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mercredi, 12 février 2025

Critique de la "nouvelle droite" allemande

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Critique de la "nouvelle droite" allemande

Werner Olles

Le 4 février 2025, le site web de « European New Right Revue » (a) a publié une « correction » d'un auteur émanant du groupe "Jungeuropa", Nils Wegner, suite à notre « éloge » - « déguisé en une recension du livre de Benedikt Kaiser “Die Konvergenz der Krisen” (b)- du philosophe de la Nouvelle Droite Guillaume Faye, décédé en 2019, éloge/recension paru dans la revue trimestrielle “Abendland” (c) publiée à Graz, en Autriche. Une réponse de Wegner à l'essai critique a été refusée par « Abendland » pour des raisons que nous ignorons et a ensuite donné lieu à une publication sur le site web de la maison d'édition Jungeuropa.

(a) https://nouvelledroite.substack.com/p/guillaume-faye-hist...

(b) https://www.amazon.de/Die-Konvergenz-Krisen-Bewegung-2017...

(c) https://www.ares-verlag.com/abendland-zeitschrift/ 

C'est donc avec plaisir que nous profitons du texte de Wegner, actualisé et traduit en anglais pour la page "substack" « European New Right Revue », pour critiquer à nouveau la soi-disant « Nouvelle Droite Intellectuelle » qui agit en amont de l'AfD et dont les politiciens agissent de plus en plus, du moins en partie, comme des démagogues machiavéliques et poursuivent ensuite leur agenda personnel au lieu de servir le peuple, comme il se doit pour une vraie "droite".

La riche tradition politique, culturelle et philosophique de la droite européenne nous permet de récupérer et de cultiver un trésor de principes ontologiques fondamentaux, mais nous rappelle également que ceux-ci ne doivent pas seulement avoir des piliers politiques, sociologiques et phénoménologiques, mais aussi, surtout dans une société idéologiquement dérangée, des piliers ontologiques, afin de ne pas être construits sur du sable. Une attitude défensive seule ne suffit pas et n'est pas non plus très prometteuse à long terme, car « le conservatisme, c'est le libéralisme au ralenti » (Peter Kwasniewski), une opinion que nous partageons avec Guillaume Faye, la véritable cible que vise le texte de Wegner.

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Nous rejetons donc volontiers le reproche qui nous est fait d'instrumentaliser dans notre essai les « craintes des citoyens âgés d'être expulsés ethniquement et de perdre leur pays » et nous nous référons à notre propre expérience dans la métropole multiculturelle et multicriminelle de Francfort-sur-le-Main, qui compte environ 60 pour cent d'étrangers. Les mots clés sont suffisants: escroqueries diverses, fraude sociale et mensonge généralisé dès le passage illégal de la frontière, refus de travailler, peur de la concurrence sur le marché du travail et du logement, attaques au couteau, attentats à motivation islamique, viols collectifs, mariages d'enfants et mariages forcés, « crimes d'honneur », polygamie illégale comme modèle commercial à succès ainsi que l'esclavage qui existe encore aujourd'hui dans l'islam.

Ces préoccupations et ces craintes réelles de la population concernant l'évolution de la société et l'islamisation ne sont pas seulement niées par les autorités et criminalisées en tant qu'« islamophobes », mais elles sont également passées sous silence depuis longtemps par une partie de la soi-disant « nouvelle droite » avec un chutzpah et une nonchalance inqualifiables, qui ne se soucient manifestement pas des pauvres et des vieux indigènes qui sont contraints de faire les poubelles pour y récupérer des bouteilles consignées dans tout le pays, alors qu'ils implorent en même temps des alliances avec les islamistes. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui ont conduit à la rupture entre Faye, d'une part, et Alain de Benosit et le GRECE, d'autre part. En fait, un seul « réfugié » clandestin coûte à l'État environ un demi-million d'euros sur toute sa durée de vie, plus les frais de regroupement familial ou clanique.

La question de savoir si la soi-disant « nouvelle droite » est une monarchie avec un pouvoir intellectuel infaillible et absolu, qui gouverne et agit, n'est donc pas totalement injustifiée. Ce serait la sous-estimer que de ne parler que de figures intellectuelles ridicules et aporétiques, comme par exemple l'affirmation proprement hallucinante de ce monsieur Wegner selon laquelle il est tout à fait indifférent pour l'Allemagne et l'Europe que les Etats-Unis soient gouvernés par les trumpistes ou les mondialistes, et de se ridiculiser ainsi volontairement au risque de passer pour un pitre, tout en déclarant son incompétence en matières géopolitique et géoculturelle.

Mais bien sûr, on peut aussi être convaincu et enthousiasmé par sa propre ignorance, devenant toujours plus embarrassante au fil des mois, ignorance que l'on confond avec de l'originalité, bien que la situation soit en fait bien trop sérieuse pour se livrer sans cesse à de tels jeux puérils. Mais les choses deviennent vraiment sérieuses lorsque l'on a le culot de ne pas saluer avec joie la flexibilité de la soi-disant « nouvelle droite » en matière de politique d'alliance avec les islamistes comme une planche de salut incontournable pour la condition humaine, car, alors, on se découvrirait comme un éternel grincheux, comme quelqu'un qui ne se contente pas de s'opposer à l'esprit des temps nouveaux, mais qui met en danger notre avenir à tous. Aujourd'hui déjà, dans le spectre offert par la nouvelle droite allemande, de plus en plus de « penseurs transversaux » essaient vaille que vaille de démontrer leur ouverture d'esprit et leur attitude antidogmatique par le simple fait qu'ils sont prêts à reconsidérer la fermeture des frontières pour les migrants envahissants afin d'adopter une attitude conservatrice commune à toutes les sphères de la politique politicienne. Et il ne s'agit évidemment pas d'une aberration passagère, puisqu'un Guillaume Faye avait déjà mis en garde contre cela il y a de nombreuses années.

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La géopolitique et la géoculture ne sont pas non plus très présentes dans les écrits et griffonnages de ce que l'on appelle la « nouvelle droite ». Spengler est en quelque sorte « out », car qui s'intéresse encore aujourd'hui à la politique tribale mondiale ou au « Choc des civilisations » de Huntington ? Tout cela est de l'histoire ancienne, du passé révolu, n'ayons pas peur, n'aie pas peur Suzette, tout cela relève de prévisions apocalyptiques et des mentalités TagX, tout comme l'idée qu'un phénomène sans précédent pourrait s'abattre sur l'Europe, un Moyen-Âge cette fois vraiment sombre, comme l'a prophétisé Faye, en lui opposant son « archéofuturisme » éclairant et réaliste. La soi-disant « nouvelle droite » ne saisit même pas le début de cette esthétisation de la crise, et encore moins la convergence de catastrophes qui en découle nécessairement et dans laquelle nous nous trouvons déjà depuis au moins deux décennies.

Günter Maschke, qui avait raison de ne pas mener les débats au sein de la droite devant les yeux et les oreilles de l'ennemi, et celui qui évoque son nom oublie toutefois délibérément que ce dernier était l'un des critiques les plus virulents du positivisme et de la perte de contact avec la réalité qui prévalaient dans la « nouvelle droite » face à la décadence et à la déchéance intellectuelle de notre peuple qui, désormais, se veut universel. Le fait qu'une partie de la « nouvelle droite » politicienne, théoriquement dépravée, et ses porte-parole bruyants croient appeler la chance de leur côté en diffament les critiques internes et en les qualifiant de « néo-réactionnaires », de « pro-sionistes » ou de quoi que ce soit d'autre, est un phénomène aussi significatif que déprimant. La réduction de la « notion de politique » à une opposition ami/ennemi par Carl Schmitt a donc une valeur de vérité, mais pas dans l'esprit de son inventeur.

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En fin de compte, le libéralisme reste la force déterminante et cela débouche donc naturellement sur une forme de guerre civile, une prophétie de Guillaume Faye qui, comme toujours, avait une longueur d'avance intellectuelle sur ses ennemis de la « nouvelle droite » et sur ceux qui croient tenir le bonheur suprême en se faisant bronzer, et qui a vu et entendu depuis longtemps les bruits de catastrophe sociale et les cris de douleur de nos peuples. Les misérables restes actuels de la « nouvelle droite » intellectuelle et autre ne se connaissent pas eux-mêmes, ils n'ont pas analysé leur propre position historique, car ils ne peuvent même pas prendre connaissance du système au cours des dernières décennies car leurs instruments théoriques sont désormais totalement émoussés. En fait, ils ne sont même pas capables de percevoir leurs propres contradictions.

C'est comme dans une mauvaise pièce de théâtre, un ennui béant s'installe, les spectateurs quittent la salle les uns après les autres. L'ignorance des catastrophes et l'identité bourgeoise font que la « nouvelle droite » en est arrivée à un analphabétisme politico-culturel presque total et ne se soucie plus de la réalité. Les quelques très jeunes égarés dans les clubs des « nouvelles droites » ont manifestement à peu près autant de connaissances en politique que les chats en ont sur les livres qui leur sont consacrés par des vétérinaires, car il existe en effet une relation étroite entre l'ignorance des catastrophes et le politisme.

Toujours est-il qu'en raison de mon passé d'extrémiste de gauche au sein du SDS de Francfort, ce petit polisson de monsieur Wegner me reconnaît une formation à la critique et à l'autocritique, qu'il prend très au sérieux. Si la « nouvelle droite » ne jouait pas aux vierges effarouchées à chaque critique qu'on lui adresse et faisait au moins une fois une tentative honnête d'autocritique, cela pourrait être le début d'une belle amitié. Dans ce contexte: je n'ai pas seulement été le chauffeur du président fédéral du SDS, KD Wolff, et après la dissolution de l'association, j'ai été « officier de sécurité » dans l'organisation qui lui a succédé, les « Rote Panthers » (les "Panthères rouges"), une antichambre des « cellules révolutionnaires », mais j'ai aussi été le garde du corps de KD, j'ai participé à plusieurs attentats contre des installations américaines et j'ai encaissé environ une demi-douzaine de procédures d'enquête. En tant que sportif d'une vingtaine d'années, je n'avais aucune estime pour les salons d'érudition de la nouvelle gauche, tout comme je considère aujourd'hui les salons d'érudition de la nouvelle droite comme obsolètes. Jusqu'à cinquante ans au moins, un militant politique doit être sur le front, aussi bien dans le doute que dans l'urgence, et regarder l'ennemi dans les yeux. La théorie est vitale, mais un peu de pratique ferait parfois du bien à certains de nos maîtres à penser politico-littéraires.

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Ce dont nous avons urgemment besoin, ce sont des intellectuels organiques, d'où nos belles nécrologies sur l'idéologue en chef du SDS, Hans-Jürgen Krahl (photo), qui en était précisément un. Et c'est exactement de là que vient notre admiration pour des hommes comme Dominique Venner, Jean-Marie le Pen et Guillaume Faye. Si Alain de Beonist, après tout ce qu'il a fait subir à Faye, déclare également que Le Pen, militant politique émérite et fondateur du FN récemment décédé, est un « idiot » et que Karlheinz Weißmann considère Faye comme « complètement fou », cela en dit long sur les relations interpersonnelles au sein de la droite, et ce aussi bien dans la « vieille droite » que dans la « nouvelle droite ». Je suis toutefois habitué à ce genre de choses de la part de la « nouvelle gauche » et je constate avec étonnement que la théorie du fer à cheval est tout à fait valable, du moins à cet égard. Les gens ne changent pas, ni à droite ni à gauche.

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Alors que l'ancien camarade du KB et auteur de la revue de gauche radicale Konkret, Jürgen Elsässer, admet qu'il ne s'est jamais référé à « une quelconque révolution mondiale » - contrairement à moi qui y croyais fermement - mais à « Auschwitz » - qui, pour moi, lecteur attentif du « Livre noir de l'histoire mondiale » de Hans Dollinger, est en réalité « un détail de l'histoire mondiale » avec tous les assassinats de masse tout à fait imaginables y afférant, les expulsions, les génocides et tous les événements de même horrible nature et autres excès. Si l'on se réfère à l'histoire de l'humanité, qui présentait le conflit du Proche-Orient comme un génocide et d'autres exactions horribles, il y a de quoi être effrayé par tout ce qui se passe et se prépare aujourd'hui, lorsque les Savonarole, en format bonsaï, du sectarisme néo-droitiste allemand, au lieu d'analyser le conflit du Proche-Orient de manière méta-critique, ne se distinguent plus guère des bandes d'extrémistes de gauche et d'islamistes dans leurs "pensées" et leurs actions. Mais ce qui manque au simple relativisme historique, c'est pour ainsi dire le sel de la soupe, à savoir la critique radicale de la critique de la domination raccourcie par la théorie de l'histoire, quelle qu'en soit la forme tordue. Les tentatives infructueuses de comprendre la convergence des catastrophes conduisent alors nécessairement à l'interaction fatale entre le gendarme mondial occidental et les nouveaux acteurs violents post-étatiques comme le Hamas et le HTS.

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De gauche à droite, Benedikt Kaiser, le visage illuminé de bonheur d'avoir l'oreille de son gourou parisien, l'inénarrable "Albin de Lanoist", flanqué du dit gourou, et l'éditeur Philipp Stein: une méprisable petite conspiration permanente contre feu Guillaume Faye afin de faire oublier ses travaux, de le condamner à la"damnatio memoriae", voeu intime du gourou.

Néanmoins, nous sommes naturellement très impatients de lire le nouveau livre de Benedikt Kaiser sur l'adaptation à droite du gramscisme, tout en craignant le pire. Car comme toutes les formes de croyance, la conception politique de la nouvelle droite allemande présuppose tout naturellement son objet d'adoration, le traite comme une causa prima et n'a même pas l'idée de poser la question de son contexte conditionnel. Horkheimer, pour ne citer qu'un représentant de l'école de Francfort, toujours tristement ignoré à droite, voyait dans l'« Etat autoritaire » l'émancipation accomplie et irrémédiable de la politique par rapport à l'économie, ce en quoi il avait une fois de plus raison. Dans ce sens : en avant toujours - en arrière jamais !

Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »

 

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Ukraine: les cinq déclarations qui créent une « tragédie parfaite »

Par Alessandro Orsini 

Source : Alessandro Orsini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/ucraina-le-cinque...

Zelensky continue de perdre des territoires et des bastions dans le Donbass. Sur le plan militaire, la guerre reste la même: un désastre sans fin pour Zelensky. Sur le plan politique, en revanche, nous sommes entrés dans une nouvelle phase de la guerre que je qualifie de phase de la «tragédie parfaite». Cette phase présente deux caractéristiques. La première est la culpabilisation de Zelensky et la deuxième est l'humiliation de l'Union européenne par la Maison Blanche. C’est une tragédie politique parfaite, puisque ceux qui ont mené cette guerre contre leurs propres intérêts – l'Union européenne et Zelensky – sont maintenant ridiculisés, insultés et moqués par ceux qui ont tiré les ficelles de loin: la Maison Blanche. Une tragédie politique parfaite est avant tout faite de déclarations constamment exposées sur la scène médiatique. Il est nécessaire de tenir un journal des déclarations parfaitement tragiques depuis la victoire de Trump. À l'heure actuelle, je compte cinq déclarations parfaitement tragiques.

La première provient de Mark Rutte, selon lequel la Russie produit en trois mois les armes que l'OTAN produit en un an, de Los Angeles à Ankara. Dire « de Los Angeles à Ankara » revient à dire qu'il y a, dans ce conflit, 32 pays contre un. Imaginez si les armes de la Russie étaient ajoutées à celles de la Chine, de l'Iran et de la Corée du Nord. Question: si l'industrie militaire de la Russie, seule, domine celle de l'OTAN, quels seraient les rapports de force entre l'OTAN d'une part, et la Russie, la Chine, la Corée du Nord et l'Iran de l'autre? L'Union européenne continue de dire qu'elle doit se préparer à la guerre avec la Russie dans deux ou trois ans. Il est clair que la classe dirigeante de l'Union européenne a complètement perdu le contact avec la réalité.

La deuxième déclaration nous vient de Trump, selon lequel Zelensky est le véritable coupable de la tragédie de son peuple pour avoir cru qu’il pouvait vaincre la Russie. Sur Fox News, Trump a accusé Zelensky de ne pas avoir négocié avec Poutine immédiatement après l'invasion.

La troisième déclaration parfaitement tragique vient de Zelensky lui-même, qui déclare que « l'Ukraine n’a pas les forces pour reconquérir les territoires perdus ».

La quatrième déclaration est de Marco Rubio, selon lequel quiconque a affirmé que l’Ukraine pouvait vaincre la Russie est un « malhonnête ». Cette accusation peut s'adresser à 99% des médias italiens et à tous les leaders européens, d’Ursula von der Leyen à Giorgia Meloni. La Première ministre italienne a toujours soutenu que les Ukrainiens pouvaient vaincre les Russes. Lors du G20 à distance du 22 novembre 2023, Poutine a demandé une solution diplomatique. Meloni lui a répondu que la Russie devrait se retirer sans rien demander en retour. La grande presse italienne a célébré ce qui était en réalité une fanfaronnade: « Quant au fait que, comme l'a dit Poutine, la Russie veut travailler à la paix, cela – a dit Meloni – me rend contente, mais s’il veut la paix, il suffirait de retirer les troupes ».

La cinquième déclaration est de Boudanov, le chef des services de renseignement militaires ukrainiens, selon laquelle l'Ukraine risque de mourir en tant qu'État si Poutine n'est pas arrêté avant l'été. Ces cinq déclarations doivent être conservées car beaucoup d'autres, encore plus humiliantes pour l'Europe et Zelensky, s'ajouteront. Le risque est de perdre le compte. La question que tout le monde devrait discuter, mais que tout le monde évite, est la suivante: comment l'Union européenne peut-elle se préparer à la guerre avec Poutine dans deux ou trois ans si l'écart entre la puissance militaire de l'Europe et celle du bloc sino-russe est presque infranchissable? Il semble qu'à l'Union européenne, il manque l'arme la plus importante: un cerveau qui fonctionne correctement.

mardi, 11 février 2025

Trump et Jurassic Park

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Trump et Jurassic Park

Par Marco Travaglio

Source : Il Fatto Quotidiano & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/trump-e-jurassic-...

En deux semaines, Trump a réussi à faire détester l'Amérique par le monde entier à coups de déclarations fracassantes, de menaces, d’ultimatums et de droits de douane. Un chaos planétaire, un gigantesque nuage de fumée qui a enveloppé la Terre : ce n’est que lorsqu’il se dissipera que nous comprendrons s’il y a une quelconque logique dans cette folie. Un seul fait semble évident : l’approche commerciale, voire immobilière (cf. Gazaland), des crises internationales est une nouveauté absolue qui balaie celle, idéologico-moralisatrice, que les États-Unis avaient adoptée jusqu’ici, masquant leur impérialisme sous couvert de lutte contre les empires du mal, de guerre contre le terrorisme, d’exportation de la démocratie et autres appâts pour crédules. Mais tandis que Trump perd la tête – ou feint de la perdre (cela reste à voir) – en bouleversant le monde du jour au lendemain, ceux qui devraient réagir en sont encore à l’âge de pierre.

