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mardi, 19 février 2013

La face cachée des révolutions arabes

 

La face cachée des révolutions arabes  - Un livre qui fait tomber les masques

La face cachée des révolutions arabes

Un livre qui fait tomber les masques

Walid Aït Saïd

Ex: http://metamag.fr/
Cet ouvrage révèle les manipulations médiatiques et politiques qui sont les ingrédients principaux d'une révolution préméditée...Montrer le vrai visage des révolutions arabes, tel est l'objectif de ce livre, présenté dernièrement à la presse parisienne. Intitulé « La face cachée des Révolutions arabes », cet ouvrage dévoile «les  manipulations et traitements politiques et médiatiques abusifs des mouvements sociaux qui ont secoué les régions du Maghreb et Proche-Orient durant l'année 2011, ainsi que leurs retombées négatives», ont expliqué les co-auteurs de ce livre qui sont un groupe de 23 politiques et experts internationaux de nationalités différentes. 
 
 
Dirigé par le Centre français de recherche sur le renseignement, sous la direction d'Eric Denécé, l'ouvrage a pour volonté de mettre la lumière sur les évènements qui ont touché le monde arabe. Son écriture est le résultat de deux missions d'évaluations, au cours de la même année, des conflits qui se sont produits dans le cadre du Printemps arabe en Libye et en Syrie. Suite à ces deux travaux d'évaluations, les auteurs ont ensuite jugé important d'élargir leur prospection par des témoignages et des analyses sur ce qu'a été le Printemps arabe dans d'autres pays (Egypte et Tunisie).
 
 
 
Ce qui ressort de ces évaluations sont des positions claires qui dénoncent «la pensée dominante qui tend à faire de ces mouvements sociaux un événement spontané et positif pour les pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient», ont-ils expliqué. Ce travail leur a ainsi permis d'aller à l'origine de ces «mouvements sociaux et de décrypter le jeu des acteurs nationaux qui ont participé à ces événements». Il s'agit aussi selon les auteurs, de décoder le jeu des acteurs internationaux qui ont contribué à faire éclore ces Printemps arabes, tout en s'intéressant aux conséquences prévisibles à venir. Le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, Eric Denécé, qui a été l'un des experts à faire la présentation de ce livre a insisté sur le fait que l'analyse approfondie de ces événements a permis aux auteurs de cet ouvrage de dégager des éléments qui rendent possible la compréhension de la réalité du phénomène derrière la vision «fabriquée» qui a été livrée à l'opinion internationale.
 

M. Labévière 
 
Parmi ces éléments, il a notamment cité l'existence d'un malaise social réel mais instrumentalisé et la présence de révolutions pilotées et mises en œuvre par l'étranger afin de promouvoir des intérêts nationaux. Eric Denécé a également précisé que l'analyse à laquelle ont abouti les auteurs de cet ouvrage a dévoilé la mise en œuvre de techniques éprouvées de manipulation des foules et de déstabilisation des régimes et révélé les conséquences néfastes de ces «Révolutions arabes» qui ne semblent pas, a-t-il estimé, être à la hauteur des espérances suscitées.
 

Eric Bénécé, Directeur du Centre français de recherches sur le renseignement 
 
Cet expert, a également révélé que les évènements qui ont secoué le monde arabe étaient prémédités depuis déjà quelques années. « Les événements auxquels l'opinion internationale a assisté étaient en préparation depuis plusieurs années, bien que leur déclenchement n'ait pas été précisément planifié», a-t-il assuré. Intervenant dans le débat, Richard Labévière, expert du Proche-Orient, a pour sa part, indiqué que ce qui a rassemblé l'entreprise de ce livre «est le concept de déconstruction». C'est dans ce sens qu'il a critiqué la couverture médiatique de ces événements. «Nous n'étions pas satisfaits par les couvertures médiatiques de ces évènements par la presse française et occidentale ainsi que par des chaînes de télévision satellitaires arabes comme El Jazeera, Al Arabia ou autres médias», a-t-il souligné. « Il y avait donc, non seulement une urgence mais un intérêt à déconstruire ces accélérations de l'histoire, de mouvements sociaux, qui étaient très anciens, en Tunisie, en Egypte ou dans d'autres pays du Proche et du Moyen-Orient», a-t-il ajouté. «Il s'agissait, par conséquent, d'essayer d'aller au-delà des affirmations de morale, souvent d'une presse trop pressée qui a qualifié trop hâtivement des mouvements sociaux de révolutions», a-t-il fait savoir.
 
M.Labévière a ainsi déploré la perte de crédibilité considérable de certains grands journaux qui envoient en mission des journalistes généralistes qui ne font aucune lecture de ce qui se passe réellement, tout en précisant que cela est lié à des phénomènes économiques. 
 
Ce livre aura donc montré la face cachée du printemps arabe. Les événements qui se passent en Tunisie ou en Egypte sont là pour confirmer les dires de ses auteurs...
 
« La face cachée des Révolutions arabes » sous la direction d'Eric Denécé, Ed Ellipse
Les illustrations sont de la rédaction

Syrie: le droit international, obstacle à toute intervention occidentale

Bernhard TOMASCHITZ:

Syrie: le droit international, obstacle à toute intervention occidentale

Aux Etats-Unis, de plus en plus nombreuses sont les voix qui s’élèvent en faveur d’une intervention en Syrie. Les bellicistes se posent la question: comment contourner la charte des Nations Unies?

syria-embleme.jpgLa guerre civile syrienne pourrait bien se transformer en un conflit armé international. En effet, la semaine dernière, l’aviation militaire israélienne a lancé une attaque contre le pays voisin et a détruit un convoi militaire qui apportait soi-disant des armes aux milices du Hizbollah au Liban. Les médias syriens en revanche affirment qu’un centre de recherches militaire a été frappé dans la province de Damas.

La Russie s’est déclarée “très préoccupée” et demeure un des rares alliés du pouvoir syrien de Bechar El-Assad. La Russie condamne l’action d’Israël, posée comme “violente et contraire au droit international”. Le ministère russe des affaires étrangères: “Si cette information se voit confirmée, alors nous avons affaire à des attaques non provoquées contre des objectifs situés sur le territoire d’un Etat souverain”. Ce serait une entorse à la charte des Nations Unies et, de ce fait, cette action serait “inacceptable”, poursuit la note du ministère russe des affaires étrangères.

La charte des Nations Unies acquiert une importance décisive dans le processus en cours en Syrie. D’une part, cette charte ne légitimise la violence armée contre un Etat souverain uniquement si celui-ci est l’agresseur; d’autre part, seul le conseil de sécurité peut prendre des mesures de rétorsion contre un Etat membre de l’ONU, par exemple en envoyant des troupes ou en imposant une zone d’exclusion aérienne. Mais comme la Russie et la Chine disposent du droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU et ne souhaitent plus voir se rééditer le scénario libyen, où une alliance occidentale, avec l’appui de quelques pays arabes, a d’abord, sous de fallacieux prétextes humanitaires, décrété une zone d’exclusion aérienne puis a délibérément détruit des installations militaires et participé à l’élimination du détenteur du pouvoir, Mouamar el-Khadafi. Moscou et Beijing, qui gardent en tête ce gâchis libyen, ne voteront donc aucune mesure de rétorsion contre la Syrie. Ce qui amène une fois de plus les Etats-Unis dans l’impasse. Et pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent aux Etats-Unis en faveur d’une intervention militaire en Syrie.

Le 26 septembre 2012, Michael Doran (de la “boîte-à-penser” Brookings Institution) et Max Boot, à l’époque conseiller du candidat républicain à la présidence Mitt Romney, écrivaient dans une tribune libre du “New York Times” qu’il y avait cinq bonnes raisons d’intervenir en Syrie. Première raison: une intervention américaine contre Damas réduirait l’influence de l’Iran dans les pays arabes. Deuxième raison: une telle intervention empêcherait une extension du conflit. Troisième raison (mais qui relève davantage du voeu pieux que de l’analyse objective): la formation et l’armement de partenaires fiables issus de l’opposition syrienne créerait “un bastion contre des groupes extrémistes du genre Al-Qaïda”. Quatrième raison: grâce à “la puissance déployée par l’hegemon américain, les relations avec des alliés clefs comme le Qatar et la Turquie pourraient s’améliorer”. Seule la cinquième raison invoquée mentionne comme but de l’opération “l’élimination des entorses épouvantables aux droits de l’homme commises en Syrie”.

Le 8 janvier 2013, John B. Bellinger, dans les colonnes du “Washington Post”, émet quelques réflexions concrètes sur la façon dont une éventuelle intervention américaine en Syrie pourrait contourner le droit international. Bellinger, sous la présidence de George W. Bush, était conseiller auprès du ministère américain des affaires étrangères et travaille aujourd’hui pour le très influent “Council on Foreign Relations”. Dans son article, il se réfère d’abord à la nécessité d’unir toutes les fractions de l’opposition syrienne: “Si le conseil représentatif de l’opposition syrienne se montrait plus uni et pouvait ainsi représenter de jure la majorité des Syriens, tout en excluant les groupes terroristes et les autres extrémistes de ses rangs, le gouvernement américain pourrait en arriver à la conclusion qu’il serait légal et permis de fournir un appui militaire sur base de l’accord du Conseil (de l’opposition syrienne)”.

Et au cas où d’autres Etats, comme par exemple la Chine et la Russie, s’opposeraient à ce projet au sein du conseil de sécurité de l’ONU, Bellinger garde une solution en réserve: “le gouvernement pourrait intervenir pour protéger les civils de manière limitée, sans se référer au droit international tout comme le gouvernement Clinton a participé en 1999 aux raids aériens de l’OTAN au Kosovo, pour protéger les Kosovars des actes cruels commis par les Serbes. L’intervention au Kosovo a été considérée par la plupart des théoriciens du droit international comme licite même si elle n’était pas conforme à la lettre du droit”.

La Turquie, dont le territoire abrite désormais les missiles “Patriot” de l’OTAN, a toujours soutenu les rebelles syriens contre El-Assad, depuis le début du soulèvement, il y a à peu près deux ans mais elle refuse catégoriquement toute intervention occidentale, surtout américaine. Récemment, on a divulgué le protocole d’un entretien entre le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu et son collègue qatari Hamad Ibn Djassim Ibn Djabir Al-Thani, entretien qui a eu lieu fin octobre 2011: “Nous sommes membres de l’OTAN mais nous ne voulons pas d’intervention étrangère. En tant que musulmans, qu’Arabes et que Turcs, nous ne voulons pas d’intervention occidentale en Syrie”. Les choses sont donc différentes en Syrie qu’elles ne l’étaient en Libye car, là, la Ligue Arabe avait donné le feu vert à l’intervention occidentale, remarquait Davutoglu.

 

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Le Qatar joue un rôle finalement fort douteux dans la guerre civile syrienne. Comme sa voisine plus puissante, l’Arabie Saoudite, le petit émirat du Golfe consacre une partie de ses revenus pétroliers au financement de groupes islamistes. Le Qatar finance ainsi les Frères Musulmans de Syrie qui ne se contentent pas de combattre le régime baathiste d’El-Assad mais ont forgé une alliance avec le “Front Al-Nousra”, une organisation qui entretient des liens avec Al-Qaïda. Au cours du mois de décembre 2012, les services américains avaient classé le mouvement “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes, ce qui avait entrainé les protestations de l’opposition syrienne qui, par ailleurs, reçoit appui et soutien et des Etats-Unis et du Qatar...

Dans ce contexte, le Qatar se montre incroyablement serein. Raison pour laquelle le journaliste palestinien Nicola Nasser écrit: “le silence du Qatar dans ce dossier peut être interprété comme un soutien aux protestataires (syriens) contre la décision américaine (de classer “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes)”.

Bernhard TOMASCHITZ;

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, Nr. 6/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

lundi, 18 février 2013

Zusammenbruch des US-Dollar: Wo ist das deutsche Gold?

Zusammenbruch des US-Dollar: Wo ist das deutsche Gold?

Peter Schiff

Die Finanzwelt wurde im Januar durch die Ankündigung der Deutschen Bundesbank erschüttert, einen erheblichen Teil ihrer im Ausland gelagerten Goldbestände nach Deutschland zurückzuführen. Bis zum Jahr 2020 will Deutschland etwa die Hälfte seiner Goldreserven wieder in Frankfurt lagern, darunter auch 300 Tonnen aus den derzeit bei der amerikanischen Notenbank Federal Reserve (Fed) eingelagerten Beständen. Die Ankündigung der Bundesbank erfolgt nur drei Monate nach der Weigerung der Fed, einer Überprüfung der bei ihr gelagerten deutschen Goldbestände zuzustimmen. Es stellt sich also die berechtigte Frage, ob diese Weigerung der Auslöser für die deutsche Ankündigung gewesen ist.

Wie auch immer die Antwort ausfallen mag, in Deutschland scheint man offenbar immer mehr die wirkliche Lage zu erkennen, auf die sich Zentralbanken in der ganzen Welt schon seit Längerem vorbereiten: Der Dollar wird weltweit nicht länger als sicherer Zufluchtsort gesehen, und die amerikanische Regierung hat massiv an Glaubwürdigkeit und Vertrauen als Bank für andere Länder eingebüßt.

Angesichts des Eindrucks, dass es der Fed anscheinend unmöglich ist, das Gold, das nach Recht und Gesetz Deutschland gehört, innerhalb eines angemessenen Zeitraums auszuhändigen, sieht es auch so aus, als wären diese Befürchtungen berechtigt. Deutschland gehört zu den entwickelten und einflussreichen Industrienationen und verfügt über die zweitgrößten Goldreserven weltweit. Wenn ein solches Schwergewicht nicht mehr überzeugt ist, dass Washington seine Zusagen einhält, wer könnte es dann noch ruhigen Gewissens sein?

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/peter-schiff/zusammenbruch-des-us-dollar-wo-ist-das-deutsche-gold-.html

Israël: rien de nouveau sous le soleil!

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Bernhard TOMASCHITZ:

Israël: rien de nouveau sous le soleil!

Les élections pour la Knesset ont certes donné une nouvelle composition au parlement israélien mais la politique dure à l’égard des Palestiniens se maintiendra inexorablement

Benjamin Netanyahou est resté premier ministre en Israël après les élections du 22 janvier dernier.Ce n’est pas étonnant car tous prévoyaient, avant le verdict des urnes, la victoire de la coalition regroupant son parti, le Likoud, et les nationalistes de “Israel Beitanu” (Notre Maison Israël), menés par l’ancien ministre des affaires étrangères Avigor Liebermann. Ce qui est plus surprenant toutefois, ce sont les mauvais résultats de cette coalition: elle n’obtient que 31 sièges à la Knesset, soit onze de moins que lors de la législation précédente.

La seconde surprise nous a été fournie par Yair Lapid du parti libéral “Il y a un avenir”. Cet ancien modérateur de débats à la télévision avait lancé un mouvement nouveau et vient de glaner d’un coup 19 mandats, ce qui lui donne la deuxième place, avant le parti travailliste (15 sièges). La quatrième place est désormais occupée par Naftali Bennet, leader d’un mouvement ultra-sioniste, “Foyer Juif”, qui a obtenu douze sièges. Dans la nouvelle assemblée du Knesset, où plus de dix partis sont représentés, les droites, toutes nuances confondues, disposent de 61 mandats, ce qui ne leur donne qu’un très faible avantage: un seul siège en plus de la majorité sur les 120 sièges que compte le parlement israélien.

On ne sait pas encore trop bien à quoi ressemblera le nouveau gouvernement israélien. Mais une chose est sûre: la politique qui sera suivie dans l’avenir ne sera guère différente, surtout face aux Palestiniens. Lors de la campagne électorale, la thématique du “processus de paix” n’a été évoquée que de manière fort marginale, tandis que les problèmes sociaux qui frappent très durement la classe moyenne israélienne (coût de la vie sans cesse croissant, diminution drastique de l’offre en logements bon marché, fossé de plus en plus profond entre riches et pauvres, etc.) ont été à l’avant-plan. Lapid va devoir trouver des solutions, car c’est lui le candidat qui avait, plus que tout autre candidat, soulevé les problèmes sociaux pendant la campagne électorale; il n’exclut pas de former une coalition avec Netanyahou.

L’ancien et nouveau premier ministre poursuivra donc sa politique intransigeante face aux Palestiniens et, au pire, la durcira encore davantage. Pendant la campagne électorale, il avait donné son assentiment à la construction, illégale aux yeux du droit international, de colonies juives sur la rive occidentale du Jourdain, toujours occupée par l’armée israélienne. Dans un entretien accordé au quotidien “Maariv”, un journaliste lui demandait s’il pouvait promettre qu’aucune de ces colonies ne serait dissoute pendant les quatre ans à venir: Netanyahou a répondu sans hésitation et sans circonlocutions inutiles: “oui”. Cette affirmation impavide n’a pas trop rapporté de voix à Netanyahou, comme le montrent les succès de Bennet, jadis l’un de ses plus proches collaborateurs. Bennet a surtout engrangé des voix auprès des colons; pire: dans douze colonies juives de Cisjordanie, le Likoud a obtenu moins de voix qu’il n’a eu de membres jadis. Un membre du Likoud, Barak Herscowitz s’en plaint: “Depuis des années déjà, ce problème existe: les colons adhèrent au Likoud mais ne votent pas pour lui. Ce qu’il font n’est pas illégal mais ils prennent avantage d’une faille du système pour gagner en puissance et en influence en Israël”.

Pour que les électeurs traditionnels du Likoud ne passent pas en masse au “Foyer Juif” de Bennet ou à d’autres formations ultra-sionistes, Netanyahou sera obligé de pratiquer une politique très dure à l’endroit des Palestiniens. Par ricochet, ce durcissement prévisible entraînera de nouvelles tensions dans les relations, déjà fort refroidies, entre les Etats-Unis d’Obama et Israël. Washington, en effet, insiste pour que reprennent les négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens et réclame à Tel Aviv qu’il soit mis fin à la construction de colonies en Cisjordanie, afin de créer de bonnes conditions pour un dialogue. L’Américain Robert Serry, coordinateur extraordinaire du processus de paix au Proche-Orient: “Si Israël prend au sérieux la solution dite des deux Etats, il doit reconnaître les effets négatifs d’une poursuite des constructions de colonies. Le sérieux des positions palestiniennes se manifestera si les Palestiniens s’abstiendront de lancer des actions à l’échelle internationale (ndlr: cet automne, la Palestine aura un statut d’observateur à l’ONU) quand commenceront les négociations”.

Mais Netanyahou, un faucon partisan de la ligne dure, ne cédera pas aux désirs de Washington. Finalement, la colonisation du territoire cisjordanien par les colons sionistes est un fait accompli. Les murs et les barrages routiers israéliens ont transformé le territoire palestinien en un tapis mité. Dans plus de 200 colonies vivent plus de 300.000 citoyens israéliens dans un pays qui, finalement, demeure occupé. Une organisation israélienne qui défend les droits de l’homme et qui s’appelle “B’Tselem” (= “Centre israélien d’information sur les droits de l’homme dans les territoires occupés”) ne ménage pas ses critiques à l’encontre de l’”unique démocratie” du Proche Orient: “Le grand nombre de colonies constitue une atteinte aux droits fondamentaux des Palestiniens, y compris au droit à la propriété, à l’égalité, à un niveau de vie convenable et à la liberté de circulation. Les conséquences désastreuses entrainées par la modification de la carte géographique de la Cisjordanie, perpétrée par les autorités israéliennes, empêchent les Palestiniens de jouir de leur droit à l’auto-détermination et de vivre dans un Etat palestinien viable”.

Ensuite, l’association “B’Tselem” reproche aux forces d’occupation israéliennes d’avoir créé en Cisjordanie un “régime de division et de discrimination”, sous lequel existent deux systèmes de droit différents pour un même territoire. Il y a donc un système pour les colons, “ce qui entraîne de facto l’annexion de leurs colonies à Israël et accordent aux colons les droits civiques d’un Etat démocratique”.

L’autre système repose , selon l’association israélienne “B’Tselem”, sur le droit militaire, ce qui fait que les Palestiniens “se voient privés de leurs droits et de toute possibilité d’exercer une quelconque action dans la mise en forme du pays, dans lequel ils vivent”. La critique de “B’Tselem” va même plus loin: “Sous un tel régime, des centaines de milliers de dunam (= 1000 m2) de terrains ont été volés, alors qu’ils étaient habités par des Palestiniens. Ces terrains ont été utilisés pour établir des dizaines de colonies qui ont été peuplées de centaines de milliers de citoyens israéliens”.

