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lundi, 07 avril 2014

La stratégie de l’Anaconda

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  La stratégie de l’Anaconda

par Eduard RIX

Pour le géopoliticien allemand Karl Haushofer les Anglo-saxons pratiquent la politique de l’Anaconda, consistant à enserrer progressivement sa proie et à l’étouffer lentement.

Dans Terre et Mer, Carl Schmitt rappelle que les cabbalistes du Moyen-Age interprétaient l’histoire du monde comme un combat entre un animal marin, une puissante baleine, le Léviathan, et un animal terrien, éléphant ou taureau, le Behemoth (1). Ce dernier essaie de déchirer le Léviathan avec ses défenses ou ses cornes, tandis que la baleine s’efforce de boucher avec ses nageoires la gueule du terrien pour l’affamer ou l’étouffer. Pour Schmitt, derrière cette allégorie mythologique se cache le blocus d’une puissance terrestre par une puissance maritime. Il ajoute : « l’histoire mondiale est l’histoire de la lutte des puissances maritimes contre les puissances continentales et des puissances continentales contre les puissances maritimes » (2), axiome que reprendront les géopoliticiens anglo-saxons.

Le Sea Power de Mahan

Premier d’entre eux, l’amiral Alfred T. Mahan (1840-1914), qui estime que la puissance maritime (Sea Power) s’est révélée déterminante pour la prospérité des nations. Pour lui, la Mer peut agir contre la Terre - alors que l’inverse n’est pas vrai - et finit toujours par l’emporter. Profondément persuadé que la maîtrise des mers assure la domination des terres, il énonce : « L’Empire de la mer est sans nul doute l’Empire du monde » (3).

Dans The problem of Asia (1900), il applique à l’Eurasie son paradigme géopolitique, insistant sur la nécessité d’une coalition des puissances maritimes pour contenir la progression vers la haute mer de la grande puissance terrestre de l’époque, la Russie. En effet, sa position centrale confère un grand avantage stratégique à l’Empire russe car il peut s’étendre dans tous les sens et ses lignes intérieures ne peuvent être coupées. Par contre, et là réside sa faiblesse, ses accès à la mer sont limités, Mahan ne voyant que trois axes d’expansion possibles : en Europe, pour contourner le verrou des détroits turcs, vers le Golfe persique et sur la Mer de Chine. C’est pourquoi il préconise un endiguement de la tellurocratie russe passant par la création d’un vaste front des puissances maritimes, des thalassocraties, qui engloberait les USA, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Japon.

Heartland contre World Island

L’universitaire britannique Halford John Mackinder (1861-1947) s’inspirera de Mahan. Une idée fondamentale traverse toute son œuvre : la confrontation permanente entre la Terre du Milieu ou Heartland, c’est-à-dire la steppe centre-asiatique, et l’Ile du Monde ou World Island, la masse continentale Asie-Afrique-Europe.

C’est dans sa célèbre communication de 1904, « The geographical pivot of history » (Le pivot géographique de l’histoire), qu’il formule sa théorie, que l’on peut résumer ainsi : 1°) la Russie occupe la zone pivot inaccessible à la puissance maritime, à partir de laquelle elle peut entreprendre de conquérir et contrôler la masse continentale eurasienne; 2°) en face, la puissance maritime, à partir de ses bastions (Grande-Bretagne, Etats-Unis, Afrique du Sud, Australie et Japon) inaccessibles à la puissance terrestre, encercle cette dernière et lui interdit d’accéder librement à la haute mer.

Pour lui, la steppe asiatique, quasi déserte, est la Terre du Milieu (Heartland), entourée de deux croissants fortement peuplés : le croissant intérieur (inner crescent), regroupant l’Inde, la Chine, le Japon et l’Europe, qui jouxte la Terre du Milieu, et le croissant extérieur (outer crescent), constitué d’îles diverses. Le croissant intérieur est soumis régulièrement à la poussée des nomades cavaliers venus des steppes de la Terre du Milieu. L’ère « colombienne » voit l’affrontement de deux mobilités, celle de l’Angleterre qui amorce la conquête des mers, et celle de la Russie qui avance progressivement en Sibérie.

Avec le chemin de fer, la puissance terrestre est désormais capable de déployer ses forces aussi vite que la puissance océanique. Obnubilé par cette révolution des transports, qui permettra à la Russie de développer un espace industrialisé autonome et fermé au commerce des thalassocraties, Mackinder conclut à la supériorité de la puissance tellurique, résumant sa pensée dans un aphorisme saisissant : « Qui tient l’Europe continentale contrôle le Heartland. Qui tient le Heartland contrôle la World Island ». Effectivement, toute autonomisation économique de l’espace centre-asiatique conduit automatiquement à une réorganisation du flux des échanges, le croissant interne ayant alors intérêt à développer ses relations commerciales avec la Terre du Milieu, au détriment des thalassocraties anglo-saxonnes.

Dans Democratic Ideals and Reality (1919), Mackinder rappelle l’importance de la masse continentale russe, que les thalassocraties ne peuvent ni contrôler depuis la mer ni envahir complètement. Concrètement, il faut selon lui impérativement séparer l’Allemagne de la Russie par un « cordon sanitaire », afin d’empêcher l’unité du continent eurasiatique. Politique prophylactique suivie par Lord Curzon, qui nomme l’universitaire Haut commissaire britannique en « Russie du Sud », où une mission militaire assiste les Blancs de Dénikine et obtient qu’ils reconnaissent de facto la nouvelle république d’Ukraine… Pour rendre impossible l’unification de l’Eurasie, Mackinder préconise la balkanisation de l’Europe orientale, l’amputation de la Russie de son glacis baltique et ukrainien, le « containment » des forces russes en Asie.

Le Rimland de Spykman

L’idée fondamentale posée par Mahan et Mackinder, interdire à la Russie l’accès à la haute mer, sera reformulée par Nicholas John Spykman (1893-1943), qui insiste sur l’impérieuse nécessité de contrôler l’anneau maritime ou Rimland, cette zone littorale bordant la Terre du Milieu et qui court de la Norvège à la Corée. Pour lui, « qui maîtrise l’anneau maritime tient l’Eurasie, qui tient l’Eurasie maîtrise la destinée du monde » (4).

Alors que chez Mackinder le croissant intérieur est un espace de civilisation élevé mais fragile, car toujours menacé de tomber sous la coupe des « barbares dynamiques » du Heartland, chez Spykman le Rimland constitue un atout géopolitique majeur, non plus à la périphérie mais au centre de gravité géostratégique. Pour lui, la position des territoires du Rimland « par rapport à l’Equateur, aux océans et aux masses terrestres détermine leur proximité du centre de puissance et des zones de conflit; c’est sur leur territoire que se stabilisent les voies de communication; leur position par rapport à leurs voisins immédiats définit les conditions relatives aux potentialités de l’ennemi, déterminant de ce fait le problème de base de la sécurité nationale » (5). Après 1945, la politique extérieure américaine va suivre exactement la géopolitique de Spykman en cherchant à occuper tout le Rimland et à encercler ainsi le cœur de l’Eurasie représenté désormais par l’URSS et ses satellites. Dès le déclenchement de la Guerre froide, les Etats-Unis tenteront, par une politique de « containment » de l’URSS, de contrôler le Rimland au moyen d’une longue chaîne de pactes régionaux : OTAN, Pacte de Bagdad puis Organisation du traité central du Moyen-Orient, OTASE et ANZUS.

Toutefois, dès 1963, le géopoliticien Saül B. Cohen proposera une politique plus ciblée visant à garder uniquement le contrôle des zones stratégiques vitales et à remplacer le réseau de pactes et de traités allant de la Turquie au Japon par une Maritime Asian Treaty Organization (MATO) (6).

Le Grand Echiquier

La géopolitique classique tenait l’Eurasie pour le pivot du monde. Avec la disparition de l’URSS en 1991, la superpuissance unique que constituent désormais les USA est devenu le pivot géopolitique mondial et l’arbitre du continent eurasiatique. L’on aurait pu s’attendre à un redéploiement stratégique de l’Amérique et à une rupture avec la vulgate mackindérienne. Il n’en a rien été. A tel point qu’aujourd’hui encore, le conseiller officieux de politique étrangère le plus écouté du président Obama se révèle être un disciple zélé de Mackinder. Il s’agit de Zbigniew Brzezinski, ami de David Rockefeller avec qui il cofonda la Commission Trilatérale en 1973, et ex conseiller à la sécurité nationale du président Carter de 1977 à 1980. Son œuvre théorique majeure, Le Grand Echiquier (1997), reprend la doxa géopolitique anglo-saxonne. En prélude, Brzezinski rappelle que « l’Eurasie reste l’échiquier sur lequel se déroule la lutte pour la primauté mondiale » (7). Les chiffres parlent d’eux-mêmes : « On dénombre environ 75% de la population mondiale en eurasie, ainsi que la plus grande partie des ressources physiques, sous forme d’entreprises ou de gisements de matières premières. L’addition des produits nationaux bruts du continent compte pour quelque 60% du total mondial. Les trois quarts des ressources énergétiques connues y sont concentrées » (8).

Pour que la suprématie américaine perdure, il faut éviter qu’un Etat ou un groupe d’Etats ne puisse devenir hégémonique sur la masse eurasiatique. Considérant que la principale menace vient de la Russie, Brzezinski préconise son encerclement - toujours cette stratégie de l’Anaconda - par l’implantation de bases militaires, ou à défaut de régimes amis, dans les ex- républiques soviétiques. Selon Brzezinski, l’effort américain doit porter sur trois régions clés. D’abord l’Ukraine, car écrit-il « Sans l’Ukraine la Russie cesse d’être un empire en Eurasie » (9). Il ajoute : « Pour Moscou, en revanche, rétablir le contrôle sur l’Ukraine – un pays de cinquante-deux millions d’habitants doté de ressources nombreuses et d’un accès à la mer Noire -, c’est s’assurer les moyens de redevenir un Etat impérial puissant » (10). Autre cible, l’Azerbaïdjan qui, « en dépit de ses faibles dimensions et de sa population limitée, recouvre une zone névralgique, car elle contrôle l’accès aux richesses du bassin de la Caspienne et de l’Asie centrale » (11). Brzezinski précise les enjeux : « Un Azerbaïdjan indépendant, relié aux marchés occidentaux par des pipes-lines qui évitent les territoires russes, permet la jonction entre les économies développées, fortes consommatrices d’énergie, et les gisements convoités des républiques d’asie centrale » (12). A ces deux pivots géopolitiques sensibles, il ajoute l’Asie centrale musulmane qu’il s’agit de désenclaver afin de transporter vers l’ouest et vers le sud le gaz et le pétrole du Turkménistan et du Kazakhstan sans passer par la Russie, l’Etat-clé de la région étant l’Ouzbékistan. Ce dernier, « le plus dynamique et le plus peuplé des pays d’Asie centrale serait l’obstacle majeur à une restauration du contrôle russe sur la région. » (13). Il ne s’agit plus pour l’Amérique de pratiquer l’endiguement de la guerre froide mais le refoulement (roll back).

Conclusion de Brzezinski : « Pour la première fois dans l’histoire, la scène principale du monde, l’Eurasie, est dominée par une puissance non eurasienne » (14), l’Amérique. Cependant « un scénario présenterait un grand danger potentiel » pour le Grand Jeu américain, « la naissance d’une grande coalition entre la Chine, la Russie et peut-être l’Iran » (15). N’assiste-t-on pas à la naissance d’une telle coalition « anti-hégémonique » à l’occasion de la crise syrienne ?

Edouard Rix, Réfléchir & Agir, automne 2012, n°42, pp. 45-47.

Notes

(1) Les noms de Léviathan et de Behemoth sont empruntés aux chapitres 40 et 41 du Livre de Job.

(2) C. Schmitt, Terre et Mer, Le Labyrinthe, Paris, 1985, p. 23.

(3) A.T. Mahan, The problem of Asia an its effect upon international policies,, Sampson Low-Marston, London, 1900, p.63.

(4) N. Spykman, The geography of the peace, Harcourt-Brace, New-York, 1944, p. 43.

(5) Ibid, p.5.

(6) Saül B. Cohen, Geography and politics in a World divided, Methuen, Londres, 1963, 2e édition 1973, p.307.

(7) Z. Brzezinski, Le Grand Echiquier, Bayard éditions, Paris, 1997, p. 24.

(8) Ibid, p. 59.

(9) Ibid, p. 74.

(10) Ibid, p. 75.

(11) Ibid.

(12) Ibid.

(13) Ibid, p. 160.

(14) Ibid, p. 253.

(15) Ibid, p. 84.

dimanche, 06 avril 2014

De la rivalité entre l’Arabie saoudite et le Qatar

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Bernhard TOMASCHITZ:

De la rivalité entre l’Arabie saoudite et le Qatar

Cette rivalité dans la région du Golfe Persique a pour objet l’influence à gagner dans le monde arabe

Depuis le début de ce mois de mars 2014, une fracture divise nettement le “Conseil de Coopération des Etats du Golfe”: l’Arabie saoudite, Bahrein et les Emirats Arabes Unis ont rappelé leurs ambassadeurs en poste au Qatar. Le motif officiel et apparent de cette rupture est dû au soutien que le Qatar apporte aux Frères Musulmans dans la région. Mais il y a plus: Ryad voit d’un très mauvais oeil ce petit émirat du Qatar qui tente de devenir une puissance régionale, alors qu’il n’a qu’une superficie de 11.000 km2 et n’a que 1,7 million d’habitants (dont seulement 250.000 Qataris). Le “New York Times” écrit: “Ce sont surtout les monarques saoudiens qui manifestent leur mauvaise humeur depuis des années parce que le petit Qatar se donne les allures d’un poids lourd. Il utilise ses immenses richesses et la chaîne Al-Jazeera, qui lui appartient, pour asseoir sa puissance dans la région”.

En effet, le petit émirat du Golfe ne passe plus inaperçu sur la scène internationale. En mai 2011, Doha parvient à intercéder en faveur d’un processus de paix au Darfour, réunissant autour de la table de négociations le gouvernement soudanais et les insurgés. En mai 2008 déjà, le Qatar avait oeuvré pour débloquer la situation au Liban et pour permettre que se tiennent des élections présidentielles. Ensuite, Doha favorise les processus de pacification dans les conflits civils qui ravagent le Yémen ou la Somalie et offre ses services diplomatiques pour calmer le jeu dans le conflit frontalier qui oppose l’Ethiopie à l’Erythrée. Dans la guerre civiles syrienne, le Qatar soutient une partie des rebelles islamistes opposés au régime baathiste de Bachar El-Assad.

Le déploiement de la puissance diplomatique qatarie a été rendu possible par trois facteurs, selon l’analyste russe Roman Kot, lié au centre d’études “Strategic Culture Foundation”. D’abord 1), le Qatar table sur ses exportations de gaz naturel qui ont quintuplé depuis le début des années 1990. En 2011, selon les rapports de la CIA, le Qatar était le deuxième fournisseur de gaz naturel dans le monde, avec une capacité de 113,7 milliards de m3. Le Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani peut voir l’avenir avec confiance: ses réserves de gaz s’élèvent à 25,2 billions de m3, ce qui le place au rang trois dans le monde.

q2_deb5d11-300x225.jpgEnsuite 2) la chaîne Al Jazeera, d’après Kot, permet de déployer un instrument très performant pour diffuser une propagande appuyant systématiquement, dans tout le monde arabe, la politique étrangère poursuivie par Doha. En effet, Al Jazeera est considérée “comme un gros calibre dans la guerre de l’information qui a précédé et accompagné les printemps arabes”. Enfin 3) le Qatar abrite deux bases américaines et se réjouit d’être ainsi un partenaire important des Etats-Unis. [NDT: La  présence de ces bases rend le territoire qatari inviolable].

Roman Kot décrit la politique extérieure du Qatar comme “un nouveau modèle d’expansion, par lequel une orientation générale pro-occidentale fusionne avec un traditionalisme rigoriste ce qui a pour résultat que les puissances occidentales et surtout les Etats-Unis font désormais confiance à des groupes fondamentalistes voire à des organisations terroristes [soutenues par l’argent qatari]”. Le Qatar représente donc un mixte idéologique alliant l’islam wahhabite au panarabisme, ce qui lui confère un “potentiel agressif”.

Mais lorsque le Qatar perçoit un avantage géostratégique différent de ceux des Occidentaux, il n’hésite pas à agir contre les intérêts directs de Washington. Exemple: en 2011, les Qataris ont certes apporté leur soutien aux attaques aériennes occidentales contre la Libye, afin de provoquer en bout de course la chute de Khadafi. Ce soutien à l’agression occidentale contre la Libye n’a toutefois pas empêché Doha de soutenir les Frères Musulmans et d’autres mouvements islamistes analogues dans les pays arabes en crise ou dans la guerre civile syrienne. Le journaliste américain Anthony Shadid, aujourd’hui décédé et détenteur du Prix Pulitzer, écrivait fin 2011: “Contrairement à l’Arabie saoudite et aux Emirats Arabes Unis, le Qatar entretient des liens étroits avec les Frères Musulmans et leurs émanations en Libye, en Syrie et en Egypte”.

Le conflit larvé qui vient d’éclater début mars 2014 au sein du “Conseil de Coopération du Golfe” a pour motif principal la rivalité qui oppose Saoudiens et Qataris dans leur volonté de gagner en influence en Egypte. Le Qatar a soutenu le Président Mohammed Morsi, renversé en juillet 2013, à coups de milliards de dollars. L’Arabie saoudite et les EAU tentent aujourd’hui de soutenir le régime militaire du Caire, également à coups de milliards de dollars.

Le Qatar, par suite, tente d’inverser la vapeur et de torpiller les visées saoudiennes. Le “Washington Post” écrit à ce propos: “Au cours des huit derniers mois, le Qatar a accueilli un nombre croissant d’islamistes égyptiens contraints à l’exil et leur a permis d’utiliser Al Jazeera comme porte-voix pour lancer leur rhétorique hostile au régime militaire égyptien, ce qui a rendu furieux celui-ci et ses alliés du Golfe”. La rivalité entre les deux Etats islamistes rigoristes de la péninsule arabique a fait que l’Arabie soudite soutient dorénavant un régime séculier au Caire!

A tout cela s’ajoute que les deux protagonistes de ce nouveau conflit cultivent des opinions divergentes quant à l’Iran. Tandis que Doha perçoit l’Iran comme une menace gérable, les Saoudiens le perçoivent comme un danger existentiel. Cela mène Washington à une position inconfortable. Le “New York Times” l’explique: “...les tensions internes (au Golfe) amèneront Washington dans une position toujours plus difficile quand il s’agira de calmer les gouvernement nerveux d’Arabie Saoudite et des EAU pour qu’ils ne sabotent pas les négociations entamées par les Etats-Unis avec Téhéran sur le programme nucléaire iranien”. Qui plus est, l’incident diplomatique imprévu qu’est le retrait des ambassadeurs en poste à Doha n’autorise plus l’espoir de coordonner les efforts contradictoires des uns et des autres, notamment quand il s’agit de renforcer les rebelles syriens. Voilà encore un “projet occidental” qui ne pourra plus se concrétiser.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°12/2014, http://www.zurzeit.at ).

Le Bulletin célinien n°362

Le Bulletin célinien n°362
avril 2014
 
 
 Au sommaire : 

- Marc Laudelout : Bloc-notes (Sigmaringen de Pierre Assouline)
- Entretien avec Pierre Assouline
- Christian Senn : Décevant Luchini
- M. L. : Célébration des maudits
- Pierre Lalanne : Céline et Léautaud
- Frédéric Saenen : Un céliniste est né…
- François Lecomte : Michel Mohrt
- M. L. : « L’Année Céline 2012 »

Le Bulletin célinien, c/o Marc Laudelout, Bureau Saint-Lambert, B. P. 77, BE 1200 Bruxelles.
Abonnement annuel : 55 € (onze numéros).
Courriel : celinebc@skynet.be.

Christian Armenians under attack in Syria

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Christian Armenians under attack in Syria because of Turkey: Crimea, Cyprus, Syria and NATO

Ramazan Khalidov and Lee Jay Walker

Ex: http://www/moderntokyotimes.com

Armenian Christians are once more fleeing from the aggression of Turkey and not surprisingly the Western nations sprouting international law at the Russian Federation are deadly silent. Indeed, NATO Turkey is allowed to occupy Northern Cyprus, cleanse Orthodox Christianity and to create Turkish settlements based on their conquest; to enter Northern Iraq in order to attack the Kurds when it pleases the elites in Ankara; and NATO Turkey is allowed to be a base for international jihadists and a zone for supplying military arms to terrorists, sectarians, and mercenaries, that fight against the Syrian government. Therefore, the recent involvement by Turkey in the cleansing of Armenian Christians in Northern Syria appears to be one long continuation of past misdeeds.

Gulf, Western and NATO double standards

Once more, NATO powers and the so-called free world are mainly silent about the cleansing of Armenian Christians on the behest of the Erdogan government in Turkey. Of course, when the Russian Federation takes action in Crimea this is followed by Western rhetoric based on democracy, human rights, international law, and so forth. However, the useful manipulation of language becomes open for all to see because the President of America will visit Saudi Arabia despite this nation being the most draconian country in the world. Similarly, France is crying wolf about the situation in Crimea while signing major trading deals with China – in other words, the Buddhist Tibetans are expendable and the rule of law is just a tool to be manipulated by major powers.

It is this double-standard, indeed, no standards laid down by major NATO and Gulf powers, that is extremely irksome when applied to the Russian Federation and any independent nation state like Syria. The vast majority of individuals know the basics about the Phoenix program and massacres in Vietnam; the role of America in supporting right-wing death squads throughout South America; the open lie about weapons of mass destruction and Iraq; the deliberate NATO bombing of the infrastructure of Serbia, whereby mainly civilians were killed; the destabilization of Libya and the current reality of this nation now being a failed state; and endless other ventures based on breaking and ignoring international law – alongside cutting up nations like Serbia via handing over Kosovo to Albanian nationalists. All the above renders the rhetoric of “international law” by America and it allies over the current crisis in Crimea to be not only ridiculous, but also blatant anti-Russian Federation propaganda.

Syria highlights the complete bankruptcy of major Gulf and NATO powers because the same nations are utilizing terrorism and sectarianism in order to destabilize secular Syria. This reality means that the minority Christian community in this nation is faced with dhimmitude, having their churches destroyed, being forced to pay jizya, forcibly converted based on fear and being cleansed by forces being supported by Gulf and NATO powers. It must be remembered that over 50 per cent of Christians fled Iraq on the watch of America and the United Kingdom. Of course, this isn’t unique because Orthodox Christians were forced to flee in Northern Cyprus and likewise the same religious community in Kosovo must stay in the shadows or face persecution. Untold numbers of Christian churches and monasteries have been destroyed in Northern Cyprus and Kosovo based on the policies of Western and Gulf powers – and, of course, based on the invasion, occupation and settlements of Turks by Turkey when applied to Northern Cyprus. Where was the international community, and the mantra of “international law,” when this happened?

On the contrary, when Christians were been cleansed and massacred during the Biafran War in Nigeria, East Timor, Northern Cyprus, Kosovo, West Papua – and other conflicts – major Western powers merely sold more military arms to the persecutors of Christians. This isn’t unique to the Christian community because Hindus have been cleansed and massacred in Bangladesh and Pakistan but this was similarly met by silence because of Western geopolitical ambitions.

Therefore, while G-7 nations are lambasting the Russian Federation over the Crimea crisis it is worth remembering the daily deaths in Afghanistan, Iraq, Libya and Syria based on the meddling of Gulf and NATO powers (Pakistan also involved in Afghanistan). Yes, the nations sprouting international law have already turned off their individual collective consciousness to daily terrorist attacks in the above-mentioned nations. Indeed, while vast numbers continue to be killed based on Gulf and Western meddling this will not stop the same nations from intervening and destabilizing another part of the world in the near future. After all, history tells us that from little Grenada, to the ongoing destabilization of Syria, – that no nation is immune if independent and clearly Venezuela should be worried.

Armenians cleansed in Syria on the behest of NATO Turkey

In history the genocide of 1915 should never be forgotten but for nearly one hundred years leading powers have mainly caved in to the whims of Turkey. Therefore, the genocide of Armenians, Assyrians and Greeks is still blatantly denied by elites in Turkey and of course leading powers hate to lose business. In other words, the slaughter of Christians isn’t so bad because more important is to appease Ankara. Of course, unlike the alleged genocide in Kosovo whereby the Serbians became an even bigger minority – the “real genocide” in Turkey of several Christian communities led to the utter demise of Christianity throughout most of modern day Turkey. Indeed, while Western liberals laud Turkey for being a progressive modern Muslim nation the same elites fail to state how the nearly 100 per cent former Christian area turned into being less than 0.5% Christian based on systematic persecution, enslavement, dhimmitude, brutal massacres and religious cleansing over many centuries. Of course, history is never a strong point for Western elites but just in case “open manipulation” is installed in order to brainwash the masses.

Now, nearly 100 years later, the same Turkey is involved in cleansing Armenian Christians in Northern Syria. Yes, while Western nations are lambasting the Russian Federation over Crimea – NATO Turkey continues to illegally occupy and settle Northern Cyprus, while involving itself in the cleansing of Armenian Christians in Northern Syria and taking a hostile approach towards the Armenians of Nagorno-Karabakh. Turkey is a major bane in the side of the Syrian government because this NATO country is an open conduit for international terrorists and supplying military arms to al-Qaeda affiliates and an array of sectarian forces in Syria. In the past, NATO powers did at least try to hide their connivance with al-Qaeda affiliates and sectarian forces when the time suited, for example Afghanistan in the 1980s and early 1990s and more recently in Libya whereby both forces worked on the same side in order to topple the government of Gaddafi. However, Turkey is going one step further because you have many al-Qaeda and other terrorist bases and areas of weapon collections in this nation along the vast border with Syria.

In recent days Turkey is involving itself in the cleansing of Christian Armenians in Kasab (Kessab). This is a continuation of the Erdogan government in Turkey because since outside nations began to meddle in Syria the elites of Ankara have assisted various different terrorist, sectarian and mercenary groups. Untold numbers have died in Syria because of the actions of Turkey alongside the brutal deeds of major Gulf and NATO powers.

The Syrian Arab News Agency reports: “The ministry said in the two identical letters of which SANA received a copy that the Syrian government has drawn the attention of the UN Secretary-General and chairmen of the UN Security Council during the past three years to the acts and violations committed by the Turkish government against Syria’s security and stability through the Turkish involvement in organizing, receiving, funding and hosting tens of thousands of terrorists from various takfiri movements and facilitating their entry into the Syrian territories and giving them background bases on the Turkish territories.”

Ken Hachikian, chairman of the Armenian National Committee of America (ANCA), says: “The attacks on the predominantly Armenian-populated village of Kessab over the weekend represent an attack on all Armenians.”

“The Armenian-American community stands united in seeking to reverse the events of the last several days, which has seen militant extremists stream into Kessab from Turkey. We are strongly urging our government, led by President [Barack] Obama and congressional leaders, to send a firm message to Ankara that the safe haven and safe passage being offered to these militant groups intent on destroying Kessab must end.” 

In other words, while G-7 nations are rebuking the Russian Federation over Crimea, the same nations are mainly silent about the deeds of Turkey in assisting terrorist and sectarian forces, along with involving itself directly in Northern Syria. Sadly, for Christian Armenians in Kasab (Kessab) this is a stern reminder of the past when vast numbers were killed and cleansed by Turks.

Syrian Arab News Agency reports: “Armenian President Serzh Sargsyan expressed deep concern over the Turkish attack on Kasab area in Lattakia where a large number of Armenians dwell.”

“Armenian President thanked Syrian authorities for protecting Armenians in Kasab who were forced to leave their homeland twice in the past and are facing a third attempt due to the attacks of Turkish military legions.’’

“…Serzh Sargsyan recalled that the Turkish legions have forced Armenians twice to leave Kasab; the first in 1909 and the second in 1915.”

