vendredi, 14 février 2025
La guerre "douanière" de Trump
La guerre "douanière" de Trump
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-guerra-doganale-di-trump/
Pour nos médias, il ne s'agirait que d'une énième excentricité. Du comportement atypique et insensé du magnat devenu, pour une raison étrange, président des États-Unis. Et ce, malgré le fait que des commentateurs italiens, même éminents, nous avaient répété à l’envi qu’il n’avait aucune chance. Que la nouvelle présidente serait Kamala Harris. Parce qu'eux, les médias et les commentateurs italiens, auraient voté ainsi.
Dommage, cependant, que le président des États-Unis soit élu par les Américains. Tous les Américains, pas seulement ceux, peu nombreux, au ton suffisant et aux manières affectées qui peuplent Manhattan ou le centre de San Francisco.
Ainsi, Trump a triomphé. Et il a immédiatement commencé à redistribuer les cartes. À faire comprendre ce que représentera ce deuxième mandat.
D’abord pour les États-Unis. Ensuite, aussi, pour l’Europe. Ou plutôt pour ces « alliés » européens qui ont encore du mal à piger ce qui adviendra. Et qui continuent à se complaire dans leur insouciance béate et stupide.
Prenons un exemple: la question des droits de douane. Trump a d’abord menacé d’en imposer au Canada, au Mexique et à ses voisins les plus proches. Les plongeant ainsi dans une panique totale.
Les réactions, bien sûr, ont été variées. De l’indignation canadienne à la menace mexicaine de se tourner vers d’autres partenaires. Une menace qui reste à vérifier, puisque le Mexique importe des États-Unis plus de 70% de ses besoins. Il en est pratiquement totalement dépendant, et un changement radical de fournisseurs serait assurément difficile. Et certainement pas indolore.
Naturellement, Trump a frappé fort. Il a parlé à l’un pour que l’autre comprenne. Et il a obtenu un résultat précis presque immédiatement. Le Canada et le Mexique se sont, de fait, aussitôt réalignés sur Washington. Le risque d'une guerre douanière est trop élevé. Et eux, clairement, ne peuvent pas se le permettre.
Cependant, il ne s’agissait pas seulement d’une menace destinée à ramener à la raison des voisins quelque peu récalcitrants.
Trump leur a parlé, mais surtout pour faire comprendre au reste du monde l’atmosphère du moment.
Et c’est, très clairement, une atmosphère d'orage.
Surtout pour l’Union européenne.
Car, certes, Trump utilise les droits de douane comme une massue contre tout le monde. Y compris contre les Russes et les Chinois.
Toutefois, avec la Russie, il a actuellement d’autres priorités. Il doit négocier, avec son « ami » Poutine, la question de l’Ukraine.
Et avec Pékin, les intérêts communs sont trop imbriqués, avec des participations financières chinoises dans l’industrie américaine, pour qu’un affrontement direct soit envisageable.
On parle de droits de douane à 10%. Un chiffre élevé, mais somme toute acceptable.
Ainsi, le véritable objectif que vise la politique douanière de Trump est un et un seul: les pays de l’Union européenne.
Ces pays qui se sont laissé dépouiller de toute prérogative par les administrations américaines précédentes. Réduits à l’état de vassaux dépourvus de classes dirigeantes. Privés de toute autonomie.
Et qui, pourtant, restent attachés à une image de l’Amérique qui n’existe plus. Qui s’est évanouie avec l’entrée triomphale du magnat à la Maison-Blanche.
Car derrière Trump, il n’y a pas le vide. Il y a l’Amérique profonde. Celle qui travaille et qui produit. À mille lieues de cette Europe et de sa mentalité.
Et pour l’Amérique de Trump, l’Europe – ou plutôt les États européens – sont aujourd’hui un fardeau. Un coût, puisqu’ils exportent et vendent bien plus aux États-Unis qu’ils n’importent. Et Trump entend changer cela. Radicalement.
A-t-il raison ? A-t-il tort ? Sincèrement, je crois que ce n’est pas la question.
Il a bien l’intention d’aller jusqu’au bout. Et, honnêtement, je ne vois pas ce qui pourrait l’arrêter.
Les conséquences sur nos systèmes industriels et nos économies sont assez faciles à anticiper.
Ce sera un tournant. Extrêmement rude.
Et pour nos vies… eh bien, je vous laisse l’imaginer. Je ne pense pas que ce soit bien difficile…
20:20 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : états-unis, donald trump, europe, droits de douane, politique internationale | |
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Bruxelles va-t-elle devenir le «Marseille du Nord»?
Bruxelles va-t-elle devenir le «Marseille du Nord»?
Peter Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Nouvelle fusillade à Anderlecht, cette fois avec un mort. Troisième fusillade en autant de jours à Anderlecht. Quatre incidents de graves tirs à l'arme à feu à Bruxelles.
L’incident mortel s’est produit dans le quartier du Peterbos, décrit par la VRT comme un « hotspot » de la criminalité liée à la drogue à Anderlecht. Mais les deux autres fusillades à Anderlecht ont eu lieu à la station de métro Clemenceau, un autre « hotspot bien connu du trafic et de la criminalité liés à la drogue à Anderlecht », selon un autre article de presse.
Si ce n’est pas maintenant le moment de faire un grand nettoyage, alors quand ?
Quand ce trafic sera-t-il enfin exposé ? Quand les citoyens auront-ils enfin, sur leur chaîne publique, une émission de longue durée qui aborde tous ces sujets « sensibles » jusqu’ici largement sous-exposés :
- Combien de « hotspots » liés à la criminalité de la drogue y a-t-il réellement à Bruxelles ? À Anvers ? Dans d’autres grandes villes ? Un « hotspot » implique-t-il automatiquement une présence policière accrue ? Ou au contraire une absence plus marquée des forces de l’ordre ?
- Combien d’infractions liées à la drogue ? Combien de fusillades ? Quelle est l’évolution de ces chiffres ces dernières années ?
- Combien de réseaux internationaux de trafic de drogue sont actifs à Bruxelles, à Anvers et dans d’autres grandes villes ?
- De la même manière que la distinction entre garçons et filles me semble pertinente dans l’étude du décrochage scolaire et des comportements problématiques à l’école, l’origine des auteurs de crimes graves liés à la drogue me paraît PARTICULIÈREMENT RELEVANTE. Combien des criminels arrêtés pour trafic de drogue ont donc un passé migratoire ? Combien possèdent une double nationalité ?
- Qu’en est-il des liens avec Marseille, jusqu’ici la capitale incontestée du crime lié à la drogue en Europe ?
Encore plus important qu’un programme télévisé sur les aspects méconnus du problème de la drogue, c’est évidemment la mise en place d’une politique antidrogue efficace et ferme.
Il est clair que la population attend des mesures radicales, que l’insécurité à Bruxelles (et dans d’autres grandes villes) exaspère les citoyens, et que ceux-ci se détourneront des partis traditionnels si la politique actuelle échoue.
Le temps des discussions et des débats touche à sa fin. Il est temps d’agir – le cœur même de la politique, en d’autres termes.
14:12 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drogues, bruxelles, anderlecht, criminalité, belgique, europe, affaires européennes | |
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La révolution géopolitique de Poutine
La révolution géopolitique de Poutine
Alexandre Douguine souligne que le discours de Poutine à Munich en 2007 marque le début d'une révolution multipolaire qui remet en cause le mondialisme unipolaire et diminue la pertinence de l'ONU.
Alexandre Douguine
Le discours que Vladimir Vladimirovitch Poutine a prononcé il y a dix-huit ans à Munich a marqué la première remise en cause systémique et clairement formulée du système unipolaire mondialiste. C'était le début d'une révolution géopolitique dont le fer de lance était initialement la Russie, mais progressivement d'autres puissances ont rejoint le club de la multipolarité. La Chine, l'Inde et le Brésil ont été les premiers à suivre, et plus tard, d'autres nations, aujourd'hui adhérentes du BRICS, se sont jointes à eux. Cela a marqué l'institutionnalisation de la multipolarité prônée par Poutine dans son discours de Munich.
Aujourd'hui, nous avons considérablement progressé sur cette voie. Nous menons une guerre contre le mondialisme en Ukraine, en luttant spécifiquement contre l'idéologie libérale-mondialiste. La multipolarité devient de plus en plus solide et visible, notamment à travers des structures comme les BRICS, tandis que le monde unipolaire s'achemine à un rythme régulier vers son déclin - surtout après le début de la révolution conservatrice de Trump aux États-Unis. Bien sûr, Trump et les «Trumpistes» tenteront de préserver le monde unipolaire, mais sous une forme différente, fondée sur l'hégémonie directe des États-Unis. Cependant, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déjà reconnu que nous vivons dans un monde multipolaire. Cette reconnaissance est à la fois exacte et prometteuse.
En 2007, dans son discours de Munich, Poutine a souligné la nécessité d'adhérer à la Charte des Nations unies. Cependant, l'ONU est une organisation façonnée par les résultats de la Seconde Guerre mondiale, où le Conseil de sécurité, la répartition du pouvoir et ses mécanismes étaient formellement ancrés dans les principes de l'ordre westphalien. L'ONU ne reconnaissait que les États-nations en tant qu'acteurs souverains.
En février 2007, Vladimir Poutine a prononcé son célèbre discours de Munich, qui peut être considéré comme une déclaration de la trajectoire politique souveraine contemporaine de la Russie.
La fondation de l'ONU contenait également une formule contradictoire: reconnaître à la fois le droit de tout État-nation à l'intégrité territoriale et le droit des peuples à l'autodétermination, un principe qui remet intrinsèquement en question la souveraineté. Cette formule ambiguë a depuis été appliquée dans divers contextes et avec des significations différentes. Quoi qu'il en soit, le système des Nations unies a préservé la bipolarité, ainsi qu'un petit groupe de pays non alignés.
Dans un premier temps, les mondialistes ont tenté d'établir un monde unipolaire, proposant même la dissolution de l'ONU en faveur de la création d'une « Ligue des démocraties ». Cependant, cette idée n'a jamais eu de succès institutionnel car la majorité du monde a rejeté ce concept qui postulait l'alignement d'États vassaux sous la domination occidentale.
En fin de compte, même le monde unipolaire n'a pas réussi à s'institutionnaliser et est devenu une chose du passé.
Aujourd'hui, un nouvel ordre mondial doit être construit sur la base de la multipolarité. Cette multipolarité doit trouver un nouveau cadre d'expression. L'ONU peut-elle être restructurée pour s'aligner sur les principes d'un monde multipolaire? J'en doute, car la structure actuelle de l'ONU reflète la combinaison du système westphalien et de la bipolarité idéologique établie par la conférence de Yalta et les résultats de la Seconde Guerre mondiale. Mais de nombreuses guerres ont eu lieu depuis lors, remodelant la carte politique du monde au point de la rendre méconnaissable. En conséquence, les États-nations d'aujourd'hui possèdent des niveaux très asymétriques de souveraineté et de pouvoir réel. C'est pourquoi je pense que les Nations unies sont incapables d'une telle transformation ou évolution.
Le moment est venu d'envisager la création d'une nouvelle organisation internationale qui reflète les conditions émergentes du monde multipolaire, avec une répartition appropriée des rôles au sein des institutions clés. Une étape possible dans cette direction pourrait être l'établissement d'un dialogue entre les nations des BRICS en tant que modèle de multipolarité, d'une part, et l'Amérique de Trump, d'autre part. À terme, par un processus résiduel, l'Europe pourrait s'y joindre - une fois qu'elle se sera enfin réveillée et sera sortie du délire libéral-mondialiste dans lequel elle se trouve malheureusement encore.
10:56 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, vladimir poutine, russie, brics, mutipolarité | |
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jeudi, 13 février 2025
Terroristes et commanditaires. Quelques questions gênantes
Terroristes et commanditaires. Quelques questions gênantes
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/terroristi-e-mandanti-qualche-domanda-scomoda/
On parle, peut-être trop, des « terroristes ». Des terroristes islamistes, ou jihadistes pour ceux qui ont une certaine familiarité, même confuse, avec cette terminologie.
On brandit ce spectre de manière répétée et cyclique, comme un épouvantail ou une menace pour l’ordre mondial.
Cependant, il me semble qu’à force de tant en parler, quelque chose manque toujours dans le récit. Quelque chose d’important, voire de fondamental. Sans cela, comprendre ce phénomène (appelons-le ainsi) devient très difficile. Ou plutôt, impossible.
Car si le soi-disant terrorisme jihadiste provient bien de certaines franges, plus ou moins répandues, du monde islamique, il est tout aussi indiscutable qu’il faudrait se poser quelques questions sur ceux à qui ce terrorisme profite.
En somme : Cui prodest ?
C’est la question essentielle à laquelle il faut répondre si l’on veut comprendre ce phénomène. Et ne pas se contenter de le condamner ou, pire encore, de s’en étonner et de s’en horrifier, comme une sorte d’Alice gothique au pays des merveilles.
Se demander à qui ce terrorisme profite implique une autre question: Qui le finance, l’alimente, le protège? En substance, qui l’utilise ? Et dans quel but?
Il n’est pas facile d’y répondre. D’autant plus qu’on ne peut pas lire toutes les situations comme si elles étaient une seule et même chose.
Les États-Unis ont incontestablement combattu Daech et, peut-être surtout, Al-Qaïda sur certains théâtres d’opérations. Par exemple en Afghanistan, du moins au début. Et de manière plus ambiguë en Irak.
Cependant, cet engagement a été assez… inégal. Il y a eu des zones d’ombre et de lumière. D’autant plus que l’objectif de Washington en Irak n’était pas d’éradiquer l’islamisme radical, mais de provoquer un changement radical de régime. Éliminer Saddam Hussein et son système de pouvoir.
Saddam était peut-être un tyran, je ne dis pas le contraire. Mais il est certain que son régime était une dictature laïque, farouchement opposée aux islamistes radicaux. Or, ce sont justement ces derniers qui ont tenté de prendre le dessus après sa chute, entraînant une réaction américaine.
Mais il convient de rappeler que la défaite de Daech en Irak est avant tout due à l’Iran. À l’intervention du général Soleimani, chef des forces Al-Qods, qui fut ensuite éliminé, autrement dit assassiné, par les Américains. Sans déclaration de guerre.
Cela, pour être précis. Sans aucun parti pris.
Un point doit être clairement établi. Les chiites ne sont pas, par formation culturelle et tradition, des jihadistes radicaux. Au contraire, ils se sentent généralement menacés par ces groupes, issus des courants les plus extrêmes du sunnisme. Et ils les combattent, comme ils l’ont fait en Irak.
Toutefois, il est vrai que dans certaines circonstances, l’Iran chiite a soutenu des groupes islamistes radicaux. Le cas le plus significatif étant celui du Hamas dans la bande de Gaza.
Compliqué, n’est-ce pas ? Difficile de démêler tout cela et, surtout, de s’orienter dans ce labyrinthe. D’autant plus qu’une certaine propagande, volontairement simpliste, cherche à nous faire croire que l’islamisme radical est promu par Téhéran.
Ce qui est tout simplement un mensonge.
D’ailleurs, si l’on observe le monde islamique, on constate que les formes les plus radicales et violentes du jihadisme proviennent du monde sunnite. Certes, de certaines franges extrêmes. Mais celles-ci trouvent souvent protection et refuge dans la péninsule arabique. En Oman et surtout en Arabie saoudite. Où, soit dit en passant, les chiites – probablement majoritaires – sont persécutés et privés de droits.
Ceci est un fait. Sans aucune appréciation de valeur. Juste un élément nécessaire à l’établissement de la vérité.
Et en Égypte se trouve la grande université d'Al-Azhar, d’où sont issus de nombreux idéologues et chefs du jihadisme. Réprimés en leur temps par Nasser, Sadate et, enfin, Moubarak. Puis propulsés au pouvoir par une révolution, curieusement « colorée ». Certains se souviendront peut-être de l’accueil réservé à l’époque au président Obama dans cette grande université, qui faisait la promotion du jihad islamique.
Puis est arrivé Al-Sissi. Qui a remis les choses en ordre, à sa manière.
Pour simplifier : le terrorisme jihadiste, d’origine radicalement sunnite, constitue un problème avant tout dans le monde islamique.
Mais uniquement dans le monde islamique.
Car il n’a jamais constitué une véritable menace pour l’hégémonie américaine ou pour son allié israélien. À l’exception, peut-être, de Daech à son apogée. Et, encore peut-être, d’Al-Qaïda et des talibans en Afghanistan à certaines périodes.
Certes, il y a eu des attentats, parfois sanglants, en Europe. Surtout en France et au Royaume-Uni. Mais au Moyen-Orient, le jihadisme n’a jamais représenté un problème majeur pour Israël ni, surtout, pour l’hégémonie américaine. Il a même souvent été utilisé pour contrer les tentatives de Téhéran d’exporter le modèle de la Révolution iranienne.
Comme je le disais : un labyrinthe. Une réalité extrêmement complexe, qui mérite une lecture attentive. Sans simplifications qui ne servent qu’à dissimuler de la propagande partisane.
20:52 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terrorisme, terrorisme islamiste | |
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La géopolitique du trumpisme
La géopolitique du trumpisme
par Daniele Perra
Source : Daniele Perra & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/geopolitica-del-t...
Les premières semaines de la présidence Trump ont clairement dessiné les objectifs géopolitiques de la « nouvelle » administration.
