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dimanche, 17 mai 2015

L’État islamique a-t-il perdu la tête?

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L’État islamique a-t-il perdu la tête?

La guerre qui se profile entre Irakiens et Syriens pour remplacer al-Baghdadi !

Source: L’Atlantico

Ex: http://www.noterror.eu

Le « Conseil de la Choura » de l’EI réfléchirait à nommer un chef temporaire pour remplacer Abou Bakr al-Baghdadi, qui aurait été très grièvement blessé lors d’une frappe américaine en mars dernier. Une guerre des chefs fait rage au sein de Daesh, et elle pourrait nuire au califat autoproclamé.

Selon des transfuges de Daesh, le « Conseil de la Choura » de l’État islamique réfléchirait à nommer un chef temporaire pour remplacer Abou Bakr al-Baghdadi, qui aurait été très grièvement blessé lors d’une frappe américaine en mars dernier. Comment l’Etat islamique s’organise-t-il dans ces conditions ? Est-il ralenti ?

Il faut rester prudent. Pour l’instant, aucune confirmation de la mise hors de combat d’Al-Bagdhadi n’est parvenue aux autorités ni aux médias. Nous sommes donc dans le domaine des rumeurs. Ce qui peut aller dans ce sens, c’est qu’aucune déclaration affirmant que le « calife » est bien opérationnel n’est venue contredire ces mêmes rumeurs. Sur le terrain, Daech piétine en Syrie depuis la bataille de Kobané mais grignote du terrain en Irak, particulièrement dans la province d’Al-Anbar. Il est donc impossible pour l’instant de tirer des leçons sur une absence éventuelle du « commandant suprême ».

Une poussée à l’international est aussi sensible, notamment dans le Sinaï, en Libye et en Tunisie. Il convient de rester très prudent dans les pronostics avancés.

Deux Irakiens et un Syrien seraient en concurrence pour ce poste, selon les mêmes sources. Peut-on s’attendre à une guerre des chefs ?

Le problème réside dans le fait qu’Al-Bagdhadi n’a pas désigné de successeur (comme l’a fait Al-Zawahiri au sein d’Al-Qaida en désignant de facto l »émir d’Al-Qaida dans la Péninsule Arabique -AQPA-). Il y a donc un certain nombre de prétendants. Il est probable qu’une guerre des candidatures aura lieu. Techniquement, c’est à la « choura » (le conseil consultatif fort de neuf membres) de désigner un successeur.

Qui est le plus susceptible de l’emporter dans ces luttes d’influence ?

Là aussi, rien n’est certain. Les Américains semblent placer Abd al-Rahman Mustafa al-Qaduli, un ancien professeur de physique irakien en bonne place : d’où la mise à prix de sa tête pour sept millions de dollars depuis quelques jours. Cet individu était jusqu’alors peu connu.

On parlait plutôt d’Abou Ali al-Anbari, un ancien major-général irakien responsable du front syrien de Daech ou d’Abou Muslim al-Turkmani, responsable du front irakien. Abou Luqman Ali Moussa al-Hawikh, le « gouverneur » de Raqqa, la « capitale » de l’État Islamique est aussi évoqué. Il peut en sortir d’autres de la besace.

Quelles peuvent en être les conséquences pour l’organisation ?

Certains chefs locaux risquent de vouloir retrouver leur indépendance.

Il ne faut pas penser que la situation est simple pour Daech qui fonctionne grâce à de multiples alliances conclues avec des tribus et d’anciens cadres du parti Baas irakien. Cette unité est volatile. Cela pourrait conduire à une dislocation du « noyau » de l’État Islamique établi à cheval sur l’est de la Syrie et l’ouest de l’Irak. Cela dit, rien ne dit que Daech est « touché au cœur ». Il faut attendre la suite.

Personnellement, je pense que si al-Baghdadi était mort, il y aurait eu une revendication proclamant qu’il avait rejoint les « martyrs de la cause ». Il est peut être que blessé comme le laisse prétendre la rumeur. Les affaires courantes sont alors réglées par la choura.

Viendra le moment où la nomination d’un remplaçant, même temporaire, sera rendue obligatoire car les activistes islamiques ont besoin d’un chef qui les guide et leur sert d’exemple. Attendons la suite.

http://www.atlantico.fr/decryptage/etat-islamique-t-perdu-tete-guerre-qui-se-profile-entre-irakiens-et-syriens-pour-remplacer-al-baghdadi-alain-rodier-2140400.html

La communauté internationale face au génocide culturel

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PALMYRE VAUT BIEN UNE VRAIE GUERRE
 
La communauté internationale face au génocide culturel
 
Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Les djihadistes du groupe État Islamique, qui se vantent d'avoir détruit des sites antiques en Irak, menacent la ville antique de Palmyre, un joyau du désert syrien inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Ce sera le grand test pour une coalition qui prétend faire la guerre contre les obscurantistes de l'émirat auto proclamé.


Il faut sauver Palmyre, menacé par les fous d’Allah de Dæch. Il faut s’en donner les moyens et agir vite. Il faut vitrifier d’une manière ou d’une autre, avant qu'il ne soit trop tard, ceux qui menacent un trésor de la civilisation. Palmyre appartient à tous et tous doivent le défendre à jamais. Si Palmyre est rasé, la communauté internationale et les pays qui prétendent la représenter se seront discrédités à jamais.  Défendre les valeurs des civilisations ce n’est pas seulement dénoncer des crimes de l histoire, c’est montrer qu'on est capable d’empêcher ceux d'aujourd'hui, cette histoire au présent.


"Palmyre est menacé". C'est ce qu'a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH , une ONG qui travaille avec un réseau d'informateurs en Syrie). Après avoir détruit une partie du patrimoine historique de Mossoul ou Raqqa, l'organisation Etat islamique (EI) serait aux portes de Palmyre. "La bataille se déroule à 2 km à l'est de la ville après que l'EI se soit emparé de tous les postes de l'armée entre al-Soukhna et Palmyre", a-t-il précisé.  Cette oasis située à environ 240 km au nord-est de Damas abrite les ruines monumentales d'une grande cité qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique. Sa valeur est inestimable, de par son architecture et les techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux influences de la Perse. 
La ville faisait partie d’un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne. Le nom de Palmyre est mentionné pour la première fois dans les sources gréco-romaines en 41 av. J.-C., quand Marc Antoine lança ses troupes contre elle, pour leur procurer du butin. En 41 av. J.-C., en effet les Romains essayèrent de piller Palmyre mais ils échouèrent, les habitants de la ville s’étant réfugiés, avec leurs biens, de l’autre côté de l’Euphrate. On en déduit que les Palmyréniens de cette époque étaient encore, pour l’essentiel, des nomades, vivant de l’élevage et du commerce caravanier.


Intégrée à l’Empire romain sous Tibère, en l'an 19, dans le cadre de la province romaine de Syrie, Palmyre entretint d'étroites relations avec la principauté des Sampsigéramides qui s'étendait autour d’Aréthuse et d’Émèse, cette dernière constituant le débouché naturel vers la mer pour le commerce de Palmyre. Dans une inscription provenant du temple de Bel à Palmyre, Sampsigéramos, iI est d'ailleurs désigné comme « roi suprême ». Palmyre atteignit ensuite son apogée sous Hadrien, qui la visita en 129.


Au cours de la crise du IIIe siècle, Palmyre échappa aux invasions perses qui ravagèrent la Syrie en 252 et 260. Après 260, ce fut un notable de Palmyre, Odénat, qui fut chargé par l’empereur Gallien de coordonner la défense de l’Orient. Quand sa veuve Zénobie tenta de prendre le pouvoir comme impératrice avec son fils Wahballat, Palmyre se retrouva impliquée, un peu malgré elle, dans une guerre civile romaine. En 272, vaincue par Aurélien à Antioche puis à Émèse, Zénobie se replia avec ses troupes sur Palmyre, où Aurélien vint la poursuivre. Dans un premier temps les notables de Palmyre se rallièrent à Aurélien et chassèrent Zénobie, qui fut arrêtée. Aurélien laissa à Palmyre une petite garnison et rentra en Italie. À ce moment éclata dans la cité une révolte qui tenta de remettre le pouvoir à Antiochos, le père de Zénobie. Aurélien revint sur ses pas, mata la révolte et ne semble pas avoir exercé de représailles sur la ville.


Selon Jean Starcky, les Palmyréniens de l’époque hellénistique adoraient une divinité suprême nommée Bôl (« le Seigneur » dans le dialecte araméen de Palmyre). Très tôt, sous l’influence de Babylone, ce dieu suprême fut désigné comme Bel, forme babylonienne. D’autres dieux lui étaient associés comme Aglibôl (dont le nom conserve la forme ancienne) et Malakbêl, littéralement « l’Ange (malak) du Seigneur (Bel) ». Ce sont là, semble-t-il, les dieux historiques de Palmyre.


Avec l’arrivée d’autres Syriens ou de nomades arabes de plus en plus nombreux, d’autres dieux vinrent ajouter leurs sanctuaires à celui de Bel, voire s’y assimilèrent. C’est ainsi qu’on éleva un temple au dieu solaire syrien Baalshamin (littéralement « le Seigneur (Baal) des Cieux (shamin) »), qui fut assimilé à Bel. D’autres Arabes édifièrent à l’ouest de la ville un sanctuaire à la déesse arabe Allat, assimilée par les Grecs à Athéna. Dans ce temple, fouillé par les archéologues polonais, ont été retrouvées deux statues d’Allat : la première, du Ier siècle, représente la déesse comme un lion protégeant une gazelle, la seconde, plus récente, est tout simplement une statue en marbre d’Athéna, dans le style de Phidias, importée de Grèce. Au sud du sanctuaire de Bel se trouvait le sanctuaire de Nébo, un dieu d’origine babylonienne (Nabû), assimilé par les Grecs à Apollon.


Le culte le plus important était rendu à Bel, le dieu protecteur de la cité. C’est à lui que fut dédié l’immense sanctuaire de Bel, entouré de portiques, orné de dizaines de statues de bienfaiteurs ayant contribué à le construire. Ce sanctuaire, à peu près contemporain du Temple de Jérusalem, bâti par Hérode Ier le Grand, lui était très comparable, tant pour les dimensions que pour la disposition générale et le style architectural. Sur l’immense parvis ouvert sur la ville par des propylées entourés de deux tours se trouvaient un bassin, un autel monumental pour les sacrifices, une salle des banquets où se réunissaient les prêtres de Bel, et surtout la cella monumentale, à laquelle sans doute seuls les prêtres pouvaient accéder. À l’intérieur, deux niches surélevées (l’équivalent du Saint des Saints) contenaient les statues divines. Concession à l’Empire romain, on y plaça au Ier siècle aussi la statue de Germanicus et de Tibère.


Palmyre est découverte par les marchands anglais d'Alep en 1691, et des descriptions de ses vestiges, enrichies de gravures saisissantes, sont publiées par Wood en 1753. Ainsi dès le XVIIe siècle, Palmyre devint célèbre en Europe. Ses magnifiques ruines, la qualité classique de son architecture remontant à l’époque romaine (IIe siècle), formèrent un contraste saisissant avec le désert alentour.

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Au XIXe siècle, les Ottomans y installèrent une petite garnison, tandis que les archéologues venus d’Europe et des États-Unis commencèrent l’étude systématique des ruines et des inscriptions.
Après la Première Guerre mondiale, la Syrie est occupée par les Français dans le cadre d’un mandat de la Société des Nations. L’armée française implante à Palmyre une unité de méharistes et construit un terrain d’aviation pour le contrôle aérien de la steppe. Les fouilles archéologiques sont organisées sur une grande échelle : le village qui occupait le sanctuaire de Bel est détruit et la population relogée dans une ville moderne construite au nord du site archéologique, tandis que le temple antique est restauré.
Depuis l’indépendance de la Syrie, la ville moderne de Tadmor s’est considérablement développée. Le terrain d’aviation est devenu une base militaire, mais le projet d'en faire un aéroport civil pour développer le tourisme n’a jamais été mené à bien. Il y a aussi une prison. Comme dans l’Antiquité, la ville vit de l’agriculture dans l’oasis, de l’élevage bédouin dans la steppe, tandis que les profits autrefois tirés du grand commerce sont remplacés par les revenus non négligeables du tourisme.


Mais il n y a plus de touristes et l'héritage de l'antiquité est sous la menace de ceux qui veulent tout détruire de ce qui n’est pas eux. Le devoir de mémoire est,  cette fois, un devoir d’histoire et d’ingérence militaire, de guerre des civilisations contre le génocide culturel  de sauvages aussi fanatiques que barbus. Il faut avant qu'ils rasent Palmyre, les détruire…. Sinon arrêtez de parler au nom de la civilisation. On a le droit de parler de ce que l’on est capable de défendre et parfois il faut tuer et mourir pour des pierres qui portent témoignage du génie des hommes.


Palmyre ne doit pas être détruite.

Taubira et Najat-Belkacem: les ministres de la diversité ne sont pas intouchables

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DE L’INSTRUMENTALISATION DE LA XÉNOPHOBIE
 
Taubira et Najat-Belkacem: les ministres de la diversité ne sont pas intouchables

Raoul Fougax
Ex: http://metamag.fr
 
La charge de Nicolas Sarkozy contre Najat Vallaud-Belkacem, sans oublier Christiane Taubira, n’aura pas été inutile. Immédiatement en effet le Ps a réagi, dénonçant des relents xénophobes dans les propos de l’ancien président. Le mot xénophobie a été employé à tort par Cambadélis mais volontairement pour ne pas prononcer celui qui tue : racisme ! En effet la xénophobie s’adresse à des étrangers et pour le moment encore, en France, pour être ministre, il faut être français. Ce que Cambadélis  regrette peut être.

Alors on voit bien l’argument. On s’attaquerait particulièrement à ces deux ministres parce que femmes toutes les deux, parce que noire pour l’une et d’origine étrangère et musulmane pour l’autre. 

Comment nier que cela doit en énerver quelques uns. Le plus intéressant est cependant ailleurs. Il est dans le calcul de François Hollande. Incapable de satisfaire la gauche sur l’économie, il tente, on le sait, de l’apaiser par subversion sociétale.

Or, pour cette action de démolition des repères traditionnels français, il y a deux ministères clés, la justice et l’éducation nationale. CQFD. On l’a vu pour le mariage homosexuel et cela continue avec la réforme des collèges.

François Hollande passe son temps à instrumentaliser le passé. Il le fait dans le sens de la culpabilisation mémorielle pour renforcer le totalitarisme anti raciste. On passe des camps à l’esclavage sans oublier les migrants et les dangers de l’islamophobie. On rapace, mais c’est essentiel.

L’ami de Fidel Castro a donc nommé, avec des conseillers éclairés, deux ministresses bien identifiées idéologiquement aux postes les plus sensibles. C’est l’arme de dissuasion massive en fait. 

Des qu’on met en cause une réforme qui mine notre identité familiale et historique ou qui discrimine la culture traditionnelle européenne et française on hurle au racisme.  C’est facile. Et si il y a du racisme non dit, il n’est certes pas toujours du même coté. Sexisme militant, suspicion de tout ce qui est virilité traditionnelle ou enseignement classique, nos deux ministres ont du mal à résister à leurs pulsions pour une politique de discrimination négative et d’exclusion de ce qui n’est pas leur France rêvée qui, pour de nombreux Français, est un cauchemar cosmopolite.

Sarkozy lui-même, attaqué pour ses origines hongroises et juives, n’a pas  hésité à utiliser les mêmes ficelles en sortant de son chapeau  des Rachida Dati et autres Rama Yade. Il n’ose pas dire qu’il avait mieux choisi que François Hollande, mais il le pense très fort.

Personne dans notre système n’échappera à la case diversité, encore moins le Fn "mariniste" que les autres, s'il venait aux affaires.

Le problème n’est pas finalement la diversité, assumée, et on a le droit d’ailleurs de préférer Gaston Monnerville à une Taubira, mais son exploitation par un totalitarisme anti raciste.  Ce système  veut imposer une priorité des minorités ethniques religieuses et sexuelles et par une autre forme de discrimination  liée à la xénophilie.

Si on ne peut être xénophobes vis à vis de deux ministres français, on peut dénoncer,de leur part, une certaine xénophilie qui conduit à une  nouvelle forme évidente, même si sournoise, de discrimination. 
 

Guérilla pétanque

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Le Siècle des Charognes de Léon Bloy

Le Siècle des Charognes de Léon Bloy

par Juan Asensio

Ex: http://www.juanasensio.com

À propos de Léon Bloy, Le Siècle des Charognes (dessins de Felix de Recondo, Éditions Fata Morgana, 2015).
 
bloy4640.jpgC'est à la date du 9 janvier 1900 que Léon Bloy recopie dans son Journal Le Siècle des Charognes, paru le 4 février de la même année dans le cinquième, et dernier, numéro de Par le scandale. Le texte est dédié à «quelqu'un» sur lequel Bloy ne souffle mot, puisqu'il a dû cesser à cette date d'être l'ami du mendiant ingrat, en fait un certain Édouard Bernaert, poète belge qui fut ami de Léon Bloy, et créateur de l'éphémère revue en question.

L'absence de tout apparat critique, dans l'édition de ce court texte donnée par Fata Morgana, en accroît la puissance, que ne semblent même pas atténuer les dessins vagues de Felix de Recondo. N'est pas Goya qui veut, ni même Daumier, et je ne comprends pas franchement quel rapport les éditeurs ont souhaité établir entre ces visions de créatures molles et invaginées avec la précision toute létale des traits que décoche l'écrivain sur le grand et puant cadavre des catholiques, progressistes ou pas.

Imaginons un instant, de nos jours, un auteur qui, comme Léon Bloy, oserait écrire, serait assez fou pour écrire, à la cinquantaine passée, un tel texte, et le soumettrait par exemple aux imbéciles confits de La Croix ou de tout autre rinçure catholique poussant, comme des champignons consacrés, sur les étals d'une quelconque Procure, et qui n'aurait pas peur, pauvre belluaire inconscient, d'être immédiatement attaqué pour injure ou diffamation par une bonne cinquantaine de ligues vertueuses ! Pourrait-il écrire ces mots ? : «Je n'ai jamais cessé de l'écrire depuis vingt ans. Jamais il n'y eut rien d'aussi odieux, d'aussi complètement exécrable que le monde catholique contemporain – au moins en France et en Belgique – et je renonce à me demander ce qui pourrait plus sûrement appeler le Feu du Ciel» (p. 16) et plus loin, histoire d'enfoncer le clou sur la Croix d'un Christ qui est tout de même mort pour racheter les imbéciles (y compris, et c'est absolument prodigieux, les imbéciles de La Croix) : «le spectacle des catholiques modernes est une tentation au-dessus de nos forces» (p. 17).

bloy1.jpgComme il serait réjouissant, tout de même, qu'un moderne contempteur de baudruches pieuses, crevant de honte à l'idée que, lui-même catholique et pourtant «forcé d'obéir au même pasteur» (p. 18) que les ouailles dégoulinantes de mansuétude, devrait bien finir par reconnaître que les catholiques français, ces cochons, sont bel et bien ses frères ou, du moins, précise immédiatement Léon Bloy, ses «cousins germains» (p. 17), comme il serait drôle et intéressant qu'un tel butor évangélique ose affirmer que les ouvrages publicitaires de Fabrice Hadjadj ne sont rien de plus qu'une amélioration toute superficielle du catéchisme délavé qu'il a pieusement écouté (d'une seule oreille) lorsqu'il était petit, ou bien que Jacques de Guillebon, lorsqu'il mourra (je prierai pour son âme c'est sûr) et se présentera devant son Créateur, n'aura rien de plus à Lui montrer qu'une poignée de de pelures de navets et de poudre de courge, tout ce qui restera en fait de ce qu'il a osé publier, des livres paraît-il et qui me semblent, à moi, ne pas même constituer un fumier utile, digne de faire prospérer des plantes plus vivaces et nobles que ses rangées de tiges dolentes et blettes avant même de sortir de terre et qui, une fois sorties de terre, sont aussi féroces qu'un pissenlit porté au revers d'une veste de mariage.
La moquerie est facile me direz-vous. Oui, évidemment, et, par politesse, m'en tenant aux deux seuls cas d'Hadjadj et de Guillebon (son clone Falk van Gaver semble s'être perdu, quelque part entre Katmandou et Kirtipur), je n'ai même pas évoqué les très hautes pensées que Solange Bied-Charreton, comme une portée de coucous grimaçants et piailleurs, s'avise de déposer dans de petits nids journalistiques, où elle finira bien par se faire une place digne de celle de l'hystérique patronne de Causeur : cette jeune femme, pseudo rebelle à plein temps comme d'autres sont entrées au couvent, ne craint pas de donner son avis sur tout, la calotte papale et la pénétration annale, sans compter, sujet infiniment plus profond, les livres de Jérôme Leroy, un sujet de méditation tellement complexe qu'il n'est réservé, dit-on, qu'à quelques athlètes de l'intelligence et pucelles charismatiques, visitées uniquement par les plus hautes visions extatiques.

Oui, la moquerie est facile bien sûr, et il est évident que seuls les mauvais lecteurs, et Marc-Édouard Nabe qui se prend pour son ultime héritier, estiment que Léon Bloy est avant tout intéressant pour la truculence de son extraordinaire méchanceté. Pauvre homme tout de même, obsédé jusqu'à la folie par son talent de lilliputien et son nombril de la taille d'un univers. Les plus hautes railleries, les plus féroces méchancetés, chez Léon Bloy, ne sont intéressantes que parce qu'elles constituent le langage, en quelque sorte codé ou plutôt inversé, par lequel des vérités surnaturelles s'expriment, sont vues en somme comme au travers d'un miroir, obscurément. Pauvre Nabe, oui, sous-Bloy plus méchant que talentueux, plus disert que doué, plus clown qu'inspiré, qui n'a toujours pas compris de quelle formidable façon celui dont il ose se réclamer eût vomi son esthétisme pornographique qui, au mieux, nous arrache un sourire entre 12 et 14 ans, le seul âge où lire cet auteur prolifique peut avoir un quelconque intérêt autre que celui d'exacerber un disgracieux acné.

De fait, ce tout petit article de Léon Bloy, que nous pourrions croire n'être qu'une de ses innombrables charges contre les catholiques, est avant tout un texte sur l'Argent, qui mentionne même le titre d'un livre (L'Argent, justement) qui ne fut jamais écrit sous cette forme par Léon Bloy, qui sans doute préféra le diffracter dans presque chacun de ses livres, et peut-être même dans chacune des lignes qu'il écrivit.

Les charognes, en effet, ce sont les catholiques, le siècle qu'elles contaminent est le XIXe, même si les «putréfiés du XIXe siècle» risquent d'asphyxier, derrière elles, le XXe, si «le Feu n'intervient pas» (p. 11, châtiment invoqué encore à la page 16), et la substance qui permet aux charognes de prospérer est le vivant par excellence aux yeux de Léon Bloy, c'est-à-dire le Pauvre. Les catholiques s'engraissent et prospèrent parce qu'ils dévorent le Pauvre, quel prélat ne verrait là, dans une telle énormité, un blasphème adressé à la sainte Trinité et, bien sûr, à l’Église ? Outrecuidances d'un fou, dira-t-on.

Il est étonnant qu'en aussi peu de pages Léon Bloy se confronte à l'habituelle indigence du langage, qu'il regrette faussement (1), lui, l'admirable manieur d'hyperboles et d'énormités coruscantes (mais aussi le prodigieux écrivain, inventeur d'images émouvantes de simplicité (2)), et il est tout aussi étonnant, du moins superficiellement, qu'il adopte la posture qui lui sied le mieux, celle de l'herméneute fulgurant qui s'interroge par exemple de la manière suivante, faussement détachée : «À ce propos, et pour le dire en passant, quand donc viendra l'herméneute, l'explicateur comme il ne s'en est jamais vu, par qui nous saurons enfin que le Cantique des cantiques est simplement un récit préalable de la Passion, antérieur d'une trentaine de générations aux quatre Évangiles ?» (pp. 16-7). Nous retrouvons par ailleurs la figure du fils prodigue (cf. p. 18) que l'écrivain évoquera dans Le Salut par les Juifs ou les Propos digestifs des Histoires désobligeantes, et une autre des thématiques les plus paradoxales de Bloy, la réversibilité : «Mais lorsque, songeant à la réversibilité des douleurs, on se rappelle, par exemple, qu'il est nécessaire qu'un petit enfant soit torturé par la faim, dans une chambre glacée, pour qu'une chrétienne ravissante ne soit pas privée du délice d'un repas exquis devant un bon feu; oh ! alors, que c'est long d'attendre ! et que je comprends la justice des désespérés !» (pp. 24-5, l'auteur souligne).

N'oublions pas, bien évidemment, le thème principal de ce petit texte, la défense du Pauvre, comme je l'ai dit, la charogne, le catholique contemporain étant l'ennemi surnaturel de celui qu'il chasse (cf. p. 25), ennemi qui est une "brute inexorable qu'on est forcé d'arrêter avec une faux ou un paquet de mitraille dans le ventre» (p. 28).

Léon Bloy, avant de conclure, décoche sa dernière flèche herméneutique, et opère, comme à l'accoutumée, l'une de ces transsubstantiations métaphoriques qui font l'intérêt de sa pensée et de son écriture : «Le Verbe de Dieu est venu dans une étable, en haine du Monde, les enfants le savent, et tous les sophismes des démons ne changeront rien à ce mystère que la joie du riche a pour SUBSTANCE la Douleur du pauvre» (p. 29, l'auteur souligne).

Et voici comment, en quelques lignes seulement d'un texte de Léon Bloy après tout assez banal, nous avons dépassé les fadaises pieuses pieusement débitées par nos indigents scribouilleurs plus haut mentionnés. Et voici pour quelle raison Léon Bloy sera toujours l'auteur détesté par les prudents et les imbéciles, que sa prose a par avance cloués sur la planche de liège que l'on réserve au classement des différentes variétés d'insectes et d'animalcules.

Notes

(1) «Au surplus, toutes les figures ou combinaisons de similitudes supposées capables de produire le dégoût sont d'une insuffisance plus que dérisoire quand on songe, par exemple, à la littérature catholique !...» (p. 23, l'auteur souligne. Quelques pages plus loin, Léon Bloy se déclare "mécontent de cette espèce de parabole qui suggère mal ce [qu'il] pense et surtout ce [qu'il] sent» (p. 28).
(2) Ainsi parle-t-il des bêtes, «étonnées de la méchanceté des hommes qui ont l'air de vouloir noyer Caïn dans les lacs tranquilles de leurs yeux» (p. 28).