Il suffit de lire le dernier discours style Jurassic Park de Mattarella, qui compare la Russie au Troisième Reich, Poutine à Hitler, le Donbass à l’Europe envahie par les nazis, et donc les négociations Moscou-Kiev à la Conférence de Munich de 1938, qui mena à la Seconde Guerre mondiale. Il découvre soudainement l’urgence d’être des acteurs plutôt que des vassaux des États-Unis (ah bon? Il était temps!) et de se tourner vers l’ONU et ses dérivés. Mais il oublie qu’en 1999, un gouvernement dont un certain Mattarella était vice-président s’était moqué de l’ONU et avait participé aux bombardements de l’OTAN sur Belgrade, première violation de la légalité internationale qui conduisit ensuite à la reconnaissance du Kosovo pour démanteler la Serbie, en contradiction avec une résolution de l’ONU – un précédent dont Poutine s’est ensuite servi pour faire de même en Crimée et dans le Donbass.

Voilà à quoi se résument aujourd’hui les classes dirigeantes européennes: discréditer les négociations naissantes entre la Russie et l’Ukraine et en attribuer tout le mérite à Trump, Orbán & Co. Pendant ce temps, elles continuent d’obéir aveuglément à Trump sur les sujets où nous devrions justement nous rebeller: la course aux armements et les sanctions qui nous forcent à acheter encore plus d’armes et de gaz aux États-Unis. Alors que Meloni s’efforce d’atteindre les 2% de dépenses militaires, les euro-déments pensent déjà à passer à 3 ou 4% pour complaire à The Donald, qui nous en demande 5% (tandis que les États-Unis en sont à 3,4%). Et il ne se trouve personne – pas même Schlein, pourtant adepte des « vrais sujets concrets » – pour remettre en question cette folie belliciste et antisociale qui gonfle les voiles des néonazis partout en Europe.

La Russie, contrairement à nous, est en guerre, et pourtant elle consacre 400 milliards de dollars par an à la défense – soit un tiers de moins que l’UE, qui, avec 1,9% de son PIB, en dépense 530. Pourquoi devrions-nous encore nous saigner à blanc, si ce n’est pour enrichir les industriels de l’armement américains? Et qu’attend l’UE pour lever les restrictions sur le gaz russe et intensifier ses relations commerciales avec la Chine afin de contrer les droits de douane? Trump, comme ses prédécesseurs, défend les intérêts des Américains. Ici, nous attendons toujours quelqu’un qui défende enfin les intérêts des Européens.

La route de la soie septentrionale de la Chine et le grand jeu de l'Arctique

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La route de la soie septentrionale de la Chine et le grand jeu de l'Arctique

par Fabrizio Verde

Source: https://www.lantidiplomatico.it/dettnews-la_china_ice_sil...

En août de l'année dernière, la Chine et la Russie ont lancé un service rail-mer, l'Arctic Express No.1, qui transportera des conteneurs par voie ferrée de Moscou à Arkhangelsk, le seul port du nord-ouest de la Russie. À partir d'Arkhangelsk, des porte-conteneurs achemineront les conteneurs vers la Chine via l'océan Arctique.

La liaison maritime arctique pour conteneurs, longue de 13.000 km, permettra d'acheminer les marchandises en 20 à 25 jours. C'est une semaine de plus que la route maritime du Nord russe (NSR).

« Les infrastructures de nos pays sont insuffisantes pour répondre à nos besoins croissants en matière de logistique et de transport, et il est impératif d'ouvrir de nouvelles voies logistiques pour développer la coopération économique et commerciale sino-russe », a déclaré l'ambassadeur de Chine en Russie, Zhang Hanhui. « La Chine a toujours soutenu l'établissement de routes maritimes arctiques. Au cours des dix dernières années, les dirigeants chinois et russes ont continué à prêter attention au développement des routes maritimes arctiques et les gouvernements ont établi des mécanismes pour explorer la coopération arctique », a-t-il ajouté.

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À cet égard, il convient de mentionner que la Chine elle-même s'est définie comme un « État proche de l'Arctique », affirmant ses intérêts dans l'exploration et l'exploitation des ressources de l'Arctique, soulignant sa présence légitime dans la région en vertu du traité de Svalbard de 1925, qui accorde à plusieurs pays le droit de mener des recherches scientifiques dans l'Arctique. Par le biais d'investissements stratégiques, tels que la construction de la station du fleuve Jaune en Norvège, Pékin a montré qu'il considérait l'Arctique comme un élément crucial de sa stratégie économique et de sécurité. Cette initiative a été considérée comme une réponse à l'évolution du paysage géopolitique, en particulier à la suite des tensions avec les pays occidentaux après le début de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine.

Revenant sur le lancement du service ferroviaire arctique, M. Zhang a souligné que 14 allers-retours avaient déjà été effectués depuis juillet 2023, date à laquelle la société chinoise Yangpu New New Shipping a lancé le premier service régulier de transport de conteneurs entre la Chine et les ports russes de l'océan Arctique.

L'ambassadeur a expliqué: "Les liaisons intermodales mer-rail et la coopération entre la Russie et la Chine dans le domaine de la construction navale donneront une nouvelle importance au développement de la Route de la soie arctique".

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La route de la soie arctique chinoise, également connue sous le nom de route de la soie polaire, est une initiative stratégique lancée par Pékin pour développer des routes maritimes le long du cercle arctique. Alors que la route de la soie traditionnelle reliait la Chine au Moyen-Orient et à l'Europe par des voies terrestres, la route de la soie arctique vise à créer de nouvelles routes commerciales grâce à la fonte des glaces marines dans la région arctique. Cette initiative a des implications géopolitiques et stratégiques importantes pour la Chine et la communauté internationale.

L'une des principales implications géopolitiques de la route de la soie arctique chinoise est la possibilité pour la Chine d'accroître son influence et sa présence dans la région arctique. La fonte des glaces de l'Arctique ouvre de nouvelles voies de navigation qui peuvent réduire considérablement le temps et le coût du transport des marchandises entre la Chine et l'Europe. En investissant dans les infrastructures et la recherche dans l'Arctique, la Chine peut renforcer sa position dans la région et s'imposer comme un acteur clé dans les affaires arctiques.

En outre, la route de la soie arctique chinoise peut également aider la Chine à diversifier ses sources d'énergie et à réduire sa dépendance à l'égard des routes maritimes traditionnelles qui traversent des zones politiquement « sensibles » telles que la mer de Chine méridionale. En développant de nouvelles routes maritimes à travers l'Arctique, la Chine peut s'assurer des sources d'énergie alternatives et garantir la sécurité de sa chaîne d'approvisionnement énergétique. Cette démarche stratégique vise également à améliorer la sécurité énergétique de la Chine et à réduire sa vulnérabilité aux perturbations des marchés mondiaux de l'énergie.

La route de la soie arctique peut également avoir des retombées économiques importantes pour la Chine et les autres pays participant à l'initiative. En reliant la Chine à l'Europe via l'Arctique, elle peut faciliter les échanges commerciaux et les investissements entre les deux régions, stimuler la croissance économique et créer de nouvelles possibilités de coopération. Ce scénario peut être particulièrement bénéfique pour les pays situés le long de l'itinéraire, qui peuvent tirer parti des avantages économiques liés à l'augmentation des échanges et des investissements.

Ainsi, Pékin peut également étendre son influence dans l'économie mondiale et s'imposer comme un acteur de premier plan dans le commerce international. En développant de nouvelles routes commerciales à travers l'Arctique, la Chine peut renforcer sa position en tant que partenaire commercial clé pour les pays d'Europe et d'ailleurs. Une autre façon d'améliorer la diplomatie économique et de tenter de façonner les politiques commerciales mondiales.

En outre, la route de la soie acrtique pourrait également avoir des implications écologiques significatives. Alors que la fonte des glaces de l'Arctique se poursuit, la région est confrontée à des défis environnementaux sans précédent qui nécessitent une action urgente. En investissant dans le développement durable et dans des infrastructures respectueuses du climat dans l'Arctique, la Chine peut contribuer à atténuer l'impact de ce changement et à promouvoir la protection de l'environnement dans la région.

Dans l'ensemble, l'initiative chinoise a le potentiel de remodeler le commerce mondial et les schémas de transport, de renforcer l'influence de la Chine dans la région arctique et de promouvoir le développement durable et la protection de l'environnement. En investissant dans les infrastructures et la recherche dans l'Arctique, la Chine peut exploiter de nouvelles opportunités et relever des défis géopolitiques et stratégiques majeurs. Alors que la Route de la soie arctique continue d'évoluer, il sera crucial pour la Chine et les autres pays de travailler ensemble pour assurer le succès et la durabilité de cette initiative ambitieuse.

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Les actions de Trump

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, considère ce scénario comme un véritable cauchemar. Ainsi, face à cette avancée (pacifique) de la Chine et de la Russie dans l'Arctique, les États-Unis, sous la houlette de Donald Trump, ont décidé d'adopter une approche plus affirmée. Les déclarations sur la possible prise de contrôle du Groenland, qualifiée, un peu timidement, d'« absurde » par certains dirigeants européens, reflètent la crainte des États-Unis de perdre leur influence dans une région stratégiquement cruciale. Cette attitude reflète une stratégie réactive, davantage orientée vers l'endiguement de la Chine et de la Russie que vers la promotion d'un développement positif et inclusif dans la région.

Outre son intérêt pour le Groenland, l'administration Trump pourrait prendre plusieurs mesures pour contrer l'influence sino-russe dans l'Arctique :

- Renforcer la présence militaire : augmenter les forces armées et les infrastructures dans la région pour dissuader la Russie et la Chine.

- Former une coalition arctique : obliger des pays comme le Canada, la Norvège et le Danemark à suivre les politiques de sécurité et de développement de Washington dans l'Arctique.

- Développement économique : promouvoir l'investissement dans des projets énergétiques et d'infrastructure dans l'Arctique pour assurer une présence économique significative et tenter de réduire l'influence chinoise.

- Diplomatie internationale : travailler dans le cadre de forums internationaux, tels que le Conseil de l'Arctique, afin d'établir des règles et des réglementations visant à limiter les initiatives commerciales de la Chine et de la Russie.

Cependant, les politiques américaines semblent se concentrer principalement sur le renforcement militaire, dans l'intention de contrer les initiatives sino-russes de construction d'infrastructures et de routes commerciales dans l'Arctique. Toutefois, cette réponse manque d'une vision stratégique à long terme qui aille au-delà du simple maintien d'une hégémonie mondiale qui semble irrémédiablement perdue à ce stade. Il en résulte une perception croissante de l'isolement des États-Unis face à un ordre mondial de plus en plus multipolaire.

Un conflit de visions

Alors que l'approche américaine repose sur une logique de confrontation, la Chine et la Russie promeuvent une vision de développement partagé et de coopération internationale. La Route de la soie arctique représente une nouvelle opportunité de créer des liens économiques plus étroits entre l'Asie et l'Europe, en ouvrant des routes commerciales plus efficaces et moins vulnérables aux interférences géopolitiques. Cette initiative illustre également la manière dont la multipolarité peut promouvoir la stabilité mondiale par le dialogue et la collaboration, plutôt que par l'escalade militaire.

Les initiatives chinoises et russes dans l'Arctique représentent un modèle de coopération stratégique dans un monde de plus en plus multipolaire. Alors que les États-Unis cherchent à maintenir leur rôle dominant, comme ils le font toujours par des stratégies agressives et réactives, l'approche sino-russe se distingue par sa promotion d'un développement inclusif et durable. Le défi mondial n'est pas seulement d'accroître les échanges commerciaux, mais de le faire d'une manière qui profite à toutes les nations concernées, en renforçant un ordre mondial plus équitable et plus coopératif. Une application pratique du concept de création d'une communauté avec un avenir commun pour l'humanité, tel que préconisé par le président chinois Xi Jinping.

Fabrizio Verde, Directeur de l'AntiDiplomatico. Napolitain, promotion 80.

lundi, 10 février 2025

Précurseur du syndicat mondial du crime: le commerce de l'opium au 19ème siècle

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Précurseur du syndicat mondial du crime: le commerce de l'opium au 19ème siècle

Source: https://dissident.one/voorloper-van-het-wereldwijde-misda...

Le commerce de l'opium chinois au 19ème siècle a joué un rôle déterminant dans la formation première du syndicat mondial du crime, en le faisant passer à la vitesse supérieure. Selon Russ Winter, il s'agit du modèle idéal d'exploitation criminelle, permettant l'intelligence de l'État profond, et du pillage massif pour lancer, enrichir et connecter les précurseurs du système d'aujourd'hui.

Récapitulons : au cours du premier quart du 19ème siècle, les Britanniques se trouvaient dans une situation désespérée car ils ne pouvaient fournir des biens échangeables aux Chinois. La Chine ne s'intéressait qu'à l'or et à l'argent.

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Sassoon & Sons

C'est là qu'intervint le peu scrupuleux David Sassoon (1792-1864), un négociant juif de Bombay, qui développa le commerce de l'opium. Cette culture de rente convenait parfaitement aux conditions qui régnaient alors aux Indes, notamment au Bengale et à Madras. Sassoon envoya ses agents en Chine et, finalement, ses six fils, qui se révélèrent d'impitoyables criminels, habiles à mener à bien les pillages adéquats. Ils se sont transformés ainsi en « Rothschild de l'Orient ».

Il est d'ailleurs évident que Wikipédia a été nettoyé de fond en comble par « quelqu'un », puisque le rôle de Sassoon dans la création du fonds de l'opium (coté en bourse) de Shanghai n'est que brièvement mentionné. La quasi-totalité du texte est consacrée au filage du coton indien par Sassoon avec l'aide d'esclaves. Une version plus précise est disponible sur Wikispooks.

En réalité, Sassoon et ses agents ont lancé le marché chinois de l'opium en Chine. Comme l'admet sans hésitation l'Encyclopédie juive, ils avaient le monopole du commerce de l'opium en Chine et au Japon. La dite encyclopédie poursuit en disant que Sassoon dut son grand succès à l'utilisation de ses fils comme agents.

Bien entendu, les Britanniques étaient impliqués dans l'affaire et complètement corrompus. Au début, le transbordement vers la Chine était assuré par des entreprises britanniques, telles que Jardine Matheson & Co.

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La première guerre de l'opium a fait de la distribution et de l'exploitation des drogues psychotropes la pierre angulaire de la politique impériale britannique. Quiconque en douterait n'a qu'à se pencher sur cette déclaration de principe faite par Lord Palmerston dans un communiqué de janvier 1841 adressé à Lord Auckland, alors gouverneur général de l'Inde:

"La rivalité des fabricants européens exclut rapidement nos productions des marchés européens, et nous devons essayer sans relâche de trouver de nouveaux débouchés pour notre industrie (c'est-à-dire l'opium - ndlr) dans d'autres parties du monde... Si nous réussissons notre expédition en Chine, l'Abyssinie, l'Arabie, les pays de l'Indus et les nouveaux marchés de la Chine permettront, dans un avenir proche, une extension très importante de la portée de notre commerce extérieur".

En 1839, cette opération criminelle de drogue avait réduit en esclavage et zombifié environ cinq à dix millions de Chinois et avait fait reculer les conditions sociales et économiques de ce pays de plusieurs siècles. Il s'agissait de l'une des meilleures stratégies de division et de conquête jamais conçues par le syndicat mondial du crime.

L'opium était interdit en Chine et l'empereur mandchou n'a pas cédé à la propagation de l'épidémie d'opiomanie sans se battre. Au contraire, il a adopté une approche vigoureuse du phénomène criminel en déversant une fortune en opium marchand dans la baie de Canton et en détruisant les installations de production.

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Sassoon et sa bande ont ensuite fait pression avec succès pour obtenir une intervention militaire. La Grande-Bretagne a envoyé un corps expéditionnaire depuis l'Inde pour intervenir en Chine et a ravagé le littoral chinois au cours d'une série de batailles. Elle finit par dicter les termes d'un accord.

Le traité de Nankin de 1842 a ouvert la voie à une nouvelle expansion du commerce de l'opium, qui s'est poursuivi jusqu'à ce que les communistes maoïstes y mettent un terme un siècle plus tard. À un moment donné, on a estimé qu'au moins 30 millions de Chinois étaient dépendants de l'opium.

En outre, la Grande-Bretagne s'est emparée du territoire de Hong Kong, a fixé unilatéralement les droits de douane chinois à un faible niveau (procédé qui est également connu sous le nom de « libre-échange ») et a fait empocher aux « commerçants » de Canton 3 millions de dollars en compensation de la perte de leurs biens illégalement acquis.

Les affaires de la famille Sassoon se sont ensuite installées à Hong Kong, où elles se développèrent dans le domaine de la banque d'affaires. Plusieurs négociants en opium créèrent la Hong Kong and Shanghai Bank. Avec le temps, la banque - aujourd'hui connue sous le nom de HSBC - étend son champ d'action à la drogue du Moyen-Orient et de l'Amérique latine.

Au cours du 19ème siècle, les familles britanniques Matheson, Keswick, Swire, Dent, Inchcape et Baring, ainsi que les familles Sassoon et Rothschild contrôlent le commerce de la drogue en Chine.

En 1887, les grands clans Sassoon et Rothschild fusionnent par intermariage. Ils opèrent alors depuis Londres, où ils se mêlent à l'aristocratie britannique (à la City of London), sont anoblis et continuent à financer et à promouvoir les mouvements bolchevique et sioniste et Dieu sait quoi d'autre encore.

Le butin revient aux vainqueurs et, au fil du temps, la véritable histoire du commerce de l'opium a été blanchie et occultée par ces puissants intérêts. Ils se sont étendus au contrôle des médias, ce qui explique aujourd'hui la nature criminelle de cette influence à laquelle on ne peut se fier et que je documente constamment.

Il m'est impossible de faire le tour de ce sujet dans cet article introductif, mais je pense qu'il faut au moins prendre conscience de nos intuitions de base sur la façon dont le monde fonctionne. À maintes reprises, vous constaterez que ces acolytes du Syndicat du crime occupent des postes de premier plan dans les services de renseignement et la finance. Depuis sa création, Israël en a abrité de nouvelles manifestations.

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Après avoir essuyé des vents contraires de façon constante, les Britanniques ont mené une deuxième guerre de l'opium en Chine de 1856 à 1860. Avec le temps, l'opium a été cultivé en Chine même, en particulier dans la province du Sichuan, ce qui a permis à une nouvelle génération d'entreprises criminelles de se développer. Cette deuxième guerre a ouvert le marché à de nouveaux acteurs.

Dans un style typiquement moderne, une « campagne de marketing » du syndicat du crime a vu le jour, présentant la consommation d'opium comme un passe-temps à la mode, voire comme un art de vivre sophistiqué. Les opiacés ont joué un rôle important dans le lancement d'un certain nombre de sociétés pharmaceutiques internationales.

Les Américains entrent en scène

La déstabilisation de la Chine et la construction des chemins de fer dans l'ouest des États-Unis ont ouvert la voie à la traite des êtres humains (Shanghai'ing, comme ils l'appelaient) et à l'expansion du commerce de l'opium chinois par les Américains. Les familles américaines Perkins, Astor et Forbes ont gagné des dizaines de millions grâce au commerce de l'opium. Les Perkins ont fondé la Bank of Boston, connue aujourd'hui sous le nom de Crédit Suisse.

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William Hathaway Forbes (photo) était directeur de la Hong Kong Shanghai Bank peu après sa création en 1866. John Murray Forbes était l'agent américain de la famille bancaire Barings, qui finançait la majeure partie du commerce de la drogue à ses débuts. Les héritiers de la famille Forbes ont ensuite lancé le magazine Forbes. J'ai également écrit sur la lignée des secrétaires d'État de la famille John Forbes Kerry.