The worry now is that with Erdogan being beset by countless corruption scandals, and with G-7 nations focusing on Crimea, that the current leader of Turkey may utilize nationalism and instigating more bloodshed in Syria for personal political gains. Not surprisingly, the recent attacks against Syria by Israel and Turkey appear to be coordinated because both these nations are protecting terrorists in border areas. Syria, of course, should be protected by international law but obviously for three years the nations of Qatar, Saudi Arabia, Turkey, and others in the Gulf, have all been involved in supporting terrorism and sectarianism against the government based in Damascus. Likewise, America, the United Kingdom and France have equally involved themselves with many Islamist and terrorist ratlines despite the overwhelming majority of the electorate in all three nations being against their policies – so much for democracy.

Armenians in Kasab are once more being endangered by Turkey and just like the Armenian, Greek and Assyrian genocide of 1915 – and the ensuing massacres that followed in the proceeding years until the middle of the 1920s; it is clear that elites in Ankara believe they are above international law. This isn’t so surprising given the carte blanche takeover of Northern Cyprus whereby the eradication of indigenous Orthodox Christianity was tolerated by Western powers. After all, Western nations selling military arms to Turkey, while claiming outwardly to be opposed to the illegal occupation of Northern Cyprus, is clearly “a fudge” of mega distortions. Therefore, with Turkey literally getting away with destroying thousands of Kurdish villages over the last few decades; illegally occupying Northern Cyprus; violating the sovereignty of Iraq by military incursions from time to time; enabling terrorists and sectarian forces to utilize border areas in order to destabilize Syria; then the Armenian communities throughout the world should expect empty words – or silence – about the ongoing deeds of Turkey in relation to the persecution of Armenian Christians in Kasab and other parts of Syria.

Meanwhile, for Syria the same Gulf and NATO powers continue to destabilize the nation state despite the enormous loss of life. This means that a whole array of various sectarian, terrorist and mercenary forces are being financed based on Gulf petrodollars, the connivance of Turkey and the intrigues of America, France and the United Kingdom. Saudi Arabia and Qatar, and other Gulf powers, have been given a free hand to support al-Qaeda backed affiliates and various brutal Takfiri groups. At the same time, Gulf petrodollars are spreading radical Salafism in Syria and supporting wanton destruction. Therefore, the Armenians in Kasab – just like the entire mosaic in Syria – are being forced to flee to areas under the control of the Syrian armed forces in order to be protected from barbaric sectarian, terrorist and Takfiri forces that are supported by Gulf and NATO powers.

http://sana.sy/eng/22/2014/03/24/535085.htm

http://www.todayszaman.com/news-343024-us-armenian-group-says-turkey-assisting-rebels-in-kessab.html

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

Der konservative Ultra

Der konservative Ultra

von Carlos Wefers Verástegui

Ex: http://www.blauenarzisse.de

 

Heinrich_Leo.jpgHeute ist der preußische Historiker Heinrich Leo vergessen. Dabei gehörte dieses „Enfant terrible der Reaktion“ zu den originellsten und bekanntesten Konservativen des 19. Jahrhunderts.

Das Attribut „Enfant terrible der Reaktion“ stammt von seinem Biograph Christoph Freiherr von Maltzahn. Denn Leo (17991878) war einer der bekanntesten und streitbarsten deutschen Historiker des 19. Jahrhunderts. Selbst aus dem konservativen Geschichtsbewusstsein dürften Leos Person und Werk fast gänzlich verschwunden sein. Das liegt vor allem an dessen Streitlust.

Ein konservativer Ultra…

Der liberale Theologe Karl Schwarz nannte Leo den „Höllenbreughel unter den Historikern“. Selbst konservative Gesinnungsgenossen der Kamarilla um Friedrich Wilhelm IV. von Preußen, wie die Gebrüder Gerlach, konnten bei Leos Ausbrüchen nicht immer mitgehen. Mit Leopold von Ranke, ebenfalls ein konservativer Historiker, hatte sich Leo überworfen. Obwohl er gläubiger Protestant war, stand Leo innerlich dem Katholizismus nah, nicht nur wegen seiner „kultischen Neigungen“, die der nationalkonservative Historiker Georg von Below ihm attestierte: Die altlutherische, aber zugleich katholisch eingefärbte Liturgie, die Leos Vater, ein Garnisonsprediger, noch im weißen Chorhemd zelebrierte, hinterließ bei ihm einen bleibenden Eindruck.

Als konservativer Ultra hatte Leo politisch kein Auge für gemäßigt liberale Parteien, er kannte nur das „Entweder-​oder“. Leo stand inmitten einer Umbruchszeit gesellschaftlicher, politischer und geistiger Revolutionen, mit denen er sich lautstark auseinandersetzte. Er suchte den Konflikt. Nicht nur politisch blieb Leos Konservatismus Ausdruck der Zeit: er war vor allem Ausdruck seines Naturells.

…und revolutionärer Burschenschafter

Otto von Bismarck dagegen schätzte Leo sehr, sowohl als Menschen und Publizisten als auch als Ratgeber. Der junge Leo genoss die Aufmerksamkeit und Wertschätzung von Männern wie dem Philologen Karl Wilhelm Göttling, dem Turnvater Friedrich Ludwig Jahn, Georg Wilhelm Friedrich Hegel und Johann Wolfgang von Goethe. Neben Göttling erhielt Leo vor allem Förderung von Jahn, welcher ihm das Studium der Philologie und Geschichte nahelegte. Auch Hegel unterstützte Leo nach Kräften. Leo blieb ihm wiederum zeit seines Lebens zu Dank verpflichtet, obwohl er die Junghegelianer später heftig kritisieren sollte.

Leo war eine unbändige Urnatur, die nur allzu gern auf Zwist aus war. Dies führte ihn als jungen Mann geradewegs zur Burschenschaft, die ihn wegen ihres Radikalismus anzog. Leo trug selbst die deutsche Flagge beim Wartburgfest. Zu dieser Zeit blieb er jedoch weder politisch noch religiös festgelegt. Mit Karl Ludwig Sand, dem Mörder des russischen Gesandten und Dramatikers August von Kotzebue, war Leo gut bekannt.

Romantik und Radikalismus

Die Ermordung Kotzebues am 23. März 1819 bedeutete für ihn eine Abkehr von der Burschenschaft. Leo gewann einen zunehmend konservativen Standpunkt. Romantische Motive und romantisches Gedankengut hatten ihn empfänglich für den Konservatismus gemacht. Hegels Philosophie ist es zu verdanken, dass dieser romantische Konservatismus Leos entwicklungsfähig war und es bis zuletzt auch blieb. Zur Religion zurück fand Leo über pietistische Kreise in Halle, wo er Professor für Geschichte war. Die Verschmelzung des Konservatismus mit einem aufrichtigen, christlichen Offenbarungslauben vollzog Leo, unterstützt vom Theologen August Tholuck und den Gebrüdern Gerlach.

Wie der Historiker Gerhard Masur bemerkt, war Leo „nach Temperament und Charakter kein Romantiker.“ Er nennt Leo zwar keinen Reaktionär, bezeichnet ihn aber dennoch als „energisch restaurativ.“ Masur stellt ebenfalls fest, dass Leo der „echteste Romantiker unter den Geschichtsschreibern“ war.

Knorrige Sittlichkeit

Früh eine Halbwaise geworden, sein Vater starb, als Leo 8 Jahre alt war, wuchs er in bescheidenen Verhältnissen im thüringischen Rudolstadt auf. Seine ausgeprägte Naturverbundenheit, ein angeborener bäuerischer Sinn sowie seine Freude am „Knorrigen“, und überhaupt allem, was Ecken und Kanten hat, haben ihn sein Lebtag begleitet. Die urgewaltige Freude am Raufen, die Streit– und Zanksucht, waren ihm genauso angeboren wie sein strenger Sinn für Sittlichkeit. Das erklärt auch Leos Vorliebe fürs Mittelalter, seine ungestüme Vorgehensweise und seine auffallende Verherrlichung des Krieges.

Von seinem radikalen Standpunkt aus verhöhnte Leo gnadenlos Humanität und bürgerliche Zivilisation. Motive und Einflüsse auf seinen Charakter blieben christlich-​pietistisch und allgemein romantisch. Der „mittelalterlichen Natur seines Geistes“, so der Historiker und Nationalökonom Wilhelm Roscher über Leo, entsprachen vollkommen seine barocke, bilderreiche Sprache sowie sein „heldisches Reckentum“, betont Masur.

Ein „frischer, fröhlicher Krieg“

Oberflächlich betrachtet erscheint Leos Kriegsverherrlichung in ihrer antibürgerlichen Zuspitzung unmenschlich. Doch eigentlich ist sie sehr tiefsinnig. 1853, zur Zeit des Krimkrieges, schrieb Leo: „Gott erlöse uns von der europäischen Völkerfäulnis und schicke uns einen frischen fröhlichen Krieg, der Europa durchtobt, die Bevölkerung sichtet und das skrophulöse (nach einem Halsdrüsengeschwulst, Red.) Gesindel zertritt, was jetzt den Raum zu eng macht, um noch ein ordentliches Menschenleben in der Stickluft führen zu können. Jetzt spielt noch die Canaille des materiellen Interesses (…) Ein einziger, ordentlicher, gottgesandter Kriegsregen würde die prahlerische Bestie mit wenigen Tropfen schon zum Schweigen gebracht haben.“

Maltzahn erklärt Leos Kriegsenthusiasmus: „In seiner Universalgeschichte bedauert Leo, dass man den Krieg in die Kategorie des Unglücks gebracht habe, während er dochein so notwendiges Lebensingredienz ist wie der Verkehr und sogar unvergleichlich viel mehr Tugenden der Liebe und Hingebung an höhere Dinge weckt und erzieht als der Friede. Er ist die Quelle von Disziplin, Zucht und des Ordnens der Massen, der Friede aber die Quelle der Zersplitterung der Massen, weil er das Bedürfnis nach schützenden Mächten schwächt. Äußerer Friede ist der Vater des Egoismus.

Kritik am Judentum

Politisch war Leo als junger Mann kein Konservativer. Was ihn mit dem Konservatismus verband, war die Ablehnung der Moderne. Diese Ablehnung war anfangs noch unreflektiert, das heißt mehr Instinkt denn Frucht einer Selbstbesinnung. In diesem Antimodernismus fügt sich auch seine fehlende Religiosität, der anfängliche Rationalismus Hegelscher Färbung sowie seine Ablehnung des Judentums als etwas innerlich der Moderne Verwandtem, betont der Historiker Christhard Hoffmann.

Überhaupt war Leos Verhältnis zum Judentum sehr gespannt, was in seinen Vorlesungen über die Geschichte des jüdischen Staates von 1828 zum Ausdruck kommt. Dort hatte er mit der Bemerkung, „Juden haben einen wahrhaft zerfressenden Verstand“, eine Beziehung zwischen dem Judentum und dem französischen Rationalismus der Aufklärung hergestellt.

Nach seiner religiösen Kehre änderte sich Leos Auffassung vom Judentum, dem er nun auch positive Aspekte zugestand. Nach wie vor schied er jedoch das Judentum vom Deutschtum, ohne jeweils Antisemit noch deutscher Nationalist zu sein. Seine Bewertung des Judentums vollzog sich ganz im Sinne des Individualitätsdenkens der „Historischen Schule“. Trotz seiner persönlichen Abneigung kam Leo nie dazu, es niedriger zu bewerten als das Deutschtum.

Juden seien anders, aber nicht schlechter als Deutsche, so Leo. Im Gegensatz zu den assimilierten erhielten die orthodox gebliebenen Juden seine Anerkennung. Seine Vorurteile gingen aber immerhin soweit, dass sie ihn davon abgehalten, sich rechtzeitig mit der Rechts– und Staatslehre Friedrich Julius Stahls, dem Führer der preußischen Konservativen und einem ehemaligen Juden, vertraut zu machen. Später bereute Leo diesen Fehler und pries die Einsicht und protestantische Orthodoxie Stahls.

Der konservative Ultra II

Heinrich Leo (17991878) war einer der ersten Theoretiker des modernen Konservatismus. Ferdinand Tönnies erkannte in ihm einen „überklugen Erzreaktionär“, Karl Marx wetterte gegen ihn.

Leo wandelte sich vom Gefühlsliberalen des frühen 19. Jahrhunderts zum Konservativen hegelscher Prägung. Dem ging eine intensive Lektüre voraus. Als Korrektiv zu Leos burschenschaftlichen Ansichten hatte der Rechtsgelehrte Karl Friedrich Eichhorn ihm die Lektüre von Karl Ludwig von Hallers Die Restauration der Staatswissenschaften empfohlen. Dazu kamen Edmund Burke, die französischen Traditionalisten Louis de Bonald, Joseph de Maistre, Augustin Barruel sowie von den deutschen Autoren vor allem Adam Müller.

Individualität setzt Glauben und Autorität voraus

Von Haller akzeptierte Leo jedoch nicht die rein privatrechtliche Patrimonialstaatstheorie, die besagte, dass die Fürsten vor allem als Eigentümer eines bestimmten, vererbten Territoriums legitimiert seien. Ebenso wenig konnte Leo dessen naturalistische Rechtfertigung des Staates als eines Gewaltinstituts akzeptieren. Trotzdem blieb er Haller in einigen seiner Gedankengänge sein Leben lang verpflichtet.

Leos eigene, unbändige Urnatur begründete ihrerseits ein ursprüngliches Verhältnis zur Gewalt. Den festesten Halt fand Leos Konservatismus allerdings im christlichen Offenbarungsglauben sowie im Prinzip der monarchischen Autorität und deren göttlicher Berufung. Individualität und Unabhängigkeit stehen bei Leo deswegen in einem Zusammenhang mit Glauben und Autorität. Sie liegen auch Leos antiliberalem Freiheitsbegriff der „Eigengeartetheit“ zugrunde, beziehungsweise der „Eigenheit“ und „Besonderheit“, die den Gedanken der historischen Schule und der Romantik entsprechen.

Die sinnliche Gewalt der Waffen

Obwohl Leo sich in vielen Punkten als konservativer Parteigänger entpuppte und auch sonst dazu neigte, Preußen und seine Monarchie zu verherrlichen, war er dezidierter Realist. Dem lag seine „Betrachtung des Seinsmäßigen und Zuständigen“ zugrunde, wie der Schriftsteller und Literaturwissenschaftler Kurt Mautz in seiner Einleitung zur Neuauflage von Leos Naturlehre des Staates von 1948 schrieb. In diesem Werk überrascht Leo unter anderem mit dieser Erkenntnis: „Alle sinnliche Gewalt also, inwiefern sie Staaten gründet sowohl als erhält, alle sinnliche Gewalt als politisches Element ist in letzter Instanzder Sieg der Waffen.“

Leos Realismus resultiert hier primär aus seinem bäurischen Wesen und seiner einfachen Herkunft. Dazu kommt die intensive, wenn auch noch nicht quellenkritische, geschichtliche Forschung. Ein weiteres Moment dieses Realismus bezog Leo von Hegel. Leos Offenheit für Machiavellis Machtlehre zum Beispiel verdankt Hegel so einiges. Als Historiker hatte Leo Machiavellis Briefe an seine Freunde 1826 ins Deutsche übersetzt und redigiert. Über seine Machiavelliinterpretation entbrannte schließlich der Streit mit dem Historikerfürsten des 19. Jahrhunderts schlechthin, mit Leopold von Ranke.

Ein Urgrund der Politik: Krieg und Gewalt

Leos romantischer Konservatismus hielt zwar ideell am Althergebrachten fest, erhielt aber, dank seines eigentümlichen, durch Haller, Hegel und Machiavelli befruchteten Realismus, einen politischen Gegenwartsbezug. Dies bezeichnet schließlich auch den Weg, den Leo persönlich innerhalb der historischen Entwicklung des 19. Jahrhunderts nahm. Seine Ideologie wandelte sich vom rein kontemplativen Konservatismus und der politischen Lehre der Historischen Rechtsschule zur neukonservativen Machtstaatspolitik Bismarcks.

Bei Bismarck fühlte sich Leo speziell von dessen „mystischer Gewalt der Persönlichkeit“ angezogen. Anders als bei den Altkonservativen, zum Beispiel den Gerlachs, klaffen bei Leo rückwärts gewandte Utopie und ein fast naturalistischer Realismus derart auseinander, dass die Entscheidung nur zu Gunsten des Realismus ausfallen konnte. Es geht Leo deshalb vor allem um die Rückführung der Politik auf ihren Urgrund der Gewalt.

Marx gegen Leo

Das Vergessen Leos heute suggeriert fälschlicherweise seine geringe Bedeutung und führt zu der Annahme, er selbst sei nur eine exzentrische Figur aus dem 19. Jahrhundert. Tatsächlich ist seine Bedeutung groß genug gewesen. Der Historiker Georg von Below, der Leo gezielt als konservativen Gegenpart progressiver Gesellschaftswissenschaft anführte, wies wiederholt auf die Parallelen zwischen der Kulturgeschichtsschreibung Leos und dem Werk von Karl Marx hin.

In seiner Naturlehre hatte Leo nämlich das Wort „naturwüchsig“ als polemischen Gegensatz zu allen „mechanischen“, das heißt künstlich verbildeten und „gemachten“ Gesellschaftsformen, geprägt. Das Wort „naturwüchsig“ wurde im damaligen Deutschland recht populär. Und tatsächlich geht die Übernahme Leoscher Begrifflichkeit bei Marx in der Deutschen Ideologie von 1847 über die bloß statistische Häufigkeit hinaus. Es heißt dort unter anderem: „Schon die Reaktionäre wussten, dass die Bourgeois in der Konstitution den naturwüchsigen Staat aufheben und einen eigenen Staat errichten und machen (…), dass dieser gemachte Staat wie ein gemachter, gemalter Baum ist“ Marx macht zwar Leo nicht die Freude, ihn zu zitieren. Aber der wiedergegebene Gedankengang bleibt ein mehr als ausreichender Beweis.

Leo bei Burckhardt und Tönnies

Vor Marx hat sich Leo ebenfalls einen klaren Begriff von dem Phänomen der „Ideologie“ gemacht. Mautz zählt darunter anhand von Leo auch „Maskierung“ und „maskierte Interessen“. Aber schon ein bestimmter Gebrauch der Wörter „abstrakt“, „Abstraktion“ zeigt, in wieweit sich Leo des Wesens der „Ideologie“ bewusst war. Das Wesen der modernen, bürgerlichen Ehe wird von Leo, wie auch von Marx, gleichermaßen erkannt. Nur die Bewertung fällt jeweils anders aus: Während für Leo die bürgerliche Ehe „unsittlich“ ist, ist sie für Marx eine „Heuchelei“.

Auch in Ferdinand Tönnies Soziologie tauchen Leos Gedanken nicht nur durch Marxsche Vermittlung auf. In Tönnies Studie Die Entwicklung der Soziologie in Deutschland im 19. Jahrhundert von 1908 fand der „überkluge Erzreaktionär“ Leo als Soziologe Erwähnung. Bei Jakob Burckhardt, der vor allem Leos Geschichte der italienischen Staaten von 1832 gut kannte, fand dessen Kriegsenthusiasmus Zustimmung in den Weltgeschichtlichen Betrachtungen. Tönnies beruft sich hier ausdrücklich auf Leo: „ Sodann ist hier vorauszunehmen schon der Krieg überhaupt als Völkerkrisis und als notwendiges Moment höherer Entwicklung. (…) Denken wir hier vollends auch an H. Leos Wort vom frischen fröhlichen Krieg, der das skrofulöse Gesindel wegfegen soll.

Das Christentum macht den Konservativen

Für den heutigen Konservativen liegt Leos Bedeutung darin, zu erkennen, dass Konservatismus eben kein vergilbter Ideenkatalog zum Schmökern ist. Es gehört eine individuelle Grundlage, eine Persönlichkeit, dazu, um wahrhaft konservativ zu sein. Gerade Leos Vortrag Was ist konservativ? hat zum Ziel, zu verdeutlichen, was einen echten Konservatismus ausmacht und was der Konservative selbst mitbringen muss, um eben ein solcher zu sein.

Allein das Christentum, aber auch dies nur als ein wirkliches und lebendiges, scheidet wahren vom falschen Konservatismus. Leos eigene Persönlichkeit macht zudem auf besonders drastische Weise deutlich, wie sehr es das Leben ist, das dem Konservatismus Kraft gibt. Es kommt nämlich nicht auf die richtigen Ideen, oder, noch schlimmer, den richtigen Diskurs an. Entscheidend bleiben die richtigen Leute, die diese Ideen verkörpern. Auch die Kriegsverherrlichung und die Freude an der Gewalt haben letzten Endes ihren Sinn bei Leo. Sie sollten die innere Ausweglosigkeit, derer er sich nur allzu bewusst war, sprengen.

Découverte d’une backdoor (porte dérobée) dans les téléphones de Samsung

Découverte d’une backdoor (porte dérobée) dans les téléphones de Samsung

Ex: http://zejournal.mobi

Les développeurs de Replicant, un projet qui consiste à développer une version d’Android totalement libre, viennent de découvrir une backdoor (porte dérobée) dans la gamme des Samsung Galaxy.

Sur le blog de la Free Software Foundation (FSF), Paul Kocialkowski de chez Replicant explique que cette backdoor se situe sur la puce baseband (qui fait office de modem et qui est une technologie fermée / propriétaire) et que celle-ci peut envoyer des ordres à l’OS et au processeur principal pour écrire et lire directement sur le système de fichier depuis un accès extérieur.

D’une manière générale, vu qu’on ne sait pas exactement ce qu’il y a dans les puces de baseband, on peut tout imaginer. Elles sont d’ailleurs connues pour autoriser la géolocalisation ou l’utilisation de la caméra à l’insu du propriétaire du téléphone. Ces puces sont un cauchemar pour ceux qui souhaitent protéger leur vie privée.

Replicant a donc débusqué une backdoor dans les téléphones Samsung Galaxy et la FSF demande à ce que les clients de Samsung se mobilisent pour protester contre ces pratiques

Attention, il ne s’agit pas d’une faille involontaire mais bien d’une fonctionnalité implémentée par le fabricant de ces puces. Que Samsung soit au courant ou non de cette « fonctionnalité » est une autre histoire.

Les services de renseignements (NSA and co) ainsi que des hackers informés de cette faille pourraient donc accéder aux photos, documents, fichiers de paramètres (mots de passe and co) mais aussi balancer des malwares ou tout autre fichier sur n’importe quel téléphone.

Alors comment se protéger ? Et bien c’est difficile. Il faudrait en réalité acheter des téléphones dont le code du baseband est ouvert mais ils sont très peu nombreux. Par exemple un projet de baseband ouvert assez connu est celui d’Osmocom.

L’autre solution, c’est à dire celle choisie par Replicant, est d’interdire à l’OS de tenir compte des messages envoyés par la puce Baseband et de lui barrer l’accès au système de fichiers. Malheureusement, c’est une bien maigre protection puisque cette puce pourrait tout à fait forcer le processeur principal à contourner ce blocage.

En tout cas, bravo à Replicant qui a découvert cette backdoor dans les produits Samsung. Je suppose qu’il en reste beaucoup d’autres à trouver dans tous les téléphones du marché mais au moins, pour celle-ci, on est officiellement au courant.


- Source : Korben

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : technologie, téléphonie, samsung, espionnage | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 05 avril 2014

Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun

Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun

Premier Erdogan zou invasie willen, maar felle tegenstand ondervinden van de legerleiding – Turkse generaals lekten gesprek over false-flag aanslag


Voor het eerst in de drie jaar durende burgeroorlog staat het Turkse leger de Syrische rebellen, inclusief Al Nusra/Al-Qaeda, toe om vanaf Turks grondgebied te opereren. Daarbij krijgen de islamisten wapens, voedsel en brandstof van Turkse troepen overhandigd. De Turken zetten tevens reparatieteams in en geven medische hulp. De Turkse luchtmacht voorziet de rebellen van luchtsteun, en de Turkse inlichtingendienst geeft Al-Qaeda informatie over de troepenbewegingen van het Syrische leger.

Het doel van het nieuwe islamistische offensief is Latakia, de stad in het noordwestelijke kustgebied van Syrië, waar de clan van president Assad vandaan komt.

Het Syrische gevechtsvliegtuig dat op 23 maart bij de Turkse grens werd neergehaald, was verwikkeld in een direct luchtgevecht met Turkse jagers. Het Syrische toestel wilde een rebellenkonvooi bombarderen toen het werd aangevallen door de Turken.

Directe Turkse militaire steun aan islamisten

De twee belangrijkste door Turkije gesteunde groepen zijn het Syrische Revolutionaire Front, dat bestaat uit de resten van het opgeheven Free Syrian Army, en het Islamitische Front, dat wordt aangestuurd door Saudi Arabië. Onder de 4000 strijders bevinden zich elementen van Al-Nusra/Al-Qaeda. Dankzij de Turkse steun heeft deze strijdmacht een kleine, maar strategische corridor in het noordwesten van Syrië weten te veroveren.

De Syrische strijdkrachten zetten de luchtmacht en zware artillerie tegen hen in, in de hoop de controle terug te krijgen over het Turks-Syrische grensgebied. Vandaag werd er zwaar gevochten rond het stadje Kasab.

De grote vraag is wat Turkije doet als de rebellen verslagen dreigen te worden door het superieure Syrische leger. Stuurt de regering Erdogan dan Turkse troepen de grens over? Dat zou de eerste directe inmenging van een NAVO-land in Syrië zijn.

Generaals lekten gesprek over false-flag aanslag

Bronnen in Ankara melden dat Erdogan inderdaad een invasie wil, maar dat de Turkse stafchef van de strijdkrachten hier fel op tegen is. Op de achtergrond speelt ook het onderschepte gesprek met onder andere minister van Buitenlandse Zaken Ahmet Davutoglu, waarin openlijk werd gediscussieerd over het opzetten van een false-flag aanval vanuit Syrië, waarna Turkije de aanval kan openen. (zie hyperlink onderaan)

Het gesprek zou bewust zijn gelekt door generaals die niet willen dat Turkije een oorlog begint tegen Syrië. Ondertussen stuurde Iran met spoed een militaire delegatie naar Ankara, om Erdogan ervan te overtuigen in geen geval in te grijpen in Syrië. Iran dreigt zelfs de oliekraan naar Turkije dicht te draaien als Erdogan zijn plannen toch doorzet.


Xander

(1) DEBKA

Obama tells Saudi Arabia that US values Riyadh

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Obama tells Saudi Arabia that US values Riyadh: Sharia law and Exporting Hatred

Ramazan Khalidov and Lee Jay Walker

Modern Tokyo Times

Ex: http://www.moderntokyotimes.com

If you want to visit a nation state that supports apartheid law to the absolute, then welcome to Saudi Arabia. Yes, in the land of Saudi Arabia not one single Buddhist temple, Christian church, Hindu temple, and other non-Muslim faiths, are tolerated. However, while America, France, the United Kingdom, and other Western states, support multi-cultural values at home; they don’t mind doing business with a nation that bans all non-Muslim faiths, supports apartheid Islamic Sharia laws and child marriage to the tilt.

Of course, Saudi Arabia is not alone in supporting apartheid Islamic Sharia law but to make matters worse, this nation is exporting terrorism, Islamist Salafi indoctrination and funding educational institutions that sprout hatred. Despite this, with the West being in self-destruct mode then Gulf petrodollars are allowed to spread indoctrination and a fifth column in many societies. Therefore, Saudi Arabia spends vast sums on spreading Salafi Islam and buying powerful Western institutions with money in order to make up a false history.  This blatant hypocrisy is tolerated because of the power of energy and the ineptness of major Christian churches and international politicians that are too silent.