Entretien avec Pierre-Guillaume de Roux

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Entretien avec Pierre-Guillaume de Roux: «Il y a chez mon père une volonté de briser les idoles.»

Pierre-Guillaume de Roux a dirigé de nombreuses maisons d’édition (éditions de la Table Ronde, éditions du Rocher) avant de créer la sienne en 2010, qui porte son nom. Il est le fils de l’écrivain et éditeur Dominique de Roux, fondateur des Cahiers de l’Herne et défenseur d’une conception de la littérature en voie de disparition.

PHILITT : Pouvez-vous nous parler de la fondation des éditions et des Cahiers de L’Herne ?

Pierre-Guillaume de Roux : Les Cahiers de L’Herne ont été créés en 1961, avec un premier cahier René Guy Cadou. Mais l’histoire commence en 1956 avec une revue un peu potache tirée à 300 exemplaires qui s’appellait L’Herne, dans laquelle mon père et ses amis vont publier leurs premiers textes. Cette période va réunir autour de lui des gens aussi différents que Jean Ricardou, qui passera ensuite à Tel Quel, Jean Thibaudeau, Georges Londeix et quelques autres. C’est la première cellule.

L’Herne représente pour mon père une forme de littérature comparée : on coupe une tête, elle repousse toujours. À Lerne de la mythologie, il a ajouté sa lettre fétiche, le H, qu’on retrouve dans les Dossiers H ou dans la revue Exil(H). Cette lettre va l’accompagner toute sa vie. Cette première période va se terminer en 1958. Il va y avoir un moment de rupture, de réflexion. Entre 1958 et 1960 va mûrir l’idée de cahiers livrés deux fois par an dans le but de réévaluer la littérature, c’est-à-dire de changer la bibliothèque. Les surréalistes l’avaient fait quelques décennies plus tôt.

dominiquederoux1.jpgCadou était un coup d’essai, un pur fruit du hasard. C’est grâce au peintre Jean Jégoudez qu’on a pu accéder à des archives et constituer ce premier cahier. Cadou est un poète marginal qu’on ne lit pas à Paris : c’est l’une des raisons pour lesquelles mon père s’y est intéressé. Mais c’est Bernanos qui donnera le coup d’envoi effectif aux Cahiers. Mon père avait une forte passion pour Bernanos. Il l’avait découvert adolescent. Et par ma mère, nous avons des liens forts avec Bernanos car mon arrière-grand-père, Robert Vallery-Radot, qui fut l’un de ses intimes, est à l’origine de la publication de Sous le soleil de Satan chez Plon. Le livre lui est d’ailleurs dédié. C’est ainsi que mon père aura accès aux archives de l’écrivain et se liera d’amitié avec l’un de ses fils : Michel Bernanos. Ce cahier, plus volumineux que le précédent, constitue un titre emblématique de ce que va devenir L’Herne.

Ce qui impose L’Herne, ce sont les deux cahiers Céline en 1963 et 1965 — et, entre les deux, un cahier Borgès. Il y avait une volonté de casser les formes et une façon très neuve d’aborder un auteur : par le biais de l’œuvre et celui de sa vie. Une volonté non hagiographique. Il ne faut pas aborder l’auteur avec frilosité mais de manière transversale, éclatée et sans hésiter à être critique. L’Herne aujourd’hui a été rattrapée par l’académisme. L’Herne n’a plus rien à voir avec la conception qu’en avait mon père. La maison d’édition a été depuis longtemps trahie à tous les niveaux. On y débusque trop souvent de gros pavés qui ressemblent à d’insipides et assommantes thèses universitaires lancées à la poursuite de gloires établies.

PHILITT : Quelle était la conception de la littérature de Dominique de Roux ? Voulait-il réhabiliter les auteurs dits « maudits » ?

pound1.jpgPierre-Guillaume de Roux : Il suffit de voir les auteurs qui surgissent dans les années 60. Céline est encore un proscrit qu’on lit sous le manteau. Il n’est pas encore le classique qu’il est devenu aujourd’hui. Parler de Céline est plus que suspect. Ce qui explique que mon père sera traité de fasciste dès qu’il lancera des publications à propos de l’écrivain. C’est la preuve qu’il avait raison : qu’il y avait un vrai travail à accomplir autour de Céline pour lui donner une place à part entière dans la littérature. C’est de la même manière qu’il va s’intéresser à Pound. Pound, un des plus grands poètes du XXe siècle. Il a totalement révolutionné la poésie américaine mais, pour des raisons politiques, il est complètement marginalisé. Mon père va procéder à la réévaluation de son œuvre et à sa complète réhabilitation. Pound est avant tout un très grand écrivain qu’il faut reconnaître comme tel. Tous ces auteurs sont tenus dans une forme d’illégitimité politique mais pas seulement. Pour Gombrowicz c’est différent : c’est l’exil, c’est une œuvre difficile que l’on a pas su acclimater en France. Il va tout faire pour qu’elle le soit.

Il y a chez mon père une volonté de briser les idoles, de rompre avec une forme d’académisme qui était très prégnante dans cette France des années 60. D’où son intérêt pour Céline, pour Pound, pour Wyndham Lewis qui sont tous des révolutionnaires, en tout cas de prodigieux rénovateurs des formes existantes.

PHILITT : Quelle relation entretenait-il avec les Hussards ?

Roger-Nimier-et-lesprit-hussard-livre.jpgPierre-Guillaume de Roux : C’est compliqué. Dans un livre que j’ai publié il y a deux ans avec Philippe Barthelet, Roger Nimier, Antoine Blondin, Jacques Laurent et l’esprit hussard, il y a un extrait du journal de mon père de l’année 1962 où il se montre très critique à leur égard. Il est injuste, n’oublions pas l’âge qu’il a à ce moment-là (26 ans).  Il rencontre néanmoins Nimier à propos du Cahier Céline. Malheureusement, la relation n’a pu s’épanouir avec Nimier puisqu’il est mort trop tôt. Pourtant, je pense qu’ils avaient beaucoup de choses en commun : ce goût impeccable en littérature, cette manière de reconnaître immédiatement un véritable écrivain, cette curiosité d’esprit panoramique, ce goût pour la littérature comparée…

PHILITT : Dominique de Roux dénonçait le conformisme et le règne de l’argent. Était-il animé par une esthétique antimoderne ?

Pierre-Guillaume de Roux : À cet égard, je pense que oui. N’oubliez pas que mon père est nourri de Léon Bloy et de sa critique de l’usure. Mais aussi de Pound qui s’est penché sur toutes ces questions économiques. C’est à la fois quelqu’un qui a su sentir la modernité littéraire – d’où son adoration pour Burroughs, Ginsberg, Kerouac – et qui a une approche antimoderne vis-à-vis de la société. Il était aussi lecteur de Péguy. Le Cahier dirigé par Jean Bastaire a beaucoup compté pour mon père.

PHILITT : Quelles sont les rencontres qui l’ont le plus marqué ?

Pierre-Guillaume de Roux : Pound, Gombrowicz, Abellio, Pierre Jean Jouve font partie des rencontres les plus importantes de sa vie. Avec Abellio, il y a eu une amitié très forte. Abellio m’a écrit un jour que mon père était son meilleur ami. Ils se rencontrent en 1962 et ils vont se voir jusqu’à la mort de mon père en 1977 sans discontinuité. Il lui a évidemment consacré un Cahier de L’Herne.

PHILITT : Pound et Borgés, ce sont plutôt des rencontres…

Pierre-Guillaume de Roux : Oui, Pound est déjà un homme très âgé mais il va quand même beaucoup le voir. Entre 1962 et sa mort, il le voit très régulièrement. La rencontre avec Gombrowicz se fait entre 1967 et 1969 et pendant cette courte période ils se voient très souvent. Mon père passe son temps à Vence où vit aussi le grand traducteur Maurice-Edgar Coindreau qu’il fréquente beaucoup à cette époque. Je détiens d’ailleurs leur superbe correspondance.

PHILITT : Il n’a jamais rencontré Céline ?

Pierre-Guillaume de Roux : Ils n’ont fait que se croiser. Au moment où mon père initie les Cahiers Céline en 1960, tout va très vite et Céline meurt en juillet 1961. Il n’a pas eu le temps de le rencontrer.

hallier_all_ws1.jpgPHILITT : Quelle est sa relation avec Jean-Edern Hallier ?

Pierre-Guillaume de Roux : Très compliquée. Ils ont été très amis. Ils se sont beaucoup vus au début des années 1960. C’est une relation passionnelle avec beaucoup de brouilles plus ou moins longues jusqu’à une rupture décisive après mai 68. Jean-Edern le traîne dans la boue, le calomnie, en fait un agent de la CIA. On retrouve là toutes les affabulations habituelles de Jean-Edern qui était tout sauf un être fiable, tout sauf un ami fidèle. C’est un personnage qui ne pensait qu’à lui, une espèce d’ogre qui voulait tout ramener à sa personne. Rien ne pouvait être durable avec un être comme ça.

PHILITT : Pouvez-nous parler de ses engagements politiques, de son rôle lors de la révolution des Œillets au Portugal et de son soutien à Jonas Savimbi en Angola ? La philosophie de Dominique de Roux était-elle une philosophie de l’action ? Peut-on le rapprocher des écrivains aventuriers que furent Conrad ou Rimbaud ?

Pierre-Guillaume de Roux : Pour ce qui est de son engagement au Portugal, il se fait un peu par le fruit du hasard, sous le coup d’une double rupture dans sa vie. Il y a d’abord son éviction des Presses de la Cité. Il dirigeait avec Christian Bourgois la maison d’édition éponyme ainsi que la collection de poche 10/18. En 1972, mon père publie Immédiatement, un livre qui tient à la fois du recueil d’aphorismes et du journal. L’ouvrage provoque un énorme scandale puisque Barthes, Pompidou et Genevoix sont mis en cause. La page 186-187 du livre est censurée. On voit débarquer en librairie des représentants du groupe des Presses de la Cité pour couper la page en question. Mon père a perdu du jour au lendemain toutes ses fonctions éditoriales. Un an et demi plus tard, il est dépossédé de sa propre maison d’édition à la suite de basses manœuvres d’actionnaires qui le trahissent. C’est un moment très difficile dans sa vie. Il se trouve qu’il connaît bien Pierre-André Boutang – grand homme de télévision, fils du philosophe Pierre Boutang – et le producteur et journaliste Jean-François Chauvel qui anime Magazine 52, une émission pour la troisième chaîne. Fort de ces appuis, il part tourner un reportage au Portugal. Il se passe alors quelque chose.

dominique de Roux 2.jpgCette découverte du Portugal est un coup de foudre. Il est ensuite amené à poursuivre son travail de journaliste en se rendant dans l’empire colonial portugais (Mozambique, Guinée, Angola). Il va y rencontrer les principaux protagonistes de ce qui va devenir bientôt la révolution des Œillets avec des figures comme le général Spinola ou Othello de Carvalho. Lors de ses voyages, il entend parler de Jonas Savimbi. Il est très intrigué par cet homme. Il atterrit à Luanda et n’a de cesse de vouloir le rencontrer. Cela finit par se faire. Se noue ensuite une amitié qui va décider d’un engagement capital, puisqu’il sera jusqu’à sa mort le proche conseiller de Savimbi et aussi, en quelque sorte, son ambassadeur. Savimbi me dira plus tard que grâce à ces informations très sûres et à ses nombreux appuis, mon père a littéralement sauvé son mouvement l’Unita au moins sur le plan politique quand a éclaté la révolution du 25 avril 1974 à Lisbonne. Mon père consacre la plus grande partie de son temps à ses nouvelles fonctions. Elles le dévorent. N’oubliez pas que nous sommes en pleine Guerre Froide. L’Union Soviétique est extrêmement puissante et l’Afrique est un enjeu important, l’Angola tout particulièrement. Les enjeux géopolitiques sont considérables. Mon père est un anticommuniste de toujours et il y a pour lui un combat essentiel à mener. Cela va nourrir sa vie d’écrivain, son œuvre. Son roman Le Cinquième empire est là pour en témoigner. Il avait une trilogie africaine en tête. Concernant son côté aventurier, je rappelle qu’il était fasciné par Malraux même s’il pouvait se montrer également très critique à son égard. Il rêvait de le faire venir à Lisbonne pour en faire le « Borodine de la révolution portugaise ». Il a été le voir plusieurs fois à Verrières. Il dresse un beau portrait de lui dans son ouvrage posthume Le Livre nègre. L’engagement littéraire de Malraux est quelque chose qui l’a profondément marqué.

PHILITT : Vous éditez vous aussi des écrivains controversés (Richard Millet, Alain de Benoist…). Quel regard jetez-vous sur le milieu de l’édition d’aujourd’hui ? Êtes-vous plus ou moins sévère que ne l’était votre père vis-à-vis des éditeurs de son temps ?

rm3783784_450_49.jpgPierre-Guillaume de Roux : Pas moins. Si j’ai décidé d’ouvrir cette maison d’édition, c’est parce que je pense que pour faire des choix significatifs, il faut être complètement indépendant. Un certain travail n’est plus envisageable dans les grandes maisons où règne un conformisme qui déteint sur tout. En faisant peser sur nous comme une chape de plomb idéologique. Cependant, nous sommes parvenus à un tournant… Il se passe quelque chose. Ceux qui détiennent le pouvoir médiatique – pour aller vite la gauche idéologique – sentent qu’ils sont en train de le perdre. Ils s’accrochent à la rampe de manière d’autant plus agressive. C’est un virage extrêmement délicat et dangereux à négocier. L’édition aujourd’hui se caractérise par une forme de conformisme où, au fond, tout le monde pense la même chose, tout le monde publie la même chose. Il y a bien sûr quelques exceptions : L’Âge d’homme, Le Bruit du temps par exemple font un travail formidable. Tout se joue dans les petites maisons parfaitement indépendantes. Ailleurs, il y a une absence de risque qui me frappe. L’argent a déteint sur tout, on est dans une approche purement quantitative. On parle de tirage, de best-seller mais plus de texte. C’est tout de même un paradoxe quand on fait ce métier. Le cœur du métier d’éditeur consiste à aller à la découverte et à imposer de nouveaux auteurs avec une exigence qu’il faut maintenir à tout prix.

PHILITT : Pensez-vous que Houellebecq fasse exception ?

Pierre-Guillaume de Roux : Oui, Je pense que c’est un écrivain important. Je l’avais repéré à la sortie de L’Extension du domaine de la lutte. J’avais été frappé par ce ton neuf. On le tolère parce qu’il est devenu un best-seller international et qu’il rapporte beaucoup d’argent. Ce qui n’est pas le cas de Richard Millet. S’il avait été un best-seller, on ne l’aurait certainement pas ostracisé comme on l’a fait honteusement.

PHILITT : La prestigieuse maison d’édition Gallimard a manqué les deux grands écrivains français du XXe siècle (Proust et Céline). Qu’est-ce que cela nous dit du milieu de l’édition ?

Pierre-Guillaume de Roux : Gallimard est, comme le dit Philippe Sollers, le laboratoire central. Quand on voit ce que cette maison a publié en cent ans, il y a de quoi être admiratif. Il y a eu en effet le raté de Proust mais ils se sont rattrapés d’une certaine manière. Gide a raté Proust mais Jacques Rivière et Gaston Gallimard finissent par le récupérer. Pour Céline, c’est un peu le même topo. Mais à côté de ça… que de sommets ! Gide, Claudel, Malraux… Gaston Gallimard a été un éditeur prodigieux parce qu’il a su s’entourer, parce qu’il avait une curiosité extraordinaire et parce qu’il a su aussi être un chef d’entreprise. Il a toujours joué de cet équilibre entre les écrivains dont il savait qu’ils n’allaient pas rencontrer un grand succès mais qu’il soutenait à tout prix et des livres plus faciles. Ce que je regrette aujourd’hui, c’est que cette pratique ait quasiment disparu. On se fout de l’écrivain, on ne pense qu’à la rentabilité. On finit par promouvoir des auteurs qui n’ont pas grand intérêt. Et contrairement à ce que disent les pessimistes, il y a de grands écrivains en France. Mais encore faut-il les lire et les reconnaître. Et la critique littéraire ne joue plus son rôle. Les journaux font de moins en moins de place aux suppléments littéraires. Tout ce qui relève véritablement de la littérature est nié.

Crédit photo : www.lerideau.fr

Capire la Russia

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Capire la Russia

Intervista a Paolo Borgognone

L'autore di "Capire la Russia" (Zambon Editore, 2015) traccia un quadro delle dinamiche politiche e sociali nella Russia postsovietica degli ultimi 25 anni. [Alberto Melotto]

 

di Alberto Melotto

Ex: http://www.megachip.info

"Il puritanesimo è l'ossessionante paura che qualcuno, da qualche parte, possa essere felice". Questo aforisma di Henry Louis Mencken ci sembra appropriato ad introdurre il volume Capire la Russia di Paolo Borgognone (Zambon Editore, 2015) che non è soltanto una cronaca degli ultimi venticinque anni di tempestosi rapporti fra il ricco mondo consumista e il (non più) misero mondo comunista, ansioso di liberarsi degli umili stracci di Cenerentola. E' innanzitutto lo studio di un sentimento atavico, pressoché impossibile da estirpare, venato di bluastre striature di fanatismo, come tutte le pulsioni tristi: la russofobia. Come tanti alunni di scuola elementare, ingobbiti nella lettura di un abbecedàrio della paura, ripetiamo quel che ci è stato insegnato fin dalla più tenera età: meglio diffidare di tutto ciò che viene da est. In altre parole: viviamo in una perenne condizione di strabismo culturale e politico.

Molti vedono il fascismo dove non c'é, lo stesso Borgognone ha dovuto subire questa accusa per non aver descritto gli anni di Putin in maniera manichea e pregiudizievolmente ostile, e non lo sanno vedere dove, invece, è purtroppo assai presente, ovvero l'Ucraina e gli stati baltici ormai prede di movimenti neo-nazisti che non si nascondono più nei vicoli oscuri della storia, ma riemergono baldanzosi, per tornare a macchiarsi di crimini odiosi. E ancora: paventiamo la rinascita di un Impero russo, e non ci accorgiamo che un altro Impero, quello statunitense, ci obbliga a muoverci sullo scacchiere internazionale come marionette obbedienti, ad appoggiare regimi che sventolano il simbolo della svastica nel cuore dell'Europa.

Nel volume Capire la Russia si può trovare una dettagliata descrizione del golpe di EuroMaidan: qui si parla di influenti attori dell'establishment statunitense che incitano la folla (peraltro interessata: un tanto al giorno per farsi riprendere dalle tv, tre volte tanto per mettersi a picchiare i poliziotti) a liberarsi dal giogo del cosiddetto dittatore corrotto Viktor Janukovyc per legarsi mani e piedi ai voleri della tecnocrazia di Washington e Bruxelles. C'è il racconto di una Russia, offesa e calpestata negli anni novanta del secolo scorso che prova, faticosamente, a riprendere contatto con la propria identità, anche attraverso il ricorso alla fede ortodossa.

Milioni di persone, donne e uomini, che intravedono nel luccichìo del bazar d'occidente qualche sinistro bagliore, in grado di confondere per qualche istante ma non di accecare per sempre. Come dice Giulietto Chiesa nell'introduzione al libro di Borgognone, la Russia si è risvegliata. Diversamente dalla nostra opinione pubblica, che ancora è immersa in un sonno malsano, popolato di nemici immaginari. Come ulteriore invito alla lettura, proponiamo di seguito alcune domande all'autore di Capire la Russia.


***

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Nel tuo volume appare chiaro il giudizio negativo su Boris Eltsin e il suo decennio di privatizzazione selvaggia di un'intera nazione, vorrei che ci spiegassi meglio cosa pensi di Michail Gorbacev, a tuo avviso il suo ruolo è stato quello di un improvvido legislatore, inconsapevole di quel che sarebbe accaduto con il suo programma di riforme, oppure la sua opera si può focalizzare come una sostanziale complicità nei confronti del processo di occidentalizzazione forzata della Russia/Urss?

Il mio giudizio politico su Mikhail Gorbaciov è decisamente negativo. Tale giudizio è corroborato dalle parole stesse dell'ultimo segretario generale del PCUS, che lo scorso anno, ricordando l'epoca della perestrojka, ebbe a dire: «Sembrava che avessimo preso Dio per la barba». Da questa dichiarazione, di esplicita autocritica per «l'eccesso di sicurezza in se stessi» degli architetti "comunisti riformisti" del crollo dell'URSS, si deduce l'elevato tasso di pressapochismo, improvvisazione e impreparazione politica ed economica dei fautori della perestrojka, eurocentrici sostenitori della "ristrutturazione" semicapitalistica dell'URSS mediante l'inoculazione, nel sistema sovietico, di consistenti dosi di liberismo mutuate direttamente dal modello thatcheriano (gli economisti "riformisti" del PCUS infatti, da Abalkin ad Aganbegjan, passando per Petrakov, Javlinskij e Shatalin, non avevano una teoria e un programma economici propri).

La conversione dell'economia sovietica a forme protocapitalistiche ispirate al capitalismo di libero mercato favorì e consolidò l'ascesa politica di una "nuova classe" di imprenditori privati, nati e cresciuti tra i settori di classe media del Komsomol e tra i manager dell'industria statale, che dopo il 1991 assunse indirettamente il controllo politico del Paese (modello del "governo indiretto dei businessmen") e che, in Occidente, è conosciuta (e, ahimè, mediaticamente riverita) con il nome di "oligarchia". Fu sotto Gorbaciov che si svilupparono le forme embrionali della futura plutocrazia cleptocrate filoccidentale che, con la presidenza Eltsin, dominò e rapinò la Russia fino a distruggerne ogni residuo di Stato sociale assistenziale e nazionale sovrano. Il gorbaciovismo politico non fu meno improvvisato del gorbaciovismo economico. Gorbaciov favorì dunque quella che Costanzo Preve ha definito la «controrivoluzione dei ceti medi sovietici» che, tra il 1989 e il 1991, affossò l'URSS.

In questo ambito, infatti, il versante politico della perestrojka, la glasnost', attraverso l'allentamento dei meccanismi di controllo e repressione nei confronti del secessionismo e dello sciovinismo interno alle repubbliche sovietiche a struttura europea e assimilate per via militare all'area eurasiatica dopo il 1940-'45 (Paesi baltici, Volinia, Galizia, Bessarabia), "scoperchiò il Vaso di Pandora" dei nazionalismi radicali russofobici, tra i fattori determinanti, nel 1991, lo smantellamento dell'URSS come Stato unitario. In ambito internazionale infine, Gorbaciov favorì il processo di riduzione dell'URSS e della Russia a semi-colonia dell'Occidente (si veda a riguardo il vergognoso trattato sull'autolimitazione della dislocazione degli armamenti convenzionali sul territorio sovietico, firmato da Gorbaciov con la controparte occidentale nel 1990).

Di fatto, Gorbaciov e la sua cricca (Shevardnadze, Jakovlev, ecc.) di "riformisti" teorizzarono, propugnarono e favorirono la metamorfosi del sovietismo in liberalismo. E il liberalismo è un'ideologia e una prassi politica radicalmente incompatibile con l'inconscio collettivo (tradizionalista) russo. Per questo motivo, Gorbaciov non gode di particolari simpatie in patria (in "compenso" però è, comprensibilmente quanto interessatamente, molto amato dagli intellettuali e dalle classi dirigenti neoliberali occidentali).

Gennadij Zjuganov, leader del Partito Comunista Russo KPRF, nei primi anni '90 stabilì rapporti con alcuni ambienti della destra italiana, con i quali aveva in comune l'idea di salvaguardare la sovranità statuale dalla globalizzazione made in USA. Tu guardi con curiosità al cambiamento portato avanti da Marine Le Pen "l'ultima marxista di Francia" all'interno del suo Front National. Ci vuoi spiegare se e come è possibile un dialogo tra forze così diverse, sul tradizionale asse destra-sinistra, per ridare prospettiva politica e centralità al Vecchio Continente, l'Europa?

Bisognerebbe domandarlo al premier ellenico, Alexis Tsipras, leader di un partito di sinistra radicale (Syriza) che, nel gennaio 2015, ha costituito un'anticonformista maggioranza di governo non con i socialdemocratici filo-UE e filo-NATO de Il Fiume bensì con Greci Indipendenti, un partito nazional-conservatore di destra, ma rigorosamente anti-austerity e russofilo. Se Tsipras avesse ragionato attraverso gli anacronistici schemini ideologici novecenteschi della post-sinistra italiana (argine politico contro "la destra" genericamente intesa, persistenza del dogma ideologico dell'"antifascismo in totale assenza di fascismo", dialogo discontinuo ma sempre possibile e alleanze a corrente alternata con i "democratici" di centrosinistra, russofobi, pro-UE e pro-NATO), a quest'ora la Grecia non avrebbe un esecutivo timidamente sovranista e critico nei confronti della geopolitica atlantista, bensì sarebbe in balìa di un vuoto politico interno o, peggio, avrebbe un esecutivo di centrosinistra Syriza-To Potami, supinamente di complemento ai diktat neoliberali di Bruxelles e ai desiderata neocoloniali di Washington.

Personalmente, pur rimanendo un antifascista sostenitore della persistenza della dicotomia destra/sinistra (sebbene ridefinita su nuovi assi e trasformata dopo il 1989), sono al contempo un critico e un oppositore radicale della società liberale postmoderna centrata sull'egemonia ideologica del Politicamente Corretto e pertanto mi trovo dichiaratamente d'accordo con Giulietto Chiesa quando sostiene: «Io comincio a pensare che l'Italia si possa salvare soltanto attraverso una grande alleanza democratica e popolare» e non tramite la stantia e falsa di riproduzione "dialettica" tra un centrodestra neoliberale, pseudo-conservatore, perbenista e atlantista e un centrosinistra ultraliberale, libertario, pseudo-progressista e atlantista.

La dicotomia centrodestra/centrosinistra riproduce pedissequamente il modello di sfruttamento, alienazione e controllo tardocapitalistico. Occorre, nella fase attuale, connotata dalla radicalizzazione delle politiche di guerra neocoloniale verso l'esterno e di smantellamento dei residui di sovranità, socialità e democrazia dei singoli Stati all'interno, cominciare a pensare a qualcosa di nuovo. D'altronde, a fronte dell'emergenza della guerra di liberazione, tra il 1944 e il 1945, Togliatti non si era alleato, nel CLN, persino con i monarchici? In Russia invece, l'antitesi europea destra/sinistra non ha alcun valore, la storia del grande Paese eurasiatico lo dimostra e solo chi è male informato o in malafede può far finta di non vederlo.

