dimanche, 26 janvier 2014
Théorie du genre et lavage de cerveau
Théorie du genre et lavage de cerveau
Mme Vallaud-Belkacem, chargée du ”Droit des femmes” au gouvernement, c’est-à-dire de la propagande féministe (1), entend faire enseigner la ”théorie du genre” à l’école et ce, dès le plus jeune âge. Selon un rapport qui lui a été remis par le lobby des dingos – le même qui a pondu le rapport à Matignon sur la fin de l’”intégration” et de l’identité française–, il s’agit de « lutter contre les stéréotypes filles-garçons, un enjeu d’égalité et de mixité dès l’enfance ». Les stéréotypes, vous l’avez compris, c’est de penser que les filles sont différentes des garçons, et réciproquement.
M. Olivier Vial, porte-parole de l’Observatoire de la théorie du genre, déclarait, confirmant le caractère soft-totalitaire de l’initiative : « c’est juste un début de propagande douce : on va essayer par une série de micro incitations insidieuses de guider le comportement des gens et de remplacer peu à peu un modèle de société par un autre ». L’entreprise a les mêmes racines idéologiques que le communisme totalitaire : construire l’homme nouveau utopique contre la nature. Il importe d’éradiquer en force les différences hommes/femmes dans l’esprit des enfants. Masculiniser les filles, féminiser les garçons, construire l’être androgyne.
Tout un arsenal est prévu pour lessiver le cerveau des jeunes enfants, afin, selon le rapport précité, de « permettre aux jeunes d’envisager un parcours atypique au regard de leur sexe ». Comprendre : faire entrer dans la tête des jeunes garçons qu’il est parfaitement normal et positif de faire guili-guili avec un autre garçon. Car derrière cette initiative gouvernementale, il y a en embuscade le lobby homo masculin qui veut faire des adeptes et recruter sa chair fraiche.
Le rapport jargonnant entend, contre les « stéréotypes de genre », procéder à un « contre-stéréotypage ». Sous-entendu : les filles et les garçons sont exactement les mêmes, la physiologie sexuelle (la nature) ne compte pas, seul importe le choix sexuel. Toujours cet idéalisme consubstantiel à l’égalitarisme de gauche. On passe rapidement dans la case ”crétinisme” quand on entre dans le contenu des programmes destinés aux enfants.
Par exemple, pour démontrer que les différences d’habillement entre les sexes n’ont aucune signification, un manuel montre le portrait officiel de Louis XIV en soulignant qu’il portait des talons hauts. Donc, n’est-ce pas ? il se costumait en femme. Le Roi-Soleil était un travesti, c’est bien connu. On stigmatise le fait « d’acheter un poupon à sa petite fille et non un camion » et cet horrible préjugé de ne pas offrir de poupées aux petits garçons, et tout à l’avenant. De même le rapport préconise de ne plus parler d’ « école maternelle » mais d’ « école pré-élémentaire » car le terme ”maternel” fait référence aux soins apportés aux petits enfants par les mères, alors que, bien entendu, les papas peuvent parfaitement prodiguer leurs soins aux nourrissons. (2) Les allaiter, aussi ?
On remarquera de ce fait, dans cette théorie du genre, qui vise la déconstruction de la famille, la haine de la maternité, supposée oppressive pour les femmes. Il faut corréler cela aux positions pro-abortives extrémistes et à l’homophilie défendues par l’idéologie au pouvoir. L’objectif implicite (nihiliste et suicidaire) est la destruction à terme du modèle du couple et de la famille de souche en France, en installant la confusion des rôles sexuels, le brouillage de la féminité/maternité, et l’apologie de la stérilité. Cette idéologie dissimule par ailleurs un profond esprit égotique et irresponsable.
Mais on ne peut que constater avec effroi que le moyen utilisé par le pouvoir socialiste est le formatage des mentalités dès la petite enfance. Dans l’irrespect absolu de l’innocence de l’enfant. C’est bien là la logique soft-totalitaire de M. Vincent Peillon qui considère l’Éducation nationale non pas comme une institution d’instruction (telle que la voulait Jules Ferry et la vraie République) mais de propagande et de rabotage de la liberté de penser. Peu importe pour ces bourgeois trotskystes et idéologues fanatiques que le peuple devienne inculte pourvu qu’il pense bien.
Tout cela étant dit, ce qui est réjouissant et rassurant, c’est que cette politique ”éducative” inspirée de la théorie du genre (gender theory, d’origine gauchiste américaine des années 60 et 70, vieille lune) échouera lamentablement, comme échoue toute utopie de gauche.
L’essence de la gauche, c’est la révolte contre la nature humaine en particulier et le refus de l’ordre naturel en général. Les sexes n’existent pas et la nature est un ”stéréotype”, n’est-ce pas ? Les enfants, qu’on veut abrutir par l’enseignement de la théorie du genre, ne marcheront pas dans la combine. Leur nature est plus forte (et plus intelligente) que les radotages des fonctionnaires payés pour les décérébrer en leur racontant des inepties.
Notes:
(1) L’idéologie féministe officielle (cf. à ce propos mon essai Sexe et Dévoiement, Éditions du Lore) a celle paradoxale particularité qu’elle est anti-féminine. Elle ne vise pas à défendre les femmes mais à les masculiniser, à les dépouiller de leur féminité. D’autre part, l’insistance sur la ”parité” est un miroir aux alouettes qui cache un silence tonitruant sur l’oppression envers les femmes pratiqué par l’islam, intouchable.
(2) Le ”politiquement correct” s’attache d’abord au langage. Vouloir truquer les mots en espérant changer les choses. C’est un procédé qui s’inspire des méthodes des régimes totalitaires du XXe siècle.
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samedi, 25 janvier 2014
Obama’s Cosmetic Changes for NSA Surveillance Programs
Obama’s Cosmetic Changes for NSA Surveillance Programs
Ex: http://www.strategic-culture.org |
On January 17, 2014 US President Barack Obama gave a 40-minute speech at the Justice Department describing his plans to reshape the intelligence activities of National Security Agency and the whole intelligence community. 8 months have passed since the first revelations by Edward Snowden appeared - this period of time the President needed to prepare and meet the challenge. Hardly willingly, he had to react to the disclosures made public by Edward Snowden. The very fact he had to make the remarks, effectively as a result of the biggest intelligence leak, is remarkable. It shows that Barack Obama had to bow to the pressure exerted by international community opposing the ways the United States intelligence agencies conduct their activities. Though going to the bottom of it, the speech testifies to the fact that no drastic measures are to be taken to reshape the national intelligence system.
The President emphasized two key points. First, the intelligence gathering capabilities are based on technological edge achieved and there is each and every reason to take advantage of it. Second, no way is the process going to be stopped and there is no ground to believe the intelligence activities violate the US citizens’ rights in any way. The scrutiny of the speech makes believe that these are the only things of relevance for the United States administration. The President has signed the 9-page Presidential Policy Directive on Signals Intelligence Activities. Actually there is nothing binding about it. Some provisions could be become parts of legal acts but it’s not a must. The document offers guidelines for intelligence gathering activities instead of a plan for overhauling the National Security Agency’s bulk data collection program to avoid violation of law in future. It requires a real stretch of imagination to say the document addresses the problem. A whole page of the speech was devoted to high-flown statements that the United States «does not collect intelligence to suppress criticism or dissent, nor do we collect intelligence to disadvantage people on the basis of their ethnicity or race or gender or sexual orientation or religious beliefs». It also states that, «We do not collect intelligence to provide a competitive advantage to U.S. companies or U.S. commercial sectors». President Obama announced allegedly substantial overhaul of the Foreign Intelligence Surveillance Court (FISC) functions. What does it mean going into details? The president directed «the director of national intelligence, in consultation with the attorney general, to annually review for the purposes of declassification any future opinions of the court with «broad privacy implications» and to report to me and to Congress on these efforts». There are doubts it will be effectively implemented because the intelligence community interests are the top priority for Director of National Intelligence. As is known John Michael McConnell, the Director of National Intelligence during the days of Bush Jr. administration, was known to be one of the most active lobbyists calling for the overhaul of the Foreign Intelligence Surveillance Act - FISA. A person occupying this position will not apply efforts to bring his initiatives into public view. Even if some of them go to the President or Congress for consideration and approval, it does not mean common people, the citizens, will know about it. Other changes are related to additional protections for activities conducted under Section 702, which allows the government to intercept the communications of foreign targets overseas who have information that’s important for US national security. The issue became especially acute after the Snowden’s disclosures. Specifically, the President asked the Attorney General and Director of National Intelligence to institute reforms that place additional restrictions on government’s ability to retain, search and use in criminal cases communications between Americans and foreign citizens incidentally collected under Section 702. The Presidential Policy Directive itself contains no mention of the Section, it is mentioned only twice in the Foreign Intelligence Surveillance Act amendments. Section 215 of the Patriot Act is to be changed too. It is mainly related to metadata. The President said directly he finds this kind of activities expedient, so they will not be curtailed, although some kind of closer oversight is not excluded. The changes are to take place till the end of March, though, the way the President put it, and there is nothing more than just cosmetical changes that is in store. Barack Obama is to take some steps aimed at enhancing other countries trust in the United States. The President is to direct the Director of National Intelligence and Attorney General to study the possibility of putting foreigners under the same legal protection rules the US citizens enjoy. «People around the world – regardless of their nationality – should know that the United States is not spying on ordinary people who don’t threaten our national security and takes their privacy concerns into account», The President said. This applies to foreign leaders as well. Given the understandable attention this issue has received, the President has made clear to the intelligence community that – unless there is a compelling national security purpose – «we will not monitor the communications of heads of state and government of our close friends and allies». And he immediately added, «While our intelligence agencies will continue to gather information about the intentions of governments – as opposed to ordinary citizens – around the world, in the same way that the intelligence services of every other nation do, we will not apologize because our services may be more effective. But heads of state and government with whom we work closely, on whose cooperation we depend, should feel confident that we are treating them as real partners. The changes the President ordered do just that». To support the work, the President has directed changes to how the government is organized. Senior officials are to be appointed at the White House and State Department to coordinate the activities of government agencies and providing guarantees for American citizens. Summed up, it all up leads to the conclusion that the United States government is not going to curtail its intelligence programs. It believes that the existing technical capability provides a solid ground for their implementation. Nobody in the United States would oversee if the activities were too excessive going beyond the scope of missions the intelligence agencies are tasked with. The very same way the violations of other states legal acts or international law don’t bother the United States a bit – the government believes it has a right to do what it believes to be right according to the rule of the strongest. Hardly is anybody convinced by the words about the US intelligence shying away from surveying foreign leaders, collecting enormous amount of data on the citizens of other countries or that the United States intelligence will face any constrains at all. The Presidential January 17 speech proved the point. The governments of the countries, which cherish hopes to remain active world politics actors, should tackle seriously the problem of information sovereignty. The United States holds a dialogue only when faced by equal force, it ignores anyone it finds to be not strong enough. It strives to establish its supremacy in all commons, this time it is information space its efforts are focused on... |
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La NSA capable de pirater des ordinateurs non connectés à internet
La NSA capable de pirater des ordinateurs non connectés à internet
Plus de 40 recommandations pour réformer le programme de surveillance
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vendredi, 24 janvier 2014
La France redécouvre la répression
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Quo vadis Nato?
Quo vadis Nato?
von Hans Christoph von Sponeck
Ex: http://www.zeit-fragen.ch
Menschenrechte, Militäreinsätze, geopolitische Interessen sind drei Schlagworte der Nato, die zu drei gewichtigen Fragen führen:
1. Menschenrechte für wen?
2. Militäreinsätze von wem und in wessen Auftrag?
3. Geht es um geopolitische Interessen oder globalpolitische Entscheidungen?
Nato 1949
Das Washingtoner Abkommen von 1949 (Nato-Vertrag) verlangt die «friedliche» Beilegung von Konflikten und erklärt, dass die geopolitischen Interessen des transatlantischen Bündnisses nicht über die Landesgrenzen der Nato-Mitgliedstaaten hinausgehen! Der Nato-Vertrag weist darauf hin, dass Nato-Staaten das Recht der Vereinten Nationen (die Charta der Vereinten Nationen) als für sie bindend anerkennen und Subsidiarität akzeptieren. Das heisst, Menschenrechte gelten für alle, geopolitische Interessen der Nato-Staaten beschränken sich auf deren Territorium, und Militäreinsätze sind nur dann zulässig, wenn es um die Verteidigung des Nato-Gebiets geht. Einen Vorbehalt der Nato hat es aber trotzdem schon damals gegeben: Die Nato-Staaten sollten entscheiden, ob der Uno-Sicherheitsrat die «richtigen» Schritte unternommen hat. Sollte dies ihrer Meinung nach nicht der Fall sein, würden sie im Sinne des Artikels 5 des Nato-Vertrags handeln – ohne Bezug auf Artikel 51 der Uno-Charta. Hier zeigt sich, dass die Nato-Führung von Anfang an so dachte, wie sie heute handelt! Damit wurde und wird das Monopolrecht des Uno-Sicherheitsrats in Frage gestellt, denn nur er hat das Recht zu entscheiden, ob mit militärischen oder anderen Mitteln einzugreifen ist.
Nato 2013
In den 64 Jahren seit der Gründung der Nato haben sich die internationalen Beziehungen erheblich verändert. Die Nato der 12 Staaten im Jahr 1949 ist 2013 zu einer Nato der 28 Staaten geworden. Die Nato hat sich in diesen Jahren der Hyper-Vernetzung immer mehr als weltweite sicherheitspolitische Einrichtung aufgebaut. «Wir sind bereit, den politischen Dialog und die praktische Zusammenarbeit mit jeder Nation zu führen und weltweit mit Organisationen zusammenzuarbeiten, die ‹unsere› Interessen für friedliche internationalen Beziehungen teilen», heisst es in der Nato-Strategie von 2010.
Weiterhin besteht die Nato darauf, dass es zu ihren Aufgaben gehört, sich mit allen grossen überregionalen Fragen der militärischen und menschlichen (!) Sicherheit zu befassen. Eine erste Priorität in diesem Sinn gehört der Energiesicherheit. US-Senator Lugar ging einen Schritt weiter, als er darauf hinwies, dass die Nato nach Artikel 5 ihrer Satzung militärisch eingreifen kann, wenn der Zugang von Nato-Staaten zu Energiequellen irgendwo in der Welt bedroht ist. Wenn dies geschehen würde, wäre dies ein ernster Bruch internationalen Rechts.
Von einer Nato-Subsidiarität im Rahmen der Vereinten Nationen ist im Jahr 2013 nicht viel übriggeblieben! Entstanden ist ein Netzwerk von 28 Staaten, die durch «Partnerschaften für den Frieden» (Partnerships for Peace/PfP) weltweit verknüpft sind. Eingebunden ist eine Vielzahl von ehemaligen Staaten der UdSSR. Mit Mittelmeer-Staaten gibt es ein Dialog-Abkommen. Durch die sogenannte «Istanbul-Initiative» sind die Staaten Nordafrikas und des Nahen und Mittleren Ostens in die Nato-Agenda eingebunden. Besondere Verbindungen existieren zwischen der Nato und den Golf-Staaten plus Jemen. Eine enge Zusammenarbeit gibt es auch zwischen der israelischen Marine und den Flottenverbänden der Nato. Spezialabkommen hat die Nato mit Singapur, Südkorea, Taiwan, Neuseeland und Australien abgeschlossen. Die zwei grössten Drogen-Produzenten, Kolumbien und Afghanistan, arbeiten mit der Nato zusammen. Grossbritannien hat die noch ihm gehörenden San-Diego-Inseln im indischen Ozean an die USA vermietet. Die dortigen militärischen Anlagen werden von der Nato für Einsätze benutzt.
Die USA versuchen zur Zeit, auch im Namen der Nato, ihre militärischen Beziehungen mit Vietnam, Myanmar und Ost-Timor zu intensivieren. Ähnliches wird im Raum der fünf zentralasiatischen Staaten versucht. In Liberia wurde vor kurzem das von Stuttgart abgezogene «US-Africom» in Monrovia etabliert. Wo es keine Landstützpunkte gibt, ist die Nato meist mit Schiffen der US-Marine vertreten. Strategische Präsenz und eine sichtbare Umklammerung Chinas und Russlands werden immer perfekter. Dass dies ernsthafte Folgen für internationale Beziehungen mit sich bringt, sollte nicht überraschen!
Die Nato-Erweiterung geht einher mit dem nicht erklärten Ziel der Schwächung anderer, besonders von Allianzen wie der Shanghai Organisation für Zusammenarbeit (SCO). «Gladio», die mysteriöse Untergrundorganisation westlicher Staaten, die in den Zeiten des Kalten Kriegs bereits existierte, ist ein Hinweis, mit welchen, auch nichtlegalen, Mitteln vorgegangen wird.
Die Entwicklungen der letzten Jahre zeigen eine sich immer mehr ausweitende, aber auch eine schwächer gewordene Nato. Niederlagen in Afghanistan und dem Irak, ein völkerrechtswidriger Krieg gegen Jugoslawien und eine vom Uno-Sicherheitsrat nicht genehmigte Invasion in den Irak sind zu Meilensteinen der Schwächung der Nato geworden. Der ernste Verstoss gegen die vier Genfer Konventionen und die Haager Landkriegsordnung durch die Misshandlung von Gefangenen in Bagram, Abu Ghraib und Guantánamo sowie die US-Flüge mit Gefangenen zu Geheimgefängnissen, um die Häftlinge in anderen Ländern zu foltern, sind weitere Ursachen für diese Schwächung.
Der Missbrauch der vom Uno-Sicherheitsrat 2011 der Nato überantworteten Schutzverantwortung (R2P) für das Wohlergehen der Zivilbevölkerung in Libyen und die Handlungsweise von einzelnen Nato-Staaten in der Syrien-Krise haben den Widerstand gegen die Nato erheblich gefördert.
Neue Provokationen wie die Aufstellung eines Netzes von Raketenabwehrsystemen in Spanien, Polen, Rumänien, der Türkei und Deutschland sind auf berechtigten Widerstand Russlands gestossen und haben dem Nato-Russland-Rat die Vertrauensbasis entzogen.
Welche Erklärung gibt es für die Entwicklung der Nato 1949–2013?
Die Auflösung der Sowjetunion im Dezember 1991, die entstandene Unabhängigkeit der 12 Sowjet-Republiken und die Auflösung des Warschauer Pakts – zusammen mit der im November 1990 folgenden Unterzeichnung der Charta von Paris für ein neues Europa – waren die grosse Gelegenheit, den Kalten Krieg durch einen warmen Frieden zu ersetzen. Vielerorts wurde von der zu erwartenden «Friedensdividende» gesprochen. Es kam anders. Die Nato entliess sich nicht in die Geschichte, sie suchte vielmehr nach einer neuen Existenzberechtigung.
Die Regierung von George W. Bush und die weiteren neokonservativen Kreise in den USA, beseelt vom Glauben an ein vor ihnen liegendes «amerikanisches Jahrhundert» (Project for a new American Century – PNAC), wollten eine Nato unter Führung der USA beibehalten. Der 11. September 2001 bestärkte die politischen Kreise in Washington darin, den amerikanischen Hegemonialanspruch zu rechfertigen. Diese «PNAC-Psyche», das heisst der Glaube an den Führungsanspruch der USA, existierte parteiübergreifend vor und nach dem Terrorangriff auf das World Trade Center in New York. Die europäischen Nato-Mitgliedstaaten und Kanada waren bereit, als willige Handlanger zu fungieren.
Parallel hierzu hat sich die Nato unter amerikanischer Führung kontinuierlich von einer Verteidigungsallianz zum Schutz derer, die innerhalb der Gemeinschaft leben, zu einer Allianz mit weltweitem Auftrag entwickelt. Die Nato-Strategien von 1991, 1999 und 2010 belegen dies in klarer Sprache, nach dem Motto: Neue Bedrohungen rechtfertigen neue Ansätze. «Die Nato ist weltweit die erfolgreichste politisch-militärische Allianz», hiess es im November 2010, als die neueste Nato-Strategie in Lissabon vorgestellt wurde. Es blieb kein Geheimnis, dass es um die «Sicherheit» und die «Freiheit» der inzwischen auf 28 Mitgliedstaaten angewachsenen Nato ging, und kaum um das Wohl der anderen 165 Uno-Mitgliedstaaten. Wie anders sind die Nato-Satellitenabwehrsysteme in Europa und Asien oder die Nato-Inspektionen von Handelsschiffen in internationalen Gewässern zu erklären? Die Militärübungen der Nato an Krisenschnittstellen wie auf der koreanischen Halbinsel und anderswo sind weitere Beispiele. Es geht um Egoismus und Hybris. Aus diesen Gründen wird die Existenzberechtigung dieser transatlantischen Gemeinschaft von einem Grossteil der restlichen Welt immer wieder in Frage gestellt.
Engste und übermässige Verbindungen («Hyper-Konnektivität») und Vernetzungen auf vielen Ebenen haben zu einer deutlich stärker werdenden Polarisierung in den internationalen Beziehungen geführt, die ihren Ursprung in dem aggressiven Auftreten der Nato hat.
Die weiterhin unipolar denkende Nato sieht sich einer wachsenden multi-polaren Gegenwehr gegenüber. Die Shanghai Organisation für Zusammenarbeit (SCO) und die Organisation des Vertrags über kollektive Sicherheit (OVKS) sind zwei Beispiele von sicherheitspolitischen Allianzen, die auf die Nato-Entwicklung reagieren. «Wir erleben einen fast uneingeschränkten Gebrauch von militärischer Gewalt, der die Welt in den Abgrund des permanenten Konflikts eintaucht!» Dies sind Worte des russischen Präsidenten Vladimir Putin aus dem Jahr 2007.
Seither ist der Konfrontationspegel zwischen der Nato und einer zunehmenden Zahl von Staaten in Asien, Lateinamerika und auch in Afrika sowie dem Nahen und Mittleren Osten weiterhin gestiegen. Die Konflikte mit Libyen (2011) und Syrien (seit 2011), der Krieg gegen die Taliban in Afghanistan und Pakistan (seit 2001) wie auch die US-geführte völkerrechtswidrige Invasion und achtjährige Besetzung des Iraks (2003–2011) haben erheblich zu der Polarisierung der internationalen Beziehungen beigetragen.
Eine gewichtige Rolle haben hierbei die offensichtliche Doppelmoral der Nato, der Egoismus der Allianz, die politische Korruption durch einzelne Nato-Staaten und der wiederholte Verstoss gegen internationales Recht gespielt. Hinzu kommt die bewusste Verbreitung von Falschinformationen durch staatliche Institutionen, um damit die nationale und internationale Öffentlichkeit zu beeinflussen. Hier sei nur eines von vielen politischen Beispielen genannt: der Auftritt von US-Verteidigungsminister Colin Powells am 5. Februar 2003 im Uno-Sicherheitsrat. Im Beisein von Uno-Generalsekretär Kofi Annan, dem Generaldirektor der IAEA Mohamed el-Baradei und dem für Irak-Abrüstung zuständigen Leiter der Unmovic Hans Blix hatte Powell den Auftrag, seiner Regierung die Beweise zu liefern, dass der Irak von Präsident Saddam Hussein im Besitz von Massenvernichtungswaffen war. Dies war eine ernste Irreführung, denn nicht nur Fachkreise wussten, dass der Irak 2003 qualitativ abgerüstet war und keine Gefahr mehr darstellen konnte. Es kam kein Widerspruch aus Nato-Kreisen! Die anwesenden hohen Vertreter der Uno haben durch ihr Schweigen die darauffolgende US-geführte Irak-Invasion indirekt unterstützt und sich somit mitschuldig gemacht.
Grundthesen zu der Frage: Quo vadis Nato?
Nato «Verteidigung»
Das Vorgehen der Nato mit der Vorgabe, die Gemeinschaft müsse sich gegen einen Feind verteidigen, hat häufig mit von der Nato erzeugten Provokationen zu tun. Das heisst, die Ursache für eine Krise ist nicht selten bei der Nato selbst zu suchen. Ein wichtiges Beispiel ist die mit der Nato-Ost-Erweiterung verbundene Anti-Satelliten Initiative der USA. Hier wird die Reaktion, das Symptom, zur Ursache gemacht. Sobald die Nato eine solche Provokation einstellt, wird die «Verteidigung» unnötig!
Globaler Wandel
Die Zeichen mehren sich, dass die Welt sich zügig von einer unipolaren Politik abwendet und ein viel differenzierteres Paradigma für internationale Beziehungen aufnimmt. Dieser Prozess bringt neue Hindernisse für die internationale Zusammenarbeit mit sich, aber auch neue Möglichkeiten. Im Interesse der internationalen Sicherheit, einer friedlichen Entwicklung, der Menschenrechte für alle und besonders der internationalen Vertrauensbildung würde dies bedeuten, dass Allianzen wie die Nato und die SCO ihre engen sicherheitspolitischen Ansätze aufgeben und einer weltumfassenden Zusammenarbeit zustimmen. Eine solche Entwicklung braucht keine Utopie zu bleiben, wenn erkannt wird, dass Gemeinsamkeit der 193 Mitgliedstaaten der Uno die bessere Alternative ist.
Das Kapitel VIII: «Regionale Abmachungen» der Uno-Charta
Die Einbindung der Aufgaben von Allianzen in die Verantwortlichkeit der Vereinten Nationen wird von allen Uno-Mitgliedstaaten akzeptiert. Sie ist daher eine international rechtliche Verpflichtung und sollte nicht einfach als utopisch abgewiesen werden, sondern durch beharrliche Verhandlungen und Uno-Reformdiskussionen weiterhin als Ziel unterstützt werden. Die vorhandenen – und anerkannten – Nato-Kapazitäten könnten als Folge der Einbindung (Subsidiarität) wertvolle Beiträge für Krisenbewältigung und für den Frieden liefern. Den Kampf gegen Kriege im Weltall, Terrorismus, Piraterie, Drogen- und Menschenschmuggel könnte man durch eine Zusammenarbeit im Sinne von Kapitel VIII gewinnen.
Uno-Reform
Die sicherheitspolitische Verantwortung für die globale, regionale und auch lokale Entwicklung liegt beim Sicherheitsrat der Vereinten Nationen, nicht bei der Nato. Strukturschwächen der Uno haben immer häufiger dazu geführt, dass der Sicherheitsrat unfähig geworden ist, diese Funktion auszuführen. Die Syrien-Krise ist ein weiteres gravierendes Beispiel der Unfähigkeit und damit für den Weltfrieden eine gefährliche Realität. An Vorschlägen für grundlegende Reformen fehlt es nicht. Seit über zwanzig Jahren ist Bericht um Bericht zu diesem Thema erstellt worden. Der Völkergemeinschaft hat bisher der politische Wille gefehlt, diese Vorschläge zu überdenken, gezielt zu verabschieden und einzuführen. Dazu gehört in erster Linie die Reform des Uno-Sicherheitsrats. Hier gibt es wertvolle Überlegungen für die angepasste Zusammensetzung des Sicherheitsrats, für den Status der Mitgliedschaft, für das Vetorecht oder das Mehrheitsrecht bei Abstimmungen, Fragen der Subsidiarität von Allianzen wie der Nato usw.
