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samedi, 06 octobre 2012

Juin 1941 : des Français tirent sur des Français

Juin 1941 : des Français tirent sur des Français
 

La campagne de Syrie et du Liban

par Nabucco

http://anti-mythes.blogspot.be/

En 1941, La Syrie et le Liban vivent depuis plus de 20 ans sous mandat français. Dés 1917-1918, la province de Syrie (regroupant à l’époque Syrie, Liban, Palestine, Jordanie) a apporté son aide aux alliés contre l’Empire Ottoman dont elle constitue une des plus riches provinces. Cependant, le rêve d’un Grand Orient indépendant est rapidement douché par la Conférence de San Remo et le Traité de Sèvres qui, en 1920, entérinent la dissolution de l’éphémère Royaume Arabe de Syrie et consacrent la présence française.

 
Les troupes françaises du Levant mettront sept ans ans (révolte de 1920-1923 et 1925-1927) pour pacifier le pays. Particulièrement le Nord où subsiste une forte hostilité des Alaouites et des Druzes. A partir de 1927, à défaut de souveraineté, la région se développe et se modernise (électrification, tramway, routes, écoles, agriculture moderne). Un début de libéralisation politique voit timidement le jour. En 1936, la France envisage d’accorder l’indépendance à la Syrie dans un délai de cinq ans. Néanmoins ce projet est définitivement enterré par le Parlement Français en 1938. Pour les puissances coloniales, à l’approche de la Seconde Guerre Mondiale, l’heure est au statu quo frileux, loin des grands bouleversements émancipateurs.

En 1939, nouveau camouflet pour les nationalistes arabes Syriens. Les Français désireux d’obtenir les bonnes grâces de la Turquie, cèdent à l’état kémaliste le sandjak d’Alexandrette, une petite province au Nord-Ouest de la Syrie où vit une minorité turque importante. Il s’agit de ménager la Turquie afin de conserver sa neutralité, voire de s’en faire une alliée contre l’Allemagne avec qui la guerre paraît imminente. Cette perte, considérée comme une annexion par les Syriens est encore, de nos jours, un sujet de querelle entre Turcs et Syriens.

Juin 1940. L’armée Française est défaite en six semaines par la Wehrmacht. Le Parlement Français vote à 88 % les pleins pouvoirs au Maréchal Philippe Pétain. Le 18 juin, un obscur général de brigade à titre temporaire nommé Charles de Gaulle lance un appel à la Résistance depuis la Radio de Londres. En juillet, à Vichy, dans la zone demeurée libre de l’occupant allemand, s’installe le gouvernement de l’État Français. Les forces militaires en métropole sont réduites à 100 000 hommes, sans aviation. La Marine de Guerre est neutralisée dans les ports de Toulon et Bizerte en Tunisie. L’escadre Française qui mouillait dans la rade de Mers el-Kebir en Algérie est bloquée, puis détruite par les Anglais le 3 juillet 1940 (1 300 morts, deux cuirassés, un croiseur et un contre-torpilleur mis hors de combat). Dans ce contexte, l’Armée du Levant (45 000 hommes, 120 canons, 90 chars et 289 appareils) constitue un enjeu stratégique en Méditerranée Orientale.

Troupes de l’Armée du Levant 1941.
 
Mai 1941. L’Irak, sous mandat britannique s’insurge et fait appel aux forces germano-italiennes pour combattre les Anglais (voir article précédent : Irak : d’une guerre l’autre http://www.egaliteetreconciliation..... Les Allemands négocient avec le gouvernement de Vichy le protocole de Paris (28 mai 1941). En échange d’un hypothétique allègement des conditions d’armistice, les Français accordent des facilités aux Allemands et à leurs alliés italiens en Méditerranée Orientale. Les Allemands et les Italiens sont autorisés à faire escale dans les aérodromes Syriens avant de rejoindre l’Irak en guerre contre les Britanniques (120 appareils de l’Axe transiteront pas la Syrie en mai 1941). Par ailleurs, une partie des armes stockées au Levant est livrée par les Français aux Irakiens. La Turquie autorise le transite de deux convois ferroviaires sur son territoire. Ce matériel obsolète, livré en renâclant, arrivera trop tard pour empêcher l’écrasement de la rébellion Irakienne par les Anglais. Le 12 mai 1941, en représailles, l’aviation britannique bombarde les aérodromes de Syrie.

Juin 1941. La conduite de la guerre en Syrie oppose les Britanniques aux Français Libres du général de Gaulle. Ces derniers veulent pénétrer en Syrie avec une petite force symbolique aux couleurs françaises dans le but de rallier les 45 000 hommes de l’Armée du Levant. L’idée n’est pas saugrenue, d’autant plus que les soldats Français ont été très perturbés par le transit vers l’Irak des appareils de la Luftwaffe et de la Regia Aeronautica italienne via les aérodromes syriens. Un an après le pire désastre de l’histoire de France, les cœurs ne sont pas apaisés. Le désir d’en découdre couve toujours sous la botte allemande. Mais il y a la manière. Les Britanniques en décident autrement. Ils veulent, une entrée en force. Une opération commune sous commandement britannique est décidée fin mai 1941. Désormais, on ne parlera plus de Français, mais de Gaullistes et de Vichystes.

7 juin 1941. Dans la nuit, les Britanniques déclenchent l’opération Exporter. Une force de 20 000 hommes attaque l’Armée Française du Levant forte de presque 40 000 militaires. Les Anglais qui s’attendaient à une randonnée de ’’Scouting for boys’’* sont confrontés à une résistance opiniâtre qui va durer cinq semaines. Les Français demeurés fidèles à ce qui leur semble le seul gouvernement national légitime suivent les ordres de Vichy et ne comprennent pas cet assaut. Du reste, plus aucun appareil allemand ou italien ne transite par la Syrie. Par ailleurs, l’intervention des Forces Françaises Libres de De Gaulle aux côtés des Britanniques apparaît comme un coup de poignard dans le dos.

L’opération Exporter est très académique dans sa conception et s’articule sur quatre axes. A l’extrême nord, les 17ème et 20ème Brigades d’infanterie Indienne sont chargées de cheminer au sud de la voie ferrée turque qui longe la frontière syrienne. Le but, malgré la faiblesse des moyens mis en œuvre, est important : interdire l’approvisionnement des troupes du Levant par la Turquie. Au centre, la 10ème division d’infanterie Indienne doit progresser sur la rive sud de l’Euphrate vers Alep la capitale du Nord. Plus au Sud, la Habforce (Légion Arabe et 4ème brigade de cavalerie Britannique) est chargée de se diriger, en plein désert, vers Palmyre et le terminal pétrolier de Tripoli au Liban. Enfin, à l’extrême Sud, le long de la côte libanaise et vers Damas, ont lieu, les attaques les plus importantes. Elles sont menées par la 7ème division australienne (moins sa 18ème Brigade qui se bat à Tobrouk en Lybie), deux brigades françaises libres (les 1ère et 2ème BFL de la 1ère Division Française Libre) et la 5ème Brigade indienne. La Royal Navy est chargée d’appuyer les troupes avec son artillerie de marine.

 
Durant une semaine, les attaques Britanniques marquent le pas et se heurtent à une résistance farouche de l’Armée du Levant. L’attaque frontale depuis le Nord de la Palestine est un échec. Il n’existe qu’une seule route côtière dominée par les Monts du Liban qui culmine à 3 000 mètres d’altitude. Un cadeau pour la défense qui fait des ravages parmi les troupes franco-australiennes. En parallèle, la percée vers Damas s’immobilise pour les mêmes raisons (relief escarpé). L’attaque de la Habforce progresse aisément dans le désert pour finir par stagner à l’approche des premiers contreforts des monts de l’anti-Liban, avant la vallée de la Bekaa. Globalement, il s’agit d’un échec pour cette première manche. Le général Wavell doit repenser son plan de bataille et d’abord recevoir des renforts.


Artillerie française de l’armée du Levant pendant les combats.
 
13 juin 1941. Deux Brigades de la 6ème division d’infanterie Britannique viennent renforcer le front au Sud de Damas. La Royal Air Force est renforcée par des prélèvements sur les forces positionnées en Egypte et en Irak. L’attaque Britannique reprend lentement. Sur le littoral, malgré la prise de Saïda, les progrès des franco-australiens sont très lents. Au Centre, la Habforce assiège la ville de Palmyre. Le 21 juin, Damas en Syrie tombe sous la pression des Britanniques, des Indiens et des Français libres.


Troupes Britanniques après la reddition de Palmyre le 3 juillet 1941.
 
A partir du 23 juin, la résistance des troupes françaises du Levant commence à donner des signes de faiblesse. A cette date, la Syrie est sous la pression d’un blocus naval et terrestre presque complet. Les unités françaises de l’Armée du Levant doivent se battre sans renfort et subissent une forte attrition. Les troupes du Commonwealth sont désormais plus nombreuses, mieux rafraîchies. Elles dominent la mer et les airs. Le 3 juillet 1941, Palmyre tombe. La 10ème division Indienne qui progresse le long de l’Euphrate s’approche dangereusement du centre de la Syrie, tandis que le 8 juillet les défenses françaises au sud de Beyrouth commencent à lâcher menaçant la capitale du Levant.
12 juillet 1941. Le Général Dentz, gouverneur de la province du Levant, après accord des autorités de Vichy, demande un cessez-le-feu et autorise la négociation d’un armistice. Celui-ci est signé, à Saint-Jean-d’Acre entre les Britanniques et les autorités de la Syrie mandataire le 14 juillet 1941. Les forces alliées ont perdu 4 000 hommes. Les Français de l’Armée du Levant dénombrent 6 000 victimes dont 1 000 tués, 37 000 d’entre eux sont faits prisonniers. Moins de 6 000 décideront de rallier la France Libre, les autres sont désarmés et renvoyés en France en août-septembre 1941.


Le Général Wilson signe la Convention de Saint Jean d’Acre en présence des délégués de Vichy.
 
Même si le pouvoir virtuel est détenu par les français libres, ceux-doivent compter sur la présence militaire amicale des Britanniques qui favorisent en sous-main les indépendantistes libanais et syriens. Les élections législatives de l’été 1943 portent au pouvoir les nationalistes syriens et libanais. Les gaullistes qui étaient intervenus en juin 1941 à la fois contre les forces de l’Axe, mais aussi les velléités hégémoniques britanniques doivent progressivement passer la main. Fin 1943 et début 1944, le Liban et la Syrie obtiennent leur indépendance. Au printemps 1945, Damas se soulève contre les derniers éléments militaires français qui y tiennent garnison. Un an plus tard, le 17 avril 1946, les dernières troupes françaises quittent le pays.
 
La campagne de Syrie-Liban s’inscrit dans la lutte entre les Britanniques et les forces de l’Axe germano-italien pour le contrôle de la Méditerranée Orientale et l’accès aux formidables réserves de pétrole du Moyen-Orient. En ce sens, cette bataille est le prolongement de la guerre d’Irak qui se déroula un mois auparavant (mai 1941). Le conflit qui oppose les Français de l’Armée du Levant aux Britanniques alliés aux forces françaises libres, bien que périphérique, revêt une grande importance stratégique pour l’effort de guerre allié.
 
En juin 1941, les Allemands mènent le siège du port de Tobrouk en Lybie, à quelques pas de la frontière égyptienne. Le 22 juin 1941, la Wehrmacht envahit l’URSS. La plupart des observateurs de l’époque ne donnent que quelques semaines de survie à l’Armée Rouge. Les Britanniques qui ont déchiffré les codes cryptés de la Wehrmacht (machine enigma) sont au courant depuis plusieurs semaines des projets d’Hitler concernant la Russie. A juste titre, ils craignent une poussée combinée de l’Afrika Korps vers le Proche Orient et de l’Ostheer, l’armée allemande en Russie, vers le Caucase et le Moyen-Orient. En ce sens, la présence d’une force de 40 000 français en Syrie et au Liban apparaît comme une menace pour les Britanniques qui se méfient de la neutralité du gouvernement de Vichy.

Par ailleurs, il ne sert à rien aux Britanniques de contrôler les champs pétroliers de Mossoul en Irak si la côte libano-syrienne n’est pas sécurisée. Les terminaux pétroliers des oléoducs se situent tous sur la côte méditerranéenne, l’un à Tripoli au Liban, l’autre à Haïfa en Palestine, à quelques kilomètres de la frontière libanaise. En mai 1941, les Irakiens coupent le pipeline reliant Kirkouk en Irak à Haïfa et redirigent le flux de pétrole vers le Liban vichyste au profit exclusif de l’axe germano-italien. Cette mesure de rétorsion est ressentie comme un casus belli par les Anglais qui décident alors de régler leur compte d’abord aux Irakiens, ensuite aux Français de l’Armée du Levant.
 
En ce qui concerne les Français, cette campagne est un épisode pénible de leur histoire. D’un côté, fidèle à une vieille tradition bourgeoise de compromission des élites , le gouvernement de Vichy, traîne des pieds, louvoie, ménage la chèvre et le chou, l’anglais et l’Allemand, pour finalement, perdre la chemise et le pantalon au profit de ses faux-amis ou de ses vrais ennemis. Cette vraie-fausse neutralité durera jusqu’en 1944 et l’arrivée des troupes alliées. Pour les gaullistes, le choix de l’alliance avec les Britanniques est net, même s’il n’est pas exempt d’arrière pensées. Les intérêts des Britanniques et de leur empire ne sont pas vraiment les mêmes que ceux des Français et le rapport de force est en défaveur de ces derniers. Dans ces conditions, à plusieurs reprises durant la Seconde Guerre Mondiale, on aura le sentiment d’assister à un marché de dupes.

La campagne de Syrie-Liban ne clôt pas la série des interventions Britanniques. Ceux-ci ont en juin sécurisé leur flanc sud en Syrie. Seule, au Nord-est, l’Iran demeure neutre, même si ses amitiés vont plutôt vers l’Axe par anglophobie. Le dernier acte de ce conflit périphérique se jouera dans ce pays en août et septembre 1941.
 
* Scouting for Boy : « Éclaireurs » est un ouvrage écrit par Robert Baden-Powell sur les fondements du scoutisme.
http://www.egaliteetreconciliation.fr
 
 
 

Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

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Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

Parte I: la Siria arriva nel Caucaso russo
Il 28 agosto Sheikh Said Afandi, noto leader spirituale della Repubblica autonoma russa del Daghestan, veniva assassinato. Un’attentatrice suicida jihadista era riuscita ad entrare in casa sua e a far esplodere un ordigno esplosivo. L’obiettivo dell’omicidio era stato accuratamente selezionato. Sheikh Afandi, 75enne leader musulmano Sufi, aveva svolto un ruolo critico nel tentativo di giungere ad una riconciliazione in Daghestan, tra i salafiti jihadisti sunniti ed altre fazioni, molti dei quali, in Daghestan, si considerano seguaci Sufi. Senza una sostituzione della sua statura morale e del suo ampio rispetto, le autorità temono un focolaio di guerra settaria nella piccola repubblica autonoma russa. [1]


La polizia ha riferito che l’assassino era una donna di etnia russa convertitasi all’Islam e legata alla rivolta fondamentalista islamica salafita contro la Russia ed i governi regionali fedeli a Mosca, nelle repubbliche autonome e in tutta l’instabile regione musulmana del Caucaso settentrionale. Le popolazioni musulmane in questa regione della Russia e nell’ex Unione Sovietica, tra cui Uzbekistan e Kirghizistan, e nella provincia cinese dello Xinjiang, sono oggetto di varie operazioni di intelligence degli Stati Uniti e della NATO dalla fine della Guerra Fredda nel 1990. Washington vede nella manipolazione dei gruppi musulmani il veicolo per indurre un caos incontrollabile nella Russia e nell’Asia centrale. Attuato dalle stesse organizzazioni impegnate nel creare caos e distruzione in Siria contro il governo di Bashar al-Assad. In un certo senso, come i servizi di sicurezza russi hanno capito chiaramente, se non riescono a fermare l’insurrezione jihadista in Siria, essa si rivolgerà in patria attraverso il Caucaso. I recenti omicidi dei leader moderati Sufi e di altri musulmani del Caucaso, fanno apparentemente parte di ciò che sta diventando sempre più chiaro come, forse, la più pericolosa operazione di intelligence degli Stati Uniti, che sempre opera a livello mondiale con il fondamentalismo islamico. In precedenza, i servizi segreti statunitensi e alleati avevano giocato a tira e molla con le organizzazioni religiose o settarie in tale o tal altro paese. Ciò che rende la situazione particolarmente pericolosa, in particolare dopo la decisione di Washington di scatenare gli sconvolgimenti della malnominata primavera araba, che hanno avuto inizio alla fine del 2010 in Tunisia, diffondendo come un incendio in tutto il mondo islamico, dall’Afghanistan in Asia centrale al Marocco, è l’ondata incalcolabile di uccisioni, odi, distruzione di intere culture che Washington ha scatenato in nome di quel sogno sfuggente chiamato “democrazia”. Utilizzando presunti gruppi salafiti di al-Qaida, sauditi o wahhabiti, o i discepoli del movimento turco di Fethullah Gülen, per incendiare l’odio religioso nell’Islam e contro le altre fedi, che potrebbe richiedere decenni per essere estinto. E che infine potrebbe facilmente sfociare in una nuova guerra mondiale.

La minaccia del fondamentalismo in Caucaso
Dopo lo scioglimento dell’URSS, i mujahidin radicali afghani, islamisti dall’Arabia Saudita, da Turchia, Pakistan e altri paesi islamici, dilagarono nelle regioni musulmane dell’ex Unione Sovietica. Uno dei meglio organizzati di questi gruppi era il movimento di Fethullah Gülen, leader di una rete globale di scuole islamiche e che risulta avere un’influenza importante sulla politica di Erdogan, del partito AKP della Turchia. Gülen si era affrettato a creare The International Daghestan-Turkey College nel Daghestan. Durante i giorni caotici del crollo sovietico, il Ministero della Giustizia della Federazione Russa aveva ufficialmente registrato e autorizzato la libera attività di una serie di fondazioni e organizzazioni islamiche. Tra queste, la Lega del Mondo Islamico, l’Assemblea Mondiale della Gioventù Musulmana, la sospetta fondazione saudita ‘Ibrahim ben Abd al-Aziz al-Ibrahim‘, vicina ad al-Qaida. La lista nera comprendeva anche la fondazione saudita al-Haramein, che sarebbe legata ad al-Qaida, e l’IHH [2], un’organizzazione turca vietata in Germania, che avrebbero raccolto fondi per i combattenti jihadisti in Bosnia, Cecenia e Afghanistan, e accusata dall’intelligence francese di avere legami con al-Qaida. [3]

Molti di questi enti di beneficenza erano coperture dei fondamentalisti salafiti e del loro ordine del giorno speciale. Molti islamisti stranieri in Cecenia e Daghestan erano coinvolti nei disordini regionali e nelle guerre civili, quindi le autorità russe revocarono il permesso per le attività alla maggior parte delle scuole e delle istituzioni islamiche. In tutto il Caucaso del Nord, al momento della guerra Cecena alla fine degli anni ’90, vi erano più di due dozzine di istituti islamici, circa 200 madrase e numerose maktabas (scuole di studio coraniche) presenti in quasi tutte le moschee. L’International Daghestan-Turkey College era stato costretto a chiudere i battenti in Daghestan. Il Collegio era gestito dall’organizzazione di Fethullah Gülen. [4] Al culmine della repressione della diffusione dell’insegnamento salafita in Russia, alla fine degli anni ’90, ci fu un esodo di centinaia di giovani del Daghestan e di studenti musulmani Ceceni in Turchia, Arabia Saudita, Pakistan e in altri luoghi del Medio Oriente, dove avrebbero ricevuto una formazione presso il movimento di Gülen e varie organizzazioni finanziate dai sauditi, tra cui quelle salafite. [5] Si ritiene che gli studenti formati in Russia dai sostenitori di Gülen o dai centri salafiti sauditi e di altri fondamentalisti, siano stati rimandati in Daghestan e nel Caucaso del Nord per diffondere il loro radicalismo islamico. Entro il 2005 la situazione nel Caucaso era così influenzata da questo intervento salafita, che il salafita ceceno Doku Umarov, citato dal Consiglio di sicurezza dell’ONU per i collegamenti con al-Qaida [6], aveva dichiarato unilateralmente la creazione di ciò che chiamava ‘Emirato del Caucaso’, annunciando che aveva intenzione di creare uno stato islamico basato sulla sharia, comprendente l’intera regione del Caucaso del Nord, tra cui il Daghestan. Modestamente si proclamò emiro dell’Emirato del Caucaso. [7]

Parte II: il salafismo in guerra con la tradizione Sufi
Il salafismo, noto in Arabia Saudita come wahhabismo, è un ceppo fondamentalista dell’Islam che ha attirato l’attenzione del mondo e divenne famoso nel marzo 2001, poco prima degli attacchi dell’11 settembre. Fu allora che il governo salafita dei taliban in Afghanistan, distrusse volontariamente le storiche gigantesche statue del Buddha di Bamiyan, sulla Via della Seta, risalenti al 6° secolo. I leader salafiti taliban vietarono come “anti-islamico” anche tutte le forme di immagini, musica e sport, tra cui la televisione, in conformità con ciò che consideravano la stretta interpretazione della Sharia. Fonti afgane riferirono che l’ordine di distruggere i Buddha proveniva dal jihadista wahhabita saudita Usama bin Ladin, che alla fine convinse il Mullah Omar, leader supremo dei taliban all’epoca, ad attuarlo. [8] Mentre i Sufi incorporano il culto dei santi e le preghiere cerimoniali nella loro pratica, i salafiti condannano come idolatria qualsiasi forma di culto non tradizionale. Chiedono inoltre l’istituzione del governo politico islamico e una sharia rigorosa. Il Sufismo è la culla del grande patrimonio spirituale e musicale dell’Islam, secondo gli studiosi islamici, fornisce una dimensione interiore e mistica, o psico-spirituale, all’Islam, che risale a secoli indietro. Uno studioso Sufi ha descritto il nucleo del Sufismo: “Mentre tutti i musulmani credono di essere sul sentiero di Dio e di avvicinarsi a Dio, in Paradiso, dopo la morte e il ‘Giudizio Universale’; i Sufi credono anche che sia possibile avvicinarsi a Dio e vivere questa vicinanza, mentre si è vivi. Inoltre, il raggiungimento della conoscenza viene ottenuta con una tale intimità con Dio, affermano i Sufi, che è il vero scopo della creazione. Qui parlano del qudsi hadith, in cui Dio afferma, ‘Ero un tesoro nascosto e ho apprezzato il fatto che io sia conosciuto, così ho creato la creazione, al fine di essere conosciuto.’ Quindi, per i Sufi c’è già uno slancio, una continua attrazione esercitata nei loro cuori da Dio, trascinando, con l’amore, verso Dio“. [9]


La corrente mistica del sufismo islamico e la sua aspirazione ad avvicinarsi a Dio, è in netto contrasto con la corrente salafita jihadista o wahhabita, che è armata con armi mortali, predica la falsa dottrina della jihad, e un senso perverso del martirio, impegnandosi in innumerevoli atti di violenza. Non c’è da stupirsi che le vittime della jihad salafita siano per lo più le altre forme pacifiche dell’Islam, tra cui soprattutto i Sufi. L’autorevole 75enne Afandi aveva pubblicamente denunciato il fondamentalismo islamico salafita. Il suo omicidio fece seguito a un attacco coordinato del 19 luglio, contro due alti mufti nella Repubblica del Tatarstan russa, sul Volga. Entrambe le vittime erano capi religiosi riconosciuti dallo Stato che avevano attaccato l’Islam radicale. Quest’ultima serie di omicidi apre un nuovo fronte nella guerra salafita contro la Russia, attacca in particolare i leader sufi musulmani moderati. Se il Daghestan sprofondi o meno in una guerra civile religiosa, che poi si diffonda in tutto il Caucaso russo geopoliticamente sensibile, non è ancora certo. Ciò che è quasi certo è che gli stessi circoli che alimentano violenza e terrore in Siria contro il regime del presidente alawita Bashar al-Assad, sono dietro l’uccisione dello sceicco Afandi, così come degli atti di terrorismo o dei disordini nel Caucaso musulmano in Russia. In modo assai reale, rappresenta uno scenario da incubo per la Russia, una “Siria che arrivi in Russia.” Dimostrando drammaticamente perché Putin ha compiuto uno sforzo così determinato nel fermare la discesa nell’inferno omicida della Siria.

Salafismo e CIA
L’esistenza del cosiddetto marchio jihadista salafita dell’Islam in Daghestan è piuttosto recente. È stato anche deliberatamente importato. Il salafismo è a volte chiamato anche col vecchio nome saudita di wahhabismo. Il wahhabismo era originariamente una forma minoritaria beduina di fede originaria dell’Islam, dominante in Arabia Saudita dal 1700. Irfan al-Alawi e Stephen Schwartz del Centro per il pluralismo islamico danno la seguente descrizione delle condizioni saudite sotto il rigido marchio wahhabita dell’Islam: “Le donne che vivono sotto il governo saudita devono indossare l’abaya, il mantello totale del corpo, e il niqab, il velo sul viso, hanno scarse opportunità di istruzione e di carriera, gli è fatto divieto di guidare veicoli, di contatti sociali con uomini che non siano parenti, e tutte le attività personali devono essere sorvegliate, anche aprire i conti bancari, da un familiare di sesso maschile o da un “custode“. Queste regole wahhabite vengono applicate dal mutawiyin, o milizia morale, conosciuta anche come “polizia religiosa”, ufficialmente designata dalla Commissione per la Promozione della virtù e la prevenzione del vizio (CPVPV), che pattuglia le città saudite, armata di bastoni rivestiti in pelle, liberamente utilizzata contro presunti ribelli. Compiono raid nelle case alla ricerca di alcol e droghe, e molestano i musulmani non-wahhabiti e i credenti in altre fedi“. [10] E’ ampiamente noto che l’oscenamente opulenta e la non così tanto moralmente elevata famiglia reale saudita abbia stretto un accordo faustiano con i leader wahhabiti. L’accordo, presumibilmente, rende i wahhabiti liberi di esportare il propria fanatica forma d’Islam alle popolazioni islamiche del mondo, in cambio di lasciare la famiglia reale saudita al potere. [11] Vi sono, tuttavia, altri oscuri e sporchi cucchiai che agitano lo stufato wahabita-salafita saudita.


Poco conosciuto è il fatto che l’attuale forma aggressiva di wahhabismo saudita, sia in realtà una sorta di fusione tra salafiti jihadisti importati dalla Fratellanza musulmana, in Egitto, e i fondamentalisti wahhabiti sauditi. Importanti membri salafiti della Fratellanza musulmana egiziana furono introdotti dalla CIA nel regno saudita, negli anni ’50, con una complessa serie di eventi, quando Nasser usò la mano pesante contro i Fratelli musulmani, in seguito ad un tentativo di assassinio. Negli anni ’60, l’afflusso in Arabia Saudita di membri egiziani dei Fratelli musulmani in fuga dalla repressione nasseriana, aveva occupato molte importanti cattedre nelle scuole religiose saudite. Tra gli studenti vi era un facoltoso giovane saudita, Usama bin Ladin. [12] Durante il Terzo Reich, la Germania di Hitler aveva sostenuto i Fratelli musulmani come arma contro gli inglesi in Egitto e in altre parti del Medio Oriente. Marc Erikson descrive le radici naziste della Fratellanza musulmana egiziana così: “…Mentre il fascismo italiano e tedesco cercavano una maggiore presenza in Medio Oriente negli anni ’30 e ’40, per contrastare il controllo degli inglesi e dei francesi, una stretta collaborazione tra gli agenti fascisti e leader islamici ebbe inizio. Durante la Rivolta Araba del 1936-1939, l’ammiraglio Wilhelm Canaris, capo dell’intelligence militare tedesca, aveva inviato agenti e denaro per sostenere la rivolta palestinese contro gli inglesi, così come il fondatore dei Fratelli musulmani e “guida suprema”, Hassan al-Banna. Un individuo chiave nel legame fascista-islamista tra i nazisti e al-Banna fu il Gran Mufti di Gerusalemme, Haj Amin el-Husseini.” [13] Dopo la sconfitta della Germania, l’intelligence inglese si mosse per assumere il controllo della Fratellanza musulmana. In ultima analisi, per ragioni finanziarie e di altro tipo, gli inglesi decisero di consegnare le loro attività con i Fratelli musulmani ai loro colleghi della CIA, negli anni ’50. [14]


Secondo l’ex cacciatore di nazisti del Dipartimento di Giustizia degli Stati Uniti, John Loftus, “nel corso degli anni ’50, la CIA evacuò i nazisti dei Fratelli musulmani in Arabia Saudita. Ora, quando arrivarono in Arabia Saudita, alcuni dei protagonisti dei Fratelli musulmani, come il dottor Abdullah Azzam, divennero insegnanti nelle madrasse, le scuole religiose. E unirono le dottrine del nazismo con questo strano culto islamico, il wahhabismo”. [15] “Tutti pensano che l’Islam sia una religione fanatica, ma non lo è“, continua Loftus. “Pensano che l’Islam, la versione saudita dell’Islam, sia tipica, ma non lo è. Il culto wahhabita è stato condannato come eresia più di 60 volte dalle nazioni musulmane. Ma quando i sauditi divennero ricchi, comprarono un grande silenzio. Si tratta di un culto molto duro. Il wahhabismo è praticato solo dai taliban e dall’Arabia Saudita, per quanto sia estremo. Non ha davvero nulla a che fare con l’Islam. L’Islam è una religione molto pacifica e tollerante. Ha sempre avuto buoni rapporti con gli ebrei, nei primi mille anni della sua esistenza“.[16] Loftus ha individuato il significato di quello che oggi sta emergendo dall’ombra, consegnando l’Egitto al Presidente Morsi dei Fratelli musulmani, e il cosiddetto Consiglio nazionale siriano, in realtà dominato dai Fratelli musulmani e pubblicamente guidato dal più “politicamente corretto” o presentabile degli artisti del calibro di Bassma Kodmani. Kodmani, portavoce per gli Affari esteri del CNS, è stata due volte ospite al raduno dell’élite del Bilderberg, più recentemente a Chantilly, in Virginia, all’inizio di quest’anno. [17]


La caratteristica più bizzarra e allarmante dei cambi di regime finanziati dagli USA, avviati nel 2010, e che hanno portato alla distruzione del regime arabo laico di Hosni Mubarak in Egitto, di Muhammar Gheddafi in Libia e del regime laico del presidente Ben Ali in Tunisia, e che hanno portato alla distruzione selvaggia in tutto il Medio Oriente, in particolare negli ultimi diciotto mesi in Siria, è l’emergente modalità di presa di potere dei rappresentanti salafiti della torbida Fratellanza musulmana. Secondo fonti informate, i Fratelli musulmani, islamici sunniti finanziati dai sauditi, domina i membri del Consiglio nazionale siriano in esilio, sostenuti dalla Segretaria del Dipartimento di Stato USA, Clinton e dalla Francia di Hollande. La Fratellanza musulmana siriana è legata, non a caso, alla Fratellanza musulmana egiziana del presidente Mohammed Morsi, che di recente, alla riunione dei Paesi Non Allineati in Iran, aveva chiesto apertamente la rimozione di Assad dalla Siria, un passo logico affinché i suoi Fratelli musulmani in Siria, presenti nel Consiglio Nazionale, prendano le redini del potere. I sauditi dicono anche di aver finanziato l’ascesa al potere in Tunisia del governo islamista del partito Ennahda, [18] e sono documentati i finanziamenti della Fratellanza musulmana, che domina il Consiglio nazionale siriano contrario al presidente Bashar al-Assad. [19]

Parte III: il regno del terrore salafita di Morsi
Indicativo del vero programma attuale della Fratellanza musulmana e dei jihadisti collegati, è il fatto che una volta che avranno il potere, faranno cadere il velo della moderazione e della riconciliazione, e riveleranno le loro radici violentemente intolleranti. Questo è visibile in Egitto oggi, con il  presidente dei Fratelli musulmani Mohammed Morsi. Non vengono trasmessi dai principali media occidentali, fino ad oggi, gli allarmanti rapporti diretti delle organizzazioni missionarie cristiane in Egitto, secondo cui i Fratelli musulmani di Morsi hanno già cominciato a far cadere il velo della “moderazione e conciliazione“, mostrando i loro colore da brutali salafiti totalitari, similmente a quanto fecero in Iran le forze radicali della Sharia di Khomeini, dopo aver preso il controllo nel 1979-81.

In una lettera diffusa dalla missione Christian Aid (CAM), un missionario cristiano egiziano ha scritto che la Fratellanza musulmana di Morsi “ha annunciato che avrebbe distrutto il paese, se Morsi non avesse vinto, ma hanno anche detto che si vendicheranno di tutti coloro che hanno votato per [il suo avversario Ahmed] Shafiq, soprattutto i cristiani, in quanto sono sicuri che abbiamo votato per Shafiq. Ieri hanno cominciato uccidendo due credenti ad al- Sharqiya, a causa di ciò“, ha aggiunto il missionario, parlando in condizione di anonimato. [20] La presente relazione è stata pubblicata poche settimane dopo che la TV di Stato egiziana (sotto il controllo di Morsi) ha mostrato le immagini del spaventoso video di un convertito dall’islam al cristianesimo ucciso da musulmani. Il filmato ha mostrato un giovane costretto da uomini mascherati con un coltello alla gola. Mentre si sente un uomo cantare preghiere musulmane in arabo, che per lo più condannavano il cristianesimo, un altro che teneva il coltello alla gola del convertito cristiano cominciava a decapitarlo, lentamente, tra grida di “Allahu Akbar” (“Allah è grande”), secondo le trascrizioni. Nella lettera, il missionario egiziano aggiungeva che, “subito dopo che Morsi ha vinto, ai cristiani in Egitto è stato impedito con la forza di andare in chiesa.” Molti musulmani, la lettera affermava, “hanno cominciato a dire alle donne, in strada, che dovevano indossare l’abbigliamento islamico compreso di copricapo. Si comportano come se avessero il controllo del paese, e lo hanno, ora“. [21]

Già nel 2011 i seguaci salafiti di Morsi hanno cominciato ad attaccare e a distruggere le moschee Sufi in tutto l’Egitto. Secondo l’autorevole quotidiano al-Masry al-Youm (l’Egiziano oggi), 16 moschee storiche di Alessandria appartenenti ad ordini Sufi, sono state contrassegnati per essere distrutte dai cosiddetti “salafiti”. Alessandria dispone di 40 moschee associate ai Sufi, ed è la sede di 36 gruppi Sufi. Mezzo milione di Sufi vive in città, su un totale di quattro milioni di persone. L’aggressione contro i Sufi in Egitto, include un raid contro la moschea più illustre di Alessandria, che prende il nome, e alloggia, la tomba del 13° secolo del Sufi Al-Mursi Abul Abbas. [22] In particolare, il cosiddetto regime “democraticamente eletto” in Libia, dopo il rovesciamento nel 2011 di Muammar Gheddafi, grazie alle bombe della NATO, è stato anch’esso zelante nel distruggere le moschee e i luoghi di culto Sufi. Ad agosto di quest’anno, la Direttrice Generale dell’UNESCO, Irina Bokova, ha espresso “grave preoccupazione” per la distruzione da parte dei jihadisti, dei siti islamici Sufi a Zliten, Misurata e Tripoli, e ha invitato gli autori a “cessare immediatamente le distruzioni“. [23] In fondo, dietro le quinte, il governo libico è dominato da jihadisti e dai seguaci dei Fratelli musulmani, come in Tunisia e in Egitto. [24]


Il cocktail esplosivo di violenze insito nel permettere l’ascesa al potere degli islamisti salafiti in tutto il Medio Oriente, è abbastanza chiaro; simbolicamente la notte dell’11 settembre scorso, una folla di sostenitori arrabbiati del gruppo salafita fanatico Ansar al-Sharia, assassinava l’ambasciatore degli Stati Uniti in Libia e tre diplomatici statunitensi, bruciando il consolato statunitense a Bengasi, in segno di protesta per la pubblicazione su YouTube di un film di un regista statunitense, che mostra il profeta Maometto indulgere in affari sessuali multipli e mettere in dubbio il suo ruolo di messaggero di Dio. Ironia della sorte, l’ambasciatore degli Stati Uniti aveva avuto un ruolo chiave nel rovesciare Gheddafi aprendo la porta alla conquista salafita della Libia. Allo stesso tempo, folle inferocite di migliaia di salafiti circondavano l’ambasciata statunitense a Cairo, in segno di protesta per il film degli Stati Uniti. [25] Ansar al-Sharia (Partigiani della “legge islamica” in arabo) sarebbe una derivazione di al-Qaida e reclama una presenza  in tutto il Medio Oriente, dallo Yemen alla Tunisia, Iraq, Egitto e Libia. Ansar al-Sharia afferma di voler riprodurre il modello ristretto di sharia o legge islamica abbracciato dai taliban in Afghanistan, e dallo Stato islamico dell’Iraq, un gruppo militante ombrello che comprende al-Qaida in Iraq. Il nucleo del gruppo sono dei jihadisti che provengono da uno “stato islamico”, sia  l’Afghanistan di metà degli anni ’90, o i jihadisti in Iraq, dopo l’invasione degli USA nel 2003. [26]

La detonazione deliberata, oggi, di un nuovo ciclo di terrore fondamentalista jihadista salafita nelle regioni musulmane del Caucaso russo, ha origini squisitamente politiche, in tempo per esercitare la massima pressione interna sul governo della Russia di Vladimir Putin. Putin e il governo russo sono i sostenitori più forti ed essenziali del governo siriano di Bashar al-Assad, e per la Russia il mantenimento della sola base navale del Mediterraneo della Russia, nel porto di Tartus in Siria, è di vitale importanza strategica. Allo stesso tempo, il messaggio subdolo di Obama a Medvedev di attendere la rielezione di Obama per valutare l’intenzione degli Stati Uniti nei confronti della Russia, e il recente commento criptico di Putin, secondo cui un compromesso con il ri-eletto presidente Obama potrebbe essere possibile, ma non con un Romney presidente, [27] indicano che la tattica di Washington con Mosca del “bastone e carota” o del poliziotto buono – poliziotto cattivo, potrebbe tentare la Russia a sacrificare le principali alleanze geopolitiche, forse anche la speciale e recente stretta alleanza geopolitica con la Cina. [28] Se ciò accadesse, il mondo potrebbe assistere al “reset” nelle relazioni USA-Russia, con conseguenze catastrofiche per la pace nel mondo.

*F. William Engdahl è l’autore di Full Spectrum Dominance: la democrazia totalitaria del Nuovo Ordine Mondiale

Note
[1] Dan Peleschuk, Sheikh Murdered Over Religious Split Say Analysts, RIA Novosti, 30 Agsto 2012.