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Le grand-père du président américain Franklin Delano Roosevelt, Warren Delano (photo), s'est enrichi grâce au trafic d'opium en Chine. Comme le secrétaire d'État américain John Forbes Kerry, FDR a prétendu ne rien savoir à ce sujet.

Le cloaque des « personnes connectées », issues de ce cartel de l'opium composé de l'élite britannique, des brahmanes américains et des Sassoon-Rothschild, est profond et s'est étendu jusqu'à aujourd'hui. Ayant à peine effleuré le sujet, je constate aujourd'hui que je n'ai pas pleinement apprécié le rapport entre l'opium et certains liens de sang.

Est-ce une simple coïncidence si tant de personnes influentes au niveau mondial sont aujourd'hui issues de cette ancienne lignée, spécialisée en activités criminelles ? Il n'y a rien à voir ici, circulez...

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À propos de l’Ère dorée

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À propos de l’Ère dorée

par Georges Feltin-Tracol

Pendant son discours d’investiture du 20 janvier dernier, Donald Trump a plusieurs fois évoqué l’« Ère dorée » des États-Unis. Extraite d’une citation de l’écrivain Mark Twain, cette expression - « Gilded Age » en anglais – équivaut à peu près outre-Atlantique à la « Belle Époque » en Europe occidentale, nonobstant la non-coïncidence des dates.

Cette période charnière de l’histoire des États-Unis commence, selon certains historiens, au lendemain de la Guerre de Sécession avec le temps de la « Reconstruction » (1865 – 1877). Elle s’achève en 1913 à l’entrée en fonction du président démocrate Thomas Woodrow Wilson. Trois phénomènes répétitifs caractérisent ce moment déterminant : une grande instabilité économique due à des crises bancaires fréquentes, de graves conflits sociaux et une expansion territoriale qui s’extrait des mythes de la « Frontière » et de l’« Ouest sauvage ». Le président Andrew Johnson acquiert par exemple en 1867 l’Alaska à la Russie. Le 24 septembre 1869, New York pâtit d’un « vendredi noir », pourvoyeur de faillites d’entreprises en raison d’une spéculation massive sur l’or. Les économistes rappellent volontiers une terrible dépression économique de 1873 à 1896 visible par la fermeture soudaine de nombreuses banques.

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Aux temps de la « Reconstruction » apparaissent les premiers trusts. Intéressé dès 1870 par l’« or noir », John David Rockefeller fonde la Standard Oil. Le succès est si grand qu’en 1892, Rockefeller détient une quarantaine de sociétés souvent en situation de monopole au point qu’en 1900, on le considère comme l’homme le plus riche du monde. De nos jours, ce ne sont plus les hydrocarbures, mais bien la high tech qui permet d’amasser des fortunes colossales. L’« Ère dorée » excite l’appât du gain et stimule le succès rapide. Outre le pétrolier Rockefeller, mentionnons d’autres capitaines d’industrie sans foi ni loi qui construisent des entreprises monopolistiques. Ainsi Jay Gould et Cornelius Vanderbilt investissent-ils dans les chemins de fer et le transport fluvial. Pour sa part, JP Morgan lance un cartel de l’acier dans le cadre de l’United States Steel Corporation. D’autres (James Buchanan Duke, William Andrews Clark ou Marshall Field) font fortune dans le tabac, l’électricité ou l’exploitation du cuivre. La plupart se fait connaître sous le sobriquet de « barons-voleurs » parce qu’ils n’ont aucun scrupule et s’offrent au moyen de la corruption la presse, la politique et la justice.

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L’affirmation de cette véritable oligarchie ploutocratique ne bénéficie pas au plus grand nombre. L’écart entre les revenus est gigantesque et une ambiance de chaos s’installe partout, en particulier dans les mines et dans les usines. Les États-Unis connaissent alors une série de grèves violentes et d’émeutes sanglantes (une vingtaine de morts aux aciéries de Homestead) ainsi que des krach boursiers retentissants. Celui du 27 juin 1893 ouvre quatre longues années de marasme économique. Dans ce contexte difficile, le militantisme syndical se développe en parallèle aux revendications socialistes et à l’agitation libertaire. Des anarchistes assassinent en 1881 le président Garfield, puis, en 1901, le président McKinley. Ces attentats heurtent une opinion publique volatile et incandescente. Dans le même temps, dans l’Ouest émerge un troisième parti, le parti populiste. Le dynamisme des populistes, des socialistes et des syndicalistes n’entame pourtant pas l’hégémonie du parti républicain sur la présidence des États-Unis.

La domination républicaine est presque totale sur quarante-cinq ans. Entre 1869 et 1913, huit républicains logent à la Maison Blanche : Ulysses Grant (1869 – 1877), Rutherford Birchard Hayes (1877 – 1881), James Abram Garfield (1881), Chester Alan Arthur (1881 – 1885), Benjamin Harrison (1889 – 1893), William McKinley (1897 – 1901), Theodore Roosevelt (1901 – 1909) et William Howard Taft (1909 – 1913). Le seul président démocrate s’appelle Grover Cleveland. 22e  président de 1885 à 1889, il perd en 1888 face à Benjamin Harrison, petit-fils du 9e président, William Henry Harrison décédé en 1841 après un mois de présidence. William Harrisson avait tenu que son investiture se fît en extérieur malgré un temps détestable. Il attrapa une pneumonie mortelle. En 1892, Cleveland bat Harrisson et devient le 24e président de 1893 à 1897.

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La mainmise des républicains sur l’appareil administratif fédéral facilite l’épuration systématique des fonctionnaires de sensibilité démocrate. Elle incite aussi à adopter des mesures protectionnistes justifiées par l’ardente obligation de maintenir le niveau de vie des travailleurs étatsuniens. Le tarif McKinley de 1890 donne au chef de l’État le pouvoir d’imposer des droits sur le sucre, les mélasses, le thé, le café et les peaux exportées par un État qui imposerait des droits sur les produits made in USA. En 1909, Taft approuve le tarif douanier Payne – Aldrich qui institue un minimum et un maximum en matière de taux pour les importations. La soumission des républicains aux trusts n’empêche pas des réactions salutaires. Le sénateur républicain de l’Ohio John Sherman fait adopter en 1890 le Sherman Act contre les monopoles économiques qui faussent la concurrence. Si les effets de cette loi ne se manifestent pas immédiatement, elle contraint néanmoins en 1900 l’homme le plus riche du monde, John David Rockefeller, à diviser son empire en trois sociétés distinctes. À l’initiative du président Theodore Roosevelt, l’État, le patronat et les syndicats commencent à se concerter, d’où quelques avancées sociales non négligeables pour les seuls salariés WASP. En revanche, les Afro-Américains et les immigrés récents (Irlandais et Italiens) en sont écartés.

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L’« Ère dorée » contribue à la réflexion géopolitique de l’amiral Alfred Mahan (1840 – 1914). Sa vision thalassocratique mondiale s’appuie sur la construction, dans l’océan Pacifique, d’un domaine maritime qui demeure en 2025 le premier au monde. Déjà en 1857 – 1858, l’US Navy s’était emparée dans le Pacifique central et méridional de l’atoll Baker et des îles Howland et Jarvis riches en guano. En 1867, les États-Unis prennent possession des îles Midway dans le Pacifique Nord. Dès 1898, Washington ordonne l’occupation de Hawaï qui est annexé sept ans plus tard. La même année, suite à une manipulation de l’opinion sous faux-drapeau, éclate la guerre contre l’Espagne. Au traité de Paris de 1898, Cuba s’affranchit de la tutelle espagnole pour devenir un protectorat étatsunien. Les États-Unis versent à Madrid vingt millions de dollars pour obtenir la pleine souveraineté sur les îles micronésiennes de Wake et Guam, Porto Rico dans les Antilles et les Philippines. Le 2 novembre 1899, Washington et Berlin se partagent toujours dans le Pacifique les Samoa. À côté de la constitution d’un État panaméen émancipé de la Colombie et de la réalisation d’une zone du canal sous le contrôle direct des États-Unis, plusieurs interventions militaires yankees s’effectuent à Saint-Domingue en 1905, au Honduras en 1907, à Cuba et au Nicaragua en 1912 et même en Haïti en 1915.

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Aujourd’hui, l’accroissement de territoires vise le Groenland, le canal de Panama, le Canada, voire la planète Mars… La continuité est réelle ! Donald Trump synthétise la doctrine Monroe (1823) qui postule le droit impérieux des États-Unis à s’occuper de tout le continent américain, et la « Destinée Manifeste » aux forts relents messianistes planétaires, d’où un « exceptionnalisme » étatsunien assumé qu’on retrouve dans le passage toponymique du golfe du Mexique en golfe de l’Amérique. Souhaitons seulement que ce changement de nom attise l’annonce prochaine d’un troisième empire mexicain de San José au Costa Rica jusqu’à San Francisco en Californie.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 142, mise en ligne le 5 février 2025 sur Radio Méridien Zéro.

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samedi, 08 février 2025

Comment le cinéma a contribué à la philosophie d'Henri Bergson

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Comment le cinéma a contribué à la philosophie d'Henri Bergson

Troy Southgate

Source: https://troysouthgate.substack.com/p/how-cinema-contribut...

En parcourant certains écrits du penseur français Henri Bergson (1859–1941), j’ai été amené à réfléchir aux implications politiques et linguistiques de sa pensée pour la société moderne. Bergson a soutenu avec brio que la conscience ne peut être quantifiée de la même manière que l’on mesure les corps dans l’espace. Il en fit la découverte lors d’une visite au cinéma dans les premières années du 20ème siècle, lorsqu’il remarqua que ce que l’on perçoit à l’écran n’est en réalité qu’une série d’instantanés successifs donnant l’illusion du mouvement.

Lorsqu’il déclara que les philosophes pouvaient apprendre énormément du cinéma, le philosophe et mathématicien Bertrand Russell (1872–1970) mit sa théorie à l’épreuve et conclut qu’il avait raison. Cependant, Russell ne réalisa pas que son homologue français considérait la méthode cinématographique comme une fenêtre sur une grande méprise que la plupart des gens avaient intégrée dans leur existence, y compris Russell lui-même.

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En spatialisant la conscience et en vivant d’un point à un autre, à l’image des diapositives d’un projecteur qui créent un mirage de continuité, les humains évoluent dans un contexte où le changement n’est plus qu’une succession d’arrêts potentiels où l’action peut intervenir. En d’autres termes, nous ne percevons pas réellement des « choses », mais plutôt des instants singuliers qui contiennent la possibilité d’une interaction. Cela nous conduit à agir comme des corps discontinus. Comme l’explique Barry Allen, biographe de Bergson :

    « La vie est une véritable continuité, qui implique une interpénétration temporelle et une succession sans séparation. La cinématographie, en revanche, offre une séparation réelle et une succession sans interpénétration ; le moment suivant ne découle pas du précédent, il est simplement juxtaposé, externe, comme des points dans l’espace. »

En visualisant artificiellement le mouvement, nous cherchons ainsi à le contrôler. Imaginez que vous vous trouviez devant un ruisseau en mouvement et que vous souhaitiez l’assujettir. Pour ce faire, il vous faudrait d’abord contenir l’eau en lui donnant une forme, c’est-à-dire la transformer en une sorte de solide. Mais le fait que l’eau s’écoule naturellement signifie qu’elle échappe à toute mesure ou évaluation. Dans cette logique, l’homme moderne, fidèle à sa faculté rationnelle, utilise la contrainte comme moyen de quantification.

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La méthode cinématographique peut également être vue comme une analogie des systèmes de contrôle sous lesquels nous vivons aujourd’hui. Selon Bergson, l’attrait des individus pour les clichés et les comportements ritualisés conduit à cet instinct grégaire dont Nietzsche parlait dans sa propre philosophie. Si la continuité de la conscience se réduit à une succession de points homogénéisés sur une trajectoire partagée par la masse, notre liberté individuelle se trouve considérablement amoindrie. La conscience ne peut être modelée comme de l’eau que l’on verse dans un récipient ou dans un canal, car la simple commodité de la quantification est incompatible avec le principe même de réalité.

Bien que Bergson concède que ces tendances sont « inhérentes à l’esprit humain », ce n’est qu’à travers le langage que des corrélations non visuelles prennent une forme spatiale. Allen souligne qu’en recherchant l’identité et la répétition au détriment de la nouveauté, la raison cherche en réalité à « éliminer la diversité en découvrant l’identité partout ».

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Petr Bystron (AfD) exige des éclaircissements sur les activités de l’USAID dans l’UE

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Petr Bystron (AfD) exige des éclaircissements sur les activités de l’USAID dans l’UE

Source: https://report24.news/afd-bystron-fordert-aufklaerung-ueb...

L'eurodéputé de l'AfD, Petr Bystron, exige une enquête immédiate sur les activités de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) au sein de l'Union européenne. Cette demande fait suite à des accusations selon lesquelles l’USAID aurait influencé les élections européennes de 2024 à travers des campagnes de désinformation dans plusieurs pays de l'UE, sur la base des révélations d'Elon Musk et de Donald Trump concernant les pratiques illégales au sein de l'agence.

Rédaction / Communiqué de presse de l’AfD

Alors qu'en Autriche, la chaîne de radiodiffusion publique ORF continue de fantasmer en présentant l’USAID comme une "importante organisation humanitaire", le reste du monde a déjà pris plusieurs longueurs d'avance. À travers l'USAID, le terrorisme et les "changements de régime" ont été financés à l'échelle mondiale. Une grande partie des impôts des Américains a également été versée à George Soros et aux médias de gauche afin d’influencer les populations dans le sens du globalisme progressiste.

La suppression de l’USAID représente la mesure la plus significative contre le terrorisme mondial – qu'il s'agisse de terreur psychologique exercée sur les populations ou de violences islamistes – depuis des décennies. Il faut en remercier le gouvernement Trump, même si, de manière tout à fait compréhensible, son action vise avant tout à préserver les intérêts des États-Unis. Mais cette dynamique bénéficiera également à de nombreux autres pays du monde.

Dans son communiqué de presse, l'AfD déclare:

"Trump a fait un travail préparatoire fantastique, mais nous devons maintenant, en Europe, élucider rapidement et de manière approfondie les manipulations électorales illégales orchestrées par des puissances étrangères", a déclaré Bystron. Il existe de sérieuses suspicions selon lesquelles ces ingérences étrangères auraient massivement influencé la composition du Parlement européen. "L’UE doit combattre sans compromis toute forme de guerre hybride, de propagande étrangère et de désinformation".

Bystron critique également le fait que les médias financés par l’USAID ont ciblé de manière délibérée les forces d’opposition. "Notre démocratie doit être protégée contre les influences extérieures", a affirmé le député de l’AfD. Il incombe aux institutions européennes de faire la lumière sur ces manipulations et de garantir la sécurité des élections futures.

L’Agence américaine pour le développement international (USAID) est actuellement sous le feu des critiques pour avoir utilisé des fonds issus des services de renseignement afin d’influencer les élections et de provoquer des changements de régime à travers le monde. Le président américain Donald Trump a, en conséquence, drastiquement réduit le budget de l'USAID et mis l'ensemble de son personnel en congé forcé à compter du 7 février.

La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?

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La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/la-destra-transumanista-yankee-...

L’ennemi de mon ennemi est-il toujours mon ami ? Non, pas toujours. En fait, parfois, il est même encore plus dangereux. La droite fluide italienne s’est enthousiasmée pour le triomphe de Trump, car, enfin, les maîtres de Washington mettront fin à toutes les idioties du politiquement correct, à la folie woke, à la démence de la cancel culture. Finies les absurdités des quotas – pour les genres et orientations sexuelles variés, pour les Noirs, les Asiatiques, les Latinos, les autochtones, les métis asiatiques et noirs, les métis latinos et indiens – sans la moindre considération pour le mérite et la compétence.

Même l’attaque de Trump contre la Cour pénale internationale de La Haye peut être approuvée si l’on considère le parti pris honteux de cette cour lors de la guerre civile en Yougoslavie.

Mais ensuite ? À quel point une droite yankee est-elle une amie si elle vous considère comme un idiot utile destiné à transformer votre pays en colonie ? À quel point est-elle une amie si, pour soutenir ses industriels et ses agriculteurs, elle est prête à détruire votre économie ?

Mais le problème est plus profond. Il réside dans la nature même des deux droites. Hypertechnologique, la droite américaine est engagée dans la construction d'un monde pour le Grand Consommateur Indifférencié. C'est la droite du transhumanisme, du turbocapitalisme, du libéralisme sans contrôle. L’homme y est réduit à une marchandise, la valeur y est mesurée à la richesse, avec la haine absolue de toute forme de socialité, du concept de communauté.

Est-ce ce modèle que la droite fluide italienne veut reproduire ? Une droite des riches qui partage bien des "valeurs" avec la gauche caviar ? Difficile de concilier un monde nord-américain qui génère des millions de sans-abri avec les propositions italiennes et allemandes de participation des salariés à la gestion des entreprises.

La confusion et les mensonges ne peuvent durer éternellement. D’autant plus que, du moins, les néo-féodaux américains misent sur l’intelligence et non sur des amis et des proches de bas niveau.

L’être « sigma »: manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?

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L’être « sigma »: manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?

Pierre-Emile Blairon

Récemment, au cours d’un repas entre amis, nous parlions de la disparition d’un acteur qu’on a qualifié de « monstre sacré » du cinéma, Alain Delon, puis, par ricochet, celle de son ami, Jean-Marie Le Pen, pour évoquer, suite logique, la figure de celui qui était leur aîné à tous les deux, Jean Gabin, qui fut le modèle du premier cité, tels qu’on les retrouvera tous les deux au cinéma, le visage renfrogné, l’aspect continuellement bourru, mais quelquefois bourré pour le patriarche dans certains de ses films (Un singe en hiver, Archimède le clochard).

Ces trois personnages qui marqueront, à des titres divers, l’Histoire de notre pays, étaient des hommes au caractère bien trempé, derniers représentants d’une France traditionnelle et populaire, bien ancrée dans le terroir, tels qu’il n’en existe presque plus de nos jours, qui ne craignaient pas d’affirmer leur virilité et leur force dans une société qui était déjà en voie de féminisation et de décadence. C’est vrai qu’ils s’étaient naturellement constitué une stature de chef qui acceptait difficilement les critiques et les objections et avaient développé un égo qu’ils avaient bien du mal à réprimer ; ils n’en étaient pas moins des hommes avec leurs émotions, leurs faiblesses, leur grandeur et leur folie ; la femme de Jean Gabin, Dominique, dira de lui : « Sous son aspect puissant et sûr de lui, Jean était en réalité un être extrêmement sensible et vulnérable. » Un jugement de Delannoy, le metteur en scène, résume le bonhomme : « Le trait dominant de ce bourru, souvent brutal, jamais grossier, de cet enfant du peuple aux expressions imagées, c’est la pudeur » et un autre metteur en scène, Henri Verneuil, accentuait le trait : « Pour se conforter, Jean ne voulait jouer en définitive qu’un personnage qu’il connaissait bien : Jean Gabin [1]. »

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Le « mâle alpha »

L’un de nous, l’un des participants à ce repas amical, a alors fait allusion à ces chefs de meute, de troupe, de harde, de horde, que l’on appelle chez les animaux le « mâle alpha », une expression que certains ont cru bon de reporter à l’espèce humaine pour désigner les hommes dominants ; cette expression était utilisée « en éthologie animale avant les années 1990, notamment en ce qui concerne les privilèges d'accouplement avec les femelles, la capacité à tenir un territoire et la hiérarchie en termes de consommation de nourriture au sein de leur troupeau » (Wikipedia).

