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mardi, 27 janvier 2015

Against Terrorism -- But for What?

 

 

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Against Terrorism -- But for What?

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Following the Charlie Hebdo massacre, Prime Minister Manuel Valls said that France “is at war with terrorism, jihadism and radical Islamism.” This tells us what France is fighting against.

But what is France fighting for in this war on terror? For terrorism is simply a tactic, and arguably the most effective tactic of the national liberation movements of the 20th century.

Terrorism was used by the Irgun to drive the British out of Palestine and by the Mau Mau to run them out of Kenya. Terrorism, blowing up movie theaters and cafes, was the tactic the FLN used to drive the French out of Algeria.

The FALN tried to assassinate Harry Truman in 1950 at Blair House, shot up the House of Representatives in 1954, and, in 1975, blew up Fraunces Tavern in New York where Washington had bid his officers farewell. The FALN goal: Independence from a United States that had annexed Puerto Rico as the spoils of war in its victory over Spain.

What did the FLN, FALN, Mau Mau, Irgun and Mandela’s ANC have in common? All sought the expulsion of alien rule. All sought nations of their own. All used terrorism for the same ends as Uighurs do in China and Chechens do in the Caucasus.

Osama bin Laden, in his declaration of war upon us, listed as his casus belli the presence on the sacred soil of Saudi Arabia of U.S. troops and their “temple prostitutes.” He wanted us out of his country.

What are Valls’ terrorists, jihadists and radical Islamists fighting for? What are the goals of ISIS and al-Qaida, Boko Haram and Ansar al-Sharia, the Taliban and al-Shabab?

All want our troops, our alien culture and our infidel faith out of their lands. All seek the overthrow of regimes that collaborate with us. And all wish to establish regimes that comport with the commands of the Prophet.

This is what they are recruiting for, killing for, dying for. We abhor their terror tactics and deplore their aims, but they know what they are fighting for. What are we fighting for?

What is our vision that will inspire Muslim masses to rise up, battle alongside us, and die fighting Islamists? What future do we envision for the Middle East? And are we willing to pay the price to achieve it?

Comes the reply: America is fighting, as always, for democracy, freedom and the right of peoples to rule themselves.

But are we? If democracy is our goal, why did we not recognize the election of Hamas in the Palestinian territories, or of Hezbollah in Lebanon? Why did we condone the overthrow of the elected regime of Mohammad Morsi in Egypt? Why do we not demand democracy in Saudi Arabia?

But hypocrisy is the least of our problems.

The real problem is that hundreds of millions of Muslims reject our values. They do not believe all religions are equal. They do not believe in freedom of speech or the press to blaspheme the Prophet. Majorities in many Islamic countries believe adulterers, apostates, and converts to Christianity should be lashed, stoned and beheaded.

In surveys, the Muslim world not only rejects our presence and puppets, but also our culture and beliefs. In a free referendum they would vote to throw us out of the region and throw the Israelis into the sea.

For many in the Mideast collaboration with America is a betrayal. And our presence spawns more terrorists than our drones can kill.

This week Valls conceded there are “two Frances,” adding, “A territorial, social, ethnic apartheid has spread across our country.”

Have her five million Muslims become an indigestible minority that imperils the survival of France? Have France and Europe embraced a diversity more malignant than benign, possibly leading to a future like the recent past in Palestine, Cyprus, Lebanon, Sri Lanka and Ukraine?

T. S. Eliot said, to defeat a religion, you need a religion.

We have no religion; we have an ideology — secular democracy. But the Muslim world rejects secularism and will use democracy to free itself of us and establish regimes that please Allah.

In the struggle between democracy and Allah, we are children of a lesser God. “The term ‘democracy,'” wrote Eliot, “does not contain enough positive content to stand alone against the forces that you dislike — it can easily be transformed by them. If you will not have God … you should pay your respects to Hitler or Stalin.”

Germany used democracy to bring Hitler to power. Given free elections from Morocco to Mindanao, what kind of regimes would rise to power? Would not the Quran become the basis of law?

If Charlie Hebdo were a man, not a magazine, he would be torn to pieces in any Middle East nation into which he ventured. And what does a mindless West offer as the apotheosis of democracy?

Four million French marching under the banner “Je Suis Charlie.”

Whom the gods would destroy …

La puissante organisation dont personne ne parle: l'OSC

 

 

 

La puissante organisation dont personne ne parle: l'OSC

Auteur : The Wealth Watchman
Ex: http://zejournal.mobi

Le réel pouvoir fondateur derrière les BRICS.

Les BRICS, comme nous l’avons déjà traité par ailleurs, ont été formés en réponse à la fraude financière et aux malversations occidentales. Son plus grand objectif est de donner à l’Orient une véritable impulsion dans des domaines comme le commerce, les mesures de sécurité et la coopération économique, le tout au sein d’un cercle qu’eux seuls, et non Washington, peuvent contrôler.

Ils ont parcouru un long chemin en un court laps de temps, c’est vrai, mais ils sont encore « les petits nouveaux du quartier ». En fait, ils ne se sont même pas conceptualisés en tant qu’idée sérieuse avant Septembre 2006 ! Leur première rencontre officielle, sans l’Afrique du Sud, n’a été tenue qu’en 2009.

Cependant, il y a une autre organisation qui est apparue avant les BRICS et qui est encore plus influente qu’eux en quelque sorte! Une organisation dont les fondateurs ont fait naître en premier l’idée ouvertement pro-marchés émergents, tout comme les BRICS.

Cette organisation dont presque personne ne parle, est appelée l’ « Organisation de Coopération de Shanghai » (OCS).

Je vous avais dit que presque personne n’en parle! Laissez-moi vous présenter l’organisation la plus puissante aujourd’hui dont presque personne n’a entendu parler. Mais c’est pour bientôt!

L’histoire derrière sa fondation

Tout d’abord, l’OCS s’ést établi avant les BRICS, en fait, leurs fondations ont été posées une décennie plus tôt, en 1996. Le but de l’OCS est un peu différent de celui des BRICS, toutefois ils ont de nombreux objectifs parallèles. Tout d’abord, la création de l’OCS est l’idée d’une alliance partielle entre deux pays, la Russie et la Chine.

Pourquoi alors ont-ils été créés ?

C’est la vraie question. Afin de bien mettre nos têtes au clair sur ce sujet, faisons un rapide récapitulatif de l’histoire.

Au tout début des années 1990, lorsque l’Union Soviétique avait pratiquement perdu la guerre froide, de nombreuses garanties et traités ont été acceptés et signés, entre Gorbatchev et les États-Unis. L’un des principes directeurs était que la Russie accepte, afin de faire disparaitre pacifiquement l’Union Soviétique, que la nouvelle Allemagne Ouest et Est réunis, adhère à l’OTAN. Cependant, tout aussi important, en retour, la garantie avait été donnée au Ministre des Affaires Étrangères soviétique, Edouard Chevardnadze, que l’OTAN (une force militaire de dissuasion créée comme un contrepoids pour surveiller les forces soviétiques en Europe), n’utilise, en aucun cas, l’Allemagne pour faire un « saute mouton » et étendre sa composition plus à l’Est.

C’était un accord des plus raisonnable, et il constituait la base d’une grande paix … une paix qui aurait pu durer indéfiniment sans l’orgueil et l’arrogance de l’Ouest et des « banksters » mondialistes qui se sont hissés à sa tête. En fait, tout bêtement, le Dragon de la Banque a immédiatement commencé à revenir sur cette promesse fondamentale faite à la Russie, et a commencé à bâtir des plans pour étendre son alliance militaire de l’OTAN vers l’Est, vers le territoire russe.

La toute première admission publique faite par les mondialistes, montrant qu’ils visaient à rompre leurs promesses sur l’expansion de l’OTAN vers la Russie, fût faite par le président Clinton, en faisant un demi-tour complet en 1996. Par ailleurs, si vous vous souvenez, 1996 fût exactement l’année durant laquelle le groupe, qui deviendra l’OCS, a été formé (ce n’est pas une coïncidence).

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« Wile E. Brzezinski », Kissinger, et tous les magouilleurs de l’OTAN, ont immédiatement commencé à mettre leurs promesses dans la corbeille à papier! Dans tous les sens, et aussi vers l’Est, ils ont distribué des cartes d’adhérents à l’OTAN, à tout le monde et même à leurs animaux de compagnie!

La Hongrie, la République tchèque, la Pologne et même d’anciens satellites soviétiques, comme les pays baltes, ont été admis. Plutôt que de tenir leur promesse de ne pas étendre l’OTAN, ils ont carrément doublé le nombre d’adhérents, passant de 12 à 24 États! A l’heure actuelle, ils sont 28 membres. Ils sont même allés jusqu’à mettre quelques bases navales en Asie centrale.

Le principe élémentaire des ces traités a été violé, et Washington DC s’est mit en mouvement pour encercler militairement la Russie, pour mettre des « systèmes de défense antimissile » en place autour de leurs frontières. Tout cela a été accompli au cours d’une planification de pivot vers l’Asie, et même d’un déplacement vers les républiques d’Asie centrale. Le pouvoir vacant que l’Empire Soviétique en ruine avait laissé, allait bientôt être comblé par Brzezinski et les mondialistes occidentaux.

Quelque chose devait être fait pour contenir les agressions des États-Unis et de l’OTAN, et rapidement.

L’Orient Répond

La Russie et la Chine savaient ce que signifiait l’annonce du président Clinton sur les nouvelles adhésions à l’OTAN, et se sont immédiatement mis au travail. Dans la même année, ils ont mit en place une organisation, dans la ville de Shanghai, connue sous le nom de « Shanghai Five », car il avait cinq États membres à ses débuts. Plus tard, en 2001, avec l’admission de l’Ouzbékistan, il a été rebaptisé l’Organisation de Coopération de Shanghai.

Jetons un coup d’œil à la brève description que Wikipédia lui donne dans leur introduction: L’OCS est une organisation politique, économique et militaire eurasienne qui a été fondée à Shanghai par les dirigeants de la Chine, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Russie et du Tadjikistan.

Arrêtons nous là un moment. Rappelez-vous les pays que nous avons examinés et que « Wile E. Brzezinski » avait désigné dans « Le Grand Échiquier » comme clés pour contrôler l’Eurasie? Oui, il s’agissait de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan, etc. Il semble que la Russie et la Chine avaient un accord avec M. Brzezinski, sur la question de leur importance stratégique, parce que, dès l’instant où ils ont su que les promesses de l’OTAN étaient nulles et non avenues, ils ont commencé à bouger pour fermer l’Ouest par ce couloir particulier de façon définitive.

Ses six États membres couvrent 60% de la masse continentale de l’Eurasie, sans oublier de mentionner qu’ils représentent l’énorme quart de la population mondiale!

Cependant, si vous incluez les États «observateurs», qui sont en lice pour une adhésion officielle, alors tous ceux qui sont affiliés à cette organisation comprendraient pas moins de 50% de la population mondiale!

Eh bien, bénissez-moi, si tout ceci n’avait pas été préparé de longue date! Les seules parties ignorées sont l’Asie du Sud, le Caucase, le monde arabe et l’Europe! Presque tout le monde en Asie centrale et méridionale est soit un membre, soit un «observateur» en l’état actuel des choses!

Parlons des «observateurs» …

L’adhésion à l’OCS

Une nation ne peut pas simplement décider de rejoindre l’OCS. Ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. L’OCS soumet un candidat à un processus de «filtrage» avant de l’accepter comme nouveau membre.

La première étape pour devenir un membre, traditionnellement, est de demander le « statut d’observateur ». Ensuite les membres tiennent une série de réunions de dialogue avec le demandeur, afin de déterminer si l’application de la nation serait un ajout positif au groupe. Le test décisif pour l’adhésion semble consister à savoir si l’application de la nation répondrait à quelque chose appelé « L’esprit de Shanghai ».

Dans leurs propres mots, pour satisfaire à « L’esprit de Shanghai », une nation candidate doit remplir ces caractéristiques : la confiance mutuelle, les avantages réciproques, l’égalité, la consultation, le respect de la diversité culturelle et la poursuite du développement commun.

Si un candidat ne peut pas répondre à la plupart ou la totalité de ces choses, il ne fait pas l’affaire. Afin d’être approuvé au « statut d’observateur », chacun des six pays membres doit vous donner le feu vert. Si le Tadjikistan pense que vous seriez un préjudice pour le groupe, alors ce que pensent la Chine et la Russie n’a pas d’importance: vous ne faites pas l’affaire! Il doit y avoir un accord unanime pour qu’un nouveau membre rejoigne les rangs.

La stratégie la plus évidente pour les États-Unis et l’OTAN ne serait-elle pas tout simplement de détruire cette nouvelle organisation de l’intérieur? Pourquoi ne rejoignent-ils pas tout simplement l’OCS, afin de contrecarrer toutes ses voix?

Les États-Unis ont déjà demandé le « statut d’observateur » à l’OCS! En fait, ils ont demandé il y a près d’une décennie, en 2006, et on leur a répondu « merci, mais non merci ».

Cela devrait cimenter, dans l’esprit de chacun, à quel point ils sont retranchés contre Washington et les élites occidentales.

Une organisation militaire

Toutefois, au cas où vous seriez tentés de penser que l’OCS est juste un groupe de gars « sympathiques », qui chantent « Kumbaya », et applique de la cire sur des propos de solidarité, de coopération et de commerce, détrompez-vous! Ne l’oublions pas, l’OCS n’est pas un « tigre de papier ». D’ailleurs, l’OCS a toujours été prévu pour des questions militaires depuis le début. Après tout, il a été construit pour offrir la sécurité aux frontières de ses États membres, à la fois contre le terrorisme et contre toute tentative de placer des systèmes de missiles autour de leur périphérie. C’était une réponse directe à l’empiètement de l’OTAN vers les frontières de la Russie.

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En fait, durant leur dernière réunion en Septembre, ils ont réaffirmé leur position catégorique à propos de tels comportements : « le renforcement unilatéral et illimité du système de défense antimissile par un quelconque État ou groupe d’états nuirait à la sécurité internationale et à la stabilité stratégique ».

Ils disent clairement à la fois à Washington et à l’OTAN, que de tenter de rajouter des systèmes de défense antimissile, serait considéré comme une menace directe à leur stabilité et à leur sécurité.

Mais, ils ne se sont pas contentés de simplement dire aux banquiers occidentaux de faire marche arrière, ils ont commencé à organiser certains exercices de guerre assez impressionnants. En fait, l’an dernier, ils ont tenu conjointement un exercice anti-terroriste qui a impliqué plus de 7000 soldats.

Comme vous pouvez le voir, ils ont clairement évolués du stade de « renforcement de la confiance » des premiers jours, vers une alliance militaire assurée et hautement synchronisée. Laquelle est capable de répondre rapidement aux menaces internes ou externes.

Le dernier recours des « banksters »

Cela a eu pour effet de terrifier les banksters. Après tout, leur truc habituel, depuis des siècles, a toujours été de «diviser pour régner». Ils ont été maîtres en la matière pour retourner les peuples et les nations les uns contre les autres, de sorte qu’ils puissent les manipuler et les contrôler, mais cette tactique « d’empêcher les barbares de se rassembler », à l’évidence ne fonctionne plus.

Puisque le pouvoir militaro/bancaire anglo-américain ne va sûrement pas s’en aller gentiment, ils se trouvent concrètement face à une seule option: essayer d’attirer l’un d’eux dans une guerre, avant que les concurrents arrivistes (OCS, BRICS, Eurasian Economic Alliance) ne puissent complètement se fondre ensemble. Si vous regardez tout autour, c’est exactement ce que vous verrez.

En essayant de lancer inutilement une guerre contre l’Iran (qui a le «statut d’observateur» à l’OCS), de renverser le gouvernement de l’Ukraine, et de tenter d’attirer la Russie dans une guerre dans la région du Dombass séparatiste, les États-Unis et Londres ont tenté d’entraver tout nouveau progrès de cette alliance résolument anti-dollar, anti-OTAN et anti-FMI.

Par ailleurs, en 2014, l’OCS a décidé de ne pas ajouter de nouveaux membres pour l’instant, bien qu’elle devait le faire. La raison est que l’OCS pensait que le fait que les banksters tentent d’attirer la Russie dans la guerre en Ukraine était si grave, que la majeure partie de la réunion de Septembre 2014 a porté sur l’élaboration d’un accord de paix sur cette situation.

En vérité, si vous voulez connaître les forces réelles derrière l’accord de Minsk, ne cherchez pas plus loin qu’un effort conjoint du Kremlin et l’OCS.

La tentative de mettre l’Ukraine toute entière hors des sentiers du commerce eurasien, n’a été que partiellement réussie. Après tout, l’Occident a perdu la Crimée, et à ce jour, a perdu le Dombass également. Cet échec à prendre la base navale russe de la mer noire, et à attirer la Russie dans un engagement, a fait grincer les dents de Wile E. Brzezinski et de ses marionnettistes mondialistes. Si vous ne me croyez pas, il suffit d’écouter cette interview avec le « coyote » lui-même (https://www.youtube.com/watch?v=IrRPZ6CBvPw). Il est plus bouleversé que je ne l’ai jamais vu, et il a pourtant donné beaucoup d’interviews au cours des 6 derniers mois.

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Conclusion

« Wile E. Brzezinski » et les puissants « banksters » occidentaux sont désespérés et paniqués , en regardant, impuissants, leur plus grande crainte se dérouler devant eux. Une alliance eurasienne viable est en train de devenir réalité.

Dans cette nouvelle réalité, leurs anciens mécanismes de contrôle (le prêt à intérêt et l’esclavage par la dette du FMI et de la Banque Mondiale, ainsi que les incursions de « sécurité » des États-Unis et de l’OTAN) seront à la fois importuns et sans pertinence.

Le monde ne veut plus de leurs « services » voyous. Après tout, ils peuvent subvenir à leur propre sécurité!

Le monde n’a jamais eu besoin de cette drogue dette/monnaie des banksters, et grâce à la Banque des BRICS et d’autres mécanismes, ils vont bientôt avoir tout le capital dont ils ont besoin pour s’attaquer à leurs défis, libéré du contrôle de la Banque Dragon.

Les BRICS ont un énorme pouvoir, mais ils ont toujours été l’extension économique d’une précédente alliance militaro/sécuritaire, l’OCS. Jusqu’à ce point, l’OCS a préféré que les BRICS soient le visage public de l’alternative à la domination occidentale, mais l’OCS cherche à commencer à monter sur le devant de la scène, aux côtés des BRICS.

Tout cela conduit à des conjectures concernant une information récente qui a fait l’effet d’une bombe.

Est-ce que quelqu’un d’autre se souvient de l’annulation du South Stream, le gazoduc qui devait s’écouler à travers la Bulgarie et en Europe?

Qui est désormais le principal bénéficiaire de ce pipeline de gaz naturel à la place de l’Europe ?

La Turquie, un «observateur» de l’OCS, et (dans mon esprit) le joueur asiatique clé, pas encore totalement admis à bord. L’Eurasie ne peut pas bien fonctionner sans ce pays « passerelle » qu’est la Turquie.

L’abandon du South Stream à travers l’Europe est une énorme affaire, et cela m’amène à me demander: est-ce le prix à payer pour convaincre la Turquie (également membre-clé asiatique de l’OTAN) de changer de camp d’Ouest en Est? Seront-ils bientôt l’État surprise, qui passera de pays «observateur» de l’OCS, à membre à part entière au vote en 2015?

En outre, s’il devait rejoindre pleinement l’OCS, deviendrait-il le premier grand membre de l’OTAN … à quitter l’OTAN?

Cependant, qu’il soit inclus parmi les membres en 2015 ou non, une chose est certaine, ces nouvelles organisations de l’Eurasie sont en train de changer l’histoire si vite, que cela dépasse l’entendement. Le 21ème siècle ne ressemblera en rien à ses prédécesseurs. L’Asie (et progressivement l’Europe) semble être désireux de créer un monde nouveau, libéré des banksters « US/UK » et de leur contrôle militaire.

A quoi ressemblera la terre, une fois que tout le monde se sera rendu compte que la «nation indispensable» a toujours été complètement dispensable?

Enfin, qu’arrivera-t-il au dollar américain, et à ceux dont la richesse repose sur lui, une fois que cette nouvelle puissance mondiale sera prête à l’abandonner entièrement (comme ils le feront très certainement)?

Depuis plus d’un siècle, les banques occidentales ont volé la richesse et le destin des plus anciens, des dynasties de l’Est, et maintenant les peuples et les pouvoirs qui y sont situés, ont formé un partenariat aux dents solides pour une coopération sur leurs intérêts communs.

Désolé « Wile E. Brzezinski » et les amis mondialistes mais votre rêve de garder l’Eurasie divisée et sous votre pouce est bouleversé !


- Source : The Wealth Watchman

lundi, 26 janvier 2015

Laurent Obertone contre la France Big Brother...

Laurent Obertone contre la France Big Brother...

Vous pouvez ci-dessous découvrir l'entretien avec Laurent Obertone réalisé par Élise Blaise pour TV Libertés à l'occasion de la sortie de La France Big Brother (Ring, 2015), le livre qui dévoile le système dans sa vérité...

Alstom: racket américain et démission d’Etat

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L’EMPIRE DU NÉANT EN ACTION
 
Le cas Alstom: racket américain et démission d’Etat

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
 
Le rapport de recherche publié par le CF2R (Centre Français de Recherche sur le Renseignement) en décembre 2014 explique comment la canaille occidentale répand le néant. Consacré au dessous des cartes du rachat d’ALSTOM par Général Electric, les deux auteurs Leslie Varenne et Eric Denécé ont intitulé leur travail : “racket américain et démission d’Etat”. En 35 pages se déroule la mort d’une civilisation, d’une culture d’entreprise, de multiples talents, achevés par les méthodes de la finance mondialiste.
 
Les assassins pieux

La société ALSTOM a été victime en premier lieu d’attaques permanentes venant de financiers mondialistes. Ces types font gober aux Européens que le droit américain vaut pour l’humanité, et que leurs méthodes sont légales alors que celles des autres ne le sont pas. Ils ont donc déposé des plaintes contre Alstom pour corruption dans de multiples pays : USA, G.B., Slovénie, Lituanie, Brésil. Et Alstom a été déjà condamné au Mexique (2004), en Italie (2008), en Suisse (2011), en Zambie (2012).
 
 
Face à cela, aucune réaction. Les voyous ont pu emprisonner des cadres d’Alstom sans que jamais il y eût la moindre réaction de la part de l’Etat. Terrorisés par ces attaques et condamnations, la direction d’Alstom a décidé de tout bazarder en échange d’une immunité pour le clan dirigeant, situation officialisée le 16 décembre 2014, trois jours avant la vente. On observe ici un terrorisme systématique organisé par l’oligarchie étatsunienne qui utilise la loi comme arme de guerre et dont les guerriers sont les membres du système judiciaire. Bien entendu, ils veulent étendre cela à toute l’humanité à travers les diktats trans-atlantiques et trans-pacifiques. Pour échapper à ces lois, il faudrait pratiquer les mêmes méthodes de corruption, inspirées par les pratiques de blanchiment d’argent mises au point dans le trafic de drogue par les éléments de l’oligarchie qui ont ce secteur en charge (Leslie VARENNE - Eric DENÉCÉ : Racket Américain et démission d’Etat. Le dessous des cartes du rachat d’Alstom par Général Electric. Rapport de Recherche nº13 - Décembre 2014).
 
La facilité avec laquelle les cadres d’Alstom ont été attaqués et, pour certains, mis en prison est liée évidemment au système d’espionnage que la NSA a mis au service du business. Dans ce monde de brutes, l’argent et la divinité ne sont qu’une seule et même chose, de sorte que l’espionnage de tous et de tout est justifié par la nécessité de ne pas laisser s’écouler des flux de revenus vers les impurs.
 
Des hommes sans qualité

Côté Alstom et côté France, la médiocrité et la mentalité de petit trafiquant sont aux commandes. Les cours de l’action, clairement atypiques, ne soulèveront jamais d’enquêtes, car on ne doit pas sanctionner. Emmanuel Macron, qui traînassait à la Présidence de la République comme secrétaire général adjoint a toujours œuvré en faveur de Général Electric car il incarne parfaitement le syndrome de Stockolm : les voyous sont divins. Emmanuel Macron a travaillé pour Rothschild, banque conseil d’Alstom. Aujourd’hui, en tant que ministre chargé du dossier, il apparaît clairement qu’il est un sordide complice des éradicateurs d’Alstom.
 
La liste des vilenies, tout au long du dossier, n’oublie pas de citer les membres du conseil d’administration. Ils se sont gobergés, obtenant une augmentation des jetons de présence, élément favorable à un assouplissement de l’échine. Le président d’Alstom a lui même reçu un bonus de plusieurs millions d’euros, car il convenait de huiler les rouages de la machine à liquider le patrimoine. Pour finir, le rapport du CF2R cite Clara Gaymard, présidente de GE France et vice-présidente de GE International, au grand cœur yankee. Flaubert disait, en d’autres temps il est vrai, “j’appelle bourgeois quiconque pense bas”. Penser bas aujourd’hui c’est ne pas décoller de l’obsession de l’argent pour consommer des choses inutiles alors que la grandeur de l’homme provient de sa qualité et en particulier de ses manières. Or, celles de Clara Gaymard sont crasseuses. En tant que femme d’un ministre n’avait-elle pas choisi un duplex de 600 m2 dans le quartier le plus cher de Paris, aux frais de la collectivité bien évidemment ? 

 
L’étude de Varenne et Denécé se limite au cas Alstom, un parmi ceux qui encadrent la route de la servitude. Les auteurs signalent que les banques islamiques jouent un rôle non négligeable dans le blanchiment qui permet à l’oligarchie yankee de renaître pure de toute corruption. La relation maître/esclave, fondement de l’activité économique, est vivement encouragée chez les responsables que l’empire du néant recrute et place à la direction des affaires du monde. La ruine du monde civilisé européen est liée à l’étouffement de ses élites remplacées par de « petites choses » pour lesquelles il conviendrait de relancer la science du coup de pied dans le fondement.

