samedi, 08 février 2025
La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?
La droite transhumaniste yankee est-elle un bon modèle pour la droite fluide italienne et européenne?
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/la-destra-transumanista-yankee-...
L’ennemi de mon ennemi est-il toujours mon ami ? Non, pas toujours. En fait, parfois, il est même encore plus dangereux. La droite fluide italienne s’est enthousiasmée pour le triomphe de Trump, car, enfin, les maîtres de Washington mettront fin à toutes les idioties du politiquement correct, à la folie woke, à la démence de la cancel culture. Finies les absurdités des quotas – pour les genres et orientations sexuelles variés, pour les Noirs, les Asiatiques, les Latinos, les autochtones, les métis asiatiques et noirs, les métis latinos et indiens – sans la moindre considération pour le mérite et la compétence.
Même l’attaque de Trump contre la Cour pénale internationale de La Haye peut être approuvée si l’on considère le parti pris honteux de cette cour lors de la guerre civile en Yougoslavie.
Mais ensuite ? À quel point une droite yankee est-elle une amie si elle vous considère comme un idiot utile destiné à transformer votre pays en colonie ? À quel point est-elle une amie si, pour soutenir ses industriels et ses agriculteurs, elle est prête à détruire votre économie ?
Mais le problème est plus profond. Il réside dans la nature même des deux droites. Hypertechnologique, la droite américaine est engagée dans la construction d'un monde pour le Grand Consommateur Indifférencié. C'est la droite du transhumanisme, du turbocapitalisme, du libéralisme sans contrôle. L’homme y est réduit à une marchandise, la valeur y est mesurée à la richesse, avec la haine absolue de toute forme de socialité, du concept de communauté.
Est-ce ce modèle que la droite fluide italienne veut reproduire ? Une droite des riches qui partage bien des "valeurs" avec la gauche caviar ? Difficile de concilier un monde nord-américain qui génère des millions de sans-abri avec les propositions italiennes et allemandes de participation des salariés à la gestion des entreprises.
La confusion et les mensonges ne peuvent durer éternellement. D’autant plus que, du moins, les néo-féodaux américains misent sur l’intelligence et non sur des amis et des proches de bas niveau.
19:12 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : italie, europe, affaires européennes, droite transhumaniste | |
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L’être « sigma »: manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?
L’être « sigma »: manipulation CIA-woke-LGBTQ+ ou résurgence des valeurs chevaleresques ?
Pierre-Emile Blairon
Récemment, au cours d’un repas entre amis, nous parlions de la disparition d’un acteur qu’on a qualifié de « monstre sacré » du cinéma, Alain Delon, puis, par ricochet, celle de son ami, Jean-Marie Le Pen, pour évoquer, suite logique, la figure de celui qui était leur aîné à tous les deux, Jean Gabin, qui fut le modèle du premier cité, tels qu’on les retrouvera tous les deux au cinéma, le visage renfrogné, l’aspect continuellement bourru, mais quelquefois bourré pour le patriarche dans certains de ses films (Un singe en hiver, Archimède le clochard).
Ces trois personnages qui marqueront, à des titres divers, l’Histoire de notre pays, étaient des hommes au caractère bien trempé, derniers représentants d’une France traditionnelle et populaire, bien ancrée dans le terroir, tels qu’il n’en existe presque plus de nos jours, qui ne craignaient pas d’affirmer leur virilité et leur force dans une société qui était déjà en voie de féminisation et de décadence. C’est vrai qu’ils s’étaient naturellement constitué une stature de chef qui acceptait difficilement les critiques et les objections et avaient développé un égo qu’ils avaient bien du mal à réprimer ; ils n’en étaient pas moins des hommes avec leurs émotions, leurs faiblesses, leur grandeur et leur folie ; la femme de Jean Gabin, Dominique, dira de lui : « Sous son aspect puissant et sûr de lui, Jean était en réalité un être extrêmement sensible et vulnérable. » Un jugement de Delannoy, le metteur en scène, résume le bonhomme : « Le trait dominant de ce bourru, souvent brutal, jamais grossier, de cet enfant du peuple aux expressions imagées, c’est la pudeur » et un autre metteur en scène, Henri Verneuil, accentuait le trait : « Pour se conforter, Jean ne voulait jouer en définitive qu’un personnage qu’il connaissait bien : Jean Gabin [1]. »
Le « mâle alpha »
L’un de nous, l’un des participants à ce repas amical, a alors fait allusion à ces chefs de meute, de troupe, de harde, de horde, que l’on appelle chez les animaux le « mâle alpha », une expression que certains ont cru bon de reporter à l’espèce humaine pour désigner les hommes dominants ; cette expression était utilisée « en éthologie animale avant les années 1990, notamment en ce qui concerne les privilèges d'accouplement avec les femelles, la capacité à tenir un territoire et la hiérarchie en termes de consommation de nourriture au sein de leur troupeau » (Wikipedia).
Elle désigne, chez les humains dégénérés de notre fin de cycle matérialiste, un homme qui a de l’argent et qui attire à lui toute une cour de femmes (et d’hommes) cupides qui aimeraient bien profiter de quelques miettes de sa fortune.
C’est alors que l’une des convives, tout à fait ravissante - que l’on ne peut donc pas soupçonner d’être atteinte de « féminisme », tout au moins selon les critères de ces viragos actuelles qui tiennent le haut du pavé tout en ne ratant pas une occasion de le battre, pour se prouver qu’elles existent - cette délicieuse et intelligente représentante de la (vraie) gent féminine objectait que l’image positive de ce « mâle dominant » fabriquée après la Révolution française par les rationalistes, progressistes et autres évolutionnistes darwiniens n’était plus de mise à l’aube de l’ère du Verseau qui verrait disparaître les valeurs matérialistes remplacées rapidement par un nouveau paradigme empreint de de bienveillance et de spiritualité qui ressemblerait comme deux gouttes d’eau aux valeurs que nos très antiques sociétés traditionnelles avaient su mettre en place pour constituer une société harmonieuse, ce qu’on a appelé l’Age d’or.
Qu’est-ce qu’un homme, ou une femme, « sigma »?
Elle nous a tracé alors à grands traits un personnage qu’une mode nouvelle a qualifié d’« homme sigma », qu’elle oppose au « mâle alpha » ; le sigma serait une personne bien dans sa peau, d’une farouche indépendance, anticonformiste, amoureux de sa liberté, il ne souffre pas de solitude, il peut être brillant quand il veut mais il rechigne à se mettre en vedette ; il aime ce qui est dépourvu de fioritures, déteste les conversations futiles et tout ce qui est de nature artificielle ou superficielle.
Interpellé par cette découverte d’un type humain qui me semblait digne d’intérêt, j’ai entrepris le lendemain de cette réunion quelques recherches sur internet qui m’ont permis de découvrir que les sigmas sont des êtres qui se connaissent bien, qui ont clairement délimité la place qu’ils occupent dans la société en ayant recours le moins possible à cette dernière, ils n’ont rien à prouver et rien à quémander, ils sont peu sensibles aussi à tout ce qui brille, ce qui est superflu, l’argent ne les intéresse que pour vivre selon leurs modestes besoins, voire survivre quand il le faut, et faire plaisir à leurs amis [2].
Vous avez compris que le sigma n’a pas besoin de reconnaissance sociale, il se suffit à lui-même, il peut vivre quasiment en ermite, sans pour autant donner à ce retrait une connotation négative, même s’il adopte en société une attitude réservée ou distante, qui le fait parfois passer pour une personne arrogante ou asociale, voire imbue d’elle-même [3], trait de caractère qui va totalement à l’encontre de ce qu’il est et de ce qu’il apprécie et qu’il condamne d’une manière rédhibitoire et définitive quand il décèle ce défaut chez les personnes qu’il peut rencontrer. Le sigma est doté, en effet, d’un esprit altruiste, il s’intéresse aux grandes causes, aux grandes idées, il sait s’effacer pour elles car il est passionné par tout ce qui peut améliorer le bien commun.
Le sigma se fie généralement à son intuition et dispose d’un esprit de synthèse élevé, l’une et l’autre de ces qualités lui permettent de jauger rapidement une situation et ses conséquences mêmes lointaines – on le tient quelquefois pour un visionnaire alors qu’il ne procède que par déductions logiques ; il peut être capable d’évaluer les diverses facettes de caractère des individus et les actions de ces mêmes individus qui vont en découler ; le sigma est un observateur qui ira se placer, lors d’une conférence, au fond de la salle pour juger à la fois le public et le conférencier, et s’éclipser sans faire de bruit si sa perception de l’événement ou des personnes est négative.
Cet homme, ou cette femme, sait s’entourer d’un petit groupe d’amis choisis essentiellement sur leur fidélité et leurs qualités morales et spirituelles. Le sigma ne veut dominer personne, ne veut plaire à personne, il voit les autres avec une certaine indifférence tant qu’il n’a pas de lien particulier avec eux, ce qui peut arriver quand ils ont su le séduire ; il en va différemment pour ses amis qu’il traite avec attention, générosité, et une totale loyauté.
Nous pourrions résumer le sigma en une seule phrase : c’est un loup solitaire qu’une sagesse innée, ou ancestrale, tient à l’écart des bassesses du monde.
Les médias ont donné à l’homme sigma un visage, c’est celui de l’acteur Keanu Reeves, non pas tant par les personnages qu’il a incarnés au cinéma mais parce qu’il constitue un exemple de comportement dans sa vie personnelle qui se rapproche de l’idéal sigma.
Le Sigma est-il une composante du Système (CIA, woke, LGBT)?
Cette recherche m’a conduit aussi, hélas, à découvrir un univers bien plus glauque que ce portrait réjouissant du sigma qui nous réconcilie avec l’humanité.
Il semble qu’une presse de caniveau a étalé ses miasmes fétides sur une partie importante de la toile. En effet, à la recherche de l’homme perdu, on tombe presque immédiatement sur des sites dits « féministes » où l’archétype féminin, tel qu’il existe depuis le début de l’humanité, n’y trouve aucune place puisque ces « féministes » n’ont qu’une obsession : ressembler aux hommes et, si possible, s’y substituer.
C’est ainsi que j’ai pu consulter la prose fort peu distinguée de certains de ces sites, comme ce qui suit sous le titre « Nouveau délire mascu : voilà le « mâle sigma », encore moins sympa que le « mâle alpha », la dame qui se dit ex-rédactrice en chef (?) d’un journal web appelé Madmoizelle écrit ceci : « Après la théorie foireuse du « mâle alpha », voici le « mâle sigma » : Un nouveau nom pour un concept bien connu, et une super excuse pour ceux qui n’arrivent pas à « dominer la meute ». Quelle vie on mène avec les mascu, dites donc.
On s’emmerde sec, en 2020-2021, pas vrai ? Une fois qu’on a bâti la plus belle île sur Animal Crossing: New Horizons, fini notre premier puzzle depuis la fin de la primaire et accepté qu’on n’aura jamais la patience de se mettre à la broderie, on se fait sacrément chier. »
Elégant, non ? C’est beau, le « féminisme »…
Cette prose est élaborée par des harpies dont je ne citerai pas le nom parce qu’elles ont déjà un ego monstrueux.
Une autre « journaliste », qui a pondu le charabia qui suit, se présente ainsi : « Dompteuse de mots, je jongle avec les figures de style et j’apprivoise l’art des punchlines féministes au quotidien. Au détour de mes articles, ma plume un brin romanesque vous réserve des surprises de haut vol. Je me complais à démêler des sujets de fond, à la manière d’une Sherlock des temps modernes. »
Excusez du peu… C’est d’autant plus drôle que la donzelle qui se présente ainsi ose parler de « l’égo » des sigmas, voir ci-après.
Elle s’exprime sur un site nommé The body optimist en un franglais lui-même approximatif ; le site comprend une rubrique LGBT, histoire d’être branché.
Elle nous trace un portrait-robot du « mâle sigma » présenté comme suit : « D’extérieur, les hommes Sigma se fondent dans la masse, mais intérieurement ils se sentent comme des êtres supérieurs. Leur égo est plus gros que leur cœur (sic), d’ailleurs bien enfoui. »
Le portrait-robot, dont je vous ai fait grâce, chers lecteurs, se termine ainsi : « Les hommes Sigma estiment être les vilains petits canards du dating et rejettent la faute de leur célibat sur les femmes. Les hommes Sigma sont un mélange d’incels, de mâles Alpha et de businessmans (resic). Un cocktail psychologique explosif. »
Pour ceux qui n’ont pas tout compris de cette merveilleuse novlangue « française », je précise que le dating veut tout simplement dire « rendez-vous » qui est l’expression française traditionnellement employée par les Anglais et les Américains eux-mêmes et ce sont ces crétins français fascinés par l’Amérique qui utilisent ce terme anglais.
Quant aux incels, on peut en trouver l’explication sur Wikipédia :
La sous-culture incel (néologisme et mot-valise de langue anglaise pour involuntary celibate, célibataire involontaire en français) désigne la culture des communautés en ligne dont les membres se définissent comme étant incapables de trouver une partenaire amoureuse ou sexuelle, état qu'ils décrivent comme célibat involontaire ou inceldom. Ceux qui se déclarent incels sont en majorité des hommes cisgenres et hétérosexuels. Généralement, les femmes incels sont appelées femcels.
Mais on y apprend aussi dans ce même article que ce terme comporte une forte charge péjorative à l’encontre du Sigma qui serait capable de perpétrer des tueries de masse à cause de son prétendu sentiment d’infériorité, dixit l’article : « Les discussions dans les forums incel sont caractérisées par le ressentiment, une recherche de compassion excessive pouvant aller jusqu’à l’apitoiement, la misogynie, la misanthropie, la promotion de la violence contre les femmes et les hommes épanouis sur le plan sexuel, et le sentiment que le sexe devrait être un dû et que le refuser à certains hommes est injuste. Le Southern Poverty Law Center a décrit cette sous-culture comme « faisant partie de l'écosystème du suprémacisme masculin en ligne et affirme que des personnes considérées comme incels ont commis plusieurs tueries de masse en Amérique du Nord et en Europe. »
La grande majorité des tueries de masse dont j’ai eu connaissance en Europe sont le fait de présumés islamistes et dont on peut fortement soupçonner le Système de les avoir organisées.
Les articles concernant la sphère LGBT parus dans Wikipedia sont innombrables : plusieurs dizaines, si ce n’est plusieurs centaines, et leurs rédacteurs ne sont pas avares de détails qui ne présentent pour le commun des mortels qu’un intérêt très limité, les articles se renvoyant les uns les autres de manière à créer une toile universelle qui, en l’occurrence, porte bien son nom.
J’ai trouvé très suspect ce déferlement d’articles surchargés sur un sujet aussi marginal concernant une population qui l’est tout autant. Cette invasion de la toile ne correspond en rien à une éventuelle demande de la part du grand public qui va, comme moi, consulter très occasionnellement une infime partie de la question.
J’en ai conclu qu’il s’agissait vraisemblablement d’une opération de propagande longuement préméditée par le Système afin de faire passer cette minorité (qu’on ne peut pas qualifier d’invisible, car elle est très revendicative, agressive, exubérante et agitée) comme une composante naturelle de la population mondiale, il s’agit de l’universaliser et, ainsi, de la banaliser. Il existe même un article Wikipedia intitulé : Histoire LGBT qui tente de faire remonter ses origines jusqu’à l’apparition de l’écriture…
C’est l’une des nombreuses manipulations de l’Ordre mondial qui, avec l’aide de ses diverses courroies de transmission comme la CIA, la sphère woke ou le mouvement LGBT, tente de nous imposer coûte que coûte les théories de genre, dont Elon Musk a très laconiquement et avec humour résumé cette semaine l’état actuel dans un petit encart de sa composition :
Nombre de genres :
- de 4004 avant J.-C. jusqu’à 2020 : 2
- de 2020 à 2024 : 73
- en 2025 : 2
Mais que vient faire le sigma dans ce dispositif ? C’est très simple :
- 1) Les féministes ont besoin d’un ennemi pour exister, sinon comment pourraient-elles manifester leur haine viscérale, contre qui ? le mâle alpha est désormais has been, pour employer leur jargon. L’ennemi est donc le sigma.
- 2) Depuis bien longtemps, le Système veille à toujours mettre en place un dispositif complet qui comprend l’ami et l’ennemi, deux factions antagonistes (on se souvient que le complexe militaro-industriel américain et ses représentants fortunés avaient choisi d’aider, en même temps, les nazis et les communistes).
- 3) Enfin, cette structure bilatérale et antinomique permet de semer la confusion, qui est l’une des armes principales dont se sert l’Ordre mondial pour arriver à ses fins (toujours les mêmes : réduction de la population mondiale par tous moyens et soumission ou robotisation des survivants.)
Ainsi, le sigma est-il un véritable anticonformiste, un antisystème, ou n’est-il, au contraire, qu’une création de l’Ordre mondial ?
Eh bien, les deux, mon colonel.
Mais bien plus : il est simplement un être discret et équilibré, aux antipodes du profil des Young leaders choisis par Davos, c’est-à-dire des gens qui présentent souvent d’importantes faiblesses caractérielles ou des déviances assumées ou non ; on peut constater que nombre de Young leaders, ceux qui sont aux postes-clés des pays européens notamment, présentent des déficiences psychiques qui font parfois d’eux des psychopathes. La surreprésentation de cette population dans les hautes sphères du pouvoir permet à leurs créateurs-formateurs de disposer d’un personnel malléable et vulnérable, qu’on peut faire chanter facilement, donc parfaitement docile et soumis.
Le sigma, au contraire, est généralement une personne saine de corps et d’esprit, puisant souvent de solides références dans le passé et la tradition, il est donc plus difficilement corruptible.
Tenez, un indice trouvé dans La Dépêche du 23 janvier 2023 : « Mieux que le "mâle alpha", ce leader naturel plein d'assurance qui plaît aux femmes, il y a désormais le "mâle sigma". Ce terme a été inventé en 2010 par le militant d'extrême droite Theodore Robert Beale (photo), sous le pseudonyme de Vox Day. Selon lui, il existerait une hiérarchie socio-sexuelle catégorisant les hommes en alpha, sigma, bêta, delta, gamma et oméga. Si l'on parle des soi-disant "mâles alpha" depuis bien longtemps, les "sigma" sont moins connus du grand public. »
Ah ! Le sigma a été inventé par un militant « d’extrême-droite » ! Voilà qui est intéressant [4] !