Nel pensiero di Alexander Dugin, attratto dall'idea di "socialismo nazionale" ma anche da autori tabù come Julius Evola, si identifica la Russia come segnata da un destino assai particolare e scomodo, essere parte fondante di un impero, questa nozione non è contraddittoria rispetto all'idea di un nuovo polo geopolitico, area comune euroasiatica sottratta all'influenza statunitense? Perché gli europei dovrebbero fidarsi della Russia? Il tempo dell'autocrazia, di marca zarista o staliniana è davvero finito?

Occorre innanzitutto distinguere nettamente tra le definizioni di "impero" e di "imperialismo", che non sono sinonimi, contrariamente a quanto veicolato dalla vulgata mediatica russofobica corrente. L'"impero" è principalmente una categoria metafisica, un «servizio religioso», per citare le parole di Alain de Benoist. L'"impero" è, nel caso eurasiatico, l'epifania della "Terza Roma", bizantina, ortodossa, profondamente influenzata dalla tradizione dei "popoli della steppa" (unni, tataro-mongoli), un ancestrale e non sempre lineare crogiuolo di identità tradizionali, popoli, culture, lingue, religioni e vissuto storico, unificato dalla comune consapevolezza di appartenere e votarsi a una "missione universale".

La categoria di "impero" è ostile al particolarismo etnico dello Stato nazionale, al nazionalismo borghese, al razzismo, a ogni forma d'intolleranza religiosa. L'"impero" ha peculiarità geopolitiche tellurocratiche. Si configura, nell'ambito della geopolitica dei grandi spazi, o dei blocchi geopolitici continentali, in opposizione all'imperialismo, ossia alla strategia talassocratica anglosassone di compimento della teoria liberaldemocratica postmoderna della "fine capitalistica della Storia" e del trionfo illimitato della società tecno-mercantile dei consumi, dei desideri e dell'alienazione di massa. L'imperialismo utilizza i nazionalismi etnici e gli sciovinismi campanilistici per aprire delle fratture politiche all'interno delle singole unità statuali che vuole ricondurre al proprio dominio.

L'imperialismo è omologatore e tende allo scioglimento, nella postmoderna "società liquida", delle identità collettive, riconvertite in tribalizzati atomi di consumo e desiderio capitalistico. L'"impero" è invece custode geloso di identità e culture premoderne. Quella russa è una «nazione costitutiva di impero» (cit. Alain de Benoist), gli USA non sono che una «democrazia imperialista». Naturalmente, non vedo incomponibilità tra l'idea moderna di Stato-Nazione e l'idea premoderna di "impero", perché gli Stati possono sopravvivere, seppure ridimensionati rispetto ad alcune prerogative sovrane, come unità nazionali interne al summenzionato blocco continentale eurasiatico.

Il modello da seguire è, a mio avviso, quello della nascente Unione eurasiatica indicata da Putin. Per quel che riguarda i temuti "residui autocratici stalinisti" in Russia, credo che essi siano presenti più nella letteratura e nella pubblicistica scandalistica (infogossip politico) occidentali che non nella realtà delle cose. Oggi la Russia tende verso la concretizzazione di un sistema politico interno di «democrazia sovrana» nazionalmente orientata all'autonomia geopolitica ed economica, che ricorda più il gollismo francese o il neoperonismo argentino che non lo stalinismo. Il modello politico di «democrazia sovrana» dovrebbe essere guardato con particolare attenzione da chi, nei Paesi della UE, si oppone alla riduzione dell'Europa al rango di vassallo strategico degli USA per il tramite della NATO, del Trattato transatlantico di libero scambio e libero commercio (TTIP) e dell'invasività dei modelli consumistici, televisivi e mediatici più in generale, provenienti da Oltreoceano.

Negli anni '70 Pier Paolo Pasolini affermava non esservi più una vera distanza tra un giovane comunista e un giovane fascista, i due tipi erano antropologicamente affini, a suo dire: in questo senso, la Russia odierna è riuscita a preservare una propria diversità rispetto ad alcuni deleteri stili di vita occidentali, quali l'uso smodato di tecnologie, l'individualismo sfrenato, la chiusura nel particolare? Esiste ancora una comunità nazionale in Russia, e se la risposta è positiva, ciò si deve anche, paradossalmente, all'attacco mediatico e militare che viene dal blocco atlantico?

Dopo il 1991, la Russia è diventata un Paese capitalistico a regime neoliberale oligarchico. Ciò significa che l'allora cricca "democratica" di Eltsin e dei Chicago Boys (tutti economisti liberisti, thatcheriani, provenienti dalle cellule dipartimentali universitarie del PCUS, ossia tutti rampanti intellettuali di classe media forgiatisi all'interno delle strutture ideologiche del Partito comunista, una burocrazia che mirava esclusivamente alla perpetuazione e alla salvaguardia dei propri privilegi castali, anche al prezzo di convertire se stessa alla più ferrea fede politica neoliberale) brigò per mutare la "struttura nazionale russa" (tradizionalista, eurasiatista e socialista) in direzione liberale, atlantista e liberista.

Eltsin e i "democratici", dopo il 1991, posero in essere un vero e proprio tentativo di ingegneria sociale volto a eliminare gli ancestrali contenuti tradizionalisti, eurasiatisti e socialisti dell'inconscio collettivo russo mediante la promozione degli pseudo-valori liberaldemocratici occidentali all'interno del corpo sociale russo. Il tentativo eltsiniano di occidentalizzazione della società russa diede inizialmente i suoi frutti perché buona parte dei ceti medi autoctoni, all'inizio degli anni Novanta del XX secolo, aveva effettivamente rivestito se stessa di abiti mentali neoliberali. Importante citare, a riguardo, le seguenti parole del noto politologo neocon e pervicacemente atlantista Samuel P. Huntington: «Un sondaggio condotto nel 1992 su un campione di 2069 russi europei indicava che il 40 per cento degli intervistati era "favorevole all'Occidente", il 36 per cento "contrario all'Occidente e il 24 per cento "incerto"». (S. P. Huntington, Lo scontro delle civiltà e il Nuovo Ordine Mondiale, Garzanti, Milano, 1996, p. 206).

Nel febbraio 2015, vent'anni dopo e al culmine dell'offensiva atlantista contro la Russia, l'81 per cento dei russi intervistati da un sondaggio Levada Center esprimeva un'opinione «negativa» o «molto negativa» rispetto agli USA e il 71 per cento avversava allo stesso modo la UE. L'attacco mediatico, politico, economico e militare condotto dal blocco atlantico contro la Russia aveva suscitato la reazione patriottica e identitaria antioccidentale dei russi, che sembravano aver finalmente archiviato le alchimie ingegneristico-sociali dei mad doctors radunati attorno a Boris Eltsin tra il 1991 e il 1999. Tuttavia, la sensibilità nazionalpatriottica di ampia parte della società politica russa non deve essere ravvisata esclusivamente come elemento di istintiva risposta identitaria dinnanzi alla giusta percezione del pericolo atlantista, divenuto evidente con il processo di espansione a Est della NATO.

La maggior parte dei russi non è patriottica perché si sente accerchiata dall'Alleanza atlantica ma in quanto strutturalmente adattata a un inconscio collettivo che potrei definire "conservatore" e "rivoluzionario" al contempo. L'inconscio collettivo identitario ("conservatore-rivoluzionario" o "nazional-bolscevico") russo affonda le sue radici nella storia dell'immenso Continente-Impero eurasiatico e non è pertanto un fattore di mera contingenza difensiva. Tra l'altro la "struttura russa", tradizionalista e nazional-bolscevica, rifiuta l'esclusivismo etnonazionalista, la xenofobia e lo sciovinismo tipico degli Stati-Nazione borghesi e coloniali europei. Nel momento in cui, segnatamente sotto Pietro il Grande, la Russia ebbe tentazioni scioviniste e coloniali, ciò fu dovuto all'adozione, da parte dello "zar riformatore", degli «obiettivi diplomatici che le suggerivano gli stranieri» (A. de Benoist, A. G. Dugin, Eurasia. Vladimir Putin e la grande politica, Controcorrente, Napoli, 2014, p. 87).

Determinante, nel novero del complesso di valori culturali identitari alla radice della particolare e del tutto originale "struttura russa", il ruolo esercitato dalla spiritualità ortodossa come fattore di mobilitazione delle masse in chiave nazionalpatriottica (si veda l'alleanza antifascista tra "trono e altare" stabilita tra Stalin e la Chiesa Ortodossa Russa nel 1941, come motore ideologico della Grande Guerra Patriottica). In definitiva, sono perfettamente d'accordo con Giulietto Chiesa, nel momento in cui, in una recente intervista, ha affermato: «La Russia, indipendentemente da chi la comanda, è la Russia: ha una sua cultura a parte. Non potrà mai diventare un Paese consumistico stile Usa. Sarebbe bene che l'Occidente lo capisse una volta e per tutte» (A. De Alberti, Giulietto Chiesa: «Putin autocrate? Solo per USA e UE», intervista a Giulietto Chiesa, in «Lettera 43», 2 maggio 2015).

La tregua in Ucraina sembra ormai essere stata definitivamente spazzata via, quali scenari dovremo aspettarci nei prossimi mesi?

Non azzardo previsioni sul futuro, mi limito all'analisi del presente. E ritengo che l'unica chance che le forze europee d'opposizione alla guerra e all'imperialismo hanno per fermare la spedizione coloniale portata avanti dalle truppe e dalle milizie ultranazionaliste di Kiev nella Novorossija è quella di battersi per l'uscita dei Paesi che ne fanno parte dalla NATO. La sconfitta del fascismo oggi passa per la fuoriuscita dalla NATO. L'orologio nucleare, che alla mezzanotte segnerà l'ora della guerra atomica, attualmente indica le 23:57.

Rifuggo dall'agitare scenari apocalittici e catastrofisti ma rilevo come sia in corso una guerra (politica, economica, militare, mediatica e culturale) d'aggressione degli USA e dei loro lacchè della NATO contro la Russia. Chi in Italia si oppone a tale strategia bellica, alla «quarta generazione della guerra» (la guerra politica e psicologica), deve battersi per promuovere l'uscita del Paese dalla NATO. Una sfida titanica quanto essenziale per ritrovare la sovranità nazionale e, in prospettiva, la sovranità di un Continente europeo che non può non essere alleato della Russia in funzione anti-egemonica.<7p>

L'Europa non potrà essere sovrana, neanche culturalmente, fintantoché sarà militarmente presidiata da truppe nordamericane. Concludo riportando alla memoria una frase del compianto Costanzo Preve, che nel 2010 disse: «Sarebbe stata possibile la filosofia di Socrate con una guarnigione militare persiana a presidio dell'Acropoli di Atene?». La risposta è assai semplice: no. Allo stesso modo, non è possibile lo sviluppo di un pensiero filosofico europeo autonomo fino a quando l'Europa sarà, dal punto di vista geopolitico e militare, un vassallo degli USA.

(9 maggio 2015)

L’ADN des Britanniques est moins saxon, moins viking et moins celte qu’on ne croit

L’ADN des Britanniques est moins saxon, moins viking et moins celte qu’on ne croit

Ex: http://www.breizh-info.com

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Des groupes génétiques bien identifiés et différenciés

Édimbourg (Breizh-info.com)

La prestigieuse revue Nature a publié récemment une étude passionnante sur les origines génétiques de la population britannique, The fine-scale genetic structure of the British population. Œuvre d’une solide équipe de chercheurs(1) de l’University of Oxford, de l’University College London et du Murdoch Childrens Research Institute (Australie) emmenée par le statisticien Stephen Leslie, elle repose sur une analyse détaillée de l’ADN de 2 039 britanniques « de souche ». Des comparaisons avec des prélèvements provenant de 6 209 personnes de dix pays voisins ont permis de mettre en évidence leurs liens avec d’autres populations européennes.

L’étude a montré une relative homogénéité de la population du sud et du centre de l’Angleterre. Cependant, les Saxons représentent moins de la moitié de l’ascendance de cette population – plus probablement entre 10 et 40 %, soit moins qu’on ne le pensait jusque-là compte tenu des bouleversement apportés dans la langue, les noms de lieux et l’agriculture par les invasions saxonnes. Malgré leur longue présence attestée, les Vikings auraient laissé très peu de traces génétiques, sauf dans les Orcades, qui ont fait partie de la Norvège de 875 à 1472 ; et même là, leur place dans le « profil ancestral » des habitants actuels ne dépasse pas 25 %.

En revanche, trois groupes de populations européennes ont apporté une contribution spécialement importante au peuplement actuel ; ils se situent en Allemagne de l’ouest, en Flandres et dans le nord-ouest de la France. Ce dernier groupe est spécialement apparenté aux populations du Pays de Galles, d’Irlande du Nord et d’Écosse de l’ouest.

Faut-il y voir la trace d’un unique peuplement celtique des deux côtés de la Manche ? Sur ce point, les auteurs de l’étude sont clairs : « nous n’avons constaté aucune évidence d’une population ‘celtique’ générale dans les parties non saxonnes du Royaume-Uni ». De nombreux groupes génétiques distincts voisinent en Irlande du Nord, en Écosse et au Pays de Galles. Les populations galloises apparaissent comme les plus proches des premiers occupants de la Grande-Bretagne installés au Royaume-Uni après la dernière ère glaciaire. Le profil ancestral de la Cornouaille est très différent de ceux du Pays de Galles mais proche de celui du Devon.

On espère qu’une étude du même genre viendra éclairer la génétique de la population bretonne avant que les migrations et l’immigration contemporaines ne l’aient rendue illisible.

_____________

(1) Stephen Leslie, Bruce Winney, Garrett Hellenthal, Dan Davison, Abdelhamid Boumertit, Tammy Day, Katarzyna Hutnik, Ellen C. Royrvik, Barry Cunliffe, Wellcome Trust Case Control Consortium, International Multiple Sclerosis Genetics Consortium, Daniel J. Lawson, Daniel Falush, Colin Freeman, Matti Pirinen, Simon Myers, Mark Robinson, Peter Donnelly, Walter Bodmer

Illustration : extrait partiel d’une figure de l’étude Fortune
[cc] Breizh-info.com, 2015, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

samedi, 16 mai 2015

Hillary Clinton delata la agenda oculta del nuevo orden mundial para la religión

por José Javier Esparza

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Un incómodo manto de silencio se ha extendido sobre las sorprendentes palabras de Hillary Clinton. Quizá la dama ha hablado más de lo conveniente.

“Los códigos culturales profundamente arraigados, las creencias religiosas y las fobias estructurales han de modificarse. Los gobiernos deben emplear sus recursos coercitivos para redefinir los dogmas religiosos tradicionales”. Estas palabras de Hillary Clinton, pronunciadas públicamente y sin tapujos en un simposio pro abortista, han dejado a más de uno con la boca abierta.

¿Reformar coercitivamente las religiones? ¿Dónde queda entonces la libertad religiosa? ¿Modificar las identidades culturales? ¿Dónde queda entonces la libertad, simplemente, de existir? Semejantes intenciones, en boca nada menos que de la principal candidata demócrata a la presidencia de los Estados Unidos, deberían haber abierto un fuerte debate. No ha sido así. Muy significativamente, los principales medios de comunicación en todo occidente han preferido silenciar el asunto. Revelador.

¿Qué significa eso que ha dicho Hillary Clinton? Uno, que los “códigos culturales profundamente arraigados”, esto es, las identidades culturales tradicionales, son en realidad nidos de “fobias estructurales”, es decir, prejuicios que es justo y razonable eliminar. Dos, que dentro de esas “fobias estructurales” están “los dogmas religiosos tradicionales”. Tres, que los gobiernos, el poder público, están legitimados para utilizar su fuerza coercitiva contra los dogmas religiosos y las identidades culturales.

Cuando se repara en que esa fuerza coercitiva es, en plata, el “monopolio legal de la violencia”, uno frunce inevitablemente el ceño en un gesto de preocupación. Cuando además se constata que las “fobias” y los “dogmas” son los principios tradicionales de la civilización occidental, es decir, la filosofía natural (por ejemplo, el derecho a la vida), entonces la preocupación asciende hasta la alarma. Lo que Hillary Clinton ha expresado es un proyecto político totalitario de ingeniería social y cultural. Ni más, ni menos.

Ese proyecto ya está en marcha

¿Sorprendente? En realidad, no tanto. Esos tópicos no son nuevos: circulan en la ideología moderna desde la revolución francesa. Por otro lado, guardan perfecta consonancia con lo que hemos venido viendo en occidente en los últimos veinticinco años, desde la caída del Muro de Berlín en 1989: los programas de ingeniería social de la ONU –con frecuencia avalados por los Estados Unidos-, las políticas abortistas y homosexualistas adoptadas por casi todos los países europeos y el desmantelamiento de las identidades étnicas en el espacio occidental. Hillary Clinton se ha limitado a hacer patente lo que ya estaba latente.

Estas palabras de Hillary Clinton han sido interpretadas en clave estrictamente norteamericana: son un proyecto de ingeniería social –más bien diríamos espiritual- en un país que se precia de haber nacido sobre la base de la libertad religiosa. Es cierto que, en el contexto norteamericano, semejantes ideas no dejan de ser una rectificación de la propia identidad fundacional del país, de manera que es comprensible el estupor de muchos. Sin embargo, los propósitos de Clinton forman parte de los temas habituales de la izquierda yanqui desde 1968. Por así decirlo, lo que hemos visto ahora es su “puesta de largo”, su transformación en programa político sin camuflajes.

Del mismo modo, muchos observadores han visto en estas declaraciones de Hillary Clinton una especie de declaración de guerra contra el cristianismo. Es también una perspectiva correcta, pero incompleta: la guerra no atañe sólo a las religiones tradicionales, sino que se extiende, como dice la propia señora Clinton, a los “códigos culturales arraigados”. Es decir que toda identidad cultural histórica, sean cuales fueren su espacio y naturaleza, deben también ser reformadas coercitivamente por el poder público. No es sólo la religión la que corre peligro; la amenaza se extiende a cualquier rasgo identitario que no encaje con el programa del “tiempo nuevo” marcado por la globalización y su potencia hegemónica, que son los Estados Unidos de América.

¿Y los europeos qué hacemos? En general, seguir la estela. Bien es cierto que el camino presenta complicaciones inesperadas y éstas han tardado poco en surgir. Es francamente difícil mantener la cohesión social en un contexto de desmantelamiento de los “códigos culturales profundamente arraigados”. A este respecto la experiencia francesa es sumamente interesante: desde los años 80, Francia ha vivido un proceso de construcción de una nueva identidad sobre la base de la llamada “identidad republicana” que, en la práctica, ha consistido en la destrucción de los referentes clásicos de la nación y su sustitución por dogmas nuevos. “Francia –decía De Gaulle- es una nación europea de raza blanca y religión cristiana”. Empezó a dejar de serlo muy poco después de la muerte del general. El europeísmo se convirtió en una suerte de cosmopolitismo que veía a Francia como protagonista de un mundo sin fronteras, un mundo en el que la propia Europa no es otra cosa que una región privilegiada en el contexto global.

Asimismo, cualquier factor de carácter étnico –racial, cultural, etc.- empezó a ser tabú en provecho de una sociedad de nuevo cuño edificada sobre la afluencia masiva de población extranjera. En cuanto a la religión, iba a ser sistemáticamente postergada en la estela de un laicismo radical que no ha amainado ni siquiera cuando Sarkozy, en San Juan de Letrán, descubrió ante Benedicto XVI los valores del “laicismo positivo”. El resultado ha sido una nación desarticulada en lo político, lo económico y lo social. El discurso oficial sigue caminando hacia el mismo sitio, pero la realidad social ya marcha por otra. El crecimiento del Frente Nacional no es un azar. Los políticos tratan de reaccionar adaptándose al terreno. Lo último fue ver al primer ministro Valls, que el año anterior había abierto institucionalmente el ramadán, reivindicar ahora el carácter inequívocamente cristiano de Francia. Quizá demasiado tarde.

Sea como fuere, lo que ha expuesto la candidata demócrata a la presidencia de los Estados Unidos es mucho más que una declaración de intenciones: Es cabalmente el programa del nuevo orden mundial, que para imponerse sin grandes resistencias necesita, precisamente, derruir los arraigos culturales y las religiones tradicionales. Era inevitable que alguien terminara invocando la fuerza del Estado para ejecutar coercitivamente la operación. Hillary Clinton lo ha hecho. La izquierda europea, muy probablemente, se subirá al carro. Así veremos a nuestra izquierda respaldar la política mundialista en nombre del progreso. Las vueltas que da la vida…

Fuente: La Gaceta

Extraído de: La próxima guerra

Nouveaux programmes scolaires: détruire l’identité nationale

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Nouveaux programmes scolaires: détruire l’identité nationale

Les programmes scolaires revisités par Mme Najat Vallaud-Belkacem mettent l’islam en valeur et tentent d’abolir la transmission de la culture française et européenne. Cette entreprise, fort bien ciblée, est parfaitement corrélée au processus d’immigration de peuplement invasive, de colonisation et d’islamisation. Les nouveaux programmes prévoient qu’une partie de  l’histoire de France sera facultative (chrétienté médiévale) mais l’histoire de l’islam (truquée, on peut le prévoir…) obligatoire.

La logique islamisatrice

On croit rêver : en effet, dans les nouveaux programmes du collège concoctés par la ministre de l’Éducation nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem, l’histoire de la chrétienté médiévale, des Empires byzantin et carolingiens ou de la période des Lumières devient facultative. En revanche, en 5e, l’étude des débuts de l’expansion de l’islam est… obligatoire ! Le Conseil supérieur des programmes (CSP), peuplé d’islamo-gauchistes, a parfaitement validé ces choix. Ils entrent dans le projet d’effacer progressivement le récit de la mémoire historique nationale française au profit de l’identité des ”nouvelles populations”, selon le souhait du think-tank Terra Nova. Pour l’essayiste Dmitri Casali « on veut gommer les racines chrétiennes de la France ». C’est vrai, mais ce constat est insuffisant, il faut aller plus loin encore. Il s’agit tout simplement d’islamiser (et d’arabiser) l’enseignement de la mémoire historique dès l’adolescence.

Mais on cherche aussi à faire reculer dans les programmes tout ce qui pourrait heurter les musulmans le christianisme, les Lumières, etc.  « À croire qu’il ne faut pas heurter certaines sensibilités religieuses », remarquait pudiquement Hubert Tison, secrétaire général de l’association des professeurs d’histoire-géographie. Tout cela sous le prétexte d’ ”alléger les programmes” qui seraient trop chargés. En réalité, dans les collèges à forte proportion ou à majorité d’élèves musulmans issus de l’immigration, pour ne pas ”créer de problèmes”, on laisse aux professeurs le soin de faire l’impasse sur les sujets qui fâchent.

En revanche, tous les élèves, même dans les classes sans musulmans, devront obligatoirement étudier l’histoire de l’islam ! On se doute qu’elle sera enjolivée et expurgée de ses sombres réalités – comme par exemple l’esclavagisme des Africains, les raids barbaresques, les persécutions d’infidèles, etc. Derrière cette démission, cette soumission à l’islam, on retrouve aussi les pratiques soft-totalitaires de l’Éducation nationale, adepte du bourrage de crâne idéologique. Parmi les enseignements obligatoires, on trouve la traite négrière transatlantique et les conquêtes coloniales présentées comme des agressions ; toujours le même objectif : culpabiliser l’histoire de France.

Abolition et substitution  de la mémoire

casemanqu.jpgMme Najat Vallaud-Belkacem sait ce qu’elle fait. Avec la complicité des idéologues de l’Éducation nationale et la bénédiction de François Hollande, elle milite activement pour accélérer l’islamisation. En tant que féministe, adepte de la théorie du genre, égalitariste forcenée, elle semble ne pas percevoir l’insurmontable contradiction de sa position. Mais peu importe : pour elle, sans doute, la dépossession de l’identité française est prioritaire et corrélée à une volonté de procéder à une acculturation arabo-musulmane. Tout se passe comme si l’islam devait devenir, par force, ”notre histoire”, comme si nous devions l’incorporer dans notre mémoire. Cela correspond au dogme (de type stalinien) de l’idéologie dominante, maintes fois asséné en dépit de toute vérité historique, selon lequel ”la France a toujours été un pays musulman” ou un pays d’immigration et de mélanges permanents, sans identité fixe. Un récent rapport sur l’intégration parle, sans rire, de la « dimension arabo- orientale de notre identité ». Le n’importe quoi, le mensonge historique, au service du fanatisme idéologique. 

Dans les nouvelles réformes de déconstruction de l’identité européenne de la France, on trouve également le torpillage de l’enseignement du grec ancien, du latin et de l’allemand, destinés à disparaître progressivement  ou à devenir anecdotiques et marginaux. Et à cela, s’adjoint logiquement  le renforcement des ”enseignements de langues et de cultures d’origine” (ELCO). Il s’agit de faire apprendre les cultures et surtout les langues de leurs origines ethniques aux jeunes élèves issus de l’immigration, majoritairement l’arabe et le turc, qu’ils maîtrisent souvent mal ou pas du tout. Ces enseignements concernent aujourd’hui 92.500 élèves dont 87.000 dans le primaire, population scolaire en augmentation de 16%  de 2010 à 2015. En parallèle, l’enseignement grammatical et lexical de la langue française est volontairement torpillé. Les deux entreprises sont logiquement liées.

Il s’agit, outre la furie égalitariste et anti-élitiste du nivellement par le bas (notamment avec la suppression des classes bilangues), terriblement nuisible pour les classes modestes, de supprimer de l’enseignement non seulement l’héritage du christianisme mais aussi celui de la culture gréco-latine, pareillement reniés. Ethnocide culturel.