Adios Cuba!

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Adios Cuba!

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Ex: http://www.lewrockwell.com

It’s taken over half a century for the US to finally figure out how to neutralize pesky Communist Cuba. Invasions, air raids, crushing sanctions, attempts to murder the Castro leadership by exploding cigars and poisons, diplomatic isolation, poisoning crops – all failed.

Now, the lame duck Obama administration has finally figured out how to put an end to Cuba’s Communist system: human wave attacks by hordes of American tourists in loud golf wear yelling “USA,USA!” and waving Visa cards.

The flood gates open in March. Once this happens, the charming, lovely island of gracious people that I’ve known since my youth will go the way of Nineveh, Tyre and Atlantis. They’ll probably even rename eastern Cuba as Sandals III and Hedonism IV, while beautiful old Havana becomes Disney Pirate’s World.

My heart weeps at this prospect. What made Castro’s Cuba uniquely charming was its glorious dilapidation, quaint prudery, and freedom from consumer vulgarity.

Cuba was pretty much crime free. Visitors were treated with respect  and rarely pestered. Even the state controlled prices were rock bottom, making Cuba, with its lovely beaches, gorgeous weather and zesty rums the ideal resort for lower and middle income tourists. Well-behaved, polite Canadians make up the majority of visitors. Sayonara to their C$500 (US $410) week all-inclusive vacations.

Once US airlines open regular flights to Havana and Varadero Beach, the Old Cuba will be soon wiped away.

For Americans, long banned from Cuba, this island is the ultimate forbidden fruit. Few Americans are even aware that Havana is a century older than my native New York City. 

But beautiful, sexy and charming as Cuba certainly is, it’s biggest problem is dire lack of tourist infrastructure. A few so/so European hotels have been built, but not enough to even handle current demand. The old hotels, like the Nacional where I’ve stayed since I was ten years old, is aging rapidly. Older hotels in downtown Havana are way over the hill.  Varadero Beach is lovely but it hotels remind one of Bulgarian Black Sea resorts.

There are shortages of fresh food across the island. Tourists subsist on frozen chicken that US farm lobbies managed to get around the US blockade. How much rubber chicken can one eat? When in Cuba, I savor glorious black beans and rice three times a day. If you’re looking for fine cuisine, go to St Barts.

A big plus for Cuba its world class healthcare and biomedical research. Elderly tourists need have no medical concerns in Cuba –as they should on many small West Indian islands. For example, the Turks and Caicos are lovely but they don’t have a single decent hospital.

Cuba is going to face big trouble when the tourist tsunsmi hits. Havana will have to limit the tourist inflow. Otherwise, hotels and eateries will be swamped and assailed by bribes. Taxis, fuel, and even imported food will be in dire shortage. So will landing slots at Havana and other regional airports.

Cubans are not ready for loud, aggressive tourists shoving money in their faces. Nor are these easy-going islanders mentally prepared for tens of thousands of pushy New Yorkers (I’m also one) or overly emotional Miami Cubans who think they are returning royalty. Waves of carpet baggers will pour in trying to buy everything that isn’t nailed down with their gringo dollars. Every Cuban exile sees himself as the next El Presidente.

All this seems inevitable. I was in Moscow during the fall of Communism and it was not a pretty sight. Many Russians feel deep shame to this day. And so will patriotic Cubans who struggled  – and sacrificed – to keep their island independent of Uncle Sam for half a century. Looking at the rest of today’s modernized Latin America, many Cubans will wonder if their long battle was really worth it. At least none will miss the Communist secret police and neighborhood informers.

One suspects a majority of Cubans eagerly await the Yankee invasion.  They have suffered long enough for the sake of pride and independence.

I vividly recall Batista’s corrupt, raunchy Cuba of 1953. It’s likely that once the Communists are swept away, the island could revert to those bad old days. Cuba will face a US Congress that still demonizes the Castro brothers and idolizes Israel’s Bibi Netanyahu.

Conférence de Synthèse nationale sur la Syrie

Jeudi 5 février: conférence de Synthèse nationale sur la Syrie

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Demandez une invitation

synthesenationale@club-internet.fr

dimanche, 25 janvier 2015

L’hégémonie américaine et la stratégie du bélier

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L’hégémonie américaine et la stratégie du bélier
 
Les Anciens, pour détruire les murailles des fortifications de leurs adversaires, avaient inventé et perfectionné, au cours des siècles, le bélier...
 
Géopolitologue
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Le président de la République a choisi de présenter ses vœux aux armées depuis le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle. Ce navire est emblématique de la multiplicité des talents et des capacités français.

Mettre en avant la réussite conceptuelle, technologique et opérationnelle de la France dans le domaine de la défense, en l’occurrence du Rafale, du Mistral ou de nos sous-marins nucléaires, c’est inciter les États-Unis à nous neutraliser et surtout à nous interdire d’entraîner nos partenaires européens dans ce qu’ils considèrent comme une forme de dissidence stratégique.

Les Anciens, pour détruire les murailles des fortifications de leurs adversaires, avaient inventé et perfectionné, au cours des siècles, le bélier. Les Américains ont repris le concept, pour détruire systématiquement ce qui subsiste encore des faibles protections de la vieille Europe dans des domaines pourtant stratégiques. Les exemples sont multiples. On ne retiendra que les plus récents.

Dans l’affaire Alstom, non seulement General Electric a pris le contrôle de la branche énergie de l’entreprise, en particulier la fabrication des turbines (éléments essentiels des systèmes de propulsion de nos navires), mais aussi de manière plus subreptice, comme l’a souligné sur ce site Nicolas Gauthier, un véritable joyau technologique, une filiale spécialisée dans la surveillance des satellites.

Dans le domaine aéronautique, la stratégie du bélier a pour nom F-35. Ce programme, le plus coûteux de l’histoire de l’aéronautique et sans doute le plus incontrôlable, avait initialement pour objectif de doter la défense américaine d’un avion de cinquième génération multi-mission adapté aux besoins des quatre armes. Mais le programme avait aussi une autre mission, moins connue mais tout aussi essentielle : détruire les capacités industrielles et financières européennes en le substituant progressivement aux développements européens, en asséchant ainsi les ressources disponibles pour de nouveaux projets. De nombreux pays de l’Union européenne ont accepté d’entrer dans ce jeu, ce qui en dit long sur la fiabilité de nos partenaires en matière de défense commune.

Il y a quelques mois, l’affaire Snowden, dévoilant le programme d’espionnage informatique de la NSA, avait fait grand bruit. La chancelière allemande s’était émue des écoutes dont elle avait fait l’objet. La France, pour diverses raisons, était restée très discrète. Le président Obama avait promis que l’on ne l’y reprendrait plus. Depuis, plus rien. De nombreux rapports parlementaires français, du Sénat en particulier, décrivent pourtant en détail la mise en œuvre d’une stratégie américaine de « colonialisme numérique » et l’organisation systématique du pillage de nos données, ou les failles des systèmes de sécurité informatiques de nos entreprises et de nos administrations. Personne ne semble s’en émouvoir. Le récent Chaos Communication Congress, le bien nommé, vient de mettre en évidence la focalisation des moyens de la NSA sur les techniques lui permettant de neutraliser les protections érigées par les États ou les entreprises sur Internet. Le bélier numérique fonctionne à plein rendement et dans l’impunité. On pourrait multiplier les exemples.

Le grand marché transatlantique négocié dans l’opacité et le secret viendra, si l’on n’y prend garde, parachever ce travail de démolition. Comme le récent rapport de la délégation parlementaire au renseignement le souligne de belle manière : « L’espionnage pourra se parer des vertus de la légalité. » Ainsi que l’a indiqué, non sans une feinte candeur, Barack Obama, il s’agit, grâce à ce traité, « d’otaniser » l’économie européenne. Vaste programme dont l’ultime phase sera la création d’une communauté euro-atlantique arrimant technologiquement, économiquement, financièrement et, au bout du compte, politiquement l’Europe aux États-Unis.

Le bélier aura achevé son œuvre : il pourra se tourner vers d’autres cibles. Les Européens auront perdu non seulement leur souveraineté mais aussi leur identité. Nous regretterons alors, non pas « l’Europe-forteresse » bête noire des serviteurs zélés de la « concurrence libre et non faussée » chère à Bruxelles, mais plus sombrement « l’Europe aux anciens parapets » que chantait jadis Rimbaud dans Le Bateau ivre, image prémonitoire de notre Europe à la dérive.

Geopolitische Überlegungen am Jahresbeginn

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Geopolitische Überlegungen am Jahresbeginn

von Bruno Bandulet

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Wer nach Erklärungen für die russische Aussen- und Geo­politik in der Ära Putin sucht, stösst unweigerlich auf zwei unterschiedliche Versionen. Die eine sieht in Russland eine aggressive Macht, die die europäische Ordnung, wie sie nach dem Fall der Berliner Mauer entstanden ist, aufrollen und sich zurückholen will, was mit dem Kollaps der Sowjetunion verlorengegangen ist. Die andere Version besagt, dass sich Russland unter Putin nicht anders verhält als andere Grossmächte einschliesslich gelegentlicher Verletzungen des Völkerrechts, dass sich die Führung in Moskau nicht zu Unrecht von den USA und der Nato eingekreist fühlt und dass sie im wesentlichen die nationalen Interessen eines souveränen Staates vertritt. Um das Ergebnis meiner Analyse vorwegzunehmen: Ich bin davon überzeugt, dass die strategische Offensive im neuen Ost-West-Konflikt von den USA ausgeht, dass er von Washington bewusst provoziert wurde und dass Russ­land aus der strategischen Defensive heraus operiert.

«Die USA sind eine typische Seemacht»

Gegen die These vom gefährlichen Aggressor Russland sprechen zunächst die realen Machtverhältnisse. Russland ist zwar mit 17 Millionen km2 das grösste Land der Erde und zudem mit den weltgrössten Erdgasreserven ein Rohstoffgigant, mit Tausenden von nuklearen Sprengkörpern eine Atommacht vom Format der USA und auch konventionell die stärkste Militärmacht in Eu­ropa. Einen Krieg mit den USA zu riskieren, wäre dennoch selbstmörderisch. Militärische Potenz ist immer auch abhängig von der wirtschaftlichen Stärke. Einfache Rechnung: Das Bruttoinlandsprodukt der Vereinigten Staaten betrug 2013 16 800 Milliarden Dollar, das russische 2100 Milliarden. Da der Anteil der Verteidigungsausgaben beider Länder am BIP mit rund 4,4 Prozent mehr oder weniger gleich ist, leisten sich die USA demnach einen achtmal grösseren Verteidigungshaushalt. Die USA sind eine typische Seemacht mit Hunderten von Militärstützpunkten auf der ganzen Welt, mit einer uneinholbar starken Marine und mit der Fähigkeit, an jedem beliebigen Punkt militärisch eingreifen zu können. Russland ist eine typische Landmacht, die mit der Niederlage im Kalten Krieg ihren Einfluss verloren hat und auf das eigene Territorium zurückweichen musste. Russland ist allein schon aus geographischen Gründen unbesiegbar, die USA sind nicht einmal angreifbar.

«Ein so grosses Imperium so schnell und so friedlich selbst aufgelöst»

Aber haben wenigstens die Europäer Grund, sich vor den Russen zu fürchten? Von den Fakten wird die Hysterie, die besonders penetrant von der «Bild»-Zeitung geschürt wird, nicht gedeckt. Mit 13 000 Milliarden Euro übersteigt die jährliche Wirtschaftsleistung der 28 EU-Staaten die Russlands um ein Vielfaches. Selbst für das Militär geben die Europäer erheblich mehr aus als die Russen: über 200 Milliarden Dollar im Jahr gegen 85 Milliarden. Da stellt sich die Frage, warum sich 505 Millionen EU-Europäer von 316 Millionen Amerikanern vor 143 Millionen Russen schützen lassen müssen und welchem Zweck die amerikanischen Militärstützpunkte in West- und Osteuropa überhaupt dienen.


Die Version vom ewigen Aggressor Russ­land ist keineswegs neu, sie war besonders in der Ära Adenauer auch in Deutschland unumstritten. Damals erschien ein Buch mit dem Titel «Das Perpetuum mobile», das die gesamte russische Geschichte als eine nur von gelegentlichen Schwächephasen unterbrochene Geschichte der gewaltsamen Expansion darstellte. Adenauer selbst hielt grosse Stücke auf das Buch. Offenbar widerlegt wurde diese These, als die Sowjet­union 1990 im vorletzten Jahr ihrer Existenz den Weg frei machte für die Wiedervereinigung Deutschlands – und als sie dann nicht nur die Ostblockstaaten, sondern auch grosse Teile ihres eigenen Territoriums einschliess­lich des Baltikums in die Unabhängigkeit entliess. Nie zuvor hatte sich ein so grosses Imperium so schnell und so friedlich selbst aufgelöst. Realistisch gesehen hätte die Rote Armee ihre Stellung in Mitteldeutschland und im Ostblock noch ein paar Jahre erhalten können.

«Oligarchen plündern den Staat»

Im Gegenzug versicherte US-Aussenminister Baker den Russen, dass die Nato nicht nach Osten vorrücken würde. Gorbatschow und nach ihm Jelzin, der zum Jahreswechsel 1991/92 die Sowjetunion auflöste und das Amt des russischen Präsidenten übernahm, avancierten zu Lieblingen der westlichen Medien. Dies wohl auch, weil insbesondere Jelzin ein militärisch impotentes, wirtschaftlich ruiniertes und weltpolitisch einflussloses Land repräsentierte – ein gänzlich ungefährliches Russland, das sich in den Westen zu integrieren schien. Für die Russen selbst gerieten die Amtszeit Jelzins und damit die gesamten neunziger Jahre zum Alptraum. Die von westlichen Beratern empfohlenen Privatisierungen ermöglichten einer kleinen Schicht von Oligarchen, wie sie später genannt wurden, den Staat zu plündern und Milliardenvermögen anzuhäufen. Das Volk verarmte und verelendete, die Inflation galoppierte, die Geburtenrate brach zusammen, die Lebenserwartung der Russen sank rapide, und am 17. August 1998 war Russland zahlungsunfähig. Es war allerdings nicht so, dass die Führung in Moskau in dieser Phase des Niedergangs ihre geopolitischen Traditionen und Interessen vergessen und entsorgt hätte. Dass Polen, die Tschechische Republik und Ungarn in einer ersten Erweiterungsrunde noch 1999 in die Nato aufgenommen wurden, stiess im Kreml durchaus auf Unwillen. Nur war Jelzin zu schwach, um Widerstand zu leisten.

«Das phänomenale Comeback Russlands»

Das Blatt wendete sich, als Jelzin am 31. Dezember 1999 seinen Rücktritt erklärte und die Amtsgeschäfte verfassungsgemäss dem seit August 1999 amtierenden Ministerpräsidenten Wladimir Putin übergab. Im März 2000 wurde Putin mit 52,9 Prozent der Stimmen zum Präsidenten der Russischen Föderation gewählt. Das phänomenale Comeback Russlands wäre sicherlich ohne die Hausse der Rohölpreise so nicht möglich gewesen. Ende 1998 war der Preis der Sorte WTI auf 10,65 Dollar eingebrochen, bis 2008 kletterte er bis auf 147 Dollar, spülte viel Geld in die Staatskassen und ermöglichte die russische Renaissance. Im selben Zeitraum explodierte der russische Aktienindex RTS von 38 auf 2498.


«Der Gegner heisst Moskau», titelte die konsequent proamerikanische «Neue Zürcher Zeitung» im Aufmacher vom 6. September 2014, aber dieses Russland war kein hoffnungsloser Fall mehr auf dem Weg in ein zweites Bangladesch, sondern wieder eine mittlere Grossmacht mit einer generalüberholten, einsatzfähigen Armee, einem ausgeglichenen Haushalt, einer Staatsschuldenquote von lediglich zwölf Prozent, Devisen- und Goldreserven in der Höhe von 470 Milliarden Dollar und mit einer trotz aller westlichen Sanktionen beherrschbaren Auslandsschuld. Und es war ein Russland, das selbstbewusst und zunehmend skrupellos seine Interessen definierte und durchzusetzen versuchte.


Damit soll keineswegs unterstellt werden, dass Moskau die westlichen Sanktionen auf die leichte Schulter nehmen kann. Die USA haben einen Finanz- und Wirtschaftskrieg gegen Russland eröffnet, an dem sich die Europäer nolens volens beteiligen. Washington verfolgt vielleicht sogar das naive Endziel, Putin zu stürzen und durch eine amerikahörige Regierung zu ersetzen. Zuständig für diesen Krieg ist in Washington das «Office of Terrorism and Financial Intelligence», einer von 16 amerikanischen Geheimdiensten, für die die USA insgesamt mehr Geld ausgeben als Deutschland für die ganze Bundeswehr. Die Leitung liegt bei David S. Cohen, einem Under Secretary der Treasury, das heisst des Finanzministeriums.
Eine der Untergliederungen dieser Behörde ist das «Office of Foreign Assets Control». Dort kann die Liste der sanktionierten russischen Individuen, Banken, Öl- und Gasfirmen abgerufen werden. Die Wirkung der Liste beruht darauf, dass sich zuwiderhandelnde amerikanische Staatsbürger strafbar machen, dass diese Sanktionen entweder von der EU übernommen werden oder, falls zunächst nicht, dass sich auch nicht-amerikanische Firmen in vorauseilendem Gehorsam daran halten, weil sie die Rache von Uncle Sam fürchten. So läuft das seit langem beispielsweise mit den Sanktionen gegen Kuba und Iran. Der Fall BNP Paribas ist das jüngste Beispiel für diese Art von Machtmissbrauch.

«Die Saudis treiben den Ölpreis nach unten»

Besonders übel für die Russen wäre es, würden sie von Swift, der Verrechnungsstelle für internationale Banküberweisungen in Brüssel, ausgeschlossen wie seit Jahren Iran. Damit wären wesentliche Teile des internationalen Finanzsystems nicht mehr zugänglich. Ob die Europäer da mitmachen würden? Bisher zielen die Sanktionen auf die russische Öl- und Gasindustrie und die Banken. Die Finanzierung der Konzerne auf den ausländischen Kapitalmärkten wurde je nach Einzelfall behindert und beschnitten, und ausserdem wurde westlichen Ölkonzernen wie Exxon und Royal Dutch die vertraglich vereinbarte Zusammenarbeit mit russischen Firmen bei der Exploration vor allem in Sibirien und der Arktis untersagt.


Gleichzeitig treiben die Saudis, die Verbündeten Amerikas, den Ölpreis nach unten. Vermutlich wurde das besprochen, als Aussenminister Kerry im September den Saudis seine Aufwartung machte. Die fundamentalistische Monarchie hat ihre eigene Agenda. Sie schädigt den Erzrivalen Iran, der einen Ölpreis von weit über 100 Dollar je Fass benötigt. Sie schädigt den schiitisch regierten Irak, aber auch Russland, das durch seine diplomatische Intervention den syrischen Herrscher Assad vor einem amerikanischen Militärschlag bewahrt hat – und möglicherweise auch Iran.


Russland benötigt für einen ausgeglichenen Staatshaushalt schätzungsweise einen Ölpreis von 100 Dollar. In diesem Herbst rutschte er, bezogen auf die amerikanische Sorte WTI, unter 80 Dollar, weil Saudi-Arabien und Kuwait den Hahn aufgedreht haben. Es stimmt zwar, dass auch die Ölförderung in den USA selbst, besonders die von Schieferöl, relativ hohe Preise benötigt, um rentabel zu bleiben – vielleicht Preise von 80 Dollar im Schnitt. Jedenfalls ist auch in den USA die Schmerzgrenze fast erreicht. Das wird offenbar bis auf weiteres in Kauf genommen, weil tiefe Ölpreise eine sehr schlagkräftige Waffe im Konflikt mit Russland sind und weil tiefe Ölpreise wie ein Konjunkturprogramm auf die US-Wirtschaft wirken. Die Frage ist nur, wer länger durchhält. Verliert der Ölpreis im kommenden Jahr noch einmal ein Drittel oder gar die Hälfte, wird es sehr eng für die russischen Staatsfinanzen, aber auch die Amerikaner müssen mit Firmenpleiten und – mittelfristig – einer wieder sinkenden Ölproduktion rechnen.

«Umfangreiche und gleichberechtigte gesamt­europäische Zusammenarbeit»

Man kann Putin nicht vorwerfen, dass er seine Ambitionen verschleiert hätte. Sein geopolitischer «Grand Design» ist ziemlich transparent. Am 25. September 2001 sprach er vor dem Deutschen Bundestag und warb in deutscher Sprache um Europa und besonders eindringlich um die Bundesrepublik, den «wichtigsten Wirtschaftspartner Russ­lands» und seinen «massgeblichen aussenpolitischen Gesprächspartner», wie er sagte. «Heute müssen wir mit Bestimmtheit und endgültig erklären», proklamierte er vor den Abgeordneten, «der Kalte Krieg ist vorbei!» Putin plädierte vor dem Bundestag für eine «umfangreiche und gleichberechtigte gesamt­europäische Zusammenarbeit». Im Jahr darauf ging er einen Schritt weiter und beschwor in Weimar den Geist von Rapallo.


Putin hatte unterschätzt, wie eng Deutschland in das Bündnis mit Amerika eingebunden und wie beschränkt der aussenpolitische Spielraum Deutschlands ist. Trotz verschiedener Ansätze liess sich die Idee einer deutsch-russischen Partnerschaft oder sogar Achse nicht realisieren. Die bevorstehende Konfrontation mit den USA zeichnete sich erstmals unmissverständlich ab, als Wladimir Putin am 10. Februar 2007 auf der Münchener Sicherheitskonferenz sprach – eine Rede, deren Tragweite von den deutschen Medien nicht einmal begriffen wurde.
Putin warf den USA vor, sie hätten ihre «nationalen Grenzen in jeder Hinsicht überschritten». Er bezeichnete das «unipolare Modell», womit er die amerikanische Vorherrschaft meinte, als «nicht nur inakzeptabel, sondern in der heutigen Welt auch unmöglich». Er sprach über die amerikanischen Pläne für ein Raketenabwehrsystem in Eu­ropa, die Russland «zwangsläufig» beunruhigen müssten, über Stützpunkte der USA in Bulgarien und Rumänien, über das mangelnde Interesse des Westens an weiterer Abrüstung und über die Expansion der Nato in Osteuropa, die eine «ernste Provokation» darstelle: «Wir haben das Recht zu fragen, gegen wen sich diese Expansion richtet.» Und der russische Präsident erinnerte an die Zusage von Nato-Generalsekretär Wörner am 17. Mai 1990 in Brüssel, dass das Bündnis keine Truppen ausserhalb des Territoriums der Bundesrepublik stationieren werde.


Aus Putins Münchner Rede liess sich der Schluss ziehen, dass sich der Kreml auch mit der zweiten Erweiterungsrunde der Nato, das heisst, mit dem Beitritt der drei baltischen Staaten 2004, mehr oder weniger abgefunden hatte, jedoch gegen ein weiteres Vordringen des Westens Widerstand leisten würde. Bei anderer Gelegenheit sagte Putin, dass eine Aufnahme der Ukraine und Georgiens in die Nato eine «direkte Bedrohung» Russ­lands darstellen würde.

«Von den Amerikanern favorisierter Ministerpräsident installiert»

In München legte Putin seine Bedingungen für eine Entente mit dem Westen auf den Tisch. Die Amerikaner gingen nicht darauf ein. Mit dem formellen oder inoffiziellen Anschluss der Ukraine würde die Nato an strategischer Tiefe gewinnen, was Russland an diese verlor. Weil Berlin und Paris bremsten, verzichtete der Nato-Gipfel in Bukarest im April 2008 darauf, den förmlichen Beitrittsprozess der Ukraine und Georgiens einzuleiten, beschloss aber grundsätzlich: «Diese Länder werden Mitglied der Nato werden.»


Vier Monate später, im August 2008, griff Georgien mit amerikanischer Unterstützung das abtrünnige Südossetien an. Russland intervenierte und gewann den Krieg – ein Vorspiel zum weitaus gefährlicheren Konflikt um die Ukraine, der jahrelang schwelte und offen ausbrach, als der ukrainische Präsident Janukowitsch im November 2013 der EU eine Absage erteilte und die von Russland angebotenen Gasrabatte sowie einen 15 Milliarden-Dollar-Kredit akzeptierte.


Der weitere Ablauf ist bekannt. Nach wochenlangen blutigen Demonstrationen in Kiew einigten sich die Opposition und Janukowitsch am 21. Februar 2014 auf einen Kompromiss und auf Neuwahlen. Schon einen Tag später wurde in Kiew mit westlicher Rückendeckung eine Art Putsch inszeniert, Janukowitsch floh nach Russland, und in Kiew wurde ein von den Amerikanern favorisierter Ministerpräsident installiert. Im März annektierte Moskau die Krim, im Juli wurde ein malaysisches Passagierflugzeug über der östlichen Ukraine abgeschossen, es folgte die dritte Runde westlicher Sanktionen gegen Russland, und ebenfalls im Sommer unterzeichneten die EU und die Ukraine den Wirtschaftsvertrag, der im November 2013 geplatzt war.


Zwischenergebnis: ein Patt. Der Kreml hat die Krim und damit das Schwarze Meer dem Zugriff der Nato entzogen; die verkleinerte, finanziell bankrotte Ukraine hängt nun am Tropf der EU und des IWF; die Nato-Mitgliedschaft bleibt trotz enger, auch militärischer Zusammenarbeit vorerst in der Schwebe; und Moskau hat sich mit dem abtrünnigen Teil der Ostukraine ein Faustpfand gesichert, um mitreden zu können, wenn es um den endgültigen Status des Landes und die Rechte der russischen Minderheit geht.

