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vendredi, 13 septembre 2013

Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?

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Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?

Ex: http://www.dedefensa.org

Bien entendu, la proposition russe de mettre l’arsenal chimique syrien sous contrôle international modifie considérablement la situation générale de la crise syrienne, – ou disons, pour être plus précis, la situation de la crise syrienne elle-même (attaque US ou pas attaque US), et la situation de la crise washingtonienne et même de la “crise du système de l’américanisme” consécutive à l’implication US (attaque ou pas) dans la crise syrienne. Nous observerions que le deuxième volet est au moins autant affecté que le premier, et qu’il pourrait même l’être beaucoup plus. Il faut préciser qu’Obama a accueilli cette proposition, dont il avait discuté la possibilité avec Poutine au G20, avec faveur et sans hésiter ni en délibérer avec ses conseillers, laissant effectivement l’impression qu’il “sautait sur la proposition pour se tirer de la perspective catastrophique d’une défaite majeure au Congrès”.

Ce dernier segment de phrase est une traduction d’une rapide analyse de cette situation par DEBKAFiles, du 10 septembre 2013. Nous choisissons ce point de vue évidemment partisan parce qu’il concerne un aspect crucial de la situation washingtonienne, et US par conséquent. L’analyse, assez courte parce que rédigée dans l’urgence, du site israélien connecté aux services de sécurité israéliens et aussi aux milieux bellicistes-extrémistes US, est intéressante parce qu’elle se préoccupe moins de présenter l’une ou l’autre exclusivité que de fixer une situation, manifestement du point de vue général dont le site est le représentant. Ainsi peut-on admettre qu’elle substantive bien le sentiment, extrêmement désappointé, de l’aile activiste du gouvernement Obama, et du War Party à Washington par extension, et qu’elle le fait clairement, sans les précautions et fioritures, ou sans la rhétorique de circonstance, qu’on trouve dans les milieux et médias US de cette tendance.

Rapportant diverses déclarations d’Obama, qui passait hier soir sur divers réseaux pour des interviews, DEBKAFiles met en évidence ce qui sera retenu comme une certaine duplicité de sa part, qui passe dans ce cas à une dialectique d’apaisement, qui minimise désormais le “danger” syrien, notamment vis-à-vis des USA, qui affirme que la crise syrienne ne peut être résolue militairement – deux affirmations qui démentent le sentiment général du War Party, et éventuellement de certains des conseillers d’Obama. DEBKAFiles affirme, – et c’est sa seule affirmation qui se veut in fine exclusive, – qu’Obama se trouve en contradiction avec ses conseillers Rice (directrice du NSC) et Kerry (secrétaire d’État), qui ne sont pas favorables à la suspension au moins temporaire de la menace d’attaque contre la Syrie.

«US president Barack Obama went against the words of his advisers, Secretary of State John Kerry and National Security Adviser Susan Rice Monday, and offered in TV interviews early Tuesday, Sept. 10, to “absolutely” put on hold military action against Syria, as well as the vote in Congress, if Bashar Assad abandoned chemical weapons. He said he found some positive signs in the Russian proposal [for Assad to hand over his chemical arsenal to international control] and said he was willing to run it to ground in the next few days to see if the Syrian issue can’t be solved without the military option. “I welcome the Russian proposals and we will try and verify them,” he said.

»As for the decision in Congress, which was almost certain to vote down military action, Obama said that too could be put on hold. Because from the start there had been no imminent military threat to the United States, there was still time for “a good deliberation in Congress before a decision.” It would take at least a week or a few weeks before Congress decides, and meanwhile “we can continue to talk to the Russians.”

»“We know the capabilities of the Syrian army and that is no big problem for us,” he said. In answer to a question, Obama admitted he had discussed the Russian proposal with Vladimir Putin last week at St. Petersburg (where they talked for 20 minutes on the G20 summit sidelines). He suggested then that the Syrian issue be approached in two stages: First, dispose of the chemical weapons problem, then move on to other issues of the Syrian conflict. Obama said he still believed the Syrian problem could not be solved militarily and would do everything to put the political discussions on the fast track.

»Most Washington observers were critical of this latest Obama flip-flop, saying they received the impression from the interviews that the president had seized on the Russian proposal as a means of extricating himself from a major defeat in Congress.»

• Tout cela, avec bien entendu la proposition russe, intervient dans un climat de dégradation accélérée de la position d’Obama à Washington. La proposition russe repoussant le cas du vote du Congrès au second plan, les jugements ne sont plus tenus par des obligations tactiques et rendent un ton général résumé par le propos de DEBKAFiles, selon lequel Obama allait vers “une défaite majeure au Congrès”, qui aurait été évidemment un coup terrible porté à sa position politique. La perspective d’une destitution avait été à nouveau évoquée (avant la proposition russe), devant la probabilité, sinon la certitude d’une défaite écrasante d’Obama au Congrès, suivie malgré tout d’une attaque ponctuelle contre la Syrie, ceci et cela conduisant justement à cette procédure de destitution. C’est le cas de Wester Griffin Tarpley, le 9 septembre 2013 pour PressTV.ir : «The big danger is that Congress will say ‘no’ [to an Obama war authorization on Syria] and then Obama will proceed to bomb. If he does, he will be impeached for sure...»

• Ce week-end et hier, le sentiment, notamment par le biais des sondages, reflète une poussée extrêmement significative de la pression populaire, aux USA, contre l’attaque. Non seulement ce sentiment met en cause l’idée de l’attaque contre la Syrie, mais également, – et c’est un fait nouveau, – la capacité de leadership d’Obama et sa politique étrangère en général. Il s’agit d’un mouvement qui semble avoir une très puissante substance, qui est perçu comme tel dans tous les cas et c’est ce qui compte, et qui est en train de se renforcer très rapidement malgré les pressions de communication d’Obama et de ses alliés en la circonstance, – dans tous les cas dans la phase d’avant la proposition russe, mais celle-ci ne devant nullement arrêter ce mouvement, au contraire. Il y a d’abord un sondage commenté et une enquête informative de McClatchy, le 9 septembre 2013.

«When President Barack Obama addresses the nation Tuesday in his bid for airstrikes against Syria, he will confront the most unfriendly political landscape of his presidency, one where opposition knows no boundaries and Democrats, Republicans, whites, blacks, Hispanics, old, young, men and women all are deeply skeptical of the mission.

»A solid majority of voters opposes airstrikes and wants Congress to reject Obama’s request for approval, according to a new McClatchy-Marist poll. A majority thinks he does not have a clear idea of what he’s doing with Syria. The ranks of Americans who approve of the way he’s handling foreign policy has dropped to the lowest level since he assumed office. And an overwhelming majority insists he stand down should Congress vote no. “Clearly this president needs to be very persuasive Tuesday,” said Lee Miringoff, director of the Marist Institute for Public Opinion in New York, which conducted the poll...»

Dans le même sens, et montrant ainsi combien ce mouvement de renforcement très rapide de l’opposition populaire est confirmé, il y a une enquête de l’institut PEW du 9 septembre 2013, présentée par USA Today le même 9 septembre 2013...

«By more than 2-1, 63%-28%, those surveyed Wednesday through Sunday say they are against U.S. military action against the Syrian regime for its reported use of chemical weapons against civilians. In the past week, support has declined by a percentage point and opposition has swelled by 15 points, compared with a previous Pew Research poll.

»As President Obama prepares to address the nation Tuesday, he can see damage the issue is doing to his own standing. He gets the lowest ratings of his presidency on handling foreign policy, and Americans by 2-1 disapprove of his handling of the situation in Syria. His overall approval rating has sagged to 44%-49%, the first time it has fallen into negative territory in well over a year. “This is a signal moment,” says political scientist Larry Jacobs of the University of Minnesota. ”On the one side is the kind of leadership of an historic order. On the other side is a fairly deep doubting about American power — and the power of this president.”»

• Un élément plus général s’impose également, qui est l’évolution très rapide du parti républicain (même au-delà de son aile libertarienne) vers une position antiguerre et isolationniste, chose impensable il y a encore deux ans et depuis plus d’un demi-siècle. On le sait, il s’agit d’un fait majeur de la situation politique washingtonienne, qui se développe sous la pression de mieux en mieux organisée, et de plus en plus renforcée par de nouvelles participation, du courant libertarien populiste, s’appuyant sur une alliance non seulement “objective” mais coordonnée d’une faction progressiste-populiste importante du parti démocrate. Ce courant est perçu comme structuré et efficace depuis la fin juillet (voir le vote sur la NSA, le 26 juillet 2013). Ce n’est plus un phénomène marginal, comme on avait tendance à le considérer dans le cadre de la communication-Système qui défend sa politique-Système ainsi directement mise en cause, mais bien le moteur central d’une évolution qui semble désormais toucher tout le parti républicain (le GOP), alors qu’une partie des démocrates y est également sensible. McClatchy fait (le 9 septembre 2013) un rapport sur cet événement politique qui a été accéléré et mis à jour par l’actuelle extension washingtonienne de la crise syrienne.

«The Republican Party may be turning anti-war.

»Some of the shift is driven by visceral distrust of President Barack Obama, who is the one proposing military strikes against Syria. Some is driven by remorse and lessons learned from the Iraq war. And some is fed by the isolationist and libertarian strains of the grassroots tea party movement. Plenty of Republicans, including key congressional leaders, support Obama’s push for military action against the Syrian regime for allegedly using chemical weapons. But among constituents, rank-and-file members of Congress and many influential voices in the party’s echo chamber, the trend is decidedly anti-war. “There is a growing isolationist movement within our own party,” said John Weaver, an Austin, Texas-based Republican consultant.

»The party’s popularity surged in the late 1940s partly because of its unrelenting stance against communism. Republicans nominated World War II hero Gen. Dwight D. Eisenhower as its 1952 presidential candidate and he won two terms. Ronald Reagan’s presidency is still revered by supporters for his tough talk against the Soviet Union, and in his 2005 inaugural address, President George W. Bush redefined America’s international mission.

»Now, that’s changing.

Quel bouleversement à la veille de 9/11 ?

... Ainsi semble-t-il bien que l’on se trouve à un tournant de la situation politique washingtonienne en crise, et la proposition russe sur le chimique a de fortes chances d’accélérer ce tournant, bien plus que de le bloquer. Certes, la proposition russe semble avoir de très grandes chances de modifier le cours du processus menant à une attaque US en Syrie, quoiqu’il n’y ait encore rien d’assuré à ce propos. (Voir sur Antiwar.com du 10 septembre 2013 des détails sur l’accueil fait à cette proposition, avec des interférences dans l’administration, accroissant la sensation d’un gouvernement en grand désarroi.) Mais la proposition a également pour effet, et surtout pour les développements de la situation washingtonienne, d’interférer dans un autre processus, qui a pris à notre avis une importance plus grande que l’attaque en Syrie, qui est le processus d’affrontement à Washington, et de dégradation de la position du président Obama. Évidemment, on est tenté de rejoindre le constat de DEBKAFiles, sur un Obama saisissant la proposition russe comme une bouée de sauvetage, et, par conséquent, sauter à la conclusion que la Russie a sauvé le président Obama. Cette conclusion-là, si elle n’est pas fausse, est peut-être précipitée pour le terme et, surtout, elle est incomplète.

D’une part, le débat continue, et si le Sénat a pour sa part repoussé sine die son vote sur la question de l’attaque, il n’en reste pas moins que le Congrès poursuit son travail sur le sujet et qu’on continue à se compter, et qu’au Sénat, justement, l’opposition à un texte autorisant l’attaque grandit (voir Antiwar.com le 10 septembre 2013). Tous ces événements ont conduit d’ailleurs à la perception désormais générale qu’Obama aurait perdu, ou a perdu sa bataille pour obtenir le soutien du Congrès, – et cette perception, même si un vote ne la sanctionne pas, implique pour l’évaluation des positions qu’Obama est de toutes les façons battu et vaincu dans cette affaire, et son pouvoir réduit à mesure. (Cela vaut d’ailleurs, dans des conditions différentes, pour certains membres de son cabinet : les super-neocons Susan Rice et Samantha Powers, et John Kerry qui a déchaîné une dialectique si outrancièrement anti-Assad qu’il lui sera difficile de revenir sans dégâts collatéraux pour lui-même à un langage plus mesuré.)

Au-delà, et pour ce qui concerne les mouvements de fond, les diverses nouvelles données ci-dessus indiquent que cette crise a déclenché une formidable dynamique, antiguerre, non-interventionniste voire neo-isolationniste, qui doit immédiatement interférer dans la politique courante et devrait s’institutionnaliser lors des élections de novembre 2014 (cela, si l’on a l’audace de faire de la prospective à si long terme dans une époque où les bouleversements mettent quelques jours pour s’affirmer). Certains en sont même à affirmer que le changement est tel que même la puissance du lobby israélien AIPAC est d’ores et déjà considérablement réduite. (Tarpley, déjà cité : «I think we’re going to find that [the AIPAC] influence has fallen fast and that they’ve chosen a battle that they’re destined to lose. They are trading on the basis of victories that are now several decades in the past. No matter what their power might be, they are running into a buzz saw. That buzz saw is the fact that the American people are not just sick of war but disgusted by war.») Répétons-le, ce fait-là, du surgissement d’une telle dynamique antiguerre aux USA, est de très loin le plus important de toute cette séquence crisique, bien plus que la situation en Syrie et au Moyen-Orient.

Il reste à voir quelle va être la réaction du War Party, qui est aux abois et qui devrait avoir désormais la sensation de se battre pour sa survie. Il dispose encore d’énormes moyens médiatiques et de communication, y compris bien sûr l’AIPAC lui-même, et il devrait avoir le réflexe de se radicaliser encore plus, sa survie passant par une tentative de provoquer malgré tout, par un moyen ou l’autre, de l’action d’influence à l’un ou l’autre false flag ou provocation dont il a le secret déjà pas mal éventé, une brutale nouvelle aggravation de la situation en Syrie passant par une relance des perspectives d’attaque de la Syrie. (Après tout, la proposition russe laisse Assad et son régime intacts, ce qui éloigne d’autant le War Party, – et les extrémistes du bloc BAO, d’ailleurs, et l’Arabie de Prince Bandar, et les rebelles, etc., – du but principal, regime change et liquidation d’Assad.) Cette perspective probable d’une résistance éventuellement forcenée du War Party renforce l’idée que rien n’est évidemment fini, surtout à Washington, ce qui, au contraire, devrait continuer à alimenter la dynamique antiguerre en l’institutionnalisant de facto.

Quant à la Russie, elle a manœuvré classiquement, selon sa politique ferme et principielle qui est de rechercher la stabilisation, si nécessaire en venant à l’aide d’un président US en difficulté, – ce qui va aussi dans le sens d’un but de stabilisation. (C’est une habitude héritée du temps de l’URSS : le meilleur et le plus fidèle soutien de Nixon pendant la crise du Watergate fut certainement le Premier Secrétaire du PC de l’URSS Brejnev, jusqu’à des gestes personnels lorsque Brejnev invita Nixon pour un court séjour dans sa villa de Crimée, pour le sortir du tourbillon washingtonien. L’ambassadeur de l’URSS à Washington Dobrynine écrivit dans ses mémoires que l’entente entre les deux hommes était telle dans cette période que, dans certaines circonstances qui ne se concrétisèrent jamais, Brejnev aurait été prêt à envisager de lancer en URSS, avec le soutien de Nixon, un processus réformiste de type gorbatchévien qui aurait permis d’établir une entente profonde entre l’URSS et les USA. Là aussi, la stabilisation du pouvoir US était une nécessité.) Considérée dans les conditions initiales qu’on connaît, l’initiative russe apparaît comme un succès qui ne peut que profiter au statut de la Russie, tout en ménageant Assad, qui a “approuvé” la proposition russe. Sur le terme pourtant, il n’est nullement assuré que, même dans le meilleur des cas, l'événement ait assuré quoi que ce soit. La “stabilisation” d’Obama dans ces conditions, si elle se confirme, pourrait bien se révéler très vite un leurre, car le président est nécessairement “stabilisé” dans une position de faiblesse extrême, jusqu’au paradoxe que la “stabilisation” elle-même, grâce à la Russie, l’affaiblit dans la mesure où elle dépend d’un pouvoir extérieur, et celui de Poutine en plus ! Cela, alors qu’on a vu que les autres dynamiques washingtoniennes en cours devraient se poursuivre, accentuant cet affaiblissement. Quant à la Syrie, comme on le devine, tout reste possible ... D’autre part, dira-t-on à ce point, que pouvaient et que peuvent faire de mieux les Russes ? Justement, cette question à la réponse évidente (“rien d’autre”, certes) mesure les limites des relations internationales dans leur dynamique actuelle, dont tous les acteurs n’ont pas encore compris, ou simplement admis, ou plus simplement encore accepté quand ils l’ont compris, que le véritable enjeu de la crise qui les secoue (ces relations internationales), – dito, la crise d’effondrement du Système, – n’y est absolument pas pris en compte pour ce qu’il est.

Et tout cela, de survenir à la veille de l’anniversaire sacré de 9/11 ...

jeudi, 12 septembre 2013

L’Occidente allo sbando, l’Occidente ha paura

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L’Occidente allo sbando, l’Occidente ha paura

Mr. Obama se ne faccia una ragione: il declino dell’ “Impero” è cominciato

Fabrizio Fiorini

Ex: http://www.rinascita.eu

Il diritto, interno o internazionale, scritto o consuetudinario, derivante che sia da leggi o trattati, ha nella sua stessa natura la possibilità di essere mutato, abrogato, riformulato, dimenticato, addirittura violato. Se non si fossero cancellate norme, soppresse costituzioni, denunciati trattati, se non vi fossero mai stati questi sovrani atti squisitamente politici, la società umana sarebbe rimasta innaturalmente ferma, immobile, prima di quel dinamismo sociale che la sua essenza storica ha materializzato sotto forma di stravolgimenti sociali, passaggi epocali, rivoluzioni.


Oggi, nell’Occidente dell’ipocrisia e del “dirittumanismo” non è più così. Il diritto resta, immutabile, cristallizzato, divinizzato. Protetto da vecchie cariatidi degli ordinamenti tardo-novecenteschi, da un insopportabile moralismo gauchiste, dalla supponenza indotta di aver finalmente conseguito il migliore dei mondi realizzabili, l’eden della politica e delle relazioni internazionali.


Ma il mondo non aspetta il diritto: in meglio o in peggio che sia, cambia. Non solo: la forza del diritto, nei tempi correnti, si indebolisce, contestualmente al tracollo dell’autorità e della forza delle fucine in cui questo era forgiato, gli Stati,  a vantaggio di poteri più forti ma sovranazionali, a-statali, apolidi. E allora il diritto, legato a schemi oramai preesistenti, viene semplicemente ignorato, relegato all’oblio.


Gli Stati Uniti, lo stato sionista, la Nato, l’Occidente in genere, in ispecie nel campo dei rapporti internazionali, dettano la linea di questa nuova a-giuridica. Sintetizzare in queste poche righe le violazioni del diritto internazionale da loro commesse nel corso degli ultimi decenni è non solo tecnicamente impossibile ma – considerando la “naturalezza” del loro spregio di norme che ad altri impongono con la forza – sarebbe quantomeno grottesco.
Serva, quale unico esempio, quello della guerra alla Jugoslavia del 1999 in cui la Nato trascurò di rispettare non solo una mezza dozzina di principi sanciti dal diritto internazionale ma addirittura ignorò il suo stesso statuto che all’articolo 5 prevede l’utilizzo della forza militare in caso di attacco a una delle nazioni componenti l’Alleanza; eventualità che, chiaramente, era estranea agli eventi balcanici del 1999.


Appurato che per l’Occidente, e segnatamente per gli Usa, per i sionisti, per la Nato, per la Gran Bretagna (e per la rediviva Francia) non rientra nei bisogni primari il rispetto delle disposizioni di legge (figurarsi della volontà popolare) per la messa in atto di imprese belliche e di operazioni armate in qualunque modo camuffate, risulta altamente indicativa l’inversione di rotta di questi mesi, contestualmente alla crisi siriana.


La Gran Bretagna ha abbandonato l’opzione militare in conseguenza di un voto parlamentare ostile. Negli Stati Uniti, per settimane e fino a l’altro ieri, si è parlato di “decisione del Congresso”. Stessa cosa, pur in tono minore, a Parigi. In tutti gli altri Stati satellite del libero Occidente, dall’Italia a Saint Kitts e Nevis, il coro era unanime: aspettiamo l’Onu, sentiamo cosa dice l’Onu, mai senza l’Onu. Proprio quello stesso Onu che era considerato un inutile carrozzone, era vilipeso e deriso ogniqualvolta avesse preso, fino alla guerra all’Iraq del 2003, una pur timida posizione avversa alla fregola bellica USraeliana.
Cosa si cela dietro questo inaspettato “ritorno al diritto”? Un repentino rinsavimento? Una “primavera americana”? No: la paura. Quella paura tipica di che all’improvviso esce dal suo autoreferenziale stordimento e si rende conto di essere stato messo all’angolo. Barack Obama, solo poche settimane or sono, era ancora spavaldo affermando con convinzione: “in Siria faremo come in Kosovo”. Non pensava, il tapino (forse i suoi consiglieri dell’Aipac lo tenevano all’oscuro),  che dal 1999 il mondo è cambiato, e non poco.


La “forza della ragione”, rivelatasi nel corso dei decenni poco efficace per fronteggiare la pervasiva aggressività americana, ha finalmente lasciato il posto alle “ragioni della forza”. Alla sana forza, alla rinascita e al potenziamento di Stati (pensiamo all’Iran, alla Russia, alla stessa Siria ma non solo) capaci di mettere un argine alla nuova “dottrina Monroe” applicata su scala planetaria; che hanno dimostrato che non è la “dottrina della pace” a essere vincente, ma la decisa e forte contrapposizione, l’unica “musica” che entra nelle orecchie di Washington.

 
Per la prima volta nella storia recente, gli Usa si fermano.  Non riescono a celare la loro frustrazione e il loro ridimensionamento neanche alla stampa più allineata, anche gli amici di vecchia data si fanno da parte. Addirittura il ministro Bonino tentenna, il che è tutto dire.
Mr. Obama se ne faccia una ragione: il declino dell’ “Impero” è cominciato. I popoli della terra potranno tirare un sospiro di sollievo, ma non si facciano troppe illusioni: la bestia ferita è capace di tutto.  E Tel Aviv, vedendo i suoi protettori indebolirsi, potrebbe fare di peggio.
 

11 Settembre 2013 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=22363

mercredi, 11 septembre 2013

Ten Reasons Why America Does Not Need to Go to War Over Syria

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Ten Reasons Why America Does Not Need to Go to War Over Syria

 

By John Whitehead

Ex: http://www.attackthesystem.com

Every gun that is made, every warship launched, every rocket signifies, in the final sense, a theft from those who hunger and are not fed, from those who are cold and are not clothed. The world in arms is not spending money alone. It is spending the sweat of its laborers, the genius of its scientists, the hopes of its children. ~ Dwight D. Eisenhower

For once, I would love to hear a government official reject a call to war because it is immoral; because we have greater needs here at home that require our attention and our funds; because we’re already $1 trillion poorer due to these endless, mindless wars; because America should not be policing the world; because we refuse to enrich the military industrial complex while impoverishing our nation; because endless wars will never result in peace; because we have meddled enough in foreign policy in the Middle East and cannot risk any further blowback; because we’re sick and tired of fomenting civil wars in far-flung places; because we’re not going to assist rebel fighters in overthrowing a foreign government, only to later unseat those same forces when they can’t be controlled; because using the overused fear tactic about “weapons of mass destruction” doesn’t carry much weight anymore; because the only “compelling national security interest” right now is taking back control of our run-away government; because in the words of Jean-Paul Sartre, “When the rich wage war, it’s the poor who die”; because while there may be causes worth dying for, there are none worth killing for; because Gandhi was right when he asked “What difference does it make to the dead, the orphans and the homeless, whether the mad destruction is wrought under the name of totalitarianism or in the holy name of liberty or democracy?”; because all war is a crime; and because there are never any winners in war, only losers.

Instead, we hear the same sorry lines about “national security interests,” “the costs of doing nothing” and “show[ing] the world that America keeps our commitments” trotted out by those who have either been bought out by the defense industry or are so far removed from war’s terrible consequences—the deaths of innocent civilians, the orphans who must struggle to survive, the soldiers who return home crippled and broken, bearing the physical and mental scars of the battle zone—that the decision to go to war is reduced to little more than policy debates and those directly impacted are little more than pawns on a chess board.

It’s particularly telling that Sen. John McCain, whose meeting with President Obama allegedly persuaded him that blocking the Syria strike would be catastrophic, was caught on camera playing poker on his iPhone during a U.S. Senate Committee on Foreign Relations hearing concerning the use of force in Syria and then laughed it off as an understandable reaction to a three-hour hearing. Or that President Obama, despite the urgency of the Syria “crisis,” departed for the golf course with Vice President Biden 30 minutes after delivering his Syria speech. In other words, it’s business as usual in the Beltway, with all the perks that go along with being part of the political elite that gets to declare war and then sit back and watch while others pay the price.

So, now that we’re fully distracted and have forgotten about Edward Snowden’s damning revelations about the NSA and the fact that the government has been paying AT&T to have its employees monitor Americans’ phone calls as part of a DEA drug monitoring program, not to mention the fact that the IRS has been secretly using the DEA surveillance and then instructing its agents to cover their tracks, what about Syria?

First, make no mistake, whether you’re talking about limited military strikes with no “boots on the ground” as President Obama and Congress are suggesting, or a full-on tactical invasion and occupation, it still constitutes an act of war. For my part, the debate is not over whether President Obama can unilaterally declare war under the Constitution (he can’t), or whether it is Congress’ place to do so, but whether this should be our priority at all.

Second, just as it seemed as if we might be able to bring our troops home and put an end to the $1 trillion hemorrhaging caused by the wars in Afghanistan and Iraq, Obama starts banging the war drums against Syria. No matter what the politicians say about the need for military action to set an example, send a message to terrorists, and show support for our “friends” in Israel and elsewhere, Americans are tired of these endless wars.

Third, we need to get out of the toppling dictators and empowering rebels game. Either we’re not very good at it, or we’re attempting to ensure that there’s always a demand for the weapons we’re so eager to produce and supply to the rest of the world. For example, consider that 40 years ago, we were arming some of the very Afghan rebel troops we’ve been fighting for the past decade with sophisticated weapons. These religious rebels constituted a convenient and useful part of our Cold War strategy against the Soviet Union. In fact, in 1979 Osama bin Laden, a guerrilla warrior for the mujahedeen, fought alongside the CIA to defend Afghanistan against the invading Soviets. Then he moved to the top of our enemies list. Same with Saddam Hussein. Doubtless it will be the same in Syria, where we would be acting in support of al Qaeda-affiliated rebels. Mother Jones magazine reported in a 1999 article that the U.S.—an equal opportunity agent—“has a nasty habit of arming both sides in a conflict, as well as countries with blighted democracy or human rights-records, like Indonesia, Colombia, and Saudi Arabia.”

Fourth, we need to stop letting armament manufacturers dictate our foreign policy. It’s been going on too long, and all we have to show for it is war and more war. Recognizing this, President Dwight D. Eisenhower’s final advice to the incoming President in January 1961 was to beware of the military-industrial complex. The complex had, in effect, encouraged the Cold War arms race and reckless military adventures, which eventually led to the Vietnam debacle. It’s no coincidence that this call for military intervention in Syria, aimed at fattening the defense budget, comes in the midst of automatic spending cuts to the Pentagon—cuts opposed by Obama, the defense industry, and McCain, among others. As The Hill reports: “U.S. military action in Syria could give the White House an advantage in the looming fiscal showdown with congressional Republicans…if strikes against Syria are launched, it will be ‘very, very difficult to insist’ on the defense sequester.”

Fifth, enough with the outrage over the use of weapons of mass destruction, already. Remember, that was the Bush administration’s rationale for attacking Iraq, and it turned out there were no weapons of mass destruction. Moreover, as Foreign Policy reports, when Iraq and Iran were waging war against each other in the late 1980’s, “U.S. intelligence officials conveyed the location of the Iranian troops to Iraq, fully aware that Hussein’s military would attack with chemical weapons, including sarin, a lethal nerve agent.” Even if Syria does possess chemical weapons and used them against rebel fighters, the larger question is who or what supplied them? And why would we circumvent the United Nations in order to set ourselves up as judge, jury and jailer? As a Middle Eastern history professor rightly asked: “Can a government that supported the use of chemical weapons in one conflict claim any moral, political or legal authority militarily to attack another country for using the same weapons, particularly when the attack is not authorised by the UN Security Council?”

Sixth, banging the war drums and continuing to act the bully does little to advance peace or preserve national security. It will definitely result in blowback, however. As Tariq Ali noted in his excellent treatise on the Islamic mind, The Clash of Fundamentalism: Crusades, Jihad, and Modernity (Verso, 2002):

To fight tyranny and oppression by using tyrannical and oppressive means, to combat a single-minded and ruthless fanaticism by becoming equally fanatical and ruthless, will not further the cause of justice or bring about a meaningful democracy. It can only prolong the cycle of violence.

Seventh, we need to stop spending money we don’t have on wars we can’t win which leave us in hock to foreign debt-holders such as China. At roughly $729 billion this past year (which does not include an additional $100 billion in benefits for veterans), the U.S. military budget has skyrocketed out of all proportion. In fact, the U.S. spent more on its military in 2011 than the 13 highest-ranking nations with big defense budgets combined. The Pentagon, whose budget consumes 80% of individual tax revenue, spends more on war than all 50 states combined spend on health, education, welfare, and safety. Consider that the cost of stationing the U.S. military in Afghanistan for one day costs more than it did to build the entire Pentagon.

Eighth, Bob Dylan was right—we are masters of war. Fifty years after 21-year-old Bob Dylan penned his diatribe against war profiteering, “Masters of War,” it continues to ring true in a world armed to the teeth with U.S. government-financed weapons. The United States is the leading international supplier of armaments, some of which inevitably end up in our enemies’ hands, as well as those of terrorists. As William D. Hartung, director of the Arms Trade Resource Center, pointed out in his report, “Welfare for Weapons Dealers: The Hidden Costs of the Arms Trade,” “Domestic economic considerations have emerged as a predominant factor in arms transfer decision making.” In other words, how much money private U.S. companies can make is often the determination in deciding which international agents the U.S. government approves to buy our weapons.

Ninth, our claim to the moral high ground in this Syria discussion is nothing short of hypocritical given our historic use of weapons widely condemned by the global community. As journalist Andrea Germanos reports:

From cluster bombs to depleted uranium to napalm, recent history of U.S. warfare shows a trail of weapons leaving long-lasting civilian harm… According to the Cluster Munition Coalition, from the 1960s to 2006, the U.S. dropped cluster bombs on Laos, Vietnam, Cambodia, Kuwait, Saudi Arabia, Bosnia & Herzegovina, Albania, Yugoslavia, Afghanistan and Iraq.

Napalm was not only widely used by the U.S. during the years of the Vietnam War but also in 2003 during the invasion of Iraq, though it only admitted to having used it in Iraq after irrefutable evidence was out.

The U.S. also used white phosphorus on Iraq and Afghanistan. White phosphorus was used in 2004 during the assault on Fallujah, and the New York Times reported its use as recently as in 2011 in Afghanistan.

And finally, as Albert Einstein recognized, “Nothing will end war unless the people themselves refuse to go to war.” This is not about what Obama wants, or what Congress agrees to—the decision to go to war ultimately rests with the American people. We need to say no to war.

jeudi, 05 septembre 2013

La fin des Anglo-Saxons ?

USA-GB : La fin des Anglo-Saxons ?

La Syrie a rompu une alliance historique


Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
Les USA, après s’être crées en révolte contre la Grande-Bretagne ont pris la succession de l’empire britannique dans une volonté de dominer le monde par le contrôle des mers. Une vision commune du monde partagée avec un fond ethnique et religieux a créé depuis la première guerre mondiale au moins ce qu’on appelle les Anglo-saxons. Ce sont ces derniers qui imposent une vision très atlantiste à l’Europe continentale et qui, en fait, orientent les choix de la « communauté internationale ».

                  Syrie : la fin du monde anglo-saxon ?

L’idée que la Grande-Bretagne  conserve un rôle mondial grâce aux Usa est une évidence. En fait, c’est Churchill qui a mis fin à l’empire et au rôle mondial de Londres malgré sa victoire sur l’Allemagne.  Depuis la Grande-Bretagne est à la remorque des Usa et plus près d’ailleurs de Washington que de Bruxelles.

Il y eut cependant une révolte de la fierté impériale : ce fut l’opération de Suez en 1956 avec les Français. Cela s’est soldé par la fin de la puissance des empires coloniaux et la confirmation de la domination des  américains et des soviétiques. Depuis la Grande-Bretagne est le plus fidèle allié et le plus inféodé du nouvel « empire ». On ironisait sur le bulldog britannique devenu caniche américain.

Est-ce aujourd’hui un nouveau tournant historique avec la fin de l’axe anglo-saxon ? Assurément  par rapport à l’Afghanistan, l’Irak et même la Libye, il y a rupture. Le caniche a rompu la laisse. Une rupture imposée au gouvernement par les élus et l’opinion publique. C'est le camouflet politique le plus cinglant de l’époque actuelle ! La dernière fois que la Chambre des Communes a dit "non" à une intervention militaire proposée par un Premier ministre, cela remonte à 1782. A l'époque, le Parlement britannique avait refusé d'envoyer des troupes supplémentaires en Amérique pour la guerre d'indépendance, contre la volonté du chef du gouvernement, Lord North. Il a été contraint de démissionner un mois plus tard. Dans les deux cas, un Premier ministre conservateur va-t’en-guerre a été répudié par ses propres fidèles.


L’opinion publique britannique ne soutient plus ce genre d'interventions depuis l'échec libyen : nos attaques aériennes n'ont pas servi à grand-chose. La torture, l'instabilité politique et les actes terroristes sont toujours le lot quotidien du pays. La Grande-Bretagne n'est pas une nation neutre ou pacifique. Mais ces ingérences dans les pays musulmans produisent des effets néfastes et contradictoires estime un politologue.

La Pologne, habituellement l’allié le plus loyal des Etats-Unis en Europe, a rejeté toute participation à un assaut militaire en Syrie. L’Allemagne se languit de l’époque où elle n’avait aucune décision à prendre sur l’utilisation ou non de ses soldats. Angela Merkel et son adversaire social-démocrate Peer Steinbrück seront ravis que la démocratie parlementaire britannique ait décidé de s’opposer à une attaque militaire en Syrie, ce qui retire la question du débat électoral allemand.

Aujourd’hui, la France est la seule à sembler vouloir récupérer et mettre le badge d’adjoint du shérif que la Chambre des communes a arraché de la poitrine de David Cameron. En mars 2003, c’était le président Jacques Chirac qui déclarait que la France allait former un axe Paris-Moscou-Pékin pour opposer un veto à la résolution des Nations unies qui aurait forcé le dictateur irakien à se soumettre aux volontés de l’Onu ou risquer une action militaire.

« Our oldest ally, France »... « Notre plus vieille alliée, la France », a souligné John Kerry, le secrétaire d’Etat américain. La formule n’est certes pas nouvelle : elle fait partie des classiques amabilités franco-américaines. Mais depuis quand ne l’avait-on pas prononcée à Washington avec insistance et conviction ? Sa sortie de la routine diplomatique marque un sacré retournement de situation. Cela  fait grincer les dents des Anglais. Quant aux Français n'en déplaise à François Hollande ils n’en demandaient certes pas tant.

L’étrange chemin de Damas de François Hollande n’est certes pas une promenade de santé politique, diplomatique et militaire. La France a toujours eu des problèmes avec le levant et la Syrie face notamment aux Anglo-Saxons… quand il y avait des Anglo-Saxons. Ironie de l’histoire certes, mais dont on aurait sans douter tort de se réjouir.

mardi, 03 septembre 2013

'Brits NEE tegen ingrijpen Syrië luidt doodsklok voor NAVO'

'Brits NEE tegen ingrijpen Syrië luidt doodsklok voor NAVO'

Obama's halfslachtige en tegenstrijdige beleid brengt massale vernietigingsoorlog tegen Israël dichterbij


'De wereld zal zich in de ogen wrijven van verbazing dat één persoon, president Obama van de VS, het gepresteerd heeft in slechts enkele jaren tijd de Amerikaanse invloed in het Midden Oosten en Europa te verpletteren.' (DEBKAfile)

Het onverwachte NEE van het Britse parlement tegen de deelname aan de geplande Westerse aanval op Syrië is volgens Israëlische inlichtingenexperts grotendeels te wijten aan het tegenstrijdige beleid van president Obama, waardoor de bondgenoten van Amerika en het publiek nauwelijks nog vertrouwen hebben in de VS. Dit leidt er niet alleen toe dat Amerika's invloed in het Midden Oosten snel tanende is, maar ook dat 'de doodsklok voor de NAVO' wordt geluid (1). Tevens zullen de vijanden van Israël zich gesterkt voelen, waardoor een massale vernietigingsoorlog tegen de Joodse staat steeds waarschijnlijker wordt.