[2] Mairbek  Vatchagaev, The Kremlin’s War on Islamic Education in the North Caucasus, North Caucasus Analysis Volume: 7 Issue: 34
[3] Iason Athanasiadis, Targeted by Israeli raid: Who is the IHH?, The Christian Science Monitor, 1 Giugno 2010.
[4] Ibid.
[5] Mairbek Vatchagaev, op. cit.
[6] UN Security Council, QI.U.290.11. DOKU KHAMATOVICH UMAROV, 10 Marzo 2011. La dichiarazione delle Nazioni Unite recita: “Doku Umarov Khamatovich è stato inserito il 10 marzo 2011 ai sensi del paragrafo 2 della risoluzione 1904 (2009) come associati ad al-Qaida, Usama bin Ladin o ai taliban per “aver partecipato al finanziamento, pianificazione, facilitazione, preparazione o esecuzione di atti o attività di, in collaborazione con, nel nome di, per conto di o a sostegno, reclutamento, rifornimento, vendita o trasferimento di armi e materiale bellico” e “altri atti o attività di sostegno” al Gruppo della Jihad islamica (QE.I.119.05), al Movimento islamico dell’Uzbekistan (QE.I.10.01), al Battaglione ricognizione e sabotaggio dei Martiri ceceni Riyadus-Salikhin (RSRSBCM) (QE.R.100.03) e all’Emarat Kavkaz (QE.E.131.11).”
[7] Tom Jones, Czech NGO rejects Russian reports of link to alleged Islamist terrorists al-Qaeda, 10 Maggio 2011.
[8] The Times of India, Laden ordered Bamyan Buddha destruction, The Times of India, 28 Marzo 2006.
[9] Dr. Alan Godlas, Sufism — Sufis — Sufi Orders
[10] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, Center for Islamic Pluralism, 21 Maggio 2012.
[11] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, 21 Maggio 2012.
[12] Robert Duncan, Islamic Terrorisms Links to Nazi Fascism, AINA, 5 Luglio 2007.
[13] Marc Erikson, Islamism, fascism and terrorism (Part 2), AsiaTimes.Online, 8 Novembre 2002.
[14] Ibid.
[15] John Loftus, The Muslim Brotherhood, Nazis and Al-Qaeda, Jewish Community News, 11 Ottobre 2006
[16] Ibid.
[17] Charlie Skelton, The Syrian opposition: who’s doing the talking?: The media have been too passive when it comes to Syrian opposition sources, without scrutinising their backgrounds and their political connections. Time for a closer look…, London Guardian, 12 Luglio 2012.
[18] Aidan Lewis, Profile: Tunisia’s Ennahda Party, BBC News, 25 Ottobre 2011.
[19] Hassan Hassan, Syrians are torn between a despotic regime and a stagnant opposition: The Muslim Brotherhood’s perceived monopoly over the Syrian National Council has created an opposition stalemate, The Guardian, UK, 23 Agosto 2012.
[20] Stefan J. Bos, Egypt Christians Killed After Election of Morsi, Bosnewslife, 30 Giugno 2012.
[21] Ibid.
[22] Irfan Al-Alawi, Egyptian Muslim Fundamentalists Attack Sufis, Guardian Online [London], 11 Aprile 2011
[23] Yafiah Katherine Randall, UNESCO urges Libya to stop destruction of Sufi sites, 31 Agosto 2012, Sufi News and Sufism World Report.
[24] Jamie Dettmer, Libya elections: Muslim Brotherhood set to lead government, 5 Luglio 2012, The Telegraph, London.
[25] Luke Harding, Chris Stephen, US ambassador to Libya, killed in Benghazi attack: Ambassador and three other American embassy staff killed after Islamist militants fired rockets at their car, say Libyan officials, London Guardian, 12 Settembre 2012.
[26] Murad Batal al-Shishani, Profile: Ansar al-Sharia in Yemen, 8 Marzo 2012 .
[27] David M. Herszenhorn, Putin Says Missile Deal Is More Likely With Obama, The New York Times, 6 Settembre 2012. Secondo un’intervista che Putin ha dato alla TV statale di Mosca RT, riferisce Herszenhorn, “Putin ha detto di ritenere che se Obama viene rieletto a novembre, un compromesso potrebbe essere raggiunto sulla questione controversa dei piani statunitensi sul  sistema di difesa antimissile in Europa, che la Russia fortemente contrasta. D’altra parte, Putin ha detto, se il signor Romney diventa presidente, Mosca dovrà temere che il sistema missilistico che è, nonostante le assicurazioni statunitensi, diretto in realtà contro la Russia, quasi certamente diventerà una realtà. “E’ possibile trovare una soluzione al problema, se l’attuale presidente Obama viene rieletto per un secondo mandato? In teoria, sì“, ha detto Putin, secondo la trascrizione ufficiale pubblicato sul sito Web del Cremlino. “Ma questo non è solo il presidente Obama. Per quanto ne so, il suo desiderio di trovare una soluzione è abbastanza sincero“, ha proseguito Putin. “L’ho incontrato di recente a margine del vertice del G-20 a Los Cabos, in Messico, dove abbiamo avuto la possibilità di parlare. E anche se abbiamo parlato per lo più della Siria, potevo ancora fare un bilancio della mia controparte. La mia sensazione è che è un uomo molto onesto, e che vuole sinceramente fare molti cambiamenti positivi. Ma può farlo? Saranno in grado di farglielo fare?”
[28] M.K. Bhadrakumar, Calling the China-Russia split isn’t heresy, Asia Times, 5 Settembre 2012.

Traduzione di Alessandro Lattanzio - SitoAurora

vendredi, 05 octobre 2012

MERIDIEN ZERO RENCONTRE ERIC WERNER

 

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EMISSION n°113 :

MERIDIEN ZERO RENCONTRE ERIC WERNER

Ce dimanche, Méridien Zéro reçoit Eric Werner politologue et essayiste Suisse pour évoquer avec lui ses analyse critique de la société libérale contemporaine.

A la barre Jean-Louis Roumégace et le sieur Wilsdorf. Lord Tesla à la technique

DIMANCHE SOIR, ZAPPEZ LES CHAINES DE TÉLÉ AUX ORDRES, ÉCOUTEZ MÉRIDIEN ZÉRO !

Rendez vous ce dimanche à 23 h sur :
 
 
Signalons ici la dernière action du MAS à faire circuler à tous vos contacts sans modération
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=iXpKXBMQ-sA

Nous serons présents à la Table Ronde de Terre et Peuple ce dimanche à Rungis également

Avec Méridien Zéro, tous à l’abordage et pas de quartier !
 
Faites vous les relais de la voie dissidente, rebelle, autonome, sociale, nationale et radicale en diffusant ce message à vos proches.
 
Encore merci à nos généreux donateurs.

PS : Pour pouvoir consulter notre blog de façon optimale, téléchargez Mozilla firefox

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Presseschau - September 2012

 

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Presseschau
September 2012
 
Wieder eine ganze Menge Stoff hat sich im September angesammelt. Die Zeit scheint aufregend zu sein. Bei Interesse einfach den jeweiligen Link anklicken...

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AUßENPOLITISCHES

(lange Version) Goldman Sachs - Eine Bank lenkt die Welt (arte HD)
https://www.youtube.com/watch?v=IupbE7JBRAw

Angst vor Mega-Crash: Mysteriöse Vorgänge bei Morgan Stanley
http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2012/09/01/angst-vor-mega-crash-mysterioese-vorgaenge-bei-morgan-stanley/

Kommentar zur Präsidentschaftswahl in den USA und Mitt Romney
Kommentar: Kandidat der Peinlichkeiten
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kandidat-peinlichkeiten-2509834.html

Prof. Schachtschneider - Europäischer Bundesstaat wird erzwungen, am Ende sind alle bankrott
http://www.goldseiten.de/artikel/149920--Prof.-Schachtschneider---Europaeischer-Bundesstaat-wird-erzwungen-am-Ende-sind-alle-bankrott.html

Verstaatlichung in Frankreich: Bankpleite bringt Hollande in Not
http://www.ftd.de/politik/europa/:verstaatlichung-in-frankreich-bankpleite-bringt-hollande-in-not/70084958.html

Fotostrecke
Spaniens Ruinen der Immobilienkrise
http://www.zeit.de/wirtschaft/2010-06/fs-immobilien-spanien

Spanien
Im Lande der Bauruinen
http://www.augsburger-allgemeine.de/wirtschaft/Im-Lande-der-Bauruinen-id17567751.html

Italien
Fiskus entdeckt eine Million „illegale“ Gebäude
http://www.stol.it/Artikel/Politik-im-Ueberblick/Politik/Fiskus-entdeckt-eine-Million-illegale-Gebaeude

(dazu, wenn auch etwas älter)
Baukorruption in Italien
Geldstrafen stoppen nicht den illegalen Bauboom
http://suite101.de/article/baukorruption-in-italien-a53932

Griechen prüfen weitere Reparationsforderungen gegen Deutschland
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M560c81b91dc.0.html

(Einfach Rettungsschirm aufstocken…)
NS-Besatzung: Griechenland fordert 300 Milliarden Euro Wiedergutmachung
http://www.unzensuriert.at/content/0010046-NS-Besatzung-Griechenland-fordert-300-Milliarden-Euro-Wiedergutmachung

(Deutsch-griechischer Konflikt humoristisch gespielt)
A Very European Break Up
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=q5FT47kLZfs

Vortrag von Professor Dr. Dr. Wolfgang Berger zur Finanzkrise
http://www.youtube.com/watch?v=1Ks_CAbL4ro

Der mächtigste Staat der Erde: Die City of London - Prof. Dr. Dr. Wolfgang Berger
http://www.youtube.com/watch?v=rMwyBnxhIAY

Arbeitsmigration Eltern in Wien, Kind in Rumänien
Viele Rumänen ziehen auf der Suche nach Arbeit in andere EU-Länder – und lassen ihre Kinder zurück. Laut Unicef gibt es 350.000 rumänische "Eurowaisen" im Jahr.
http://www.zeit.de/gesellschaft/2012-09/rumaenien-eurowaisen

Kosovo und die Souveränität
Selbstbestimmt und kontrolliert
http://www.sueddeutsche.de/politik/kosovo-und-die-souveraenitaet-selbstbestimmt-und-kontrolliert-1.1463436

Anderthalb Millionen auf der Straße
Katalanen fordern Unabhängigkeit von Spanien
http://www.stern.de/politik/ausland/anderthalb-millionen-auf-der-strasse-katalanen-fordern-unabhaengigkeit-von-spanien-1893367.html

Unabhängigkeitsreferendum
Madrid droht Katalonien
http://www.faz.net/aktuell/politik/unabhaengigkeitsreferendum-madrid-droht-katalonien-11906641.html

(Kommentar zu den Unruhen in der arabischen Welt)
Ich bin beleidigt!
http://www.blu-news.org/2012/09/13/ich-bin-beleidigt/

Hier der besagte…
Muhammad Movie Trailer
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qmodVun16Q4

Mob stürmt deutsche Botschaft im Sudan
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b62d6e9588.0.html

Die Leute hinter “Innocence of Muslims”
http://julius-hensel.com/2012/09/die-leute-hinter-innocence-of-muslims/#comments

"Muslim Rage" Newsweek-Cover löst Spott und Ärger aus
http://www.zeit.de/politik/ausland/2012-09/newsweek-muslime-video-cover

Islamisten verbieten „unanständiges Tanzen“ auf den Malediven
http://www.unzensuriert.at/content/0010064-Islamisten-verbieten-unanst-ndiges-Tanzen-auf-den-Malediven

Islamisten profitieren von Libyens Zerfall
http://www.unzensuriert.at/content/0010081-Islamisten-profitieren-von-Libyens-Zerfall

Verfassungsschutz wegen Ausreise von Salafisten nach Ägypten besorgt
http://www.welt.de/newsticker/news2/article109129144/Verfassungsschutz-wegen-Ausreise-von-Salafisten-nach-Aegypten-besorgt.html

Besteseller-Autor Hesemann warnt
Historiker: Lebensgefahr für Christen in Ägypten
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/historiker-michael-hesemann-lebensgefahr-christen-aegypten-2509246.html

Kairo
Islamist wegen Bibelschändung angeklagt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54b68895bf6.0.html

Iran: Zum Tode verurteilter Pastor ist frei
http://www.factum-magazin.ch/wFactum_de/aktuell/2012_09_10_Nadarkani_frei.php

Ahmadinedschad vor der Uno-Vollversammlung 2012 - Komplette Rede 1/3
http://www.youtube.com/watch?v=pCjl-MaMu68

Magazin Charlie Hebdo druckt Sonderauflage mit Mohammed-Karikaturen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/magazincharlie-hebdo-druckt-sonderauflage-mohammed-karikaturen-2510414.html

Selbstbild als ewiges Opfer des respektlosen Westens
Viele Muslime fordern Respekt gegenüber ihrem Propheten Mohammed. Das bedeutet aber noch lange nicht, dass sie diesen auch anderen Religionen erweisen. Über das Messen mit zweierlei Maß.
http://www.welt.de/politik/ausland/article109337821/Selbstbild-als-ewiges-Opfer-des-respektlosen-Westens.html

Terrordrohung gegen Dom in Bologna wegen “Nacktbild” Muhammads
http://religionv1.orf.at/projekt02/news/0206/ne020625_bologna_fr.htm

Marokkaner sollen Anschlag auf Kirche in Bologna geplant haben
http://www.schweizergeschichte.ch/index.php/D/article/196/3407/

Radikale Muslime in Bangladesch
Polizei nimmt 166 mutmaßliche Tempelschänder fest
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/bangladesch-polizei-nimmt-166-mutmassliche-tempelschaender-fest-a-858932.html

Großbritannien
Politisch korrekte Vergewaltigung
Tausende Mädchen in Großbritannien werden Opfer von “Sexgangs”. Selbst Mordfälle sind dokumentiert. Und die politisch korrekte Gesellschaft schweigt.
http://www.blu-news.org/2012/09/28/politisch-korrekte-vergewaltigung/
Hier der Originalartikel mit den schönen Kulturbereicherern…
http://www.dailymail.co.uk/news/article-2209662/Betrayed-PC-brigade-From-Mail-writer-revealed-scandal-Muslim-sex-gangs-damning-expos--politically-correct-police-social-workers-betrayed-underage-white-victims--.html?openGraphAuthor=%2Fhome%2Fsearch.html%3Fs%3D%26authornamef%3DSue%2BReid&videoPlayerURL=http%3A%2F%2Fc.brightcove.com%2Fservices%2Fviewer%2Ffederated_f9%3FisVid%3D1%26isUI%3D1%26publisherID%3D1418450360%26playerID%3D72484359001%26domain%3Dembed%26videoId%3D&hasBCVideo=true&BCVideoID=1863440073001

Englische Nationalmannschaft
John Terry tritt zurück und attackiert englischen Verband
John Terry reicht es: Obwohl er von einem Gericht freigesprochen wurde, ermittelt der englische Fußball-Verband weiter gegen ihn in der Rassismus-Affäre.
http://www.abendblatt.de/sport/article109430692/John-Terry-tritt-zurueck-und-attackiert-englischen-Verband.html

Israel
Olmert zu einem Jahr Haft auf Bewährung und Geldstrafe verurteilt
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/schlaglichter_nt/article109429571/Olmert-zu-einem-Jahr-Haft-auf-Bewaehrung-und-Geldstrafe-verurteilt.html

Julian Assange
Der Gefangene des Zwischenreichs
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/julian-assange-der-gefangene-des-zwischenreichs-11882609.html

Massenflucht von Häftlingen in Mexiko
123 Insassen entkommen durch Tunnel
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/print_politik/article109314530/Massenflucht-von-Haeftlingen-in-Mexiko.html

Deutsch-Russische Beziehungen - Prof.Dr.Wjatscheslaw Daschitschew
http://www.youtube.com/watch?v=dgOmTSh4Scs&list=UU8XvlAZyv9yctl-VGdRoPyw&index=1&feature=plcp

Armin Siebert (Eastblok Music) über Pussy Riot und die Musikszene in Russland
http://www.musikmarkt.de/Aktuell/Interviews/Armin-Siebert-Eastblok-Music-ueber-Pussy-Riot-und-die-Musikszene-in-Russland

(Armenien-Bergkarabach-Aserbaidschan)
Erneute Kriegsgefahr im Kaukasus (3 Links)
http://www.taz.de/Kommentar-Aserbaidschan-Armenien/!100950/
http://www.boerse-go.de/nachricht/Fall-Safarov-macht-anhaltende-Auswirkungen-des-Berg-Karabach-Konflikts-deutlich,a2916925.html
http://www.berlinerumschau.com/news.php?id=62021&title=Armeniens+Parlament+stimmt+%FCber+Anerkennung+von+Bergkarabach+ab&storyid=1001346764465

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Wahlalternative 2013
http://www.wa2013.de/

Euro-Rettungsschirm
ESM verstößt gegen Gesetz und EU-Verträge
http://www.welt.de/debatte/article108947819/ESM-verstoesst-gegen-Gesetz-und-EU-Vertraege.html#disqus_thread

Großes Lob für ESM-Entscheidung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M525b8c2b171.0.html

Finanzmärkte bejubeln den Tod der Bundesbank
http://www.welt.de/finanzen/article109060047/Finanzmaerkte-bejubeln-den-Tod-der-Bundesbank.html

Friedrich Romig: „Putsch gegen das eigene Volk“
http://www.sezession.de/33694/friedrich-romig-putsch-gegen-das-eigene-volk.html#more-33694

Hochverrat durch Wolfgang Schäuble
http://www.youtube.com/watch?v=n_rs9KyKZG4&feature=fvwrel

Das Ende einer Illusion
Aus dem Karlsruher Urteil die richtigen Lehren ziehen
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=379

Das kommende Flächenbombardement
Inflationspolitik für Superreiche und Schuldenmacher
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=382

Der Fluch des Papiergeldes
Vortrag des Ökonomen Dr. Thorsten Polleit bei den Freien Wählern Frankfurt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=380

Vermögenssteuer: SPD will totalen Überwachungsstaat
http://www.mmnews.de/index.php/politik/10843-vermoegenssteuer-spd-will-totalen-ueberwachungsstaat

Clown-Union zur Euro-Rettungspolitik
http://www.blog.blauenarzisse.de/5186/clown-union-zur-euro-rettungspolitik.html

Wird Inventur des Bundesbank-Goldes zur Staatsaffäre?
http://www.wiwo.de/politik/konjunktur/stimmt-es-dass-wird-inventur-des-bundesbank-goldes-zur-staatsaffaere/7187540.html

Simulation
Berlin droht bei mehrtägigem Stromausfall Chaos
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/simulation-berlin-droht-bei-mehrtaegigem-stromausfall-chaos-a-777541.html

Die deutsche Sucht nach Gleichmacherei
Frauenquote, Mindestlohn, Vermögensabgabe – die Politik liebäugelt mit neuen Maßnahmen, weil sie Ungleichheit mit Ungerechtigkeit gleichsetzt. Dabei sorgt der Markt für mehr Fairness als der Staat.
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article109418261/Die-deutsche-Sucht-nach-Gleichmacherei.html

Tausenden Bäckereien in Deutschland droht das Aus
Wachsende Zahl von Backautomaten in Discountern und Supermärkten heizt das Bäckereisterben an
http://www.welt.de/newsticker/news3/article109430708/Tausenden-Baeckereien-in-Deutschland-droht-das-Aus.html

„Auf keinen Fall CDU oder FDP wählen!“
Interview mit Manfred Kleine-Hartlage über seinen Abfall vom linken Glauben, politische Chancen des deutschen Konservatismus und die Bundestagswahl 2013
http://www.citizentimes.eu/2012/09/10/auf-keinen-fall-cdu-oder-fdp-wahlen/

„Warum ich kein Linker mehr bin“ – Fragen an Manfred Kleine-Hartlage
http://www.sezession.de/33777/warum-ich-kein-linker-mehr-bin-fragen-an-manfred-kleine-hartlage.html#more-33777

Peer Steinbrück und die K-Frage, die es nie gab
http://www.sezession.de/33970/peer-steinbrueck-k-frage-kanzlerkandidat.html#more-33970

Zwei Bücher, 60 Vorträge und über eine Millionen Euro: Die Nebeneinkünfte des Peer Steinbrück (mit Update)
http://blog.abgeordnetenwatch.de/2010/08/17/ein-buch-29-vortrage-und-einige-hunderttausend-euro-die-nebeneinkunfte-des-peer-steinbruck/

Steinbrück bei Beckmann zu seinen geschwänzten Parlamentssitzungen
http://www.youtube.com/watch?v=NEONJ6pDkro&feature=related
Steinbrück und die Bonzenschleuder
http://www.youtube.com/watch?v=4M2lLFXxGzY

Wer braucht noch Schwarz-Gelb?
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M500a8c54b4c.0.html

(Zu „staatliche Selbstverwaltung“)
Austritt aus der Staatssimulation
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e00a2d5eb7.0.html

(Zur Werbekampagne der Bundeswehr)
Mit Y-Tours auf Abenteuer-Urlaub
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cf3e4d7d53.0.html

Bildung - OECD: Jeder Fünfte schafft nicht das Bildungsniveau der Eltern
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1360690

Özdemir erhält Orden wider den tierischen Ernst
http://www.welt.de/regionales/koeln/article109193298/Oezdemir-erhaelt-Orden-wider-den-tierischen-Ernst.html

(Zur Piratenpartei)
Klarmachen zum Kentern
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ffa641a1c7.0.html

Münster
Neuer Wirbel um Volksabstimmung über Hindenburg-Platz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a9b419ec23.0.html

Münsteraner stimmen gegen Hindenburgplatz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50476e7303b.0.html

Stresemann-Club. Rechtsliberale in der FDP
http://rechtsliberale.wordpress.com/

(Zu Truman und der Atombombe)
Tugend und Präsidentschaft (II)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56f84e35f14.0.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Die schönsten Distanzierungen gegen Rechts, Vol. 1
http://www.sezession.de/33581/die-schonsten-distanzierungen-gegen-rechts-vol-1.html

Avanti Denunzianti
Von Thorsten Hinz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d613989ff2.0.html

Wirbel um NSU-Akten beim Militärischen Abschirmdienst
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b7073ac410.0.html

Polizei-Gewerkschaft: Neonazi-Datei geht nicht weit genug
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/gewerkschaft-polizei-neonazi-datei-geht-nicht-weit-genug-2510137.html

V-Mann-Affäre Verfassungsschutz hatte Kontakt zu NSU-Helfer Wohlleben
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2012-09/nsu-npd-wohlleben

NSU-Opfer-Gedenken
Kasseler Platz wird nach NSU-Opfer benannt
http://www.fr-online.de/rhein-main/nsu-opfer-gedenken-kasseler-platz-wird-nach-nsu-opfer-benannt,1472796,17282560.html
(Das Foto zeigt zwar den zentralen Königsplatz, nicht den eigentlichen Ort, aber vielleicht wird der ja auch noch irgendwann umbenannt)

(Ablenkungsmanöver oder Hosenflattern?)
Rechtsextremismus in Ostdeutschland
Innenminister Friedrich warnt vor Unterwanderung durch Neonazis
http://www.focus.de/politik/deutschland/rechtsextremismus-in-ostdeutschland-innenminister-friedrich-warnt-vor-unterwanderung-durch-neonazis_aid_829795.html

Opferverband protestiert gegen Rosa-Luxemburg-Brücke
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ec1611d1fe.0.html

(…auch für Opfer „linksextremer Gewalt“?)
Mehr Geld für Opfer extremistischer Gewalt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M568827002eb.0.html

(auch ein paar schöne Bürger)
Alltäglicher Rechtsextremismus beschäftigt Schulleiterdienstversammlung
http://osthessen-news.de/J/1219019/region-alltaeglicher-rechtsextremismus-beschaeftigt-schulleiterdienstversammlung.html

NPD in Hessen
Rechtsextremisten spielen eine immer kleinere Rolle
http://www.welt.de/regionales/frankfurt/article108976901/Rechtsextremisten-spielen-eine-immer-kleinere-Rolle.html

Kesseltreiben gegen Margret Nickel und ihre Klosterhaus-Buchhandlung
http://m.hna.de/nachrichten/kreis-kassel/hofgeismar/gruene-buchhaendlerin-rechtsextremistin-2490115.html
http://www.hna.de/nachrichten/kreis-kassel/hofgeismar/unruehmliche-tradition-2491287.html
http://www.hna.de/nachrichten/kreis-kassel/hofgeismar/land-will-ehrenbrief-nickel-aberkennen-2491541.html

Brandenburgs CDU-Fraktionsvorsitze Vertrauen entzogen! Saskia Ludwig soll zurücktreten
http://www.bild.de/regional/berlin/saskia-dr-ludwig/vertrauen-entzogen-26123368.bild.html

(Zu Saskia Ludwig)
Königsmord nach Brandenburger Art
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5396317969e.0.html

(Zu Peter Brandt)
Der Patriot von links
http://jungle-world.com/artikel/2012/36/46186.html

Scharsach als Vortragender bei Linksextremisten-Kongress
http://www.unzensuriert.at/content/0010040-Scharsach-als-Vortragender-bei-Linksextremisten-Kongress

Die Linke erleidet finanzielle Verluste durch Mitgliederschwund und säumige Beitragszahler
http://www.spiegel.de/spiegel/vorab/die-linke-hat-erhebliche-finanzielle-verluste-a-854691.html

(Gesinnungsjustiz)
Volker Beck darf nicht als „Nazi“ bezeichnet werden
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d647b1ea75.0.html

Terrorprozess um Opec-Anschlag hat begonnen
http://www.merkur-online.de/nachrichten/politik/terrorprozess-opec-anschlaghat-begonnen-2513562.html
Terrorismus
Später Prozess wegen OPEC-Anschlag
http://www.dw.de/dw/article/0,,16253570,00.html

Prozeß zu »Revolutionären Zellen«. Anklage wegen OPEC-Attentats 1975
http://www.jungewelt.de/2012/09-22/039.php

Prozess um Opec-Anschlag
Alt-Revoluzzer vor Gericht
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/revolutionaere-zellen-prozess-gegen-suder-und-gauger-in-frankfurt-a-857180.html

Fotostrecke der unbelehrbaren Jubler
http://www.spiegel.de/fotostrecke/revolutionaere-zellen-prozess-gegen-suder-und-gauger-in-frankfurt-fotostrecke-87675-12.html

Applaus für Terroristen
Die hässliche Fratze der Linken
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=388

Trau keinem 68er!
http://www.blu-news.org/2012/10/01/trau-keinem-68er/

Fußball: DFB ermittelt wegen RAF-Fahne im Mainzer Fanblock
http://www.ftd.de/sport/:fussball-dfb-ermittelt-wegen-raf-fahne-im-mainzer-fanblock/70094791.html

(„Antideutsche“ Sektierer)
Antifa vs. Gesellschaft für bedrohte Völker
http://www.goest.de/antifa_gfbv.htm
http://de.indymedia.org/2003/09/61855.shtml

(Zur Internetseite „Störungsmelder“)
http://www.sezession.de/33980/nur-nix-einreisen-lassen.html

Österreich: Verbot der Ulrichsberg-Feier gefordert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5915f08b1e5.0.html

Gebinde in Gedenkstätte Buchenwald beschädigt
http://www.jenapolis.de/2012/09/gebinde-in-gedenkstaette-buchenwald-beschaedigt/

Linke Gewalt bei Kundgebung der Partei "Die Freiheit" in München
http://www.unzensuriert.at/content/009897-Linke-Gewalt-bei-Kundgebung-der-Partei-Die-Freiheit-M-nchen

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Ahnen und Ahnungen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56fcec87681.0.html

Erstes interreligiöses Gotteshaus bundesweit nimmt Gestalt an
Dialogzentrum mit Aussicht
http://www.domradio.de/aktuell/83879/erstes-interreligioeses-gotteshaus-bundesweit-nimmt-gestalt-an.html
http://www.berliner-zeitung.de/berlin/bethaus-am-petriplatz-aussen-geheimnis--innen-dialog-der-religionen,10809148,17199528.html
http://bet-lehrhaus-berlin.de/

Wieder mehr Asylbewerber in Deutschland
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/schlaglichter_nt/article109473219/Wieder-mehr-Asylbewerber-in-Deutschland.html

(mal wieder eine Story für´s Herz)
Offenbacher Großfamilie lebt seit zehn Monaten in Notunterkunft
http://www.extratipp.com/nachrichten/regionales/aufreger/familie-kleine-2483630.html

(noch eine…)
ARD-Doku "Vier Wochen Asyl"
Sie sind es uns nicht wert
http://www.spiegel.de/kultur/tv/vier-wochen-asyl-reporter-ziehen-in-ein-heim-fuer-asylbewerber-a-855577.html
(In der kontroversen Leserdiskussion haben Einwanderungsbefürworter die Oberhand)

Quark hoch zehn: “Rundschau”-Journalisten zur “Ausländer-Problematik”
http://clauswolfschlag.blog.com/2012/09/24/quark-hoch-zehn-rundschau-journalisten-zur-auslander-problematik/

Nach Attacke auf Rabbiner
„Muslime brauchen keine Lehrstunde“
Der Koordinierungsrat der Muslime hält den Aufruf des Zentralrats der Juden, sich stärker gegen Antisemitismus zu wenden, für unnötig. „Muslime brauchen da keine Lehrstunde“,sagte der Vorsitzende Kizilkaya. Es werde bereits etwas getan.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/nach-attacke-auf-rabbiner-muslime-brauchen-keine-lehrstunde-11877545.html

(Auch zur Attacke auf den Rabbi)
So was kommt von so was
Von Fabian Schmidt-Ahmad
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c854ed4670.0.html

(Interessant, dass der mit einer Waffe in der Gegend herum laufen darf.)
Mitglied des Zentralrats der Juden attackiert
Jüdischer Generalsekretär in Berlin bedroht
http://www.focus.de/panorama/welt/mitglied-des-zentralrats-der-juden-attackiert-juedischer-generalsekretaer-in-berlin-bedroht_aid_828233.html

Islamischer Haßprediger erklärt Deutschland zum Kriegsgebiet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a282f2d4c8.0.html

Terry Jones
US-Hassprediger darf nicht nach Deutschland einreisen
Rechtspopulisten wollten Terry Jones nach Deutschland einladen. Durch ein Erlass des Bundesinnenministeriums darf er aber nicht einreisen.
http://www.morgenpost.de/politik/ausland/article109260894/US-Hassprediger-darf-nicht-nach-Deutschland-einreisen.html

Schmäh-Video
Muslime warnen vor Straßenschlachten
Der Zentralrat der Muslime in Deutschland plädiert für ein Aufführungsverbot des islamfeindlichen Schmähvideos. Dadurch könne der öffentliche Frieden gefährdet werden. Doch es gibt auch andere Stimmen.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article109289736/Muslime-warnen-vor-Strassenschlachten.html

Das Leben des Brian, Teil II
http://www.sezession.de/33707/das-leben-des-brian-teil-ii.html#more-33707

Pro Deutschlands notwendige Provokation oder: Wer disqualifiziert sich?
http://www.sezession.de/33756/pro-deutschland-provokation-anti-islam-film.html#more-33756

(Zur öffentlichen Reaktion auf das Islam-Video)
Kontrapunkt
Meinungsfreiheit: Gleiches Recht für alle
http://www.tagesspiegel.de/meinung/kontrapunkt-meinungsfreiheit-gleiches-recht-fuer-alle/7144110.html

(Nichts mehr mir „Freiheit“)
Niebel fordert Verbot des Schmähvideos in Deutschland
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/schlaglichter_nt/article109400199/Niebel-fordert-Verbot-des-Schmaehvideos-in-Deutschland.html

„Hier wird Öl ins Feuer gegossen“
Die Meinungsfreiheit sei kein Freibrief für Beleidigungen und Provokationen, sagt der Liberale Dirk Niebel. Um die Aufführung des umstrittenen Films zu verhindern, reiche das bestehende Recht aus.
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.stz-interview-hier-wird-oel-ins-feuer-gegossen.324192e0-73f5-4d24-8fdb-07cacf6bb569.html

Innocence of Jürgen Trittin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5daf084cae3.0.html

(Zur Doppelmoral ein Vergleich)
Papst-Verunglimpfung: Presserat rügt „Titanic“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M510fbf37db3.0.html

Etwas wird sichtbar – (Weitere Gedanken zum Mohammed-Film)
http://www.sezession.de/33783/etwas-wird-sichtbar-weitere-gedanken-zum-mohammed-film.html

Die bittere Wahrheit über Multi-Kulti
Heinz Buschkowsky, Bürgermeister des Berliner Problem-Bezirks Neukölln (41% Migrationsanteil), hat ein Buch geschrieben, das für viele Diskussionen sorgen wird. BILD druckt exklusiv Auszüge
http://www.bild.de/politik/inland/integration/buergermeister-neukoelln-heinz-buschkowsky-26224140.bild.html

Buschkowsky-Buch zu Integration löst Kontroverse aus
http://www.epochtimes.de/buschkowsky-buch-zu-integration-loest-kontroverse-aus-989759.html

Innenministerium stoppt Plakataktion gegen Islamismus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5eb800f1d2a.0.html

(Skandal! Zumindest hat man die Flyer nicht an Führers Geburtstag oder dem Holocaust-Gedenktag verteilt, trotzdem eine Unverschämtheit…)
Kampagne gegen Islamismus startet am NSU-Tatort
Ausgerechnet in der Straße, in der die rechte Terrorgruppe NSU in Köln eine Nagelbombe explodieren ließ, wurden kartonweise Flyer der Kampagne des Innenministeriums gegen Islamisierung verteilt.
http://www.welt.de/regionales/koeln/article109475721/Kampagne-gegen-Islamismus-startet-am-NSU-Tatort.html

"Geh‘ Deinen Weg"
Der neue Totalitarismus auf leisen Sohlen
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=384

Heute beginnen in Offenbach die Interkulturellen Wochen
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/bruecke-zwischen-kulturen-interkulturelle-wochen-2509426.html

Bürgerstreife Chemnitz-Ebersdorf: Auf frischer Tat ertappt!
http://www.sezession.de/33904/burgerstreife-chemnitz-ebersdorf-auf-frischer-tat-ertappt.html#more-33904

Polizei instrumentalisiert Medien: Böse Rocker und brave arabische Großfamilien
Es ist die Aufgabe der Polizeibehörden, Straftaten aufzuklären und zu verhindern. Dummerweise gibt es die politische Korrektheit. Und bei den Straftaten der einen Bevölkerungsgruppe drücken Polizisten die Augen fest zu, während die anderen zum Inbegriff des Bösen stilisiert werden. Das kann man jetzt auch mit nicht zur Veröffentlichung bestimmten Verschlusssachen der Polizei belegen.
http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/udo-ulfkotte/polizei-instrumentalisiert-medien-boese-rocker-und-brave-arabische-grossfamilien.html

14 Jahre nach dem Rauswurf „Chaos-Junge“ Mehmet will zurück nach Deutschland
Hat der Türke eine dritte Chance verdient?
http://www.bild.de/news/inland/jugendkriminalitaet/ich-will-zurueck-nach-deutschland-25925888.bild.html

(Zu Mehmet)
Ein Täter als „Opfer“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bd73402cd2.0.html

Rettungsdienste fordern mehr Hilfe
Sanitäter werden öfter attackiert
http://www.op-online.de/nachrichten/hessen/sanitaeter-werden-oefter-attackiert-2502496.html

Großeinsatz in Neubrandenburg
Autodiebe greifen Polizisten an
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/autodiebe-verletzen-polizisten-a-857350.html

Mannheim
Polizei fordert Konsequenzen nach Randale
Nach den Ausschreitungen bei einem kurdischen Kulturfestival in Mannheim fordert die Gewerkschaft der Polizei (GdP), Veranstaltungen dieser Art nicht mehr zuzulassen. Hunderte Kurden hatten bei dem Fest die Polizei angegriffen. Die Beamten seien mit Ziegelsteinen beworfen worden, teilte ein Sprecher mit.
http://www.swr.de/nachrichten/bw/-/id=1622/vv=teaser-12/nid=1622/did=10290452/u4lwwf/index.html

Kurdische Vereine machen Polizei für Krawalle verantwortlich
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58cd188a51d.0.html

Messer-Attacke in Neuss
Mann ersticht seine Sachbearbeiterin im Jobcenter
http://www.focus.de/panorama/welt/messer-attacke-in-neuss-mann-ersticht-mitarbeiterin-in-jobcenter-und-irrt-ziellos-herum_aid_827119.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

(Rettung dringend notwendig - Gutshäuser und Schlösser in Mecklenburg-Vorpommern)
Das Schlimmste ist der Vandalismus
http://www.nnn.de/nachrichten/mecklenburg-vorpommern/artikeldetail/artikel/das-schlimmste-ist-der-vandalismus.html?tx_ttnews%5BbackPid%5D=111&cHash=0cb6f8ad5975bdeae0a9d7bdd936de1f

Eine Stimme für St. Marien
In Frankfurt (Oder) wird für den Wiederaufbau des Glockengeläuts an der Marienkirche Geld gesammelt
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/12392803/62249/In-Frankfurt-Oder-wird-fuer-den-Wiederaufbau-des.html

(Ein Rhön-Dorf praktisch im Zustand der 30er Jahre konserviert. Es handelt sich um das "Übungsdorf" Bonnland der Bundeswehr auf dem Truppenübungsplatz Hammelburg.
Sollte diese Nutzung mal beendet werden, wurde ein deutsches Dorf der Vorkriegszeit praktisch unverändert bewahrt. Sehr gepflegt und sogar mit Schloss.)
http://www.m-kuchenbrod.de/Fotoseiten/TrpUebPlHAB.htm

Frankfurt
Amnesty International Klagemauer
Eingekerkert im Brückenpfeiler
http://www.fr-online.de/frankfurt/amnesty-international-klagemauer-eingekerkert-im-brueckenpfeiler,1472798,17245694.html

Sprachreichtum als Nachteil
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59a5725746f.0.html

Tag der deutschen Sprache: Lieber Deutsch retten als den Euro
http://deutschesprachwelt.de/berichte/pm-2012-09-07.shtml

Thema Beschneidung
"Am deutschen Wesen...": Arzt zeigte Rabbiner an!
http://www.juedische.at/TCgi/_v2/TCgi.cgi?target=home&Param_Kat=3&Param_RB=27&Param_Red=15134

Charlotte Knobloch zur Beschneidungsdebatte
Wollt ihr uns Juden noch?
http://www.sueddeutsche.de/politik/beschneidungen-in-deutschland-wollt-ihr-uns-juden-noch-1.1459038

Gedichtband "Eintagsfliegen": Grass provoziert Israel erneut
http://www.ftd.de/panorama/kultur/:gedichtband-eintagsfliegen-grass-provoziert-israel-erneut/70098074.html

Umstrittenes Modegeschäft
Indischer "Hitler-Shop" bekommt neuen Namen
http://www.stern.de/panorama/umstrittenes-modegeschaeft-indischer-hitler-shop-bekommt-neuen-namen-1889409.html

