tenir à des exemples récents, on pourra citer le camp de torture de Guantanamo (devenu depuis camp d’entraînement de djihadistes au service de l’empire), Abu Ghraib en Irak et l’humiliation des prisonniers, la mort filmée de Kadhafi, les exécutions sommaires (par drones notamment), les enlèvements réalisés par la CIA sur le sol européen (extraordinary rendition) et les dommages collatéraux en Afghanistan, etc.

Dans un autre ordre d’idée, on peut également dire que l’Atlantisme est une aliénation consumériste : l’homme n’est pas sacré ; on peut le tuer pour accomplir des objectifs économiques ou géostratégiques. Cette désacralisation de l’homme qui se fait au profit de la marchandise (dont les marques sont, elles, intouchables) est par essence mortifère. Le profit est plus puissant que l’humanité : en ce qui concerne la France, on pourra évoquer les exemples du scandale du sang contaminé et du Mediator du groupe Servier.

 

Hollande et Jules Ferry

Ce n’est pas un hasard si François Hollande a choisi Jules Ferry comme saint-patron laïque de sa présidence normale. Jules Ferry représente exactement l’idéal atlantiste : l’homme qui est capable d’utiliser la démocratie pour servir les banques et le colonialisme tout en donnant le change au peuple avec quelques concessions sociétales de gauche. Il ne portera jamais atteinte aux piliers de la puissance bancaire et aux capitalistes-colons. Il est conquérant pour les puissants, raciste et a une bonne conscience à toute épreuve malgré les crimes de ses amis partis coloniser les rivages lointains.

 

5. L’Atlantisme est un néo-colonialisme

Si le bras armé de l’Atlantisme est l’Otan, son bras économique est constitué du binome FMI-Banque Mondiale. Ces deux institutions (aux mains des États-Unis et des Européens) ont, pour maintenir les pays en voie de développement dans la dépendance des Occidentaux, utilisé les 3 leviers principaux suivants[5] : (i) l’endettement des États et des peuples[6], (ii) la privatisation de leurs économies et des fonctions régaliennes de l’État au profit des grandes entreprises occidentales (les fameux plans d’ajustement structurels) et (iii) l’ouverture forcée de leurs économies au libre échange et à la concurrence mondiale (alors même qu’ils n’y sont pas préparés et se trouvent vis-à-vis des Occidentaux dans une situation certaine de vulnérabilité).

L’Atlantisme commet des crimes économiques de masse en connaissance de cause pour le profit de quelques élus : en se faisant il démontre son allégeance aux principes de l’ultra-libéralisme prôné par la première puissance mondiale qui subordonne les valeurs humaines au fondamentalisme de marché.*

Pour parvenir à s’imposer l’Atlantisme a besoin (i) de subvertir les souverainetés des nations européennes et (ii) de maîtriser les opinions publiques de ces nations. Il lui faut contourner, affaiblir ou pervertir toutes les composantes démocratiques des sociétés de notre continent pour pouvoir triompher des insoumissions, des doutes, des contestations auxquels il pourrait faire face. Autrement dit, l’Atlantisme s’attaque directement et en profondeur aux fondements de la démocratie des peuples d’Europe à qui il est demandé de suivre aveuglément une idéologie cachée (parce qu’elle est honteuse), innommée (parce qu’elle est innommable) et qui les dépouille de leur souveraineté et de leur libre arbitre. 

L’Atlantisme subvertit les souverainetés nationales 

Sans parler du nombre incalculable de gouvernements démocratiquement élus renversés par les États-Unis avec l’aide directe ou l’approbation tacite de leurs alliés Atlantistes depuis 1945 à travers le monde, et pour se limiter à l’Europe, on peut signaler les cas de la Grèce et de la construction européenne.

En Grèce, aux lendemains de la seconde guerre mondiale, les Britanniques et les États-Unis appuient des mouvements d’extrême droite et d’anciens collaborateurs des Nazis afin d’empêcher la prise de pouvoir légale par les mouvements démocratiques progressistes. Les puissances occidentales atlantistes incitent à la guerre civile qui se solde par la victoire de leurs protégés et par près de 200 000 morts.  Après une évolution démocratique vers la fin des années 60, les Américains, avec l’aide des puissances européennes et grâce à leurs réseaux atlantistes, installent au pouvoir, en 1967, une junte militaire qui proclame le règne de l’ordre moral[7] et la fin de l’ouverture démocratique.

La construction européenne menée par Jean Monnet est avant tout un projet atlantiste. Il y avait bien d’autres manières de conduire la réalisation d’une Europe plus unie. L’Atlantisme a fait le choix de l’impuissance européenne pour ne pas contrarier les ambitions hégémoniques des États-Unis. L’Atlantisme a réduit la souveraineté européenne et mis au pas tous les mouvements indépendants, gaullistes, souverainistes, communistes, qu’ils fussent de gauche ou de droite. Il a imposé ses dirigeants à tous les niveaux de la bureaucratie européenne et à la tête des principaux États de l’Europe qui ont imposé des traités inégaux mêmes lorsque ceux-ci ont été rejetés par les peuples (comme en 2005 avec le Traité constitutionnel).

L’Atlantisme européen a réduit à néant, par étapes successives, l’ensemble des axes de souveraineté dont disposaient les États-nations d’Europe (et donc l’espace démocratique des peuples européens).

Il s’est ainsi attaqué à la souveraineté (i) électorale – le principal organe de décisions est non élu : la Commission ; les traités rejetés par les peuples sont néanmoins imposés ; par la mise à l’écart systématique de la démocratie directe au profit de la démocratie représentative – (ii) monétaire – une banque centrale indépendante des peuples ou de leurs élus qui ne prête pas directement aux États membres qui doivent se financer à des taux plus élevés sur les marchés financiers-, (iii) budgétaire – par l’imposition de la règle d’or et le contrôle des budgets nationaux par une commission composée de technocrates non élus – et (iv) militaire – intégration de l’ensemble des pays européens dans l’Otan.

Le dernier axe de souveraineté auquel l’Atlantisme se soit attaqué est celui de la souveraineté militaire française, la France ayant résisté plus longtemps que les autres nations européennes au rouleau compresseur de l’Atlantisme (ce fut la parenthèse gaulliste). Aujourd’hui les Atlantistes proposent la fusion entre le français EADS et l’anglais BAE afin de retirer à la France le contrôle complet de sa chaîne industrielle d’armement. Demain, ils mettront à mal la dissuasion nucléaire française en s’aidant du prétexte écologique anti-nucléaire.

En France, la mise au pas des non-atlantistes s’est achevée sous la présidence Sarkozy. La diplomatie (avec à sa tête Bernard Kouchner), l’armée, les médias (grâce aux efforts de Christine Ockrent) ont été presque entièrement débarrassés de leurs composantes non altantistes. Hollande, en bon chien de garde de l’Atlantisme, parachèvera l’entreprise.

 

La French-American Foundation et les Atlantico-Boys

La French American Foundation est une organisation à but non lucratif qui se consacre depuis 1976 a dénicher en France les hommes et femmes d’influence qui sont susceptibles de porter les couleurs de l’Atlantisme. 

Quelques anciens Young Leaders de la French American Foundation qui nous gouvernent en ce moment : François Hollande (1996), Arnaud Montebourg (2000), Pierre Moscovici (1996). Dans l’opposition, le plus en vue est Jean-Francois Copé.

Une liste non exhaustive des Atlantico-Boys en France (autres que ceux déjà mentionnés) et de leurs relais : Alain Finkielkraut, André Glucksmann, Bernard Kouchner, Bernard-Henri Lévy, Alexandre Adler, Caroline Fourest, Frédéric Encel, Philippe Val, Francois Heisbourg, Mohamed Sifaoui, Jean-Claude Casanova, Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Jean Daniel, Pierre-André Taguieff ; la revue Commentaire, la Fondation Saint Simon (dissoute en 1999), le Cercle de l’Oratoire, l’Institut Turgot, l’Atlantis Institute, les revues Le Meilleur des MondesLa Règle du JeuLe Nouvel ObservateurLe MondeLibération, etc.

 

L’Atlantisme est un contrôle et une manipulation des foules

“The conscious and intelligent manipulation of the organized habits and opinions of the masses is an important element in democratic society. Those who manipulate this unseen mechanism of society constitute an invisible government which is the true ruling power of our country”. Propaganda, par Edward Bernays, 1928. 

“L’Atlantisme a pris naissance au départ de la guerre froide. Dans les années 50, un vaste programme nommé Opération Mockingbird, aujourd’hui bien documenté, a été mis en place par la CIA pour infiltrer les médias nationaux et étrangers, et influencer leurs contenus afin que ces derniers se montrent favorables aux intérêts américains. La méthodologie consistait à placer des rapports rédigés à partir de renseignements fournis par la CIA auprès de journalistes conscients ou inconscients de cette manœuvre. Ces informations étaient ensuite relayées par ces journalistes et par les agences de presse.” ; 11-Septembre : de la misère journalistique à la logique de collabos, de Lalo Vespera, ReOpen911.info

Sans la collaboration des médias, il ne serait possible à l’Atlantisme d’imposer ses fondamentaux dans l’esprit de l’opinion publique. Les médias font partie intégrante de la machine de guerre atlantiste. Pour créer le consentement et l’unanimisme dans une société ouverte il convient de maîtriser la production de l’information. Pour cela il est nécessaire de mettre à la tête des principaux médias des serviteurs zélés de l’Atlantisme. En France, dans le secteur privé des médias, seuls quelques grands groupes industriels appartenant à la nébuleuse oligarchique sont aux commandes (des vendeurs d’armes et des industriels qui vivent en partie grâce aux commandes de l’État) : il est naturel chez eux de servir les intérêts du plus fort (la période de la collaboration avec les Nazis est là pour nous le rappeler[8]). Dans le secteur public, le Président de la République ou ses fondés de pouvoirs choisissent leurs courroies de transmission humaines qui insuffleront l’esprit de soumission dans les rouages de la machine à désinformer.

Les pourvoyeurs de l’information commettent des crimes médiatiques lorsqu’ils se font les relais pur et simple de la propagande atlantiste, comme nous l’avons vu lors de la guerre contre la Serbie, de l’invasion de l’Afghanistan et du bombardement de la Libye par l’Otan, de la guerre en Irak, de la déstabilisation de la Syrie (toujours par l’Otan) ou comme nous le constatons à propos du nettoyage ethnique continu dont sont victimes les Palestiniens. Dans chacun de ces cas, les médias cautionnent les explications officielles, leur donnent force et crédibilité, mettent en avant des intentions humanitaires, alors même qu’elles recouvrent des crimes qui devraient soulever notre indignation et aboutir à la mise en cause judiciaire et politique de leurs principaux responsables.

Le tabou créé autour du 11-Septembre est symptomatique de la manière dont s’échafaude l’unanimisme dans une société où la liberté d’expression et la diversité des points de vue sont sensées régner. On démonise les questionneurs, on pourchasse les têtes brûlées, on les rend responsables des pires crimes du siècle dernier, on les ridiculise. On plante dans l’opinion publique des barrières psychologiques infranchissables (à travers, notamment, les accusations d’antisémitisme, de négationnisme et de révisionnisme) pour que la conscience citoyenne n’aille pas voir ce qu’il y a derrière ; on érige des murs dans les esprits pour enfermer leur consentement dans le champ des possibles atlantistes.

Il y a une forme d’intolérance radicale face à la pensée alternative maintenue enfermée dans le Web. Cette intolérance est radicale en ce sens qu’elle stigmatise les déviants et tente d’en faire des parias à mettre au ban de la société et qu’elle parvient à fermer presque totalement l’accès aux grands médias qui comptent à la pensée dissidente lorsqu’il s’agit d’évoquer et de discuter les fondamentaux de l’Atlantisme.

 

La psyché des Européens au service de l’Atlantisme

« Les Européens ne se sont toujours pas libérés psychologiquement de l’état de dépendance dans lequel ils se sont laissé prendre au sortir de la seconde guerre mondiale. Sous le prétexte que les États-Unis sont venus libérer les Européens il y a plus de 60 ans, il faudrait aujourd’hui que ces derniers abandonnent toute volonté d’indépendance, toute aspiration à choisir un modèle de développement alternatif. Il n’y a aucune logique dans une telle attitude. Faudrait-il que les États-Unis soient éternellement soumis à la France au prétexte que c’est grâce aux armes, aux finances et, en définitive, à la flotte de Louis XVI[9] que les Américains ont pu obtenir leur indépendance de l’Angleterre ? Que les Européens soient reconnaissants pour l’implication des États-Unis dans les deux Guerres Mondiales, cela est normal et bienheureux. Comme il est normal, également, que les Américains soient reconnaissant à l’égard de la France pour le soutien que ce pays leur a apporté à un moment décisif de leur histoire[10]. Mais la reconnaissance ne doit pas déboucher sur la dépendance et la vassalité. Est-il sain que les élites européennes se laissent maintenir dans cette dépendance ou ne cherchent tout simplement pas à la contrer ? Le simple respect de soi-même devrait suffire pour que chacun refuse de se considérer comme le sujet d’une autre personne. Accepter de se soumettre est une attitude morale et psychologique pernicieuse et humiliante. Il y a, en effet, une certaine humiliation à se laisser ainsi dicter son mode de vie et à aller chercher en permanence ses références culturelles, politiques, économiques outre-atlantique sans véritablement questionner leurs valeurs et leurs bienfaits. », La Démocratie ambiguë.*

Conclure pour en finir

Il ne s’agit là que d’un florilège de caractéristiques atlantistes fort incomplet, mais dont les principaux traits nous semblent dresser, à eux seuls, le portrait d’un totalitarisme contemporain non moins dangereux et effrayant que ses prédécesseurs. Qu’il s’invente un ennemi réel ou imaginaire, ou un ennemi qui devient réel à force d’être imaginé (et souhaité), on ne peut excuser les crimes de l’Atlantisme sous le prétexte fallacieux que son alter ego dans le mal (l’islamisme radical) en commettrait également ou que son modèle (le totalitarisme impérial de son maître) lui intimerait l’ordre de les perpétrer. L’Atlantisme a besoin du crime de l’autre pour commettre le sien en toute impunité et avec bonne conscience.

Au bout de sa logique, il y a la mort des autres, la guerre généralisée, la misère du plus grand nombre. L’Atlantisme est bel et bien une idéologie génocidaire, au même titre que l’impérialisme américain. Caractérisation exagérée qui décrédibilise celui qui l’utilise diront certains ? Galvaudage d’un crime qu’on ne peut évoquer à la légère diront d’autres ? Posons-nous alors cette simple question :combien de morts et de souffrances à son crédit (comme auteur ou complice) ? La réponse de l’historien est sans détour : des millions de victimes depuis la fin de la seconde guerre mondiale ; des millions depuis la chute du mur de Berlin[11] et un long fleuve d’ombres, de sang et de souffrances qui ne cessent de couler sur tous les continents.

La lutte contre l’Atlantisme est la grande aventure humaine de ce début de siècle pour nous autres Européens. À chacun d’y prendre part selon ses moyens et ses autres croyances. Que l’on croit au ciel ou que l’on n’y croit pas, que l’on soit misérable ou fortuné, d’ici ou d’ailleurs, chacun peut jouer sa partition dans le combat contre la fatalité de l’Atlantisme qui traînera avec elle, si cela est nécessaire à son triomphe, les cadavres de la démocratie et de la paix jusqu’aux charniers du capitalisme. Le combat contre l’Atlantisme est un humanisme.

Guillaume de Rouville


[1] Les paroles des minorités alternatives sont rarement des faits au sens ou ceux-ci pourraient changer le cours des choses.

[2] Les États-Unis ont un budget militaire annuel équivalent à celui des autres pays combinés.

[3] Voir infra.

[4] En septembre 2012, les États-Unis ont retiré de leur liste des entités considérées comme terroristes l’organisation dissidente iranienne Moudjahidin-e Khalk (MEK) qui perpétue régulièrement des attentats sur le sol iranien.

[5] L’Europe tente, notamment, d’imposer cela à travers ces Accords de Partenariat Économique.

[6] Pour les peuples, par le développement incontrôlé de la microfinance.

[7] À ce sujet voir le film de Costa Gavras : Z.

[8]  Voir : “Le Choix de la Défaite”, d’Annie Lacroix-Riz, Éditions Armand Colin, 2010.

[9] C’est grâce à l’appui décisif de la flotte française, dirigée par le Comte de Rochambeau, que les États-Unis remporteront la bataille de Yorktown en 1781, tournant majeur de la Guerre d’Indépendance.

[10] Lors de la Guerre d’Indépendance des États-Unis contre la Grande-Bretagne, entre 1775 et 1783.

[11] À titre d’exemples : le génocide des indigènes au Guatemala après le coup d’État de 1954 ; l’embargo sur l’Irak qui tua des centaines de milliers d’enfants sur une période de 10 ans ; le dépeçage du Congo depuis plus de 15 ans avec l’aide des grands groupes occidentaux qui a, jusqu’à présent, coûté la vie à près de 4 millions de civils).

Seyyed Hossein Nasr

Seyyed Hossein Nasr (in Persian: سید حسین نصر) :

The Recovery of the Sacred

Seyyed Hossein Nasr

Critique of Modern Philosophy (Schuon)

dimanche, 14 octobre 2012

Chipre: Cuando Turquia expulsa y expolia a los Griegos de la isla.