Les idiots de la République

C’est assez extraordinaire : la République renonce à l’intégration et à la francisation – encore plus à l’assimilation. Elle promeut le communautarisme ethnique et l’islamisation (tout en prétendant combattre l’islamisme !). En réalité, le pouvoir a pris acte des réalités démographiques et de l’immigration massive qu’il a favorisé depuis des décennies. M. Valls a déclaré le 5 mai 2015 devant les députés, fustigeant ceux qui s’opposaient à la réforme des programmes : « c’est une nostalgie que vous essayez de défendre, une nostalgie d’une France qui est celle du passé ».  Autrement dit, la ”nouvelle France” doit abolir la mémoire et l’identité de l’ ”ancienne France”. Les Français de souche doivent renoncer à leur identité et à leur ethnicité mais….pas les immigrés  allochtones ! Quant aux étrangers qui ont choisi l’assimilation française et européenne, ils sont tout autant méprisés.      M. Valls a avoué par ailleurs que «  le terme d’intégration ne veut plus rien dire ». Il lui préfère celui de « citoyenneté » Naïveté totale : la citoyenneté républicaine est totalement incompatible avec l’islam ! Et la vraie citoyenneté (voir Aristote) n’est possible qu’entre sociétaires qui possèdent les mêmes valeurs, la même mémoire ; autrement, c’est la rupture communautariste assurée avec, au bout, la guerre civile probable. Cette idéologie d’un angélisme crétin et, au fond, haineuse de l’identité européenne et française, a également été formulée par M. Sarkozy (mais, chez lui, par calcul politicien et non par fanatisme idéologique comme chez M. Valls) quand il a déclaré, repentant : « quand j’étais président de la République, je n’aurais pas du parler d’identité nationale mais dire que je voulais défendre les valeurs de la République ». Quelle république ? Une future république islamique ?

Il y a fort à parier que la droite, si elle revient au pouvoir en 2017, n’osera pas remettre en cause les mesures de démolition de Mme Vallaud-Belkacem.

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Vers l’inévitable affrontement

La conscience nationale, les traditions autochtones sont donc traitées de ”nostalgie” ringarde, voire criminelle, par les collaborateurs de l’immigration massive et de l’islamisation. En revanche, les ” nouveaux Français” issus de l’immigration sont choyés comme jamais ; leur religion, leur culture, leurs langues sont mises en valeur et enseignées. Outre les nombreux privilèges, subventions, protections dont ils bénéficient par ailleurs. Ils sont flattés parce que leur nombre croissant fait peur. La tradition et la mémoire sont suspectes voire détestables quand elles concernent la France, son identité et son histoire ; mais elles sont formidables quand elles concernent les populations migrantes et, en particulier l’islam ; cet islam sur la véritable nature duquel on se bouche les yeux, soit par bêtise et ignorance, soit par pusillanimité et lâcheté.

Tout cela est parfaitement antidémocratique puisque la majorité des Français refuse cette politique de capitulation et de soumission. Mais la démocratie n’est pas le bac à sable de l’idéocratie de la gauche idéologue ou de la droite capitularde.  Cependant ces nouvelles mesures imposées par l’oligarchie à l’Éducation nationale sont la conséquence logique de l’immigration hors contrôle et du différentiel démographique intérieur : elle  a pris acte, avec jubilation, qu’intégration et assimilation étaient désormais quantitativement impossibles. C’est aux Français de souche de s’adapter, de renoncer à eux-mêmes, à leur enracinement. Leur histoire est terminée, forclose.  L’oligarchie (voir les analyses de Terra Nova) se dit et espère que dans pas si longtemps la véritable minorité visible, ce seront les Français de souche.

Mais est-ce bien sûr que cette stratégie réussisse ? Pas certain. Car les oligarques à la tête de la République française ont négligé les effets dialectiques de leurs décisions. À toutes choses, malheur est bon.  Autrement dit, en renforçant le communautarisme, notamment musulman (et en combattant par ailleurs l’islamisme et son terrorisme, contradiction absolue), les gouvernants renforcent par ailleurs la rupture  polémique  entre la France de souche et la ”nouvelle population”. Ils confortent des identités hostiles les unes envers les autres, dans leur rêve ”républicain” pacificateur. Ils préparent la guerre civile ethnique globale, qui impliquera évidemment, nécessairement l’islam, en Europe même.  Ils jouent avec le feu comme des enfants avec des allumettes. Ceux qui ont créé le chaos, irresponsables, seront dévorés, comme les enfants de Saturne. 

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Sisters of Salome: Femmes Fatales, Left & Right

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Sisters of Salome:
Femmes Fatales, Left & Right

Ex: http://www.counter-currents.com

Left/Right dichotomies in the representation of female militants in the movies The Baader Meinhof Complex (2008) and A Student named Alexander (2011).

‘Although typically villainous, or at least morally ambiguous, and always associated with a sense of mystification and unease, femme fatales have also appeared as heroines in some stories . . .’

— Mary Ann Doane

From the Levantine Lilith to the Celtic Morgan Le Fay; and from Theda Bara’s vamp in Hollywood’s A Fool There Was to Eva Green in Sin City: A Dame to Kill For, the notion of the fille d’Eve tantalizes us. In sociological terms the notion of diabolic women is potent with misogyny, witchcraft and the negative aspects of anima, how woman appears to man, from the Jungian viewpoint. To take the cinematic angle, licentious dames mean box office receipts, plain and simple. Roger Vadim’s And God Created Woman (1957), starring starlet Brigitte Bardot and Jean-Jacques Beineix’s Betty Blue (1986) with Beatrice Dalle being just two cases that prove the point.

Stereotypes range from enchantress to succubus, haunting our consciousness in different guises, such as the spectral Cathy from Emily Brontë’s classic Wuthering Heights (1847) or the more malign character of Rebecca in Daphne du Maurier’s 1938 book of the same name. As Charles Baudelaire (1821-67) (1), Once mused, ‘The strange thing about woman — her pre-ordained fate — is that she is simultaneously the sin and the Hell that punishes it’. Indeed, a whole academic industry has grown up deconstructing such iconography with writers like Toni Bentley’s Sisters of Salome (2002); Bram Dijkstra’s Idols of Perversity: Fantasies of Feminine Evil in Fin-de-Siècle Culture (1986); and Elizabeth K. Mix’s Evil by Design: The Creation and Marketing of the Femme Fatale in 19th-Century France (2006) leading the way.

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Baudelaire’s own magnum opus Les Fleurs du Mal (1857) epitomizes the dichotomy perfectly. The schizophrenia embodied in his poetic creations, Jean Duval (Black Venus) and Apollonie Sabatier (White Venus), both mirroring and reinforcing some male fantasies about women’s sexuality in the closing decades of the nineteenth century. The dialectics of Serpent Culture and Snake Charmer sensuality, so beautifully carved in Auguste Clesinger’s (picture here above) writhing milk white statue Woman Bitten by a Snake (1847), a representation of Apollonie Sabatier currently on display in the Musée d’Orsay, raises the question, is she squirming in agony or riding a paroxysm of pleasure from the venomous bite?

Moving beyond the arts, literature and film to the political milieu? What evidence do we have for Femme Fatale’s within the Left/Right dichotomy? There is certainly a colorful cast of charismatic characters to choose from: Inessa Armand, Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, Jiang Quing, Bernardine Dohrn, and Angela Davis to name but a few on the left-side. Unity Mitford, Savitri Devi, Alessandra Mussolini, Beate Zschape, Yevgenia Khasis, and Marine Le Pen, as examples from the right side of the aisle.

It is my intention to dismiss empathetic documentaries like Confrontation Paris, 68, The Weather Underground (2002) and hatchet-job investigative journalism like Turning Point’s Inside the Hate Conspiracy (1995) about America’s The Order without further comment. Instead arguing that there are few, if any, historically accurate, unbiased and insightful fictional or factional celluloid representations of female (or for that matter male) political militants in circulation. Instead, what we are served up are predictable stereo-types and clichéd cartoonesque parodies, completely aligned with the liberal left Euro-68 ethos, wherein, a mélange of well-meaning but misguided (and always attractive) socialist idealists try to change society for the better, juxtaposed with psychopathic rightist harridans, or male sexual inadequates, portrayed as vacuous outsiders, decidedly uncool and devoid of social capital.

Indicative examples of the genre being, from the left: The Lost Honour of Katharina Blum (1975), The Underground (1976), Running on Empty (1988), What to Do in Case of Fire (2002), Baader (2002), The Dreamers (2004), Guerilla — The Taking of Patty Hearst (2005), Regular Lovers (2005), Mesrine: Killer Instinct (2008), Che (2008), The Baader Meinhof Complex (2008), The Company You Keep (2012) and Something in the Air (2013). As opposed to the more objectionable characterizations of rightists in productions like The Day of the Jackal (1973), The Odessa File (1974), The Boys from Brazil (1978), Betrayed (1988), Siege at Ruby Ridge (1996), Brotherhood of Murder (1999), and A Student named Alexander (2011).

PattyHearst_2b.jpgFor the sake of argument I have been deliberately selective and will focus specifically on Uli Edels’s Baader Meinhof Complex and Enzo De Camillis’s fifteen minute short A Student named Alexander. Risking the approbation of cultural commentators by possibly extrapolating too general a hypothesis from too limited a sample, I nevertheless press my case, that the content, reaction and intent of both these films exemplify the paradox of Left/Right caricatures in the entertainment media.

Recipient of 6.5 million euros from various film boards and Golden Globe and Oscar nominee in the Best Foreign Film category, The Baader Meinhof Complex, rode the wave of resurgent seventies retro, a movie filled with baby boomer nostalgia for the late sixties and early seventies. Simpler times, when idealism meant Sartre, anti-Vietnam protest, Che Guevara posters, and smoking pot in bedsits listing to the sitar music of Ravi Shankar.

The movies all-star cast includes Martina Gedeck as Ulrike Meinhof, Moritz Bleibtreu as Andreas Baader, Johanna Wokalek as Gudrun Ensslin, and Alexandra Maria Lara as Petra Schelm. All of whom had already or were soon to appear in mainstream feature films like: The Lives of Others, Run Lola Run, The Good Shepherd, Pope Joan, North Face, Control, and Downfall.

The action begins with the 1967 Schah-Besuch mass street protest in Berlin against the Shah of Iran. Mohamed Reza Pahlavi’s supporters are depicted launching an unprovoked attack on the anti-Pahlavi elements, resulting in running battles and the shooting of Benno Ohnesorg in Krumme Strasse 66, by what appears to be a reactionary police officer, Karl-Heinz Kurras, but who was in reality a card-carrying member of the Communist Party acting as an undercover operative for the East German Stasi.

We are then treated to scenes where Maoist students hold packed meetings, intercut with footage of American warplanes strafing and bombing Vietnamese peasants. Rapidly followed by ‘Red’ Rudi Dutschke (3) of 2nd June Movement fame (named after the aforementioned riot) raising his clenched fist, the Messianic leader of the Gramscian ‘Long March through the Institutions’.

Dutschke is elevated to intellectual martyr status when he is mercilessly gunned down in the street by Josef Bachmann, portrayed by actor Tom Schilling, whose cinematic appearance is clearly meant to conjure images of a Hitler Youth or a die-hard Werewolf with a chronic nervous disposition. Which is ironic given that the Baader Meinhof gang and the various later incarnations of the Red Army Faction relied so heavily on a group linked to Heidelberg University, the Sozialistisches Patientiv Kollektiv (Socialist Patient Collective), an organization that sought to convince neurotics and the insane that they were not wrong, it was the system that was wrong, and social revolution was the cure.

‘Shooting is like fucking,’ screams Baader as Bernd Eichinger’s screenplay and Rainer Klausman’s hypnotic lens combine to present a seductive and fast paced cine-orgasm of free love, role model women for Second Wave feminism, cool people smoking cigarettes in coffee shops debating Marxist dialectics, driving around in BMWs, burning department stores, shooting up road signs, Robin Hood bank robbers sunning themselves topless in PLO training camps, liberating captives in a back glow of exploding gelignite and the swashbuckling rat-a-tat of 9mm shells.

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Even the capture of Baader, Ensslin, and Meinhof for their egregious crimes are contextually ambiguous. Baader, in a scene more reminiscent of the end of Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969) than the original television footage of his stand-off with police; Meinhof, kicking and screaming in outrage, rather than the deflated, depressed, and played-out fantasist she was; and Ensslin, by pure chance, when a shop assistant notices a gun in her handbag. Another martyr is then injected into the story as Holger Meins (4) is depicted a la Bobby Sands (5), going on hunger strike and the subsequent trial in Stammheim (6), more Monty Python farce than a serious attempt to enact justice.

One is left in doubt as to where the audience’s sympathy is meant to lie. Especially, with our ever heroic protagonists making fun of the trial judges and gaining increasing support from those in attendance with their witty quips and stunning mind-games. Even The movie’s ending perpetuates the on-going myth that the ‘night of death’ was not triggered by the failure of the Mogadishu hijack (7) to negotiate their release but was in fact a pre-arranged multiple state murder made to look like simultaneous suicide. The movie culminating in a defiant cadre of young stern faced acolytes holding a graveside vigil, determined eyes set on continuing the struggle.

As a consequence, Christina Gerhardt writing in the Film Quarterly describes the movie thus: ‘During its 150 minutes, the film achieves action film momentum, bombs exploding, bullets spraying and glass shattering’. While Christopher Hitchens commenting in Vanity Fair refers to the movie’s ‘Uneasy relationship between sexuality and cruelty . . . an almost neurotic need to oppose authority’. A theme implied by Michael Bubach, son of Siegfried Bubach, the former Chief Federal prosecutor assassinated by the Red Army Faction in 1977, who’s summation of the feature pointed to the fact that the film ‘concentrates almost exclusively on portraying the perpetrators, which carries the danger that the viewer will identify too strongly with the protagonists’.

Examples of how this claim can be justified are so numerous that they would prove tedious to list. However, two personifications, beyond the central characters, stand out in particular, the first involving a chase sequence where Petra Schelm, portrayed by the beautiful Alexandra Maria Lara, is cornered and dies defiantly in a shoot-out with a horde of drone-like cops. The second is the murderous Brigitte Mohnhaupt, depicted by the stunning Naja Uhl, who is shown bedding Peter-Jurgen Boock, played by the teenage heart-throb actor Vinzenz Kiefer, before cold bloodedly slaughtering Siegried Bubach in his own home, organizing the ‘hit’ on Jurgen Ponto, Chairman of the Dresdner Bank of Directors, and the kidnap and murder of Hanns Martin Schleyer. Mohnhaupt, the leader of the second generation of the urban guerillas was also implicated in the 1981 attempt to kill NATO General Frederick Kroesen with a PRG-7 anti-tank missile. In fact, just the sort of unrepentant femme fatale we meet in her polar-opposite, the rightist Francesca Mambro in A Student Named Alexander, but who is treated in the diametrically opposite way.

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In Enzo De Camillis’s 15 minute silver ribbon winning short, shown at the Roma Film Fest and lauded for its journalistic quality, the much maligned Mambro is portrayed by Valentina Carnelutti (8), who at least partially resembles Mambro. De Camillis, a blood relative of the Alexander in question, (so no conflict of interest there?) indicated his intent in making the movie was to ‘show young people what they do not know, to reflect on a period of history that should not be repeated’. So, following a showing at The House of Cinema to an audience of impressionable students, a discussion is initiated, moderated by Santo Della Volpe (9), who declares at the outset, that ‘The goal of the short is not to re-open old wounds or discussions on the years of lead (10), but to bring to light the issue of the victims that are set aside, of which we no longer speak’.

Really? Well, that is somewhat convenient given the long list of crimes committed by the Italian Brigate Rosse during the period in question. The most notorious being the ambush at Via Fani on the 16th March 1978 and the kidnap and murder of the President of the Christian Democrats, Aldo Moro. But it should also be remembered, especially given the context of De Camillis’s film, that the Left also killed activists from the right wing Italian Social Movement (MSI) and the University National Action group, like Miki Mantakas, murdered in Via Ottaviano in Rome in 1975, and Stephan and Virgilio Mattei, the sons of the MSI party District Secretary for Prati.

It is also a disingenuous claim given the vociferous presence of the Association of Families of victims of the massacre at Bologna train station of 2nd August 1980, whose demands echo down the decades through documentaries and dramas. The latter being the main event used to demonize Mambro and her then lover, now husband, Valerio Fioravanti (11). Although, they have long denied involvement in the Bologna attack, though freely admitting, like their Nuclei Armati Rivoluzionari (Armed Revolutionary Nuclei) NAR accomplices to other political killings, such as, the assassination of Judge Vittorio Occorsio (12) in 1976 and Magistrate Mario Amato (13) in 1980.

Fioravanti maintains that the bombing was the work of Libya, but the Italian government were reluctant to pursue that line of enquiry because of the state’s dependence on Libya’s oil and blamed neo-fascists instead. Mambro and Fioravanti also confessed to planning an attack on the then Prime Minister Francesco Cossiga (14), so one can hardly accuse them of hiding their intentions. When the initial 16 year prison term for Mambro was converted into house arrest in 1998, the Bologna Association’s President Paolo Bolognesi, described Mambro’s parole as ‘A disgrace. It is outrageous that this parole was granted to a terrorist who does not have the requirements, who was sentenced and has never expressed any feelings of detachment from her past’. This, despite the fact that the NAR, never claimed responsibility for the incident and there is substantive cause to believe that the Mafia Banda della Magliana gang (15) and prominent politician Licio Gelli’s (16) secretive Masonic Propaganda Due P2 Lodge (17) linked to the NATO’s Cold-War Operation Gladio architecture (18) had a hand in the incident.

The prosecution’s main witness against Mambro’s partner Fioravanti, Massimo Sparti, of the banda della Magliana, was even contradicted by his own son. ‘My father has lied about his part in the Bologna history’, he declared. Similarly the sinister presence of German terrorists Thomas Kram and Margot Frohlich, closely linked to both the PLO and Carlos the Jackal, who were in Bologna that very same day was never properly investigated. Coincidences like this and the possible link to the Ustica Massacre (19), when Aerolinea Itavia flight 870 was brought down by a missile, gave President Francesco Cossiga pause for thought, leading him to state on the 15th March 1991 that he felt the attribution of the Bologna Massacre to fascist activists may be based on misinformation supplied by the security services.

Returning to A Student named Alexander, unlike the Baader Meinhof Complex, the detail is nearly entirely on the victim, showing his cluttered bedroom, his journey by car to the art school in Piazza Risorgimento. No context is provided as to why Mambro and the NAR are robbing the Banca Nazionale on the 5th March 1982. Neither is reference made to the murder of her fellow MSI activists Franco Bigonzetti and Francesco Ciavatta, gunned down in the Acca Larentia by Left extremists, the Armed Squads for Contropotere Territorial, despite the fact that this led Mambro and her cohort to confront both their political opponents and the police in three days of shootings, stabbings and torching cars across Prenestino:

‘A few of us knew what this meant. Francesco Ciavatta was in our small circle. Our immediate reaction was shock, as if a relative had died. We looked at each other not knowing what to do. All around the city young militants flocked to us. The Italian Social Movement did not react. Kids like us were being used to keep order at meetings of Giorgi Almirante (20) , ready to take the blows and hit back . . . Acca Larentia marked the final break with the MSI . . . It could no longer be our home. For three days we shot at police and this marked the point of no return . . .’

— Francesca Mambro

Even, the circumstances of Alexander’s death are disputed. The movie depicts Mambro standing over the boy, firing into his head execution style, apparently mistaking him and his small umbrella for an armed plain clothes policeman. The counter argument is that he was killed in cross-fire as the NAR broke out of a police encirclement. A shoot out in which Mambro did not have in her possession the gun that was identified as the murder weapon and was herself very seriously wounded in the abdomen. She later recalls, hiding out in a garage, where a young doctor visits her and confirms ‘that it is only a matter of time . . . saying I could die . . .’

A discussion followed as to whether or not her compatriots should kill her there and then because she may talk under anesthetic but instead the NAR cell, led by Giorgio Vale (21), who went on later to found Terza Posizione (22), deposited her on the roadside outside an Emergency room.

When Mambro’s Rome based lawyer Amber Giovene challenged the authenticity of the way Mambro is depicted in the movie, claiming it ‘harmed her image’ she was met with a barrage of criticism. The case, overseen by prosecutor Barbara Sargent, was opened three months after the film opened and came like a bolt from the blue to the self-righteous director and the cultural association School of Arts and Entertainment. People in Bologna were whipped up into a state of frenzy, signing a petition in support of the film, which had already received a letter of commendation from the President of the Republic, Giorgio Napolitano. Expressions like censorship and statements like ‘You cannot stop a cultural work, you cannot stop history’, were bandied around with the usual air of moral indignation.

The 2013 Appeal notes relating to the accusation of defamation of Mambro’s character read: due to the benefit of the law, Francesca Mambro, who has never repented of her criminal and terrorist past, nor as ever wanted to work together to build the truth about serious events like the Bologna Massacre, will remain free. The request for the seizure of the short film is extremely serious because it sets a precedent on the freedom of cultural expression, journalism and news, and also because it opens the door to dangerous revisions and attempts to wipe clean historical memory’. The account continues: ‘A country without memory will never understand the present or the future’.

The double standards and contradictions exemplified in the differing responses to A Student Called Alexander and The Baader Meinhof Complex cannot be more stark. Memorialization of such actions are to be glamorized and mythologized if of the Left and censored and misrepresented if of the Right. The word revision is of itself loaded, implying an attempt to challenge supposedly known historical facts and is a term usually reserved for historians deviating from the legend of the Jewish Holocaust. Indeed, it seems that anything that transgresses the Left’s self-serving narrative is to be expunged, cast down the Orwellian memory hole, or twisted beyond all recognition.

Roberto Natale, the auteur of such movie classics as Kill Baby Kill and Terror Creatures from the Grave, also reiterated before his recent demise, that ‘there is a right and duty to tell. Art strengthens the record and citizens need to know. We journalists are on the side of those who stubbornly continue to speak against the custom in our country to silence uncomfortable voices, instead of being willing to speak. This short film has to circulate and be seen in schools, but not only in Rome’.

So, is the movie meant to educate or perpetuate the questionable conviction of Mambro for that specific crime? Be re-assured De Camillis states: ‘I tell you a story, I do not give you a political speech. I want to get out of games of this type. The short film I made for a number of reasons that I think are important. It is a warning to our politicians. Right now, if you do not listen to the needs of young people, you risk terrorism, perhaps we have already. We remember the riots in San Giovanni in Rome in October (23), the bullets that came in envelopes and the letter bombs’.

Then specifically commenting on the release of Francesca Mambro, but of course not being invested in any way, De Camillis adds:

I will not even enter into legal issues because one relies on the judgment of the judiciary already formulated in 1985. But a citizen reflecting on the penalties imposed on others for far less serious offenses fully expatiated are still in prison. Mambro was guilty of 97 murders and was sentenced to nine life sentences. Yet, she walks outside, lives 400 meters from my house, and I may happen across her path by accident. There is a whisper that this story has resurfaced because of my family bonding and friendship with Alexander . . . Who was Alexander Caravillani? He was a boy of 17, he ran with the times, had a girlfriend, and harbored all the fantasies of a 17-year-old. He was not political, nor left or right. He passed in front of the bank, was simply crossing the street, going to school when he was shot, his short umbrella tumbling from his jacket, leading Mambro to believe he was a plain clothes policeman. Then she came back and put a bullet in his head. For that, she was sentenced to life imprisonment.

This is a story, he insists once again, to preserve the history of the years of lead.

Alessandro_Caravillani.pngAnd if that is indeed the case, why not tell the story of one of the murdered MSI Youth Front members, Sergio Ramelli, 18; Francesco Cechin, 19; and Paolo Di Nella, 20, contemporaries of Alexander Caravillani (picture) and Mambro, who met their deaths by beating, shooting, and stabbings from Leftist brigands like the Autonomus Workers in the late ’70s and early ’80s? But of course, that will never happen. It does fit their agenda.

On February 11th 2012, De Camillis in direct contradiction to his supposed non-political stance is quoted, ‘Today, the city of Rome is right’, referring to the ‘post fascist’ Mayor Gianni Alemanno (24), MSI Youth Front veteran and graduate of Campo Hobbit (25), who was elected in April 2008 to the sound of Fascist-era songs and shouts of ‘Duce’. ‘Who are those who have called me to present the short film?’ asked Camillis, ‘They are Alemanno’s allies, Berlusconi’s Il Popolo della Liberta (26) . . . When it all came out I was in silence and I decided to just promote it, as I always do. But in the face of this attack, I mean to defend it at all costs. It is a ‘cultural action’ like opposition to gagging journalists. This is a way to silence not only the news but also the authorship of the image’.

There is clearly no intention of admitting even the possibility of bias or inaccuracy. De Camillis and his people are intent on staking their claim to the moral high ground. The following day, Mambro’s lawyer responded: ‘I write in the name and on behalf of the my client Francesca Mambro about the article published yesterday . . . I understand the presentation of the short film flatters the author. But I do not understand the claim that Mambro came back and shot him in the head. I do not know if Mr. De Camillis’s draws from insider sources? Caravillani, unfortunately died in the firefight because a bouncing bullet caused his immediate death. A bullet from an assault rifle that Mambro had never had in her possession, either as she entered the bank or as the NAR shot their way out. The scene is constructed in a way that will definitively condemn Mambro’. When Caravillani was struck, the judges concluded, it was because the young man, after he had run, suddenly found himself in the trajectory of shots fired between the various agents . . . Unfortunately, even the trailers of the short graphically depict Mambro in the disputed manner, astride a guy lying on the ground, shooting the coup de grace . . . I am sure, that in the name of the need to preserve the memory of the years of lead, both you and the newspaper for which he writes would give an account of this correction’. My personal advice is not to hold your breath for a retraction. Smear and distortion is their modus operandi.

Sentenced, for the killing of 9 individuals between May 1980 and March 1982, and the alleged involvement in the massacre of the Bologna bombing on 2nd August 1980, Mambro served 16 years in prison. Sometimes sharing a cell with Anna Laura Braghetti (27) (picture), of the Brigate Rosse, then after 1998 home detention until the 16th September 2008 when she was granted parole on the basis of ‘repeated and tireless dedication to reconciliation and peace with the victims’ families (28). Parole was ended on September 16th 2013 when the sentence was disposed of . . .’

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So to end has I began with a quote from a French man of letters, Alexandre Dumas (29), author of The Three Musketeers, ‘she is purely animal; she is the babooness of the Land of Nod; she is the female of Cain: Slay her!’ Or at least besmirch her reputation and disparage her cause so that no one will want to emulate her.

Notes

1. Along with Edgar Allan Poe, Baudelaire identified counter enlightenment philosopher Joseph de Maistre as his maître a penser and adopted aristocratic views. He argued ‘There are but three things worthy of respect: the priest, the warrior and the poet. To know, to kill and to create . . .’

2. Auguste Clesinger (1814-1883), French sculptor who created Bacchante, the Infant Hercules Strangling Snakes, Nereid, and Sappho, was an Officier de la Legion d’honneur.