«Diskriminierung der russischen Minderheit»

Bevor die Amerikaner, die Deutschen und nicht zuletzt die Polen massiv in die ukrainische Innenpolitik eingriffen, um einen Regimewechsel zu erzwingen, gab es keine Anzeichen dafür, dass die Krim gefährdet war. Nicht nur das, Moskau hatte sogar die ungute Behandlung der russischen Minderheit in den baltischen Staaten hingenommen. In Lettland und Estland erhielten Russen, die nach 1940 eingewandert waren, im Jahr der Unabhängigkeit 1990 nicht automatisch die Staatsbürgerschaft. Noch heute besitzen 13 Prozent der lettischen Bevölkerung weder die Staatsbürgerschaft noch das aktive oder passive Wahlrecht. Und sie sind vom Öffentlichen Dienst ausgeschlossen. Zuletzt kritisierte der UN-Menschenrechtsrat im März 2014 Lettland wegen Diskriminierung der russischen Minderheit. Auch in Estland leben Russen, die als sogenannte Nichtbürger eingestuft und insofern rechtlos gestellt werden.
Dass Russland auch nur erwägen könnte, die Ukraine anzugreifen und zu erobern, wie manche Zeitungen spekulieren, ist blanker Unsinn. Die politischen Konsequenzen und die finanziellen Kosten wären enorm, ganz abgesehen von einem langwierigen, von den Amerikanern unterstützten Partisanenkrieg, auf den sich die Invasionsarmee einstellen müsste. In Wirklichkeit geht es Putin darum, in einem Deal mit dem Westen und mit Kiew möglichst viel herauszuholen – im Idealfall einen neutralen Status des Landes nach dem Vorbild Finnlands, wobei sich Moskau auch an den finanziellen Lasten beteiligen würde. Dabei stehen die prorussischen Gebiete Lugansk und Donezk zur Disposition, nicht aber die Krim, die schon 1992 und 1995 in der Ära Jelzin vergeblich versucht hatte, die Ukraine zu verlassen und sich für unabhängig zu erklären.


Schwer zu sagen, ob sich die Amerikaner auf einen Deal einlassen werden. Ein Spannungszustand in Permanenz verbunden mit andauernden Sanktionen hätte aus deren Sicht auch seine Vorteile: die Existenzberechtigung der Nato wäre gesichert, Westeu­ropa und Deutschland blieben unter Kontrolle, jeder Versuchung einer gesamteuropäischen Kooperation wäre ein Riegel vorgeschoben. Nichts zementiert ein Bündnis besser als die Definition eines Gegners.

«Es gibt in Europa keine Stabilität ohne Russ­land»

Andererseits wird Russland so immer mehr in die Arme Chinas getrieben, und ein russisch-chinesischer Block, der sich jetzt nur in Umrissen andeutet, wäre weder wirtschaftlich noch finanziell angreifbar. Die Amerikaner könnten letzten Endes zu der Überzeugung kommen, dass es auf der Welt wichtigere Probleme gibt als die Nato-Zugehörigkeit der Ukraine und dass Russland als Partner zum Beispiel im Kampf gegen die Terror-Internationale nützlicher sein könnte denn als Gegner. Die Ukraine liegt sehr weit entfernt von Amerika und sehr nahe an Russ­land – ein geographischer Faktor, der nicht unterschätzt werden darf. Besonders den Polen, die einen scharf antirussischen Kurs fahren und die in Kiew hinter den Kulissen sehr aktiv waren, ist anzuraten, öfters einmal auf die Landkarte zu schauen.


Das tut offenbar auch der frühere deutsche Aussenminister Genscher, wenn er sagt: «Es gibt in Europa keine Stabilität ohne Russ­land und erst recht nicht gegen Russ­land.» In einem Interview mit dem TV-Sender Phoenix am 19. September 2014 kritisierte er die westlichen Sanktionen, stellte sich hinter den alten Vorschlag Putins, Russland in eine europäische Freihandelszone einzubeziehen, und mahnte an, der Westen solle erst einmal in seiner Sprache «abrüsten». Putin sei ein Mann mit klarer Zielsetzung, und die habe nichts mehr zu tun mit der «Schwächeposition» eines Jelzin. Genscher hatte übrigens selbst dem damaligen Aussenminister Schewardnadse zugesagt, die Nato werde nicht nach Osten expandieren. Es gibt zu denken, dass nicht nur Genscher, sondern gleich drei ehemalige Bundeskanzler – nämlich Schröder, Schmidt und Kohl – den amerikanischen Kurs gegen Russ­land für falsch halten. Warum, liegt auf der Hand: Die deutschen Interessen in dieser Frage sind nicht identisch mit den amerikanischen.


Aber auch in den USA wächst die Kritik. So hat Professor Jeffrey Sachs, ein Russ­land-Ratgeber in den neunziger Jahren, den amerikanischen Hardlinern in der «Neuen Zürcher Zeitung» vom 12. Mai 2014 vorgeworfen, ihre Strategie habe zu anhaltenden Konflikten in Afghanistan, dem Irak, Libyen und Syrien mit vielen Toten geführt, nicht jedoch zu sinnvollen Lösungen. Die einzige Hoffnung liege darin, dass alle Seiten – der Westen und Russ­land – zu den Grundsätzen des Völkerrechts zurückkehren.

«Der Westen hat Putin provoziert»

Und, das ist ganz erstaunlich, neuerdings konzediert auch Richard N. Haass, der Präsident des Council on Foreign Relations, dass Washington im Umgang mit Russland Fehler gemacht hat. Viele Russen hätten in der Nato-Erweiterung «eine Demütigung, einen Verrat oder beides» gesehen. Die USA hätten Churchills Rat, wie man einen geschlagenen Feind behandelt, missachtet. Jetzt solle Russland ein diplomatischer Ausweg angeboten werden – mit der Zusicherung, dass die Ukraine auf absehbare Zeit kein Nato-Mitglied wird und keine «exklusiven Bindungen» mit der EU eingeht.


Ein besonders scharfer Kritiker der amerikanischen Russland-Politik ist Professor John J. Mearsheimer, der wohl prominenteste Vertreter der sogenannten Realistischen Schule in den USA. In der September/Oktober-Ausgabe von Foreign Affairs schildert er, wie der Westen Putin provoziert hat und wie dieser reagierte. Er zitiert Victoria Nuland, [siehe auch Zeit-Fragen Nr. 22 vom 9. September 2014], die im US-Aussenministerium für Europa und Eurasien zuständig ist, mit der Enthüllung, dass die USA seit 1991 über fünf Milliarden Dollar investiert hätten, damit die Ukraine die Zukunft bekomme, «die sie verdient». Ein grosser Teil dieser Gelder floss an Nichtregierungsorganisationen wie «National Endowment for Democracy», die in Kiew systematisch die antirussische Opposition aufgebaut hat.
Und da ist nicht zuletzt George F. Kennan, der Grandseigneur der amerikanischen Geopolitik, dessen berühmte Analyse aus dem Jahr 1947 massgeblich war für die Umkehr der Kriegsallianzen und für den Bruch mit Stalin. Kennan war sozusagen der Erfinder des Kalten Krieges. Schon 1998, als der US-Senat gerade die erste Runde der Nato-Ost­Erweiterung gebilligt hatte, warnte Kennan in einem Interview: «Ich denke, dass die Russen nach und nach ziemlich feindselig reagieren werden und dass dies ihre Politik beeinflussen wird. Ich denke, dass das [die Ost-Erweiterung der Nato, BB] ein tragischer Fehler ist. Es gab dafür keinerlei Grund. Niemand hat irgend jemanden bedroht.»

«Umwandlung der Nato zu Dienstleistungsbetrieb amerikanischer Grossmachtpolitik»

Eine treffende Einschätzung und eine brillante Prognose, wenn man bedenkt, dass Russland 1998 am Boden lag, dass der Alkoholiker Jelzin im Kreml sass und wirklich niemand mit Putin rechnen konnte. Welcher Kontrast zu der dummen Bemerkung Angela Merkels, Putin sei irrational und lebe «in einer anderen Welt». Das ist genauso daneben wie der in deutschen Zeitungen zu lesende Vorwurf an Putin, er wolle sich nicht in den Westen «integrieren».

Warum sollte er? Wir dürfen nicht den eigenen Unwillen zur Souveränität anderen unterstellen. Es handelt sich hier um einen sehr langen Prozess, aber die Welt wird zunehmend multipolarer, die USA haben längst nicht mehr alle Fäden in der Hand. Auch die Hegemonie der Weltwährung Dollar wird schwinden und mit ihr der erdrückende Einfluss der «einzigen Weltmacht». Die Umwandlung der Nato von einem Nordatlantischen Verteidigungsbündnis zu einem Dienstleistungsbetrieb amerikanischer Grossmachtpolitik war aus deutscher und europäischer Sicht ein Fehler. Wir haben uns einen Gegner geschaffen, der gar keiner sein wollte. Anstatt Abstand zu wahren, sind Nato und EU dem russischen Bären auf den Pelz gerückt. Sie haben ihn provoziert. Dass die EU sich ihre Aussenpolitik von Washington borgt, weil sie selbst keine hat, ist unrühmlich. Eine zukunftsweisende Strategie muss so aussehen, dass die legitimen Interessen Europas, Russlands und auch Amerikas respektiert und miteinander abgeglichen werden und dass ein Modus vivendi gefunden wird, bevor dieser Konflikt ausufert. Konkret heisst das, dass sowohl die Nato als auch die EU als auch Russland darauf verzichten, sich die Ukraine einverleiben zu wollen. Die Initiative müsste von Berlin ausgehen. Sie kann nur von dort ausgehen. Ob die deutsche Regierung in Ermangelung eines Bismarck dem gewachsen ist, muss sich erst noch herausstellen. Ich befürchte, eher nicht.     •

Mit seinem Buch «Tatort Brüssel» (1999, ISBN 3-7833-7399-7) hat Bruno Bandulet vor 15 Jahren einen damals aktuellen Korruptionsskandal innerhalb der Europäischen Kommission analysiert und eine schon damals skeptische Bilanz von 40 Jahren sogenannter europäischer Integration gezogen. Seitdem hat er zahlreiche weitere EU- und Euro-kritische Publikationen vorgelegt, unter anderem «Das geheime Wissen der Goldanleger» (2014 in vierter Auflage), «Die letzten Jahre des Euro» (2011 in dritter Auflage) und neu im vergangenen Jahr «Vom Goldstandard zum Euro. Eine deutsche Geldgeschichte am Vorabend der dritten Währungsreform». Schon vor 1999 hatte er mit seinem Buch «Was wird aus unserem Geld» (1997) vor den Folgen der Euro-Einführung gewarnt. Bruno Bandulet hat zum Thema «Die Bundesrepublik Deutschland zwischen den USA, der Sowjetunion und Frankreich – Alternativen der deutschen Aussenpolitik von 1952 bis 1963» promoviert. Er war unter anderem Referent für Deutschland- und Ostpolitik in der CSU-Landesleitung in München und Chef vom Dienst bei der Tageszeitung «Die Welt». Heute ist er Herausgeber von «Gold&Money» und des «Deutschlandbrief».

 

samedi, 24 janvier 2015

France Under the Influence

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The Ambiguity of Charlie Hebdo

France Under the Influence

by DIANA JOHNSTONE
Ex: http://www.counterpunch.org

Paris.

The Charlie Hebdo terrorist assassinations struck France at a moment when it has an unpopular government and a weak President, when factories are closing and jobs are being lost, when French economic policy is determined by Germany via the European Union and its foreign policy is determined by the United States via NATO. Except for the therapeutic moment of togetherness on January 11, the country feels buffeted by winds of conflict it cannot resist.

There is a certain terrible symmetry playing out in France. Israel is deliberately and consistently doing all it can to excite fears among French Jews, in order to lure this desirable population into moving to Israel. Tsahal holds annual support drives in Paris, and a number of French Jews do military service in Israel.

At the same time, the so-called “Islamic State”, as well as “al Qaeda in Yemen” and associated fanatic Islamic groups are working hard to recruit fighters out of the Muslim communities in France and other European countries. Some 1,400 jihadists have traveled to Syria from France to join the Holy War. They are lured by the heroic prospect of helping to “build the Caliphate”, a sort of Israel for Muslims, a holy land restored.

Netanyahu’s recruitment drive enjoys the support of Western media such as Fox News that spread wild tales suggesting that Jews are not safe in France. This in turn threatens France with boycott by American Jews, a potential economic and public relations disaster which no doubt creates panic in French government circles. French leaders are not only closely attached personally to the Jewish community, they also fear the opprobrium of seeing their country slandered as “anti-Semitic”.

Netanyahu forced his way into the front line of the VIPs who came to Paris for the big January 11 tribute to the victims of Charlie Hebdo. Hollande was furious that Netanyahu used the occasion to play Pied Piper, telling French Jews that their only “home” was Israel. Obama certainly shares this anger when he sees Netanyahu getting standing ovations in Congress. But like Obama, Hollande dared not object openly to the intrusion.

For that matter, he dares not object to obscure interference in France by that great oil supplier and arms purchaser, Saudi Arabia, or by that great investor, Qatar, both of them supporters of Islamic extremism.

Turkish Prime Minister Ahmet Davutoglu came to tell Hollande that he must treat Muslims kindly and protect their mosques. But Turkey also supports the Islamic extremists in Syria that are recruiting Frenchmen to become terrorists, and is scarcely a model of freedom and tolerance. The presence of Petro Poroshenko, who got to be President of Ukraine only because of the disorder created by neo-Nazi snipers in Kiev, was a signal that France must stick to U.S.-imposed anti-Russian sanctions that are contributing to France’s economic meltdown.

Outside pressures are now pushing France into a war in the Middle East that it can neither afford nor win.

The atmosphere of distrust is so thick these days that “false flag” theories are proliferating on the internet, fed by oddities in the official narrative. The report that one of the Kouachi brothers left his ID in the escape car, facilitating rapid identification of the killers, belongs in the “you couldn’t make this up” category, and you would think that any false flagger would have invented something more credible.

On that subject one can observe first, that human incompetence is infinite, and second, that when those in power rush to take advantage of a black swan, that is not proof that they launched it. Those who dictate the narrative have the means to profit from events. As with 9/11, the official story is that the terrorists “want to destroy our freedoms”, as if decades of destruction in the Middle East had nothing to do with it. That is the line that prepares the population to support war.

One of the Kouachi brothers, who shot up Charlie Hebdo, and Amedy Coulibaly, who shot up a Kosher grocery store, gave telephone interviews to BFMTV just hours before being killed by police raids. Kouachi stressed that he was motivated by United States aggression in the Middle East. His conversion to Jihad began watching the U.S. destruction of Iraq and photos of Iraqis being tortured by Americans in Abu Ghraib.

The Kouachi brothers claimed to be acting on behalf of the Islamic State in Iraq and Syria. Coulibaly said he was following orders from al Qaeda in Yemen – site of multiple U.S. drone raids that have killed countless innocent bystanders. Coulibaly said that after serving a term in prison for robbery, he had hung around mosques trying to convert people to Jihad.

It is perfectly conceivable that the basic motive for the attack on Charlie Hebdo was not even to “avenge the Prophet” but to impress, inspire and recruit Muslims to go join the great Jihad to restore the Caliphate in the Middle East. Charlie Hebdo was a soft target with symbolic value. Insofar as the disaster serves to heighten the sense of alienation of young Muslims, the recruitment objective risks being advanced.

France is obliged to take measures to stem the round trip traffic between Holy War in Syria and France. There is much talk of restoring authority and “republican values” to the schoolroom. But French leaders need to take a hard look at their own totally incoherent foreign policy, and there is no sign as yet of that happening. By taking the symbolic lead in the regime change war in Libya, France turned that country into a black hole of Islamic extremists. France collaborated in the murder of Gaddafi, whose “Green Book” philosophy was the laughing stock of the West, but which was an attempt to provide a modernizing and moderate version of Muslim principles to combat the Islamic fanaticism that had always been his main domestic enemy and which profited from his demise. The NATO destruction of Gaddafi’s Libya brought France into war in Mali, in pursuit of an elusive enemy that Gaddafi had managed to control.

France like the United States designates Islamic terrorism as its great enemy, while doing everything possible to favor its growth and extension. Constant support for Israel, even during murderous bombings of helpless Gaza, even when Mossad assassinates scientists in Iraq or Iran, or even when Israeli warplanes deliberately sink a U.S. Navy ship, the USS Liberty, makes the United States appear to be manipulated by Israel, while France appears to be manipulated by both Israel and the United States.

For over half a century, the West has systematically opposed the secular nationalist states in the Middle East, starting with Nasser’s Egypt, vainly demanding a Western-style democracy that lacks the appropriate social roots. Israel was always most afraid of Arab nationalism, as it would potentially embrace Palestine. Religious fanaticism has seemed safer. Arab nationalism was the positive political hope of the region, and once that hope is destroyed, Islamic extremism rushes into the vacuum. This struggle continues in Syria, with France taking the lead in opposing Bachar al Assad, which means, in effect, supporting the Islamists just as it prepares to go to war against them.

The evident madness of this situation is the reflection of a French government which no longer seems able to devise a policy in its own national interest, and is floundering in the crosscurrents of “globalization”.

Blasphemy and Pornography

France is ringing with proclamations that we must continue to publish Charlie Hebdo-style cartoons attacking Muslims, or otherwise we shall have surrendered to Islamic demands. To assert our freedom we must prove that we are not afraid to commit blasphemy.

One needs to have a certain religious spirit to take blasphemy seriously. Frankly, the word means next to nothing to me.

Blasphemy means something if you dare anger your own god, who has warned that this will get you into deep trouble.

But insulting somebody else’s god is not blasphemy. It does not affect your relations with god (which is the meaning of blasphemy) but with other people who believe in the god you have insulted.

The notion that it is very daring to commit “blasphemy” against a god in whom you do not believe makes no sense to me. Especially when this is not a god officially worshiped in the society where you live, but is rather the god of a somewhat unpopular minority. Certainly, in the milieu of Charlie Hebdo, insulting Islamic beliefs was the surest way to amuse one’s friends. It was supposed to help sell papers.

On the other hand, drawing cartoons that will infuriate masses of people to the point of murder amounts to taking a dare, rather than “blasphemy”. You are always free to take a dare. But common sense tells you to ask yourself if it is worth it.

Suppose you dislike aspects of a particular religion, and would like to combat such beliefs. Is drawing cartoons that will unite millions in indignation an effective way to combat those beliefs? If not, this is intellectually no more significant than bungee jumping. Whee, look how daring I am. So what?

There are much more effective ways to argue about religion. Take as a model the enlightenment philosophers of the 18th century. Repeated insults are more likely to unite people in defense of their faith. That is just a practical consideration, regardless of “freedom”.

Or on the other hand, the insult could be a provocation intended precisely to make the believers come out in the open, so that they can be attacked. This may be a secret motive for promoting such caricatures. Provoke Muslims into defending their religion, in a way that strikes the majority of our population as totally absurd, so that you can ridicule them still more and perhaps take measures against them – war in the Middle East (alongside Israel), or even expulsion from our countries (an idea now being raised…).

In the specific case of Charlie Hebdo, the vast majority of supposedly “blasphemic” drawings had nothing to do with Muslim beliefs, but were more or less pornographic, featuring sketches of male sex organs. The presence of the phallus was “the joke”. This mixture tends to confuse the issue. Is the problem “blasphemy” or gratuitous insult? One is free to do both, of course, but is this an argument about religion or a bungee jump?

This was apparently true of the latest issue of Charlie Hebdo, published in seven million copies with a subsidy of a million euros from the French government. To this vast public, the cover drawing by the surviving artist Luz (Renald Luzier) was an image of peaceful reconciliation, showing the head of a man wearing a turban, explicitly intended to represent Mohammed, shedding a tear and holding a “Je suis Charlie” sign under the statement, “All is forgiven”. The tear was genuine. Luz was weeping as he drew. As Luz explained in some detail at the January 17 funeral of Charlie’s editor, Charb (Stéphane Charbonnier), he and Charb were lovers. But Luz also wanted to make his colleagues laugh at his cover, and they reportedly laughed. Why? According to internet comments, the drawing was an inside joke, because it included two hidden outlines of penises – Charlie’s trademark.  This was all good dirty fun for the Charlie kids. “We are like children”, said Luz.

As the funeral was being held for Charb in France, riots broke out in front of French embassies in Muslim countries from Pakistan to Nigeria. Mobs burned French flags and rioted in Algiers. I have been to Algiers a couple of times, seeing enough to realize the deep division that exists in that country between a modern, educated secular class of intellectuals who yearn to free their country from the bonds of irrationality, and masses of poorly educated young men faithful to simplistic interpretations of the Koran. There is a deep and dramatic conflict of ideas in Algeria. There are intellectuals with the courage to go so far as to publicly defend atheism, in the hope of influencing their compatriots.

Muslims saw the latest Charlie cartoon as a repetition of obscene insults aimed against their Prophet – not only blasphemy, but a pornographic “in your face”. Their riots represent a danger to  intellectuals in Algiers who are in a position to promote rationality and secularism in their country. Their safety depends on being protected by the Army. Should Islamist rage against the West influence large numbers of ordinary soldiers, the consequences could be dramatic. The Charlie uproar has given a trump card to the Islamist extremists against the forces of enlightenment.

The Charlie Hebdo humorists were a bit like irresponsible children playing with matches who burned the house down. Or perhaps several houses.

Diana Johnstone is the author of Fools’ Crusade: Yugoslavia, NATO, and Western Delusions. Her new book, Queen of Chaos: the Misadventures of Hillary Clinton, will be published by CounterPunch in 2015. She can be reached at diana.johnstone@wanadoo.fr

Henri Guaino: «Ceux qui ont armé la main des assassins veulent la guerre civile»

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Henri Guaino: «Ceux qui ont armé la main des assassins veulent la guerre civile» 

Ex: http://www.lefigaro.fr

FIGAROVOX/EXTRAITS - Deux semaines après les attentats parisiens, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy souligne la vulnérabilité de la société française en proie à une profonde crise d'identité qui pourrait la mener jusqu'à la guerre civile.

Le chef de l'État, après le moment d'unité nationale, dit qu'il faut garder l'esprit du 11 janvier…

Dans ces moments terribles, le gouvernement a fait son travail. L'opposition a fait son devoir. Mais l'unité n'est pas l'unanimisme, c'est-à-dire l'occultation de tous les problèmes gravissimes que les événements nous jettent à la figure.

De quoi ces massacres sont-ils le nom?

Ceux qui ont armé la main des assassins veulent créer le chaos dans tout l'Occident en suscitant une surenchère communautaire, religieuse pour conduire à quelque chose qu'il faut nommer: la guerre civile, la guerre de religion.

Nous touchons du doigt la vulnérabilité de notre société que les commanditaires du crime connaissent parfaitement. Cette fragilité face aux coups que l'on nous porte est le fruit de tous nos reniements, nos renoncements, nos lâchetés oollectives depuis quarante ans.

La cause du mal est-elle sociale?

Il n'y a pas d'excuse sociale aux crimes qui ont été commis. Mais le chômage de masse persistant et la paupérisation des classes moyennes qui forment les maillons essentiels de la promotion sociale fragilisent la société.

Faut-il incriminer une sorte d'apartheid?

La France n'est pas un État raciste! Mais nous ne devons pas nous dissimuler une réalité: des territoires sont en situation de quasi-sécession par rapport à la République. Nous l'avons toléré, parfois encouragé. Au bout, il y a le communautarisme et la balkanisation de la société.

Le mal est-il religieux?

Nous avons connu dans notre histoire des conflits sanglants qui plongeaient leurs racines dans la croyance religieuse ou les divergences théologiques: la croisade des Albigeois au XIe siècle, les déchirements entre protestants et catholiques au XVIe siècle, les persécutions contre les juifs au Moyen Âge, ou encore les massacres de prêtres pendant la Révolution pour éradiquer le catholicisme. Les tensions qui peuvent se manifester aujourd'hui en France ne sont pas de même nature que les conflits théologiques de jadis. Sous l'empire de la liberté de conscience, la religion y est impliquée non comme croyance mais comme fait de civilisation et dans sa pratique sociale.

Retrouvez la suite de l'entretien d'Henri Guaino ici ou dans Le Figaro du 23 janvier.

Islam, immigration, intégration: Marine et Valls, même utopie

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Islam, immigration, intégration: Marine et Valls, même utopie

Manuel Valls a accusé l’”apartheid” la ”ghettoïsation” et l’”exclusion” des immigrés d’être indirectement responsables des récents attentats djihadistes. Il en a appelé à une politique de force pour imposer aux Français un ”peuplement” par les immigrés, par répartition territoriale. De son côté, Marine Le Pen a censuré Aymeric Chauprade pour ses propos sur une ”guerre de civilisation”, jugés extrémistes. Ces deux positions relèvent d’une même idéologie utopique et du déni de réalité.  

Le FN, le cul entre deux chaises

L’Eurodéputé  Aymeric Chauprade a évoqué dans une vidéo la théorie du « choc des civilisations », ce qui a déplu à Marine Le Pen qui a annoncé qu’il ne serait plus conseiller spécial aux affaires internationales, lui signifiant en quelque sorte : ”couvrez ce sein que je ne saurai voir”, comme le Tartuffe de Molière. Dans cette vidéo du 15 janvier (« La France est en guerre »), le géopoliticien pointe le développement d’une « 5e colonne » qui menacerait la France : « la France est en guerre avec des musulmans. Elle n’est pas en guerre contre les musulmans […]  L’argument du fait minoritaire ne tient pas. L’idéologie ressassée du ”pas d’amalgame” est non seulement fausse mais elle est dangereuse. […] Une 5e colonne puissante vit chez nous et peut se retourner à tout moment contre nous en cas de confrontation générale. […] On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique, certes. Mais une majorité d’Allemands l’étaient avant 1933 et le national-socialisme »

Cette position, qui est une observation de simple bon sens, a été rejetée par la présidente du FN qui a déclaré, exactement comme l’auraient fait Cambadélis, Sarkozy ou Bayrou : « la responsabilité d’un mouvement politique, c’est d’éviter précisément l’engrenage d’un choc de civilisation. Il faut l’éviter, il est très facile de se soumettre à cette logique et je la trouve terrible » Le problème est que si l’autruche met sa tête dans le sable pour ne pas voir le réel, le réel, lui, subsiste. Suivant l’idéologie dominante, Marine Le Pen occulte la réalité, elle l’exorcise. Preuve qu’une tension commence à fissurer le FN, sa nièce, la députée Marion Maréchal Le Pen, lui a désobéi et a diffusé la vidéo de Chauprade. Marine Le Pen semble suivre une voie électoraliste et, exactement comme l’”UMPS”,  commettre un déni de réalité et s’aligner plus ou moins sur la vulgate. C’est un mauvais calcul politicien. Elle prend le risque, pour acquérir une bienséance, de décourager une partie de son électorat. Le recentrage du FN le sort d’une logique d’opposition révolutionnaire au système et le remet dans l’ordre d’un parti politicien comme les autres.