Nadat de Syrische president Assad valselijk de schuld kreeg van de chemische aanval in Damascus en Obama van een 'afschuwelijke misdaad' sprak, zette de president deze week plotseling in op een zeer beperkte aanval op Syrische doelen. Hierdoor zouden zowel Assad als zijn bondgenoten in Rusland en Iran als morele overwinnaars uit de strijd naar voren komen. De Iraanse opperleider Ayatollah Khamenei kan dan zeggen gelijk te hebben gekregen met zijn jarenlange uitspraken dat de VS niets anders dan een papieren tijger is.

Coalitie tegen Syrië uiteen gescheurd

De Britse afwijzing van een aanval op Syrië scheurt Obama's multinationale coalitie uit elkaar en betekent een dolksteek in het hart van de NAVO, de historische Westerse alliantie die na de Tweede Wereldoorlog tientallen jaren lang de vrede in Europa wist te bewaren, maar zich sinds de Balkanoorlog in de jaren '90 steeds vaker ontpopt heeft als een agressief werktuig in de handen van de Amerikaanse globalisten.

In 2009 kondigde Obama aan dat de VS voortaan voornamelijk naar het Oosten zou kijken, en minder naar het Westen. Dit leidde tot de militaire exit uit Irak en Afghanistan, landen waar dankzij de Amerikaanse invasie een bloedige sektarische oorlog was losgebarsten, wat honderdduizenden slachtoffers heeft geëist en beide naties in puin heeft achtergelaten.

Forse terugslag door afzetten Morsi

Tegelijkertijd verlegde Obama zijn aandacht naar Noord Afrika, waar hij actief het omverwerpen van de Libische leider Muammar Gadaffi en de Egyptische president Hosni Mubarak steunde. De islamistische Moslim Broederschap werd door het Witte Huis uitverkoren tot nieuwe belangrijkste bondgenoot, maar toen de eerste Broederschap-president Mohamed Morsi al na één jaar werd verdreven, kreeg Obama's Midden-Oostenbeleid een geweldige klap te verwerken.

Wapens en geld voor Al-Qaeda

In Libië kwamen na de door de NAVO mogelijk gemaakte moord op Gadaffi aan Al-Qaeda verbonden islamitische extremisten aan de macht. Obama's beleid in Syrië ging nog verder: daar begon hij actief Al-Nusra (Al Qaeda) met financiën en wapens te steunen, ondanks het talloze malen bewezen feit dat het vooral de Syrische rebellen zijn die de meest afschuwelijke misdaden plegen tegen de burgers in het land, inclusief het door de VN bevestigde gebruik van chemische wapens.

Israël gedwongen grond en veiligheid op te geven

Bizar genoeg hamert Obama er voor de Tv-camera's op dat de VS en het Westen zich zo min mogelijk met de zaken in het Midden Oosten moeten bemoeien. Zijn acties getuigen echter van het absolute tegendeel. Van bondgenoot Israël eist hij zelfs absolute gehoorzaamheid. Tevens is Obama bezig om de Joodse staat een 'vredes'verdrag met de Palestijnen op te leggen, waarin Israël gedwongen zal worden om een groot deel van zijn grondgebied en zijn veiligheid op te geven.

'Doodsklok voor de NAVO'

Door dit tegenstrijdige beleid en de halfslachtige houding ten opzichte van Syrië blijkt nu zelfs Amerika's traditioneel grootste en trouwste bondgenoot, Groot Brittannië, hardop te twijfelen aan Obama's plannen en doelstellingen. 'Dit heeft geresulteerd in het luiden van de doodsklok voor de NAVO', constateren Israëlische inlichtingenexperts. De komende beperkte militaire aanval op Syrië kan, gekoppeld aan de ondoorzichtige doelstellingen, zelfs de genadeklap betekenen voor de Amerikaanse invloed in het Midden Oosten.

'Invloed VS in Europa en Midden Oosten verpletterd'

'De wereld zal zich in de ogen wrijven van verbazing dat één persoon, president Obama van de VS, het gepresteerd heeft in slechts enkele jaren tijd de Amerikaanse invloed in deze gevoelige regio en in Europa te verpletteren,' is de conclusie van de strategische analisten van DEBKAfile.

Terwijl het Witte Huis zegt bereid te zijn om desnoods alleen tegen Syrië op te treden, zou de Britse premier Cameron wel eens het politieke slachtoffer kunnen worden van Obama's wispelturige beleid. Nu 30 leden van zijn eigen Conservatieve partij en 9 van zijn coalitiegenoot de Liberalen met de oppositie hebben meegestemd, lijkt zijn positie te wankelen.

'Netanyahu wacht af en doet niets'

De situatie voor Israël wordt er door deze ontwikkelingen bepaald niet beter op. Premier Benyamin Netanyahu karakteriseert zijn politieke koers doorgaans als 'verantwoordelijk en gebalanceerd'. In de praktijk betekent dit echter hoofdzakelijk afwachten, uitstellen en niets doen. Ondertussen heeft de islamitische terreurbeweging Hezbollah in Libanon een arsenaal van vele tienduizenden raketten opgebouwd, en herhalen hun bazen in Teheran, die op topsnelheid doorwerken aan kernwapens, wekelijks dat Israël moet worden vernietigd.

Massale oorlog tegen Israël dichterbij

Het verdwijnen van Moslim-Broederschap president Morsi en het verlies van de Britse steun voor de aanval op Syrië is een enorme opsteker voor Iran en Hezbollah, die de invloed van de VS in heel het Midden Oosten, inclusief in Israël, snel zien afnemen. Bovendien wordt de bewering van de regering in Jeruzalem dat ze niet betrokken is bij de Syrische burgeroorlog door niemand geloofd. Dit zou er op niet al te lange termijn toe kunnen leiden dat Israëls vele vijanden zich aaneensluiten en hun dreigementen de Joodse staat voor eens en altijd te vernietigen zullen proberen waar te maken.

 

Xander

(1) DEBKA

lundi, 02 septembre 2013

Les Etats-Unis et leurs alliés – La «souveraineté limitée» selon la doctrine de Brejnev

Les Etats-Unis et leurs alliés – La «souveraineté limitée» selon la doctrine de Brejnev

par Willy Wimmer*

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Les révélations de Snowden sont un éclairage sous les feux des projecteurs: notre pays n’est pas, pour les Etats-Unis, un partenaire, mais est considéré comme un repaire de terroristes.

Il faudra se rappeler du visage ouvert et, somme toute, sympathique, d’Edward Snowden. Qui donc a réussi à lancer par la presse, une pareille bombe médiatique, à partir d’un refuge à Hong Kong, obligeant le président américain à chercher des explications concernant la situation réelle des libertés individuelles et des questions de sécurité dans son pays? Si ce n’était pas aussi sérieux, on dirait, bravo, bien joué. Mais de tels mots restent en travers dans la gorge, tant tout cela n’est pas crédible. Il se trouve que quelqu’un veut défendre les libertés individuelles et les droits civiques fondamentaux et se voit obligé de fuir – où? – en Chine.


D’un seul coup – comme en 1987, l’aviateur Mathias Rust, en survolant le Kremlin – le jeune Snowden a arraché le masque cachant le visage de sa patrie. On est loin de cette représentation des Etats-Unis, symbole de la démocratie et des valeurs étatiques fondamentales. La Chine n’est pas particulièrement connue comme Preaceptor Libertatis, la Fédération de Russie non plus d’ailleurs. Et pourtant, la Russie se présente, depuis un certain temps, comme courageuse représentante des droits humains. Autrement dit, on reprend aux Etats-Unis et à l’Occident ce droit qu’on croyait inaliénable de représenter ces valeurs. On n’a pas oublié que, déjà, lors de la guerre de 1999, la République fédérale de Yougoslavie, en violation du droit international, fut sacrifiée au nom des intérêts particuliers des Américains. Et maintenant cela! Les dirigeants chinois n’ont pas été hissés au gouvernement selon les règles qui nous sont chères. Mais cela ne signifie pas qu’ils n’évaluent pas soigneusement les intérêts de leur pays. Ils l’ont certainement aussi fait lorsqu’ils ont laissé la voie libre à ce jeune homme de se rendre à Moscou. C’est ainsi qu’ils ont créé des conditions propices pour que le ballon placé devant leurs pieds par le jeune Américain et les Etats-Unis vacillants, reste en l’air.


La rage de tout contrôler, qu’Edward Snowden avait décelée au sein de la National Security Agency (NSA) et chez ses clients, n’aurait pu être découverte à un moment aussi pire. Ce qu’il avait à dire concernait surtout l’Allemagne, ce sont nous, les Allemands qui se trouvent dans la ligne de mire de l’Etat fouineur américain. Il y a de quoi se frotter les yeux, car – indépendamment des guerres menées en violation du droit international – on se sent plutôt comme un allié des Etats-Unis et non pas comme un repaire du terrorisme international. Ce fut un magnifique signal, envoyé juste avant la visite à Berlin du président Obama. Mais la suite fut pire: nous sommes l’objectif officiellement déclaré de la surveillance totale, en commun avec nos amis européens, et pourtant nous nous trouvons dans une situation pour le moins singulière. La clause des Etats ennemis de la Charte des Nations Unies reste d’actualité dans la centrale de la NSA à Fort Meade.


A Berlin, la cloche de la liberté se trouve dans l’Hôtel de Ville de Schöneberg. Il ne s’agit pas seulement d’un cadeau généreux des Etats-Unis à l’Allemagne vaincue. Avec l’inscription «Ce monde doit renaître avec l’aide de Dieu vers une nouvelle liberté», elle représente aujourd’hui encore un leitmotiv démocratique pour notre pays. Ainsi on perd un peu de vue que depuis la réunification, il y a en Allemagne environ 2000 collaborateurs de la CIA pour couvrir tout le pays et analyser quelles prises d’influence on pourrait encore développer. Etant donné qu’à Washington chacun, tant au département d’Etat que dans les offices fiscaux, possède son propre système d’espionnage, Berlin peut facilement évaluer le nombre d’espions d’un pays ami se trouvant dans le pays. Et on ne compte pas les anciens collaborateurs de la Stasi et du service de sécurité de l’Etat qui ont été embauchés dès l’effondrement de la RDA, les recruteurs n’hésitant pas à faire du porte à porte avec leurs listes dans certains quartiers berlinois.


Le président Obama est reparti. Lui, qui est tant apprécié en Allemagne, continue son chemin pour visiter tout autour du globe, outre Guantanamo, encore d’autres pénitenciers. Peut-être que notre président allemand se souvient avec gratitude des larmes versées lorsque retentit l’hymne américain devant le château de Bellevue et de ses paroles conciliantes concernant la surveillance d’un ami par un ami. Néanmoins, il serait utile que quelqu’un s’assure à la mairie de Schöneberg que la fameuse cloche de la liberté ne se soit pas fêlée, car trop c’est trop.


L’énorme secousse causée par Monsieur Snowden, ne doit pas occulter le fait que nous n’avons pas de raisons d’être surpris. Il y a quelques années déjà, nous nous préoccupions de la problématique d’Echelon. Il apparut alors qu’une conséquence directe de la Seconde Guerre mondiale reposait sur le fait que la coalition des vainqueurs anglo-saxons, non seulement, conserva sa coopération SIGINT [Signals Intelligence] – c’est-à-dire la surveillance des signaux électromagnétiques et de toute communication électronique – mais la développa à l’infini. Nos amis londoniens ont repris la tâche d’intercepter à l’aide de stations d’écoute le trafic de courriels de l’Europe entière, y compris dans le but d’exercer un espionnage de transférer ces données immédiatement aux Etats-Unis. De ce fait apparaît, ce que l’on constate depuis des décennies en Europe, mais aussi en Allemagne: les installations étatiques allemandes sont soumises au contrôle parlementaire et doivent respecter les lois du pays. Les amis américains accordent, bien sûr de façon tout à fait désintéressée, une participation aux résultats des écoutes à certains organes de l’Etat allemand, qui eux-mêmes n’obtiendraient jamais de permission pour de telles activités de la part de leur gouvernement ou du Bundestag. Ce n’est pas précisément le procédé pour se créer des amis, c’est plutôt un comportement qui fait exploser l’ordre étatique. Il y a suffisamment d’exemples pour qu’on en vienne à s’interroger sur l’attention excessive accordée par certaines installations étatiques en Allemagne à un gouvernement parallèle sis à Washington …
De toute façon et cela depuis bien avant la dénonciation des aspirateurs de données de la NSA, on peut se demander si, dans la relation entre les Etats-Unis et leurs alliés, on n’a pas plutôt affaire à un système de «souveraineté limitée» selon le modèle de la doctrine de Brejnev. Des prescriptions financières de Bâle-II en passant par le statut de la Cour pénale internationale de La Haye et le pénitencier de Guantanamo, jusqu’au droit, soi-disant tout naturel, des Etats-Unis de mener des «guerres sur demande» [«Wars on Demand»], en violation de la charte des Nations Unies, il y a une longue chaîne d’exemples prouvant que les Etats-Unis se sont arrogés le droit de se placer au dessus du droit international. Alors qu’il est scrupuleusement observable que nous autres Européens respectons les sévères prescriptions de capital propres aux entreprises et aux instituts financiers (Bâle-II et prochainement Bâle-III) – les Etats-Unis, eux, les prennent à la légère. En matière de politique financière on ne découvre aucune de ses cartes et on ridiculise autrui. Quant à la Cour pénale internationale de La Haye, les Etats-Unis ont imposé leur système juridique afin de tenir l’Europe en laisse. Mais pour eux-mêmes, ils s’attribuent le droit d’attaquer d’autres pays si jamais ceux-ci se permettaient de faire comparaître des soldats américains devant les tribunaux pour crimes de guerre. On en aura pris connaissance, et pas seulement aux Pays-Bas.


Selon les révélations de Snowden concernant Prism, c’est la gigantesque industrie américaine active dans le domaine des données électroniques qui sert de véhicule pour imposer cette «souveraineté limitée». La porte d’entrée pour l’érosion du système juridique européen dans le domaine des droits civiques et des libertés individuelles se trouve en Irlande, qui est, à part cela, un pays tout à fait sympathique. L’Irlande laisse agir librement les multinationales spécialisées dans l’électronique – et voilà que nos droits et l’ordre juridique les protégeant, se volatilisent. C’est ainsi que la voie est toute grande ouverte aux immenses entreprises américaines d’avocats et qu’il ne reste aux Européens, de leur ordre juridique, pas même ce que les Indiens, dans l’empire britannique, pouvaient considérer comme leur propre droit [«home rule»]. Voilà les conditions dans lesquelles l’Europe aborde les négociations pour l’Accord de libre-échange transatlantique, qui se sera transformé en un Accord colonial transatlantique avant même que les négociations aient débutées.


A Washington, on avait – déjà du temps du président Clinton, lors de la mise en place des fondements du nouvel ordre mondial américain et du déclenchement de guerres, l’une après l’autre – réfléchi au rôle de l’économie américaine dans le monde. Les secteurs industriels dans lesquels les entreprises américaines devaient être prépondérantes furent définis. On peut en voir les résultats aujourd’hui et tirer son chapeau à ces planificateurs. Ils sont allés loin! L’accord de libre-échange a-t-il pour but de continuer à développer cette position? Les industries européennes doivent-elles subir le même sort que celui imposé par les multinationales de la communication électronique? Ne parlera-t-on plus qu’américain? Comment le gouvernement européen moyen, comment la Commission européenne, conçoivent-ils les négociations avec les Etats-Unis, alors que les positions européennes seront connues à la NSA à Fort Meade dans le Maryland avant même que les textes aient été terminés dans leurs ordinateurs portables? Lorsqu’on connaît le «Situation Room» de Fort Meade, on sait une chose: à Berlin et à Bruxelles on ne traverse pas la route lorsque le feu est au rouge sans que le visage du malfaiteur apparaisse sur les écrans du «Situation Room».    •

Première parution in: Compact 08/2013 (www.compact-magazin.com)

(Traduction Horizons et débats)

* Willy Wimmer, né en 1943, adhéra à la CDU en 1958 et fut député au Bundestag allemand de 1976 à 2009. De 1988 à 1992, il fut en tant que secrétaire d’Etat à la défense membre du gouvernement fédéral.

mardi, 27 août 2013

La Réserve Fédérale des Etats-Unis empêche l’Allemagne de rapatrier son or

La Réserve Fédérale des Etats-Unis empêche l’Allemagne de rapatrier son or

Ex: Telesur

Les Etats-Unis refusent de rendre l’or que l’Allemagne a mis à l’abri dans la Réserve Fédérale des USA et a, par ailleurs, empêché les représentants allemands de visiter le coffre de la Banque Centrale de ce pays pour vérifier l’état des tonnes d’or entreposées.

 

 

La méfiance par rapport au dollar pourrait s’intensifier après que la Bundesbank allemande ait demandé le rapatriement de son or entreposé dans la Réserve Fédérale des États-Unis, mais que Washington ait refusé de le faire avant 2020.

L’agence d’information russe, RT, a publié que les représentants allemands se sont vus refuser le permis de visiter le coffre de la Banque Centrale des États-Unis.

« L’Allemagne, qui y a entreposé près de la moitié de ses réserves en or, a de bonnes raisons de s’inquiéter. En général, les institutions financières des USA sont connues pour vendre ce qui n’existe pas réellement », écrit RT sur la publication de son portail Web.

Ils citent l’exemple de 2012, lorsque la banque Goldman Sachs vendait des certificats d’or en assurant qu’ils étaient garantis par l’or authentique de ses coffres. Cependant, comme cela s’est su par après, il n’y avait pas d’or dans ces coffres, et la banque travaillait sur base d’un système de réserve fractionnaire, en supposant que peu de dépositaires exigeraient de récupérer leur or.

Le fondateur et président de l’Association Allemande de Métaux Précieux, Peter Boehringer, considère que ce refus des États-Unis est un mauvais signe.

« Nous avons exercé beaucoup de pression sur la Bundesbank, nous lui avons envoyé énormément de questions, ainsi que d’autres entités. Nous voulons savoir pourquoi elle n’agit pas en tant qu’audit approprié, pourquoi ils ne font pas pression sur la banque centrale de son partenaire, tout particulièrement sur la Réserve Fédérale, pour qu’elle soit un audit adéquat. Pourquoi n’est-il pas possible de rapatrier cet or ? Il y a donc énormément de questions sans réponses », dit-il.

« Les USA et la Réserve Fédérale financent actuellement entre 60 et 80% de la dette fédérale récemment publiée, les bons du Trésor. Et son achat libre est une mauvaise nouvelle pour la dette des USA. Cela met en évidence que quelque chose va mal pour la qualité du dollar des États-Unis comme monnaie de réserve. La Chine et l’Inde vont probablement consommer 2.300 tonnes d’or conjointement cette année, ce qui équivaut presque à 100% de la production mondiale », explique-t’il.

La Réserve Fédérale des États-Unis est une des organisations les plus secrètes au monde. Depuis bien des années, elle entrepose de grandes quantités d’or de différents pays. Si auparavant elle était considérée comme l’endroit le plus sûr pour les réserves de beaucoup de pays, maintenant la situation a changé, puisque l’or qui y est entreposé s’épuise du fait de sa vente, son cautionnement ou son utilisation comme garantie financière.

En janvier de cette année, la Bundesbank allemande a informé de sa décision de rapatrier 674 tonnes des réserves officielles d’or déposées à l’étranger d’ici 2020.

Jusqu’au 31 décembre 2012, la banque allemande conservait 31% de son or sur le sol allemand. Avec cette mesure, ils estiment que cette quantité s’élève à 50% avant le 31 décembre 2020.

« Les réserves d’or d’une banque centrale créent de la confiance », indique l’entité financière dans un communiqué qui assure que cette mesure augmentera la confiance en sa propre économie.

L’Allemagne possède la seconde plus grande réserve d’or au monde ; 3.396 tonnes. Au cours des prochaines huit années, 674 tonnes vont être rapatriées depuis New-York et Paris, avec pour objectif que 50% de cet or soit entreposé sur le sol allemand. 13% des réserves d’or allemandes sont entreposée à Londres et y resteront entreposées. Les réserves d’or déposées à New-York devraient passer de 45% à 37%. Les 374 tonnes actuellement entreposées à la Banque de France à Paris retourneront sur le sol allemand.

Source : Telesur

Traduit par SanFelice pour Investig'Action

lundi, 26 août 2013

EUROPA Y ESTADOS UNIDOS UNA ENEMISTAD CRECIENTE

Enrique RAVELLO:
 
EUROPA Y ESTADOS UNIDOS UNA ENEMISTAD CRECIENTE
 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/
 
 
El escándalo del espionaje de la inteligencia norteamericana a los países europeos considerados como “aliados”, ha sacado a la luz una realidad incómoda para el pensamiento oficial, pero que ya no puede ser ocultada por más tiempo: el conflicto creciente entre los Estados Unidos y Europa occidental.
El fin de la Segunda Guerra Mundial, la situación desoladora en la que quedó Europa y la acción del Plan Marshall, una ayuda económica norteamericana para activar la economía de Europa occidental, en gran parte destruida por sus brutales bombardeos durante el conflicto bélico, pusieron  a los países de nuestro continente bajo el paraguas de Estados Unidos.  Un paraguas que se presentaba como el “protector” de nuestra seguridad y nuestra economía, argumento tan absurdo como era pretender que el comunismo soviético era el “protector” y el garante económico de la otra media Europa que vivía bajo su yugo, rusos incluidos.
 
La caída del Muro, el fin del comunismo y la creación de un espacio económico europeo más amplio –que incluía ahora a toda la Europa central y del este- provoco un progresivo alejamiento entre Europa y los  Estados Unidos, cuyos intereses son cada vez más opuestos hasta llegar a lo antagónico.

Económicamente: la creación de un mercado interior europeo significó que la UE se convirtiera en la primera potencia económica mundial. El euro se convertía en la moneda de pago en las grandes transacciones internacionales de compra de petróleo, lo que fue otro de los motivos de la guerra  de Irak.  Estas circunstancias hicieron que Estados Unidos pasasen a considerar de sumiso aliado al rival económico y comercial más peligroso,  inquietándose por  la fuerza de del euro y su papel de moneda franca internacional. El euro tendrá sus defectos, pero entre sus virtudes está la de ser una moneda capaz de hacer frente a la hegemonía de la divisa americana por encima del yen y del chuan; de ahí que sea lógico pensar en el apoyo de EEUU a cualquier acción en contra de la moneda comunitaria.
 
Demográficamente: Decía Guillaume Faye “Desde hace tiempo la estrategia americana ha sido la de evacuar a los europeos de Asia y África para ocupar su lugar y la de animar la creación de un caledoscopio étnico afro-asiático en Europa (…). La Colonización demográfica de Europa por parte del Tercer Mundo sirve a los intereses económicos americanos”. Esta ha sido la realidad del último medio siglo mientras que los Estados Unidos favorecían la “descolonización” europea del Tercer Mundo para transformarla  en su “neocolonialismo multinacional y financiero”, Washington ha promovido con todos sus resortes la llegada masiva de poblaciones del tercer mundo a Europa con el fin de colapsar nuestras economías y nuestros estados sociales del bienestar.
 
Militarmente: La OTAN fue creada con el pretexto de defender a Europa occidental de un posible ataque del Pacto de Varsovia (la alianza militar del Bloque del Este). Llama la atención que una vez disuelto el Pacto de Varsovia, la OTAN sigua existiendo, lo que nos permite deducir que ése no era su real propósito. Pura lógica.  En realidad se trata pura y simplemente del ejército de ocupación de Estados Unidos, al que obedecen sumisamente los gobiernos europeos atlantistas. Es una cuestión primaria darse cuenta de que mientras Estados Unidos tenga desplegadas sus tripas en Europa, ésta será su colonia militar y por lo tanto política. Hay que recordar a dos político europeos, dignos de tal nombre y con visión continental de futuro, Helmut Kolh y François Mitterrand, ambos coincidieron al frente de sus respectivos estados, fue entonces cuando Francia y Alemania escenificaron su definitiva reconciliación –tan vital para todos los europeos-y cuando se creó el Eurocuerpo, embrión de un futuro ejército europeo, que nadie –después de ellos dos- se ha atrevido a impulsar.
 
Geopolíticamente: En su estrategia de alianzas con el islamismo wahabita de obediencia saudí y qatarí, Estados Unidos ha apoyado y financiado todas las operaciones bélicas del mundo islámico contra Europa y su estabilidad. Así Washington apoyó al integrismo checheno y potenció la creación de un cinturón islamista contra Moscú en la zona del Cáucaso central. Apoya a Marruecos, del que es aliado preferencia en la frontera sur de Europa con sus constantes amenazas hacia las ciudades españolas de Ceuta y Melilla. Y fueron ellos los posibilitaron la creación  de dos Estados musulmanes en los Balcanes: Bosnia y el narco-estado de Kovoso.
 
Del mismo modo es la inteligencia y la diplomacia americana la que  apoya la idea de la integración de Turquía - tradicional aliado de Washington- en la Unión Europea.
Los intereses de Estados Unidos en Oriente Medio y Norte de África en materia energética: gaseoducto Nabucco frente a South Stream, primacía del petróleo saudí  y qatarí sobre el de otros orígenes; y políticos: sumisa defensa a ultranza de los intereses del Estado de Israel, no coinciden con los europeos que deben buscar también en estas cuestiones una sinergia con Rusia y con países petrolíferos ajenos a las monarquías wahabitas del Golfo y abogar por una situación de equilibrio y pacificación que dé una salida estable y justa al conflicto palestino-israelí.
 
Culturalmente: la “americanización” de la cultura europea, es decir la asunción de una cultura mundialista de matriz americano-californiana, es a la vez un proceso de desculturización europea y una ausencia de resistencia por nuestra parte a la defensa de los valores propios. Los pueblos europeos deben apelar a la auto-afirmación cultural, a la recuperación de nuestros rasgos identitarios, y a hacer frente a los que nos vienen impuestos por los medios de comunicación americanoformos y culturalmente alienantes.
En definitiva, Europa está cada vez más lejos de Estados Unidos, mientras que se inician los esfuerzos para sincronizar la Europa occidental, fundamentada en el eje París-Berlín, con la Europa oriental que hoy tiene como capitales Belgrado, y por supuesto Moscú. Esta alianza, que no es sólo estratégica sino que también es de civilización, es el mayor temor de los Estados Unidos, que vería peligrar sus delirios de dominio universal conocido como Nuevo Orden Mundial.  Como dijo Mihail Gorbachov cuando habló de una alianza entre la Europa peninsular y Rusia, se trata de “construir nuestra Casa Común”, desde  Galway a Vladivostok.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya (PxC)

 

Isolationnisme par dissolution, au soleil de la NSA

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Isolationnisme par dissolution, au soleil de la NSA

Ex: http://www.dedefensa.org

Il n’y a rien que l’establishment américaniste ne craigne et ne dénonce plus que l’isolationnisme. Les administrations successives depuis la fin de la guerre froide ont diabolisé avec véhémence cette tendance alors qu’une politique hyper-interventionniste s’est développée, comme on le sait, et particulièrement depuis l’attaque du 11 septembre 2001. Le poaradoxe de cette évolution par rapport aux craintes d’isolationnisme est que cette politique hyper-interventionniste ajoutée aux diverses crises en cours aux USA ont conduit à la pire des crises, qui est la paralysie du pouvoir, et à une situation qui commence à ressembler à une sorte d’“isolationnisme” par défaut. La crise égyptienne a mis cette situation en évidence, aussi bien par la confusion de la politique US qui se complaît dans une absence complète de décision entraînant une perte à mesure d’influence, voire même de présence dans cette crise majeure du Moyen-Orient (voir le 21 août 2013).

Cette crise du pouvoir à Washington se ressent même dans les groupes de pression les plus actifs, et notamment chez les fameux neocons. On retrouve chez eux, mais d’une façon aggravée et dans l’occurrence beaucoup plus importante de la crise égyptienne, la division qu’on avait observée lors de la crise libyenne (voir notamment le 29 mars 2011). Cette fois, ce sont deux dirigeants ou inspirateurs majeurs du mouvement qui s’opposent sur la question égyptienne, avec la fracture que cela entraîne à la fois dans le mouvement et pour son influence : William Kristol et Robert Kagan. Jim Lobe a publié un nouvelle à ce propos le 20 août 2013.

«... Bill Kristol, in a Sunday appearance on ABC’s “This Week With George Stephanopolous”, crystallized (shall we say) the internal split among neoconservatives over how to react to the military coup and subsequent repression against the Muslim Brotherhood in Egypt. Breaking with his fellow-neoconservative princeling, Robert Kagan (with whom he co-founded the Project for the New American Century (PNAC) and its successor, the Foreign Policy Initiative (FPI), Kristol came out against cutting military aid to Egypt... [...]

»It’s a remarkable moment when the two arguably most influential neocons of their generation disagree so clearly about something as fundamental to US Middle East policy, Israel and democracy promotion. They not only co-founded PNAC and the FPI; in 1996, they also co-authored “Toward a Neo-Reaganite Foreign Policy” in Foreign Affairs, which among other things, advocated “benevolent global hegemony” as the role that Washington should play in the post-Cold War era. But they now appear to have a fundamental disagreement about how that benevolence should be exercised in a strategically significant nation which is also important to Israel’s security.

»Of course, this disagreement highlights once again the fact that democracy promotion is not a core principle of neoconservatism. It also suggests that the movement itself is becoming increasingly incoherent from an ideological point of view. Granted, Kagan considers himself a strategic thinker on the order of a Kissinger or Brzezinski, while Kristol is much more caught up in day-to-day Republican politics and consistently appears to align his views on the Middle East with those of the Republican Jewish Coalition and the Likud-led Israeli Government. But what is especially interesting at this moment is the fact that Sens. John McCain and Lindsay Graham — both leaders of what could be called the neoconservative faction of the Republican Party — are moving into Kagan’s camp.»

Cette division dans le groupe le plus actif et le plus extrémiste pour soutenir l’interventionnisme extérieur conforte la thèse d’un “isolationnisme par défaut” en réduisant d’autant les pressions sur l’administration Obama, justement parce que les neocons ne savent plus que recommander comme type d’action du fait de leur division, eux-mêmes victimes de la même paralysie que celle qui touche l’administration Obama. La situation n’est pas meilleure dans le parti républicain, force habituelle poussant à l’hyper-interventionnisme mais elle aussi divisée ou incertaine sur la politique à suivre. On a déjà souligné le paradoxe d’un McCain, qui, après avoir hésité, s’est prononcé pour la suppression de l’aide de à l’Égypte, se retrouvant ainsi sur la même ligne que son ennemi juré Rand Paul, qui s’affiche clairement de tendance neo-isolationniste et veut la fin de l’aide à l’Égypte selon cette logique. McCain est dans un état proche de la sénilité et il est plus que jamais l’inspirateur de la politique extérieure prônée par le parti républicain. Les quelques appréciations concernant l’état du pouvoir washingtonien de “Spengler”, de ATimes.com, déjà cité le même 21 août 2013, valent d’être reproduites ; elles sont très incisives et très justes à la fois... (Notamment cette très juste remarque que la catastrophique politique égyptienne des USA n’est pas le résultat de l’aveuglement mais de l’impuissance du pouvoir ; notamment cette très juste conclusion que le parti républicain est terrorisé par les néo-isolationnistes type-Rand Paul alors que, finalement, McCain se retrouve sur la même ligne que Rand Paul...)

«America's whimsical attitude towards Egypt is not a blunder but rather a catastrophic institutional failure. President Obama has surrounded himself with a camarilla, with Susan Rice as National Security Advisor, flanked by Valerie Jarrett, the Iranian-born public housing millionaire. Compared to Obama's team, Zbigniew Brzezinski was an intellectual colossus at Jimmy Carter's NSC. These are amateurs, and it is anyone's guess what they will do from one day to the next.

»By default, Republican policy is defined by Senator John McCain, whom the head of Egypt's ruling National Salvation Party dismissed as a “senile old man” after the senator's last visit to Cairo. [...] It doesn't matter what the Republican experts think. Few elected Republicans will challenge McCain, because the voters are sick of hearing about Egypt and don't trust Republicans after the debacles in Iraq and Afghanistan.

»Neither party has an institutional capacity for intelligent deliberation about American interests. Among the veterans of the Reagan and Bush administrations, there are many who understand clearly what is afoot in the world, but the Republican Party is incapable of acting on their advice. That is why the institutional failure is so profound. Republican legislators live in terror of a primary challenge from isolationists like Senator Rand Paul (R-KY), and will defer to the Quixotesque McCain.»

Cette situation est l’objet de critiques à l’intérieur même des bureaucraties de sécurité nationale, notamment du département d’État, notamment de fonctionnaires marquées par leur engagement interventionniste mais aussi par leur position pro-israélienne. C’est ce que détaille un article de Gayle Tzemach Lemmon, senior fellow au Council Foreign Relations, et donc marquant une position approuvée par le puissant CFR. (L’article, sur DefenseOne.com, le 21 août 2013.) Curieusement, l’article ne vaut guère que par l’idée qu’il exprime dans son titre, qui est celle de l’isolationnisme («Whispers in the Ranks that Iraq Has Turned Obama Isolationist to a Fault»). L'analyse, qui porte sur la Syrie, développe des arguments oiseux dans la mesure où les critiques, comme l’ultra-pro-israélien Dennis Ross, voire comme le CFR lui-même, ont eu la même attitude erratique sur la Syrie que celle qu'ils dénoncent dans la politique de l’administration Obama ; la politique de “prudence” US en Syrie est beaucoup plus défendable, du point de vue du système de l’américanisme, que la confusion extraordinaire de Washington dans la crise égyptienne, cette dernière crises avec des enjeux bien plus décisifs pour les USA. La référence à l’Irak (et l’Afghanistan) est également oiseuse («In a recent interview with National Public Radio, a Syrian rebel commander, formerly a Syrian Army colonel, said what many in Washington have whispered: It is “our bad luck” that Syria “has come after Afghanistan and after Iraq.”»). L’Irak (et l’Afghanistan) ne sont pas une cause de l’actuelle paralysie, mais une étape dans la dégradation du pouvoir menant à l’actuelle situation catastrophique du pouvoir washingtonien. Le résultat tel qu’il est présenté est aussi bien catastrophique : cet “isolationnisme par défaut”, qui est certainement une perspective proche de la réalité, n’a aucune des vertus de l’isolationnisme puisqu’il se fait alors que l’“Empire” est engagé partout, désormais sans effets bénéfiques, et qu’il perd son sang (son fric, ses budgets pentagonesques, etc.) dans cet étalage de puissance impuissante...

Cela (“l’actuelle situation catastrophique du pouvoir washingtonien”) étant fixé, nous passons à ce qui semblerait être un tout autre domaine ; pourtant, qui figure dans notre volonté de l'intégrer dans notre analyse comme un prolongement du précédent, et qui pourrait et même devrait être considéré en fait comme une cause fondamentale de l’accélération du précédent. Il s’agit de la grande autre crise de l’été, la crise Snowden/NSA. Un article de Dan Roberts, dans le Guardian de ce 22 août 2013, développe un sentiment profond d’amertume du fait de l’absence de débat, sinon même d’information à la lumière de l’“incident d’Heathrow” (le cas David Miranda, voir le 20 août 2013), de la part de la presse britannique, dans cette crise Snowden/NSA qui est aussi une “crise GCHQ” (“partner” à temps complet et britannique de la NSA) impliquant le Royaume-Uni. Dan Roberts a son explication, qui concerne la différence de mentalité et de goût du débat politique entre les USA, – dont la vertu démocratique reste ainsi sauvegardée, – et le Royaume-Uni. Voici quelques citations de l’article de Roberts, qui relève par ailleurs la stricte vérité quant à l’étonnante faiblesse, sinon quasi-absence, de réactions de la presse britannique essentiellement à l’incident qui est survenu au Guardian de devoir détruire des disques durs du fonds Snowden sous la pression des autorités, – cette violation de la liberté de la presse qui aurait dû conduire à une réaction de solidarité...

«From the moment the first story revealing sweeping surveillance of domestic phone records by the National Security Agency appeared in early June, the Guardian ignited a storm of public and political debate in the US that has been noticeably absent in the UK response to similar revelations about GCHQ spying. Within hours, former vice-president Al Gore declared this "secret blanket surveillance [was] obscenely outrageous", setting the tone for weeks of mounting criticism from both left and right and a series of follow-up investigations that have forced the administration to consider major reforms. [...]

»As saturation media coverage across US television networks, newspapers and websites dominated the news agenda through June and July, the White House was forced to modify its defence of the programmes and Congress prepared to act. On 24 July, more than 200 Congressmen voted in favour of legislation to ban the bulk collection of US telephone records, a narrowly-defeated bill that shocked defenders of the NSA and united libertarians on the right with liberals on the left. Michigan Republican Justin Amash, said he introduced his amendment to the annual Defence Department appropriations bill to "defend the fourth amendment, to defend the privacy of each and every American". A further 11 legislative attempts at reform and improved oversight are expected to dominate Capitol Hill when lawmakers return in September, with some sort of united response seen as inevitable. [...]