Pour cette engeance woke-LGBT, on est d’extrême-droite dès l’instant où on ne présente pas de fragilité visible ou cachée et qu’on exprime des opinions qui vont à l’encontre des leurs. Je ne sais pas qui est ce « militant d’extrême-droite » mais il rentre peut-être dans cette dernière définition.
Le sigma est-il l’héritier du code de la chevalerie du Moyen-Age ?
L’être sigma, qu’il soit homme ou femme, possède, comme Janus, deux visages, l’un tourné vers ses racines, vers le passé, l’autre qui se projette vers l’avenir, vivant le temps présent en accord avec sa devise qui pourrait être « faire ce que tu dois, sans en attendre quelque récompense. »
Le passé
C’est le recours aux valeurs chevaleresques, celle des chevaliers de la Table ronde, du cycle du Graal, valeurs qui sont elles-mêmes déjà la mémoire incertaine et fugace d’un très lointain passé qui se situe au tout début de notre cycle finissant.
Le magazine Le Point du 4 septembre 2013, sous le titre : « Éducation : les valeurs chevaleresques au programme en Grande-Bretagne » nous apprend qu’un homme politique de l’époque, James O'Shaughnessy, avait mis en place un système d’éducation moralement ambitieux en créant une trentaine d’écoles en Grande-Bretagne :
« Son projet se fonde sur une étude menée par l'université de Birmingham, qui encourage les jeunes enfants à comparer leur attitude à celle de figures héroïques telles que les chevaliers de la Table ronde et le roi Arthur : "Les enfants seront encouragés à penser aux conséquences de leurs actes en basant leur comportement sur des qualités telles que la ténacité, la bravoure et la compassion", ajoute James O'Shaughnessy dans le Sunday Times. »
Il est probable que ces enfants d’alors n’aient pas encore atteint l’âge nécessaire pour prendre les rênes de leur pays si l’on en juge par le déclin vertigineux de l’Angleterre.
Le site Mouvement Métropole a publié il y a cinq mois une liste des principales valeurs qui constituaient le code de la chevalerie au Moyen-Age en les actualisant à notre époque. Personne ne peut aller contre ces préceptes qui sont bien loin d’être appliqués dans notre actuelle société corrompue à tous les niveaux :
1. Le courage
Le courage était la première qualité attendue d’un chevalier. Il ne s’agissait pas seulement de bravoure au combat, mais aussi de force morale face à l’adversité.
De nos jours, le courage peut prendre différentes formes :
- Oser défendre ses convictions
- Affronter ses peurs et sortir de sa zone de confort
- Prendre position contre l’injustice
- Persévérer malgré les obstacles
Cultiver le courage nous permet de surmonter les défis et de rester fidèles à nos valeurs, même quand c’est difficile.
2. La loyauté
La loyauté était un pilier de l’éthique chevaleresque. Les chevaliers juraient fidélité à leur seigneur et à leurs compagnons d’armes.
Aujourd’hui, être loyal signifie :
- Tenir ses engagements
- Soutenir ses amis et sa famille dans les bons et les mauvais moments
- Rester fidèle à ses principes
- Ne pas trahir la confiance qu’on nous accorde
La loyauté renforce les liens sociaux et crée un sentiment de sécurité dans nos relations.
3. La générosité
Les chevaliers se devaient d’être généreux, notamment envers les plus démunis. Cette valeur reste tout aussi pertinente de nos jours.
La générosité peut s’exprimer de multiples façons :
- Donner de son temps pour une cause qui nous tient à cœur
- Partager ses connaissances et compétences
- Être à l’écoute des autres
- Faire preuve d’empathie et de compassion
En étant généreux, on contribue à créer un monde plus solidaire et bienveillant.
4. L’honneur
L’honneur était au cœur du code chevaleresque. Il s’agissait de maintenir une réputation irréprochable et d’agir avec intégrité.
Dans notre société moderne, l’honneur peut se traduire par :
- Tenir parole
- Assumer la responsabilité de ses actes
- Refuser la malhonnêteté et la corruption
- Traiter les autres avec respect
Vivre selon un code d’honneur personnel nous pousse à devenir la meilleure version de nous-mêmes.
5. La courtoisie
La courtoisie était une qualité essentielle du chevalier, qui se devait d’être poli et respectueux, en particulier envers les dames.
De nos jours, la courtoisie peut se manifester par :
- La politesse et les bonnes manières
- Le respect de tous, indépendamment de leur statut ou de leur origine
- L’écoute attentive des autres
- La bienveillance dans nos interactions quotidiennes
La courtoisie facilite les relations sociales et contribue à créer un environnement plus agréable pour tous.
6. La justice
Les chevaliers étaient censés défendre la justice et protéger les faibles contre les abus des puissants.
Aujourd’hui, on peut incarner cette valeur en :
- Luttant contre les discriminations
- Défendant l’égalité des chances
- S’engageant pour des causes justes
- Traitant les autres de manière équitable
En promouvant la justice, on participe à la construction d’une société plus équitable et harmonieuse.
7. L’humilité
Bien que les chevaliers fussent souvent issus de la noblesse, l’humilité était considérée comme une vertu importante.
Dans notre monde moderne, l’humilité peut se traduire par :
- La reconnaissance de ses propres limites et erreurs
- L’ouverture aux critiques constructives
- La capacité à demander de l’aide quand on en a besoin
- La valorisation des contributions des autres.
L’avenir :
Nous l’avons dit : nous entrons dans l’Ere du Verseau, période zodiacale qui va inaugurer le nouveau cycle que les personnes lucides préparent ardemment et qui sera un bouleversement total en nous ramenant aux valeurs d’origine de nos civilisations qui ont été détournées puis inversées.
Le signe zodiacal du Verseau a quelques similitudes avec ce que l’on sait du caractère d’un sigma : C’est un signe très indépendant, épris de liberté, anticonformiste, tourné vers la créativité, très curieux du mouvement des idées, intuitif, toujours prêt à changer le monde, c’est un altruiste qui aime la communication et la compagnie de personnes stimulantes qui savent sortir des sentiers battus.
Le présent :
Julius Evola avait peint le portrait d’un type d’être humain qu’il appelait de ses vœux et dont le caractère résilient serait en mesure de surmonter les rebuffades qui adviennent inévitablement à la fin d’un cycle à l’égard des personnes qui refusent d’adhérer aux non-valeurs du Système ; il avait appelé ce nouveau type d’homme : l’être différencié. Ce concept avait été élaboré dans son ouvrage Chevaucher le Tigre, un titre qui signifie qu’il convient de vivre dans ce monde avec le détachement nécessaire qui convient, en n’étant pas dupe, et encore moins victime, du conditionnement cérébral qu’il nous impose.
Dans Le Règne de la quantité, René Guénon écrivait en 1945 que les événements qui vont inévitablement advenir (mais qui sont désormais en cours, surtout depuis 2020) « ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres. »
C’est le caractère de ces êtres qui constituent ce « petit nombre » dont parle Guénon que nous avons tenté de dépeindre dans cet article, que ces êtres qui le composent s’appellent « être différenciés » ou « êtres sigmas ».
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] Ludovic Dorant, L’énigme Jean Gabin, Biographies magazine, août-septembre 2004)
[2] https://www.youtube.com/watch?v=tjJKf7AaFnw
[3] https://www.youtube.com/watch?v=ggwIGz5BuJw&list=PLstsi9yK_Zjan6OBsel886fbVBQP-dTG6&index=4
[4] Pour ce qui est des Young leaders et de l’extrême-droite européenne, voir mon dernier article du 27 janvier 2025 : L’extrême droite en Europe : tout va changer pour que rien ne change
16:55 Publié dans Définitions | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : définition, être sigma, mâle sigma, homme sigma | |
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Allemagne: le BSW envisage de changer de nom: bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?
Allemagne: le BSW envisage de changer de nom : bientôt «Alliance pour la Sécurité et la Prospérité»?
Berlin – L'Alliance Sahra Wagenknecht prévoit un changement de nom pour son parti. Le nom de la fondatrice ne devrait donc plus y figurer à l’avenir, mais l’abréviation reconnaissable « BSW », elle, sera conservée, a déclaré Wagenknecht au Spiegel. « Nous ne changerons certainement pas l’abréviation. Nous sommes heureux que les gens sachent désormais ce qu'est le BSW », a-t-elle affirmé.
Le nom « Alliance pour la Sécurité et la Prospérité » (Bündnis für Sicherheit und Wohlstand) serait en discussion comme nouveau nom du parti. Cependant, aucune décision définitive n’a encore été prise. La première année après la fondation du parti a été très chargée, et la question du nom définitif « a été mise de côté pour le moment ».
Le changement de nom est en discussion depuis un certain temps. Sahra Wagenknecht ne cache pas que son nom personnel avait initialement été choisi pour des raisons de reconnaissance. Désormais, elle déclare : « Ce n’est pas pour l’éternité. » Elle a également précisé au Spiegel qu’elle n’avait pas l’intention de se retirer.
Dans le dernier sondage de Deutschlandtrend, BSW se retrouve pour la première fois derrière le parti de gauche Die Linke. Par rapport au dernier sondage début janvier, le parti de Wagenknecht a perdu un point de pourcentage, tombant à 4 %, son score le plus bas jusqu’à présent dans le baromètre politique dominical d’ARD. Die Linke obtiendrait 5 %. (rk)
Source: Zu erst, Feb. 2025.
15:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allamagne, actualité, europe, affaires européennes, sahra wagenknecht, politique, bsw | |
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Quelle Europe face au défi américain?
Quelle Europe face au défi américain?
Augusto Grandi
Bron: https://electomagazine.it/quale-europa-di-fronte-alla-sfi...
Il suffirait d’étudier les faits de ce monde. Il suffirait aussi d’apprendre de la dignité dont a fait preuve Claudia Sheinbaum, présidente du Mexique, face aux menaces et à l’arrogance de Trump. Et pourtant, l’Union européenne a présenté son image habituelle de faiblesse et de médiocrité. D’ailleurs, pouvait-on s’attendre à mieux d’Ursula von der Leyen et de sa bande ? Évidemment non.
Et pourtant, le défi lancé par Trump aurait pu et dû offrir l’opportunité de repenser le sens même de l’Union. Quelle Europe construire sur les ruines de la farce actuelle qui se joue à Bruxelles ? Quelle Europe alternative au projet de Musk ? Car les partisans européens de Musk sont les mêmes qui se prétendent "patriotes" ou "souverainistes" et qui, pourtant, décident de protéger avant tout les intérêts des multinationales américaines.
Or, une vision de l’Europe est indispensable pour survivre. Et l’idée de la socialiste italienne Elly Schein, qui consiste à effacer les racines et la culture européennes pour créer un Grand Indifférencié dénué de tout lien avec l’histoire de son propre territoire, en vue d’une société forgée pour des "citoyens du monde", n’est pas une vision d’Europe.
Ce n’est pas non plus une vision d’Europe que celle des "souverainistes" qui rêvent de parler anglais, d’être officiellement une colonie, de transformer l’Italie en un immense restaurant avec plage attenante, où accueillir les maîtres anglo-américains en remuant la queue dans l’attente d’un pourboire et d’une caresse.
Ce n’est pas une vision que celle des centristes qui rêvent de ramasser, sous la table, les miettes des affaires des milliardaires américains.
Ce n’est pas une vision que celle de ceux qui s’illusionnent en pensant pouvoir jouer un rôle en agissant seuls face aux États-Unis et à la Chine, ou même face à la Turquie et à l’Inde.
Mais le summum de la bêtise est sans doute atteint par ceux qui voudraient détruire l’État social et l’industrie européenne pour consacrer 5% du PIB à l’achat d’armes américaines dans l’espoir de s’attirer les faveurs de Trump.
Et il n’y a personne pour proposer une vision forte d’une Europe qui redécouvre ses racines, qui les transforme en idées pour un développement futur et qui retrouve un rôle d’intelligence et de beauté. Non, il vaut mieux se contenter de la rhétorique du Quirinal, de l’art de Fedez, et du niveau culturel des protagonistes de la série télévisée Grande Fratello.
14:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, europe, union européenne, états-unis | |
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vendredi, 07 février 2025
Anne Jobert: sciences modernes et traditions pré-chrétiennes
Comprendre le "Paganisme" de la Nouvelle Droite Européenne
Anne Jobert: sciences modernes et traditions pré-chrétiennes
Alexander Raynor
Source: https://substack.com/home/post/p-151159323
Le livre d'Anne Jobert, Le Retour d'Hermès, plaide pour une réunification de la science moderne avec les traditions païennes européennes afin de créer une compréhension scientifique plus holistique et culturellement intégrée.
Très peu d'informations sont disponibles, en particulier dans le monde anglophone, sur Anne Jobert et son ouvrage Le Retour d'Hermès, publié en 1984. Anne Jobert a été une jeune femme très active dans la Nouvelle Droite Européenne pendant environ 15 à 20 ans. Elle possédait une solide formation scientifique (elle était physicienne, ndt) mais s'intéressait également à la spiritualité. Au début des années 1990, elle disparaît de la scène (elle fréquenta tout de même une université de Synergies Européennes dan le année 1990, ndt). Cependant, elle nous a laissé son travail, Le Retour d'Hermès, que Alain de Benosit considère comme une contribution importante à la pensée "païenne" de la Nouvelle Droite Européenne.
Dans Le Retour d'Hermès, Anne Jobert avance un argument convaincant en faveur de la reconnexion de la science moderne avec ses racines culturelles et mythologiques, mettant particulièrement en avant la valeur des traditions païennes européennes. Elle soutient que la science s'est déconnectée de ses fondements culturels en raison d'une rationalisation excessive et de l'influence de la pensée chrétienne et post-chrétienne, ce qui a conduit à une crise de la pensée scientifique ainsi qu'à un désengagement du public vis-à-vis de la science.
L'auteure identifie un problème fondamental dans la manière dont la science moderne a été dépourvue de ses dimensions culturelles et mythologiques dans la quête d'une rationalité et d'une objectivité pures. Cette déconnexion, selon elle, a conduit à une vision stérile et mécaniste de la nature qui ne parvient pas à capturer toute la richesse de la réalité et qui aliène le grand public de la compréhension scientifique. Selon Anne Jobert, la solution ne réside pas dans le rejet de la rigueur scientifique, mais dans sa reconnexion avec des cadres culturels et mythologiques plus profonds, en particulier ceux de la pensée européenne pré-chrétienne.
Au cœur de l'argumentation d'Anne Jobert se trouve la notion de paganisme comme mode de compréhension et d'engagement avec le monde. Contrairement à la vision chrétienne qui sépare le divin du monde matériel et postule une progression linéaire vers le salut, la pensée païenne considère le divin comme immanent à la nature et embrasse des conceptions cycliques et multiples de la réalité. Cette perspective païenne, selon elle, est plus compatible avec les découvertes scientifiques modernes, notamment en physique quantique et en biologie, qui révèlent un monde de complexité, d'incertitude et d'interconnexion plutôt que de simple causalité mécanique.
L'auteure souligne que ce retour à la pensée païenne dans la science ne signifie pas l'abandon de la rationalité ou l'adoption de la superstition. Il s'agit plutôt de reconnaître que la compréhension scientifique peut être enrichie en intégrant les dimensions mythologiques et culturelles du savoir humain. Elle cite la manière dont la pensée grecque antique a réussi à combiner enquête rationnelle et compréhension mythologique, produisant à la fois des avancées technologiques pratiques et des insights philosophiques profonds.
Anne Jobert identifie plusieurs domaines où la science moderne évolue déjà vers une compréhension plus culturellement intégrée :
1) La reconnaissance en physique quantique que l'observateur ne peut être séparé de l'observé, remettant en question le mythe de l'objectivité pure.
2) L'émergence de la théorie de la complexité et de la pensée systémique, qui font écho aux visions du monde traditionnelles plus holistiques.
3) La compréhension croissante en biologie de l'interconnexion des systèmes vivants.
4) Le développement de la théorie des catastrophes, qui suggère des modèles sous-jacents à des phénomènes apparemment disparates.
Ces développements, selon elle, nécessitent une nouvelle synthèse entre pensée scientifique et pensée mythologique, qui puisse puiser dans le riche héritage culturel européen tout en conservant la rigueur scientifique.
Anne Jobert critique particulièrement les tentatives de trouver cette synthèse dans le mysticisme oriental, une tendance populaire chez certains scientifiques. Tout en reconnaissant la valeur de la pensée orientale, elle affirme que la culture européenne possède ses propres traditions riches en connaissances intégrées, mieux adaptées à la pensée scientifique européenne. La conception pré-chrétienne européenne de la "physis" (nature) comme une réalité dynamique et vivante, plutôt qu'un système mécanique, offre un cadre plus approprié aux découvertes scientifiques modernes.
Anne Jobert soutient que cette reconnexion avec les racines culturelles n'est pas seulement philosophique mais aussi pratique. Elle suggère qu'elle pourrait aider à résoudre plusieurs problèmes actuels de la science :
- Le fossé grandissant entre l'expertise scientifique et la compréhension du public.
- La crise de l'éducation et de l'engagement scientifique.
- Le besoin d'approches plus holistiques face aux problèmes complexes.
- Le défi de maintenir des cadres éthiques dans la recherche scientifique.
Anne Jobert voit dans le "retour d'Hermès" – le dieu de la communication, des frontières et de la transformation – le symbole de cette synthèse nécessaire. Tout comme Hermès naviguait entre différents royaumes dans la mythologie, la science moderne doit évoluer entre l'analyse rationnelle et la compréhension mythologique, entre l'expertise technique et la signification culturelle.
Cette intégration ne signifierait pas l'abandon de la méthode scientifique, mais son enrichissement. Anne Jobert envisage une science capable d'embrasser à la fois la précision et la poésie, l'analyse et la synthèse, la compréhension rationnelle et la signification mythologique. Cette approche permettrait de restaurer la science à sa place légitime dans la culture, au lieu de la laisser isolée.