(Zu Judith Butler)
Der wahre Skandal um die Adorno-Preisträgerin
Warum der Frankfurter Magistrat dem jüdischen Protest widerstand
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=385

Gender Mainstreaming
„Hirnwäsche“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52d18ddd778.0.html

Die schärfste Waffe gegen Pussy Riot und Homo Riot
http://juergenelsaesser.wordpress.com/2012/08/28/die-scharfste-waffe-gegen-pussy-riot-und-homo-riot/

Männerkongress unmöglich machen! – Maskulinisten demaskieren!
http://nomaennerkongress.blogsport.eu/aufruf/

(Zur Lesben- und Schwulenfrage)
Umpolen verboten!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54303e43359.0.html

Brainwash (1/7) - The Gender Equality Paradox
http://www.youtube.com/watch?v=KQ2xrnyH2wQ

Aus für Gender (in Norwegen)
http://agensev.de/agens-meint/aus-fur-gender-2/

Frauen in Beziehungen
Weiblich, gebildet, partnerlos
http://www.zeit.de/2012/33/C-Beziehung-Frauen-Maenner/komplettansicht

Wahrnehmung
Männer und Frauen sehen unterschiedlich
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/wahrnehmung-maenner-und-frauen-sehen-unterschiedlich-a-853689.html

Erbgut-Studie
Fünf Gene beeinflussen unser Gesicht
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/erbgut-studie-fuenf-gene-beeinflussen-entwicklung-der-gesichtszuege-a-855105.html

Genforschung
Forscher entschlüsseln Geheimnisse des Erbgut-Mülls
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/encode-projekt-entschluesselt-geheimnisse-der-junk-dna-a-854024.html

Demokratie – drei Bruchstellen
http://www.sezession.de/33846/bruchstellen.html#more-33846

(eine bezeichnende Posse)
Philip Roth und sein bizarrer Streit mit Wikipedia
http://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article109112546/Philip-Roth-und-sein-bizarrer-Streit-mit-Wikipedia.html

Eduard Limonow und Richard Millet – Loblieder auf böse Jungs
http://www.sezession.de/33856/eduard-limonow-und-richard-millet-loblieder-auf-bose-jungs.html#more-33856

Aufstiegsverweigerer
Karriere? Ohne mich!
http://www.spiegel.de/karriere/berufsleben/karriereverweigerer-wer-will-noch-chef-werden-a-851667.html

Studiengebühren europaweit vergleichen
http://www.bildungsspiegel.de/bildungsnews/studium-fernstudium/613-studiengebuehren-europaweit-vergleichen.html

Bildungsstudie
Arbeiterkinder schrecken vor Studium zurück
http://www.zeit.de/studium/hochschule/2012-09/studie-hochschulzugang-ungleichheit

Niederlande
Chaos und blutige Krawalle bei Facebook-Party
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article109401800/Chaos-und-blutige-Krawalle-bei-Facebook-Party.html

(Wenn man sich das Video anschaut, erkennt man viele junge Kapuzenträger und auch einen gewissen Grad an Organisation. Es sollte nicht überraschen, wenn „Autonome“ diese Partys somit für ihre eigenen Zwecke nutzen.)
Facebook-Party in den Niederlanden
http://www.tagesspiegel.de/politik/facebook-party-in-den-niederlanden-aigner-ruegt-facebook/7173672.html

Schokoladeindustrie kostet viele Kinderleben in Afrika
http://www.unzensuriert.at/content/0010054-Schokoladeindustrie-kostet-viele-Kinderleben-Afrika

(Monokulturen)
Natürliches Mecklenburg
http://www.sezession.de/33952/naturliches-mecklenburg.html#more-33952

Radler gegen Rehe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M530969fc694.0.html

Rosie Garthwaite: Handbuch für die gefährlichsten Orte der Welt
http://culturmag.de/rubriken/buecher/rosie-garthwaite-handbuch-fur-die-gefahrlichsten-orte-der-welt/38453

Bilder des Grauens
Ronald L. Haeberle, der Fotograf des Massakers von My Lai
http://www.nzz.ch/aktuell/feuilleton/uebersicht/ronald-l-haeberle-der-fotograf-des-massakers-von-my-lai-1.17592989

Gute Zeit fürs Über-Ich
LIDOKINO 7 - Der Franzose Olivier Assayas erzählt mit "Après mai" die Geschichte einer Jugend nach 1968
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=ku&dig=2012%2F09%2F05%2Fa0106&cHash=de54fe660be99b7bef92071c21859c52

DDR-Flucht-Film (Wir wollten auf´s Meer)
Und die Stasi schippert immer mit
http://www.spiegel.de/kultur/kino/politmelodram-wir-wollten-aufs-meer-kommt-in-die-kinos-a-854957.html

Historisches Museum Frankfurt
Nur gute Geschichten
Der Künstler Mats Staub hat Menschen nach ihren Großeltern gefragt. Im Historischen Museum in Frankfurt kann man den Erinnerungen lauschen.
http://www.fr-online.de/freizeittipps/historisches-museum-frankfurt-nur-gute-geschichten,1474298,17226362.html

Der Mythos Rothschild
Vor 200 Jahren starb der Begründer des weltbekannten Bankhauses in Frankfurt
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/der-mythos-rothschild_rmn01.c.10145378.de.html

Die Freimaurer werden 275 - Diskret oder geheimnisvoll?
http://www.wn.de/Welt/Politik/Geheimbund-Die-Freimaurer-werden-275-Diskret-oder-geheimnisvoll

Schwabenzüge
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e0be805cf4.0.html

Lafontaine soll eine »Rote Sahra« trinken
Brauerei Neuzelle vertreibt Parteitagsbrause
http://www.neues-deutschland.de/artikel/239332.lafontaine-soll-eine-rote-sahra-trinken.html

(Zu Turbund Sturmwerk)
Wille versus Intellekt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51c511a70db.0.html


L’Occident à la Conquête du Chaos : le Cas Syrien

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L’Occident à la Conquête du Chaos : le Cas Syrien

Guillaume de Rouville
 
 

Les États-Unis cherchent, avec un énergie renouvelée depuis le 11 septembre 2001, à renverser, par tous les moyens, les régimes qui ne se soumettent pas à leur vision du monde et n’acceptent pas une Pax Americana qui se nourrit de guerres et de ‘chocs entre les civilisations’. Wesley Clark (Commandant Suprême des Forces militaires de l’Otan de 1997 à 2000) rappelle, dans une interview du 2 mars 2007 [1], que la liste des régimes visés par l’ire américaine au lendemain du 11 septembre 2001, comprenait, tout spécialement, ceux des pays suivants : l’Irak, la Libye, la Syrie, le Liban, la Somalie, le Soudan et l’Iran. Plutôt que de soutenir des oppositions démocratiques aux régimes visés (ce qu’ils font de manière très marginale) les États-unis ont choisi de recourir principalement au terrorisme islamique pour déstabiliser puis renverser les leaders politiques des pays qui contrarient ou contestent leur volonté de puissance hégémonique [2] (volonté exprimée sans complexe dans de nombreux documents militaires rendus publics ou dans les publications des think-tanks néoconservateurs [3]). Pour ne pas agir trop à découvert, ils utilisent le vivier de djihadistes qu’ils ont créés, armés, financés dans les années 80 en Afghanistan pour combattre l’Union Soviétique, vivier que l’on appelle couramment Al Qaeda, mais qui n’est que l’ensemble des combattants entraînés puis armés par les États-Unis et leurs alliés islamistes que sont l’Arabie Saoudite et le Pakistan depuis plus de 30 ans. Au même moment, cette alliance contre-nature [4] entre la principale puissance occidentale et les principaux représentants de l’Islam radical le plus obscurantiste, s’est vue renforcée par Israël dont les objectifs géopolitiques propres concordent, dans cette région du monde, avec ceux des États-Unis. Les néoconservateurs américains sont la synthèse parfaite de ce rapprochement idéologique entre les États-Unis et Israël (la plupart des néoconservateurs américains ayant également la nationalité israélienne ou ayant des liens très étroits avec le Likoud israélien). Les puissants liens financiers et économiques de ces néoconservateurs avec l’Arabie Saoudite [5] sont également l’un des ciments de cette alliance surprenante.

Cette alliance explique, entre autre, la montée en puissance du terrorisme islamique au niveau mondial (qui serait resté un épiphénomène sans elle), la guerre au Kosovo (et la diabolisation de la Serbie), la guerre civile en Tchétchénie (et la diabolisation de la Russie), le 11 Septembre 2001 (et la substitution de l’ennemi soviétique par l’ennemi musulman), la guerre en Irak (et son éclatement), la guerre en Libye (et son démembrement), le Soudan (et sa partition), la déstabilisation de la Syrie et bientôt celle du Liban, et enfin la prochaine guerre contre l’Iran. Dans les paragraphes qui suivent nous nous concentrerons sur l’instrumentalisation du terrorisme islamique dans le cadre du ‘Printemps Arabe’, tout particulièrement dans le cas syrien, tout en évoquant l’extension de ce modèle à l’Iran.

Pour les États-Unis, il s’agit de contenir la Russie et la Chine, de maîtriser l’accès à un certain nombre de richesses naturelles et, enfin, de répondre à une vision impériale de leur propre pays qu’ils qualifient volontiers de ‘benevolent hegemon’ [6]. Pour Israël, il s’agit d’accomplir petit à petit le rêve du Grand Israël qui passe par la destruction des États-nations de la région et leur découpage en entités plus petites sur des lignes ethno-religieuses propres à créer les tensions nécessaires à l’affaiblissement durable de leurs adversaires potentiels. Pour l’Arabie Saoudite, il s’agit d’écraser des régimes laïques indépendants de son influence, et de contrecarrer la montée en puissance des Chiites sous influence iranienne tout en imposant sa vision moyenâgeuse de l’Islam aux peuples musulmans, alors même que ses élites sont totalement occidentalisées et corrompues par les valeurs marchandes du capitalisme consuméristes occidental. Voilà, très brièvement, pour la vision géostratégique de cette alliance Wasp-Wahhabite- Sioniste dont la force réside dans ses contradictions apparentes et dont l’instrument géopolitique privilégié est le terrorisme islamique (pour de plus amples développements sur cette alliance voir : ‘Aux origines du terrorisme contemporain : l’alliance Wasp-Wahhabite-Sioniste’ [7]).

Voyons maintenant les différentes tactiques employées par les États-Unis et leurs alliés contre l’Iran, la Libye, la Syrie (et prochainement, sans doute, au Liban) pour renverser ou tenter de renverser les régimes en place. On y décèle certaines constantes : (i) l’instrumentalisation de mouvements terroristes contre le pouvoir en place et (ii) la mobilisation de tout un réseau d’ONG sous influence américaine pour orienter les mouvements civils contestataires, mouvements eux-mêmes instrumentalisés en vue de déstabiliser le régime visé par des actions de subversion coordonnées par les États-Unis.

Ainsi, des légions ou des groupuscules de terroristes islamistes sont infiltrés dans les pays cibles (comme l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien en Iran – soutenu par de nombreux et influents membres du Congrès américain [8] et par Israël [9] – et les mouvements apparentés à Al Qaeda en Libye et en Syrie) pour y perpétrer des attentats contre les autorités ou des civils qui manifestent légitimement contre les pesanteurs du régime. Les premières manifestations voient des civils entraînés de bonne foi, par des ONG sous influence américaine, à exprimer leurs doléances dans la rue, soit à l’occasion d’élections que ces ONG dénoncent comme frauduleuses, même s’il n’y a aucune preuve à cet égard (comme en Iran en 2009, mais également, et dans un autre contexte, en Côte-d’Ivoire [10] en 2010, en Russie en 2012 [11]), soit à la suite de revendications civiles diverses (libération de prisonniers islamistes en Libye, demandes de la société civile pour plus de démocratie en Syrie). Des agents provocateurs infiltrent les manifestations pour que celles-ci dégénèrent (Iran, Libye, Syrie). Des tirs retentissent, quelques manifestants meurent sans que l’on puisse déterminer précisément la provenance des tirs. Assez rapidement, les premiers manifestant civils sont remplacés par des insurgés armés (Libye, Syrie) qui exécutent au hasard des civils lors des manifestations suivantes ou dès qu’un rassemblement a lieu. Les insurgés et leurs maîtres occidentaux attribuent publiquement ces massacres au régime en place, font appel à une organisation des droits de l’homme créée de toutes pièces pour l’occasion ou qui n’est que la façade respectable de la branche la moins démocratique de l’opposition en exil et qui n’a aucune légitimité dans le combat pour la démocratie et dont les puissances occidentales ont, en général, formé et financé les membres [12]. Ils intensifient les attaques, les étendant aux cibles d’État, aux militaires, aux policiers, à la télévision officielle, aux notables du régime qui sont assassinés avec les membres de leurs familles (Libye, Syrie). Les Occidentaux font monter la pression en stigmatisant le régime en des termes qui font passer leurs dirigeants pour de nouveaux Hitler (Libye, Syrie), ou menaçant la sécurité des États-Unis et/ou l’existence d’Israël (Iran). Les médias atlantistes [13] prennent le relais du travail de sape et, sans discernement, bombardent les auditeurs, médusés, de nouvelles toujours plus sordides et plus fausses que les précédentes, refusant de diffuser les informations qui viendraient contredire ce flot ininterrompu de vérités officielles. L’ONU finit par entrer en scène pour réclamer des sanctions ; les sanctions tombent, etc., etc…jusqu’à la chute du régime.

Une fois le régime tombé, il n’y a plus qu’à morceler le pays en de multiples entités sur des bases ethno-religieuses et à créer sans cesse des tensions entre ces entités pour qu’aucun État central ne puisse se reconstituer (cette vieille pratique du ‘diviser pour régner’ a été appliquée avec un certain succès en Irak, au Soudan et en Libye). L’instabilité ainsi créée offre au terrorisme un terreau favorable pour s’enraciner, ce qui permettra aux puissances occidentales de justifier une présence militaire plus ou moins permanente dans la région et d’étendre toujours plus, pour les industriels de la terreur (sociétés militaires privées spécialisées dans la sécurité, conseillers en tous genres dans la lutte contre le terrorisme, etc.) leur espace marchand et leur zone de prédation.

Concernant la Syrie, la quasi-totalité des informations sur les massacres attribués au régime Syrien de Bachar el-Assad proviennent de l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme, organisation basée à Londres et dirigée par les Frères Musulmans, qui sont des opposants non démocrates au régime de Damas et travaillent, pour l’occasion, main dans la main avec les wahhabites d’Al-Qaeda à la déstabilisation du pays. Pour nous informer de la situation en Syrie, les médias occidentaux se contentent en général de citer cet Observatoire [14], réplique de la Ligue Libyenne des droits de l’homme dont on connaît les mensonges sur les prétendus bombardements de Benghazi par Kadhafi et les partis pris en faveur de l’Islam radical (pro-Al-Qaeda) [15]. À la fois juges et parties, ces organisations ne sont là que pour donner de la crédibilité à des crimes en grande partie imaginaires ou commis par leurs propres exécutants.

Les occidentaux et leurs alliés wahhabites/salafistes (Arabie Saoudite, Qatar), principaux financeurs du terrorisme islamique dans le monde, ont utilisé à plusieurs reprises les images des imposantes manifestation de soutien à Bachar el-Assad pour prétendre que la population était descendue dans la rue contre le président syrien [16]. Ils ont multiplié les médiamensonges grossiers dont la répétition semble tenir lieu de preuve de leur véracité : par exemple, au début du conflit, France 24 s’est empressé d’annoncer que l’ambassadeur de Syrie en France avait démissionné pour tenter d’entraîner un mouvement de défection dans les rands de la diplomatie syrienne alors qu’il n’en était rien [17] ; la chaîne qatarie Al Jazeera a montré complaisamment des cadavres qu’elle a fait passer pour des civils, victimes du régime, alors qu’il s’agissait de policiers exécutés par les islamistes et dont on avait lié les mains dans le dos avant de les exécuter ; on nous a relayé les propos d’une jeune syrienne gay opprimée par son président et on apprend qu’il s’agit en fait d’un étudiant américain en mal de reconnaissance médiatique [18]. Nul besoin pour les journalistes occidentaux d’aller vérifier ces informations, car contre un régime ennemi peu importe la vérité, seul l’objectif compte. Les quelques journalistes ou personnalités sur place [19] ont un tout autre langage, mais qu’importe, on continue à enchaîner les ‘unes’ sur les massacres perpétrés par ses amis et on les attribue sans vergogne au régime. Les terroristes poursuivent leur sale besogne tandis que les forces spéciales occidentales les appuient logistiquement et les conseillent dans le choix de leurs cibles. Ainsi, le régime syrien fait face à une agression étrangère qui vise à le faire tomber et se voit criminalisé pour oser se défendre et maintenir l’unité du pays.

Autre exemple de médiamensonge – par Pierre Piccinin [20]

“Ainsi en témoigne ce tout récent exemple d’un média-mensonge « made in Qatar » : ce dimanche 20 novembre, Al- Jazeera (et Al-Arabia : Dubaï – Émirats arabes unis) a diffusé un reportage annonçant l’attaque du siège du parti Baath, à Damas. Selon Al-Jazeera, deux hommes en moto ont tiré deux roquettes au moins sur le bâtiment, qui s’est embrasé ; et l’attentat a été revendiqué par l’Armée syrienne libre, qui a ciblé ce symbole du pouvoir, dans le centre de Damas, la capitale, jusqu’alors totalement épargnée par ces neuf mois de contestation. [...] À nouveau, à l’appui de cette « information », concoctée par Al-Jazeera cette fois, la caution de l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme, qui a même apporté des précisions : deux roquettes supplémentaires ont encore été tirées, mais ont manqué leur cible…Comme d’ordinaire, « l’information » a été reprise en chœur par tous les médias mainstreams. Ce même dimanche au soir, un de mes contacts à Damas m’a téléphoné : « ma famille habite tout près du siège du parti Baath ; le bâtiment est intact ; c’est un mensonge ». Lundi 21, j’ai demandé à une amie qui habite également Damas de vérifier pour moi l’information et de prendre une photographie du siège du Baath, en présentant à l’avant-plan l’édition du jour d’un journal occidental connu, de telle sorte qu’il ne puisse y avoir le moindre doute quant à la date à laquelle cette photographie a été prise. Résultat : le bâtiment du siège du parti Baath à Damas est effectivement intact ; aucune roquette n’a frappé ni incendié l’immeuble”.

Les médias occidentaux répètent à l’envie que le pouvoir en place pilonne la ville de Homs (où se sont réfugiées les milices armées wahhabites qui y massacrent les minorités religieuses et les habitants qui ne collaborent pas avec eux [21]) pour en exterminer les habitants, mais sont pourtant dans l’impossibilité de fournir des images qui viennent corroborer ces faits [22]. On ne voit jamais l’armée bombarder la ville. On entend et voit quelques explosions dont il est impossible de déterminer l’origine. On n’observe aucun avion survolant la ville pour y lâcher les bombes. On se contente alors de nous dire que ce sont des chars de l’armée qui s’occupent de pilonner la ville, mais toujours sans nous montrer l’origine des tirs. À cet égard il est instructif de visionner la vidéo présentée par le journal Le Monde [23], qui est sensée prouver le pilonnage de la ville pendant 17 jours, tel que les insurgés l’ont filmé : à aucun moment ils ne filment d’avions ou de chars passant à l’offensive et sur 17 jours ils ne filment que quelques explosions au total, ce qui semble en contradiction avec l’idée d’un pilonnage systématique et continu.

Dans le cadre de la reconquête de Homs par le régime syrien, il y a eu des tirs nourris contre des positions ‘ennemies’ (celles des insurgés salafistes armés de missiles anti-chars fournis par des puissances étrangères), et sans doute, des bombardements ciblés contre les maisons où l’armée syrienne pouvait soupçonner que des insurgés s’y étaient réfugiés [24]. Ces bombardements ciblés sont-ils plus condamnables que les bombardements systématiques des Alliés sur la côte normande en 1944 (sans parler des bombes atomiques lâchées sur les populations civiles japonaises en 1945), qui ont été justifiés par l’idée de mettre en déroute l’occupant nazi ? Aurait-il alors fallu titrer sur l’ensemble des ‘unes’ des journaux occidentaux de l’époque : ‘Lisieux, ville martyre des criminels de guerre anglo-saxons, a été pilonnée et anéantie’ ? Le régime syrien ne lutte- t-il pas contre une force armée venue de l’étranger qui professe une idéologie totalitaire (le salafisme radical) ? Le fait que le régime syrien ne soit pas démocratique justifie-t-il que des insurgés inféodés à des dictatures salafistes radicales puissent mettre le pays à feu et à sang sans que le pouvoir n’ait le droit de se défendre et de reprendre le contrôle des zones tenues par la partie adverse ? Les dommages collatéraux du régime syrien sont-ils plus criminels que ceux de l’OTAN en Serbie à la fin des années 1990 ? Avant de prendre fait et cause pour des insurgés torturant et assassinant tous ceux qui ne veulent pas collaborer à leur projet totalitaire, les journalistes occidentaux (sans parler de ceux de la chaîne de l’Émir du Qatar, Al Jazeera, partie prenante directe au conflit) devraient, peut-être, avoir le courage, ou tout simplement l’obligation morale et professionnelle, de se poser ce genre de questions.

Dans d’autres vidéos on nous montre, certes, de nombreux cadavres, mais il est impossible de dire qui est responsable de leur triste sort. Cependant, comme il s’agit pour la plupart de militaires et de fonctionnaires syriens d’origine alaouite, on peut penser que leurs tortionnaires se situent plus vraisemblablement du côté des terroristes islamistes. Des comités de Sednaya (jeunes gens et adultes) ont été créés par les habitants de Homs pour défendre leurs quartiers contre les attaques des islamistes. Chaque jour ces comités tentent de chasser les terroristes venus de Tunisie, du Liban, de la Libye, de l’Irak. Les témoignages affluent et disent tous la même chose [25] : que l’armée du régime, qui tente de les protéger, est la cible privilégiée des attaques et qu’elle a du mal à lutter efficacement contre les terroristes dans cette ville qui a été choisie comme l’un des maillons faibles du régime (comme Benghazi le fut pour le régime de Kadhafi).

Cependant, depuis le double veto Russe et Chinois à une intervention internationale contre le régime syrien, l’armée de Bachar el-Assad a repris du terrain dans la ville de Homs. Fin février 2012, les terroristes islamistes ne tiennent plus qu’un quartier de la ville et se servent de la population civile comme d’un bouclier humain, tandis que l’armée du régime tente de reprendre le contrôle du quartier, maison par maison. Devant cette nouvelle situation et face à l’impossibilité actuelle pour l’OTAN d’intervenir militairement de manière ouverte et massive (comme ce fut le cas en Libye), le Qatar et l’Arabie Saoudite ont décidé d’accélérer la fourniture d’armes à la rébellion et espèrent parvenir, ainsi, à déstabiliser le régime en intensifiant les actes de nature terroriste en dehors de la ville de Homs sur laquelle ils s’étaient principalement concentrés jusqu’à présent.

Encore un exemple de médiamensonge – par Bahar Kimyongur [26]

“Le 28 janvier, nous avons tous été bouleversés par les images du massacre d’une famille sunnite à Nasihine, femme, enfants et bébés inclus. Dans ce quartier de Homs, ce jour-là, douze innocents, douze membres de la famille Bahader, ont été froidement assassinés. Sans la moindre preuve, le reporter photo du journal Le Monde répondant du pseudonyme de Mani avait mis ce crime horrible sur le compte des milices loyalistes recrutées, dit-on, parmi les alaouites. Le lendemain, on apprit que cette famille sunnite était en fait devenue la cible des rebelles parce qu’elle « collaborait avec le régime ». En fait, Abdel Ghani, le père de famille était un fonctionnaire du gouvernorat de Homs. Un homme sans histoires. Lui et son frère Ghazouan qui est un chauffeur attaché au même gouvernorat, avaient reçu de nombreuses menaces de mort de la part des rebelles. Abdel Ghani souhaitait déménager pour éviter toutes représailles de la part de l’ASL qui voulait l’enrôler de force. Mais la barbarie terroriste l’attendit au tournant, lui et sa famille.

Le 23 février, un groupe armé commit un nouveau massacre d’innocents. Quartier visé : al-Arman al-Janoubi à Homs. Les victimes : un couple et leurs quatre enfants. Les terroristes ont d’abord ligoté Mohamed Ryad Darwich, sa femme et ses enfants avant de les torturer à coups de poignards. Les victimes ont été mutilées méthodiquement par des tortionnaires qui ont poussé le vice jusqu’à écrire des mots sur leurs corps à l’aide de leurs poignards. Ils ont ensuite mis le feu à la maison de cette famille. Entre le massacre des familles Bahader et Darwich, on ne compte plus les exécutions sommaires perpétrées par les terroristes. Des centaines de civils et de militaires pro-régime ont subi le même sort. Ces événements et bien d’autres encore témoignent de ce que l’horreur ne se trouve pas dans un seul et même camp”.

 

Les observateurs de la Ligue des États Arabes, pourtant peu favorables au régime syrien, ont démenti les accusations de crimes contre le peuple dont se serait rendu coupable le pouvoir syrien et ont souligné à la fois le partage des responsabilités dans les violences commises et le caractère militaire, et non pas civil, de l’opposition au régime. Pour avoir été sans doute relativement objectifs, ces observateurs ont été discrédités par la presse occidentale et menacés de morts par les Frères Musulmans et les autorités d’Arabie Saoudite qui ne s’attendaient pas à une telle indépendance de la part d’individus qu’ils pensaient leur être tout dévoués.

Extraits du Rapport de Mission des Observateurs de la Ligue des États Arabes (Février 2012) [27]

26 – La Mission a observé dans les deux secteurs de Homs et Hama des actes de violence du fait des groupes armés contre les forces gouvernementales, qui ont fait des tués et des blessés parmi les troupes gouvernementales. Dans certaines situations, les forces gouvernementales ont recours à la violence comme réaction aux attaques perpétrées contre ses membres. Les observateurs de la mission ont noté que les groupes armés ont recours aux bombes thermiques et aux missiles anti-blindage.

27 – La Mission a été témoin dans les secteurs de Homs, Idlib et Hama des actes de violence contre les troupes gouvernementales et contre les citoyens entraînant de nombreux décès et blessures. C’est le cas de l’explosion de l’autobus civil, tuant huit personnes et blessant plusieurs autres, dont des femmes et des enfants ; celui du sabotage à l’explosif d’un train chargé du transport du diesel ainsi que d’autres événements à Homs, dont la destruction de l’autobus de la police tuant deux d’entre eux, l’attaque à l’explosif du pipeline de carburant, et autres attentats de moindre importance.

28 – La mission a noté l’émission de faux rapports émanant de plusieurs parties faisant état de plusieurs attentats à la bombe et de violence dans certaines régions. Lorsque les observateurs se sont dirigés vers ces zones pour enquêter, les données recueillies montrent que ces rapports ne sont pas crédibles.

29 – La mission a noté également, se basant sur les documents et les rapports émanant des équipes sur le terrain, qu’il ya des exagérations médiatiques sur la nature et l’ampleur des accidents et des personnes tuées ou blessées à la suite des événements et des manifestations qui ont eu lieu dans certaines villes.

Pour qui a bien compris que la bataille qui se livre en Syrie n’est pas celle de la démocratie contre l’autocratie, mais celle de la balkanisation et de l’islamisation radicale contre le maintien de l’unité et de la souveraineté d’un pays, il n’est pas étonnant de voir le porte-parole d’Al-Qaeda (le bras droit de Ben Laden, devenu le numéro 1 de la nébuleuse terroriste, Al Zawahiri – tout comme les Frères Musulmans et le Hamas) soutenir fermement la « rébellion » syrienne, autrement dit, de voir ceux que l’Occident prétend combattre lutter à ses côtés. Il n’est pas étonnant non plus de constater que le leader armé de l’insurrection syrienne n’est autre que l’ancien responsable de la rébellion libyenne (Abdelhakim Belhadj), membre d’Al Qaeda [28], tortionnaire et violeur, au service des intérêts occidentaux et à qui The Guardian offre ses colonnes comme s’il s’agissait d’un personnage fréquentable qu’il est naturel de présenter comme le sauveur de la Libye. On peut admirer aujourd’hui le travail qu’il a accompli dans ce pays. Pas étonnant, de voir Le Nouvel Observateur, représentant de la vision atlantiste des révoltes arabes se faire le chantre de la propagande anti-syrienne : Jean Daniel, son directeur, par ailleurs ami de nombreux dictateurs et récipiendaire d’argent du Qatar [29], ainsi que du National Endowment for Democracy (programme officiel des États-Unis visant à ‘corrompre’ les élites étrangères, notamment européennes, en leur faveur), a choisi ses victimes et ses bourreaux selon qu’ils approuvent ou rejettent la vision géostratégique des États-Unis et d’Israël. Pas étonnant, enfin, de voir l’Arabie Saoudite réclamer toujours plus de sanctions contre la Syrie.

Il ne s’agit manifestement pas de défendre la démocratie pour ces ‘combattants de la liberté’ que sont les membres du Conseil National Syrien (CNS) sponsorisés par l’Arabie Saoudite (financièrement) et par l’Occident présent militairement sur place depuis le début des troubles (des forces spéciales américaines, anglaises, israéliennes, turques et françaises sont en Syrie depuis plusieurs mois et encadrent les massacreurs- snipeurs qui tirent sur tout ce qui bouge et principalement les policiers, l’armée, les civils qui osent manifester leur soutien au régime). Il s’agit d’imposer un islam radical à un pays laïque selon le modèle imposé par leurs donneurs d’ordres pour le fragiliser et le démanteler. Ainsi, les minorités religieuses qui vivaient en paix et en harmonie dans ce pays laïque, peuvent remercier l’Occident, parce que désormais elles sont la cible d’attaques quotidiennes et de meurtres de masses commis par les légions wahhabites d’Al-Qaeda (comme en Libye) [30]. La minorité Alaouite, dont le Président Bachar el-Assad fait partie, est une cible privilégiée des tortionnaires d’Al Qaeda qui n’hésitent pas à passer au fil de l’épée femmes et enfants tout en filmant leur mise à mort. Les Chrétiens tentent de résister aux légions islamistes encadrées par les forces spéciales occidentales mais ne pourront pas tenir longtemps. De nombreux Jésuites et prêtres ont déjà été assassinés par des éléments islamistes venus de l’étranger.

“Ces troubles sont fomentés et organisés par des forces extérieures et non par les membres de la société syrienne”. Primat de l’Eglise syriaque orthodoxe, Ignace Zakka Ier Eiwas [31].

« Si Bachar est renversé, la liberté religieuse sera balayée en Syrie » [32]. Renaud Girard du Figaro. 

Il est triste et navrant pour les démocrates sincères, de devoir, par nécessité morale et vitale, soutenir le président Bachar el-Assad (dictateur, sans aucun doute, tyran, peut-être) dans sa lutte pour la survie de l’unité du pays, à cause des cyniques calculs des ‘démocrates aux mains sales’ qui donnent des leçons de vertu démocratiques au peuple syrien à coup de massacres, de bombes et d’actes terroristes pour remplacer un dictateur par mille autres. Il n’y a pas meilleur moyen pour les Occidentaux de dégoûter les jeunes générations musulmanes des prétendues valeurs de la démocratie occidentale. Pour qui comprend le jeu pervers auquel se livrent les grandes puissances occidentales dans la région, il ne fait aucun doute que l’Occident a plus peur de voir fleurir des démocraties musulmanes indépendantes et fières que de voir se développer des poches de terreur et de chaos propices à satisfaire leurs calculs géopolitiques mortifères. Ce jeu pervers peut être résumé de la manière suivante : dans un premier temps les occidentaux manipulent des démocrates sincères à travers tout un réseau d’ONG sous leur influence, et les incitent à la révolte contre leurs autocrates. Une fois la révolte commencée, les États-Unis et ses alliés arment des terroristes salafistes pour aller tuer les démocrates (qu’ils abandonnent à leur sort) et créer le chaos politique et social qui leur permettra d’accomplir leurs objectifs géopolitiques (qui, comme on l’aura compris, ne consistent pas à établir des démocraties sur le modèle occidental).

 

Si des terroristes payés par des puissances étrangères tiraient sur les manifestants new-yorkais du mouvement Occupy Wall Street, devrait-on interdire aux forces de police ou aux militaires américains de faire la chasse aux assassins? Devrait-on soutenir les terroristes sous prétexte que les élections présidentielles américaines de 2001 n’ont pas été régulières, ou que le président Obama a passé une loi en décembre 2011 permettant la détention indéfinie de toute personne sans jugement [33] (un soupçon de terrorisme suffit, mais personne n’est là pour contrôler le sens qu’il faut donner au soupçon), qu’il a autorisé les assassinats politiques sur des territoires souverains, que son pays pratique la torture à outrance, que plus de 100 000 personnes ont été arrêtées par ses forces spéciales de part le monde et enfermées dans des prisons sous son autorités sans avoir été jugées depuis septembre 2001, que son peuple n’est jamais consulté pour approuver ou rejeter les guerres impériales qui sont menées en son nom, que sa principale chaîne d’information (Fox News) est une chaîne de propagande digne de la fameuse Pravda de l’ère soviétique, que 95 % des élus des États-Unis sont les candidats qui ont dépensé le plus d’argent lors de la campagne électorale ?

Si une rébellion de terroristes radicaux prenait la tête d’un mouvement pour détruire l’unité d’un pays européen affaibli par la crise économique, faudrait-il soutenir ce mouvement et laisser le pays s’effondrer dans la violence sous prétexte que ses dirigeants sont corrompus, qu’ils n’ont pas respecté le vote négatif des citoyens sur le traité constitutionnel européen, que ses élites s’enrichissent toujours plus tandis que la classe moyenne s’appauvrit ? Puisque de Gaulle a laissé 200 Algériens se faire massacrer dans les rues de Paris en octobre 1961, fallait-il autoriser un pays tiers à envoyer des terroristes tuer les parisiens, violer des femmes et torturer des enfants, puis bombarder pendant des semaines les infrastructures du pays pour, enfin, se saisir des ses avoirs afin de payer les entreprises étrangères venir reconstruire un pays dévasté par la campagne militaire de l’ennemi (comme en Libye) ? Fallait-il pendre le général de Gaulle par les pieds et le mettre à nu devant les caméras pour lui donne une leçon de morale ou éduquer les jeunes générations de son peuple rétif à l’american way of life ? La France n’était pas une démocratie sous Napoléon III, cela aurait donc dû permettre à une puissance étrangère, comme la Prusse, de renverser le régime et d’occuper le pays, d’exécuter l’Empereur et sa famille et de s’emparer des richesses du pays ?

*

L’Occident a inventé le terrorisme islamique globalisé et l’instrumentalise en fonction de ses objectifs géostratégiques. Partout où l’Occident cherche à prendre pied, des mouvements islamistes radicaux se développent. Pure coïncidence ou résultat d’une stratégie minutieusement mise en oeuvre ? Lisez Zbigniew Brzeziński [34] (conseiller pour la sécurité nationale de Carter) et vous aurez la réponse : il se vante, notamment, d’avoir fait tomber l’Union Soviétique grâce aux légions islamistes d’Al- Qaeda en Afghanistan dans les années 80. L’Occident a inventé et instrumentalisé le ‘choc des civilisations’ qui est sensé mettre en opposition l’Occident avec le monde musulman depuis la chute du mur de Berlin et la disparition de l’ennemi communiste. Ce choc des civilisations n’est en fait qu’une justification idéologique commode pour masquer la guerre menée par les élites oligarchiques occidentales (et leurs alliés wahhabites) contre tous les peuples de la terre, les valeurs démocratiques et la paix. Parce que la paix n’est pas assez capitaliste, parce que la paix contrarie les rêves de grandeur d’une élite paranoïaque dont les citoyens n’ont manifestement jamais la possibilité de se débarrasser, que ce soit ici en Occident ou en Orient, les États-Unis cherchent à précipiter le monde dans une guerre permanente et généralisée, dont la Syrie, après la Libye et avant le Liban et l’Iran, n’est que la préfiguration accablante de ce qui nous attend : un monde où l’Empire règne sur le chaos, car il vaut mieux dominer des ruines que ne pas dominer du tout.

Guillaume de Rouville
Auteur de ‘La Démocratie ambiguë’ – à paraître le 31 mai 2012 aux Éditions Cheap.

Journaliste pour L’Idiot du Village : http://lidiotduvillage.org – Géopolitique, Chaos et Idioties

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1. Sur Democracy Now ! (democracynow.org), interview réalisée par Amy Goodman : [http://www.youtube.com/watch?v=9QVvaT1h37k]

2. Sur ce sujet : “Road to 9/11 – Wealth, Empire and the future of America”, de Peter Dale Scott, University of California Press, 2007.

3. Pour un exemple parlant, voir le document publié par le think-tank néoconservateur Project for a New American Century en décembre 2000 : “Rebuilding America’s Defenses: Strategy, Forces and Resources for a New Century”.

4. Sur ce sujet : “House of Bush, House of Saud – The secret relationship between the world’s two most powerful dynasties”, de Craig Unger, First Edition, 2004.

5. “Les dollars de la terreur – Les États-Unis et les islamistes”, par Richard Labévière, Grasset, 1999 ; “Ben Laden : la vérité interdite”, par Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié, Denoël, 2001.

6. Pour une explication de ce concept par des néoconservateurs : “Toward a Neo-Reaganite Foreign Policy”, de William Kristol et Robert Kagan, Foreign Affairs, juillet/août 1996.

7. Article de Guillaume de Rouville. À paraître sur http://lidiotduvillage.org (Revue de Presse Géopolitique – ‘La réalité dans toute sa brutalité’).

8. Notamment, Howard Dean, Wesley Clark, Lee Hamilton (le président de la commission sur le 11 septembre) et Rudy Giuliani. Voir : (i) “Israel, MEK and state sponsor of terror groups”, de Glenn Greenwald, sur le site d’information Salon.com, le 10 février 2012 : [http://politics.salon.com/2012/02/10/israel_mek_and_state_sponsor_of_terror_groups/singleton/] ; (ii) “Mujahideen-e Khalq: Former U.S. Officials Make Millions Advocating For Terrorist Organization”, Christina Wilkie, The Huffington Post, le 8 août 2011, [http://www.huffingtonpost.com/2011/08/08/mek- lobbying_n_913233.html]

9. Voir la vidéo de MSNBC : [http://www.dailymotion.com/video/xol3kx_les-etats-unis-admettent-qu- israel-arme-et-entraine-un-groupe-terroriste-contre-l-iran_news]

10. Pour remplacer un président peu conciliant avec l’Occident par un ancien représentant du FMI et ami du président français Nicolas Sarkozy.

11. Notamment pour tenter de déstabiliser Vladimir Poutin au moment de la crise syrienne.

12. “Libya Déjà Vu in Syria: Using Human Rights Organizations to Launch Wars”, Mahdi Darius Nazemroaya, pour Global Research, le 20 novembre 2011 : [http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=28447]

13. Tous les médias d’importance sont aujourd’hui, en France, d’obédiance atlantiste. Pour la presse écrite, Libération et l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur ont été les principaux vecteurs de la propagande atlantiste.