Elle désigne, chez les humains dégénérés de notre fin de cycle matérialiste, un homme qui a de l’argent et qui attire à lui toute une cour de femmes (et d’hommes) cupides qui aimeraient bien profiter de quelques miettes de sa fortune.

C’est alors que l’une des convives, tout à fait ravissante - que l’on ne peut donc pas soupçonner d’être atteinte de « féminisme », tout au moins selon les critères de ces viragos actuelles qui tiennent le haut du pavé tout en ne ratant pas une occasion de le battre, pour se prouver qu’elles existent - cette délicieuse et intelligente représentante de la (vraie) gent féminine objectait que l’image positive de ce « mâle dominant » fabriquée après la Révolution française par les rationalistes, progressistes et autres évolutionnistes darwiniens n’était plus de mise à l’aube de l’ère du Verseau qui verrait disparaître les valeurs matérialistes remplacées rapidement par un nouveau paradigme empreint de de bienveillance et de spiritualité qui ressemblerait comme deux gouttes d’eau aux valeurs que nos très antiques sociétés traditionnelles avaient su mettre en place pour constituer une société harmonieuse, ce qu’on a appelé l’Age d’or.

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Qu’est-ce qu’un homme, ou une femme, « sigma »?

Elle nous a tracé alors à grands traits un personnage qu’une mode nouvelle a qualifié d’« homme sigma », qu’elle oppose au « mâle alpha » ; le sigma serait une personne bien dans sa peau, d’une farouche indépendance, anticonformiste, amoureux de sa liberté, il ne souffre pas de solitude, il peut être brillant quand il veut mais il rechigne à se mettre en vedette ; il aime ce qui est dépourvu de fioritures, déteste les conversations futiles et tout ce qui est de nature artificielle ou superficielle.

Interpellé par cette découverte d’un type humain qui me semblait digne d’intérêt, j’ai entrepris le lendemain de cette réunion quelques recherches sur internet qui m’ont permis de découvrir que les sigmas sont des êtres qui se connaissent bien, qui ont clairement délimité la place qu’ils occupent dans la société en ayant recours le moins possible à cette dernière, ils n’ont rien à prouver et rien à quémander, ils sont peu sensibles aussi à tout ce qui brille, ce qui est superflu, l’argent ne les intéresse que pour vivre selon leurs modestes besoins, voire survivre quand il le faut, et faire plaisir à leurs amis [2].

Vous avez compris que le sigma n’a pas besoin de reconnaissance sociale, il se suffit à lui-même, il peut vivre quasiment en ermite, sans pour autant donner à ce retrait une connotation négative, même s’il adopte en société une attitude réservée ou distante, qui le fait parfois passer pour une personne arrogante ou asociale, voire imbue d’elle-même [3], trait de caractère qui va totalement à l’encontre de ce qu’il est et de ce qu’il apprécie et qu’il condamne d’une manière rédhibitoire et définitive quand il décèle ce défaut chez les personnes qu’il peut rencontrer. Le sigma est doté, en effet, d’un esprit altruiste, il s’intéresse aux grandes causes, aux grandes idées, il sait s’effacer pour elles car il est passionné par tout ce qui peut améliorer le bien commun.

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Le sigma se fie généralement à son intuition et dispose d’un esprit de synthèse élevé, l’une et l’autre de ces qualités lui permettent de jauger rapidement une situation et ses conséquences mêmes lointaines – on le tient quelquefois pour un visionnaire alors qu’il ne procède que par déductions logiques ; il peut être capable d’évaluer les diverses facettes de caractère des individus et les actions de ces mêmes individus qui vont en découler ; le sigma est un observateur qui ira se placer, lors d’une conférence, au fond de la salle pour juger à la fois le public et le conférencier, et s’éclipser sans faire de bruit si sa perception de l’événement ou des personnes est négative.

Cet homme, ou cette femme, sait s’entourer d’un petit groupe d’amis choisis essentiellement sur leur fidélité et leurs qualités morales et spirituelles. Le sigma ne veut dominer personne, ne veut plaire à personne, il voit les autres avec une certaine indifférence tant qu’il n’a pas de lien particulier avec eux, ce qui peut arriver quand ils ont su le séduire ; il en va différemment pour ses amis qu’il traite avec attention, générosité, et une totale loyauté.

Nous pourrions résumer le sigma en une seule phrase : c’est un loup solitaire qu’une sagesse innée, ou ancestrale, tient à l’écart des bassesses du monde.

Les médias ont donné à l’homme sigma un visage, c’est celui de l’acteur Keanu Reeves, non pas tant par les personnages qu’il a incarnés au cinéma mais parce qu’il constitue un exemple de comportement dans sa vie personnelle qui se rapproche de l’idéal sigma.

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Le Sigma est-il une composante du Système (CIA, woke, LGBT)?

Cette recherche m’a conduit aussi, hélas, à découvrir un univers bien plus glauque que ce portrait réjouissant du sigma qui nous réconcilie avec l’humanité.

Il semble qu’une presse de caniveau a étalé ses miasmes fétides sur une partie importante de la toile. En effet, à la recherche de l’homme perdu, on tombe presque immédiatement sur des sites dits « féministes » où l’archétype féminin, tel qu’il existe depuis le début de l’humanité, n’y trouve aucune place puisque ces « féministes » n’ont qu’une obsession : ressembler aux hommes et, si possible, s’y substituer.

C’est ainsi que j’ai pu consulter la prose fort peu distinguée de certains de ces sites, comme ce qui suit sous le titre « Nouveau délire mascu : voilà le « mâle sigma », encore moins sympa que le « mâle alpha », la dame qui se dit ex-rédactrice en chef (?) d’un journal web appelé Madmoizelle écrit ceci : « Après la théorie foireuse du « mâle alpha », voici le « mâle sigma » : Un nouveau nom pour un concept bien connu, et une super excuse pour ceux qui n’arrivent pas à « dominer la meute ». Quelle vie on mène avec les mascu, dites donc.

On s’emmerde sec, en 2020-2021, pas vrai ? Une fois qu’on a bâti la plus belle île sur Animal Crossing: New Horizons, fini notre premier puzzle depuis la fin de la primaire et accepté qu’on n’aura jamais la patience de se mettre à la broderie, on se fait sacrément chier. »

Elégant, non ? C’est beau, le « féminisme »…

Cette prose est élaborée par des harpies dont je ne citerai pas le nom parce qu’elles ont déjà un ego monstrueux.

Une autre « journaliste », qui a pondu le charabia qui suit, se présente ainsi : « Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. »

Excusez du peu… C’est d’autant plus drôle que la donzelle qui se présente ainsi ose parler de « l’égo » des sigmas, voir ci-après.

Elle s’exprime sur un site nommé The body optimist en un franglais lui-même approximatif ; le site comprend une rubrique LGBT, histoire d’être branché.

Elle nous trace un portrait-robot du « mâle sigma » présenté comme suit : « D’extérieur, les hommes Sigma se fondent dans la masse, mais intérieurement ils se sentent comme des êtres supérieurs. Leur égo est plus gros que leur cœur (sic), d’ailleurs bien enfoui. »

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Le portrait-robot, dont je vous ai fait grâce, chers lecteurs, se termine ainsi : « Les hommes Sigma estiment être les vilains petits canards du dating et rejettent la faute de leur célibat sur les femmes. Les hommes Sigma sont un mélange d’incels, de mâles Alpha et de businessmans (resic). Un cocktail psychologique explosif. »

Pour ceux qui n’ont pas tout compris de cette merveilleuse novlangue « française », je précise que le dating veut tout simplement dire « rendez-vous » qui est l’expression française traditionnellement employée par les Anglais et les Américains eux-mêmes et ce sont ces crétins français fascinés par l’Amérique qui utilisent ce terme anglais.

Quant aux incels, on peut en trouver l’explication sur Wikipédia :

La sous-culture incel (néologisme et mot-valise de langue anglaise pour involuntary celibate, célibataire involontaire en français) désigne la culture des communautés en ligne dont les membres se définissent comme étant incapables de trouver une partenaire amoureuse ou sexuelle, état qu'ils décrivent comme célibat involontaire ou inceldom. Ceux qui se déclarent incels sont en majorité des hommes cisgenres et hétérosexuels. Généralement, les femmes incels sont appelées femcels.

Mais on y apprend aussi dans ce même article que ce terme comporte une forte charge péjorative à l’encontre du Sigma qui serait capable de perpétrer des tueries de masse à cause de son prétendu sentiment d’infériorité, dixit l’article : « Les discussions dans les forums incel sont caractérisées par le ressentiment, une recherche de compassion excessive pouvant aller jusqu’à l’apitoiement, la misogynie, la misanthropie, la promotion de la violence contre les femmes et les hommes épanouis sur le plan sexuel, et le sentiment que le sexe devrait être un dû et que le refuser à certains hommes est injuste. Le Southern Poverty Law Center a décrit cette sous-culture comme « faisant partie de l'écosystème du suprémacisme masculin en ligne et affirme que des personnes considérées comme incels ont commis plusieurs tueries de masse en Amérique du Nord et en Europe. »

La grande majorité des tueries de masse dont j’ai eu connaissance en Europe sont le fait de présumés islamistes et dont on peut fortement soupçonner le Système de les avoir organisées.

Les articles concernant la sphère LGBT parus dans Wikipedia sont innombrables : plusieurs dizaines, si ce n’est plusieurs centaines, et leurs rédacteurs ne sont pas avares de détails qui ne présentent pour le commun des mortels qu’un intérêt très limité, les articles se renvoyant les uns les autres de manière à créer une toile universelle qui, en l’occurrence, porte bien son nom.

J’ai trouvé très suspect ce déferlement d’articles surchargés sur un sujet aussi marginal concernant une population qui l’est tout autant. Cette invasion de la toile ne correspond en rien à une éventuelle demande de la part du grand public qui va, comme moi, consulter très occasionnellement une infime partie de la question.

J’en ai conclu qu’il s’agissait vraisemblablement d’une opération de propagande longuement préméditée par le Système afin de faire passer cette minorité (qu’on ne peut pas qualifier d’invisible, car elle est très revendicative, agressive, exubérante et agitée) comme une composante naturelle de la population mondiale, il s’agit de l’universaliser et, ainsi, de la banaliser. Il existe même un article Wikipedia intitulé : Histoire LGBT qui tente de faire remonter ses origines jusqu’à l’apparition de l’écriture…

C’est l’une des nombreuses manipulations de l’Ordre mondial qui, avec l’aide de ses diverses courroies de transmission comme la CIA, la sphère woke ou le mouvement LGBT, tente de nous imposer coûte que coûte les théories de genre, dont Elon Musk a très laconiquement et avec humour résumé cette semaine l’état actuel dans un petit encart de sa composition :

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Nombre de genres :

- de 4004 avant J.-C. jusqu’à 2020 :  2

- de 2020 à 2024 : 73

- en 2025 :  2

Mais que vient faire le sigma dans ce dispositif ? C’est très simple :

  1. 1) Les féministes ont besoin d’un ennemi pour exister, sinon comment pourraient-elles manifester leur haine viscérale, contre qui ? le mâle alpha est désormais has been, pour employer leur jargon. L’ennemi est donc le sigma.
  2. 2) Depuis bien longtemps, le Système veille à toujours mettre en place un dispositif complet qui comprend l’ami et l’ennemi, deux factions antagonistes (on se souvient que le complexe militaro-industriel américain et ses représentants fortunés avaient choisi d’aider, en même temps, les nazis et les communistes).
  3. 3) Enfin, cette structure bilatérale et antinomique permet de semer la confusion, qui est l’une des armes principales dont se sert l’Ordre mondial pour arriver à ses fins (toujours les mêmes : réduction de la population mondiale par tous moyens et soumission ou robotisation des survivants.)

Ainsi, le sigma est-il un véritable anticonformiste, un antisystème, ou n’est-il, au contraire, qu’une création de l’Ordre mondial ?

Eh bien, les deux, mon colonel.

Mais bien plus : il est simplement un être discret et équilibré, aux antipodes du profil des Young leaders choisis par Davos, c’est-à-dire des gens qui présentent souvent d’importantes faiblesses caractérielles ou des déviances assumées ou non ; on peut constater que nombre de Young leaders, ceux qui sont aux postes-clés des pays européens notamment, présentent des déficiences psychiques qui font parfois d’eux des psychopathes. La surreprésentation de cette population dans les hautes sphères du pouvoir permet à leurs créateurs-formateurs de disposer d’un personnel malléable et vulnérable, qu’on peut faire chanter facilement, donc parfaitement docile et soumis.

Le sigma, au contraire, est généralement une personne saine de corps et d’esprit, puisant souvent de solides références dans le passé et la tradition, il est donc plus difficilement corruptible.

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Tenez, un indice trouvé dans La Dépêche du 23 janvier 2023 : « Mieux que le "mâle alpha", ce leader naturel plein d'assurance qui plaît aux femmes, il y a désormais le "mâle sigma". Ce terme a été inventé en 2010 par le militant d'extrême droite Theodore Robert Beale (photo), sous le pseudonyme de Vox Day. Selon lui, il existerait une hiérarchie socio-sexuelle catégorisant les hommes en alpha, sigma, bêta, delta, gamma et oméga. Si l'on parle des soi-disant "mâles alpha" depuis bien longtemps, les "sigma" sont moins connus du grand public. »

Ah ! Le sigma a été inventé par un militant « d’extrême-droite » ! Voilà qui est intéressant [4] !

Pour cette engeance woke-LGBT, on est d’extrême-droite dès l’instant où on ne présente pas de fragilité visible ou cachée et qu’on exprime des opinions qui vont à l’encontre des leurs. Je ne sais pas qui est ce « militant d’extrême-droite » mais il rentre peut-être dans cette dernière définition.

Le sigma est-il l’héritier du code de la chevalerie du Moyen-Age ?

L’être sigma, qu’il soit homme ou femme, possède, comme Janus, deux visages, l’un tourné vers ses racines, vers le passé, l’autre qui se projette vers l’avenir, vivant le temps présent en accord avec sa devise qui pourrait être « faire ce que tu dois, sans en attendre quelque récompense. »

Le passé

C’est le recours aux valeurs chevaleresques, celle des chevaliers de la Table ronde, du cycle du Graal, valeurs qui sont elles-mêmes déjà la mémoire incertaine et fugace d’un très lointain passé qui se situe au tout début de notre cycle finissant.

Le magazine Le Point du 4 septembre 2013, sous le titre : «  Éducation : les valeurs chevaleresques au programme en Grande-Bretagne » nous apprend qu’un homme politique de l’époque, James O'Shaughnessy, avait mis en place un système d’éducation moralement ambitieux en créant une trentaine d’écoles en Grande-Bretagne :

« Son projet se fonde sur une étude menée par l'université de Birmingham, qui encourage les jeunes enfants à comparer leur attitude à celle de figures héroïques telles que les chevaliers de la Table ronde et le roi Arthur : "Les enfants seront encouragés à penser aux conséquences de leurs actes en basant leur comportement sur des qualités telles que la ténacité, la bravoure et la compassion", ajoute James O'Shaughnessy dans le Sunday Times. »

Il est probable que ces enfants d’alors n’aient pas encore atteint l’âge nécessaire pour prendre les rênes de leur pays si l’on en juge par le déclin vertigineux de l’Angleterre.

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Le site Mouvement Métropole a publié il y a cinq mois une liste des principales valeurs qui constituaient le code de la chevalerie au Moyen-Age en les actualisant à notre époque. Personne ne peut aller contre ces préceptes qui sont bien loin d’être appliqués dans notre actuelle société corrompue à tous les niveaux :

1. Le courage

Le courage était la première qualité attendue d’un chevalier. Il ne s’agissait pas seulement de bravoure au combat, mais aussi de force morale face à l’adversité.

De nos jours, le courage peut prendre différentes formes :

  • Oser défendre ses convictions
  • Affronter ses peurs et sortir de sa zone de confort
  • Prendre position contre l’injustice
  • Persévérer malgré les obstacles

Cultiver le courage nous permet de surmonter les défis et de rester fidèles à nos valeurs, même quand c’est difficile.

2. La loyauté

La loyauté était un pilier de l’éthique chevaleresque. Les chevaliers juraient fidélité à leur seigneur et à leurs compagnons d’armes.

Aujourd’hui, être loyal signifie :

  • Tenir ses engagements
  • Soutenir ses amis et sa famille dans les bons et les mauvais moments
  • Rester fidèle à ses principes
  • Ne pas trahir la confiance qu’on nous accorde

La loyauté renforce les liens sociaux et crée un sentiment de sécurité dans nos relations.

3. La générosité

Les chevaliers se devaient d’être généreux, notamment envers les plus démunis. Cette valeur reste tout aussi pertinente de nos jours.

La générosité peut s’exprimer de multiples façons :

  • Donner de son temps pour une cause qui nous tient à cœur
  • Partager ses connaissances et compétences
  • Être à l’écoute des autres
  • Faire preuve d’empathie et de compassion

En étant généreux, on contribue à créer un monde plus solidaire et bienveillant.

4. L’honneur

L’honneur était au cœur du code chevaleresque. Il s’agissait de maintenir une réputation irréprochable et d’agir avec intégrité.

Dans notre société moderne, l’honneur peut se traduire par :

  • Tenir parole
  • Assumer la responsabilité de ses actes
  • Refuser la malhonnêteté et la corruption
  • Traiter les autres avec respect

Vivre selon un code d’honneur personnel nous pousse à devenir la meilleure version de nous-mêmes.

5. La courtoisie

La courtoisie était une qualité essentielle du chevalier, qui se devait d’être poli et respectueux, en particulier envers les dames.

De nos jours, la courtoisie peut se manifester par :

  • La politesse et les bonnes manières
  • Le respect de tous, indépendamment de leur statut ou de leur origine
  • L’écoute attentive des autres
  • La bienveillance dans nos interactions quotidiennes

La courtoisie facilite les relations sociales et contribue à créer un environnement plus agréable pour tous. 

6. La justice

Les chevaliers étaient censés défendre la justice et protéger les faibles contre les abus des puissants.

Aujourd’hui, on peut incarner cette valeur en :

  • Luttant contre les discriminations
  • Défendant l’égalité des chances
  • S’engageant pour des causes justes
  • Traitant les autres de manière équitable

En promouvant la justice, on participe à la construction d’une société plus équitable et harmonieuse.

7. L’humilité

Bien que les chevaliers fussent souvent issus de la noblesse, l’humilité était considérée comme une vertu importante.

Dans notre monde moderne, l’humilité peut se traduire par :

  • La reconnaissance de ses propres limites et erreurs
  • L’ouverture aux critiques constructives
  • La capacité à demander de l’aide quand on en a besoin
  • La valorisation des contributions des autres.

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L’avenir :

Nous l’avons dit : nous entrons dans l’Ere du Verseau, période zodiacale qui va inaugurer le nouveau cycle que les personnes lucides préparent ardemment et qui sera un bouleversement total en nous ramenant aux valeurs d’origine de nos civilisations qui ont été détournées puis inversées.