Au vu d’une telle politique d’apartheid, qui foule aux pieds le droit des gens, il est évident qu’Israël ne cherche  pas la paix et ne  veut pas d’un Etat palestinien indépendant. Au cours de ces vingt dernières années, le nombre de colons a triplé, ce qui signifie que les bulldozers israéliens sont toujours au travail en Cisjordanie, quelle que soit la situation politique, peu importe donc si le gouvernement de Tel Aviv  a une étiquette de gauche ou une étiquette de droite.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru  dans “zur Zeit”, Vienne, Nr. 5/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

vendredi, 15 février 2013

Servië, van EU-kandidaat naar lid van de Russische Federatie

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Chris Roman:

Servië, van EU-kandidaat naar lid van de Russische Federatie

Ex: http://www.eurorus.org/

De Europese Unie staat een zware klap te wachten. Na een periode van aantrekken van nieuwe lidstaten, begonnen van de oprichting tot heden, heeft de EU nu te maken met aankomend verlies van lidstaten. We kennen allemaal het domino-effect. Indien ééntje met iets begint, dan (pas) doen anderen mee.

We kennen allemaal eveneens de grote problemen waarmee de EU heden te kampen heeft: een munt die op instorten staat, landen die met het bankroet flirten, beknotting van de vrije meningsuiting, enorme toename van de armoede door het nefaste liberale beleid, enorme toename van de onveiligheid die niet steeds apart mag gezien worden van de enorme toestroom van vele door de Europese volkeren ongevraagde immigranten, denatalisatie doordat de Unie het krijgen en goed laten opvoeden van kinderen zowaar verhindert en de moord op ongeboren kindjes een handje toesteekt, corruptie, … De EU is stervende. Een ziekenwagen en spoedoperaties zullen niet veel meer verhelpen wegens de vergevorderde slechte en terminale toestand van de patiënt. Al deze problemen doen sommige lidstaten van EU overwegen om te … vertrekken !

Aparte Unie ?

De idee van het oprichten van een aparte Unie is niet nieuw. De leiders van de Scandinavische landen (Denemarken, Zweden, Finland en Noorwegen) overwegen het vormen van een Noordse Unie. Dezelfde ideeën vinden ook plaats in Tsjechië, Slovakije, Slovenië en de Baltische Staten. Zelfs Angela Merkel pleitte ooit voor het opdelen van de Euro in een Noordelijke Euro en een Zuidelijke Euro. Alle kleinere staten beseffen vandaag meer dan ooit heel goed dat ze niets anders zijn dan de dienaren van de grote lidstaten: Groot-Brittannië, Frankrijk en Duitsland. Van de Britten weten we dat ze er na het komende referendum, aangekondigd door premier Cameron, waarschijnlijk zullen uitstappen. De Fransen hollen gewoon de Duitsers na. Conclusie: vandaag is de Europese Unie niets meer dan een Groot-Duitsland, een soort Vierde Rijk. De Euro is een andere naam voor de nieuwe Duitse mark. Merkel wil haar kapitalistische anti-volkse politiek aan de hele Unie opleggen.

Presidentsverkiezingen: Van Boris Tadic naar Tomislav Nicolic

Servië was onder de pro-westerse president Boris Tadic kandidaat voor toetreding tot de EU. Servië zou aan een pak voorwaarden moeten voldoen om tot die Unie toegelaten te worden. Boris Tadic was de geknipte kandidaat om deze taak te volbrengen. Zijn achtergronden zijn interessant. Zijn adoptiemoeder is de joodse Klara Mandic, links-intellectueel en hoofd van de “Maatschappij van Servisch-Joodse Vriendschap”, geboren in 1944 in een Italiaans concentratiekamp en geadopteerd door een Servisch gezin in 1945. Zij werd in 2001 vermoord. Boris Tadic werd geboren in Sarajevo (Bosnië & Herzegovina) en is leider van de door de CIA ondersteunde Servische sociaal-democratische partij. Zijn raadgever was Predrag Markovic, het hoofd van de joodse gemeenschap in Servië. De eerste politieke daden van Tadic bestonden in het verwijderen van 60 etnisch Servische topambtenaren en deze te vervangen door ambtenaren van joodse origine. Dit klinkt niet heel politiek correct, maar de waarheid heeft haar rechten.

In december 2012 werd duidelijk dat Servië niet zou kunnen/willen voldoen aan de dictaten van de EU. Eén ervan was het herkennen van de onafhankelijkheid van Kosovo. De verkiezing van de nationalist Tomislav Nicolic tot president deed Servië totaal van koers veranderen. Brussel en Washington waren in shock. Zijn partij, de Servische Vooruitgangspartij SNS had een partnerschap met de Oostenrijkse FPÖ gesloten.

Het Westen hanteert maar al te graag de rol van Servische zondebok. Servië werd heel wat grondgebied ontnomen maar mag anderzijds duidelijke Servische gebieden niet opnieuw bij het moederland laten aansluiten. Omwille van ‘de moslims’ werd en kunstmatige staat Bosnië-Herzegovina gesticht. Het noordelijke Servische deel, de Republika Srpska, mag niet aansluiten bij Servië. Het Servische Montenegro werd door manipulatieve referenda tot separatisme gedwongen waardoor Servië de toegang tot de zee is kwijt geraakt. Kosovo enMetohija werd aan de Albanese immigranten en de terroristen van het door de CIA opgeleide UCK gegeven.

Een deel van de Serviërs was ooit inderdaad bereid om de EU- en VS-dictaten te aanvaarden omwille van de vrede. Dit veranderde de laatste vier jaar. De Serviërs zijn niet blind en beseffen dat ze met EU-lidmaatschap ook de NAVO zouden moeten erkennen. Gezien de oorlog van 1999 was dit toch wel een stap te ver.

Nicolic en zijn SNS hebben prachtig ingespeeld op zowel de radicale als de gematigder kiezer. Met zijn overwinning eindigt de horigheid aan de VS.

Terloops: ook Kroatië kent, net als Servië onder Boris Tadic, een zeer inefficiënt bestuur en een totaal geruïneerde economie met een enorm hoge werkloosheidsgraad. Het merendeel van de Kroaten (60%) wil niets weten van de EU. Zij vrezen de dictaten van Brussel. Voor de gewone Kroaten betekent de aansluiting bij de EU niets goeds ondanks de mooie beloften gedaan door de Kroatische elites.

Tomislav Nicolic en zijn grote liefde Rusland

Tot grote schok voor de Euro-Atlantische wereld kwam recent Tomislav Nicolic van de Servische radicale partij (nationalisten) aan de macht. Hierdoor bevinden zich een aantal getrouwen rond Slobodan Milojevic van de jaren ’90 opnieuw aan de macht. Sommigen onder hen werden indertijd door Tadic weggezuiverd.

Nicolic verklaarde tijdens de aanloop naar de presidentsverkiezingen van mei 2012 al dat deze verkiezingen een referendum zullen zijn over pro-EU of niet pro-EU. Hij verklaarde dat“hijzelf Servië liever als een Russische provincie te zien dan als lid van de EU”. De uitspraak was toen al zeker niet zonder bedoelingen. De Servische kiezer wist van toen al wat hij/zij aan Nicolic had. Vanaf het ogenblik dat Nicolic tot president van Servië werd benoemd begon de versnelde toenadering tot Rusland.

De plannen voor de toetreding van Servië tot de NAVO werd met het aan de macht komen van Nicolic naar de prullenmand verwezen. De Serviërs stonden zeer huiverig tegenover deze plannen, besproken onder het bewind van Tadic, want zij zijn de NAVO-bommenregen van 1999 niet vergeten.

Onmiddellijk na zijn aanstelling tot president van Servië ging hij op bezoek bij zijn grote vriend, Vladimir Poetin. Dit was zijn eerste buitenlandse bezoek. Nicolic was in Moskou zeer duidelijk over de NAVO: “Nooit !”.

In Moskou herhaalde hij ook dat de Servische grondwet verbiedt om Kosovo en Metohija op te geven. Hij prees er de Russen : “Rusland vroeg tenminste nooit dat we Kosovo e Metohija zouden opgeven”.

Toen het gesprek ging over de hoge positie van Nicolic in de populariteitslijsten, antwoordde hij: “De enige wijze hoe ik de presidentsverkiezingen zou kunnen verliezen was indien Vladimir Poetin zelf kandidaat zou geweest zijn. Zo hoog is het prestige van Vladimir Poetin in Servië”.

Poetin benadrukte dat Servië de Ruslands spirituele broeder is: “Terwijl Rusland naar Servië kijkt als partner in de Balkan, zo zijn we spirituele Broeders. Het was zo, het is zo en het zal altijd zo blijven.”

Servië lid van de Russische Federatie!

Servië zou wel eens aan de basis kunnen liggen van een heel uitzonderlijk domino effect. In Moskou ligt nu een uitgewerkt plan op te tafel om Servië te laten aansluiten bij de Russische Federatie.

Een team van verschillende deskundigen borduurt nu een weg om Servië bij Rusland te laten aansluiten. Servië zou dan de 84ste republiek van de Russische Federatie worden. De kenners van de geopolitiek en zeker van de Oost-Europese geopolitiek zijn niet verbaasd. Zelfs de CIA en andere Westerse inlichtingendiensten zijn zich van deze stappen goed bewust. De Amerikaanse regering en de regeringen van de sterkste EU-landen staan schaakmat. De steun van de Servische bevolking aan de plannen voor toetreding tot de EU is gezakt tot ver onder de 40%. De huidige Servische onderhandelaars onderhandelen internationaal op meesterlijke wijze over Kosovo en Metohija. De economische hulp van Rusland aan Servië neemt nu al gestaag toe.

We zien dat de Albanese Siptar-terroristen, die actief zijn in het zuiden van Servië, niet veel speelruimte krijgen. In die regio is de militaire aanwezigheid van het Servische leger enorm. De bevolking steunt massaal het leger. Ook de politie eenheden zijn er enorm. We weten allen dat de Servische politie iets kordater tegen bandieten optreedt (mag optreden) dan de Belgische. De extremistische (moslim)elementen in die regio hebben bij het Pentagon al gepleit voor een snelle militaire interventie en bezetting van heel Servië. De gevolgen voor zo’n interventie zijn zeer verregaande want Rusland heeft duidelijk gemaakt dat het alle steun zal verlenen aan de Servische militairen.

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De Russisch-Servische plannen: enorme Russische steun aan Servië

Terwijl de EU verder in elkaar stort zal er in Servië veel Russisch geld worden geïnvesteerd in o.a. de media. De publieke opinie, die nu al zeer hartelijk en warm staat tegenover het Russische broedervolk, zal dan nog meer sympathie hebben voor een toetreding tot de Russische federatie. Servische politici zullen zich uitspreken voor de Unie met Rusland. Rusland zal veel geld in de Servische economie pompen, vooral in de landbouw. Rusland kan Servië meer geven dan de EU, dat staat vast. In een Russische Unie zullen de Serviërs veel gelukkiger zijn dan in de EU.

Nu al staat vast dat een komend referendum zal aantonen dat meer dan 70% van de Serviërs voor de Unie met Rusland zal stemmen. Nadien zouden beide parlementen, Rusland en Servië, instemmen met het akkoord. De deadline om de deal af te ronden zou einde augustus 2013 zijn !

Servië zal niets van zijn soevereiniteit verliezen. Nationaal embleem, vlag, volkslied, alles blijft behouden. De officiële taal blijft het Servisch. De tweede taal wordt wel het Russisch. In de Unie met Rusland zal Servië meer autonomie hebben dan bijvoorbeeld Tsjetsjenië of Yakutië binnen Rusland. Servië zal meer autonomie hebben dan bijvoorbeeld Vlaanderen binnen België en/of Nederland, Tsjechië of Polen binnen de EU. Het leger zal onveranderd en professioneel blijven maar wel de input krijgen van de allernieuwste Russische wapens.

Rusland zal enorm veel investeren in de Servische landbouw, die door het Westen doelbewust werd verwoest. Niet te verwonderen want ook de landbouw binnen de EU werd doelbewust afgebouwd ten voordele van vooral Amerikaanse import (Verdrag van Maastricht, 1992).

Vandaag is voedsel in Servië veel duurder dan in EU-landen zoals Frankrijk, Duitsland, België, Italië, … . Herstel van de landbouw zal de verlaten Servische dorpen opnieuw leven schenken. De werkloosheid zal drastisch dalen. Het geboortecijfer zal stijgen. Servië zal voedsel uitvoeren naar Rusland. In ruil krijgt Servië gas, olie en mineralen welke de economie vlot zal doen herop starten. Waarschijnlijk wordt het geen echte ruilhandel maar worden van beide kanten spotprijzen gehanteerd.

Rusland krijgt, als één van de machtigste landen ter wereld, zo de controle over één van de belangrijkste strategische posities van Europa. Zo vermindert de kans van agressie op het grondgebied van Rusland zelf omdat Servië als eerste zijn Russische broeder zal verdedigen.

Op het Servische grondgebied zullen Russische pijpleidingen lopen. De geostrategische positie van Servië is ideaal om van daaruit pijpleidingen naar andere Europese landen te laten lopen. Bovendien zou Servië als brug kunnen fungeren voor handel met het Westen voor Russische producten.

Resolutie 1244 en Kosovo en Metohija

Resolutie 1244 van de Veiligheidsraad van de Verenigde Naties (10 juni 1999) stelt wel dat de Servische provincie Kosovo en Metohija verregaande bevoegdheden krijgt maar dat de provincie nog steeds integraal onderdeel vormt van Servië en dat het ‘internationaal bestuur’ tijdelijk is. De resolutie kwam er in de periode dat de NAVO op gruwelijke wijze gedurende 78 dagen Servische steden bombardeerde en burgers vermoordde om in het hart van Europa een extremistisch moslimprotectoraat te stichten. De NAVO handelde met de aanval op van dit Europees land op eigen houtje want het kreeg geen steun van de VN-Veiligheidsraad.

Dank zij de Unie van Servië met Rusland wordt Kosovo op zijn beurt integraal onderdeel van de Russische Federatie. In dat geval geniet het Russisch leger het legitiem recht om in Kosovo en Metohija op te treden. De (toch wel verdrukte autochtone !) Serviërs zullen er een hart onder de riem krijgen.

Kosovo en Metohija zou de facto naar Servië terugkeren. De Amerikanen mogen er hun basis in Camp Bondsteel behouden, maar zonder er militaire activiteiten te mogen ontplooien.

Rusland plant om 50.000 elitetroepen in het zuiden van Servië te stationeren. Aan de huidige grens met Kosovo en Metohija zouden in eerste instantie 15.000 Spetznaz-soldaten gelegerd worden.

Hashim Thaci, ‘Kosovaars president’, zal worden opgepakt en vervolgd voor handel in menselijke organen en voor oorlogsmisdaden voor de tijd dat hij opperbevelhebber was van het terroristische Albanese UCK.

Na de aansluiting zal Rusland ook investeren in de Kosovaarse economie omdat de werkloosheid daar ook enorm is. Kosovo en Metohija vormen dan een brug voor de militaire en economische samenwerking tussen Rusland en het Westen.

Alle plannen voor een Groot-Albanië vallen in het water. Het opruimen van de Albanese maffia zal niet eenvoudig zijn. Sommige Albanese kopstukken verdienen grof geld aan wapen- en drugshandel en collaboreren sterk met de CIA en andere Westerse inlichtingendiensten.

Russisch compromis met de Amerikanen ?

Geruchten vertellen dat de oplossing ‘Kosovo’ een “compromis” inhoudt voor Syrië. De Amerikanen zien ‘Kosovo en Metohija bij Servië’ door de vingers indien Rusland de steun aan Assad zou intrekken. Ook zou Rusland zich niet bemoeien indien Israël en VS een aanval plannen op Iran. In ruil geven de VS en de EU Kosovo op.

Wat men daar moet van denken is echter koffiedik kijken. Wel is het zo dat in een vertrouwelijke e-mail die kon ingekeken worden Qatar aan Rusland de ‘bescherming’ van de Russische marinebasis in Syrië aanbood. De soms onduidelijke houding van Rusland lijkt deze stelling te bevestigen. Qatar zou het zogenaamde ‘Vrije Syrische Leger’ onder druk zetten om na de machtsovername de Russische basissen te beschermen.

Maar, er is een maar. Men moet rekening houden met alle mogelijkheden. We gaan terug in de geschiedenis. Toen de Sovjet-Unie viel, beloofde de NAVO dat geen enkel land van het Warschaupact (een soort NAVO maar dan met Sovjet-bondgenoten) zou worden aanvaard binnen de NAVO. Maanden later zagen we dat het Russisch leger zich conform de akkoorden had terug getrokken en dat verschillende leden van het Warschaupact inclusief nieuwe onafhankelijke staten die daarvoor deel uitmaakten van de Sovjet-Unie, lid werden van de … NAVO. Men kan begrip opbrengen voor de Russische onvrede en frustratie. Maar toen was het onder Jeltsin. Om verschillende redenen mag deze man terecht als één van de zwakste presidenten/tsaren/secretarissen van Rusland beschouwd worden. Onder Poetin veranderde Rusland geleidelijk aan naar een wereldmacht waar opnieuw moet rekening gehouden worden.

Poetin is de NAVO-leugens niet vergeten. Een mogelijkheid is dat hij met de VS ee compromis sluit over Servië, Syrië tijdelijk losser laat, om dan, eens Servië binnen is gehaald, Syrië en Iran volop te steunen. Machten die hun woord niet houden mogen immers op dezelfde wijze van antwoord bediend worden.

Om terug te komen op de zogenaamde bescherming door Qatar en het ‘Vrije Syrische Leger’ : Poetin heeft de herschappen met hun aanbod wandelen gestuurd.

Montenegro

Ook Montenegro zou op één of andere manier Servië vervoegen. Vanaf de gedwongen onafhankelijkheid investeerde Rusland er enorm veel. Rusland verwittigde Montenegro al vanaf het begin van de onafhankelijkheid dat NAVO lidmaatschap alle goede banden zouden kunnen beschadigen. Montenegro is er bovenop gekomen dankzij Rusland e niet dankzij de EU.

Russische miljardairs investeerden enorm veel kapitaal in Montenegro, en in het bijzonder langs de kuststrook. Feit is dat de Rusland via het kapitaal en de bezittingen van een deel van de steenrijke Russische diaspora in Montenegro al toegang tot een haven van Bar en de zee heeft. Daardoor is de toegang tot Servië de facto verzekerd.

Met dat Russisch kapitaal aanwezig in Montenegro is er meer dan voldoende om de ‘centengevoelige’ Montenegrijnse regering van Milo Djukanovic om te ‘gebruiken’. Een goedkopere oplossing is het actief steunen van een oppositiepartij.

Besluit

Indien Servië aansluit bij de Russische Federatie dan verandert de hele geopolitieke situatie in de Balkan. Dan verandert de geopolitieke situatie in heel Europa. Dan verandert de hele geopolitieke situatie in Eurazië en in de wereld.

Voor de Europese as van Gibraltar tot Vladivostok, voor de Europese volkeren, voor de vrijheid en voor de bescherming van onze culturen zou dit een alternatief, misschien zelfs een verademing kunnen zijn.

De toekomst zal het aantonen.

Kris Roman

Voorzitter Euro-Rus

jeudi, 14 février 2013

Le grand jeu sahélien

Analyse géopolitique : le grand jeu sahélien

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/
 
Tout était en place pour que le Mali s’effondre et que le Sahel explose. Affaibli par les politiques d’austérité du FMI, longtemps paralysé par la Françafrique, victime du réchauffement climatique et de multiples sécheresses, le Mali est devenu l’une des pièces centrales du nouveau grand jeu sahélien. Revendication touarègue, djihadistes enrichis par le narcotrafic, déstabilisation libyenne et ambiguïtés algériennes, financements occultes saoudiens, stratégie à court terme des États-Unis et de l’Union européenne… Voici toutes les raisons de la guerre.

 

 

Nous sommes en 1960, le Mali accède à l’indépendance. Le premier président malien, Modibo Keïta, instituteur et panafricaniste, élu démocratiquement, a à peine le temps d’entamer une profonde réforme agraire avant d’être renversé en 1968 lors d’un coup d’état mené par Moussa Traoré, soutenu par la France. Durant les vingt-trois ans d’un règne sanglant, ce dernier bénéficiera constamment du soutien de tous les gouvernements français. La Françafrique dans toute sa laideur. Moussa Traoré recevra également le soutien du FMI et de la Banque Mondiale dont il appliquera les directives de « plans d’ajustement structurel ». Aggravant ainsi la situation économique et sociale de son pays.

Sécheresses, sous-développement et rébellion dans le nord

Moussa Traoré ne se contente pas d’appauvrir et d’affamer son peuple, il mène aussi une forte répression contre la minorité Touareg du Mali. Les Touaregs représentent environ 2 % de la population malienne [1]. Ils sont également présents au Niger, au Burkina-Faso, en Mauritanie, en Libye et en Algérie. Ils connaissent parfaitement toute la bande sahélienne et gardent, pour un grand nombre d’entre eux, un mode de vie nomade. Ils refusent d’être incorporés dans des structures étatiques et restreints par des frontières nationales qu’ils contestent. Et revendiquent le Nord Mali – l’Azawad – comme territoire indépendant. Une spécificité niée par le découpage des frontières coloniales. Les principales organisations armées touarègues sont le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Ansar Dine et un tout récent groupe issu de la scission de ce dernier, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), dont le leader se revendique « malien et contre toute forme de terrorisme » [2]

Le réchauffement climatique

La longue lutte du « peuple du désert » s’analyse aussi par les enjeux climatiques : un siècle de détérioration des terres arables, grignotées par le désert malgré les « ceintures vertes », et de longues sécheresses, qui ont bouleversé le modèle pastoral des Touaregs. Les sécheresses de 1968, 1974 et 1985 affamèrent des milliers de Touaregs et les poussèrent dans les villes du sud du Mali. L’année 2012 n’a pas manqué à la règle et a été marquée par une grande sécheresse, amplifiée par le dérèglement climatique.