Anne Jobert conclut que l'avenir de la science ne réside pas dans une spécialisation toujours croissante et une séparation d'avec la culture, mais dans une intégration renouvelée avec la compréhension culturelle et mythologique. Cette intégration améliorerait non seulement la pensée scientifique, mais aiderait également à redonner à la science son rôle de source de signification culturelle et d'inspiration.
La vision d'Anne Jobert est en fin de compte celle d'une guérison de la fracture entre la connaissance scientifique et culturelle qui a caractérisé une grande partie de la pensée moderne. En renouant avec ses racines païennes européennes, la science peut devenir à la fois plus efficace et plus signifiante, mieux à même de relever les défis complexes du monde moderne tout en offrant un sens plus profond que la seule connaissance technique ne peut apporter.
Ce retour aux racines culturelles dans la science ne constitue pas un repli sur le passé, mais une avancée vers une compréhension plus complète et intégrée de la réalité, combinant la rigueur de la méthode scientifique avec la profondeur des intuitions mythologiques et de la sagesse culturelle.
17:16 Publié dans Livre, Livre, Nouvelle Droite, Philosophie, Science, Sciences | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anne jobert, ciences, science, philosophie, nouvelle droite, livre | |
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Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base
Écœurant et dans la ligne des mondialistes: l’UE fait des vers de farine un aliment de base
Source: https://report24.news/eklig-und-auf-globalistenlinie-eu-m...
Bientôt, les producteurs alimentaires seront autorisés à incorporer des larves de vers de farine moulues dans leurs produits. Selon la propagande mondialiste, celles-ci seraient « durables et nutritives ». Combien de temps faudra-t-il avant qu’on nous impose aussi des cafards et autres insectes rampants à manger ?
La Commission européenne a donné son feu vert à l’utilisation des larves de vers de farine dans les aliments du quotidien via le « Règlement d’exécution (UE) 2025/89 de la Commission ». À partir du 10 février 2025, ces insectes moulus pourront légalement se retrouver dans le pain, les produits de boulangerie et une multitude d’autres denrées alimentaires – une évolution qui ne manquera pas d’inquiéter, notamment les personnes allergiques.
Ce qui a été combattu pendant des siècles comme un parasite nuisible pour les céréales est soudainement censé enrichir notre alimentation. La Commission européenne présente les larves de vers de farine comme une source de protéines durable, tandis que les voix critiques alertent sur les risques sanitaires. Pour ces dernières, la requalification des nuisibles en aliments marque un changement de paradigme dangereux.
Un aspect particulièrement préoccupant est que ces nouveaux additifs peuvent provoquer de graves réactions allergiques chez les personnes souffrant d’allergies aux crustacés et aux acariens. Bien qu’un étiquetage obligatoire prévoie des avertissements spécifiques, leur mise en œuvre effective reste incertaine. Les consommateurs devront redoubler de vigilance, non seulement pour le pain et les produits de boulangerie, mais aussi pour les pâtes, les fromages, les produits à base de pommes de terre ainsi que les compotes de fruits et légumes, qui pourront désormais contenir ces insectes moulus.
Présentée comme une « solution innovante », cette mesure s’inscrit en réalité dans une tentative supplémentaire de manipulation de nos aliments de base. La tendance est inquiétante: ce qui était autrefois considéré comme une infestation devient aujourd’hui un additif alimentaire sous couvert de durabilité. Dans les médias grand public – par exemple chez « Chip », suivant la ligne mondialiste du Forum économique mondial –, on vante déjà ces vers de farine comme étant « durables et nutritifs ». Peut-être en réaction au fait qu’une start-up suédoise spécialisée dans la farine d’insectes a récemment fait faillite, faute de clients prêts à en consommer ?
À l’avenir, les consommateurs devront scruter encore plus attentivement les listes d’ingrédients. Comme on le dit désormais: ne demandez pas seulement conseil à votre médecin ou votre pharmacien, mais aussi à votre boulanger pour savoir si ses produits sont exempts de vers ou non. La seule véritable alternative semble être l’achat direct auprès de producteurs de confiance. Les marchés régionaux et circuits courts pourraient bien tirer profit de cette évolution douteuse, tandis que le consommateur moyen devra se demander quelle sera la prochaine « surprise » dans son assiette.
16:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alimentation, vers de farine, commission européenne, union européenne, europe, affaires européennes | |
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L’antiwokisme, cette savonnette à vilains
16:07 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, wokisme, anti-wokisme | |
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Effacer la Palestine
Effacer la Palestine
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/cancellare-la-palestina/
Le projet de Trump pour la Palestine relève de l'évidence. Et il est déclaré. C'est un projet simple, du moins en paroles. Il consiste à effacer la Palestine. Et ainsi à éliminer définitivement l'une des principales causes de conflits au Moyen-Orient, peut-être même la première.
Absurde? Pas tant que ça. Certes, à première vue, cela peut sembler insensé, mais… il y a une méthode derrière cette folie apparente.
Si l'on jette un bref regard sur le passé, on remarque en effet que la Palestine, en tant qu'entité politique, est une invention relativement récente.
Elle remonte, en fin de compte, à l'époque où Arafat, le leader historique de l'OLP, l’a proclamée indépendante. C'était en 1980. Au maximum, on peut remonter de quelques décennies. Pas de beaucoup plus. Car les populations arabes de ces territoires ont commencé à se percevoir comme quelque chose de différent des Jordaniens et des autres Arabes parce qu'elles étaient occupées par Israël. Et fondamentalement abandonnées par le reste du monde arabe.
Le reste, c'est de l’histoire récente. C'était le rêve d'Arafat et de ses alliés. La naissance, controversée et incertaine, d'une Autorité palestinienne qui voulait être l'embryon d'un État, sans avoir la possibilité d'y parvenir.
Il y a d'abord l'absurdité de cet embryon d'État divisé en deux territoires séparés: la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Ensuite l'incapacité, pour une Autorité de plus en plus faible et divisée après la mort d'Arafat, d’exercer un contrôle effectif sur les territoires qui lui ont été attribués.
La politique d'Israël et, surtout, de Netanyahu, a toujours été clairement opposée à la création d'un État palestinien, et visait plutôt à soutenir l'expansion des colonies et des résidences fortifiées.
Il faut aussi ajouter le désintérêt fondamental, voire l'hostilité, du monde arabe pour les Palestiniens. Ce monde arabe, en paroles, a toujours soutenu la cause palestinienne. Mais seulement en paroles, car les choix politiques et les décisions ont presque toujours pris une direction opposée.
Et, enfin, il y a eu la prise de pouvoir à Gaza par le Hamas.
Qui a définitivement brisé en deux le vague embryon d’un État palestinien. Et qui, par ailleurs, a imposé une réalité contrôlée par un groupe puissant dont l'idéologie est jihadiste. Qui s’est imposé par la force sur la réalité sociale et religieuse des Palestiniens.
Une réalité complexe, étant donné que près de 30% d’entre eux sont chrétiens. Et même la majorité musulmane est loin d’être unie. Elle n’est surtout pas intégralement affiliée à un groupe fondamentaliste.
Il convient par ailleurs de rappeler que l’ancienne résistance palestinienne était de nature nationaliste, dépourvue de caractère religieux et fondamentalement laïque. Tout comme ce qu’il reste aujourd’hui de l’OLP.
Le Hamas, en revanche, suit une idéologie jihadiste marquée. Certes, distincte d'al-Qaïda et surtout de l’État islamique, car pour l’instant, il se concentre sur le contrôle du territoire de Gaza. Et, peut-être surtout, parce qu’il avait un besoin urgent du soutien iranien. Celui d’un pays chiite. Qui, selon les critères du Hamas, devrait être combattu en tant qu’hérétique.
La réalité mène souvent à des alliances étranges. Cependant, on ne peut pas oublier la matrice idéologique du Hamas. Qui n’est pas liée au nationalisme palestinien du départ. Mais plutôt tournée, en perspective, vers une réalité panarabe.
C’est dans ce fait-là que s'ancre le raisonnement sous-jacent aux décisions de Trump.
La Palestine, en tant qu’État, prétend-il, est une invention, ou plutôt un rêve, qui est finalement très récent.
Elle peut donc être éliminée. En la ramenant, plus ou moins, à ce qu’elle était il n’y a pas si longtemps. Une simple expression géographique.
Un délire ? Il serait prudent d’éviter de le qualifier ainsi trop rapidement.
Trump fait pression sur l’Égypte et sur la Jordanie, qui, elle, est plus conciliante, pour qu’ils assument la charge des Palestiniens expulsés de Gaza. Et pour qu’Amman reprenne le contrôle d’une partie de la Cisjordanie.
L’Égypte recevrait une aide économique substantielle pour assurer le transfert des Palestiniens de Gaza vers le Sinaï.
Un coût élevé, certes, mais toujours inférieur à celui d’une guerre longue et épuisante.
Gaza compléterait ainsi le rêve du Grand Israël.
Et les Palestiniens, tout simplement, n’existeraient plus.
Bien sûr, ce n’est pour l’instant qu’un projet. Dont la mise en œuvre rencontre de nombreux obstacles. Et en rencontrera probablement encore davantage à l’avenir.
Cependant, c’est un projet concret. À considérer sans trop d’étonnement. Et surtout, sans ironie stupide.
12:58 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, palestine, levant, proche-orient | |
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jeudi, 06 février 2025
L’État profond exposé: les archives secrètes de l’USAID
L’État profond exposé: les archives secrètes de l’USAID
Une guerre civile silencieuse se déroule – La bataille aux États-Unis ne se fait pas avec des armes, mais à travers des luttes de pouvoir, avec l’USAID au centre du contrôle mondial.
Alexander Douguine
Ce qui se passe actuellement aux États-Unis est une véritable guerre civile. Personne ne tire le moindre coup de fusil, mais la guerre est là. L’assaut donné hier par l’escouade DOGE de Musk contre le siège de l’USAID est un raid historique contre un ennemi extrêmement puissant et signifie sa prise de contrôle. C’est incroyable.
Mais ce n’est pas seulement une guerre civile américaine. C’est une guerre civile mondiale, car l’USAID est le centre du pouvoir mondial avec des ramifications dans tous les pays du monde. Les démocrates qui descendent dans la rue pour défendre l’USAID ne sont qu’une branche du réseau des révolutions colorées (voir photo).
Détruire l’USAID, c’est détruire le globalisme. L’enjeu est bien plus grand que l'existence même de cette "institution".
Les archives de l’USAID contiennent la clé des dernières décennies de l’histoire mondiale – les noms de ceux qui ont collaboré en tant qu’agents mondialistes, sapant leurs propres États et trahissant leur propre peuple. Les trumpistes se sont emparés d’une arme redoutable. Ils peuvent voir la réalité qui règne dans n’importe quel pays.
Les agents de l’USAID sont quelque chose de plus et de différent que de simples espions américains. Ils obéissent à un centre de décision extranational. Ce sont des agents à l’intérieur de la CIA, et pas seulement des agents de la CIA.
Nous observons maintenant comment cela fonctionne. De simples espions américains dans différents pays ajustent leur travail en fonction des ordres et des priorités de la nouvelle administration. Il en va de même pour les agents d’influence américains. Mais pas pour l’USAID, Soros et Rockefeller. Eux servent Obama et Biden.
Comme si de rien n’était.
Les États-Unis ne sont plus identiques à l’hyperpuissance mondialiste ni au lieu où se situe le gouvernement mondial. Les États-Unis s’en affranchissent et s’ouvrent à de nouveaux horizons. Un ordre mondial multipolaire émerge. Avec de nouvelles philosophies et de nouvelles stratégies. Malheur à ceux qui tentent de l’entraver.
Le fait est que l’USAID a joué un rôle essentiel dans le vol des élections de 2020 et dans la persécution de Trump et de ses partisans. Une preuve en est le groupe Bellingcat, financé par l’USAID, engagé pour enquêter sur les événements du 6 janvier au Capitole et produire de fausses accusations contre les trumpistes.
Ces mêmes membres de Bellingcat étaient impliqués dans l’opposition russe et dans le financement et la promotion de groupes nazistes ukrainiens. Ils ont contraint Navalny à retourner en Russie en lui promettant un soutien qu’il n’a jamais reçu. Ils prétendaient lutter contre le « fascisme » – le russe et l'américain.
Mais en réalité, ils défendaient le nazisme ukrainien. Les archives de l’USAID peuvent révéler toute l’histoire. Et il y a des milliers d’histoires du même genre. C’est pourquoi un audit objectif est nécessaire. Et le jugement des coupables. Qui devra être sévère.
19:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, usaid | |
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USAID, America First et la diplomatie du Big Stick de Trump
USAID, America First et la diplomatie du Big Stick de Trump
Brecht Jonkers
Source: https://brechtjonkers.substack.com/p/usaid-america-first-...
Les coupes budgétaires et la répression déclenchée contre l’USAID par le gouvernement Trump ont du sens dans une perspective « America First » et sont globalement une bonne chose pour la plupart des pays du monde. Cependant, ce n’est pas aussi radical et révolutionnaire que certains voudraient nous le faire croire.
L’USAID est un élément clé du complexe industriel des ONG servant à l’infiltration impérialiste, utilisé depuis des décennies par le Département d’État et la CIA pour déstabiliser, renverser et asservir des pays souverains à travers le monde.
De sa collusion avec les sionistes en Asie occidentale à son influence sur les élections en Amérique latine, en passant par son implication directe dans la stérilisation forcée des populations autochtones au Pérou dans les années 1980 – une véritable campagne de nettoyage ethnique –, l’USAID fait partie du complot impérialiste visant à maintenir le tiers-monde sous contrôle, anesthésié et dépendant de la « bienveillance » du cœur impérial.
Le démantèlement de cette abomination est, en grande partie, une bonne chose. Cependant, il s’avère que l’USAID ne sera pas totalement supprimée, mais plutôt réduite, réorientée et profondément remaniée.
Trump a fixé un objectif clair: faire en sorte que l’Empire américain se recentre sur lui-même, plutôt que de risquer un surmenage impérial total, comme le prônent les néoconservateurs et les libéraux démocrates. C’est un principe de « surveillons notre arrière-cour », bénéfique pour la majeure partie du monde. Pour l’ensemble de l’Eurasie et de l’Afrique, un repli isolationniste des États-Unis est une véritable bénédiction.
Cependant, il est important de noter que « l’arrière-cour » dont parlent Trump et son équipe correspond à tout le continent américain. Comme à l’époque où la doctrine Monroe fut initialement formulée en 1823, cette vision est imprégnée de l’illusion du « Destin manifeste », selon laquelle l’ensemble du continent, de l’Alaska à la Patagonie, appartiendrait en fin de compte à la suzeraineté de Washington.
Ceci, combiné au fait que Trump comprend la nécessité de choisir des combats qu’il peut réellement gagner, mène à une stratégie typique d’un « empire mourant », qui se débat contre les pays voisins jugés « hostiles ». Qu’il s’agisse de menacer le Mexique de sanctions, de provoquer un conflit avec le Danemark au sujet du Groenland, ou même d’évoquer l’annexion complète du Canada et l’invasion de Panama pour le contrôle du canal, nous assistons à une diplomatie du « big stick » dans la lignée de Theodore Roosevelt.
Pour la majeure partie du monde, cette tendance isolationniste sera un soulagement. Mais pour les nations souveraines d’Amérique latine, en particulier Cuba et le Venezuela (ce dernier étant directement menacé par le Département d’État dirigé par le gusano Marco Rubio), cette période s’annonce particulièrement dangereuse.
18:52 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, impérialisme américain, états-unis, donald trump | |
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Trump veut imposer des droits de douane punitifs sur les produits de l’UE
Trump veut imposer des droits de douane punitifs sur les produits de l’UE
Source: https://dissident.one/trump-wil-strafheffingen-opleggen-o...
Le président américain Donald Trump a annoncé qu’il allait imposer des droits de douane punitifs sur les produits en provenance de l’Union européenne. Il a justifié cette décision en dénonçant ce qu’il considère comme des pratiques commerciales déloyales de la part des Européens. Aux États-Unis, des droits d’importation sont déjà en place sur les marchandises en provenance du Canada, du Mexique et de la Chine, rapporte RT.de.
Le président Trump a confirmé son intention d’appliquer ces nouvelles taxes en répondant à une question lors d’une déclaration à la Maison-Blanche, récemment :
« Vais-je imposer des tarifs douaniers à l’Union européenne ? […] Absolument, absolument. »
Et d’ajouter :
« Nous sommes traités de manière exécrable. Ils n’achètent pas nos voitures, ils n’achètent pas nos produits agricoles, en réalité, ils n’achètent presque rien ».
C’est parce que c’est de la camelote. Vos produits agricoles sont remplis de poisons OGM et d’hormones de croissance.
Il existe un énorme déficit commercial avec l’UE. « Nous allons donc prendre des mesures très significatives contre l’Union européenne ». Toutefois, le président n’a pas donné plus de précisions.
Des taxes supplémentaires sur divers secteurs
Trump a également annoncé que les États-Unis allaient, dans les semaines à venir, imposer des droits de douane sur l’acier, le cuivre, l’aluminium et les puces électroniques, ainsi que sur « tous types de médicaments et de produits pharmaceutiques ».
Lors de sa campagne électorale, Trump avait proposé des droits d’importation de 10 à 20% sur les produits venant de tous les pays. À partir du 1er février, des droits de douane étendus entreront en vigueur sur les produits en provenance de Chine, du Canada et du Mexique. Des taxes de 25% sont prévues pour les produits mexicains et canadiens, tandis que les marchandises chinoises seront soumises à un tarif de 10%. Ces nouveaux droits s’ajoutent aux taxes déjà existantes.
L’UE prépare sa riposte
La Commission européenne a commencé dès l’été à préparer la transition vers la nouvelle présidence Trump. Le commissaire européen aux Affaires économiques, le Letton russophobe Valdis Dombrovskis, a déclaré il y a quelques jours à CNBC que l’UE ne resterait pas passive face aux nouvelles taxes imposées par Washington :
« Si nous devons défendre nos intérêts économiques, nous réagirons de manière appropriée ».
Eh bien, faites la paix avec Poutine et rouvrez Nord Stream si vous voulez vraiment riposter, serais-je tenté de dire.