Le signe zodiacal du Verseau a quelques similitudes avec ce que l’on sait du caractère d’un sigma : C’est un signe très indépendant, épris de liberté, anticonformiste, tourné vers la créativité, très curieux du mouvement des idées, intuitif, toujours prêt à changer le monde, c’est un altruiste qui aime la communication et la compagnie de personnes stimulantes qui savent sortir des sentiers battus.

Le présent :

Julius Evola avait peint le portrait d’un type d’être humain qu’il appelait de ses vœux et dont le caractère résilient serait en mesure de surmonter les rebuffades qui adviennent inévitablement à la fin d’un cycle à l’égard des personnes qui refusent d’adhérer aux non-valeurs du Système ; il avait appelé ce nouveau type d’homme : l’être différencié. Ce concept avait été élaboré dans son ouvrage Chevaucher le Tigre, un titre qui signifie qu’il convient de vivre dans ce monde avec le détachement nécessaire qui convient, en n’étant pas dupe, et encore moins victime, du conditionnement cérébral qu’il nous impose.

Dans Le Règne de la quantité, René Guénon écrivait en 1945 que les événements qui vont inévitablement advenir (mais qui sont désormais en cours, surtout depuis 2020) « ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres. »

C’est le caractère de ces êtres qui constituent ce « petit nombre » dont parle Guénon que nous avons tenté de dépeindre dans cet article, que ces êtres qui le composent s’appellent « être différenciés » ou « êtres sigmas ».

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] Ludovic Dorant, L’énigme Jean Gabin, Biographies magazine, août-septembre 2004)

[2] https://www.youtube.com/watch?v=tjJKf7AaFnw

[3] https://www.youtube.com/watch?v=ggwIGz5BuJw&list=PLstsi9yK_Zjan6OBsel886fbVBQP-dTG6&index=4

[4] Pour ce qui est des Young leaders et de l’extrême-droite européenne, voir mon dernier article du 27 janvier 2025 : L’extrême droite en Europe : tout va changer pour que rien ne change

16:55 Publié dans Définitions | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : définition, être sigma, mâle sigma, homme sigma | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Allemagne: le BSW envisage de changer de nom: bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?

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Allemagne: le BSW envisage de changer de nom : bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?

Berlin – L'Alliance Sahra Wagenknecht prévoit un changement de nom pour son parti. Le nom de la fondatrice ne devrait donc plus y figurer à l’avenir, mais l’abréviation reconnaissable « BSW », elle, sera conservée, a déclaré Wagenknecht au Spiegel. « Nous ne changerons certainement pas l’abréviation. Nous sommes heureux que les gens sachent désormais ce qu'est le BSW », a-t-elle affirmé.

Le nom « Alliance pour la Sécurité et la Prospérité » (Bündnis für Sicherheit und Wohlstand) serait en discussion comme nouveau nom du parti. Cependant, aucune décision définitive n’a encore été prise. La première année après la fondation du parti a été très chargée, et la question du nom définitif « a été mise de côté pour le moment ».

Le changement de nom est en discussion depuis un certain temps. Sahra Wagenknecht ne cache pas que son nom personnel avait initialement été choisi pour des raisons de reconnaissance. Désormais, elle déclare : « Ce n’est pas pour l’éternité. » Elle a également précisé au Spiegel qu’elle n’avait pas l’intention de se retirer.

Dans le dernier sondage de Deutschlandtrend, BSW se retrouve pour la première fois derrière le parti de gauche Die Linke. Par rapport au dernier sondage début janvier, le parti de Wagenknecht a perdu un point de pourcentage, tombant à 4 %, son score le plus bas jusqu’à présent dans le baromètre politique dominical d’ARD. Die Linke obtiendrait 5 %. (rk)

Source: Zu erst, Feb. 2025.

Quelle Europe face au défi américain?

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Quelle Europe face au défi américain?

Augusto Grandi

Bron: https://electomagazine.it/quale-europa-di-fronte-alla-sfi...

Il suffirait d’étudier les faits de ce monde. Il suffirait aussi d’apprendre de la dignité dont a fait preuve Claudia Sheinbaum, présidente du Mexique, face aux menaces et à l’arrogance de Trump. Et pourtant, l’Union européenne a présenté son image habituelle de faiblesse et de médiocrité. D’ailleurs, pouvait-on s’attendre à mieux d’Ursula von der Leyen et de sa bande ? Évidemment non.

Et pourtant, le défi lancé par Trump aurait pu et dû offrir l’opportunité de repenser le sens même de l’Union. Quelle Europe construire sur les ruines de la farce actuelle qui se joue à Bruxelles ? Quelle Europe alternative au projet de Musk ? Car les partisans européens de Musk sont les mêmes qui se prétendent "patriotes" ou "souverainistes" et qui, pourtant, décident de protéger avant tout les intérêts des multinationales américaines.

Or, une vision de l’Europe est indispensable pour survivre. Et l’idée de la socialiste italienne Elly Schein, qui consiste à effacer les racines et la culture européennes pour créer un Grand Indifférencié dénué de tout lien avec l’histoire de son propre territoire, en vue d’une société forgée pour des "citoyens du monde", n’est pas une vision d’Europe.

Ce n’est pas non plus une vision d’Europe que celle des "souverainistes" qui rêvent de parler anglais, d’être officiellement une colonie, de transformer l’Italie en un immense restaurant avec plage attenante, où accueillir les maîtres anglo-américains en remuant la queue dans l’attente d’un pourboire et d’une caresse.

Ce n’est pas une vision que celle des centristes qui rêvent de ramasser, sous la table, les miettes des affaires des milliardaires américains.

Ce n’est pas une vision que celle de ceux qui s’illusionnent en pensant pouvoir jouer un rôle en agissant seuls face aux États-Unis et à la Chine, ou même face à la Turquie et à l’Inde.

Mais le summum de la bêtise est sans doute atteint par ceux qui voudraient détruire l’État social et l’industrie européenne pour consacrer 5% du PIB à l’achat d’armes américaines dans l’espoir de s’attirer les faveurs de Trump.

Et il n’y a personne pour proposer une vision forte d’une Europe qui redécouvre ses racines, qui les transforme en idées pour un développement futur et qui retrouve un rôle d’intelligence et de beauté. Non, il vaut mieux se contenter de la rhétorique du Quirinal, de l’art de Fedez, et du niveau culturel des protagonistes de la série télévisée Grande Fratello.

vendredi, 07 février 2025

Anne Jobert: sciences modernes et traditions pré-chrétiennes

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Comprendre le "Paganisme" de la Nouvelle Droite Européenne

Anne Jobert: sciences modernes et traditions pré-chrétiennes

Alexander Raynor

Source: https://substack.com/home/post/p-151159323

Le livre d'Anne Jobert, Le Retour d'Hermès, plaide pour une réunification de la science moderne avec les traditions païennes européennes afin de créer une compréhension scientifique plus holistique et culturellement intégrée.

Très peu d'informations sont disponibles, en particulier dans le monde anglophone, sur Anne Jobert et son ouvrage Le Retour d'Hermès, publié en 1984. Anne Jobert a été une jeune femme très active dans la Nouvelle Droite Européenne pendant environ 15 à 20 ans. Elle possédait une solide formation scientifique (elle était physicienne, ndt) mais s'intéressait également à la spiritualité. Au début des années 1990, elle disparaît de la scène (elle fréquenta tout de même une université de Synergies Européennes dan le année 1990, ndt). Cependant, elle nous a laissé son travail, Le Retour d'Hermès, que Alain de Benosit considère comme une contribution importante à la pensée "païenne" de la Nouvelle Droite Européenne.

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Dans Le Retour d'Hermès, Anne Jobert avance un argument convaincant en faveur de la reconnexion de la science moderne avec ses racines culturelles et mythologiques, mettant particulièrement en avant la valeur des traditions païennes européennes. Elle soutient que la science s'est déconnectée de ses fondements culturels en raison d'une rationalisation excessive et de l'influence de la pensée chrétienne et post-chrétienne, ce qui a conduit à une crise de la pensée scientifique ainsi qu'à un désengagement du public vis-à-vis de la science.

L'auteure identifie un problème fondamental dans la manière dont la science moderne a été dépourvue de ses dimensions culturelles et mythologiques dans la quête d'une rationalité et d'une objectivité pures. Cette déconnexion, selon elle, a conduit à une vision stérile et mécaniste de la nature qui ne parvient pas à capturer toute la richesse de la réalité et qui aliène le grand public de la compréhension scientifique. Selon Anne Jobert, la solution ne réside pas dans le rejet de la rigueur scientifique, mais dans sa reconnexion avec des cadres culturels et mythologiques plus profonds, en particulier ceux de la pensée européenne pré-chrétienne.

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Au cœur de l'argumentation d'Anne Jobert se trouve la notion de paganisme comme mode de compréhension et d'engagement avec le monde. Contrairement à la vision chrétienne qui sépare le divin du monde matériel et postule une progression linéaire vers le salut, la pensée païenne considère le divin comme immanent à la nature et embrasse des conceptions cycliques et multiples de la réalité. Cette perspective païenne, selon elle, est plus compatible avec les découvertes scientifiques modernes, notamment en physique quantique et en biologie, qui révèlent un monde de complexité, d'incertitude et d'interconnexion plutôt que de simple causalité mécanique.

L'auteure souligne que ce retour à la pensée païenne dans la science ne signifie pas l'abandon de la rationalité ou l'adoption de la superstition. Il s'agit plutôt de reconnaître que la compréhension scientifique peut être enrichie en intégrant les dimensions mythologiques et culturelles du savoir humain. Elle cite la manière dont la pensée grecque antique a réussi à combiner enquête rationnelle et compréhension mythologique, produisant à la fois des avancées technologiques pratiques et des insights philosophiques profonds.

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Anne Jobert identifie plusieurs domaines où la science moderne évolue déjà vers une compréhension plus culturellement intégrée :

1) La reconnaissance en physique quantique que l'observateur ne peut être séparé de l'observé, remettant en question le mythe de l'objectivité pure.

2) L'émergence de la théorie de la complexité et de la pensée systémique, qui font écho aux visions du monde traditionnelles plus holistiques.

3) La compréhension croissante en biologie de l'interconnexion des systèmes vivants.

4) Le développement de la théorie des catastrophes, qui suggère des modèles sous-jacents à des phénomènes apparemment disparates.

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Ces développements, selon elle, nécessitent une nouvelle synthèse entre pensée scientifique et pensée mythologique, qui puisse puiser dans le riche héritage culturel européen tout en conservant la rigueur scientifique.

Anne Jobert critique particulièrement les tentatives de trouver cette synthèse dans le mysticisme oriental, une tendance populaire chez certains scientifiques. Tout en reconnaissant la valeur de la pensée orientale, elle affirme que la culture européenne possède ses propres traditions riches en connaissances intégrées, mieux adaptées à la pensée scientifique européenne. La conception pré-chrétienne européenne de la "physis" (nature) comme une réalité dynamique et vivante, plutôt qu'un système mécanique, offre un cadre plus approprié aux découvertes scientifiques modernes.

Anne Jobert soutient que cette reconnexion avec les racines culturelles n'est pas seulement philosophique mais aussi pratique. Elle suggère qu'elle pourrait aider à résoudre plusieurs problèmes actuels de la science :

- Le fossé grandissant entre l'expertise scientifique et la compréhension du public.

- La crise de l'éducation et de l'engagement scientifique.

- Le besoin d'approches plus holistiques face aux problèmes complexes.

- Le défi de maintenir des cadres éthiques dans la recherche scientifique.

Anne Jobert voit dans le "retour d'Hermès" – le dieu de la communication, des frontières et de la transformation – le symbole de cette synthèse nécessaire. Tout comme Hermès naviguait entre différents royaumes dans la mythologie, la science moderne doit évoluer entre l'analyse rationnelle et la compréhension mythologique, entre l'expertise technique et la signification culturelle.

Cette intégration ne signifierait pas l'abandon de la méthode scientifique, mais son enrichissement. Anne Jobert envisage une science capable d'embrasser à la fois la précision et la poésie, l'analyse et la synthèse, la compréhension rationnelle et la signification mythologique. Cette approche permettrait de restaurer la science à sa place légitime dans la culture, au lieu de la laisser isolée.

Anne Jobert conclut que l'avenir de la science ne réside pas dans une spécialisation toujours croissante et une séparation d'avec la culture, mais dans une intégration renouvelée avec la compréhension culturelle et mythologique. Cette intégration améliorerait non seulement la pensée scientifique, mais aiderait également à redonner à la science son rôle de source de signification culturelle et d'inspiration.

La vision d'Anne Jobert est en fin de compte celle d'une guérison de la fracture entre la connaissance scientifique et culturelle qui a caractérisé une grande partie de la pensée moderne. En renouant avec ses racines païennes européennes, la science peut devenir à la fois plus efficace et plus signifiante, mieux à même de relever les défis complexes du monde moderne tout en offrant un sens plus profond que la seule connaissance technique ne peut apporter.

Ce retour aux racines culturelles dans la science ne constitue pas un repli sur le passé, mais une avancée vers une compréhension plus complète et intégrée de la réalité, combinant la rigueur de la méthode scientifique avec la profondeur des intuitions mythologiques et de la sagesse culturelle.

Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base

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Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base

Source: https://report24.news/eklig-und-auf-globalistenlinie-eu-m...

Bientôt, les producteurs alimentaires seront autorisés à incorporer des larves de vers de farine moulues dans leurs produits. Selon la propagande mondialiste, celles-ci seraient « durables et nutritives ». Combien de temps faudra-t-il avant qu’on nous impose aussi des cafards et autres insectes rampants à manger ?

La Commission européenne a donné son feu vert à l’utilisation des larves de vers de farine dans les aliments du quotidien via le « Règlement d’exécution (UE) 2025/89 de la Commission ». À partir du 10 février 2025, ces insectes moulus pourront légalement se retrouver dans le pain, les produits de boulangerie et une multitude d’autres denrées alimentaires – une évolution qui ne manquera pas d’inquiéter, notamment les personnes allergiques.

Ce qui a été combattu pendant des siècles comme un parasite nuisible pour les céréales est soudainement censé enrichir notre alimentation. La Commission européenne présente les larves de vers de farine comme une source de protéines durable, tandis que les voix critiques alertent sur les risques sanitaires. Pour ces dernières, la requalification des nuisibles en aliments marque un changement de paradigme dangereux.

Un aspect particulièrement préoccupant est que ces nouveaux additifs peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez les personnes souffrant d’allergies aux crustacés et aux acariens. Bien qu’un étiquetage obligatoire prévoie des avertissements spécifiques, leur mise en œuvre effective reste incertaine. Les consommateurs devront redoubler de vigilance, non seulement pour le pain et les produits de boulangerie, mais aussi pour les pâtes, les fromages, les produits à base de pommes de terre ainsi que les compotes de fruits et légumes, qui pourront désormais contenir ces insectes moulus.

Présentée comme une « solution innovante », cette mesure s’inscrit en réalité dans une tentative supplémentaire de manipulation de nos aliments de base. La tendance est inquiétante: ce qui était autrefois considéré comme une infestation devient aujourd’hui un additif alimentaire sous couvert de durabilité. Dans les médias grand public – par exemple chez « Chip », suivant la ligne mondialiste du Forum économique mondial –, on vante déjà ces vers de farine comme étant « durables et nutritifs ». Peut-être en réaction au fait qu’une start-up suédoise spécialisée dans la farine d’insectes a récemment fait faillite, faute de clients prêts à en consommer ?

À l’avenir, les consommateurs devront scruter encore plus attentivement les listes d’ingrédients. Comme on le dit désormais: ne demandez pas seulement conseil à votre médecin ou votre pharmacien, mais aussi à votre boulanger pour savoir si ses produits sont exempts de vers ou non. La seule véritable alternative semble être l’achat direct auprès de producteurs de confiance. Les marchés régionaux et circuits courts pourraient bien tirer profit de cette évolution douteuse, tandis que le consommateur moyen devra se demander quelle sera la prochaine « surprise » dans son assiette.

 

L’antiwokisme, cette savonnette à vilains

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L’antiwokisme, cette savonnette à vilains
 
Claude Bourrinet
 
L’argument roi, qui permet subito d’incorporer Trump et Musk dans le camp de la liberté – autant dire le nouveau camp du Bien -, malgré les initiatives brutales mises en œuvre par la nouvelle administration américaine, comme la déportation de migrants dans le camp de concentration de Guantánamo, la tentative de déménagement des habitants de Gaza, le tarissement des programmes d’aide sociale, etc., est leur lutte féroce contre le wokisme.
 
Ce mouvement, qui a tant agité le bocal médiatique et la cervelle des excités de l’imprécation semble maintenant devoir être abandonné dans une décharge publique. Il fut pourtant le suprême chiffon rouge, qui alimenta par exemple, il y a quelques années, d’interminables soirées zemmouriennes sur Cnews. J’avoue m’y être laissé prendre.
 
Toutefois, en se situant sur le terrain de l’antiwokisme, du combat contre le lobby LGBT, contre un antiracisme dévoyé, contre l’inquisition de la « diversité », tout en dénonçant le pouvoir du communautarisme (à l’exception d’un seul), sans trop s’en apercevoir, on se trouvait exactement dans cet espace d’ébullition qu’avait subtilement borné le « groupe de réflexion » Terra Nova : débattre avant toute chose de questions sociétales, tel était un projet, qui comportait l’inestimable vertu de faire oublier les luttes sociales. On ne parla donc plus de l’exploitation des ouvriers, des employés, de la misère des gens, bien que des éruptions quasi insurrectionnelles vinssent, par moment, rappeler la réalité.
 
Dans le même temps, la droite dure se refaisait une beauté. Elle n’était pas très bien perçue par l’opinion, depuis 1945. Voilà que, soudain, grâce au remue-ménage américain, auquel on tend de plus en plus à participer, comme si nous étions nous-mêmes des Yankees, la vieille droite sécu-libérale, peu avare de poncifs simplets, se redonne un air de jeunesse. S’élever contre le « totalitarisme », quelle aubaine !
 
L’antiwokisme est comme la paulette, cette "savonnette à vilains" du temps de Henri IV. Je rappelle ce qu’elle était : une taxe facultative qui permettait aux officiers (ceux qui occupaient des postes de responsabilité dans l’État – administration, justice, etc.) qui la payaient de transmettre automatiquement leur office. C’était donc une taxe, un impôt, qui donnait un droit, lequel ouvrait la porte à la noblesse de robe. C’est ainsi que les plus farouches antiwokistes deviennent tout à coup des champions de la liberté.
 
En vérité, la caste transnationale n’est pas homogène. Plusieurs stratégies sont opérées en son sein. Comme je l’ai dit, le bénéfice du wokisme fut d’oblitérer la lutte de classes. Opération réussie ! Que ce mouvement corresponde à une réalité, c’est une autre histoire. Mais il est et restera minoritaire, encouragé certes par une société de consommation toxique, et faisant son nid dans des classes moyennes pléthoriques et hors sol. Mais les classes supérieures, dans leur cynisme, n’ont eu garde de tomber dans ce délire, et une fois l’opération terminée, on passe à un autre stade, celui du trumpisme, du libertarianisme, du sécu-libéralisme extrême, du transhumanisme.
 

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Pour autant, le wokisme n'est pas incompatible avec le transhumanisme. Les deux approches post-anthropologiques font tout autant violence à la nature.
 