Peu de temps après le déclenchement de la deuxième rébellion touarègue de 1990, le dictateur Moussa Traoré est renversé par un autre militaire, Amadou Toumani Touré, dit ATT. Il met fin à la dictature ainsi qu’à la guerre contre la rébellion touarègue en signant les accords de Tamanrasset de 1992, qui prévoient la démilitarisation du nord, une décentralisation de l’État et des investissements pour aider au développement de la région, délaissée depuis deux décennies.

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La dette et le FMI

C’était oublier la dette. La jeune démocratie malienne, menée par Alpha Oumar Konaré, est empêtrée dans le remboursement d’une dette de près de 3 milliards d’euros, équivalente au PIB annuel du pays. Une dette largement héritée de la dictature militaire : de 1968 à 2001, elle a été multipliée par 30 ! Près de 60 % des recettes fiscales du Mali servent à payer le service de la dette (l’emprunt et les taux d’intérêt) au FMI, empêchant le paiement des salaires, aggravant les inégalités territoriales et la pauvreté. Il faut attendre 2005, pour que le G8 décide d’annuler la moitié de la dette du Mali. Trop tard…

Les fourches caudines du FMI et de la Banque mondiale déstabilisent profondément la société malienne et ses paysans. Le pays perd sa souveraineté alimentaire : il importe les trois quarts des céréales qu’il consomme. Les maliens sont systématiquement poussés à l’exode : des villages vers les villes, du Mali vers la France. La diaspora malienne à l’étranger représente la première source de devises étrangères au Mali.

Malgré un Programme de soutien au développement du nord, doté de 300 millions d’euros, le gouvernement malien ne peut tenir ses engagements. Et en dépit de nouveaux accords de paix signés à Alger, les troubles s’intensifient à nouveau en 2006, puis en 2009. La rébellion touarègue, désormais alliée de circonstance de groupes armés islamistes venus d’Algérie, s’emparent de Kidal (Nord-est) et Menaka (région de Gao), entraînant le redéploiement des forces maliennes au Nord. L’escalade commence.

L’arrivée des djihadistes

De nouveaux acteurs contribuent à fragiliser encore davantage une région déjà explosive. Aux indépendantistes touaregs « laïcs », s’ajoutent des groupes « salafistes » et « djihadistes ». Le plus connu se fait appeler Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI). Essentiellement composé d’Algériens et de Mauritaniens, AQMI est né sur ce qui reste du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Un mouvement initialement algérien, né pendant la guerre civile, encore plus radical que le Front islamique du salut, et dont les liens avec les services secrets de ce pays ont toujours été troubles. AQMI et ses satellites se déplacent avec de l’essence qui ne peut venir que d’Algérie. Les mêmes routes voient transiter armes et matériel. Dont des missiles issus des arsenaux libyens après la chute du régime de Kadhafi en 2011.

Le Sahel : arrière-cour de Kadhafi et des généraux algériens

Le régime des généraux algériens considère le Sahel comme l’un de ses prés carrés stratégiques. Il n’a jamais stoppé son influence, directe ou indirecte, sur les 1 400 kilomètres de frontière que l’Algérie partage avec le Mali. Certains analystes comparent le double jeu des services secrets algériens dans le Sahel à l’attitude des services secrets pakistanais, vis-à-vis des talibans afghans.

L’Algérie n’est pas seule au Sahel. Elle s’est confrontée à l’influence de la Libye de Kadhafi. Pendant des années, le défunt colonel a poussé ses pions dans la région. Recevant par vagues successives une partie des combattants touaregs qu’il a soit intégrés à des unités spéciales libyennes, soit structurés autour de groupes touaregs spécifiques. En 1981, Kadhafi est à l’origine du mouvement fantoche « Front populaire pour la libération du Sahara ». « Pour manipuler les Touaregs, dont le MNLA, il suffisait à Kadhafi d’héberger dans ses hôtels quelques leaders touaregs pendant quelques jours, de boire un thé et du lait et puis de leur remettre des enveloppes pleines de dollars », raconte un ancien du mouvement.

Quand l’Europe finance indirectement les groupes armés

La Libye de Kadhafi a signé des accords avec l’Union européenne en vue de contenir les dizaines de milliers de migrants africains qui transitaient par la Libye pour tenter d’accéder aux côtes européennes. Avec l’aide de Frontex, l’agence quasi-militaire européenne de gestion des migrants, Kadhafi a non seulement créé des camps de rétention, mais il a généralisé les expulsions des migrants africains vers le désert. Du pain béni pour les filières de trafic humain, majoritairement contrôlées par les groupes armés et djihadistes sévissant dans le Sahel. Ce trafic demeure une source majeure de leur financement. Ces groupes ont ainsi pu continuer de s’armer au su et au vu des services de sécurité français, allemand ou italien présents légalement sur le territoire libyen.

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Accaparement de terres : un facteur de guerre ?

Kadhafi et son régime, ne se sont pas contentés de distribuer des dollars à quelques chefs touaregs. Ils ont également investi dans de nombreux projets au Mali. Investissements qui ont créé de profonds déséquilibres au sein de l’économie malienne : du fait de la dépendance qu’ils instituent, et des dégâts sociaux et environnementaux qu’ils causent. En 2008, Kadhafi utilise un fonds d’investissement libyen « dédié » à l’Afrique pour créer la société Malibya Agriculture. Celle-ci achète secrètement plus de 40 000 hectares le long du fleuve Niger, dans la région de Ségou, entre Bamako et Mopti. Objectif : y cultiver du riz et des agrocarburants. Avec l’aide de contractants chinois, des canaux d’irrigation de dizaines de kilomètres sont construits, mettant en danger la biodiversité et la survie des paysans locaux, à la fois privés de leurs terres et de leur eau.

Les conséquences non maîtrisées de la chute de Kadhafi

En plus de ces investissements lourds, Kadhafi multiplie les financements à petite échelle : écoles, dispensaires ou routes dans l’ensemble du Mali. Lorsque Kadhafi et son régime disparaissent, ce sont d’un côté de très nombreuses armes et des centaines d’hommes aguerris qui s’exilent dans le Sahel ; et de l’autre, des flux de plusieurs centaines de milliers d’euros qui se tarissent. Pour un pays dont plus de la moitié de la population vit avec moins d’un dollar par jour, c’est une importante manne qui s’envole. Après avoir appuyé militairement le renversement du régime libyen, les puissances de l’Otan auraient dû prévoir ce vide causé par la chute du colonel et le combler. Cela n’a pas été fait.

Le business des prises d’otages

Une partie des mouvements opérant au Sahel compensent cette perte de ressources en accroissant leur implication dans les trafics. Aux filières clandestines de migration, se substitue le kidnapping. Toujours en 2008, près de cinq millions d’euros sont versés à AQMI en échange de la libération de deux touristes autrichiens (une rançon démentie officiellement par le gouvernement autrichien). La même année, deux diplomates canadiens sont kidnappés et libérés dans les mêmes conditions. Un chantage que n’accepteront plus la France, après avoir négocié la libération de Pierre Camatte en 2010, encore moins l’Algérie comme on l’a vu lors de la prise d’otage du site gazier d’In Amenas. « Les procédures algériennes et françaises s’unifient de plus en plus dans le refus de sauver les otages et d’accepter de les sacrifier en refusant le chantage des djihadistes », note Alain Joxe, chercheur en géopolitique et directeur du Centre interdisciplinaire de recherches sur la paix et d’études stratégiques (Cirpes).

Les narcotrafiquants latino-américains

Au kidnapping s’ajoute un important trafic de drogue, d’une envergure phénoménale. En 2008, les forces maliennes ont réussi à saisir 750 kilos de cocaïne, dont la revente équivaut à plus d’un tiers du budget de l’armée malienne ! En novembre 2009 c’est carrément un Boeing 727 plein de cocaïne qui se crashe en tentant de re-décoller du désert malien. Avec un équipage composé de nigérians, l’avion, enregistré en Guinée-Bissau, a effectué de fréquents vols entre l’Afrique de l’Ouest, le Mexique, la Colombie et le Venezuela [3]. Les narcotrafiquants latino-américains ont fait de l’Afrique de l’Ouest la plaque tournante du trafic de stupéfiants vers l’Europe. Selon certains experts, près de 60 % de la cocaïne consommée en Europe occidentale – d’une valeur marchande de près de 18 milliards de dollars – transiterait par l’Afrique de l’Ouest. Avant que ne soit fantasmée et utilisée la crainte d’attentats terroristes perpétrés sur le sol français par AQMI, le gouvernement français, l’Union européenne et les États-Unis auraient du tout mettre en œuvre pour endiguer ce phénomène.

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Les pétrodollars saoudiens et qataris

Une dernière source de financement des acteurs de la région – et un autre facteur de déstabilisation – est l’argent qui vient du Golfe persique. Des intérêts saoudiens et qataris soutiennent financièrement des djihadistes salafistes du Sahel. Comparée au kidnapping, à l’arsenal libyen et au trafic de drogue, cette ressource n’est pas la plus importante. Elle pose cependant la question fondamentale de la politique différenciée des États occidentaux. L’Arabie Saoudite et le Qatar sont présentés par les États-Unis et la France comme des alliés stratégiques, notamment dans la lutte contre le régime tyrannique syrien, ainsi que dans le maintien du système financier international, sensiblement alimenté par les milliards des fonds souverains des puissances pétrolières. De l’autre, des membres de ces deux pays financent sans scrupules des groupes « salafistes djihadistes surarmés » comme les qualifie Alain Joxe. Des groupes qui déstabilisent, notamment, le Mali, le Niger, le Nigeria, voire la Tunisie.

Leur objectif : soutenir partout – de l’Indonésie au Nigeria – une vision wahhabite de l’Islam. Elle s’oppose ainsi à la vision de l’Islam majoritairement syncrétique des Maliens. Les fortunes saoudiennes et qataries qui financent ces groupes salafistes ont aussi été profondément perturbées par les révolutions arabes. Elles ont eu des effets jusque dans le golfe persique. Où, comme à Bahreïn, les soulèvements ont été réprimés dans le sang et une quasi-indifférence médiatique [4]. Ils sont résolus à tout mettre en œuvre pour empêcher qu’émerge un modèle démocratique et musulman qui marquerait la fin des régimes dictatoriaux et monarchiques. Avec, de fait, l’aval implicite des États-Unis et de la France.

Une corruption généralisée

Au Mali, ni le président Konaré, ni le président Touré n’ont lutté contre la corruption généralisée du pays. Pire, il semble qu’ils aient entretenu la corruption au sein de l’armée comme de l’Etat. En 2011, dans le rapport de l’ONG Transparency International sur l’état de la corruption dans le monde, le Mali se retrouve à la 118ème place, sur 184 pays analysés, pour l’indice de perception de la corruption, reculant de 22 places. C’est d’abord face à cette corruption généralisée que le capitaine Bakary Sanogo a justifié le putsch du 22 mars 2012 qui a renversé le président malien, sous l’œil plutôt compatissant de la société civile et des partis politiques maliens, et alors que les soldats maliens étaient mis en déroute au nord du pays.

L’échec du modèle français et américain de sécurité

Pourtant, France et États-Unis ont sensiblement investi dans l’armée malienne. Elle bénéficie de programmes spécifiques pour se moderniser. Depuis 1998, la France, suivi par l’Union européenne, a mis en œuvre l’initiative Recamp (« Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix ») en Afrique en général et au Mali en particulier. Recamp était censé « soutenir des actions de formation de cadres et d’unités en vue d’opérations de maintien de la paix, organiser des exercices au profit de ces unités africaines formées et entraînées, et enfin fournir équipements et matériels aux forces africaines qui seraient réellement engagées pour une opération de maintien de la paix sur le continent africain », explique le général de division Michel Klein, de la Fondation pour la recherche stratégique. En dépit des millions d’euros, et alors que Recamp a longtemps été vanté comme un modèle de stabilisation, les capacités de l’armée malienne ne se sont pas renforcées. Loin de là.

Les États-Unis ne sont pas en reste. Le 11 septembre 2001 et l’émergence de la Chine accélèrent l’implication états-unienne en Afrique de l’Ouest. L’administration Bush lance l’initiative pan-sahélienne (Pan Sahel Initiative), qui devient en 2005 la « Trans-Sahel Counterterrorism Initiative » [5]. Elle intègre les Etats sahéliens plus le Nigeria et le Ghana, pour une dépense globale de plus de 500 millions de dollars. La majeure partie de cette aide est constituée d’ouverture de crédits en vue d’acheter du matériel militaire américain. Les opérations états-uniennes en Afrique, des drones décollant de Djibouti aux avions cargos atterrissant en Mauritanie, sont coordonnées depuis l’African Command, créé en 2007 et situé en Allemagne.

A l’instar de l’exemple français, le modèle américain de sécurité pour le Mali est un échec. Pire, il est peut-être à l’origine de l’accélération du conflit. Car, dans la poursuite de la « War On Terror » (Guerre au terrorisme) de Bush, Washington concentre son attention sur les aspects militaires, ignorant la réalité politique et même sociale des pays concernés, dont les questions de la corruption et de la pauvreté. Anecdote révélatrice : les forces spéciales US ont formé des combattants qui se sont retrouvés dans les deux camps. A Bamako, le putschiste Sanogo est un pur produit de l’armée états-unienne : il a été formé au Defense Language Institute entre 2005 et 2007, avant de suivre une formation en renseignement militaire (US Army Intelligence Program) en 2008, et une formation plus conventionnelle d’officier courant 2010. Plusieurs combattants ayant bénéficié de l’entraînement des forces spéciales ont quitté l’armée malienne pour rejoindre les groupes armés du nord et leur offrir leur savoir-faire…

Epervier

Le Mali, au cœur d’un nouveau « grand jeu » ?

Le Mali semble être l’un des terrains de prédilection d’un nouveau « grand jeu » en matière de lutte d’influences, en vue de conquérir et de maintenir des points stratégiques. A l’instar des alliances et des retournements d’alliances au sein des forces qui avaient conquis le nord du pays, les puissances s’allient et se concurrencent conjoncturellement. La France depuis l’époque coloniale, l’Algérie, la Libye du temps de Kadhafi, les États-Unis et la Chine s’intéressent aux richesses maliennes ou à celles auxquelles le contrôle de son territoire donne accès : en particulier les gisements présumés d’uranium et de diamants situés dans les sous-sols de Kidal au Nord, les terres arables du Sud, les importantes ressources en fer mauritaniennes, ou l’uranium nigérien, exploité par Areva et désormais protégé par les forces spéciales françaises. Et plus loin le pétrole nigérian et tchadien ou le gaz algérien.

Si la France n’était pas intervenue, que ce serait-il passé ? Nombre de Maliens reconnaissent que les rebelles djihadistes auraient marché sur Bamako et se seraient emparés du pouvoir. Mais la France intervient pour éteindre un feu qu’elle a en partie contribué à allumer et alimenter. Maintenant qu’une partie du Nord est sous contrôle malien et français, que va-t-il se passer ? « Cette opération devrait être accompagnée d’une proposition de mutation dans l’aide proposée au Mali. Le discours purement militaire ne saurait suffire, souligne Alain Joxe. Si Hollande veut réellement rompre avec la Françafrique, il va devoir démontrer qu’il va, au-delà du discours de lutte contre le terrorisme, se donner les moyens pour lutter contre les narcotrafics et le financement international des djihadistes. » Seul un scénario qui permettra au peuple malien de renouer le dialogue, notamment en vue de régler la question touarègue, et de reprendre un contrôle sur ses institutions – politiques, judiciaires et militaires – permettra de sortir durablement de cet effondrement.

Eros Sana

Photo : ministère de la Défense

 

Notes

[1] Et 10 % au Nord, où vivent également Belas, Songhaïs, Peuls, Maures et Arabes.

[2] Dans un rapport, Amnesty international décrit l’ensemble des exactions et graves violations des droits humains dont sont responsables le MLNA et Ansar Dine : http://www.amnestyusa.org/news/news…

[3] The Globe and Mail, 13 avril 2012

[4] Bernard Dréano, La perle et le colonel, éditions Non lieu.

[5] Qui devient ensuite Trans-Sahel Counterterrorism Partnership.

mercredi, 13 février 2013

Islamic Movement of Uzbekistan: Rising Menace

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Islamic Movement of Uzbekistan:

Rising Menace

Aurobinda MAHAPATRA

Ex: http://www.strategic-culture.org/

 

The Islamic Movement of Uzbekistan (IMU) has become a concern in Eurasian region. In January 2013 alone, the members of the extremist organization confronted security forces in Afghanistan on two instances during operations in Burkah district of Baghlan province. A government official in Tajiksitan declared on 28 January 2013 that police in Kubodiyen District in Khatlon Oblast detained six suspected members of IMU in past two months, while on 26 January 2013 another IMU suspect blew himself rather than surrendering to police. The Tajik Interior Minister, Ramazon Rahimov declared last month that the Tajik security forces killed one IMU suspect and arrested nine other suspects in the country’s north. One of the commanders of IMU, Abu Zar al-Burmi, a Pakistan national of Rohingya Burmese descent, called for jihad against Myanmar. Last year Myanmar witnessed violent clashes among Rohingya Muslims and Buddhists. Reports suggest that IMU has donned a new garb Islamic Movement of Turkestan in order to camouflage it earlier image.

IMU emerged aftermath of the collapse of the Soviet Union. Its main aim was to establish Sharia based state and society in Uzbekistan and other parts of Central Asia. Its founders Tahir Yuldashev and Juma Namangani aimed at establishing a caliphate comprising former Soviet Central Asia and Xinjiang region of China. They challenged Islam Karimov regime and played active roles in promoting violence. Namangani was later killed in Afghanistan, while Yuldashev has shifted base to Waziristan area of Pakistan. Central Asian states were averse to its radical ideology, but IMU found a ready acceptance in the circles of Al Qaeda and Taliban. IMU not only got shelter and sustenance in Afghanistan-Pakistan border areas, but also contributed to proliferation of violent activities of these organizations.

As northern Afghanistan borders Uzbekistan and Tajikistan, it has become convenient for IMU to use porous borders and play havoc in Central Asia. Its cousins in Central Asia like Jundullah (soldiers of Allah) have recently been active in countries like Kazakhstan. Like IMU, the Jundullah has its base in border areas of Pakistan and Afghanistan… As Afghanistan has populations of ethnic Uzbek and Tajik minorities, it has become convenient for these organizations to mobilize these people. Poverty and unemployment may have contributed to this rise of radicalism, but certainly propagation of extremist ideology plays a major role. Furthermore, the combination of these Central Asian organizations with international organizations like Al Qaeda, and Af-Pak organizations like Taliban and Haqqani network make them further lethal in conducting operations. Besides fermenting terrorist activities in Central Asia and Afghanistan, these Central Asian organizations have been alleged to have bombed Pakistani cities.

The departure of international forces from Afghanistan may help the war torn country to establish its own mechanisms of governance. But, it will be difficult to predict how far the indigenous government will be stable against the onslaught of the radical forces. The international forces have not been able to stem the rise of these forces. Taliban has already declared its plans of governance in its envisioned emirate of Afghanistan. In this venture of radicalization, forces like IMU come handy. Comparatively rich due to involvement in illegal poppy trade, Taliban and Haqqani network have used IMU operatives as surrogates and helpers. Reports suggest that IMU members, besides following the orders of Taliban and Haqqani, have also worked as bodyguards and helpers of top leaders of these organizations. There are also instances when members of these organizations interchange roles and perform activities for each other. If the return of the Taliban becomes an eventuality, the destructive role of IMU and Jundullah will certainly grow in Central Asia and surrounding regions.

International events of extremism and terrorism can not be completely separated. Radicalization of minorities in multiethnic and pluralistic societies is a core motive of Al Qaeda which, despite trumpets of its decimation, has raised its head not only in Afghanistan, but also in other parts of the world – in Libya, Syria, Mali, Myanmar and many other regions. Al Qaeda leader Ayman al Zawahiri was a key motivator of rebel activities in Libya and Syria. The collusion of Al Qaeda and Taliban in Afghanistan may emerge a bigger challenge to countries in Eurasia. Afghanistan is situated among many fault lines, and likely resurgence of Taliban will cause more harm than good. The current policy of Taliban is to hedge against the Karzai regime and buy time till international forces depart, so that it can with support of sympathetic powers seize Kabul. In such a scenario, the morale of IMU will not be boosted psychologically, but also materially. A Taliban government will have resources and foster IMU activities in proliferating ideology of radicalism through bombs.

