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mercredi, 30 novembre 2011

L’Europe : Premier pôle économique mondial sans tête !

L’Europe : Premier pôle économique mondial sans tête !

« Le problème de la dette dans la zone euro représente la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale  », a estimé lundi dernier la chancelière allemande. Pour l’historien Pierre Grosser, ce n’est pas l’économie qui fait défaut à l’Europe, mais l’absence de leadership politique.

Nos dirigeants, qui connaissent de moins en moins l’Histoire, martèlent que nous vivons la pire crise depuis les années 1930, voire du XXe siècle. Il suffit de connaître un peu l’état de l’Europe dans les années 1930 et surtout aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale pour mettre en doute ces affirmations ! Les économies européennes ont absorbé les deux Guerres Mondiales, et en ont fait surgir de réels progrès sociaux : cela doit limiter les pessimismes… A moins qu’il faille considérer que les Européens ne réagissent que si la situation est vraiment catastrophique !

Thérapies de choc…

Il n’y a pas d’effondrement de la production, et nous sommes, fort heureusement, très loin des chiffres du chômage du début des années 1930. La fin complète du rationnement est intervenue seulement au début des années 1950 dans nombre de pays. La crise des années 1970 fut sévère, notamment parce qu’elle signifiait la fin du système productif issu de la révolution industrielle, et notamment de ses secteurs porteurs (charbon, acier).

 

Elle a été marquée dans les pays communistes, aux industries plus traditionnelles, et qui se sont endettés. La chute du communisme fut aussi le produit de cette vulnérabilité économique et de cette dépendance, notamment au Deutsche Mark. Bref, l’Est, comme le Sud, a connu crise de la dette, ajustements structurels, et donc des purges sévères imposées par les institutions financières internationales. C’est à l’Europe du Sud qu’on inflige désormais ces thérapies de choc…

Le tournant des années 1970-80 est essentiel

C’est le début d’une sorte de contre-révolution globale qui dure encore. Sous couvert de sauver le capitalisme de la crise et de le rénover, il fallait délégitimer les modèles socialistes et « étatistes ».

L’héritage du New Deal et du Welfare State (État providence) doivent être grignotés ; la droite nous dit que ces modèles sont périmés, et fait miroiter une modernité qui ressemble fort au XIXe siècle ! L’inflation, la hantise des rentiers, est depuis trente ans l’ennemi public n°1. Les impôts sur les entreprises et sur les riches ont massivement diminué. On a tout voulu faire passer par le marché, et on s’aperçoit qu’il est n’est pas seulement une ressource inépuisable de capitaux. Rappelons-nous Nicolas Sarkozy vantant l’Angleterre qui a sacrifié son industrie – comme l’Espagne avec sa bulle immobilière.

La crise est-elle si forte ?

Les entreprises se portent souvent bien, même si un système de comptabilité absurde fait chuter leur valeur en bourse alors que le volume d’échange d’actions a rarement été aussi faible. L’Europe reste attractive pour les investisseurs. La valeur de l’euro ne s’est pas effondrée. On est loin du sauve-qui-peut ! Le chiffre de la dette rapporté au PIB d’une seule année montre bien les absurdités du courtermisme. Il en est de même de la logique d’étouffement de la consommation par l’austérité – surtout si on n’a pas les capacités de se projeter sur les immenses marchés émergents.

La nouvelle configuration de la puissance montre qu’il faut du politique. La construction européenne est née du politique, avant de se figer dans des règles… qui n’ont même pas été respectées. Mais on a vendu aux peuples l’Europe libérale en promettant monts et merveilles, lors de l’Acte Unique en 1986, lors de Maastricht, ou lors de la création de l’Euro.

Faut-il vendre désormais plus d’Europe en faisant au contraire craindre la catastrophe et en demandant des sacrifices, la plupart du temps aux moins aisés ? Les fondations ne seront guère solides. Le problème est que la génération actuelle des hommes politiques n’a pas de vision à long terme, et que la dramatisation de la crise provoque des crispations nationales et électorales. Surtout, cette génération a une vision technocratique des enjeux, alors que la plupart des règles sont fixées par les lobbies bancaires… auxquels elle est toujours plus liée.

Est-ce une vision politique que de se précipiter vers une solution chinoise ? L’Europe reste le premier pôle économique mondial. Américains et Chinois pensent intérêt américain et intérêt chinois. Mais qui pense en termes d’intérêt européen ?

Atlantico

Une monnaie locale pour contrôler notre économie…

Une monnaie locale pour contrôler notre économie…

par Bob LENISSART

 

Pour que le peuple du Comté de Nice puisse agir, ici et maintenant, sur son destin, il faut bien sûr qu’il retrouve l’usage de sa langue, qu’il vive sa culture au quotidien et, aussi,  qu’il se donne les moyens de générer de la croissance chez lui, sans attendre des autres. Pour cela il existe un moyen : créer sa propre monnaie complémentaire.


Crise mondiale… Hypertrophie de l’économie

 

Nous arrivons, à présent, dans le cycle des grandes crises mondiales qui n’ont fait que commencer. Nous avons eu les effondrements spectaculaires de certaines banques aux États-Unis, suivi de l’effondrement d’autres banques dans le monde. Les gouvernements soutenant le système mondialiste marchand ont volé au secours d’une grande partie de celles-ci. Il ne fallait pas que les fondations du trône sur lequel ils étaient assis viennent à s’écrouler, les emportant du même coup. Ensuite, nous avons eu les répercutions de cette crise au niveau des entreprises transnationales qui ont réglé le problème sans se préoccuper des conséquences dans les différents pays touchés par leurs décisions. Enfin, nous avons vu, après l’Amérique du Sud, plusieurs pays européens touchés par cette crise (le tout augmenté par les tares de la Zone euro), pays qui ont fini par se retrouver dans une situation de faillite. Chez nous, en Europe, le phénomène a été accentué par la forme même de la structure communautaire mise en place.

 

Il n’a échappé à personne que la Communauté européenne est une construction totalement artificielle, car purement économique, et qui, à l’origine, a été construite fondamentalement à l’envers. En un mot, on a mis la charrue avant les bœufs. Nos grands penseurs qui ont rêvé de cette Europe, ont naïvement pensé qu’il suffirait de créer des structures économiques communes pour que l’Europe ne fasse plus qu’une. Ils ont naïvement pensé qu’une monnaie commune réunirait les peuples de cette Europe. Ils ont fondé ce monstre informel sur une philosophie capitaliste libérale qui ne fait pas partie de la culture économique des peuples d’Europe (que cela plaise ou non, les peuples européens ont, au niveau économique, une philosophie corporatiste… cette philosophie corporatiste qui échappe totalement à la mentalité américaine).

 

De cette façon, on a laissé un marché ouvert en Europe là où il aurait fallu protéger nos économies (et, donc, nos travailleurs) contre les prédateurs du mondialisme. Dans le même temps, on a créé une structure indépendante pour gérer la monnaie européenne qui échappe à tout pouvoir politique. L’aboutissement du système est arrivé à son terme : l’économie a envahi toutes les structures de nos sociétés. Elle est devenue, en Europe,  la première fonction là où elle n’était que la troisième. De là viennent tous nos malheurs.

 

Les tares de l’euro

 

L’erreur fondamentale des concepteurs de l’euro a été de  vouloir unifier l’Europe sous une monnaie unique sans laisser la possibilité aux États membres de pouvoir agir en cas de déficit de leur balance commerciale (dévaluer par exemple). Si un pays voit sa balance commerciale passer dans le rouge, il ne lui est pas possible de dévaluer la monnaie et comme la valeur de l’euro varie, en grande partie, en fonction de la balance commerciale de la Zone euro dans son ensemble cela met certains États dans une position pour le moins inconfortable. Comme actuellement, la balance commerciale de la Zone euro a un léger excédent, la valeur de l’euro monte, alors que plusieurs pays membres ont d’énormes déficits commerciaux. Ils n’ont plus d’autre recours que de se mettre en faillite (Grèce, Portugal, Espagne…, et qui sera le suivant ?). Le deuxième problème de conception de cette monnaie unique est l’absence totale de régulation commerciale à l’intérieur de la Zone : les pays aux balances négatives ne peuvent absolument pas rééquilibrer leurs comptes avec les pays aux balances positives. La seule possibilité qui leur est offerte est de diminuer les prestations de l’État, ce qui a pour effet de pénaliser leurs citoyens. On nous avait présenté l’euro comme un moyen de protection face à la mondialisation, c’est en fait tout le contraire que nous constatons : la Zone euro pousse à la concurrence sociale. Pour en terminer avec les tares de cette monnaie  unique, nous nous trouvons face à une banque centrale (n’ayant pas de comptes à rendre aux politiques) qui a tout pouvoir pour gérer cet euro, banque qui n’a qu’un seul but : lutter contre l’inflation.

 

Un peu d’histoire sur les monnaies

 

La monnaie a, de tout temps été, un instrument politique en même temps qu’un outil économique. Le fait de « battre monnaie » était un acte fort, marqueur de souveraineté. De plus, c’était un moyen de générer la confiance avec un outil d’échange qui était garanti par le souverain. Ainsi, cela permettait de développer le commerce et la richesse des populations d’un territoire délimité. Mais, cela n’interdisait nullement, au niveau local, le troc ou d’autres systèmes d’échanges. Cela a perduré longtemps dans les États souverains en Europe. Le changement initial, qui a induit tous les suivants, a été l’introduction de la monnaie – papier et cela a été accentué par les structures hyper-centralisées de certains États. La pseudo-Révolution française instituant le jacobinisme, forme de pouvoir centralisateur et, donc, forcément réducteur, suivi au XIXe siècle par la Révolution industrielle ont accéléré le mouvement. Il restait cependant, au pouvoir politique, la possibilité de faire varier le taux des monnaies pour réguler l’économie et l’emploi. Mais du jour, où les structures européennes ont été mises en place, sans qu’un pouvoir politique européen n’ait vu le jour (c’est-à-dire un État européen souverain et indépendant, émanation des toutes les composantes des peuples d’Europe), la machine a déraillé. C’est une constante de l’histoire : sans un pouvoir politique qui puisse la contrôler, l’économie devient folle. Il eut fallu qu’un pouvoir européen, fort, fruit de la volonté de tous, soit mis en place, pouvoir politique capable de « battre monnaie » et d’agir sur celle-ci, pour que le rêve européen devienne une réalité durable. Au lieu de cela, on a mis en place un seul pouvoir économique, qui échappe totalement aux politiques puisque le Parlement de Strasbourg n’est qu’une chambre d’enregistrement, voire de propositions de lois destinées à contraindre les populations dans le sens voulu par le marché. Et dans ce cas, sans contrôle,  l’économie capitaliste se développe suivant sa propre logique qui est une logique de profit, sans se préoccuper des dégâts collatéraux qu’elle peut occasionner. Les défauts de ce système sont accentués par le fait que l’on a développé une économie virtuelle, axée sur la spéculation, qui s’éloigne de plus en plus du réel.

 

Le réel finit toujours par rattraper le virtuel. Le naturel arrive, in fine, à éliminer l’artificiel. Que voulons-nous dire par là ?

 

Cela veut dire que ce qui est bâti sur du virtuel s’écroulera, à un moment ou à un autre,  à partir de l’instant où il viendra, tôt ou tard, se confronter au réel. Cela veut dire que toutes les constructions artificielles, qu’elles soient politiques, ethniques ou économiques, qui inévitablement conduisent dans le mur, seront abandonnées au profit de solutions naturelles qui se situent au niveau local, c’est-à-dire, bien souvent, au niveau d’un peuple et de son territoire.

 

Quelles solutions pourraient être inventées au niveau local pour échapper au règne de l’euro et de son emprise ? Une solution, la « Solution » serait de mettre en place une monnaie locale.

 

Qu’est-ce qu’une monnaie locale ?

 

Une monnaie locale, appelée aussi monnaie complémentaire, est, en sciences économiques, une monnaie non soutenue par un gouvernement national. Cette monnaie n’a pas nécessairement cours légal. Elle est destinée à être échangée dans une zone restreinte (nous verrons plus loin que la zone restreinte n’a pas un caractère fortement limitatif). En fait, de parler de monnaie locale veut dire que l’on se place dans un discours philosophique, politique et économique hors du commun. L’avantage des monnaies locales est qu’elles circulent beaucoup plus rapidement que les monnaies nationales, qu’elles permettent  à une communauté  d’utiliser complètement ses ressources productives et d’éviter que la richesse d’une communauté aillent vers d’autres régions ou pays, favorisant, ainsi, l’économie locale.

 

Pour nous résumer, une monnaie locale est une monnaie « interne », créée par une association, une municipalité ou une structure territoriale. Elle va servir dans les échanges locaux de biens et services, sur le modèle des S.E.L. (systèmes d’échanges locaux). Le rôle de cette monnaie locale est de permettre une  relocalisation de l’économie en favorisant les échanges locaux sans dresser de nouvelles barrières  douanières. Non seulement, elle fournit des ressources nouvelles pour valoriser la production locale, mais elle permet, aussi,  d’échapper à certaines taxes comme la T.V.A. par exemple. À l’inverse, elle crée, pour les produits soumis à la T.V.A., une protection  douanière (la T.V.A. devenant un droit de douane local).

 

Il faut savoir que nous employons déjà des monnaies complémentaires telles que les tickets restaurant ou les « Smiles » récoltés chez  certains commerçants. Il faut savoir, également, que des monnaies locales (ou complémentaires) existent dans l’Hexagone et qu’elles sont répandues dans le monde entier.

 

Une des premières expériences de monnaie locale a vu le jour en juillet 1932,  à Wörgl en Autriche (avec les bons-travail). Il y a, en Suisse, le W.I.R., qui est né en 1934 et fonctionne encore aujourd’hui (60 000 P.M.E. adhèrent à ce système). Plus près de nous, a été créé, en 2006, dans l’État du Massachusetts, dans la région du Berkshire, une monnaie locale, les « brekshares », qui fonctionne à merveille (trois cent cinquante commerces locaux acceptent les « brekshares », deux millions de billets émis et cinq banques participantes), en Allemagne, il existe une soixantaine de monnaies locales (par exemple, il y a le « regio » qui fédère une trentaine de monnaies locales) qui, même si elles n’apportent pas d’avantages particuliers, sont régulièrement utilisées par les Allemands à cause de leur réticence vis-à-vis de l’euro. Enfin, en France, il existe, déjà, des monnaies locales comme l’« abeille » à Villeneuve-sur-Lot et la « mesure » sur Romans-en-Isère. Nous citerons, également, le « sol » qui vient d’être adopté par la ville de Toulouse qui est plutôt une monnaie solidaire, utilisable par carte à puce et Internet, et qui devrait, dans le projet toulousain, voir apparaître des billets.

 

Pourquoi créer, dans un territoire donné, une monnaie locale ?

 

— D’abord parce qu’elle permet de privilégier la fonction d’échange de la monnaie par opposition à sa capitalisation.

 

— Parce qu’en convertissant des euros en monnaie locale, je contribue à soutenir l’économie régionale et les associations locales (grâce au principe de taux d’intérêt négatif) : je fais donc, ainsi, un véritable acte militant.

 

— Parce qu’elle aurait un effet d’entraînement sur le tissu de P.M.E. locales (qui représentent quand même l’essentiel des possibilités de créations d’emploi).

 

— Parce que la T.V.A. sera le différentiel qui pratiquement deviendra une taxe d’importation de produits non élaborés au pays. Cela favorisera la production locale.

 

— De plus, nous savons bien que, si les monnaies complémentaires représentent une chance locale, elles sont aussi une voie de sécurisation de l’économie mondiale, ne serait que par l’effet d’amortissement progressif des variations. Bernard Lietaer, à cet égard, nous dit que « la résilience d’un système – quel qu’il soit – est d’autant plus grande  que ce système est pluriel et à forte inter-connectivité ». Un organisme pluricellulaire est plus résilient que le monocellulaire. La forêt alpine l’est d’avantage que la forêt landaise, et un système monétaire articulant monnaies officielles et monnaies complémentaires davantage qu’un système à monnaie unique.

 

C’est pourquoi il nous paraît important de nous pencher sur ce problème de la monnaie dans notre Comté de Nice. Même nos hommes politiques seraient bien inspirés d’examiner avec attention l’intérêt qu’il y aurait à créer cette monnaie complémentaire : ils pourraient régler des problèmes d’emploi de leurs électeurs potentiels par la redynamisation des entreprises locales. Ils pourraient aussi voir l’argent dépensé dans notre région rester dans cette région : « La monnaie est comme le sang d’un être vivant : il ne faut pas qu’elle sorte du corps qu’elle est censée irriguer, sinon ce dernier dépérit ». Nous avons vu que définir le monde entier comme limites de ce corps ne fonctionne pas puisque l’argent peut partir migrer dans des parties éloignées de certaines régions vitales de l’organisme (système de condensation ou de migration de la monnaie dans certaines parties du système) : cela entraîne un gonflement de certaines parties du corps au détriment du reste. Il faut donc définir une zone d’un écosystème viable économiquement parlant et y créer une banque centrale locale qui générera et contrôlera la monnaie en cours dans ce territoire.

 

C’est pourquoi il nous semble qu’un territoire comme le Comté de Nice pourrait créer sa propre monnaie (dans le cadre d’une nouvelle Métropole – Comté de Nice par exemple), une monnaie qui nous permettrait de créer une solidarité active entre tous les gens vivant sur ce territoire.