14. La plupart des informations provenant de Radio France sur la Syrie sont encore plus laconiques, la radio se contentant en général de mentionner qu’elles proviennent ‘d’une ONG syrienne’ sans même indiquer son nom.

15. Pour une analyse de l’intervention occidentale en Libye, voir : “Le Soleil Noir de l’Occident se lève sur la Libye”, Guillaume de Rouville, L’Idiot du Village, 31 juillet 2011, [http://lidiotduvillage.org/2011/07/31/le-soleil-noir-de-loccident-se-leve-sur-la-libye/]

16. “Syrie : mécontentemet et groupes armés”, Cammille Otrakji, sur Investig’Action, michelcollon.info, pour Kifa Nabqi, 12 juin 2011.

17. “Fausse démission de l’ambassadrice de Syrie : France 24 porte plainte”, Le Monde, 9 juin 2011 : [http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/06/09/fausse-demission-de-l-ambassadrice-de-syrie- france-24-porte-plainte_1534237_3218.html]

18. Voir : “La fausse blogueuse syrienne indigne le web”, L’Express, 15 juin 2011 : [http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/la-fausse-blogueuse-syrienne-indigne-le- web_1002446.html]

19. Notamment, le journaliste indépendant Webster Tarpley (Tarpley.net), le journaliste Michel Collon et son équipe d’Investig’Action (michelcollon.info) ou les membres du Réseau Voltaire que les médias atlantistes tentent de décrédibiliser en raison de leur non-alignement sur les positions atlantistes. Voir également la vidéo de Pierre Piccinin sur le sujet : [http://www.youtube.com/watch?v=fBUKgGFfphA]. On mentionnera aussi les membres de la mission d’observation de la Ligue des États Arabes (voir infra sur le contenu de leur rapport).

20. “Syrie : autant en emporte le vent”, Pierre Piccinin, Investig’Action, michelcollon.info, 23 novembre 2011.

21. Voir infra.

22. Nous avons visionné toutes les vidéos disponibles à ce jour avant d’écrire ce paragraphe.

23. ‘Homs : 17 jours de bombardements en vidéos’, Le Monde, 21 février 2012 : [http://www.youtube.com/watch?v=He8qa7Z9i4Q]

24. “Des rebelles de Baba Amr abandonnent des missiles antichars Metis”, Réseau Voltaire, 1er mars 2012 ; [http://www.voltairenet.org/Des-rebelles-de-Baba-Amr]

25. Pour un exemple parmi d’autres : “Témoignage – Ce qui se passe en Syrie”, 23 juin 2011, Investig’Action : [http://www.michelcollon.info/Temoignage-Ce-qui-se-passe-en.html?lang=fr]. Également (sur un site favorable au régime) : “Témoignage amer d’un cyber-opposant omsi !”, Mohamed Ouadi, Infosyrie, 28 décembre 2011 ; [http://www.infosyrie.fr/contributeurs/temoignage-aigri-dun-cyber-opposant- homsi/]

26. “Siège de Homs : à qui la faute ?”, Bahar, Kimyongur, Investig’Action, 27 février 2012 ; [http://www.michelcollon.info/Siege-de-Homs-a-qui-la-faute.html?lang=fr]

27. Pour lire le rapport intégral : [http://www.voltairenet.org/Rapport-du-chef-de-la-Mission-des]

28. “L’Armée Syrienne Libre est commandée par le gouverneur militaire de Tripoli”, Thierry Meyssan, 18 décembre 2011, Voltaire.net ; [http://www.voltairenet.org/L-Armee-syrienne-libre-est]

29. “L’offensive culturelle du Qatar”, de Lena Lutaud, Le Figaro, le 20 décembre 2010; [http://www.lefigaro.fr/culture/2010/12/20/03004-20101220ARTFIG00501-l-offensive-culturelle-du- qatar.php]

30. “Syrie : La chasse aux chrétiens et aux alaouites a commencé dans certains quartiers de Homs », APIC, 9 février 2012 : [http://kipa-apic.ch/a228611]

31. Novopress, 13 février 2012.

32. « Le Réel enjeu de la guerre en Syrie », Le Figaro, 27 janvier 2012. [http://www.lefigaro.fr/mon- figaro/2012/01/27/10001-20120127ARTFIG00356-le-reel-enjeu-de-la-guerre-en-syrie.php]

33. Articles 1031 et 1032 de la loi NDAA (National Defense Authorization Act for Fiscal Year 2012).

34. “Le Grand Échiquier”, 1997.

Verso una “relazione” Russia-Pakistan in sfida a Washington

Verso una “relazione” Russia-Pakistan in sfida a Washington

Si assiste ad un nuovo inizio dei legami Pakistan-Russia con la prevista visita del presidente russo Vladimir Putin, citata dei media del Pakistan per i primi di ottobre; la prima visita di un presidente russo in Pakistan. Una cosa considerata improbabile, in passato, potrebbe presto diventare una realtà con le due parti che si battono per un nuovo inizio nei rapporti bilaterali. Anche se i media statali russi hanno messo in dubbio la visita di Putin, è ovvio che anche se la visita venisse annullata, un altro funzionario di alto livello, come il ministro degli Esteri, si recherà in visita in Pakistan.


La visita, rivolta principalmente alla conferenza quadrilaterale sull’Afghanistan di Islamabad, porterebbe anche a un faccia a faccia con il presidente del Pakistan. È stato riferito dai funzionari del ministero degli Esteri russo, che i due stati firmeranno anche un MOU (Memorandum of Understanding) multiplo per lo sviluppo e gli investimenti nei settori dell’acciaio e dell’energia del Pakistan. Il presidente Asif Ali Zardari, che ha incontrato una delegazione di alto livello russa in Pakistan, all’inizio di settembre, guidata dal ministro dello sport russo, ha espresso il suo desiderio di cooperazione con Mosca nei settori succitati. [i]
Storicamente, la Russia e il Pakistan non hanno mai goduto di prolungati fruttuosi legami. Anche dopo la nascita del Pakistan, Liaqat Ali Khan, primo ministro del Pakistan, aveva preferito visitare gli Stati Uniti, anche se fu invitato per primo dal governo sovietico. Le relazioni videro il loro culmine solo durante il governo di Zulfiqar Ali Bhutto, quando durante la sua visita, nel 1974 [ii], il governo sovietico decise di costruire l’Acciaieria del Pakistan a proprie spese, aiutandolo anche nel settore dell’energia nucleare. Poi con  il regime di Zia-ul-Haq, l’amministrazione Carter degli Stati Uniti, l’Arabia Saudita e il generale Zia collaborarono, con l’aiuto dei partiti di destra, per formare i mujaheddin contro i sovietici in Afghanistan [iii].


Tenendo a mente il contesto attuale della situazione politica del Pakistan, gli ultimi sviluppi hanno  la massima importanza per il paese.


Attualmente, gli Stati Uniti e i loro alleati hanno aumentato la pressione sul Pakistan per strapparne il supporto alla politica di Washington di rafforzamento della propria influenza nella regione, nonostante l’apparente contraddizione con gli interessi nazionali del Pakistan. Insieme a ciò, gli Stati Uniti stanno perdendo la loro influenza nella regione a causa del crescente sentimento anti-USA. È per questo che una maggiore cooperazione a livello bilaterale e nel quadro della Shanghai Cooperation Organization (SCO), aiuterà a affrontare le questioni politiche ed economiche del Pakistan. Questo, a sua volta, offrirà nuove opportunità a Islamabad per una politica estera più indipendente e una minore dipendenza economica dagli Stati Uniti e dalle istituzioni finanziarie internazionali, apparentemente controllate dagli Stati Uniti [iv]. L’attuale politica di Washington nella guerra in Afghanistan, sembra essere volta a diminuire l’impatto di Islamabad nel paese e sul processo di pace, e a rafforzare il ruolo dell’India nella soluzione della crisi [v]. Non sorprende che i funzionari di Kabul abbiano anche mostrato un atteggiamento ostile nei confronti del Pakistan, che si riflette in regolari accuse nei confronti della dirigenza pakistana di sostenere la rete haqqani e le organizzazioni estremiste che operano in Pakistan [vi] [vii] [viii].

Con l’attuale dipendenza finanziaria e strategica, il Pakistan può agire solo come semplice spettatore contro le politiche e le pretese degli Stati Uniti. Solo aumentando la cooperazione con la Cina e la Russia nell’approccio regionale che affronti la questione afgana e garantisca la stabilità del paese, aiuterà il Pakistan a tutelare i propri interessi nazionali. E’ ovvio che i legami positivi con la Russia non solo rafforzeranno strategicamente il Pakistan, ma saranno anche una buona occasione per superare i problemi energetici del paese, stimolando anche gli scambi e la cooperazione regionali. Nel quadro della cooperazione militare, il Maresciallo dell’Aria Tahir Rafiq Butt, ha visitato Mosca ad agosto, e ha definito la sua visita uno sviluppo significativo verso una maggiore cooperazione con la Russia nel settore della difesa, in particolare nella difesa aerea. Inoltre, è stato segnalato che all’inizio di settembre il capo dell’esercito del Pakistan, Generale Ashfaq Pervez Kiyani, è stato in visita a Mosca per un incontro ad alto livello con il suo omologo russo. Questa visita potrebbe essere di enorme importanza, in quanto punta verso una svolta politica importante. Un portavoce del ministero degli Esteri di Islamabad, in condizioni di anonimato, ha detto: “Abbiamo voltato una nuova pagina nelle nostre relazioni con la Russia. Si tratta di un grande cambiamento.” [ix]
Il Pakistan è un membro attivo della comunità internazionale nella lotta al terrorismo e alla criminalità transfrontaliera. Tenendo conto di questo significato speciale e la pubblicità negativa raccolta dai media mondiali, anche dopo aver fatto tutti gli sforzi e sacrifici possibili, sarebbe utile ampliare la cooperazione con i paesi della SCO, in particolare Russia e Cina. Tale cooperazione può esservi anche in settori quali la prevenzione e la mitigazione dei rischi naturali e tecnologici, la gestione delle emergenze, la formazione e lo sviluppo di esperti locali – dove la Russia ha una vasta esperienza – in materia di risorse scientifiche e tecniche assieme alle risorse umane e finanziarie. L’attuale ripresa nei rapporti può essere utilizzata per sviluppare una cooperazione economica a lungo termine con la Russia.

Mosca ha espresso interesse a partecipare alla costruzione del TAPI (Turkmenistan-Afghanistan-Pakistan-India, Trans-Afghanistan Pipeline), al programma energetico CASA-1000 (Commercio ed Energia per la Regione Asia Centrale – Asia Meridionale) e all’Acciaieria del Pakistan [x]. A questo proposito, Islamabad potrebbe elaborare proposte per la partecipazione di Mosca nella realizzazione di grandi progetti infrastrutturali del paese, portando a uno sviluppo positivo delle relazioni bilaterali. Il Pakistan gode di un grande vantaggio strategico, è un ponte e corridoio per diverse regioni. Questo lo rende, anche per la Russia, un luogo attraente per materializzare la sua profondità strategica. Pertanto, gli sviluppi in corso tra Mosca e Islamabad, le visite ad alto livello e il possibile ruolo del Pakistan nella SCO, le indicazioni per una grande alleanza Sud ed Est asiatica, nella forma dello SCO e di un asse del partenariato Cina-Russia-Pakistan-Iran, possono portare a presagi positivi non solo per la regione, ma anche per il continente asiatico nel suo complesso.

Note
[i] [ii] [iii] [iv] [v] [vi] [vii] [viii] [ix] [x]

Copyright © 2012 Global Research

Traduzione di Alessandro Lattanzio - SitoAurora

L’État providence dépend largement de la cohésion ethnique

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L’État providence dépend largement de la cohésion ethnique

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

 

Dans un ouvrage traduit en français sous le  titre « Combattre les inégalités et la pauvreté : Les États-Unis face à l’Europe » (Flammarion, 2006) (1), deux économistes de renom international, professeurs à Harvard,  Alberto Alesina et Edward L. Glaeser, ont  cherché à comprendre pour quelles raisons l’État providence est plus présent en Europe occidentale qu’aux États-Unis, alors que les pays concernés ont des racines culturelles et religieuses comparables. (…)

L’ambition du livre est d’aller aux sources des différences entre les deux modèles. Il n’a pas pour propos d’analyser les impacts des politiques de redistribution sur le dynamisme économique et sur la croissance. Il ne s’agit donc pas d’évaluer les coûts et les avantages de l’État providence.

Après des observations liminaires sur les faits et les chiffres, Alesina et Glaeser montrent que la théorie économique pure explique très peu les écarts entre les politiques de redistribution aux USA et en Europe. Par contre, et ceci constitue l’essentiel de leur apport, ils montrent que la faiblesse de l’État providence en Amérique a deux causes fondamentales et de poids égal : la spécificité des institutions américaines et l’hétérogénéité de la population Outre-Atlantique. Ce deuxième aspect est largement traité à travers la question raciale et ethnique aux États-Unis. (…)

1. Les faits et les chiffres

L’état providence se façonne à partir de quatre grands types de politiques publiques : les mécanismes de redistribution (santé, revenus, famille, chômage, invalidité…) ; la progressivité du système fiscal ; les réglementations du marché du travail ; la disponibilité des services publics.

Des écarts importants

Dans ces domaines, un ensemble de données, présentées dans le chapitre I (pp. 29-82), attestent des écarts importants entre les États-Unis et l’Europe. Nous traduisons l’essentiel en quelques lignes.

En Europe, les dépenses des administrations publiques sont en moyenne 50 % plus élevées et les dépenses sociales publiques (vieillesse, famille, chômage, santé) sont presque deux fois plus fortes.

Les réglementations du marché du travail favorisent les travailleurs européens (salaires minimum, horaires, congés, licenciements et retraites).

La présence de services publics, plus forts en Europe, a plutôt pour vocation d’améliorer la situation des moins bien dotés.

La charité privée, forme privée de la redistribution, est nettement plus importante aux USA.

Des explications traditionnelles

Face à ces différences, somme toute bien connues, on est habitué à des explications traditionnelles du faible rôle de l’État providence aux États-Unis. Nous pouvons retenir les principales :

Le rôle actif du protestantisme dans l’idéologie de la réussite, analysé par le sociologue allemand Max Weber au tout début du 20e siècle.

La culture du goût du risque individuel qui poussa les premiers immigrants à choisir le nouveau monde.

Le rôle de la forte mobilité géographique Outre-Atlantique qui réduit les demandes de redistribution.

La mobilité sociale, déjà soulignée par Tocqueville en 1835, qui favorise un processus naturel d’égalité des chances.

Pauvreté et redistribution

Mais il convient de noter que la réalité ne correspond pas nécessairement aux idées reçues. En particulier, la célèbre fluidité sociale américaine est désormais entamée.

Pour les auteurs, les chiffres et les faits attestent que les Américains les plus pauvres semblent plus susceptibles de rester pauvres que leurs homologues Européens.

Le World Value Survey effectué sur la période 1983-1997 permet à Alesina et Glaeser de compléter le tableau grâce à des analyses sur l’image de la pauvreté selon les pays (pp. 271-318). Nous retenons ici quelques appréciations saillantes qui sont, par nature, des généralisations à manier avec précaution.

Aux USA on admet plutôt que les pauvres sont paresseux et peu dynamiques. A contrario on pense, en Europe, qu’ils sont malchanceux et englués dans une situation défavorable au départ.

Aux USA existe une forme de darwinisme social où les millionnaires sont la fine fleur d’une civilisation concurrentielle. En Europe, les pauvres sont plutôt les laissés pour compte d’un système capitaliste qui se caractérise par des antagonismes de classe.

Le tableau suivant, établi par les auteurs (p. 278) à partir du World Value Survey, permet de contraster les visions américaines et européennes.

Si on explique assez largement la pauvreté par un refus de l’effort, il semble normal qu’on sympathise moins avec l’idée de redistribution. On constate d’ailleurs, en prenant plusieurs pays, des corrélations statistiques positives fortes entre, d’une part, l’opinion dominante « le revenu est déterminé par la chance » et, d’autre part, le niveau élevé de redistribution. De même, on retrouve une relation positive forte lorsque les auteurs corrèlent l’opinion dominante « la pauvreté est la faute de la société » et l’importance de la redistribution.

Au total, on observe des idéologies différentes sur la redistribution et la pauvreté de part et d’autre de l’Atlantique. Il s’agit maintenant de s’écarter des idées générales et d’identifier les sources profondes de ces différences.

2. La faible pertinence des explications économiques

Nous résumons ci-dessous les conclusions des deux auteurs documentées dans le chapitre II « les explications économiques » (pp. 83-116).

Deux hypothèses sont souvent avancées par les économistes pour justifier une demande forte de redistribution dans une société : une répartition avant impôt inégalitaire et des faibles perspectives d’ascension sociale. En se fondant sur des modèles économiques élaborés par Romer, Meltzer et Richards, Alesina et Glaeser considèrent que ces deux explications ne sont pas pertinentes.

Une autre approche s’appuie sur l’idée que la redistribution permet d’amortir l’instabilité des revenus lorsque des chocs externes frappent une économie. Mais cet argument de protection face aux chocs doit être écarté à l’épreuve des faits. On observe des volatilités de l’activité économique comparables aux États-Unis et en Europe, et pourtant la redistribution est plus forte en Europe.

La rationalité économique suggère également que des coûts élevés de mise en œuvre des programmes de redistribution devraient être un frein au développement de l’État providence. Or ces coûts sont plus bas aux États-Unis qu’en Europe, et néanmoins l’Europe redistribue plus.

Enfin, la mobilité géographique peut s’analyser comme une forme de substitution rationnelle à la demande de redistribution. Selon cette logique, puisque les Américains sont plus mobiles, ils ont moins besoin de redistribution que les Européens. Cet argument semble pertinent. Mais, pour Alesina et Glaeser, ce choix de la mobilité relève bien plus de la mentalité américaine que d’un arbitrage économique rationnel entre déplacement physique et redistribution. Là encore la logique purement économique ne fournirait pas l’explication de fond : on doit plutôt être renvoyé aux problèmes des mentalités.

3. Le rôle des institutions politiques

En 80 pages, et sur deux chapitres, sont abordées ce que les auteurs appellent les explications « politiques » des contenus de l‘État providence. Tous les thèmes mis en avant privilégient la spécificité américaine par rapport à l’Europe.

Le système électoral

La représentation proportionnelle tend à prendre en compte l’ensemble des opinions et les minorités trouvent plus aisément une place. Appliqué au niveau d’un pays, ce système facilite la mise en place des programmes politiques axés sur les transferts sociaux. Inversement, la représentation majoritaire par circonscription géographique favorise l’opinion dominante et actionne le clientélisme local qui se défie des politiques de redistribution. Au total, puisque la représentation proportionnelle n’est pas dans la culture américaine, les États-Unis sont moins distributifs.

Les auteurs approfondissent ce point en remarquant que le basculement vers un système proportionnel résulte de moments de rupture (guerres, grèves ou révolutions) que les États-Unis ont moins connus que les États européens. A la faveur de ces ruptures, les minorités et les mouvements socialistes peuvent exiger des changements profonds du système électoral.

Le système fédéral

Depuis leur constitution en 1787, les États-Unis veulent éviter le poids des impôts et la présence d’un Léviathan « surtaxeur ». Ils souhaitent un État central léger accompagné d’une vraie décentralisation vers les États fédérés. Ce type d’architecture ne favorise pas un État providence fort pour plusieurs raisons. D’abord, on considère que les préférences collectives d’une juridiction politico-administrative décentralisée sont assez homogènes et ne poussent pas à la redistribution. Ensuite, la concurrence fiscale entre les juridictions décentralisées induit un nivellement par le bas en matière de redistribution. Enfin, les marges de manœuvre, notamment dans le domaine social, des juridictions décentralisées sont limitées dès lors que le système fédéral leur impose des règles d’équilibre budgétaire.

En suivant ces analyses, on en déduit que le garant de l’État providence devrait être un État central puissant en matière sociale. Or, précisément, les États-Unis limitent traditionnellement l’aptitude de l’État central à taxer pour redistribuer.

La séparation des pouvoirs

Aux États-Unis, la Chambre des représentants et le Sénat sont souvent de couleur politique différente. On a ainsi un contrepoids qui favorise le juste milieu. De plus, le Sénat a historiquement le rôle de préserver les droits des riches propriétaires. Il fut d’ailleurs décrit comme un « club des millionnaires », surtout jusqu’au début du 20e siècle, quand il était élu au suffrage indirect. Ce type de séparation des pouvoirs à l’américaine ne favorise pas une forte volonté de redistribution.

Le rôle de la Cour suprême

Le système judiciaire américain, et particulièrement la Cour suprême, prennent en charge la défense de la propriété privée contre toutes les forces qui tendent à collectiviser les risques. Il s’agit de combattre les distorsions de la concurrence, y compris quand elles proviennent des mouvements ouvriers ou syndicaux.

La Cour suprême est ainsi devenue un frein aux politiques de redistribution. Elle examine la législation au regard des principes constitutionnels qui sanctuarisent la propriété et les principes de la libre concurrence. Elle traduit la défiance vis-à-vis des prélèvements obligatoires en vue de redistribuer une richesse légitimement fondée sur la propriété privée.

La place des partis socialistes

Il existe une relation dialectique puissante entre la présence des partis socialistes et le poids de l’État providence. De plus, la forte proximité entre les syndicats ouvriers et les partis de gauche alimente la pression en faveur des politiques de redistribution. L’Europe, où les partis de gauche ont été les moteurs des avancées sociales et où les syndicats sont souvent politisés, est exemplaire à cet égard. Les États-Unis sont dans une situation inverse. Les partis socialistes y sont peu présents et les syndicats ouvriers se sont développés à l’extérieur de la sphère politique. Alesina et Glaeser avancent trois raisons majeures au faible rôle de la gauche américaine.

1. L’immensité, la diversité et l’isolement du territoire n’ont pas favorisé l’unification du mouvement ouvrier. A contrario, en Europe les mouvements ouvriers sont nés de la révolution industrielle et de l’exode rural vers des villes très densifiées.

2. L’hétérogénéité ethnique n’a pas favorisé un mouvement de gauche unitaire. Les syndicats américains pratiquaient eux même la ségrégation et les entrepreneurs ont joué sur les rivalités ethniques pour briser les grèves.

3. L’absence de guerre sur le sol américain, depuis la Guerre de sécession en 1865, a conduit à empêcher la formation d’une solidarité entre les militaires et le mouvement ouvrier. L’armée a même pu, dans certaines circonstances, jouer le rôle de la police contre les ouvriers.

Pour compléter les explications sur la faiblesse des partis socialistes américains, les auteurs ajoutent, pour le 20e siècle, la rivalité et la défiance envers le système soviétique.

L’ancienneté des institutions du nouveau monde

Dans les années 1890, la plupart des pays européens avaient une monarchie héréditaire et un droit de suffrage restreint, tandis que le « nouveau monde » connaissait la  démocratie et la plus moderne des Constitutions. Les institutions américaines ont vieilli quand on les compare aux constitutions européennes de l’ancien monde. Les auteurs mettent en avant ce paradoxe pour souligner qu’il doit exister un lien entre des institutions américaines, âgées de plus de deux siècles, et la faible appétence des États-Unis pour l’État providence. Ce sont ces institutions anciennes, élaborées par des possédants bien décidés à limiter le rôle de l’État, qui ont combattu les mouvements des citoyens américains réclamant plus de redistribution.

4. Le poids de l’hétérogénéité raciale et ethnique

Le poids de l’hétérogénéité raciale et ethnique sur la redistribution aux États-Unis compte autant que le rôle des institutions. Ce thème est traité dans un long chapitre V « La question raciale et la redistribution » (pp. 199-270 ». Alesina et Glaeser prennent d’abord appui sur une vaste littérature attestant l’existence des antipathies raciales et ethniques. Ils se réfèrent ensuite à une littérature démontrant le lien entre ces sentiments et l’hostilité aux dépenses sociales (principales références p. 200).

Fragmentation ethnique et dépenses sociales

Les auteurs construisent des indicateurs de fragmentation ethnique ; ils calculent en particulier des indices de fragmentation raciale, ethnique, linguistique et religieuse. On observe alors une différence nette entre les États-Unis et l’Europe. Dans certains pays européens l’homogénéité ethnique et doublée d’une homogénéité religieuse. Ainsi, 92 % des Suédois et 95 % des Danois sont luthériens.

Une régression, appliquée à un grand nombre de pays dans le monde, montre une relation inverse entre la fragmentation ethnique et les dépenses sociales (p.210). On retrouve la même corrélation négative entre la fragmentation linguistique et les dépenses sociales (p. 212).

Données internes aux États-Unis

L’impact de l’hétérogénéité ethnique sur l’ampleur des dépenses sociales se retrouve également à l’intérieur des États-Unis. Les auteurs appréhendent cette question par trois voies d’entrée : les chiffres, les enquêtes d’opinion et l’histoire.

Les chiffres - Les États du Sud, ethniquement plus diversifiés, sont moins généreux dans la répartition que leurs homologues plus homogènes du Nord. L’indicateur chiffré choisi pour le démontrer (p. 219) est un critère d’aide sociale aux familles : l’AFDC (Aid to families with dependent children).

Les enquêtes d’opinion - Les données des enquêtes d’opinion montrent que les stéréotypes racistes jouent un rôle central dans l’opposition à l’État providence aux USA. Le General Social Survey (GSS) du National Opinion Research Center fait des enquêtes depuis 1972 qui vont toutes dans ce sens. On note une animosité particulière vis-à-vis des Afro-américains qui recevraient trop de l’État providence. Cela se traduit par une relation inverse entre le pourcentage de la population noire et le soutien aux dépenses sociales dans les États fédérés (p. 226).

Toujours sur le terrain des enquêtes d’opinion, les auteurs reprennent, pour justifier leurs analyses, les travaux de Gilsen et Luttner (2). On note en particulier que « vivre à proximité de récipiendaires de prestations sociales accroît le soutien à la redistribution quand ils appartiennent à la race de la personne interrogée, mais il le réduit quand ils appartiennent à une autre race » (p. 227). De plus, les Noirs pauvres sont plus favorables à la redistribution que les Blancs pauvres. « En résumé, les données des sondages d’opinion sont claires et fortes. Les relations interraciales constituent un élément crucial des préférences individuelles sur les dépenses sociales, la redistribution et la lutte contre la pauvreté. » (p. 228).

L’histoire - L’histoire des États-Unis apporte d’autres éléments à la démonstration. Deux exemples précis attestent le recours à une politique raciale pour détourner les américains d’un intérêt positif pour les questions de redistribution. Dans les années 1890, les élites du Sud ont instrumentalisé la haine des Noirs pour éviter toute avancée sociale. Dans le milieu des années 1960, après que le New Deal, lancé en 1932, ait diffusé ses impacts positifs sur l’État providence, on observe une montée de la contestation de l’État  providence. Ce mouvement a été incarné par l’ascension du républicain Barry Goldwater. L’élément déterminant de ce virement à droite était le poids des partisans de la ségrégation raciale dans les États du Sud. Cette évolution a d’ailleurs été accentuée par l’ampleur de la vague anticommuniste de l’époque.

Le cas des États providences européens

En Europe, contrairement aux États-Unis, les États ont œuvré pour construire une collectivité homogène, parfois de manière violente. De ce fait, les adversaires de l’État providence ont eu du mal à diaboliser les pauvres en tant que membres d’une minorité. Certes, les histoires nationales sont différentes, mais elles ont toutes contribué à faciliter l’adhésion aux mécanismes de redistribution. Plusieurs vecteurs ont été à l’œuvre pour appuyer la constitution des identités nationales : obéir au gouvernement, accomplir le service militaire et payer des impôts. Les auteurs soulignent également le rôle actif des systèmes scolaires centralisés des pays européens, alors qu’ils sont décentralisés aux États-Unis. Naturellement, les relations fortes, en Europe, entre les mouvements socialistes et la construction d’un État providence doivent être ici rappelées.

Mais toute cette dynamique n’a pas empêché les « politiciens à thème ethnique » (p. 247) de cultiver les méfiances et les haines. « Les démagogues européens, écrivent Alesina et Glaeser, se sont montrés aussi ardents à exploiter le racisme que leurs homologues américains. Mais, avec l’homogénéité européenne, ils ont généralement trouvé beaucoup moins de matière première. » (p. 246).

L’antisémitisme n’a pas été absent des freins à l’État providence. Il a particulièrement joué lorsque les intellectuels juifs aux tendances socialisantes ont servi de repoussoir pour la droite afin de contrer les volontés distributives de la gauche.

L’exploitation de l’hostilité envers les immigrés est un thème récurrent dans les attaques contre l’État providence. L’argument est connu : souvent très pauvres, ils bénéficieraient d’une redistribution trop généreuse.

La présence en Europe des partis d’extrême droite et des partis populistes « montre bien que le racisme n’est pas une spécificité aberrante des Américains mais le résultat naturel d’une situation où des minorités sont exagérément pauvres et où des politiciens peuvent répandre la haine contre elles pour se faire élire sur un programme antisocial » (p. 264).

Alésina et Glaeser concluent sur ce thème en mettant en garde les Européens. « L’Europe s’étant diversifiée davantage, les Européens se sont montrés de plus en plus réceptifs à la même forme de démagogie raciste et antisociale qui a si bien fonctionné aux États-Unis. Nous verrons si le généreux État providence européen pourra réellement survivre dans une société hétérogène. » (p. 270)

Conclusion

Les analyses des professeurs Alesina et Glaeser sur les visions différentes de l’Etat providence aux États-Unis et en Europe occidentale interpellent et, pourquoi le nier, dérangent un peu. La large palette des explications offertes par les auteurs est un enrichissement par rapport à certaines idées toutes faites. Mais la place donnée aux idéologies de la pauvreté des deux côtés de l’Atlantique et le poids accordé aux hétérogénéités raciales et ethniques nous font entrer sur des terrains inconfortables. En effet, la mesure des différences raciales et ethniques posent de très sérieux problèmes scientifiques et moraux.

De plus, si l’hétérogénéité ethnique explique la faiblesse de l’État providence, c’est la faiblesse de l’État providence qui produit de l’hétérogénéité sociale.

Enfin, la frontière peut devenir floue entre deux visions a priori antagonistes : la diversité comme richesse et l’hétérogénéité comme problème. Tout cela rappelé, les questions liées à l’hétérogénéité des populations sont incontournables quand on aborde les problèmes de répartition et de solidarité collective. (…)

———————

Notes :

(1) La version originale est “Fighting Poverty in the US and Europe – A world of difference” (Oxford University Press, 2004).

(2) M. Gilens « Why American Hate Welfare : Race, Media and Policitics of Antipoverty » (University of Chicago Press, 1999) et de E. Luttner « Group loyalty and the taste for redistribution » (Journal of Political Economy, 2001).

OPEE (Observatoire des Politiques Economiques en Europe), Bulletin n° 18, été 2008

Dossier "Pussy Riots"

Dossier "Pussy Riots" sur

http://www.egaliteetreconciliation.fr/+-Pussy-Riot-+.html

La bourse LennonOno pour la paix décernée aux Pussy Riot

La veuve de John Lennon, Yoko Ono, doit décerner vendredi à New York sa bourse pour la paix "LennonOno" aux Pussy Riot actuellement emprisonnées en Russie, a annoncé mercredi Amnesty international. Le prix sera remis à Pyotr Verzilov, le mari de Nadia Tolokonnikova, l’une des trois jeunes femmes du groupe punk condamnées en août par la justice russe pour "hooliganisme" et "incitation à la haine (...)

 
 
par Alexandre Latsa
L’affaire Pussy Riot continue de livrer ses secrets. On sait désormais que l’oligarque en exil Boris Berezovski aurait visiblement prémédité cette opération de communication en se servant des Pussy Riot pour porter un coup médiatique au Kremlin. L’ancien bras droit de ce dernier, Alex Goldfarb aurait selon ses propres dires collecté des fonds via la fondation internationale pour les droits civils, (...)
 
 
 
 
 
 
Le parlement européen pourrait décerner le Prix Sakharov aux militantes du groupe punk russe Pussy Riot, condamnées à deux ans de prison pour hooliganisme, a fait savoir un assistant du député allemand Werner Schulz qui a proposé leur candidature. "Oui, je le confirme", a indiqué vendredi l’assistant commentant les informations selon lesquelles M. Schulz, membre du Groupe des Verts/Alliance libre (...)
 
 
 
 
L’homme d’affaires Boris Berezovski (photo ci-contre), opposant au Kremlin et exilé à Londres, serait « derrière » la prière anti-Poutine chantée par les Pussy Riot dans une cathédrale de Moscou, selon une télévision d’état russe, des allégations démenties et dénoncées mercredi par tous les intéressés. Dans une émission diffusée par la chaîne Rossia 1, un certain Alexeï Vechniak, se présentant comme (...)
 
 
 
 
Bien sûr, elle ne le dit pas comme ça, elle ne dit pas "c’est de la merde". "Une église n’est pas un lieu pour pouvoir manifester, on peut manifester autrement. Une église est un lieu de recueillement, et c’est un sacrilège de manifester comme l’ont fait les Pussy Riot", a-t-elle déclaré à la chaîne de télévision moscovite TV tsentr lors d’une visite à Moscou. Trois femmes des Pussy Riot ont été (...)
 
 
 
 
Partie 1 : Partie 2 :
 
 
 
Deux femmes tuées à coups de couteau ont été découvertes dans un appartement au Tatarstan, avec "Free Pussy Riot" écrit apparemment avec du sang sur un mur, a indiqué jeudi la police, une affaire dénoncée comme "une provocation" par un avocat du groupe Pussy Riot. Les victimes, une mère de 76 ans et sa fille de 38 ans, retrouvées mortes dans leur appartement à Kazan, la capitale du Tatarstan (Volga), (...)
 
 
 
 
par Alexandre Latsa
L’affaire Pussy Riot n’en finit pas de faire des vagues. Jamais le Main Stream Médiatique ne se sera autant déchainé contre la Russie "de Vladimir Poutine". Les qualificatifs émotionnels n’ont pas manqué, la presse française n’a pas hésité à parler de Camp lorsqu’il n’était pas affirmé que la Russie réinventait le Goulag (au choix). L’objectif est clair, tenter d’accoler une rhétorique totalitaire pour faire (...)
 
 
 
 

CONTRA LOS PREJUICIOS DE LA GLOBALIZACIÓN

CONTRA LOS PREJUICIOS DE LA GLOBALIZACIÓN

 
 
La globalización es el proceso histórico que tiene como meta convertir al mundo en un único mercado,  regido por las leyes económicas, sin ningún control político y anulando identidades y diferencias, entendidas como estorbos. Un proyecto en el que el hombre es concebido como consumidor-productor universal, idéntico e intercambiable, sin pasado, herencia ni cultura; sólo un elemento más de la cadena de producción y consumo que alimenta ese mercado universal entendido como meta ideal del liberalismo capitalista globalizador.
Como todo proceso histórico la globalización es producto de una voluntad -la de los grandes poderes económicos y financieros- y de una ideología -el cosmopolitismo neoliberal internacionalista. Ideología que se basa en una serie de dogmas, hoy asumidos como intocables por lo “políticamente correcto” pero necesariamente revocables para que los que presentamos una alternativa sólida a la crisis actual.
 
Libre circulación de mercancías: entendido el mundo como una unidad comercial, el neoliberalismo globalizador ha hecho todo lo posible por terminar con el impedimento que frena este proceso de mercantilización universal: el arancel. Señalado como una barrera política a la tendencia globalista del mercado, el arancel ha ido disminuyendo y desapareciendo hasta convertir el mundo en una unidad de comercio sin prácticamente barreras internas. La consecuencia de esto es que Europa se ha llenado de productos del Tercer Mundo, producidos en situaciones sociales y económicas de semi-esclavitud y sin el menor respeto al medio ambiente que se exige a nuestros fabricantes. Sin ninguna medida de protección esos productos han inundado el mercado europeo a unos precios con los que la producción autóctona no puede competir. La consecuencia es clara: desindustrialización, paro y depauperación de las masas trabajadoras europeas.
 
Libre circulación de personas: no es sólo una de las premisas del cosmopolitismo liberal, sino también es un arma económica de los globalizadores para “bajar el coste de producción” en una Europa de tradición sindical y social. Nada mejor para hacer ceder en sus derechos sociales a los trabajadores europeos que importar mano de obra barata del Tercer Mundo dispuesta a hacer a precios de esclavos, los trabajos de los obreros autóctonos. Un chantaje del capitalismo internacional. Para que no provoque reacciones obvias, a la opinión pública se le inculca el dogma del “antirracismo”, si alguien denuncia esta maniobra explotadora es calificado de “racista” para intentar apartarlo de la escena pública. Maniobra que por los resultados electorales que estamos viendo en Europa, empieza a dejar de funcionar.
 
Sumisión del poder político a las leyes del mercado: Adam Smith y los teóricos del liberalismo ya señalaron que el poder político debería reducirse a la mínima expresión para que las “manos invisible del mercado” regulara las relaciones sociales y económicas. El mismo principio que aplica hoy la globalización neoliberal. Su objetivo es vaciar de poder a toda institución política –fundamentalmente los Estados- último obstáculo para imponer su dictadura global. Es el proceso al que estamos asistiendo estos años y que ha incluido golpes de estado “de libro” como el de Monti en Italia o Papademos en Gracia.
En algo los globalizadores tienen razón, los Estados y las instituciones políticas democráticas son el último freno para su hegemonía. Por eso hemos de proteger nuestras democracias hemos de apoyar la soberanía política de los Estados y hemos de crear una alternativa social e identitaria presente en esas instituciones políticas. Es la única manera de evitar el colapso económico, social y ecológico al que nos lleva la mundialización del capitalismo global.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

jeudi, 04 octobre 2012

Das Projekt Neudefinition des Islam: die Türkei als das neue Modell eines »Calvinistischen Islam«

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Das Projekt Neudefinition des Islam: die Türkei als das neue Modell eines »Calvinistischen Islam«

By Mahdi Darius Nazemroaya

Global Research, September 27, 2011

Bei ihrem Vormarsch gegen das Eurasische Herzland versuchen Washington und seine Gefolgsleute, sich den Islam als geopolitisches Werkzeug zunutze zu machen. Politisches und soziales Chaos haben sie bereits geschaffen. Dabei wird versucht, den Islam neu zu definieren und ihn den Interessen des weltweiten Kapitals unterzuordnen, indem eine neue Generation sogenannter Islamisten, hauptsächlich unter den Arabern, ins Spiel gebracht wird.

