mardi, 19 août 2014
Zum Tode von Peter Scholl-Latour
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jeudi, 14 août 2014
Karl Haushofer und Japan
Spang, Christian W.
Karl Haushofer und Japan
Die Rezeption seiner geopolitischen Theorien in der deutschen und japanischen Politik
2013 · ISBN 978-3-86205-040-6 · 1008 Seiten, geb. · EUR 105,—
Monographien, herausgegeben vom Deutschen Institut für Japanstudien (Bd. 52)
INHALT
A Einleitung (S. 10)
I. Vorwort (S. 10)
II. Forschungsstand (S. 24)
III. Quellenlage und Fragestellung (S. 64)
B Biographische Grundlagen (S. 78)
I. Bayerischer Militärbeobachter 1909/10: Der Japanaufenthalt als Lebenswende (S. 78)
II. Die zweite Karriere: Vom Generalmajor zum Geopolitiker und Japanexperten (S. 146)
C Geopolitik und außenpolitische Theorie (S. 208)
I. Die Entwicklung der deutschen Geopolitik bis 1945: Von der Politischen Geographie zum Propagandawerkzeug? (S. 208)
II. Haushofers Kontinentalblockthese als Basis für deutsche Weltmachtphantasien (S. 285)
D Haushofer als Vermittler zwischen Deutschland und Japan (S. 364)
I. Von der Idee zur Praxis: Haushofer als Brückenbauer in Deutschland (S. 364)
II. Der deutsche Einfluß auf die Entstehung der Geopolitik in Japan (S. 480)
E Der Einfluß der Geopolitik auf Theorie und Praxis der japanischen Expansion (S. 547)
I. Die Tokyo-Schule und die Ideologie der „Großostasiatischen Wohlstandssphäre" (S. 547)
II. Die Kyoto-Schule und die japanische Armee (S. 656)
F Resümee und Ausblick (S. 712)
Hinweise (S. 735)
Abkürzungsverzeichnis und Glossar (S. 738)
Quellen- und Literaturverzeichnis (S. 747)
Anhänge (S. 938)
Personenindex (S. 991)
„Mit diesem imposanten Werk liegt eine überzeugende Neuinterpretation des Wirkens von Karl Haushofer vor: Der globale Ansatz seiner Theorien wird durch die Fokussierung auf Japan und die dortige Rezeption von Haushofers Gedankenwelt erstmals deutlich herausgearbeitet. Haushofer wird überzeugend als theoretischer Wegbereiter nationalsozialistischer Eurasienpolitik beschrieben, der das Drehbuch zum ‚Dreimächtepakt’ verfasste, und mit seinen Werken in Japan sogar auf die Kriegsplanung einwirkte. Das ausgebreitete Detailwissen ist beeindruckend, die Interpretation neu und auch die sprachliche Umsetzung geglückt.“
Bernd Martin (Historiker, Freiburg) im Januar 2013
„Besonders beachtenswert ist, mit welchem Einfühlungsvermögen und welcher Kenntnis der Autor, ein Neuzeithistoriker, auch die geographische Fachliteratur berücksichtigt und in den Forschungskontext einordnet. Damit handelt es sich um eine fachliche Grenzen überschreitende, fundierte sowie äußerst anregende und anspruchsvolle Arbeit.“
Jörg Stadelbauer (Geograph, Freiburg – Yangon/Myanmar) im Februar 2013
„Auf Grund der vorliegenden Darstellung ist die raumpolitische Beeinflussung der NSDAP durch Karl Haushofer nicht mehr zu bestreiten. Im Unterschied zur nationalsozialistischen Ideologie ist für Haushofer der Raum allerdings keine rassisch bestimmte Größe. Vor uns liegt eine Biographie, wie sie umfänglicher und einfühlsamer bezüglich des ‚Titelhelden’ inmitten zweier Gesellschaften wohl kaum verfasst werden kann. Der Autor weist Karl Haushofer den ihm zustehenden Platz in der modernen Geistesgeschichte Deutschlands und Japans zu.“
Hans-Erich Volkmann (Militärhistoriker, Leiter der Forschungsabteilung des MGFA Potsdam, 1994 –2003) im Februar 2013
Christian W. Spang, Associate Professor an der Daitō Bunka Universität in Tokyo. Forschungsschwerpunkt: Deutsch-japanische Beziehungen. Weitere Publikationen: C.W. Spang, R.-H. Wippich (Hrsg.), Japanese-German Relations 1895-1945, London, 2006. 2014 wird eine von ihm maßgeblich mitverfasste Geschichte der Deutschen Gesellschaft für Natur- und Völkerkunde Ostasiens (OAG) bei Iudicium erscheinen.
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Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer
Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer
Who is Dr. Christian W. Spang ?
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lundi, 11 août 2014
Elementos n°75: Ortega y Gasset y la Konservative Revolution
Elementos n°75
Ortega y Gasset y la Konservative Revolution alemana
00:05 Publié dans Nouvelle Droite, Philosophie, Révolution conservatrice, Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espagne, philosophie, ortega y gasset, josé ortega y gasset, allemagne, révolution conservatrice, nouvelle droite | |
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jeudi, 07 août 2014
R.S.: Entretien sur la "révolution conervatrice"
Robert Steuckers:
Entretien sur la "révolution conservatrice"
Propos recueillis par Monika Berchvok
Que recouvre le terme de "révolution conservatrice"? Quelles sont les origines de cette école de pensée?
Ce terme, à mon sens, revêt une triple signification: il inclut 1) les prolégomènes de cette pensée organique et vitaliste qui se déploient dans une Allemagne et une Europe en pleine ascension, entre 1870-1880 et 1914; 2) elle est aussi une réaction, diverse en ses expressions, de l'Allemagne et de l'Europe après l'effondrement moral et physique dû à la première guerre mondiale; tout en étant un vœu de revenir à une excellence culturelle, partagée mais perdue; 3) elle est la résultante de la nietzschéanisation esthétique de la culture européenne, repérable dans tous les pays de notre sous-continent. Les origines de ce phénomène, divers et prolixe, se repèrent certes dans cette culture partagée, empreinte de nietzchéisme, mais elle a aussi des origines plus anciennes: les "autres lumières", celles qui dérivent de Herder et non pas d'un Aufklärung figé, rationaliste, qui donnera les idées de 1789 et les principes rigides de gouvernement à la jacobine; du romantisme, de la contre-révolution, de l'anti-modernité et de l'anti-bourgeoisisme français repérable dans la sociologie de Bonald ou dans les œuvres poétiques et littéraires de Baudelaire et de Balzac.
Quels furent les courants idéologiques qui l'ont traversée?
Le 20ème siècle a été idéologique et notre après-guerre, depuis 1945, est marqué par les polarisations idéologiques de la Guerre Froide où l'on s'affirmait de "gauche" (communiste ou socialiste), libéral ou démocrate-chrétien. Ces distinctions ne sont pas vraiment de mise quand on observe les prolégomènes de la révolution conservatrice et ses expressions résolument anti-bourgeoises après 1918. Le socialisme d'avant 1914, dans l'espace intellectuel germanophone, est plus proche de ce nous pourrions définir comme "conservateur/révolutionnaire" que de la gauche actuelle: en effet, il est marqué par Schopenhauer et par Nietzsche plutôt que par Marx et par Engels. La rigidification idéologique des gauches est un phénomène qui date seulement des quelques petites années qui ont précédé la Grande Guerre. Après 1918, même la droite des diplomates, des entrepreneurs et des aristocrates admet un communisme pourvu qu'il soit national et permette une alliance tactique avec la nouvelle URSS, afin d'échapper au blocus que les alliés occidentaux imposent à l'Allemagne vaincue. Selon la définition de Destutt de Tracy, début du 19ème siècle, sous Napoléon, une idéologie est toujours une "construction" mentale, une "fabrication" (Joseph de Maistre) et non pas une expression de la vie, qui, en tant que telle, échappe à toute définition figée puisqu'elle se modifie en permanence en tant qu'organisme vivant. Armin Mohler, qui a forgé le terme de "révolution conservatrice" tel qu'il nous interpelle aujourd'hui, distingue six courants idéologiques. C'est évidemment une classification universitaire. Il le savait. D'autant plus que dans la définition d'une "bonne politique" au sens de la révolution conservatrice, des hommes de gauche de la première décennie du 20ème siècle, comme le social-démocrate belgo-allemand Roberto Michels, vont critiquer le fonctionnement des démocraties partitocratiques en démontrant qu'elles se figent, se "bonzifient" et s'oligarchisent en perdant leur tonus nietzschéen, populaire et vital. Les déçus socialistes face à la dé-nietzschéanisation de la sociale démocratie allemande se retrouveront dans le camp fasciste en Italie (avec Michels) ou parmi les critiques "révolutionnaires/conservateurs" du fonctionnement partitocratique du système républicain de Weimar. Niekisch, lui, venait du communisme qui, comme Michels mais sous d'autres formes, refusait les "accommodements" des sociaux-démocrates. D'autres, comme les frères Jünger, seront totalement apolitiques ou viendront des ligues de la jeunesse contestatrices mais patriotes: ils refuseront toutefois, après 1918, un "système" dominé par des instances où, justement, l'oligarchisation et la bonzification, dénoncées par Michels, transformaient la société allemande (comme ailleurs en Europe) en un magma dominé par un éventail réduit, inamovible, de ritournelles idéologiques et partisanes, incapables d'apporter du neuf ou de résoudre les problèmes véritablement politiques de toute politie. Rien n'a changé, le festivisme des gay prides servant dorénavant d'addenda écoeurants à un fatras sans âme ni force.
La figure fascinante de Moeller van den Bruck incarne l'excellence de la "révolution conservatrice". Pouvez-vous revenir sur son parcours?
L'itinéraire d'Arthur Moeller van den Bruck est effectivement fascinant: il résume toutes les interrogations de la Belle Epoque, apogée de la culture européenne avant la catastrophe de 1914. A vingt ans, en 1896, il débarque à Berlin avec sa jeune épouse, Hedda Maase. Il fréquentera les clubs littéraires les plus en vue et, modeste, il amorcera, avec Hedda, une carrière de traducteur d'œuvres littéraires et poétiques essentielles. Berlin sera sa période française et anglaise: il traduira notamment Baudelaire, avec son esthétisme anti-bourgeois, Barbey d'Aurevilly, avec sa fougue catholique et Edgar Allan Poe, que Baudelaire avait déjà traduit en français. En 1902, il débarque à Paris où il rencontre sa deuxième épouse, Lucie Kaerrick, une Germano-Balte, sujette du Tsar Nicolas II. Avec elle, il deviendra l'insigne traducteur de Dostoïevski, dont les éditions en langue allemande se succéderont jusque dans les années 60. A Berlin, il était un dandy apolitique, à Paris sa conscience politique s'éveille, non seulement grâce à l'hyperpolitisation des Français, qui ne rêvent que de revanche, mais aussi et surtout grâce à la fréquentation de Dmitri Merejkovski, écrivain russe en rébellion contre les figements de l'Empire tsariste et de l'orthodoxie du Saint-Synode, parce que ces forces, qui structurent alors la Russie, étouffent les élans religieux et mystiques. L'orthodoxie figée est aussi un avatar de l'occidentalisation de la Russie depuis Pierre le Grand: Merejkovski est donc hostile à Nicolas II non pas au nom d'une option révolutionnaire libérale, hégélienne ou marxiste mais, bien au contraire, au nom d'un radicalisme hyperconservateur. Merejkovski attend le "Troisième Testament" de l'eschatologie chrétienne, notamment celle réactivée par Joachim de Flore dans l'Italie médiévale. La notion de "Troisième Reich" chez Moeller est donc une actualisation de la vision de Joachim de Flore qui prophétisait l'avènement, après les règnes du Père et du Fils, de celui du Saint-Esprit. Merejkovski annonce aussi, pendant son exil parisien, l'avènement de Cham, incarnation de l'homonculus dégénéré par la rationalité libérale que Dostoïevski déjà avait décrit dans son œuvre. Plus tard, la révolution de la lie de la population fera monter au pouvoir le "peuple-bête" : Merejkovski, on l’aura compris, sera hostile à la révolution bolchevique dès la première heure.
Après quatre années passées à Paris, Moeller fait le voyage en Italie où il est fasciné par l'esthétique de la Ravenne byzantine du roi ostrogoth Théodoric, qu'il met en parallèle avec les créations des architectes allemands du "Deutscher Werkbund". Sa conscience politique allemande s'éveille progressivement quand éclate la première guerre mondiale, où il servira, vu sa santé fragile, dans les officines berlinoises chargées de contrer la propagande des alliés surtout en Flandre, aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Suisse et dans les Pays Baltes. Contre les 14 points du Président américain Wilson, Moeller et ses co-équipiers des officines de contre-propagande élaborent une charte du "droit des peuples jeunes". La pensée de Moeller est dès lors marquée par cette volonté de rejuvénilisation permanente des discours et pratiques politiques, exactement comme Merejkovski voulait un rajeunissement de la mystique russe, comme la bohème berlinoise et munichoise -que Moeller avait fréquentée entre 1896 et 1902- voulait une dynamisation continue de l'Allemagne wilhelminienne. Pour Merejkovski comme pour Moeller, l'Europe germanique et la Russie couraient toutes deux le risque d'un figement définitif sous l'emprise d'une pensée occidentale faite de rationalismes étriqués et de ritournelles sans substances, pareilles à celles qu'ânonne Settembrini, personnage de la Montagne magique de Thomas Mann. Le danger est permanent, comme nous le voyons encore de nos jours: le "jeune-conservatisme" doit dès lors être un militantisme permanent, visant à dissoudre les figements dans la sphère politique, artistique et littéraire.
Après 1918, Moeller s'active dans les clubs qui préparent un réarmement moral de l'Allemagne vaincue, dans une perspective très "juvénilisante", à défaut d'être révolutionnaire au sens marxiste du terme. L'Allemagne vit alors une période de crise sans précédent: défaite, effervescence révolutionnaire, république des conseils à Munich, inflation galopante, occupation française de la Ruhr, etc. Cet effondrement général laissait augurer une révolution extrême, capable de balayer toutes les structures vermoulues du passé, héritées du wilhelminisme, et toutes les institutions libérales de la République de Weimar. Pour Moeller, la disparition de ces scories hétéroclites et sans substance permettrait l'avènement du Règne du Saint-Esprit selon l'eschatologie de Joachim de Flore, règne qui serait marqué par l'effervescence, cette fois permanente, des fleurons culturels de la Belle Epoque et de certaines de ses avant-gardes. Quand la situation s'apaise, dès que le Traité de Locarno entre en phase de négociation au printemps 1925, Moeller est déçu, tout comme les frères Jünger, car un retour à la normalité perpétuera l'emprise des scories malfaisantes sur l'Allemagne et le Règne de l'Esprit saint sera remis aux calendes grecques. Moeller se suicide. Ernst Jünger opte pour un retrait hors des grouillements nauséeux de la politique.