1) L'exclusion de l'Europe des routes arctiques ;
2) Se décharger sur l'Europe elle-même du fardeau et de la destruction causés par le conflit en Ukraine ;
3) L'acquisition d'une position forte en Méditerranée orientale, à Gaza (à proximité d'importants bassins gaziers et du canal de Suez, afin de pouvoir contrôler directement les flux d'énergie vers l'Europe) ;
4) désarticulation totale de l'existence du Mexique en tant que nation et contrôle total du golfe du Mexique et de la mer des Caraïbes (solution finale aux « problèmes » constitués par le Venezuela et par Cuba) ;
5) réappropriation totale du contrôle du continent ibéro-américain.
En ce qui concerne le point 5, il me semble important de garder à l'esprit les concepts de « synchronie » et d'« asynchronie » entre l'Argentine et le Brésil. Il est clair que l'objectif des Etats-Unis, dans ce cas, est de s'assurer qu'il n'y ait pas de « synchronie » géopolitique entre les deux pays. Leur trop grande proximité est en effet considérée comme très risquée pour l'hégémonie nord-américaine dans la région (Alberto Burla docet). Dès lors, paradoxalement, il est toujours préférable pour Washington que les deux États soient dirigés par des gouvernements mutuellement hostiles (Lula contre Milei, Bolsonaro contre Fernandez auparavant). Un tel système, soit dit en passant, était également évident à l'époque des dictatures militaires (il ne faut pas oublier que la dictature « anticommuniste » de l'Argentine était soutenue par l'URSS, Cuba, le Pérou, la Libye et l'Angola pendant la guerre contre le Royaume-Uni au sujet des Malouines - un avant-poste clé pour le contrôle de l'espace maritime de l'Amérique du Sud).
Tout aussi intéressant est le fait que le renouvellement périodique de l'intérêt des États-Unis pour l'Amérique latine s'accompagne toujours d'une croissance de l'influence israélienne dans la région (les cas de Bolsonaro, soutenu par la mafia juive au Brésil, et de Milei, en ce sens, sont évidents). Il faut également garder à l'esprit le fait qu'Israël considère la région comme un nouveau bassin démographique. Par conséquent, sa déstabilisation est la bienvenue (soutien aux groupes paramilitaires colombiens, par exemple, utile pour générer des flux migratoires vers Israël).
Il est également important de noter que l'expansion des États-Unis s'accompagne toujours du rôle pertinent des sectes évangéliques judéo-protestantes.
Il est curieux que Trump ait été qualifié de « premier président juif des États-Unis ».
Ici, l'objectif est de limiter le rôle de l'Église catholique en Ibéro-Amérique ainsi que le risque qu'elle exerce une influence sur la population latina (croissante) aux États-Unis eux-mêmes. Comme l'enseigne Carl Schmitt, l'anticatholicisme est une caractéristique essentielle de la colonisation anglo-saxonne en Amérique du Nord. En effet, tout au long du 18ème siècle, des lois anticatholiques ont été promulguées. Et au 19ème siècle, être catholique était considéré comme une étiquette infamante. D'autre part, une grande partie des migrants italiens arrivés dans le « Nouveau Monde » ont fini par remplacer la main-d'œuvre esclave.
Quoi qu'il en soit, l'alliance entre le fondamentalisme évangélique et le fondamentalisme juif apparaît de plus en plus évidente. Là où le premier cherche à retrouver une volonté de puissance « perdue » en s'appuyant fortement sur les fondements religieux des États-Unis (pensons au phénomène des « grands réveils » récurrents qui caractérisent l'histoire des États-Unis et à l'idée d'un contact direct entre Dieu et les premiers colons), le second cherche à contrôler et à orienter à son profit l'énorme capacité économique et militaire de l'Amérique du Nord.
Il va sans dire que l'objectif du « fondamentalisme », sous toutes ses formes, est toujours d'éliminer les « ennemis intérieurs » en premier lieu. Ainsi, le trumpisme se manifeste comme la première phase d'une « guerre civile occidentale » qui sert de prélude à un « conflit mondial entre civilisations » ultérieur et plus large.
16:58 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, géopolitique, états-unis, donald trump | |
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L'Occident divisé et les deux modèles anthropologiques
L'Occident divisé et les deux modèles anthropologiques
par Aldo Rocco Vitale
Source : Centre d'études Livatino & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/89802
L'Occident, en tant que civilisation du soleil couchant, est de plus en plus divisé et déchiré: un camp contre l'autre; une vision contre une autre vision ; une série de problèmes et de solutions d'un côté, une série de problèmes et de solutions radicalement opposés de l'autre côté.
L'Occident, que beaucoup s'efforcent encore d'identifier et d'imaginer comme un corpus unicum, a été fragmenté et brisé dans son ancienne unité, se divisant en deux grandes macro-zones méta-géographiques.
L'Occident, qui, même pour ses adversaires, tels que les théocraties islamiques ou le régime chinois, continue de posséder une unité propre, est, à y regarder de plus près, irrémédiablement divisé en deux, de part et d'autre de l'Atlantique, sur le vieux continent comme dans le nouveau monde.
La bipartition qui caractérise l'Occident d'aujourd'hui est la forme la plus profonde et la plus radicale de la division de l'unité, au point qu'elle ne paralyse pas seulement l'action en se confrontant à ce que l'Occident n'est pas, mais aussi et surtout la réflexion à l'intérieur de l'Occident lui-même.
Dans l'histoire de l'Occident, il y a eu de nombreuses, voire d'innombrables occasions de confrontation, même violentes et sanglantes, mais jamais assez extrêmes pour remettre en cause l'Occident en tant que tel.
La ligne de disjonction qui a substantiellement divisé l'unité originelle de l'Occident passe par la ligne de faille, c'est-à-dire la ligne de profondeur, de la dimension anthropologique de référence.
La manière de concevoir l'être humain constitue le cœur du problème et la cause première et directe de la désintégration actuelle de l'Occident.
Au fil du temps, et surtout au cours du dernier demi-siècle, deux modèles anthropologiques se sont imposés, qui ont de plus en plus marqué leur position, créant une séparation de plus en plus nette et délimitée entre les adeptes du premier ou du second.
À vrai dire, les deux modèles anthropologiques, dans la dynamique évolutive de leur affirmation progressive, ne sont pas nés en parallèle, mais l'un après l'autre et l'un en rupture avec l'autre, plus précisément le second en discontinuité flagrante avec le premier.
Le premier modèle anthropologique, que l'on pourrait qualifier de «véridique», considère qu'il existe une dimension constitutive de la réalité purement humaine qui ne peut être modifiée ou effacée, même par l'apparition de vicissitudes historiques, sociales, économiques ou technologiques liquides.
Les conséquences d'une telle approche sont évidentes: si l'on croit qu'il existe une vérité normative régissant l'existence humaine et la nature, tout n'est pas permis ou possible. Selon une telle perspective, par exemple, la dichotomie sexuelle de l'être humain ne peut être que l'expression de sa nature biologique, de sa vérité corporelle, de sa normativité structurelle.
Dans ce contexte, la nature - pas seulement en référence à la sexualité - ne peut être contredite ou niée puisqu'elle représente l'inévitable principe commun et universel qui rend plausible la pensabilité même de l'homme selon un ordre rationnel, c'est-à-dire selon l'ordre de l'être.
Toutes les autres dimensions (économique, sociale, politique, scientifique, technologique, éthique, juridique) ne peuvent ignorer la reconnaissance d'un tel fondement et ne peuvent donc entrer en conflit avec cette détermination originelle dont la dignité et la liberté de l'être humain reçoivent la légitimité concrète.
À la lumière du premier modèle, en somme, la dignité et la liberté de l'être humain sont indissociables de la nature même de l'humanité, qui en tant que telle est indisponible - et donc universelle - par rapport aux instances contingentes qui peuvent être déterminées au cours du temps.
Le second modèle anthropologique, que l'on pourrait définir comme «techno-hégomorphique», contrairement au premier, considère qu'il n'y a pas de dimension constitutive qui caractérise l'humain et que l'être humain peut être son propre Prométhée, se créant et se recréant selon ses propres désirs individuels, selon les besoins socio-historiques, selon les possibilités techno-scientifiques, selon les multiples modalités culturellement expérimentées.
Les conséquences, même dans ce cas, sont claires: s'il n'y a pas de vérité constitutive qui trouve son fondement dans la normativité de l'être, chaque aspect de la réalité humaine est modifiable et réifiable, malléable et disponible selon les besoins du moment ou la volonté de l'individu.
Dans une telle perspective, l'être humain tout entier est modifiable, non seulement à travers la redéfinition du genre, mais aussi à travers toutes les instances techno-morphiques qui forment l'épine dorsale de ce que l'on appelle aujourd'hui plus communément la pensée transhumaniste.
Puisqu'il n'y a pas de vérité qui structure la réalité humaine, toute la réalité est réduite à être le produit des capacités techniques et des impulsions volitives du sujet individuel.
Les différences sont donc inévitables: si, pour le premier modèle, la réalité est régie par l'être, c'est-à-dire par la nature de l'homme, pour le second modèle, c'est exactement le contraire, c'est-à-dire que l'être humain est modelé par une réalité faite à l'image et à la ressemblance de l'objectivité technique et de la subjectivité désirante.
Si, pour le premier modèle, la liberté n'acquiert de sens que dans la rencontre avec les limites fixées par la normativité de l'être, pour le second modèle, la liberté est l'absence de limites, elle ne devient même tangible que dans le dépassement des limites éventuellement et injustement imposées par la nature.
Si, du point de vue du premier modèle, l'être humain n'intègre sa dignité que dans la reconnaissance de son être, du point de vue du second modèle, l'être humain n'a pas de dignité en soi qui soit à prendre en considération, puisque la dignité en vient à coïncider avec le profit, plus ou moins grand, que l'être humain peut tirer de son activité de modification de la nature et de son propre être.
Ainsi, contrairement à ce que l'on pense communément et à tort, il n'y a pas de divisions en Occident aujourd'hui, mais plutôt des divisions qui justifient leur existence et leur vision de l'homme.
Dans ce scénario, pour le premier modèle, la famille, par exemple, est une institution naturelle immuable en tant qu'union monogame entre un homme et une femme; pour le second modèle, en revanche, elle est un simple produit historique et social, et il y aura autant de types de familles que de besoins d'utilité subjective à atteindre et à satisfaire.
Pour le premier modèle, la vie de l'être humain ne peut que se dérouler inévitablement de sa conception à sa fin naturelle, tandis que pour le second modèle, l'homme, précisément grâce à la technologie, peut décider de tous les aspects de la vie: s'il doit la mettre au monde, quand il doit la mettre au monde, comment il doit la mettre au monde et, bien sûr, s'il doit y mettre fin et quand il doit y mettre fin, tout cela selon la volonté absolue de l'individu.
Les différences entre les deux modèles se reflètent également dans la relation entre l'État et le citoyen.
Dans la perspective du premier modèle, l'État doit être prédestiné à la poursuite du bien commun, et les lois, décrets et sentences qui sont émis et approuvés au sein de son système ne peuvent s'opposer à la normativité de l'être humain et de la nature sans courir le risque d'être en contradiction avec sa propre raison d'être; dans la perspective du second modèle, en revanche, l'État n'est que l'instrument supplémentaire et supérieur du pouvoir individuel, dans la mesure où l'État doit être mis au service de la satisfaction des désirs et des volontés individuels, même de ceux qui pourraient éventuellement entrer en conflit frontal avec les déterminations de la nature.
Il apparaît donc avec suffisamment de certitude, même au terme de cette brève reconnaissance, que la culture occidentale est désormais irrémédiablement bifurquée selon les deux modèles anthropologiques susmentionnés, qui sont totalement et irrémédiablement incompatibles.
Dans une telle situation, toute tentative de recherche de compatibilité ou de points d'union entre eux est non seulement irréaliste, mais aussi vaine et contraire à la logique qui régit les deux modèles susmentionnés, chacun dans sa particularité.
Bien que le second modèle semble plus fort, car il est décidément plus répandu et plus largement partagé par des parties toujours plus grandes de la population et de la classe intellectuelle, alors que le premier modèle semble se recroqueviller silencieusement dans de petites poches culturelles indépendantes, étrangères et opposées à la pensée dominante, le second est précisément le modèle qui aura une vie plus courte, et ce pour au moins trois raisons principales.
Premièrement : sans l'ancrage dans l'être, voire dans une opposition contre l'être, l'action humaine bascule tôt ou tard dans l'action contre l'humain, comme l'histoire l'a amplement démontré tout au long du 20ème siècle, révélant le principe universel selon lequel l'humanité, pour rester elle-même, doit se penser comme inscrite dans les limites que la nature lui a imposées.
Deuxièmement : du point de vue social et politique, le second modèle, bien que plus séduisant, notamment parce qu'il est souvent soutenu par des arguments fascinants liés à la promesse d'une plus grande prospérité - pas seulement matérielle - individuelle et collective, ne pourra pas tenir ses promesses sans se contredire, sans révéler son côté obscur, c'est-à-dire, sa vocation à devenir quelque chose de profondément et radicalement anti-humain, en sapant précisément la stabilité et le bien-être qu'il avait assuré pouvoir garantir, comme cela se produit, et s'est produit, dans tous les contextes où l'humanité de l'homme a été mise en question ou directement lésée.
Troisièmement : contrairement au premier modèle, qui se pose comme descriptif, le second modèle s'impose comme impératif et prescriptif, voulant par tous les moyens assurer à l'humanité que seules ses propositions permettront d'atteindre un avenir meilleur. Le second modèle se propose, en somme, comme une véritable forme de techno-eschatologie qui entend convertir l'humanité au devenir illimité et au salut par le biais d'un progrès technique constant.
C'est là que réside la plus grande fragilité du second modèle: toutes les eschatologies séculières qui ont joué leur rôle dans l'histoire - bien que pour de longues périodes - ont fini par être écrasées sous le poids de leur propre inconsistance idéologique.
C'est pourquoi l'Occident ferait bien de se demander ce qu'il doit faire, non pas maintenant face à la lacération que lui inflige le conflit strident et irrémédiable entre les deux modèles anthropologiques que nous avons résumés ici, mais dans l'avenir, en supposant qu'il soit encore possible de réparer les dommages survenus entre-temps, lorsque toutes les techno-certitudes se seront effondrées sous la pression de la réalité et de la nature qu'elles ont si obstinément niées.
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mercredi, 12 février 2025
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Les Kouriles, pomme de discorde: le nouveau gouvernement japonais veut résoudre le problème
Tokyo. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon et la Russie ont un problème territorial non résolu: l'Union soviétique victorieuse a annexé à l'époque les îles que le Japon appelle les « îles du Nord ». En russe, elles sont désignées comme l'archipel des « Kouriles ». Tokyo n’a jamais renoncé à ces îles, tandis que Moscou a constamment affirmé qu'un retour des îles au Japon était exclu. Comme l'Allemagne, le Japon ne bénéficie toujours pas d'un traité de paix en raison de la question non résolue des Kouriles.
Cependant, Tokyo souhaite – et ce, malgré les relations actuellement tendues avec la Russie – tenter de résoudre enfin ce problème. C'est ce qu'a déclaré le nouveau Premier ministre japonais, Shigeru Ishiba, vendredi au Parlement.
Cela ne sera pas facile, car en même temps, Ishiba a promis de continuer à soutenir les sanctions contre la Russie et de soutenir l'Ukraine. Le renforcement des relations avec des pays partenaires comme la Corée du Sud, l'Australie et les G7 reste également à l'ordre du jour. Le partenariat avec les États-Unis est même décrit comme le « pilier » de la diplomatie et de la sécurité japonaises.
Tokyo a récemment qualifié les Kouriles d'« occupées illégalement par la Russie » en avril 2023. Le président du Kremlin, Vladimir Poutine, a immédiatement réagi en qualifiant l'archipel de partie intégrante de la Russie: « Cela fait partie des résultats de la Seconde Guerre mondiale, nous n’avons pas révisé les résultats de la Seconde Guerre mondiale » (mü).
20:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, russie, japon, kouriles, asie, affaires asiatiques | |
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Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Gregor Gysi : Sahra Wagenknecht prépare des coalitions avec l'AfD
Berlin. La fin imminente de la domination des anciens partis dans le paysage politique allemand ouvre des perspectives intéressantes. Il est même possible qu'une alliance entre l'AfD et le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) ne soit plus exclue. C'est en tout cas ce qu'affirme le vétéran de la gauche, Gregor Gysi (anciennement chef du parti SED).
Il peut s'imaginer que le Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW) pourrait, à l'avenir, former des coalitions avec l'AfD. "Oui, je peux l'imaginer," a déclaré Gysi à des journalistes du groupe de presse "Ippen-Media" en réponse à une question. Car: "Sahra a dit un jour : Höcke est un extrémiste de droite, mais les autres sont conservateurs-libéraux." Et: "Avec de telles formulations, Sahra prépare une collaboration avec l'AfD".
Selon Gysi, une coopération gouvernementale au sein des Länder est envisageable. "En Thuringe, Höcke est trop extrême, mais dans d'autres Länder, je leur fais confiance, à condition que l'AfD se montre un peu plus modérée".
Cependant, de telles spéculations ne sont que des suppositions. Il n'est actuellement pas du tout certain que le BSW ait un avenir politique. Le parti traverse actuellement une vague de départs et aura des difficultés à franchir la barre des 5% lors des élections fédérales du 23 février (mü).
Source: Zu erst, Feb. 2025.