Comme l’a fait remarquer Emmanuel Todd, le seul intellectuel à penser sainement, ces derniers temps, le règne nihiliste de la caste supérieure de l’Occident collectif est encouragé par l’effondrement de l’éthique religieuse, l’adhésion à un courant spirituel ayant atteint le degré zéro, y compris dans l’Amérique jadis réputée puritaine. Il est prévisible qu’on aura la même évolution dans le reste du monde, dans le siècle qui vient.
 
L’enjeu est donc l’accession au pouvoir d’une classe dominante, dont le transhumanisme, avec tout ce que cela comporte de férocité, y compris l’esclavage ou l’élimination de larges pans de la population mondiale. Ce programme n’est pas dénué de charge utopique. La conquête de Mars en est une, l’Intelligence artificielle et la robotisation universelle une autre (sans omettre la dimension capitalistique, que rappellent souvent comme un mantra nos libéraux, qui se sentent pousser des ailes). Là se trouve le cœur du combat. Reste à savoir ce qu’on oppose à la barbarie.
 
 
 

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Effacer la Palestine

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Effacer la Palestine

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/cancellare-la-palestina/

Le projet de Trump pour la Palestine relève de l'évidence. Et il est déclaré. C'est un projet simple, du moins en paroles. Il consiste à effacer la Palestine. Et ainsi à éliminer définitivement l'une des principales causes de conflits au Moyen-Orient, peut-être même la première.

Absurde? Pas tant que ça. Certes, à première vue, cela peut sembler insensé, mais… il y a une méthode derrière cette folie apparente.

Si l'on jette un bref regard sur le passé, on remarque en effet que la Palestine, en tant qu'entité politique, est une invention relativement récente.

Elle remonte, en fin de compte, à l'époque où Arafat, le leader historique de l'OLP, l’a proclamée indépendante. C'était en 1980. Au maximum, on peut remonter de quelques décennies. Pas de beaucoup plus. Car les populations arabes de ces territoires ont commencé à se percevoir comme quelque chose de différent des Jordaniens et des autres Arabes parce qu'elles étaient occupées par Israël. Et fondamentalement abandonnées par le reste du monde arabe.

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Le reste, c'est de l’histoire récente. C'était le rêve d'Arafat et de ses alliés. La naissance, controversée et incertaine, d'une Autorité palestinienne qui voulait être l'embryon d'un État, sans avoir la possibilité d'y parvenir.

Il y a d'abord l'absurdité de cet embryon d'État divisé en deux territoires séparés: la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Ensuite l'incapacité, pour une Autorité de plus en plus faible et divisée après la mort d'Arafat, d’exercer un contrôle effectif sur les territoires qui lui ont été attribués.

La politique d'Israël et, surtout, de Netanyahu, a toujours été clairement opposée à la création d'un État palestinien, et visait plutôt à soutenir l'expansion des colonies et des résidences fortifiées.

Il faut aussi ajouter le désintérêt fondamental, voire l'hostilité, du monde arabe pour les Palestiniens. Ce monde arabe, en paroles, a toujours soutenu la cause palestinienne. Mais seulement en paroles, car les choix politiques et les décisions ont presque toujours pris une direction opposée.

Et, enfin, il y a eu la prise de pouvoir à Gaza par le Hamas.

Qui a définitivement brisé en deux le vague embryon d’un État palestinien. Et qui, par ailleurs, a imposé une réalité contrôlée par un groupe puissant dont l'idéologie est jihadiste. Qui s’est imposé par la force sur la réalité sociale et religieuse des Palestiniens.

Une réalité complexe, étant donné que près de 30% d’entre eux sont chrétiens. Et même la majorité musulmane est loin d’être unie. Elle n’est surtout pas intégralement affiliée à un groupe fondamentaliste.

Il convient par ailleurs de rappeler que l’ancienne résistance palestinienne était de nature nationaliste, dépourvue de caractère religieux et fondamentalement laïque. Tout comme ce qu’il reste aujourd’hui de l’OLP.

Le Hamas, en revanche, suit une idéologie jihadiste marquée. Certes, distincte d'al-Qaïda et surtout de l’État islamique, car pour l’instant, il se concentre sur le contrôle du territoire de Gaza. Et, peut-être surtout, parce qu’il avait un besoin urgent du soutien iranien. Celui d’un pays chiite. Qui, selon les critères du Hamas, devrait être combattu en tant qu’hérétique.

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La réalité mène souvent à des alliances étranges. Cependant, on ne peut pas oublier la matrice idéologique du Hamas. Qui n’est pas liée au nationalisme palestinien du départ. Mais plutôt tournée, en perspective, vers une réalité panarabe.

C’est dans ce fait-là que s'ancre le raisonnement sous-jacent aux décisions de Trump.

La Palestine, en tant qu’État, prétend-il, est une invention, ou plutôt un rêve, qui est finalement très récent.

Elle peut donc être éliminée. En la ramenant, plus ou moins, à ce qu’elle était il n’y a pas si longtemps. Une simple expression géographique.

Un délire ? Il serait prudent d’éviter de le qualifier ainsi trop rapidement.

Trump fait pression sur l’Égypte et sur la Jordanie, qui, elle, est plus conciliante, pour qu’ils assument la charge des Palestiniens expulsés de Gaza. Et pour qu’Amman reprenne le contrôle d’une partie de la Cisjordanie.

L’Égypte recevrait une aide économique substantielle pour assurer le transfert des Palestiniens de Gaza vers le Sinaï.

Un coût élevé, certes, mais toujours inférieur à celui d’une guerre longue et épuisante.

Gaza compléterait ainsi le rêve du Grand Israël.

Et les Palestiniens, tout simplement, n’existeraient plus.

Bien sûr, ce n’est pour l’instant qu’un projet. Dont la mise en œuvre rencontre de nombreux obstacles. Et en rencontrera probablement encore davantage à l’avenir.

Cependant, c’est un projet concret. À considérer sans trop d’étonnement. Et surtout, sans ironie stupide.

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jeudi, 06 février 2025

L’État profond exposé: les archives secrètes de l’USAID

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L’État profond exposé: les archives secrètes de l’USAID

Une guerre civile silencieuse se déroule – La bataille aux États-Unis ne se fait pas avec des armes, mais à travers des luttes de pouvoir, avec l’USAID au centre du contrôle mondial.

Alexander Douguine

Ce qui se passe actuellement aux États-Unis est une véritable guerre civile. Personne ne tire le moindre coup de fusil, mais la guerre est là. L’assaut donné hier par l’escouade DOGE de Musk contre le siège de l’USAID est un raid historique contre un ennemi extrêmement puissant et signifie sa prise de contrôle. C’est incroyable.

Mais ce n’est pas seulement une guerre civile américaine. C’est une guerre civile mondiale, car l’USAID est le centre du pouvoir mondial avec des ramifications dans tous les pays du monde. Les démocrates qui descendent dans la rue pour défendre l’USAID ne sont qu’une branche du réseau des révolutions colorées (voir photo).

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Détruire l’USAID, c’est détruire le globalisme. L’enjeu est bien plus grand que l'existence même de cette "institution".

Les archives de l’USAID contiennent la clé des dernières décennies de l’histoire mondiale – les noms de ceux qui ont collaboré en tant qu’agents mondialistes, sapant leurs propres États et trahissant leur propre peuple. Les trumpistes se sont emparés d’une arme redoutable. Ils peuvent voir la réalité qui règne dans n’importe quel pays.

Les agents de l’USAID sont quelque chose de plus et de différent que de simples espions américains. Ils obéissent à un centre de décision extranational. Ce sont des agents à l’intérieur de la CIA, et pas seulement des agents de la CIA.

Nous observons maintenant comment cela fonctionne. De simples espions américains dans différents pays ajustent leur travail en fonction des ordres et des priorités de la nouvelle administration. Il en va de même pour les agents d’influence américains. Mais pas pour l’USAID, Soros et Rockefeller. Eux servent Obama et Biden.

Comme si de rien n’était.

Les États-Unis ne sont plus identiques à l’hyperpuissance mondialiste ni au lieu où se situe le gouvernement mondial. Les États-Unis s’en affranchissent et s’ouvrent à de nouveaux horizons. Un ordre mondial multipolaire émerge. Avec de nouvelles philosophies et de nouvelles stratégies. Malheur à ceux qui tentent de l’entraver.

Le fait est que l’USAID a joué un rôle essentiel dans le vol des élections de 2020 et dans la persécution de Trump et de ses partisans. Une preuve en est le groupe Bellingcat, financé par l’USAID, engagé pour enquêter sur les événements du 6 janvier au Capitole et produire de fausses accusations contre les trumpistes.

Ces mêmes membres de Bellingcat étaient impliqués dans l’opposition russe et dans le financement et la promotion de groupes nazistes ukrainiens. Ils ont contraint Navalny à retourner en Russie en lui promettant un soutien qu’il n’a jamais reçu. Ils prétendaient lutter contre le « fascisme » – le russe et l'américain.

Mais en réalité, ils défendaient le nazisme ukrainien. Les archives de l’USAID peuvent révéler toute l’histoire. Et il y a des milliers d’histoires du même genre. C’est pourquoi un audit objectif est nécessaire. Et le jugement des coupables. Qui devra être sévère.

19:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, usaid | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

USAID, America First et la diplomatie du Big Stick de Trump

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USAID, America First et la diplomatie du Big Stick de Trump

Brecht Jonkers

Source: https://brechtjonkers.substack.com/p/usaid-america-first-...

Les coupes budgétaires et la répression déclenchée contre l’USAID par le gouvernement Trump ont du sens dans une perspective « America First » et sont globalement une bonne chose pour la plupart des pays du monde. Cependant, ce n’est pas aussi radical et révolutionnaire que certains voudraient nous le faire croire.

L’USAID est un élément clé du complexe industriel des ONG servant à l’infiltration impérialiste, utilisé depuis des décennies par le Département d’État et la CIA pour déstabiliser, renverser et asservir des pays souverains à travers le monde.

De sa collusion avec les sionistes en Asie occidentale à son influence sur les élections en Amérique latine, en passant par son implication directe dans la stérilisation forcée des populations autochtones au Pérou dans les années 1980 – une véritable campagne de nettoyage ethnique –, l’USAID fait partie du complot impérialiste visant à maintenir le tiers-monde sous contrôle, anesthésié et dépendant de la « bienveillance » du cœur impérial.

Le démantèlement de cette abomination est, en grande partie, une bonne chose. Cependant, il s’avère que l’USAID ne sera pas totalement supprimée, mais plutôt réduite, réorientée et profondément remaniée.

Trump a fixé un objectif clair: faire en sorte que l’Empire américain se recentre sur lui-même, plutôt que de risquer un surmenage impérial total, comme le prônent les néoconservateurs et les libéraux démocrates. C’est un principe de « surveillons notre arrière-cour », bénéfique pour la majeure partie du monde. Pour l’ensemble de l’Eurasie et de l’Afrique, un repli isolationniste des États-Unis est une véritable bénédiction.

Cependant, il est important de noter que « l’arrière-cour » dont parlent Trump et son équipe correspond à tout le continent américain. Comme à l’époque où la doctrine Monroe fut initialement formulée en 1823, cette vision est imprégnée de l’illusion du « Destin manifeste », selon laquelle l’ensemble du continent, de l’Alaska à la Patagonie, appartiendrait en fin de compte à la suzeraineté de Washington.

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Ceci, combiné au fait que Trump comprend la nécessité de choisir des combats qu’il peut réellement gagner, mène à une stratégie typique d’un « empire mourant », qui se débat contre les pays voisins jugés « hostiles ». Qu’il s’agisse de menacer le Mexique de sanctions, de provoquer un conflit avec le Danemark au sujet du Groenland, ou même d’évoquer l’annexion complète du Canada et l’invasion de Panama pour le contrôle du canal, nous assistons à une diplomatie du « big stick » dans la lignée de Theodore Roosevelt.

Pour la majeure partie du monde, cette tendance isolationniste sera un soulagement. Mais pour les nations souveraines d’Amérique latine, en particulier Cuba et le Venezuela (ce dernier étant directement menacé par le Département d’État dirigé par le gusano Marco Rubio), cette période s’annonce particulièrement dangereuse.

Trump veut imposer des droits de douane punitifs sur les produits de l’UE

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Trump veut imposer des droits de douane punitifs sur les produits de l’UE

Source: https://dissident.one/trump-wil-strafheffingen-opleggen-o...

Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il allait imposer des droits de douane punitifs sur les produits en provenance de l’Union européenne. Il a justifié cette décision en dénonçant ce qu’il considère comme des pratiques commerciales déloyales de la part des Européens. Aux États-Unis, des droits d’importation sont déjà en place sur les marchandises en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine, rapporte RT.de.

Le président Trump a confirmé son intention d’appliquer ces nouvelles taxes en répondant à une question lors d’une déclaration à la Maison-Blanche, récemment :

« Vais-je imposer des tarifs douaniers à l’Union européenne ? […] Absolument, absolument. »

Et d’ajouter :

« Nous sommes traités de manière exécrable. Ils n’achètent pas nos voitures, ils n’achètent pas nos produits agricoles, en réalité, ils n’achètent presque rien ».

C’est parce que c’est de la camelote. Vos produits agricoles sont remplis de poisons OGM et d’hormones de croissance.

Il existe un énorme déficit commercial avec l’UE. « Nous allons donc prendre des mesures très significatives contre l’Union européenne ». Toutefois, le président n’a pas donné plus de précisions.

Des taxes supplémentaires sur divers secteurs

Trump a également annoncé que les États-Unis allaient, dans les semaines à venir, imposer des droits de douane sur l’acier, le cuivre, l’aluminium et les puces électroniques, ainsi que sur « tous types de médicaments et de produits pharmaceutiques ».

Lors de sa campagne électorale, Trump avait proposé des droits d’importation de 10 à 20% sur les produits venant de tous les pays. À partir du 1er février, des droits de douane étendus entreront en vigueur sur les produits en provenance de Chine, du Canada et du Mexique. Des taxes de 25% sont prévues pour les produits mexicains et canadiens, tandis que les marchandises chinoises seront soumises à un tarif de 10%. Ces nouveaux droits s’ajoutent aux taxes déjà existantes.

L’UE prépare sa riposte

La Commission européenne a commencé dès l’été à préparer la transition vers la nouvelle présidence Trump. Le commissaire européen aux Affaires économiques, le Letton russophobe Valdis Dombrovskis, a déclaré il y a quelques jours à CNBC que l’UE ne resterait pas passive face aux nouvelles taxes imposées par Washington :

« Si nous devons défendre nos intérêts économiques, nous réagirons de manière appropriée ».

Eh bien, faites la paix avec Poutine et rouvrez Nord Stream si vous voulez vraiment riposter, serais-je tenté de dire.

Dès son premier mandat, Trump avait déjà déclenché une guerre commerciale avec l’UE. En 2018, il avait imposé des droits de douane spéciaux sur les importations d’acier et d’aluminium. Bruxelles avait alors répliqué en taxant des produits américains comme le whisky, les motos et les jeans. Après sa réélection en novembre, Trump a menacé les Européens de « tarifs douaniers sans fin » s’ils refusaient d’acheter du pétrole et du gaz américain.

Déclaration de la Coordination « Stop à la Troisième Guerre mondiale (STOPWW3) » après la victoire de Trump

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Déclaration de la Coordination « Stop à la Troisième Guerre mondiale (STOPWW3) » après la victoire de Trump

par Dirk W.

L'impérialisme américain était et reste l'ennemi principal

Source: https://zannekinbond.org/verklaring-van-de-coordinatie-stop-de-derde-wereldoorlog-stopwoiii-na-de-overwinning-van-trump/

À la veille de l'inauguration de Trump, nous publions la déclaration de la Coordination « Stop à la Troisième Guerre mondiale » (STOPWW3), dont le Zannekinbond (Flandre) est membre. La déclaration a été rédigée immédiatement après la victoire électorale de Donald Trump le 5 novembre. Après un débat intensif, elle a finalement été approuvée le 29 décembre. Trump prendra ses fonctions de président le 20 janvier. Les déclarations qu'il a faites après sa victoire électorale semblent confirmer notre analyse.

1.

Le monde est entré dans une période d'instabilité et de grands bouleversements. La force motrice de la mondialisation dirigée par les États-Unis est arrivée à son terme. À travers les mesures libérales et par l'arrogance de l'impérialisme, la mondialisation a renforcé les inégalités sociales internes dans tous les pays, creusé les déséquilibres économiques et géopolitiques, et intensifié le pillage des pays pauvres. Les décennies à venir façonneront l'ordre mondial : allons-nous vers une nouvelle mondialisation, et de quelle nature sera-t-elle ? Sera-t-elle polycentrique, ou une autre puissance prendra-t-elle la place des États-Unis ? Ou bien les États-nations reprendront-ils le contrôle en optant pour la voie du protectionnisme et de l'autosuffisance économique ? Lorsque l'ordre mondial et une nouvelle hiérarchie des puissances sont en jeu, la guerre devient inévitable. Si les peuples et les classes opprimés restent à genoux, si la résistance anti-impérialiste ne remporte pas de victoires sur le terrain, alors l'avenir du monde sera décidé dans ce que nous appelons la Troisième Guerre mondiale.

2.

La vengeance destructrice de Donald Trump ne peut être expliquée que dans ce contexte et comme le résultat du conflit interne qui déchire à la fois la société américaine et ses élites oligarchiques. La faction trumpiste se présente comme un mouvement revanchard, malgré l'hétérogénéité de sa base sociale. Sa mission principale est la défense de la suprématie mondiale des États-Unis (MAGA). Sur le plan idéologique, son fondement principal, en plus de traits racistes et misogynes, est un messianisme chrétien-sioniste. Selon cette vision, si la domination mondiale des États-Unis venait à échouer, ce serait la fin du monde. En réalité, la perte par les États-Unis de leur position dominante et parasitaire les plongerait, sinon dans une guerre civile, du moins dans une crise existentielle inévitable.

3.

L'idée d'un accord avec la Russie de Poutine ne doit pas induire en erreur. Il ne s'agit pas d'un nouvel et impossible Yalta que la faction trumpiste imaginerait. La neutralisation du conflit avec la Russie, que l'administration Biden a porté à son paroxysme, est une stratégie dangereuse visant à apprivoiser Moscou et à le détacher de Pékin, afin de concentrer ensuite toutes les forces sur l'affrontement avec la Chine, le seul rival capable de concurrencer les États-Unis pour la domination mondiale. Il n'y a donc pas de place pour les illusions: avec Trump, la paix n'est pas à l'horizon, mais la guerre, simplement menée et manœuvrée autrement. Les Palestiniens, ainsi que les différentes nations anti-impérialistes, le savent mieux que quiconque.

4.

Nous ne pouvons donc pas nous réjouir de la victoire de Trump, mais nous ne pleurons certainement pas la défaite politique de la faction démocrate de l'élite américaine. Nous nous réjouissons plutôt pour une raison fondamentale: lorsque la division et la réticence règnent dans le camp de l'ennemi, c'est une bonne nouvelle pour le camp des amis, pour le camp des nations opprimées et en révolte. C'est également une bonne chose pour les pays qui font partie de la coalition BRICS, encore fragmentée, car toute paralysie, même momentanée, de la machine impérialiste américaine facilite leur lutte pour mettre fin à l'écrasante domination du dollar et jeter les bases d'un ordre multilatéral. Il est bien connu que Trump considère à juste titre le phénomène BRICS comme un danger majeur pour l'hégémonie américaine, et il ne fait aucun doute qu'il fera tout son possible pour y semer la discorde et le diviser avant d’attaquer la Chine. Enfin, il existe une dernière raison pour laquelle la victoire de Trump était le moindre mal: elle a semé le chaos en Europe et accentué le mouvement en faveur de la dissolution de l'Union européenne, un effondrement qui porterait un coup fatal à l’« eurocratie » et au pouvoir de l’empire américain, tout en insufflant un nouvel élan vital aux forces révolutionnaires européennes.