As the IMU commander al-Burmi declared, the fire of extremism will spread like a forest fire if the Taliban returns to power. Afghanistan is surrounded by multiethnic and pluralistic states, which have ethnic based grievances. The ethnic minorities, currently under the regimes of secular democracies, will be easy targets of radical forces. The dreams of Caliphate of Turkestan or Caucasian Caliphate will be vigorously pursued with easy money coming from drug trafficking and charity money from some extremist regimes from different parts of the world.

The prospects of peace and stability in Afghanistan and its border areas do not appear bright in present scenario. This brings forth the urgency of international cooperation, which at present does not appear much in sight. Unless the rise of IMU and their patrons in Afghanistan is checkmated in time, the future war against extremism and terrorism will really be long winding for the countries of Eurasia.

Le Qatar démasqué

Le Qatar démasqué

Financement de la droite israélienne, soutien au terrorisme, déstabilisation des pays arabes et … achat de la Coupe du Monde

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


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Selon l’ancienne chef de la diplomatie israélienne, l’Emirat a financé les campagnes du Likoud, du Premier ministre Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

Qui sème la «révolution», récolte le chaos. L’Emirat du Qatar, véritable parrain des pseudos «printemps arabes», vient d’être piégé par ses propres manigances. Ce minuscule Etat, qui aurait pu s’appeler «Al Jazeera» – cette chaîne de télévision qui continue d’attiser le feu de la discorde dans les pays arabes – ne recule devant rien. Il est même prêt à s’allier avec le diable et à sacrifier les causes nobles pour s’arroger le leadership du Monde arabe.

Après le scandale de l’«achat» de la Coupe du Monde 2022, révélé il y a moins d’une semaine par le magazine France Football, c’est au tour de l’ancienne ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, de jeter un autre pavé dans la mare, en soulevant littéralement le «Kamis» de l’émir du Qatar. S’exprimant sur une chaîne de télévision israélienne, juste après les législatives emportées par le Likoud de Benyamin Netanyahu, l’«amie» de Cheikha Moza, a affirmé sur un plateau de télévision, en Israël, que le Qatar a financé, lors des dernières élections législatives, les campagnes du Likoud du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et Israël Beïtenou du ministre des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann.

Les deux responsables israéliens auraient empoché, respectivement 3 millions et 2,5 millions de dollars. Selon la responsable du parti Kadima, certains hauts responsables «commettent une grave erreur, car nous apparaissons dans le monde comme des voleurs de grand chemin». Pour elle, «le Qatar est un pays ami et je suis personnellement très amie avec Madame Moza, mais il s’agit de notre Etat et de notre démocratie qu’il ne faut pas discréditer dans le monde». Le plus curieux dans tout cela, est que les deux formations sont connues pour leur hostilité au Monde arabe. D’autant plus qu’elles prônent une intense vague de colonisation, tout en s’opposant à la création d’un Etat palestinien indépendant. Quelle en est donc la contrepartie? Selon des sources concordantes, Doha aurait obtenu des deux partis d’extrême droite israélienne, la création, sous réserve de leur élection, d’une fédération jordano-palestinienne, présidée par le mouvement Hamas. Un vieux «projet» remis au goût du jour, à la faveur de l’éclatement du Monde arabe.

Ce qui est d’autant plus curieux c’est le fait que les autorités qataries n’ont pas réagi aux déclarations de Livni, alors que du côté de la presse occidentale, c’est le silence radio. L’objectif est donc, somme toute, clair: il s’agit pour l’Occident de faire de l’Emirat du Qatar un sous-traitant de ses desseins de déstabilisation et d’atomisation du Monde arabe. Leur principal objectif est la mise en oeuvre du projet du Grand Moyen-Orient, revu et corrigé, par l’installation, de petits États théocratiques, sans objectifs, ni assise démocratique.

De fait, la «bombe» lâchée par Livni, confirme les grands soupçons qui pèsent sur cet émirat de moins de 500.000 habitants, devenu ces derniers temps le financier de la mort de l’Occident dans les quatre coins du monde, notamment dans le monde arabo-musulman. Ce qui se passe aujourd’hui en Egypte, en Tunisie, en Libye, en Syrie… et même dans le Sahel, répond à un plan de déstabilisation prédéfini pour plonger ces pays dans les ténèbres du Moyen âge, avec des fetwas «grassement» financées par l’Emirat de Cheikh Hamad.

Sur un autre chapitre, et en plus des révélations de France Football concernant les «magouilles» ayant présidé à l’octroi de l’organisation de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, le journal français, Le Canard enchaîné a révélé, il y a six mois, documents à l’appui, que le Qatar finance le Mujao et autres groupes terroristes au nord du Mali. Comme il l’a également fait en Libye en soutenant les rebelles islamistes qui continuent de mettre le pays à feu et à sang. L’émir Hamad n’a-t-il pas déclaré en personne que le Qatar finance les rebelles syriens et tous les mercenaires islamistes qui viennent de tous les pays arabes combattre en Syrie. Ainsi, et au lieu de venir à la rescousse des populations palestiniennes, notamment ces enfants de Ghaza victimes des raids meurtriers israéliens, le Qatar apporte son soutien à l’extrême droite israélienne, celle-là même qui affiche sa haine viscérale aux Arabes et à la création d’un Etat palestinien indépendant.

D’ailleurs, la visite du cheikh Hamad Bin Khalifa à Ghaza, quelques jours avant le raid israélien, a été mal perçue par le mouvement Fatah. «Cette visite n’est pas la bienvenue, parce qu’elle vise à consacrer la division et la séparation entre la Cisjordanie et la bande de Ghaza.»

Cette visite ne sert que l’entité sioniste selon le Fplp, qui rappelle que «le sang des milliers d’enfants syriens, libyens et yéménites versé à cause des fonds et des médias qataris ne permettra pas à ce visiteur de redorer son blason». Ce qui a conforté le deal relevé par Tzipi Livni, concernant la création d’une fédération jordano-palestinienne. Les masques sont tombés.

Source : lexpressiondz

mardi, 12 février 2013

From Kennan to Trotsky

From Kennan to Trotsky

How the United States became a superpower of the left

lundi, 11 février 2013

The Map to Power

The Map to Power

The Revenge of Geography: What the Map Tells Us About Coming Conflicts and the Battle Against Fate, Robert D. Kaplan, Random House, 432 pages

Illustration by Michael Hogue
Illustration by Michael Hogue

 

Winston Churchill noted the symbiotic relationship between space and human action with the remark that “we shape our buildings, and afterwards our buildings shape us.”

On a much greater scale, consider how the physical world and its contours shape human development, just as humanity adapts the environment to its needs. The obvious faded from view in recent decades, however: globalization set the tone for the post-Cold War idea that old limits mattered little in a very new world. Grand, transformative projects sought to recast societies and institutions. Disappointment ensued with the failure of nation-building in the Middle East and the collapse of economic prosperity throughout the developed world.

In The Revenge of Geography, Robert Kaplan draws upon many thinkers, some unjustly neglected, to sketch a guide through the wreckage of these lost hopes. Far from creating the flat world Thomas Friedman described in his eponymous (and ephemeral) bestseller, globalization brings distant threats closer to home and draws differences into sharper relief. The future requires a new map.

Constructing the map to encompass geography in its fullest sense—embodying demographics, climate, and resources along with topography—highlights the factors that drive world trends. History and anthropology take the analysis further by providing context and showing how trends work over time. Geography, Kaplan argues persuasively, sets the framework within which contingency operates. International politics makes little sense without it.

Kaplan brings a reputation along with his point of view. His reporting from benighted regions during the 1990s drew criticism from liberal internationalists who objected to his pessimistic tone and caution about democracy-promotion. Deploying what John Ruskin called the innocent eye—an observer’s ability to see what lies before him rather than what he expects to see—Kaplan ignored the triumphalism of democratic capitalism to sketch a more complex and often bleak vista. Disdain for frivolous preoccupations among civilian elites drew Kaplan closer to the U.S. military, whose Spartan, practical ethos won his respect.

Experience—including with the Hobbesian nightmares of Afghanistan and Somalia, along with Saddam Hussein’s totalitarian experiment in Iraq—led Kaplan to back nation-building after 9/11. He joined the consensus behind the Iraq War and spent periods embedded with U.S. troops. While some commentators praised Kaplan as a latter-day Rudyard Kipling, others attacked him as a cheerleader for American empire. Kaplan himself admitted to having come too close to his subject and fallen prey to excessive zeal, even though he never took up the polarizing rhetoric of the Bush era. The Revenge of Geography marks a search for new perspective.

The way in which geographers, historians, and strategists traced their maps frames Kaplan’s discussion of geopolitics. He takes their ideas—particularly where diverging opinions raise conflicts—to pose questions rather than providing answers. Herodotus, whose account of the wars between the Greeks and Persia balanced geographic determinism with the decisions of men, represents the sensibility Kaplan seeks to recover. Environment sets a context, not least by shaping culture and custom, for decisions often made in the grip of passion. Dynamics shaping politics in the fifth century B.C. still operate today. Indeed, the region Herodotus describes between the eastern Mediterranean and the Iranian-Afghan plateau remains a critical area of conflict.

William McNeill, author of the 1963 landmark The Rise of the West, also looked to that area linking three continents for insight into the interaction between civilizations. Isolation along a fertile river surrounded by desert shaped Egypt by keeping outsiders at bay, while Mesopotamia remained vulnerable to predation. Both developed authoritarian, bureaucratic regimes, but Iraq had a more brutal political culture forged by insecurity. McNeil describes Greece, India, and China—all three developed unique civilizations, but distance kept China on a separate path while the ebb and flow of frontiers between Hellenistic, Middle Eastern, and Indian civilizations made for a delicate cultural balance in Greece, India, and the lands between. McNeill’s focus on interaction challenged the view of civilizations as developing separately, familiar from Oswald Spengler’s Decline of the West and Arnold Toynbee’s more optimistic account. McNeill’s idea of history as a study in fluidity gives Kaplan a starting point to consider geography’s impact upon social and political development in Eurasia.

The fact that Nazi Germany turned geopolitics to the service of conquest tainted the reputation of the field’s founding father, Halford Mackinder, but the continuing relevance of his ideas is undeniable. Geography, Mackinder argued, operates as the pivot of history by setting the context in which men and societies act. It forms barriers of desert, mountain, and tundra along with pathways of river valley and steppe. The seas acted as both, alternately providing a sheltering impasse and a highway transit.

Far from being an environmental determinist, however, Mackinder thought that understanding geographical limits pointed to ways of overcoming them. Indeed, Kaplan argues that his vision of geography’s role had a dynamic quality exactly opposed to the static assumptions of determinism. Technology, a form of human initiative, modified environments. Railways had a decisive impact by opening land to inexpensive transport of bulk goods. What began as a feeder to ocean or river transport eventually became a means of connecting Eurasia. Controlling its heartland would confer a decisive strategic advantage. Mackinder sought to chart trends rather than strategize conquest, but his analysis had an obvious appeal to the evil empires of Hitler’s Germany and Soviet Russia.

Where Mackinder and Nazi theorists like Karl Haushofer focused on the Eurasian heartland, the Dutch-born American Nicholas Spykman argued that projecting maritime power from the rimland built on advantages geography provided the United States. The combination of temperate climate and rich resources with effective hegemony over the Western Hemisphere gave the U.S. power to spare for adjusting the balance of power in the Eastern Hemisphere. The United States’ location provides access to Europe that South America lacks, while the Amazon and Arctic create secure buffers. Kaplan cites Spykman’s analysis as a way to see past the immediate press of events and discern basic geostrategic truths. His approach matters more than his conclusions themselves.

Earlier, Alfred Thayer Mahan offered in 1890 an historical account of sea power that still resonates among Chinese and Indian strategists. It influenced Spykman, along with Theodore Roosevelt and Germany’s Wilhelm II. Britain’s ability to control the seas by defeating enemy fleets during the 18th-century wars Mahan narrates ensured that maritime commerce would operate on British terms and rendered France vulnerable to coastal attack. Mahan’s contemporary Julian Corbett refined the analysis by arguing that a weaker fleet could effectively contest a numerically stronger foe by attacking bases and controlling vital choke points. Such leverage suited powers, like early 20th-century Britain, forced to meet widespread commitments with limited means. Maritime coalition building—and a presence in littoral spaces to affect land operations—offers an alternative to matching high seas fleets.

What do these ideas mean for understanding present discontents? Kaplan applies insights from these thinkers to sketch possibilities in key regions. Spykman warned that a united Europe would be a staunch competitor to the United States and perhaps the dominant outside power in equidistant parts of South America. Geography, however, has divided Europe to facilitate a balance of power since Roman times, as Edward Gibbon pointed out. Kaplan notes the appeal Mitteleuropa holds as a tolerant cultural zone dating from the Habsburg Empire, which joined pluralism with the impartial rule of law. The geographic space Central Europe occupies, however, serves as a crush zone between maritime and continental Europe. Peace might allow it to flourish, especially with Germany’s turn from war and Russia’s relative weakness.

Indeed, the search for peace has driven Europe’s efforts to rearrange itself since the 1950s. European integration, particularly in its post-Cold War phase, aims to transcend limits of history and geography to end conflict. Defying those limits, however, made the single currency a transmission mechanism for fiscal strain rather than a unifying force. Greece, as the weakest link in the project, offers a guide to the health of European integration. Its weakness derives from a history torn between Europe and the Middle East that left it politically and economically underdeveloped.

Gravity in the Middle East seems likely to shift toward Turkey and Iran, with Ankara providing a check on its rival. History and geography give logical frontiers to both, along with avenues of influence throughout the region. Other states lack such clear borders, making civil disorder in Syria a danger to Iraq and Jordan.

Geography also sets the terms for the problem China’s rise presents. A continental power like Russia, China also holds a large oceanic frontage onto the Pacific with good harbors. The combination provides strategic reach enhanced by decades of economic growth. Kaplan deftly notes the interaction between human initiative and geography over China’s history and how those factors shape its current ambitions.

 

But geographic factors also mitigate its advantages. Vietnam and Japan look to the United States for help in balancing China, while Korea’s unstable division presents a problem on its doorstep. The weakness of neighboring powers can trouble China no less than their strength. Sea power allows the United States to balance China without forcing a confrontation. Kaplan suggests that a struggle between them will be more stable than the Cold War rivalry with Russia was. Geopolitics shapes a subtle dynamic to influence other states while avoiding war.

Sketching geostrategic possibilities is a more useful exercise than making predictions. Kaplan articulates a realism focused on consequences that marks a welcome change from the fads and theories of the past 20-odd years. Instead of narrowing vision through a theoretical lens that hides facts out of line with theory, he draws upon those facts to press questions, and he thereby offers a more nuanced view. Seeing the world as it is, rather than as we might wish it to be, helps navigate the rapids of the turbulent era in which we live.

William Anthony Hay is a historian at Mississippi State University.

De l'autisme judiciaire...

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De l'autisme judiciaire...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Xavier Raufer, cueilli sur le site de Valeurs actuelles et consacré à l'étrange politique pénale mise en oeuvre par la minstre de la justice, Christiane Taubira, et ses affidés...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

De l'autisme judiciaire

Si Mme Taubira s’intéressait à ce qui se passe chez nos voisins britanniques, elle renoncerait à supprimer les courtes peines.

Chacun sait — c’est même un cliché — que “l’Angleterre est la mère des démocraties”. De culture protestante, la Grande-Bretagne subit en outre bien moins le clivage droite répressive-gauche laxiste que les pays latins. Dans la décennie 1980, un équivalent britannique de nos très progressistes “plans banlieue” fut même initié par… Margaret Thatcher, après des émeutes “à la française” dans la périphérie londonienne. Raison de plus de nous intéresser aux évolutions pénales de cet exigeant État de droit, en matière de prévention, de sursis, de réinsertion, etc.

Mais cela, les Diafoirus-sociologues et autres trotskistes d’antichambre encerclant l’actuelle garde des Sceaux s’en moquent, trop occupés qu’ils sont à délirer sur la “construction sociale”, les “stigmatisations”, “stéréotypes” et autres sornettes à la Bourdieu, uniquement vouées à nier ou camoufler la réalité criminelle.

Si elle s’intéressait un tant soit peu aux trivialités du réel, au lieu de les camoufler sous le vocable méprisant de “faits divers”, la garde des Sceaux aurait donc pu se documenter sur le vaste scandale qui, depuis décembre 2012, secoue une justice britannique vivement attaquée par des parlementaires de tous bords.

Ces dernières années en effet, le ministère britannique de la Justice a, sous le nom de “révolution de la réinsertion”, fait du Taubira pur sucre : pas de prison ferme mais du sursis et des travaux d’intérêt général (“community service”). Une mesure qui a touché 50 000 auteurs d’agressions, voire de vols à main armée, trafiquants de drogue, cambrioleurs, etc.

L’ennui — et c’est bien ce qui provoque la révolte des parlementaires —, c’est que pratiquement 100 % de ces 49 636 malfaiteurs traités à la Taubira ont été, dans l’année ( je cite) « condamnés pour une autre infraction, qu’ils n’auraient pu commettre s’ils avaient été en prison ». Et cela, malgré (ou du fait ? ) des peines alternatives voulues par la justice…

Pour les députés britanniques, il s’agit d’un « échec choquant des services de réinsertion » manifestement « incapables de maîtriser les criminels qu’ils sont supposés réinsérer ». D’où leur appel au ministère de la Justice pour qu’il « agisse dans l’urgence afin de briser cet épouvantable cercle vicieux de récidive ».

Tout se passe cependant comme si Mme Taubira et ses conseillers ignoraient tout de ce scandale sécuritaire qui fait pourtant les gros titres de la presse populaire britannique — notamment du Daily Mail, quotidien vendu à près de 1,7 million d’exemplaires… Impassible, la garde des Sceaux poursuit ses appels fracassants à “vider les prisons” sans se rendre compte qu’ils agissent sur les malfaiteurs à la manière d’une hormone de croissance.

La preuve ? Voici, pour les dernières semaines de 2012, un minitour de France des “faits divers” chers à Mme Taubira, tels que rapportés par la presse quotidienne régionale. « Vols à main armée : série noire en Moselle-Est » ; « Peur du braquage en Charente » ; « Vols de câbles SNCF : cri d’alarme du président [socialiste, NDLR] de Midi-Pyrénées » ; « Tarn-et-Garonne : les cambriolages en hausse de 14 % » ; « Châtellerault : les commerçants exaspérés par les vols » ; « Vallauris : après cinq braquages en huit ans, la bijoutière n’en peut plus » ; « Vaucluse : une crèche [!] attaquée à l’arme de guerre » ; « Finistère : les cambriolages en forte hausse » ; « Bressuire : cambriolages en rafale » ; « Deux braquages en deux jours au centre commercial de Saint-Clément-de-Rivière » ; « Recrudescence des cambriolages à Fère-Champenoise » ; « Ille-et-Vilaine : jusqu’à 35 cambriolages par jour » : « Marseille, porte d’Aix : l’illégalité regagne du terrain » ; « Insécurité : les riverains des gares parisiennes n’en peuvent plus » ; « Signy-le-Petit : les braqueurs font exploser la route [!] pour emporter le butin » ; « Arles : en garde à vue à 14 ans pour braquage »…

Pour finir, un peu d’air pur. À New York, « le nombre de meurtres est au plus bas depuis 50 ans ». Le secret anticrime du maire, Michael Bloomberg ? De longue date, il fait dans sa ville l’inverse de ce que prône, depuis quelques mois, Mme Taubira.

Xavier Raufer (Valeurs actuelles, 30 janvier 2013)

Traditori al Governo?

Traditori al Governo? 

Artefici, complici e strategie della nostra rovina

Autore: Marco Della Luna   

Prezzo: € 4,08 (invece di €4,80)

 

Un libro imperdibile per sapere tutta la verità su chi andremo a votare

Traditori al Governo: come i capitalisti di Germania e Francia tramite l'Euro e gli interessi sul debito pubblico strangolano l'Italia per renderla una loro colonia...

Servilmente, l'Italia si adatta a vivere per pagare gli interessi ai creditori, a tempo indeterminato. Sin dagli anni Settanta, è una storia di incompetenze ed errori clamorosi oppure di tradimenti e strategie verticistiche, che producono danni per l'Italia con paralleli vantaggi economici e politici per Germania, Francia e, in generale, i capitali dominanti. Ma erano davvero errori? E chi dobbiamo ringraziare?

Lo schema si ripete: un provvedimento, una riforma, un trattato "sbagliato", preparato da un abile battage ideologico, genera, alla lunga, effetti destabilizzanti, che causano una crisi, alla quale si rimedia con nuovi interventi (comprese le cessioni di sovranità), che coprono i sintomi nel breve, aggravando al contempo i mali strutturali, fino a causare la successiva emergenza, finché tutte le decisioni divengono obbligate, "senza alternativa".