Moeller van den Bruck connait une véritable renaissance en Allemagne depuis quatre ou cinq ans. Plusieurs thèses de doctorat lui ont été consacrées, alors que seules celles, excellentes, de H. J. Schwierskott (1962) et de Denis Goeldel (1984; en français) existaient jusqu'ici: aujourd'hui, nous avons les études fouillées d'André Schlüter (2010) et de Volker Weiss (2012). Le dossier Moeller n'est pas clos. Effectivement, l'avènement du Règne de l'Esprit Saint a été simplement postposé…
Personnalité marquante, Ernst Niekisch représente à lui seul l'originalité du courant national-bolchevique. Comment percevez-vous son rôle central et atypique dans cette époque?
Niekisch vient du camp marxiste mais cette personnalité attachante, cet instituteur, ne représente pas seul l'option dite "nationale-bolchevique". Il a fait partie du premier gouvernement des conseils de la république bavaroise, avant que celle-ci ne soit balayée par les Corps Francs de von Epp, chers à Dominique Venner. L'échec des Conseils bavarois va l'amener, comme d'autres, à rechercher une synthèse entre nationalisme et communisme qui puisera à des sources diverses: démocratie germanique archétypale (dont l'idée sort tout droit du texte intitulé Germania de Tacite), qui peut se marier aisément avec l'idée des Conseils chère au socialiste anarchisant Landauer (tombé face aux soldats de von Epp), alliance germano-russe contre Napoléon à partir de 1813, fusion des idéaux paysans et ouvriers des socialismes et communismes allemands et russes, hostilité à l'Occident (surtout catholique et français) et au capitalisme anglo-saxon, alliance avec des peuples d'Eurasie en rébellion contre l'Ouest (Inde, Chine, monde arabe, etc.). Le rôle de Niekisch a surtout été celui d'un éditeur de revues nationales-révolutionnaires, où se sont exprimés les frères Jünger, amorçant de la sorte leur carrière littéraire. Hostile à Hitler, en qui il percevait un "catholique bavarois" allié au fascisme italien, Niekisch sera poursuivi et persécuté après 1933 et, finalement, embastillé en 1937. Cet emprisonnement lui permettra d'écrire, à mon sens, le meilleur de ses livres, Das Reich der niederen Dämonen, où l'on peut lire des dialogues entre prisonniers, des marxistes mais aussi des conservateurs "austro-fascistes", véritables témoignages des marges non-conformistes des années 20 et 30, celles qui ont été vaincues par l'histoire mais qui demeurent, néanmoins, substantielles et intéressantes.
Ernst Jünger et Ernst von Salomon furent associés à la "révolution conservatrice". Quelle importance ont ces écrivains proches des nationalistes révolutionnaires pour cette génération d'activistes.
Jünger et Salomon sont des nationalistes révolutionnaires ou, du moins, des nationalistes "soldatiques". Cette définition leur vient de leurs écrits entre 1918 et 1928 où effectivement ils ont plaidé pour un bouleversement radical de la société, qui aurait dû être apporté par des phalanges impavides d'anciens soldats altiers de la première guerre mondiale. Le coup de force brutal, perpétré par des "cerveaux hardis" (Salomon), est la seule hygiène politique à leurs yeux, la seule façon de faire de la politique proprement. Mais, comme je viens de le dire, les Traités de Locarno (1925) et de Berlin (1926) mettent un terme au chaos en Allemagne et apaisent la situation instable de l'Europe post bellum. Jünger se retire progressivement de la politique et amorce la longue suite de ses voyages à travers le monde, à la recherche d'espaces et de sociétés intacts dans un monde de plus en plus soumis à l'accélération (Beschleunigung), à la connexion et à l'éradication. Jünger devient ainsi, pourrait-on dire, un "homme-yeux" (ein Augenmensch) qui repère partout les traces d'excellence naturelle qui subissent toutefois l'inéluctable érosion engendrée par la modernité. Le repérage, auquel il s'est livré jusqu'à son dernier souffle à la veille de ses 103 ans, est une attitude conservatrice et traditionnelle mais qui, simultanément, nie ce qui est établi car tout système établi ronge les racines anthropologiques, biologiques et ontologiques des hommes, des êtres vivants et des choses. A l'Est comme à l'Ouest au temps de la Guerre Froide, pensées et idéologies hégémoniques participaient, et participent toujours sous des oripeaux autres, à cet arasement planétaire. Comme pour Moeller, les livres sur les frères Jünger, sur les fondements de leur pensée, se succèdent à un rythme effréné en Allemagne aujourd'hui, démontrant, notamment, qu'ils ont été des précurseurs de la décélération (Entschleunigung) nécessaire de nos rythmes de vie. Une pensée qui, sous tous ses aspects, n'a pas pris une ride.
La renaissance de la jeunesse allemande est un phénomène important de l'époque de la "révolution conservatrice". Pouvez-vous revenir sur la spécificité des Wandervögel et des ligues de jeunesse?
L'année 1896 est cruciale: Moeller arrive à Berlin et amorce sa quête dans la bohème littéraire de la capitale prussienne; Karl Fischer fonde le mouvement des lycéens randonneurs, le Wandervogel, qui cherche à arracher la jeunesse aux affres d'une urbanisation effrénée; Eugen Diederichs fonde à Iéna sa maison d'édition qui véhiculera les thèmes d'un socialisme organique et enraciné, d'une religion chrétienne adaptée aux terroirs germaniques, d'une esthétique proche des pré-raphaëlites anglais et de l'art nouveau (Jugendstil), etc. Tous cherchent à asseoir une société alternative basée sur des idéaux organiques et vivants plutôt que mécaniques et figés. Après le départ de Fischer pour les armées dans la garnison allemande de Tsing-Tao en Chine, le mouvement se structure, passe de la joyeuse anarchie contestatrice à un anti-conformisme intellectuellement bien charpenté, qui jettera les bases d'une pensée écologique profonde (avec le philosophe Ludwig Klages), d'une pédagogie avant-gardiste dans le sillage de la tradition lancée, fin du 18ème, par le Suisse Pestalozzi. Laminé par la première guerre mondiale, le mouvement de jeunesse renaît vite de ses cendres tout en se politisant davantage sous le signe du nationalisme révolutionnaire qui l'opposera, à partir de 1933, à la NSDAP qui cherchait à contrôler à son profit exclusif l'ensemble des ligues. Les mouvements des Nerother et du "dj.1.11" de Tusk (alias Eberhard Koebel) sont de loin les plus originaux, ceux qui auront organisé les raids les plus exotiques et les plus audacieux (Andes, Nouvelle-Zemble, Laponie, etc.).
Courant aux racines anciennes, le filon "folciste" (= völkisch) est une nébuleuse de groupes et d'organisations aux frontières de la religion, de l'ésotérisme et du politique. Comment expliquer la vivacité de cette conception du monde?
Il a cependant été peu cartographié, même en Allemagne, a fortiori dans l'espace linguistique francophone. Il faudra s'atteler à une telle cartographie car effectivement les manifestations de ce filon sont multiples, partant parfois de la pure bouffonnerie passéiste. Disons, pour faire simple, que ce courant vise à faire du peuple rural allemand le modèle d'une anthropologie politique, comme les Germains de Tacite et des renaissancistes italiens ou comme le moujik des slavophiles. Il peut être approfondissement de l'identité allemande ou repli sur soi, à la façon des Mennonites protestants. Hitler s'en moquait dans Mein Kampf, brocardait les manies d'Himmler qui, parmi les dignitaires du futur "Troisième Reich", était le plus sensible à ce filon. Aujourd'hui les nouveaux "jeunes conservateurs" allemands s'en moquent au nom d'idéaux étatistes ou schmittiens. Disons que le filon survit officiellement dans toute l'Europe avec l'engouement, fort intéressant au demeurant, pour les archéosites consacrés aux périodes pré-romaines, celtiques ou proto-historiques. C'était là des projets des pré-folcistes d'avant 1914, de Himmler et des archéologues SS et… sont aujourd'hui des projets proposés par les syndicats d'initiative!
L'émergence du national-socialisme sera un bouleversement sans précédent pour l'Allemagne. Quels furent les rapports de la révolution conservatrice avec ce phénomène sans précédent?
Il n'y a pas de rapport direct: la révolution conservatrice étant une nébuleuse de penseurs peu politisés, au sens où peu d’entre eux étaient encartés dans un parti. Généralement, les pères fondateurs ou les personnalités marquantes, mises en exergue par Mohler, dans sa thèse de doctorat sur la révolution conservatrice, n'adhèreront pas à la NSDAP (contrairement à Heidegger), sauf de très rares exceptions. Les gros bataillons de transfuges viennent plutôt des autres partis, surtout des sociaux-démocrates et, dans une moindre mesure, des démocrates-chrétiens du Zentrum. L'acceptation de la forme-parti, expression de l'ère des masses, est à mon sens déterminante pour une adhésion à la NSDAP, dès que celle-ci monte ou prend le pouvoir. Un Ernst Jünger, qui abominait la forme-parti, n'adhère pas, fidèle à son principe de jeunesse: les coups de force sont plus propres, comme ceux que préparait le Capitaine Ehrhardt, à qui il demeurera fidèle quand celui-ci sera poursuivi par la Gestapo dans les années 30. De même, le traditionaliste Edgar Julius Jung, hostile aux partis de la République de Weimar, demeure hostile à la NSDAP, alors qu'il a mené des actions musclées en 1923 contre les séparatistes rhénans quand les Français cherchaient à détacher les provinces occidentales du Reich. Seuls certains (mais pas tous!) théoriciens, économistes et sociologues du "Tat-Kreis", aux vues plus pragmatiques, passeront cum grano salis au service du nouvel Etat.
La "nouvelle droite" européenne, dans sa diversité, est-elle l'incarnation de la postérité de la révolution conservatrice?
Il faut éviter les anachronismes. Nous vivons depuis les années 50 dans un monde fondamentalement différent de celui que nous avions entre 1880 et 1945. Armin Mohler exhume, début des années 50, les idées oubliées de la "révolution conservatrice" lato sensu, dans une Allemagne fédérale mutilée qui raisonne en termes de technocratie, seule idéologie pragmatique apte à assurer la marche en avant vers le "miracle économique". Il effectue ce travail d'encyclopédiste avec l'accord d'Ernst Jünger. Mais Mohler veut réactiver les idéaux nationaux-révolutionnaires du Jünger des années 20 en les maquillant en surface. Cette volonté provoque une rupture (provisoire) entre les deux hommes. En France, Giorgio Locchi, qui connaît Mohler, suggère à la rédaction de Nouvelle école un résumé succinct et pertinent de la fameuse thèse sur la révolution conservatrice. Il paraîtra dans le n°23 de la revue. En Italie, avant son décès prématuré en 1973, Adriano Romualdi initie le public de la droite radicale italienne aux thèmes majeurs de la révolution conservatrice allemande, lesquels, de toutes les façons, sont déjà traités abondamment par les universitaires de la péninsule. Alain de Benoist publie un résumé du livre de Schwierskott (cf. supra) dans le n°34 de Nouvelle école, grâce aux talents de traducteur d'un embastillé de la République. Nouvelle école publiera ensuite deux numéros, sur Jünger et sur Spengler, sans qu'on ne puisse parler d'un travail systématique d'exploration, les collaborateurs germanophones de la revue étant très rares ou rapidement évincés, comme Locchi ou moi-même. Les éditions Pardès lanceront une collection d'ouvrages, malheureusement peu vendus, qui ont failli faire crouler la maison, car aucun travail systématique fait de monographies ou d'essais didactiques n'a préparé le lecteur français, et surtout le militant politique, à bien réceptionner ces thématiques d'un âge héroïque européen, hélas bien révolu. Les thèmes de la révolution conservatrice allemande, en France comme en Italie ou en Espagne, sont surtout approfondis par des universitaires non marqués politiquement ou métapolitiquement, comme Julien Hervier, Gilbert Merlio, etc.
(fait à Forest-Flotzenberg, juillet 2014).
Cet entretien a été accordé à Monika Berchvok (Rivarol) suite à la parution de l'ouvrage
"La Révolution conservatrice allemande - Biographie de ses principaux acteurs et textes choisis"
(éditions du Lore).
L'ouvrage est disponible sur le site des éditions du Lore : Editions du Lore
* * *
Table des matières
Les leçons de la « Révolution Conservatrice »
La « Révolution Conservatrice » en Allemagne (1918-1932)
Le mouvement métapolitique d’Engelbert Pernerstorfer à Vienne
à la fin du XIXe siècle, précurseur de la « Révolution Conservatrice »
Munich ou Athènes-sur-l’Isar : ville de culture et matrice
d’idées conservatrices-révolutionnaires
Les thèmes de la géopolitique et de l’espace russe
dans la vie culturelle berlinoise de 1918 à 1945
Karl Haushofer, Oskar von Niedermayer & Otto Hoetzsch
L’impact de Nietzsche dans les milieux politiques de gauche et de droite
Les matrices préhistoriques des civilisations antiques
dans l’oeuvre posthume de Spengler :Atlantis, Kasch et Turan
Révolution Conservatrice, forme catholique et « ordo æternus » romain
Rudolf Pannwitz : « mort de la terre », imperium Europæum
et conservation créatrice
Sur l’entourage et l’impact d’Arthur Moeller van den Bruck
Le visionnaire Alfred Schuler (1865-1923),
inspirateur du Cercle de Stefan George
Décision et destin soldatique durant la Première Guerre mondiale :
le cas Schauwecker
Annulation magique de la crise et « méthode physiognomique »
chez Ernst Jünger
Eugen Diederichs et le Cercle « Sera »
Boehm, Max Hildebert 1891-1968
Introduction à l’oeuvre de Ludwig Ferdinand Clauss (1892-1974)
Jakob Wilhelm Hauer (1881-1962) :
le philosophe de la rénovation religieuse
Edgar Julius Jung (1894-1934)
Friedrich-Georg Jünger (1898-1977)
Erwin Guido Kolbenheyer (1878-1962)
Alfred Schuler (1865-1923)
Christoph Steding (1903-1938)
Herman Wirth (1885-1981)
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mardi, 05 août 2014
Deutschland, Deutschland!
Boo to the C.I.A.! It got caught spying on Germany and its top man in Berlin has been sent home. What I’d like to know is, what’s so important about Berlin’s open-book policies that we had to play dirty with them? Maybe our ex-top man in the German capital should now concentrate on weeding out Israeli spies in Washington. It would make more sense, as Israel does spy on its benefactor, protector, and major ally, whereas Germany does not. Actually, spying on Germany does smack of arrogance and disrespect. Germany no longer has a Gestapo nor a Stasi, is deeply antimilitaristic, and—yes—a growing anti-Americanism is taking place but for all the right reasons: America’s post-9/11 sojourn into the Mideast and the disasters that followed the Cheney-Rumsfeld efforts to play Alexander the Great.
Germans today are not the ones Hollywood so easily portrays as goose-stepping, Nazi-loving, Jew-hating villains. Actually, and this will not make me very popular, they never were. My aunt by marriage Princess Lily Schoenburg lost her six sons on the Russian front, where they were dispatched as cannon fodder for being aristocrats. Hitler and the Nazis were loathed by the upper and educated classes; tolerated, once war was declared, by the middle class, as it had no other choice—and only a small, twisted number of Germans remained ardent Nazis after it became clear that Hitler was leading the nation to disaster. Hitler and the Nazis brought law and order to a seething Germany in 1933 and also put most Germans to work. Nazism held sway for 12 years and it has been dead and deeply buried since 1945. The rest is all bullshit made up by Hollywood and sensation-seeking newspapers, as ridiculous as the Hitler sightings in South America.