20:03 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, sahra wagenknecht, bsw, afd | |
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Erdogan part à la conquête de la Circassie russe
Erdogan part à la conquête de la Circassie russe
Enrico Toselli
Source: https://electomagazine.it/erdogan-parte-alla-conquista-de...
Il a dévoré la Syrie sans coup férir, abandonnant une partie du territoire à Israël. Mais à Tel-Aviv, il ne faudrait pas être trop tranquille pour l’avenir. Désormais, Erdogan tourne son regard vers l’Abkhazie sous contrôle russe, première étape dans la construction d’une Circassie indépendante de Moscou mais dépendante d’Ankara. Évidemment, les dirigeants de l’Union européenne – tous absents lorsque a eu lieu la distribution d’intelligence – célèbrent l’événement. Porter un coup à Poutine mérite d’être fêté avec champagne et caviar, aux frais des sujets européens.
Prendre l’Abkhazie aux Russes signifie aussi se rapprocher de la Géorgie, en poussant Tbilissi à abandonner ses relations avec Moscou pour se tourner vers Bruxelles. Naturellement, les grands politiciens européens ne se rendent pas compte que le passage de l’Abkhazie sous l’hégémonie turque précéderait celui de toute la Géorgie. Et ensuite, pas à pas, viendrait le tour des autres pays du Caucase.
Ursula sera surprise, tout comme toute sa clique, mais Erdogan agit dans l’intérêt de la Turquie, pas dans celui de Bruxelles. On peut même comprendre Zelensky, qui rêve d’affaiblir Poutine grâce à Erdogan, car le bandit de Kiev n’a absolument rien à faire de l’Europe. Mais l’enthousiasme de l’UE, occupée à attiser des troubles à Tbilissi, est totalement déplacé.
Quant à la Russie, une fois de plus, elle paie son incapacité totale à agir sur le front du soft power. Ce n’est qu’à l’approche du scrutin en Abkhazie que Moscou a pris conscience du problème et de l’efficace campagne électorale turque. Ankara a avancé sur le terrain culturel et des revendications ethniques. Moscou, avec un énorme retard, a simplement envoyé un peu d’argent. Cette affaire est assez pathétique et se révèle totalement inefficace. D’ailleurs, les Russes ont commis les mêmes erreurs en Europe occidentale, persuadés que les missiles et les drones suffisent à faire basculer les équilibres.
Staline, sur ce point, était bien plus malin.
19:55 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : erdogan, turquie, circassie, abkhazie, caucase, europe, affaires européennes | |
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Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
Un tribunal pour juger les crimes du libéralisme
La quatrième théorie politique s'impose, alors que le libéralisme s'effondre, les penseurs sérieux doivent dès lors regarder au-delà des idéologies défaillantes pour construire une nouvelle civilisation juste et équilibrée.
Alexandre Douguine
En un instant, après les réformes rapides de Trump, qui a déclaré qu'il n'y avait que deux genres - masculin et féminin -, un tableau monstrueux s'est déroulé sous les yeux des Américains et du monde entier. Des millions de personnes qui avaient été convaincues par les libéraux, précédemment au pouvoir, de changer de genre ou de s'identifier à des genres inexistants se sont soudain retrouvées transformées de citoyens « progressistes » et « avant-gardistes » en infirmes, en invalides. Quelques instants auparavant, on leur avait inculqué l'idée que la diversification des genres, y compris la castration, la mutilation et l'effondrement psychologique des jeunes enfants, étaient des signes du « comportement social le plus adéquat ».
Or, il s'est avéré que ceux qui insistaient sur ce point étaient tout simplement des maniaques et des criminels, et que ceux qui succombaient étaient des victimes qui avaient volontairement accepté de devenir des monstres. Les libéraux avaient presque poussé leurs sociétés dans l'abîme, en leur racontant des contes lénifiants, mais Trump a soudain révélé que c'était bien de la pure fiction - l'abîme s'était ouvert, et beaucoup y étaient déjà tombés. Beaucoup ont réussi à ruiner physiquement, mentalement et socialement leurs enfants, les perdant à jamais. Même Elon Musk en a souffert, son enfant est devenu un imbécile.
Ils ne s'en remettront jamais. Ce que les libéraux ont fait est une expérience sociale géante, plus terrifiante que celles jadis entreprises par le nazisme et le communisme. Et il ne s'agissait pas seulement d'une bande de maniaques, de pervers, de pédophiles et de schizophrènes. Il s'agissait d'une idéologie entière qui a poussé son principe cardinal jusqu'à l'absurde - la poursuite de l'individualisme jusqu'à la libération de toutes les formes d'identité collective (propriété, nation, foi, ethnie, sexe et enfin espèce).
Nous en avons discuté avec Tucker Carlson. Il était horrifié par tout ce qui se passait en Occident. Et maintenant, Tucker Carlson est tout proche de la Maison Blanche. Et Trump a brusquement arrêté le génocide psychophysique du peuple américain. Comment se sentent maintenant les transgenres, les drag queens, les défenseurs de la positivité du corps, les mutilants, les castrats et les voleurs de quad ? En particulier les enfants transgenres, qui sont instantanément passés du statut de « représentants avancés de la culture woke » à celui de « déchets » et de victimes d'une perversion inhumaine...
Comment peuvent-ils étudier, vivre, fonder des familles, alors que la nouvelle génération saine de l'ère Trump, où il n'y a que deux genres, les considérera comme des « déchets biologiques », des « dégénérés psychologiques et physiques » ?
Il est temps de compiler le « Livre noir » du libéralisme. Car c'est bien d'idéologie qu'il s'agit. Le libéralisme doit être reconnu comme une idéologie criminelle et extrémiste. Il est responsable de la terreur, des guerres, des coups d'État, des génocides, des mensonges orchestrés par les médias internationaux, des révolutions de couleur, des meurtres et, plus monstrueux encore, de la violence de masse et de l'effondrement psychologique de centaines de milliers, voire de millions, d'enfants qui ont subi des traumatismes incurables au niveau du corps et de l'esprit. Les libéraux ont mutilé l'âme et le corps d'un nombre incalculable de leurs propres citoyens. Et ce que les élites ont fait aux enfants migrants non protégés dépasse l'imagination. Aujourd'hui, la vérité sur les orgies pédophiles des dirigeants du Parti démocrate américain se fait lentement jour - sur les rituels sataniques fermés sur l'île d'Epstein et les fêtes de P. Diddy, auxquelles de nombreuses personnes ont participé - et bientôt tous les détails seront connus. L'Amérique frémira, tout comme l'humanité tout entière.
Les trois idéologies politiques occidentales de la modernité se sont révélées criminelles et ont débouché sur un cauchemar sanglant.
Les communistes ont détruit des classes entières - l'aristocratie, la paysannerie -, massacré les croyants, maudit l'identité nationale et les anciennes traditions. Tout cela au nom du progrès. Et tout cela s'est terminé par une triste dégénérescence et un effondrement. Pourtant, c'est une idéologie occidentale à laquelle le peuple russe naïf s'est laissé prendre. Le « Livre noir » du communisme existe.
Les horreurs commises par les nazis sont connues dans le détail. Et leur souvenir ne s'estompe pas, ne s'efface pas. D'autant plus qu'il y a encore des adeptes à notre époque des atrocités commises par des nazis ukrainiens contre des civils - hélas, c'est une page de plus dans le « Livre noir » du nazisme.
Il reste à condamner le libéralisme à l'échelle planétaire. Ceux qui ont orchestré tout cela doivent subir un juste châtiment.
C'était la tâche de toute l'humanité, d'arrêter le mondialisme occidental, de vaincre cette idéologie, cette politique, ce système anti-humain. Mais les choses ont tourné autrement : le système a été renversé de l'intérieur. Les Américains eux-mêmes ont renversé l'élite libérale enragée et ont rendu leur jugement. Un tribunal est à venir. Il est inévitable. Les trumpistes ont porté un coup fatal au cœur de la pieuvre libérale - l'USAID, le système qui a financé le libéralisme mondial dans toutes ses dimensions - la terreur, l'extrémisme, les médias d'entreprise, l'espionnage, les coups d'État, les assassinats, la falsification des données et la persécution des dissidents. En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et de la mise en œuvre de la politique de l'UE en matière de sécurité et de défense.
En fait, c'est l'USAID qui est à l'origine de la formation, du financement et du soutien politique direct du nazisme ukrainien. Mais ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Et voici quelque chose d'important : nous devons maintenant reconnaître que les trois idéologies occidentales de la modernité sont criminelles ; sinon, nous continuerons à errer dans ce mauvais rêve, passant d'un système criminel à un autre. Aujourd'hui encore, il n'est pas exclu que l'Occident, après avoir reculé devant le libéralisme et détesté le communisme, soit à nouveau tenté par le nazisme - dans ses versions les plus disgracieuses. Cela relancerait le cercle vicieux. Il est essentiel de briser ce cycle et de le dépasser.
La modernité occidentale est loin d'être le seul champ d'idées et de théories politiques. Il y a beaucoup de choses qui ne sont pas occidentales et/ou qui ne sont pas liées à la modernité. Tout cela forme le thésaurus idéologique de la quatrième théorie politique. Par conséquent, le tribunal sur le libéralisme et les libéraux ne doit pas nous renvoyer au fascisme ou au communisme. Ces trois idéologies sont criminelles, désastreuses et inhumaines. Elles manquent de Dieu, du Christ, de l'amour, de l'âme et du peuple en tant que sujet de l'histoire. Elles manquent de l'expérience aiguë de l'être authentique. Elles manquent de Dasein. Elles sont toutes athées, matérialistes et aliénées. Elles ont été conçues pour remplacer la religion, une idée déjà intrinsèquement corrompue. C'est une perversion, un crime et le début de la fin. C'est pourquoi, d'ailleurs, Trump insiste tant sur la religion. Que ce soit le christianisme occidental. C'est une affaire américaine. Nous avons notre propre foi : le christianisme orthodoxe oriental. C'est notre voie. Mais nous devons transcender ensemble la modernité occidentale.
Nous avons commencé la guerre contre le libéralisme dans notre pays et en Ukraine. Mais le coup décisif a été porté par les Américains eux-mêmes. Par conséquent, il est probable que maintenant, les penseurs les plus sérieux du camp trumpiste tourneront leur regard vers la quatrième théorie politique. Les mondialistes ont tout fait pour l'empêcher - interdire la Quatrième théorie politique sur leurs réseaux, diaboliser ses partisans, supprimer des comptes, voire tuer. Mais on ne peut pas tuer une Idée. Ainsi, le tribunal des libéraux doit être conduit sur la base de la Quatrième Théorie Politique, au-delà des idéologies de la Modernité Occidentale - toutes et toutes.
19:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, libéralisme, alexandre douguine | |
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Critique de la "nouvelle droite" allemande
Critique de la "nouvelle droite" allemande
Werner Olles
Le 4 février 2025, le site web de « European New Right Revue » (a) a publié une « correction » d'un auteur émanant du groupe "Jungeuropa", Nils Wegner, suite à notre « éloge » - « déguisé en une recension du livre de Benedikt Kaiser “Die Konvergenz der Krisen” (b)- du philosophe de la Nouvelle Droite Guillaume Faye, décédé en 2019, éloge/recension paru dans la revue trimestrielle “Abendland” (c) publiée à Graz, en Autriche. Une réponse de Wegner à l'essai critique a été refusée par « Abendland » pour des raisons que nous ignorons et a ensuite donné lieu à une publication sur le site web de la maison d'édition Jungeuropa.
(a) https://nouvelledroite.substack.com/p/guillaume-faye-hist...
(b) https://www.amazon.de/Die-Konvergenz-Krisen-Bewegung-2017...
(c) https://www.ares-verlag.com/abendland-zeitschrift/
C'est donc avec plaisir que nous profitons du texte de Wegner, actualisé et traduit en anglais pour la page "substack" « European New Right Revue », pour critiquer à nouveau la soi-disant « Nouvelle Droite Intellectuelle » qui agit en amont de l'AfD et dont les politiciens agissent de plus en plus, du moins en partie, comme des démagogues machiavéliques et poursuivent ensuite leur agenda personnel au lieu de servir le peuple, comme il se doit pour une vraie "droite".
La riche tradition politique, culturelle et philosophique de la droite européenne nous permet de récupérer et de cultiver un trésor de principes ontologiques fondamentaux, mais nous rappelle également que ceux-ci ne doivent pas seulement avoir des piliers politiques, sociologiques et phénoménologiques, mais aussi, surtout dans une société idéologiquement dérangée, des piliers ontologiques, afin de ne pas être construits sur du sable. Une attitude défensive seule ne suffit pas et n'est pas non plus très prometteuse à long terme, car « le conservatisme, c'est le libéralisme au ralenti » (Peter Kwasniewski), une opinion que nous partageons avec Guillaume Faye, la véritable cible que vise le texte de Wegner.
Nous rejetons donc volontiers le reproche qui nous est fait d'instrumentaliser dans notre essai les « craintes des citoyens âgés d'être expulsés ethniquement et de perdre leur pays » et nous nous référons à notre propre expérience dans la métropole multiculturelle et multicriminelle de Francfort-sur-le-Main, qui compte environ 60 pour cent d'étrangers. Les mots clés sont suffisants: escroqueries diverses, fraude sociale et mensonge généralisé dès le passage illégal de la frontière, refus de travailler, peur de la concurrence sur le marché du travail et du logement, attaques au couteau, attentats à motivation islamique, viols collectifs, mariages d'enfants et mariages forcés, « crimes d'honneur », polygamie illégale comme modèle commercial à succès ainsi que l'esclavage qui existe encore aujourd'hui dans l'islam.
Ces préoccupations et ces craintes réelles de la population concernant l'évolution de la société et l'islamisation ne sont pas seulement niées par les autorités et criminalisées en tant qu'« islamophobes », mais elles sont également passées sous silence depuis longtemps par une partie de la soi-disant « nouvelle droite » avec un chutzpah et une nonchalance inqualifiables, qui ne se soucient manifestement pas des pauvres et des vieux indigènes qui sont contraints de faire les poubelles pour y récupérer des bouteilles consignées dans tout le pays, alors qu'ils implorent en même temps des alliances avec les islamistes. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui ont conduit à la rupture entre Faye, d'une part, et Alain de Benosit et le GRECE, d'autre part. En fait, un seul « réfugié » clandestin coûte à l'État environ un demi-million d'euros sur toute sa durée de vie, plus les frais de regroupement familial ou clanique.
La question de savoir si la soi-disant « nouvelle droite » est une monarchie avec un pouvoir intellectuel infaillible et absolu, qui gouverne et agit, n'est donc pas totalement injustifiée. Ce serait la sous-estimer que de ne parler que de figures intellectuelles ridicules et aporétiques, comme par exemple l'affirmation proprement hallucinante de ce monsieur Wegner selon laquelle il est tout à fait indifférent pour l'Allemagne et l'Europe que les Etats-Unis soient gouvernés par les trumpistes ou les mondialistes, et de se ridiculiser ainsi volontairement au risque de passer pour un pitre, tout en déclarant son incompétence en matières géopolitique et géoculturelle.
Mais bien sûr, on peut aussi être convaincu et enthousiasmé par sa propre ignorance, devenant toujours plus embarrassante au fil des mois, ignorance que l'on confond avec de l'originalité, bien que la situation soit en fait bien trop sérieuse pour se livrer sans cesse à de tels jeux puérils. Mais les choses deviennent vraiment sérieuses lorsque l'on a le culot de ne pas saluer avec joie la flexibilité de la soi-disant « nouvelle droite » en matière de politique d'alliance avec les islamistes comme une planche de salut incontournable pour la condition humaine, car, alors, on se découvrirait comme un éternel grincheux, comme quelqu'un qui ne se contente pas de s'opposer à l'esprit des temps nouveaux, mais qui met en danger notre avenir à tous. Aujourd'hui déjà, dans le spectre offert par la nouvelle droite allemande, de plus en plus de « penseurs transversaux » essaient vaille que vaille de démontrer leur ouverture d'esprit et leur attitude antidogmatique par le simple fait qu'ils sont prêts à reconsidérer la fermeture des frontières pour les migrants envahissants afin d'adopter une attitude conservatrice commune à toutes les sphères de la politique politicienne. Et il ne s'agit évidemment pas d'une aberration passagère, puisqu'un Guillaume Faye avait déjà mis en garde contre cela il y a de nombreuses années.
La géopolitique et la géoculture ne sont pas non plus très présentes dans les écrits et griffonnages de ce que l'on appelle la « nouvelle droite ». Spengler est en quelque sorte « out », car qui s'intéresse encore aujourd'hui à la politique tribale mondiale ou au « Choc des civilisations » de Huntington ? Tout cela est de l'histoire ancienne, du passé révolu, n'ayons pas peur, n'aie pas peur Suzette, tout cela relève de prévisions apocalyptiques et des mentalités TagX, tout comme l'idée qu'un phénomène sans précédent pourrait s'abattre sur l'Europe, un Moyen-Âge cette fois vraiment sombre, comme l'a prophétisé Faye, en lui opposant son « archéofuturisme » éclairant et réaliste. La soi-disant « nouvelle droite » ne saisit même pas le début de cette esthétisation de la crise, et encore moins la convergence de catastrophes qui en découle nécessairement et dans laquelle nous nous trouvons déjà depuis au moins deux décennies.