In the twenty first century, just like in the late seventh century, apostates in the land of Arabia face death. Meanwhile, in nations like Saudi Arabia and Somalia, if non-Muslim males desire to marry a Muslim female based on “genuine love,” then this may lead to either prison or death. However, white anti-racists, the trendy left and rampant capitalists don’t appear to worry too much about this – in other words, Islamic Sharia law states are allowed to treat non-Muslims with utter contempt when it comes to law.

Can you imagine what would happen if one modern European nation introduced a law whereby Muslim males faced prison or death for marrying non-Muslims? Yes, this would be on the news night and day but of course the West is intent on silencing all critics of this reality by playing the “Islamophobia card.” Strange, because in Somalia the al-Shabaab is beheading all apostates to Christianity that they can find. In other words, this isn’t a phobia because it is a reality in many parts of the world irrespective if by terrorist forces or by state institutions like Saudi Arabia.

Discrimination is a reality in all nations, of course the degrees will vary, but in nation states that support Islamic Sharia law then non-Muslims and minority Muslim sects are deemed second-class citizens based on law. Indeed, when certain nations support killing apostates then obviously the term second-class citizen is too polite. After all, Islamic Sharia law is saying that non-Muslim males are subhuman and worthy of killing based on a legal code that maintains power mechanisms in order enforce dhimmitude and conversions based on fear.

Not all nations enforce the draconian reality of Islamic Sharia law to the full – after all stoning to death for adultery, killing apostates, allowing little girls to marry old men, and so forth, isn’t progressive.  Therefore, some Muslim majority nations adopt Islamic Sharia piecemeal in order to appease clerics at home, while trying to transform society at the same time. Leaders like Ataturk, Nasser and many others have tried to transform society based on modernism. However, with Gulf petrodollars fueling radical Islamic conservatism then even Turkey is under threat. This counter-Islamist revolution is threatening progressive forces in Bangladesh, Egypt, Indonesia, Iraq, Pakistan, Syria, Turkey, and other nations – and shockingly, major Western powers are often siding with the Saudi Arabia and Gulf agenda against secular forces in nations like Syria.

Internationally you have many convulsions whereby Muslims face enormous discrimination along with Christians in Myanmar (Burma). It should be remembered that more Christians in Myanmar have been killed over many decades because of central forces in Myanmar fighting the mainly Christian ethnic groups of the Karen, Shan, and Chin. Despite this, some radical Buddhists in Myanmar are singling out Muslims based on the eradication and persecution of Buddhists in the Chittagong Hill Tracts in Bangladesh and in Southern Thailand. In other words, Buddhist radicals fear the Saudi Arabian and Gulf venture of funding forces that seek to eradicate non-Muslims and minority Shia Muslims in the long run. Despite this, militant Buddhists in Myanmar must not follow the Islamic Sharia law mode of thinking by replicating this with equal laws based on anti-Muslim discrimination.

However, while Myanmar may be an anomaly it is clear that Saudi Arabia and other Sharia Islamic law states that support apartheid laws are numerous. Internally, this is a huge threat to non-Muslims, women that seek equal rights and minority Muslim sects that suffer from open discrimination. However, externally Saudi Arabia and other nations like Qatar and Pakistan are openly exporting terrorist and Takfiri Islamist forces to an array of different nations. In other words, Saudi Arabia, Pakistan and Qatar, and a few others, are dangerous because they are undermining many nation states alongside destroying indigenous Islam in Libya, Indonesia, Syria and in other nations like Bangladesh.

President Obama and other American presidents before him have all sold their collective souls by turning a blind eye to the brutal reality of Saudi Arabia. Of course, other leading Western nations have done the same and in Japan this reality also persists. Yet it is clear that Saudi Arabia and Gulf petrodollars are spreading a dangerous ideology far and wide therefore silence is tainting democracy and multi cultural values at home.

It is time to put real pressure on Saudi Arabia for supporting apartheid laws and exporting radical Salafi Islam. At the same time, it is time to differentiate between the indigenous Islam of Syria and the Levant – progressive Islam in Indonesia – the Alevis and so forth. Indeed, it is progressive Muslim forces that are on the frontline of Gulf petrodollars that seek to crush all moderate forces within “the diverse Muslim world.” Therefore, radical Takfiris are destroying Sufi shrines, Shia mosques, Ahmadiyya mosques, killing indigenous Sunni Muslim clerics in Syria and espousing hatred towards Alawites – and other brutal realities. If this Islam is lost then all hope of co-existence will disappear and wider gulfs will emerge internationally. This reality needs to be acknowledged and then tackled but currently America and other major Western nations are siding with the forces of Gulf petrodollars. Until this ends, then nothing will change therefore a new order needs to emerge in order to break the chains. If not, then democratic nations are sowing the seeds of more hatred, destabilization, and growing sectarianism, based on the whims of Saudi Arabia and other Gulf powers.

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

La Suisse doit strictement préserver sa neutralité dans la crise ukrainienne

La Suisse doit strictement préserver sa neutralité dans la crise ukrainienne

par Gotthard Frick

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

«L’Occident» n’est pas la «Communauté internationale»!

«Les 1,3 milliards de musulmans mettent leur espoir en nous.» […] «Ils [l’Occident] nous agressent, nous tuent, occupent nos pays, renversent nos gouvernements, peu importe s’il s’agit de sunnites, de chiites, d’alaouites, de druses ou autres.» (Source: Organisation of the Islamic Conference, intervention de Mohammad Mahatir, à l’époque Premier ministre de la Malaisie et hautement respecté en Asie, lors du Xe Sommet islamique du 16 octobre 2003) Ceux qui voyagent beaucoup dans le monde entier connaissent la profondeur des blessures, l’intensité des ressentiments contre l’Occident que beaucoup d’êtres humains en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud éprouvent encore.


En croyant cependant ce que les hommes politiques et les médias disent, tout ce que «l’Occident» entreprend – à savoir les bombardements d’autres pays pour les soumettre, les opérations secrètes pour renverser leur gouvernement – est fait au nom de la «Communauté mondiale», du «Droit international», en faveur de la «protection de la vie humaine» et de «la démocratie» etc. Or, en dehors de ce monde occidental, les dignes motifs avec lesquels on justifie de telles actions sont conçus tels qu’ils sont dans la plupart des cas: des prétextes pour imposer, sans les moindre scrupules, les intérêts des Etats-Unis et d’autres puissances alliées.


Si la Suisse, pays resté encore plus ou moins neutre, soutient «l’Occident» dans ses conflits, par exemple avec des sanctions, nous voilà partisans d’une des parties au conflit, abandonnant ainsi notre neutralité.

Est-ce la fin de la neutralité suisse?

A d’autres occasions, j’ai déjà mis le doigt sur le fait que la Suisse était en train d’abandonner peu à peu sa neutralité (cf. Horizons et débats, no 12, 2013 et Revue militaire suisse de juillet 2013), collaborant par exemple au «Partenariat pour la Paix» de l’OTAN. La presse anglophone du parti communiste chinois affirme que ce «Partenariat» est un des instruments dont les Etats-Unis se servent pour imposer leurs intérêts stratégiques à l’échelle mondiale.


Par le démantèlement très avancé de notre armée de milice unique, dont tous les Etats généraux d’envergure ont pris connaissance, et l’incident de l’avion éthiopien détourné qui a ridiculisé la défense militaire d’un des pays les plus riches du monde même aux yeux des gens les plus simples – nous avons détruit, en peu d’années, l’image de la Suisse en tant que pays paisible mais apte à se défendre et strictement neutre.

La crise ukrainienne est le conflit le plus sérieux depuis la Guerre froide

Si nous ne voulons pas perdre l’ultime reste de crédibilité dans notre neutralité, la Suisse ne doit en aucun cas participer à des sanctions ou à d’autres mesures que «l’Occident» met en vigueur contre la Russie, et encore moins il lui incombe de mettre en place ses propres mesures punitives.

Prendre acte du point de vue de l’autre partie

La Suisse se doit de concevoir et de prendre au sérieux le point de vue de l’autre partie impliquées dans le conflit.


La Russie se croit dans son droit. Elle reproche à l’«Occident» de s’approcher d’elle avec l’alliance militaire de l’OTAN, qui la menace et l’encercle tout en brisant les promesses faites mutuellement lors de la dissolution de l’Union soviétique. La ligne rouge serait maintenant franchie.


A croire la presse anglophone du parti communiste chinois, cette grande puissance, elle aussi, voit «le cas ukrainien» différemment que l’«Occident». Tous les quotidiens dénoncent ses doubles standards et ainsi son hypocrisie, rappelant la circonstance que c’était l’Occident qui, dans le cas du Kosovo, avait raisonné que l’autodétermination des peuples devançait l’intégrité territoriale, tandis que dans le cas de la Crimée, ce même Occident prétendait le contraire. Dans le cas de l’Ukraine, l’«Occident» aurait soutenu la chute d’un gouvernement «démocratiquement élu mais corrompu».


Le quotidien «People’s Daily» du 19/3/13 conclut que de tels «doubles standards» reposent sur le fait que les «valeurs occidentales» se définissent sur la base des intérêts occidentaux (Mohammad Mahatir a déjà critiqué cet amalgame d’intérêts économiques et de prétendues «valeurs occidentales» il y a bien longtemps). Dans un article intitulé «Préoccupations hypocrites de l’Occident face à l’Ukraine», paru le 17 mars dans «Global Times» et «People’s Daily», figurait une liste de sept pays dans lesquels l’Occident est récemment intervenu militairement. L’auteur souligne que c’est l’absence de toute compréhension quant aux légitimes besoins de sécurité de la Russie qui préoccupe la Russie et «le reste du monde», soit le monde non-occidental. Les deux quotidiens expliquent par la suite que l’«Occident imbu de lui-même» ignore les leçons de l’histoire, ce qui aboutira à des conflits. Selon les mêmes sources, l’Occident aurait oublié que George Kennan, l’architecte de la politique d’endiguement occidental contre le bloc de l’Est, avait lui-même reconnu les légitimes besoins de sécurité de la Russie étant donné que l’Occident l’avait déjà attaquée deux fois. (Napoléon et Hitler).

La Chine estime que le redressement russe est plus avantageux que la menace qui en résulte

Il est intéressant de lire les réflexions de la presse chinoise quant à la force retrouvée de la Russie. Ainsi on exige, par exemple, que la Chine prenne la Russie comme bon exemple et résiste à la pression occidentale tout en constatant avec regret que les forces armées chinoises sont actuellement plus faibles que celles des Etats-Unis. De même on rappelle, en toute objectivité, que dans le passé une Russie forte avait employé sa prépondérance en faveur d’elle-même ce qui permet d’en conclure qu’elle pourrait, vu sa force retrouvée, de nouveau représenter une menace. Voilà comment les Chinois le comprennent, poursuit le commentaire (les Chinois ne se permettent pas d’illusions sur les «bourrelets d’amis»). Puisque Poutine, adhère encore à l’idée «désuète des sphères d’influence», cela pourrait en effet amener à des frictions avec la Chine. Mais étant donné que la Chine actuelle se trouve dans une position beaucoup plus forte qu’au XIXe ou XXe siècle et qu’elle collabore sur un plan stratégique avec la Russie au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai, de telles menacent s’excluent. Le commentaire affirme que dans un avenir prévisible, la plus grande pression dans les domaines géopolitique, idéologique et stratégique partirait de l’Occident, dominé par les Etats-Unis. Contrairement à cela la Chine favoriserait un monde multipolaire. Une Russie forte pourrait accélérer ce processus ce qui aboutirait à un monde essentiellement meilleur que celui, unipolaire, dirigé par les Etats-Unis.

L’ingérence «occidentale» dans le coup d’Etat en Ukraine

L’entretien téléphonique entre Victoria Nuland, vice-ministre américaine des Affaires étrangères, et Jeffrey Payette, ambassadeur des Etats-Unis à Kiev, publié le 8 février 2014 sur Internet, montre comment les Etats-Unis ont tiré les ficelles lors du coup d’Etat. Selon son scénario, seulement «un seul des trois valets» à savoir Yatseniouk, devrait accéder au nouveau gouvernement étant donné que Nuland l’avait bien positionné (aujourd’hui, il est le chef du gouvernement transitoire). La même source insiste également sur la nécessité de «travailler encore le boxeur Vitali Klitchko». Que celui-ci mobilise les masses ukrainiennes et «s’occupe ensuite de «ses devoirs à lui». Nuland ajouta encore son fameux «Fuck the UE» et que «les laquais Ban Ki-moon (secrétaire général de l’ONU) et Robert Serry (rapporteur spécial pour la Crimée)» étaient utiles pour unir l’opposition ukrainienne. Il s’agissait, selon Nuland, «de trouver encore une personnalité internationale» pour soutenir la conspiration. (La Democratic Alliance for Reforms de Klitchko, vient de refuser une participation au gouvernement – indice que le fossé vers le parti de Yatseniouk s’élargit).


C’est, en effet, étonnant de voir avec quelle évidence, voire effronterie, de hauts représentants de l’«Occident» s’empressèrent, tout-de-suite après les premières manifestations, de se rendre en Ukraine ou, comme c’était le cas avec le président Obama et d’autres chefs d’Etat occidentaux, de diffuser des déclarations soutenant les groupes qui se déclaraient, au début, être de l’opposition. Les Etats-Unis, l’UE, l’OTAN – tous avançaient le même argument à savoir que l’Ukraine pouvait elle-même décider de rejoindre telle ou telle organisation occidentale, l’OTAN inclus.


L’entretien téléphonique, intercepté et également publié entre le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, avec le ministre des Affaires étrangères estonien, Urmas Paet, permet de conclure que ce n’était probablement pas le président au pouvoir alors, Victor Ianoukovytch, qui était responsable des tirs sur la place Majdan, mais des individus qui font actuellement partie du gouvernement de transition, suspects d’avoir donné l’ordre aux tireurs d’élite de tirer, en même temps, sur les agents de police (15 morts) et les manifestants (plusieurs douzaines de morts) – ceci probablement pour attiser la colère populaire contre Ianoukovytch. Le ministre des Affaires étrangères estonien avait dit littéralement: «Il est troublant de constater que la nouvelle coalition ne veuille pas d’enquête sur ce qui s’est passé réellement.» Et Ashton, apparemment confuse, y a répondu: «Je pensais que nous la voulions, cette enquête – finalement, je crois – eh bien, je n’en sais rien. Sapristi!»


Le ministère des Affaires étrangères estonien a confirmé l’authenticité de cet entretien téléphonique tout en affirmant qu’on ne pouvait pas conclure des assertions du ministre des Affaires étrangères que l’Opposition était responsable. Jusqu’à présent, toute tentative de faire examiner les cadavres des agents de police par des experts neutres a été vouée à l’échec, action qui aurait permis de constater s’ils avaient été tués par les mêmes armes que les manifestants. Par conséquent le gouvernement transitoire n’en reste que suspect.
La «Neue Zürcher Zeitung», de son côté, a trouvé «honteux» que les ministres des Affaires étrangères allemand et français n’aient pas participé à ce soutien visible du soulèvement.
Selon la NZZ du 14/3/13, un des opposants au gouvernement, les plus bruyants et violents est entre autres le groupement «Swoboda», un parti d’extrême droite dont le chef, Oleh Tyahnybok, avait diffusé en 2003 l’appel suivant: «Accaparez-vous des fusils, combattez les cochons russes, les Allemands, les cochons juifs et autre vermine!»


Et le correspondant de la «Neue Zürcher Zeitung» d’ajouter que celui qui avait rencontré, ces dernières semaines, Tyahnybok ne trouvait guère d’indice que celui-ci aurait trouvé son chemin de Damas.


En décembre 2013, le sénateur américain McCain, parmi de nombreuses autres personnalités occidentales, a rendu visite à l’Ukraine. Il y a participé à une rencontre amicale avec Oleh Tyahnybok et les autres dirigeants du «Swoboda». Il est peu probable qu’il y ait tenue un discours sur la démocratie. Très probablement, il a discuté avec eux comment renverser le gouvernement, et comment sa fondation et les Etats-Unis pourraient y contribuer sur le plan financier ainsi que par des conseils et des faits.


Il semble que cet ambassadeur américain ait exercé des pressions massives sur tous les groupes pour que l’évolution se déroule dans la bonne voie et que les observateurs occidentaux, voulant suivre de près les élections sur la Crimée, soient influencés dans le sens d’y renoncer (Poutine avait invité l’OSCE à y déléguer des observateurs).


«Swoboda» fournit un vice-Premier ministre et 2 ministres au gouvernement de transition (fort de 21 membres), ainsi que plusieurs hauts fonctionnaires dont le Procureur général (Source: Kkyiv Post du 27/2/14). Au sein du Parlement le mouvement dispose de 36 sièges sur 450. Un autre ministre est membre d’un autre parti de l’extrême droite.


Le «secteur droit», autre organisation de l’extrême droite, a nommé son président, Dimitri Yarosh, candidat à la présidence ukrainienne. Ce mouvement était impliqué – par ensemble avec l’organisation paramilitaire UNA-UNSO qui avait déjà combattu les Russes en Tchétchénie et en Moldavie – activement dans le coup d’Etat.


A part cela, il y a aussi des groupements authentiquement démocratiques représentés dans le gouvernement avec des ministres, la plupart d’entre eux proviennent de l’entourage du Premier ministre Yatseniouk, désigné par les Etats-Unis et élu par le Parlement.

Quelques questions provocatrices pour conclure

Est-il «blâmable» que le ministre des Affaires étrangères russe n’ait pas rendu visite aux partis favorisant l’indépendance de l’Ecosse, la sortie de l’Angleterre de l’UE ou la séparation de la Catalogne de l’Espagne pour les encourager? Pourquoi le président Poutine ne diffuse-t-il pas constamment des déclarations concernant les problèmes internes de ces trois Etats souverains? Comment l’«Occident» aurait-il réagi à de telles ingérences?


Comment les Etats-Unis et l’OTAN réagiraient-ils si la Russie avait fondé la CATO (Carribbean Treaty Organiszation) et que le Venezuela, la Bolivie et Cuba en fussent membres et si la Russie avait installé, à Cuba, un système de défense anti-missiles pour intercepter des «missiles iraniens»? (Pour mémoire: lorsqu’en 1962, l’Union soviétique installa à Cuba, aux portes des Etats-Unis, des missiles nucléaires, les Etats-Unis la menaça de guerre. A l’époque, tout le monde comprenait cette réaction.)


Y a-t-il une différence fondamentale entre le comportement de l’«Occident» dans le cas de l’Ukraine et celui de la Russie dans les exemples de scénarios fictifs?


Il est évident que la Suisse neutre ne peut se permettre de participer aux mesures prises par une quelconque partie de la crise actuelle.


Même si cette situation de départ contraignante liée à notre neutralité n’existait pas, la Suisse, dans ce conflit, n’aurait aucune raison de soutenir les Etats-Unis, étant donné qu’ils abusent de leur pouvoir économique depuis plusieurs années pour nous forcer à reprendre leur législation et à l’appliquer dans notre pays.


C’est pourquoi l’auteur espère que l’ordre mondial multipolaire, prôné par la Chine, se réalisera dans un proche avenir. Il est heureux d’avoir pu exprimer son avis également dans la presse chinoise.  

Sources:
www.mmo-champion.com/threads/1444332-Ukraine/page3
www.businessinsider.com/john-mccain-meets-oleh-tyahnybok-in-ukraine-2013-12
The Red Phoenix
www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4452331,00.html   
http://defendinghistory.com/24818/24818#more-24818
http://gatesofvienna.net/2013/12/things-are-not-what-they-seem/
(Traduction Horizons et débats)

Gotthard Frick a fait des études en civilisation française, économie politique et Business Administration à l’Université de Paris (Sorbonne et «Sciences Po»). Pendant de nombreuses années, il s’est occupé de grands projets d’infrastructure (centrales électriques, lignes à haute tension, routes, tunnels, systèmes d’irrigation) en Suisse et en outre-mer. Entre 1968 et 2004, il s’est occupé du développement et de la direction d’une entreprise de conseil, de management et de formation liée à une Haute Ecole spécialisée de langue anglaise qui travaillait dans le monde entier pour toutes les institutions financières internationales, les organisations de l’ONU (OIT, OMC, PNUD), l’OCDE, le gouvernement suisse et plusieurs autres gouvernements et entreprises. Actuellement, il réside souvent en Chine. Il a été commandant de bataillon dans l’infanterie. Grâce à ses visites dans diverses armées étrangères (Allemagne, Pakistan), à l’OTAN, ainsi que sur des bases de l’«US Air Force» en Allemagne et au Panama, il dispose de connaissances générales étendues dans le domaine militaire. Gotthard Frick est membre du Parti socialiste suisse.

Comment la Fed domine le monde

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L’histoire secrète de la crise financière ou comment la Fed domine le monde

Ex: http://zejournal.mobi

De nouvelles informations apparaissent, concernant l'attitude des autorités monétaires et financières, face à la crise, en 2008. Elles montrent le rôle clé de la Fed et la marginalisation du FMI.

par Harold James, Princeton

Le grand roman de Balzac Les illusions perdues se termine par une tirade sur la différence entre « l'histoire officielle », qui est un « tissu de mensonges », et « l'histoire secrète » - c'est à dire la vraie histoire. Dans le temps, il était possible de cacher les vérités scandaleuses de l'histoire pendant longtemps - voire pour toujours. Plus maintenant.

Ceci n'est nulle part aussi apparent que dans les récits de la crise financière mondiale. L'histoire officielle dépeint la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et les autres grandes banques centrales comme adoptant une action coordonnée pour sauver le système financier mondial de la catastrophe. Cependant, les transcriptions publiées récemment des réunions de 2008 du Federal Open Market Committee, le principal organe de décision de la Fed, révèlent que, dans les faits, la Fed a émergé de la crise en tant que la banque centrale du monde, tout en continuant à servir en premier lieu les intérêts américains.

Le rôle premier de la Fed

Les réunions les plus importantes se sont déroulées le 16 septembre et le 28 octobre - à la suite de l'effondrement de la banque d'investissement américaine Lehman Brothers - et portaient sur la création d'accords bilatéraux d'échange de devises visant à assurer une liquidité adéquate. La Fed y avait décidé d'accorder des crédits en dollars à des banques étrangères en échange de devises, que la banque étrangère acceptait de racheter après une période spécifiée au même taux de change, plus les intérêts. Cela fournissait aux banques centrales - en particulier celles de l'Europe, qui faisaient face à une pénurie de dollars après la fuite des investisseurs américains - les dollars dont elles avaient besoin pour prêter aux institutions financières domestiques en difficulté.

En effet, la BCE a été parmi les premières banques à conclure un accord avec la Fed, suivie par d'autres grandes banques centrales de pays avancés, comme la Banque nationale suisse, la Banque du Japon et la Banque du Canada. Lors de la réunion d'octobre, quatre économies émergentes importantes « sur le plan diplomatique et économique » - Mexique, Brésil, Singapour et Corée du Sud - ont rejoint le mouvement, la Fed décidant d'établir des lignes de swap à hauteur de 30 milliards de dollars avec les banques centrales de ces pays.

La Fed voit d'abord les intérêts américains

Bien que la Fed ait agi comme une sorte de banque centrale mondiale, ses décisions ont été dictées, d'abord et avant tout, par les intérêts américains. Pour commencer, la Fed a rejeté les demandes de certains pays - dont les noms sont effacés dans les transcriptions publiées - de rejoindre le programme d'échange de devises.

Plus important encore, des limites furent placées sur les swaps. L'essence de la fonction de prêteur en dernier ressort d'une banque centrale a toujours été la fourniture de fonds illimités. Parce qu'il n'y a pas de limite sur la quantité de dollars que la Fed peut créer, aucun participant au marché ne peut prendre de position spéculative contre elle. En revanche, le Fonds monétaire international dépend de ressources limitées fournies par les pays membres.

Un changement fondamental dans la gouvernance mondiale

Le rôle international grandissant que la Fed joue depuis 2008 reflète un changement fondamental dans la gouvernance monétaire mondiale. Le FMI a été créé à une époque où les pays étaient régulièrement victimes des hypothèses désinvoltes des banquiers de New York, tels que l'évaluation de JP Morgan dans les années 1920 selon laquelle les Allemands étaient « fondamentalement un peuple de second ordre ». Le FMI formait une caractéristique essentielle de l'ordre international de l'après-Seconde Guerre mondiale, destinée à servir de mécanisme d'assurance universelle - qui ne pourrait pas être utilisé pour promouvoir les intérêts diplomatiques du moments.

Les documents de la Fed montrent la marginalisation du FMI

Aujourd'hui, comme le montrent clairement les documents de la Fed, le FMI est devenu marginalisé - notamment en raison de son processus politique inefficace. En effet, dès le début de la crise, le FMI, supposant que la demande pour ses ressources resterait faible en permanence, avait déjà commencé à réduire ses capacités.

En 2010, le FMI a mis en scène sa résurrection, se présentant comme central dans la résolution de la crise de l'euro - à commencer par son rôle dans le financement du plan de sauvetage grec. Pourtant, ici aussi, une histoire secrète a été révélée - qui met en évidence à quel point la gouvernance monétaire mondiale est devenue asymétrique.

La position du Fonds monétaire compliquée, face à la crise européenne

Le fait est que seuls les États-Unis et les pays massivement surreprésentés de l'Union européenne ont soutenu le plan de sauvetage grec. En effet, toutes les grandes économies émergentes s'y sont fermement opposées, le représentant du Brésil déclarant qu'il s'agissait d'un « plan de sauvetage des détenteurs de la dette privée de la Grèce, principalement les institutions financières européennes ». Même le représentant de la Suisse a condamné la mesure.

Lorsque les craintes d'un effondrement soudain de la zone euro ont donné lieu à un débat prolongé sur la façon dont les coûts seront supportés par des restructurations et des annulations de dette, la position du FMI deviendra de plus en plus compliquée. Bien que le FMI soit censé avoir priorité sur les autres créanciers, il y aura des demandes pour annuler une partie des prêts qu'il a émis. Les pays émergents plus pauvres s'opposeraient à une telle démarche, arguant que leurs citoyens ne devraient pas avoir à payer la facture de la prodigalité budgétaire de pays beaucoup plus riches.

Une perte d'influence inéluctable, même en cas de changement de directeur général

Même ceux qui ont toujours défendu l'implication du FMI se tournent à présent contre le Fonds. Les fonctionnaires de l'UE sont outrés par les efforts apparents du FMI pour obtenir un soutien des pays débiteurs de l'Europe en exhortant l'annulation de toutes les dettes qu'il n'a pas émises lui-même. Et le Congrès des États-Unis a refusé d'approuver l'expansion des ressources du FMI - qui faisait partie d'un accord international négocié au sommet du G-20 de 2010.

Bien que le scandale qui a suivi la nomination d'un autre européen en tant que directeur général du FMI en 2011 soit de nature à assurer que le prochain chef du Fonds ne sera pas originaire d'Europe, la diminution rapide de l'importance du rôle du FMI signifie que cela ne changera pas grand-chose. Comme le montre l'histoire secrète de 2008, ce qui importe est de savoir qui a accès à la Fed.

 - Source : La Tribune

vendredi, 04 avril 2014

Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

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Egypt Vs. The Muslim Brotherhood – Preventing the Next Syria

The sentencing of over 500 Muslim Brotherhood members to death in Cairo – many in absentia – for their role in the attack, torture, and murder of an Egyptian policeman is the culmination of an all encompassing security crackdown across Egypt. The move has created a chilling effect that has left the otherwise violent mobs of the Muslim Brotherhood silent and the streets they generally terrorize, peaceful and empty.

The move by the Egyptian courts has attracted the predictable condemnation of the US State Department. The Washington Post’s article, “Egyptian court sentences 529 people to death,” quoted US State Department spokeswoman Marie Harf as claiming the US was “deeply concerned,” and “shocked.” She also claimed that the move “defied logic.”

The move was, however, exceptionally logical.

While the US continues to feign support for the government in Cairo, it was fully behind the so-called “Arab Spring,” the Muslim Brotherhood-led regime of Mohamed Morsi that came to power in its wake, its mobs in the streets, and the networks of NGOs inside Egypt supporting and defending their activities.