 

 

Demain, nous pourrions faire nos échanges avec la monnaie complémentaire locale : « Aloura, Madama, voules ben de lou miéu pei ben fres. Es mancou car : 9 céba e 50 cébéta dou kilò. (Alors, Madame, vous voulez bien de mon poisson bien frais. Il n’est pas cher : 9 céba et 50 cébéta du kilo) ». Le jour où nous entendrons ce dialogue au marché, nous aurons déjà accompli un grand pas vers la réappropriation de notre environnement économique et culturel.


Bob Lenissart

 

• D’abord mis en ligne sur le site Racines du pays niçois / Raïs dou Païs nissart, le 29 juin 2011.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2064

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Neue Bücher bei Ares und Antaios

Neue Bücher bei Ares und Antaios

Antaios-Rundbrief 16/2011
Freitag, 25. November

Liebe Freunde,
Liebe Leser,

+ Vor einer Woche bereits ist in meinem Verlag neu erschienen: Europa verteidigen. Zehn Texte des norwegischen Bloggers Fjordman. Fjordman ist der Ansicht, daß es mittlerweile für unseren Kontinent nicht bloß um "Mehr oder Weniger" gehe, sondern um "Alles oder Nichts". Er argumentiert islamkritisch, liberalismuskritisch, multikultikritisch und zieht ein ebenso düsteres wie kämpferisches Fazit. Martin Lichtmesz und Manfred Kleine-Hartlage haben den Band zusammengestellt, die Übersetzungen bearbeitet und in Vor- und Nachworten den radikalen Ton Fjordmans erörtert und verteidigt:
Lesen Sie Fjordman! Mehr Informationen und eine Bestellmöglichkeit finden Sie hier.

 

+ Um Europa gimg es auch im "Schicksalsjahr 1683": Die Türken vor Wien heißt die historische Arbeit John Stoyes, die jüngst bei Ares erschienen ist. Das Buch gilt als Standardwerk zum Thema und ist nicht nur ins Deutsche, sondern in fünf weitere Sprachen übersetzt worden. Hervorzuheben ist der umfassende Bildteil. Mehr Informationen und eine Bestellmöglichkeit finden Sie hier.

+ Ausgemustert an der Universität Trier wurde vor einigen Wochen der israelische Militärhistoriker Martin van Creveld: Seine Thesen zu "Frauen und Militär" waren nicht gender-konform genug. Der Ares-Verlag hat nun eines der Standardwerke van Crevelds herausgebracht: Kriegs-Kultur. Warum wir kämpfen ist mehr als empfehlenswert und kann hier bestellt werden. Lieferbar ist auch noch van Crevelds Klassiker Kampfkraft.

+ Einen weiteren Kriegstitel hat Ares in seinem Herbstprogramm: Dirk W. Oetting untersucht, warum der Krieg gegen die Sowjetunion "kein Krieg wie im Westen" war. Verbrannte Erde heißt das Buch, das die Kriegsführung, die Ideologie, die Behandlung der Kriegsgefangenen, den Partisanenkrieg und den Umgang damit jeweils für beide Kriegsparteien untersucht und bewertet. Mehr Informationen und eine Bestellmöglichkeit finden Sie hier.

+ Wer vermutet, daß diese ganze Politik nebst Kriegen und Mißverständnissen nicht zuletzt das Werk von Einflüsterern, falschen Beratern und geheimen Gruppen sei, der kann zu Stephan Berndts Werk Hellseher und Astrologen im Dienste der Macht greifen und sich über die geheimen Einflüsse auf Politiker und Herrscher informieren. Mehr über diese "Macht hinter der Macht" finden Sie hier.

Wir liefern wie immer ab 75 Euro Bestellwert portofrei. Bestellungen sind auch telefonisch möglich bei Frau Drese (034632-90941).

Es grüßt
Götz Kubitschek
www.antaios.de

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Giorgio Freda : The Unclassifiable Revolutionary

Giorgio Freda : The Unclassifiable Revolutionary

Edouard Rix

Ex: http://tpprovence.wordpress.com/

 

 

 

 

“I hate this book. I hate it with all my heart. It gave me the glory, that poor thing called fame, but it is also the source of all my miseries. For this book, I have known many months in prison, (…) police persecution as petty as cruel. For this book, I experienced the betrayal of friends, enemies, bad faith, selfishness and the wickedness of men. From this book has originated the stupid legend that made me out to be cynical and cruel, a sort of Machiavelli disguised as Cardinal de Retz that they like to see in me.” Though written by Curzio Malaparte in the introduction to his famous essay ‘Technique of the coup’, Giorgio Freda, the author of ‘The Disintegration of the System’, could have made these lines his own. Because, in writing this small booklet of about sixty very dense pages that undermined the basis the of the bourgeois system, the young publisher has suffered years of judicial and media persecution.

 

THE EDIZIONI DI AR

 

On October 26, 1963, Senator Umberto Terracini, an influential member of the Jewish community and the Italian Communist Party, reported publicly to the Ministers of Interior and Justice the dissemination in Padua of “a vile pamphlet bearing the title Gruppo di Ar (Ar Group), which, taking up the most vile racist theories of Italian Nazism, openly portrays the authors as publishers advocating anti-democratic ideology”, and asks “whether and which measures have been proposed and taken to cauterize the wound and stop the infection before it gets wider dissemination and enters the sphere of action.”

 

Originally publicly stigmatized, the group found a young Platonist and Evolan lawyer named Giorgio Freda. The term chosen by the group for its name, Ar, was highly symbolic, as it is in many Indo-European languages, being the semantic root connoting the idea of nobility and aristocracy.

 

In 1964, Freda had to face trial for a pamphlet denouncing Zionist policy in Palestine. This was just the first of many. The same year, Edizioni di Ar, which he had just founded, published their first book, ‘An Essay on the Inequality of the Races’ by Arthur de Gobineau. Following were the minor writings of Julius Evola and the works of Corneliu Codreanu. Each title had a circulation of 2000 copies.

 

There were two constants in Freda’s militant commitment: the fight against international Zionism, including Israel, which he believed was only the tip of the struggle and against the bourgeois liberal system, expressed by American imperialism in Europe since 1945. About anti-Zionism, Freda was the first editor in Italy who supported Palestinian fighters, even as the Right, embodied by the MSI (Movimento Sociale Italiano), extolled Israel as a “bulwark of the West against the Arabs enslaved by Moscow”. It was he who organized in Padua in March 1969- in conjunction with the Maoist group, Potere Operairo (Workers’ Power)- the first major meeting in Italy to support the Palestinian resistance in the presence of representatives of Yasser Arafat’s Fatah. The Zionist lobby never forgave him. Moreover, not content with simple verbal support, like so many distinguished intellectuals, he would secretly provide timers to a supposed representative of Fatah.

 

THE DISINTEGRATION OF THE SYSTEM

 

But Giorgio Freda is above all a man of the text. And what a text! ‘The Disintegration of the System’ was written in 1969 as student protests were in full force. Italy then underwent, not a sudden explosion and fallout as fast as in France, but a “creeping May”. Convinced of the urgent need for the radical subversion of the bourgeois world, Freda believed that everything must be tried and, when so many young people were seeking to give a truly revolutionary content to the student revolt, that it would be recovered from the proponents of orthodox Marxist or social democratic reformism. It was for these young people that ‘The Disintegration of the System’ was intended, and far from being Freda’s personal program it synthesized the common demands of the entire national-revolutionary milieu, from Giovane Europe (Young Europe) to Lotta di Popolo (People’s Struggle).

 

The tone of the text is decidedly offensive. A disciple of Evola, Freda is the first to not just comment learnedly on his writings, but to move from theory to practice, so much so that one can see in ‘The Disintegration of the System’ the political practice of the theory outlined in ‘Riding the Tiger’, the last of Evola‘s writings. With this book, the Baron gave the intellectual framework affirming Freda’s belief that there can be no compromise with the bourgeois system. “There is a solution, writes Evola, which must be firmly ruled out: that is to build on what survives of the bourgeois world, and to defend it as a basis to fight against the currents of dissolution and the most violent subversion, after possibly trying to facilitate or strengthen the remains with some higher values that are more traditional.” And the Baron added: “It might be good to help bring down the already faltering and what belongs to the world of yesterday, instead of seeking to support and to artificially prolong life. This possible tactic, such as to prevent the final crisis, is the work of the opposing forces which would then undertake the initiative. The risk of this is obvious: we do not know who has the last word.”

 

In ‘The Disintegration’, Freda was not tender with the idols and values of bourgeois society. Order for the sake of order, sacrosanct private property, capitalism, moral conformism, and visceral blind, pro-Zionism and philo-Americanism, but also God, priests, judges, bankers- nothing and no one escaped his criticism. To the dominant market model, he offered a real alternative, reaffirming the traditional doctrine of the state, fully opposed to pseudo-bourgeois values, and developed a coherent state project, the most spectacular aspect including the organization of a Communist economy-a Spartan and elitist communism which owes more to Plato than to Karl Marx.

 

A man of action, Freda was sickened by pseudo-intellectual Evolo-Guénonians locked away in their ivory towers. He had harsh words for some Evolans: “sterile apologists of the discourse on the state”, “worshippers of abstractions,” “champions of conceptual gestures” that, in his eyes, were riders of paper tigers . “For us, he writes, be true to our vision of the world – and therefore of the state – means to comply with it, leaving nothing undone to achieve it historically.” In this perspective, he clearly shows the intention to reach out to sectors involved in the objective negation of the bourgeois world, including the ultra-extra-parliamentary left to which he proposes a strategy that was loyal to a united struggle against the System. It was then that he contacted various Maoist groups, such as Potere Operaio and the Communist Party of Italy-Marxist Leninist.

 

“For a political soldier, purity justifies any hardness, indifference all guile, while the impersonal imprinted in the fight dissolves all moral concerns.” These strong words ends the manifesto.

 

VICTIM OF DEMOCRACY

 

On December 12, 1969, a bomb exploded in the National Bank of Agriculture, Piazza Fontana in Milan, killing 16 people and injuring 87. The Italian section of the Situationist International of the ultra-left issued a manifesto entitled ‘The Reichstag Burns’, denouncing the regime as the real organizer of the massacre. The Situationists will continue to repeat that the Piazza Fontana bomb was “neither anarchist nor fascist.”

 

Giorgio Freda, meanwhile, continued his intellectual struggle against the System. In 1970, in a preface to a text by Evola, he welcomed the possibility of urban warfare in Italy. In April 1971, Edizioni di Ar publish officially for the first time in the peninsula since 1945, ‘The Protocols of the Elders of Zion’. That same month, Freda was arrested and accused of “having distributed books, printed and written information containing propaganda or incitement to violent subversion.” The repressive machine gets under way. For the first time since the end of the fascist regime, a magistrate intended to apply Article 270 (law against subversive association) of the Code Rocco (named after Mussolini’s attorney general). Soon after, the Edizioni di Ar published ‘The Enemy of Man’, a collection of Palestinian fighting poetry, provoking the fury of the Zionists.

 

In July 1971, the judge modified the charges and accused Freda of making “propaganda for the violent subversion of the political, economic and social development of the state” through ‘The Disintegration of the System’, “where he alludes to the need of subversion, by violent means, of the bourgeois democratic state and its replacement by a state defined and characterized as a people’s state”.

 

Undaunted by repression, Edizioni di Ar published in November 1971 the Italian translation of the ‘International Jew’ by Henry Ford.

 

On December 5, 1971, Freda was arrested again. He is no longer prosecuted for crimes of opinion, but bluntly accused of having organized the massacre of Piazza Fontana. Since they failed to catch the “anarcho-fascists” they decided to pinch the “Nazi-Maoists”. The charges against Freda was based on two pieces of evidence: that he bought timers like those found in the bank as well as the travel bags in which the bombs were placed. But Freda had indeed bought timers but had given them to a captain of the Algerian secret services who requested them for the Palestinians. The weekly Candido, investigating the RFA from the manufacturer, collected evidence that timers sold in Italy were not 57, as claimed by the judge – Freda had bought 50 – but hundreds, and that the models purchased by the publisher differed from those used in the attack. In addition, the merchant from Bologna who had sold four travel bags similar to those used in the attack did not recognize Freda as the buyer, but two police officers … Of course, the judge wouldn’t take into account exculpatory evidence. Freda began his lonely tour of Italian prisons in 1972- Padua, Milan and Trieste. Then Rome, Bari, Brindisi, Catanzaro.

 

Called a “Maoist” traitor or “agent of Communist China” by the Right, especially by the neo-fascist MSI or a “racist fanatic” and “delusional anti-Semite” by the legalistic left and Zionist circles, and fearfully rejected by some ultra-left men with whom he had actively collaborated, Giorgio Freda was then tricked by the press into taking the supposedly infamous label of “Nazi-Maoist.” Thanks to the hype, this only turned out to be positive as the stock of 1500 copies of ‘The Disintegration of the System’ were quickly exhausted. A few years later, Freda admitted that the text was taken more into consideration by extremists on the left than those on the right.

 

TRIAL

 

The long River Piazza Fontana trial was opened on January 1975, before the Assize Court in Catanzaro. Accused were the anarchist Pietro Valpreda and eleven accomplices, neo-fascist Giorgio Freda and twelve co-defendants. Reaching the end of his preventive detention, Freda was released and placed under house arrest in August 1976. But his convictions remained intact. Thus in 1977, when he was facing a life sentence, he did not hesitate: in an interview he gave to his friend Claudio Mutti he talked about armed struggle as the best form of opposition to the System in Italy!

 

Convinced that the dice were loaded and that his conviction wasn’t in doubt, Freda went on the run in October 1978. He was captured in the summer of 1979 in Costa Rica, from which he was not extradited, but forcibly returned by the Italian political police.

 

The judicial farce continued. In December 1984, the fourth trial for the massacre of Piazza Fontana was opened in Bari. After sixteen years of investigation, Freda was ultimately acquitted of the bombing but incarcerated for crimes of opinion, “subversive association” according to the Italian legal language, which earned him a sentence of fifteen years in prison.

 

On his release, the media was still talking about Freda because of his launching of the Fronte Nazionale (National Front), for which he was again arrested and charged in July 1993. Surely, good blood cannot lie!

 

Edouard Rix, Le Lansquenet, printemps 2003, n°17.

Hermann von Salza, Hochmeister des Deutschen Ordens

Hermann von Salza, Hochmeister des Deutschen Ordens

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mardi, 29 novembre 2011

L'Union Européenne contre l'Europe

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L'Union Européenne contre l'Europe

par Andrea Massari

Ex: http://fr.novopress.info & http://www.polemia.com/

Le sentiment européen a pris son essor après 1945. L’Union européenne s’est alors construite autour d’un slogan : « L’Europe c’est la paix ». Aujourd’hui le souvenir des guerres entre Européens s’efface au moment où l’Union européenne multiplie les causes de friction entre Etats et entre peuples. « L’Europe c’est la paix » mais l’Union européenne c’est une source de multiples conflits. Explications.

La confusion entre l’Union européenne (institution politico-bureaucratique politiquement correcte) et l’Europe (héritage culturel et mythologique) est un mensonge qui fait beaucoup de mal. Car ce qui va de travers est attribué à l’Europe alors que ce qui est en cause, c’est l’Union européenne et son idéologie néfaste.

Destruction des frontières et conflits de frontières

En fait, la destruction des frontières et la volonté générale de normalisation et de centralisation dressent les Européens les uns contre les autres :

- ce sont l’Irlande et la Pologne qui s’opposent à propos des immigrés polonais en Irlande ; ou la Roumanie qui entre en conflit avec les autres pays à propos des Roms ;
- ce sont l’Italie et la France qui se chamaillent à propos des migrants clandestins de Lampedusa ;
- c’est le Danemark qui se fait gourmander quand il rétablit des contrôles à ses frontières ;
- ce sont les pays du nord qui ne veulent pas payer pour les pays du sud, appelés avec mépris les pays de « Club Méd » ;
- ce sont les pays du sud qui se sentent humiliés par les pays du nord qui veulent racheter leurs îles et leurs côtes ;
- ce sont les petits pays qui regimbent devant les diktats des plus grands.

« L’Europe c’est la paix » est un slogan qui parle encore aux générations qui ont connu la guerre. Mais dans la réalité d’aujourd’hui, c’est de la novlangue, car l’Union européenne – qui n’est pas l’Europe – est un multiplicateur de conflits entre Européens.

L’euro et le retour de la germanophobie

L’euro a imposé une monnaie unique à des pays qui ne constituaient pas une zone monétaire optimale. L’euro a imposé le même carcan monétaire à des pays de culture économique et monétaire différente. La monnaie commune était une idée heureuse, la monnaie unique une idée dangereuse.

Aujourd’hui les craquements de l’euro – sorte de mark continental – développent l’acrimonie entre Européens. Les Allemands se plaignent de l’irresponsabilité et de la nonchalance de leurs voisins. La France et les pays du sud répondent que le modèle allemand n’est pas généralisable : pour une raison simple, l’Allemagne réalise ses excédents commerciaux non sur le reste du monde (elle a eu, en 2009, 19 milliards de déficit commercial sur la Chine) mais sur les autres pays européens. Si les voisins de l’Allemagne s’alignaient sur le modèle allemand, l’Allemagne plongerait dans la déflation.