Robert Ménard, maire de Béziers affilié au FN, commentant les récentes attaques djihadistes a eu ce mot très juste mais insuffisant : « tout cela est hélas le résultat d’une politique massive d’immigration doublée d’un abandon de la politique d’assimilation ». Mais toute politique d’assimilation est impossible dès lors qu’on pratique l’immigration de masse ! Surtout lorsqu’il s’agit de populations non-européennes musulmanes, par nature inassimilables et inintégrables en Europe ; comme l’avait vu De Gaulle, en parlant de « cervelles de colibri » pour désigner ceux qui croyaient (en Algérie, à l’époque) à une ”intégration” possible, en un temps (1962) où l’islam n’était pas encore radicalisé. Toute cohabitation pacifique est rigoureusement impossible, a fortiori lorsqu’elle implique des millions d’individus, et débouche nécessairement sur l’affrontement. Et non pas sur l’harmonie heureuse,  consensuelle et multiethnique, comme dans les séries télé et les films à grand spectacle produits par l’idéologie des ”élites” culturelles. On remplace, béatement, la réalité par la fiction et l’imagination. 

Le même Robert Ménard a déclaré avec lucidité : « moi, ce qui m’inquiète le plus est la faible mobilisation de la population musulmane. Des imams sont venus manifester avec moi mais pourquoi les musulmans étaient-ils si peu nombreux? Même si les islamistes radicaux sont une minorité, ils ont de l’emprise sur un certain nombre de quartiers. Ils font peur aux gens. Je ne suis pas sûr aujourd’hui que, même si certains musulmans ont envie de manifester, ils osent le faire. Dans certains quartiers, certaines filles se font insulter si elles ne portent pas le voile. Ma police municipale me rapporte que certains individus leur font des doigts d’honneur en criant ”Allah Akbar”. Cette réalité, nous devons la dire telle qu’elle existe. »

Dans le New-York Times, Marine Le Pen déclare que l’ennemi n’est pas l’islam mais « le fondamentalisme islamique » et qu’il faut « éviter l’amalgame », reprenant la langue de bois de l’idéologie dominante. En même temps, elle souhaite « renforcer le contrôle des frontières et des questions migratoires ».  De telles ambigüités sont dignes de l’UMP.     

Réponses aux mensonges du Premier ministre

Dans ses vœux à la presse, Manuel Valls, rappelant les émeutes de 2005 dans les banlieues en majorité immigrées a lancé, après les massacres des djihadistes, comme pour les expliquer en les excusant : « ces derniers  jours ont souligné beaucoup de maux qui rongent notre pays ou des défis que nous avons à relever. À cela il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps, et dont on parle peu, la relégation péri-urbaine, les ghettos, un apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays. À la misère sociale, s’additionnent les discriminations quotidiennes, parce qu’on n’a pas le bon nom de famille, la bonne couleur de peau, ou bien parce que l’est une femme. » Essayons de rétablir la vérité, après ce discours de type soviétique. Un discours qui est, en fait, destiné à apaiser les députés de la ”majorité”, d’obédience trotskiste.

1) Les populations immigrées et leurs zones d’habitat bénéficient d’aides, d’exemptions, de favoritismes et de ”discriminations positives” massives et très coûteuses. Ce sont les Français de souche des classes moyennes et pauvre, peu aidés,  surtaxés, qui sont relégués dans les zones péri-urbaines.

2) Le racisme quotidien  s’exerce contre les Français de souche et contre les Juifs et non pas contre les populations immigrées. L’actualité fourmille de cas.

3) Les ”ghettos” d’immigrés extra-européens se sont formés parce que les populations autochtones ont fui  ces zones, à cause de conditions de vie insupportables et d’une hostilité à leur égard.

4) Les discriminations, violences et oppressions  contre les femmes proviennent du fait et du seul fait de l’islamisation des zones où elles se produisent .       

Au fond, M. Valls nous explique : ” les Français de souche sont racistes, tout est de leur faute”. Sauf que c’est l’inverse qui est vrai. M. Valls, qui est un grand bourgeois républicain qui vit dans les beaux quartiers méprise le peuple. Il fait penser à un apparatchik soviétique.

Les pompiers pyromanes

Les Français sont pusillanimes, inconstants et naïfs : Hollande et Valls ont rebondi en hausse dans les sondages à la suite de leur gestion des attentats et des paroles pseudo viriles du Premier ministre. Pourtant le pouvoir PS, un cran au dessus de la droite qui l’a précédé, est le premier responsable de la situation : augmentation de l’immigration (musulmane à 90%) et des naturalisations, apathie volontaire face à l’islamisation générale, laxisme judiciaire inscrit dans la loi, démolition et ”défrancisation” de l’Éducation nationale,  désorganisation des services de renseignements, etc.  Ce sont des pompiers pyromanes. Ils ont allumé l’incendie et ils veulent l’éteindre. Quitte à revenir en arrière (un peu) sur leurs utopies et leur déni de réalité, en prenant des mesures d’urgence qui ne serviront à rien.

Les attentats de janvier 2015 (qui ne sont qu’un début) sont la conséquence directe de toute la politique de l’oligarchie depuis quarante ans, droite et gauche confondues. C’est-à-dire un mélange d’angélisme et de cynisme qui a favorisé l’immigration et l’islamisation. Même s’il y avait eu une rigoureuse politique disciplinaire de ”francisation”, à l’école notamment,  cela n’aurait rien changé, vu la quantité et la proportion des populations allogènes.  Toute la sociologie historique, discipline qui a été fondée par Xénophon, Tite-Live et Tacite et qui repose aussi sur les considérations d’Aristote remarque une constante : la cohabitation de populations d’origine différente débouche nécessairement sur la guerre. Ce qui conforte une conception anthropologique anti-cosmopolite : chacun chez soi. 

Le ”choc des civilisations” (reprise du concept de Samuel Huntington) qui choque tant Marine Le Pen et l’UMPS confondus, est un fait et non pas un choix idéologique. Il est imposé par l’ennemi. Vouloir arrêter une guerre qui commence par des appels à l’armistice et à la négociation (esprit munichois de 1938) est d’une insondable stupidité. Ce refus de la guerre est sans issue puisque l’ennemi la veut. D’ailleurs, la situation actuelle en France et en Europe est sans issue – hors affrontement – parce que nous avons dépassé le point de non-retour. La pacification intérieure, le communautarisme harmonieux, l’intégration cool, l’assimilation forcée, sont  des rêves éveillés, tous parents, de Terra Nova à l’actuelle direction du FN. Du délire, de l’alcool idéologique pur, contre l’histoire, contre les faits, contre l’expérience du peuple.

Lorsque Marine Le Pen censure les propos d’Aymeric Chauprade, qui relèvent du simple bon sens, elle est, comme toute la classe politique – ou plutôt politicienne – dans le déni de réalité. Elle défend une certaine ”idéologie française”, exactement la même  que celle de Manuel Valls (s’en rend-elle compte ?) Cette idéologie – qui s’exprime chez Renan – part du principe utopique qu’une Nation n’est pas ethnique mais purement politique. C’est l’héritage de l’extrémisme cosmopolite de la Révolution. À l’époque, cette idée était innocente et gratuite puisque l’immigration n’existait pas. L’islam a été toujours été l’ennemi de la civilisation européenne, depuis le VIIe siècle, mais il n’est pas le danger majeur, s’il est exclu de l’aire européenne. Le danger majeur, c’est l’immigration de masse qui colonise et submerge, c’est si l’islam finit par devenir majoritaire chez nous. Un islam très minoritaire ne pose aucun problème. Mais un islam radicalisé (qui retrouve ses véritables racines) avec une base démographique en constante augmentation débouchera nécessairement sur la guerre civile. C’est cette évidence que le peuple sent et que l’oligarchie refuse de voir. Exactement comme l’aristocratie romaine des IVe et Ve siècle qui fermait les yeux sur les faits, qui allaient aboutir à l’effondrement de leur civilisation.     

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vendredi, 23 janvier 2015

Spying in the German Banana Republic

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Author: Vladimir Platov

Spying in the German Banana Republic

A German spy employed by Bundesnachrichtendienst (BND) was arrested in Berlin in early July 2014. He was charged with handing out the top secret documents to foreign secret services, namely the CIA. A few days later it was announced that  German law enforcement agencies began searching for another US spy that had been stealing information from the The Federal Ministry of Defence.

The general secretary of the Social Democratic Party (SPD) Yasmin Fahimi called for the adoption of a list of “effective countermeasures” that would allow Germany to protect its national secrets from being stolen by Washington. Speaking on  national TV Yasmin Fahimi said that: “We are not yet another banana republic.”

The incident involving a CIA spy uncovered within the BND ranks was perceived by most Europeans as total nonsense: a total of 218 top secret documents were stolen from BND by a 31-year-old employee Marcus R. over a period of two years while he was cooperating with the ”friendly” CIA. The White House was paying  “the loyal agent” according to the “banana republic,” rates up to and including 25 thousand euros, omitting glass beads and colored feathers.

However, according to the German newspaper Bild, the investigation found out this January that this double agent had provided the US intelligence with a list of 3,500 of BND employees, all who are currently working across the world. This can hardly be regarded as an expression of Washington’s friendship towards Germany.

Such aggressive US intelligence activities in Germany has become commonplace, but no prominent politician of this vassal state yet has voiced his concerns over this fact. Indeed, within the last few years, according to the German newspaper Suddeutsche Zeitung, BND has been transferring the personal data of German citizens to the US National Security Agency (NSA), via to the world’s largest center-neutral Internet exchange point DE-CIX in Frankfurt. According to the newspaper, the NSA has been intercepting up to 500 million phone calls and Internet messages in Germany per month. And all this was done despite the fact that private information is protected by the German Constitution, yet it seems that the well-being of its “big brother” is by far more important to German politicians that their own Constitution. In addition, the NSA had made a number of attempts to use DE-CIX to obtain a profile on the European Aerospace and Defense group and its French management, a fact  released by Edward Snowden last year.

According to numerous publications in Bild and Sonntag, more than a dozen employees of German ministries and departments are still working as CIA informants.

One should note that a sharp increase in  US intelligence activities against Germany have been observed as early as October 2013, when Edward Snowden announced that the CIA and NSA tapped all of Angela Merkel’s phones. The scandal was followed by a phone conversation on this matter between the German Counsellor and the US President in January 2014. Shortly after, the US declared a policy of “no spying against the leaders of friendly countries.”

In response to the revealed information about the phone tapping at the end of 2013, Merkel established a committee to investigate foreign electronic surveillance, which included  representatives from the ruling parties – the Conservatives and the Social Democrats along with “green” and “left” opposition figures. However, the latter stated that the committee is not interested in a thorough investigation of all the circumstances of US intelligence activities in Germany due to the desire to avoid the deterioration of relations between “fellow states” – Germany and the United States.

England, speaking as the most loyal vassal of Washington, has been trying to justify recent US intelligence activities in Germany on the pages of the online magazine The Daily Beast, by trying to convince the audience that the need for surveillance over Germany is a must “given its intense business and political ties to Russia and Iran, and Moscow’s decades-long cultivation of intelligence assets and collaborators from the first Cold War up through the current one, American intelligence agencies would be crazy not to conduct intensive espionage operations in Germany. 

Last summer, while referring to the scandal surrounding the activities of US intelligence in Germany, the President of the European Commission , Jean-Claude Juncker in an interview with foreign journalists noted that there may be a crisis of trust between the EU and the US and that authorities must try to explain to their American partners that friends are listening to each other, but don’t wiretap each other. According to Juncker this incident could lead to a crisis of confidence – not only in regards to transatlantic relations, but also among EU citizens.

It’s hard not to sympathize with Germany’s hardships and the lack of decency its citizens face, therefore it’s only natural that anti-American sentiments will grow. According to surveys, more than half of Germans believe in these circumstances that it’s dangerous to cooperate with the US ever more closer and they expect their Chancellor to give Washington a response, the one Angela Merkel had promised to give last year, but never dared.

Still, if Washington has been treating Germany like a regular “banana republic”, one can only imagine what it has been doing to smaller countries in Europe, across the Middle East, and in Southeast Asia as well. And maybe none of these countries are actually aware of what is going on if their citizens have been reading the White House propaganda outlets that haven’t touched upon the illegal activities of American intelligence agencies elsewhere around the world?

Vladimir Platov, Middle East expert, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”
First appeared:
http://journal-neo.org/2015/01/21/rus-bananovaya-respublika-germaniya/

Sanctions made in USA. Qui donc est le dindon de la farce?

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Sanctions made in USA. Qui donc est le dindon de la farce?

Auteur : Françoise Compoint
Ex: http://zejournal.mobi

Le 10 décembre dernier, la Libre Belgique publiait un article reprenant les estimations de Dmitri Medvedev quant aux pertes qu’avait déjà et qu’allait inévitablement essuyer l’UE suite, de un, aux sanctions infligées à la Russie, de deux, à l’embargo qu’elle introduit en réponse.

On se rappellera que lesdites sanctions avaient été présentées comme une réaction immédiate et nécessaire quoique regrettable à l’annexion de la Crimée et au soutien apporté à la rébellion du Donbass. Moins d’un an plus tard, on s’aperçoit que le dindon de cette éblouissante farce n’est pas vraiment celui que l’on croyait.

Initialement, l’hystérie médiatique qui accompagna le retour de la Crimée en Russie n’avait d’autre raison objective que la déception des USA d’avoir perdu un point de pivot stratégique donnant accès aux mers chaudes. Trop occupée à traiter ses problèmes internes, l’UE était plutôt à la traîne avant que Washington ne la convainc, avec une maladresse réservée aux dupes, que le même sort – un référendum démocratique faudrait-il croire ( ?) – serait réservé aux pays plus faibles, intégrés ou non à l’UE (et/ou à l’OTAN) qu’importe. Les pays Baltes avaient notamment été mentionnés comme les « prochaines cibles » de Poutine l’impérialiste. Le temps de réchauffer les élites politiques européennes et l’opinion publique à coups de dénaturations factuelles et de mises en garde hypocrites, de réanimer cet alarmisme paranoïaque hérité de la Guerre Froide, les médias en rajoutèrent une couche suite au crash du MH-17 le 17 juillet qui devait montrer à la communauté internationale le vrai visage de cette insurrection dite « pro-russe ». Aucun observateur présent lors du référendum en Crimée ne put ni même n’eut jamais l’envie de prouver que celui-ci se fit sous la contrainte. L’enquête esquissée autour de la tragédie du Boeing ne conduit à rien. Autant dire qu’elle restera sans suite. Néanmoins, les sanctions non seulement n’ont pas été levées mais ont motivé une troisième vague dite sectorielle dont l’UE pâtit autant que la Russie si ce n’est plus.

En effet, début décembre, les pertes avérées de l’UE s’élevaient à 40 milliards d’euros. Une perte plus importante de 50 milliards d’euros est prévue pour 2015 ce qui nous amène à 90 milliards d’euros de dommage pour cet organisme en crise profonde qu’est l’UE et la zone euro. Les pertes de la Russie sont estimées à quelques dizaines de milliards de dollars, constat qui sans être réjouissant montre toutefois que le sanctionnateur est à peu près dans la même posture fâcheuse que celui qu’il dit sanctionner. Remarquons bien que cela vaut pour l’UE !

Comme à toute chose malheur est bon, le Kremlin a vite fait bien fait saisi l’occasion. Profitant de la dépréciation du rouble – encore une facette des sanctions que l’on préfère passer sous silence car il faudrait alors analyser les véritables raisons de la chute du baril – il a racheté la quasi-totalité de ses actifs gaziers et pétroliers pour une somme dérisoire récupérant de la sorte près de 20 milliards de dollars en l’espace d’à peine quelques jours.

Mais il y a mieux ! Premiers promoteurs des sanctions antirusses, préoccupés par l’unité et la sécurité ô combien fragiles de l’UE, les USA ... ont augmenté de 23% leurs exportations vers la Russie alors donc que les exportations européennes ont chuté d’environ 10%.Quid des sanctions et des facteurs qui les auraient motivé ?

CQFD : l’Amérique a joliment berné le Vieux Continent en le coupant autant que possible de la Russie. Laissant aboyer, passez-moi ce vulgarisme, les élites politiques unionistes, ils n’ont pas arrêté le mouvement de leur caravane en diversifiant leurs échanges au détriment de cette UE dont Mme Nuland avait dit dans un style aussi peu élégant que clair ce qu’il convenait d’en faire. Pour autant, ce fameux traité transatlantique sur le libre-échange, finira-t-il par passer ? C’est certainement l’effet recherché. Entre autres.

En attendant, on s’aperçoit que la chaotisation de l’Ukraine n’est pas sans engendrer un processus similaire au coeur de l’UE. L’impact des sanctions est tel qu’il a contribué à diviser davantage encore eurosceptiques et euroconvaincus si bien que les contradictions déchirant initialement Kiev sont la tragique quintessence de celles qui déchirent à l’heure actuelle les élites politiques et les populations de l’UE.

Il en ressort que l’espace européen n’est rien d’autre dans le cas présent qu’un immense terrain d’affrontement économique entre la Russie et les USA tout comme l’Ukraine est un terrain d’affrontement, dans un sens hélas plus strict, entre l’hégémonie otanienne et le souverainisme westphalien du continent eurasiatique. Il faut arrêter de raisonner en termes de sanctions. Celles-ci ne sont qu’un symptôme très secondaire d’une guerre sans merci dans laquelle l’Europe s’implique avec une maladresse suicidaire sans vraiment pouvoir définir son rôle.

 - Source : Françoise Compoint

jeudi, 22 janvier 2015

La réponse d'Aymeric Chauprade à Marine Le Pen

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Exclusif. La réponse d'Aymeric Chauprade à Marine Le Pen

Marine Le Pen désavoue publiquement l'eurodéputé Aymeric Chauprade.

FN. « Pour des raisons juridiques, je vous demande de ne pas relayer la vidéo d’Aymeric Chauprade intitulée la France est en guerre, postée hier sur les réseaux sociaux. » L’ordre, intimé — par courrier — par Marine Le Pen aux cadres locaux du Front national, a surpris plus d’un militant.

Conseiller politique aux affaires étrangères de la présidente du Front national jusqu’à présent, l’eurodéputé Aymeric Chauprade, géopoliticien réputé, vient de subir son premier désaveu public. Soutenu par Jean-Marie Le Pen (« Le Front national n’est pas un parti stalinien où l’on est obligé de dire tout ce que dit Marine Le Pen ou Florian Philippot ») pour cette vidéo dans laquelle il dénonçait une « idéologie ressassée du “pas d’amalgame” » à la fois « fausse » et « dangereuse », Chauprade a malgré tout accusé le coup : « Je n’ai pas très bien compris que les foudres s’abattent sur moi », confie à Valeurs actuelles l’ancien professeur à l’École de guerre, déjà ciblé par Marine Le Pen pour avoir dénoncé fin décembre un « lobby gay » au FN.

« Ma vidéo était équilibrée » (« la France est en guerre avec des musulmans. Pas avec les musulmans, mais avec des musulmans », nuançait-il), poursuit Chauprade, pour qui « il est dommage d’en arriver là ». Selon l’eurodéputé, qui se dit « attaché à [s]a liberté d’expression, comme le sait Marine depuis le début », c’est « l’intérêt du Front national que de faire vivre ses différentes sensibilités ». Et de conclure : « Je suis venu au FN pour ça, pas pour la gamelle… » Un cadre minimise ces crises récurrentes sur la ligne du parti : « Un problème de croissance. »

Valeurs actuelles vous propose de regarder la vidéo d'Aymeric Chauprade, à l'origine de la polémique :

El triángulo estratégico asiático: potencial, vigencia y obstáculos

Por Vicente López

Ex: http://www.elespiadigital.com

¿Se imaginan un poder lo suficientemente grande como para poder desafiar a EEUU y sus aliados en el continente asiático? Puede que hayan pensado ya en el eterno candidato, China, o en los BRICS, aunque se incluyan países no asiáticos, pero existen elaboraciones teóricas no tan conocidas e igualmente relevantes. Es el caso del llamado triángulo estratégico, muy mencionado en la bibliografía de relaciones internacionales en Asia, desde el ya extinto triángulo EEUU-Unión Soviética-China pasando por el más reciente triángulo Pakistán-China-India. Sobre esta última tríada se hablará brevemente, para centrar después el análisis en el triángulo estratégico que incluye a Rusia, India y China, el cual ha dado lugar a un prosaico debate entre los analistas acerca de su vigencia, potencial e influencia, entre otras cosas como contrapeso a EEUU y Japón, y también como forma de concertación política entre las tres potencias en relación a cuestiones globales y por qué no regionales.

Este último triángulo representa el 39% de la población mundial y el 20% de la masa territorial total del mundo. China, Rusia y la India son el segundo, tercero y noveno país que más gasto militar tienen respectivamente; son la segunda, octava y novena economía mundial en PIB según el FMI en 2013, además si contabilizamos también a Brasil y Sudáfrica poseerían entre los cinco el 40% de las reservas mundiales de divisas. Con sólo mencionar estos datos, nos podemos hacer a la idea de qué supondría la emergencia de este triángulo en el balance estratégico global ¿estaríamos ante la edición asiática del “América para los americanos”?

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En un acercamiento teórico, siguiendo el razonamiento de Martin Wright, conocido teórico de la escuela inglesa de teoría de relaciones internacionales, un triángulo estratégico ideal debe cumplir los siguientes requisitos: la existencia de un sistema de estados, de tres grandes poderes de parecida fuerza y con la suficiente para dominar al resto del “mundo” (Asia en este caso), que en ausencia de los otros dos y una situación en la cual debido a la sospecha mutua la tensión u hostilidad no pueda haber una coalición entre dos de esos tres poderes. Aunque las aproximaciones al triángulo India-China-Rusia son muy variadas, parece que esta herramienta teórica, salvo algún aspecto que seguro que habréis advertido, podría ajustarse bien a lo que sería un tríada Rusia-China-India.

Esta propuesta teórica, es como queda bien claro en el epíteto, meramente teórica, no describe ninguna realidad ni se ajusta necesariamente a ninguna situación que se esté dando, simplemente abre la puerta a una posibilidad y resulta sugerente como juguete analítico y didáctico.

El triángulo China-India-Pakistán

Ya mencionado con anterioridad, el primer triángulo que se analizará y de una forma más resumida será el conformado por China-India-Pakistán, éste es especialmente tratado por especialistas indios, aunque pueda resultar sorprendente debido a la sincera enemistad existente entre India y China e India y Pakistán. Este marco estratégico resulta interesante en tanto que añade al mapa de los equilibrios estratégicos del latente conflicto indo-pakistaní y especialmente en su faceta de disuasión nuclear, la variable china, o mejor dicho haciéndola visible, mucho más complementaria anteriormente, añadiendo así luz sobre la influencia china en Pakistán (no sólo en relación a recursos naturales) y su posible apoyo a una posible amenaza nuclear hacia la India. La pregunta de los analistas indios a este respecto suele ser la siguiente: ¿cómo puede la India motivar a China a cambiar su política hacia Pakistán? Es claro que en la actualidad existe una competencia de seguridad entre China e India, acompañada de incursiones chinas en Ladakh (Cachemira) y de pruebas de misiles de alcance intermedio y misiles balísticos intercontinentales en 2012 por parte de India. Contrariamente a lo que sucede entre estas potencias, China y Pakistán gozan de una cooperación estratégica nuclear que “continúa a buen ritmo” y sobre la que se especula mucho al no existir documentos ni evidencias públicas de la misma. Aunque sí podemos deducir que esta se basa en que al no poder los pakistaníes desarrollar capacidades mayores sin el apoyo de otra potencia, los chinos les ayudarían a cambio de recursos naturales, tan necesarios para China. De otra parte, las relaciones indo-paquistaníes son de sobra conocidas y no se abundarán en ellas. De este triángulo estratégico cabe entonces resaltar el rol clave de China, que cobra especial importancia como potencia en el escenario de Asia del Sur (Índico) tras la Guerra Fría.

Triángulo estratégico China-India-Rusia

En relación al triángulo estratégico China-India-Rusia podríamos comenzar diciendo que nació como idea del antiguo Primer Ministro ruso Yevgeny Primakov en 1998, iniciativa que tendría como principal objetivo contrapesar el poder norteamericano en Asia y como única superpotencia restante en el tablero global tras el descalabro de la Unión Soviética. Esta idea es sumamente atractiva y muy popular entre los medios de comunicación, que aderezada con un punto de efectismo y grandilocuencia muy del gusto de las élites de los tres países; pero hay que puntualizar que la propuesta de Primakov fue recibida con una cierta frialdad por las otras dos potencias en sus inicios, aunque  no haya dejado de desaparecer de la narrativa diplomática ni de la actividad internacional de dichas potencias. La cuestión de la vigencia y la relevancia real del triángulo estratégico es largamente debatida por analistas y académicos, tendiendo a preponderar la opinión de un efecto limitado y pesimista de dicho alineamiento, al considerar que los vínculos con Estados Unidos que cada uno de estos tres países posee por indiviso son más fuertes que los que poseen entre ellos, aunque sí es factible considerar que se abran espacios de cooperación entre las tres potencias. Por ejemplo, tras las recientes turbulencias económicas sufridas por Rusia y el valor del rublo, China se ha ofrecido a ayudar, a cambio Rusia podría incrementar el envío de energía y recursos a China (y también a la India), países ambos con problemas energéticos. Igualmente se abriría la ventana de oportunidad de una posible cooperación a tres contra el terrorismo internacional de corte islamista, que los tres países sufren y la cooperación militar y tecnológica. Pero esta idea de una gran alianza de los tres grandes asiáticos no parece factible y podría dar lugar a crear una imagen, mejor dicho un holograma; el de los “mayores y mejores” asiáticos contra EEUU y sus aliados, que no existe.