Le tappe più salienti: il serpente monetario degli anni Settanta, il divorzio di Bankitalia dal Tesoro nel 1983, lo SME e la folle gestione della sua crisi nel 1992, Maastricht e i suoi vincoli recessivi, l'Euro prematuro e la sua pseudo banca centrale, il "fiscal compact", il MES (meccanismo Europeo di Stabilità) ... ogni volta si dà qualcosa di più e, contrariamente alle promesse, si rimane meno liberi, più instabili, più dipendenti.

Analizzando la situazione, troviamo che all’Italia, dietro la facciata europea, viene applicato il medesimo schema, basato sull’indebitamento guidato e la perdita di sovranità, che il capitalismo USA ha sempre applicato per assicurarsi, a basso costo, le risorse naturali e umane, nonché il controllo politico, di molti Paesi della sua area di influenza, sotto la bandiera della libertà e di un molto asimmetrico liberismo commerciale.

 

Introduzione al Tradimento - Traditori al Governo

È necessario occuparsi più dei requisiti e delle incompatibilità per il Colle e per Palazzo Chigi, che per altre cariche! Un premier infedele può rovinare il Paese tradendo i suoi interessi, e un presidente infedele può minarne l’indipendenza e la Costituzione. Poiché a breve dovremo rinnovare queste due cariche, e considerate le problematiche e le denunce penali che infuriano ultimamente intorno ai titolari in carica, è urgente stabilire criteri tassativi di esclusione dei profili a rischio.

Continua a leggere in Anteprima : > Introduzione al Tradimento - Traditori al Governo

Indice

Premessa

  • Introduzione al tradimento
  • L'Europa ha sempre ragione
  • Due agende: Monti e Tremonti
  • Sacrifici senza prospettive
  • Il sogno che la crisi "finisca"
  • Il sogno del mercato educatore
  • Lo sporco lavoro dell'euro
  • Colpa o dolo?
  • L'azione di Monti
  • MPS Connection, e altro
  • Porcate
  • Traditori o nemici
  • Costituzione violata
  • Manifesto massimalista
  • Piano integrato per la stabilizzazione del debito pubblico e la rieducazione macroeconomica delle banche
  • Il tesoro nascosto delle banche centrali

Appendici
Postfazione di Luigi Tedeschi - direttore di «Italicum»
Bibliografia

Premessa

Dai tempi di Kohl e Mitterand, oltre vent'anni fa, Germania e Francia — o meglio, i capitali dominanti di questi paesi - si sono accordati per eliminare la concorrenza italiana, che diventava ogni anno più preoccupante per il modello di sviluppo cui essi lavoravano. La passione e la moda dell'europeismo, assieme all'aspettativa, tipicamente italiana, che i paesi più forti ci avrebbero aiutati, offrivano un utile camuffamento; ma, per far passare questo piano in Italia, avevano bisogno di collaboratori interni, meglio se incon­sapevoli. Probabilmente qualcuno capiva quello che si stava facendo... però si è chiesto che senso avrebbe avuto resistere...

I passaggi principali alla base dell'attuale crisi finanziaria e, soprattutto, della depressione economica dell'Italia, del drastico peggioramento delle condizioni e prospettive di vita, sono stati rivolti a privare l'Italia della sovranità monetaria in favore di interessi esterni, e si posso­no così riassumere:

- La progressiva e totale privatizzazione della proprietà e della gestione della Banca d'Italia, con l'affidamento ai mercati speculativi del nostro debito pubblico e del finanziamento dello Stato (operazione avviata con Ciampi e Andreatta negli anni'80);
- L'immediato, conseguente raddoppio del debito pubblico (da 60 a 120% del pil) a causa della moltiplicazione dei tassi, e la creazione di una ricattabilità politica strutturale del Paese da parte della finanza privata;
- La svendita ad amici del palazzo, stranieri e italiani, delle industrie che facevano capo allo Stato e che erano le più temibili concorrenti;
- La privatizzazione, con modalità molto "riservate", ma col favore di quasi tutto l'arco politico, della Banca d'Italia durante la privatizzazione delle banche di credito pubblico (Banca Com­merciale Italiana, Banco di Roma, Banca Nazionale del Lavoro, Credito Italiano, con le loro quote di proprietà della Banca d'Italia);
- L'adesione a tre successivi sistemi monetari - negli anni '70, '80 e '90 - che impedivano gli aggiustamenti fisiologici dei cambi tra le valute dei paesi partecipanti - anche l'Euro non è una moneta, ma il cambio fisso tra le preesistenti monete - con l'effetto di far perdere competitività, industrie e capitali ai paesi meno competitivi in favore di quelli più competitivi, che quindi accumulano crediti verso i primi, fino a dominarli e commissariarli.
- personaggi istituzionalmente più esposti nel corso di questa strategia trentennale sono stati Beniamino Andreatta, Carlo Azeglio Ciampi, Giuliano Amato, Mario Draghi (Goldman & Sachs), Romano Prodi (Goldman & Sachs); essi sanno, e dovrebbero essere costretti a svelare (tolto Andreatta, che è morto), chi fu ad imporla e quali mezzi adoperò per farsi obbedire.

In quest'ultimo trentennio della storia d'Italia, le maggioranze politiche, i governi e soprat­tutto le più alte cariche politiche, economiche e finanziarie, inclusi certi vertici di Banca Italia, sono stati e continuano ad essere gli complici consapevoli o inconsapevoli della rovina socioeconomica in cui stiamo cadendo, come appare da diversi scandali aperti. Ma non trascuriamo il ruolo della Banca Centrale Europea e delle massime banche italiane europee e internazionali che appaiono sempre più registi e beneficiari della riduzione dell'Italia a loro servile colonia.
Oggi Germania e Francia, insieme alla Banca Centrale Europea (BCE) guidata da Mario Draghi e dalle principali banche di questi due stati, col pretesto di voler far uscire l'Italia dal suo indebitamento, le tolgono la liquidità necessaria per investire, lavorare e produrre, crean­do le condizioni per una recessione gravissima, che sta producendo il crollo di tante attività, e così il nostro debito aumenta sempre, e presto saremo obbligati a vendere ai nostri creditori, a prezzo di realizzo, le ricchezze del nostro Paese, frutto delle capacità produttive e creative di generazioni e generazioni.

Come da tempo spiegano molti esperti, l'Italia, per ritrovare competitività, capacità di investire e consumare, libertà dall'attacco della speculazione, quindi anche indipendenza e dignità politica, ha una chiara e oggettiva necessità di tornare alla Lira, nazionalizzare Bankitalia, ora di proprietà di poche banche private, e togliere il debito pubblico italiano dai mercati speculativi, altrimenti resterà ricattabile e priva dei soldi per lavorare, produrre, inve­stire, pagare i debiti; infatti senza denaro in circolazione, non si ha domanda e il patrimonio pubblico e privato continuerà a svalutarsi.

Il carattere portante e unificante della storia europea, in contrapposizione a quello della storia asiatica, è l'uso della ragione per smantellare dogmi e superstizioni, oppressioni e sfrut­tamenti. Perciò l'atto più europeista oggi possibile è sbaraccare le strutture di questo dispoti­smo bancario e coloniale che sta prendendo possesso del continente europeo. È un'esigenza razionale e oggettiva, per il bene comune dell'Europa, non certo un'espressione di ostilità verso questa o quella nazione o popolo.

L'alternativa, per conservare l'Euro e la UE senza che ci distruggano, sarebbe riformarne l'architettura come segue:
1) Imporre ai paesi membri con avanzo commerciale verso altri paesi membri di investire nell'economia reale di questi paesi gran parte dell'avanzo;
2) Unificare il debito pubblico dei paesi membri;
3) Incaricare la BCE di comprare sul mercato primario i titolo del debito pubblico europeo che rimangano invenduti alle aste;
4) Separare le banche di credito e risparmio da quelle di azzardo e speculazione.

Senza questa riforma, l'Italia può salvare se stessa soltanto lasciando l'Euro e il mercato unico.

 



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dimanche, 10 février 2013

Cocaïne destabiliseert West-Afrika

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Cocaïne destabiliseert West-Afrika

door Freddy De Pauw

Ex: http://www.uitpers.be/

De oorlog in Mali bracht begin dit jaar ineens West-Afrika op de kaart, met zijn door het kolonialisme getrokken staatsgrenzen waar nomaden zich weinig van aantrekken. Die lange vage grenzen door woestijnachtige gebieden zijn een van de factoren die de drugkartels van Latijns Amerika naar deze gebieden lokten. Omdat de rechtstreekse smokkel wat te riskant werd, leek West-Afrika hen ideaal als doorvoergebied naar Europa. Maffiagroepen zijn meestal erg flexibel, als een route te riskant wordt, veranderen ze van richting. Drugs zijn niet de kern van de conflicten in de regio, maar ze spelen wel mee.

Snelweg

Vooral sinds 2004 blijken landen als Mauritanië, Mali, Guinee-Bissau, Nigeria en de jongste tijd Niger uitverkoren om cocaïne aan te voeren. Dat gebeurt volgens Amerikaanse en Europese experts met vliegtuigen, maar vooral via “Highway 10”, een drukke maritieme weg langs de tiende breedtegraad. Het is alleszins op die “snelweg” dat de meeste vondsten zijn gedaan. Aankomst in de Nigeriaanse havenstad Lagos, Lomé (Togo) of een van de vele andere draaischijven.

cocaine.jpgDe drugs worden niet lang gestockeerd, ze gaan zo snel mogelijk naar de kusten van de Middellandse Zee, van Egypte tot Marokko. Per muilezel of kameel, met prauwen, motorboten, containerschepen. Dat kan alleen omdat de drugkartels in die landen politici, lokale bestuurders, militaire leiders maar ook rebellenbewegingen en terreurgroepen vinden die graag commissie opstrijken.

Volgens diverse rapporten, onder meer van de VN-drugbestrijders, zou een achtste tot een kwart van de Europese cocaïnemarkt (door VN-bronnen geschat op 33 miljard dollar) via West-Afrika worden bevoorraad. Cocaïne levert zeer grote winsten op. De producent krijgt tussen 2000 en 3000 euro per kilo; aan de kust van Latijns Amerika is dat al 10.000, in West-Afrika 12.000, in de buurt van de Middellandse Zee tussen 18.000 en 20.000 en in de Europese steden tussen 30.000 en 45.000.

Mali

De kartels kijken niet alleen naar de locatie, ze zien ook dat ze vooral in staten met een zwak bestel, “failed states”, gemakkelijk hun geliefkoosd wapen, dat van de corruptie, kunnen bovenhalen.

In Mali was dat vooral onder het bewind van president Amadou Toumani Touré (ATT), 2002 tot 2012. Maar van in de jaren 1980 was het staatsbestel al ondergraven door een neoliberale politiek opgedrongen door de Wereldbank die een volledige liberalisering van katoenproductie en – handel beoogde. Dat beleid maakte onderwijs en volksgezondheid kapot en zette de deur open voor islamitische organisaties die de leemten opvulden.

Touré bouwde de grootst mogelijke coalitie rond zijn persoon, op een erg cliëntelistische manier. Hij liet zijn talrijke bondgenoten de vrije hand – wat velen aanwendden om zich voor hun tussenkomsten te laten betalen, in alle straffeloosheid. Touré steunde vooral op lokale machthebbers die zich in de plaats van de staat stelden. Het zijn deze namen die men in de drugsmokkel tegenkomt.

Volgens de oppositie hebben drugkartels daar gretig gebruik van gemaakt. In het noorden waren er de grote experts van de woestijnroutes, de Touaregs, indertijd meesters van de slavenhandel. In een ‘nationaal pact’ was de Touaregs in 1992 grotere autonomie en welvaart beloofd, maar daar was niets van in huis gekomen. Het lag voor de hand dat de cocaïnebazen ook onder hen vervoerders of dan toch begeleiders zochten en vonden voor hun trafieken richting Middellandse Zee. Malinese onderzoekers zeggen dat de tweedaagse begeleiding van een konvooi 3000 tot 5000 euro oplevert.

Narco-salafisme

De groep Al Qaida voor de Magreb, AQMI, van Algerijnse origine maar multinationaal en zonder lokale inplanting, heeft die lucratieve bezigheid niet aan zich laten voorbijgaan. De groep nestelde zich in het begin van de eeuw in het noorden, bij de grens met Algerije, en trad vaak op als werkgever voor transporten. Vooral de met AQMI verwante Malinese Mujao spinde garen bij die trafieken. Het leidde tot nauwere banden met autonomiebewegingen en het grote geld liet toe medeplichtigheden te kopen in het zuiden.

Dat werkte de feitelijke ontbindding  van het staatsapparaat verder in de hand, met als neveneffect dat ook het leger in staat van ontbinding geraakte. Frankrijk maakte onder president Nicolas Sarkozy van de emigratie een remigratie – Touré moest een akkoord ondertekenen voor de opvang van uitgewezen asielzoekers wat hem in de ogen van de Malinezen vernederde. Tegelijk werd onder internationale druk de drugsmokkel bestreden, waarop de smokkelbenden meer en meer sterk bewapende milities werden of met de bestaande milities nauwer samenwerkten en samensmolten tot narco-salafisten.

Het ging niet om kleinigheden: in november 2009 landde bij de noordelijke stad Gao een Boeing 727 uit Venezuela met tonnen cocaïne aan boord. De cocaïne verdween richting Middellandse Zee. Bij die deal waren een  belangrijke Libanese familie en een Mauritaanse zakenman betrokken. Volgens Franse analisten waren er talrijke Malinese medeplichtigen, onder wie een minister, chefs van leger en inlichtingendiensten. De luxe van sommige hoge officieren betrokken bij dergelijke trafieken, deed hen elk gezag over hun troepen verliezen. Het speelde een rol in de militaire coup van maart 2012 geleid door lage officieren.

Omdat de toestand onzekerder werd en zeker na de tussenkomst van Franse en Afrikaanse troepen, trekken de eigenlijke smokkelbenden de grens over naar Niger, aldus Afrikaanse waarnemers. Nadeel is dat Niger weer zoveel verder van de kusten van aanvoer ligt.

Mauritanië

calb1296ALCAO__jpg.jpgIn het naburige Mauritanië werd al in het begin van de jaren 1990 vastgesteld dat er cocaïne vanuit Zuid-Amerika aankwam. In 1992 kocht een Mauritaniër in Brazilië vier kilo cocaïne die hij naar zijn land liet overvliegen om ze vandaar naar Parijs te brengen.

In 2007 bracht een smokkelaffaire de regering in een lastig parket. In mei landde in de havenstad Nouadhibou, de economische hoofdstad, een toeristisch vliegtuig met 630 kilo cocaïne aan boord. De drugs werden snel op de tarmac in kisten geladen, maar toen de politie, die was getipt, opdook verdween het toestel in de lucht. Om later in de buurt te worden teruggevonden, zonder bemanning. Het toestel kwam uit Venezuela, de cocaïne had moeten opgeslagen worden in een villa in de stad om vandaar, waarschijnlijk met helikopters, naar Marokko te worden gevlogen. Een van de sleutelfiguren van de deal was Mohammed Ould Haidalla, zoon van een vroeger staatshoofd  en eigenaar van de berokken villa. Een belangrijke politicus werd verhoord, maar zonder verder gevolg. Een krant schreef toen dat ook de voorzitter van de werkgeversunie betrokken was. De oppositie drong aan op een grondig onderzoek, zonder gevolg.

Begin 2010 werden in Nouakchott een Fransman en vijf Mauritaniërs veroordeeld wegens cocaïnesmokkel. Onder hen Sid’ Ahmed Ould Taya, de verbindingspersoon tussen de politie van Mauritanië en Interpol. Ze werden veroordeeld omdat ze plannen hadden voor de bouw van een landingsbaan voor vliegtuigen met cocaïneladingen. Rond diezelfde tijd werd bij de grens met Mali een konvooi betrapt waarbij bleek dat een terreurgroep de smokkelaars begeleidde.

Guinee Bissau

Het kleine Guinee Bissau, een vroegere Portugese kolonie, staat in  veel hoofdsteden geboekstaafd als een narco-staat omwille van de invloed van de drugkartels. Guinee Bissau kent een recente geschiedenis van politieke moorden en staatsgrepen waar een sterke cocaïnegeur aan zit.

In maart 2009 werden zowel de president, João Bernardo Vieira, als de legerstafcef, Tagme  Na Waie, vermoord. Deze laatste zou er achter gekomen zijn dat in een legerdepot cocaïne was opgeslagen. Al waren er geen bewijzen, toch waren er genoeg aanwijzingen om  Colombiaanse drugkartels de schuld te geven. Tegelijk met die moorden was ook de gerechtelijke politie aangevallen; daar werden alle drugdossiers vernietigd en in beslag genomen drugs “teruggenomen”.

Guinee Bissau is in veel opzichten een ‘failed state’, zonder gerechtelijk apparaat, zonder grensbewaking, zonder gevangenis. Guinee Bissau werd in de 15de eeuw een Portugees depot onderweg naar de vele andere Portugese koloniën. Het is nu een depot voor de cocaïnekartels. Volgens een rapport in 2007 van de Amerikaanse Drug Enforcement Administration (DEA) landden er toen bijna dagelijks vliegtuigen met drugladingen, vanwaar ze naar andere bestemmingen werden verscheept. Onder het toeziend oog van militairen. Een Franse specialist liet zich ontvallen dat er volgens hem een stille afspraak was tussen regeerders en militairen: de eersten leven goed met de fondsen van het IMF en andere internationale instellingen, de tweede van de drughandel.

Volgens Europese drugspeurders is Guinee Bissau ondanks het feit dat er minder drugs in beslag worden genomen, een zeer belangrijke draaischijf gebleven. Het is niet omdat en minder vindt, dat er minder passeert. De smokkelaars betalen immers voor hoge bescherming. Trouwens, het feit dat de prijs per kilo daalde van 17.000 naar 10.000 euro per kilo, wijst op een grotere aanvoer.

Onder bescherming van militairen landen toestellen met cocaïneladingen op landingsbanen ver van de stad. Het leger levert diensten, maar neemt zelf niet deel aan de smokkel. De verdere doorvoer is meestal in handen van Nigeriaanse en Ghanese drugbenden. Een staatsgreep in april 2012 heeft de trafiek wel verstoord, maar legerstafchef Antonio Indjai, een spilfiguur van de dienstensector voor de kartels, blijft aan de touwtjes trekken.

NATO Charts Out Global Role

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Sahel To Central Asia: NATO Charts Out Global Role

Rasmussen: NATO Must be Ready for Any Future Threat

By Cheryl Pellerin

Ex: http://rickrozoff.wordpress.com/

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“Missile defense is a core element of our collective defense,” [Rasmussen said], “and the deployment of Patriot missiles to Turkey is a real response to a real threat.”

Many European allies contribute to NATO’s missile defense system, but Rasmussen said he can envision European navies upgrading their ships with missile defense radars and interceptors so they can deploy alongside United States vessels.

To make sure that NATO remains the gold standard of Euro-Atlantic security into the 21st century, he said, the alliance must build on its gains from operations like its International Security Assistance Force mission in Afghanistan “rather than cash in what some may perceive as a post-ISAF dividend.”

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MUNICH: On the second day of the Munich Security Conference, NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen told the international audience here that the end of the war in Afghanistan gives the alliance a chance to plan for the future.

The end in 2014 of NATO’s biggest operation gives NATO a chance to generate key capabilities, engage robustly with new geopolitical realities and rebalance its priorities and commitments, he said.

“In other words, an opportunity to plan for the future,” Rasmussen said, adding that such a plan must determine what NATO will do next, how NATO will do it, and what kind of alliance it will be.

“We will continue to respond to crises whenever and wherever the allies judge their security interests are at stake because this is our core business,” the secretary-general said.

“When I look at our world, I see an arc of crises stretching from the Sahel to Central Asia,” he added, “[but]…this does not mean we will have to intervene everywhere nor that we are set for confrontation. But it does mean we must stand ready to deter and defend against any threat.”

Rasmussen said NATO must keep its operational edge and retain a complete range of capabilities, with increased importance for missile and cyber defense and special operations forces.

“Missile defense is a core element of our collective defense,” he added, “and the deployment of Patriot missiles to Turkey is a real response to a real threat.”

Many European allies contribute to NATO’s missile defense system, but Rasmussen said he can envision European navies upgrading their ships with missile defense radars and interceptors so they can deploy alongside United States vessels.

“We must also improve our cyber resilience,” he said, describing a potentially critical role for NATO in defining a common training approach among allies and in providing expert help to allies who come under cyber attack.

“We will also need forces with the skills and speed to act decisively,” Rasmussen said, envisioning a vital role for NATO’s new Special Operations Forces Headquarters in planning and coordinating missions and improving the ability of allied special operations forces to work together.