5.

Stop à la Troisième Guerre mondiale – Initiative internationale pour la paix réaffirme son appel à soutenir ceux qui luttent contre l'impérialisme, le colonialisme et le sionisme. Nous devons redoubler d'efforts pour parvenir à la paix avec la Russie et la Chine, d'autant plus que le risque d'une catastrophe nucléaire augmente avec l'escalade de la situation en Occident. Notre engagement pour la paix et la justice n'est ni criminel, ni une trahison. Seul un mouvement de masse uni peut combattre l'oppression intérieure et les guerres à l'étranger. Nous appelons toutes les forces à nous rejoindre dans cette tâche.

Stop à la Troisième Guerre mondiale – Initiative internationale pour la paix

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mercredi, 05 février 2025

Les apories de la droite internationale, nouvelle mouture

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Les apories de la droite internationale, nouvelle mouture

par Roberto Pecchioli

Source : EreticaMente & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/le-aporie-della-n...

La vérité est la vérité, proclame le roi Agamemnon ou son porcher, écrivait Antonio Machado. C'est pourquoi nous avons lu avec beaucoup d'attention le discours courageux prononcé à Davos, la "montagne magique" des mondialistes, par Javier Milei, le président ultra-libéral de l'Argentine. Un discours dans lequel nous avons entendu de nombreuses vérités, criées sur un ton de défi face aux oligarques compacts de l'Occident réunis au Forum économique mondial. Avec les prises de position de Trump contre la cancel culture, l'avortement et les zélateurs LGBT, elles sont la preuve que l'air est en train de changer. Alors, lâchons les grelots, pouvons-nous mener pour de bon la bataille culturelle pour libérer notre bout de monde des hubbies du nouveau millénaire ?

Pas vraiment. Et pas seulement à cause du profil transhumaniste effrayant d'Elon Musk. Le fait est qu'on ne peut pas résoudre un problème - la dégradation culturelle, civile et morale produite par le système dominant depuis plus d'un demi-siècle - avec la même mentalité que celle qui l'a généré. C'était la conviction d'Albert Einstein, pas celle d'un réactionnaire endurci. La droite de style nouveau s'attaque aux résultats d'une civilisation devenue folle sans remonter aux causes et sans proposer de sortir de ses dogmes. Les délires woke, la culture de l'effacement, les délires LGBT et gender, la Théorie critique sont les fruits empoisonnés du libéralisme hybridé avec les apports post-marxistes de l'École de Francfort, de la French theory - Foucault, Derrida -, du féminisme radical et des gender studies nées dans les années 1980. Autant de phénomènes nés ou diffusés dans les universités privées américaines. Certains parlent de marxisme culturel. Nous ne sommes pas d'accord, car cette matrice a été remplacée par la forme individualiste libertaire occidentale qui a abandonné la question sociale, la défense des pauvres, l'aspiration à un ordre socio-économique qui ne soit pas dominé par la privatisation totale.

Certaines droites de style nouveau expriment la re-proposition d'un libéralisme extrémiste, ennemi de la justice sociale, rétif à la dimension publique, farouchement individualiste, obstinément convaincu que l'origine de tous les maux est le socialisme, c'est-à-dire le frère du libéralisme né des excès du capitalisme qu'ils vantent et de ses énormes injustices. Milei en particulier, avec sa tronçonneuse qui découpe tout et le cri final de ses discours - viva la libertà, ca**0 - représente la face égale et opposée de la devise individualiste et égoïste du progressisme occidental abandonné par les classes populaires.

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Milei lui-même a pu s'exprimer à Davos, signe qu'une guerre interne au système est en cours, et que nous n'assistons pas à un abandon de ses dogmes et principes. Il a fièrement revendiqué son amitié avec l'Israélien Netanyahu, acceptant ainsi, de facto, ses actions guerrières; il a qualifié Elon Musk de "type merveilleux", Giorgia Meloni de "dame féroce", lancé des attaques frénétiques contre un fantôme, le socialisme qui n'est plus là. Les mots sont des pierres, et Milei en a jeté beaucoup dans l'étang malodorant de Davos. On lui sait gré d'avoir appelé le monde à éliminer le virus de l'idéologie woke, la qualifiant de « cancer à éradiquer », accusant le Forum lui-même d'avoir été « l'idéologue de cette barbarie ». Certes, mais c'est là une partition qui ne conteste pas le libéralisme et le mercantilisme, deux causes des maux dénoncés, elle n'est en aucun cas le remède. Au nom de la « boîte à outils » libérale, libertaire et mondialiste, il est impossible de mener une guerre culturelle contre des principes que l'on est incapable de condamner au nom de critères civils éthiques, culturels, communautaires.

Margaret Thatcher prétendait ne pas connaître de société, mais seulement des individus. La conséquence constante d'une telle posture est la diffusion d'un libéralisme en économie combiné à une haine de l'État, d'un libertarisme et d'un libertinage dans la dimension des valeurs « sociétales », d'un rejet de toute dimension communautaire et spirituelle, d'une acceptation du mondialisme, d'une indifférence aux identités personnelles, nationales et religieuses, d'une économie comme seul horizon de l'existence, d'un marché comme divinité immanente. Droite de l'argent et gauche des valeurs unies par les mêmes intérêts. Si nous ne sortons pas de ce court-circuit, l'avènement d'une nouvelle classe politique internationale qui se bat sur des questions bioéthiques et métapolitiques concrètes ne restera qu'un noble et éphémère épisode.

Les contradictions sont gigantesques, même si le soulagement est grand de voir enfin affirmé un ensemble de vérités que l'Occident en phase terminale, enfermé dans son dogmatisme, avait renversé avec des résultats peu réjouissants. La politique des quotas woke, des quotas de genre, LGBT, ethniques, l'évangile vert du climat, la guerre des sexes, le féminisme radical, l'avortement comme droit universel, l'attirail suicidaire des critères DEI (diversité, équité, inclusion) et ESG (environnement, social et gouvernance) qui effacent la liberté, le mérite, le bon sens.

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C'est une excellente nouvelle que Trump entende les interdire, en soulignant que la diversité sexuelle ne transcende pas la dualité homme-femme, et démanteler la bureaucratie politique tape-à-l'œil qui les soutient. Tout en reconnaissant les mérites de ceux qui ont enfin entamé une guerre culturelle qui devra en finir avant tout avec le politiquement correct, le néo-langage et la censure, il faut relever un certain nombre de contradictions qui risquent de contrarier le changement.

Les critiques de la droite trumpiste et « élonienne » actuelle - c'est-à-dire au sens d'Elon Musk - sont nombreuses et inquiètent ceux qui se battent depuis des années dans la solitude sur les questions qui sont aujourd'hui triomphalement réactivées. La première est la contradiction transhumaniste: il est difficile de ne pas s'inquiéter du pouvoir que Musk et d'autres se sont arrogés. Pourra-t-on encore parler de transition numérique, de surveillance, du danger des puces sous-cutanées, de téléguidage des humains, de prévalence de l'artificiel sur le naturel, de la technologie sur la science et l'éthique, alors que non seulement l'oligarchie techno-financière s'est rangée du côté progressiste (Bill Gates, Silicon Valley, Black Rock, etc.) mais que toute la masse fintech appuie sur l'accélérateur du programme transhumaniste, fait d'Intelligence Artificielle générative, de robotique, d'hybridation de l'homme et de la machine ? Bien que presque inconnues en dehors des cercles anglophones, ces tendances ont une version « de droite » dans l'idéologie de l'accélérationnisme. Elles s'appuient sur un texte phare, intitulé Dark Enlightenment, de l'auteur britannique Nick Land, et sur des activistes brillants comme l'Américain Curtis Yarvin - également connu sous le nom de Mencius Moldbug - dont les positions sont imprégnées d'un matérialisme total qui fait froid dans le dos, d'une technocratie transhumaine et inhumaine. C'est la face cachée de la lune chez des personnalités influencées par George Bataille, Deleuze et Guattari.

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Nick Land et Curtis Yarvin.

La deuxième question critique concerne la géopolitique. Quel multipolarisme, quelle paix y aura-t-il, si Trump proclame vouloir annexer le Groenland (pour s'assurer le contrôle de la route commerciale émergente de l'Arctique, et des produits du sous-sol qui font le nerf de l'économie numérique, puis pour favoriser l'interception d'éventuelles attaques de missiles russes), reprendre le contrôle de la zone du canal de Panama contre le projet de canal interocéanique au Nicaragua ? Quel respect des peuples et des différences s'il revendique la « destinée manifeste » américaine, c'est-à-dire la politique de puissance, la « maison sur la colline » des Bons et des Justes ? Encore une fois, nous avons là le défi à toutes les limites, l'impératif faustien et prométhéen d'aller plus loin, toujours plus loin, dans une volonté de puissance comme fin en soi. L'hybris, l'orgueil démesuré de ceux qui ne s'arrêtent jamais - un péché mortel pour la civilisation grecque - qui est, en l'occurrence, revendiqué comme principe fondateur. Quelle est la différence avec le mondialisme progressiste? Dans son ouvrage Le principe responsabilité, Hans Jonas appelait, il y a déjà quarante ans, à une approche prudente des grandes questions scientifiques, environnementales et bioéthiques, capable d'évaluer les conséquences des actions humaines. Une éthique tournée vers l'avenir, au nom de l'humanité et des limites.

Et puis, il y a la superstition mercantile, la proclamation supplémentaire de la supériorité, voire de l'unicité, du modèle fondé sur la privatisation du monde. Un passage de Javier Milei à Davos est éclairant à ce sujet. « Il n'y a pas de défaillance du marché (...) puisque le marché est un mécanisme de coopération sociale dans lequel les droits de propriété sont échangés volontairement. La prétendue défaillance du marché est une contradiction en soi; la seule chose qui génère cette intervention [publique], ce sont de nouvelles distorsions dans le système des prix, qui à leur tour entravent le calcul économique, l'épargne et l'investissement et finissent donc par générer plus de pauvreté ou un enchevêtrement de réglementations, (...) qui tuent la croissance économique. Si vous pensez qu'il y a une défaillance du marché, allez vérifier si l'État n'est pas impliqué, et si vous le trouvez, ne refaites pas l'analyse car c'est là qu'est l'erreur ».

Macroscopique sont et la contradiction individualiste et l'indifférence éthico-spirituelle que la droite actuellement en vogue partage avec ses adversaires, simples concurrents sur le marché politique. Le ressentiment à l'égard de la dimension publique et la haine de l'État sont effrayants. L'illusion d'optique libérale confond l'État - l'institution qui garantit la loi, défend le peuple contre l'anarchie et les ennemis extérieurs - avec le collectivisme, qu'elle appelle hâtivement le socialisme. Ils jettent le bébé avec l'eau du bain. Milei, le plus sincère, fait un amalgame décourageant où les vérités courageuses sont disqualifiées par l'équation obsédante "État égale socialisme". « Le féminisme, l'égalité, l'idéologie du genre, le changement climatique, l'avortement et l'immigration sont tous des têtes du même monstre, dont le but est de justifier l'avancée de l'État. S'ils sont financés par le secteur privé, sont-ils acceptables?

L'idée de liberté est déclinée dans un sens exclusivement économique; qu'en est-il de la liberté de vivre à l'abri du besoin, de la pauvreté, de l'ignorance, autant de critères inconnus du mercantilisme ? Même l'aversion pour le programme woke n'est pas motivée par des critères moraux ou l'adhésion à des principes opposés, mais par l'obsession anti-étatique. « Le wokisme n'est ni plus ni moins qu'un plan systématique du parti de l'État pour justifier l'intervention de l'État et l'augmentation des dépenses publiques, ce qui signifie que notre première croisade, notre croisade la plus importante si nous voulons retrouver l'Occident du progrès, si nous voulons construire un nouvel âge d'or, doit être la réduction drastique de l'État. « Tous les psaumes se terminent par la gloire. Une fois de plus, vous vous attaquez aux conséquences et non aux causes. Bien sûr, le libéralisme est moralement indifférent. Identique à son adversaire, il adhère au mythe du progrès, mesuré non pas en faux droits, mais en Produit Intérieur Brut.

La conclusion est que la guerre culturelle est loin d'être gagnée. Honneur au courage de ceux qui ont eu la force de le proclamer, merci du fond du cœur aux premières mesures de Trump sur le droit à la vie, sur la lutte contre la censure, sur la lutte contre le gendérisme, sur la revendication des vérités naturelles niées suite à une folle ivresse. Nous soutiendrons tous ceux qui disent la vérité, qu'il s'agisse d'Agamemnon, du porcher ou de n'importe qui d'autre. Mais nous n'adhérerons jamais à une vision égoïste, matérialiste et autoritaire du monde et des relations sociales, civiles et économiques. Nous applaudirons encore moins la haine de l'État et de la justice sociale (pour Milei, aberrant), seuls boucliers de ceux qui n'ont rien ou presque, et nous n'applaudirons pas davantage la course faustienne entamée par les transhumanistes. Nous choisissons le moindre mal pour nous défendre, la bouée de sauvetage pour ne pas périr. Un taxi, peut-être le dernier de la nuit, en espérant que la course ne coûtera pas trop cher.

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Le mot « libéral » devient une insulte aux États-Unis

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Le mot « libéral » devient une insulte aux États-Unis

Alexandre Douguine

Ce qui se passe aux États-Unis après la victoire de Trump aux élections présidentielles, son investiture et la manière dont se déroule le transfert de pouvoir, montre que nous sommes confrontés à un processus rapide de révolution conservatrice aux États-Unis. Le système de valeurs est littéralement en train de changer pour devenir autre chose. Ce que Trump et son équipe proclament et les premières mesures qu'ils prennent vont dans une direction très différente de l'idéologie gaucho-libérale qui sous-tend les politiques, les stratégies et les actions des mondialistes.

En fait, ce qui se passe aujourd'hui est une transformation très profonde et même une scission de l'Occident en deux pôles opposés. L'un de ces pôles reste gaucho-libéral et mondialiste, incarné par Biden et pratiquement tous ses prédécesseurs, y compris le républicain George W. Bush Jr, car ce dernier ne représentait pas une alternative à ce programme gaucho-libéral.

Le deuxième pôle, en revanche, est Trump et le trumpisme. Il s'agit d'une Amérique conservatrice, qui rejette en fait l'idéologie gaucho-libérale, tout en affirmant une idéologie conservatrice de droite. Il faut souligner qu'il ne s'agit même plus d'un libéralisme de droite, mais d'un conservatisme de droite, puisque de nombreux représentants du trumpisme parlent de valeurs post-libérales et rejettent le libéralisme.

Le mot même de « libéral » devient une insulte aux États-Unis. Et ces changements sont si dynamiques et si rapides que beaucoup de gens n'ont pas encore réalisé l'importance des transformations qui ont lieu en Occident en général et dans la société américaine en particulier.

Les valeurs gaucho-libérales des mondialistes sont remplacées par des valeurs traditionnelles. On passe du progressisme libéral au conservatisme, voire au traditionalisme. En fait, Trump et les trumpistes promeuvent un système de valeurs qui, à bien des égards et sous bien des formes, ressemble à celui de la Russie. Et en ce sens, le décret n°809 de Poutine sur les valeurs traditionnelles, notre interdiction de la perversion et de toute politique de genre, l'appel au patriotisme, la priorité du spirituel sur le matériel et bien d'autres valeurs, commence à être mis en œuvre par Trump aux États-Unis.

Ce qui est surprenant, c'est la rapidité avec laquelle il le fait. Bien que les personnes partageant de telles opinions aient été, il n'y a pas si longtemps, des groupes marginaux auxquels on ne serrait tout simplement pas la main et qui étaient constamment « rayés » par la culture de l'annulation, les désignant par des noms terribles tels que « extrême droite », « fascistes » et ainsi de suite, il s'avère qu'après l'arrivée au pouvoir de Trump, ils sont maintenant placés au centre. Le soutien que les conservateurs de droite et les traditionalistes reçoivent dans la société américaine est énorme. Et contrairement au premier mandat de Trump, ils sont devenus une tendance sociopolitique importante.

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Il est extrêmement important que nous, Russes, comprenions comment agir dans cette situation. Car l'un des aspects les plus importants de notre identité civilisationnelle, celui au nom duquel nous avons défié le mondialisme, a maintenant été en quelque sorte repris par les trumpistes. Dans ce contexte, outre le dynamisme, la détermination, l'extravagance et la radicalité de ce qui se passe aux États-Unis, nous, Russes, ne semblons plus aussi avant-gardistes et pionniers.

Non, nous ne cédons pas le leadership dans ce domaine, qui est notre plus grande force: la proclamation des valeurs traditionnelles, l'interdiction de la politique du genre et bien d'autres choses bonnes et importantes adoptées par la Russie ces dernières années, mais nous n'avons pas réussi à donner de l'éclat et du dynamisme à notre appel à l'identité, aux valeurs traditionnelles et aux idéaux conservateurs.

Tout ce processus se déroule dans notre pays de manière très lente et hésitante, avec des reculs constants, des reculs et des corrections face au libéralisme. En outre, il est évident qu'une partie importante de nos élites a été forcée d'accepter une attitude positive à l'égard des valeurs traditionnelles, les percevant comme quelque chose de temporaire et de formel, dans l'espoir qu'elles disparaîtraient bientôt.

C'est pourquoi notre profond virage conservateur émerge aujourd'hui comme « d'une couverture ou d'un oreiller », en étant quelque peu étouffé et peu sûr de lui. Ce qu'il faut vraiment faire, c'est promouvoir fièrement ces idées, en leur donnant une forme belle et attrayante sous la forme de clips musicaux, de nouveaux programmes télévisés, de débats, d'œuvres d'art, etc.

Bien sûr, le fait qu'aujourd'hui le décret n° 809 reçoive autant d'attention et soit appliqué partout est une très bonne chose. Mais il semble que nous n'ayons pas encore réussi à inscrire ces valeurs traditionnelles dans notre classe dirigeante. Tout se fait de manière « figurative ». Les responsables ne croient que partiellement à la nécessité d'un tel changement de valeurs ou n'y croient pas du tout et font seulement semblant d'être d'accord. Tout cela est parfaitement perceptible et visible. Surtout si on le compare aux transformations conservatrices dynamiques du trumpisme. C'est pourquoi nous ne devons pas rester en retrait à cet égard.

Au contraire, il est important que nous portions notre stratégie conservatrice-idéologique à un niveau fondamentalement différent. Ne rien craindre, proclamer nos valeurs, nos intérêts et nos idéaux, défendre notre identité. Et parler davantage du grand peuple russe, de notre Empire, de l'importance de l'orthodoxie. Bien sûr, tout en soulignant en même temps que dans notre Empire, le peuple russe, qui forme l'État, occupe la place la plus importante aux côtés du reste des glorieux peuples eurasiens. Outre l'orthodoxie, notre religion principale et mère, qui définit toute notre identité historique, il existe d'autres croyances traditionnelles.