Günter Maschke, qui avait raison de ne pas mener les débats au sein de la droite devant les yeux et les oreilles de l'ennemi, et celui qui évoque son nom oublie toutefois délibérément que ce dernier était l'un des critiques les plus virulents du positivisme et de la perte de contact avec la réalité qui prévalaient dans la « nouvelle droite » face à la décadence et à la déchéance intellectuelle de notre peuple qui, désormais, se veut universel. Le fait qu'une partie de la « nouvelle droite » politicienne, théoriquement dépravée, et ses porte-parole bruyants croient appeler la chance de leur côté en diffament les critiques internes et en les qualifiant de « néo-réactionnaires », de « pro-sionistes » ou de quoi que ce soit d'autre, est un phénomène aussi significatif que déprimant. La réduction de la « notion de politique » à une opposition ami/ennemi par Carl Schmitt a donc une valeur de vérité, mais pas dans l'esprit de son inventeur.
En fin de compte, le libéralisme reste la force déterminante et cela débouche donc naturellement sur une forme de guerre civile, une prophétie de Guillaume Faye qui, comme toujours, avait une longueur d'avance intellectuelle sur ses ennemis de la « nouvelle droite » et sur ceux qui croient tenir le bonheur suprême en se faisant bronzer, et qui a vu et entendu depuis longtemps les bruits de catastrophe sociale et les cris de douleur de nos peuples. Les misérables restes actuels de la « nouvelle droite » intellectuelle et autre ne se connaissent pas eux-mêmes, ils n'ont pas analysé leur propre position historique, car ils ne peuvent même pas prendre connaissance du système au cours des dernières décennies car leurs instruments théoriques sont désormais totalement émoussés. En fait, ils ne sont même pas capables de percevoir leurs propres contradictions.
C'est comme dans une mauvaise pièce de théâtre, un ennui béant s'installe, les spectateurs quittent la salle les uns après les autres. L'ignorance des catastrophes et l'identité bourgeoise font que la « nouvelle droite » en est arrivée à un analphabétisme politico-culturel presque total et ne se soucie plus de la réalité. Les quelques très jeunes égarés dans les clubs des « nouvelles droites » ont manifestement à peu près autant de connaissances en politique que les chats en ont sur les livres qui leur sont consacrés par des vétérinaires, car il existe en effet une relation étroite entre l'ignorance des catastrophes et le politisme.
Toujours est-il qu'en raison de mon passé d'extrémiste de gauche au sein du SDS de Francfort, ce petit polisson de monsieur Wegner me reconnaît une formation à la critique et à l'autocritique, qu'il prend très au sérieux. Si la « nouvelle droite » ne jouait pas aux vierges effarouchées à chaque critique qu'on lui adresse et faisait au moins une fois une tentative honnête d'autocritique, cela pourrait être le début d'une belle amitié. Dans ce contexte: je n'ai pas seulement été le chauffeur du président fédéral du SDS, KD Wolff, et après la dissolution de l'association, j'ai été « officier de sécurité » dans l'organisation qui lui a succédé, les « Rote Panthers » (les "Panthères rouges"), une antichambre des « cellules révolutionnaires », mais j'ai aussi été le garde du corps de KD, j'ai participé à plusieurs attentats contre des installations américaines et j'ai encaissé environ une demi-douzaine de procédures d'enquête. En tant que sportif d'une vingtaine d'années, je n'avais aucune estime pour les salons d'érudition de la nouvelle gauche, tout comme je considère aujourd'hui les salons d'érudition de la nouvelle droite comme obsolètes. Jusqu'à cinquante ans au moins, un militant politique doit être sur le front, aussi bien dans le doute que dans l'urgence, et regarder l'ennemi dans les yeux. La théorie est vitale, mais un peu de pratique ferait parfois du bien à certains de nos maîtres à penser politico-littéraires.
Ce dont nous avons urgemment besoin, ce sont des intellectuels organiques, d'où nos belles nécrologies sur l'idéologue en chef du SDS, Hans-Jürgen Krahl (photo), qui en était précisément un. Et c'est exactement de là que vient notre admiration pour des hommes comme Dominique Venner, Jean-Marie le Pen et Guillaume Faye. Si Alain de Beonist, après tout ce qu'il a fait subir à Faye, déclare également que Le Pen, militant politique émérite et fondateur du FN récemment décédé, est un « idiot » et que Karlheinz Weißmann considère Faye comme « complètement fou », cela en dit long sur les relations interpersonnelles au sein de la droite, et ce aussi bien dans la « vieille droite » que dans la « nouvelle droite ». Je suis toutefois habitué à ce genre de choses de la part de la « nouvelle gauche » et je constate avec étonnement que la théorie du fer à cheval est tout à fait valable, du moins à cet égard. Les gens ne changent pas, ni à droite ni à gauche.
Alors que l'ancien camarade du KB et auteur de la revue de gauche radicale Konkret, Jürgen Elsässer, admet qu'il ne s'est jamais référé à « une quelconque révolution mondiale » - contrairement à moi qui y croyais fermement - mais à « Auschwitz » - qui, pour moi, lecteur attentif du « Livre noir de l'histoire mondiale » de Hans Dollinger, est en réalité « un détail de l'histoire mondiale » avec tous les assassinats de masse tout à fait imaginables y afférant, les expulsions, les génocides et tous les événements de même horrible nature et autres excès. Si l'on se réfère à l'histoire de l'humanité, qui présentait le conflit du Proche-Orient comme un génocide et d'autres exactions horribles, il y a de quoi être effrayé par tout ce qui se passe et se prépare aujourd'hui, lorsque les Savonarole, en format bonsaï, du sectarisme néo-droitiste allemand, au lieu d'analyser le conflit du Proche-Orient de manière méta-critique, ne se distinguent plus guère des bandes d'extrémistes de gauche et d'islamistes dans leurs "pensées" et leurs actions. Mais ce qui manque au simple relativisme historique, c'est pour ainsi dire le sel de la soupe, à savoir la critique radicale de la critique de la domination raccourcie par la théorie de l'histoire, quelle qu'en soit la forme tordue. Les tentatives infructueuses de comprendre la convergence des catastrophes conduisent alors nécessairement à l'interaction fatale entre le gendarme mondial occidental et les nouveaux acteurs violents post-étatiques comme le Hamas et le HTS.
De gauche à droite, Benedikt Kaiser, le visage illuminé de bonheur d'avoir l'oreille de son gourou parisien, l'inénarrable "Albin de Lanoist", flanqué du dit gourou, et l'éditeur Philipp Stein: une méprisable petite conspiration permanente contre feu Guillaume Faye afin de faire oublier ses travaux, de le condamner à la"damnatio memoriae", voeu intime du gourou.
Néanmoins, nous sommes naturellement très impatients de lire le nouveau livre de Benedikt Kaiser sur l'adaptation à droite du gramscisme, tout en craignant le pire. Car comme toutes les formes de croyance, la conception politique de la nouvelle droite allemande présuppose tout naturellement son objet d'adoration, le traite comme une causa prima et n'a même pas l'idée de poser la question de son contexte conditionnel. Horkheimer, pour ne citer qu'un représentant de l'école de Francfort, toujours tristement ignoré à droite, voyait dans l'« Etat autoritaire » l'émancipation accomplie et irrémédiable de la politique par rapport à l'économie, ce en quoi il avait une fois de plus raison. Dans ce sens : en avant toujours - en arrière jamais !
15:47 Publié dans Nouvelle Droite, Synergies européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nouvelle droite, nouvelle droite allemande, neue rechte | |
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Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »
Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »
Par Alessandro Orsini
Source : Alessandro Orsini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-le-cinque...
Zelensky continue de perdre des territoires et des bastions dans le Donbass. Sur le plan militaire, la guerre reste la même: un désastre sans fin pour Zelensky. Sur le plan politique, en revanche, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la guerre que je qualifie de phase de la «tragédie parfaite». Cette phase présente deux caractéristiques. La première est la culpabilisation de Zelensky et la deuxième est l'humiliation de l'Union européenne par la Maison Blanche. C’est une tragédie politique parfaite, puisque ceux qui ont mené cette guerre contre leurs propres intérêts – l'Union européenne et Zelensky – sont maintenant ridiculisés, insultés et moqués par ceux qui ont tiré les ficelles de loin: la Maison Blanche. Une tragédie politique parfaite est avant tout faite de déclarations constamment exposées sur la scène médiatique. Il est nécessaire de tenir un journal des déclarations parfaitement tragiques depuis la victoire de Trump. À l'heure actuelle, je compte cinq déclarations parfaitement tragiques.
La première provient de Mark Rutte, selon lequel la Russie produit en trois mois les armes que l'OTAN produit en un an, de Los Angeles à Ankara. Dire « de Los Angeles à Ankara » revient à dire qu'il y a, dans ce conflit, 32 pays contre un. Imaginez si les armes de la Russie étaient ajoutées à celles de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord. Question: si l'industrie militaire de la Russie, seule, domine celle de l'OTAN, quels seraient les rapports de force entre l'OTAN d'une part, et la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l'Iran de l'autre? L'Union européenne continue de dire qu'elle doit se préparer à la guerre avec la Russie dans deux ou trois ans. Il est clair que la classe dirigeante de l'Union européenne a complètement perdu le contact avec la réalité.
La deuxième déclaration nous vient de Trump, selon lequel Zelensky est le véritable coupable de la tragédie de son peuple pour avoir cru qu’il pouvait vaincre la Russie. Sur Fox News, Trump a accusé Zelensky de ne pas avoir négocié avec Poutine immédiatement après l'invasion.
La troisième déclaration parfaitement tragique vient de Zelensky lui-même, qui déclare que « l'Ukraine n’a pas les forces pour reconquérir les territoires perdus ».
La quatrième déclaration est de Marco Rubio, selon lequel quiconque a affirmé que l’Ukraine pouvait vaincre la Russie est un « malhonnête ». Cette accusation peut s'adresser à 99% des médias italiens et à tous les leaders européens, d’Ursula von der Leyen à Giorgia Meloni. La Première ministre italienne a toujours soutenu que les Ukrainiens pouvaient vaincre les Russes. Lors du G20 à distance du 22 novembre 2023, Poutine a demandé une solution diplomatique. Meloni lui a répondu que la Russie devrait se retirer sans rien demander en retour. La grande presse italienne a célébré ce qui était en réalité une fanfaronnade: « Quant au fait que, comme l'a dit Poutine, la Russie veut travailler à la paix, cela – a dit Meloni – me rend contente, mais s’il veut la paix, il suffirait de retirer les troupes ».
La cinquième déclaration est de Boudanov, le chef des services de renseignement militaires ukrainiens, selon laquelle l'Ukraine risque de mourir en tant qu'État si Poutine n'est pas arrêté avant l'été. Ces cinq déclarations doivent être conservées car beaucoup d'autres, encore plus humiliantes pour l'Europe et Zelensky, s'ajouteront. Le risque est de perdre le compte. La question que tout le monde devrait discuter, mais que tout le monde évite, est la suivante: comment l'Union européenne peut-elle se préparer à la guerre avec Poutine dans deux ou trois ans si l'écart entre la puissance militaire de l'Europe et celle du bloc sino-russe est presque infranchissable? Il semble qu'à l'Union européenne, il manque l'arme la plus importante: un cerveau qui fonctionne correctement.
14:28 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, ukraine, affaires européennes | |
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mardi, 11 février 2025
Trump et Jurassic Park
Trump et Jurassic Park
Par Marco Travaglio
Source : Il Fatto Quotidiano & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/trump-e-jurassic-...
En deux semaines, Trump a réussi à faire détester l'Amérique par le monde entier à coups de déclarations fracassantes, de menaces, d’ultimatums et de droits de douane. Un chaos planétaire, un gigantesque nuage de fumée qui a enveloppé la Terre : ce n’est que lorsqu’il se dissipera que nous comprendrons s’il y a une quelconque logique dans cette folie. Un seul fait semble évident : l’approche commerciale, voire immobilière (cf. Gazaland), des crises internationales est une nouveauté absolue qui balaie celle, idéologico-moralisatrice, que les États-Unis avaient adoptée jusqu’ici, masquant leur impérialisme sous couvert de lutte contre les empires du mal, de guerre contre le terrorisme, d’exportation de la démocratie et autres appâts pour crédules. Mais tandis que Trump perd la tête – ou feint de la perdre (cela reste à voir) – en bouleversant le monde du jour au lendemain, ceux qui devraient réagir en sont encore à l’âge de pierre.
Il suffit de lire le dernier discours style Jurassic Park de Mattarella, qui compare la Russie au Troisième Reich, Poutine à Hitler, le Donbass à l’Europe envahie par les nazis, et donc les négociations Moscou-Kiev à la Conférence de Munich de 1938, qui mena à la Seconde Guerre mondiale. Il découvre soudainement l’urgence d’être des acteurs plutôt que des vassaux des États-Unis (ah bon? Il était temps!) et de se tourner vers l’ONU et ses dérivés. Mais il oublie qu’en 1999, un gouvernement dont un certain Mattarella était vice-président s’était moqué de l’ONU et avait participé aux bombardements de l’OTAN sur Belgrade, première violation de la légalité internationale qui conduisit ensuite à la reconnaissance du Kosovo pour démanteler la Serbie, en contradiction avec une résolution de l’ONU – un précédent dont Poutine s’est ensuite servi pour faire de même en Crimée et dans le Donbass.
Voilà à quoi se résument aujourd’hui les classes dirigeantes européennes: discréditer les négociations naissantes entre la Russie et l’Ukraine et en attribuer tout le mérite à Trump, Orbán & Co. Pendant ce temps, elles continuent d’obéir aveuglément à Trump sur les sujets où nous devrions justement nous rebeller: la course aux armements et les sanctions qui nous forcent à acheter encore plus d’armes et de gaz aux États-Unis. Alors que Meloni s’efforce d’atteindre les 2% de dépenses militaires, les euro-déments pensent déjà à passer à 3 ou 4% pour complaire à The Donald, qui nous en demande 5% (tandis que les États-Unis en sont à 3,4%). Et il ne se trouve personne – pas même Schlein, pourtant adepte des « vrais sujets concrets » – pour remettre en question cette folie belliciste et antisociale qui gonfle les voiles des néonazis partout en Europe.
La Russie, contrairement à nous, est en guerre, et pourtant elle consacre 400 milliards de dollars par an à la défense – soit un tiers de moins que l’UE, qui, avec 1,9% de son PIB, en dépense 530. Pourquoi devrions-nous encore nous saigner à blanc, si ce n’est pour enrichir les industriels de l’armement américains? Et qu’attend l’UE pour lever les restrictions sur le gaz russe et intensifier ses relations commerciales avec la Chine afin de contrer les droits de douane? Trump, comme ses prédécesseurs, défend les intérêts des Américains. Ici, nous attendons toujours quelqu’un qui défende enfin les intérêts des Européens.
21:14 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, europe, états-unis, politique internationale | |
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La route de la soie septentrionale de la Chine et le grand jeu de l'Arctique
La route de la soie septentrionale de la Chine et le grand jeu de l'Arctique
par Fabrizio Verde
Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-la_china_ice_sil...
En août de l'année dernière, la Chine et la Russie ont lancé un service rail-mer, l'Arctic Express No.1, qui transportera des conteneurs par voie ferrée de Moscou à Arkhangelsk, le seul port du nord-ouest de la Russie. À partir d'Arkhangelsk, des porte-conteneurs achemineront les conteneurs vers la Chine via l'océan Arctique.
La liaison maritime arctique pour conteneurs, longue de 13.000 km, permettra d'acheminer les marchandises en 20 à 25 jours. C'est une semaine de plus que la route maritime du Nord russe (NSR).
« Les infrastructures de nos pays sont insuffisantes pour répondre à nos besoins croissants en matière de logistique et de transport, et il est impératif d'ouvrir de nouvelles voies logistiques pour développer la coopération économique et commerciale sino-russe », a déclaré l'ambassadeur de Chine en Russie, Zhang Hanhui. « La Chine a toujours soutenu l'établissement de routes maritimes arctiques. Au cours des dix dernières années, les dirigeants chinois et russes ont continué à prêter attention au développement des routes maritimes arctiques et les gouvernements ont établi des mécanismes pour explorer la coopération arctique », a-t-il ajouté.
À cet égard, il convient de mentionner que la Chine elle-même s'est définie comme un « État proche de l'Arctique », affirmant ses intérêts dans l'exploration et l'exploitation des ressources de l'Arctique, soulignant sa présence légitime dans la région en vertu du traité de Svalbard de 1925, qui accorde à plusieurs pays le droit de mener des recherches scientifiques dans l'Arctique. Par le biais d'investissements stratégiques, tels que la construction de la station du fleuve Jaune en Norvège, Pékin a montré qu'il considérait l'Arctique comme un élément crucial de sa stratégie économique et de sécurité. Cette initiative a été considérée comme une réponse à l'évolution du paysage géopolitique, en particulier à la suite des tensions avec les pays occidentaux après le début de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine.
Revenant sur le lancement du service ferroviaire arctique, M. Zhang a souligné que 14 allers-retours avaient déjà été effectués depuis juillet 2023, date à laquelle la société chinoise Yangpu New New Shipping a lancé le premier service régulier de transport de conteneurs entre la Chine et les ports russes de l'océan Arctique.
L'ambassadeur a expliqué: "Les liaisons intermodales mer-rail et la coopération entre la Russie et la Chine dans le domaine de la construction navale donneront une nouvelle importance au développement de la Route de la soie arctique".