What the C.I.A. needs to do is stop wasting its time, energy, and money spying on Germans. A deeply ingrained antimilitarism after having lost two world wars, the first of which Germany did not initiate, is as German as hasenpfeffer, and Germans are not willing participants in America’s spy games. They are law abiders, not willing to play dirty games now that the Cold War is truly over, and they definitely do not want to be Washington’s patsies in the new war against radical Islam. In fact, Uncle Sam could learn a trick or two from Uncle Heinrich in keeping above the fray. But with AIPAC busy stirring up trouble, I’m just whistling Dixie.
Last month Germany exhibited the skill and efficiency of its soccer team when it humbled Brazil and outplayed Argentina to win the World Cup. France fielded a team of mostly African Frenchmen, but to no avail. The Germans mowed them down in a manner reminiscent of 1871, when Bismarck had his troops march down the Champs-Élysées to show the frogs who was the boss. America has to learn to love the Germans, not spy on them, and even Hollywood needs to change its tune. There is no better and more pleasant place to live than in Germany, as long as one keeps away from busy ports like Hamburg and Muslim-infested cities like Frankfurt. Five years ago I was in Regensburg, in Bavaria, walking along the Danube with Prince Heinrich von Fürstenberg, in whose lands the great river actually begins to flow. The scene was straight out of those black-and-white films of prewar vintage. Blonde girls lined the banks sunning themselves, while tanned young men showed off their physiques to them. Older burghers picnicked with their wives and drank beer. Wonderful oompah bands played old tunes. “Did you set all this up?” I asked Heinrich. I toured the castles and swam in the lakes and dined in Berlin, a modern, wonderful, art-filled city, with its nearby Potsdam Palace, the Prussian jewel that now houses Brandenburg’s government. The people were friendly and handsome, except for the Turkish and Arab quarters where the Muslims with the highest birth rate by far continue to remain apart from the German way of life.
Writing this made me think of the Sullivan Brothers, all five brave boys who went down with their ship in World War II. Hollywood made a movie of their life and Washington named two destroyers after them. As well it should have. No film has been made about the six Schoenburg brothers who died in Russia, nor of the three von Blücher brothers that died in the airborne attack in Crete, May 1941. Their ancestor, Marshal Blücher, was the real winner on June 18, 1815, when his seven in the evening charge won the day for the allies against Napoleon. (Typically, Wellington claimed to be the victor.) Prince Heinrich Wittgenstein, a top German ace, was still defending the fatherland against impossible odds when he was shot down six months before the war ended. Inside his flight suit, legend says, he was wearing a dinner jacket. Maybe Spielberg should lay off the fictional Private Ryan and concentrate on the real princes like those above. Let’s celebrate princes for a change, and learn to love Germany.
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mardi, 29 juillet 2014
Duitsland ruilt VS-NAVO in voor BRICS landen
Duitsers willen Russen helpen om dollar te laten vallen
VS wil EU betrekken in oorlog tegen Rusland
De Amerikanen vinden de goede banden tussen Merkel en Putin maar niets, en proberen via Oekraïne een breuk tussen Berlijn en Moskou te forceren.
Volgens financieel analist en statisticus Jim Willie bereidt Duitsland in alle stilte een radicale politieke koerswijziging voor. Berlijn zou het Westerse, door Amerika beheerste NAVO-blok willen verlaten, en zich aansluiten bij de BRICS landen: Brazilië, Rusland, India, China en Zuid Afrika. Dit zou de ware reden geweest zijn dat de Amerikaanse NSA de Duitse leiders, inclusief bondskanselier Angela Merkel, bespioneerde.
De Verenigde Staten zijn erg benauwd dat Europa toenadering zoekt tot Rusland. Een nieuwe combinatie tussen de superieure Duitse technologische en industriële kennis en de Russische rijkdom aan grondstoffen en militaire macht zou in een klap het sterkste machtsblok ter wereld kunnen worden en Amerika naar de kroon steken.
‘Duitsers willen Russen helpen dollar te laten vallen’
Volgens Willie zoeken de Duitsers naar manieren om Rusland te helpen de dollar als internationale reservemunt te laten vallen. Eerder deze maand besloten de BRICS om met $ 100 miljard een alternatief voor het door het Westen beheerste IMF op te zetten. Rusland wordt de voorzitter van deze nieuwe financiële instelling, die Shanghai als thuisbasis krijgt.
President Vladimir Putin was duidelijk over de reden: ‘Het nieuwe systeem helpt voorkomen dat landen die het niet eens zijn met sommige buitenlandse besluiten die de VS en zijn bondgenoten maken, lastig worden gevallen.’ Met andere woorden: Rusland en China zijn volop bezig met het opzetten van een politiek, economisch en financieel systeem dat buiten het Westen om moet gaan functioneren.
‘Rusland heeft NWO verraden’
De op globalisering en het uitwissen van grenzen en soevereiniteit gerichte Westerse gevestigde orde beschouwt Rusland dan ook in toenemende mate als een ‘afvallige’ en onvoorspelbare staat, die een spaak in het wiel steekt van de in de maak zijnde ‘Nieuwe Wereld Orde’. Oud VS-ambassadeur voor Irak Christopher Hill zei in april zelfs dat Rusland deze NWO, waar het 25 jaar lang onderdeel van is geweest, heeft ‘verraden’.
De BRICS zijn ook bezig met het opzetten van een eigen internetsysteem waarvan de verbindingen niet langer via Amerika lopen. Hierdoor wordt het voor de NSA veel moeilijker om het buitenlandse internet te bespioneren.
Neerhalen Boeing ‘geschenk uit de hemel’
De fascistische staatsgreep in Oekraïne en de daarop volgende chaos werd door het Westen en met name de VS gefinancierd, voorbereid en gesteund om Rusland te verzwakken, de vorming van de Euraziatische Unie te voorkomen, en vooral om de weggeëbde vijandigheid tegen Rusland in Europa nieuw leven in te blazen. Het neerschieten van de Maleisische Boeing 777, met hoofdzakelijke Europese passagiers aan boord, was wrang gezegd een ‘geschenk uit de hemel’ voor de Amerikanen, en werd niet alleen dankbaar aangegrepen voor dit doel, maar was volgens boze tongen zelfs een vooropgezette false-flag aanslag.
Tevens hoopt Washington de EU zover te krijgen hardere sancties tegen Rusland in te stellen. Dat probeert de regering Obama al maanden, maar Europa wilde daar tot frustratie van de Amerikanen niet aan meewerken, omdat dit grote gevolgen zou kunnen hebben voor de toch al in forse problemen verkerende Europese economie. Na de crash van vlucht MH-17 lijkt Europa inderdaad ‘om’, en zal de EU aanstaande donderdag nieuwe sancties tegen Rusland instellen (2).
‘VS zet Europa voor het blok: doe mee met onze oorlog’
‘Dit heeft enorme gevolgen,’ aldus Willie. ‘Feitelijk zegt de VS tegen Europa dat het twee keuzes heeft: doe met ons mee met de oorlog tegen Rusland, met de sancties tegen Rusland, en met de constante oorlogen en conflicten, de isolatie en vernietiging van jullie economie, het loslaten van jullie energievoorziening (uit Rusland) en het annuleren van (energie)contracten. Steun deze oorlog en sancties, want wij willen graag jullie hulp om het dollarregime overeind te houden.’
‘Wij zetten Duitsland onder druk. Maak je geen zorgen over Frankrijk en Engeland, maar over Duitsland. Duitsland heeft 3000 bedrijven die zaken doen (met de Russen). Zij gaan absoluut niet meedoen met sancties.’ (1)
Xander
(1) Infowars
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
Zie ook o.a.:
20-07: BRICS-landen vormen politieke alliantie, willen nieuw financieel systeem
06-07: Amerika drijft Duitsland en Frankrijk in armen van Rusland (/ BRICS-landen zetten serieuze stappen naar antidollar alliantie)
19-06: Kremlin wil wereldwijde anti-dollar alliantie om agressie VS te stoppen (/ ‘Gigantische verliezen voor Europa als EU kant van Amerika blijft kiezen’)
15-06: Grote man achter Putin beschouwt VS als rijk van de Antichrist
08-06: Bijna alle klanten Gazprom ruilen dollar in voor euro
15-05: Rusland dumpt 20% staatsobligaties VS; België koopt juist $ 200 miljard
14-05: Gazprom: Europa moet Russisch gas in roebels gaan betalen
07-04: Adviseur Putin waarschuwt EU voor € 1 biljoen verlies en wereldoorlog
29-03: Obama drijft mensheid naar laatste wereldoorlog
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Ist Rußland Deutschlands wichtigster natürlicher Partner?
Putin in der Diskussion: Ist Rußland Deutschlands wichtigster natürlicher Partner?
Die politischen Beziehungen Europas zu den USA scheinen sich immer stärker abzukühlen. Schuld daran ist nicht nur die Massenausspähung europäischer Bürger durch den US-Geheimdienst NSA. So hatte der russische Präsident Wladimir Putin im Hinblick auf einen französisch-russischen Waffendeal den USA vorgeworfen, Bank-Strafen dazu zu nutzen, Frankreich für seine Rüstungsgeschäfte mit Rußland zu bestrafen. Am 30. Juni belegten die US-Behörden die französische Bank BNP Paribas mit einer Strafe von neun Milliarden Dollar. Hintergrund waren Geschäfte mit den Führungen Kubas, des Iran und des Sudan. „Was den französischen Banken angetan wurde, kann in Europa nichts als Empörung hervorrufen“, sagte Putin in einer Rede vom 1. Juli. „Wir sehen den Druck, den unsere amerikanischen Partner auf Frankreich ausüben, um das Land dazu zu zwingen, keine ‚Mistrals‘ [Hubschrauberträger] an Rußland zu liefern. Wir wissen, daß sie sogar angedeutet haben, die Strafen gegen die Banken stillschweigend aufzuheben, wenn Frankreich die ‚Mistrals‘ nicht liefert. Was ist das, wenn nicht Erpressung?“, fragte Putin. Immer mehr europäische Politiker und Geschäftsleute würden erkennen, daß die USA Europa nur für ihre eigenen Interessen benutzen wollen, daß Europa zur „Geisel kurzsichtiger ideologisierter Ansätze“ anderer wird.
In Frankreich werden zwei Hubschrauberträger für Rußland produziert. Beim G7-Gipfel Anfang Juni hatten die USA das Projekt kritisiert. Bundeskanzlerin Angela Merkel hatte hingegen keine Einwände gegen den Export von französischen Kriegsschiffen nach Rußland.
„Europa ist Rußlands natürlicher und wichtigster Handels- und Wirtschaftspartner“, so Putin. Frankreich und Deutschland hätten sich auf die Seite Rußlands gestellt, als sie die Aufhebung der Waffenruhe mit den Unabhängigkeitskämpfern durch die Ukraine verurteilten. Hinsichtlich …einer Telefonkonferenz mit den Regierungen Deutschlands, Frankreichs und der Ukraine sagte Putin: „Leider hat sich [der ukrainische] Präsident Poroschenko dazu entschieden, die Militäraktion fortzusetzen. Und wir – mit ‚wir‘ meine ich meine Kollegen in Europa und mich selbst – wir haben es nicht erreicht, ihn davon zu überzeugen, daß man einen sicheren, stabilen und unverletzlichen Frieden nicht mit Krieg erreichen kann.“ In der Tat rät der deutsche Außenminister Frank-Walter Steinmeier dem ukrainischen Präsidenten zu Gesprächen mit den Separatisten.
In der Ukraine-Krise gibt es krasse Meinungsverschiedenheiten zwischen den USA auf der einen Seite und mehreren EU-Staaten auf der anderen Seite, darunter Deutschland, Österreich und Frankreich.
Frankreichs Botschafter in Moskau, Jean-Maurice Ripert, sagte am 1. Juli der russischen Nachrichtenagentur Interfax, daß er die Entscheidung der Ukraine bedaure, die Waffenruhe zu beenden. Frankreich und Deutschland übten nun Druck auf Poroschenko aus, damit dieser seine Meinung ändere. Zudem denke derzeit „niemand in Brüssel“ über eine dritte Phase von Sanktionen gegen Rußland nach.
Olaf Haselhorst ist Chefredakteur der gesamtdeutschen Wochenzeitung “Der Schlesier”
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¿Alemania en los BRICS?
Ex: http://www.elespiadigital.com
Según el analista financiero norteamericano Jim Willie, la controversia sobre el espionaje de la NSA norteamericana a Alemania podría ser el temor a un plan secreto de los germanos para descolgarse del dólar y unirse en el futuro a los BRICS.
En una entrevista con el Watchdog Greg Hunter, Willie, especialista en Estadística, afirmó que la verdadera razón detrás de la reciente escándalo de vigilancia de la NSA focalización Alemania se centró en el temor de los Estados Unidos a que la potencia financiera de Europa esté tratando de escapar de un inevitable colapso del dólar.
"Creo que están buscando obtener información sobre las acciones de Rusia contra el dólar. Buscan los detalles de un plan secreto de Alemania para alejarse del dólar y unirse a los BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica). Esto es exactamente lo que creo que van a hacer ", dijo Willie.
A principios de este mes, las naciones del BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica), anunciaron la creación de un nuevo Banco Internacional con 200 mil millones de dólares de fondos, un banco alternativo al FMI y al dominio del dólar. Este banco alternativo al FMI tendría su sede en Shanghai y estaría presidido por Moscú.
Putin puso en marcha el nuevo sistema diciendo que fue diseñado para "ayudar a prevenir el acoso a los países que no están de acuerdo con algunas decisiones de política exterior hechas por los Estados Unidos y sus aliados", una clara señal de que Rusia y otros países del BRICS se están trasladando a crear un nuevo sistema económico que es contradictorio con el FMI y el Banco Mundial.
La visión que tiene la oligarquía occidental hacia Rusia se puede resumir en las observaciones formuladas por el ex embajador de EE.UU. en Irak, Christopher R. Hillque sugieren que Moscú es cada vez más visto como un Estado canalla. Ya en abril, Hill dijo que la respuesta de Rusia a la crisis de Ucrania fue una traición de Moscú al "nuevo orden mundial" del que había sido parte.
En otra señal de que las naciones BRICS están moviéndose para crear un modelo totalmente nuevo, multipolar y adversario de las potencias occidentales, los cinco países también están construyendo una red propia de Internet, una red alternativa que eluda a los Estados Unidos con el fin de evitar el espionaje de la NSA.
Willie también vincula a ese movimiento del BRICS que tras el derribo del vuelo de Malaysia Airlines, sea explotado por los EE.UU. y Gran Bretaña para presionar con sanciones más estrictas contra Rusia a pesar del hecho de que han tenido poco efecto hasta el momento y sólo parecen ser perjudicar para los intereses comerciales de los países de la Europa continental.