Cette analyse objective s’accompagne souvent de commentaires germanophobes : sur le site Atlantico, l’essayiste Jean-Luc Schaffauser, qui se présente comme « Alsacien, Germain et Français », écrit : « Il revient à la France, avec l’appui de l’Espagne et l’Italie, et d’autres pays de l’Europe du Sud, de contenir le démon allemand. A défaut, l’Europe n’aura aucune chance de survie. Nous sommes, en effet, en train d’aller vers une Europe allemande, c’est-à-dire vers plus d’Europe du tout ! L’Allemagne, après avoir détruit deux fois l’Europe, risque fort de la détruire une troisième fois par la guerre des temps modernes, la guerre économique. L’Allemagne a besoin d’une correction ; sa correction, c’est la vérité sur sa politique ! ». « Europe allemande », « démon », « correction » : derrière une analyse économique rationnelle, c’est le retour d’un vocabulaire stigmatisant, culpabilisant et diabolisant, peu propice à l’amitié entre les peuples.

Dans le même esprit un auteur des Echos avait sérieusement envisagé que l’Allemagne prenne en charge la dette grecque au titre de « réparations » dues pour la Seconde Guerre mondiale pourtant officiellement terminée il y a… deux tiers de siècle.

La faute de l’Union européenne : ne pas s’être (op)posée face au reste du monde

L’Union européenne a un marché unique et une monnaie unique mais elle n’a pas de politique commerciale face au reste du monde. L’Union européenne est la zone économique la plus ouverte du monde ; son déficit commercial n’est pas dû à ses faiblesses économiques mais à ses faiblesses politiques. Son tort est d’accepter le dumping social et environnemental des pays émergents ; son tort est d’accepter les pratiques commerciales déloyales de ses principaux concurrents ; son tort est d’accepter sans réagir la politique mercantiliste de la Chine qui impose un yuan sous-évalué tout en exigeant des exportateurs européens qu’ils transfèrent leur technologie et abandonnent, de facto, leurs droits de propriété intellectuelle.

Hémicycle du parlement européen

Hémicycle du parlement européen

L’Union européenne a une monnaie unique mais elle n’a pas de politique financière commune. Elle se trouve donc exposée aux pratiques prédatrices de la finance anglo-saxonne. Les déficits budgétaires américains et britanniques sont supérieurs à ceux de l’Italie et de la France ; leur endettement public et privé est aussi supérieur : pourtant la spéculation (« les marchés ») s’attaque à l’Italie et à la France, non, pour le moment du moins, aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne. La raison en est simple : les banques centrales anglo-saxonnes rachètent la dette des Etats anglo-saxons ; la Banque centrale européenne ne rachète pas (elle n’en a d’ailleurs pas le droit) les dettes des Etats européens. Résultat : la masse monétaire créée par les Anglo-Saxons est disponible pour spéculer sur les dettes européennes. Inspiré par l’Allemagne, le modèle monétaire de la BCE est sans doute vertueux mais il n’est pas tenable dans un monde complètement ouvert. L’Union européenne devra choisir : réglementer et protéger son marché financier ou faire, comme les autres, fonctionner la planche à billets.

L’Union européenne cherche à construire un gouvernement économique commun mais les personnalités mises en avant appartiennent toutes à la superclasse mondiale : le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, est un homme du Bilderberg et de la Trilatérale ; comme l’est Mario Monti, le nouveau premier ministre italien, par ailleurs ancien de Goldman Sachs ; tout comme Mario Draghi, le nouveau président de la BCE. Ce qu’on appelle la « gouvernance européenne » est de fait au service de la finance mondialisée.

L’Europe, une figure singulière face aux trois impérialismes : américain, musulman, chinois

Les peuples et les nations européennes sont en train de reprendre leurs chicaneries.
Pour deux raisons :
- l’Union européenne veut leur imposer des règles communes qui ne leur conviennent pas ;
- et dans le même temps l’Union européenne les livre pieds et poings liés à trois impérialismes :
•l’impérialisme financier des Etats-Unis et de la superclasse mondiale ;
•l’impérialisme commercial des Chinois ;
•l’impérialisme migratoire et civilisationnel des musulmans.
En face de cela, l’Europe ne peut survivre qu’en retrouvant le sens de son identité, de ses frontières et de ses intérêts. L’Europe a des concurrents, des adversaires, des prédateurs et même des ennemis. Son problème c’est que l’Union européenne ne veut pas en tenir compte.

L’homme de Néandertal, victime du métissage ?

 

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L’homme de Néandertal, victime du métissage ?

Ex: http://fr.novopress.info/

LONDRES (NOVOpress) – Dans cet article publié par le Daily Mail, un rédacteur rend compte des travaux de l’universitaire américain Julien Riel-Salvatore qui avance une toute nouvelle théorie pour expliquer l’extinction de l’homme de Neandertal.

Jusqu’à présent, les scientifiques dans leur majorité privilégiaient l’hypothèse d’un « génocide » des Néandertaliens plus primitifs par les Homo sapiens, plus développés et plus agressifs.

Julien Riel-Salvatore expose une thèse qui ne plaira pas forcément aux tenants du politiquement correct. Selon les travaux de ce chercheur de l’université du Colorado aux États)Unis, l’homme de Neandertal a été la victime d’une politique de croisement de la part des Homo sapiens.

Population bien adaptée à son environnement, au comportement avancé, les hommes de Neandertal ont attiré vers eux les Homo sapiens qui ont trouvé en eux des partenaires sexuels avantageux.

En d’autres termes, c’est le succès des Néandertaliens qui a séduit les Homo sapiens et suscité un métissage intensif qui a abouti finalement à la disparition des Néandertaliens.

Une conclusion qui probablement éclairera certains de nos contemporains sur les défis auxquels les Européens doivent faire face.

El hombre de la Tradición

El hombre de la Tradición

EL HOMBRE DE LA TRADICIÓN
por
EDUARD ALCÁNTARA
 
Colección Hermética
Autor: Eduard Alcántara
Prólogo: Enrique Ravello
Páginas: 96
6 imágenes b/n
Tamaño: 20’5 x 13’5 cm
Edición en rústica (cosido) con solapas de 8 cm
P.V.P.:12 €
(Gastos de envío no incluidos)
Caja del Mediterraneo (CAM):
2090 3176 15 0100138381
 
INTRODUCCIÓN
(extracto)
 
En un mundo que ha llegado a las más altas cotas de disolución imaginables se hace imprescindible que el hombre que quiera sobrevivir en medio de tantas ruinas sepa qué actitudes existenciales debería seguir por tal de intentar no sucumbir en medio del marasmo envilecedor, desarraigante y desgarrador al que la modernidad y la postmodernidad lo quieren arrastrar. Sin duda son la actitudes propias del Hombre de la Tradición las que suponen el antídoto idóneo ante las dinámicas disolventes de los tiempos presentes.
Con esta convicción vamos a consagrar este libro a la aproximación a un retrato, lo más fiable posible, que plasme lo que representa este Hombre de la Tradición. Vamos, pues, a intentar caracterizarlo y lo haremos con la intención de que se erija en arquetipo en el que fijarse –y con el que orientarse– en esta era crepuscular. Si duda que el tenerlo siempre presente como patrón pulirá las cualidades internas de aquellos hombres que se niegan a caer en la sima profunda de la vulgaridad, de la ramplonería y del enfermizo apego a lo material de que es víctima el común de los mortales (el ‘hombre ordinario’).
En otras épocas no tan oscuras se hacía posible que un tipo de hombre diferenciado –portador, como tal, de una potencialidad espiritual especial y de una fuerza anímica tal de poder actualizar dicha potencialidad– pudiera hallar vías de transustanciación interna en el seno de organizaciones de carácter iniciático que remontaban su hilo dorado (sus orígenes) a illo tempore. Hoy en día esta posibilidad resulta muy remota, pues del proceso de embrutecimiento consustancial al mundo moderno tampoco se libra-ron dichas organizaciones y en caso de quedar alguna genuina y revestida de legitimidad Tradicional el dar con ella resultaría harto complicado; si no tarea casi imposible.
Ante esta constatación al hombre diferenciado sólo le queda la improbable (por resultar muy difícil) opción del tránsito autónomo por los caminos de la transformación interna. Y esta acentuada improbabilidad abocará a que el mirarse continuamente (hasta en las acciones más nimias, secundarias e intrascendentes) en el arquetipo configurado por el Hombre de la Tradición sea una de las pocas opciones de superación que le resten. De este modo irá forjando su carácter, cada vez más, en la templanza, en el control de sus acciones y pensamientos y en la prevalencia de objetivos alejados de la burda materialidad y de la instintividad más primaria y elemental que atenazan al hombre moderno. Y si no de una manera natural (como consecuencia de un descondicionamiento iniciático más que improbable a tiempos de hoy) sí como si de un automatismo se tratase (adquirido a base de rutina, hábito y práctica) podrá ser sujeto del recto obrar y podrá, seguramente, protagonizar su transustanciación en las experiencias que le siguen al post-mortem y/o a lo largo de otro tránsito terreno de su no vulgaris alma; posibilidades, éstas últimas, a las que no podrá acceder el ‘hombre común’ que en vida no haya hecho nada por dejar el lastre representado por su exagerado apego terrenal.

Eduard Alcántara

ÍNDICE
Prólogo de Enrique Ravello
Introducción
Capítulo I – Raíces
Capítulo II – La Naturaleza
Capítulo III – Intransigencia de la Idea
Capítulo IV – El Deber
Capítulo V – El Guerrero
Capítulo VI – El Silencio
Capítulo VII – La Raza del Alma
Capítulo VIII – El Descondicionamiento
Capítulo IX – La Muerte
Capítulo X – El Ariya
Capítulo XI – La Coagulación
Capítulo XII – El Asiento Peligroso
Epílogo
Bibliografía

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Russie : Le « mouvement prométhéen » travaille au morcellement de la Fédération

Russie : Le « mouvement prométhéen » travaille au morcellement de la Fédération

Par Alexandre Latsa

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Dans mon avant dernière tribune, j’ai abordé la situation de différents groupuscules radicaux russes qui prônent la sécession d’avec certaines républiques musulmanes du nord du Caucase russe pour supprimer le fardeau financier qu’elles feraient peser sur la fédération de Russie.

« Le Titan Prométhée apportant le feu à l'humanité », sculpture de Paul Manship, Rockefeller Center (USA)

Ces partisans de la sécession territoriale avancent des arguments qui sont que quelques républiques caucasiennes sont plus qu’instables, mais que surtout elles se dépeupleraient de leur population russe orthodoxe et qu’ainsi leur appartenance à la fédération de Russie devrait être remise en cause.

C’est surtout la Tchétchénie qui est visée. Dans la population de la Tchétchénie, il y avait 23,1 % de russes avant le recensement de 1989, il n’en reste que 3,7% aujourd’hui. Le phénomène Kadyrov (on dit qu’il aime ce surnom) dirige la république d’une main de fer depuis 2007, en y ayant réinstauré un régime hybride, mélange de traditionalisme tchétchène et de rigueur religieuse, le tout subventionné par Moscou.

Il est évident aujourd’hui qu’un morcellement du Caucase russe pourrait déclencher des affrontements multiples dans l’ensemble du Caucase, et dans tous les pays limitrophes. Cette région est stratégique pour la fédération de Russie, et on n’imagine pas qui, à part la fédération de Russie, serait capable d’y maintenir la paix et la sécurité.  C’est tellement vrai que le Caucase est aujourd’hui et a toujours été un objectif géopolitique prioritaire, pour la Russie comme pour les occidentaux.

 

Cette vidéo récente montre des images de la capitale tchétchène reconstruite et même si le document est en russe, les images sont vraiment spectaculaires. Aujourd’hui, le centre ville de Grozny est d’une beauté à couper le souffle. Pour autant, si on peut reconnaître que Ramzan Kadyrov a réellement pacifié la république (contrairement à sa turbulente voisine le Daghestan) on ne peut que sourire lorsque celui-ci affirme que le budget des luxueuses festivités de son 35ème anniversaire en octobre dernier lui a été fourni par « Allah ».

Dès la première partie du 19ème siècle, pendant que le grand jeu faisait rage en Asie centrale (pour aboutir notamment à la création de l’Afghanistan), l’Angleterre avait bien compris l’importance et la menace pour elle des récentes conquêtes russes aux dépens de l’empire Ottoman dans la région du Caucase. Elles ouvraient en effet à la Russie l’accès à la mer noire et à la méditerranée, aux détroits,  et à une position géostratégique renforcée. L’Angleterre (puissance maritime) a donc tenté de déstabiliser la Russie notamment par des livraisons d’armes dans le Caucase ou par la création de comités tchétchènes et tcherkesses lors du congrès de Paris en 1856, après la guerre de Crimée.

Le but était déjà clair, créer et soutenir un front Caucasien pour repousser l’empire russe (puissance continentale) loin des mers. Cette mosaïque de peuples, dans le Caucase, restera au cours du 20 ème siècle une sorte de ventre mou de l’impérium russe. Dès le début du 20 ème siècle du reste, des responsables des républiques musulmanes de Russie, principalement dans le Caucase et en Asie centrale, tenteront d’organiser la bataille vers leur indépendance avec le soutien de l’occident.

C’est la naissance du “Prométhéisme“, un mouvement peu connu qui à travers le siècle va lutter pour réveiller les identités et encourager les séparatismes, afin d’affaiblir la Russie. Le prométhéisme aura son centre névralgique en Pologne, comme viennent de le démontrer certaines archives déclassifiées. Elles démontrent en effet « l’existence d’une unité spéciale chargée de travailler avec les minorités nationales sur le territoire de l’URSS (…) et ce fin de déstabiliser la situation en Ukraine, dans la région de la Volga et au Caucase, ainsi que de démembrer et d’anéantir l’Union Soviétique ».

Les Bolcheviques ne pouvaient pas tolérer ces tendances au morcellement du territoire et en 1922, les principaux responsables politiques indépendantistes (Ukrainiens, Georgiens, Bachkirs, Tatars, Azéris…) s’exilent dans deux directions différentes: une première vague vers Istanbul, qui contribuera à développer la « conscience turque » au sein du mouvement et une seconde vague vers l’Europe notamment en France et en Allemagne pré-nazie. La France est déjà qualifiée à cette époque par le Bachkir Zeki Velidov  de « centre de combat » contre la Russie. En 1924, à Berlin, une rencontre a lieu entre Velidov et un officiel polonais qui lui explique une idée polonaise: lancer un mouvement des « indigènes de Russie » pour aider ces peuples à obtenir leur indépendance.

Ensuite, la revue Prométhée se développera dans de nombreux pays (France, Allemagne, Angleterre, Tchécoslovaquie, Pologne, Turquie ou Roumanie) mais la montée du nazisme en Allemagne change la donne et après le pacte Germano-Soviétique le mouvement se déclare « anti nazi et anti soviétique. » Les prométhéens se rangeront du côté de l’Angleterre et de la Pologne, contre l’Allemagne et l’URSS. Dès lors le mouvement bénéficiera de forts soutiens financiers en Pologne ou de soutiens politiques en France, avec par exemple la création du comité France-orient sous le parrainage du président du sénat Paul Doumer. Le principal projet du comité sera la création d’une fédération du Caucase sur le modèle helvétique.

Mais ce projet n’aboutira jamais, la Société Des Nations reconnaissant finalement les frontières de l’URSS et surtout les tenants de ce prométhéisme se révélant incapables de s’unir.  En 1939, la perte de la Pologne fut un choc pour le mouvement qui fut rapidement happé par l’Allemagne hitlérienne. Les stratèges nazis envisagèrent eux aussi un éventuel morcellement de l’URSS en petites entités, plus faciles à contrôler. Les Allemands créeront notamment une légion Turkestan constituée de Tatars et de Turkestanais mais celle-ci disparaîtra dans l’échec de l’offensive allemande à l’est.

A la fin de la guerre, l’URSS est plus forte que jamais et les Prométhéens se tournent vers l’Amérique avec la création d’une « ligue prométhéenne de la charte de l’Atlantique ». Le mouvement deviendra un pion made in USA de lutte contre l’URSS pendant la guerre froide via la création d’organisations tel que « l’Institute for the study of URSS » ou « l’American Commitee for Liberation of Bolchevism ».

La grande confusion idéologique qui ressort de cette période amènera au développement d’une ligne « prométhéenne » qui se définira par défaut comme défendant un projet fondé sur le nationalisme ethnico-régional en Eurasie. Ce projet de démembrement de la Russie en de multiples entités a été pensé tant par des stratèges nazis comme Alfred Rosenberg en 1939, que par des stratèges Américains comme Zbigniew Brezinski dans son ouvrage « Le grand échiquier » publié en 1997.

Alors ce n’est pas une surprise si ces idées de découpage de la Russie « pour le bien des peuples » sont aujourd’hui reprises tant par des groupuscules néo-nazis que par les porte-voix de l’influence occidentale.

En Russie, il y a une multitude de peuples éparpillés sur un immense territoire. L’organisation du pays est  un modèle  de société fédérale unique au monde. On voit que les appels à la destruction de ce modèle de société unique ne sont pas une nouveauté, ils sont le dernier épisode d’une histoire commencée au 19° siècle.