Die heutige Türkei wird den aufbegehrenden Massen in der arabischen Welt als demokratisches Modell präsentiert, dem es nachzueifern gilt. Unbestreitbar hat Ankara Fortschritte gemacht im Vergleich zu den Zeiten, als es verboten war, in der Öffentlichkeit Kurdisch zu sprechen. Dennoch ist die Türkei keine funktionsfähige Demokratie, sondern eher eine Kleptokratie mit faschistischen Zügen.

Immer noch spielt das Militär in Belangen von Staat und Regierung eine große Rolle. Der Begriff »Tiefer Staat«, der einen Staat bezeichnet, der im Geheimen von Institutionen und Personen beherrscht wird, die nicht zur Rechenschaft gezogen werden können, hat seinen Ursprung in der Türkei. Bürgerrechte werden in der Türkei auch heute nicht geachtet, die Kandidaten für öffentliche Ämter müssen nach wie vor vom Staatsapparat und den kontrollierenden Gruppen zugelassen werden – und die sind bemüht, jeden herauszufiltern, der sich gegen den Status quo in der Türkei wenden könnte.

Die Türkei wird den Arabern nicht wegen seiner demokratischen Qualifikationen als Modell dargestellt. Vielmehr wird sie den Arabern wegen eines Projekts politischer und sozio-ökonomischer »Bida« (Erneuerung), das die Manipulation des Islam einschließt, als Modell präsentiert.

Trotz ihrer großen Popularität konnte die Türkische Partei für Gerechtigkeit und Aufschwung (Adalet ve Kalkinma Partisi oder kurz AKP) 2002 ohne jeden Widerstand von Militär und Justiz in der Türkei an die Macht gelangen. Davor hatte es in der Türkei keine große Toleranz gegenüber einem politischen Islam gegeben. Die AKP wurde 2001 gegründet; der Zeitpunkt der Gründung und der Wahlsieg 2002 standen auch im Zusammenhang mit der geplanten Neuorientierung Südwestasiens und Nordafrikas.

Mit dem Projekt Manipulation und Neudefinierung des Islam soll dieser durch eine neue Welle des »politischen Islamismus«, wie die AKP, den herrschenden kapitalistischen Interessen in der Weltordnung unterworfen werden. Zu diesem Zweck wird eine neue Strömung des Islam gebildet, die man inzwischen als »Calvinistischen Islam« oder »Muslimische Version der protestantischen Arbeitsethik« bezeichnet. Genau dieses Modell wird in der Türkei gefördert, Washington und Brüssel präsentieren es Ägypten und der arabischen Welt als Modell.

Dieser »Calvinistische Islam« hat auch kein Problem mit dem »Reba-« oder Zinssystem, das im Islam verboten ist. Dieses System dient dazu, Einzelne und ganze Gesellschaften durch die Verschuldung gegenüber dem globalen Kapitalismus zu versklaven. Das ist der Hintergrund für die Forderungen der Europäischen Bank für Wiederaufbau und Entwicklung (EBRD) nach so genannten »Reformen« in der arabischen Welt.

Auch die Herrscherfamilien in Saudi-Arabien und den arabischen Öl-Scheichtümern sind daran beteiligt, die arabische Welt durch Schulden zu versklaven. Zu diesem Zweck betreiben Qatar und die Scheichtümer am Persischen Golf die Gründung einer Middle East Development Bank [Entwicklungsbank für den Nahen Osten], die arabischen Ländern Kredite für den »Übergang zur Demokratie« gewähren soll. Diese Mission der Middle East Development Bank zur Förderung der Demokratie ist paradox, denn ihre Mitgliedsländer sind allesamt stramme Diktaturen.

Genau diese Unterwerfung des Islam unter den globalen Kapitalismus führt auch zu internen Spannungen im Iran.

Einer neuen Generation von Islamisten den Weg bereiten

Washington hofft darauf, dass dieser »Calvinistische Islam« bei einer neuen Generation von Islamisten unter dem Banner neuer demokratischer Staaten Wurzeln schlägt. Diese Regierungen werden ihre Länder versklaven, indem sie sie weiter in Schulden treiben und Staatseigentum verkaufen. Sie werden dazu beitragen, die gesamte Region von Nordafrika bis Südwest- und Zentralasien zu unterwandern; die Region also, die nach dem Vorbild Israels unter ethnokratischen Systemen neu geordnet werden soll.

Auch Tel Aviv wird unter diesen neuen Staaten erheblichen Einfluss ausüben. Im Rahmen dieses Projekts werden verschiedene Formen des ethno-linguistischen Nationalismus und religiöser Intoleranz gefördert, um die Region zu spalten. Die Türkei spielt als Wiege dieser neuen Islamisten-Generation ebenfalls eine Rolle. Und Saudi-Arabien hat mit der Förderung des militanten Flügels dieser Islamisten die Hand im Spiel.

Washingtons Umstrukturierung des geostrategischen Schachbretts

Der Iran und Syrien werden im Rahmen der größeren Strategie zur Beherrschung Eurasiens ins Visier genommen. Gegen die chinesischen Interessen wird überall auf der Welt vorgegangen. Der Sudan ist bereits balkanisiert worden, sowohl Nord- als auch Süd-Sudan steuern auf einen Konflikt zu. Libyen ist angegriffen worden und wird derzeit balkanisiert. Syrien wird unter Druck gesetzt, sich zu ergeben und sich anzuschließen. Die Sicherheitsbehörden der USA und Großbritannien werden miteinander verflochten, vergleichbar den anglo-amerikanischen Einrichtungen aus der Zeit des Zweiten Weltkriegs.

Wenn Pakistan aufs Korn genommen wird, so geschieht dies im Zusammenhang mit der Neutralisierung des Iran sowie dem Angriff auf chinesische Interessen und eine künftige Einheit in Eurasien. In dieser Absicht haben USA und NATO auch das Seegebiet um Jemen militarisiert. Gleichzeitig bauen die USA in Osteuropa ihre Festungen in Polen, Bulgarien und Rumänien aus, um Russland und die ehemaligen Sowjetrepubliken zu neutralisieren. Auch Belarus und die Ukraine werden zunehmend unter Druck gesetzt. All diese Schritte sind Teil einer militärischen Strategie zur Einkreisung Eurasiens und der Kontrolle seiner Energieversorgung oder des Energietransports nach China. Selbst Kuba und Venezuela geraten immer mehr ins Visier. Washington zieht die militärische Schlinge weltweit enger.

Wie es scheint, werden von der Saud-Dynastie mit Unterstützung der Türkei neue islamistische Parteien ins Leben gerufen und entwickelt, die in den Hauptstädten der arabischen Welt die Macht übernehmen sollen. Solche Regierungen werden bemüht sein, ihre jeweiligen Staaten unterzuordnen. Für Pentagon, NATO und Israel könnten einige dieser neuen Regierungen sogar als Rechtfertigung für neue Kriege dienen.

Es sei daran erinnert, dass Norman Podhoretz, Gründungsmitglied des Project for a New American Century (PNAC), 2008 ein apokalyptisches Szenario vorgestellt hat, bei dem Israel einen Atomkrieg gegen den Iran, Syrien und Ägypten und seine übrigen Nachbarländer in Gang setzen würde. Davon wären auch Libanon und Jordanien betroffen. Podhoretz beschrieb ein expansionistisches Israel und deutete sogar an, Israel könnte die Ölfelder am Persischen Golf besetzen.

Was 2008 seltsam anmutete, war Podhoretz’ von der strategischen Analyse des Center for Strategic and International Studies (CSIS) beeinflusste Andeutung, Tel Aviv könne einen nuklearen Angriff gegen seinen strammen ägyptischen Verbündeten richten, die Regierung von Präsident Mubarak in Kairo. Das alte Regime ist zwar geblieben, aber Mubarak regiert nicht mehr in Kairo. Noch immer hat das ägyptische Militär das Kommando, doch Islamisten könnten die Macht übernehmen. Und das, obwohl der Islam von den USA und den meisten NATO-Verbündeten weiterhin verteufelt wird.

Unbekannte Zukunft: Was kommt als Nächstes?

USA, EU und Israel versuchen, die Aufstände in der türkisch-arabisch-iranischen Welt zu nutzen, um ihre eigenen Interessen zu fördern, darunter den Krieg gegen Libyen und die Unterstützung für einen islamischen Aufstand in Syrien. Zusammen mit der Familie Al-Saud versuchen sie, die »Fitna« oder Spaltung unter den Völkern Südwestasiens und Nordafrikas voranzutreiben. Die strategische Allianz Israel–Khaliji zwischen Tel Aviv und den arabischen Herrscherfamilien am Persischen Golf ist in dieser Hinsicht von entscheidender Bedeutung.

Der Aufstand in Ägypten ist noch lange nicht vorüber, die Radikalität nimmt zu, was wiederum die Militärjunta in Kairo zu Zugeständnissen veranlasst. Die Protestbewegung wendet sich jetzt gegen die Rolle Israels und dessen Beziehungen zur Militärjunta. Auch in Tunesien wird die Stimmung in der Öffentlichkeit zunehmend radikaler.

Washington und seine Verbündeten spielen mit dem Feuer. Sie mögen der Ansicht sein, diese Periode von Chaos biete ausgezeichnete Chancen für eine Konfrontation mit dem Iran und Syrien. Doch der Aufstand, der die türkisch-arabisch-iranische Welt erfasst hat, wird unabsehbare Folgen haben. Die Standfestigkeit der Menschen in Bahrein und Jemen angesichts der Bedrohung durch die wachsende, staatlich beaufsichtigte Gewalt ist ein Anzeichen dafür, dass sich eine einheitlichere anti-amerikanische und anti-zionistische Protestbewegung artikuliert.

Mahdi Darius Nazemroaya ist ein unabhängiger Schriftsteller aus Ottawa (Kanada), der sich auf den Nahen Osten und Zentralasien spezialisiert hat. Er ist wissenschaftlicher Mitarbeiter des Centre for Research on Globalization (CRG).

 

Dieser Artikel erschien unter dem Titel: The Powers of Manipulation: Islam as a Geopolitical Tool to Control the Middle East

Quelle: Global Research, Centre for Research on Globalization (CRG) vom 2.7.2011

NAVO- top te Boekarest, Russisch weerwerk & standpunt Eurorus groep

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NAVO- top te Boekarest, Russisch weerwerk & standpunt Eurorus groep

Analyse & Opinies / Archief 2008

(opmerking AV: Kris Roman onderschat de intrinsiek aan de asharistische suni islam klevende belligerente eigenschappen.)

De NAVO-top in Boekarest is afgelopen. Niets werd uit de weg gegaan om Rusland te jennen. Het spektakel vond plaats in een kasteel gebouwd door Ceausescu. De door de internationale bankiers alias Money Masters vermoorde man draait zich om in zijn graf. Nooit had hij gedacht dat de aartsvijand in zijn kasteel zou samenhokken. Het was de grootste top van de NAVO ooit.

Grappig was die foto waar men een sluipschutter van het Amerikaanse leger kon zien die met zijn broek op de enkels stond terwijl Bush uit het vliegtuig stapte. Hij kon zich niet meer inhouden … . Indien Bush op dat ogenblik zou worden aangevallen, dan zou de schutter niet weten met welk “geweer” te schieten.

Minder grappig is het gegeven dat bij het bezoek van Bush aan Oekraine de plaatselijke overheid aan de Amerikaanse sluipschutters toelating gaf om vrij op de Oekrainers te schieten, mocht er ééntje te dicht willen naderen ! Ja, u leest het goed : de Amerikaanse sluipschutters kregen van de Oekrainse overheid carte blanche om op … Oekrainers te schieten en dit op … Oekraiens grondgebied !

Er werd op die top één en ander besloten. Het private leger van de internationale bankiers gaat er nog een paar landen bijnemen : Albanië en Kroatië. Dat Albanië erbij zou komen, stond in de sterren geschreven. Zeker nu dit Albanië zich met de jaren zal omvormen tot een Groot-Albanië. Albanië is een islamitische maffiastaat die zonder hulp van de VS nooit zou geworden zijn wat deze staat nu is. Wie denkt dat de VS onze bondgenoten zijn, is of niet van deze wereld of heeft hard gezopen.

nato-afp-photo-jim-watson_n.jpgBilderberger Bush verkondigde al dat voor zijn part heel Oost-Europa bij de NAVO mag komen. (Behalve Rusland.) Om geopolitieke redenen willen zijn bazen heel Europa in handen hebben. Opdat de Russen geen Europese bondgenoten meer zouden hebben. Een ander voordeel daarbij is dat de NAVO op deze wijze extra kanonnenvlees krijgt. Op de NAVO-slagvelden creperen nu al o.a. Nederlandse soldaten. “Zijn bloed kome over ons !”, riepen de joodse priesters toen ze Christus aan het kruis wilden. (Gewoon een citaat uit de Bijbel. Indien viraal-fascist Jozef De Witte dit citaat niet goed vindt, dan moet hij maar een proces aanspannen tegen de schrijvers van de Bijbel). “Het bloed van de massa kome over ons”, roepen de internationale bankiers onder elkaar. Een duistere vloek. Nu zal er ook Albanees en Kroatisch bloed vloeien voor hun belangen. Het Herrenvolk der bankiers spuwt op wie niet bij de kliek hoort. De massa moet volgens bepaalde documenten, uitgelekt uit de Bilderberg-conferenties, voor twee derde vernietigd worden. “Het zijn onnuttige magen”, zo staat er letterlijk. (Zie boek “De geschiedenis van Bilderberg”, door Daniel Estulin.)

Deze bankiers willen niets minder dan wereldmacht. Om die macht te bekomen – ze zijn er eigenlijk al ! – hebben ze een goed getraind privé-leger nodig. Op internationaal vlak heerst de NAVO, op lokaal vlak de politie. “De NAVO is er voor UW veiligheid.” Dat al die Amerikaanse en/of NAVO-bassissen steeds op zeer economisch-strategische punten liggen, is puur toeval ? Zo ligt er een zeer grote Amerikaanse basis in Kosovo “om orde te brengen”. Toevallig zal daar vlak in de buurt binnenkort ook een zeer belangrijke oliepijplijn komen te liggen.

Ook zijn de Amerikaanse havikken hun troepenmacht aan de grens met Iran aan het opbouwen, en dit op een wijze zoals vlak voor de aanval op Irak. Alles duidt op een lucht- en grondaanval. Deze info komt uit de mond van een officier van Russische militaire veiligheidsdienst. Hij zei dat het Pentagon naar een manier zoekt om Iran tegen minimale kosten op de knieën te krijgen. Hij zei ook dat de Amerikaanse marine in de Perzische Golf voor het eerst sinds de afgelopen vier jaar het niveau bereikt heeft dat het kort voor de invasie in Irak in maart 2003 ook had.

Kolonel-Generaal Leonid Ivashov, vice president van de Academie van Geopolitieke Wetenschappen, zei dat het Pentagon van plan is om binnenkort een grote aanval uit te voeren op de Iraanse infrastructuur. Een nieuwe VS-aanvalsgroep is daarvoor naar de Golf gestuurd.

De USS John Stennis met 3200 manschappen aan boord en ongeveer 80 vliegtuigen, waaronder de F/A-18 Hornet en Superhornet gevechtsbommenwerpers, acht begeleidende schepen en vier atoomonderzeeërs zetten koers naar de Perzische Golf. In de Golf is al een vergelijkbare groep schepen die geleid worden door de USS D. Eisenhower sinds december 2006. Ook brengen de Amerikanen Patriot anti-raket raketten naar deze regio.

Dat de internationale bankiers opkomen voor hun eigen belangen, daar kan men nog inkomen. Maar dat onze politici ons eigen volk uitverkopen aan die werelddictators, is minder begrijpelijk. Onze politici kennen de plannen. Zeker zij in de Loge samenhokken zoals De Gucht en De Wael. Ze zijn niet alleen. Zij weten dat slavernij het einddoel is. Zij weten dat er een enorme wereldoorlog op komst is. Zij weten dat daardoor het noordelijk halfrond – indien deze oorlog nucleair wordt uitgevochten – een winter van 10-15 jaar tegemoet gaat. Hoe komt het anders dat heden zoveel mensen met Israëlisch paspoort huizen kopen in Argentinië en andere landen van het Zuidelijk halfrond ? Waarom reageren onze politici niet ? Heeft men hen beloften gedaan ? Vele vragen, weinig (officiële) antwoorden.

De omsingeling van het enige land ter wereld dat iets tegen de bankiers kan doen, Rusland, wordt met de dag duidelijker. De bankiers hebben zeer goede geopolitici in dienst. Zelf hebben ze de laatste 60 jaar geopolitiek voor de niet uitverkorenen (zonder ethnische bedoeling ) verdacht gemaakt. De “nazi’s” deden aan geopolitiek. Dus is het slecht, niet politiek correct. Zoals gezegd, zelf deden ze al die jaren wel aan geopolitiek.

Toch heeft Bush niet helemaal zijn gelijk gehaald. Landen als Griekenland verzetten zich tegen het lidmaatschap van Macedonië. Dit omdat dit land dezelfde naam draagt als een Griekse aangrenzende provincie. De Macedoniërs zullen de Grieken ooit dankbaar zijn voor dit veto. Wie bij de NAVO en de EU komt, ondertekent onmiddellijk – letterlijk – een afhankelijkheidsverklaring (mensenrechten, multi-cultuur, aangepaste geschiedenisboeken, voorrechten voor het grootkapitaal, enzovoort). Op deze wijze werd Kosovo onafhankelijk van Servië, maar afhankelijk van de internationale bankiers.

Ook positief was het weerwerk van Frankrijk, Duitsland en Nederland tegen het lidmaatschap van Oekraine en Georgië. Niet omdat ze iets tegen die twee landen hebben. Ze willen … Rusland niet teveel voor het hoofd stoten ! Sarkozy, Merkel en Balkenende zijn pure Atlantisten, pure VS- en Israël-freaks. Merkel is recent nog in Israël gaan kruipen, voor iets waar – op zijn zachts gezegd – de huidige generatie Duitsers niets mee te maken heeft. Sarkozy, wiens ex ooit zei fier te zijn dat zij geen druppel Frans bloed in hun aderen hebben, likt in het Witte Huis de botten van de Logemannen. Maar, er is een maar. De economische belangen van de Europese landen liggen minder en minder bij de VS en meer en meer bij Rusland. De energiebehoeften ook. Zij weten dat de NAVO binnenkort een fatale oorlog begint met landen van waar onze olie komt. Met alle gevolgen vandien. Saoudi-Arabië zal zich niet blijven achter de VS scharen. Recent boden zij Rusland openlijk aan om goeie maatjes te worden. Dit gebeurt niet zomaar.

De economische cijfers zijn op vlak van Europees-Russische handel keihard. Op termijn betekent dit : goed nieuws ! De VS-economie stuikt zowaar in elkaar. De dollar zal nog verder wegzakken. De Russische economie daarentegen explodeert. Er is werk in overvloed en er bevindt zich heel veel geld. Moskou is de stad met de meeste miljardairs ter wereld. Hun geld stroomt nu na 8 jaar Poetin meer naar het volk door dan onder Jeltsin (echte naam Isaak Elstman). Indien de Europese landen enkel al naar hun economische belangen kijken, dan moeten ze Rusland als partner nemen. Met de tendens van de laatste NAVO-top in het achterhoofd, kan men nu al voorspellen dat de Europese landen – om economische redenen – meer en meer naar Rusland zullen opkijken. “Eigen bankrekening eerst”, zullen ze zeggen. Ze zullen vriendelijk handjes schudden met de VS, een paar zielige soldaatjes opofferen in één of ander Afghanistan. Maar het zal daar bij blijven. Jammer voor de families en vrienden van het Europese offervlees.

Tijdens de NAVO-top was Poetin op momenten emotioneel. Hij vertrouwt de NAVO voor geen haar. Terecht. Hij schreeuwde naar Bush : “Kan jij verstaan, Georges, dat Oekraine zelfs geen land is !”(Oekraine pikte bij de onafhankelijkheid het Russische oosterse deel mee en was NOOIT onafhankelijk.)

Als een journalist het NAVO-argument aanhaalt dat de uitbreiding van het bondgenootschap alleen maar tot democratisering en stabiliteit bijdraagt, haalt de Russische president zijn schouders op. “Dat is een rare redenering”, smaalt hij. “Als je bij de NAVO komt, dan word je democratisch. Maar er zijn zoveel landen die niet bij de NAVO zitten, zijn die dan allemaal niet democratisch? Wordt Oekraïne pas democratisch als het bij de NAVO komt? Dat is toch flauwekul! De NAVO is geen democratiseringsmachine!” Integendeel, zouden we zeggen. Waar de NAVO komt, is de (verborgen) dictatuur aan de macht.

Nog Poetin : ,,De Sovjet-Unie en het Warschaupact bestaan niet meer. Tegen wie is de NAVO nu dus eigenlijk gericht?’’

En in dit verband: “Het Rijk van het Kwaad, zoals Reagan de Sovjet-Unie ooit noemde, bestaat niet meer. Het is dan nog de vraag wie hier het Rijk van het Kwaad is … .“

Tegelijkertijd liet hij zich ontvallen dat Rusland ,,goddank geen lid wil worden van de NAVO. Rusland kan zich niet neerleggen bij de pretenties van de NAVO om een mondiale rol te spelen”.

Poetin herinnert eraan dat Moskou zich aan zijn ‘postkoloniale’ verplichtingen heeft gehouden en al zijn bases in Oost-Europa, Vietnam en op Cuba heeft weggehaald. “Maar de Verenigde Staten hebben nu bases in Bulgarije en Roemenië en denken over Tsjechië en Polen. Laten we er geen doekjes om winden. Meteen nadat de Baltische landen bij de NAVO kwamen, zagen we NAVO-toestellen langs onze grenzen vliegen.”

Aan de Vlaams-nationalisten (en anderen) die vandaag Rusland nog steeds als bedreiging zien : de Russen hebben nooit West-Europa bezet. De Amerikanen wel. De Russen hebben nooit onze cultuur vernietigd, de Amerikanen wel. De Russen hebben nooit atoomwapens ingezet. De Amerikanen wel.

De enige manier die de internationale bankiers nog rest om Europa van Rusland weg te houden, is een wereldoorlog. Wereldoorlog III. Die komt er uitgezonderd een mirakel dan ook. Op de Nederlandse radio hoorde ik een (geo)politieker waarvan de naam me ontsnapt. Hij zei dat Bush – die toch niet meer kan herkozen worden – langs de grote deur wil buitenstappen. “Wat hij tijdens zijn laatste termijn als laatste actie zal doen, is het beginnen van een oorlog tegen Iran”, zei hij. Wanneer die oorlog zal eindigen, weet niemand. De VS rekenen op een korte Blitzkrieg. Dachten ze in Irak ook te doen. Russische economische kranten schreven reeds dat een vat olie bij een aanval op Iran zeker 200 dollar zal kosten. Een oorlog tussen het “christelijke” pro-zionistische Westen en het islamitsch-nationalistische Midden-Oosten verdeelt de wereld in twee kampen.

Denk goed na wie de ware vijand is. Denk goed na wie aan de oorzaak zal liggen van komende terreuraanslagen, onschuldige Europese doden, hongersnood, etnische onlusten, enzovoort. De opgesomde fenomen, waarvan er zich nu al een paar voordoen maar die zullen verergeren, zijn maar gevolgen. Gevolgen van de doelbewuste wereldpolitiek van de internationale bankiers.

Wij zijn tegen oorlog. Indien er toch oorlog komt, dan zijn onze ogen geopend en heulen we niet mee met de Atlantische wolven in de politieke modderpoel en het mediaspel. Wij komen op voor het eigen volk (eerst). Daarom respecteren we dat andere volkeren, overal ter wereld, eveneens deze keuze maken. Wij beschouwen ons niet beter of niet slechter dan andere volkeren. We beschouwen ons wel als anders. We hebben een eigen ontwikkeling. We hebben niet de ambitie om de hele wereld “Westerse” waarden op te leggen. We vallen geen godsdiensten aan omdat een bepaalde godsdienst bij ons door het grootkapitaal massaal werd en wordt binnengebracht. We vallen geen godsdiensten aan omdat het probleem daar niet ligt. We vallen diegenen aan die aan de oorzaak liggen van de problemen en hun collaborateurs, ook al zijn het naam “nationalisten”. Wie religies aanvalt, speelt het spel van het groot-kapitaal. De uitgever van de Deense krant die de cartoons uitgaf, heeft banden met de Loge. Sommige imams die gek doen, hebben (onrechtstreeks) de steun van … Israël en de VS-lobbies. Laat u niet vangen. Open uw ogen voor het internationale grootkapitaal ze sluit. We zijn tegen racisme, omdat we als Vlaming heel goed weten wat racisme betekent. In deze onstaat België zijn we nog steeds tweederangsburgers. Niet door de schuld van de Walen, maar door het verraad gepleegd door onze eigen Vlaamse politici.

Wij willen geen Iraniërs of Afghanen in hun land gaan onderdrukken omdat we beter zouden zijn. Wij wensen ons niet te gedragen zoals het Israëlisch leger in Palestina. Integendeel, wij verwerpen deze aanpak. Wij willen andere volkeren niet onderdrukken net zoals we niet willen dat andere volkeren ons in ons land onderdrukken. “0 % racisme, 100% identiteit !” Twee aparte ideeën die wij in Vlaanderen verenigen.

We hebben even weinig gemeen met “extreem-rechtse” nationalisten die kwijlend aan de slippen van de VS en Israël hangen, als met “extreem-linkse” internationalisten, die eveneens aan de slippen van datzelfde grootkapitaal hangen, wat het geval is met internationalisten die goedkope slaven willen importeren om onze lonen laag te houden. De slogans “eigen volk eerst” en “doe de rijken de krisis betalen” zijn verenigbaar. WIJ verenigen die slogans ! Enkel wij !

Ja, we zijn voor een Europa der volkeren. Ja, we zijn voor een groot(s) Europa, van Gibraltar tot Vladivostok ! Ja, we zijn ook voor Vlaanderen ! Ja, we zijn voor een Vlaanderen en een Europa dat op eigen benen staat, geregeerd wordt door eigen mensen en waar woekeraars, maffiosi,“kindervrienden” met of zonder strik, oplichters en andere criminelen in de gevangenis zitten en niet in de regering. Wat Rusland deed met oplichter Kodorchovsky – een “Russische” oligarch die nu in de gevangenis sokken breidt – dat is ons voorbeeld.

Wij zijn voor een andere samenleving dan diegene die we nu hebben. We zijn voor een samenleving waar de mensen gelukkig zijn. Niet voor een maatschappij die men de “Welvaartstaat” noemt … met een onnoemelijk aantal zelfmoorden. We zijn voor een samenleving waar de ordediensten niet geschapen werden om eigen volk te onderdrukken, af te ranselen, waar de ordediensten niet dienen om brave nationalisten van het bed te lichten, het huis ondersteboven te keren en vervolgens te laten veroordelen door maconnieke rechters. We zijn voor een samenleving waar de ordediensten en rechters het volk BESCHERMEN en niet terroriseren. De grootste binnenlandse vijanden van het eigen volk zijn (sommige) ordediensten en de rechters.

In het hele (geo)politieke spectrum is Euro-Rus uniek. Dit omdat we uniek zijn in het analyseren van de situatie en uniek zijn in het bieden van oplossingen.

NATO DELENDA EST !

Voor een groot(s) Europa, van Gibraltar tot Vladivostok !

Kris Roman

Voorzitter Euro-Rus

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Les Pussy Riot contre Poutine

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Les Pussy Riot contre Poutine : une action concertée de Londres jusqu’à Moscou
 
par Israël Adam Shamir

La réaction d’un certain lobby au texte de Shamir "Les Pussy Riots, mégères non apprivoisées" (
http://www.israelshamir.net/French/...
, déjà traduit en 6 langues…) ne s’est pas fait attendre : le Morning Star www.morningstaronline.co.uk ayant voulu republier l’article de Shamir sur les Pussy Riots, "mégères non apprivoisées" s’est vu vivement sommé de retirer l’article, et s’est exécuté illico. Shamir ne voit là rien d’étonnant, et il explique ce qui s’est passé.
Voici le paragraphe qui n’a pas plu du tout à certains :

Pour des discours bien plus tièdes incitant à la haine des juifs, les pays européens condamnent habituellement les contrevenants à des peines de deux à cinq années de prison, pour les primo-délinquants. Les Russes ont appliqué les lois contre l’incitation à la haine à ceux qui attaquaient la foi chrétienne, et c’est probablement là l’élément nouveau apporté par la Russie. Les Russes ont prouvé qu’ils tiennent autant au Christ que les Français à Auschwitz, et c’est cela qui a choqué les Européens, apparemment persuadés que les "lois contre la haine" ne sauraient s’appliquer que pour la protection des juifs et des gays. Les gouvernements occidentaux réclament plus de liberté pour les Russes anti-chrétiens, et la refusent aux dissidents anti-juifs chez eux.

Mais le fait que Shamir comparait l’affaire des Pussy Riots à la répression de la recherche révisionniste autour de l’Holocauste n’explique pas tout ; voici les nouveaux éléments d’information et de réflexion qu’offre Shamir :

Il s’avère que les grands soutiens des Pussy Riots et qui sont également fort hostiles à l’Église en Russie sont Viktor Shenderovich, Igor Eidman, Marat Gelman, et sont d’origine juive. Ce ne sont pas des juifs pratiquants, mais ils ont apparemment hérité leur haine de l’Eglise de leurs aïeux. Et tous, d’ailleurs, soutiennent activement l’impérialisme occidental.

Certes, il y a beaucoup de non juifs qui détestent l’Église, autant que de descendants de juifs qui se rapprochent du Christ, mais la corrélation est bel et bien établie. En effet, les marxistes juifs anglais de la tendance tribale ou cachère réagissent parce que, comme l’écrit Gilad Atzmon, "le marxisme juif est très différent du marxisme ou du socialisme en général. Tandis que le marxisme est un paradigme universel, le marxisme juif est dans le fond une utilisation éhontée de la terminologie marxiste pour défendre la cause tribale juive". Atzmon pourrait aussi ajouter qu’ils soutiennent l’empire. Ils n’attendaient que l’occasion pour faire pression sur les communistes anglais du Morning Star, et ceux-ci ont immédiatement capitulé.

Le Morning Star n’a pas reculé en découvrant que les attaques provenaient du blog Harry’s Place, le blog de gauche sioniste le plus puant d’Angleterre, profondément pro-impérialiste, vicieusement anti musulman, positionné contre l’Iran et la Syrie, violemment anti-russe, et certes anti-Shamir. Ce site m’a estampillé comme "l’antisémite négationniste collaborateur de Julian Assange, soutien de Lukaschenko et omniprésent Israel Shamir". Je devrais mettre tout ça sur ma carte de visite…

Si le Morning Star a plié le genou devant une poignée de marxistes juifs, comment pourraient-ils tenir bon face à de veritables ennemis capitalistes ? Mais je ne voudrais pas finir sur une note déterministe, en condamnant les cocos et les juifs. Quelles que soient les corrélations, les gens sont libres de penser et d’agir. Nous sommes dotés du libre arbitre, et parmi les gens scandalisés par les Pussy Riot il y avait des juifs-et-communistes, ou plus exactement des Russes de gauche de la tendance www.left.ru, les uns d’origine juive et d’autres pas, tous fermement antisionistes (ils ont même traduit et publié Israël Shahak).

Voici des extraits de l’un de leurs porte parole, Valine Zorine. Il explique fort bien la position de la gauche russe anti-impérialiste, dont on souhaiterait qu’ils aient une influence sur les anti-impérialistes de gauche comme de droite en Occident : (Voir
http://left.ru/2012/4/zorin215.phtml
)

"…Non seulement leur nom (Pussy Riot) est en anglais, mais elles parlent comme si elles traduisaient de l’anglais. Elles utilisent la langue de l’autochtone complètement américanisé, qui parle la langue du colonisateur. Mais la Russie n’est pas une colonie de l’empire anglo-américain, pas encore, disons, mais certains sont sur la bonne voie, la colonisation est un processus sur le long terme…"

Les Pussy Riots appartiennent au paradigme bourgeois de la gauche radicale, adapté aux nations colonisées. Elles plongent leurs racines au début de la Guerre froide, lorsque les US ont décidé d’utiliser l’idéologie de gauche pour combattre le communisme : féminisme, beatniks, libération sexuelle, et même le mouvement pour les droits civiques étaient sponsorisés par les agences officielles et par des intérêts privés. Ce sont les mêmes qui ont développé les études "de genre", qui ont importé de France le post structuralisme de Foucault et de Derrida, et qui les ont à l’occasion exportées dans les cultures colonisées.

Pourquoi faire ? Devine ! Quel sera le meilleur soldat pour défendre la Russie, celui qui croit en "Dieu, mon roi et ma patrie", ou bien celui qui pense que toutes ces idées-là (mais non pas bien sûr le post-modernisme et du post structuralisme) ne sont que des fantasmagories créées expressément par les autorités ? Plus simplement : qu’est-ce qu’ils devraient porter sous leurs uniformes de combat de marines russes, dans un combat corps-à-corps : - une croix, ou des sous-vêtements fashion, politiquement corrects ?

Je sais, il suffit que je pose la question pour être définitivement banni du royaume de la gauche paradisiaque. Un maître français du post-quelque chose se gausserait, et les ultra-conservateurs sarcastiques applaudiraient, malheureusement. Mais c’est une question qui permet de recadrer l’affaire des Pussy Riots dans la logique divine, car elle n’est pas de notre ressort, ni de celui de Poutine, ni même de l’Église.

Mais les maîtres du Discours décident du sens de l’affaire, et nous pouvons tout juste essayer de comprendre ce que nous constatons. Tous les journaux occidentaux l’ont mis en lumière : c’était Poutine contre le Pussy Riots ; c’est Poutine qui persécute les Pussy Riots, les Pussy Riots sont contre Poutine. Cela a été repris par les media colonisés en Russie, par presque tout ce qui compte.

Poursuivons : Qui a rendu les Pussy Riots tellement célèbres et triomphales, qui a assuré leur place dans l’histoire ? C’est Poutine, Poutine c’est notre alpha et notre oméga. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est elles ! Elles n’ont pas demandé à la Vierge d’en finir avec la propriété privée, les maffias de la banque, les trafiquants d’êtres humains, les oligarques, les banquiers, la police, la Sixième flotte, moi ou n’importe quoi d’autre. Elles lui ont juste demandé de jarter un petit bonhomme invraisemblable appelé Poutine. Et au cas où les Pussy Riots se seraient trompées, le Département d’Etat, Mme Clinton, Madonna et Mme Merkel, et le New York Times et le Guardian ne peuvent s’être tous trompés. Ils savent tous que derrière Poutine il y a une force qui pose des limites à l’omnipotence impériale et au monopole des Maîtres-du-sens-des choses.

Sans Poutine, c’est-à-dire sans une Russie indépendante qui barre la route à l’empire occidental, personne n’aurait fait attention aux Pussy Riots, nous non plus, ni nos plus gros oligarques.

C’est déplaisant à entendre, mais sans Poutine, nous deviendrions une simple province reculée et sans importance dans l’empire, bonne pour les affaires ou pour les vacances, mais sans aucune importance politique. Une petite garnison des troupes impériales suffirait à nous contrôler. Seulement voilà, malgré tous les efforts de l’Empire, Poutine est toujours là, bien campé au Kremlin.

Quel est le secret de sa longévité politique ? Une répression cruelle ? Mais si c’était le cas, où sont les martyrs ? Le seul qui pourrait être considéré comme un prisonnier politique est l’oligarque Khodorkovsky. Le second sur la liste, Udaltsov, n’a jamais passé plus de quinze jours en détention. Le secret ne résiderait-il pas dans le soutien des masses qui refusent de voir leur pays sombrer dans l’insignifiance ?

Il y a beaucoup de bonnes raisons pour critiquer l’Église, et elle consacre la violence capitaliste. Mais si les masses en ont besoin comme du "cœur d’un monde sans cœur" pour survivre, alors… soit. Et si les masses soutiennent silencieusement Poutine, parce qu’il n’y a aucune autre force capable de résister à l’assaut de l’empire et de la nullification, eh bien c’est un bon signe aussi.

Un rapport prévoit la “déconstruction” du régime afghan et le retour des taliban à Kaboul

Un rapport prévoit la “déconstruction” du régime afghan et le retour des taliban à Kaboul

Publié le29/09/2012 - ex: http://mediabenews.wordpress.com/


Rien n’est encore décidé et l’idée est en cours de discussion au sein du Commandement des forces alliées (SACEUR) : après 2014, il serait en effet que l’Otan maintienne en Afghanistan une force de 10.000 à 20.000 hommes, avec des forces spéciales et des moyens aériens, afin de continuer à soutenir les forces de sécurité afghanes. C’est du moins ce qu’a révélé le général Gérard Van Caelenberge, le nouveau chef de la Défense belge.

L’après 2014 en Afghanistan a par ailleurs fait l’objet d’un rapport, publié par la Fondation Carnegie pour la paix et établi par le chercheur français Gilles Darronsoro, fin connaisseur de la région et très critique au sujet de la stratégie mise en oeuvre par l’Otan pour réduire l’insurrection afghane.

Ainsi, le document est pour le moins pessimiste quant à l’avenir de ce pays car il y est estimé que “le régime afghan va très certainement s’effondrer dans quelques années” et la situation pourrait être, à certains égards, pire que celle qui prévalait avant 2001.

Selon Gilles Darronsoro, le retrait de l’ISAF “se traduira automatiquement par une avancée des taliban, particulièrement dans l’est et le sud du pays”, qui sont actuellement les secteurs où l’insurrection est encore la plus active.

“Au mieux, le gouvernement afghan pourra garantir la sécurité des villes et de quelques régions qui lui sont favorables. Mais il perdra le contrôle des zones rurales pachtounes et des provinces frontalières avec le Pakistan, sans perspective de regagner du terrain” ajoute encore le chercheur, qui estime que les forces de sécurité afghanes n’auront ni les compétences et ni les moyens pour reprendre l’avantage.

Aussi, le régime afghan, annonce le rapport, aura à faire face à une triple crise, d’abord sur le plan économique, avec une baisse substantielle des aides financières internationales, ensuite au niveau politique, avec une élection présidentielle programmée incertaine (et s’ajoute le risque de fraudes…) et enfin dans le domaine sécuritaire.

Cependant, le chercheur français propose des solutions pour éviter le scénario d’un retour des taliban au pouvoir. La première à appliquer immédiatement est de renforcer la sécurité dans l’est de l’Afghanistan ainsi que dans la province de Kaboul, afin de ralentir les progrès des insurgés et de les “encourager à prendre au sérieux les négociations”. A ce sujet, le rapport estime qu’avoir mis le réseau Haqqani sur la liste des organisations terroristes est contre-productif. C’était aussi l’argument de ceux qui s’était opposés à cette démarche au sein de l’administration Obama.

