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mercredi, 09 juin 2010

L'internationale secrète qui ébranle les dictatures de l'Est

otpor.jpgSYNERGIES EUROPEENNES – BRUXELLES / GENEVE - Décembre 2004


Chers amis,
Voici l’excellent dossier que consacre le quotidien de Suisse romande, “Le Temps”, aux événements qui ébranlent l’Ukraine aujourd’hui et qui sont en fait la répétition des événements antérieurs qui ont agité la Serbie, la Géorgie et la Biélorussie (où la tentative de subversion générale avait échoué). L’article interroge les acteurs de ces “putschs” déguisés et en apparence pacifiques et dévoile utilement certaines de leurs tactiques. Ces tactiques sont déployées pour le bénéfice de l’impérialisme américain, qui applique tout simplement la stratégie Brzezinski, qui consiste à fractionner les franges de la puissance qui détient la “Terre du Milieu” et d’éloigner cette dernière des littoraux des mers chaudes. L’objectif est aussi de rendre inopérant tout Axe Paris-Berlin-Moscou, en introduisant entre l’Allemagne et la Russie une sorte de nouveau  “cordon sanitaire”, comme le voulait, après la révolution bolchevique, Lord Curzon. Les atlantistes, les trotskistes, les fondamentalistes islamistes et les néo-conservateurs (de l’entourage de Bush, qui sont, dans la plupart des cas, d’anciens trotskistes) orchestrent, à gauche et à droite de  l’échiquier politique, l’application de la doctrine Brzezinski. Pour le plus grand malheur de l’Europe et de ses enfants, qui vivront dans un monde infernal et dans un espace politique n’autorisant aucun développement ni épanouissement. La prise de conscience de cette situation doit nous conduire à combattre sans relâche ni pitié les canailles atlantistes, alliées objectives de la crapule gaucho-trotskiste, qui souillent encore, de leur présence et de leur indécrottable bêtise, le milieu identitaire. L’atlantiste, le trotskiste, le fondamentaliste islamiste et le néo-conservateur sont des ennemis mortels de notre civilisation, de la Vieille Europe, de tout ce qui nous est cher. Ils ne méritent que la haine et le mépris : une créature qui ose, en Europe aujourd’hui, se dire pro-américaine, ne mérite plus l’honneur d’être un citoyen d’Europe, ne mérite plus d’être considérée comme héritière et partie intégrante de notre civilisation, car elle nie la valeur de tous nos héritages et prépare un  monde de mort et de misère pour nos enfants. Le quotidien suisse “Le Temps”  —sans nul doute grâce à la neutralité helvétique, où l’atlantisme n’est pas aussi puissant que dans les pays de l’OTAN—  nous donne des armes pour résister et pour comprendre comment fonctionnent les mécanismes qui conduisent à notre asservissement.   
L’internationale secrète qui ébranle les dictatures de l’Est


La Serbie en 2000, la Géorgie en 2003, l’Ukraine en 2004: trois pays, trois révolutions populaires. Mais derrière les foules de manifestants s’active une nébuleuse d’activistes internationaux, de théoriciens de la non-violence et de financiers proches du gouvernement américain. Enquête.

Les manifestants installés depuis dix-huit jours dans le centre de Kiev imposeront-ils le réformateur Viktor Iouchtchenko à la tête de l’Ukraine? Ou leur mouvement sera-t-il finalement étouffé par les manœuvres du président sortant Leonid Koutchma? A des centaines de kilomètres de là, dans le centre de Belgrade, une poignée de jeunes Serbes se posent et se reposent cette question avec fébrilité. Membres de l’ancien mouvement étudiant Otpor («Résistance»), fer de lance du mouvement qui a chassé du pouvoir en 2000 le président yougoslave Slobodan Milosevic, ils ne se reconnaissent pas seulement dans les protestataires aujourd’hui à l’œuvre, ils les connaissent très bien pour leur avoir porté assistance ces derniers mois.

C’est que tous les anciens d’Otpor n’ont pas quitté la scène politique après la chute de «leur» dictateur. Bien conscients que d’autres peuples d’Europe orientale continuaient à vivre sous d’autres régimes autoritaires, un certain nombre d’entre eux ont décidé d’exporter leur combat et de se reconvertir en militants internationalistes de la révolution non violente. Certains sont allés en Géorgie l’an dernier pour prodiguer leurs conseils aux jeunes militants du mouvement étudiant de désobéissance civile Kmara («Assez!»), qui a contribué à renverser l’ancien président Edouard Chevardnadze et à porter au pouvoir le réformateur démocrate Mikhaïl Saakachvili. D’autres se sont rendus plus récemment en Ukraine dans l’espoir d’y rééditer leur exploit. «Nous y avons été 26 fois entre les printemps 2003 et 2004», se souvient Aleksandar.

Sur ce dernier terrain, les militants du Centre Otpor de résistance non violente sont à l’origine de deux organisations subversives. La première, Pora («C’est l’heure»), a été chargée de conduire une campagne de communication «négative», en dénonçant les inégalités: «Il s’agissait de pointer du doigt des problèmes sociaux, explique l’un d’eux. Des attaques contre les dysfonctionnements politiques n’auraient mobilisé qu’une minorité d’Ukrainiens.» L’autre organisation, Znayu («Je sais»), a reçu pour mission de mener une campagne «positive», en expliquant comment éviter les détournements de voix, vérifier les listes électorales, s’inscrire pour la première fois, etc.

Les activistes serbes sont d’autant plus habiles et efficaces qu’ils sont solidement encadrés. Ils ont ainsi bénéficié en Ukraine du soutien financier d’une organisation basée à Washington et très proche du gouvernement américain, Freedom House, qui se trouvait déjà à leur côté en Serbie à l’automne 2000 et qui les a aidés à former, mais sans succès pour le moment, des jeunes biélorusses du mouvement Zubr («Le Taureau»). En Géorgie l’an dernier, l’Open Society Institute (OSI) du financier George Soros a pareillement pris en charge la formation des militants de Kmara.

Et ce n’est pas tout. L’aide étrangère apportée aux activistes démocrates d’Europe orientale s’étend également à la formation. Ainsi, des séminaires de «formation des formateurs» ont été organisés outre-Atlantique – l’un d’eux a eu lieu le 9 mars dernier à Washington. Ces réunions, qui permettent des échanges d’expérience, réunissent de jeunes militants de terrain, tels ceux d’Otpor, ainsi que des anciens, tel Mukhuseli Jack, un acteur de la lutte anti-apartheid en Afrique du Sud. Ils attirent aussi des théoriciens de la lutte non violente, dont Jack DuVall, producteur d’un documentaire, Comment renverser un dictateur, qui a circulé sous le manteau dans de nombreux pays du monde, de la Géorgie à l’Iran, en passant par Cuba… Sans oublier certains proches du principal théoricien du mouvement, Gene Sharp, auteur d’un manuel traduit dans près de vingt langues, De la dictature à la démocratie.

Les organisations de base comme Otpor ne sont bien sûr pas capables d’imposer seules des révolutions. Pour provoquer un changement de régime, elles doivent cohabiter avec une opposition politique classique déterminée et s’appuyer sur un fort désir de changement au sein de la société. Il est parallèlement nécessaire que les régimes qu’elles affrontent leur laissent une liberté de mouvement minimale. A ces conditions cependant, fortes de leur courage juvénile et de leur art consommé de la subversion, elles sont devenues aujourd’hui le cauchemar de nombreux dictateurs.

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Les hommes forts de la région s’organisent

Une anecdote raconte qu’en décembre 2003, lors des funérailles du président azerbaïdjanais Heydar Aliev auxquelles assistaient tous les dirigeants de la CEI, Vladimir Poutine aurait commenté la Révolution des Roses en déclarant de façon très crue à sa nouvelle homologue géorgienne par intérim Nino Burdzhanadze que «tous les dirigeants font dans leur pantalon» à l’idée qu’un mouvement similaire puisse survenir chez eux.

De fait, nombreux sont les régimes autoritaires de la région à prendre des mesures contre la contagion du modèle non violent. La coopération avec les services secrets russes a permis la rédaction d’une liste noire d’activistes que détiennent le KGB Biélorusse et le FBU ukrainien, et qui a servi à expulser de ces pays au moins trois membres d’Otpor entre juillet et octobre. Autre exemple, plus médiatique, celui du chef d’Etat Kirghiz, Askar Akaev, qui s’est fendu d’un article dans le journal russe Rossiiskaya Gazeta, le 8 juin dernier, pour dénoncer «les nouvelles technologies internationales (pour organiser) des révolutions de velours».

Vladimir Poutine a envoyé de son côté des conseillers politiques russes pour soutenir la campagne de son protégé ukrainien Viktor Ianoukovitch contre ce qu’il a lui-même appelé une intervention «coloniale» de l’Occident. Mais son geste s’est révélé parfaitement inefficace.

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Gene Sharp: «L’essentiel est de diviser le camp adverse»

Le principal théoricien du mouvement, Gene Sharp, a quelques dizaines d’années d’expérience derrière lui. Et une volonté farouche de peser sur le cours des événements.

A 86 ans, Gene Sharp apparaît comme le principal théoricien du réseau international de révolution non violente à l’œuvre dans les pays d’Europe orientale. Pacifiste de la première heure durant la Seconde Guerre mondiale, il a approfondi sa réflexion en correspondant notamment avec Albert Einstein, avant de mettre ses théories à l’épreuve des faits sur des terrains aussi durs que la Birmanie. Interview.

Le Temps: Ainsi, la non-violence peut résoudre des conflits…

Gene Sharp: Soyons clairs: nous ne parlons pas de résolution de conflit mais de conflit tout court, de combat qu’il s’agit de gagner. Notre rhétorique s’apparente plus à celle de la guerre qu’à celle de la négociation. La méthode convaincra si elle est efficace. Mon travail a consisté à chercher dans le passé des exemples de soulèvement pacifistes susceptibles d’améliorer nos méthodes dans l’avenir. La chute du mur de Berlin a apporté une multitude de cas d’étude. Les Tchèques, les Polonais, les Allemands de l’Est, les Baltes ont beaucoup improvisé, mais avec succès. Le Printemps de Pékin a échoué de peu. La société parallèle albanaise du Kosovo des années 90, ainsi que les protestations serbes de 91 et 96 se sont en revanche avérées trop symboliques: jolies, mais pas efficaces. Otpor, en 2000, a eu une approche beaucoup plus technique. Ils ont compris qu’il ne servait pas à grand-chose de clamer le bien ou de critiquer le mal. L’essentiel est de diviser le camp adverse, pour affaiblir sa police, son armée, ses différents piliers, pour le saper jusqu’à l’effondrement.

– Comment avez-vous commencé votre recherche sur la lutte non violente?

– L’Holocauste venait, en 1945, de se produire. Nous assistions impuissants à la pérennisation de la tyrannie stalinienne et à l’explosion de la première bombe atomique. Le monde faisait face à une immense violence. Comme beaucoup de jeunes de ma génération, je me suis engagé à l’époque dans des mouvements pacifistes mais j’ai vite dû déchanter. Aucun n’avait de réponse à la violence extrême ou aux dictatures. Bien souvent, ils n’étaient même pas intéressés par la question. J’ai alors découvert le pacifisme actif dans l’histoire. La non-violence n’est pas nouvelle. Le concept existait déjà dans la Chine antique! Gandhi est un exemple incontournable mais il y en a d’autres, des gens qui ignoraient souvent ce qu’ils faisaient, qui se voyaient perdus d’avance mais qui, parfois, gagnaient. J’étais alors journaliste à Londres, mais mes recherches me passionnaient. Je suis passé à l’université de philosophie d’Oslo, puis à Oxford, où j’ai trouvé un livre de Karl Deutcher, un philosophe allemand qui analysait les faiblesses des dictatures. J’ai pensé qu’on pourrait se concentrer sur ces faiblesses. J’ai aussi découvert les «sources de pouvoir»: Hitler, Staline et leurs semblables n’étaient que des pauvres types, mais ils s’appuyaient sur des structures. Si on peut étouffer ces dernières, alors les dictatures s’effondrent d’elles-mêmes.

– Quels sont vos projets?

– J’ai écrit une vingtaine de livres sur la non-violence. Certains sont traduits en 30 langues et disponibles sur Internet. Le Centre Albert-Einstein pour la non-violence, que j’ai créé à Boston, collabore avec Freedom House, le Centre des conflits non violents, l’Open Society Institute… Nous avons des contacts avec les Nations unies. Aujourd’hui, je ne suis plus tout jeune. Je verrais bien Otpor assurer la relève…

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Milos, militant de l’ombre

Personne ne contestera à ce grand blond aux yeux bleus ses origines slaves. Milos Milenkovic a été membre fondateur d’Otpor en 1998, à l’âge de 19 ans. Depuis, il a participé à toutes les révolutions non violentes qu’a connues, de Belgrade à Kiev, sa région. Et s’il dirige aujourd’hui une ONG culturelle à Belgrade, il se tient prêt à aider d’autres oppositions si le besoin se fait sentir.

«L’Ukraine? J’y suis interdit de séjour jusqu’au premier janvier de l’an 3000, assure-t-il. Le pouvoir a fini par repérer nos ateliers de formation, trop tard pour lui. J’y suis allé une vingtaine de fois à partir d’avril 2001. Nous avons eu nos premiers contacts avec les Ukrainiens à Minsk, quand nous avons entrepris de former les ONG biélorusses, dont Zubr. Ils avaient été invités en tant qu’observateurs à notre séminaire.»

Lors de ses premiers voyages en Ukraine, Milos n’a que 23 ans mais il possède déjà une grande expérience de la révolution. L’an 2000, il l’a passé à former les nouvelles recrues d’Otpor, avant de diriger les 35 000 étudiants qui ont donné l’assaut à la dictature de Milosevic, le 5 octobre. Ses débuts de «consultant en révolutions non violentes» n’ont pas été faciles. Beaucoup de ses interlocuteurs doutaient de son utilité et prenaient plus au sérieux les instructeurs occidentaux. «Nous, les Serbes, avons l’avantage de présenter un point de vue différent, commente le militant. Nous avons plus l’habitude de travailler dans des conditions difficiles, avec des budgets limités et sous une surveillance constante. D’ailleurs, avant de nous attaquer à notre propre dictature, nous avions nous-mêmes rencontré des Polonais de Solidarnosc et des Slovaques d’OK Campaign, qui nous ont bien aidés.»

L’engagement de Milos est total. Les budgets de ces premiers séminaires – expérimentaux – sont réduits, et comme les autres formateurs serbes de l’époque, le militant est bénévole. Mais il ne regrette rien. «J’ai eu beaucoup de problèmes, j’ai perdu mes jobs d’étudiant, les services secrets serbes m’ont passé à tabac plusieurs fois. Mais on a gagné.»

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Quelques règles de base pour réussir sa révolution

Un harcèlement continuel vaut mieux qu’une attaque frontale, le rire que la force.

Cocktail nouveau composé d’ingrédients anciens, les révolutions qui ébranlent depuis quatre ans l’Europe de l’Est mêlent intimement une base théorique inspirée des travaux de l’Institut Einstein et des trouvailles d’une bande de camarades de faculté qui ont cru, dans le Belgrade des années 90, que la dérision était l’arme la mieux adaptée à la quête d’une vie meilleure.

D’abord comprendre

Mais avant d’attaquer un régime autoritaire, il convient de comprendre comment il fonctionne. «La dictature de grand papa, où un tyran règne sans partage sur un pays asservi n’existe presque plus, explique Slobodan, la trentaine, ancien d’Otpor et de la Géorgie. A la place, nous avons aujourd’hui des fausses démocraties où des élections sont organisées, où une opposition vivote mais où, au final, la même tête se retrouve toujours au sommet, sous un titre ou un autre.» La description convient au Serbe Slobodan Milosevic, qui a alterné les postes de président serbe et yougoslave, comme à l’Ukrainien Leonid Koutchma qui multiplie les manœuvres pour trahir la vox populi.

Or, ces dictatures s’appuient sur un certain nombre de piliers: police, armée, médias serviles, justice aux ordres, population obéissante… L’idée fondamentale de nos révolutionnaires est qu’un renversement du pouvoir passe par l’affaiblissement préalable de ces soutiens. Dans cette lutte, les coups les plus divers peuvent servir. En Serbie, dans les petites villes où tout le monde se connaît, les mères de militants arrêtés harcelaient la police locale de coups de téléphone implorant le pardon pour leurs adolescents de fils. A Kiev, de jolies jeunes filles ont fleuri les boucliers du cordon de sécurité du palais présidentiel, en demandant aux jeunes policiers s’ils allaient «vraiment les frapper». Le rire est une autre arme redoutable. Otpor a fait la quête pour «payer Milosevic afin qu’il quitte le pouvoir»; l’opposition Orange pour financer l’enterrement de Koutchma. Mais attention! La communication doit aller crescendo. Et puis il y a une multitude de petits trucs à connaître. «Un autocollant s’arrache en un instant, note Slobodan. Mais si vous le lacérez à coup de rasoir, il s’effritera sous les doigts de ceux qui voudront le décoller et il en restera toujours un morceau…»

Plus largement, les révolutions de Kiev, Tbilissi et Belgrade se sont articulées sur deux campagnes de communication. L’une, négative, critique les travers du pouvoir: corruption, pauvreté, manque de libertés… L’autre, positive, incite l’électorat à se mobiliser. Elle se base sur un calcul simple: «Les partisans du pouvoir votent de toute façon, explique un employé du Cesid, une ONG serbe spécialisée dans la surveillance des élections. Le tout est donc d’amener les autres aux urnes.»

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Succès et échecs

La Révolution d’octobre en Serbie

En janvier 2000, les organisations non gouvernementales serbes imposent leur réunification à une opposition politique divisée, qui entame une reconquête du pouvoir en s’appuyant sur un mouvement étudiant très populaire, Otpor. En juillet, le président Milosevic décide par surprise de remettre en jeu son poste de président de Yougoslavie. Après le scrutin truqué du 24 septembre, une grève générale s’organise et paralyse le pays. Le 5 octobre, la «Marche sur Belgrade» de 700 000 personnes (10% de la population) aboutit, en 5 heures d’insurrection populaire, à la prise du parlement et à l’effondrement du régime.

La révolution des Roses en Géorgie

En novembre 2002, des ONG géorgiennes contactent Otpor pour s’inspirer de l’expérience serbe. Des rencontres sont organisées par l’Open Society Institute (OSI) du milliardaire américain d’origine hongroise George Soros. Un réseau d’activistes et le mouvement étudiant Kmara se construisent, avec l’aide de l’OSI et du National Democratic Institute, une fondation politique américaine liée au Parti démocrate. Ces militants et l’opposition politique réunie derrière Mikhail Saakachvili contestent pendant 3 semaines le résultat des élections du 2 novembre et, le 22 décembre, la rose à la main, une foule envahit le parlement. Le président Edouard Chevardnadze prend la fuite.

Tentatives ratées en Biélorussie

Tentée en 2001 et 2004, la contestation en Biélorussie, qui s’appuie notamment sur le mouvement étudiant Zubr («Le Taureau») a échoué pour le moment. L’opposition politique harcelée par le pouvoir ne réussit pas à se renforcer. Le pouvoir entretient un sentiment de peur du changement dans les campagnes, s’assurant ainsi un réservoir de voix appréciable. Le 17 octobre au soir, jour d’élection, une manifestation d’environ 2000 personnes s’est formée dans le centre de Minsk, avant d’être violemment dispersée par les forces de sécurité, qui ont procédé à des arrestations. Le président Alexandre Loukachenko est accusé de graves violations des droits de l’Homme.

La révolution orange d’Ukraine

Préparée depuis le printemps 2003, la Révolution Orange aurait dû avoir lieu aux élections législatives de 2006, car ni l’opposition ni les ONG d’activistes n’étaient unies face au président sortant. Il a fallu le résultat contesté du premier tour pour que les socialistes se joignent à Iouchtchenko et que les organisations concurrentes «Pora jaune» et «Pora noir» s’unissent. Le mouvement a failli triompher lors d’une prise du parlement par Youlia Timochenko, numéro 2 de la liste «Notre Ukraine», le 30 novembre. Organisé par une population peu habituée à la contestation, le soulèvement a fortement ébranlé le pouvoir mais ne l’a pas (encore?) abattu.

source: letemps.ch

mardi, 08 juin 2010

Iberoamerica y Europa

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES

Amerique-Latine_Ar.jpgIberoamérica y Europa: Tensiones y acuerdos

 

Alberto Buela

           

 

         La metapolítica como saber pluridisciplinario, nos permite tanto, una aproximación adecuada a las grandes categorías que condicionan la acción política de los gobiernos del orbe, como el acceso al conocimiento de las razones profundas que explican esas acciones.

         El asunto que vamos a tratar, aun sabiendo que Europa et Occidente convertuntur, cuál sea la relación entre Iberoamérica y Europa, mucho tiene que ver con nuestra posición filosófica ante el hombre, el mundo y sus problemas. En una palabra, según sea la concepción del ser del ente - nominalista, idealista, realista -así será, en definitiva, la explicación de esta relación.

         Si nosotros sostuviéramos junto con Ludwig Wittgenstein que "el significado de una palabra(concepto) está dado por su uso" no tendría razón de ser nuestro esfuerzo intelectual porque el problema no existe.

         Por el contrario, si pensamos con Heidegger, Zubiri o nuestro Wagner de Reyna que " el significado de una palabra (concepto) está dado por su sentido prístino u originario" la relación entre Iberoamérica y Europa es un asunto a resolver.

         Existen al menos dos visiones de Europa: La actual y la histórico-onto-teológica.

         a) La actual nace con la modernidad, donde  se destacan tres marcadas etapas. La primera que va desde el final del siglo XV hasta finales del siglo XVIII. Para señalarla con hitos significativos podríamos hacerlo diciendo que va desde el descubrimiento de América(1492) hasta la revolución francesa(1789).

La segunda etapa abarca desde finales del siglo XVIII hasta la primera década del siglo XX. O sea, desde la mencionada revolución francesa hasta la Primera Guerra Mundial(1914). Finalmente la tercera etapa se inicia con la Primera Guerra y llega hasta nuestros días.

         En la primera etapa el hombre aun no se da cuenta que se ha producido un cambio sustancial en las relaciones interpersonales. Ya no es más la Iglesia católica, la monarquía y la cristiandad su marco de referencia sino que comienza a referenciarse en otras pautas. La Reforma protestante(1516) no sólo cuestionó el poder de la Iglesia sino que quebró la relación armónica entre revelación, conocimiento y tradición, para exaltar la validez del conocimiento racional en sí mismo y dejar, el dato revelado, a la libre interpretación de cada uno, desligándolo de toda tradición interpretativa anterior. En cuanto a la Cristiandad quedó partida en los múltiples  Estados-Nación que conforman la Europa moderna.

         La monarquía, revolución francesa mediante, va a ser cuestionada en la segunda etapa de la modernidad, aquella que puede caracterizarse como la etapa revolucionaria. Se producen las revoluciones políticas y las revoluciones técnico-industriales. Aparecen las repúblicas junto con las máquinas a vapor, y los movimientos de masas junto con las zonas industriales.

         Finalmente en la tercera etapa se produce la universalización de la modernidad. La técnica en su simbiosis con la ciencia se transforma en tecnología, la que a su vez deviene la ideología incuestionada de nuestros días. Los pueblos son transformados, sobretodo a través de la tecnología massmediática, en público consumidor. Los estados nacionales son superados en poder por algunas megaempresas transnacionales. Hoy asistimos a la homogeneización del mundo, donde el dinero electrónico, el dinero casino, es cincuenta veces mayor que el dinero comercial. Donde los grandes relatos de la modernidad como a) la idea de progreso, b)la democracia como forma de vida, c)la subjetivización de los valores d)el espíritu de lucro y e) y la manipulación de la naturaleza por la técnica, quebraron, perdieron validez, no tanto por la mayor o menor crítica aguda que se les hiciera, sino por las consecuencias contradictorias a que llegaron sus principios cuando se plasmaron en los hechos. Hoy Europa está mal, no por "no proseguir el proyecto de la modernidad" como sostiene Habermas y la Escuela de Frankfurt sino porque los principios sustentados por la modernidad (Reforma, Ilustración y Revolución),llevados hasta sus últimas consecuencias, son contradictorios con la naturaleza humana y el orden entitativo de las cosas. 

 

b) En cuanto a la visión histórico-onto-teológica de Europa algunos de sus rasgos más significtivos son:

1)el indo-europeo como substrato lingüístico fundamental irrecusable.

2) la noción de ser aportada por la filosofía griega, que como se ha podido afirmar con justeza "el problema del ser, en el sentido ¿ Qué es el ser? es el menos natural de todos los problemas...  aquel que las tradiciones no occidentales jamás presintieron ni barruntaron "(Cfr.Le probleme de l`etre, Pierre Aubenque, Paris, 1977,p.13).