Rechenschaftspflicht
Der Rahmen für internationale Zusammenarbeit wird weitgehend definiert durch die Uno-Charta und durch die zwei Internationalen Pakte für politische, zivile, wirtschaftliche, soziale und kulturelle Rechte. Die Einhaltung dieses aufgezeichneten internationales Rechts ist für alle Staaten, die Mitglieder der Vereinten Nationen sind, und damit auch für die Nato-Staaten, verpflichtend. In der Realität herrscht aber eine Kultur der Straflosigkeit. Entscheidungen im Uno-Sicherheitsrat oder in anderen Gremien, die zu schweren Verletzungen der Menschenrechte geführt haben, bleiben ohne Folgen für die Entscheidungsträger. Die Folgen einer inhumanen, von Nato-Staaten im Uno-Sicherheitsrat durchgesetzten Sanktionspolitik im Falle des Iraks, der Nato-Krieg gegen Jugoslawien, die illegale Intervention im Irak oder der Nato-Einsatz in Libyen sind alle empirisch belegbar. Eine Rechenschaftspflicht ist die Voraussetzung für einen Neuanfang der internationalen Beziehungen.
Der Weg zum Frieden, den die Nato einschlagen sollte, ist bekannt. Sobald die Nato selbst diesen Weg erkennt, wird ein Heilprozess anfangen. •
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Protest in Kiev, gerechtvaardigd of is er meer aan de hand ?
Protest in Kiev, gerechtvaardigd of is er meer aan de hand ?
Inleiding
Op 21 november 2013 kondigde de Oekraïense president Janoekovitsj aan dat hij het Associatieverdrag met de Europese Unie niet zou ondertekenen. Kort daarna begon de heibel op het Kiëvse Onafhankelijkheidsplein oftewel Maydan. De Westerse media berichtten over tienduizenden boze Oekraïners die de straat opkwamen om te protesteren tegen de president. Deze laatste werd door de manifestanten beschouwd als een 'verrader' die de 'Europese droom' van de Oekraïners had stuk geslagen.
De versie die de Westerse media over de rellen in Kiëv verkondigt, ligt wel eventjes anders.
Foto : zware rellen met pro-EU betogers in Kiev
De inhoud van het Associatieverdrag
In sommige Oekraïense media werd het Associatieverdrag zodanig voorgesteld alsof Oekraïne al dan niet onmiddellijk lid zou worden van de EU. Daar was tot heden helemaal geen sprake van. Zelfs in een verre toekomst zou een volwaardig lidmaatschap onmogelijk blijven. De kansen op effectieve toetreding tot de EU van Turkije liggen veel hoger dan die van Oekraïne. Met de Turken werd wel al over effectieve toetreding gepraat.
Na het ondertekenen van het Associatieverdrag met de EU blijft de vroegere visumregeling tussen beide partijen geldig. Dit wil zeggen dat de Oekraïners, net zoals Russen en andere door de EU ongewensten voor een bezoek of verblijf binnen de EU, moeten blijven voldoen aan de huidige visumverplichtingen. EU-burgers mogen zonder visum dan wel Oekraïne binnen. De massa van Maydan denkt ten onrechte dat ze na het ondertekenen van het Associatieverdrag visumvrij verkeer zullen krijgen binnen de EU.
Het is wel zo dat de Europese markt geopend zou worden voor de Oekraïnse goederen. Maar er is meer wat men niet vertelt. Alle goederen zullen moeten voldoen aan de voorwaarden opgelegd door de EU. Het spreekt vanzelf dat dit de doodsteek wordt voor de kleine Oekraïense boer en Oekraïense tuinders maar ook voor zowat de gehele Oekraïense industrie.
Niet enkel het eindproduct maar ook het hele productieproces van alle geproduceerde goederen – van de komkommer tot de elektronica – moet aangepast worden aan de Europese normen. Zelfs de spoorwegen zullen moeten heraangelegd worden. We spreken hier over toch wel 30.000 kilometer spoorlijnen.
Foto : Oekraïens president Viktor Yanoekovitsj en Russisch president Vladimir Poetin in Moskou.
De totale kost van alle noodzakelijke aanpassingen wordt geschat op 160 miljard dollar. Dit zou moeten gebeuren binnen een termijn die vastgesteld wordt op maximaal 4 jaar. Voor de Oekraïense begroting betekent dit een niet te dragen last. De EU voorziet geen compensaties zoals de Baltische landen en Polen vroeger wel verkregen, en zoals Bulgarije en Roemenië heden wel krijgen.
Het ondertekenen van het Associatieverdrag betekent ondanks het feit dat men niet kan spreken over toetreding tot de EU een totaal verlies van de soevereiniteit van Oekraïne. Het plan voorziet de vorming van een 'Raad van bestuur' met de vertegenwoordigers van de EU en Oekraïne waar de Oekraïners in de minderheid zullen vertoeven en zonder vetorecht. De EU kan aldus alles opleggen wat het wil. De Oekraïners hebben zelfs het recht niet om 'nee' te zeggen.
Rusland en Oekraïne vandaag
Tot op heden geniet Oekraïne van een economisch zeer gunstige voorkeursbehandeling met Rusland. Er zijn nauwelijks invoertaxen en grenscontroles. De ingevoerde goederen ondergaan geen pestcontroles. Tot 40 procent van de Oekraïense productie vindt zijn weg naar Rusland en andere landen van de Douane Unie (een Euraziatische economische Unie bestaande uit Rusland, Wit-Rusland en Kazachtstan waar de soevereiniteit van de landen voor 100% wordt gerespecteerd).
Indien Oekraïne zou toetreden tot het statuut van vazal of nog erger kolonie van de EU, dan is Rusland verplicht de grenzen met Oekraïne te sluiten. Dit zal moeten gebeuren ter bescherming van de Russische interne markt tegen de invoer van goedkope overgesubsidiëerde Europese producten zoals melk. Volgens het associatieverdrag met de EU wordt Oekraïne verplicht de hele markt open te stellen voor alle goederen en producten die zich binnen de EU bevinden.
Een voorbeeld. Overgesubsidiëerde Europese landbouwproducten kosten de helft van dezelfde producten geproduceerd in Rusland. Oekraïne wordt zo een transitland voor goedkope Europese producten richting Rusland omdat Oekraïne in het EU-scenario zowel open grenzen met de EU als met Rusland zal hebben. Dit gaat ten koste van de eigen Russische boeren.
Het verdrag, de NAVO en Rusland
Het ondertekenen van het Associatieverdrag houdt ook in dat Oekraïne verplicht wordt om overal ter wereld aan NAVO-missies deel te nemen. Er bestaat zelfs een clausule om in Oekraïne NAVO-basissen op te richten. Een basis in Kharkov (helemaal ten oosten van Oekraïne, aan de huidige Russische grens) stelt de NAVO-luchtmacht in staat om Moskou binnen de 15 minuten te bereiken. Slechte ervaringen met de NAVO hebben reeds aangetoond dat men niet naïef mag zijn. De NAVO is geen defentiepact. De NAVO valt zonder probleem aan. Dit zagen we o.a. in Servië en in Libië.
Rusland is niet blind, niet doof en niet dom. De Russen beseffen het grote gevaar van een NAVO-basis in de achtertuin. Om geopolitieke en aldus ook om militaire redenen kan zo'n verdrag niet ondertekend worden. Dit verdrag zou op termijn en zware bedreiging vormen voor Rusland met een terechte tegenaanval tot gevolg.
Ieder welgevormd geopolitieker weet dat de EU het Europese verlengstuk is van de NAVO. De meeste EU-landen zijn effectief lid van de NAVO. Het verschil tussen de EU-NAVO en Rusland vindt men terug in een uitspraak van president Poetin : 'Amerikanen hebben geen bondgenoten nodig. Zij willen enkel vazallen. Rusland gaat zo niet te werk'. Wie de Russische buitenlandse politiek kent, weet dat dit klopt.
In deze zaak handelt Rusland als een soeverein land dat uiteraard de belangen van het eigen volk behartigd. Rusland wil ten alle prijze de veiligheid van haar grenzen verzekeren.
Foto : betogers verwelkomen de Russische Zwarte Zeevloot (Sevastopol, Krim)
De Krim maakt heden deel uit van Oekraïne hoewel de Krim historisch steeds Russisch was. De Krim is een cadeautje van Chroetsjov in de jaren '50. Hij schonk de Krim aan een toenmalige Oekraïense leider. Ze dachten toen in termen van het eeuwig bestaan van de Sovjet-Unie. In welke Sovjet-republiek de Krim lag, was toen van geen belang. Na de val van de Sovjet-Unie in 1991 lag de Krim plots in het buitenland. Daar bevond zich toen al een deel van de Russische Vloot. Volgens aangegane verdragen mag de Russische Vloot daar tot in 2017 verblijven op voorwaarde dat er niets maar dan ook niets wordt vernieuwd en gemoderniseerd.
In een Oekraïne als vazal van de NAVO en als kolonie van de EU is in Amerikaanse ogen geen plaats voor de Russische Vloot. Dan wordt deze vervangen door een Amerikaanse vloot. Daarmee krijgen de VS totale controle over de Zwarte Zee. De ultieme Angelsaxische droom van totale omsingeling en opsluiting van Rusland wordt dan werkelijkheid.
Oekraïnekreeg recent een lening van 15 miljard dollar van Rusland. Terug te betalen in stukjes, als het al zover komt. Rusland weet dat de kans groot is dat ze het geld nooit meer terug zien maar dit is ingecalculeerd. Het geld komt in stukjes en brokjes naar Oekraïne want Rusland is niet van gisteren. Bij een pro-westerse machtsovername (putch) stopt de geldkraan.
Oekraïne krijgt nu goedkoop gas uit Rusland. Het contract zit uitgekiend in elkaar. Rusland levert gas aan een normale prijs, de prijs van de wereldmarkt. Maar Rusland heeft voor Oekraïne een clausule met korting toegevoegd waardoor de Oekraïners zeer goedkoop hun huizen kunnen verwarmen. Dit is zeer leuk gedaan door de Russen. Maar er is nog iets. De contracten gelden enkel maar voor drie maanden. Bij een pro-westerse machtsovername (putch) stopt de aanvoer van goedkoop Russisch gas. Het wordt voor de Oekraïners zeer leuk indien ze er aan denken om een spelletje Russen pesten te spelen. Laat ons voor hen hopen dat ze in dat geval goed tegen de kou kunnen.
Foto : betogers tegen NAVO-aanwezigheid in Oekraïne
Leugens rond de protesten
Alle nadelen die het associatieverdrag tussen de EU en Oekraïne met zich meebrengen zoals de kolonisatie van hun land en verlies van zowat alle rechten die een soeverein land bezit, het vernietigen van hun industrie, het vernietigen van het zeker niet slecht sociaal stelsel, worden door de Westerse media en door de betogers verzwegen. Van een leugen meer of minder valt men daar in Kiëv niet meer om.
Het aantal betogers wordt zoals tijdens elke 'revolutie' zwaar overdreven. Er zijn er wel vele maar niet zoveel als de media beweren.
Indien men uitgaat van dagelijks 10.000 betogers en men telt de nodige onkosten die de betogingen met zich meebrengen, zoals voedsel, drank, WC-hokjes, hout voor het vuur, enzovoort, dan worden de onkosten door specialisten berekend op 700.000 dollar per dag. Wie betaalt dit ? Dan spreken we nog niet over de dagvergoedingen die de betogers krijgen. Het kan goed zijn dat niet iedereen geld krijgt om daar in de kou te staan, maar er zijn verschillende bronnen zoals aanwervende websites, waar de betaalde geldsommen staan afgedrukt. Deze websites spreken over het ontvangen een Oekraïens maandloon in ruil voor een week betogen.
Foto : Betogers zwaar betaald om rel te schoppen ?
Rusland blijft opvallend afwezig op het Onafhankelijksheidsplein. Wat doen Victoria Nuland (secretaris assistent voor Europese en Eurazische Zaken (Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs), John McCain (VS-senator), Michail Saakasjvili (voormalig Georgisch president en opgeleid in de VS), Marko Ivcovic (aanvoerder van de Servische pro-Amerikaanse Bulldozer Revolutie), en liberalen zoals Bart Somers in Kiëv ? Is dat geen rechtstreekse inmenging ? Deze heerschappen maken de Oekraïense 'oppositie' toch wel heel onaantrekkelijk.
Foto : VS-senator John McCain steunt de pro-westerse oppositie. De sponsors worden duidelijk.Rond McCain de verenigde 'oppositie', van liberaal tot uiterst-rechts.
Foto : Marko Ivcovic (aanvoerder van de Servische pro-Amerikaanse Bulldozer Revolutie) in Servië in 2000, nu in Kiev. Dezelfde tactiek : bulldozers.
Niemand spreekt over de 'gevoelens' van de bewoners van Oost-Oekraïne. In het oosten van het land is de haat tegen de betogers zwaar aan het toenemen. Daar is men niet gediend met de schorriemorrie dat Kiev onveilig maakt.
Laatste berichten tonen aan de (betaalde) opstandelingen over zullen gaan tot zeer zwaar geweld om de Berkoet (de elitetroepen van het leger, de Oekraïnse versie van de Spetznas) te dwingen te schieten. En dan is het hek helemaal van de dam.
Foto: betogers provoceren politie met als doel geweld van de ordediensten uit te lokken
Besluit :
Dat een land oppositie heeft die de regering controleert en lastige vragen stelt, is heel normaal voor een democratie. Ware Oekraïense oppositie zou voor niemand een moreel probleem kunnen vormen. Oppositie is een normaal gegeven in een ware democratie.
Elke regering maakt fouten. Ook de Oekraïense regering. Elke regering, elke politieke bestuursvorm heeft te maken met corruptie. Een goede regering tracht de corruptie en andere misbruiken zoveel mogelijk tegen te gaan. Tot daar kan men volgen.
Oekraïne ondergaat wat andere landen ook ondergingen. Amerikaanse sponsors manipuleren de oppositie om zo een vazallenregering in het zadel te krijgen. Dit was zo in Georgië, In Oekraïne voor Janoekovitsj, in Servië vlak na Milojevitsj, in in Irak, Libië, … . In sommige landen hebben de kiezers gemerkt dat de Amerikaanse kwaal erger was dan de situatie ervoor waardoor men opnieuw voor het oude onafhankelijke regime koos (Georgië, Servië, Oekraïne).
De oppositie bestaat uit een vreemd allegaartje van rariteiten. Men vindt er liberalen samen met ultra-nationalisten en zelfs neonazi's. De meeste van de neonazi's zouden ten tijde van het Derde Rijk zelf in een kamp verzeild geraken wegens slecht gedrag. Deze neonazi's zouden in het systeem waar ze voor staan absoluut niet kunnen handelen zoals ze nu in Oekraïne doen.
Het valt op dat deze ultra's zich zo goed kunnen vinden met EU-symbolen en Amerikaanse vlaggen en persoonlijkheden. We weten uit ervaring dat na de revolutie, indien die door hen zou gewonnen worden, de liberalen het zaakje overnemen waarop de ultra's voor de bewezen diensten bedankt zullen worden met een schop onder de kont. Heibel met garantie, noemt zoiets.
Foto: uiterst-rechtse betoger provoceert politie met als doel geweld van de ordediensten uit te lokken
Een Tweede Oranjerevolutie is voor Oekraïne en voor heel Europa geen goede zaak. Geopolitieke aardverschuivingen zullen volgen. Oekraïne lijkt een beetje op België maar dan met een verticale scheidslijn. Oost-Oekraïne is het economisch rendabele deel. Daar ligt ook de Krim. Oost-Oekraïne bezit de meeste grondstoffen van het land. West-Oekraïne, met het russofobe Lvov als centrum, is een deel van het historische Galicië. Galicia is heden een arme streek. Bij een nieuwe pro-Amerikaanse en pro-EU regering zal Oost-Oekraïne zich afscheuren. Er circuleren nu al namen voor dit nieuw land op het net : Novo-Rossiya (Nieuw-Rusland).
De grote winnaar is hoe dan ook Rusland want ofwel blijft heel Oekraïne een vriend van Rusland ofwel Oost-Oekraïne. En dan zou Galicië wel eens aan de EU kunnen hangen. In dat geval heeft de EU er een zeer arme regio bij die opnieuw tonnen geld zal verslinden.
Foto : één van de vele pro-Russische betogingen in Oost-Oekraïne
Oekraïne is het natuurlijke zusterland van Rusland. In de Kiev-Rus begon de geschiedenis van het latere Rusland. Kiev hoort bij Rusland net zoals Kosovo bij Servië hoort en West-Vlaanderen bij Vlaanderen. Het slecht geregelde separatisme van 1991, gebaseerd op grenzen die eigenlijk historisch nooit bestonden, leidt nu naar situaties die onbegrijpelijk zijn. Solzjenitsin sprak over de historische samenhang van Groot-Rusland (Rusland), Klein-Rusland (Oekraïne) en Wit-Rusland. Het is erg om vast te stellen dat broedervolkeren elkaar de das trachten om te doen onder vreemd bevel. Zonder Amerikaanse inmenging was het nooit zo ver gekomen.
Kris Roman, Voorzitter Euro-Rus
Svetlana Astashkina, Medewerker Euro-Rus
Foto : kaart hoe Nieuw-Rusland (onafhankelijk Oost-Oekraïne) er zou kunnen uitzien
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La guerre civile froide ?...
La guerre civile froide ?...
par Jacques Sapir
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré à l'ambiance d'avant-guerre civile qui règne en France en ce début d'année.
La guerre civile froide ?
Les dernières péripéties, pour ne pas dire les galipettes, de François Hollande ont eu tendance à masquer un instant le sérieux de la situation dans le pays en ce début d’année. Il est vrai que notre Président casqué se rendant à la nuit dans le lit de sa blonde rejoue, mais sur le mode dérisoire et un peu ridicule, les grands mythes de l’Antiquité. Le fait que ce lit soit dans un appartement d’une personne liée au gang de la Brise de Mer ajoute ici ce qu’il faut de sordide à la parodie. L’important n’est cependant pas là ; mais l’important existe bien.
On peut se demander si, en France, nous ne vivons pas actuellement les prémices d’une guerre civile. Cette question, en apparence absurde, mérite cependant d’être posée à la vue des événements que l’on a connus ces dernières années. Dans une note datant de l’automne 2012, j’évoquais la possibilité de la crise de légitimité du pouvoir. Nous y sommes désormais. L’année 2014 risque fort d’être marquée par une accumulation de mouvement sociaux dont la convergence mettrait directement en cause le pouvoir. Or, la crise de légitimité a ceci de particulier qu’elle pose directement la question non pas de la politique suivie, que l’on peut en fonction de ces opinions considérer comme bonne ou mauvaise, mais du fait que le pouvoir soit habilité à mener une politique. C’est pourquoi il faut s’attendre à ce que la contestation du pouvoir puisse prendre un tour violent dans le cours de cette année.
En fait, l’exercice du pouvoir, la Potestas, dépend de sa légitimité que lui confère l’Auctoritas. Ces notions, habituelles sous la plume des juristes d’inspiration chrétienne, ne sont pourtant nullement liées obligatoirement à cette sphère. On comprend bien, même intuitivement, la nécessité de séparer la capacité à exercer un pouvoir politique de la légitimité, ou de la justesse, qu’il y a à le faire. Il n’est donc pas nécessaire d’être chrétien, ni même de croire en Dieu, pour remarquer la pertinence de la distinction entre Auctoritas et Potestas.
Cette question est d’habitude passée sous silence, parce que nul ne conteste la légitimité du pouvoir, surtout d’un pouvoir issu d’institutions qui sont en théorie démocratiques. Mais, force et de constater que l’opposition au pouvoir, qu’elle vienne de la droite ou de la gauche, est désormais moins une opposition à ce que fait ce pouvoir qu’un opposition à sa capacité même à faire.
La violence politique, fille de l’illégitimité
La vie politique française est en effet marquée depuis quelques années par une incontestable montée du niveau des affrontements, qu’ils soient verbaux, symboliques, et parfois même physiques. Nous vivons, en réalité, l’équivalent des prémices d’une guerre civile « froide », qui menace à chaque instant de se réchauffer. L’ex-Président, Nicolas Sarkozy, en a fait l’expérience durant son mandat, et en particulier à partir de 2009-2010. Il fut l’objet d’attaques dont le caractère haineux ne fait aucun doute, et qui provenaient – ce fait est à noter – tant de la gauche, ce qui peut être compréhensible, que de la droite. On a mis ces attaques sur le compte du « style » imposé par ce Président, dont les dérapages verbaux et les outrances étaient légions, et qui tendait à ramener toute action, et donc tout mécontentement, à lui seul. Ce n’était pas pour rien que l’on parlait d’un « hyper-président », rejetant – au mépris de la constitution – son Premier ministre dans l’ombre. Cependant, l’élection de son successeur, François Hollande, se présentant comme un Président « normal », n’a rien changé à cette situation. On peut, par ailleurs, s’interroger sur le qualificatif de « normal » accolé à Président. La fonction présidentielle est tout sauf « normale ». Que le style de l’homme puisse se vouloir « modeste » est plausible, surtout après les outrances, et les Fouquet’s et Rolex de son prédécesseur. Mais il faut bien constater que rien n’y fit. L’opinion, jamais charmée par l’homme qui dès son élection n’a pas eu « d’état de grâce » comme les autres Présidents, s’en est rapidement détournée. Le voici au plus bas des sondages, voué aux gémonies sans avoir jamais été encensé. Tout est prétexte, à tort ou à raison, à reproches et critiques. Il se voit désormais contester par certains la possibilité même de gouverner. Comme son prédécesseur, il fait l’objet de critiques dévastatrices parfois même dans son propre camp politique qui vont bien au-delà de sa simple personne. Les mouvements sociaux, qui sont naturels dans un pays et dans une société qui sont naturellement divisés, prennent désormais des dimensions de plus en plus violentes et radicales. Après la « manif pour tous », voici les « bonnets rouges ».
On a dit, et ce n’est point faux, que la présence de la crise, la plus significative que le capitalisme ait connu depuis les années 1930, expliquait cette tension. Mais, même si cette crise est exemplaire, le pays en a connu d’autres depuis les années 1980. Il faudrait, pour retrouver ce même état de tension, revenir à la fin des années 1950 et à la guerre d’Algérie. Mais l’on sait, aussi, que la IVème République était devenue largement illégitime. De même, on explique souvent, et pas à tort, qu’Internet est devenu un lieu ambigu, entre espace privé et espace publique, qui est particulièrement propice à la libération d’une parole autrement et autrefois réprimée. Cette explication, même si elle contient sa part de vérité, ne tient pourtant pas face à la spécificité de la crise française. En effet, les effets d’Internet sont les mêmes dans tous les pays développés. Or, du point de vue de la violence politique, pour l’instant essentiellement symbolique, mais dont on pressent qu’elle pourrait se développer en une violence réelle, il y a bien une différence entre la France et ses voisins. Il faut donc aller chercher plus en amont les sources de cette radicalisation et surtout voir qu’au-delà de l’homme (ou des hommes) – aussi ridicule voire haïssable qu’il puisse être – elle touche à la fonction et au système politique dans son entier. Nous vivons, en réalité, une crise de légitimité.
Cette crise se manifeste dans le fait que l’on conteste non plus la politique menée, ce qui est normal en démocratie, mais l’exercice même de la politique tant par l’UMP que par le PS. Désormais la distinction, largement factice la plupart du temps, entre le pouvoir et le pays réel, devient une réalité. Cette opposition n’est pas sans rappeler celle entre « eux » et « nous » (Oni et Nachi) qui était de mise dans les régimes soviétiques lorsque le système a commencé à se bloquer. Toute personne qui a travaillé sur les dernières années du système soviétique, tant en URSS que dans les pays européens, ne peut qu’être sensible à cette comparaison. La perte de légitimité était, là, liée à la combinaison de problèmes économiques (la « stagnation ») et politiques, dont l’origine vient de l’écrasement du réformisme soviétique à Prague en août 1968.
En France, cette perte de légitimité du système politique et du pouvoir, dont nous voyons les effets se déployer de manière toujours plus désastreuse devant nos yeux, a une cause et un nom : le référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne. Les référendums sur l’Europe ont toujours été des moments forts. Contrairement à celui sur le traité de Maastricht, où le « oui » ne l’avait emporté que d’une courte tête, le « non » fut largement majoritaire en 2005 avec 55% des suffrages. Pourtant, ce vote fut immédiatement bafoué lors du Traité de Lisbonne, signé en décembre 2007 et ratifié par le Congrès (l’union de l’Assemblée nationale et du Sénat) en février 2008. De ce déni de démocratie, qui ouvre symboliquement la Présidence de Nicolas Sarkozy, date le début de la dérive politique dont nous constatons maintenant la plénitude des effets. La démocratie dite « apaisée », dont Jacques Chirac et Lionel Jospin se voulaient être les hérauts, est morte. Nous sommes entrés, que nous en ayons conscience ou pas, dans une guerre civile « froide ».
La souveraineté, la légitimité et la légalité
Ce déni a réactivé un débat fondamental : celui qui porte sur les empiètements constants à la souveraineté de la Nation et par là à la réalité de l’État. Ces empiètements ne datent pas de 2005 ou de 2007 ; ils ont commencé dès le traité de Maastricht. Mais, le déni de démocratie qui a suivi le referendum de 2005 a rendu la population française plus réceptive à ces questions. Ceci est aussi dû à l’histoire politique particulière de notre pays. La construction de la France en État-Nation est un processus qui remonte en fait au tout début du XIIIème siècle, voire plus loin. On peut prendre comme événement fondateur la bataille de Bouvines (27 juillet 1214), qui a marqué le triomphe d’un roi « empereur en son royaume » face à ces ennemis, les trois plus puissants princes d’Europe (Othon IV de Brunswick, Jean Sans Terre et Ferrand de Portugal). La culture politique française a intégré ce fait, et identifie le peuple et son État. Plus précisément, le processus historique de construction de la souveraineté de la Nation française n’a été que l’autre face du processus de construction de la communauté politique (et non ethnique ou religieuse) qu’est le peuple français1 . À cet égard, il faut comprendre à la fois la nécessité d’une Histoire Nationale, fondatrice de légitimité pour tous les pays, et le glissement, voire la « trahison » de cette histoire en un roman national. Suivant les cas, et les auteurs, ce « roman », qui toujours trahit peu ou prou l’histoire, peut prendre la forme d’un mensonge (du fait des libertés prises par ignorance ou en connaissance de cause avec la réalité historique). Mais ce mensonge est nécessaire et parfois il est même salvateur en ceci qu’il construit des mythes qui sont eux-mêmes nécessaires au fonctionnement de la communauté politique. Toute communauté politique a besoin de mythes, mais la nature de ces derniers nous renseigne sur celle de cette communauté.