*

Les lecteurs souhaitant en savoir plus sur le Prométhéisme peuvent lire cette analyse très instructive en Français.

Leben in der Stauferzeit

Leben in der Stauferzeit

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lundi, 28 novembre 2011

Reflexiones sobre Europa

Reflexiones sobre Europa.

Ernesto MILA

Ex: http://infokrisis.blogia.com


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El referéndum griego y el “tutelaje” a la economía italiana

La Unión Europea se ha construido mal, en realidad muy mal: en primer lugar se configuró como una “unión económica” (la famosa “Europa de los tenderos”), no se construyó con vocación política y, para colmo, cuando se inició la construcción, Europa era muy diferente en los años 50 que en la actualidad. Entonces, Alemania estaba en plena reconstrucción y otro tanto le ocurría a Francia. De lo que se trataba era que ambos países que se habían enzarzado en tres guerras demoledoras en apenas tres generaciones, no volvieran a las andadas de nuevo con una cuarta que sería peor que las anteriores juntas. A partir de 1989, con la caída del muro de Berlín, Alemania reconstruyó su espacio territorial y su potencia económica hasta el punto de poder permitirse la reconstrucción del Este y financiar a los nuevos socios.

Este fue el segundo problema: los nuevos socios del “mercado común” llegaban con ideas muy diferentes cada uno. Los países mediterráneos (Grecia, España y Portugal) necesitaban liquidez y financiación para abordar la construcción de infraestructuras y estaban dispuestos a liquidar sectores enteros de su economía a cambio para evitar hacer la competencia al eje franco-alemán que siempre se ha configurado como “núcleo duro” de la UE. A medida que a UE fue ampliando su superficie, se fue dispersando cada vez más. El conjunto era, en consecuencia, cada vez más heteróclito. Hoy todavía es un misterio que diablos hace el Reino Unido en la UE, país que desde el último tercio del siglo XIX no es más que la quintacolumna de los EEUU en Europa.

Había un tercer problema: los Estados europeos estaban regidos por principios democráticos, unos Estados funcionaban mejor y otros peor, pero la democracia era la norma obligada para entrar en el club (España no pudo negociar en serio su entrada en las Comunidades Europeas sino hasta la muerte de Franco), sin embargo, ¿quién elegía a las autoridades de Bruselas, esto es, a los rectores del a UE? Desde el principio fue evidente que el control de los mecanismos rectores estaba en manos de una casta de tecnócratas y burócratas a los que nadie había elegido pero que hacían y deshacían a su antojo.

Finalmente se llegó en Maastrique al cambio de paradigma: de ser una mera “unión económica”, se pasaría a una “unión política”. Sin embargo, diez años después resultaba imposible redactar una constitución europea aceptable por todas las partes. Y, para colmo, quienes construyeron Maastrique hoy ya no gobiernan, con lo que la consolidación de Europa se ha ido haciendo a base de avances y retrocesos inimaginables. Y aquello ya dura más de medio siglo sin que sea vean perspectivas claras de cómo se puede ir evolucionando en el futuro.

Desde Maastrique el avance más sustancial fue la creación del euro que, indudablemente ha tenido la ventaja de evitar los cambios de moneda en cada frontera, pero también generó problemas: el euro era una emanación del eje franco-alemán y su gestión quedaba regida por el Banco Central Europeo, una especie de emanación del Deutsches Bank que restaba a los países periféricos miembros posibilidad de jugar con políticas monetaristas para rectificar sus problemas económicos.

Hubo muchos más errores en la construcción de Europa (la creación a partir de Schenghen de un “espacio común europeo” sin antes haber creado una legislación que lo regulara e impidiera que las mafias de delincuentes hicieran de este avance una ventaja para su actuación) que no se advirtieron apenas mientras la UE se iba ampliando y repartiendo fondos estructurales. Pero llegaron las vacas flacas y fue entonces cuando se empezó a notar lo mal que se habían hecho las cosas.

El elemento esencial de la polémica actual es quién tiene la primacía, si la autoridad económica-tecnocrática o la soberanía de los Estados miembros. Nadie ha elegido a la autoridad económica-tecnocrática de la Unión Europea, por tanto, situarla en la cúspide de cualquier poder, parece excesivo y antidemocrático. En lo que se refiere a los Estados miembros, lo cierto es que en toda Europa gobiernos inoperantes e incapaces de gestionar sus propios países, irresponsables con orientaciones partidocráticas mucho más que democráticas, han gestionado el poder de manera torpe y nefasta. Hay errores por un lado y errores por otro. La soberanía nacional debería tener como contrapartida la eficacia en la gestión… y los errores en los últimos 25 años han sido tantos que resulta imposible reconocer un atisbo de eficacia y de previsión del futuro en todos los gobiernos europeos.

El hecho de que la UE haya presionado sobre Grecia hasta el punto de obligarle a retirar la propuesta de referendo y el que las autoridades económicas de la UE y del FMI, sigan en Italia si este país cumple las orientaciones que propuso para sanear su economía, son las consecuencias de algo caótico y desordenado, sin orientación precisa y sin rumbo que lleva prolongando su existencia por espacio de 50 años, demasiado tiempo para tanto caos.

Europa es necesaria en estos momentos. Debería configurarse como un bloque económico y de poder desde Gibraltar a los Urales y desde Narvik a Chipre. Hoy es un enano político y un caos económico. Hay presupuestos y proyectos que solamente pueden abordarse desde una perspectiva europea y si Europa es necesaria, sobre todo hay que abordar su construcción desde un punto de vista político. Muy poco de lo construido hasta hoy puede servir para gran cosa sino para acelerar el euroescepticismo, pero Europa es necesaria para la supervivencia de nuestra cultura, de nuestra economía y para que nuestro continente siga siendo faro y guía de civilización como lo fue en otro tiempo. Por eso la consigna no puede ser otra más que “Sí a Europa, No a esta Europa”.

© Ernesto Milá – Infokrisis@yahoo.eshttp://infokrisis.blogia.comhttp://info-krisis.blogspot.com - Twitter/#ernestomila – facebook/ernestomila – google+/ernestomila – Linkedin/ernestomila – Prohibida la reproducción de este texto sin indicar origen.

Royaume-Uni : La tension monte entre Britanniques au chômage et immigrés au travail

Royaume-Uni : La tension monte entre Britanniques au chômage et immigrés au travail

Par Michèle Tribalat

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

La crise n’a pas réduit l’afflux de travailleurs étrangers outre-Manche, notamment non Européens. Ni leur capacité à trouver du travail : plus flexibles sur les horaires et les salaires, ils sont toujours plus nombreux à exercer une activité, alors que de plus en plus de Britanniques se retrouvent eux au chômage.

L’immigration au Royaume-Uni n’a guère faibli pendant les années de crise avec, cependant, moins d’entrées au motif du travail mais un accroissement très important des entrées d’étudiants.

David Cameron avait promis de traiter la question migratoire dans son ensemble pour qu’il n’y ait pas de report et éviter l’abus du statut d’étudiant. Il n’a manifestement pas réussi. Entre juin 2009 et juin 2010, le nombre d’étudiants ayant reçu un visa est passé de 268.000 à 362.000, soit une augmentation de 35 %.

Si la migration en provenance des nouveaux entrants dans l’Union européenne s’est ajustée à la crise – le solde des entrées et des sorties est désormais très faible -, il n’en va pas de même pour le reste de l’immigration étrangère. Le solde migratoire annuel des étrangers, en moyenne mobile, était encore supérieur à 200.000 en mars 2010, soit un niveau comparable à celui observé en mars 2006. Le repli de l’immigration en provenance des nouveaux entrants de l’UE a donc eu peu d’effet sur le niveau d’ensemble des flux.

L’Office national de la statistique vient de publier une statistique qui fait scandale. En un an, l’emploi des personnes nées à l’étranger s’est accru de 181.000 alors que celui des Britanniques nés au Royaume-Uni s’est effondré (- 311.000). La motivation et l’acceptation d’horaires et de conditions de travail pénibles seraient plus grandes chez ceux qui viennent de l’étranger. Les employeurs trouvent les jeunes Britanniques trop feignants et démotivés.

 

Ces arguments ne sont pas nouveaux. Les employeurs préfèrent recruter des immigrés plus qualifiés que les natifs, ou alors plus disposés à accepter les conditions de travail et les salaires que ces derniers refusent. En 2008, le rapport de la Chambre des Lords sur l’impact de l’immigration faisait déjà part de ses craintes que ne « se développe une demande spécifique des employeurs pour des immigrants aux exigences faibles en matière de salaire et de conditions de travail ». Nous y sommes. En période de crise, la situation semble sans doute encore plus choquante.

Par ailleurs, une pétition lancée par Migration Watch UK demandant à ce que l’immigration soit progressivement réduite afin de revenir à un solde migratoire ne dépassant pas 40.000 a été signée, en une semaine, par 100.000 personnes. Avec les statistiques publiées sur les créations d’emploi par l’ONS, nul doute que la pression va s’accroître sur le gouvernement britannique pour faire baisser l’immigration étrangère.

Atlantico

La France a-t-elle été attaquée par des puissances étrangères au cours des émeutes de 2005 ?

La France a-t-elle été attaquée par des puissances étrangères au cours des émeutes de 2005 ?

Bestandsaufnahme der deutschen Seele nach dem Jahrhundertkrieg: Joachim Fernaus „Disteln für Hagen“

Bestandsaufnahme der deutschen Seele nach dem Jahrhundertkrieg: Joachim Fernaus „Disteln für Hagen“


Geschrieben von: Martin Böcker   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/


87132_150x217.gifWie soll sich ein deutscher Schriftsteller nach dem Zweiten Weltkrieg der Nibelungensage annähern? Darf er das überhaupt? Alter, Geschichte, Deutung und die deutschen zwölf Jahre haben sie in mehrfacher Hinsicht höchst subjektiv aufgeladen. Wenn jedenfalls ein junger Mensch sich seine Anlage zur Heldenbewunderung erlaubt, dann dürfte er mit einer gewissen Ehrfurcht diesem blonden Recken Siegfried entgegen treten, erst recht dem Hagen von Tronje, mit seinen Muskeln und den grauen Schläfen.

Als Joachim Fernau eben das getan hat, sich den Nibelungen genähert, war er kein junger Mensch mehr. Disteln für Hagen erschien 1966. Damals war der „erfolgreiche Geschichtsfeuilletonist“ (SPIEGEL) 56 Jahre alt. Im zweiten Weltkrieg wurde der in Posen Geborene und in Schlesien Aufgewachsene als Kriegsberichterstatter eingesetzt. Er arbeitete in München als Schriftsteller und freier Journalist, sein erstes Buch Deutschland, Deutschland über alles…, 1952 erschienen, war bereits ein Bestseller.

Der flapsige Blick auf die Nationalhelden

So nahm sich Fernau das Recht heraus, ziemlich flapsig über Siegfried, Hagen, Gunther, Gernot, Brunhild und die schöne Kriemhild zu berichten und darüber, was nach dem Jahrhundertkrieg noch von ihnen übrig war. Eine Bestandsaufnahme der deutschen Seele wollte er versuchen, so lautet auch der Untertitel des Buches. Er erzählt die Nibelungen-Geschichte nach, und immer wieder kommentiert er sie in „Rondos“, kurzen Zwischenstücken, in denen er die Sage aus seiner Sicht erläutert, also den „Bestand“ aufnimmt. Das ist an einigen Stellen sehr unterhaltsam. Wer die Sage noch nicht kennt, findet hier einen lesenswerten Einstieg.

Fernau schafft andererseits Distanz zwischen sich und dem ersten „deutschen“ Nibelungendichter. Der Journalist und Schriftsteller vergleicht die „deutsche“ Version der Sage mit ihren nordischen, skandinavischen und isländischen Vorgängern. So deckt er allerlei beschönigende Brüche auf, will damit der „deutschen Seele“ auf die Spur kommen. Wenn der deutsche Nibelungendichter bei der Ankunft Siegfrieds in Worms schreibt, dass die Wormser „den Herren“ entgegen liefen, weil das so „Fug und Recht“ war, dann schreibt Fernau: „Sie gafften und staunten und umkreisten die blendenden Gestalten; sie hingen mit den Blicken an den gewaltigen Pferdestärken, sie riefen sich ihre Mutmaßungen zu und waren entzückt, wenn die Fremden nur lächelten.“ Immer wieder kommt er mit diesem hämischen Spott.

Fernau der Kindskopf bläst den Staub vom ehrwürdigen Epos

dyn009_original_196_280_pjpeg_2535747_0e1f88268050c58c218e461ff5454472.jpgWenn Siegfried bei seiner Ankunft in Worms Gunther grundlos zum Duell fordert, dann bezeichnet Fernau das als „peinlich“ – so benimmt sich kein Ritter, das machen höchstens Abenteurer oder Rumtreiber. Hagens „Nibelungentreue“ wird zur „schauerlich-imposanten Geradlinigkeit“. Bei Fernau ist nichts bis wenig von diesem ehrfürchtigen Schauer zu spüren, der – so glaubt man doch als Jugendlicher – bei einem Text dieser Größe und dieses Alters angemessen wäre.

Fernaus wichtigstes Indiz in seiner Argumentation über die deutsche Seele ist die „Saalschlacht“ (besser wohl: das „Saalschlachten“) am Ende der Nibelungensage. Wie die Deutschen in den vier Jahren des ersten Weltkrieges blieb Hagen dort bis zum Ende treu. Doch was hat Hagen getan? Wer ist Hagen? Fernau gibt die Antworten: Er ermordete Siegfried, verriet Kriemhild und versenkte ihren Schatz, vernichtete die Donau-Fähre und machte so jeden Rückzug unmöglich, ermordete den wehrlosen Sohn Etzels, seines ahnungslosen Gastgeber, und traf damit eine Entscheidung über den Kopf seines Königs hinweg.

Hagens falsche Treue und ein Blick auf die Untiefen der deutschen Seele

Wer war treu, sagen Sie es mir!“ fragt der Autor – irgendwie verzweifelt und empört – in die Runde. Hagen, so impliziert der ehemalige Kriegsberichterstatter, war es nicht. Doch was fasziniert „uns Deutsche“ so an diesen gerissenen, kampfstarken, weltgewandten Helden? Was hat diese „schauerlich-imposante Geradlinigkeit“? Es ist die Idee, sagt Fernau. Der Schriftsteller schließt mit beißendem Spott: „Keiner kann der Idee so treu sein wie der Deutsche. Wo die Idee fehlt, schafft er sie. Wo das nicht möglich ist, ist er nicht treu.“

Damit glaubt Fernau, die Essenz der deutschen Seele ermittelt zu haben. Dieser Gedanke ist anziehend, so kann man ihm angesichts Luther, Marx, Wilhelm II., Hitler und den Grünen doch einiges abgewinnen. „Schreckliche Zutaten, sagen Sie? Ja, das ist wahr. Aber seien Sie ohne Sorge; wenn Sie wüssten, womit die Kuchen anderer Völker gebacken sind!“ schreibt der Journalist und Buchautor. Er wirbt für einen klaren, offenen Blick der Deutschen auf sich selbst. Nicht die Welt soll an uns genesen, sondern wir selbst. Denn die Geschichte ist sicher noch nicht zu Ende.

Joachim Fernau: Disteln für Hagen. 11. Auflage. Herbig Verlag. 224Seiten, gebunden. 6,95 Euro.

Joachim Fernau - Leben und Werk in Text und Bildern. Herausgegeben von Götz Kubitschek und Erik Lehnert. Edition Antaios. 144 Seiten, gebunden. 14 Euro.

Koltchack le héros blanc de Sibérie

Koltchack le héros blanc de Sibérie

par Jean Bourdier

Ex: http://anti-mythes.blogspot.com

 

kolchak.jpgCertaines familles semblent vouées dès l'abord - on pourrait presque dire « abonnées » - à des destins exceptionnels. Tel fut le cas de la famille Koltchak.

Les ancêtres de l'amiral Alexandre Vassilievitch Koltchak, commandant en chef des Armées blanches de Sibérie durant la guerre civile qui suivit la révolution rouge de 1917, étaient, en fait, bosniaques. L'un d'eux, pacha de l'Empire turc, fut fait prisonnier par les Russes en 1739, alors qu'il combattait en Moldavie, et décida de devenir Cosaque et de se fixer en Russie. Toute une lignée de militaires valeureux était ainsi inaugurée.

C'est au cours de la guerre de Crimée que Vassili Koltchak, père de l'amiral et lui-même brillant officier du génie, connut une aventure hors du commun. Comme, après la prise du fort de Malakoff, des soldats français s'employaient à dégager un monceau de cadavres russes, ils s'aperçurent que l'un des « morts » respirait encore.

Vassili Koltchak se rétablit et termina sa carrière comme général, après avoir écrit un livre à succès « en captivité », sur son expérience de prisonnier de guerre.

Son fils Alexandre, né en 1872, a choisi, quant à lui, la marine et, d'emblée, sa carrière s'annonce fort brillante à plus d'un égard. Il s'est spécialisé dans les rercherches hydrographiques et océanographiques, sujets sur lesquels il publia des articles qui commencent à faire autorité.

En 1899, à l'âge de vingt-sept ans, il accompagne dans l'Arctique un célèbre explorateur polaire, le baron Toll. Il revient au bout de deux ans, Mais, en 1903, repart à la recherche du baron dont on est sans nouvelles.