Dès son premier mandat, Trump avait déjà déclenché une guerre commerciale avec l’UE. En 2018, il avait imposé des droits de douane spéciaux sur les importations d’acier et d’aluminium. Bruxelles avait alors répliqué en taxant des produits américains comme le whisky, les motos et les jeans. Après sa réélection en novembre, Trump a menacé les Européens de « tarifs douaniers sans fin » s’ils refusaient d’acheter du pétrole et du gaz américain.
15:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, union européenne, donald trump, droits de douane | |
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Déclaration de la Coordination « Stop à la Troisième Guerre mondiale (STOPWW3) » après la victoire de Trump
Déclaration de la Coordination « Stop à la Troisième Guerre mondiale (STOPWW3) » après la victoire de Trump
par Dirk W.
L'impérialisme américain était et reste l'ennemi principal
Source: https://zannekinbond.org/verklaring-van-de-coordinatie-stop-de-derde-wereldoorlog-stopwoiii-na-de-overwinning-van-trump/
À la veille de l'inauguration de Trump, nous publions la déclaration de la Coordination « Stop à la Troisième Guerre mondiale » (STOPWW3), dont le Zannekinbond (Flandre) est membre. La déclaration a été rédigée immédiatement après la victoire électorale de Donald Trump le 5 novembre. Après un débat intensif, elle a finalement été approuvée le 29 décembre. Trump prendra ses fonctions de président le 20 janvier. Les déclarations qu'il a faites après sa victoire électorale semblent confirmer notre analyse.
1.
Le monde est entré dans une période d'instabilité et de grands bouleversements. La force motrice de la mondialisation dirigée par les États-Unis est arrivée à son terme. À travers les mesures libérales et par l'arrogance de l'impérialisme, la mondialisation a renforcé les inégalités sociales internes dans tous les pays, creusé les déséquilibres économiques et géopolitiques, et intensifié le pillage des pays pauvres. Les décennies à venir façonneront l'ordre mondial : allons-nous vers une nouvelle mondialisation, et de quelle nature sera-t-elle ? Sera-t-elle polycentrique, ou une autre puissance prendra-t-elle la place des États-Unis ? Ou bien les États-nations reprendront-ils le contrôle en optant pour la voie du protectionnisme et de l'autosuffisance économique ? Lorsque l'ordre mondial et une nouvelle hiérarchie des puissances sont en jeu, la guerre devient inévitable. Si les peuples et les classes opprimés restent à genoux, si la résistance anti-impérialiste ne remporte pas de victoires sur le terrain, alors l'avenir du monde sera décidé dans ce que nous appelons la Troisième Guerre mondiale.
2.
La vengeance destructrice de Donald Trump ne peut être expliquée que dans ce contexte et comme le résultat du conflit interne qui déchire à la fois la société américaine et ses élites oligarchiques. La faction trumpiste se présente comme un mouvement revanchard, malgré l'hétérogénéité de sa base sociale. Sa mission principale est la défense de la suprématie mondiale des États-Unis (MAGA). Sur le plan idéologique, son fondement principal, en plus de traits racistes et misogynes, est un messianisme chrétien-sioniste. Selon cette vision, si la domination mondiale des États-Unis venait à échouer, ce serait la fin du monde. En réalité, la perte par les États-Unis de leur position dominante et parasitaire les plongerait, sinon dans une guerre civile, du moins dans une crise existentielle inévitable.
3.
L'idée d'un accord avec la Russie de Poutine ne doit pas induire en erreur. Il ne s'agit pas d'un nouvel et impossible Yalta que la faction trumpiste imaginerait. La neutralisation du conflit avec la Russie, que l'administration Biden a porté à son paroxysme, est une stratégie dangereuse visant à apprivoiser Moscou et à le détacher de Pékin, afin de concentrer ensuite toutes les forces sur l'affrontement avec la Chine, le seul rival capable de concurrencer les États-Unis pour la domination mondiale. Il n'y a donc pas de place pour les illusions: avec Trump, la paix n'est pas à l'horizon, mais la guerre, simplement menée et manœuvrée autrement. Les Palestiniens, ainsi que les différentes nations anti-impérialistes, le savent mieux que quiconque.
4.
Nous ne pouvons donc pas nous réjouir de la victoire de Trump, mais nous ne pleurons certainement pas la défaite politique de la faction démocrate de l'élite américaine. Nous nous réjouissons plutôt pour une raison fondamentale: lorsque la division et la réticence règnent dans le camp de l'ennemi, c'est une bonne nouvelle pour le camp des amis, pour le camp des nations opprimées et en révolte. C'est également une bonne chose pour les pays qui font partie de la coalition BRICS, encore fragmentée, car toute paralysie, même momentanée, de la machine impérialiste américaine facilite leur lutte pour mettre fin à l'écrasante domination du dollar et jeter les bases d'un ordre multilatéral. Il est bien connu que Trump considère à juste titre le phénomène BRICS comme un danger majeur pour l'hégémonie américaine, et il ne fait aucun doute qu'il fera tout son possible pour y semer la discorde et le diviser avant d’attaquer la Chine. Enfin, il existe une dernière raison pour laquelle la victoire de Trump était le moindre mal: elle a semé le chaos en Europe et accentué le mouvement en faveur de la dissolution de l'Union européenne, un effondrement qui porterait un coup fatal à l’« eurocratie » et au pouvoir de l’empire américain, tout en insufflant un nouvel élan vital aux forces révolutionnaires européennes.
5.
Stop à la Troisième Guerre mondiale – Initiative internationale pour la paix réaffirme son appel à soutenir ceux qui luttent contre l'impérialisme, le colonialisme et le sionisme. Nous devons redoubler d'efforts pour parvenir à la paix avec la Russie et la Chine, d'autant plus que le risque d'une catastrophe nucléaire augmente avec l'escalade de la situation en Occident. Notre engagement pour la paix et la justice n'est ni criminel, ni une trahison. Seul un mouvement de masse uni peut combattre l'oppression intérieure et les guerres à l'étranger. Nous appelons toutes les forces à nous rejoindre dans cette tâche.
Stop à la Troisième Guerre mondiale – Initiative internationale pour la paix
12:34 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, anti-impérialisme | |
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mercredi, 05 février 2025
Les apories de la droite internationale, nouvelle mouture
Les apories de la droite internationale, nouvelle mouture
par Roberto Pecchioli
Source : EreticaMente & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/le-aporie-della-n...
La vérité est la vérité, proclame le roi Agamemnon ou son porcher, écrivait Antonio Machado. C'est pourquoi nous avons lu avec beaucoup d'attention le discours courageux prononcé à Davos, la "montagne magique" des mondialistes, par Javier Milei, le président ultra-libéral de l'Argentine. Un discours dans lequel nous avons entendu de nombreuses vérités, criées sur un ton de défi face aux oligarques compacts de l'Occident réunis au Forum économique mondial. Avec les prises de position de Trump contre la cancel culture, l'avortement et les zélateurs LGBT, elles sont la preuve que l'air est en train de changer. Alors, lâchons les grelots, pouvons-nous mener pour de bon la bataille culturelle pour libérer notre bout de monde des hubbies du nouveau millénaire ?
Pas vraiment. Et pas seulement à cause du profil transhumaniste effrayant d'Elon Musk. Le fait est qu'on ne peut pas résoudre un problème - la dégradation culturelle, civile et morale produite par le système dominant depuis plus d'un demi-siècle - avec la même mentalité que celle qui l'a généré. C'était la conviction d'Albert Einstein, pas celle d'un réactionnaire endurci. La droite de style nouveau s'attaque aux résultats d'une civilisation devenue folle sans remonter aux causes et sans proposer de sortir de ses dogmes. Les délires woke, la culture de l'effacement, les délires LGBT et gender, la Théorie critique sont les fruits empoisonnés du libéralisme hybridé avec les apports post-marxistes de l'École de Francfort, de la French theory - Foucault, Derrida -, du féminisme radical et des gender studies nées dans les années 1980. Autant de phénomènes nés ou diffusés dans les universités privées américaines. Certains parlent de marxisme culturel. Nous ne sommes pas d'accord, car cette matrice a été remplacée par la forme individualiste libertaire occidentale qui a abandonné la question sociale, la défense des pauvres, l'aspiration à un ordre socio-économique qui ne soit pas dominé par la privatisation totale.
Certaines droites de style nouveau expriment la re-proposition d'un libéralisme extrémiste, ennemi de la justice sociale, rétif à la dimension publique, farouchement individualiste, obstinément convaincu que l'origine de tous les maux est le socialisme, c'est-à-dire le frère du libéralisme né des excès du capitalisme qu'ils vantent et de ses énormes injustices. Milei en particulier, avec sa tronçonneuse qui découpe tout et le cri final de ses discours - viva la libertà, ca**0 - représente la face égale et opposée de la devise individualiste et égoïste du progressisme occidental abandonné par les classes populaires.
Milei lui-même a pu s'exprimer à Davos, signe qu'une guerre interne au système est en cours, et que nous n'assistons pas à un abandon de ses dogmes et principes. Il a fièrement revendiqué son amitié avec l'Israélien Netanyahu, acceptant ainsi, de facto, ses actions guerrières; il a qualifié Elon Musk de "type merveilleux", Giorgia Meloni de "dame féroce", lancé des attaques frénétiques contre un fantôme, le socialisme qui n'est plus là. Les mots sont des pierres, et Milei en a jeté beaucoup dans l'étang malodorant de Davos. On lui sait gré d'avoir appelé le monde à éliminer le virus de l'idéologie woke, la qualifiant de « cancer à éradiquer », accusant le Forum lui-même d'avoir été « l'idéologue de cette barbarie ». Certes, mais c'est là une partition qui ne conteste pas le libéralisme et le mercantilisme, deux causes des maux dénoncés, elle n'est en aucun cas le remède. Au nom de la « boîte à outils » libérale, libertaire et mondialiste, il est impossible de mener une guerre culturelle contre des principes que l'on est incapable de condamner au nom de critères civils éthiques, culturels, communautaires.
Margaret Thatcher prétendait ne pas connaître de société, mais seulement des individus. La conséquence constante d'une telle posture est la diffusion d'un libéralisme en économie combiné à une haine de l'État, d'un libertarisme et d'un libertinage dans la dimension des valeurs « sociétales », d'un rejet de toute dimension communautaire et spirituelle, d'une acceptation du mondialisme, d'une indifférence aux identités personnelles, nationales et religieuses, d'une économie comme seul horizon de l'existence, d'un marché comme divinité immanente. Droite de l'argent et gauche des valeurs unies par les mêmes intérêts. Si nous ne sortons pas de ce court-circuit, l'avènement d'une nouvelle classe politique internationale qui se bat sur des questions bioéthiques et métapolitiques concrètes ne restera qu'un noble et éphémère épisode.
Les contradictions sont gigantesques, même si le soulagement est grand de voir enfin affirmé un ensemble de vérités que l'Occident en phase terminale, enfermé dans son dogmatisme, avait renversé avec des résultats peu réjouissants. La politique des quotas woke, des quotas de genre, LGBT, ethniques, l'évangile vert du climat, la guerre des sexes, le féminisme radical, l'avortement comme droit universel, l'attirail suicidaire des critères DEI (diversité, équité, inclusion) et ESG (environnement, social et gouvernance) qui effacent la liberté, le mérite, le bon sens.
C'est une excellente nouvelle que Trump entende les interdire, en soulignant que la diversité sexuelle ne transcende pas la dualité homme-femme, et démanteler la bureaucratie politique tape-à-l'œil qui les soutient. Tout en reconnaissant les mérites de ceux qui ont enfin entamé une guerre culturelle qui devra en finir avant tout avec le politiquement correct, le néo-langage et la censure, il faut relever un certain nombre de contradictions qui risquent de contrarier le changement.
Les critiques de la droite trumpiste et « élonienne » actuelle - c'est-à-dire au sens d'Elon Musk - sont nombreuses et inquiètent ceux qui se battent depuis des années dans la solitude sur les questions qui sont aujourd'hui triomphalement réactivées. La première est la contradiction transhumaniste: il est difficile de ne pas s'inquiéter du pouvoir que Musk et d'autres se sont arrogés. Pourra-t-on encore parler de transition numérique, de surveillance, du danger des puces sous-cutanées, de téléguidage des humains, de prévalence de l'artificiel sur le naturel, de la technologie sur la science et l'éthique, alors que non seulement l'oligarchie techno-financière s'est rangée du côté progressiste (Bill Gates, Silicon Valley, Black Rock, etc.) mais que toute la masse fintech appuie sur l'accélérateur du programme transhumaniste, fait d'Intelligence Artificielle générative, de robotique, d'hybridation de l'homme et de la machine ? Bien que presque inconnues en dehors des cercles anglophones, ces tendances ont une version « de droite » dans l'idéologie de l'accélérationnisme. Elles s'appuient sur un texte phare, intitulé Dark Enlightenment, de l'auteur britannique Nick Land, et sur des activistes brillants comme l'Américain Curtis Yarvin - également connu sous le nom de Mencius Moldbug - dont les positions sont imprégnées d'un matérialisme total qui fait froid dans le dos, d'une technocratie transhumaine et inhumaine. C'est la face cachée de la lune chez des personnalités influencées par George Bataille, Deleuze et Guattari.
Nick Land et Curtis Yarvin.
La deuxième question critique concerne la géopolitique. Quel multipolarisme, quelle paix y aura-t-il, si Trump proclame vouloir annexer le Groenland (pour s'assurer le contrôle de la route commerciale émergente de l'Arctique, et des produits du sous-sol qui font le nerf de l'économie numérique, puis pour favoriser l'interception d'éventuelles attaques de missiles russes), reprendre le contrôle de la zone du canal de Panama contre le projet de canal interocéanique au Nicaragua ? Quel respect des peuples et des différences s'il revendique la « destinée manifeste » américaine, c'est-à-dire la politique de puissance, la « maison sur la colline » des Bons et des Justes ? Encore une fois, nous avons là le défi à toutes les limites, l'impératif faustien et prométhéen d'aller plus loin, toujours plus loin, dans une volonté de puissance comme fin en soi. L'hybris, l'orgueil démesuré de ceux qui ne s'arrêtent jamais - un péché mortel pour la civilisation grecque - qui est, en l'occurrence, revendiqué comme principe fondateur. Quelle est la différence avec le mondialisme progressiste? Dans son ouvrage Le principe responsabilité, Hans Jonas appelait, il y a déjà quarante ans, à une approche prudente des grandes questions scientifiques, environnementales et bioéthiques, capable d'évaluer les conséquences des actions humaines. Une éthique tournée vers l'avenir, au nom de l'humanité et des limites.
Et puis, il y a la superstition mercantile, la proclamation supplémentaire de la supériorité, voire de l'unicité, du modèle fondé sur la privatisation du monde. Un passage de Javier Milei à Davos est éclairant à ce sujet. « Il n'y a pas de défaillance du marché (...) puisque le marché est un mécanisme de coopération sociale dans lequel les droits de propriété sont échangés volontairement. La prétendue défaillance du marché est une contradiction en soi; la seule chose qui génère cette intervention [publique], ce sont de nouvelles distorsions dans le système des prix, qui à leur tour entravent le calcul économique, l'épargne et l'investissement et finissent donc par générer plus de pauvreté ou un enchevêtrement de réglementations, (...) qui tuent la croissance économique. Si vous pensez qu'il y a une défaillance du marché, allez vérifier si l'État n'est pas impliqué, et si vous le trouvez, ne refaites pas l'analyse car c'est là qu'est l'erreur ».
Macroscopique sont et la contradiction individualiste et l'indifférence éthico-spirituelle que la droite actuellement en vogue partage avec ses adversaires, simples concurrents sur le marché politique. Le ressentiment à l'égard de la dimension publique et la haine de l'État sont effrayants. L'illusion d'optique libérale confond l'État - l'institution qui garantit la loi, défend le peuple contre l'anarchie et les ennemis extérieurs - avec le collectivisme, qu'elle appelle hâtivement le socialisme. Ils jettent le bébé avec l'eau du bain. Milei, le plus sincère, fait un amalgame décourageant où les vérités courageuses sont disqualifiées par l'équation obsédante "État égale socialisme". « Le féminisme, l'égalité, l'idéologie du genre, le changement climatique, l'avortement et l'immigration sont tous des têtes du même monstre, dont le but est de justifier l'avancée de l'État. S'ils sont financés par le secteur privé, sont-ils acceptables?
L'idée de liberté est déclinée dans un sens exclusivement économique; qu'en est-il de la liberté de vivre à l'abri du besoin, de la pauvreté, de l'ignorance, autant de critères inconnus du mercantilisme ? Même l'aversion pour le programme woke n'est pas motivée par des critères moraux ou l'adhésion à des principes opposés, mais par l'obsession anti-étatique. « Le wokisme n'est ni plus ni moins qu'un plan systématique du parti de l'État pour justifier l'intervention de l'État et l'augmentation des dépenses publiques, ce qui signifie que notre première croisade, notre croisade la plus importante si nous voulons retrouver l'Occident du progrès, si nous voulons construire un nouvel âge d'or, doit être la réduction drastique de l'État. « Tous les psaumes se terminent par la gloire. Une fois de plus, vous vous attaquez aux conséquences et non aux causes. Bien sûr, le libéralisme est moralement indifférent. Identique à son adversaire, il adhère au mythe du progrès, mesuré non pas en faux droits, mais en Produit Intérieur Brut.
La conclusion est que la guerre culturelle est loin d'être gagnée. Honneur au courage de ceux qui ont eu la force de le proclamer, merci du fond du cœur aux premières mesures de Trump sur le droit à la vie, sur la lutte contre la censure, sur la lutte contre le gendérisme, sur la revendication des vérités naturelles niées suite à une folle ivresse. Nous soutiendrons tous ceux qui disent la vérité, qu'il s'agisse d'Agamemnon, du porcher ou de n'importe qui d'autre. Mais nous n'adhérerons jamais à une vision égoïste, matérialiste et autoritaire du monde et des relations sociales, civiles et économiques. Nous applaudirons encore moins la haine de l'État et de la justice sociale (pour Milei, aberrant), seuls boucliers de ceux qui n'ont rien ou presque, et nous n'applaudirons pas davantage la course faustienne entamée par les transhumanistes. Nous choisissons le moindre mal pour nous défendre, la bouée de sauvetage pour ne pas périr. Un taxi, peut-être le dernier de la nuit, en espérant que la course ne coûtera pas trop cher.