To make sure that NATO remains the gold standard of Euro-Atlantic security into the 21st century, he said, the alliance must build on its gains from operations like its International Security Assistance Force mission in Afghanistan “rather than cash in what some may perceive as a post-ISAF dividend.”

A better choice is to reinvest the ISAF dividend in defense for a maximum return, Rasmussen said, including through NATO’s Connected Forces – which seeks to create forces that act and think as one – and its Smart Defense initiatives.

NATO’s multinational response force can deploy quickly when needed, but Rasmussen wants the alliance to revitalize that force, he said, “to keep our ability to train and operate together as allies and with partners, take advantage of the United States’ decision to rotate dedicated units to Europe and conduct more demanding, realistic and frequent exercises.”

The NATO Response Force should become the engine of the alliance’s future readiness, he added, and multinational cooperation is key to keeping costs down and capabilities strong.

Rasmussen sees NATO connecting more closely with the alliance’s most able operational partners, reinforcing its cooperation with the United Nations and the European Union, deepening its strategic relationship with Russia and shifting from operational engagement to operational readiness.

Such readiness and flexibility come at a cost, he added.

“In the decade since 2001, the U.S. share of NATO defense expenditure has increased from 63 percent to 72 percent,” the secretary-general said, and in the last few years all but three European allies have cut their defense budgets.

“I am concerned about this gap in defense spending but I am even more concerned by the gap in some key capabilities,” he added.

To correct this, Rasmussen said, he would like to see the alliance moving toward a day when no single ally provides more than 50 percent of certain critical capabilities.

“This will require European allies to do more,” Rasmussen said, adding that a strong European contribution to NATO’s capabilities will sustain a strong U.S. commitment to NATO.

All allies must also show the political will to support each other, living up to NATO’s role as the political forum for transatlantic consultations on common security concerns, he said, “…because now and after 2014, we can only stay successful together.”

Jordanischer König Abdullah II: Bei Niederlage Assads in Syrien droht Erstarken des Terrorismus

Jordanischer König Abdullah II: Bei Niederlage Assads in Syrien droht Erstarken des Terrorismus

Ex: http://www.zuerst.de/

Davos. Der jordanische König Abdullah II. hat vor einem gewaltsamen Regierungswechsel in Syrien gewarnt, der eine Stärkung des islamistischen Terrorismus hervorbringen könnte.

Das berichtet die russische Nachrichtenagentur RIA Novosti unter Berufung auf arabische Medien. “Wer sagt, daß das Assad-Regime in wenigen Wochen fallen wird, der kennt den tatsächlichen Stand der Dinge nicht”, sagte Abdullah II. dem Bericht zufolge. Die Assad-Regierung sei noch stark genug und werde mindestens bis Mitte 2013 ihre Macht behalten. Jedoch drohten dann katastrophale Folgen für die ganze Region, so der Monarch. Das Terrornetzwerk Al Qaida habe “mit Hilfe bestimmter Kräfte” bereits in Syrien Fuß gefasst und gefährde die Nachbarstaaten. “Selbst wenn morgen in Damaskus die beste Regierung die Macht übernehmen würde, würden wir zwei bis drei Jahre danach unsere Grenzen vor Terroristen aus Syrien schützen müssen.”

In Syrien toben seit März 2011 Kämpfe zwischen der Armee des Landes und oftmals islamistischen Rebellen, die sich vorwiegend in der unter anderem von den USA, Saudi-Arabien und der Türkei unterstützten “Freien Syrischen Armee” (FSA) organisieren.

Quand l’ Islande dit merde aux banquiers !

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Quand l’ Islande dit merde aux banquiers !

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Le jugement de cour est passé presque inaperçu, la semaine dernière. Mais il est de taille. Selon un tribunal de l’Association européenne de libre-échange, l’Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en 2008, de refuser de rembourser ses épargnants étrangers.

Ce jugement répond à une question cruciale : l’argent public doit-il sauver ou non des banques en faillite ? Après la chute de la première banque privée du pays, Landsbanki, l’Islande avait dû nationaliser en catastrophe son système bancaire. Par la suite, décision avait été prise – les politiciens se voyant un peu forcés par un peuple en colère et des référendums sans équivoque – de dire « merde » aux banquiers… et par la même occasion à leurs victimes étrangères.

***

L’Islande, c’est ce minuscule pays insulaire (325 000 habitants) qui, dès 2008 et avant tous les autres, a connu les affres de la crise économique et financière. Au cours des années 2000, et jusqu’à ce fatidique automne 2008, une gigantesque bulle s’était formée dans ce pays.

Quelques banques de Reykjavik avaient réussi à attirer, de façon plus ou moins honnête, les économies et les investissements de sociétés et d’épargnants étrangers, la plupart britanniques et hollandais, qui étaient venus alléchés par des taux d’intérêt extraordinaires.

Dans les magouilles de ces fastes années, beaucoup d’Islandais avaient trouvé leur compte. Avant leur « divine colère » de 2008-2009, ils avaient longtemps fermé les yeux sur les manoeuvres lucratives des Icesave et autres Landbanski, entreprises financières dirigées par des chefs hautement « créatifs » dans leur recherche de débouchés internationaux.

Fin 2007, l’ONU rapportait qu’avec un produit intérieur brut de 40 000 euros par habitant, les Islandais jouissaient du niveau de vie le plus élevé du monde. Chômage inexistant, dette minime, croissance annuelle de 5 %. Avec un secteur bancaire envahissant qui avait supplanté les activités traditionnelles du pays (pêche).

Fin 2008, la bulle éclatait. Les banques faisaient faillite, laissant des dettes équivalant à plusieurs centaines de milliers de dollars par habitant… et le niveau de vie s’effondrait de près de 20 % en quelques mois.

***

Il y a quelques jours sur Al-Jazeera anglais, en provenance de Davos, on pouvait voir une interview d’Olafur Ragnar Grimsson, président islandais réélu pour un quatrième mandat en juin 2012 (notamment parce qu’il a pris la part « du peuple » dans ce scandale bancaire).

Extrait de cette entrevue du président Grimsson : « Pourquoi considère-t-on que les banques sont les saintes chapelles de l’économie moderne ? La théorie que vous devez payer pour sauver les banques, selon laquelle les banquiers peuvent jouir de leurs propres bénéfices et de leur succès, mais que ce sont les gens ordinaires qui doivent payer pour leurs échecs, au moyen des impôts et de l’austérité… cette théorie, eh bien, les gens ne l’accepteront pas sur le long terme, dans des démocraties éclairées. »

On ne saurait mieux critiquer la doctrine de l’austérité, appliquée scrupuleusement par des pays comme la Lettonie (5,5 % de chômage avant la crise, 14 % aujourd’hui), le Royaume-Uni ou l’Irlande, régulièrement cités en exemple par les tenants de la rigueur fiscale. L’Irlande qui a connu vers la même époque des malheurs similaires, mais qui – à la différence de l’Islande – a remboursé scrupuleusement les créanciers étrangers, augmentant la dette nationale de façon astronomique… L’Irlande dont le taux de chômage, début 2013, reste aux alentours de 15 %.

Et l’Islande en 2013 ? Le pays des Vikings n’a pas seulement dit « merde » aux banquiers véreux. L’État islandais a refusé de suivre les doctes conseils des spécialistes de Londres et de Bruxelles ; il n’a pas fait de la réduction du déficit et des privilèges des banques une priorité absolue ; il a même défié le droit européen. Il a dévalué radicalement sa monnaie (oui, ce petit pays farouchement indépendant dispose toujours de sa devise), et ne s’en trouve que mieux aujourd’hui.

Le niveau de vie des Islandais a certes baissé : les week-ends à Paris sont plus rares, les importations de luxe également. Mais le chômage est retombé sous les 8 %, et après l’épouvantable purge de 2008-2009, la croissance a repris à 3 ou 4 % par an. Le pays, au contraire de tous les voisins qui ont traversé des épreuves semblables, est résolument sur la voie de la récupération totale.

Et s’il y avait une autre façon de faire face à la crise ?

Source
http://www.ledevoir.com

samedi, 09 février 2013

Qatar als de spin in het Afrikaanse web

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Qatar als de spin in het Afrikaanse web

door Willy Van Damme

Ex: http://www.uitpers.be/

Volgens het Algerijnse dagblad Le Temps d’ Algérie, dat een bericht van het doorgaans goed ingelichte Franse weekblad Le Canard Enchaîné citeerde, financieren de emirs uit Qatar de verschillende rebellengroepen die recent zowel Noord-Mali veroverden als een aanval lanceerden op de Algerijnse gasinstallaties van In Ramenas.

Geld van Qatar

Het Franse weekblad baseert zich daarvoor op een rapport van midden vorig jaar van de Franse militaire geheime dienst, de Direction du Renseignement Militaire français (DRM), dus niet zolang na het aantreden van de nieuwe regering van president François Hollande. Ook de Franse buitenlandse veiligheidsdienst DGSE (de Direction Générale de la Sécurité Extérieure) waarschuwde vorig jaar al in diezelfde zin.
Daarbij zou Qatar volgens dit rapport zelfs alle drie de daar actieve salafistische bewegingen financieren, naast dan nog de Toearegs van de Mouvement Nationale pour la Liberation du Azawadi (MNLA), een klassiek nationalistische en niet-religieuze beweging. Deze werd echter snel bij het uitbreken van de opstand fysiek door haar salafistische rivalen uitgeschakeld.
De financiële en andere steun zou echter vooral naar de andere in Mali en de wijde regio opererende salafistische groepen gaan zoals Al Qaeda in de Islamitische Maghreb en de Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ouest (Mujao) en Ançar Dine (Verdedigers van het Geloof).
Men kan dan ook vermoeden dat Mokthar Belmokthar, de man achter de raid op In Ramenas, eveneens kan rekenen op de vrijgevigheid van gasproducent Qatar. Hij werkt immers vanuit Libië - hij werd zelfs opgemerkt in de hoofdstad Tripoli - waar de invloed van Qatar erg groot is. En de raids op In Ramenas en Mali zijn met elkaar verbonden.

Wee de opposant

Deze groepen installeerden in Noord-Mali dan een salafistisch terreurbewind waar elke vorm van muziek, dans en vormen van niet-salafistische religies brutaal werden verboden, ook dus andere vormen van islam. Met daarbij het vernielen van niet-salafistische islamitische heiligdommen en het vermoorden en folteren van tegenstanders.
Qatar is een klein schiereiland grenzend aan Saoedi Arabië dat in wezen een soort van gigantische aardgasbel is. Het profiteert dan ook voluit van de dure gasprijzen, vooral een gevolg van de onrust rond o.m. eerst Irak en Iran. Onrust die hen dus opvallend genoeg zeer goed uitkomt.
Het door de Britten gecreëerde land is in de praktijk zowat het private eigendom van de familie al Thani die schatrijk is en als het ware geen blijf weet met de honderden miljarden dollars die ze met hun aardgas verdienen. Het land is een van de grootste aardgasproducenten ter wereld.
Van enige vorm van democratie is er in Qatar dan ook geen sprake. Emir sjeik Hamad bin Khalifa al Thani regeert als een absolute vorst, een beetje in de stijl van de Franse Lodewijk XIV, de Zonnekoning. Wee de opposant.

Al Jazeera

Alle posten van enig belang in het land worden trouwens ingenomen door leden van deze zeer grote familie. Premier en minister van Buitenlandse Zaken is zijn neef Hamad bin Jassim Jabir al Thani. Ook de gekende TV-zenders Al Jazeera en Al Jazeera English werken onder de strikte leiding van de familie.
Zoals bleek uit de rapporten van Wikileaks grijpt dit toezicht op deze televisiezenders plaats in nauwe samenwerking met de Amerikaanse ambassade in de hoofdstad Doha en de Amerikaanse militaire veiligheidsdienst DIA.
Daarbij is er zelfs sprake van micromanagement van de nieuwsuitzendingen zoals bij de keuze van de studiogasten, de onderwerpen en het woordgebruik. Alles grijpt plaats in geheim overleg tussen de VS en de familie Al Thani.
Qatar is samen met het naburige Bahrein ook een thuisbasis voor het Amerikaanse leger daar. Het land speelt verder een sleutelrol bij de omverwerping van de seculiere regimes in Libië, Tunesië, Egypte en Syrië.

Religieuze netwerken

Daarbij maakt het, zoals ook Saoedi Arabië, handig gebruik van haar tot in de kleinste Arabische gehuchten geïnfiltreerde netwerk van imams en religieuze instellingen. Naast dan de gasdollars waarover het zeer rijkelijk kan beschikken en waarmee men probleemloos mensen koopt.
Een netwerk dat zoals gezien zeer nuttig bleek bij de uitbouw van allerlei islamitische bewegingen, de een al extremer en gewelddadiger dan de andere. Uit recent verschenen verhalen in o.m. de Amerikaanse media bleek bovendien dat Qatar en de VS hier zeer nauw samenwerkten.
Zo begon Qatar, en Saoedi Arabië, pas met het leveren van wapens aan de Libische rebellen nadat de VS daarvoor het licht op groen gezet. Waarbij de wapens in essentie vooral gingen naar salafistische groepen. Zonder dat de VS voor zover geweten daarover ooit protesteerde.
Voor een virtueel failliete VS is dit natuurlijk een godsgeschenk. Zonder veel kosten te doen kan men zo meer greep krijgen op de regio en Israël meer ademruimte geven. Qatar en Saoedi Arabië betalen gewoon de rekening en zorgen voor een leger dat men zo ideologisch motiveerde dat ze er bijna gratis op los schieten.

Een uitgelachen Alain Winants

Dat mensen als een Alain Winants van onze Staatsveiligheid waarschuwen voor de gevolgen van dit waanzinnig beleid neemt men er dan maar bij. Onze beleidsmensen lachen hem in wezen in het publiek gewoon uit.
Voor Frankrijk dat zijn controle over het grondstofrijke – er zijn door Franse bedrijven o.m. ontgonnen goud- en uraniummijnen – Mali dreigde te verliezen was dit een ramp in wording. En dat die salafistische groepen na hun veroveringstocht in de islamitische wereld niet gaan stoppen en ook Europa viseren zou onze politici toch duidelijk moeten zijn.
De steun van Qatar aan die rebellengroepen verklaart natuurlijk veel van wat we publiek over de gebeurtenissen te zien en ter horen krijgen. Zo hebben zowel Qatar als de Egyptische president Morsi zich verzet tegen de Franse militaire interventie.
Morsi kan op dit ogenblik alleen maar aan het bewind blijven dankzij een bijna continue stroom van Qatarese dollars. Egypte staat financieel en economisch immers aan de afgrond en zonder die miljarden lijkt een verkiezingsnederlaag voor Morsi en zijn vrienden onvermijdelijk. En dat zou een ramp zijn voor Qatar.

Met lange tanden

En de rol van Qatar verklaart vermoedelijk ook waarom de VS en Groot-Brittannië maar na heel lang aarzelen en met zeer lange tanden Frankrijk militair ter hulp schoten. Hulp die dan nog alleen als symbolisch kan omschreven worden. Qatar gaat die groepen in Noord-Afrika immers niet financieren zonder Amerikaanse goedkeuring. Dat bleek o.m. uit het verhaal rond Libië.
En als de Franse veiligheidsdiensten DRM en DGSE weet hebben van de rol van Qatar dan hebben de Amerikaanse veiligheidsdiensten die informatie ook. En tot heden hebben de VS hierover voor zover gekend nooit ruzie met Qatar gemaakt.
Qatar wordt trouwens door de VS gezien als een trouwe zeer goede bondgenoot. Wat bleek toen Al Jazeera English recent in de VS de rechten van de televisiezender van Democratisch politicus Al Gore mocht overnemen.
Het is hierbij ook essentieel te herinneren aan de nauwe samenwerking tussen de vorige Franse president Nicolas Sarkozy en de familie al Thani rond o.m. Libië. Beiden traden hier op als een soort haantje de voorste. De familie is ook eigenaar van de Franse voetbalclub Paris Saint-Germain en kocht o.m. de Luxemburgse dochters van onze banken KBC en Dexia.

De moord op Kadhaffi

Sarkozy wou kost wat kost Kadhaffi doen vermoorden en laat zijn land en de rest van de wereld nu met de gevolgen achter. Nochtans kon iedereen die wat nadacht zo zien wat er na de moord op Kadhaffi in Libië zou gebeuren. Het is een mislukte staat – a failed state –waar van centraal gezag amper sprake is en gewapende bendes de dorpen en steden onveilig maken.
Het lijkt er verder dan ook op dat de VS geen bezwaar had tegen die salafistische machtsovername in Noord-Afrika, Mali incluis. In Algerije moet men stilaan dan ook echt schrik beginnen te krijgen.
Na Syrië is dit samen met Libanon het enige seculiere bewind dat in de Arabische wereld overblijft. De stroom van gas- en oliedollars van de salafistische heersers op het Arabisch schiereiland voorspelt daarom niets goeds voor de seculiere Arabische wereld. Wat er was aan mensenrechten lijkt nu helemaal te verdwijnen.
Verder dreigt Frankrijk als militaire en economische mogendheid uit Afrika te verdwijnen. Zo kondigde The New York Times deze week aan dat de VS denkt om een nieuwe militaire basis te bouwen in of Niger of Burkina Faso, twee Franse oud-kolonies. En de VS zit nu al met een grote basis in Djibouti, een andere Franse gewezen bezitting in de regio.

Paniek breekt uit

In Frankrijk begint men dan ook meer en meer openlijk te protesteren tegen deze gang van zaken. Hoe waanzinnig is het als men in Syrië en elders salafisten steunt die nadien – zoals deze week gebeurde – bedreigingen uiten tegen o.m. Frankrijk en andere Europese landen?
Tijdens de maandag in Parijs gehouden conferentie van de zogenaamde ‘Vrienden van Syrië’ klonk de Franse minister van Buitenlandse Zaken Laurent Fabius in het publiek dan ook zeer paniekerig. Zo schreef the Washington Post van 29 januari:
French Foreign Minister Laurent Fabius told an emergency gathering of representatives of 50 nations that Syria faces collapse and the “risk of extremist groups gaining ground” in the Middle East.
“The chaos is not tomorrow, it is today,” he said, according to reports from the meeting.
De Franse minister van Buitenlandse Zaken, Laurent Fabius, stelde op een spoedbijeenkomst van 50 landen dat Syrië dreigt ineen te storten met daarbij “het risico dat extremistische groepen terrein winnen” in het Midden Oosten.
“De chaos is er niet morgen maar al vandaag”, aldus de minister volgens verslagen van die conferentie.
Nog een beetje en hij komt de Syrische president Assad op zijn knieën om vergiffenis vragen omdat hij die salafisten mee bewapende. Wat we dus zien lijkt het begin van de ineenstorting van de westerse strategie in het Midden Oosten om overal in de regio nieuwe Al Qaeda’s te bewapenen. De waarschuwing van o.m. een Alain Winants komt dus uit.
Verklaart dit de mededeling van vorige donderdag van Moaz Alkhatib, nieuwbakken door o.m. de VS aangestelde voorzitter van die rebellencoalitie, dat hij mits voorwaarden met gezanten van president Bashar al Assad wil onderhandelen? Dit terwijl de statuten van die pas een paar weken oude coalitie elk gesprek met Assad en zijn regering verbieden.
Een visie waarvoor hij intern bakken kritiek kreeg maar die hij voorlopig zo te zien politiek overleefde. Maar ook met als resultaat dat hij ultrasnel al zaterdag met Rusland, VN-gezant Lakhdar Brahimi en de VS aan tafel gaat zitten. Sommigen zijn zo te zien gehaast!
En Qatar … die mag in de nabije toekomst zowel de wereldbeker voetbal als de Olympische Spelen organiseren. En hierover zal men vermoedelijk noch in de EU, noch in de VS problemen maken zoals dat ze dat ooit wel deden met China en Rusland. En kortelings mogen onze renners er zelfs zorgeloos weer enkele rondjes rijden. Niemand stelt zich toch vragen.


 Willy Van Damme

Zypern: Machtpoker um Gas-Milliarden

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Zypern: Machtpoker um Gas-Milliarden

Michael Brückner

 

Paradies für Steuerhinterzieher, Waschsalon für russisches Schwarzgeld, Spielwiese für dekadente Milliardäre: Folgt man den EU-Bürokraten und den Mainstreammedien, dann ist die Finanzkrise auf Zypern die gerechte Strafe für unbotmäßiges Verhalten. Doch dahinter steckt viel mehr: milliardenschwere Gasgeschäfte, die geopolitische Macht im östlichen Mittelmeer und die Interessen der Türkei.