Un mariage mouvementé

Cette fois, deux événements vont marquer son retour, en 1904 : le déclenchement de la guerre russo-japonaise et un mariage qui va se dérouler dans d'assez étranges conditions. S'étant rendu compte qu'il n'aurait pas le temps matériel de se rendre à Saint-Pétersbourg, où habite sa fiancée, avant de rejoindre son poste à Port-Arthur, le lieutenant de vaisseau Koltchak télégraphie à son père de lui amener la jeune fille à Irkoutsk, en Sibérie orientale. Là, la cérémonie a lieu, et, le jour même, les jeunes époux regagnent l'un Saint-Pétersbourg et l'autre Port-Arthur.

Après une congestion pulmonaire qui l'immobilise quelque temps, Koltchak prend le commandement d'un mouilleur de mines et se distingue rapidement par sa compétence et sa bravoure. Blessé, il est fait prisonnier et détenu au Japon, avant de pouvoir regagner la Russie par le Canada.
En 1906, à trente-quatre ans, il se voit confier la responsabilité de l'organisation tactique au sein de la nouvelle Amirauté impériale. En 1910, il prendra le commandement du « Vladivostok », un brise-glace dont il a lui-même imposé la construction.

Le sabre à la mer

En 1911, il revient à l'état-major comme responsable du secteur-clé de la Baltique, poste où le trouvera la Première Guerre mondiale.

Il se distingue - en particulier par son utilisation des mines, - au point qu'il sera nommé contre-amiral dès 1915, à l'âge de quarante-trois ans, vice-amiral et commandant en chef de la flotte de la mer Noire en 1916.


Il occupe encore ce poste lorsque éclatent les troubles de 1917. Les marins mutinés envahissent la passerelle du navire amiral, cernent Koltchak et le somment de rendre le sabre d'honneur gagné durant la guerre russo-japonaise, qu'il porte à la ceinture. Calme, méprisant, le regard lointain, l'amiral détache le sabre de son ceinturon et le jette par-dessus bord.

- Ce qui est venu de la mer retourne à la mer, dit-il seulement.

Les mutins reculent, impressionnés. Néanmoins, l'amiral doit se mettre à la disposition du gouvernement provisoire de Kerenski, qui, se méfiant de cet officier par trop intransigeant, le charge, pour l'éloigner, d'une mission technique auprès du Secrétariat à la Marine des Etats-Unis.

Il reste plusieurs mois aux Etats-Unis, puis, au mois de novembre, le gouvernement Kerenski étant tombé, il décide de regagner la Russie en passant par le Japon. A Tokyo, il apprend l'ouverture par les Bolcheviks des pourparlers de Brest-Litovsk en fin d'un armistice avec les Allemands. Il n'est pas question pour lui de servir un gouvernement qui déserte ses alliés en pleine guerre.

Il va donc trouver l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Tokyo, sir Conyngham Greene, et lui propose, conformément à son devoir d'officier russe, d'aller combattre « si possible sur le front occidental, dans les troupes terrestres et, si nécessaire, comme simple soldat. »

De Kharbine à Orusk

L'ambassadeur britannique considère, à juste titre, que l'emploi d'un personnage de cette qualité à un rang obscur serait un incroyable gaspillage. Il télégraphie en ce sens à Londres, et, en janvier 1918, Koltchak est invité à rejoindre en Mésopotamie la mission militaire spéciale commandée par l'étonnant général Dunsterville - celui-là même qui servit de modèle à Kipling dans « Stalky and Co ».

Mais, faisant escale à Singapour, l'amiral y reçoit un message des Britanniques lui demandant de se mettre en rapport de toute urgence avec le prince Koudatchev, ambassadeur de Russie à Pékin, afin de se joindre aux dirigeants du Chemin de Fer de l'Est chinois, en Mandchourie. Il accepte avec beaucoup de réticence, pensant qu'on veut le mettre ainsi sur la touche en tant que combattant, mais se rend à Pékin pour être finalement expédié à Kharbine, au mois de mai, avec mission de réorganiser les troupes russes quelque 3.000 hommes - du Chemin de Fer.

Le climat d'intrigue, de chaos et de corruption qu'il trouve à Kharbine ne fait rien pour dissiper la méfiance initiale de l'amiral. Les Japonais, dirigés par le général Nakajima, le chef de leur mission militaire, contrôlent le territoire et tirent les ficelles. Koltchak ne l'admet pas, pas plus qu'il n'admet les prétentions du chef cosaque Semenov à se tailler un royaume personnel en Mandchourie.

Finalement, au mois de juillet, l'amiral se rend personnellement à Tokyo pour tirer la situation au clair avec le haut commandement japonais. Il n'obtient que des réponses dilatoires qui achèvent de l'exaspérer. Ce seront les Britanniques, une fois de plus, qui feront appel à lui. Afin qu'il se rende en Sibérie, où s'est installé un directoire politique pour le moins mélangé, et où une remise en ordre serait, de toute évidence, nécessaire. C'est le 13 octobre que l'amiral arrive par le Transsibérien à Omsk, où siège le gouvernement provisoire en question. On le nomme aussitôt ministre de la Guerre et de la Marine, mais il ne tarde pas à se rendre compte qu'un gigantesque coup de balai est nécessaire dans cet endroit où règnent en maîtres le marché noir et la gabegie, et où les troupes, mal encadrées et encore plus mal commandées, ont tendance à plier devant les offensives des Rouges.

Le dit coup de balai aura lieu dans la nuit du 17 au 18 novembre 1918.
En cette nuit, un détachement militaire, comprenant notamment de jeunes officiers, vient arrêter trois membres socialistes du directoire, dont le président Avksentiev, pour les conduire à la frontière. Le reste du directoire se réunit à l'aube et prononce sa propre dissolution, en demandant à Koltchak d'assumer le pouvoir suprême.

L'amiral met plusieurs heures à se laisser convaincre, mais accepte finalement en protestant de son absence totale d'esprit partisan dans le domaine politique.

« Je me fixe comme objectifs essentiels, proclame-t-il, la création d'une armée efficace, la victoire sur le bolchevisme et le rétablissement de l'ordre et de la légalité afin que le peuple puisse choisir librement et sans aucune entrave la forme de gouvernement répondant à ses vœux. »

Par moins 45 degrés

Le coup d'Etat est, dans l'ensemble, fort bien accueilli par la population, lasse de la corruption et de l'incapacité du défunt directoire. Il est également vu d'un œil très favorable par les Britanniques de la mission militaire du général Knox. Mais, du coup, il se heurte immédiatement à la méfiance et à l'hostilité du calamiteux général Janin, chef de la mission militaire française. Atteint du délire de la conspiration, cet officier général, dont la seule blessure de guerre répertoriée est une luxation de l'épaule gauche sur un quai de gare, veut à toutes forces voir « la main de la perfide Albion » derrière l'intervention de Koltchak, qu'il prend aussitôt en grippe. Il ne veut pas en démordre et son obstination maladive aboutira à livrer la Sibérie aux Rouges.

En revanche, l'accession au pouvoir de l'amiral rallie tous les suffrages du général Dénikine et de l'Armée blanche du sud de la Russie.

Dès le mois de décembre 1918, Koltchak fait reprendre l'offensive contre les Bolcheviques, avec d'appréciables succès. La jeune armée sibérienne, malgré les carences de son équipement, se bat avec brio, réussissant sur certains points du front de huit cents kilomètres sur lequel elle est engagée, à avancer de trente-cinq kilomètres par jour, par un froid de -45°. Des chefs militaires de haute valeur s'y révèlent, comme le jeune colonel Kappel, bientôt nommé général.

Mais l'amiral doit faire face à bien des problèmes. Le premier est celui de sa santé ; atteint d'une affection pulmonaire presque chronique, il est miné par la fièvre, sans, pour autant, ralentir son activité. De plus, à Omak, le désordre et le marché noir ont recommencé à sévir. Le 21 décembre, une tentative de soulèvement socialiste a été aisément jugulée par l'armée, mais les intrigues se poursuivent.

Le plus inquiétant de tout est l'attitude de la Légion tchèque, qui avait assuré, au début, une partie de l'effort militaire contre les Rouges. Cette légion avait toute une histoire. Elle avait été constituée à l'origine par Kerensky avec des Tchèques ayant servi, contraints et forcés, dans l'armée austro-hongroise et, faits prisonniers par les Russes, ayant accepté de reprendre les armes dans l'autre camp.

En mars 1918, les Bolcheviques avaient signé un accord les remettant à la disposition des Alliés. Ils devaient être acheminés avec leurs armes vers Vladivostok pour y être embarqués à destination du front occidental. Mais, en mai, alors que les trains les transportant se dirigeaient vers l'Oural, les Rouges avaient tenté de les désarmer, et de violents incidents avaient éclaté dans plusieurs gares, et notamment dans celle de Tcheliabinsk. Sur quoi, ayant mis les gardes rouges en déroute, les Tchèques avaient rejoint les forces antibolcheviques de Sibérie.

Mais ces soldats tchèques sont - à de remarquables exceptions près, comme le capitaine Rudolf Gaïda, devenu général russe à moins de trente ans - des « corps étrangers » dans les armées blanches. Beaucoup se réclament du gouvernement en exil social-démocrate fondé sous la protection des Alliés par Masaryk, qui considère Koltchak et les siens comme « réactionnaires ». Et, surtout, ils sont placés sous le commandement théorique du général Janin.

Lénine découragé

Dès le mois de décembre, ils doivent être relevés sur le front occidental et sont affectés à la garde du chemin de fer transsibérien entre Tcheliabinsk et le lac Baïkal.


Pourtant, au mois de mars 1919, l'offensive de l'armée sibérienne se poursuit avec un plein succès. Elle menace Kazan, et son objectif principal est bel et bien devenu Moscou. En avril, les troupes de Koltchak, qui progressent sur un front de trois cents kilomètres, sont à moins de six cents kilomètres de la capitale.

Le 14 mai, les Alliés adressent à l'amiral un télégramme où ils se déclarent prêts, contre certaines garanties politiques, à tenir le gouvernement d'Omsk comme représentant l'ensemble de la Russie, une assemblée constituante devant être convoquée« dès l'arrivée à Moscou ».

Koltchak répond favorablement, en faisant tenir un double de sa correspondance à Dénikine, qui, le 30 mai, dans un ordre du jour daté d'Eksterinoder, reconnaît spontanément l'autorité de l'amiral « comme le chef suprême du gouvernement russe et le commandant en chef de toutes les armées russes ».

Malgré les tergiversations des Alliés - et, en particulier, il faut bien le dire, des Français la partie semble presque gagnée pour les Blancs. D'autant qu'au Sud, les troupes de Dénikine ; passées, le 2 mars, à une offensive ayant connu, deux mois durant, un sort incertain, ont fini par s'imposer - à quarante-cinq mille contre cent cinquante mille Rouges - et avancent de telle manière qu'une jonction avec Koltchak est envisagée.

C'est au point qu'à Moscou, Lénine se laisse aller à une déclaration pieusement tue, maintenant, par les historiographes marxistes :
« C'est entendu, nous avons raté notre coup. Mais notre grande réussite peut se résumer par une comparaison capitale : à Paris, la Commune avait tenu quelques jours. En Russie, elle aura tenu quelques mois... »

Il est vrai qu'à la différence de son compère Trotski, toujours tenace, combatif et courageux, Lénine était facilement lâche devant l'événement comme il le montra aussi bien à Pétrograd en 1917 que lors de l'offensive du général Ioudénitch, commandant l'Armée blanche du nord-ouest, en octobre 1919. Mais sa réaction n'en demeure pas moins significative.

Malheureusement, la situation ne tarde pas à se dégrader sur le front tenu par les troupes sibériennes. A la fin du mois de mai 1919, alors que la victoire semblait en vue, la progression est stoppée. Puis on commence à reculer devant des forces bolcheviques considérablement renforcées et, surtout, mieux équipées et mieux ravitaillées.

L'Armée blanche de Sibérie a, en effet, des lignes de communication dangereusement étirées. Et si, depuis quelque temps, des navires alliés ont commencé à débarquer du matériel à Vladivostok, son acheminement jusqu'à la zone du front est extrêmement difficile, long et hasardeux.

En juin, l'armée sibérienne du centre doit se replier, et l'armée du nord, commandée par Gaïda, est contrainte de suivre le mouvement pour n'être pas prise à revers sur son flanc gauche. Durant tout l'été, la retraite se poursuit.

Face aux intrigues

A Omsk aussi, le temps se gâte. Les revers militaires n'ont fait qu'attiser les intrigues diverses, menées aussi bien par les politiciens locaux que par certains représentants des Alliés. Koltchak, de plus en plus miné par la maladie, continue néanmoins à se battre sur tous les fronts.

La corruption qui continue à régner parmi les fonctionnaires et même certains officiers indigne l'amiral.

Il mène une existence austère, sort peu, ne reçoit pas, n'assiste qu'aux dîners officiels et ne participe en rien à cette « dolce vita » fin de siècle qui fait tant de ravages parmi les cadres anciens et nouveaux du Gouvernement local.

Certes, il a une maîtresse, mais, bien qu'étant de notoriété publique, cette liaison unique, visiblement fondée sur des sentiments profonds, décourage les amateurs de scandales.

De plus, Anna Timireva, femme séparée d'un amiral, ancien subordonné de Koltchak, n'est pas de celles qui suscitent l'esclandre.

Le dernier convoi

Au mois d'octobre, l'offensive rouge est devenue carrément impossible à enrayer. Du côté sibérien, on ne compte plus guère que sur l'hiver pour ralentir la progression des Bolcheviques, mais l'hiver, précisément, tarde à venir cette année-là.

Le 10 novembre, les avantgardes rouges ne se trouvent plus qu'à une soixantaine de kilomètres d'Omsk, déjà abandonnée par les missions militaires alliées. Et le 14, la 27e Division rouge s'emparera de la capitale après quelques brèves escarmouches.

Le Gouvernement s'est embarqué quatre jours plus tôt en direction d'Irkoutsk. Koltchak, lui, attend le dernier moment et ne part que quelques heures avant l'entrée des troupes rouges dans les faubourgs d'Omsk.

Il a pris place avec Anna Timireva, son état-major, sa garde personnelle et quelques civils, à bord d'un extraordinaire convoi de sept trains, dont l'un, comportant, vingt-neuf fourgons clos, transporte la réserve d'or du Gouvernement russe, stockée en Sibérie. Il sera rejoint le 7 décembre, à la gare de Taïga, par le président du conseil, Victor Pepelaïev.

Ce dernier voyage de l'amiral va prendre rapidement les allures d'un véritable chemin de croix. Autour de lui, tout s'effrite et tout s'effondre. Les Tchèques, soutenus par l'éternel général Janin, sont passés de la neutralité hargneuse à un véritable sabotage.

Et, le 13 décembre, à la gare de Marinsk, ils n'hésitent pas à faire passer le convoi de Koltchak sur la voie annexe - où l'on n'avance qu'à vitesse réduite en raison de l'encombrement. Toutes les protestations envoyées par l'amiral, tant au général Janin qu'au général Syrovy, commandant les troupes tchèques, restent vaines. La trahison est en train de se consommer.

La situation est telle que, le 16 décembre, le jeune général Kappel, devenu commandant en chef des troupes sibériennes, envoie à Syrovy un télégramme furibond où il exige du général tchèque réparation immédiate. C'est en vain.

Cependant, à Irkoutsk, une organisation regroupant les socialistes révolutionnaires et les mencheviks tente un putsch. Bientôt, la ville se trouve partagée entre elle et les troupes fidèles à Koltchak...

L'amiral trahi

Le 5 janvier 1920, Janin fait transmettre à l'amiral, toujours bloqué par les Tchèques, la proposition suivante : il sera escorté jusqu'à Irkoutsk par les Alliés, mais à la condition qu'il abandonne son convoi et voyage dans un seul wagon. Après quelques hésitations, Koltchak accepte, et, le 8 janvier au soir, l'unique wagon, accroché à une locomotive, s'ébranle, avec, à son bord, l'amiral, Anna Timireva et Victor Pepelaïev. des sentinelles tchèques armées stationnent dans les couloirs. Et lorsque, le 15, le train arrive à lrkoutsk, ce sont des miliciens socialistes à brassards rouges qui occupent les quais de la gare : l'amiral Koltchak vient d'être livré à ses ennemis...

D'ailleurs, deux officiers tchèques montent à bord du train et précisent : sur ordre du général Janin, l'amiral et ses compagnons vont être remis aux « autorités politiques locales ».

Koltchak conserve son calme glacial.

- Ainsi, c'est vrai, dit-il simplement, les Alliés m'ont trahi...

Le 20 janvier, les dirigeants socialistes cèdent officiellement la place à un « Comité révolutionnaire » bolchevique, et le lendemain, 21, Koltchak est appelé à comparaître devant une « Commission d'enquête extraordinaire » de cinq membres, présidée par les commissaires politiques rouges Tchoudnovsky et Popov. Coïncidence : l'aimable général Janin est parti pour un long et mystérieux voyage...

Une double exêcution

Mais un homme n'abandonne pas la partie : Kappel.