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Le mot « libéral » devient une insulte aux États-Unis
Le mot « libéral » devient une insulte aux États-Unis
Alexandre Douguine
Ce qui se passe aux États-Unis après la victoire de Trump aux élections présidentielles, son investiture et la manière dont se déroule le transfert de pouvoir, montre que nous sommes confrontés à un processus rapide de révolution conservatrice aux États-Unis. Le système de valeurs est littéralement en train de changer pour devenir autre chose. Ce que Trump et son équipe proclament et les premières mesures qu'ils prennent vont dans une direction très différente de l'idéologie gaucho-libérale qui sous-tend les politiques, les stratégies et les actions des mondialistes.
En fait, ce qui se passe aujourd'hui est une transformation très profonde et même une scission de l'Occident en deux pôles opposés. L'un de ces pôles reste gaucho-libéral et mondialiste, incarné par Biden et pratiquement tous ses prédécesseurs, y compris le républicain George W. Bush Jr, car ce dernier ne représentait pas une alternative à ce programme gaucho-libéral.
Le deuxième pôle, en revanche, est Trump et le trumpisme. Il s'agit d'une Amérique conservatrice, qui rejette en fait l'idéologie gaucho-libérale, tout en affirmant une idéologie conservatrice de droite. Il faut souligner qu'il ne s'agit même plus d'un libéralisme de droite, mais d'un conservatisme de droite, puisque de nombreux représentants du trumpisme parlent de valeurs post-libérales et rejettent le libéralisme.
Le mot même de « libéral » devient une insulte aux États-Unis. Et ces changements sont si dynamiques et si rapides que beaucoup de gens n'ont pas encore réalisé l'importance des transformations qui ont lieu en Occident en général et dans la société américaine en particulier.
Les valeurs gaucho-libérales des mondialistes sont remplacées par des valeurs traditionnelles. On passe du progressisme libéral au conservatisme, voire au traditionalisme. En fait, Trump et les trumpistes promeuvent un système de valeurs qui, à bien des égards et sous bien des formes, ressemble à celui de la Russie. Et en ce sens, le décret n°809 de Poutine sur les valeurs traditionnelles, notre interdiction de la perversion et de toute politique de genre, l'appel au patriotisme, la priorité du spirituel sur le matériel et bien d'autres valeurs, commence à être mis en œuvre par Trump aux États-Unis.
Ce qui est surprenant, c'est la rapidité avec laquelle il le fait. Bien que les personnes partageant de telles opinions aient été, il n'y a pas si longtemps, des groupes marginaux auxquels on ne serrait tout simplement pas la main et qui étaient constamment « rayés » par la culture de l'annulation, les désignant par des noms terribles tels que « extrême droite », « fascistes » et ainsi de suite, il s'avère qu'après l'arrivée au pouvoir de Trump, ils sont maintenant placés au centre. Le soutien que les conservateurs de droite et les traditionalistes reçoivent dans la société américaine est énorme. Et contrairement au premier mandat de Trump, ils sont devenus une tendance sociopolitique importante.
Il est extrêmement important que nous, Russes, comprenions comment agir dans cette situation. Car l'un des aspects les plus importants de notre identité civilisationnelle, celui au nom duquel nous avons défié le mondialisme, a maintenant été en quelque sorte repris par les trumpistes. Dans ce contexte, outre le dynamisme, la détermination, l'extravagance et la radicalité de ce qui se passe aux États-Unis, nous, Russes, ne semblons plus aussi avant-gardistes et pionniers.
Non, nous ne cédons pas le leadership dans ce domaine, qui est notre plus grande force: la proclamation des valeurs traditionnelles, l'interdiction de la politique du genre et bien d'autres choses bonnes et importantes adoptées par la Russie ces dernières années, mais nous n'avons pas réussi à donner de l'éclat et du dynamisme à notre appel à l'identité, aux valeurs traditionnelles et aux idéaux conservateurs.
Tout ce processus se déroule dans notre pays de manière très lente et hésitante, avec des reculs constants, des reculs et des corrections face au libéralisme. En outre, il est évident qu'une partie importante de nos élites a été forcée d'accepter une attitude positive à l'égard des valeurs traditionnelles, les percevant comme quelque chose de temporaire et de formel, dans l'espoir qu'elles disparaîtraient bientôt.
C'est pourquoi notre profond virage conservateur émerge aujourd'hui comme « d'une couverture ou d'un oreiller », en étant quelque peu étouffé et peu sûr de lui. Ce qu'il faut vraiment faire, c'est promouvoir fièrement ces idées, en leur donnant une forme belle et attrayante sous la forme de clips musicaux, de nouveaux programmes télévisés, de débats, d'œuvres d'art, etc.
Bien sûr, le fait qu'aujourd'hui le décret n° 809 reçoive autant d'attention et soit appliqué partout est une très bonne chose. Mais il semble que nous n'ayons pas encore réussi à inscrire ces valeurs traditionnelles dans notre classe dirigeante. Tout se fait de manière « figurative ». Les responsables ne croient que partiellement à la nécessité d'un tel changement de valeurs ou n'y croient pas du tout et font seulement semblant d'être d'accord. Tout cela est parfaitement perceptible et visible. Surtout si on le compare aux transformations conservatrices dynamiques du trumpisme. C'est pourquoi nous ne devons pas rester en retrait à cet égard.
Au contraire, il est important que nous portions notre stratégie conservatrice-idéologique à un niveau fondamentalement différent. Ne rien craindre, proclamer nos valeurs, nos intérêts et nos idéaux, défendre notre identité. Et parler davantage du grand peuple russe, de notre Empire, de l'importance de l'orthodoxie. Bien sûr, tout en soulignant en même temps que dans notre Empire, le peuple russe, qui forme l'État, occupe la place la plus importante aux côtés du reste des glorieux peuples eurasiens. Outre l'orthodoxie, notre religion principale et mère, qui définit toute notre identité historique, il existe d'autres croyances traditionnelles.
Pourtant, nous continuons à nous prosterner sans cesse, à nous excuser et à nous confondre en excuses. Et ce n'est pas bon. Assez d'absurdités gauchistes, libérales, occidentales, laïques, modernistes et post-modernistes, que même les Américains refusent d'accepter. Nous sommes Russes, Dieu est avec nous ! Nos valeurs traditionnelles sont avec nous et nous n'avons pas besoin de l'OMS ni de la sanction du capitalisme auquel nous sommes attachés depuis 1990. Construisons la Grande Russie, établissons notre pouvoir, faisons revivre et restaurons l'Empire dans toute sa splendeur et sa puissance. Et nous devons lutter sans merci contre les douloureuses tendances nihilistes, la perversion, la décadence et la corruption qui existent dans le monde.
Il est temps pour nous de rassembler nos forces et de donner un nouveau dynamisme à nos réformes patriotiques et à un retour aux valeurs traditionnelles. Et cela nécessite à la fois la rotation des élites (pour laquelle nous devons créer un DOGE - Department of Government Efficiency - similaire à celui des États-Unis, qui est dirigé par Elon Musk) et la libération du potentiel créatif des gens ordinaires, de notre peuple. Sans cela, nous ne deviendrons pas vraiment convaincants, même pour nous-mêmes.
Sinon, tous nos atouts, tous nos points positifs et toutes nos différences fondamentales ne disparaîtront pas seulement, mais perdront de leur éclat, de leur tranchant et de leur pertinence à mesure qu'ils seront éclipsés et dépassés par d'autres. Par ceux qui non seulement ne sont pas nos amis et partenaires, mais qui utilisent leur virage conservateur pour renforcer leur propre hégémonie mondiale.
Il est essentiel que nous tracions une ligne claire entre ce que nous acceptons et applaudissons dans le trumpisme et ce qui, en lui, reste notre ennemi. Car si Trump rend l'Amérique, comme il le promet, à nouveau grande, nous ne pouvons qu'espérer faire de même avec la Russie. Nous n'avons pas d'acronyme comme MAGA, Make America Great Again, et nous n'en avons pas besoin. Mais la Russie doit renouer avec sa grandeur dans tous les domaines, en sortant d'une longue léthargie sociale et culturelle. Soit nous nous épanouissons maintenant et bondissons vers l'avenir, soit nous aurons beaucoup de mal plus tard.
08:16 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre douguine, états-unis, russie | |
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mardi, 04 février 2025
Slovaquie: le prochain «changement de régime»?
Slovaquie: le prochain «changement de régime»?
par Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/slowakei-der-naechste-reg...
Ce n’est pas seulement l’opposition politique qui veut faire tomber Fico. Des rapports des services de renseignement indiquent qu’un tiers des manifestants appartient au groupe des réfugiés ukrainiens.
Le 25 janvier, une grande manifestation a eu lieu à Bratislava contre le Premier ministre Robert Fico, où des drapeaux de l’UE ont été brandis et où l’on a scandé « La Slovaquie, c’est l’Europe ! ». Les participants ont exigé la démission de Fico, l’accusant de tendances autoritaires et mettant en garde contre un rapprochement avec Moscou. Les médias occidentaux ont parlé d’un soulèvement populaire pour la démocratie. Mais un examen plus attentif révèle un schéma bien connu : un mouvement de protestation bien organisé, soutenu professionnellement et poursuivant des objectifs politiques clairs. La Slovaquie est-elle la prochaine victime d’une campagne globaliste de déstabilisation ?
La politique pragmatique de Fico sous pression
Robert Fico n’est pas un politicien qui se laisse facilement enfermer dans un cadre prédéfini. Depuis son retour au pouvoir en 2023, il mène une politique pragmatique qui déplaît à la fois à Bruxelles et à Washington. Il remet en question les sanctions contre la Russie, met en garde contre un soutien aveugle à l’Ukraine et revendique une politique étrangère souveraine. Une rupture avec les tabous de l’Union européenne, qui attend une loyauté inconditionnelle de la part de ses États membres.
Le véritable tournant est cependant survenu en décembre 2024. Lorsque l’Ukraine a soudainement bloqué le transit du gaz vers la Slovaquie, Fico s’est rendu à Moscou pour explorer des alternatives. Une décision pragmatique visant à éviter une pénurie énergétique pour son pays. Mais à Bruxelles et Washington, l’alarme a été déclenchée. Quelques heures seulement après son retour, les premières manifestations ont commencé.
Les ONG à la manœuvre
Un hasard ? Peu probable. Ce qui s’est passé dans les semaines suivantes portait toutes les marques d’une campagne orchestrée. À première vue, les manifestations à Bratislava semblaient être un soulèvement spontané du peuple contre un gouvernement impopulaire. Mais en y regardant de plus près, on constate qu’il s’agit de bien plus que cela.
L’organisation des manifestations suit un schéma déjà observé dans d’autres pays où des gouvernements indésirables ont été renversés. Des organisations non gouvernementales (ONG) étroitement liées aux réseaux globalistes animent les protestations. Le mouvement "Za slušné Slovensko" reçoit des financements de l’Open Society Foundation de George Soros, "Progresívne Slovensko" est soutenu par des think tanks occidentaux, et des groupes d’activistes se coordonnent via des canaux Telegram qui ont déjà été utilisés dans des scénarios de changement de régime.
Le paysage médiatique joue également parfaitement son rôle. Tandis que les journaux slovaques critiques envers le gouvernement rapportent presque minute par minute la prétendue menace autocratique de Fico, les médias internationaux reprennent et amplifient ce récit. BBC, CNN et "Die Zeit" mettent en garde contre l’éloignement de la Slovaquie de l’Europe. À Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, exprime son inquiétude quant à l’état de la démocratie.
De nombreux réfugiés ukrainiens parmi les manifestants
Mais ce n’est pas seulement l’opposition politique qui cherche à faire tomber Fico. De nouveaux rapports des services de renseignement révèlent qu’un tiers des manifestants est constitué de réfugiés ukrainiens. Ces mêmes groupes, qui critiquent Fico pour sa position ferme envers Kiev, manifestent désormais aux côtés de l’opposition pro-européenne à Bratislava.
Ce qui se déroule en Slovaquie suit une chorégraphie bien connue. Des schémas similaires ont été observés en Géorgie, en Ukraine et en Serbie.
Les étapes d’un changement de régime :
1) Un mouvement de protestation est construit et financé par l’Occident. Les manifestants sont présentés comme la « voix du peuple », tandis que le gouvernement est dépeint comme répressif. En parallèle, Bruxelles utilise la pression économique pour attiser la situation.
2) Vient ensuite l’escalade. Des provocations ciblées de la part des manifestants entraînent des affrontements avec la police. Des images de violences étatiques présumées contre des manifestants pacifiques deviennent virales, et des organisations internationales dénoncent des violations des droits de l’homme.
3) À la fin, soit le gouvernement tombe, soit il est complètement paralysé. La révolution colorée a atteint son objectif.
La situation à Bratislava s’aggrave. Mais quelle direction prendra le pays ? Trois scénarios sont possibles :
1) La chute de Fico. Les manifestations s’intensifient, l’UE augmente la pression, des troubles éclatent, voire de nouvelles élections sont organisées. Un gouvernement de transition pro-européen remplace Fico, avec une loyauté garantie envers Bruxelles.
2) Fico résiste. S’il parvient à mobiliser le soutien de son électorat, il pourrait tenir bon. La population rurale et les forces conservatrices sont derrière lui. Mais cela impliquerait une longue lutte pour le pouvoir – avec une instabilité économique et politique persistante.
3) Un compromis. Sous la pression des acteurs internationaux, Fico pourrait être contraint de faire des concessions. Peut-être une rhétorique plus modérée envers l’UE, un éloignement partiel de Moscou – mais sous la menace constante de nouvelles manifestations.
Fico défend le droit à la souveraineté
Les événements en Slovaquie montrent qu’il ne s’agit plus seulement d’un pays en particulier. Il s’agit du droit à la souveraineté dans une Europe qui devient de plus en plus un système centralisé.
Les gouvernements qui s’opposent au programme globaliste sont sous pression. Ceux qui poursuivent une politique énergétique indépendante ou refusent de suivre Bruxelles aveuglément deviennent la cible d’attaques politiques et économiques. Viktor Orbán en Hongrie, Giorgia Meloni en Italie, Donald Trump aux États-Unis – les méthodes pour évincer les dirigeants indésirables se ressemblent.
La Slovaquie pourrait être le prochain domino à tomber. Ou bien le pays résistera à ce coup orchestré – envoyant ainsi un message à tous ceux qui croient encore en l’idée de l’autodétermination nationale.
Les prochaines semaines seront décisives pour Bratislava. Et peut-être pour toute l’Europe.
08:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : regime change, slovaquie, robert fico, europe centrale, europe, affaires européennes, politique internationale | |
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Ikki Kita: idéologue du nationalisme japonais
Ikki Kita: idéologue du nationalisme japonais
par Zoltano et Nahobino
Source: https://telegra.ph/Ikki-Kita-ideologo-del-nazionalismo-gi...
Introduction
Le Japon est souvent associé à la bombe atomique, aux crimes de guerre et à une armée autrefois redoutable. Cependant, les événements historiques qui ont conduit à ces associations et les personnages influents qui les ont précédés sont souvent négligés. C'est le cas d'Ikki Kita, reconnu comme le « père du fascisme japonais », dont l'héritage est entouré de controverses et d'incompréhensions. Kita reste l'une des figures les plus controversées de l'histoire du Japon. En tant que penseur politique, il envisageait un Japon radicalement restructuré.
Durant la période tumultueuse du début du 20ème siècle, les écrits de Kita ont servi de modèle révolutionnaire, prônant des réformes profondes, la nationalisation de l'économie et la « restauration Shōwa » pour restaurer la force et l'unité du Japon. Si ses idées ont suscité une fervente loyauté parmi les jeunes officiers de l'armée impériale, elles ont également déclenché une vive controverse qui a finalement conduit à son exécution.
Cet article examine les œuvres importantes de Kita, les idéologies qu'elles ont façonnées et leur influence durable sur le cheminement du Japon vers le militarisme et la guerre.
Début de la vie et influence
Kita est né en 1883 sur la petite île de Sado, dans la préfecture japonaise d'Akita, dans une famille de samouraïs et de marchands. Bien que sa famille soit relativement modeste, ce milieu l'a très tôt familiarisé avec les problèmes du Japon rural et les inégalités exacerbées par la restauration Meiji. Elle lui a également inculqué un esprit de rébellion. Ces expériences ont nourri sa passion pour la lutte contre l'injustice sociale et les inégalités qui, selon lui, rongeaient la société japonaise de l'intérieur. Kita s'inscrit à l'université, mais perd rapidement ses illusions. Lecteur prolifique, il se prépare à l'étude indépendante et à la recherche philosophique en étudiant, entre autres, le socialisme, le confucianisme et la pensée politique occidentale. Influencé par des philosophes occidentaux tels que Platon, Rousseau et Marx, ainsi que par des nationalistes japonais et des penseurs réformistes, Kita a développé une perspective unique sur la réforme sociale.
La promulgation de la nouvelle constitution japonaise par l'empereur Meiji en 1889
Le développement intellectuel a coïncidé avec la modernisation et l'industrialisation rapides du Japon au cours de l'ère Meiji, lorsque le Japon a cherché à rattraper l'Occident après que sa dignité ait été dégradée par des traités injustes avec les puissances occidentales. Bien que la modernisation du Japon ait été couronnée de succès grâce à une industrialisation rapide, elle a également créé de nouveaux problèmes tels que l'inégalité des revenus, les tensions sociales et les pressions impérialistes de l'Occident. Ces problèmes ont renforcé la conviction de Kita que le Japon avait besoin d'un gouvernement centralisé fort qui protégerait ses intérêts vis-à-vis des puissances occidentales et prendrait soin de son peuple grâce à des réformes économiques. Sa consommation quotidienne de cocaïne, une addiction développée pour soulager la douleur des traumatismes de l'enfance, a probablement influencé ses opinions intenses et parfois radicales sur la société et le gouvernement.