La souveraineté est indispensable à la constitution de la légitimité, et cette dernière nécessaire pour que la légalité ne soit pas le voile du droit sur l’oppression. De ce point de vue il y a un désaccord fondamental entre la vision engendrée par les institutions européennes d’une légalité se définissant par elle-même, sans référence avec la légitimité, et la vision traditionnelle qui fait de la légalité la fille de la légitimité. Cette vision des institutions européennes aboutit à la neutralisation de la question de la souveraineté. On comprend le mécanisme. Si le légal peut se dire juste par lui-même, sans qu’il y ait besoin d’une instance capable de produire le juste avant le légal, alors on peut se débarrasser de la souveraineté2. Mais, sauf à proclamer que le législateur est omniscient et parfaitement informé, comment prétendre que la loi sera toujours « juste » et adaptée ? Ceci est, par ailleurs le strict symétrique de la pensée néoclassique en économie qui a besoin, pour fonctionner et produire le néo-libéralisme, de la double hypothèse de l’omniscience et de la parfaite information3. La tentative de négation si ce n’est de la souveraineté du moins de sa possibilité d’exercice est un point constant des juristes de l’Union Européenne. Mais ceci produit des effets ravageurs dans le cas français.
La question de l’identité
Dès lors, une remise en cause de la souveraineté française prend la dimension d’une crise identitaire profonde mais largement implicite, pour une majorité de français. Dans cette crise, les agissements des groupuscules « identitaires » ne sont que l’écume des flots. Les radicalisations, qu’elles soient religieuses ou racistes, qui peuvent être le fait de certains de ces groupuscules, restent largement minoritaires. Les Français ne sont pas plus racistes (et plutôt moins en fait…) que leurs voisins, et nous restons un peuple très éloigné des dérives sectaires religieuses que l’on connaît, par exemple aux États-Unis.
Mais, le sentiment d’être attaqué dans l’identité politique de ce qui fait de nous des « Français » est un sentiment désormais largement partagé. La perte de légitimité de ceux qui exercent le pouvoir, qu’ils soient de droite ou de gauche, peut se lire comme un effet direct de l’affaiblissement de l’État qui découle de la perte d’une partie de sa souveraineté. On mesure alors très bien ce que la légitimité doit à la souveraineté. Non que l’illégitimité soit toujours liée à la perte de souveraineté. Des pouvoirs souverains peuvent s’avérer illégitimes. Mais parce qu’un pouvoir ayant perdu sa souveraineté est toujours illégitime. Or, la légitimité commande la légalité. On voit ici précisément l’impasse du légalisme comme doctrine. Pour que toute mesure prise, dans le cadre des lois et des décrets, puisse être considérée comme « juste » à priori, il faudrait supposer que les législateurs sont à la fois parfaits (ils ne commettent pas d’erreurs) et omniscients (ils ont une connaissance qui est parfaite du futur). On mesure immédiatement l’impossibilité de ces hypothèses.
Pourtant, considérer que le « juste » fonde le « légal » impose que ce « légal » ne puisse se définir de manière autoréférentielle. Tel a d’ailleurs été le jugement de la cour constitutionnelle allemande, qui a été très clair dans son arrêt du 30 juin 2009. Dans ce dernier, constatant l’inexistence d’un « peuple européen », la cour arrêtait que le droit national primait, en dernière instance, sur le droit communautaire sur les questions budgétaires. Il est important de comprendre que, pour la cour de Karlsruhe, l’UE reste une organisation internationale dont l’ordre est dérivé, car les États demeurent les maîtres des traités4, étant les seuls à avoir un réel fondement démocratique. Or, les États sont aujourd’hui, et pour longtemps encore, des États-Nations. C’est la souveraineté qu’ils ont acquise qui leur donne ce pouvoir de « dire le juste ». Bien sûr, un État souverain peut être « injuste », ou en d’autres termes illégitime. Mais un État qui ne serait plus pleinement souverain ne peut produire le « juste ». De ce point de vue, la souveraineté fonde la légitimité même si cette dernière ne s’y réduit pas.
Ceci permet de comprendre pourquoi il faudra revenir sur ces trois notions, Souveraineté, Légitimité et Légalité, à la fois du point de vue de leurs conséquences sur la société mais aussi de leur hiérarchisation. Ces trois notions permettent de penser un Ordre Démocratique, qui s’oppose à la fois à l’ordre centralisé des sociétés autoritaires et à l’ordre spontané de la société de marché. Il peut d’ailleurs y avoir une hybridation entre des deux ordres, quand l’ordre planifié vient organiser de manière coercitive et non démocratique le cadre dans lequel l’ordre spontané va ensuite jouer. C’est d’ailleurs très souvent le cas dans la construction de l’Union européenne dont la légalité est de plus en plus autoréférentielle. La notion d’Ordre Démocratique assise sur la hiérarchisation des Souveraineté, Légitimité et Légalité aboutit à une critique profonde et radicale des institutions européennes. Mais le problème ne s’arrête pas là. En effet, il nous faut aussi penser ces trois notions hors de toute transcendance et de toute aporie religieuse, car la société française, comme toutes les sociétés modernes, est une société hétérogène du point de vue des croyances religieuses et des valeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, la « chose commune », la Res Publica, est profondément liée à l’idée de laïcité, comprise non comme persécution du fait religieux mais comme cantonnement de ce dernier à la sphère privée. Voici qui permet de remettre à sa juste place le débat sur la laïcité. Cela veut aussi dire que la séparation entre sphère privée et sphère publique doit être perçue comme constitutive de la démocratie, et indique tous les dangers qu’il y a à vouloir faire disparaître cette séparation. Mais, parce qu’il a renié les principes de cette dernière, parce qu’il vit en réalité dans l’idéologie du post-démocratique, notre Président est bien le dernier qui ait le droit de s’en offusquer.
Jacques Sapir (RussEurope, 12 janvier 2014)
Notes :
- On se reportera ici au livre de Claude Gauvart, Histoire Personnelle de la France – Volume 2 Le temps des Capétiens, PUF, Paris, 2013. [↩]
- Maccormick, Neil, Questioning Sovereignty, Oxford, Oxford University Press, 1999 [↩]
- Sapir, Jacques, Les trous noirs de la science économique, Paris, Albin Michel, 2000. [↩]
- M-L Basilien-Gainche, L’Allemagne et l’Europe. Remarques sur la décision de la Cour Constitutionnelle fédérale relative au Traité de Lisbonne, CERI-CNRS, novembre 2009, http://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/fi... [↩]
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Quel avenir pour le nationalisme français?
Quel avenir pour le nationalisme français?
Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com
Quel avenir pour le nationalisme français?
Dans un précédent développement, je questionnais l’idée du nationalisme en replaçant l’histoire même du nationalisme, de façon un peu rapide certes, mais telle est la loi du genre lorsqu’on publie sur internet.
Il est important de poursuivre notre réflexion sur un nationalisme français du XXIe siècle, partant du constat que les différents évènements géopolitiques, les crises économiques et financières et les crispations identitaires conduisent de nombreux mouvements à travers l’Europe à s’enraciner dans le fait national. Nous pouvons penser immédiatement au Front National en France, à Casapound en Italie, à l’Aube Dorée en Grèce, au Jobbik en Hongrie. On peut tout à fait avoir une opinion négative de certains de ces mouvements et ils n’ont pas forcément de rapports les uns avec les autres, mais ils traduisent tous à leur façon le simple fait que face à l’UE, face à l’offensive du Capital et face à l’immigration de peuplement, la nation, produit d’une longue histoire apparaît presque « spontanément » comme l’échelon de résistance, de défense mais aussi, et surtout, de reconquête.
Cependant le nationalisme français est aujourd’hui sujet à une profonde crise interne qu’il convient d’analyser. Nous avons déjà donné notre opinion sur le FN, nous n’y reviendrons pas. De même nous avons donné de façon synthétique quelques éléments sur la pensée identitaire et la pensée dissidente. Ce texte est donc un complément de toutes nos réflexions récentes. Il vise à comprendre dans quels univers s’ébroue le camp « national », est-il d’ailleurs vraiment « national » ?
L’influence « allemande » : l’ethno-régionalisme identitaire
Le nationalisme français a été depuis de nombreuses décennies mis en concurrence avec la pensée ethno-régionaliste identitaire, de fait que si les deux familles aspirent souvent à préserver une identité héritée, le cadre de réflexion, d’expression et d’action n’est pas vraiment le même. La Seconde Guerre mondiale aura marquée une véritable rupture à ce niveau, de même que les années 60 en auront marquées une seconde.
Jusqu’au second conflit mondial, la résistance et la reconquête se faisait dans un cadre national, sans véritable volonté hégémonique, à l’exception de l’Allemagne qui souhaitait en finir avec le traité de Versailles. Les combats sur le front de l’est contre l’URSS auront fait naître dans l’esprit des nationalistes l’idée que l’unité européenne pouvait permettre d’être plus fort contre un ennemi commun, qui était ici le bolchevisme. Cela a pu conduire à l’idée qu’il fallait bâtir d’un nouvel ordre européen sous l’influence d’une nouvelle chevalerie, les SS, qui serait basée sur des régions historiques comme vous pouvez le voir ici :
Carte de l'Europe des SS
Cela nous fait « étrangement » penser aux théories de l’anarchiste autrichien Leopold Kohr, qui faisait l’éloge des micro-états (non ethniques), pour favoriser la concorde continentale, théories inspirées par une vision médiévale de l’Europe comme vous pouvez le voir ici :
Carte de l'Europe de Leopold Kohr
Après guerre des personnalités comme Saint Loup ou Robert Dun, à l'origine issus de l’ultra-gauche mais engagés dans la Waffen SS contre le bolchevisme, se feront les relais de cette conception de l’Europe. D’autres personnalités, comme le breton Yann Fouéré iront dans ce sens, comme l’indique l’ouvrage L’Europe aux cents drapeaux qui reprend « curieusement » le drapeau de l’Union Européenne sur cette édition* :
Couverture de l'Europe aux Cents drapeaux de Yann Fouéré
Ces personnalités auront une influence sur le second tournant des années 60. Avec eux, les déçus du nationalisme historique, qui prennent conscience que le monde change. En raison de la perte des colonies, la France perd un pan de sa puissance et paraît être de moins en moins capable de faire face aux défis qui s‘annoncent, comme la résistance au communisme. Ce sera la fonction historique du GRECE, de renouveler le discours politique et de mettre en place un corpus permettant aux européens de trouver leur place face aux deux blocs. De nombreuses structures à tendance volkisch et régionalistes vont graviter autour du GRECE ou en émaner.
Mais cette idée d’une Europe divisée en petites régions à fort caractère identitaire et regroupées dans un « empire européen » ne peut pas totalement être dissociée de la tradition politique allemande. En effet, depuis le Moyen Âge, la vocation allemande et d’être un empire central regroupant des régions autonomes.
Carte du Saint-empire romain germanique vers l'an Mil
L’unité allemande n’a pas véritablement rompu avec ce fait là, accentuant simplement le caractère ethnique dans le contexte du XIXe siècle, tout comme la Nouvelle Droite mènera de nombreuses études sur les indo-européens pour renforcer l’idée d’unité ethnique du continent. L’unité allemande s’est également faite par l’unité économique (ex : Zollverein) et c’est précisément comme cela que procède l’UE aujourd’hui. Nous pouvons sincèrement nous demander si les ethno-régionalistes identitaires n’ont pas aspirés, à un moment, à ce que l’Europe naissante (par la CEE puis par l’Euro) soit tôt ou tard conforme à leurs vœux, que de l’unité économique naisse ensuite une unité politique sur des bases ethniques. Les récents événements battent en brèche cette aspiration, sans pour autant disqualifier totalement la nécessaire concorde entre européens, ni un projet alter-européen. Mais il est aujourd’hui de plus en plus difficile de faire passer un message favorable à l’unité européenne sans passer clairement pour un suppôt du Capital.
L’influence états-unienne et anglo-saxonne : le suprématisme blanc et la « défense de la race blanche »
Il est impossible de parler d’identité ethnique sans s’attarder sur tous les mouvements de défense de la race blanche. Ici la question est beaucoup moins épineuse car il paraît évident que :
- le nationalisme historique n’a jamais eu comme base de « défendre la race blanche » et a toujours perçu le fait racial, et ethnique, comme un moyen, et non comme une fin.
- la race n’est en aucun cas la seule dimension d‘une identité, qui est le produit d'un héritage historique, culturel et se construit dans le temps
Mais alors qui peut très concrètement en venir à faire reposer la nation et l’identité sur la race ? Les états-uniens, bien sur !
Les Etats-Unis sont le produit des migrations de nombreux européens, souvent protestants, mais pas seulement, qui ont cherché dans le « nouveau monde » une seconde chance. Ils sont aussi le produit de la rencontre de nombreux autres déracinés : chinois ou africains par exemple. Les Etats-Unis sont historiquement, et malgré la guerre d’indépendance des 13 premiers états contre la couronne britannique, un pays profondément marqué par le fait ethnique, voire racial, les migrants se regroupant bien souvent sur le territoire en fonction de leur origine. Ainsi certaines villes sont profondément liées à cette histoire comme Boston qui est dans tous les esprits la ville des irlandais, au même titre que certains quartiers comme Little Italy ou Chinatown traduisent clairement la fragmentation ethnique du pays, y compris à l’échelle locale.
Les Etats-Unis ne connaissent pas de « nationalisme » au sens européen. Nous avons clairement expliqué que le nationalisme est un processus historique qui a conduit en Europe à se sentir Français, Allemand, Italien, Grec, Espagnol, etc…. rien de tout cela aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis on parlera plutôt de patriotisme, c'est-à-dire d’un attachement à cet Etat porte étendard de l’unité des populations et de la liberté. Mais au sein de cette fédération, certains mouvements ont eu l’idée qu’il fallait diviser le pays en fonction des races. Malgré une influence du nazisme allemand, on ne peut pas résumer le nazisme à la seule question raciale, étant donné que celui-ci est profondément rattaché au nationalisme romantique allemand, ce qui n’est pas le cas aux Etats-Unis, où toute dimension nationale est évacuée au profit de la seule dimension raciale. Certes certains objecteront que les mouvements suprématistes piochent abondamment dans le folklore germanique (runes, etc…) mais cela est plus le fruit d’une démarche racialiste que nationaliste. Aux Etats-Unis la démarche racialiste et suprématiste est souvent rattaché à quelques ouvrages comme le fameux « White Power » de Georges Lincoln Rockwell ou les non moins célèbres « Carnets de Turner » de Andrew Mac Donald. Il n’est pas question ici d’affirmer que tout ce qui est raconté par ses mouvements est à 100% du délire, mais de montrer que leur combat est propre à l’histoire des Etats-Unis et à une conception états-unienne (ou plutôt WASP), du monde… Un des grands leitmotiv de ce suprématisme est la RAHOWA (Pour Racial Holy War – Guerre Sainte Raciale) et qui place au centre de sa pensée l’idée qu’il y aurait une lutte des races (et non une lutte des classes, d’où l’anti-marxisme qui conduit à dire que le marxisme oppose les gens d’une même race comme en Europe à l’accusait d’opposer les gens d’une même nation**). Cette Guerre Sainte peut être adjointe à une forme de messianisme protestant comme c’est le cas par exemple de l’Aryan Nation de G. Butler. Les Anglo-saxons seraient la race élue de Dieu, Jésus Christ était un « aryen » et l’Amérique était la terre promise. Notez qu’on retrouve exactement la même chose en Afrique du sud pour certains Afrikaners (voir ce que j’avais écris ici).
Le logo de "Aryan nations"
(Notre race est notre nation)
Ce discours s’est massivement diffusé en Europe par certains mouvements anglais et pose une vraie question. S’il est clair que l’immigration de peuplement menace biologiquement les européens et que la propagande subventionnée prône le métissage et la dévirilisation de l’homme blanc, doit-on pour autant ne combattre que sur cet aspect, en oubliant que nous avons une histoire propre et que nous devons intégrer cette donnée dans notre tradition politique et non calquer des logiciels de pensée anglo-saxons sur une vieille nation comme la France ? Il n’est pas question de Guerre Sainte raciale en France ou de Pouvoir blanc sur la Terre. Il est simplement question de reprendre les leviers de la souveraineté pour refonder une France et une Europe nouvelles, définir clairement un Français comme un européen de langue française et replacer le droit du sang au centre du débat.
L’influence russe : l’eurasisme
Après les Etats-Unis, la Russie. Si nous pouvons contester l’influence de la pensée anglo-saxonne américaine sur le nationalisme français, nous pouvons également nous questionner sur l’influence russe, cela n’est pas un exercice simple étant donné que nous avons plutôt de la sympathie pour l’histoire et la culture russe. Mais il est nécessaire d’avoir un regard critique.
L’eurasisme est une conception géopolitique propre à la Russie qui est un pays à cheval sur deux continents (Europe et Asie). Un Russe ne peut abandonner ni sa dimension européenne, ni sa dimension asiatique. De là va naître l’eurasisme. La pensée eurasiste a beaucoup percée ces dernières années par l’intermédiaire d’Alexandre Douguine, qui a fait paraître il y a quelques mois la Quatrième Théorie Politique, celle qui doit succéder au libéralisme, au communisme et au fascisme et affronter la seule qui a survécu au XXe siècle : le libéralisme. Les théories de Douguine ne sont pas dénuées d’intérêts et reprennent un large aspect traditionnel, fortement séduisant pour tous ceux qui se sont intéressés à la Tradition (Evola, Guenon, etc…). C’est une façon pour les russes de répondre aux Etats-Unis, qui impulsent la mondialisation libérale, l’unipolarité et la sous-culture de la consommation de masse (par la musique ou le cinéma). Cependant cela ne doit pas nous faire oublier qu’il s‘agit d’une vision russe du monde.
En effet l’eurasisme est une vision impériale russe ce qui pose immédiatement la question du voisinage de la Russie. Ainsi les eurasistes considèrent que la Biélorussie, l’Ukraine et les pays baltes sont des territoires qui doivent leur être liés, alors que les nationalistes de ces pays veulent quant à eux être indépendants de ce voisin gargantuesque. D’où les tentatives d’intégration zélée, et malheureuses, au sein de l’espace euro-atlantique matérialisé par l’UE.
Les Français auraient tort d’embrasser de façon trop naïve cette vision du monde, car cela pourrait les conduire à se couper des pays de l’est, l’Allemagne a sur ce point bien plus de finesse, en appliquant, encore une fois, sa stratégie impériale à l’est via l’UE (en intégrant la Pologne, les pays Baltes et en faisant des appels au pied à l’Ukraine) tout en se ménageant de bons rapports avec la Russie (Nord Stream, grâce de Khordokovski). Ce n’est pas en embrassant béatement l’eurasisme que le nationalisme français sortira de sa crise doctrinale actuelle. Au contraire, la France est historiquement un pays d’équilibre entre les empires et porte également son propre projet impérial, et l’eurasisme ne consiste pas simplement à défendre la souveraineté de l’Etat-nation russe, il consiste à encourager la Russie à avoir une hégémonie sur d’autres Etats-nations, Alexandre Douguine ne fait aucun mystère là-dessus. Il faut donc retrouver notre voie d’équilibre des puissances, développer notre propre projet impérial et favoriser l’idée selon laquelle les peuples doivent se gouverner eux-mêmes. Un nationaliste français doit pouvoir mener des tractations diplomatiques qui permettent à des voisins de vivre en paix. En un mot la Russie devra être un partenaire, mais cela ne nous empêche pas de faire valoir notre vision du monde et nos intérêts propres. Nous n’avons pas à devenir une colonie russe après avoir été une colonie des Etats-Unis.
Conclusion:
Ainsi par ces quelques modestes considérations nous avons pu passer au crible trois tentations de sortir du nationalisme traditionnel pour apporter une réponse aux temps présents : la volonté d’une autre Europe qui serait fédérale et ethnique, la volonté de préserver la race blanche ou la volonté de s’opposer aux Etats-Unis par le biais de la Russie.
Bien que le courant ethno-régionaliste soit surement le plus capable de faire l’équilibre entre les deux autres (suprématisme et eurasisme) ce qui explique que des personnalités issues du GRECE flirtent depuis longtemps avec l’un ou l’autre courant, ces trois grands courants, ne doivent pas nous faire oublier notre tradition politique propre, il faut plutôt les voir comme des sources d’inspiration pour constituer un corpus idéologique sérieux permettant aux Français d’affronter le monde dans lequel ils sont.
Il paraît important de ne pas rejeter l’idée fédérale, ni l’idée d’Europe puissance, il faut aussi enrayer la disparition de l’Homme européen et il convient de (re)trouver notre place dans le jeu géopolitique actuel qui tend vers la multipolarité depuis plusieurs années. La question de la sortie du capitalisme est ici fondamentale.
Nous pourrions œuvrer à bâtir une France fédérale et communale (ce qui reprend l’idée maurrassienne et proudhonienne, et non simplement « allemande ») au sein d‘une Europe puissance à l’ouest constituée des nations libérées du Léviathan euro-atlantiste, de la finance et du Capital. Il faudrait redéfinir la nationalité française sous un angle plus ethnique et revitaliser les Européens. Enfin, cet ensemble mènerait une politique de désaméricanisation, de coopération avec les puissances émergentes et les pays non-alignés, tout en préservant ses intérêts et ceux, in fine de l’Europe romano-carolingienne vers laquelle nous devrons nous projeter.
Jean/CNC
Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.
* On trouvera quelques points communs entre la carte de l'Europe des Waffen SS et celle du projet actuel de redécoupage régional de la France:
**: La Rahowa, tout comme la lutte des classes, reposent paradoxalement sur des théories plutôt darwinistes de lutte entre des groupes humains concurrents.
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De Carla Bruni à Julie Gayet: les starlettes présidentielles
De Carla Bruni à Julie Gayet: les starlettes présidentielles
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Actrice de catérorie B, mignonne, sympa, et au talent moyen, (rien à voir avec les Adjani, Deneuve, Huppert…), la starlette Julie Gayet, qui n’est d’ailleurs plus toute jeune, a réussi un coup de com magistral pour booster sa carrière : s’afficher comme la maitresse de Flamby, surnom irrévérencieux attribué à M. François Hollande. Devenir la maîtresse d’un homme en vue, surtout s’il est président de la République, voilà qui permet de compenser, par la médiatisation, un talent improbable.
Mais ce qui est intéressant, c’est le parallèle à faire avec M. Sarkozy, l’ennemi juré de M. Hollande. Comme si ce dernier suivait, par une sorte de fatalité tragi-comique, le parcours de son prédécesseur détesté et possible challenger à la prochaine élection présidentielle. Tel un vaudeville qui se répète. Carla Bruni, elle non plus, n’était pas au top niveau de la chansonnette ; mais, mannequin ayant atteint la limite d’âge, elle a réussi à se refaire une santé par l’effet marketing de son mariage avec le président de la République. Calcul réussi : ses prestations ”musicales” et ”artistiques”, qui seraient passées inaperçues si elle avait épousé mon libraire – ou qui n’auraient probablement pas eu lieu – ont recueilli un certain succès. Le marketing est plus fort que le talent et ça ne date pas d’aujourd’hui.
Ces deux charmantes quadras, qui appartiennent à la gamme moyenne/basse du showbiz (comme une Renault Clio par rapport à une Aston Martin Vanquish) ont, avec une certaine intelligence, tenté de grimper dans la gamme supérieure en devenant la favorite du chef de l’État. Bien joué. On verra si ça marche, si Julie Gayet obtient des rôles phare et si Carla Bruni se hisse au niveau de Barbara. Peu probable, mais sait-on jamais ? La médiocrité est parfois compensée par la notoriété.
Celle qui a mal joué son coup, c’est la journaliste moyenne gamme Valérie Massonneau, épouse Trierweiler, qui s’est carbonisée en envoyant son tweet pour soutenir un opposant électoral de Ségolène Royal, par un réflexe de jalousie, gaffe impayable dont elle doit évidemment se mordre les doigts. Valérie, par rapport à Julie et à Carla n’a pas été une bonne courtisane, parce qu’elle a laissé apparaître, par naïveté, son ambition sans les fards nécessaires. Elle n’a sans doute jamais lu Saint Simon et sa chronique du Grand Siècle où le duc explique qu’une courtisane doit cultiver l’impassibilité.
On pourrait comparer, en effet, ces dames aux Pompadour et Du Barry. Mais ça n’a rien à voir. Les maîtresses des rois avaient, comme leur royal amant, du panache. En revanche, les histoires à rebondissement, et parfaitement similaires, des deux PR successifs Sarkozy et Hollande, avec leurs nanas ont un côté petit-bourgeois horriblement banal et vulgaire. Le pire, c’est M. Hollande, avec son casque et son scooter qui va en catimini voir sa chérie. Qui délaisse son épouse pour une première maîtresse et puis largue cette dernière pour une nouvelle courtisane plus jeune et ce, sans savoir gérer la confidentialité de sa vie privée. « Pauvre petit bonhomme ! » comme l’écrit méchamment un grand quotidien américain. L’incapacité totale des services de protection, incapables de repérer un paparazzi et a fortiori un tueur n’a pas tellement d’importance (1).
Ce qui est plus grave, c’est la dévalorisation symbolique du chef de l’État, commencée par M. Sarkozy et aggravée par M. Hollande, dégradant l’un comme l’autre la fonction souveraine. Ce bal des courtisanes, femmes, demi-épouses, maîtresses, étalé sur la place publique est non seulement la risée des médias internationaux mais un très mauvais signal envoyé aux Français.
Bien sûr, il faut respecter l’intimité et la sincérité de chacun, amoureuses, sexuelles et conjugales. Mais quand on est élu chef de l’État français, on n’est plus un citoyen comme les autres. La notion de ”vie privée” n’est plus pertinente. Ou alors, il faut choisir un autre métier. Ni M. Sarkozy ni M. Hollande, dont la ressemblance est au fond assez étonnante, n’ont vraiment compris ce que signifiait être président de la République française. Les courtisanes, elles, l’ont bien compris.
Note:
(1) On ne voit pas très bien qui pourrait vouloir attenter à M. Hollande. Sa vacuité politique est sa meilleure protection. Ce qui explique le relâchement des services de sécurité.