"Aquí está el gran desafío. Los EE.UU. están diciéndole básicamente a Europa que tiene dos opciones. Unirse a nosotros en la guerra contra Rusia. Unirse a nosotros en las sanciones contra Rusia. Unirse a nosotros en una guerra de constantes conflictos, aislamiento y destrucción de su economía, negándose a su suministro de energía y eliminación de todos los contratos. Unirse a nosotros en esta guerra de sanciones, porque realmente nos gustaría que ustedes mantengan el régimen del dólar. Ellos van a decir que están cansados del dólar. . . . Estamos empujando Alemania. No se preocupan por Francia, no se preocupan por Inglaterra, se preocupan por Alemania. Alemania cuenta con 3.000 grandes empresas que hacen negocios en estos momentos con Rusia. Ellos no van a unirse a las sanciones".
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dimanche, 27 juillet 2014
L’écologie selon Hildegarde
L’écologie selon Hildegarde
Écologie. Vous avez dit écologie…
La mode est à l’écologie. Soigner son environnement, protéger sa planète s’impose comme une obligation morale, surtout depuis qu’on interdit aux religions de prononcer ce gros mot. Mais de quoi parle-t-on au juste ? Parler de planète, ce n’est pas la même chose que parler de monde ; parler de la nature ne dit pas ce qu’est cette nature, dans sa… nature profonde, même lorsqu’on l’écrit avec un « N » majuscule. Les anciens vivaient dans un monde ; nous, nous vivons sur une planète, perdus dans une immensité sans frontières…
Sainte Hildegarde appartient au passé, non parce qu’elle aurait aujourd’hui 916 ans ou parce qu’elle ne connaît rien à l’économie, mais parce qu’elle nous parle d’un monde qui ne ressemble plus du tout au nôtre. Tandis que nous construisons des mondes nouveaux, des cieux nouveaux, que nous sautons de progrès en découvertes, elle nous révèle ingénument les secrets d’un univers où les cieux peuplés de créatures chantent la gloire de Dieu, où la terre glorifie le Créateur dans toutes ses fibres, des plantes aux anges, en passant par les astres, le sexe, la vie, la souffrance…
C’est à peine si nous reconnaissons la nature qu’elle nous décrit dans ses visions et dans ses chants, tant le visage qu’elle en montre a changé depuis lors ! Comme si ses visions nous transportaient de l’autre côté de la toile, nous faisant découvrir avec stupeur qu’il y a un envers à ce que nous voyons, et que cet envers est en réalité l’endroit des choses. Nous qui croyions invinciblement et définitivement voir les choses à l’endroit, nous apprenons que cette perception a quelque chose d’illusoire. Elle ne dit pas que nos sens nous trompent, comme le pense M. Descartes, mais qu’ils ne nous disent pas tout, tant s’en faut, que ce qu’ils disent est plutôt vrai, mais à l’envers.
Ce défaut de perception, placé à la racine même de l’homme depuis la chute d’Adam, ne dit lui-même pas tout de l’homme : celui qui en dit tout, c’est le Verbe incarné, nouvel Adam, homme restauré dans sa dignité première, parfaitement à l’endroit, lui. En Lui, le microcosme est renouvelé, et sa vision du macrocosme peut enfin retrouver son vrai sens.
En effet, chez notre visionnaire – comme chez tous les Pères de l’Église d’ailleurs -, l’homme ressemble à l’univers parce qu’il en rassemble tous les règnes : corps, âme et esprit, d’où le terme de microcosme, c’est-à-dire petit-monde. Ainsi, le grand-monde trouve-t-il son sens dans le Verbe fait chair, et l’homme sa vraie place dans ce monde per ipsum et cum ipso et in ipso, par Lui, avec Lui et en Lui. Le Verbe est la clef de lecture du monde.
Le statut ontologique de l’homme fait que tout ce qu’il accomplit sur terre concerne aussi les cieux, qu’il aime, qu’il mange, qu’il dorme ou qu’il marche. S’il ne doit pas faire n’importe quoi, c’est que d’une certaine manière ses actes résonnent dans tout l’univers. Sa conscience est une conscience d’abord religieuse, une conscience qui le relie, via le Verbe, à l’univers créé et au Créateur, la conscience morale n’étant que le reliquat de cette conscience plus vaste.
Le monde hildegardien est un monde de nature symbolique, où ce qui est en bas ressemble à ce qui est en haut, où le supérieur fonde l’inférieur, où les êtres circulent. Et la musique d’Hildegarde ressemble à ce monde, avec ses effets de miroir, ses ascensions fulgurantes, ses résonances multiples. La grâce et la beauté y sont la parure de toutes choses, Marie le miroir où partout se reflète le verbe créateur : « C’est pourquoi tu as été couronnée de la Sagesse de Dieu qui t’a établie comme son miroir ». Chez Hildegarde, nous regardons la nature et c’est Dieu qui paraît, nous tournons nos regards vers Marie, et c’est le Verbe qui se montre…
Si notre monde moderne consentait à regarder sa planète comme un miroir, qui sait, peut-être y verrait-il Dieu ?
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RHF n°32
RHF, nº 32
Sumario

Acaba de aparecer el número 32 de la Revista de Historia del Fascismo, correspondiente a los meses de junio y julio de 2014, con el siguiente sumario:
NEO-FASCISMO
Líneas doctrinales del neofascismo italiano (1945-1980)
Págs. 6-80
Sabemos cómo fue el fascismo: «unidad, ante todo». No existían fisuras, ni corrientes internas, apenas leves matices ideológicos. Sin embargo, después de 1945, el neo-fascismo se vio desgarrado por distintas posiciones políticas y doctrinales. En este artículo se examinan las distintas corriente ideológicas que aparecieron entre 1945 y 1980, un ciclo excepcionalmente rico desde el punto de vista doctrinal en el que florecieron personalidades como Enzo Erra, Adriano Romualdi, Giorgio Freda, Pino Rauti, mientras que Julius Evola se convertía en el máximo referente de la Derecha Nacional italiana a raíz de sus libros. Cada una de estas corrientes queda analizada en profundidad dentro de este ciclo de 35 años que terminó en 1980 cuando la represión y la desaparición física de la generación de la República Social se hicieron patentes.
ALEMANIA
La Revolución Conservadora. Introducciones y Capítulo I
Págs. 80-130
Publicamos los prefacios y el primer capítulo de la famosa obra de A. Mohler, La Revolución Conservadora, traducido por primera vez a lengua castellana, a partir de la edición francesa publicada por Editorial Pardès. Esta obra es doblemente interesante por la materia tratada y porque ha creado escuela. En efecto, en España apenas se conoce el fenómeno de la «Revolución Conservadora» alemana que, sin embargo, fue desde el punto de vista intelectual el equivalente a lo que el nacional-socialismo fue desde el punto de vista político. Política e intelectualidad, desde siempre se han llevado mal y esta no fue una excepción. Esta obra ha creado escuela y constituye la referencia imprescindible para todos los que han tratado la materia con posterioridad.
FASCISMO ITALIANO
Fascismo y esoterismo. Romanidad, neopaganismo, tradición, esoterismo y ocultismo en la Italia del Ventennio
Págs. 132-175
En 1960 Louis Pauwels y Jacques Bergier publicaban El retorno de los brujos dedicando casi una cuarta parte del libro a describir de manera fantasiosa e improbable el «esoterismo nazi». A partir de entonces, las fantasías y delirios de ambos autores fueron recogidos y ampliados en una miríada de obras menores que todavía siguen apareciendo y que establecen el falso teorema de que «la verdadera naturaleza del nazismo era de carácter esotérico». El fascismo italiano, en cambio, no tuvo su Retorno de los brujos… y, sin embargo, en su matriz si se encuentran elementos que remiten a distintas escuelas esotéricas y ocultistas de manera muy precisa y, por supuesto, a la tradición romana. La intención de este artículo es agotar la materia y estudiar las vinculaciones del fascismo con la simbología tradicional en tanto que «religión laica», con los movimientos neopaganos que buscaban renovar la romanidad antigua y las relaciones con movimientos ocultistas bien conocidos (teosofía, rosacrucianismo, antroposofía, etc). Al acabar los tres artículos que componen esta serie tendremos una visión muy precisa de los vínculos entre el fascismo y todas estas corrientes espirituales y neo–espiritualistas que confirman la primera impresión: en Italia existieron interrelaciones indudables entre fascismo y este tipo de tendencias, seguramente mucho más concretas que en el Tercer Reich.
FASCISMO ESPAÑOL
Fascistización de la Derecha Española durante la II República
Págs. 176-231
Reproducimos este texto escrito por Enrique González en el que se asume el concepto de «fascistización» y explica los niveles de «contagio» que aparecieron en las distintas formaciones de la derecha (centro-derecha populista, monárquicos alfonsinos y requetés carlistas) y hasta qué punto ese contagio llevo de la «fascistización» al «fascismo». Creemos que éste proceso fue de una intensidad superior a lo que plantea el autor, especialmente en el caso de sectores concretos de Renovación Española y de las JAP.
LIBROS – ENTREVISTA
Ramiro Ledesma a contraluz. Otra forma de ver la vida y la obra de Ramiro Ledesma
Págs. 232-239
La recopilación de varios artículos publicados en la Revista de Historia del Fascismo y la elaboración de una conclusión sobre los rasgos del fascismo histórico y las similitudes con la obra de Ramiro Ledesma, componen este volumen titulado Ramiro Ledesma a contraluz, publicado como suplemento de la Revista de Historia del Fascismo, y firmado por Ernesto Milá con quien conversamos sobre este libro.
FICHA TÉCNICA
246 páginas
Tamaño 15x21 cm
Portada cuatricomía con solapas
Ilustrado
PVP.- 18,00 euros (50% de descuento para librerías y grupos)
Pedidos: eminves@gmail.com
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samedi, 19 juillet 2014
Les patronats français et allemand font front commun contre les Etats-Unis
Les patronats français et allemand font front commun contre les Etats-Unis
Ex: http://fortune.fdesouche.com

Les “patrons des patrons” français et allemand côte à côte
Les patronats français et allemand montent au créneau contre les Etats-Unis, qu’ils soupçonnent de distorsion de concurrence dans plusieurs dossiers.
Une semaine après l’amende de 8,9 milliards de dollars infligée à BNP Paribas par les autorités américaines, qui l’accusent d’avoir violé des embargos, le Medef et la Fédération de l’industrie allemande (BDI) craignent un affaiblissement des banques européennes.
« D’un point de vue philosophique, et de l’organisation du dollar et de l’euro, je crois qu’il y a de vraies questions qu’il faut évoquer rapidement pour éviter d’affaiblir tout un système bancaire européen », a déclaré hier Pierre Gattaz, président du Medef, aux « Echos » et à la « Frankfurter Allgemeine Zeitung ». « Il faudrait que la Commission européenne ait une vision sur le sujet assez vite. »
Alors que Deutsche Bank et Commerzbank sont aussi visés par la justice américaine, le BDI s’inquiète pour l’indépendance de ces instituts. « Il serait inadmissible que les Etats-Unis affaiblissent le système financier européen pour ensuite acheter des banques européennes », souligne Ulrich Grillo. « Il faut réguler les banques de manière appropriée mais il ne faut pas une régulation excessive car il y a une compétition entre banques », a ajouté le patron des patrons allemands. Tous deux critiquent le projet de taxe sur les transactions financières soutenu par Paris et Berlin.
Le président du BDI voit une autre perversité dans les relations transatlantiques«: le dispositif permettant aux entreprises américaines de placer leur cash à l’étranger sans être obligées de le fiscaliser. Ce mécanisme profite, notamment, à General Electric, qui vient d’annoncer l’achat pour 12,35 milliards d’euros des activités énergie d’Alstom. L’offre de son rival allemand Siemens, allié au japonais Mitsubishi, a été rejetée par le conseil du groupe français.
« Cette opération pose une question en termes de droit fiscal mondial », estime Ulrich Grillo. « De plus en plus d’entreprises américaines emploient cet argent non imposé pour réaliser des acquisitions à des montants incroyables. Pour moi, c’est une distorsion de concurrence très nette : quand j’achète une entreprise, si je n’ai pas payé d’impôt, je peux payer des prix 30 % à 40 % plus élevés », dit-il.
Outre l’achat des actifs d’Alstom par GE, le laboratoire pharmaceutique Pfizer a annoncé dernièrement l’achat du britannique AstraZeneca pour 116 milliards de dollars.
« Les entreprises américaines sont assises sur 900 milliards d’euros pour faire leurs emplettes », s’inquiète le patron allemand. Il espère que le G20, présidé cette année par l’Allemagne, se penchera sur le dossier. « Cela peut conférer une force à tous les grands optimisateurs américains qui peuvent en effet acheter beaucoup plus facilement des sociétés européennes à des prix plus importants, et donc dans des conditions d’égalité différentes », abonde Pierre Gattaz.
Pour les deux leaders patronaux, ces dossiers ne doivent pas faire échouer les négociations sur le traité de libre-échange transatlantique (TTIP), qu’ils continuent à soutenir malgré ces tensions et les réserves de la société civile. Les Etats-Unis ont souhaité sortir les banques des négociations, comme l’Europe a retiré les produits culturels. Mais la France et l’Allemagne doivent exploiter ensemble leur influence pour peser sur le débat, estiment-ils.
D’autant plus que ces dossiers interviennent dans un contexte de concurrence accrue entre les industries européennes et américaines. Celle-ci s’observe dans le secteur énergétique, avec les gaz de schiste dont l’exploitation est permise outre-Atlantique, dans le secteur financier, avec les risques d’amendes contre les banques et l’optimisation fiscale, dans la technologie et le numérique avec la position dominante de Google ou les méthodes de l’Agence américaine de renseignement (NSA)…
« Dans une telle situation, il faut se défendre ensemble, entre Européens », insiste Ulrich Grillo. « Un pays seul ne peut y arriver. »
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jeudi, 17 juillet 2014
Carl Schmitt on the Tyranny of Values
Carl Schmitt on the Tyranny of Values
By Greg Johnson
Ex: http://www.counter-currents.com
Carl Schmitt’s two essays on “The Tyranny of Values” (1959 [2] and 1967 [3]) are typical of his work. They contain simple and illuminating ideas which are nevertheless quite difficult to piece together because Schmitt presents them only through complex conversations with other thinkers and schools of thought. In “The Tyranny of Values” essays, Schmitt’s target is “moralism,” which boils down to doing evil while one thinks one is doing good.
Schmitt is an enemy of political moralism because he thinks it has profoundly immoral consequences, meaning that it creates a great deal of needless conflict and suffering. Schmitt defends a somewhat amoral political realism because he thinks that its consequences are actually moral, insofar as it reduces conflict and suffering.
In Schmitt’s view, one of the great achievements of European man was to subject war to laws [4]. Schmitt calls this “bracketed” warfare. Wars had to be lawfully declared. They were fought between uniformed combatants who displayed their arms openly, were subject to responsible commanders, and adhered to the rules of war. Noncombatants and their property were protected. Prisoners were taken. The wounded were cared for. Neutral humanitarian organizations were respected. And wars could be concluded by peace treaties, because the aims of war were limited, and the enemy and his leaders were not criminalized or proscribed, but recognized as leaders of sovereign peoples with whom one could treat.