Esta idea de Primakov, especialmente interesante para Rusia y China, de intentar promover una revisión “multipolar” del orden global y por otra parte contrarrestar la importante influencia en el continente asiático no debe tampoco ser subestimada, especialmente cuando en un informe de inteligencia norteamericano llamado “Global Trends: 2015” y realizado en el año 2000 se recogía la posibilidad de una alianza geoestratégica de facto entre Rusia, India y China para contrabalancear a EEUU. Es así que, en el análisis del triángulo estratégico, estará presente de una forma constante (a veces latente y a veces explícitamente) todo aquello que se refiera a los lazos que unen a Estados Unidos con cada uno de los miembros del “triángulo”, ya que éstos pueden hacer repensar o elegir entre potenciar la “alianza” regional (e incluso multilateral a través del grupo BRICS) o mantener e intensificar las relaciones con los norteamericanos. Por tanto EEUU será un actor presente pero no participante de dicho triángulo, tanto como receptor de iniciativas, como polo contrapuesto de atracción para los miembros del triángulo, especialmente tras el renovado interés de la administración Obama en Asia-Pacífico.

Gráfico de conclusiones extraído del informe “global trends: 2015”

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Del gráfico anterior debe notarse que EEUU esperaba que los países asiáticos crearan su propio Fondo Monetario o su propia Organización “Regional” de Comercio para minar las instituciones globales que controla EEUU (FMI y OMC). La predicción no fue del todo errada ya que acabó naciendo el banco de desarrollo de los BRICS, aunque más centrado en cuestiones de infraestructura.

Hay que llamar la atención sobre que en los últimos años, las relaciones bilaterales entre los tres grandes asiáticos han ido mejorando, pero es evidente que existen fallas entre cada uno de los socios. China e India, por ejemplo, incluso a pesar de la retórica y el interés común en contra del terrorismo islamista, siguen teniendo problemas, principalmente porque China se niega a tratar a India de igual a igual, apoyando además a los pakistaníes y Rusia, a pesar de la cooperación militar y la venta de armamento y tecnología a China, no quiere verse fagocitada por la esfera de influencia de la economía oriental y esta fructífera relación técnico-militar entre Rusia y China mina la confianza de las buenas relaciones entre Rusia e India.

De otro lado, podemos observar iniciativas y acuerdos en numerosos asuntos, como ya se dijo con anterioridad, y que vienen si no a rebatir las reservas antes puestas en relación a la posibilidad de acuerdo, sí a matizarlas. Por ejemplo en la undécima reunión de los ministros de exteriores del RIC (Rusia, India, China) celebrada en Moscú en el año 2012, la más fructífera de las tres últimas celebradas, hubo acuerdo general entre los tres gigantes en relación a cuestiones muy variadas. Este foro adquirió así relevancia desde el año 2002, en el que se acordaron posturas conjuntas antes de un Consejo de Seguridad de Naciones Unida (recordemos los numerosos vetos conjuntos en asuntos como Siria). Esta undécima reunión tenía en la agenda varios temas como el lanzamiento de un satélite por parte de Corea del Norte y un nuevo impulso negociador en relación al problema nuclear iraní, entre otras cuestiones. Había por tanto un cúmulo de asuntos en los que será interesante observar cómo existía o no acuerdo entre la tríada.

En el caso coreano, los tres países mostraron su pesar acerca de la decisión coreana y creyeron que el camino de las sanciones seguiría sin dar frutos. Los tres ministros de exteriores pidieron calma y moderación ya que las sanciones afectaban al pueblo coreano, que en ningún caso tenía culpa directa y apremiaban a volver a iniciar las conversaciones a seis bandas para intentar a atraer a Corea del Norte, posición a todas luces contraria a la expuesta por EEUU.

En relación al programa nuclear iraní, en dicha reunión los tres jefes de las diplomacias asiáticas remarcaron el derecho soberano de Irán de desarrollar tecnología nuclear con fines pacíficos y apoyaban una solución diplomática a la situación. Igualmente  los RIC han enfatizado en el incierto futuro de Afganistán, que tras la salida de la ISAF podrá desestabilizar el entorno de las tres grandes potencias y se comprometieron a su estabilización en el marco de la ONU, a la vez que se expresó el rechazo al terrorismo, en un claro aviso a Pakistán. Todas estas posturas conjuntas tuvieron lugar justo después de la cumbre de los BRICS en la que tanto Rusia como China como India habían tomado ya posturas comunes en diferentes asuntos. Existe por tanto un espacio de coordinación de políticas exteriores y una voluntad de aparecer cara a la sociedad internacional como actores responsables con visiones globales comunes (aunque siempre se eviten cuestiones espinosas y de disenso) en relación a algunos asuntos internacionales como puede ser el terrorismo, Oriente Medio, la no proliferación y la seguridad regional, con las salvedad de conflictos enquistados que implican a alguno de los tres países y que ya han sido mencionados. Y a través de  ese espacio, expresar la voluntad implícita de acabar con el “hiperpoder” de EEUU. En estas reuniones e intercambios se están extendiendo además a otras parcelas y señalan una dinámica creciente de cooperación, tal es el caso de la gestión de desastres naturales, intercambios académicos e industriales, haciendo más amplio el horizonte de  cooperación trilateral y bilateral.

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La reunión de 2013 no dejó de ser menos prolija aunque sí mucho más retórica y  a pesar de que trataron cuestiones con menos impacto mediático que en la anterior cumbre, de la cual se habló con anterioridad, sigue marcando una agenda determinada en asuntos internacionales con unos valores de fondo que subyacen al pasado más reciente de las tres naciones, a saber, defensa de un mundo multipolar apoyado en organizaciones internacionales y la no intervención en asuntos internos. Se seguía insistiendo en el aumento de la cooperación en determinadas áreas sectoriales y se conseguía otra vez más, en base a estas reuniones debatir y consultar posturas en política exterior, iniciándose con ello un proceso que pudiera terminar el algo similar a la concertación política. Sobre la reunión de 2014 no ha trascendido mucho, pero sí se preparó la entrada de India en la Organización de Cooperación de Shanghái, que por lo que parece no tardará mucho en producirse – aquí el enlace de la web la organización para la cooperación económica, cultural y de seguridad a la que ya pertenecen China, Rusia, Kazajstán, Kirguistán y Uzbekistán –.  Tal vez podríamos entrever en la creación de esta organización una verdeara coalición estratégica asiática/continental, que quedaría definitivamente completada con la inclusión de la India.

Como ya se dijo, un incierto horizonte, al menos en el futuro más cercano, amenaza en la profundización estratégica del triángulo asiático y la cooperación entre los tres grandes, primero por el “invitado de piedra” en la región, EEUU y segundo por los no pocos enfrentamientos y posturas encontradas de Rusia-China-India en diferentes temas, pero parece que el marco de la Organización de Cooperación de Shanghái puede ser una buena forma de limar algunos asuntos.

En relación al “invitado de piedra”, la mayoría de los autores remachan la idea de que Estados Unidos goza de una posición internacional en la que tiene mucho más que ofrecer a cualquiera de los tres potenciales socios, especialmente a India, que vemos cómo poco a poco va reforzando sus lazos con EEUU en diversas cuestiones y las relaciones políticas comienzan a ser más fluidas, añadido a ello, India no percibe a EEUU como un enemigo como sí le sucede a los chinos y a los rusos.

China de otra parte sufre una gran dependencia económica de EEUU (y viceversa) y aún no posee el potencial militar suficiente, a pesar del incremento considerable de gasto militar en los últimos años, como  para discutir la preponderancia norteamericana (incluso unido al de India y Rusia) y la de sus aliados en el Pacífico y el Índico. Rusia, por su parte, a pesar de la retórica de Putin, también le será difícil deshacerse de sus vínculos económicos con EEUU y Occidente como los recientes acontecimientos muestran, ya que también una rivalidad latente (ya histórica) sigue pendiendo sobre las relaciones sino-rusas y Rusia teme a la potencialidad de la economía china frente a la rusa, mucho más débil. Aunque en todo caso la dependencia de las economías occidentales sigue siendo notable.

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Lo antes dicho nos podría conducir a  pensar en una mayor profundización en las relaciones sino-rusas, dejando tal vez a la India de lado, cuestión esta que si bien no supondría una verdadera contrapartida al poder militar norteamericano en el Pacífico sí que puede ser vista por el resto de países del continente como una amenaza y conducir a todos estos a los brazos de EEUU con los indios como aliados, ya que China sigue insistiendo en ayudar a Pakistán, asunto con el que pretende tener “entretenida” a India. Entre otras cuestiones porque China no considera a India una potencia igual y para que el triángulo fuera efectivo sería necesario que la primera reconociera al menos el estatus preeminente de la segunda al menos en Asia del Sur y bajar la intensidad de su cooperación con Pakistán, a la vez que EEUU comienza a premiar susrelaciones con India (actor también importante, e interesando en la estabilización de Afganistán), tendencia que se reforzó con la visita del Primer Ministro indio a EEUU en septiembre de este año. Rusia por su parte quiere seguir manteniendo su influencia en Asia Central, que se disputa con China y EEUU y a diferencia de China, apoya a India, con la que tiene una fructífera relación de cooperación (especialmente militar) en el contencioso con Pakistán.

Es por tanto poco halagüeño el análisis que la mayoría de especialistas realiza sobre el triángulo estratégico India-China-Rusia y dan mucha relevancia a la presencia del “invitado de piedra”, EEUU, que parece condicionar muchas de las iniciativas y crea dilemas en las relaciones trilaterales y bilaterales por su poder de atracción y por las profundas dependencias de los tres socios asiáticos en relación a EEUU. Parece aún que el gigante americano sigue pesando mucho en términos bilaterales como para olvidarse de él en Asia. Aunque esta conclusión queda igualmente puesta en entredicho por los últimos movimientos los países emergentes, incluso la India, que siguen apostando por la cooperación con sus socios asiáticos y otros como los latinoamericanos, para intentar así balancear sus relaciones. Así, con la creación del Banco de Desarrollo de los BRICS y la petición de adhesión  de la India a la Organización de Cooperación de Shanghái las tendencias parecen apuntar en otra dirección. ¿Podría convertirse esta organización, con la entrada de la India en la realización institucional un verdadero triángulo estratégico completado con los países de Asia central? Parece que, por la poca publicidad dada a la reunión trilateral entre Rusia, China e India de 2014 se ha decidido por una fórmula más amplia a nivel asiático, que precisamente cambiaría la idea de triángulo estratégico por la ampliada cooperación de la Organización de Shanghái; que podría incluir también a Pakistán en un plazo largo de tiempo, combinando así los dos triángulos estratégicos y consiguiendo con ello temperar igualmente el conflicto indo-pakistaní. Ello combinado con el espacio de acción multilateral a nivel global que permitiría tanto a China como a India como a Rusia su pertenencia al grupo de los BRICS. En definitiva una astuta combinación de regionalismo y multilateralismo ¿Cómo decidirá reaccionar EEUU a todo esto?

Fuente: El Orden Mundial

mercredi, 21 janvier 2015

Le choc des non-civilisations

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Le choc des non-civilisations

par Fares Gillon

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Choc des civilisations vraiment ? De part et d’autre, l’entretien de cette fiction permet surtout d’oublier l’état réel de la civilisation que l’on prétend défendre, et de se lancer en toute bonne conscience dans de lyriques et exaltantes considérations identitaires. Dans ce ridicule concours des fiertés (civilisation pride ?), les divers gardiens de néant oublient l’essentiel : ils veillent sur un champ de ruines.

Dans Respectez la joie, chronique publiée il y a déjà douze ans, Philippe Muray posait la question suivante : « Comment spéculer sur la défense d’une civilisation que nous ne faisons même pas l’effort de voir telle qu’elle est, dans toutes ses extraordinaires et souvent monstrueuses transformations ? » Face à l’ennemi islamiste, à sa haine de « l’Occident », qu’avons-nous à faire valoir pour notre défense, hormis « la liberté d’expression », « les jupes courtes », « le multipartisme », « le sexe » ou « les sandwichs au bacon » ? Pas grand-chose. Et ces éléments sont eux-mêmes illusoires : « Le seul ennui, écrit Muray, c’est que ces mots recouvrent des choses qui ont tant changé, depuis quelques décennies, qu’ils ne désignent plus rien. » Ainsi de la liberté sexuelle, brandie comme un progrès civilisationnel (ce qui en soi peut se contester), alors même qu’elle est de moins en moins effective : « On doit immédiatement reconnaître que c’est la civilisation occidentale elle-même qui a entrepris de détruire, en le criminalisant, le commerce entre les sexes ; et de faire peser sur toute entreprise séductrice ou galante le soupçon du viol ; sans d’ailleurs jamais cesser de se réclamer de la plus grande liberté. »

L’Occident s’est tiré deux balles dans le pied

L’Occident post-moderne a achevé l’Occident moderne, celui de la liberté individuelle et de la pensée critique. Et l’Occident moderne était né lui-même de la destruction de l’Occident traditionnel, de sa civilisation, de son histoire et du christianisme. L’Occident post-moderne est le fruit d’un double meurtre : d’abord celui de la royauté de droit divin, avec tout ce qu’elle comporte de représentations symboliques traditionnelles, avec toute la conception hiérarchique de l’ontologie qu’elle suppose. Puis, celui de l’individu. Muray, en vieux libéral qu’il est, est évidemment plus touché par ce dernier meurtre : l’individu réellement libre – c’est-à-dire : ayant les moyens intellectuels de l’être – n’est plus. Cela n’empêche pas toute l’école néo-kantienne de la Sorbonne – entre autres – de répéter à l’envi que le respect de l’individu caractérise notre civilisation, par opposition à la « barbarie » médiévale d’une part, et au « retard » des autres civilisations d’autre part, encore prisonnières d’un monde où le groupe, la Cité, importent davantage que l’individu. La réalité est pourtant plus amère, et il n’y a pas de quoi fanfaronner : notre civilisation a fini par tuer l’individu réellement libre, si durement arraché à l’Ancien Monde.

Par un étrange paradoxe, c’est précisément en voulant émanciper l’individu que nous l’avons asservi. En effet, nous avons souscrit à la thèse progressiste selon laquelle la liberté politique et intellectuelle de l’individu suppose son arrachement à tous les déterminismes sociaux, à tous les enracinements familiaux, culturels, religieux, intellectuels. Seuls les déracinés pourraient accéder à la liberté dont l’effectivité « exigerait au préalable un programme éducatif ou un processus social (ou les deux) capable d’arracher les enfants à leur contexte familier, et d’affaiblir les liens de parenté, les traditions locales et régionales, et toutes les formes d’enracinement dans un lieu ». Cette vieille thèse, résumée ici par Christopher Lasch (Culture de masse ou culture populaire ?), est toujours d’actualité : Vincent Peillon, ex-ministre de l’Éducation nationale, a ainsi déclaré vouloir « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel ».

Elle est pourtant contredite par la réalité de la société de marché que nous avons bâtie. Ainsi que le remarque Lasch, « le développement d’un marché de masse qui détruit l’intimité, décourage l’esprit critique et rend les individus dépendants de la consommation, qui est supposée satisfaire leurs besoins, anéantit les possibilités d’émancipation que la suppression des anciennes contraintes pesant sur l’imagination et l’intelligence avait laissé entrevoir ».

Le cas de l’islam en France

Comment alors s’étonner des phénomènes que l’on constate dans les « quartiers difficiles », de l’illettrisme généralisé et de la violence banalisée qui s’y côtoient ? Comment s’étonner des effets du double déracinement des immigrés ? Voilà des gens que l’on a arraché à leur terre (ou qui s’en sont arrachés), qui ont abandonné leur culture, ont oublié leur langue, et qui n’ont dès lors plus rien à transmettre à leurs enfants. Ces enfants, parfaits cobayes de l’expérimentation de la liberté par le déracinement, sujets idéals de l’idéologie délirante d’un Peillon, sont les premiers post-humains. Sans racines, et bientôt, après un passage par l’école républicaine, sans savoir et sans attachement à leur nouvelle terre. Coupés de leurs origines sans qu’on leur donne la possibilité de s’enraciner dans une civilisation qui se sabote elle-même, ils incarnent au plus haut degré le néo-humain sans attaches, sans références, celui que rêvent les idéologues de la post-modernité. Ce n’est donc pas en tant qu’étrangers à la France que les déracinés de banlieue posent problème, mais en tant qu’ils sont les parfaits produits de la nouvelle France, celle qui se renie elle-même.

Ce règne, chaotique dans ses effets, de la table rase n’est pas sans provoquer un certain malaise chez les individus les plus conscients. On a beau déraciner, la réalité demeure : l’enracinement est un besoin essentiel à l’humanité. On y revient toujours, d’une manière ou d’une autre. « Le déracinement détruit tout, sauf le besoin de racines », écrit Lasch. D’où le phénomène de réislamisation, processus de ré-enracinement parmi d’autres (car il en est d’autres), qui s’explique par la recherche d’une alternative à ce que l’on nomme le « mode de vie occidental » (en réalité le mode de vie mondialisé de la consommation soumise).

Il est d’ailleurs amusant de constater que le plus grand grief que la koinè médiatique fait aux beurs réislamisés ou salafisés, plus grave encore que les attentats qu’ils projettent ou commettent, c’est « le rejet du mode de vie occidental ». Horreur ! Peut-on imaginer plus atroce blasphème ? « Comment peut-on être pensant ? » comme dit Muray. Faut-il donc être un odieux islamiste tueur d’enfants (juifs de préférence) pour trouver à redire à ce merveilleux monde démocratico-festif, qui n’est pourtant plus que l’ombre d’une ombre ?

Face à la chute des anciens modèles occidentaux, les jeunes déracinés que nous avons produits cherchent à reprendre racine. Que certains se tournent vers l’Islam, comme vers un modèle qui leur semble traditionnel et producteur de sens, doit être compris comme une réaction au modernisme du déracinement culturel. Dans la mesure où toute alternative au « mode de vie occidental » est présentée comme une régression barbare, la radicalité de la réislamisation, le fait qu’elle se fasse notamment – mais pas uniquement – dans les termes du salafisme, paraît inéluctable : le néo-Occident permet qu’on le fuie, à condition que l’on se jette dans les impasses qu’il ménage à ses opposants.

La déchéance civilisationnelle de l’islam

Il est une autre raison à la radicalité de la réislamisation. Elle tient à la chute de l’islam comme civilisation. À l’instar de l’Occident, à sa suite et sous son influence, l’Orient en général et l’islam en particulier subissent les effets de la modernité et des bouleversements politiques, sociaux, intellectuels, théologiques qu’elle entraîne.

Historiquement et politiquement, cela s’est fait d’abord par la pression occidentale sur le califat ottoman, qui ployait déjà sous son propre poids. N’oublions pas que le monde arabo-musulman est mis au contact de la pensée des Lumières dès 1798, avec l’expédition d’Égypte de Napoléon. À peine la France avait-elle accompli sa Révolution qu’elle tentait déjà d’en exporter les principes, appuyés par une subjuguante supériorité technique. Les Britanniques, mais aussi, dans une moindre mesure, les Français, n’eurent ensuite de cesse d’encourager l’émergence des nationalismes, insufflant chez les peuples arabes le désir de révolte contre la domination turque : ils posèrent en termes modernes, ceux des nationalismes, un problème qui ne se posait pas ainsi. Plus tard, ce fut l’islamisme dont se servirent cette fois les Américains. À ces facteurs, il faut ajouter l’apparition de la manne pétrolière, mise au service du wahhabisme (lui-même soutenu originellement par les Britanniques) et la révolution islamique iranienne. Tout concourrait à la destruction des structures politiques et sociales traditionnelles de la civilisation islamique : les interventions étrangères certes, mais également un certain essoufflement de l’Empire ottoman, qui avait manqué le train de la révolution industrielle et se trouva dépassé par les puissances occidentales.

En l’absence de structures sociales fortes, ce fut bientôt la pensée islamique traditionnelle elle-même qui succomba. Face aux puissances occidentales, les musulmans réagirent de deux façons antagonistes, que l’excellent historien Arnold Toynbee a qualifiées de « zélotisme » et d’ « hérodianisme ». Voyant une analogie entre la réaction des musulmans à la domination occidentale, et celle des Juifs à la domination de l’Empire romain, Toynbee explique que tout bouleversement venu de l’étranger entraîne historiquement une réaction de repli sur soi, d’une part, et une réaction d’adhésion et de soumission totales aux nouveaux maîtres, d’autre part. Mais dans les deux cas, on sort de la sphère traditionnelle : ni les zélotes ni les hérodiens ne peuvent prétendre représenter la pensée islamique traditionnelle. Leurs conceptions respectives de l’islam obéissent à des circonstances historiques déterminées, et ne sont plus le résultat de la réflexion sereine d’une civilisation sûre d’elle-même.

Les nombreuses manifestations de l’islamisme contemporain sont autant de variétés d’un islam de réaction. Couplée à la mondialisation, qui est en réalité occidentalisation – au sens post-moderne – du monde, et à ses conséquences, cette réaction a fini par produire un islam de masse, adapté aux néo-sociétés, et qu’Olivier Roy a admirablement analysé dans ses travaux. Dans L’Islam mondialisé, il montre ainsi en quoi le nouvel islam est un islam déraciné pour déracinés, et en quoi la réislamisation est « partie prenante d’un processus d’acculturation, c’est-à-dire d’effacement des cultures d’origines au profit d’une forme d’occidentalisation ».

Dès lors, il apparaît clairement que le prétendu « choc des civilisations » procède d’une analyse incorrecte de la situation. Il n’y a pas de choc des civilisations, car il n’est plus de civilisations qui pourraient s’entrechoquer ; toutes les civilisations ont disparu au profit d’une « culture » mondialisée et uniformisée, dont les divers éléments ne se distinguent guère plus que par de légères et inoffensives différences de colorations. Ce à quoi on assiste est donc plutôt un choc des non-civilisations, un choc de déracinés.

Auteur: Fares Gillon (Philosophe et islamologue de formation)

Source: Philitt

Charlie et le “retour” de Greenwald

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Charlie et le “retour” de Greenwald

Ex: http://www.dedefensa.org

Nous parlons d’un “retour” de Glenn Greenwald, le héros avec Poitras et Snowden de la crise NSA/Snowden parce que, depuis à peu près un an, ce polémiste et homme de communication qui a été la cheville ouvrière de cette énorme crise n’est plus dans nos préoccupations, ni dans le domaine des informations qui nous importent, – que nous jugeons, pour notre compte, d’une importance suffisante pour suivre l’évolution de la crise générale d’effondrement du Système. Il y a eu deux raisons à l’effacement de Greenwald pendant ce laps de temps. (Nous écartons l’hypothèse toujours présente dans le soupçon permanent d’un montage général, d’un “complot” qui auraient constitué le matériel de “fabrication” d’une crise-bidon NSA/Snowden. Nous jugeons l’hypothèse décidément d’aucun intérêt pour notre propos, – inconnaissance regnante, – à partir du moment où les effets réels, gigantesques de la crise NSA/Snowden, ont effectivement eu lieu.)

• La première raison de “l'effacement de Greenwald” est que la crise majeure et fondamentale de l’Ukraine, avec ses multiples ramifications qui en font la crise haute centrale de notre évolution, a éclaté justement il y a près d’un an. Elle a pris le pas sur tout le reste, notamment sur la crise NSA/Snowden, et cela d’autant plus que le financier des nouvelles publications confiées au groupe Snowden/Poitras, Pierre Omidyar, se trouve dans une position très singulière dans la crise ukrainienne où il a financé certains groupes antirusses qui ont participé au Maidan.

• Justement, la deuxième raison se trouve dans certaines difficultés rencontrées par le groupe Greenwald/Poitras dans la constitution des sites divers du groupe FirstLook.org, dans la mesure de la position politique très ambiguë de Omidyar (un milliardaire à l’image excentrique et exotique d’antiSystème, et qui l’est en partie, mais toujours avec un pied solidement campé dans le Système, jusqu’au copinage avec Soros). Quoi qu’il soit de ces péripéties, Greenwald-Poitras, qui constituent pour Omidyar un énorme investissement en termes d’influence et de communication, ont obtenu gain de cause pour le site The Intercept, pour ce qui est d’une complète liberté éditoriale et d’un financement sérieux.

gg71QopTNqZmL.jpg... Et puis, voici que Greenwald réapparaît sur notre écran-radar (c’est-à-dire dans le champ de la communication que nous jugeons essentiel, pour suivre l’évolution de notre grande Crise Générale). Il s’agit bien entendu de la crise 1/7, ou l’“ouragan-Charlie” à partir de France. On comprend ce retour. Au centre du débat conceptuel de 1/7 se trouve la notion sacrée de “liberté d’expression”, brandie comme étendard de la grande manifestation de dimanche dernier à Paris, et cette notion est la raison d’être du chroniqueur, commentateur et guerrier de la communication qu’est Greenwald. Dans ce champ, Greenwald est quasiment de façon constante un agent antiSystème. C’est dans ce sens, et en prenant une position en flèche anti-Charlie, qu’il publie sur son site The Intercept deux artistes extrêmement incisifs, documentés, puissants, qui nous font penser qu’il est entré dans la bagarre et qu’il entend y tenir sa place.