3. Rudi Dutschke (1940-1979), disciple of Rosa Luxemburg and critical Marxist, survived Josef Bachmann’s attack, but drowned as consequence of having an epileptic fit in the bath.

4. Holger Meins, seized with Baader and Jan Carle-Raspe on the 1st June 1972, went on hunger strike, dying a mere 39kg in weight. He is a central character in the movie Moses und Aron by Jean-Marie Straub and Daniele Huillet (1974). Followed by a documentary about Meins called Starbuck — Holger Meins by Gerd Conradt (2002).

5. Bobby Sands (1954-81), a member of the Provisional Irish Republican Army (IRA) died whilst on hunger strike in HM Maze Prison. During the course of his protest he was elected to the British Parliament as an Anti-H Block candidate. He has been depicted in various films including Some Mother’s Son (1996) and Hunger (2008) and is celebrated in songs like Christy Moore’s The People’s Own MP’.

6. Stammheim is a high security prison in Stuttgart.

7. Four militants of the Commando Martyr Halime hijacked Lufthansa flight 181 on the 13th October 1977. The plane was stormed in Somalia by GSG-9 elite counter-terrorism units in an operation code-named Feuerzauber (Fire Magic).

8. Valentina Carnelutti was trained at the Theatre Active in Rome and the Mime Theatre Movement. She has also appeared in the movies Martina Singapore (1995), Ridley Scott’s Hannibal (2001) and The Best of Youth (2003).

9. Santo Della Volpe is a professional journalist who covered the first Gulf War and is a managing editor on Italy’s TG3.

10. The term “Years of Lead” was used to describe the socio-political turmoil in Italy between the 1960s to the 1980s. It is thought that the reference originated from a movie called Marianne and Julianne by Margarethe Von Trotta. The Italian title was Anni di Piombo, literally years of lead. A later linked feature called The German Sisters (1981) became a classic of new German cinema, sympathetic to Gudrun Ensslin and dedicated to women’s civil rights.

11. Born in 1958, Giuseppe Valerio ‘Giusva’ Fioravanti, was a former child actor, who became a leader in the NAR and has been romantically linked with Mambro since 1979. While serving his prison sentence he made a documentary on Rome’s Rebibbia prison, Piccoli Ergastoli, Little Life Sentences (1997).

12. Occorsio Vittorio (1929-1976) oversaw the trial of those indicted for the Piazza Fontana bombing.

13. Maria Amato was an Italian magistrate assassinated by NAR member Gilberto Cavallini in 1980.

14. Francesco Cossiga, Italy’s 42nd Prime Minister and 8th President between 1985-1992.

15. The Banda della Magliana was a criminal network operating out of Lazio, named after the district from where most of their leaders originated. Their activities included the murder of the banker Roberto Calvi, the kidnapping of Emanuela Orlandi and the attack on John-Paul II.

16. Licio Gelli, an Italian financier, heavily involved in the Banco Ambrosiano scandal and the venerable master of the P2 Lodge.

17. The Propaganda Due (P2) Lodge was under the jurisdiction of the Grand Orient of Italy implicated in numerous crimes and mysteries, often referred to as a ‘state within the state’.

18. Operation Gladio was the code-name for NATO’s ‘stay behind’ activity should the Warsaw Pact mount an invasion of western Europe. The name Gladio came from the word gladius, a type of short Roman sword.

19. The Ustica Massacre is still a subject of some controversy. Whether or not a French naval aircraft brought the plane down with a missile, or a bomb was set off in the toilet as evidenced by forensic experts, it is known that the Libyan leader Colonel Gadaffi was in the same airspace at the time. Linking the Ustica and Bologna incidents became common in some conspiracy circles.

20. Giorgio Almirante (1914-1988) studied under Giovanni Gentile, the eminent pro-Fascist philosopher and wrote for the Rome-based fascist journal Il Tevere. He once described Julius Evola as ‘Our Marcuse, only better’. Almirante was suspected of safe-housing Carlo Cicuttini, a MSI leader in the Monfalcone area and later a member of the Ordine Nuovo, a suspect convicted in absentia for his part in the Peteano di Sagrado killings. Almirante and his rival Pino Rauti often clashed bitterly on the tactics and methodology used by the Italian Right.

21. Giorgi Vale was killed in a shoot-out with police.

22. The Terza Posizione emerged from the national student’s movement under Roberto Nistri, who was imprisoned from 1982 to the early 2000s.

23. The San Giovanni Riots of the 15th October were violent street protests by Black Bloc Left extremists.

24. Gianni Alemanno was born in Bari in 1958. He is a former secretary of the MSI’s Youth Wing, who entered the Chamber of Deputies representing Lazio, serving as Rome’s 63rd Mayor between 2008-2013 and a Minister of Agriculture under Silvio Berlusconi. He is married to Isabella Rauti, the daughter of Pino Rauti.

25. Campo Hobbit was named after Catholic writer J. R. R. Tolkien’s first novel. It was an alternative cultural and musical ‘happening’ linked to Elemire Zolla who wrote The Arcana of Power 1960-2000. Held in various locations, the first in Montesarchio, it boasted its own Manifesto and became a ‘field school’ for the Italian New Right and thinkers like Pino Rauti and Marco Tarchi.

26. Berlusconi’s Il Poplo della Liberta was closely aligned with Gianfranco Fini’s conservative National Alliance and Umberto Bossi’s Lega Nord.

27. Anna Laura Braghetti owned the apartment where Aldo Moro was imprisoned. She is also the subject of her own book Prisoner which influenced Marco Bellocchio’s film Good Morning, Night (2003).

28. Mambro currently works for the Italian NGO Hands off Cain, an association campaigning against the death penalty linked to the Libertarian Radical Party.

29. Alexandre Dumas (1802-1870). It was said of Dumas, that his ‘tongue was like a windmill — once set in motion, you never knew when it would stop, especially if the theme was himself’ — Watts Phillips, English illustrator, playwright and novelist.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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Quand juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite

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Quand juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite
 
La débandade socialiste se mesure à la rapidité du renversement idéologique, du déplacement des clivages. Juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite, jusqu’à se réclamer du nationalisme ou du conservatisme. On en voit les effets jusqu’au FN.
 
Administrateur civil, écrivain
Ex: http://bvoltaire.fr

Quelle ingratitude ! Les socialistes ont donné aux homos le droit de se marier comme des petits bourgeois, de mener une existence aussi banale que des hétéros, entre la marmaille à élever, le pavillon à construire et le brunch du dimanche à organiser.

Et quels n’ont pas été les efforts de Valls et Cazeneuve pour contenter le ban et l’arrière-ban du CRIF et des associations godillots de l’antiracisme qui gravitent autours du Parti socialiste comme les mouches au-dessus de l’étron !

Tout ça pour que Marine Le Pen fasse « carton plein chez les pédés », comme dirait Frédéric Mitterrand, et qu’Éric Zemmour, petit juif français né à Trappes, soit devenu la coqueluche de la France traditionnelle, et non moins éternelle, que l’on n’entendait plus.

L’histoire d’amour de la gauche française avec les juifs et les homosexuels aura duré cent ans, depuis l’affaire Dreyfus d’une part, et l’emprisonnement d’Oscar Wilde, son exil et sa triste mort en France, d’autre part.

La débandade socialiste se mesure à la rapidité du renversement idéologique, du déplacement des clivages. Juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite, jusqu’à se réclamer du nationalisme ou du conservatisme. On en voit les effets jusqu’au FN, où la querelle de légitimité familiale se double de divergences sur la ligne stratégique et la nature des nouveaux adhérents.

En 2013, Finkielkraut, fils de juifs polonais, et en 2014, Zemmour, fils de juifs pieds-noirs, nous ont dit toute l’affection qu’ils avaient pour le pays qui a fait ce qu’ils sont devenus. De L’identité malheureuse aux Quarante années qui ont défait la France, ces deux cris d’amour à la nation française ont affolé le Landerneau médiatique et le parti dévot.

Il y avait de quoi. Il suffit de comparer, d’une décennie l’autre, ce qu’a été l’intelligentsia juive, ou se réclamant du judaïsme, du trio de la LCR trotskiste Krivine-Weber-Bensaïd à la gogauche atlantiste et droits-de-l’hommiste Kouchner-BHL-Glucksmann jusqu’aux néo-souverainistes Zemmour, Finkielkraut et Élisabeth Lévy.

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De même, si le FN est devenu un repaire d’homosexuels, cela gêne surtout ses adversaires car faisant s’effondrer un pan de leur argumentaire : comment un parti sectaire, intolérant et quasi nazi, où les deux passe-temps favoris seraient de chasser le métèque et casser du pédé, peut en accueillir toute une tripotée qui s’y sentent chez eux comme des poissons dans l’eau ?

Les pédés ont viré à droite, depuis Pim Fortuyn et Jörg Haider à l’étranger, bien avant Philippot, depuis que le look Fred Perry – crane rasé, réappropriation parodique de la figure de la classe ouvrière blanche – a saisi le Marais. À l’extrême gauche anti-institutionnelle de Foucault, Barthes et Genet succéda le communautarisme queer de Guibert, Dustan et Eribon, puis la figure exemplaire de Renaud Camus, jadis proche de Barthes, puis l’auteur du Tricks à l’esthétique camp, jusqu’à sa sensibilité national-identitaire actuelle.

Le pourquoi est délicat si l’on ne veut pas tomber dans l’essentialisme. Une raison tient à la dynamique du minoritaire : on sent mieux l’air du temps, et le vent tourner, quand on n’appartient pas à la majorité qui fait la doxa. L’autre raison est un retour du refoulé : ceux qui sont allés le plus loin dans la détestation de la tradition, de la nation et du pater familias ont été les premiers à les redécouvrir.

Est-ce à dire que si l’on n’est pas juif, homosexuel, noir ou d’une communauté « opprimée », on est moins légitime à s’exprimer ? Eh bien oui. Au point qu’il faut que la majorité s’organise en « de souche » pour se faire entendre. La République unitaire est morte. Bienvenue dans la société communautarisée.

Maintenir et transmettre l’esprit de la culture antique

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L'ANTIQUITÉ ET LES MONOTHÉISMES
 
Maintenir et transmettre l’esprit de la culture antique

Danièle Sallenave, académicienne*
Ex: http://metamag.fr
Il est un argument décisif en faveur des langues et cultures de l’antiquité auquel nos gouvernants auraient du penser avant de proposer des programmes qui voient leur effacement progressif.

Il paraît même étonnant qu’on n’y ait pas songé, alors que, dans le même temps, on se dit préoccupé par le retour de la religion et des affrontements religieux ! On a en effet décidé, pour se prémunir contre leur violence, de mettre en place un enseignement du « fait religieux », portant sur l’origine commune et l’histoire des trois monothéismes. Donc, naturellement, de l’Islam.

Mais alors il faudrait, impérativement, dresser en face de ce bloc monothéiste, l’édifice considérable du monde antique. Non que celui-ci ait ignoré la dimension religieuse, mais dans l’univers polythéiste des Grecs et des Romains, la religion ne se présente pas comme une vérité unique, garantie par sa source divine, ni comme un dogme. Les religions antiques sont constituées de représentations à la fois cosmologiques, sociales et politiques, bien éloignées de ce que nous appelons aujourd’hui du nom de religion. Et bien moins promptes à s’imposer par la force : ce qui est réprimé chez les Chrétiens, c’est moins leur croyance que leur refus public d'adhérer à la cité et à son culte.

Mais ce n’est pas seulement les religions antiques dont il faudrait réveiller l’étude et la connaissance, et la relative tolérance qui les marque : c’est le monde de pensée, d’art, de philosophie, dont les Grecs et les Romains furent porteurs pendant plus d’un millénaire. En un mot : cet humanisme, qui trouve ses fondements dès le Vème siècle avant notre ère avec la formule du penseur grec Protagoras, « l’homme est la mesure de toutes choses ». Inventions, audaces inouïes de l’Antiquité ! Jusque dans la confrontation avec l’esprit des religions : pour la première fois dans l’histoire de la pensée, avec le De natura rerum, Lucrèce pose les bases d’une philosophie matérialiste qui s’en prend à tous les « crimes » que les religions ont pu dicter.

La conversion d’un empereur romain, Constantin, fera du christianisme une religion d’état à valeur universelle. À partir de ce moment, le monde antique recule, ses dieux refoulés ne sont plus que les personnages de mythes inoffensifs. La pensée antique est destituée, elle perd tout fondement légitime, et se voit progressivement remplacée par une pensée, une morale, une culture issues de la christianisation. Comme l’avait déjà dit au IIème siècle un père de l’église, Tertullien, qui jugeait dangereuse la lecture de Platon : « Quand nous croyons, disait-il, nous ne voulons rien croire au-delà. Nous croyons même qu’il n’y a plus rien à croire ». Son apologétique de nouveau converti est une vigoureuse attaque de toutes les formes de la philosophie antique, à laquelle il refuse même ce nom.

D’où la forme que prend, à la fin du Moyen Age, le grand mouvement qui va marquer toute l’Europe, et qu’on a nommé à juste titre Renaissance. Ce sont en effet des années où « l’humanité renaissait » écrit Anatole France dans son Rabelais (1928). Et cet élan vers l’avenir s’appuie, paradoxalement, sur un retour, le retour à l’Antiquité, c’est-à-dire au monde d’avant la Bible. Les auteurs de la Renaissance retrouvent l’inspiration de Protagoras. C’est Marcile Ficin écrivant que « Le pouvoir humain est presque égal à la nature divine ». Érasme : « On ne naît pas homme, on le devient », et confiant le soin de cet avènement de l’homme dans l’homme à la pratique des antiquités grecques et romaines. Rabelais, pratiquant un évangélisme hostile à tout dogmatisme, demande aux lettres érudites et à la science de former « cet autre monde, l’homme ». Montaigne, enfin, pourtant profondément, chrétien, prend pour modèle de sagesse humaine non pas le Christ, qu’il ne cite jamais, mais Socrate.

Socrate fut condamné à boire la cigüe et les espérances de la Renaissance sombrèrent finalement dans l’atrocité des guerres de religion : cela ne retire rien à leur leçon. Maintenir et transmettre l’esprit de la culture antique, c’est garder ouvertes les voies d’un humanisme réfractaire à tout dogmatisme. C’est maintenir une vision plurielle de l’histoire, c’est refuser de se soumettre au monopole d’une vérité unique, porté par un livre unique, et imposée au monde avec l’invention du monothéisme.

Brocéliande ou la filiation celtique des Européens

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Brocéliande ou la filiation celtique des Européens

par Marie Monvoisin
Ex: http://www.breizh-info.com

Lors du 2ème  colloque de l’Institut Iliade qui s’est tenu à la Maison de la Chimie, à Paris, le 25 avril dernier, Marie Monvoisin a évoqué Brocéliande, haut-lieu de l’univers celtique européen.

En termes de haut-lieu, nous aurions pu évoquer bien des sites de l’hexagone. Mais Brocéliande présente un atout particulier en ce sens que le fonds culturel des Celtes y est toujours présent et qu’il suffit d’y puiser pour retrouver un certain état d’esprit.

Certes, des historiens objectifs vous expliqueront à juste titre que les Celtes sont les vaincus de l’histoire et qu’ils n’ont pu nous transmettre l’essence de ce que l’on subodore de l’âme celte. Il n’empêche que nous en avons connaissance aujourd’hui, et nous pouvons nous la réapproprier, en ces temps troublés de perte d’identité, de perte de sens, et de vagabondage culturel.

N’est-il pas étrange, si l’on y réfléchit, qu’un Européen cultivé n’ignore rien de l’histoire, de la littérature, de la mythologie des anciens Grecs et Romains, mais n’éprouve aucune honte à ne rien connaître des Celtes, alors que les deux tiers de l’Europe ont été celtiques. L’incroyable ignorance de leurs propres ancêtres par les gens cultivés trouve son excuse dans les manuels d’histoire : nos ancêtres les Gaulois étaient des barbares sauvages, et ce sont les Romains qui sont venus leur apporter les lumières de la civilisation, alors que ces conquérants n’ont atteint un haut niveau qu’en copiant leurs voisins, Etrusques, Grecs ou Celtes.

Brocéliande, légendes et mythes

Venons-en à Brocéliande, en quoi est-ce un haut-lieu pour nous autres Européens, et en quoi nous inspire-t-il ? En effet, si on parle d’histoire, concernant Brocéliande, on peut sans exagérer parler d’histoire inventée par des mythes, car les grands événements du monde ne se sont pas déroulés en forêt de Paimpont, mais plutôt du côté de ceux qu’on appelle les Gaulois. L’histoire médiévale a réinscrit cette contrée dans l’histoire européenne avec notre bonne duchesse Anne, mais c’est déjà un autre monde.

En revanche, ce qui forge aussi une âme en matière d’histoire, ce sont les légendes d’un côté et les mythes de l’autre.

Pour autant, à défaut d’histoire, c’est d’abord un haut-lieu en ceci qu’il nous relie à notre filiation celte.

La forêt de Paimpont, puisque c’est son nom administratif, fut toujours habitée par les Celtes. Celtes qui sont un rameau de la famille indo-européenne, et sont passés en Europe en étendant leurs colonies sur le vaste territoire qui deviendra la Gaule, jusqu’à l’Armorique, sylve sauvage impénétrable de l’extrême occident.

Habitée ensuite au sens noble par les druides qui, lors des grandes migrations des Ve et VIe siècles, sous la poussée des hordes anglo-saxonnes, bien que christianisés, n’ont pas rompu avec la tradition celtique druidique, et sont des anachorètes sanctifiés et révérés par le peuple. Ce sont ces druides qui fondent la principauté BroWaroch, qui donnera la Bretagne. Plus tard, au Moyen Age, le massif acquiert sa réputation de forêt légendaire et c’est au XIIe siècle que Brocéliande prend rang dans « les mythiques forêts enchantées » grâce à Chrétien de Troyes, notamment. Les légendes arthuriennes païennes réinvestissent ce lieu en pleine période médiévale chrétienne.

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Le décor est planté pour toujours

Brocéliande est un haut-lieu qui nous inspire également parce que les légendes qui y sont attachées trouvent à la fois un écho au tréfonds de notre esprit européen pour les valeurs qu’elles véhiculent et une certaine esthétique de l’âme.

Nous examinerons le sens du sacré dans la société celtique, la quête du Graal, la place de la femme, l’esprit de clan, l’organisation trifonctionnelle, la forêt.

Une société qui a le sens du sacré

La société celtique ne vit que dans et par le sacré. La classe sacerdotale est prééminente, très hiérarchisée et d’une autorité indiscutée. Les druides sont des initiés qui ont le sacré dans leurs attributions, mais il n’existe pas de différence entre le sacré et le profane : à la fois prêtres et savants, les druides cumulent les fonctions de ministres du culte, devins, conseillers politiques, juges, médecins, penseurs et universitaires. Les études pour parvenir à cet état sont ouvertes à tous, y compris les femmes, et durent 20 ans.

Dans la mythologie instinctive initiale, les Forces de la Nature sont déifiées ainsi que les rythmes cycliques, solaire, lunaire et stellaire. Ce sont les druides qui accompliront l’évolution spirituelle ultérieure.

Une société qui donne naissance à la quête du Graal

Au centre de la cour arthurienne, la Table Ronde rassemble les meilleurs chevaliers, venus du monde entier briguer l’honneur de servir. Alors commencent les expéditions, entreprises sur un signe, une requête, un récit marqué d’étrangeté. Lorsqu’il prend la route, chaque chevalier devient à lui seul l’honneur de la Table Ronde et la gloire du roi. Il forme l’essence même de la chevalerie arthurienne, affirmant la nécessité de l’errance, le dédain des communes terreurs, la solitude qui ne s’accompagne que d’un cheval et d’une épée. Il ne sait ni le chemin à suivre, ni les épreuves qui l’attendent. Une seule règle, absolue, lui dicte de « prendre les aventures comme elles arrivent, bonnes ou mauvaises ». Il ne se perd pas tant qu’il suit la droite voie, celle de l’honneur, du code de la chevalerie.

La nécessité de la Quête est partie intégrante du monde arthurien. Au hasard de sa route, le chevalier vient à bout des forces hostiles. Il fait naître l’harmonie, l’âge d’or de la paix arthurienne dans son permanent va-et-vient entre ce monde-ci et l’Autre Monde, car l’aventure où il éprouve sa valeur ne vaut que si elle croise le chemin des Merveilles. Sinon, elle n’est qu’exploit guerrier, bravoure utilitaire. Seul le monde surnaturel qui attend derrière le voile du réel l’attire, et lui seul est qualifiant.

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Les poètes recueillent la Matière de Bretagne vers le XIIe siècle. La société cultivée européenne découvre les légendes des Celtes, un univers culturel d’une étrangeté absolue. Ce roman, nourri de mythes anciens, donne naissance à des mythes nouveaux, Table ronde, Graal, Merlin, etc. Parmi les référents culturels de l’Europe en train de naître, elle s’impose en quelques dizaines d’années, du Portugal à l’Islande, de la Sicile à l’Ecosse. La légende celtique, mêlée d’influences romanes ou germaniques, constitue en effet une composante fondamentale pour l’Europe en quête d’une identité qui transcende les nécessités économiques et politiques. Mais le thème de la quête représente plus fondamentalement un itinéraire proprement spirituel, initiatique ou mystique même. Elle manifeste un besoin d’enracinement, la recherche de valeurs anciennes – prouesse, courtoisie, fidélité, largesse… -, l’aspiration à l’image idéale de ce que nous pourrions être.

Le roman arthurien n’a pas inventé la quête, mais il lui a donné une couleur et une dimension renouvelées. La quête chevaleresque n’est ni la descente aux enfers d’Orphée ou de Virgile, la fuite d’Enée ou la dérive volontaire d’Ulysse. A travers d’innombrables épreuves, dont on ne sait dans quelle réalité elles se déroulent, elle unit à un voyage qui porte ordre et lumière là où règne le chaos, un cheminement d’abord intérieur, une recherche de perfection et d’absolu.

Une société qui honore la femme

Dans les sociétés européennes anciennes, il faut toujours rappeler que la femme tient une place originale, réelle et influente en tant que muse, inspiratrice, créatrice, sans négliger sa mission de mère, d’éducatrice, et de gardienne du foyer. Dans la société celtique en particulier, les femmes jouent un rôle qui n’est ni effacé ni subalterne : libres, maitresses d’elles-mêmes et de leurs biens, entraînées au combat, elles peuvent prétendre à l’égalité avec les hommes.

Le merveilleux participant pleinement au monde, la femme en est à la fois la médiatrice et l’incarnation. Elle tient une place prépondérante dans les cycles initiatiques. Le but de la fée n’est pas de dominer l’homme, mais de le révéler, de le réveiller. Le partenaire est jaugé pour ses qualités tripartites : ni jalousie, ni crainte, ni avarice. La femme celtique n’est ni intouchable, ni adultérine. Elle reste souveraine. Et force est de constater que la souveraineté celtique vient et tient des femmes.

La Dame est triple : visionnaire, reine et productrice. Son sacerdoce n’est pas limité à la prophétie et à la médecine.

Le mystère qui entoure les cultes féminins témoigne plus d’un secret initiatique que d’une absence. Rappelons enfin qu’Epona, déesse des cavaliers et de la prospérité, est la seule divinité celtique que les Romains incluront à leur calendrier.

Une société qui pratique l’esprit de clan

L’unité sociale des Celtes n’est ni la nation, cette invention de la Révolution, ni la famille comme dans le monde antique. C’est la tribu ou le clan. Dans ce cadre s’épanouit la personnalité, qui est donc collective et non pas individuelle. Le Celte pense « nous » plus que « je ». Et le « nous » est restrictif. Chez les Celtes, leur respect inconditionnel de la coutume est le contrepoids de leurs foucades anarchiques, leur unité culturelle et leurs rassemblements cycliques, le remède à leur dispersion sur le terrain.

Que la forme de vie celtique, essentiellement spirituelle et pratique, ait disparu avec les premières ambitions de « faire nombre » montre combien la celticité est peu compatible avec la modernité. Elle est d’un temps où la notion moderne de sujet n’existait pas, pas plus que la ville avec ses populations hétérogènes, et où la fusion de tout individu avec une réalité spirituelle englobante avait encore une signification pratique et intellectuelle, autant que sociale.

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Une société qui repose sur le modèle trifonctionnel indo-européen

Cette tripartition possède chez les Celtes des traits originaux. Le druide qui est à la fois prêtre, juriste, historien, poète, devin, médecin, représente la première fonction. Le roi, de deuxième fonction, ne peut régner sans les conseils d’un druide qui le guide dans toutes ses actions, même dans la guerre. Le druide ne peut ni ne doit exercer le pouvoir lui-même. Le roi est élu par les hommes libres des tribus, parmi ceux que les druides choisissent ou suscitent. Le druide préside à la cérémonie religieuse qui doit ratifier cette élection. Le druide et le roi ont donc deux obligations fondamentales et conjointes : le druide doit dire la vérité, et le roi doit dispenser les richesses.

Une société qui vit en harmonie avec la nature, dont la forêt est l’archétype

Brocéliande, c’est avant tout une Forêt avec tout ce que ce mot emporte de symboles et de sens.

« D’autres peuples ont élevé à leurs dieux des temples et leurs mythologies mêmes sont des temples. C’est dans la solitude sauvage du Nemeton, du bois sacré, que la tribu celtique rencontre ses dieux, et son monde mythique est une forêt sacrée, sans routes et sans limites. » En Brocéliande, « pays de l’Autre Monde », nous sommes dans l’Argoat, le pays du bois. A Brocéliande, on vient en pèlerinage, pas en balade ; on n’y pénètre pas, c’est la forêt qui entre en nous.

Pour vous aider à plonger dans cette atmosphère singulière, un poème d’Hervé Glot :

« Echine de roc / émergeant du couvert / au-dessus du val des ombres / labyrinthique chemin noir vers la source des orages, Brocéliande n’existe pas / sans un aveuglement spirituel / une mise en état de l’âme. »

Et pour Gilbert Durand : « La forêt est centre d’intimité comme peut l’être la maison, la grotte ou la cathédrale. Le paysage clos de la sylve est constitutif du lieu sacré. Tout lieu sacré commence par le ‘bois sacré’ ».