Schmitt makes it clear that the rules of war are something different from Christian “just war” theory. Bringing justice or morality into wars actually intensifies rather than moderates them. Indeed, the classical rules of war were quite cynical about morality and justice. Wars could be launched out of crude self-interest, but they could be terminated out of crude self-interest too. Leaders may not have been good enough to avoid wars, but neither were they bad enough that the war had to be prosecuted until their destruction. All parties recognized that if they were scoundrel enough to make war, they were also decent enough to make peace. But by limiting the intensity and duration of wars, this cynicism ended up serving a higher good.
Of course the ideal of “bracketed warfare” had its limits. It did not apply in civil wars or revolutions, since in these both parties deny the legitimacy or sovereignty of the other. Nor did it apply in colonial or anti-colonial wars, primarily fought against nonwhites, and the barbarism also spilled over to the treatment of rival European colonizers. Furthermore, within Europe herself, the ideal of bracketed warfare was often violated. But the remarkable thing is not that this ideal was violated—which is merely human—but that it was upheld in the first place.
If, however, war is moralized, then our side must be good and their side must be evil. Since reality is seldom so black and white, the first necessity of making war moral is to lie about oneself and one’s enemy. One must demonize the enemy while painting one’s own team as innocent and angelic victims of aggression. This is particularly necessary in liberal democracies, which must mobilize the masses on the basis of moralizing propaganda. In a fallen world, moralists are liars.
But the conviction that one is innocent and one’s enemy is evil licenses the intensification of conflict, for all the rules of bracketed warfare now seem to be compromises with evil. Furthermore, even though a negotiated peace is the swiftest and most humane way to end a war, if one’s enemy is evil, how can one strike a bargain with him? How can one accept anything less than complete and unconditional surrender, even though this can only increase the enemy’s resistance, prolong the conflict, and increase the suffering of all parties?
War can be moralized by religious or secular aims. But whether one fights in the name of Christ or Mohammed, or in the name of liberty, equality, and fraternity, the result is to prolong and intensify conflict and suffering.
Moralism, however, is destructive in the political realm as a whole, not just in war (which is merely politics by other means). In “The Tyranny of Values,” Schmitt is concerned with the injection of morality into the legal realm. But we must understand that Schmitt does not oppose moralizing law because he thinks that the law should be amoral or immoral. Instead, Schmitt thinks that the law is already sufficiently moral, insofar as it is capable of reducing conflict in society. Schmitt opposes the introduction of value theory into law because he thinks that it will increase social conflict, thus making the law less moral.
Schmitt’s argument is clearest in the 1959 version [2] of “The Tyranny of Values,” which was a talk given to an audience of about 40 legal theorists, philosophers, and theologians on October 23, 1959, in the village of Ebrach, Bavaria. Later, Schmitt had 200 copies of the paper printed up for distribution among friends and colleagues.
Schmitt points out that value theory emerged at the end of the 19th century as a response to the threat of nihilism. Up until that time, moral philosophy, politics, and law had managed to muddle through without value theory. But when the possibility of nihilism was raised, it seemed necessary to place values on a firm foundation. The three main value theorists Schmitt discusses are the sociologist Max Weber (1864–1920), who holds that values are subjective, and philosophers Nicolai Hartmann (1882–1950) and Max Scheler (1874–1928), who defended the idea of objective values.
Although many people believe that value relativism leads to tolerance, Schmitt understood that relativism leads to conflict:
The genuinely subjective freedom of value-setting leads, however, to an endless struggle of all against all, to an endless bellum omnium contra omnes. In such circumstances, the very presuppositions about a ruthless human nature on which Thomas Hobbes’ philosophy of the state rests, seem quite idyllic by comparison. The old gods rise from their graves and fight their old battles on and on, but disenchanted and, as we today must add, with new fighting means that are no longer weapons, but rather abominable instruments of annihilation and processes of extermination, horrible products of value-free science and of the technology and industrial production that follow suit. What for one is the Devil is God for the other. . . . It always happens that values stir up strife and keep enmity alive.
But Schmitt argues that objective values are not the solution to the conflicts created by subjective values:
Have the new objective values dispelled the nightmare which, to use Max Weber’s words, the struggle of valuations has left in store for us?
They have not and could not. To claim an objective character for values which we set up means only to create a new occasion for rekindling the aggressiveness in the struggle of valuations, to introduce a new instrument of self-righteousness, without for that matter increasing in the least the objective evidence for those people who think differently.
The subjective theory of values has not yet been rendered obsolete, nor have the objective values prevailed: the subject has not been obliterated, nor have the value carriers, whose interests are served by the standpoints, viewpoints, and points of attack of values, been reduced to silence. Nobody can valuate without devaluating, revaluating, and serving one’s interests. Whoever sets a value, takes position against a disvalue by that very action. The boundless tolerance and the neutrality of the standpoints and viewpoints turn themselves very quickly into their opposite, into enmity, as soon as the enforcement is carried out in earnest. The valuation pressure of the value is irresistible, and the conflict of the valuator, devaluator, revaluator, and implementor, inevitable.
A thinker of objective values, for whom the higher values represent the physical existence of the living human beings, respectively, is ready to make use of the destructive means made available by modern science and technology, in order to gain acceptance for those higher values. . . . Thus, the struggle between valuator and devaluator ends, on both sides, with the sounding of the dreadful Pereat Mundus [the world perish].
Schmitt’s point is that a theory of objective values must regard all contrary theories as false and evil and must struggle to overcome them, thus prolonging rather than decreasing social conflict. This is the meaning of “the tyranny of values.” Once the foundations of values have been challenged, conflict is inevitable, and the conflict is just as much prolonged by conservative defenders of objective values as by their subjectivistic attackers: “All of Max Scheler’s propositions allow evil to be returned for evil, and in that way, to transform our planet into a hell that turns into paradise for value.”
What, then, is Schmitt’s solution? First he offers an analogy between Platonic forms and moral values. Platonic forms, like moral values, cannot be grasped without “mediation”:
The idea requires mediation: whenever it appears in naked directness or in automatical self-fulfillment, then there is terror, and the misfortune is awesome. For that matter, what today is called value must grasp the corresponding truth automatically. One must bear that in mind, as long as one wants to hold unto the category of “value.” The idea needs mediation, but value demands much more of that mediation.
Recall that Schmitt is addressing legal theorists. His recommendation is that they abandon value theory, which is an attempt to grasp and apply values immediately and which can only dissolve civilization into conflict. He recommends instead that they return to and seek to preserve the existing legal tradition, which mediates and humanizes values.
In a community, the constitution of which provides for a legislator and a law, it is the concern of the legislator and of the laws given by him to ascertain the mediation through calculable and attainable rules and to prevent the terror of the direct and automatic enactment of values. That is a very complicated problem, indeed. One may understand why law-givers all along world history, from Lycurgus to Solon and Napoleon have been turned into mythical figures. In the highly industrialized nations of our times, with their provisions for the organization of the lives of the masses, the mediation would give rise to a new problem. Under the circumstances, there is no room for the law-giver, and so there is no substitute for him. At best, there is only a makeshift which sooner or later is turned into a scapegoat, due to the unthankful role it was given to play.
What Schmitt refers to obliquely as a “makeshift” in the absence of a wise legislator is simply the existing tradition of jurisprudence. This legal tradition may seem groundless from the point of view of value theorists. But it nevertheless helps mediate conflicts and reduce enmity, which are morally salutary results, and in Schmitt’s eyes, this is ground enough for preserving and enhancing it.
In the expanded 1967 version [3] of “The Tyranny of Values” the already vague lines of Schmitt’s argument are further obscured by new hairpin turns of the dialectic. But the crucial distinction between abstract value theory and concrete legal traditions is somewhat clearer. My comments are in square brackets:
The unmediated enactment of values [basing law on value theory] destroys the juridically meaningful implementation which can take place only in concrete forms, on the basis of firm sentences and clear decisions [legal traditions]. It is a disastrous mistake to believe that the goods and interests, targets and ideals here in question could be saved through their “valorization” [the foundations provided by value theory] in the circumstances of the value-freedom of modern scientism. Values and value theory do not have the capacity to make good any legitimacy [they do not provide foundations for jurisprudence]; what they can do is always only to valuate. [And valuation implies devaluation, which implies conflict.]
The distinction between fact and law, factum and jus, the identification of the circumstances of a case, on the one hand, appraisement, weighing, judicial discovery, and decision, on the other, the discrepancies in the report and the votes, the facts of the case and the reasons for decision, all that has long been familiar to the lawyers. Legal practice and legal theory have worked for millennia with measures and standards, positions and denials, recognitions and dismissals.
Legal tradition is founded on thousands of years of problem-solving and conflict resolution. It needs no other foundation. Value theory adds nothing to law, and it has the potential to subtract a great deal by increasing social conflict and misery. Schmitt’s “The Tyranny of Values” essays thus fall into the skeptical tradition of conservative social theory founded by David Hume, which argues that evolved social traditions are often wiser than theorists offering rational critiques — or rational foundations.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/07/carl-schmitt-on-the-tyranny-of-values/
URLs in this post:
[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/07/Croesus-and-Solon-1624-xx-Gerrit-van-Honthorst.jpg
[2] 1959: http://www.counter-currents.com/2014/07/the-tyranny-of-values-1959/
[3] 1967: http://www.counter-currents.com/2014/07/the-tyranny-of-values-1967/
[4] subject war to laws: http://www.counter-currents.com/2012/07/the-political-soldier-carl-schmitts-theory-of-the-partisan/
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mercredi, 16 juillet 2014
Hommage à Hans Becker von Sothen (1959-2014)
Hommage à Hans Becker von Sothen (1959-2014)
Le 26 juin, Hans Becker von Sothen nous quittait inopinément, à l'âge de 56 ans. Cet aristocrate, issu d'une famille du Slesvig-Holstein, vivait à Graz en Autriche depuis 2003, où il exerçait des fonctions importantes auprès de l'éditeur Stocker. Il a été foudroyé par une crise cardiaque. Lecteur et directeur de projets auprès de la maison d'édition Arès, du même groupe, il avait pour tâche essentielle de lire et relire les manuscrits et d'accueillir de nouveaux auteurs. L'an dernier, il avait publié son premier livre, dont le sujet, inhabituel et original, était les "légendes imagées", c'est-à-dire les falsifications, les montages et manipulations au départ d'images ou de photos que véhiculent les presses de propagande. Cet ouvrage (Bild-Legenden - Fälschungen, Fakes, Manipulationen) avait attiré l'attention de tous les intéressés dans l'espace linguistique allemand. Une deuxième édition de ce travail va d'ailleurs paraître incessamment.
Hans Becker von Sothen était aussi le rédacteur en chef d'un magazine en ligne, fondé par Martin Graf, "unzensuriert.at". C'est pourquoi il passait plusieurs jours chaque semaine à Vienne. Il était membre de la corporation étudiante "Kösener Corps Hildeso-Guestphalia", étroitement lié au "troisième camp" national-libéral autrichien. Membre du comité directeur de l'AKVS (Alpenländischer Kulturverband Südmark / Association culturelle des pays alpins des marches du Sud) à Graz, il s'intéressait au sort, souvent malheureux, des Allemands ethniques du Sud-est de l'Europe. Au cours de ces derniers mois, ce journaliste dynamique travaillait à son deuxième livre, consacré à l'essence et à l'action de la franc-maçonnerie: pour réaliser cet ouvrage, ce polyglotte chevronné avait compulsé des ouvrages en plusieurs langues européennes. Avant de s'être installé à Graz, Hans von Sothen, qui avait étudié à Fribourg, Göttingen et Berlin, avait écrit pour Junge Freiheit (Berlin) et l'Ostpreussenblatt (Hambourg) et pour une fondation privée à Munich.
(Hommage paru dans zur Zeit, Vienne, n°27-28/2014).
Früherer Geschäftsführer der FKBF (Förderstiftung Konservative Bildung und Forschung) verstorben
Trauer um Hans Becker von Sothen
Wir trauern um Hans Becker von Sothen, der am Donnerstag, den 26. Juni 2014, völlig unerwartet im Alter von 55 Jahren verstorben ist.
Becker von Sothen war von 2001 bis 2003 Geschäftsführer der Förderstiftung Konservative Bildung und Forschung (FKBF), damals noch mit Sitz in München. Bis in die Gegenwart hinein blieb er der FKBF verbunden.
Die Eröffnung der von der Förderstiftung getragenen Bibliothek des Konservatismus im Jahre 2011 verfolgte er mit größter Sympathie und trug durch erhebliche Bücher- und Zeitschriftenspenden aus seiner Privatbibliothek zu ihrem Wachstum bei. Noch im Januar dieses Jahres stellte Becker von Sothen in unserem Haus das von ihm verfaßte Buch Bild-Legenden: Fotos machen Politik – Fälschungen, Fakes, Manipulationen (Ares-Verlag, Graz 2013) vor.
Mit Hans Becker von Sothen verlieren wir einen treuen Freund und Weggefährten. Wir werden ihm stets ein ehrendes Andenken bewahren.
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mardi, 15 juillet 2014
Ernst Jünger’s The Forest Passage
A Tribe Among the Trees:
Ernst Jünger’s The Forest Passage
By Jack Donovan
Ex: http://www.counter-currents.com
Ernst Jünger
The Forest Passage [2]
Translated by Thomas Friese
New York: Telos Press, 2013
We all live in deserts.
Urban deserts. Suburban deserts. Even in rural areas it is difficult to escape the commercially refined silicates of mechanized and meaningless modernity that blow over and bury the fossilized remains of dead gods and old ways. The desert — The Nothing [3] — grows and obscures and stifles all.
Describing the terrorized boredom of modern men, Ernst Jünger, quoting Nietzsche, warns: “woe to him in whom deserts hide.”
Jünger was writing in the aftermath of World War II about the chafing of his own individualism against the bureaucratic machine of Nazi Germany, and The Forest Passage makes mention of dictatorships. But, with uncanny foresight, he predicted our Twenty-First Century predicament, from the pointlessness of voting to near-constant surveillance and the neurotic need to know the news numerous times throughout the day. Jünger prophesied our states that make technicians into priests, while paving over institutions, like churches, which facilitate an inner spiritual life that the secular state is unable to control. That which cannot be counted, measured, or taxed cannot be permitted. This unquantifiable grain of existence that survives beyond the reach of the mechanized world is what Jünger identifies as freedom, and woe to him who knows only the desert, “woe to him who carries within not one cell of that primal substance that ensures fertility, again and again.”
Jünger’s forest is a spiritual oasis. It is not in the desert, but within it. The forest is everywhere — in the desert, in the bush, and in the enemy’s’ own backcountry — like an invisible layer of transcendent humanity and creative life energy that is seen only by those who choose to see it.
. . . it is essential to know that every man is immortal and that there is eternal life in him, an unexplored and yet inhabited land, which, though he himself may deny its existence, no timely power can take from him.