  
 

Enrique Ravello:
Chipre: Cuando Turquia expulsa y expolia a los Griegos de la isla.
Chipre debe su nombre a la palabra latina aes Cyprium (metal de Chipre) en referencia al cobre, metal de gran importancia en la Antigüedad y del que la isla contaba con numerosos yacimientos. Esto, unido a su posición estratégica entre Europa Asia y África, ha hecho que desde los primeros tiempos de la Historia, Chipre haya sido un lugar de conflicto y conquistas entre las potencias de la zona. Siendo ocupada sucesivamente por civilizaciones africanas (egipcios) asiáticas (asirios) y europeas (minoico-micénicos y helenos) hasta pasar a formar parte del Imperio romano en el año 57 a. C. Allí predicaron San Pablo y San Barnabé y Chipre fue el primer lugar del mundo gobernado por un cristiano, aún formando parte del Imperio romano. La romanización de Chipre, supuso le llegada de administradores romanos, pero la mayoría de población siguió siendo de origen helénico establecida allí desde tiempos de Micenas y reforzada tras la invasión de la isla por Alejandro Magno en 331 a. C.
Tras la caída de Roma, la isla fue motivo de constantes disputas entre Bizancio (Imperio romano de Oriente) y los árabes. Siendo conquistada por los cruzados al mando de Ricardo Corazón de León en 1192, quien se llegó a coronar como Rey de Chipre. En las disputas mediterráneas, pasó a formar parte de la Serenísima República de Venecia en 1489 hasta que cayó definitivamente en manos tucas en 1570. Señalar que durante todos estos siglos la composición étnica de la isla se mantuvo estable, hablándose el griego en la totalidad del territorio. La llegada de los otomanos impuso una administración turca, grupos de greco-chipriotas empezaron a formar parte de la misma, varios de ellos se convirtieron al islam para no pagar los impuestos que se encargaban de recaudar al resto de la población, y se familiarizaron con el uso de la lengua turca: éste es el origen de los primeros turco-chipriotas, es decir helenos convertidos al islam, formando parte de la administración otomano y usando el turco también como lengua familiar.
La ocupación otomana terminó en 1878 cuando tras el Congreso de Viena, Chipre pasó a ser un dominio británico, con la categoría de colonia desde 1914. La población chipriota, anhelaba no la independencia de la isla sino la llamada enosis (unión a Grecia), aspiración mayoritaria aún hoy entre la mayoría greco-chipriota En Chipre es imposible ver la bandera de la isla si no es acompaña de la griega –incluso en edificios oficiales- y muy frecuentemente de una amarilla con águila negra, que es la del antiguo Imperio bizantino.  En los años posteriores de la Segunda Guerra Mundial, la enosis es liderada por el famoso arzobispo Makarios, que sería deportado a  las islas Seychelles por los británicos.
Es en 1960 cuando Reino Unido, Grecia y Turquía llegan a un acuerdo que declara independiente la isla, pero mantiene la posesión británica de varias bases militares. Una de las condiciones que puso Londres para esta independencia fue prohibir constitucionalmente la unión de Chipre con Grecia. La constante británica de evitar la creación e grandes Estados en Europa que puedan convertirse en potencias locales. De haberse unido Chipre y Grecia en ese momento, seguramente se hubiera evitado la posterior invasión turca del norte de la isla.
 
Turquía ocupa el norte de Chipre. Limpieza étnica y expolio del patrimonio greco-chipriota
En 1974 hay un golpe pro-griego en Chipre apoyado por la “Dictadura de los coroneles” desde Grecia cuya finalidad era incorporar Chipre al Estado heleno. Este hecho provocó la reacción turca, que invadió militar m ente el norte de la isla, proclamando unilateralmente la República Turca del Norte de Chipre (RTNC), estado no reconocido por ningún otro país, excepto la propia Turquía y la Conferencia Islámica. Casi 40 años después, del aquel golpe y de la dictadura de los coroneles sólo queda el recuerdo, sin embargo el norte de Chipre sigue ocupado militarmente por Ankara y esa autoproclamada RTNC se mantiene detrás de una frontera militar que el ejército turco ha trazado para defenderla.
 
El pasado 29 de septiembre tuve la oportunidad de visitar la zona junto a una delegación del Parlamento europeo compuesta por miembros del FPÖ, el VB y el Front National. Visita que sirvió para comprobar in situ la realidad de la isla, y de la limpieza étnica y expolio del patrimonio que se lleva desde la zona turca. La vista empezó en la Fundación Makarios III –el nombre del arzobispo al que hemos hecho referencia anteriormente- allí se exhibe una magnífica colección de iconos que se han logrado recuperar recientemente. Todos ellos provienen de iglesias greco-ortodoxas que en 1974 quedaron en zona turca, las iglesias fueron abandonas y sus murales e iconos bizantinos despedazados por los turcos para ser vendidos por mercaderes de arte en circuitos ilegales; el gobierno greco-chipriota pudo descubrir este expolio y recuperar gran parte de estos tesoros iconográfico que ahora son exhibidos en un museo a cargo de la mencionada fundación. La vista continúo con la recepción oficial por parte del obispo de Kernia (Karinia), cuya diócesis esta de pleno en zona turca donde tiene prohibida la entrada; él –como la mayoría de fieles de su diócesis- vive en la zona griega tras haber sido expulsados por los turcos de sus hogares y de sus iglesias, ejemplo de fe y voluntad, no dan por perdida su tierra y sueñan con volver allí cuando Chipre esté reunificado y pacificado.

Fresco bizantino roto por los turcos
Finalmente en varios coches particulares atravesamos la frontera militar que separa la zona de ocupación turca del resto de la isla. Allí pudimos comprobar cómo las iglesias y cementerios ortodoxos habían sido abandonados y profanados por los turcos. Vimos también como entre la población local los antiguos turco-chipriotas son una minoría, el grueso de la misma la constituyen turcos venidos del interior de Anatolia. Históricamente los turcófonos eran poco más del 10% de la población distribuida por toda la isla, hoy son el 18% todos concentrados en el norte, mientras que los griegos que históricamente también poblaban esa parte norte fueron expulsados en 1974.  Hoy la zona turca vive exclusivamente de las subvenciones mensuales que reciben todos sus habitantes directamente del gobierno turco, sin que tengan la más mínima producción ni actividad económica. El Gobierno de Ankara ha decidido colonizar la zona con la gente más pobre y atrasada de su país y para ello necesita subvencionarlos constantemente; ni que decir tiene que una de las primeras víctimas de este proceso de limpieza étnica y colonización han sido los propios turco-chipriotas anteriores a 1974 hoy concentrados en el norte y convertidos en una minoría respecto a los turco-anatolios con un nivel cultural y económico tremendamente más bajo que el suyo.

Icono ortodoxo recuperado por las autoridades chipriotas del expolio turco
Es necesario recordar que Chipre entró en la Unión Europea en 2004. Ese mismo año se produjo un referéndum para la posible reunificación de la isla en las condiciones actuales por parte de la ONU, la respuesta greco-chipriota fue clara el 76% votó en contra al considerar que el plan de la ONU perpetuaba el status quo de la ocupación turca y deba ventajas increíbles a esa minoría en el futuro y supuesto gobierno “unificado” de la isla. Durante el referéndum y posteriormente, los greco-chipriotas han insistido en que la opción que ellos siguen apoyando es la enosis (unión con Grecia). Por este motivo la parte de Chipre que está integrada en la UE es la greco-chipriota, aunque como oficialmente la UE no reconoce la RTNC, la parta norte es territorio comunitario que no está bajo jurisdicción europea al permanecer ocupado militarmente por Turquía. Es decir que una la UE tiene parte de su territorio bajo ocupación militar turca, lo que debería ser condición suficiente para detener cualquier diálogo mutuo hasta que dicha ocupación finalice. Esto suponiendo que la UE tenga la voluntad política y diplomática real de defender a los pueblos europeos, algo que los hechos nos demuestran permanentemente que no es así.

Pope de Karinia en el exilio
Chipre y Grecia han sido desde siempre la vanguardia de la civilización europea ante el avance oriental y musulmán. Hoy lo siguen siendo, vimos con la valentía y la determinación que los greco-chipriotas luchan día a día por recuperar un patrimonio y un territorio que es suyo. Dedicamos este artículo a todos ellos y en espacial a las autoridades civiles y religiosas que tan amablemente nos acompañaron durante nuestra visita. Ellos nos pidieron que diéramos a conocer la situación, este artículo es parte de la promesa que les hicimos.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya


Russland und Deutschland feilen an Plan für militärische Kooperation

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Russland und Deutschland feilen an Plan für militärische Kooperation

Der russische Verteidigungsminister Anatoli Serdjukow und sein deutscher Amtskollege Thomas de Maiziére haben sich bei einem Treffen am Montag in Berlin darauf geeinigt, gemeinsam einen Plan für die militärische Zusammenarbeit im kommenden Jahr zu konzipieren. Der Plan soll bis Dezember vorliegen, wie die Sprecherin des russischen Ministers, Irina Kowaltschuk, mitteilte.

Serdjukow, der zu einem offiziellen Besuch in der Bundesrepublik weilt, würdigte die Zusammenarbeit zwischen den Landstreitkräften beider Staaten und sprach sich für eine engere Kooperation im Bereich der Kriegsmarine aus. Die beiden Minister erörterten die militärtechnische Zusammenarbeit und sprachen über internationale Probleme wie den europäischen Raketenschild, die Lage in Afghanistan, im Nahen Osten und in Afrika.

Zudem informierte Serdjukow über die Entstehung des Ausbildungszentrums Mulino an der Wolga. Die Ausbildungsstätte für die russische Armee wird vom deutschen Technologie- und Rüstungskonzern Rheinmetall AG gebaut.

The Waning of American Power in the Middle East

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Who Will Tell the President?

The Waning of American Power in the Middle East

by PATRICK COCKBURN
 
 
Are the days of American predominance in the Middle East coming to an end or is US influence simply taking a new shape? How far is Washington, after refusing to try to keep Hosni Mubarak in power in Egypt, facing the same situation as the Soviet Union in 1989, when the police states it had sustained in Eastern Europe were allowed to collapse?

The US is obviously weaker than it was between 1979, when the then Egyptian president, Anwar Sadat, signed the Camp David agreement and allied Egypt with the US, and 2004/05, when it became obvious to the outside world that the Iraq war was a disaster for America. At the time, General William Odom, a former head of the National Security Agency, the biggest US intelligence agency, rightly called it “the greatest strategic disaster in American history”.

Since then, the verdict of the Iraq war has been confirmed in Afghanistan, where another vastly expensive US expeditionary force has failed to crush an insurgency. In the last few weeks alone, Taliban fighters have succeeded in storming Camp Bastion in Helmand province and destroying $200m worth of aircraft. So many American and allied soldiers have now been shot by Afghan soldiers and police that US advisers are under orders to wear full body armour when having tea with their local allies.

The Arab Spring uprisings posed a new threat to the US, but also opened up new options. Support for Mubarak was decisively withdrawn at an early stage, to the dismay of Saudi Arabia and Israel. But the Muslim Brotherhood had long been considering how it could reach an accommodation with the US that would safeguard it against military coups, and enable it to chop back the power of the Egyptian security forces. This was very much the successful strategy of the Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and his Justice and Development (AKP) party, explaining why it was prepared to join the US in invading Iraq in 2003 and why it has become the chief instrument of American policy towards Syria in the past year.

This alliance with Islamic but democratic and pro-capitalist parties in Egypt and Turkey is obviously in the interests of the US and the Atlantic powers. But their support for democratic change in North Africa and West Asia is determined by self-interest. It does not, for instance, extend to Bahrain where the Sunni al-Khalifa monarchy has been busily locking up its Shia opponents and retreating from promises of meaningful reform. But new allies must at some point mean fresh policies. In sharp contrast to the Mubarak regime, a new government in Egypt is unlikely to support covertly Israeli military action such as the bombardment of Lebanon in 2006 and of Gaza in 2008.

A problem for the White House is that American voters have not taken on board the extent to which US influence has been reduced. For all the rhetoric about the Iraq war being a strategic disaster, the American political and military elite has also failed to appreciate the extent and consequences of failure. It is extraordinary to discover, according to recent revelations, that as late as 2010 Vice-President Joe Biden was under the impression that he could blithely decide who would be president of Iraq. Biden’s grip on Iraqi geography appears to be as shaky as his understanding of its politics. On one occasion in Baghdad, he lauded all the good things the US had done for Baku, the capital of Azerbaijan, having apparently mistaken it for Basra in southern Iraq.

The killing of the US ambassador to Libya, Christopher Stevens, and the burning of the US Consulate in Benghazi could have been a worse political disaster for President Barack Obama than it turned out to be. It highlighted that the rebels who overthrew Muammar Gaddafi were not quite as they had been presented by the US government and media during the war past year. The US State Department appears to have had an unhealthy belief in its own propaganda, not seeing that its consulate in Benghazi was in one of the most dangerous places in the world. The assault did not come out of a blue sky. Fighters had shot at the convoy of the British ambassador, Sir Dominic Asquith, in Benghazi a few weeks earlier. In July last year, the rebels’ own commander, Abdel Fatah Younis, was abducted and murdered by men nominally under his command in revenge for repressive actions he had carried out before he defected from Gaddafi’s forces.

Diplomats and soldiers are often curiously blind to dangers facing them. It may be that both live in very inward-looking communities and somehow cannot internalise how somebody outside may think and act. I remember in 1983 in Lebanon talking to the highly intelligent US marine commander whose soldiers were based near Beirut airport. In theoretical terms, he could see very clearly that American forces had some very dangerous enemies and were vulnerable to attack, but he unaccountably failed to take effective measures that might have stopped a truck packed with explosives killing 241 marines when their base was destroyed. Likewise, the Green Zone in Baghdad from 2003 on had elaborate fortifications, but its outer defences were manned at one moment by former Peruvian policemen from Lima and, at another, by ex-soldiers from Uganda hired on the cheap by a security company.

A more effective political opponent than Mitt Romney could surely have inflicted damage on Obama over the Benghazi debacle. A measure of Romney’s ineptitude is that he failed to do so and, instead of scoring points, he came across as opportunistic and ignorant. After all, Obama has been conducting a policy of retreat in Iraq, Afghanistan and Egypt without quite coming clean about it. Romney’s denunciation of Obama for “apologising” for America was shallow demagoguery, though rhetoric on the American right should not be dismissed too casually. George W Bush’s supporters used to spout similar nonsense, but only after 9/11 did it become appallingly clear that they believed a lot of what they were saying.

Supposing Obama is re-elected in November, will the US stance change at all? The endlessly repeated Israeli threats to launch air strikes on Iran have always struck me as being most likely highly successful bluff, since threats alone have served Israeli purposes so well, isolating Iran economically and diverting attention from the Palestinians.

More immediately, will the US move after the election, possibly acting through Turkey, to take military action to displace Bashar al-Assad in Syria? There is something deceptive about David Cameron implying that Russia and China are responsible for the slaughter of Syrian children.

A central problem in getting rid of President Assad and the Baathist regime is that the war against him is not just for and against autocracy. If this were the only issue, how come that the Sunni absolute monarchies of the Arabian peninsula are Assad’s fiercest enemies? The struggle is also between Shia and Sunni and between Iran and its enemies, guaranteeing that Assad has support in Tehran, Baghdad and Beirut. The quickest way to end the war is to reassure Assad’s allies at home and abroad that they are not next in line for elimination.

PATRICK COCKBURN is the author of “Muqtada: Muqtada Al-Sadr, the Shia Revival, and the Struggle for Iraq

La Syrie, au cœur de la Guerre tiède

 

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La Syrie, au cœur de la Guerre tiède ? D’une désinformation médiatique à une intervention programmée

par Jean Géronimo

Sans-titre-3-150x150.jpgSpécialiste des questions économiques et stratégiques russes - Docteur des Universités, vice-major de promotion de licence et maîtrise de sciences économiques, UPMF Grenoble. Lauréat de la Fondation Robert Schuman. Ancien allocataire de recherche de la Région Rhône-Alpes

Jean.Geronimo@upmf-grenoble.fr

« Il faut empêcher de réitérer le scénario libyen en Syrie »

  Vladimir Poutine, 27/02/2012 (1)

 

La crise syrienne est, aujourd’hui, arrivée à un point critique. Une guerre fratricide massacrant, pour partie, des innocents, est en cours.

Dans ses grandes lignes, cette guerre est médiatisée par les intérêts politico-économiques des grandes puissances. Mais, très tôt, elle a été polluée par les nouvelles idéologies religieuses et nationalistes, surfant sur les maladresses occidentales et la soif de libertés de peuples en perdition – au prix de dérives politiques incontrôlables et, sans doute, irréversibles.

 

A l’origine, cette quête identitaire a été précipitée par la « fin des idéologies » (D. Bell)  issue de la disparition de l’URSS, en décembre 1991, qui a favorisé le retour du religieux comme idéologie alternative et, au moins, réactivé son rôle politique et identitaire. Dans le même temps, la disparition du verrou idéologique de la Guerre froide a suscité l’émergence de micro-conflits périphériques désormais porteurs, sur l’Echiquier arabe, d’aspirations révolutionnaires. En ce sens, la délégitimation de l’idéologie communiste aurait agi comme facteur catalyseur d’une instabilité systémique à l’échelle du monde et dont la crise syrienne ne serait, au final, qu’un sous-produit – une forme d’effet émergent.

La (prévisible) réaction d’auto-défense du régime syrien face à la terrible violence « révolutionnaire » attisée de l’extérieur a débouché, aujourd’hui, sur une inquiétante guerre civile – imputée par les médias occidentaux, de manière (trop) systématique et erronée, au seul président Bachar El-Assad. Pourtant, l’opposition armée anti-Assad est responsable de davantage de tueries étrangement passées sous silence et qui, en d’autres lieux, auraient pu être qualifiées de « crimes contre l’humanité », pour reprendre une expression trop souvent manipulée par la gouvernance néo-libérale sous leadership américain, dans l’optique de justifier ses actions répressives.

Avec une certaine légitimité, on peut donc s’interroger sur l’existence d’une pensée unique, structurellement favorable aux « rebelles », et verrouillant l’information sur le déroulement de la « révolution » syrienne – sous l’impulsion de l’Organisation syrienne des droits de l’homme (OSDH), étrange ONG politiquement (très) orientée et semblant avoir un monopole « légitime » sur l’information. Régulièrement émise par l’OSDH, l’information sur la nature et l’ampleur des massacres censés perpétrés par le régime Assad est, en effet, admise comme vérité scientifique par le consensus médiatique – formatant, par ce biais, une opinion publique internationale hostile au régime syrien. Toutefois, ce dernier reste – heureusement – soutenu par l’axe sino-russe.

L’issue, tant désirée par les promoteurs du Printemps arabe, ne semble désormais plus faire de doutes. Mais pour Moscou, c’est plutôt un Hiver islamiste, réchauffé par le doux soleil de la Charia, qui se prépare – avec, naturellement, la complicité américaine.

Comment et pourquoi en est-on arrivé là ? Et qui, surtout, y avait intérêt ?

Vers un point de non retour, pour réitérer le « scénario libyen »

De manière indéniable, ce point de non retour a été favorisé de l’étranger dans le cadre d’une stratégie de communication politiquement orientée et unilatéralement focalisée contre la « dictature » Assad, désigné par le consensus médiatique comme l’ennemi à abattre.

Très clairement, dès l’origine, la rébellion anti-Assad a été financée et armée par des membres clés (riches en pétrodollars) de la Ligue arabe, principalement l’Arabie saoudite et le Qatar. Très vite, elle a été encouragée par l’administration américaine et ses alliés traditionnels, avides de s’insérer dans la vague révolutionnaire portée par l’histoire et, surtout, de profiter des opportunités politiques – dont celles de contenir les ambitions russes, voire chinoises, dans une région stratégique sur les plans politique et énergétique. Ainsi, dans un premier temps, la Turquie a discrètement servi d’appui logistique pour les « rebelles » et, dans un second temps, elle s’est ouvertement montrée désireuse de passer à l’offensive, c'est-à-dire à l’action armée sur le territoire syrien. Au nom de la liberté des peuples et, naturellement, de leur droit à disposer d’eux-mêmes – la couleuvre est, tout de même, dure à avaler. D’autant plus, si on est russe.