»[...I]n contrast to US politicians and officials, there has been very little official acknowledgement that there is a public interest in holding a debate, and much less any sign that something might need to change as a result. Instead home secretary Theresa May has sought to justify the use of draconian laws to detain David Miranda for assisting Guardian journalists in reporting the story by claiming he was carrying “stolen information that could help terrorists”. Former foreign secretary Malcolm Rifkind made similar claims that the Guardian had been “helping terrorists” when defending a decision to force the newspaper to destroy certain computers containing Snowden's leaks. The decision was backed by a former civil libertarian deputy prime minister Nick Clegg. [...]

»A so-called D notice was even issued by authorities in London to deter reporting of the original leaks on Fleet Street — something hard to imagine in a US media and political community that has been consumed by the story for three months. In Germany, there was initially more reporting of Miranda's detention at Heathrow and news of Guardian computers being destroyed than where they happened in London. On Tuesday morning it made the lead story on Spiegel, Zeit, Sueddeutsche, Frankfurter Allgemeine websites before anything had appeared on the Telegraph, Times, Mail or BBC websites. A columnist for Speigel suggested it caused less soul-searching at home than in the US or Germany because “Britons blindly and uncritically trust their secret service”»

En dépit de l’apparente différence de champ de réflexion et d’action entre ces deux événements, la politique US dans la crise égyptienne et la crise Snowden/NSA – l’“isolationnisme par défaut” de Washington et l’activisme échevelé autour de la question de la NSA respectivement, – nous allons au contraire établir un lien direct entre les deux événements. Certes, nous suggérions déjà cette idée dans notre texte du 21 août 2013 : «Quant au bloc BAO, finalement, tout s’explique dans le chef de sa paralysie, outre son état chronique qu'on observe : il se trouve plongé si profondément dans un débat sur l’état de lui-même, avec la crise Snowden/NSA, qu’il n’est pas loin d’être, d’une autre façon certes, dans une situation de confusion proche de la situation égyptienne. D’une certaine façon, il en est l’équivalent, encore une fois à sa manière, par rapport à la “décrépitude extraordinaire” de sa propre architecture.» (Et, certes, nous maintenons le cas du bloc BAO, et non pas seulement des USA comme l’article du Guardian le suggère : l’effet de la crise Snowden/USA sur la psychologie américaniste, et la crise qu’enfante cet effet, se répandent nécessairement à tout le bloc BAO ; quant à la “décrépitude extraordinaire”, on admet sans trop de difficultés que c’est celle du bloc dans son ensemble.)

Les spectres épuisent la psychologie

Bien entendu, en bon anglo-saxon qui n’oublie jamais ses dévotions à l’American Dream version-Fleet Street, Dan Roberts attribue in fine le débat extraordinaire que la crise Snowden/NSA a provoqué et ne cesse d’alimenter aux USA à la vertu propre à ce même American Dream : démocratie, transparence, Premier Amendement de la Constitution, We, The People et ainsi de suite. Cela, bien entendu, par contraste avec les aspects quasi-médiévaux dans l’obscurantisme de l’establishment britannique, qui ne peut être fustigé par les Anglo-Saxons que lorsqu’il permet de valoriser d’autant l’American Dream. L’air est connu, la chanson aussi.

Ce n’est pas du tout notre appréciation, même si nous acceptons l’idée que cette supposée “vertu” de l’American Dream a son utilité, mais comme moyen et comme outil de circonstance offerts par le conformisme américaniste, nullement comme fin. Le fond du débat extraordinaire qu’a ouvert la crise Snowden/NSA, c’est la réalisation extrêmement concrète, extrêmement réaliste, de ce qu’est exactement la NSA (et, plus, par extension, on le verra plus loin en retrouvant la crise égyptienne). Nous avons souvent épilogué là-dessus et ne manquons jamais d’y revenir, en faisant de la NSA (et du reste) cette entité qui n’est pas loin d’être une égrégore, qui est hors de tout contrôle humain, et dont on découvre qu’elle est sur une pente à la fois catastrophique et eschatologique qui met en cause le Système lui-même, ou bien qui fait douter inconsciemment du Système lui-même. Cette prise de conscience, c’est l’important, touche d’abord l’establishment lui-même, cet outil du Système, comme on le voit par la vigueur du débat qui est le fait de cet establishment et nullement du public, de la question des 99% contre les 1% à l’occurrence du vote de la Chambre. L’idée de cette dangerosité ultime de l’évolution de ce qui est le produit du Système (la NSA et le reste), de sa perversité qui le fait évoluer entre surpuissance et autodestruction hors de tout contrôle possible, se répand et est exprimée sans ambages. On peut le lire, par exemple, dans le chef de Simon Jenkins qui, s’il a une plume parfois alerte et audacieuse, n’en est pas moins un commentateur-Système au sein de la presse-Système. (Le 21 août 2013, dans le Guardian.)

«Last week in Washington, Congressional investigators discovered that the America's foreign intelligence surveillance court, a body set up specifically to oversee the NSA, had itself been defied by the agency “thousands of times”. It was victim to "a culture of misinformation" as orders to destroy intercepts, emails and files were simply disregarded; an intelligence community that seems neither intelligent nor a community commanding a global empire that could suborn the world's largest corporations, draw up targets for drone assassination, blackmail US Muslims into becoming spies and haul passengers off planes.

»Yet like all empires, this one has bred its own antibodies. The American (or Anglo-American?) surveillance industry has grown so big by exploiting laws to combat terrorism that it is as impossible to manage internally as it is to control externally. It cannot sustain its own security. Some two million people were reported to have had access to the WikiLeaks material disseminated by Bradley Manning from his Baghdad cell. Snowden himself was a mere employee of a subcontractor to the NSA, yet had full access to its data. The thousands, millions, billions of messages now being devoured daily by US data storage centres may be beyond the dreams of Space Odyssey's HAL 9000...»

Notre appréciation et notre hypothèse sont que la puissance du débat est telle aux USA, et le bouleversement qu’il implique par conséquent, que l'un et l'autre affectent profondément les psychologies et donnent ainsi aux jugements une aire nouvelle où se former. (Cette sorte de démarche privilégiant l'importance de la psychologie n’est certes pas conforme aux capacités planificatrices et rationnelles que certains prêtent au Système, mais elle permet d’éviter le piège de la naïveté de croire que cet artefact de surpuissance puisse accorder quelque attention que ce soit aux vertus subtiles de la raison et de l’organisation théorique des événements.) Dans cette circonstance, le cas de la NSA n’est plus exceptionnel, il devient exemplaire. Il devient le cas beaucoup plus général de la communauté de sécurité nationale ou de la communauté sécuritaire, du complexe militaro-industriel, du National Security State ou du Global Surveillance/Security System, c’est-à-dire de tout ce qui fait la substance même à la fois du Système, du système de l’américanisme, et de tout ce qui en découle. Le débat met en avant des spectres aussi terrifiants que celui de la destruction de la NSA, avec des effets irréparables sur le complexe-militaro-industriel, ou bien au contraire, et ceci et cela dans une même appréhension, dans un même jugement, le spectre de la destruction du système de l’américanisme par le Système, ou de la destruction des deux par les monstres qu’ils ont enfantés.

Tout cela, perçu par une psychologie déjà épuisée par une continuité crisique sans précédent, de thème en thème avec aucun qui ne soit résolu, au moins depuis 2008, et notamment avec la crise centrale du pouvoir washingtonien, tout cela qui fait craindre désormais une issue fatale épuise encore plus cette psychologie déjà épuisée. L’effet se fait alors sentir sur les politiques, et notamment, pour ce qui nous intéresse, sur la politique égyptienne des USA (du bloc BAO), qui représente si parfaitement la complexités, les contradictions, la production systématique d’effets antagonistes, de tout ce qui a été conduit depuis des années dans cette région, alors que l’enjeu égyptien est d’une si considérable importance d’un point de vue US (bien plus que l‘enjeu syrien, répétons-le). Le désordre engendré par la politique qui se prétendait maîtresse du désordre qu’elle provoquait et continue à provoquer, jusqu’à affirmer qu’il s’agissait d’une stratégie dissimulée pleine de génie (“le désordre créateur”), finit par toucher la substance de la politique elle-même et la psychologie de ceux qui osent à peine prétendre encore la conduire, – le désordre paralysant de la politique, et l’épuisement de la psychologie par le désordre paralysant de la politique. On comprend que la crise Snowden/NSA telle qu’on l’a décrite vienne là-dessus comme le coup de grâce.

Cette perception d’une psychologie épuisée face à des événements qu’on ne comprend plus, face aux outils de la surpuissance qu’on ne contrôle plus et qui semblent vivre de leur propre vie en menaçant de devenir autodestruction pure, cette perception conduit directement à la paralysie des volontés, à l’atonie des décisions. Le substitut se trouve dans le discours verbeux d’un vieillard en visite au Caire ou dans l’enquête sans fin menée autour du concept de “coup”, dans une réflexion du type “to be or not to be a coup”. L’attitude d’un Obama, celle d’un McCain, le désarroi des neocons, le désordre complet des classements selon les circonstances (McCain au côté d’un Rand Paul, en néo-isolationniste de circonstance !), conduisent à des extensions de non-politiques paralysées productrices de situations qui ne peuvent être décrites que comme des anathèmes pour le Système, – l’isolationnisme par défaut, dans ce cas... Désormais, tout est dans tout et inversement comme diraient les Dupond-Dupont (bonne orthographe), ce qui facilite l’évaluation de la situation ; aucune crise n’échappe aux effets de chaque autre crise, et ainsi s’avance majestueusement la structuration décisive de la crise d’effondrement du Système.

 

dimanche, 25 août 2013

Le rêve arabe de l’Occident est parti en fumée...

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“M.”/” ’t Pallieterke”:

Le rêve arabe de l’Occident est parti en fumée...

L’Occident a fait un rêve: le monde arabe en 2013 allait devenir bon et gentil. En Egypte, Morsi, petit à petit, deviendrait un dirigeant compétent. En Syrie, le méchant Assad tomberait, à la suite de quoi, la bonne opposition aurait formé un gouvernement plus ou moins acceptable. En Libye aussi, un pouvoir relativement stable se serait installé. C’était un beau rêve...

La réalité sur le terrain est nettement moins rose. L’Egypte a attiré la une des médias au cours de ces dernières semaines, alors que la Syrie est toujours aux prises avec une guerre civile qui semble interminable. En Libye, la situation est toujours instable. La question arabe était prioritaire dans l’ordre du jour du récent sommet du G8 en Irlande du Nord. L’Egypte est toutefois le pays qui cause le plus de soucis, d’abord parce que le pays est vaste, fort peuplé et exerce un influence prépondérante dans la région. Alors, question: qui fait quoi?

Réticence américaine

Lors de son installation au poste de ministre des affaires étrangères aux Etats-Unis, John Kerry voulait damer le pion aux Européens, dépasser leurs ambitions. Il voulait même donner un souffle nouveau au processus de paix israélo-palestinien. A peine quelques mois plus tard, cette question israélo-palestinienne est passée à l’arrière-plan. Aujourd’hui, les dirigeants américains, bien que soutenus par le travail de nombreux universitaires, doivent constater que leur vieil allié égyptien est devenu un sérieux facteur de risque. Mais il y a une autre donnée dans le jeu, qui devrait susciter l’attention des Européens. Lorsque John Kerry renonce à rendre visite à quelques pays asiatiques pour se diriger immédiatement vers le Moyen-Orient, c’est un signal clair pour les pays frustrés d’Extrême-Orient. Un des principaux conseillers du “State Department” a relevé le fait récemment. Au moment où certains pays d’Extrême-Orient perçoivent de plus en plus clairement une menace chinoise, l’attention que portent les Américains au Moyen-Orient apparait comme “déplacée”. Toutes les régions du monde n’ont pas la même priorité pour les Etats-Unis. De plus en plus de voix s’y élèvent pour dire qu’il est temps que les Européens s’occupent un peu plus du Moyen-Orient.

C’est un fait: les événements du Moyen-Orient ont un plus grand impact sur la sécurité européenne que sur la sécurité américaine. Ce que l’Europe (du moins quelques pays européens) a fait jusqu’à présent témoigne surtout d’une absence de vision. L’Europe n’a pratiqué qu’une politique à court terme, partiellement dictée par l’émotion du moment. La Libye en est le meilleur exemple. Les Britanniques et les Français y ont déployé leur force aérienne mais l’opération n’a été possible que grâce aux missiles américains. De surcroît, les munitions se sont vite épuisées, si bien que l’on a dû, l’angoisse à la gorge, téléphoner à Washington... Récemment, les Britanniques ont considéré qu’il fallait impérativement entraîner 5000 nouveaux soldats et policiers en Libye. Ces effectifs semblent indispensables pour mater les milices rebelles. En parallèle, on a dû prévoir d’autres initiatives encore pour faire face à cette calamité que constituent les réfugiés libyens ou en provenance de la Libye qui, jadis, étaient retenus sur les côtes de l’Afrique du Nord suite à un compromis conclu avec Khadafi.

Et que faut-il penser des services de sécurité européens quand on constate le nombre de jeunes gars qui partent vers la Syrie... et reviennent tranquillement. Ils ne viennent pas seulement de Bruxelles, Anvers ou Vilvorde. Chaque pays européen a des volontaires sur le théâtre syrien. D’après une enquête récente, il y en aurait plus de 600. Qui plus est, un expert des Nations Unies a déclaré qu’un paradoxe s’ajoutait à cette situation: plus on parlait de ces volontaires, plus cela suscitait des vocations chez bon nombre de jeunes issus de l’immigration arabo-musulmane.

Une alternative européenne?

Un diplomate européen, à l’abri des micros et des caméras, a mis le doigt sur la plaie: “Ce qui s’est passé ces toutes dernières années dans plusieurs pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient a été interprété de manière beaucoup trop ‘idéologique’. On nous disait que c’était une révolution démocratique, une acceptation des libertés occidentales. On fermait ainsi les yeux face à certains faits”. Par exemple, on voulait “oublier” que s’il y avait des élections libres en Egypte, ce serait les fondamentalistes musulmans qui engrangeraient une bonne part des voix. L’Egypte compte bien davantage d’acteurs que les élites éclairées du Caire auxquelles se réfèrent sans cesse les journalistes occidentaux. Il suffit de prendre en considération la population moyenne, qui compte 40% d’analphabètes: elle ne partage évidemment pas les vues des Cairotes éclairés. Quant à ce que donneraient des élections en Syrie, on n’ose pas trop y penser...

L’Europe veut-elle et peut-elle arranger les bidons? D’aucuns estiment d’ores et déjà que l’attention portée au monde arabe est trop importante. La Lituanie, qui prendra bientôt la présidence de l’UE, a profité de l’occasion qui lui était donnée de s’exprimer pour souligner plutôt le danger que représente la Russie. Le message des Lituaniens était donc clair: il faut davantage s’occuper du danger russe. L’obsession des Français et des Britanniques à prendre parti pour les rebelles syriens est vue avec beaucoup de réserve par la plupart des autres pays européens. Ce bellicisme franco-britannique n’apporte aucune solution, au contraire, il crée de plus en plus d’instabilité. Dans les coulisses du monde des diplomates, on entend dire que, dans l’UE, se juxtaposent des “convictions parallèles”, et rarement une unité de vue, en ce qui concerne les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Entre ce qu’il faudrait faire et ce qu’il est possible de faire, il y a une césure considérable. Dans le passé, on a souvent pu constater la désunion des Européens en matière de politique extérieure. Cette désunion semble le plus grand obstacle à une présence européenne sérieuse dans ces régions du monde en ébullition.

“M.”/” ’t Pallieterke”, Anvers, 17 juillet 2013.

jeudi, 22 août 2013

U.S., Britain and New Big Game in Near East

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U.S., Britain and New Big Game in Near East

Interview with Jeffrey Steinberg

Ex: http://www.geopolitca.ru

1. Please give us a brief review of the contemporary situation in Egypt with respect to the recent government change and the recent riots, in Syria with respect to the ongoing civil war and insurgency, and in Turkey with respect to the recent socio-political crisis encountered by the Erdogan government.

The three situations must be treated as distinct but clearly all part of the same mosaic of change in the region.  Regarding Egypt, more and more evidence is coming out publicly, indicating that the Morsi government was more interested in consolidating absolute Muslim Brotherhood control over the state apparatus than in governing on behalf of the entire Egyptian people.  When somewhere between 10 and 22 million Egyptians turned out on the street on June 30 in a peaceful protest, demanding Morsi’s resignation, the Egyptian generals acted on that popular mandate.  This is an old story in Egypt.  The Army comes out of the Nasser tradition and sees itself as the guardians of the nation.  They had evidence that the Muslim Brotherhood was planning a purge of the top generals, arrests of opposition leaders and a move to consolidate the “Ikhwanization” of the country.  The interaction between the top leaders of the Muslim Brotherhood and the Army was intense prior to, during and after the ouster of Morsi.  This is an ongoing process.  Unless the Muslim Brotherhood decides to launch an all-out military campaign to take back power, they will be incorporated into the political process, including the upcoming elections.  Morsi and Khayrat al-Shatar, the power behind the scenes within the Muslim Brotherhood, made the mistake of presuming that the Obama Administration would assure that they remained in power by pressuring the Army to stay in the barracks, regardless of what happened on June 30.  Ultimately, the Muslim Brotherhood failed to live up to the mandate that they were given by the Egyptian people.  General Martin Dempsey, the wise Chairman of the U.S. Joint Chiefs of Staff recently observed that modern history has seen very few successful revolutions.  He noted that in almost every instance, except for the American Revolution, the first generation got it wrong, the next generation in power overcompensated and also got it wrong, and the third generation managed to get it mostly right.  We are at the very early stages of the Egyptian revolution.  Economic well-being for the vast majority of Egyptians is the ultimate test.  Egypt has water, which is the most precious commodity in the region, and has the capacity to grow vast amounts of food.  Development projects have been on the drawing board for a long time.  This will be the measure of success of the future governments.

The Syria crisis is a tragedy in almost every respect.  No one involved in the Syria events of the past two-and-a-half years is immune from some responsibility for the bloodshed and the near-total destruction of a nation.  A country that was once a model of communal integration (Sunni, Shiite, Alawite, Kurd, Druze, Christian) and was a birthplace of Christianity has been thoroughly Balkanized into warring factions.  Outside powers played the Syrian situation to their own interests and advantages.  President Obama, declared that President Bashar al-Assad had to go almost two years ago, before receiving any intelligence or military assessments of the situation there.  Saudi Arabia, Qatar and Turkey all jumped into the situation early on, promoting an armed Syrian opposition that was expected to oust President Assad in short order.  Now, Syria is the epicenter of a regional sectarian conflict between Sunni and Shiites/Alawites that has spread to Turkey, Iraq, Lebanon, Jordan.  The British have been promoting just such a sectarian “Hundred Years War” within the Muslim world as part of a classic Malthusian population reduction campaign.  Saudi hatred for the Syrian Alawites has been exploited by London, assuring that arms and cash have been flowing into the hands of a global Sunni jihadist apparatus.  Now, the Obama Administration is weighing in with covert support for a more “moderate” anti-Assad Free Syrian Army, centered in Jordan.  Weapons that were confiscated after the execution of Muammar Qaddafi in Libya in late 2011 have been smuggled into the hands of Syrian rebels, including the Al Qaeda-linked Al Nusra Front since April 2012.  The program has been coordinated out of the Obama White House and managed by the CIA.  President Obama has his own “Iran-Contra” scandal brewing and is attempting to cover up for crimes that have been ongoing for over a year and which could lead to his impeachment.  At one point, the danger of the Syrian crisis triggering a global war prompted US Secretary of State John Kerry and Russian Foreign Minister Sergei Lavrov to attempt to convene a Geneva II peace conference, as a way to avoid the situation slipping totally out of anyone’s control.  That Geneva II option remains the last best hope that further destruction of the entire region, and a possible trigger for general war can be prevented. 

There are some significant parallels between the Erdogan government in Turkey and the recently deposed Morsi Muslim Brotherhood government in Egypt.  Since coming into power, Prime Minister Erdogan had pursued a policy of economic and political cooperation with all of Turkey’s neighbors.  That policy served Turkey well for several years, building trade with Russia and Iran, settling Kurdish conflicts involving both Turkey and Syria, and building a strong economic bridge with the Kurdish Regional Government in Iraq, without damaging Ankara-Baghdad relations.  When the Syrian protests erupted in early 2011, President Obama urged Prime Minister Erdogan (one of the few foreign heads of state to have any kind of personal relationship with the US President) to “take the lead” in pressing for Assad’s rapid removal from power.  Erdogan presumed that Washington would make good on its demand for Assad’s removal from power.  Given the US role in the overthrow and execution of Qaddafi in Libya, and given the Obama Administration’s strong promotion of humanitarian interventionism and “R2P” (“Responsibility to Protect”), post-Westphalian dogmas permitting a full range of intervention into the internal affairs of formerly sovereign states, Erdogan was not totally foolish in his expectation that Washington would run a replay of Libya in the Eastern Mediterranean and Assad’s days were numbered.  That prospect never materialized, and as the result, the Turkish people are becoming disillusioned with the Erdogan AKP approach.  The Turkish Army, having been a target of Erdogan purges, is becoming restless.  The Turkey situation has become an important piece of the regional disintegration.  Economic and political agreements with Iran, Russia, Syria and even Iraq are now in doubt.  Turkey is facing a period of potential turmoil.  The European economic crisis, far from being solved, will add further fuel to the fire in Turkey.

2. What is nature of the Arab Spring, and how do you see the Arab Spring developing in the future?

There are two dimensions to the Arab Spring that are generally ignored.  First, a combination of economic depravations and political persecution created a “perfect storm” for popular dissatisfaction to spill over into mass action.  In Tunisia, as well as Egypt, a well-educated segment of youth revolted over the fact that they had no prospect for a future in their own country.  The initial impulse was that of a classic “mass strike” when a large percentage of the population concluded that they had nothing left to lose, and they seized upon a symbolic event and launched a public demand for change.  Second, once events on the ground reached a critical mass, external political forces intervened for self-serving reasons.  London wants a permanent war of “each against all” to reduce the population levels in the developing world.  Saudi Arabia and Qatar, two rival Wahhabi monarchies, began pouring money into contending factions of the Islamist opposition and the militaries.  The Obama Administration concluded that the Muslim Brotherhood were the safest representatives of “political Islam” and began backing them in both Egypt and Syria.  The fact that the United States has turned Qatar into a forward-based hub of Washington power projection in the region has, up until the recent change of power in Qatar, meant a combined Doha-Washington backing for the Muslim Brotherhood as the “pragmatic” Islamists.  There is a serious reassessment now underway in Washington.  The outside factors made it impossible for the internal dynamics of Egypt and Syria to come to an understanding about a way forward.  At no time was there adequate outside economic assistance to provide breathing room for a raw political process to evolve.  The standard IMF recipes for economic starvation and “shock therapy” privatization and de-subsidization made matters worse. 

3. What is the role of the Muslim Brotherhood in Syria and in Egypt?

Historically, the Muslim Brotherhood was a creation of the Sykes-Picot colonial process and of British intelligence.  The organization evolved, spread, spawned a far more virulent network of more radical jihadists including Al Qaeda.  A long exile in Saudi Arabia, following the Nasser crackdown against the Brotherhood beginning in the 1950s, spawned a new neo-Salafist phenomenon.  When Hafez Assad launched his own harsh crackdown against the Syrian Muslim Brothers in the early 1980s, that led to a second wave migration and exile in Saudi Arabia.  Under the influence of Dr. Bernard Lewis, a British intelligence “Arabist” who is also a leading Zionist, successive American administrations adopted the “Islamic Card” as a tool to bring down the Soviet Union.  The Afghan War of the 1980s saw British and American intelligence deepen the alliance with the Muslim Brothers.  This spawned Al Qaeda and a large number of groups that were foreign fighters brought to Afghanistan as “muhahideen” trained and armed to fight the “Godless” Soviet Red Army.  The Libyan Islamic Fighting Group (LIFG), an arm of Al Qaeda created by Afghanzi fighters who returned to Libya after that Soviet withdrawal from Afghanistan, is exemplary of the spreading neo-Salafist problem that emerged out of the “Bernard Lewis Plan” to play Islam against Communism.  When Communism collapsed in the early 1990s, the West in general and the United States in particular became the “New Satan” to be targeted.  The Obama Administration’s belief that the Muslim Brotherhood was potential allies led to a string of policy blunders and mishaps that are still playing out.  In recent weeks, Washington’s love affair with the Muslim Brotherhood has fractured.  The ouster of the Emir and prime minister of Qatar has weakened the financial support for the Muslim Brotherhood.  It is too early to say what the next phase of the process will look like, but the naïve presumptions about the Muslim Brotherhood are being severely challenged right now.

4. Is there a difference between the policy supported by General Dempsey and Defence Secretary Hagel on the one hand and the State Department and White House forces on the other? If yes, please explain these differences.

There are significant differences.  General Dempsey is a leading figure in a war-avoidance faction inside the governing institutions of the United States.  He has taken a courageous stand, opposing direct US military engagement in Syria.  He wants to bring home the American troops who have been engaged for over a decade in Afghanistan, and he wants to assure that there is never again a long war that drains the armed forces and the nation’s resources of the US.  He has the backing of Defense Secretary Hagel in this quest.  General Dempsey believes that it is a priority to deepen cooperation with Russia and China, the other two leading world military powers.  He judges all military options from a global overview.  The contrasting views inside the Obama Administration are centered at the White House with people like Dr. Susan Rice and the former Special Assistant to the President Samantha Power, now the President’s nominee to replace Rice at the UN.  They are extreme proponents of humanitarian interventionism.  In that respect the “liberal” humanitarian interventionists are soul mates of the neoconservatives of the Bush-Cheney era.  It is ironic but also not surprising that the leading war-avoidance forces in the United States are active duty and retired flag officers of the armed forces, who have lived through the hell of the post-911 long wars and want no more of it.  They are painfully aware that a conflict that pits the United States against Russia and/or China could lead to thermonuclear war and extinction of mankind.  They understand war as Dr. Rice and Samantha Power (and President Obama) do not.

5. What is the role of Israel and of the U.S. Israeli lobby in the contemporary upheaval in the Middle East and the Eastern Mediterranean in general? 

The Revisionist Zionist Movement, founded by Jabotinsky and now ruling Israel under Netanyahu, is a British colonial creation—part of the divide and conquer strategy that the British and French imposed on the Middle East from the end of World War I.  Israel and the Israeli Lobby, as such, are expendable pawns in the larger British game.  To the extent that Israel has any pretence of being a sovereign state, they have been pursuing a series of tragic self-destructive policies ever since the assassination of Prime Minister Yitzhak Rabin in 1995 after his historic Oslo Agreement with Yasser Arafat and the PLO.  Without a drastic change in policy, Israel is likely doomed.  The Israeli Lobby is a powerful force in Washington politics but is not all-powerful.  Right now, their focus is on Iran.  Their primary objective is to keep up pressure on President Obama to where he will eventually take military action for regime change in Iran.  That could be a trigger for all-out war, which is exactly what General Dempsey and the rest of the JCS want to avoid at all costs.  Israel was, ironically, sidelined as a minor player in the unfolding events in Egypt and Syria.  There is no good outcome of the Syrian mess from Israel’s standpoint.  They had a truce with the Assad governments in Syria and came close on several occasions to formalizing it in a Camp David-style treaty with Damascus.  Israel may appreciate the benefits of the Syrian Army being gutted, but they do not welcome a Jihadist state on their northern border.  The British will sell out Israel in a heart-beat to pursue their new game of permanent brutal sectarian war within Islam.

6. Which is the strategy of Netanyahu and the Zionist political forces in general in the fields of geopolitics and geoeconomics?

The Netanyahu Zionists want to maintain the status quo of gradual absorbtion of the entirety of the West Bank into a Jewish state.  They will exploit so-called peace negotiations with the Palestinians to stall, as new settlement expansion accelerates by the day.  As pawns of larger forces, including the British, they do not really have a strategic vision.  They have integrated their high-tech aerospace and electronics sector into the United States economy to such an extent that they are defacto the 51st state.  Most Israeli high-tech companies have their stock traded on the NASDAQ exchange in New York. A majority of Israeli Jews are so fed up with the madness dominating Israeli politics that they would prefer to live in the United States.

Interviewed by  Dr Nicolas Laos (member of the faculty of International Relations at the University of Indianapolis, Athens Campus (Greece) and a columnist of the Greek political daily newspaper "Ellada").

 

mercredi, 21 août 2013

La CIA le confirme: la chute d’Assad nuirait aux intérêts américains!

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La CIA le confirme: la chute d’Assad nuirait aux intérêts américains!

On le sait, à force d’avoir eu les oreilles bassinées par le flot de tirades médiatiques: Washington travaille depuis des années à la chute du Président syrien Bechar El-Assad. Pourtant la disparition de celui-ci n’irait pas dans le sens des intérêts américains, vient de déclarer Michael Morell (photo), un des directeurs de la CIA, dans un entretien accordé au “Wall Street Journal”. Morell: “Dans ce cas, la Syrie deviendrait un refuge pour terroristes de toutes sortes... Le risque est le suivant: le gouvernement syrien possède des armes chimiques et d’autres équipements de pointe et, s’il tombe, le pays deviendrait automatiquement un bouillon de culture pour le terrorisme (ndt: avec les armes chimiques et autres)”. Morell craint surtout un renforcement du réseau Al-Qaeda.

(note parue dans “zur Zeit”, Vienne, n°33-34/2013; http://www.zurzeit.at ).

lundi, 19 août 2013

Etonnantes révisions chez les grands stratégistes américains

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Robert STEUCKERS:

Etonnantes révisions chez les grands stratégistes américains

Quand Brzezinski et Luttwak révisent leurs propres doctrines!

Notes complémentaires à une conférence tenue à la tribune de l’ASIN (“Association pour une Suisse Indépendante et Neutre”), le 31 octobre 2012, à Genève, et à la tribune du “Cercle non-conforme”, le 14 novembre 2012, à Lille.

Le glissement le plus important dans la pensée stratégique et géopolitique s’est observé l’an dernier, en 2012, dans les travaux des plus grands stratégistes américains, Edward Luttwak et Zbignew Brzezinski. Nous pouvons parler d’un véritable “coup de théâtre” du printemps et de l’été 2012. “Zbig”, comme on le surnomme” à Washington, avait été un adversaire du statu quo, de la “coexistence pacifique” au temps de Nixon et de Kissinger (quand ce dernier avait adopté les règles de la diplomatie classique, selon Metternich, son modèle favori à l’époque). Brzezinski refusait toute forme de “coexistence pacifique”, qu’il dénonçait comme “coexistence passive”: à ses yeux, il fallait que Washington gagne activement la guerre (froide), tout en évitant la confrontation directe, ce que les armements nucléaires cumulés rendaient de toutes les façons impossible. La compilation de ses suggestions offensives a été consignée dans un volume, devenu bien vite un best-seller international et intitulé “The Grand Chessboard” (= “Le Grand échiquier”).

Toute la stratégie de Brzezinski a abouti à l’échec

Dans “The Grand Chessboard”, Brzezinski suggère de briser la puissance soviétique (russe) en soutenant systématiquement les dissidents musulmans et, surtout, dès l’entrée des troupes soviétiques à Kaboul, en armant les mudjahiddins afghans (pour “Zbig”, il s’agissait de “musulmans déboussolés”, bref d’“idiots utiles” pour les desseins de l’impérialisme américain), de manière à ce que ces combattants de la foi épuisent les ressources soviétiques par une guerre de partisans lente et coûteuse. L’objectif final, bien mis en évidence dans “The Grand Chessboard” était de contrôler la “Route de la Soie” (“Silk Road”), une route non plus caravanière mais jalonnée de “pipelines”, d’oléoducs et de gazoducs, entre l’Europe et la Chine. Pour y parvenir, il fallait également détacher l’Ukraine de la Russie et soutenir, dans un premier temps, à l’époque de Türgüt Özal en Turquie, le panturquisme, de façon à attirer dans un nouvel ensemble toutes les républiques ex-soviétiques à majorité musulmane, qui se seraient alors, spontanément croyait-on, tournées vers l’allié turc au sein de l’OTAN. Le soutien aux mudjahiddins (puis aux talibans) a créé l’imbroglio afghan, toujours irrésolu, puis de nouveaux problèmes avec le fidèle allié pakistanais, chargé d’armer et d’instruire les mudjahiddins et les talibans puis sommé de les laisser tomber en dépit de l’étroite imbrication entre le système militaire d’Islamabad et les réseaux islamo-terroristes en Afghanistan et au Cachemire. Quant à la “Route de la Soie”, elle est plutôt, au bout de trente ans d’efforts vains pour la contrôler, aux mains des puissances du “Groupe de Shanghaï”, car le Turkestan, pièce centrale du dispositif et vaste espace entre l’écoumène euro-russe et la Chine, n’a pas marché dans la combine. L’Ukraine, malgré la “révolution orange” de 2004-2005, n’a pas vraiment rompu avec la Russie, au contraire, les “orangistes” ukrainiens, favorables à une adhésion à l’OTAN n’ont plus du tout le vent en poupe et leur figure de proue, Ioulia Timochenko, est en prison pour corruption. Les tentatives d’Özal, pour réaliser une sorte d’union panturque ou pantouranienne, n’ont abouti à rien. Et, finalement, ce sont plutôt les ressources américaines qui s’épuisent dans une guerre longue, dont on n’entrevoit pas encore la fin. L’ennemi numéro un demeure la Russie, certes, mais les tentatives de l’éliminer définitivement ont constitué autant d’échecs.

Les déclarations de Luttwak à “La Stampa”

lutt2.jpgMême constat de révision déchirante chez Edward Luttwak, à qui l’on doit deux maîtres ouvrages, appelés à devenir des classiques de la littérature stratégique, l’un sur la “grande stratégie” de l’Empire romain, avec l’accent sur la maîtrise de la Pannonie (la plaine hongroise) et de la Dobroudja (l’embouchure du Danube), deux “trouées” permettant l’invasion de l’Europe par des peuples cavaliers venus de l’Est; l’autre sur la “grande stratégie” de l’Empire byzantin, dont la Turquie ottomane hérite de l’espace-noyau stratégique entre 1369 et 1453, en s’opposant tout à la fois à l’Europe (à l’héritage papal de l’Empire romain d’Occident) et à la Perse. Contrairement à l’Empire romain classique, avant la scission entre en Occident latinisé et un Orient hellénisé, l’Empire byzantin déploie une stratégie basée moins sur la force que sur la persuasion (diplomatique) et sur l’endiguement des adversaires (quitte à créer des querelles au sein de leurs états). Le 19 septembre 2012, Edward Luttwak déclare au journal italien “La Stampa” que le “printemps arabe” est un échec malgré l’appui des ONG occidentales, qu’il n’a pas abouti à l’établissement d’une démocratie réelle et solide, que les Frères musulmans donnent le ton en Tunisie et en Egypte (ce qui déplait tout à la fois aux Saoudiens et aux militaires égyptiens). Le seul succès de toute cette agitation, pour Luttwak, a été de neutraliser le Hamas. En Libye, la volonté occidentale de provoquer un changement brutal a débouché sur un chaos incontrôlable et le désir de s’emparer de la manne pétrolière libyenne est remis aux calendes grecques, tant pour les consortiums anglo-saxons que pour les Français de Total (qui avaient participé à la curée). La mort tragique de l’ambassadeur américain Stevens est la preuve la plus emblématique que les réseaux rebelles, hostiles à Khadafi, sont hétérogènes et non contrôlables, en tous cas, ne se montrent pas reconnaissants à l’égard des puissances occidentales qui les ont armés (à moins que ce soit le Qatar?). Autre exemple: un colonel rallié au nouveau régime, prétendument pro-occidental, a été abattu pour avoir servi Khadafi jadis, sans qu’on n’ait pu se saisir de ses assassins.

Pour Luttwak: une politique minimale

lutt1.jpgPour Luttwak, il aurait fallu préserver le statu quo politique dans le monde arabe. Si un régime arabe s’était montré hostile aux Etats-Unis, ajoute Luttwak, ou s’il avait accumulé des armes de destruction massive ou s’il avait représenté un danger quelconque, il aurait fallu le frapper durement puis se retirer immédiatement, comme cela avait été pratiqué en Libye en 1986. Les Etats-Unis n’auraient jamais dû s’incruster dans des “terrains minés” et auraient dû laisser “les peuples se débrouiller”. Pour Luttwak, Washington doit se retirer d’Afghanistan car, contrairement au projet initial de réaménagement de ce pays dans le sens des intérêts américains, les pétroliers texans ne peuvent y installer les oléoducs et gazoducs prévus et d’autres consortiums américains ne peuvent y exploiter les gisements de minerais! Seule la culture du pavot rapporte dans la région! Luttwak appelle le gouvernement Obama à ne pas intervenir en Syrie, ou, à la limite, de charger Turcs et Français de faire le travail. Dans la région, les puissances anglo-saxonnes doivent se limiter à tenir la Jordanie, vieil allié, pour protéger Israël de tout débordement. Les seuls objectifs valables de toute politique extérieure américaine sainement conçue devraient être 1) de se défendre et 2) d’assurer les approvisionnements énergétiques. 