How Egypt Got Here 

Egypt’s current turmoil is a direct result of the 2011 so-called “Arab Spring.” While nations like Libya lie in ruins with the “revolution” a “success” and the Libyan people now subjugated by pro-Western proxies, and Syria as it continues to fight on in a costly 3 year conflict that has cost tens of thousands of lives, Egypt has taken a different path.

When violent mobs began inching Egypt toward violence of Libyan and Syrian proportions, the Egyptian military, who has been the primary brokers of power in Egypt for decades, bent with the winds of change. Hosni Mubarak was ousted from power and the military tolerated the rise of the Muslim Brotherhood itself into power. However, before they did so, they laid the groundwork for its eventual undoing.

The military leadership bid its time patiently, waiting for the right moment to unseat the Brotherhood and swiftly shatter its networks politically and militarily. It was a masterstroke that has so far saved Egypt from the same fate suffered by other nations still burning in the chaos unleashed by the “Arab Spring.”

The Muslim Brotherhood’s Resurrection 

The Muslim Brotherhood is a faux-theocratic sectarian extremist movement – a regional movement that transcends national borders. It is guilty sowing decades of violent discord not only in Egypt, but across the Arab World and it has remained a serious threat to secular, nationalist states from Algeria to Syria and back again. It is the factor of chaos of choice by the West and its regional collaborators, who generously fund it, arm it, and provide it with a steady stream of political recognition.

Today, the Western press decries Egyptian and Syrian efforts to curb these sectarian extremists, particularly in Syria where the government was accused of having “massacred” armed Brotherhood militants in Hama in 1982. The constitutions of secular Arab nations across Northern Africa and the Middle East, including the rewritten Syrian Constitution, have attempted to exclude sectarian political parties, especially those with “regional” affiliations to prevent the Muslim Brotherhood and Al Qaeda affiliated political movements from ever coming into power.

And while specter of sectarian extremists taking power in Egypt or Syria may seem like an imminent threat to Western (including Israeli) interests – it in reality is a tremendous boon.

Despite a long campaign of feigned anti-American, anti-Israeli propaganda during the Egyptian presidential run-up, the Muslim Brotherhood had joined US, European, and Israeli calls for “international” intervention in Syria. Egypt had also broken off diplomatic relations with Syria in an attempt to further isolate the nation – however these ties wererestored almost immediately after Morsi was finally ousted from power.

The Syrian Connection 

To understand the Muslim Brotherhood’s designs in Egypt, one must first understand the Brotherhood’s role in the West’s proxy war against Syria. The Muslim Brotherhood’s Syrian affiliates have been funneling weapons, cash, and foreign fighters into Syria to fight Wall Street, London, Riyadh, Doha, and Tel Aviv’s proxy war since 2011. The Brotherhood had prepared for this role since at least as early as 2007.

In Reuters ‘May 6, 2012 article titled, “Syria’s Muslim Brotherhood rise from the ashes,” it stated:

“Working quietly, the Brotherhood has been financing Free Syrian Army defectors based in Turkey and channeling money and supplies to Syria, reviving their base among small Sunni farmers and middle class Syrians, opposition sources say.”

The Muslim Brotherhood was nearing extinction in Syria before the latest unrest, and while Reuters categorically fails in its report to explain the “how” behind the Brotherhood’s resurrection, it was revealed in a 2007 New Yorker article titled, “The Redirection” by Seymour Hersh.

The Brotherhood was being directly backed by the US and Israel who were funneling support through the Saudis so as to not compromise the “credibility” of the so-called “Islamic” movement. Hersh revealed that members of the Lebanese Saad Hariri clique, then led by Fouad Siniora, had been the go-between for US planners and the Syrian Muslim Brotherhood.

Hersh reports the Lebanese Hariri faction had met Dick Cheney in Washington and relayed personally the importance of using the Muslim Brotherhood in Syria in any move against the ruling government:

“[Walid] Jumblatt then told me that he had met with Vice-President Cheney in Washington last fall to discuss, among other issues, the possibility of undermining Assad. He and his colleagues advised Cheney that, if the United States does try to move against Syria, members of the Syrian Muslim Brotherhood would be “the ones to talk to,” Jumblatt said.”

The article would continue by explaining how already in 2007, US and Saudi backing had begun benefiting the Brotherhood:

“There is evidence that the Administration’s redirection strategy has already benefitted the Brotherhood. The Syrian National Salvation Front is a coalition of opposition groups whose principal members are a faction led by Abdul Halim Khaddam, a former Syrian Vice-President who defected in 2005, and the Brotherhood. A former high-ranking C.I.A. officer told me, “The Americans have provided both political and financial support. The Saudis are taking the lead with financial support, but there is American involvement.” He said that Khaddam, who now lives in Paris, was getting money from Saudi Arabia, with the knowledge of the White House. (In 2005, a delegation of the Front’s members met with officials from the National Security Council, according to press reports.) A former White House official told me that the Saudis had provided members of the Front with travel documents.
Jumblatt said he understood that the issue was a sensitive one for the White House. “I told Cheney that some people in the Arab world, mainly the Egyptians”—whose moderate Sunni leadership has been fighting the Egyptian Muslim Brotherhood for decades—“won’t like it if the United States helps the Brotherhood. But if you don’t take on Syria we will be face to face in Lebanon with Hezbollah in a long fight, and one we might not win.”

Syria’s Chaos is a Warning of Egypt’s Possible Future 

While the US decries the recent court decision in Cairo – sentencing over 500 members of the Muslim Brotherhood to death – claiming the move “defies logic,” considering what the Brotherhood laid the groundwork for in Syria, the Egyptian government has made a very logical move.  Appeasement, accommodation, and leniency were already tried both in Libya and Syria.

One must consider Libya’s Muammar Qaddafi and his release of prisoners hailing from Al Qaeda’s Libyan franchise, the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG) in 2008. Among them was Abdel-Hakim Belhaj who upon his release would simply return to the eastern Libyan city of Benghazi, raise an army of Western-armed terrorists, and go on to overthrow Qaddafi, decimate the nation, and plunge Libya into a sectarian bloodbath that is still raging to this day.

The same destabilization, step-by-step that was carried out in 2011 in Syria and Libya is now being carried out in Egypt and once again through sectarian extremist groups, including the Muslim Brotherhood. Legions of terrorists are waiting in Egypt’s Sinai region for the Brotherhood to lay the groundwork in Egypt’s population centers so that they can be infiltrated and destroyed, just as has been done in Syria and Libya.  And behind it all is the West, desperately trying to dislodge the Egyptian military from power with a combination of unpalatable carrots and broken sticks.

The West has often expressed its desire to see the Egyptian military cut down to size, and removed entirely as a political power broker, just as has been done in Turkey. This is best articulated by Saudi Arabia’s Al Monitor, a clearinghouse for Western political spin, in its article, “Egypt’s Second Revolution a Blow to Turkey,” which states (emphasis added):

The Egyptian army considers Turkey’s Justice and Development Party to be a political rival and an ally of the Muslim Brotherhood. Moreover, the Egyptian military establishment views the Turkish model of limiting the power of Turkey’s military establishment by means of an alliance with Washington as a model that threatens the presence and interests of the Egyptian army.

Other US foreign policy think tanks and editorial columns are awash with comparisons between Egypt and Turkey and how Egypt can be transformed through the elimination of its politically influential military into a proxy state more like Turkey – a NATO member permanently bent to the will of Wall Street, London, and the European Union.

While the West attempts to portray the Egyptian government as “brutal,” it is clear the West’s designs for Egypt are nothing short of absolute brutality – the same absolute brutality that has left Libya and Syria’s cities in ruins, tens of thousands dead, and millions more either maimed, displaced, or otherwise affected by strife that has now lasted over 3 years in both nations.

The Egyptian military’s lightning fast moves to shatter the Muslim Brotherhood’s networks has for now thwarted a foreign-driven, armed, and dangerous attempt to subvert Egypt’s stability. It is a model that had Syria or Libya followed, tens of thousands of lives could have been spared, and the lives of millions more left unscathed by years of bloodshed and war.

For those who understand geopolitical developments with little hindsight and absolutely no foresight, condemning Egypt’s moves are easy. For those that remember Libya, see Syria, and can foresee Egypt with its larger population joining them in protracted armed conflict – today’s seemingly “brutal” efforts to stem the Muslim Brotherhood and the conspiracy they are playing a willful role in, are reasonable steps to prevent a much more brutal and tragic future.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.

Why Obama paid a visit to Riyadh?

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Why Obama paid a visit to Riyadh?

The deterioration of the situation in Ukraine made substantial changes in the agenda of talks of U.S. President Obama with Saudi leadership in Riyadh on March 28 this year. The main subject of the discussion included the situation around Ukraine, possible joint steps to decrease energy prices, in order to weaken Russia’s economy, promotion of Iran’s moving to a more pro-Western position, to weaken Tehran’s cooperation with Moscow, and only then about Syria and the situation in the GCC. Obama’s support of the coup in Ukraine and the tough American opposition towards Russia in Ukrainian affairs, led to Washington developing the idea of urgent mobilization of the resources of its rich Arab allies – to oppose Moscow. This is because it turned out that the U.S. and its allies in NATO and the EU had no financial or political leverage, for exerting pressure on Russia.

That is why the White House’s decision, urgently to revive its relations with those major Arab partners, with whom they have not been good recently, seems logical. The more so that, although Riyadh and Washington had differences in the approaches to some international and regional issues, the two countries reduced neither their energy nor military cooperation, as well as intelligence interaction was not stopped in the war being conducted by the United States and the Kingdom of Saudi Arabia against Iran and Syria. In addition, the White House decided to try to form a united front with the leading country in the Arab world against Moscow, and to neutralize Tehran at the same time.

As it became known, in the course of the conversation, Obama suggested that the ruling Saudi dynasty “take vengeance” on Russia for Crimea, by making strikes on three fronts. In Syria, in order to take it out of the orbit of influence of Moscow and Tehran, and to put the whole Levant under the U.S. and Saudi control. To provide financial assistance to the new government in Kiev, in order to make Ukraine an outpost of anti-Russian activities in Eastern Europe. To decrease oil and gas prices significantly, which would be a serious blow to Russia’s state treasury, and to achieve substantial reductions in the consumption of Russian oil and gas by the West.

Washington is well aware that Obama cannot act in any of these areas without Riyadh, especially in terms of using the “energy weapon” against Moscow. In exchange, Obama offered to “give a free hand” to the KSA in the Middle East and the Persian Gulf. The more so, that Riyadh has been granted the right to build a special relationship with Egypt, after the overthrow of Mursi’s government. In general, the U.S. and the West have turned a blind eye to the harsh crushing of the protests of Shiites in Bahrain and the Eastern Province of the KSA. The Saudis received the right to carry out an operation to “subdue” Qatar and to defeat the Muslim Brotherhood. Moreover, the White House has admitted Riyadh to work on the question that is the most important issue for it and Israel, i.e., the Israeli-Palestinian settlement, by giving the Saudis a “green light” to work with Jordan, which now has a special role in the new scheme to settle the Palestinian issue.

However, the rulers of the KSA want much more, and above all, they want Assad’s regime to be destroyed, and American help in order to stop the growing influence of Iran, as well as to form a “Shiite Arc” in the region. Only then can Riyadh recover from the strongly shaken position of the kingdom in the Islamic world. And the overthrow of Assad and capturing Damascus by the pro-Saudi Islamist opposition in Damascus are the only things that can strengthen the position of Saudi Arabia as a leader among the Arab states. This would allow the implementation of its plans for further regional expansion – from establishing a Jordanian-Palestinian federation to the formation of an anti-Shiite league from the Arabian Peninsula to India.

In addition, the Saudis have their own logic here – since Syria can play a key role in supplying Qatari gas to Europe. In 2009-2011, Damascus was the main obstacle to the implementation of a project for the construction of a pipeline from Qatar’s North Field to the EU, which would have allowed a strike at “Gazprom”, via a sharp increase in supplies of cheap Qatari gas to Europe. For various reasons, Damascus did not consent to laying of a gas pipeline through its territory from Qatar to Turkey and the Mediterranean coast of the SAR for further transit to the EU. Thus, while B. Assad stays in power, the construction of the gas pipeline from Qatar to the Mediterranean coast of Syria is impossible. Energy experts calculated back in 2009-2010, that if Sunnis came to power in Syria, instead of the Alawite regime of Bashar Assad, the gas pipeline ‘Qatar – Saudi Arabia – Jordan – Syria – Turkey’ would be built in two years. This would result in huge financial losses for Russia, whose gas cannot compete with Qatari gas, due to the extremely low cost of the latter. Hence, Saudi Arabia is trying to subdue Qatar, through a conflict within the GCC, in order to cut off another option – the construction of a gas pipeline from Iran (South Pars) through Iraq and Syria, which could be a joint project with Russia. Doha would play only a secondary, supporting role, being dependent on Tehran.

Therefore, in Obama’s negotiations with the Saudi rulers, the latter sought U.S. consent to a large increase in the comprehensive assistance provided to Syrian rebels. In particular, to supply heavy weapons and man-portable air defense systems (MANPADS), which would reduce to naught the superiority of the Syrian government forces in terms of firepower, and its complete superiority in the air, and thereby change the military balance in favor of “the anti-Assad opposition”. After that, it would be possible to act under the tested scheme: the creation of no-fly zones near Turkish and Jordanian borders, turning this area into a stronghold of militants, supplying arms and sending large mercenary forces there and the organization of a march on Damascus. In this case, according to the logic of the Saudis, Iran would be forced to move to a strategic defense, which would satisfy Riyadh at this stage, before the next move – arranging a coalition aimed at stifling the Islamic regime in Tehran. Obama asked the Saudis to give $15 billion, in return for all that, in order to support current Ukrainian authorities, explaining that the KSA would be compensated for these financial costs and a temporary drop in oil prices later, by the energy “isolation” of Russia and Iran.

The more so, that there was a precedent for this, when President Reagan and Saudi King caused a sharp decline in oil prices by the dumping of Saudi oil on the world market in the mid-1980s, because Soviet troops were sent into Afghanistan, which ultimately led to the disintegration of the Soviet Union, because of the subsequent economic problems. Today, a much smaller decrease in oil prices – from the current $107 per barrel to around 80-85 dollars – would be enough to make Russia suffer huge financial and economic damages. This would allow the U.S. president not only to get revenge for Crimea, but also to undermine significantly the economy of the Russian Federation, which would be followed by negative domestic political consequences for the current Russian government.

Earlier, American billionaire George Soros said that the U.S. strategic oil reserves are more than twice larger than the required level, and the sale of a part of these reserves would allow exerting pressure on Russia. That is, the blows would hit Moscow from two directions – from the United States and from the Persian Gulf. However, later on, the U.S. Secretary of Energy denied this possibility.

However, there is the question: Did the U.S. President manage to agree with Saudi Arabia to increase oil supplies to the world market to bring down prices? Does the KSA have a possibility to offer significant volumes of oil on the world market, for example up to 3-4 million b/d?

The fact is that the price of $110 per barrel is just the thing that Saudi Arabia needs, because the leadership of the kingdom has extensive socio-economic obligations. And if the standard of living of the Saudis decreases somewhat, due to the fall in oil prices and due to the fall of oil income, the country would be very much at risk to fall into the situation of the “Arab Spring”, like it was the case in Tunisia, Libya, Egypt. And the Saudis are afraid of a repetition of the Arab revolutions. Apparently, the Saudis are not going to offer additional oil on the market in order to bring down the price, just due to the hatred of the United States for the Russian Federation – as this is not profitable for them at all. They could agree on other things, including Qatari gas, Syria and Iran. In addition, the available production capacity of the KSA is not engaged now. This is about 4 million barrels per day. However, it would be impossible to do this quickly. It could take up to one month to increase the production. This is about as much as Iran produced at one time. However, now Iran is going to increase its production, due to lifting a part of the sanctions, and the Saudis are likely not to increase, but to reduce their production to keep oil prices high. And the prices will remain within the range they have been for quite a long time already. They will be in the range from 100 to 110, as this is the most comfortable range for both consumers and producers. Many countries, especially those that can influence the prices, via some manipulations with supply, are extremely interested in having high level of prices. Socio-economic programs are carried out in Venezuela at a price level of about $120 per barrel. In Iran, this figure is 110, and the same in Saudi Arabia. Thus, no one is interested in bringing down prices.

As for Iran, only one thing is clear for the time being: President Barack Obama has reassured Saudi King Abdullah that he would not agree to a “bad deal” with Iran on the nuclear issue. That is, Riyadh did not get what it wanted even on the Iranian issue. After the two leaders discussed their “tactical disagreements”, they both agreed that their strategic interests coincide, said an administration official. The statement of the White House on the results of the two-hour talks reads that Obama reaffirmed the importance for Washington of strong ties with the world’s largest oil exporter. At the same time, the administration official said that the parties had no time to discuss the situation with human rights in Saudi Arabia during their negotiations. In addition, a trusted source in the U.S. State Department said that Washington and Riyadh also discussed the conflict in Syria. According to him, the two countries carried out good joint work aimed at reaching a political transition period, and the support of moderate factions of the Syrian opposition. As for a possible supply of man-portable air defense systems to opposition militants, an informed source in Washington said that the U.S. still was concerned regarding the provision of such weapons to the rebels. However, there is information that Obama’s administration is considering the possibility of lifting the ban on the supply of MANPADS to the Syrian opposition. According to this source, the recent successes of the Syrian Army against the opposition forces may force the U.S. president to change his point of view.

Apparently, Obama and King Abdullah failed to reach clear and specific agreements on all issues on the agenda. There are differences, and the financial and economic interests are more important to Saudi Arabia than helping Washington in implementing its “revenge” on Russia for Crimea. Riyadh is well aware that Moscow and its partners on energy matters have things with which to respond to Saudi Arabia if the kingdom is blindly led on a string by the White House. And it is aware even more that Moscow has levers of political influence in the Middle East and the Persian Gulf. The U.S., in turn, is not ready to resume its confrontation with Iran, especially when Tehran is fulfilling agreements to freeze its nuclear uranium enrichment program. In addition, Washington cannot work actively on Syrian affairs now, in the conditions of ongoing tensions in Ukraine. In addition, the chemical arsenal of the SAR has been half destroyed. And, apparently, Obama saw for himself during his, albeit short, stay in the kingdom that great changes are coming there, associated with the upcoming replacement of the current elderly generation of rulers by another one, which might be accompanied by unpredictable internal perturbation in the KSA. Hence, there is almost complete absence of victorious statements about the “historical” success of the U.S. President’s visit to Saudi Arabia.

Alexander Orlov, political scientist, expert in Oriental Studies, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Vérités ukrainiennes

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Vérités ukrainiennes

LE POINT SUR L’UKRAINE

Des vérités qui peuvent déranger

Ex: http://www.terreetpeuple.com

Cet article vient en prolongement du dossier « Pourquoi l’Eurasie » du n° 59 de Terre et Peuple Magazine, en raison de l’évolution de l’actualité de ce pays. On s’y référera pour connaître tous les tenants et les aboutissants de la crise ukrainienne. En bref, l’Ukraine constitue un enjeu géopolitique primordial dans la guerre politico-économique sans merci que livre l’Occident américanisé et mondialisé à la Russie identitaire de Poutine. On connaît bien les preuves de ce containment : adhésion des pays d’Europe de l’Est à l’OTAN, installation d’un bouclier antimissile aux portes de la Russie (Pologne, Roumanie, Turquie), soutien aux révolutions de couleur de toutes sortes (Serbie, Ukraine, Géorgie…) destinées à affaiblir la Russie dans son environnement direct.

Mais les Occidentaux sont allés trop loin et ont offert à Poutine l’occasion de laver l’humiliation vécue avec le bombardement des villes serbes et l’expulsion des Serbes du Kosovo en 1999. Poutine est un grand joueur d’échecs et un champion de judo, la première qualité lui donne l’avantage d’agir avec deux coups d’avance, la seconde lui permet d’esquiver les coups et d’utiliser la force de l’adversaire pour la retourner contre lui. La fessée infligée, en 2008, à la petite Géorgie trop amoureuse de l’oncle Sam, qui a permis de russifier les deux provinces séparatistes d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie, aurait dû servir de leçon aux Occidentaux. Que nenni ! Ils ont cru pouvoir arracher l’Ukraine à l’influence du Kremlin.

La première tentative de 2004, dite « révolution orange » permet de mettre au pouvoir des pantins pro-occidentaux, Viktor Iouchtchenko et Ioulia Timochenko. L’incurie et la corruption de leur gouvernement poussent le premier à l’exil et la seconde à la prison. En 2009, par effet de balancier, le prorusse Viktor Ianoukovitch (tout aussi corrompu) revient au pouvoir à l’issue d’élections irréprochables.

Le 21 novembre 2013, Ianoukovitch refuse de signer l’accord d’association avec l’Union européenne. En fait, il n’a pas le choix : cet accord impose à l’Ukraine de pousser progressivement les forces russes hors de Crimée (où, évidemment, l’OTAN ne tarderait pas à s’installer). Dès le lendemain, comme par hasard, la place Maïdan est occupée par des manifestants pro-occidentaux, très bien encadrés. Car, il est vrai que, depuis vingt ans, nombre d’ONG américaines sont à la manœuvre. C’est Victoria Nuland, l’envoyée spéciale judéo-américaine elle-même, qui a déclaré que les Etats-Unis avaient investi plus de 5 milliards de $ dans la révolution ukrainienne et qu’il était temps d’en retirer les fruits (propos auquel elle ajouta la délicieuse phrase : « I fuck European Union » !).

Le 21 février, Ianoukovitch signe un accord avec trois plénipotentiaires de l’Union européenne, le Polonais Sikorski, l’Allemand Steinmeier et le Français Fabius. Cet accord, destiné à ramener la paix civile, met en péril le plan judéo-américain qui exige l’éviction de Ianoukovitch et son remplacement par un gouvernement fantoche. Le lendemain, la place Maïdan s’enflamme, les bâtiments officiels sont attaqués et Ianoukovitch s’enfuit. Des observateurs neutres (il ne s’agit pas des médias français…) remarquent des tireurs sur les toits qui visent systématiquement les policiers ; certaines sources dénoncent la présence d’anciens agents du Mossad pour encadrer les émeutiers (une vieille tradition israélo-étatsunienne). Les forces de l’ordre paient un prix élevé : 17 morts et près de 500 blessés. Mais la démocratie et la liberté sont passées (sic). Tous les pays de l’UE, y compris ceux qui ont signé l’accord de la veille, s’empressent de reconnaître le gouvernement provisoire, au mépris des lois internationales, car il ne s’est agi que d’un coup d’Etat qui a chassé illégalement un président légitimement élu. Qu’à cela ne tienne !

Mais le scénario occidental, si huilé est-il, n’a pas envisagé l’inenvisageable. Comme le renard de la fable « Le corbeau et le renard », Poutine annexe, sans coup férir, la Crimée, acte irréversible s’il en est. Cela lui permet de ramener à la mère-patrie la population russe de la presqu’île, mais surtout de sécuriser la base de Sébastopol et ses annexes. L’ours russe reprend donc le contrôle de la mer Noire et s’ouvre en grand la porte vers la Méditerranée (et la base syrienne de Tartous).

Pour les Ukrainiens, le bonheur promis par l’Union européenne n’est pas pour demain. Comme prévu, Gazprom augmente le prix du gaz russe de plus d’un tiers. Mais les « amis » du peuple ukrainien ne se montrent guère plus généreux : le FMI impose à l’Ukraine un régime drastique avant de verser le premier dollar. Les Ukrainiens auraient dû écouter les Grecs, les Chypriotes et les Espagnols avant de se jeter dans les bras de l’UE. L’avenir de l’Ukraine est d’être un pont entre l’Europe et la Russie, pas d’être la dernière roue de la charrette bruxelloise ou un porte-avions américain au cœur de l’Eurasie.

Voici pour l’état des lieux, en évolution permanente. Mais il faut aussi s’attarder sur quelques zones d’ombre. Les nationalistes ukrainiens sont-ils sincères et manipulés, ou bien sont-ils complices des menées occidentales ? Certains d’entre nous sont fascinés par les mouvements Svoboda ou Praviy Sektor. Les voici déchirés entre leur poutinophilie et une certaine nostalgie. Je vais donc leur permettre de régler ce dilemme. Il ne suffit pas de se promener avec des tatouages et des colifichets pour avoir une conscience politique. La question est plutôt : « dis-moi qui tu hantes et je te dirai qui tu es ».

Le 7 février, soit deux semaines avant le coup d’Etat, Oleh Tyahnibok, leader de Svoboda, parade aux côtés de Victoria Nuland, d’Arseni Iatseniouk, son poulain (futur Premier ministre du gouvernement provisoire) et accessoirement membre de la Trilatérale, et enfin de Viktor Klitschko, le boxeur président du parti UDAR, qui est soutenu par l’International Republican Institute et le National Democratic Institute, tous deux bien connus pour être des courroies de transmission du Département d’Etat américain. On ajoutera que les trois interlocuteurs de Tyahnibok sont juifs, ce qui explique sans doute le soutien indéfectible que leur prodiguent nos produits maison, Fabius et Lévy. De quoi faire se retourner dans sa tombe Stefan Bandera, fondateur de Svoboda, qui ne passait pas pour être philosémite.

Ce n’est pas la première fois que des mouvements qualifiés de populistes, et même de fascistes et de néonazis, se commettent avec les sionistes. Je rappellerai l’étrange voyage en Israël, en 2011, de 35 leaders européens des dits partis : Geert Wilders pour le PW hollandais, Filip Dewinter pour le Vlaams Belang flamand ou Heinz Christian Strache pour le FPÖ autrichien, parmi d’autres (Suédois, Allemands…). J’y ajouterai le pèlerinage de Louis Aliot, vice-président du FN, à Yad Vashem, la même année.

Quant à Praviy Sektor, son cas est encore plus intéressant. Né « spontanément » à l’automne 2013 de l’union de quelques groupuscules qui jugeaient Svoboda trop mou, il est subventionné par la diaspora ukrainienne des Etats-Unis (sic). Bizarrement, en mars 2014, Praviy Sektor fonde une nouvelle structure, Russian Legion, formée de Russes et destinée à lutter contre Poutine, y compris par des actes terroristes en Russie, notamment la destruction de pipelines. Pire encore, Dmitry Yarosh, le chef de Praviy Sektor, a fait alliance avec l’islamiste tchétchène Dokou Oumarov dans le but de « créer un front antirusse de l’Ukraine au Caucase ». Pour finir, j’ajouterai que Yarosh et des leaders du mouvement ont été reçus par l’ambassadeur d’Israël à Kiev, Reuven Din El, et se sont engagés à « lutter contre le racisme et l’antisémitisme ». Ce qui fait tache pour de soi-disant néonazis !

Quant à nous, notre positionnement est clair : les amis de nos ennemis (et les ennemis de nos amis) ne sont pas nos amis. Entre l’Occident (Etats-Unis, UE, Israël et quelques autres) qui veut imposer aux peuples une société mondialisée, déculturée et métissée, et un Poutine qui prône une révolution conservatrice et défend l’identité européenne et blanche, en rejetant l’immigration allogène et en réduisant l’islam conquérant, notre choix est fait.

Il y a vingt ans, j’avais tenté de convaincre mes amis croates et serbes de ne pas se tromper d’ennemis, à savoir les Bosniaques musulmans soutenus par « l’Occident ». Cela n’empêcha pas les néo-oustachis et les néo-tchetniks, les uns partisans de la Grande Croatie et les autres de la Grande Serbie, de s’entretuer au nom de toutes les haines accumulées. Il n’y eut que des vaincus : les Croates ne purent annexer la province d’Herceg Bosna et furent contraints de cohabiter avec les musulmans (qu’ils haïssent), et les Serbes durent abandonner la Krajina et la Slavonie, avant de perdre le Kosovo. Que ceci serve de leçon à tous les nationalistes dont le regard se limite aux rancœurs du passé, particulièrement à l’est de l’Europe.