• Le 9 janvier 2015, il publie «In solidarity with a free press: some more blasphemous cartoons». Greenwald attaque principalement Charlie-Hebdo, et au-delà la thèse-Système selon laquelle Charlie représente un parangon de vertu de “liberté d’expression” en arguant que cet hebdomadaire a suivi en réalité une ligne politique spécifique. La critique est classique et largement substantivée, qui va, pour les plus extrêmes, jusqu’à faire de Charlie-Hebdo tel qu’il est devenu depuis 9/11, avec une équipe où certains étaient conscients de la chose et d’autres moins sinon pas du tout, un représentant dissimulé de la tendance neocon-à-la-française. Greenwald met le doigt sur le principal argument de cette position : puisque Charlie s’est voulu un représentant radical de l’anti-religion (anti-cléricalisme), – ce qui implique toutes les religions, – pourquoi cette absence de caricatures antijuives à côté de la pléthore de matériels antimusulmans (et éventuellement anticatholiques) ?

«Defending free speech and free press rights, which typically means defending the right to disseminate the very ideas society finds most repellent, has been one of my principal passions for the last 20 years: previously as a lawyer and now as a journalist. So I consider it positive when large numbers of people loudly invoke this principle, as has been happening over the last 48 hours in response to the horrific attack on Charlie Hebdo in Paris.

»Central to free speech activism has always been the distinction between defending the right to disseminate Idea X and agreeing with Idea X, one which only the most simple-minded among us are incapable of comprehending. One defends the right to express repellent ideas while being able to condemn the idea itself. There is no remote contradiction in that: the ACLU vigorously defends the right of neo-Nazis to march through a community filled with Holocaust survivors in Skokie, Illinois, but does not join the march; they instead vocally condemn the targeted ideas as grotesque while defending the right to express them.

»But this week’s defense of free speech rights was so spirited that it gave rise to a brand new principle: to defend free speech, one not only defends the right to disseminate the speech, but embraces the content of the speech itself. Numerous writers thus demanded: to show “solidarity” with the murdered cartoonists, one should not merely condemn the attacks and defend the right of the cartoonists to publish, but should publish and even celebrate those cartoons. “The best response to Charlie Hebdo attack,” announced Slate’s editor Jacob Weisberg, “is to escalate blasphemous satire.” [...]

ggreat.jpg»When we originally discussed publishing this article to make these points, our intention was to commission two or three cartoonists to create cartoons that mock Judaism and malign sacred figures to Jews the way Charlie Hebdo did to Muslims. But that idea was thwarted by the fact that no mainstream western cartoonist would dare put their name on an anti-Jewish cartoon, even if done for satire purposes, because doing so would instantly and permanently destroy their career, at least. Anti-Islam and anti-Muslim commentary (and cartoons) are a dime a dozen in western media outlets; the taboo that is at least as strong, if not more so, are anti-Jewish images and words. Why aren’t Douthat, Chait, Yglesias and their like-minded free speech crusaders calling for publication of anti-Semitic material in solidarity, or as a means of standing up to this repression? Yes, it’s true that outlets like The New York Times will in rare instances publish such depictions, but only to document hateful bigotry and condemn it – not to publish it in “solidarity” or because it deserves a serious and respectful airing. [...]

»... To see how true that is, consider the fact that Charlie Hebdo – the “equal opportunity” offenders and defenders of all types of offensive speech - fired one of their writers in 2009 for writing a sentence some said was anti-Semitic (the writer was then charged with a hate crime offense, and won a judgment against the magazine for unfair termination). Does that sound like “equal opportunity” offending?»

• Deuxième intervention, le 14 janvier 2015, cette fois pour attaquer la décision des mesures légales prises contre l’humoriste Dieudonné, assimilé de facto dans ce cas à un “terroriste”, ou “collabo” des assassins de Charlie selon le terme élégant employé par Pascal Bruckner pour d’autres que Dieudonné. «France arrests a comedian for his facebook comments, showing the sham of the west’s “free speech” celebration», titre de l’article de Greenwald dont nous donnons quelques citations, y compris un paragraphe dont on ne peut se priver, qui représente le jugement de Greenwald sur BHL. (Un peu moins habile cette fois à tenir la première place qu’il a l’habitude de réclamer dans cette sorte d’occasion, – BHL commencerait peut-être, dans le dispositif-Système, à gêner ou à agacer par sa pétulance exceptionnelle à se considérer comme hors du commun terrestre, et puis l’âge est là n’est-ce pas. BHL s’avérerait-il finalement n’être pas l’être métaphysique que l’on croyait ?)

«Forty-eight hours after hosting a massive march under the banner of free expression, France opened a criminal investigation of a controversial French comedian for a Facebook post he wrote about the Charlie Hebdo attack, and then this morning, arrested him for that post on charges of “defending terrorism.” The comedian, Dieudonné, previously sought elective office in France on what he called an “anti-Zionist” platform, has had his show banned by numerous government officials in cities throughout France, and has been criminally prosecuted several times before for expressing ideas banned in that country.

gg51haWRCQnCL._SY344_BO1,204,203,200_.jpg»The apparently criminal viewpoint he posted on Facebook declared: “Tonight, as far as I’m concerned, I feel like Charlie Coulibaly.” Investigators concluded that this was intended to mock the “Je Suis Charlie” slogan and express support for the perpetrator of the Paris supermarket killings (whose last name was “Coulibaly”). Expressing that opinion is evidently a crime in the Republic of Liberté, which prides itself on a line of 20th Century intellectuals – from Sartre and Genet to Foucault and Derrida – whose hallmark was leaving no orthodoxy or convention unmolested, no matter how sacred.

»Since that glorious “free speech” march, France has reportedly opened 54 criminal cases for “condoning terrorism.” AP reported this morning that “France ordered prosecutors around the country to crack down on hate speech, anti-Semitism and glorifying terrorism”... [...]

»... Perhaps the most intellectually corrupted figure in this regard is, unsurprisingly, France’s most celebrated (and easily the world’s most overrated) public intellectual, the philosopher Bernard-Henri Lévy. He demands criminal suppression of anything smacking of anti-Jewish views (he called for Dieudonné’s shows to be banned, (“I don’t understand why anyone even sees the need for debate”) and supported the 2009 firing of the Charlie Hebdo writer for a speech offense against Jews), while shamelessly parading around all last week as the Churchillian champion of free expression when it comes to anti-Muslim cartoons.»

Une fois de plus, nous dirons que nous ne sommes pas là, selon les propres règles que nous nous donnons, pour prendre une position politique sur les problèmes concrets et brûlants qui sont exposés à leur stade actuel, qui restent nécessairement polémiques et donc sujets à des fluctuations. Notre engagement concerne ce qui est, – fondamentalement, accessoirement, accidentellement, paradoxalement, etc., – antiSystème et, par opposition naturelle, pour identifier la ligne-Système qui est interprétée par ses opérateurs, tout cela évoluant d’une façon le plus souvent fluctuante. Or, cette fluctuation justement, n’a jamais été aussi forte que dans cette crise-Charlie, notamment à cause de l’énorme potentiel d’ambiguïté et de contradiction interne entre la nécessaire “liberté d’expression” quasiment sacralisée, et la non moins nécessaire “lutte contre l’obscurantisme” qui a une forme extrême dans le terrorisme que tout le monde condamne mais qui a aussi et surtout des formes beaucoup plus imprécises, elles aussi ambiguës et paradoxales (lorsque la “lutte contre l’obscurantisme” peut être perçue par certains comme de l’islamophobie, par exemple absolument évident). Les interventions de Greenwald confirment que cet ensemble de constats qui forme la crise-Charlie à la fois de communication et de symbolisme a une dimension internationale considérable, et donc que la France occupe désormais une place privilégiée et significative dans la bataille Système versus antiSystème.

gg41CDnEXgXcL._UY250_.jpgPlus encore, l’intervention de Greenwald donne également une caution internationale au constat encore plus important que la crise-Charlie déchire directement une classe occupant une place fondamentale dans la bataille, – la classe réunissant le monde intellectuel, le complexe médiatique avec presse-Système et réseaux antiSystème, le showbiz et ses diverses ramifications. Tout ce monde d’influence, très puissant dans l’entité anglosaxonne globalisée mais également dans l’ensemble parisien-français où il dispose d’une réputation immémoriale, s’est déjà trouvé face aux contradictions classiques (“liberté d’expression”, “lutte contre l’obscurantisme”, attitudes vis—à-vis de l’immigration notamment musulmane et de l’islamisme extrémiste, etc.). Cette fois il y est confronté directement, au cœur même de ses débats quotidiens, de ses intérêts, de ses privilèges, de l’exercice de son influence, comme s’il devenait lui-même la ligne de front alors qu’il était jusque-là cantonné “à l’arrière” pour discutailler sans trop de risques. Lorsqu’un Pascal Bruckner traite de “collabos” des tueurs de Charlie un Guy Bedos ou un Luc Ferry, lorsque nombre de juifs français se montrent de plus en plus favorables aux thèses d’un Zemmour ou à l’orientation du Front National, on comprend que cette puissance caste d’influence sur laquelle s’appuie le Système est effectivement et désormais déchirée selon des lignes de fluctuation insaisissables et très mobiles, qui font passer en un clin d’œil, l’un ou l’autre d’une position-Système à une position antiSystème, sans qu’il l’ait voulu délibérément, sans même qu’il s’en rende compte nécessairement... Nous nous trouvons alors dans une situation, – les choses vont tellement vite, – où le désordre créé par la crise-Charlie menace de se transformer à tout moment, pour un moment rapide ou plus durablement c’est selon et c’est fluctuant, en hyper-désordre, basculant ainsi d’une position-Système à une position-antiSystème (désordre devenant hyper-désordre : voir par exemple notre texte du 17 décembre 2014, où les deux notions sont explicitées).

... Et l’intervention de Greenwald, grande figure internationale de l’antiSystème pour ses thèmes jusqu’alors cantonnés aux domaines anglosaxons comme source de réflexion et de commentaire de ses intervention, montre que le cas français est devenu avec la crise-Charlie une référence incontournable. En même temps, il renforce l’impression que la puissante caste d’influence dentifiée plus haut (intellectuels, médias, showbiz) est entrée dans une situation de crise interne, d’“affrontement fratricide”, qui lui fait courir le risque gravissime pour elle, mais pour le Système également, de perdre sa capacité d’influence directe. Jusqu’ici, ses contradictions internes restaient contrôlables puisqu’elle portait sur des thèmes extérieurs ou des situations intérieures très précisément identifiées ; jusqu’ici, elle restait fractionnée entre ses divers “provincialismes” (anglosaxons, “parti des salonards” parisien, etc.) qui sont la marque paradoxale de l’adhésion à la globalisation. Tout cela est en train de voler en éclat et si le rythme de 1/7 se maintient comme cela paraît inéluctable, la crise de cette caste d’influence sera ouverte comme une plaie sanguinolente, et deviendra incontrôlable. Ce sera un réel problème pour le Système parce qu'alors s'imposera le risque qu'à tout moment, par un parti ou l'autre, une voix célèbre ou l'autre, pour tel outil intérêt particulier, l'une ou l'autre de ses narrative (celles du Système) soit dénoncée comme telle d'une façon tonitruante.

Amnesty International dénonce le gouvernement français

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Amnesty International dénonce le gouvernement français pour atteintes à la liberté d'expression!

Auteur : Xavier Celtillos
Ex: http://zejournal.mobi

L’association Amnesty International dénonce les atteintes à la liberté d’expression du gouvernement français et cite le cas de Dieudonné. Adressé au gouvernement socialiste – et plus particulièrement Christiane Taubira – par cette association mondialiste, le communiqué ne manque pas de piment.

France. «Test décisif» en matière de liberté d’expression, avec de très nombreuses arrestations dans le sillage des attentats
Au moins 69 arrestations se sont succédé en France cette semaine, les prévenus comparaissant pour « apologie du terrorisme », infraction dont la définition reste vague. Le risque est grand que ces arrestations violent la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International.

Toutes ces arrestations ont été effectuées, visiblement, sur la base de propos tenus à la suite des attentats meurtriers commis à Paris contre le magazine Charlie Hebdo, un supermarché casher et des agents de la force publique, le mercredi 7 et le vendredi 9 janvier.

« Au cours de la semaine qui vient de s’écouler, les dirigeants mondiaux ainsi que des millions de femmes et d’hommes du monde entier ont défendu la liberté d’expression d’une voix haute et forte, et les autorités françaises doivent veiller à ne pas violer elles-mêmes ce droit, a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

« La façon dont les autorités françaises réagissent à la suite de ces assassinats constitue un test décisif de leur volonté de faire respecter les mêmes droits pour tous. »

Les arrestations et les procédures judiciaires sont les premières à se dérouler en vertu de la loi de novembre 2014 contre le terrorisme. Elles s’appuient sur un article du Code pénal en vertu duquel la « provocation » ou « l’apologie » d’actes terroristes sont désormais passibles d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans et d’une amende de 45 000 euros, la peine étant de sept ans maximum et l’amende s’élevant à 100 000 euros si l’infraction est commise sur « un service de communication au public en ligne ».

La « provocation » ou « l’apologie » d’un acte terroriste étaient déjà des infractions en France mais, depuis la loi de novembre 2014, ces faits ne sont plus réprimés par la loi sur la liberté de la presse, mais par le Code pénal. Cela permet aux autorités d’accélérer la procédure, ce qui s’est produit pour plusieurs des affaires récentes.

Outre le cas très médiatique du comédien Dieudonné M’bala M’bala, on peut citer le cas d’un homme qui hurle en pleine rue « Je suis fier d’être musulman, je n’aime pas Charlie, ils ont eu raison de faire ça », ou bien celui d’un homme arrêté pour conduite en état d’ivresse qui aurait crié aux policiers « Il devrait y en avoir plus, des Kouachi. J’espère que vous serez les prochains ».

Un homme de 21 ans, interpellé dans un tramway pour défaut de titre de transport, aurait lancé aux contrôleurs « Les frères Kouachi, c’est que le début, j’aurais dû être avec eux pour tuer plus de monde ». Il a été condamné à 10 mois d’emprisonnement.

Nombre de poursuites ont déjà entraîné des condamnations, en vertu d’une procédure accélérée.

Les arrestations, les comparutions et les peines font suite à une circulaire émise le lundi 12 janvier par Christiane Taubira, la ministre de la Justice, et faisant savoir aux procureurs que « les propos ou agissements répréhensibles, haineux ou méprisants, proférés ou commis en raison de l’appartenance à une religion doivent être combattus et poursuivis avec la plus grande vigueur. »

Les États sont tenus, en vertu du droit international relatif aux droits humains, d’interdire tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence. Mais les infractions définies de manière vague, comme « l’apologie du terrorisme », risquent de criminaliser des propos ou diverses formes d’expression qui, tout en étant indéniablement choquants pour de nombreuses personnes, ne vont pas jusqu’à constituer une incitation à la violence ou à la discrimination.

Les traités internationaux sur la prévention du terrorisme prévoient la criminalisation de l’incitation à commettre un acte terroriste. Cependant, une notion comme « l’apologie du terrorisme » risque d’être utilisée pour criminaliser des propos tenus sans l’élément intentionnel nécessaire à la définition d’une infraction et sans qu’ils soient directement susceptibles de provoquer des violences de ce type.

Certains des cas récemment signalés en France ont peut-être dépassé le seuil au-delà duquel il devient légitime d’engager des poursuites, en dépit de la liberté d’expression. Mais d’autres cas ne remplissent pas ces conditions, même si les paroles prononcées sont révoltantes.

« La liberté d’expression ne doit pas être réservée à certains. L’heure n’est pas à l’ouverture de procédures inspirées par des réactions à chaud, mais bien plutôt à la mise en place de mesures réfléchies qui protègent des vies et respectent les droits de tous », a déclaré John Dalhuisen.


- Source : Xavier Celtillos

mardi, 20 janvier 2015

L'Afrique n'est pas Charlie

 
 
L'Afrique n'est pas Charlie
 
par Bernard Lugan
Ex: http://zentropa.info
 
Vu d’Afrique, l’ “affaire  Charlie hebdo” illustre les limites de l’universalisme européo-centré. Vendredi 16 janvier, alors que les sociétés de l’hémisphère nord communiaient dans le culte de la liberté d’expression, une partie de l’Afrique s’ insurgeait contre la France des “Charlie”. Du Sénégal à la Mauritanie, du Mali au Niger, de l’Algérie à la Tunisie et au Soudan, le drapeau français a été brûlé, des bâtiments français incendiés et en “prime”, des églises détruites. Quant aux imprudents chefs d’Etat africains qui participèrent à la marche des “Charlie”, dont Ibrahim Boubacar Keita du Mali, les voilà désormais désignés ennemis de l’islam.
 
Aveuglés par la légitime émotion et noyés sous l’immédiateté, nos responsables politiques n’ont pas songé à se demander comment l’Afrique percevait les événements. Or, alors que pour nous, il s’agit d’un ignoble attentat contre la liberté d’expression commis contre des journalistes, personnes sacrées dans nos sociétés de la communication, pour une grande partie de l’Afrique, il s’agit tout au contraire de la “juste punition de blasphémateurs”.  Qui plus est ces derniers n’en étaient pas à leur coup d’essai et ils avaient même été solennellement mis en garde. Voilà pourquoi leurs assassins sont considérés comme des “héros”. Quant aux foules de “Charlie”, elles sont vues comme complices des insultes faites au Prophète. De plus, comme le président de la République a marché à leur tête, cela signifie que la France et les Français sont coupables.
 
Les conséquences géopolitiques qui vont découler de cette situation ne peuvent encore être mesurées, notamment dans les pays du Sahel en raison du jihadisme récurrent contre lequel nos troupes sont engagées. Le plus grave est ce qui s’est passé au Niger oùBoko Haram qui, jusqu’à présent ne s’était pas manifesté, a pris le prétexte de la nouvelle livraison de Charlie Hebdo pour lancer les foules contre le centre culturel français de Zinder; au même moment, nos postes militaires avancés veillent aux frontières du pays…
 
Personne n’a dit ou vu que l’ “affaire Charlie Hebdo” n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des impératifs politiques et moraux que nous imposons à l’Afrique: démocratie, droits de l’homme, avortement, mariage homosexuel, anthropomorphisme etc. Tous y sont considérés avec dédain ou même comme de “diaboliques déviances”.
C’est donc dans les larmes et dans le sang que les bonnes âmes et les idéologues vont devoir constater que le “village Terre” n’existait que dans leurs fantasmes universalistes. Ce qui est bon ou juste aux yeux de leur branchitude est en effet une abomination pour une grande partie de l’Afrique et même de la planète.
 
En plus de cela, pour nombre d’Africains, l’Europe est devenue une terre à prendre : ses habitants ne croient plus en Dieu, ses femmes à la vertu volage ne font plus d’enfants, les homosexuels s’y marient et la féminisation y a dévirilisé ses mâles. Paradoxe cruel, ceux qui, depuis des décennies, ont permis cette révolution en tournant systématiquement en dérision les valeurs fondatrices et le socle social (famille, travail, discipline, ordre, effort, armée, police etc.) ont été odieusement assassinés par les enfants de ceux auxquels ils ont si largement ouvert les portes…
 
Nous voilà donc au terme du processus. Désormais, la contradiction est telle que seul un “saut qualitatif brusque”, comme le disaient les marxistes, permettrait de la surmonter. L’obsolète méthode “soustellienne” de l’intégration ou celle du “radeau de la Méduse” de la laïcité n’y suffiront sans doute pas…

Bernard Lugan

Je suis Vania

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Un destin français...

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Un destin français...

Ex: http://www.dedefensa.org

18 janvier 2015 – Le monde étonné et interloqué observe la France devenu le centre du monde ... Resserrons l’objectif tout en gardant une ouverture qui pourrait convenir pour retrouver des perspectives hors de ce cadre proposé, et réduisons le propos à ce constat, – “le bloc BAO étonné et interloqué observe la France devenu le centre du bloc BAO”. Il est vrai que les Anglo-Saxons, si prompts à railler les Français, n’ont pas hésité une seconde à sacraliser l’attaque de Charlie-Hebdo (1/7) en un second 9/11. Par la même occasion, et comme l’on choisit ce qui convient dans le registre des réflexes pavloviens du moment crisique, ils sont passés du déchaînement antipoutinien et antirusse au déchaînement antiterroriste, désignant pour la nième fois les islamo-fascistes comme la néo-“nouvelle peste” anti-occidentaliste. (C’est dire mais c’est tout dire sans trop se surprendre soi-même : le secrétaire général de l’OTAN Stoltenberg appelait les Russes à la coopération avec l’OTAN dans la bataille contre le terrorisme, le 8 janvier 2015 [Business Week] dans un discours fait dans la ville de Kreuth, en Bavière.)

L’aspect symbolique de l’attaque contre Charlie-Hebdo et la réaction française, l’espèce de sacralisation absolument sans frein ni nuance de l’événement, sont par exemple mis en évidence dans un commentaire de Wesley Pruden, du Washington Times (très proche des neocon), le 13 janvier 2015... Mais on remarquera déjà que ce commentaire approbatif est aussi et surtout l’occasion de mettre en cause celui qui, par contraste, n’a pas manifesté cette attitude, c’est-à-dire le président Obama qui-n’est-pas-venu-à-Paris... (Car tous les commentaires disons d’“adoubement” de la France vont dans ce sens d’un soutien affirmé qui naît de la vague de “Je suis Charlie” qui a déferlé sur le monde, mais aussitôt nuancé par de graves réserves concernant la situation en général, aussi bien ailleurs qu’en France même.) Pruden : «A headline in London exclaims that what happened in Paris “has galvanized France.” Well, that's good, so far as it goes. [...] [But] America is led by a president who neither understands nor celebrates the America that elected him. He knows only that his election, and re-election, gave him an opportunity to get on with transforming America into a nation that your grandfather would not recognize. The president's remarkable snub of the solidarity march in Paris cannot surprise anyone who has been paying attention to the news. This president cannot bring himself to confront the threat to America and call it by its rightful name... [....] The thrill of marching in Paris will wear off, and then what? Will the West go back to the comfort of indolence and the luxury of indifference?»

En effet, cela étant et la France ainsi intronisée sur l'instant et pour cet instant par le Système, et selon le réflexe pavlovien de service, se pose aussitôt la question inquiète des Anglo-Saxons : mais que va faire la France ? (C’est un de ces réflexes ataviques, qu’on peut évidemment mettre sur le compte des habitudes pavloviennes citées plus haut, mais qu’on peut aussi rattacher à quelque mystérieux courant historique, si mystérieux qu’on le jugerait métahistoriques. Ce réflexe, essentiellement anglo-saxon et de nature historique reconnue et souvent expérimentée tant de fois, est de n’accorder à la France qu’une confiance limitée dans la mesure où ce pays semble développer naturellement et parfois sinon souvent sans que ses dirigeants en aient même conscience des principes tels que souveraineté, légitimité, indépendance nationale, etc., – bref, tout ce qui a marqué la période gaulliste qui reste à cet égard la référence fondamentale des Anglo-Saxons pour leur jugement à cet égard, – mais qui existait en partie même sous la piteuse IVème République [voir, pour ceux qui ont le courage des longues lectures, l’extrait des Mémoires du dehors du 6 novembre 2006]. ) C’est-à-dire qu’en même temps que la France est adoubée par le flux d’une politique de communication et de symbolisme dans ce rôle central dans le dispositif-Système, se pose la question du “choix” qu’elle va faire, de l’orientation que va prendre sa situation, etc. On comprend que, dans un esprit américaniste par exemple, une telle question ne se poserait pas à propos de l’exemplaire vassalité, par atavisme également, du Royaume-Uni vis-à-vis des USA...

L’idée se dessine déjà dans l’analyse que donne le German Marshall Fund (GMF) du 13 janvier 2015, avec cette question fondamentale : l’immense démonstration de dimanche dernier est-elle l’annonce d’une union nationale solide ou au contraire un événement dans un processus de fragmentation interne très dangereux ? (Le GMF est une des institutions les plus représentatives du courant transatlantique et de la mainmise d’influence des USA sur l’Europe occidentale.) Après quelques observations sur la situation actuelle en France, avec l’attaque contre Charlie-Hebdo et les rapports politiques existants, Alexandra de Hoop Scheffer et Martin Quencez écrivent ceci où ces sujets sont abordés, mais où apparaît aussi entre les lignes le rôle que le GMF (les forces transatlantiques anglo-saxonnes) voudraient voir jouer à la France, – apaisement à l’intérieur, engagement renforcé dans le sens voulu par le bloc BAO à l’extérieur :

«... After the popular demonstrations all around France, what is at stake for the French government? At the domestic level, the reactions should be two-fold. On one hand, a strong legislative response is expected to show the ability of the state to effectively fight these threats. The fact that the terrorists were known by the police has triggered a popular demand to investigate the way authorities track such radicals in order to prevent future failures. The government will have to display transparency and rigor in the reinforcement of police and intelligence capabilities. On the other hand, maintaining national unity to avoid any further fragmentation in French society will be important, but remains challenging. Bringing together the entire nation against Islamist terrorism has to be balanced by taking into account specific community concerns. Limiting the risk of Islamophobic incidents should be a priority, as should including Muslim figures in the fight against terrorism. Reassuring the Jewish community will also be necessary. The appointment of a prefect in charge of coordinating the security of the Jewish institutions is part of the urgent measures being taken for that purpose.

»On the foreign policy front, these attacks can only reinforce Paris’s determination to take a leading role in the resolution of conflicts in the Middle East and North Africa, and push for a transatlantic response against havens for Islamist terrorists in Syria, Iraq, and the Sahel. The French government will also demand better European coordination on border control, the tracking of European citizens’ activities in the conflict zones in the Middle East, and closer cooperation with Internet companies to monitor and eventually remove material that could encourage terrorism.