Revenons aux révisions auxquelles procède Zbrignew Brzezinski: en février 2012, il présente à un public choisi de stratégistes et de décideurs son nouvel ouvrage, qui porte pour titre “Strategic Vision”. Dans la prestigieuse revue “Blätter für deutsche und internationale Politik” (juillet 2012 – à lire sur http://www.blaetter.de/archiv ), Hauke Ritz, dans son article intitulé “Warum der Westen Russland braucht”, résume clairement la position prise par Brzezinski dès la fin de l’hiver 2011-2012: “Si, dans son dernier et célèbre ouvrage “The Grand Chessboard”, il s’agissait encore, pour lui, d’obtenir le contrôle politique sur l’Asie Centrale, et s’il évoquait encore en 2008 l’idée d’une “seconde chance” pour bâtir un monde unipolaire (ndt: sous hégémonie américaine), aujourd’hui Brzezinski admet que les Etats-Unis ont partout perdu de la puissance et que le monde multipolaire est devenu une réalité. Fort de ce constat, il ébauche toute une série de nouvelles perspectives. La plus étonnante de celles-ci, c’est qu’il abandonne son hostilité radicale à l’endroit de la Russie, hostilité qui était présente de manière explicite ou implicite dans tous ses ouvrages antérieurs. Qui plus est, il affirme désormais que, pour la survie de l’Occident, il est impératif d’intégrer la Russie”.

Les éléments clefs de la nouvelle stratégie suggérée par Brzezinski

Brzezinski suggère une nouvelle stratégie puisque toutes celles qu’il a échafaudées jusqu’ici n’ont conduit qu’à des échecs. Les éléments clefs de cette nouvelle stratégie sont:

-          Elargir la notion d’Occident à la Russie: à la lecture de cette étonnante suggestion, on constatera que Brzezinski ne retient plus la distinction opérée par Samuel Huntington dans son fameux article de “Foreign Affairs” de 1993 (puis dans son célèbre livre “Le choc des civilisations”) entre une civilisation occidentale euro-américaine et catholico-protestante, d’une part, et une civilisation orthodoxe, d’autre part. Cette distinction est donc désormais caduque.

-          Il ne faudra pas, dans l’avenir, démoniser la Chine comme on a démonisé la Russie (ou le Japon ou l’Allemagne, ou l’Irak, l’Iran ou la Libye, etc.). Brzezinski reste logique avec lui-même. Il sait que la Chine était un allié tacite puis officiel des Etats-Unis depuis les affrontements sino-soviétiques de la fin des années 60 le long du fleuve Amour et depuis le coup diplomatique de Kissinger en 1972. La logique du “Grand Chessboard” était finalement de dominer l’espace de l’antique “Route de la Soie” pour relier l’Euramérique à la Chine par une chaîne de petits Etats faibles et contrôlables, incapables de reprendre le rôle de Gengis Khan, de Koubilaï Khan, de Tamerlan, du Tsar Alexandre II ou de Staline. Dans les nouvelles propositions de Brzezinski, toute démonisation de la Chine par l’ubiquitaire “soft power”, constitué par l’appareil médiatique global contrôlé in fine par les services américains, entraînera les Chinois à démoniser l’Amérique, créant une situation ingérable; en effet, la Chine est le plus gros détenteur de la dette amércaine (+ de 25%), tant et si bien qu’ont a pu parler d’une “Chinamérique” ou d’un “G2”.

-          Il faudra empêcher Israël d’agresser l’Iran (est-ce un indice que les Etats-Unis sont progressivement en train de lâcher Tel Aviv?). Toute attaque israélienne, conventionnelle ou nucléaire, limitée ou non aux installations atomiques iraniennes, déclenchera une guerre totale que personne ne gagnera. La région du Golfe Persique sera en flammes, à feu et à sang, et le prix du pétrole augmentera dans des proportions inouïes, ajoute “Zbig”. Pire: le chaos dans les zones pétrolifères du Golfe conduira fatalement à un rapprochement énergétique euro-russe, ce qui pourrait s’avérer bien contrariant (et là, “Zbig” reste parfaitement logique avec lui-même, avec ses stratégies d’avant 2012!).

Une dynamique d’auto-destruction

Brzezinski constate que la dynamique de superpuissance, poursuivie par les Etats-Unis, surtout par les cercles néo-conservateurs qui y ont longtemps fait la pluie et le beau temps, est une dynamique d’auto-destruction, comparable à celle qui a fait s’effondrer l’URSS à la fin des années 80. Etonnant d’entendre cela de la bouche même du plus grand “conseiller du Prince” que l’histoire ait jamais connu, un “conseiller du Prince” qui a eu l’oreille de chefs d’Etat ayant disposé de la plus formidable panoplie guerrière de tous les temps. Brzezinski vient de rompre définitivement avec l’idéologie néo-conservatrice. Les signes avant-coureurs de cette rupture datent pourtant déjà de 2007-2008. Avant cette rupture graduelle, Brzezinski et les néo-conservateurs n’avaient pas, à l’analyse, la même approche intellectuelle des faits et des événements, mais, en fin de compte, les effets de leurs suggestions revenaient au même: il fallait mener une guerre à outrance contre les challengeurs de l’Amérique sur la masse continentale eurasiatique.

En 2007, Brzezinski sort son ouvrage “Second Chance”, où il constate déjà un certain nombre d’échecs dans la politique extérieure américaine. Pour parachever la réalisation du plan néo-conservateur d’un “nouveau siècle américain”, dont il admet le principe général, il suggérait une “seconde chance”, tout en précisant bien qu’il n’y en aurait pas de troisième. Dans “Second Chance”, Brzezinski signalait que le discours de Bush sur la “guerre contre le terrorisme” était perçu dans les rimlands musulmans de l’Eurasie et du pourtour de l’Océan Indien comme une “guerre contre l’Islam”. Cette perception conduisait au déclin de l’influence américaine dans cette région, la plus cruciale, la plus impérative à dominer, sur l’échiquier géostratégique mondial. Brzezinski, en dépit de ses remarques cyniques sur les “musulmans déboussolés”, reste ici logique avec sa géopolitique antérieure, visant à forger une alliance entre le fondamentalisme islamiste et les Etats-Unis.

La “deuxième chance” a été loupée...

Ensuite, “Second Chance” rappelle que la politique extérieure de Bush n’a jamais critiqué l’Axe Pékin-Moscou ni été assez dure à l’endroit de la Russie, une dureté qui aurait pu, à l’époque, porter ses fruits. Normal: Bush avait besoin de l’aval de Poutine pour pouvoir se servir des bases russes ou autres, turkmènes, kirghizes, tadjiks ou ouzbeks, situées dans ce que Moscou appelle son “étranger proche”. C’est donc en heurtant la sensibilité des musulmans, en ne tentant pas de disloquer l’Axe Pékin-Moscou et en ménageant la Russie de Poutine que les néo-conservateurs, en misant trop sur le Proche- et le Moyen-Orient pétrolier, en négligeant bon nombre d’autres politiques possibles dans l’environnement immédiat de cette région, risquaient, en 2007-2008, de louper la “deuxième chance”. Or, si Washington rate cette “seconde chance”, ce sera, à terme, la fin de “l’ère atlantique”, qui a duré 500 ans (et l’avènement d’une multipolarité où l’espace pacifique entre Singapour et le Japon, l’Océan Indien voire l’Atlantique-Sud acquerront autant de poids que l’Atlantique-Nord, dont l’importance est née du déclin de la Méditerranée à l’époque de Philippe II d’Espagne, comme l’avait naguère démontré Fernand Braudel). Mais, ce déclin de l’Atlantique septentrional ne sera pas pour autant l’avènement de la Chine, pense Brzezinski. Pourquoi? Parce que le contentieux sino-indien ne sera pas effacé de sitôt.

“Strategic Vision”, en cette fin février 2012, constate le recul de la mainmise américaine sur la Géorgie (où les dernières élections n’ont pas porté au pouvoir le favori des Etats-Unis), sur Taïwan, sur la Corée du Sud, sur l’Ukraine (où les effets de la “révolution orange” des années 2004-2005 se sont évanouis), sur l’Afghanistan et le Pakistan, sur Israël (que Washington s’apprête à abandonner?) et sur quelques autres têtes de pont au Proche- et au Moyen-Orient. Ce recul ne signifie pas pour autant un affaiblissement fatal pour l’Occident, explique Brzezinski: si le tandem euro-américain s’allie à la Russie, alors un espace stratégique inaccessible et inexpugnable se formera sur tout l’hémisphère nord de la planète, de Vancouver à Vladisvostok. Cette grande alliance “boréale” potentielle devra absolument compter sur l’alliance turque, car la Turquie est le “hub”, le moyeu, qui unit géographiquement l’Europe, la Russie (l’espace pontique), l’Afrique (le canal de Suez + l’espace nilotique de l’Egypte au Soudan et à la Corne de l’Afrique), l’Asie (l’espace de la turcophonie + les bassins du Tigre et de l’Euphrate + la péninsule arabique). Sans ce moyeu, l’alliance “boréale” ne pourrait fonctionner de manière optimale.

“La démocratie ne s’impose pas de l’extérieur”

“Strategic Vision” entend aussi mettre un terme à la démonisation systématique de la Russie par les médias américains: pour Brzezinski, la Russie doit dorénavant être considérée comme un pays démocratique à part entière. Il ne ménage pas ses critiques à l’endroit des médias et des ONG qui ont travaillé à exciter les opposants russes les plus délirants et les plus farfelus (jusqu’aux “pussy riots” et aux “femens”), à cultiver et amplifier la “légende noire” dont on accable la Russie, au moins depuis la Guerre de Crimée au 19ème siècle. Le noyau dur de sa critique est de dire que ce travail de harcèlement par les ONG est inutile dans la mesure où une démocratie ne s’impose jamais de l’extérieur, par le jeu des propagandes étrangères, mais uniquement par l’exemple. Il faut donner l’exemple de la démocratie la plus parfaite, d’une bonne gouvernance à toute épreuve (hum!) et alors on sera tout logiquement le modèle que tous voudront imiter.

brz1.JPG“Strategic Vision” constate aussi que les aventures militaires n’ont pas atteint les résultats escomptés. Il y a eu “hétérotélie” pour reprendre l’expression de Jules Monnerot, soit un résultat très différent des visées initiales, hétérogène par rapport au but fixé. Le coût de ces aventures militaires risque, même à très court terme, de déstabiliser les budgets militaires voire d’entraîner la faillite du pays. Le modèle américain du bien-être matériel pour tous risque alors d’être définitivement ruiné alors qu’il avait été vanté comme le meilleur de la Terre, ce qui, quand il ne fonctionnera plus très bien, entraînera fatalement des désordres intérieurs comme ailleurs dans le monde. Déjà les soupes populaires attirent de plus en plus de citoyens ruinés dans les villes américaines. L’American Way of Life ne sera plus un modèle universellement admiré, craint “Zbig”.

Les Etats-Unis, ajoute Brzezinski, sont comme l’URSS dans les années 1980-1985. Six raisons le poussent à énoncer ce verdict:

1.     Le système est irréformable (mais il l’est partout dans l’Euramérique...);

2.     La faillite du système est due au coût des guerres;

3.     L’effondrement du bien-être dans la société américaine entraîne une déliquescence généralisée;

4.     La classe dirigeante n’est plus au diapason (comme en Europe);

5.     La classe dirigeante tente de compenser les échecs extérieurs (et intérieurs) par la désignation d’un ennemi extérieur, qui serait “coupable” à sa place;

6.     La politique extérieure, telle qu’elle est pratiquée, mène à l’isolement diplomatique, à l’auto-isolement.

Zbigniew Brzezinski doit cependant battre sa coulpe. En effet,

1.     La réconcialiation avec la Russie aurait dû se faire dès les années 90, quand les thèses exposées dans “The Grand Chessboard” constituaient la référence politique des décideurs américains en matière de politique étrangère.

2.     Brzezinski n’a pas contribué à l’apaisement nécessaire puisqu’il a jeté de l’huile sur le feu jusqu’en 2008! Mais, malgré son grand âge, il est capable de tirer les conclusions de l’échec patent des suggestions qu’il a formulées au cours de sa très longue carrière.

L’interventionnisme tous azimuts est une impossibilité pratique

Brzezinski déplore, comme nous, l’ignorance générale des faits d’histoire, dont sont responsables les médias et les réseaux d’enseignement (dans son entretien accordé à Nathalie Nougayrède, cf. infra, il dit: “...ce qui m’inquiète le plus à propos de l’Amérique, c’est cette espèce d’ignorance satisfaite dont elle fait preuve” et “...sur beaucoup de questions concernant les affaires étrangères, on se heurte à une ignorance si infiniment profonde qu’elle en est embarassante. C’est un gros problème”). En conclusion, l’auteur de “The Grand Chessboard” constate, dans son nouvel ouvrage, que l’intervention tous azimuts est une impossibilité pratique; elle est, ajouterions-nous, le fruit d’une idéologie universaliste qui se croit infaillible et refuse de prendre en compte les limites inhérentes à toute action humaine, fût-elle l’action d’un hegemon, doté de l’arsenal le plus formidable de l’histoire; or toute action a des bornes, nous enseignait déjà Aristote. Si on persiste à prendre les idéologèmes universalistes pour des vérités impassables, pour des dogmes intangibles, et si on tente obstinément de les traduire en pratique par un interventionnisme tous azimuts, on risque à coup sûr l’enlisement. Pour un autre observateur américain, Charles A. Kupchan (2), en effet, le système général de la globalisation, mis en place par les “bâtards de Voltaire” qui se piquent d’économie et de néo-libéralisme, n’est pas un système qu’il faut croire éternel, définitif, mais, au contraire, “un système momentané et transitoire qui fera forcément place à une alternative différente, qu’il ne nous est pas encore possible de définir avec précision” (p. 87). Par voie de conséquence, ceux qui pensent dans les termes mêmes du système actuellement en place sont des sots incapables d’imaginer une réalité différente, ou de travailler à en préparer une. Ceux qui, en revanche, refusent de croire béatement à la pérennité du système globaliste actuel, font davantage usage de leur raison, une raison vitale et vitaliste cette fois, héritée en droite ligne de la philosohie tonifiante de José Ortega y Gasset, et non pas d’une raison viciée et devenue caricaturale, comme celle des “bâtards de Voltaire”. Ce sont eux qui préparent la transition vers un autre monde, qui l’anticipent, toute raison vitale étant prospective.

Neutralité, non-immixtion, différencialisme

Avec les vérités toutes faites, avec les préconceptions figées de la vulgate des Lumières révisée par Bernard-Henri Lévy (hors de laquelle il n’y aurait aucun salut), du républicanisme obligatoire et incantatoire qui fait sombrer la France hollandouillée dans un marasme intellectuel navrant, du puritanisme américain de Bush derrière lequel se profile le trotskisme déguisé des bellicistes néo-conservateurs, avec les vérités médiatiques préfabriquées dans les arsenaux du soft power américain, avec un islam dévoyé et non plus traditionnel (au sens noble du terme) qui considère toutes les autres formes politiques nées de l’histoire des hommes comme relevant de la “djalliliyâh”, on n’aboutit à rien, sinon au chaos total, à la négation de tous les fleurons de l’intelligence, nés au sein de toutes les cultures: d’autres options sont donc nécessaires, même si certaines d’entre elles ont été, jusqu’il y a peu de temps, considérées comme néfastes, régressistes ou inacceptables. Parmi ces options, citons 1) la volonté de neutralité en Europe, d’alignement sur la sagesse helvétique, récurrente, sans doute sous d’autres oripeaux, depuis les années 50 en Allemagne et en France (sous la forme du gaullisme de la fin des années 60 et de la diplomatie d’un Couve de Murville ou d’un Michel Jobert, dans l’esprit du discours de Charles de Gaulle à Phnom Penh en 1966), ensuite théorisée, sous une forme “mitteleuropäisch” par les neutralistes allemands des années 80, lassés de l’OTAN, notamment par le Général Jochen Löser imméditatement avant la perestroïka de Gorbatchev; 2) le principe chinois de non immixtion dans les affaires intérieures de pays tiers, qui a rapporté à Pékin les succès que l’on sait dans les pays d’Afrique, fatigués des interventions occidentales si intrusives et si blessantes pour l’amour-propre des dirigeants africains; pour la Chine, chaque entité politique peut interpréter les droits de l’homme à sa façon (on se rappellera alors, en Europe, de Frédéric II de Prusse, l’ami de Voltaire; il aimait à répéter: “Ein jeder kann selig werden nach seiner Façon”); 3) l’acceptation des différences sans chercher à faire de prosélytisme, comme le veulent les principes qui sous-tendent la civilisation indienne (cf. l’oeuvre de Naipaul, prix Nobel de littérature en 2007). L’islamisme wahhabite et le messianisme américain, le laïcisme à relents messianistes d’un BHL et du républicanisme français, ce mixte délétère de messianismes camouflés et de “nuisances idéologiques” modernes (Raymond Ruyer), le faux “rationalisme” des “bâtards de Voltaire”, tel qu’il a été décrit par John R. Saul aux Etats-Unis dans un livre qui n’a pas été pris en considération à sa juste mesure par les vrais cercles contestataires du désordre établi dans nos pays (1), sont, dans cette triple optique neutraliste européenne, anti-immixtionniste chinoise et différentialiste indienne, des options dangereuses, belligènes et déstabilisantes. On a vu le résultat en Libye, où les discours préfabriqués d’un BHL, conseiller de Sarközy, et “bâtard de Voltaire” emblématique et “auto-yavhéïsé”, n’ont pas généré un ordre stable et démocratique mais un chaos abominable, risquant de s’exporter dans toute l’Afrique du Nord et dans la région sahélienne.

Wall Street et télé-évangélisme

Pour combattre l’influence néfaste de toutes ces formes de messianisme politique, il faut entamer un combat métapolitique dont l’objectif premier doit être de rendre caducs les effets de la “théologie américaine”. La nature de cette théologie et la teneur de son message ont été analysées par une quantité d’auteurs anglo-saxons dont Clifford Longley (3) et Kevin Phillips (4). Si Longley examine le processus d’émergence de cette notion d’élection divine en Angleterre et aux Etats-Unis et nous permet d’en connaître les étapes, tout en s’inquiétant, en tant que Catholique anglais, des dérives possibles d’un fondamentalisme trop puissant et devenu fou, Phillips montre clairement les nuisances de ce fondamentalisme protestant et bibliste dans la réalité concrète actuelle, celle de l’échiquier international et, forcément, du “Grand Chessboard” centre-asiatique, cher à Brzezinski. Mieux: Phillips démontre, documents à l’appui, quels effets nocifs a eu et aura la combinaison a) de ce fondamentalisme et de cet “évangélisme” ou ‘télé-évangélisme” et b) de la politique économique et financière de Wall Street —qui a renoncé à toute forme de finance saine et hypothéqué la santé économique des Etats-Unis, en donnant libre cours à la spéculation la plus éhontée et en précipitant le pays dans une dette publique et privée sans précédent. Ces délires religieux et financiers vont plonger à terme les Etats-Unis, hegemon du monde unipolaire (espéré par Brzezinski), dans un marasme ponctué de prêches évangélistes, marqué par un endettement inédit dans l’histoire mondiale.

Phillips espère un retour aux finances saines des anciennes administrations républicaines pré-bushistes et au pragmatisme diplomatique de Nixon, cette fois dans un contexte qui aura réellement dépassé les clivages de la “Guerre froide” (“Strategic Vision” de Brzezinski ne le contrariera pas) et se déploiera dans un monde plutôt multipolaire, même si “Zbig”prévoyait plutôt, tout juste avant que ne paraisse “Strategic Vision”, une sorte de duopole sino-américain en état de “coexistence pacifique”, dans un monde plus “asymétrique” que “multipolaire” (5).

Un refus de tout fondamentalisme simplificateur

La perspective métapolitique et géopolitique, que nous souhaiterions propager par nos diverses actions et interventions, repose donc sur un refus de tout pari sur un quelconque fondamentalisme simplificateur et forcément belliciste pathologique à cause même de ses hyper-simplifications. En matière de diplomatie et dans les commentaires diffusés dans les médias, nous souhaitons voir triompher l’attitude de la “tempérence requise”, prônée surtout par l’Inde, et non pas cet engouement, cher au belliciste néo-conservateur Robert Kagan, pour un Mars américain tout-puissant et roulant en permanence les mécaniques, s’opposant —à l’encontre de la dualité Mars/Vénus, Arès/Aphrodite, de la mythologie classique— à Vénus, c’est-à-dire à l’Europe, à la tempérence et à la diplomatie classique, inspirée du “jus publicum europaeum”. La perspective, que nous entendons faire nôtre, refuse les visions du monde basées sur une césure dans le temps, comme la “djalliliyâh” des wahhabites ou l’idée folle d’une “Nouvelle Jérusalem” du Massachussets (cf. Longley, op. cit., pp. 35-65). Pour restructurer l’Europe, après l’effondrement proche des “nuisances idéologiques” et des “messianismes”, il faut donner primauté aux héritages helléniques, romains et germaniques (slaves-byzantins dans l’aire qu’attribuait Huntington à ce complexe à fondements également grecs). Pour le protestantisme, il ne s’agit donc plus de valoriser les “iconoclastes” de 1566 (6) ou les “dissidences” religieuses de l’Angleterre du 17ème siècle ou les visions des “Pélerins du Mayflower”, noyaux de l’idéologie et de la théologie américaines actuelles, etc. mais plutôt de se référer à la renaissance élizabéthaine, celle de l’époque où Christopher Marlow et William Shakespeare créaient leurs oeuvres immortelles (7), à l’oeuvre culturelle de Gustav-Adolf de Suède, aux fleurons du “Siècle d’or” hollandais.

De même, si l’Occident doit se débarrasser de ses propres fondamentalismes protestants et “voltairo-bâtards”, une “dé-messianisation”, c’est-à-dire une “dé-wahhabitisation” et une “dé-salafisation”, doit avoir lieu dans le monde musulman, qui possède assez de ressources en lui-même pour dépasser ces folies qui ne lui apportent que des malheurs, comme dans les années 90 en Algérie, comme en Libye aujourd’hui, et demain en Tunisie et en Egypte. L’aire civilisationnelle islamique peut se référer au chiisme duodécimain quiétiste (éliminé en Iran par Khomeiny, au départ à l’instigation des services américains), l’ibaditisme d’Oman, le soufisme libyen (étrillé par les milices salafistes qui ont agi avec la bénédiction de BHL et de Sarközy), l’islam de Tombouctou (presque éradiqué par les milices salafistes au Mali pour le plus grand malheur de l’Afrique sahélienne), la définition de l’islam par Seyyed Hossein Nasr et surtout l’islam tel que l’a théorisé Henry Corbin et ses disciples. Forces auxquelles on peut ajouter les bonnes traditions militaires, d’ordre, de discipline et de sens du service que l’on a vues à l’oeuvre, notamment en Egypte, sous Nasser, et en Syrie depuis la fin des années 50. Si le wahhabisme et le salafisme génèrent incontestablement l’islamophobie en Europe, en Thaïlande et ailleurs, et souvent à juste titre, les formes d’islam que nous aimons, dont nous prenons sereinement et humblement connaissance, ne généreront certainement jamais d’islamophobie mais, sans renier aucune de nos traditions, un bon petit engouement orientaliste et goethéen.

Robert STEUCKERS.

(article préparé en novembre 2012 et parachevé à Villeneuve-d’Ascq, Forest-Flotzenberg, El Campello, Almuñecar et Fessevillers).

Notes:

(1)   John SAUL, Les bâtards de Voltaire – La dictature de la raison en Occident, Payot, Paris, 1993.

(2)   Charles A. KUPCHAN, The End of the American Era – U.S. Foreign Policy and the Geopolitics of the Twenty-First Century, Vintage Books, New York, 2002.

(3)   Clifford LONGLEY, Chosen People – The Big Idea that Shpaes England and America, Hodder & Stoughton, London, 2002-2003 (2nd ed.).

(4)   Kevin PHILLIPS, American Theocracy – The Peril and Politics of Radical Religion, Oil, and Borrowed Money in the 21st Century, Viking/Penguin Group, London, 2006.

(5)   Zbigniew BRZEZINSKI, “Nous sommes dans un monde très asymétrique”, entretien, propos recueillis par Nathalie Nougayrède, in Le Monde – Bilan géostratégique – 2011.

(6)   Solange DEYON & Alain LOTTIN, Les casseurs de l’été 1566, Hachette, Paris, 1981.

(7)   Lacey Baldwin SMITH, The Elizabethan Epic, Jonathan Cape, London, 1966.

dimanche, 18 août 2013

Retour instructif sur l’espionnage de la NSA

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Bernhard TOMASCHITZ:

Retour instructif sur l’espionnage de la NSA

Le scandale de l’espionnage systématiquement pratiqué par la NSA ne sert qu’un seul but: maintenir la prépondérance globale des Etats-Unis

C’était le mardi 12 mars 2013: lors d’une audience auprès de la Commission spéciale du Sénat américain qui s’occupe du contrôle parlementaire des services secrets, le Sénateur Ron Wyden interroge James Clapper, directeur des services secets américains; il lui pose la question suivante: “La NSA collationne-t-elle toutes espèces de données concernant des millions voire des centaines de millions d’Américains?”. Clapper répond brièvement: “Non, Sir, pas à ma connaissance”.

Aujourd’hui, quatre bons mois plus tard, on sait que Clapper n’a pas dit la vérité. En effet, grâce aux révélations d’Edward Snowden, ancien collaborateur de la NSA (“National Security Agency”), le monde entier sait, désormais, avec quelle ampleur les Etats-Unis pompent des données partout sur le globe, dans tous les réseaux existants. Ce n’est pas vraiment une surprise: les services secrets, c’est bien connu, s’intéressent à toutes les données possibles et imaginables et cherchent à s’en approprier par tous les moyens techniques disponibles, notamment sous prétexte d’empêcher que se commettent des attentats terroristes. Ce n’est pas vraiment là que réside le problème à nos yeux: le scandale des écoutes perpétrées par la NSA nous montre surtout en quelles puissances les Etats-Unis ont confiance ou n’ont pas confiance.

L’émotion a été bien vive en République Fédérale d’Allemagne, quand on y a appris que Berlin était considérée, par les services de l’hegemon américain, comme “un partenaire de troisième classe”, qui peut et doit être espionné à un degré insoupçonné jusqu’ici! D’après le dossier publié par l’hebdomadaire “Der Spiegel”, les Etats-Unis ont pompé, chaque jour considéré comme “normal”, jusqu’à vingt millions de communications téléphoniques et jusqu’à dix millions d’échanges réalisés via l’internet, rien qu’en Allemagne. Quant aux jours dits “de pointe”, comme par exemple le 7 janvier 2013, la NSA a espionné près de soixante millions de communications téléphoniques. La fringale insatiable de Washington quand il s’agit de pomper des données, le fait que l’Allemagne soit considéré comme un “partenaire de troisième classe”, ne forment par encore la véritable surprise. Finalement, on a eu tendance à oublier, depuis la fin de la Guerre froide, que la République Fédérale d’Allemagne, tout comme le Japon d’ailleurs, est encore et toujours considérée, à Washington, comme un Etat de “seconde zone” sur le plan du droit des gens, car la clause des Nations Unies existe toujours qui pose ces deux pays comme des “ennemis”.

L’article 107 de la déclaration des Nations Unies est sans ambigüité: “Aucune disposition de la présente Charte n’affecte ou n’interdit, vis-à-vis d’un Etat qui, au cours de la seconde guerre mondiale, a été l’ennemi de l’un quelconque des signataires de la présente Charte, une action entreprise ou autorisée, comme suite de cette guerre, par les gouvernements qui ont la responsabilité de cette action”. Ou pour s’exprimer plus clairement: les vaincus de la seconde guerre mondiale se trouvent encore sous la curatelle des puissances victorieuses et s’ils ne se conduisent pas “bien”, on peut sans hésiter intervenir militairement contre eux, dans les pires des cas. On peut mettre ce principe des Nations Unies en parallèle avec une déclaration qui figure dans la présentation des activités de la NSA, déclaration mise en exergue par le “Spiegel”: “Nous avons le droit d’appréhender tous signaux en provenance de la plupart de nos partenaires étrangers qui appartiennent à la “troisième classe” – et nous le faisons”.

Comme le rapporte le quotidien britannique “The Guardian”, la RFA, en tant que “partenaire” des Etats-Unis n’est pas un cas isolé, en ce qui concerne l’espionnage. En effet, la NSA a pompé, rien qu’en mars 2013, 97 milliards d’éléments d’information dans le monde entier. Le pays le plus visé a été l’Iran (14 milliards d’informations), suivi du Pakistan (13,5 milliards) et de la Jordanie, l’un des alliés arabes les plus fidèles à Washington (12,7 milliards).

Il est significatif également de noter que seuls les alliés les plus proches des Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, font exception, ne sont pas les cibles d’attaques systématiques. Tous ces pays font partie du monde anglo-saxon, qui, sur bon nombre de plans, ressemblent aux Etats-Unis. Depuis des décennies, les Etats-Unis sont liés au Royaume-Uni par une “special relationship”. En 1946, lors d’une visite aux Etats-Unis, Winston Churchill décrivait comme “unique” la coopération entre les deux pays dans les domaines économique, politique, diplomatique et militaire. Rien n’a changé depuis lors, indépendamment du fait que les conservateurs ou les travaillistes soient au pouvoir à Londres, ou que ce soit un Démocrate ou un Républicain qui occupe la Maison Blanche.

Le désir toujours inassouvi de Washington de pomper des données étrangères est lié aussi à la prétention d’être “la Cité lumineuse sur la colline”, appelée à gouverner le monde. Pour exprimer cet état de choses en termes profanes, il s’agit tout simplement de pérenniser l’hégémonisme américain, volonté qui ne peut se concrétiser que si l’on contrôle étroitement les rivaux existants ou potentiels. C’est dans cette optique que Paul Wolfowitz a ébauché un “Defence Planning Guidance” (DPG) en 1992, dernière année du mandat du Président George Bush (le Père). Wolfowitz a été, plus tard, le principal architecte de la guerre contre l’Irak. Dans ce DPG, l’un des trois “éléments-clefs” qu’il fallait à tout prix traduire en pratique était le suivant: l’état d’unipolarité devait être maintenu et il fallait empêcher l’émergence d’une superpuissance rivale que ce soit en Europe, en Asie ou ailleurs. Car, précisait ce DPG comme aussi le projet néo-conservateur de l’an 2000, baptisé “Project for the New American Century”, l’Amérique “se trouve à la tête d’un système d’alliances qui englobe aussi les autres principales démocraties du monde”.

La stratégie mise au point en 2002 par la NSA a dès lors posé les bases de la “grande offensive d’écoute”. Le Président George W. Bush (le Fils), sous l’effet des attentats du 11 septembre 2001, constatait: “L’espionnage, tel que nous le pratiquons, constitue notre première ligne de défense contre les terroristes et contre les dangers émanant d’Etats ennemis”. Pour défendre les Etats-Unis sur le front intérieur, “On a poursuivi le développement de nouvelles méthodes pour rassembler des informations, afin de maintenir les avantages dont disposent déjà nos services de renseignement”. Tel était l’objectif. Le directeur des services secrets américains a pu élargir ses compétences et déployer dans une ampleur maximale ses activités à l’étranger.

Les recommandations stratégiques de la NSA ont été traduites dans la réalité au cours des années suivantes. Les Etats-Unis espionnent donc leurs propres citoyens et leurs soi-disant “alliés”, dans une ampleur toujours croissante: cette pratique a commencé sous Bush-le-Fils; elle s’est poursuivie sans retard sous la présidence d’Obama.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°29/2013; http://www.zurzeit.at ).

samedi, 17 août 2013

On Yockey’s America

The Jitterbugs & the Vabanquespieler :
On Yockey’s America

By Michael O'Meara

Ex: http://www.counter-currents.com

“For us there is but one crime: to be untrue to ourselves.”

– Francis Parker Yockey, 1953

yockey.jpgThe “Judeo-African cacophony” mesmerizing the jitterbugs on the dance floors of the Thirties was part of a larger program to debauch the conservative Christian rhythms of American life.

Such at least was the argument Francis Parker Yockey made in his first published work, “The Tragedy of Youth” (1939).[1]

In this early piece, full of promise and prefiguring aspects of his later critique of American life, the 22-year-old Yockey depicted an America whose youth had begun to keep step with the intonations and inflections of its Jewish bandmasters.

Besides the folly of their un-European cavorting, Americans, he thought, were acting out the worldview of an alien-minded minority in control of the country’s media and entertainment.

Drinking, smoking, and other bad habits glamorized by Hollywood became, in this spirit, marks of sophistication; sports were fetishized; public opinion was shaped and reshaped to legitimate machinations of every sort.

More seriously, God was “replaced by lust, the priest by the psychoanalyst, and the hero and heroine by the promiscuous lounge-lizard and the glittering harlot.”[2]

For the more educated, there were books and magazines promoting class war, racial equality, and anti-European (especially anti-German) hatred – aimed at destroying “whatever exclusiveness, national feeling, or racial instinct” still part of the American people.[3]

Institutionalizing these subversions, Roosevelt’s New Deal, the granddaddy of the present anti-white system, took on debts and obligations favoring the Left forces – themselves puppets of the international financiers and bankers responsible for the deception and dissimulation entrancing the jitterbugs.

Against this backdrop of cultural distortion, usurious state policy, and agitations favoring causes alien to American affairs, the country’s youth, Yockey claimed, was being conditioned to fight as conscripts in liberal, Jewish, and Communist causes inimical to their national interest.

***

The Catholic-educated prodigy of German-Irish descent — already speaking to public meetings of the German-American Bund (40 percent of whose members were Irish), Pelley’s Silver Shirts, and Father Coughlin’s “clerico-fascists” – had an understanding of the New Deal State and its innovative forms of corporate-financial-cultural control –that was virtually unique among American anti-liberals, an understanding inspired by the Conservative Revolution of Oswald Spengler, Carl Schmitt, and Karl Haushofer.

Since the late Forties, Yockey’s opus has animated much of Europe’s vanguard and been vindicated, in the main, by subsequent events. He nevertheless remains a prophet without honor in his native land. 

The True America

A certain ambiguity runs through Yockey’s understanding of America. On the one hand, he saw it as a colonial offshoot of European civilization and thus an organic facet of its High Culture.

On the other, he knew that from the beginning there were problems with the “new nation” — problems that disposed it not just to alien influences, but to demonic entreprises endemic to the capitalism that came with its Protestant revolt against Gothic Europe.

The line between inner disposition and outer subversion is accordingly blurred in Yockey – as it was within the larger metahistorical forces affecting the “country” itself.

***

Basic to Yockey’s understanding of America was his belief that it was, at root, an integral and organic part of Europe.

Whenever he spoke of “the true America,” as opposed to the America that had been taken over by the “culture distorters” and become “the enemy of Europe,” it was the America that had originated as a European colony — the America whose “culture” was a branch of Europe’s High Culture — the America whose people still bore traces of the noble, heroic, and Gothic character of their ancestors.

“All colonials,” Yockey felt, “have a certain plane of their being which is susceptible to the centripetal attraction of the mother-soil.”[4] For they share a common history with “the parent-organism” – no matter how much the distorters might insist otherwise.

The true American – i.e., the American whose highest loyalty was to his “mother soil and father culture” – thus instinctively isolated himself from all efforts to betray Europe: like French Canadians and South African Boers who refused to be conscripted by Washington in the Jews’ war against the Third Reich.[5]

A child of European, especially German, culture, Yockey alone among American anti-liberals saw that America’s origin had tied its destiny to that of Europe, and that no matter how many cities the colony built, no matter how many millions of automobiles it turned out every season — no matter, even, how successful it was in reducing Europe to rubble and occupying it — no matter, it (the colony) would never, not in a thousand years, surpass the achievement and destiny of its mother soil and father culture.

To even think it was philosophically absurd.

***

The country that grew from a small, 17th-century European settlement on the Eastern seaboard faced “a vast hinterland populated with hostile savages and untouched with any form of civilization.”[6]

This would be the start of America’s abnormal development, for its frontier represented a confrontation with nature, very unlike the European frontier, which formed a distinct boundary between rival power-units with contending cultural or religious styles and was thus a boundary that of necessity enhanced the state-idea among Europeans — most brilliantly so in Hohenzollern Prussia.[7]

America’s European settlers – especially its hardy Scots-Irish pioneers, who conquered its frontier through “personal will” – would do so with the hardiness and fearlessness once characteristic of the European race, in its urge for great distance and conquest – but, alas, without the formative influence of a regnant state.

(No Celt, anyway, could possibly bear the state, for its alien heel has been kept on his neck for all its history — except, of course, for those English Celts, whose Germanic language and ways made them so different).[8]

But if the absence of a regnant state enhanced the Americans’ admirable sense of “self-reliance, resourcefulness, bravery, and independence,” it also undermined the European idea of the state as the superpersonal expression of the nation’s will.[9]

America and Europe’s High Culture

Revilo Oliver, whose materialism and rationalism exemplified Yockey’s notion of 19th-century thought, claimed his premises were Spengler’s conclusions.[10] Oliver didn’t quite understand, though, that Yockey wasn’t an orthodox Spenglerian — but rather a radical revisionist intent on turning Spenglerian pessimism into a fresh assertion of ascendent European life.[11]

Like his mentor (Spengler), Yockey saw civilizations as spiritual organisms, with distinct ages or cycles attuned to the growth (the possibility) of the inner idea (the “soul”) inherent in their culture. The “organism,” as such, takes the human material at its disposal and “impresses it into its service.”