3) la concepción del ser humano como persona vinculada a la propiedad privada como espacio de expresión de la voluntad libre son el núcleo de una antropología que nos ha llegado directamente del Imperio Romano a través de su concepción jurídica.

4) El Dios trascendente, uno y trino, personal y redentor en donde la fe sin obras nada vale, como el aporte más propio del cristianismo católico.

5) La instrumentación de la razón humana como poder científico y tecnológico sobre el mundo y la naturaleza que ha dado hasta el presente la primacía a Occidente sobre Oriente.

         Vemos pues, como una concepción lingüística, una de ser, una de Dios, una del hombre, de las cosas que lo rodean y de su poder para transformarlas es lo que conformó la base común histórico-onto-teológica de Europa.

        

c) Conclusión

        

          Viene entonces la pregunta ¿y Nuestra América qué tiene de común y qué de diferente respecto de estas dos Europas?. Con la Europa premoderna, (visión histórico-onto. teológica) de común, casi todo, con la moderna casi nada.

         Nuestra conciencia, nuestro mundo de valores, nuestro genius loci (suelo y paisaje), nuestra representación comunitaria, todo ello es premoderno. Pero nuestra representación política en una veintena de republiquetas bananeras es moderna. Es mala copia de la democracia parlamentaria franco-norteamericana que hicieron nuestros Ilustrados. Y esta es la gran contradicción que venimos soportando desde hace casi doscientos años. Somos entitativamente una cosa pero la representamos falsamente. Somos sustancialmente premodernos, nos relacionamos con el medio y nos organizamos familiar y comunitariamente como premodernos, pero nos representamos políticamente como modernos. Vivimos así, una contradicción no resuelta. Nuestros contratos los cumplimos de "otra manera", para desazón y perplejidad de europeos y norteamericanos, porque tenemos otro tiempo. No es el time is money sino "sólo tardanza de lo que está por venir" como dice Martín Fierro. Nuestro tiempo es un madurar con las cosas. Eso, que tanto ellos como nuestra intelligentsia local han caracterizado como indolencia nativa o gaucha.

         Claro está hoy ya no existen los arquetipos que han definido a nuestros pueblos, ya no está el gaucho, ni el llanero, ni el huaso, ni el charro ni el jíbaro, ni el borinqueño, ni el montubio, etc. etc.

         Hoy también nosotros tendemos, casi todos, al homo consumans, al hombre light, el hombre homogeneizado del supermercado, el hombre desarraigado, el hombre urbano para quien el campo es aquel lugar horrible donde los pollos caminan crudos. Pero si bien es indubitable la desaparición del criollo bajo la forma del gaucho, el llanero, el charro, el huaso, el jíbaro, el montubio o el borinqueño, ello no nos permite afirmar la desaparición de los valores que alentaron a este tipo de hombre. En una palabra, que desaparezca la forma, en tanto que apariencia, no nos autoriza a colegir que murió su contenido, esto es, "el alma gaucha". Muy por el contrario, lo que se tiene que intentar es plasmar bajo nuevas apariencias o empaques los valores que sustentaron a este arquetipo de hombre, como son: a) el sentido de la libertad. b)el valor de la palabra empeñada. c)el sentido de jerarquía y d) la preferencia de sí mismo. Estos son los principios fundamentales del "alma hispanoamericana". Renunciar a cualquiera de ellos es renunciar a nosotros mismos. Es suicidarnos.

         Se ha dicho con acierto que Nuestra América es una cultura en busca de una política y esa política la tenemos que inventar pues si no inventamos morimos como Simón Rodríguez le enseñara a Bolivar.

         Tenemos que crear una nueva representatividad política y un nuevo espacio político bioceánico, autocentrado y confederado en el cono sur de América. Las cifras son terribles, tenemos en Iberoamérica 290 millones de hombres debajo de la línea de pobreza y el ALCA se nos viene encima en el 2005 para imponernos el dios monoteísta del libre mercado de Alaska a Tierra del Fuego. Los datos son escalofriantes si el Mercosur se asociara al ALCA, según el Instituto Brasileño de Economía, crecería apenas 0,68%, mientras que si la asociación fuera con la Unión Europea el producto bruto de nuestro mercado crecería en un 67%. Pues nuestras economías son complementarias con las europeas y competimos con la norteamericana. Desde siempre se ha dicho que para la acción eficaz se necesitan tres cosas: hombres, medios y acontecimientos. Los acontecimientos nos son favorables según las cifras que vimos, los medios los tenemos, todo estriba entonces en la voluntad política de nuestros hombres públicos en llevar a cabo este puente beneficioso con la Europa para establecer, al menos un impedimento, un katejón en común, que mejor resista la embestida de la potencia talasocrática mundial.

 

 

Prognosis sobre Europa

 

Hablar de Europa sin ser europeo es un raro privilegio pues en general sobre el tema solo escriben ellos.

Sucede en este dominio como en la filosofía, el monopolio es casi exclusivamente europeo con alguna excepción norteamericana, el resto sólo llegamos a la categoría menor de pensadores o ensayistas.

 

La cuestión es saber que significa el Viejo Continente para nosotros los suramericanos hoy, para terminar con una breve prognosis acerca de Europa.

 

En primer lugar Europa se nos presenta como una cierta unidad, la Comunidad europea, la moneda común, nos están indicando la idea de un cierto bloque o conjunto de países que han decidido hacer cosas en conjunto.

 

En este sentido en Suramérica somos siempre arkagueutas (eternos comenzantes, como decía Platón de sí mismo) no hemos podido crear ninguna institución que nos unifique que durara más de una generación, aun cuando desde nuestras guerras por la independencia (circa 1800) nuestros próceres- Bolivar, San Martín- las propusieran por todos los medios a su alcance.

 

Europa representa hoy la culminación del Estado de bienestar. Así el confort, la seguridad, cierta justicia y el goce de la vida forman parte de lo que los massmedia se encargan de mostrar a diario. Claro, que la contrapartida de ellos son los miles de inmigrantes ilegales que desde Africa, Asia y América  la asaltan por los cuatro costados.

 

Vemos también la americanización de Europa, de que nos hablo el pensador Guillaume Faye pero al mismo tiempo tenemos una cierta esperanza que el Viejo Continente colabore en la desnorteamericanización  de Suramérica. Para nosotros el peso de yanquilandia es abrumador, y ello nos viene justificado por la Doctrina Monroe de 1823, un año antes de la batalla de Ayacucho la última de nuestra aparente independencia.

 

Europa para nosotros, a pesar de quinientos años de tira y afloje, tiene algo de común, es algo de lo que formamos parte. Ni  tan español ni tan indio afirmaba Bolivar para definirse a sí mismo y con ello a todos los iberoamericanos. Y en el español involucraba a todos los europeos.

Qué interesante relación existe entre Europa y Nuestra América. Ni una ni la otra fueron las mismas luego del descubrimiento-encuentro de 1492. Así ante la nueva idea de orbe Europa comenzó a verse  como parte del mundo y no ya como “todo el mundo”, en tanto que América pudo mostrarse a la totalidad del mundo. Sin embargo Europa no perdió su centralidad y siguió por cuatrocientos años llevando la batuta del mundo hasta que luego de la Primera Guerra Mundial lo cedió a la parte norte de América. Y así desde hace casi cien años son los Estados Unidos los que se reservan y ejercen el derecho a la conducción del mundo.

 

Pero los Estados Unidos no son otra cosa que la Europa limitada a la razón calculadora y a la técnica. Ellos son un producto exclusivo de la modernidad, nosotros, en todo caso, de la tardomodernidad. No son otra cosa que europeos transterrados cuya expresión es el gigantismo. Salvo raras excepciones su gente está  desprovista de vida interior y se parecen a la criaturas de los juegos de video que ellos fabrican. Lo grave es que intentan exportar la vaciedad de su estilo de vida al mundo entero. Un gran pensador de ellos como Allan Bloom  dice:“La religión en USA es como un gran naranjal público en donde cada uno pasa y se sirve el fruto que más le agrada”

Ante esto, la vieja Europa calla y acepta, en tanto que Suramérica padece el más profundo de los extrañamientos por obra y gracia del dios monoteísta del libre mercado. Sobre 346 millones de habitantes hay 290 millones de pobres, producto de la política y la economía practicada por el Gran Hermano del Norte.

 

Qué podemos esperar de Europa, sería la tercera y última de las cuestiones.

 

Es sabido que la prognosis, que no la esperanza, es aquello que quedó encerrado en la Caja de Pandora , la mujer de Epimeteo,  cuando éste pudo al fin cerrarla. Y eso es lo que no nos está permitido a los mortales. No podemos conocer el futuro. Y es mejor que así sea. Pero de todas maneras siempre es bueno hacer algún ejercicio como para pergeñarlo.

 

Europa si sigue así, no sólo se va a extrañar en orden al tipo humano que rápidamente va a ser reemplazado- la inmigración africano-oriental es envolvente-  sino también en el orden cultural, se va a producir su alienación, a causa de la colonización de Europa por parte del mundo musulmán.Se va a transformar en otra cosa. Las consecuencias de este cambio sustancial son imprevisibles, sobretodo cuando no aparecen en el horizonte ninguno de los mecanismo de defensa bio-cultural que le permitan permanecer en su ser íntimo. La estulticia de los eurodirigentes ha llegado a colmo de plantearse, si Turquía debe formar parte de la Comunidad Europea.  Pareciera que su índole estuviera atacada mortalmente. En ese sentido conviene recordar a Martín Heidegger, último gran filósofo europeo, cuando afirmó: Sólo un Dios puede salvarnos.  

 

Pero Europa puede cambiar y retornar a aquella vieja idea de Charles de Gaulle quien en una conferencia de prensa el 29 de marzo de 1949 afirmó: “Sostengo que hay que hacer la Europa a partir de un acuerdo entre franceses y alemanes. Una vez la Europa hecha sobre estas bases incorporar a Rusia”. La misma idea pero a través de una metáfora fue expuesta, cuarenta años después,  por Juan Pablo II cuando al recibir al presidente ruso Gorbachov, sostuvo: “No olvide Ud. que Europa para vivir en plenitud necesita de los dos pulmones”(la Europa oriental y la occidental).

 

El pensamiento de estos dos grandes hombres públicos europeos, que vienen a representar la quintaesencia del pensamiento europeo en la materia, no solo por quienes lo expresan- el Papa y el Gral.de Gaulle, sino por la perdurabilidad e invariación del mismo por más de medio siglo, nos está indicando sin ambages que Europa para constituirse en un polo de poder alternativo al Anglo-Americano debe constituir un gran espacio europeo, que incluya indubitablemente a Rusia. Ese triángulo estaría dado por la unión de París- Moscú –Berlín. Ello  se puede completar con un irregular cuadrilátero suplementario cuyos vértices serían Berlín, Teherán, Nueva Delhi, Moscú y construir así un verdadero espacio euroasiático, idea sostenida en nuestro días por el pensador ruso Alexander Dougin.

 

 

Europa en este momento está en tensión, por un lado ya constituyó el eje París-Berlín que se opuso a la guerra de Iraq y el presidente Putin de Rusia habla de integrarse a “la casa Europa”, pero por otro lado tenemos, a Inglaterra, que ni siquiera se sumó al uso de la moneda común, a la que siguen como alumnos aplicados España, Italia, Holanda y Polonia sumándose a la estrategia de la potencia mundial talasocrática y entrando en una guerra que no les pertenece.

 

En cuanto al debate político-cultural también Europa está tensionada. Por un lado aquellos que como el ex presidente de Francia Giscard d´Estaing pretenden imponer una constitución no-cristiana a la Comunidad Europea de Naciones y así poder incorporar a Turquía sin objeciones y por otro, aquellos que pretenden una definición onto-histórico-teológica del Viejo Continente.

 

El despeje de estas tensiones y sus diferentes  modos de resolución afectaran la vida de Iberoamérica en el siglo que comienza.

 

Para terminar vayan dos ideas circunscriptas exclusivamente a Suramérica. Somos un espacio bioceánico de 18 millones de kilómetros cuadrados- el doble que los Estados Unidos- y  poblado por 326 millones de habitantes, que poseemos el 30 % de las reservas de agua dulce del planeta(Amazonia-Hielos continentales). Nosotros limitamos estratégicamente al naciente no con el océano Atlántico, como se nos enseña,  sino con Africa y al poniente con Asia. Como el Pacífico va a ser el “océano político” del siglo XXI, que los espumadores de mares, al decir de Carl Schmitt, van a controlar con uñas y dientes, porque por ahí va a pasar el cúmulo de sus transacciones. Nuestro espacio de maniobra allí va a ser nulo, por lo tanto debemos volcarnos al Atlántico, en donde podemos establecer una alianza con naciones emergentes de Africa como Nigeria o Sudáfrica y naciones culturalmente afines como Angola, Mozambique, Guinea Ecuatorial o Camerún, entre otras. Y tender un puente a Europa, que nos permita navegar y experimentar el Atlántico como un Mare Nostrum suramericano. Ello nos daría además una proyección sobre la Antártida de gran peso propio.

lundi, 07 juin 2010

Les non-dits de la crise économique et financière

Les non-dits de la crise économique et financière

La critique des banquiers et des spéculateurs est juste. Mais elle ne suffit pas à expliquer l’ampleur de la crise économique et financière.

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

La réalité est la suivante :

Les consommateurs et les rentiers contre les producteurs

Nous assistons à l’agonie d’un système qui s’est imposé depuis trente ans. Un système favorable aux consommateurs, aux assistés et aux rentiers, mais profondément pénalisant pour les producteurs et les forces vives des pays développés.

Consommateurs assistés et rentiers y bénéficient de la pression à la baisse sur les salaires et sur les coûts, que permet la mondialisation. Mais les producteurs eux en souffrent, chaque travailleur français se trouve ainsi en concurrence avec un travailleur du reste du monde.

Pour les produits importables, les biens manufacturés et les services informatiques, l’ouvrier français se trouve en concurrence avec l’ouvrier polonais, roumain ou chinois. Quant à l’informaticien ou à l’ingénieur, il peut voir son travail délocalisé au Maroc, en Inde ou en Chine.

Cette dévalorisation des salaires est vraie aussi pour le bâtiment, la restauration et les services mais, cette fois, c’est l’immigration qui amène sur place une main-d’œuvre – certes coûteuse pour la société, mais – bon marché pour les employeurs.

Les forces vives – les actifs et les ménages de 25 à 50 ans – sont les plus pénalisées par le phénomène, qui conduit à la déflation de leurs salaires et l’impression (justifiée) de déclassement par rapport à la situation de leurs parents.

A contrario, les bénéficiaires de ce phénomène sont aux deux bouts de chaîne : les assistés et les rentiers. La part des revenus de capital n’a pas cessé de croître depuis trente ans. Et il ne s’agit pas là seulement des primes des banquiers et des courtiers, mais aussi des revenus des épargnants. C’est aussi l’ancien cadre d’entreprise qui bénéficie d’un fonds de pension (« la retraite par capitalisation »), ou « la veuve de Carpentras » qui a souscrit une assurance-vie rémunératrice.

Seuls les gagnants du système financier mondial se sont fait entendre jusqu’ici

Le système financier mondialisé a donc ses gagnants et ses perdants. Mais seuls les « gagnants » se sont fait entendre. Car la superclasse mondiale (SCM), qui veut l’extension indéfinie de la sphère du marché et le libre échange économique généralisé, contrôle les grands médias ; un seul exemple suffit à illustrer ce fait : cinq banques, dont la sulfureuse Goldman Sachs, siègent au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de TF1 !

Quant aux autres gagnants du système, les assistés et les rentiers, ils représentent des masses électorales importantes. Ainsi les classes âgées, bénéficiaires des rentes, représentent souvent plus de la moitié des votants, dans les pays européens de l’Ouest.

C’est pour cela que, quelle que soit leur étiquette superficielle (socialiste, social-démocrate, libéraux, chrétiens démocrates, conservateurs), les dirigeants politiques ont servi le système mondialisé : il leur garantissait l’accès aux médias et faisait suffisamment de bénéficiaires parmi leurs électeurs pour paraître durable.

Les limites de la destruction du travail autochtone

Mais nous arrivons au bout du processus, parce que la destruction du travail autochtone crée des déficits de plus en plus graves :

  • Déficits publics faramineux (jusqu’au 1/3 des budgets des Etats) ;
  • Endettement public difficilement comblable : près d’un an, voire davantage, du produit intérieur brut (PIB) ;
  • Déficits commerciaux considérables, conduisant à vendre le patrimoine des entreprises ou des Etats à des acteurs étrangers ;
  • Et, dans le même temps, colonisation de fait d’une partie du territoire national, par une immigration qui s’assimile de moins en moins.

Depuis trente ans, avec la complaisance des électeurs, il est vrai soumis à une propagande d’une puissance sans précédent dans l’Histoire (ni Hitler ni Staline n’ont bénéficié de la télévision), la France et les pays européens bradent leur patrimoine et s’endettent. Mais cette fois, la fin de partie approche.

Polémia

(Les liens insérés dans l’article, l’ont été par la rédaction de Fortune)

dimanche, 06 juin 2010

Dynamique d'implosion

Dynamique d'implosion

Par François Leclerc

L’équation de la crise européenne va rester insoluble, et on peut anticiper que celle de la crise mondiale le sera tout autant.

Tôt ou tard – mais nous n’en sommes pas encore là – il faudra l’admettre, afin de chercher à poser le problème autrement pour parvenir à le résoudre. Car, pour la seconde fois après l’épisode de la chute libre initiée par la faillite de Lehman Brothers, les gouvernements et les autorités financières tentent de régler un problème d’insolvabilité par le déversement de liquidités, renflouant les dettes en créant de nouvelles dettes.

Le remède prescrit n’est qu’un pis-aller, tout comme l’est l’ersatz de régulation financière qui va nous être vendu. La nouveauté est qu’il apparaît illusoire aux yeux des marchés eux-mêmes, permettant de tirer sans plus tarder cette leçon sans appel de la crise européenne : il va falloir trouver autre chose.

Tout se passe comme si ces liquidités étaient vidées dans des seaux percés – des facilités de caisse jamais vues délivrées aux banques et désormais également aux États – avec comme seul destin de ne jamais parvenir à la remplir. Car cette solution est aussi inadéquate ici que lorsqu’elle fut utilisée précédemment, condamnant à terme à l’échec, cette fois-ci, le plan de sauvetage (intitulé plan de stabilité) de la zone euro.

Loin d’être singulière, cette dernière ne fait qu’ouvrir la voie à celle qui mûrit aux États-Unis, retardée là-bas par l’énormité des moyens mis en oeuvre pour l’éviter, qui ne peuvent cependant remédier à un délitement financier, économique et social dont le spectacle s’offre à qui veut le regarder.

En Europe, la grande nouvelle a été la publication du rapport trimestriel de la BCE, dont il a d’abord été retenu le montant prévisionnel des dépréciations que les banques de la zone euro allaient devoir opérer d’ici à la fin 2011 : 195 milliards d’euros. Une somme supérieure à la précédente estimation, même si le total des dépréciations depuis 2007 est légèrement inférieur au précédent, confirmation s’il en était besoin que les banques se dépêchent avec lenteur. Cela représente encore 90 milliards d’euros de dépréciations en 2009 et 105 milliards en 2011, si les estimations de la BCE se confirment.

Cette dernière affecte de ne pas s’alarmer de l’effort qui va devoir être réalisé par le système bancaire, énumérant trois conséquences de la situation européenne à ses yeux plus alarmantes, les deux dernières n’ayant jamais été ainsi évoquées par ses soins.

En premier lieu, que les banques pourraient se révéler intoxiquées par un remède dont elles ne peuvent plus se passer. Il s’agit de l’argent facile que la BCE leur procure, en se substituant à un marché interbancaire toujours défaillant, dont elle voudrait bien commencer à fermer le robinet, sans y parvenir. En second, que des « boucles rétroactives » entre finance publique et privée sont entrées en action, porteuses de « dangereuses contagions ». En troisième, enfin, que la concurrence est en train de s’accroître sur le marché obligataire, les États se servant au détriment des entreprises (dont les banques, ce que la BCE ne souligne pas explicitement), aboutissant en raison de leur forte demande à une hausse générale des taux, non sans conséquences négatives pour ces dernières.

Les statistiques du chômage divulguées mardi par Eurostat auraient pu élargir ce panorama, bien que la BCE, contrairement à la Fed, n’ait pas pour mission de veiller à la préservation de l’emploi. Selon cet organisme européen, le chômage continuerait à progresser, la moyenne dépassant le cap des 10% pour la zone euro. Notons tout de même que ce taux recouvre de fortes disparités, entre l’Allemagne et l’Italie par exemple.

Conséquences probables de ces mauvaises nouvelles l’euro continuait de chuter par rapport au dollar en début de semaine, atteignant même un moment son point le plus bas depuis 4 ans ; les Bourses, tirées vers le bas par les valeurs financières, étaient à nouveau touchées. La BCE distribuait aux banques, à l’occasion de son allocation hebdomadaire, 117,7 milliards d’euros de liquidités.

Tout était sujet d’incertitude sur les marchés, les analystes étant de plus en plus critiques vis-à-vis d’une politique européenne désormais mise en cause car ralentissant la croissance de l’économie. La crise de la dette publique était brutalement passée au second plan des préoccupations dans les analyses, les traders étant tout aussi versatiles que les marchés qu’ils suivent sans recul tout en prétendant les anticiper. Les banques en prenaient pour leur grade, à leur tour.

L’une des remarques que la crise européenne appelle est que si dette privée et dette publique semblent être régies par le principe des vases communicants, la circulation entre les deux est à sens unique, ou tout du moins parcimonieusement comptée. Lorsque les États cherchent à financer leur dette, dont il est établi qu’une partie importante résulte de la crise financière, les marchés font alors des manières. Ils y mettent des conditions et prétendent en faire payer le prix deux fois : d’abord en imposant à ceux qui sont en état de faiblesse des taux plus élevés pour leurs emprunts obligataires ; ensuite en faisant néanmoins dépendre leur accès de la promesse d’une réduction drastique des déficits publics.

Le maintien du Welfare State, cet État Providence, dont l’Europe était, quoique relativement, le meilleur représentant, est en cause. Ce calcul, qui vise à soulager la pression sur le marché obligataire pour que les marchés y accèdent ensuite dans de meilleures conditions – expliquant qu’ils soient pressés du résultat à en oublier tout réalisme – n’est pas sans embûches, en raison de la crise sociale et politique qu’il pourrait déclencher s’il est mené à son terme.

La deuxième remarque n’est pas plus à l’avantage de ces mêmes marchés. Si l’on additionne les besoins en financement et refinancement des États, des banques et des grandes entreprises (non financières), on aboutit à des montants faramineux. D’autant que les banques ne vont pas uniquement devoir augmenter leurs fonds propres afin de faire face aux dépréciations à venir, mais qu’elles vont devoir également répondre aux contraintes réglementaires de Bâle III, quand leurs modalités et calendriers seront finalement fixés. Et que les États risquent de crever les projections actuelles du plafonnement de leur dette.

Si l’on se tourne du côté des banques centrales, prêteuses en dernier ressort, leurs bilans sont alourdis par les actifs toxiques qu’elles ont pris en pension et dont elles ne savent plus comment se débarrasser. À force d’engagements, le moment risque de venir où elles devront être recapitalisées par les États, créant une de ces « boucles rétroactives » officiellement identifiées par la BCE, une de plus.

Circonstance aggravante aux États-Unis, d’énormes paquets de dette hypothécaire sont garantis par Fannie Mae et Freddie Mac, les deux agences gouvernementales, dont la valeur future dépend d’un redressement du marché immobilier, très hypothétique sans vouloir faire de mauvais jeu de mots. Soit le Trésor public continuera à les renflouer à fonds perdus, au détriment du budget de l’État, soit les garanties seront levées et les organismes prêteurs privés en subiront les conséquences. Un montage intermédiaire est recherché, et aux dernières nouvelles, un appel à idées pourrait être lancé…

Ce rapide survol effectué, une question peut être valablement posée : comment dégonfler les deux gigantesques bulles de dette que sont les dettes privées et publiques, qui communiquent entre elles d’une manière telle que le dégonflement de la première fait accroître la seconde de façon plus que proportionnelle, en raison de son mode de financement même, et de son coût grandissant ?

La dette privée grossit à nouveau, fruit d’une fréquentation assidue des salles d’un casino qui n’a jamais fermé ses portes, et n’est pas prêt d’ailleurs d’être enjoint de le faire. Enfin, en raison des conditions sur le marché obligataire, il est à prévoir que les banques vont obtenir du Comité de Bâle des aménagements favorables des règles prudentielles auxquelles elles vont être assujetties, dans la lignée des accommodements obtenus auprès du Congrès américain. Avec pour conséquence, un accroissement du risque qu’un nouveau dérapage incontrôlé se produise, en raison de la minceur et de la fragilité du bouclier financier dont elles devront se doter. Les États se trouveraient cette fois-ci forts démunis pour organiser un nouveau sauvetage.