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jeudi, 23 janvier 2014
Francotiradores no identificados disparan contra manifestantes en Kiev
Ex: http://www.elespiadigital.com/
Manifestantes han muerto en el centro de Kiev por heridas de bala, según han informado varios medios locales, aunque la policía ucraniana negó que haya empleado armas de fuego en los enfrentamientos que prosiguen desde el domingo pasado. La agencia Liga.Novosti informó -citando a la oposición- que las personas resultaron muertas por disparos de francotiradores ocultos en la calle Grushevski, junto a la sede del Gobierno y escenario de los últimos enfrentamientos. El portavoz del Ministerio del Interior, Serguei Burlakov, ha asegurado que no se puede responsabilizar a la Policía por la muerte de los manifestantes dado que no portan armas de fuego.
La “oposición” de Ucrania amenazó con "atacar" si no se cumplían sus exigencias
Líderes de la oposición ucraniana amenazaron con "pasar a la ofensiva" si el presidente Víktor Yanukóvich no cumple con sus exigencias. "Si el presidente no responde mañana, vamos a pasar a la ofensiva", declaró uno de los líderes opositores, el exboxeador ultra Vitali Klitschko. La violencia la tenían planificada…
Además, el que se ha convertido en una de las cabezas visibles más populares de la oposición instó a los manifestantes a quedarse en el centro de Kiev, defender la plaza de la Independencia (Maidán) y prepararse para una ofensiva policial en su contra.
Otro político opositor ucraniano, Arseni Yatsenyuk, dio a Yanukóvich un ultimátum de 24 horas para responder a sus peticiones.
Una ola de violencia provocada por una nueva “red Gladio” que agrupa a unos dos mil agitadores
Las protestas que sacuden Ucrania desde el pasado noviembre entraron en una fase violenta. El Parlamento endureció las sanciones antidisturbios, mientras que los enfrentamientos entre los manifestantes y la Policía se han cobrado víctimas mortales.
La noche del miércoles un grupo de desconocidos tomó el control de un edifico en la céntrica calle Kreschátik de la capital ucraniana, en el que se encuentra una oficina del canal de televisión municipal Kiev, informó el servicio de prensa del ayuntamiento citando a varios empleados de la cadena.
El número de heridos entre los agentes de seguridad durante los disturbios en Kiev ascendió a 218, según informó la página web del Ministerio del Interior de Ucrania. 99 de ellos tuvieron que ser hospitalizados con lesiones, fracturas, quemaduras, heridas de arma blanca o envenenamiento con sustancias desconocidas.
Los manifestantes construyeron una segunda línea de barricadas en la calle de Grushevski, cerca del hotel Dnepr. Mientras tanto, los neumáticos en llamas bloquean la misma calle en el tramo cercano al estadio del Dinamo de Kiev.
Los dos hombres que habían sido considerados muertos en la calle de Grushevski recibieron heridas de balas: una de calibre 7,62 milímetros de un rifle de francotirador Degtiariov, y otra de calibre 9 milímetros, presumiblemente de una pistola Makárov, informa la cadena Expreso.
Un hombre de 22 años que anteriormente fue declarado muerto por la oposición está vivo, informan los médicos de un hospital de la capital ucraniana. El joven se cayó desde lo alto de la columnata de 13 metros de altura que se encuentra próxima al estadio del Dinamo de Kiev.
La céntrica calle de Grushevski está cubierta de humo negro procedente de la quema de los neumáticos que los manifestantes han traído de todo Kiev. Según la agencia Unian, su objetivo es crear una cortina de humo que dificulte el asalto policial de Maidán, donde se concentran 2.000 personas.
Desalojos, secuestros y agresiones a la población civil por parte de los “manifestantes”
Un vehículo blindado de las fuerzas especiales desmanteló las barricadas de los violentos. Las autoridades de Kiev pidieron a quienes trabajen en el centro urbano que abandonen sus oficinas a las 16:00 (hora local).
Los manifestantes de Maidán se arman con mazas metálicas de fabricación casera. Los agentes de seguridad han encontrado casi 100 mazas en el edificio de la administración capitalina, que los protestantes tomaron durante cierto periodo de tiempo grupos ultras.
"En todos los disturbios en Kiev participan los mismos grupos radicales", afirma un comunicado del Ministerio del Interior ucraniano.
La Fiscalía General de Ucrania denuncia el secuestro de más de 50 personas durante la noche. Según revelan los testigos, los golpearon y llevaron a una dirección desconocida. Según la explicación ofrecida por los fiscales, estos hechos evidencian el crecimiento de la violencia por parte de los integrantes de las agrupaciones extremistas y otras respecto a las fuerzas del orden y la población civil.
La Policía de Kiev empezó a retirar las barricadas en el centro de la capital de Ucrania. A su vez, los manifestantes comenzaron a lanzar piedras y cócteles molotov contra los agentes, obligándoles a retirarse, aunque luego respondieron a los ataques con granadas aturdidoras. Posteriormente, las fuerzas especiales reanudaron el proceso de desmantelamiento.
El primer ministro de Ucrania, Nikolái Azárov, dijo a una cadena de televisión rusa que la información sobre el número de participantes de las protestas antigubernamentales ha sido exagerada por los medios. Por otro lado, la participación en el mitin de los detractores de la integración en la UE está minusvalorada. En el denominado 'Euromaidán', afirmó, "se han reunido tres provincias", mientras que "en el otro Maidán [conocido en la prensa local como 'Antimaidán'] está representada toda Ucrania".
Tres de los hospitalizados en Kiev han perdido un ojo en los enfrentamientos callejeros. A otro se le amputó una mano a consecuencia del traumatismo recibido. Los manifestantes usan palos con punta metálica que repartieron entre ellos los organizadores de la protesta.
"Esas varas son una arma blanca peligrosa que ellos están dispuestos a emplear para herir a los agentes de las fuerzas del orden", afirmó el comunicado difundido por el Departamento de Seguridad Pública de la Policía ucraniana.
Yanukovich llama al diálogo
El mandatario ucraniano pide a la oposición en un comunicado publicado en su página web que se siente a la mesa del diálogo. "Os pido que no respondáis a los llamamientos radicales, todavía no es tarde parar y arreglar el conflicto de forma pacífica", declaró el presidente ucraniano, Víktor Yanukóvich, en un mensaje a los manifestantes antigubernamentales en Kiev.
Injerencia occidental descarada apoyando a los grupos violentos
El Ministerio de Justicia de Ucrania ha expresado su preocupación por los diplomáticos extranjeros que visitan los edificios administrativos tomado por la oposición. "Los manifestantes están preparando cócteles molotov en esos edificios", dijo la ministra de Justicia, Yelena Lukash, llamando a los países europeos a condenar la violencia cometida por la oposición en Kiev.
Las Fuerzas Armadas de Ucrania no participarán en los acontecimientos relacionados con las protestas en Kiev. "Todo el personal militar y todos los equipos se encuentran en sus lugares de emplazamiento permanente", dijo una fuente del Ministerio de Defensa de Ucrania a la agencia Interfax.
José Manuel Durão Barroso, presidente de la Comisión Europea, ha lamentado las víctimas mortales en Ucrania y ha pedido a las autoridades que tomen medidas para controlar la crisis. "Estamos conmocionados por la muerte de dos manifestantes y expresamos nuestras condolencias más profundas a sus familias. Pedimos a todas las partes que se abstengan del uso de la violencia", insistió.
La Embajada de EE.UU. en Ucrania advierte sobre la imposición de Washington de sanciones a quienes hayan usado fuerza contra los participantes de Euromaidán.
"Tenemos información de que todo esto se está estimulando principalmente desde el extranjero", dijo el ministro ruso de Asuntos Exteriores, Serguéi Lavrov, en referencia a las protestas que sacuden Ucrania. "Resulta que estos promotores ni siquiera tienen en cuenta los intereses de la propia oposición ucraniana, ya que intentan incitarla a la violencia".
"Quienes organizan los disturbios están violando todas las normas de comportamiento europeas", dijo el jefe de la diplomacia rusa. "Cuando algo semejante suceda en los países de la Unión Europea, nadie pondrá en duda la necesidad de medidas duras para detener la violencia y los disturbios", agregó Lavrov.
En el mismo sentido se expresó nuestro redactor Gustavo Morales en declaraciones a Rusia Today: http://actualidad.rt.com/video/actualidad/view/117727-ucrania-injerencia-europa-gobierno-militar
El Ministerio de Asuntos Exteriores de Ucrania confirmó la detención en Kiev de un empleado de Radio Liberty que lanzaba "objetos prohibidos" a los agentes policiales. El trabajador de la emisora no se identificó como tal durante la detención ni llevaba distintivos, aseguran fuentes del ministerio.
10:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, actualité, europe, affaires européennes, kiev, ukraine, émeutes en ukraine | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Europäische Visionen
09:17 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Evénement, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : événement, actualité, europe, affaires européennes, allemagne, nouvelle droite | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Naar nieuwe coalities in het Midden-Oosten?
Een nieuwe coalitie, een nieuwe richting, men zou bijna kunnen schrijven: een nieuwe lente! Waarom een ‘Veiligheids-as’? De grote hoeveelheden extremistische en salafistische jihadstrijders in Afghanistan en Irak, maar nu ook in Syrië en andere landen, hebben in elk geval als effect dat een aantal staten, van wie men het niet onmiddellijk zou verwachten, de handen in elkaar slaat om iets aan ‘het probleem’ te doen. Opmerkelijk is de stap wel, omdat het lijkt dat voor de eerste keer sinds decennia de oplossing, de organisatie en de structuur van de aanpak van ‘het probleem’ van binnen de regio zelf zal komen.
Twee vaststellingen tonen aan dat de politieke realiteit een aantal staten tot inzichten brengt. Stilaan komt men er in het Midden-Oosten ten eerste tot het besef dat niemand anders de regio zal komen redden. Ten tweede heeft men kunnen vaststellen dat grote groepen gewapende salafisten zich van geen grenzen wat aantrekken en gewoon overal – van Azië tot in Afrika – desintegrerend op de bestaande staatsstructuren inwerken.
Vier landen willen het militantisme te vuur en te wapen bestrijden, en willen hun staatsgrenzen zo veilig mogelijk houden – de ‘Veiligheids-as’ zou, aldus de waarnemers, kunnen bestaan uit Libanon, Syrië, Irak en Iran. Inderdaad landen met een totaal andere achtergrond, geschiedenis, samenstelling van de bevolking, staten die tot gisteren elkaars vijand waren. Enkele doelstellingen werden intussen geformuleerd: het intact houden van de territoriale integriteit en soevereiniteit, het opzetten van een rigoureuze militaire en veiligheidssamenwerking tegen alle rechtstreekse en onrechtstreekse dreigingen van deze extremisten. En tot slot willen de verschillende leden van de coalitie een gemeenschappelijk politiek wereldbeeld uittekenen dat kan leiden tot samenwerking ook op andere gebieden. Ambitieus? Dat in elk geval.
Nu al lijkt het dat deze coalitie niet anders dan succes kan hebben. De Jordaanse koning Abdoellah heeft vrij sterk bemiddeld in het tot stand komen van de nieuwe eenheid, en ook Egypte zou naar verluidt interesse hebben in de verdere ontplooiing van het project.
Uit de vaststelling dat een nieuwe coalitie in het Midden-Oosten zich aan het vormen is, moet in elk geval ook de conclusie worden getrokken dat de strategie van de VS – eerst Assad doen vallen, en dan pas Al Qaida aanpakken – op een mislukking is uitgedraaid: Assad is niet gevallen, Iran is niet geplooid, Hezbollah blijft zijn ding doen, en Rusland en China stappen ook niet opzij. Syrië zou wel eens het omslagmoment kunnen zijn, omdat een lokaal conflict er uitgroeide tot een regionaal conflict met sterke geopolitieke consequenties. Een conflict ook dat allerlei gewapende groepen Salafistische militanten een unieke opportuniteit bood om met zware wapens in een conflict in te grijpen. De zeer doorlaatbare grenzen in Syrië zorgden voor de rest.
De verliezers van het conflict zouden wel eens de Saoedi’s kunnen zijn. Voor hen ging het erom (aldus toch CIA-directeur Michael Hayden) een Soennitische machtsovername in Syrië te bewerkstelligen, en dit plan dreigt in de vernieling te worden gereden. Voor de Saoedische emirs ging het erom de sharia-rechtspraak in te voeren, en dat zal dus even moeten wachten. En mocht deze nieuwe ‘Veiligheids-as’ succesrijk zijn, en er bijvoorbeeld in slaagt de religieuze extremisten buiten spel te zetten, dat ziet het er helemaal nog minder goed uit voor het politieke gewicht van Saoedi-Arabië.
Om het geopolitieke plaatje van het Midden-Oosten begin 2014 volledig te maken: volgens bepaalde weblogs staat de wereld voor een politieke ommekeer die zijn gelijke nog niet heeft gezien. In een nieuw rapport van het Amerikaanse energieagentschap EIA staat te lezen dat Amerika binnen 3 jaar een recordhoeveelheid olie zal produceren van 9,5 miljoen vaten per jaar. De energieafhankelijkheid van het Midden-Oosten, en met naam van Saoedi-Arabië, die jarenlang het beleid van de VS bepaalde en domineerde, staat op het punt fundamenteel te worden doorbroken. De olie-import naar de VS zou van 40% nu dalen tot 25% in 2016.
Peter Logghe
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Hungary asserts its energy independence with South Stream
Hungary asserts its energy independence with South Stream
Ex: http://routemag.com
During recent talks in Budapest, the prime minister of Hungary, Viktor Orbán, and Gazprom’s CEO, Alexey Miller, announced that the construction of South Stream in Hungary will begin in April 2015. “We would like to see a South Stream on the territory of Hungary,” Orbán said. “It’s far better to have it running through the country than bypassing it.” Work completed on a tight schedule is a hopeful sign that both parties are taking their commitment to the project seriously.
Budapest’s decision may be “a final blow” to the delayed Nabucco pipeline, wrote Bloomberg. The Hungarian state secretary for energy affairs, Pál Kovács, was laconic when speaking about Nabucco as a potential alternative: “First of all, the international company <Nabucco> didn’t do everything it could have to ensure the success of this project. I must point out that apparently ten years was not enough time for them to put together a realistic and competitive concept; during that period they just wore everyone out and collected impressive fees and salaries, but after ten years we now have a clearer picture.”
At this point, South Stream is the only viable way for Hungary to solidify its position in the region as a transit power. South Stream Transport Hungary, a 50%-50% joint venture between Gazprom and the state-owned Hungarian Electricity Works (MVM), decided to finish construction in record time. The parties agreed to speed up the design and survey work, as well as the spatial planning and environmental impact assessment for the 229-kilometer-long Hungarian section of the South Stream. The first supplies of Russian natural gas are expected in Hungary as early as 2017. The National Development Ministry of Hungary claimed, “the country’s government will do everything in its power to remove any obstacles either to the realization of the South Stream gas pipeline or to the creation of a solution that is acceptable to all parties.”In other words, the investment environment in Hungary is ripe for development.
Energy cooperation will be definitely high on the agenda during Viktor Orbán’s present visit to Moscow. The two nations are in negotiations to upgrade Hungary’s only nuclear power plant, for which Russia plans to provide a EUR 10 billion loan. However, a significant focus will be on the South Stream project. Development Minister Zsuzsa Németh smoothed the way for the talks. In November at a conference titled “South Stream: The Evolution of a Pipeline,” she declared that all Hungarian energy solutions are developed in accord with the European Union energy policy, in order to ensure strong, long-term partnerships. [1]
Russia enjoys the unique status of being an important strategic partner for Hungary in matters pertaining to energy. In order to speed up coordination and implementation, the Hungarian government has declared South Stream to be a project of special importance to the national economy. In 2008, the then-prime minister, Ferenc Gyurcsány, and Vladimir Putin signed an agreement regarding Hungary’s participation in the Russian pipeline project. And in the summer of 2010, Orbán and his party Fidesz suddenly threw their political weight behind the deal with Russia. The prime minister of Hungary may use harsh rhetoric in his domestic policy, but he seems to understand the importance of taking a multi-pronged approach and diversifying his gas supplies.
Such a deliberate policy is not uncommon in Eastern Europe. South Stream may lack full backing at the EU level, but the most important regional players, such as Austria, see it as a cornerstone of European energy security. For example, Deutsche Welle has noted that Gerhard Mangott, a professor of political science at Innsbruck University and an established policy advisor, views the current critical position of the EU towards South Stream as questionable. According to Prof. Mangott, the South Stream project in fact increases the EU’s energy security. “This isn’t a matter of additional gas and increased dependency on Russia, rather this is an alternative pipeline, which is more modern and robust in type.”
Until very recently the European Commission had no objections to Hungary’s plans for energy independence. In his 2011 speech on South Stream, the EU commissioner for energypromised that “we <the European Commission> will not impose any unreasonable or unjustified level of administrative or regulatory requirements <on South Stream> and will act as fair partners. ”But today the relations between Budapest and Brussels are badly strained. Hungary’s sovereign government has been portrayed in the EU media as the community’s enfant terrible. One can only hope that the European Commission will respect Hungary’s sovereign energy policy, because a competitive approach and a transparent business environment rank high on the EU’s list of free-market values.
In no small measure the EU itself needs Russia’s natural gas to diversify its supplies and obtain clean fuel for its recovering industrial sector. Under such conditions it is counterproductive to burden a project that is in the interest of both parties with unnecessary red tape.Even worse, the bureaucratization (or, rather, eurocratization?) of South Stream seems to correlate with the ups and downs of Brussels’s foreign-policy strategy in Kyiv. As a result, the European Commission changes its bargaining position towards the continent’s largest infrastructure project depending on external political impulses. Is it fair to assume that the “invisible hand” of the European market was offended by failure in Kyiv?
[1] In 2012 Hungary received 5.3 billion cubic meters of natural gas from Russia.
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Muere el soldado japonés que siguió luchando 30 años después del fin de la II Guerra Mundial
Muere el soldado japonés que siguió luchando 30 años después del fin de la II Guerra Mundial
«Victoria o derrota, yo he hecho todo lo que he podido» respondió el subteniente japonés Hiroo Onoda en 1974 al enterarse de la derrota de Japón casi 30 años después de que hubiera finalizado la II Guerra Mundial. El soldado del Ejército Imperial nipón vivió durante tres décadas escondido en la selva de Filipinas convencido de que se seguía luchando.
Onoda solo entregó sus armas cuando su comandante le ordenó abandonar su escondite en una montaña de la isla de Lubang, a 112 kilómetros al sur de Manila. Cuando fue hallado en una montaña de la isla de Lubang, a 112 kilómetros al sur de Manila, el soldado japonés conservaba en su poder una copia de la orden dada en 1945 por el emperador Hirohito para que los soldados japoneses se entregasen a los aliados, pero él insistía: «Sólo me rendiré ante mi superior».
Onada había llegado a la isla de Lubang en 1944 a los 22 años con la misión de introducirse en las líneas enemigas, llevar a cabo operaciones de vigilancia y sobrevivir de manera independiente. Tenía una orden: no rendirse jamás y aguantar hasta la llegada de refuerzos. Con otros tres soldados obedeció estas instrucciones incluso después de la capitulación de Japón.
Vivió de plátanos, mangos y el ganado que mataba en la selva, escondiéndose de la Policía filipina y de las expediciones de japoneses que fueron en su busca desde que en 1950 se supo de su existencia por uno de los soldados que le acompañaban, que decidió abandonar la selva y volver a Japón. Onoda los confundía con espías enemigos.
Expediciones fallidas
Tokio y Manila intentaron contactar con los otros dos soldados japoneses durante años hasta que en 1959 finalizaron su búsqueda, convencidos de que habían muerto. En 1972, Onoda perdió a su último hombre al hacer frente a las tropas filipinas y Tokio decidió entonces enviar a miembros de su propia familia para intentar convencerle de que depusiera las armas. Todos los esfuerzos fueron en vano y su pista se perdió de nuevo hasta que fue avistado por el estudiante japonés Norio Suzuki en marzo de 1974 cuando hacía camping en la selva de Lubang.
Tuvo que desplazarse hasta la isla el entonces ya excomandante Yoshimi Taniguchi para entregarle las instrucciones de que quedaba liberado de todas sus responsabilidades. Solo así, Onada se rindió. Su madre, Tame Onoda, lloró de alegría.Los japoneses recibieron a Onada como a un héroe nacional a su regreso a Tokio por la abnegación con la que había servido al emperador. Tenía entonces 52 años. El exteniente contaría entonces que durante sus treinta años en la jungla filipina solo tuvo una cosa en la cabeza: «ejecutar las órdenes».
Un año después se mudó a Brasil, donde se casó con Machle Onuki y gestionó con éxito una finca agrícola en Sao Paulo. En 1989 volvió a Japón y puso en marcha un campamento itinerante para jóvenes en el que impartía cursos de supervivencia en la naturaleza y escribió su increíble aventura en el libro «No rendición: mi guerra de 30 años».
Onoda, el último de las decenas de soldados japoneses que continuaron su lucha sin creer en la derrota nipona, falleció este jueves en un hospital de Tokio a los 91 años por un problema de corazón, tras llevar enfermo desde finales del año pasado.
Fuente: ABC
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In morte di Hiroo Onoda: apologia dell'eroismo
di Daniele Scalea
Fonte: huffingtonpost
Si è spento mercoledì scorso Hiroo Onoda, il militare giapponese disperso nelle Filippine che, ignorando l'esito della Seconda Guerra Mondiale, continuò a combattere nella giungla, prima con tre commilitoni e - dopo la loro resa o morte - da solo, fino al 1974. Inizialmente rifiutò d'arrendersi pure di fronte ai messaggi con cui lo si informava della fine del conflitto, ritenendoli una trappola. Depose le armi solo quando il suo diretto superiore di trent'anni prima si recò da lui per ordinarglielo, dispensandolo dal giuramento di combattere fino alla morte. Raccontò la sua storia in un libro, pubblicato nel 1975 da Mondadori col titolo Non mi arrendo.
La storia di Onoda apparirà senz'altro "esotica" (roba da giapponesi!) e "arcaica" (ormai le guerre non ci sono più! In Europa Occidentale, s'intende, perché nel resto del mondo ci sono eccome) a gran parte dei lettori italiani del XXI secolo. Chi di noi riesce a immaginarsi, poco più di ventenne nella giungla, restarci trent'anni solo per onorare un giuramento e battersi per la causa che si ritiene giusta? Eppure la storia di Hiroo Onoda qualcosa da insegnarci ce l'ha; e proprio perché la sentiamo così lontana, temporalmente e culturalmente, da noi.
In quest'epoca così moderna e avanzata, il lettore al passo coi tempi potrà ben pensare che, in fondo, Onoda era solo un "fanatico", un "folle", un "indottrinato". Nei tempi bui che furono, il senso comune l'avrebbe definito un "eroe". Questa figura dell'Eroe, così pomposamente celebrata nei millenni passati, ha perso oggi tanto del suo smalto - presso la civiltà occidentale, e in particolare europea. Bertolt Brecht sancì che è sventurata quella terra che necessiti di eroi. Il nostro Umberto Eco ha deciso che l'eroe vero è quello che lo diventa per sbaglio, desiderando solo essere un "onesto vigliacco" come tutti noi altri. Salendo più su troviamo il nuovo vate d'Italia: Fabio Volo ha scritto che non è eroe chi lotta per la gloria, ma l'uomo comune che lotta per la sopravvivenza.
Prima di discutere queste tre idee, precisiamo che l'Eroe si definisce (o almeno così fa la Treccani) come colui che si eleva al di sopra degli altri: in origine più per la nobilità di stirpe, in seguito per la nobiltà nell'agire. L'Eroe non è necessariamente un guerriero: semplicemente la guerra, mettendo chi le combatte di fronte a situazioni e rischi assenti nella vita comune, facilita il manifestarsi dell'eroismo. Ma non è banalizzazione dire che l'Eroe può esserlo nel lavoro, nella scienza, nella politica, nell'arte e così via. È invece banalizzazione individuare l'eroismo nel fare ciò che tutti fanno, perché viene meno il senso stesso del termine: l'elevarsi, il fare più del normale, il più del dovuto. Dove tutti sono eroi, nessuno è eroe.
Alla luce di quanto appena detto, si coglierà l'illogicità della formulazione di Volo (per la cronaca: tratta da Esco a fare due passi), pure se inserita nel suo epos dei broccoletti (in sintesi elogio di mediocrità e de-gerarchizzazione di valore; ma se proponi un modello anti-eroico, allora parla di anti-eroi e non di eroi). Tutti sopravvivono, indotti in ciò dall'istinto di autoconservazione, e non vi è nulla di particolarmente commendevole nel far ciò che si è costretti a fare. Al contrario, l'Eroe per distinguersi dalla massa può andare contro l'istinto di autoconservazione (sacrificare, o porre a rischio, la propria vita per conseguire un obiettivo o per salvare altre vite), o fare più di ciò che è da parte sua dovuto. Non potremmo definire un eroe, ad esempio, un Giacomo Leopardi che sacrifica la sua salute e la sua felicità per diventare un sommo poeta, e così deliziare contemporanei e posteri?
L'idea della scelta libera e volontaria pare elemento costitutivo dell'eroismo, e ciò richiama in causa anche Eco. È in fondo diventato un cliché anche hollywoodiano, quello per cui l'eroe protagonista del film non diviene tale perché convinto della causa per cui battersi, ma solo perché travolto dagli eventi. L'escamotage classico vuole che i "cattivi" massacrino la sua famiglia, inducendolo per vendetta a combatterli. Questo leit motiv lo ritroviamo in tanti film di successo: pensiamo a Braveheart, The Patriot, o Giovanna D'Arco di Luc Besson, dove tra l'altro il primo e l'ultimo cambiano la vera storia pur d'inserirvi il tema suddetto. Gli appassionati di cinema potranno trovare molti più esempi, anche in generi diversi dall'epico e dallo storico. A quanto pare, l'individuo occidentale medio riesce ad accettare molto più la vendetta personale che lo schierarsi coscientemente per una causa collettiva che si ritiene giusta.
Eppure, lo ribadiamo, è la libera scelta a dare davvero valore all'atto eroico. Sembrano in ciò molto più savi dei nostri maître à penser odierni i teologi riformatori del Cinquecento quando, con logica rigorosa, notavano che non vi può essere merito individuale senza libero arbitrio. Così come una salvezza decisa da Dio è merito esclusivamente di Dio, un atto eroico costretto (non semplicemente indotto: costretto) dalle circostanze è "merito" delle circostanze stesse.