Unlike Spengler, Yockey thought there was still a good deal of life left in Western culture and thus that it was vital the culture remain true to itself.

But here America’s problem began. While the “true America” was an offshoot of Europe’s High Culture, the country (first as colony, then as sovereign state) lacked an indigenous culture class and a significant nativist articulation, which, as a colony, left it with shallow roots in its mother soil. America especially lacked an inner organic sense of mission or necessity. Without this sense, it had only a creedal identity based on a crusading Prostestanism opened to all the world and ordered solely for the sake of its predetaory capitalism.

The 19th-century ideas of rationalism and materialism, shorn of all faith and instinct, would thus dominate Americans in ways they never dominated Europeans (at least not until 1945). In dismissing all non-utilitarian and non-economic considerations, such rationalist-materialist ideas left Americans increasingly indifferent to Europe’s destiny, and ultimately defenseless before the ethnocidal dangers intrinsic to their purely monetary (i.e., cultureless and thus amoral) enterprise.

***

This was especially the case once liberal modernity roared onto the scene (1861–65 was the transitional period), turning rationalism and materialism into the unmitigated rule of money and commerce. Money, Yockey held, was the enemy of authority, being private, individualistic, and, ultimately, irresponsible.[12]

Here again, America, product of England’s predatory Whig Oligarchy, differed from Continental Europe. For the High Culture relegates the productive and reproductive aspects of life (the economic aspects, however vital they may be to survival) — to the lowest order of existence.[13]

The American, as such, was preeminently a “capitalist” — motivated by the will to accumulate, prosper, and thus demonstrate his individual salvation. As Spengler put it, he was a Calvinist rather than a Pietist, a Viking rather than a knight, and a pirate whose instinct favored personal gain and not the knight’s devotion to Duty and Destiny.[14]

There was, as a consequence, no aristocratic and priestly estates in America to serve as the culture’s guardian, only economic forces oriented to the lower animal aspects of existence.

In the New World, the Faustian will to power of Europe’s High Culture became a soulless mechanization, whose technical fixation on immediate sensate phenomena left it oblivious to higher realities.

Their enchantment with technics and capitalist ethic of quantification would eventually lead these colonials to see Europeans as inferior to themselves — especially once their flying fortresses incinerated much of the Continent’s millennial heritage.

The hard-headed apostles of science and rationality, economically fixated on comfort and pleasure (“the pursuit of happiness”) have, it follows, been more inclined to feminine principles than to virile exploits or metaphysical perspectives.

The abstract ideological principles of the colonies’ Masonic, Deist, and Unitarian elites, who based their new nation on a scrap of paper (the Constitution), ostensively founded the nation on “the rule of reason, humanity, justice and all the rest,” but in actuality their novel enterprise was little more than a caricature of the European “nation-idea,” dedicated to legitimating the great money-making possibilities inherent in the country’s speculative development.

Without a dynastic, cultural, or historical identity, the “new nation” was bereft of true politics, knowing only the business of partisan haggling.[15]

“The empty, smiling face, the uniform mind, the senseless chasing after noise, movement, and sensation, the obsession with money, the rejection of all spiritual standards of attainment” –  this was the condition of Yockey’s jitterbugs, who hadn’t a clue as to what kind of world was being designed for them.[16]

Politically and culturally, such tendencies made America an enterprise without grand possibility, evident in the fact that the American people never achieved a true sense of nationhood or statehood — that the country lacked both a ruling class and a culture stratum — and that, from the beginning, spiritual and transcendent principles were subordinated to materialist ones – thereby preparing the way for the money-changers, whose alien forms of parasitism would facilitate their rapid ascension into the inner circles of America’s plutocratic money elites.

America’s outremer “primitiveness” was especially evident in the condition of the Negro, who constituted a sort of paradigm for the country as a whole.

Incapable of tragedy, pleasure-seeking, and child-like, the Negro, like the culturally-distorted American, exemplified “natural man” — incapable of abstraction, without a virile sense of history or honor, with no art and no will to destiny, fixated almost solely on happiness, status, and sensate vocations. This feminine-matriarchal people devoted to routine and technicization could not, then, but orient to the lowest common denominator.

The Culture of Distortion

Given their shallow culture and the dismissal of the tradition to which they were heirs, Americans were particularly vulnerable to the corrosions of 19th-century rationalism and materialism. Relatedly, they were an easy mark for “culture aliens” — for a world governed by money was a world indifferent to a man’s qualities.[17]

Foremost among the culture-aliens were the Jews: product of Spengler’s “Magian” culture, instinctually hostile to the European spirit, and bent on revenge.

In their counting houses, Americans would invariably overlook the Jews’ otherness, though they were of a different “Culture-Nation-Race.” Even before the War of Independence, they treated Jews as Europeans – Jews who had been shunned, ghettoized, and seen by most Europeans as an evil to be avoided.[18]

In traditionless, rationalized, money-worshipping America, the Jew, as culture and nature dictated, would effortlessly spread their “culture-pathology.”

Notions of “culture-parasitism” and “culture-retardation,” integral to Yockey’s analytical perspective, are familiar forms of cultural pathology and largely self-explanatory. The notion of “culture-distortion,” though roughly analogous to Spengler’s “pseudomorphorsis,” is entirely Yockey’s and plays a leading role in his understanding of America’s 20th-century experience in anti-Europeanism.

“Culture-distortion,” he explains, “is the condition in which outer life-forms [divert] the culture from its true life-path.”[19] The culture-distorter thus assumed control of the host organism by introducing alien elements into it that squandered its energies on things unrelated or opposed to its development. Culture-distortion would consequently end up mutilating the culture-organism, turning it away from its growth, its possibility, its destiny.

Beginning in the 1880s, the Jews (these inassimilable aliens rejected by Europe’s High Culture) began their invasion of America. By 1905, they were already a power, evident in fact that the United States, for the first time in its history, severed diplomatic relations with Russia on account of the “anti-Jewish pogroms” that had followed the Russo-Japanese War.

***

Through its financial acumen and early control of media (the press, movies, radio), and in alliance with the native forces of decadence and degeneration, Jewish power in the New World grew at an unprecedented rate.

In a country where “mass-thinking, mass-ideals, and mass-living prevails,” Jewish propaganda (in the form of advertising, fashion, and a hundred other things) effortlessly reshaped the American consciousness, propelling the jitterbugs onto the dance floor of their world-conquering schemes. Stories of German sadism or Orson Welles’ Mars invasion were peddled with similar success, just as “the ethical syphilis of Hollywood and the spiritual leprosy of New York” infiltrated the larger cultural body.

In 1933, the year of the European Revolution, the Jews acquired outright political control of the United States — something that a thousand years of effort had failed to achieve in Europe.

From this point forward, “the formation of the Jewish-American Symbiosis begins.”[20]

Swarming into Washington, Jews and their “sub-American” contractors started dissimulating the Jewish world view and “bringing under control every factor of public expression.”[21]

All who resisted were to be purged or ostracized.

Then, as the country’s racial instincts were worn down by the distorters, America (in accord with the policies of its liberal state and in the programming of its Culture Industry) assumed “a Jewish countenance” in its relations both with the rest of the world and with itself.[22]

For Yockey, Franklin Roosevelt, “the monster . . . who made of his life a study in infamy,” was a creature of the Jews, just as his New Deal was bent on Judaifying American government and society, promoting, as it did, principles of tolerance and universal brotherhood, which were further developed by Rockerfeler-funded social-engineers intent on morally disarming the American people.

In this, the prescient Yockey might be criticized for confusing Jewish supremacy with the increasing Judaification of American society (which Matthew Arnold had warned of in the 1860s), for Jewish power in America was arguably not consolidated until the late 1960s (even if its secular low-church market, in making money the ultimate standard, had already Judaicized American life and sentiments).[23]

That Roosevelt, in October 1937, began to maneuver the United States into the coming world war and that this war would be a war of annihilation — i.e., the sort of war fought between racially and culturally alien, rather then related peoples sharing the same civilization — was further evidence, in Yockey’s eyes, of Jewish hegemony and the Jews’ genocidal hatred of Europe.

Despite a certain exaggeration of Jewish power in this period, Yockey was nearly alone in seeing that the United States had become an anti-European power bound to the Jews’ vengeful compulsion to suppress Europe’s destiny.

Unlike other American anti-liberals, anti-Semitism for him evolved, rapidly and logically, into an anti-Americanism.

The Enemy of Europe 

As long as America had been ruled by men of European Christian stock, it remained “a European colony.”[24] But the America “distorted by the Revolution of 1933″ (a revolution carried out by the allegedly Jewish-dominated New Deal), was now lost to Europe.

America’s Judified anti-Europeanism was especially evident in the Second World War and in its subsequent occupation of the Continent.

For if the United States had possessed a proper ruling class, a tradition, and a regalian state, it would have stayed out of the Second World War, which became a defeat not just for Germany, but for all Europe — and thus, ultimately, a defeat for the true America.

Under its new Jewish-American regime, Washington after 1933 was instrumental in preparing the way for another European civil war – a war it would wage as if the enemy (their European kinsmen) weren’t human.[25]

Instead of being the great moral crusade against the absolute evil of fascism, the war in actuality represented a giant step toward the Judeo-plutocratic inauguration of a New World Order, based on American open markets and American economic practices.

To this end, American bombers (supported by their British vassals) reduced every German city to a heap of rubble, intentionally targeting heavily populated working-class residences — that is, “homes and families”; cities in France, Belgium, Holland, Italy, and Eastern Europe were also bombed, adding further hundreds of thousands of civilian casualties to US “kills”; American fighter-pilots similarly sought out civilians to machine-gun and terrorize; vast stores of equipment and armaments, often denied to American troops, were supplied to Soviet Russia to defend the Communist state and encourage its penetration into the heart of Europe; and throughout this most barbaric and punitive war in the white man’s history, the Washington regime talked incessantly of the enemy’s “war crimes” and its “inhumanity.”[26]

Yockey blamed America’s dishonorable conduct in the war on the culture-distorters, whose “motivation derived from the deep and total organic irreconcilability between a High Culture and a parasitic organism” (though I suspect that the country’s latter-day Puritans, given their tendency to dehumanize the enemy, ought also to share a large part of the responsibility).[27]

Even after the guns were silenced, America’s “ghastly dishonor” continued.

With the Red Army occupying Eastern Europe and the US Army Western Europe, the looting, raping, pillaging — and ethnic cleansing — began.

The Soviets plundered everything not bolted down; the greatest mass rape in Western history occurred in what became “East Germany”; and 16 million East-European Germans were forced to abandon lands and homes they had inhabited for centuries, 2 million of whom (mainly the very old and the very young) perished in the process.

With greater discrimination, the Americans raided German patent offices, stealing their superior technology; they rounded up their rocket scientists, confiscated the libraries they hadn’t burned, and made off with priceless art works. German women, most on the verge of starvation, were not subject to mass rape (except by black American and French African troops), but their favors could be had for a half-dozen eggs, some cigarettes, or a few chocolate bars.

If this weren’t enough, the culture-distorters (whose “fury had been heightened by the European Revolution of 1933″)[28], along with their American accomplices (especially the budding military-industrial complex), introduced large-scale starvation, abused POWs (several million of whom died as a consequence), hunted down anyone who failed to bow to the new conquerors, and imposed laws with ex post facto application.[29]

Adding insult to injury, the “American world-clown and the sadistic Jew” then endeavored to “re-educate” Europeans in the arts of anti-fascism, mammon-worship, and democracy (i.e., “the corruptibility of the government by private wealth”).

The war for Yockey represented a categorical defeat for the “true America” — and a total victory for the Jews over Western Civilization.

***

Since 1945, the two sides of the Atlantic have ceased to share the same inner experience of feeling, for it was essentially a war against Europe. European Americans who supported it, Yockey contended, were traitors — inner enemies of their own culture.[30]

Then, after being reduced to “a beggar colony of America,” Europe’s pre-1945 elites were replaced by “Michel elements” (liberal philistines embodying “the sum of European weaknesses”), who could be trusted to do the Jews’ bidding.

In the name of democracy, press rights and free speech were henceforth abrogated; political parties were required to obtain licenses; any expression of nationalism was criminalized, just as all anti-liberal formations critical of the occupiers’ regime were driven to the political fringe.

America-Jewry in this way sought to sever Europe’s roots, suppress her will to power, and deprive her of a sense of destiny.

In no meaningful political sense did Europe, in fact, continue to exist after 1945, thanks almost entirely to this monstrous entity with the Jewish head and the American body.[31]

America-Jewry’s anti-European vengeance was especially evident in comparison to its generous treatment of defeated Japan.

Indeed, the entire nonwhite world was soon made to know that the United States had conquered Europe and that the colored outer-revolt, encouraged by the distorters, was ready, at last, to triumph over its former white masters.

More than Soviet Communism, Yockey argued that Jewish-controlled America was the “enemy of Europe.”[32]

And this made America an enemy of “true America,” for the Jewish idea of America — as a land of immigrants, creedal propositions, and universal brotherhood — stripped it of any “national-spiritual significance” it may have once had, doing so, ultimately, for “the enslavement of the world by big business.”[33]

Every European-American loyal to his ancestral homeland — loyal to his own inmost being – was, Yockey concluded, duty bound to be disloyal to what America had become (even as he struggled to return it to Europe).

The American Vabanquespieler 

Yockey believed the 19th-century Age of Materialism and Rationalism, which had shaped America’s cultureless civilization and opened the way to the culture-distorters, came to an end with the First World War (1918), as a new age struggled to succeed it – a new age that would be animated by the same primordial sources that had brought about the European Revolution of 1933.

If not for America-Jewry’s Old Testament war on Europe, German-Prussian Ethical Socialism (in rejection of liberalism’s individualistic Reign of Quantity) would have inaugurated a New Age of Authority, Discipline, and Faith, bringing the whole world under Europe’s influence. Instead, the very opposite occurred.[34]

But even though the America of the culture-distorters had emerged victorious from the war, it changed not in the least the fact that America (this apotheosis of the 19th-century rationalism and materialism born of liberalism) still represented the past — and the past, Yockey held, could never defeat the future latent in Europe’s High Culture.

The barbarian victory of America’s 19th-century capitalism over the Germans’ Ethical Socialism had, indeed, already spread chaos and disorder throughout Western Civilization, heightening the imperative for a revolutionary transformation.[35]

***

All Yockey’s written works (several of which are works of genius) — all his tireless efforts to rally the defeated and demoralized anti-liberal vanguard for the coming struggle against America-Jewry — his alliance with and clandestine service to Slavic Communism in its Cold War against America’s Jewified liberalism — everything about this extraordinary man whose entire existence was devoted to the realization of Europe’s destiny makes him, in my mind, an exemplar of what Ernst Jünger called the Vabanquespieler. 

“A player of dangerous games,” “an adventurer willing to stake all on the throw of the dice,” a hero forged in storms of steel, a nature with the grandeur of a medieval knight[36] — Yockey the Vabanquespieler stood against the entire postwar era, heralding a coming global war between Europe and anti-Europe — between the white men of the North and America’s Jewish culture-distorters.

***

After a half year in Ireland’s enchanted west (1948), where he wrote his magnum opus, Yockey the Vabanquespieler set out to “build a new pan-European fascist superpower,” by rallying the scattered remnants of Europe’s defeated elites to a new assertion of Europe’s destiny — somewhat in the way 7th and 8th-century Irish monks had tried to keep the lights of the old civilization from going out on the mainland.[37]

Rejecting the “petty stateism” of the interwar movements and accounting for their mistakes, Yockey in 1949 founded the European Liberation Front, whose revolutionary-nationalist principles — particularly in its anti-Americanism and pro-Sovietism — were rejected by England’s pro-American Union Movement; then by Continental Hitler-worshippers, who preferred a strictly racialist to a European-culturalist orientation; and, finally, by American anti-liberals (like Revilo Oliver) rooted in 19th-century rationalism and materialism.

Yockey’s European Liberation Front nevertheless dissimulated ideas, especially relevant to our age of American decline, that have since found their way into the most advanced sections of Europe’s anti-liberal resistance: evident in Jean Thiriart’s Euronationalism, in the pan-Europeanism and anti-Americanism of Alain de Benoist’s Nouvelle Droite, in Robert Steuckers’ Euro-Synergies, and in numerous national-revolutionary tendencies beginning with Yockey, René Binet, Saint-Loup, and others in the late 1940s.[38]

Only in America, lacking an indigenous anti-liberal tradition and an organic bond to Europe’s living tradition, are his never-more-pertinent ideas still ignored.[39]

***

For the Vabanquespieler, the creation of a new European order (in the form of a Continental imperium stretching “from Galway to the Urals”) would entail a great, heroic undertaking, as the white men of the North, sworn to a transcendent idea, rallied to throw off an exhausted, putrefied, but nearly all-powerful Jewish-American system — citadel of world liberalism and hence the principal source of evil in the 20th and 21st centuries (more so even than England’s “evil empire” of the 18th and 19th centuries).

The Last Men of America’s consumer paradise may therefore think the distorters have tamed the forces of history and quieted the demands of destiny, but the American apostate knew better. He also knew that Americans could do better.

The beating of the [American] people into a thing of mass-ideals, mass-thinking, mass-conduct, mass-living, was a distortion . . . of the American’s [European] soul. Europe and America constituted a single spiritual unit whose life-aim was to actualize their common destiny.[40]

The coming Age of Absolute Politics, he prophesied, would again “summon forth the latent heroism of the American people.”

Inspired thus, the Vabanquespieler stood with valor against the Jew-run, liberal-capitalist, anti-European Mammon System that had become America.

***

In anticipating the next cycle of Western Destiny, Yockey’s life work bequeaths to New World Europeans a legacy affirming that “the old Gothic religious idea” is still latent in them and that the 21st century will be an age of European peace and order, if they are prepared to fight for it.

The “American ideology” may therefore have no future, but “the soul of the American people,” born of Europe, will be reborn with Europe’s assumption.[41]

Notes

1. Francis Parker Yockey, “The Tragedy of Youth” (1939), at http://home.alphalinks.com.au/~radnat/fpyockey/index [2].

2. Kerry Bolton, ed., Francis Parker Yockey and the ELF Frontfighter (Paraparaumu Beach, NZ: Renaissance Press, 1998), 14-15.

3. Francis Parker Yockey, The Enemy of Europe, trans. T. Francis (York, SC: Liberty Bell, 1981 [1953]), 3.

4. Kerry Bolton, ed., Varange: The Life and Thought of Francis Parker Yockey (Paraparaumu Beach: Renaissance Press, 1998), 31–39

5. Francis Parker Yockey, “The Proclamation of Europe of the European Liberation Front” (1949), at http://home.alphalinks.com.au/~radnat/fpyockey/index [2].

6. Ulick Varange (Francis Parker Yockey), Imperium: The Philosophy of History and Politics (Costa Mesa: Noontide Press, 1962 [1948]), 445.

7. Yockey, Imperium, 323.

8. Bryan Sykes, Saxons, Vikings, and Celts: The Genetic Roots of Britain and Ireland (New York: Norton, 2006).

9. Yockey, Imperium, 125–28, 134.

10. Revilo P. Oliver, The Enemy of Our Enemy (York, S.C.: Liberty Bell, 1981), 17.

11. This was the basis of Julius Evola’s critique of Yockey; see his “Spiritual and Structural Presuppositions of the European Union” (1951), at http://thompkins_cariou.tripod.com/id54.htm [3].

12. Yockey, Imperium, 345.

13. Yockey, Imperium, 43.

14. Oswald Spengler, Prussianism and Socialism [1919], trans. D. O. White, at http://www.worldfuturefund.org/wffmaster/Reading/Germany/P%20Soc/Prussianism.Socialism.htm [4].

15. Yockey, The Enemy of Europe, 73.

16. Yockey, Imperium, 508.

17. Yockey, “The Proclamation of London.”

18. Francis Parker Yockey, “The Destiny of Europe” (1955), at http://home.alphalinks.com.au/~radnat/fpyockey/index [2].

19. Yockey, Imperium, 404.

20. Yockey, The Enemy of Europe, 23.

21. Francis Parker Yockey, “The World in Flames: An Estimate of the World Situation” (1961), at http://home.alphalinks.com.au/~radnat/fpyockey/index [2].

22. Yockey, “The World in Flames.”

23. Matthew Arnold, Culture and Anarchy (Cambridge: Cambridge University Press, 1960 [1869]).

24. Yockey The Enemy of Europe, 3.

25. Dirk Bavendamm, Roosevelts Krieg: Amerikanische Politik und Strategie 1937–1945 (Munich: Herbig, 1993).

26. Jörg Friedrich, The Fire: The Bombing of Germany 1940–1945, trans. A. Brown (New York: Columbia University Press, 2006); Maximilian Czesant, Europa im Bomben-Krieg 1939–1945 (Gras: Stocken, 1998).

27. Yockey, Imperium, 219, 545.

28. Yockey, Imperium, 574.

29. Giles MacDonogh, After the Reich: The Brutal History of the Allied Occupation (New York: Basic Books, 2007); James Bacque, Other Losses: An Investigation into the Mass Death of German POWs after World War Two, 2nd ed. (Boston: Little, Brown and Co., 1999); James Bacque, Crimes and Mercies: The Fate of German Civilians under Allied Occupation (Boston: Little, Brown and Co., 2007); Ralph F. Keeling, Gruesome Harvest: The Costly Attempt to Exterminate the People of Germany (York, SC: Liberty Bell, 2004); Alfred M. De Zayas, A Terrible Revenge: The Ethnic Cleansing of the East European Germans (New York: St. Martin’s Press, 1994).

30. Yockey, The Enemy of Europe, 47.

31. Yockey, Imperium, 192–93; The Enemy of Europe, 59.

32. Kerry Bolton, “Yockey and Russia: Lessons for the Present and Future from the Author of Imperium,” forthcoming.

33. Oswald Spengler, Prussianism and Socialism, §23.

34. Yockey, The Enemy of Europe, 19.

35. Yockey, The Enemy of Europe, 30. Cf. Jean Parvulesco, Dans la forêt de Fontainebleau (Paris: Alexipharmaque, 2007).

36. Kevin Coogan, Dreamer of the Day: Francis Parker Yockey and the Postwar Fascist International (Brooklyn: Automedia, 1999), 148–49. (Coogan misspells the word as “Vanbanquespieler.”)

37. Kevin Coogan, “Lost Imperium: The European Liberation Front (1949–54),”  Patterns in Prejudice XXXVI:3 (2002).

38. Francis Parker Yockey, Le prophète de l’Imperium (Paris: Avatar Éds., 2004), 15; Nicolas Lebourg, Le Monde vu de la plus Extrême Droite: Du fascisme au nationalisme-révolutionnaire (Perpignan: Presses Universitaires de Perpignan, 2010).

39. Cf. Ted Sallis, “The Overman High Culture: Future of the West,” http://www.counter-currents.com/2010/10/the-overman-high-culture-future-of-the-west/ [5].

40. Yockey, Imperium, 550–51.

41. Yockey, Imperium, 551; Raymond Abellio, Assomption de l’Europe (Paris: Flammarion, 1978 [1953]).

Source: The Occidental Quarterly, vol. 10, no. 4 (Winter 2010–2011); re-edited June 2013.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[4] http://www.worldfuturefund.org/wffmaster/Reading/Germany/P%20Soc/Prussianism.Socialism.htm: http://www.worldfuturefund.org/wffmaster/Reading/Germany/P%20Soc/Prussianism.Socialism.htm

[5] http://www.counter-currents.com/2010/10/the-overman-high-culture-future-of-the-west/: http://www.counter-currents.com/2010/10/the-overman-high-culture-future-of-the-west/

jeudi, 25 juillet 2013

L'Europe en phase finale d'américanisation

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L'Europe en phase finale d'américanisation

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://zentropaville.tumblr.com

Les évènements se précipitent. Peu d’européens en sont encore conscients. D’autant plus que pour s’en apercevoir il faut un minimum de culture stratégique, afin de déchiffrer des évènements qui autrement paraissent anodins.

Appelons américanisation de l’Europe le fait pour celle-ci d’acquérir le statut non d’un nième Etat de l’Union – ce qui peut conférer quelques droits constitutionnels et civiques - mais d’un Etat complètement subordonné, colonisé pour reprendre un ancien terme, sur le modèle des ex-colonies africaines de la France.

Cette américanisation est en cours depuis la seconde guerre mondiale, sinon la première. Ces guerres ont vu l’Europe, emportée par ses divisions internes, perdre une grande partie des éléments faisant son ancienne puissance. Ceci au profit des Américains. Face à l’URSS d’abord, face aux puissances émergentes d’Asie, principalement la Chine aujourd’hui, l’Amérique a su convaincre les européens qu’ils devaient lui confier leur défense, quitte à lui livrer en échange tout ce qui leur restait de souveraineté.

On peut avec un certain optimisme estimer qu’au cours du dernier demi-siècle et aujourd’hui encore, 100.000 européens au maximum ont toujours voulu refuser ce marché de dupes. Pour eux, l’Europe avait les moyens de se défendre et de se développer sans rien abandonner de ses atouts scientifiques, économiques, militaires. Sous le gaullisme en France, quelques 50.000 Français avaient accepté de tenir le pari. Aujourd’hui encore, ils sont peut-être 50.000 à tenter de résister, provenant de diverses horizons. L’Airbus A350 qui vient de réussir son premier vol à Toulouse est un des derniers descendants de ce rêve héroïque.

Mais ces réfractaires à l’américanisation, en France comme en Europe, se heurtent en Europe, dans chaque Etat comme au sein même de l’Union européenne, à des résistances formidables. Il y a d’abord l’inertie de centaines de millions de citoyens qui pensent que tout ira bien pour eux s’ils suivent les modes de vie et modèles américains, s’ils obéissent aux consignes implicites venues d’outre-atlantique. Mais il y a aussi ceux qui ont mis toutes leurs cartes dans la servilité à l’égard des intérêts américains, afin d’en être grassement récompensés. L’actuel président de la Commission européenne en est un bon exemple.

Comme ceux-là détiennent au sein de l’Union européenne à peu près tous les leviers de commande dont l’Amérique a bien voulu leur confier l’emploi, ils constituent une barrière infranchissable aux tentatives des 100.000 européens évoqués ci-dessus qui voudraient reprendre leur indépendance.

Une accélération brutale de l’américanisation

Tout ceci, diront les lecteurs, n’a rien de nouveau. Or ce n’est plus le cas. La conquête de l’Europe par le Big Brother américain s’accélère brutalement. Divers évènements ont mis en évidence ces derniers mois, sinon ces dernières semaines, trois mécanismes qui se conjuguent pour accélérer de façon exponentielle la domination de l’Amérique sur l’Europe.

Le premier mécanisme est d’ordre sociétal. Il découle de la numérisation continue de l’Europe, au sein notamment de l’Internet, qui en est la partie visible. L’Internet et plus généralement l’informatisation des outils et contenus de création et d’échange en découlant n’auraient que des avantages, y compris pour les Européens, si ceux-ci s’étaient donné des gouvernements et des entreprises capables de faire jeu égal avec la concurrence américaine. Or ce ne fut pas le cas. Non seulement l’informatique et les télécommunications ont été depuis les origines monopolisées par les américains, mais aussi les serveurs et entreprises du Net qui recueillent et mémorisent, dans leurs bases de données, l’ensemble de la production intellectuelle des Européens.

L’exemple le plus visible en est Google. Les Européens, par facilité, profitant de la dimension mondiale que Google a réussi à prendre, lui confient dorénavant le soin de recueillir, transporter, utiliser et vendre les valeurs ajoutées de tout ce qu’ils produisent, sans parler de leurs « données personnelles », c’est-à-dire de tout ce qui représente, non seulement la citoyenneté européenne, mais aussi la civilisation européenne.

Pour capter tout cela, Google et ses homologues américains ont mis en place des centres serveurs informatiques immenses, et développé les milliards d’instructions permettant de naviguer dans les données ainsi mises en mémoire. Ils sont de ce fait seuls à pouvoir réutiliser ce qui mérite de l’être dans les cerveaux européens et les produits de ceux-ci. Ce n’est rien, dira-t-on, nos cerveaux nous restent. Quelle erreur. Laisser Google et ses homologues dominer et progressivement diriger le contenu de nos cortex associatifs, de la partie noble de nos cerveaux, aboutit au pire des esclavage, esclavage soft, mais néanmoins esclavage.

Le deuxième mécanisme confirmant la soumission de l’Europe à l’Amérique est politique. Il était soupçonné depuis longtemps par quelques spécialistes, mais vient d’éclater avec ce que l’on a nommé le scandale PRISM-Snowden. Inutile d’y revenir ici. Non seulement nous acceptons de confier à Google et ses homologues, pour exploitation commerciale, nos données personnelles et le contenu de nos créations intellectuelles, mais nous acceptons de les livrer sans aucune protection aux services secrets américains. Ceux-ci s’en servent, disent-ils, pour lutter contre les supposés ennemis de l’Amérique. Ce faisant, disent-ils aussi, ils nous protègent contre des ennemis intérieurs ou extérieurs, car les ennemis de l’Amérique sont nos ennemis. Que ces ennemis existent ou pas n’est pas la question. La question aurait été de dire à nos amis américains que nous préférons nous protéger nous-mêmes de nos ennemis. Car pour le moment, qui nous protégera de nos amis américains, de leurs intrusions, des mécanismes politiques de surveillance et de contrôle qu’ils ont dorénavant la possibilité de déployer à notre égard. Quis custodes custodiat.

Les services secrets américains disposent pour ce faire, comme l’a révélé le scandale PRISM-Snowden, non seulement du contenu des immenses centres serveurs de la NSA, conçus pour mémoriser tout ce qui circule sur les réseaux numériques, non seulement des milliards de dollars de logiciels développés par des sociétés assermentées pour exploiter ces données, mais aussi de l’ensemble des contenus des serveurs commerciaux tels que Google, précité. La NSA et les autres agences de renseignement ont dorénavant une porte ouverte, un « open bar », une « back door » sur les contenus de ces serveurs. C’est-à-dire, répétons le, sur les contenus de nos cerveaux.

De plus, ces services secrets et, en arrière plan, l’ensemble des moyens militaires du ministère de la Défense américain, ont davantage de possibilités d’intervention que les équipes de Google et de ses homologues. Ils ont de fait sinon de droit, pouvoir de vie et de mort, par destruction physique ou annihilation virtuelle, à l’encontre de tous ceux qu’ils déclarent être des ennemis de l’Amérique, ennemis déclarés ou ennemis potentiels. Ecrivant ceci, je suppose que je dois en faire partie, comme vous qui me lisez, comme tous les Européens qui voudraient devenir indépendants de l’Amérique.

Ajoutons que les équipes du général Keith Alexander, directeur de la NSA et chef du Cyber Command du Pentagone, ne sont pas seules à pouvoir utiliser ces moyens. Elles sont doublées ou remplacées par des milliers de contractuels affrétés par l’US Army auprès de sociétés privées. Ces contractuels, bien qu’assermentés, peuvent se livrer en toute impunité à toutes sortes d’activités personnelles voir criminelles. Certains peuvent même, horresco reférens, trahir leur employeur pour motifs éthiques, au risque de leur vie, Comme Edwards Snowden, dont on est sans nouvelles à ce jour.

Un troisième mécanisme est à considérer, dans la perspective d’un futur proche. Il s’agit d’un élément capital, le cerveau global capable de conscience artificielle. Ceux qui connaissent le développement rapide des neurosciences et de l’intelligence artificielle savent que dans quelques années verront le jour un ou plusieurs cerveaux artificiels répartis sur l’ensemble des réseaux numérisés. Or Ray Kurzweil, qui est le meilleur technicien capable de développer de tels cerveaux, a rejoint comme nul n’en ignore les équipes de Google. Il a sans doute ce faisant la totale bénédiction de la NSA.

Mais, direz-vous, les Européens n’ont-ils pas l’intention d’étudier la mise en place pour leur compte d’ un tel cerveau. Il s’agit du Human Brain Project européen, qui vient de recevoir la promesse d’un financement s’élevant à 1 milliard d’euros. Ce serait naïf de le croire. L’US Big Brother veille depuis le début de cette initiative. Le responsable en chef de ce projet est un Suisse, tout dévoué aux intérêts américains. De plus, IBM, qui avait déjà fourni le super-ordinateur nécessaire aux premiers pas du projet, vient d’ajouter de nouveaux moyens.

Je cite:
IBM Blue Gene/Q memory enhancements (14/06/2013)
The Blue Brain Project (c’est-à-dire le projet suisse/IBM initial, repris dans le projet européen) has acquired a new IBM Blue Gene/Q supercomputer to be installed at CSCS in Lugano, Switzerland. This machine has four times the memory of the supercomputer used by the Blue Brain Project up to now…

Est-il besoin de traduire? Quant à ceux qui ignoreraient qui est IBM, je rappellerai que ce fut dès les origines du Plan calcul français l’adversaire principal contre lequel s’était battu Charles de Gaulle. Après avoir réussi à monter une entreprise européenne (Unidata, avec CII, Siemens, Philips) capable de tenir tête au géant, les promoteurs de celle-ci ont été trahis par un européen, un certain Giscard d’Estaing.

Ce sont d’autres Européens de même calibre, dotés d’une vision stratégique aussi pénétrante, qui se battent aujourd’hui pour que l’Europe s’engage dans les négociations avec les Etats-Unis en vue de réaliser un grand marché transatlantique. On apprend aujourd’hui 15 juin que la décision en ce sens vient d’être prise. Victoire cependant pour la France. Le culturel devrait en principe être exclu. Cela nous laissera toutes latitudes afin de financer des intermittents du spectacle qui distrairont les touristes américains et chinois quand ils nous feront la grâce de dépenser leurs devises en France. Ce sera tout ce qui nous restera à vendre.


Jean-Paul Baquiast (Europe solidaire, 15 juin 2013)

vendredi, 05 juillet 2013

Achtung! “Freund” hört mit!

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Achtung! “Freund” hört mit!

„Zugeben, man habe mitgemacht oder zumindest das ganze Ausspionieren geduldet, wird kaum einer“   schrieb ich in meinem letzten Beitrag hinsichtlich einer möglichen Zusammenarbeit eines österreichischen Geheimdienstes mit jener berüchtigten NSA. Nun wird bekannt, daß zumindestim Falle der  Bundesrepublik Deutschland,  wahrscheinlich aber auch Österreich, eine solche Mitarbeit zutreffen soll.                                                     

Nach Angaben der britischen Zeitung “The Guardian” haben einige Länder, in hohem Maße aber Deutschland,  regelmäßig aus digitaler Kommunikation gewonnene Daten an die US-Sicherheitsbehörde NSA (National Security Agency) weitergegeben. NSA und andere haben also nicht nur spioniert, sondern auch Material zugesteckt bekommen. Das Blatt beruft sich auf Enthüllungen eines ehemaligen NSA-Mitarbeiters.

Die geheuchelte Empörung der  Politiker wird besonders im Falle Berlins verständlich, wenn man bedenkt, was da für die hochverräterische politische Klasse auf dem Spiel steht. Mehr als ihre Glaubwürdigkeit jedenfalls.                                                                                   

Daß Deutschland ein bevorzugtes Angriffsziel seiner „Freunde“ ist, erklärt zwar dessen ökonomische Stärke und Innovationskraft auf technischem und wissenschaftlichem Gebiet, aber auch dessen für besondere „Freunde“ unergründliche,  immer noch schwer durchschaubare Seele. Man mißtraut den Deutschen, trotz allem.

Das  nun ins Gerede gekommene Überwachungssystem sollte nicht wirklich überraschen, sind doch seit spätestens 2001 ähnliche Systeme (von der EU befürwortete “Echelon” z. B.) in Betrieb und bekannt. Nicht zuletzt wurden angeblich nach dem Kriege in Geheimverträgen den Siegermächten von Bonn Überwachungsrechte zugestanden, die zum Teil heute noch in Kraft sein sollen. Was einer in einem östlichen Überwachungsstaat aufgewachsenen und diesbezüglich eher schweigsamen Kanzlerin nicht wirklich merkwürdig erscheinen muß.

Interessant an der ganzen Sache ist auch, daß Washington nur die englischsprachigen Länder  Großbritannien, Kanada, Australien und Neuseeland zu seinen wirklichen Freunden zu zählen scheint. Deutschland gehört, so liest man, trotz einflußreicher atlantischer Netzwerke und US-Anhänglichkeit führender  Eliten, nicht zum engeren Kreis. Was an der  Wertschätzung des einst großen Vorbildes durch deutsche (auch österreichische) politische “Mitarbeiter”, die durch NSA- und andere Einsichten und Zugeständnisse längst erpressbar geworden sind, wenig ändern wird.                                      

Jacob Augstein schreibt ganz richtig: „Sie (aber wer ist das? Anmerkung von mir) streben die totale Kontrolle an – über jeden einzelnen von uns. Dieses Bestreben macht ausgerechnet das Land, das wie kein anderes auf der Welt für die Freiheit des Einzelnen stand, zu einem totalitären Staat.“ Nur dieses eine Land?                                                            

Man darf  gespannt sein, ob der deutsche Michel (oder der österreichische Herr Karl) daraus etwas lernen kann  bzw. wie sich der Jahrhundertskandal auf die Wahlen im September auswirken wird.