Les infiltrations aux frontières ont été nombreuses au début de la « révolution ». Comme par hasard, tous les points de conflits sont anormalement et systématiquement proches de la frontière syrienne – curieux, tout de même, que nos médias ne se soient pas interrogés sur cette troublante coïncidence. Cette situation est illustrée, depuis fin juillet, par la volonté des « rebelles » de contrôler certains postes-frontières dans le but de faciliter les « passages », autrement dit, les actions militaires et les attentats contre les positions syriennes.

Une telle configuration confirme l’hypothèse d’une aide extérieure, très tôt invoquée par le président syrien Bachar El-Assad et qui, sans surprise, n’a jamais été prise au sérieux par les médias occidentaux, perdus dans le ciel bleu du monde de l’ignorance apprise, alimentée par la seule information diffusée par l’OSDH. Loin d’être spontanée, cette « révolution » est donc orientée et, en ce sens, elle apparaît davantage comme une « évolution », impulsée de l’extérieur et sur laquelle surfent les stratégies manipulatrices de puissances ambitieuses. Mais, dans la mesure où il s’agit d’un retour en arrière sur le plan politico-social – surtout en ce qui concerne le statut de la femme et des libertés individuelles (dont politiques) –, je parlerai plutôt « d’involution ».

Tout a été fait, dans le cadre d’un scénario programmé, pour provoquer l’armée régulière et les structures de sécurité de l’Etat syrien de manière à les contraindre à une réaction violente et créer, par ce biais, une instabilité croissante auto-cumulative, à terme, potentiellement explosive. En outre, ce chaos a été aggravé par l’émergence de milices privées, parfois de nature religieuse, et échappant à tout contrôle gouvernemental. Au final, il s’agit d’atteindre un seuil critique (déclencheur de « l’explosion »), synonyme de guerre civile – quitte à sacrifier quelques civils, quotidiennement imputés par l’OSDH au « sanguinaire » président Assad ou, alternativement, à d’inévitables « dégâts collatéraux ». Et quitte, aussi, à générer une situation anarchique caractérisée par la délégitimation des lois et structures étatiques. Une catastrophe programmée.

Aujourd’hui, l’Etat syrien, dont l’autorité est considérablement érodée, n’a même plus – au sens de Max Weber – le monopole de la « violence légitime » sur son territoire, traditionnellement considéré comme le socle de la stabilité d’un Etat-souverain. Désormais, le terreau est donc propice à la répétition du « scénario libyen », selon l’expression usitée de V. Poutine.

Sous prétexte de défendre les intérêts légitimes du peuple syrien, l’insidieuse politique arabo-occidentale a, objectivement et, sans doute, consciemment, contribué à ce chaos.

Complicité arabo-occidentale, au nom d’un troublant messianisme moral

Les « Amis de la Syrie » ont, très tôt, instrumentalisé la crise syrienne pour défendre leurs propres intérêts qui font du départ d’El-Assad, la pierre angulaire de leur stratégie.

Les intérêts de cette coalition hétéroclite se rejoignent, sur certains points précis – dont celui de placer un pouvoir « ami », apte à gérer l’après-Assad –, et, à la base, ils sont structurellement opposés à ceux de l’axe sino-russe. Redoutant une déstabilisation régionale, l’axe sino-russe prône en effet une solution politique négociée qui n’implique pas, nécessairement, l’élimination du président syrien. Nuance politique essentielle, expliquant la division, donc l’impuissance du Conseil de sécurité de l’ONU à travers le blocage systématique de ses résolutions par les responsables russes et chinois – mais c’est aussi, cela, la démocratie. Sur ce point, on peut d’ailleurs s’interroger sur la viabilité d’une résolution prônant une « transition démocratique » en Syrie et soutenue par l’étrange tryptique Arabie Saoudite-Qatar-Turquie. Avec le blanc-seing occidental…

Des intérêts économiques (contrôle de l’énergie), politiques (lutte d’influence) et stratégiques (inflexion des rapports de force) sont les enjeux sous-jacents au conflit syrien exacerbé, en définitive, par la montée brutale d’Al Qaïda (reconnue par Washington) et par l’opposition religieuse sunnites/chiites. Dans son essence, cette opposition forme une ligne de fracture confessionnelle auto-destructrice et à jamais ré-ouverte, parce que politiquement non neutre – et facilement manipulable, donc utile aux régimes hostiles au maintien du président Assad.

Le leitmotiv humanitaire, a été à la fois le fil conducteur et l’habillage légitime de l’ingérence croissante de la coalition arabo-occidentale dans le processus politique interne de la Syrie. Ce devoir d’ingérence progressivement institué devrait, à terme, justifier une intervention (sous une forme à définir) dans l’optique de renverser le régime Assad et, s’il le faut, sans la légitimité onusienne – pour contourner le barrage sino-russe. Désormais, avec le soutien actif des services secrets allemands, américains, britanniques et français, tous les efforts de la coalition arabo-occidentale sont concentrés vers cet ultime objectif. Pour l’heure, l’idée d’imposer une zone d’exclusion aérienne (définie comme zone de sécurité) pour créer un « couloir humanitaire » fait, peu à peu, son chemin. Le problème est qu’un tel « couloir » a, déjà, fait l’objet d’une instrumentalisation politico-militaire en d’autres lieux et d’autres temps. Pour Moscou, une telle leçon ne s’oublie pas et, surtout, ne doit plus se répéter.

L’essentiel est d’arriver, après la réélection d’Obama, au point de basculement de la crise (« seuil critique ») provoquant l’intervention finale et, en cette fin d’été, nous y sommes proches. Cette intervention militaire est rejetée par russes et chinois, psychologiquement marqués par  les tragédies serbe (1999), irakienne (2003) et libyenne (2012), où la manipulation des règles internationales et des mécanismes onusiens a été flagrante, mettant en cause, selon eux, la légitimité de la gouvernance mondiale. De façon troublante, cette transgression des règles est réalisée au nom de valeurs morales supérieures, selon la tradition post-guerre froide inaugurée par la vertueuse Amérique, investie de sa « destinée manifeste » et de son libéralisme triomphant – un discours, certes, bien rôdé.

Un sous-produit de cette inconscience politique occidentale a été la propagation du syndrome révolutionnaire, via un Islam radical moralisateur, au-delà de l’Echiquier arabe : dans le monde post-soviétique et sur le continent africain, au Mali pour commencer, avec l’extension de la Charia. Avec, à la clé, d’irréversibles dégâts collatéraux.

Pour l’axe sino-russe, il y a une ligne rouge à ne pas franchir dans cette partie stratégique dominée par les grandes puissances – notamment, en Syrie. Mais les dés sont, déjà, pipés.

Poursuite du reflux russe sur l’Echiquier arabe, sous bienveillance américaine

Dans l’hypothèse d’un renversement du président Assad, la Russie (avec la Chine et l’Iran)  serait la principale perdante.

Pour rappel, la Syrie est un des principaux alliés de l’Iran dans la région et la disparition d’Assad isolerait davantage Téhéran – ce que souhaitent, pour diverses raisons, de nombreux Etats arabes et occidentaux. D’autre part, le renversement d’Assad risquerait de déstabiliser le Liban et au moins, d’y redéfinir le jeu politique interne avec, notamment, l’affaiblissement du Hezbollah libanais. L’évolution syrienne est donc politiquement non neutre pour l’Etat israélien et sa stratégie au Moyen-Orient et, en ce sens, pour le destin géopolitique de la région.

A cela, il convient de préciser que l’Azerbaïdjan, ex-république de l’URSS très sensible désormais – comme d’autres Etats de la périphérie post-soviétique – aux sirènes américaines (et à leurs dollars), rêve de créer un « Grand Azerbaïdjan » étendu à une partie de l’actuelle Iran. Dans cette optique, l’affaiblissement de l’axe Iran-Syrie serait une bonne chose pour ses prétentions territoriales. Moscou redoute un tel scénario, d’autant plus qu’il nuirait dangereusement aux intérêts de son fidèle allié et partenaire stratégique, l’Arménie – dont l’existence (et celle de ses bases militaires) serait, dés lors, menacée.

En outre, par l’intermédiaire de son ministre des affaires extérieures, Ahmet Davutoğlu, la Turquie – véritable base arrière et levier de l’influence américaine en Eurasie – revendique, de manière troublante, le rôle de « pionnier du changement démocratique » au Moyen-Orient. En fait, la défense de ses intérêts nationaux – qui intègrent le « problème » kurde – a incité la Turquie à s’ingérer dans la crise syrienne. Et, surtout,  elle l’oblige à maintenir une veille stratégique dans le Nord de la Syrie convoité, selon Ankara, par les « extrémistes kurdes ». Enfin, il faut rappeler que la Turquie rêve toujours d’un Empire ottoman étendu à l’Asie centrale ex-soviétique. Tout est donc en place, pour la partie finale.

Tendanciellement, on assisterait donc à la poursuite du roll back (reflux) de la puissance russe, conduite par l’administration américaine depuis la fin de la Guerre froide et qui vise, aujourd’hui, à affaiblir ses alliances traditionnelles – donc, son pouvoir potentiel sur longue période – en zones arabe et post-soviétique. Car, qu’on le veuille ou non, l’administration Obama est objectivement tentée de manipuler les « révolutions » pour, à terme, étendre sa zone d’influence et sécuriser, par ce biais, les principales sources d’approvisionnement et routes énergétiques – d’où l’intérêt de « stabiliser », c'est-à-dire de contrôler politiquement la Syrie, le Liban et l’Iran, véritables nœuds stratégiques de la région. Une telle extension se réaliserait au détriment des dernières positions russes, héroïquement tenues sur l’Echiquier  moyen-oriental et, en particulier, en Syrie, face à la pression médiatique et politico-militaire de la coalition arabo-occidentale – mais, pour combien de temps encore ?

Dans cette optique et de manière officielle, l’administration américaine vient de reconnaître la nécessité de renforcer significativement son soutien au « processus révolutionnaire et démocratique » en œuvre en Syrie. Dans ses grandes lignes, cette action s’inscrit dans le prolongement de sa récente ingérence – via de douteuses ONG – dans le processus électoral russe et, de façon plus générale, dans le cheminement politique incertain de la périphérie post-soviétique en vue d’y imposer la « démocratie ». Naturellement, selon les normes occidentales.

Ce faisant, Washington officialiserait une stratégie qui, en réalité, a commencé bien plus tôt. Tendanciellement, cette stratégie s’appuie sur la démocratie comme nouvelle idéologie implicite et globalisante, vecteur de sa domination politique dans le monde. Au regard d’une lecture plus structurelle de la crise syrienne, médiatisée par les intérêts des puissances majeures, cette attitude américaine n’est pas une surprise et, au contraire, semble cohérente avec une ligne de long terme axée sur la défense de son leadership régional – contre les intérêts russes.

L’hyper-puissance américaine avance ses pions, inéluctablement.

L’Arabie saoudite, nouveau « pivot géopolitique » de l’hyper-puissance ?

La poursuite du « Printemps islamiste », à dominante sunnite, renforce les positions de l’Arabie saoudite dans la région et donc, de manière indirecte, les prérogatives de l’axe USA-OTAN.

Sur ce point, on remarquera que les monarchies du Golfe, qui sont (très) loin d’être plus démocratiques que la Libye et la Syrie ont été, jusque là, étrangement épargnées par la vague révolutionnaire. Avec une certaine légitimité, on peut donc se demander pourquoi ? Et pourquoi passe-t-on sous silence le sort des 80 000 chrétiens expulsés de leurs foyers par les « révolutionnaires » syriens dans la province d’Homs, en mars 2012 ? Enfin, pourquoi ne parle-t-on pas des persécutions quotidiennes de la population chiite (majoritaire à 70%) au Bahreïn, associée à un verrouillage total de l’opposition (et de l’expression) politique ? Cette répression est « supervisée » par l’armée saoudienne encline, à la moindre occasion, à faire intervenir ses chars – sorte d’application arabe de la doctrine Brejnev de « souveraineté limitée » – et cela, quels qu’en soient les coûts humains. Terrible et révélateur silence médiatique.

La réaction occidentale a été tout autre lorsque la Russie est – justement – intervenue avec ses chars en Géorgie en 2008, pour protéger ses ressortissants et ses soldats d’un massacre annoncé, après l’inquiétante initiative du président Saakachvili. Comment expliquer cette lecture des Droits de l’homme (et des peuples) à géométrie variable ? Et pourquoi les chars russes seraient-ils plus « coupables » que les chars arabes – ou américains, en d’autres circonstances, lors des « croisades » morales punitives ? Pour Moscou, une telle situation confirme le maintien d’un esprit de Guerre froide visant à la marginaliser, de manière définitive, sur la scène internationale. Un « deux poids, deux mesures » politiquement insupportable, et presque blessant.

  La principale conséquence de l’extension de la domination sunnite au Moyen-Orient gagné par la contagion « révolutionnaire » est que, par l’intermédiaire de l’Arabie saoudite, comme levier d’ingérence privilégié, l’administration américaine renforce son  contrôle de la région. Parce que, par définition, il sera dorénavant plus facile pour Washington d’actionner un seul levier pour dicter sa politique régionale et défendre, ainsi, ses intérêts de grande puissance. Dans ce schéma, l’Arabie saoudite devient une pièce maitresse  (« pivot », au sens de Brzezinski) des Etats-Unis sur l’Echiquier arabe permettant, désormais, à l’hyper-puissance d’agir sur les événements et d’orienter le jeu, sans véritable opposition. Une contrepartie possible serait alors, pour Washington, de tenir compte des intérêts politiques de l’Arabie saoudite dans les régions musulmanes de l’ex-espace soviétique, âprement convoitées dans le cadre de son face-à-face avec la Russie. En ce sens, la crise syrienne cache un enjeu politique plus global, fondamentalement géostratégique – et, de manière indiscutable, lié au déroulement de la Guerre tiède.

Cette tendance au renforcement de la gouvernance unipolaire, légitimée par l’éclatante victoire américaine de la Guerre froide, est officiellement et régulièrement dénoncée par Vladimir Poutine, depuis son fameux discours de Munich de 2007 sur la sécurité dans le monde. Les faits, comme les hommes, sont – parfois – têtus.

Paradoxalement, les involutions arabes, sous bienveillance américaine, ne feront qu’accélérer cette tendance (2).

Et, maintenant, que faire ?

 

Jean Géronimo

Grenoble, le 30 août 2012

 

(1) http://fr.rian.ru/discussion/20120227/193517992.html : « La Russie et l’évolution du monde », article de V. Poutine sur la politique étrangère russe, 27/02/2012 – RIA Novosti.

(2) Les crises arabes et leurs implications géopolitiques pour la Russie, sont traitées dans le post-scriptum (50 pages) inséré dans la nouvelle édition de mon livre : « La Pensée stratégique russe Guerre tiède sur l’Échiquier eurasien : les révolutions arabes, et après ? ». Préface de Jacques SAPIR, mars 2012, éd. SIGEST, code ISBN  2917329378 en vente : Amazon, Fnac, Decitre (15 euros).

Note de l'Editeur  : Diffusion autorisée avec texte complet et renvois , mention de l'auteur .

 

Derek Turner Interviewed by Craig Bodeker

Derek Turner Interviewed by Craig Bodeker

 

samedi, 13 octobre 2012

Iran, Syria and the Balance of Power in the Middle East

The "Resistance Bloc" is Fighting for Its Life

Iran, Syria and the Balance of Power in the Middle East

by PATRICK COCKBURN
 
 
Turkish artillery is firing across the border into Syria. Explosions have torn apart buildings in Aleppo, Syria’s largest city, making their floors collapse on top of each other so they look like giant concrete sandwiches. The country resembles Lebanon during its civil war, the victim of unbearable and ever-escalating violence but with no clear victor likely to emerge.

In Iran, Syria’s most important ally in the region, sanctions on oil exports and central bank transactions are paralysing the economy. The bazaar in Tehran closed after violent protests at a 40 per cent fall in the value of the currency, the rial, over the past week. Demonstrators gathered outside the central bank after finding they could no longer get dollars from their accounts. Popular anger is at its highest level since the alleged fixing of Iran’s presidential election of 2009.

Will these events lead to a change in the balance of power at the heart of the region? Iran and Syria were the leaders for the past 10 years of the so-called “resistance bloc”, the grouping that supported the Palestinians and opposed the US-led combination that brought together Arab dictatorships and Israel in a tacit alliance. This anti-American bulwark was at the height of its influence between 2006 and 2010 after the failed US invasion of Iraq and Israel’s bombardment of Lebanon and Gaza.

At first, the Arab Spring seemed to favour the “resistance bloc”. Without Syria and Iran having to lift a finger, President Hosni Mubarak and President Zine el-Abidine Ben Ali were driven from power in Egypt and Tunisia. And Bashar al-Assad seemed confident, in the first months of 2011, that his opposition to the US, Arab autocracies and Israel would protect him against the revolutionary wave.

Eighteen months later, it is the “resistance bloc” that is fighting for its life. Turkey is becoming ever more menacing to Syria and impatient of American restraint. After the US presidential election, Washington could well decide that it is in its interests to go along with Turkish urgings and give more military support to the Syrian opposition. The US might calculate that a prolonged and indecisive civil war in Syria, during which central government authority collapses, gives too many chances to al-Qa’ida or even Iran. It has had a recent example of how a political vacuum can produce nasty surprises when the US ambassador to Libya, Christopher Stevens, was killed in Benghazi last month.

An ideal outcome from the American point of view is to seek to organise a military coup against the Syrian government in Damascus. Zilmay Khalilzad, a former US ambassador to Iraq and Afghanistan, wrote recently in Foreign Policy magazine that the US should take steps “empowering the moderates in the opposition, shifting the balance of power through arms and other lethal assistance, encouraging a coup leading to a power-sharing arrangement, and accommodating Russia in exchange for its co-operation”.

By becoming the opposition’s main weapons’ suppliers, the US could gain influence over the rebel leadership, encourage moderation and a willingness to share power. Mr Khalilzad envisages that these moves will prepare the ground for a peace conference similar to that held at Taif in Saudi Arabia in 1989 that ended Lebanon’s 15-year civil war. It is also what the US would have liked to have happened in Iraq after 1991.