Der gelernte Banker Vassos Shiarly war schon im Ruhestand, als ihn im März vergangenen Jahres ausgerechnet ein bekennender Kommunist um Hilfe bat: Dimitris Christofias, Staats- und Ministerpräsident der Mittelmeer-Republik Zypern, suchte nach einem Retter in höchster Not. Das drittkleinste EU-Mitgliedsland steht nämlich seit vielen Monaten vor der Pleite. Shiarly folgte seiner patriotischen Gesinnung und übernahm das Amt des Finanzministers – ohne einen Cent Gehalt, wie er ausdrücklich betont. Schließlich habe der Präsident jemanden gesucht, der zumindest die Grundlagen des Finanzwesens verstehe, sagte der Minister jüngst in einem Interview. Soll wohl heißen: Allzu viel ökonomischer Sachverstand ist in der kommunistischen Regierungspartei AKEL offenkundig nicht vorhanden.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/michael-brueckner/zypern-machtpoker-um-gas-milliarden.html

vendredi, 08 février 2013

Globale jihad tegen sjiieten

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Globale jihad tegen sjiieten

Geschreven door Freddy De Pauw

Ex: http://www.uitpers.be/

Een recente aanslag in de Pakistaanse stad Quetta kostte het leven aan 114 burgers, allemaal Hazara’s. Die Hazara’s zijn een volksgroep die vooral in het midden van Afghanistan leeft, maar de vele oorlogen dreven veel Hazara’s op de vlucht naar Pakistan. Een aanslag enkele dagen later in Irak kostte meer dan 40 sjiieten het leven. In Afghanistan houden de Hazara’s hun hart vast voor wat na 2014 kan komen. In Syrië zeggen buitenlandse strijders ronduit dat ze naar daar zijn gekomen om de “ketters” – de met het sjiïsme verwante alawieten – te verdrijven.

De slachting in Quetta was niet de eerste van die aard. Sinds 2000 volgen de aanslagen op sjiïtische moskeeën en bijeenkomsten (deze keer een snookerclub) elkaar op. Op 3 september 2010 vielen in Quetta al 73 doden en tientallen gewonden bij een aanslag op een betoging van sjiieten voor steun aan de Palestijnen. Twee dagen eerder waren er tientallen doden gevallen bij een aanslag op sjiieten in Lahore. Vorig jaar vielen meer dan 400 doden bij anti-sjiïtische aanslagen.

Quetta is de hoofdstad van de provincie Baloetsjistan waar een beweging van etnische Baloetsji’s strijdt voor de afsplitsing van Pakistan. Maar hier is ook het hoofdkwartier van de Afghaanse Taliban die daar openlijk op de bescherming van het Pakistaanse leger kunnen rekenen. Die Taliban, Pathanen en soennieten, leverden in Afghanistan strijd met de Hazara’s. Het leger zorgt er onder meer voor dat de Taliban de vluchtelingenkampen in die provincie in handen hebben, ook al zijn dat kampen van het Hoog Commissariaat voor de Vluchtelingen van de VN. Het doet denken aan de Cambodjaanse vluchtelingenkampen in Thailand die men in handen gaf van de Rode Khmers.

Daders beschermd

De daders van de aanslagen op sjiieten zijn bekend, en dat zet zo een kwaad bloed bij de families van de slachtoffers. In Quetta weigerden ze de doden te begraven tot wanneer de centrale regering verzekerde dat ze de veiligheid van de Hazara’s beter zou bewaken. De twijfel blijft zeer groot. Want de beweging die de aanslag opeiste, Lashkar-i-Jhangvi, wordt geen strobreed in de weg gelegd, ook al is ze sinds 2001 officieel verboden. Idem voor een andere fundamentalistische terreurgroep, Sipah-i-Sahaba Pakistan die andere massamoorden op sjiieten opeiste maar ongestoord actief kan blijven.

Dit is het oude liedje over de goede banden tussen delen van de strijdkrachten en fundamentalistische terreurgroepen. Die samenwerking kreeg vooral vorm onder de militaire dictatuur van generaal Zia ul-Haq (aan de macht van 1978 tot aan zijn dood in1988) die een politiek van verregaande islamisering voerde om zo een eigen machtsbasis te maken. Het was de periode van de actieve steun aan de Afghaanse Modjaheddin die de communisten en de Sovjettroepen bevochten. Het waren de meest fundamentalistische groepen die alle steun kregen, ook van de VS end e rest van het Westen. De grote favoriet was de islamextremist Gulbuddin Hekmatyar – die vandaag in Afghanistan de regering Karzai en de NAVO bestrijdt. In die periode namen de spanningen tussen extremistische soennieten en sjiieten – naargelang de bron 10 tot 25 % van de Pakistani – toe.

De jacht op sjiieten is een uitloper van de Afghaanse problemen. Tijdens de jaren 1980-1990 ging er zeer veel geld uit Saudi-Arabië naar de meest extremistische soennitische groepen die hun basis in Pakistan hadden. Tegelijk verspreidden de Saudi’s met hun vele geld ook – onder meer via massa’s Koranscholen – verder hun wahhabitische vorm van soennitische islam.

Deobandi

Dat gebeurde vooral via wat de “Deobandi school” wordt genoemd. Die ontstond in de 18e eeuw in Brits-Indië als een reactie tegen de Britse invloeden die het wezen van de islam zouden aantasten, zelf beïnvloed door het wahhabisme. Naar schatting 65 % van alle Koranscholen behoren tot de deobandigroepen. Vooral die scholen waar de Afghaanse Taliban hun opleiding kregen.

Deobandi erkennen geen nationale grenzen, een goede moslim moet overal waar nodig moslims elders in de wereld helpen, ook militair. Voor deobandi zijn sjiieten géén moslims en dus vijanden. Hun invloed is nog verder toegenomen onder de dictatuur van generaal Pervez Musharraf (1999 tot 2008) die zelf tot de deobandi behoort. Het was echter niet alleen onder militaire dictaturen dat de Pakistaanse overheden extremistische groepen de hand boven het hoofd hielden. Dat was ook het geval tijdens de regeringen van Benazir Bhutto. De diverse terreurgroepen worden beschouwd als instrumenten ten diensten van Pakistans vitale belangen tegen India.

Die bevoorrechte plaats van de deobandi leidt al jaren tot spanningen binnen de soennitische islam in Pakistan. De deobandi verzetten zich tegen de cultus van wijzen en heiligen van het soefisme, een algemene term voor een volkse islam van broederschappen, met bedevaarten naar mausolea die vaak het doelwit zijn van aanslagen. De voorbije jaren vielen tientallen doden bij aanslagen op mausolea.

De invloed van dat islamradicalisme leidt er ook toe dat oude wetten over godslastering en verbod op uittreden uit de islam bij gelegenheid effectief worden toegepast. Wie zich daar tegen verzet, wordt vermoord. Zoals de gouverneur van Pundjaab, Salman Tassir en (de christelijke) minister Shabaz Bhatti die begin 2011 werden vermoord. Die moorden werden door de extremisten openlijk toegejuicht.

Hazara’s

De Hazara’s leven vooral in Afghanistan waar ze naargelang de bron 9 tot 18% van de bevolking uitmaken. De meeste zijn sjiieten. De Hazara’s hadden zwaar te lijden onder het bewind van Abdur Rahman – op het einde van de 19e eeuw werd naar schatting 60 % van de Hazara’s uitgemoord. In het door de Pathanen gedomineerde Afghanistan waren zij zowat de meest gediscrimineerde bevolkingsgroep – tot de afzetting van de koning in 1973.

De communisten hadden nogal wat aanhang onder de in Kabul levende Hazara’s die daar meestal de slechtst betaalde jobs deden. In Hazarajat, het bergachtige centrum van het land, haalden de (door Iran gesteunde) islamisten het op de seculiere tendensen en voerden ze hun eigen gewapende strijd. Na de val van het communistisch bewind in 1992 steunden sommige Hazara’s het kamp van Hekmatyar die vier jaar lang Kabul zwaar beschoot.

Veel Hazara’s zijn beducht voor een mogelijke terugkeer van de Taliban in Kabul. Ze hebben zich de voorbije tien jaar volop ingewerkt in economie en onderwijs, ook voor meisjes. Er is de voorbije tien jaar onder de Hazara’s een massale scholarisatie geweest. Zij vormen vaak front met de Tadzjieken, die zoals zij Dari, een Perzische taal, spreken en moeten optornen tegen de Pathanen. Door hun groter zelfvertrouwen staan de Hazara’s nu ook zelfstandiger tegenover Iran dat hen de voorbije decennia financieel ondersteunde. De invloed van Iran onder de taalverwante Tadzjieken en de Hazara geloofsgenoten maakt dat het westen Iran hier nodig heeft met het oog op de situatie na 2014.

Midden Oosten

De tegenstellingen tussen radicale soennieten en sjiieten zijn alom aanwezig in conflicten in het Midden Oosten, met daarin verweven de rivaliteit tussen Iran enerzijds, Saudi-Arabië en de Arabische Golfstaten anderzijds.

De spanningen lopen de voorbije weken hoog op tussen sjiieten en Arabische soennieten in Irak. De sjiïtische premier Mail krijgt het verwijt de soennieten te discrimineren en in Syrië partij te kiezen voor “sjiiet” Assad. Voor de met Al Qaeda verwante terreurgroepen zijn de sjiieten hoe dan ook de vijand, bijna dagelijks zijn er moordende aanslagen op sjiieten, vaak met tientallen doden.

Ook de militanten van de “internationale brigades” die in Syrië op eigen houtje Assad bevechten, zijn gedreven door haat tegen de “ongelovigen”, de sjiieten voorop. Uit talrijke reportages blijkt dat zij in de eerste plaats willen afrekenen met die “ongelovigen” die de stichting van een soennitisch kalifaat in de weg staan.

Ze kunnen rekenen op actieve steun uit Saudi-Arabië, Qatar en andere staten aan de Golf die in eigen land sjiïtische minderheden (of vaak meerderheden zoals in Bahrein) onderdrukken. Vooral in Bahrein is de repressie zeer brutaal, met actieve steun uit Saudi-Arabië en de emiraten. Ook aan de Saudische Golfkust is het al jaren onrustig ten gevolge van de onderdrukking van de talrijke sjiieten die daar leven en werken.

Veel sjiieten kijken uiteraard op naar de Libanese Hezbollah, de sjiïtische beweging die als eerste Israël militair terugdreef. Hun prestige reikt daardoor verder dan alleen maar de sjiïtische bevolkingsgroepen.

Voor de westerse zijn die sjiieten uit het Midden Oosten bondgenoten van vijand Iran en voor de meeste Arabische leiders zijn ze bovendien “ketters”. De strijd in Syrië kan niet worden los gezien van die achtergrond.

jeudi, 07 février 2013

L’Afrique aux Africains !

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L’Afrique aux Africains !

Robert Ménard

Boulevard Voltaire cliquez ici

Les troupes françaises progressent au Mali, prenant une à une les villes du nord du pays. Les troupes maliennes, en totale déliquescence, sont dans leurs bagages. Pour la galerie, dangereuses pour les seules populations civiles. Quant aux islamistes, ils fuient en direction des grandes zones désertiques, leur sanctuaire.

À Paris, on salue nos succès. Indiscutables. François Hollande s’en est félicité ce samedi à Tombouctou et à Bamako. Il a eu raison. Même s’il a sans doute manqué de prudence en excluant le risque d’enlisement… Mais qui aurait pu douter de la supériorité de l’armée française et de sa capacité à venir à bout des djihadistes installés dans les villes du nord malien ? Comme aux lendemains des attentats du 11 septembre : il n’a pas fallu longtemps aux forces américaines pour chasser les talibans du pouvoir. Plus de dix ans ont passé, l’Afghanistan n’est toujours pas contrôlé. On peut le dire sans risque de se tromper : il en sera de même au Mali si aucun accord n’est trouvé avec les Touaregs. Paris fait pression sur les autorités de Bamako – issues d’un putsch militaire, faut-il le rappeler – pour qu’elles avancent sur une réponse politique au conflit. Permettez-moi d’être sceptique sur leur volonté d’accorder une vraie autonomie aux populations touaregs.

Si, comme l’affirment nos responsables politiques, nous ne quitterons le Mali que lorsque les troupes africaines seront en état de prendre le relais et que « l’État de droit » prévaudra, nous pourrions stationner sur les rives du fleuve Niger pendant encore un bon bout de temps.

À moins que le bon sens ne l’emporte. Que nos troupes interviennent quand nos intérêts sont réellement menacés, bien sûr. Nous avons même des services spéciaux pour cela. Pas besoin de le crier sur les toits. Mais pourquoi se rêver en redresseurs de torts ? Pourquoi se mêler des affaires des autres ? Au nom des droits de l’homme. Mais qui les incarne en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie ou au Mali ?

Qu’on s’inquiète de notre approvisionnement en pétrole ou en uranium, rien de plus légitime. Les opposants à la « françafrique » peuvent toujours s’acheter des bougies… Qu’on y mêle des considérations sur la démocratie n’a aucun sens — dans la plupart de ces pays, on ne vote que sur des considérations ethniques —, est présomptueux, arrogant et même absurde.

On va éradiquer le terrorisme dans l’immense Mali quand on n’a pas été capable de surveiller un Merah qui allait faire du « tourisme » en Afghanistan et au Pakistan ! Et si on cessait de jouer aux gendarmes aux quatre coins du monde pour faire le ménage chez nous…

mercredi, 06 février 2013

Comprendre la mondialisation en dix leçons


Géopolitique en livres: "Comprendre la mondialisation en dix leçons" par Philippe Conrad sur realpolitiktv

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La criminalité, une conséquence de la pauvreté ?...

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La criminalité, une conséquence de la pauvreté ?...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Nous reproduisons ci-dessous un texte de Laurent Obertone, cueilli sur Atlantico et consacré à l'absence de lien automatique entre criminalité et pauvreté. Laurent Obertone vient de publier La France orange mécanique, aux éditions Ring, une description hallucinante de l'insécurité et de la violence qui règne dans notre pays...

 

laurent obertone,france,criminalité,immigration,délinquance,pauvreté

 

Non, la criminalité n'est pas forcément liée à la pauvreté

La criminalité est-elle liée à la pauvreté, à l’environnement ou au chômage ? La Creuse (96e), le Cantal (89e), et le Lot (71e), présentent les PIB les plus bas de France. Ce sont aussi les trois départements les moins criminels et délinquants. On peut les comparer avec trois départements parmi les plus criminels et délinquants, c’est à dire la Seine-Saint-Denis (15e), les Bouches-du-Rhône (11e) et le Rhône (3e).

Les départements à forte criminalité que sont le Rhône, l’Essonne, le Val-de-Marne, la Seine-et-Marne, ont des taux de chômage beaucoup plus bas que la Creuse, le Cantal, ou le Lot. Selon l’Apce, 8 000 entreprises se créent par an dans le « 9-3 », qui dispose de pôles économiques gigantesques, et où les investissements de rénovation urbaine sont fréquents et sans équivalent (Anru). Le revenu moyen des ménages y est de 2 186 euros par mois, légèrement supérieur à la moyenne nationale. Saisissante est la comparaison avec la Creuse (1 777 euros par mois). Quant aux bénéficiaires du RSA, ils représentent la même proportion en Seine-Saint-Denis que dans l’Aude, les Ardennes ou encore les Pyrénées-Orientales (Insee, 2010). Au niveau régional, l’Île-de-France, région la plus touchée par la criminalité, présente le troisième taux de chômage le plus bas de France.
« L’exclusion », ce fut d’abord celle des habitants historiques des grands ensembles. Immigrés portugais, polonais, italiens ou manœuvres français, ce sont eux qui ont fui massivement le nouveau communautarisme qui s’installait dans les banlieues dès les années 60. Contrairement à ce qu’affirment certains sociologues, « l’exclusion » est endogame. Tous les plans de mixité sociale, de logements sociaux, de rénovation urbaine et d’aménagement de la ville n’empêcheront jamais les communautés de se regrouper. C’est humain, et on observe ces phénomènes dans tous les pays du monde, quelles que soient les communautés. L’individu n’existe pas sans son groupe. Il ne s’en éloignera que par la contrainte. Les gens ne sont pas figés ou « parqués » dans un environnement soi-disant responsable de leurs déprédations. Un observateur attentif remarquera qu’autour des banlieues il n’y a pas de miradors et de factionnaires prêts à tirer dans le dos des fuyards.
Qu’est-ce qui empêche ces habitants de partir, comme l’ont fait des milliers de Français, d’Italiens ou de Portugais tout aussi modestes ? Des barrages de police ? Le coût de l’immobilier ? À Bobigny, le mètre carré est à 3 200 euros. Il est en moyenne de 6 000 euros à Paris, mais à 1 700 euros à Brest, ou encore à 2 300 euros dans une ville dynamique comme Dijon. Un studio en Seine-Saint-Denis est beaucoup plus cher qu’en province. Les aides sociales permettent largement de s’y établir, d’autant que les logements sociaux provinciaux et ruraux sont plus accessibles. L’Insee, dans son enquête nationale logement 2006, nous apprend qu’après Paris, « c’est en Seine-Saint-Denis que les ménages consacrent la part la plus importante de leur revenu (13 %) à se loger », y compris en secteur HLM (12 %). Des chiffres comparables à ceux de la France métropolitaine pour la location classique et pour les hlm (12,8 % dans les deux cas). On ne peutdonc pas dire qu’un loyer excessivement avantageux les retientdans le « 9-3 ». Comment nos sociologues expliquent-ils que les parfois très modestes gens du voyage se déplacent et se sédentarisent où bon leur semble ?
Peut-être n’est-il pas question pour les communautés concernées de se disperser sur le territoire. Peut-être ne veulent-elles pas partir. La Cour des comptes a montré en 2012 que la fameuse mixité sociale n’existait pas, malgré dix années de dispositifs censés la favoriser. « Il ne suffit pas de modifier le visage des quartiers pour modifier les visages des quartiers, qui restent colorés », expliquait le sociologue Renaud Epstein (Le Point, 18/07/12). L’homme n’est pas mû seulement par l’argent ou l’amour de l’Autre. L’attachement de certaines communautés aux grands ensembles est réel. Les barres d’immeuble sont parfois considérées comme un territoire, le substitut d’une identité perdue, qui n’a jamais su se reconstruire.
Mais le discours médiatique ne veut pas de cette réalité. Lui n’évoque que l’exclusion pour expliquer, justifier, exorciser le communautarisme, et à travers lui les cahots d’une société devenue hétérogène. Comme les problèmes demeurent, s’aggravent, alors que les discours et les analyses restent les mêmes, les gens commencent à se poser des questions. Et si les experts se trompaient ? Et s’ils avaient renoncé à la vérité ? Et s’ils incitaient tout le monde à y renoncer, sous peine de poursuites ? Pourquoi le feraient-ils ? Peut-être bien pour l’égalité républicaine, « âme de la France » selon François Hollande. Tout le monde est égal. Entendez, tout être humain a les mêmes capacités physiques et intellectuelles, tout un chacun peut s’adapter à tout environnement, devenir champion d’échecs, éboueur ou haltérophile, faire la même chose que n’importe qui, ressembler à n’importe quoi, donc se constituer le même patrimoine, éprouver les mêmes satisfactions, vivre les mêmes aventures que celui que l’on choisira de jalouser. 
Comme de tels décrets ont la fâcheuse tendance à ne pas se réaliser, les égalitaristes ont décidé de favoriser ceux qui n’y arrivaient pas, par l’éducation, l’accès à la culture, les aides sociales, l’invention de droits spécifiques. Et comme ça ne fonctionnait toujours pas, ils ont eu la brillante idée d’accuser ceux pour qui ça fonctionnait d’être de vils spoliateurs. Bien entendu, toute ressemblance avec des situations ayant existé est purement fortuite. 
De favoriser les faibles on en vient tout naturellement à pénaliser les forts. Lorsque l’on prétend lutter « contre les inégalités », on lutte contre la réussite, c’est-à-dire contre la propriété, le pouvoir, le possédant, le méritant, le riche, l’héritier. Celui qui n’a pas été exclu ou volé, celui qui a été favorisé par sa roublardise, son état-civil, et sûrement ses atteintes aux droits de l’Homme. En clair, le Français qui rapporte de l’argent à la société, qui peut se targuer de sa réussite, de son patrimoine, de son histoire, de sa civilisation occidentale. Pour rééquilibrer les choses, on a décidé de le grever d’un lourd handicap. On a fait en sorte qu’il devienne, par la magie des médias, un salaud de colonialiste, esclavagiste, un pillard trop riche, trop beauf, trop raciste, machiste, homophobe, exploiteur, stigmatisant, même pas de gauche, voilà la conséquence première de la logique de fraternité appliquée au droit. Ces dernières années, l’égalitarisme, un véritable culte de l’envie, a inondé tous les compartiments de la société. Jamais autant de Français ne se sont haïs eux-mêmes. Jamais autant d’esprits a priori normalement constitués ne se sont persuadés que « tout le monde était bon » à part eux, que c’était incroyable qu’il y ait « encore des guerres et des pauvres au xxie siècle », qu’il était urgent de « faire payer les riches », que la criminalité c’est « l’exclusion parce que l’immigration est une chance pour la France”.
Laurent Obertone (Atlantico, 20 janvier 2013)

mardi, 05 février 2013

Le député indépendant Laurent Louis demande à la Belgique d'imiter l'exemple islandais!