Il serait ainsi dommage que les nationalistes ukrainiens soient aveuglés par leur russophobie, même si celle-ci est justifiée par le traitement infâme que leur ont infligé les Soviétiques pendant plus de 70 ans. Car l’Ukraine a le malheur de se situer au mauvais endroit tout en étant le « grenier à blé » de l’Europe de l’Est et un réservoir énorme de ressources naturelles. L’Ukraine a tout pour attiser les convoitises. Mais elle est aussi extrêmement fragile, car fracturée entre deux peuples inassimilables : l’Ouest catholique, dont l’histoire et la culture regardent vers la Pologne, la Lituanie et l’Autriche, et l’Est orthodoxe, qui n’a d’yeux que pour Moscou. Ce qui est donc en jeu, c’est un risque immense de guerre civile. Et pire encore. Qu’on se souvienne de ces mots de Jacques Benoist-Méchin, dans L’Ukraine, fantôme de l’Europe : « Et dans ce décor d’enfer, qui défie toute description, cinq armées différentes, venues de tous les coins de l’horizon, vont passer et repasser « comme une râpe » sur le corps sanglant de l’Ukraine : armée polonaise de Pilsudski, armée ukrainienne de Petlioura, armée blanche de Denikine et de Wrangel, armée noire des paysans anarchistes de Makhno, et enfin armées rouges de Staline et de Budienny ». L’Histoire n’est qu’un éternel recommencement.

AC

Israel and Turkey are Protecting Border Areas for Terrorist and Sectarian Forces in Syria

Israel and Turkey are Protecting Border Areas for Terrorist and Sectarian Forces in Syria

Murad Makhmudov and Noriko Watanabe

Ex: http://www.moderntokyotimes.com

The armed forces of Syria and various loyal defense forces are clearly inflicting heavy loses on an array of terrorist, sectarian, and mercenary forces. This factor is abundantly obvious just like the connivance of covert operatives from several nations are involved in the destabilization of Syria. Therefore, recent terrorist, sectarian, and mercenary setbacks, have witnessed the violation of Syria’s sovereignty by Israel and Turkey in order to buttress their meddling. In the meantime, Saudi Arabia, Qatar, and other Gulf states, are involved in sponsoring various terrorist groups against the people of Syria. Not surprisingly, the recent advancement by the Syrian government is being met by Israel and Turkey based on bombing border areas. This reality confirms that Israel and Turkey are working in tandem in order to protect terrorists, covert operatives, mercenaries, and sectarians, along border areas. Of course, the mantra of international law by America and the European Union over Crimea is met by deadly silence when Israel and Turkey violate the sovereignty of Syria.

Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times says: “Indeed, while Gulf and NATO powers have been plotting the demise of independent Syria since the crisis began; the remarkable thing is the bravery of the armed forces of Syria because they face the intrigues of so many nations. This reality is the reason why so many individuals have perished because Gulf and NATO powers refuse to accept defeat. Therefore, the media of the Gulf and West plays its role in inciting hatred towards the people of Syria. At the same time, vast resources are spent on spreading radical Salafism and creating new terrorist ratlines by many Gulf and NATO powers. However, the government of President Bashar al-Assad and the armed forces of Syria refuse to allow Syria to be taken over by outside powers despite overwhelming odds against the government of Syria.”

In recent months the tide is clearly turning in several parts of Syria towards the armed forces of Syria and various self-defense units. These self-defense units comprise of the mosaic of Syria, for example many loyal Sunni Muslims in Aleppo refuse to succumb to the sectarian rhetoric of Qatar, Saudi Arabia, Turkey – and their loyal al-Qaeda and Salafi puppets. It is this tenaciousness that refuses to die despite all the odds that continues to enrage major Gulf and NATO powers.

The bravery of the Syrian pilot shot down inside Syria by Turkey says much about the spirit of the armed forces of Syria. It also says everything about the manipulation of international law by Gulf and NATO powers that are allowed to kill untold numbers based on their geopolitical and religious games.  This especially applies to Afghanistan, Iraq, Kosovo, Libya and Syria in recent times -alongside other intrigues over countless decades of bloodshed (Vietnam, El Salvador, Indonesia, Guatemala, Nicaragua – and so on).

Therefore, the shooting down of a Syrian jet fighter by Turkey wasn’t a coincidence just like the recent violation of Syria by Israel. In both circumstances the attacks were aimed by Israel to protect terrorists and mercenaries because of recent advancements by the armed forces of Syria. Similarly, the attack by Turkey happened while another sectarian and terrorist launch is underway based on utilizing border areas. Armenian Christians and Alawites during the latest terrorist infiltration once more face the wrath of Takfiri fanatics because of the connivance of major Gulf and NATO powers. At the same time, Prime Minister Erdogan, who recently highlighted his disdain towards Shia Muslims, is now pandering to Turkish nationalism by outwardly trying to utilize the situation for political gains. Equally ironic, while Israel and Turkey outwardly have major issues, it is clear that American arm twisting doesn’t need to be pushed hard in order for both nations to work in tandem. Turkey is the main culprit but Israel is playing its part in order to appease Washington and Riyadh.

Lee Jay Walker says: “The simple reality is that all religious communities reside in government held areas in Syria. However, in Gulf and NATO areas being ruled by various sectarian, terrorist, and mercenary groups, then all minorities reside in fear and the same applies to Sunni Muslims that are loyal to the government of Syria. This brutal reality means that Christians in Syria are now joining their co-religionists in Iraq and Kosovo because they are being cleansed on the watch of NATO and Gulf powers. In the meantime, the armed forces of Syria and various national self-defense forces are all fighting on the side of the mosaic in order to preserve the richness of the Levant.”

Recent images in Takfiri Islamist areas show a man being crucified after being shot in the head – aka Taliban barbarity in Afghanistan. This is the barbaric year zero civilization that is being supported by Gulf and NATO powers in order to destabilize Syria. The same year zero Islamist sectarians were sponsored by Gulf and Western powers in the 1980s and early 1990s along with Pakistan against the people of Afghanistan. Just like 8,000 to 10,000 international jihadists fought on the side of NATO and Gulf powers in Bosnia and this was replicated in Libya. Therefore, the crisis in Syria is based on outside meddling whereby Gulf petrodollars and the whims of Washington, London, and Paris, entice Israel and Turkey to support “year zero Islamists” in order to destabilize the last bastion of independence throughout the Middle East.

Lee Jay Walker gave guidance to both main writers

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

Barack Obama and Saudi Arabia: Behind the Scenes of the Visit

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Barack Obama and Saudi Arabia: Behind the Scenes of the Visit

Igor PANKRATENKO |

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The conversation between the U.S. president and King Abdullah of Saudi Arabia did not last very long. The ninety-year-old king walks with the help of a walker; during his meeting with Obama, a respirator was standing by for the monarch in the next room. However, besides the king, the two highest-ranking representatives of the dynasty also took part in the negotiations - Crown Prince Salman and the foreign minister, Prince Saud al-Faisal, whose words are sufficient for the making of any decisions in the Kingdom.

Even a brief list of the main points of the agenda speaks of the importance of the meeting: relations with Tehran, changes in the approaches to the civil war and foreign intervention in Syria, future policy with regard to Cairo and the Egyptian Muslim Brotherhood, joint actions in Lebanon, «anti-terrorism» operations in Yemen, the situation in the Cooperation Council for the Arab States of the Gulf (GCC), and, finally, the question of questions: joint plans with regard to diversifying supplies of energy resources to NATO member countries and agreeing on actions for lowering gas and oil prices.

The official commentary on the visit boils down to assurances of the inviolability of the strategic alliance between America and Arabia. In terms of bilateral sales volumes (52 billion for the first three quarters of 2013), the Saudis are among the top ten most important trade partners of the U.S. Military cooperation between Riyadh and Washington under the 338 contracts currently in force is worth 96.8 billion dollars. The U.S. military contingent has been withdrawn from the Kingdom, but American instructor and «consultant» missions continue active operation, especially in the security field, in close cooperation with the Saudi Ministry of Internal Affairs, intelligence and anti-terrorism divisions, conducting joint operations in Yemen. Finally, almost 74,000 Saudi students are studying in the U.S.; these are the future executives, whose talent pool, ideology and value systems are established in America.

With such a level of cooperation and intertwinement of capital (U.S. companies have around 400 joint projects with the Saudi dynasty in the Kingdom with a total volume of approximately $44 billion), there is no question of any serious disagreements between the American establishment and the Saudis. It is more accurate to speak of disagreements between the ruling dynasty and the Obama administration. But here during the visit a serious shift took place, and satisfaction literally oozes between the lines of the official commentaries on the negotiations.

The parties are to maintain the volumes of military and technical cooperation and increase coordination of military intervention in Yemen, the situation in which is a key factor for the security of Saudi Arabia and at the same time a threat to the ruling dynasty. Washington also approved the monarchy's actions in «subduing» Qatar; the mass repressions in Bahrain which, according to the Saudis, is now the front line in resisting Shiite expansion into the countries of the Persian Gulf; and the expansion of Saudi presence in Lebanon for the same «anti-Shiite» (read: anti-Iran) purposes. 

However, these are questions of a mostly tactical nature. The strategy of joint actions is defined in the questions of Egypt, Syria and oil. Each of them is significant not only for the Middle East, but for the rest of the world as well.

American-Saudi disagreements with regard to Egypt came to the surface last year, and the reason for them, according to the official American explanation, was  Obama's non-acceptance of the overthrow of Muhammad Morsi in a military coup. Like most American explanations, this one has little in common with reality. It is well known that on the day of the coup both Morsi and the Egyptian military spent several hours in telephone negotiations with Riyadh and Washington (the same thing happened, incidentally, in Qatar during the dynastic reshuffle), only after which did the military began to take key objects in Cairo, Port Said and Alexandria under its control. Yes, one of the first to congratulate new acting president of Egypt Adli Mansur was King Abdullah bin Abdulaziz of Saudi Arabia. However, the U.S., although it sent no congratulations, also reported a day later that it was prepared to give the new Egyptian leadership «all possible support».

Differences between Washington and Riyadh on the Egyptian question arose from the scale of the repressions which the Egyptian military leaders, who had undergone training in U.S. academies, rained down on the Muslim Brotherhood. Washington was counting on the participation of the Brotherhood in a coalition government and using the organization's capabilities in its other geopolitical configurations, for example, in Turkey or Syria. But Cairo and Riyadh did not plan on leaving such loopholes for their political opponents, preferring to «pull the weed out roots and all», including the recent death sentences pronounced against over five hundred Brotherhood members. 

During Obama's recent visit, the «misunderstandings» on Egypt were resolved. Riyadh promised that the repressions would be scaled down and that the further development of Egypt would follow the path of «building democratic institutions and reforming the economy in accordance with market demands», for which the Saudis, the United Arab Emirates and Kuwait have already allocated over 15 billion dollars in aid and loans, and they recently signed an agreement with the Egyptian military leadership on 40 billion dollars for a long-term housing construction program.

The topic of Syria dominated the negotiations between Obama and Abdullah, as here the greatest number of disagreements had accumulated with regard to how to overthrow al-Asad. However, it seems that the main disagreements have now been resolved.  

For the most part, the Saudis only wanted one thing from the U.S. with regard to Syria: approval for supplying the rebels with heavy weaponry, including anti-tank systems and MANPADs. Riyadh believes that expanding the list of deliverables will create the main condition for victory over al-Asad. Indeed, changing the balance of power in favor of the rebels will make it possible to solve the two main problems at once. First, military successes achieved by the «secular opposition» with a new level of armament will seriously weaken the position of the radical Islamists, with whom the «secular» rebels are now fighting just as zealously as with the government troops. Second, those same military successes will enable the rebels to finally establish themselves in one of the regions bordering on Turkey and create a support base for the «new democratic government of Syria» there. This «government», naturally, will be recognized by many countries, and it will be able to obtain any kind of armaments on a legal basis, as it were. But the main thing is that it will be able to just as «legally» create a «no-fly zone» over the territory it controls before an attack on Damascus by the coalition of rebels and «foreign volunteers». 

Official sources report that during the negotiations with King Abdullah, President Obama only rejected the idea of direct U.S. military strikes against Syria.  Obama considered everything else, including the delivery of MANPADs to the rebels, to be possible. White House representatives do not speak plainly about this; they begin to prevaricate, but the question can essentially be considered resolved. After the negotiations, it is clear that this summer Riyadh and Washington, in partnership with other «friends of Syria», will once again try to use weapons to «close the issue» of al-Asad and of the Syrian Arab Republic in its current form…

As a result of Obama's visit to Saudi Arabia there is news for Russia as well. The time when Washington and Riyadh agreed, albeit grudgingly, to Russia's participation in the Middle Eastern process, with Moscow having the indefinite status of «cosponsor of peaceful regulation», has ended, and it ended after the Crimean referendum and the reunification of Crimea and Russia. All regional-level issues discussed in the Royal Garden in Riyadh were discussed as if Russia was no longer a factor in the region, and Moscow was a hindrance which must be removed from the region once and for all. As for the question of Saudi participation in the fight to lower prices on energy resources and the Gulf monarchies substituting their oil and gas for the volume Russia now provides to other strategic partners of the U.S., it was decided to consider that separately. Essentially, the Saudis have given their consent on this. The question will be worked out on the level of informal expert groups, which will be the ones who propose a plan for this fight to lower prices. Russia has approximately a year to develop and implement countermeasures in the field of energy strategy. Later, when the informal agreements are formalized in plans and protocols, Russia could end up in a defensive position, which is clearly worse…

JACQUES LE GOFF: Une vie pour l'Histoire

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JACQUES LE GOFF
Une vie pour l'Histoire

Jean Pierinot
Ex: http://metamag.fr

Jacques Le Goff est mort, ce 1er avril, à Paris, âgé de 90 ans. Né en 1924, à Toulon, il a consacré sa vie à l'exploration du Moyen Âge. Normalien et agrégé d'Histoire, il a participé aux belles heures de l'École des Annales avec les disciples de Marc Bloch (1886-1944) tel Fernand Braudel et Lucien Febvre. Tous ses ouvrages évoquent un Moyen Age qui serait un «tremplin pour l'avenir, Moyen Age qui apparaît comme la matrice de notre modernité ». A la question «l'Europe est-elle née au Moyen Age ?», Jacques Le Goff n'apporte qu'une réponse: « Oui, et c'est une bonne nouvelle.» Agnostique et Européen convaincu, il est mondialement connu comme l’un de nos plus grands médiéviste. Il est considéré comme "le père de la Nouvelle histoire".

jacques_le_goff_temps_sacre.jpgDans "L'Europe est-elle née au Moyen Age? " ( Ed. Seuil), il expose sa conception de la naissance de l'idée européenne. Il divise son étude en quatre périodes, de la fin de l'empire romain à la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb.


Selon Jacques Le Goff : « La mémoire ne cherche à sauver le passé que pour servir au présent et à l’avenir ». Pour lui, l’inscription dans le temps est un élément constitutif de l’identité collective. Tout groupe est en effet confronté à la question de la pérennité de son identité. La mémoire participe à la construction de l’identité de nos sociétés.


Jacques Le Goff  était aussi un historien ancré dans le monde. Dans une interview à La Vie  (2004) il expliquait sa position hostile à l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne : « Quel est le territoire de l’Europe? La géographie a fait qu’au Nord, à l’Ouest et au Sud, la question soit facile à trancher. En revanche, à l’Est, pas de frontières nettes... Or, il n’y a pas d’espace politique sans une certaine conformité à la géographie. Pour l’essentiel, la Turquie est une puissance asiatique, pas européenne. La question se pose différemment pour la Russie, qui, culturellement et historiquement, fait partie de l’Europe. Pour moi, l’Europe s’arrête à l’Oural et au Bosphore, même s’il est clair que la Russie n’entrera dans l’Union qu’avec ses territoires asiatiques. La question est partiellement résolue depuis 1989, puisque la plupart des territoires non russes de l’URSS ont pris leur indépendance. »

Dans un article intitulé « Le pouvoir et l’histoire » ( Libération, 19/10/2007), face aux lois liberticides, il défendait la liberté pour l’histoire : « Laissons aux historiens le soin d'établir les faits. Et, si une situation historique est complexe, si une mémoire est tourmentée, laissons aux citoyens le soin de se faire une opinion en fonction des informations. »


jlg.jpgHéritier de l'école des Annales, il fut l'auteur d'une oeuvre monumentale et très dense. Parmi ses plus récentes publications: "Le Moyen Age et l'Argent" (2010), "Le Moyen Age expliqué en images" (2013) ou encore, paru en janvier 2014, "Faut-il vraiment découper l'histoire en tranches?" aux éditions du Seuil. Son ouvrage le plus connu est consacré à Saint Louis (Gallimard, “ Bibliothèque des Histoires ”, 1996 »), une somme de 1000 pages. On note aussi  "Les intellectuels au Moyen Âge" (Seuil, 1957)," La civilisation de l'Occident médiéval" (Arthaud, 1964) etc. Il se situe dans la lignée des Marc Bloch, Lucien Febvre, Fernand Braudel, Georges Duby,  Maurice Lombard  et Jean Favier.


Jacques LE GOFF, un européen pour qui  « Il n’y aurait pas eu d’Europe sans les bibliothèques, sans la présence du savoir gréco-romain dans l’enseignement. Platon, Aristote, Cicéron, c’est bien le Moyen Âge qui les a fait connaître et qui les a installés dans la pensée européenne ! L’apport grec se résume, au plan politique, à la démocratie et, au plan du savoir, au goût de la science et à l’esprit critique. Tout cela, aujourd’hui encore, reste très européen. La plupart des autres civilisations sont restées imperméables à l’esprit critique. Dans l’apport romain, je retiens essentiellement le droit. Un apport que le Moyen Âge va considérablement enrichir. Au droit romain, il a ajouté le droit canonique et le droit coutumier, qu’il a couchés par écrit au XIIIe siècle.»


Jacques Le Goff rejoint Jean-François Mattéi au Panthéon des Européens illustres.

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Presseschau April 2014

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Presseschau
 
April 2014
 
Wieder mal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...
 
#####
 
AUßENPOLITISCHES
 
Staatskrise
Kapitalflucht bringt ukrainische Banken in Not
 
Kollaps droht
Ukrainische Sparer räumen Milliarden von Konten ab
 
Russische Invasion auf der Krim (Video)
(Das Video zeigt die erste Welle schwerbewaffneter Mi-24 Kampfhubschrauber beim Überfliegen von Sewastopol auf der Krim.)
 
Interview zum 90. Geburtstag
Peter Scholl-Latour: Das plant Putin auf der Krim
 
Wahlbeobachter auf der Krim Russland lädt Rechtspopulisten ein
 
(US-Kontakte zur ukrainischen Opposition)
Tod und Spiele
 
Krim-Krise
Deutschland und Polen verschärfen den Ton
Bei ihrem Besuch in Polen macht die Kanzlerin deutlich, dass sie den Bündnisfall nicht ausschließt. Das EU-Assoziationsabkommen soll schon nächste Woche kommen.
 
Antrag im Europaparlament: EU-Abgeordnete wollen Schröder Sprechverbot zur Krim erteilen
 
Deutscher Gesinnungsimperialismus im FAZ-Stil
Wer Putin unterstützt, soll in München nicht Musik dirigieren
 
Krimkrieg? Rußland, die Ukraine und wir
 
Sanktionen gegen USA?
Putin erkennt Krim als "unabhängigen Staat" an
 
Putins Schachmatt: Rückkehr zum Goldrubel
Was, wenn auch die Chinesen mitmachen?
 
Petition gestartet - Wir wollen Russia Today auf Deutsch
 
Einem General platzt der Kragen – USA 1935
 
(Altkommunisten machen mobil)
Zeichen der Solidarität
Eine deutsche Delegation beteiligt sich an Protesten gegen Treffen der Waffen-SS in Riga
Die Internationale Föderation der Widerstandskämpfer (FIR) und die Vereinigung der Verfolgten des Naziregimes - Bund der Antifaschisten VVN-BdA beteiligen sich in diesem Jahr erstmals an den Protesten gegen den Aufmarsch zu Ehren der Waffen-SS im lettischen Riga.
 
Bank-Run: Chinesische Zentralbank beschwichtigt panische Sparer
 
ESM
Karlsruhe gibt grünes Licht für Euro-Rettungsschirm
 
Weltweite Kontoüberwachung rückt näher
 
Vereinigte autoritäre Staaten von Europa?
 
Vetternwirtschafts-Vorwürfe gegen Martin Schulz
 
Helmut Schmidt: Mein Europa Selbstbehauptung der europäischen Zivilisation
Für den früheren Bundeskanzler Helmut Schmidt gibt es in der EU zu viele Leute, „die rumquatschen“, aber zu wenige Leute, die wissen, wovon sie reden.
 
“Implicit Whiteness” und das Wählerpotential rechter Parteien in Europa
 
Rechtsextremer Front National erringt Kommunalwahl-Erfolge
 
(Und nun?... Frei nach Wowi ist´s doch gut so.)
Front-National-Bürgermeister ungewollt geoutet
 
Kommunalwahlen in Frankreich: Sozialisten räumen Niederlage ein
 
Kommunalwahlen sind erst der Anfang
Faschismus light: Fünf Gründe, warum Frankreich extrem nach rechts marschiert
 
101 Verletzte bei Protesten gegen Sparpolitik
In Madrid haben Zehntausende gegen die Sparpolitik der Regierung protestiert. Zusammenstösse zwischen Demonstranten und Sicherheitskräften forderten zahlreiche Verletzte, vor allem bei der Polizei.
 
(In der deutschen Presse völlig totgeschwiegen)
Venedig stimmt über Unabhängigkeit von Italien, EU und NATO ab
 
(Gute Sache, sollte man auch für Deutschland übernehmen…)
Knesset
Israel will den Begriff Nazi als Schimpfwort verbieten
Bis zu sechs Monate Haft und 20.000 Euro Strafe: Wer in Israel das Wort Nazi als Schimpfwort benutzt, soll künftig bestraft werden. Das sieht ein Gesetzentwurf vor.
 
(In manchen Ländern wird die Wehrpflicht abgeschafft, in anderen ausgeweitet…)
Wehrpflicht für die Gottesfürchtigen
Das israelische Parlament verabschiedet nach jahrelangem erbittertem Streit ein Gesetz, das auch ultraorthodoxe Juden zum Wehrdienst verpflichtet. Bislang waren die Orthodoxen vom Armeedienst befreit.
 
Ankara will Schulen des Erdogan-Rivalen Gülen schließen
 
Türkei
Erdogan will Facebook und Youtube verbieten
 
(…andere Sitten)
Zwischenfall in der Türkei
Mann erschießt Mutter in Istanbuler Gerichtsgebäude
 
Türkei
Erdogan siegt bei Kommunalwahlen und droht Gegnern
 
Libyen richtet Hilferuf an Vereinte Nationen
 
China
34 Tote bei unfassbarer Gewaltorgie auf Bahnhof
Mit Messern und Beilen bewaffnet, haben zehn Männer auf einem Bahnhof in der chinesischen Stadt Kunming Reisende angegriffen und ein Blutbad angerichtet. Die Regierung spricht von einem Terrorakt
 
Blutiger Terror in Nigeria
200 Tote durch Boko-Haram-Anschläge
 
Unglück in Abuja
Massenpanik in Nigeria: Mindestens sieben Tote
 
Werbung für American Apparel
Modelabel provoziert mit barbusiger Muslima
 
(Tenor: Die Europäer sind schuld)
Imperialismus-Kritiker Mishra: "Das westliche Abenteuer ist vorbei"
(kritische Leserdiskussion)
 
Indien
"Anti-nationales" Verhalten
Falsches Team bejubelt: 67 Studenten suspendiert
 
Neuseeland-Reise: Maori-König will Prinz William nicht treffen
 
Neu-Kaledonier horten Waffen vor Unabhängigkeits-Referendum
 
Camp 14 - Total Control Zone. In der Hölle Nordkoreas auf Arte
Nordkorea-Doku auf Arte: Hinter dem Stacheldraht
 
Trotz Fukushima: Japan bereitet Rückkehr zur Atomkraft vor
 
AKW Hamaoka in Japan
"Gefährlichstes Kraftwerk der Welt" soll wieder ans Netz
 
Drei Jahre nach Fukushima
Experten schlagen Alarm: Deutschland mangelhaft auf Atomunfall vorbereitet
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Rentenreform
Große Koalition der Alten
Warum macht die Große Koalition eine Politik für die Alten und zulasten der Jungen? Diese Frage stellt sich nach den jüngsten Rentenbeschlüssen auf’s Neue. Ökonomen haben eine klare Antwort.
 
Kommentar
Du bist Uli Hoeneß
von Ronald Gläser
 
Die Steuer-Diktatur
 
Schäuble dienstältester Abgeordneter
 
Schäuble ist ein politischer Pflegefall
Rücktritt nach Putin-Hitler-Vergleich überfällig
 
Ex-Abgeordnete
Job im Bundestag ist später oft ein Karrierekiller
Die ehemaligen Bundestagsabgeordneten tun sich schwer im normalen Berufsleben. Viele Ex-Mitglieder des letzten Bundestags sind noch immer arbeitslos. Die wenigsten bleiben in der Politik.
 
„Die ganze Geschichte“
Edathys geheimnisvolle Facebook-Botschaft
 
Unschuldslamm Edathy
 
Regierungskoalition einigt sich auf doppelte Staatsbürgerschaft
 
Grüne: “Mit dem Missverständnis aufräumen, als gebe es menschliche Rassen”
 
Änderung der Berliner Verfassung
Rasse soll aussterben
Bislang verbietet die Landesverfassung die Diskriminierung wegen der „Rasse“. Grüne und Piraten wollen den Begriff streichen.
 
Ex-Bundestagskandidat
Stalinismus-Vorwurf gegen Piratenpartei
 
Debatte um Parteiausrichtung
Piratenpartei verliert fast halben Bundesvorstand
 
AfD erringt juristischen Sieg gegen Michel Friedman
 
Journalismus: Von Einflüsterern, Strebern und Mitschwimmern
 
Forsa-Chef Manfred Güllner
Von der Meinungsforschung zur Meinungsmache
 
SPD-Medienholding macht Millionenverlust mit Kreuzfahrten
 
(SPD)
Hamburg überarbeitet Broschüre zur EU-Wahl
 
(Soviel zur nationalen Souveränität. Kalter Krieg, ich komme zurück...)
USA stationieren neue Atombomben in Deutschland
 
Zurück zur Wehrpflicht!
Viele Jahre hat der Westen jegliche Bedrohung aus dem Osten ausgeschlossen. Die fatale Folge ist, dass die Nato ihr Abschreckungspotenzial in Europa geschwächt hat Von Michael Wolffsohn
 
Akif Pirincci
Ein Sarrazin fürs Saftige
 
„Islam gehört zu uns wie die Reeperbahn nach Mekka“
Auf eine Currywurst mit dem Bestseller-Autor Akif Pirinçci, der das politisch unkorrekteste Buch des Jahres geschrieben hat
 
Akif Pirinçci liest aus »Deutschland von Sinnen«
 
Jüdische Gemeinde entsetzt
Antisemitismus-Vorwurf wegen Lied im Schweiger-"Tatort"
 
(Und noch eine "antisemitische" "Tatort"-Sendung…)
Frankfurter Tatort
Kein „Stolperstein“-Name für Kommissarin
 
„Morale Bombing“ war mörderisch, aber erfolglos
Veranstaltung anlässlich des 70. Jahrestages der Zerstörung der Altstadt
 
Dokumentation Brief an Bundespräsident Gauck wegen Gedenken 1. Weltkrieg
Initiative „Frankfurter Aufruf 1914-2014“
 
Frankfurter Aufruf 1914-2014
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Pier Paolo Pasolini: Faschismus, Antifaschismus und Konsumgesellschaft
 
Demonstranten verhindern Buchlesung von Sarrazin
 
Video von Störung einer Lesung Thilo Sarrazins im Berliner Ensemble
 
Sarrazin-Lesung abgebrochen
Peymann wirft Sarrazin-Störern „nazihaftes Gepöbel“ vor
 
Berlin: Tugendterror gegen Sarrazin
 
Gegenhalten lohnt sich
 
„Die liberale Gesellschaft und ihr Ende“
Frankfurter asozialistische Antifa bestätigt ein wichtiges Buch
 
Neuester Tugendterror – diesmal: Frankfurt
 
Karben Neue Rechte
Rechter ein ungeliebter Gast in der Kirche
 
Politische Gewalt und geistige Brandstifter
 
NRW: Polizei warnt vor linker Gewalt im Kommunalwahlkampf
 
(Amazon gegen Antaios)
amazon.de und der ehrbare Kaufmann
 
Bublies-Verlag
Säuberungen bei Amazon gehen weiter
 
amazon, Antaios und der Verlag Siegfried Bublies
 
(AfD)
Die „Zeit“ und Links zur Antifa
 
„Die Freiheit“ klagt gegen Beobachtung durch Verfassungsschutz
 
(Die Hetzmeute hat das nächste Opfer gefunden)
Rechter Mitarbeiter
Supermarkt entlässt Neonazi-Kassierer
 
Verfassungsschutz lässt von Linke-Abgeordneten ab
Das Bundesamt für Verfassungsschutz stellt die Beobachtung von Abgeordneten der Linkspartei im Bundestag ein. Extremistische Gruppen innerhalb der Partei bleiben allerdings weiterhin im Visier.
 