La route de la soie arctique chinoise, également connue sous le nom de route de la soie polaire, est une initiative stratégique lancée par Pékin pour développer des routes maritimes le long du cercle arctique. Alors que la route de la soie traditionnelle reliait la Chine au Moyen-Orient et à l'Europe par des voies terrestres, la route de la soie arctique vise à créer de nouvelles routes commerciales grâce à la fonte des glaces marines dans la région arctique. Cette initiative a des implications géopolitiques et stratégiques importantes pour la Chine et la communauté internationale.
L'une des principales implications géopolitiques de la route de la soie arctique chinoise est la possibilité pour la Chine d'accroître son influence et sa présence dans la région arctique. La fonte des glaces de l'Arctique ouvre de nouvelles voies de navigation qui peuvent réduire considérablement le temps et le coût du transport des marchandises entre la Chine et l'Europe. En investissant dans les infrastructures et la recherche dans l'Arctique, la Chine peut renforcer sa position dans la région et s'imposer comme un acteur clé dans les affaires arctiques.
En outre, la route de la soie arctique chinoise peut également aider la Chine à diversifier ses sources d'énergie et à réduire sa dépendance à l'égard des routes maritimes traditionnelles qui traversent des zones politiquement « sensibles » telles que la mer de Chine méridionale. En développant de nouvelles routes maritimes à travers l'Arctique, la Chine peut s'assurer des sources d'énergie alternatives et garantir la sécurité de sa chaîne d'approvisionnement énergétique. Cette démarche stratégique vise également à améliorer la sécurité énergétique de la Chine et à réduire sa vulnérabilité aux perturbations des marchés mondiaux de l'énergie.
La route de la soie arctique peut également avoir des retombées économiques importantes pour la Chine et les autres pays participant à l'initiative. En reliant la Chine à l'Europe via l'Arctique, elle peut faciliter les échanges commerciaux et les investissements entre les deux régions, stimuler la croissance économique et créer de nouvelles possibilités de coopération. Ce scénario peut être particulièrement bénéfique pour les pays situés le long de l'itinéraire, qui peuvent tirer parti des avantages économiques liés à l'augmentation des échanges et des investissements.
Ainsi, Pékin peut également étendre son influence dans l'économie mondiale et s'imposer comme un acteur de premier plan dans le commerce international. En développant de nouvelles routes commerciales à travers l'Arctique, la Chine peut renforcer sa position en tant que partenaire commercial clé pour les pays d'Europe et d'ailleurs. Une autre façon d'améliorer la diplomatie économique et de tenter de façonner les politiques commerciales mondiales.
En outre, la route de la soie acrtique pourrait également avoir des implications écologiques significatives. Alors que la fonte des glaces de l'Arctique se poursuit, la région est confrontée à des défis environnementaux sans précédent qui nécessitent une action urgente. En investissant dans le développement durable et dans des infrastructures respectueuses du climat dans l'Arctique, la Chine peut contribuer à atténuer l'impact de ce changement et à promouvoir la protection de l'environnement dans la région.
Dans l'ensemble, l'initiative chinoise a le potentiel de remodeler le commerce mondial et les schémas de transport, de renforcer l'influence de la Chine dans la région arctique et de promouvoir le développement durable et la protection de l'environnement. En investissant dans les infrastructures et la recherche dans l'Arctique, la Chine peut exploiter de nouvelles opportunités et relever des défis géopolitiques et stratégiques majeurs. Alors que la Route de la soie arctique continue d'évoluer, il sera crucial pour la Chine et les autres pays de travailler ensemble pour assurer le succès et la durabilité de cette initiative ambitieuse.
Les actions de Trump
Le président élu des États-Unis, Donald Trump, considère ce scénario comme un véritable cauchemar. Ainsi, face à cette avancée (pacifique) de la Chine et de la Russie dans l'Arctique, les États-Unis, sous la houlette de Donald Trump, ont décidé d'adopter une approche plus affirmée. Les déclarations sur la possible prise de contrôle du Groenland, qualifiée, un peu timidement, d'« absurde » par certains dirigeants européens, reflètent la crainte des États-Unis de perdre leur influence dans une région stratégiquement cruciale. Cette attitude reflète une stratégie réactive, davantage orientée vers l'endiguement de la Chine et de la Russie que vers la promotion d'un développement positif et inclusif dans la région.
Outre son intérêt pour le Groenland, l'administration Trump pourrait prendre plusieurs mesures pour contrer l'influence sino-russe dans l'Arctique :
- Renforcer la présence militaire : augmenter les forces armées et les infrastructures dans la région pour dissuader la Russie et la Chine.
- Former une coalition arctique : obliger des pays comme le Canada, la Norvège et le Danemark à suivre les politiques de sécurité et de développement de Washington dans l'Arctique.
- Développement économique : promouvoir l'investissement dans des projets énergétiques et d'infrastructure dans l'Arctique pour assurer une présence économique significative et tenter de réduire l'influence chinoise.
- Diplomatie internationale : travailler dans le cadre de forums internationaux, tels que le Conseil de l'Arctique, afin d'établir des règles et des réglementations visant à limiter les initiatives commerciales de la Chine et de la Russie.
Cependant, les politiques américaines semblent se concentrer principalement sur le renforcement militaire, dans l'intention de contrer les initiatives sino-russes de construction d'infrastructures et de routes commerciales dans l'Arctique. Toutefois, cette réponse manque d'une vision stratégique à long terme qui aille au-delà du simple maintien d'une hégémonie mondiale qui semble irrémédiablement perdue à ce stade. Il en résulte une perception croissante de l'isolement des États-Unis face à un ordre mondial de plus en plus multipolaire.
Un conflit de visions
Alors que l'approche américaine repose sur une logique de confrontation, la Chine et la Russie promeuvent une vision de développement partagé et de coopération internationale. La Route de la soie arctique représente une nouvelle opportunité de créer des liens économiques plus étroits entre l'Asie et l'Europe, en ouvrant des routes commerciales plus efficaces et moins vulnérables aux interférences géopolitiques. Cette initiative illustre également la manière dont la multipolarité peut promouvoir la stabilité mondiale par le dialogue et la collaboration, plutôt que par l'escalade militaire.
Les initiatives chinoises et russes dans l'Arctique représentent un modèle de coopération stratégique dans un monde de plus en plus multipolaire. Alors que les États-Unis cherchent à maintenir leur rôle dominant, comme ils le font toujours par des stratégies agressives et réactives, l'approche sino-russe se distingue par sa promotion d'un développement inclusif et durable. Le défi mondial n'est pas seulement d'accroître les échanges commerciaux, mais de le faire d'une manière qui profite à toutes les nations concernées, en renforçant un ordre mondial plus équitable et plus coopératif. Une application pratique du concept de création d'une communauté avec un avenir commun pour l'humanité, tel que préconisé par le président chinois Xi Jinping.
Fabrizio Verde, Directeur de l'AntiDiplomatico. Napolitain, promotion 80.
20:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, océan arctique, arctique, chine, russie, affaires européennes, géopolitique | |
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lundi, 10 février 2025
Précurseur du syndicat mondial du crime: le commerce de l'opium au 19ème siècle
Précurseur du syndicat mondial du crime: le commerce de l'opium au 19ème siècle
Source: https://dissident.one/voorloper-van-het-wereldwijde-misda...
Le commerce de l'opium chinois au 19ème siècle a joué un rôle déterminant dans la formation première du syndicat mondial du crime, en le faisant passer à la vitesse supérieure. Selon Russ Winter, il s'agit du modèle idéal d'exploitation criminelle, permettant l'intelligence de l'État profond, et du pillage massif pour lancer, enrichir et connecter les précurseurs du système d'aujourd'hui.
Récapitulons : au cours du premier quart du 19ème siècle, les Britanniques se trouvaient dans une situation désespérée car ils ne pouvaient fournir des biens échangeables aux Chinois. La Chine ne s'intéressait qu'à l'or et à l'argent.
Sassoon & Sons
C'est là qu'intervint le peu scrupuleux David Sassoon (1792-1864), un négociant juif de Bombay, qui développa le commerce de l'opium. Cette culture de rente convenait parfaitement aux conditions qui régnaient alors aux Indes, notamment au Bengale et à Madras. Sassoon envoya ses agents en Chine et, finalement, ses six fils, qui se révélèrent d'impitoyables criminels, habiles à mener à bien les pillages adéquats. Ils se sont transformés ainsi en « Rothschild de l'Orient ».
Il est d'ailleurs évident que Wikipédia a été nettoyé de fond en comble par « quelqu'un », puisque le rôle de Sassoon dans la création du fonds de l'opium (coté en bourse) de Shanghai n'est que brièvement mentionné. La quasi-totalité du texte est consacrée au filage du coton indien par Sassoon avec l'aide d'esclaves. Une version plus précise est disponible sur Wikispooks.
En réalité, Sassoon et ses agents ont lancé le marché chinois de l'opium en Chine. Comme l'admet sans hésitation l'Encyclopédie juive, ils avaient le monopole du commerce de l'opium en Chine et au Japon. La dite encyclopédie poursuit en disant que Sassoon dut son grand succès à l'utilisation de ses fils comme agents.
Bien entendu, les Britanniques étaient impliqués dans l'affaire et complètement corrompus. Au début, le transbordement vers la Chine était assuré par des entreprises britanniques, telles que Jardine Matheson & Co.
La première guerre de l'opium a fait de la distribution et de l'exploitation des drogues psychotropes la pierre angulaire de la politique impériale britannique. Quiconque en douterait n'a qu'à se pencher sur cette déclaration de principe faite par Lord Palmerston dans un communiqué de janvier 1841 adressé à Lord Auckland, alors gouverneur général de l'Inde:
"La rivalité des fabricants européens exclut rapidement nos productions des marchés européens, et nous devons essayer sans relâche de trouver de nouveaux débouchés pour notre industrie (c'est-à-dire l'opium - ndlr) dans d'autres parties du monde... Si nous réussissons notre expédition en Chine, l'Abyssinie, l'Arabie, les pays de l'Indus et les nouveaux marchés de la Chine permettront, dans un avenir proche, une extension très importante de la portée de notre commerce extérieur".
En 1839, cette opération criminelle de drogue avait réduit en esclavage et zombifié environ cinq à dix millions de Chinois et avait fait reculer les conditions sociales et économiques de ce pays de plusieurs siècles. Il s'agissait de l'une des meilleures stratégies de division et de conquête jamais conçues par le syndicat mondial du crime.
L'opium était interdit en Chine et l'empereur mandchou n'a pas cédé à la propagation de l'épidémie d'opiomanie sans se battre. Au contraire, il a adopté une approche vigoureuse du phénomène criminel en déversant une fortune en opium marchand dans la baie de Canton et en détruisant les installations de production.
Sassoon et sa bande ont ensuite fait pression avec succès pour obtenir une intervention militaire. La Grande-Bretagne a envoyé un corps expéditionnaire depuis l'Inde pour intervenir en Chine et a ravagé le littoral chinois au cours d'une série de batailles. Elle finit par dicter les termes d'un accord.
Le traité de Nankin de 1842 a ouvert la voie à une nouvelle expansion du commerce de l'opium, qui s'est poursuivi jusqu'à ce que les communistes maoïstes y mettent un terme un siècle plus tard. À un moment donné, on a estimé qu'au moins 30 millions de Chinois étaient dépendants de l'opium.
En outre, la Grande-Bretagne s'est emparée du territoire de Hong Kong, a fixé unilatéralement les droits de douane chinois à un faible niveau (procédé qui est également connu sous le nom de « libre-échange ») et a fait empocher aux « commerçants » de Canton 3 millions de dollars en compensation de la perte de leurs biens illégalement acquis.
Les affaires de la famille Sassoon se sont ensuite installées à Hong Kong, où elles se développèrent dans le domaine de la banque d'affaires. Plusieurs négociants en opium créèrent la Hong Kong and Shanghai Bank. Avec le temps, la banque - aujourd'hui connue sous le nom de HSBC - étend son champ d'action à la drogue du Moyen-Orient et de l'Amérique latine.
Au cours du 19ème siècle, les familles britanniques Matheson, Keswick, Swire, Dent, Inchcape et Baring, ainsi que les familles Sassoon et Rothschild contrôlent le commerce de la drogue en Chine.
En 1887, les grands clans Sassoon et Rothschild fusionnent par intermariage. Ils opèrent alors depuis Londres, où ils se mêlent à l'aristocratie britannique (à la City of London), sont anoblis et continuent à financer et à promouvoir les mouvements bolchevique et sioniste et Dieu sait quoi d'autre encore.
Le butin revient aux vainqueurs et, au fil du temps, la véritable histoire du commerce de l'opium a été blanchie et occultée par ces puissants intérêts. Ils se sont étendus au contrôle des médias, ce qui explique aujourd'hui la nature criminelle de cette influence à laquelle on ne peut se fier et que je documente constamment.
Il m'est impossible de faire le tour de ce sujet dans cet article introductif, mais je pense qu'il faut au moins prendre conscience de nos intuitions de base sur la façon dont le monde fonctionne. À maintes reprises, vous constaterez que ces acolytes du Syndicat du crime occupent des postes de premier plan dans les services de renseignement et la finance. Depuis sa création, Israël en a abrité de nouvelles manifestations.
Après avoir essuyé des vents contraires de façon constante, les Britanniques ont mené une deuxième guerre de l'opium en Chine de 1856 à 1860. Avec le temps, l'opium a été cultivé en Chine même, en particulier dans la province du Sichuan, ce qui a permis à une nouvelle génération d'entreprises criminelles de se développer. Cette deuxième guerre a ouvert le marché à de nouveaux acteurs.
Dans un style typiquement moderne, une « campagne de marketing » du syndicat du crime a vu le jour, présentant la consommation d'opium comme un passe-temps à la mode, voire comme un art de vivre sophistiqué. Les opiacés ont joué un rôle important dans le lancement d'un certain nombre de sociétés pharmaceutiques internationales.
Les Américains entrent en scène
La déstabilisation de la Chine et la construction des chemins de fer dans l'ouest des États-Unis ont ouvert la voie à la traite des êtres humains (Shanghai'ing, comme ils l'appelaient) et à l'expansion du commerce de l'opium chinois par les Américains. Les familles américaines Perkins, Astor et Forbes ont gagné des dizaines de millions grâce au commerce de l'opium. Les Perkins ont fondé la Bank of Boston, connue aujourd'hui sous le nom de Crédit Suisse.
William Hathaway Forbes (photo) était directeur de la Hong Kong Shanghai Bank peu après sa création en 1866. John Murray Forbes était l'agent américain de la famille bancaire Barings, qui finançait la majeure partie du commerce de la drogue à ses débuts. Les héritiers de la famille Forbes ont ensuite lancé le magazine Forbes. J'ai également écrit sur la lignée des secrétaires d'État de la famille John Forbes Kerry.
Le grand-père du président américain Franklin Delano Roosevelt, Warren Delano (photo), s'est enrichi grâce au trafic d'opium en Chine. Comme le secrétaire d'État américain John Forbes Kerry, FDR a prétendu ne rien savoir à ce sujet.
Le cloaque des « personnes connectées », issues de ce cartel de l'opium composé de l'élite britannique, des brahmanes américains et des Sassoon-Rothschild, est profond et s'est étendu jusqu'à aujourd'hui. Ayant à peine effleuré le sujet, je constate aujourd'hui que je n'ai pas pleinement apprécié le rapport entre l'opium et certains liens de sang.
Est-ce une simple coïncidence si tant de personnes influentes au niveau mondial sont aujourd'hui issues de cette ancienne lignée, spécialisée en activités criminelles ? Il n'y a rien à voir ici, circulez...
17:37 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : histoire, chine, narcotrafic | |
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À propos de l’Ère dorée
À propos de l’Ère dorée
par Georges Feltin-Tracol
Pendant son discours d’investiture du 20 janvier dernier, Donald Trump a plusieurs fois évoqué l’« Ère dorée » des États-Unis. Extraite d’une citation de l’écrivain Mark Twain, cette expression - « Gilded Age » en anglais – équivaut à peu près outre-Atlantique à la « Belle Époque » en Europe occidentale, nonobstant la non-coïncidence des dates.
Cette période charnière de l’histoire des États-Unis commence, selon certains historiens, au lendemain de la Guerre de Sécession avec le temps de la « Reconstruction » (1865 – 1877). Elle s’achève en 1913 à l’entrée en fonction du président démocrate Thomas Woodrow Wilson. Trois phénomènes répétitifs caractérisent ce moment déterminant : une grande instabilité économique due à des crises bancaires fréquentes, de graves conflits sociaux et une expansion territoriale qui s’extrait des mythes de la « Frontière » et de l’« Ouest sauvage ». Le président Andrew Johnson acquiert par exemple en 1867 l’Alaska à la Russie. Le 24 septembre 1869, New York pâtit d’un « vendredi noir », pourvoyeur de faillites d’entreprises en raison d’une spéculation massive sur l’or. Les économistes rappellent volontiers une terrible dépression économique de 1873 à 1896 visible par la fermeture soudaine de nombreuses banques.
Aux temps de la « Reconstruction » apparaissent les premiers trusts. Intéressé dès 1870 par l’« or noir », John David Rockefeller fonde la Standard Oil. Le succès est si grand qu’en 1892, Rockefeller détient une quarantaine de sociétés souvent en situation de monopole au point qu’en 1900, on le considère comme l’homme le plus riche du monde. De nos jours, ce ne sont plus les hydrocarbures, mais bien la high tech qui permet d’amasser des fortunes colossales. L’« Ère dorée » excite l’appât du gain et stimule le succès rapide. Outre le pétrolier Rockefeller, mentionnons d’autres capitaines d’industrie sans foi ni loi qui construisent des entreprises monopolistiques. Ainsi Jay Gould et Cornelius Vanderbilt investissent-ils dans les chemins de fer et le transport fluvial. Pour sa part, JP Morgan lance un cartel de l’acier dans le cadre de l’United States Steel Corporation. D’autres (James Buchanan Duke, William Andrews Clark ou Marshall Field) font fortune dans le tabac, l’électricité ou l’exploitation du cuivre. La plupart se fait connaître sous le sobriquet de « barons-voleurs » parce qu’ils n’ont aucun scrupule et s’offrent au moyen de la corruption la presse, la politique et la justice.