More direct military involvement in Syria could be dangerous for the US in that it could be sucked into the conflict, but outsourcing support for the rebels to Saudi Arabia and the Sunni monarchies of the Gulf may be even riskier. Arms and money dispensed by them are most likely to flow to extreme Sunni groups in Syria, as happened when Pakistani military intelligence was the conduit for US military aid to the Afghan Mujahideen in the 1980s.

Instead of a fight to the finish – and that finish would probably be a long way off – a peace conference with all the players may be the only way to bring an end to the Syrian war. But it is also probably a long way off, because hatred and fear is too deep and neither side is convinced it cannot win. The Kofi Annan plan got nowhere earlier this year because the government and rebels would only implement those parts of it that favoured their own side.

How does Iran view its endangered regional position in the Middle East? Iran’s policy is usually a mixture of practical caution and verbal crudity – the latter often represented to the outside world by President Mahmoud Ahmadinejad. But in its struggles with the Americans in Iraq after 2003, Iran was realistic and seldom overplayed its hand. It may be under pressure from sanctions now, but its situation is nothing like as serious as it was during the Iran-Iraq war of 1980 to 1988. More recently, Iranians joked that only divine intervention could explain why the US had disposed of its two main enemies, the Taliban and Saddam, in wars that did more good to Iran than the US.

But the success of sanctions on oil exports and Iranian central bank operations seems to have caught Tehran by surprise. Oil revenues have fallen and the cost of food, rent and transport is up. In recent years, Iranians have become big foreign travellers, but last week were stopped withdrawing rials from their dollar accounts. No wonder they’re angry.

But enemies of the Iranian regime should not get up their hopes too early. An Iranian journalist in Tehran sympathetic to the opposition said to me last year that “the problem is that the picture of what is happening in Iran these days comes largely from exiled Iranians and is often a product of wishful thinking”. The Iranian regime is far more strongly rooted than the Arab regimes overthrown or battling for survival. The Iranian-led bloc in the region may be weaker, but it has not disintegrated.

PATRICK COCKBURN is the author of “Muqtada: Muqtada Al-Sadr, the Shia Revival, and the Struggle for Iraq

Le Rouge , le Vert et le Noir : Serguei Oudaltsov chez les séparatistes islamistes Tatars !

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Le Rouge , le Vert et le Noir : Serguei Oudaltsov chez les séparatistes islamistes Tatars !

http://zebrastationpolaire.over-blog.com/

On connaissait déja  les liens troubles de l'extrême-gauche française avec le fondamentalisme islamique [ lien ] .

Il en est de même en Russie .

La nouvelle date du 12 aout 2012 et elle vient de m'être communiquée  par un correspondant Russe s'intéressant aux problèmatiques ethno-séparatistes .

Le 12 aout 2012 , soit quelques jours après l'attentat contre les chefs religieux musulmans du Tatarstan [ lien vers article ] , le chef du " Front de Gauche " Russe Serguei Oudaltsov s'est rendu à Kazan [ capitale du Tatarstan ] pour y rencontrer les " jeunes " séparatistes islamistes tatars du mouvement " Azatlyk " - indépendance - dont leur chef Naïl  Nabiullin  .[ lien ]

A cette occasion le frondegôchiste  russe a appellé les séparatistes islamistes tatars a faire " front commun " et à mener des actions communes dans les rues et dans les usines : " Il est temps de réunir toutes les forces qui peuvent contribuer à l'affaiblissement du régime de Poutine " .

Selon certaines sources , le leader frondegôchard aurait aussi rencontré des membres de l'organisation terroriste Hizb ut-Tahrir contre laquelle il " n' a pas de préjugés " !

Notons que Naïl Nabulin considére lui qu'il n' a " rien à dire aux fondamentalistes d' Hizb ut-Tahrir "! ...

Le leader du frondegôche  Russe , le rouge Oudaltsov , s'est même proposé de jouer les " casques bleus " entre les islamistes  " verts " tatars et les nationalistes " noirs " Russes pour qu'ils puissent défiler côte à côte lors des " marche des millions "  Car ce n'est pas gagné ! Alors qu'il estimait pouvoir réunir 10 000 à 15 000 manifestants à Kazan pour la " marche des millions " , celle-ci n'a réunie que 50 à 100 personnes le 15 septembre dernier  : Islamistes , séparatistes , frondegôchistes , libéraux , Pussyriotistes ....confondus   ! [ lien ]   et [ lien ]  

On savait déja que Serguei Oudaltsov ne dédaignait pas la compagnie d'un Alexandre Belov-Potkine du DPNI -  ex Mouvement contre l'Immigration Illégale - et des nationalistes Oukraïniens [ lien ] .

On s'étonne de pouvoir encore s'étonner d'apprendre qu'il fréquente des terroristes islamistes et des terroristes séparatistes ! 

La presse et la blogosphère Russe se sont  amusés  de cette union de la carpe et du lapin en parlant de " califat rouge " ou " wahhabisme gauchiste  "!

Avec Hollande, la France sera foutue un peu plus vite

“Avec Hollande, la France sera foutue un peu plus vite”

Oskar Freysinger

Political Correctness is the Communism of the 21st Century

Dr. S. Trifkovic:

Political Correctness is the Communism of the 21st Century

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Russland zwischen Souveränität und Abhängigkeit

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Russland zwischen Souveränität und Abhängigkeit

Fjodor Lukjanow für RIA Novosti

Ex:

 

http://de.rian.ru/opinion/20121005/264601140.html/

 
In dieser Zeit haben Russland und der Rest der Welt einen tiefgreifenden Wandel durchlebt.

Diese Wandlungen lassen sich schwer zusammenfassen, aber eines ist offensichtlich: Seit dem Ende des 20. Jahrhunderts verschwimmen die Grenzen zwischen den Staaten.

Den Regierungen fällt es zunehmend schwerer, die Prozesse um den Zustand ihres Landes unmittelbar zu kontrollieren. Russland ist da keine Ausnahme. In Russland ist dieser Trend sogar besonders deutlich zu sehen.

Russland und der Rest der Welt

Die stetig zunehmende Abhängigkeit von äußeren Faktoren kam nicht überraschend. Das Auseinanderfallen der Sowjetunion begann bereits in den 1960er-Jahren. Damals machte sich das Land wegen der Erschließung neuer Gas- und Ölvorkommen in Sibirien und deren Exports nach Westeuropa von der Konjunktur des internationalen Rohstoffmarktes abhängig. Der Öl- und Gasexport sowie die Einnahmen wuchsen kontinuierlich, aber auch die Situation auf dem Weltmarkt wirkte sich auf die Sowjetunion aus.

Bis in die 1980er-Jahre profitierte das Land vom permanenten Anstieg der Rohstoffpreise. Dann aber begann die Rezession, die für die UdSSR fast zum Verhängnis wurde.

Andererseits ging der Kreml, der seinen Einfluss in Europa stärken wollte, ein politisches Spiel im Rahmen des Helsinki-Prozesses ein. Am Ende erreichte Moskau sein Ziel: Die bestehenden Grenzen wurden anerkannt. Es musste sich jedoch dem kostspieligen Entwicklungsprogramm für die Dritte Welt anschließen, was später eine wichtige Rolle für die Wandlungen spielen sollte, die zum Zerfall der Sowjetunion geführt haben.

Im Grunde hatte die sowjetische Führung selbst die Voraussetzungen für diese Reformen geschaffen: „Frische Luft“ kam endlich durch den Eisernen Vorhang.

Mit den Folgen der Abhängigkeit vom Rohstoffexport und des „Imports“ der Sehnsucht nach Freiheit musste sich Michail Gorbatschow auseinandersetzen. Das Ergebnis ist allen bekannt. Der Einfluss des Westens hat die Erosion der Sowjetunion beschleunigt, aber nicht verursacht. Die Sowjetunion wurde das Opfer der eigenen Unfähigkeit, die Situation in den Griff zu bekommen.

Boris Jelzin kam an die Macht, als Russland sich bereits geöffnet und als Teil der Welt etabliert hatte. Dies geschah jedoch, weil Chaos nach dem Zerfall der Sowjetunion herrschte, und der äußere Einfluss sich in dieser Situation als gegenläufig und widerspruchsvoll erwies. 

Aber selbst damals, als der russische Staat den Anschein erweckte, nahezu handlungsunfähig zu sein, behielt er die Kontrolle über seine wichtigsten Funktionen und Prozesse innerhalb des Landes.

Vernetzte Welt

Um die Jahrhundertwende wurden die Staatsgrenzen noch durchlässiger. In seiner ersten Amtszeit als Präsident ging es Putin vor allem darum, Russland aus der Misere zu holen, während die Situation in der Welt stabil zu sein schien. Jahre später sollte sich jedoch alles ändern. 

Russland erstarkte, wenngleich die Methoden nicht unumstritten waren. In der Welt begannen dagegen destruktive Prozesse, die sich aber auch auf die Lage in Russland auswirkten.

Die Globalisierung, die ursprünglich in der Wirtschaft begann, weitete sich allmählich auf andere Gebiete aus. Einzelne Staaten verloren die Möglichkeit, sich gegen äußere Einflüsse abzusichern.

Innere Faktoren der Instabilität verschmelzen sofort mit den äußeren, mit der Reaktion der Großmächte bzw. mit deren Interessen, mit der Einflusskraft der ideologischen Dogmen usw.

Verantwortungsvolle Staatsoberhäupter müssen angesichts der weltweiten Turbulenzen einen Mittelweg zwischen dem eigenen Konservatismus und der gesellschaftspolitischen Entwicklung im eigenen Land finden. Übertreibungen könnten dazu führen, dass sie die Kontrolle verlieren.

Die Politiker blicken in eine ungewisse Zukunft und müssen deshalb in der Lage sein, wenigstens kurzfristige Entwicklungen zu erkennen.

Der hippokratische Grundsatz „Primum non nocere“ scheint der einzig vernünftige Weg zu sein. Jegliche Aktivitäten, harte Maßnahmen könnten die Welt ins Wanken bringen. Die Politiker müssen heute vor allem in der Lage sein, schnell auf  Ereignisse zu reagieren.

Selbstzerstörerende Welt

Putin ist in seiner dritten Präsidentenamtszeit ein erfahrener Politiker, der die Perspektiven der Welt eher skeptisch sieht.

Früher hatte Putin die Unfähigkeit bzw. Weigerung des Westens kritisiert, Russland als gleichberechtigten Partner zu akzeptieren. Zudem warf er dem Westen vor, Russlands Interessen verletzen zu wollen.

Mittlerweile rätselt er darüber, warum der Westen sich selbst zerstört und die ohnehin ernsthaften Probleme noch mehr zuspitzt. 

Die Ereignisse in der Welt, der Mangel an Vernunft lassen ihn offenbar an der Zweckmäßigkeit und Möglichkeit der eigenen Schritte gegenüber dem Westen zweifeln. Sein Credo ist: Auf innere oder äußere Impulse reagieren!

Wenn man genau weiß, wie eine Herausforderung aussieht und woher sie kommt, sind Antworten leichter zu finden. Wichtig sind nicht konkrete Verhaltensstrategien, sondern das eigene Potenzial und die Anzahl der Instrumente, die zum richtigen Zeitpunkt angewendet werden müssen.

Souveränität über alles

Ein wichtiges Thema für Putin ist die Unantastbarkeit der Souveränität Russlands. Dieses Denken kennzeichnet seine Vorgehensweise. Er ist überzeugt, dass Souveränität die letzte Stütze eines mehr oder weniger soliden Systems ist. Ohne Souveränität geht der letzte Faktor verloren, der das wachsende Chaos strukturieren kann.

Das seit dem 18. Jahrhundert existierende Westfälische Staatensystem bestimmte die Kooperationsprinzipien, die manches Mal hart, dafür aber klar und verständlich waren. Dieses Modell stütze sich auf souveräne Staaten, die als Struktureinheiten dienten. Wenn diese Elemente plötzlich verschwinden, stellt sich die Frage, worauf sich diese Konstruktion überhaupt stützen könnte. Denn eine konzeptuelle Alternative für Souveränität gibt es nicht.

In letzter Zeit redet Putin gerne von der „Soft Power“ – der russischen und anti-russischen.

Die jüngsten umstrittenen russischen Gesetzesänderungen sind  nachvollziehbar: Russland muss sich gegen den äußeren Einfluss zur Wehr setzen. Putin sieht sich offenbar von den traurigen Erfahrungen der Sowjetunion gewarnt: Damals konnte der Staat den attraktiven Ideen und Argumenten von außerhalb nicht widerstehen und fiel letztendlich auseinander.

Russlands Abhängigkeit von der internationalen Marktkonjunktur ist nach wie vor ein Problem. Ideologische und intellektuelle Einflüsse von außerhalb abzuwehren ist die eine Sache. Eine andere Sache ist aber, dass Putin jetzt eine eigene Idee vorschlagen muss.

Dazu ist Russland jedoch noch nicht bereit. Es entsteht aber der Eindruck, dass ein solcher Versuch in absehbarer Zeit unternommen wird. Wie dies in der unberechenbaren Welt funktionieren wird, steht aber in den Sternen.


Zum Verfasser: Fjodor Lukjanow ist der Chefredakteur der Zeitschrift "Russia in Global Affairs"

Die Meinung des Verfassers muss nicht mit der von RIA Novosti übereinstimmen.

 
 
 

vendredi, 12 octobre 2012

Ukraine : champ de bataille du Soft Power

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Ukraine : champ de bataille du Soft Power

par Jérôme COUFFY
 

L’Ukraine, ne nous est connue que pour ses bagarres au Parlement. En réalité, elles ne sont que l’expression d’une fragilité historique méconnue, pourtant toujours très actuelle. Comme le rapporte François de JABRUN dans son article « Les incertitudes de l’identité ukrainienne », l’Ukraine n’est devenue une réalité politique que très tardivement, lors de son indépendance en 1992, si l’on excepte une longue période de vassalisation sous le régime soviétique du XXème siècle.

Le contexte

L’Ukraine est donc un Etat Nation en devenir où vivent près de 50 millions d’ukrainiens. Mais à y regarder de près, c’est une mosaïque de plus de 20  groupes ethniques dominée par les Ukrainophones à l’ouest et les russophones à l’est. Sur ce florilège d’identités potentielles, la langue, berceau de la culture et source d’échanges, y est érigée en appartenance et en barrières. Au centre de ces difficultés, l’identité ukrainienne peine à s’affirmer. Or, on le sait, une faiblesse dans une bataille est une cible. Certains l’ont bien compris car, si l’Ukraine est isolée dans ses réformes politiques, son économie est prometteuse pour beaucoup. En effet, avec près de 5% de croissance en 2011, l’Ukraine vise une indépendance économique et est, de fait, en recherche de coopérations et de financements tout azimut. Tel est le terreau du champ où des Etats en concurrence se livrent bataille avec pour arme de prédilection l’influence.

Le 23 avril 2010, le ministre ukrainien de l’éducation et des sciences,  Dmytro Tabachnyk, signa un décret qui autorisa toutes les universités, d’une part, à accepter des étudiants étrangers et, d’autre part, à dispenser des enseignements en langue étrangère. Cette ouverture, décidée en contrepied du précédent gouvernement, sonna comme un coup de canon en race campagne pour les Etats présents.

Intervention sur la langue et la culture

En matière de soft power, les centres culturels restent classiquement le mode d’intervention privilégié d’un Etat. Mais en Ukraine, pour cette course, tout le monde n’est pas sur la même ligne de départ. En effet, pour bon nombre d’Etats mitoyens de l’Ukraine, cette mosaïque d’identités motive la présence de centres culturels. Ces centres répondent avant tout à une stratégie plus ou moins instinctive qui vise à maintenir un fil d’Ariane historique avec les représentants d’un même peuple au sein de l’Ukraine. Lorsqu’elle est réfléchie, comme bien souvent, cette stratégie permet de développer naturellement un corpus d’ambassadeurs légitimes aux yeux des ukrainiens.

Ainsi, la Pologne, qui reste un cas particulier car l’Ukraine a longtemps fait partie de son territoire, assure ce lien pour près de 150 000 polonais et a ouvert un nouveau centre culturel à Kirovograd le 5 mai 2010. Courant 2011, le consulat polonais entamera également des discussions avec la ville de Lviv pour y créer un nouveau centre. Fin 2010, l’Azerbaïdjan programme l’ouverture d’un centre littéraire à Donetsk, région où résident 20 000 natifs d’Azerbaïdjan, à côté du centre européen d’intégration. Pour la minorité slovaque qui ne représente que 8 500 personnes, une école en langue ukrainienne et slovaque ouvre le 1er septembre 2011 à Uzhgorod où il existe déjà un centre culturel slovaque.

Concernant la Russie, bien que les relations avec l’Ukraine soient parfois houleuses, on ne peut parler de cet Etat sans prendre conscience d’un avantage russe historique. La Russie préserve cet avantage à moyen et surtout long terme dans les actions qu’elle mène sur le champ de bataille. A titre d’exemple, le maillage du territoire en centres culturels n’y fait pas exception. Début 2011, pas moins de 3 nouveaux centres russes pour la science et la culture sont programmés sur les villes d’Odessa, Dniepropetrovsk et Lviv. L’étape la plus importante reste toutefois la ratification d’une convention bipartite le 28 mars 2012. Outre l’ouverture d’autres « succursales »dans les deux pays, celle-ci prévoit, l’intensification des coopérations régionales et internationales dans les domaines humanitaire, scientifique et technique ou culturel, le développement de jumelages et l’organisation de réseaux. Enfin, la convention emporte exemption des droits de douane sur tous biens nécessaires au fonctionnement des centres.

Mélange des genres entre culture et enseignement supérieur, certains pays pensent démultiplier leur influence en installant leur centre au sein même d’universités et susciter ainsi des échanges professoraux et estudiantins. Sur cet axe, la Turquie ouvre en 2011deux centres de la langue et de la culture turque, l’un dans le bâtiment de l’université Borys Grinchenko à Kiev, l’autre dans l’université Ouchinsky à Odessa. Pourtant dotée d’une diaspora certes réduite mais ancienne, le centre culturel israélien suit cette voie et ouvre également un département à l’université de Kherson.

Pour les autres Etats sans minorité historique, l’installation d’un centre culturel est le premier pas vers une coopération moins institutionnelle fondée sur des échanges entre les peuples eux-mêmes. Si la France se range dans ce deuxième groupe, son rayonnement semble apprécié puisqu’elle élargit son réseau en ouvrant le 11 avril 2011 une 10ème alliance française à Donetsk, Oblast qui a vu naitre l’actuel Président Viktor Fedorovytch Ianoukovytch. L’Arabie-Saoudite, quant à elle, cible les 436 000 musulmans d’Ukraine et utilise le centre islamique de Kiev comme porte-voix de son influence. Enfin, le Tadjikistan projette d’ouvrir un centre culturel pour 2012.