He doesn’t reference it directly, but one wonders if the forest is some kind of allusion to the Garden of Eden — some memory of pure, sinless and untainted man living in harmony with nature. Throughout the book, Jünger seems to be equating pure, primal human morality with Christ-like morality — which will seem an obvious error to everyone who is not a Christian, and a natural fact to anyone who is. The forest rebel — one who takes the forest passage — is so morally certain that, “he allows no superior power to dictate the law to him, neither through propaganda nor force.” This is somewhat problematic, because this kind of individualism-at-all-costs makes tribal life impossible, and therefore makes a new, better society impossible. Without hope for a better society and the ability to integrate into it and trust one’s peers, the forest rebel is just raging against the machine, and seems like a mere contrarian or malcontent.
The Christian morality of The Forest Passage is an integral part of it, but Jünger’s conception of it is so amorphous that it often seems Jungian or similar to the work of Joseph Campbell — it’s as if he’s superimposing Christian morality on all myths.
This brings me to my favorite line in the book, which opens up a point of entry for those of us who see a somewhat different forest: “Myth is not prehistory; it is timeless reality, which repeats itself in history.”
If we use the forest as a code for the timeless world of myth that exists in us, and choose to perceive it as being alive in something as cold and dead as shopping mall parking lot or a government building, we can experience life differently.
In a recent interview I did with Paul Waggener from the Wolves of Vinland [4], he said that Germanic mysticism was his life, and that the aim of ritual was to plant a seed that spreads out like the branches of a tree and affects every aspect of one’s life, until everything becomes ritual. One could say that a man who achieves this state of being is living in the forest, despite the desert.
The work of spiritual revolt in the desert, of keeping the forest alive and planting seeds of it in the sidewalk cracks of the mechanized world is what Jünger referred to as “the forest passage.”
In old Iceland, Jünger wrote, “A forest passage followed a banishment; through this action a man declared his will to self-affirmation from his own resources.” A man on the forest passage “‘takes the banishment in stride” and becomes his own warrior, physician, judge and priest.
Jünger warned forest rebels away from the controlled, predictable and pointless forms of rebellion, like voting “no,” and offered that a man scrawling “no” on a wall would have a greater impact on the minds of those around him. Spreading dissenting and destructive ideas and information can have a greater impact than making an official gesture that can be easily tracked, quantified and punished.
One can never know the true motives for the sniping of anonymous online characters today, and it is difficult to gauge their sincerity because they are ultimately accountable only to themselves and can easily change positions or be complete hypocrites. However, it is possible and likely that some are truly sincere and have chosen the forest passage because it allows them to do greater harm to the desert forces. Those who fund the operations of more public figures and organizations are also examples, as they must remain covert to continue to generate the income that they funnel into insurgent operations.
Jünger did understand that change would not come from ideas alone, and that action would also be necessary. In several passages, he predicted the necessity of service-disrupting fourth generation warfare tactics of the type outlined in John Robb’s Brave New War. The forest rebel,
. . . conducts his little war along the railway tracks and supply routes, he threatens bridges, communication lines, and depots. His presence wears on the enemy’s resources, forces them to multiply their posts. The forest rebel takes care of reconnaissance, sabotage, dissemination of information in the population.
However, Jünger wanted to be clear that while the forest rebel does not fight “according to martial law,” he does not fight like a bandit. He wasn’t clear what the difference is between a bandit and a rebel, and distinctions like this seem like little more than moral posturing. The controlled masses will see the actions of any forest rebel the way they see the acts of terrorists and criminals. After all, he saw how fragile our status as non-criminals was and would be, and wrote:
None of us can know today if tomorrow morning we will not be counted as part of a group considered outside the law. In that moment the civilized veneer of life changes, as the state props of well-being disappear and are transformed into omens of destruction. The luxury liner becomes a battleship, or the black jolly roger and the red executioner’s flag are hoisted on it.
This is one of the great strengths of The Forest Passage, and a good reason to read and contemplate it. Any of us could be forced into a position — such as prison — where solitary and spiritual revolt is the only form of revolt left available to us. Understanding the nature of power and the nature of the modern bureaucratic systems means understanding that you will receive no justice from the system, and that you may find yourself completely alone.
The resistance of the forest rebel is absolute: he knows no neutrality, no pardon, no fortress confinement. He does not expect the enemy to listen to arguments, let alone act chivalrously. He knows that the death penalty will not be waived for him. The forest rebel comes to learn a new solitude . . .
Like any prisoner of war who knows he will not be rescued, he is ultimately alone with his honor.
However useful, this focus on solitude and the absolute moral authority of the individual requires some sort of caveat. This kind of alienation and absolute individualism limits human connections and makes human relationships disposable. It is a product of and the way of the desert. It is the way of the inveterate consumer who chooses one identity today and another tomorrow, fearful of the risks associated with true commitment to other people.
The forest passage is a strategy for desperate and fearful times. It is a tool for the prisoner, whether behind bars, or behind a desk typing with a camera over his shoulder and some algorithmic authoritarian tagging and monitoring his keystrokes.
Any vision of a forest worth preserving must include a reconnection not only with myth, but with men. The end must be to find a tribe among the trees, or the forest itself, however magical, will forever be a lonely and fearful place, and it will offer little comfort from the encroaching desert.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/06/a-tribe-among-the-trees/
URLs in this post:
[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/06/ForestPassage.jpg
[2] The Forest Passage: http://www.amazon.com/gp/product/0914386492/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0914386492&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=OFSI2UZ5WKZGALOV
[3] The Nothing: http://www.amren.com/features/2014/05/identity-defies-the-global-marketplace/
[4] In a recent interview I did with Paul Waggener from the Wolves of Vinland: http://www.jack-donovan.com/axis/2014/06/start-the-world-podcast-episode7-the-wolves-of-vinland/
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vendredi, 11 juillet 2014
Amerika drijft Duitsland en Frankrijk in armen van Rusland
Putin: ‘Duitsland onze belangrijkste partner op gebied vrede en veiligheid’
Franse Centrale Bank en Total: Dollar moet worden losgelaten
De traditionele alliantie tussen de Verenigde Staten en Europa begint grote barsten te vertonen. Zo ontploften de Duitsers van woede toen bleek dat de NSA op grote schaal invloedrijke Duitsers afluisterde, inclusief kanselier Merkel. Eerder ontstond er grote onrust over berichten dat het Duitse goud in de kluizen van de Federal Reserve niet meer bestaat. Pogingen van Berlijn om dit goud gedeeltelijk terug te krijgen, liepen op niets uit.
De Franse buren hebben zo hun eigen redenen om de VS nog meer te wantrouwen dan ze al deden. De Russen zijn de lachende derde, want zij zien dat de twee belangrijkste continentale Europese machten zich in snel tempo van Washington beginnen los te maken, en toenadering zoeken tot Moskou. En het Kremlin gaat daar maar al te graag op in.
Putin: Duitsland belangrijkste partner vrede en veiligheid’
‘Wij waarderen het opgetelde potentieel van Russisch-Duitse banden en het hoge niveau van samenwerking op het gebied van handel en economie. Duitsland, een van de leiders van de EU, is onze belangrijkste partner bij het bevorderen van de vrede en wereldwijde- en regionale veiligheid,’ verklaarde de Russische president Vladimir Putin afgelopen week.
‘Amerika speelt met onze vriendschap’
Putin zal met genoegen naar de ontwikkelingen in Duitsland kijken, waar president Joachim Gauck in een interview waarschuwt dat Amerika door zijn spionageactiviteiten ‘speelt met de vriendschap en verbondenheid’ tussen beide landen. Zelfs het wegsturen van de Amerikaanse ambassadeur wordt niet langer uitgesloten. Al 40% van de Duitsers zou voorstander zijn van nauwere banden met Rusland (4).
De combinatie van Duitse industriële- en technologische macht en Russische natuurlijke hulpbronnen en militaire kracht is altijd een grote angst geweest voor de Fransen, reden waarom Parijs er doorgaans toe geneigd is zich achter Rusland op te stellen, in de hoop daarmee een Duits-Russische as te voorkomen. Zo weigerde Frankrijk ondanks de sancties die Europa tegen het Kremlin instelde vanwege de crisis in Oekraïne zijn geplande wapenleveranties aan Rusland te stoppen. (1)
Parijs: ‘Handel Europa-China in euro’s en renminbi’
Parijs zou zijn historische bezwaren tegen een pact tussen Berlijn en Moskou echter wel eens kunnen inslikken, en zich er mogelijk zelfs bij aansluiten. De Fransen zijn namelijk witheet vanwege de miljardenboete die de Franse megabank BNP kreeg opgelegd door de Amerikanen. De gouverneur van de Franse Centrale Bank, Christian Noyer, tevens bestuurslid van de ECB, zei als reactie dat het ‘onvermijdelijk’ is dat de wereld de dollar als reservemunt begint los te laten.
‘Bij de handel tussen Europa en China hoeft de dollar niet te worden gebruikt. Deze kan volledig in euro’s of renminbi worden betaald... China heeft besloten de renminbi als reservemunt te ontwikkelen.’ De Fransen hebben daarom in Parijs een verrekenkantoor voor de handel met China in renminbi opgezet. Noyer voegde eraan toe dat dit soort veranderingen normaal gesproken veel tijd kosten, maar dat de Amerikaanse strafmaatregelen het loslaten van de dollar kunnen versnellen. (2)
Total: Olie hoeft niet in dollars te worden betaald
Ook de CEO van het Franse Total, de op één na grootste oliemaatschappij van Europa, sprak gisteren letterlijk over het loslaten van de dollar. Christophe de Margerie pleitte er voor om de euro een grotere rol te geven in de internationale handel, en stelde dat ‘er geen reden is om olie in dollars te betalen.’ Het feit dat de olieprijs in dollars is, hoeft wat hem betreft geen bezwaar te zijn om in euro’s af te rekenen.
Afgelopen donderdag had de Franse minister van Financiën Michel Sapin al meer afstand tussen Europa en de Amerika geopperd. Als de internationale handel voortaan vaker in euro’s wordt afgehandeld, dan ‘is dat een manier om de handel buiten Amerikaans territorium te beschermen.’ (3)
Anti-dollar alliantie serieus en in uitvoering
Op 19 juni berichtten we dat Sergey Glazyev, een belangrijke adviseur van de Russische president Vladimir Putin die als het brein achter de in de maak zijnde Euraziatische Unie wordt gezien, een wereldwijde anti-dollar alliantie voorstelde. In het Westen werd zijn dreigement lacherig weggewuifd, maar nu heeft ook de gouverneur van de Russische Centrale Bank, Elivar Nabiullina, iets vergelijkbaars gesuggereerd.
‘We hebben veel werk verricht aan de roebel-yuan (/renminbi) omwisseldeal,’ zei ze in het kader van haar aanstaande bezoek aan Beijing. ‘We overleggen met China en onze andere BRICS-partners (Brazilië, India en Zuid Afrika) over een systeem met multilaterale omwisselingen waarmee we goederen van het ene naar het andere land kunnen brengen. Een deel van de valutareserves kunnen daarvoor worden ingezet.’
Met andere woorden: het voorstel voor een anti-dollaralliantie is niet alleen bloedserieus, maar reeds in uitvoering. De samenwerking tussen de Centrale Banken van de BRICS-landen is tevens een grote bedreiging voor het IMF, dat door Amerika en Europa wordt gecontroleerd. Als deze trend zich doorzet, dan zal het niet lang meer duren voordat de meeste belangrijke economieën afscheid nemen van de dollar.
‘Omslagpunt dollar mogelijk al geweest’
Gezien de felle reactie van de Amerikanen op zelfs maar de suggestie dat de dollar zal worden losgelaten –dit was namelijk de werkelijke reden voor de invasie van Irak en de aanval op Libië- is de verwachting dat Washington harde strafmaatregelen zal instellen tegen ieder land dat zich bij de anti-dollaralliantie wil aansluiten – met hoogstwaarschijnlijke hetzelfde averechtse effect.
‘Het ‘point of no return’ voor de dollar kan wel eens veel dichterbij zijn dan algemeen wordt gedacht,’ schrijft Tyler Durden van Zero Hedge. ‘Feitelijk zou het Amerikaanse bankbiljet dit omslagpunt naar irrelevantie al voorbij kunnen zijn.’ (5)
Het lijkt er dan ook sterk op dat ook in Berlijn en Parijs het besef doordringt dat het Amerikaanse dollarimperium op zijn einde begint te lopen. De toenadering tussen continentaal Europa en Rusland zal de dreigende breuk met het toch al EU-kritische Groot Brittannië, traditioneel de belangrijkste bondgenoot van de VS, hoogstwaarschijnlijk versnellen.
‘VS dreigt belangrijkste bondgenoot, Europa, te verliezen’
Charles Gave (Gavekal Dragonomics Research, wereldwijde financiële adviseurs en analisten): ‘In het oude systeem was Europa een soort protectoraat van het Amerikaanse maritieme imperium, een constructie die behoorlijk goed werkte. De uitdaging van deze status quo komt uit het oosten, waar het duidelijke doel van Vladimir Putin een nieuwe Russisch-Duitse alliantie is. Als hij daarin slaagt, dan zal dat in enorm verlies zijn voor het (Amerikaanse-Britse) maritieme imperium, vooral als het Verenigd Koninkrijk zichzelf heeft verwijderd uit de EU.’
‘Zo’n politieke verdeling zal enorme gevolgen hebben voor de VS,’ vervolgt hij. ‘Dan zal de vraag niet alleen zijn hoe ‘wij’ Azië en het Midden Oosten konden verliezen, maar ook ‘onze’ betrouwbaarste en volgzaamste bondgenoot: Europa.’ (5)
Xander
(1) Zero Hedge
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge
(4) NU
(5) Zero Hedge
Zie ook o.a.:
19-06: Kremlin wil wereldwijde anti-dollar alliantie om agressie VS te stoppen (/ ‘Gigantische verliezen voor Europa als EU kant van Amerika blijft kiezen’)
15-06: Grote man achter Putin beschouwt VS als rijk van de Antichrist
08-06: Bijna alle klanten Gazprom ruilen dollar in voor euro
15-05: Rusland dumpt 20% staatsobligaties VS; België koopt juist $ 200 miljard
14-05: Gazprom: Europa moet Russisch gas in roebels gaan betalen
07-04: Adviseur Putin waarschuwt EU voor € 1 biljoen verlies en wereldoorlog
29-03: Obama drijft mensheid naar laatste wereldoorlog
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jeudi, 10 juillet 2014
Presseschau - Juli 2014
Presseschau
Juli 2014
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dimanche, 06 juillet 2014
Isolationisme et pan-interventionnisme
Isolationisme et pan-interventionnisme
par Carl Schmitt
Ex: http://perignem.blogspot.com
L’essentiel réside dans les conséquences de cette attitude d’isolement par rapport au reste du monde. La prétention américaine de former un monde nouveau et non corrompu était tolérable pour les autres aussi longtemps qu’elle restait associée à un isolement conséquent. Une ligne globale qui divise le monde de manière binaire en termes de bien et de mal est une ligne fondée sur des valeurs morales. Quand elle ne se limite pas strictement à la défense et à l’auto-isolement, elle devient une provocation politique permanente pour l’autre partie de la planète. Ce n’est pas un simple problème de conséquence logique ou de pure logique conceptuelle, pas plus qu’un problème de convenance ou d’opportunité ou un thème de discussion juridique sur la question de savoir si la Doctrine de Monroe est un principe juridique (un legal principle) ou une maxime politique. La question réellement posée est un dilemme politique auquel personne, ni l’auteur de la ligne d’isolement ni le reste du monde, ne peut se soustraire. La ligne d’auto-isolement se transforme très précisément en son contraire dès l’instant où l’on en fait une ligne de discrimination ou de disqualification du reste du monde. La raison en étant que la neutralité juridique internationale qui correspond à cette ligne d’auto-isolement est dans le droit international européen de XVIIIe et XIXe siècles. Quand la neutralité absolue, qui est essentielle à l’auto-isolement, vient à faire défaut, l’isolation se transforme en un principe d’intervention illimitée qui embrasse sans distinction la Terre entière. Le gouvernement des États-Unis s’érige alors en juge de la Terre entière et s’arroge le droit de s’immiscer dans les affaires de tous les peuples et de tous les espaces. L’attitude défensive caractéristique de l’auto-isolement se transforme, d’une manière qui fait apparaître toutes ses contradictions internes, en un pan-interventionnisme étendu à l’infini, sans aucune limitation spatiale.