En septembre 1905, Kita quitte sa ville natale de Sado pour Tokyo pendant les émeutes de Hibiya, qui ont éclaté pour protester contre le traité de Portsmouth. Ce traité, négocié par le président américain Theodore Roosevelt, mettait fin à la guerre russo-japonaise. Il contenait des dispositions favorables aux ambitions impérialistes du Japon et prévoyait la reconnaissance internationale de son influence et de son contrôle sur certaines parties de la Chine et de la Corée sous domination russe. La victoire du Japon a été la première victoire significative d'un peuple non-blanc sur une grande puissance blanche et a permis au Japon de passer du statut de nation exploitée comme la Chine à celui de pays capable de s'asseoir à la table des négociations avec le reste des puissances mondiales.
Malgré ces succès, des groupes d'activistes ont considéré le traité comme un échec humiliant, ce qui a donné lieu à de nombreuses émeutes. Si Kita partage le désir des manifestants d'accroître le prestige international du Japon, il est en désaccord avec leurs valeurs concernant le Kokutai, qu'il considère comme « un outil dans les mains de l'oligarchie ». C'est dans ce contexte que Kita écrit son premier livre, Kokutairon and Pure Socialism. George Wilson décrit le contexte de sa création comme suit : « Kita a écrit son premier livre au milieu d'un mécontentement populaire généralisé à propos de l'issue de la guerre russo-japonaise ». (George Wilson, The Radical Nationalist in Japan: Kita Ikki 18).
Ces émeutes ont marqué l'avènement de violents soulèvements politiques au Japon, conformément à l'idéologie politique radicale de Kita. Kokutairon est donc le premier livre à caractère politique de Kita, reflétant ses premières opinions et inclinations politiques. Danny Orbach décrit cette phase comme « socialiste, laïque et rationnelle ». Selon Oliviero Frattolillo, Kita a été poussé à écrire Kokutairon parce qu'il constatait la mentalité non critique de ses pairs intellectuels. Frattolillo observe que « Kita critiquait surtout l'attitude de soumission de certains intellectuels à l'égard du système, qui acceptaient consciencieusement l'acquisition de nouvelles théories et de nouvelles formes de connaissance en provenance de l'Occident, les traduisaient et les transféraient au Japon » (Oliviero Frattolillo, Il Giappone interbellico oltre l'Occidente : la ricerca di una nuova soggettività nella storia mondiale).
Dans ses écrits, Kita tente de critiquer les défauts de la société et de proposer une alternative socialiste. Le deuxième livre de Kita, An Unofficial History of the Chinese Revolution, est une analyse critique de la révolution chinoise de 1911.
Attiré par les idées de la révolution chinoise de 1911, Kita a rejoint la Ligue unie (Tongmenghui) sous la direction de Song Jiaoren. Il se rend en Chine avec l'intention d'aider à renverser la dynastie Qing, qu'il considère comme une marionnette des puissances occidentales. Cependant, Kita s'intéressait également au nationalisme révolutionnaire. Le groupe nationaliste Kokuryukai (Amur River Association/Black Dragon Society), fondé en 1901, partageait ses opinions sur la Russie et la Corée, ce qui l'a incité à y adhérer. En tant que membre spécial de la Kokuryukai, Kita est envoyé en Chine pour écrire sur la situation pendant la révolution Xinhai de 1911. À son retour au Japon en janvier 1920, Kita est désillusionné par la révolution chinoise et les stratégies qu'elle propose pour apporter les changements qu'il avait imaginés en Chine. Il s'associe à Okawa Soumei et à d'autres pour fonder la Yuzonsha (Société des laissés-pour-compte), une organisation nationaliste panasiatique, et se consacre à l'écriture et à l'activisme politique.
Avec le temps, il s'est imposé comme l'un des principaux théoriciens et philosophes du mouvement nationaliste au Japon avant la Seconde Guerre mondiale.
L'Empire japonais a connu une croissance économique pendant la Première Guerre mondiale, mais cette prospérité a été interrompue au début des années 1920 lorsque la crise financière de Shōwa a éclaté. L'agitation sociale s'accroît à mesure que la société se polarise et que des questions telles que la vente des filles deviennent une nécessité économique pour certaines familles en raison de la pauvreté. Les syndicats tombent de plus en plus sous l'influence du socialisme, du communisme et de l'anarchisme, et les dirigeants industriels et financiers du Japon continuent d'accumuler des richesses grâce à des liens étroits avec les politiciens et les bureaucrates. L'armée, considérée comme « libre » de toute corruption politique, compte en son sein des éléments prêts à agir directement pour faire face à ce qu'ils considèrent comme des menaces pour le Japon provenant des faiblesses de la démocratie libérale et de la corruption politique.
Le dernier ouvrage politique majeur de Keith est An Outline Plan for the Reorganisation of Japan (Plan général pour la réorganisation du Japon).
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Le Groenland, nouvelle frontière
Le Groenland, nouvelle frontière
Alexandre Douguine
L'initiative de Trump concernant le Groenland n'est pas seulement géopolitique, mais constitue la base d'un ordre post-étatique conduit par la vision que nous suggère la droite technologique sur la souveraineté, la technologie et la gouvernance alternative.
Les projets de Trump concernant le Groenland, comme cela a été établi, reposent sur des bases très sérieuses. Ce que l'on appelle la Right Tech, c'est-à-dire les oligarques de la Silicon Valley et principalement Peter Thiel, ont décidé de créer un nouvel ordre post-étatique dans le Grand Nord, basé sur des valeurs de droite radicale, sur le bitcoin, sur la démocratie directe et sur des expériences futuristes quant à la nature du temps. Tout cela doit être pris très au sérieux.
Au lieu de ricaner et de présenter des arguments d'arrière-garde, réfléchissons: ces mêmes trumpistes, avec le Groenland et la « République technologique », ont réussi à prendre le pouvoir aux États-Unis. Et maintenant, ils vont passer à autre chose. Mars, c'est ce que visait Elon Musk avec son geste étrange.
Il faut regarder vers l'avenir, ne pas creuser dans les impasses du passé. L'essentiel est qu'il n'y a plus de libéralisme dans le monde et qu'il n'y en aura jamais plus ; il n'y aura d'ailleurs plus de "Lumières" à proprement parler. Les "Lumières" ont été une diversion: nous avons abouti dans une impasse et nous devons en sortir rapidement.
Nous devons avoir un avenir de risque, c'est-à-dire libérer le monde intérieur, ce qui signifie réaffirmer la dignité et le pouvoir de l'âme immortelle.
Aux États-Unis, la guerre civile est terminée. La normalité a vaincu la dépravation. Dans l'Union européenne, la guerre civile est toujours en cours et la dépravation et le mensonge sont toujours au pouvoir. Combien de temps encore ?
Il y a un mystère du temps. La modernité se réfère au temps du Big Bang, qui s'écoule du passé vers l'avenir. C'est totalement faux. En réalité, le temps s'écoule du futur vers le passé. Il est attiré par le futur (causa finalis) et en est repoussé.
Heidegger l'explique clairement dans la dernière partie de Sein und Zeit [« L'Être et le temps »].
Il y a trois extases du temps. La plus importante est la troisième, la projection du Dasein dans l'avenir. L'Être (Sein) y est le futur.
Le passé est l'abstraction approximative du futur, une projection a posteriori du futur. Il n'y a pas de réalité autonome dans le passé. Husserl appelait cela l'adumbration, l'ombre projetée du futur, le retour en arrière.
Je pense que Peter Thiel a besoin du Groenland pour établir son laboratoire de travail dans le temps. Nick Land a des idées très intéressantes sur la nature du temps. La Tech Right contient quelques intrigues métaphysiques.
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DARPA: le foyer du mal sous l'aile du Pentagone
DARPA: le foyer du mal sous l'aile du Pentagone
Leonid Savin
L'agence DARPA, qui est le principal initiateur et développeur de diverses initiatives dans le domaine de la guerre, depuis les armes biologiques et les produits neuro-pharmaceutiques jusqu'aux systèmes cybernétiques autonomes, a récemment annoncé un grand nombre de projets de toutes sortes qui semblent assez futuristes. Cependant, il ne faut pas s'y tromper, un tel avenir sera plutôt sombre lorsqu'il sera réalisé. Car tout ce que les militaires et les scientifiques américains entreprennent a des objectifs douteux.
Fin 2024, DARPA a annoncé le lancement du programme Theory of Mind (Théorie de l'esprit, code DARPA-SN-25-14). Selon l'annonce officielle, l'agence est « intéressée par le développement de nouvelles capacités qui permettront aux décideurs en matière de sécurité nationale d'optimiser les stratégies de dissuasion ou d'incitation des adversaires ». L'agence est donc à la recherche de nouvelles solutions techniques dans ce domaine. Les actions sont déterminées par la connaissance de la situation, la perception des risques et des avantages et la stratégie globale. L'objectif du programme à venir sera de développer une théorie algorithmique de l'esprit pour modéliser la connaissance de la situation en laquelle vivent des adversaires et prédire leur comportement futur. Le programme visera à combiner les algorithmes avec l'expérience humaine pour explorer, dans un environnement de simulation, les lignes de conduite possibles dans les scénarios de sécurité nationale, avec une ampleur et une efficacité bien plus grandes que ce qui est actuellement possible. Les décideurs seraient ainsi mieux à même de créer des mécanismes d'incitation tout en évitant une escalade non souhaitée. Le programme chercherait non seulement à comprendre la stratégie actuelle d'un participant, mais aussi à trouver une version de la stratégie, laquelle sera alors décomposée en vecteurs de base appropriés, pour suivre les changements de stratégie dans le cadre d'hypothèses non stationnaires ».
En résumé, il s'agit d'avancées de pointe en matière de théorie de l'esprit, de dissuasion et de coercition - les éléments coercitifs immédiats de la politique étrangère des États-Unis. La « théorie de l'esprit » vise à comprendre le comportement des adversaires et des neutres afin de dicter leurs conditions politiques en exerçant une pression sur les faiblesses et les vulnérabilités. À certains égards, ce projet ressemble également au concept de « guerre algorithmique » du Pentagone.
Un autre programme similaire, A3ML, est censé utiliser des algorithmes pour les transactions financières. Il est justifié par la nécessité de traquer les activités criminelles et le blanchiment d'argent, bien qu'il s'agisse en fait d'espionnage financier et industriel pur, puisqu'il peut être utilisé pour surveiller n'importe quelle transaction financière internationale.
Il est à noter que l'agence a récemment tenté de jouer la carte de la démocratie et a créé une ressource gratuite, DARPAConnect, afin d'inciter les nouveaux acteurs et les acteurs non traditionnels à travailler ensemble.
Sur le site web des appels d'offres du gouvernement américain, vous trouverez un appel d'offres de la DARPA visant à trouver des entrepreneurs pour le projet « Prevention of Emerging Pathogenic Threats » (prévention des menaces pathogènes émergentes), qui est lié à la recherche biologique.
Les projets en cours dans ce domaine attirent également l'attention. Par exemple, une « plateforme de vaccins auto-assemblés » a été annoncée dans le budget 2025. Jusqu'à présent, il n'y a rien de tel en médecine, car les vaccins sont « assemblés » pour une tâche spécifique. Mais il est tout à fait possible de concevoir de nouveaux virus et agents pathogènes à l'aide d'un tel outil. Un autre projet en cours est REDI-NET - Remote Intelligence Network on the emergence of diseases (réseau de renseignements à distance sur l'émergence de maladies), officiellement déclaré comme surveillance des maladies. Il existe également une « plate-forme de capteurs pour la surveillance des blessures de combat en cas de septicémie ». Il est clair que l'on pense ici à des mesures de défense biologique, d'où l'implication d'armes bactériologiques ou chimiques. Dans le domaine de la pharmacologie militaire, le projet RBC-Factory a été lancé, qui vise à modifier les globules rouges pour améliorer les capacités physiologiques des militaires.
En janvier 2025, CarryGenes Bioengineering (la même société créée avec la participation directe de la DARPA en 2013) a publié une demande de brevet pour la technologie des chromosomes synthétiques dans le cadre d'un contrat précédemment exécuté pour la DARPA. Cette technologie est elle aussi directement liée à la guerre de modification génétique, car le brevet mentionne la possibilité de créer de « nouveaux produits » qui n'ont jamais existé dans la nature. On ne peut que deviner comment un monstre pourrait émerger de l'éprouvette de cette technologie.
La DARPA continue également de s'intéresser aux modèles hybrides. Parmi les demandes les plus récentes figure le projet HyBRIDS, qui associe des composants robotiques et biologiques et qui sera utilisé « dans divers contextes de sécurité nationale ». Un projet similaire, mais à un niveau plus miniaturisé, est le projet Microsystem Induced CAtalysis, qui consiste à combiner des molécules biologiques avec de l'électronique. Les molécules attachées aux micropuces devraient agir comme des catalyseurs et contrôler les processus nécessaires.
Le projet PODPower vise à développer des sources d'énergie biologique pour alimenter un système de capteurs et d'appareils placés dans les océans du monde entier. Pour ce faire, il est envisagé d'utiliser des bactéries qui transforment les substances de l'eau de mer en électricité. Si ce projet se concrétise, les États-Unis commenceront à installer un réseau de capteurs de ce type. Les prétextes plausibles ne manquent pas: surveillance des conditions environnementales et des éventuelles émissions de substances nocives, régime de température (dans le cadre du réchauffement climatique), étude de la migration des organismes, etc. Il ne serait pas surprenant que les premiers capteurs apparaissent à proximité d'importantes routes commerciales, de ports et d'autres infrastructures côtières de pays étrangers, principalement près des frontières de la Chine et de la Russie.
Dans le domaine des capteurs, il y a aussi le projet HORCREX, qui vise à améliorer le système de navigation. Il est prévu que le nouveau type de capteur utilise des peignes de fréquence mécaniques, ce qui garantira un fonctionnement stable en cas de surcharge.
Un projet intéressant fait appel à l'utilisation de plantes. Le programme eX Virentia vise à étudier les propriétés naturelles des plantes qui peuvent être utilisées comme capteurs. En d'autres termes, une mauvaise herbe ou une herbe discrète peut devenir au moins un élément d'observation passive de certains spectres (rayonnement radioactif et électromagnétique, teneur en impuretés dans l'air), et au plus - un élément d'un réseau mondial de suivi et de surveillance.
Cependant, tous les projets ne sont pas relativement nouveaux. L'initiative sur le génome des matériaux, qui existe depuis 2011, est un projet fédéral interagences visant à trouver, produire et introduire des matériaux avancés deux fois plus vite et à moindre coût que les méthodes traditionnelles. L'initiative fournit des politiques, des ressources et des infrastructures pour aider les agences américaines à mettre en œuvre des méthodes permettant d'accélérer le développement des matériaux.
Depuis le lancement de l'initiative MGI, le gouvernement fédéral investit dans l'infrastructure de recherche et de développement nécessaire pour accélérer la découverte, la conception, le développement et le déploiement de nouveaux matériaux avancés dans les industries américaines existantes et émergentes. Bien qu'il soit officiellement déclaré que les matériaux avancés sont essentiels pour la sécurité économique et le bien-être humain, en réalité, ils ne sont pas moins demandés par l'industrie militaire et, aux États-Unis, tous les développements prometteurs passent par le complexe militaro-industriel avant d'atteindre le marché général.
Si l'initiative est mise en œuvre au sein ou avec la participation du DARPA, il ne fait aucun doute que les résultats répondront d'abord aux besoins de la guerre.
Il est intéressant de noter que le MGI est censé « contribuer à la réalisation d'un avenir dans lequel des expériences basées sur l'intelligence artificielle autonome (IA/AE) peuvent accélérer le développement et le déploiement de nouveaux matériaux qui répondent aux exigences de l'industrie des semi-conducteurs, tout en prenant en compte les exigences de durabilité dès le départ ». Le 30 octobre 2024, le programme de recherche et développement CHIPS a annoncé une opportunité de financement pour le projet CHIPS AI/AE for the Rapid Industry Data-driven Creation of Sustainable Semiconductor Materials and Processes (CARISSMA).
Il peut également y avoir un lien avec un autre programme appelé INTACT, qui vise à créer un nouveau type de céramique plus résistante (10 fois plus résistante que les métaux) et capable de supporter des températures élevées. Il est évident qu'un tel matériau est nécessaire pour produire des armes supersoniques, que le Pentagone n'a pas encore été en mesure de développer, alors qu'il craint les armes similaires disponibles en Russie. Fait révélateur, parmi les exigences énoncées, le matériau doit avoir une propriété stable à 1200 degrés centigrades pendant 24 heures, ce qui suggère soit une marge de sécurité délibérée, soit un projet de munition de barrage ou de drone supersonique avec un long délai de mise en œuvre.
Dans le domaine des systèmes informatiques, The Right Space vise à faire de nouvelles découvertes sur les formules mathématiques. Seulement, cela doit être fait par un ordinateur utilisant l'intelligence artificielle et probablement sur un processeur quantique.
Même un bref aperçu des programmes nouveaux et déjà lancés est impressionnant. Même si tous ne seront pas réalisés intégralement et en temps voulu, même une fraction des projets réussis pourrait compromettre la sécurité et la stabilité internationales. Un système informatique « frénétique » ou un nouveau virus mutant.
Il suffit de rappeler qu'en 2018, la DARPA a lancé le projet PREventing EMerging Pathogenic Threats pour empêcher la transmission de virus dangereux de l'animal à l'homme. La recherche s'est concentrée sur les virus transmis des animaux à l'homme. Une attention particulière a été accordée aux chauves-souris, qui sont des réservoirs naturels de coronavirus (y compris le MERS-CoV), de filovirus (p. ex. Ebola) et de virus Zika, Lassa et de la grippe.
Les expériences ont été menées dans des laboratoires militaires américains dotés du niveau de défense biologique le plus élevé (BSL-3 et BSL-4). Deux ans plus tard, l'épidémie de CO VID-19 a commencé.
08:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : darpa, hautes technologies, pentagone, actualité | |
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lundi, 03 février 2025
Houthis et autres complexités
Houthis et autres complexités
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/houthi-e-altre-carabattole/
Le signal vient des Houthis du Yémen. Ou plutôt de la décision de Trump, à peine installé, d’entamer la procédure pour les inscrire sur la liste des “organisations terroristes”. C’est-à-dire ces organisations que les États-Unis et leurs alliés entendent combattre et éradiquer sans aucune réserve. Sans égard pour quiconque et, surtout, sans respecter les accords internationaux qui régissent les conflits entre États.