Le député indépendant Laurent Louis demande à la Belgique d'imiter l'exemple islandais!

2013 L'apocalypse économique

« 2013 L'apocalypse économique : L'hyper classe mondiale à l'assaut de l'économie et de la démocratie » de Jean Michel Groven

par André POSOKHOV

Ex: http://www.polemia.com/

Jean Michel Groven est économiste et assistant parlementaire au Sénat. Son livre 2013, l’apocalypse économique mérite de retenir l’attention car il ouvre en réalité un espace de réflexion sur l’émergence des nouvelles élites mondiales et sur la mondialisation. Il s’exprime très clairement et très courageusement sur des sujets censurés comme la subversion démographique, le libre échange ou le Politiquement correct. Si l’auteur dit à haute voix dans les couloirs du Sénat ce qu’il écrit dans son livre il doit faire sensation. A.P.
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L’émergence d’une nouvelle classe sociale : les supériorisés

L’auteur fait le constat de deux évolutions sociologiques convergentes.

Depuis la fin de la guerre le nombre de personnes qui sont passées par l’enseignement supérieur a explosé. On assiste ainsi à l’émergence d’une nouvelle classe sociale, celle des « supériorisés ». Cette classe n’éprouve pas le besoin d’un destin collectif : nation, socialisme, etc. Ses membres ont une vision idéalisée d’eux-mêmes qui leur font croire qu’ils sont des individus uniques. Le « supériorisé » cherche à ne fréquenter que ses semblables dans les mêmes espaces et a acquis une mentalité d’essence individualiste et hédoniste. Tous les thèmes politiques de ce mode de pensée se trouvaient déjà en filigrane dans les slogans de mai 68. Selon Groven cette mentalité se retrouve toute entière dans la formule : « jouir sans entraves ». Narcissisme (Face Book), destruction de l’institution du mariage, jeunisme caractérisent cette évolution aujourd’hui très avancée. Celle-ci aboutit à la volonté de s’approprier par tous les moyens et immédiatement ce qui fait envie sans qu’une morale ne soit là pour l’empêcher. C’est l’ l’Homo spontaneus qui n’est animé que par ses désirs et ses pulsions qui sont érigés en principes de base du comportement individuel et qui peuvent déboucher sur la violence.

Profondément individualiste, cette mentalité est essentiellement inégalitaire ne serait-ce que par le regard que les « supériorisés » jettent sur le peuple et même sur de moins diplômés qu’eux-mêmes. C’est le grand retour et la légitimation des inégalités en termes de revenus et de patrimoines économiques comme sociaux. L’image des classes populaires est déclassée voire symbolisée par le terme de « beauf ». Cette image négative rejaillit également sur l’image qu’ont les Français d’eux-mêmes telle qu’elle est renvoyée par les élites du type Jacques Attali pour qui il n’est d’horizon pour la France que la dilution dans l’Europe et la dilution de l’Europe dans la mondialisation. L’auteur évoque le PS devenu un parti de cadres supérieurs qui se donnent bonne conscience en discutant du sort des immigrés sans papiers ou du mariage unisexe mais oublient le sort de 70 à 80% de la population qui sont leurs compatriotes.

Ainsi est née une oligarchie qui présente trois caractères :

  • -elle prélève une part de plus en plus importante de la valeur ajoutée produite par les travailleurs grâce au libre-échange. C’est à cela que servent la mondialisation et le libre-échange,
  • -elle préfère les membres des oligarchies des pays voisins plutôt que son propre peuple dont le sort l’indiffère,
  • -elle est parvenue à tenir son pouvoir d’une morale faite par elle et pour elle : le Politiquement correct qui a pour objectif de trouver dans la société des bourreaux et des victimes afin que l’élite puisse s’ériger en « juge arbitre ».

Ce sont ces élites donneuses de leçons qui ne payent jamais les pots cassés de la mondialisation car elles sont planquées derrière leurs capitaux ou leur statut : énarques, universitaires, journalistes.

Basculement millénaire du pouvoir de Dieu vers le pouvoir de l’individu

Le deuxième constat revêt un caractère historique. Pour faire court la démocratie a été une étape dans le lent basculement millénaire du pouvoir de Dieu vers le pouvoir de l’individu. Le Peuple est devenu Dieu. Puis la déité est passée de l’Homme à l’individu : Or cet individu demeure un animal social. Celui-ci se tourne vers sa communauté afin d’assurer ses besoins et sa propre sécurité. Il en résulte un repli sur soi et une atomisation de la société Ainsi peut s’expliquer le fractionnement des nations actuelles en autant de communautés qui se regardent en chiens de faïence, voire en ennemies.

C’est la conjonction de ces deux évolutions sociologiques qui permet la prise du pouvoir économique et politique par l’hyper classe nationale comme mondiale.

La stratégie de l’hyper classe : des coupables et des victimes

Le fractionnement de la population qui est organisée de manière presque consciente par les élites et la mise en place de la tyrannie du Politiquement correct s’effectuent en quatre étapes :

  • -la désignation de victimes : immigrés, femmes, homosexuels. La victime absolue est la personne d’origine juive. La désignation de nouvelles victimes est souvent univoque. SOS racisme ne s’intéresse pas à ce que l’on appelle le racisme anti blanc, terme impropre d’ailleurs,
  • -la désignation de coupables. Un contestataire du réchauffement climatique est un coupable absolu. La France, désignée comme responsable du génocide des Juifs est mise en accusation d’une manière permanente,
  • -l’élite intervient par le biais des lois anti-discrimination et surtout mémorielles qui sont le socle de la tyrannie des associations notamment antiracistes. L’insécurité sous les trois formes de la délinquance, de la précarité économique et de la précarité familiale, constitue également l’épine dorsale du monde nouveau de l’oligarchie. Elle entraine une judiciarisation des relations entre individus et une « cancerisation » des relations humaines par une méfiance généralisée et la guerre de tous contre tous. La nouvelle classe sociale profite de cet état de choses pour imposer sa loi en se posant comme le juge arbitre de tous les conflits qu’elle a elle-même créés,
  • -la création d’une « compétition victimaire » en suscitant du ressentiment chez d’autres victimes.

Les passages du livre sur ces thèmes sont particulièrement éloquents et percutants. L’auteur souligne que « ce qui est terrifiant avec cette nouvelle doxa, c’est sa capacité à transposer n’importe quel sujet sous un angle moralisateur avec, à chaque fois, l’éternelle trilogie juge/victime/coupable ». Il souligne que dans certains pays l’idéologie du politiquement correct est devenue folle comme au Royaume uni.

Au bout du compte la nation et les grandes idéologies collectives s’effacent au profit de micro et de macro-tribus. Cette tribalisation et ce communautarisme se retrouvent dans les ghettos géographiques : banlieues mais aussi centres villes et cités pavillonnaires des classes moyennes.

Cette situation délétère est porteuse de chaos social qui ne peut que profiter à un futur régime qui, au nom du rétablissement de la concorde nationale (qu’il aura lui-même brisée..) imposera de plus en plus ses lois afin de contrôler une démocratie vacillante, voire même demandera sa suppression.

L’évolution actuelle.

2013 présente trois types de mondialisation : la mondialisation des cultures, celle de la finance et des biens et services et enfin celle des travailleurs.

Concernant les biens et services l’auteur se livre à une critique économique virulente du libre-échange promu par l’ensemble des milieux qui sont protégés par leur statut de la concurrence extérieure ou qui font partie des secteurs qui en profitent, ce qui ne constitue pas l’originalité de l’ouvrage.et sur laquelle il ne sera pas insisté :

En revanche les conséquences sociales et politiques sont lourdes.

  • -les industries américaines puis européennes ont subi de plein fouet la concurrence des dragons asiatiques ce qui a entrainé les délocalisations et la baisse du niveau de vie des classes populaires,
  • -l’écart entre les riches et les pauvres est généralement grandissant,
  • -Un processus de paupérisation s’est accentué avec l’entrée en scène des pays émergents et touche les classes moyennes,
  • -l’endettement des classes moyennes grâce à la bulle immobilière et des classes populaires grâce aux crédits à la consommation,
  • -l’effondrement à venir des monnaies : le dollar comme l’euro.

« 2013 l’apocalypse économique » prévoit qu’au terme, proche, de ce processus l’économie occidentale connaitra un effondrement économique, financier et social Ce sera particulièrement le cas des USA qui perdront leur statut de leader mondial.

Ces prédictions sinistres ne sont pas invraisemblables et JM.Groven n’est pas le seul à les formuler. On peut même avancer que les évolutions récentes de l’économie occidentale les rendent vraisemblables. Cependant les présenter comme certaines avec une date précise affaiblit le propos de l’ouvrage. A titre d’exemple JM. Groven prévoyait la chute de l’euro en 2011 et 2012 ce qui n’est pas arrivé.

Pour ce qui concerne la France, l’arrivée de la nouvelle hyper classe mondiale conduit à disloquer le système politique classique basé sur la démocratie et l’Etat nation. Il faut à tout prix éliminer celui-ci en invoquant des motifs nobles et d’intérêt général. L’Union européenne est l’espace au sein duquel la Nation française qui a déjà perdu ses prérogatives étatiques est censée se fondre.

En conclusion l’auteur a exprimé l’espoir que son livre apportera quelques « cartouches intellectuelles à tous ceux qui se rebellent contre ce monde qui s’annonce triste et fatigué à l’image et à la dimension de la nouvelle élite ». Il est loisible de penser que ce but, grâce à de nombreuses pages fortes et courageuses, a été atteint et que la lecture de ce livre peut être recommandée à ceux qui souhaitent découvrir les ressorts de la prise du pouvoir par l’oligarchie mondiale comme nationale.

André Posokhov
29/12/2012

Voir aussi :

L'Idéologie de la superclasse mondiale (1re partie)
« Au bord du gouffre / La faillite annoncée du système de l'argent » d'Alain de Benoist
Quel est l'ennemi ? La superclasse mondiale ou la puissance américaine ?
Dix thèses sur le libéralisme (1/3)
La généalogie de la superclasse mondiale (Première partie)
Essor de la « superclasse globale » (ou hyperclasse) et crise des classes moyennes.

Correspondance Polémia : 1/01/2013

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lundi, 04 février 2013

A ‘Dialogue of Civilizations’ as a Theoretical Model for a Multipolar World Order

A ‘Dialogue of Civilizations’ as a Theoretical Model for a Multipolar World Order

 
Ex: http://www.geopolitica.ru/
 

 

world-map.jpgIn a rare unanimous vote, the United Nations General Assembly adopted a proposal by the scholar and then-President of the Islamic Republic of Iran, Mohammed Khatami, to designate 2001 as the ‘Year of the Dialogue among Civilizations’. This normative vision sought to lay out a new ethical paradigm of international relations and the formulation of a truly multicultural international society based on the simple premise of ‘unity in diversity’, a political acceptance and manifestation of the world’s inherent cultural pluralism seated in the aspiration of cross-cultural respect and understanding.  The ‘Dialogue of Civilizations’ (DAC) calls for the ‘re-opening and rediscussion of the core Western-centric and liberal global order’ and in so doing, ‘represents a powerful normative challenge to the contemporary political orthodoxy implicit in all the major political discourses of the future world order’ (Petito 2009, 12). Sadly, and in hindsight, tragically, these proposals were not to be acted on or developed, either theoretically or in policy, as events outpaced the political process.

How ironic is it then, that during the ‘International Year of Dialogue among Civilizations’, that after the events of 9/11, 2001 would instead become known for a ‘clash of civilizations’, a watershed point marking the beginning of the US and larger West’s ‘War on Terror’, or ‘Long War’,in what should properly be seen as a hegemonic struggle to force ‘black holes’, ‘rogue states’, and organizationswithin the Islamic world to submit to the liberal and cosmopolitan Western political and economic world order. International terrorism, thus, is apredictable blowback, symptomatic of the increased salience of cultural identity, against and in response to a socially intrusive and aggressive neoliberal capitalist-driven globalization and modernization. This was widely seen as a repudiation of Francis Fukuyama’s historically deterministic, and triumphalist liberal democratic/capitalistEnd of Historywith its destructive imposition of false universality and homogeneity, and a vindication of Samuel Huntington’sculture-based Clash of Civilizations (CoC) thesis,for the theoretical paradigm of understanding international relations in the post-Cold War era.

Even Huntington, however, argued that the only way to avoid or mitigate thisCoC is the construction a multipolar and multicivilizational order, engaged in a process of multicultural and intercivilizational discourse. Civilizations are organized around what he identifies as ‘core states’ which are the civilization’s ‘sources of order’, as member states regard it as ‘cultural kin’. He continued, ‘A world in which core states play a leading or dominating role is a sphere-influenced world.’ These core states act as the primary actors of, and the negotiators between civilizations, creating the world political system (Huntington 1996, 156). Structural realists would term these core states, Great Powers, and identify this sphere influenced world as multipolar. A ‘DAC’ differs from the CoC paradigm in that the former seeks normatively to prevent or mitigate the latter.

Civilizational discourse is increasingly useful as an analytical tool for international relations scholars and foreign policy-makers,with the decrease in the primacy of political-economic ideology for the identity formation of individuals, states, and geopolitical blocs or alliances following the end of the bipolar Cold War era, and the commensurate resurgence in the importance of culture in both the formation of identity and the increase in the occurrence of conflict and tensions based on ethnic, tribal, and religious identity and divides.  While recognising the importance of Huntington or his contemporary Alexander Panarin, as well as earlier theorists such as Braudel, Spengler, and Toynbee, for laying the foundations; civilizational discourse evolvedbeyond a Herderian and completely primordialist and essentialist definition of civilizations as unitary and unchanging actors, predetermined to define their relations as primarily one of conflict.

We can therefore define a civilizationas “the highest cultural grouping of people and the broadest level of cultural identity” characterized by “common language, history, religion, customs, institutions, and by the subjective self-identification of people (Huntington 1996, 43). They are “the broadest, most capacious envelope of cultural traits related – directly or indirectly, explicitly or implicitly, to geographic location and temporal shifts. Civilization equals culture writ large over space and time. Space predominates. Time becomes crucial in trying to chart changes in modes of production and patterns of influence that characterize civilization from pre-modern to modern phases of history (Lawrence 2010, 157).  Civilizations are both plural and internally pluralistic, come into being and go extinct. As social constructions of partial primordiality, they can become politically reified, particularly when they interact with other civilizations (Katzenstein, 2010, 6-7). They clash, compete, cooperate, cross-pollinate, evolve, and hybridize in their relations with other civilizations. Conflict often occurs within civilizations even more than it does between civilizational cores states, or along civilizational fault lines.Civilizations are loose and internally differentiated, rather than coherent, homogenous, and unified, intersubjective cultural complexes that lack well-defined limits or borders and often overlap one another. As cultural entities, they are not political actors on their own right, but themselves contain states and other social units and individuals that act in their stead. In their turn, civilizations are no longer seen as existing within a system defined by anarchy, but rather within a broader geographic and historical global ecumene with multiple possible modernities, a world polity, or possibly as Eisenstadt proposes, within a larger single civilization of modernity, a technological and secular social order created by the international state system, international organizations, and global trade (Eisenstadt, 2001).

It is commonly accepted in both international relations academia and foreign policy circles that Krauthammer’s ‘Unipolar Moment’ is over and that American and Western civilizations global hegemony is deteriorating. This can be seen in two primary ways. First, is the drain of societal resources, as well as of their moral and political authority from their military and memetic conflicts throughout the Islamic world that seem without limit of scale or resolution. Second is in the Global recession of 2008, continuing in the West, which has exacerbated and accelerated the trend of the shifting of the globe’s economic centre of gravity from West to East.  This has demonstrated the bankruptcy of the West in terms of the ability of their neoliberal political-economic ideology to construct a just and stable world order, the global system of virtual and parasitic finance they have created, and in terms of their state and societal debts and deficits. A new multipolar world is seen as dawning, whose primary Great Power and regional poles have rough potential spheres of influence that correspond well with the various civilizations and cores states theorized in the civilizational discourse of international relations; that is, Russia, China, the EU, the United States, a Bolivarian Latin America, India, the Islamic world and possibly, sub-Saharan Africa.

The conceptualization of a ‘Dialogue of Civilizations’ has re-emerged as an alternate better way of theorizing a more just and diverse multipolar world order, securing global peace and security, and managing the inevitable tensions and conflicts between the Great Powers, or civilizational core states, than realist ‘Concert of Power’ balancing. Thus a DAC is normative and idealistic without being utopian, as it does not depend on absolute faith in progress, false universality, or a belief in human perfectibility typical of liberal cosmopolitanism.A model of an alternate world order inspired by a DAC is bound in three dimensions (Petito, 2009, 52). First, it has multipolarity as its spatial orientation, in effect a neo-regionalist revival of Carl Schmitt’s idea of ‘Grossraum’ (greater space)’, or macro-regions balancing power along civilizational lines, together with ‘multilateral negotiation between states as a normative source and a democratic legitimization of the processes of regional integration’ (Mouffe, 2007 and Zolo, 2007, 7). This balance of power with its temptation ‘to clash’ would be tempered with a greater emphasis on the second normative dimension of a DAC, a new textured cross-cultural jus gentium (law of peoples) (Petito, 2009, 56) that reinforces the UN Charter’s principles of the sovereignty of states and non-interference in domestic affairs, while rejecting interference via the revisionist Western conception of a Right To Protect (R2P),the Western conceptions ofso-called ‘universal’ human rights, and the legal positivism characteristic of international law; in favour of a cross-cultural dialogue about morality ,the recognition of cultural differences, and the social ethics of ‘really existing communities’ (Dallmyr, 2004, 47).The third dimension of a DAC is a serious commitment to peace through active multicultural and multicivilizational dialogue and discourse at multiple levels and in multiple spheres.Thus a DAC aims not to construct walls or fences of containment and separation between civilizations, but rather building bridges of mutual understanding. ‘An active politics of a dialogue of civilizations represents the combination mechanism of connection between multipolarity and the new cross cultural jus gentium, both as a way to reduce the risk of cultural enclosure in the former and to dialogically inscribe plurality in the latter’ (Petito, 2009, 6).

In comparison to the failure of an unappealing unipolar and universalizing liberal Western hegemony with globalization driven by neoliberal economic reductionism and exploitation on one hand, and the likely geopolitical clashes of an emerging multipolar world based on a thin ‘Concert of Powers’ balancing, a genuine DAC provides a greater possibility of dealing with the truly global issues of resource depletion, environmental deterioration, and climate change.  The BRICS (Brazil, Russia, India, China, and South Africa) and the Shanghai Cooperation Organization (SCO) already have the structure, membership, and expressed principles that make them a good institutionalized example of such a multicultural and multicivilizational dialogue and cooperation in practice. Eurasianism is an example of an ideology and international social movement that embraces these principles. Such multiculturally constituted processes and structures of regional integration and civilizational cooperation are more conducive to a peaceful global order as they act as a preventative antidote to the possible negative politicization of cultural differences on a global scale, providing legitimate channels for the expression of dissent, preventing antagonisms from taking the extreme forms of dissent we identify as culturally fundamentalist terrorism today.  Thus the discourse of a DAC has not emerged out of a political or theoretical vacuum but in response to the global issues and crises faced today, in particular a looming crisis of order combined with a growing worldwide political manifestation of cultural pluralism and differences (Petito, 2009, 53, 60). The DAC is a possible answer to this, an international political theory for the normative structure of a multicultural and multipolar international society.
 
Works Cited:

- Dallamyr, Fred (2004). Peace Talks – Who Will Listen? Notre Dame, IN, USA: Notre Dame University Press.
- Eisenstadt, S.N. (2001). “The Civilizational Dimension of Modernity: Modernity as a Distinct Civilization,” International Sociology, 16(3): 320-340.
- Fukuyama, Francis (1992). The End of History and the Last Man. New York: Free Press
- Huntington, Samuel (1996). The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order.London, UK: Simon and Schuster.
- Katzenstein, Peter J. (2010). Civilizations in World Politics: Plural and Pluralist Perspectives. London, UK: Routledge.
- Krauthammer, Charles (1991). “The Unipolar Moment,” Foreign Affairs, no 1:23-53.
- Lawrence, Bruce B. (2010). “Islam in Africo-Eurasia: A bridge civilization,” in Katzenstein, Peter J. Civilizations in World Politics: Plural and Pluralist Perspectives. London, UK: Routledge, 157. 
- Mouffe, Chantal (2007). “Carl Schmitt’s Warnings on the Dangers of a Multipolar World,” in Odysseus and Petito (eds.) The International Political Thought of Carl Schmitt,147-153.
- Petito, Fabio (2009). Civilizational Dialogue and World Order: The Other Politics of Cultures, Religions and Civilizations in International Relations , New York: Palgrave, co-edited with Michalis S. Michael.
- Zolo, Danilo (2007). “The Contemporary Use of the Notion of Empire,” in Odysseus and Petito (eds.) The International Political Thought of Carl Schmitt, 154-165.