Gefälschter Hitlergruß: SJ-Funktionär verurteilt
 
Grüne Jugend ruft zum Eintritt in Rote Hilfe auf
 
Vater des ermordeten Uwe Mundlos klagt an:
“Das ist kein NSU-Netz, das ist ein Verfassungsschutznetz”
 
Nachschlag für Häftling Nr. 746/09
Diesen Februar vollendete Horst Mahler sein fünftes von zwölf Knastjahren. Vom erhofften Märtyrertum ist er weit entfernt. Er gerät sogar schon in Vergessenheit. Zeit, ihn endlich freizulassen.
 
("Antifa")
Sturmtrupp gegen die Republik
 
Finanzspritze für die Antifa
 
Anschlag auf CDU
Linksextremismus-Debatte in Sachsen-Anhalt
 
Berlin
Linksextremisten bedrohen CDU-Politiker Wansner
 
(Mit Linksetzung zu Indymedia. Die freuen sich über die Werbung…)
Aktivisten wollen gegen Kreuzberger Wirt demonstrieren
Hausverbot für Schwarze im „Liesert’s Falckensteiner“?
 
Keine Pille danach
Farbanschlag auf katholische Apotheke
 
Berlin: Auto von konservativem Journalisten niedergebrannt
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Ansturm auf Europa – Neue Studie des IfS
 
EU plant Lockerung der Visa-Regeln
 
Konzernnahe Stiftungen: Erziehungsziel “postnationale Gesellschaft”
 
Staatsgerichtshof kippt Ausländerwahlrecht in Bremen
 
Integrationsbeauftragte
Bundesregierung warnt vor angeblichem Rassismus
 
Politische Korrektheit
Neue Rassismus-Vorwürfe gegen „Knorkator“
 
Debatte um Preußens-Ausbeutungsgeschichte erwünscht
Antidiskriminierungsverein gegen "Mohrenrondell"
Das "Mohrenrondell" im Park Sanssouci sorgt für reichlich Diskussionsstoff. Ein Stadtverordneter hält die Bezeichnung für „kolonial-rassistisch geprägt“ und hat eine Namensänderung angeregt. Eine Idee, die Verwunderung, aber auch eine große Diskussion ausgelöst hat. Jetzt hat sich auch die Antidiskriminierungsberatung zu Wort gemeldet.
 
Kritik an Name für Skultpuren im Park Sanssouci
Diskussion um "Mohrenrondell" in Potsdam
Vier Skulpturen im Park Sanssouci in Potsdam sorgen für reichlich Diskussionsstoff: Das so genannte "Mohrenrondell" ist seit 1694 in der Brandenburgisch-Kurfürstlichen Kunstkammer nachweisbar und vermutlich italienischer Herkunft. Ein Stadtverordneter findet aber, dass diese Bezeichnung diskriminierend sei. Soll der Name geändert werden?
 
Fundamentalismus durch Globalisierung?
Dr. Claus-M. Wolfschlag: Zum Unterschied zwischen Islamismus und Salafismus
 
Londons Bürgermeister will Islamisten Kinder entziehen
 
Islamistischer Terror
Bombe auf Bonner Hauptbahnhof war Rache für Mohammed-Karikaturen
 
Offenbach
Ausstellung zum Thema Moscheenbau
„Abziehbild in den Köpfen ablegen“
 
TV-Serie “Lindenstraße” bekommt Moschee
 
Femen protestieren gegen Islamisten im Roten Rathaus
 
(web.de titelte dazu "Nazis machen Legoland dicht")
Rechtsradikale Drohungen: Legoland sagt Veranstaltung mit Muslimen ab
London (dpa/afp) - Nach rechtsradikalen Drohungen per E-Mail und mit Anrufen hat das Legoland in Windsor eine Veranstaltung mit muslimischen Teilnehmern abgesagt.
 
("Bundesgauckler" für Durchmischung)
Joachim Gauck
Ein Präsident im Problemkiez
Schmuddelig fand Joachim Gauck den Berliner Wedding, als er den Stadtteil nach dem Mauerfall besuchte. Jetzt wirbt er dort für weniger Angst vor ethnischer Durchmischung.
 
Berlin: Schulbesetzer prügeln auf Passanten ein
 
Asylmißbrauch
Berliner Senat hält Hütten am Oranienplatz für rechtmäßig
 
Görlitzer Park
Berlin: Grünes „Agreement“ mit Drogendealern geplatzt
 
Nach monatelangen Verhandlungen
Asylcamp in Berlin: Senat einigt sich mit illegalen Besetzern
 
Berlin-Oranienplatz: Die menschlichere Variante
 
Berlin: Kosten für Asylbewerber explodieren
 
Apartheid beachten!
Was wir mit dem Hoeneß-Geld alles machen können, von wo sich Weiße »verpissen« sollen, und wo die Kinder Kokain finden / Der Wochenrückblick mit Hans Heckel
 
Dietzenbach
Notunterkunft für Flüchtlinge
Erbitterter Streit um Göpfert-Haus
 
Höchste Zahl seit 20 Jahren im Kreis Offenbach
Kaum noch Platz für Flüchtlinge
 
Flüchtlinge in der Region
Kommentar: Brückenbauer gesucht
 
Kreistagsfraktion kritisiert Flüchtlingspolitik
FDP fordert mehr Betreuung
 
Niemand will den Asylanten-Ansturm bezahlen
Aber fast jeder will ein Lampedusa-Versteher sein
 
Armutseinwanderung
Fünfzig Prozent mehr Sozialhilfen für Bulgaren und Rumänen
 
(Trotz Fachkräftemangel?)
„Diskriminierung“
Studie: Wirtschaft benachteiligt türkischstämmige Lehrlinge
 
(Fachkräfte bei der Arbeit)
Kirche Berlin-Buch
20 Quadratmeter Kupferdach gestohlen!
 
Multikultureller Alltag
 
Niederlande
Rap-Video mit Wilders-Hinrichtung sorgt für Empörung
 
Köln
Schwein im Schaufenster: Moslems schüchtern Metzger ein
 
Wien
Vermutlich muslimischer Asylwerber zerstörte zahlreiche Statuen in Kirchen
 
Interview mit Autor Stefan Schubert
„Streetgangs sind gefährlicher als Hells Angels und Bandidos“
 
Offenbacher Dealer-Trio hochgenommen
Drogen im Wert von 500.000 Euro einkassiert
 
Augsburg
Ausländergewalt
Polizei verheimlichte Überfall auf Jungen
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Architektur der Tradition, Teil 1 und 2
 
Als Deutschland seine Städte in den Tod trieb
Vor fünfzig Jahren erschien Wolf Jobst Siedlers Buch "Die gemordete Stadt". Es war die einflussreichste Architekturpublikation der deutschen Nachkriegszeit und ist bis heute hochaktuell.
 
Wie eine Planerkaste unsere Städte ruiniert
Weil die Mieten in besonders beliebten Quartieren rasant steigen, rufen Politiker wieder nach Regulierung. Dabei war es dieser staatliche Zugriff, der nach 1945 die deutschen Städte entstellt hat.
 
Viadukt Chemnitz
Die Bahn will das nächste Baudenkmal abreißen
In Chemnitz soll eine prächtige Eisenbahnbrücke aus der Kaiserzeit abgerissen werden. Offenbar kümmert sich die Deutsche Bahn mittlerweile genauso wenig um Ästhetik wie um die Sorgen ihrer Fahrgäste.
 
Immobilienpreise in Berlin
Die Sehnsucht nach Altbauten wächst
 
Brandgefährliche Fassadendämmung:
Das falsche Spiel der Lobbyisten
 
Potsdam
Auf der Suche nach dem Adler
Freundschaftsinsel: Schwerer Verlust auf der Freundschaftsinsel: Die vergoldete Wetterfahne mit stilisiertem Adler, die eines der Torhäuser auf der Freundschaftsinsel bekrönte, ist verschwunden.
 
Der 22. März 1944 – Zerstörung der Frankfurter Altstadt
Vor 70 Jahren versank das Herz der Stadt in Schutt und Asche
 
Einige Filme zu Berlin am Anfang des 20. Jahrhunderts
Berlin 1900 in Colour - coloriert
(Dieser Film zeigt nicht nur Aufnahmen aus Berlin, sondern vor allem in der zweiten Hälfte von München. Trotzdem sehr interessant und wundervoll stimmungsvoll.)
Berlin in den 20er Jahren - schwarz/weiß
(Vor allem wegen der Straßenszenen mit Autos interessant)
Dieser Tourismusfilm ist nur etwas für Kenner bzw. Freunde der Berliner Altstadt
Alt-Berlin in den 20er Jahren - schwarz/weiß
(Das ist eine Stadtrundfahrt durch Alt-Berlin. Davon sind nur noch Reste vorhanden. Z.B. das Nikolaiviertel oder die Parochialkirche, die ihre verloren gegangene Turmspitze wieder erhalten soll.)
1936 Berlin Reichshauptstadt in Farbe
(Noch ganz ausgelassene Athmosphäre. Man sieht unter anderem noch Speers neue Reichskanzlei. Und die unzerstörte Kaiser-Wilhelm-Gedächtniskirche. Dann Reichstag und Dom noch mit den alten Kuppeln, was Architekturkenner gleich bemerken werden. Und bei 2:22 das Stadtschloss, dass gerade wieder aufgebaut wird.)
 
NS Architektur in München - Führerbau - Braunes Haus etc.
 
Indianer fordern Skalp zurück
Karl-May-Museum Radebeul erhielt Brief aus Amerika
 
Deutschfeindlichkeit: Özlem Topçu über “deutsche” Identität
 
Antideutsche Klischees: Thorsten Hinz über Heinrich Manns “Der Untertan”
 
Der Untertan — weder typisch deutsch noch typisch wilhelminisch
Von Thorsten Hinz
 
(Zur Ökologie und politische Rechte)
Schein-Konservativ
 
Vor Energiegipfel
Hendricks erteilt Fracking eine Absage
 
Nasa-Studie: Warum unsere Zivilisation bald untergeht
 
Bildungssystemversagen
 
Deutschverbot im Radio
 
Kampf ums Binnen-I
 
Berlin bekommt Lesben-Friedhof
 
Gender Mainstreaming im Kindergarten
Die Autorin zeigt konkrete Ansatzmöglichkeiten zur Umsetzung der Strategie des Gender Mainstreaming.
 
Britische Krankenhäuser verbrennen tote Babys in Heizkraftwerk
 
Gauguin verbrennen?
 
"Miracle Village" in Florida
Im Dorf der Sexualstraftäter
 
Altern, ohne alt zu werden: Rainer Langhans
 
Kreative Arbeit
Grundeinkommen statt Urheberrecht?
 
Elefanten hören Geschlecht und Alter in menschlichen Stimmen
 
Uwe Steimle "Heimatstunde"
 
Uwe Steimle "Meine Oma, Marx & Jesus Christus"
 
"Heuchlerische Veranstaltung"
Eklat: Freiwild entscheiden sich für Echo-Boykott
 

jeudi, 03 avril 2014

La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

La tombe du chef des Huns Attila découverte à Budapest

Par La Voix de la Russie

Des ouvriers du chantier de construction d’un pont dans la capitale hongroise ont découvert une sépulture datant du Vie siècle. Les archéologues considèrent qu’il s’agirait de la sépulture du grand chef des Huns Attila.

« Nous avons découvert de nombreuses squelettes de chevaux, des armes et d'autres objets qui appartiendraient aux Huns. Notamment une grande épée en fer météorique, qui pourrait appartenir à Attila », a indiqué l’historien de l’Université de Budapest Albrecht Rümschtein.

Selon les chroniques, Attila serait mort en Pannonie, sur le territoire de la Hongrie moderne, en 453. L’empire des Huns s’est désintégré peu après sa mort.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_03_28/La-tombe-du-chef-des-Huns-Attila-decouvert-a-Budapest-7608/

09:10 Publié dans archéologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : archéologie, hongrie, budapest, attila, huns | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz?

Énergies : vers un contrat russo-chinois de fourniture de gaz?

 
 
BRUXELLES (NOVOpress) - Les partisans de sanctions contre la Russie, notamment le Commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger et une grande partie de « l’élite » bureaucratique européenne, se plaisent régulièrement à souligner la dépendance économique et financière de la Russie des importations européennes, et par conséquent sa vulnérabilité économique.
 
Lien de cause à effet auquel Günther Oettinger n’a peut-être pas réfléchi, l’UE ne dispose de réserves de gaz que pour quelques jours si la Russie impose un arrêt de livraison, comme l’indique une étude réalisée par Steffen Bukold (politologue allemand, spécialiste des questions énergétiques).
 
En outre, la Russie semble avoir déjà trouvé des alternatives au marché européen : il se pourrait qu’il y ait un contrat d’approvisionnement de 30 ans avec la Chine. L’analyste de Citigroup Ronald Smith pense qu’un tel accord russo-chinois sera mis en place cette année.
 
Sans transition rapide vers les sources d’énergies renouvelables, l’UE est toujours dépendante des livraisons de gaz russe. Si l’Union européenne poursuit sa politique hostile à l’égard de la Russie, une hausse des prix ou des pénuries d’approvisionnement pourraient frapper l’économie européenne massivement… Non sans raison, l’ancien chancelier allemand Helmut Schmidt a appelé les sanctions contre la Russie un “non-sens” (“dummes Zeug”).
 

http://fr.novopress.info/

VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk

VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk

Vanuit Turkije zal het nieuwe Islamitische Kalifaat worden opgericht


De verwezenlijking van Erdogans imperialistische visioen van een hersteld Turks-Ottomaanse Rijk komt met hulp van de VS en de NAVO steeds dichterbij.

Van alle 28 NAVO-landen is er slechts één land dat profiteert van het pro-islamistische Midden-Oostenbeleid van de Amerikaanse president Obama: Turkije. Premier Erdogan, wiens AK Partij vandaag de hoogstwaarschijnlijk zwaar gemanipuleerde lokale verkiezingen in Turkije zal winnen*, was in 2011 één van de grootste voorstanders van de NAVO bombardementen op Libië, dat volgens de recent afgezette premier Ali Zeidan binnenkort in een Al-Qaeda terreurbasis voor aanslagen in Europa zal zijn veranderd. 27 NAVO-landen, waaronder Nederland, zetten daarmee hun eigen nationale veiligheid op het spel, ten gunste Turkije.

* Al Jazeera berichtte dat het aantal stembiljetten bijna drie keer hoger is dan het aantal geregistreerde kiezers (3).

Libië dankzij NAVO een Al-Qaeda basis

Volgens de Engelse versie van Al-Akhbar zat de Libische tak van de Moslim Broederschap achter het afzetten van premier Zeidan. Het waren de Amerikaanse en Turkse regeringen die na het vermoorden van Gadaffi de Moslim Broederschap naar voren schoven om het machtsvacuüm op te vullen. Uit officiële documenten uit 2011 blijkt dat Al-Qaedalid Abdel Hakim Belhaj de leiding kreeg over ‘alle internationale ambassades’, inclusief de Amerikaanse.

Lawrence Freeman van het Executive Intelligence Review stelde onlangs dat Al-Qaeda inderdaad de macht heeft overgenomen in Libië, en dat in Syrië hetzelfde dreigt te gebeuren, wederom met steun van de NAVO. Freeman wees de voormalige Britse premier Tony Blair aan als de grote promotor van dit beleid in Europa. Waar of niet, Blair zorgde ervoor dat zijn land de grenzen wagenwijd opende voor grote aantallen moslimimmigranten.

Islamisering Europa door Turks lidmaatschap EU

Het snel toenemende aantal moslims in Europa is een bedreiging voor de stabiliteit en vrijheid van alle NAVO-landen, op één na: Turkije. Hoge AKP-politici en officials verklaarden enkele jaren geleden al dat de islamisering van heel Europa het belangrijkste doel van het nog altijd geplande Turkse lidmaatschap van de EU is. Sommigen spraken zelfs letterlijk van wraak voor de nederlagen bij Wenen in 1529 en 1683, toen beide Turkse pogingen Europa te veroveren, mislukten.

Moslim Broederschap welkom in Istanbul

Het afzetten van de Egyptische Moslim Broederschap president Mohamed Morsi was een lelijke streep door de rekening van Erdogan en Obama. Erdogan huilde zelfs op de nationale televisie, en de regering Obama eiste dat de Broederschapleiders onmiddellijk zouden worden vrijgelaten. De VS en Turkije, samen goed voor meer dan 50% van de NAVO-strijdkrachten, streven in het Midden Oosten dan ook dezelfde belangen na, die echter diametraal staan tegenover die van de andere NAVO-bondgenoten in Europa.

Turkije laat het er echter niet bij zitten. Gevluchte leiders van de Broederschap vonden een welkom (tijdelijk) thuis in Istanbul. Wat Erdogan van plan is heeft zelfs belangrijke profetische implicaties:

‘En hij (de Antichrist uit Turkije) zal zijn hand uitstrekken tegen de landen, en het land Egypte zal niet ontkomen, maar hij zal de schatten bemachtigen van goud en zilver en alle kostbaarheden van Egypte; en Libiërs en Ethiopiërs zullen in zijn gevolg zijn.’ (Dan.11:42-43)

In 2011 zei Erdogan in een interview met TIME Magazine dat ‘er geen sprake van kan zijn de (Turkse) erfenis van het Ottomaanse Rijk te ontkennen’. Tegelijkertijd ontkent Erdogan ten stelligste de Turks-Ottomaanse genocide op de Armenen.

NAVO behartigt Turkse belangen

Anno 2014 is Turkije feitelijk een vijand van de NAVO geworden. Ondanks het openlijke streven van de Turkse leiders het Ottomaanse Rijk te herstellen, weigert het Westen dit in te zien, en blijft het de Turken ten koste van zijn eigen belangen steunen.

Zo kozen de NAVO, Europa en de VS in het conflict in Syrië de kant van Turkije, dat de islamistische rebellen –inclusief leden en groepen van de Moslim Broederschap en Al-Nusra/Al-Qaeda- steunt met onder andere wapens, voorraden, luchtdekking en medische hulp. Dat is tevens de reden waarom het Westen de talloze gruweldaden van de rebellen, waarvan met name christenen het slachtoffer zijn, doodzwijgt.

False-flag om invasie van Syrië te rechtvaardigen

Turkse generaals die fel tegen Erdogans imperialistische veroveringsplannen gekant zijn, lekten enkele dagen geleden een gesprek met minister van Buitenlandse Zaken Ahmet Davutoglu, waarin openlijk een mogelijke false-flag aanval op Turkije werd geopperd, die als voorwendsel moet dienen voor een Turkse invasie van Syrië. Het ligt in de lijn der verwachtingen dat zowel Obama, de EU als de NAVO zich dan vierkant achter Turkije zullen opstellen.

‘Turken zullen ongelovigen op de knieën dwingen’

Het is Turkije dat de overige 27 NAVO-landen, inclusief Nederland, om zijn vinger heeft gewonden en met impliciete chantage en dreigementen in bedwang houdt. Het uiteindelijke doel werd jaren geleden openlijk gefilmd voor wie het maar wilde weten – en dat zijn er in het Westen helaas nog altijd zeer weinigen. Kijk naar deze video, waarin Erdogan op de eerste rij zit bij een toespraak van de hoog in aanzien staande soefistische leider Nazeem Kibrisi, die beloofde dat de Turken het Ottomaanse Rijk zullen herstellen, en alle ongelovigen –de niet-moslims in Europa en Amerika- op hun knieën zullen dwingen. (1)(2)

‘Gul’ betekent ‘beest’

Mocht Erdogan vanwege alle schandalen toch vervangen worden, dan is er nog altijd president Abullah Gul, die onder het valse voorwendsel van vrede en samenwerking met het Westen exact dezelfde doelen nastreeft. Merk op dat Gul in het Arabisch ‘beest’ of ‘monster’ betekent, wat christenen onmiddellijk zal doen denken aan ‘het beest uit de afgrond’ uit Openbaring. Sommigen zullen zeggen dat Gul een Turk is, maar zijn overgrootvader was een uit Siirt afkomstige Arabier. Ook Erdogans vrouw Emine is afkomstig uit een Arabische familie uit Siirt.

Islamitisch Kalifaat

Vanuit Turkije zal er een nieuw Islamitisch Kalifaat worden opgericht. De leider (‘Gog’ in de Bijbel) van Turkije zal zich afschilderen als de reïncarnatie van Mohammed, Saladin en de Ottomaanse heerser Suleiman Al-Qanuni. Het Westen zal zich laten misleiden door de zogenaamd ‘gematigde’ Turkse versie van de islam – totdat het er te laat achter komt dat het moslimfundamentalisme en de ‘gemoderniseerde’ islam twee kanten van dezelfde munt zijn.

Bijbel: ‘Troon van satan’ in Turkije

‘De Antichrist’ komt volgens de Bijbel dan ook uit Turkije, dat in Openbaring 2:2 de ‘troon van Satan’ wordt genoemd (Pergamum ligt in Turkije). Onlangs wezen we opnieuw op het grote aantal historische bewijzen dat met ‘Gog uit Magog’, dat in de eindtijd frontaal de aanval op Israël zal openen en de laatste Wereldoorlog zal ontketenen, Turkije wordt bedoeld, en niet Rusland, zoals veel christenen nog steeds denken.

Xander

(1) Shoebat
(2) YouTube
(3) Al Jazeera
(4) Shoebat

Zie ook o.a.:

07-03: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (2)
28-02: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (deel 1)

My hero: George Orwell

My hero: George Orwell
 
by John Carey

Ex: http://www.theguardian.com

Orwell was a truth-teller whose courage and sense of social justice made him a secular saint

 

George Orwell
George Orwell with his son in 1946. Photograph: Veina Richards

 

I admire Orwell for how he lived as well as for how he wrote. He would have sneered at the notion that he was a saint – he once described the Christian heaven as "choir practice in a jeweller's shop". All the same, for me he was a secular saint. His road-to‑Damascus moment came when he resigned from the Indian Imperial police in 1927. He was aware, he said, of an "immense weight of guilt" he had to expiate, so he joined the beggars and outcasts, as described in Down and Out in Paris and London and "How the Poor Die".

He was a truth-teller, admitting to feelings others would hide. In Burma he had found the taunts and insults of the radicalised Buddhist priests hard to bear. Part of him thought of the British Raj as a tyranny, but another part thought "the greatest joy in the world would be to drive a bayonet into a Buddhist priest's guts".

He admired courage and "the military virtues", regarding pacifism as a luxury others pay for. He wrote: "Those who 'abjure' violence can only do so because others are committing violence on their behalf." He regretted having been too young for the first world war, but in Spain he fought against fascism with the POUM anarchist militia, was shot in the throat and almost killed.

Spain opened his eyes to the ruthlessness of Soviet communism. The communists had no intention of allowing the anarchists an independent role; they were hunted down and liquidated. Orwell and his wife Eileen only just escaped. He also witnessed the communist media's rewriting of history – battles in which he had fought were completely misreported. His vision of a totalitarianism in which the very concept of objective truth vanishes grew into Animal Farm and Nineteen Eighty-Four.

Comradeship with common soldiers in Spain clarified what socialism meant to him: that the highest-paid would not get more than 10 times what the lowest-paid got; that hereditary privilege would be abolished; that the public schools and universities would be filled with state‑aided students chosen simply for ability. Far too much like social justice for anyone to advocate now.

• John Carey's The Unexpected Professor is published by Faber.