Avec son adjoint Voitzek-Hovsky et les maigres troupes qui lui restent, il est décidé à sauver l'amiral à tout prix. Il fonce vers Irkoutsk, et, le 20 janvier, s'empare de Nijneoudinsk. Mais le jeune général a les deux jambes gelées et les poumons atteints. Il refuse de se faire évacuer et continue sa route sur un simple traîneau, sur la neige. Le 27 janvier, il expire, en passant son commandement à Voitzekhovsky.

Celui-ci est son digne successeur. Enlevant à un train d'enfer ses troupes, pourtant épuisées, il arrive le 5 février aux portes d'Irkoutsk en ayant tout balayé sur son passage.

Le jour même, la « Commission d'enquête extraordinaire », muée en tribunal avec l'approbation du soviet de Tomsk, a décidé de faire fusiller Koltchak et Victor Pepelaïev. Les deux condamnés sont amenés au bord de la rivière Outchakovka, entièrement gelée. On a creusé un trou dans la glace. Ayant récité leurs prières, les deux hommes viennent se mettre devant, le dos à la rivière. Koltchak a refusé qu'on lui bande les yeux.

Une salve, puis une seconde.

Frappés à mort, les deux corps ont basculé dans l'eau immobile. Au-dessus d'eux, la glace commence à se reformer.


Jean Bourdier, National Hebdo février 1988.
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dimanche, 27 novembre 2011

Goethe and the Indo-European religiosity

 

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Goethe and the Indo-European religiosity

Hans Friedrich Karl Günther

The greatest ideas of mankind have been conceived in the lands between India and Germania, between Iceland and Benares (where Buddha began to teach) amongst the peoples of Indo-European language; and these ideas have been accompanied by the Indo-European religious attitude which represents the highest attainments of the mature spirit. When in January 1804, in conversation with his colleague, the philologist Riemer, Goethe expressed the view that he found it “remarkable that the whole of Christianity had not brought forth a Sophocles”, his knowledge of comparative religion was restricted by the knowledge of his age, yet he had unerringly chosen as the precursor of an  Indo-European religion the poet Sophocles, “typical of the devout Athenian… in his highest, most inspired form”,41 a poet who represented the religiosity of the people, before the people (demos) of Athens had degenerated into a mass (ochlos). But where apart from the Indo-European, has the world produced a more devout man with such a great soul as the Athenian, Sophocles?

Where outside the Indo-European domain have religions arisen, which have combined such greatness of soul with such high flights of reason (logos, ratio) and such wide vision (theoria)? Where have religious men achieved the same spiritual heights as Spitama Zarathustra, as the teachers of the Upanishads, as Homer, as Buddha and even as Lucretius Carus, Wilhelm von Humboldt and Shelley?

Goethe wished that Homer’s songs might become our Bible. Even before the discovery of the spiritual heights and power of the pre-Christian Teuton, but especially after Lessing, Winckelmann and Heinrich Voss, the translator of Homer, the Indo-European outlook renewed itself in Germany, recalling a world of the spirit which was perfected by great German poets and thinkers during the late eighteenth and early nineteenth centuries.

Since Goethe’s death (1832), and since the death of Wilhelm von Humboldt (1835), the translator of the devout Indo-European Bhagavad Gita, this Indo-European spirit, which also revealed itself in the pre-Christian Teuton, has vanished.

 Goethe had a premonition of this decline of the West: even in October 1801 he remarked in conversation with the Countess von Egloffstein, that spiritual emptiness and lack of character were spreading — as if he had foreseen what today characterises the most celebrated literature of the Free West. It may be that Goethe had even foreseen, in the distant future, the coming of an age in which writers would make great profits by the portrayal of sex and crime for the masses. As Goethe said to Eckermann, on 14th March 1830, “the representation of noble bearing and action is beginning to be regarded as boring, and efforts are being made to portray all kinds of infamies”. Previously in a letter to Schiller of 9th August 1797, he had pointed out at least one of the causes of the decline: in the larger cities men lived in a constant frenzy of acquisition and consumption and had therefore become incapable of the very mood from which spiritual life arises. Even then he was tortured and made anxious, although he could observe only the beginnings of the trend, the sight of the machine system gaining the upper hand; he foresaw that it would come and strike (Wilhelm Meisters Wanderjahre, Third Book, Chapter 15, Cotta’s Jubilee edition, Vol. XX, p. 190). In a letter to his old friend Zelter, on 6th June 1825, he pronounced it as his view that the educated world remained rooted in mediocrity, and that a century had begun “for competent heads, for practical men with an easy grasp of things, who [...] felt their superiority above the crowd, even if they themselves are not talented enough for the highest achievements”; pure simplicity was no longer to be found, although there was a sufficiency of simple stuff; young men would be excited too early and then torn away by the vortex of the time. Therefore Goethe exhorted youth in his poem Legacy of the year 1829:

In increasing degree since approximately the middle of the nineteenth century poets and writers as well as journalists — the descendants of the “competent heads” by whom Goethe was alarmed even in the year 1801 — have made a virtue out of necessity by representing characterlessness as a fact. With Thomas Mann this heartless characterlessness first gained world renown. Mann used his talent to conceal his spiritual desolation by artifices which have been proclaimed by contemporary admirers as insurpassable. But the talent of the writers emulating Thomas Mann no longer sufficed even to conceal their spiritual emptiness, although many of their readers, themselves spiritually impoverished, have not noticed this.

The freedom of the Press, which was introduced through the constitution of May 1816 into the Duchy of Weimar and which had already been demanded by Wieland with his superficial judgment would, Goethe declared, do nothing more than give free rein to authors with a deep contempt of public opinion (Zahme Xenien, Goethes Sämtliche Werke, Cotta’s Jubilee edition, Vol. IV, p. 47; Annalen (Annals) 1816, same edition, Vol. XXX, p. 298). In the Annalen of 1816, he remarked that every right-thinking man of learning in the world foresaw the direct and incalculable consequences of this act with fright and regret. Thus even in his time, Goethe must have reflected how little the men of the Press, were capable of combining freedom with human dignity.

When the descendants of the competent heads of the beginning of the nineteenth century rose, through their talents, to the upper classes, where due to a lower birthrate their families finally died out, the eliminating process of social climbing in Europe seized hold of less capable heads and bore them away into the vortex of the time. Their culture has been described most mercilessly by Friedrich Nietzsche in his lectures of the year 1871-72: Concerning the Future of Our Educational Institutions (Pocket edition, Vol. I, 1906, pp. 314, 332-333, 396). Nietzsche above all concentrated on famous contemporary writers, “the hasty and vain production, the despicable manufacturing of books, the perfected lack of style, the shapelessness and characterlessness or the lamentable dilution of their expressions, the loss of every aesthetic canon, the lust for anarchy and chaos” — which he described as if he had actually seen the most celebrated literature of the Free West, whose known authors no longer mastered their own languages even to the extent still demanded by popular school teachers around 1900. These vociferous heralds of the need for culture in an era of general education were rejected by Nietzsche who in this displayed true Indo – European views – as fanatical opponents of the true culture, which holds firm to the aristocratic nature of the spirit. If Nietzsche described the task of the West as to find the culture appropriate to Beethoven, then the serious observer today will recognise only too well the situation which Nietzsche foresaw and described as a laughing stock and a thing of shame.

In the year 1797, Friedrich Schiller composed a poem: Deutsche Grösse. Full of confidence in the German spirit he expressed the view that defeat in war by stronger foes could not touch German dignity which was a great moral force. The precious possession of the German language would also be preserved. Schiller (Das Siegesfest) certainly knew what peoples had to expect of war:

 

For Patrocles lies buried
and Thersites mes back;

 

but he must have imagined that the losses of the best in the fight could be replaced. The dying out of families of dignity and moral stature (megalopsychia and magnanimitas), had then not yet begun in Europe.

In the year 1929, just a decade after the First World War had ended, that Peloponnesian war of the Teutonic peoples, which caused both in England and in Germany excessively heavy losses of gifted young men, of officers and aristocrats, Oskar Walzel (Die Geistesströmungen des 19. Jahrhunderts, 1929, p. 43), Professor of German literature at the university of Bonn, gave it as his opinion that after this war the trend to de-spiritualise Germany had gained ground far more rapidly than hitherto: “Is there in German history in general such an identical want of depth in men to be observed as at present?” But for the Germans it is poor consolation that this “de-spiritualising” is just as marked in other Western countries. Another sign of this trend is that today many famous writers are no longer capable of preserving the precious possession of the German language. Other Western languages are also neglecting their form and literature, but this again is poor consolation for the Germans. Such neglect is considered by many writers today as characteristic of, and part of the process of gaining their freedom and liberation from all traditional outlooks. Goethe criticised this as a false idea of freedom (Maxims and Reflections, Goethes Sämtliche Werke, Cottas Jubiläumsausgabe, Vol. IV, p. 229) in the following words:

“Everything which liberates our spirit, without increasing our mastery of ourselves, is pernicious.”

Thus, by freedom Goethe also understood the dignity of the freeborn, not the nature and mode of life of the freed slave.

From The Religious Attitudes of The Indo-Europeans, London 1967. Translated by Vivian Bird.

Europae n°5

EUROPAE

Sumario Nº 5

http://www.revistaeuropae.org

 

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Editorial

Escritores malditos.

Asturias

Introducción

Ducado Asturensis, guardianes del custodio, Jesús Magro

La Carisa y la Mesa. Causas políticas y militarles del Reino de Asturias, Jesús Magro

Nombres, etnias y resistencias, Jesús Magro

 

DOSSIER: LITERATURA MALDITA

Libertad, igualdad, masas y Shakespeare, Adrià Solsona

El Teatro clásico español como elemento políticamente incorrecto, Ramón Bau

Las ideas malditas de Nietzsche, Eurgenio Gil

Brasillach, Joaquín Bochaca.

Heiddeger: filosofía y nazismo. Una visión

Hans Günther: pinceladas de antropológicas sobre España, Santiago de Andrés

Jean Cau. Una breve biblio-biografía, Eduardo Núñez

Claudio Sánchez-Albornoz, ideas y contradicciones del intelectual olvidado de la Transición, Enrique Ravello

 

Geopolítica

Cambios en la política exterior turca, Enrique Ravello.

Música

El Pianoforte, Guillermo Jamard

Arte

La esencia de lo bello, Lluís Malgrat

Webs

La agencia de noticias Noreporter.

Der Ordensstaat - Geheimnisse des Baltischen Meeres

Der Ordensstaat - Geheimnisse des Baltischen Meeres

P. Vial: bientôt la guerre en Iran?


Pierre VIAL:

Bientôt la guerre en Iran ? 

27 novembre 1431 : LA TOISON D'OR

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27 novembre 1431 : LA TOISON D'OR

Ex: http://anti-mythes.blogspot.com/

La première réunion du chapitre de l'ordre de la Toison d'or, tenue à Lille le 27 novembre 1431, fut un moment fort du '"règne" de Philippe le Bon, ce duc de Bourgogne qui voulut reconstituer la vieille Lotharingie fut surnommé le « Grand duc d'Occident » et aimait dire « Je veux qu'on sache que si je l'eusse voulu, j'eusse été roi. » A vrai dire, sans porter le titre royal, le Bourguignon pouvait se permettre de traiter d'égal à égal avec tous les souverains, tant était grande sa puissance.
Son troisième mariage le démontra puisqu'il obtint sans peine la main de l'infante Isabelle de Portugal, fille du roi Jean 1er d'Avis et de Philippa de Lancastre, princesse de la Maison royale d'Angleterre. Le mariage fut fastueux, dans des décors mis en place pour la circonstance afin d'accueillir les réjouissances où les franches ripailles à la flamande et les joutes entretenaient cette ambiance de « fougueuse kermesse, joyeuse et brutale » que décrit Michelet. Philippe le Bon choisit ce moment, peut-être afin de rehausser les fastes du mariage princier, pour annoncer solennellement la foudation du « Très noble Ordre de la Toison d'Or », destiné à réunir les preux d'entre les preux de tous les Etats bourguignons, sur le modèle évident de cette chevalerie de la Table Ronde qui faisait flamber, à la fin du Moyen Age, l'imaginaire de toute l'aristocratie européenne. Philippe le Bon avait pris soin de faire savoir, par la voix du « roi d'armes de Flandre » (le premier des hérauts flamands du prince), qu'il s'agissait d'exhorter les membres du nouvel ordre à se hisser au niveau de vaillance des anciens preux.
Au début de son principat, Philippe le Bon s'était vu proposer, par le duc de Bedford, Régent d'Angleterre, d'entrer dans l'ordre de la Jarretière. Il avait décliné l'offre. Il ne se voyait qu'en Grand Maître d'un ordre créé par lui. Il ne faisait en cela qu'imiter nombre d'autres princes. Charles VI n'avait-il pas créé en 1410 la « Chevalerie du Roi du Soleil d'Or » ? Et Amédée de Savoie, en 1362, l'« Ordre du Collier », qui devait devenir plus tard l'''Annonciade'' ? Le roi René, mais également les ducs de Bourbon, avaient leur ordre bien à eux.
Le duc de Bourgogne, mécène de sculpteurs et de peintres de génie, était homme de culture mais aussi et surtout grand politique. En un temps où les mythes antiques retrouvaient, par le biais de l'Italie, une place d'honneur dans la culture européenne, la force symbolique de l'histoire de la Toison d'Or lui semblait bien digne d'exalter son pouvoir. Et Jason, parti vivre avec ses Argonautes une aventure surhumaine en Colchide pour en rapporter cette Toison si chargée de sens mythique, n'avait-il pas naturellement, comme héritier spirituel, le « Grand Duc d'Occident », qui avait vocation à réanimer l'idéal de croisade ?
C'est dans les rues de Bruxelles, où se trouvait le duc Philippe à la Toussaint 1431, que fut annoncée par le « roi d'armes » de Brabant et ses hérauts la tenue du premier chapitre de la Toison d'or : « Oyez, princes, seigneurs, chevaliers et écuyers. De par très haut et très excellent, très puissant prince de mon redouté seigneur Philippe, par la grâce de Dieu duc de Bourgogne, de Lothier, de Brabant et de Limbourg, comte de Flandre, d'Artois et de Bourgogne, palatin, est à savoir à tous les nobles seigneurs et compagnons de l'Ordre de la Toison, et à tous les autres princes, seigneurs, chevaliers et écuyers, que vous soyez en la bonne ville de Lille en Flandre, la nuit de Saint-André prochainement, pour accompagner le duc, lequel a intention et volonté de commencer la fête du noble Ordre de la Toison d'Or. Si fera très bonne chère à ceux qui y voudront venir ! »
Les premiers statuts du nouvel Ordre furent transcrits en « langue bourguignonne », non en latin. Au cours d'un office, le chancelier de la Toison d'Or, l'évêque Jean Germain, profita de l'occasion pour dénoncer, au cours de son homélie, le caractère franchement trop païen du héros grec Jason, qui devait donc être remplacé par le juge biblique - Gédéon. Le duc l'écouta bien sûr poliment... et, comme on le voit à Dijon et à Anvers sur son beau portrait réalisé par Van der Weyden, n'en garda pas moins Jason comme référence, en portant autour du cou, comme tous les membres de l'Ordre, le collier d'or marqué de l'emblème bourguignon (les "fusils" ou briquets entrecroisés et la « pierre à feu » lançant des étincelles) auquel était suspendue la toison du bélier divin.
Après la mort du dernier duc de Bourgogne, Charles le Téméraire, le mariage de sa fille Marie fit passer l'Ordre de la Toison d'or dans la maison de Habsbourg. Mais la Toison fit rêver, jusqu'en plein xxe siècle, ceux qui voulurent faire revivre une Grande Bourgogne.
P. V. Rivarol 2008

samedi, 26 novembre 2011

LA CLAVE REAL DEL 20-N

LA CLAVE REAL DEL 20-N.

Por Ernesto Milá

Ex: http://areaidentitaria.blogspot.com/

 
 
 
¿Por qué los ataques AHORA a la deuda española?.- El día 13, el rey encargará a Mariano Rajoy la formación de nuevo gobierno y una semana después los nuevos ministros jurarán su cargo. Salvo que el día de las elecciones ocurriera un imprevisto como el del 11-M, o similar, la victoria de Rajoy está tan cantada que resulta ocioso convocar elecciones y hubiera valido más realizar el cambio de gobierno de espaldas a los electores. Total, desde hace treinta años los diputados votan lo que su jefe de grupo parlamentario quiere, así que el embrollo electoral sirve para muy poco. Y últimamente para menos aún. Nos explicamos.

El poder financiero internacional

El 20-N la inmensa mayoría de electores irá a votar olvidándose de lo que ha ocurrido en Italia hace menos de una semana e incluso olvidando lo que ha ocurrido en Grecia, países mediterráneos ambos, como por lo demás el nuestro. En ambos países han gobernado hasta ahora mandatarios elegidos democráticamente en elección directa. Insistimos: hasta ahora. Ha bastado un ataque de “los mercados” para que fueran elegidos nuevos gobernantes… ¡a los que nadie ha elegido! Perdón, sí, han sido elegidos por “los mercados”.

¿Y qué son “los mercados”? Con este eufemismo se conoce a los rectores de los grandes fondos de inversión, a las “300 familias” que “gobiernan el mundo” desde hace tres siglos y medio, al “poder del dinero”, a la alta finanza internacional que, en el fondo, tiene como denominador común y ariete a las llamadas “agencias de ratting” que quitan y ponen “aes” de manera más o menos arbitraria y, a despecho de las situaciones reales.