Le champ des initiatives en matière culturelle ne se limite pourtant pas aux activités de ces centres. Il peut être occupé de diverses manières pour qu’un pays soit visible. La Russie a, par exemple, choisi d’investir la 6ème édition du festival international du livre à Kiev le 29 juillet 2010 en occupant, sous la qualité d’invité d’honneur, la moitié du salon, pas moins. Autre initiative russe en 2011, c’est sur le sol de Moscou que fut organisé en avril le 1er forum ukrainien de la jeunesse. Parallèlement, le centre culturel français, l’institut Goethe et la chaine européenne Arte ont quant à eux choisi de coopérer avec la télévision nationale pour programmer un « weekend avec Arte » portant notamment sur un concours de courts métrages.

Intervention dans l’enseignement

Indirectement certes, mais plus visiblement porté sur un retour de dividendes, l’enseignement est le second grand domaine d’influence des Etats … le plus âprement disputé. Ceux-ci interviennent par ordre d’intérêt décroissant, dans l’enseignement supérieur par le bais de coopérations universitaires souvent opérées suivant des pratiques de lobbying, puis, plus rarement, dans l’enseignement secondaire.

Pour les Etats employant ce mode d’intervention, on notera que les universités de Kharkiv, Donetsk et Dniepropetrovsk ont par exemple été sélectionnées en 2010 pour recevoir une délégation de 17 universités polonaises. Celles-ci ont présenté leurs programmes, dispensés en polonais et en anglais, leurs conditions d’accès et les opportunités de logement, de bourses et d’emploi. 3000 ukrainiens étudient d’ailleurs déjà en Pologne, représentant ainsi le groupe d’étudiants étrangers le plus important. Très active en ce domaine, la Pologne a discuté le 14 juillet 2010 un accord bilatéral ayant pour objet la création de l’Université d’Europe de l’Est, institut international d’enseignement supérieur commun avec l’Ukraine. Le même mois, la Pologne a également soutenu, avec l’Allemagne et le Canada, l’ouverture de l'École internationale d'été de langue ukrainienne à l'université nationale de Lviv. Enfin, le 15 avril 2011, trois des universités de Kharkiv, dont l’Université Polytechnique et l’Université Karazine créée il y a 206 ans, ont signé un accord de coopération avec l'Université Technique de Lodz (Pologne). Sur le front de l’est, l’Allemagne a, quant à elle, ouvert le 1er septembre 2010 une école dans le centre-ville de Kiev dont l’enseignement est assuré par des pédagogues ukrainiens et allemands.

Même des pays éloignés posent leurs pions sur l’échiquier. Ainsi, le royaume de Jordanie a signé un protocole d’accord sur l’élaboration de programmes et de projets éducatifs avec l’Ukraine le 21 octobre 2010.Le 26 octobre 2011, le Vietnam a signé un accord portant sur l’accueil de ses étudiants et le 22 novembre de la même année, le Président Viktor Yanukovych rapporta la signature imminente d’un accord bilatéral de reconnaissance des diplômes entre la Turquie et l’Ukraine.

Concernant les Etats-Unis, leurs axes d’intervention sont très ciblés. Ils portent à la fois sur les méthodes d’apprentissage en anglais et sur l’utilisation des nouvelles technologies. Ainsi, le 20 avril 2010, à la veille du décret de Dmytro Tabachnyk, des méthodes d’apprentissage en anglais ont été présentées par le TESOL – Ukraine à l’occasion d’une conférence rassemblant des enseignants ukrainiens et des scientifiques représentant 76 institutions d’enseignement supérieur dont notamment des spécialistes issus des Etats-Unis. Puis, le 22 juin, le projet Bibliomist fut déployé en partenariat avec l’IREX (International Research and Exchange Council), l’USAID et le ministère ukrainien de la culture et du tourisme. Financé par un don de la fondation Bill Gates à hauteur de 25 M. $ et recevant la mise à disposition gratuite par Microsoft de logiciels pour 4,4 M. $, le projet vise à équiper les bibliothèques universitaires et leur donner accès aux nouvelles technologies de l’information. Le 20 janvier 2011, le centre d’innovation Microsoft a créé un site web permettant de consulter les archives numériques de livres anciens imprimés entre le XVIème et le XVIIIème siècle tirés de la bibliothèque de l’université nationale Taras Shevchenko à Kiev. Enfin, le 14 février : un centre de ressource à l’université de Rivne, ayant pour objectif d’enseigner les technologies modernes de traduction de l’anglais, fut ouvert avec l’appui du département de presse, éducation et culture de l’ambassade des USA. Il sera utile de rappeler que le gouvernement a lancé le 6 mai 2011 un plan de réforme sur 4 ans de 10,5 milliards de Hryvna (UAH) portant notamment sur l’enseignement des langues et l’apprentissage de l’informatique. Mais le même mois, le Président Yanukovych, se ravisant peut-être, a également approuvé un amendement du parlement interdisant la privatisation de petites entreprises d’Etat et notamment les librairies, bibliothèques et maisons d’édition.

Concernant l’Union, sous la présidence de l’Ukraine au Conseil de l’Europe, les ministres européens de l'éducation ont signé le « Protocole de Kiev » fixant les priorités et les objectifs clés de la réforme de l'enseignement scolaire en Europe pour les 10-15 prochaines années.
Pour la Russie, Etat le plus avancé sur ces questions, 6 établissements d’enseignement supérieur russe ont déjà leurs « succursales » en Ukraine et un groupe de travail chargé de contrôler la qualité des enseignements doit être mis en place à l’initiative d’une commission intergouvernementale russe et ukrainienne sur l’éducation. Une branche de l’université de l’Eglise russe orthodoxe doit d’ailleurs ouvrir en Ukraine. En 2010, la signature d’un accord de reconnaissance mutuelle des diplômes délivrés par une liste d’universités russes et ukrainiennes était également à l’ordre du jour. Cette coopération débouche bien évidemment sur les plus hauts niveaux d’enseignement puisque le 20 octobre 2011 fut ouvert un centre de recherche nano technologique et nanoélectronique russo ukrainien.

Sur le plan de l’enseignement secondaire, la Russie est également présente. A titre d’exemple, un concept de réforme de l'éducation, signé le 7 février 2011 par Dmytro Tabachnyk, assez fraichement accueilli par les professionnels de l’enseignement, a prévu de séparer l’enseignement de la littérature russe de la littérature étrangère, qui représente déjà ¾ des cours ; l’objectif affirmé étant de le dispenser à nouveau en langue originelle dans un 2ème temps. Dans la même veine plus en amont, tous les districts de Kiev doivent prévoir des écoles et des crèches où la langue russe sera parlée. Enfin, Moscou envisage de mettre à disposition des écoles des manuels scolaires en langue russe dans le cadre du programme fédéral de langue russe qui prévoit également des financements à la clef.


L’arrivée d’un outsider


On pourrait penser que l’avantage russe se traduise en victoire. Pourtant, le Président Yanukovych déclara le 31 août 2010 que les relations Chine Ukraine étaient une priorité nationale et que les coopérations à venir pourraient toucher notamment les échanges culturels et l’éducation. Nous tromperions-nous en pensant que l’arrivée de cet outsider, compétiteur de 1er plan, annoncé en présence du Président Hu Jintao à Washington, fut vécue comme une forfaiture par Moscou ? Certes, les yeux du crocodile étaient déjà visibles, la Chine  ayant ouvert trois instituts Confucius : le 1er à Louhansken 2007 puis Kiev et Kharkiv en 2008, mais rien ne laissait présager l’ampleur de l’attaque. Si un dernier institut complétant le dispositif fut ouvert à Nikolaïev  le 15 juin 2011, c’est sur le domaine de l’enseignement que l’activité fut la plus intense. En 2011, un accord de coopération devait être signé entre l'Institut de Pédagogie de Mianyang dans la province du Sichuan et l'Université nationale Taras Shevchenko de Kiev portant sur l’accueil d’étudiants à l'Académie Nationale de Musique de l'Ukraine, l’Université Nationale de la Culture et des Arts et l’Université Nationale Karazine de Kharkiv. En cette année 2011, paru également la 1ère édition d’un almanach d’études et recherches scientifiques ukrainien portant sur les domaines de coopération bilatérale avec la Chine. Enfin, le premier Vice-ministre de l'éducation, Yevhen Sulima, rapporta aux médias, d’une part, que le quota d’échanges interuniversitaires serait augmenté dès 2013 avec pour priorités les domaines des sciences des matériaux, de la mécanique, de la construction navale, de l'aéronautique, de la biotechnologie et l'étude de la langue elle-même et, d’autre part, que l’exécution de thèses de 3ème cycle serait effectuée sous la double direction de professeurs chinois et ukrainiens. Précisions d’importance, en 2012, 60 accords de coopération étaient déjà signés directement entre universités et, sur près de 50 000 étudiants étrangers, le 1er groupe, constitué de 8 500 chinois, étudiait à Kiev, Kharkiv et Odessa. Comparé aux 1000 étudiants ukrainiens qui étudient en Chine, ce groupe représente l’équivalent de la minorité slovaque en Ukraine. L’Ukraine a en outre bien calculé la manne financière que représentent ces étudiants étrangers issus de 134 nationalités : 100 M$ par an en recettes directes à quoi il faut ajouter le logement, la nourriture … soit 75% de plus. Aussi prévoit-il de doubler le nombre de chinois accueillis dans les deux années à venir. Conforté, l’ambassadeur de Chine en Ukraine, Zhang Xiyun, a déclaré le 6 janvier 2012 que son pays était très intéressé par la formation de ses citoyens dans les universités ukrainiennes dont le niveau est reconnu comme étant élevé. Parole traduites en actes puisque l’autorité aérienne chinoise a décidé d’augmenter à 28 vols par semaine les liaisons entre les deux pays.

Beaucoup plus étonnantes sont les interventions de la Chine dans l’enseignement secondaire. En 2012, un nouvel accord de coopération dans le domaine de l’éducation prévoit un développement de celle-ci par des programmes et des manuels sur des sujets d’intérêt commun, des échanges d’élèves visant à approfondir la compréhension mutuelle entre les peuples et l’organisation d’un concours de langue chinoise. Il reste cependant un point de blocage car les écoles sont gérées par les collectivités locales et celles-ci gardent un droit d’autonomie. Les collectivités locales sont d’ailleurs appelées à bénéficier très prochainement d’un grand chantier de réforme et de modernisation de l’Etat que sera la décentralisation comme l’a souligné le Président Yanukovych. Loin s’en faut, 16 000 ordinateurs ont été offerts cet été par la chine aux écoles du secondaire dont 1 300 destinées à celles de Kharkiv. Sans aller jusqu’à les scanner, ne serait-ce que par curiosité, ne faut-il voir dans cette initiative que de la philanthropie ?

Conclusion

A l’aube de son affirmation, l’identité ukrainienne semble trouver une indépendance économique dans une zone géographique dont le barycentre se trouverait entre la Russie et la Chine. Mais cette identité ne s’affirmera pas sans indépendance politique dont le barycentre, lui, se trouve entre l’Europe et la Russie. C’est très précisément ce que pensent 56% des députés de la Rada, tous bords confondus, comme le révèle un sondage de 2011 effectuépar le Centre d'études sociologiques et politiques « Sotsiovymir» et l’institut international pour la démocratie.

Pour l’heure, l’Ukraine joue sur les deux tableaux. En 2011 d’abord, elle a prévu l’ouverture d’un centre culturel à Bakou en Azerbaïdjan où vivent plus de 30 000 ukrainiens. Mais début 2012, elle a également ouvert le « Centre européen pour une Ukraine moderne » à Bruxelles, organisation non-gouvernementale, ayant pour mission d’informer et de prendre des contacts au sein de l’Union pour des futures coopérations notamment sur le plan culturel. Rappelons que l’Ukraine est dans un contexte de profonde réforme de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Pour ce dernier secteur, Dmytro Tabachnyk prévoit de diviser par 10 le nombre d’universités et de réduire (économie ou droit) ou d’augmenter (informatique et technologies de l’information) le numerus clausus des domaines d’enseignement qu’ils soient porteurs ou non. Cette initiative lui coutera probablement cher car le Président Yanukovych, fort mécontent, a, entre autre, missionné son fidèle procureur pour enquêter sur lui.

Si l’on considère que le cœur de la Russie est en Europe, alors la construction russo-européenne n’appelle qu’à s’exprimer, à s’organiser et joindre ses forces pour soutenir l’Ukraine à acquérir sa place future sur l’échiquier mondial. Ainsi, sauf à n’intégrer que la moitié de l’Ukraine dans l’Union européenne, la langue sera probablement la première porte des concessions réciproques avec la Russie. Or, l’Union européenne ne pourra exercer une politique communautaire de soft power sur le terrain de l’enseignement et de la culture en Ukraine sans la penser et la coordonner en amont avec ses Etats membres. Rappelons néanmoins que la Chine surveille le développement des relations Union Ukraine, elle qui a multiplié par 35 ses exportations vers ce pays en 10 ans.

Parce qu’il n’est d’Etat Nation sans justice ni droit, il appartient au préalable à l’Ukraine de faire le premier pas en s’engageant de bonne foi dans les réformes institutionnelles que l’Europe ne cesse d’appeler de ses vœux.

Ce champ de bataille de l’influence aura l’avantage de nous rappeler que la langue et la culture ne sont pas des barrières mais des ponts. Mémorisons seulement qu’Odessa, principale ville d’Ukraine et carrefour commercial historique, est devenue le port connu qu’elle est aujourd’hui par l’œuvre d’un Maire passé Gouverneur-général de la Nouvelle-Russie, ayant reçu ses charges du Tsar Alexandre 1er lui-même, Armand-Emmanuel du Plessis, duc de Richelieu et petit-neveu du Cardinal ; et qu’en cette ville, rapporte Alexandre Pouchkine, on y parlait la langue d’une minorité … le français.

Jérôme COUFFY

Arabischer Ultraimperialismus

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Arabischer Ultraimperialismus

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com/

Der arabischen Reaktion, den feudalistisch-wahabitischen Verbündeten der USA und der EU, Katar und Saudi Arabien laufen die westlichen Kriegsvorbereitungen gegen das nationalprogressive Regime in Syrien noch zu schleppend, Auch eines der Lieblingskinder europäischer Phantasten, die sich einen liberalen „arabischen Frühling“ herbeihalluzinieren – Tunesien – dessen Staatsführung in der Hand von Islamisten ist, drängt wie Katar und Saudi Arabien auf einen arabischen Kriegseinsatz in Syrien. Dagegen hat sich nun doch etwas überraschend die Muslimbruderschaft in Ägypten ausgesprochen und sich dabei verbal der iranischen, russischen und chinesischen Position angenähert. Der ägyptische Präsident Mursi tritt nun für eine friedliche Beilegung des Konfliktes ein. Im Gegensatz zu Moskau, Peking und Teheran geht es Mursi aber um einen „Regime Change“ von dem laut dem Ägypter die syrische Assad-feindliche Muslimbruderschaft profitieren soll.

Die Golfreaktionäre möchten in der Region natürlich nicht nur Bashar Al-Assad und die nationalistisch-sozialistische Baath-Partei stürzen und dabei die Alawiten und Christen in Syrien massakrieren, sondern darüber hinaus einen Religionskrieg zwischen Sunniten und Schiiten entzünden. Weitere Kriegsgebiete wären der Iran, der Irak, Libanon, Bahrain und wohl auch die Türkei, wo Assad unter der Bevölkerung große Sympathien genießt, zudem gehören etwa 20 bis 30 Prozent der Türken der alevitischen Glaubensrichtung an, die mit den Alawiten in Syrien verbandelt ist. Die Kriegsträume der besten Verbündeten der sogenannten „Westlichen Wertegmeinschaft“ im Nahen Osten dienen also der Entfachung eines großen regionalen Krieges.

Die gestiegene Anzahl von Todesopfern des Bürgerkrieges in Syrien gerade in den letzten Tagen dürfte auf das Drängen der arabischen Reaktion nach einem arabischen Bruderkrieg zurückzuführen sein. Die hetzerische Propagandamaschinerie von Al Jazeera und Al Arabiya weckt unter den Sunniten zudem die Furcht vor einer schiitischen Einflussnahme durch den Iran. Der Terror der wahabitischen, salafistischen und sonstigen Gruppierungen hat über Syrien hinaus zudem längst den Irak und den Libanon erreicht.

Dies alles hindert im „freien“ Westen die NATO-Propagandisten und Gutmenschen freilich nicht daran weiterhin das Märchen vom „Schlächter“ Assad zu verbreiten, der irgendwie wohl gar den „Weltfrieden“ gefährden soll. Besorgnisserregend sei vor allem die prosyrische Einflussnahme des Iran, während man zu dem Terror der Al-Kaida-ähnlichen Gruppierungen weitestgehend schweigt oder die salafistischen Terrorgruppen gar als „Freiheitskämpfer“ und „Demokraten“ glorifiziert.

Nun zeigt sich nicht nur das sie sogenannte „Arabische Liga“ sondern auch zahlreiche sunnitische Islamisten – die dem Westen bisher als „größte Bedrohung“ des westlichen „Freiheitsbegriffes“ und der „marktkonforme Demokratie“ (Angela Merkel) galten – nichts weiter als die wichtigsten Herrschaftsinstrumente des Imperialismus im Nahen Osten und Nordafrika sind. Dies hatte sich insbesondere in Libyen gezeigt, wo eine Allianz arabischer Feudalreaktionäre, sunnitischer Islamisten und antinationaler Separatisten durch die Unterstützung der NATO, Frankreichs, Großbritannien und der USA, das einst unter Gaddafi reiche Land in Chaos, Krieg und Verarmung stürzten.

Die arabische Reaktion, salafistische Terrorgruppen, sowie die Muslimbrüder vertreten im Nahen Osten einen wilden Ultraimperialismus, der den USA, der BRD, Frankreich und Großbritannien nur noch den Vorwurf entgegenzubringen hat nicht imperialistisch und kriegsentschlossen genug gegen Syrien, den Iran oder die Hisbollah im Libanon vorzugehen. Das hochgradig reaktionäre Programm ist dabei auf Völker- und Religionsmord gegen Schiiten, Christen, Alawiten, Aleviten, Drusen und andere Gruppen ausgerichtet.