 

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Österreich und Uncle Sam – nicht unbedingt eine „Love Story“

 

Der Datenskandal rund um den US-Geheimdienst NSA  schlug auch in Österreich erhebliche Wellen. Sollten, wie kolportiert, das Heeresnachrichtenamt und möglicherweise auch andere Stellen mit der NSA kooperieren, wäre dies, angesichts der  realen Machtverhältnisse in Nachkriegseuropa, nicht überraschend.                                                 

Daß die Bundesregierung deshalb alarmiert gewesen sei, halte ich daher für wenig wahrscheinlich. Aber der Öffentlichkeit gegenüber mußte man wohl  irgendwie den über die Jahre Ahnungslosen spielen. Zugeben, man habe mitgemacht oder zumindest das ganze Ausspionieren geduldet, wird kaum einer.  

In diesem Sinne wäre der Innenministerin offizielle Anfrage an die US-Botschaft, ob mit dem umstrittenen Spionageprogramm PRISM personenbezogene Daten auch von Österreichern oder österreichischen Firmen verarbeitet wurden, als rein kosmetischer Formalakt zu betrachten.

Ein groteskes Theater immerhin, daß  sich eben vor der Kulisse der  von den Alliierten hergestellten Ordnung nach 1945  und vor dem Hintergrund der  die Außenpolitik der USA bestimmenden Doktrin entsprechend einordnen läßt.  Daß die USA seit Jahrzehnten den nicht immer ganz vornehmen und rücksichtsvollen Hauptakteur in den Beziehungen der beiden Länder geben, läßt sich kaum verheimlichen.                                                               

Die US-Außenpolitik kann  unter dem janusköpfigen Wilson-Motto, „die Interessen der anderen Nationen  sind auch die unseren“  (ähnlich brüderlich formulierte man es auch einmal in Moskau) zusammengefasst werden. Es wurde und wird von Washington weltweit unterschiedlich Druck ausgeübt und gegebenenfalls unter dem Motto „America first!“dem Anlaß gemäß  interveniert. Auch im neutralen  Österreich.

In den 175 Jahren diplomatischer Beziehungen zwischen Wien und Washington  herrschte nicht immer eitel Wonne. Das zeigte sich etwa 2005 als Österreich bei den EU-Beitrittsverhandlungen mit der Türkei nicht gleich begeistert mitmachte. Damals drohte ein hochrangiger Mitarbeiter des US-Außenministeriums in einem Telefonat mit der Botschafterin in Washington: „Wenn Österreich die Türkei quält, wird es einen Preis dafür zahlen.“ Das genügte, und Österreich gab seinen Widerstand auf. 

Ähnlich das Ergebnis in jenem Fall wo es vor wenigen Jahren vorerst noch um die von Washington „gewünschte“ hochoffizielle Übermittlung von bestimmten Daten ging. Hatte doch der US-Kongreß ein Gesetz verabschiedet, wonach Länder die das Visa-Waiver- Programm (Einreise ohne Visa) behalten wollen, mit den USA im Kampf gegen transnationale Verbrechen kooperieren, eben Daten übermitteln müßten.

Die USA wollten demnach aufgrund des Abkommens „über die Vertiefung der                 Zusammenarbeit bei der Verhinderung und Bekämpfung schwerer Straftaten” Zugriff auf DNA-Datenbanken, Fingerabdruckdateien und die Identitäten von Terror-Verdächtigen bekommen. Den haben sie inzwischen, etwa vor einem Jahr, bekommen, konkret von der schwarz-roten Koalitionsmehrheit des österreichischen Parlaments.                                  

Mit dem Abkommen wird den US-Behörden ein Zugriff auf die österreichischen Polizei-Datenbanken ermöglicht. Das österreichische Außenministerium umschrieb dies mit „flankierenden Sicherheitsmaßnahmen“.

Konkret bezieht  sich der Vertrag auf terroristische und schwerwiegende Straftaten, wobei schon eine Strafdrohung von mehr als einem Jahr Freiheitsstrafe maßgeblich sein kann. Neben der Übermittlung von Fingerabdrücken und DNA-Profilen soll auch in Einzelfällen die Weitergabe von Daten über politische Einstellung, sexuelle Orientierung, Religionszugehörigkeit und Mitgliedschaften in Gewerkschaften möglich sein.               

Zuvor hieß es, sollte das Abkommen im österreichischen Nationalrat nicht beschlossen werden, drohe die  Wiedereinführung der Visapflicht für Österreicher. US-Botschafter William Eacho hatte  diesbezüglich “Druck aus Washington” eingeräumt. Dieser sei aber nicht “übermäßig” gewesen, sagte derselbe Diplomat in einem Interview mit der  Zeitung „Die Presse“. Erpressung sei das keine gewesen, so das österreichische Außenministerium. Wer kommt auch bloß auf so eine Idee?

Leider stehen die Fakten immer wiederkehrender diplomatischer oder politischer Interventionen – sei es in Asylfragen oder  solchen ökonomischer Wichtigkeit – in krassem Gegensatz zu dem beschönigendem (oder naivem?) Bild, das 1946, also ein Jahr nach Ende des Zweiten Weltkrieges, der damalige österreichische Außenminister Dr. Karl Gruber (1)  in einem Vortrag vor der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft (2) in Wien zeichnete, und dem viele Österreicher noch immer anhängen.                                             

Demnach gehe es US-Amerika nur um die Sicherung des Friedens und  um die Offenhaltung des Handels für alle Mächte, d.h. Beseitigung der Handelsschranken.  Man habe, so Gruber, in Österreich sonst keine Interessen. Wie schön.

Mit 1945 begann eine neue Phase der  Beziehungen                                            

Willige Eliten in Politik und Gesellschaft hatten ab 1945 für eine Heranführung und enge  Bindung an  die allgütige Siegermacht Sorge zu tragen hatten. Wie in  der späteren Bundesrepublik Deutschland, aber weniger ausgeprägt vielleicht,  galt nach 1945 auch für Österreich, was der US-Autor und Soziologe James Petras so charakterisiert:                        „Die Ausbildung kollaborierender Herrscher oder Klassen entsteht aus diversen kurz- und langfristigen politischen Maßnahmen, angefangen bei direkten, militärischen, den Wahlkampf betreffenden und außerparlamentarischen Aktivitäten bis hin zu mittel- bis langfristigen Rekrutierungen, Training und Ausrichtung von vielversprechenden, jungen Führern über Propaganda und Erziehungsprogramme, kulturell-finanzielle Anreize, Versprechen von politischer und wirtschaftlicher Unterstützung bei der Übernahme politischer Ämter und über erhebliche verdeckte finanzielle Unterstützung.“ (3)

Zwar sind in Österreich nicht in dem Ausmaße  wie in der  so benannten Bundesrepublik dieselben starken transatlantischen Netzwerke  entstanden, aber eine Teil der österreichischen Elite wurde doch in solche eingebunden. Dadurch wurde  die  massive US-Einflußnahme auf Politik, Wirtschaft und Kultur, besonders auf die Medien.(Amerikanisierung  bzw. Westernisierung) durch auch heute noch vorhandene US-nahe Seilschaften ermöglicht.. Ihren Beitrag dazu leisteten auch die Fulbright-Stipendienprogramme, an denen seit 1951 tausende Österreicher teilnehmen durften.   

Daß die nach einem US-Senator benannte Fulbright-Kommission stark vom CIA unterwandert war  und wahrscheinlich noch ist, kam erst 1966 an das Tageslicht. Sie ist heute noch auch in Österreich präsent und tätig (Ehrenvorsitzende: Wissenschaftsminister  Töchterle und US-Botschafter Eacho).                                                   

Der erwähnte Petras ganz allgemein zu solchen und ähnlichen Kooperationen: „Die Geschichte hat gezeigt, dass die geringsten Kosten bei der Aufrechterhaltung von langfristiger, umfassend angelegter imperialer Herrschaft („Imperial Domination“) durch die Förderung von lokalen Kollaborateuren entstehen, egal ob in der Form von politischen, wirtschaftlichen und/oder militärischen Führern, welche von den Klientel-Regimes aus operieren.“

Ganz im Banne der  wirtschaftlichen Nöten war die Öffentlichkeit weniger daran interessiert, was hinter den Kulissen geschah, sondern mehr daran, was auf den Teller kam. Große Beliebtheit in der auf Lebensmittel-Hilfslieferungen angewiesenen österreichischen Bevölkerung erfuhren daher die von 22 US-Hilfsgesellschaften versandten „CARE“-Pakete (4).  Die erste Lieferung traf im Juli 1946 in Wien ein, insgesamt kamen rund eine Million Pakete  zur Verteilung. (Anmerkung: Wie  sonst auch muß hier zwischen von aufrichtiger Anteilnahme getragener  Hilfsbereitschaft vieler US-Amerikaner und  offizieller politisch-strategisch motivierter  Hilfe der US-Regierung unterschieden werden.)                                                                                                                      

Sehr vertrauensbildend und förderlich war  wohl auch der  bis heute hochgelobte und politisch gut vermarktete „uneigennützige“ ;Marshallplan.  Auf einer übergeordneten Ebene  hat er sogar die  (west)europäische Integration vorangetrieben, andererseits aber die Blockbildung ermöglicht. So wie er konzipiert war,  konnte ihn die UdSSR nur ablehnen.

 

Im Rahmen des Marshallplans lag das Hauptaugenmerk auf dem Wiederaufbau der österreichischen Wirtschaft. Österreich mußte, auch im Sinne der beginnenden Blockbildung, hochgepäppelt und leistungsstark gemacht werden. Erst kamen Lebensmittel und Brennstoffe, dann Maschinen und Traktoren, und schließlich wurde Geld, u. a. für die Grundstoffindustrie, für die Energieversorgung und den Fremdenverkehr, zur Verfügung gestellt.                                                                           

Gleichzeitig wurde Österreich durch Einbindung in das Europäische Wiederaufbauprogramm (ERP) sowie in die Organisation für Europäische Wirtschaftliche Zusammenarbeit (OEEC) und in die Organisation für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung (OECD) wirtschaftlich in das westliche System integriert. Bis 1962 stand die Verwaltung der aus Marshallplan und ERP-Mitteln  entstandenen Fonds unter Kontrolle der US-Amerikaner.                                                              

Auf halbstaatlicher Ebene sorgte die Wirtschaftssektion der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft für eine Intensivierung der Wirtschaftsbeziehungen zwischen den USA und Österreich. Bei der Gremial-Haupttagung des „Gremium der jüdischen Kaufleute, des Gewerbes und der Industrie“, (1946!) kündigte der Generalsekretär der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft“ auch die Gründung einer Österreichisch-Amerikanischen Handelskammer an.  Schließlich bekundete die Gesellschaft auch Interesse  an einem Beitritt Österreichs zu dem  1944 erfolgten Abkommen von Bretton Woods,  das in der Folge zu Internationalem Währungsfonds und Weltbank führen sollte.                                                                                                                                               

Neben der Österreichisch-Amerikanischen Gesellschaft war  es besonders dem „Österreichisch-Amerikanischen Klub“, dem Persönlichkeiten des öffentlichen Lebens und der Besatzungsmacht angehörten,  ein Anliegen, den Meinungsaustausch zwischen Österreichern und Amerikanern anzuregen. Unter anderem wurden von diesem auch Englisch-Kurse angeboten. Eine Anglizismen-Welle wie heute gab es damals allerdings noch nicht.                                                   

„Reeducation“ – der Schlüssel zum Erfolg

Eine immer stärker werdende Aufmerksamkeit schenkten die US-Besatzer natürlich dem Kulturleben und dem Erziehungswesen, was allgemein unter dem Titel „Reeducation“ Eingang in das Bewußtsein vieler  Österreicher gefunden hat.  Die von  langer Hand geplante  Umerziehung auch der Österreicher hatte vor allem die Durchdringung des Bildungswesens mit US-amerikanischen  Vorstellungen  bzw. Inhalten vor Augen. Denken und Leben der Österreicher sollten ganz im Sinne des „american way of  life“ und auf der Basis eines neuen prowestlich geprägten Geschichtsbildes  ausgerichtet werden.                                                                                                                                           

Wie in Westdeutschland  ging man dabei äußerst raffiniert vor, so daß die Besiegten am Ende diese Änderung auch dort wo sie zu ihrem Nachteil ausfiel, als eine freiwillig angenommene empfanden.  Wie später auch noch: die Verhöhnung tradierter Werte,  die Verächtlichmachung von „typisch deutschen“ Einstellungen und  Gewohnheiten, vor allem auch solche des Konsums und der  Freizeitgestaltung. sofern sie den Erwartungen des „Big Business“ oder  den Vorlieben experimentierfreudiger  Ideologen im Wege standen.

Der selbstgewählte Anschluß, dieses Mal nicht an Deutschland, sondern an die US-amerikanische Business- und Konsum-Welt und den dafür geeigneten US-Lebensstil war  also auch ein wesentliches Ziel des Umerziehungsprogramms, was mit dem Austausch der Eliten, der Rückkehr von deutschsprachigen Kulturschaffenden aus der Emigration  und dem Einsatz moderner  Kommunikationsmittel und Werbemethoden umso leichter voranging.                                                                                                                                   

Der Übernahme US-amerikanischer Kulturmuster  folgte  jene Selbstverständlichkeit des Imports und Kaufs amerikanischer Produkte auf dem Fuß,  so daß, z. B., von den im Jahre 2011 gezeigten Filmen in Österreich bereits 80 Prozent US-amerikanischer Herkunft waren (5). Auch heute noch dominieren im öffentlich-rechtlichen Fernsehen US-amerikanische oder diesen nahe verwandte Produktionen.

Als “Zwingburgen” des US-Kulturimperialismus fungierten nach dem Kriege an erster Stelle die „US-Information Centers“ (USIC), die später in Amerika-Häuser  umbenannt wurden. Deren oberster Chef, Shepard Stone, legte Austauschprogramme auf, gründete im Auftrag der  CIA über die Ford-Stiftung den Kongress für Kulturelle Freiheit  (7) und trieb damit, wie in Deutschland, den Kampf um kulturelle Hegemonie auch in Österreich voran.   

                                                                                                                                           Den Amerika-Häusern ging es darum, den Österreichern die US-amerikanische Kultur  und deren „demokratische Ideale“ nahezubringen. Dies geschah in Form von Vorträgen, Konzerten, Ausstellungen, Filmen usw.; ebenso dienten  sie als Leihbibliotheken und Leseräume.                                                                                                                             

Insgesamt wurden im Rahmen der „Psychologischen Offensive“ zwölf Amerika-Häuser (6)  in Österreich errichtet, davon nur mehr jenes in Wien in Betrieb ist. Insgesamt waren diese Amerika-Häuser ab 1947 auch dazu da, an der kulturellen Front den Kalten Krieg zu gewinnen. Heute wird das alles unter dem Begriff der „Cultural Diplomacy“   zusammengefasst. Die Funktion des Amerika-Hauses  ist, wenn auch eingeschränkt, da Mission im Wesentlichen erfüllt, wohl die gleiche geblieben.

Bis 1955 standen der US-Besatzungsmacht im kulturellen Aufmarschgebiet  noch weitere Organisationen und Instrumente zur Verfügung: Der Rundfunksender Rot-Weiß-Rot sollte die Österreicher „zu einem gut unterrichteten Volk machen“ (Gen.Maj. W.Robertson) und als Gegenpol zur sowjetisch kontrollierten Radio Verkehrs AG (RAVAG) dienen. So wurden Schriftsteller wie u. a. Ingeborg Bachmann, Milo Dor, Jörg Mauthe und Hans Weigel gefördert.                                                                                                                                     

Der  erstmals  im August 1947  im Stil eines Boulvardblattes erscheinende Wiener Kurier war eine Gründung der US-Besatzungsmacht und diente vor  allem dazu, die US-amerikanischen Propagandabotschaften zu transportieren. Sein erster Chefredakteur war der Presseoffizier Colonel Albert W. Reid,  Einer seiner Nachfolger, der Emigrant Hendrik J. Burus vom „Office of War Information“, gestaltete den Kurier im US-Stil und setzte sich für die „Reeducation“ ein , wobei Berichte über den „american way of life“ diese unterstützen sollte. Aber  der Kurier diente auch als  Abwehrriegel  gegen die Sowjetpropaganda.                                                                                                                        

Die Zeitschrift das  Forum (finanziert von dem von der CIA gegründeten und beeinflußten  Kongreß für kulturelle Freiheit) war ein “Kind” des  1952 aus der Emigration zurückgekehrten Schriftstellers Friedrich Torberg und richtete sich an das linksliberale intellektuelle Publikum. Torberg, dem später eine besondere Beziehung zu Kreiskys Frau nachgesagt wurde, sorgte sogar dafür, daß Brecht lange Zeit am Burgtheater nicht aufgeführt werden konnte.                                                                                                        

Als Antwort auf das sowjetische Informationszentrum wurde schließlich 1950  im Rahmen der „Psychologischen Offensive“ das Kosmos-Theater  gegründet. Dessen Direktor wurde der ehemalige Emigrant Ernst Haeussermann, der als Radio- und Filmoffizier für die „Information Services Branch (ISB)  tätig war. So genannte „Highlights“ des US-amerikanischen Kulturschaffens standen dabei auf dem Programm.        .                         

1951 wurde das „US-Information Service Theater“ gegründet, „um die Breitenwirkung des amerikanischen Theaters zu erhöhen“. Dessen Aushängeschild war ab 1953 der aus einer polnisch-jüdischen Familie stammende Marcel Prawy, der 1946 als Kulturoffizier der US-Streitkräfte nach Österreich kam und das Musical populär zu machen versuchte. Was auch einigermaßen gelang.                                                                                                

 

Bereits  kurz nach Kriegsende wurde übrigens auf  politisch-gesellschaftlicher Ebene  mit der Gründung des Europäischen Forum Alpbach des Remigranten Otto Molden  (1918-2002)  – dessen Bruder mit der Tochter  des OSS-Leiters und späteren CIA-Chefs  Allen Welsh Dulles verheiratet war – ein Gerüchten zufolge von CIA-Quellen finanziertes  international  besetztes Forum für einen Dialog zu Fragen der Gesellschaft, der Wirtschaft und Politik geschaffen.                                                                                                                      

Dazu wieder ein passendes Zitat von James Petras: „Die Geschichte hat gezeigt, dass die geringsten Kosten bei der Aufrechterhaltung von langfristiger, umfassend angelegter imperialer Herrschaft („Imperial Domination“) durch die Förderung von lokalen Kollaborateuren entstehen, egal ob in der Form von politischen, wirtschaftlichen und/oder militärischen Führern, welche von den Klientel-Regimes aus operieren.“

 

Vor allem Dank der tatkräftigen Unterstützung ehemaliger Emigranten (ohne die die  Umerziehung nicht gelungen wäre) traten der weiteren Amerikanisierung kaum Hindernisse entgegen.  So konnten neben dem Fulbright-Programm auf dem Gebiet des Unterrichtswesens mit dem  nach Kriegsende reaktivierten  „Austro-American of Education“, das bereits vor dem Krieg  österreichische Studenten an US-Hochschulen vermittelte, sowie der Patenschaft US-amerikanischer Schulen über Wiener Schulen, bedeutende Schritte in Richtung eines US-amerikanisch orientierten bzw. beeinflußten  Kultur- und Geistesleben gesetzt werden.                                                          

 

1951 trat neben dem Forum Alpbach auf europapolitischer Ebene  – als Ableger der  Jahre zuvor auf westeuropäischer Ebene von US-Geheimdiensten mit Geldern aus Ford- und Rockefeller-Stiftungen gegründeten Europäischen Föderalistischen Bewegung (EFB) -  die Europäische Föderalistische Bewegung Österreich in Erscheinung, in der sich heute  dessen Präsident, der ehemalige freiheitliche bzw. liberale Politiker Friedhelm Frischenschlager, stark macht.                                                                                                                                 

Doch außenpolitisch tat sich in demselben Jahr einiges anderes:: Seit der Moskauer Konferenz von 1943, wo es um den Einfluß im Nachkriegseuropa ging, war Österreichs künftige Rolle bereits ein Gesprächsthema. Mit Beginn der fünfziger Jahre alsokristallisierten sich dann schon konkreter auf Seiten der Alliierten aus verschiedenen Quellen gespeiste weitergehende Überlegungen zu einem Staatsvertrag (8)  mit Österreich heraus. Über dessen Zustandekommen bildeten sich verschiedene Mythen und Legenden. Dem damaligen, angeblich weinseligen österreichischen Außenminister Leopold Figl wird dabei eine maßgebliche Rolle angedichtet. Tatsächlich wurden die entscheidenden Schritte anderswo gesetzt.

 

Für Frederik W. Marks (9), Biograph von US-Außenminister Dulles, waren die Amerikaner entscheidende Akteure dabei. Dulles soll mit seiner Verzögerungstaktik bei den Verhandlungen und seiner angeblichen Drohung, abzureisen, wenn die Sowjets stur bei ihren Forderungen blieben, den Durchbruch erzielt haben. Moskau wollte eigentlich Deutschland ebenfalls neutral sehen, was den auf Europa-Dominanz ausgerichteten USA sicher nicht munden  konnte.                                                                                                    

 

Gewiß  hat das beharrliche Eintreten österreichischer Politiker für einen Staatsvertrag nicht unwesentlich zu dessen Abschluß beigetragen. Österreichs Neutralität änderte  aber nichts Grundsätzliches  an der Ausrichtung  der, sagen wir US-Kolonialpolitik, die den Anschluß des „befreiten“  Österreichs an den Westen, sprich: US-amerikanisch dominierte westliche Welt, bei gleichzeitiger Verschmelzung mit einer transnationalen Konsum- und Marketingkultur, zum Ziele hatte. Dies ist, nicht überraschenderweise, bestens gelungen.                                 

 

Auf dieser Basis konnte daran gegangen werden, unter dem Schirm einer von den USA ausgehenden und geförderten Globalisierung, den Einfluß auf das österreichische Geschehen auch die Jahre nach dem Kalten Krieg unter anderen Vorzeichen zwar, aber weiter im Sinne allumfassender US-Interessen wahrzunehmen. Und so konnte eben nach dem Ende der Blockspaltung die gewünschte marktwirtschaftliche und konsumgesellschaftliche Uniformität in vielen Bereichen der österreichischen Gesellschaft erreicht werden.  Ökonomisch und gesellschaftlich sollte Österreich ja später, wenn auch etwas behutsamer als die Bundesrepublik Deutschland, über die europäische Integration  mit dem politökonomischen System der USA zusammengeführt werden. Wozu ein europäischer Bundesstaat bestens geeignet scheint.                                                                  

Daß die Supermacht USA dabei die Zügel des  ihren Vorstellungen entsprechenden Ordnungsmodells nicht aus der Hand gleiten ließen, war zu erwarten, dennoch konnte Österreich innerhalb desselben gelegentlich einen eigenen kleinen Gestaltungsspielraum, etwa unter Kreisky, wahrnehmen.

 

Doch immer wieder werden Österreichs Grenzen aufgezeigt

 

 Letztlich aber wurden dem kleinen Land  immer wieder auch die Grenzen seiner „Souveränität“ aufgezeigt. Sei es im Fall Waldheim, wo zu Tage kam, wer in den USA wirklich das Sagen hat, oder während der schwarz-blauen Regierung. Sei es, daß Österreich im Irak-Krieg US-Flugzeugen seinen Hoheitsraum öffnen oder der österreichische Verfassungsschutz, laut „Corriere della sera,“  bei von  der CIA geplanten  Entführungen von Muslimen kooperieren  mußte,  Sei es, daß bei Problemen in Restitutionsfragen im Zweifelsfall US-Bürger obsiegen sollten.                                                   

 

Der Druck aus Washington war und ist evident, der umso stärker ist, sobald Israel mit von der Partie ist. So etwa, wenn es um den Iran geht und Österreich dabei betroffen ist.  In das US- Visier kam deshalb vor Jahren der damalige Chef des österreichischen  Inlandsnachrichtendienstes BVT, Gert Polli, dem, laut News, vom deutschen Nachrichtendienst BND unterstellt wurde, Informationsmaterial an Teheran weitergegeben zu haben.                                                                                                             

Polli dazu: “Ich gehe mit Recht davon aus, dass es sich um eine Retourkutsche für meine Amtsführung in Österreich handelt. Es ist ja allgemein bekannt, dass ich viele amerikanische Operationen aufgrund der österreichischen Rechtslage negativ bescheinigt habe. In einem Rechtsstaat ist so etwas selbstverständlich.”                                             

Hinter den Angriffen auf seine Person steckten, laut Polli, “ohne Zweifel die amerikanischen Sicherheitsbehörden”. Auch die Terrorgefahr würde manchmal nur als Alibi für derartige Operationen dienen. Inzwischen wohl nicht nur manches Mal.

 

Derselbe Ex-Geheimdienstler Polli nun erst kürzlich wieder  in einem österreichischen Medium zum aktuellen NSA-Skandal: „Das Datensammeln der NSA ist nur eine Serviceleistung für die US-Geheimdienste. Und die reduzieren sich schon lange nicht mehr auf die CIA oder andere Sicherheitsbehörden.“ Dazu gehörten auch Sicherheitsfirmen und harmlos erscheinende NGOs.                                                                                                            

Zur Gesamtstrategie gehöre auch ein gewaltiges Spitzelnetz von US-Konzernmitarbeitern., die Wahrnehmungen über mögliche Verstöße an Meldestellen zu berichten hätten. Auf den Plan gerufene NSA-Agenten hätten dann die Aufgabe, Personen in persönliche und berufliche Abhängigkeit zu bringen. Das beginne etwa mit dem Aufbau von persönlichen Freundschaften. Wer nicht kooperiert, werde diskreditiert und fertig gemacht. Das schließe Rufmord und sogar Erpressung ein, wird  Polli zitiert.

 

Laut dem ehemaligen Präsidenten des deutschen Bundesnachrichtendienstes (BND), Ernst Urlau, sei ersichtlich, daß US-Dienste in Österreich “Begehrlichkeiten” hätten, die “sehr nah an die Grenzen der Rechtsstaatlichkeit und manchmal auch darüber hinaus” gingen.     Nichts Neues unter der Sonne also.                                                                                    

Washington glaubt sieben Jahrzehnte nach dem auch von ihm betriebenen Krieg im neutralen Österreich so schalten und walten zu können wie sie es traditionell in der Bundesrepublik Deutschland hinter den Kulissen und davor zu tun beliebt. Die BRD eine quasi US-Firma getarnt als Bundesrepublik, die, nach angeblichen Worten von Präsident Obama vor US-Soldaten in der US-Militärbasis Ramstein, „besetzt sei und so bleiben werde“?                                                                                                                                               

Tu felix Austria? Irrtum, dazu braucht es in einem so kleinen Land keine Militärbasen, Konzernzentralen und ein freundlicher Botschafter genügen,  und notfalls ist Ramstein einen Katzensprung entfernt.

 

 (1) Grubers  proamerikanische Einstellung war ein Hindernis für einen Staatsvertragsabschluß mit der Sowjetunion. Grubers Memoiren “Zwischen Befreiung und Freiheit. Der Sonderfall Österreich” im Ullstein-Verlag und die darin erneut thematisierten Figl-Fischerei (wie die Gespräche von 1947 bezeichnet wurden) brachten ihn zum Sturz.
Gruber trat als Außenminister zurück und wurde am 19. Jänner 1954 zum Botschafter in Amerika ernannt. Die russische Presse nahm den Rücktritt Grubers als Außenminister mit Genugtuung auf. 

(2)„Die Österreichisch-Amerikanische Gesellschaft“, Nr.5/1946                                               

(3) Siehe auch: Stefan Scheil: Transatlantische Wechselwirkungen. Der Elitenwechsel in Deutschland  nach 1945: Dunker & Humboldt 2012                                                                  (4)Cooperative for American Remittances  to Europe“ (CARE), gegründet 27.11.               

(5) Rentrak-Marktstatistik 2011                                                                                                 

(6) In Salzburg, Linz, Wien, Steyr, Wels, Zell/See, Innsbruck, Hallein, Graz und Ried (OÖ) 

(7) Congress for Cultural Freedom (CCF) mit Hauptsitz in Paris (1950-1969). Die vom Kongress für kulturelle Freiheit über Zeitschriften favorisierte Kunstrichtung war abstrakte Kunst, die als informelle Kunst bzw. als Abstrakter Expressionismus bezeichnet wurde. In den 1960er Jahren bestand eine wichtige Kampagne des Kongresses in einer Entideologisierung, die insbesondere auf Journalisten und Medienschaffende abzielte. Ziel im Kalten Krieg war, hochrangige europäische Künstler und Schriftsteller in ihrem Sinne zu beeinflussen, in prowestlichen Haltungen zu bestärken und gegen das kommunistische Lager zu positionieren.                                                                                                                       

(8) Der Österreichische Staatsvertrag, im Langtitel Staatsvertrag betreffend die Wiederherstellung eines unabhängigen und demokratischen Österreich, gegeben zu Wien am 15. Mai 1955, juristisch kurz Staatsvertrag von Wien, wurde am 15. Mai 1955 in Wien im Schloss Belvedere von Vertretern der alliierten Besatzungsmächte USA, Sowjetunion, Frankreich und Großbritannien sowie der österreichischen Bundesregierung unterzeichnet und trat am 27. Juli 1955 offiziell in Kraft.[1]                                                  

Gegenstand des Vertrages war die Wiederherstellung der souveränen und demokratischenRepublikÖsterreich nach der nationalsozialistischen Herrschaft in Österreich (1938–1945), dem Ende des Zweiten Weltkrieges (V-E-Day) und der darauf folgenden Besatzungszeit (1945–1955), in der Österreich zwar formal wiederhergestellt, aber nicht eigenständig souverän war. Der Staatsvertrag gilt auch als Kernindikationsfaktor für die Entwicklung eines eigenständigen Österreichbewusstseins

(9) Frederik Marks:  „Power and Peace – Die Diplomatie von J.F. Dulles“, Westport, 1993

Tartuffe au pays des espions et des écoutes

REVELATIONS SNOWDEN : MAIS QUI EN DOUTAIT ?

Tartuffe au pays des espions et des écoutes

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr
L’ancien agent des services secrets américains, Edward Snowden, a rendu public ce que tout le monde savait sans jamais vouloir le dire. Traitre ou héros, employé aigri ou idéaliste courageux, le résultat est le même. Personne ne peut plus se faire d’illusions sur le monde dans lequel nous vivons.

Nos démocraties sont des tartufferies

On présente au citoyen des régimes virtuels très éloignés des systèmes réels. Dans un monde global et technologique  de communication, il est bien évident que celui qui tient l’information tient le monde. Qui donc peut s’étonner que la première puissance mondiale, chancelante mais qui tente de le rester, mette tous ses moyens pour savoir ce que ses  concurrents objectifs et ennemis potentiels préparent et pensent. Dis-moi avec qui tu parles je te dirai qui tu es.


Il y a dans l’indignation actuelle sur l’espionnage américain  de l’hypocrisie  parfois teintée d’une naïveté confondante. Bien sûr que tout le monde tente d’espionner tout le monde depuis Dalila cherchant le secret de la force de Samson. Sinon  pourquoi y aurait-il des services d’espionnage et de contre-espionnage ? Alors dire on n’écoute pas ses amis est assez ridicule car il n’y a pas d’amis dans la compétition mondiale.

Tout le monde écoute tout le monde et il n'y a pas de raison que cela change. C'est en substance ce que Barack Obama a répondu  à tous ceux qui s'offusquaient des révélations du désormais intouchable Edward Snowden, via le Spiegel puis le Guardian, sur les grandes oreilles installées par la NSA dans des bâtiments officiels européens.  38 ambassades et missions diplomatiques sont décrites comme des « cibles » par le document divulgué.
 
"Les cyniques, les cinéphiles et les amateurs de séries américaines mais pas seulement se retrouveront pour dire qu'il n'y a là rien de bien surprenant. Après tout, l'espionnage est une pratique reconnue dans les relations internationales et, comme l'a rappelé John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, tous les gouvernements ou presque ont recours à « de nombreuses activités » pour sauvegarder leurs intérêts et leur sécurité ». Le journal La Tribune dit ce que tout le monde sait et feint ignorer. D’ailleurs tout n’est pas secret loin s’en faut.


Prism : surveiller les e-mails et les réseaux sociaux

PRISM est le nom du programme de la NSA qui consiste à accéder directement aux serveurs de Facebook, Google, Microsoft, Apple et d'autres entreprises d'internet, pour y chercher des informations sur des citoyens en principe non américains. La NSA et le gouvernement américain en ont confirmé l'existence, et la justifient par des objectifs de sécurité nationale. Par le biais de PRISM, les services de renseignements peuvent surveiller les e-mails, les chats vidéo et audio, les vidéos, les photos, les conversations sur Skype, les transferts de fichiers, ou encore les réseaux sociaux. Le Washington Post a détaillé ce week-end la manière dont la NSA, le FBI et la CIA s'organisent pour collecter et analyser les informations qui leur parviennent des serveurs des géants du web avec lesquels ils sont interfacés. Tout le processus est décrit, depuis la requête sur un élément spécifique (un nom, un numéro de téléphone, un mot-clé...) jusqu'au rapport d'analyse, en passant par l'extraction automatisée des données, et la validation par le FBI que les informations ne concernent pas un citoyen américain.

Le contenu des communications n'est pas la première information visée. Il s'agit plutôt de savoir qui communique avec qui, où et quand. Lorsque la NSA cible une personne, ses réseaux à deux degrés de séparation près (les personnes qui communiquent avec celles qui communiquent avec la cible) sont ainsi cartographiés. Le Guardian explique en détail quel genre d'informations est contenu dans les métadonnées, à quoi elles ressemblent et comment elles peuvent être utilisées. Il s’agit ainsi de dresser une carte mondiale de l’information répertoriée grâce à l’espionnage global.

Les Britanniques font très fort eux aussi, en se branchant directement sur plus de 200 câbles de fibre optique servant aux liaisons télécoms transatlantiques, pour écouter tout ce qui y transite, avec la possibilité de stocker ces quantités gigantesques de données pendant 30 jours. Le nom de code de ce programme est Tempora, et l'opération a également été révélée par Snowden, qui affirme que le Royaume-Uni est encore "pire que les Américains", d'autant qu'il collabore avec l'administration Obama, en partageant ses informations avec la NSA. 

En France aussi, des technologies d'écoutes électroniques sont mises en place, par le biais de Thalès, pour pouvoir surveiller les Sms, les conversations téléphoniques, internet... En fait tous les états qui en ont les moyens le font…au nom de la démocratie qui protège nos libertés…. Il n’y a que les benêts qui peuvent continuer de le croire, c’est leur problème.

Maintenant ceux qui mettent tout ou presque de leur vie et de leurs pensées sur les réseaux sociaux ou les sites de rencontre qui se multiplient pour la plus grande joie des  technologies de l’ ombre  sont des inconscients ou des victimes consentantes alliés objectifs d’ un monde qui les indigne mais qu’ils alimentent volontairement par  une vanité de l’égo qui plus que jamais mène le monde.

Les grandes oreilles qui fâchent l’Europe

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Les grandes oreilles qui fâchent l’Europe

Ex: http://fortune.fdesouche.com

 

 

 

«L’Oncle Sam se comporte très, très mal» : voilà le titre de l’éditorial du Monde qui, face aux révélations – non démenties par Washington – du Spiegel selon lequel l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) visait aussi l’Union européenne via son programme Prism, est très choqué par le fait que les Européens soient désignés dans ces documents comme «des cibles à attaquer». D’ailleurs, le Guardian a raconté que la France, l’Italie et la Grèce figuraient parmi les cibles privilégiées de la NSA.

Cette «expansion» de la politique sécuritaire américaine «paraît aujourd’hui totalement incontrôlée», déplore le quotidien français. Mais «considéré par certains comme un traître, M. Snowden a en fait rendu un grand service à son pays en révélant l’ampleur des excès de cette politique. Intégré à nos vies, l’univers numérique les expose en permanence à l’ingérence des gouvernants et des géants de l’Internet. Visiblement, les agences américaines en profitent au maximum.»

De l’hypocrisie

Mais pour le Standard de Vienne, qu’a lu et traduit le site Eurotopics, l’attitude de l’UE paraît bien malvenue dans cette affaire, car «de toute évidence, les services européens ont bénéficié sans sourciller des conclusions des Américains. Et ce sans le moindre scrupule quant aux méthodes de collecte de ces informations.»

Conclusion, logique, du quotidien autrichien : «A partir de là, les élans d’indignation des politiques européens, qui bien sûr ignoraient tout de ces machinations, s’apparentent à une incroyable symphonie d’hypocrisie. Le point décisif […], ce n’est pas que la NSA ait étendu sa surveillance aux Européens. C’est surtout que, frappés d’une bizarre présomption de culpabilité, de grands pans du trafic Internet aient été surveillés et épluchés, en toute légalité, mais de façon éminemment illégitime.»