En outre, Gilles Darronsoro préconise de mettre un terme aux frappes ciblées contre les taliban et de se concentrer davantage sur les groupes jihadistes internationaux. Seulement, le réseau Haqqani, dont le chercheur a regretté le classement parmi les groupes terroristes, aurait l’ambition d’exporter le “jihad”… Enfin, selon le rapport, les Etats-Unis doivent trouver une nouvelle approche dans sa politique à l”égard de l’Afghanistan, du Pakistan et de l’Inde.

Un plan controversé visant à une partition de l’Afghanistan

L’Afghanistan pourrait être découpé en huit « royaumes » différents – et certains d’entre eux pourraient être gouvernés par les Taliban – selon un plan controversé en cours de discussion à Londres et à Washington (et ce n’est pas la première fois que le CFR envisage une partition comme nous l’avions vu en novembre 2010 avec cet article intitulé « La guerre d’Obama en Afghanistan », ndlr).

Sous le nom de « Plan C », le projet radical pour l’avenir de l’Afghanistan énonce des réformes de nature à reléguer le président Hamid Karzai au rôle de figurant.

Conçu par le député conservateur et collaborateur du Foreign Office Tobias Ellwood, il pose en avertissement que le pays fera face à un avenir sombre quand il sera livré à lui-même. M. Ellwood soutient qu’un Etat « régionalisé » avec un nouveau Premier ministre puissant pourra faire face à la faible gouvernance, aux disputes tribales et à la corruption dont beaucoup craignent qu’elles plongent l’Afghanistan dans le chaos quand l’ International Security Assistance Force (ISAF) se retirera en 2014.

Des sources haut placées au gouvernement ont confirmé que le Plan C – Trouver une solution politique en Afghanistan a été présenté au ministre des Affaires étrangères William Hague, et a été discuté avec des officiels de la Maison Blanche. M. Ellwood, un ancien capitaine dans les Royal Green Jackets a aussi discuté ce plan avec des officiels du gouvernement pakistanais à Londres.

Mais des experts ont critiqué cette tentative « d’imposer » un système démocratique à l’Afghanistan, et souligné que les leaders de la coalition devraient se concentrer sue la stratégie du retrait militaire qui leur permettra d’évacuer leurs forces à l’échéance butoir de 2014.

Wazhma Frogh, directrice de l’ Afghanistan’s Research Institute for Women, Peace and Security, a déclaré : « Quel est ce député britannique qui siège à Londres et décide pour l’Afghanistan ? C’est à nous, le peuple de ce pays, de décider si nous voulons nous scinder en Etats ou nous disparaître en tant que nation. Je suis surprise de voir un député d’un pays démocratique concevoir l’avenir et donner des solutions pour un pays dans lequel il n’aura pas à vivre et où ses enfants n’auront pas non plus à vivre. »

M. Ellwood, qui travaille maintenant comme collaborateur parlementaire du ministre délégué du Foreign Office David Lidington, a soutenu qu’un règlement politique – même en incluant les Taliban – était nécessaire pour garantir la stabilité à long terme de l’Afghanistan.

« L’ISAF peut être confiante dans le fait que la révision de sa stratégie sécuritaire fonctionne finalement, mais la menace insurgée ne sera pas supprimée par le seul recours à la force, » explique-t-il dans un rapport lu par The Independent on Sunday. « Les Taliban ne participeront pas à un dialogue significatif s’il n’y a pas de stratégie politique faisable à laquelle ils peuvent participer… Une solution alternative [offre] une structure politique moins centralisée qui reflète mieux la composition ethnique du pays, les pôles économiques déjà existants et les intérêts régionaux des Taliban qui pourraient alors être intéressés à un règlement politique. »

Le plan divise l’Afghanistan en huit zones, basées sur les « pôles économiques » de Kaboul, Kandahar, Herat, Mazar-i-Sharif, Kunduz, Jalalabad, Khost et Bamyan. Les zones seraient administrées par un conseil représentant les divers groupes ethniques et supervisé par un ou plusieurs pays étrangers. M. Ellwood soutient aussi que la création d’un poste de Premier ministre, avec beaucoup des pouvoirs « disproportionnés » détenues actuellement par le président participeraient à apaiser les inquiétudes sur l’homme qui a dirigé le pays pendant près de huit années.

Mais Thomas Ruttig, co-directeur de l’ Afghanistan Analysts Network, déclare : « Scinder les pays en régions de ce genre aura pour résultat de renforcer le poids de ceux que nous avons déjà commencé à appeler ‘hommes d’influence, les power brokers locaux (ou régionaux) et ce qu’on appelait avant les ‘seigneurs de la guerre’ et dont l’incurie du pouvoir entre 1992 et 1996 avait été la première causes de l’ascension des Taliban. »

Source : opex360.com, Mecanoblog,

Exposition: Céline et quelques autres...

IMPERIO: ORDEN ESPACIAL Y ESPIRITUAL

ELEMENTOS Nº 32.

IMPERIO: ORDEN ESPACIAL Y ESPIRITUAL

 

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SUMARIO.-

Translatio Imperii: del Imperio a la Unión,
por Peter Sloterdijk

¿Hacia un modelo neoimperialista?
Gran espacio e Imperio en Carl Schmitt, 
por Alessandro Campi

¿Europa imperial?, 
por Rodrigo Agulló

Imperialismo pagano, 
por Julius Evola

El concepto de Imperio en el Derecho internacional,
por Carl Schmitt

Nación e Imperio, 
por Giorgio Locchi

El Imperium a la luz de la Tradición, 
por Eduard Alcántara

Imperio sin Imperator, 
por Celso Sánchez Capdequí

Imperio: Constitución y Autoridad imperial, por Michael Hardt y Antonio Negri

La teoría posmoderna del Imperio, 
por Alan Rush

El Imperium espiritual de Europa: de Ortega a Sloterdijk, 
por Sebastian J. Lorenz
 
 

mercredi, 03 octobre 2012

XVIIe Table ronde de Terre et peuple

RAPPEL :

dimanche 7 octobre, XVIIe Table ronde de Terre et peuple à Rungis (94)

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Siria: L’errore di calcolo della Turchia!

Siria: L’errore di calcolo della Turchia!

Dr Amin Hoteit, Mondialisation , al-Thawra

Ex: http://aurorasito.wordpress.com/

Quando la Turchia ha preparato il suo ruolo di “Direttore Regionale della ricolonizzazione” come “potenza neo-ottomana” o “moderno califfato islamico“, ha pensato che avrebbe fatto strada senza problemi, data la mancanza di strategia araba, l’isolamento dell’Iran e l’evoluzione delle condizioni regionali che hanno reso Israele incapace di mantenere consistente il proprio ruolo, secondo le teorie di Shimon Peres, promuovendo l’idea di un “Nuovo o Grande Medio Oriente“, basata sul “pensiero sionista” e il “denaro arabo“.

La Turchia ha veramente pensato che questo fosse il modo migliore per garantirsi la leadership della regione, per iniziare, poi del mondo musulmano … confortata in questo dai suoi punti di forza economici, dalle sue buone relazioni con i popoli di tanti stati indipendenti dell’Asia centrale, il suo passato musulmano assieme a un presente che dimostrerebbe la capacità degli “islamisti” nel prendere le redini dello Stato turco e neutralizzare l’ostacolo dell’Esercito “guardiano della laicità”, istituito da Ataturk!

In base a questa visione, la Turchia, o meglio il Partito per la Giustizia e lo Sviluppo, ha lanciato la sua strategia di “zero problemi“, pensando che le avrebbe permesso di attraversare le frontiere dei confinanti e far dimenticare le tragedie storiche commesse contro diversi popoli e stati della regione, prima di involarsi verso il suo nuovo sogno imperiale… Quindi “conquistata” la causa palestinese, causa centrale per gli arabi e i musulmani [per i popoli e i regimi non asserviti all'Occidente e ad Israele], ha iniziato a tessere relazioni strategiche con diversi paesi della regione, a partire dal più vicino e più importante: la Siria! In effetti, in un libro pubblicato nel 2001, Davutoglu, il teorico del “zero problemi” aveva sottolineato che la Turchia non poteva realizzare i propri progetti imperialistici che partendo dalla Siria, passo preliminare per assicurarsi il sogno della profondità strategica!


In questo caso, si deve rilevare che la Siria ha risposto positivamente alla nuova politica di apertura della Turchia e, in piena fiducia, aveva stabilito una partnership strategica con uno stato ancora membro della NATO, che “coltivava un rapporto speciale con Israele“, pensando che questo nuovo approccio permettesse almeno di garantirsi la sua neutralità nel conflitto con il nemico sionista e, eventualmente, affidargli alcune missioni nel quadro di questo stesso conflitto, in cui non avrebbe più dimostrato un palese sostegno verso Israele.
Ma la Turchia non è stata onesta e aveva previsto l’esatto opposto di quello che offriva, non appena l’aggressione occidentale, agli ordini dei piani degli Stati Uniti basati sulla strategia intelligente del “soft power“, si è abbattuta sulla Siria, è entrata nel suo ruolo di “regista sul campo dell’aggressione” e si è messa a “dare lezioni” avvalendosi della lingua condiscendente dei colonizzatori, come se la Siria fosse ancora parte dell’Impero Ottomano! Ciò fu chiaramente il suo primo errore di calcolo, in quanto la nuova moda neo-ottomana incontrava la resistenza araba siriana, proibendogli di ripristinare un passato che ne ignorasse la dignità e la sovranità; ciò ha innescato la furia e l’odio in cui i leader turchi si sono pubblicamente immersi, nel tentativo di minare dall’interno la Siria.


A questo punto, la Turchia ha svolto il ruolo di cospiratore su due livelli:
· A livello politico, ha sponsorizzato i gruppi di agenti dei servizi segreti di vari paesi e varie figure revansciste cariche di odio o di vendetta, assetate di potere, prima di organizzare un cosiddetto “Consiglio nazionale siriano” [CNS], che in realtà è al soldo di servizi ed interessi stranieri in Siria. In questo modo, pensava che questo falso consiglio sarebbe stata un’alternativa alle legittime autorità siriane… Secondo errore di calcolo, poiché essendo il CNS nato come strumento della discordia straniera, si è evoluto verso una discordia interna maggiore, trasformandosi in un cadavere putrefatto, così divenendo un peso per i suoi creatori, e per la Turchia per prima!


· Sul piano militare, si è trasformata in una base di raccolta dei terroristi di tutte le nazionalità, attaccando la Siria prima dell’esecuzione di un’operazione militare internazionale di cui sarebbe stata la punta di lancia, raccogliendone i frutti trasformandola nel cortile dell’impero neo-ottomano rinato dalle ceneri… Terzo errore di calcolo manifesto, dopo che una simile operazione, cosiddetta “internazionale”, si era rivelata impossibile, ciò ha spinto la Turchia a non concentrarsi che su sordide azioni terroristiche sul suolo siriano! Il partito al governo in Turchia aveva, infine, puntato tutte le sue speranze sul terrorismo internazionale, e aveva immaginato che la Siria sarebbe crollata in poche settimane, aprendo la via di Damasco al nuovo sultano ottomano… Quarto errore di calcolo, davanti a una Siria in cui tutte le componenti statali e civili resistevano alla marea terroristica, ritenuta infrangibile, la  Turchia è ritornata a quella dura realtà che non si era degnata di prevedere.
In effetti, la Turchia aveva immaginato che la difesa siriana e quella dei suoi alleati regionali dell’”asse della resistenza“, in perfetto accordo con il fronte del rifiuto emergente sulla scena internazionale, non avrebbe potuto resistere nel caso di uno scontro così ben condotto e che, in ogni caso, l’avrebbe dovuto affondare… Quinto errore di calcolo, particolarmente pericoloso vista l’evoluzione del teatro delle operazioni a scapito delle sue velleità. Non citeremo che le conseguenze fondamentali:

1. Definitivo fallimento della Turchia nella sua guerra terroristica contro la Siria, condotta congiuntamente al “campo occidentale degli aggressori“… Inoltre, ora è fermamente convinta che non è possibile rovesciare il governo siriano, il popolo siriano è l’unico in grado di deciderlo.


2. Fallimento degli sforzi della Turchia a favore di un intervento militare diretto, volto a trasformare la prova, ora che tutti i suoi tentativi di creare  “zone di sicurezza“, “zone cuscinetto“, “corridoi umanitari” o qualsiasi altra scusa che consentisse l’intervento militare straniero in Siria, sono falliti miseramente di fronte alla resistenza siriana, alla fermezza iraniana e alla coerenza russa nel loro rifiuto concertato di un tale risultato, anche se avessero dovuto arrivare a un confronto militare internazionale, mentre la Turchia ed i suoi alleati non erano preparati a tale possibilità.


3. La grave angoscia della Turchia sul futuro dei gruppi terroristici che ha accolto sul suo territorio e diretto contro la Siria sotto la supervisione degli Stati Uniti; ciò dovrebbe ricordarci che il fenomeno degli “afghani arabi” è diventato un problema per il paese che li ha spinti a combattere contro l’Unione Sovietica in Afghanistan, dove una volta che le truppe sono partite sono diventati dei “veterani disoccupati“, minacciando ogni sorta di pericoli; una situazione non molto diversa da quella che potrà incontrare la Turchia, oggi! E’ per questo motivo che si è affrettata a chiedere il soccorso degli Stati Uniti nell’aiutarla a prevenire questa probabile piaga… E’ per questo motivo che recentemente le forze di sicurezza dei due paesi si sono incontrate e che, contrariamente a quanto è stato riportato dai media, non hanno parlato dello sviluppo dei preparativi finali per l’intervento militare in Siria, ma di difendere la Turchia, che teme per la propria incolumità in caso di una controffensiva lanciata dalla cittadella siriana che resiste alla sua violenta aggressione per mezzo di interposti terroristi.


4. L’ansia non meno grave della Turchia per certi dossier che sono sul punto di esplodere, mentre cerca di nasconderli con la sua presunta politica di “zero problemi” trasformata in pratica nella politica di “zero amici“; il più pericoloso di questi casi è l’ostilità dei popoli, di gran lunga superiore a quella dei governi. Così, quattro temi principali minacciano l’essenza dello Stato turco e perseguitano i suoi dirigenti:
· Il dossier settario: la Turchia ha ritenuto che accendendo il fuoco settario in Siria, si sarebbe salvata dall’incendio. Ha dimenticato che la sua popolazione è ideologicamente e religiosamente eterogenea, e che lo stesso fuoco potrebbe bruciare data la sua vicinanza geografica; cose che sembra aver capito ora…
· Il dossier nazionalista: la Turchia ha pensato che potesse contenere il movimento nazionalista curdo… un altro errore di calcolo, perché questo movimento è diventato così pericoloso che l’ha costretta a riconsiderare seriamente la sua politica globale nei confronti di esso.
· Il dossier politico: la Turchia ha immaginato che basandosi sulla NATO potesse ignorare le posizioni dei paesi della regione e d’imporre la sua visione basata sui propri interessi, ma ora è sempre più politicamente isolata, i paesi sulla cui amicizia sperava di contare nell’aggressione contro la Siria, si sono allontanati per paura della sua smisurata ambizione, e i paesi che ha trattato da nemici, al punto di pensare che potesse dettargli i propri ordini o di schiacciarli, si sono dimostrati in grado di resistere con una forza che l’ha sconcertata… lasciandola nella situazione inaspettata di “zero amici“!
· Il dossier della sicurezza: la Turchia cerca invano di negare il declino della sicurezza nel suo territorio, diventata estremamente penosa per i suoi commercianti e soprattutto per coloro che lavorano nel settore del turismo e che hanno perso più del 50% delle loro entrate normali nel corso degli ultimi sei mesi!


Tutto ciò mostra che la Turchia si trascina dietro gli USA, supplicandoli di farla uscire dal pantano in cui è sprofondata! Non solo ha fallito nella sua aggressione contro la Siria, e ha rivelato la falsità della sua politica e di tutte le sue dichiarazioni, ma non è neanche più sicura di salvare le carte che ancora pensa di detenere, ora che gli eventi di Antiochia, le rivendicazioni armene, gli attacchi curdi, gli oppositori interni alle politiche del governo attuale, e la mancanza di cooperazione assieme alla sfiducia dei paesi della regione, sono diventati fattori che, tutti insieme, possono generare turbolenze verso i piani imperialistici di Erdogan e del suo ministro degli Esteri; ricordando, in questo caso, l’aneddoto del giardiniere innaffiato!

Il dottor Amin Hoteit è un analista politico, esperto di strategia militare e generale di brigata in pensione libanese.

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

Engdahl: Western Intervention in Syria Creates Bloodshed and Civil War

Engdahl: Western Intervention in Syria Creates Bloodshed and Civil War

Aujourd'hui, gouverner, c'est se faire voir...

Ex: http://zentropa.info/

La mise en scène de la vie privée des hommes publics est-elle un avatar de la personnalisation du pouvoir sous la Ve République ou traduit-elle une évolution plus profonde ?

Le pouvoir, royal ou républicain, a toujours été une représentation faite de signes, de symboles, d’images. Mais jamais il ne s’est résumé à cela. Il est verbe, mais aussi action, projet, décision. Aujourd’hui, la parole politique se croit performative. On s’imagine que dire, c’est faire ou que se montrer, c’est exister. Parfois oui, mais il y a toujours un réel qui ne se laisse pas faire.

Le renoncement à l’action patiente au profit de l’immédiateté de la parole et de la visibilité obscène de la posture a commencé dans les années 1980, quand Mitterrand a laissé le journaliste Yves Mourousi poser ses fesses sur son bureau de présentateur de TF1 lors d’un entretien en parler « chébran ». Avant lui, Giscard avait convoqué les médias pour jouer de l’accordéon.

Derrière cette volonté d’être « comme tout le monde » se cache mal la certitude de ne pas être n’importe qui. Les politiques, qui autrefois visaient à rassembler les Français, ne pensent plus qu’à leur ressembler. Au prix d’une coupure avec ce qu’Orwell appelait la « décence commune ». J’aime ce mot : commun, même s’il a été dévalué et sali par le communisme. Commun, cela évoque le bien commun, qui reste en principe la visée ultime de l’action politique ; et aussi le sens commun, qui n’est pas le bon sens auquel Sarkozy faisait appel à répétition, mais le sens partagé dans ce qu’on appelait autrefois une société.

Il y a donc une sorte de vulgarisation de la parole publique ?

Une mutation profonde, oui. Les politiques s’adressent à ceux qu’on ne peut plus vraiment appeler des citoyens ni des sujets, mais des individus de masse. Quelle honte qu’un Berlusconi dans un pays de haute culture, qu’un Sarkozy dans un pays de littérature revendiquent le parler vulgaire pour parler au « vulgaire », c’est-à-dire au peuple tel que le voient ceux qui se croient appelés à le séduire pour le dominer ! Les dirigeants parlent au peuple ? Non, les « people » parlent à ceux qui n’en seront jamais ; « people » désignant justement ceux que les gens du peuple à la fois envient parce qu’ils ont mieux réussi qu’eux, et méprisent parce qu’ils les devinent enfermés dans le peu d’être que leur laisse leur appétit d’avoir.

De même qu’il n’y a plus de différence entre vie privée et vie publique, la langue publique, autrefois proche du français écrit (Blum, de Gaulle), est non seulement une langue parlée, mais mal parlée. Une langue privée, pleine de sous-entendus égrillards, de dérapages « caillera », de mots empruntés au vocabulaire de l’économie ou du sport que l’on croit seuls compréhensibles par le public.

Est-ce la conséquence de l’hypermédiatisation de la démocratie ?

Au stade actuel, l’on ne médiatise plus seulement une politique mais l’homme politique lui-même, son image rectifiée parfois par la chirurgie esthétique et toujours par des conseillers en look. Au bout de cette double dégradation du pouvoir et de la parole, on voit aujourd’hui le ridicule des hommes politiques poussant la chansonnette dans les émissions de variétés, comme Copé ou Jospin. Vulgarité des puissants que résume la détestable expression répétée par les médias : « première dame de France ». A quand son inscription dans ce fourre-tout qu’est notre Constitution ?

La médiatisation a tué l’action publique. Gouverner, c’est prévoir, disait l’adage. Aujourd’hui, gouverner, c’est se faire voir. Un point, c’est tout. La politique était naguère une scène : meetings, estrades, arène du Parlement. Elle est devenue écran, miroir où gouvernants et gouvernés se regardent en reflets pixellisés.

La sphère politique n’obéit-elle pas à une forme banale d’individualisme contemporain ?

Les politiciens souffrent d’une dépendance qui ne leur est pas propre mais qui atteint chez eux la dimension d’une véritable addiction à l’image : ne se sentir être que si une caméra le confirme. La télévision est pour eux ce qu’est devenu le portable pour chacun de nous : un objet transitionnel rassurant. Culte du moi, narcissisme des petites différences, perte de tout trait singulier : la même dérive frappe les hommes politiques comme les hommes ordinaires. Le dévoilement - par eux-mêmes d’abord - de la vie privée des hommes publics est l’un des traits de cette culture de la perversion narcissique qui nous surprit sans nous faire rire lorsque naguère, devant les caméras, un premier ministre montra son vélo, un autre accepta de parler de fellation, et un président de la République, un été à Brégançon, n’hésita pas à exposer son pénis vigoureux à l’objectif des photographes.

Sans doute la psychopathologie des dirigeants a-t-elle changé comme celle de l’ensemble des individus dans nos sociétés postmodernes : de moins en moins de névrosés et de plus en plus de personnalités narcissiques, parfois de pervers. L’homme politique est sans doute « normal » (non au sens d’une règle morale, mais d’une norme statistique), lorsqu’il devient fou. Fou de lui-même comme tant d’individus aujourd’hui. « L’homme qui n’aime que soi, disait Pascal, quand il se voit ne se voit pas tel qu’il est mais tel qu’il se désire. » Le moi n’est pas toujours haïssable, mais lorsque, en politique, il prend la place du « je », il verse dans l’autopromotion du vide. Qui ne se souvient du « Moi président », anaphore quinze fois répétée par François Hollande, dans son débat avec Nicolas Sarkozy…

Le narcissisme est-il incompatible avec la démocratie ?

Dans les sociétés de narcissisme, les électeurs comme leurs élus sont centrés sur la réalisation persistante d’eux-mêmes au détriment de la relation aux autres, figés sur le présent et incapables de différer leur satisfaction. Peut-être les Français n’ont-ils que la classe politique qu’ils méritent.

Le « moi-isme » règne sur les écrans postmodernes. De Facebook à Twitter en passant par les reality-shows, tout le monde parle et personne ne dit rien. Comme le règne de l’autofiction dans la littérature exhibe l’auteur plus que son oeuvre, la vie intime de nos contemporains devient virtuelle. Il n’y a plus d’images privées, de significations privées. Il y a la même différence entre la démocratie représentative et la démocratie directe qu’entre un portrait et un instantané rectifié par Photoshop.

Je tiens à ce mot de représentation, essentiel à la démocratie. On disait autrefois : « faire des représentations » aux princes, pour désigner des critiques ou des demandes d’une société divisée et contradictoire. Cela fait place aujourd’hui, dans la démocratie participative et interactive, à la « présentation » de soi par soi. L’ère des médias désigne justement un état de fait où les médias ne médiatisent plus rien, mais transmettent vers le haut les résultats des sondages et vers le bas les « éléments de langage ». Les sondages, multipliés avant même de prendre une décision, et souvent dictant une décision, ne datent pas non plus de Sarkozy et de son conseiller, Patrick Buisson. Gérard Colé, conseiller de Mitterrand, avalisait déjà toutes les mesures gouvernementales, et cette emprise de la communication sur l’action permit aux Pilhan et Séguéla de servir la droite puis la gauche, ou inversement.

La politique n’a-t-elle pas besoin de récits, et le pouvoir, d’incarnation ?

Les grands récits sont morts avec le siècle passé : révolution, Etat, nation… Mais les politiques croient que les électeurs attendent toujours qu’on leur raconte non plus l’Histoire mais des histoires, comme aux enfants pour qu’ils s’endorment. De Gaulle ne disait pas aux Français ce qu’ils voulaient entendre, ni ce qu’il croyait qu’ils voulaient entendre, mais ce qu’il voulait leur faire entendre. L’image ment, mais elle fait rêver.

La démocratie a un pilier, disait Hannah Arendt, la séparation entre vie privée et vie publique. Or, on assiste aujourd’hui à un double mouvement : d’une part la publicisation de la vie privée, y compris amoureuse (inaugurée par Sarkozy, poursuivie par Hollande) ; de l’autre, la privatisation de la sphère publique sous l’effet à la fois du rétrécissement du domaine d’intervention de l’Etat et de la multiplication d’ « affaires » relevant, pour le moins, du conflit d’intérêts. Ce mouvement se double d’un autre, qui brouille plus encore les repères : d’une part la sexualisation de la vie des responsables politiques, alors que la sexualité est au plus intime de la vie privée ; d’autre part la politisation des questions sexuelles, comme en témoignent les projets de l’actuel gouvernement sur le harcèlement sexuel, le mariage gay, voire la suppression de la prostitution…

La démocratie commence par la reconnaissance de la nécessité d’un pouvoir légitime et, comme le dit le grand psychanalyste anglais Donald Winnicott, par « l’acceptation qu’il ne soit pas fait selon nos désirs mais selon ceux de la majorité ». Elle s’arrête quand le pouvoir ne se contente pas d’être obéi mais veut être aimé. Français, encore un effort pour être démocrates !

Michel Schneider

Obamas Amerika: Tyrannei und Dauerkrieg

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Obamas Amerika: Tyrannei und Dauerkrieg

Während einer Zeremonie im Weißen Haus unterzeichnete er das berüchtigte Militärkommissionsgesetz (MCA). Dieses Gesetz erlaubte Folter als offizielle Politik.

Dieses Gesetz gewährte ebenso umfassende nicht verfassungskonforme Vollmachten, angeblich, um des Terrorismus Verdächtigte und deren Mitmacher (einschließlich US Bürger) zu verhaften, zu verhören und anzuklagen, auf unbestimmte Zeit (und ohne Beweis) in Militärgefängnissen in Haft zu nehmen, und ihnen die Habeas Corpus Rechte und andere konstitutionelle Schutzrechte vorzuenthalten.

Es erlaubt Präsidenten, jede Person an jedem Ort als einen „unrechtsmäßigen feindlichen Kämpfer“ zu bezeichnen, deren Verhaftung anzuordnen, sie in Sicherheitsverwahrung zu nehmen und ihr alle Rechte zu verweigern.

Am selben Tag unterzeichnete Bush in aller Ruhe das Nationale Verteidigungsautorisierungsgesetz für das Finanzjahr 2007. Darin eingeschlossen waren die versteckten Sektionen 1076 und 333. Bedeutende Medienzaren ignorierten diese.

obamathemightywarrior.jpgSie änderten das Aufstandsgesetz von 1807 und das Posse Comitatus Gesetz von 1878. Diese Gesetze untersagten den Einsatz von Bundes- und Nationalgardetruppen zur Durchsetzung von Gesetzen innerhalb des Landes, ausgenommen, dieser ist verfassungsmäßig erlaubt oder ausdrücklich vom Kongress während eines Aufstandes oder anderer nationaler Notstandssituationen genehmigt.

Von jetzt an kann die Exekutive per Diktat Notstandsvollmachten beanspruchen, das Kriegsrecht verhängen, die Verfassung aus „Nationaler Sicherheit“ aufheben, und Bundes- und/oder Nationalgardetruppen auf US Straßen einsetzen, um jegliche Art von Unruhe – einschließlich rechtsmäßige und friedliche Proteste – zu unterbinden.

Es geht um die Abschaffung fundamentaler First Amendment Freiheiten, ohne die alle anderen (Freiheiten) in Gefahr sind. Diese Freiheiten umfassen freie Meinungsäußerung, Versammlungsfreiheit, Religionsfreiheit und das Recht, Petitionen an die Regierung für Wiedergutmachung zu richten. Nicht mehr.

2009 sicherte Obama durch das Unterzeichnen des Nationalen Verteidigungsautorisierungsgesetzes für 2010 die Kontinuität des Militäreinsatzes zu. Dessen versteckte Sektion 1031 enthielt das Gesetz für Militärkommissionen von 2009. Der Begriff „nicht-privilegierter feindlicher Kriegsteilnehmer“ ersetzte (den bis dahin geltenden Begriff) „ungesetzlicher feindlicher Kombattant/Kämpfer.“

Die Sprache hat sich zwar geändert, nicht aber die Absicht oder die Unrechtsmäßigkeit. Obama übertrifft Bushs Extremismus. Guantanamo und andere Foltergefängnisse bleiben offen. US Bürger werden genauso unrechtsmäßig behandelt wie ausländische Staatsangehörige. Die Lage verschlechtert sich zunehmend.

Am 31 Dezember unterzeichnete (d)er (Präsident) das Nationale Verteidigungsautorisierungsgesetz (NDAA). Es gibt Präsidenten uneingeschränkte Macht, Verhaftungen durch das Militär anzuordnen und US Bürger auf unbestimmte Zeit zu inhaftieren, allein auf der Grundlage von unbestätigten Anschuldigungen der Mitgliedschaft in einer Terrorgruppe.

Konstitutioneller, gesetzlicher sowie auf internationalem Recht beruhender Schutz sind wirkungslos. Amerikas Militär kann jedermann aufgreifen und in Foltergefängnisse werfen, ihn auf unbestimmte Zeit ohne Anklage und Prozess festhalten, allein auf der Grundlage von Verdächtigung, fadenscheinigen Behauptungen oder ganz ohne Grund.

Zuvor autorisierte Obama per Dekret die Inhaftierung jeder zur nationalen Sicherheitsgefahr erklärten Person. Speziell für Guantanamo-Häftlinge bestimmt, trifft dies jetzt auf jede Person zu, einschließlich US Bürger im In- und Ausland.

Zusätzlich erhielten CIA Agenten und Todesschwadrone der Sondereinsatzkommandos die Autorisierung durch den Präsidenten, ausgesuchte US Bürger im Ausland zu ermorden. Diese Personen können für irgendeinen oder auch gar keinen Grund gejagt und kaltblütig ermordet werden.

Ab dem 31. Dezember (2011) kann jedermann, einschließlich US Bürger, an jedem Ort eine nationale Sicherheitsgefahr genannt und per Anklage für schuldig erklärt werden. Aktivisten, die sich Amerikas Imperium widersetzen, riskieren Verhaftung, dauerhafte Sicherheitsverwahrung oder Ermordung.

Genau so ergeht es für soziale Gerechtigkeit Demonstrierende. Militärverliese oder FEMA Lager erwarten sie. Kriegsrecht kann dies unter Inanspruchnahme einer „Notstandsituation im Katastrophenfall“ ermöglichen. Die ursprüngliche Senatsvorlage nahm US Bürger davon aus. Obama verlangte deren Einbeziehung (unter dieses Gesetz).

Unverletzliche Rechte gelten nicht mehr. Protestieren gegen imperiale Gesetzlosigkeit, soziale Ungerechtigkeit, Verbrechen großer Firmen, Korruption der Regierung oder das von der und für die reiche Elite funktionierende politische Washington kann kriminalisiert werden. Dasselbe trifft auf die freie Rede, die Versammlungsfreiheit, die Religionsfreiheit oder irgendetwas zu, das Amerikas Recht ungestraft zu töten, zu zerstören und zu plündern in Frage stellt.

Es ist offiziell. Tyrannei ist in Amerika angekommen. In der Nation zu leben ist unsicher geworden. Es gibt keinen Ort, sich zu verstecken. Sie kommen zu Jedem, der sich Ungerechtigkeit widersetzt.

Gesetzlosigkeit zu Hause und im Ausland

Sie zielen auch auf unabhängige Staaten. Es geht darum, sie abhängig zu machen. Taktiken umfassen Drohungen, Destabilisierung, Gewalt, Sanktionen und Krieg, falls andere Methoden versagen.

Im Jahre 2011 wurde Lybien zu NATOs letztem Leichenhaus. Für Profit wurde es geplündert und zerstört. Seit Monaten wird Syrien gnadenlos ins Visier genommen. Weiterer Druck wird aufgebaut. Alles ist möglich in der Zukunft, einschließlich der Barbarei, die Lybien zugefügt wurde.

Danach kommt der Iran. Washington verfolgt dieses Thema aggressiv.

Taktiken umfassen Provokationen, Unterwanderung, falsche Beschuldigungen, Isolation, verdeckte oder direkte Konfrontation, Cyberkrieg, sehr harte Sanktionen, die gefährlich nahe an Kriegshandlungen kommen.

In den letzten fünf Jahren wurden vier Runden Sanktionen verhängt. Im Dezember hat der Kongress eine weitere Runde veranlasst. Sie sind in dem Nationalen Verteidigungsautorisierungsgesetzes (NDAA) für 2012 enthalten. Sie zielen darauf ab, ausländische Banken zu bestrafen, die mit Teherans Zentralbank Geschäfte machen. Sie ist der Hauptzahlungsweg im Ölgeschäft. US Firmen, einschließlich Banken, können schon nicht mehr Geschäfte mit dem Iran machen.

Zusätzliche Maßnahmen erweiterten Sanktionen für Firmen in ölverwandten Bereichen, einschließlich von Investitionen, dem Verkauf von Raffinerieausrüstungsgegenstände und -produkten sowie Dienstleistungen über 5 Millionen Dollar jährlich.

Am 31. Dezember hat Obama das Gesetz unterzeichnet. Er hat 180 Tage, es anzuwenden. Er nennt es die bisher härteste Maßnahme, indem er sagt:

„Unsere Absicht ist es, dieses Gesetz nach einem zeitlich gestaffelten Verfahren anzuwenden, um Auswirkungen auf den Ölmarkt zu vermeiden und sicherzustellen, dass dies nur den Iran und nicht den Rest der Welt schädigt.“

Es liegt in seinem Ermessensspielraum, Ausnahmen zuzulassen, vorausgesetzt sie sind in Amerikas nationalem Interesse. Energieanalysten befürchten, das Inkraftsetzen (dieses Gesetzes) bedeutet höhere Ölpreise mit negativen Folgen. Andere befürchten, Konfrontation könnte dem Schikanieren folgen.

Marinekommandeur Konteradmiral Habibollah Sayyari sagte, Irans Marinekräfte können als Antwort auf feindliche westliche Handlungen die Strasse von Hormus leicht blockieren.

Er sprach einen Tag, nachdem der Vizepräsident Mohammad Reza Rahimi gewarnt hatte, nicht ein Tropfen Öl würde die Straße von Hormus passieren, sollten Irans Ölexporte sanktioniert werden. Wenn dem so ist, kann erwartet werden, dass die Energiepreise in die Höhe schießen werden, bis die normale Durchflussmengen wieder erreicht sind. Eine direkte Konfrontation ist ebenfalls zu erwarten, möglicherweise und einschließlich einer direkten US-Iranischen Konfrontation.

Irans Nuklearprogramm als Ziel zu nehmen, ist eine List. Teheran besteht darauf, es sei friedlich. Nichts beweist bisher das Gegenteil. Der neueste Geheimdienstkonsensus vom März 2011 stimmt damit überein. Es wurde kein Beweis einer Waffenentwicklung gefunden. Um was es wirklich geht, ist Regimewechsel. Gründe hierfür werden als Vorwand erfunden.

Als Ergebnis wird alles möglich, einschließlich eines möglicherweise vernichtenden allgemeinen Krieges mit auf Irans unterirdische Anlagen gerichteten Atomwaffen.

Egal wie hoch das Risiko, Obama scheint sich auf das Undenkbare hinzubewegen. Mehr dazu wird folgen.

 

Stephen Lendman wohnt in Chicago und kann unter lendmanstephen@sbcglobal.net erreicht werden.

Bitte besuchen Sie auch seinen Blog unter sjlendman.blogspot.com und hören Sie sich auf Progressive Radionachrichtenstunde und dem Progressiven Radionetzwerk an Donnerstagen um 10:00 Uhr US Central Time und an Samstagen und Sonntagen mittags führende Diskussionen mit ausgesuchten Gästen an. Um das Anhören zu erleichtern, sind alle Diskussionen archiviert.

http://www.progressiveradionetwork.com/the-progressive-news-hour/

Artikel auf Englisch: Obama’s America: Tyranny and Permanent War

Übersetzt von Karl Kaiser

Cahier Nimier aux éditions de L'Herne

Vient de paraître:

Cahier Nimier aux éditions de L'Herne

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
A partir de 1956, Roger Nimier entre en A partir de 1956, Roger Nimier entre en correspondance avec Céline en tant que conseiller éditorial pour la maison Gallimard. Les liens avec le reclus de Meudon ne cesseront de se resserrer. Au sommaire de ce 99è Cahier, plusieurs articles consacrés à Céline : Frédéric Vitoux « Le fantôme de Nimier à Meudon », les textes de Roger Nimier « Donnez à Céline le Prix Nobel ! », « Céline » (Bulletin de la NRF), des textes de Marcel Aymé et Marc Henrez et enfin une correspondance inédite Céline-Nimier. Consultez le sommaire complet ici.
 
Roger Nimier, L'Herne, 384 pages, 39 €, 2012.
Commande possible sur Amazon.fr.


Cinquante ans après, si déconcertant qu’ait été ce destin, le public et la critique n’en ont pas fini avec Roger Nimier. L’attestent son oeuvre au format de poche et plusieurs essais récents. Aucun livre, pourtant, ne met pleinement sous les yeux cette expérience singulière, vécue entre les années 1940 et 1960. Ce Cahier veut combler ce manque.
 
Il ambitionne ainsi de tenir le rôle de passeur auprès du lecteur actuel.

En 1948, Roger Nimier s’impose à l’âge de vingt-trois ans avec son premier roman, Les Épées. S’attaquant sans tarder à l’ordre intellectuel et moral instauré après la Libération, il se livre à des provocations qui lui valent bientôt des ennemis et une réputation de factieux. Mauriac, Julien Green et Marcel Aymé n’en désignent pas moins Le Hussard bleu en 1950 pour le Goncourt, avant que la revue de Jean-Paul Sartre fasse de ce roman l’emblème d’un groupe littéraire. Cinq autres titres ont déjà paru quand le hussard annonce en 1953 qu’il abandonne le roman pour longtemps. Rupture de ce silence, D’Artagnan amoureux présage à l’automne 1962 un retour, quand survient l’accident mortel.
 
Lancée à la face d’une époque jugée décevante, l’exigence de style qui caractérise Roger Nimier s’est exercée dès le début à la fois dans le roman, la chronique et la critique. Mais elle a aussi conduit l’écrivain à jouer un personnage. Ce Cahier en esquisse donc la mise en scène, avant de s’attacher successivement aux trois volets de l’oeuvre.

Entretien, journal poème, correspondances et autres formes, un matériau varié tente de rendre cette multiplicité à travers le temps.

Tout au long de ce volume, afin de restituer l’écrivain dans sa diversité, documents originaux et témoignages entrent dans une polyphonie de points de vue. Celle-ci s’oppose délibérément à une vision dont la cohérence serait dictée par la volonté de prouver, ou inspirée par le seul souci d’admirer.