Résorber ces deux bulles, afin qu’elle redeviennent de taille acceptable, est-il à portée et par quels moyens ? Ceux qui sont actuellement déployés, et dont nous observons les effets, permettront-ils d’y parvenir ? Rien n’est moins sûr, si l’on considère la dynamique d’une crise déjà prématurément déclarée sur son déclin et qui est en train de rebondir. Là où elle n’était pas attendue, bien entendu.

Que la stratégie suivie soit annonciatrice d’un échec prévisible ne va pas l’empêcher d’être porteuse d’importants dégâts. La rémunération du travail est à nouveau présentée comme la variable privilégiée d’ajustement, tant afin de réduire les budgets des États que de favoriser les exportations en améliorant la productivité et la flexibilité.

Mais les conditions ont changé, il n’est plus concevable d’appliquer la même recette, qui pendant tout un temps a rempli ses fonctions avant d’exploser en plein vol. Il n’est plus envisageable de remettre en marche avec le même rendement qu’avant la machine à fabriquer de la dette, afin de partiellement compenser la répartition inégale de la richesse, qui est par conséquent encore appelée à se développer. Une problématique qui fait se rapprocher, dans leur structure si ce n’est dans leur histoire, les sociétés des pays développés et émergents, suivant des mouvements inverses mais confluents.

Cette histoire est-elle toute tracée, devant désormais s’accomplir sans sursauts ? Le capitalisme financier va-t-il trouver en lui les ressources de son aggiornamento ? Au contraire, rien ne permet à ce jour de le penser. Il poursuit son implosion, du fait de ses propres contradictions, ne parvenant pas à maîtriser la chaîne des événements qui se succèdent de manière imprévisible, sans être en mesure de retrouver une assise pérenne.

Entre eux, les atomistes parlent d’excursion pour qualifier ces réactions qui parfois les dépassent. La balade n’est pas sympathique.

Paul Jorion

samedi, 05 juin 2010

Bismarck et l'Afghanistan

Bismarck et l’Afghanistan

 

BismarckArbeitszimmer1886.jpgDans un article pour le “Berliner Morgenpost”, intitulé “Was hätte Bismarck zum Bundeswehr-Einsatz gesagt?” (= “Qu’aurait dit Bismarck sur l’engagement de la Bundeswehr?”), l’écrivain et journaliste israélite Rafael Seligmann apporte une réponse claire et précise à cette question et explique comment l’Allemagne devra dans l’avenir moduler son engagement en Afghanistan. En répondant à cette question cruciale de l’actuelle politique étrangère et de la sécurité de la RFA, Seligmann rappelle l’utilité de se référer à Otto von Bismarck, une utilité que les politiciens allemands actuels n’oseraient jamais évoquer, même s’il en reconnaissent in petto le bien fondé.

 

Le Chancelier impérial, homme plein d’expérience, écrit Seligmann, aurait dit que les Balkans, à son époque, ne valaient pas le sacrifice du moindre mousquetaire poméranien. On peut comparer les Balkans de la fin du 19ème siècle au Moyen Orient actuel. Bismarck aurait ainsi deviné qu’un incendie planétaire pouvait éclater dans le Sud-Est européen déchiré par de multiples conflictualités. C’est pour cette raison qu’il entendait éviter toute intervention militaire allemande.

 

Pendant la campagne électorale qui l’a mené à la Présidence aux Etats-Unis, Barack Obama avait déclaré que l’intervention américaine en Afghanistan était une “guerre juste” qu’il entendait mener jusqu’à son terme et jusqu’à la victoire. Parce qu’il a prononcé ces paroles, Obama, c’est une certitude, n’a jamais médité les tenants et aboutissants de l’histoire afghane, sinon il aurait su que les Russes et les Britanniques y ont toujours connu l’échec. La tentative américaine de conquérir le pays échouera, elle aussi, tôt ou tard. Le pouvoir réel du Président afghan Karzai ne va pas au-delà de la portée des pièces d’artillerie des soldats de l’ISAF. Les aides qu’apporte l’Occident, à coups de milliards, disparaissent dans les poches des membres du gouvernement afghan fantoche et dans celles de leurs alliés et comparses.

 

L’analyse et les conclusions de Seligmann font mouche: il écrit en effet que l’Allemagne ne doit pas se contenter de pleurer ses morts, tombés là-bas dans le lointain Afghanistan; la politique de Berlin, selon lui, devrait surtout viser à imposer à Washington et à l’OTAN un plan de retrait hors d’Afghanistan, rapide et bien coordonné. Seligmann préconise en outre une politique unitaire des puissances occidentales au Pakistan, qui s’avère nécessaire car ce pays est une puissance atomique et constitue dès lors la clef de la stabilité au Moyen Orient.

 

(article anonyme paru dans “DNZ”, Munich, n°21 – 21 mai 2010).

Emotionnel contre émotionnel en Méditerranée

palestine.jpg

 

Émotionnel contre émotionnel en Méditerranée

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr/

Le monde entier, depuis 3 jours, vit au rythme d'un événement émotionnel bien significatif. En effet, depuis l'opération israélienne Plomb durci contre Gaza de janvier 2009, le schéma interprétatif a complètement achevé une évolution commencée au début des années 1990 avec la couverture des "intifadas". Tout ce que peut désormais entreprendre l'État hébreu voit se retourner contre lui le dispositif médiatique du "village mondial" dont il avait su extraordinairement tirer parti pendant un demi-siècle. D'une innocence systématique, d'une louange obligatoire, d'une impunité assurée, couvertes par la mauvaise conscience occidentale consécutive à la seconde guerre mondiale, il semble être passé à l'excès inverse.

L'arraisonnement d'une flottille turque par la marine israélienne a certes fait 9 morts. Que cela soit intervenu dans des conditions mal déterminées ne peut même pas faire partie du débat.

Ce 2 juin à 2 h 16 on apprenait ainsi qu'Israël, après divers petits contingents de détenus issus de différents pays de la communauté européenne, expulsait 50 Turcs sur les 300 capturés sur le transbordeur "Mavi Marmara" battant pavillon de la république kémaliste.

Le gouvernement d'Ankara parle haut et fort : "personne ne devrait mettre à l'épreuve la patience turque" déclare ainsi son Premier ministre Erdogan. Parallèlement on découvre les commentaires des chroniqueurs de Zaman Today, habituellement consacrés aux sujets les plus divers et marqués par une grande liberté de ton, au moins apparente. Ce 2 juin, tous évoquent la même affaire et ils le font sur le mode où la presse parisienne parlait de la Prusse entre 1914 et 1918 : "l'État voyou", "aider Gaza", "les actes barbares des soldats israéliens", "la Turquie vue du Moyen orient", "pourrons-nous oublier ?", "quel avenir pour les relations turco-israéliennes ?", "pourquoi Israël a fait ça", etc. On trouve même dans cette édition une évocation de la "similitude entre l'attaque israélienne et le PKK". Les rebelles kurdes marxistes-léninistes "agents du sionisme et de l'impérialisme" ? Voyons, mais c'est… bien sûr… élémentaire mon cher Watson.

Certes un œil un peu exercé décèle sans trop de difficulté des nuances, et surtout la perspective du retournement prévisible de l'intelligente diplomatie turque, dès lors qu'elle se trouvera placée, par la grâce du président mondial Obama, en position d'arbitre.

La fameuse flottille humanitaire était préparée depuis des mois en liaison entre le gouvernement d'Ankara et le mouvement gauchiste international "Free Gaza", proche de "Die Linke" en Allemagne. Celui-ci est évidemment soutenu par diverses personnalités de façade. On cite ainsi 70 noms allant de Desmond Tutu à Noam Chomsky. Il opère depuis août 2008 diverses livraisons tendant à rompre le blocus israélo-égyptien contre le territoire de Gaza contrôlé par le Hamas, lui-même en opposition à l'Autorité palestinienne de Ramallah.

Elle est partie, font semblant de préciser les commentateurs agréés, de Chypre. Or cette information contient quand même quelque ambiguïté. Les 15 ou 20 personnalités écran ont-elles transité par la République de Chypre membre de l'Union européenne ? Par les bases britanniques ? Ou, bien clairement, par la zone nord de l'île d'Aphrodite que la Turquie occupe au mépris du droit international depuis 1974 ? Elles sont passées en fait le 30 mai par le port de Famagouste sous contrôle de l'armée d'Ankara dont les ressortissants représentent la moitié des effectifs des militants arraisonnés.

Certes, il y a bien longtemps que 200 000 réfugiés chrétiens, expulsés, spoliés, c'est-à-dire environ 80 % de la population du nord, accueillis au sud de l'île, où ils forment un bon tiers du peuple chypriote, ni les églises pillées ou détruites ne bouleversent plus les professionnels de l'émotionnel.

La grande affaire des politiciens du sud de l'Europe, celle de la finance pétrolière, se porte sur la très irréaliste "union pour la Méditerranée", à 44 États-Membres. Pas question de s'intéresser à des questions qui fâchent et qui pourtant touchent des terres ou des eaux européennes, la mer Égée, Chypre, les pressions d'Ankara sur la Bulgarie, sur la Grèce, etc. La souveraineté et la sécurité de l'Europe ne préoccupent personne à Bruxelles où l'ectoplasme de Lady Ashton veille à l'inexistence d'une politique extérieure commune. La SDN se porte de mieux en mieux.
JG Malliarakis

vendredi, 04 juin 2010

Pourquoi Israël a-t-il attaqué des civils en Méditerranée?

Pourquoi Israël a t-il attaqué des civils en Méditerranée ?

Israël a pesé à l’avance les conséquences de l’attaque qu’il a lancé contre un convoi humanitaire maritime. Quels sont ses objectifs en déclenchant une crise diplomatique mondiale, pourquoi a t-il défié son allié turc et son protecteur états-unien ?

mavi_marmara_reuters_466.jpgL’attaque conduite par trois patrouilleurs lance-missiles israéliens de classe Saar, le 31 mai 2010, contre la flottille de la liberté, dans les eaux internationales de Méditerranée illustre la fuite en avant de Tel-Aviv.

La flottille de la liberté est une initiative de militants des droits de l’homme (1) (2), soutenue par le gouvernement turc. Son objectif est à la fois de véhiculer de l’aide humanitaire jusqu’à Gaza et, ce faisant, de briser le blocus mis en place illégalement par l’armée israélienne à l’encontre d’1,5 million de Gazaouites.

La décision d’aborder des navires civils dans les eaux internationales constitue un « acte de guerre » au regard du droit international. Juridiquement parlant, il y a eu vol des navires et de leurs cargaison, enlèvement et séquestration de leurs passagers, meurtres ; voire assassinats, si l’on admet les informations de la télévision turque selon laquelle les commandos avaient une liste des personnalités à liquider au cours de l’assaut.

Cet acte de guerre, à l’encontre des pavillons grecs et turcs de ces navires, a été perpétré afin de consolider le blocus, lequel constitue en lui-même une violation du droit international.

En choisissant l’argument de la « légitime défense », les autorités israéliennes ont explicitement revendiqué leur souveraineté sur les eaux internationales à 69 miles nautiques au large de la Palestine ; cette annexion —temporaire ou durable— étant nécessaire à la poursuite du blocus, lequel serait nécessaire à la sécurité de l’Etat d’Israël.

En abordant un navire turc et en en tuant des passagers, Tel-Aviv a d’abord choisi de répondre militairement à la crise diplomatique qui l’oppose depuis janvier 2009 à Ankara. Cette initiative est censée provoquer une crise au sein de l’état-major turc et entre celui-ci et le gouvernement turc. Cependant, elle pourrait aboutir à une rupture complète des relations militaires entre les deux pays, alors même que la Turquie aura été pendant un demi-siècle le meilleur allié d’Israël dans la région. D’ores et déjà, les manœuvres conjointes turco-israéliennes ont été annulées sine die. En outre, cette crise pourrait aussi avoir des conséquences sur les relations commerciales entre les deux pays, alors même que la Turquie est un partenaire vital pour l’économie israélienne.

Cependant, Tel-Aviv se devait de casser la crédibilité de la Turquie au moment où elle se rapproche de la Syrie et de l’Iran, et ambitionne d’exercer avec ses nouveaux partenaires une autorité régionale (3). Dans l’immédiat, Israël devait sanctionner le rôle d’Ankara dans la négociation du Protocole de Téhéran sur l’industrie nucléaire iranienne.

Côté turc, où l’on s’attendait à une intervention israélienne musclée mais pas létale, le moment est venu de se poser en protecteur des populations palestiniennes, selon la doctrine néo-ottomane théorisée par le ministre des Affaires étrangères, le professeur Ahmet Davutoğlu. Sans attendre le retour du Premier ministre Recep Erdoğan, en voyage en Amérique latine, l’ambassadeur Turc à Tel-Aviv a été rappelé à Ankara et une cellule de crise a été mise en place autour du vice-Premier ministre, Bülent Arınç. Elle est immédiatement entrée en contact avec les 32 gouvernements des Etats dont les passagers du convoi sont ressortissants. Tout le personnel diplomatique turc a été mobilisé pour saisir du problème le maximum d’Etats et d’organisations internationales. Dans une conférence de presse, M. Arınç a exigé la restitution immédiate des trois bateaux turcs volés et de leur cargaison, ainsi et surtout que la libération des centaines de citoyens turcs enlevés et séquestrés. Il a choisi de qualifier l’attaque d’acte de « piraterie » (et non de guerre), de manière à offrir au gouvernement Netanyahu la possibilité de présenter l’affaire comme une « bavure » et non comme une politique. Dans cette logique, le président Abdullah Gül, quant à lui, a exigé que les tribunaux israéliens jugent les responsables de cette tuerie.

Depuis le Chili, M. Erdoğan a déclaré : « Cette action est totalement contraire aux principes du droit international, c’est le terrorisme d’un Etat inhumain. Je m’adresse à ceux qui ont appuyé cette opération, vous appuyez le sang, nous soutenons le droit humanitaire et la paix ».

Dans l’après-midi, Ankara a saisi la Conseil atlantique. La Turquie est membre de l’OTAN. Si elle ne trouve pas la réponse qu’elle attend du gouvernement israélien, elle pourrait qualifier l’attaque d’acte de guerre et requérir l’aide militaire des Etats membres de l’Alliance en vertu de l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord.

Le gouvernement Netanyahu a invité ses ressortissants à quitter la Turquie, tandis que des manifestations spontanées se multiplient devant les consulats israéliens où la foule réclame vengeance.

Côté états-unien, cette affaire rappelle celle de l’USS Liberty (8 juin 1967). Durant la guerre des Six jours, les Israéliens attaquèrent un bâtiment de surveillance électronique de l’US Navy, faisant 34 morts et 171 blessés. Tel-Aviv présenta ses excuses pour cette méprise sur le champ de bataille tandis que, tout en les acceptant officiellement, Washington y vu un outrage délibéré. Les Israéliens auraient voulu à l’époque sanctionner les critiques états-uniennes.

Cette fois, l’attaque de la flottille de la liberté pourrait être une sanction après le vote par Washington d’une résolution des Etats signataires du Traité de non-prolifération enjoignant Israël à déclarer ses armes nucléaires et à accepter les contrôles de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

La décision israélienne d’attaquer des navires civils dans les eaux internationales intervient après l’assassinat aux Emirats d’un dirigeant palestinien par une unité du Mossad ; la découverte d’un vaste système de copie falsifiées de passeports au détriment d’Etats occidentaux ; et le refus d’assister à la conférence internationale de suivi du Traité de non-prolifération. Cet ensemble de faits peut être interprété comme une succession de coups perpétrés par un Etat sûr de son impunité —et dans ce cas, il pourrait s’agir cette fois d’un coup de plus ou de trop—, ou comme une escalade après une courte friction publique avec l’administration US —il s’agirait alors de revendiquer le leadership du mouvement sioniste en montrant que Tel-Aviv décide et Washington entérine—.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en voyage en Amérique du Nord, a décidé de terminer sa visite canadienne et d’annuler son rendez-vous à la Maison-Blanche. Il a été joint par téléphone par le président Obama qui lui a demandé des explications.

La Haut commissaire des Nations Unies pour les droits de l’homme, Navi Pillay, a déclaré que l’opération israélienne ne pouvait avoir aucune justification juridique. Le Rapporteur spécial sur les Droits de l’homme dans les territoires occupés palestiniens, Richard Falk, a tenu à souligner qu’au delà de l’atteinte à la liberté de circulation sur les mers, le problème central reste le blocus. « À moins que des actions promptes et décisives soient prises pour mettre au défi l’approche israélienne sur Gaza, nous serons tous complices d’une politique criminelle qui menace la survie d’une communauté assiégée », a t-il affirmé. Le Conseil de sécurité a été convoqué en urgence, ce jour, à 18h TU. Le ministre turc des Affaires étrangères est parti à New York.

(1) « Dr. Arafat Shoukri : "Les conditions sont réunies pour faire de cette flottille un point de rupture" », entretien avec Silvia Cattori, silviacattori.net, 23 avril 2010.

(2) Les principaux organisateurs de la flottille de la liberté sont : Mouvement Free Gaza, Campagne Européenne pour Arrêter le Siège de Gaza (ECESG), Fondation turque d’Aide Humanitaire (IHH), Fondation malaisienne Perdana et Comité International pour Lever le Siège de Gaza.

(3) « Basculement stratégique au Proche-Orient », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 mai 2010.

Thierry Meyssan

 

mercredi, 02 juin 2010

Presseschau / Juni 2010 /01

journauxPORTE.jpgPRESSESCHAU

Juni 2010 / 01

Einige Links. Bei Interesse anklicken...

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Krieg gegen Taliban
Britischer Minister drängt auf Rückzug aus Afghanistan
Es wäre eine deutliche Abkehr von der bisherigen Politik Großbritanniens – der neue Verteidigungsminister Fox stellt einen raschen Abzug aus Afghanistan in Aussicht. Begründung: „Wir sind keine Weltpolizei.“ Beim Truppenbesuch wurde der Politiker von Fußballstar Beckham begleitet.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,696333,00.html

Barack Obama investiert 80 Milliarden Dollar in Atomwaffen
In den nächsten zehn Jahren möchte US-Präsident Barack Obama 80 Milliarden Dollar in Atomwaffen investieren. Damit zerstreut er scheinbar die Befürchtungen, mit dem START-Abkommen die Verteidigung der USA geschwächt zu haben.
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/usa-barack-obama-investiert-80-milliarden-dollar-in-atomwaffen_aid_508000.html

Technik
Neue US-Rakete rast mit fünf Mach durch die Luft
Die US-Luftwaffe hat eine Rakete 200 Sekunden lang mit der fünffachen Schallgeschwindigkeit durch die Luft geschossen. Der technologische Durchbruch soll so groß sein wie der Übergang vom Propeller- zum Triebwerkfliegen. Boeing kann sich schon mal zahlreiche Einsatzmöglichkeiten vorstellen.
http://www.welt.de/wissenschaft/weltraum/article7827366/Neue-US-Rakete-rast-mit-fuenf-Mach-durch-die-Luft.html

Das sollten wir vielleicht auch mal machen ... ;-)
777 Millionen Euro
Rußland reformiert Militär mit Lotterie-Einnahmen
Mit einer Lotterie will Rußland Geld für seine kostspielige Militärreform gewinnen. In den nächsten fünf Jahren sollen auf diesem Weg 777 Millionen Euro eingenommen werden. Die oft noch sowjetisch geprägten Streitkräfte gelten als hoffnungslos veraltet. Das Militär erlebt derzeit seine radikalste Reform seit 150 Jahren.
http://www.welt.de/politik/ausland/article7766156/Russland-reformiert-Militaer-mit-Lotterie-Einnahmen.html

Demographie
Politiker fordern Mütterquote für mehr Kinder
Von T. Heuzeroth und D. Siems
Durch den Geburtenabsturz droht der Kollaps der Sozialsysteme. Doch ist dieser Zusammenbruch überhaupt noch aufzuhalten? Konservative Politiker wollen mit einer „demographischen Offensive“ gegenhalten. Sie fordern eine Mütterquote, also eine Bevorzugung im Arbeitsleben. Ihre Devise: Neue Eltern braucht das Land.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article7747024/Politiker-fordern-Muetterquote-fuer-mehr-Kinder.html

„Die Wahrheit und ihr Preis“
Eva Herman, ein Running Gag der Emanzipation
Von Antje Hildebrandt
In ihrem neuen Buch rechnet die ehemalige Tagesschau-Moderatorin Eva Herman mit ihren Gegnern ab. Doch wer gesammelte An- und Entschuldigungen erwartet, liegt falsch. Der Ton, in dem dieses Buch geschrieben ist, ist eher leise und teilweise angenehm selbstironisch. Die Geschichte eines Mißverständnisses.
http://www.welt.de/vermischtes/article7754366/Eva-Herman-ein-Running-Gag-der-Emanzipation.html

Roland Koch kündigt Rückzug aus der Politik an
BERLIN. Hessens Ministerpräsident Roland Koch (CDU) will sich offenbar aus der Politik zurückziehen. Medienberichten zufolge plant Koch, sowohl sein Amt als Ministerpräsident niederzulegen als auch von der Funktion als stellvertretender Bundesvorsitzender der CDU zurückzutreten.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58554a68f58.0.html

Abgang Koch
Von Karlheinz Weißmann
Der Abgang Roland Kochs hat ein merkwürdig verhaltenes Echo gefunden. Es gibt ein bißchen Triumphgeschrei über das angebliche „Scheitern“, ein bißchen Genugtuung über das Verschwinden eines Intimfeindes von Frank Schirrmacher, aber ansonsten nur die mehr oder weniger überzeugend vorgetragenen guten Wünsche für den weiteren Lebensweg.
Nur ganz am Rande findet sich die obligatorische Klage interessierter Kreise über das Verschwinden des nun wirklich allerletzten Konservativen aus der Führungsriege der CDU. Die FAZ hat für diesen Anlaß schon eine Art ritualisierte Kommentierung im Leitartikel entwickelt, und Jörg Schönbohm sah sich im Interview mit dem Tagesspiegel zu der gleichfalls ritualisierten Feststellung veranlaßt, daß die Union an Kontur verliere und den konservativen „Markenkern“ zu beschädigen drohe.
http://www.sezession.de/14978/abgang-koch.html

CDU verliert unter Merkel fast ein Fünftel der Mitglieder
BERLIN. Die CDU verliert weiter dramatisch an Mitgliedern. Laut Bild-Zeitung haben die Christdemokraten zwischen August 2009 und Februar 2010 rund 5.000 Mitglieder verloren. Dies entspricht einem Rückgang von einem Prozent der Mitglieder.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5161672381d.0.html

Vorbild Schweiz ...
Druck von rechts unten
Von Karlheinz Weißmann
http://www.sezession.de/14885/druck-von-rechts-unten.html

Schweiz: Blocher fordert Ende deutscher Zahlungen
ZÜRICH. Der ehemalige Schweizer Bundesrat und Vizepräsident der Schweizer Volkspartei (SVP), Christoph Blocher, hat Verständnis für den Unmut der Deutschen gezeigt, sich an den Zahlungen für Griechenland zu beteiligen.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52bd8af51b6.0.html

„Acht Prozent wären eine Katastrophe“
Industrieboß warnt vor Inflation
Regierungen und Notenbanken pumpen Billionen in die Märkte – droht nun eine Mega-Inflation? Industrieboß Keitel hat tatsächlich diese Sorge, in einem Interview warnt er vor unkontrolliertem Preisauftrieb. Dagegen helfe nur eins: sparen, sparen, sparen.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/0,1518,696373,00.html

Kommentar
Der Tod des Euro muß nicht das Ende der EU sein
Von Michael Stürmer
Mit Mühe und Not wurde der Euro in der vergangenen Woche gerettet. Aber der Preis für die Rettung ist das Vertrauen der Bürger, ein ökonomischer Nationalismus, wie es ihn lange nicht mehr gab, und der gute Ruf der Europäischen Zentralbank. Drei Szenarien, wie es mit dem Euro jetzt weitergehen könnte.
http://www.welt.de/debatte/article7766638/Der-Tod-des-Euro-muss-nicht-das-Ende-der-EU-sein.html

Euro-Krise
Warum die Rückkehr zur D-Mark nicht unmöglich ist
Der Austritt aus dem Euro-Klub würde zwar große politische Verwerfungen provozieren, technisch wäre er jedoch durchaus machbar. Welche Konsequenzen hätte die Wiedereinführung der D-Mark?
http://www.wiwo.de/finanzen/warum-die-rueckkehr-zur-d-mark-nicht-unmoeglich-ist-430904/

Krisen-Vernebelung
Von Claus Wolfschlag
Die heraufziehende Wirtschaftskrise, die auch eine Systemkrise werden wird, bringt Bewegung in die politische Szenerie. Leute im eigenen Bekanntenkreis, denen bis vor kurzem keine noch so gewichtig vorgetragene Warnung das Wässerchen ihrer Gewißheit vom ewigen Wohlstand und sicheren Fortbestand unserer Gesellschaftsform, vom „unumkehrbaren“ Prozeß der EU-Einigung trüben konnte, fangen auf einmal an, nachdenklich zu werden.
http://www.sezession.de/14851/krisen-vernebelung.html