L’affirmation de cette véritable oligarchie ploutocratique ne bénéficie pas au plus grand nombre. L’écart entre les revenus est gigantesque et une ambiance de chaos s’installe partout, en particulier dans les mines et dans les usines. Les États-Unis connaissent alors une série de grèves violentes et d’émeutes sanglantes (une vingtaine de morts aux aciéries de Homestead) ainsi que des krach boursiers retentissants. Celui du 27 juin 1893 ouvre quatre longues années de marasme économique. Dans ce contexte difficile, le militantisme syndical se développe en parallèle aux revendications socialistes et à l’agitation libertaire. Des anarchistes assassinent en 1881 le président Garfield, puis, en 1901, le président McKinley. Ces attentats heurtent une opinion publique volatile et incandescente. Dans le même temps, dans l’Ouest émerge un troisième parti, le parti populiste. Le dynamisme des populistes, des socialistes et des syndicalistes n’entame pourtant pas l’hégémonie du parti républicain sur la présidence des États-Unis.
La domination républicaine est presque totale sur quarante-cinq ans. Entre 1869 et 1913, huit républicains logent à la Maison Blanche : Ulysses Grant (1869 – 1877), Rutherford Birchard Hayes (1877 – 1881), James Abram Garfield (1881), Chester Alan Arthur (1881 – 1885), Benjamin Harrison (1889 – 1893), William McKinley (1897 – 1901), Theodore Roosevelt (1901 – 1909) et William Howard Taft (1909 – 1913). Le seul président démocrate s’appelle Grover Cleveland. 22e président de 1885 à 1889, il perd en 1888 face à Benjamin Harrison, petit-fils du 9e président, William Henry Harrison décédé en 1841 après un mois de présidence. William Harrisson avait tenu que son investiture se fît en extérieur malgré un temps détestable. Il attrapa une pneumonie mortelle. En 1892, Cleveland bat Harrisson et devient le 24e président de 1893 à 1897.
La mainmise des républicains sur l’appareil administratif fédéral facilite l’épuration systématique des fonctionnaires de sensibilité démocrate. Elle incite aussi à adopter des mesures protectionnistes justifiées par l’ardente obligation de maintenir le niveau de vie des travailleurs étatsuniens. Le tarif McKinley de 1890 donne au chef de l’État le pouvoir d’imposer des droits sur le sucre, les mélasses, le thé, le café et les peaux exportées par un État qui imposerait des droits sur les produits made in USA. En 1909, Taft approuve le tarif douanier Payne – Aldrich qui institue un minimum et un maximum en matière de taux pour les importations. La soumission des républicains aux trusts n’empêche pas des réactions salutaires. Le sénateur républicain de l’Ohio John Sherman fait adopter en 1890 le Sherman Act contre les monopoles économiques qui faussent la concurrence. Si les effets de cette loi ne se manifestent pas immédiatement, elle contraint néanmoins en 1900 l’homme le plus riche du monde, John David Rockefeller, à diviser son empire en trois sociétés distinctes. À l’initiative du président Theodore Roosevelt, l’État, le patronat et les syndicats commencent à se concerter, d’où quelques avancées sociales non négligeables pour les seuls salariés WASP. En revanche, les Afro-Américains et les immigrés récents (Irlandais et Italiens) en sont écartés.
L’« Ère dorée » contribue à la réflexion géopolitique de l’amiral Alfred Mahan (1840 – 1914). Sa vision thalassocratique mondiale s’appuie sur la construction, dans l’océan Pacifique, d’un domaine maritime qui demeure en 2025 le premier au monde. Déjà en 1857 – 1858, l’US Navy s’était emparée dans le Pacifique central et méridional de l’atoll Baker et des îles Howland et Jarvis riches en guano. En 1867, les États-Unis prennent possession des îles Midway dans le Pacifique Nord. Dès 1898, Washington ordonne l’occupation de Hawaï qui est annexé sept ans plus tard. La même année, suite à une manipulation de l’opinion sous faux-drapeau, éclate la guerre contre l’Espagne. Au traité de Paris de 1898, Cuba s’affranchit de la tutelle espagnole pour devenir un protectorat étatsunien. Les États-Unis versent à Madrid vingt millions de dollars pour obtenir la pleine souveraineté sur les îles micronésiennes de Wake et Guam, Porto Rico dans les Antilles et les Philippines. Le 2 novembre 1899, Washington et Berlin se partagent toujours dans le Pacifique les Samoa. À côté de la constitution d’un État panaméen émancipé de la Colombie et de la réalisation d’une zone du canal sous le contrôle direct des États-Unis, plusieurs interventions militaires yankees s’effectuent à Saint-Domingue en 1905, au Honduras en 1907, à Cuba et au Nicaragua en 1912 et même en Haïti en 1915.
Aujourd’hui, l’accroissement de territoires vise le Groenland, le canal de Panama, le Canada, voire la planète Mars… La continuité est réelle ! Donald Trump synthétise la doctrine Monroe (1823) qui postule le droit impérieux des États-Unis à s’occuper de tout le continent américain, et la « Destinée Manifeste » aux forts relents messianistes planétaires, d’où un « exceptionnalisme » étatsunien assumé qu’on retrouve dans le passage toponymique du golfe du Mexique en golfe de l’Amérique. Souhaitons seulement que ce changement de nom attise l’annonce prochaine d’un troisième empire mexicain de San José au Costa Rica jusqu’à San Francisco en Californie.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 142, mise en ligne le 5 février 2025 sur Radio Méridien Zéro.
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samedi, 08 février 2025
Comment le cinéma a contribué à la philosophie d'Henri Bergson
Comment le cinéma a contribué à la philosophie d'Henri Bergson
Troy Southgate
Source: https://troysouthgate.substack.com/p/how-cinema-contribut...
En parcourant certains écrits du penseur français Henri Bergson (1859–1941), j’ai été amené à réfléchir aux implications politiques et linguistiques de sa pensée pour la société moderne. Bergson a soutenu avec brio que la conscience ne peut être quantifiée de la même manière que l’on mesure les corps dans l’espace. Il en fit la découverte lors d’une visite au cinéma dans les premières années du 20ème siècle, lorsqu’il remarqua que ce que l’on perçoit à l’écran n’est en réalité qu’une série d’instantanés successifs donnant l’illusion du mouvement.
Lorsqu’il déclara que les philosophes pouvaient apprendre énormément du cinéma, le philosophe et mathématicien Bertrand Russell (1872–1970) mit sa théorie à l’épreuve et conclut qu’il avait raison. Cependant, Russell ne réalisa pas que son homologue français considérait la méthode cinématographique comme une fenêtre sur une grande méprise que la plupart des gens avaient intégrée dans leur existence, y compris Russell lui-même.
En spatialisant la conscience et en vivant d’un point à un autre, à l’image des diapositives d’un projecteur qui créent un mirage de continuité, les humains évoluent dans un contexte où le changement n’est plus qu’une succession d’arrêts potentiels où l’action peut intervenir. En d’autres termes, nous ne percevons pas réellement des « choses », mais plutôt des instants singuliers qui contiennent la possibilité d’une interaction. Cela nous conduit à agir comme des corps discontinus. Comme l’explique Barry Allen, biographe de Bergson :
« La vie est une véritable continuité, qui implique une interpénétration temporelle et une succession sans séparation. La cinématographie, en revanche, offre une séparation réelle et une succession sans interpénétration ; le moment suivant ne découle pas du précédent, il est simplement juxtaposé, externe, comme des points dans l’espace. »
En visualisant artificiellement le mouvement, nous cherchons ainsi à le contrôler. Imaginez que vous vous trouviez devant un ruisseau en mouvement et que vous souhaitiez l’assujettir. Pour ce faire, il vous faudrait d’abord contenir l’eau en lui donnant une forme, c’est-à-dire la transformer en une sorte de solide. Mais le fait que l’eau s’écoule naturellement signifie qu’elle échappe à toute mesure ou évaluation. Dans cette logique, l’homme moderne, fidèle à sa faculté rationnelle, utilise la contrainte comme moyen de quantification.
La méthode cinématographique peut également être vue comme une analogie des systèmes de contrôle sous lesquels nous vivons aujourd’hui. Selon Bergson, l’attrait des individus pour les clichés et les comportements ritualisés conduit à cet instinct grégaire dont Nietzsche parlait dans sa propre philosophie. Si la continuité de la conscience se réduit à une succession de points homogénéisés sur une trajectoire partagée par la masse, notre liberté individuelle se trouve considérablement amoindrie. La conscience ne peut être modelée comme de l’eau que l’on verse dans un récipient ou dans un canal, car la simple commodité de la quantification est incompatible avec le principe même de réalité.
Bien que Bergson concède que ces tendances sont « inhérentes à l’esprit humain », ce n’est qu’à travers le langage que des corrélations non visuelles prennent une forme spatiale. Allen souligne qu’en recherchant l’identité et la répétition au détriment de la nouveauté, la raison cherche en réalité à « éliminer la diversité en découvrant l’identité partout ».
19:40 Publié dans Cinéma, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, philosophie, henri bergson | |
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Petr Bystron (AfD) exige des éclaircissements sur les activités de l’USAID dans l’UE
Petr Bystron (AfD) exige des éclaircissements sur les activités de l’USAID dans l’UE
Source: https://report24.news/afd-bystron-fordert-aufklaerung-ueb...
L'eurodéputé de l'AfD, Petr Bystron, exige une enquête immédiate sur les activités de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) au sein de l'Union européenne. Cette demande fait suite à des accusations selon lesquelles l’USAID aurait influencé les élections européennes de 2024 à travers des campagnes de désinformation dans plusieurs pays de l'UE, sur la base des révélations d'Elon Musk et de Donald Trump concernant les pratiques illégales au sein de l'agence.
Rédaction / Communiqué de presse de l’AfD
Alors qu'en Autriche, la chaîne de radiodiffusion publique ORF continue de fantasmer en présentant l’USAID comme une "importante organisation humanitaire", le reste du monde a déjà pris plusieurs longueurs d'avance. À travers l'USAID, le terrorisme et les "changements de régime" ont été financés à l'échelle mondiale. Une grande partie des impôts des Américains a également été versée à George Soros et aux médias de gauche afin d’influencer les populations dans le sens du globalisme progressiste.
La suppression de l’USAID représente la mesure la plus significative contre le terrorisme mondial – qu'il s'agisse de terreur psychologique exercée sur les populations ou de violences islamistes – depuis des décennies. Il faut en remercier le gouvernement Trump, même si, de manière tout à fait compréhensible, son action vise avant tout à préserver les intérêts des États-Unis. Mais cette dynamique bénéficiera également à de nombreux autres pays du monde.
Dans son communiqué de presse, l'AfD déclare:
"Trump a fait un travail préparatoire fantastique, mais nous devons maintenant, en Europe, élucider rapidement et de manière approfondie les manipulations électorales illégales orchestrées par des puissances étrangères", a déclaré Bystron. Il existe de sérieuses suspicions selon lesquelles ces ingérences étrangères auraient massivement influencé la composition du Parlement européen. "L’UE doit combattre sans compromis toute forme de guerre hybride, de propagande étrangère et de désinformation".
Bystron critique également le fait que les médias financés par l’USAID ont ciblé de manière délibérée les forces d’opposition. "Notre démocratie doit être protégée contre les influences extérieures", a affirmé le député de l’AfD. Il incombe aux institutions européennes de faire la lumière sur ces manipulations et de garantir la sécurité des élections futures.
L’Agence américaine pour le développement international (USAID) est actuellement sous le feu des critiques pour avoir utilisé des fonds issus des services de renseignement afin d’influencer les élections et de provoquer des changements de régime à travers le monde. Le président américain Donald Trump a, en conséquence, drastiquement réduit le budget de l'USAID et mis l'ensemble de son personnel en congé forcé à compter du 7 février.
19:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : afd, petr bystron, allemagne, europe, parlement européen, affaires européennes, usaid | |
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La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?
La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/la-destra-transumanista-yankee-...
L’ennemi de mon ennemi est-il toujours mon ami ? Non, pas toujours. En fait, parfois, il est même encore plus dangereux. La droite fluide italienne s’est enthousiasmée pour le triomphe de Trump, car, enfin, les maîtres de Washington mettront fin à toutes les idioties du politiquement correct, à la folie woke, à la démence de la cancel culture. Finies les absurdités des quotas – pour les genres et orientations sexuelles variés, pour les Noirs, les Asiatiques, les Latinos, les autochtones, les métis asiatiques et noirs, les métis latinos et indiens – sans la moindre considération pour le mérite et la compétence.
Même l’attaque de Trump contre la Cour pénale internationale de La Haye peut être approuvée si l’on considère le parti pris honteux de cette cour lors de la guerre civile en Yougoslavie.
Mais ensuite ? À quel point une droite yankee est-elle une amie si elle vous considère comme un idiot utile destiné à transformer votre pays en colonie ? À quel point est-elle une amie si, pour soutenir ses industriels et ses agriculteurs, elle est prête à détruire votre économie ?
Mais le problème est plus profond. Il réside dans la nature même des deux droites. Hypertechnologique, la droite américaine est engagée dans la construction d'un monde pour le Grand Consommateur Indifférencié. C'est la droite du transhumanisme, du turbocapitalisme, du libéralisme sans contrôle. L’homme y est réduit à une marchandise, la valeur y est mesurée à la richesse, avec la haine absolue de toute forme de socialité, du concept de communauté.
Est-ce ce modèle que la droite fluide italienne veut reproduire ? Une droite des riches qui partage bien des "valeurs" avec la gauche caviar ? Difficile de concilier un monde nord-américain qui génère des millions de sans-abri avec les propositions italiennes et allemandes de participation des salariés à la gestion des entreprises.
La confusion et les mensonges ne peuvent durer éternellement. D’autant plus que, du moins, les néo-féodaux américains misent sur l’intelligence et non sur des amis et des proches de bas niveau.
19:12 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, europe, affaires européennes, droite transhumaniste | |
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L’être « sigma »: manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?
L’être « sigma »: manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?
Pierre-Emile Blairon
Récemment, au cours d’un repas entre amis, nous parlions de la disparition d’un acteur qu’on a qualifié de « monstre sacré » du cinéma, Alain Delon, puis, par ricochet, celle de son ami, Jean-Marie Le Pen, pour évoquer, suite logique, la figure de celui qui était leur aîné à tous les deux, Jean Gabin, qui fut le modèle du premier cité, tels qu’on les retrouvera tous les deux au cinéma, le visage renfrogné, l’aspect continuellement bourru, mais quelquefois bourré pour le patriarche dans certains de ses films (Un singe en hiver, Archimède le clochard).
Ces trois personnages qui marqueront, à des titres divers, l’Histoire de notre pays, étaient des hommes au caractère bien trempé, derniers représentants d’une France traditionnelle et populaire, bien ancrée dans le terroir, tels qu’il n’en existe presque plus de nos jours, qui ne craignaient pas d’affirmer leur virilité et leur force dans une société qui était déjà en voie de féminisation et de décadence. C’est vrai qu’ils s’étaient naturellement constitué une stature de chef qui acceptait difficilement les critiques et les objections et avaient développé un égo qu’ils avaient bien du mal à réprimer ; ils n’en étaient pas moins des hommes avec leurs émotions, leurs faiblesses, leur grandeur et leur folie ; la femme de Jean Gabin, Dominique, dira de lui : « Sous son aspect puissant et sûr de lui, Jean était en réalité un être extrêmement sensible et vulnérable. » Un jugement de Delannoy, le metteur en scène, résume le bonhomme : « Le trait dominant de ce bourru, souvent brutal, jamais grossier, de cet enfant du peuple aux expressions imagées, c’est la pudeur » et un autre metteur en scène, Henri Verneuil, accentuait le trait : « Pour se conforter, Jean ne voulait jouer en définitive qu’un personnage qu’il connaissait bien : Jean Gabin [1]. »
Le « mâle alpha »
L’un de nous, l’un des participants à ce repas amical, a alors fait allusion à ces chefs de meute, de troupe, de harde, de horde, que l’on appelle chez les animaux le « mâle alpha », une expression que certains ont cru bon de reporter à l’espèce humaine pour désigner les hommes dominants ; cette expression était utilisée « en éthologie animale avant les années 1990, notamment en ce qui concerne les privilèges d'accouplement avec les femelles, la capacité à tenir un territoire et la hiérarchie en termes de consommation de nourriture au sein de leur troupeau » (Wikipedia).
Elle désigne, chez les humains dégénérés de notre fin de cycle matérialiste, un homme qui a de l’argent et qui attire à lui toute une cour de femmes (et d’hommes) cupides qui aimeraient bien profiter de quelques miettes de sa fortune.