Rimane in ballo la questione se sia davvero una sventura aver bisogno di eroi. Tanti pensatori hanno più o meno esplicitamente ricondotto il progresso a un meccanismo di sfida-risposta, in cui spesso giocano un ruolo essenziale individui straordinari per la loro capacità creativa. Tra i più espliciti assertori di tali tesi nel secolo scorso, citiamo alla rinfusaA.J. Toynbee, H.J. Mackinder, Carlo Cipolla, Lev Gumilëv. Sono le persone straordinarie (nel senso letterale di fuori dall'ordinario, e dunque non comuni) che, con i loro atti creativi (in cui spesso la creazione maggiore è l'atto in sé come esempio ispiratore per gli altri), rinnovano costantemente la vitalità di un popolo. Rovesciando l'aforisma di Brecht:sventurata quella nazione che non ha bisogno di eroi, perché significa che ha scelto coscientemente d'avviarsi sulla strada della decadenza.
Restiamo sull'eroismo, torniamo a Hiroo Onoda. C'è una lezione che potremmo apprendere dall'eroica follia di questo giapponese che per trent'anni continua da solo una guerra già conclusa, o dai mille altri eroi - di guerra e pace, armati di spada, penna o lingua che fossero? Io credo di sì.
Potremmo imparare da loro lo spirito di sacrificio e l'indomita fede di chi crede in ciò per cui lotta - sia essa una patria o un'idea, un partito o una persona, una guerra o una pace.
Dovremmo imparare da loro che eroismo non è sopportare supinamente, tutt'al più inveendo (ma su Facebook o Twitter, che la poltrona è più comoda della piazza) contro le storture del mondo; ma eroismo è insorgere, levarsi contro l'ingiustizia. Se il mondo è storto non è eroico guardarlo cadere, ma cercare di raddrizzarlo.
Dovremmo riflettere che se oggi le cose vanno male, mancano i diritti e abbondano le ingiustizie, la morale è corrotta, l'ingiusto trionfa e il giusto patisce; se l'oggi insomma ci pare sbagliato, dovremmo impegnarci a correggerlo.
Perché i diritti non li regala nessuno, la giustizia non si difende da sola, il progresso non viene da sé. Servono i creativi, servono gli eroi.
Con buona pace dei Brecht, degli Eco e dei Volo.
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mercredi, 22 janvier 2014
Ukraine, Russie, Europe
Ukraine, Russie, Europe
Le Cercle Georges Sorel est le cercle de formation politique et culturelle du réseau M.A.S. Il organise régulièrement des conférences et des débats. Comme le grand philosophe et grand théoricien Georges Sorel, notre cercle entend dépasser les clivages idéologiques pour fonder l'alternative.
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« On ne va pas aller mourir pour du pétrole »
«On ne va pas aller mourir pour du pétrole»
Entretien avec Aymeric Chauprade
Aymeric Chauprade, docteur en sciences politiques, savant de renommée internationale, l’un des spécialistes de pointe de la géopolitique en France, assigne à la Russie un rôle de première importance dans la mise en place du monde moderne. En quoi la croissance de l’influence russe est-elle liée à la renaissance de l’Orthodoxie ? Comment notre pays peut-il aider les chrétiens persécutés du Moyen-Orient ? Comment son rôle particulier est-il lié aux protestations récentes de millions de Français contre le mariage homosexuel ?
C’est là le sujet de notre discussion avec Aymeric Chauprade.
La foi et l’argent
Thomas : qu’est-ce qui attire particulièrement votre attention dans la Russie d’aujourd’hui ?
Aymeric Chauprade : Je comprends pourquoi, pour les Français de ma génération ou même plus jeunes, la Russie est si attirante aujourd’hui, et pourquoi les gens apprennent le russe et déménagent ici pour y fonder leur propre affaire. Ce n’est pas une sorte de phénomène marginal, le flot de ces gens est de plus en plus significatif. Ils ne sont pas, bien sûr, des dizaines de milliers, mais ils sont nombreux. Et ce phénomène est nouveau. Avant, les jeunes gens partaient aux U.S.A., brûlaient du « rêve américain ». Et maintenant, vient le remplacer le « rêve russe ». Et il est lié, à la différence du rêve américain, non aux aspects matériels et financiers, mais ce qui est plus important, à la recherche de soi, en tant qu’homme, à un retour aux sources chrétiennes. Pour la plupart des Européens, qui se réfèrent à leur culture chrétienne, la Russie incarne de plus en plus une sorte de contre modèle de l’Europe, en ce qui concerne les valeurs familiales et spirituelles.
Thomas : C’est étonnant, vous avez, pour un étranger, une idée si flatteuse des Russes…
A.C. : Bien sûr, les Russes participent à la société de consommation comme tous les autres dans le monde entier. Mais tout de même, ici, en Russie, on rencontre chez les gens quelque chose de profond, (peut-être la « mystérieuse âme russe » ?), la conviction que l’argent n’est pas dans la vie la valeur suprême. Et cela est vraiment attirant pour les jeunes Français, ceux du moins qui se trouvent en quête de plus profond que l’élargissement de leurs possibilités matérielles. C’est paradoxal, mais c’est un fait. Je vois d’un côté, en Russie, quelque chose de très proche de la culture américaine : le besoin d’amasser, le désir de déballer son niveau de réussite. Mais d’un autre côté, il y a là quelque chose qu’on ne trouve pas dans la culture américaine : si l’on fait connaissance avec un Russe d’une façon moins superficielle, on s’aperçoit que mise à part la soif de réussite, il y a en lui le désir de se trouver lui-même : « Qui suis-je et pourquoi est-ce que je vis » ? Et à mon avis, cela est directement lié en premier lieu au retour des Russes vers la religion, en partie à l’Orthodoxie. C’est une renaissance religieuse, le besoin de restaurer le lien du présent avec toute l’histoire russe. Je n’idéalise pas, cela plane dans l’air et se sent clairement. C’est seulement une réalité qu’on peut constater.
Thomas : Et que s’est-il donc passé pour que la Russie soit brusquement devenue attirante aux yeux des étrangers sur le plan des affaires ? Qu’est-ce qui a changé ?
A.C. : La façon de considérer la Russie a changé. Quand on disait « la Russie » dans les années 90, on comprenait la mafia. Et cela faisait peur de venir travailler ici et y investir de l’argent, on pouvait tout perdre d’un coup. Mais de telles associations n’existent plus. Les gens ont senti que sur le plan économique, ici, c’était maintenant sans danger. Il existe une différence colossale entre le tableau que tracent de la Russie les médias pro-américains et ce que connaissent de la Russie les analystes économiques. Les premiers considèrent tout ce qui est lié à la Russie d’une façon strictement critique.
Les seconds regardent les choses d’une façon lucide et réaliste et savent qu’en Russie, toutes les conditions sont rassemblées pour y conduire des affaires. J’ai personnellement entendu dire lors d’une conférence au directeur d’une compagnie française très importante : « Avant, nos entrepreneurs allaient en Chine, mais en réalité, personne n’a rien pu y gagner, à part les marques de luxe. Aujourd’hui, les compagnies françaises importantes gagnent beaucoup d’argent en Russie. Celui qui investit ici fait de bonnes affaires ».
La comparaison avec la Chine est vraiment intéressante. Il y eut en effet la période du boum chinois, les Européens ont pris pied dans le marché chinois, et au début, semblait-il, les bénéfices croissaient à des rythmes extraordinaires. Mais la différence entre les cultures est telle que les gens tombaient dans une véritable frustration et sortaient de ce marché : ils ne parvenaient pas à être « chez eux » dans cette civilisation, ils restaient de toute façon « étrangers » en Chine. Alors que les Russes et les Français, malgré toutes les différences sont en fin de compte très proches.
Thomas : En quoi la renaissance économique du pays est-elle liée au retour des Russes vers la religion ?
A.C. : J’ai rencontré des Russes qui sont matérialistes à 100 %. Mais j’ai aussi rencontré personnellement ceux qui gagnent beaucoup d’argent mais se souviennent qu’il y a quelque chose de plus grand que l’argent, par exemple le salut de l’âme. Ces entrepreneurs qui sont loin d’être pauvres décident à un certain moment de dépenser une partie (parfois importante) de l’argent gagné pour financer des projets liés à l’Église, à l’éducation, à l’illumination, afin que les gens viennent à la foi en Dieu. C’est à mes yeux très important. À ce propos, cela existe aux U.S.A., dans les milieux protestants. En France, justement, cela nous manque beaucoup, peu de gens qui, ayant gagné beaucoup d’argent voudraient l’affecter à la cause de la renaissance de la religion et des valeurs spirituelles. De mon point de vue, c’est la maladie gravissime de l’Europe Occidentale contemporaine.
Rattraper et dépasser l’Occident ?
Thomas : Quelles sont vos impressions personnelles de votre participation au club de discussion « Valdaï » en septembre 2013 ?
A.C. : Honnêtement, j’en garde des sentiments mitigés. D’un côté, j’ai été impressionné par le niveau du déroulement de l’évènement lui-même, la diversité des experts très intéressants et l’organisation intelligente des discussions. Mais ce qui me troublait d’un autre côté, c’est que la philosophie générale de « Valdaï » est pénétrée de part en part par la vision du monde occidentale et libérale. J’avais l’impression que toute une classe de politiques russes, rassemblés à Valdaï, pas tous mais la majorité, essaie de dépasser l’Occident sur le plan des valeurs libérales. Et ils essaient de le faire de telle manière que la Russie reçoit ces valeurs comme la norme. D’après moi, c’est étrange. La Russie sur le plan spirituel et culturel a toujours suivi son propre chemin historique, et elle a aujourd’hui la possibilité de créer son propre modèle de civilisation sans copier l’Occident. Cela sonnera peut-être comme une provocation, mais quand à Valdaï j’ai entendu certains politiques, j’ai eu l’impression qu’ils se sentaient comme des représentants d’un pays du tiers-monde, et tentaient de toutes leurs forces de se montrer à leur avantage devant l’Occident « civilisé », comme pour dire : « Nous aussi, nous avons le progrès, regardez comme nous sommes libéraux. » Comme s’ils étaient des élèves, et que de l’Occident étaient venus des professeurs qui leur disaient avec condescendance : « Eh bien que voulez-vous, il vous faut encore, bien sûr, travailler à la lutte contre la corruption, à la défense des droits des minorités. Vous avez bien sûr fait des progrès particuliers, mais ce n’est quand même pas suffisant. » Et les savants russes, s’excusant, répondent : « Oui, oui, oui, nous allons essayer, nous allons grandir. » Je considère que la Russie mérite mieux.
Thomas : Mais il y vraiment en Russie de grands problèmes de corruption, tout le monde le sait…
A.C. : Je ne veux pas dire qu’en Russie tout soit rose. Je dis que dans les questions de civilisation et de culture, la Russie a ses réalités historiques, et il n’y a pas de nécessité à l’évaluer toujours sur le fond des pays occidentaux. Il va sans dire qu’en Russie, comme dans tout autre pays, il y a des problèmes. Il faut lutter impitoyablement contre la corruption, Mais soit-dit en passant, elle existe aussi de la corruption en Occident.
Thomas : Est-ce possible ?
A.C. : Le fait est que les critères pour déterminer le niveau de corruption de tel ou tel pays sont établis et installés par des agences occidentales et que d’après leurs estimations, en France, en Allemagne ou aux U.S.A. la corruption, cela va sans dire, ne peut exister. C’est pourquoi je ne prendrais pour preuves leurs estimations qu’en Russie tout va mal qu’avec prudence. J’affirme qu’en Europe, la corruption existe aussi. Peut-être n’est-elle pas aussi voyante, aussi criante, mais elle existe. Elle est seulement cachée, masquée, exprimée d’une autre manière que « Je te donne l’argent, tu me fais le contrat ». Dans le cas de l’Occident, il est plutôt question d’une corruption de l’esprit, du caractère des gens eux-mêmes. C’est une sorte de profonde corruption morale, exprimée en cela qu’on a complètement exclu Dieu de notre vie. Mais personne n’a parlé à Valdaï de cette corruption fondamentale du monde occidental.
Il faut défendre les chrétiens
Thomas : Pourquoi les persécutions de chrétiens au Moyen-Orient sont-elles devenues si cruelles ces derniers temps ?
A.C. : En fait, les chrétiens du Moyen-Orient se trouvent depuis longtemps dans une situation de continuelle pression. La Turquie en est l’éclatant exemple. Au début du XXe siècle, huit pour cent de la population turque était chrétienne, et il est aujourd’hui question de quelques centièmes d’un pour cent. Il n’y a pourtant pas, en Turquie, de persécution physique des chrétiens. En revanche, on interdit l’enregistrement de nouvelles paroisses, et les gens sont obligés de quitter le pays d’eux-mêmes. En un mot, on essaie doucement et en silence d’étouffer le christianisme. Et c’est la situation générale des pays du Moyen-Orient.
Mais il y a une autre tendance, une relation ouvertement grossière et cruelle aux chrétiens. Cette tendance s’est activée particulièrement après la guerre d’Irak. Il faut malheureusement reconnaître que les guerres des U.S.A. dans cette région ont facilité à leur manière l’émergence du fondamentalisme islamique, en particulier sunnite. Que ce soit il y a quelques années en Irak ou aujourd’hui en Syrie, ce sont les mêmes extrémistes sunnites. Ils détruisent les églises, scient les croix, profanent les icônes et, bien sûr, éliminent physiquement les chrétiens, parmi lesquels apparaissent à nouveau de véritables martyrs. C’est pourquoi si le régime du président de la Syrie Bachar el Assad s’effondre, il est tout à fait évident que les persécutions ne feront que s’intensifier. En un mot, ces jeux politiques, cette union entre les U.S.A., la Grande-Bretagne et, à mon grand regret, la France, font les affaires des islamistes fondamentalistes dans leur lutte contre les chrétiens. Je souligne que je ne parle pas de l’islam dans son ensemble en tant que religion mais bien des fondamentalistes, c’est-à-dire d’un groupe particulier de gens aux dispositions guerrières à l’intérieur du monde musulman.
La Russie, dans la situation de la persécution des chrétiens au Moyen-Orient peut jouer un rôle vraiment historique, tout à fait dans le courant de toute l’histoire russe. Car au cours de nombreux siècles, jusqu’à la révolution de 1917, la Russie a été le défenseur assidu des chrétiens d’Orient. Et il est indispensable aujourd’hui, à mon avis, qu’elle redevienne ce défenseur. Il faut que la Russie qui se retrouve grâce au renouveau de l’Orthodoxie, envoie au monde le signal : « Nous sommes un État chrétien et les défenseurs des chrétiens. En dehors des chrétiens d’Orient, nous soutiendrons tous les chrétiens qui s’opposent à l’imposition des principes d’individualisme, au Diktat des minorités, à la légalisation du mariage homosexuel et ainsi de suite. Nous les soutiendrons pour défendre les valeurs traditionnelles ». De la sorte, ce sont précisément les valeurs traditionnelles qui deviendront la principale ressource russe, son principal outil, et feront de la Russie un acteur important de la politique mondiale. J’y crois et m’efforce de promouvoir cette idée de toutes les manières. Et je sais qu’en Russie, beaucoup considèrent que c’est justement dans cette direction qu’il faut avancer : s’engager dans l’éducation, expliquer le christianisme aux gens, pour devenir un État qu’on puisse appeler chrétien de plein droit.
Thomas : Le thème de la persécution des chrétiens est-il évoqué par les médias occidentaux ?
A.C. : Ça dépend. Dans l’ensemble, on peut dire que la tendance est de le minimiser. Mais la situation s’arrange petit à petit, car Internet apparaît comme une puissante source d’information alternative. Les ressources d’Internet rappellent aux principaux média traditionnels, par exemple, à des journaux français tels que Le Figaro ou Libération, l’état réel des affaires. Et quand de pareils médias ne disent rien d’un événement comme l’exécution de chrétiens à Maaloula, ces choses surgissent sur Internet, et les médias ne peuvent faire autrement que de les mettre en lumière. C’est pourquoi la situation évolue. Et de plus en plus de chrétiens en France se rendent compte que les chrétiens au Moyen Orient, par exemple les coptes en Égypte, sont réellement en danger.
La France se réveille
Thomas : En avril 2013, la loi sur le mariage homosexuel est entrée en vigueur en France, ce qui a suscité de massives actions de protestations de la part des défenseurs des valeurs traditionnelles. Qu’en pensez-vous ?
A.C. : Il s’est produit en France un événement d’une importance colossale. Bien sûr, auparavant, s’est produit un regrettable événement : la loi sur la légalisation du mariage homosexuel a été adoptée. La plupart des ministres, les socialistes et les « Verts », ont soutenu et soutiennent le mouvement en ce sens. Chaque jour que Dieu fait, pas à pas, ils s’efforcent avec persévérance de détruire l’aspect chrétien de la France contemporaine. Un exemple tout récent : ils ont promu la proposition de supprimer du calendrier français les fêtes chrétiennes pour les remplacer par des fêtes juives et musulmanes. Mais la société réagit quand même. Trois millions de personnes étaient dans la rue pour protester contre la légalisation du mariage homosexuel. Des gens d’âges divers, de bonnes familles, étaient prêts à manifester avec le risque d’être arrêtés, pour dire non à cette loi et défendre la seule conception normale de la famille. Sur ce point, il s’est produit quelque chose de très important. Bien qu’aujourd’hui la vague de protestation ait reflué, elle a enclenché tout un processus, ouvert la voie à tout un mouvement de résistance, comme si un ressort sur la porte s’était tendu sous la pression, la serrure avait été arrachée, et la porte s’était ouverte toute grande. Les gens savent maintenant qu’ils ont une plateforme où ils peuvent se rassembler pour défendre les valeurs familiales traditionnelles. En outre, il y a aussi d’autres directions de « combat » : la question de l’immigration, la question de l’islamisation etc. Je suis persuadé que nous assistons à un processus très important : le réveil des Français. Bien que pour parler d’une façon imagée, les forces du mal soient de toute façon très puissantes.
Thomas : Beaucoup sont persuadés que le mouvement pour la défense des valeurs traditionnelles doit prendre une dimension internationale. Que pensez-vous, sur ce point, d’une collaboration entre le France et la Russie ?
A.C. : C’est justement là-dessus que je m’efforce de travailler. C’est le thème qui m’occupe en permanence. Je suis persuadé que personne ne gagnera dans la solitude. C’est comme la lutte avec le nazisme; la menace était si forte qu’on ne pouvait la contrer qu’en s’unissant, et ce n’est pas par hasard que la Russie a trouvé un allié dans la Résistance française. Nous avons aujourd’hui devant nous une nouvelle forme de totalitarisme. Il n’est extérieurement pas aussi évident, il est masqué, il ne porte pas de casque militaire, mais c’est bien un totalitarisme, quoique rampant, on impose aux gens les valeurs libérales, on met en doute les concepts traditionnels de dignité de la personne, on pousse l’homme à se révolter contre Dieu, et en ce sens, le nouveau totalitarisme revêt des traits vraiment sataniques. Il faut opposer à ce totalitarisme une puissante résistance. Et si la Russie se déclare un État chrétien, et le défenseur des valeurs chrétiennes, cela deviendra justement une réponse, et la création d’un contre-modèle à ce que l’on impose aux gens en Occident. On le leur impose précisément. Je ne considère pas, par exemple, que la légalisation du mariage homosexuel réponde à une position sincèrement motivée des gens ordinaires dans les pays d’Europe. Non, c’est celle de la minorité au pouvoir qui cherche à imposer ses critères au peuple : ils ont fabriqué la théorie du genre qui « fonde » la légalisation des mariages homosexuels. Je suis sûr que les Européens de base eux-mêmes, comme d’ailleurs les Américains, n’en veulent pas. Et si on leur propose un contre modèle, ils l’adopteront. La Russie, en collaboration avec d’autres pays et organisations sociales qui soutiennent la famille traditionnelle peut le réaliser.
Thomas : Mais pourtant, comme les informations nous l’ont appris, bien que trois millions de Français soient sortis dans la rue, pas moins de 60 % de la population française, c’est-à-dire la majorité, soutenaient cette légalisation du mariage homosexuel. Et vous nous dites que ce n’est pas l’avis du peuple…
A.C. : Il faut parler ici de la logique de l’histoire de l’humanité en tant que telle. La majorité des gens, dans n’importe quel pays à n’importe quelle époque est malheureusement passive. C’est seulement un fait historique. Cela concerne n’importe quel peuple. Cela signifie que si un gouvernant inculque le mal, le peuple le reçoit et suit le mal. Si le gouvernant fait le bien, le peuple l’accepte et suit le bien. Cela ne signifie pas que la société est stupide, pas du tout. Simplement la plupart des gens vit au quotidien, s’occupe de ses affaires au jour le jour. Ce n’est pas mal, ce sont de bonnes gens qui éveillent en moi personnellement une vive sympathie. Mais on ne peut pas les appeler des citoyens conscients, on ne peut pas dire qu’ils réfléchissent à ce qui se passe dans leur État. C’est toujours une minorité qui est consciente, dans la société, et qui se bat et s’oppose. Elle va se battre, par exemple, pour la liberté de l’homme, ce qui, en fin de compte, veut dire la lutte pour le triomphe d’une vérité chrétienne. Ce schéma est valable pour toutes les sociétés. Rappelez-vous la Résistance française, dont les participants étaient bien sûr en minorité. Et même en U.R.S.S., il y eut de la même manière le mouvement des dissidents qui résistaient au régime soviétique, et pourtant les Soviétiques en majorité n’étaient pas des partisans du régime déterminés, la majorité simplement se taisait, nageait dans le sens du courant. Je le répète, telle est la philosophie de l’histoire. C’est la minorité active qui fait l’histoire, et la question est seulement de savoir quel choix elle va faire, dans le sens du bien ou dans celui du mal.
Thomas : N’êtes-vous pas seul de cet avis parmi vos collègues en France ? Le fait est que beaucoup généralisent, affirmant : « On considère en Occident… » Comme si l’Occident était quelque chose d’homogène, où l’avis des gens est unifié, et où les experts isolés, par exemple vous-même, vous êtes plutôt l’exception à la règle, le vecteur d’un avis marginal sur les choses. En quoi cela correspond-il à la réalité ?
A.C. : Je trouve important de le dire en Russie, dans une interview pour une publication russe. La réalité objective est la suivante : la majorité des gens en Occident ne réfléchit pas aux questions dont nous parlons maintenant. Et la minorité qui vit et travaille tous les jours avec ces questions se partage en deux groupes : le premier, ce sont ceux qui considèrent l’individualisme général comme la norme, et le deuxième, ce sont ceux qui trouvent indispensable de revenir aux racines chrétiennes. C’est là, je le répète, le tableau objectif. Ce sont ces deux minorités qui créent les partis et les organisations politiques. Ensuite, c’est la question du libre choix des citoyens aux élections. Pour parler de la France, il existe aujourd’hui un parti qui, d’après les analystes, dans un proche avenir deviendra le premier de France par sa popularité, c’est le Front national. Un parti qui se dresse contre le système existant. Ses partisans ne sont pas une minorité, c’est une partie notable des Français qui affirment l’importance des valeurs chrétiennes, la dignité de la personne, le danger de l’islamisation de la France, le refus de participer aux guerres des U.S.A., etc. Il ne convient donc pas de me considérer comme un bien grand original. Non, une grande quantité de gens, en France, raisonnent selon la même logique. Parmi les économistes, parmi les militaires. Si vous pratiquez un sondage chez les officiers, vous verrez que 30 ou 40 % d’entre eux sont disposés envers la Russie de façon très, très positive; beaucoup plus positive qu’envers les U.S.A. J’ai enseigné dix ans à des officiers, j’avais presque trois mille étudiants, je sais de quoi ils parlent et ce qu’ils pensent. Sans conteste, il est parmi eux des « atlantistes » des gens qui sont à cent pour cent pour l’O.T.A.N., qui raisonnent jusqu’à maintenant en termes de guerre froide; soi-disant, « les Russes sont d’affreux communistes ». Mais il y a une part significative d’officiers, particulièrement chez les jeunes, qui raisonnent d’une façon radicalement différente.
Thomas : Vous avez évoqué le parti « le Front national ». En Russie, la tendance est de craindre comme le feu les mots « national », « nationalité » etc. On confond le mot « nationalisme » avec le mot « nazisme ». Et tout ce qui est « national » entraîne une association directe avec fascisme, agression, génocide, camps de concentration, extermination physique des immigrés… Existe-t-il, d’après vous, un nationalisme pacifique et à quoi ressemble-t-il en pratique ?
A.C. : Il existe. L’exemple en est justement le Front national qui s’est déclaré dès le début comme un parti patriotique. Ce n’est pas un parti de nationalistes, si l’on comprend le nationalisme comme un synonyme d’agression. Le parti patriotique s’efforce de conserver le visage historique de la France, défend sa civilisation et sa culture contre les changements du système qui se produisent sous l’influence des étrangers. Il n’a jamais été question de chasser immédiatement du pays tous les immigrés. La question, c’est que le multiculturalisme nuit à la France dans un sens purement démographique, les gens qui sont arrivés des pays arabes et leurs enfants occupent de plus en plus la France et de ce fait, provoquent la guerre civile. Ce que nous voulons, c’est que les étrangers s’assimilent, c’est-à-dire deviennent proprement des Français. Cela peut naturellement être lié à l’adoption du christianisme. Mais pas forcément : celui qui trouve important pour lui de rester dans l’islam doit simplement connaître et accepter la culture française, ne pas obliger sa femme à porter le voile intégral, etc. C’est là le programme du Front national. On n’y trouve pas un mot sur le recours à la force contre les immigrés. En outre, parmi les députés élus à l’assemblée nationale il y a des Arabes, ce que peu de gens savent. Nous pensons simplement qu’une immigration trop abondante nuit à la France. Comme elle nuit à ces mêmes étrangers qui viennent en France
Je suis moi-même partisan du dialogue entre les civilisations. J’ai beaucoup travaillé et enseigné, par exemple au Maroc. J’ai pris parole à l’O.N.U. comme expert du Maroc. J’ai des dizaines d’amis et de collègues parmi les musulmans, je crois en une politique arabe de la France. Les pays arabes sont nos voisins par la Méditerranée. Nous avons d’excellentes relations avec eux. La seule chose que nous devions faire, c’est contrôler les flux migratoires. Car aujourd’hui, cela ne peut pas continuer ainsi. Autrement la société française va tout simplement exploser, parce que la prospérité du gouvernement va s’écrouler, beaucoup de jeunes étrangers viennent en France dans l’espoir de vivre des allocations.
Être ou avoir
Thomas : Vous parlez beaucoup de religion. Dans quelle mesure la religion, en tant que domaine fondamentalement non matériel, peut-être un facteur géopolitique ?
A.C. : La géopolitique comprend au minimum trois choses fondamentales : La première c’est la géographie physique, c’est-à-dire où et comment le pays se situe, qui sont ses voisins, son ouverture sur la mer, etc. La deuxième, c’est la géographie des ressources, le pétrole, le gaz naturel, etc. Et la troisième, c’est la géographie identitaire, comment les gens se voient, quelle est leur identité. C’est relié directement aux conflits ethniques et religieux, car l’identité religieuse est l’une des plus importantes pour l’homme. En ce sens, on peut réduire de façon imagée la problématique de la géopolitique à deux verbes principaux, qui, dans la langue française sont également des auxiliaires qui servent à constituer les temps, le verbe avoir et le verbe être. À travers le verbe être, l’homme définit justement son identité, c’est-à-dire qu’il répond à la question : « que suis-je en cette vie ? » Cela concerne les questions de religion : « je suis chrétien », « je suis musulman », « je suis juif ».
L’identité religieuse a une énorme signification, car elle définit le système de valeurs de cette personne concrète, la façon dont il va percevoir le monde alentour. Et au moment où il se définit et commence à voir le monde précisément comme cela et pas autrement, cela devient un facteur de géopolitique. Car l’homme ne vit pas seul au monde mais en relation avec les autres. En un mot, la religion du point de vue géopolitique n’est pas pour les gens une question de connaissance théologique, ni de vie spirituelle intérieure, mais de recherche de sa propre identité, la tentative de décider « qui je suis » et d’agir en conséquence.
Beaucoup considèrent qu’en géopolitique domine tout ce qui est lié au verbe « avoir » : qui a quelles armes, les ressources naturelles, les technologies etc. C’est bien sûr important, mais ce n’est pas le plus important. Car on ne va pas aller mourir pour du pétrole. En ce sens, c’est le verbe « être » qui occupe la première place : les gens sont prêts à faire la guerre s’ils défendent leur identité, leur vision du monde, ce qui leur est cher.
L’identité religieuse, je le répète, est pour l’homme en un sens la principale, parce que la façon dont voit ses relations avec Dieu, avec l’Absolu, avec les valeurs supérieures, détermine celle dont il va construire ses relations avec tout le reste du monde terrestre.
Thomas : Et quel rôle jouent la religion et la foi dans votre vie ?
A.C. : Je m’intéresse beaucoup à tout ce qui est lié au catholicisme dans le monde contemporain. Mais l’Orthodoxie me fascine, je sens en elle quelque chose d’originel, un christianisme pur qui n’a pas été obscurci, le reflet de la foi des premiers chrétiens. En Occident, nous le savons, ces notions se sont en partie perdues.
Je suis marié, j’ai quatre enfants. Et la religion est pour moi une chose centrale et vitale. Ce qui ne change rien au fait que je suis pécheur, que la force et la profondeur de ma foi sont moindres que je le juge nécessaire. La religion, c’est ce qui permet de rendre plus digne notre façon de vivre et de s’opposer aux séductions du monde, comme par exemple, l’argent et les belles filles, qui sont d’ailleurs très nombreuses en Russie. On ne tient que grâce à la foi, la foi en Celui qui est plus grand que tout cela.
• Propos recueillis par Thomas et mis en ligne sur L’Esprit européen, le 15 décembre 2013.
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La crise Snowden/NSA à la lumière du bavardage de BHO
La crise Snowden/NSA à la lumière du bavardage de BHO
Ex: http://www.dedefensa.org
Le discours de BHO sur les “réformes” de la NSA a évidemment rencontré ce qu’on en prévoyait avant l’intervention. Il est manifeste qu’Obama lui-même autorise, voire organise ces évaluations de sources officieuses mais toutes venues de son équipe, qui précèdent ses interventions. La technique de communication d’Obama se confirme comme constituée en générale d’une prudence qui confine à la pusillanimité et au paradoxe : préparer le public et les divers à un acte aussi pusillanime ne fait que renforcer ce caractère et réduire encore l’impact de l’intervention. On peut envisager que cela reflète aussi bien sa politique, qui est une sorte d’immobilisme enrobé d'une rhétorique fleurie même si les fleurs se fanent, que son caractère d’extrême prudence sinon de détestation de tout ce qui pourrait modifier le statu quo.
Les réactions sont donc à mesure. Ceux (surtout les dirigeants officiels) qui suivent la ligne “langue de bois-Système” courante essentiellement dans le bloc BAO réagissent avec prudence, s’en tenant simplement à une approbation polie des intentions théoriques assorties d’une réserve de type “il faudra voir à l’usage ce que donnent les intentions affichées”. Ceux qui sont ouvertement critiques de sa politique sont confirmés dans leur position, comme Glenn Greenwald qui réapparaît pour la première fois depuis le 31 octobre 2013 (voir le 1er novembre 2013) dans les colonnes du Guardian : ce 17 janvier 2014, Greenwald donne le ton de son appréciation dans les deux premiers paragraphes de son commentaire.
«In response to political scandal and public outrage, official Washington repeatedly uses the same well-worn tactic. It is the one that has been hauled out over decades in response to many of America's most significant political scandals. Predictably, it is the same one that shaped President Obama’s much-heralded Friday speech to announce his proposals for “reforming” the National Security Agency in the wake of seven months of intense worldwide controversy.
»The crux of this tactic is that US political leaders pretend to validate and even channel public anger by acknowledging that there are "serious questions that have been raised". They vow changes to fix the system and ensure these problems never happen again. And they then set out, with their actions, to do exactly the opposite: to make the system prettier and more politically palatable with empty, cosmetic “reforms” so as to placate public anger while leaving the system fundamentally unchanged, even more immune than before to serious challenge.»
Dans les nombreuses choses d’un intérêt moyen et d’une ambiguïté constante qu’a dites Obama, on retiendra celle-ci, dans la forme que présentait le Guardian le 17 janvier 2014. L’argument est certainement le plus ridicule qu’on puisse imaginer, – même si, par extraordinaire, l’affirmation était vraie, il faudrait la laisser de côté tant elle sonne comme une grotesque tentative de faire de cette pseudo-“réforme” le seul effet d’une réflexion personnelle du président des États-Unis ; bref, il s’agit d’affirmer que Snowden n’est pour rien dans cette vaste “croisade réformatrice”, puisque Obama y songeait déjà dans le secret de sa vaste pensée, sorte de whistleblower héroïque et bien plus discret que Snowden (le souligné de gras est du texte original) :
«The president presented the actions of Edward Snowden as coinciding with his own long evolution of thinking on government surveillance. A debate employing “crude characterizations” has played out after “sensational” coverage of the Snowden revelations, Obama said...» Avec un peu de chance dont le système de la communication nous offre parfois l’exemple, il se pourrait qu’un tel détail, confronté à ce que le président fera de sa pseudo-“réforme”, apparaisse comme un des aspects les plus indignes d’un caractère qui le cède souvent à la vanité, et d’une tentative constante et dans ce cas dérisoire de l’administration Obama de détruire l’effet de communication de la crise déclenchée par Snowden. Il se pourrait même que l’idée qu’il recouvre, qui est de tenter de marginaliser Snowden et son rôle, contribue décisivement et officiellement à faire de Snowden l’homme qui a le plus influencé la situation politique à Washington, et nombre de relations diplomatiques de pays étrangers avec Washington, pendant le second mandat d’Obama, jusqu’à peut-être conduire à des bouleversements considérables (d’ici la fin de ce mandat).
On ne s’embarrassera pas de citations et de considérations sur les divers détails du discours du président particulièrement long et fourni, – hommage involontaire à Snowden, quoiqu’il en veuille, – car effectivement on n’en appréciera les conséquences concrètes que sur le terme. L’effet de communication d’une telle intervention existe, quoi qu’il en soit, et il faut qu’il s’estompe avant que nous puissions entrer dans l’essentiel de ses conséquences profondes. C’est plutôt du côté de certaines réactions qu’on pourrait trouver, comme on dit, un peu de “grain à moudre”. On s’attachera à un aspect de ces réactions, après un passage en revue d’un texte du Guardian (le 17 janvier 2014) qui développe ce thème, essentiellement pour l'Europe (essentiellement pour l'Allemagne) et pour le Brésil... (On peut aussi consulter un texte de McClatchy.News du 17 janvier 2014 sur le même sujet des réactions en Europe.)
«Europeans were largely underwhelmed by Barack Obama's speech on limited reform of US espionage practices, saying the measures did not go far enough to address concerns over American snooping on its European allies... [...] Jan-Phillip Albrecht, the German MEP who is steering through the European parliament stiffer rules on the transfer of data to the US, dismissed the White House initiative. “It is not sufficient at all,” he said. “The collection of foreigners' data will go on. There is almost nothing here for the Europeans. I see no further limitations in scope. There is nothing here that leads to a change of the situation.” [...]
»[In Germany,] Norbert Röttgen, a former CDU environment minister who now advises the government on foreign policy, told ZDF television that Obama had failed to meet his low expectations for the speech. “The changes offered by President Obama were more of technical nature and sadly failed to tackle the basic problem: we have a transatlantic disagreement over the weighing-up between security and freedom. It is essential that we develop a dialogue about a mutual understanding of these terms,” he said. [...]
»[In Brasil,] Ronaldo Lemos, director of the Institute of Technology and Society of Rio de Janeiro, said the speech would help to reduce public and government anger towards the US. “I think it paves the way for a better Brazil-US relationship for sure,” said Lemos. “It's positive that Obama is basically saying that the rights of foreigners, non-US citizens are going to be taken into account. According to the speech, there will also be a normative text saying what they will do and won't do in respect to foreign countries.”
»Lemos, one of the authors of pending legislation on internet governance in Brazil, said the speech should be seen as a “very impressive” bid by the US to regain the high ground in the global debate about internet governance. In the wake of the Snowden revelations, he said, the US had lost the initiative in the global debate about the future of the internet, as well as a great deal of trust. Brazil, Germany and other nations used this opportunity to push new rules of internet governance at the UN and other forums. “If you read between the lines in Obama's speech, it is clearly an effort to take back US leadership in regards to civil liberties and internet governenance,” Lemos said. “They want to get back the space they have lost since the Snowden case. For Brazil and Germany, that will be a challenge.”
»Brazil is planning to host a global conference on internet governance in March and has moved to enact a new domestic law – the Marco Civil – setting out the civil rights framework for the internet. But the conference agenda remains unclear and the law has yet to be passed...»
Comme on le voit, le Guardian a fort justement orienté son commentaire sur “les réactions”, sur deux pays, l’Allemagne et le Brésil. Manifestement, ces deux pays forment le cœur du camp adverse de la NSA et des USA dans cette crise Snowden/NSA. Les réactions allemandes sont, au mieux très mesurées et d’une neutralité vigilante, au pire plus que jamais critiques de l’administration Obama, sans rien y voir d’autre que la poursuite d’une position antagoniste, d’un affrontement avec l’Allemagne sur cette question. (La réaction du cabinet Merkel est effectivement selon le ton de prudence et de retenue qu’on signale, mais essentiellement articulé sur la réaffirmation de principes de protection de la vie privée, du respect des lois allemandes qui vont dans ce sens pour ce qui est de l’activité, – in fine, de la NSA, – sur ce territoire, etc.)
Plus intéressantes sont, en un sens, certaines réactions au Brésil, pays qu’on sent pourtant moins “dur” vis-à-vis des USA que l’Allemagne. On veut ici parler de la réaction de Ronaldo Lemos, pourtant presque favorable à l’effet de communication politique que produirait le discours d’Obama. C’est l’interprétation de ce discours qui est intéressante, de la part d’une personnalité décrite par ailleurs comme étant officiellement impliquée dans l’effort brésilien pour mettre en place une sorte d’“indépendance et de souveraineté informatiques”, ou, plus largement, “indépendance et souveraineté” dans le domaine informatique du système de la communication, donc a fortiori dans le domaine du système de la communication lui-même ; de ce point de vue théorique, il y a toutes les chances que Lemos exprime un sentiment général dans la direction brésilienne... Le passage qui nous importe est celui-ci :
Le discours d’Obama est donc, selon Lemos, «...a “very impressive” bid by the US to regain the high ground in the global debate about internet governance. In the wake of the Snowden revelations, he said, the US had lost the initiative in the global debate about the future of the internet, as well as a great deal of trust. Brazil, Germany and other nations used this opportunity to push new rules of internet governance at the UN and other forums. “If you read between the lines in Obama's speech, it is clearly an effort to take back US leadership in regards to civil liberties and internet governenance,” Lemos said. “They want to get back the space they have lost since the Snowden case. For Brazil and Germany, that will be a challenge.”»
Cette interprétation introduite en terme d’autorité, de maîtrise politique et de légitimité (en termes de gouvernement pris dans son sens général, si l’on veut), est une question nouvelle, ouverte par la crise Snowden/NSA. Qu’il soit fait mention de “global governance” sacrifie au langage-Système, mais indique aussi la dimension globale d’affrontement désormais perçue comme telle des questions fondamentales soulevées par cette crise. Malgré les considérations tactiques favorables au discours exposées par Lamos, – “Les Américains font, avec ce discours, un effort considérable pour retrouver leur leadership”, – nous voilà informés que les USA détenaient ce leadership jusqu’ici sans qu’il en soit question ni sans que ce leadership soit contesté, et que ces observations ont l’importance qu’on leur accorde parce qu’en plus il est désormais montré et démontré que ce leadership est bien de nature politique. Ainsi est mis à découvert une vérité de situation fondamentale : il y a bien un problème de leadership mondial, qui s’exprime dans le domaine du système de la communication (informatique, internet, etc.), mais ce leadership était jusqu’ici assuré sans aucune concurrence ni contestation possible par les USA parce que tout se passait comme si l’enjeu politique de ce leadership n’était pas réalisé. Là est donc bien l’essentiel : l’apparition d’un problème politique central, un problème qui n’existait pas parce qu’une domination absolue existait et étouffait jusqu’à la perception qu’elle-même (cette domination) aurait pu constituer l’objet d’un débat ouvert, d’un enjeu, d’une contestation, moins encore d’un affrontement certes. Il ne s’agit pas ici de se perdre dans les détails techniques, avec l’habituelle reconnaissance éblouie de la puissance US qui paralyse toute réaction (c’est cela qui a empêché la réalisation de la dimension politique du débat), mais d’admettre que cette question n’est justement plus technique, qu’elle est devenue politique, et qu’il est ainsi acté dans les conceptions même du gouvernement des choses que le système de la communication est un enjeu de gouvernement et un enjeu pour chaque gouvernement.
...Qu’on le veuille ou non, le problème est posé, et les USA ne parviendront jamais, par définition, à rétablir leur position de domination absolue dans la dimension politique qu’on découvre, simplement selon l’évidence que cette domination n’était absolue que parce qu’elle n’était pas perçue politiquement comme elle l’est aujourd’hui, c’est-à-dire perçue structurellement alors qu’il n’y avait jusqu’ici que des jugements conjoncturels ou de circonstance. (Toujours des jugements techniques essentiellement, lesquels continueront d’ailleurs à être favorables aux USA d’une façon qui tendrait à décourager tout effort politique, et même toute prise de position politique, ce qui est bien la caractéristique du genre. Mais l'importance de ces jugements techniques est désormais secondaire car le politique prime dans les règles du système de la communication, comme en toute chose sérieuse.). La dialectique-Système, sous son habillage de communication, rejette cette notion de “domination absolue” une fois qu’elle est exprimée par le système de la communication selon la référence structurelle politique comme c’est désormais le cas ; par conséquent, la contestation de cette pseudo-“domination absolue” et de son rétablissement est une nécessité imposée par le Système lui-même et qui s’inscrit désormais sur les “agendas” des dirigeants-Système dans les entités qu’on s’entête à nommer encore “nations“ ... Peu nous importe que la NSA nous écoute, ce qu’elle fait depuis si longtemps sans se dispenser des échecs qu’elle connaît et des défecteurs type-Snowden ; peu nous importe le vainqueur de cette pseudo-compétition car le terme “victoire” n’a plus aucun sens aujourd’hui ; nous importent l’effet antiSystème du type “discorde chez l’ennemi” et ses effets fratricides, et la joyeuse formule surpuissance-autodestruction toujours en mode-turbo.
C’est un prolongement capital, qui devrait peu à peu établir ses effets considérables dans les mois qui viennent, qui pèsera de plus en plus sur les relations politiques, y compris et surtout à l’intérieur du bloc BAO. (Il n’est pas interdit de penser à l’Allemagne, bien entendu.) C’est une avancée antiSystème considérable, qui est entièrement due, quoiqu’en pense saint-BHO, à Edward Snowden. C’est une confirmation que la crise Snowden/NSA est bien entrée dans cette troisième phase qu’on signalait comme étant en formation, le 19 décembre 2013.
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mardi, 21 janvier 2014
Hacia el panarabismo nasserista en Egipto
por Germán Gorraiz López
Ex: http://paginatransversal.wordpress.com
La inesperada victoria de Mursi en las elecciones egipcias del 2012 trastocó la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, consistente en la pervivencia endémica en Egipto de gobiernos militares autocráticos pro-occidentales para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso la Marina de EEUU al Canal de Suez, un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.
La ingenuidad política de Morsi quedó plasmada en el nombramiento del general Al-Sisi comandante general de las Fuerzas Armadas y ministro de Defensa (CSFA) con la esperanza de poder desinfectar el establishment militar egipcio de los virus patógenos inoculados durante la autocracia de Mubarak , ya que en su etapa anterior Al Sisi era el jefe de la temida inteligencia militar y era considerado como el miembro más “reformista” de la Junta Militar.
Sin embargo, el Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas (CSFA), antes de transferir el poder, aprobó una declaración constitucional complementaria en la que se preservaban las principales prerrogativas del Ejército, como detentar el poder legislativo durante la Transición, una amplia autonomía para gestionar su presupuesto y la capacidad de decidir sobre la declaración de guerra, por lo que su anulación por el Presidente Morsi encendió la luz verde para la asonada militar contra el Gobierno de los Hermanos Musulmanes.
Morsi nunca controló las palancas del poder en el país y sólo tenía un control nominal sobre el ejército, las fuerzas de seguridad o los servicios de inteligencia del estado, por lo que negoció con Al Sisi la lealtad del Ejército a su persona enrocado en la defensa de su legitimidad presidencial, pero el CSFA ejecutó un golpe de mano virtual contra Morsi al no encajar su proyecto islamista en la estrategia de EEUU en Oriente Próximo, golpe que contaba con el visto bueno de EEUU al haber dejado Mursi de ser un peón útil para la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, formando parte de la nueva estrategia de EEUU para la zona tras el evidente fracaso del experimento de exportación del otrora régimen islamista moderado y pro-occidental de Erdogan a todos los países que componen el tablero gigante del mundo árabe-mediterráneo.
Recordar que según el periódico Al Tharir, el general Sisi tendría “fuertes lazos con funcionarios de Estados Unidos tanto a nivel diplomático como militar, pues estudió en Washington, asistió a varias conferencias militares en la ciudad y participó en ejercicios conjuntos de guerra y operaciones de inteligencia en años recientes”, pero las medidas de presión de la Administración Obama provocaron el desapego afectivo de al-Sisi tras reprochar a Obama que “Ud. abandonó a los egipcios, Ud. le dio la espalda a los egipcios y ellos no lo olvidarán”.
Recordar que el apoyo de la Junta Militar egipcia sería crucial para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso al Canal de Suez , pues Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suez para la docena de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal. Así, Israel, Arabia Saudí, Qatar y demás aliados árabes de EEUU en el Próximo Oriente (con la excepción de Erdogan), habrían presionado a Obama y a la UE a no condenar el golpe de mano contra Morsi, optando por un nuevo Mubarak como mal menor ante la amenaza del islamismo surgido de las urnas.
Sin embargo, tras la cruenta represión del ejército egipcio contra los Hermanos Musulmanes, la Administración Obama anunció la cancelación del ejercicio bienal militar conjunto con Egipto como medida de presión al gobierno interino militar para ceñirse al acuerdo del plan de transición democrático así como la posible revisión de la ayuda militar que concede a Egipto, estimada en 1.500 millones de doláres anuales, provocando un vacío occidental que fue aprovechado por Arabia Saudí y Putin para recuperar la influencia perdida en Egipto.
Así, tras el golpe de mano contra Morsi, Egipto podría recibir una inyección económica de Arabia Saudita, Kuwait y los Emiratos Árabes Unidos por un monto total de 15.000 millones de doláres como parte de la estrategia de las monarquías árabes del Golfo para anular la creciente influencia de Qatar como principal benefactor de Egipto tras la donación de 5.000 millones de doláres al régimen de Morsi.
Por otra parte, la retirada por EEUU del portaaviones USS Nimitz y el destructor USS Graveley del Mediterráneo tras cancelar “in extemis” Obama el ataque contra Siria (Operación Free Syria) fue aprovechado por Putin para reforzar su flota en el Mediterráneo con 18 buques de guerra. Así,según la agencia Itar Tass, Rusia reforzará su base naval en el puerto sirio de Tartus con el objetivo de resucitar la extinta Flota del Mediterráneo, (disuelta en 1992 tras la extinción de la URSS), cuya columna vertebral estará formada por la Flota del Mar Negro , la del Norte y la del Báltico (con el Varyag como buque insignia) y podría estar operativa en el 2.015, pero la inestabilidad del conflicto sirio, obligaría a Rusia a buscar una nueva alternativa para su base naval en suelo egipcio, (Damietta o Port Said).
Egipto sería un país lastrado por su excesivo déficit energético y por las elevadas tasas de importación de cereales en una sociedad inmersa en la cultura del subsidio (alrededor del 30 % del presupuesto del país está destinado a subvenciones), por lo que en el nuevo escenario que se dibuja, las necesidades de grano y de tecnología de Egipto podrían ser satisfechas en exclusividad por Rusia. Durante el mandato de Mursi, Egipto solicitó la ayuda técnica de Rusia para construir la central nuclear de Dabaa cerca de la costa mediterránea y desarrollar el reactor nuclear experimental de Inshas, a las afueras de El Cairo, así como la tecnología necesaria para explotar las minas de uranio del país, situadas entre el Nilo y la costa del Mar Rojo, puesto que Rusia a través de las empresas Lukoil y Avatec ya tendría una importante presencia en los campos de petróleo y gas egipcio.
Por otra parte, según la agencia Cairo Press Review, los ministros de Exteriores y de Defensa de Rusia viajarán a El Cairo la próxima semana para conversaciones con sus homólogos egipcios sobre la venta de armas y las relaciones entre ambas naciones, preludio de la posible visita del presidente ruso Vladimir Putin a Egipto para logar de al-Sisi la concesión para instalar una base naval permanente en Damietta o en Port Said, base militar que otorgaría a Rusia el papel de gendarme del Canal de Suez y que siempre le fue negada a EEUU.
Recordar que el paso del Canal de Suéz está considerado como uno de los puntos más importantes para el comercio mundial ya que transporta 2,6 millones de barriles de crudo al día (lo que representa casi 3% de la demanda mundial diaria de petróleo) y asimismo es una ruta imprescindible para la Marina de EEUU, pues hasta ahora Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suéz para los cerca de 40 de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal y que les aseguraba un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.
En el supuesto de que su control pase a manos rusas, la geopolítica de EEUU en Oriente Próximo y Medio (Oriente PROME) quedaría totalmente hipotecada y supondría un cambio geopolítico total en el complicado puzzle de Oriente Próximo, pasando Rusia a ser elemento referente y socio estratégico de Egipto y convirtiendo a Egipto en el portaaviones continental de Rusia, rememorando la política de Jruschov cuando Egipto era el principal socio de la URSS en la región y su Presidente Nasser fue condecorado con la Estrella de Héroe de la Unión Soviética.
Por su parte, al-Sisi sería partidario de restablecer el tradicional status del ejército en la vida socio-política de Egipto pero necesita implementar cambios democráticos que le otorguen un poder presidencialista con claros tintes autocráticos, siempre bajo el lema de defender “los intereses de todos los egipcios y no solo de un grupo social o religioso” por lo que según DEBKAfile, “se espera que al-Sisi se postule como candidato a la Presidencia para las próximas elecciones Presidenciales del 2014”.
Caso de ser elegido nuevo Presidente de Egipto, el mencionado desapego de Sisi respecto a los países occidentales aunado con el previsible fracaso de la enésima ronda de conversaciones de paz palestino-israelíes y la delicada situación económica en que se encuentra Egipto ( país empobrecido de iure y subsidiado de facto), podría hacer que Sisi enarbolara la bandera de un nuevo movimiento panarabista de filiación nasserista que tras extender su efecto mimético al resto de países árabes del arco mediterráneo (Túnez, Libia, Siria, Líbano) además de Jordania e Irak, podría terminar por reeditar la Guerra de los Seis Días en el horizonte del próximo quinquenio.
Dicho enfrentamiento será aprovechada por Estados Unidos, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales (Gran Israel). Hay que recordar que el Proyecto del Gran Israel (Eretz Israel), sería hijo del atavismo bíblico y bebería de las fuentes de Génesis 15:18, que señala que “hace 4.000 años, el título de propiedad de toda la tierra existente entre el Río Nilo de Egipto y el Río Eúfrates fue legado al patriarca hebreo Abraham y trasferida posteriormente a sus descendientes”, lo que supondría la restauración de la Declaración Balfour (1917), que dibujaba un Estado de Israel dotado de una vasta extensión cercana a las 46.000 millas cuadradas y que se extendía desde el Mediteráneo al este del Éufrates abarcando Siria, Líbano, parte noriental de Irak, parte norte de Arabia Saudí , la franja costera del Mar Rojo y la Península del Sinaí en Egipto así como Jordania, que pasaría a denominarse Palesjordán tras ser obligado a acoger a toda la población palestina de las actuales Cisjordania y Gaza tras ser obligados a una diáspora masiva (nueva nakba).
Fuente: Los restos del naufragio
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Atlantische Raad: Buitengewone crisis nodig om Nieuwe Wereld Orde te redden
Hoe zal die 'buitengewone crisis', die veel massaler zal moeten zijn dan 9/11, eruit gaan zien?
De Atlantic Council, een belangrijke Westerse denktank in Washington, vindt bij monde van Harlan K. Ullman, de bedenker van de 'shock and awe' doctrine, dat er een buitengewone crisis nodig is om de door president Bush sr. aangekondigde 'Nieuwe Wereld Orde' te redden. De grootste bedreiging voor de NWO komt volgens de raad niet van landen zoals China, maar van onafhankelijk handelende burgers zoals Edward Snowden en Bradley Manning, die het publiek op de hoogte stelden van door de globalistische elite geheim gehouden informatie.
De Atlantische Raad wordt geleid door generaal Brent Scowcroft, onder de presidenten Gerald Ford en George H.W. Bush de Nationale Veiligheid Adviseur. Hij heeft ook president Obama geadviseerd.