Überwachungswende
Briten machen Schluß mit Big Brother
Von Frank Patalong
Der rabiateste Überwachungsstaat der westlichen Welt wagt die Kehrtwende. Großbritanniens neue Regierung will die Vorratsdatenspeicherung abschaffen, biometrische Personalausweise einmotten und Netzsperren aufheben.
http://www.spiegel.de/netzwelt/netzpolitik/0,1518,696094,00.html

„Politically Incorrect“: Edathy fordert Beobachtung durch Verfassungsschutz
BERLIN. Der SPD-Politiker Sebastian Edathy hat Bundesinnenminister Thomas de Maizière (CDU) aufgefordert, das Internetportal „Politically Incorrect“ (PI) durch den Verfassungsschutz beobachten zu lassen. Als Grund nannte Edathy die steigende Islamophobie in Deutschland. „Ich beobachte mit Sorge, daß pauschale Verunglimpfungen des Islam zunehmen“, sagte der Bundestagsabgeordnete der Nachrichtenagentur ddp.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56e91c37d25.0.html

Klicken gegen Rechts
Facebook-Mitglieder demonstrieren gegen Neonazis im Netzwerk
von Alfred Krüger
Online-Demo bei Facebook: Das Netzwerk darf nicht zur Bühne für rechte Propaganda werden, fordert eine Facebook-Gruppe mit 283.000 Mitgliedern. Mit einer digitalen Lichterkette wollte man ein Zeichen setzen. Gut 2.000 Nutzer nahmen an der Demo teil.
http://www.heute.de/ZDFheute/inhalt/25/0,3672,8074553,00.html

Selbstmarketing und Kartoffelkrieg
Von Martin Lichtmesz
Wenn ich etwas an „Endstation Rechts“ bewundere, dann vor allem deren cleveres Marketing. Anderseits kann man immer mit Publicity rechnen, wenn man ins richtige Horn stößt, seien die Einfälle noch so lahm. Mit den Kalauern und Antifasprüchlein des satirischen Modelabels „Storch Heinar“ haben es die Macher jedenfalls schon Ende 2008 auf Spiegel Online geschafft. Zuletzt gab es im Dezember 2009 Schützenhilfe, als der originale „Thor Steinar“ gegen die Parodisten klagte. Nun hat auch noch die taz darüber berichtet.
http://www.sezession.de/14894/selbstmarketing-und-kartoffelkrieg.html

Die alte linke Leider, daß es so etwas wie Völker überhaupt nicht gebe ...
Wir sind kein Volk!
Der israelische Historiker Shlomo Sand kritisiert jüdisch-nationale Mythen und behauptet, daß die Juden kein Volk seien. Seine Gedanken findet er ungeheuer provokant.
von Ivo Bozic
http://jungle-world.com/artikel/2010/20/40971.html

Das anti-antideutsche Lied
http://www.youtube.com/watch?v=or_DphIezus&feature=related

Jelpke jammert und rechtfertigt sich. Ein schöner Erfolg für die JF ...
Selbstentlarvende Kritik
Ein Grußwort an ehemalige Mitarbeiter der Auslandsaufklärung der DDR schlägt Wellen. Stellungnahme einer Linkspolitikerin
Von Ulla Jelpke
Mein zuerst am 18. Mai in der Tageszeitung junge Welt veröffentlichtes Grußwort zur Tagung der ehemaligen Mitarbeiter der Hauptverwaltung Aufklärung (HVA) – dem Auslandsnachrichtendienst der DDR – hat für erheblichen Wirbel gesorgt. Nachdem die extrem rechte Wochenzeitung Junge Freiheit (!) darüber berichtete, griffen auch Medien wie Spiegel online das Thema auf. Seitdem bekomme ich täglich zum Teil Dutzende Haß-E-Mails, bei denen es sich größtenteils einfach um wüste, antikommunistisch motivierte Beschimpfungen handelt, oft genug verbunden mit persönlichen Beleidigungen und sogar Drohungen. Wer wie der Generalsekretär der CDU Brandenburg, Dieter Dombrowski, ausgerechnet im Interview mit der antidemokratischen Wochenzeitschrift Junge Freiheit das Grußwort einen „Schlag ins Gesicht aller Demokraten“ nennt, entlarvt sich nur selbst. Da allerdings auch eine ganze Reihe von Mitgliedern und Sympathisanten der Partei DIE LINKE mit Fragen an mich herangetreten sind, möchte ich hier noch einmal Stellung nehmen.
http://www.jungewelt.de/2010/05-28/024.php

Jelpke verteidigt Grußwort an ehemalige Stasi-Spione
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5686d908293.0.html

Königin Silvia von Schweden äußerte sich in einer Fernsehsendung über die NSDAP-Mitgliedschaft ihres Vaters ...
Königliche Freiheit
Von Baal Müller
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M557006e4346.0.html

Litauen: Gericht erklärt Hakenkreuz zum Kulturerbe
http://derstandard.at/1271377035180/Gericht-erklaert-Hakenkreuz-zum--Kulturerbe
http://de.rian.ru/society/20100520/126385663.html

Sudetendeutsche
Das große Tauwetter zwischen Prag und München
Von Gernot Facius
Horst Seehofer reist als erster bayerischer Regierungschef nach Prag; das tschechische Fernsehen zeigt einen Film über Massaker an Deutschen zur besten Sendezeit: Es tut sich etwas in der durch Krieg und Vertreibung immer noch virulenten „Sudetenfrage“. Die Signale stehen auf Versöhnung.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article7766274/Das-grosse-Tauwetter-zwischen-Prag-und-Muenchen.html

Die BILD-Zeitung liefert in ihrer Berichterstattung die volkspädagogisch erwünschte (vermeintliche) Rechtfertigung tschechischer Verbrechen an Deutschen gleich mit. Die insbesondere mit Blick auf die Verhältnisse in Böhmen und Mähren historisch komplett falsche Darstellung ist an Infamie kaum zu übertreffen ...
Neues Filmmaterial zeigt Hinrichtung deutscher Vertreibungs-Opfer
Von HANS-JÖRG VEHLEWALD
Flucht und Vertreibung – Millionen deutsche Zivilisten zogen nach Kriegsende im Mai 1945 Richtung Westen, flohen vor der russischen Armee oder wurden als Besatzer verjagt von Polen, Tschechen und Slowaken.
Allein aus der Tschechoslowakei wurden über drei Millionen Deutsche vertrieben, viele starben auf den langen Trecks nach Westen, an Hunger, Kälte, Seuchen. Doch viele wurden auch grausam ermordet, erschlagen, erschossen – aus Rache für die gräßlichen Verbrechen der Nazis an den sogenannten „minderwertigen Slawenvölkern“ im Osten Europas.
http://www.bild.de/BILD/politik/2010/05/26/neue-dokumentation-brutale-rache-akte-an-deutschen/fluechtlingen-im-zweiten-weltkrieg.html
http://kress.de/kresskoepfe/kopf/profil/15046-hans-joerg-vehlewald.html

Die verlorene Liebe der Gudrun Ensslin
„Wer wenn nicht wir“ oder die Urszene der RAF: Der Dokumentarist Andres Veiel dreht seinen ersten Spielfilm. Ein Setbesuch.
http://www.tagesspiegel.de/kultur/kino/die-verlorene-liebe-der-gudrun-ensslin/1845938.html

Mehr Zuwanderer kommen nach Deutschland
WIESBADEN. Im vergangenen Jahr kamen wieder mehr Zuwanderer nach Deutschland. Wie das Statistische Bundesamt am Mittwoch mitteilte, sind 2009 nach vorläufigen Ergebnissen 721.000 Personen zugezogen. Das waren 39.000 Zuzüge oder sechs Prozent mehr als im Jahr 2008.
Der Großteil der Zuwanderer kam aus Polen (123.000), Rumänien (56.000), den Vereinigten Staaten (30.000), der Türkei (30.000) und Bulgarien (29.000). Die Zugewanderten ließen sich vor allem in Nordrhein-Westfalen (146.000), Baden-Württemberg (122.000) und Bayern (122.000) nieder.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51a1f3677ee.0.html

Gespräch mit Ruprecht Polenz
„Unsere Werte sind mit dem Islam kompatibel“
Ruprecht Polenz ist CDU-Abgeordneter im Bundestag, Vorsitzender des Auswärtigen Ausschusses und Autor des Buches „Besser für beide. Die Türkei gehört in die EU“. Europa wolle keinen Kampf der Kulturen, sagt er im Interview der Sonntagszeitung.
http://www.faz.net/s/Rub99C3EECA60D84C08AD6B3E60C4EA807F/Doc~E75E24518DAFF4221B7C47B6A32714FAF~ATpl~Ecommon~Scontent.html
http://www.pi-news.net/2010/05/polenz-tuerkei-gehoert-in-die-eu/

Der Tritt von Europa
http://www.pi-news.net/wp/uploads/2010/05/mohamed4.jpg

EU-Kommission will Visumspflicht für Bosnier und Albaner aufheben
BRÜSSEL. Bosnier und Albaner sollen künftig ohne Visum in die Staaten der Europäischen Union (EU) einreisen dürfen. Dies sieht ein Vorschlag der EU-Kommission vor, den Innenkommissarin Cecilia Malmström am Donnerstag vorgestellt hat.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57123eeb600.0.html

Ohne Migranten geht die Welt zugrunde
In einem weinerlichen Artikel erzählt uns die WELT, daß es ohne Migranten als Azubis nicht mehr geht. Als Beispiel dafür, wie schwer die es haben, dient Mustafa Cakir, der ganze zwei Bewerbungen schreiben mußte, um einen Ausbildungsplatz als Gebäudereiniger zu bekommen. Nur mit wem man Ausbildungsplätze besetzt, die höhere Anforderungen an Schulabschluß und Intelligenz stellen, sagt die WELT uns nicht.
http://www.pi-news.net/2010/05/ohne-migranten-geht-die-welt-zugrunde/#more-138367

Hierzulande dürfte es wohl kaum anders sein ...
Niederlande: 7,2 Milliarden Euro jährlich für Immigration
Laut einer Studie des wissenschaftlichen Institutes Nyfer im Auftrag des Rechtspolitikers Geert Wilders müssen die Niederlande jährlich 7,2 Milliarden Euro für Ausländer aus nicht-westlichen Staaten aufwenden. Diese Studie könnte die kommende Parlamentswahl entscheidend beeinflussen.
Die Studie wurde in Auftrag gegeben, weil sich die niederländische Regierung geweigert hatte, offizielle Zahlen dazu zu veröffentlichen. Im Jahre 2003 gab die Regierung noch sechs Milliarden Euro Immigrationskosten an.
Wilders nannte das Ergebnis „schockierend“ und sieht sich in seiner Forderung bestätigt, die Einwanderung aus bestimmten Ländern befristet einzufrieren bzw. zu erschweren. Ebenso sollen neue Immigranten zehn Jahre keinen Anspruch auf Sozialhilfe haben.
http://www.shortnews.de/id/832626/Niederlande-7-2-Milliarden-Euro-jaehrlich-fuer-Immigration

Unter Verdacht
Polizei-Ausländerbeauftragter in Haft
Ein Ausländerbeauftragter der Polizei in Offenbach sitzt in Untersuchungshaft. Er soll Daten aus dem Polizeicomputer weitergegeben haben. Die Grünen fordern Aufklärung – die sie laut Ministerium längst erhalten haben.
Oberstaatsanwältin Annette von Schmiedeberg bestätigte gegenüber hr-online Recherchen der „Frankfurter Rundschau“. Der Zeitung zufolge steht der Deutsch-Marokkaner im Verdacht, Informationen aus der Polizei-Datenbank an Verdächtige weitergegeben zu haben. Er arbeitet als einer von drei Ausländerbeauftragten der Polizei in Offenbach.
Von Schmiedebach sagte, der Mann sei kein Polizeibeamter, sondern Angestellter. Er wurde vergangenen Freitag festgenommen, seit Samstag sitzt er in Untersuchungshaft. Die Ermittlungen stünden am Anfang und bezögen sich auf die letzten zwei Jahre, sagte die Staatsanwältin. Details nannte sie mit Verweis auf die laufenden Ermittlungen nicht. Der Beschuldigte besitzt einen deutschen Paß.
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36082&key=standard_document_39196441

PI feiert erfolgreiche Abwehr eines Raubüberfalls ...
Köln: Death Wish?
Hat Köln jetzt einen Charles Bronson, der nach bewährter Methode Sicherheit für die Bürger schafft, die Politik und Behörden ihnen verweigern? Ein geheimnisvoller Unbekannter, ganz in schwarz gekleidet, bereitete drei Straßenräubern unbekannten Hintergrundes eine unangenehme Überraschung zu früher Stunde.
http://www.pi-news.net/2010/05/koeln-death-wish/#more-137323

„Kölner Expreß“ hat Mitleid mit den Angreifern ...
21jähriger in Lebensgefahr
Notwehr? Mann stach auf Räuber ein
Köln – Drama in der Kölner Innenstadt: Drei Räuber (18, 18, 21) wollten einen Mann ausrauben. Der zückte ein Messer und stach auf den 21jährigen ein. Der 21jährige wurde schwer verletzt und mußte einer Notoperation unterzogen werden. Er kämpft im Krankenhaus um sein Leben.
Zusammen mit seinen Komplizen hatte er in der Nacht zu Samstag zuvor versucht, einen bislang Unbekannten zu berauben. Gegen 1.50 Uhr war es an der Poststraße/Ecke Agrippastraße zur Konfrontation zwischen dem Trio und einem circa 30- bis 40jährigen, komplett schwarz gekleideten Mann gekommen.
Eine Streifenwagenbesatzung traf kurz darauf die beiden Heranwachsenden und ihren schwerverletzten Begleiter an. Der mutmaßliche Angreifer war nicht mehr vor Ort.
In ihrer Vernehmung räumten die beiden 18jährigen ein, daß die Aggression von ihnen ausgegangen sei. Um an Geld zu kommen, „wollten wir ein paar Leute abziehen“, so einer der beiden gegenüber den Ermittlern.
Gemeinsam hätten sie den etwa 1,80 Meter großen athletischen Mann, der eine schwarze Sporttasche mitführte, angegangen, um ihn zu berauben. Unter anderem hätten sie ihr Opfer mit einer Bierflasche auf den Kopf geschlagen. Letztlich habe der Angegriffene mit einem Messer dem 21jährigen in die Brust gestochen und sei geflüchtet.
Die beiden 18jährigen wurden festgenommen. Bis dahin waren sie polizeilich noch nicht einschlägig in Erscheinung getreten. Im Gegensatz zu dem Verletzten, der bereits mehrfach mit Körperverletzungs- und Raubdelikten auffällig geworden ist. Gegen das Trio wird nun wegen versuchten schweren Raubes ermittelt.
http://www.express.de/regional/koeln/notwehr--mann-stach-auf-raeuber-ein/-/2856/3456606/-/index.html

Hamburg: Gruppenvergewaltigung nach Disco-Flirt
Türsteher fallen über Mädchen (18) her
Es war eine besondere Bekanntschaft, eine aufregende Verabredung – und ein Albtraum! Ein 18jähriges Mädchen soll von drei Männern vergewaltigt worden sein. Jetzt stehen die mutmaßlichen Peiniger vor Gericht.
Laut Anklage traf sich Nicole D. (Name geändert) am Nachmittag des 18. Januar am Hauptbahnhof mit Bakri El H. (22). Die beiden hatten sich auf dem Kiez kennengelernt. Der Libanese arbeitete dort als Türsteher, unter anderem im angesagten „D-Club“ (ehemals „Docks“).
Zum Treffen soll H. allerdings Mohamad Z. (25, ebenfalls Libanese, Türsteher) mitgebracht haben, angeblich ein Cousin. Die beiden Männer fuhren mit Nicole zu einer Wohnung an der Vierlandenstraße. Dort wartete bereits der dritte nun angeklagte Mann: Hamade Adel A. (21) – Syrer, Türsteher.
In der Wohnung der Übergriff! Dem Ankläger zufolge riß Nicoles Bekanntschaft ihr von hinten Top und BH vom Leib und sagte: „Ich habe Druck.“ Während der wegen Körperverletzung vorbestrafte Komplize Z. die junge Frau an den Haaren festhielt, habe H. sie mißbraucht.
Dann, so der Vorwurf, verging sich A. an dem Mädchen, ehe Nicole, die sich heftig wehrte, den eher schmächtigen Mann wegdrücken konnte. Doch ihr Martyrium war damit nicht vorbei: Der kräftige H. soll sie erneut vergewaltigt haben. „Danach brachten die Männer das Opfer zurück zum Hauptbahnhof“, so der Staatsanwalt.
Am 3. Juni wird der Prozeß fortgesetzt, dann wollen die Angeklagten aussagen.
http://www.bild.de/BILD/regional/hamburg/aktuell/2010/05/27/gruppen-vergewaltigung-nach-disco-flirt/tuersteher-fallen-ueber-maedchen-her.html

Hamburg ringt um Fassung
Von Sverre Schacht
Nur die Opfer kriegen lebenslänglich“, hat ein Passant auf die Säule im Hamburger U-Bahnhof Jungfernstieg geschrieben – es ist die jetzt von Blumen und Kerzen umringte Säule, an der Mel D. (19) am Wochenende nach Himmelfahrt von fünf Jugendlichen angepöbelt und dann von dem 16 Jahre alten Deutsch-Afghanen Elias mit einem Messerstich ins Herz getötet wurde.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a5e9b2c5a4.0.html

„Star-Anwalt“ will hoch aggressiven Messerstecher aus dem Knast holen
http://www.bild.de/BILD/regional/hamburg/aktuell/2010/05/21/s-bahn-killer/star-anwalt-will-ihn-aus-dem-knast-holen.html

Haftbefehl gegen Messerstecher außer Vollzug
http://www.bild.de/BILD/sport/fussball/bundesliga/vereine/wolfsburg/2010/05/21/andre-lenz/tuersteher-gesteht-messerattacke-im-disco-streit.html

André-Lenz-Stecher auf freiem Fuß
Der Messerstecher des Wolfsburger Ersatztorwartes André Lenz ist gegen Auflagen wieder unterwegs. Der Mann mit türkischem Migrationshintergrund, Emin K., konnte nicht anders, als auf einen Unschuldigen einstechen. Sein jüngerer Bruder Yussuf war zuvor schwer verletzt worden. Da haben wir natürlich Verständnis.
http://www.pi-news.net/2010/05/andre-lenz-stecher-auf-freiem-fuss/
http://www.bild.de/BILD/sport/fussball/bundesliga/vereine/wolfsburg/2010/05/21/andre-lenz/tuersteher-gesteht-messerattacke-im-disco-streit.html

Eine Berliner Richterin am Ende der Geduld
Mit ihrem „Neuköllner Modell“ sorgte Kirsten Heisig bundesweit für Aufsehen. Nun hat die Berliner Richterin ein Buch geschrieben und analysiert darin schonungslos die „Jugendkriminalität“. Sie warnt: Wird jetzt nicht schnell und konsequent gegen junge Straftäter vorgegangen, verliert nicht nur Berlin den Kampf gegen die Gewalt.
http://www.morgenpost.de/berlin/article1313125/Eine-Berliner-Richterin-am-Ende-der-Geduld.html

Frankfurt: Frau von „Südländern“ vor U-Bahn gestoßen
Heute wurde eine 20jährige Frau in Frankfurt von einer Gruppe „Jugendlicher“ brutal geschlagen und auf die U-Bahn Gleise gestoßen. Sie konnte nur mit Glück rechtzeitig gerettet werden. Die Polizei sucht nach den mit der U-Bahn geflüchteten Tätern. Auf der Polizeiwebseite erfahren wir auch nähere Details über die Unbekannten, die in den Medien verschwiegen werden: „Die Polizei fahndet in diesem Zusammenhang nach sechs bis sieben Personen, bei denen es sich nach Angaben der jungen Frau um 18 bis 25 Jahre alte Nordafrikaner gehandelt haben soll.“ Islam ist Frieden und dies ein weiterer „Einzelfall“.
http://www.pi-news.net/2010/05/frau-von-suedlaendern-vor-u-bahn-gestossen/

Konstablerwache: Junge Frau auf U-Bahngleise gestoßen
Frankfurt (ots) – Bislang unbekannte Täter sollen am frühen Pfingstsonntagmorgen in der C-Ebene der Konstablerwache eine 20jährige Frau grundlos auf den Gleiskörper der U-Bahn gestoßen haben. Gerade noch rechtzeitig bevor eine U 3 in den Bahnhof einfuhr konnte die junge Frau von Mitarbeitern eines Sicherheitsdienstes aus dem Gleisbett gezogen werden.
Nach Angaben der Geschädigten befand sie sich gegen 04.20 Uhr in Begleitung einer Freundin am Bahnsteig, als eine sechs bis siebenköpfige Männegruppe auf sie zukam und einer aus der Gruppe unvermittelt gegen die 22jährige tätlich wurde. Der Täter schlug der Frau ins Gesicht und stieß sie anschließend ins Gleisbett der U-Bahn. Nach der Rettungsaktion der Sicherheitsdienstmitarbeiter begab sich die Geschädigte, die über Schmerzen im Kinnbereich und am Rücken klagte, in ärztliche Behandlung. Die Täter flüchteten mit einer U-Bahn vom Tatort.
Die Polizei fahndet in diesem Zusammenhang nach sechs bis sieben Personen, bei denen es sich nach Angaben der jungen Frau um 18 bis 25 Jahre alte Nordafrikaner gehandelt haben soll. (Karlheinz Wagner/069/755-82115)
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/4970/1618920/polizeipraesidium_frankfurt_am_main

Frankfurt am Main
Mann stößt junge Frau auf U-Bahn-Gleis
Berichte mit Zensur der Täterherkunft:
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/frankfurt-am-main-mann-stoesst-junge-frau-auf-u-bahn-gleis_aid_511661.html
http://www.fr-online.de/frankfurt_und_hessen/nachrichten/frankfurt/2679628_Konstablerwache-20-Jaehrige-von-Unbekanntem-auf-Gleise-gestossen.html
http://www.welt.de/die-welt/regionales/article7771686/20-Jaehrige-auf-Gleis-gestossen.html
http://www.bild.de/BILD/Newsticker/news-ticker/2010/05/24/24-14-u-bahn.html

Bericht ohne Zensur und mit Nennung der Täterherkunft:
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/junge-frau-vor-ubahn-gestossen_rmn01.c.7727158.de.html

20jährige in Frankfurt brutal auf die Gleise gestoßen
Seid ihr krank im Kopf, ihr U-Bahn-Schubser?
Brutal prügelt der Schläger am Bahnsteig auf das Mädchen ein. Dann stößt er es mit Gewalt auf die Gleise. Der Zug rollt ein ...!
Die Fotos sind Dokumente eines unfaßbaren Verbrechens. Es geschah nachts um 4.20 Uhr an der U-Bahn-Station Frankfurt-Konstablerwache. Tanja G.* (20) wartete dort mit einer Freundin auf die U 5.
Plötzlich kamen sechs Männer auf sie zu, Nordafrikaner. Erst pöbelten, dann griffen sie die Mädchen an. Tanja bekam mehrere Faustschläge ins Gesicht!
Die ganze Zeit lief die Überwachungskamera im U-Bahn-Tunnel.
Sie zeichnete auch die schreckliche Tat auf: Ein Täter (wahrscheinlich Marokkaner, 18 bis 25 Jahre alt) stieß das Mädchen auf die Gleise. Dann rannten er und seine Kumpel einfach weg.
Polizeisprecher Kalli Wagner: „Gerade noch rechtzeitig, bevor die U 5 einfuhr, konnten Mitarbeiter des Sicherheitsdienstes die Frau aus dem Gleisbett ziehen.“ Das Opfer erlitt einen Schock, außerdem Verletzungen im Gesicht und am Rücken.
BILD wurden die Fotos des feigen Angriffs zugespielt. Die Polizei versucht seit sechs Tagen, die Täter zu fassen.
http://www.bild.de/BILD/news/2010/05/29/u-bahn-schubser-frankfurt-am-main/sie-stiessen-eine-20-jaehrige-brutal-auf-die-gleise.html

Frankfurt
Schwerverletzter im Bahnhofsviertel
Die „Frankfurter Rundschau“ zensiert die Herkunft der vermutlichen Täter ...
http://www.fr-online.de/frankfurt_und_hessen/nachrichten/frankfurt/2684908_Polizei-Schwerverletzter-im-Bahnhofsviertel.html

Die „Welt“ nennt sie hingegen ...
http://www.welt.de/die-welt/regionales/article7786906/Schwer-verletzt-gefunden.html