Et, en effet, les Houthis yéménites – ou plutôt Ansar Allah, Houthi étant le nom du clan qui les dirige – ne sont ni un État ni un gouvernement. Cependant, ils représentent la majorité de la population du nord du Yémen, de confession zaïdite, une branche, si l’on veut, de la grande famille chiite.
Je dis “si l’on veut”, car les zaïdites trouvent leur origine avec le cinquième imam, Zayd al-Abidin, arrière-petit-fils d'Ali, dont la vision religieuse était imprégnée de solides éléments sociaux. Par ailleurs, elle était très modérée sur le plan doctrinal.
Si bien que les zaïdites, depuis longtemps confinés au seul nord du Yémen, incarnent une version simplifiée du chiisme. Sous de nombreux aspects, ils sont proches de la majorité sunnite.
Néanmoins, ils ont longtemps subi des persécutions. Surtout depuis que les wahhabites ont pris le pouvoir en Arabie. Ces derniers sont, par ailleurs, dirigés par la dynastie royale des Banu Saud. Et ils ne sont ni modérés ni tolérants, malgré une certaine idée répandue chez nous. Preuve en est que dans leur Arabie saoudite, non seulement il n’y a pas d’églises, mais les autres branches de l’islam ne sont même pas tolérées. Pourtant, elles représentent la majorité de la population, notamment sur la côte orientale de l'Arabie Saoudite, et subissent depuis toujours des persécutions systématiques.
Les zaïdites yéménites, longtemps persécutés et plongés dans la plus grande misère, ont essayé pendant longtemps de résister pacifiquement. Mais face à la volonté saoudienne – et au gouvernement fantoche imposé au Yémen – de les exterminer, ils ont pris les armes sous la direction du clan al-Houthi.
Et ils se sont révélés très bien organisés et efficaces. Notamment grâce au soutien croissant de Téhéran. Si bien qu’aujourd’hui, ils peuvent compter sur une force de plus de 200.000 hommes, parfaitement armés et organisés. Ce qui, honnêtement, ne correspond pas vraiment à la définition d’un mouvement terroriste.
Aujourd’hui, la direction politique et stratégique des Houthis a identifié Israël comme le principal soutien de l’offensive saoudienne contre eux. Et, derrière Israël, qui en est l’avant-garde, les États-Unis et leurs alliés, notamment britanniques.
D’où la menace systématique qui pèse sur les convois maritimes battant pavillon américain ou européen. Une menace qui a, en réalité, rendu le passage par Suez impraticable, obligeant les pétroliers et les cargos à emprunter la route bien plus coûteuse qui contourne l’Afrique.
D’où aussi les attaques contre les navires de guerre américains et européens qui exercent une pression sur le Yémen depuis le Golfe. Des attaques en apparence extrêmement efficaces, générant une insécurité et une instabilité notables. Même si, il faut le dire, les informations sur ce qui se passe autour du canal de Suez nous parviennent de manière fragmentaire et filtrée par notre système d’information, pourtant si “démocratique”.
En revanche, les attaques de missiles contre Israël se sont révélées moins efficaces et bien plus sporadiques. Les Houthis ne semblent pas équipés pour une guerre à si longue distance. Ce qui n’a toutefois pas empêché le gouvernement de Tel-Aviv de frapper avec une extrême dureté les bases houthis au Yémen.
Et maintenant, cette décision de Trump. Qui pourrait annoncer une nouvelle croisade, israélienne et saoudienne, contre les “rebelles” yéménites. Une étrange “croisade”, certes. Mais néanmoins destinée à anéantir complètement leur force militaire. En profitant aussi des graves difficultés dans lesquelles se trouve leur “ami” iranien.
13:08 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, moyen-orient, péninsule arabique, yémen, houthis, mer rouge, zaïdites | |
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L'UE envisage un retour au gaz russe comme gage de paix
L'UE envisage un retour au gaz russe comme gage de paix
Source: https://report24.news/eu-erwaegt-rueckkehr-zu-russischem-...
Un débat controversé se profile au sein de la politique énergétique européenne concernant la possible reprise des importations de gaz russe. Selon des informations provenant de cercles européens, des discussions intenses ont lieu à huis clos à Bruxelles sur la réactivation des infrastructures de gazoducs dans le cadre d’un éventuel accord de paix pour l’Ukraine.
L'Allemagne et la Hongrie, soutenues par plusieurs autres États membres de l’UE, considèrent la reprise des relations gazières avec Moscou comme un moyen potentiel de réduire les coûts énergétiques élevés en Europe. Un haut fonctionnaire de l'UE, souhaitant rester anonyme, a confié au Financial Times: « La pression exercée par certains grands États membres en raison des prix de l’énergie est considérable, et cela pourrait être une solution pour les faire baisser. »
Nord Stream 2 sera-t-il réparé ?
Ce débat s’inscrit dans un contexte de flambée spectaculaire des prix de l’énergie en Europe, qui ont atteint trois à quatre fois le niveau des États-Unis. Avant la guerre, le gaz russe acheminé par gazoducs couvrait environ 40% des besoins de l’UE, l’Allemagne étant le principal importateur. Dans ce cadre, il est intéressant de noter que le Danemark a récemment autorisé Gazprom à effectuer des travaux de réparation sur Nord Stream 2, officiellement pour des raisons environnementales.
Des avis partagés parmi les pays de l'UE
La société slovaque EP Infrastructure, qui subit des pertes annuelles de transit de 500 millions d’euros en raison de l’arrêt des livraisons, y voit une opportunité économique. Son PDG, Gary Mazzotti, déclare : « Lorsque viendra le jour de la paix, des discussions majeures auront inévitablement lieu sur les volumes de gaz appropriés pour l’Europe et leur provenance. »
Cependant, cette initiative rencontre une opposition farouche, notamment de la part des États membres d’Europe de l’Est. « C’est de la folie », s’exclame un diplomate européen haut placé. Les détracteurs estiment que cela compromettrait des années d’efforts pour réduire la dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. Les exportateurs américains de gaz naturel liquéfié (GNL) partagent également ces inquiétudes, craignant que leurs contrats d’approvisionnement à long terme avec les entreprises européennes deviennent non rentables face à un gaz russe acheminé par pipeline à moindre coût.
La Commission européenne prône l’abandon du gaz russe
Jusqu’à présent, la Commission européenne maintient officiellement son objectif d’éliminer totalement les combustibles fossiles russes d’ici 2027. Le commissaire à l’Énergie, Dan Jørgensen, prévoit de présenter en mars un plan détaillé pour atteindre cet objectif.
Ce débat illustre les tensions croissantes entre les intérêts économiques et les objectifs géopolitiques de la politique énergétique européenne. Tandis que certains perçoivent dans la reprise des relations gazières avec la Russie une voie vers la paix et une baisse des prix de l’énergie, d’autres mettent en garde contre une dépendance dangereuse vis-à-vis de Moscou.
12:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : union européenne, actualité, russie, sanctions, europe, affaires européennes, gaz, hydrocarbures | |
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Engrais: les prix explosent en raison des sanctions contre la Russie
Engrais: les prix explosent en raison des sanctions contre la Russie
Source: https://report24.news/duenger-schock-preise-explodieren-d...
Les coûts élevés de l’énergie en Allemagne et les nouvelles sanctions contre la Russie pèsent lourdement sur le marché allemand des engrais. Les agriculteurs souffrent énormément de cette situation. À court ou à long terme, cela aura également un impact négatif sur la production agricole et la sécurité de l’approvisionnement.
Dans un marché européen des engrais déjà sous tension, un nouveau développement dramatique se profile, selon un rapport récent. Cette semaine, un important fabricant européen de nitrate d’ammonium a déclenché une nouvelle flambée des prix avec une augmentation de 30 euros par tonne, un signal qui risque d’ébranler l’ensemble du secteur.
La situation est complexe: en plus de l’augmentation des coûts de production, le nouveau paquet de sanctions contre la Russie jette une ombre menaçante. Une éventuelle restriction des importations d’engrais russes pourrait gravement affecter le marché européen. Ironiquement, ce sont précisément ces importations qui, l’année dernière, avaient permis d’atténuer la hausse des prix – au grand dam des producteurs européens, déjà écrasés par des coûts de production élevés.
La Chambre agricole de Rhénanie-du-Nord-Westphalie confirme la tendance: “Dans le secteur de l’azote, les prix des engrais augmentent continuellement.” Cette évolution se reflète aussi dans les chiffres des ports d’importation allemands: l'urée atteint 525 euros la tonne, soit une hausse de 75 euros par rapport à fin décembre. Le nitrate d’ammonium calcaire (KAS) atteint 370 euros la tonne, son plus haut niveau depuis un an.
Pour les agriculteurs allemands, cela signifie une détérioration supplémentaire de leur situation économique. Les prix des engrais liquides AHL (311 euros/tonne), du chlorure de potassium granulé (325 euros/tonne) et du phosphate diammonique (DAP), un engrais essentiel (672 euros/tonne), sont tous en forte hausse. Sans un approvisionnement suffisant en engrais, les rendements agricoles – et la qualité des aliments – risquent de se détériorer.
Les voisins français vivent déjà ce qui attend les agriculteurs allemands : sur les marchés français, les prix des engrais azotés augmentent sensiblement. Les négociants allemands, encore prudents pour le moment, devraient rapidement suivre cette tendance. Tous les indicateurs sont au rouge, et aucun signe d’apaisement n’est en vue.
12:07 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, sanctions, engrais, agriculture, europe, affaires européennes | |
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Heures d'ensoleillement: le ciel de l’Europe va s’assombrir dans les décennies à venir
Heures d'ensoleillement: le ciel de l’Europe va s’assombrir dans les décennies à venir
Source: https://report24.news/sonnenstunden-schock-europas-himmel...
Un groupe de chercheurs allemands a découvert que la couverture nuageuse en Europe ne dépend pas de la concentration de CO₂ dans l’air, mais plutôt de la température de surface de l’océan Atlantique Nord. Les données indiquent également que le Vieux Continent connaîtra nettement moins d’heures d’ensoleillement dans les années à venir, ce qui aura des répercussions sur la transition énergétique.
Une étude menée par des scientifiques allemands, publiée sous le titre “Heures d’ensoleillement en Europe centrale, relation avec l’oscillation multi-décennale de l’Atlantique et prévisions” dans la prestigieuse revue Nature, révèle une découverte surprenante: la durée d’ensoleillement en Europe ne suit pas les variations du CO₂, mais obéit au rythme de l’Atlantique.
Graphique n°4 de l'étude.
L’équipe de chercheurs dirigée par Horst-Joachim Lüdecke a analysé les données d’ensoleillement de sept sites européens sur une période pouvant aller jusqu’à 145 ans – de Copenhague à Trente. Leur constat est à la fois simple et explosif: l’oscillation multi-décennale de l’Atlantique (AMO), une variation naturelle de la température de surface de l’Atlantique Nord, joue un rôle majeur dans la régulation des heures d’ensoleillement.
Les données sont claires: toutes les stations de mesure étudiées montrent une corrélation “exceptionnellement significative” entre l’AMO et la durée d’ensoleillement. Cette découverte permet, pour la première fois, d’établir des prévisions fiables – et celles-ci sont frappantes: d’ici 2050, la durée annuelle d’ensoleillement passera d’environ 1850 heures actuellement à environ 1600 heures.
Vidéo consacrée à la question de la durée d'ensoleillement.
Un aspect particulièrement intéressant est la disparité entre le nord et le sud de l’Europe dans cette évolution. Alors que Copenhague devrait subir une baisse de 16%, les régions méridionales comme Trieste et Vienne s’en sortiront mieux avec une réduction d’environ 9%.
“Ces résultats ont des implications majeures pour la transition énergétique”, explique Sebastian Lüning, co-auteur de l’étude. Celle-ci prévoit une diminution significative du rendement des panneaux photovoltaïques au cours des trois prochaines décennies, une évolution qui touchera particulièrement le nord de l’Allemagne.
La stabilité de l’AMO, qui peut être retracée sur au moins 8000 ans, confère à ces prévisions une crédibilité particulière. Néanmoins, les chercheurs mettent en garde contre des conclusions trop simplistes: la durée d’ensoleillement varie fortement d’une année à l’autre, même si la tendance à long terme est claire.
Cette étude scientifique remet en question non seulement les modèles climatiques conventionnels, mais devrait également inciter les décideurs à repenser leur politique énergétique. Les résultats soulignent une fois de plus la complexité du système climatique et l’importance de prendre en compte les facteurs climatiques naturels dans la planification de notre avenir.
11:51 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, climat, ensoleillement | |
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dimanche, 02 février 2025
La doctrine Monroe, vieille de 200 ans, a-t-elle été «trumpifiée»?
La doctrine Monroe, vieille de 200 ans, a-t-elle été «trumpifiée»?
par Latif Balat
Source: https://telegra.ph/La-Dottrina-Monroe-di-200-anni-%C3%A8-...
Les idées les plus récentes et les plus déroutantes de l'« imprévisible » président Trump ont été ses déclarations sur le Groenland, le canal de Panama et le Canada. Elles sont interprétées comme une version renouvelée de l'expansion impérialiste américaine. Elles sont intervenues à un moment où l'empire américain est perçu comme étant en déclin.
Bien sûr, Donald Trump diffère de ses prédécesseurs dans le bureau ovale par ses caractéristiques sociales et ses traits de caractère. L'une des principales différences est qu'il n'est pas passé par le chemin traditionnel de la bureaucratie américaine, comme le fait d'avoir été membre du Congrès, sénateur ou d'avoir exercé d'autres fonctions au sein de l'État avant de devenir président. Cette divergence par rapport aux normes établies explique ses attitudes « anormales » qui défient souvent les traditions de l'État américain.
Des États-Unis mercantiles
En outre, le passé de Trump en tant qu'homme d'affaires milliardaire est également important. Ses racines dans la classe capitaliste commerciale façonnent ses méthodes et son approche du gouvernement. Ses déclarations économiques et politiques témoignent constamment d'une mentalité de commerçant, même dans les relations internationales.
Bien sûr, il est irréaliste de penser que gouverner une nation de 350 millions d'habitants, dotée de l'économie la plus importante et la plus influente du monde, peut dépendre uniquement de la personnalité et du style de gestion d'un seul individu. Dès le début, Trump a été soutenu par certaines factions du système capitaliste américain. L'ascension de Trump reflète également les traces du conflit de classe au sein des classes capitalistes américaines, parallèlement au déclin de l'économie américaine. Cela se voit très clairement dans le soutien que lui apportent des personnalités telles qu'Elon Musk.
L'élection de Trump ne signifie pas que le réalignement entre les capitalistes est terminé ou qu'il est devenu évident. Il s'agit d'un processus en cours qui devrait s'intensifier au cours de la période à venir. Une étape notable dans cette direction est l'entrée de Liz Cheney, l'une des figures républicaines néoconservatrices les plus en vue, dans les rangs du Parti démocrate. Cheney sera suivie par d'autres.
Passons maintenant aux remarques apparemment étranges mais logiques du point de vue intra-américain de Trump sur le Groenland, le canal de Panama et le Canada :
Une présidence de style "négociation"
Tout d'abord, en tant qu'homme d'affaires, qui comprend la valeur de la négociation et des tactiques pour renforcer sa position de négociation, Trump a fait ces propositions particulières en articulant une stratégie bien calculée. Il sait qu'en présentant de telles idées, il pourra s'asseoir à la table des négociations au départ d'une position plus forte dans ses rapports avec le monde pendant sa présidence. Trump pense que projeter l'image d'un pays plus actif et plus influent, ne serait-ce que sur le plan rhétorique, donnera aux États-Unis un plus grand poids dans les négociations. Il est bien conscient que les frontières et les institutions définies par les accords internationaux et enregistrées par les Nations unies ne peuvent être modifiées par de simples revendications agressives. Trump veut dire à l'Europe et au monde: «Je suis toujours là, actif, et je ne me retire pas». Par exemple, il est impossible que le Canada devienne le 51ème État américain, mais ces déclarations pourraient faire pression sur le Canada pour qu'il accepte des droits de douane plus élevés sur ses marchandises.
Deuxièmement, la rhétorique de Trump s'aligne sur les principes de la doctrine Monroe, formulée par le président Monroe en 1823, qui souligne que l'ensemble du continent américain est exclusivement sous l'influence des États-Unis. Cette doctrine vise à dissuader l'Europe, la Chine et la Russie. Les territoires mentionnés par Trump - le Groenland, le Panama et le Canada - font tous partie du grand continent américain.
Le troisième point important est la tentative des États-Unis de restaurer leur position affaiblie en tant que puissance impérialiste vis-à-vis de la Chine et de la Russie, compte tenu de l'influence croissante de la Russie et de la Chine au Groenland et au Panama, avec des ressources précieuses et le rôle dans l'ouverture de l'Arctique au commerce.
Blocage de la route de la soie arctique
Du point de vue des États-Unis, le Groenland a une valeur géopolitique incommensurable en raison de sa situation aux portes de l'océan Arctique. La région possède non seulement de vastes réserves inexploitées de pétrole et de gaz, mais elle offre également de nouvelles routes maritimes à mesure que la glace fond, ce qui pourrait remodeler la dynamique du commerce mondial. La plus importante est la route maritime du Nord, qui longe la côte russe et traverse le détroit de Béring. Cette route pourrait contourner les itinéraires traditionnels par les canaux de Panama et de Suez et réduire les temps de transit entre l'Asie et l'Europe jusqu'à 40%.
Entre-temps, la Chine a également établi une présence significative dans la région. Se déclarant « quasi-État arctique » en 2018, la Chine a investi dans son initiative de Route de la soie polaire et souhaite intégrer les routes maritimes de l'Arctique dans le cadre plus large de sa grande initiative dite de la Ceinture et de la Route.
Un signe de déclin ?