C’est pourquoi l’atmosphère particulière qui règne sur cette forêt druidique convient au personnage de Merlin. Peu importe l’authenticité de celui-ci, l’essentiel est qu’il soit l’âme traditionnelle celtique. Merlin, à l’image du druide primitif, est à la charnière de deux mondes. Il joue le rôle d’un druide auprès du roi Arthur qu’il conseille. Il envoie les compagnons de la Table Ronde à la quête du mystérieux Saint Graal. Il pratique la divination ; il a pour compagnon un prêtre, l’ermite Blaise, dont le nom se réfère au breton Bleizh qui signifie loup. Or Merlin commande aux animaux sauvages, et est accompagné d’un loup gris. Dans la légende de Merlin, ce qui importe c’est un retour à un ille tempus des origines, à l’âge d’or.

Deux étapes à Brocéliande…

Pénétrons dans la forêt pour deux étapes.

La Fontaine de Barenton d’abord. C’est une fontaine « qui bout bien qu’elle soit plus froide que le marbre », une fontaine qui fait pleuvoir, et qui guérit de la folie. Elle se trouve aux lisières de la forêt, dans une clairière où règne un étonnant silence. Endroit protégé, donc, en dehors du monde, de l’espace et du temps. Et le nom de Barenton incite à la réflexion, abréviation de Belenos, qualificatif donné à une divinité lumineuse telle que Lug, le Multiple-Artisan.

Cette clairière est un Nemeton, un sanctuaire non bâti, isolé au milieu des forêts, endroit symbolique où s’opèrent les subtiles fusions entre le Ciel et la Terre, entre la Lumière et l’Ombre, entre le Masculin et le Féminin. Dans le mot Nemeton, il y a nemed qui veut dire « sacré ». Et donc il est normal que Merlin hante cette clairière, lui qui est au milieu, sous l’arbre qu’on appelle Axis Mundi, et c’est de là qu’il répercute le message qu’il reçoit de Dieu et dont il est le dépositaire sacerdotal.

Le persifleur qu’il représente est la mauvaise conscience d’une société occidentale, comme l’était Diogène le Cynique chez les Athéniens, chargé de provoquer son seigneur en le mettant en face de ses faiblesses.

Une étape s’impose aussi à l’église de Tréhorenteuc, qui par la grâce de l’Abbé Gillard a donné un sanctuaire bâti à la Nemeton celtique : en effet, Jésus y côtoie Merlin et il y est rendu un vibrant hommage au cycle arthurien. Sur le mur de l’église, est gravé « la porte est en dedans », c’est-à-dire en nous. Il faut donc franchir cette porte avant que d’aller en forêt.

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En conclusion

Il s’agissait donc d’évoquer un lieu en rapport avec l’univers esthétique et mental qui est propre aux Européens, où souffle l’esprit, un lieu porteur de sens et de valeurs qui nous sont proches. Brocéliande et le monde celte remplissaient cet office.

Cette intervention veut aussi être un hommage à tous ceux des nôtres qui ont si bien su appréhender la poésie, la magie, l’essence du monde de la forêt, attentifs à cet infinitésimal qui renvoie à l’ordre cosmique. Difficile pour nous, hommes des villes entourés de verre et d’acier, où l’on porte le masque et perd le sens du sacré.

Pour terminer, dans cette enceinte où les acteurs anciens et modernes du monde celte sont évoqués, non seulement pour l’esthétique, mais pour leur rôle dans la formation et l’approfondissement de notre âme européenne, je citerai Bruno de Cessole, évoquant la façon dont Dominique Venner a choisi de partir, et le replaçant à sa manière dans le Panthéon celtique :

« En des temps de basses eaux comme les nôtres, où les valeurs d’héroïsme et de sacrifice sont tenues pour de vieilles idoles dévaluées, voilà qui est incompréhensible aux yeux des petits hommes anesthésiés de cette époque, qui ne sauraient admettre qu’un intellectuel choisisse de se tuer pour prouver que la plus haute liberté consiste à ne pas être esclave de la vie, et inciter ses contemporains à renouer avec le destin ».

Une fois de plus, le Roi Arthur revient. Non pas la figure royale, mais l’univers de liberté et d’imaginaire qu’il convoie. A qui s’interroge sur ces postérités tenaces et ces résurrections insistantes, on peut trouver des raisons diverses et multiples mais la principale, c’est que c’est la plus belle histoire du monde et qu’il suffit de revenir aux récits, à ces mots qui voyagent vers nous depuis plus de huit siècles pour comprendre, comme le souligne Hervé Glot, que les enchantements de Bretagne ne sont pas près de prendre fin. Si avec le mythe de l’éternel retour, le monde médiéval chrétien a connu la résurgence du mythe celte, nul doute qu’à Brocéliande, tôt ou tard, le Roi Arthur reviendra, et pour toujours !

Marie Monvoisin

 Source

"Le songe d'Empédocle" de Christopher Gérard

 
par Francis Richard
Ex: http://www.francisrichard.net

Les racines spirituelles de l'Europe sont gréco-romaines et judéo-chrétiennes. Même s'ils peuvent sembler aujourd'hui bien diminués, l'un comme l'autre, sous les coups d'un athéisme militant, les deux grands courants spirituels fondateurs, que sont le polythéisme antique et le monothéisme chrétien, continuent d'exister et de s'affronter, sous des formes toutefois bien différentes de celles d'origine.

Dans son livre, Les pierres d'angle, Chantal Delsol observe qu'"au naturel, l'homme est païen, c'est-à-dire polythéiste", que "les dieux du polythéisme sont inventés par les sociétés humaines", alors que "le Dieu du monothéisme se révèle", que "l'athéisme est né contre le christianisme" et qu'"il n'existe pas sans lui".

L'homme, au naturel, est païen. Le mot important ici est naturel. Le paganisme, naturellement, conduit au temps circulaire, à la prédestination, à la transmigration, tandis que le christianisme, culturellement, induit le temps fléché et défend la croyance que l'individu humain est une personne capable de prendre son destin en main, qu'elle est largement autonome sans être totalement indépendante.

empedocle-gerard.jpgDans Le songe d'Empédocle, Christopher Gérard fait revivre le paganisme naturel et originel européen à la faveur d'un voyage initiatique et romanesque entrepris par un jeune homme de sa génération. C'est prétexte pour l'auteur à revisiter une vision spiritualiste païenne bien différente de celle du paganisme matérialiste d'aujourd'hui.

L'auteur raconte ainsi, dans ce livre, que, depuis Empédocle, philosophe grec du Ve siècle avant Jésus-Christ, ce paganisme s'est transmis et a survécu, de génération en génération. A partir du XVe siècle, cette transmission et cette survie se sont opérées grâce à l'action d'une société secrète, la Phratrie, fondée par Pléthon.

Le héros du livre, Padraig, est le rejeton singulier d'Hélène, "une svelte Brabançonne", c'est-à-dire une svelte Belge, et de Cathall, "un journaliste venu d'Hibernie", c'est-à-dire venu d'Irlande. Livré tôt à lui-même - son père meurt après avoir sombré dans l'alcool, sa mère s'exile en Espagne -, Padraig hérite de l'hôtel particulier de son grand-père, qui abrite une bibliothèque de vingt mille volumes:

"A condition de vivre chichement, le jeune homme pouvait se permettre un luxe inouï, son rêve le plus cher: disposer de son temps, échapper au travail obligatoire, ne dépendre d'aucun maître."

Le fait est que Padraig dispose bien de son temps. Il lit, étudie, réfléchit. Un mémoire sur l'empereur Julien, le dernier souverain païen, lui fait prendre conscience qu'il est en fait "un suivant des anciens Dieux" et que sa conversion au polythéisme n'est que l'aboutissement d'un long processus, "sans doute commencé dans l'enfance".

Padraig entend parler pour la première fois de la Phratrie des Hellènes lors de propos échangés entre son grand-père Léopold Bidez et l'un de ses amis, Pierre Mazée, un dominicain défroqué, dont le pseudonyme, Psellos, lui sera connu par la suite.

Des années plus tard, cette conversation lui revient quand il découvre dans la bibliothèque de son aïeul une liasse, annotée par ce dernier, contenant un document manuscrit intitulé Groupe de Delphes "et comportant des noms manifestement des pseudonymes: Bessarion, Juvénal, Zalmoxis et bien d'autres, tout aussi étranges":

"Un certain Arminius y apparaissait comme le représentant d'un Collège thiois, secondé de deux autres frères: Psellos et Maugis."

La rencontre de Padraig avec Arminius, qui habite à deux pas de chez lui va déterminer son  destin. Arminius est certes un Incivique - il a choisi le mauvais camp lors de la deuxième Grande Déflagration et a ainsi commis l'Error le mettant au ban de la Phratrie -, mais c'est à la fois un peintre et un érudit, avec lequel ce jeune esprit indépendant va apprendre beaucoup.

Arminius va ainsi faire connaître à Padraig la longue chaîne des Païens qui, d'Empédocle, en passant par Platon, Epicure, Lucrèce, Virgile, Plutarque, Porphyre, Julien, Simplicius, Pléthon, aboutit au Groupe de Delphes. Il va aussi parler de lui à des membres actuels du groupe, qui perpétuent l'idéal de la Phratrie des Hellènes au Collège de Bretagne, à Brocéliande, où se trouve le maître Mabinog.

Pourra alors commencer l'initiation de Padraig aux mystères, au cours de laquelle il prendra le pseudonyme d'Oribase. Après Brocéliande, il en gravira en effet les degrés en se rendant les années suivantes à Delphes, où vit le maître Bessarion; à Rome, dans les environs de laquelle vit le maître Cautopatès, près de l'antique Préneste; à Kashi, en Hindoustan, où vit le Pandit Surya.

A la fin de chacune de ces étapes initiatrices, Oribase subira les assauts d'un des tableaux du polyptique peint par Arminius et intitulé Le songe d'Empédocle: "Chacune des quatre toiles est carrée, et mesure un peu plus d'un mètre soixante de côté, est frappée du même E." L'Epsilon delphique... Et cela aura pour vertu de parfaire les épreuves qu'il aura préalablement endurées...

Car, devant chacun de ces tableaux, Oribase assistera aux combats incessants entre l'Amour et la Haine, sera aux prises avec "la divine alternance: illusion et réalité, être et non-être, conjonction et dissociation", subira le flux et le reflux: "l'unité des contraires, depuis toujours et à jamais, ainsi que nous l'enseignent tous les maîtres de vérité".

Pour un Galiléen, "l'âme, auparavant inexistante, est créée par Dieu chaque fois que se forme un nouveau corps". Cette création à partir de rien est insensée aux yeux d'un Païen, pour qui l'âme est "éternelle dans l'avenir comme dans le passé"...

Cette différence de conception de l'âme, et toutes les différences qui en découlent, empêchent-t-elles un Galiléen de s'intéresser à ce que pense un Païen? Que non pas, pour peu que rien de ce qui est humain ne lui soit étranger et qu'il ait, de plus, fait ses humanités...

Francis Richard

Le songe d'Empédocle, Christopher Gérard, 344 pages, L'Age d'Homme (première parution en 2003)

Livre précédent de l'auteur chez le même éditeur:

Osbert et autres historiettes (2014)

vendredi, 15 mai 2015

Pulverfass Mazedonien

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Pulverfass Mazedonien

von Frank Marten

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Am Wochenende lieferten sich mazedonische Streitkräfte mit albanischen Separatisten Feuergefechte. Mazedonien droht ein neuer Bürgerkrieg. Balkan-​Experte Frank Marten zu den historischen und ethnischen Hintergründen.

Die Vergangenheit scheint den kleinen Balkanstaat fest im Griff zu haben. 22 Tote, Dutzende Verletzte und zahlreiche zerstörte Bauten gab es am Wochenende – das erinnert an scheinbar längst vergangene Zeiten. Der Zwischenfall vor einigen Tagen im mazedonischen Städtchen Kumanovo könnte ein schlechtes Omen für die Zukunft Mazedoniens sein.

Der Vielvölkerstaat Mazedonien

Wer diesen Konflikt verstehen will, muss die ethnische Zusammensetzung des Landes betrachten. Die Bevölkerung der Republik Mazedoniens ist heterogen aufgeteilt: Knapp 64 Prozent sehen sich als slawische Mazedonier, die vor allem im Süden, im Westen und im Zentrum des Landes ansässig sind. Rund 25 Prozent der in der kleinen Republik lebenden Bevölkerung sind dagegen Albaner, die vor allem im Osten des Landes und an den Grenzen zum Kosovo und der Republik Albanien leben. Als politisches und kulturelles Zentrum dieser großen Minderheit gilt die Stadt Tetovo im Nordwesten des Landes an der Grenze zum Kosovo. Es handelt sich um die drittgrößte Stadt Mazedoniens.

Dementsprechend ist es nicht verwunderlich, dass gerade dort die Idee der Separation albanischer Gebiete von Mazedonien die meisten Anhänger findet. Beflügelt von dem Erfolg der „Befreiungsarmee des Kosovo“ (UCK) gründete sich um die Jahrtausendwende ein mazedonischer Ableger. Dessen Ziel war die Lossagung der albanisch besiedelten Gebiete Mazedoniens und der Anschluss dieser Gebiete an Albanien. Besonders umkämpft waren 2001 die Gebiete rund um Tetovo und das Grenzgebiet zum Kosovo sowie zur Republik Albanien.

Die UCK im Kosovo

In den knapp sechsmonatigen Kämpfen zwischen albanischen Separatisten und mazedonischen Sicherheitskräften begingen beide Seiten schwere Menschenrechtsverletzungen gegenüber der anderen Ethnie und ihren sakralen Bauten. Denn die Mehrheit der albanischen Mazedonier sind Muslime. Beendet wurde der Aufstand durch den Vertrag von Ohrid vom August 2001. Dieser gab den Albanern mehr Rechte als jemals zuvor in der mazedonischen Geschichte. Beispielsweise wurde die albanische Sprache nun als Kommunalsprache anerkennt. Gebieten mit eine überwiegend albanisch sprechenden Bevölkerung wurden im Rahmen des Abkommens mehr Selbstverwaltung und Entscheidungsgewalt eingeräumt.

Das Abkommen beendete zwar das Blutvergießen, nicht jedoch das durch den Aufstand ausgelöste Misstrauen zwischen den Ethnien. Der frühere mazedonische UCK-​Chef Ali Ahmeti gründete nach dem Aufstand die albanische Partei „Demokratische Union für Integration“, die die drittgrößte Partei im Land darstellt. Sie hat sich die Ausweitung der Rechte der Albaner auf die Fahnen geschrieben. Dennoch sei angemerkt, dass Ahmeti zu den eher moderaten Kräften gehört und auf Wahlen anstatt Blutvergießen setzt.

Die demographische Landnahme

Der überwiegende Teil der Mazedonier fürchtet eine Übernahme ihres Landes durch die albanische Minderheit. Schon jetzt bekommen albanische Mütter wesentlich mehr Kinder als mazedonische Frauen. Und dieser Prozess scheint sich ohne Unterbrechung fortzusetzen. Das Misstrauen auf beiden Seiten ist hoch. Knapp sieben Jahre nach der Beendigung des Aufstandes wurde im albanisch besiedelten Bezirk der Hauptstadt Skopje das „Museum der Freiheit“ eröffnet. Es sorgte vor allem mit der Zurschaustellung der Erfolge und Symbole der mazedonischen UCK für Furore innerhalb Mazedoniens.

Der Zwischenfall von Kumanovo bestärkte die Mazedonier in ihrem Misstrauen gegenüber den albanischen Nachbarn. Die UCK, die nach dem Aufstand von 2001 von der Bildfläche verschwunden war, taucht nun wie der Phoenix aus der Asche mit einem lauten Donnerschlag wieder auf. Dennoch ist wenig über den Vorfall bekannt: Laut der mazedonischen Regierung sollte es sich um eine Razzia gegen albanische Separatisten gehandelt haben, die vor einigen Wochen einen Grenzposten zur albanischen Grenze für einige Stunden übernommen hatten.

Verschwörungen um Kumanovo

Aus der Razzia entwickelte sich ein Feuergefecht zwischen den Separatisten und den mazedonischen Sicherheitskräften. Laut der mazedonischen Regierung, bestehend aus einer Koalition der christlich-​konservativen VMRO-​DPMNE mit der national-​albanischen DIU, seien diese vom Ausland aus gesteuert worden. Doch dieser Aussage wird sowohl aus dem Kosovo als auch aus Albanien widersprochen. Manche Oppositionelle vermuten hinter dem Vorfall von Kumanovo jedoch ein Ablenkungsmanöver der umstrittenen Regierung.

Denn die steht seit Wochen unter dem Protest der Straße. Grund dafür sei die illegale Abhörung von knapp 20.000 kritischen Journalisten und Oppositionellen gewesen, so internationale Medienberichte. Bauscht die mazedonische Regierung den Vorfall also medial auf, um somit von ihren eigenen Schandtaten abzulenken?

Nachbarstaaten heizen den Konflikt an

Wie dem auch sei – die Antwort der Nachbarstaaten ließ nicht lange auf sich warten. So kritisierten sowohl Albanien als auch das Kosovo die Vorgehensweise der mazedonischen Sicherheitskräfte. Sie forderten die mazedonische Regierung zur Einhaltung der Bestimmungen von Ohrid auf. Bulgarien, das sich als Schutzmacht Mazedoniens sieht, forderte eine lückenlose Aufklärung des Vorfalls. Diese Forderung teilt auch die Republik Serbien, die nach dem Vorfall bereits Polizeitruppen an der serbisch-​mazedonischen Grenze stationierte. Dort geht die Angst vor einem „Großalbanien“ um. Denn die UCK fordert auch die Angliederung von Teilen Südserbiens an das von ihr angestrebte „Großalbanische Reich“.

Die Angst vor einem erneuten Aufstand der Albaner ist nicht unbegründet: Durch die desolate Wirtschaftslage des Balkanstaates und die um sich greifende Korruption teilen viele Albaner den Wunsch eines geeinigten Großalbaniens unter der Flagge des schwarzen Adlers. Die mazedonische Politik sollte sich nun ihrer desolaten Lage bewusst werden und die Probleme im Land, die sie teilweise selbst zu verantworten hat, mit demokratischen Mitteln bekämpfen: „Nein“ zum albanischen Separatismus, „Ja“ zur regionalen Selbstverwaltung unter dem Schutz des mazedonischen Staates. Das bismarcksche Prinzip von „Zuckerbrot und der Peitsche“ könnte auch im tiefsten Balkan funktionieren. Von einem erneuten Blutvergießen hat niemand etwas – weder die Albaner noch die Mazedonier.

Anm. d. Red.: BN-​Autor Frank Marten hat mehrere Auslandsaufenthalte im Balkan, darunter auch im Kosovo und in Mazedonien, verbracht. Hier berichtet er über seine Reise in den Kosovo.

Vermaarde onderzoeksjournalist Hersh: Obama’s versie van Bin Ladens dood grote leugen

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Vermaarde onderzoeksjournalist Hersh: Obama’s versie van Bin Ladens dood grote leugen

Liet Obama een compleet Navy Seal team elimineren om zijn leugens te beschermen?

‘Liegen op hoog niveau is modus operandi Amerikaanse regering geworden’

De wereldberoemde Amerikaanse onderzoeksjournalist Seymour Hersh, ooit winnaar van de prestigieuze Pulitzer prijs, schrijft op basis van een meerdere bronnen dat Obama’s versie van de eliminatie van Al-Qaeda leider Osama bin Laden door mariniers een grote leugen was. Hersh onthulde in 2013 dat de gifgasaanval in Damascus niet was uitgevoerd door het regeringsleger van president Assad, maar door de door het Westen gesteunde rebellen, en dat dit (sarin)gas afkomstig was uit Saudi Arabië.

De ontdekking van de schuilplaats in Pakistan van Osama bin Laden, die het meesterbrein achter 9/11 zou zijn geweest, en zijn daarop volgende dood tijdens een geheime, ‘live’ in het Witte Huis gevolgde ‘Navy Seal’ operatie, wordt nog steeds een van Obama’s grootste politieke successen gezien.

Obama’s versie uitschakeling Bin Laden ‘compleet verzinsel’

Naar nu blijkt echter onterecht. Volgens Hersh heeft Obama zijn versie van de uitschakeling van Bin Laden zelfs volledig verzonnen om zijn toen al tanende populariteit onder het Amerikaanse volk op te vijzelen. De hoogste leiders van het leger en de inlichtingendiensten kregen vervolgens van de president het bevel om uitsluitend deze versie naar buiten te brengen.

Hersh haalt onder andere Asad Durrani aan, in de jaren ’90 hoofd van de Pakistaanse Inter-Service inlichtingendienst, en daarnaast ook tal van Amerikaanse bronnen, waaronder een hoge voormalige inlichtingenofficier die op de hoogte was van de oorspronkelijke informatie over Bin Ladens veronderstelde schuilplaats in het Pakistaanse Abbottabad, alsmede ook van de trainingen van de mariniers om dit ‘fort’ aan te vallen.

Daarnaast baseert Hersh zich op twee adviseurs die geruime tijd werkzaam waren voor het Special Operations Command, en die over informatie beschikten dat er in het Pakistaanse leger en de inlichtingendienst ISI grote ontsteltenis heerste over Obama’s besluit om het nieuws over Bin Ladens dood onmiddellijk wereldkundig te maken.

Bin Laden gevangene van Pakistan

De Al-Qaeda leider was in Abbottabad namelijk al sinds 2006 de ‘gevangene’ van de Pakistaanse inlichtingendienst. De CIA was hem niet door het volgen van zijn koeriers op het spoor gekomen, zoals werd beweerd, maar door een hoge Pakistaanse official $ 25 miljoen te betalen in ruil voor het verraden van Bin Ladens schuilplaats.

Oorspronkelijk was Obama van plan om aan te kondigen dat op basis van DNA onderzoek was gebleken dat Bin Laden bij een drone aanval om het leven was gekomen. De samenwerking met Pakistan bracht echter grote risico’s met zich mee, omdat veel Pakistanen Bin Laden als een held beschouwden en ongetwijfeld hevig zouden gaan protesteren.

‘Moord met voorbedachte rade’

Twee hoge Pakistaanse militairen zorgden er voor dat de Amerikaanse helikopters met mariniers ongezien naar het bewuste complex konden vliegen. De voormalige Amerikaanse inlichtingenofficier wees erop dat dit zonder luchtdekking kon gebeuren omdat bekend was dat de Al-Qaeda leider onder Pakistaanse controle stond.

‘Het was duidelijk en absoluut moord met voorbedachte rade,’ concludeert de officier. Een voormalige Navy Seal commandant had hem verzekerd dat ’s werelds meest gezochte terrorist niet levend gevangen mocht worden genomen. Iedere marinier besefte van tevoren dat het daarom om een pure moord ging. Washington hield echter vol dat Bin Laden enkel was gedood omdat hij zich verzette tegen zijn arrestatie.

Toen een van de twee helikopters neerstortte en in een grote vuurbal explodeerde, moest Obama zijn oorspronkelijke plan om ongeveer een week later bekend te maken dat Bin Laden bij een drone aanval om het leven was gekomen, laten varen. Volgens betrokken getuigen zette de president in alle haast een nieuwe toespraak in elkaar, zodat hij eerder dan het Pentagon met zijn eigen –valse- versie naar buiten kon treden.

Leugens en verzinsels

Obama deed daarbij op misleidende wijze overkomen alsof de VS niet zeker wist of Bin Laden zich inderdaad in Abbottabad schuilhield. Dat was een leugen, en hetzelfde geldt voor het vuurgevecht tussen de mariniers en bewakers van het complex, dat in werkelijkheid nooit heeft plaatsgevonden. Ook de DNA test die de mariniers zouden hebben afgenomen om te bevestigen dat de gedode terrorist inderdaad Bin Laden was, was een verzinsel.

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Bovendien zei de president dat de aanval met volle medewerking van Pakistan had plaatsgevonden. Daarmee brak hij zijn belofte aan de twee Pakistaanse officieren Kayani en Pasha, die hun eigen levens en die van hun gezinnen op het spel zetten toen ze ervoor zorgden dat de Amerikaanse helikopters ongezien naar Abbottabad konden vliegen. Om hen te beschermen had het Witte Huis beloofd om te zeggen dat de Pakistanen juist nergens van wisten.

Navy Seal team geëlimineerd?

Om te voorkomen dat op den duur bekend zou worden dat Obama glashard had gelogen moest het complete Navy Seal team na terugkeer in de VS een schriftelijke verklaring ondertekenen waarmee ze beloofden dat ze de waarheid nooit naar buiten zouden brengen. Seymour Hersh: ‘Maar het was onvermijdelijk dat de leugens, valse verklaringen en het verraad van de regering Obama een tegenreactie zouden veroorzaken.’

Alle leden van het complete Seal team dat Bin Laden zou hebben gedood kwamen later bij een verdacht ‘ongeluk’ om het leven. Hersh schrijft het nergens omdat hij daar niet voldoende bewijs voor heeft, maar het is niet moeilijk voorstelbaar dat Obama zelf het bevel gaf om hen te elimineren, zodat zijn leugens verborgen zouden blijven voor het wereldpubliek.

‘Liegen op hoog niveau modus operandi Amerikaanse regering’

De onderzoeksjournalist constateert dat Obama nu niet als in 2011 bezig hoeft te zijn met zijn herverkiezing. ‘Zijn principiële standpunt over het voorgestelde nucleaire verdrag met Iran zegt genoeg, net als zijn besluit om zonder de steun van de conservatieve Republikeinen in het Congres te handelen. Desondanks blijft liegen op hoog niveau de modus operandi van het Amerikaanse beleid, samen met geheime gevangenissen, drone aanvallen, nachtelijke Special Forces operaties, het negeren van commandanten en het uitschakelen van degenen die ‘nee’ zouden kunnen zeggen.’

Obama mag weliswaar niet herkozen worden, maar een ander die bij de valse ‘live’ uitzending van de operatie tegen Bin Laden aanwezig was, Hillary Clinton, is zijn gedoodverfde opvolger in het Witte Huis. ‘Zodra zij Obama’s troon overneemt, zullen triest genoeg voor Amerika nog meer leugens op hoog niveau, geheime gevangenissen, drone aanvallen, immuniteit voor aansprakelijkheid en het ten koste van alles het zwijgen opleggen van alle tegenstanders de wereld laten zien wat er gebeurt als een voormalige supermacht in zijn terminale vervalfase terecht komt.’