Danger pour le TTIP

La Stampa de Turin, citée et traduite par Courrier international, pointe aussi les réactions hypocrites : «Il y a quelque chose de comique à voir que des régimes reconnus pour leur capacité à contrôler leurs propres citoyens et à réprimer leurs dissidents, font de Snowden un héros et d’Obama le méchant Big Brother. Ainsi, les télévisions moscovites peignent l’ex-collaborateur de la NSA comme un Robin des bois opprimé dans le pays qui a inventé le Web.»

Le site Presseurop a lui aussi épluché les journaux européens pour en tirer la substantifique moelle, à quelques jours de l’ouverture des négociations du Traité transatlantique de libre-échange (TTIP). Est-ce pour cela que Die Welt, par exemple, «tente de dédramatiser la situation» ? Dans son commentaire, le journal allemand écrit ainsi qu’«il n’est pas sympa d’espionner ses amis, […] mais que cela arrive tant dans la vie privée que dans la politique.»

Vie privée et vie politique

Il y a une différence, cependant : «Dans la vie privée, cela peut se solder par un divorce, dans la politique en revanche, une séparation durable n’est admise que de façon passagère. Tôt ou tard, on aura à nouveau besoin de l’autre.» Le gouvernement allemand continuera donc «à accepter des indices» servant la lutte contre le terrorisme et à «s’en montrer reconnaissant, car ses propres services secrets sont soumis à des coupes budgétaires».

Il faut dire qu’en Allemagne, le choc est rude, constate la Gazeta Wyborcza polonaise : le respect de la vie privée y est comme souvent considéré comme un des droits humains, «qui ne doit être restreint qu’en dernier recours. La dévotion à ce principe est particulièrement forte là […] où le traumatisme historique né du totalitarisme nazi puis de l’expérience communiste de la RDA est encore présent.»

Un «Watergate du XXIe siècle»

Donc rien ne semblerait «pouvoir échapper aux grandes oreilles transatlantiques», écrit L’Humanité, qui qualifie le scandale révélé par Edward Snowden de «Watergate» du XXIe siècle. «Nous sommes tous les cibles, en effet, car la collecte d’informations […] a frappé des millions de citoyens européens.» Ces révélations, «si elles ne sont pas totalement surprenantes pour qui connaît l’histoire de la première puissance mondiale, n’en sont pas moins révoltantes et méritent une réponse ferme des Européens», poursuit le quotidien communiste français, qui en appelle à la «résistance à Big Brother» et au «courage politique».

«Silence, l’ami t’écoute», écrit pour sa part le Corriere della sera, jouant sur les mots d’une célèbre affiche de la propagande de Mussolini. Pour le quotidien milanais, «nous sommes amis, certes, mais au moment de rendre les comptes, c’est chacun pour soi. […] Aujourd’hui, l’Europe proteste, avec raison. Elle demande des explications aux Etats-Unis […]. Et certains invoquent des rétorsions commerciales. Mais personne ne peut nier que les gouvernements de l’UE, quand ils le veulent, collaborent avec les Américains.»

Du venin dans le négoce

N’empêche : pour El Periódico de Catalunya de Barcelone, «les relations entre les Etats-Unis et l’UE sont désormais gravement compromises». Car les Européens sont «furieux», écrit de son côté le Financial Times, selon lequel ces révélations «menacent de compliquer un défi déjà difficile à relever», celui du fameux TTIP : «Ce traité doit non seulement donner un coup de fouet aux économies stagnantes mais aussi solidifier les relations entre les Etats-Unis et l’Union européenne pour les générations futures.» De quoi envenimer encore davantage «la discussion sur la protection des données personnelles qui a déjà causé des difficultés profondes ces dernières années».

Le Temps

jeudi, 04 juillet 2013

Obamas Fall

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Obamas Fall

von Prof. Paul Gottfried

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

Die Enthüllungen des ehemaligen Geheimdienst-​Mitarbeiters Edward Snowden offenbaren die tiefe Krise der USA. Ein Kommentar des Politikwissenschaftlers Prof. Dr. Paul Gottfried aus Pennsylvania.

Snowden, ehemaliger Mitarbeiter des CIA (Central Intelligence Agency)und der NSA (National Security Agency), gehört zu den meistgesuchten Männern der Welt. Der IT-​Techniker aus North Carolina hatte als Mitarbeiter der im Umfeld des Geheimdienstes NSA arbeitenden Beratungsfirma Booz Allen Hamilton Zugang zu brisanten Informationen. In die Entwicklung der streng vertraulichen staatlichen Programme zur weltweiten Überwachung des Internets, „PRISM“ und „Boundless Informant“, war Snowden direkt eingebunden. Im Mai 2013 gab er sein Wissen an den Guardian und die Washington Post weiter. Seitdem befindet er sich offiziell auf der Flucht. Ihm stehen umfangreiche Prozesse ins Haus, sobald er wieder amerikanischen Boden betritt.

Staatliche Überwachung in nie gekannten Ausmaß

Irgendwo in Hongkong, wo er Interviews gewährt, eröffnete Snowden das erstaunliche Ausmaß der von seinen Vorgesetzten gespeicherten, kompromittierenden Daten. Was in den USA als „streng verwahrte Regierungsgeheimnisse“ bezeichnet wird, schließt eine Menge von Personalien ein, ausgehend von einer umfassenden Auflistung aller Telefonate, die in den USA in den letzten paar Jahren geführt wurden. Ebenfalls einsehbar ist laut Snowden ein detailliertes Verzeichnis der Email-​Nachrichten aller inländischen Computer-​Benutzer.

Zur Tarnung argumentiert die Obama-​Regierung auf der Grundlage notwendiger Sicherheitsbedürfnisse. Um sich gegen die Bedrohung durch islamische Terroristen zu wehren, so die offizielle Verlautbarung, müsse der Staat alle möglichen Belege einsehen können. Wenngleich die vorherige Bush-​Regierung ebenso emsig „sicherheitsbezogene Dateien“ gespeichert hat, blieb ihre Sammelwut begrenzter und konzentrierte sich auf verdächtigte Terroristen.

Obamas privater Krieg

Ein ehemaliger Beamter in diesem Dezernat bezweifelt nun, dass die Vergrößerung des rasant sich ausdehnenden Datenbestandes helfen könnte, nach Terroristen besser zu fahnden. Der Geheimdienst würde es kaum bewältigen können in diesem Heuhaufen jede gefährliche Nadel zu finden. Hilfreich wären diese Informationen aber vor allem, wenn Obama darauf setzt, seinen Gegnern in die Karten zu schauen.

Es knallt zu einer unbequemen Zeit für die Regierung. Aus den Anhörungen der vorwiegend republikanischen Bundesabgeordneten tauchten gezielte Beschwerden über gewisse Amtsvergehen hervor. Dazu gehören auch unnötige Sonderprüfungen der Steuererklärungen der großzügigsten republikanischen Spender und das geheime Abhören anvisierter Journalisten, die die Verwaltung nicht als verlässlich wertete. Eine besondere Rolle spielt der im Fernsehen gesendete, vorgebliche Meineid des demokratischen Generalbundesanwalts Eric Holder. Er verleugnete fälschlich im Kongress seine Beteiligung bei den von ihm zu verantwortenden privaten Überwachungsmaßnahmen. Obwohl der Meineid Holders offensichtlich scheint, bleibt der De-​Facto-​Justizminister unberührt im Amt. Eine vom Kongress gestellte Forderung, dass er seine widerrechtliche Handlung schriftlich „aufzuklären“ habe, schlug Holder aus. Der Generalbundesanwalt tritt auf der Stelle und erklärt, dass er keine Antwort schuldig sei.

Diesen Skandalen ging der Tod von vier Amerikanern im libyschen Bengasi im September 2012 voraus. Nun wird das damalige Scheitern der Regierung deutlich. Aus dem Gewirr einst zusammenhangsloser Daten kommt heraus, dass Obama und seine ehemalige demokratische Außenministerin Hillary Clinton wenig ausrichten wollten, um den belagerten Botschafter und dessen Untergebene in Libyen im letzten Herbst zu retten. Damals war es höchst notwendig, mit den in Italien stationierten Streitkräften vor Ort einzuschreiten. Doch die Militärverwaltung weigerte sich, die Truppen nach Bengasi zu beordern. Wichtig war es für Obama, sein Bild als Sieger über die muslimischen Terroristen hochzuspielen. Diesen Ruf hat er der Tötung Osama Bin Ladens 2011 zu verdanken. Damit trumpfte er 2012 tagein, tagaus während des Präsidentschaftswahlkampfes gegen seinen republikanischen Konkurrenten Mitt Romney auf. Umso wichtiger erschien es ihm deshalb, einen erneuten Anschlag in Bengasi vor der Öffentlichkeit zu verbergen.

Obamas Scheitern in den Medien

Wenn Obama die nötigen Maßnahmen ergriffen hätte, um die belagerten Staatsdiener zu retten, dann wäre klar gewesen, dass er mit den Terroristen doch nicht fertig wird. Zum Schutz seiner Lüge wurde die außenpolitische Prominenz, inklusive der Botschafterin der Vereinten Nationen, Susan Rice, angewiesen, eine erfundene Geschichte mitzuteilen. Dieser Erdichtung nach scharten sich die empörten Muslime, die die Botschaft überfielen, zusammen, weil sie einen beleidigenden Film über den Propheten Mohammed knapp zuvor gesehen hätten. Wie sich nun herausstellte, wurde der schwerbewaffnete Angriff detailliert geplant. Die versuchte Verdeckung durch Obama scheiterte an Widersprüchen, kurz nachdem sie in Umlauf gebracht wurde.

Zum Verständnis der US-​amerikanischen Staatspolitik und Obamas Weigerung, auch nur um einen Schritt zu weichen, muss einiges erklärt werden. Gleichwie frevelnd die Obama-​Regierung handelte, waren bis dato die US-​amerikanischen Medien, außer dem republikanischen Fox–Kanal, bereit, einen weiten Bogen um ihren heimlichen Liebling zu machen. Bis vor zwei Wochen haben Journalisten Obama etliche „Patzer“ nachgesehen. In der letzten Woche aber hat die Sachlage eine für Obama verhängnisvolle Wendung genommen. Seine Beliebtheit fiel um 17 Prozent.

Snowden bringt das Fass zum Überlaufen

Seine Anhänger kommen in Meinungsumfragen nur weit unter 50 Prozent. Der von Snowden enthüllte, atemberaubende Umfang des bundesstaatlichen Überwachungsprogramms brachte das Fass zum Überlaufen. Offiziell lehnen die meisten Amerikaner gemäß der jüngsten CNN–Umfragen das Verhalten Snowdens ab. Der Flüchtling gilt als „unverlässlicher“ Staatsdiener, der Verrat begangen habe. Jedoch glaubt eine Mehrheit der Befragten zugleich, dass Snowden einen bestürzenden Machtmissbrauch seitens des Staatsträgers schonungslos enthüllt und unter Beweis gestellt hat.

Snowden ist es nun auch, der das Anti-​Obama-​Lager spaltet. Während die schon zerschlagene Altrechte, die „Tea Party“ und die Libertarians Snowden als Verfechter der bürgerlichen Freiheit verteidigen, wüten die Durchschnittsrepublikaner mit Hilfe der neokonservativen Medien über seinen Vertrauens– und Rechtsbruch. Vorrangig für die linientreuen Republikaner haben der Kampf gegen den islamischen Terrorismus und das Ringen nach einer demokratischen Weltordnung oberste Priorität. Auch wenn sie über Obamas Angriffe auf die Opposition empört war, unterstützt die republikanische Basis den demokratischen Präsidenten jetzt im Fall Snowden.

Das Scheitern der Republikaner

Ihm wird zugute gehalten, dass er das von Bush übernommene Überwachungsverfahren zur Abwehr der Terroristen erweiterte. Egal was er wirklich damit beabsichtigt, nehmen viele neokonservative Journalisten, vor allem diejenigen, die zum Wall Street Journal gehören, ihre Kampfhunde jetzt an die Kandare. Sie drehen die Spitzen gegen die Kritiker der Regierung von rechts sowie links um, die Obamas Motive als im Grunde gutherzigen Datensammler anzweifeln. Man fragt sich in dieser Ecke keineswegs, was er mit soviel Belegen zu schaffen gedenkt. Das überwältigende Gros der Daten steigt dem Normalbürgern nicht ins Bewusstsein.

Es gehört zur Ironie des „Falls Snowden“, dass die Opposition aus diesem neuesten Skandal mehr Gewinn zieht, als ihnen aus allen früheren Enthüllungen zugefallen ist. Das geschieht genau zu der Stunde, wo sich ihre Zerstrittenheit am deutlichsten abzeichnet. Doch gerade, als ein Sieg in Sichtweite gelangt, reicht die republikanische Führung dem schon torkelnden Feind die Hand. Nicht allein Obama steckt mitten in der Krise.

mercredi, 03 juillet 2013

Tempora et Prism

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Tempora et Prism

Ex: http://www.huyghe.fr

À suivre les dernières révélations du "lanceur d'alerte" Snowden publiés dans le Guardian, le Royaume-UNi serait beaucoup plus efficace encore que les États-Unis pour surveiller dans le cadre de l'opération Tempora des millions de citoyens en interceptant un nombre astronomique de communications électroniques. Et les Britanniques souffrent de moins de restrictions juridiques encore...
 
La différence ? Là où les Américains devraient aller fouiller, comme dans le cadre de l'opération Prism, dans les ordinateurs de compagnies comme Google et Facebook, les Britanniques, ou  plus exactement les agents du GCHQ (General Communication Headquarter) équivalent de la NSA, iraient piocher directement les messages là où ils passent physiquement : sur des câbles optiques transatlantiques.
 
Selon Snowden, le furet, ils auraient 200 points d'accès donnant accès à 600 millions de communications par jour : courriels, messages Facebook, communications téléphoniques, etc.. Ils pourraient les stocker pendant trente jours, le temps de les analyser.
 
Mais, bien entendu, les deux services "cousins" se partageraient les informations. Ceci paraît vraisemblable pour au moins deux raisons :
 
- L'une est historique. Dès 1946 les deux pays signaient le pacte secret dit UKUSA (UK +USA) incluant aussi le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, dans un cadre de guerre froire. Il s'agissait de partager leurs moyens dits de SIGINT et COMINT (interception de signaux et interception de communications) pour combattre le communisme international et ses espions. Ce pacte, qui est à l'origine du fameux projets Échelon d'interceptions tous azimuts, a continué ensuite, dans les années 90 pour recueillir de l'information économique, après 2001 dans le cadre de la lutte planétaire contre le terrorisme.
 
- Nous sommes ici (comme pour Prism), dans le cadre d'un méthode "à la nasse", portant sur des Big Data, d'énormes quantités de données numériques. Donc plus on possède de données de tous ordres - mots clefs repérés par les ordinateurs dans les messages, dates et durée de connexion entre des correspondants, lieu de l'appel et de la destination, suivi du déplacement des appareils (géolocalisation), numéros rapportés à des identités, et autres métadonnées -, plus le système est efficace. Nous ne sommes plus, comme dans le film "La vie des autres", dans un cadre où un humain espionne toutes les conversations d'un humain bien déterminé avec un soupçon bien particulier, pour découvrir ses secrets, ses fautes et ses projets. Nous parlons d'un système qui "travaille" sur des nombres et des rapprochements. Les algorithmes doivent faire les rapprochements entre des élémentes suspects et en les croisant obtenir une quantité phénoménale d'informations sur des millions de gens. Donc une capacité d'anticipation hors du commun.
 
La question qui vient spontanément à l'esprit "Mais que diable peuvent-ils faire de ces millions de données et qui trouve le temps de les analyser ?" trouve sa réponse dans la puissance de calcul démesurée : des ordinateurs fonctionnant à l'échelle de populations entières. Ce n'est pas un principe très différent de celui des grandes compagnies commerciales : en recueillant une multitude d'informations (dont certaines peuvent sembler tout à fait innocentes) il est possible, avec la puissance de calcul suffisante
a) de mieux "profiler" des individus jusqu'à deviner leurs goûts ou leurs intérêts voire leurs projets
b) de pressentir des mouvements collectifs d'opinion (qui pourraient aller de la mode du printemprs prochain aux variations de la Bourse en passant par l'envie de faire la révolution).
 
Tout ce dispositif étant par définition secret, nous n'avons qu'une idée très approximative de l'efficacité de pareils dispositifs, et, par exemple, de ce que valent les déclarations de responsables de ces services qui nous disent qu'ils ont ainsi empêché des dizaines d'attentats.  Mais nous avons au moins une idée de la vision du monde que développent ces gens.
 
Cela  rappelle  le roman de Philip K. Dick « Minority Report » devenu un film : dans un monde futur l’ordre social repose entièrement sur la pré-détection du crime avant qu’il ne soit commis. Les « précogs », sortes de voyants, le devinent juste avant son exécution, à temps pour que la police puisse l’empêcher. L’auteur est considéré comme aussi coupable que s’il avait eu le temps de passer à l’acte. Dans le roman, le système de précognition s’effondre le jour où il est prouvé qu’il n’est pas fiable à 100% et qu’il laisse la place à l’erreur ou au trucage. Un récent feuilleton télévision  "Person of interest" a utilisé le même ressort : un agent à qui la machine dit qui va tuer ou qui va mourir par rapprochement de données.
 
Science-fiction ?
 
Dans la réalité, il y a eu le projet TIA/IAO (Total Information Awareness/ Information Awareness Office) développé par l'amiral Pointdexter dans le cadre de la "guerre au terrorisme" et qui a bien failli fonctionner en 2002.
 
La mission du TIA/IAO tient dans une phrase de son texte de présentation, qui en fait un concentré idéologique : « le danger asymétrique le plus sérieux auquel ont à faire face les U.S.A. est le terrorisme, une menace caractérisée par de regroupement d’acteurs organisés de façon souple en réseaux clandestins et qu’il est difficile d’identifier et de définir. L’IAO entend développer des technologies qui nous permettront de comprendre les intentions de ces réseaux, leurs plans et, potentiellement d’identifier les occasions d’interrompre ou d’éliminer les menaces. ». 
 
Dans un discours inaugural, Pintdexter comparait la lutte antiterroriste à celle contre les sous-marins : identifier des cibles invisibles dans un océan de bruit. La solution ? Ce sont bien sûr « la technologie de l’information » : puisque les terroristes retournent contre nous nos technologies, cherchons à les identifier là où nos technologies les rendent vulnérables à leur tour. Puisqu’ils agissent en cellules indépendantes et clandestines, nous les prendrons là où ils se connecteront à nos réseaux et les frapperons quand ils deviendront visibles Dès qu’il prépare une opération, le terroriste engagé dans sa « guerre en réseaux » recourt à d’autres réseaux : il paye avec sa carte de crédit, réserve un avion, utilise son téléphone cellulaire. Bref, il laisse l’empreinte de ses mouvements, communications, ou transactions. L’ensemble de ses traces forme sa « signature ». Or, comme le dit un dicton du Pentagone, « sur le champ de bataille, la signature, c’est la mort ». Un terroriste qui consomme est un terroriste perdu. « L’espace des transactions », dixit Pointdexter, représente sa zone de vulnérabilité. Vous planifiez donc vous êtes prédictible. Nos algorithmes sont plus puissants que vos bombes : tracé, traqué, profilé, éliminé.
 
Comment fait-on ? Le TIA suppose d’abord l’interconnexion et le traitement de base de données de toutes sortes. Le secret est de trouver des corrélations entre l’usage de cartes de crédit, les vols en avion, les permis de conduire, les locations de voiture, l’achat de produit chimique ou tout qui pourrait indiquer des activités suspectes. L’argument est que, si un pareil système avait existé avant le 11 Septembre, il n’aurait pas manqué de rapprocher les profils des kamikazes. Ils avaient en commun de venir de pays « chauds », d’avoir de l’argent à volonté, de prendre des cours de pilotage, de se téléphoner, de réserver sur les mêmes vols…
 
Les chercheurs de l’I.A.O. avaient déjà élaboré un programme : systèmes d’écoute et de traduction automatique, identification biométrique, logiciels d’exploration clandestine de bases de données électroniques, systèmes de simulation, de prédiction des attaques terroristes, d’aide à la décision de crise, etc. Mais le maître mot de ce qui – il faut le rappeler- est resté un projet était : intégration. Ce saut d’échelle résulterait de la mise en synergie de toutes ces données et de tous ces instruments. Il vise à rendre le comportement terroriste justiciable des mêmes méthodes qui s’appliquent aux facteurs favorisant l’accident de voiture pour les assurances. Le comportementalisme, si prégnant dans la culture américaine, suppose que le terroriste est agi par une série de mécanismes calculables ; il se conjugue ici au culte de l’ordinateur omniscient, pour justifier les vertus de l’intervention préventive. Bénéfice collatéral : toutes les mesures sécuritaires, qu’il s’agisse de surveillance des voyageurs, de vérification des colis pénétrant sur le territoire U.S., de contrôle des exportations de matériel stratégique, se traduisent en termes d’intelligence économique et de lutte contre la concurrence industrielle.
 
Mais bien sûr, tout cela avait lieu sous l'horrible G.W. Bush, pas sous le gentil Obama. On se sent rassurés, non ?

Les leçons amères à tirer de l’affaire Prism

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Les leçons amères à tirer de l’affaire Prism

par Christian Harbulot
 
Ex: http://www.infoguerre.fr

La divulgation du système d’espionnage américain par l’ex consultant de la NSA Edward Snowden ouvre une brèche beaucoup plus importante que l’affaire Wikileaks dans le système de croyance édifié par les Etats-Unis aux lendemains de la seconde guerre mondiale.  L’affaire Prism a fait voler en éclats les fondements mêmes du credo sur la démocratie. On pourrait la résumer en trois actes d’accusation : violation de secrets d’Etats étrangers, accès illimité aux informations économiques de pays concurrents, lecture potentielle des données personnelles des citoyens du monde sur les réseaux sociaux.

Les preuves fournies par le citoyen américain Edward Snowden remettent en cause le discours que les Etats-Unis affichent depuis leur création sur la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si l’affaire Wikileaks a fait de la diplomatie américaine une référence mondiale qui faisait passer au second plan les autres discours diplomatiques, l’affaire Prism ramène les Etats-Unis à la case départ de la Real Politik. Suite à ces révélations, la démocratie américaine ne peut plus prétendre être un modèle pour les autres peuples du monde car elle fait le contraire de ce qu’elle dit, ne serait-ce qu’en ne respectant pas le secret de correspondance qui fut une des libertés élémentaires arrachées aux régimes absolutistes ou totalitaires.


Cette situation nouvelle a déjà des conséquences spectaculaires. Elle mine la légitimité populaire des élites politiques des démocraties occidentales qui s’étaient habituées silencieusement depuis des décennies à assumer le poids et le prix de la surveillance américaine de leur comportement. Il n’est pas étonnant que les premières réactions politiques de rejet de l’attitude américaine viennent d’Allemagne par la voix du gouvernement fédéral. A cette posture diplomatique s’ajoute la publication par le magazine Der Spiegel de nouveaux éléments sur le ciblage par l’espionnage américain de l’Union Européenne mais aussi de la France. Contrairement à la France, l’Allemagne a une stratégie de puissance qui lui permet aujourd’hui de s’affirmer de manière beaucoup plus mature sur la scène internationale. L’absence de réaction de l’Elysée au début de l’affaire et le motus bouche cousue de la classe politique, de gauche comme de droite pendant la première période de la crise, en dit long sur notre attentisme à l’égard des Etats-Unis d’Amérique.


L’affaire Prism a pris tout ce petit monde à contrepied. La France a du mal à se penser en dehors de son statut de petite moyenne puissance aux marges de l’empire dominant, position parfois ô combien inconfortable comme le démontre l’affaire Prism. Le fait que nous soyons incapables d’élever la voix aux côtés de l’Allemagne, « redimensionne » la valeur de nos attributs de puissance militaire et diplomatique. Sans armes nucléaires, sans fauteuil au conseil de Sécurité de l’ONU, l’Allemagne fait mieux que nous. Puissance bridée depuis 1945, elle a renversé son statut de vaincu en statut de puissance assistée (économiquement et militairement) au cours de la guerre froide pour maintenir l’équilibre des forces entre l’Est et l’Ouest. La chute du Mur et la réunification lui ont donné un nouvel élan au sein de la dynamique européenne. Berlin, contrairement à Paris, sait jouer le double jeu. Plus proche des Etats-Unis par le lien transatlantique hérité de la guerre froide, sa voix porte d’autant plus fort lorsqu’elle est la première à demander des comptes aux Etats-Unis.


L’absence de réaction française jusqu’à l’intervention officielle de Laurent Fabius ce dimanche est l’instrument de mesure parfait de notre véritable place dans le concert des nations. Contrairement à Berlin, Paris semblait attendre patiemment la fin de cette tempête informationnelle. Mais les dernières révélations sur l’espionnage de l’Union Européenne et même de la France ont brisé le mur du silence, du moins à gauche car la droite a encore du mal à se faire entendre sur ce dossier. Les images d’un Barack Obama qui essaie de substituer à l’image dégradante de son empire, celle du premier Président noir des Etats-Unis en voyage en Afrique du Sud, ne suffisent plus à masquer ce scandale à rebondissement. Certes, on peut toujours rêver dans l’hexagone en se demandant qui osera revenir un jour sur ce statut instable de vassal de l’empire, jamais assumé devant l’électorat. Le seul dirigeant politique français à s’être démarqué de cette dépendance à l’égard des Etats-Unis fut le général de Gaulle. Et il n’est pas inutile de rappeler qu’il était à l’époque très isolé dans son propre camp sur ce dossier majeur.

Christian Harbulot

mardi, 02 juillet 2013

L’histoire d’amour entre l’Europe et la NSA

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L’histoire d’amour entre l’Europe et la NSA

Ex: http://www.dedefensa.org/

Wayne Madsen, qui fut analyste pour la NSA pendant douze ans (1985-1997) avant de passer au journalisme “dissident”, donne une longue interview au site PrivacySurgeon.org, le 29 juin 2013, où il dénonce l’hypocrisie de l’Europe dénonçant avec quelques colossaux effets de manche l’espionnage électronique de la NSA chez elle, alors qu’elle collabore plantureusement avec la NSA depuis des décennies. (A noter que ces observations diverses de Madsen, plus que des “révélations”, sont reprises par le Guardian du 29 juin 2013, type de connexion originale entre la presse-Système, – ou disons malgré tout-Système, – et un journaliste notablement et résolument “dissident”.)

Voici d’importants extraits de cette intervention. Encore une fois, il ne s’agit pas de “révélations” mais d’une collation de faits rendus publics mais en général assez peu bénéficiaires de la publicité qu’on donne d’habitude aux démonstrations foudroyantes d’un BHL ou d’un Fabius sur la nécessité de soutenir les rebelles syriens, et du choeur des vierges folles, politiques et salonardes françaises en faveur de liens étroits avec notre “grand ami”, la Grande République. Effectivement, il s’agit bien d’une “grande amie”, à laquelle on ne peut pad refuser grand’chose, en même temps qu’on en attend quelques miettes relevées de sel et de poivre concernant les grands dangers qui menacent notre civilisation décidément très entreprenante. Cet ensemble rassemblé de diverse informations déjà publiques permet d’ailleurs de comprendre combien cette structure de renseignement et de surveillance à la fois commune et antagoniste a facilité la formation de ce que nous nommons le bloc BAO et la mise en œuvre de la politique-Système que développe le bloc... (Les interventions à la première personne non attribuées à Wayne Madsen sont le fait de Simon Davies, animateur du site PrivacySurgeon.org.)

«[Wadsen is] particularly concerned about the “sanctimonious outcry” of political leaders who were “feigning shock” about recently disclosed spying operations such as PRISM while staying silent about their own role in global interception arrangements with the United States. “I can’t understand how Angela Merkel can keep a straight face – demanding assurances from Obama and the UK – while Germany has entered into those exact relationships.” “She’s acting like inspector Reynaud in Casablanca: ‘I’m shocked – shocked – to find gambling going on here...’” “I can’t understand how Angela Merkel can keep a straight face – demanding assurances from Obama and the UK – while Germany has entered into those exact relationships.”

»Unlike the UK – which has expressed a mixed response to its government’s involvement with US security – allegations of collusion with the NSA are likely to spark widespread anxiety and disbelief in Germany. However the writing was on the wall in the final report of a 2000 inquiry by the European Parliament that investigated global signals intelligence, recommendation 21 of which states: “Germany and the United Kingdom are called upon to make the authorisation of further communications interception operations by US intelligence services on their territory conditional on their compliance with the ECHR…”

»German political parties at the time of the EP inquiry had fiercely lobbied against claims that their country had colluded with the NSA, forcing a minority EP finding that bluntly stated: “The report by the Temporary Committee confirms the existence of the Echelon interception system which is administered by various countries, including the United Kingdom, a Member State of the European Union, with the cooperation of Germany.” The Finish communications minister has likewise denounced the NSA’s intelligence gathering, despite evidence that Finland routinely supplies signals intelligence data to the NSA through its own listening station outside Helsinki. Indeed across Europe political leaders have sought to reassure their citizens that the NSA’s activities are intolerable, while staying mute about their own involvement in those operations. [...]

»In view of the current practice of targeting the messenger instead of the message, I’ll get one matter out of the way before we go any further. Some of Madsen’s views have been – to put it mildly – controversial. His articles and books sometimes talk of clandestine arrangements at the highest levels of government. But those claims are old news – and are irrelevant to the question being addressed in this article. Madsen’s disclosures in the realm of SIGINT have however have been persistently correct – often expressed years before they were confirmed through official publication. Madsen warned of ECHELON long before that system was confirmed, just as he warned of widespread unchecked NSA activity years before the emergence of PRISM. He has also been at the forefront of disclosures about specific NSA pograms such as the media intelligence operation FIRSTFRUIT, which covertly monitors journalists. [...]

»Madsen named seven EU countries that have been substantially engaged in communications intelligence gathering alongside the US. These are Britain, Denmark, the Netherlands, France, Germany, Spain, and Italy. Those seven countries have formal second and third party status under the NSA’s signals intelligence agreements, and are contractually bound to the US.

»Under international intelligence agreements – most of which remain secret – nations are categorised according to their trust level. In the western world the US is defined as First Party while the UK, Canada, Australia and New Zealand are Second Party (trusted relationships). All others are third party (less trusted) or fourth party (secret) relationships. Madsen named seven EU countries that have been substantially engaged in communications intelligence gathering alongside the US. These are Britain, Denmark, the Netherlands, France, Germany, Spain, and Italy. Madsen warned that the public were being intentionally confused by the utterances of politicians. “Spain and Germany had the same deal as GCHQ and NSA at [the spy station] Bude, Cornwall with their Project TEMPORA, tapping the TAT14 cable between Denmark and Germany, Netherlands, France, UK and US.”

»He outlined the “significant extent” of signals intelligence operations in Europe, cautioning that the public needed to be made aware of the scale of these activities. “The Danes have an NSA listening post at Aflandshage, outside Copenhagen and the Finns provide 4th Party feed to NSA from the Santahamina facility outside Helsinki. The Swedish FRA also sends 4th Party SIGINT [signals intelligence] to NSA and has done so since the Cold War.”

»“Bundesnachrictendienst (BND) and Spanish CESID jointly operated an undersea cable tapping station at Conil called Operation Delikatesse. The station tapped the cables linking Spain to the Canaries, other Mediterranean nations, Africa, and BND turned over operation of the station to CESID in1992 but like all these arrangements, German intelligence personnel likely remained for support.” “NSA did the same with its Turkish SIGINT stations, turning over operation of Sinop on the Black Sea, for example, to Turkey’s MIT intelligence organization. The tapping facility, on ”Camino de los Militares” in Conil is near the Telefonica satellite ground station.”

»Some of this activity was mentioned during the 2000 EP inquiry, but the specific contractual relationships with the NSA were not made clear. The European Parliament’s inquiry was triggered by revelations that the NSA was conducting a global SIGINT operation known as ECHELON. Despite finding that the spying activity across Europe was vast and persistent, no further action was taken by the parliament. Governments have chosen to keep the public in the dark about it. They don’t understand that the days when they could get away with a conspiracy of silence are over. [...]

»Madsen also expressed anger over the NSA’s hypocrisy over Edward Snowden. “Snowden is being roundly condemned by many who say he had no authority or right to provide the public with details of NSA snooping. But what right or authority did NSA director, General Keith Alexander, have to provide information on NSA surveillance at five meetings of the global Bilderberg Conference – two in Virginia and one meeting each in Greece, Spain and Switzerland?” “Alexander claims he is protecting the American people from a constantly changing number of terrorist attacks. In fact, he is providing information to elites on the methods NSA uses to spy on labor, student, religious and progressive organizations.” “When Alexander leaks to the elites, he’s thanked. When Snowden does it, he’s called a traitor and a coward.”

 

dedefensa.org

vendredi, 28 juin 2013

Obama veel erger dan George Bush

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Global Research denktank: Obama veel erger dan George Bush

Stiglitz: Europa en VS in laatste, door IMF geplande fase om financiële elite totale controle te geven

Hij presenteerde zich als man van het volk, maar blijkt als geen andere president het werktuig van de globalistische machtselite te zijn.

Voor 'links' is hij een enorme teleurstelling, voor 'rechts' is hij de man die langzaam maar zeker hun allerergste nachtmerries werkelijkheid laat worden. Barack Hussein Obama is in de ogen van de antiglobalistische denktank Global Research nog véél erger dan zijn door velen gehate voorganger George W. Bush. Obama is het belangrijkste werktuig van de wereldwijde financiële elite, die volgens de over de hele wereld bekende econoom Joseph Stiglitz de Westerse landen wil onderwerpen aan een feodaal systeem waarin de gewone bevolking tot bezit- en willoze slaven is gemaakt.

Volgens Global Research heeft Obama de ongelijkheid in de VS vergroot. De kleine groep rijken is nog rijker geworden en de inkomensongelijkheid is toegenomen. Terwijl de hoogste officier van justitie de banken heeft uitgesloten van strafvervolging redt Obama de grote banken met jaarlijks $ 780 miljard. Tevens heeft de eerste zwarte president meer klokkenluiders veroordeeld dan alle andere presidenten bij elkaar.

Het internationale persbureau AP concludeerde onlangs dat de overheid onder Obama ongekend veel informatie achterhoudt voor de media. Bovendien heeft de president de Amerikaanse Grondwet meerdere malen overtreden, bijvoorbeeld door zonder instemming van het Congres talrijke nieuwe oorlogen te beginnen (zoals tegen Libië) en toestemming te geven om Amerikanen zonder vorm van proces op hun eigen grondgebied te vermoorden.

Obama dankt verkiezing aan financiële elite

Enkele weken geleden verklaarde Clarence Thomas, de hoogste rechter in de VS, in een toespraak voor juridische studenten dat Obama door de elite en media werd geaccepteerd 'omdat hij dat zou doen wat de elite van een zwarte president verwacht.' Met andere woorden: Obama werd niet gekozen door het Amerikaanse volk, maar aangesteld door de elite.

Obama had zijn verkiezingsoverwinning vorig jaar met name te danken aan de financiële bijdragen van Google, Facebook en een groep van 30 van de machtigste banken, en de politieke steun van de Wereldbank, de Trilaterale Commissie, de Economic Club of New York en het IMF.

Vier door IMF geplande fases bijna voltooid

Joseph Stiglitz, één van 's werelds meest gezaghebbende economen en beslist geen complotfanaat, legde al in 2001 aan de Britse Guardian uit wat het grote plan van het IMF was. Dit plan bestond volgens Stiglitz uit vier fases:

1. Privatisering, zodat de financiële elite de controle zou krijgen over alles wat zich eens in publieke- of staatshanden bevond.

2. Liberalisering van de kapitaalmarkten, waarmee blokkades voor internationale investeringen werden opgeheven. Brazilië en Indonesië laten zien waar dit toe geleid heeft: het geld is niet naar, maar uit deze landen weggevloeid.

3a. Marktconforme prijzen. In de praktijk leidde dit ertoe dat de prijzen van voedsel, water en brandstof explodeerden.

3b. Sociale onrust. In deze, door het IMF geplande tussenfase bevindt de wereld zich nu. Stiglitz: 'Als een land op de bodem ligt, perst het IMF het laatste bloed eruit. Ze verhitten het vuur net zolang totdat alles explodeert.' De multinationals profiteren enorm van sociale onrust, omdat ondernemingen en andere 'assets' (waardevolle bezittingen) in de getroffen landen hierdoor veel goedkoper worden en makkelijk kunnen worden ingelijfd. Hiermee worden forse winsten gemaakt.