»The shock of the Paris terrorist attacks will quickly change into political and strategic outcomes. These events will affect French society itself,BI> but it is unclear whether they will foster further tensions or provide an opportunity for renewed national political cohesion and cooperation with France’s transatlantic allies in the fight against terrorism.»

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De fait, les nouvelles depuis dimanche dernier, qui permettent d’esquisser la situation française dans l’après-Charlie-Hebdo (ou l’après-1/7) ne sont pas vraiment exaltantes. Nous mettons de côté, bien entendu, les événements relevant purement du symbolisme et du système de la communication, notamment la sortie du numéro de Charlie-Hebdo et toutes les péripéties qui l’ont accompagnée, du phénoménal tirage réalisé en millions à l’annonce d’un abonnement par un George Clooney ou par un Arnold Schwarzenegger (non pas un mais 10 pour lui, dit-on, ce qui se conçoit par rapport à sa corpulence). Nous parlons des réactions dans diverses communautés, et notamment les deux qui, en France, ont été directement concernées par les événements du 7 au 9 janvier. Ainsi pouvait-on voir, comme dans raccourci saisissant de l’évolution de cette situation française, dans la même soirée du 12 janvier, Le Grand Journal présenter plusieurs intervenants musulmans exposant ce qu’on pourrait apprécier, du moins en partie pour les interventions, d’“angoisse des musulmans”, et dans l’émission 28’ de Arte la présentation des “l’angoisse des juifs de France”. Comme nous l’écrivions le 11 janvier 2015 à propos du thème de la défense de la “liberté d’expression” qui était le thème de la manifestation de dimanche, «[l’]union sacrée est totale, – sauf pour ceux qui n’ont pas fait leur dévotion, – pour partir par millions, comme l’on fait une levée en masse, à la défense de l’essentiel de la cause et à la promotion de l’essentiel du contraire de la cause. Cette observation suffit à nous faire comprendre combien les comportements massifs de communication et symboliques de ces tout derniers jours, dans le chef de cette réaction collective paroxystique, globalisée, surréaliste, aux événements de la semaine dernière, ont fait progresser le problème fondamental qui affecte les pays du bloc BAO, et la France en particulier, dans le sens de l’exacerbation, de la contradiction, de l’incompréhension, de l’anathème réciproque...»

Par conséquent, on a eu, depuis dimanche, de très nombreux témoignages, déclarations, actes, etc., montrant une soudaine et très active détérioration de la situation des deux communautés concernées, qui forment l’axe de tension qui sous-tend le débat de communication et de symbolisme accompagnant la crise pour en composer l’essentiel. Cette détérioration, marquée certes par des actes précis, est d’abord de l’ordre du psychologique, ce qui est le facteur dominant et écrasant de toute situation crisique aujourd'hui, et de celle-ci évidemment.

• Outre les diverses déclarations, à la fois pour séparer les musulmans en général des terroristes qui sont intervenus, à la fois pour lutter contre l’amalgame qui est si souvent développé, on a donc eu une recrudescence de manifestations opérationnelles contre des lieux musulmans divers de France, dont des mosquées ... Inscription, invectives, jets de projectiles, voire des coups de feu, etc. (Plus de 50 “attaques” de cette sorte en moins d’une semaine.) Sur BFM-TV, le 14 janvier à 19H00, le député socialiste de l’Essonne Malik Boutih a tracé un portrait d’une gravité extraordinaire de la situation dans les quartiers de banlieues où sont concentrés les musulmans, où bandes de délinquants et groupes extrémistes font régner la terreur, souvent en s’alliant les uns aux autres. Il a réclamé des mesures extrêmes, comme celle de “la mise sous tutelle de l’État” de certains quartiers, pour assurer une sécurité maximale et imposer un ordre qui serait évidemment qualifié de “draconien” par rapport au désordre qui règne.

• Les juifs ont également manifesté leurs craintes devant cette situation, notamment avec la manifestation d’un mouvement de départ de certains d’entre eux vers Israël. (L’intervention de Netanyahou, présent à Paris dimanche malgré les réticences de la présidence de la république française, a largement contribué à dramatiser la situation avec son appel invitant les juifs de France à s’installer en Israël pour y trouver la sécurité.) D’ores et déjà, le chiffre de 7.000 départs de juifs français en 2014, – le double de 2013, – est dans tous les esprits, et 2015 devrait fortement accélérer le mouvement. D’une façon très inattendue et paradoxale, ou bien très décourageante c’est selon, ce mouvement vers la “sécurité d’Israël” se fait et est encouragé alors qu’un document important vient d’annoncer la conviction du ministère israélien des affaires étrangères que la situation politique israélienne en 2015 connaîtra un “tsunami politique” :

«According to a classified document released by Israel’s Foreign Ministry on Tuesday, the current year will be the worst for the Zionist regime in terms of political pressure. The document, bearing the signature of the ministry's deputy director general for coordination, Gilad Cohen, warns that a “political tsunami” is awaiting Israel in 2015 especially with regards to the European countries’ increasing willingness to recognize the state of Palestine. The document has also cited the ongoing campaign for the boycott of business with Israel... [...] It has also expressed serious concern about the United States’ potential endorsement of the Palestinian bid for statehood at the United Nations Security Council. » (TV Press, le 13 janvier 2014.)

Même au niveau intellectuel parisien, dans la classe d’influence dominante connectée au “parti des salonards”, on trouve la marque d’oppositions dites déjà sur un ton très dur, qui risquent d’ajouter des affrontements extrêmement graves au niveau de la communication. Nous avons évoqué ce phénomène (voir le 16 janvier 2015), qui interfère gravement dans les clivages habituels des intellectuels et du “parti des salonards“ assurant la pseudo-stabilité de l’influence du Système au niveau de la communication et du symbolisme d’influence, et introduit un élément de désordre et de désunion extrêmement important alimentant la déstabilisation générale.

En l’espace de quelques jours, comme si ces esprits formatés n’attendait qu’une occasion de s’ébrouer complètement dans la servilité-Système, la propagande dans les organes officiels de communication a atteint un niveau grotesque, ouvertement stalinien... Les exemples de cette transmutation sont légions bien entendu, jusqu’à la nausée, et ne méritent même pas le piètre honneur intellectuel d’une démonstration de base. On ne résiste tout de même pas à la citation de celui (l’exemple) qui est rapporté par le site Lescrises.fr du 15 janvier 2015, reproduisant ces propos de Nathalie Saint-Cricq, chef du service politique de France-2 ... Un “appel à délation” très style-NKVD du temps de la Iejovtchina de 1936-1939 (la “période de Iéjov”, du nom du chef du NKVD de l’époque, de 1936 à 1938, Nicolas Iéjov)  : «Ah non Elise faut pas faire preuve d’angélisme. C’est justement ceux qui ne sont pas “Charlie” qu’il faut repérer, ceux qui, dans certains établissements scolaires ont refusé la minute de silence, ceux qui “balancent” sur les réseaux sociaux et ceux qui ne voient pas en quoi ce combat est le leur. Eh bien ce sont eux que nous devons repérer, traiter, intégrer ou réintégrer dans la communauté nationale...» (Le terme de “traiter” est élégamment révélateur.)

Contrairement à ce qui vient à l’esprit, et cela parfaitement stalinien d’ailleurs, cette sorte d’attitude n’est pas porteuse d’ordre par la terrorisation policière, mais productrice de désordre par la terrorisation psychologique, – encore plus dans ce cas, où l’analogie ne porte évidemment pas sur la liquidation physique. (Le principal caractère de la dictature policière stalinienne, à cause de ses excès en constante surenchère et l’incertitude totale que cette dynamique installait quant aux victimes de la répression, ce fut le désordre inefficace derrière la terreur et nullement la Terreur imposant l’ordre efficace. La seule fois où cette dictature fut efficace, c’est lorsqu’elle abandonna cette sorte de terreur insaisissable pour la mobilisation patriotique au nom de la Russie redevenue la référence spirituelle contre l’envahisseur nazi.)

L’antiSystème contre la “frilosité” française du Système

Cette situation générale semble indiquer que la ”vérité de la situation” est le désordre, c’est-à-dire l’absence de cohésion, de contrôle, c’est-à-dire, pourrait-on penser, une dynamique tendant vers une situation extrêmement préjudiciable à la France, qui pourrait éventuellement convenir au Système si elle dupliquait celle de la Grèce par exemple. Mais la France n’est manifestement pas la Grèce, dans un nombre si grand de situations par rapport aux domaines politiques, de puissance, de communication, d’influence, etc., que cette analogie n’a aucune signification utile pour une prospective. Du coup, le Système est bien moins assurée de connaître une prospective avantageuse.

En réalité, la France présente un tout autre tableau dans le domaine que nous privilégions qui est de savoir quelle évolution est possible entre la dynamique surpuissante du Système et la résistance antiSystème à la lumière de ce que nous jugeons être les influences nécessairement puissantes des grandes forces métahistoriques. Nous avons déjà largement exposé les grandes lignes de cette hypothèse dans notre texte du 11 janvier 2015.

«... La France est, aujourd’hui, par le vertige de son angoisse sur ses propres conditions, le pays le plus apte dans le bloc BAO, – et, en général, hors du bloc, avec la Russie, – à réaliser l’ampleur et la profondeur des abysses où nous emmène le Système. Elle qui avait depuis l’inspiration gaulliste tout pour devenir l’inspirateur de l’antiSystème, elle qui a versé dans l’alignement-Système le plus bas depuis près de dix ans et qui, soudain, pourrait se révéler, par le biais d’un mouvement qu’il s’agit d’interpréter selon une logique d’inversion vertueuse, comme éventuellement à finalité antiSystème.

«“Chaque nation, comme chaque individu, a reçu une mission qu’elle doit remplir. La France exerce sur l’Europe une véritable magistrature, qu’il serait inutile de contester... ”, écrivait Joseph de Maistre (‘Considérations sur la France’, 1796) à l’époque où l’Europe c’était le monde ; et terminant cette même phrase par ces mots qui résonnent étrangement, c'est-à-dire presque conformément et par une élégante prémonition au périple français actuel, résumé dans le précédent paragraphe : “...dont elle a abusé de la manière la plus coupable”. Maistre parlait de la Révolution, et l’on peut en être assuré à la lumière tremblotante de leur pensée spontanée de type réflexe un peu pavlovien, il n’est pas la tasse de thé de centaines de milliers de vertueux “Je suis Charlie” (disons, pour ceux qui le connaissent), lui-même réduit par eux à la condition de “réac’” selon le langage en vogue à la Cour présentement. Il a pourtant raison contre tous, Maistre, d’abord parce qu’il les domine tant par la hauteur de son esprit et la puissante beauté de sa plume qu’ils ne sont même plus capable de l’apercevoir et ainsi laissés à leurs stéréotypes ; ensuite parce que, en vouant la France aux gémonies dans cette période si particulière, il ne disconvient pas une seconde dans le même élan de pensée que, sans elle, rien de grand ne peut être fait dans les envolées de la métahistoire.

»L’idée survit jusqu’à nous et, malgré les extraordinaires bassesses auxquelles nous a conviés le couple Sarko-Hollande depuis 2007, la France semblerait soudain comme si elle gardait une potentialité d’exercer cette “véritable magistrature” sur l’Europe (sur le monde), qui serait de l’ordre de la communication, et qui serait nécessairement dans la voie de l’antiSystème. Ainsi, malgré les Français et leur président-poire, la France pourrait-elle se retrouver, dans l’imbroglio qu’on a décrit, et sans qu’elle s’en avise, et probablement par des voies qu'on qualifierait d'“impénétrables” selon la référence fameuse, parmi les forces inspiratrices centrales d’une dynamique antiSystème.»

charliehebdounehuitcentel3.jpgLa situation intérieure française est actuellement désespérée alors que le statut, l’influence symbolique et de communication de la France en tant qu’entité historique est à un niveau jamais atteint dans l’époque post-9/11 après l’attaque contre Charlie-Hebdo et le “Moment 1/7”. C’est à la fois un paradoxe et une situation extrême dont la France est coutumière dans son histoire ; de même et ceci confirmant et complétant cela, l’époque exceptionnelle où nous vivons est également pleine de situations à la fois paradoxales et extrêmes. Ce contraste n’a aucune signification ni de puissance, ni de prépondérance, ni d’autorité ; il est tout simplement, comme produit de l’étrange conjonction d’une France conduit par des pouvoirs extraordinairement pauvres et dissolvants depuis de nombreuses années et certainement depuis 2007, et d’un événement qui s’est produit dans des conditions à la fois précises et mises en doute par divers observateurs mais dont l’effet a été planétaire, dans une dimension et avec une puissance que nul ne pouvait imaginer ... 1/7, ou l’“ouragan-Charlie”, comme nous pourrions nommer la chose, est une sorte d’explosion thermonucléaire de la communication et du symbolisme de la part d’une entité (la France) qui sombrait (qui sombre) dans le désordre et dans l’inversion d'elle-même. Bien entendu, cette réaction puissante n’a rien à voir avec les mobilisations nationales qu’a déjà connues ce pays en diverses situations d’extrêmes urgence et danger, simplement à cause de la radicalité de l’époque et de l’exceptionnalité de sa différence qui en font une époque “à nulle autre pareille”.

Ou bien l’on choisit de voir dans ce contraste entre “la situation” désespérée” et l’effacement de la France, et son soudain surgissement de notoriété avec Charlie, l’effet d’un hasard, ou bien l’on explore l’hypothèse selon laquelle on y trouve quelque enseignement fondamental. On sait évidemment que nous choisissons le deuxième terme de l’alternative parce que l’évidence y invite sans discussion. L’événement général est assez exceptionnel pour n’avoir rien du hasard dans un environnement (communication, symbolisme) où rien justement n’est laissé au hasard dans le sens et l’orientation du discours, où tout indique au contraire une tension extraordinaire qui implique une concentration formidable sur la recherche de l’orientation sinon de la manipulation des événements ; d’autre part, il s’agit de la France, comme on ne cesse de le noter, qui possède une histoire puissante et des caractères exceptionnels dans les sens du meilleur comme du pire, qui impliquent également une forte implication dans l’importance prise par les événements. Mais surtout, et nous ne le dissimulons pas une seconde, nous répondons par ce choix à la force d’incitation de l’intuition, et conformément à une vision générale de la situation crisique qui nous conduit à considérer que tous les événements sont connectés entre eux et s’influencent les uns les autres.

Un autre élément qui influence largement l’orientation que nous suggère notre démarche intuitive nous pousse à cette sorte d’hypothèse et à cette exploration, qui est une évolution possible/probable de la politique russe de la France, soulignée dans notre texte du 15 janvier 2015. Encore ne voulons-nous parler en aucun cas de rapprochement de politique (même si c’est l’objet de la spéculation, et si la tendance y aide) mais de proximité des comportements, des âmes, des méthodes, etc. D’une façon qui pourrait paraître anecdotique mais qui n’en est pas moins caractéristique, un expert du contreterrorisme US, Thomas Sanderson, co-directeur du Transnational Threats Project au CSIS de Washington, observait, évoluant dans son jugement jusqu’à l’essentiel : «[French] have very robust capabilities for domestic security issues. [...] People in America have this ridiculous notion that's always mentioned by comedians or politicians, that the French are weak, they like to surrender because of World War II, and the reality is that their level of training and attitude and disposition to these [militants] is much closer to the U.S., Israelis and the Russians than it is to what we would consider weaker countries.” “I've often said [French are] closer to the Russian model than the U.S. model...»

Cette proximité entre la France et la Russie, – disons-le encore fortement, considérée hors de toute hypothèse politique mais comme une donnée métahistorique et transcendante, – se retrouve symboliquement dans l’auteur que nous citons, dans cet extrait du texte du 11 janvier 2015 cité plus haut. Là aussi, nous nous saisissons de Joseph de Maistre pour sa personnalité, sa puissance transcendantale, sa plume visionnaire, etc., et nullement pour analyses critiques des engagements et idéologies politiques qu’il eut et qui lui sont prêtées (Maistre serait-il “Je suis Charlie” ? Grave question). Là encore, il nous importe d’apprécier, dans le champ du symbolisme, que ce Savoyard qui plaçait la France au centre du monde tel qu’il le percevait, passa l’essentiel de sa vie la plus active comme diplomate en poste à Saint-Petersbourg (de 1803 à 1817, ambassadeur de Sardaigne en Russie), en profitant pleinement de la vie intellectuelle et initiatique de la capitale impériale, et en l’appréciant hautement. Manifestement, ses pensées sur la France comme ses Soirées de Saint-Petersbourg sont marquées par la fécondité des proximités mystérieuses entre ces deux nations, quelles que soient leurs différences contingentes parfois immenses sinon irréconciliables pour l’instant où elles se manifestent.

Ce qui rapproche aujourd’hui la France et la Russie, irrésistiblement, hors de tout contexte politique et géopolitique, hors de toute intrigue politique, de volonté d’alliance, de tractations de ferraille militaire, etc., c’est une perception collective dont elles disposent chacune dans leur chef, dont le cœur ne peut qu’être d’essence métahistorique, de l’immensité de la crise (la crise d’effondrement du Système) qui nous frappe et de l’inéluctabilité du destin de cette crise (ce que nous nommerions “la Chute”). Cette proximité est bien d’essence métahistorique et métaphysique et nullement d’essence religieuse (avec le sous-produit de la morale) : il ne s’agit pas de répondre à un dogme ou de se référer à un “c’était écrit” (même si cela est écrit), il s’agit d’une perception collective similaire ; il ne s’agit pas de la prosternation devant la Vérité (même si la Vérité dit cela), il s’agit de l’identification terrestre instinctive autant qu’intuitive d’une “vérité de situation”, c’est-à-dire la vérité d’un moment où se manifeste cette situation, – colossale chose, néanmoins cette “vérité de situation”-là, car colossal est le moment que nous vivons. Enfin, nous prétendons que cette perception similaire de la catastrophe en cours est également vécue, ou plutôt subie inconsciemment, sans conscience claire de la chose, évidemment sans rationalisation, dans le chef de ses principaux acteurs, notamment d’influence et de direction, dans les deux pays.

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Cette similitude de perception s’exerce de façon très différente, selon des situations très différentes, selon des consciences inégales sinon inexistantes de la chose, – mais tout cela sans réelle importance, puisque c’est bien entendu sur un autre plan que nous exerçons notre démarche intuitive. De ce point de vue, ce qui n’est pas anodin dans un possible rapprochement politique France-Russie, c’est qu’il puisse être envisagé au moment où la France entre dans un paroxysme, un an après que la Russie soit entrée dans son propre paroxysme (la crise ukrainienne) ... Cela ne saurait être anodin mais, encore une fois, cela n’est ni indispensable ni vraiment significatif d’un point de vue politique pour d’éventuels arrangements ou cafouillages politiques à venir. C’est un signe, rien d’autre, mais rien de moins également parce que c’est le signe d’une proximité de perception d’une formidable puissance.

Dans cette perspective métahistorique ainsi tracée, quel destin, quel rôle envisager pour la France, – alors qu’on en connaît déjà beaucoup pour ce qui concerne la Russie déjà fort avancée sur la voie de son propre paroxysme avec son année de crise ukrainienne qui a mis cette grande nation dans une condition psychologique semblable aux grandes alarmes qu’elle connut lorsque son existence fut menacée ? C’est ici qu’intervient notre interprétation des événements dits-1/7 et, essentiellement, de l’extraordinaire effet de communication et de symbolisme qui a mis à nouveau la France en position très visible, et nécessairement inspiratrice dans un sens ou l’autre. On s’arrache Charlie-Hebdo à New York, à Moscou, à Tokyo, et cela ne cela ne veut évidemment pas dire que le “charlisme” (*) a conquis le monde. Là aussi, on leur fera l’honneur d’un raisonnement évident qu’ils ne méritent pourtant pas, les employés-Système innombrables : dans l’ère psychopolitique, avec la communication triomphante, nos experts en stratégie devaient savoir que la puissance de l’effet, – comme on dit “un essai” au rugby, – ne se transforme jamais en soi-même, disons en un “score” augmenté et décisif ; au contraire du rugby, on n’obtient pas un “effet transformé” (on dirait aussi bien “confirmé”) mais une situation complètement nouvelle et totalement imprévisible. Le “charlisme” a bouleversé le monde de la communication, – c’est-à-dire le monde, dit en bref, – il a joué son rôle, – passez muscade et passons à la suite ... Une seule chose d’assuré, c’est la France installée à nouveau en position d’influence, et diable qu’importe le moyen pour y être parvenue...

Notre hypothèse intuitive se poursuit donc en abandonnant décisivement la voie du “charlisme” qui n’est qu’un avatar comme en affectionnent les salons parisiens. Au contraire, – si l’on veut un avis sans surprise et à peine désabusé, – le triomphe anecdotique et de circonstance du “charlisme” va installer une sorte de pseudo-dictature démocratique de communication à prétention-robespierriste (ne disons pas pétainiste, pour ne pas inquiéter les âmes sensibles, et puis Valls fait plus Robespierre que Pétain), qui va évoluer complètement à contre-emploi car la puissance de son empire va se nourrir de ce qui détruit cette puissance. La sacro-sainte “liberté d’expression”, qui n’est pas qu’un slogan mais un exercice passionnel et hystérique permanent imposé à un univers entièrement communicationnel et symbolique tenu par des bornes très strictes qui emprisonnent la “liberté d’expression” dans le Goulag-Système qui importe, la sacro-sainte “liberté d’expression” donc est sacralisée dans cette posture contradictoire. Il s’agit d’autant d’interprétations du concept de la “liberté d’expression” que d’intervenants plus ou moins institutionnalisés, – c’est-à-dire que le concept va s’opérationnaliser, ou accélérer son opérationnalisation puisqu’il existe déjà, en un exercice permanent de désordre de la communication, constamment en mode paroxystique. (On comprend ce jugement quand l’on sait que la “liberté d’expression” va s’exercer sur des situations totalement contradictoires où les uns et les autres se trouvent régulièrement à contre-emploi, avec pour ou contre l’immigration, pour ou contre la responsabilité de l’immigration dans le terrorisme, pour ou contre l’“intégration à la française”, pour ou contre le “respect des différences” dans une société dont la vertu devrait être d’être multiculturaliste, pour ou contre la laïcité alors qu’un composant perçu comme vertueux [l’immigration musulmane] affirme une identité si forte en se basant sur une religion, etc.)

Sur le désordre déjà installé, ce supplément de désordre cela fait désordre... Cette dictature-robespierriste en carton-pâte, qui s’institue sur la sacralisation du concept qui s’oppose complètement à elle, est donc morte-née, elle est déjà thermidorienne, ou disons “thermidoriennisée”, avant que d’exister. Le résultat, d’ores et déjà perceptible avec la désintégration en cours de l’unité de la caste intellectuelle-médiatique-showbiz (voir à nouveau le 16 janvier 2015), ne se définit effectivement que par ce seul mot, – “désordre”, et encore dans le champ de la communication et du symbolisme, – et nullement par l’expression agitée comme un épouvantail de “guerre civile”, Kalachnikov au poing. C’est là que nous réintroduisons l’expression déjà employée d’“hyper-désordre” née du désordre et devenant inversion du désordre.

Nous avions déjà tenté de définir une première fois cette idée à propos l’Arabie Saoudite le 7 octobre 2014. On peut reprendre un extrait du texte en remplaçant “Arabie” par “désordre français”, « ou dans tous les cas ce qui en fait office dans les esprits (importance de la perception à cet égard pour les psychologies)». Cela donnerait ceci : «Nous raisonnons définitivement à front renversé, dans ce monde orwellien qui a complètement dépassé Orwell, parce que nous raisonnons absolument selon des normes et des conceptions antiSystème. Aujourd’hui, songeant précisément au destin [du désordre français] tel qu'on l'envisage, on ne peut écarter cette possibilité absolument paradoxale qu’un désordre supplémentaire marquerait peut-être un certain retour à l’ordre. Il pourrait s’agir d’un de ces points ultimes où le Système au bout de sa production de surpuissance atteint à son domaine décisif d’autodestruction. C’est avec le sort [de ce désordre français] que la crise [du Système] atteint un point décisif où elle pourrait enfin acquérir une importance effective, une importance utile, c’est-à-dire s’opérationnalisant en l’accélérant dans le processus de la crise d’effondrement du Système. Par des ramifications évidentes, notamment au niveau [de la situation politique européenne dans son sens le plus large,] elle rejoindrait en importance la crise ukrainienne et s’ajouterait à elle pour former effectivement un nœud crisique capable d’ébranler le Système.»

La définition de l’“hyper-désordre” que nous déduisions des remarques concernant l’Arabie convient alors parfaitement au cas français de désordre en accélération potentielle dans l’hypothèse intuitive que nous développons, et cela nécessairement dans le cadre européen puisque la France y est si importante, nécessairement en liaison avec l’autre crise majeure (l’Ukraine) et ce que l’on a dit des fluctuations en cours de la politique russe de la France ... «L’hyper-désordre qui est en train de détruire cette tentative d’“ordre” postmoderne qui est en vérité un pur désordre, est donc paradoxalement une poussée dont le sens antiSystème pourrait être jugé effectivement à finalité de “remise en ordre”. Même si les moyens sont totalement anarchiques et d’hyper-désordre, le sens, involontairement ou volontairement antiSystème c’est selon, est bien décrit selon cette orientation de la remise en ordre par le simple fait de la destruction du désordre que sème le Système, dans ce cas au travers de sa philosophie postmoderniste dont la pseudo-essence a été précédée par sa pseudo-existence. Au simulacre d’une fausse philosophie s’est ajoutée l’inversion de son opérationnalisation [qui la contredit totalement et devient l’outil de sa destruction].»