Verfasser: Sozrev

Signature de Richard Millet

Fehlschuss - Granate stammt aus NATO-Beständen

Fehlschuss - Granate stammt aus NATO-Beständen und wurde laut Zeitungsbericht von der Türkei an die Rebellen geliefert

 

Redaktion

Bei der Granate, die beim Angriff auf die türkische Stadt Akçakale abgefeuert wurde, handelt es sich um ein Modell, das nur bei der NATO verwendet wird und das über die Türkei in die Hände der syrischen Rebellen gelangte, berichtet die türkische Zeitung Yurt. Die Granate tötete am vergangenen Mittwoch eine erwachsene Frau und vier Kinder der gleichen Familie.

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From Anarchism to The New Right

"From Anarchism to The New Right" with Richard Spencer and Keith Preston on Alternative Right

 

Guillaume Faye: “Al capitalismo restano due giri di roulette, poi torna il medioevo”

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Guillaume Faye: “Al capitalismo restano due giri di roulette, poi torna il medioevo”

Ma chi è questo apocalittico che con chiaroveggenza quasi oracolare aveva stabilito che il decennio 2010-2020 sarà quello della convergenza di catastrofi che rischia di mettere fine alla civiltà globalizzata? E’ un inquieto, un eccentrico, un irregolare, che da un cursus honorum di tutto rispetto – iniziato con un dottorato a Sciences Po – è precipitato nella deriva situazionista di una carriera da giornalista sul Figaro Magazine, Paris Match eVSD, più qualche performance come sceneggiatore e attore porno, e una breve stagione di animatore-vedette su Skyrock, stazione radio seguitissima da punk ed emarginati consapevoli. E’ un antimoderno lucido e sferzante, che appartiene alla schiera dei grandi insofferenti al progresso, dei refrattari ai luoghi comuni, come lo erano a loro tempo Joseph de Maistre, Baudelaire, Flaubert, Céline, e tutti i grandi intellettuali atrabiliari di tradizione francese.

“La globalizzazione è come la carne avariata”


Allineato sul fronte sulfureo della Nouvelle droite antiamericana, filosoficamente pagana e antimonoteista, Faye però è ormai un isolato della destra identitaria, dacché ha abbandonato il maestro storico e fondatore del movimento Alain de Benoist, che l’ha accusato di estremismo razzista, per poi scomunicarlo come revisionista. E infatti, tra una pausa e l’altra dei suoi pellegrinaggi negli gli Stati Uniti, per la conferenza di American Renaissance sulla minaccia demografica delle minoranze non bianche, o a Mosca, per un convegno sull’avvenire del mondo bianco, preludio alla creazione del Consiglio dei popoli di origine europea, Faye è riuscito a smarcarsi dalla destra radicale nazionalista e rivoluzionaria, accusando i suoi esponenti di aver mostrato “l’atavico spirito femmineo del collaborazionista” nei confronti dell’islam e dell’immigrazione islamica.

Così, l’ultimo denunciatore della modernità e delle sue illusioni, guarda oggi con raccapriccio alla crisi dei mercati finanziari. “La civiltà globalizzata è un po’ come la carne avariata, dove basta solo un pezzo del 10 per cento per contaminare l’insieme”, dice infatti Faye usando una metafora assai cruda. Ma le conseguenze, in realtà, sono ancora più sanguinolente: “La crisi di oggi è più grave di quella del ’29. Data l’interdipendenza del sistema finanziario globale, basta infatti una crisi dei crediti a tasso variabile, come quella dei subprime americani, che le banche rifilano a clienti non in grado di rimborsare, per provocare un effetto domino su scala planetaria. Quando le banche cominciano a crollare una dopo l’altra, è tutto il sistema mondiale che rischia di non essere più in grado di prestare soldi, dunque di investire nell’economia. Assisteremo a una recessione gigantesca, non subito, ma tra un paio d’anni, perché viviamo in un’economia globalizzata, dove non ci sono più barriere tra persone e capitali, e il virus si propaga in modo incontrollabile. Oggi, infatti, il capitalista non è più un individuo isolato, o un gruppo di speculatori invisibili, ma alberga in ognuno di noi, se è vero che un fondo pensione americano raccoglie i piccoli risparmi di milioni di persone che aspirano a una redditività del 4 per cento l’anno”.


E’ questo il dramma del mondo contemporaneo, secondo l’apocalittico Faye, che si avvicina all’analisi del nostro Giulio Tremonti ma senza condividerne gli effetti virtuosi, visto che non spetta a un cane sciolto come lui stabilire in modo solidale come innescare un’autocorrezione del sistema dominante: “L’unico modo per evitare il contagio sarebbe quello di ripristinare un sistema relativamente autarchico. Gli stati cercano di intervenire: davanti al fallimento delle banche, gli americani nazionalizzano società di credito e di assicurazioni. Ma l’economia finanziaria somiglia sempre di più a un’economia da casinò, dove chiunque ha un po’ di soldi, entra, si siede al tavolo verde e comincia a giocare alla roulette un gioco puramente speculativo ed estremamente pericoloso. Il libero scambismo mondiale è una follia. Il liberismo senza frontiere è assurdo. Provoca delocalizzazione e disoccupazione, alimentando la spirale astratta dell’economia virtuale. Bisognerebbe tornare alla terra e alla ricchezza prodotta dal lavoro, entro uno spazio chiuso. Se non si producono oggetti e nemmeno servizi, siamo in un’economia virtuale, che peraltro in Francia e in Italia si regge oramai su un debito pubblico esorbitante, che graverà sulle nuove generazioni.”

Una convergenza di catastrofi

E’ per questo che agli occhi di Faye il capitalismo potrà anche superare la crisi a breve termine, ma a lungo termine è condannato, perché è lo stesso sistema a essere degenerescente. La crisi, infatti, si ripeterà ogni quattro-cinque anni, ma finirà per diventare inesorabile a causa della “convergenza di catastrofi” che si profila all’orizzonte: “Crisi mondiale delle materie prime, dell’energia petrolifera, della domanda troppo sostenuta di India e Cina, della mancanza di acqua nell’intero pianeta”. Che fare allora davanti al prevedibile cataclisma? La risposta degli Stati Uniti per Faye, che in fondo resta un ostinato antiamericano, sembra inadeguata: “Gli Stati Uniti non sono una nazione, ma un’impresa fondata sul complesso militare industriale e per questo hanno bisogno di fare la guerra. La Cina è troppo potente, perciò adesso hanno trovato il modo di provocare la Russia”. Vista dalla Georgia, però, la provocazione sembra venire da Mosca. “In effetti anche la Russia, come l’America, ha bisogno della guerra fredda – insiste Faye – mentre l’Europa non ha i mezzi per entrare in gioco. Per questo io avevo lanciato l’idea di un’Eurosiberia, ma i russi non hanno fiducia nell’Europa atlantista. E’ comprensibile, mettiamoci al posto loro…”. Anche in fatto di libertà Faye sembra avere idee autarchiche: “Putin non offre molte garanzie sul piano delle libertà individuali, è vero, ma ai russi non interessa: pensano solo alla ricchezza, alla prosperità economica, e del resto anche in occidente se non sei ricco non puoi pubblicare grandi giornali, perciò non possiamo chiedere con innocenza alla Russia di essere democratica”.


Il problema vero per Faye è uno solo, la civiltà globalizzata, uniforme, senza frontiere. “Il rischio di conflitto aumenta, le crisi si propagano a tutta velocità, come i flussi immigratori, portatori di guerre di religione”. E’ la tesi dell’“Archeofuturismo”, il saggio del 1998, che prevedeva la catastrofe dell’inizio del XXI secolo. “Un tempo la terra era separata in grandi civiltà a compartimenti stagni. Ognuna viveva le sue crisi, senza rischio di contagio. Oggi purtroppo non è così. Per questo – spiega Faye – io difendo la teoria dell’autarchia dei grandi spazi, Eurosiberia, Africa, Asia, America del nord, America del sud, con un’economia locale sana, pulita”.


L’utopia archeofuturista proietta nel futuro il passato remoto, ma serve a correggere la fiducia nel progresso costante e ininterrotto che alberga nel cuore del contemporaneo. “Noi crediamo ai miracoli se immaginiamo che per nove miliardi di persone sarà possibile avere un livello di vita paragonabile a quello occidentale. E’ semplicemente impossibile”, spiega Faye e, per dimostrarlo, non esita a utilizzare un argomento pudicamente definito “la variabile di aggiustamento umano” che tuttavia risulta scabroso per il politicamente corretto. “La popolazione del globo terrestre tornerà a un miliardo di persone. Ci saranno stermini di massa, effetto della fame e delle carestie. E’ impossibile immaginare un tasso di crescita del sei per cento l’anno, come se avessimo sei ‘pianeta Terra’ a disposizione. Alla fine del XXI secolo, la terra avrà due velocità: una piccola minoranza vivrà come oggi, un’altra vivrà un nuovo medioevo, senza tecnologia, senza risorse”.

Nel 2100 mancherà l’energia per telefonare


Non disarma Faye nemmeno se uno insiste sul progresso che l’economia globale ha rappresentato per un miliardo di persone che ora sono in grado di mangiare. “Sono molto pessimista, è vero, ma come il medico che scopre un tumore e non dice che è un’influenza. Noi siamo ancora in balia dell’ideologia del progresso, pensiamo che sia una curva ascendente e lineare. Nel 1960 si diceva che per il 2000 saremmo andati a ballare sulla luna. Errore. Quando nacque il Concorde si disse che nel 2000 avremmo avuto tutti aerei supersonici. Altra illusione. Nel 2100 non potremo nemmeno telefonare da Parigi a Roma, perché non ci sarà energia a sufficienza. I francesi si sono accorti che c’è stato un calo del 15 per cento nel consumo di energia. Continuiamo a pensare che saremo sempre più ricchi, più felici, ma intanto non sappiamo ancora come sostituire il petrolio, mentre le fonti alternative non basteranno al fabbisogno industriale. Del resto basta leggere la storia di Roma antica di Lucien Gerphagnion, per rendersi conto come non sia la prima volta che succede nella storia dell’umanità. L’impero romano regredì enormemente con le invasioni barbariche, se pensiamo che il livello di vita dell’élite romana nel primo secolo dopo Cristo, vale a dire cent’anni dopo Cicerone, era già come quello dell’élite europea nel XIX secolo: acqua corrente, strade pavimentate. Mancava la luce elettrica, ovviamente”.


Marina Valensise
© Il Foglio, 21 settembre 2008

Fonte: http://politicainrete.it/forum/movimenti-e-cultura-politica/destra-radicale/454-guillaume-faye-e-la-crisi.html

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jeudi, 11 octobre 2012

Aux USA on a déjà prévu un Moyen Orient sans Israël

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Aux USA on a déjà prévu un Moyen Orient sans Israël !!!

par Mireille DELAMARE

Ex: http://www.polemia.com/    

Un article étonnant qui mérite, bien sûr, investigations et vérifications. Prélevé sur le site iranien francophone IRIB, publié en pleine campagne électorale américaine, il prévoit des changements stratégiques et géopolitiques insoupçonnables. « Alors que Paris, Londres, Berlin prennent stupidement leurs désirs pour des réalités et planifient l’après-Assad en Syrie, à Washington on a déjà envisagé l’après-Israël dans un rapport intitulé : " Preparing For A Post Israel Middle East " (se préparer pour un Moyen-Orient post-Israël). » De quoi s’agit-il ?
Géopolitique fiction, canular, argument purement électoral, intox ? Le rapport, sinon sérieux, semble authentique si l’on tient compte des fonctions très officielles de ses auteurs. A les en croire, « la disparition du régime judéo-sioniste est sérieusement envisagée à Washington et pas seulement à Téhéran. »
Polémia

IRIB – Alors que Paris, Londres, Berlin prennent stupidement leurs désirs pour des réalités et planifient l’après-Assad en Syrie, à Washington on a déjà envisagé l’après-Israël dans un rapport intitulé : « Preparing For A Post Israel Middle East » (se préparer pour un Moyen-Orient post-Israël). Cette analyse de 82 pages a été réalisée à la demande de la communauté du renseignement américain regroupant pas moins de 16 agences dont le budget annuel dépasse les 70 milliards de dollars. Preuve donc que la disparition du régime sioniste est sérieusement envisagée à Washington et pas seulement à Téhéran.

Ce document « Preparing For A Post Israel Middle East » conclut que les intérêts nationaux américains et israéliens divergent fondamentalement. Les auteurs de ce rapport affirment qu’Israël est actuellement la plus grande menace pour les intérêts nationaux américains car sa nature et ses actions empêchent des relations normales entre les Etats-Unis et les pays arabes et musulmans et dans une mesure croissante avec la communauté internationale.

Cette étude a [donc] été réalisée à la demande de la communauté du renseignement américain comprenant 16 agences avec un budget annuel de 70 milliards de dollars. Cette communauté du renseignement comprend les départements de la marine, de l’armée de terre, de l’armée de l’air, des corps de Marines, des garde-côtes, le ministère de la défense et agence de renseignement, les départements de l’Energie, de la sécurité intérieure, l’Etat, le Trésor, l’agence de lutte anti-drogue, le FBI, l’agence de sécurité nationale, l’agence de renseignement géo spécial, l’agence de reconnaissance nationale et la CIA.

Parmi les conclusions de ce rapport on trouve :

 

  • Israël, compte tenu de son occupation brutale [et] sa bellicosité, ne peut pas être sauvé, tout comme le régime d’Apartheid de l’Afrique du Sud n’a pu l’être alors même qu’Israël a été le seul pays « occidental » à entretenir des relations diplomatiques jusqu’en 1987 avec l’Afrique du Sud et a été le dernier pays à se joindre à la campagne de boycott avant que le régime ne s’effondre ;
  • la direction israélienne est de plus en plus éloignée des réalités politiques, militaires [et] économiques du Moyen-Orient en accroissant son soutien aux 700.000 colons illégaux vivant en Cisjordanie occupée ;
  • le gouvernement de coalition post-travailliste Likoud est profondément complice et influencé par le pouvoir politique et financier des colons et devra faire face à de plus en plus de soulèvements civils domestiques avec lesquels le gouvernement américain ne doit pas s’associer ou s’impliquer ;
  • le Printemps arabe et le réveil islamique a, dans une large mesure, libéré une grande partie des 1,2 milliard d’Arabes et Musulmans pour lutter contre ce qu’une très grande majorité considère comme une occupation européenne illégale, immorale et insoutenable de la Palestine et de la population indigène  ;
  • le pouvoir arabe et musulman qui s’étend rapidement dans la région comme en témoignent le Printemps arabe, le réveil islamique et la montée en puissance de l’Iran, se fait simultanément – bien que préexistant – avec le déclin de la puissance et de l’influence américaines, et le soutien des Etats-Unis à un Israël belliqueux et oppressif devient impossible à défendre ou  à concrétiser compte tenu des intérêts nationaux américains comprenant la normalisation des relations avec les 57 pays islamiques ;
  • l’énorme ingérence d’Israël dans les affaires intérieures des Etats-Unis par l’espionnage et des transferts illégaux d’armes : cela comprend le soutien à plus de 60 « organisations majeures » et approximativement 7.500 fonctionnaires américains qui obéissent aux diktats d’Israël et cherchent à intimider les médias et les organisations gouvernementales ; cela ne devrait plus être toléré ;
  • le gouvernement américain n’a plus les ressources financières ni le soutien populaire pour continuer à financer Israël. Ce n’est plus envisageable d’ajouter aux plus de 3 mille milliards de dollars d’aide directe ou indirecte d’argent des contribuables versés à Israël depuis 1967, ces derniers s’opposant à ce que l’armée américaine continue de s’impliquer au Moyen-Orient. L’opinion publique américaine ne soutient plus le financement et les guerres étatsuniennes largement perçues comme illégales pour le compte d’Israël. Cette opinion est de plus en plus partagée en Europe, en Asie et au sein de l’opinion publique internationale ;
  • les infrastructures d’occupation ségrégationniste d’Israël sont la preuve d’une discrimination légalisée et de systèmes de justice de plus en plus séparés et inégaux qui ne doivent plus être directement ou indirectement financés par les contribuables américains ou ignorés par les gouvernements des Etat-Unis ;
  • Israël a échoué comme Etat démocratique autoproclamé et le soutien financier et politique américain ne changera pas sa dérive comme Etat paria international ;
  • les colons juifs manifestent de plus en plus un violent racisme rampant en Cisjordanie soutenu par le gouvernement israélien devenu leur protecteur et leur partenaire ;
  • de plus en plus de juifs américains sont contre le sionisme et les pratiques israéliennes, inclus les assassinats et les brutalités à l’encontre des Palestiniens vivant sous occupation, les considérant comme des violations flagrantes du droit américain et international et cela soulève des questions au sein de la communauté juive américaine, eu égard à la responsabilité de protéger (R2P) (1) des civils innocents vivant sous occupation ;
  • l’opposition internationale à un régime de plus en plus d’Apartheid se fait l’écho de la défense des valeurs humanitaires américaines ou des attentes américaines dans le cadre de des relations bilatérales avec les 193 pays membres de l’ONU.

Le rapport se termine en préconisant d’éviter des alliances rapprochées auxquelles s’oppose la majeure partie du monde entier et qui condamnent les citoyens américains à en supporter les conséquences.

A l’évidence Israël va se précipiter sur ce rapport bientôt publié pour faire pression sur les deux candidats à la présidentielle américaine, Obama et Romney, pour voir qui des deux en minimisera le plus les conclusions, s’engageant même à le ranger au placard en promettant d’accroître l’aide financière et militaire à l’entité coloniale judéo-sioniste fossoyeuse de l’Empire américain.

Mireille Delmarre
IRIB (iran French Radio)
3/09/2012

Note de la rédaction : voir http://en.wikipedia.org/wiki/Responsibility_to_protect

Correspondance Polémia – 25/09/2012

Rencontre avec les Editions du Rubicon

Rencontre avec les Editions du Rubicon, nouvel acteur de l’édition non-conforme

PARIS (NOVOpress) – Fondées en septembre 2012, les Editions du Rubicon sont une nouvelle maison d’édition non-conforme qui se propose de faire connaître au plus grand nombre des « ouvrages militants », notamment étrangers, susceptibles de nourrir le combat identitaire et patriote contemporain. NOVOpress a décidé d’en savoir plus sur cette courageuse et stimulante initiative. Entretien

NOVOpress : Vous venez de fonder les « Editions du Rubicon », pouvez-vous nous dire dans quel but et quelles en sont les spécificités ?
Pour répondre à votre première question, je citerais tout simplement les quelques lignes de présentation qui figurent sur notre site Internet (www.leseditionsdurubicon.com) : “Animée par un esprit libre et non conformiste, cette maison d’édition créée en 2012, vous fera découvrir au travers de ses réalisations présentes et à venir, l’univers du livre politique. En choisissant de mener à terme des projets éditoriaux de militants engagés, nous proposons à votre esprit de partir à l’assaut de ce monde vétuste et sans foi”.