Pourtant, nous continuons à nous prosterner sans cesse, à nous excuser et à nous confondre en excuses. Et ce n'est pas bon. Assez d'absurdités gauchistes, libérales, occidentales, laïques, modernistes et post-modernistes, que même les Américains refusent d'accepter. Nous sommes Russes, Dieu est avec nous ! Nos valeurs traditionnelles sont avec nous et nous n'avons pas besoin de l'OMS ni de la sanction du capitalisme auquel nous sommes attachés depuis 1990. Construisons la Grande Russie, établissons notre pouvoir, faisons revivre et restaurons l'Empire dans toute sa splendeur et sa puissance. Et nous devons lutter sans merci contre les douloureuses tendances nihilistes, la perversion, la décadence et la corruption qui existent dans le monde.

Il est temps pour nous de rassembler nos forces et de donner un nouveau dynamisme à nos réformes patriotiques et à un retour aux valeurs traditionnelles. Et cela nécessite à la fois la rotation des élites (pour laquelle nous devons créer un DOGE - Department of Government Efficiency - similaire à celui des États-Unis, qui est dirigé par Elon Musk) et la libération du potentiel créatif des gens ordinaires, de notre peuple. Sans cela, nous ne deviendrons pas vraiment convaincants, même pour nous-mêmes.

Sinon, tous nos atouts, tous nos points positifs et toutes nos différences fondamentales ne disparaîtront pas seulement, mais perdront de leur éclat, de leur tranchant et de leur pertinence à mesure qu'ils seront éclipsés et dépassés par d'autres. Par ceux qui non seulement ne sont pas nos amis et partenaires, mais qui utilisent leur virage conservateur pour renforcer leur propre hégémonie mondiale.

Il est essentiel que nous tracions une ligne claire entre ce que nous acceptons et applaudissons dans le trumpisme et ce qui, en lui, reste notre ennemi. Car si Trump rend l'Amérique, comme il le promet, à nouveau grande, nous ne pouvons qu'espérer faire de même avec la Russie. Nous n'avons pas d'acronyme comme MAGA, Make America Great Again, et nous n'en avons pas besoin. Mais la Russie doit renouer avec sa grandeur dans tous les domaines, en sortant d'une longue léthargie sociale et culturelle. Soit nous nous épanouissons maintenant et bondissons vers l'avenir, soit nous aurons beaucoup de mal plus tard.

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mardi, 04 février 2025

Slovaquie: le prochain «changement de régime»?

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Slovaquie: le prochain «changement de régime»?

par Elena Fritz

Source: https://www.pi-news.net/2025/02/slowakei-der-naechste-reg...

Ce n’est pas seulement l’opposition politique qui veut faire tomber Fico. Des rapports des services de renseignement indiquent qu’un tiers des manifestants appartient au groupe des réfugiés ukrainiens.

Le 25 janvier, une grande manifestation a eu lieu à Bratislava contre le Premier ministre Robert Fico, où des drapeaux de l’UE ont été brandis et où l’on a scandé « La Slovaquie, c’est l’Europe ! ». Les participants ont exigé la démission de Fico, l’accusant de tendances autoritaires et mettant en garde contre un rapprochement avec Moscou. Les médias occidentaux ont parlé d’un soulèvement populaire pour la démocratie. Mais un examen plus attentif révèle un schéma bien connu : un mouvement de protestation bien organisé, soutenu professionnellement et poursuivant des objectifs politiques clairs. La Slovaquie est-elle la prochaine victime d’une campagne globaliste de déstabilisation ?

La politique pragmatique de Fico sous pression

Robert Fico n’est pas un politicien qui se laisse facilement enfermer dans un cadre prédéfini. Depuis son retour au pouvoir en 2023, il mène une politique pragmatique qui déplaît à la fois à Bruxelles et à Washington. Il remet en question les sanctions contre la Russie, met en garde contre un soutien aveugle à l’Ukraine et revendique une politique étrangère souveraine. Une rupture avec les tabous de l’Union européenne, qui attend une loyauté inconditionnelle de la part de ses États membres.

Le véritable tournant est cependant survenu en décembre 2024. Lorsque l’Ukraine a soudainement bloqué le transit du gaz vers la Slovaquie, Fico s’est rendu à Moscou pour explorer des alternatives. Une décision pragmatique visant à éviter une pénurie énergétique pour son pays. Mais à Bruxelles et Washington, l’alarme a été déclenchée. Quelques heures seulement après son retour, les premières manifestations ont commencé.

Les ONG à la manœuvre

Un hasard ? Peu probable. Ce qui s’est passé dans les semaines suivantes portait toutes les marques d’une campagne orchestrée. À première vue, les manifestations à Bratislava semblaient être un soulèvement spontané du peuple contre un gouvernement impopulaire. Mais en y regardant de plus près, on constate qu’il s’agit de bien plus que cela.

L’organisation des manifestations suit un schéma déjà observé dans d’autres pays où des gouvernements indésirables ont été renversés. Des organisations non gouvernementales (ONG) étroitement liées aux réseaux globalistes animent les protestations. Le mouvement "Za slušné Slovensko" reçoit des financements de l’Open Society Foundation de George Soros, "Progresívne Slovensko" est soutenu par des think tanks occidentaux, et des groupes d’activistes se coordonnent via des canaux Telegram qui ont déjà été utilisés dans des scénarios de changement de régime.

Le paysage médiatique joue également parfaitement son rôle. Tandis que les journaux slovaques critiques envers le gouvernement rapportent presque minute par minute la prétendue menace autocratique de Fico, les médias internationaux reprennent et amplifient ce récit. BBC, CNN et "Die Zeit" mettent en garde contre l’éloignement de la Slovaquie de l’Europe. À Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, exprime son inquiétude quant à l’état de la démocratie.

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De nombreux réfugiés ukrainiens parmi les manifestants

Mais ce n’est pas seulement l’opposition politique qui cherche à faire tomber Fico. De nouveaux rapports des services de renseignement révèlent qu’un tiers des manifestants est constitué de réfugiés ukrainiens. Ces mêmes groupes, qui critiquent Fico pour sa position ferme envers Kiev, manifestent désormais aux côtés de l’opposition pro-européenne à Bratislava.

Ce qui se déroule en Slovaquie suit une chorégraphie bien connue. Des schémas similaires ont été observés en Géorgie, en Ukraine et en Serbie.

Les étapes d’un changement de régime :

1) Un mouvement de protestation est construit et financé par l’Occident. Les manifestants sont présentés comme la « voix du peuple », tandis que le gouvernement est dépeint comme répressif. En parallèle, Bruxelles utilise la pression économique pour attiser la situation.

2) Vient ensuite l’escalade. Des provocations ciblées de la part des manifestants entraînent des affrontements avec la police. Des images de violences étatiques présumées contre des manifestants pacifiques deviennent virales, et des organisations internationales dénoncent des violations des droits de l’homme.

3) À la fin, soit le gouvernement tombe, soit il est complètement paralysé. La révolution colorée a atteint son objectif.

La situation à Bratislava s’aggrave. Mais quelle direction prendra le pays ? Trois scénarios sont possibles :

1) La chute de Fico. Les manifestations s’intensifient, l’UE augmente la pression, des troubles éclatent, voire de nouvelles élections sont organisées. Un gouvernement de transition pro-européen remplace Fico, avec une loyauté garantie envers Bruxelles.

2) Fico résiste. S’il parvient à mobiliser le soutien de son électorat, il pourrait tenir bon. La population rurale et les forces conservatrices sont derrière lui. Mais cela impliquerait une longue lutte pour le pouvoir – avec une instabilité économique et politique persistante.

3) Un compromis. Sous la pression des acteurs internationaux, Fico pourrait être contraint de faire des concessions. Peut-être une rhétorique plus modérée envers l’UE, un éloignement partiel de Moscou – mais sous la menace constante de nouvelles manifestations.

Fico défend le droit à la souveraineté

Les événements en Slovaquie montrent qu’il ne s’agit plus seulement d’un pays en particulier. Il s’agit du droit à la souveraineté dans une Europe qui devient de plus en plus un système centralisé.

Les gouvernements qui s’opposent au programme globaliste sont sous pression. Ceux qui poursuivent une politique énergétique indépendante ou refusent de suivre Bruxelles aveuglément deviennent la cible d’attaques politiques et économiques. Viktor Orbán en Hongrie, Giorgia Meloni en Italie, Donald Trump aux États-Unis – les méthodes pour évincer les dirigeants indésirables se ressemblent.

La Slovaquie pourrait être le prochain domino à tomber. Ou bien le pays résistera à ce coup orchestré – envoyant ainsi un message à tous ceux qui croient encore en l’idée de l’autodétermination nationale.

Les prochaines semaines seront décisives pour Bratislava. Et peut-être pour toute l’Europe.

Ikki Kita: idéologue du nationalisme japonais

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Ikki Kita: idéologue du nationalisme japonais

par Zoltano et Nahobino

Source: https://telegra.ph/Ikki-Kita-ideologo-del-nazionalismo-gi...

Introduction

Le Japon est souvent associé à la bombe atomique, aux crimes de guerre et à une armée autrefois redoutable. Cependant, les événements historiques qui ont conduit à ces associations et les personnages influents qui les ont précédés sont souvent négligés. C'est le cas d'Ikki Kita, reconnu comme le « père du fascisme japonais », dont l'héritage est entouré de controverses et d'incompréhensions. Kita reste l'une des figures les plus controversées de l'histoire du Japon. En tant que penseur politique, il envisageait un Japon radicalement restructuré.

Durant la période tumultueuse du début du 20ème siècle, les écrits de Kita ont servi de modèle révolutionnaire, prônant des réformes profondes, la nationalisation de l'économie et la « restauration Shōwa » pour restaurer la force et l'unité du Japon. Si ses idées ont suscité une fervente loyauté parmi les jeunes officiers de l'armée impériale, elles ont également déclenché une vive controverse qui a finalement conduit à son exécution.

Cet article examine les œuvres importantes de Kita, les idéologies qu'elles ont façonnées et leur influence durable sur le cheminement du Japon vers le militarisme et la guerre.

Début de la vie et influence

Kita est né en 1883 sur la petite île de Sado, dans la préfecture japonaise d'Akita, dans une famille de samouraïs et de marchands. Bien que sa famille soit relativement modeste, ce milieu l'a très tôt familiarisé avec les problèmes du Japon rural et les inégalités exacerbées par la restauration Meiji. Elle lui a également inculqué un esprit de rébellion. Ces expériences ont nourri sa passion pour la lutte contre l'injustice sociale et les inégalités qui, selon lui, rongeaient la société japonaise de l'intérieur. Kita s'inscrit à l'université, mais perd rapidement ses illusions. Lecteur prolifique, il se prépare à l'étude indépendante et à la recherche philosophique en étudiant, entre autres, le socialisme, le confucianisme et la pensée politique occidentale. Influencé par des philosophes occidentaux tels que Platon, Rousseau et Marx, ainsi que par des nationalistes japonais et des penseurs réformistes, Kita a développé une perspective unique sur la réforme sociale.

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La promulgation de la nouvelle constitution japonaise par l'empereur Meiji en 1889

Le développement intellectuel a coïncidé avec la modernisation et l'industrialisation rapides du Japon au cours de l'ère Meiji, lorsque le Japon a cherché à rattraper l'Occident après que sa dignité ait été dégradée par des traités injustes avec les puissances occidentales. Bien que la modernisation du Japon ait été couronnée de succès grâce à une industrialisation rapide, elle a également créé de nouveaux problèmes tels que l'inégalité des revenus, les tensions sociales et les pressions impérialistes de l'Occident. Ces problèmes ont renforcé la conviction de Kita que le Japon avait besoin d'un gouvernement centralisé fort qui protégerait ses intérêts vis-à-vis des puissances occidentales et prendrait soin de son peuple grâce à des réformes économiques. Sa consommation quotidienne de cocaïne, une addiction développée pour soulager la douleur des traumatismes de l'enfance, a probablement influencé ses opinions intenses et parfois radicales sur la société et le gouvernement.

En septembre 1905, Kita quitte sa ville natale de Sado pour Tokyo pendant les émeutes de Hibiya, qui ont éclaté pour protester contre le traité de Portsmouth. Ce traité, négocié par le président américain Theodore Roosevelt, mettait fin à la guerre russo-japonaise. Il contenait des dispositions favorables aux ambitions impérialistes du Japon et prévoyait la reconnaissance internationale de son influence et de son contrôle sur certaines parties de la Chine et de la Corée sous domination russe. La victoire du Japon a été la première victoire significative d'un peuple non-blanc sur une grande puissance blanche et a permis au Japon de passer du statut de nation exploitée comme la Chine à celui de pays capable de s'asseoir à la table des négociations avec le reste des puissances mondiales.

Malgré ces succès, des groupes d'activistes ont considéré le traité comme un échec humiliant, ce qui a donné lieu à de nombreuses émeutes. Si Kita partage le désir des manifestants d'accroître le prestige international du Japon, il est en désaccord avec leurs valeurs concernant le Kokutai, qu'il considère comme « un outil dans les mains de l'oligarchie ». C'est dans ce contexte que Kita écrit son premier livre, Kokutairon and Pure Socialism. George Wilson décrit le contexte de sa création comme suit : « Kita a écrit son premier livre au milieu d'un mécontentement populaire généralisé à propos de l'issue de la guerre russo-japonaise ». (George Wilson, The Radical Nationalist in Japan: Kita Ikki 18).

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Ces émeutes ont marqué l'avènement de violents soulèvements politiques au Japon, conformément à l'idéologie politique radicale de Kita. Kokutairon est donc le premier livre à caractère politique de Kita, reflétant ses premières opinions et inclinations politiques. Danny Orbach décrit cette phase comme « socialiste, laïque et rationnelle ». Selon Oliviero Frattolillo, Kita a été poussé à écrire Kokutairon parce qu'il constatait la mentalité non critique de ses pairs intellectuels. Frattolillo observe que « Kita critiquait surtout l'attitude de soumission de certains intellectuels à l'égard du système, qui acceptaient consciencieusement l'acquisition de nouvelles théories et de nouvelles formes de connaissance en provenance de l'Occident, les traduisaient et les transféraient au Japon » (Oliviero Frattolillo, Il Giappone interbellico oltre l'Occidente : la ricerca di una nuova soggettività nella storia mondiale).

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Dans ses écrits, Kita tente de critiquer les défauts de la société et de proposer une alternative socialiste. Le deuxième livre de Kita, An Unofficial History of the Chinese Revolution, est une analyse critique de la révolution chinoise de 1911.

Attiré par les idées de la révolution chinoise de 1911, Kita a rejoint la Ligue unie (Tongmenghui) sous la direction de Song Jiaoren. Il se rend en Chine avec l'intention d'aider à renverser la dynastie Qing, qu'il considère comme une marionnette des puissances occidentales. Cependant, Kita s'intéressait également au nationalisme révolutionnaire. Le groupe nationaliste Kokuryukai (Amur River Association/Black Dragon Society), fondé en 1901, partageait ses opinions sur la Russie et la Corée, ce qui l'a incité à y adhérer. En tant que membre spécial de la Kokuryukai, Kita est envoyé en Chine pour écrire sur la situation pendant la révolution Xinhai de 1911. À son retour au Japon en janvier 1920, Kita est désillusionné par la révolution chinoise et les stratégies qu'elle propose pour apporter les changements qu'il avait imaginés en Chine. Il s'associe à Okawa Soumei et à d'autres pour fonder la Yuzonsha (Société des laissés-pour-compte), une organisation nationaliste panasiatique, et se consacre à l'écriture et à l'activisme politique.

Avec le temps, il s'est imposé comme l'un des principaux théoriciens et philosophes du mouvement nationaliste au Japon avant la Seconde Guerre mondiale.

L'Empire japonais a connu une croissance économique pendant la Première Guerre mondiale, mais cette prospérité a été interrompue au début des années 1920 lorsque la crise financière de Shōwa a éclaté. L'agitation sociale s'accroît à mesure que la société se polarise et que des questions telles que la vente des filles deviennent une nécessité économique pour certaines familles en raison de la pauvreté. Les syndicats tombent de plus en plus sous l'influence du socialisme, du communisme et de l'anarchisme, et les dirigeants industriels et financiers du Japon continuent d'accumuler des richesses grâce à des liens étroits avec les politiciens et les bureaucrates. L'armée, considérée comme « libre » de toute corruption politique, compte en son sein des éléments prêts à agir directement pour faire face à ce qu'ils considèrent comme des menaces pour le Japon provenant des faiblesses de la démocratie libérale et de la corruption politique.

Le dernier ouvrage politique majeur de Keith est An Outline Plan for the Reorganisation of Japan (Plan général pour la réorganisation du Japon).

Le Groenland, nouvelle frontière

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Le Groenland, nouvelle frontière

Alexandre Douguine

L'initiative de Trump concernant le Groenland n'est pas seulement géopolitique, mais constitue la base d'un ordre post-étatique conduit par la vision que nous suggère la droite technologique sur la souveraineté, la technologie et la gouvernance alternative.

Les projets de Trump concernant le Groenland, comme cela a été établi, reposent sur des bases très sérieuses. Ce que l'on appelle la Right Tech, c'est-à-dire les oligarques de la Silicon Valley et principalement Peter Thiel, ont décidé de créer un nouvel ordre post-étatique dans le Grand Nord, basé sur des valeurs de droite radicale, sur le bitcoin, sur la démocratie directe et sur des expériences futuristes quant à la nature du temps. Tout cela doit être pris très au sérieux.

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Au lieu de ricaner et de présenter des arguments d'arrière-garde, réfléchissons: ces mêmes trumpistes, avec le Groenland et la « République technologique », ont réussi à prendre le pouvoir aux États-Unis. Et maintenant, ils vont passer à autre chose. Mars, c'est ce que visait Elon Musk avec son geste étrange.

Il faut regarder vers l'avenir, ne pas creuser dans les impasses du passé. L'essentiel est qu'il n'y a plus de libéralisme dans le monde et qu'il n'y en aura jamais plus ; il n'y aura d'ailleurs plus de "Lumières" à proprement parler. Les "Lumières" ont été une diversion: nous avons abouti dans une impasse et nous devons en sortir rapidement.

Nous devons avoir un avenir de risque, c'est-à-dire libérer le monde intérieur, ce qui signifie réaffirmer la dignité et le pouvoir de l'âme immortelle.

Aux États-Unis, la guerre civile est terminée. La normalité a vaincu la dépravation. Dans l'Union européenne, la guerre civile est toujours en cours et la dépravation et le mensonge sont toujours au pouvoir. Combien de temps encore ?

Il y a un mystère du temps. La modernité se réfère au temps du Big Bang, qui s'écoule du passé vers l'avenir. C'est totalement faux. En réalité, le temps s'écoule du futur vers le passé. Il est attiré par le futur (causa finalis) et en est repoussé.

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Heidegger l'explique clairement dans la dernière partie de Sein und Zeit [« L'Être et le temps »].

Il y a trois extases du temps. La plus importante est la troisième, la projection du Dasein dans l'avenir. L'Être (Sein) y est le futur.

Le passé est l'abstraction approximative du futur, une projection a posteriori du futur. Il n'y a pas de réalité autonome dans le passé. Husserl appelait cela l'adumbration, l'ombre projetée du futur, le retour en arrière.

Je pense que Peter Thiel a besoin du Groenland pour établir son laboratoire de travail dans le temps. Nick Land a des idées très intéressantes sur la nature du temps. La Tech Right contient quelques intrigues métaphysiques.

08:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, groenland, tech right, alexandre douguine | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook