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vendredi, 05 avril 2013

Faut-il renoncer à la démocratie ?

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Faut-il renoncer à la démocratie ?

par Alexandre LATSA

Ex: http://french.ruvr.ru/  

Je crois que certains lecteurs, en voyant ce titre, vont cliquer sur le lien tout en se demandant si Alexandre Latsa est brusquement devenu fou, ou en pensant que la suite va enfin dévoiler le fond de sa pensée. Mais non, pas d'inquiétude, l'idée n'est pas de moi.

« Faut-il supprimer la démocratie » est une citation du « sage et démocrate » Jacques Attali. Celui-ci a en effet le 18 mars dernier signé un article absolument incroyable où il pose la question de l’opportunité de songer à appuyer, aider et compléter les structures et institutions démocratiques afin de pérenniser leur efficacité.

Jacques Attali prend l’exemple de l’élection verticale et à vie du pape, puis de l'élection de la nouvelle présidence chinoise pour 10 ans, en remarquant que les deux fonctionnent selon le principe du parti unique, en portant au pouvoir quelqu'un du sérail sans consulter le peuple. Ensuite, il constate les échecs du système démocratique italien incapable de permettre l’émergence d’un gouvernement stable après les élections législatives du mois dernier. L’Italie serait d’après lui l’exemple type de l’échec du fonctionnement des systèmes démocratiques, le politique étant contraint de sacrifier l’avenir à long terme du pays (en aggravant la situation économique) pour assurer sa réélection.

Serait-il tombé sous le charme des partis uniques parce que la démocratie montre ses limites?

Pas du tout, il propose une troisième voie. Construire (en parallèle des institutions démocratiques) de nouvelles assemblées consultatives, composées de gens choisis, qui nommeraient des responsables à des niveaux plus élevés, ces derniers constitueraient une assemblée consultative nationale, en charge de conseiller les pouvoirs démocratiques. Ces assemblées seraient toujours selon lui destinées à équilibrer des pouvoirs politiques qui seraient mieux en mesure d’exécuter leur mission: la gestion de la « cité ».

Il ajoute qu'il y a urgence à ce que des gens (des « sages » n’en doutons pas NDLR) prennent le relai des politiques élus car les risques seraient réels puisque « les multiples fondamentalismes sont présents et ils rodent autour du lit de la démocratie ». Il conclut: « Si on veut sauver l’essentiel de la démocratie, c’est à de telles audaces qu’il faut commencer à réfléchir ».

Il faut peut-être lire entre les lignes et traduire: Nous (l’oligarchie) allons devoir un peu plus confisquer la démocratie et permettre à des gens mieux « choisis » de diriger nos pays.

Utopie? Usine à gaz avec de nouvelles assemblées commissions et comités divers salariés par les états démocratiques ? Il faut prendre très au sérieux les « audaces » proposées par Jacques Attali, parce qu'il existe déjà des comités qui pensent et décident à la place des élus du monde occidental.

Le 29 mars 2013, le président de Goldman Sachs a confirmé que le problème principal de l’UE était non pas Chypre (ou un pays comme la Grèce dans lequel le peuple est simplement en train de mourir NRDL) mais l’Italie d’aujourd’hui avec le facteur Grillo. Le troublant italien, sorte de Coluche politique, empêcherait en effet l’honnête establishment financier international d’achever sa prise de contrôle des états en faillite. Un processus qui comme on peut le voir ici est pourtant bien entamé et démontre, s’il le fallait, que c'est un comité d'anciens employés de la banque Goldman Sachs qui a pris les commandes des centres de décision du monde de la finance en Europe. Est-ce la meilleure des solutions pour l’Europe? Le pauvre Beppe Grillo avait même eu droit au début de ce mois à un billet corrosif à son égard sur le blog de notre « sage » dans lequel il était montré du doigt comme un danger pour l’avenir de l’Europe.

Etonnante similarité de point de vue, non?

Il y a pourtant, en dehors de la troisième voie proposée par Jacques Attali, une autre solution que la confiscation des élections par des « sages », au cœur de social démocraties dont les élites appartiennent à des corporations financières étrangères, et dont les politiciens sacrifient leurs peuples et leurs pays au nom de futiles réélections.

Dans des pays comme par exemple la Chine de Jintao et Jinping, la Russie de Poutine, la Turquie d’Erdogan ou le Venezuela de Chavez, des élites « d’un autre genre » jouissent majoritairement du soutien de leurs peuples pour accomplir la mission qui est la leur: faire de leurs pays des états puissants et souverains, capables de résister tant aux déstabilisations financières que militaires tout en poursuivant et assurant leur développement économique.

La solution en Europe n’est sans doute pas la confiscation d’une démocratie déjà en phase terminale, mais sans doute plutôt de procéder démocratiquement à un changement radical d’élites, afin de sortir d’un système d’exploitation qui ne fonctionne manifestement plus et de pouvoir enfin rendre aux peuples d’Europe ce qui leur a été confisqué : le pouvoir de décider de leur propre destin.

jeudi, 04 avril 2013

Presseschau - April 2013

Zeitungsleserbebebebe.jpg

Presseschau

April 2013

Wieder einmal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...

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AUßENPOLITISCHES
 
Umfrage: Bürger in Krisenstaaten reicher als in Deutschland
 
Wie die Finanzdaten der Euroländer manipuliert werden
Eurostat hat erstklassige und objektive Daten - aber niemand liest sie
 
Deutsche Doku - Staatsgeheimnis Bankenrettung
 
JPMorgan erwartet Ende des freien Bank-Kontos in Europa
Zypern wird JPMorgan zufolge kein Einzelfall bleiben. Die eingeführten Kontrollen des Geldverkehrs werden nach und nach auf andere EU-Länder übergreifen: Damit müssen sich die Europäer auf Limits bei Abhebungen und Überweisungen einstellen.
 
Demokratie
Wir erleben das Ende einer politischen Epoche
 
EU kann ihre Rechnungen kaum noch bezahlen
Im Haushalt der Europäischen Union klafft eine Milliardenlücke. Der zuständige Kommissar fordert einen Nachtragshaushalt – dann wäre das Budget so hoch wie nie zuvor.
 
Günter Verheugen: Konstrukt EU um Deutschland zu schwächen
 
(In England wird indessen bereits wieder antideutsch losgeschossen)
Southern Europe lies prostrate before the German imperium
Cyprus is only the first victim of a one-size-must-fit-all policy that is made in Berlin
 
Kapital macht rüber: Die Russen sind raus aus Zypern
 
Zypern kein Einzelfall - wer in Europa noch bedroht ist
 
EZB bestätigt: Die Bank-Guthaben in Europa sind nicht sicher
 
333er-Gold darf sich bald nicht mehr Goldschmuck nennen
 
(Älter, aber dennoch aktuell)
Bitcoins
Digitale Schatten-Währung wertet massiv auf
Ein Hacker hat eine Währung mit einzigartigen Eigenschaften geschaffen: anonym, global, digital. Dezentrale Computer übernehmen die Aufgabe einer Notenbank, vorbei an jeder Kontrolle. Der Wert der Währung steigt rasant.
 
Beppe Grillo Interview -- deutsche Untertitel
 
Beppe Grillo about money - stand up show 1998 - English / Deutsch
 
Roubini: Italien wird Finanz-Tsunami in Europa auslösen
 
"Es geht auch ohne den Euro!"- Bernd Lucke bei Maybrit Illner
 
Desinformation gegen Ungarn
 
(Desinformation gegen Russland)
„Ein Putin von innen“
 
Marseille
Zwei Tote nach Schießerei auf offener Straße
 
Morden auf den Strassen von Marseille
Das Jahr als Kulturhauptstadt sollte Marseilles Image als Gangsterhochburg vergessen machen. Doch der blutige Bandenkrieg reisst nicht ab. Jüngstes Schreckensbeispiel ist eine verkohlte Leiche.
 
Neuer Papst
Franziskus muss den Vatikan stutzen und neu ordnen
 
(Zum Papst)
Die Schuhe des Fischers (1)
 
Die Schuhe des Fischers (2) – Von Anthony Quinn zu Jean Raspail
 
Australiens gestohlene Babys
Regierung schämt sich
Jahrzehntelang machte Australien mit unverheirateten Müttern kurzen Prozess: Sie wurden gezwungen, die Babys wegzugeben. Jetzt entschuldigt sich die Regierung für diese Politik.
 
Schwule raus aus dem Parlament? Lech Walesa auf Abwegen
 
Nach Rede auf UN-Konferenz
Kerry geißelt Erdogans Zionismus-Äußerungen
 
(Mit Video)
Staatsbrutalität in Südafrika
Acht Polizisten nach Todesfahrt festgenommen
 
Fleischskandal Südafrika: Giraffe im Trockenfleisch
 
Simon Wiesenthal Center: „Wir observieren Online-Extremisten weltweit“
 
Horrormord in Luxor
Bauer vor Passanten enthauptet
 
Riad
Saudi muss wegen unbegleiteter Stewardess aus Flugzeug aussteigen
Ein strenggläubiger Muslim hat in Saudi-Arabien ein Flugzeug verlassen müssen, weil er nicht mit unbegleiteten Frauen in der Maschine sein wollte.
 
(dazu passt folgende Meldung)
Sicherheit: Stewardessen wollen nicht in Riad übernachten
 
Femen
Tunesischer Nacktbloggerin Amina droht Steinigung
Für die Fotos, die die 19-jährige Amina im Netz veröffentlichte, sollte das Mädchen nach Meinung von Salafisten-Predigern schwer bestraft werden. Amina ist jetzt verschwunden.
 
(hier haben westliche Touristen mal wieder gelernt, dass man sich nicht in allen Weltgegenden so unvorsichtig verhalten sollte, wie im Berner Oberland)
Indien: Mehrere Männer vergewaltigen Schweizer Touristin
 
Frauen in der Fremde
 
Neu Delhi
Angst vor Vergewaltigung: In Indien springt Britin vom Balkon
 
Nuklearkatastrophe
Japan erstickt im Atommüll aus Fukushima
 
Reaktorkatastrophe
Wie sieht es im Inneren Fukushimas aus?
Was ist in den Reaktoren von Fukushima passiert? Auch zwei Jahre nach der Katastrophe weiß das noch niemand so recht. Derweil gehen die Aufräumarbeiten mit Hochdruck weiter.
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Wahlalternative 2013 gründet eigene Partei
 
Bernd Lucke
Müssen wir vor diesem Anti-Euro-Professor Angst haben?
Neue Partei "Alternative für Deutschland" tritt zur Bundestagswahl an - BILD.de war bei der Gründungs-Versammlung dabei
 
Großer Zulauf für Alternative
 
Auftakt der Alternative
blu-TV: Videobericht von der Auftaktveranstaltung der AfD in Oberursel
 
Auftakt nach Übermaß
Frank-Furter Schnauze: Eine Alternative formiert sich
 
„Alternative für Deutschland“ nimmt Kampf gegen Euro auf
 
„Alternative für Deutschland“
Euroskeptische Partei hält erste Versammlung ab
(vor allem die Leserdiskussion von Interesse)
 
Euro-Ausstieg: Hoffnungsschimmer für die deutsche Politik
 
Geballte Euro-Skepsis bei Maybrit Illner
 
(Die Hetze beginnt…)
Mehrere Presseartikel, die die „Alternative für Deutschland“ des latenten Rechtsradikalismus bezichtigen:
(Fokus zwar gemäßigt, aber auch mit der „gefährlich“-Floskel Angst schürend)
 
Anne Will: Schwarz-Rot-Grün gegen die Eurokritiker
 
Zypern-Krise
Brandenburg: SPD-Fraktion verteidigt Kauf von Zypern-Anleihen
 
"Zurückhaltende Führung"
Schröder lobt Merkels Kurs in der Euro-Krise
 
Euro-Krise 2
Kommentar: Solidarität gefordert
 
"Was erwartet uns im laufenden Jahr 2013?" - oder "Aus dem Dunstkreis tauchen sie auf: Die elf apokalyptischen Reiter"
 
Dr. Seltsam oder Wie wir den Euro lieben lernen sollen
 
Ein Wirtschaftssystem am Ende – Zweiter Teil
 
(Ein Jahr alt – es hat sich nichts geändert)
Haushalt in NRW
Gespart wird später
Teurer Strukturwandel, hohe Personalkosten, mutlose Politiker: Nordrhein-Westfalen türmt seit Jahren Schulden auf – egal, wer regiert.
 
Automarkt Europa: Katastrophen-Zahlen im Februar
 
Deutschland: PKW-Neuzulassungen mit -10,5% zum Vorjahresmonat
 
Klimaziele der EU verteuern Autos um 3600 Euro
 
Statistik: So viel kostet Autofahren lebenslang
332.000 Euro geben die Deutschen in ihrem Leben durchschnittlich für ihr Auto aus. Eine Studie schlüsselt jetzt detailliert auf, welche Posten wie viel Geld verschlingen. Das Zahlenwerk offenbart Überraschungen - zum Beispiel, dass vielen Fahrzeugpflege mehr wert ist als Wartung.
 
Gefahr durch die Grünen
 
Thomas de Maizière im Gespräch
„Giert nicht nach Anerkennung!“
Der Verteidigungsminister spricht in der Frankfurter Allgemeinen Sonntagszeitung über das Ansehen der Truppe, Liebe in der Ehe und Langeweile im Job. De Maizière kritisiert, Soldaten seien „geradezu süchtig“ nach Anerkennung.
 
Bundesverteidigungsminister De Maizière irritiert und provoziert
Was ist nur in Verteidigungsminister de Maizière gefahren? Erst irritiert er die Nato-Partner, dann maßregelt er die Soldaten und jetzt prescht er mit heiklen sicherheitspolitischen Aussagen vor.
 
Deutsche Bundeswehrsoldaten
Fachgespräch im Bundestag: „Rückkehr ohne Dank und Anerkennung?“
 
Kritik an Soldaten
De Maizière bedauert den Ton
 
Patriot-Einsatz in der Türkei: De Maizière sieht Reibereien ganz entspannt
 
Bundeswehr-Einsatz
So werden Deutsche in der Türkei gedemütigt
 
Gefallen wofür?
 
Video-Überwachung
Hessen setzt auf Drohnen-Aufklärung
 
Roth will deutsche Staatsbürgerschaft abschaffen
Die Grünen planen nach einem Sieg bei den Bundestagswahlen im Herbst gemeinsam mit der SPD eine tiefgreifende Reformierung des Staatsangehörigkeitsrechtes.
 
Grüne? Nein Danke!
Der grüne Ekel vor bildungsfernen Discount-Deutschen
Wiesbaden: CDU-Türkenkriecher verliert OB-Wahl
 
Wie die Polizei-Statistik Verbrechen verheimlicht
Polizeigewerkschaften fordern, dass die regierungsfreundliche Polizei-Statistik nicht länger "manipuliert" wird. Das Ergebnis wäre erschreckend. Es gibt wohl viel mehr Gewalttäter als bisher bekannt.
 
Nun offiziell: GEZ beschafft sich die Meldedaten aller Deutschen
 
Du bist Terrorist
 
(Andere Sorgen hat der Kindergarten nicht)
Verrückte Anfrage der Piraten
Hat Berlin eigentlich einen Zombie-Schutz?
 
Voßkuhle lehnt Rede für Cohn-Bendit ab
 
Stalins Tod und das historische Gedächtnis
 
Jahn plädiert für DDR-Opferdenkmal
 
ZDF-Weltkriegsepos: Glaube, Liebe, Hitler
Hast du einen Menschen erschossen? Einen Freund verraten? Sex mit einem Nazi-Bonzen gehabt? Das grausam genaue Weltkriegsdrama "Unsere Mütter, unsere Väter" bricht endlich das Schweigen der Generationen. Der ZDF-Dreiteiler markiert eine Zeitenwende für das deutsche Fernsehen.
 
(Zur ZDF-Serie)
Erinnerungskultur zur NS-Zeit
Die Nazis sind immer die anderen
 
(Auch zur ZDF-Serie)
Kein Klischee ausgelassen
Von Stefan Scheil
 
(Auch zur ZDF-Serie)
Reichsfernsehen, mal wieder
 
Ribbentrop, Jünger und die kämpfenden Staaten (II)
 
(Gedenken zum Anschluss und Ausschluss Österreichs)
Vom Anschlußplebiszit zum Kalten Krieg
 
(Klar, dass ein Historiker das fordert, denn das verspricht schließlich Aufträge und Einnahmen…)
Hessen
NS-Vergangenheit von Abgeordneten soll weiter erforscht werden
 
(Jetzt, wo die Gebühren zuverlässig fließen, hat der NDR Zeit für die wirklich wichtigen Themen...! )
D wie Dora: Buchstabieren wie die Nazis
 
Vier überflüssige Tode
Mühlheim - Stadtverordnetenvorsteher Harald Winter wird am Dienstag ein Mahnmal auf dem Platz am Stadtmuseum einweihen. Es soll an jene Menschen erinnern, die am 26. März 1945 von Nazis ermordet wurden, weil sie versuchten, bei Mühlheims Kapitulation Blutvergießen und Zerstörung zu vermeiden
 
(Eine Kultstätte mehr)
Mühlheim
Mahnmal auf dem Platz des Mühlheimer Widerstands
Tod in den letzten Tagen
 
(Buchstabiersprache wird entnazifiziert)
N wie Nazi
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS
 
(Schuldprotestantismus vs. deutsches Opfergedenken. Ein idealtypisches Beispiel dazu, wie heutige Staats- und Kirchenantifanten exakt geistig ticken.)
Dessauer Liborius-Gymnasium protestiert gegen Nazis
 
NSU-Prozeß: Edathy kritisiert Behandlung türkischer Diplomaten
 
NSU-Prozess: Türkei fordert Plätze für türkische Politiker
 
Obwohl Killer-Nazis ihren Vater töteten
„Ich bekomme mein Baby in Deutschland“
 
Interview mit Semiya Simsek
Opferangehörige über NSU-Verbrechen
"Man möchte etwas vertuschen"
 
Necla Kelek über Simsek-Buch
 
130 Leute bei COMPACT-Veranstaltung zum NSU-Phantom
 
(…dann hat sie ja bereits ausreichend zu tun)
Polizei sucht 266 untergetauchte Neonazis
 
3sat-kulturzeit – Cornelius Janzen und Alexander Häusler über die Identitären
 
Identitäre Basisarbeit (8): Experte Alexander Häusler bei 3Sat?
 
Verleger Grabert wegen Volksverhetzung verurteilt
 
Linke verhindern Veranstaltung mit Buschkowsky
 
Linke Bands empören sich erneut über Frei.Wild
 
Frei.Wild fliegt von „Echo“-Nominierungsliste
 
(Jusos in Hessen stellen sich vor die süddtiroler Rockband Frei.Wild)
Frei.Wild – Ist es wahr oder nur gelogen?
Ein Kommentar von Christian Senker
 
(Zu Frei.Wild)
Die Hexenjagd geht weiter
 
Ab wann ist eine Band rechtsextrem?
Rap, Hardcore und Black Metal - die rechte Musikszene ist in Bewegung. Aber wann ist eine Band rechtsextrem? Das erforscht ein Mainzer Experte. Die Frage bereitet auch der Musikbranche Kopfzerbrechen.
 
(Hetze gegen Rechts)
Spuck auf Rechts #2 _ Duman
 
Supermuslim kämpft gegen Nazis (Zeichentrickfilm)
 
Wut- und Mutbürger
 
Augsburg: Braune Spurensuche der Grünen
 
Konstantin Brandt
Das kleine Schwarzbuch der deutschen Sozialdemokratie
Buchbesprechung
 
Geschlechterkampf von rechts
Wie Männerrechtler und Familienfundamentalisten sich gegen das Feindbild Feminismus radikalisieren
 
Bündnis gegen Faschismus und Rassismus Rastatt/Murgtal gegründet
 
Freysinger verteidigt kaiserliche Reichskriegsflagge
 
Berlin benennt Straße nach getötetem Linksextremisten
 
(Dazu ein lesenswerter Kommentar!)
Opfer zweiter Klasse
 
Prozess in Dieburg
Volksverhetzung der übelsten Sorte
 
SPD wirft Söder „Nazi-Vokabular“ vor
 
Griechenland
Nationalspieler nach Hitlergruß lebenslang gesperrt
 
Bekennerschreiben nach Farbanschlag auf Schweigers Haus
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
(Zur Erinnerung)
"Fremdheit ist Bereicherung, nicht Bedrohung."
Eröffnungsrede von Bundesminister Dr. Wolfgang Schäuble beim EU-Handbuch-Seminar „Integration Infrastructure“ am 19. Dezember 2005 in Berlin
 
Gauck wünscht vorurteilsfreien Dialog mit Muslimen
 
(Zur neuen „antirassistischen“ Promi-Kampagne)
Gut bestellte Gesichtzeiger
 
Innenminister reagieren auf dramatische Lage
Deutschland nimmt mehr Flüchtlinge aus Syrien auf
 
Berlins Asylbewerberheime völlig überfüllt
 
Maybrit Illner
Buschkowsky warnt vor Sinti-und-Roma-Slums
Bei Maybrit Illners Debatte über Sinti und Roma wurden Ängste und Vorurteile eher geschürt als abgebaut. Vor allem Bürgermeister Heinz Buschkowsky wartete mit düsteren Prophezeiungen auf.
 
(Zitat: „Böhmer fordert Groß-Programm für Zuwanderer“…Was auch sonst?...)
„Nicht reif für die Kontrollfreiheit“
Friedrichs klare Botschaft für Rumänien und Bulgarien
 
Roma-Clans
Elend als Geschäftsmodell
In vielen Roma-Clans gebieten schwerreiche Chefs über bettelarme Untergebene. Die Chefs nutzen die Not ihrer eigenen Leute aus, besonders die der Kinder, und tun alles dafür, dass das so bleibt.
 
Rassismus in Bremen
SPD-Abgeordneter hetzt gegen Roma
 
Nach zweieinhalb Stunden Verhör
SPD-Fraktion will Roma-Kritiker rauswerfen
 
"Problemhaus"
Duisburgs Wutbürger fordern Umsiedlung der Roma
 
Die Wahrheit über Roma in Deutschland
 
Mülheim an der Ruhr: Polizei nimmt sieben Personen in leerstehendem Haus fest
 
Offenbach
Zuwanderung aus Südosteuropa
Anlaufstelle für Bulgaren
 
Dokumentarfilm: „Geboren in Offenbach“
 
Urteil: Ausländer können unbefristet Hartz IV bekommen
Auch ein Migrant, der nie in Deutschland gearbeitet hat, kann unbefristet Hartz IV erhalten. Das hat das Bundessozialgericht entschieden. Die Regel gilt allerdings nur für Zuwanderer aus 17 europäischen Ländern.
 
(Sie sollte sich einfach ein anderes Sportstudio suchen, statt sich in der Presse als Diskriminierungsopfer zu postieren…)
Diskriminierung?
Mit Kopftuch keine Mitgliedschaft
 
Zentralrat der Muslime fordert härteres Vorgehen gegen Islamfeindlichkeit
 
Muslime wollen eigene Feiertage in Deutschland
 
„Hürriyet“ macht in Deutschland dicht
Güle güle, Almanya!
Die „Hürriyet“ schließt ihre deutsche Zentralredaktion in Frankfurt. Doch andere Medien rüsten sich bereits, die Lücke zu schließen.
 
Backnang: DITIB mischt sich ein
 
Backnang: Türkei fordert Aufklärung
Kommentar: Misstrauen gesät
 
Terrorverdächtiger auf belgischer Autobahn erschossen
 
(Wenn es mit Multikulti-Vielfalt nicht klappt, werden die „rechtsextremen“ Volksfeinde dafür verantwortlich gemacht werden…)
Debatte über Migration: "Schluss mit Integrationspolitik"
Von wegen "Willkommenskultur": Deutschland macht es Migranten nach wie vor schwer - und zwar nicht nur mit seiner überholten Integrationspolitik, sagt der Historiker Klaus Bade. Im Interview warnt er vor einer zunehmenden Radikalisierung der Fremdenhasser.
 
(Kundgebung der Bürgerrechtspartei DIE FREIHEIT am 23. März 2013 in der Münchner Fußgängerzone zum Bürgerbegehren gegen das geplante Islamzentrum beim Stachus, das von einem terrorunterstützenden arabischen Staat finanziert und von einem verfassungsschutzbekannten Imam gebaut werden soll. Bei der Kundgebung wurde über die Gefährlichkeit des Islams und über die bedrohlichen Fakten rund um Imam Idriz aufgeklärt.)
Moslem: "Ich werde Dir den Kopf abschneiden!"
 
Britische Sexgang: Vergewaltiger brandmarkte Zwölfjährige mit seinen Initialen
 
Federal Statistics of black on white violence, with links and mathematical extrapolation formulas.
 
Haßerfüllte Afrikaner über vermeintliche Polizeigewalt gegen Schwarze in Deutschland ...
https://www.facebook.com/photo.php?v=242971912506043&set=vb.239311479538753&type=2&theater
 
Daimler führt Ausländerquote ein
 
Robert-Bosch-Stiftung fordert mehr nichtchristliche Feiertage
 
Islamischer Religionsunterricht in Hessen: Ansturm
 
Vom Netz genommen (4) Polizeimeldungen: Soll die ethnische Herkunft von Tätern genannt werden?
 
Jonny K.
Keine Grundlage für Anklage wegen Mord oder Totschlag
 
Drama vor dem Bahnhof in Kirchweyhe
Daniel von Schlägerbande ins Koma getreten!
Die Ärzte haben kaum Hoffnung, dass er überlebt. Die ersten sechs Täter festgenommen
 
Deutsche Opfer: Daniel S. liegt im Koma
 
Daniel S. (Kirchweyhe) – Tod unter Ausschluß der Öffentlichkeit
 
Fall Daniel S.: Migrantische Jugendliche als Akteure deutschfeindlicher Gewalt
 
Krank! Daniel totgetreten – Weyhens Bürgermeister fordert Toleranz und „Runden Tisch“ gegen Rechts
 
25-Jährigen ins Koma geprügelt
Opfer hirntot
Das ist der Killer von Daniel
...und auf Facebook wird das Opfer als Nazi verhöhnt
 
Jagdszenen im Vorbürgerkrieg
Von Michael Paulwitz
 
(Ein passender Kommentar zum Fall Daniel S.)
Das Werturteil der Schmeißfliegen
 
„Stolz darauf, daß Weyhe bunt ist“: Verschleierungsversuche im Fall Daniel S. (Kirchweyhe)
 
Kirchweyher Wahnwitz
 
(Auch ein Kommentar zu Kirchweye)
Glashaus
 
Kirchweyhe, 16. März: Deutschlandfahnen verboten
 
Das Schlachten hat begonnen
 
Daniel S. (Kirchweyhe) und Jusef El- A. (Neukölln) – Zweierlei Begräbnis
 
Gesicht Zeigen! Für ein Weltoffenes Deutschland präsentiert die ersten Plakate der neuen Kampagne.
 
Türken protestieren gegen Rassismus in Deutschland
 
Dritter Diebstahl in Folge
Metalldiebe plündern Stahnsdorfer Friedhof
 
Antisemitismus und Homophobie in Schöneberg
Jüdischer Transsexueller angegriffen und ausgeraubt
Zwei offenbar arabischstämmige Jugendliche haben Mittwoch früh in Schöneberg einen Transsexuellen antisemitisch und homophob beleidigt, angegriffen und ausgeraubt. Nun ermittelt der Staatsschutz.
 
Mordanschlag auf Pro-NRW-Chef nur knapp verhindert
 
Eilmeldung: Spezialeinheit vereitelt Attentat auf PRO-NRW-Chef Markus Beisicht
 
Mutmaßlicher Attentäter stand vor Polizeivereidigung
 
Pro-NRW-Politiker verletzt
 
Wien
Favoriten: Türken und Tschetschenen liefern sich Massenschlägerei
 
Lübeck
Urteil im Rehderbrücken-Prozess: Todesraser wird verwarnt
Der 19-Jährige Can Ö. ist heute vom Gericht in Lübeck in allen Punkten schuldig gesprochen und nach dem Jugendstrafrecht verwarnt worden.
 
„Ich dachte, du wärst Deutscher“
Der Anführer einer kriminellen Bande, Mohammed K., ist vom Amtsgericht Neustadt zu einer zweijährigen Bewährungsstrafe verurteilt worden.
 
Nach Massenschlägerei in Kreuzberg
Schild West an der Zulassungsstelle
 
Verbrechen in Pasing
Rätsel um Daniela: Mordverdächtiger schweigt
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Architektur
Erst kamen die Bomben, dann die Stadtzerstörer
Seit 1950 gab es in Deutschland eine zweite Zerstörungswelle. Prominenteste Opfer: einige wichtige Plätze unserer Städte. Eine Bürgerinitiative kämpft jetzt gegen diese stadtplanerischen Verbrechen.
 
Geistersiedlungen - die gruseligsten Orte im Ruhrgebiet
 
Haushaltsplanung
NRW hat kein Geld mehr für den Denkmalschutz
Einmalig in der Geschichte der Bundesrepublik: Von 2015 an hat Nordrhein-Westfalen keine Fördermittel für den Denkmalschutz mehr. Das zeugt von politischer Kurzsichtigkeit – und wird am Ende teuer.
 
Kulturstaatsminister Neumann: Streichung von Denkmalschutzmitteln in NRW ist "kulturpolitische Bankrotterklärung"
 
Energiepolitik
Verdämmt und zugeklebt
Um das Klima zu retten, werden Deutschlands Häuser in Styropor eingepackt ­- mit zweifelhaftem Nutzen. Politik, Industrie und Wissenschaft wollen es so. Den Schaden hat der Bürger.
 
Haussanierung
Die große Lüge von der Wärmedämmung
 
Wer Dämmplatten an seine Fassade klebt, spart Heizkosten – glauben viele. Doch die Rechnung geht nicht auf. Eine Studie zeigt: Die Kosten der Sanierung übersteigen die Einsparungen. Und zwar deutlich.
 
Alternativen zum Wärmedämmverbundsystem
 
Nationaldenkmal Skulpturenpark Deutsche Einheit
 
Nach negativen Reaktionen auf Facebook
"In Mathe bin ich Deko"-T-Shirt aus Sortiment genommen
 
EU-Regelungswahn
Es lebe die Freiheit! Es lebe die Pornografie!
Erst Tabak, jetzt Porno: Der Frauenausschuss des EU-Parlaments will uns vor unsittlichen Angeboten aus den Medien schützten. Mit Moral hat das nichts zu tun – das ist ein Angriff auf unsere Freiheit. Von Henryk M. Broder
 
Die künftige „Frankfurter Allgemeine Rundschau“
Was steckt hinter der Weiterführung der Pleite-Zeitung?
 
(Werbevideo der Graffiti-Szene. Sehr aufschlussreich das anarchistische Selbstverständnis)
1UP X Grifters Code – Very good guys
 
Künstler porträtieren Erich Ludendorff
 
Boah, wie Hitler (1)
 
Boah, wie Hitler (2) – Timur Vermes: „Er ist wieder da!“
 
Wir selbst – anthropologisch
 
(TV-Onkel Hildebrandt und Co. gerieren sich als Widerstandskämpfer…)
Störsender
 
Interview with Jaenelle Antas
 
Generation Y Wollen die auch arbeiten?
Junge Beschäftigte verlangen eine neue Arbeitswelt. Sonst ziehen sie weiter zum nächsten Job. Ihre Ansprüche verändern die gesamte Wirtschaft.
 
Nicht geschenkt!? – Wie sich Zeitung neu erfinden muss
Ob im Abo, im Einzelverkauf am Kiosk oder als Gratisblatt am Flughafen; die gedruckte Zeitung verliert nicht nur Auflage sondern auch Relevanz. Klar ist: Die Printmedien müssen sich verändern. Nur wie? 6 Medienprofis über die Zukunft der Zeitung.
 
Ein interessanter Film über Selbstversorgung/Vorsorge im Krisenfall....Vorräte, Wasser, Edelmetall
 
Bewaffnete Ästhetik – Alex Kurtagic über die Fehler der Konservativen
 
Gottschalk, W: Bauchschmerzen – Roman
 
Taffy. Geschichte eines weißen Killers in Afrika [Broschiert]
 
Finnland
Daumenkino ist Reisepass-Hit
 

mercredi, 03 avril 2013

L’UÇK kosovar au service de Washington et de l’islamisme

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Bernhard TOMASCHITZ:

L’UÇK kosovar au service de Washington et de l’islamisme

 

Le Kosovo est devenu le terrain d’entraînement des rebelles syriens, tandis que les liens entre l’UÇK et les islamistes sont de plus en plus étroits

 

L’UE avait demandé aux Serbes d’ouvrir un “dialogue” avec le Kosovo: ce “dialogue” est désormais dans l’impasse. Surtout parce que l’UE et les Etats-Unis exigent la dissolution de l’administration parallèle serbe dans les régions septentrionales du Kosovo. Tandis que des pressions s’exercent constamment sur Belgrade —à qui on fait miroiter l’adhésion à l’UE— on ne demande aucune concession ni compromis aux Albanais du Kosovo.

 

Indépendamment du litige que constituent les zones et enclaves serbes du Nord du Kosovo, au peuplement serbe majoritaire, Pristina progresse à grands pas dans l’élaboration de structures quasi-étatiques, avec l’appui américain. Ainsi, en juin, la mise sur pied d’une armée kosovar, légèrement armée et dénommée la KSF (“Forces armées du Kosovo”), devrait être achevée. La petite armée kosovar de 2500 soldats est entraînée par la KFOR, les forces de protection internationales travaillant sous la houlette de l’OTAN. Début février 2013, le porte-paroles de la KFOR, Alexander Willing, déclarait: “Les Etats de l’OTAN considèrent que le moment est venu de parachever définitivement la constitution des KSF”. Et Willing ajoutait: “Le Conseil nord-atlantique, l’organe de décision suprême de l’OTAN, prendra une décision politique, basée sur l’évaluation qu’auront préalablement posée les autorités militaires de l’OTAN”.

 

Les forces armées du Kosovo, dont le projet a été élaboré dès 2009, procèdent de l’UÇK, l’organisation armée clandestine qui, à la fin des années 90, avait combattu contre les Serbes. Dans ce contexte, il est intéressant de noter la volte-face des Etats-Unis: considérée au départ comme une organisation terroriste, l’UÇK a rapidement été perçue comme “utile”; les Américains ont très vite commencé à entraîner les combattants de cette armée de partisans. Dès 1999, dès que l’OTAN déclenche une guerre aérienne contre la Serbie envers et contre le droit des gens, car cette attaque s’est effectuée sans le consentement du conseil de sécurité de l’ONU, le soutien apporté à l’UÇK sert aussitôt à la réalisation d’un projet à long terme: bâtir une base américaine sur le territoire du Kosovo. Ensuite, il était d’ores et déjà prévu que le Kosovo, comme tous les autres pays de la région, devait à terme se voir intégré dans les structures “euro-atlantistes”, c’est-à-dire devenir tout à la fois membre de l’UE et de l’OTAN. Pendant l’automne 2009, deux politologues, Patrice C. McMahon et Jon Western, écrivent dans la revue “Foreign Affairs” que les infrastructures militaires de Bosnie pourront dorénavant servir de “camp d’entraînement pour les forces armées de l’UE et de l’OTAN” pour qu’elles puissent ensuite parfaire des missions en Afghanistan. Ainsi, cela reviendrait moins cher que “le maintien d’une mission complète pour assurer la paix”.

 

Certes, on peut considérer, avec le recul, que McMahon et Western se sont trompés sur quelques détails, mais, en gros, ils ont eu raison. En effet, Washington utilise le Kosovo pour former des unités étrangères, en l’occurrence les combattants de la dite “Armée syrienne de libération” (ASL). A ce propos, la plateforme “www.globalresearch.ca”, très critique à l’égard des politiques américaines, signalait en mai 2012 “qu’une délégation de rebelles syriens avait forgé un accord avec les autorités de Pristina pour échanger des expériences en matière de guerre des partisans; l’opposition syrienne a donc envoyé des combattants au Kosovo pour apprendre des tactiques de guerilla et pour y être entraînés en vue de renverser le régime du Président Bachar El-Assad”. Le chef de la délégation syrienne, Ammar Abdulhamid, aurait prononcé les paroles suivantes: “Nous sommes venus ici pour apprendre. Le Kosovo a, dans le passé, suivi une voie insurrectionnelle et a glané des expériences qui pourront nous être fort utiles”.

 

Vu l’emprise croissante des islamistes sur la rébellion syrienne, les camps d’entraînement du Kosovo, dont l’un se trouve à proximité de la frontière albanaise et avait été utilisé par les Américains pour entraîner les combattants de l’UÇK, ne sont pas le théâtre d’un processus banal, dépourvu de dangers. L’UÇK, en effet, entretient des liens étroits avec les fondamentalistes islamistes, ce que cherchent à faire ignorer l’UE et les Etats-Unis. Le 4 mai 1999, le “Washington Post”, donc une source peu “suspecte”, publiait un article relatif à un rapport récent des services secrets: “Quelques membres de l’Armée de libération du Kosovo (...), qui financent leur guerre par la vente d’héroïne, ont été entraîné dans des camps terroristes, dirigés par le proscrit international, Oussama Ben Laden, recherché depuis 1998 pour des attentats à la bombe commis contre deux ambassades américaines en Afrique”. Le journal américain évoquait aussi la formation de certains combattants de l’UÇK en Afghanistan et l’infiltration de “moudjahhidin” au Kosovo. Parmi les co-fondateurs et les dirigeants de l’UÇK de cette époque, il y avait Hashim Thaçi, le chef du gouvernement actuel du Kosovo.

 

Dans leur plan visant à “transformer” la Yougoslavie pour affaiblir la Russie, les Américains avaient misé, une fois de plus, sur des alliés douteux. Les objectifs réels des Etats-Unis au Kosovo n’étaient pas de protéger les civils albanais contre d’hypothétiques exactions serbes, comme cela ressort d’un courriel émanant de George Friedman, directeur de la boîte-à-penser américaine “Strategic Forecasting” du 19 décembre 2007, courriel révélé par “Wikileaks”: “Les Etats-Unis et l’Europe étaient bien décidés à faire du Kosovo, alors province serbe, un Etat indépendant (...). La Russie, dès le conflit initial (de 1999, ndt), s’y était opposée mais, à cette époque d’Eltsine, Moscou était faible et ses desiderata n’étaient pas pris en considération”.

 

Entretemps, le royaume arabe-saoudien, islamiste et fondamentaliste, essaie d’accroître son influence sur le Kosovo, majoritairement peuplé de musulmans. En janvier 2013, les Saoudiens ont émis officiellement le souhait que tous les Etats membres de l’Organisation de la Coopération islamique reconnaissent Pristina sur le plan diplomatique. Les Saoudiens sont donc sur la même longueur d’onde que les Américains. Dans une dépêche de juillet 2008, émanant de l’ambassade américaine de Pristina et divulguée par “Wikileaks”, on peut lire: “L’Arabie Saoudite, vu l’influence énorme qu’elle exerce dans le monde islamique et vu les indices en provenance d’autres pays annonçant qu’ils sont prêts à reconnaître le Kosovo si l’Arabie Saoudite le reconnaît préalablement” jouera sans nul doute un rôle important dans la future reconnaissance de la province serbe sécessionniste érigée au rang d’Etat. Pour cette raison et pour le gouvernement de Pristina, “on organisera dans un avenir proche une visite officielle en Arabie Saoudite”. En contre-partie, il est plus que probable que les Saoudiens exporteront leur version radicale de l’islam dans les Balkans, donc en Europe, avec l’accord tacite et bienveillant des Etats-Unis.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(Article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°12/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

 

mardi, 02 avril 2013

Ensauvagement et décivilisation? ...

Philippe Delbauvre:

Ensauvagement et décivilisation? ...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Delbauvre, cueilli sur Voxnr et consacré à l'ensauvagement de la société...

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Ensauvagement et décivilisation

Il n’est peut être pas impossible que mon lecteur se souvienne de la polémique déclenchée par Jean-Pierre Chevènement en 1998 suite à sa déclaration effectuée dans le cadre de l’assemblée nationale. Evoquant les délinquants de l’époque, il les avait alors qualifiés de sauvageons, entrainant de facto un tollé quasi général au sein de la classe politique. Le souvenir de cet incident m’est revenu en mémoire suite à la publication récente de l’ouvrage à succès de Laurent Obertone intitulé « La France orange mécanique ».

Le terme de sauvageon évoque bien évidemment la sauvagerie et donc l’absence de civilisation. Il est d’ailleurs une distinction effectuée en zoologie entre animaux domestiques ou familiers et animaux sauvages. Le problème est d’actualité puisque très récemment, Marine le Pen a évoquer l’ensauvagement croissant de toute une partie de la société française. Je ne sais si le terme a fait écho pour mon lecteur, raison pour laquelle je rappelle que la notion est issue des recherches effectuées par l’historien George Mosse (1918,1999) caractérisant une mue dans l’état d’esprit des combattants ayant connu l’enfer des tranchées. Que l’on qualifie cette mue de brutalisation (brutalization) ou d’ensauvagement, la notion reste approximativement la même puisque dans les deux cas, c’est un processus que nous pouvons qualifier de décivilisation dont il est question.

Cette décivilisation d’une partie de la société française appert durant la second partie des années soixante dix et coïncide avec l’avènement de la postmodernité. Le fait est qu’à l’époque, aussi bien Michel Poniatowski que Christian Bonnet, chacun successivement ministre de l’intérieur, malgré leur réputation de durs, ne sont pas parvenus à enrayer la montée en puissance du processus. Il est peut être utile de rappeler qu’à cette époque, c’est à dire voilà plus de trente ans, le fait migratoire n’était pas encore, loin s’en faut, devenu ce qu’il est aujourd’hui. Le processus d’involution caractérisant la modification des comportements, aussi bien des délinquants que de l’homme de la rue, ne sont bien sur pas la conséquence de décisions rationnelles issues des uns et des autres : c’est l’évolution de la société française voulue par les dirigeants politiques de l’époque, avec pour chef de file Valery Giscard d’Estaing, qui déclencha progressivement un autre rapport au monde et à autrui chez les Français. Bien évidemment, à lui seul, le chef de l’exécutif de l’époque n’eut pu faire autant de mal: le processus est à replacer dans le cadre de la postmodernité naissante mais aussi dans celui du grand vent libéral initié aussi bien par Margarett Thatcher que Ronald Reagan. C’est ainsi que nous sommes passés de l’influence majeure du marxo-stalinisme où l’Etat était tout (« le zéro et l’infini ») au libéralisme éhonté où l’individu quelconque est devenu roi. On peut remarquer d’ailleurs que l’histoire est souvent faite de grands mouvements de balancier, oscillant d’un extrême à un autre.

Revenons maintenant à nos sauvageons et analysons sans préjugés le terme. Il est une spécialité intellectuelle étudiant le parallèle entre comportements animal et humain: l’éthologie, puisque c’est son nom, a eu pour fondateur majeur Konrad Lorenz (1903,1989) même si cette discipline est déjà latente chez un penseur comme Schopenhauer (1788,1860). Je constate :

- Les jeunes dont il est question qui vivent au sein de ce que l’on appelle désormais et de façon très péjorative « cités », vivent en bandes : pour caractériser cet aspect dans le cadre animal, on évoque le terme de « meute ». Dans les deux cas d’ailleurs, la structure est très hiérarchisée et toute modification de l’édifice se fait par grande violence. Qui ignore l’exécution de temps à autres de certains chefs de bande ?

- Ces jeunes, on le sait, disposent d’un vocabulaire particulièrement restreint. Or, on sait justement que l’un des modes de différenciation entre homme et animal, est justement le langage. En cela, nos jeunes sont très proches de l’animalité.

- Les jeunes dont il est question ont un sens aigu du territoire au point que tout individu non identifié comme membre de la cité se voit abordé, voire agressé. Ce sens très particulier du territoire renvoie directement à la notion de niche environnementale qui est essentielle chez les animaux, y compris chez les moins évolués comme c’est le cas des reptiles. On sait que les animaux défendent avec beaucoup de détermination leur territoire : malheur à l’intrus.

- Le rapport qu’entretiennent ces jeunes de sexe le plus souvent masculin avec les femmes est lui aussi emblématique ; ou la femme est perçue comme instrument de plaisir et l’on voit poindre le principe des tournantes, viols collectifs effectués par la bande. Ou la femme est réduite à la maternité ; l’idée par exemple d’une autonomie intellectuelle ou sociale féminine disparait donc, la femme n’ayant pour seule vocation que l’enfantement : bien évidemment, ce n’est certainement au sein du monde animal qu’un statut favorable serait octroyé puisqu’il n’est alors question que de mâles et de femelles, principalement préoccupés par les besoins primaires.

Bien évidemment cet article pourrait être une propédeutique à l’élaboration d’un ouvrage traitant du phénomène de désociabilisation (décivilisation) ou d’un livre explorant plus en détail l’animalité croissante dans certains segments sociétaux de la France contemporaine. Je ne pense pas qu’en 1998, Jean-Pierre Chevènement avait réfléchi en détail à la problématique qu’il a initiée en utilisant le terme de « sauvageon ». Pour autant, au vu des arguments précités, difficile de ne pas lui octroyer un satisfecit.

Philippe Delbauvre (Voxnr, 25 février 2013)

L’OTAN codifie les nouvelles guerres cybernétiques

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Andrea PERRONE:

L’OTAN codifie les nouvelles guerres cybernétiques

 

L’Alliance Atlantique tente d’obtenir de ses partenaires une réglementation commune contre les attaques informatiques; en réalité elle veut recevoir un blanc-seing pour devenir le gendarme mondial

 

Dans un monde de plus en plus “globalisé” où se répètent et se succèdent les attaques informatiques destinés à frapper et à espionner d’autres Etats, l’OTAN a préparé un manuel pour réglementer, à sa façon, les guerres cybernétiques, ce qui s’est fait, bien entendu, pour défendre les intérêts exclusifs de l’“Empire Stars and Stripes”. Le document suggéré par l’OTAN prévoit que, dans le futur, les attaques “online” pourront donner lieu à de véritables conflits militaires. Le quotidien britannique “The Guardian” dénonce les dangers que recèle cette démarche dans un long article où l’auteur rappelle les attaques informatiques lancées il y a quelques années contre les sites nucléaires iraniens par le biais d’un virus d’origine américaine ou israélienne qui a pu mettre hors d’usage les centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement de l’uranium. Le virus utilisé s’appelait “Stuxnet” et avait été créé et délibérément diffusé par le gouvernement américain dans le cadre de l’opération “Jeux Olympiques” lancée par le Président américain George W. Bush en 2006. Cette opération consistait en une vague d’attaques digitales contre l’Iran en collaboration avec le gouvernement de Tel Aviv, plus particulièrement contre la centrale nucléaire iranienne de Natanz dans le but de saboter la centrifugeuse de la dite centrale en envoyant des ordres spécifiques au “hardware” contrôlant le dispositif industriel responsable de la vitesse de rotation des turbines. Le but était de les endommager au point qu’elles soient irréparables. Les experts de l’OTAN, qui se sont réunis à Tallinn pour élaborer le nouveau document, sont d’avis que l’attaque contre les centrifugeuses iraniennes est assimilable à un conflit armé.

 

Avec la publication récente de ce document, l’OTAN cherche à montrer à tous qu’elle n’est rien d’autre qu’une organisation de gais lurons altruistes qui a pour objectif d’éviter les attaques cybernétiques visant des objectifs civils comme les hôpitaux, les barrages ou les centrales nucléaires, et non pas de devenir, pour les siècles des siècles, le gendarme du monde au service des intérêts américains, comme on le constate pourtant partout. Selon l’OTAN, l’élaboration de normes constitue le premier pas dans la réglementation générale du “cyberwarfare”. Ces normes, désormais couchées sur le papier, prévoient que les Etats pourront désormais riposter par des forces conventionnelles contre toute attaque informatique menée par un autre pays qui aurait provoqué des morts ou des dommages considérables.

 

Le nouveau manuel de l’OTAN contient 95 normes assez contraignantes, élaborées par vingt experts juristes qui ont planché pendant trois ans en gardant des contacts étroits avec le Comité International de la Croix Rouge et le “Cyber Command” de l’armée américaine. Ces normes prévoient que les “hackers” responsables des attaques, même s’ils sont des civils, pourront être considérés comme des cibles légitimes par les militaires de l’OTAN. Le groupe d’experts a été invité à préparer le manuel, présenté il y a quelques jours à Londres dans le cadre du “think tank” de Chatham House, par le “Co-Operative Cyber Defence Centre of Excellence” (CCDCOE) de l’OTAN, celui qui se trouve justement à Tallinn en Estonie. Ce centre a été mis sur pied à Tallinn en 2008 après une vague d’attaques contre les Pays Baltes, parties de Russie pour frapper les Estoniens qui avaient détruit le symbole de la victoire communiste-moscovite, le monument au soldat russe. Le fait que l’activité de contre-attaque cybernétique soit basée en Estonie révèle que les ennemis de Washington sont géographiquement proches, se trouvent donc à Moscou ou à Beijing, deux pays émergents posés comme ennemis absolus de l’unipolarisme américain, aujourd’hui en déclin.

 

L’OTAN se prépare donc à lancer ses attaques cybernétiques en les camouflant en instruments de défense contre les “Etats-voyous”. L’Alliance Atlantique s’organise simultanément pour réglementer, de manière encore sommaire, le fait nouveau que constituent les attaques informatiques: selon le document de l’OTAN, il faudra, dans ce type de guerre, éviter les objectifs sensibles et civils tels les hôpitaux, les barrages, les digues et les centrales nucléaires. Toutefois, le manuel à consulter en cas de “cyberguerre” stipule bien que toute attaque “online” pourrait entraîner dans l’avenir des conflits militaires réels et complets.

 

Les règles élaborées par cette équipe d’experts payés par l’Alliance Atlantique représentent la toute première tentative de codifier, sur le plan du droit international, les attaques “online”, tout en prévoyant une série de dispositifs utiles aux Etats pour riposter au moyen de forces conventionnelles si l’agression est commise dans l’intention de s’insérer dans les réseaux informatiques d’autres pays et provoquerait des morts ou des dommages considérables aux biens ou aux infrastructures.

 

Ce manuel rédigé par les vingt experts ès-jurisprudence travaillant en collaboration avec le Comité International de la Croix Rouge et l’“US Cyber Command” se compose donc de 95 normes et affirme que des guerres à vaste échelle pourraient être déclenchées si des attaques “online” étaient perpétrées contre des systèmes informatiques. Le document affirme par ailleurs que les “hackers” qui organisent de telles attaques “online” pourraient constituer des objectifs à éliminer en cas de guerre, même s’ils sont des civils. Le groupe d’experts a aussi été invité à rédiger le manuel par le CCDCOE de l’OTAN, basé à Tallinn, capitale de l’Estonie. Il a fallu trois ans pour rédiger ce manuel.

 

Au courant du mois de janvier 2013, le Premier ministre conservateur britannique David Cameron a annoncé que le Royaume-Uni, à son tour, est prêt à faire partie du CCDCOE dès cette année. L’ambassadeur du Royaume-Uni à Tallinn, Chris Holtby, a observé que “le Royaume-Uni enverra un expert pour continuer une coopération à grande échelle avec le centre tel qu’il existe actuellement. Le Royaume-Uni apprécie grandement les travaux du centre et prévoit d’augmenter sa contribution”. Le Colonel Kirby Abbott, conseiller juridique attaché à l’OTAN, a déclaré à l’occasion de la présentation du manuel qu’actuellement “ce manuel est le plus important en matières de lois régissant la cyberguerre”; “il sera fort utile” a-t-il ajouté.

 

La norme 22 du manuel dit, textuellement: “Un conflit armé international existe dès lors qu’il y a hostilités, lesquelles peuvent comprendre des opérations informatiques ou seulement s’y limiter et peuvent s’observer entre deux Etats ou plus”. Le manuel suggère des “contre-mesures” proportionnées contre les attaques online d’un autre Etat, contre-mesures qui, comme elles ont été annoncés et couchées sur le papier, seront ipso facto acceptées par cet Etat agresseur. Elles ne pourront toutefois pas impliquer l’usage de la force, sauf si la cyber-attaque a provoqué des morts ou des dommages graves aux personnes et aux infrastructures. Formuler un cadre pour les contre-mesures, sur lesquelles tous se sont mis d’accord, ne devrait pas abaisser le seuil pour enclencher de nouveaux conflits, a déclaré au “Guardian” le Professeur Michael Schmitt, directeur du projet, qui travaille au service de l’ “US Naval War College”. “On ne peut utiliser la force que quand on atteint le niveau d’un conflit armé. Tous parlent du ‘cyberspace’ comme s’il s’agit du Far West. Nous avons découvert que de nombreuses lois pouvaient s’appliquer au ‘cyberspace’”, a observé ce conseiller de l’OTAN. Dans de nombreux cas, il semble difficile de percevoir les prémisses d’une attaque online. Le mois passé, depuis Shanghai, une attaque serait partie provenant d’une unité de l’armée chinoise, laquelle unité aurait déjà été la source de nombreuses autres attaques informatiques au niveau international, ce qui nous montre clairement qu’il s’avère difficile de reconnaître les responsables d’éventuels dommages aux systèmes informatiques.

 

La norme 7 du document affirme, en revanche, que si une opération de “cyberguerre” provient d’un réseau appartenant à un gouvernement, “ce n’est toutefois pas une preuve suffisante pour attribuer la dite opération au dit Etat, mais indique, plus simplement, que l’Etat en question est lié à l’opération”.

 

Le manuel retient également l’idée que, conformément aux clauses de la Convention de Genève, toute attaque contre des sites-clefs civils doit être absolument considérée comme hors-la-loi. L’article 80 du manuel affirme textuellement “qu’afin d’éviter la propagation de substances dangereuses et les conséquences qu’une telle diffusion pourrait entraîner, notamment de lourdes pertes parmi la population civile, une attention toute particulière doit être portée aux ‘cyber-attaques’ qui, le cas  échéant, seraient perpétrées contre les installations qui, pour fonctionner, utilisent des substances dangereuses ou contre des barrages, des digues, des centrales nucléaires et électriques ainsi que contre d’autres installations situées à proximité de celles-ci”. Les hôpitaux et les unités médicales devront recevoir la protection dont ils bénéficient déjà selon les normes qui régissent la guerre traditionnelle.

 

Le manuel ne doit toutefois pas être vu comme un document officiel de l’OTAN mais comme un simple manuel de consultation. Il a déjà été publié par les presses de l’Université de Cambridge car de nombreux juristes britanniques ont travaillé à la réalisation du projet. Cependant, comme, en bout de course, tout ce qui émane des milieux politico-militaires de l’Alliance Atlantique finit par avoir pertinence, y compris sur le plan juridique, ce manuel pourra servir à anéantir tout adversaire potentiel, si non par les armes du moins par les procès. En 2010, la stratégie de sécurité nationale du Royaume-Uni a défini les “cyber-attaques”, y compris celles qui frappent d’autres Etats, comme une des quatre menaces “de premier plan”, au même titre que le terrorisme, les crises militaires et les litiges entre Etats. Toutefois, on peut craindre que la teneur de ce manuel, qui fera petit à petit loi, portera préjudice à tous, notamment aux Etats émergents, qui auront l’heur de déplaire aux dirigeants de l’Occident euro-atlantiste, travaillés par le désir toujours inassouvi d’exporter leur “modèle” de démocratie, à coup de bombes ou... d’attaques informatiques.

 

Andrea PERRONE.

(article paru le 21 mars 2013 sur http://www.rinascita.eu/ ).

Ivresse turque

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Ivresse turque

Ex: http://www.dedefensa.org/

Depuis la “réconciliation” entre Israël et la Turquie (coup de fil sympa de Netanyahou à Erdogan le 22 mars, excuses pour l’attaque de la “flotille de la paix” en mai 2010, excuses acceptées), l’“idée turque” d’une “Grande Turquie” a envahi les commentateurs en Turquie, surtout des commentateurs proches d’Erdogan, exactement comme le fait une ivresse. Il s’agit par conséquent du reflet fidèle de l’ivresse qui tient effectivement sous son empire les dirigeants turcs, essentiellement Erdogan et son ministre Davutoglu. Mais cette ivresse-là, qu’on pourrait qualifier de “syndrome du printemps” (sans qualificatif nécessaire d’“arabe”, les Turcs étant de la partie), n’est pas spécifique aux Turcs…

• Il y eut donc d’abord les “excuses” de Netanyahou à Erdogan. D’une façon générale, elles ont été présentées en Turquie comme une victoire incontestable de la susdite Turquie. (Certains commentaires émettent parfois des réserves, comme celui de Kadri Gursel, du quotidien Hurriyet, le 26 mars 2013 : «The normalization step between Israel and Turkey has been taken only because Turkey has moderated its tough stance.».) Netanyahou a agi essentiellement sous la pression d’Obama, qui voulait obtenir quelque chose qui puisse être vue comme “propre sur soi”, de façon à pouvoir être véhiculée par le système de la communication comme un résultat diplomatique notable, voire “a diplomatic breakthrough”, à l’issue de son voyage en Israël et alentour. Le “triomphe” turc a donc été particulièrement peu apprécié par les Israéliens… DEBKAFiles résumait ce constat le 23 mars 2013, en expliquant par ailleurs les raisons pour lesquelles c’était bien plus la Turquie qui avait besoin de cette réconciliation, qu’Israël. Dans cette citation, on a le récit de l’intervention de Netanyahou dans une grotesque mise en scène faite pour complaire à Sa Majesté Obama trônant devant Air Force One et, surtout, la tonalité des réactions israéliennes à l’attitude turque (soulignées par nous en gras).

«Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu granted the Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan a face-saver for ending their three-year rift out of willingness to crown US President Barack Obama’s three-day visit with an impressive diplomatic breakthrough. He swallowed Israel and its army’s pride and, at the airport, with Obama looking on, picked up the phone to Erdogan and apologized for the killing by Israeli soldiers of nine Turkish pro-Palestinian activists in 2010 aboard the Mavi Marmara, which was leading a flotilla bound on busting the Israeli blockade of the Hamas-ruled Gaza Strip. The crowing comment by Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu - “Turkey’s basic demands have been met; we got what we wanted” – was out of place, spiteful and ill-mannered

• Un journaliste turc au cuir tanné par l’expérience montre effectivement une certaine retenue dans la description de cette “réconciliation”, triomphale du point de vue turc… Voici les quelques considérations que nous propose Hüsnü Mahalli, dans Al-Akhbar, le 26 mars 2013 :

«Erdogan and his foreign minister Ahmet Davutoglu wanted to leave behind all these complex calculations by strengthening their alliance with the US. This meant a reconciliation with Tel Aviv, according to the conditions set during US Secretary of State John Kerry’s latest visit to Ankara. This could be the reason behind last week’s backtracking by Erdogan on his former statements on Zionism, announcing that he had not meant what he said and that he is neither against Judaism nor Zionism, but opposed to the policies of Israel concerning the rights of Palestinians.

»This new position was enough for US President Barack Obama to convince Israeli PM Benjamin Netanyahu to call Erdogan and apologize for the Israeli army’s actions against the Mavi Marmara ship in May 2010. But Netanyahu only gave verbal promises about lifting the siege on Gaza, which was the third fundamental condition set by Turkey for reconciliation with Israel.

»However, these indicators are not the only reason for Israel’s apology to Turkey. Ankara does not hide its dire need for the support of the Jewish Lobby in the US, which had threatened to sabotage Erdogan’s visit to Washington at the end of this month unless he reconciles with Tel Aviv. It is expected that the reconciliation will be reinforced with a surprise visit to Ankara by Netanyahu very soon and before Erdogan’s visit to the US.»

• Quoi qu’il en soit des modalités des “excuses” israéliennes, la presse turque fut aussitôt envahie de grandioses descriptions de l’avenir du Moyen-Orient sous la férule et l’inspiration d’Erdogan, y compris avec des cartes décrivant la nouvelle situation, comme celle de Taha Akyol, le 25 mars, lors d’une émission de la BBC. Depuis les cartes des neocons largement diffusées dans les années 2002-2004 sur le “nouveau Moyen-Orient” redessiné par la démocratie américaniste, on a pris l’habitude de se lasser de cette sorte de représentation à la fois graphique, enfantine et hypothétique des grands événements préparés par des maîtres-cerveaux, maîtres du monde. Cette fois, donc, il s’agit du cerveau d’Erdogan, et l’article de Bülent Kenes, rédacteur-en-chef de Today's Zamman, du 26 mars 2013, est significatif. Le quotidien est le premier de Turquie, et décrit comme très proche des milieux gouvernementaux. L’article décrit une nouvelle “Grande Turquie”, éventuellement une “Grande Nation Sunnite” puisqu’on y est, la création d’une nation kurde et l’éclatement de la Syrie et de l’Irak (ceci expliquant cela et l’ensemble étant évidemment connecté de causes en effets). Les circonstances, le thème développé, la position du journal, tout indique donc qu’il s’agit d’un reflet très précis de la pensée de la direction turque, Erdogan-Davutoglu. Voici l’entame et la conclusion de l’article…

«The region is changing at an incredible pace. It is as if the socio-political energy built up over the century is bursting in geopolitical volcanic eruptions. The artificial geopolitical straight jacket, tailored by France and England for the region in the wake of the First World War, is proving unfit. We are at the threshold, or even right in the middle of, a process where similar transformations will occur or are already occurring in the Middle East after more than 20 years since the end of the Cold War, which radically altered the political and strategic map of the world. The signs are everywhere that a new Middle East is emerging. But what sort of Middle East? Will it be “The New Middle East” described by Shimon Peres in his book written in the 1990s? Or will it be a Middle East with completely different dynamics and effects? […]

»…It is possible that the Kurdish entities in Iraq and Syria may be one of the founding elements of the New Turkey, which may come to adopt a federal character through radical changes to its political and administrative system. In the end, the emerging conditions, circumstances and alliances of the New Middle East in the making may leave no choice to Iraqi and Syrian Kurds other than to collaborate with Turkey to establish a common future and share a common fate. Furthermore, this may put Turkey in a position where it has to confront Iran and the wider Arab world, and also trigger existential concerns in Israel, thereby making these two countries in need of each other once again. I think it wouldn't be an overstatement to suggest that Israel's apology and Turkey's eagerness to normalize its ties with Israel should be seen within the context of this scenario. What do you think?»

What do we think ? Bof… La description des lendemains turcs qui chantent implique énormément de conditions et d’acceptations tacites, sinon d’encouragements de la part de divers protagonistes, voisins, etc., dont nombre ont les dents longues et leurs propres idées. Elle implique la participation active des Kurdes, lesquels n’ont pas montré grand enthousiasme ces derniers jours. Le Weekly Comment de l’institut Conflicts Forum de Beyrouth, du 29 mars 2013, remet certaines perspectives en ordre, en y introduisant les petits calculs qui se cachent souvent derrière les grandes manifestations théâtrales…

«Turkey’s Acceptance of an Israeli apology, and the PKK Peace Process: These two events are not unconnected to the angry divisions within the anti-Assad camp, described above: there is presently a surfeit of hubris in the Arab world over who is the leader of the Sunni world: with Erdogan, the Emir of Qatar and the Saudi king all claiming the title. Erdogan and the Emir, though suspicious of each other, nonetheless are bound by a common interest in seeing the Muslim Brotherhood come to power in the region. They believe that it is they who should be directing and stage-managing President Assad’s downfall, in the wider interests of the MB coming to power. Ranged against them are Saudi Arabia and the Emirates, who reject this claim, to insist that it is they, rather, who should manage the overthrow of President Assad, but in the interests of the MB not coming to power. President Obama seems undecided who to anoint, but Washington, over recent months, has noticeably cooled towards Turkey’s stewardship of the northern front against Syria. (The US Ambassador in Ankara has publicly criticised Turkish facilitation of the al-Nusra Front, which the US regards as an al-Qae’da offshoot). This drift by the US away from Erdogan, has caused anxiety in Ankara, and the sense was that this strategic relationship needed to be repaired. Erdogan is due to visit Washington shortly, but the ‘lobby’ (AIPAC) has been threatening to disrupt the smooth running of Erdogan’s DC visit, to protest at his anti-Israeli rhetoric. Erdogan’s somewhat triumphant acceptance of Netanyahu’s apology (which has irritated the Israelis considerably), is hoped to allow Turkey to again become central in the US calculations on Syria, and central to the future of the Kurds…»

…Décidément, que reste-t-il de la politique triomphante d’Erdogan, jusqu’à l’été 2011 ? Il semble y avoir une dérive impétueuse et inarrêtable vers une sorte de climat de mégalomanie parcourue de schizophrénies et paranoïas diverses, qui caractérise aujourd’hui l’état d’esprit général au Moyen-Orient, notamment des dirigeants du camp musulman allié au bloc BAO. A croire que la pensée-Système et bloquée du bloc BAO ne cesse d’infecter tout ce qu’elle touche, – mais c’est tout cru, sinon tout vu, d’ailleurs. Il en résulte que l’hubris règne, ajoutant au désordre des situations celui des esprits et des ambitions et créant un climat de déstabilisation générale dans cette région qui fut considérée longtemps comme si fragile pour qu’on pût envisager d'y susciter le moindre changement ; et une déstabilisation générale qui, de plus en plus systématiquement, prend la liberté de se retourner très souvent contre les déstabilisateurs eux-mêmes, par conséquent elle aussi animé d’un caractère de très profond désordre par rapport à elle-même et à l'orientation qu'on lui donne.

La Turquie et ses ambitions hégémoniques s’inscrivent donc dans un contexte général de désordre, particulièrement dans les psychologies des dirigeants, éventuellement avec l’aide des poings lorsqu’il s’agit des Saoudiens et des Qatariens, et sous l’aile d’une politique US évanescente et partagée d’une façon chaque fois différente entre la Maison-Blanche, le département d’État, peut-être le Pentagone à mesure de l’installation de Hagel, et bien sûr le duo Congrès-AIPAC. On finirait par croire que le courant “le désordre précédant les causes du désordre” prend également une dimension géographique pas loin d’être invertie… Aujourd’hui, le désordre psychologique est plus autour de la Syrie, dans la coalition anti-Assad, que dans le camp d’Assad en Syrie même. A cet égard, on doit évidemment ajouter les manœuvres à l’intérieur du camp rebelle et la psychose islamistes des divers pays du bloc BAO. DEBKAFiles signale (le 30 mars 2013) que le bloc BAO fait évoluer son embargo des armes en songeant à l’étendre du seul Assad aux rebelles eux-mêmes, pour empêcher une revente aux islamistes des armes données aux “modérés”. Hier, on se battait pour lever l’embargo, aujourd’hui on se mobiliserait plutôt pour le resserrer… Les nouvelles positions qui seraient acquises par les rebelles sur la frontière syro-jordanienne et syro-israélienne, variant selon les sources (DEBKAFiles le 25 mars 2013 et Antiwar.com le 30 mars 2013), font craindre que des islamistes trouvent des bases sur ces frontières et menacent par conséquent la Jordanie et Israël ; de là à imaginer qu’Assad pourrait juger avantageux de laisser aux islamistes quelques points stratégiques sur les frontières sensibles de la Syrie pour exporter le désordre en précipitant encore plus les psychologies de ses adversaires dans le susdit désordre.

…Ainsi cohabitent étrangement, dans les pays coalisés pour avoir raison de la Syrie, les ambitions les plus échevelées concernant une région entière débarrassée de la Syrie, et les pulsions extérieures de désordre de la “guerre syrienne” venues de Syrie vers eux qui veulent s’en débarrasser. Ce n’est finalement que rajouter du désordre au désordre, – sans savoir rien de plus, toujours, du sort de sa cause originelle...

dimanche, 31 mars 2013

Ribellismo, individualismo, cosmopolitismo

Ribellismo, individualismo, cosmopolitismo … ecco spiegato il fallimento della sinistra radicale

Ex: http://www.statopotenza.eu/

RICEVIAMO E PUBBLICHIAMO…

caviar.jpgPerché è necessario ribadire che l’idea socialista è necessariamente legata al concetto di disciplina? A più di quarant’anni dal tristemente famoso ’68, il ribellismo anarco-libertario ha pesantemente influenzato la “forma mentis” del militante di sinistra, e ha condizionato l’azione dei gruppi-movimenti determinati a realizzare il socialismo. La disciplina, intesa come serie di regole, norme ferree ed esercizi, necessari per il corretto funzionamento di qualunque forma di organizzazione politica (partiti) e statale, è fondamento di ogni costruzione sociale. Senza di essa, non è possibile generare e mantenere in vita nulla. In Europa Occidentale il rifiuto e la condanna del modo di produzione capitalistico sono costantemente associati al disprezzo per lo Stato, per la nazione, per la Polizia e per l’Esercito. In realtà non esiste alcuna alternativa politica seria che non prenda in considerazione l’idea di poter generare una nuova formazione statale e potenziare gli organismi di Difesa e tutela dell’ordine pubblico. Idee distorte sono il riflesso di comportamenti individuali altrettanto nocivi e antisociali, tipici della sovrastruttura culturale liberalista dell’ultima borghesia, non dei socialisti. Il passaggio che ha portato molti militanti dal Partito Comunista più forte e numeroso del campo occidentale ai “centri sociali occupati” o a repliche sempre più scadenti di “Democrazia Proletaria”(1), non può essere compreso senza riflettere sull’incapacità cronica del militante o simpatizzante di “sinistra”, di concepire il socialismo come società ordinata e rigidamente organizzata, dove non esistono consumo di sostanze stupefacenti o psicotrope, “l’obiezione di coscienza” o parate dell’orgoglio omosessuale.


La condanna del socialismo concretamente realizzato attraverso l’imposizione e la coazione, coincide con l’adesione al capitalismo, il quale tollera e garantisce ciò che questi invertebrati occidentali desiderano. Perciò ogni prospettiva di superamento del modo di produzione capitalista si è chiusa in Europa. Mediante la sostituzione del leninismo, quale concreta materializzazione del marxismo nel ‘900, con le idee – a torto definite “progressiste” – della borghesia liberale, profondamente antisocialiste. Non è casuale il fatto che al di fuori del campo occidentale la situazione è capovolta, i Paesi socialisti e i partiti comunisti, non permeati da tali storture, costituiscono un vero e proprio baluardo contro la degenerazione borghese.


Viene dunque da chiedersi come mai questo bistrattato movimento politico di nome “Stato e Potenza” sia riuscito in poco più di un anno ad entrare in contatto con realtà politiche straniere non occidentali di ispirazione socialista e/o comunista, guadagnando la loro fiducia con fatti e iniziative concrete, mentre tutti i suoi denigratori e calunniatori sono rimasti al palo, sino alla completa auto-disintegrazione nelle fallimentari esperienze elettorali targate Ingroia o Grillo. La risposta è ovvia. Datevela da soli.

NOTE:

1. http://it.wikipedia.org/wiki/Democrazia_Proletaria

samedi, 30 mars 2013

Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»...

Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Jean-Claude Michéa, cueilli sur le site de l'hebdomadaire Marianne et consacré à son dernier livre Les mystères de la gauche, publié aux éditions Climats. 

Michéa 2.jpg

Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»

Marianne : Vous estimez urgent d'abandonner le nom de «gauche», de changer de signifiant pour désigner les forces politiques qui prendraient à nouveau en compte les intérêts de la classe ouvrière... Un nom ne peut-il pourtant ressusciter par-delà ses blessures historiques, ses échecs, ses encombrements passés ? Le problème est d'ailleurs exactement le même pour le mot «socialisme», qui après avoir qualifié l'entraide ouvrière chez un Pierre Leroux s'est mis, tout à fait a contrario, à désigner dans les années 80 les turlupinades d'un Jack Lang. Ne pourrait-on voir dans ce désir d'abolir un nom de l'histoire comme un écho déplaisant de cet esprit de la table rase que vous dénoncez sans relâche par ailleurs ? 

Jean-Claude Michéa : Si j'en suis venu - à la suite, entre autres, de Cornelius Castoriadis et de Christopher Lasch - à remettre en question le fonctionnement, devenu aujourd'hui mystificateur, du vieux clivage gauche-droite, c'est simplement dans la mesure où le compromis historique forgé, au lendemain de l'affaire Dreyfus, entre le mouvement ouvrier socialiste et la gauche libérale et républicaine (ce «parti du mouvement» dont le parti radical et la franc-maçonnerie voltairienne constituaient, à l'époque, l'aile marchante) me semble désormais avoir épuisé toutes ses vertus positives. A l'origine, en effet, il s'agissait seulement de nouer une alliance défensive contre cet ennemi commun qu'incarnait alors la toute-puissante «réaction». Autrement dit, un ensemble hétéroclite de forces essentiellement précapitalistes qui espéraient encore pouvoir restaurer tout ou partie de l'Ancien Régime et, notamment, la domination sans partage de l'Eglise catholique sur les institutions et les âmes. Or cette droite réactionnaire, cléricale et monarchiste a été définitivement balayée en 1945 et ses derniers vestiges en Mai 68 (ce qu'on appelle de nos jours la «droite» ne désigne généralement plus, en effet, que les partisans du libéralisme économique de Friedrich Hayek et de Milton Friedman). Privé de son ennemi constitutif et des cibles précises qu'il incarnait (comme, la famille patriarcale ou l'«alliance du trône et de l'autel») le «parti du mouvement» se trouvait dès lors condamné, s'il voulait conserver son identité initiale, à prolonger indéfiniment son travail de «modernisation» intégrale du monde d'avant (ce qui explique que, de nos jours, «être de gauche» ne signifie plus que la seule aptitude à devancer fièrement tous les mouvements qui travaillent la société capitaliste moderne, qu'ils soient ou non conformes à l'intérêt du peuple, ou même au simple bon sens). Or, si les premiers socialistes partageaient bien avec cette gauche libérale et républicaine le refus de toutes les institutions oppressives et inégalitaires de l'Ancien Régime, ils n'entendaient nullement abolir l'ensemble des solidarités populaires traditionnelles ni donc s'attaquer aux fondements mêmes du «lien social» (car c'est bien ce qui doit inéluctablement arriver lorsqu'on prétend fonder une «société» moderne - dans l'ignorance de toutes les données de l'anthropologie et de la psychologie - sur la seule base de l'accord privé entre des individus supposés «indépendants par nature»). La critique socialiste des effets atomisants et humainement destructeurs de la croyance libérale selon laquelle le marché et le droit ab-strait pourraient constituer, selon les mots de Jean-Baptiste Say, un «ciment social» suffisant (Engels écrivait, dès 1843, que la conséquence ultime de cette logique serait, un jour, de «dissoudre la famille») devenait dès lors clairement incompatible avec ce culte du «mouvement» comme fin en soi, dont Eduard Bernstein avait formulé le principe dès la fin du XIXe siècle en proclamant que «le but final n'est rien» et que «le mouvement est tout». Pour liquider cette alliance désormais privée d'objet avec les partisans du socialisme et récupérer ainsi son indépendance originelle, il ne manquait donc plus à la «nouvelle» gauche que d'imposer médiatiquement l'idée que toute critique de l'économie de marché ou de l'idéologie des droits de l'homme (ce «pompeux catalogue des droits de l'homme» que Marx opposait, dans le Capital, à l'idée d'une modeste «Magna Carta» susceptible de protéger réellement les seules libertés individuelles et collectives fondamentales) devait nécessairement conduire au «goulag» et au «totalitarisme». Mission accomplie dès la fin des années 70 par cette «nouvelle philosophie» devenue, à présent, la théologie officielle de la société du spectacle. Dans ces conditions, je persiste à penser qu'il est devenu aujourd'hui politiquement inefficace, voire dangereux, de continuer à placer un programme de sortie progressive du capitalisme sous le signe exclusif d'un mouvement idéologique dont la mission émancipatrice a pris fin, pour l'essentiel, le jour où la droite réactionnaire, monarchiste et cléricale a définitivement disparu du paysage politique. Le socialisme est, par définition, incompatible avec l'exploitation capitaliste. La gauche, hélas, non. Et si tant de travailleurs - indépendants ou salariés - votent désormais à droite, ou surtout ne votent plus, c'est bien souvent parce qu'ils ont perçu intuitivement cette triste vérité. 

Vous rappelez très bien dans les Mystères de la gauche les nombreux crimes commis par la gauche libérale contre le peuple, et notamment le fait que les deux répressions ouvrières les plus sanglantes du XIXe siècle sont à mettre à son compte. Mais aujourd'hui, tout de même, depuis que l'inventaire critique de la gauche culturelle mitterrandienne s'est banalisé, ne peut-on admettre que les socialistes ont changé ? Un certain nombre de prises de conscience importantes ont eu lieu. Celle, par exemple, du long abandon de la classe ouvrière est récente, mais elle est réelle. Sur les questions de sécurité également, on ne peut pas davantage dire qu'un Manuel Valls incarne une gauche permissive et angéliste. Or on a parfois l'impression à vous lire que la gauche, par principe, ne pourra jamais se réformer... Est-ce votre sentiment définitif ? 

J.-C.M. : Ce qui me frappe plutôt, c'est que les choses se passent exactement comme je l'avais prévu. Dès lors, en effet, que la gauche et la droite s'accordent pour considérer l'économie capitaliste comme l'horizon indépassable de notre temps (ce n'est pas un hasard si Christine Lagarde a été nommée à la tête du FMI pour y poursuivre la même politique que DSK), il était inévitable que la gauche - une fois revenue au pouvoir dans le cadre soigneusement verrouillé de l'«alternative unique» - cherche à masquer électoralement cette complicité idéologique sous le rideau fumigène des seules questions «sociétales». De là le désolant spectacle actuel. Alors que le système capitaliste mondial se dirige tranquillement vers l'iceberg, nous assistons à une foire d'empoigne surréaliste entre ceux qui ont pour unique mission de défendre toutes les implications anthropologiques et culturelles de ce système et ceux qui doivent faire semblant de s'y opposer (le postulat philosophique commun à tous ces libéraux étant, bien entendu, le droit absolu pour chacun de faire ce qu'il veut de son corps et de son argent). Mais je n'ai là aucun mérite. C'est Guy Debord qui annonçait, il y a vingt ans déjà, que les développements à venir du capitalisme moderne trouveraient nécessairement leur alibi idéologique majeur dans la lutte contre «le racisme, l'antimodernisme et l'homophobie» (d'où, ajoutait-il, ce «néomoralisme indigné que simulent les actuels moutons de l'intelligentsia»). Quant aux postures martiales d'un Manuel Valls, elles ne constituent qu'un effet de communication. La véritable position de gauche sur ces questions reste bien évidemment celle de cette ancienne groupie de Bernard Tapie et d'Edouard Balladur qu'est Christiane Taubira. 

Contrairement à d'autres, ce qui vous tient aujourd'hui encore éloigné de la «gauche de la gauche», des altermondialistes et autres mouvements d'indignés, ce n'est pas l'invocation d'un passé totalitaire dont ces lointains petits cousins des communistes seraient encore comptables... C'est au contraire le fond libéral de ces mouvements : l'individu isolé manifestant pour le droit à rester un individu isolé, c'est ainsi que vous les décrivez. N'y a-t-il cependant aucune de ces luttes, aucun de ces mouvements avec lequel vous vous soyez senti en affinité ces dernières années ? 

J.-C.M. : Si l'on admet que le capitalisme est devenu un fait social total - inséparable, à ce titre, d'une culture et d'un mode de vie spécifiques -, il est clair que les critiques les plus lucides et les plus radicales de cette nouvelle civilisation sont à chercher du côté des partisans de la «décroissance». En entendant par là, naturellement, non pas une «croissance négative» ou une austérité généralisée (comme voudraient le faire croire, par exemple, Laurence Parisot ou Najat Vallaud-Belkacem), mais la nécessaire remise en question d'un mode de vie quotidien aliénant, fondé - disait Marx - sur l'unique nécessité de «produire pour produire et d'accumuler pour accumuler». Mode de vie forcément privé de tout sens humain réel, inégalitaire (puisque la logique de l'accumulation du capital conduit inévitablement à concentrer la richesse à un pôle de la société mondiale et l'austérité, voire la misère, à l'autre pôle) et, de toute façon, impossible à universaliser sans contradiction dans un monde dont les ressources naturelles sont, par définition, limitées (on sait, en effet, qu'il faudrait déjà plusieurs planètes pour étendre à l'humanité tout entière le niveau de vie actuel de l'Américain moyen). J'observe avec intérêt que ces idées de bon sens - bien que toujours présentées de façon mensongère et caricaturale par la propagande médiatique et ses économistes à gages - commencent à être comprises par un public toujours plus large. Souhaitons seulement qu'il ne soit pas déjà trop tard. Rien ne garantit, en effet, que l'effondrement, à terme inéluctable, du nouvel Empire romain mondialisé donnera naissance à une société décente plutôt qu'à un monde barbare, policier et mafieux. 

Vous réaffirmez dans ce livre votre foi en l'idée que le peuple serait dépositaire d'une common decency [«décence ordinaire», l'expression est de George Orwell] avec lesquelles les «élites» libérales auraient toujours davantage rompu. Mais croyez-vous sincèrement que ce soit aujourd'hui l'attachement aux valeurs morales qui définisse «le petit peuple de droite», ainsi que vous l'écrivez ici ? Le désossage des structures sociales traditionnelles, ajouté à la déchristianisation et à l'impact des flux médiatiques dont vous décrivez ici les effets culturellement catastrophiques, a également touché de plein fouet ces classes-là. N'y a-t-il donc pas là quelque illusion - tout à fait noble, mais bel et bien inopérante - à les envisager ainsi comme le seul vivier possible d'un réarmement moral et politique ? 

J.-C.M. : S'il n'y avait pas, parmi les classes populaires qui votent pour les partis de droite, un attachement encore massif à l'idée orwellienne qu'il y a «des choses qui ne se font pas», on ne comprendrait pas pourquoi les dirigeants de ces partis sont en permanence contraints de simuler, voire de surjouer de façon grotesque, leur propre adhésion sans faille aux valeurs de la décence ordinaire. Alors même qu'ils sont intimement convaincus, pour reprendre les propos récents de l'idéologue libéral Philippe Manière, que seul l'«appât du gain» peut soutenir «moralement» la dynamique du capital (sous ce rapport, il est certainement plus dur d'être un politicien de droite qu'un politicien de gauche). C'est d'ailleurs ce qui explique que le petit peuple de droite soit structurellement condamné au désespoir politique (d'où son penchant logique, à partir d'un certain seuil de désillusion, pour le vote d'«extrême droite»). Comme l'écrivait le critique radical américain Thomas Franck, ce petit peuple vote pour le candidat de droite en croyant que lui seul pourra remettre un peu d'ordre et de décence dans cette société sans âme et, au final, il se retrouve toujours avec la seule privatisation de l'électricité ! Cela dit, vous avez raison. La logique de l'individualisme libéral, en sapant continuellement toutes les formes de solidarité populaire encore existantes, détruit forcément du même coup l'ensemble des conditions morales qui rendent possible la révolte anticapitaliste. C'est ce qui explique que le temps joue de plus en plus, à présent, contre la liberté et le bonheur réels des individus et des peuples. Le contraire exact, en somme, de la thèse défendue par les fanatiques de la religion du progrès. 

Jean-Claude Michéa, propos recueillis par Aude Ancelin (Marianne, 12 mars 2013)

“Irak : dix ans après l’invasion, le risque d’une guerre civile”

“Irak : dix ans après l’invasion, le risque d’une guerre civile”

Bagdad. Une image parmi d’autres des attentats qui ont fait 65 morts en Irak, le 19 mars 2013, à l’occasion du dixième anniversaire de l’invasion du pays

Dix ans après la mission Iraqi Freedom, menée par les Américains et les Anglais, pour renverser Saddam Hussein, l’Irak est toujours un pays d’une grande instabilité, déchiré par des tensions entre communautés et secoué par des attentats terroristes.

Pourquoi, alors que le pays s’est doté d’une constitution et est redevenu un grand pays exportateur de pétrole, la situation est-elle toujours aussi instable d’un point de vue politique et communautaire ?

Karim Pakzad, chercheur à l’Iris, spécialiste de l’Irak, analyse pour BFMTV.com une situation complexe aux sources de tension multiformes.

Quelle est la situation politique en Irak aujourd’hui ?

L’Irak connait une crise politique multiforme. Malgré les élections législatives et la formation d’un parlement, il y a de nombreuses tensions, d’une part entre la communauté chiite qui gouverne l’Irak et qui compose la majorité de la population, et les sunnites, mais aussi entre les Kurdes et le gouvernement. Après la chute de Saddam Hussein, les Irakiens se sont dotés d’une constitution qui leur a permis d’organiser des élections dans des conditions assez satisfaisantes, à laquelle l’ensemble des communautés ont eu accès.

Mais c’est la communauté chiite, majoritaire en Irak, qui gouverne. Entre sunnites et chiites, le conflit date de l’intervention américaine, qui a privé les arabes sunnites du pouvoir. Jusqu’à 2003, les sunnites gouvernaient. Ils ont perdu le pouvoir à la suite des élections.

Quelles sont les critiques émises à l’encontre du gouvernement irakien ?

Les sunnites accusent le Premier ministre d’autoritarisme et de monopoliser le pouvoir. Nouri al-Maliki, en place depuis 2006, est à la fois Premier ministre, ministre de la Défense, de l’Intérieur et de la Sécurité nationale.

De leur côté, les Kurdes accusent le gouvernement de Maliki de ne pas appliquer la constitution. Celle-ci prévoit un système fédéral en Irak. Les Kurdes ont appliqué ce principe, dès le lendemain de l’adoption de la constitution. Ils ont leur propre gouvernement, leur propre président et leur propre parlement. Mais les chiites et les sunnites n’ont pas encore appliqué ce système.

Les chiites qui détiennent le pouvoir central, et les ressources pétrolières, n’y ont pas intérêt. Les sunnites n’y ont pas intérêt non plus, parce que les régions qu’ils occupent sont dépourvues de ressources pétrolières.

Y a-t-il un risque de guerre civile en Irak ?

Tous les éléments d’une guerre civile sont réunis en Irak, si la crise politique continue. Les sunnites n’ont jamais accepté d’avoir perdu le pouvoir et les chiites ne sont pas disposés à partager ce pouvoir de façon équitable.

En outre, la région occupée par les Kurdes apparaît presque comme un état indépendant. C’est une région qui connait un développement économique foudroyant. Les Kurdes revendiquent la ville de Kirkouk, qu’ils considèrent comme leur capitale historique. Mais ni les chiites ni les sunnites ne sont disposés à leurs céder. Et la constitution, qui prévoit un référendum sur le sort de Kirkouk, n’est pas appliquée.

La guerre civile peut-elle être évitée ?

L’influence des Ayatollah chiites, qui commencent à critiquer et prendre leurs distances vis-à-vis de Maliki, pourrait être déterminante. Les Ayatollah chiites ont en effet une influence extraordinaire sur les chiites irakiens, le gouvernement irakien, mais aussi sur les chiites du monde entier.

Plusieurs conditions sont nécessaires pour installer en Irak une certaine stabilité. Il faudrait d’une part que les prochaines élections, qui auront lieu dans un an, se déroulent d’une manière satisfaisante, et qu’une autre alliance autour des chiites et des Kurdes arrive à former un gouvernement plus acceptable pour les sunnites. D’autre part, il faudrait que ce gouvernement arrive à limiter l’influence des pays étrangers comme l’Iran et Arabie saoudite.

L’Irak a les moyens suffisants pour se développer. Les revenus pétroliers irakiens s’élevaient ainsi à 100 milliards de dollars en 2012.

Quels sont les autres facteurs de déstabilisation du pays?

Avec le renversement de Saddam Hussein, l’Irak n’est plus aujourd’hui un pays uniquement arabe. La constitution irakienne définit l’Irak comme un pays composé de différentes communautés. Ainsi le président de la République, Jalal Talabani, est-il kurde, et le Premier ministre chiite. Or, l’Arabie saoudite et les pays du Golfe persique (peuplés de sunnites) n’ont jamais accepté le pouvoir chiite. A mesure que les rivalités dans la région entre l’Iran (chiite) et l’Arabie saoudite, les Emirats et le Qatar (tous trois sunnites) augmentent, cela déstabilise un peu plus la situation en Irak.

Depuis dix ans, les attentats ont principalement visé la communauté chiite. La branche irakienne d’Al-Qaïda, mais aussi les anciens du parti Baas (le parti de Saddam Hussein), ou encore les islamistes irakiens, tentent de déstabiliser l’Irak pour revenir au pouvoir, aidés en cela par l’Arabie saoudite. Ils tablent sur la marginalisation de l’Iran, menacé par certaines puissances étrangères, qui ne pourrait pas intervenir en cas de guerre civile. C’est aussi l’analyse des nationalistes sunnites du parti Baas et des partis islamistes sunnites. Voilà pourquoi les attentats anti-chiites continuent.

Enfin, la situation en Syrie envenime la crise politique en Irak. Le gouvernement irakien craint que le remplacement de Bachar al-Assad (qui est soutenu par l’Iran chiite) ne permette l’arrivée au pouvoir des sunnites en Syrie. En renforçant la communauté arabe sunnite cela renforcerait la crise politique en Irak. Voilà pourquoi le pouvoir irakien est l’un des gouvernements arabes qui n’est pas tout à fait favorable à l’opposition syrienne.

BFMTV

vendredi, 29 mars 2013

Sociologie du métissage

Sociologie du métissage

par André Waroch

Ex: http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/

 

Que celles et ceux qui, comme nous, aiment la plume d’André Waroch ; et nous ont fait savoir qu’ils avaient apprécié de retrouver (ou de découvrir) son "De l’autre côté du péage" sur Fiertés Européennes… que ceux-là (donc) se réjouissent, puisque voici l’homme "de retour en nos murs" ; et ce via un texte totalement inédit à ce jour… dont il nous a fort gentiment fait l’honneur de la primauté !

  

mét2376001415_1.jpgPour atténuer la catastrophe que représente pour les autochtones l’arrivée sur leur sol de dix millions d’immigrés venus du monde musulman et d’Afrique noire, et dont le mode de vie repose sur l’anarchie et la violence, le pouvoir a trouvé ce slogan, véritable formule magique de prévaricateurs : mélangez-vous ! Dit-on aux Français, comme un joueur de bonneteau fait la claque.

Car il ne s’agit plus seulement, comme il y a soixante ans, de coucher avec l’envahisseur, mais aussi de lui faire des enfants.

           

Pourtant, et contrairement à ce que nos élites, qui ont juré notre perte, veulent nous faire croire, l’avenir n’est écrit nulle part. Ce qui est arrivé depuis la fin des années soixante-dix ne relève pas de la fatalité, mais de décisions politiques. D’autres décisions peuvent être prises. Et d’autres phénomènes que ceux prévus en haut lieu peuvent surgir des sables mouvants de la néo-France.

 

Je me souviens de ma première histoire d’amour, à une époque où je n’étais rien d’autre qu’un adolescent stupide et perturbé, et où je traînais mon incapacité à vivre et à parler dans les couloirs sordides d’un lycée des Yvelines. Alors que ma bizarrerie d’esprit avait déjà signifié la nécessité, pour mes camarades, de l’établissement d’un cordon sanitaire autour de ma personne, il arriva un évènement extraordinaire : Mouni, une métisse qui était, selon moi et tous mes collègues masculins, la plus jolie fille de l’école, jeta son dévolu sur le paria. Personne ne sut jamais ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Peut-être m’aimait-elle sincèrement. Je m’aperçus bien vite de son sourire extrêmement appuyé quand elle me voyait arriver le matin. Je lui parlai pour la première fois dans la cour. Je ne savais pas trop quoi dire et me sentais un peu gauche, mais cela ne semblait nullement la déranger. Nous nous embrassâmes, un soir, dans un train de banlieue. Par la suite, nos contacts physiques les plus rapprochés se produisirent chez elle, où elle m’amenait en l’absence de ses parents, et plus précisément sur le canapé du salon. C’était une fille bien, d’une gentillesse extraordinaire, qui cherchait l’amour comme toutes les filles. Ses parents rentraient tard le soir, alors souvent je restais chez elle plusieurs heures après les cours, et nous discutions pendant qu’elle faisait la vaisselle. Elle me parlait de ses parents, de ses copines, de ses études à venir. Elle m’expliqua ses origines, mélange d’Europe, d’Asie et d’Afrique, comme on en trouve à profusion sur ces îles du sud de l’Océan indien. Tout ce que je voyais, c’était sa peau mate recouvrant ses formes sculpturales, et sa poitrine orgueilleuse, quintessence de tout ce que peut désirer un garçon de seize ans, et qui était comme la touche finale à un tableau qui ne pouvait être que l’œuvre de Dieu. J’observais à la dérobée la juvénile magnificence de son cou, ses hanches de vahiné malgache dont le contour était comme dessiné à l’encre de Chine, l’innocente splendeur de ses yeux en amande. Sa beauté était brute, sans mémoire. Je lui faisais l’amour  comme l’on s’immerge, en certaines contrées, dans l’une de ces rivières sacrées et salvatrices. 

 

Si je me laisse aller à ces quelques confidences, témoignage d’un passé révolu, ce n’est pas par gout de l’exhibitionnisme, mais pour illustrer par l’exemple, par le souvenir d’une expérience concrète et charnelle, ce qui est devenu le maître-mot de notre époque puante.

 

Les raisons de l’inclination des Noirs de France à l’union mixte sont très différentes selon que nous parlons des femmes ou des hommes. Les motivations de ces derniers consistent d’abord et avant tout en une attirance physique et esthétique. Les unions qui en résultent sont très éphémères (l’enfant étant, dans les faits, élevé par sa seule mère blanche). L’homme noir est fondamentalement polygame : officiellement dans le cas des Sahéliens musulmans, officieusement dans le cas des Noirs christianisés qui sautent de maîtresse en maîtresse (vagabondage sexuel qui est la véritable raison – cachée bien évidemment par le politiquement correct  des ravages du sida en Afrique).

Les femmes noires recherchent dans l’union avec un Blanc ce qu’elles ne trouvent pas chez les hommes noirs : la fidélité, la vision d’un avenir à deux, l’engagement, la responsabilité, notamment vis-vis des enfants.

Chez les Blancs, les motivations sont elles aussi très différentes selon le sexe. Pour les femmes, il s’agit très souvent du résultat d’une l’influence idéologique à laquelle elles sont particulièrement perméables. On se met avec un Noir « pour faire bien » puisque c’est le schéma par excellence du métissage, tel qu’il est officialisé et promu par les élites.

Pour les hommes, à l’inverse, le but de l’opération  est d’échanger une Blanche hystérique, lesbienne et féministe (pléonasme), contre une Noire venue d’un autre continent, c’est-à-dire non encore transformée par l’idéologie qui s’est imposée en Europe depuis la fin des années soixante.

           

Après trente ans d’immigration massive, les effets secondaires de ce métissage, comme celui de la consommation de haschich, deviennent clairement visibles pour un esprit un peu observateur.

D’abord, faisons le constat du caractère industriel de ce phénomène, c’est-à-dire du nombre extrêmement élevé d’individus nés d’un mariage mixte au cours des trente dernières années. Attention : les couples Français/Arabe, relativement fréquents jusqu’au début des années quatre-vingt-dix, et qui  faisaient dire à Emmanuel Todd véritable escroc intellectuel du Système grimé en « sociologue iconoclaste » que nous nous dirigions vers des lendemains qui chantent, ont pour ainsi dire disparu. Mais si on veut bien considérer la race comme une notion scientifique, ces mariages unissaient en fait des Blancs à des Blancs, et ne relevaient donc en aucune façon du métissage proprement dit.

La communauté musulmane ayant dressé entre elle et le reste du monde, comme elle le fait depuis toujours et sous toutes les latitudes, une muraille de fanatisme, de bêtise volontaire et de haine après cette très courte parenthèse durant laquelle quelques femmes autochtones perdues acceptèrent que leurs enfants prennent le nom de Mouloud ou Mohammed le vrai métissage, c’est-à-dire l’union des Blancs et des Noirs, est apparu comme le seul métissage finalement effectif.

Les métis nés dans les années quatre-vingt correspondent, dans leur immense majorité, au schéma de la propagande d’Etat : leur père est noir et leur mère blanche. L’amour entre deux êtres serait-il soumis, lui aussi, au matraquage idéologique ? La réponse est oui. Notons d’ailleurs que la généralisation médiatique de ce schéma « mâle noir/femelle blanche » représente, dans le pays d’origine de ces populations d’importation (et plus largement dans la conscience archaïque de l’humanité)  l’image même de la soumission d’un peuple à un autre.

Les métis nés de père noir se considèrent, fondamentalement, comme des Noirs. Car le père, tout aussi fondamentalement, même s’il est alcoolique ou dément, même s’il bat sa femme, même s’il abandonne sa famille, reste le référent culturel absolu de l’enfant. La mère représente les souvenirs, l’intime, le plaisir. Le père représente le modèle à suivre : modèle comportemental, identitaire, politique et racial.

 

Il est tout à fait passionnant, à ce titre, de constater que, depuis dix ou quinze ans, le schéma de base du métissage s’inverse. Dans la majorité des couples mixtes durables qui s’imposent depuis cette période, c’est maintenant le père qui est blanc. De métis identitaires noirs, voire anti-blancs, et parfaitement intégrés à la « culture banlieue », nous sommes en train de passer à l’émergence d’une nouvelle jeunesse métisse culturellement et sociologiquement blanche, beaucoup plus intelligente, et dont beaucoup de ses membres, refusant d’exécuter les figures imposées de la propagande d’Etat, sont déjà en train de basculer hors de la bien-pensance.

 

Malgré cette note d’optimisme, faire une analyse globale de la situation ne peut conduire qu’à constater que le ressort profond de ce métissage de masse, c’est que l’Européen porte en lui le rêve de sa propre disparition. Il ne supporte plus l’idée de ce qu’il fut, de ce qu’il pourrait encore être, et de ce qu’il ne veut redevenir à aucun prix. Il ne supporte plus la vision de ces châteaux, de ces vieux grimoires, de ces églises gothiques ou romanes, qui témoignent de sa grandeur passée, terrible, sanglante.

C’est qu’il en a tué, des gens, l’Européen ! Au nom de Dieu, en général. Byzance fut mise à sac, les Noirs emmenés en esclavage, les Indiens d’Amérique exterminés. Et l’étendard cruciforme fut enfoncé dans le cœur de l’infidèle, sans le moindre regret, sans le moindre remords.

L’histoire de l’Afrique, avant l’arrivée des Blancs, pourrait sans doute se résumer, si elle était mieux connue, à une litanie de haines inexpiables, de massacres et de génocides. Mais, faute d’écriture, la mémoire collective n’est qu’un amas confus de mythes, un océan trouble de rumeurs, traversé de part en part par des navires de mort dont le sillage s’efface. S’évanouit le souvenir de l’esclavagisme, des orgies cannibales, des peuples entiers passés au fil de l’épée, comme si rien de tout cela n’avait jamais existé. Alors, innocent de tout, l’Africain peut, jour après jour, tout recommencer.

Mais l’Européen, lui, inscrit, note, enregistre ! Il indique où, comment, et combien. Il construit d’immenses monuments en pierre qui ne veulent pas mourir. Il érige des statues, inaugure de savantes académies et de grandes écoles ou l’on enseigne des siècles passés le feu et le sang. Au bout du compte, après avoir fait de son continent un immense mausolée, il n’en peut plus de traîner derrière tant de cadavériques réminiscences. Il y a de cela deux ou trois siècles, la seule solution lui sembla alors la fuite éperdue, à la recherche d’une terre encore vierge quelque part au-delà de l’horizon, au-delà des murs que la nature avait édifié pour lui barrer la route. Ainsi, après avoir défriché ses forêts, aplani ses montagnes, expulsé de ses temples les dieux de la pluie et de la foudre, après avoir forcé l’hymen de la Terre-mère, s’embarqua-t-il pour l’Ouest, en ligne droite sur la mer sans fin.

           

Après avoir défié et terrassé le colosse Atlantique, le voilà qui foulait le sol d’une terre qui jusque-là n’était parcourue que par une autre race d’hommes, éparse, à demi-nue, dont les membres naissaient et mouraient sans laisser plus de traces que des chiens de prairie. Après y avoir bâti ses villes d’acier, il s’aventura au-delà de la côte Est, puis encore plus loin. Et finalement, après avoir traversé le désert de Mojave, il parvint aux extrêmes de la Californie. A l’ultime finisterre.

Là, écrasé par la majesté du ciel et l’immensité du Pacifique, n’entendant que le souffle du vent et le bruit des vagues qui s’écrasaient en rouleaux sur le sable blanc, ses yeux clairs, délavés par le soleil brûlant, se brouillèrent, noyés dans le bleu océanique.

Ici s’arrêta la marche vers l’Ouest de l’Européen. Ici s’arrêta le Nouveau continent. Ici prit fin la quête de l’homme blanc.

C’est peut-être à cet instant, cet instant où l’Occident s’achève, que l’histoire du monde se termine.

 

L’Europe, la vieille Europe, voyant le combat cesser faute de combattants, ne voyant autour d’elle que des royaumes déjà conquis, ne trouva plus d’autre expédient à sa rage profanatrice que l’affrontement interne, la guerre tribale et fratricide. Ce fut alors l’avènement d’un siècle maudit, ou le Rhin, la Seine et le Danube se remplirent d’un même sang. Les villes les plus antiques furent réduites en cendres, anéanties par des armes d’une puissance jamais vue. Le Russe aviné envahit Berlin, et viola les femmes des Allemands morts au combat, pendant que leurs enfants se cachaient au milieu des ruines.

 

Au bout de tant de désastres, de tant d’espérances anéanties, et alors qu’un nouveau millénaire approchait, l’Européen, tombé tout au fond de l’abîme, se sentit peu à peu envahi d’un désir nouveau, le désir maladif et morbide d’organiser lui-même sa propre extinction. Ne supportant plus de voir dans ses enfants la continuation de sa race, de son histoire, il appela à lui les peuples qu’il avait naguère dominés. Ainsi le métissage devint-il le processus ultime de son autodestruction.

 

C’est dans ce monde que je suis né.          

 

André Waroch.

 

André waroch, Sociologie du métissage, métissage, autodestruction, monde en perdition

 

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Vous pouvez fort régulièrement retrouver André Waroch sur l’excellent site Europe Maxima, dont il est un collaborateur attitré.

>>> http://www.europemaxima.com/

 

Et vous procurer son livre « Les larmes d’Europe » auprès des éditions Le Polémarque, en cliquant sur l’un des liens ci-dessous.

>>> http://www.editions-lepolemarque.com/products/les-larmes-...

>>> http://lepolemarque.blogspot.fr/2010/12/les-larmes-deurop...

 

Editions Le Polémarque : http://www.editions-lepolemarque.com/

jeudi, 28 mars 2013

Hoe staat de culturele strijd tegenover de economische?

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Hoe staat de culturele strijd tegenover de economische?

door  Theo Van Boom

 
De ideologie van de crisis is het Westers denken, het occidentalisme. Het staat hegemonisch in onze maatschappij, na meer dan 40 jaar (Mei'68) te zijn opgelegd geweest als een vanzelfsprekendheid. Daarom dat wij vaak moeite hebben om ermee te breken. Het is ook dit occidentalisme dat de recentelijke ideologische verschuivingen dicteert, om zo de hoofdzaak te ontwijken: het economisch systeem. Deze realiteit moeten wij niet uit het oog verliezen. Het Westen is een eufemisme voor het kapitalisme, voor haar financieel model en voor haar liberale droom. Het occidentalisme is er de accute en reactionaire uitdrukking van.

Het occidentalisme is hegemonisch in de zin dat het de extremen, de conservatieven, de sociaaldemocraten, feministen, holebi-beweging... gereconfigureerd heeft. Zelfs het secularisme is overgegaan in een symbolische strijd tegen de islam en zodoende per extensio tegen alle religies.

Hoewel links van de "verrechtsing" van de maatschappij spreekt, gaat dit ervan uit dat deze maatschappij op dit moment door links bezet wordt. Dat is niet langer het geval: links is in panne en haar invloed berust zich nog louter op het feit dat rechts het culturele veld verlaten heeft. Dit veld ligt op dit moment niet braak, maar wordt door ons economisch systeem gedomineerd: een pure marktcultuur, homo festivus met soms wat bourgeois-bohémiens ertussen voor de goede orde.

Thans staat rechts vandaag in een betere positie om een deel van dit terrein terug te winnen. Links verwijt rechts van een instrumentalisering van culturele kwesties om zo de economische crisis te ontwijken. Maar langs de andere kant heeft links de moed niet gehad zich in te laten over vragen zoals burgerzin en secularisme. De Wereld Morgen houdt een week van het feminisme, fijn, maar hoe rijmt zij dit met feministische intellectuelen zoals wijlen Oriana Fallaci en Caroline Fourest? Hoe kan links dan nog ontkennen de afgelopen decennia gewoonweg de instrumentalisering van het occidentalisme te zijn geweest?

In feite maakt elk economisch systeem van zichzelf een ideologie om de zaken te simplificeren. Het is een soort van étatisme die de contradicties aan de basis van de samenleving wil overstijgen met mooie woordjes. Het herhalen van mantra's zoals "samenleven" en "seculiere staat" overplakt de maatschappelijke kloven met holle retoriek. Dat neemt echter niet weg dat het een zwaktebod is: een echt maatschappelijk idee ontbreekt.

Echter, hier is waar conservatieven zich vergissen en waar links wel wakker blijft: tegenover het accute electoralisme van de partijpolitiek kan er geen louter culturele strijd staan om een deel van de publieke opinie mee te veroveren. Wie filibustert over liberalen zoals Dalrymple en De Wever, maakt exact dezelfde fout als links de afgelopen 40 jaar en zal daardoor net zo goed instrument van de Westerse hegemonie worden.

Links zelf heeft recentelijk dan weer succes door economisch een reactionair neocommunisme voor te stellen: het financieren van de Westerse miserie. Maar wie het maatschappelijk model van een partij zoals de PVDA bekijkt, die ziet dan meteen dat er niet met dat Westen gebroken wordt.

Wat dus wel kan is een alternatief denkbeeld voorstellen met een nieuwe horizont, maar: de cruciale voorwaarde om dit denkbeeld valabel te maken is dat er een andere economische politiek bij centraal staat. Er kan geen culturele strijd geleverd worden zonder met het economische systeem van het occidentalisme (supranationaal leenkapitalisme) te breken.

En ja, vice versa natuurlijk ook. Maar wil men de vooronderstellingen van linkse waarden in vraag stellen, stel dan ook die van de Westerse economische hegemonie in vraag. Wil men de Westerse economische hegemonie in vraag stellen, stel dan ook die van de linkse waarden in vraag.

Links van de economie, rechts van de waarden? Noem het wat je wil, maar het gaat hem hier wel degelijk om een totaalpakket.

De la “démence stratégique” à la “doctrine de la stupidité”

De la “démence stratégique” à la “doctrine de la stupidité”

Ex: http://www.dedefensa.org/

folamour.jpgPar ailleurs, ce même 21 mars 2013, on lit un texte de Fédor Loukianov donnant une appréciation russe, et celle de Poutine spécifiquement, sur la guerre US contre l’Irak et sur ce qui a suivi aux USA en matière de politique étrangère, ou, plus largement et justement exprimé, de politique de sécurité nationale. L’expression “démence stratégique” (strategic insanity) est proposée. Ce n’est pourtant pas faute, dans le chef de Poutine, d’avoir essayé d’établir des relations normales et équilibrées avec les USA, ce qui indique qu’il resta longtemps prêt à écarter le doute grandissant qui le touchait. La guerre d’Irak, à laquelle il s’opposa aux côtés des Allemands et surtout des Français, ne marque pourtant pas le véritable début de la révision par Poutine de son attitude vis-à-vis de la politique US, mais bien la “révolution de couleur” ukrainienne («A real turn towards conflict began at the end of 2004, when Washington actively supported the "Orange Revolution" in Ukraine»). Il s’agissait du jugement d’une politique agressive vis-à-vis de la Russie, mais aussi, nous l’observons pour notre compte, du développement de cette “démence stratégique” (voir le concept d’“agression douce” inscrit pour notre part dans le développement de l’“infraresponsabilité” qui, à notre sens, conceptualise et opérationnalise cette “démence stratégique”).

Diverses observations parsèment le texte de ce doute grandissant sur l’équilibre et la rationalité de la politique US, et donc de ceux qui prétendent la conduire, jusqu’à la conviction du désordre psychologique accouchant d’un monstre qui ne peut être décrit, selon les canons classiques d’une politique, que comme une “démence”

«[In the years since the war], the rationale behind the war [was] increasingly being questioned. It's not clear what the United States achieved for itself. […] The conclusions drawn by Putin from the situation surrounding Iraq were concerned less with Russian-American relations, and more with general idea of how the world works in the twenty-first century. The strong do what they want: they don't contemplate international law, global reality or the costs incurred by themselves and others. […]

«In the 10 years since the Iraq war, Putin's worldview has only strengthened and expanded. Now he believes that the strong not only do what they want, but also fail to understand what they do. From Russian leadership's point of view, the Iraq War now looks like the beginning of the accelerated destruction of regional and global stability, undermining the last principles of sustainable world order. Everything that's happened since — including flirting with Islamists during the Arab Spring, U.S. policies in Libya and its current policies in Syria — serve as evidence of strategic insanity that has taken over the last remaining superpower.

»Russia’s persistence on the Syrian issue is the product of this perception. The issue is not sympathy for Syria's dictator, nor commercial interests, nor naval bases in Tartus. Moscow is certain that if continued crushing of secular authoritarian regimes is allowed because America and the West support “democracy,” it will lead to such destabilization that will overwhelm all, including Russia. It's therefore necessary for Russia to resist, especially as the West and the United States themselves experience increasing doubts.»

Nous avons cité avec une double intention ce dernier passage consacré à la Syrie, d'abord pour rappeler complètement le propos de Loukianov, ensuite et surtout avec le seconde intention de le confronter avec la conclusion d’un texte de Max Fisher, du Washington Post, le 20 mars 2013, qui relève l’analyse de Loukianov et, notamment et principalement, le jugement de strategic inanity porté sur la politique US.

«I’m skeptical that anyone outside of the Kremlin could diagnose its view of American foreign policy with real certainty, but Fyodor Lukyanov is probably about as close as an outside observer can get. He’s the editor of a journal called Russia in Global Affairs, which is published in partnership with Foreign Affairs, and he sits on all sorts of foreign policy councils in Russia. So, while his estimation of Moscow’s viewpoint is drawn in part from imperfect inference, it’s probably still got some truth so it.

»According to Lukyanov’s latest article in Al-Monitor, an assessment of the lessons that he believes Russia drew from the Iraq war that began 10 years ago, President Vladimir Putin and his government are convinced that U.S. foreign policy is basically running on madness at this point. […] There’s a certain logic to this conclusion.»

Le «There’s a certain logic to this conclusion.» ne s’applique pas directement à l’idée selon laquelle «U.S. foreign policy is basically running on madness at this point», mais l’esprit de la chose est indiscutablement là et on peut citer ce constat comme s’il était directement connecté, en écartant toute accusation de montage comme infondé (ou insane, qui sait). Ainsi Ficher ne dit-il pas non ; c’est-à-dire qu’il ne dit pas “oui” non plus, loin de là, et nous entrons aussitôt dans le domaine enchanté de l’exceptionnalité de la chose. Fisher explique pourquoi la politique américaniste peut, au fond, “sembler” démente (plutôt qu’“être”...). Il y a la diversité washingtonienne et vertueuse, – des réalistes aux idéalistes, de droite et de gauche, des corrompus comme ceci aux corrompus comme cela, des lobbies vertueux aux vertueux lobbies, et l’on discute, et l’on débat, et l’on anathème, et l’on mâchonne et ronronne, – et nous, l’on sent bien que Fisher a tout juste retenu sa plume au moment où il allait écrire : “tout de même, quel exceptionnel processus démocratique, quelle nation exceptionnelle, quelle politique exceptionnelle, qu’est-ce qu’on est exceptionnel…” Il termine par le clou du spectacle, le feu d’artifice, la belle bleue et rouge avec 51 étoiles : d’accord, nous paraissons (décidément, plutôt qu’“être”) déments, mais les Russes, d’un certain point de vue (celui du Fool on the Hill), la politique du Kremlin, soutenant un dictateur sanguinaire qui “massacre son peuple” (voyez de qui l’on parle), n’est-ce pas dément, tout cela ?… Ce constat, certes, après avoir lu l’explication de Loukianov, du moins nous l’espérons, – et cela nous donne cette situation : le fou prenant argument du principal argument développé pour mettre en évidence sa folie et qu'il ne semble nullement refuser, pour juger démontrée, “d’un certain point de vue”, la folie de l’autre. CQFD, selon un acronyme inconnu au Pentagone.

«From the outside, maybe it’s understandable why that might look like “strategic insanity.” Of course, American foreign policy analysts might say the same thing about Russian foreign policy. Moscow, after all, is working hard to aid the Syrian regime, which is killing so many of its own people in an increasingly brutal civil war that may well be precipitating the country’s disastrous collapse, which could help empower exactly the sort of militant extremism that Moscow appears to be so worried about. One country’s carefully calculated foreign policy, the lesson seems to be, is another’s “strategic insanity.”»

Effectivement, l’inversion est totale et rejoint parfaitement la pensée du bloc BAO : si Assad continue à résister, la bataille se fera encore plus violente, plus grands seront les risques d’éclatement du pays, plus assurée la victoire des extrémistes épouvantables. La démence américaniste et, plus généralement américaniste-occidentaliste, est ici à pleine vapeur. Comme vu dans notre texte référencé (démence : «Grave trouble psychologique qui entraîne l’irresponsabilité»), la pensée du dément a transformé sa propre irresponsabilité en infraresponsabilité, c’est-à-dire son irresponsabilité projetée hors de lui en tant qu’infraresponsabilité, et alors consultée et référencée comme une responsabilité objective entraînant nécessairement le bien. L’entreprise de déstabilisation d’Assad a été lancée par toute la bande qu’on connaît, sous le magistère du Fool on the Hill de Washington, et elle est maintenant présentée, si Assad continue de “résister”, comme un danger “objectif” de déstabilisation générale qui pourrait conduire à la situation que craignent les Russes. (CQFD, les Russes sont déments, savez-vous, monsieur le psychiatre, – d'ailleurs regardez sous mon entonnoir, vous serez convaincu…)

Pour ranimer la stabilité, les américanistes nous ont donc sorti le joker parfait, qui durera sans doute quelques semaines : un nouveau Premier ministre d’un gouvernement rebelle qu’on croirait pour le coup en exil au Texas ; complètement, légitimement et souverainement syrien, ce Premier-là, puisque l’essentiel de sa carrière s’est passé dans les hautes sphères de sociétés de haute technologie, justement basées au Texas. (Ghassan Hitto, d'origine kurde, né en 1963 en Syrie, installé aux USA depuis 1980, éduqué dans les universités US, naturalisé citoyen américain, businessman US au Texas, profil-type de la stabilité garantie.) Les américanistes nous assènent donc la preuve qu’ils ont parfaitement conscience de ce que sont les principes avec leurs pouvoirs structurants : conscience de ce qu’est la légitimité (celle d’un chef d’État en place, ce qui est le cas d’Assad, qui est par conséquent déstabilisant et déstructurant et qu'il faut absolument abattre au nom de la légitimité) ; et conscience de ce qu’est la souveraineté, – celle de la Syrie qui, avec un Premier ministre quasiment Texan à force d’être naturalisé US, devrait se trouver absolument rassurée de ce côté, souveraine, apaisée, démocratiquement indépendante…

En attendant ces lendemains qui chantent et pour ceux qui n’apprécient pas les explications psychologiques, il y a toujours et certes, pour souligner le propos de Loukianov, l’explication de la “doctrine de la stupidité”. Cela leur évitera de sombrer dans les hypothèses de montage témoignant du génie américaniste (Loukianov : «In Russia, most analysts, politicians and ordinary citizens believe in the unlimited might of America… […] assume it's all a part of a complex plan to restructure the world and to spread global domination. Doubts have crept in; given the chaos in the Middle East, it's increasingly difficult to construct a conspiracy theory that proves the devilish vision of the United States. But true believers will always find arguments in favor of their cult.»).

• Pendant ce temps, un analyste un peu plus suspect parce qu’un peu moins américaniste que le brave Fisher du Post, le professeur Stephen M. Walt, donnait une interview au magazine The European, mise en ligne le 20 mars 2013. Convié à donner son avis sur la guerre contre l’Irak d’il y a dix ans et ses conséquences, Walt observe cette évidence, qui est l’effet essentiel dans la région stratégique où elle a eu lieu de la guerre : «Iran has always been a major power in that region. Under Saddam however, Iran and Iraq were bitter enemies who fought a long war and were strongly opposed to one another. There was almost a rough balance of power between the two countries. By reducing Iraq’s power and by allowing the Shia to become the dominant political force in Iraq, the US removed the main country balancing Iran, and helped bring to power a government that has at least some sympathies and links to Iran. So, Iran is by far the main strategic beneficiary of the Iraq War, which made it even more difficult for the US and its allies to deal with the country.»

Pour le reste, et pour nous retrouver dans notre sujet et enfin le conclure, notons ces quelques extraits de l’interview de Walt  : «The fact that we did this foolish thing and then failed to achieve anything that looks like a victory raises doubts about American leadership. […] [W]e should also bear in mind that it is not that hard to push a whole country into a foolish war.» Jusqu’à la dernière question de l’interview :

The European: «So the main lesson is …»

Walt: «Don’t be foolish!»

 

Rassegna stampa (marzo 2013/2)

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Rassegna Stampa:
 
articoli in primo piano (marzo 2013/2)

mercredi, 27 mars 2013

L’éveil d’une Grande Armée

L’éveil d’une Grande Armée

par Dominique Venner

 
 
L’éveil d’une Grande Armée – par Dominique Venner


Le 24 mars 2013, en interdisant les Champs Élysées à l’immense manifestation des familles françaises contre le mariage gay, le pouvoir a commis une erreur. Les centaines de milliers de manifestants (1 million 400 000 selon les organisateurs) confinés sur l’avenue de la Grande Armée ont vu dans ce nom un symbole : ils se sont sentis comme la « grande armée » des familles françaises qui se lève contre la « loi Taubira » destructrice de notre civilisation !

 
 
 
On peut détruire une civilisation en un instant, d’un trait de plume. Les Français savent cela pour l’avoir éprouvé plusieurs fois dans leur histoire depuis 1789. Ils savent aussi par expérience qu’il faut plusieurs siècles pour rebâtir une civilisation.

 
Mme Taubira (élue indépendantiste de la Gouadeloupe) est contestée au sein de son propre cabinet ministériel, comme l’avait été Mme Rachida Dati, autre gadget exotique du président précédant. C’est un signe des temps de décadence que de nommer à un ministère aussi symbolique que celui de la Justice des personnes si peu concernées par l’identité française et européenne, que leur intention affichée est de la bouleverser.

 
Après la manifestation du 13 janvier (1 million de participants « blancs de blanc », dont beaucoup de femmes et d’enfants), la manifestation du 24 mars a réuni plus de participants encore et toujours aussi blancs. Elle a même débordé largement sur l’avenue Foch et occupé finalement une partie des Champs-Elysées en fin de soirée, au cours d’un « sit-in » à la barbe des CRS impuissants.

 
Il faudrait être aveugle pour ne pas voir dans cette mobilisation sa réalité : une calme révolte de masse contre la destruction de la famille, pilier ultime de notre civilisation européenne. Tout enfant a le droit de savoir d’où il vient, quel est son père et quelle est sa mère. Il n’est pas inutile de rappeler que, très symboliquement, voici 33 siècles, la guerre de Troie avait été provoquée pour faire respecter l’union du roi achéen Ménélas et de son épouse Hélène, enlevée par un prince troyen. Tous les rois de la fédération achéenne avaient fait serment de protéger le mariage d’Hélène et de Mélénas. Aussi s’unirent-ils pour ramener Hélène à son foyer. Et leur guerre eut pour conclusion la destruction de Troie. Elle fut aussi le prétexte de l’Iliade, poème fondateur de notre civilisation.

 
La première grande manifestation du 13 janvier s’était déroulée dans une atmosphère plutôt ludique. Les privilégiés qui nous gouvernent ont traité par le mépris l’appel qui leur était ainsi adressé par cette imposante manifestation contre la loi Taubira.  Et pourtant, aucun parti politique dans la France d’aujourd’hui n’aurait pu réunir un million de manifestants dans Paris. Il y avait là matière à réflexion.

 
C’est pourquoi la seconde manifestation du 24 mars, regroupant une nouvelle fois des familles entières, de jeunes mères et leurs enfants, a été plus tendue que la première. Les aveugles repus qui nous gouvernent, prendront sans doute exemples sur leurs devanciers soviétiques pour traiter avec le même mépris cette indignation populaire qu’ils ne contrôlent pas.

 
Ils commettront là une nouvelle faute. Quand l’indignation mobilise de telles masses, des familles entières, des femmes et de jeunes mères en charge d’enfants, c’est le signe que se trouve transgressée au-delà du supportable une part sacrée de la nation. Il est dangereux de provoquer la révolte des mères !

 
Dominique Venner
sur

Feminisme: kan links zich verantwoorden?

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Feminisme: kan links zich verantwoorden?

door  Theo Van Boom

Ex: http://www.solidarisme.be/  

Economische crisis en oorlog overal, we weten het ondertussen wel - denken ze daar allicht bij De Wereld Morgen. Dus is het nu de week van het feminisme, heel mooi. De steun die zij hiervoor krijgen uit PVDA+-hoek zal niemand verbazen en de argumenten (gelijk loon, tegen geweld etc.) zijn ook redelijk onschuldig.

Toch kan bij de acuutheid van het thema enkele vragen gesteld worden. Allereerst, waarom net nu de genderspanningen nog eens op doen wellen? Ja, men stelt wel dat "mannen ook meer moeten vervrouwelijken", maar daar moet in deze tijd van hipsters en Justin Bieber maar eens deftig debat over worden gevoerd. Idem dito de chimera aan pseudofreudiaanse en gendertheoretische onwaarheden die allang ontkracht zijn... maar ach. Niemand zal ontkennen dat wij allemaal samen in de miserie van de economische crisis delen en dat dit sowieso de sociale verhoudingen turbulent zal houden over de klassen, rassen en leeftijden heen.

Klassen, rassen, leeftijden... en geloofsovertuigingen ook? Want dat is nog iets, allicht kan de PVDA+ haar goedkeuren van de hoofddoek toelichten? Karima Amaliki, verkozen voor de PVDA+ in de Antwerpse districtsraad, draagt immers een hoofddoek. Geen probleem wat mij betreft, het valt zelfs feministisch te verantwoorden voor wie de redenering een beetje kent.

Maar die redenering is wel niet meer zo genderneutraal als men zou willen, de abrahamitische religies kan je maar zo ver relativeren. Wil de PVDA+ zich dan ondertussen dus even verantwoorden voor haar steun aan Pussy Riot en FEMEN? En neen, die steun vind je niet zo zeer terug op de site van de PVDA+, daar moet je al flink zoeken, maar elke satelliet- en randorganisatie van de PVDA+ heeft het afgelopen jaar al meermaals haar liefde verklaard voor de dolle mina's (AFF, Occupy, DWM, Apache...)

We trekken de kwestie wat verder open. De PVDA+ haar contacten met Iraanse moedjahedeen doen wel vragen stellen wanneer je bedenkt dat de bannelingen van de Iraanse Communistische Partij in Zweden een eigen FEMEN-actie op poten stellen. Wil mevrouw Maliki (overigens een vaak sji'itische achternaam) haar commentaar eens geven bij de uitspraken van haar ideologische zusters, uitspraken zoals:

"Neen tegen de hidjab" (Anke Vandermeersch, jou werd niets gevraagd!)

"Mijn naaktheid is mijn protest" (Was dat de hidjab daarnet nog niet?)

"In de historische strijd van 'vrouw VS islam' zal de vrouw winnen" (PVDA+ & Dewinter: één front!)

Het bleef in deze optiek immers al langer opvallend stil bij de PVDA+ omtrent Syrië (ondanks de verklaringen van de Internationale waar zij deel van uitmaakt). Dat Syrië staat of valt bij de steun van Iran, is zeker. Dat de PVDA+ het niet zo op Iran heeft en daarom al decennia met de marxistische moedjahedeen optrekt, dat ook. Dat commercieel en valselijk feminisme een instrument is om het regime van Iran onderuit te halen sinds de mislukte Groene Revolutie... Tja, waar ben je dan nog mee bezig?

Nog eentje, Nadia El Fani, Tunesische communistische cineaste met de film "Laïcité Inchallah" ("Secularisme in naam van Allah") op haar naam. Vandaag mogen wij ons aan een documentaire van haar over FEMEN verwachten, dit keer in samenwerking met Caroline Fourest en onder de wel heel feministische titel "nos seins, nos armes" ("onze borsten, onze wapens"). In Tunesië zelf moet zij haar gezicht al langer niet meer laten zien (allicht nog wel in boerka, oh snap), maar ook hier de vraag: helpt dit de rechten van de vrouwen vooruit, of mag dit in het licht van de recentelijk heropgeflakkerde politieke trubbels gezien worden? De onlangs vermoordde Tunesisiche oppositieleider Chokri was immers communist.

Dus de centrale vraag wordt in dit geval: hoe ernstig kan je de PVDA+ nemen wat betreft haar progressieve strijd in het licht van de onvermijdelijke geopolitieke implicaties? De vraagstukken en internationale verhoudingen zijn niet meer die van de Koude Oorlog, het lijkt mij dat communisten en aanverwanten of de boot missen of de kar van Westers imperialisme trekken met hun culturele revolutie.

Onvermijdelijk.

Dus als u toevallig iemand deze week in de naam van het feminisme tegenkomt, dan weet u wat het (hem/haar is vast seksistisch) te vragen.

mardi, 26 mars 2013

De erfenis van Hugo Chavez

De erfenis van Hugo Chavez

Door  

http://rechtsactueel.com/  

chaveznod.jpgNaargelang de politieke voorkeuren die men uitdraagt, is men in rouw of viert men in Venezuela. Het overlijden van Hugo Chavez is geopolitiek zeker van groot belang. Indien er nieuwe presidentsverkiezingen komen, dan zal men die zo snel mogelijk proberen te houden. Op deze manier kan de kandidaat van de “Chavezistas” mee glijden op de golf van emoties rond de dood van de president. Charismatische en gedreven leiders hebben echter maar zelden de neiging om zich te omringen met personen die hen zouden kunnen vervangen. Aangezien Chavez overtuigd was dat hij zou genezen, en ook zichzelf een historische rol toebedeelde, niet onterecht, kan het wel eens zijn dat zijn revolutie niet stand kan houden onder zijn opvolger.

De dood van Chavez en de daaruitvolgende taferelen van grote rouw en grote vreugde bij verschillende groepen tonen aan hoezeer de maatschappij gepolitiseerd is geraakt en ook gepolariseerd. Chavez was een charismatisch leider met een groot rechtvaardigheidsgevoel die streefde naar een betere wereld. “Maar tussen droom en daad staan wetten in de weg, en praktische bezwaren”. Op het vlak van buitenlandse politiek was Chavez zijn beleid een succes. Zijn, terechte, anti-Amerikaanse houding zorgde ervoor dat Latijns-Amerika meer ademruimte kreeg en dat Venezuela ook politiek op de voorgrond kwam. Chavez gaf verder nog een ferme steek door stookolie te leveren aan getroffen Amerikaanse gezinnen na de orkaan Katrina. Dat Chavez een bedreiging vormde voor de Amerikaanse belangen werd ook aangetoond na de mislukte staatsgreep tegen hem in 2002. Die laatste toonde tevens aan dat Chavez zijn regime werd gedragen door een zeer groot deel van de bevolking die ook militant genoeg was om op straat hem te komen verdedigen. Venzuela werd onder zijn beleid ook een wereldspeler en kende een nooit geziene invloed in de regio en daarbuiten.

Helaas zit er een gevaar in zich te beroepen op de “volonté general”. Niets is immers zo gevaarlijk voor de menselijke geest als het idee dat men strijdt voor de volksmassa en door hen onvoorwaardelijk daarin gesteund wordt. Chavez begon zich uiteindelijk meer en meer te gedragen als een autocraat. Men kan daarbij zeggen dat dat eigen is aan een socialistische ideologie, maar zoveel verschil is er niet te vinden tussen zijn optreden of die van de Belgische regering die onwettige verkiezingen uitschrijft om die daarna te laten goedkeuren door het parlement. Dat hij de media domineerde was ook een feit, maar valt nog in het niets tegenover het imperium van Berlusconi. Allerlei bezwaren vanuit de elites in Europa of de VSA dat Chavez een dictator zou zijn, zijn dan ook volledig ongegrond. Het systeem is in die landen immers niet veel beter. Het socialisme van Chavez was dan ook een ecclectisch gegeven waarbij hij de staatscontrole over de economie sterk uitbreidde, maar tegelijkertijd niet wenste in te gaan tegen de katholieke ziel van zijn volk. Indien men Chavez zijn manier van regeren dan toch wenst te vergelijken, naar de geest en niet naar de praktische institutioneel vormgegeven stijl, dan ligt het precedent in het klassieke Griekenland. Daar heersten over polissen “tirannen”, toen nog geen negatieve connotatie, die over een enorme macht beschikten die als legitimatie de volksmassa had.  Dat Chavez geen liberaal-democraat was, is geen geheim. Mijn inziens ook geen probleem aangezien hij nooit heeft verkondigd dat te zijn. De participatie in de politiek is onder zijn beleid ook toegankelijker geworden. Dat daarbij zijn partij een groot deel van de maatschappij overheerste, is dan weer typisch te noemen voor een democratisch functioneren. Voor meer over deze discussie verwijs ik liever naar het boek “Waarom democratie?” van Fred Hamburg in plaats van hier een ideologische discussie te houden.

Politiek gezien kan men Chavez een succes noemen: het terugdrijven van Amerikaanse inmenging; het overleven van staatsgrepen e.d. vanuit de VSA gedirigeerd en betaald; bouwen aan Latijns-Amerikaanse samenwerking en het breken van de corrupte oligarchie zijn stuk voor stuk goede zaken. Waar Washington een typische verdeel-en-heers-strategie volgde in Latijns-Amerika, waarbij de eigen Amerikaanse belangen centraal stonden en men niet vies was om een dictator meer of minder te steunen, was Chavez één van de voormannen van een politieke generatie die dit patroon doorbraken. Op (geo)politiek vlak was zijn beleid dan ook ronduit nationalistisch te noemen.

Ook analisten die niet pro-Chavez zijn, zullen toegeven dat het politieke systeem van Chavez meer open is dan dat van zijn voorgangers. Wanneer we zijn sociaal beleid bekijken en er de Gini-coëfficiënt bijhalen, zien we ook een verbetering. Dit is de schaal waarmee ongelijkheid in ontwikkeling wordt uitgedrukt. 0 impliceert volledig gelijkheid waarbij iedereen krak hetzelfde inkomen bezit, 1 impliceert volledige ongelijkheid waarbij één persoon alle inkomen heeft en de rest niets. In Venezuela is dit 0,39, ter vergelijking is dit in Brazilië 0,52 (ook een historisch laagtepunt). Sociaal gezien is Chavez een zeer grote verbetering tegen zijn voorgangers, waarbij de Venezolanen nu mee kunnen genieten van de grote staatsinkomsten. De sociale ongelijkheden waren voor Chavez ronduit schrijnend.

Economisch gezien daarentegen staat de erfenis van Chavez op een wankele bodem. Zijn manier van besluitvoering was vaak ronduit impulsief te noemen. Politiek-institutioneel gezien kan zoiets een positief schokeffect als gevolg hebben, economisch gezien is dit absoluut geen goede zaak. Beleidswijzigingen werden wel eens ad hoc genomen tijdens zijn televisieprogramma “Alo Presidente”.  Vergeleken met het systeem voor zijn aantreden kende Chavez wel meer succes, maar wanneer men het gaat vergelijken met de buurlanden is het allemaal niet meer zo positief. Tijdens het presidentsschap van Chavez waren het linkse Brazilië en het rechtse Colombië veel grotere successen. Tel daar nog eens bij dat de olieprijs per vat een historisch hoogtepunt heeft bereikt in die periode, dan kan men stellen dat Chavez economisch gezien veel geluk heeft gehad.

De economie van Venezuela leunt momenteel immers zo goed als helemaal op olie-export. 90% van alle buitenlandse kapitaal komt binnen via de olie-export. De helft van het overheidsinkomen komt ook binnen via de olie-industrie. Het merendeel komt van het staatsbedrijf PDVSA dat in 2003 door Chavez werd genationaliseerd. PDVSA werd voortaan vooral als melkkoe gebruikt en kende zeer weinig investeringen om de productie op te drijven, te verbeteren of verder te beveiligen. Via een ander staatsbedrijf, Fonden, werd meer dan 100 miljard dollar uit PDVSA geïnvesteerd in de economie. Fonden zelf is goed voor een derde van alle investeringen in de Venezolaanse economie. Naar aanloop van de vorige verkiezingen namen overheidsinvesteringen in de Venezolaanse economie zelfs nog eens toe met 30%. Dit leidde echter niet tot grote successen. Een studie naar de gevolgen van de investeringen van Fonden leidde tot de ontdekking van tientallen verlaten of niet afgewerkte bedrijven en een vloot ongebruikte bussen. Veel geld zou ronduit verspild zijn geweest. Einde januari 2013 sneed de Venezolaanse overheid dan ook 19% uit de bijdragen van PDVSA naar Fonden.

De overheidsfinanciën in het algemeen zijn ook niet rooskleurig te noemen. Het Venezolaanse begrotingstekort bedroeg 9% in 2012, volgens berekeningen zou het naar 12% gaan in 2013. Dit was mogelijk door de groeiende olie-export, waardoor het land een groei kende van iets meer dan 5% in 2012. Voor 2013 wordt echter maar een groei van 1,8% verwacht. Inflatie werd dan ook een toenemend probleem, waarop de staat reageerde met de lonen op te trekken. Het resultaat is een inflatie van rond de 20%. In februari werd de Venezolaanse munt, de bolivar met 32% gedevalueerd. Doordat olie verkocht wordt in dollars, landen die het anders wensen, durven wel eens “bevrijd” te worden door de NAVO, zou zo’n devaluatie een voordeel moeten geven in de export. De Venezolaanse economie drijft echter te veel op olie om een verschil te maken.  Economisch gezien kunnen we Chavez zijn regime dan ook een grote gemiste kans noemen. Wat zal er immers overblijven van zijn sociaal beleid indien de economische basis wegvalt?

Nu Chavez als charismatisch leider weg is gevallen, is het nog maar de vraag of zijn opvolger, indien herverkozen, Nicolas Maduro hetzelfde élan heeft als Chavez. De grote Amerikaanse multinationals aasden reeds langer om in Venezuela hun macht te heroveren. Ook werden kort voor Chavez’ dood nog Amerikaanse geheime agenten uitgewezen die destabiliserende activiteiten aan het voorbereiden waren. Hoe het ook verlope, één ding is duidelijk. Men mag dan nog een groot charismatisch leider zijn en gedragen worden door miljoenen, uiteindelijk is men maar gewoon een mens. De mens wikt, God beschikt. Iets dat de zeer katholieke Chavez ook geweten zal hebben.

R.I.P. Chavez (1954-2013)

lundi, 25 mars 2013

Giu le mani dai nostri soldati!

dimanche, 24 mars 2013

Die Stille vor dem Sturz

Die Stille vor dem Sturz

Von Michael Ley (Die Presse)

Ex: http://diepresse.com/

Verfehlte Einwanderungspolitik. Altersarmut. Konflikte zwischen Menschen mit Kindern und ohne Kinder. Ende des Gesellschaftsvertrages. Ende des Wohlfahrtsstaates. – Die kommende Revolte: ein Szenario.

ley51LbfWl1ffL.jpgDer Multikulturalismus als postmoderne Ideologie und Alternative zum homogenen Nationalstaat – soweit meine Behauptung – erwies sich als gesellschaftspolitische Sackgasse, als eine realitätsferne Utopie. Die mühsame Überwindung der nationalen Kulturalismen wurde durch die unreflektierte Aufnahme anderer Kulturen und Religionen konterkariert. Alle Erfahrungswerte klassischer Einwanderungsländer wurden konsequent negiert, um eine vielfach von vornherein zum Scheitern verurteilte Integration zu bewerkstelligen. Die Integration von Migranten – ausgenommen Asylsuchende! – kann sinnvollerweise nur nach Maßgabe ihrer beruflichen Qualifikation und der Bedürfnisse der aufnehmenden Gesellschaften erfolgen. Historisch integriertkeine Gesellschaft in Friedenszeiten Menschen anderer Kulturen in größerem Umfang aus anderen als ökonomischen Gründen. Ausnahmen waren immer nur politisch, ethnisch und religiös Verfolgte.

Migranten haben vor allem ökonomischeInteressen an einem Einwanderungsland: Aus diesen Gründen ist es legitim, dass diese Interessenlage auch für die Aufnahmegesellschaften gegenüber ihren Zuwanderern gilt. Sinnvolle Zuwanderung kann nichts anderes bedeuten als diese Kongruenz der materiellen Interessen. – Die gesellschaftliche Integration istneben der beruflichenan die Bildung, Religion und Ethnizität der Migranten gebunden, sie oszilliert also zwischen der individuellen Einstellung und den religiösen und ethnischen Voraussetzungen. Kulturelle und religiöse Unterschiede zwischen Migranten und der Mehrheitsbevölkerung können in der Regel nur durch eine entsprechend hohe Bildung kompensiert werden.

Junge, dynamische, flexible und bestens ausgebildete Einwanderer und deren Nachkommen sind das wichtigste Gut einer schrumpfenden und alternden Wissensgesellschaft. Von ihrer Bildung und ihrem Integrationswillen hängt in hohem Maße die Zukunft einer Einwanderungsgesellschaft ab. Die Leistungs- und Konkurrenzfähigkeit der westlichen Nationen wird im globalen Kampf um die fähigsten Köpfe entschieden werden. Bildung und Integration werden zu den wichtigsten Zukunftsinvestitionen und entscheiden über das weitere Schicksal der Nationen. Die Migrationsströme werden in die Länder mit den besten Arbeits- und Integrationsbedingungen fließen, der hoch qualifizierte Migrant wird die am meisten umworbene „Ware“ auf dem Arbeitsmarkt und ein gefragter Bürger der Nation werden.

Diesem begehrten Personenkreis werdenMillionen ungelernter Migranten gegenüberstehen, die in die entwickelten Gesellschaften drängen, um wenigstens im tristen Milieu europäischer Suburbs die letzten Brosamen einstiger Wohlstandsgesellschaften zu ergattern. Sie werden mit dem schon ansässigen Subproletariat – das postmodern als Prekariat firmiert – um die schmäler werdenden Budgets des Sozialstaats wetteifern. Die Randzonen vieler Großstädte werden durch Armut, ethnisch-religiöse Parallelgesellschaften und schwere soziale und politische Spannungen geprägt sein.

Die Entwicklung in Deutschland, in Österreich, in einigen weiteren europäischen Staaten wird jedoch nicht von gut ausgebildeten und gesellschaftlich integrierten Migranten bestimmt sein, diedie einheimischen geburtenschwachen Generationen auf dem Arbeitsmarkt ergänzen und damit die Renten- und Sozialsysteme entscheidend mitfinanzieren. Da die Bildungsunterschiede zwischen Einheimischen und Zugewanderten beträchtlich sind und der Anteil der 20- bis 40-jährigen Zuwanderer überproportional gewachsen ist beziehungsweise wächst, wird das Bildungs- und Ausbildungsniveau ständig zurückgehen. Mit dieser Entwicklung werden die Einkommen sinken und die ökonomischen Aussichten grosso modo sich wesentlich verschlechtern.

Die jahrzehntelang propagierte These, dass die verstärkte Zuwanderung von Migranten notwendig sei, um die Renten- und Sozialsysteme zu erhalten, war zwar richtig, erwies sich jedoch in der gesellschaftlichen und ökonomischen Realität als Trugschluss. Konsequenzen dieser verfehlten Einwanderungspolitik sind die Verarmung großer Bevölkerungsteile, also ein Kampf zwischen Armen und Reichen, ein Generationenkonflikt zwischen den älteren und jüngeren Generationen und insgesamt das ökonomische Abgleiten in die Mittelmäßigkeit, in die globale Bedeutungslosigkeit. Der Bevölkerungswissenschaftler und Migrationsforscher Herwig Birg beschreibt diese Entwicklung folgendermaßen: „Die Hauptwirkung der demografischen Veränderungen ist eine extreme Zunahme der sozialen Gegensätze und die Gefahr gesellschaftlicher Konflikte durch die Erosion des sozialen Sicherungssystems und durch stagnierende oder sinkende Pro-Kopf-Einkommen. Dabei zeichnen sich vier Konfliktlinien ab: ein Generationenkonflikt, ein Regionalkonflikt, Konflikte zwischen den Bevölkerungsgruppen mit und ohne Migrationshintergrund, Konflikte zwischen Menschen mit Kindern und ohne Kinder.“


Besorgniserregend ist indes nicht allein die Schrumpfung der Gesamtbevölkerung, sondern vielmehr die Scherenentwicklung zwischen der stark wachsenden Zahl der älteren und der gleichzeitig sinkenden Zahl der mittleren und jüngeren Altersgruppen, durch die das soziale Sicherungssystem erodiert und die Armut, besonders im Alter, zunimmt. Die steigende Armut lässt sich auch nicht durch eine enorme Steigerung der Arbeitsproduktivität ausgleichen, da Innovationen in der Arbeitswelt in aller Regel mit dem Abbau von Arbeitsplätzen verbunden sind.

In Zukunft werden die sozialen Spannungen und Auseinandersetzungen zunehmen; der überschuldete Staat wird nicht mehr in der Lage sein, die Grenzen des Wohlfahrtsstaates auszuweiten, um den sozialen Frieden zu erhalten. Er wird im Gegenteil die Transferleistungen kürzen müssen, um nicht die Steuerzahler vollends zu verprellen.

Der Generationenkonflikt wird nichtmehr aufzuhalten sein, weil auf die jüngere Bevölkerung eine enorme Belastung zur Erhaltung des überproportional großen Anteils an älteren Menschen zukommt. Der Ruf nacheiner Verlängerung der Lebensarbeitszeit, er wird lauter und entschiedener zu hören sein, während die „Alten“ ihre Besitzstände verteidigen werden. Das bisherige Umlagesystem, die Finanzierung der Altersbezüge durch Beitragszahlung der Arbeitnehmer, wird nicht mehr funktionieren. Um der drohenden Altersarmut zu entgehen, werden viele junge Menschen – nicht nur die Hochqualifizierten – ihr Land verlassen und damit die Probleme noch verschärfen.

Die Verteilung islamischer Migranten ist regional unterschiedlich und wird in Zukunftverschiedene Formen von Konflikten enthalten. Es besteht die Gefahr, dass bestimmte Stadtteile in Ballungsgebieten zu islamischen Ghettos werden und damit zu Trutzburgen der religiös-ethnischen Auseinandersetzungen. Die kommenden kulturellen und politischen Auseinandersetzungen zwischen großen Teilen der eingesessenen Gesellschaft und den islamischen Parallelgesellschaften werden jedoch nicht mehr unter Kontrolle gehalten werden können, mit der Folge einer Radikalisierung und einer Abnahme des Dialogs auf beiden Seiten.


Insgesamt droht eine tiefe Spaltung unserer Gesellschaft, die die Grundlagen ebendieser Gesellschaft nicht nur erschüttert, sondern schleichend erodiert. Hinzu kommt die Krise der Europäischen Union und ihrer Mitgliedsstaaten: Immobilienblasen, Bankenpleiten, gigantische Staatsverschuldungen und sich abzeichnende Staatsbankrotte sind das neue Erscheinungsbild. Europa droht eine Götterdämmerung, die den Traum von einer neuen Zivilisation zu verschlingen scheint. Die europäische Währungsunion und die Einhaltung wirtschaftspolitischer Kriterien der einzelnen Mitgliedsländer sollten den stabilen Anker der Mitgliedsländer der Union darstellen. Tatsächlich waren wirtschaftlich schwache Länder nicht willens beziehungsweise nicht fähig, eine gemeinsame Wirtschafts- und Finanzpolitik zu gestalten. Günstige Kredite der Europäischen Zentralbank luden sowohldie staatlichen Akteureals auch Banken geradezu ein, eine Verschuldungspolitik und riskante Finanzgeschäfte zu betreiben. Spätestens mit dem Bankrott Griechenlands, der keiner sein durfte, wich die schimärische Idylle der Union der krassen Realität. Das Grundproblem der Europäischen Union sind die ökonomischen Disparitäten: die immensen Verschuldungen einzelner Länder.

Eine gemeinsame Währung setzt sowohl eine übereinstimmende Finanz- und Wirtschaftspolitik voraus als auch eine vergleichbare ökonomische Entwicklung. Beide Voraussetzungen erfüllen viele Länder der Union nicht: Weder betrieben Griechenland, Portugal, Spanien und Italien eine konsequente Finanzpolitik, noch wurden entsprechende ökonomische Reformen eingeleitet. Die Bedenken der Deutschen Bundesbank hinsichtlich der Integration finanzschwacher Länder waren, nachträglich betrachtet, vollkommen berechtigt.

Die Umstellung der Währungen hätte von vielen Mitgliedsstaaten eine Änderung ihrer Finanz- und Wirtschaftspolitik erfordert, weil Wettbewerbsnachteile und hohe Verschuldung nicht mehr mit Abwertungen der eigenen Währung ausgeglichen werden konnten. Im Rahmen einer gemeinsamen europäischen Finanzpolitik hätte man die nationalen Entwicklungen nicht nur überwachen, sondern von vornherein korrigieren respektive bestimmen können.

Der Beitritt einiger Länder zur gemeinsamen Währung war verfrüht, und die europäischen Politiker waren nicht gewillt, diese Risiken sowie die Gefahr der Beibehaltung nationaler Eigenheiten kritisch zu bedenken. Eine Hilfe für die angeschlagenen Länder kann entweder in der Unterstützung durch die anderen EU-Staaten bestehen oder im Zwang zur Umschuldung oder in einem Staatsbankrott. Die ökonomische Unterstützung mit den Mitteln eines sogenannten Schutzschirmes durch die Staaten der Nettozahler oder durch europäische Anleihen sind langfristig weder finanzierbar noch politisch zu verantworten. Wenn einige Staaten auf Dauer finanzschwache Mitglieder mit Transferleistungen stützen müssen, ist die Europäische Union in ihrem Bestand gefährdet.

Die Verschleierung der demografischen Probleme und ihrer sozialen, ökonomischen und zivilisatorischen Folgen werden von allen Parteien betrieben. Es ist das große Tabu unserer Politik und Medien, um die Illusion einer Wohlstandsgesellschaft und eines fürsorgenden Wohlfahrtsstaates aufrechtzuerhalten. Beide gehören jedoch der Vergangenheit an und können nicht wiederbelebt werden. In wenigen Jahren wird diese Blase platzen, und spätestens dann müsste die Historikerin Barbara Tuchman ihrem Buch über „Die Torheit der Regierenden“ ein weiteres Kapitel hinzufügen: über die Torheit der Politik im ausgehenden 20. und im frühen 21. Jahrhundert.


Das Totschweigen eines der größten Probleme unserer Gesellschaftspolitik wird sich bitter rächen und die Legitimation des politischen Systems und ihrer Vertreter in ungeahnter Weise erschüttern. Die Wucht und die Tragweite dieser gesellschaftlichen Zäsur dürften unabsehbare Folgen haben.

Nach Max Weber sind die beiden Todsünden der Politik: „Unsachlichkeit und – oft, aber nicht immer, damit identisch – Verantwortungslosigkeit.“ Diesen Tatbestand erfüllen die meisten Vertreter der politischen und medialen Eliten, indem sie versuchen, die Folgen der demografischen Entwicklung und des gescheiterten Multikulturalismus im politischen Diskurs zu verschweigen oder jedenfalls zu bagatellisieren. Die Eliten möchten die Verantwortung für die gesellschaftlichen Entwicklungen der vergangenen Jahrzehnte nicht übernehmen und erweisen sich als unfähig im Sinne einer Verantwortungsethik, die dramatischen Fehler einer völlig verfehlten Einwanderung einzugestehen. Damit verspielen sie die Zukunft unserer Gesellschaft. – Populistische Parteien werdendie Krise der traditionellen Parteien nützen und sich im Parlament etablieren. Es wird deshalb in Zukunft immer schwieriger werden, einigermaßen stabile Regierungsmehrheiten zubilden, womit sich das politische System tendenziell selbst blockiert. Schwache Regierungen sind nicht in der Lage, wichtige Reformen vorzunehmen und überhaupt eine langfristig orientierte Politik zu betreiben.

Die Spirale der sozialen und ethnisch-religiösen Auseinandersetzungen, der zunehmenden Pauperisierung breiter Bevölkerungsteile und der mangelnden politischen Handlungsfähigkeit des Staates wird sich immer weiter drehen, bis sie in soziale und politische Gewalt umschlägt: in den Bürgerkrieg.

Die Zukunft vieler europäischer Gesellschaften wird dadurch geprägt sein, dass sich immer mehr Menschen nicht mehr der Mehrheitsgesellschaft verpflichtet sehen und in Gegenkulturen leben werden. Mit dieser Entwicklung wird jedoch der Gesellschaftsvertrag zwischen den Generationen, den verschiedenen Schichten und Milieus nur noch bedingt Bestand haben. Die Folgen sind leicht vorhersehbar: steigende Kriminalität, urbaner Zerfall durch Entstehung von Slums, ethnische Auseinandersetzungen und Bandenkriege, politische Radikalisierung unddamit der Zerfall des politischen und gesellschaftlichen Konsenses.


Die kommende Revolte wird zu einer asymmetrischen Revolution ausarten: Ohne eine politische Führung, die über ein klares politisches Konzept verfügt, werden unzählige Konflikte ausgetragen werden, die gerade nicht zu einem neuen Gesellschaftsvertrag führen. Damit ist das „Projekt der Moderne“ unweigerlich gescheitert.

Eine zukunftsversprechende Perspektive für europäische Gesellschaften kann nur in der Überwindung der multikulturellen Ideologie und in der Thematisierung der verdrängten Probleme liegen. Eine Rückkehr zum klassischen Nationalstaat samt seiner Kultur ist weder wünschenswert noch möglich; die einzige sinnvolle Alternative könnte nur eine universalistische europäische Zivilisation sein, die konsequent ihre Werte einfordert und verteidigt. Dies würde jedoch bedeuten, dass die Europäer ihre romantischen Utopien begraben und das Projekt einer postmodernen offenen Gesellschaft neu überdenken. ■

("Die Presse", Print-Ausgabe, 14.04.2012)

samedi, 23 mars 2013

Même les complotistes sont dépassés…

Même les complotistes sont dépassés…

Ex: http://www.dedefensa.org/

Dans notre petit inventaire des références significatives à propos de l’événement “extraordinaire-courant”, de “la crise du jour”, – l’affaire chypriote et les prélèvements-braquages sur les comptes bancaires, – il vous faut souffrir que l’on commence avant d’autres considérations qui suivront par la mention explicitée du site exotique What Does It Means de la fameuse (entre nous) Sorcha Faal. (“Fameuse” entre nous, d’abord parce que cette personne mythique serait de tendance féminine, ensuite et surtout parce qu’il nous est déjà arrivé plusieurs fois d’en parler.) Le site est connu, – dans tous les cas entre nous, – pour ses parutions régulières décrivant des montages et des complots extraordinaires, avec parfois une chose intéressante ou l’autre à glaner. Bien entendu et de façon classique pour la manufacture de cette sorte de textes, on y trouve fort peu de références, si pas du tout, puisque la chose est censée venir exclusivement des arcanes secrètes des réseaux de l’auteur. Nous avions commencé à remarquer chez Sorcha Faal, depuis quelques temps, d’abord que le nombre de textes augmentaient, ensuite que ces textes disons “complotistes” étaient de moins en moins de cette sorte de manufacture maison sans autres références que les sources mystérieuses de l’auteur, et de plus en plus avec une présence marquée de références “sérieuses” auxquelles tout le monde a accès.

Le texte du 17 mars 2013 sur l’affaire chypriote passe tout… Après le premier paragraphe classique, type “copié-collé” («A truly grim Ministry of Finance (MOF) report circulating in the Kremlin today says…»), tout le reste n’est effectivement qu’une compilation de nouvelles et d’analyses dites “sérieuses” décrivant la situation à Chypre et les perspectives. (Même la comptabilité y est : dans ce texte de Sorcha Faal d’à peu près 8.000 signes, on en trouve autour de 3.500 utilisés pour des citations directe du site ZeroHedge, du Washington Post, du secrétaire US à la justice, etc., en même temps qu’une quinzaine de liens renvoyant à des références “ouvertes” et “sérieuses” nous est proposé…) Il n’est pas dans notre intention, à partir de l’expérience que nous avons de la technique du métier de journaliste et de commentateur , de supposer que Sorcha Faal est à court d’imagination (si l’auteur était à court d’imagination, l'emprunt aux “sources sérieuses” se ferait surtout sans les citer), alors qu’elle publie de plus en plus ; notre observation est plutôt et d’une façon plus simple du domaine du constat, savoir que la réalité va plus vite que son imagination, pour lui (nous) offrir des occurrences sensationnelles… En d’autres mots, les complotistes n’ont plus besoin d’imaginer et de développer des complots de leur propre cru, ils n’ont qu’à rendre compte des événements qui sont eux-mêmes un “complot” général, – et cela, bien entendu, à un point où le “complot” n’en est plus un (même si l’effet de déstructuration-dissolution est le même, et même pire) puisqu’il se fait à ciel ouvert, au vu et au su de tout le monde, sans la moindre dissimulation.

(Pour rappel, selon notre appréciation et conformément à la définition même du mot, nous sommes de l’avis que pour l’être effectivement un complot doit être à la fois secret et illégal. La circonstance n’est pas du tout ce cas dans l’affaire chypriote, comme dans bien d’autres mais cette fois si évidente, puisque la mesure de “prélèvements-braquages sur les comptes bancaires” aussitôt perçue comme folle à force d’être grossie et incongrue, est annoncée et commentée partout, et qu’elle demande pour être appliquée le vote du Parlement chypriote. Quoi qu’on pense de ces dispositions, y compris de la façon dont on peut faire voter un parlementaire chypriote, il n’en reste pas moins qu’il n’y a ni secret ni illégalité stricto sensu, donc pas de complot. Là-dessus, on peut épiloguer sur l’inversion que subissent certains mots, tel que “légalité”, et épiloguer sur le fait des pressions, des actes subversifs et arbitraires, etc., et c’est toucher là au cœur de la crise générale d’effondrement du Système ; mais nous sommes bien au-delà du complot. Une telle manigance faite à ciel ouvert et soumise à leur “processus démocratique” mesure bien que plus personne n’a besoin de l’imagination des chroniqueurs pour apprécier les caractères tragique, furieux et rocambolesque de la situation.)

Ainsi en arrive-t-on au constat suivant. On parvient aujourd’hui à faire des textes de commentaires, de théories diverses, etc., ayant un effet aussi sinon plus “sensationnel” que la description d’un complot plus ou moins imaginaire, simplement en décrivant une situation réelle. Eliminons donc le mot complot, qui n’a plus de raison d’être dans ce cas : la situation réelle fournit elle-même, sans besoin de supputations imaginatives et rêveuses, tous les éléments d’une nouvelle aussi sensationnelle, et même plus, qu’un complot plus ou moins fantasmagorique. Nous ferions l’hypothèse que l’auteur ne s’aperçoit pas qu’il fait de moins en moins de textes complotistes de son cru. (Nous pourrions croire, par exemple, que, prisonnière de sa formule, Sorcha Faal, l’auteur en question, ne s’aperçoit pas du caractère un peu incongru, et dans tous les cas peu utile pour le reste, de continuer à introduire le texte à propos d’un «[a] truly grim Ministry of Finance (MOF) report…» concernant un événement qui est partout, dans tous les esprits, dans toutes les nouvelles “du jour”, etc., et qui est parfaitement décrit par lui-même sans l’aide du fameux “rapport”.) Sorcha Faal étant prise ici comme exemple, il s’avère alors que le découvreur mystérieux de complots est soudain submergé, dépassé par les événements qui s’imposent par leur caractère sensationnel et dépassent tout ce qu'on pourrait supposer ou imaginer dans le sens d'une machination dissimulée…

L’affaire chypriote est un événement deux fois “sensationnel”… Par lui-même, certes, tel qu’il est, mais aussi par le fait que, d’une façon aussi affirmée, évidente, extraordinaire, il révèle ceci que la vérité du monde s’impose désormais directement et au grand jour dans les circonstances et les événements, d’une façon encore plus sensationnelle et évidente que toutes les occurrences terribles et cachées, tous les actes vicieux, jusqu’aux plus complètement supposées, qu’on peut prétendre débusquer et dans nombre de cas supposer ou imaginer. Le Système et son infamie d’une part, le Système et sa folie d’autre part, ces deux occurrences du même monstrueux sujet s’agitent furieusement, à visage découvert, à ciel ouvert, sans plus s’attacher à se dissimuler de rien. Ce n’est pas un signe de sa surpuissance, c’est un signe de sa surpuissance quand le Système réalise que cette surpuissance est inexorablement productrice de son autodestruction, exactement en même temps qu'elle se manifeste, par sa manifestation même. Parmi les enseignements importants de cette formidable affaire cypriote nous suggère, nous ne serions pas si loin de penser qu’il s’agit peut-être bien du plus important.

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vendredi, 22 mars 2013

La faillite de la reconstruction irakienne

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Ferdinando CALDA:

La faillite de la reconstruction irakienne

 

60 milliards de dollars de subsides avec des résultats jugés “insuffisants”. Panetta critique le retrait voulu par Obama. Une leçon pour l’Afghanistan!

 

Les Américains ont envahi l’Irak il y a dix ans et ont consacré 60 milliards de dollars pour la reconstruction du pays et le gros de cette somme colossale est parti en fumée. Stuart Bowen vient de le confirmer; il est le chef de l’agence gouvernementale de vigilance sur la reconstruction de l’Irak. Il vient de présenter son rapport final au Congrès américain. Ce rapport contient aussi une critique acerbe du modus operandi du Président Obama, formulée directement par l’ancien secrétaire d’Etat à la défense, Leon Panetta. Selon cet ancien chef du Pentagone, le retrait total des troupes américaines à la fin de l’année 2011 a réduit considérablement le pouvoir d’influence de Washington sur Bagdad. Panetta critique surtout l’incapacité du gouvernement Obama à trouver un accord avec Bagdad sur la présence militaire permanente des Etats-Unis, en particulier sur l’immunité des soldats américains face aux lois irakiennes.