The “Pro-Russian” Libertarian Position of Richard Cobden

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The “Pro-Russian” Libertarian Position of Richard Cobden

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Richard Cobden, the great libertarian of the 19th century, man of peace, leader of the Anti-Corn Law League, and anti-imperialist, was once considered in line to be Prime Minister. Yet, like so many libertarians after him, he was destroyed for his opposition to nationalism and war. In Cobden’s case, his opposition to the Crimean War sent his political capital into a tailspin as not only the ruling classes savagely attacked him, but he was also abandoned by the liberal rank and file and who had supported his economic positions, but who shunned Cobden once he refused to jump on the war-hysteria bandwagon. One of the Cobden’s great “crimes,” according to his critics, was that he was an apologist for the Russian Empire. Cobden was no such thing, of course, but Cobden’s recognition of the motivations behind Russian actions in Europe and Crimea earned him condemnations from narrow-minded liberals who were more concerned with criticizing the Russians (who of course couldn’t have cared less what the British liberals thought) than with criticizing the British Empire, a leading source of political instability and despotism  worldwide.

mw01361.jpgSpeeches like this, in which Cobden simply examines the Russian point of view on the Polish and Crimean questions, while pointing to the British Empire’s own imperialism, did not earn Cobden any friends:

Lord Dudley Stuart (whose zeal, we fear, without knowledge, upon the subject of Poland, and whose prejudice against Russia have led him to occupy so much of the public time uselessly upon the question before us), in the course of his long speech in the House of Commons (February 19th) upon introducing the subject of Russian encroachments, dwelt at considerable length upon the lust of aggrandisement by which he argued that the government of St. Petersburg was so peculiarly distinguished; and he brought forward, at considerable cost of labour, details of its successive conquests of territory during the last century. Where the human mind is swayed by any passion of however amiable a nature, or where the feelings are allowed to predominate over the reason, in investigating a subject which appeals only to the understanding, it will generally happen that the judgment is defective. We attribute to the well-known fervour of Lord Stuart’s sentiments upon Russia and Poland, the circumstance that, during the fortnight which he must have employed in collecting the dates of the several treaties by which the former empire has wrested its possessions from neighbouring states, the thought never once occurred to him—a reflection which would have entered the head of almost any other man of sense, who sat down coolly to consider the subject—that, during the last hundred years, England has, for every square league of territory annexed to Russia, by force, violence, or fraud, appropriated to herself three. Such would have been the reflection which flashed across the mind of a statesman who sat down, dispassionately, to investigate the subject of Russian policy;

and it must have prevented him by the consciousness of the egotism and arrogance—nay, the downright effrontery of such a course—from bringing an accusation against another people which recoils with threefold criminality upon ourselves. Nor, if we were to enter upon a comparison of the cases, should we find that the means whereby Great Britain has augmented her possessions, are a whit less reprehensible than those which have been resorted to by the northern power for a similar purpose. If the English writer calls down indignation upon the conquerors of the Ukraine, Finland, and the Crimea, may not Russian historians conjure up equally painful reminiscences upon the subjects of Gibraltar, the Cape, and Hindostan? Every one conversant with the history of the last century will remember that England has, during almost all that period, maintained an ascendancy at sea; and colonies, which were in times past regarded as the chief source of our wealth and power, being pretty generally the fruits of every succeeding war, the nation fell into a passion for conquest, under the delusive impression that those distant dependencies were, in spite of the debt contracted in seizing them, profitable acquisitions to the mother country.Hence the British Government was always eager for hostilities the moment an excuse presented itself with one of the maritime continental states possessing colonies; and of the several conflicts in which we have been involved since the peace of Ryswick, at least three out of four have been consequent upon declarations of war made by England. Russia, on the contrary, has been nearly surrounded by the territory of barbarous nations, one of which [namely, Turkey] — by the very nature of its institutions warlike and aggressive—was, up to the middle of the last century, prompted by a consciousness of strength, and, since then, by a haughty ignorance of its degeneracy, to court hostilities with its neighbours; and the consequence of this and other causes is, that, in the majority of cases, where Russiahas been engaged in conflicts with her neighbours, she will be found to have had a war of self-defence for her justification. If such are the facts—if England has, for the sake of the spoil which would accrue to her superiority of naval strength, provoked war, with all its horrors, from weak and unwilling enemies, whilst Russia, on the contrary, with ill-defined boundaries, has been called upon to repel the attacks of fierce and lawless nations—surely, we must admit, unless pitiably blind by national vanity, that the gain (if such there be) resulting from these contentions, is not less unholy in the former than the latter case; and that the title by which the sovereign of St. Petersburg holds his conquered possessions is just as good, at least, as that by which the government of St. James’s asserts the right to ours. In the case of Poland, to which we shall again have to recur by and by, there was, indeed, a better title than that of the sword, but which, amidst the clamour of fine sentiments, palmed by philanthropic authors and speakers upon the much abused public mind about Russian aggression in that quarter, has never, we believe, been mentioned by any orator, reviewer, or newspaper writer of the present day.The “Republic of Poland” (we quote the words of Malte-Brun) “had been chiefly composed of provinces wrested from Russia, or from the Great Dukes of Galitch, Vladimir, Volynski, Polotzk, and particularly Kiow by Boleslas the Victorious, Casimir the Great, Kings of Poland, and by Gedimir, Great Duke of Lithuania. Thus the nobles were the only persons interested in the defence of provinces whose inhabitants were estranged from the Poles, although they had remained under their government from the time of the conquest. All the peasants of Podolia and Volhynia were Rousniacs, or Little Russians, ignorant of the language or customs of Poland, which may partly account for the success of the Russians in their invasions of the Polish Republic. The Poles, who were persecuted by intolerant Catholic priests, who disregarded the constitutions of the Polish Diet, abandoned their lords without reluctance, and received willingly their countrymen, the Russian soldiers, who spoke the same dialect as themselves. The division of Poland was, on the part of Russia, not so much a lawless invasion as an act of reprisal on former invaders. Had this leading historical fact been explained in the Russian manifesto, which was published in 1772, so much obloquy might not have been attached to the conduct of that people.”

The similarity with the current Crimean situation here should be easy to detect. Cobden points to the fact that the Turkish and Polish “victims” of Russian aggression were hardly sinless in their own dealings with the Russians historically, and that (echoing the modern Crimean situation further) many of the Russian “conquests” were in fact developments that brought populations within the Russian Empire that were happier there than under the fist of the Poles.

I do not present Cobden’s historical analysis as infallible of course, but to read this and conclude that Cobden was therefore “pro-Russian” or willing to simply turn a blind eye to matters of personal liberty requires a grotesque ignorance of both Cobden’s actual position and the history of Europe. The same might be said of critics of peace advocates like Ron Paul today.

Brèves considérations diverses et variées autour de la question des conflictualités spectaculaires

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Brèves considérations diverses et variées autour de la question des conflictualités spectaculaires de l’imposture capitaliste présentement en œuvre en Ukraine et de ce qu’il convient d’en déduire historiquement…

par Gustave LEFRANÇAIS

« La diminution de l’intérêt de l’argent n’est donc un symptôme de l’abolition du Capital que dans la mesure où elle est un symptôme de sa domination en voie d’achèvement, donc de l’aliénation qui en devenant totale se hâte vers le mouvement de son auto-suppression. C’est en somme l’unique manière dont l’ordre existant confirme la réalité de son auto-négation. »

 

Marx, Manuscrits de 1844

 

« Il n’y a aucun pays en Europe qui ne possède quelque part les restes d’un ou plusieurs peuples, survivances d’une ancienne population refoulée, et soumise par la nation devenue plus tard l’élément moteur de l’évolution historique. Ces survivances d’une nation impitoyablement piétinée par la marche de l’histoire, comme le dit Hegel, ces résidus de peuples deviennent chaque fois les soutiens fanatiques de la contre-révolution, et ils le restent jusqu’à leur élimination et leur dénationalisation définitive; leur existence même n’est-elle pas déjà une protestation contre une grande révolution historique ?

 

L’année 1848 amena d’abord en Autriche la plus terrible confusion; les populations qui jusque là, grâce à Metternich, s’asservissaient réciproquement, connurent un moment d’émancipation. Allemands, Magyars, Tchèques, Polonais, Moraves, Slovaques, Croates, Ruthènes, Roumains, Illyriens, Serbes entrèrent alors en conflit tandis qu’à l’intérieur de chacune de ces nations les différentes classes se combattaient également. Mais l’ordre se fit bientôt dans cette confusion. Les combattants se partagèrent en deux grands camps armés : du côté de la révolution, les Allemands, les Polonais et les Magyars; du côté de la contre-révolution les autres peuples, tous les Slaves, à l’exception des Polonais, des Roumains et des Saxons de Transylvanie.

 

D’où vient ce partage suivant les nations et sur quels faits repose-t-il ?

 

Ce partage correspond à toute l’histoire profonde et antérieure des populations en question ».

 

Marx, Engels, « La lutte des Magyars », La Nouvelle Gazette Rhénane,

n° 194, 13 janvier 1849.

 

Pour Marx, à la suite de Hegel, les Écossais, les Basques, les Bretons, les Tchèques, les Slovaques, les Croates… et les Ukrainiens notamment comme bien d’autres peuples, s’ils possèdent des spécificités linguistiques et culturelles évidentes n’en sont pas moins des peuples non-historiques en ce sens que, contrairement aux Russes, aux Français et aux Allemands, leur surgissement et leur maintenance dans le mouvement réel, furent toujours formels et limités en ce que les courts instants de vraie souveraineté possible qu’ils eurent à connaître ne purent jamais, dans la longue durée des fracas de la confrontation historique universelle, faire émerger une matrice géo-politique de véritable force in-dépendante en auto-mouvement durable de portée inter-nationale. Les peuples dont la substance générique n’a pu ainsi s’objectiver dans une expression historique de déployer tangible n’ont donc qu’une existence historique formelle puisque leur substance a le défaut de ne pouvoir s’incarner comme effective persistance de dépliement tenace, d’abord, dans la dialectique de développement du devenir de l’aliénation économico-politique du monde puis, ensuite, dans celle du monde de la désaliénation de l’anti-économie et de l’anti-politique.

 

C’est là toute la différence de tumultes, de bouillonnements et d’incandescences entre la Commune hongroise en 1956 et le Printemps de Prague en 1968. Les textes du Conseil central ouvrier de Budapest, malgré leurs contradictions, tiraillements ou obscurité visent expressément à dépasser radicalement la double tromperie du capitalisme moderne de l’Ouest et de son double obsolète de l’Est alors que les réformistes du capitalisme d’État à visage humain qui réclamaient alors prioritairement plus de liberté marchande occidentaliste pour la Tchécoslovaquie, furent dans l’impossibilité complète de penser à l’au-delà de l’argent et de l’État.

 

Et si en 1793, paysans mayennais et vendéens furent à la pointe de la défense des communautés paysannes de l’Ouest contre la dynamique d’accaparement et de spoliation entreprise par la révolution bourgeoise terroriste, leur action oppositionnelle aux progrès de la marchandise fut intrinsèquement un contrecoup provisoire à l’initiative d’attaque de la marche en avant du procès historique d’éviction de tout ce qui préexista à l’existant du commerce absolutiste de la démocratie de l’argent. Comme seul Babeuf théoricien communiste du populicide vendéen sut le comprendre et l’exposer, la tyrannie robespierriste des exterminations nécessaires décima la paysannerie de l’Ouest car celle-ci s’ancrait de manière bien trop indomptable dans l’hier et elle immola conjointement la sans-culotterie enragée des faubourgs puisque celle-là s’arrimait de façon bien trop intraitable dans le futur.

 

Le Comité de Salut public avait sa propre temporalité arbitraire et discrétionnaire à souhait; celle de l’éternel présent des présentations obligatoires devant le Tribunal révolutionnaire de la reptation civique lequel décréta logiquement que tous ceux qui se situaient hors du dogme de sa répétition étaient des surnuméraires qu’il convenait de néantiser. Par conséquent, la Grande Terreur a eu pour seul objet de déblayer l’espace-temps des droits de l’homme affairé aux affaires selon le mot même de Barère, en s’empressant de guillotiner à la fois les adeptes de son antériorité et les approbateurs de sa contre-postérité.

 

En 1871, lors de la Commune de Paris, les Gardes mobiles bretons entravés par le poids d’un jadis démuni d’ouverture vers l’ultériorité, n’eurent pas de grande difficulté à ouvrir le feu sur les ouvriers insurgés car leur mode de perception appesanti d’historicité restreinte, ne pouvait accéder à cette dynamique subversive qui avait précisément permis l’ouverture de regard babouviste faisant pertinemment le lien entre les Communaux de l’ancien temps et la Commune des temps à venir.

 

Dans cette perspective du communisme comme tradition primordiale de l’humanité et contre la tradition falsifiée des monarchies de la rente foncière qui ouvrèrent la voie aux lignées de la rente commerciale puis industrielle, Marx ne cessa de se réclamer, contre tous les constructivismes du capitalisme étatique à venir, d’une permanence de radicalité humaine invariante qui traverse l’histoire depuis que les sociétés de l’avoir ont dé-fait les communautés premières de l’être et que l’aspiration des hommes à retrouver une vie humaine ne cesse de lutter pour ré-instaurer la Commune ontologique de l’anti-monnayable. Comme il le dit dans une de ses premières correspondances avec Ruge en 1843 : « On verra alors que, depuis longtemps, le monde possède le rêve d’une chose dont il lui suffirait de prendre conscience pour la posséder réellement. On s’apercevra qu’il ne s’agit pas de tirer un grand trait suspensif entre le passé et l’avenir, mais d’accomplir les idées du passé. On verra enfin que l’humanité ne commence pas une œuvre nouvelle, mais qu’elle réalise son œuvre ancienne avec conscience. »

 

L’Allemagne, en revanche, eut par sa place spécifique dans le déroulement historique général du temps de l’aliénation à connaître la longue guerre extrémiste des Paysans (en allemand : la Deutscher Bauernkrieg) sur lequel Engels écrivit une étude essentielle qui permet d’appréhender pour quelles raisons objectives cet emplacement capital de l’Europe qui connaissait des bouleversements économiques et sociaux majeurs du point de vue des forces productives historiques de son devenir politique d’ensemble, se formalisa en ce temps comme domicile de toutes les interrogations prééminentes de l’humain en quête de l’humain. Ainsi, en ce XVIe siècle fort singulier, où le Saint-Empire romain germanique éclatait en une multitudes de fragmentations contradictoires, cette insurrection paysanne imposante dessina là un conflit de classe de très haute intensité qui concerna de nombreuses régions entre 1524 et 1535 (de l’Allemagne du Sud en passant par la Suisse, la Lorraine et l’Alsace jusqu’en Westphalie et en Thuringe…). On nomma aussi cette guerre, le Soulèvement de l’homme ordinaire (Erhebung des gemeinen Mannes), ou encore la révolte des Rustauds. Des centaines de milliers d’hommes prirent les armes pour renverser l’ordre existant des servitudes religieuses et politiques… La répression qui s’ensuivit après la mobilisation catholique, protestante, bourgeoise et nobiliaire de toutes les forces de l’oppression fut féroce attendu que selon les estimations, l’on considère que plus de 100 000 paysans trouvèrent la mort. Nombre d’entre eux échappant toutefois à l’exécution, devinrent des proscrits qui survécurent en marge pendant des décennies en tant que bandes de frondeurs et de brigands dans les forêts profondes.

 

Hors du commun, cette Guerre des Paysans qui reprend le flambeau de tous les soulèvements intervenus au siècle précédent en Carinthie, en Forêt-Noire, au Palatinat ou en Franconie, reflète le souci d’un retour émeutier à un christianisme radical attentif aux vraies joies spirituelles et charnelles de l’humus. Cette Commune de la vraie vie de terre, annonce l’imminence irrémédiable de la fin du monde de la transaction et elle se veut millénarisme de la mutinerie généralisée, en recherche d’une immanence communautaire qui reflète la vraie transcendance d’un divin non séparé de l’homme et de la nature. Elle se pose comme l’expression insurrectionnelle absolue des aspirations cosmiques d’authenticité humaine de populations définitivement lassées de la bassesse, de la corruption et de la pestilence de toutes les pathologies hiérarchistes religieuses, politiques et sociales.

 

Et ce n’est point un hasard si là comme dans une préfiguration archéo-futuriste de toutes les Communes radicales à venir, de Paris à Barcelone en passant par Turin et Kiel, le lien dialectique était tissé entre l’hier dispersé par les progrès modernes de la Renaissance marchande et le futur qui allait s’ensuivre étant donné que pour cette guerre paysanne intransigeante contre l’argent et contre l’État, la nécessaire et immédiate réapparition du Christ sur la terre voulait prioritairement signifier que le seul temps désormais admissible était celui de la fin de toutes les servitudes et tyrannies d’ici-bas. À partir de là et de propagation critique en critique propagée, il était donc normal – en ce que la conscience en mouvement c’est le rapport avec ce qui entoure le mouvement de la conscience – que l’histoire allemande des longues trajectoires fut si riche en essentialité de radicalité. C’est pourquoi, du baroque au classique, et en passant de Bach à Beethoven, le mouvement réel de l’humanité consciente s’y ait reconnu en trouvant spécialement en Hegel cet horizon insurpassable qui permit à Marx (en adoptant/re-tournant la dialectique de la négation de la négation !) de pouvoir affirmer que le communisme n’est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer… mais le mouvement réel de l’humain qui abolit l’état actuel de la chosification… et dont les conditions révolutionnaires résultent des données préalables telles qu’elles existent actuellement dans la dynamique cataclysmique de la crise finale du Capital.

 

Ainsi en ces temps financiers de crise foncière généralisée et de pré-industrie en mouvement, le cœur de l’Allemagne se présenta là comme le cœur préparatoire du cœur de l’histoire subversive mondiale en même temps que l’Angleterre et la France allaient, elles, se montrer dans les temps industriels du mouvement foncier de la crise financière généralisée qui allait suivre en tant que cœur abouti de la subversion du monde de l’histoire. Depuis l’émergence néolithique des sociétés de l’avoir qui abrogèrent les communautés de l’être, l’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes dont l’énergie vitale primordiale est caractérisée par l’espace-temps des contradictions historiques qui font le devenir des dialectiques d’élaboration du continent européen lequel a pour foyer révolutionnaire principiel les embrasements théorico-pratiques continus qui traversent les flux de pensée et d’action qui relient la philosophie allemande auto-abolie, l’économie politique classique anglaise auto-invalidée par la critique irrévocable de l’échangisme et du travail et l’auto-renversement définitif des mythologies révolutionnaires françaises par la critique irrémédiable du mensonge politique, tout ceci en tant qu’expression synthétique et maximaliste des luttes de classes les plus radicalement existantes.

 

Bien évidemment, il n’existe là aucun mépris, morgue ou déconsidération a priori pour certains peuples au bénéfice d’autres… Nous ne sommes point ici positionnés sur le territoire narcissique et névrotique des préjugés subjectivistes du nostalgisme de patelin mais exclusivement sur la terre réelle des mouvements objectifs qui font le faire tangible et palpable des différenciations historiques pratiques qui signalent froidement et scrupuleusement que chaque espace-temps d’un peuplement humain donné correspond naturellement à un seuil déterminé du développement mondial des forces productives paléolithiques des premières communautés humaines, puis des sociétés néolithiques qui firent naître la civilisation de l’avoir laquelle – par crises répétées des rapports de production matériels et symboliques de son itinéraire – finit par faire éclore la révolution marchande médiévale puis la révolution capitaliste de 1789 qui de contractions en soubresauts, finit par accoucher de l’horreur totalitaire de la démocratie du spectacle contemporain de la liberté despotique de l’argent.

 

Les conceptions théoriques des groupes subversifs maximalistes qui ne cessèrent de dénoncer le capitalisme d’État bolchévique comme l’avant-garde la plus avancée de mystification capitalistique du mouvement cosmopolite du spectacle de la tyrannie démocratique du profit ne reposent nullement sur des idées, des principes inventés ou découverts par tel ou tel penseur du monde.

 

Elles ne sont que l’expression générale des conditions réelles, d’une lutte de classes existante, d’un mouvement historique mondial qui s’opère sous nos yeux dans chaque territoire particulier en des formalisations différenciées, en fonction des rapports physiques et allégoriques d’appropriation aliénatoire qui y ont existé jusqu’ici et qui définissent ainsi jusqu’à aujourd’hui une forme de distance très caractéristique entre le niveau d’oppression marchande tolérable et la perspective de retrouver une forme communarde de vie authentique.

 

Pour Marx à la suite de Hegel, il existe différents continents historiques qui par leur diversité et leur originalité classent et hiérarchisent nécessairement le temps du devenir humain :

 

— Les espaces du despotisme oriental qui en Afrique et en Orient, selon des formes particulières, ont vu la communauté originelle être peu à peu absorbée dans une domination étatique ou para-étatique épaisse et lourde qui a tout assimilé jusqu’à ne plus faire de l’homme qu’un appendice stationnaire du temps immobile de l’omnipotence coercitive.

 

— Les espaces de la mobilité européenne qui ont vu émerger un continent insurrectionnaire, fruit explosif comme le montra Engels, de la rencontre entre la décadence civilisationnelle romaine et l’archaïque propriété communiste germanique revitalisée par les invasions barbares qui y propagèrent partout le réveil ancestral des communaux de la terre qui seraient ensuite par l’enflammement du déracinement capitaliste transmutés théorico-pratiquement en insoumission communiste de la vie urbaine dénoncée…

 

Toutefois l’aire européenne si elle est la seule à pouvoir être définie comme véridiquement historique puisque c’est elle seule, en effet, qui sera le point d’ancrage primordial du devenir géo-politique actif de la longue durée traumatique qui fit, de la préhistoire jusqu’à maintenant, l’architecture centrale de la civilisation de la domination mondialiste de la marchandise, n’est pas homogène en ce qu’elle se divise en deux territorialités tout à la fois immobilières, mobilières et immatérielles; celle des populations dont l’implantation a produit une force productive historique à intentionnalité décisoire et celles qui se sont subordonnées durablement à l’emprise des premières pour finir qu’à n’être plus que leur duplication périphérique.

 

Pour ce qui concerne la sphère américaine et plus spécialement le domaine yankee, Marx souligne tant à partir de la Question Juive que du Capital, que c’est un continent statique et servile de nationalité chimérique dont le substrat est de voir justement disparaître toutes les ancestrales potentialités radicales de subversion européenne des premiers migrants pour les dissoudre dans la pure démocratie autocratique du monothéisme de l’argent, enfin devenu Dieu mondial.

 

C’est pour toutes ces raisons bien palpables et fondées que Marx et Engels pouvaient écrire en 1849 et suite au grand Printemps révolutionnaire européen de l’année précédente que, au regard du combat conscient pour une véritable communauté humaine, la « théorie de la fraternisation générale des peuples, sans égard à leur situation historique et au degré de leur évolution sociale, ne veut rien dire d’autre que fraterniser dans le vague ».

 

Ainsi, si demain lorsque la crise historique de la marchandise rendra impossible le mouvement de reproduction de la production capitaliste, l’ensemble des longitudes et latitudes de la planète finance se retrouvera en mouvement de lutte de classes offensif contre l’argent et l’État, la charnière indiscutable de toutes les séditions déterminantes passera au commencement de tous les commencements par Paris, Rome, Madrid et Berlin avant que d’atteindre Bratislava, New York ou Zagreb et c’est seulement ensuite que Taïwan, Buenos Aires ou Dakar pourront se mettre en branle d’insubordination… Ceci, non pas parce qu’il existerait de manière pré-jugée, une mythologique et impénétrable inégalité des populations humaines mais parce que le développement mondial des forces productives de l’aliénation historique s’est effectuée de manière hétérogène, disparate et composite et que par contrecoup dialectique, le sortir révolutionnaire de l’économie et de la politique sera lui-même bigarré, dissemblable et hétéroclite car le mouvement d’éradication de la domestication empruntera évidemment les mêmes chemins que ceux qu’a pris la généalogie de son contraire même si bien entendu, il le fera sous la forme qualitative du renversement humain de l’inversion inhumaine.

 

C’est en cela que la révolution sociale en tant que mouvement du négatif est bien la négation de la négation, c’est à dire ce parcours de réalité incendiaire qui détruit sur son passage toutes les logiques de pouvoir et de soumission qui relient le centre du fétichisme de la marchandise à la périphérie de tous les marchés du fétichisme et vice versa… Dans ces conditions, quelque soit la grève sauvage qui peut paraître à Ljubljana, à São Paulo, à Tokyo ou au Caire, elle ne peut parvenir à une dissémination séditieuse de large audience extrémiste que si elle rencontre les prolongements de la propagation inflammable généralisée qui résulte de la déflagration structurelle totale ressortissant de l’explosion sociale devenue irréductiblement réfractaire dans les grandes mégapoles européennes de la chosification là où l’affrontement entre la technologie de pointe de la réification et la mémoire souterraine des vieilles luttes communardes sera à son niveau le plus incisivement haut au moment ultime d’éclatement de la crise catastrophique du Capital.

 

Tout est artificiel et fallacieux dans la question ukrainienne, exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle de la crise du fétichisme marchand; et ce pour les mêmes motifs : c’est, en premier lieu, l’économie du falsifiant, c’est-à-dire la mystification de l’économie politique en décomposition qui l’a provoquée, et c’est évidemment le spectacle de l’inversion qui l’a, en un second temps, développée.

 

On ne discute là que de d’inepties et de niaiseries. Qui a raison ? Le gouvernement du spectacle mondialiste de l’O.T.A.N. et ses valets bruxellois, les fractions occidentalistes de la classe capitaliste ukrainienne ou leurs frères ennemis des courants poutinophiles qui rêvent d’une alliance privilégiée avec Moscou ?

 

La situation en Ukraine est essentiellement déterminée par les tensions inter-impérialistes qui traversent les reconversions présentes de l’échiquier géo-politique du marché depuis que l’archaïque capitalisme d’État soviétique en faillite a dû se transmuter en Russie patriotico-industrielle. Les conflits entre gangsters étatico-financiers dans un pays plus que jamais tiraillé entre l’Est et l’Ouest, n’ont cessé d’alimenter une pression grandissante à mesure que la faillite programmée d’une économie impossible ne cessait de faire de l’Ukraine une ruine écrasée par un passif de deux décennies de corruption débridée.

 

L’Ukraine fut le foyer historique du premier État slave oriental, fondé à l’origine par des Scandinaves : la Rous’ de Kiev nommée aussi dans les écrits occidentaux Ruthénie laquelle durant les Xe et XIe siècles fut passagèrement l’État le plus vaste et aussi, après l’Empire byzantin, l’un des plus puissants d’Europe. Toutefois, au XIIe siècle, de graves conflits fréquents éclatèrent entre différentes seigneuries locales jusqu’au point de mener l’État kiévien à l’affaissement puis au dépérissement par le biais d’un émiettement désordonné en de multiples principautés rivales. Kiev fut alors ravagé et ruiné par la principauté de Vladimir. La principauté de Vladimir – Souzdal (en russe : Vladimiro-Souzdalskoïe kniajestvo), était une principauté située sur le territoire actuel de la Russie qui succéda alors à la vieille Russie kiévienne après son éclatement. Ce fut la plus puissante des principautés russes nées de cette chute, de la fin du XIIe siècle jusqu’à la fin du XIVe siècle. C’est elle qui est classiquement considérée comme le berceau de la langue russe et de la Russie. Elle donna progressivement naissance au grand-duché de Moscou noyau du futur Empire russe.

 

Durant le XIVe siècle, les Polonais et les Lithuaniens en même temps qu’ils combattaient l’envahisseur mongol, firent passer finalement toute l’Ukraine septentrionale sous leur autorité. C’est durant cette domination lithuano-polonaise, à partir du XVe siècle, qu’apparurent les premières Cosaqueries : communautés combattantes de paysans orthodoxes qui refusaient la servitude et l’assimilation au commerce de l’urbanité polonaise catholique. Affaiblie par des querelles internes incessantes et les invasions mongoles, l’espace ukrainien fut ainsi progressivement intégré aux aires politiques de la Pologne-Lithuanie.

 

À la suite de la révolution paysanne anti-féodale des années 1650, la partie orientale de l’Ukraine s’émancipa du pouvoir lituanien et se constitua en communauté autonome cosaque : le Hetmanat cosaque, auto-administré par des représentants désignés et animé par un Hetman élu, fut établi et subsista pendant plus d’un siècle malgré le poids de la puissances moscovite de plus en plus attirée par les terres riches et fertiles du Sud.

 

La Russie de Catherine la Grande supprima le Hetmanat au milieu du XVIIIe siècle et le partage de la Pologne permit alors à la Russie de récupérer pratiquement toute l’Ukraine à l’exception de la Galicie, passée sous contrôle de l’Empire autrichien.

 

Quant à la courte période de l’Ukraine indépendante moderne entre 1917 et 1920, elle fut brève et factice puisque la Rada ne parvint jamais à contrôler efficacement et durablement un territoire purement hypothétique, envahi d’abord par les Allemands puis, à leur retrait, devenu champ de bataille entre les Parti bolchevique, les Russes blancs, le mouvement makhnoviste et les forces de l’Entente.

 

De la sorte, l’Ukraine a fait partie pendant près de trois siècles et demi de l’Empire russe puis de l’Union soviétique et l’indépendance nouvellement acquise en 1991 découla d’abord du fait que l’U.R.S.S. avait cessé d’exister à la suite du procès d’auto-dislocation des années Gorbatchev.

 

Ainsi, si l’Ukraine n’a jamais eu la possibilité de bâtir un État persistant, ce n’est pas parce que son itinéraire historique est celui d’une nation, frappée de malédiction particulièrement déconcertante, perpétuellement écartelée au cours des siècles entre ses voisins russe et polonais. C’est dialectiquement et a rebours parce que malgré toute la force affective de son sentiment identitaire éventuel et la richesse virtuelle de sa littérature, elle n’a jamais eu la puissance manifeste d’une intentionalité résolue, décidée à entreprendre énergiquement la dislocation positive des tiraillements propres à cet écartèlement. Et si a contrario, la Prusse, à l’origine obscur petit territoire d’Europe orientale germanisé sous le contrôle des Chevaliers Teutoniques et cerné de toutes parts par la Pologne, la Russie et l’Autriche sut, lui, accéder graduellement au statut de puissance historique de premier plan, c’est bien sûr en raison du fait que dans le cadre du développement général des forces productives de l’économie politique de l’avoir, elle a eu la capacité gouvernementaliste de construire un cadre national adéquat au processus vers la modernité du système des objets marchands.