C’est alors que l’une des convives, tout à fait ravissante - que l’on ne peut donc pas soupçonner d’être atteinte de « féminisme », tout au moins selon les critères de ces viragos actuelles qui tiennent le haut du pavé tout en ne ratant pas une occasion de le battre, pour se prouver qu’elles existent - cette délicieuse et intelligente représentante de la (vraie) gent féminine objectait que l’image positive de ce « mâle dominant » fabriquée après la Révolution française par les rationalistes, progressistes et autres évolutionnistes darwiniens n’était plus de mise à l’aube de l’ère du Verseau qui verrait disparaître les valeurs matérialistes remplacées rapidement par un nouveau paradigme empreint de de bienveillance et de spiritualité qui ressemblerait comme deux gouttes d’eau aux valeurs que nos très antiques sociétés traditionnelles avaient su mettre en place pour constituer une société harmonieuse, ce qu’on a appelé l’Age d’or.
Qu’est-ce qu’un homme, ou une femme, « sigma »?
Elle nous a tracé alors à grands traits un personnage qu’une mode nouvelle a qualifié d’« homme sigma », qu’elle oppose au « mâle alpha » ; le sigma serait une personne bien dans sa peau, d’une farouche indépendance, anticonformiste, amoureux de sa liberté, il ne souffre pas de solitude, il peut être brillant quand il veut mais il rechigne à se mettre en vedette ; il aime ce qui est dépourvu de fioritures, déteste les conversations futiles et tout ce qui est de nature artificielle ou superficielle.
Interpellé par cette découverte d’un type humain qui me semblait digne d’intérêt, j’ai entrepris le lendemain de cette réunion quelques recherches sur internet qui m’ont permis de découvrir que les sigmas sont des êtres qui se connaissent bien, qui ont clairement délimité la place qu’ils occupent dans la société en ayant recours le moins possible à cette dernière, ils n’ont rien à prouver et rien à quémander, ils sont peu sensibles aussi à tout ce qui brille, ce qui est superflu, l’argent ne les intéresse que pour vivre selon leurs modestes besoins, voire survivre quand il le faut, et faire plaisir à leurs amis [2].
Vous avez compris que le sigma n’a pas besoin de reconnaissance sociale, il se suffit à lui-même, il peut vivre quasiment en ermite, sans pour autant donner à ce retrait une connotation négative, même s’il adopte en société une attitude réservée ou distante, qui le fait parfois passer pour une personne arrogante ou asociale, voire imbue d’elle-même [3], trait de caractère qui va totalement à l’encontre de ce qu’il est et de ce qu’il apprécie et qu’il condamne d’une manière rédhibitoire et définitive quand il décèle ce défaut chez les personnes qu’il peut rencontrer. Le sigma est doté, en effet, d’un esprit altruiste, il s’intéresse aux grandes causes, aux grandes idées, il sait s’effacer pour elles car il est passionné par tout ce qui peut améliorer le bien commun.
Le sigma se fie généralement à son intuition et dispose d’un esprit de synthèse élevé, l’une et l’autre de ces qualités lui permettent de jauger rapidement une situation et ses conséquences mêmes lointaines – on le tient quelquefois pour un visionnaire alors qu’il ne procède que par déductions logiques ; il peut être capable d’évaluer les diverses facettes de caractère des individus et les actions de ces mêmes individus qui vont en découler ; le sigma est un observateur qui ira se placer, lors d’une conférence, au fond de la salle pour juger à la fois le public et le conférencier, et s’éclipser sans faire de bruit si sa perception de l’événement ou des personnes est négative.
Cet homme, ou cette femme, sait s’entourer d’un petit groupe d’amis choisis essentiellement sur leur fidélité et leurs qualités morales et spirituelles. Le sigma ne veut dominer personne, ne veut plaire à personne, il voit les autres avec une certaine indifférence tant qu’il n’a pas de lien particulier avec eux, ce qui peut arriver quand ils ont su le séduire ; il en va différemment pour ses amis qu’il traite avec attention, générosité, et une totale loyauté.
Nous pourrions résumer le sigma en une seule phrase : c’est un loup solitaire qu’une sagesse innée, ou ancestrale, tient à l’écart des bassesses du monde.
Les médias ont donné à l’homme sigma un visage, c’est celui de l’acteur Keanu Reeves, non pas tant par les personnages qu’il a incarnés au cinéma mais parce qu’il constitue un exemple de comportement dans sa vie personnelle qui se rapproche de l’idéal sigma.
Le Sigma est-il une composante du Système (CIA, woke, LGBT)?
Cette recherche m’a conduit aussi, hélas, à découvrir un univers bien plus glauque que ce portrait réjouissant du sigma qui nous réconcilie avec l’humanité.
Il semble qu’une presse de caniveau a étalé ses miasmes fétides sur une partie importante de la toile. En effet, à la recherche de l’homme perdu, on tombe presque immédiatement sur des sites dits « féministes » où l’archétype féminin, tel qu’il existe depuis le début de l’humanité, n’y trouve aucune place puisque ces « féministes » n’ont qu’une obsession : ressembler aux hommes et, si possible, s’y substituer.
C’est ainsi que j’ai pu consulter la prose fort peu distinguée de certains de ces sites, comme ce qui suit sous le titre « Nouveau délire mascu : voilà le « mâle sigma », encore moins sympa que le « mâle alpha », la dame qui se dit ex-rédactrice en chef (?) d’un journal web appelé Madmoizelle écrit ceci : « Après la théorie foireuse du « mâle alpha », voici le « mâle sigma » : Un nouveau nom pour un concept bien connu, et une super excuse pour ceux qui n’arrivent pas à « dominer la meute ». Quelle vie on mène avec les mascu, dites donc.
On s’emmerde sec, en 2020-2021, pas vrai ? Une fois qu’on a bâti la plus belle île sur Animal Crossing: New Horizons, fini notre premier puzzle depuis la fin de la primaire et accepté qu’on n’aura jamais la patience de se mettre à la broderie, on se fait sacrément chier. »
Elégant, non ? C’est beau, le « féminisme »…
Cette prose est élaborée par des harpies dont je ne citerai pas le nom parce qu’elles ont déjà un ego monstrueux.
Une autre « journaliste », qui a pondu le charabia qui suit, se présente ainsi : « Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. »
Excusez du peu… C’est d’autant plus drôle que la donzelle qui se présente ainsi ose parler de « l’égo » des sigmas, voir ci-après.
Elle s’exprime sur un site nommé The body optimist en un franglais lui-même approximatif ; le site comprend une rubrique LGBT, histoire d’être branché.
Elle nous trace un portrait-robot du « mâle sigma » présenté comme suit : « D’extérieur, les hommes Sigma se fondent dans la masse, mais intérieurement ils se sentent comme des êtres supérieurs. Leur égo est plus gros que leur cœur (sic), d’ailleurs bien enfoui. »
Le portrait-robot, dont je vous ai fait grâce, chers lecteurs, se termine ainsi : « Les hommes Sigma estiment être les vilains petits canards du dating et rejettent la faute de leur célibat sur les femmes. Les hommes Sigma sont un mélange d’incels, de mâles Alpha et de businessmans (resic). Un cocktail psychologique explosif. »
Pour ceux qui n’ont pas tout compris de cette merveilleuse novlangue « française », je précise que le dating veut tout simplement dire « rendez-vous » qui est l’expression française traditionnellement employée par les Anglais et les Américains eux-mêmes et ce sont ces crétins français fascinés par l’Amérique qui utilisent ce terme anglais.
Quant aux incels, on peut en trouver l’explication sur Wikipédia :
La sous-culture incel (néologisme et mot-valise de langue anglaise pour involuntary celibate, célibataire involontaire en français) désigne la culture des communautés en ligne dont les membres se définissent comme étant incapables de trouver une partenaire amoureuse ou sexuelle, état qu'ils décrivent comme célibat involontaire ou inceldom. Ceux qui se déclarent incels sont en majorité des hommes cisgenres et hétérosexuels. Généralement, les femmes incels sont appelées femcels.
Mais on y apprend aussi dans ce même article que ce terme comporte une forte charge péjorative à l’encontre du Sigma qui serait capable de perpétrer des tueries de masse à cause de son prétendu sentiment d’infériorité, dixit l’article : « Les discussions dans les forums incel sont caractérisées par le ressentiment, une recherche de compassion excessive pouvant aller jusqu’à l’apitoiement, la misogynie, la misanthropie, la promotion de la violence contre les femmes et les hommes épanouis sur le plan sexuel, et le sentiment que le sexe devrait être un dû et que le refuser à certains hommes est injuste. Le Southern Poverty Law Center a décrit cette sous-culture comme « faisant partie de l'écosystème du suprémacisme masculin en ligne et affirme que des personnes considérées comme incels ont commis plusieurs tueries de masse en Amérique du Nord et en Europe. »
La grande majorité des tueries de masse dont j’ai eu connaissance en Europe sont le fait de présumés islamistes et dont on peut fortement soupçonner le Système de les avoir organisées.
Les articles concernant la sphère LGBT parus dans Wikipedia sont innombrables : plusieurs dizaines, si ce n’est plusieurs centaines, et leurs rédacteurs ne sont pas avares de détails qui ne présentent pour le commun des mortels qu’un intérêt très limité, les articles se renvoyant les uns les autres de manière à créer une toile universelle qui, en l’occurrence, porte bien son nom.
J’ai trouvé très suspect ce déferlement d’articles surchargés sur un sujet aussi marginal concernant une population qui l’est tout autant. Cette invasion de la toile ne correspond en rien à une éventuelle demande de la part du grand public qui va, comme moi, consulter très occasionnellement une infime partie de la question.
J’en ai conclu qu’il s’agissait vraisemblablement d’une opération de propagande longuement préméditée par le Système afin de faire passer cette minorité (qu’on ne peut pas qualifier d’invisible, car elle est très revendicative, agressive, exubérante et agitée) comme une composante naturelle de la population mondiale, il s’agit de l’universaliser et, ainsi, de la banaliser. Il existe même un article Wikipedia intitulé : Histoire LGBT qui tente de faire remonter ses origines jusqu’à l’apparition de l’écriture…
C’est l’une des nombreuses manipulations de l’Ordre mondial qui, avec l’aide de ses diverses courroies de transmission comme la CIA, la sphère woke ou le mouvement LGBT, tente de nous imposer coûte que coûte les théories de genre, dont Elon Musk a très laconiquement et avec humour résumé cette semaine l’état actuel dans un petit encart de sa composition :
Nombre de genres :
- de 4004 avant J.-C. jusqu’à 2020 : 2
- de 2020 à 2024 : 73
- en 2025 : 2
Mais que vient faire le sigma dans ce dispositif ? C’est très simple :
- 1) Les féministes ont besoin d’un ennemi pour exister, sinon comment pourraient-elles manifester leur haine viscérale, contre qui ? le mâle alpha est désormais has been, pour employer leur jargon. L’ennemi est donc le sigma.
- 2) Depuis bien longtemps, le Système veille à toujours mettre en place un dispositif complet qui comprend l’ami et l’ennemi, deux factions antagonistes (on se souvient que le complexe militaro-industriel américain et ses représentants fortunés avaient choisi d’aider, en même temps, les nazis et les communistes).
- 3) Enfin, cette structure bilatérale et antinomique permet de semer la confusion, qui est l’une des armes principales dont se sert l’Ordre mondial pour arriver à ses fins (toujours les mêmes : réduction de la population mondiale par tous moyens et soumission ou robotisation des survivants.)
Ainsi, le sigma est-il un véritable anticonformiste, un antisystème, ou n’est-il, au contraire, qu’une création de l’Ordre mondial ?
Eh bien, les deux, mon colonel.
Mais bien plus : il est simplement un être discret et équilibré, aux antipodes du profil des Young leaders choisis par Davos, c’est-à-dire des gens qui présentent souvent d’importantes faiblesses caractérielles ou des déviances assumées ou non ; on peut constater que nombre de Young leaders, ceux qui sont aux postes-clés des pays européens notamment, présentent des déficiences psychiques qui font parfois d’eux des psychopathes. La surreprésentation de cette population dans les hautes sphères du pouvoir permet à leurs créateurs-formateurs de disposer d’un personnel malléable et vulnérable, qu’on peut faire chanter facilement, donc parfaitement docile et soumis.
Le sigma, au contraire, est généralement une personne saine de corps et d’esprit, puisant souvent de solides références dans le passé et la tradition, il est donc plus difficilement corruptible.
Tenez, un indice trouvé dans La Dépêche du 23 janvier 2023 : « Mieux que le "mâle alpha", ce leader naturel plein d'assurance qui plaît aux femmes, il y a désormais le "mâle sigma". Ce terme a été inventé en 2010 par le militant d'extrême droite Theodore Robert Beale (photo), sous le pseudonyme de Vox Day. Selon lui, il existerait une hiérarchie socio-sexuelle catégorisant les hommes en alpha, sigma, bêta, delta, gamma et oméga. Si l'on parle des soi-disant "mâles alpha" depuis bien longtemps, les "sigma" sont moins connus du grand public. »
Ah ! Le sigma a été inventé par un militant « d’extrême-droite » ! Voilà qui est intéressant [4] !
Pour cette engeance woke-LGBT, on est d’extrême-droite dès l’instant où on ne présente pas de fragilité visible ou cachée et qu’on exprime des opinions qui vont à l’encontre des leurs. Je ne sais pas qui est ce « militant d’extrême-droite » mais il rentre peut-être dans cette dernière définition.
Le sigma est-il l’héritier du code de la chevalerie du Moyen-Age ?
L’être sigma, qu’il soit homme ou femme, possède, comme Janus, deux visages, l’un tourné vers ses racines, vers le passé, l’autre qui se projette vers l’avenir, vivant le temps présent en accord avec sa devise qui pourrait être « faire ce que tu dois, sans en attendre quelque récompense. »
Le passé
C’est le recours aux valeurs chevaleresques, celle des chevaliers de la Table ronde, du cycle du Graal, valeurs qui sont elles-mêmes déjà la mémoire incertaine et fugace d’un très lointain passé qui se situe au tout début de notre cycle finissant.
Le magazine Le Point du 4 septembre 2013, sous le titre : « Éducation : les valeurs chevaleresques au programme en Grande-Bretagne » nous apprend qu’un homme politique de l’époque, James O'Shaughnessy, avait mis en place un système d’éducation moralement ambitieux en créant une trentaine d’écoles en Grande-Bretagne :
« Son projet se fonde sur une étude menée par l'université de Birmingham, qui encourage les jeunes enfants à comparer leur attitude à celle de figures héroïques telles que les chevaliers de la Table ronde et le roi Arthur : "Les enfants seront encouragés à penser aux conséquences de leurs actes en basant leur comportement sur des qualités telles que la ténacité, la bravoure et la compassion", ajoute James O'Shaughnessy dans le Sunday Times. »
Il est probable que ces enfants d’alors n’aient pas encore atteint l’âge nécessaire pour prendre les rênes de leur pays si l’on en juge par le déclin vertigineux de l’Angleterre.
Le site Mouvement Métropole a publié il y a cinq mois une liste des principales valeurs qui constituaient le code de la chevalerie au Moyen-Age en les actualisant à notre époque. Personne ne peut aller contre ces préceptes qui sont bien loin d’être appliqués dans notre actuelle société corrompue à tous les niveaux :
1. Le courage
Le courage était la première qualité attendue d’un chevalier. Il ne s’agissait pas seulement de bravoure au combat, mais aussi de force morale face à l’adversité.
De nos jours, le courage peut prendre différentes formes :
- Oser défendre ses convictions
- Affronter ses peurs et sortir de sa zone de confort
- Prendre position contre l’injustice
- Persévérer malgré les obstacles
Cultiver le courage nous permet de surmonter les défis et de rester fidèles à nos valeurs, même quand c’est difficile.
2. La loyauté
La loyauté était un pilier de l’éthique chevaleresque. Les chevaliers juraient fidélité à leur seigneur et à leurs compagnons d’armes.
Aujourd’hui, être loyal signifie :
- Tenir ses engagements
- Soutenir ses amis et sa famille dans les bons et les mauvais moments
- Rester fidèle à ses principes
- Ne pas trahir la confiance qu’on nous accorde
La loyauté renforce les liens sociaux et crée un sentiment de sécurité dans nos relations.
3. La générosité
Les chevaliers se devaient d’être généreux, notamment envers les plus démunis. Cette valeur reste tout aussi pertinente de nos jours.
La générosité peut s’exprimer de multiples façons :
- Donner de son temps pour une cause qui nous tient à cœur
- Partager ses connaissances et compétences
- Être à l’écoute des autres
- Faire preuve d’empathie et de compassion
En étant généreux, on contribue à créer un monde plus solidaire et bienveillant.
4. L’honneur
L’honneur était au cœur du code chevaleresque. Il s’agissait de maintenir une réputation irréprochable et d’agir avec intégrité.
Dans notre société moderne, l’honneur peut se traduire par :
- Tenir parole
- Assumer la responsabilité de ses actes
- Refuser la malhonnêteté et la corruption
- Traiter les autres avec respect
Vivre selon un code d’honneur personnel nous pousse à devenir la meilleure version de nous-mêmes.
5. La courtoisie
La courtoisie était une qualité essentielle du chevalier, qui se devait d’être poli et respectueux, en particulier envers les dames.
De nos jours, la courtoisie peut se manifester par :
- La politesse et les bonnes manières
- Le respect de tous, indépendamment de leur statut ou de leur origine
- L’écoute attentive des autres
- La bienveillance dans nos interactions quotidiennes
La courtoisie facilite les relations sociales et contribue à créer un environnement plus agréable pour tous.
6. La justice
Les chevaliers étaient censés défendre la justice et protéger les faibles contre les abus des puissants.