Berlin
Unbekannte prügeln mit Holzlatten auf dunkelhäutigen Mann ein
Im Berliner Stadtteil Prenzlauer Berg ist ein dunkelhäutiger Mann von Unbekannten überfallen und verprügelt worden. Nach Angaben der Polizei schlugen die zehn Männer und Frauen mit Holzlatten auf ihr Opfer ein.
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,696391,00.html

Hochzeitsfeier endet mit blutiger Messerstecherei
Taufkirchen – Kritik an einem Kaffee soll der Auslöser gewesen sein: In eine Eskalation blutiger Gewalt mündete am Sontagabend eine Hochzeitsfeier in Taufkirchen. Die Mordkommission ermittelt nun.
Überall Blaulicht, uniformierte Einsatzkräfte, Absperrungen und die Landung eines Rettungshubschraubers sowie Blut auf dem Boden: Gewaltig aus dem Ruder gelaufen ist am Sonntagabend eine Hochzeitsfeier im Ritter-Hilprand-Hof in Taufkirchen. Zwischen den überwiegend ausländischen Gästen und Angestellten der Gaststätte kam es laut Polizei zu einem Streit, der gegen 19.45 Uhr eskalierte. Es entwickelte sich eine Massenschlägerei mit rund 300 Beteiligten, in deren Verlauf auch Messer gezückt und als Waffe benutzt wurden, weshalb die Mordkommission der Münchner Polizei ermittelt. Traurige Bilanz der Gewalttätigkeiten: Zwei Personen wurden schwer verletzt ins Krankenhaus eingeliefert, vier weitere erlitten leichte Verletzungen. Gegen 2.40 Uhr in der Nacht zum Montag, so vermeldet die mit einem massiven Aufgebot angerückte Polizei, war der Spuk beendet. Fünf Tatverdächtige sind bislang festgenommen worden.
(...)
Taufkirchens Bürgermeister Jörg Pötke war persönlich zunächst bis gegen 19 Uhr bei der Hochzeitsfeier anwesend. „Alles war wunderbar friedlich und wirkte wie eine große Familienfeier unter Sinti und Roma. Es waren ja auch viele hochschwangere Frauen und kleine Kinder dort.“ Anlaß für die blutige Auseinandersetzung soll laut Pötke gewesen sein, „daß irgend etwas mit einem Kaffee nicht stimmte“. Ein nichtiger Anlaß als Funke für eine Explosion, weshalb Pötke mutmaßt, „daß vielleicht ganz andere Beweggründe dahinterstecken. Mir fällt es schwer, die Verbindung zwischen der Unzufriedenheit über einen Kaffee und diesem Gewaltexzeß zu sehen.“ Dem Vernehmen nach sollen einige Hochzeitsgäste in die Restaurantküche eingedrungen sein, um sich dort mit Messern zu bewaffnen.
Taufkirchen steht unter Schock, die Polizei ermittelt mit Hochdruck, was bei rund 300 Tatbeteiligten aber nicht einfach ist. Und der Ritter-Hilprand-Hof gleicht einem Schlachtfeld, so Pötke: „Es ist viel Blut geflossen. Die Gaststätte und die Küche sind total verwüstet.“
http://www.merkur-online.de/lokales/nachrichten/hochzeitsfeier-endet-blutiger-messerstecherei-776612.html?cmp=defrss

Polizei nimmt nach Mord an Obdachlosem vier Verdächtige fest
DUISBURG. Nach der Ermordung eines Obdachlosen im nordrhein-westfälischen Kamp-Lintfort hat die Polizei vier Jugendliche im Alter von 16 und 17 Jahren festgenommen. Sie stehen nach Behördenangaben „im dringenden Verdacht, an der Ermordung des Obdachlosen Klaus B. am Pappelsee in Kamp-Lintfort beteiligt gewesen zu sein“. Ihnen seien Finger- und Schuhsohlenspuren zuzuordnen. Der Mordkommission liegen Teilgeständnisse der vier Schüler vor.
Der zuständige Richter am Amtsgericht Moers erließ am Freitagabend Haftbefehle gegen den aus dem ehemaligen Jugoslawien stammenden 16 Jahre alten Haupttäter und seinen gleichaltrigen Komplizen. Die beiden 17jährigen wurden ihren Eltern übergeben, weil sie nicht direkt an der Tat beteiligt gewesen sein sollen. Sie müssen mit einer Strafanzeige wegen Nötigung und Sachbeschädigung rechnen.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51fb822887a.0.html

Geplantes Atommüllager Gorleben
Diskussion über Sicherheitsanforderungen entbrannt
Werden die Sicherheitsanforderungen im geplanten Atommüllager Gorleben laxer? Nach den bisherigen Regeln sollte der Strahlenmüll auch nach 500 Jahren noch geborgen werden können. Nun soll dieser Passus entfallen, berichtet die ARD. Das Umweltministerium sagt hingegen: Noch ist nichts entschieden.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/technik/0,1518,697244,00.html

Heiligenhäuschen ist Autos im Weg
http://www.op-online.de/nachrichten/rodgau/heiligenhaeuschen-autos-780257.html

Angekündigte Katastrophe
Pilz gefährdet Weizenernte weltweit
In Afrika ist ein Pilz mutiert, der sich jetzt ausbreitet. Er bedrohe die globale Weizenernte, warnen Experten. Vor allem dicht besiedelte Gebiete Asiens seien gefährdet – und damit die Nahrungsgrundlage von Milliarden von Menschen.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,696999,00.html

Afrikanische Verhältnisse in der US-Hauptstadt ...
Kampf gegen Aids
Washington fördert Frauenkondome
Mit Kunststoffschläuchen gegen HIV: Washington will mit Frauenkondomen die rapide Ausbreitung von Aids in der US-Hauptstadt stoppen. Die Behörden werben mit Niedrigpreisen und Innovationen. So soll das neue Frauenkondom leiser sein als das Vorgängermodell.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/0,1518,697018,00.html

Garten-Inventur
Vogelzähler sehen Spatzen auf dem Rückzug
Gründliche Inventur in Deutschlands Gärten und Parks: 40.000 Freiwillige haben am zweiten Maiwochenende mehr als 800.000 Vögel gezählt. Die meisten Arten haben den kalten Winter gut überstanden – doch manche sind auf dem Rückzug.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,697072,00.html

Fund aus dem Dreißigjährigen Krieg
Massengrab in Stralsunder Altstadt entdeckt
Spektakuläre Entdeckung in Stralsund: Mitten in der Altstadt haben Archäologen ein Massengrab aus dem Dreißigjährigen Krieg ausgegraben. Doch die Merkmale der Toten sind nicht typisch für Soldaten. Jetzt rätseln Archäologen, woran diese Menschen einst starben.
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/0,1518,695825,00.html

mardi, 01 juin 2010

Les idées géopolitiques affichées par Jirinovski

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 Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1994

 

 

Les idées géopolitiques affichées par Jirinovski

 

L'irruption de Jirinovski sur la scène politique russe, son score électoral im­pressionnant, obtenu lors du scrutin du 12 décembre 1993, ses foucades hau­tes en couleur commises à tour de bras, ses liens avec le Dr. Gerhard Frey, chef de la DVU nationaliste allemande, sont autant d'énigmes, de nouveau­tés qui n'ont pas manqué d'étonner, d'irriter, d'agacer.

 

Qui est Jirinovski? Un nationaliste russe authentique ou un provocateur à la solde des adversaires de toute forme de nationalisme? Un militant natio­naliste courageux qui fait du tapage pour attirer l'attention des médias friands de scandales? Ou un énergumène qui cherche à couvrir le nationa­lisme russe de ridicule? Ces questions, tous se les sont posées: les nationa­lis­tes, russes et allemands, les observateurs neutres et les libéraux occiden­taux, hostiles et inquiets face à la montée des nationalismes dans le monde ex-communiste. L'objet de notre article n'est pas d'entrer dans cette polémique. Mais d'analyser les conceptions géopolitiques que Jirinovski a énoncé au cours de ces derniers mois, notamment dans une revue non partisane, de haute tenue scientifique: Limes, Rivista italiana di geopolitica  (n°1/1994; adresse: via di Ripetta 142, I-00.186 Roma).

 

Limes  est une revue de géopolitique, proche, à certains égards, de sa con­sœur française Hérodote,  mais sans les relents germanophobes, à la limite de l'hystérie, qu'on y perçoit et qui ne sont pas sans rappeler les délires de Maurras et de toute l'extrême-droite parisienne. Le numéro qu'Hérodote  a consacré à la «Question allemande» (n°68) est très éloquent à ce sujet: l'ex­trême-gauche, qui croit que l'Allemagne est encore «fasciste» (!), et l'extrê­me-droite germanophobe y trouvent de quoi alimenter leurs fantasmes que les uns et les autres croient différents mais qui, en pratique, débouchent sur le même irréalisme. Depuis la réunification allemande, la France n'est plus le centre de cette demie-Europe occidentale, qu'est la CEE, et ce changement de donne trouble la quiétude des observateurs parisiens, qui ont aussitôt voulu revenir à la vieille stratégie de l'encerclement de l'Allemagne, no­tamment en appuyant les Serbes (cf. Hérodote  n°67, «La Question serbe»).

 

La presse flamande, notamment Trends,  sous la dynamique impulsion de Frans Crols, a tiré la sonnette d'alarme: Paris semble désormais raisonner comme suit: la RFA a pu absorber la RDA, en compensation, la France doit pouvoir absorber la Belgique ou au moins la Wallonie, voire attirer l'en­semble du Bénélux dans son orbite, comme semble le démontrer le projet inutile de TGV reliant les trois capitales, Amsterdam-Bruxelles-Paris. Nous n'avons nulle envie de nous retrouver dans un Hexagone élargi, ou d'être la cerise bénéluxienne coiffant le babaorum jacobin, ni de croupir sous un régime archaïque, vétuste, inefficace de facture centralisatrice et jacobine, ni de servir d'ersatz aux tirailleurs sénégalais dans une armée qui envoie ses soldats dans tous les coins perdus d'Afrique ou sur les confettis d'empire dans l'Atlantique ou le Pacifique. Notre destin, nous ne le concevons qu'en Euro­pe et cette chimère qu'est la francophonie nous laisse de glace. Si nous a­vons incontestablement des atomes crochus avec les Lorrains ou les Pi­cards, nous en avons d'aussi crochus avec les Néerlandais ou les Rhénans. Et, par­ce que nous ne sommes pas omniscients, comme Dieu ou comme cette hy­pothétique homme parfait, «universel», que veulent fabriquer les sans-culottes, à coups de baïonnettes, et les intellectuels parisiens, à coups de syllo­gismes boîteux ou d'invectives hystériques, nous ne comprenons pas grand'chose aux subtilités du folklore des populations “francophones” du Togo ou du Congo-Brazza, et le fait que les Kanaks de Nouvelle-Calédonie veulent recouvrir une forme d'indépendance ne nous apparaît pas forcé­ment incongru.

 

Les tentatives annexionnistes de Paris nous obligent à trouver des alliés pour faire pièce à ce projet qui réduirait nos identités en bouillie, que nous soyons Flamands ou Wallons. Mais, à l'heure actuelle, Paris n'a que des ad­versaires de pacotille. Parce que plus personne ne raisonne en termes de géopolitique ou ne perçoit l'enjeu continental du projet d'absorption de la Belgique entière ou de la Wallonie seule. La réponse à l'offensive idéologi­que et géopolitique du jacobinisme doit reposer sur plusieurs principes. Les voici:

- Le principe «impérial», impliquant l'auto-centrage des régions et la subsi­diarité, qui rapproche les gouvernants des gouvernés (selon les modèles ouest-allemand et helvétique).

- L'ancrage économique national ou régional contre les OPA et les transferts de parts. C'est la contre-attaque que suggèrent en Flandre Frans Crols, Hans Brockmans et le Davidsfonds (cf. Vlaanderen, een Franse kolonie?,  Lou­vain, 1993).

- La défense absolue de l'espace qui fut jadis celui du «Saint-Empire»: aucu­ne terre ayant appartenu à ce Saint-Empire ne peut être cédée à un Etat ex­térieur, surtout si sa structure administrative repose sur des principes dia­métralement opposés à ceux de la “subsidiarité”, et toutes les terres ayant ap­partenu à ce Saint-Empire doivent au moins acquérir à court ou moyen ter­me leur autonomie régionale, selon ce même principe de subsidiarité énon­cé dans l'article 3b du Traité de Maastricht. En ce sens, nous saluons le tra­vail des Ligues lombardes, piémontaises et vénétiennes qui ont su réclamer l'autonomie voire la sécession, contre une République qui tirait ses princi­pes de gouvernement d'un républicanisme archaïque et aberrant, de mou­ture française, et calquait ses pratiques sur les réseaux mafieux. Jacobinisme et mafia ont donné la preuve qu'elles étaient les deux facettes d'une même médaille, criminalité politique et criminalité de droit commun fusionnant en règle générale dans ce type de système en Italie ou en France (l'assassinat de Yann Piat étant un exemple récent et fort éloquent). Les Etats héritiers du Saint-Empire sont aujourd'hui: la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse, la Slovénie, la République Tchèque et, en tant qu'associée étroite, la Hongrie. Dans tous ces Etats, les lois régissant les minorités doivent être les mêmes qu'en Belgique et en Allemagne (Germanophones d'Eupen et de Saint-Vith, Danois du Slesvig, Sorabes de Lusace), parce que les principes, que les Allemands et nous-mêmes appliquons, correspondent à la lettre et à l'esprit des accords de la CSCE. Tous ceux qui ne s'y conforment pas, après les avoir signés, sont en tort. 

- L'espace impérial, seul espace libre d'Europe, doit avoir accès à la Méditer­ranée, au moins dans la zone adriatique (Istrie).

- Cet espace ne peut survivre et s'épanouir que s'il y a un accord avec la Russie, comme du temps des accords de Tauroggen avec la Prusse ou du temps des “consultations réciproques” entre Berlin et Saint-Pétersbourg (Bismarck).

 

Maintenant que le communisme a cessé de sévir, cette nécessité d'aplanir nos différends avec la Russie, de concert avec tous les pays qui sont les héri­tiers partiels du Saint-Empire ou de l'Empire austro-hongrois,  nous amène à étudier le «cas Jirinovski» ou, du moins, les propositions de réaménage­ment géopolitique qu'il suggère pour notre continent. Si ces propositions n'avaient été formulées que dans des feuilles extrémistes ou si elle n'éma­naient pas d'un homme qui a fait 25% aux élections et conserve toutes ses chances de devenir le Président de la Russie, nous ne les aurions pas rele­vées. Mais si Limes  les reproduit à Rome, nous devons leur accorder toute notre attention.

 

Répondant aux questions du journaliste suédois Rolf Gauffin, Jirinovski rappelle son option “eurasienne” et les critiques qu'il formule à l'égard de Gorbatchev. Ses critiques ne sont pas les mêmes que celles du camp natio­nal-patriotique, qui reproche à l'initiateur de la perestroïka d'avoir lâché les glacis est-européens et centre-asiatiques de l'Empire russe et d'avoir amorcé un processus de réformes qui ne pouvaient conduire qu'à l'anarchie. Jiri­novski admet qu'il fallait entamer des réformes mais qu'il fallait y aller plus graduellement et avec l'aide des structures existantes, un peu à la façon de Deng en Chine.

 

Ensuite, deuxième point de divergence entre Jirinovski et les nationaux-pa­triotes: ces derniers entendent ramener tous les territoires de l'ancienne URSS dans le giron de Moscou. Jirinovski adopte une position médiane. Dans le Caucase et en Asie centrale, dit-il, les guerres civiles font rage et elles sont interminables, basées sur des clivages ethno-religieux auxquels les Rus­ses ne comprennent pas grand'chose. La Russie ne peut s'offrir le luxe de dépenser des milliards pour rétablir l'ordre dans ces régions qui sont sous la coupe de mafias puissantes et dont l'économie est défaillante.

 

Jirinovski suggère le partage suivant: la Russie ne reprend que la région de Tiflis (Géorgie), la Turquie annexe le reste de la Géorgie et l'Arménie, l'Iran peut prendre l'Azerbaïdjan, ce qui est surprenant car, avec son pétrole, la République azérie était en boni dans l'ex-URSS. En Asie centrale, selon Jiri­novski, le Turkestan doit revenir à la Russie, l'Afghanistan peut prendre le Tadjikistan et la partie de l'Ouzbekistan peuplé de Tadjiks iranophones (in­do-européens). Le reste de cet Ouzbekistan revient à la Russie. Le Turkme­nistan revient soit à l'Iran soit à la Russie, après négociations. Le Kirghizi­stan, lui, revient entièrement à la Russie.

 

En Europe, la Russie de Jirinovski entend reprendre les Pays Baltes, sauf l'Ouest de l'Estonie et la région lithuanienne de Kaunas/Vilnius. Raisons invoquées par Jirinovski: la présence de fortes minorités russes dans cette région, et la nécessité d'avoir une «fenêtre» donnant sur la Mer Baltique. La Prusse orientale reviendrait à l'Allemagne.  Jirinovski ne revendique pas la Finlande.

Notre réponse: nous tenons aux Pays Baltes, nous souhaitons, comme l'a­vaient d'ailleurs souhaité bon nombre de tsars, que l'identité et les langues de ces pays soient préservées, nous souhaitons le développement d'un «marché baltique» ou «hanséatique», où participeraient Scandinaves, Fin­landais, Allemands et Polonais. Ce marché ne serait pas hostile à la Russie, mais ne pourrait fonctionner que si les Pays Baltes bénéficient d'une large autonomie ou s'ils sont indépendants. En droit, évidemment, il me semble difficile de nier à 100% le bien fondé des revendications russes, puisque la région a été gouvernée par les Tsars pendant longtemps. Mais les «gouver­nements» baltes de l'ère tsariste, que Jirinovski imagine pouvoir restaurer, doivent au moins retrouver le statut spécial qu'ils avaient avant 1892, et qui respectait leur identité baltique composite, leurs langues régionales et avait l'allemand comme langue universitaire à Dorpat jusqu'à la fin du 19°siècle. La présence russe n'a été que militaire dans cette région. Culturellement, l'espace des Pays Baltes est un espace de transition entre les grandes cultures européennes, comme nos Pays-Bas le sont à l'Ouest entre la France, l'Alle­magne et l'Angleterre. C'est d'ailleurs pour défendre chez nous ce statut na­turel, dicté par la géographie et l'hydrographie des grands fleuves, que nous nous insurgeons contre les menées françaises d'aujourd'hui, contre les complots ourdis par un certain Jeantet, dit «Philippe de Saint-Robert» et contre les stratégies financières visant à nous asservir. Donc, les Pays Baltes doivent recouvrir leur identité, sous la «protection» militaire russe ou dans l'indépendance. Ils doivent être cette espace de transition, sans être fermé à l'Ouest balto-scandinave ou allemand ni à l'Est russo-sibérien.

 

Jirinovski propose de redonner à l'Allemagne et à la Pologne leurs frontiè­res de 1937. La Pologne bénéficierait d'un corridor jusqu'à la Baltique. Elle rendrait à l'Allemagne la Poméranie, la Silésie et la Prusse orientale mazu­rienne. En compensation, elle recevrait la région actuellement ukrainienne de Lemberg (Lvov/Lviv), qui lui appartenait avant 1939 et qui est peuplée d'«Uniates», obéissant à Rome et au Primat de Pologne, tout en conservant un rite proche de celui des Orthodoxes. Cette proposition de Jirinovski reste dans le cadre du droit et vise à “normaliser” les relations avec l'Allemagne et la Pologne. Dans ce cas, la Russie n'aurait plus aucun contentieux avec l'Allemagne et pourrait amorcer une politique germanophile, ou agir en tandem avec l'Allemagne, dans le cas où celle-ci recevrait un siège au con­seil de sécurité de l'ONU.

 

Jirinovski envisage un partage de la Tchécoslovaquie, où la République tchèque rejoindrait le giron allemand et la Slovaquie irait à la Russie. Si la Bohème (qui correspond au territoire de la République tchèque) a effective­ment été une composante majeure du Saint-Empire, la Slovaquie, elle, n'a jamais été dans l'orbite des Tsars. Cette république carpathique, au contraire, relevait de l'Empire austro-hongrois des Habsbourg.

 

Pour la Yougoslavie, Jirinovski souhaite le départ de toutes les troupes é­trangères, de façon à ce que les peuples concernés puissent résoudre seuls leurs problèmes. Il reconnaît l'indépendance de la Slovénie et son apparte­nance à la «sphère du Saint-Empire». Chose plus importante: le trio Autri­che-Allemagne-Slovénie doit avoir un accès à l'Adriatique, de façon à deve­nir une puissance méditeranéenne et à contribuer au rétablissement de l'ordre dans cette zone perturbée. Le tandem germano-autrichien revien­drait ainsi en Méditérranée, d'où il avait été chassé deux fois: d'abord par Napoléon, qui avait inventé les «départements illyriens» pour couper la route de l'Adriatique à l'Autriche qu'il avait vaincue; ensuite, par Clémen­ceau, qui avait donné à la Serbie et à l'Italie toute la côte adriatique, pour chasser le principe impérial des rivages méditerranéens et faire triompher à l'Ouest l'aberration républicaine-jacobine, pour le plus grand bénéfice des thalassocraties britannique et américaine.

 

Ensuite, très curieusement, Jirinovski entend réduire à néant certaines clau­ses des Traités de Versailles et du Trianon, annoncées anticipativement dans un livre de 1917, que l'on peut sans hésiter qualifier de prémonitoire, dû à la plume d'André Chéradame, Le Plan pangermaniste démasqué  (Plon, 1916). Cet ouvrage a servi à Versailles et au Trianon pour démanteler l'Autriche-Hongrie. Chéradame plaidait pour la destruction de la Hongrie et de la Bulgarie et pour la création d'une Grande Serbie (qui deviendra la Yougoslavie) et d'une Grande Roumanie. Jirinovski, lui, propose de rétablir la Bulgarie exactement dans les frontières que lui contestait Chéradame! Pour le géopoliticien français de la première guerre mondiale, la Bulgarie ne pouvait s'étendre ni en Thrace (en direction du Bosphore), ni avoir accès à la Méditerranée (port d'Alexandroupolis), ni récupérer la Macédoine. Ce Chéradame d'extrême-droite et antisémite préconisait donc une politique qui allait très curieusement dans le sens des intérêts britanniques et améri­cains, tout comme d'éminents braillards philosémites proposent aujour­d'hui la même politique pour contrer la «grosse Allemagne». Comme quoi, les discours ineptes de facture antisémite ou philosémite sont purement instrumentaux et servent à créer de faux sentiments, et à promouvoir des politiques irréalistes, contraires aux faits géographiques. Jirinovski souhaite que cette Bulgarie agrandie, pays qui est de tradition à la fois russophile et germanophile, puisse accéder à l'Egée, récupérer la Macédoine et avancer vers le Bosphore (en compensation, la Turquie recevrait l'Arménie et la Géorgie, moins Tiflis). Quant à la Hongrie, elle pourrait, selon Jirinovski re­prendre ses provinces transylvaniennes, voire la partie hungarophone de la Slovaquie. Les résultats de l'arbitrage de Vienne entre Ribbentrop, Ciano, Horthy et Antonescu seraient rétablis, en dépit de la longue parenthèse communiste. La Roumanie retrouverait ses frontières de 1917.

 

Enfin, comme le fondateur de la revue allemande de géopolitique, Karl Ernst Haushofer, dans son dernier article de 1943, repris très récemment par la revue Elementy  d'Alexandre Douguine (n°1, 1992), Jirinovski estime que les expansions politiques et/ou économiques doivent se déployer du Nord vers le Sud et non d'Ouest en Est ou d'Est en Ouest. L'hémisphère occiden­tal américain peut être dominé par les Etats-Unis, la France doit n'avoir qu'un destin africain et atlantique, la Russie doit s'allier avec l'Iran et l'Inde (Jirinovski met beaucoup d'espoir dans un axe Berlin/Moscou/New Dehli), le Japon doit travailler avec les Philippines et l'Indonésie, etc. En revanche, les Etats-Unis ne doivent pas tenter de transformer les océans Pacifique et Atlantique en lacs américains, la France doit cesser de vouloir dominer le Bénélux ou la Rhénanie, de semer la zizanie contre l'Allemagne, la Hongrie et la Bulgarie en Europe centrale, la Russie de vouloir dominer la plaine da­nubienne, le Brandebourg ou la Thuringe, le Japon de menacer Vladivo­stok. Si le monde entier adopte ces axes Nord-Sud, il vivra dans la paix et la prospérité.