Onafhankelijke 'spelers' grotere bedreiging dan China
In het artikel 'War on Terror is not the Only Threat' stelt Harlan Ullman dat het geostrategische systeem op de wereld 'tektonische veranderingen' ondergaat. Niet de opkomende supermacht China is het grootste probleem, maar de niet aan staten verbonden 'spelers' zoals Edward Snowden, Bradley Manning en anonieme computerhackers. Zij zouden zelfs 'de grootste bedreiging vormen voor het 365 jaar oude Westfaalse systeem,' omdat zij mensen aanmoedigen zich los te maken van de controle van de staat en zoveel mogelijk zelfstandig te worden.
'Slechts weinigen hebben dit opgemerkt, en nog minder hebben hierop geanticipeerd,' aldus Ullman, die klaagde dat de 'informatierevolutie en ogenblikkelijke wereldwijde communicatie' de totstandkoming van de 'Nieuwe Wereld Orde' zoals die door president Bush sr. in 1990 werd aangekondigd, tegenwerken.
Tegenstanders NWO moeten worden 'geëlimineerd'
'Zonder een buitengewone crisis kan er waarschijnlijk maar weinig worden gedaan om de schade die wordt veroorzaakt door falend bestuur om te keren of te beperken,' vervolgde Ullman. Feitelijk impliceerde hij daarmee dat er een nieuw, nog veel massaler '9/11' nodig is om de overheden alsnog in staat te stellen de absolute macht te grijpen, en de 'gevaren die de nieuwe, niet aan staten verbonden spelers vormen, in de hand te houden, te verminderen en te elimineren.'
De huidige voorzitter van de Killowen Group, een adviserend orgaan van (Westerse) regeringsleiders, concludeert dan ook dat individuen die zich onafhankelijk van de staat opstellen, moeten worden uitgeschakeld om de Nieuwe Wereld Orde te redden. De Atlantische Raad ziet deze NWO als een wereldwijde technocratie die wordt geleid door de almaar verdergaande samensmelting van overheden en grote concerns, en het stapsgewijs vernietigen van alle individualiteit en onafhankelijkheid, ten gunste van een groot collectief, uitmondend in een transhumanistische 'singulariteit'.
Brzezinski: wereldregering in gevaar door politiek ontwaken
Bilderberger Zbigniew Brzezinkski, medeoprichter van de Trilaterale Commissie en al decennia één van de topfiguren van de NWO-elite, hield in 2010 de Council on Foreign Relations voor dat het 'wereldwijde politieke ontwaken' in combinatie met de toenemende onderlinge strijd binnen de elite, een bedreiging vormen voor het grote einddoel: de oprichting van een (VN-)wereldregering.
Brzezinski was de grote man achter de president Carter en Obama, en is tevens de belangrijkste instigator van de huidige Amerikaanse toenadering tot Iran, en daaraan gekoppeld het stapsgewijs afbouwen en uiteindelijk geheel opheffen van het traditionele bondgenootschap met Israël.
Ullmans roep om een 'buitengewone crisis' doet tevens denken aan het 'Project for a New American Century' uit 1997, dat stelde dat er een nieuw Pearl Harbour nodig was om de Amerikaanse militaire hegemonie te handhaven en uit te breiden. Vier jaar later vonden de aanslagen op 9/11 plaats.
Elite begint grip te verliezen
Daarnaast is zijn oproep een duidelijk signaal dat de wereldelite beseft dat de verwezenlijking van hun globalistische doelen langzaam maar zeker door hun vingers begint te glippen. Het toenemende verzet van de Europeanen tegen de NWO-fascisten in Brussel is in dit opzicht een bemoediging voor iedereen die vindt dat individualiteit, zelfbeschikkingsrecht en democratie niet moeten worden opgeofferd voor een geforceerd samengevoegde, grenzenloze wereldgemeenschap, die bevolkt wordt door dan volkomen krachteloos, arm en monddood gemaakte slaven.
Xander
00:04 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, crise, politique internationale, conseil atlantique, atlantisme, occidentalisme | | del.icio.us | | Digg | Facebook
lundi, 20 janvier 2014
Al-Qaeda, marque déposée...
Al-Qaeda, marque déposée...
Ex: http://www.dedefensa.org
11 janvier 2014 – Avec un ensemble sinon touchant du moins significatif, les USA et l’Iran ont déclaré presque parallèlement, comme s’il s’agissait d’un communiqué commun, qu’ils étaient prêts à soutenir par des envois de matériels les forces irakiennes contre les pseudo-“conquêtes” d’Al-Qaeda sur le territoire de l’Irak (voir le 6 janvier 2014), mais qu’il n’était pas question d’y envoyer des forces US ou iraniennes. Il y a dix ans et pendant quelques années après, on se bousculait plutôt entre ces deux puissances pour être présent physiquement (militairement) dans cet Irak, pour y prendre des gages stratégiques. Aujourd’hui...
A partir des déboires US sérieux en Irak, à partir de cette année 2004 dont les batailles pour Faloujah furent le symbole, jusqu’en 2008-2010, l’Irak fut le théâtre d’une bataille d’influence des deux puissances en Irak. L’Iran ne fut pas la dernière influence à y exercer dans de nombreux cas une forte prépondérance, à la grande fureur des planificateurs et idéologues US et neocons. (Voir, par exemple, le 29 avril 2008.) Aujourd’hui ? Ce serait plutôt “Après vous, je vous prie... Non non, je n’en ferais rien”.
C’est effectivement dans ce moment où al-Qaeda & Cie, marque déposée au rayon central de la guerre universelle de la Terreur, s’affirme d’une façon spectaculaire et particulièrement catastrophique pour le rangement habituel dans le chef des stratèges de l’ordre géopolitique, que ces adversaires-partenaires USA-Iran font assaut de retenue, sous le regard silencieux et peut-être un brin ironique des Russes... Kerry est crépusculaire («We are very, very concerned about the efforts of al-Qaida and the Islamic State of Iraq in the Levant – which is affiliated with al-Qaida – who are trying to assert their authority not just in Iraq, but in Syria. These are the most dangerous players in that region. Their barbarism against the civilians in Ramadi and Falluja and against Iraqi security forces is on display for everyone in the world to see.»)... Kerry est aussi, et tout soudain quoiqu’avec la discrétion qui sied au diplomate, assez arrangeant selon la référence américaniste avec le sujet si affreusement sensible de la participation de l’Iran à Genève-II sur la Syrie. (Dito, “sous le regard silencieux et peut-être un brin ironique des Russes...”) Cela, comme nous en informe le New York Times du 6 janvier 2014 , à partir d’une conférence de presse que Kerry, en tournée au Moyen-Orient pour la nième fois (il va pulvériser le record de présence et de “navettes” de Kissinger), donnait à Jérusalem ce même 6 janvier... Le propos est contorsionné, tordu, alambiqué, comme l’on se tord les mains lorsqu’il s’agit d’annoncer une nouvelle de type-nucléaire en la présentant comme un pétard de fêtes de fin d’année :
«It was the first time that a senior American official has indicated that Iran might be involved in the session, which is scheduled to begin Jan. 22, even if it was not a formal participant. Mr. Kerry said there would be limits on Iran’s involvement unless it accepted that the purpose of the conference should be to work out transitional arrangements for governing Syria if opponents of President Bashar al-Assad could persuade him to relinquish power. Iran has provided military and political support to Mr. Assad.
»“Now, could they contribute from the sidelines?” Mr. Kerry said, referring to a situation in which Iran sticks by the Assad government and does not accept that goal. “Are there ways for them conceivably to weigh in? Can their mission that is already in Geneva be there in order to help the process?” “It may be that there are ways that could happen,” Mr. Kerry added, but he said the question would have to be decided by Secretary General Ban Ki-moon of the United Nations, “and it has to be determined by Iranian intentions themselves.”»
On n’est en rien obligé de ne pas voir une coïncidence dans cette évolution de la position US vis-à-vis de l’Iran dans la conférence Genève-II, avec la soudaine explosion de violence al-qaedienne en Irak et alentour, et en Syrie continûment. Pour autant, les Iraniens ne le cèdent pas d’un centimètre sur cette question, avec cette “proposition” de Kerry. Il la repousse tel qu’en l’état, arguant évidemment et avec les meilleures raisons du monde : «Foreign Ministry spokeswoman Marzieh Afkham underscored Iran’s willingness to help resolve the crisis in Syria, but made clear Iran would not do so at the whim of other countries. “In order to take part in the Geneva II conference, the Islamic Republic of Iran will not accept any proposal which does not respect its dignity,” Afkham said.» (Russia Today, le 7 janvier 2014). Il s’agit là d’une bataille tactique où les Iraniens sentent bien que Washington est bloqué entre sa coterie neocon à la sauce AIPAC du Congrès et la nécessité d’un rapprochement avec l’Iran qui est une des conditions essentielles pour tenter d’établir une sorte de cordon sanitaire et multinational autour du désordre tourbillonnant des divers al-Qaeda qui apparaissent comme autant de générations spontanées... C’est ce dernier point, bien plus que le sempiternel dossier du nucléaire iranien, qui mérite toute notre attention parce qu’il implique l’essentiel de la situation nouvelle qui s’est développée à partir de l’incendie syrien.
Que l’on apprécie peu ou que l’on n’apprécie pas du tout Obama, – nous en restons à cette alternative du jugement, – il faut lui reconnaître ceci qu’il a au moins admis in fine et sans trop le proclamer que tout engagement militaire important des Etats-Unis dans ces conflits dits “de basse intensité” et qu’on qualifierait plutôt de postmodernes contient en lui-même la prescription d’un désastre par le réflexe d’un enchaînement presque automatique vers un engagement terrestre tendant vers l’embourbement dont la machinerie militaire US ne peut se débarrasser. On dit “admis” plutôt que “compris” car nous pensons que ce faux “choix”, qui est d’abord une contrainte exercée par les événements incontrôlables, est accepté d’une façon inconsciente bien plus que selon l’expérience admise comme un enseignement historique. La psychologie américaniste, dont ce président est un excellent exemple, fonctionne de cette façon, refusant de reconnaître l’injustice ou la défaite de son propre fait et en assumant les conséquences sous de faux prétextes (ce sont les caractères d’“inculpabilité” et d’“indéfectibilité” qui sont ici en cause [voir par exemple le 7 mai 2011, ou encore le 28 janvier 2012]). Cet acquiescement contraint des USA à une expérience historique qui n’est pourtant pas reconnue en tant que telle est facilité par le déploiement de moyens d’intervention “isolationnistes”, tels que l’emploi des drones, l’espionnage universel de la NSA, les techniques d’“agression douce”, etc. Il s’agit de fictions scientistes, mécanistes et sémantiques (systèmes du technologisme et de la communication) fournissant un alibi de relations publiques pour justifier en la masquant comme telle la tendance marquée au non-interventionnisme des USA, ou “neo-isolationniste”, qui s’est affirmée depuis l’affaire libyenne, et ensuite l’affaire syrienne, et qui se renforce des échecs d’“agression douce”, comme à nouveau en Syrie, en Ukraine, en Russie.
Il faut remarquer, dans le cas US, la prolifération de commentaires et de jugements qui entérinent cette politique clairement neo-isolationniste de désengagement qui ne dit pourtant pas son nom, notamment pour cette zone cruciale du Moyen-Orient. On peut lire à cet égard l’article de William Pfaff du 7 janvier 2014 (sur Truthdig.org), qui observe, à propos des USA dans cette phase politique de désordre au Moyen-Orient, et notamment sur cet axes Irak-Syrie-Liban : «Nor does the Obama administration know which are its friends—nor indeed does it even seem to understand, with the lucidity this Israeli analysis displays, just what its own situation is. All one can really say to Mr. Obama is that American military intervention in the region has been the largest cause of the present chaos. Therefore, the isolationist instincts of the American people, displayed recently when the president rashly wanted to bomb Syria, were and remain sound ones. Don’t make things worse.»
En un sens, l’establishment US a inconsciemment admis le jugement selon lequel l’intervention en Irak a conduit à une situation de déstructuration complète du pays, relayée et amplifiée pour la région par les divers épisodes du “printemps arabe”, situation déstructurée se payant aujourd’hui par un terrain hautement propice au désordre et à la dissolution des légitimités et des autorités diverses, nationales ou pas. Le résultat est une incontrôlabilité grandissante, y compris d'acteurs mis en action et financés par les opérateurs US eux-mêmes (ou par des courroies de transmission des USA), sur les territoires concernés et se répandant alentour, sans aucune limite de légalité possible puisque le processus de dissolution a agi. Ce constat entérine sans surprise le jugement de Denis Halliday, ancien coordinateur humanitaire de l’ONU en Irak, tel que le rapporte PressTV.ir le 6 janvier 2014.
«The former United Nations humanitarian coordinator in Iraq says that recent crises in some Iraqi cities have resulted from the US occupation of the country. “The recent fighting in Fallujah, Ramadi and other towns is a clear result of the American invasion and occupation of Iraq,” Denis Halliday told Press TV on Sunday.
»Halliday said the United States has created sectarian divisions in Iraq since it invaded the country in 2003. “During that period they encouraged division between Sunni and Shia in Iraq, which had not been the case generally speaking prior to the American invasion.” He went on to say that “the tragedy now is that the strife between religious interests in Iraq as in other parts of the region has become dangerous and life-threatening calamitous to Iraq, to Syria, to Lebanon as well.” “Americans can be blamed” Halliday said, but added that “only the people of the Middle East can resolve this.”»
Devant ce comportement nouveau des USA, les autres acteurs nationaux de la région tendent, non pas à mettre en place une politique hégémonique à la place de celle des USA, mais à choisir plutôt une politique de “containment” du désordre pour ceux qui le peuvent, avec la même politique de limiter leurs engagements à ce qui peut être strictement contrôlé. Leur attitude est nécessairement la prudence, pour des raisons diverses, internes pour certains, par compréhension de la situation générale pour d’autres.
Le seul acteur qui semble échapper à cette règle est l’Arabie Saoudite, non pas parce que ce pays complètement conservateur sinon ossifié par essence s’est découvert une dynamique hégémonique, mais parce que sa direction est elle-même dans une dynamique de dissolution. En un sens, l’Arabie est en train d’être dévorée par les diverses créatures de la “marque déposée” al-Qaeda qu’elle couvre de ses prébendes depuis des décennies. Le désarroi saoudien est du essentiellement au fait que ce pays a perdu la dynamique référentielle habituelle de son action constituée par la politique expansionniste-interventionniste active des USA transformée comme on l’a vue. C’est un renversement radical, ou une inversion si l’on veut, par rapport à ce que fut l’Arabie ; ce pays devient une sorte de rogue state, effectivement par absence soudaine de sa référence habituelle de légitimité qu’étaient les USA, cette référence que son habituelle capacité de manipulation et de corruption de cette puissance tutélaire depuis les promesses d’un FDR mourant en février 1945 lui permettait d’entretenir... (Sans doute mesurera-t-on plus tard comme un fait bouleversant pour la maison des Saoud le refus qui est sans doute autant contraint que politique des USA, en août-septembre 2013, de garantir la sécurité du royaume en cas d’attaque US en Syrie et de riposte iranienne : «In the run-up to the expected U.S. strikes, Saudi leaders asked for detailed U.S. plans for posting Navy ships to guard the Saudi oil center, the Eastern Province, during any strike on Syria, an official familiar with that discussion said. The Saudis were surprised when the Americans told them U.S. ships wouldn't be able to fully protect the oil region, the official said.» [voir le 23 octobre 2013].)
... Mais ce nouveau rogue state est aussi vif qu’un dinosaure en voie d’extinction, avec ses milliers de princes alternant la valse du pouvoir et les séjours effectivement princier à Davos, à Singapour ou à Vegas, au rythme des manigances à l’efficacité de plus en plus douteuse de Prince Bandar. Il est producteur d’un désordre étrange, plutôt tournoyant, paralysant, fixateur de situations effectivement plus conformes au qualificatif de dissolution qu’à aucun autre. A ce jeu qui a la particularité de ne répondre à aucune règle ni à aucune logique bien qu’il se pare de diverses explications savantes concernant l’imbroglio des tendances religieuses, on cherche en vain les indices de grands reclassements stratégiques, c’est-à-dire d’une évolution politique cohérente de la situation. Il semblerait que l’on assiste à une sorte de “jeu à somme nulle” évoluant vers une sorte d’“entropisation géopolitique”, d’une complète originalité de forme puisque activée par des forces qui n’ont pas d’identification humaine et politique précise. Aucune action d’un des acteurs, aucune coordination de plusieurs de ces actions, ne permettent de conclure qu’il y a eu une évolution consciente et calculée de la part de tels ou tels intervenants, vers la situation qui s’implante de plus en plus fortement. On croirait que les acteurs humains ont été conduits à leurs actions bien plus qu’ils ne les ont conduites, sans envisager une seconde les conséquences qu’elles engendreraient.
D’une certaine façon, si l’on plaçait ces développements dans la logique d’une nouvelle phase du “printemps arabe” et si l’on faisait effectivement de ce “printemps arabe” un processus révolutionnaire comme l’ont fait certains, on pourrait se trouver conduits à une analyse métahistorique de la séquence semblable à celle que Joseph de Maistre donna de la Révolution française dans son Considérations sur la France de 1796 : «On a remarqué, avec grande raison, que la révolution française mène les hommes plus que les hommes la mènent. Cette observation est de la plus grande justesse... [...] Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement.» ... Et plus loin, encore : «Plus on examine les personnages en apparence les plus actifs de la Révolution, plus on trouve en eux quelque chose de passif et de mécanique.»
“Mise en ordre” du désordre
Cette ouverture vers la métahistoire et vers l’un de ses plus grands et inspirés commentateurs, et cela à propos du “printemps arabe” puisque finalement ces événements décrits en sont la désormais lointaine conséquence, constitue de notre part une invitation à considérer les événements en cours dans l’ensemble Irak-Syrie-Liban et alentour comme une sorte de paradoxale “mise en ordre” d’une situation nouvelle, – sans rapport avec ce qu’on pouvait logiquement en prévoir et en craindre en première analyse. Constater une accentuation accélérée du désordre et baptiser cela “mise en ordre” est bien assez paradoxal pour inciter à des conclusions que cette même observation jugerait absurde, ou bien interdire quelque conclusion que ce soit dans l’ordre du raisonnement géopolitique. Mais notre raisonnement dépend d’un autre ordre d’idée puisque nous jugeons que la raisonnement géopolitique n’explique plus rien du fondamental de la situation présente du monde.
Notre idée est d’abord symbolisée, – nous parlons bien de symbole, – par un développement sémantique et grotesquement bureaucratique qui nous paraît significatif, non pas d’un “ordre” mais d’une habitude postmoderne de dissimulation du désordre derrière des habillages sémantiques, des narrative, etc., parce que la sémantique bureaucratique des acronymes, comme c’est le cas, représente bien cela ; il s’agit de la création continuelle, à peu près depuis l’affaire libyenne, de nouveaux appendices sous cette forme bureaucratique et étrangement symbolique de la prolifération d’acronymes construits autour d’al-Qaeda et figurant on ne sait exactement quoi (AQIM, AQI, AQAP, ISIS, ISIL, etc.)... Ce symbole de la création tourbillonnante de multiples al-Qaeda à partir de la “marque déposée” initiale, dans le style du capitalisme hyperlibéral et hyperdérégulé que nous connaissons, est celui du désordre camouflé par conséquent, et donc d’une certaine “mise en ordre” du désordre. Si nous arguons que cette extension d’un désordre insaisissable, sans aucun sens, plutôt tourbillonnant comme une spirale que déferlant comme un fleuve furieux, représente en réalité une “mise en ordre” symbolisée par la diarrhée acronymique de la marque déposée “made in al Qaeda”, c’est en nous appuyant sur les remarques que nous faisions en proposant l’hypothèse de l’apparition d’un monde “apolaire” ou “antipolaire” (le 16 novembre 2013). Nous en reprenons ici un extrait, mais en déplaçant le souligné en gras initial vers un autre membre de cette citation, qui intéresse plus directement la situation qui nous intéresse :
«Ainsi dirions-nous effectivement que le monde apolaire n’est pas seulement un “monde sans pôle” comme un constat statique, disons par “absence de pôle”, mais qu’il est également un monde antipolaire qui repousse quelque pôle que ce soit, et ainsi comme un constat dynamique, une force en action qui interdit et rejette toute prétention de l’un ou de l’autre, ou de plusieurs, à être “un pôle” ou “plusieurs pôles”. Il s’agit d’un monde vivant, activement rétif à toute “structuration polaire”, et d’ailleurs à toute structuration tout court.
»C’est à cette lumière qu’il faut voir la situation apolarité-antipolarité du monde. Ce n’est pas une situation génératrice de désordre, c’est une classification actant le désordre du monde, qui existe largement depuis 9/11, qui existait déjà auparavant, et qu’on paraît d’attributs divers et dissimulateurs dont les plus récents furent les fictions d’unipolarité et de multipolarité. Réaliser la vérité de la situation du monde au lieu de rester la dupe d’une dissimulation de cette même situation de la vérité du monde ne peut être en aucun cas considéré comme un événement catastrophique...» (Et parlant d’“événement catastrophique”, nous parlons certes de l’“événement intellectuel” que constitue ce nouveau jugement.)
Selon cette méthodologie d’analyse, le désordre qui s’étend dans la zone considérée est par définition un désordre infécond, destinée à s’autodétruire en même temps qu’il se développe au lieu d’installer une nouvelle situation générale. (La perception d’un désordre en spirale que nous privilégions plutôt qu’un désordre déferlant suggère cette infécondité par enfermement, tout en reconnaissant la durabilité du processus.) Ce désordre a pour première conséquence de renforcer les points de résistance régionaux au désordre de diverses sortes et souvent par simple mécanisme de résistance au désordre, voire de susciter de nouvelles alliances de circonstance avec des acteurs jusqu’alors rétifs à de telles initiatives et fixés dans des objectifs de déstructuration massifs qu’ils vont devoir abandonner. (Le cas d’Israël, avec le jugement de DEBKAFiles rapporté le 6 janvier 2014, qui ne laisse pas de susciter des réflexions sur la profondeur des changements en cours... «In these circumstances, Israel finds it increasingly difficult to determine which are its friends in the Middle East arena – and worth helping – and which its foes.». Cela impliquant effectivement qu’Israël, principal perturbateur déstructurant de la région pendant des décennies pourrait effectivement se retrouver dans l’obligation de soutenir et de porter assistance, aux côtés d’autres, à ces “points de résistance régionaux au désordre”.)
Le premier effet général régional serait une nouvelle structuration de la zone, marquée par ces “points régionaux de résistance au désordre”, cherchant effectivement à enfermer le désordre non pas dans une zone géographique donnée, mais dans son mouvement même, dans sa course tourbillonnante parce que cette course en spirale opérationnalise autant d’effets autodestructeurs que d’effets de développement et tend à se contenir elle-même. Quant au nouveau rogue state apparu dans ce tourbillon, lui aussi se trouverait de plus en plus confronté à la contradiction de sa nouvelle dynamique productrice d’un désordre sans véritable effet durable et fixé, et les tendances internes de dissolution de son pouvoir.
Le second effet général régional serait effectivement dans le sens qu’on a observé plus haut avec les USA et l’Iran (et d’autres, éventuellement comme Israël, etc.), c’est-à-dire, pour les grands acteurs qui jusqu’alors dominaient le jeu à partir de positions soit extérieures soit excentrées et dont on attendait de grands effets géopolitiques, une évolution vers un repli ou une politique plutôt attentiste et défensive de containment, avec dans tous les cas une aide militaire sans engagement direct apportée aux “points régionaux de résistance au désordre”. Cet ensemble d’évolutions qui tentent de donner un sens général, sinon structuré, à ce qui semblerait à première vue n’en avoir pas puisque s’exprimant essentiellement par des dynamiques de désordre, pourrait alors trouver une explication générale dans des remarques que nous faisions dans un autre texte, mais toujours à propos de l’idée d’un monde antipolaire, et dans cette occurrence pour le cas russe (dans notre texte du 2 décembre 2013 :
«...Ici, l’on peut prolonger notre raisonnement concernant cette évolution vers un monde antipolaire qui justifie, dans le chef de la Russie prise comme exemple, de n’avoir pas besoin de stratégie, en posant la question de savoir pourquoi le monde est devenu antipolaire. [...] Il est manifeste aujourd’hui que les événements produisent eux-mêmes leur logique et l’hypothèse d’un lien entre eux et des forces extrahumaines qu’on mesurera sans difficultés comme “supérieures” ne peut être écartée. Dans ce cas, la “stratégie” organisée hors de la maîtrise humaine va à l’essentiel, qui est la crise de civilisation opérationnalisée par la crise du Système...»
Nous parlons alors, plus loin, de la «question métahistorique fondamentale accompagnant cette sorte d’hypothèses concernant des activités échappant aux normes humaines [, qui] est de savoir si, à l’heure d’une crise d’une importance si grande qu’elle détermine le sort d’une civilisation universelle et du Système qui la soumet, l’Histoire n’est pas en train d’acquérir un sens, c’est-à-dire une signification plus qu’une orientation, qui serait lui-même déterminé par des facteurs complètement étrangers, – mises à part certaines séquences paroxystiques comme la Révolution française, – aux habituelles polémiques, idéologies, constructions et narrative humaines formant depuis au moins plusieurs siècles l’essentiel de la réflexion historique.»
Développée pour la Russie, cette réflexion exprime bien dans notre chef une universalité du jugement, valant autant pour le Moyen-Orient que pour les affaires russes, exprimant bien la dimension universelle que nous voulons donner à une analyse qui affecterait sous diverses formes toutes les situations du monde. La réflexion doit donc également constituer une méthodologie d’interprétation des événements tels que nous avons tentés de les décrire selon les circonstances actuelles au Moyen-Orient, adaptée aux conditions spécifiques de cette région. On y trouve une situation de finitude, sinon d’absence pure et simple des enjeux géopolitiques, avec l’effacement des pressions extérieures ou hégémoniques, conformément aux exigences du monde antipolaire, tandis que les acteurs régionaux qui conservent un peu de stabilité et de puissance tendent à évoluer vers une politique de containment du désordre. Dans le même temps, les enjeux religieux, qui constituent l’argument régional principal des troubles, perdent de leur pertinences et de leurs capacités de pression, de plus en plus anémiés par les phénomènes de la communication, de la corruption, des interférences avec les pressions de réseaux criminels impliquant des “mélanges de genres” que la géopolitique jugeait négligeable en général, tout cela caractéristique de l’ère psychopolitique remplaçant l’ère géopolitique. Bien entendu, cette situation générale ne renvoie plus à aucune cohérence politique spécifique aux zones considérées mais à une situation universelle dépassant la politique, – disons métapolitique, comme pendant du métahistorique.