 

Rencontre avec les Editions du Rubicon, nouvel acteur de l'édition non-conforme

NOVO : Pour votre première publication, vous avez choisi de présenter et de diffuser la traduction française du livre d’Adriano Scianca « Reprendersi tutto » ou, en français, « Casapound: une terrible beauté est née ». Pourquoi ce choix et quelle a été la genèse de ce projet ?
Nous avons découvert ce livre et rencontré son auteur lors d’une expédition militante du MAS (NDLR: Mouvement d’action sociale) en mai 2011 à Rome (Tana del Tigri 2011) chez nos camarades italiens. Nous avons rencontré en Adriano Sciancca un militant politique, responsable culturel de Casapound, qui par ses écrits nous permettait de comprendre l’identité profonde du mouvement et nous explicitait les fondements et principes sur lesquels CasaPound et son action politique se fondent. Nous avons été séduits par cette approche à la fois politique et philosophique. Il se dit beaucoup de choses en France sur Casapound. L’idée de pouvoir fournir au public francophone un véritable outil de compréhension de l’essence du phénomène italien s’est donc alors naturellement imposée.

NOVO : Le livre d’Adriano Scianca est assez « dense », on y trouve de nombreuses références philosophique et il aborde des aspects politiques et sociaux très spécifiquement « italiens », la traduction d’un tel ouvrage n’a pas dû être aisée. Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
Le livre d’Adriano Scianca est riche, c’est vrai. Riche d’enseignements, de concepts et surtout d’inspiration. Effectivement, il aborde un certain nombre d’éléments typiquement et spécifiquement italiens qu’il a fallu annoter, expliciter.

Les échanges réguliers avec l’auteur, l’aide des camarades français vivants à Rome et notre connaissance de la politique italienne nous ont permis de surmonter les difficultés de traduction, les spécificités de langages et le tropisme politique. Ainsi, nous avons agrémenté le texte de plus de 600 notes de bas de page. Nous avons également inséré un cahier photos en couleur de 24 pages qui permet d’illustrer qualitativement l’esthétique de Casapound (flyers, affiches, décorations intérieures des lieux de vie du mouvement, manifestations de rue, concerts, etc.)

En cela, cet ouvrage n’est pas à prendre comme un mode opératoire d’applicabilité, mais plutôt comme un outil de travail militant qui doit amener tout un chacun à repenser ses modalités d’action et de réflexion politiques en vue d’un ancrage dans le réel. Avec comme seul objectif, la victoire !

NOVO : Selon vous, que peut-apporter à un lecteur français la découverte de cet ouvrage présentant les « 40 concepts » qui fondent l’action du mouvement politique et social italien Casapound ?
Tout d’abord, la lecture de ce livre permettra au lecteur de mieux cerner le mouvement des fils de la Tortue, d’apprécier le sens et les raisons de leur développement mais également de « démystifier » Casapound et de soustraire la réalité de ce mouvement aux légendes qui courent sur lui dans les milieux français.

Ensuite, soyons clairs, l’Italie n’est pas la France. Ce livre n’est donc pas à prendre comme un manuel pratique de militance mais bien plutôt comme un outil de travail et de réflexion. La puissance de cet ouvrage réside dans le fait qu’Adriano a su mettre les mots sur les enjeux majeurs de notre monde et faire de ces mots des leviers d’action. En clair, ce livre doit amener chaque lecteur à reformuler, repenser les modalités, les fondements de l’action politique dans une perspective résolument positive, réaliste et avant-gardiste.

Plus largement, ce livre nous invite à entrer en rupture pour dépasser le paradigme militant habituel et entamer une réflexion globale sur les moyens d’action efficients qui s’offrent à nous.

NOVO : Pouvez-vous nous dire un mot de l’accueil et de la réception de ce livre en France ou est-ce encore trop tôt ?

Cet ouvrage répond à une véritable attente du public francophone. L’accueil qui lui a été fait est extrêmement positif sur le fond comme sur la forme. Nous avons annoncé la sortie du livre début septembre sur les ondes de Méridien Zéro, l’émission francophone de Radio Bandiera Nera. Nous avons également réalisé un film promotionnel diffusé sur internet (vous le trouverez sur notre site) qui nous a valu d’excellents retours.

NOVO : Pour finir, pouvez-vous évoquer vos futurs projets éditoriaux ?
Nous avons un certain nombre de projets éditoriaux en soute. Nous souhaitons développer des écrits politiques de réflexion et d’action. Des écrits incisifs, taillés pour l’époque de fer qui est la nôtre. Nous voulons proposer des armes adaptées au combat d’aujourd’hui. Cependant, il nous faut rester modeste car chaque livre engage le suivant. Donc pour le moment, nous nous consacrons à la diffusion du livre sur Casapound.

Les Editions du Rubicon
21 rue Fécamp
75012 Paris

contact@leseditionsdurubicon.com

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Mitt Romney will Al-Qaida-Terroristen mit Waffen unterstützen

Mitt Romney will Al-Qaida-Terroristen mit Waffen unterstützen

Paul Joseph Watson

 

Der republikanische US-Präsidentschaftskandidat Mitt Romney versprach in einer größeren außenpolitischen Rede am 8. Oktober, die syrischen Rebellen mit Waffen zu unterstützen. Wieder einmal zeigt sich hier, dass es praktisch keinen Unterschied zwischen Romney und Obama gibt, wenn es darum geht, die Interessen des militärisch-industriellen Komplexes zu verfolgen.

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The Strategy To Challenge Globalism

The Strategy To Challenge Globalism

Natella Speranskaya

Les étrangers de Franco

legion1920.jpgLes étrangers de Franco

par Georges FELTIN-TRACOL

Le titre est paradoxal. Voilà un ouvrage qui relate l’histoire des volontaires étrangers combattant aux côtés des nationalistes pendant la Guerre d’Espagne (1936 – 1939). On sait que le camp républicain bénéficia jusqu’en 1938 du soutien des Brigades internationales voulues et constituées par Moscou et le Komintern. « Si l’histoire de ces 35 000, 45 000, 55 000, 65 000 ou 75 000 “ volontaires de la Liberté ” est bien connue, il en va bien autrement des autres combattants volontaires étrangers qui servirent, avec le même dévouement, le même courage et la même abnégation, une cause qui, par bien des aspects, fut tout aussi respectable que celle de leurs adversaires (p. 59) ».

Avec ce livre novateur dans le domaine francophone, l’auteur, Sylvain Roussillon, examine les motivations, le parcours et l’action et dresse le bilan des quelque 179 068 étrangers qui rejoignirent le camp national au sein du Tercio de la Légion étrangère, de la Phalange, des Requetès carlistes, etc. Il figure même des pages 338 à 341 un remarquable tableau consacré à leur répartition précise.

Les « Brigades internationales » de Franco est à faire impérativement lire aux jeunes militants, aux lycéens, voire aux collégiens les plus mûrs, afin qu’ils comprennent toute la complexité de l’histoire au-delà des clichés habituels professés par des enseignants souvent ignares. Outre quelques mises au point qui rectifient des lieux communs (la propagande autour de Guernica cache la tragédie du Santuario de Nuestra Senora de la Cabeza et le massacre de 800 personnes par les « Rouges »), l’auteur rappelle quelques évidences. Ainsi les combattants étrangers de Franco étaient-ils des volontaires, y compris les Allemands et les Italiens. La Légion Condor, symbole de l’intervention germanique dans le conflit, joua principalement une fonction d’intendance. « Les troupes de l’armée d’Afrique franchirent le détroit de Gibraltar pratiquement sans l’aide des avions allemands. L’apport de cette légion fut en grande partie logistique et technique. Ses faibles pertes démontrent d’ailleurs qu’elle fut peu engagée militairement (p. 86). »

Assez méfiants envers ces volontaires en raison d’un sentiment national incandescent, « les Espagnols, quel que soit leur camp auquel ils aient appartenu, avaient davantage besoin de matériels et d’armements que d’hommes (p. 330) ». Les seuls à être vraiment acceptés furent les Regulares, les troupes indigènes recrutées au Maroc espagnol auxquelles s’ajoutèrent des militants nationalistes arabes et nord-africains. Ces musulmans s’élevaient contre le discours athée et anti-religieux du gouvernement du Front populaire. On y apprend que 80 Juifs combattirent aussi du côté national parce que l’irreligion de la gauche espagnole les insupportait !

Sylvain Roussillon ne cache pas les dissensions entre ces volontaires étrangers et les autorités franquistes. Face à l’Italie mussolinienne qui projette d’annexer les Baléares et de coloniser l’Espagne, « il semble même que dans certaines unités nationalistes certains officiers nationalistes aient fêté la bataille de Guadalajara comme… une victoire espagnole sur des troupes étrangères !… (pp. 104 – 105) », les Républicains repoussant les Italiens du Corpo di truppe volontarie.

On rencontre dans les armées de Franco des Russes blancs qui poursuivent leur croisade contre le communisme, des nationalistes ukrainiens, des Asiatiques, des Sud-Américains… Les Roumains de la Garde de fer de Codreanu ne forment qu’une modeste délégation symbolique mais dont l’impact en Roumanie sera spectaculaire grâce à une formidable mise en scène funèbre… Régulièrement, Roussillon est contraint de faire des digressions significatives pour évoquer l’histoire particulière de l’engagement nationaliste. En démystifiant les Viriatos, il explique la situation du Portugal sous Salazar qui entend se débarrasser de l’intégralisme lusitanien. On retrouve une démarche similaire chez Vargas confronté à l’intégralisme brésilien. D’où proviennent les 798 Irlandais « Chemises bleues » d’Eoin O’Duffy partis pour l’Hispanie ? L’auteur y répond en mentionnant les suites des « Pâques sanglantes » de 1916 et la guerre civile de 1921. Il remarque d’ailleurs que « 24 de ces volontaires viennent d’Ulster et que l’un d’entre eux, preuve de l’extrême hétérogénéité de ce continent, sort des rangs des forces de l’ordre unionistes et protestantes de la Royal Ulster Constabulary (R.U.C.) (p. 177) ». Il n’oublie pas de signaler la grande efficacité du groupe de pression irlandais avec Joseph Kennedy auprès du Congrès des États-Unis qui maintint l’embargo sur les armes en destination de l’Espagne républicaine.

Sylvain Roussillon étudie enfin la fameuse Bandera Jeanne d’Arc et en déconstruit le mythe. Il relate les dissensions permanentes au-delà des Pyrénées entre les membres de l’Action française, des Croix-de-Feu, de la Cagoule, etc., d’où une certaine inefficacité militaire… C’est aussi l’occasion pour lui d’évoquer quelques figures. Il en profite pour récuser tout déterminisme politique avec les événements ultérieurs dont la Seconde Guerre mondiale. Si le Britannique John Amery créa en 1943 la Waffen S.S. British Free Corps, deux anciens brigadistes internationaux issus de l’I.R.A., Frank Ryan et Sean Russell, travaillèrent – eux – pour l’Abwehr ! A contrario, les Français des forces carlistes, Michel de Camaret et Auguste-Pierre Combe, se retrouveront ensuite dans la Résistance et la France libre ! Le Camelot du Roi Luc Robert estime, lui, que « son engagement aux côtés des Nationaux espagnols contre le communisme, puis dans la Résistance contre les nazis, relevait de la même logique, celle d’un homme engagé contre la barbarie, d’où qu’elle vienne (p. 252) ».

L’auteur s’intéresse aussi au Sud-Africain Roy Campbell qui se convertit au catholicisme et lutta aux côtés des carlistes de Séville avant de servir Sa Gracieuse Majesté contre le Reich entre 1940 et 1945. « En octobre 1944, Campbell fait la connaissance de C.S. Lewis [auteur de la série Le monde de Narnia - N.D.L.R.] et J.R.R. Tolkien. Le futur auteur du Seigneur des Anneaux, qui avait lui aussi pris parti pour les Nationaux lors de la guerre civile, est enthousiasmé par cette rencontre au point que l’on peut même se demander si la personnalité de Roy Campbell n’a pas en partie inspiré Tolkien pour le personnage d’Aragorn, comme en témoigne une lettre envoyée au lendemain de ce dîner à Christopher Tolkien par son père (p. 199) ». Le plus surprenant des destins est peut-être celui d’Egbert von Frankenberg und Proschlitz. Après 1945, il vivra en R.D.A., co-fondera le N.D.P.D., le Parti national-démocratique d’Allemagne nationaliste, et instruira la jeune armée est-allemande. « L’ironie de l’histoire voudra qu’il côtoie, au sein de la Nationale Volksarmee, d’autres anciens d’Espagne, engagés eux dans les Brigades internationaux (p. 80). »

L’ouvrage de Sylvain Roussillon ne tombe ni dans le manichéisme grotesque, ni dans le moralisme de pacotille; il apporte au contraire une somme de renseignements ignorés. C’est fort heureux !

Georges Feltin-Tracol

• Sylvain Roussillon, Les « Brigades internationales » de Franco. Les volontaires étrangers du côté national, préface de Pascal Le Pautremat, Via Romana, Versailles, 2012, 362 p., 24 €.


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L’incubo orwelliano

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L’incubo orwelliano. Dalla letteratura distopica al totalitarismo contemporaneo

“Fahrenheit 451” di Bradbury, pubblicato nel 1953, pare debba il suo titolo al grado termico di combustione della carta. Nel futuro descritto dal romanzo la lettura è reato

Roberto Cozzolino

Ex: http://www.rinascita.eu/  

Nella letteratura classica dei secoli passati – ed in particolare sul versante filosofico – è stata designata come “utopia” la progettazione, puramente teorica, di una futura società ideale; una società dove sarebbe finalmente verificata l’armoniosa e pacifica convivenza degli individui, resa possibile, secondo i vari Autori, dal buon governo degli amministratori ovvero dal grado di emancipazione raggiunto dalle masse od anche dal progresso tecnologico che avrebbe definitivamente liberato l’uomo dalla schiavitù del lavoro.


L’etimologia del termine associato agli artefici delle opere riconducibili a tale filone letterario, derivante dal greco “ou” e “tópos” – letteralmente “non luogo” –, indica chiaramente per gli stessi l’ovvia consapevolezza di riferirsi a realizzazioni impensabili per la loro epoca; e che potevano semmai indicare una meta ideale verso la quale tendere, o avere valore di critica sferzante della struttura sociale dell’epoca in cui vivevano; da ciò deriva il concetto esteso di utopia come fantastica chimera, qualcosa cioè che risulta estremamente difficile, se non impossibile, realizzare nell’immediato.
 
Come è noto il termine fu adottato per la prima volta da Tommaso Moro nella sua celebre opera del 1516: “De optimo reipublicae statu deque nova insula Utopia”, in cui si descrive una comunità che risiede, priva di problemi, nell’isola di Utopia, dove vengono applicati metodi di governo d’ispirazione democratica e socialista; in verità il neologismo filologicamente corretto avrebbe dovuto essere “atopia” (senza luogo), con l’uso dell’alfa privativo associato al sostantivo, ma si sostiene da più parti che Moro intendesse consentire un’ambivalenza del termine, riconducibile sia ad “ou” e “tópos” (non luogo) che ad “èu” e “tópos” (luogo buono). Celeberrimo precursore di Moro fu Platone, che nella sua “Politéia” (390 a.C.) propose una forma di governo che tenterà - senza successo - di impostare presso la corte del tiranno Dionigi a Siracusa: una sorta di “comunismo” guidato da filosofi e con una società divisa in classi. Altra famosa opera utopica è “New Atlantis” di Francesco Bacone, del 1626; in essa le innovazioni tecnologiche possedute dagli abitanti dell’isola di Bensalem – fantasioso toponimo derivante dalla conflazione dei nomi di Betlemme e Gerusalemme - costituiscono un enorme supporto alla felicità degli uomini, per i quali la conoscenza diventa strumento di dominio sul mondo.

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Citiamo inoltre “La città del Sole” (1602) di Tommaso Campanella – uno stato teocratico retto secondo i principi della religione naturale e basato sulla proprietà comune, riecheggiante l’epopea degli heliopolìtai di Aristonico (131 a. C.) -; “Les aventures de Télémaque, fils d’Ulysse” (1696) di François Fénélon - un viaggio didattico attraverso diversi paesi e forme di governo dell’antichità -; “Voyage en Icarie” (1840) di Étienne Cabet - un sistema di stampo socialistico dove è chiara l’influenza del comunismo egualitario di Babeuf e Buonarroti -; “News from Nowhere” (1890) di William Morris – una delle più anarchiche descrizioni di una società futura -; “Erewhon” (1872) di Samuel Butler – utopia satirica della società vittoriana -; da notare che quest’ultimo titolo é un anagramma di “nowhere”, con chiaro riferimento, come quello dell’opera di Morris, al significato di “utopia”. In questa rapidissima ed incompleta elencazione dei massimi esponenti del pensiero utopico non possiamo tacere i nomi di Owen, Fourier, Saint-Simon, Enfantin e Considérant, ovvero i massimi esponenti del cosiddetto socialismo utopistico (così definito sprezzantemente dai marxisti ortodossi, in contrapposizione al socialismo scientifico), che proposero società ideali sostenute da precise teorie sociopolitiche e che in qualche caso, forti delle loro convinzioni, finirono col rovinarsi economicamente nei tentativi falliti di realizzare i loro sogni. In concomitanza con gli utopici sistemi di società future ebbe ampio sviluppo, sin dal medioevo ma soprattutto nel Rinascimento ed oltre – ed in particolare presso i socialisti utopistici - la progettazione di complessi urbani ideali, dove erano quindi preponderanti su tutti gli altri gli aspetti urbanistici ed architettonici; dal momento che le realizzazioni antropiche sono determinate dalle varie funzioni sociali umane; e queste ultime direttamente dipendenti da orientamenti squisitamente ideologici.

Si noti peraltro che lo stesso socialismo marxista – che rimproverava agli utopisti l’assenza di un rigoroso metodo scientifico nell’analisi della società, il mancato riconoscimento della funzione storica del proletariato ed una eccessiva fiducia nelle possibilità di un riformismo basato sulla solidarietà e la filantropia - può considerarsi una grande utopia; tra l’altro densa di evidenti analogie – oltre ad altrettanto evidenti motivi di conflitto - con molti aspetti delle religioni messianiche del ceppo abramitico, come è stato efficacemente analizzato da diversi autori: ideologia intesa come ortodossia fondamentalista, aspirazioni egualitaristiche, rigida gerarchia, controllo e censura delle “eresie”, presenza di dogmi e di testi sacri, interpretazione dicotomica del mondo e fideistica certezza nella futura affermazione della giustizia universale; al punto da suggerire a Berdjaev che “il comunismo è l’insoddisfazione per il cristianesimo non realizzato”.