 

Les coûts de la reconstruction, a déclaré Bowen, “ont été beaucoup plus élevés que prévu” et les résultarts obtenus sont “insuffisants, vu les sommes engagées”. En effet, nonobstant le fait que Washington ait déboursé 15 millions par jour, l’Irak demeure encore et toujours un pays pauvre, en grande partie privé d’électricité et d’eau potable. A Bassorah, seconde ville d’Irak, on peut encore voir des égoûts à ciel ouvert. En tout, y compris les frais diplomatiques, militaires et autres, les Etats-Unis ont dépensé près de 767 milliards de dollars depuis l’invasion de l’Irak, selon le “Congressional Budget Office”. Selon les organisations qui contrôlent les dépenses fédérales, les projets encore en cours feront monter la note à quelque 811 milliards!

 

Dans de trop nombreux cas, explique Bowen, les fonctionnaires américains ne se sont pas entretenus avec les autorités irakiennes pour essayer de comprendre comment ils pouvaient rendre service au pays ou pour tenter de savoir dans quels projets il fallait prioritairement investir de l’argent. Le résultat de tout cela, c’est que les Irakiens se sont désintéressés des initiatives américaines, tout en refusant de payer leur part, de terminer les travaux, de mettre en oeuvre les projets au préalable acceptés.

 

Le rapport de Bowen s’intitule “Apprendre de l’Irak” et fait référence à la situation en Afghanistan. Là-bas aussi, en douze années de guerre, les Etats-Unis ont dépensé des dizaines de milliards de dollars (90, dit-on) pour des projets dont l’issue est plus que douteuse. Prochainement, le gouvernement de Kaboul devra décider d’octroyer ou non l’immunité aux soldats américains après le retrait total prévu pour 2014.

 

Ferdinando CALDA.

(articule paru sur le site du quotidien romain “Rinascita”, 8 mars 2013; http://www.rinascita.eu/ ).

mercredi, 20 mars 2013

Hongrie: deux poids, deux mesures

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Hongrie: l’UE juge les faits avec deux poids, deux mesures

 

En Autriche aussi, on peut restreindre les prérogatives de la Cour constitutionnelle

 

Quand, en Roumanie, le premier ministre Ponta dépouille la Cour constitutionnelle de tous ses pouvoirs, l’UE garde le silence

 

Dans le dossier “Hongrie”, l’UE, une fois de plus, juge les faits avec deux poids, deux mesures, a déclaré récemment le chef de la délégation de la FPÖ autrichienne, Andreas Mölzer. “Bien entendu, on peut avoir des opinions divergentes face aux récentes modifications constitutionnelles que le gouvernement conservateur de droite du premier ministre Viktor Orban, fort de sa majorité des deux tiers, a décidé d’entreprendre. Mais dire qu’il s’agit d’une entorse aux valeurs de l’UE ou d’une voie ouverte vers la dictature, est exagéré”, ajoute Mölzer.

 

Le mandataire européen de la FPÖ a ensuite souligné que le procédé choisi par le gouvernement Orban, c’est-à-dire hisser les lois suspendues par la Cour Constitutionnelle au rang d’éléments constitutionnels, n’est pas une spécificité hongroise. “En Autriche également, le gouvernement soutenu par une coalition socialiste/démocrate-chrétienne, lorsqu’il bénéficiait encore d’une majorité des deux tiers, n’a cessé de contourner les décisions de la Cour constitutionnelle, dans la mesure où il a fait transformer en lois constitutionnelles les dispositions levées par la Cour Suprême ou les dispositions qu’il s’attendait à voir lever”, a précisé Mölzer.

 

Par ailleurs, il est tout de même étrange, ajoute le député FPÖ, que les porte-paroles de la “démocratie politique” au sein de l’UE tirent une nouvelle fois à boulets rouges sur Orban, tandis que les mêmes voix se taisent en toutes langues lorsqu’au début de cette année le premier ministre socialiste roumain Ponta a voulu dépouiller le Tribunal constitutionnel roumain de toutes ses prérogatives. “Une fois de plus, on s’aperçoit que l’UE lance des campagnes systématiques contre des gouvernements de droite tandis qu’elle étend son manteau protecteur sur tous les post-communistes”, conclut Mölzer.

 

Communiqué affiché sur http://www.andreas-moelzer.at/

mardi, 19 mars 2013

La Hongrie se donne une constitution taillée pour défendre les valeurs nationales

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Andrea PERRONE:

La Hongrie se donne une constitution taillée pour défendre les valeurs nationales

 

Le président hongrois Janos Ader a signé l’amendement de la Charte Constitutionnelle qui vise à consolider l’unité de la patrie

 

Le président hongrois Janos Ader a annoncé qu’il signera l’amendement modifiant la Constitution en dépit des avertissements lancés par la Commission Européenne, les Etats-Unis et les associations et ONG qui défendent soi-disant les droits de l’homme, qui tous, estiment que cet amendement contient des “risques” pour la démocratie en pays magyar; sans doute, l’UE et les Etats-Unis, flanqués de leurs ONG subversives, préfèrent-ils une Hongrie entièrement dominée par les grands oligopoles, par les banques et les technocrates, à la solde des usuriers internationaux et refusent-ils une Constitution qui soit réellement au service du peuple hongrois. Eurocrates, Américains et ONG ne veulent apparemment pas comprendre qu’une Charte Constitutionnelle de ce type permet de défendre la souveraineté monétaire et les valeurs nationales magyares. Lundi 11 mars 2013, le Parlement, entièrement contrôlé par la majorité parlementaire, démocratiquement élue par le peuple hongrois et surtout représentée par le parti Fidesz du premier ministre Viktor Orban, a approuvé l’amendement contesté 1) qui limite notamment le pouvoir de la Cour Constitutionnelle, en annule toutes les sentences énoncées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution au début de l’année 2012, 2) qui favorise toutes les normes permettant la sauvegarde des institutions d’enseignement supérieur, 3) qui maintient le contrôle des pouvoirs publics sur les personnes sans domicile fixe, ainsi que sur les lois électorales et 4) qui défend la famille traditionnelle.

 

Dans une déclaration affichée sur son site officiel, le Président Ader, proche d’Orban, a expliqué que sa signature relève d’une obligation inscrite dans la Constitution selon laquelle le Président est obligé de signer la Charte et ses modifications endéans les cinq jours, après son dépôt. Et Ader commente: “C’est le seul choix que m’offre la Constitution, en phase avec mon serment, avec les normes actuelles et avec les sentences de la Cour constitutionnelle au cours de ces vingt dernières années”. “Etre démocrate signifie suivre les règles d’un Etat légal en toutes circonstances”, a-t-il encore précisé. “C’est, sans équivoque, mon devoir constitutionnel de signer et de déclarer que cet amendement à la Constitution fait désormais loi”, même après “avoir lu des arguments intelligents dans la presse politique et dans les avis de bon nombre d’experts indignés”, hostiles à la réforme, a ajouté Ader, vu que la question cruciale soulevée par l’amendement concerne “l’unité nationale”, indépendamment du fait que “cela me plaise ou non”. Poursuivant son raisonnement, Ader précise: “le Président de la République ne doit pas simplement agir au-dessus de la politique des partis, il doit toujours se placer aux côtés de la politique nationale, en tous moments et en toutes occasions”.

 

Mais les opposants à cet amendement ne manquent pas, y compris en Hongrie. Le lundi 11 mars 2013, des milliers de personnes ont manifesté devant les bureaux d’Ader, l’exhortant à ne pas signer l’amendement. Les adversaires de cet amendement, dont l’ancien Président Lazslo Solyom, prétendent que le Président peut renvoyer un texte en sa qualité de garant du fonctionnement démocratique de l’Etat. Le gouvernement Orban, pour sa part, observe que son ample mandat parlementaire l’autorise à réformer une Constitution vieillie, vestige du régime communiste du passé, contrôlé par feue l’Union Soviétique.

 

Le Parlement hongrois en 2011 avait approuvé une nouvelle Constitution mais il avait été obligé de la modifier à cause des avertissements que ne cessaient de lancer les technocrates de Bruxelles et à cause des réticences de la Cour Constitutionnelle sur des questions comme l’indépendance de la Banque centrale hongroise, de l’indépendance de la magistrature ou d’autres institutions. Ces affrontements politiques avaient favorisé les attaques des spéculateurs internationaux contre le forin hongrois sur les marchés boursiers. Le gouvernement a été obligé de demander un prêt au FMI qui a certes promis une “aide” mais en échange de toute une kyrielle de contraintes très pesantes pour Budapest. Mardi 19 mars 2013, Olli Rehn, Commissaire européen des affaires économiques et monétaires, sera en Hongrie pour rencontrer le premier ministre Orban et le ministre des affaires économiques Mihaly Varga. On ne connait pas encore l’ordre du jour de la rencontre et on ne sait pas encore si le quatrième amendement à la Constitution hongroise sera évoqué ou non, alors que c’est précisément cet amendement-là qui a déclenché une avalanche de critiques de la part des Etats-Unis, de la Commission Européenne et du Conseil de l’Europe, toutes instances préoccupées de voir que le gouvernement hongrois, lui, défend au moins la souveraineté et l’indépendance nationales face aux potentats politiques et économiques téléguidés par les technocrates européens et internationaux. En somme, nous avons affaire là à des ingérences indues, perpétrées par une puissance d’au-delà de l’Océan et par des technocrates qui se permettent de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat souverain.

 

Andrea Perrone.

(article paru sur le site de “Rinascita”, 15 mars 2013; http://www.rinascita.eu/ ).

samedi, 16 mars 2013

Un Papa argentino: mamma mia

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Un Papa argentino: mamma mia

 

Alberto Buela (*)

 

Si los argentinos somos famosos en el mundo por nuestra desmedida autovaloración, qué no dirán ahora.

A Maradona, Messi, Fangio, Gardel, Perón, Evita, el Ché Guevara, Borges y la Reina Máxima de Holanda, ahora sumamos a un Papa.

Además es el primer el primer Papa americano[1], aunque algunos periodistas zafios sostienen que es el primer no europeo, ignorando a San Pedro y otros muchos.

Ahora bien, ¿ tiene esto alguna significación primero para nuestro país, luego para Suramérica y la ecúmene iberoamericana y luego para el mundo?.

Es sabido que es muy difícil realizar una prognósis con cierto rigor, pues el conocimiento del futuro nos está vedado desde el momento que tal don quedó encerrado en la Caja de Pandora.

Con esta prevención y sabiendo que vamos a hablar más como filodoxos, como amantes de la opinión, es que intentaremos algunas observaciones.

 

Para Argentina esta elección como Papa de uno de sus hijos es una exigencia de un mayor compromiso católico tanto de su pueblo como, sobretodo, de sus gobernantes. Pues tiene que haber una cierta proporcionalidad entre lo que somos y lo que decimos que somos. De lo contrario, vamos a hacer verdad aquel viejo chiste que dice que el mejor negocio del mundo es comprar a un argentino por lo que vale y venderlo por lo que él dice que vale. Y hoy esta elección del Papa Francisco está diciendo que los argentinos valemos mucho. Bueno, si es así, nosotros como pueblo y nuestros gobernantes como tales tenemos que realizar, todos, acciones que nos eleven a esa consideración hacia la que nos arrastra la designación de un Papa de nuestra nacionalidad.

 

Con respecto a Suramérica el hecho potencia a la región. Porque las vivencias que de la zona tiene el Papa hacen de él un vocero privilegiado de sus necesidades e intereses y porque además pues posee un conocimiento directo, no mediado o mediático de la región y sus diferentes países.

 

Con relación a la ecúmene iberoamericana en su conjunto, el Papa Francisco tiene una visión integradora  al estilo de Bolivar, San Martín y más cercanos a nosotros Perón, Vargas o el reciente fallecido Chávez. Esto no quiere decir que Francisco sea peronista, pero sí que tiene una acabada comprensión de este fenómeno político.

 

Finalmente, con respecto al resto del mundo, estimamos que iniciará una gran campaña de evangelización intentando recuperar África y las ex repúblicas soviéticas para la Iglesia. Y seguramente reclamará por los reiterados asesinatos de cristianos, en 2011 hubo 105.000 muertos, mayoritariamente, en países con gobiernos islámicos.

 

En cuanto a su perfil cultural es un jesuita formado en la época de plena ebullición del Concilio Vaticano II. Esto es, cuando comienza la decadencia de la orden. No recibe casi formación teológica sino mas bien sociológica de acuerdo con la pautas de la orden en ese momento. Así, el sacerdote no tenía que “hacer lo sagrado” sino “militar y activar políticamente”. Los jesuitas se transformaron en sociólogos más que curas. De ahí que la orden se vació en tan solo una década. Cuando el Padre Bergoglio fue provincial de la orden (1973/79) entregó el manejo de la Universidad jesuita del Salvador a los protestantes (Pablo Franco, Oclander et alii). Mientras él se dedicaba a asesorar espiritual y políticamente a la agrupación Guardia de Hierro, que vendría a ser una especie de sucursal argentina del Movimiento Comunione e liberzione. Una agrupación político religiosa bicéfala, que era liberacionista en Argentina y conservadora en Italia.

Su elección como Pater inter pares, cuyo acróstico forma el término Papa, trajo tranquilidad a la curia vaticana porque Francisco es hijo de italianos por parte de madre y padre y es nacido y criado en Buenos Aires, esa mega ciudad que  hiciera exclamar al medievalista Franco Cardini: la piu grande citá italiana del mondo. Es decir, estamos hablando de un “primo hermano, hermano” de los italianos. Al mismo tiempo, su vinculación simpatética (con el mismo páthos) con la comunidad judía argentina, la más numerosa después de la de Israel, le asegura al Vaticano que no habrá ningún sobresalto, “raigalmente católico,” por parte de Francisco. Hoy en Buenos Aires todos los rabinos y judíos sin excepción festejan su designación como Papa. Salvo el caso del periodista Horacio Verbitsky, difamador profesional y administrador de “los derechos humanos selectivos” del gobierno de Kirchner.

Como Arzobispo de Buenos Aires y como cardenal primado ha mostrado siempre una predilección por los pobres en la línea de Juan Pablo II y Ratzinger. Al mismo tiempo que comparte con ellos una cierta ortodoxia.

 

Y desde este lugar se opuso siempre al gobierno neoliberal de Menem y al socialdemócrata de los Kirchner. Con estos últimos su enfrentamiento ha sido y es muy fuerte, no tanto por razones ideológicas, no olvidemos que los dos se dicen progresistas, sino que se trata de dos personalidades (una profana y otra religiosa) que creen ser los auténticos intérpretes del pueblo.

 

¿Qué nos está permitido esperar?.  Que Francisco I siga la senda marcada por el Vaticano II, por Juan Pablo II y por Benedicto XVI sin mayores sobresaltos. La centralidad de la Iglesia seguirá siendo Roma pero su hija predilecta dejará de ser Europa para ser Iberoamérica, donde vive la mayor masa de católicos del mundo.

 

Hoy desde todos los centros de poder mundano, y los “analfabetos locuaces”(los periodistas) como sus agentes, piden que la Iglesia cambie en todo para terminar transformándose en una “religión política”  más, como lo son el liberalismo, la socialdemocracia, el marxismo y los nacionalismos. Y lo lamentable es que el mundo católico acepta esto como una necesidad ineluctable. Olvidando que el cristianismo es, antes que nada, un saber de salvación y no un saber social.

 

Y lo sagrado, la sacralidad de la Iglesia, la actio sacra,  la sed de sacralidad del pueblo, el retiro de Dios, el crepúsculo de la trascendencia?. 

 

¡Ah, no!, eso es pedirle demasiado a un Papa argentino.

 

(*) arkegueta, mejor que filósofo

buela.alberto@gmail.com



[1] Por favor, no digan más latinoamericano, que es un error conceptual grave. Latinos son solo los del Lacio en Italia. Nosotros en América somos hispanoamericanos, iberoamericanos, indoibéricos, indianos o simplemente americanos. Pero no latinoamericanos que es un invento espurio, falaz y, sobretodo, desnaturalizante para designarnos.

vendredi, 15 mars 2013

New global actors for a multipolar world

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New global actors for a multipolar world

 
Ex: http://www.geopolitica.ru/

The American has been a kind of Roman Empire, passed directly from barbarism to decadence.
New and important global and regional players, in fact, put an end to the excess of power of the unilateral policy "strip and star."
 
In particular, the Chinese giant who, holding more than one third of U.S. public debt, is emerging as a privileged and compulsory interlocutor for the United States.
 
At the same time, the tsunami of global finance, the weakness of the U.S. economy and the risk of a collapse of public debt and the dollar, pose a serious problem for Beijing too, putting at risk the currency reserves accumulated over time by China.
 
There are also countries like Turkey which are playing a crucial role restoring order to the Middle East chaos and to the confusion arising from the riots on the shores of North Africa. Riots, instigated by the centres of power and Western interests which are destabilizing the entire Mediterranean, with dangerous implications for the European social stability.
 
A strange blend of materialistic consumerism and Islamic fundamentalism is undermining the foundations the root on which to build our Eurasia.
 
The scholars and friends, Alexandr Dugin and Leonid Savin, have well-studied in recent years the Eurasian perspective, as well as the insights made by the Research Center "Vox Populi" , lead to point out how it is achieving a just revenge of the geography and of geopolitics on the economic interests and on the financial alchemies of the last thirty years. As proof of this concept there is the increasing nervousness with which the technocratic elite is moving, exerting an unprecedented pressure against the legitimately elected governments in Europe, but not only.
 
The military strategies, which have tried for decades, sometimes with success, to divide the peoples of Eurasia, begin to become less effective. Indeed, they risk of creating further and uncontrollable outcomes, destabilizing entire geographical areas.
 
We need new languages and to rewrite the history with new points of view. It is the important work carried out, for example, by Augusto Grandi, economic journalist of the highest Italian financial newspaper "Il Sole 24 Ore", who in a book, has rewritten in detail 150 of Italian history.
 
As rightly pointed out by Andrea Marcigliano, a senior fellow of the think tank "Gordian Knot", after the collapse of the Berlin Wall and the implosion of the USSR "it had spread an illusory and, in many ways, pernicious idea: the belief that we had now come to a "unipolar" world with a single hegemonic power, the United States of America, and, above all, with a single "culture" represented by the free-marketism concept in economics and its liberal-democratic "superstructure "in politics".
 
A concept theorized by the neoconservative, Francis Fukuyama, in his "The End of History and the Last Man" who was forced to revise deeply his theories, under the pressure of events of the last two decades. Events that have cancelled the "dream of globalization" drowning it in a bath of healthy reality. Reality which has shown that, after the end of the dualism of the Cold War, the world has become, or rather has returned to be more complicated. And also, inevitably, more dangerous. From the crisis of the former Yugoslavia to the Maghreb, from Central Asia to Latin America, from the Dark Continent to the Far East and everywhere have gone back to act and powerfully to manifest the dynamics of what wouldn’t be wrong to define the new "Great global Game". A game which no super-power could and can really govern in solitude, especially since the epochal economic crisis of the recent years has seriously put into question the primacy of Washington.
Hence, inevitable, a world scenario in which various "powers" act and interact with. Great Powers, of course, like China, resurgent Russia and the U.S. itself, but also "medium" powers, or if we want powers of "area", with which even the Giants are learning to deal. And from 'this so complex and intricate game which alone can raise that "concert" of powers , able of reshaping the global balance.
 
Balances, of course, always precarious and dangerous because continually changing. Yet the only equilibria that are emerging on our horizon. In short, a return in grand style, to the international politics and geopolitics. And a tombstone on the globalist utopias and on the dream (or nightmare) of a single Giant who stood around as planetary policeman.
 
Today things are very different. The recovery of different identities, the specific political and cultural traditions must carry us out the schematics of the recent past. There is no "Democratic System" sole and indisputable. There are several approaches to modernity, or to the politics of participation, of social justice, of the equitable distribution of income and freedom. Because they move from different cultures and traditions distinct but not incompatible with each other.
 
Hence a variety of models that may well be alternative to each other, but complementary to each other. Coexist and cooperate.
 
The different cultural and national resurrected or re-discovered identities confirm the end of the long season of the blocks, can not, however, remind of a pure and simple return to the past. To the past of the nation-states relegated in their particularism and their selfishness, today in fact powerless in face of the complexity of the world scenarios. The new actors of the Great Game, therefore, are rather intended to be aggregates / coalitions based on a common background, sometimes very ancient, such as Eurasian, because prior to the crushing of "large multiple identities" in those, more restricted, the nation states.
 
The birth of the Eurasian among Russia, Kazakhstan and Belarus is an important example of these new combinations to cope with the deluge of the unique thought. A force, undoubtedly of economic nature, which disrupts the patterns designed in Washington and that will be attractive for many other "satellite" states in order to create an "Eurasian constellation".
 
Europe, however, driven by sheer by the financial speculation in recent months and by a short-sighted French-German chauvinism, limps. The original error has been having staked everything on the importance of a single currency, that Euro which today is more a weakness than a strength for Europe, instead of working together to design a new common policy, now shows all its limits.
 
We should plan the overcoming of the old patterns in the international relations, focusing our attention in creating "cultural, political and economic bridges" with realities kept confined to mere business partners in the energy sector. An attempt which, thanks to the project "Beyond Lepanto. From the clash of yesterday the cartel today" for example, has launched new models of relations between the Latin and Central Europe and Turkey .
 
So how strong are the links established over the years with the Republic of Kazakhstan and Russia.
 

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Die Grenzen sind offen

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Die Grenzen sind offen

 

Ein internes EU-Dokument deckt nun schonungslos auf, was der Bevölkerung von den herrschenden politischen Eliten verschwiegen wird. Die Zuwanderung nach Europa ufert immer mehr aus und hat mittlerweile schwindelerregende Höhen erreicht. So beträgt alleine die Anzahl der illegalen Einwanderer geschätzte 900.000 Personen pro Jahr. Rechnet man dazu noch die legale Migration, so zeigt sich, daß die von mir schon 1991 prophezeite Umvolkung in vollem Gange ist. Berechnungen, wonach die Zuwanderer im Jahr 2050 gegenüber der autochthonen Bevölkerung in einigen Mitgliedstaaten in der Mehrheit sein werden, müssen aufgrund der neuen Erkenntnisse wohl nach unten korrigiert werden.

 

Lesen Sie das Dokument im Original: http://www.statewatch.org/news/2010/aug/eu-council-eurojust-europol-frontex-int-sec-9359-10.pdf