Aujourd’hui, on peut incarner cette valeur en :
- Luttant contre les discriminations
- Défendant l’égalité des chances
- S’engageant pour des causes justes
- Traitant les autres de manière équitable
En promouvant la justice, on participe à la construction d’une société plus équitable et harmonieuse.
7. L’humilité
Bien que les chevaliers fussent souvent issus de la noblesse, l’humilité était considérée comme une vertu importante.
Dans notre monde moderne, l’humilité peut se traduire par :
- La reconnaissance de ses propres limites et erreurs
- L’ouverture aux critiques constructives
- La capacité à demander de l’aide quand on en a besoin
- La valorisation des contributions des autres.
L’avenir :
Nous l’avons dit : nous entrons dans l’Ere du Verseau, période zodiacale qui va inaugurer le nouveau cycle que les personnes lucides préparent ardemment et qui sera un bouleversement total en nous ramenant aux valeurs d’origine de nos civilisations qui ont été détournées puis inversées.
Le signe zodiacal du Verseau a quelques similitudes avec ce que l’on sait du caractère d’un sigma : C’est un signe très indépendant, épris de liberté, anticonformiste, tourné vers la créativité, très curieux du mouvement des idées, intuitif, toujours prêt à changer le monde, c’est un altruiste qui aime la communication et la compagnie de personnes stimulantes qui savent sortir des sentiers battus.
Le présent :
Julius Evola avait peint le portrait d’un type d’être humain qu’il appelait de ses vœux et dont le caractère résilient serait en mesure de surmonter les rebuffades qui adviennent inévitablement à la fin d’un cycle à l’égard des personnes qui refusent d’adhérer aux non-valeurs du Système ; il avait appelé ce nouveau type d’homme : l’être différencié. Ce concept avait été élaboré dans son ouvrage Chevaucher le Tigre, un titre qui signifie qu’il convient de vivre dans ce monde avec le détachement nécessaire qui convient, en n’étant pas dupe, et encore moins victime, du conditionnement cérébral qu’il nous impose.
Dans Le Règne de la quantité, René Guénon écrivait en 1945 que les événements qui vont inévitablement advenir (mais qui sont désormais en cours, surtout depuis 2020) « ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres. »
C’est le caractère de ces êtres qui constituent ce « petit nombre » dont parle Guénon que nous avons tenté de dépeindre dans cet article, que ces êtres qui le composent s’appellent « être différenciés » ou « êtres sigmas ».
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] Ludovic Dorant, L’énigme Jean Gabin, Biographies magazine, août-septembre 2004)
[2] https://www.youtube.com/watch?v=tjJKf7AaFnw
[3] https://www.youtube.com/watch?v=ggwIGz5BuJw&list=PLstsi9yK_Zjan6OBsel886fbVBQP-dTG6&index=4
[4] Pour ce qui est des Young leaders et de l’extrême-droite européenne, voir mon dernier article du 27 janvier 2025 : L’extrême droite en Europe : tout va changer pour que rien ne change
16:55 Publié dans Définitions | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : définition, être sigma, mâle sigma, homme sigma | |
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Allemagne: le BSW envisage de changer de nom: bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?
Allemagne: le BSW envisage de changer de nom : bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?
Berlin – L'Alliance Sahra Wagenknecht prévoit un changement de nom pour son parti. Le nom de la fondatrice ne devrait donc plus y figurer à l’avenir, mais l’abréviation reconnaissable « BSW », elle, sera conservée, a déclaré Wagenknecht au Spiegel. « Nous ne changerons certainement pas l’abréviation. Nous sommes heureux que les gens sachent désormais ce qu'est le BSW », a-t-elle affirmé.
Le nom « Alliance pour la Sécurité et la Prospérité » (Bündnis für Sicherheit und Wohlstand) serait en discussion comme nouveau nom du parti. Cependant, aucune décision définitive n’a encore été prise. La première année après la fondation du parti a été très chargée, et la question du nom définitif « a été mise de côté pour le moment ».
Le changement de nom est en discussion depuis un certain temps. Sahra Wagenknecht ne cache pas que son nom personnel avait initialement été choisi pour des raisons de reconnaissance. Désormais, elle déclare : « Ce n’est pas pour l’éternité. » Elle a également précisé au Spiegel qu’elle n’avait pas l’intention de se retirer.
Dans le dernier sondage de Deutschlandtrend, BSW se retrouve pour la première fois derrière le parti de gauche Die Linke. Par rapport au dernier sondage début janvier, le parti de Wagenknecht a perdu un point de pourcentage, tombant à 4 %, son score le plus bas jusqu’à présent dans le baromètre politique dominical d’ARD. Die Linke obtiendrait 5 %. (rk)
Source: Zu erst, Feb. 2025.
15:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allamagne, actualité, europe, affaires européennes, sahra wagenknecht, politique, bsw | |
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Quelle Europe face au défi américain?
Quelle Europe face au défi américain?
Augusto Grandi
Bron: https://electomagazine.it/quale-europa-di-fronte-alla-sfi...
Il suffirait d’étudier les faits de ce monde. Il suffirait aussi d’apprendre de la dignité dont a fait preuve Claudia Sheinbaum, présidente du Mexique, face aux menaces et à l’arrogance de Trump. Et pourtant, l’Union européenne a présenté son image habituelle de faiblesse et de médiocrité. D’ailleurs, pouvait-on s’attendre à mieux d’Ursula von der Leyen et de sa bande ? Évidemment non.
Et pourtant, le défi lancé par Trump aurait pu et dû offrir l’opportunité de repenser le sens même de l’Union. Quelle Europe construire sur les ruines de la farce actuelle qui se joue à Bruxelles ? Quelle Europe alternative au projet de Musk ? Car les partisans européens de Musk sont les mêmes qui se prétendent "patriotes" ou "souverainistes" et qui, pourtant, décident de protéger avant tout les intérêts des multinationales américaines.
Or, une vision de l’Europe est indispensable pour survivre. Et l’idée de la socialiste italienne Elly Schein, qui consiste à effacer les racines et la culture européennes pour créer un Grand Indifférencié dénué de tout lien avec l’histoire de son propre territoire, en vue d’une société forgée pour des "citoyens du monde", n’est pas une vision d’Europe.
Ce n’est pas non plus une vision d’Europe que celle des "souverainistes" qui rêvent de parler anglais, d’être officiellement une colonie, de transformer l’Italie en un immense restaurant avec plage attenante, où accueillir les maîtres anglo-américains en remuant la queue dans l’attente d’un pourboire et d’une caresse.
Ce n’est pas une vision que celle des centristes qui rêvent de ramasser, sous la table, les miettes des affaires des milliardaires américains.
Ce n’est pas une vision que celle de ceux qui s’illusionnent en pensant pouvoir jouer un rôle en agissant seuls face aux États-Unis et à la Chine, ou même face à la Turquie et à l’Inde.
Mais le summum de la bêtise est sans doute atteint par ceux qui voudraient détruire l’État social et l’industrie européenne pour consacrer 5% du PIB à l’achat d’armes américaines dans l’espoir de s’attirer les faveurs de Trump.
Et il n’y a personne pour proposer une vision forte d’une Europe qui redécouvre ses racines, qui les transforme en idées pour un développement futur et qui retrouve un rôle d’intelligence et de beauté. Non, il vaut mieux se contenter de la rhétorique du Quirinal, de l’art de Fedez, et du niveau culturel des protagonistes de la série télévisée Grande Fratello.
14:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, union européenne, états-unis | |
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vendredi, 07 février 2025
Anne Jobert: sciences modernes et traditions pré-chrétiennes
Comprendre le "Paganisme" de la Nouvelle Droite Européenne
Anne Jobert: sciences modernes et traditions pré-chrétiennes
Alexander Raynor
Source: https://substack.com/home/post/p-151159323
Le livre d'Anne Jobert, Le Retour d'Hermès, plaide pour une réunification de la science moderne avec les traditions païennes européennes afin de créer une compréhension scientifique plus holistique et culturellement intégrée.
Très peu d'informations sont disponibles, en particulier dans le monde anglophone, sur Anne Jobert et son ouvrage Le Retour d'Hermès, publié en 1984. Anne Jobert a été une jeune femme très active dans la Nouvelle Droite Européenne pendant environ 15 à 20 ans. Elle possédait une solide formation scientifique (elle était physicienne, ndt) mais s'intéressait également à la spiritualité. Au début des années 1990, elle disparaît de la scène (elle fréquenta tout de même une université de Synergies Européennes dan le année 1990, ndt). Cependant, elle nous a laissé son travail, Le Retour d'Hermès, que Alain de Benosit considère comme une contribution importante à la pensée "païenne" de la Nouvelle Droite Européenne.
Dans Le Retour d'Hermès, Anne Jobert avance un argument convaincant en faveur de la reconnexion de la science moderne avec ses racines culturelles et mythologiques, mettant particulièrement en avant la valeur des traditions païennes européennes. Elle soutient que la science s'est déconnectée de ses fondements culturels en raison d'une rationalisation excessive et de l'influence de la pensée chrétienne et post-chrétienne, ce qui a conduit à une crise de la pensée scientifique ainsi qu'à un désengagement du public vis-à-vis de la science.
L'auteure identifie un problème fondamental dans la manière dont la science moderne a été dépourvue de ses dimensions culturelles et mythologiques dans la quête d'une rationalité et d'une objectivité pures. Cette déconnexion, selon elle, a conduit à une vision stérile et mécaniste de la nature qui ne parvient pas à capturer toute la richesse de la réalité et qui aliène le grand public de la compréhension scientifique. Selon Anne Jobert, la solution ne réside pas dans le rejet de la rigueur scientifique, mais dans sa reconnexion avec des cadres culturels et mythologiques plus profonds, en particulier ceux de la pensée européenne pré-chrétienne.
Au cœur de l'argumentation d'Anne Jobert se trouve la notion de paganisme comme mode de compréhension et d'engagement avec le monde. Contrairement à la vision chrétienne qui sépare le divin du monde matériel et postule une progression linéaire vers le salut, la pensée païenne considère le divin comme immanent à la nature et embrasse des conceptions cycliques et multiples de la réalité. Cette perspective païenne, selon elle, est plus compatible avec les découvertes scientifiques modernes, notamment en physique quantique et en biologie, qui révèlent un monde de complexité, d'incertitude et d'interconnexion plutôt que de simple causalité mécanique.
L'auteure souligne que ce retour à la pensée païenne dans la science ne signifie pas l'abandon de la rationalité ou l'adoption de la superstition. Il s'agit plutôt de reconnaître que la compréhension scientifique peut être enrichie en intégrant les dimensions mythologiques et culturelles du savoir humain. Elle cite la manière dont la pensée grecque antique a réussi à combiner enquête rationnelle et compréhension mythologique, produisant à la fois des avancées technologiques pratiques et des insights philosophiques profonds.
Anne Jobert identifie plusieurs domaines où la science moderne évolue déjà vers une compréhension plus culturellement intégrée :
1) La reconnaissance en physique quantique que l'observateur ne peut être séparé de l'observé, remettant en question le mythe de l'objectivité pure.
2) L'émergence de la théorie de la complexité et de la pensée systémique, qui font écho aux visions du monde traditionnelles plus holistiques.
3) La compréhension croissante en biologie de l'interconnexion des systèmes vivants.
4) Le développement de la théorie des catastrophes, qui suggère des modèles sous-jacents à des phénomènes apparemment disparates.
Ces développements, selon elle, nécessitent une nouvelle synthèse entre pensée scientifique et pensée mythologique, qui puisse puiser dans le riche héritage culturel européen tout en conservant la rigueur scientifique.
Anne Jobert critique particulièrement les tentatives de trouver cette synthèse dans le mysticisme oriental, une tendance populaire chez certains scientifiques. Tout en reconnaissant la valeur de la pensée orientale, elle affirme que la culture européenne possède ses propres traditions riches en connaissances intégrées, mieux adaptées à la pensée scientifique européenne. La conception pré-chrétienne européenne de la "physis" (nature) comme une réalité dynamique et vivante, plutôt qu'un système mécanique, offre un cadre plus approprié aux découvertes scientifiques modernes.
Anne Jobert soutient que cette reconnexion avec les racines culturelles n'est pas seulement philosophique mais aussi pratique. Elle suggère qu'elle pourrait aider à résoudre plusieurs problèmes actuels de la science :
- Le fossé grandissant entre l'expertise scientifique et la compréhension du public.
- La crise de l'éducation et de l'engagement scientifique.
- Le besoin d'approches plus holistiques face aux problèmes complexes.
- Le défi de maintenir des cadres éthiques dans la recherche scientifique.
Anne Jobert voit dans le "retour d'Hermès" – le dieu de la communication, des frontières et de la transformation – le symbole de cette synthèse nécessaire. Tout comme Hermès naviguait entre différents royaumes dans la mythologie, la science moderne doit évoluer entre l'analyse rationnelle et la compréhension mythologique, entre l'expertise technique et la signification culturelle.
Cette intégration ne signifierait pas l'abandon de la méthode scientifique, mais son enrichissement. Anne Jobert envisage une science capable d'embrasser à la fois la précision et la poésie, l'analyse et la synthèse, la compréhension rationnelle et la signification mythologique. Cette approche permettrait de restaurer la science à sa place légitime dans la culture, au lieu de la laisser isolée.
Anne Jobert conclut que l'avenir de la science ne réside pas dans une spécialisation toujours croissante et une séparation d'avec la culture, mais dans une intégration renouvelée avec la compréhension culturelle et mythologique. Cette intégration améliorerait non seulement la pensée scientifique, mais aiderait également à redonner à la science son rôle de source de signification culturelle et d'inspiration.
La vision d'Anne Jobert est en fin de compte celle d'une guérison de la fracture entre la connaissance scientifique et culturelle qui a caractérisé une grande partie de la pensée moderne. En renouant avec ses racines païennes européennes, la science peut devenir à la fois plus efficace et plus signifiante, mieux à même de relever les défis complexes du monde moderne tout en offrant un sens plus profond que la seule connaissance technique ne peut apporter.
Ce retour aux racines culturelles dans la science ne constitue pas un repli sur le passé, mais une avancée vers une compréhension plus complète et intégrée de la réalité, combinant la rigueur de la méthode scientifique avec la profondeur des intuitions mythologiques et de la sagesse culturelle.
17:16 Publié dans Livre, Livre, Nouvelle Droite, Philosophie, Science, Sciences | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne jobert, ciences, science, philosophie, nouvelle droite, livre | |
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Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base
Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base
Source: https://report24.news/eklig-und-auf-globalistenlinie-eu-m...
Bientôt, les producteurs alimentaires seront autorisés à incorporer des larves de vers de farine moulues dans leurs produits. Selon la propagande mondialiste, celles-ci seraient « durables et nutritives ». Combien de temps faudra-t-il avant qu’on nous impose aussi des cafards et autres insectes rampants à manger ?
La Commission européenne a donné son feu vert à l’utilisation des larves de vers de farine dans les aliments du quotidien via le « Règlement d’exécution (UE) 2025/89 de la Commission ». À partir du 10 février 2025, ces insectes moulus pourront légalement se retrouver dans le pain, les produits de boulangerie et une multitude d’autres denrées alimentaires – une évolution qui ne manquera pas d’inquiéter, notamment les personnes allergiques.
Ce qui a été combattu pendant des siècles comme un parasite nuisible pour les céréales est soudainement censé enrichir notre alimentation. La Commission européenne présente les larves de vers de farine comme une source de protéines durable, tandis que les voix critiques alertent sur les risques sanitaires. Pour ces dernières, la requalification des nuisibles en aliments marque un changement de paradigme dangereux.
Un aspect particulièrement préoccupant est que ces nouveaux additifs peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez les personnes souffrant d’allergies aux crustacés et aux acariens. Bien qu’un étiquetage obligatoire prévoie des avertissements spécifiques, leur mise en œuvre effective reste incertaine. Les consommateurs devront redoubler de vigilance, non seulement pour le pain et les produits de boulangerie, mais aussi pour les pâtes, les fromages, les produits à base de pommes de terre ainsi que les compotes de fruits et légumes, qui pourront désormais contenir ces insectes moulus.
Présentée comme une « solution innovante », cette mesure s’inscrit en réalité dans une tentative supplémentaire de manipulation de nos aliments de base. La tendance est inquiétante: ce qui était autrefois considéré comme une infestation devient aujourd’hui un additif alimentaire sous couvert de durabilité. Dans les médias grand public – par exemple chez « Chip », suivant la ligne mondialiste du Forum économique mondial –, on vante déjà ces vers de farine comme étant « durables et nutritifs ». Peut-être en réaction au fait qu’une start-up suédoise spécialisée dans la farine d’insectes a récemment fait faillite, faute de clients prêts à en consommer ?
À l’avenir, les consommateurs devront scruter encore plus attentivement les listes d’ingrédients. Comme on le dit désormais: ne demandez pas seulement conseil à votre médecin ou votre pharmacien, mais aussi à votre boulanger pour savoir si ses produits sont exempts de vers ou non. La seule véritable alternative semble être l’achat direct auprès de producteurs de confiance. Les marchés régionaux et circuits courts pourraient bien tirer profit de cette évolution douteuse, tandis que le consommateur moyen devra se demander quelle sera la prochaine « surprise » dans son assiette.
16:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alimentation, vers de farine, commission européenne, union européenne, europe, affaires européennes | |
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L’antiwokisme, cette savonnette à vilains
16:07 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, wokisme, anti-wokisme | |
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