 

L’Ukraine est un espace économico-militaire d’importance pour les équilibres géo-politiques de la Russie. Placée juste dans l’axe qui relie l’Asie à l’Europe de l’Est, elle se présente ainsi comme l’inappréciable accès vers les mers chaudes qui donne dès lors toute sa dimension à la flotte de la Mer Noire, basée en Crimée. Et c’est aussi par l’Ukraine que passent les gazoducs qui alimentent l’Europe en gaz russe. Le coup d’État américain en Ukraine qui a vu le millionnaire américanolâtre Arseni Iatseniouk devenir tête du gouvernement ukrainien d’union nationale porte bien entendu les empreintes très visibles des services de renseignement otanistes lesquels apparaissent très clairement dans les événements qui ont conduit à l’élimination de Ianoukovitch lequel était totalement coupé d’une population profondément éreintée et exaspérée par le pourrissement et la décomposition d’une société de moins en moins lisible.

 

Quelques semaines à peine avant les événements théâtraux des grandes manigances de la place de l’Indépendance de Kiev, Iatseniouk participait d’ailleurs, en Pologne, à une réunion de la Commission Trilatérale au sujet de l’Ukraine laquelle était présidée par Jean-Claude Trichet (ancien président de la B.C.E. et membre du Groupe Bilderberg) dont le thème concernait justement les relations de l’Ukraine et de l’Union européenne.

 

De cette manière, les actuels événements en Ukraine se présentent assurément comme une réplique spectaculaire et affermie de la révolution orango-atlantiste de 2004 entretenue par les subsides des diverses officines où évoluent les compères du milliardaire Soros, ce talentueux et très fortuné courtier de l’armée de réserve immigrée et apôtre obséquieux du remplacement démographique de la veille souche historique communarde qui déclarait crânement dans une tribune publiée le 26 novembre 2013 dans le quotidien britannique The Guardian : « l’Europe a besoin d’une classe ouvrière rom ».

 

Cette manœuvre occidentaliste contre la Russie, au moment même où se peaufine le Grand Marché Transatlantique de l’ordre américain, a certes pour but d’imposer à Moscou les règles du nouveau partenariat international, voulu par les États-Unis mais plus fondamentalement elle ambitionne avant tout d’inféoder de plus belle une communauté européenne férocement atlantisée en lui interdisant toute virtualité d’autonomie commerciale et stratégique allant vers l’Est. Le but dépasse là largement l’Ukraine et vise à éliminer toutes les zones d’influence potentielles où l’Europe et la Russie pourraient se retrouver complémentairement dans un domaine euro-asiatique affranchi de la dominance de Wall Street et du Pentagone. Les services spéciaux étatsuniens savent que si la Russie parvient à remporter même en partie le bras de fer qui est aujourd’hui vicieusement conduit en Ukraine, elle réussira alors indéniablement à renforcer son empreinte dans l’ensemble de l’Europe de l’Est.

 

Les régimes étatisés concentrés qui, sous le nom de « socialismes » ont vu le jour en U.R.S.S. et dans les pays de l’Est de l’Europe n’ont été que des formes particulièrement brutales et condensées d’une tendance universelle au capitalisme d’État, propre à la première période de la décadence marchande depuis que la saturation des marchés qui avait rendu inévitable la première boucherie mondiale, a vu le systémique décroissement universel du taux de profit jeter l’humanité dans le cycle infernal : Crise, Guerre, Reconstruction, Crise

 

Les régimes étatisés disséminés qui, sous le nom de « post-socialismes » ont vu le jour après la pulvérisation de l’U.R.S.S. et dans les pays de l’Est de l’Europe n’ont été que des formes particulièrement désordonnées et confusionnistes d’une tendance universelle au chaos indistinctif des calculs illimités de la dictature absolue de la liberté du bénéfice, propre à la seconde période de la décadence marchande depuis que la saturation des marchés qui avait rendu inexorable la deuxième boucherie mondiale, a vu le systémique décroissement universel du taux de profit jeter l’humanité dans le cycle infernal : Crise, manipulation monétaire et terroriste de masse, Crise sur-aggravée

 

En ce scénario historique authentiquement flagrant, mentionnons le traité de Rapallo qui fut signé le 16 avril 1922 par l’Allemagne de Weimar et l’U.R.S.S. après qu’elles aient chacune de leur côté terminé de massacrer les insurgés récalcitrants des Communes de Berlin et de Kronstadt, ceci en marge des accords de Gênes qui visaient à établir un ordre monétaire mondial adéquat aux configurations générales issues de la Première Guerre mondiale. Ce traité permettait aux deux signataires de contourner l’isolement relatif dont ils étaient l’objet après la fin des hostilités et l’apparition de la révolution capitaliste bolchévique.

 

Par ce traité, l’Allemagne et l’U.R.S.S. renoncèrent aux réparations de guerre qu’elles se devaient l’une à l’autre mais surtout elles construisirent des relations diplomatiques et commerciales très privilégiées en mettant aussi en place une collaboration militaire secrète qui dura jusque dans les années 30, avec notamment des camps d’entraînement allemands secrets en U.R.S.S. dont une école de gaz de combat, une d’aviation et un centre d’études et d’entraînement pour les blindés.

 

La hantise de l’impérialisme américain c’est cette psychose qui demeure toujours même enfouie d’un intolérable Rapallo recommencé de manière étalée et renforcée, c’est la renaissance d’un bloc européen et dans une moindre mesure celle d’une puissance nippono-asiatique qui affranchis de la tutelle née des défaites de 45 pourraient reconstituer des aires de prospérité hors du giron du Diktat du billet vert. Les grandes contradictions essentielles du mode de production capitaliste n’ont pas lieu présentement entre Washington, Pékin et Moscou, tout simplement parce qu’au niveau des antinomies concurrentielles les plus cruciales de la crise de la technologie du taux de profit, Moscou et Pékin en sont encore à une exploitation à prédominance extensive même si cette dernière a su dernièrement s’amplement réformer. C’est Tokyo, Paris et Berlin qui en tant que pôles évidents de la contemporanéité concurrentielle la plus dangereuse de la compétitivité capitalistique, posent problème à l’industrie vieillie du Nouveau Monde de la spéculation. C’est pourquoi même s’il y eu parfois des duels militaires fiévreux entre Washington et Moscou (Vietnam, Cuba, Afghanistan…), ceux-ci étaient toujours bornés et contraints quelque soient leur intensité déconcertante de surface, à ne devoir finalement déboucher que sur des conférences d’apaisement, de conciliation et d’armistice.

 

L’ennemi premier de l’impérialisme américain c’est le contre-impérialisme potentiel d’une Europe relevée et dégagée des interdits, censures, totems et tabous du 8 mai 45. Ce n’est au demeurant pas un détail si la Maison-Blanche entendit annihiler Berlin avant de briser Tokyo. C’est pourquoi depuis que Jean Monnet, agent d’influence au service de l’Oncle Sam, permit la fondation atlantiste de l’Union européenne américanisée, le jeu yankee n’est plus de détruire le vieux continent sous les bombes mais de le faire disparaître imperceptiblement dans les processus troubles et ténébreux des décisions trafiquées de la Commission européenne laquelle a réduit subrepticement et furtivement l’Europe historique au statut de simple province boutiquière de l’expansion despotique américaine.

 

Lorsque l’abêtissement médiatique montre aux spectateurs européens la Russie poutinienne ambitionnant de récupérer la Crimée et qu’avec des cris d’orfraie, l’inintelligence et la nigauderie régnantes ne cessent de désigner Moscou, l’esprit d’intelligence, lui, regarde Paris et Berlin car il sait que dans l’ossature des stratégies indirectes qui s’écoulent de la crise du fétichisme de la marchandise, ce qui est là crucialement en cause c’est le fait que pour Washington, il faut impérativement détourner la dynamique capitaliste évoluée de l’Europe de l’Ouest d’aller massivement investir dans les immensités vétustes de l’Europe de l’Est.

 

La guerre de Crimée est un conflit meurtrier qui fit plus de 500 000 morts et qui opposa de 1853 à 1856 l’Empire russe à une coalition comprenant l’Empire ottoman, le Royaume-Uni, l’Empire français de Napoléon III et le royaume de Piémont – Sardaigne.

 

Napoléon III, voulant manifester sa bonne volonté soumise à l’égard du Royaume-Uni de la finance rayonnante, envoya des troupes françaises combattre aux côtés des Britanniques pour la défense de l’Empire ottoman et principalement des intérêts britanniques qui entendaient conserver à tout prix dans leur orbite la route commerciale des Indes, tout ceci à total contre-profit pour la France elle-même. La France fit là la guerre anti-russe de l’Angleterre contre ses propres intérêts tout comme en 1991, elle se plia aux nécessités insidieuses de l’intoxication qui légitima la guerre du Golfe afin de perdre l’essentiel de ses marchés proche-orientaux pour les abandonner à la mainmise économico-stratégique du complexe américano-sioniste.

 

Quant à la guerre franco-allemande, parfois appelée guerre franco-prussienne ou guerre de 1870, si elle opposa bien à la surface visible des choses, le Second Empire français au royaume de Prusse et ses alliés, le conflit marquait, originairement et dans la profondeur historique des déroulements majeurs, le point culminant de l’affrontement entre la volonté impérialiste de l’Angleterre financière, ayant soumis Napoléon III par le jeu des astuces de l’Entente cordiale, d’imposer son régime comme grande puissance incontournable en Europe, face à la volonté de Bismarck d’unifier l’Allemagne en un autre empire prédominant. Là encore, la France ne fit la guerre que pour une autre puissance qu’elle-même et si elle l’avait cependant gagné, les fruits de sa victoire eussent été immanquablement destinés à d’autres qu’elle puisqu’à mesure que progresse le processus de domination mondiale de la marchandise, l’impérialisme financier dominant, obnubilé par les nouveaux marchés à conquérir, pousse invariablement le devenir des mégapoles bancaires à fortifier leur domination navale et trans-continentale par l’infiltration, la manœuvre et la démolition des anciennes puissances terrestres d’antan.

 

Face à la réalité de la mondialisation despotique du quantitatif, la lutte de classe ne peut qu’être mondiale comme le proclamait dès 1848 le « Manifeste » : « Les prolétaires n’ont pas de patrie. » Ceci au sens où si ces derniers ont bien en tant qu’hommes séparés d’eux-mêmes un reste de patrimoine cosmique d’enracinement non mercantilisable datant d’avant la théologie de la monnaie, la nation étatique née des lumières policières de la raison marchande et qui a notamment provoqué les deux holocaustes mondiaux du XXe siècle, n’est bien qu’une abstraction de marché destinée à satisfaire uniquement les exigences de richesse des calculs de l’échange.

 

L’appel « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! » n’a jamais été aussi actuel. Après avoir détruit et digéré toutes les anciennes territorialités pré-capitalistes de jadis d’où il était sorti pour les fondre progressivement en l’unité de ses marchés nationaux, le spectacle de la mondialisation capitaliste est maintenant en train de liquider les nations pour les fusionner en une vaste grande surface hors sol unifiée mondialement par le temps démocratique de la dictature de la valeur désormais totalement réalisée.

 

L’histoire ne repasse jamais les plats et tout essai de restauration finit inexorablement en comédie caricaturale. Il n’y aura pas de retour en arrière… Les peuples vont immanquablement disparaître et s’y substitueront alors des populations informes de libres consommateurs serviles de la temporalité échangiste du métissage obligatoire en l’adoration des galeries marchandes de la dépense. Ceux qui ne comprennent pas la réalité têtue de ce mouvement historique profond et irrévocable sont condamnés à l’appuyer par le fait même qu’ils le combattent à contre-temps à partir d’une simple dénonciation de ses effets. On ne peut lutter efficacement contre le spectacle mondial de l’économie politique en lui courant derrière pour regretter ce qu’il balaye et en tentant littérairement de faire réapparaître ce qui est justement en train de définitivement s’évanouir. On ne peut contre-dire et s’opposer véritablement au culte de la liberté de l’exploitation infinie qu’en livrant bataille en avant sur le seul terrain du triomphe dorénavant accompli de l’aliénation capitaliste totalement maîtresse de la totalité de la misère humaine.

 

Le développement totalitaire de la démocratie spectaculaire du marché des échanges narcissiques a fait de la logique de la conscience fausse l’unité mondialiste d’une temporalité unanime et partout présente où la réification est parvenue à l’occupation absolue de la vie sociale. Le mouvement constant de monopolisation de la vie historique par la dynamique du profit absolutiste a ainsi abouti à la complète domination de la temporalité irréversible de la valeur d’échange qui se présente dorénavant comme immobilisation exhaustivement advenue de l’histoire. Par suite, l’exhibition capitaliste de la vie dénaturée a unifié socialement l’espace en tant qu’objectivation unitaire du faux ubiquiste qui n’est plus limité maintenant par aucun autre espace extérieur à lui-même.

 

Mais la victoire de la marchandise totale est en même temps sa perte intégrale car la nécessité du développement infini de la marchandisation illimitée rend à l’avenir l’abondance économique in-capable d’étendre sa production autrement qu’en sapant les bases mêmes de la production de son extension. Le Capital a tout absorbé mais du sein même de cette ingurgitation démesurée, il réveille cette incontournable évidence que lorsque la marchandise ne peut plus assurer l’être de son propre devenir, le prolétariat peut enfin être lui-même la puissance de son auto-suppression, en devenant la classe de la conscience qui abolit toutes les classes de l’in-conscience. La démocratie concentrationnaire de la liberté autocratique du calcul est le pouvoir d’un monde renversé qui en se renversant, au moment où le gouvernement du chaos de l’indistinction mondialiste perdra le contrôle des esprits et des corps, fera re-vivre sous forme sur-amplifiée et achevée et cette fois vainqueur tous les moments passés et vaincus de la dialectique universelle des richesses de l’effectivité révolutionnaire.

 

À ce titre, quand la constante dissolution du mouvement de l’émancipation humaine radicale opérée par l’expansion du profit va être elle-même dissous par l’auto-dissolution du devenir-monde de la marchandise, le dé-chaînement général des ressouvenances pratiques de l’âme communarde se réveillera partout agrandie contre le mensonge de l’accumulation capitaliste impossibilisée. Au moment où interviendra l’auto-destruction du calendrier du temps irrévocable du marché mondial, l’immuable trivialité monotone du spectacle schizophrénique de la marchandise cessera de dominer l’existence puisque l’ex-ister de la force d’unification de la vie de l’homme aura enfin terminé le cycle de sa disparition dans le mouvement impérialiste de l’illusion quantitativiste.

 

Dans ces conditions, il faut bien voir que de même que les Communaux de la terre et les Communes de la barricade ont constamment été écrasés dans l’isolement d’une temporalité encore attardée, le mouvement révolutionnaire de la communauté bien venue ne pourra donc, lui, atteindre sa propre existence totale que dans la totalité pleinement avancée d’une temporalité où la mutilation capitaliste aura terminé de résorber son dispersé antérieur. C’est dans la lutte historique elle-même que se réalise la fusion de la connaissance et de l’action, de telle sorte que les espaces d’historicité récalcitrante placent dans le fil du temps de ceux qui se disposent plus en arrière, la garantie de la vérité de l’expropriation des expropriateurs lorsque la légalité scientifique du pouvoir de l’accaparement met en pièces le pouvoir scientifique de toutes les légalités d’accaparement.

 

Les facteurs dialectiques de temporalité différenciante qui firent que certaines aires de population furent plus historiques que d’autres sont liés aux conditions de genèse qui modelèrent la naissance collective des hommes ici ou là en ce que les conditions et rapports sociaux de production et de re-production renvoient toujours aux circonstances matérielles réelles de la réalité matérielle qui distingue, entre elles, l’ensemble des « naissances » c’est-à-dire des processus de natio qui configurèrent les figures humaines.

 

À mesure que se développe le mode de production capitaliste, les aires de peuplement les plus historiques se couvrent et se recouvrent de machines in-humaines de plus en plus perfectionnées et d’armes savantes de plus en plus dévastatrices pour que s’ordonnent les contradictions du monde de la vie factice vers la désagrégation générale qui conduit ainsi l’argent à se consommer/consumer lui- même.

 

Les facteurs de diversification entre aires plus ou moins historiques les unes que les autres sont liés et reliés au développement historique général des forces productives mondiales en tant que tel. On constate que l’importance des facteurs communautaires premiers diminuent au fur et à mesure que s’accroissent ceux de la nation étatico-fiscale et enfin que ces deux univers s’accrochent et se déchirent quand se développe la modernité affairiste des spéculations industrielles avec ses antagonismes de plus en plus acérés entre prolétariat et classe capitaliste.

 

À partir du moment où la totale domination réalisée de la marchandisation universelle se transmute aujourd’hui en faillite du rapport capitaliste lui-même étant donné que la crise de la dette ne peut plus escamoter la crise de sur-production du taux de profit, la question des espaces de turbulences historiques faibles ou fortes – si elle est déterminée évidemment et en premier lieu par les rapports capitalistes qui prennent de nos jours un caractère toujours plus aberrant et violent – est conditionnée en dernière instance au regard des éco-systèmes conscients et inconscients des facteurs d’historicité générique de longue durée qui font le niveau caractéristique du mental rétif de certains milieux alors que d’autres sont multiséculairement, peu ou prou, aux antipodes de tout insurrectionnisme.

 

La Commune de Paris renvoie aux troubles chroniques et dissidences opiniâtres de la paysannerie communeuse et elle fait lieu de passage maïeutique indispensable vers le mouvement communier ouvrier qui en 1968 sut faire surgir une grève générale de masse critique et argumentée contre la société de consommation spectaculaire des valeurs marchandes du crétinisme hédoniste qui recouvre actuellement, en des formes opposées mais complémentaires, la totalité du champ politique, de l’extrême droite à l’extrême gauche de la gestion travailliste. C’est dans les conditions économiques les plus avancées de la crise du taux de profit que démarrera l’éclatement de la crise révolutionnaire qui de proche en proche, permettra que les luttes nées dans les conditions les plus arriérées passent à une étape supérieure de développement. Pour paraphraser Engels, disons que quatre siècles se sont écoulés depuis la grande Guerre des paysans et beaucoup de choses ont certes changé, « cependant, cette guerre n’est pas si loin des luttes du présent et les adversaires sont, pour une grande part, restés les mêmes qu’autrefois ». Ceci est éminemment symptomatique de l’implacable rigueur des lois historiques qui posent la place des différentes classes dans le devenir général du mouvement révolutionnaire de l’humain contre la liberté du commerce généralisée.

 

Les projets poursuivis par le mouvement communiste réellement agissant se consolideront donc centralement dans la prédominance des champs historiques où le fétichisme spectaculaire de la marchandise, mettra en premier à l’ordre du jour le retour ontologique vers la Commune de l’anti-argent lorsque là, ce dernier arrivera expressément au dernier stade capitaliste; celui de l’auto-négation de la loi de la valeur. La victoire du capitalisme est la victoire du temps profondément historique du système quantitatif des objets de l’argent. La victoire du communisme est la victoire du temps de l’histoire profonde du sacral in-appropriable de la qualité humaine. Le monde a possédé durant des siècles de domestication civilisationnelle l’espérance d’un temps d’être dont il doit maintenant posséder la conscience pour le vivre réellement en épanouissement communautaire. Les espaces européens où la culture historique fut la plus forte furent les lieux de la recherche critique de l’unité perdue la plus révolutionnaire. Il est donc normal que dans cette recherche de l’unité qui enfin va commencer à aboutir, les chemins d’hier indiquent la voie aux chemins de demain. Là où il y eu historiquement des Communes de radicalité, elles se relèveront pour revenir à échelle plus puissante et plus large en une ressuscitation achevée du satis-faire humain. Là où il n’y en eu point et malgré ce décalage, les hommes emprunteront à la suite, ce même cheminement de racines afin de s’assembler à la radicalité historique des dites Communes.

 

La constitution de la classe prolétarienne en sujet de son auto-abolition, c’est l’organisation des luttes révolutionnaires pour la fin de la marchandisation et l’organisation de la vie humaine dans un produire humain s’affranchissant enfin de tout monnayement : c’est là que doivent exister les conditions pratiques de la conscience, dans lesquelles la théorie de la pratique se confirme universellement en devenant théorie pratique quand les espaces-temps historiquement retardés rejoignent le temps des espaces de l’histoire anticipante. Cette question centrale de l’alignement homogénéisant des spatialités vécues et des temporalités vivantes a dès l’origine été envisagée par la théorie révolutionnaire à l’époque où s’est fondé le mouvement ouvrier maximaliste, c’est-à-dire quand cette théorie a d’emblée posé le caractère unitaire de la critique de l’économie politique venue de la pensée de l’histoire qu’elle s’était justement donné pour tâche de développer jusqu’à une pratique historique unitaire englobant toutes les étendues d’histoire, de tête, intermédiaires ou de queue jusqu’à ce tournant où tous les humains se pourront dire Communards et en refus de toutes les dominations-esclavages de l’État et du commerce.

 

Ainsi, dans les pays dits « sous-développés » comme dans les « sur-développés », à Paris comme à Moscou, à Washington comme à Kiev, la seule lutte humaine est la lutte directe et radicale contre le Capital et tous les gangs politiques, elle est la seule voie possible pour l’émancipation du prolétariat qui pour cela doit se nier en tant que tel en abolissant la marchandisation de la réalité.

 

En dépit de leurs désaccords sur les orientations impérialistes générales, ultra-modernisme capitaliste cosmopolite absolu à la sauce américano-financière ou capitalisme territorial à la mode nationale étatique, les différentes fractions politiques de la marchandise, de l’ultra-droite à l’ultra-gauche de tous les drapeaux de balivernes qui flottent de Kiev à Sébastopol en passant par Moscou et Washington, n’ont pas d’autre perspective que d’imposer davantage de misère, de détresse et d’ obscénité aux populations qu’elles entendent contenir, censurer et asservir.

 

Depuis la première boucherie capitaliste planétaire, toutes les guerres, chaudes, tièdes ou froides, sont des guerres impérialistes qui voient périr les hommes dans de funestes hécatombes entre États, petits, moyens ou grands, pour permettre simplement à ces derniers d’acquérir ou de conserver une place dans le spectacle aliénatoire de l’arène internationale de la circulation de l’argent. Ces guerres n’apportent à l’humanité internée que l’assujettissement, la mort et la destruction à une échelle de cauchemars sanglants toujours plus vaste. L’humanité prolétarisée ne peut y répondre que par sa solidarité internationale et sa lutte pour l’auto-suppression mondiale du prolétariat en tant que tel, ceci contre toutes les cliques de la classe capitaliste dans tous les pays.

 

Toutes les idéologies nationalitaires, d’« indépendance nationale », de « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », ultimes avatars mystificateurs de la révolution cannibale des Lumières marchandes, quel que soit leur prétexte, droit-de-l’hommique, ethnique ou religieux, ne sont que des infections capitalistes vénéneuses pour détourner l’homme de son propre être générique anti-mercantile. En visant à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la classe capitaliste, elles mènent les humains à se dresser les uns contre les autres et à s’entre-massacrer derrière les ambitions économiques et les affrontements politiques de leurs propres exploiteurs.

 

Ni dans un camp du Capital, ni dans aucun autre : la conscience radicale de l’Être de la vie sait que pour devenir elle-même, elle doit se produire comme acte cosmique de subversion absolue vers la constitution de la communauté humaine universelle pour un monde sans argent ni État.

 

Gustave Lefrançais pour l’inter-collectif L’Internationale

(mars 2014)

 


 

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Réforme pénale : le bal des voyous

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Réforme pénale: le bal des voyous

par Guillaume Faye

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Comme dans Tintin en Amérique, où le Syndicat des gangsters de Chicago régnait en maître sur une police impuissante et une justice complice, la ”réforme pénale” concoctée par Mme Taubira et ses amis du Syndicat de la Magistrature et qui sera votée à la mi-avril, va ouvrir un boulevard à la criminalité. En dépit des avertissements de socialistes de bon sens (comme André Vallini, sénateur de l’Isère) ou des syndicats de police, la réforme prévoit la suppression des peines planchers et l’instauration d’une « contrainte pénale », gadget juridique qui permet d’exonérer de prison tout délinquant redevable d’une peine inférieure ou égale à cinq ans. Autrement dit, 90% des crimes et délits commis en France ne seront plus automatiquement susceptibles d’emprisonnement. On imagine les conséquences, surtout lorsqu’on sait qu’une grande partie des peines prononcées ne  sont plus aujourd’hui suivies d’effets,  faute de moyens et de volonté.    

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, opposé à cette législation délirante, a perdu son combat contre Mme Taubira, l’avocate des délinquants. Grande gueule mais petits bras, il ne fait pas le poids. Au moment où la délinquance explose dans notre pays, cette loi, unique au monde,  frappe de stupeur les criminologues de tous les pays. Les dispositions de ce texte qui prétendent compenser ce laxisme par les ”révocations de sursis”, les ”mises à l’épreuve” et les ”libérations sous contraintes”  (jargon de cabinet ministériel) ne sont que des pets de nonne. Sans compter un renforcement des pouvoirs du juge de l’application des peines, dont le tropisme est de libérer les délinquants, l’affaiblissement des contrôles de police, l’alourdissement juridique des procédures d’enquête, etc.  

Pour les délinquants et apprentis délinquants, le message est reçu cinq sur cinq : ”la France, qui ne construit plus de prisons, dont les juges sont ”humanistes”, qui s’ouvre à toutes les immigrations sans contrôle, dont la police est juridiquement paralysée, dont tous les budgets sont plombés, qui n’incarcère plus au dessous de 5 ans de Code pénal, cette France est, pour nous, un territoire de chasse. ” Lorsque cette loi de réforme pénale entrera dans les faits, la criminalité va connaître un bond arithmétique, surtout la criminalité violente de proximité , mais aussi  la criminalité d’escroquerie, notamment dans le domaine numérique. Pari facile à 10$ contre 1. Je suis sûr d’avoir raison, comme toujours. 

Impunité : tel est le mot d’ordre intégré par tous les délinquants, des clandestins aux braqueurs, des cambrioleurs aux agresseurs sexuels, des racketteurs aux escrocs, des incendiaires aux voleurs violents. Tout sera toléré et impuni, à condition de ne pas dépasser le seuil des cinq ans de prison ferme. Droits de l’homme ! L’impunité est donc en train de s’installer (sauf si vous égorgez votre belle mère devant témoins) et le droit des victimes de fondre. Quand vous serez cambriolés, même avec violences contre vous si vous êtes présents,  vos agresseurs seront peut-être serrés par la police ou la gendarmerie, mais ils seront libérés par la justice si le délit ne dépasse pas cinq ans d’incarcération, ce qui, compte tenu des remises de peines, n’est pas dissuasif. 

La conséquence sera automatiquement celle qui s’est produite au IVe siècle de notre ère lorsque l’État romain s’est progressivement effacé : la société civile reprend l’ordre et la sécurité à son compte. L’État français, bandeur mou, ne protège plus ses citoyens qui pourtant, suivant le pacte social, s’acquittent d’impôts de plus en plus lourds, dont une partie sert à financer ceux qui ne le protègent plus et le grugent, comme ceux qui le parasitent et le volent. Je n’en dis pas plus.

Ce bal – ce bail truqué – tournera mal. La sécurité civile n’étant plus assurée par une police paralysée, et la justice n’ayant plus la sévérité qui effraie les délinquants, il est inévitable que des milices populaires voient le jour, hors contrôle. Je prédis que cela se passera dans les dix ans à venir. Je ne m’en réjouis pas. Mais une mauvaise solution comble toujours, dans l’histoire, le vide d’une absence de solution.  La sûreté  publique et la justice républicaine ne protégeant plus les citoyens, ces derniers vont tendre à les reconstituer, par un réflexe naturel d’autodéfense . La République (icône des élites protégées) affrontera la Démocratie (le peuple réel).  Pour le meilleur ou pour le pire et sans avoir besoin d’élections.

Adinolfi à Lille

Lille, dimanche 13 avril : Gabriele Adinolfi sera à la 2e Journée régionale Flandre - Artois - Hainaut de Synthèse nationale

 

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