Xander

(1) Zero Hedge
(2) lrb.co.uk (Londen Review of Books: ‘The Killing of Osama bin Laden’)

Front contre Front

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Front contre Front

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Alors que les politologues opposent le « vieux » FN de « Jean-Marie » au nouveau « FN » de « Marine », la classe politique, de gauche comme de droite, prétend au contraire que le FN n’a pas changé, ou alors simplement de manière cosmétique, que le nouveau est la continuité de l’ancien, à quelques « détails » près. Cette crise familiale et politique est-elle le choix de l’efficacité au détriment de l’authenticité, une véritable rupture ou une continuité masquée ?

Le FN de JMLP : provocations et incohérences.

Jean-Marie Le Pen, choisi comme figure de proue par une partie de la droite radicale et activiste, lassée des combats de rue en 1972, Dominique Venner rejetant la proposition qui lui avait été faite d’en être l’animateur, a voulu rassembler le camp dit de « droite nationale » autour de sa personne. Il était relativement indifférent aux querelles de chapelle et admettait tant d’anciens résistants que d’anciens collaborationnistes, dans la mesure où tous lui faisaient allégeance. Néanmoins, son parti fut une succession de départs et d’arrivées, au gré de diverses scissions liées à sa personnalité ou à ses positions fluctuantes. Dès 1973, la plupart des fondateurs du FN partirent « faire Front » puis en 1983 ce fut le départ de ceux qui allaient fonder le PNF. La plus grande scission, dont le FN n’a jamais réussi à se remettre, même en 2015, fut celle emmenée par Bruno Mégret.

Rappelons que cette scission était la conséquence non seulement de l’attitude de Le Pen, attisée par un clan épurateur dont sa fille Marine était une des animatrices les plus acharnées, mais aussi de choix tactiques différents. Toutefois, contrairement à ce qui a été souvent dit ces derniers mois, et affirmé aussi par Mégret lui-même, la « dédiabolisation » qu’il envisageait n’avait rien à voir avec celle de Marine Le Pen aujourd’hui. Il s’agissait simplement de ne plus donner d’armes aux adversaires par le biais de déclarations intempestives et/ou nostalgiques d’époques dont l’évocation n’apportait rien de bon, mais sans le moindre renoncement idéologique. Mégret a ainsi emmené avec lui les opposants les plus radicaux à l’immigration avant de les perdre au gré de ses défaites électorales.

Les provocations attiraient l’attention des media sur le parti et plaisaient à une partie de l’électorat. Ce côté anti-système était un positionnement confortable, même s’il amenait à se faire attaquer par toute l’intelligentsia politique et médiatique, car il évitait les remises en question douloureuses. Mais d’un point de vue politique c’était improductif puisque les chances réelles de succès étaient nulles. En 2002, la punition au second tour des présidentielles infligée à Jean-Marie Le Pen fut significative et sa réaction personnelle démontra qu’il avait compris qu’il n’aurait pas le pouvoir. Il l’avait sans doute compris dès 1995 en vérité. Alors tout ça pour quoi ?

Par ailleurs, le FN était un rassemblement hétéroclite sans aucune colonne vertébrale idéologique. Les néo-droitiers autour de Mégret et de Le Gallou avant 1998 avaient tenté de lui offrir une ligne. La revue « Identité » animée par Jean-Claude Bardet, le « Conseil Scientifique » du FN et d’autres structures la préparaient. Mais cette ligne rencontra l’opposition non seulement du président du parti mais de toute la coterie autour de lui. Les évolutions idéologiques, dans un sens plus souverainiste, les clins d’œil appuyés à l’islam, les renoncements doctrinaux, étaient au contraire défendus par JMLP, même s’il n’a jamais été un acharné de l’opposition à la construction européenne, à la différence de sa fille.

En outre, Le Pen lui-même n’était pas cohérent et oscillait entre ces deux positionnements, étant à la fois séduit par les thèmes nouveaux apportés par ceux qui allaient devenir les « mégretistes » et inquiet de l’ascension de son lieutenant au sein du parti. L’idée même de partager le trône avec lui était impensable. Mais ce discours « pré-identitaire » se heurtait aussi de front aux nostalgies coloniales du chef, à ce propos célèbre de jeune député en 1958 où il proposait un avenir français à la « jeunesse algérienne ». Lorsqu’on lit sous sa plume l’évocation d’une « Europe boréale » et la dénonciation implicite du « grand remplacement », on oublie son discours d'Argenteuil de 2007 adressé aux « branches de l’arbre France ». Le Pen a toujours hésité entre un nationalisme ethnique, pro-européen, et un nationalisme universel, potentiellement ouvert aux immigrés.

Enfin, en 1998, il osait évoquer à propos des mégretistes une « minorité extrémiste et même raciste », reprenant ainsi les accusations du système politico-médiatique à l’égard de gens qui quelques semaines auparavant étaient ses compagnons de route.
C’est oublier qu’il est plus que probable que les « mégretistes » n’ont fait que réagir par anticipation à une prévisible épuration envisagée par les courtisans, dont Samuel Maréchal (son gendre) et Marine Le Pen (sa fille), et admise implicitement par Le Pen.

Le FN de MLP : acheter la paix civile avec ses adversaires.

La stratégie de Marine Le Pen est le contraire exact de celle de son père. Elle dit vouloir le pouvoir et non témoigner. Mais, à la lire, on a l’impression que ce pouvoir est une fin en soi, et non le moyen de mener une autre politique. Son « FN » renonce à des convictions pour choisir des positions, fluctuantes au gré du vent. S’il lui faut garder un parfum d’acide, pour conserver un électorat dégoûté par la classe politique, et qui choisit le FN car différent (selon lui), le fond est considérablement allégé, les propositions les plus dures clairement adoucies ou abolies, y compris le refus de l’immigration passée. Le FN désormais se contente de réclamer un arrêt de l’immigration et une politique d’assimilation que certains jugent totalement illusoire, à l’instar de Julien Rochedy. Par ailleurs, il souffre d’un déficit de pensée. Le parti est en effet incapable de garder ses rares têtes pensantes, les privant de toute expression décomplexée. Chauprade a ainsi été fortement marginalisé suite à des propos hétérodoxes sur la question du « conflit entre civilisations ».

Le seul « intellectuel » du FN de Marine Le Pen semble donc Florian Philippot, qui sert à la fois de mentor politique de la présidente, de coach moral, de stratège en chef et d’épurateur n°1. Il est clairement à la manœuvre, même s’il s’en défend, et je dirais même surtout parce qu’il s’en défend, dans l’éviction de Jean-Marie Le Pen. Il a l’oreille de sa chef puisqu’il pense comme elle sur à peu près tous les thèmes.

Si Le Pen fille a au moins une conviction, c’est son rejet de l’idée européenne, qu’elle partage avec Philippot. C’est sur ce thème là qu’elle aura le plus de mal à faire son aggiornamento. Mais pour le reste, elle est prête à faire de son parti « le premier parti anti-raciste et anti-fasciste de France », pour reprendre une boutade de son père. Elle ira jusqu’au bout pour supprimer toutes les aspérités dérangeantes. Elle se guide aux sondages et études d’opinion, dans une certaine mesure seulement, et surtout aux media. Ce sont eux qui dictent sa politique de sanctions à l’intérieur du parti, eux qui traquent le moindre individu hétérodoxe en son sein. Elle préférera toujours un ancien socialiste ou gauchiste repenti à un nationaliste droitier.

En clair, pour accéder à une part de pouvoir, elle est prête à tout, alors qu’au contraire son père n’était prêt à rien. C’est là une différence fondamentale.

Deux lignes, deux échecs.

La ligne provocatrice à la JMLP menait à une impasse. Elle permettait certes d’obtenir entre 15 et 17% des voix à chaque élection, mais elle s’usait à la longue, en même temps que l’âge du capitaine augmentait. En 2007, il finit par tomber à 10% des voix et aux législatives suivantes le parti tomba à 4.3%. L’aventure risquait de se terminer comme elle avait commencé. La refondation était indispensable. Mais elle alla dans le sens exactement contraire, allant d’un extrémisme à un autre, d’un entêtement stérile à un renoncement qui ne l’est pas moins.

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Si dans les urnes le FN de « Marine » réussit mieux, avec 25% aux européennes et à peu près autant aux départementales, c’est dû à un contexte social et politique plus que dégradé. Si JMLP lui-même n’aurait plus été capable de réaliser ces scores, n’importe quel remplaçant un minimum jeune et dynamique l’aurait pu. Il n’y a pas vraiment de plus value « Marine ». Elle attire certes de nouveaux électorats. Elle en fait fuir aussi certains, notamment en raison de son programme économique anxiogène et pathétiquement europhobe.

MLP échouera pour les raisons exactement opposées à celles de son père. Elle échouera en diluant le discours dans le « politiquement correct », en stérilisant intellectuellement le parti. Elle n’a pas réussi à conserver la démarche de rassemblement de son père. Mais en revanche le « principe du chef » s’est aggravé. L’autoritarisme interne règne par la terreur. Tout intellectuel digne de ce nom ne saurait accepter une stérilisation mentale. Tout homme de conviction ne pourrait que se heurter à cette ligne dictée par ses adversaires.

Pour le moment, sa chance formidable est que la diabolisation dont elle est l’objet continue, alors même qu’elle fait des efforts immenses pour y mettre fin. On lui prête ainsi un crypto-programme. Ses adversaires comme ses électeurs la prétendent beaucoup plus dure sur le fond qu’elle ne l’est vraiment. On l’imagine avec une main de fer dans un gant de velours. Mais c’est au contraire une main molle dans un gant de fer. Et à un moment donné, cela se verra. A un moment donné, ses électeurs découvriront le pot aux roses, à savoir que sur les questions essentielles qui les animent, et notamment l’immigration, elle a déjà renoncé avant même de se battre. Peut-être en 2017, peut-être après, cette supercherie médiatique sera découverte. Pour peu qu’un parti identitaire, et pourquoi pas pro-européen, émerge, et elle sera ringardisée et rapidement écartée du jeu. Car la raison d’être de son parti, et la cause de ses succès, a toujours été ce thème, un thème « diabolisant » qu’elle accuse de lui interdire l’accès aux portes du palais présidentiel.

Enfin, l’obsession présidentielle, qu’elle partage avec son père, nécessitant d’atteindre les 50% des voix, ce qu’aucun parti révolutionnaire n’a jamais été capable de réussir au XXème siècle dans aucun pays européen, la perdra. Elle est incapable de passer cette barre. Ses reniements se paieront par des électeurs en moins qui ne seront même pas compensés par des électeurs en renfort. Et si malgré tout, elle réussissait, elle ne tiendrait pas quinze jours, prise dans ses contradictions. Elle aurait déjà le plus grand mal à se choisir un premier ministre. Et de toute façon le pouvoir n’est plus depuis longtemps à l’échelle nationale, or c’est la seule échelle qu’elle puisse envisager. Au mieux, elle isolera la France comme Syriza isole la Grèce. Et finalement elle cédera.

Et pendant ce temps là, la situation de la France et de l’Europe s’aggravera et cette « voie de garage » représentera une « voie de blocage » face à de vraies solutions audacieuses qui pourraient émerger et « capitaliser » de nombreux électeurs. Entre l’extrémisme de forme du père et la mollesse de fond de la fille, il existe une troisième voie aussi éloignée de l’une que de l’autre. Elle devra se chercher non seulement en dehors de ce parti, dont la direction est verrouillée au moins pour vingt ans, mais en dehors même de son créneau politique. Car toute solution sera européenne ou ne sera pas.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

Rébellion n°69

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Rébellion n°69

SOMMAIRE

ÉDITORIAL

A quoi sert Rébellion ?

L'ÉDITORIAL DE JEAN GALIÉ

Le langage de la vie réelle.

INTERNATIONAL

Les nouveaux Communards du Donbass

ENTRETIEN

Du Kosovo au Donbass, solidarité européenne.

Rencontre avec Nikola Mirkovic.

IMPÉRIALISME

Vers une occupation des USA au coeur de l'Europe.

 ACTUALITÉS

SOCIAL

La loi Macron ou les fonds de tiroir de la dérégulation.

RÉFLEXIONS

La nécessité de la terreur.

Pour une reconstruction idéologique radicale !

ALTERNATIVES

Réflexions sur la vie en communauté et les Z.A.D. 

Autonomie et imaginaire.  

Commande 4 euros (port compris) :

Rébellion c/o RSE

BP 62124

F-31020 TOULOUSE cedex 02

Contact : rebellion_larevue@yahoo.fr

www.facebook.com/rebellion.osre

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Cuba, quo vadis ?

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Cuba, quo vadis ?
 
Les temps passent, les idéologies trépassent, les peuples persistent.
 
Professeur de Lettres
Ex: http://bvoltaire.fr
 

Les temps passent, les idéologies trépassent, les peuples persistent. Souvenons-nous : pour De Gaulle, il n’existait pas les « soviétiques », mais les « Russes ». De même n’était-il pas question de « nazis », mais d’ « Allemands ». Aussi, dans le fond, à l’échelle de la plus ou moins longue Histoire, ce n’est pas tant au régime castriste que les Américains du Nord eurent quelques démêlés, qu’au peuple cubain. Et le Vatican lui-même, tout État ecclésiastique qu’il soit, n’en est pas moins un État, avec sa diplomatie. Il a eu un rôle important dans l’ « ouverture » du régime castriste, depuis Jean-Paul II, qui se rendit sur l’île en 1998, jusqu’à maintenant, où l’Église a servi d’intermédiaire entre les Cubains et l’administration d’Obama. Ainsi apprend-on que le pape François a reçu Raoul Castro, le frère de Fidel. Faut-il s’en étonner ?

Le Grand Frère soviétique défaillant, aucune manne pétrolière ne venant irriguer les finances, quel avenir le régime, exsangue, poussiéreux, cruellement vieilli, comme son « Lider maximo », a-t-il désormais, quand la vitrine yankee montre, par le truchement des médias modernes, les miroitements dorés d’une société de surabondance ?

Le sort en est jeté : l’utopie communiste sera troquée, et la bonne vieille nature humaine reprendra ses droits, avec le principe de réalité. Les Cubains auront donc droit, comme un juste retour de Fulgencio Batista, à la cataracte touristique bas de gamme, à l’argent facile, l’alcool à gogo, la drogue et son trafic, les prostituées pour toutes les bourses, la corruption universelle, et, bien sûr, les droits de l’Homme.

Les réactions nationalistes, telles que celles de Perón, des sandinistes, d’Hugo Chavez, etc., prenaient les couleurs que leur offraient les circonstances. Castro fut, du reste, d’abord nationaliste, proche des milieux de droite, avant de basculer dans le marxisme, sous l’influence du Che. Que la démocratie n’ait pas eu droit de cité sur l’île socialiste, ne serait-ce pas, somme toute, une question spécieuse ? Car enfin, si des emprisonnements et des exécutions eurent lieu, selon les nécessités des rapports de force entre responsables du parti, militaires et politiques, ou parce qu’on empêchait les pro-Américains de sévir, n’est-ce pas une question biaisée ?

Du reste, il n’y eut pas de Goulag à Cuba, du moins, rien à voir avec l’infâme camp de concentration de Guantánamo, que les Américains ont installé au bout de l’île. Et, contrairement à l’abject Pinochet, le régime castriste avait le soutient du peuple, à qui il offrit éducation et service de santé efficace.

Cuba, qu’on le veuille ou non, a fait rêver les révolutionnaires, communistes ou nationalistes révolutionnaires. Cuba, c’est le songe lacédémonien en plein vingtième siècle, la tentation d’un républicanisme platoniciens à la mode latino. Mais demeure l’aspiration bolivarienne. Cuba a-t-elle encore la volonté d’y répondre ?

Avondland en Identiteit van Sid Lukkassen

Avondland en Identiteit van Sid Lukkassen

 

sid_lukassen.jpgHet boek Avondland en Identiteit van Sid Lukkassen is een kritische analyse van een Europa dat worstelt met zichzelf. Het is een portret van een continent dat eeuwenlang de wereld domineerde, maar zijn identiteit kwijtraakte en nu zijn hegemonie van verschillende kanten bedreigd ziet. Geen vrolijke kost, wel een aantal ongemakkelijke waarheden.

Lukkassen (27) studeerde geschiedenis en filosofie. Hij is raadslid voor de VVD in Duiven en heeft werkervaring in de Tweede Kamer en het Europees Parlement. In de afgelopen jaren waren zijn columns op onder andere ThePostOnline en De Dagelijkse Standaard te lezen. Op dit moment werkt hij aan zijn proefschrift.

Atomisering

Met Avondland en Identiteit schaart Lukkassen zich achter de lichting kritische denkers die hun pijlen richten op het culturele vacuüm dat de vrijgevochten ’68-generatie achterliet. Denk hierbij aan Michel Houellebecq en Eric Zemmour in Frankrijk en in ons land Thierry Baudet. Ook Lukkassen ziet een westerse samenleving die zijn oude identiteit heeft afgeworpen, maar verweesd is achtergebleven.

Lukkassen is niet mild voor het huidige Europa. Er is niets overkoepelends meer dat ons bindt, geen gemeenschappelijke waarden die het individu overstijgen. De samenleving is geatomiseerd: zij bestaat uit losse individuen die in ‘vrijheid’ ieder hun ‘eigen waarheid’ hebben. Doelloos leven zij langs elkaar heen, niet meer gericht op een gemeenschappelijk ideaal, maar vooral op onmiddellijke bevrediging van de eigen begeertes.

Generatie ’68

Debet aan de huidige situatie is volgens Lukkassen het ‘cultuurmarxistische denken’, dat wil zeggen het Marxistische idee van gelijkheid, maar dan toegepast op de cultuur in plaats van de economie. De ‘generatie ’68’ bracht het cultuurmarxisme in de praktijk. De ‘bevrijding van het individu’ en het gelijkheidsdenken werden de norm, wat zich uitte in bijvoorbeeld de opkomst van feminisme en postmodern denken. Feiten werden ondergeschikt aan intenties. Niet langer telde het resultaat, maar de ‘goede bedoeling’. Waarheden maakten plaats voor relativering. Iedereen had voortaan zijn ‘eigen waarheid’. De versnippering was een feit.

Feminisering

Als erfenis van de christelijke traditie bleef de identificatie met onderbedeelden. Deze worden sinds ’68 vertegenwoordigd door de vrouw en de immigrant: (zelfverklaard) slachtoffers van discriminatie. Schuldgevoel knaagt aan de moderne Europeaan. Hij leeft niet meer in een bakermat van cultuur en wetenschap, maar in een continent van misdaden: vroeger de slavernij en de Holocaust, tegenwoordig (institutioneel) racisme en seksisme. Trots heeft plaatsgemaakt voor ‘weg met ons’.

Lukkassen merkt een verandering op in waarden. Masculiniteit werd symbool voor het verleden van ‘onderdrukking’ en ‘paternalisme’. Typisch ‘mannelijke’ waarden als daadkracht en trots raakten ondergeschikt aan ‘vrouwelijke’ waarden als empathie, medelijden en zelfreflectie. Europa feminiseerde. De daadkrachtige mannelijke identiteit van Europa verdween. Ervoor in de plaats kwam een cultuur van polderen, pappen en nathouden om vooral niemand tekort te doen. Een cultuur die niet opgewassen is tegen daadkrachtige Russische legers en gepassioneerde eensgezinde jihadisten.

Seksuele marktwaarde

Lukkassen constateert dat individuele vrijheid niet tot de gehoopte gelijkheid heeft geleid. De moderne westerling mist richtlijnen en voelt geen verbinding meer met de samenleving. De vrijheid maakt hem, zonder waarden als zelfbeheersing en wilskracht, tot speelbal van zijn instincten en begeertes. De wereld verwordt tot een Darwinistische competitie. Zo leidt seksuele vrijheid volgens Lukkassen vooral tot elitarisme.

Seks wordt een voorrecht voor mooie, succesvolle mensen die ‘goed in de markt liggen’, iets wat Michel Houellebecq al in 1994 in zijn klassieker De wereld als markt en strijd aanstipte. Lukkassen voorziet een doorslaggevende rol voor ‘seksuele marktwaarde’ in het Westen. Fysieke aantrekkelijkheid wordt het criterium voor succes. In een culturele anarchie heerst de mooie alfaman: een bijna dierlijke situatie, die ironisch genoeg onder de noemers ‘bevrijding’ en ‘vooruitgang’ tot stand is gebracht.

Bedreigingen

Lukkassen wijst ons op traditionelere culturen, die wel eensgezindheid en gedeelde waarden kennen: China, Rusland en de islam. Lang verkeerden zij in hun eigen hoekje van de wereld, nu dreigen zij ons op economisch, militair en ideologisch gebied te overklassen. Terwijl het Westen zich verliest in eindeloos gefemininiseerd overleggen waarin ieders mening even zwaar telt, profileren onze nieuwe tegenstanders zich vooral in meedogenloze ‘masculiene’ daadkracht.

Ongemakkelijke waarheden

Lukkassen schrijft gepassioneerd, op een bloemige, soms bijna poëtische wijze. Daardoor neemt hij de lezer mee. Hij onderbouwt zijn beweringen met wetenschappelijke onderzoeksresultaten en verwijst vaak naar filosofen, waarbij hij zich duidelijk laat inspireren door de Oudheid.

Soms slaat Lukkassen wat door in zijn uiteenzettingen en gaat Weltschmerz overheersen. Zijn omschrijving in het slothoofdstuk van een samenleving die in een ‘doodsdrift’ verkeert, komt wat overdreven over. Desalniettemin zal het beeld dat het boek neerzet van Europa akelig veel herkenning oproepen.

Het boek leest vlot weg, ook voor leken die weinig van politiek en filosofie weten. Valkuil van Lukkassen is het vervallen in herhalingen. Een ‘nu weten we het wel’-gevoel bekruipt de lezer tegen het einde; met 50-100 pagina’s minder was de boodschap ook duidelijk geweest.

Weerzin en enthousiasme

Avondland en Identiteit is een boek dat weerzin en enthousiasme zal oproepen. Socialisten en feministen zullen not amused zijn door de felle kritiek van Lukkassen op hun wereldbeeld. Verwijten van seksisme en elitarisme zijn te verwachten. Anderzijds is het boek een verademing voor wie twijfelt aan het geforceerde gelijkheidsdenken, dat keer op keer botst met de alledaagse werkelijkheid.

Of de lezer Lukkassens standpunten nu deelt of niet: het boek zal hem niet onberoerd laten. Avondland en Identiteit toont ongemakkelijke waarheden en doet een appèl op ons: Europa is in verval en heeft een nieuwe identiteit nodig; een waarin trots, daadkracht en intellect weer leidend zijn. Alleen zo kunnen we ons weren tegen de bedreigingen waartegenover we nu staan.

Sid Lukkassen – Avondland en Identiteit, Uitgeverij Aspekt, 2015; 302 pagina’s; €19,95, ISBN: 9789461536709 302

Narcistisch hedonisme

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Door: Sid Lukkassen

Ex: http://www.doorbraak.be

Narcistisch hedonisme

Sid Lukkassen mijmert bij de teloorgang van de beschaving en de opgang van een postindividualistisch hipsterdom. Een parabel.

The Great Gatsby was een kritiek op de ontaarding van de American dream: Amerika zou van land of opportunity tot land van opportunisme zijn vervallen. Hoewel het hoofdpersonage door verleidelijk en dynamisch sensualisme werd meegezogen bleven de traditionele waarden van eerlijke arbeid aan hem knagen – de waarden waarop Amerika volgens schrijver Fitzgerald was gebouwd. Hoe is dit verval wat betreft de 'Europese droom'?

‘Na de geslachtsgemeenschap is ieder dier triest’, zo zei een Europees ambtenaar tijdens een gesprek in de Mickey Mouse bar. Het bruisend centrum van het Europees Parlement; daar waar assistenten, ambtenaren en lobbyisten elkaar treffen om de politiek te bedrijven die men niet terugleest op papier. Na lezing van mijn boek Avondland en Identiteit (Aspekt 2015) verzochten lezers om meer onthullingen over de kleurrijke figuur 'Fabian'. Niet ontoevallig is The Great Gatsby zijn lievelingsboek – in zijn nabijheid ervaart men wat Fitzgerald moet hebben gevoeld: enerzijds opgezweept door Fabian's extatische fixatie op status, glamour en genot. Anderzijds maakt het nuchtere boerenverstand dat mijn tuindersfamilie meegaf dat ik, hoewel ik me bij hem in het brandpunt van narcistisch hedonisme bevind, daar toch een reflexieve afstand tot bewaar. De ontwortelde kosmopoliet versus de geaarde Duivenaar.

‘Zie je die dame daarginds?’ zo vroeg de eurocraat terwijl hij een groep verse stagiaires bekeek, ‘Waarom kleedt ze zich in zulke felle kleuren? Waarom is haar rokje zo kort?’ Nog voordat ik kon reageren beantwoordde hij zijn vraag: ‘Laat haar niet klagen dat ze door mannen wordt lastiggevallen of door hen als lustobject wordt gezien – neen. Haar enige reden is precies de mannelijke aandacht. Ze geniet als op haar wordt gejaagd. Door mannen met connecties en op maat gesneden pakken; door mannen zoals ik.’

Terwijl de ambtenaar sprak zag ik ‘de laatste mens’. Het eindproduct van het postmodernisme. Een jaar of wat geleden bracht dagblad De pers reclame van het telefoniebedrijf Ben: ‘Ik wil nergens aan vastzitten. Niet aan de plek waar ik vandaan kom. Aan werk, hobby’s of een vriendje. Ik kan gaan waar ik wil. En bepaal zelf waar ik in geloof. Ik zit niet vast aan Nederland. En hou helemaal niet van hokjes. Ik ben vrij om mijn eigen weg te kiezen. Ik zit niet vast aan wie ik wil zijn. Wie ik ben, bepaal ik helemaal zelf. En ook of dat morgen anders is. Ik heb geen verplichtingen. Ik Ben verlost.’ Fabian was het kind van deze reclames, van deze tijdsgeest. Het bezield verband maakt plaats voor een ultieme privatisering. Ik doel op een kosmopolitische opheffing van verbinding en beloften, die alleen nog als last, beperking en hindernis worden ervaren.