Estas agencias, por ejemplo, atribuían a la deuda española y a nuestra economía la mejor de las calificaciones cuando se estaba gestando la burbuja inmobiliaria que, cualquier observador provisto de buenas dosis de sentido común podía advertir que iba a estallar antes o después, pero que fue creciendo sin que institución bancaria alguna, ni agencia de “ratting”, dijeran ni mú. Las agencias ratting tienen buena parte de responsabilidad en la actual crisis y son, desde luego, los primeros responsables, la punta de lanza, de eso que se conoce como “ataques de los mercados”.

Las agencias de ratting representan el poder del dinero. Son, de hecho, el poder del dinero. Las agencias de ratting no trabajan para advertir del valor de tal o cual deuda nacional o del valor de las acciones de la banca. Simplemente actúan para ¡poner de rodillas a países enteros al margen de su situación real y de la capacidad de un país! De hecho, la primera condición para reconstruir la normalidad económica es PROHIBIR EN EL SENO DEL TERRITORIO EUROPEO LA ACTIVIDAD DE LAS AGENCIAS DE RATTING, JUZGAR A SUS PROPIETARIOS Y FUNCIONARIOS COMO CRIMINALES DE GUERRA –DE GUERRA ECONÓMICA, QUE SUELE DESEMBOCAR EN GUERRAS CALIENTES- Y ENCERRAR A SUS RESPONSABLES COMO SE ENCIERRA A LOS PERROS RABIOSOS JUSTO ANTES DE SACRIFICARLOS.

Mientras las agencias de ratting actúen libremente en el territorio de la Unión Europea, no habrá paz en los mercados, ni tranquilidad en los hogares. ¡Hay que acabar con ellos como se termina con las ratas: erradicándolas de una vez y para siempre de la sagrada tierra de Europa! ¿Creéis que los “mercados” recuperarán la normalidad mientras los “señores del dinero” no adquieran lo que los gobiernos privatizan? ¿Creéis que habrá alguna libertad que quede libre cuando los “señores del dinero” no tengan ningún contrapeso a su ambición sin límites.

Dicho esto, vale la pena situar nuestro momento histórico.

La ofensiva contra la Europa Mediterránea

Estamos registrando un proceso de ofensiva final de los “señores del dinero” contra Europa. Están atacando a los eslabones más débiles de la cadena capitalista, allí en donde existen los gobiernos más débiles y corruptos: los países mediterráneos. Ahora toca a España.

Es la ofensiva final la que se está desarrollando ante nuestros ojos y ante nuestros cerebros desinformados por empresas periodísticas agónicas, tertulianos profesionales de pocas entendederas que no quieren problemas y economistas liberales que creen que cualquier cosa es buena si viene de “los mercados” (Rodríguez Braun, vamos a ver ¿Por qué se obstina en presentar al neoliberalismo como la única solución y al mercado como el gran mito de nuestro tiempo, cuando en realidad no habrá paz y seguridad entre la mayoría de la población cuando los mercados sean disciplinados y sometidos al poder político –a un poder político “de verdad” y no a la miserable clase política actual, timorata y hueca, incapaz de algo más que no sea una campaña electoral mediocre- y cuando el poder de “los señores del dinero” no sea quebrado.

En las últimas dos semanas, se han producido cambios de gobierno en Gracia y en Italia y estamos en puertas de que se produzca otro más en España. En Grecia, Lukas Papademos es el nuevo primer ministro y en Italia, Mario Monti ha sustituido a Berlusconi. Para colmo, Mario Draghi, estos mismos días ha sido nombrado nuevo director del Banco Central Europeo. Algunos medios han destacado que los tres individuos responden a las mismas características hasta el punto de que resulta increíble que los tres hayan ascendido con una diferencia de menos de un mes.

¿Qué tienen en común? Primero: que han formado sus criterios profesionales en los EEUU al servicio de “los señores del dinero” apalancados tras organismo internacionales (FMI y Banco Mundial). Segundo: los tres han sido funcionarios de una banca de inversión, Goldman&Sachs. Draghi es economista por el MIT y entre 2002 y 2006 fue vicepresidente para Europa de Goldman&Sachs, que como banco ha difundido productos tóxicos derivados de las subprimes (por ahí empezó la actual crisis) norteamericanas: y resulta imposible pensar que esa negligencia fue involuntaria. Goldman&Sachs, para colmo estuvo en el origen de la crisis griega: ocultó los desfases contables que disminuían el importe de la deuda soberana griega… recibiendo por ello, en pago al falseamiento de datos ¡300 millones de dólares! Del gobierno griego conservador. Esta es la solvencia moral de los tres nuevos “validos” de Goldman&Sachs que están al frente de dos países y del BCE… Por lo demás, el nuevo primer ministro griego colaboró en el enmascaramiento del valor real de la deuda griega realizado por Goldman&Schas. Por su parte, el sustituto de Berlusconi fue consejero internacional del banco-agencia en 2005.

El significado de un cambio histórico de gobernantes

¿Qué representa el ascenso de estos técnicos a puestos de relevancia política? Muy sencillo: representa que en Grecia e Italia, el “poder económico de la alta finanza internacional” ha tomado el control de los organismos de poder político, sustituyendo definitivamente a la clase política convencional en los resortes clave del poder.

Por mucho que Berlusconi haya podido parecernos a muchos lo que en Italia se llama “un coglione”, lo cierto es que a ese “coglione” lo votó el electorado. Y, por mucho que Papandreu fuera un socialista que hizo muy poco por disciplinar a la sociedad griega y desterrar la corrupción que está anidada en todo el país como en lugar alguno de Europa, lo cierto es que también subió al poder a través de unas elecciones más o menos democráticas. Los que hoy gobiernan, en cambio, nunca han pasado por las urnas. Si Berlusconi y Papandreu temían a los “señores del dinero” y actuaban a remolque de sus exigencias, Draghi, Papademos y Monti han trabajado siempre para esos mismos “señores del dinero”.

Se ha producido, casi sin darnos cuenta, una USURPACIÓN DEL PODER POLÍTICO POR PARTE DEL PODER ECONÓMICO INTERNACIONAL. Es fácil suponer lo que va a ocurrir a partir de ahora: todas aquellas propiedades de los Estados afectados serán privatizados y en la privatización se harán grandes negocios que beneficiarán a los “señores del dinero”. Pagar la deuda hará que las clases medias, acogotadas a impuestos, se encierren en sí mismas y, ante la posibilidad de perderlo todo, o de sobrevivir en la precariedad, optarán por esto último. Los “señores del dinero”, la “alta finanza internacional”, habrán tomado definitivamente el control de la Europa Mediterránea.

Ahora España…

A partir de todos estos datos, se entiende mejor lo que está ocurriendo ahora mismo con la deuda española y por qué ha superado los 500 puntos de diferencial con Alemania. Se trata de un aviso para Rajoy: “o pasas por el aro y privatizas todo lo privatizable, exprimiendo a la sociedad para pagar la deuda a la voz de ya y con los intereses más altos, o bien tienes por delante el caos”, que es lo mismo como decir: “Aunque tu seas un político de cartoné y te falten redaños para enfrentarte a los “señores del dinero”, te vamos a exigir que pongas a un ministro de economía que “de los nuestros” y del que estemos seguros que nos va a servir como un perro fiel. Queremos un ministro de economía que no sea uno de tus hombres de confianza… sino que sea de nuestro gusto”.

¿Quién será ese individuo que se le impondrá a Rajoy como ministro de economía, perdón, como “ministro plenipotenciario de los señores del dinero”?

Su perfil es simple: será un economista con experiencia en el FMI y en el Banco Mundial, habrá trabajado como funcionario de algunos de los grandes bancos de inversión o de alguna agencia de ratting y su carrera no estará ligado tanto a un país como a una institución financiera. Pongan nombres, porque de lo que no cabe la menor duda es que el próximo ministro de economía va a ser el verdadero poder en España, va a mandar mucho más que Rajoy aunque éste sea el Tancredo de los próximos años. Y eso no es bueno para España, no es bueno para nuestro pueblo, ni siquiera es bueno para nuestra economía. Así que estar atentos porque nos jugamos que la política sea vencida por la economía y que esto suponga también una merma a nuestras libertades. Para salir del entuerto, desde luego, la actual clase política, corrupta y corruptora, timorata y compuesta por vientres agradecidos, no tiene nada que decir: hay que renovarla, superarla y sustituirla.

© Ernesto Milá – infokrisis – http://infokrisis.blogia.com –

Gaddafi and the Brave New World

This is Sin

Gaddafi and the Brave New World


Ex: http://www.alternativeright.com/

 

“This is sin”, said a bloodied Muammar Gaddafi to his tormenters in a last moment of humiliation. “Do you know right from wrong?” After NATO airstrikes destroyed his convoy and forced him to flee on foot through Sirte, Libya’s deposed leader was seized from a drainage ditch. Footage off of a captor’s cell phone shows a howling rebel mob parading him along the dusty city blocks of his birthplace. Beaten, pistol-whipped and sodomized with a knife, Gaddafi was then summarily executed with a gunshot to the temple. His body was displayed as a trophy of war, and his secrets were effectively buried, never to be revealed at another farcical international tribunal in The Hague.

U.S. policymakers weren’t likely planning on the mass release of a Gaddafi snuff film. In their jubilation and braggadocio, the Libyan “freedom-fighters” ruined the enjoyment of a private viewing session available only to a chosen few within the Beltway. And so an eccentric dictator with a terrorist past and delusions of pan-African grandeur evoked unforced human sympathy as he suffered and died before a world audience. Colonel Gaddafi knew grave sin well; this was the man who ordered the passengers of Pan Am 103 blown out of the skies over Lockerbie, Scotland in 1988. He had since come to terms with the West, paying restitution to the victims’ families and scrapping his nuclear weapons program in favor of restored diplomatic and commercial ties eighteen years later. Yet when Benghazi and the rest of Cyrenaica rose up against the regime in early 2011, Washington, London and Paris smelled blood in the water.

 

Gaddafi’s murder and the violation of Libyan sovereignty cannot be understood as merely the settlement of an old vendetta from the Reagan years or as another selfless humanitarian endeavor that happened to incorporate satellite-guided munitions. The so-called Responsibility to Protect doctrine (R2P) enshrined in U.S. foreign policy provides convenient cover for the actions of globalist predators. Why, after all, were the tenets of R2P not applied to Bahrain’s suppression of its Shia majority within the same timeframe? The answer might have something to do with the basing rights of the U.S. Navy Fifth Fleet and control of the Persian Gulf oil supply. Libya’s energy wealth certainly played a role in its fate, since the Jamahiriya state kept around 150 tons of gold in its vaults and had avoided subordination to the Bank of International Settlements, as well as dependence on the dollar. U.S. Africa Command has now carried out an intervention through minimal expenditures, an undeniable success in the race with China for the Dark Continent’s natural resources.

The removal of Gaddafi is limited in its strategic significance, but it is highly symbolic in other ways. Whether or not documentation of the ordeal was intended for public consumption, his rather gruesome demise illustrates graphically to every nation the cost of resistance to the Postmodern Empire. Enemies of Rome were once dragged through the city by the triumphator and jeered by throngs of plebeians before facing death. In our own age, the enemies of democracy and human rights are made to star in productions not unlike the horror-porn so fashionable among anaesthetized American moviegoers. When Gaddafi’s last cameo proved unbearable to watch for the non-depraved, U.S. President and Nobel Peace laureate Barack Obama set the record straight on a popular late-night comedy show:

Well, this is somebody who, for 40 years, has terrorized his country and supported terrorism. And he had an opportunity during the Arab spring to finally let loose of his grip on power and to peacefully transition into democracy. We gave him ample opportunity, and he wouldn’t do it. And, obviously, you never like to see anybody come to the kind of end that he did, but I think it obviously sends a strong message around the world to dictators that…people long to be free, and they need to respect the human rights and the universal aspirations of people.

Revolutionary tyranny is enacted on a worldwide scale, and the threat to any power outside of Washington’s orbit is by now quite explicit- from the set of Jay Leno, no less. “The universal aspirations of people” have been divined by the high priests of our policy elite; it is they who will administer the blessings of liberty and equality to the grasping masses. Libyans, too, have a right to insurmountable debt, pornography, shopping malls and hip-hop, whether in Dar-al-Islam or the alluring chaos of the West.

Garden of Earthly Delights

This Garden of Earthly Delights is impossible to maintain, however, without daily rites of sacrifice. Every class of victim performs a special function. Americans sent to Afghanistan and blown apart by IEDs protect “our freedoms”, while on the home front unborn children are slaughtered to affirm individual autonomy and “empowerment”. Our cities are the havens of savages who in rapine and murder appease the cruel gods of the Open Society. And when an independent-minded despot like Gaddafi is executed, we rejoice in the downfall of another villain who temporarily frustrated humanity’s progress toward a more perfect union.

Four days after Gaddafi’s death, the Vatican’s Pontifical Council for Justice and Peace released a white paper on international financial reform. The document has gained certain notoriety with its call for a world Authority and the birth of a new global society, a process shown to be already well underway. It speaks of solidarity and subsidiarity, brotherhood and charity, yet not once is there mention of the word sin. Who today would dare speak of such antiquated superstitions? Not the cardinals of the Holy See, but the brutal and bizarre Muammar Gaddafi, who in final agony would identify the nature of Leviathan’s works.

Transgression is virtue in the age of apostasy, and the new religion self-worship. Man ascends as a perverse and bestial god to re-order creation according to his will, a vision manifesting in a kingdom of death. This is the ancient hope and our Brave New World, the Novus Ordo Seclorum. This is sin.

 

 

Mark Hackard

Mark Hackard

Mark Hackard has a a BA in Russian from Georgetown University and an MA in Russian, East European, and Eurasian Studies from Stanford University.

Les réformes, puis le recours à la BCE, seule voie possible pour sortir de la crise !

Les réformes, puis le recours à la BCE, seule voie possible pour sortir de la crise !

Marc Rousset.jpgPar Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

C’est encore l’Allemagne qui, seule contre tous les Etats démagogues européens nous ayant amené à la situation catastrophique actuelle, a entièrement raison ! Avoir recours immédiatement à la BCE amènerait une inflation substantielle et aurait pour effet de diminuer la pression pour les réformes structurelles indispensables à effectuer en Grèce, en Italie, en Espagne et en France ! L’Allemagne a heureusement été vaccinée contre l’hyper-inflation  en 1924 !

Or que se passerait-il si l’on écoutait le Président  Nicolas Sarkozy, toujours à  la recherche de la facilité avec des propos lénifiants pour satisfaire sa seule ambition de se faire réélire : recourir à la planche à billets de la BCE ! Et pourtant quel serait aujourd’hui le réel, urgent intérêt de la France ? Que les réformes structurelles soient mises en place immédiatement pour rassurer les marchés, à savoir lutte effective dès maintenant contre les dépenses : fin des 35 h, retraite à 65 ans, diminution des prestations sociales, arrêt de l’immigration dont le coût est de 70 milliards par an, s’attaquer aux dépenses publiques et au surnombre des 2 millions de fonctionnaires français (90 fonctionnaires pour 1 000 habitants en France contre 50 seulement pour l’Allemagne, soit un surcoût par rapport à L’Allemagne de 120 milliards d’euros par an !) Si notre Président avait la carrure et la grandeur d’un Charles De Gaulle en pensant au seul intérêt de la France, il prendrait au mot les socialistes et mettrait en place pour le budget 2012 la fameuse règle d’or, ce qu’il se garde bien de faire ! Si les vannes de la BCE devaient s’ouvrir dès  maintenant, les réformes structurelles en Italie, en Espagne, en Grèce et à venir en France après l’élection présidentielle n’auraient aucune chance de se réaliser. Etant donné l’absence totale de vertu et de sérieux des politiciens sud-européens France incluse, la zone euro et l’Allemagne se trouveraient embarquées vers l’inflation monétaire avec des dépenses publiques et sociales toujours aussi folles diminuées seulement par des effets d’annonces pour satisfaire la galerie (« lip service ») !

Il est peu probable que le mécanisme du Fond européen de stabilité financière de 1 000 milliards d’euros se mette en place comme prévu car les investisseurs ,soucieux du risque qu’il représente, comme l’a montré le dernier emprunt de 3 milliards d’euros, ne sont pas enthousiastes. Quant aux pays émergents comme l’Inde, la Chine et le Brésil, ils comprennent mal à juste titre pourquoi ils devraient prêter et faire l’aumône à des pays hédonistes insouciants six fois plus riches qu’eux, mais  incapables de se serrer la ceinture !

S’il est donc vrai que la BCE détient la seule solution finale à la crise, qu’elle est la seule à même de soutenir la confiance envers les banques et les investisseurs, il faut qu’elle intervienne seulement dans un deuxième temps , les réformes effectuées, afin d’apporter un règlement effectif et non inflationniste à la crise de l’euro. Si la BCE se mettait au niveau de ses homologues anglaises et américaines (quantitative easing), elle pourrait racheter selon l’économiste Laurence Boone de BofA Merrill Lynch « entre 750 et 1 500 milliards d’euros d’obligations d’Etat, sans remettre en cause son mandat de stabilisation des prix ». Ces montants colossaux montrent qu’ils ne sont pas illimités et que pour se sauver, la zone euro doit commencer par se sauver elle-même avec des drastiques réformes structurelles et budgétaires.  Aide toi et le Ciel t’aidera ! C’est bien comme cela que l’entendent et le comprennent à juste titre le très francophile Wolfgang  Schaüble et  la chancelière Merkel !