Verso la fine del XIX e nel corso del XX secolo prende forma un nuovo genere letterario conosciuto come anti utopia (od anche distopia, pseudoutopia, utopia negativa, cacotopia), che presenta evidenti affinità col genere utopico ma mostra, rispetto a questo, una totale inversione di segno, costituendone quasi un aspetto speculare; se infatti il romanzo utopico prospettava la futura realizzazione di una società migliore, il romanzo distopico prefigura per l’avvenire scenari da incubo, con un’umanità schiavizzata e condannata all’infelicità perpetua sotto il dominio di governi dispotici. In realtà secondo alcuni critici il primo autorevole esempio di antiutopia si ebbe già nel 1726, con la pubblicazione dei “Gulliver’s Travels” di Jonathan Swift, in cui le società immaginate possono essere considerate una grottesca satira dell’ordine sociale esistente. Tra i “moderni” precursori del genere ricordiamo H. G. Wells, che con “The time machine” (1895) ci porta in un lontano futuro per mostrarci un’umanità divisa in due fazioni antagoniste di prede e cacciatori: gli Eloi, esseri fragili e gentili ma parassitari; ed i Morlock, esseri produttivi e mostruosi che vivono nelle viscere della terra, da cui escono per dare la caccia agli Eloi e cibarsene.

“Brave New World”, scritto nel 1932 da Aldous Huxley, descrive un prossimo mondo dove tutto è sacrificabile ad un malinteso mito del progresso in cambio di un apparente benessere, e l’esasperata evoluzione scientifica, gestita da un regime totalitario, ha completamente annullato la libertà individuale. Il bellissimo e troppo poco noto “Noi” di Evgenii Ivanovich Zamjatin, scritto in pieno regime comunista ed a causa del quale l’Autore fu costretto ad espatriare – con le proprie gambe grazie all’intervento di Maxim Gorky -, ci mostra un’antiutopia, scritta in forma di diario, ambientata in un mondo dove i personaggi non hanno un nome, ma al suo posto una sigla numerica e dove tutto è ferreamente regolamentato dall’onnipresente potere. “Fahrenheit 451” di Bradbury, pubblicato nel 1953 come estensione di un racconto apparso nel 1951 (“The Fireman”), pare debba il suo titolo al grado termico di combustione della carta, in quanto nel futuro descritto dal romanzo la lettura è reato e tutti i libri devono essere bruciati, essendo sufficiente, per l’educazione delle masse, il mezzo televisivo controllato dal sistema.

Qualcuno individua chiari elementi distopici anche ne “La leggenda del grande inquisitore” di Dostoevskij, inserita nel suo ultimo lavoro: “I Fratelli Karamazov” (1879) dal sommo romanziere russo. Ma l’opera che realizza l’utopia negativa per eccellenza è, senza dubbio, “Nineteen Eighty-four” di George Orwell, scritto nel 1948 (il titolo è ottenuto scambiando tra loro le ultime due cifre che compongono tale data), dove il Grande Fratello, a capo di una enorme gerarchia costituita dal partito, controlla non solo gli individui ma anche i loro pensieri; l’Autore aveva già dato alle stampe nel 1945 l’altrettanto celebre “Animal Farm”, una feroce satira dello stalinismo scritta sotto forma di favola che, pur essendo già ultimata nel 1943, non risultava politicamente corretto pubblicare prima, dal momento che criticava la forma di governo di una nazione alleata nel recente conflitto mondiale.

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In “1984” Winston Smith, il protagonista, membro subalterno del partito che lavora alla modifica di libri ed articoli di giornale pubblicati in passato, in modo che le previsioni fatte dal partito stesso risultino veritiere, non sopporta i condizionamenti della rigida e squallida struttura sociale entro la quale è costretto a vivere e ne infrange molte regole, instaurando tra l’altro un rapporto sentimentale con una compagna, in un mondo in cui è imposta per legge la castità ed il sesso è permesso solo a fini procreativi; nel momento in cui entrambi decidono di collaborare con un’organizzazione clandestina, proprio l’individuo che avrebbe dovuto costituire il contatto col movimento di resistenza si rivela essere invece un agente della psicopolizia che, dopo averli fatti arrestare, li sottopone ad orripilanti tecniche di rieducazione sociopolitica, in modo che si trasformino in individui perfettamente mansueti ed allineati con l’ortodossia del regime.

Il cinema ha tratto massiccia e costante ispirazione dalla letteratura distopica, che per sua natura si presta ottimamente alla trasposizione filmica, spesso contaminandone il genere con altri affini - in particolare quello fantascientifico e quello di fantascienza apocalittica e post-apocalittica. Ci sembra che esistano relativamente poche pellicole che si ispirano dichiaratamente ad una delle opere letterarie citate, rimanendo molto fedeli all’impianto narrativo originario. Ricordiamo tra queste: “Fahrenheit 451” (1966) di François Truffaut, dall’omonimo racconto di Bradbury; “Nel duemila non sorge il sole” (1956) di Michael Anderson ed “Orwell 1984” (1984) di Michael Radford, entrambi ispirati al romanzo di Orwell, come il precedente “1984” (1954), adattamento televisivo di Rudolph Cartier per la BBC; “The Time Machine” (1960) di George Pal, tratto da H. G. Wells e seguito da frequenti remake. Sono invece numerosissime le pellicole liberamente ispirate al “genere” nel suo complesso ma prive di riferimenti puntuali ad una singola opera. Rinunciando ovviamente alla completezza ed all’ordine cronologico ricordiamo alcune tra le più famose: l’intramontabile “Metropolis” (1927), di Fritz Lang; “L’uomo che fuggì dal futuro” (1971), primo lungometraggio di George Lucas; “Alphaville, une étrange aventure de Lemmy Caution” (1965), insolita incursione di Jean-Luc Godard nella fantascienza; il visionario, satirico ed al contempo agghiacciante “Brazil” (1985), di Terry Gilliam, che avrebbe dovuto chiamarsi “1984 ½” per un duplice omaggio ad Orwell e Fellini; “Soylent Green” (1973), di Richard Fleischer, ambientato in un mondo invivibile dove l’eutanasia appare come estrema risorsa; “Zardoz” (1974), di John Boorman, manifesto contro l’utopia progressista; “Rollerball” (1975) di Norman Jewison, con remake (2002) di John Campbell McTiernan, nel quale lo sport violento elargito alle masse diventa strumento di potere; “1997 Escape from New York” (1981) di John Carpenter, dove troviamo l’intera isola di Manhattan trasformata in un enorme ghetto-prigione di massima sicurezza per criminali; del medesimo regista è ”They Live” (1988), dove il potere è detenuto da insospettati alieni; “Terminator” (1984) di James Cameron, primo film di una serie che vede le macchine in guerra con gli uomini; “Twelve Monkeys” (1995), ancora di Gilliam, in cui un viaggiatore del tempo indaga sulle cause di una trascorsa epidemia della razza umana; per finire col totalitarismo virtuale di “Matrix” (1999), spettacolare trilogia dei fratelli Wachowski.


Qualunque siano, ad ogni modo, le differenze tra i vari classici distopici letterari - e tra questi e le loro più o meno fedeli rielaborazioni cinematografiche -, esistono nelle varie visioni di un futuro apocalittico alcuni elementi ricorrenti che riteniamo interessante analizzare; per cercare di capire se i loro Autori fossero solo degli intellettuali disancorati dalla realtà - e pertanto folli “profeti di sciagure” - o, al contrario, individui provvisti di una profonda capacità di analisi ed eccezionalmente lungimiranti quando ammonivano che, se si fosse continuato a percorrere certe strade, si sarebbero realizzati i terribili scenari descritti nei loro romanzi. In effetti uno dei massimi esponenti della letteratura antiutopica, il già citato Aldous Huxley, ventisette anni dopo l’uscita del suo “Brave New World” riesaminava le sue profezie alla luce di avvenimenti recenti col saggio “Brave New World Revisited” (1959), giungendo ad una conclusione inquietante: alcuni elementi dell’utopia negativa che aveva immaginato meno di tre decenni prima erano già entrati a far parte della realtà. E’ stato del resto ampiamente documentato che cambiamenti strutturali anche drastici, che la popolazione rifiuterebbe istintivamente se fossero imposti all’improvviso, vengono invece docilmente accettati se iniettati a piccole dosi nel tessuto sociale ed accompagnati da martellanti campagne massmediatiche. Altra osservazione che merita particolare attenzione è che se quasi tutti – ma non tutti – gli Autori distopici guardavano con preoccupazione, nel momento in cui scrivevano, a varie forme coeve di totalitarismo, oggi invece possiamo individuare proprio nel mondo cosiddetto “libero e democratico” molti degli aspetti più oppressivi da loro denunciati.

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Uno di questi è la presenza di una gerarchia, basata prevalentemente sul potere economico, grazie alla quale le divisioni fra classi sociali sono rigide e quasi insormontabili. Si tratta di un’esagerazione? Forse, ma il costante impoverimento della classe media, il degrado della scuola pubblica ed i costi proibitivi dell’istruzione privata, la progressiva scomparsa dello stato sociale e dell’assistenza sanitaria, l’accesso al mondo del lavoro e – di conseguenza - ad una vita dignitosa presentati non come diritto acquisito ma come conquista individuale - uniti al disinvolto uso di clientelismo, raccomandazioni e tangenti da parte della casta che detiene le leve del controllo politico - vanno esattamente in tale direzione; a questo si accompagna la proliferazione di sterminate periferie degradate in tutte le grandi metropoli, a sottolineare - oggi più che nel passato - la separazione anche fisica tra le masse proletarie ed i pochi beneficiari dei vantaggi derivanti dal contatto col potere. Una immediata conseguenza è la scomparsa dei rapporti sociali come concepiti tradizionalmente dall’uomo: le relazioni umane sono dettate esclusivamente dal dogma del vantaggio individuale e del tornaconto personale.

Altro aspetto sicuramente individuabile come comune alla letteratura anti utopistica ed alla nostra società è il reiterato tentativo di soppressione del dissenso, visto come valore negativo in opposizione al conformismo dilagante; al di là dell’apparente pluralismo e libertà di espressione, peraltro sanciti da quasi tutte le costituzioni delle moderne democrazie, risulta chiaro a tutti che, tranne rarissime eccezioni, le coalizioni che si alternano alla guida dei governi, di qualunque colore appaiano, sono sempre espressione dei medesimi gruppi di potere. La propaganda di regime e tutto l’apparato educativo favorisce nella popolazione il culto del proprio sistema di governo, cercando di convincerla che è l’unico - e probabilmente il migliore – possibile. Le voci di reale dissenso presenti vengono o infiltrate dai “servizi” e sapientemente manipolate od emarginate limitando drasticamente, con tutti i mezzi individuabili, il loro raggio d’azione. Il sistema penale inoltre comprende spesso la tortura fisica e psicologica per tutti coloro che sono semplicemente sospettati di attività eversive. Sono consentiti anche gli omicidi mirati, purché, ovviamente, finalizzati al trionfo della “democrazia”.


In molti romanzi distopici la Storia viene continuamente riscritta in modo da risultare in linea con le previsioni ed i desideri del gruppo dominante; in “1984” è previsto un “nemico” che trama costantemente ai danni del governo e contro cui la popolazione è invitata quotidianamente a sfogare tutto il proprio risentimento; nella nostra epoca siamo ormai tristemente abituati a quegli episodi noti come tattica “false flag” od alle madornali ma sempre efficaci “bugie di guerra”, finalizzate ad ottenere il consenso della popolazione per aggredire altri Stati sovrani. Tali manovre sono spesso precedute ed accompagnate dalla minuziosa creazione del nemico da odiare, l’immagine del quale viene assemblata pazientemente, giorno dopo giorno, telegiornale dopo telegiornale, ospitando sui quotidiani e nei talk show di regime l’opinione di “esperti” e le accurate analisi politiche di sedicenti “gruppi dissidenti in esilio”; si arriva a negare – contro ogni evidenza - che il personaggio oggetto della campagna di demonizzazione sia mai stato considerato amico; si presentano come veri filmati realizzati da esperti cineasti dove alcune milizie, agli ordini diretti del novello despota, si abbandonano ad ogni sorta di violenze, tanto più odiose in quanto rivolte ad esseri indifesi quali donne, vecchi, neonati; la decisione di porre fine alla criminale attività del tiranno sarà salutata con entusiasmo crescente da tutta la popolazione. Tutto ciò è naturalmente reso possibile grazie anche alla solerte complicità di una agguerrita e ben remunerata schiera di pennivendoli e gazzettieri governativi, che diffondono come vere le notizie emesse direttamente dalle centrali di disinformazione. Le eventuali e sempre più rare voci contrarie che tentino una efficace controinformazione non hanno, in genere, i mezzi idonei per contrastare in tempo utile le menzogne ufficiali.

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Altro interessante – ed eccezionalmente significativo - punto di contatto tra la realtà attuale e la letteratura distopica riguarda il divieto di revisione storica da parte dei singoli ricercatori: tale aspetto, che tra l’altro nega alla Storia il suo carattere scientifico – in quanto questa verrebbe affidata al giudizio di un tribunale piuttosto che alla libera ricerca – denuncia la scellerata volontà del pensiero unico dominante, che introducendo lo psicoreato pretende non solo il dominio sul presente ed il futuro, ma anche sul passato, secondo il motto orwelliano: “Chi controlla il passato controlla il futuro: chi controlla il presente controlla il passato”. Sempre ad Orwell è dovuta l’introduzione del concetto di “bispensiero”, ovvero la capacità di sostenere simultaneamente due opinioni palesemente contraddittorie e di accettarle entrambe come vere – sintetizzata nello slogan del partito: “la libertà è schiavitù, l’ignoranza è forza, la guerra è pace” -; grazie al bispensiero attuale assistiamo oggi a “guerre umanitarie” a seguito delle quali vengono massacrati migliaia di civili ed intere nazioni sono contaminate per molti decenni futuri con sostanze radioattive; ci indottrinano fino alla nausea con tematiche antirazziste ma dobbiamo tollerare come normale l’ingombrante e criminale presenza di una entità che fa del razzismo uno dei suoi elementi fondanti; alcune situazioni negative per la moderna sensibilità – arretratezza della condizione femminile, scarso rispetto delle minoranze, presenza della pena di morte – vengono denunciate ed aspramente contestate se riferibili al “nemico” di turno, tollerate, minimizzate e addirittura ignorate se presenti nel contesto socioculturale di un alleato.

In molti romanzi anti utopisti ed in moltissimi film riferibili a tale genere le agenzie governative paramilitari sono impegnate nella sorveglianza continua dei cittadini. In alcuni casi il controllo può essere sostituito o coadiuvato da potenti e sofisticate reti tecnologiche. Alla fine dell’Ottocento Jeremy Bentham ideò un sistema di carcere, il Panopticon, pensato come una struttura radiale che consentiva ad un unico guardiano – posizionato in una torretta centrale - di vedere, non visto, tutti i detenuti e divenne un modello nella successiva progettazione di molti istituti di pena. Analogamente i cittadini dell’incubo orwelliano sono continuamente spiati dal Grande Fratello, anche nell’intimità delle loro case (per analogia con tale attitudine è stato battezzato in Italia “Grande Fratello” un reality show dove la vita quotidiana dei protagonisti viene costantemente monitorata attraverso telecamere nascoste; risulta che la maggioranza degli adolescenti affezionati a tale demenziale spettacolo di diseducazione di massa ignori i motivi della scelta del titolo). Sembra che in quella che viene ritenuta “la più grande democrazia del mondo” sia imminente la realizzazione del progetto, spacciato come beneficio sanitario, finalizzato a dotare tutti i cittadini di un chip sottocutaneo che produrrà effetti fino ad oggi impensabili in termini di libertà personale. Sicuramente molti saranno indotti ad assecondare senza protestare questo piano criminale, perché efficacemente spaventati e resi insicuri dalla incombente crisi economica, dal terrorismo e dall’incremento della criminalità.


Ancora molto numerose ed indubbiamente interessanti sono le similitudini da individuare tra le apocalittiche visioni degli universi distopici e la moderna società sedicente democratica; lasciamo il piacere di ulteriori scoperte a chi voglia dedicarsi alla lettura di queste coinvolgenti e spesso profetiche opere letterarie, ricordando il monito che Orwell rivolgeva agli intellettuali e che deve essere fatto proprio da tutti gli uomini liberi del mondo: prendere posizione chiara contro ogni tipo di totalitarismo; soprattutto, aggiungiamo noi, quando si celi camaleonticamente sotto improbabili vesti democratiche per perseguire i propri inconfessabili fini.


A tale proposito – sebbene esuli dalle presenti note - è necessario spendere qualche parola sul concetto di stato totalitario, a nostro avviso oggi usato arbitrariamente - se per tale idealtipo si accettano le connotazioni eminentemente negative codificate da Hannah Arendt (“Le origini del totalitarismo”, 1951) -, soprattutto se riferito al periodo dell’Italia fascista, anche se l’aggettivo “totalitario” veniva disinvoltamente usato, naturalmente in una accezione positiva, da Giovanni Gentile e dallo stesso Mussolini, ad indicare che “… per il fascista … nulla … ha valore fuori dallo Stato …”; se è infatti innegabile che durante il ventennio prese forma un regime autoritario è comunque risibile la tesi secondo la quale tutti gli italiani si sarebbero trasformati all’improvviso in pavidi mentecatti ipnotizzati dal gruppo dirigente, peraltro sconfessata dalla nota e storicamente accertata presenza di diverse anime all’interno del movimento; alcune delle quali, autenticamente rivoluzionarie, emersero prepotentemente quando, con la costituzione della Repubblica Sociale Italiana, vennero definitivamente recisi i legami con le forze reazionarie che facevano capo alla Chiesa ed al troppo piccolo re fuggiasco e traditore.


Né ci convincono le smodate lodi dei glorificatori delle democrazie occidentali, dove chi (mal)governa - grazie alle sponsorizzazioni dei potentati economici che finanziano le campagne elettorali - lo fa col consenso di una percentuale infima della popolazione, vista la crescente disaffezione per le urne degli aventi diritto al voto. L’esigenza morale sentita da tutti deve essere quella di vigilare costantemente per denunciare con forza la deriva sociale verso sistemi disumanizzanti e privi di valori condivisibili e tentare di smascherare - e contrastare con ogni mezzo - le progressioni, anche se piccole ed apparentemente innocue, tendenti all’universo schiavizzante dei regimi effettivamente totalitari.


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