Carl Schmitt in Changement de structure du droit international (1943)
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mardi, 01 juillet 2014
Ernst Jünger: "Ich widerspreche mir nicht..." (1977)
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lundi, 30 juin 2014
Julien Hervier:E. Jünger et l'écriture de la guerre
Julien Hervier:
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dimanche, 29 juin 2014
Meinungsfreiheit
KingFM Gesprächsradio eigentümlich frei vom 24. März 2014 zum Thema Meinungsfreiheit von und mit André F. Lichtschlag.
Am Telefon diskutieren mit ihm u.a. Thilo Sarrazin, Akif Pirincci und Götz Kubitschek.
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jeudi, 26 juin 2014
Der vielleicht letzte Nolte
Der vielleicht letzte Nolte
von Robin Classen
Ex: http://www.blauenarzisse.de
Mit Ernst Nolte wagt einer der kontroversesten deutschen Historiker des 20. Jahrhunderts einen Rückblick auf sein Leben und Werk.
Der 1923 geborene Historiker und Philosoph gilt als Auslöser des Historikerstreits über die Bedeutung von Holocaust und Nationalsozialismus im Gefüge der (deutschen) Geschichte. Er erreichte internationale Bekanntheit durch sein in viele Sprachen übersetztes Werk Der Faschismus in seiner Epoche.
Ein Buch für bisherige Nolte-Skeptiker
Rückblick auf mein Denken und Leben heißt das vielleicht letzte Buch des über Neunzigjährigen, in welchem er seine Erfahrungen mit dem Dasein als zeitlebens polarisierender Wissenschaftler niedergeschrieben hat. Wie ein roter Faden durchzieht das Buch das Vorhaben des Autors, seine Positionen, deren Entwicklung und sein Verhalten für den Leser nachvollziehbarer und verständlich zu machen. Man merkt, dass das Buch nicht unbedingt an seine größten Bewunderer, sondern viel eher an neutrale oder skeptische Verfolger seines Werkes gerichtet ist.
Ernst Nolte setzt wenig als bekannt voraus und erspart sich tiefgehende Abhandlungen in der Materie, sondern beschränkt sich auf die grundlegenden, einfachen Gedankengänge und Erlebnisse, die ihm den Impuls zum wissenschaftlichen Studium eines so kontroversen Phänomens wie dem Faschismus gegeben haben.
Parallelen von Nationalsozialismus und Kommunismus
Er beginnt mit einer Beschreibung seiner Kindheit. Er wuchs in bürgerlichen, katholischen Verhältnissen in der Nähe von Witten an der Ruhr auf. Sein Vater ließ durchaus Sympathien für den Kommunismus erkennen und war ein Gegner des Nationalsozialismus. Auf Grund von Berichten über die entwürdigende Behandlung von Priestern in der Sowjetunion schrieb Nolte schon in jungen Jahren eine polemische Schrift gegen den Bolschewismus, die er heute als sehr einfach, in der Stoßrichtung jedoch richtig beschreibt.
Eine einschneidende Erfahrung war für ihn die Deportation einer greisen Jüdin durch die SS, deren Zeuge er selbst wurde und welche ihn zur Erkenntnis brachte, dass auch der Nationalsozialismus in derselben Intensität abzulehnen sei wie der Kommunismus. Diese Erkenntnis war für Noltes spätere Positionen von wesentlicher Bedeutung: Er klassifizierte den Nationalsozialismus und den Kommunismus als sich ähnelnde Widerstandsbewegungen gegen die Moderne, deren Verbrechen in KZ und Gulag sehr wohl vergleichbar seien und bezeichnete den Faschismus als „linke Rechtspartei“.
Prägendstes Lebensereignis war der Historikerstreit
Der Zweite Weltkrieg ging an Nolte mehr oder minder spurenlos vorbei, da er aus gesundheitlichen Gründen und später aufgrund seiner akademischen Stellung nicht zum Wehrdienst herangezogen wurde. Nach dem Krieg prägte den Historiker die Bekanntschaft mit dem Philosophen Heidegger, zu dem er auch freundschaftliche Bande pflegte. Schon bald traf er im Rahmen seiner wissenschaftlichen Karriere an Universitäten auf die 68er, die einen erbitterten Krieg gegen ihn führten.
Nolte gründete mit anderen Wissenschaftlern schließlich den „Bund Freiheit der Wissenschaft“, in dem sie sich gegen geistige Zensur und Gesinnungsterrorismus der Neostalinisten aussprachen. Längst hatte Nolte nicht mehr nur Studenten zum Feind, sondern auch einflussreiche Personen wie den ehemaligen Vorsitzenden des Zentralrats der Juden, Ignatz Bubis, und andere Wissenschaftler wie Adorno. Daraus erwuchs schließlich der Historikerstreit, in welchem sich Nolte zusammen mit einigen weiteren Protagonisten einer schieren Übermacht an 68ern erwehrte, aber letztlich gegen den damaligen Zeitgeist unterlag.
Die geistige Emigration
In den 90ern wurde der Druck auf ihn schließlich so groß, dass er seine mittlerweile aufgebauten internationalen Verbindungen nutzte und geistig nach Italien und Frankreich emigrierte, wo der „deutsche Revisionist“ skurrilerweise auf mehr Resonanz stieß, als in der eigenen Heimat. Auch von einer Reise nach Asien berichtet Nolte mit Wohlwollen. Dort seien in Europa heikle Themen noch völlig normal diskutiert worden.
Schließlich überrascht Nolte mit der Feststellung, sein eigentliches Hauptwerk sei gar nicht Der Faschismus in seiner Epoche (1963), sondern das tiefergehende und weiter gefasste, aber weniger beachtete Buch Historische Existenz. Zwischen Anfang und Ende der Geschichte.
Auch wenn Rückblick auf mein Leben und Denken vornehmlich als Biographie zu verstehen ist, blitzen immer wieder Ansätze aus Noltes Arbeit und Denken hervor und er spart auch nicht mit politisch inkorrekten, konzentrierten Feststellungen. So verweist er auf den herannahenden Volkstod der europäischen Nationen und den Umstand, dass in Deutschland Geschichte per Gesetz festgelegt werde.
Gleichgewicht zwischen Freiheit und Gleichheit finden
Im letzten des in drei Teile unterteilten Werkes mit dem resignierenden Titel „Der Abschwung“ behandelt Nolte dann schließlich die heute besonders einflussreiche dritte Widerstandsbewegung gegen die Moderne in Form des politischen Islams. Der Nachwelt gibt Nolte auf der letzten Seite mit auf den Weg, dass der Universalismus sich zwar durchgesetzt habe, das Ziel aber seien müsse, zwischen Freiheit und Gleichheit ein Gleichgewicht zu finden, anstatt eines der beiden durch die Herrschaft einer totalitären Ideologie absolut zu setzen.
Als Schlusswort, das bezeichnend für das Lebenswerk Noltes ist, eignet sich aber vielmehr eine Feststellung aus einem Aufsatz von ihm, die auf Seite 142 wiedergegeben wird: In Deutschland sei die Wissenschaft zur Partei geworden und das sei der Tiefpunkt in der Geschichte eines Staates, in dem es keine Höhepunkte gegeben habe.
Ernst Nolte: Rückblick auf mein Denken und Leben. 272 Seiten, Lau Verlag 2014. 27,90 Euro.
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mercredi, 25 juin 2014
Sezession 60, Juni 2014
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Editorial
Bild und Text Grundlagen Demokratie von rechts Demokratie in Deutschland – ein Chinas Volksdemokratie Wie demokratisch war Athen? Die direkte Demokratie in der Schweiz Bildinnenteil Der Jargon der Demokratie Das Unwörterbuch (Buchstaben A und B) Bücher Pirinçci? Wir tun, was wir Martin Heideggers »Schwarze Hefte« 15 Hefte, 1200 Seiten, 3 Fundstücke Rezensionen Vermischtes |
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jeudi, 12 juin 2014
Die gepanzerte Gesellschaft

Die gepanzerte Gesellschaft
Von Alexander Pschera
Ex: http://www.matthes-seitz-berlin.de
Die Wärmebildkamera zeigt die Umrisse des Körpers von Dzhokhar Tsarnaev. Er versteckt sich unter einer Plane in einem Boot. Das Boot steht in einem Garten in Watertown, einem Vorort von Boston. Das Ende der Geschichte kennen wir.Die Wärmebildkamera durchleuchtet das Anorganische und spürt das Organische auf. Sie wird dort fündig, wo Leben ist oder kürzlich noch war. Ihr Prinzip ist die Trennung. Sie trennt Kalt von Warm und stößt so auf die Körper, zu deren Suche sie eingesetzt wird.
Trennung ist ein zentraler Bestandteil von Sicherheit. Zivilisierte Gesellschaften trennen, um in Sicherheit zu leben. Sie trennen Straftäter von Unbescholtenen, sie trennen Unzurechnungsfähige von Zurechnungsfähigen, sie trennen Demonstranten von Gegendemonstranten, sie trennen guten Müll von schlechtem Müll. Der politische Diskurs trennt gute Staaten von schlechten Staaten, gute Atomwaffen von schlechten Atomwaffen, gute Schulden von schlechten Schulden. Immer geht es dabei um die Ziehung von Demarkationslinien. Mit ihnen wird die Komplexität der Welt reduziert. Das wird der Welt vielleicht nicht gerecht, ist aber notwendig, um praktische Entscheidungen treffen zu können, um handlungsfähig zu sein, um andere Menschen zu motivieren.
Trennung ist ein zentraler Parameter jeder Sekuritätsstrategie. Aber Trennung hat drei Nachteile. Erstens verwischt sie inhaltliche Unterschiede: Die Wärmebildkamera findet tote und lebendige Körper. Zweitens operiert sie mit grundlegenden Annahmen, die sich als falsch erweisen können. Wenn man "Verrückte" in eine "Irrenanstalt" sperrt, dann liegt dieser Handlung eine Definition von "normal" zu Grunde, die anfechtbar ist. Ähnliches gilt für die Politik: Was ein "Schurkenstaat" ist, hängt von der politischen Ideologie ab, an die man glaubt. Drittens ist Trennung ein sekundäres Phänomen. Sie greift nicht auf Ursachen zu, sondern auf Wirkungen. Mit einer Wärmebildkamera hätten die Boston-Anschläge nicht verhindert werden können. Auch die Mülltrennung beugt der Müllerzeugung nicht vor.
Trennung kann daher nur ein Teil einer Sekuritätsstrategie sein. Sie benötigt ein Gegengewicht: Synthese. Das Erkennen von Bedrohungsmustern, die erst im Entstehen sind und die autonome Vorbereitung des bedrohten Systems auf eine Risikosituation müssen die Trennung flankieren. Das Wissen um das Potential und vor allem um die Struktur der Bedrohung erlaubt einen ursächlichen Ansatz. Hätten die ersten amerikanischen Siedler nur Forts mit hohen Palisaden gebaut und sich in ihnen vor den Indianern verschanzt, so wäre Amerika nie besiedelt worden. Sie haben dagegen versucht, mit den Ureinwohnern in Kontakt zu kommen und mit ihnen zu verhandeln. Oder sie haben sie mit Waffengewalt besiegt, was aber auch eine synthetische Leistung voraussetzte - das Verstehen ihrer militärischen Verwundbarkeit.
Das römische Reich dagegen ist an einer Hypostasierung der Trennung zugrunde gegangen. Der Limes konnte die Barbaren auf Dauer nicht aufhalten. Der synthetische Ansatz des römischen Denkens - Teilhabe an Wohlstand und Kultur, Bürgerrechte, Religionsfreiheit - galt nur diesseits der Demarkationslinie. Hätten die Römer ihn auf das Jenseits der Linie ausgedehnt, so wären zahlreiche Ressourcen, die in der Verteidigung der Linie gebunden waren, frei geworden. Zum anderen hätten die Römer mehr über das Jenseits, das heißt die Barbaren, gelernt, und dieses Wissen wiederum würde auf die Definition der Sekuritätsstrategie zurückwirken. Die Demarkationslinie wäre durchlässig.
Sicherheitsstrategien sind immer logische Fortsetzungen kultureller Situationen, aus denen sie entstehen. Die gepanzerte Gesellschaft wurzelt in einem Diskurs aus unaufgelösten Antinomien. Die Logik der Trennung ist auch hier vorherrschend. Die Entstehung einer Partei wie der AfD ist nichts anderes als eine radikale Abtrennung vom kritisierten common sense. Sie ist offensichtlich das Gegenteil von Synthese. Die Unfähigkeit zum synthetischen Denken zeigt sich auch im kulturellen Sektor: Technologie und Kultur werden in einer harten Opposition gesehen, seitdem digitale Strukturen in den Bereich des Wissens und der Bildung eingedrungen sind. Die Technologie scheint Kultur existentiell zu bedrohen. Sie wird als barbarisch eingestuft. Viele sind daher der Meinung, man müsse sich für ein Diesseits des digitalen Limes entscheiden: für die Kontinuität des bildungsbürgerlichen Erbes und gegen die Anonymität des Netzes, für den Buchhändler und gegen Amazon, für Autorenrechte oder gegen Urheberanarchie.
Aber wer so denkt, lebt spätantik und im Angesicht des eigenen Untergangs. Denn der Zustand der stasis, der hier herbeigesehnt wird, ist nicht haltbar. Er endet notwendig in hypostasis. Hypostasierte Trennung führt zur Panzerung. SUVs und SWAT-Teams sind gleichen Ursprungs. Sie sichern durch ein unvertretbares Mehr an Aufwand und Ressourcen einen immer kleineren kontrollierbaren Bereich. Das gilt auch für den Naturschutz und für große Teile der Nachhaltigkeits-Bewegung. Das Denken in Biotopen ist ein ökologisches Beispiel für hypostasierte Trennung des Menschen von der Natur, die keine Annäherung bewirkt, sondern eine fundamentale Entfremdung dieses Menschen von dieser Natur nach sich zieht.