De même que l’Allemagne a su tirer très habilement son épingle du jeu après la création de l’euro en augmentant sa compétitivité grâce à son sérieux, à l’intelligence de ses syndicalistes et aux lois Hartz IV de Gerhard Schroeder, prenons l’opportunité que nous donne cette très grave crise de l’euro pour faire un bien d’un mal en rétablissant la compétitivité de la France, en lui redonnant de sa puissance économique par rapport à l’Allemagne, tout en sauvant l’euro sans inflation et en avançant dans la création d’une Europe continentale politique, économique, sociale, fiscale et militaire sous directoire franco-allemand se rapprochant enfin officiellement  de la Russie (1) !  La seule alternative, c’est la fin de la monnaie unique et la dévaluation des monnaies  nationales avec l’hyperinflation, le chaos économique et politique, un coup sans doute fatal porté à l’Europe Puissance. Le choix devrait être vite fait… Il n’y a pas à hésiter ! Que les pays sud-européens dont la France commencent par se réformer en arrêtant de rêver et en se regardant dans une glace! Retour aux réalités économiques et à la Real-Politik !

Note

(1) La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou, Marc Rousset, Editions Godefroy de Bouillon, 589 pages, 2009

Europe, plus que jamais notre destin

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Europe, plus que jamais notre destin

par Jacques GEORGES

 

Tout va pour le mieux en notre beau pays : nous naviguons vers un P.I.B. immobile, quatre millions de chômeurs, une dette de 100 % du P.I.B., un déficit extérieur de soixante-dix milliards d’euros et une dépense sociale incontrôlable qui dépasse déjà le tiers du P.I.B. Nos usines fondent depuis des décennies comme neige au Soleil, affaiblissant structurellement notre appareil productif. Les trains de banlieue et les écoles témoignent d’une substitution de population très avancée et d’une identité en perdition. La pauvreté progresse, et la classe moyenne craint pour son avenir. Nous vivons une crise existentielle dans un monde dangereux. On songe irrésistiblement au scénario de la convergence des catastrophes imaginé il y a plus de dix ans par le visionnaire Guillaume Faye.

 

La crise frappant l’Europe aujourd’hui ressemble beaucoup à celle de 2008, dite des subprimes. Elle en partage les causes profondes, financières, économiques, sociales, commerciales, industrielles, politiques et morales, qui sont pour l’essentiel communes à tout le monde occidental. Elle en partage également la nature, puisque ce sont toutes deux des crises de l’endettement. Mais celle-ci est plus grave pour nous Européens pour trois raisons :

 

* L’origine de la crise vient cette fois-ci de chez nous. Il n’est plus guère possible de chercher des coupables ailleurs. Il s’agit d’une crise de la dette publique de certains pays d’Europe, suite à trente années de laxisme budgétaire, qui n’est que le révélateur d’une pente politique et morale profonde et ancienne.

 

* Les munitions tirées pour contrer les effets de la première crise sont en large partie tirées et ne sont pas renouvelables. Les États se sont endettés pour lancer des plans de relance peu efficaces qui apparaissent surtout comme des répits coûteux aggravant le mal en profondeur. Les Banques centrales tendent à se transformer en structures de défaisance et planches à billets. Bref, on a combattu l’excès d’endettement par un surcroît d’endettement. Les manœuvres dilatoires sont de moins en moins de mise. Il va falloir tailler dans le vif des dépenses publiques de l’État, des collectivités territoriales, et plus encore des budgets sociaux. C’est une volte-face radicale vis-à-vis de la politique menée par tous bords confondus depuis soixante ans, et toujours immensément populaire.

 

* La crise partage l’Europe en deux : l’Europe du Nord (Allemagne, Pays Bas, Belgique, Autriche, Finlande, Slovaquie, Slovénie) à la gestion budgétaire rigoureuse, à l’endettement public contenu et au commerce extérieur équilibré ou excédentaire, et l’Europe du Sud (France, Espagne, Italie, Portugal Grèce, Irlande) combinant forts déficits publics, endettement dépassant 60 % du P.I.B., et déficit commercial extérieur.

 

La question qui se pose est celle de la pérennité de la zone euro, de son rôle dans l’Europe communautaire, et plus largement de l’avenir de la construction européenne. La réponse engagera notre destin de peuple français et européen pour des décennies. En gros, trois voies sont ouvertes :

 

1.Faut-il, comme le préconisent les souverainistes, sortir de l’euro ? jeter le bébé européen avec l’eau du bain ? Laisser les endettés gérer seuls et individuellement leurs problèmes de déficit budgétaire, de déficit commercial et d’endettement ? Réduire l’Europe à une alliance interétatique et nous redonner des marges de manœuvre nationales ? Retrouver notre souveraineté monétaire ?

 

2.Faut-il accepter, voire promouvoir une scission en deux de la zone euro, la France prenant la tête d’une zone Sud incluant les « mauvais » élèves de la classe européenne ?

 

3.Faut-il au contraire retourner la force de l’adversaire à notre profit, jouer à fond la solidarité européenne dans une optique de très long terme et de destin continental, et faire faire à l’Europe le bond fédéral qu’elle aurait dû faire il y a une décennie pour retrouver le fil de sa très longue histoire ?

 

Des hommes de droite sincères et de qualité se trouvent parmi les partisans des trois réponses. Le choix est complexe et pas entièrement rationnel. Pour ma part, je n’ai aucune tentation pour la solution 1. Je suis esthétiquement à fond pour la solution 3. Mais je me rallierais si besoin était et par réalisme à la solution 2, à condition qu’elle soit conduite comme une étape tactique vers la solution 3.

 

Voici en résumé mes raisons :

 

1.Le repli souverainiste me paraît extrêmement risqué sur tous les plans. Sur le plan économique, il me paraît synonyme de chacun pour soi, de monétisation de la dette, de forte régression du P.I.B., de vaste paupérisation, d’inflation et donc de ruine de pans entiers de la société, bref de chambardements aux conséquences incalculables. Plus encore, ce choix me paraît petit et médiocre sur le plan moral. Ce serait en quelque sorte le parachèvement de l’œuvre de destruction de notre génération, celle de 68, celle qui a laissé filer la démographie, a développé ou laissé se développer l’immigration, a bien vécu à crédit, a refilé la facture aux générations suivantes, et viendrait in fine saborder sa seule œuvre historique et de long terme, l’unité européenne. Un désastre et un vide sidéral venant clôturer soixante ans de laxisme, d’hypocrisie, de dictature des bons sentiments, de trahison et d’égoïsme forcené.

 

2.La scission en deux de la zone euro est une possibilité techniquement réalisable et non sans avantages. Elle est réaliste et, bien menée, permet à terme d’une décennie de restructurer nos finances et de reconstruire une base industrielle, tout en gardant un esprit et un objectif européens. Une étude Natixis de septembre 2011 intitulée « Que se passerait-il si l’euro se coupait en deux ? » en détaille le contenu technique et les conséquences positives et négatives. Sa conclusion est la suivante : « au total, à court terme, la séparation en deux de l’euro est très coûteuse pour tous les pays; à moyen terme, elle est coûteuse pour les pays du Nord et favorable pour les pays du Sud ». Le risque de cette solution est celui de la dynamique ainsi créée : l’éclatement de la zone euro ne serait-elle pas alors la première étape de l’éclatement de l’Europe institutionnelle, du détricotage des traités, de la sortie de l’Histoire, bref du scénario 1 ci-dessus ? Si cette solution « raisonnable » devait avoir lieu, il faudrait la gérer avec force et détermination comme une étape tactiquement nécessaire vers le scénario 3 ci-dessous.

 

3.La solution « héroïque » de la solidarité européenne consiste à jouer à fond la carte de la solidarité à travers notamment le F.E.S.F. (Fonds européen de stabilité financière) et l’émission d’euro-obligations, accompagnés bien sûr d’un véritable contrôle budgétaire européen et d’une mise sous tutelle financière et budgétaire temporaire, rigoureuse et acceptée par référendum, des pays aidés. La facture est certes potentiellement lourde (la seule dette publique grecque approche le budget français de 2011), mais doit être relativisée, si l’on prend en compte le montant des engagements des États de l’Union européenne envers leur système financier depuis 2008, de l’ordre de 4 600 milliards d’euros, plus de deux fois le P.I.B. français. In fine, faisons le pari qu’il n’en coûtera pas plus cher que de soutenir à bout de bras le tonneau des Danaïdes des confettis de l’Empire encore sous notre dérisoire « souveraineté », et infiniment moins cher que de financer une immigration sans limite. Cette solution est celle d’une Europe qui ne marchande pas son destin, celle qui a la vision d’un Empire romain du XXIe siècle et de l’Europe-puissance de la Méditerranée à la Baltique et de l’Océan Atlantique aux frontières de la Russie, voire un jour à Vladivostok. C’est l’Europe de l’Empire, soit, en termes contemporains et juridiques, de la Fédération Européenne. Prenons aujourd’hui le chemin d’une grande Patrie qui produise ses effets de puissance dans cent ans.

 

Jacques Georges

 

D’abord mis en ligne sur Novopress, le 26 octobre 2011.

 


 

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Zweimal um die Welt mit Peter Scholl-Latour, eine Nachlese.

Zweimal um die Welt mit Peter Scholl-Latour, eine Nachlese.



Geschrieben von: Christoph Rothämel   

 

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

O_1000_680_680_scholl-latour.jpgPeter Scholl-Latours Wahlspruch lautet „Rem ante oculos ponere“ (den Gegenstand vor die Augen setzen). Diesem bleibt er in seinen Aufsatzsammlungen Der Weg in den neuen Kalten Krieg und Die Angst des weißen Mannes. Ein Abgesang. treu. Er lässt den Leser in eine Mischung plastischer Schilderungen fremder Länder und Menschen, politischen Brandherden und lehrreichen Anekdoten eintauchen.

Den Weg des Westens in einen neuen Kalten Krieg dokumentiert Scholl-Latour über die Jahre 2001 bis 2008, von Nine Eleven bis zur Wahl Barack Hussein Obamas als neuen US-Präsidenten in das Weiße Haus. In Die Angst des weißen Mannes verfolgt er das Schicksal der Weltregionen, die sich geraume Zeit nach ihrer formellen Befreiung aus kolonialer Vormundschaft zusehends auch materiell von der Dominanz ihrer einstigen Herren lösen.

Scholl-Latour sieht einen neuen Kalten Krieg aufziehen

Scholl-Latour ist davon überzeugt, dass die unumschränkte US-amerikanische Vorherrschaft, wie sie sich dem politischen Betrachter nach dem Ende der Blockkonfrontation in den 1990ern darstellen mochte, unumstößlich ihrem Ende entgegengeht. Im Rahmen der Weltbewegung auf einen multipolaren Zustand hin sind ihm drei Phänomene von besonderer Relevanz: So erzeugen erstens die Rückkehr Russlands auf die politische Weltbühne, zum Zweiten der rasante ökonomische wie militärische Aufstieg Chinas zur dominanten Macht Asiens, sowie das Erstarken revolutionär-islamischer Kräfte im „Moslemgürtel“ von Marokko bis nach Indonesien eine Reihe potenzieller Konfliktlinien, die eine strategische Anpassung seitens des von den USA hegemonial geführten „Westens“ notwendig machen.

Russland, dessen Territorium sich mit dem Ende der Sowjetunion um etwa 1000 Kilometer nach Osten verschoben hatte, sieht sich weiterhin einer Einkreisungspolitik durch NATO und EU-Osterweiterung ausgesetzt. Unter Putins Ägide aus dem Trümmerfeld Jelzins wieder aufgerichtet, ist es infolge seines erfolgreichen Rohstoffexports in die Weltpolitik zurückgekehrt und verfügt nach wie vor über immense militärtechnologische Sprengkraft. Auch die Bedrängnis, die US-Ökonomen ob des chinesischen Wirtschaftswachstums bei gleichzeitiger nationaler Kontrolle seitens eines autokratischen Regimes empfinden müssen, versteht sich im Grunde von selbst.

Die Konfliktlinien heute sind multilateral

Scholl-Latour bleibt aber bei dieser Analyse nicht stehen, sondern bettet den russischen und chinesischen Einfluss in die globalen Aktionen der NATO im Kampf gegen den islamischen Terrorismus nach den Anschlägen auf das World Trade Center seit dem Jahr 2001 ein. Der Krieg in Afghanistan, der Irakkrieg, aber auch die Spannungen mit Iran und die Labilität Pakistans sind unweigerlich infolge der taktisch notwendigen militärischen Präsenz der USA und ihrer Verbündeten in Zentralasien an die Machtsphären Russlands und Chinas angeschlossen. Auch der wachsende Einfluss islamischer Minderheiten in Europa birgt zukünftig Potential für diplomatische Verstimmungen mit deren Herkunftsländern, wie auch zwischen den NATO-Partnern selbst, die neben ihren Bündnispflichten zum Teil höchst unterschiedlich in die internationalen Konfliktlinien einbezogen sind.

Anhand von diversen Berichten, Kommentaren und Interviews des Autors aus den Jahren 2001 bis 2008, die die Schlüsselereignisse der Europa- und Weltpolitik betreffen, wird dem Leser dieser Problemkreis aufgezeigt.

Die weltbeherrschende Ära des weißen Mannes geht zu Ende

Das Thema des zweiten vorzustellenden Buches ist zweifelsohne mit dem des ersten verwandt. Die sukzessive Verwandlung der internationalen Politik in ein multipolares Geschehen hängt eng mit dem Umstand zusammen, dass die unumschränkte globale Dominanz der Europäer, die fast 500 Jahre anwuchs, ihren Zenit längst überschritten hat. Nicht nur in den früheren Kolonien auch in den europäischen Kernländern werden „die Weißen“ demographisch überwuchert. Selbst die USA erleben einen massiven anteilsmäßigen Einbruch der White Anglo-Saxon-Protestants zugunsten von Schwarzen und vordringenden Mestizen, den Mischlingen der Indios mit den spanischen Konquistadoren. Der Konsequenz, dass dadurch, zudem begleitet vom Verlust der technologischen Monopolstellung der germanischen Völker, auch eine politische Kräfteverschiebung entstehen muss, spürt Scholl-Latour gekonnt nach. Die Wahl Obamas zum ersten schwarzen US-Präsidenten ist ihm dabei nur das vordergründigste Signal einer Welttendenz.

Die Angst des weißen Mannes ist nicht irrational

In acht Gesängen (Cantos) verschlägt es den journalistischen Altmeister und Weltenbummler nach Ost-Timor, Bali, Ozeanien und Java, um über die Philippinen nach China und Kasachstan in Kirgistan seine Reise zu beenden. Bei dem Durchstreifen von Weltregionen, die einst das Objekt europäischer Kolonialpolitik waren, kann er auf seine lebenslange Erfahrung zurückgreifen und seine teilweise Jahrzehnte zurückliegenden Eindrücke mit den frisch gewonnenen vergleichen. Er demonstriert eindrücklich wie sich Asien mit einer eigenen, von Europäern zunehmend wieder unabhängigen Dynamik verändert, ohne eine Bezugnahme auf Länder zu versäumen, die historisch – wie Brasilien mit Ost-Timor durch das portugiesische Kolonialreich – mit seinem Reiseziel verbunden sind.

Am Ende des Buches wird er dann gar ein wenig schwärmerisch. Sieht er zu Beginn in dem Niedergang weißer Macht noch eine gewisse Tragik, so betrachtet er Brasilien zum Schluss als möglichen Ausgangspunkt künftiger sozialer Evolution, weil hier unter anderem rassebezogene Vorbehalte der Landesgeschichte zum Trotz völlig zu fehlen scheinen. Der in diesen abschließenden Spekulationen durchschimmernde Gleichmut des alten Herrn einer Zukunft gegenüber, der er nicht mehr angehören wird, tut dem Buch im Grundsätzlichen aber keinen Abbruch. Denn immer wieder ahnt man deutlich, dass auch Scholl-Latour nicht von einem bruchlos friedlichen Ablauf dieses Wandlungsprozesses überzeugt ist.

Besonders für Scholl-Latour-Neulinge ein Gewinn

Beide Bücher sind mit zahlreichen Illustrationen ausgestattet. Die gebundene Ausgabe von Die Angst des weißen Mannes kann zudem auch noch mit einer politischen Landkarte Ozeaniens und Zentralasiens aufwarten, die die geographische Einordnung angesprochener Staaten erheblich erleichtern.

Beide Aufsatzsammlungen arbeiten zum Teil mit schon mal veröffentlichtem Material des Autors. Dies könnte denjenigen stören, der die Analysen Scholl-Latours aus früheren Veröffentlichungen bereits kennt. Wer noch nichts oder fast nichts von ihm gelesen hat, kann sie hingegen ungeprüft erwerben und die Welt kennenlernen.

Peter Scholl-Latour: Der Weg in den neuen Kalten Krieg. Ullstein Taschenbuchverlag. 352 Seiten, € 9,95

Peter Scholl-Latour: Die Angst des weißen Mannes. Ein Abgesang. Propyläen Verlag. 464 Seiten, € 8,99