Si l’oeuvre compte une quinzaine de volumes, ce Cahier étend la connaissance de l’auteur en rendant accessibles d’importants écrits encore dispersés, ou totalement inédits.
Pour l’interprétation, il apporte les analyses actuelles de critiques et d’écrivains, sans exclure la reprise d’articles significatifs ou fondateurs.

Ainsi se développe une réponse à la question que posent une oeuvre et une figure qui résistent incontestablement au temps. Ainsi surtout peut naître, on l’espère, la tentation de relire Roger Nimier, ou de le découvrir enfin.

 
Roger Nimier, L'Herne, 384 pages, 39 €, 2012.
Commande possible sur Amazon.fr.
 

Produire des « Etats Ratés »

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Produire des « Etats Ratés »

Global Research, septembre 08, 2012 - http://www.mondialisation.ca/
Z Magazine
 

Africas-Failed-States.jpgEn réalité ledit géant faussement paranoïaque s’est démené comme un beau diable pour produire des semblants de menaces à peu près crédibles, surtout depuis la chute de « l’empire du mal » que ce pays avait toujours prétendu « contenir ». Dieu merci, après quelques tentatives sporadiques de cristalliser l’attention sur le narco-terrorisme, puis sur les armes de destruction massive de Saddam Hussein, le terrorisme islamique tomba littéralement du ciel pour offrir à cette défunte menace un digne successeur, découlant tout naturellement de l’hostilité du monde arabe aux libertés américaines et de son refus de laisser à Israël la possibilité de négocier la paix et de régler pacifiquement ses désaccords avec les Palestiniens.

En plus d’optimiser les massacres et les ventes d’armes qui en découlent, les États-Unis devenaient aussi de facto le premier producteur d’États ratés, à l’échelle industrielle. Par État raté, j’entends un État qui, après avoir été écrasé militairement ou rendu ingérable au moyen d’une déstabilisation économique ou politique et du chaos qui en résulte, a presque définitivement perdu la capacité (ou le droit) de se reconstruire et de répondre aux attentes légitimes de ses citoyens. Bien sûr, cette capacité de production des États-Unis ne date pas d’hier – comme le montre l’histoire d’Haïti, de la République Dominicaine, du Salvador, du Guatemala ou de ces États d’Indochine où les massacres marchaient si bien. On a d’ailleurs pu constater récemment une prodigieuse résurgence de cette production d’États ratés, occasionnellement sans hécatombes, comme par exemple dans les ex-républiques soviétiques et toute une kyrielle de pays d’Europe de l’Est, où la baisse des revenus et l’accroissement vertigineux du taux de mortalité découlent directement de la « thérapie de choc » et de la mise à sac généralisée et semi-légale de l’économie et des ressources, par une élite appuyée par l’Occident mais aussi plus ou moins organisée et soutenue localement (privatisation tous azimuts, dans des conditions de corruption optimales).

Une autre cascade d’États ratés découlait par ailleurs des « interventions humanitaires » et changements de régime menés par l’OTAN et les USA, plus agressivement que jamais depuis l’effondrement de l’Union Soviétique (c’est à dire depuis la disparition d’une « force d’endiguement » extrêmement importante bien que très limitée). Ici, l’intervention humanitaire en Yougoslavie a servi de modèle. La Bosnie, la Serbie et le Kosovo furent changés en États ratés, quelques autres s’en sortirent chancelants, tous assujettis à l’Occident ou à sa merci, avec en prime la création d’une base militaire US monumentale au Kosovo, le tout érigé sur les ruines de ce qui avait jadis été un État social démocrate indépendant. Cette belle démonstration des mérites d’une intervention impériale inaugura la production d’une nouvelle série d’États ratés : Afghanistan, Pakistan, Somalie, Irak, République Démocratique du Congo, Libye – avec un programme similaire déjà bien avancé aujourd’hui en Syrie et un autre visiblement en cours dans la gestion de la dite « menace iranienne », visant à renouer avec l’heureuse époque de la dictature pro-occidentale du Shah.

Ces échecs programmés ont généralement en commun les stigmates caractéristiques de la politique impériale et d’une projection de puissance de l’Empire. Ainsi par exemple l’émergence ou/et la légitimation (ou la reconnaissance officielle) d’une rébellion ethnique armée qui se pose en victime, mène contre les autorités de son pays des actions terroristes visant parfois ouvertement à provoquer une réaction violente des forces gouvernementales, et qui appelle systématiquement les forces de l’Empire à lui venir en aide. Des mercenaires étrangers sont généralement amenés à pied d’œuvre pour aider les rebelles ; rebelles indigènes et mercenaires étant généralement armés, entraînés et soutenus logistiquement par les puissances impériales. Ces dernières s’empressent bien sûr d’encourager et soutenir les initiatives des rebelles pour autant qu’elles leur paraissent propres à justifier la déstabilisation, le bombardement et finalement le renversement du régime cible.

Le procédé était flagrant durant toute la période du démantèlement de la Yougoslavie et dans la production des États ratés qui en sont issus. Les puissances de l’OTAN ayant alors pour objectif l’éclatement de la Yougoslavie et l’écrasement de sa composante la plus importante et la plus indépendante, à savoir la Serbie, elles encouragèrent à la rébellion les éléments nationalistes des autres républiques de la fédération, pour lesquelles le soutien voire l’engagement militaire de l’OTAN sur le terrain était naturellement acquis. Le conflit n’en fut que plus long et vira au nettoyage ethnique, mais pour ce qui est de la destruction de la Yougoslavie et de la production d’États ratés, ce fut une réussite (Cf. Herman et Peterson, “The Dismantling of Yugoslavia,” [Le démantèlement de la Yougoslavie], Monthly Review, octobre 2007). Assez curieusement, c’est avec l’aval et la coopération de l’administration Clinton et de l’Iran qu’on importa entre autres mercenaires, des éléments d’Al-Qaïda en Bosnie puis au Kosovo, pour aider à combattre le pays cible : la République Serbe[4]. Mais Al-Qaïda comptait aussi parmi les rangs des “combattants de la liberté” engagés dans la campagne de Libye, et elle est aussi une composante notoire (même le New York Times le reconnaît désormais, fut-ce avec un peu de retard) du changement de régime programmé en Syrie (Rod Nordland, “Al Qaeda Taking Deadly New Role in Syria Conflict”, New York Times, 24 juillet 2012). Bien sûr, Al-Qaïda avait aussi été auparavant une pièce maîtresse du changement de régime [de 1996][5] en Afghanistan, puis un élément clé du retournement de situation du 11 septembre (Ben Laden, leader rebelle saoudien de premier rang, d’abord sponsorisé par les États-Unis, puis lâché par ses sponsors, se serait ensuite retourné contre eux avant d’être diabolisé puis éliminé par ces derniers).

Ces programmes impliquent toujours une habile gestion des atrocités commises, qui permet de pouvoir accuser le gouvernement agressé d’avoir commis des actes de violence graves à l’encontre des rebelles et de leurs partisans, et ainsi de le diaboliser efficacement afin de pouvoir justifier une intervention plus massive. Cette méthode a joué un rôle clé pendant les guerres de démantèlement de la Yougoslavie, et probablement bien davantage encore dans la campagne de Libye et dans celle de Syrie. Elle doit d’ailleurs beaucoup à la mobilisation d’organisations internationales, qui prennent activement part à cette diabolisation en dénonçant les atrocités imputables au dirigeant visé, voire en le poursuivant et condamnant d’office au pénal. Dans le cas de la Yougoslavie, le Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie (TPIY), mis en place par l’ONU, travailla main dans main avec les puissances de l’OTAN pour s’assurer que la seule mise en accusation des autorités serbes suffirait à justifier toute action que les USA et l’OTAN décideraient d’entreprendre. Magnifique illustration cette mécanique, la mise en examen de Milosevic par le Procureur du TPIY fut lancée précisément au moment où (en mai 1999) l’OTAN décidait de bombarder délibérément les infrastructures civiles serbes pour accélérer la reddition de la Serbie – alors que ces bombardements mêmes étaient des crimes de guerre caractérisés menés en totale violation de la Charte des Nations Unies. Or c’est précisément le procès de Milosevic qui permit aux médias de détourner l’attention du public des exactions désobligeantes et illégales de l’OTAN.

De même, à la veille de l’agression de la Libye par l’OTAN, le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI) s’empressa de lancer des poursuites contre Mouammar Kadhafi sans même avoir jamais demandé le lancement d’une investigation indépendante, et alors qu’il était notoire que la CPI n’avait jusqu’ici jamais poursuivi personne d’autre que des chefs d’États africains non alignés sur l’Occident. Ce curieux mode de « gestion de la légalité » est un atout inestimable pour les puissances impériales et s’avère extrêmement utile dans la perspective d’un changement de régime comme dans la production d’États ratés.

Interviennent aussi des organisations humanitaires ou de « promotion de la démocratie », soi disant indépendantes, à l’instar de Human Rights Watch, de l’International Crisis Group ou de l’Open Society Institute, qui régulièrement se joignent au cortège impérial en dressant l’inventaire des seuls crimes possiblement imputables au régime cible et à ses dirigeants, ce qui contribue notablement à radicaliser la polarisation des médias. L’ensemble permet la production d’un environnement moral favorable à une intervention plus agressive au nom de la défense des victimes.

S’ajoute ensuite le fait que, dans les pays occidentaux, les dénonciations ou allégations d’atrocités commises – que viennent renforcer les images de veuves éplorées et de réfugiés démunis, les preuves apparemment patentes d’exactions odieuses et l’émergence d’un consensus sur la « responsabilité de protéger » les populations victimes du conflit – émeuvent profondément une bonne partie des milieux libertaires et de gauche. Nombre d’entre eux en viennent alors à hurler avec les loups et à s’en prendre eux aussi au régime cible, pour exiger une intervention humanitaire. Les autres s’enfoncent généralement dans le mutisme, rendus perplexes, certes, mais craignant surtout de se voir accusés de « soutenir des dictateurs ». L’argument des interventionnistes est que, au risque de sembler soutenir l’expansion de l’impérialisme, on se doit de faire exception lorsque des choses particulièrement graves ont lieu et que tout le monde chez nous s’indigne et demande qu’on intervienne. Mais on se doit aussi, pour se montrer authentiquement de gauche, de tenter une micro-gestion de l’intervention pour contenir l’attaque impériale – en exigeant par exemple qu’on s’en tienne à une interdiction de survol en Libye[6].

Mais les États-Unis eux-mêmes ne sont pas l’une des moindres réussites de cette production d’États ratés. A l’évidence, aucune puissance étrangère ne les a jamais écrasés militairement, mais la base même de leur propre population a payé un tribut extrêmement lourd à leur système de guerre permanente. Ici, l’élite militaire, de même que ses alliés du monde de l’industrie, de la politique, de la finance, des médias et de l’intelligentsia, a très largement contribué à l’aggravation de la pauvreté et de la détresse généralisée, à la désintégration des services publics et à l’appauvrissement du pays, en maintenant la classe dirigeante, paralysée et compromise, dans l’incapacité de répondre correctement aux besoins et attentes de ses citoyens ordinaires, malgré l’augmentation constante de la productivité par tête et du PNB. Les excédents y sont intégralement captés par le système de guerre permanente et par la consommation et l’enrichissement d’une petite minorité qui – dans ce que Steven Pinker dans Better Angels of Our Nature appelle une période de « recivilisation » – combat agressivement pour pouvoir mener sa captation bien au-delà de la simple monopolisation des excédents, jusqu’au transfert direct des revenus, biens et droits publics de la vaste majorité de ses concitoyens (qui se démènent). En tant qu’État raté comme dans bien d’autres domaines, les États-Unis sont incontestablement une nation d’exception !

 

Article original en anglais : FOG WATCH: Manufacturing Failed States by Edward S. Herman

Traduit de l’anglais par Dominique Arias pour Investigaction.

Edward S. Herman est Professeur Émérite de Finance à la Wharton School, Université de Pennsylvanie. Économiste et analyste des médias de renommée internationale, il est l’auteur de nombreux ouvrages dont : Corporate Control, Corporate Power (1981), Demonstration Elections (1984, avec Frank Brodhead), The Real Terror Network (1982), Triumph of the Market (1995), The Global Media (1997, avec Robert McChesney), The Myth of The Liberal Media: an Edward Herman Reader (1999) et Degraded Capability: The Media and the Kosovo Crisis (2000). Son ouvrage le plus connu, Manufacturing Consent (avec Noam Chomsky), paru en 1988, a été réédité 2002 aux USA puis en 2008 au Royaume Uni.

 

Notes :


 


[1] Ndt : États ratés (failed states), terme de diplomatie internationale qui désigne les États incapables de maintenir ou développer une économie saine, fait écho à « rogue states » (États voyous) et à « smart states » (États malins : en l’occurrence ceux qui, à l’instar des États-Unis, évitent de déclencher et de mener officiellement eux-mêmes les guerres qui leur profitent.

[2] Ndt : Proxies, groupes paramilitaires ou mercenaires formés, armés, financés et soutenus ou dirigés par une ou plusieurs Grandes puissances pour déstabiliser un pays cible. Les conflits dits « de basse intensité » ou « dissymétriques » menés ainsi indirectement sont appelés « proxy wars ». bien que souvent présentée comme telle, une proxy war est tout sauf une guerre civile.

[3] Ndt : Dans les médias et le cinéma américain, les États-Unis sont fréquemment représentés comme un pauvre « géant pitoyable », malhabile et balourd. Cette représentation permet de minorer les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis délibérément et sciemment par ce pays, en les faisant passer pour autant de bourdes et de maladresses parfaitement involontaires. Le terme  « casualties » (négligences) désigne par exemple les victimes civiles d’exactions militaires, lorsque celles-ci sont commises par les USA ou leurs alliés.

[4] Cf. : Unholy Terror [terreur impie ou invraisemblable ou contre nature, l'acception de Unholy étant très large], de John Schindler, article particulièrement démonstratif sur ce sujet et qui, de fait, n’apparaît plus nulle part, sauf sur Z-Magazine ! Voir ici mon “Safari Journalism: Schindler’s Unholy Terror versus the Sarajevo Safari’s Mythical Multi-Ethnic Project”, Z Magazine, avril 2008

[5] Ndt : Afghanistan : Renversement de la monarchie 1978

Invasion soviétique en soutien au nouveau régime : 1979-1989

Guerre civile pro/anti-islamistes :1990-1996

Coup d’État et prise de pouvoir des Talibans : 1996

Début de l’intervention de Ben Laden dans le conflit : 1984

Création d’Al-Qaïda : 1987

[6] Cf. Gilbert Achcar, “A legitimate and necessary debate from an anti-imperialist perspective,” [Un débat légitime et nécessaire à partir d’une perspective anti-impérialiste] ZNet, 25 mars 2011; et ma réponse dans “Gilbert Achcar’s Defense of Humanitarian Intervention,” [Gilbert Achar prenant la défense d’une intervention humanitaire] MRZine, 8 avril 2011, concernant “les finasseries de la gauche impérialiste”.

mardi, 02 octobre 2012

La invasión musulmana de Hispania. De Guadalete a Covadonga (711-722)

La invasión musulmana de Hispania. De Guadalete a Covadonga (711-722)

por José Fermín Garralda Arizcun

El artículo valora la importancia histórica del tema, su marco histórico y el desgarro interior de Hispania como causa de la invasión musulmana, las cuatro primeras expediciones, deteniéndose en el misterioso “conde don Julián”, la expedición de contacto de Tarif y la expedición de invasión, la batalla de Guadalete y la expedición de conquista por Musa. Y termina con una reflexión sobre la “Pérdida y recuperación de España”

Don_Pelayo.jpg1. Importancia histórica de un gran tema

Llama la atención –introduzcamos- que, en este año de 2011, se guarde silencio sobre el 1.300 aniversario de la invasión de Hispania por los musulmanes. No se trata de una conmemoración, sino de un recuerdo que por varios motivos no puede dejarse de hacer.

No preguntemos el por qué de este silencio. Las Armas del Gobierno español están hoy combatiendo en la Libia de Gadafi, con sus bien buscados aliados. No sabemos si el motivo del silencio es no querer excitar a los musulmanes recordándoles su invasión de Hispania, convertida hoy en un lugar de reciente e intensa emigración, mientras España combate en Libia en apoyo a los rebeldes al Gobierno constituido. No creemos que recordar aquella invasión de 711 implique, sin más, poner hoy guardia a unos u otros, pues ello mostraría una escasa madurez personal y social por una u otra parte. Ahora bien, creo que “la cosa” no va por ahí. Es mejor pensar que el silencio sobre el significado del año 711 es porque Guadalete supone hablar de Covadonga (722).

 


Este tema, es uno de los principales de la historia de la Cristiandad occidental, Según el historiador José Orlandis:

“(…) el dramático y repentino final del Reino visigodo español fue una catástrofe histórica tan absoluta y de tal magnitud que resulta comprensible que, a lo largo de doce siglos, las generaciones sucesivas no hayan cesado de plantearse interrogantes y proponer respuestas que pueden dar la clave de un acontecimiento que todavía hoy sigue resultando sorprendente”.
 
Este acontecimiento conlleva muchas sorpresas. Sorpresas sobre quienes trajeron a los norteafricanos, sobre la enorme ingenuidad política de aquellos agentes, sobre los aliados internos de los musulmanes (un vasto clan nobiliario, algunos clérigos politizados, y la minoría hebrea), sobre lo que se pudo hacer por parte de los hispano visigodos y no se hizo como fue una sana reacción, y sobre la reacción final de una minoría cristiana que, si bien estaba interinamente vencida, no se dejaba derrotar. Tras un grano como semilla –la Fe religiosa- salieron cinco Reinos hispánicos y, al fin, la corona de las Españas, o de España, según se prefiera.

Sorprende la rapidez y contundencia como los musulmanes subordinados al califato Omeya de Damasco se impusieron a la monarquía visigoda, que daba una imagen de poder. Sorprende cómo los invasores provocaron el hundimiento, por arte de ensalmo, de una monarquía hispano goda, que parecía consolidada después de tres siglos. Sorprende el final de toda la estructura política, social, cultural y económica de un reino como el visigodo, que junto con el reino Franco y quizás el reino Ostrogodo, fue uno de los pocos reinos importantes que configuraron los germanos tras invadir el Imperio romano.

Este desplome fue sorprendente e inesperado tanto para los cristianos como para los musulmanes, y, lógicamente, también para los traidores al último rey hispanogodo, Rodrigo. Pues bien, esta larga y ardua página preparatoria que se abrirá de ocho siglos de historia de España, la continuarán la labor de España en la Cristiandad europea durante los 200 años posteriores, y la recreación de toda América, inmenso continente de inconmensurable espacios y grandiosa belleza, con una población sinceramente católica e hispánica al menos hasta hoy.

Sorprende que un reducido o discreto Ejército musulmán, tuviese tan buenos resultados, y ocasionase el hundimiento de su enemigo, el reino visigodo. De por sí, la invasión sólo podía producir algún quebranto, ya por el número de los combatientes, ya porque su retaguardia estaba muy alejada de la península, ya porque el nexo de unión de ambos lados del Estrecho era tan frágil como la inexperiencia naval de los musulmanes.

En conclusión: las razones del hundimiento de la monarquía visigoda hay que buscarlas sobre todo en el lado hispano. Por eso, hay que explicar previamente la crisis de la monarquía goda.

 

Ahora bien, a pesar de la crisis interna y global de Hispania, lo decisivo para el hundimiento del reino de Toledo fue la invasión del Islam. Lejos de la hipótesis estructural, afirmará Orlandis:

 

“Esta crisis intestina, que le restó capacidad de resistencia (al reino visigodo), facilitó el hundimiento de la Monarquía visigoda ante el empuje musulmán. Pero hay que reconocer que la invasión árabe fue el factor capital en la desaparición del Reino de Toledo y que el curso de los acontecimientos hubiera sido, con toda probabilidad, completamente distinto, de no haberse producido el asalto procedente del exterior”.

 

 

Veremos que la derrota visigoda frente al Islam se debió particularmente a los aspectos siguientes: a la división entre la nobleza goda, a la decadencia moral del rey Witiza, la traición del clan de los witizanos una vez fallecido el rey Witiza, y a las agitadas actividades de la minoría judía, que tanto había sufrido durante algunos reinados godos, aunque hubiese prosperado mucho en el último gobierno del rey Witiza. Es decir, el reino visigodo cayó por la sorpresa de los hispanogodos y no darse cuenta de lo que estaba ocurriendo, por la división política, por el juego del invasor de presentarse como aliado de una facción nobiliaria, por la falta de jefes naturales, por la incapacidad para unirse frente a un enemigo común, por la falta de una reacción a tiempo confiando en que “no pasaba nada” esencialmente diferente a lo vivido hasta entonces, por la crisis que atravesaban no pocos eclesiásticos, la inmoralidad de costumbres en las élites, y las complicidades interiores con los invasores.

Sabemos que el año 711 fue el comienzo de una larga invasión, pues durante 800 años se sucedieron las invasiones islámicas de la península Ibérica desde el Norte de África. Si bien comenzaron con el conde don Julián, Tariq y Musa, después llegarán aportes sirios y árabes y, sobre todo, numerosas oleadas musulmanas, norteafricanas y guerreras hasta el fanatismo, de almorávides (siglo XII), almohades (siglo XIII, con las Navas de Tolosa en 1212) y los benimerines (siglo XIV). Ahí está también la amenaza turca sobre la Granada de Boabdil, amenaza continuada en los siglos XVI y comienzos del XVII. Incluso Felipe V de Borbón, llevó sus Armas al Norte de África a comienzos del s. XVIII.

Conocíamos las responsabilidades del conde don Julián, pero no creíamos que fuesen tantas. No obstante, como no hay mal que por bien no venga, al fin se formó España, dominadora del Orbe, cuna de San Ignacio, espada de Roma, cuya constitución y grandeza fue la unidad católica, pues, como decía Menéndez y Pelayo sobre la unidad de España, España no tiene otra unidad.

2. Marco Histórico y desgarro interior de Hispania como causa de la invasión musulmana

2.1. Desgarro Interior

En la monarquía hispano goda se había roto el espíritu público, esto es, el concepto de pueblo y de monarquía para el bien común. ¿Por qué? Citemos varios motivos:

1º Las clientelas nobiliarias originaron fuertes clanes político-familiares, y a menudo estos se enfrentaron entre sí por el poder del trono. La aristocracia visigoda, antaño guerrera, originó enfrentamientos en su seno. Incluso politizó a los obispos de Sevilla y Toledo, que eran del clan witizano. Los visigodos habían perdido sus virtudes castrenses. Debido a esta división, las resistencias que los hispanogodos presentaron a los islamitas fueron aisladas; de ofrecer un frente común, los musulmanes no podían haber aguantado debido a su escaso número y al ir desplazándose hacia el norte lejos de sus bases de abastecimiento.

2º La desmoralización popular se refleja en la excesiva carga fiscal y la desmovilización militar del pueblo. Aumentó mucho el número de siervos fugitivos, así como el de suicidios, que llegó a preocupar a los obispos hispanogodos, lo que muestra el desequilibrio psíquico de muchos individuos. Por su parte, el holandés Dozy ha pintado un oscuro retrato de la sociedad hispano visigoda y de la Iglesia en Hispania, debido quizás a su fanatismo anticlerical. Más bien habrá que señalar que dicha Iglesia ofreció resistencia al nuevo estado de cosas y que estimulará los núcleos de resistencia en las montañas del norte de Hispania.

3º La crisis económica se expresó en el envilecimiento de la moneda, y el enrarecimiento del comercio exterior. Ahora bien -y fruto de un inmoderado afán de acumular síntomas de decadencia-, no se debe incidir demasiado en ella, porque también existieron otras crisis –hambres y pestes- durante las dos centurias anteriores, por ejemplo en los reinados de Ervigio y Egica (Orlandis). Si hubo hambres en los años 707 y 709, en 710 hubo una estupenda cosecha.

4º Fue continuo el conflicto con los judíos debido a las prevaricaciones de los falsos conversos. Ello hizo que los Concilios XII, XIII y XVI de Toledo decretasen unos cánones restrictivos para su libertad. A ello los hebreos sumaron diversas conspiraciones, sobre todo la del año 694, fraguada entre los hebreos hispanos y los de Ultramar, provocando así la singular dureza en los cánones del Concilio XVII de Toledo. En este punto, observo una dicotomía entre la prudencia de Orlandis y lo que recogen otros autores. Para Orlandis: “Es imposible comprobar lo que pudiera haber de verdad en estas noticias, aunque la conducta observada por los judíos españoles cuando se produjo la invasión islámica obliga –dice- a no descartarlas a priori como una pura invención”. Por otra parte, ¿no es difícil que todo un concilio inventase semejante conspiración? Menéndez y Pelayo da por cierta dicha conspiración “contra la seguridad del Estado”. También la afirma el holandés Dozy, aportando interesantes detalles, confirmados por la Enciclopedia Judaica Castellana. Dozy señala que:

“(…) hacia 694 (…) proyectaron una sublevación general, de acuerdo con sus correligionarios de allende del Estrecho, donde varias tribus beréberes profesaban el Judaísmo y donde los judíos desterrados de España habían encontrado refugio. La rebelión probablemente debía estallar en varios lugares a la vez, en el momento en que los judíos de África hubiesen desembarcado en las costas de España (…)”.

También será muy importante la aportación de los hebreos en la preparación y desarrollo de la invasión islamita, desde alentar a los islamitas a realizar la invasión, y darles medios, hasta ayudarles a mantener con guarnición las ciudades que los islamitas y witizanos conquistaban

5º La crisis eclesiástica afectó al clero y sobre todo al episcopado, lo que choca con la labor de los 17 concilios toledanos, y las grandes figuras de la Iglesia hispanogoda, por ejemplo san Julián de Toledo que convocó el XV Concilio y, san Félix, arzobispo de Toledo, que convocó el XVII Concilio en esta ciudad. Así pues, entre los obispos hubo una progresiva germanización y una cada vez mayor presencia aristocrática. Que hubiese más talante señorial que espíritu eclesiástico, lo muestran don Oppas, arzobispo de Sevilla, y Sisberto, obispo de Toledo.

6º Es muy posible que los witizanos creyesen al comienzo que los musulmanes iban únicamente a apoyarles para que accediesen al trono, y que luego tendrían que darles la recompensa. Esta bien podría ser la plaza de Ceuta, tesoros, o bien una parte del sur de España como Atanagildo hizo y entregó a los bizantinos por el apoyo prestado.

7º Es muy probable que los hispanogodos no advirtiesen el peligro que suponía la presencia y correría islamita. Quizás creyesen que los witizanos debían seguir apoyándose en los musulmanes al no haber vencido totalmente a los partidarios de Rodrigo, o bien porque este último estaba vivo.

A ello se suma el empuje de la guerra santa de los islamitas dispuesta en el Corán y seguida literalmente durante los primeros siglos. En realidad, el Corán no admite interpretaciones. Esta nueva y joven religión ofrecía una mística de combate superior al espíritu desprevenido de los hispanos, y sobre todo al hecho de que estos no advertían el peligro que suponían los invasores.

2.2. Marco Histórico

El marco fue el siguiente. El rey Egica (687-702), que fue un monarca enérgico, quiso garantizar la sucesión al trono asociando a él a su hijo Witiza, que por vía de aprendizaje y cooptación fue enviado a gobernar el antiguo reino de los suevos, allá en Galicia. Witiza fue ungido rey de Gallecia en el año 700. Ambos, Egica y Witiza -padre e hijo- hicieron frente a varias sublevaciones nobiliarias, que reprimieron con dureza, apartando a los culpables de cargos del oficio palatino y confiscándoles sus bienes. Seguramente fue Egica quien de ambos más decisión mostró en la represión de los rebeldes.

Muerto Egica, su hijo Witiza fue el único rey (702-710). Witiza inició una política de atracción de los nobles desobedientes pero sin resultado alguno. Si inicialmente dio pruebas de ser un buen rey, al poco tiempo mostró una gran debilidad política, corrupción moral, anuló la legislación antijudía para a continuación favorecer mucho a los hebreos. A pesar de ello, Witiza sufrió la sublevación de un tal Pelayo, hijo del Fafila que había muerto en sus manos por ser responsable de una anterior sublevación. Pues bien, parece que este Pelayo fue el caudillo e Covadonga, el primer caudillo o príncipe –no rey- de Asturias.

Según Albanés, el despotismo de Witiza hizo que el célebre Eudon (algún autor dice que seguramente hebreo) provocase una conjura, de modo que la nueva junta o senado creado pensó como rey en Rodrigo, nieto de Receswinto. En breve, en el año 710 murió Witiza, joven, con menos de 30 años. Dejó tres hijos: Akhila, Olmundo y Ardabastro. ¿Quién ocupará un trono ambicionado por los linajes o clanes? Según unos, la mayoría de los nobles legalizó el reinado de Rodrigo, y según otros –los que omiten la conjura de Eudon- la aristocracia rechazó los intentos de poner a Akhila, “y procedió a la designación de un sucesor a la corona, sistema raramente aplicado en la práctica, pero (…) legal” (Orlandis). A efectos prácticos era lo mismo. Ocupó el trono un nuevo rey, Rodrigo. Aunque este era, sin duda, el rey legítimo, sufrirá la sublevación de los seguidores de los hijos de Witiza, que se apoyarán en los islamitas (y hebreos, que habían sufrido la legislación y política hispano goda) para ser después conquistados por los guerreros del Islam. El clan witizano dirigido por los hermanos del difunto Witiza –don Oppas obispo de Sevilla y Sisberto arzobispo de Toledo- “no se resignará a su derrota y planeó la conquista del trono con ayuda extranjera” (Orlandis). No obstante, la ayuda exterior no era algo nuevo, pues Atanagildo había logrado ser rey con auxilio de Bizancio en el año 555, y Sisenando con apoyo del reino franco en el 631.

Al otro lado del estrecho, aunque todavía no alzado el poder musulmán, los witizanos podían apoyarse en los muslines. Por su parte, independientemente o de forma coordinada, también podían actuar los hebreos favorecidos por Witiza entre los no pocos hebreos expulsados de Hispania. Es ahora cuando entra en escena el conde don Julián, que introdujo a los musulmanes en España.

3. Las cuatro primeras expediciones

3.1. El misterioso Conde D. Julián


El llamado conde don Julián era -al parecer- de origen bizantino, aunque pudiera ser godo o tener otro origen. Recordemos que Bizancio estuvo presente en el Norte de África, desde Cartago a Ceuta, desde el s. VI. Don Julián –la leyenda le llamará “conde don Julián”- era tributario o “cliente” de Witiza. Existen relatos legendarios que nos refieren los ultrajes que recibió del rey don Rodrigo, de los que prescindimos además de no ser creíbles. Mandaba el presidio de Ceuta, que quizás fuese el refugio más perfecto para los witizanos ansiosos de la revancha contra Rodrigo. Fue el intermediario del grupo witizano. Pues bien, ¿de qué fue responsable ante la Historia el conde don Julián, si prescindimos de la fantástica reivindicación de don Julián por el novelista Juan Goytisolo (México, 1966)?

El conde entró en contacto con el gobernador árabe de la zona occidental de África del Norte, llamado Musa-ben-Nusayr, que buscaba consolidar el dominio musulmán en la zona de Magreb. Recordemos el escaso éxito que tuvo la religión islámica entre los beréberes. Musa residía en Trípoli, y tenía su segundo, un tal Tarik, gobernando el Magreb (Marruecos) con sede en Tánger.

Las primeras proposiciones de don Julián a Tarik inspiraron a los musulmanes serios recelos. A ello se añadía la gran dificultad de los musulmanes para cruzar el estrecho, debido al hecho de desconocer del arte de la navegación, a carecer de barcos, y a convertirse el Estrecho en un mar bravío por la confluencia de las aguas atlánticas y mediterráneas.

Don Julián quiso convencer a los musulmanes ofreciéndoles hechos y no sólo palabras. Así, hizo una expedición de sondeo dirigida contra la península, formada sólo por cristianos. Esta expedición regresó a Ceuta a finales de 709 con mucho botín y la importante información de la falta de resistencia visigoda. La noticia llegó a Musa y, después, al califa de Damasco. Interesa saber que el califa omeya estaba al tanto de estos asuntos. Los musulmanes mostraron suspicacias, además del temor del califa porque las recientes conquistas musulmanas todavía no se habían consolidado. Crecer en territorios y población sin consolidar la ocupación del lugar podía ser muy contraproducente.

Por parte musulmana todo eran suspicacias, incapacidades y temores, mientras que por parte de don Julián, los witizanos y los hebreos, todo era allanar caminos, dar apoyos, y mostrar facilidades de botín.

En efecto, los muslines no actuaban solos. Según Sánchez-Albornoz:

“Tariq y Muza contaron enseguida con dos formidables quintas columnas: los witizanos, que constituían una facción nobiliaria y poderosa, y los judíos, hasta allí perseguidos, y en tres años conquistaron raudos Hispania” (Sánchez-Albornoz, “El drama de la formación…”).

3.2. La expedición de contacto de Tarif

En julio de 710, un puñado de 400 hombres al mando de Tarif-ben-Malluk, que era un liberto, embarcaron en cuatro navíos proporcionados, al parecer y de nuevo, por el conde don Julián. Los 400 hombres se distribuían en 300 infantes y 100 caballeros. Desembarcaron en Tarifa, lugar que recibió el nombre del jefe musulmán. La expedición de saqueo (gazúa) fue un éxito, pues, sin encontrar resistencia alguna, se tomó un abundante botín, del que destacaban bellas mujeres. La codicia del desierto parecía insaciable: disminuyeron los recelos y los magrebíes decidieron emprender campañas más potentes, con idea incluso de intervenir en la península de una forma sólida y efectiva. La expedición fue de contacto y una tentativa exitosa.

3.3. Tarik y la expedición de Invasión. La Batalla de Guadalete (711-714)

Debido al botín recogido, Muza envió una nueva expedición de invasión y conquista. La dirigió un guerrero diferente al anterior: Tarik ben Ziyad (Tariq o Taric). Para unos autores era una persona de oscuro origen. Manuel Riu señala que era persa de Hamadán. Ello no impide que según el rabino Jacob S. Raisin, Tarik era “un judío de la Tribu de Simeón”, hijo de Cahena, converso al Islam. Tarik gobernaba Tánger a las órdenes de Musa. Debido al éxito de la anterior expedición, la nueva gazúa la componían las cuatro naves ya utilizadas, más otras nuevas, buscando con ellas mantener un tráfico fluido entre las dos columnas de Hércules, a ambos lados del estrecho. De nuevo intervino el conde don Julián para asesorar sobre el terreno y para aportar la colaboración de sus partidarios.

Según el rabino Raisin, la invasión de la España goda la realizaron “doce mil judíos y moros”. La expedición estuvo bien preparada porque aprovechó la ocasión de que el rey Rodrigo estaba muy ocupado combatiendo una rebelión al Norte de España, al parecer contra los vascones sublevados en Pamplona. Según R. C. Albanés, esta sublevación la promovió la comunidad hebrea de dicha Pompaelo.

¿La fecha de la invasión?: el 27-IV-711. La expedición llegó a Calpe, que luego se llamará Gibraltar (de Yabal Tarik o montaña de Tarik). Con la retaguardia en Gibraltar, Tarik se dirigió a la bahía de Algeciras, que llamarán “Isla Verde”. Como sólo tenía 7.000 hombres y todavía muchos recelos hacia la oferta de don Julián, debía tener precauciones. Entre dichos hombres había una gran mayoría de berberiscos y libertos, y sólo unos 50 árabes. Pensó ir a Sevilla, para lo cual solicitó refuerzos. A pesar de que su superior Musa le envió 5.000 beréberes –lo que indica que estaba muy comprometido-, y los witizanos le apoyaron fuertemente, estos 12.000 hombres todavía no eran suficientes para que Tarik tomase la iniciativa. Esto es significativo de la insuficiencia y escaso número de musulmanes llegados de África durante mucho tiempo, lo que refleja los graves errores de los hispanogodos.

A las dos o tres semanas de la invasión, la noticia llegó al monarca don Rodrigo. Conocedor de lo que ocurría en la Bética, el rey se trasladó con rapidez a Córdoba, donde organizó un ejército de 40.000 soldados. Una pregunta surge ahora: ¿es que el monarca visigodo era un simple sargento al ir de aquí para allá, en vez de tener un Ejército organizado con unos mandos capaces de todo?

Inicialmente, los musulmanes eran colaboradores de una insurrección witizana contra el rey legítimo que era Rodrigo. Pero pronto fue al revés. No obstante, las dudas de Tarik no eran infundadas debido a los escasos apoyos que recibían los witizanos por parte de la población. Como los refuerzos recibidos de África no eran tan elevados, y quizás porque los beréberes habían sido convertidos al Islam recientemente, Tarik solicitó ayuda por segunda vez.

Rodrigo, reunió en Córdoba a los nobles hispanogodos, y quizás pensó que la rapidez sería su mejor aliada, para que los refuerzos africanos no se uniesen con los witizanos de Sevilla. En Sevilla estaba don Oppas y en Toledo don Sisberto, con sus tropas, ambos arzobispos traidores y hermanos de Witiza.

La batalla de Guadalete.
Sánchez Albornoz ha estudiado con detalle la localización del lugar de la batalla y las primeras actuaciones de los invasores. El lugar de la batalla fue la orilla del río Guadalete (Wadi-Lakka), cerca de Arcos de la Frontera. Riu señala que fue a orillas del río Guadarranque, entre la Torre de Cartagena y Gibraltar. Los árabes hablan de cien mil cristianos, pero es una cifra exagerada para magnificar la victoria de los invasores. Tarik tenía unos 17.000 beréberes y africanos, a los que se sumaron los witizanos.

La batalla de Guadalete se desarrolló entre el 19 al 26 de julio, quizás el día 23. El factor decisivo fue la formación del Ejército de don Rodrigo, pues las alas estaban dirigidas por los partidarios de Akhila -hijo del difunto rey Witiza-, concretamente por los witizanos el arzobispo de Sevilla, don Oppas, y Sisberto, arzobispo de Toledo ya citados. La batalla duró dos días, con ventaja inicial para los visigodos debido a la caballería de la que carecían los berberiscos. Ahora bien, en el momento en el que los islamitas quisieron retroceder ya en lo más duro del combate, las alas del ejército con el arzobispo Oppas se retiraron y cambiaron sus armas de dueño, dejando solo a don Rodrigo en el centro del ataque general. Don Julián también estaba ahí. El rey visigodo fue incapaz de frenar el choque en condiciones tan desiguales, y fue derrotado.