 

Dans une optique «impériale» purement pragmatique et géopolitique, ces remaniements sont raisonnables et permettraient effectivement de forger un axe Berlin-Moscou de longue durée. Mais, même si Jirinovski parle de réaliser ce plan en l'espace de 20 ou 30 ans, plus exactement pour l'année 2017 (100 ans après la Révolution d'Octobre!) et selon les critères du droit (sans doute celui de la CSCE?) ou des rationalités économiques, nous ne trouvons, jusqu'ici, dans ses assertions, aucune référence tangible et précise à ce droit. Ensuite, son plan géopolitique ne fait jamais mention des struc­tu­res hydrographiques et des réseaux de canaux ou de chemin de fer (sujets sur lesquels Chéradame se montrait fort prolixe). En effet, le nouvel axe cen­tral de l'Europe, n'en déplaise aux archaïques qui font aujourd'hui la politi­que à Paris, c'est le tracé du Rhin, du Main et du Danube, ainsi que du petit canal qui les relie. C'est la raison pour laquelle nos bassins fluviaux, scal­dien, mosan et rhénan, ne peuvent nullement être coupés de leur hinter­land centre-européen, ni distraits de leur vocation continentale pour servir les desseins d'une politique parisienne purement mécanique, artificielle, schématique et géométrique, ne tenant pas compte des facteurs ethniques, historiques, naturels, géographiques et hydrographiques. Le projet de restau­rer une Grande Hongrie va dans le sens d'une consolidation de l'espace rhé­nan-danubien, mais qu'en serait-il en pratique si la Serbie et la Roumanie, territorialement mutilées, demeurent hostiles à cet ensemble et court-circui­tent le trafic danubien, reliant la Mer du Nord à la Mer Noire? Ensuite, quel rôle Jirinovski et les siens assignent-ils à la Turquie, dont ils ruinent les plans pantouraniens dans le Kazakstan? La condamnent-ils à rester l'alliée privilégiée des thalassocraties anglo-saxonnes ou lui offrent-ils un «destin mésopotamien» autonome, de concert avec l'Irak de Saddam Hussein? Et l'Iran, quel rôle jouera-t-il dans cette synergie? Sera-t-il allié de Moscou comme semble le suggérer l'ambassadeur d'Iran auprès du Vatican, Mo­hammad Machid Djameï, dans les colonnes du Teheran Times  (12 et 15 septembre 1993), en préconisant un rapprochement entre les deux religions les plus traditionnelles de l'Eurasie, l'orthodoxie slave et le chiisme iranien, contre un sunnisme intégriste saoudien, manipulé par Washington? Posi­tion qui est partagée par Djemal Haïdar, un Azéri qui anime dans la CEI un «Parti de la Renaissance islamique», réclamant une «désarabisation» de l'Is­lam sunnite en faveur de son «indo-européisation» (iranienne, azérie, af­ghane, tadjik et slave), ce qui conduira à une approche plus mystique et moins littérale du message coranique? Ces facteurs complémentaires méri­teraient d'être explicités par Jirinovski, de façon à ce que le monde puisse y voir plus clair.

 

Le plan de Jirinovski comporte encore beaucoup d'inconnues. Pour nous, le scepticisme reste donc de rigueur. Tout simplement parce que nous ne som­mes pas encore sûrs de la nature du rôle qu'il joue: dit-il tout haut, sur le mode du clown ou du fou du roi, ce que d'autres, plus influents ou bien pla­cés dans les arcanes du pouvoir, pensent tout bas? Jirinovski sert-il de test, de brise-glace? Annonce-t-il, comme d'aucuns le prétendent déjà, l'avène­ment de Routskoï, sorti de prison par la volonté du nouveau parlement? D'un Routskoï modéré, qui remplacerait un Eltsine usé, et batterait, pour calmer le monde, un Jirinovski maximaliste aux élections présidentielles, tout en infléchissant, doucement mais sûrement, la politique russe vers une optique germanophile et eurasiste? Un bouillonnement passionnant à sui­vre.

 

Robert Steuckers.

 

 

lundi, 31 mai 2010

I veri nemici dell'Europa

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I veri nemici dell’Europa

di Ernesto Galli Della Loggia


Fonte: Corriere della Sera [scheda fonte]

Le sagge proposte contenute nel rapporto presentato qualche giorno fa da Mario Monti — miranti da un lato ad accrescere la coesione sociale dei Paesi dell’Unione europea, dall’altro a promuovere il loro sviluppo — sono il massimo che oggi il progetto europeistico può chiedere alle capacità di un intellettuale di valore ed al suo sapere specialistico, il massimo che quel progetto può chiedere all’economia. Per tutto il resto, ed è il più, dovrebbe essere la politica a farsene carico. Ma è proprio qui, invece, che le classi dirigenti del continente continuano a manifestare la latitanza più completa e rovinosa


È una latitanza ormai congenita. Se ne è avuta la prova più evidente, a mio giudizio, in tutti gli anni scorsi con la disinvolta superficialità che ha fatto sì che in nessun Paese si alzasse una voce — una sola voce politica autorevole e significativa — per gettare l’allarme e avvertire di quanto andava inevitabilmente preparandosi. Che l’euro non avrebbe avuto vita facile, ed anzi prima o poi difficilissima, non ci voleva molto a prevederlo, infatti. Come poteva resistere a lungo sugli oceani tempestosi della globalizzazione finanziaria una moneta priva dello scudo della statualità, affidata unicamente alla gestione tecnica di una banca, ma per il resto in balia delle politiche economiche di un gran numero di governi, preoccupati come è ovvio solo del proprio consenso elettorale? Eppure non c’è stato alcun importante esponente politico di destra o di sinistra, che io ricordi, il quale abbia richiamato l’attenzione delle opinioni pubbliche sul pericolo imminente e per molti versi inevitabile.

L’Italia non ha fatto certo eccezione, anzi semmai è stata un esempio della superficialità di cui dicevo. Qui da noi, infatti, non solo nell’ambiente politico propriamente detto ma più in generale in quello giornalistico, accademico e culturale, è sembrato che si facesse a gara da parte di tutti (o quasi) nel chiudere gli occhi, nell’ostentare un vacuo quanto volenteroso ottimismo, e naturalmente nel bollare sprezzantemente di «euroscettico» quanti esprimevano un punto di vista diverso. Adesso sì che finalmente si vede dove conduceva invece la lungimiranza degli europeisti di professione!

In realtà, nulla come il discorso sull’Europa ha mostrato, in Italia e fuori, la pochezza che caratterizza ormai da almeno due decenni le classi politiche e i governanti del continente. Una pochezza che non solo in questo caso ha preso due forme. Da un lato l’incapacità di andare controcorrente, di affrontare magari una temporanea impopolarità pur di testimoniare un valore di verità politica e ideale. Non credo, infatti, che l’eurottimismo fosse davvero così condiviso e generale come esso sembrava. Generale è stata però la volontà di non rischiare, di non apparire isolati. Come se la routine e il conformismo intellettuale fossero ormai il solo orizzonte possibile. La seconda forma della pochezza delle classi dirigenti europee è apparsa in tutto questo tempo la perdita da parte loro precisamente del significato della politica, del valore della decisione politica nel senso più alto e più pieno del termine. Della sua inevitabile necessità quando le cose sono giunte al punto in cui erano (e sono) giunte nel processo di costruzione europea. Chi oggi ancora non lo capisce, o non ha il coraggio di dirlo, o magari dice che le priorità sono altre, è in realtà il vero nemico dell’Europa.


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Kan Europa zonder Rusland?

Kan Europa zonder Rusland?

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De term geopolitiek kan op verschillende wijzen gedefinieerd worden. Van Dale definieert Geopolitiek als “de wetenschap van de invloed van de aardrijkskundige gesteldheid op staatkundige vraagstukken”. De Zweed Rudolf Kjellén stelde in 1924 dat Geopolitiek "de leer was van de staat als geografisch organisme of als ruimtelijk fenomeen". De Belgische historicus Jan A. Van Houtte definieerde Geopolitiek in 1945 als “deze tak van de aardrijkskunde en van de politieke wetenschap die de werking van het milieu op de politieke bedrijvigheid van den mensch, en van den mensch op de politieke gesteltenis van het milieu bestudeert.” In 2005 definieerde de Belgische politicoloog David Criekemans Geopolitiek als “het wetenschappelijk studieveld behorende tot zowel de Politieke Geografie als de Internationale Betrekkingen, die de wisselwerking wil onderzoeken tussen de politiek handelende mens en zijn omgevende territorialiteit (in haar drie dimensies; fysisch-geografisch, menselijk-geografisch en ruimtelijk)".

PrimaryOGPipestoEur06.gifWe mogen in geen geval uit het oog verliezen dat geopolitiek een middel is om binnenlandse doelstellingen te bereiken. Daarom kunnen we het begrip Geopolitiek definiëren als “ het benaderen van het streven om politieke binnenlandse doelen te bereiken op basis van geografisch gefundeerde argumenten".  De Britse geopolitieker Peter J. Taylor stelt duidelijk dat geopolitieke analyses altijd een nationale inslag hebben. “In het geval van geopolitiek is het steeds makkelijk geweest om de nationaliteit van een auteur aan de inhoud van zijn teksten te identificeren.” De Franse geopolitieker Aymeric Chauprade wijkt van de meeste van zijn collega’s af door weliswaar de staat belangrijk te vinden maar door geopolitiek het vakgebied “Internationale Betrekkingen” van elkaar los te koppelen. Hij zegt : “Zeggen dat de Nationale staten het centrum van geopolitieke ambities zijn, betekent niet dat de nationale staten de enige spelers in de wereld zijn. Het verschil met het vakgebied internationale betrekkingen is dat de geopolitieke wetenschap andere acteurs en andere geopolitieke realiteiten toestaat.”

In dit kader kan ik duidelijk het volgende stellen: ja, ik pleit in het belang van mijn volk voor een Europese as met Rusland als alternatief voor de Europese Unie. Ik kan me goed inbeelden dat sommigen hier zich bij zullen afvragen waar Rusland ons kan helpen en waar Rusland ons een oplossing kan aanrijken voor het feit dat sommigen onder jullie werkloos zijn. Kortom: als men werkloos is – in tijden van crisis zoals nu meer regel dan wens – dan is het begrijpelijk dat men opmerkt : “Wat kan Rusland me schelen, ik wil een job”. Vandaag krijgen jullie een antwoord hoe een geopolitieke as tot in Vladivostok ons kan helpen daarbij.

Nu een eerste principe. Een volk dat begenadigd is met een goede leiding, heeft als ambitie om het leven van haar leden zo goed mogelijk te organiseren. Een goede leiding ambieert naar een steeds hogere levenskwaliteit. Een belangrijk facet van wat men noemt “de levensstandaard” is de economie. Via arbeid en handel bouwt een volk een bepaalde levensstandaard op. Een goede regering zal er over waken dat deze economie de normen van de rechtvaardigheid niet overschrijdt. Een goede regering zal er over waken dat één sociale groep de andere niet uitbuit en/of tot slavernij brengt. In een solidaristische maatschappij geniet men van goede beloning voor geleverde arbeid en de garantie dat de hongersnood niet aan de deur komt kloppen in geval van economische tegenslag. Het is dus begrijpelijk dat sommige economische kasten – de kasten van de rijken, van zij die “hebben” – deze visie totaal zullen verwerpen. Zij willen meer en steeds meer “hebben”. Deze liberale kasten – sommigen bevinden zich op wereldniveau, anderen op het Europese, nog anderen op het Belgische en het Vlaamse niveau – hebben er alle belang bij dat men arbeid zo weinig mogelijk beloont en dat men diegene die de pech heeft over geen arbeidsmogelijkheden te beschikken, zich kosteloos van kan ontdoen. De economie van de Verenigde Staten is daar een schoolvoorbeeld van. Obama wil daar nu sociale zekerheid invoeren en botst op enorme weerstand. De “haves” willen niet delen met de “not haves”. Hiermee komen we aan een ander punt: sociale bescherming ligt zeer moeilijk in etnisch verdeelde naties. We stellen wereldwijd vast dat zowat elke groep van mensen die iets hebben opgebouwd, met klem benadrukt “dat zij voor die andere niet gaan opdraaien”. Bijvoorbeeld, men kan op straat letterlijk uit de mond van een blanke horen : “Ik betaal niet voor die zwarte”. Andere reële variant is een zwarte Amerikaan die zegt: “Ik betaal niet voor die Chinees”. Enzovoort. Bij geopolitiek moet absoluut etnopolitiek worden ingecalculeerd. Anders maakt men onvermijdelijk zware fouten bij het analyseren van de problemen waarmee onze maatschappij vandaag te kampen heeft. Geopolitiek zonder etnopolitiek heeft geen enkele zin. Ik wens daarbij wel te benadrukken dat etnopolitiek niets te maken heeft met het begrip “racisme”, door onze vrijheidsbeperkende wetgeving een nogal vaag omschreven begrip. Het gaat hier om een vanuit de evolutie ingegeven basisreactie.

Een tweede principe. Om als volk onafhankelijk te overleven moet het beschikken over een aantal onafhankelijke materies. Belangrijk zijn het zelf beschikken over voedsel en energie. We kunnen dus stellen dat een volk enkel kan overleven indien het beschikt over een voor haar geschikt levensgebied. Volgend op dit principe een volgende stelling: een volk is het aan zichzelf verplicht om de levensnoodzakelijke elementen waarover het niet beschikt veilig te stellen. Voor velen lijkt dit eenvoudig en logisch. Maar dit is niet eenvoudig. Neem het voorbeeld van Leningrad in de periode 1941-45. Tijdens deze periode werd Leningrad door middel van een Duitse blokkade tijdelijk van een megastad in het Sovjet-Rijk naar een stadstaat herleid. Deze stad kon onmogelijk aan de levensnoodzakelijke noden van het volk voorzien. De stad heeft geen voor landbouw voorzien territorium, de enkele kleine stadsmoestuintjes niet meegerekend. Het verhaal eindigde triest met bijna een miljoen hongerdoden en kannibalisme. In de Middeleeuwen werden stadsstaten tijdens oorlogen na een blokkade meer dan eens tot de overgave gedwongen.

Om als volk te overleven moet men ervoor zorgen dat, in functie van de beschikbaarheid van voedsel en energie, er niet teveel inwoners per vierkante kilometer wonen. In dit kader is het duidelijk dat een massale immigratiestroom onherroepelijk tot het einde van de integriteit en belangenbehartiging van dat volk leidt. De immigratiestroom verandert de samenstelling van een volk in die mate dat de etnische eigenschappen veranderen. Een andere etnische samenstelling verandert de geopolitieke visie van de “bevolking”. Zo zal een volk met stijgend aantal Noord-Afrikaanse immigranten mettertijd veel belang hechten aan een geopolitieke band met de landen van herkomst. De Turkse gemeenschap verblijvend in de Europese Unie zal het wel leuk vinden mocht Turkije er vrolijk bij komen om die reden.

Hoe meer voedsel en energie men moet importeren, hoe meer afhankelijk men van anderen wordt. Zijn die anderen vriendelijke bondgenoten, dan valt de balans nog mee. Wordt het territorium van waaruit men voedsel en/of energie importeert geregeerd door keiharde zakenmensen of plots door vijanden (na een machtswissel), dan staat het eigen volk voor een zwaar probleem dat ze niet in de hand heeft. Nog een punt is daarbij dat een vijand steeds de alimentaire en grondstoffelijke aanvoerlijnen kan saboteren.

In dit kader moeten de Lage Landen zich bezinnen over wie de beste bondgenoten zijn en wie niet. Uiteindelijk moet de geopolitiek van de Lage Landen dienen om binnenlands een compleet soeverein programma uit te voeren: het herinvoeren van echte grenzen, het herinvoeren van een eigen munt, het nationaliseren van banken, het begrenzen van persoonlijk bezit, remigratie van arbeidsproductieve overschotten, het solidariseren van nationale kernsectoren, het invoeren van een solidaristische maatschappelijke orde, het sociaal welvaartsmodel herdefiniëren op basis van volkseenheid.

Daarom moet Vlaanderen na het ontbinden van de Belgische economische kaste – en daardoor de Belgische staat – een eigen munt creëren met economisch compatibele landen zoals Nederland, Wallonië, Luxemburg, Noord-Frankrijk (Zuid-Vlaanderen). Na een “Vlaamse revolutie”, zoals het afstoten van België zal genoemd worden, moeten de Lage Landen vanuit gemeenschappelijk belang overgaan tot nieuwe staatsverbanden.

Internationaal is samenwerking met bepaalde landen wenselijk. Niet met de VSA maar wel met sommige tegenstanders van de VSA, zoals Rusland, Wit-Rusland, Syrië en Iran. Er zijn genoeg kandidaten.

In de veranderende wereld zullen China, India en de VS hoofdrolspelers zijn. Dit is nieuw want gedurende eeuwen was de Middelandse Zee zowat het centrum van de wereld. Vanaf het ogenblik dat men internationale betrekkingen op wereldschaal begon te ontwikkelen, dat is 500 jaar geleden, tot 1945 bevond het heersende wereldrijk (Rome, China, Mongolen, Griekenland, Frankrijk, Portugal, Spanje, de Nederlanden enzovoorts) zich steeds op het Euraziatisch continent. In 1945 ontstond er voor het eerst een wereldmacht die buiten het Euraziatisch continent ligt. Op zich is dit een verandering die men kan vergelijken met een tektonische verschuiving. Ondanks deze verschuiving van macht naar het Amerikaans continent blijft het geopolitiek belang van het Euraziatisch continent centraal.

Eurazië is het enige terrein waar een eventuele rivaal van de VS zou kunnen verschijnen. Daar bevindt zich de sleutel van de Amerikaanse geopolitiek.

Mackinder stelt in 1904 al in zijn eerste werk “De geografische spil van de geschiedenis” : “Wie Oost-Europa beheerst, beveelt het hart van de wereld. Wie het hart van de wereld beheerst, beveelt het eiland van de wereld. Wie het eiland van de wereld beheerst, beveelt de wereld.” Mackinder was een Brit en ging ervan uit dat het Britse Rijk – toen op een hoogtepunt – haar macht moest kunnen behouden. Jarenlang heerste Groot-Brittannië over de wereldzeeën dankzij een superieure vloot. Echter, ook de technologische ontwikkeling nam haar vlucht en zo kwamen er nieuwe technieken die ertoe leidden dat het over het land voortbewegen door middel van bijvoorbeeld stoomtreinen, steeds gemakkelijker en vlugger ging. Mackinder ging ervan uit dat in de nabije toekomst de politieke macht van Groot-Brittannië wel eens geringer zou kunnen worden. In een wereld waar deze opgedane politieke macht te danken was aan een maritieme vloot, en verbindingen over land een sterkere positie zouden gaan innemen, zouden continentale landen als Rusland meer politieke macht vergaren. Groot-Brittannië zou geen grip kunnen krijgen op deze continentale gebieden en zo haar politieke macht zien afnemen. Mackinder wees erop dat al vaker beschavingen vanuit dit continentaal gebied erin slaagden anderen te overheersen.

Een andere geograaf uit deze tijd, maar dan behorende bij het 'vijandige' Duitse kamp was sterk onder de indruk van Mackinder's werk: Karl Haushofer (1869-1946). Hetgeen Mackinder vreesde, dat was voor Haushofer een wensdroom. Haushofer zag het als volgt: wanneer Duitsland heerschappij over het 'Heartland' zou hebben, zouden zij heersen over het 'World Island' wat zou betekenen dat Duitsland een hegemoniale macht zou zijn. In de geopolitieke ideeën van Haushofer neemt het begrip ‘Lebensraum’ een centrale plaats in. Dat begrip ontleende hij aan Friedrich Ratzel (1844-1904) en aan Rudolf Kjellen (1864-1922) die Ratzels ideeën in geopolitieke zin had verscherpt. Ratzel beschouwde staten als organismen. In feite voegde Ratzel aan Darwins concept van de the struggle for life een ruimtelijke dimensie toe. Het gaat niet alleen om een strijd om het bestaan, maar elke strijd om het bestaan was een strijd om de ruimte waarin dat bestaan zich moest afspelen. Vandaar het begrip ‘Lebensraum’. Dat laatste moet gezien worden als het totale gebied dat voor het bestaan van een volk nodig is. Haushofer bezorgde het begrip daarbij een etnische inslag. Hieruit kunnen we stellen dat indien de Lage Landen leefbaar willen blijven, we heden ofwel aan gebiedsuitbreiding moeten doen of aan bevolkingsvermindering. Annexatie of remigratie. Annexatie is heden onmogelijk dus rest er maar één oplossing: remigratie.

Willen de Lage Landen een belangrijke rol spelen, dan is een goede verstandhouding met het “heartland” geen overbodige luxe. In een Europees samenwerkingsverband, als alternatief voor de EU, is het mogelijk om de economische afzetmarkt te vergroten. Door een samenwerking met Oost-Europa en Rusland te stimuleren, verzekeren we onze aanvoer van energie en voedsel. Het moet wel de bedoeling zijn dat we zoveel mogelijk zelf ons voedsel produceren, maar door middel van een verbond van Europese landen en volkeren kunnen de Lage Landen hun toekomst integraal veilig stellen.

Heerschappij over Eurazië, constante in de Angelsaksische geopolitiek

Een sterke aanwezigheid op het Euro-Aziatisch continent garandeert de VSA wereldheerschappij. Zeker dankzij de daar aanwezige grondstoffen. De VS zijn een supermacht dankzij de aanwezigheid in de drie randzones van het continent. Eurazië is het enige terrein waar een eventuele rivaal van de VS zou kunnen verschijnen. Opnieuw, hier bevindt zich de sleutel van de Amerikaanse geopolitiek. De gedachtengang van Brzezinski wordt al jaren door de Engelsen uitgevoerd.

“De NAVO is het middel om te verhinderen dat het Euraziatisch blok ooit één wordt,” zegt generaal Gallois. Volgens geopolitieker Halford John Mackinder (1861-1947) is “het ergste wat er kan gebeuren een continentale alliantie van Duitsland met Rusland”. Deze kunnen de wereldsuprematie van de Angelsaxen beëindigen. Daarom pleit Mackinder voor een gordel van staten tussen Duitsland en Rusland om het militair-sterke Duitsland te absorberen.

De Britse geopolitieker Homer Lea pleit in zijn boek “The Day of the Saxons”  voor het indijken van Rusland. De Russen mogen zelfs niet onrechtstreeks de Bosporus en de Dardanellen beheersen. Tijdens de Krimoorlog werd zijn theorie toegepast. Engeland en Frankrijk steunden de Turken tegen de Russen. Het doel van de orthodoxe tsaar was om het Heilige Land te bevrijden en Constantinopel opnieuw in te nemen. Vandaar konden de Russen doorstoten naar de Indische Oceaan. De Westerse mogendheden schrokken van de gedachte dat de Russische hoofdstad Sint-Petersburg kon verhuisd worden naar de Middellandse Zee. Mocht de tsaar zijn wil hebben kunnen doorvoeren, dan sprak men heden niet over “Istanboel” maar nog steeds over Constantinopel.

Een ander voorbeeld van Britse steun aan de vijanden van Rusland vindt men terug tijdens de Russo-Japanse oorlog. Zowel Groot-Brittannië als Japan maakten zich zorgen over de groeiende macht van Rusland in Mantsjoerije. Op 30 januari 1902 sloten zij een bondgenootschap. Hierin werd overeengekomen dat indien één van beide landen in een oorlog werd meegesleept ter verdediging van haar regionale belangen, de andere natie niet alleen neutraal zou blijven maar er alles aan zou doen om te vermijden dat het conflict zich zou uitbreiden.

Henri Kissinger zei dat “men Rusland moet aanmoedigen zich enkel op haar eigen grondgebied bezig te houden. Een land dat zich uitstrekt over 11 tijdszones, van Sint-Petersburg tot Vladivostok, heeft niet veel last van claustrofobie.” Een rapport van de Amerikaanse Landsverdediging van 1992 verdedigt dat er Amerikaanse nucleaire wapens op Rusland gericht blijven “want Rusland is de enige macht ter wereld die in staat is de Amerikaanse wereldheerschappij te doorbreken”. Dit document van 1992 houdt het plan in om alle landen van het voormalige Warschaupact op te zetten tegen Rusland. U begrijpt nu waar het raketschild in Polen en Tsjechië toe dienen.

Brzezinski (CFR) zei dat “de NAVO moet uitgebreid worden naar het Oosten om elke dreiging van Rusland in Oost-Europa tegen te gaan”. Ook daarom eisen de Amerikanen dat Turkije bij de EU komt. Dan is Rusland zowel economisch als militair omsingeld. Turkije bij de EU is slecht voor Europa maar goed voor de geopolitieke belangen van de VSA. Om de Amerikaanse omsingelingen tegen te gaan rekent Rusland dan weer op Servië, Griekenland, Iran en Armenië.

Kissinger schreef: “Indien we falen bij het uitbreiden van de NAVO richting Oost-Europa, dan kan dit leiden tot gevaarlijke geheime akkoorden tussen Rusland en Duitsland”. Het  Molotov-Von Ribbentroppact had als doel de VS buiten het Europese continent te houden. Volgens rassoloog Vladimir Avdeev, die bepaalde KGB-documenten kon inkijken, hield het pact ook een etnisch aspect in. “Beide partners zouden Europa Indo-Europees houden”, stelt hij. Vandaar dat Lazar Kaganovitsj, opperrabbijn in de officiëel atheïstische Sovjet-Unie, het gastland waar hij verbleef via politieke druk aanspoorde tot een agressievere houding tegenover Duitsland, met miljoenen onnodige Europese doden tot gevolg en alsook het einde van de macht van de Europese landen.