Nach dem Wirbelsturm Sandy kam die Idee auf, Manhattan mit einer 3 Meter hohen Seemauer zu umgeben. Die Idee ist solange gut, bis eine 4 Meter hohe Welle kommt. Dann schlägt die Trennung zurück: Das Wasser sammelt sich an und kann nicht mehr abfließen. Strukturell ist das vergleichbar mit der Sammelklage deutscher Buchhändler gegen Amazon. Das ist analoge Verpanzerung. Sie geschieht aus einem nachvollziehbaren emotionalen Sekuritätsimpuls heraus, verkennt aber die Komplexität und Disruptivität der Wirklichkeit. Sie erzeugt eine Insel der Seligen, die nur solange paradiesisch ist, bis 51 Prozent der Kunden lieber ebooks lesen. Ab diesem Moment ist sie verloren und dem Untergang ausgeliefert.
Das ist die fatale Logik der Hypostasis: Sie entkoppelt sich von der Realität. Sie schafft selbstbezügliche Systeme, die nur befristet störungsfrei sind. Die gepanzerte Welt ist nicht gerüstet für die Volatilität und Disruptivität der Welt, in der sie agiert und aus der sie nicht entkommen kann. Der synthetische Gegenentwurf zur Hypostasis lautet daher "Resilienz". Wir benötigen resiliente, fehlertolerante, widerstandsfähige und regenerative Systeme, die mit einer sich ständig und immer schneller verändernden Wirklichkeit interagieren. Diese Systeme müssen Muster erkennen, ihren eigenen Status und den ihrer Umgebung analysieren können und sie müssen so strukturiert sein, dass sie sich im Falle einer Krise neu organisieren können und nicht auf die Hilfe eines übergeordneten Systems warten müssen. Diese Systeme sind so aufgebaut, dass sie im Falle ihres totalen Zusammenbruchs nicht auch andere Systeme zerstören, die mit ihnen verbunden sind.
Resiliente Systeme können einzelne Menschen ebenso sein wie Unternehmen, technische Baugruppen, gesellschaftliche Schichten oder Naturausschnitte. Resilienz ist ein allgemeingültiges Prinzip der Dezentralisierung. Resilient sind Strategien zur Förderung lokaler Versorgungsketten, die eine gesunde Ernährung sicherstellen. Der Aufwand, der in eine perfekte Überwachung und Sanktionierung des Systems der zentralen Lebensmittelerzeugung gesteckt werden muss, um diese störungsfrei zu machen, ist nicht leistbar. Der Gedanke der Resilienz ist universell. Um zu diesem Systemen zu gelangen, reicht es daher nicht aus, einem monokausalen Reorganisationsgedanken zu folgen und eindimensionale Lösungen anzustreben, wie beispielsweise der Idee der Nachhaltigkeit. Die energieeffizienten Skyscraper in Manhattan waren die ersten, die mit Sandy untergingen. Sie hatten keine zusätzliche Stromversorgung. Monokausale ökologische Zukunftsstrategien, wie sie den kritischen Diskurs der achtziger und neunziger Jahre des letzten Jahrhunderts charakterisierten, scheitern heute offensichtlich an der Unvorhersehbarkeit und Flüchtigkeit der Ereignisse.
Die Zeit ist gekommen für Entpanzerung. Nicht noch mehr Überwachungskameras in öffentlichen Räumen sind die Antwort auf die Anschläge von Boston, sondern eine geschärfte öffentliche Wahrnehmung gepaart mit Widerstands- und Regenerationsfähigkeit des sozialen Systems, das von den Attacken getroffen wird. Was das konkret bedeuten kann, las man in den letzten Tagen in vielen Blogs aus Boston, in denen Menschen ihren Willen kundtaten, sich vom Terror nicht unterkriegen zu lassen und die den Spirit of Boston beschwörten. So gelang es ihnen, andere zu motivieren, den Mut nicht aufzugeben. Die Blogs wurden zu einem Netz sozialer Regeneration. Wir müssen also vor allem lernen, uns der katastrophalen Welt anzupassen und aufhören, sie zu bekämpfen. Das ist die Logik der Resilienz.
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mercredi, 11 juin 2014
Entre restauración y cesarismo: la antiutopía de Donoso Cortés
Entre restauración y cesarismo: la antiutopía de Donoso Cortés
Por Rafael Campos García-Calderón
Filósofo de la Universidad Nacional Mayor de San Marcos
Ex: http://geviert.wordpress.com
Cuando en Interpretación europea de Donoso Cortés, Carl Schmitt nos describe el pensamiento del político y diplomático español como un pensamiento de carácter “europeo”, nos muestra algo inédito dentro del llamado “pensamiento reaccionario”.
La Revolución de 1848 fue el anuncio de una nueva era en la historia de Europa. La civilización burguesa europea sustentada en el liberalismo fue puesta a prueba. Una nueva filosofía política suspendió, por un momento, la hegemonía cultural burguesa: socialismo, comunismo, anarquismo, nihilismo y ateísmo aparecieron como una amenaza en el horizonte. Frente a este peligro, la Contrarrevolución europea, uno de cuyos baluartes será Napoleón III, asumió el costo de enfrentar estos acontecimientos. Con su acción, trastocó el orden liberal burgués creando un nuevo fenómeno: el Cesarismo. Así, el Estado recuperó, bajo una nueva forma, su status político y se alió con un conjunto de fuerzas sociales no incluidas, hasta ese momento, en el orden democrático liberal.
Uno de los partidarios de esta Contrarrevolución fue Donoso Cortés. A diferencia de Joseph de Maistre, Donoso no creía en la restauración de la Monarquía. Para él, los reyes habían perdido su lugar en la historia política de Europa. En su lugar solo quedaba la “dictadura del sable”, la nueva forma de ejercicio de la soberanía política. Donoso había percibido que los acontecimientos del 48 no respondían simplemente a una crisis del sistema liberal burgués. En realidad, había visto en ellos uno de los síntomas de un proceso anunciado ya por algunos teóricos. Sin embargo, frente a estos científicos, la visión de Donoso destacaba por su radicalismo espiritual. Para él, no se trataba simplemente de un combate político o cultural, sino de una guerra religiosa contra un enemigo mortal: la pseudoreligión del hombre expresada en el socialismo y sus diferentes formas. En este sentido, superaba la coyuntura política de Napoleón III y preparaba, con su visión, el escenario de una antiutopía.
Por esta razón, Donoso no debería ser considerado un pensador reaccionario, sino más bien el precursor de una nueva época: la época del pavor (δεινόσ). En ella, el hombre, con tal de desplegar su genio organizado, aprovecharía ventajosamente cualquier situación ignorando las diferencias entre el bien y el mal. Es esta consideración espiritual de la cultura europea la que condenó al pensamiento de Donoso al silencio. Superada la revolución, los historiadores burgueses ocultaron los acontecimientos y restauraron su fe en los ideales ilustrados. Sin embargo, los acontecimientos del 48 quedaron sin una interpretación satisfactoria.
Setenta años después la amenaza reapareció en el horizonte. La Revolución Bolchevique dirigida por Lenin desarrollaba el programa que Marx había esbozado, a partir de los acontecimientos del 48, en el Manifiesto Comunista. A diferencia de los historiadores burgueses, los comunistas habían podido leer en estos acontecimientos la inexorabilidad de un proceso que sus rivales pretendían ignorar: el triunfo de la civilización proletaria. Existía, para ellos, una continuidad histórica entre ambas revoluciones y, por tanto, según ellos, un nuevo poder se apropiaría indefectiblemente de los destinos de Europa. Este poder tendría como objetivo primordial el desarrollo de las fuerzas productivas capitalistas para alcanzar el socialismo, fase preparatoria del comunismo o sociedad sin clases.
Sin embargo, esta interpretación no era la única posible. A despecho del olvido de los pensadores liberales, hubo un conjunto de filósofos e historiadores que atendieron a los eventos de aquel momento y a su continuidad en el tiempo. Uno de ellos fue, sin duda, el mismo Donoso Cortés, cuyo diagnóstico de la situación histórica ha permitido esbozar una “interpretación europea” de su pensamiento. Según esta expresión, el alcance de la interpretación comunista estaría fuera de los límites de Europa, pues en lugar de dar cuenta del destino histórico del Viejo Continente, habría esbozado el futuro de un espacio muy diferente: la Rusia de los zares.
La profecía comunista habría proyectado sobre una crisis histórica concreta su propio plan histórico ideal. Sin duda, el lugar de realización de esta idea no podía ser Europa, pues la condición sine qua non para su concretización era la implementación generalizada de la tecnología en la vida social y la centralización de la administración política. A pesar de la interpretación comunista, la cultura europea era todo menos un cuerpo homogéneo capaz de someterse sin más al aplanamiento homogenizante de la tecnología y la burocracia. Para ello, era preciso un espacio político carente de conciencia histórica, es decir, un Estado carente de vínculos orgánicos con su Sociedad. La Rusia zarista, sometida incontables veces al azote tártaro-mongol y a la política del exterminio, era el candidato oportuno para esta nueva utopía.
Para Carl Schmitt, era posible reconstruir esta interpretación europeísta de los acontecimientos del 48 a partir de la obra de Donoso Cortés y de otros pensadores contemporáneos que, sin embargo, no tuvieron con él mayor contacto. Esta perspectiva estaba constituida por tres elementos: un pronóstico histórico, un diagnóstico cultural y un paralelismo histórico con el pasado. Según el pronóstico histórico de esta interpretación, estos eventos habrían marcado el inicio del descenso de la civilización europea frente a la hegemonía de dos nuevas potencias: Rusia y EE.UU. Es a partir de la derrota de Napoleón I frente a Rusia en 1814 que esta nueva realidad se apodera de la historia: las potencias europeas han dejado de ser el centro de la Historia Universal.
El primer hito en la historia de esta interpretación lo constituye, según Schmitt, Tocqueville (1835), quien pronosticó el despliegue de la democratización y centralización administrativa a gran escala por parte de Rusia y EE.UU. Además de ello, Tocqueville hizo un diagnóstico cultural de Occidente. Para él, la revolución de 1789 abría las puertas al proceso de centralización política que se realizaría inexorablemente en manos de cualquier partido o ideología política. En este sentido, la actividad política en general estaba irremediablemente destinada a servir al propósito centralista administrativo: la civilización se dirigía a la masificación.
Paralelamente, Donoso Cortés (1850) había percibido que la política exterior de Europa había decrecido en relación a la de EE.UU., Rusia e Inglaterra. Esta señal le indicaba la misma conclusión a la que Tocqueville había llegado con su pronóstico. En cuanto al diagnóstico, Donoso arribaba a otra conclusión, cercana más bien a la que algunos historiadores y sociólogos alemanes habían efectuado. Según esta, las modernas invenciones tecnológicas puestas al servicio de la administración pública anunciaban la futura mecanización de la sociedad y la destrucción de los órganos intermedios de poder. En efecto, Jakob Burckhardt, Friedrich List, Max Weber y Oswald Spengler, entre otros, diagnosticaron la creciente mecanización e industrialización de la civilización como el camino hacia una sociedad perfectamente organizada dirigida por una burocracia que tiene en sus manos la explotación económica. A los ojos de esta “interpretación europea”, la nueva era no traía consigo el paraíso sino la esclavitud a la técnica.
Un tercer elemento de esta interpretación consistía en la comparación o paralelismo histórico que a partir de 1848 los historiadores, comunistas o “europeístas”, habían efectuado respecto de la situación histórica de Europa. Este paralelismo consistía en la comparación con la época de las guerras civiles en Roma, época en la que el Cesarismo se implantó y en la que el Cristianismo florecía hasta imponerse al Imperio. Esta comparación traía consigo la idea del final de la Antigüedad que, en clave decimonónica, debía leerse como el final del Cristianismo.
Spengler, en la Decadencia de Occidente, había tratado de vincular entre sí diversos paralelismos históricos. Entre ellos, el más importante constituía la batalla de Accio, considerado el comienzo de nuestra era cristiana. Saint-Simon, en El Nuevo Cristianismo, estableció una relación entre nuestra época actual y la de los orígenes del Cristianismo. Para él, el Cristianismo habría terminado y su sustituto, un nuevo poder espiritual, habría llegado a reemplazarlo: el Socialismo, el nuevo cristianismo.
La posición de Donoso frente al paralelismo histórico era muy diferente. En clara oposición a ambas interpretaciones del mismo fenómeno, consideraba que el Cesarismo y el inicio del Cristianismo como paralelismo histórico a los eventos de 1848 eran evidentes, aunque insuficientes para explicar la circunstancia histórica del momento. En efecto, a diferencia de todos los otros pensadores, juzgaba demasiado optimista el pronóstico, pues por ninguna parte veía a aquellos “pueblos jóvenes”, símbolo de la regeneración espiritual occidental, que hubiesen correspondido a los germanos de la época de las invasiones a Roma. En el siglo XIX, esos “pueblos jóvenes” ya estaban corrompidos por el veneno de la civilización occidental desde el momento en que son un resultado de esta. Por ello, para él, el paralelismo histórico entre nuestra época y la era del cristianismo primitivo o del cesarismo no podía asemejarse a la visión que los socialistas tenían del mismo.
En realidad, la falta de este tercer elemento regenerador hacía del paralelismo histórico la antesala a una catástrofe. En lugar de un elemento regenerador, una seudorreligión ‒el socialismo ateo‒ ocupaba su lugar. Se trataba del culto a la Humanidad absoluta, culto que, paradójicamente, conducía, según él, al terror inhumano. Desde su punto de vista y a la luz de los acontecimientos del 48, una religión del Hombre solo podía conducir al terror y la destrucción, pues el Hombre no tolera a los demás hombres que no se someten a él. Para Donoso, esta Utopía era el resultado de un espejismo producido por la asociación entre el progreso de la técnica y la aspiración a la perfección moral de la Humanidad. Así, la idea ilustrada de progreso dejó de ser un esquema abstracto y se transformó en un programa materialmente realizable a partir de la técnica.
La visión que Donoso tenía de los acontecimientos del 48 y del paralelismo histórico tan celebrado se asemejaba, según Schmitt, a la experiencia interior a la que Soren Kierkegaard había accedido por aquellos años. En efecto, Kierkegaard había percibido la amenaza de un clima de horrores a partir de la lasitud espiritual que las iglesias de su tiempo padecían. Una vez más, la era de las masas había llegado. En este sentido, la visión de Donoso no era otra cosa que la objetivación histórica de esta realidad espiritual. A diferencia de las utopías idealistas y materialistas que sus enemigos liberales y socialistas trataban de imponer a la historia desde esferas extrañas a ella, Donoso consideraba el acontecimiento histórico concreto y a partir de él interpretaba los signos sorprendentes de una teleología simbólica.
Desde este punto de vista, el Hombre no podía ser la encarnación de la paz, como querían los demagogos de su época, sino del terror y la destrucción. Según Schmitt, Donoso vaticinó el advenimiento de aquello que Nietzsche expresó en su concepto de Superhombre: la legitimación histórica del poder y la violencia sobre los infrahombres.
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