Ce rappel signifie que nous offrons l’hypothèse, dans le contexte nouveau où la constante accélération d’affrontement symbolique et de communication en France depuis 1/7 a pris un caractère de “crise nationale” à ciel ouvert, que le “désordre” français peut parfaitement, et doit même logiquement évoluer vers cette sorte que nous offrons, d’un “hyper-désordre” de communication et de symbolisme dont l’effet ébranlera nécessairement l’Europe. Cela n’est pas une proposition politique, géopolitique, etc., – répétition toujours nécessaire, – mais une hypothèse concernant un facteur explosif de déstabilisation qui s’installe au cœur du système européen, – la France n’est pas la Grèce, – qui va menacer toute l’extrêmement branlante stabilité extrémiste et furieuse de l’ensemble-Système que constitue aujourd’hui l’Europe institutionnelle. Il s’agit d’une dynamique évidemment, puissamment antiSystème. Le sympathique paradoxe est que ceux qui dénoncent habituellement les antiSystème contestataires de l’Europe en place le font grâce aux arguments connus, d’une banalité et d’une pauvreté épuisantes, sur le “repli sur soi”, sur la “France frileuse”, la “France rance”, ennemie des contacts extérieurs, etc. Dans ce cas qui est essentiel de cette “crise nationale” (sic), c’est le contraire  : le “repli sur soi”, la “frilosité”, c’est la réaction-Système de ramener cette crise à la rassurante (re-sic) forme hexagonale et à un des poncifs de la gloire nationale de la seule France prétendant éclairer le monde à la bougie tremblotante du Siècle des Lumières. Au contraire, c’est la dynamique antiSystème potentielle qui, rejetant le “repli sur soi” et la “frilosité”, devrait porter au moins au niveau européen, par la communication et le symbolisme adversaire du Système, par l’intermédiaire de l’“ouragan-Charlie” interprété en mode d’inversion vertueuse, le réflexe français, psychologique, inconscient, de l’expression paroxystique d’une affreuse angoisse devant la Grande Crise dont l’exaltation enivrée de la “liberté d’d’expression” n’est qu’une manifestation, un sas d’accès.

Pour compléter cette hypothèse intuitive par l’énigme, sinon le Mystère qu’elle porte, il resterait à voir, et en vérité à constater qu’on n’en peut rien savoir, comment et avec quels effets s’exercera cet hyper-désordre antiSystème sur l’ensemble européen, et à quel moment, et de quelle façon, ce flux tumultueux rencontrera la dynamique russe qui porte la même tendance avec la perception de la Grande Crise sous une forme et dans des conditions complètement différentes. On en reste donc à la question posée... Mais nous pouvons avancer en conclusion de l'hypothèse, pour introduire un élément de précision, que cela ira très vite car l’histoire-devenue-métahistoire n’attend pas pour se manifester par les temps qui courent, et qui se contractent pour lui laisser le champ libre.

Note

(*) “Charlisme”, néologisme bienvenu que nous empruntons à Badia Benjelloun.

lundi, 19 janvier 2015

Le chant du cygne de la gauche française ?

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11 JANVIER 2015:
Le chant du cygne de la gauche française?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Environ 200... Tel est le nombre, largement sous-estimé aux dires même du ministère de l’Éducation, des « incidents » relevés dans les établissements scolaires depuis les attentats perpétrés la semaine dernière. Les incidents sont gravissimes et relèvent clairement de l'apologie du terrorisme. Ils ne sont pas sanctionnés. Pas de conseil de discipline, pas d'exclusion immédiate. C'est la pédagogie de la bienveillance, l'instruction civique du « pas d'amalgame ». Dans les classes, les enseignants sont tout excités. Ils retrouvent les grandes causes sans comprendre un seul instant qu'elle les conduit peu à peu vers le chemin de la guerre et d'une guerre qu'ils perdront. Pour tout stratège, qu'il soit chinois, arabe, russe, américain ou français, ne pas être capable de désigner son ennemi, c'est déjà, en effet, avoir perdu la guerre.  Peu sont capables de retenir leur émotion, de prendre du recul ou de la distance avec l'événement. Pensez-vous, cela fait si longtemps qu'ils ne lisent plus mais se contentent de C'est dans l'air.

Et pourtant, comment ne pas sentir l'atmosphère, l'odeur putride de la grande intox : les médias en boucle, les ministres en déclarations, les intellos tentant de réfléchir et même certains curés - un comble ! - recommandant l’achat de Charlie Hebdo. Mais que fait-on ? On fait ça : Une policière âgée de 37 ans, en faction devant le palais de l’Elysée, a été volontairement percutée par une voiture dans la nuit de mercredi à jeudi. L’« incident », comme ils disent, est l'œuvre d'un déséquilibré. Ne pas faire d'amalgame.


Devant les armées, Hollande n’ose parler ni de guerre ni d’Islam. Pourtant, mardi, à l'Assemblée nationale, Manuel Valls avouait : « Nous sommes en guerre contre le terrorisme, le djihadisme et l’islamisme radical ». Or et très curieusement en face de militaires, lors de ses vœux aux armées, François Hollande n’enfourche pas le cheval de bataille de son Premier ministre et n’ose toujours pas parler de guerre, ni d’islam. C'était mercredi après-midi. A-t-il peur que par un canal ou un autre apparaisse le vrai commanditaire ? En sait-il quelque chose ?


Depuis une semaine, la France en tout cas est hystérique. François Hollande qui était le président le plus décrié, le plus impopulaire de la Ve République apparaît tout à coup aux yeux de la grande masse comme le père de la nation, le nouveau Clemenceau, le nouveau De Gaulle. C'est clair les attentats mais surtout l'union nationale - et c'est le propre d'ailleurs de toutes les unions nationales - profitent au pouvoir exécutif. Or par leur politique d’immigration-invasion et leur politique internationale, les politiciens qui se sont succédé depuis de nombreux gouvernements  portent en France une responsabilité écrasante dans les tragiques événements de la semaine dernière. Pourquoi ? Ils ont tous adhéré à une politique criminelle qui a consisté à encourager la venue et l’installation de millions d’immigrés extra-européens, pour la plupart de culture et de religion musulmane, et par ailleurs ils se sont engagés et ont mené une politique proche-orientale, ouvertement anti-musulmane, une politique qui consistait justement à exciter les Musulmans contre la France en menant des guerres en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie, au Mali, en République centrafricaine tout en continuant à l'intérieur d'ostraciser les musulmans en interdisant le voile au nom de l'archaïsme de la laïcité.

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Or, quand on choisit délibérément de faire entrer sur son sol des milliers de musulmans, peut-on se permettre d'avoir une politique laïciste mais surtout pro-israélienne au Moyen-Orient alors que rien en plus ne nous y obligeait ? Le gouvernement français sait parfaitement que la France est le pays d’Europe qui compte à la fois la communauté juive et la communauté arabo-musulmane la plus nombreuse d'Europe. Par ailleurs, il sait aussi que les sociétés multiculturelles, multiethniques et multiconfessionnelles sont toujours potentiellement des sociétés conflictuelles (Liban, Kosovo, pays africains, Inde). On ne peut donc pas quand on a une forte population musulmane sur son sol avoir n'importe quelle politique internationale. C'est une question de responsabilité et de sens de l'intérêt général. Contrairement à ce que l’on nous serine, il ne s’agit pas non plus d’un combat pour la liberté de la presse (les mêmes demandaient, il y a un mois, la censure de Zemmour, il y a un an l'arrestation de Dieudonné et applaudissait à l'arrestation de Kemi Seba  mais d’une guerre dans le cadre d'une politique internationale clairement définie, réfléchie et choisie. De même qu'en économie, il y a d'autres choix que celui de l'épargne négatif, de l'austérité ou de l'euro, il y avait aussi pour la France d'autres choix possibles en politique internationale. Une autre politique arabe de la France était et demeure envisageable. Nicolas Sarkozy et Laurent Fabius sont les véritables responsables des attentats du 7 janvier. 

A qui profite le crime ?


Après tout, après un événement de ce type, c'est la question que doit se poser l'expert. À qui ou à quoi peut servir le crime ? Dans le cas présent, certainement pas aux musulmans. Alors, qui  ? Tentons de répondre en prenant comme précaution de souligner que souvent dans ce genre d'événements, celui qui tire les marrons du feu n’est pas forcément l'instigateur ou le commanditaire de l'événement.  Premièrement, dans la conjoncture économique française mais aussi européenne avec un éventuel prochain éclatement de l’Euroland si la Grèce en sort, le premier gagnant est bien entendu le chef de l’État français François Hollande dont la cote de popularité, au moins dans le « peuple de gauche », devrait remonter en flèche.  C'est d'ailleurs exactement ce qui vient de se passer. Le chef de l’État apparaît donc pour un temps comme le sauveur du pays, celui qui a su unir les Français — de la République à la Nation — au moins le temps d’une grande “messe” vespérale qui a permis de ressouder, avant des échéances électorales, un peuple de gauche sidéré par la politique économique des socialistes ? Hollande aurait pris soudainement une stature devant « cinquante chefs d’État et de gouvernement ». Notons tout de même que le secrétaire d’État John Kerry était absent. Cette absence doit être remarquée. S'il est bien un service qui doit savoir quelque chose sur les commanditaires des attentats de Paris, ce sont en effet les services américains. Il semblerait qu'il y ait ici quelques divergences d'approche dangereuses pour le pouvoir socialiste en place car inévitablement il y aura des fuites lâchées par Washington, le Pentagone ou la NSA. Sans la présence américaine, Paris n'était pas vraiment  « la capitale du monde » ce dimanche. 

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Jetons un œil maintenant sur le calendrier et simplement sur la date du 7 janvier 2015. Les Palestiniens sont devenus officiellement membres de la Cour pénale internationale (CPI) le mercredi 7 janvier, malgré les objections des États-Unis. Le fait est d'importance car il permettra à la Palestine de mettre Israël en accusation devant cette juridiction compétente pour juger les crimes de guerre. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a accepté le mercredi 7 janvier la demande palestinienne d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI) déposée le vendredi 2 janvier. L’adhésion de la Palestine en tant qu'Etat devrait intervenir le 1er avril. Avant cette demande d’adhésion, le président palestinien Mahmoud Abbas avait fait une déclaration préalable reconnaissant la compétence de la Cour pour les crimes de guerre commis par Israël, lors de l’offensive militaire de juillet 2014.

En autorisant l’Autorité palestinienne à adhérer à la CPI, on reconnaît son statut d’État, car seul un État peut y adhérer. La Palestine a maintenant l’obligation de mettre en conformité son droit national avec celui du statut de Rome et doit ratifier l’accord sur les « privilèges et immunités » qui permettront aux membres de la CPI de travailler sur le territoire palestinien en toute liberté. Benjamin Netanyahu risque d'être recherché pour crime de guerre. Or, jamais Israël ne saurait l'accepter. Jamais Israël n'acceptera qu’un de ses soldats ne tombe sous la coupe de la CPI. La bataille se situe maintenant sur le terrain politique. Ainsi, la Palestine souhaitait que les pays européens, au nom de l’Union européenne, fassent une déclaration se félicitant de l’adhésion de cet État au statut de Rome, comme c’est le cas à chaque fois qu'un Etat adhère au CPI. On attendait cette déclaration sous peu. Les attentats de Paris la rendent impossible. On bombardera à nouveau Gaza. 

Le 7 janvier 2015, soit quelques heures seulement avant l'attentat contre Charlie Hebdo, au petit matin, appareillait discrètement vers les côtes du Levant l’un de nos submersibles nucléaires d’attaque. En effet, le 6 janvier, « Mer et Marine » a annoncé le départ imminent en mission opérationnelle du porte-avions Charles de Gaulle et de sa flottille d’accompagnement vers les eaux du Golfe, à portée de tir de la Syrie. L’État islamique est la cible clairement désignée. On notera ici la remarquable concordance des événements. Or, l’envoi de nos meilleurs éléments de combats vers une zone d’opération potentielle ne s’improvise pas. Posons alors la question suivante : y aurait-il un rapport quelconque entre la tuerie parisienne, l’électrochoc national et occidental qu’elle a déclenché et des préparatifs d’offensive en Irak et au Levant avec en réalité pour objectif réel la mise à bas du pouvoir légal de Damas ?

Nous avons expliqué ici et largement argumenté sur la question que l'instrumentalisation de Daesh ne visait qu'un retournement tactique contre Damas. La décision d'en finir en début d'année avec Damas aurait-elle été prise ? Or, si l’hypothèse de l’imminence d’un conflit ouvert avec la Syrie, officiellement contre Daech, mais avec de solides perspectives de débordement vers les côtes méditerranéennes tenues par le régime syrien est la bonne, les Français qui, par millions, viennent de plébisciter avec leur charlotterie une présidence hier encore en complète faillite risquent bien de se retrouver avec une guerre bien réelle mais celle justement contre laquelle ils ont manifesté : une guerre de civilisation. En réalité, nous sommes déjà en guerre mais les Français ne le savent pas car ils ignorent la politique étrangère de la France ou pire croient que ceux qui décortiquent d'un point de vue critique cette politique étrangère de la France sont des complotistes, nouveau mythe incapacitant forgé pour paralyser l'intelligence et la volonté des intellectuels et chercheurs occidentaux à creuser et à trouver la vérité. 

hollande04.pngEnfin posons une dernière question mais elle est évidente : n'y aurait-il pas en dehors de François Hollande un autre lauréat ou lauréate du loto de la terreur ? Un correspondant lointain totalement  obsédé par le danger du Front National en vient à supposer dans son délire la main de Le Pen derrière les attentats. Stupide mais très curieusement et pour la première fois, le New York Times, véritable baromètre des mondialistes, des occidentistes accorde dans l'événement ses faveurs à Marine Le Pen en lui donnant la préséance sur François Hollande ou tout autre homme politique français. Sous un titre très habile « In Cold Political Terms, Far Right and French President Both Gain » traduisible « en termes froidement politiques, l’extrême droite et le président français sont tous deux gagnants ».  

Le New York Times prend en réalité position non dans le texte mais dans la manière d'assortir ses deux photos d'illustration. Le choix du montage est sans ambiguïté, les faveurs vont à la dame. La photo de Hollande, choisi comme plus benêt que jamais, arrive en second. De plus, l’image de François Hollande a été volontairement réduite ce qui est toujours la règle dans la presse pour une « mineure ». Ce choix éditorial en dit long quand et on sait ce qu’est le New York Times, organe de référence et même « la voix » quasi officielle du pouvoir mondial. Les élites mondialisées auraient-elles déjà choisi Marine Le Pen comme futur chef d’Etat français ? Mais alors, si c'était le cas, la France de Gauche sera comme nous le pressentions bien en début d'année morte et enterrée en 2015.

Ce qui se passe n'est donc tout simplement que son chant du cygne.

Claves para entender lo que pasa en el mundo

por José Javier Esparza

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Desde hace años, todo lo que está ocurriendo en la escena internacional viene determinado por tres vectores de fuerza principales. Sin ellos, es imposible entender nada de cuanto sucede a nuestro alrededor.

Primer vector, que es el dominante: el proyecto norteamericano de construir un orden mundial regido por los principios que Washington determina. Normalmente se traduce, en la prensa occidental, en algo así como “democracia global”. Es una forma de verlo. Más apropiado sería concebirlo como un espacio único de libre comercio bajo una única regulación política, con las consiguientes implicaciones en el terreno social y cultural. Un solo mundo y un solo poder hegemónico. Esta idea del One World es un clásico del pensamiento norteamericano desde los tiempos fundacionales y está en la base de la propia naturaleza de los Estados Unidos como nación. Su traducción contemporánea es el proyecto mundialista que Washington abandera sin recato y que la Unión Europea –a veces a regañadientes- secunda. Kaplan lo llama “el orden liberal”. Esto ya no es la vieja “defensa de Occidente” que caracterizó a los años de la guerra fría. Estamos en un escenario nuevo donde la identidad propiamente occidental, en términos de cultura, ha quedado completamente al margen.

Segundo vector, de naturaleza reactiva: la pretensión de otras potencias de construir un espacio alternativo al proyecto mundialista norteamericano. Estas resistencias al mundialismo pueden ser de carácter sociocultural –como ocurre, por ejemplo, en el ámbito musulmán de civilización- o de carácter específicamente político. Entre estas últimas, que son las más relevantes desde el punto de vista geopolítico, destacan los esfuerzos de Rusia por coordinar una acción común con otras potencias como China o la India. La plataforma informal de los BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Suráfrica) y el espacio económico de la Organización de Shanghai (Rusia, China y las repúblicas centroasiáticas) han sido claras manifestaciones de este segundo vector de fuerza. Naturalmente, el mejor modo de apuntalar este proyecto es debilitar al adversario (los Estados Unidos), y aquí ha de incluirse la complaciente actitud de Rusia y China hacia Venezuela o hacia Irán, por ejemplo. El proyecto más ambicioso de los BRICS ha sido la creación de un fondo monetario alternativo al FMI. Curiosamente, a los pocos meses de anunciarse este proyecto comenzó la ofensiva político-económica de Estados Unidos y la Unión Europea en el escenario ucraniano.

Tercer vector, de naturaleza correctiva: la gestión de conflictos –valga el eufemismo- en zonas de naturaleza incandescente. Recordemos el análisis de Huntington sobre el choque de civilizaciones: el mundo se divide en grandes espacios de civilización con proyectos particulares rara vez conciliables entre sí. Estos espacios entran regularmente en conflicto y eso sucede de manera recurrente en las líneas de frontera, como fallas entre placas tectónicas. Es interesante ver que la mayor parte de los conflictos del último cuarto de siglo han ocurrido precisamente en esas líneas de frontera. Es también interesante ver que se trata, en general, de conflictos provocados o, por lo menos, alimentados desde fuera. Es como si alguien en Washington se hubiera hecho la siguiente reflexión: puesto que el conflicto entre espacios de civilización va a ser inevitable, adelantemos los acontecimientos y provoquemos el estallido antes de que el enemigo esté demasiado fuerte. Así hemos visto cómo en poco tiempo el mundo musulmán ha dejado de ser un bloque; estados peligrosos como Irak, Siria o Libia han dejado simplemente de existir como tales; Rusia se ve rodeada por un auténtico círculo de bases de la OTAN –que pronto incluirá a Ucrania, la pieza que faltaba- y, para colmo, la guerra del petróleo, declarada por Arabia Saudí, ha arruinado las pretensiones de Moscú de liderar un espacio alternativo al norteamericano.

Esto es lo que está pasando. ¿A que ahora se entiende todo mucho mejor?.

Fuente: El Manifiesto

Extraído de: El Espía Digital

Comment lutter contre le terrorisme en France (en Europe)?

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Comment lutter contre le terrorisme en France (en Europe)?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

N'ayons pas l'outrecuidance ici de prétendre apporter des réponses à cette vaste question. Certains journaux et blogs, notamment à l'étranger, écrivent que la question ne se pose pas. Le terrorisme selon eux résultent de manipulations montées par les gouvernements et les pouvoirs occultes qui sont derrière eux pour augmenter encore le contrôle qu'ils exercent sur les populations. Pour nous, même si tout n'est pas entièrement faux dans ces affirmations, nous ne pourrions pas nier sauf à nier l'évidence, l'existence du terrorisme (principalement djihadiste) Il faut donc lutter contre lui, sauf à laisser nos sociétés se transformer en enfer. Les pouvoirs publics ont nécessairement un rôle essentiel à jouer, si possible en plein accord avec la majorité des Français.
 
Mais alors, en tant que citoyens de la base, pourrions nous faire des recommandations à ceux qui ont, à tous les niveaux de l'Etat, en commençant par l'Elysée, la mission d'assurer cette lutte. Certes. Voici certaines d'entre elles:

1) Refuser sauf exception la collaboration avec les Etats-Unis, ceci pour trois raisons. 1. Au plan géostratégique global, c'est Washington qui par des interventions catastrophiques multiples, au service de ses intérêts immédiats, a transformé le Proche et Moyen Orient en chaudron de sorcière. Il continue à le faire en collaborant avec les pires théocraties, celles du Golfe, qui financent par ailleurs à tout va le terrorisme. 2. Collaborer avec eux consisterait à faire, plus encore qu'aujourd'hui, le jeu de leurs centrales de collectes de renseignement (NSA, CIA.). L'ambition de ces dernières est d'espionner tous les citoyens du monde. Ceci ne leur permet pas cependant de détecter les quelques individus effectivement dangereux, comme les faits l'ont démontré dans de multiples cas, y compris concernant les frères de sinistre mémoire 1) .3. Enfin, si les services américains envisagent des opérations véritablement intéressantes, ils n'y associeront pas leurs « alliés ». Chacun pour soi. Il est donc vain de compter sur eux en profondeur.

2) Faire appel d'abord à nos propres forces, tant en matière de prévention que de lutte. Or ces forces se révèlent, malgré leur professionnalisme, cruellement sous équipées en hommes et en matériels. Il devrait donc débloquer sans délais des budgets de plusieurs milliards d'euros au profit des ministères compétents (Intérieur, Défense) Ceci quel que soit l'ambition de réduire l'ampleur de la dette (d'ailleurs, qui en guerre s'est jamais préoccupé de dette ?). Le gouvernement, soutenu pour le moment par le Parlement, étudie un programme de renforcement. Mais il risque de se trouver tout de suite bridé car les crédits manqueront. La France doit donc obtenir sans attendre le relais de la Banque centrale européenne, sous forme d'avances (eurobonds) à durée indéterminée.

3) En ce qui concerne le renseignement, sans mésestimer l'importance de la surveillance des réseaux numériques, il apparaît de plus en plus nécessaire d'en revenir aux vieilles méthodes du renseignement humain (dit Humint, Human intelligence). Mais pour cela il faut reconstituer (l'on retrouve ici aussi la question des budgets) des équipes qui aujourd'hui ont été considérablement réduites et peu soutenues par les pouvoirs publics.

4) Au plan européen, il faut convaincre de la nécessité de tout ce qui précède, comme de l'urgence d'une meilleure collaboration, les Etats membres de l'Union européenne, qui brillent encore par leur laxisme. Ne détaillons pas la question ici.

5) Enfin, au plan diplomatique général, un renversement complet des alliances s'impose à la France et plus généralement à l'Europe . Nous voulons dire par là qu'il convient de reprendre toutes collaborations utiles avec la Russie. Elle affronte à des échelles différentes les mêmes problèmes que la France, et ne demanderait pas mieux de coopérer. Mais ceci voudrait dire une nouvelle fois se débarrasser de la tutelle américaine, qui ne vise qu'à nous transformer en ennemis définitifs de ce pays et de son président Poutine. Par ailleurs, au lieu de continuer à rechercher la chute de Bashar al Assad, en armant une armée syrienne libre pépinière de djihadistes, il faudrait collaborer le plus possible avec lui. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un ange. Néanmoins, il représente, ainsi que plus généralement les Alaouites,  le seul soutien aujourd'hui à des intérêts essentiels à l'Europe, y compris le soutien aux Chrétiens d'Orient. La même chose devrait être envisagée (avec prudence...) concernant l'Iran ou l'Egypte du président al Sissi.

Note

1) Cf.ce qu'écrit le « libertarien » Ron Paul, cité par De Défensa http://www.dedefensa.org/article-pas_la_libert_d_expression_plut_t_la_lib_ration_de_l_expression__14_01_2015.html

Another lesson from the attack is that the surveillance state that has arisen since 9/11 is very good at following, listening to, and harassing the rest of us but is not very good at stopping terrorists. We have learned that the two suspected attackers had long been under the watch of US and French intelligence services. They had reportedly been placed on the US no-fly list and at least one of them had actually been convicted in 2008 of trying to travel to Iraq to fight against the US occupation. According to CNN, the two suspects traveled to Yemen in 2011 to train with al-Qaeda. So they were individuals known to have direct terrorist associations .

Voir aussi  Lessons from Paris http://original.antiwar.com/paul/2015/01/12/lessons-from-paris/

 

Jean Paul Baquiast

UNE STATION ESPION AMÉRICAINE, EN PLEIN PARIS

INCROYABLE : UNE STATION ESPION AMÉRICAINE, EN PLEIN PARIS

par Robert Spieler

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

 

uSspying2014052709283151319.jpgOn savait déjà que la Chine espionnait la France grâce à une station d’écoute installée sur le toit d’une annexe de l’ambassade de Chine à Chevilly Larue, en banlieue parisienne. La NSA américaine a, quant à elle, installé une station d’écoute sur le toit de l’ambassade des Etats-Unis, place de la Concorde, à quelques mètres de l’Elysée. Les fenêtres avec volets fermés que l’on peut voir sont en fait fausses, à la façon des villages Potemkine, créés afin de masquer leur pauvreté lors de la visite de l’impératrice Catherine II en Crimée en 1787… Cette station d’écoute qui ne cible pas que les Français, a sans doute été installée entre 2004 et 2005. Elle est opportunément située à seulement 350m du palais de l’Elysée, 450m du Ministère de l’Intérieur, 600m du Ministère de la Justice, 700m du Ministère des Affaires Etrangères et de l’Assemblée Nationale, et 950m du Ministère de la Défense (et on trouve également dans un rayon d’un kilomètre plusieurs ambassades et des entreprises stratégiques)… Cette pratique est évidemment courante dans le monde du renseignement. Les Israéliens et les Russes, notamment, s’en donnent à cœur joie, eux aussi. Mais les Américains n’ont, cette fois-ci, sans doute pas commis l’incroyable faute de confier à des entreprises locales les travaux de rénovation de leur ambassade. Comme à Moscou, il y a 50 ans. Ils avaient alors décidé de construire une nouvelle ambassade, dont les travaux furent confiés à des entreprises soviétiques. Résultat : l’ambassade se trouva truffée de micros et fut inutilisable. Il est vrai que les Soviétiques savaient y faire. Une anecdote : à l’époque gaulliste, l’ambassadeur de France à Moscou était tombé sous le charme d’une ravissante Soviétique qui travaillait bien entendu pour le KGB. Il fut filmé dans ses ébats en long et en large, si l’on ose dire. Le KGB tenta de le faire chanter. Il eut l’honnêteté de se dénoncer et fut derechef rapatrié en France. De Gaulle, qui ne manquait pas toujours d’humour, le convoqua et lui posa la question suivante : « Alors, on couche ? »

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