4. Vrijhandel. Onder leiding van Obama zijn op dit moment diverse nieuwe vrijhandelszones in de maak, zoals tussen Amerika en Europa en Amerika en het Verre Oosten. Stiglitz vergeleek deze fase met de koloniale oorlogen die Amerika en Europa in de 19e eeuw voerden. Om vrij kapitaalverkeer te bereiken werden Latijns-Amerika, Azië en Afrika met militaire blokkades gedwongen hun grenzen te openen, terwijl de VS en Europa zelf protectionistische maatregelen namen. Het enige verschil met nu is dat de militaire blokkades grotendeels zijn vervangen door financiële blokkades.

Stiglitz werd bij het IMF ontslagen omdat hij met hervormingen probeerde te voorkomen dat de globalistische elite de macht over alle grond zou krijgen. Het door hem onthulde vierstappenplan van het IMF is anno 2013 verbijsterend actueel in de Europese Unie. De kapitaalmarkten werden geliberaliseerd door de invoering van de euro; 'marktconforme' prijzen zijn een hoofdthema van Brussel; sociale onrust is losgebarsten in Griekenland, Spanje en Portugal, en de vrijhandelszone wordt op dit moment door Obama aan de Duitse bondskanselier Merkel opgedrongen.

Grote uitbuiting van de massa

Dat de financiële elite haast maakt met het plan om over alle landen totale controle te krijgen blijkt uit de enorme snelheid waarmee Europese politici en bankiers de afgelopen maanden toewerken naar een bankenunie en de massale onteigening van spaarders en rekeninghouders. Cyprus was een blauwdruk van hoe het er straks in heel de EU aan toe zal gaan.

De kapitaalcontroles op Cyprus zijn een kleine terugslag, maar de privatiseringen in Zuid Europa gaat in sneltreinvaart verder. Het streven naar 'marktconforme' prijzen zal er voor de gewone Europeaan toe leiden dat de prijzen van levensmiddelen, water en energie de komende jaren nog veel duurder zullen worden (en de winsten van de multinationals en banken verder zullen toenemen). Ondanks de euro-ideologie doen veel EU-landen echter nog steeds precies wat ze zelf willen, waardoor de grote uitbuiting van de massa langer duurt dan gepland.

Leugens over vrijhandelszone

De vrijhandelszone tussen de EU en de VS markeert de implementatie van de vierde en laatste fase. Alle berichten over 180.000 extra arbeidsplaatsen die dan in Europa zullen komen zijn pure flauwekul. De IMF heeft het de afgelopen jaren in niet één prognose bij het rechte eind gehad en blijkt zelfs te hebben gelogen door de economische en financiële vooruitzichten doelbewust veel te rooskleurig voor te stellen.

Volgens Stiglitz is er maar één land ter wereld dat zich met succes verzet heeft tegen de wereldwijde uitbuiting door de financiële elite: Botswana. Hoe hebben ze dat gedaan? Stiglitz: 'Ze hebben het IMF simpelweg gezegd uit hun land te verdwijnen.'

Europa en VS in wurgslang financiële elite

Eenzelfde escalatie wil men in Europa en Amerika ten koste van alles voorkomen. De crisislanden worden al lang gegijzeld door de schuldeisers van de banken en zijn daardoor eenvoudig af te persen. Dankzij het EU/eurosysteem worden via hen ook de financieel gezondere landen zoals Nederland afgeperst en mee naar de bodem gezogen. Inmiddels ervaart ook u daar de gevolgen van, nu het kabinet keer op keer opnieuw 'moet' besluiten tot nieuwe miljardenbezuinigingen en lastenverhogingen.

Dat komt omdat alle politici, in Amerika en Europa, zich hebben laten verleiden zich tot over hun oren in de schulden te steken, waardoor wij allemaal in de tang van de grote wurgslang van de financiële machtselite zijn terechtgekomen. En het is absoluut zeker dat die slang op zeker moment zal bijten. (1)


Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, obama, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 26 juin 2013

Die ethnische Frage als Identitätsfrage

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Die ethnische Frage als Identitätsfrage

Unterschiede in den USA und Europa

http://www.hier-und-jetzt-magazin.de/?p=306

Jahrgang 2013

von Tomislav Sunic 

Eine Klärung der Begriffe ist immer notwendig wenn man sich mit den modischen Worten wie „Identität“ und „ethnische Gruppe“ befasst. Der Identitätsbegriff ist ein uraltes Thema, obgleich das Wort ziemlich neu und Ambivalenzen aufweist. Vor einhundert Jahren wurde das Wort „Identität“ in der Gerichtsmedizin benutzt, aber natürlich nicht zur Beschreibung nationaler Identitäten. Im Gegensatz zu dem alten Begriff ist das heutige Wort „Identität“ wenig brauchbar für tiefere gesellschaftliche Analysen, da dieses Wort mehrdeutig ist und auch falsche Bedeutungen einschließen kann. Heute kann ein Bürger in der Bundesrepublik Deutschland mehrere und verschiedene Identitäten zur Schau stellen, die sich gegenseitig ergänzen, aber auch ausschließen: Er kann sich als guter Europäer bezeichnen, obgleich er nordafrikanischer oder türkischer Herkunft ist; zudem kann er ein guter Passdeutscher sein und auch dazu mehrere andere professionelle Identitäten aufweisen. Die Frage ist nun, welche seine grundlegende Identität und welche seine zweitrangige Identität ist. Was kommt an erster Stelle?: Seine Rassezugehörigkeit, sein Volksbewusstsein oder seine Staatszugehörigkeit? In seinem Buch über Identität schreibt Alain de Benoist über die konflikthafte Natur der ethnischen und nationalen Identitäten und fügt hinzu: „Der Glauben, dass die Identität besser erhalten sein kann ohne diese Konfrontation ist Unsinn; im Gegenteil ist es die Konfrontation, die die Identität ermöglicht“. (1) Das heißt, dass jede Identität in zweifacher Weise erscheint; sie setzt das Gleiche einer Gruppe voraus sowie die Abgrenzung des Anderen. Wir identifizieren uns am besten mit uns selbst und mit unserer Gruppe in dem Maße, in dem wir uns von anderen entsprechend unterscheiden.

Europas Urfrage von Homer bis Goethes Faust

Oswald Spengler, der sich auch mit dem Begriff der Identität befasst hat, aber der das Wort „Identität“ in seinem Hauptwerk, Der Untergang des Abendlandes nicht benutzt, schreibt über die „zweite Religiosität“ der Leute in der  Moderne, die anstelle der alten eingeborenen Identitäten jetzt neue pseudo-wissenschaftliche “Götzen“ verehren(2). Weiterhin schreibt er: “Dem entspricht in der heutigen europäisch-amerikanischen Welt der okkultistische und theosophischer Schwindel, die amerikanische Christian Science, der verlogene Salonbuddhismus, das religiöse Kunstgewerbe“ (3).  Solchen „zweiten Religiositäten“ beziehungsweise Ersatzidentitäten begegnet man heute überall im multikulturellen Westen in den Debatten der etablierten Akademiker. Aber auch viele sogenannte „Rechtsradikale“ und nationalgesinnte Leute in Amerika und Europa stellen sich oft ihre neue Identität als eine Art Spaß in einem heiteren Klan vor. Es gibt eine Menge von  „Hollywoodnazis“ in den USA, deren Identität aus der Nachahmung verzerrter historischer Sinnbilder aus dem Dritten Reich besteht. Die Identität solcher Leute liegt völlig anderswo als bei einem traditionellen Mann oder einer solchen Frau in Deutschland oder in Kroatien, die ihre Identität anders begreifen. Allerdings, aus philosophischer Sicht gesehen, hat man sich im Abendland mit dem Identitätsverlust schon immer befasst, obschon dieser Begriff in unterschiedliche Worte eingepackt ist. Von Homer bis Goethes Faust haben sich unsere Ahnen über den Sinn ihres Daseins Gedanken gemacht.  

Es stellt sich ein zusätzliches Problem mit der Wahl der Worte. Viel einfacher wäre es, würde man „völkisches Bewusstsein“ statt des Begriffes  „ethnische Identität“ verwenden. Allerdings ist es – gerade in der Bundesrepublik Deutschland – ja bekannt, welchen semantischen Verzerrungen und welchem politischem Druck die schönen deutschen Worte „Volk“ oder “Volksbewusstsein“ ausgesetzt sind. Auch das Modewort „ethnisch“ entstammt dem Vokabular der amerikanischen Geisteswissenschaften und hat sich nach dem Zweiten Weltkrieg in der Tagespolitik, aber auch im heutigen Hochschulwesen in Europa und den USA eingenistet. An den amerikanischen Universitäten gibt es beispielsweise ein Studienfach mit dem Namen Ethnic Studies ( “Ethnische Studien“) wobei die Studenten nicht etwa die verschiedenen ethnischen Gruppen Europas untersuchen sollen, sondern sich  ausschließlich mit den nichteuropäischen Völkern befassen.  

Vor dem Zweiten Weltkrieg  benutzte man in Europa und Amerika in den Studien über die verschiedenen Völker der Erde selten das Wort „ethnisch“. Stattdessen verwendeten damals Politiker und Akademiker Ausdrücke wie  „Volk“,  „Rasse“ und auch „Rassenkunde“. Das Wort „Rasse“ war zu dieser Zeit ein neutrales Paradigma in anthropologischen und medizinischen Betrachtungen unterschiedlicher nichteuropäischer Völker. Erst seit dem Zweiten Weltkrieg unterliegt das Wort „Rasse“ schweren ideologischen, polemischen, mitunter auch juristischen Auseinandersetzungen und wird allmählich aus dem Vokabular ausgestrichen.  

Wenn man dementsprechend heute die Wörter „Rasse“ oder „rassische Identität“ - auch im neutralen Sinne -  laut in der Öffentlichkeit ausspricht, ist die Hölle los, da dieses Wort, ebenso wie das Adjektiv „rassisch“ eine kriminalisierende Bedeutung empfangen habe, die nur benutzt werden dürfe, wenn man über „Rassenkrawalle“ redet oder wenn ein Weißer angeblich einen Nichtweißen beleidigt hat. Sofort wird dieser Weiße als “Rassist“ abgestempelt. Nun gibt es aber eine Inkonsequenz in dieser neuen Sprachregelung. Nach der liberalen Wertauffassung gibt es keine rassischen, sondern nur ethnische und kulturelle Identitäten. Wenn diese Argumentation stimmen und der empirischen Wahrheit entsprechen würde, dann sollte es logischerweise auch keine Rassisten geben. Nach den angeblich wissenschaftlichen Ergebnissen von etablierten Akademikern habe es nie rassisch geprägte Identitäten gegeben, da es außer einer „Menschenrasse“ (human race)  keine anderen Rassen gebe. Moderne Systemtheoretiker bedürfen jedoch des Feindbildes der sogenannten weißen Rassisten oder der „Nazis“, um ihre Theorien über das angebliche Nichtbestehen der Rassen zu legitimieren. 

Amerikas Identität; explizite und implizite Weiße und Nichtweiße

Über die Identität Amerikas, über das Amerikanertum, den Amerikanismus oder den Anti-Amerikanismus gibt es in Deutschland und Frankreich eine Menge Bücher. Doch was heißt eigentlich amerikanische Identität? Es gibt keine! Professor Kevin MacDonald hat die  Worte „explizite und implizite Identitäten“ in die Soziobiologie eingeführt, wobei sich explizite oder bekennende weiße Amerikaner, im Gegenteil zu impliziten weißen Amerikanern, ihrer rassischen Zugehörigkeit bewusst sind und ihre Identität in diesem Sinne auch behaupten: MacDonald schreibt: „Dennoch haben noch immer die ethnozentrischen Tendenzen einen Einfluss auf das Verhalten der weißen Menschen. Trotz der aktuellen kulturellen Programmierung verschmelzen sich allmählich weiße Menschen im multikulturellen Amerika in den impliziten weißen Gemeinschaften, das heißt, in den Gemeinden, die ihren Ethnozentrismus abspiegeln, aber die ihren Namen nicht sagen dürfen. Sie können nicht explizit sagen, dass sie ein Ausdruck des weißen Ethnozentrismus sind. Diese impliziten weißen Gemeinden sind unzureichend für eine ethnische Abwehr, aber, (..) die Fortschritte in der Verteidigung ethnischer Interessen der Weißen werden nur mit expliziter Behauptungen ihrer ethnischen Identität und Interesses stattfinden. Eine Vielzahl von Hindernissen bezüglich der ethnischen Abwehr wird erörtert mit besonderer Aufmerksamkeit für das Verständnis der psychologischen Mechanismen, die der weißen Schuld zugrunde liegen“.(4)

Diese selbstbekennenden weißen Nationalisten in Amerika werden oft von den Systemmedien mit abschätzigen Worten wie White Supremacists (etwa: Befürworter der Vorherrschaft der weißen Rasse) bezeichnet.

Die politische Theologie des Amerikanismus

Man kann nicht auf alle Einzelheiten des Amerikanismus eingehen, sondern sollte sich strikt auf die Identität der weißen Amerikaner beschränken(5). Allgemein könnte man sagen, besonders was die amerikanische Identität in der Außenpolitik betrifft, dass sie die Abbildung einer politischen Theologie ist, die sich in einem besonderen politischen Auserwähltetsgedanken manifestiert. Seit zweihundert Jahren verwenden die amerikanischen Systempolitiker, aber auch weite Kreise der amerikanischen Bürger, die politisch-theologischen Begriffe, die dem Alten Testament entnommen sind.  Dementsprechend verstehen sich viele Amerikaner als Nachfolger der alten Hebräer und übernehmen dabei die Rolle der Gottesboten einer universalistischen Botschaft der Weltverbesserung. Es ist kein politischer Zufall, dass Amerika ein unbestreitbarer Freund Israels ist und aus zivilreligiösen Gründen auch sein muss. In dieser altbiblischen schwarz-weißen Weltbetrachtung, wenn heute auch in säkularer Weise ausgedrückt, waren vor 150 Jahren die sezessionistischen Südstaaten das Sinnbild des Bösen; später, Anfang des 20. Jahrhunderts, wurde das Sinnbild des Bösen der böse Deutsche, bzw. „der Nazi“; dann, während des Kalten Krieges, war der Kommunismus das Symbol des Bösen. Da die amerikanischen Systempolitiker ihrem Selbstverständnis nach immer die Gutmenschen sein sollen, haben sie bei ihren diplomatischen Handlungen und ihren Kriegshandlungen nie ein schlechtes Gewissen, sei es bei der Bombardierung von Dresden oder jener von Bagdad. Wenn ein Land wie Amerika seine Identität aus dem jüdisch-biblischen Auserwähltheitsgedanken bildet, muss er auch glauben, eine moralische Pflicht zu haben, seine Feinde nicht als sporadische und gleichartige Gegner bekämpfen zu müssen, sondern sie als die Verkörperung sehr gefährlicher Tiere zu betrachten. Demzufolge soll man gefährliche Tiere entweder liquidieren oder umerziehen oder beides.

Heute gibt es keine bösen Kommunisten, Konföderierten oder Faschisten mehr. Heute werden die bösen Islamisten erfunden, auch da wo es keine gibt. Auch für viele weißnationalistische Gruppen und Gruppierungen in Amerika und in Europa ist die Kritik an diesem neuen Sinnbild des Bösen, beziehungsweise an den Muslimen von großem Nutzen. Es gibt auch einen psychologischen Grund dafür: Als negative Identitätsbestimmung ist heute der Antiislamismus in Amerika, ähnlich wie der Antifaschismus in Deutschland, eine risikolose und gesetzlich erlaubte negative Ersatzidentität, die auch von amerikanischen Regierungskreisen und von manchen jüdischen, neokonservativen Kreisen toleriert und gefördert wird. Übrigens dient der heutige Antiislamismus als schöne Maske für viele weiße Nationalisten, um ihre eigene Identität zu tarnen. Da es gesetzlich und beruflich schädlich sein kann, nicht-weiße Migranten oder gar die Juden in Europa und Amerika zu kritisieren, verstecken viele weiße Amerikaner ihre Kritik an der offiziellen Multikultipolitik ihres Landes hinter virulenter Kritik an Muslimen. Manche bekannten europäische Nationalisten gehen noch einen Schritt weiter; sie benutzen eine starke antiislamische Rhetorik, vermischt mit einer obligatorischen Anbiederungspolitik an die Juden, gepaart mit einer Sühnereise nach Israel, wie das der Fall war mit manchen Politikern des Vlaams Belang und der FPÖ, um sich damit den Freifahrtschein für ihre Anti-Moslem – und Multikulturalismuskritik einhandeln zu können.

Die amerikanische Staatsidee – ein Konstrukt       

Freilich gilt diese vereinfachte antiislamische negative Identität nicht für alle weißen amerikanischen Nationalisten. Es wäre falsch zu behaupten, alle weißen und rassenbewussten Amerikaner seien oberflächliche Rassisten ohne jegliches Kulturbewusstsein. Die europäischstämmigen weißen Amerikaner haben viele Vorteile in der Selbstwahrnehmung ihrer Identität -  Vorteile die man so bei den Nationalisten kleiner osteuropäischen Staaten kaum findet. 

Historisch gesehen hängt die Staatsidentität Amerikas an einem Staatsgefühl, das sich anders manifestiert als in den Staaten Europas. Die Gründung Amerika war ein Fall des politischen Konstruktivismus, wo die Staatsbildungsidee immer der Volksbildungsidee voranging. Übrigens gibt es in englischer Sprache kein entsprechendes Wort für das deutsche Wort „Volk“ oder „völkisch“. Daher besteht seit langem bei vielen weißen Amerikanern auch die legitime Furcht, dass ihr Staat ein volkloser „proposition state“ (etwa: Staatskonstrukt) geworden ist. Jedes Staatskonstrukt ist, im Gegensatz zum organischen Staat, anfälliger für den Zuzug anderer Rassen und Kulturen, was teilweise das mangelnde Gemeinschaftsgefühl der weißen Amerikaner erklärt. In diesem Sinne kann man sagen, dass der vielgepriesene amerikanische Verfassungspatriotismus eine „dritte Religiosität“, oder genauer gesagt, eine politische Theologie aus der Aufklärungsepoche geworden ist. Auch der sogenannte Verfassungspatriotismus in der BRD ist nur eine magere Importkopie des amerikanischen Verfassungspatriotismus, aber mit einem wichtigen historischen Unterschied: Amerika wurde von den weißen Aufklärungspolitikern gegründet, deren implizite Rassenzugehörigkeit stärker als in Europa hervortrat und die sich gesetzlich bis in die sechziger Jahren des 20. Jahrhunderts behaupten konnte.

Das Staatsbewusstsein in Amerika hat wenig gemeinsam mit dem traditionellen volksgebundenen und kulturgebunden Staatsbewusstsein in Mitteleuropa. Aus diesem Grund spielt der Faktor der Rasse bei vielen weißen Amerikanern eine stärkere identitätsstiftende Rolle als in Europa. Jedoch: Trotz ihrer Unterschiede in ihrem jeweiligen Selbstverständnis, sind die weißen Europäer zusammen mit weißen Amerikanern mehr und mehr über das bewusst, was sie heute zusammen bindet und auch im Ernstfall in der Zukunft zusammenhalten kann. Es ist ihr genetisches, oder genauer gesagt, ihr gemeinsames rassisches Erbe.

Der Ausdruck „europäische Identität“ ist auch widersinnig. So wie es Unterschiede zwischen weißen Amerikaner und weißen Europäern hinsichtlich ihrer Staats- und Volksidentität gibt, gibt es auch verschiedene nationale Identitäten bei den Europäern selbst. Ein Flame ist kein Wallone, und ein Serbe will nicht ein Kroate sein. Fraglich ist, ob es irgendwann eine allgemeine europäische Identität geben wird, von der manche Nationalisten in Europa schwärmen. Theoretisch schon, oder vielleicht aus der amerikanischen Sicht betrachtet. In Wahrheit gibt es jedoch gar keine europäische Identität und es hat sie nie gegeben, sieht man einmal vom Gerede vieler europäischer Nationalisten über eine gemeinsame Reichsidee oder eine kontinentale euroasiatische Idee ab. Die meisten von uns identifizieren sich, abgesehen von unserer gemeinsamen europäischen Ortung, zuerst mit ihrer näheren Gemeinschaft und Sippe und nicht mit weit entfernten Völkern Europas. Auch ein europäischer weißer Mann, beziehungsweise ein deutscher “Antifa“, der seine Sippe oder sein Volk unbedingt verlassen will, und der sich nach einer supranationalen rassenlosen, volkslosen Identität sehnt, drückt seinen Hass gegen seine Sippe oder sein deutsches Volk zuerst in der Art, Weise und der Sprache des Volkes aus, aus dem er stammt und aus dem er aussteigen will.

Osteuropa als Hort innerethnischer Konflikte

 Im Gegensatz zu multikulturellem oder, genauer gesagt multirassischem Westeuropa sind die Völker Ost- und Mitteleuropas rassisch sehr homogen, aber ethnisch sehr heterogen. Ihren heutigen „rassenreinen“ Zustand haben sie dem ökonomisch bescheidenen und vor über zwei Jahrzehnten untergegangenen Kommunismus zu verdanken, der niemals ein Anziehungspunkt für nichteuropäische Zuwanderer war. Hier kann man jetzt natürlich das Wort „ethnisch“ benutzen, da es falsch ist, über verschiedene Rassen in Ost und Mitteleuropäer zu reden. Man sollte den Blick jedoch auf die kulturellen und religiösen Unterschiede der osteuropäischen Identitäten richten und den inter-ethnischen und inter-europäischen Hass als Quelle der neuen Konflikte in dieser Region nicht unterschätzen. Sicher, im Hinblick auf ihre  „europäische Identität“ sind alle Osteuropäer „europäische“ als Westeuropäer. Gefühle der historischen Schuld oder Selbsthasses, denen man beispielweise in der BRD begegnet, sind bei den Bürgern Osteuropas nahezu unbekannt. Der Nationalstolz ist relativ stark ausgeprägt, und er bestimmt einen großen Teil des Identitätsbewusstseins aller Osteuropäer. Die einfachen Leute in Kroatien oder Ungarn beispielweise brauchen keine akademischen Abhandlungen über das Multikulti-System zu lesen oder über die Rassenverschiedenheiten zu debattieren, um sich ihrer selbst bewusst zu sein. Die meisten wissen, dass sie Weiße, Kroaten und auch gute Katholiken sind. Dasselbe gilt für Polen oder Ungarn. Es gibt zwei Gründe für ihr explizites Volks- und Rassenbekenntnis: Einerseits ist es die logische Folge gewaltsam-erzwungener Verleugnung ihrer völkischen Identität durch das ehemalige kommunistische System, anderseits ist ihr  Volkstum durch die Tatsache begründet, dass es derzeit kaum „andersartige“ und rassenfremde Bewohner in ihren Ländern gibt. Deswegen brauchen die Osteuropäer und besonders ihre nationalistischen Parteien ihre rassische und völkische Identität nicht explizit zu thematisieren oder explizit zu bejahen, wie das der Fall bei den nationalistischen Parteien in Westeuropa oder Amerika ist.

 
Dagegen sind in Osteuropa die interethnischen Ressentiments sehr ausgeprägt. Es gibt einige Beispiele für eine solche negative Identität der Osteuropäer, die aus der Sicht eines amerikanischen weißen Nationalisten, aber auch aus der Sicht eines heutigen Westeuropäers, schwer zu begreifen sind: So ist die nationale Identität eines polnischen Nationalisten, der sonst bei allen Themen mit seinem Kollegen aus Deutschland übereinstimmen kann, wie z.B. bei der Globalismus-Kritik oder dem Antikommunismus oder Antikapitalismus, oft in seinem Antideutschtum verankert.

Angesichts ihrer deutschen Nachbarn tragen die tschechischen Nationalisten auch ein schwerwiegendes Erbe, über dessen historische Tragweite sie ungern mit ihren deutschen Kollegen reden, nämlich über die Vertreibung der drei Millionen Deutschen nach dem Zweiten Weltkrieg. Trotz der derzeitigen Ruhe zwischen Serben und Kroaten haben diese beiden benachbarten und sehr ähnlichen Völker, zwei völlig verschiedene historische Erzählungen und zwei völlig verschiedene und sich gegenseitig feindlich gegenüberstehenden Opferlehren. Kurz gesagt, die Serben und Kroaten weisen trotz ihrer erstaunlichen Ähnlichkeit zwei radikal und sich gegenseitig ausschließende Identitäten auf.  Für einen kroatischen Nationalisten ist es trotz seines Antiliberalismus und Antikommunismus schwer, „ein guter Kroate“ zu sein, ohne sich zuerst als „guten Anti-Serben“ zu beschreiben. (6)

 

Solcher interethnische Hass spielt heute in West-Europa eine geringere Rolle als früher, was paradoxerweise dem ständigen Zuzug von Nichteuropäern zu verdanken ist. Die negativen Feindbilder der andersartigen Migranten veranlassen viele westeuropäische Nationalisten, sich nicht mehr als Opfer der Nationalmythen ihrer Nachbarn zu sehen, oder sich über ihren eigenen ausschließenden Nationalmythos und ihre Opferlehre zu definieren. Dazu kommt die Frage: Wem dient es heute, sich als Schwede, Deutscher, Flame, oder Amerikaner zu definieren oder von einem Großdeutschland oder Großschweden zu träumen, wenn man bedenkt, dass mehr als 10 oder 20  Prozent amerikanischer, französischer, belgischer oder deutscher Bürger nichteuropäischer und nichtweißer Abstammung sind?

Negative Identitäten und Zufallsidentitäten  

Darüber hinaus gibt es auch die Frage der negativen Identität, die man letztendlich nur im Ernstfall entdeckt. Man könnte hier Carl Schmitt paraphrasieren, nämlich dass man über seine Souveränität nur im Ernstfall entscheidet,  beziehungsweise seine Identität nur in Ernstfall wahrnimmt (7).  Wenn sich eine große Krise anbahnt, weiß jeder von uns, ob er ein “impliziter“ oder “expliziter““ Deutscher oder Kroate ist, welcher Gruppe er angehört und wem er seine Treue von nun an schwören soll. Sollte er diese ungeschriebenen biologischen Regeln seiner Gruppenidentität vergessen, wird ihn der „Andersartige“ im Ernstfall, wie zum Beispiel während  einer interrassischen Schlägerei in Neukölln, oder Cleveland daran erinnern, welcher Sippe und welcher Ethnie, beziehungsweise welcher Identität er angehört. Dann vollzieht sich die Identitätsbildung im Schnelldurchgang! Hier sind das Phänomen der Plötzlichkeit und das Phänomen des Zufalls zu erwähnen, aber auch das Phänomen der „Berufsnationalisten“, die  schnell entdecken, wohin sie gehören, wenn ihr Leben oder ihre Karriere direkt physischer Gefahr ausgesetzt ist. Es gibt eine Menge dieser  „Spätnationalisten“ in Amerika und Europa, die stolz prahlen, wie sie „ihr völkisches und rassisches Erwachen vor kurzem erlebt haben.“ In meisten Fällen sind es die Leute, die sich früher als apolitisch bezeichneten, aber deren zerstörte Karriere und ihre Opferrolle im Multikulti-System und dessen sogenannter  „positive Diskriminierung“, dazu geführt haben,  dass aus ihnen explizite Nationalisten wurden.

Solchen reaktiven Zufallsidentitäten begegnete man bei vielen kroatischen Politikern aus dem Jahre 1991, die ihre nationale Identität nur nach dem kommunistischen und großserbischen militärischen Überfall entdeckten hatten. Viele waren vor 1991 anti-kroatisch, kommunistisch und jugoslawisch eingestellt. Es war Ende 1991 ein erstaunliches Schauspiel, wie viele Altkommunisten im zerfallenden Jugoslawien, in Rekordzeiten zu überzeugten kroatischen beziehungsweise serbischen Musternationalisten konvertierten. Man kann nicht ausschließen, dass mit der bevorstehenden ökonomischen Großkrise mehr um mehr a-nationale Deutsche und Franzosen sich ihren nationalen Identitäten zuwenden werden. Auch der Opportunismus ist eine geistige Antwort auf den Ernstfall.     

In Bezug auf die negativen oder reaktiven Identitäten kann man hier eine Parallele zum christlichen Antisemitismus ziehen, der auch eine Form kollektiver Neurose ist. Millionen von Christen hassen das Anderssein der Juden, beten jedoch gleichzeitig zum jüdischen Gott und widmen sich den biblischen Legenden. Christliche Antisemiten, so kann man es ausdrücken, hatten sich den jüdischen Eigengott Jahwe angeeignet und gleichzeitig diesen jüdischen Gott in einen universellen antisemitischen Gott verwandelt(8).

 Verderbliche und vererbliche Identitäten

Kleinnationalismen haben in Europa, historisch gesehen, als Träger der Identitäten bis jetzt eine negative Rolle gespielt. In diesem Sinne haben die weißen Amerikaner, trotz ihres mangelnden Staats- und Volksbewusstsein einen Vorteil gegenüber den Europäern; sie haben Sippenkriege untereinander vermeiden können. Die traditionellen Methoden der kollektiven Identitätsfindung in Europa, wie romantisch und poetisch sie sein mögen, sind nicht mehr für ein globales kapitalistisches System geignet, das alle europäischen, alle weißen Völker und alle Staaten zersetzt. Das traditionelle Beharren auf die Zugehörigkeit nur zum eigenen Stamm, oder eigenen Staat auf Kosten des benachbarten europäischen Staates und Stammes erwies sich als selbstzerstörend für alle weißen Europäer. Die nichteuropäischen Migranten nutzen solche Zwiste zwischen europäischen Völkern genauso zu ihren Gunsten aus wie raumfremde Mächte. Tatsächlich legitimieren solche exklusiven europäischen Nationalismen die neomarxistischen und liberalen Experimente mit der Ideologie der Masseneinwanderung und Multikulturalismus. Die Altnationalismen mit ihrer Verbindung zum Nationalstaat sind im Hinblick auf das veränderte ethnische Bild des heutigen Europas anachronistisch geworden. Ironischerweise bietet sich mit dem ständigen Zuzug nichteuropäischer Menschen nach Europa die Möglichkeit, die interethnischen und zwischeneuropäischen Kriege in Europa zu vermeiden. Um ihre neue Identität am besten zu bewahren, müssen die weißen Europäer und Amerikaner versuchen, sie durch ihre gemeinsame Kultur und ihr gemeinsames ethnisches Bewusstsein zu sichern. Das Wort „Rasse“ als Identitätsfaktor wird heutzutage kriminalisiert. Nach der Auffassung der liberalen Systemtheoretiker soll nur das Milieu über die Identität eines Menschen entscheiden und nicht seine Gene -  nach dieser Auffassung „ ist einer was er isst“. Hier können jedoch die amerikanischen Soziobiologen behilflich sein, wenn sie auf den wichtigen Teil der Vererbung in unserem Selbstbewusstsein hinweisen. In diesem Sinne soll auch der Begriff der Rasse neu bewertet werden. Aber Rasse ist eben nicht nur etwas Biologisches - es ist auch eine geistige Gestalt. Als metaphysische Unterlage des Rassenbegriffes kann nur ein starkes und gemeinsames Kulturbewusstsein helfen. In Julius Evolas traditionalem Rassenverständnis folgt die Körperlichkeit immer dem Geistigen:

„Der Irrtum gewisser Rassenfanatiker, die meinen, die Wiederherstellung einer Rasse in ihrer ethnischen Einheit bedeute ipso facto die Wiedergeburt eines Volkes, liegt gerade darin; sie betrachten  den Menschen, wie man „reinrassige“ Pferde oder Katzen oder Hunde betrachten könnte. Die Bewahrung oder Wiederherstellung  der Rassereinheit im engeren Sinn kann bei einem Tiere alles sein, nicht aber beim Mensch“. (9)

 Die gemeinsame Herkunft  der weißen Amerikaner und Europäer macht zum großen Teil ihre unveränderte Identität aus. Man kann alles tauschen, alles verändern, auch seine Ideologie, Sprache, Theologie, und auch seinen geographischen Aufenthalt wechseln, zusammen mit allen seinen Ausweisen und Papieren, aber ein Mensch  kann sein genetisches Erbe nicht ändern. Nun aber daraus zu folgen, die Rasse als einziges Identitätsmerkmal zu betrachten, ist, wie Evola schrieb, eine Form des biologischen Determinismus und kann irreführend sein. 

Dies ist der Fall bei vielen weißen Nationalisten in Amerika, die sich nur auf die anthropologische Seite ihres Körpers fokussieren und damit den „Rassengeist“ vernachlässigen. Hier kann man einen andersdenkenden Wissenschaftler wie Friedrich Hertz zitieren. Hertz war Sozialdemokrat, Freimauer und später Exildeutscher. Er schrieb in seinem gut fundiertem Buch Rasse und Kultur, das eine kritischer Auseinandersetzung mit Huston Chamberlains Rassentheorien war und in dem er auch viele altrömische und altgriechische Quellen zitiert, so beispielweise:   „Houston Chamberlain vergisst dabei ganz, dass gerade die größten Scheusale, ein Tiberius, Caligula, Nero, Domitian u. a. — mit absoluter Sicherheit als reinrassige Römer angesehen werden“.(10) Und weiter schreibt Hertz: “Gerade der scheußliche Heliogabal zeigt ein schönes, trotzig blickendes Römerhaupt   — nebenbei eine harte Nuss für die von Chamberlain mit so großer Phantasie und Begeisterung betriebene Physiognomie.“

Wider den biologischen Determinismus

Eine Frage an uns alle: Was wäre besser für die multikulturelle BRD oder die USA oder für ganz Europa in der nahen Zukunft: ein neuer Caracalla (das war ein römischer Kaiser nordafrikanisches Abstammung) als Staatsoberhaupt, oder ein neuer Heliogabal, der arische Gesichtszüge hatte, aber dessen kurzes Leber eine Parade der Päderastie und des Transvestismus war?  Wie sollen die weißen Europäer und Amerikaner sich entscheiden zwischen zwei Übeln? Ein mögliches verkommenes weiß-liberales Europa kann nicht die Antwort auf das dekadente Multikulti-System sein. Demzufolge sollte die Identität der weißen Europäer und Amerikaner  in einer breiteren rassenseelischen Art und Weise verinnerlicht und gestaltet werden. „Nicht nur Zucht und Auslese gehören zur Rasse,“ schrieb der deutsche Pädagoge Ernst Krieck „ sondern auch Form, Stil, Haltung in persönlicher und völkischer Lebensführung, darin sich die rassischen Werte kundgeben“ (10).  Ferner schreibt Ludwig Clauss in seinem Buch Rasse und Charakter:

“ Denn Rasse ist nicht wie noch heute in Laienkreisen vielfach geglaubt wird, ein Klumpen von vererbbaren Eigenschaften ( z.B. Begabungen: musikalische Begabung, Organisationstalent, Intelligenz, usw. sondern ein vererbbares Gestaltgesetz, dass sich in allen Eigenschaften, welche immer der einzelne haben mag, auswirkt und ihnen Stil verleiht. Nicht am Haben bestimmter Eigenschaften erkennt man die Rasse eines Menschen, sondern an dem Stile, in dem er diese Eigenschaften gebraucht“. (11)     

Die Überbetonung des physisch-biologischen Elements als Identitätsmerkmal, wie man das oft in manchen weißen nationalistischen Kreisen findet, ist eine Sackgasse. Sind wir nicht vielen gutaussehenden Weißen in Europa und Amerika begegnet, die die klassischen Fälle geistigen und seelischen Abschaums darstellen? Unser genetisches Erbe ist der Hauptteil unserer Identität insoweit es eine gute geistige Richtung hält. Schöne weiße Körper stehen keinesfalls für einen guten Charakter. Nur der Rassengeist kann der Identität eines Volkes oder eines Mannes die endgültige Ausweiskarte verschaffen.  

Fussnoten:  

1. Alain de Benoist, Nous et les autres (Paris: éd. Krisis, 2006) S. 75.

2. Oswald Spengler, Der Untergang des Abendlandes, Band 2 (München: DTV, 1976) S. 941.

3. Ebenda, S. 941. 

4. Kevin MacDonald, „ Psychology and White Ethnocentrism“,  The Occidental Quarterly, 6(4), Winter, 2006-07, 7-46.  Kevin MacDonald. Effortful Control, Explicit Processing and the Regulation of Human Evolved Predispositions. „ Psychological Review, (2008),  115(4), 1012–1031.

5. T Sunic, Homo americanus; Child of the  Postmodern Age, mit einem Vorwort von Kevin MacDonald (BookSurge, 2007). 

6. T. Sunic, La Croatie ; un pays par défaut ? (Avatar, 2010)

7. Carl Schmitt Politische Theologie (1922), (2. Auflage München und Leipzig:Duncker & Humblot 1934) S.11.

8. Alain de Benoist, Comment peut- on être païen ? (A. Michel, 1981) S. 161-178, passim.

9. Julius Evola, Heidnischer Imperialismus ( Deutsch von Frierdich Bauer) ( Armanen Velrag, 1933)., S. 52, 53.

10. Friedrich Hertz, Rasse und Kultur, Alfred Kröner Verlag, Leipzig, 1915, S. 259.

11.  Ebenda, S 256

12. E. Krieck, National-politische Erziehung (Leipzig: Armanen Verlag, 1936), S. 26.

 13. Ludwig F. Clauss, Rasse und Charakter, (Verlag Moritz Diesterweg, 1942) S. 80.