Al parecer, Rodrigo murió en la batalla y su cadáver fue río abajo, pues se encontró a su caballo, sólo, junto a la orilla. Ahora bien, es posible que el cadáver no encontrado fuese recogido por los fieles o “gardingos” del séquito del rey, pues según la “Crónica Rotense” (s. IX), en la población portuguesa de Viseo se encontró un sepulcro con la inscripción: “Aquí yace Rodrigo, el último rey de los Godos” (Orlandis). Los restos del Ejército hispanogodo se retiraron hacia Córdoba. La derrota visigoda permitió a los musulmanes reforzar su caballería, facilitando su movilidad y haciendo posible la dispersión de sus tropas. Sin embargo, Tarik les persiguió, les dio alcance, y les derrotó de nuevo en Astiog (Écija). Como prueba de la traición de los witizanos, Sánchez-Albornoz cita, entre otros testimonios, el del Ibn al Qutiya -descendiente de Sara, nieta de Witiza-, quien dejó escrito con orgullo que sus abuelos habían traído consigo el Islam a la península.

Las cifras de las tropas de ambos bandos no son seguras. Hemos dicho que las fuentes islámicas citan 100.000 cristianos, y las cristianas un total de 187.000 enemigos del rey Rodrigo. Dichas fuentes no son creíbles. Ambas cifras son exageradísimas. Por su parte, Collins menciona 2.500 cristianos y 1.900 invasores. Lewis hace ascender el número a 33.000 y 12.000 respectivamente. Al fin, lo más probable es que fuesen 40.000 del rey Rodrigo frente a 25.000 musulmanes, witizanos y hebreos. Luego vino la traición en plena batalla, que ha quedado viva en el recuerdo de los españoles.

A continuación, Tarik dividió sus tropas en tres secciones. La primera sitió Córdoba, que fue ocupada antes del 20 de agosto. La segunda fue hacia Granada y Málaga, con el objeto de recibir el apoyo en nombre de los witizanos o bien que se rindiesen los rodriguistas leales. La tercera, con él al frente, se dirigió hacia Toledo, para impedir que los realistas se reorganizasen. Los signos de descomposición interna anteriores al 711 se mostraron a la luz. Incluso el arzobispo de Toledo, Sinderedo, abandonó la defensa del Reino y huyó a Roma. Muchos otros le imitaron. Este es un elemento más para hacernos cargo de la situación. El 11 de noviembre del 711 la fuerte capital del Reino hispano visigodo se rindió a la Media Luna porque los hebreos abrieron las puertas de la ciudad. Tarik encontró una gran parte del inmenso botín que el rey godo Alarico tomó cuando saqueó Roma hacía 300 años, antes de llegar a Francia.

La táctica de Tarik era evitar que los hispanogodos se agrupasen. Tenía que perseguirlos. En la rapidez estaba su éxito. Por eso, siguió hacia el Noroeste: Guadalajara, Osma, Castrogeriz y Amaya (al Norte de Palencia). Musa, desde la actual Libia, estaba al corriente de estos éxitos, pero la envidia le corroía. Tarik hacía su campaña, su guerra, se separaba de sus propias directrices, ganaba oro, y mostraba una espectacular empresa a los ojos del mundo conocido. ¿Qué directrices tenía Tarik? Tras Guadalete, Tarik debía detenerse a la espera de instrucciones. Pero él siguió adelante, hacia el Norte. Esto, además de una desobediencia a Musa, era imprudente porque se iba separando de sus bases y debilitando sus fuerzas. Desde luego, cualquier apoyo de la minoría judía era inestimable. De nuevo Tarik pidió tropas auxiliares a Musa. La política de Musa tenía que cambiar, pues inicialmente estaba encaminada a consolidar su posición en el Norte de África y ampliar sus dominios hacia en Atlántico, no hacia el Norte. Desde Amaya, Tarik fue a Astorga y de ahí se volvió a Toledo, agotado.

Según numerosos autores de origen musulmán, hebreo, y otros nada sospechosos de antisemitismo como Amador de los Ríos, o bien cristianos, los hebreos patrocinaron la invasión con hombres y dinero, con dirigentes; no pocos hebreos del norte de África entraron con los islamitas, los que estaban en Hispania abrieron las puertas de las principales ciudades (por ejemplo Toledo), y en todas partes aportaron piquetes de tropas y guarniciones para custodiar las ciudades que los islamitas no podían proteger. Seguramente los hebreos se consideraron vencedores. Esto continuó en tiempos de Musa. Ya hemos citado el motivo: la legislación de los Concilios de Toledo contraria a los judaizantes, y los cánones del XVII Concilio toledano, que fueron muy perjudiciales para los hebreos debido a la conspiración ocurrida contra la seguridad del Reino. Aunque apoyaron a los muslines, con el tiempo serán mal tratados por ellos al igual que los cristianos.

3.4. Expedición de conquista por Musa (712-714), “Pérdida y recuperación de España”

De nuevo estamos ante una expedición de conquista, pero también fue de consolidación. Musa organizó un ejército de alta calidad: no lo formaban beréberes sino 18.000 árabes, sirios y las nuevas aristocracias musulmanas. Era junio de 712. Casi un año de Guadalete. Musa llegó a Algeciras. El nuevo jefe quería plantear la campaña de una manera diferente a la de Tarik, para mostrar así que era él quien mandaba. De esta manera, se propuso consolidar su dominio sobre el Sur peninsular. Reconquistó Medina Sidonia, Alcalá de Guadaira y Carmona. El hecho que Medina Sidonia se hubiera perdido antes, significa que los hispano visigodos del lugar no querían entregarse. Llega a Sevilla, que puso una débil resistencia. La guarnición visigoda de Sevilla se retiró voluntariamente a la próxima región de Niebla, en la actual Jaén.

Musa puso la mirada en Mérida. Esta ciudad era una de las más importantes de Hispania por su raigambre, su población, su riqueza comercial, la pluralidad de gentes y su situación. Los principales partidarios del rey Rodrigo se habían refugiado en ella. Si Mérida aguantaba –y a ello estaban dispuestos sus jefes y su población-, los moros se detendrían y además verían cómo otras ciudades les podían imitar.

Mérida significó el primer descalabro de Musa. Esta ciudad aguantó desde los inicios del invierno de 712 hasta final de mes de junio de 713. Incluso Sevilla se sublevó. Musa envió a su hijo a sofocar la rebelión de Sevilla con gran dureza, lo que hizo, además de controlar los focos rebeldes de Niebla, Beja y Ossonoba, y dominar Andalucía hasta Murcia. Mientras Musa mantenía el sitio a Mérida, su hijo Adb-al-Aziz-ibn-Muza logró la capitulación del conde godo Teodomiro de Murcia, con capital en Orihuela, en abril de 713. Teodomiro fue sometido sin lucha y pactó con el islamita. En el pacto se reconoce a Tudmir ibn Gandaris (Teodomiro), a su familia y a la población de siete ciudades (Balantala, Elche, Iyih, Locant, Lorca, Mula, Oriola), la protección de Alá y su profeta, su libertad y la de sus gentes, y poder seguir siendo cristianos y conservar sus iglesias. A cambio, Teodomiro debería comunicar cualquier noticia que afectase a la seguridad de los musulmanes, y su pueblo debía abonar fuertes tributos, es decir, cada hombre un dinar, cuatro almudes de trigo, cuatro de cebada, cuatro medidas de vinagre, una medida de miel y otra de aceite, mientras que el esclavo abonaría la mitad de esto. Estos tributos eran muy fuertes. Dichas capitulaciones fueron revalidadas más adelante por el califa Marwan. Todo ello indica cierta autonomía en el “Estado” de Teodomiro, valorado por los historiadores de manera diferente (Valdeavellano, Ubieto, Sanchis y Guarner, Soldevila, Lacarra etc.). Esta autonomía más adelante se oscurecerá para de nuevo reaparecer cuando una de las divisiones administrativas del emirato independiente de Córdoba sea la cora o provincia de Teodomiro.

Mientras tanto, el sitio de Mérida se prolongaba, aunque fue ocupada el 30-VI-713. Estos éxitos, más el tesoro encontrado en Mérida, permitió a Musa llegar a Toledo para que Tarik le rindiera cuentas. La entrevista, realizada en Almaraz (el Encuentro), en la confluencia del Tiétar con el Tajo, fue turbulenta. Tarik fue humillado, siendo uno de los motivos de la ira de Musa la forma como este había repartido los tesoros.

Musa llegó a Toledo y aquí estuvo el invierno del 713 al 714. Desde la antigua capital hispanogoda, se encargó de dominar el sur de Hispania, informar al califa de Damasco, y darle cuenta de las abundantes riquezas.

Ya con el buen tiempo, pues los ejércitos lo necesitaban para las campañas, Musa y Tarik se dirigieron con éxito hacia Zaragoza (714) y Medinacelli, mientras el conde visigodo Casius (iniciará la familia Banu Quasi de Tudela), que gobernaba Borja y Tarazona, apostató al convertirse al Islam para conservar su gobierno. En Zaragoza, Musa recibió un primer mensaje del califa para que viajase a Damasco. No se sabe a ciencia cierta cómo Musa ocupó Cataluña, pues discrepan la Crónica del Moro Rasis y las investigaciones de los historiadores Claudio Sánchez-Albornoz y de Abadal.

En realidad, en Cataluña gobernaba uno de los hijos de Witiza, Akhila, que era un firme aliado de los musulmanes. Ya no sabemos si ellos eran aliados de aquel o, más bien, aquel de ellos. El hecho es que Akhila y sus hermanos, Olmondo y Ardabastro, estaban en Damasco, “negociando con el califa las condiciones de un acuerdo que les permitiera mantener en España la situación de privilegio que ansiaban y que les indujo a buscar el apoyo árabe” (Luis V. Díaz Martín). Asegurada Cataluña por Musa debido a no temer nada de este lugar, y además sin llegar a ocuparla –salvo Tarragona-, se dirigió al Oeste: hacia Bribiesca y Astorga. Se discute su Musa entró en Asturias; Sánchez Albornoz afirma que pudo enviar una pequeña tropa pero sin consecuencias. Ya estaban por aquí los partidarios de Rodrigo. De Astorga, fue a Galicia, logrando la conquista de la fortificada ciudad de Lugo como límite Norte máximo de su expansión por la península. 

Estando en Lugo, Musa recibe un segundo mensaje del califa para que viajase a Damasco. Después de dejar todo bien seguro, y a su hijo Abd al-Aziz al cargo de Sevilla en calidad de gobernador (amir), Musa, acompañado de Tarik, fue a Damasco, poco antes del fallecimiento del califa al-Walid. La llegada a Damasco se realizó con mucho botín y hasta 30.000 prisioneros (Riu). El nuevo califa, Sulayman, dejó de lado a Musa, quien al pronto falleció en el más completo olvido. 

No sólo interesa la rápida conquista de Hispania, sino que a pesar de la debilidad musulmana los hispanogodos no se rebelaron. Aceptaron de hecho la situación. Divididos entre witizanos y rodriguistas, sin verdaderas élites y sin rey, no sólo fueron vencidos sino que fueron derrotados por decadentes. Una parte de los visigodos, los witizanos, se habían entregado al vencedor, aunque inicialmente creían que iban a servirse del musulmán. Esperaban su recompensa, que no fue el trono sino los 3.000 fundos patrimoniales del rey visigodo. Así, “A la traición de los hijos y fieles de Witiza siguió la de los generales vencedores. En lugar de entregar el reino a quienes les habían llamado y auxiliado, proclamaron la soberanía del califa de Damasco” (Sánchez-Albornoz, “El drama de la formación…”). 

Pero no toda Hispania estaba ocupada por los musulmanes: sólo había en ella un reducido ejército islamita y en lugares concretos. Sobre todo había sumisión en muchos gobernadores territoriales, entre ellos Teodomiro de Murcia y Casio del Alto Ebro. En muchas zonas, sobre todo las rurales –la población por entonces era predominantemente rural- la presencia musulmana era escasísima. En muchas ciudades y fortificaciones los efectivos islamitas no eran suficientes. Las élites visigodas y los obispos hispano visigodos parece que habían desaparecido. Los witizanos podían haber abandonado a los musulmanes, aunque los hebreos quizás siguiesen apoyando a estos últimos. Los musulmanes junto con los hebreos no eran más poderosos que los hispano visigodos unidos. En absoluto. Hubo resistencias locales o parciales, pero fracasaron por la desunión; muy diferente se hubiera escrito la historia si los hispanogodos hubiesen presentado batalla todos juntos. Por otra parte, y como aporte demográfico, a mediados del siglo VIII “no sobrepasarían la cifra de treinta mil las gentes llegadas a las playas hispanas desde el otro lado del Mediterráneo (Sánchez-Albornoz). Según Riu, cuando en el 741, con ocasión del alzamiento de los beréberes contra los árabes, lleguen entre 7.000 y 12.000 sirios, el total de musulmanes llegan a Hispania oscilaría entre los 21.000 y 36.000 islamitas, que estaban establecidos al sur y conservaron su agrupación por tribus, distribuidas por distritos militarizados. Otros autores señalan 35.000 invasores, procedentes de los 17.000 de Tarik y 18.000 de Musa. Una vez repuestos de la sorpresa de la invasión, y debido a las posteriores guerras civiles entre los musulmanes, los cristianos hubieran podido expulsar en poco tiempo a los islamitas. Ahora bien, una vez perdidas las diversas ocasiones, fue la fundación del dominio Omeya independiente en Hispania lo que perdió la península para los cristianos, exigiéndoles una costosa reconquista.

Es muy posible que la vida ordinaria de campesinos, artesanos y pequeños comerciantes hubiese seguido igual que antes, que la Iglesia mantuviese intacto su ministerio y su organización, y que los jefes anteriores mantuviesen sus puestos aunque subordinados a los islamitas. Quizás los witizanos, sin reconocimiento alguno por parte de los invasores, considerasen reyes a los hijos de Witiza, pues una crónica mozárabe señala los nombres de “Achila regnavit annos III, Ardobastus regnavit annos VI”. No obstante, al no serles reconocido poder político alguno por los islamitas, los sucesores de Witiza se fusionaron con la aristocracia árabe. 

Muchos nobles visigodos se habían rendido a los musulmanes, que ocuparon la península más por capitulación y pacto que por victoria militar. Estos nobles siguieron gobernando sus territorios. A unos se les exigía la sumisión completa a las autoridades musulmanas por haber opuesto alguna resistencia (capitulación), como hacían los romanos con las ciudades estipendiarias. A otros, los gobernadores los musulmanes les reconocían cierta autonomía política mediante pacto, como es el caso de Teodomiro. Algunos nobles no tuvieron reparo en islamizarse como el citado conde Casius del Ebro. En ambos casos, los cristianos podrían seguir siéndolo siempre que pagasen el impuesto de capitación (yizya), es decir, un impuesto personal o per capita, así como el tributo de la contribución territorial (jaray). Estos tributos eran muy onerosos para muchos pobladores y “seguidores del Libro” en la península. Esta era la proclamada tolerancia hacia los cristianos. Añadamos a ello las persecuciones en Córdoba (San Eulogio, s. IX) y otros lugares. Muchos siervos y colonos que estaban bajo la jurisdicción pre-feudal de un señor visigodo, ahora cambiarán de señor y será un musulmán, lo que no significo “una renovación general de la agricultura, ni del sistema de propiedad agraria” (Riu). 

El hijo de Musa se dedicó a una labor de pacificación. Se acercó a los seguidores de don Rodrigo, y quizás se casase con la viuda de Rodrigo, llamada Ailo o Egilona. Temeroso el califa del acercamiento del hijo de Musa a los vencidos, en marzo de 716 ordenó su decapitación. Esto indica que todo lo ocurrido en España interesaba directamente al califa. Quizás fuese el momento de la rebelión, pero ningún hispanogodo se movió. 

Del 716 al 719, el nuevo gobernador al-Hurr puso en práctica el acuerdo firmado entre el califa de Damasco y los hijos de Witiza. Estos renunciaban al título de rey, de manera que toda la península estaba bajo el poder del califa. También renunciaban a cargo y rango alguno independiente o al margen del dominio musulmán. A cambio de ello, el califa les reconocía la propiedad de tres mil fundos, que eran los bienes patrimoniales de la corona visigótica. Sin embargo, la nobleza de Cataluña y Septimania no aceptó la renuncia de Akhila, hijo de Witiza, y nombró como rey a Ardón, que fue el último monarca godo. Este rey estableció su capital en Narbona, hasta que el emir al-Samh conquiste esta ciudad (720). Hemos dicho que en Hispania aún quedaba al Islam mucho territorio y población por dominar, a lo que añadía el hecho que los musulmanes preferían la conquista de otras tierras para tomar botín, al esfuerzo de asentarse, trabajar y consolidarse en la península. El Islam penetró en las Galias, por Aquitania en el año 721, Provenza, Borgoña (725) y Gascuña (Poitiers, 732), pero fracasó. Súmese a esto las guerras civiles entre los árabes, sirios y beréberes en la Hispania dominada.

Más adelante, el dominio islamita de la península oscurecerá la presencia de los cristianos en ella, a pesar de la resistencia de san Eulogio y otros muchos en Córdoba y otros lugares. Los hebreos no seguirán mejor suerte, a pesar del apoyo prestado a los islamitas durante la invasión. 

Resistencia y triunfo de Covadonga de los cristianos. El Islam fracasó en Poitiers (732) y en Covadonga (722). Pelayo no fue un invento posterior, sino que existió. Hay que decir esto ante algunos intencionados escritores amigos de la negación. Al parecer, fue hijo del tal Fafila ya mencionado, gobernador de Tuy, muerto por Witiza por una conspiración. De ahí que Pelayo pudiera ser partidario del rey Rodrigo. También pudo ser un “espatiario” o miembro de la guardia real de Toledo. Eso sí, era noble de origen, pues de otra manera no hubiera tenido poder de convocatoria entre los refugiados godos, ni hubiera sido un jefe indiscutido. Al parecer, inicialmente colaboró con Munuza, gobernador islamita de Gijón, y luego fue a Córdoba de donde se escapó. Su oposición a los musulmanes no fue casual, sino intencionada. Las circunstancias la hicieron posible, y hasta le pudo mover el hecho de que el gobernador de Gijón había incluido a su hermana en su harén. Perseguido por Munuza, Pelayo se propuso levantarse contra la dominación musulmana. Muchos cristianos habían huido a Asturias, lo que explica que al llegar los islamitas a varias ciudades estas estuviesen desiertas. 

En 718 había un foco de inquietud en Asturias, mientras los islamitas estaban en Cataluña y la Septimania. Covadonga no fue un invento posterior, sino que también existió. Hubo combate. En 722 los islamitas hicieron retroceder a Pelayo, para luego enviar un destacamento que, como ha demostrado Sánchez-Albornoz, fue derrotado en Covadonga -“Cova Dominica”- el 28-V-722. (Hace 1.289 años… y ¡todavía seguimos hablando de este magno hecho!). El metropolitano de Toledo, esto es, el witizano don Oppas que de nuevo aparece en escena, iba en la expedición del Islam “con la intención de convencer a los insurrectos de lo insensato de su tentativa, (y) es hecho prisionero” (Díaz Martín). Aunque en la escaramuza de Covadonga sólo fue vencida la vanguardia o un destacamento de las tropas de Munuza, esta victoria se convirtió en un símbolo y en una gran gesta. Las cifras de mil cristianos contra veinte mil musulmanes son fantásticas. La proyección moral del hecho fue incalculable. Según Díaz Martín:

 

“los restos de la vanguardia que, después del choque, huían, se despeñaron o se ahogaron en las agrestes tierras de los Picos de Europa; el resto del ejército, con el que Munuza, temeroso, abandonaba la región, fue sorprendido por los astures en Olalies”.

 

Años después, es probable que Pelayo tuviese una “decidida voluntad de mantener una postura hostil frente a los invasores”, lo que se consolidará más adelante. Cuando Pelayo muera en 737, le sucederá su hijo Favila o Fafila “como si de un rey godo se tratara”. Según varios historiadores, sería alzado al estilo godo, por el pequeño ejército que era el pueblo armado. Diez años después de la victoria de Covadonga, el ejército franco derrotó a los musulmanes en Poitiers (732). Dos batallas decisivas: Covadonga fue una brillante escaramuza con una proyección de 800 años… hasta hoy, y Poitiers fue una gran batalla que dejó en manos de los hispanos la expulsión de los islamitas del resto de la Cristiandad. Y lo hicieron en la forja del espíritu. En las Navas de Tolosa de 1212 la Cruzada en Hispania se convertirá en Cruzada de toda la Cristiandad. El peligro almohade era muy grave, límite. Y los cristianos cumplieron con creces. Para la toma de Granada en 1492, España ya estaba formada, a la espera del ingreso de Navarra como Reino “por si” en 1513 y 1515, la que ya estaba en alma como lo demostró Sancho VII el Fuerte en las Navas de Tolosa trescientos años antes.
Al terminar el siglo XV: “Pronto iba a resucitar el clima bélico y religioso tradicional de nuestra Edad Media y, por él dominados, íbamos a enfrentar las tormentas de la Modernidad” (Sánchez Albornoz). De nuevo para el homo hispanicus, “Donde una puerta se cierra otra se abre”: mantener y recobrar la Cristiandad, vencer al Turco en Lepanto, conquistar Túnez, y descubrir y civilizar América dando todo un continente, la inmensidad de América y Filipinas, a la Iglesia y la civilización cristiana.

 


Fuentes:

  1. Cristianas: Chronicon Moissiacense (s. IX), Chronicón de Isidoro Pacense, Crónica de Alfonso III, De Rebus Hispaniae del arzobispo Rodericus Toletanus (Rodrigo de Toledo) (s. XIII), Chronicon del obispo Lucas Tudensis (Lucas de Tuy) (Era 733), Cristiano anónimo mozárabe (754), Ximénez de Rada; Chronicon Sebastián de Salamanca,

  2. Musulmanas: Ibn al-Athir, Crónica El Kamel; Al – Himiyari; Al-Nuwayri, Historia de los musulmanes de España y África, escrita hacia 1320; Al-Makkari; Abjar Machmua, Crónica anónima del s. XI; Crónica anónima de Abderramán III, escrita hacia 1010; Fath Al-Andalus; Ibn – Khaldoun (s. XIV), Historia de los berberes ; Ibn abd-Hakam, Historia de la conquista del al-Andalus; Abdalá, las “Memorias del último rey zirí de Granada, escritas hacia 1095, editadas por Lévi-Provençal y E. García Gómez en 1980; Isa Ben Ahamad al Razí, Anales palatinos del califa Alhakam II, escritos hacia 990; Sa’id al-Andalusí, Libro de las categorías de las naciones, escrito hacia 1070.

 

Bibliografía:

Además de autores como A. Ballesteros Beretta, Lacarra, J. Mª. Font-Ruis, Emilio García Gómez, Z. García Villada, García Tolsá, Ramón Menéndez-Pidal, Sanchis y Guarner, Soldevila, Antonio Ubieto, Luis G. de Valdeavellano, Historia de España, José Vicens Vives, Lévi-Provençal, citemos los siguientes:

  1. ALBANÉS, Ricardo, Los judíos a través de los siglos, México, 1939

  2. AMADOR DE LOS RÍOS, José, Historia de los judíos de España y Portugal, Madrid, 1875.

  3. DÍAZ MARTÍN, Luis Vicente, “Constitución de la Monarquía asturiana (711-822)”, en Historia General de España y América, Madrid, Rialp, tomo III: El fallido intento de un Estado hispánico musulmán (711-1085), 1991, 658 pp., p. 3-38.

  4. DOZY Reinhart, Histoire des musulman d’Espagne, Leiden, 1932.

  5. Enciclopedia judaica castellana, México, 1948, 4 vols.

  6. GARCÍA MORENO, L. A., El fin del Reino visigodo de Toledo, Madrid, 1975

  7. MARIANA, Juan de, Historia General de España, diferentes ediciones.

  8. MARQUÉS DE LOZOYA, Historia de España, Barcelona, Salvat, v. I, 1977, 434 pp., pág. 217-238.

  9. MENÉNDEZ Y PELAYO, Marcelino, Historia de los heterodoxos españoles. Las ediciones son numerosas.

  10. ORLANDIS, José, Historia de España. La España visigótica, Madrid, Gredos, 1977, 331 pp. Las citas recogidas en estas páginas, proceden del anterior libro de síntesis. ÍDEM. El poder real y la sucesión al trono en la monarquía visigoda, El cristianismo en la España visigoda etc.

  11. RIU, Manuel, Lecciones de Historia medieval, Barcelona, Ed. Teide, 4ª ed. actualizada 1975, 686 pp.

  12. SÁNCHEZ-ALBORNOZ, Claudio, Orígenes de la Nación española. Estudios críticos sobre la Historia del reino de Asturias, Oviedo, Tomo I, 1972-1975; España, un enigma histórico, Barcelona, EDHASA, 1977, 2 vols., vid. Tomo I, 720 pp.; El drama de la formación de España y los españoles, Madrid, 2003, 67 pp.; “El Senatus visigodo. Don Rodrigo rey legítimo de España, Rev. “Cuadernos de Historia de España” (CHE), VI (1946), p. 5-99; “Otra vez Guadalete y Covadonga”, CHE, I y II (1944) p. 11-114; “Dónde y cuándo murió don Rodrigo, último Rey de los Godos”, CHE, III (1945), p. 5-105.

  13. También pueden añadirse los historiadores hebreos Graetz, Learssi, Kastein, Pessin, Sachar, Raisin, que explican el apoyo de los judíos a los musulmanes durante la invasión.

·- ·-· -······-·
José Fermín Garralda Arizcun

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GEERT WILDERS: CRÓNICA DE UN FRACASO PREVISIBLE

GEERT WILDERS:
CRÓNICA DE UN FRACASO PREVISIBLE

Las elecciones legislativas celebradas en los Países Bajos el pasado 12 de septiembre dieron la victoria al VVD (Partido Liberal de derecha) dirigido por el primer Ministro Mark Rutte, que tendrá que pactar con los laboristas, los otros vencedores de la cita electoral para formar nuevo gobierno. Se trata de dos partidos europeístas moderados y vinculados a la clase política oficialista del país;  fieles cumplidores de las órdenes de los tecnócratas de Bruselas.
La izquierda troszkista no logra los resultados positivos que anunciaban las encuestas, los verdes no crecen, mientras que democristiano y liberales de izquierda pierden fuelle, aunque alguno de ellos podría entrar en la coalición gubernamental.
Sin embargo el gran derrotado de esa noche electoral, es el político nacional-liberal Geert Wilders, puesto que su partido, el PVV pierde la mitad de sus diputados. Y lo que es peor para Wilders, entre la opinión pública se extiende  la sensación es que el PVV irá desinflándose paulatinamente: tulipán de un día.
Las razones de este fracaso son claras: unos ocasionales, otros estructurales. Y en ambos casos de difícil remisión por la formación.
Wilders, decidió desde un primer momento que no quería convertir a su PVV en un partido convencional, con órganos internos, militancia, cuadros de mandos o formación. Temía que ellos pudieran modificar la línea que él mismo tenía marcada para el PVV. De hecho su partido no admitía afiliados normalmente -había una asociación de simpatizantes de Geert Wilders- y la imagen que proyecta el PVV es la de un partido sometido a las decisiones únicas y caprichosas de una persona, incapaz de general a su alrededor un equipo de colaboradores eficaz; algo que la sociedad neerlandesa considera una fracaso.
El PVV convirtió las elecciones en un referéndum sobre el futuro del euro. Y el riesgo de convertir unas elecciones en lo que no son le explotó en sus manos. La apuesta por una salida unilateral del euro es un argumento “populista” cuando se trata de llamar la atención, pero es percibido como una peligrosísima aventura cuando se vota en serio, más aún en una sociedad tan acostumbrada a la “sensatez” como es la neerlandesa.
El intento de convertir las elecciones generales en un plebiscito sobre el euro, jugó doblemente en contra del PVV, primero por el motivo expuesto más arriba, segundo porque hizo que desplazara de su mensajes los dos argumentos que le habían servido para lograr los éxitos anteriores: la islamización y la inseguridad. Una lección clara, la de que cada partido debe mantener sus ideas-fuertes con las que ha hacerse presente en el discurso político.
La orientación en materia de política exterior impuesta por Wilders al PVV le ha valido el aislamiento y el vacío del resto de las fuerzas identitarias europeas. Aislamiento querido y buscado por el propio Wilders declarando “no quiero estar con racistas como el Vlaams Belang o el Front National” y también por las fuerzas identitarias, el líder del FPÖ austriaco, HC Strache declaró: “considero que Geert Wilders es humo de paja que pronto se extinguirá. No aspiro a ninguna colaboración con él en razón de sus posiciones frente al mundo árabe. Alguien que hace afirmaciones como por ejemplo que los árabes deben ser expulsados más allá del Jordán o que ha iniciado quemas del Corán no puede ser nuestro aliado” .En este sentido el aislamiento de Wilders recuerda al de su antecesor político Pim Fortuny –conocido homosexual- sobre el que Jean Marie Le Pen manifestó “no tenemos ningún contacto político ni personal. No solemos frecuentar los mismos lugares”.
En política exterior, Wilders ha declarado, y lo hizo en su viaje a Jerusalén, la total sumisión de su partido a los intereses de Israel, y de su protector en la zona, los Estados Unidos. Los Países Bajos son una de las zonas de la Unión Europea con menor grado antisemitismo, pero es obvio que a nadie le gusta que su país sea sumiso de una potencia extranjera en política exterior, sino que la misma se defina según los propios intereses nacionales.
La pregunta es ahora, ¿Sobrevivirá Wilders a este fracaso? ¿EL PVV sigue siendo el tercer partido del país? Mientras tanto un nuevo partido nacionalista ha sugerido en los Países Bajos, el DPK del antiguo diputado Hero Brinkman, que fundado hace poco tiempo no ha podido estructurarse lo suficiente como preparar la campaña electoral y no ha logrado ningún escaño en estas elecciones. Mucho nos temeos que el DPK copia y repite mucho de los errores del PVV. Difícil panorama para construir una alternativa identitaria y social neerlandesa.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

Le Qatar est-il en train d'acheter la France et sa diplomatie ?

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Le Qatar est-il en train d'acheter la France et sa diplomatie à grands coups d'investissements ?

http://www.atlantico.fr/users/karim-sader

Le Qatar accumule les investissements en France. Foot, immobilier, banlieues... Avec son poids financier, le pays semble se donner les moyens de mettre sous pression la diplomatie française, qui n'ose pas froisser son "généreux ami"...

La mise initiale était de 50 millions d'euros. Ce sera finalement 1 milliard d'euros que le Qatar investira dans les banlieues françaises défavorisées.

Atlantico : Petite monarchie pétrolière et gazière du golfe Persique, le Qatar a choisi d'investir massivement en France et en Europe, dans le sport (avec le rachat du PSG), dans l'immobilier, les banlieues (lire notre article : Arnaud Montebourg renonce à son hold-up sur les 50 millions d'euros promis par le Qatar aux banlieues et double la mise)... Où va-t-il s’arrêter ?

Karim Sader : La succession des crises financière de 2008 et économique de 2009-2010 ayant plongé les économies occidentales dans la récession aura été une aubaine pour le Qatar. A contre-courant de la grande tendance internationale, le riche émirat gazier affichait une croissance économique insolente, dopée avant tout par sa production de GNL (gaz naturel liquéfié) dont Doha est devenu le premier producteur mondial l’an dernier.
 
Bénéficiant d’une conjoncture interne extrêmement favorable, avec l’absence de toute contestation politique et sociale, qui, au contraire de l’Arabie ne contraint pas le régime à acheter la paix sociale à grand renfort de pétrodollars, la dynastie des Al-Thani avait dès lors les mains libres pour investir son surplus de richesses à l’étranger. En ces temps de crise, les investissements qataris, très bien accueillis par des économies occidentales en crise, ont permis à l’Emirat de réaliser d’importantes plus-values en profitant de la période de récession pour racheter des capitaux à des prix très attractifs.   

Si on y regarde de plus près, ces investissements n'ont aucun effet durables. Ne sont-ils pas avant tout un moyen d'asseoir la diplomatie qatarie ?

Effectivement, j’aurais tendance à penser que les investissements tous azimuts du Qatar à l’étranger s’apparentent davantage à des achats compulsifs qu’à une réelle stratégie de long terme, qui pourrait par exemple servir à assurer la diversification économique du pays, qui demeure largement dépendant du secteur des hydrocarbures.

En réalité, derrière cette politique de placements massifs se cache une véritable angoisse existentielle ! J’entends par là que le Qatar cherche par-dessus tout à compenser sa vulnérabilité géopolitique et militaire, ainsi que sa faiblesse démographique. Pour cela, le minuscule émirat, coincé entre les deux mastodontes régionaux que sont l’Arabie et l’Iran, a besoin d’exister à l’étranger en semant ses investissements dans des domaines divers et variés.

N’oublions pas que si le Qatar est assis sur les troisièmes réserves mondiales de gaz, sa position géographique le met à l'avant-poste d’une confrontation entre l’Iran cherchant à se doter du feu nucléaire et des Etats-Unis dont les plus importantes bases militaires – hors frontières américaines – se trouvent justement en territoire qatari.

Par conséquent, en étant l’otage des tensions régionales et dépourvues d’un « hard power » le Qatar a fini par développer une sorte de « complexe » qui le pousse à cultiver son rayonnement à l’international, par le biais de son soft power dont la finance, le sport et Al-Jazeera sont les principaux piliers.  

Peut-on dire que l’implication du Qatar dans le financement des banlieues s’inscrit dans cette même dynamique ?

L’implication du Qatar dans le financement des projets de jeunes entrepreneurs des banlieues suscitent de vives passions, car il ne s’agit pas d’un investissement anodin. Je dirais tout d’abord qu’il est symptomatique du phénomène de mondialisation, à travers lequel un Etat géographiquement éloigné parvient à tisser des liens avec une communauté en contournant le sacro-saint modèle de l’Etat-Nation qui est clairement en faillite dans nos démocraties occidentales. C’est du moins ce que laissait présager la première mouture du projet, qui a vu une association d’élus issus de la diversité venir frapper directement à la porte du Qatar. Ce dernier a certainement sauté sur l’occasion pour accroître sa visibilité internationale – ce qui constitue une véritable obsession pour les dirigeants de ce minuscule émirat qui cherche en permanence à soigner son image de marque.

J’ajoute par ailleurs que cet investissement suscite d’autant plus de controverses qu'il intervient clairement dans l'une des fonctions régaliennes de l’Etat, à savoir la politique d’intégration socio-économique des banlieues. Il semble toutefois que les responsables français tentent à présent d’y ajouter une participation de l’Etat ainsi que d’étendre la stratégie de financement à « d’autres départements défavorisés », sans doute pour contrecarrer les accusations de communautariste lié à un projet dont les détracteurs considèrent qu’il vise des zones majoritairement peuplées de citoyens issus de l’immigration arabo-musulmane.

Nicolas Sarkozy et François Hollande ont-il fait preuve d'une approche diplomatique différente à l'égard de l'émirat ?

La réappropriation du projet franco-qatari pour le financement des banlieues, initié sous Sarkozy, par la nouvelle équipe socialiste au pouvoir semble attester d’une forme de continuité dans le partenariat économique entre les deux Etats. Je serais toutefois plus prudent concernant la nature de l’alliance diplomatique, notamment sur les questions relatives au Moyen-Orient. Le changement de locataire à l’Elysée a forcement un impact dans la nature des relations entre les dirigeants. Pour rappel, le couple Sarkozy-Bruni entretenait des rapports amicaux avec l’Emir et son épouse « préférée », la cheikha Mozah. Ainsi l’émir Hamad était devenu dès 2007 le joker diplomatique de la politique arabe de Sarkozy.

Or, ces relations de proximité ont parfois porté préjudice à la France, dans la mesure où ils ont irrité le puissant royaume saoudien qui ne supporte pas que le Qatar lui fasse de l’ombre, tout comme d’autres pétromonarchies du Golfe en rivalité avec Doha, tel que les Emirats-Arabes-Unis. Certaines entreprises françaises en auraient fait les frais, se retrouvant mis en échec sur de nombreux contrats, qu’il s’agisse de la vente de rafales à Abou Dhabi ou bien du TGV à l’Arabie…

Je pense que le nouveau pouvoir socialiste a tendance à rééquilibrer ses rapports avec Doha au profit des autres puissances sunnites – à l’instar de la politique qui fût menée du temps de Jacques Chirac – et ce, tout en maintenant d’excellentes relations bilatérales avec l’Emirat. Notons toutefois que le cercle des amitiés franco-qataries comporte également de nombreuses personnalités du Parti Socialiste ; de Manuel Valls à Ségolène Royal, en passant par Arnaud Montebourg, tous se sont rendu à Doha dans le cadre d’évènements divers…

Vraisemblablement, le Qatar est très actif dans la crise syrienne : financements douteux, bataille médiatique...  Comment peut-on expliquer le silence français sur ce point ?

Il est incontestable que le Qatar a tiré le plus grand bénéfice de cette dynamique des « printemps arabes » en sponsorisant les mouvements de contestation de Tunis au Caire, en passant par Benghazi et Damas. Mais très vite, les orientations pro-islamistes de l’Emirat, qui a soutenu et financé les campagnes électorales des Frères Musulmans et de leurs ramifications régionales, ont suscité les interrogations de ses partenaires occidentaux, l’Europe en particulier.
 
Dans le cas de la France, du moins sous le mandat de Sarkozy, je ne pense pas qu'on puisse parler de « silence ». Pour mémoire, certains comportements du Qatar en Libye (ingérence dans les affaires intérieures et soutiens aux mouvements jihadistes radicaux) avaient suscité la fureur de Sarkozy, lequel n’avait pas hésité à rappeler l’émir à l’ordre. Par ailleurs de plus en plus de voix critiques se font entendre quant à l’agenda panislamique du Qatar à travers le monde, y compris dans l’Hexagone.

Quoiqu’il en soit, sur le dossier syrien, Français et Qataris sont en parfaite concordance, œuvrant à la chute du régime de Bachar al-Assad. Pour ce faire, Paris ne saurait se passer du rôle actif de Doha qui sert (comme il a servi en Libye) d’intermédiaire direct dans le soutien apporté à l’insurrection.  Des divergences dans l’agenda de la transition post-Assad pourraient toutefois émerger entre français et qataris : si Paris entend favoriser la formation d’un gouvernement transitoire qui puisse garantir la survie de toutes les minorités (alaouites, chrétiens, druzes, kurdes,…), il est fort à parier que les orientations pro-sunnites de Doha conduisent l’Emirat à appuyer un nouveau pouvoir qui soi dominé par la majorité sunnite, type Frères Musulmans…

Propos recueillis par Charles Rassaert

Karim Sader est politologue et consultant, spécialiste du Moyen-Orient et du Golfe arabo-persique. Diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Université Saint Joseph de Beyrouth, il a été chargé de recherches au Ministère de la Défense, à l’Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale (IHEDN), ainsi qu’à l’Observatoire des Pays Arabes à Paris.  Son champ d’expertise couvre plus particulièrement l’Irak et les pays du Golfe où il intervient auprès des entreprises françaises dans leurs stratégies d’implantation et de consolidation. Contribuant au débat relatif à l’actualité et aux sujets stratégiques de la région, il intervient régulièrement auprès de nombreux médias en France et à l’étranger et compte plusieurs publications dans des revues spécialisées.