De rivaliteit tussen de VSA en de Sovjet-Unie beheersten de volgende 5 decennia na het einde van de voor Europa zeer nefaste Tweede Wereldoorlog. De geopolitici zijn in hun nopjes. De bipolaire competitie bevestigt hun theorieën. Tegenover elkaar staat enerzijds de grootste maritieme macht, die over de gehele Atlantische en Stille (Grote) Oceaan heerst, en anderzijds de grootste continentale macht, die heerst over een aanzienlijk deel van het Euraziatische continent. Het Russo-Chinees blok heerst over een territorium dat bijna overeenkomt met het gebied waar de Mongolen ooit heer en meester van waren. De strijd was niets meer dan Noord-Amerika tegen Eurazië, met de gehele wereld als inzet. De overwinnaar overheerst de gehele wereld. Tijdens deze armworsteling kon geen enkele andere macht iets zinnigs inbrengen. Beide kampen beloofden een hemel op aarde.

Er was hier een groot verschil met de Europese Rijken (Imperia). De Britten, Fransen, Duitsers, Portugezen, Nederlanders en Spanjaarden heersten wel over een deel van de wereld, maar geen enkele Europese macht heerste ooit over geheel Europa. Nog een verschil met vorige Imperia ligt in het nieuwe militaire arsenaal en de komst van een nieuw wapen: de atoombom. Dit hield in dat een clash tussen beide grootmachten zo goed als uitgesloten was. Het gebruik ervan zou leiden tot de vernietiging van beiden en daarmee het verdwijnen van een belangrijk deel van de mensheid. Dit verklaart waarom vele conflicten aan de rand van het Euraziatische continent uitgevochten werden (en worden). Het Russo-Chinese blok is er nooit in geslaagd om de randen van het continent te beheersen. De VSA waren er wel in geslaagd daar ankerpunten te leggen. De blokkade van Berlijn en de Koreaanse Oorlog waren testmatchen. Toen de Sovjet-Unie Afghanistan binnenviel, reageerden de VSA dubbel. Ze steunden openlijk de Afghaanse weerstand met enorme wapenleveringen, en vermeerderden hun aanwezigheid in de Perzische Golf. De VSA wilden vermijden dat de Sovjet-Unie de handen zou uitsteken naar de Euraziatische randgebieden en zo totale controle over het gehele continent zou verkrijgen. Dit noemen zij de politiek van containment, of het terugdringen.

Een belangrijk gegeven waarom het Russo-Chinese blok er niet in geslaagd is geheel Eurazië te beheersen, ligt in de splitsing van dat blok, terwijl de VSA hun coalitie wel kon samen houden. De Amerikaanse coalitie injecteerde haar cultuur in de landen en volkeren die aan haar zijde stonden. In het Amerikaanse kamp ontstond een soort Amerikaanse eenheidsworst. De Amerikaanse propaganda overtuigt de vazallen van dat de VSA “de Toekomst” is: “Wil men dit ook bereiken, dan moet men de gehele VS-cultuur overnemen”. De VS verstonden het om tegenover de vazallen soms ook eens soepelheid te vertonen. Dit gebrek aan soepelheid leidde bij de vazallen van het Euraziatische blok tot afschuw voor de Sovjet-Unie. Deze nu achterhaalde afschuw wordt door de VSA politiek misbruikt om voormalige Sovjet-bondgenoten tegen het huidige Rusland op te zetten.

De implosie van de Sovjet-Unie plaatse de VSA in een unieke positie. Ze werden het machtigste land ter wereld, zonder concurrentie. De vergelijking met het Romeinse Rijk gaat goed op. Het Romeinse Rijk, dat op zijn hoogtepunt stond in het jaar 211, beschikte over een leger van 300.000 soldaten om de grenzen van het Rijk te verdedigen, dit zijn 300.000 soldaten buiten Rome. Het VS-leger bevat 296.000 beroepssoldaten, gelegen buiten de VS, om de grenzen van haar domein te verdedigen. In Rome had men het civis romanum sum of ik ben  een Romeins burger en het bekende Pax Romana. De VSA passen dezelfde principes toe, het Pax Americana.

Vandaag heerst een macht afkomstig van buiten het Euraziatisch continent over Eurazië. Deze macht tracht Rusland in te dammen in het Westen (de EU en het tandem Polen-Oekraïne); in het Zuiden (Turkije, Oezbekistan, Kirgizië) en in het Zuid-Oosten (Japan, Zuid-Korea).

Een kijk op de wereldkaart maakt ons duidelijk waarom het continent zo belangrijk is. Eurazië geeft zo goed als onmiddellijke toegang tot Afrika. Vanuit Oost-Siberië kan men makkelijk naar het Amerikaanse continent en naar Oceanië. In Eurazië  woont 75% van de mensheid. Hier bevinden zich het grootste deel van de grondstoffen en fysieke rijkdom zoals kapitaalsgoederen en arbeidskrachten. Hier bevindt zich 75% van de energievoorraad. Hier bevinden zich het grootst aantal dynamische en talentvolle staten en volkeren, die nog in staat zijn iets zinnigs op te bouwen. Na de VSA komen de zes volgende landen op de lijst van grootste budgetten en grootste legers uit Eurazië. Hier bevindt zich het grootste aantal nucleaire wapens. In Eurazië  bevinden zich de twee meest bevolkte landen ter wereld (China en India). Het Euraziatische continent steekt in geval van unie met kop en schouders in alle domeinen boven de VSA uit. Dit is zelfs al het geval als er toch een Europese as Parijs-Berlijn-Moskou zou bestaan of een Europese samenwerking van Gibraltar tot Vladivostok zou komen.

Men kan het gespeelde spel in Eurazië  beschouwen als een schaakspel, met Eurazië  als schaakbord. De VSA zullen de belangrijkste rol blijven spelen zolang Centraal-Europa aansluiting zoekt bij West-Europa (EU & NAVO), het zuiden van Rusland verdeeld blijft en het Oosten geen eenheid vindt. Het komt eigenlijk hier op neer: zolang de VSA hun miliitaire basissen in de Euraziatische randgebieden kunnen behouden, blijven ze de numero uno. Indien West- en Centraal-Europa aansluiting vinden bij Rusland, het zuiden de VSA beu worden een het Oosten van Azië wel overeenkomen, dan is het gedaan met de overmacht van de VSA. Eén van de pogingen van het Zuiden (Midden-Oosten) om met de VS-overheersing te breken, is het idee om olie met de euro te betalen en niet langer met de opgedrongen papieren dollartijger. Saddam Hoessein bekocht deze plannen met zijn leven. Iran heeft ook al geopperd dat het beter zou zijn om de grondstoffen met de euro te betalen. We kennen nu al het dreigend vervolg: Wereldoorlog III.

Vraag aan eender welke burger wat hij van de Duitse bezetting van dit land vindt, en hij zal terecht antwoorden: “Zij hadden hier niets te zoeken”. Vraag aan diezelfde burger wat hij ervan vindt indien bijvoorbeeld de Russen in dit land 1.300 manschappen permanent zouden stationeren. Hij zou deze idee erg vinden en misschien in de weerstand gaan. De feiten zijn wel dat de VSA in België 1.297 manschappen permanent stationeert, waaronder een deel om het binnenlandse doen en laten via Echelon (grote installatie te Gooik) te registreren. De VSA hebben in totaal 84.500 manschappen ingezet om Europa blijvend bezet te houden. Iedereen vindt dit blijkbaar normaal. In 2010 was het budget voor het Amerikaanse leger alles bij elkaar 607 miljard dollar. Tweede op de lijst is China met 85 miljard dollar. Hier moet men aan toevoegen dat de budgetten voor defensie van de NAVO-landen als aanvulling van de Amerikaanse belangen dienen. De NAVO wordt ingezet daar waar Amerika, en dus Wallstreet, belangen heeft. Daar en nergens anders.

Op het Euraziatische continent bevinden er zich 5 belangrijke hoofdspelers: Frankrijk, Duitsland, Rusland, China en India. Groot-Brittannië, Japan en Indonesië zijn belangrijk maar hebben deze status van hoofdspeler niet. Groot-Brittanië heeft enkel maar een kleine betekenis als vazal, we mogen zelfs stellen: als Paard van Troje voor de VSA in Europa. De VSA hebben Groot-Brittannië nooit ingefluisterd haar sabotage van de Europese eenheid te stoppen. Maar verder dan geostrategisch gepensioneerde reikt de Britse rol niet meer. Oekraïne, Azerbeidzjan, Korea, Turkije en Iran vervullen de rol van belangrijk draaipunt.

Maar we pleiten natuurlijk niet voor het verenigen van geheel Eurazië tot één blok of tot één land. Daarvoor zijn de etnische tegenstellingen bovendien te groot. Vandaag zijn China en Rusland nog objectieve bondgenoten. Doordat Europa keer op keer de uitgestoken hand van Rusland weigerde, doen de Russen nu wat Amerikaanse geopolitici wensen: Rusland keert zich meer en meer weg van Europa en richt zich in de plaats meer en meer tot Azië. Rusland behoort tot de BRIC-landen en is bondgenoot van China door hun gezamenlijk lidmaatschap van de Shanghai Samenwerkingsorganisatie.

Dit komt omdat beide landen geen zin hebben in een aanhoudende VS-hegemonie over de wereld. Maar op zeker ogenlik zullen zij concurrenten worden, wat nu al op een paar domeinen het geval is. Beide strijden voor een monopolie in Centraal-Aziatische landen zoals Kazachstan, Oezbekistan en Kirgizië. De Chinese economie heeft veel energie nodig. Langs één kant werken ze samen met de Russen, langs de andere kant proberen ze hen de loef af te steken. De Russische grondstoffen, hoeveel er ook mogen zijn, kunnen maar éénmaal boven gehaald worden. Elke liter olie kan men maar éénmaal bovenhalen en verbruiken. Dankzij de sadomasochistische rol van Europa, door gratis de vazal van de VS te spelen, verkopen de Russen meer en meer olie en gas aan China. Hierdoor maken de Russen een potentiële tegenstander groot. Heel Zuid-Siberië wordt nu al ingepalmd door Chinese illegalen. Men schat hun aantallen daar nu al op 5 miljoen. Moskou wordt de laatste jaren overspoeld door etnische Aziaten die aan spotprijzen in bepaalde sectoren tewerk gesteld worden, zoals de bouwnijverheid. China zelf verwacht dat het de macht van de VS overneemt tegen maximaal 2020. China heeft daar zelfs een nucleaire oorlog voor over.

 

Sommige wetenschappers hebben de Oeral plechtig tot grens tussen Europa en Azië verheven. De Russische autochtonen denken daar iets anders over. Rusland beschikte tot de 17de eeuw niet over natuurlijke grenzen. De Steppen verschaften de Turko-Mongoolse nomaden onbeperkt toegang tot het hart van het Rijk. Na twee eeuwen juk hebben de Russen zich eindelijk kunnen bevrijden. En op hun ééntje. Daarom werden ze verplicht de grenzen zo ver mogelijk te leggen met als resultaat de verovering van Siberië. Het verschil met Westerse kolonisatie ligt in de defensieve motieven voor de Siberische veroveringen.

Vandaag bevindt de kracht en het belang van Siberië zich in de grondstoffen, in de houtproductie, in haar ligging tot de Noordpool, waardoor Rusland in 2007 op 4.000 meter diepte haar vlag kon planten. Dank zij Siberië is Rusland de tweede grootste steenkoolproducent van de wereld. In de grond bevinden zich massa’s uranium, zilver, titanium, lood, zink en zelfs diamant. Het ontdooien van de permafrost biedt enorme perspectieven. Dit is zeer vruchtbare Siberische grond die heel lang bevroren is geweest, waardoor de mens deze niet kon mishandelen of ontginnen. Jaarlijks komen er talloze vierkante kilometers vruchtbare grond bij. In het kader van de noodzakelijke voedselproductie is dit een meevaller. Door het smelten van delen van de Noordpool komen er waterwegen vrij die vanaf Noord-Siberië kunnen bevaren worden.  Het enige zwakke punt van Siberië is het lage bevolkingsaantal, ongeveer 43 miljoen mensen. Om economische redenen trekken veel daarvan bovendien naar de rijkere regio Moskou-Sint-Petersburg, waardoor de nataliteitsbalans negatief is (denken we nu ook weer aan de tegelijk daarmee lopende immigratie vanuit China).

De noodzaak van ruimte

Iedereen kan het beland van levensruimte inzien. Deze ruimte geeft ons de mogelijkheid te overleven, om ons te ontwikkelen. Hoe groter de ruimte waarover men beschikt, hoe meer lucht, hoe meer brood, hoe meer bossen en rivieren, des te groter de afstand tussen de mensen waardoor de leefbaarheid vergroot en er meer mogelijkheden zijn om de drukte van de stad te ontlopen. Wie enkel maar techniek heeft om te verhandelen, wordt benadeeld. Genoodzaakt worden levensmiddelen in te voeren maakt een land en volk zwak. Nu al kunnen we stellen dat Japan ooit de vazal van China wordt door een gebrek aan ruimte. Zich afkeren van de ruimtelijke idee staat gelijk aan het zich afkeren van het leven.

Ruimtelijk gezien stellen we vast dat Moskou zich op twee uur verschil – twee tijdzones –  van Brussel of Antwerpen bevindt. Aan de andere kant zien we dat Brussel en Antwerpen zich op zes uren verschil – zes tijdzones – van Washington bevindt. Met Moskou is er direct continentaal contact. We kunnen er bij wijze van spreken tevoet, met de ezel of met de fiets naartoe. Anders is het met Washington. Daar ligt een enorme oceaan tussen. Een enorme natturlijke grens en barrière. Geografisch kan iedereen met een beetje goede wil vaststellen dat we meer gemeen hebben met Rusland dan met de VSA.

Na de implosie van de Sovjet-Unie verloor het enorme Rijk een belangrijk deel van haar territorium. Het daalde van 22 miljoen vierkante kilometer tot 17 miljoen vierkante kilometer. Rusland blijft ondanks dit verlies het grootste land ter wereld.

Rusland is ongeveer tweemaal zo groot als de VSA of China. Het bestrijkt een totale ruimte van 11 tijdzones. De Europese volkeren hebben recht op een woonplaats van Gibraltar tot Vladivostok.

De globalisatie en het protectionistische antwoord

We moeten ons bewust worden van de ernst van de globalisatie. Deze opgedrongen globalisatie leidt ons meer en meer naar de armoede. De Vlaming voelt het heden meer dan ooit aan den lijve. Er is steeds meer werkloosheid, er zijn meer gezinnen die hun schulden niet meer kunnen afbetalen, meer immigranten die aan spotlonen het werk overnemen, meer onveiligheid, minder sociale zekerheid, onze pensioenen worden bedreigd enzovoort. De Europese Unie wordt geacht ons normaliter te beschermen tegen deze kwalen maar doet net het tegenovergestelde. De EU haalt het ene na het andere Paard van Troje binnen. Het is aldus geen toeval dat de Fransen en de Nederlanders in 2006 tegen de EU hebben gestemd. In andere landen hielden de democraten bewust geen opiniepeilingen of vervalsten deze in het belang van de globalisten. Voor de Europese landen is globalisatie een nachtmerrie. Voor de Chinezen en de Indiërs een zegen. Ieder jaar komen er in China 25 miljoen banen bij. Deze komen er voor een belangrijk deel als vervanging van Europese en dus ook Vlaamse banen. China heeft de VS vervangen als voornaamste exporteur naar de EU. De eonomisten vertellen ons, net als indertijd met Japan, dat de ontwikkeling van dat land ons banen zal opleveren. Wie gelooft dit nog ? Het verschil is dat het Europese banenverlies dankzij China een veelvoud in het kwadraat zal zijn van het banenverlies door Japan. Ooit maakten ze ons wijs dat de Chinezen enkel maar goedkope rommel produceerden. China staat op nummer één van de wereldranglijst, na de VSA (!), wat betreft het fabriceren van “high tech”. China heeft 1.731 universiteiten en levert jaarlijks vele duizenden ingenieurs af.

Dankzij het mondialisme verliezen de Europese landen jaarlijks honderdduizenden banen. Eerst verloor men de minst gekwalificeerde banen. Tot dan kon onze economische kaste zich nog in de handen wrijven. De goedkope immigrant en goedkope invoer leverde enorme winsten op. Vandaag verliezen de Europese landen hoogtechnologische banen aan o.a. China. Onze middenstand heeft het niet veel beter. Het zogenaamde proletariaat bevindt zich niet meer bij de arbeidersklasse, maar groeit stilaan uit naar alle economische klassen van ons volk. Het enige wat men in onze schapenmaatschappij doet is afwachten. Toen de Britse Eerste Minister Brown in China vertoefde, kon hij geen enkel groot contract loswrikken. Hij kon enkel brabbelen over “de voorname rol van het Engels op de beurs in Londen”. En langs de andere kant is zijn land, het belangrijkste industrieland van de 19de eeuw, een onthaalland geworden voor Chinese producten.

Men vertelde ons dat de globalisering wereldwijd de lonen omhoog zou trekken. Niets is daarvan terecht gekomen. Integendeel. Het mondiaal reserveleger aan arbeidskrachten bevat in China alleen al 750 miljoen mensen. Zij zijn in staat om in de VSA en in Europa iedereen in de werkloosheid te trekken. 300 miljoen van hen leven met minder dan een euro per dag. De economische delokalisering is niet meer marginaal – zoals de media ons willen doen geloven –  maar structureel. Het internationale grootkapitaal kan eenieder van ons doen werken voor bijvoorbeeld twee euro per dag. Eerst schaft men de sociale zekerheid af. Dan voert men hongersnood in. Dan stelt men : “Als jij niet werkt voor twee euro per dag dan doet die Chinees het wel, en dan gaan jij en je kinderen dood”. De tijden van priester Daens komen in het kwadraat terug.

In Davos heeft Stephen Roach (economist en big boss van de bank Morgan Stanley) duidelijk gesteld : “Men heeft de mensen uitgelegd dat globalisering een proces is dat enkel maar winnaars zou kennen, zowel voor de gesalarieerden in het Noorden als voor die in het zuiden. We ontdekken echter dat in het Noorden in de eerste plaats de bezitters van kapitaal de grote winnaars zijn.” We stellen vast dat in Europa het aandeel van de lonen daalt en het aandeel van de winsten heel sterk stijgt.

De grote boosdoener van heel wat Europese armoede ligt in de gedwongen invoering van het liberaal-globalistisch economisch model. Daar zijn we nu van overtuigd. Het antwoord ligt dan ook in het tegenovergestelde. We moeten onze markt afschermen. Grenzen kunnen wegvallen tussen staten die economisch met elkaar verwant zijn, zoals tussen Vlaanderen, Nederland, Wallonië en Luxemburg, dergelijke clustering is welkom. In een ruimere context kan dit ook op Europese schaal gebeuren, maar dan wel op voorwaarde dat de economische situatie eerst compatibel is met die van de Lage Landen.

We zouden het zo kunnen regelen dat van elk basisproduct of korf van basisproducten een minimaal percentage uit eigen regio moet komen. Volgens Maurice Allais, een Frans econoom, schommelt dit percentage best rond de 80%. Met 80% eigen productie en de mogelijkheid te gaan tot 20% import vermijdt men dat een bepaalde sector in eigen land verdwijnt. Met dit systeem zou onze textielnijverheid zelfs terug kunnen komen. Allais gaat er van uit dat men voor een belangrijke sector als de landbouw de eigen productie wettelijk opvoert tot 90%.

Op protectionistisch vlak moet het beleid zich gedragen als een goede huisvrouw. De ramen en deuren worden ofwel hermetisch gesloten, ofwel half geopend, of in geval van goede temperaturen meer geopend. Tijdens de huidige economische mondiale storm kan men enkel maar alle ramen deuren zo goed mogelijk sluiten. De toepassing van sociale BTW en douane-importtaxen schermt de eigen markt en aldus de eigen loontrekkenden af. Het is beter om de import extra te belasten dan het loon uit arbeid.

We moeten ons niet enkel beschermen tegen import, maar ook tegen overnames  door vreemde investeerders. Overal ter wereld schermt men de eigen markt af: de VSA, China, Duitsland en Rusland zijn maar een paar voorbeelden. Enkel de EU beschermt de vreemde investeerdersin de plaats van het eigen volk. De Europese ruimte moet volledig op zichzelf staan. Binnen dit gebied zou import bijna uitzonderlijk moeten zijn.

Op dit ogenblik bevinden de meeste economische sectoren binnen de Europese ruimte zich in directe concurrentie met voormalige Derde Wereldlanden. Inderdaad, er was een tijd dat we van hen geen concurrentie ondervonden. Deze periode is nu voltooid verleden tijd. Gezien de lage lonen die men ginder betaald, zullen al onze bedrijven in een niet-afgeschermde binnenlandse marktruimte het onderspit delven.

Besluit

De as Washington-Brussel-Tel Aviv is nefast voor de Europese landen en dus ook voor de Lage Landen. Deze as maakt onze cultuur kapot! Deze as neemt onze vrijheid af. Dit is de as van de burgeroorlog, van de chaos, van de chip-implant, van Big Brother.

De as Washington-Brussel-Tel Aviv wordt tot mijn grote verbazing gesteund door betaalde heerschappen en groepen die “Eigen Volk Eerst” roepen. Ik heb niets tegen andere volkeren en andere etnische groepen... in hun eigen land. Maar de massa-immigratie gebruiken om onze maatschappij te terroriseren, dat kan niet.

Na tientallen jaren bezetting van Europa - West-Europa door de Amerikanen en Oost-Europa door de Sovjet-Unie - zien we dat de “American Way of Life” bij ons zowat alles heeft aangetast. In Oost-Europa kennen de mensen hun tradities en hun cultuur nog, men is er meer patriottisch of nationalistisch.

Er mag geen as standhouden van Washington over Brussel naar Tel Aviv. Ook geen as van Portugal tot de Oeral. Maar er moet een as komen van Gibraltar tot Vladivostok, omdat dit laatste één geografisch geheel is.

Enkel deze laatste as betekent de overlevingskans voor Europa. Enkel deze laatste as kan Europa, en daardoor de hele wereld, behoeden voor toestanden neergeschreven door Georges Orwell’s 1984. De EU vervormdt zich geleidelijk aan tot één grote gevangenis. De “War on Terror” met zijn anti-terreurwetten geven de slaafse overheden carte blanche om iedereen zonder vorm van proces en zonder recht op verdediging uit te schakelen.

De mengeling van wetten die onze vrije meningsuiting dagdagelijks doen afnemen, het wegrukken van onze wortels, het opdringen van massa-immigratie, het toelaten van de meest gruwelijke vormen van decadentie, het overdreven materiële welzijn, het uit ons leven verdwijnen van het spirituele spectrum enzovoorts... Deze leiden naar een zekere ondergang van de Indo-Europese beschaving. Als solidaristen stellen we dat dit alles is wat we niet willen.

 

Wie “Eigen Volk Eerst” zegt  – en wij doen dat zeker, wij zijn deze slogan niet vergeten omwille van de salonfähigkeit –  moet er ook akkoord mee gaan dat andere volkeren dit in hun landen ook zeggen. “Eigen Volk Eerst” geldt voor de Vlamingen. Maar “Eigen Volk Eerst” geldt eveneens voor de    Iraniërs, de Irakezen, de Palestijnen, de Duitsers, de Russen en wat dat betreft voor de Eskimo’s. “Eigen Volk Eerst” schreeuwen in Vlaanderen maar dit niet toelaten voor bijvoorbeeld de Irakezen en er tegelijkertijd de Amerikaanse bezetting goedkeuren, is ofwel hypocriet ofwel een politieke lijn gedicteerd door de internationale bankiers met hun Amerikaans-Britse regeringen. Men kan geen enkele logica vinden in het “Eigen Volk Eerst” schreeuwen en het akkoord gaan met de bombardementen van volkeren die in eigen land wonen.

Dit alles doet ons vragen stellen: is dit gepland ? Wie heeft dit gepland ? Wie heeft er belang bij? Wie werkt er mee aan dit plan? Wie speelt er Rattenvanger van Hamelen door kiezers te lokken en te kanaliseren op de kap van de huidige slechte immigratiepolitiek en een vals anti-immigratiediscours te verkopen? Men kan niet tegen immigratie zijn en tegelijkertijd de hielen likken van de joodse lobbies. Men kan niet tegen moslimscholen zijn – in dit systeem hebben onze kinderen geen last van cultuurconflicten – maar wel toestaan dat er Joodse scholen bestaan. Men kan niet zeggen : “Geen islam, Noord-Afrikaanse immigranten zijn geen Vlamingen” terwijl men wel stelt : “Joden vormen een deel van ons Vlaams volk”.