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Dit betreft niet alleen Fabian maar ook de dames waarop hij ‘jaagt’. Aan de buitenkant zien ze er uit als vrouwen maar dat zijn ze niet – het zijn ‘girls’: mensen die hun adolescentie niet kunnen verlaten. Ze zijn zo verliefd op hun eigen ironie, met een zelfbewustzijn dat zo extreem is, dat dit bij voorbaat uitsluit dat ze oprecht gepassioneerd of opgewonden kunnen raken. Het is voor hen onvoorstelbaar dat zich een nieuwe kracht zou kunnen aandienen die alles wat voor hen bekend is verbetert of op de helling zet – verveling hangt over hen en onverschilligheid drukt hen teneer. De HBO tv-serie Girls uit 2012 demonstreerde dit met een seksscène. Daarin ligt de 24-jarige Hannah in bed met Adam. Hij klimt bovenop haar en begint te masturberen, waarbij hij een fantasiemonoloog afsteekt over hoe zij een elfjarig aan-heroïne-verslaafd meisje is dat hij aantrof op straat. Plotseling worden Hannahs ogen groter – haar verveling lijkt plots doorbroken en ze speelt het spel mee; hier dient zich een kans aan om iets unieks te beleven, om ervaring op te doen. ‘Seks is voor hen niet iets waaraan ze zich overgeven’, stelde Fabian, ‘Het is een verlengstuk van hun ‘zelfontdekking’ – dit maakt een escapade met een internationale functionaris interessant. Daar speel ik op in.

Als het een historische plicht is de Europese decadentie als ooggetuige vast te leggen, dan begaf ik me nu in het hart. Terwijl de zon boven Brussel een helwit vlak tekende ontvouwde de ambtenaar theorieën over mannen die jagen en hun genen verspreiden. ‘Voor de ware jager gaat het om de vluchtende prooi – zet hem een gebakken konijn voor en zijn levenslust vloeit direct weg.’ Pascal zou zoiets hebben gezegd – althans volgens de ambtenaar. ‘In elke collega zie ik slechts de volgende galeislaaf die het schip voort roeit: een radertje dat aandrijft dat Max Weber als 'de professionalisering van het bestuur' omschreef.’ Hoewel ik zijn vergelijking van het 'schip des staats' met een slavengalei wat wrang vond voelde ik me gevleid door zijn complimenten over mijn ‘originele en eigenzinnige denkwijze’, die hij terstond opvolgde met een uitvoerig verhaal over zichzelf.

Dat verhaal kwam er op neer dat hij ook zichzelf als jager zag. ‘Voor mij gaat het allemaal om getallen’, zo deelde hij mee, ‘Hoe meer vrouwen, hoe beter. En als ik dan met zo'n vrouw seks heb gehad verlies ik direct mijn belangstelling voor haar. De jacht is voltooid, mijn genen zijn verspreid, en het liefst heb ik dan de rest van de dag voor mijzelf. Ik wil dan dvd's kijken en boeken lezen – wat moet ik nog met die adolescente die in haar string door mijn keuken rommelt? Ik zie dat half-aandoenlijke, half-hautaine schepsel op mijn bed zitten en voel me dan zo hol en leeg van binnen. Het liefst druk ik zo'n aanmatigend frivool ding dan tien euro in handen. “Hier is geld voor een taxi. Rot toch op.”’

Dit verhaal regen wij naadloos ineen met een bespiegeling over hipsterdom. Omdat deze subcultuur meer dan enig eerdere is voorbehouden tot seksueel aantrekkelijke mensen. In de jaren '90 konden lieden met pokdalige gezichten zich nog prima vertonen in afgeragde shirts van de grunge, gothic of punk. De onverzorgdheid van hipsters is daarentegen een zorgvuldig gecultiveerde nonchalance. Deze subculturen ontstonden als categorieën van het ‘links-zijn’, het antikapitalisme. Tégen de instituties en dus tegen de burgerlijkheid, tégen het volwassen worden. Het zich afzetten tegen de volwassen wereld, die collaboreerde met het apartheidsregime, dictators als Franco en Salazar, de oorlog in Vietnam. De cultuur van het ‘eeuwig jong zijn’ betekende tegelijkertijd ‘eeuwig adolescent zijn’ en dus ‘eeuwig aantrekkelijk’. Inclusief de studentikoze losbandige en vluchtige seksrelaties. En daaruit ontstond het narcisme van het seksuele keurmerk. Wat begon als gelijkheidsstreven werd via de verheerlijking van het jeugdige ongebonden seksleven tot narcistische lichaamscultuur en uiteindelijk tot erotische aristocratie. Weliswaar zijn enige denkstappen nodig om tot die conclusie te komen, maar veel zijn het er niet.

De Russische schrijver Dostojevski beschreef de duivel als een landelijke gentleman. Als een galante en innemende aristocraat die subtiel zijn vingers op je schouder legt en je voor zich wint met een energieke oogopslag. Aan zijn lichaamstaal voel je dat hij grote plannen koestert en dat je van die plannen deel wil zijn – vandaag is de duivel een eurocraat. De ambtenaar rondde zijn verhaal af met een anekdote over een collega met al evenveel empathie. Tijdens een champagneborrel liet deze weten dat hij op het punt stond zijn nu al zeven jaar durende relatie te beëindigen per sms. ‘Altijd probeerde ik Kant te volgen – behandel een ander niet als middel maar als doel. Alleen kreeg Kant nooit een stagiaire toegewezen, en al helemaal geen twintigjarige Oekraïense spetter met het lichaam van een ballerina en de onverzadigbaarheid van een hoer. Nu denk ik: waarom zou ik de samenleving ook maar enige zeggenschap gunnen over mijn genot?’ Everything breaks in Brussels, zo zei hij, en met die boodschap drukte de ambtenaar op 'send'. Mijn eerste gedachte ging hierbij niet uit naar Kant maar naar Hobbes: de ene mens is als een wolf voor de ander.

Alles breekt in Brussel; men treft er de afgrond van ieder bezield verband. Perceptie en imago zijn alles – de inhoud verdwijnt naar de achtergrond. Vergelijkbaar is American Psycho en de scène rondom het Dorsia restaurant – alles om te kunnen zeggen ‘ik ben daar geweest’ (of het eten er goed is wordt van secundair belang). Dit zijn mensen die zich, vanuit hun ironische zelfbewustzijn, niet toestaan om een ander te missen. Een vriendin vertelde hoe een collega – die qua werk achterbleef maar desalniettemin ‘erg goed viel in het oog’ – op een dag in huilen uitbarstte. De kantoormedewerkers negeerden het voorval en bleven stug doortypen achter hun computers. Zij was de enige die de dame troostte. Maanden later, toen de collega inmiddels voor een andere firma werkte, trof ze haar opnieuw. Deze keek nu langs haar heen alsof ze vreemden waren. ‘Precies omdat dit opportunisme hier normaal is ben ik minder in vriendschappen gaan investeren’ zo zei ze, ‘Ik begin me eenzaam te voelen.’ Het verdampen van ‘sociaal kapitaal’ was al thema in Bowling Alone, in 2000 geschreven door de Amerikaan Robert Putnam. Het is inmiddels ook een Europees fenomeen.

Tekenend is een relaas over het uitgaansleven in Amsterdam. ‘Vroeger was uitgaan iets voor excentriekelingen, voor mensen die de burgerlijkheid afwezen. Als je boven de vijfentwintig kwam en nog uitging, dan was je een soort bohemien. Nu stromen hordes dertigers uitgaansgelegenheden binnen waarvan de wanden ‘hufterproof’ zijn. Ze krijgen een armbandje met kredietchip waarvan ze kunnen zuipen; ze worden een centrale ruimte ingeleid totdat ze dronken zijn en weer naar buiten worden geduwd.’ Dit is te massaal, dit is geen rebellie meer – dit is Brave New World.

Wat ik wantrouw aan hipsters is dat ze egalitair denken (iedereen op zijn eigen merites beoordelen, hoe middelmatig ook), maar zich wél hullen in een nietzscheaans levensbeeld van het zoeken naar het authentieke, het uitdrukken van een hogere – buitengewone – gevoelsorde. Maar kan iedereen wel zo’n drive vinden, zo’n persoonlijkheid? Ik bedoel dat de aandrang je ergens mee bezig te houden zó sterk is, dat deze niet terug is te brengen tot rationeel verklaarbare oorzaken – het is dan bijna een soort lotsbestemming. Of zoals Luther zei: ‘Hier sta ik, ik kan niet anders!’ Dit lijkt mij voor slechts een enkeling weggelegd – het is zowat genetisch bepaald.

‘Reis ver, drink wijn, denk na, lach hard, duik diep, kom terug,’ aldus de blogpoëzie van Spinvis. Ik heb vrienden, dertigers, die inmiddels financieel zijn vrijgesteld. Ze gingen Nietzsche lezen om ‘zichzelf te ontdekken’ en verklaren nu, na drie jaar uitwaaien op het Franse platteland en in de Australische outback, met selfies genomen tegen de zonsondergang op Griekse stranden en Franse wijnkastelen, ‘hun anker nog steeds niet te hebben gevonden’.

Mijn antwoord hierop is demografisch. Niet lang geleden was de samenleving nog overwegend landelijk. Per dorp had een ieder drie of vier mogelijke huwelijkskandidaten en twee of drie mogelijke beroepen, afgebakend per religie en sociale klasse. De vraag naar ‘je ware zelf’ kwam nooit op omdat alles volgens een voorspelbare ordening verliep. Mensen waren zeer geaard, doordrongen van hun plichten en plek binnen het grotere geheel. Zo waren mijn grootouders tuinders omdat ze niet anders konden of wisten. Vandaag zijn al die ankers ontbonden … ‘Ik wil nergens aan vastzitten, want ik Ben verlost’… waardoor die existentiële vraag, die vroeger voor excellente individuen was weggelegd, nu ook bij ‘de massa’ bovenkomt. Mensen hebben steeds minder tradities of wortels om met die vraag om te gaan, en te weinig intellectuele belangstelling om zelf een antwoord te vinden. Daarom onderdrukken ze de vraag met consumentisme, bijvoorbeeld in de roes van dancefeesten en xtc-parties. Ons is aangepraat dat we een authenticiteit moeten invullen; in de praktijk doen we dat met statusobjecten en ‘exclusieve, blikverruimende ervaringen’ die aan de lopende band worden geproduceerd. Het Darsia-model.

De Europese ambtenaar Fabian nam al deze overdenkingen aandachtig in zich op. Toen we afscheid namen was er even iets anders in zijn blik. Zijn onwankelbare zelfvertrouwen kreeg plots iets dromerigs toen hij mij de hand schudde: ‘Mijn opa had altijd mooie verhalen over de Tweede Wereldoorlog. Hoe ze door de bossen renden en samen optrokken met het leger. Wat ga ik mijn kleinkinderen vertellen? In mijn Facebook-geschiedenis lezen ze dat ik naar tienduizend cocktailfeestjes ben geweest … Waar blijft de passie, de spanning, het avontuur? Ik twijfel wel eens aan dit bestaan … het gezapige, het consumptieve, het alomvattende beheersingsstreven … Misschien dat neoliberale democratieën zichzelf ooit zullen opheffen om weer ruimte te maken voor het grootse en meeslepende.’

Le national-bolchevisme remis à l’endroit

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Le national-bolchevisme remis à l’endroit

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Depuis la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et la disparition du bloc soviétique en 1990 – 91, le national-bolchevisme soulève un engouement réel au sein de certaines franges des « droites radicales » tant en France qu’en Italie. Collaborateur à la revue socialiste révolutionnaire-européenne Rébellion, Franck Canorel entend replacer cet ensemble d’idées méconnu dans son contexte historique initial.

 

Il ne faut pas se méprendre sur le titre de l’essai quelque peu réducteur. L’ouvrage ne traite pas que de Harro Schulze-Boysen qui, par anti-nazisme militant, collabora au réseau d’espionnage soviétique implanté dans le Reich, baptisé « L’Orchestre rouge ». Franck Canorel veut surtout retracer la généalogie politique du courant national-bolchevik en Allemagne. Il rappelle qu’il résulte du choc conjoint de la révolution bolchevique russe de 1917 et du traumatisme psychologique de l’armistice de 1918. Malgré des tentatives de républiques soviétiques qui échouent rapidement outre-Rhin et « face à l’appétit de la France et de l’Angleterre, certains militants communistes considèrent l’Allemagne comme un pays dominé : il faut donc le libérer. Ce contexte favorise l’émergence à Hambourg d’un courant national-communiste (p. 11) ».

 

En dépit d’une proximité sémantique, national-communisme et national-bolchevisme ne sont pas synonymes, même si Lénine et autres responsables soviétiques condamnent très tôt ce « gauchisme nationaliste ». Activistes à Hambourg et inventeurs du national-communisme, Heinrich Laufenberg et Fritz Wolffheim parviennent à fonder une Ligue des communistes bien vite entravée par les militants du K.P.D. Cette méfiance persistante n’empêche toutefois pas une coordination de facto avec des mouvements nationalistes lors de l’occupation de la Ruhr par les troupes franco-belges si bien que des nationalistes découvrent l’Ostorientierung et en viennent à réclamer une alliance avec l’U.R.S.S. de Staline.

 

L’auteur souligne l’apport intellectuel considérable de deux grands théoriciens. Le premier est le véritable théoricien du national-bolchevisme. En effet, Ernst Niekisch « plaide pour une orientation vers les “ valeurs primitives ” de l’Est, “ le retrait de l’économie mondiale ”, la “ restriction des importations de l’industrie des vainqueurs de Versailles ”, “ la création de barrières tarifaires élevées ”, “ l’emploi des jeunes dans les activités agricoles, la construction des routes, etc. ” et “ un style de vie simple ” (p. 30) ». Le second, au profil plus surprenant puisqu’il s’agit du chef de file des « jeunes-conservateurs », se nomme Arthur Moeller van den Bruck. Traducteur de Dostoïevski et attiré par la civilisation russe, Moeller van den Bruck est principalement connu pour son essai politique, Le Troisième Reich (1923) qui aurait pu s’appeler Le troisième point de vue ou La Troisième Voie.

 

« Même si le romantisme qui sous-tend l’Ostorientierung amène nombre d’entre eux à idéaliser l’U.R.S.S. (p. 27) », certains militants nationalistes n’en tirent pas moins des conclusions géopolitiques novatrices en proposant l’entente avec Moscou. C’est dans ce vivier romantique politique qu’émergent bientôt « des nationalistes anti-N.S.D.A.P., qui vomissent la bourgeoisie allemande, [qui] poussent leur engagement jusqu’à prendre fait et cause pour l’U.R.S.S (p. 37) ». leur ouverture d’esprit ne se focalise pas que vers l’Est. Maints d’entre eux s’intéressent aux débats français. Ainsi, Harro Schulze-Boysen se sent-il en affinité avec la revue non-conformiste réaliste française Plans de Philippe Lamour. Par ailleurs, Schulze-Boysen accueille dans ses colonnes les contributions de Niekisch et d’autres futurs opposants nationaux-révolutionnaires à Hitler.

 

Franck Canorel en profite pour rectifier quelques légendes propres à accroître la confusion. La « scission de gauche du N.S.D.A.P. » réalisée par les frères Strasser, rapidement qualifiés de représentants éminents du national-bolchevisme en Allemagne, n’est en rien un départ ordonné et réfléchi de nationaux-bolcheviks : « mysticisme, impérialisme teinté de romantisme chevaleresque, vitalisme, biologisme völkisch : en clair, la “ révolution allemande ” qu’appellent de leurs vœux les strasseriens n’est rien d’autre que la mise en pratique, sous une forme condensée, des idées réactionnaires qui avaient cours au siècle passé en Allemagne (p. 33) ».

 

L’auteur s’afflige en outre de la pauvreté des travaux non allemands traitant de son sujet. « Il s’agit pour la plupart d’ouvrages écrits par des auteurs d’extrême droite qui n’ont manifestement pas creusé leur sujet et se mélangent les pinceaux, associant le national-bolchevisme à des courants politiques qui lui ont été hostiles (p. 47). » Selon lui, le national-bolchevisme est d’abord « un courant inclassable […] Synthèse – dialectique -, non des “ extrêmes ” mais de la tradition (du latin traditio, tradere, de trans “ à travers ” et dure “ donner ”) et du mouvement : reconnaissance, pour chaque peuple, sur le plan anthropologique, de la valeur socialisante de sa culture (habitus, langue, mœurs) : nécessité, sur le plan économique, du socialisme (du latin socius, “ ensemble ”, “ associé ”) (p. 50) ».

 

Dans cette perspective synthétique est aussi évoqué Karl Otto Paetel, responsable de La Nation socialiste et du Groupe des nationalistes sociaux-révolutionnaires. Comme Wolffheim, Paetel est d’origine juive. Il s’enthousiasme en 1932 pour Le Travailleur d’Ernst Jünger, s’oppose à l’influence des frères Strasser et condamne le nazisme officiel. Bref, « si le national-bolchevisme est un aigle bicéphale, un labrys, c’est parce qu’il combat des deux côtés : contre la “ gauche ” et contre la “ droite ”, béquilles du système capitaliste (p. 61) ». Il va de soi que le nazisme réprimera férocement cette opposition originale. Exilé aux États-Unis, Paetel reste fidèle à lui-même, se montre « ardent partisan de la libération des peuples (p. 92) » et soutient, comme Maurice Bardèche dans son célèbre Qu’est-ce que le fascisme ?, Fidel Castro, Nasser et même Ho Chi Minh.

 

Franck Canorel revient enfin sur la floraison francophone des mouvements nationalistes-révolutionnaires dans la décennie 1990 qui, pour lui, trahissent en fait l’idéal national-bolchevik en raison d’un programme économique « habituel », capitaliste de grand-papa. Canorel en conclut que « tout bien pesé, Niekisch, Paetel et Schulze-Boysen sont restés sans descendance directe (p. 99) ». Cette étude remarquable éclaire vraiment une aventure intellectuelle typiquement germanique.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Franck Canorel, Harro Schulze-Boysen. Un national-bolchevik dans « L’Orchestre rouge », Alexipharmaque, coll. « Les Réflexives », 2015, 190 p., 18 € (Alexipharmaque, B.P. 60359, F – 64141 Billère C.E.D.E.X.).

 


 

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Yemen, geopolítica y petróleo

por Salvador González Briceño*

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EU, estaría desechando a Arabia Saudita. El reinado árabe, protagonismo propio

Guerra, muertos, desplazados, mujeres y niños víctimas de la violencia, son los primeros acontecimientos que se desbordan al revisar brevemente siquiera un conflicto como el desatado en los últimos meses en el país más pobre de la península arábiga compuesta por Arabia Saudí, Bahréin, Emiratos Árabes Unidos, Irak, Jordania, Kuwait, Omar, Qatar y la propia Yemen.

A primera vista el panorama resulta muy complejo, complicado. Más sin embargo, pronto salen a flote los motores, las causales de conflicto que se pretende pasar por alto a nombre de otros, como las diferencias históricas entre chiitas y sunitas, presentes ciertamente en el mundo musulmán fáciles de azuzar. Pero no. Al menos es lo que se presenta en la superficie, así resulten las víctimas de la violencia, porque ponen los muertos.

La geopolítica y el petróleo son los motores que nos ayudan a entender el tema. Veamos. Cuando Thomas T. Klare escribió en 2001 Guerras por los recursos, refirió casi en último lugar a Yemen, por la escasez de reservas de petróleo o gas. Pero señaló claramente que los conflictos armados internacionales en el siglo XXI serían no por la ideología cuanto por el control de aquellas regiones o países, de cualquier parte del mundo, que tuviesen el oro negro —el agua es otro motivo— y ello marcaría los escenarios del conflicto global. Eso es innegable en casos como Kuwait o Irak, y los países de paso o de posición territorialmente estratégica.

A su vez, la ofensiva orquestada desde los principales consumidores, alegando que el asunto es de “seguridad nacional”, con Estados Unidos a la cabeza, desde luego; país erigido en “guardián del faro” pero a la inversa. “El pueblo americano ha entendido (la justificación y el engaño) que es mucho más fácil y divertido ir a la guerra del Golfo y sacar a patadas el petróleo de Medio Oriente que hacer sacrificios para limitar el consumo del petróleo importado por parte de los americanos”, diría el exsecretario de energía del gobierno de James Carter, Schlesinger tras dicha guerra en 1991.

Pues ni más ni menos. Acá el tema tiene que ver con la geopolítica del petróleo. Primero. No hay país más inconforme que Irán con la política de los últimos meses de Arabia Saudí, atendiendo a los intereses de las petroleras estadounidenses, de mantener los montos de extracción y exportación elevados de petróleo, que permitió que el precio del barril cayera por debajo de los 50 dólares a principio del 2015, situación no vista desde 2009.

El daño ha sido para muchas economías, no únicamente las integrantes de la OPEP, atendiendo a que una de las afectadas sería la rusa. Ello en apoyo expreso a la política energética de Washington, en el afán de ganar-ganar apoyándose en las reservas históricas y el esquisto. Un plan que pronto quedó el descubierto. Y un precepto que cae por su peso, porque la desaceleración de la producción estadounidense a estas alturas está confirmada.

Ese es un primer motor. El otro tiene que ver con el paso de los buques petroleros por el estrecho Bab el-Mandeb, que desde el Mar Rojo van hacia Europa. Un espacio controlado por Yibuti, Eritrea y Yemen, por donde pasan unos 3.8 millones de barriles diarios, según la Administración de Información Energética (EIA) de EUA. Y la entrada de los saudíes (de mayoría sunitas) al conflicto armado directo bombardeando junto con otros países posiciones de los hutíes que son chiitas, apunta al temor de que estos últimos se hagan del control del Mandeb.

Pero no solo eso, también que siendo aliados de los iraníes éstos últimos entren a un conflicto en donde Arabia Saudita quede a la mitad. Ese es un gran temor de Arabia Saudita, por eso reitera sus declaraciones contra Irán por su presunta implicación en Yemen. El otro es que para Estados Unidos la dinastía saudí le ha resultado incómoda. Por esa razón hay quienes piensan que EU está buscando un nuevo equilibrio de fuerzas en Medio Oriente y pase por desechar Arabia Saudita. Por algo están buscando un acercamiento con Rusia. La geopolítica también juega.

Entretanto, las últimas incursiones militares de Arabia Saudita y sus aliados —el cambio de nombre de las operaciones: primero “Tormenta Firme” y ahora operación “Restauración de la Esperanza” no representa nada—, rebasa las cuatro mil víctimas, entre los cuales se han contabilizado al menos 151 niños muertos y 170 mutilados desde el mes de marzo, el inicio de los bombardeos dirigidos al sur de Yemen.

Hablando de la maquinaria militar, Arabia Saudita ha movilizado 150 mil militares y 100 aviones de combate, Emiratos Árabes Unidos 30 aviones de combate, Kuwait 15, Catar a 10. Bahréin con 12 aviones, en tanto se movilizan también Egipto con aviación y marina, Jordania, Sudán, Pakistán y Marruecos. ¿Por qué tantos países implicados?

Ciertamente habrá un reacomodo de la geopolítica regional. Y en ese contexto, no es difícil vislumbrar que los perdedores no serán los aguerridos hutíes de origen chiita, sino que el ambiente se calienta amenazadoramente por todo el mundo musulmán, y serán otros. Una cosa es clara: Arabia Saudita está tomando un rol protagónico ahora bajo directrices propias del reino, dejando de lado a los estadounidenses. Protagonismo propio. Años atrás se le había señalado por sus implicaciones en varios desastres, siempre en alianza con Washington en la región. Al parecer ahora está actuando motu proprio.

Siria ya dijo que Arabia Saudita está traicionando al mundo musulmán. Ahora falta que la trifulca sea para encarar a Irán o la propia Siria. El caso es que el fin de la guerra no parece próximo, menos con los mercenarios implicados también en Yemen. Complicado el tema, muchos resultan los intereses cruzados.

[*] Correo: sgonzalez@reportemexico.com.mxg

Brzezinski et la formation des «élites hostiles» en Europe

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Brzezinski et la formation des «élites hostiles» en Europe

Auteur : Nicolas Bonnal
Ex: http://zejournal.mobi

La grande obsession américaine n’est plus de conquérir le peuple, mais de contrôler ses élites. Rien de plus simple : il suffit d’imposer le culte des universités américaines, et l’on se retrouve avec les Young Leaders et les élites hostiles aux manettes ; dette, austérité, immigration et guerre humanitaire au menu.

C’est le fameux et immortel Zbigniew Brzezinski, architecte de la nouvelle guerre froide avec la Russie, qui décrit la nouvelle caste dominante dans sa Révolution technétronique (publié en 1969), qui exalte froidement un homme synthétique et cybernétique, des nations désossées et liquéfiées. Je cite un passage de cet anglais de laboratoire dont le mentor d’Obama a le secret, et qui montre que l’on n’aurait jamais dû renoncer au français comme langue diplomatique – mais nos rois très chrétiens sont partis…

« La création d’une grille globale d’informations facilitant l’interaction intellectuelle en continu et le partage du savoir renforcera le trend présent vers la formation d’élites internationales et l’émergence d’un langage scientifique commun. »

Le stratège devrait quand même indiquer que cette langue internationale est, depuis le traité de Versailles, l’anglais administratif, que nos ministres parlent mieux que leur langue natale. On se souvient, par exemple, de Christine Lagarde qui bredouillait ses premiers discours en français sur LCP. C’est sans doute pour cela qu’elle imposa l’anglais à son ministère, et que Sarkozy a donné un nom américain à son petit parti.

Brzezinski souligne ensuite que les intérêts des nouvelles élites européennes ne seront plus nationaux mais – quel beau mot ! – fonctionnels. Il insiste sur le rôle des universitaires : comme on sait, une grande partie des désastreux Premiers ministres et Présidents de France et d’Italie (Barre, Prodi, Hollande, etc.) sont avant tout des profs d’éco et de peu trépidants universitaires d’extraction keynésienne ou néolibérale, tous soumis à la doxa et à l’enseignement made in America, qui ont assuré à ce beau pays son bellicisme, son immigration clandestine, sa dette, ses déficits ou sa violence urbaine.

Le résultat, Brzezinski s’en moque : pour lui, ce qui importe, c’est l’abolition des frontières et la stricte coalescence de ces élites de mondains et de pédants. L’euro aura marqué cette rage d’unifier à tout prix contre les intérêts économiques et culturels des peuples concernés.

Enfin notre vieux renard prévoyait la réaction populaire et nationale à venir. C’était en 1969. Trois ans plus tard, on créait le Front national.

« Tout cela pourrait créer un fossé entre ces élites et les masses politiquement activées, dont le nativisme exploité par des leaders politiques pourrait marcher contre les élites cosmopolites. »

Une remarque : il n’y a rien de mal à être cosmopolite. Au XVIIIe siècle, nos élites aristocratiques étaient cosmopolites. Aujourd’hui, nos élites de péquenots sont américanisées. Ce n’est pas tout à fait la même chose…


- Source : Nicolas Bonnal