Selon notre hypothèse, il s’agit d’une évolution de plus en plus appuyée vers la conjonction de problèmes internes et de problèmes transnationaux, sous forme de “crises” diverses, souvent souterraines et latentes, avec des explosions de proche en proche, sans jamais évoluer vers un règlement. (Infrastructure crisique typique, certes.) Les problèmes sont de plus en plus complexes et “multidisciplinaires” (“mélange des genres”), touchant des domaines très différents et, par conséquent, eux aussi de moins en moins identifiables tant dans leurs substances que dans leurs buts selon les critères géopolitiques traditionnels. Il s’agit d’une évolution vers des situations renvoyant à la problématique générale Système versus antiSystème, opposant le Système écrasant de surpuissance dans tous les domaines, et les obstacles de réticence et de résistance qui ne cessent de s’affirmer et de s’accumuler. Par rapport aux crises qui ont été précipitées par le soi-disant “printemps arabe”, il s’agit d’une transition achevant la rupture avec la phase de déstructuration à prétention géopolitique commencée à la fin de la Guerre froide et brutalement accélérée avec 9/11. Paradoxalement, cette déstructuration dont le “point Omega” initial fut l’attaque et la destruction de l’Irak par les USA, a accéléré l’évolution vers le “printemps arabe” comme sas de transformation, pour déboucher sur cette situation apolaire ou antipolaire, entièrement baignée dans l’ère psychopolitique, et complètement orientée désormais vers les problèmes fondamentaux de l’écroulement de notre Système et de notre contre-civilisation.
Une autre façon de “narrer” cette évolution, c’est-à-dire une autre narrative d’explication pour aboutir à la même conclusion, c’est d’observer non sans une très lourde ironie que l’évolution donne raison aux neocons, – pourvu qu’ils ne pensent pas trop loin, ceux-là, pourvu qu’ils ne philosophent pas enfin et restent dans la pub’ et dans les relations publiques. En effet, on peut dire que le Moyen-Orient évoluerait bien vers une situation de “désordre contrôlé” (ou “chaos contrôlé”, pour faire plus chic, mais “chaos” est une notion trop élevée, trop spécifique, pour définir cette situation) ; la situation de “désordre contrôlé” était la thèse favorite de ces neocons, qui leur a donné ce vernis prestigieux d’intellectuels avec références philosophiques assurant le succès dans les dîners en ville et dans les grandes revues de prestige.
Bien entendu, on se gardera de suivre la thèse neocon jusqu’au bout, c’est-à-dire jusque dans sa prétention extraordinaire, jusqu’à la naïveté faraude d'une “volonté de puissance” nietzschéenne recyclée façon dîners en ville ; l’on se gardera par conséquent de faire de ce rappel du “désordre contrôlé” une thèse politique. Il s’agit tout juste d’une thèse de situation qui devient pourtant une hypothèse ambitieuse dans laquelle le désordre est d’une certaine façon autocontrôlé parce que les événements eux-mêmes, sans les sapiens qui n’y comprenne plus rien, règnent en maîtres ; et bien entendu à l’avantage de personne tout cela, d’aucune force et d’aucune cause, sinon de celle de l’accélération de la crise d’effondrement du Système. Il n’empêche que le rôle des USA, surtout à l’origine, surtout avec 9/11 et ses suites, y est ou plutôt y fut prépondérant, ce qui répond effectivement à la narrative-neocon pour le plus sommaire. Les USA auraient donc rempli leur contrat, mais selon une approche dont il faut saisir le sel : puisqu’il s’avère qu’ils sont incapables de se survivre à eux-mêmes, incapables d’enchaîner sur un second American Century (un des noms du projet neocon), ils en viennent naturellement à une doctrine qu’on pourrait caricaturer comme étant du type “Avec moi/Après moi le déluge”.
Le “déluge” ? Voire... Ou bien, c’est tout vu et alors, pourquoi pas ? ... Alors, le monde antipolaire qui s’installe partout, n’est-ce pas le monde qui se prépare à la phase finale de la grande crise d’effondrement du Système ? Hypothèse, hypothèse, – notre arme ultime pour tenter de percer les mystères de ce temps sans précédent et sans exemple...
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Dieudonné interdit : mauvais pour les juifs
Dieudonné interdit : mauvais pour les juifs
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
L’interdiction sèche de certains spectacles de Dieudonné, à la demande du gouvernement, n’ont pas seulement comme conséquence de publiciser au delà de tout espoir un bateleur qui, autrement, serait resté inaudible dans le tintamarre médiatique et aurait probablement vite disparu ; elle a aussi réveillé et amplifié l’ardeur antisémite qui couvait dans les populations immigrées.
Comme je l’ai expliqué dans un précédent article de ce blog (Dieudonné et l’antisémitisme) (1), l’antijudaïsme de Dieudonné s’inscrit dans ce ”nouvel antisémitisme” qui n’attire plus que des franges marginales de l’extrême droite mais rassemble surtout un public issu de l’immigration afro-maghrébine et musulmane, qui considère le sionisme (ou ”idéologie juive mondiale impérialiste et oppressive ”, allant bien au delà de la signification historique de ce terme) comme l’oppresseur principal de ce qui est ethniquement de couleur et/ou musulman.
Il y a un glissement sémantique de taille, analysé par Finkielkraut : jadis, l’antijudaïsme s’exerçait au nom de la défense racio-ethnique des ”Aryens”, de la domination estimée légitime des Européens de souche ; aujourd’hui, le nouvel antijudaïsme représenté par M’bala M’bala, vise à présenter le ”sionisme” comme stade suprême de l’impérialisme (concept détourné du marxisme) et d’un néo-racisme. Ce nouvel antijudaïsme, selon le philosophe précité, est victimaire et non plus raciste affirmatif.
L’interdiction administrative frappant Dieudonné, outre qu’elle piétine le droit et atteint aux libertés publiques (mais de cela, la gauche est coutumière), dénote une profonde stupidité politique. Et une méconnaissance étonnante des règles sociologiques de la ”communication” (2). En effet, ce prurit répressif va conforter l’idée, dans les populations immigrées et chez les lobbies islamiques, que les Juifs dirigent un gouvernement français aux ordres du Crif. Les mesures répressives anti-Dieudonné sont interprétées comme un acte de soumission de l’État français à la communauté juive surpuissante. Sans le vouloir – mais parce qu’il est au fond impulsif et irréfléchi sous des dehors d’homme sérieux et réfléchi – M. Valls a tiré un but contre le camp de ses amis. M. Valls est un tacticien, sans l’envergure d’un stratège.
Après cet épisode, la communauté juive doit s’attendre à un regain d’hostilité de la part des populations allogènes et à une expansion de l’antijudaïsme. On a fait de Dieudonné un emblème et un martyre, alors qu’il fallait le laisser nager dans l’immense marigot des showbizmonkeys qui essaient de se faire un nom sans succès.
Ce que j’ai retenu de mes discussions avec des représentants du judaïsme américain et avec des journalistes israéliens, c’est que les élites du judaïsme français sont considérées comme assez naïves, les moins politiques de toute la diaspora juive. La communauté juive française a poussé à la répression contre Dieudonné Mb-Mb sans comprendre qu’elle se tirait une balle dans le pied. La presse communautaire juive française analyse avec une naïveté confondante l’affaire Dieudonné. (3) De même qu’elle constate que les juifs sont en train de fuir certaines portions du territoire, sans oser en révéler ouvertement la cause. Bref, l’interdiction frappant Dieudonné est une bénédiction pour le nouvel antijudaïsme d’origine afro-arabe et musulmane, qui tient là un argument central. L’intelligentsia juive française, sauf exceptions, se caractérise par la médiocrité analytique et l’aveuglement historique. Qu’elle se rassure : elle n’est pas la seule. La réalité recadre toujours la fiction.
Notes:
(1) Voir mon essai La Nouvelle Question Juive, Éditions du Lore.
(2) Je travaille dans la com et la pub depuis très longtemps (les protocoles sont exactement les mêmes en économie et en politique) et la règle de base, c’est que pour éliminer un concurrent, un adversaire, un discours gênant, etc., il faut surtout ne jamais en parler, encore moins essayer de l’interdire par voie de justice ! Le révisionnisme (ou négationnisme) est inconnu aux USA parce qu’il est autorisé (liberté absolue d’expression) et noyé dans le brouillard médiatique. En France, où c’est interdit, tout le monde sait de quoi il s’agit. En matière de communication, la règle d’or est affirmative et non pas négative.
(3) Cf. Hamodia, 15/01 2014.
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dimanche, 19 janvier 2014
Einde vrij internet: EU en VS gaan grote concerns alle macht geven
Britten kunnen kritische websites nu al blokkeren
Het einde van het vrije internet is nabij. In de VS, en binnenkort ook in de EU, kunnen de grote en machtige concerns binnenkort meer bandbreedte reserveren. Dat betekent dat ondernemingen die produkten willen verkopen en organisaties die mensen een bepaalde mening willen opdringen, voorrang krijgen boven onafhankelijke -lees: kritische- blogs en websites, die het niet van hun inkomsten moeten hebben. Kortom: het internet wordt de komende jaren omgevormd tot één groot propagandakanaal voor de globalisten in Brussel en Washington.
Providers krijgen binnenkort de mogelijkheid grote (internet)ondernemingen te bevoordelen. Feitelijk wordt het internet gewoon verkocht aan de hoogste bieder. Hoe meer geld, hoe meer bandbreedte, hoe vaker en sneller je boodschap bij de mensen aankomt. Kleine, onafhankelijke websites zullen worden gemarginaliseerd en weggedrukt.
Geld = toegang
Telecombedrijven vinden deze ontwikkeling fantastisch, want naast de inkomsten van de gebruikers en uit reclame, mag men nu ook geld gaan vragen voor 'voorrang' op het internet. Natuurlijk zullen overheden en regeringen vooraan staan bij het kopen van snellere websites. Dat dit niet als verhulde subsidie wordt gezien komt omdat alle grote landen eraan mee zullen doen.
In Groot Brittannië gaat men zelfs nog een stap verder bij het uitbannen van alle niet gewenste berichten en meningen, door providers de mogelijkheid te geven om kritische websites als 'esoterie' te bestempelen, en vervolgens te blokkeren.
Hou de burger dom en ongeïnformeerd
De voorrang die de Amerikaanse dataconcerns krijgen zorgt ervoor, dat de persoonlijke gegevens van de doorgaans nog steeds zeer naïeve internetter en sociale netwerker vrij beschikbaar komen en kunnen worden misbruikt door zowel bedrijven als overheden.
Het internet wordt daarmee omgevormd tot wat de TV al jaren is, namelijk een middel om de gewone man dom en ongeïnformeerd te maken en te houden. Onafhankelijke, kritische stemmen, die niet alles wat de elite de wereld in spuugt voor zoete koek aannemen, zullen langzaam maar zeker verdwijnen, mede omdat overheden steeds meer actie ondernemen om hen zwart en belachelijk te maken.
Censuur i.p.v. netneutraliteit
Censuur in optima forma, dus. De EU Commissie staat er volledig achter. Brussel heeft dan ook talrijke 'denktanks' gevormd die niets anders doen dan positieve europropaganda verspreiden. Daarnaast hebben lobbyisten van grote concerns zoals Monsanto steeds meer macht en invloed op het EU-beleid gekregen.
De petitie 'Save The Internet' wil dat de netneutraliteit gegarandeerd blijft, dus dat al het internetverkeer gelijk wordt behandeld, en niet bepaalde boodschappen voorrang krijgen boven anderen. De EU-Commissie beloofde aanvankelijk dat dit oorspronkelijke principe van het internet overeind zou blijven, maar een voorstel hiertoe werd afgewezen. Het internet wordt nu een soort kabel-TV, waarvan de inhoud wordt gecontroleerd door een handjevol aanbieders.
Eerste slag in VS tegen vrij internet een feit
Gespecialiseerde diensten -of ze nu voor bedrijven of overheden werken- brengen zo het neutrale en vrije internet in gevaar, en houden innovatie tegen. Afgelopen week werd in de VS het vrije internet de eerste slag toegediend, toen een hogere rechtbank regels die gelijke behandeling op het internet moeten waarborgen, afwees. De argumentatie was dat de overheid breedbandaanbieders als informatie-, en niet als telecomproviders ziet.
De grote provider Verizon was eind 2010 tegen de nieuwe opzet in beroep gegaan, omdat deze tegen het recht op vrije meningsuiting in zou gaan, en de grote concerns de controle geeft over welke gegevens en boodschappen op wat voor wijze op het internet verschijnen.
Geen uitleg over blokkade
Critici vrezen dat providers in de VS en de EU hun bandbreedte gaan verkopen aan de hoogste bieder. Vanzelfsprekend zullen ze hier geen inzage over hoeven geven, omdat het om 'vertrouwelijke zakelijke contracten' zal gaan. Kritische websites die plotseling niet of nauwelijks meer bereikbaar zijn, zullen dan ook geen enkele uitleg daarover krijgen, behalve mogelijk een nietszeggende verklaring over 'data overbelasting'.
'Onwetendheid is Kracht'
Conclusie: als er niets gebeurt om het te stoppen, zal het internet verworden tot een propagandakanaal van de machtige globalistische elite. Dan zal het definitief gedaan zijn met de waarheid, en zal, geheel volgens George Orwells '1984', de consument feitelijk worden volgepompt met
'Oorlog is Vrede'
'Vrijheid is Slavernij'
'Onwetendheid is Kracht'
Xander
(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
Zie ook o.a.:
2013:
28-11: Geheim EU-akkoord: Lidstaten moeten trouw zweren aan Nieuwe Wereld Orde (/ EU gaat kritische stemmen op internet aanpakken)
16-07: Netneutraliteit EU-commissaris Kroes maakt einde aan onafhankelijk internet
11-06: DHS-insider: Obama start totalitaire internetcensuur en wereldoorlog
2012:
04-12: Einde vrijheid meningsuiting dreigt door VN-controle over internet
01-12: Wikileaks oprichter: Plotselinge totalitaire wereldcontrole via internet zeer dichtbij
10-10: EU-denktank: Drastische maatregelen om bevolking EU te controleren
02-10: Project Clean IT: EU plant totale controle over het internet
00:09 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : internet, censure, totalitarisme, totalitarisme planétaire, états-unis, grande-bretagne | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Ruzie met Israël bewijst dat Obama Iran als nieuwe bondgenoot ziet
Oud brigadier-generaal Chen noemt Kerry's plan voor Palestijnse staat 'absurd' en 'krankzinnig'
Moshe Yaalon en John Kerry. Israëlische leiders worden onmiddellijk terecht gewezen als ze kritiek hebben, maar Iraanse leiders kunnen zeggen wat ze willen, zonder ook maar enige tegenspraak van het Witte Huis.
De ruzie die de afgelopen dagen ontstond tussen de VS en Israël, nadat de Israëlische minister van Defensie Moshe Yaalon zware kritiek had geuit op zowel de Amerikaanse minister van Defensie John Kerry als diens vredesplan, laat eens te meer zien dat president Barack Hussein Obama niet langer de Joodse staat, maar Iran als belangrijkste bondgenoot in het Midden Oosten beschouwt. De Iraanse leiders kunnen immers zonder enige veroordeling van het Witte Huis de VS blijven verketteren, zoals ook deze week weer gebeurde.
'De minister van Defensie verontschuldigt zich als de minister (Kerry) beledigd was door diens woorden,' aldus de verklaring gisterenavond van het kantoor van minister Yaalon. Die had Kerry eerder 'obsessief' en 'messiaans' genoemd, en het vredesplan wat hij heeft gepresenteerd 'het papier waarop het is geschreven niet waard'.
Zowel het Amerikaanse ministerie van Buitenlandse Zaken als het Witte Huis reageerden woedend, en eisten een excuus, dat er na enkele uren ook kwam. Dat gebeurde echter pas nadat premier Netanyahu twee uur lang met minister Yaalon had gepraat. Tenslotte zag die geen andere uitweg dan zich te verontschuldigen.
Netanyahu vergeleek toenadering tot Iran rechtstreeks met Hitler
Eigenlijk was de ruzie al eerder begonnen, namelijk tijdens de begrafenis van de afgelopen weekend overleden oud-premier Ariel Sharon. In het bijzijn van vicepresident Joe Biden citeerde Netanyahu Sharons belofte dat hij nooit meer zou toestaan dat Israël en de Joden moeten betalen voor de fout van het Westen, dat in 1938 toenadering zocht tot Adolf Hitler, die ondertussen druk bezig was met de voorbereidingen voor de Holocaust tegen het Joodse volk.
De regering Obama beschouwde dit als een steek onder water naar de toenadering tot Iran, en het accepteren van de nucleaire aspiraties van dit land. In die zin was Netanyahu's kritiek zelfs directer als die van Yaalon.
De ontstane ruzie onderstreept dat Obama Israël geleidelijk aan heeft afgewaardeerd als belangrijke bondgenoot in het Midden Oosten, en de Joodse staat aan het inruilen is voor de islamitische republiek Iran. Dat blijkt overduidelijk uit het feit dat de leiders en andere officials in Teheran de VS in nog veel hardere bewoordingen kunnen blijven verketteren, zonder dat er ook maar één woord van kritiek uit Washington op komt.
Geen reactie op beledigingen en beschuldigingen door Rouhani
In september 2013 zette de Iraanse president Rouhani Obama publiekelijk op zijn nummer, door een uitnodiging voor een persoonlijk gesprek af te wijzen. Sindsdien gaat Rouhani op de Iraanse TV regelmatig tekeer tegen het Witte Huis, beschuldigt hij Obama van misleiding, en beweert hij dat Amerika en het Westen hebben gebogen voor de wil van Iran.
Deze week nog sprak viceminister van Buitenlandse Zaken Abbas Araghchi het Witte Huis rechtstreeks tegen, door te zeggen dat Obama niet de waarheid had gesproken toen hij zei dat Iran erin had toegestemd om delen van zijn uraniumverrijking te ontmantelen.
Iran mag zeggen wat het wil, Israël niet
Het Witte Huis reageerde hier enkel op door te zeggen dat het 'niet uitmaakt wat de Iraniërs zeggen, maar wat ze doen.' Die regel geldt duidelijk niet voor Israëlische leiders en officials. Zij worden bij veel minder hevig kritiek op Obama en zijn regering onmiddellijk keihard terecht gewezen. Een woordvoerder van het ministerie van Buitenlandse Zaken zei dat 'Kerry en zijn team dag en nacht werken om een veilige vrede voor Israël te waarborgen.'
Dat Kerry en zijn team hard werken is niet iets wat in Israël wordt betwijfeld. Wat men in de Joodse staat niet kan accepteren, is dat Amerika wil bepalen wat voor Israël 'veilig' is, en hoe het zich moet opstellen tegenover een nucleair Iran en de Palestijnen. De mening van Israël zelf doet daarbij nauwelijks ter zake.
Yaalon nam inhoud kritiek niet terug
Yaalon luchtte hier zijn hart over door te zeggen dat 'Kerry mij niets hoeft te vertellen over de Palestijnen. Ik leef en adem het conflict met de Palestijnen. Ik weet wat ze denken, wat ze willen en wat ze echt bedoelen. Het Amerikaanse veiligheidsplan dat ons werd voorgelegd is het papier waarop het geschreven werd niet waard.'
Met grote tegenzin moest de minister uiteindelijk zijn excuses aanbieden. Merk echter de terminologie op: '... verontschuldigt zich als de minister (Kerry) beledigd was door diens woorden.' Feitelijk bood Yaalon enkel zijn excuses aan voor het beledigen van Kerry, maar nam hij niets van de inhoud van zijn kritiek terug.
'Absurd spelletje'; Palestijnse staat 'krankzinnig'
Yaalon kreeg vandaag steun van oud brigadier-generaal Amatzia Chen, ooit lid van Sharons legendarische 101e eenheid. 'Yaalon zei duidelijk dingen. Er is hier een absurd spelletje gaande dat op een mislukking zal uitlopen. De media staan bol van politieke standpunten die zelfs niet een klein beetje overeenkomen met de realiteit.'
Chen vond het dan ook een goede zaak dat Yaalon zich heeft uitgesproken. 'Het is namelijk volkomen duidelijk dat wij geen (vredes)partner hebben. Ze proberen een land te fabriceren met een Palestijns volk - dat is een in de geschiedenis nog nooit vertoonde krankzinnigheid.'
Chen wees op de mislukking van Sharons eenzijdige terugtrekking uit Gaza in 2005. Dat leverde niet de door de Palestijnen beloofde vrede op, maar juist nog veel meer terreur. 'Zo zal het ook gaan als we Judea en Samaria evacueren. Dat moeten we zelfs niet eens overwegen.' (2)
Xander
Zie ook o.a.:
14-01: Ruzie VS-Israël na zware kritiek minister Defensie op Kerry's vredesplan
14-01: VS weigert Israël details over deal Iran, dat onmanteling kernsites ontkent
13-01: Hamas: Israël volgens islamitische profetieën over 8 jaar vernietigd
09-01: Iran negeert alle afspraken Genève, bevestigt streven naar kernwapens (/ Opperleider Khamenei noemt Verenigde Staten 'satanisch')
09-01: Oude islamitische tekst bewijst dat imam Mahdi reeds aanwezig en actief is
07-01: Abbas' Fatahpartij: Vernietiging heel Israël einddoel van vredesverdrag
2013:
20-12: Hoge Palestijnse official: Ja, wij steunden volmondig de Nazi's
18-12: Iran: Genève-akkoord betekenisloos, mogelijk nog 20 jaar onderhandelen
13-12: Geen bezwaar VS en EU tegen Iraanse (kern)raketten die Israël kunnen raken
02-12: Deal met Iran: Vervult Obama islamitische profetie over wegbereider Mahdi?
26-11: 'Obama belooft Iran status als 7e wereldmacht'
00:05 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, politique internationale, israël, iran, états-unis, obama, kerry, diplomatie, stratégie, moyen orient, proche orient | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Viktor Orban in Moscow
Viktor Orban in Moscow
Ex: http://www.strategic-culture.org |
The first EU-Serbia intergovernmental conference coming up in January is supposed to demonstrate the progress of Serbia's application to join the European Union. «Serbia must continue the reforms it has begun, the results of which will be a key indicator in assessing the integration process», stated the European Parliament Committee on Foreign Affairs. At the same time, in a discussion on Serbia's European prospects, members of the European Parliament hailed the local elections held in Kosovo in late 2013 as «a big step forward on the path to democracy». The politicization of Serbia's application to join the EU is obvious. This refers to the socioeconomic requirements being made of Belgrade and recommendations to revise the parameters of cooperation with Russia in the energy field, as they do not conform to the spirit of the European Union, the Energy Charter and the Third Energy Package. However, how can one talk about «nonconformity» if within the EU itself the approaches of individual countries to choosing an energy policy are increasingly different? The European Union is not a monolith. A number of its member countries have already made it clear that they do not plan to uncomplainingly follow the directives of Brussels in the energy field, although they do not call their EU membership into question (at least, not yet). At the very moment when the European Parliament members in Strasbourg were starting their discussions at their winter session, Hungarian Prime Minister Viktor Orban arrived in Moscow for a working visit... Over the past two decades, relations between Russia and Hungary have seen complicated periods. There have been both actions of the Hungarian government against Russian oil and gas companies (mainly against Surgutneftegaz) and attempts by Budapest to play a «double game» on the energy field. However, in the last few years relations have been improving. Viktor Orban's working visit to Moscow in January 2013 was a momentous occasion. At that time, during his meeting with Russian President Vladimir Putin, the head of the Hungarian government suggested that Russia participate in the modernization of Hungary's energy system. And now these plans are beginning to be implemented. According to Sergei Kirienko, the head of the state corporation Rosatom, nuclear energy is becoming an important area of bilateral Russian-Hungarian cooperation. «Negotiations with Hungary are in the active stage», stated Kirienko. This refers to Russia's participation in building two new power producing units at Hungary's Paks nuclear power plant (in addition to the existing four which were built with the help of the USSR) with a total output of 2500-3400 MW. The contract is valued at 10 billion dollars. «Over 40 percent of the work volume», according to V. Putin, «is to be done by the Hungarian side. This means that approximately three billion dollars will be allocated for supporting jobs in Hungary, and tax revenues alone will come to over a billion dollars.» And if one adds the agreements reached by Moscow and Budapest in late 2013 on strict adherence, regardless of possible complications, to the previously agreed-upon schedule for the construction of the Hungarian part of the South Stream gas pipeline and the start of Russian gas deliveries to Hungary in early 2017, one must acknowledge that cooperation between Russia and Hungary in the energy field is becoming a strategic partnership. There are two main reasons for the progressive development of relations between Russia and Hungary. The first is connected with tension in the relations between Budapest and Brussels. Pressure from EU leadership on Hungary has become increasingly overt over the past few years, touching on both the state sovereignty of Hungary and the sentiments of its people. It is sufficient to recall the improvisations of German politicians with regard to the need to send paramilitary units to Hungary or the proposal discussed in the European Commission to impose sanctions on Budapest for peculiarities of Hungarian national legislation which did not please Brussels. In the eyes of Hungarians, all of this has significantly reduced the attractiveness, to put it mildly, of the European Commission's recommendations in other areas as well, including energy. Furthermore, why not follow the example of German business in this matter? In recent years it has been conducting an independent policy of cooperating with Russia in the energy field. This refers, in particular, to the recent withdrawal of the German energy holding RWE from the Nabucco project. Furthermore, Russian-Hungarian cooperation has a good financial and economic basis. Russian proposals are simply more profitable, well-planned and serious than similar proposals from Western companies. This is proven by a simple fact: today Russia supplies 80% of oil and 75% of natural gas consumed in Hungary. As the Hungarian press acknowledges, among all the candidates for the contract, only Rosatom is prepared to provide appropriate preliminary financing for the project to develop the Paks nuclear power plant. At first the French company Areva and the Japanese-American company Westinghouse planned to take part in the tender, but Hungary never received any concrete proposals from them. The Russian corporation, on the other hand, proposed terms which serve the interests of the Hungarian side. It must be said that Hungary's interest in developing atomic energy does not exactly suit the priorities of the European Union, where many are dreaming of a «shale revolution», which would bring Europe no less, but rather more, of an ecological threat than a nuclear plant. The Hungarian government's stake on the development of nuclear energy, observing, of course, all safety requirements, is an important step on a Europe-wide scale. As shown by Russia's cooperation with other countries, in particular Iran, Russian proposals fully meet safety requirements. So the energy alliance of Moscow and Budapest may serve as an example for other European countries. |
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