En bref, la rhétorique vide de Trump sur l'intervention militaire ne doit pas nous détourner de la réalité: l'Arctique est en train de devenir un point de rupture potentiel entre les États-Unis et l'axe Chine-Russie. Cette rhétorique est utile pour suggérer l'orientation possible de la politique étrangère de Trump. Les revendications de Trump sur le canal de Panama, le Canada et le Groenland suggèrent une tentative de remédier au déclin de la puissance mondiale de l'Amérique et à l'excès impérialiste insoutenable. Tout cela suggère un recalibrage des priorités américaines vers une stratégie "continentale" plus gérable, une nouvelle doctrine Monroe visant à rétablir une hégémonie totale sur les Amériques et l'Atlantique Nord en tant que "sphère d'influence naturelle".
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Le Pentagone va-t-il entamer un nouvel «endiguement» de la Chine?
Le Pentagone va-t-il entamer un nouvel «endiguement» de la Chine?
Leonid Savin
Malgré le changement d'administration à la Maison-Blanche et les remaniements respectifs au sein du département d'État et du ministère de la Défense des États-Unis, il sera évident que la politique étrangère de Donald Trump suivra la tendance consistant à faire pression sur la Chine, y compris en reprenant les méthodes éprouvées de l'approche militaro-stratégique. Alors que le renforcement militaire des alliés des États-Unis dans la région Asie-Pacifique a également eu lieu sous Biden, il est probable que les ressources libérées sur le front ukrainien seront redirigées vers cette partie du monde.
Les éléments clés de la stratégie américaine seront à la fois la puissance maritime grâce à la marine et la suprématie aérienne grâce à l'armée de l'air, en s'appuyant sur le réseau d'alliés au large des côtes chinoises. Outre les satellites officiels tels que la Corée du Sud et le Japon, Washington utilisera à coup sûr l'Inde, où le Premier ministre Narendra Modi entretient de bonnes relations avec Donald Trump. Le Bangladesh, qui a connu un coup d'État l'année dernière, pourrait également devenir un nouveau bastion américain.
Selon le site web de l'US Naval Institute, « les principales bases navales du Bangladesh se trouvent près du district de Rakhine au Myanmar et à proximité du corridor économique Chine-Myanmar, un élément clé de l'initiative chinoise “Une ceinture, une route” visant à réduire la pression sur les communications maritimes chinoises en mer de Chine méridionale ». En coopérant avec la marine du Bangladesh, la marine américaine pourrait utiliser ces bases pour surveiller les projets chinois. En outre, la position stratégique du Bangladesh dans la partie septentrionale du golfe du Bengale pourrait donner aux États-Unis un avantage pour la surveillance du détroit de Malacca, qui est vital pour l'économie et l'industrie chinoises.
En cas de conflit, les bases navales du Bangladesh pourraient devenir un centre logistique et un port sûr pour la marine américaine. Actuellement, les États-Unis ne disposent d'aucune base dans le golfe du Bengale. Alors que l'île de Diego Garcia deviendrait certainement un centre logistique pour toutes opérations dans l'océan Indien, le Bangladesh - avec sa main-d'œuvre, son industrie navale dynamique et sa marine professionnelle - pourrait offrir aux navires de l'US Navy un lieu de repos, de récupération et de réarmement. Le Bangladesh construit actuellement un port maritime en eau profonde à Matarbari, Cox's Bazar, avec l'aide du Japon, l'un des partenaires les plus fiables et les plus importants des États-Unis depuis la Seconde Guerre mondiale. Le Japon pourrait aider à construire un pont entre les deux pays afin de garantir que la marine américaine puisse utiliser le port en eau profonde de Matarbari comme base d'opérations navales lors d'une future guerre, en bloquant les expéditions chinoises potentielles qui contournent le détroit de Malacca pour emprunter le corridor économique Chine-Myanmar comme alternative. Cela donnerait aux États-Unis un moyen de pression sur la Chine dans la région du golfe du Bengale ».
En ce qui concerne la suprématie aérienne, bien que les États-Unis soient visiblement en difficulté, le sentiment de panique anti-Chine pourrait aider le MIC, le Pentagone et la Maison Blanche à restructurer le futur budget pour faire face aux nouveaux défis.
À cet égard, un rapport spécial de l'Institut Hudson sur la nécessité de renforcer et d'étendre l'armée de l'air américaine pour faire face à la Chine, non seulement comme moyen de dissuasion mais aussi pour un conflit militaire direct, mérite d'être signalé. Les auteurs soulignent que même les aérodromes américains sont menacés par une attaque militaire chinoise sérieuse. Une force de frappe de l'Armée populaire de libération (APL) chinoise composée d'avions, de lanceurs de missiles terrestres, de navires de surface et de sous-marins, ainsi que de forces d'opérations spéciales, pourrait attaquer les avions américains et leurs systèmes de soutien sur des aérodromes du monde entier, y compris sur le territoire continental des États-Unis. Il est à noter que les analyses militaires des conflits potentiels impliquant la Chine et les États-Unis montrent que la grande majorité des pertes de l'aviation américaine sont susceptibles de se produire directement sur les aérodromes de la base nationale, et que ces pertes pourraient être très importantes. Il convient toutefois de souligner que l'armée américaine consacre aujourd'hui relativement peu d'attention et de ressources à la lutte contre ces menaces par rapport au développement d'aéronefs modernes.
La RPC envisage les conflits potentiels différemment et estime que si les aérodromes font l'objet d'attaques massives, ils doivent être protégés, étendus et renforcés. Depuis le début des années 2010, l'APL a plus que doublé le nombre d'abris aériens protégés et d'abris aériens individuels non protégés sur les aérodromes militaires, créant au total plus de 3000 abris aériens, sans compter les aérodromes civils ou commerciaux.
Cela suffit pour cacher la grande majorité des avions de combat chinois. La superficie des pistes d'atterrissage dans le pays a augmenté de près de 75%. En conséquence, la Chine dispose aujourd'hui de 134 bases aériennes à moins de 1000 milles nautiques du détroit de Taïwan - des aérodromes qui abritent plus de 650 avions dans des abris et près de 2000 sans protection sérieuse.
En réponse, les auteurs du rapport suggèrent que le ministère américain de la défense organise des ressources pour soutenir les opérations aériennes en cas d'attaque. Pour reprendre l'avantage et prévenir les conflits, les États-Unis et leurs alliés et partenaires, à des degrés divers, doivent poursuivre leurs efforts dans les trois domaines suivants :
1) Encourager la poursuite des investissements défensifs de la RPC. Les États-Unis doivent continuer à améliorer leur capacité à lancer des frappes profondes et massives contre les forces de l'APL et les éléments clés des infrastructures essentielles, malgré la présence de défenses aériennes denses et sans soutien. En réponse, les forces de l'APL, déjà renforcées, continueront probablement à investir dans des mesures défensives passives et actives supplémentaires et coûteuses, ce qui réduira les possibilités d'investissements alternatifs, y compris les moyens de frappe et les autres capacités de projection de force.
2) Construire une infrastructure résiliente sur le terrain. Les États-Unis doivent améliorer la résilience de leur infrastructure militaire, notamment en augmentant la capacité et en renforçant les aérodromes sur le territoire continental des États-Unis, dans la région indo-pacifique et au-delà. Bien que l'argent dépensé pour la défense active et passive réduise l'argent dépensé pour les opérations offensives, en l'absence d'un niveau de base de résilience des infrastructures, qui fait actuellement défaut, on peut raisonnablement s'attendre à ce que les capacités offensives du ministère de la défense soient débordées en cas de conflit. Une infrastructure résiliente est nécessaire pour que l'armée de l'air américaine puisse combattre efficacement.
Une architecture résiliente doit comprendre une défense passive (redondance, distribution géographique et dispersion tactique, renforcement, récupération et capacités de camouflage, de dissimulation et de déception) et une défense active. Comme l'ont conclu Christopher Lynch et d'autres analystes de la RAND Corporation, qui ont entrepris une analyse approfondie de la résilience des aérodromes aux États-Unis, « les moyens les plus rentables d'améliorer la résilience des bases aériennes sont une solide défense passive ».
Pour renforcer les aérodromes de manière globale, le ministère de la défense devra passer d'une approche au cas par cas de chaque projet de construction à une campagne de construction. Une grande campagne pluriannuelle intégrée de construction d'aérodromes aux États-Unis et au-delà, en particulier dans la région indo-pacifique, donnerait un élan durable aux travaux de construction militaire sur les bases, créerait des consortiums d'entrepreneurs commerciaux et réduirait les coûts de construction. Dans le cadre de cette campagne, les États-Unis pourraient conclure des contrats conjoints avec les alliés qui renforcent également leurs infrastructures.
En outre, le Pentagone devrait adopter des mesures de rigueur appropriées, en particulier pour les nouveaux travaux de construction militaire. Le récent projet de renoncer à la construction d'abris fortifiés, d'un coût d'environ 30 millions de dollars, au profit de nouveaux bombardiers B-21, d'un coût de plus de 600 millions de dollars, a été qualifié de décision insensée qui met en péril la capacité des États-Unis à frapper dans le monde entier.
Pour soutenir les opérations, les aérodromes devront également être protégés par des systèmes de défense active létaux, adaptables et résistants aux actions continues de l'ennemi. Pour ce faire, l'armée américaine doit réaffecter le financement de la force de manœuvre au développement de l'unité d'artillerie antiaérienne et à l'amélioration de sa capacité à protéger les aérodromes, les ports et d'autres installations critiques. Il faut également des systèmes de défense aérienne et antimissile plus soutenus, capables de soutenir une défense calibrée à long terme.
3) Développer les forces armées. Le ministère américain de la défense devrait développer et accélérer le déploiement de forces moins vulnérables aux attaques de l'APL contre les aérodromes. Les éléments de cette modification de la structure des forces devraient inclure des aéronefs à long rayon d'action et à grande autonomie, tels que les bombardiers B-21 et les ravitailleurs en vol de la prochaine génération (NGAS), qui peuvent opérer à partir de terrains d'aviation plus éloignés ou passer plus de temps dans les airs plutôt que sur la piste, où ils constituent une cible plus facile. Le Pentagone devrait également déployer des forces telles que des missiles et certains types de plates-formes d'opérations interarmées autonomes qui peuvent opérer à partir de pistes courtes ou endommagées ou indépendamment des aérodromes, à condition qu'elles bénéficient d'un soutien logistique.
Toutefois, les forces armées américaines ne déploieront pas ce type de troupes en grand nombre avant les années 2030, de sorte que la défense passive et active des aérodromes sera nécessaire indépendamment de ces changements dans la structure des forces.
Les conclusions du rapport indiquent que l'approche actuelle du Pentagone, qui consiste à ignorer cette menace, conduit à une agression de la part de la RPC et qu'il y a un risque de perdre la guerre. Ce qu'il faut donc, c'est une campagne urgente et efficace pour rendre les opérations des aérodromes américains plus résistantes, ce qui nécessite une prise de décision judicieuse et un financement soutenu.
En attendant, l'émergence de telles infrastructures signifie non seulement une dissuasion perçue de la Chine, mais aussi un renforcement significatif de la capacité des États-Unis à mener des opérations offensives à la fois dans les zones où leurs infrastructures militaires sont déployées dans la région Asie-Pacifique et chez eux, par exemple en Amérique latine, dont la souveraineté fait déjà l'objet d'empiètements de la part de Donald Trump.
14:49 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, états-unis, géostratégie, indo-pacifique, asie, océan pacifique | |
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L’outre-mer danois d’hier à aujourd’hui
L’outre-mer danois d’hier à aujourd’hui
par Georges Feltin-Tracol
Les revendications étatsuniennes sur le Groenland rappellent que cette immense île arctique dépend encore du royaume de Danemark. En effet, cet État se compose de trois pays constitutifs: le Danemark proprement dit, le Groenland et, en Atlantique Nord, l’archipel des Féroé.
Le Groenland et les Féroé disposent de leur propre gouvernement et d’un premier ministre distinct de celui de Copenhague. Le lien avec la couronne repose sur un haut-commissaire nommé. En outre, le Groenland et les Féroé ne sont pas membres de l’Union dite européenne. En théorie, la convention de Schengen sur la libre-circulation des personnes ne s’y applique pas. Ces deux territoires dotés d’une large souveraineté interne représentent les derniers vestiges d’un domaine ultra-marin bien méconnu.
Longtemps, le Danemark fut une puissance scandinave et maritime de premier ordre. L’actuelle famille royale danoise de la branche cadette de la maison d'Oldenbourg, les Schleswig – Holstein – Sonderbourg – Glücksbourg, cousine avec les familles royales britannique et norvégienne. Souvent allié de la France, en particulier au temps de Napoléon Ier, le Danemark regarde plutôt vers l’Atlantique et la mer du Nord, lointaine réminiscence de l’empire nordique de Knut le Grand (985/995 – 1035) qui régnait sur le Danemark, la Norvège et l’Angleterre bien avant l’Union de Kalmar (1397 – 1438 ou 1448) regroupant le Danemark, l’Islande, la Norvège et la Suède. Avant de revenir à l’Écosse en 1468 – 1469, les îles Orcades et Shetland étaient danoises.
À partir de 1536 commence une longue période d’union personnelle entre le Danemark et la Norvège. Vers 1660 apparaît dans ces « royaumes – jumeaux » une structure étatique commune dans laquelle se pratiquaient les langues officielles danoise et allemande sans pour autant limiter l’emploi des autres langues vernaculaires.
Le Groenland devient danois en 1397 et l’Islande en 1536. Le traité de Kiel en 1814 contraint Copenhague à céder la Norvège à la Suède d’un certain général Bernadotte désormais connu sous le nom de Charles XIV - Jean. Ainsi la Norvège eut-elle des monarques d’origine française jusqu’en 1905, année de la séparation pacifique et de son indépendance nationale.
Le Danemark ne se contente pas des horizons boréaux. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, des navires au service des compagnies commerciales coloniales privées parcourent les océans et fondent, le cas échéant, des postes marchands. La ville de Canton en Chine présente un quartier danois. Les Danois bâtissent vers 1618 au Bengale occidental en Inde Tranquebar et cinq autres comptoirs (dont Serampore) avant de s’emparer en 1756 des îles Nicobar en mer d'Andaman. En Afrique existe dans l’actuel Ghana la Côte-de-l’Or danoise, territoire que convoite la colonisation brandebourgeoise, c’est-à-dire de la future Prusse… Les Danois parcourent enfin la mer des Caraïbes et débarquent vers 1672 sur les îles Saint-Thomas, Saint-John et Sainte-Croix qui forment les îles Vierges danoises (à ne pas confondre avec leurs voisines, les îles Vierges britanniques). Ces trois îles antillaises relèvent alors de la Compagnie danoise des Indes Occidentales et de Guinée.
Scandinavie, Atlantique Nord, océan glacial Arctique, mer du Nord, Extrême-Orient, Afrique du golfe de Guinée et Petites Antilles, l’expansion coloniale du Danemark est incontestable. Pourtant, les dirigeants montrent assez tôt une lassitude envers ce domaine d’outre-mer qui pourrait, tôt ou tard, leur poser problème. Le Danemark choisit alors de vendre ses territoires ultra-marins. La Grande-Bretagne achète en 1845 Tranquebar, en 1850 la Guinée danoise pour environ 50.000 livres anglaises, et en 1868 l’archipel des Nicobar. En 1917, Washington acquiert pour un montant de vingt-cinq millions de dollars les îles Vierges qui deviennent un territoire non incorporé des États-Unis d’Amérique.
La disparition de l’outre-mer danois se poursuit ensuite au gré des événements historiques. Les visées étatsuniennes sur le Groenland ne sont pas récentes. En 2019 et en 2024, Donald Trump ne fait que reprendre de vieilles revendications. Forts de l’achat de l’Alaska en 1867, les États-Unis proposent cette année-là au Danemark de lui vendre le Groenland et l’Islande. En 1946, le président Truman offre cent millions de dollars pour acquérir le seul Groenland.
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Groenland devient un point stratégique occidental crucial dans sa confrontation avec l’URSS. Les accords conclus avec le Danemark autorisent l’implantation de l’US Army qui y installe des missiles à têtes nucléaires. Territoire protégé dans le cadre de l’OTAN, le Groenland est de facto un protectorat des États-Unis. Libérée de toute tutelle danoise, Nuuk, la capitale groenlandaise, serait bien incapable d’adopter une neutralité complète. Plutôt que l’indépendance ou même l’intégration aux États-Unis, un statut d’État libre associé inspiré du cas de Porto Rico ne serait-il pas une solution plus réaliste ?
Membre fondateur de l’Alliance Atlantique, l’Islande est le seul État de l’OTAN à ne pas avoir d’armée. En 1940, les Britanniques envahissent l’île afin de pouvoir mieux coordonner la lutte sous-marine. Ils sont suivis l’année suivante par les Étatsuniens. Cette occupation favorise l’émancipation envers le Danemark lui aussi occupé par les Allemands. En 1944, le royaume d’Islande dont le souverain est le roi de Danemark est aboli en faveur d’une république indépendante. Cette situation aurait aussi pu concerner les Féroé. En avril 1940, Churchill déclenche l’opération Valentin et permet l’invasion britannique de cet archipel. Cette occupation militaire jusqu’en septembre 1945 est si paisible que des soldats britanniques vont trouver des épouses parmi les Féringiennes. Cependant, à la différence de l’Islande sous influence yankee, Londres y réaffirme la souveraineté danoise. Les Britanniques empêchent les indépendantistes féringiens de rompre avec le Danemark en échange de l’autonomie obtenue dès 1948.
Ces derniers temps, l’idée de l’indépendance redevient tendance au Groenland et aux Féroé où se pratique toujours la chasse à la baleine. Le gouvernement danois n’exprime aucune hostilité à l’égard de l’indépendance peut-être prochaine de ses deux territoires d’outre-mer à la condition sine qua non que les deux futurs États, nonobstant leur indépendance nominale, demeurent dans le giron occidental. D’ailleurs, leurs faiblesses démographiques et économiques en font dès à présent des proies géopolitiques faciles, d’où une surveillance sourcilleuse permanente de la part de l’Oncle Sam et de Sa Gracieuse Majesté.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 141, mise en ligne le 28 janvier 2025 sur Radio Méridien Zéro.
13:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : groenland, danemark, îles féroé, islande, atlantique nord, états-unis, histoire, europe, affaires européennes | |
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