Laat u niet vangen door een vals remigratiediscours, nu plots herondekt nadat het N-SA vanaf de stichting dit in het programma had staan. Men kan niet “de islam bekampen” en in de VSA emotioneel staan roepen “America we fight for you !”. Het is net de VSA die de immigratie in Europa steunt, die Kosovo heeft opgericht en nu Turkije bij Europa wil sleuren. Remigratie is enkel mogelijk binnen een Euro-Russische As.

De belangrijkste vraag luidt: wat kunnen we eraan doen? Hierop kunnen we ten minste al één antwoord geven: informeren. Kennis is macht. En zeker niet meelopen met de internationale bankiers en hun Rattenvangers. De Rattenvangers zullen bij hun eigen ondergang geen hulp van het hun geliefde Israël en de omnipresente joodse lobbies krijgen. Dat zien we nu al.

Zo stemmen de Rattenvangers in onze parlementen, samen met het hele internationale systeem, resoluties mee die Iran verbieden kernwapens te ontwikkelen. De Rattenvangers hebben nooit een resolutie voorgesteld die Israël verbiedt kernwapens te bezittten. Het is toch logisch dat ofwel in principe iedereen kernwapens mag bezitten, ofwel niemand, zelfs zij niet die ze ooit al gebruikten! Zij die ze ooit gebruikten – de VSA - zouden trouwens de eersten moeten zij om in te zien hoe gemeen, vuil en laf een kernwapen is en ze bij hun thuis ontmantelen als voorbeeld.

Integendeel. Nu willen ze raketten plaatsen om zogezegd Iraanse en Koreaanse raketten tegen te houden. Deze raketten zouden, bij het beschikken over genoeg vermogen, Europa kunnen bereiken via Turkije en Griekenland. Kijk maar eens naar de kaart. Iran heeft nu geen raketten die meer dan 2.000 mijl afleggen. Om Europa te bereiken hebben ze raketten met een actieradius van bijna 4.000 mijl nodig. Dit zou volgens de Amerikaanse geheime diensten nog vele jaren duren. Maar om ons te beschermen, plaatsen ze zelf wel raketten ver ten noorden van Griekenland:  in Tsjechië  en Polen! Amerika bereidt de omsingeling van Rusland voor. Ik vermoed inderdaad dat er ooit een Amerikaanse aanval op Rusland komt.

De internationale bankiers willen dat er overal chaos heerst. De chaos in het huidige Irak is bewust veroorzaakt. De voorwaarde om enige mogelijke vorm van verzet een kans te geven is het scheppen van orde. De internationale bankiers kunnen enkel maar gedijen daar waar er chaos heerst. Zij willen dat we elkaar wantrouwen, verraden en bekampen.

We staat voor de keuze: ofwel met de internationale bankiers en geglobaliseerde slavernij, ofwel met Rusland en de solidaristische vrijheid. Ik heb al gekozen. Ik rebelleer tegen het kapitalistisch systeem en kies voor de Euro-Russische as. Omdat Rusland het enige land is dat ons kan bevrijden van de Amerikaanse bezetting, zonder ons zelf te bezetten, omdat een gezond bondgenootschap de meeste garantie kan geven voor de opbouw van een solidaristisch politiek systeem in onze eigenste Lage Landen.

We hebben niet veel tijd meer. Door gebrek aan geloof, aan kinderen, aan moed en offervaardigheid beleeft het huidige Europa een eindtijd. Als jullie niet willen dat de Afrikanen en de Aziaten ooit naar de film “De laatste der Indo-Europeanen” zullen kijken, verwerp dan Amerikaanse as. Kies dan voor een Europa met Rusland als bondgenoot. Laat Europa signalen geven aan Rusland dat we met hen willen samenwerken. Anders zullen ze zich ontgoocheld met hun rug naar ons keren en kiezen voor bondgenootschap met Aziatische landen. Wij hebben hen nodig en zij ons. Geloof de leugenachtige Amerikaanse propaganda over Rusland niet. In Oost-Europa hebben wij een vriend. Laten wij vriendschappelijk zijn voor hem.

Ik ben voor een grootse samenwerking van alle Europese landen en volkeren, van Gibraltar tot Vladivostok.

dimanche, 30 mai 2010

Drang nach? La scelta geopolitica di Berlino

Drang nach? La scelta geopolitica di Berlino

di Ernst Sultanov

Fonte: eurasia [scheda fonte]

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

Drang nach? La scelta geopolitica di Berlino

Il “si” di Berlino al fondo (che ammonta in complessivo a 750 bilioni di Euro) creato per salvare le economie europee è tentativo di guadagnare tempo. Tutti guardano la Germania in quanto paese più forte e più ricco dell’Europa. Però la decisione che verrà presa, pur nascendo nell’ambito economico, avrà impatto fondamentale anche sulla strategia geopolitica del governo federale.

L’elite tedesca ha sostanzialmente due opzioni. La prima prevede come obiettivo la rianimazione di una specie di Sacro Romano Impero Germanico. Cioè Berlino dovrà di nuovo prendere la responsabilità dell’Europa. Questo significherebbe anche che la Germania dovrà prendere le redini del potere che con la fine della seconda guerra mondiale sono sempre state nelle mani francesi.

La seconda può essere definita “Drang nach Osten” in quanto prevede una sorta di espansione “soft” verso l’Oriente o in altri termini rianimazione di vecchia alleanza con la Russia. La logica di questa strategia è molto chiara: c’è perfetta simbiosi geoeconomica che permette di mollare facilmente il fardello “europeo”.  Rispetto alla maggior parte dei paesi europei (puri parassiti dal punto di vista dello scambio commerciale) la Russia produce anche le materie prime, di cui ha bisogno la Germania. A sua volta la Russia è un mercato rilevante per l’industria tedesca. Questo spiega perché il rapporto tra Berlino e Mosca è rimasto stabile nonostante variazioni di governi sia da una che dall’altra parte perfino negli anni più turbolenti. La Germania ha dato il suo appoggio ai progetti di gasdotti lanciati da Mosca e nella stessa Gasprom c’è la partecipazione tedesca.

La difficoltà di portare avanti il progetto di “Pax Germanica” è dovuta a vari fattori, fra questi anche l’eredità del dopoguerra. I tedeschi sono stati considerati e istruiti come i semplici lavoratori che oltre tutto devono  portare la colpa di qunto accaduto sotto il governo di Hitler. Infatti le proteste in Grecia puntavano molto sul parallelo tra la politica del Terzo Reich e l’approccio molto rigido dell’attuale governo della Repubblica Federale. Dietro questa campagna c’è una forte resistenza da parte della Francia che cerca di spiegare la crisi puntando il dito contro gli speculatori – gli autentici colpevoli  della crisi. Intorno a Parigi si sono riuniti gli alleati di nuova “Entente” che già hanno bloccato il modesto tentativo tedesco di mettere in ordine le finanze europee.

Senza superare il Rubicone in una o in altra direzione Berlino rischia di essere trascinata dal degrado dell’attuale UE. Oltre agli “speculatori” esiste problema dei paesi che non producano. Però la tentazione di lasciare le cose come sono è molto forte soprattutto se dietro ci sono gli interessi e le pressioni finanziarie e politiche. La stessa Germania è molto esposta verso il sistema globale: dai fondi pensionistici che investivano in debito greco alla Deutsche bank che dal punto di vista operativo è più rappresentata da New York e Londra che da Francoforte.

L’immobilità di Berlino in questo caso potrebbe essere non solo pericolosa, ma addirittura micidiale. Per sostenere il “welfare europeo” ci vuole molto di più rispetto al risanamento della Germania dell’Est, che è stata già un impresa poco facile. In questo caso la Germania rischia di avere la “lieta” fine dell’URSS che fino all’ultimo stava mantenendo i paesi del “Blocco Socialista” diventati oggi i membri del club europeo.

* Ernst Sultanov è redattore di Eurasia

L'Europe face à la globalisation

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 2004

Robert Steuckers:

L’Europe face à la globalisation

 

Conférence prononcée à la tribune de la

“Gesellschaft für Freie Publizistik”, avril 2004 (*)

 

unclesamIwantyoudeaed.jpgMon exposé d’aujourd’hui aura bien évidemment une dimension géopolitique, mais aussi une dimension géo-économique, car les grandes voies et les réseaux de communication, sur terre comme sur mer, et la portée des systèmes d’armement les plus modernes, jouent un rôle considérable dans la concurrence ac­tuelle qui oppose l’Europe aux Etats-Unis. L’ampleur de ces voies, de ces réseaux, etc. déterminent les catégories dans lesquelles il convient de penser: soit en termes de peuples, soit en termes d’Empire.

 

Si l’on parle des peuples, on doit savoir de quoi il retourne. A l’époque des soulèvements populaires au 19ième siècle, les peuples se sont dressés contre les empires multiethniques, qu’ils considéraient comme des “camisoles de force”. A partir de 1848, les Polonais et les Finnois en Russie, les Tchèques et les Ita­liens sur le territoire où s’exerçait la souveraineté de la monarchie impériale et royale austro-hongroi­se, les Slaves du Sud et les Grecs au sein de l’Empire ottoman, les Irlandais dans le Royaume-Uni, se sont rebellés ou ont développé un mouvement identitaire qui leur était propre. En France, les mouvements culturels bretons ou provençaux (les “félibriges”) se sont développés dans une perspective anti-centra­liste et anti-jacobine.

 

D’où vient cette révolte générale de type culturel? Elle provient, grosso modo, de la philosophie de l’his­toire de Johann Gottfried Herder, pour qui la langue, la littérature et la mémoire historique consti­tuent, chez chaque peuple, un faisceau de forces, que l’on peut considérer comme étant son identité en acte. L’identité est par conséquent spécifique au peuple, ce qui signifie que chaque peuple a le droit de posséder sa propre forme politique et de constituer un Etat selon sa spécificité, taillé à sa mesure et ré­visable à tout moment. L’avantage de cette perspective, c’est que chaque peuple peut déployer librement ses propres forces et ses propres caractéristiques. Mais cette perspective recèle également un danger: à l’intérieur d’une même communauté de peuples ou d’un espace civilisationnel, la balkanisation menace. Herder en était bien conscient: raison pour laquelle il avait tenté, sous le règne de la Tsarine Catherine II, d’esquisser une synthèse, notamment une forme politique, idéologique et philosophique nouvelle qui devait s’appliquer à l’espace intermédiaire situé entre la Russie et l’Allemagne. Herder rêvait de faire émerger une nouvelle Grèce de facture homérienne entre les Pays Baltes et la Crimée. Les éléments ger­maniques, baltes et slaves auraient tous concourru à un retour à la Grèce la plus ancienne et la plus hé­roïque, qui aurait été en même temps un retour aux sources les plus anciennes et les plus sublimes de l’Europe. Cette idée de Herder peut nous apparaître aujourd’hui bien éthérée et utopique. Mais de cette esquisse et de l’ensemble de l’œuvre de Herder, on peut retenir un élément fondamental pour notre épo­que : une synthèse en Europe n’est possible que si l’on remonte aux sources les plus anciennes, c’est-à-di­re aux premiers fondements de l’humanité européenne, au noyau de notre propre spécificité humaine, que l’on veillera à activer en permanence. Les archétypes sont en effet des moteurs, des forces mouvan­tes, qu’aucun progressisme ne peut éteindre car, alors, la culture se fige, devient un désert, tout de sé­cheresse et d’aridité.

 

La “nation” selon Herder

 

La nation, en tant que concept, était, pour Herder une unité plus ou moins homogène, une unité inalié­nable en tant que telle, faite d’un composé d’ethnicité, de langue, de littérature, d’histoire et de moeurs. Pour les révolutionnaires français, la nation, au contraire, n’était nullement un tel faisceau de faits ob­jectifs et tangibles, mais n’était que la population en armes, quelle que soit la langue que ces masses par­laient, ou, pour être plus précis, n’était jamais que le “demos” en armes, ou encore le “tiers état” mo­bilisé pour étendre à l’infini l’espace de la république universaliste. Tilo Meyer nous a donné une excellen­te définition de la nation. D’après lui, l’ethnos, soit le peuple selon la définition de Herder, ne peut pas être mis purement et simplement à la disposition du démos. Ne sont démocratiques et populaires, au bon sens du terme, que les systèmes politiques qui se basent sur la définition que donne Herder de la nation. Les autres systèmes, qui découlent des idées de la révolution française, sont en revanche égalitaires (dans le sens où ils réduisent tout à une aune unique) et, par là même, totalitaires. Le projet actuel de fabriquer une “multiculture” relève de ce mixte d’égalitarisme équarisseur et de totalitarisme.

 

La  mobilisation des masses au temps de la révolution française avait bien entendu une motivation mili­taire: les armées de la révolution acquéraient de la sorte une puissance de frappe considérable et décisi­ve, pour battre les armées professionnelles de la Prusse et de l’Autriche, bien entraînées mais inférieu­res en nombre. Les batailles de Jemmappes et de Valmy en 1792 l’ont démontré. La révolution introduit un nouveau mode de faire la guerre, qui lui procure des victoires décisives. Clausewitz a étudié les rai­sons des défaites prussiennes et a constaté que la mobilisation totale de toutes les forces masculines au sein d’un Etat constituait la seule réponse possible à la révolution, afin de déborder les masses de cito­yens armés de la France révolutionnaire et ne pas être débordé par elles. L’exemple qu’ont donné les po­pulations rurales espagnoles dans leur guerre contre les troupes napoléoniennes, où le peuple tout entier s’est dressé pour défendre la Tradition contre la Révolution, a prouvé que des masses orientées selon les principes de la Tradition pouvaient battre ou durement étriller des armées de masse inspirées par la ré­volution. La pensée de Jahn, le “Père Gymnastique”, comme on l’appelait en Allemagne, constitue une syn­thèse germanique entre la théorie de Clausewitz et la pratique des paysans insurgés d’Espagne. La mobi­lisation du peuple s’est d’abord réalisée en Espagne avant de se réaliser en Allemagne et a rendu ainsi possible la victoire européenne contre Napoléon, c’est-à-dire contre le principe mécaniste de la révolu­tion française. 

 

Après le Congrès de Vienne de 1815, les forces réactionnaires ont voulu désarmer les peuples. L’Europe de Metternich a voulu rendre caduque, rétroactivement, la liberté politique pourtant promise. Or si le paysan ou l’artisan doit devenir soldat et payer, le cas échéant, l’impôt du sang, il doit recevoir en é­change le droit de vote et de participation à la chose politique. Lorsque chaque citoyen reçoit le droit et la possibilité d’étudier, il reçoit simultanément un droit à participer, d’une manière ou d’une autre, aux débats politiques de son pays; telle était la revendication des corporations étudiantes nationalistes et dé­mocratiques de l’époque. Ces étudiants se révoltaient contre une restauration qui conservait le service militaire obligatoire sans vouloir accorder en contrepartie la liberté politique. Ils étayaient intellectuel­lement leur rébellion par un mixte étonnant dérivé du concept herdérien de la nation et d’idéaux mé­canicistes pseudo-nationaux issus du corpus idéologique de la révolution française. A cette époque entre révolution et restauration, la pensée politique oscillait entre une pensée rebelle, qui raisonnait en ter­mes de peuples, et une pensée traditionnelle, qui raisonnait en termes d’empires, ce qui estompait les frontières idéologiques, très floues. Une synthèse nécessairement organique s’avérait impérative. Une telle synthèse n’a jamais émergé, ce qui nous contraint, aujourd’hui, à réfléchir aux concepts nés à l’é­poque.

 

La dialectique “peuples/Empire”

 

Revenons à la dialectique Peuple/Empire ou Peuples/Aires civilisationnelles: à la fin du 18ième siècle et au début du 19ième, nous avions, d’une part, de vastes unités politiques, que la plupart des hommes étaient incapables de concevoir et de visionner, mais, par ailleurs, ces unités politiques de grandes dimensions, mal comprises et rejettées, s’avéraient nécessaires pour affronter la concurrence qu’allait immanquable­ment imposer la grande puissance transatlantique  qui commençait à se déployer. Les colonies espagnoles se sont “libérées”, du moins en apparence, pour tomber rapidement sous la dépendance des Etats-Unis en pleine ascension. Le ministre autrichien de l’époque, Hülsemann, à la suite de la proclamation de la “Doctrine de Monroe”, ainsi que le philosophe français Alexis de Tocqueville,qui venait d’achever un long voyage en Amérique du Nord, lançaient tous deux un avertissement aux Européens, pour leur dire qu’au-delà de l’Atlantique une puissance était en train d’émerger, qui était fondamentalement différente que tout ce que l’on avait connu en Europe auparavant. La politique internationale venait d’acquérir des di­mensions véritablement continentales voire globales. L’avenir appartiendrait dorénavant aux seules puissances disposant de suffisamment d’étendue, de matières premières sur le territoire où elles exer­çaient leur souveraineté, un territoire qui devait être compact, aux frontières bien délimités et “ar­rondies”, et non pas aux empires coloniaux dispersés aux quatre vents.

 

Hülsemann, et après lui Constantin Franz, plaidaient pour une alliance des puissances coloniales dé­pourvues de colonies, ce qui a conduit notamment à la signature de traités comme celui qui instituait “l’alliance des trois empereurs” (Russie, Allemagne, Autriche-Hongrie) ou à l’application de principes com­me celui de “l’assurance mutuelle prusso-russe”. Au début du 20ième siècle, l’alliance qui unissait l’Al­lemagne et l’Autriche-Hongrie a voulu réanimer l’homme malade du Bosphore, c’est-à-dire l’Empire otto­man, dont elles voulaient faire un “territoire complémentaire”, source de matières premières et espace de débouchés. Cette volonté impliquait la construction d’un réseau de communications moderne, en l’oc­currence, à l’époque, d’une ligne de chemin de fer entre Hambourg et Bagdad (et éventuellement de con­tinuer la ligne de chemin de fer jusqu’à la côte du Golfe Persique). Ce projet recèle l’une des causes prin­cipales de la première guerre mondiale. En effet, l’Angleterre ne pouvait tolérer une présence non an­glaise dans cette région du monde; la Russie ne pouvait accepter que les Allemands et les Autrichiens dé­terminassent la politique à Constantinople, que les Russes appellaient parfois “Tsarigrad”.

 

La leçon de Spengler et d’Huntington

 

En Europe, les structures de type impérial sont donc une nécessité, afin de maintenir la cohérence de l’aire civilisationnelle européenne, dont la culture a jailli du sol européen, afin que tous les peuples au sein de cette aire civilisationnelle, organisée selon les principes impériaux, puissent avoir un avenir. Aujour­d’hui, le Professeur américain Samuel Huntington postule que l’on se mette à penser la politique du point de vue des aires civilisationnelles. Il parle, en anglais, de “civilizations”. La langue allemande, elle, fera la différence, avec Oswald Spengler, entre la notion de “Kultur”, qui représente une force organique, et celle de “Zivilisation”, qui résume en elle tous les acquis purement mécaniques et techniques d’une aire civilisationnelle ou culturelle. Ces acquis atteignent leur apex lorsque les forces issues des racines cul­turelles sont presque épuisées. Samuel Huntington, que l’on peut considérer comme une sorte de disciple contemporain de Spengler, pense que ces forces radicales peuvent être réactivées, si on le veut, comme le font les fondamentalistes islamistes ou les rénovateurs de l’hindouisme aujourd’hui. Samuel Huntington évoque une aire civilisationnelle “occidentale”, qui regroupe l’Europe et l’Amérique au sein d’une unité atlantique. Mais, pour nous, comme jadis pour Hülsemann et Tocqueville, l’Europe  —en tant que source dormante de l’humanité européenne primordiale—  et l’Amérique  —en tant que nouveauté sans passé sur la scène internationale et dont l’essence est révolutionnaire et mécaniciste—  constituent deux pôles fondamentalement différents, même si, à la surface des discours politiques américains, conservateurs ou néo-conservateurs, nous observons la présence de fragments effectivement “classiques”, mais ce ne sont là que les fragments d’une culture fabriquée, vendue comme “classique”, mais dont la seule fonction est de servir de simple décorum. Ce décor “classique” est l’objet d’intéressantes discussions idéologiques et philosophiques aux Etats-Unis aujourd’hui. On s’y pose des questions telles: Doit-on considérer ces éléments de “classicisme” comme les simples reliquats d’un passé européen commun, plus ou moins ou­blié, ou doit-on les évacuer définitivement de l’horizon philosophique, les jeter par-dessus bord, ou doit-on les utiliser comme éléments intellectuels pour parfaire des manœuvres d’illusionniste dans le monde des médias, pour faire croire que l’on est toujours attaché aux valeurs européennes classiques? Ce débat, nous devons le suivre attentivement, sans jamais être dupes.

 

L’Europe actuelle, qui a pris la forme de l’eurocratie bruxelloise, n’est évidemment pas un Empire, mais, au contraire, un Super-Etat en devenir. La notion d’ “Etat” n’a rien à voir avec la notion d’ “Empire”, car un “Etat” est “statique” et ne se meut pas, tandis que, par définition, un Empire englobe en son sein toutes les formes organiques de l’aire civilisationnelle qu’il organise, les transforme et les adapte sur les plans spirituel et politique, ce qui implique qu’il est en permanence en effervescence et en mouvement. L’eurocratie bruxelloise conduira, si elle persiste dans ses errements, à une rigidification totale. L’actuelle eurocratie bruxelloise n’a pas de mémoire, refuse d’en avoir une, a perdu toute assise historique, se pose comme sans racines. L’idéologie de cette construction de type “machine” relève du pur bricolage idéologique, d’un bricolage qui refuse de tirer des leçons des expériences du passé. Cela implique que la praxis économique de l’eurocratie bruxelloise se pose comme “ouverte sur le monde” et néo-libérale, ce qui constitue une négation de la dimension historique des systèmes économiques réelle­ment existants, qui ont effectivement émergé et se sont développés sur le sol européen. Le néo-libéra­lisme, qui plus est, ne permet aucune évolution positive dans le sens d’une autarcie continentale. L’euro­cratie de Bruxelles n’est donc plus une instance européenne au sens réel et historique du terme, mais une instance occidentale, car tout néo-libéralisme doctrinaire, en tant que modernisation du vieux libé­ralisme manchesterien anglo-saxon, est la marque idéologique par excellence de l’Occident, comme l’ont remarqué et démontré, de manière convaincante et suffisante, au fil des décennies, des auteurs aussi divers qu’Ernst Niekisch, Arthur Moeller van den Bruck, Guillaume Faye ou Claudio Finzi.

 

Les peuples périssent d’un excès de libéralisme

 

Mais tous les projets d’unir et de concentrer les forces de l’Europe, qui se sont succédé au fil des dé­cennies, ne posaient nullement comme a priori d’avoir une Europe “ouverte sur le monde”, mais au con­traire tous voulaient une Europe autarcique, même si cette autarcie acceptait les principes d’une écono­mie de marché, mais dans le sens d’un ordo-libéralisme, c’est-à-dire d’un libéralisme qui tenait compte des facteurs non économiques. En effet, une économie ne peut pas, sans danger, refuser par principe de tenir compte des autres domaines de l’activité humaine. L’héritage culturel, l’organisation de la méde­cine et de l’enseignement doivent toujours recevoir une priorité par rapport aux facteurs purement économiques, parce qu’ils procurent ordre et stabilité au sein d’une société donnée ou d’une aire civi­lisationnelle, garantissant du même coup l’avenir des peuples qui vivent dans cet espace de civilisation. Sans une telle stabilité, les peuples périssent littéralement d’un excès de libéralisme (ou d’économicisme ou de “commercialite”), comme l’avait très justement constaté Arthur Moeller van den Bruck au début des années 20 du 20ième siècle.

 

Pour ce qui concerne directement le destin de l’Europe, des industriels et économistes autrichiens a­vaient suggéré une politique européenne cohérente dès la fin du 19ième siècle. Par exemple, Alexander von Peez avait remarqué très tôt que les Etats-Unis visaient l’élimination de l’Europe, non seulement dans l’ensemble du Nouveau Monde au nom du panaméricanisme, mais aussi partout ailleurs, y compris en Europe même. La question de survie, pour tous les peuples européens, était donc posée: ou bien on allait assister à une unification grande-européenne au sein d’un système économique autarcique, semblable au Zollverein allemand ou bien on allait assister à une colonisation générale du continent européen par la nouvelle puissance panaméricaine, qui était en train de monter. Alexander von Peez avertissait les Européens du danger d’une “américanisation universelle”. Le théoricien de l’économie Gu­stav Schmoller, figure de proue de l’”école historique allemande”, plaidait, pour sa part, pour un “bloc économique européen”, capable d’apporter une réponse au dynamisme des Etats-Unis. Pour Schmoller, un tel bloc serait “autarcique” et se protègerait par des barrières douanières, exactement le contraire de ce que préconise aujourd’hui l’eurocratie bruxelloise.

 

Julius Wolf, un autre théoricien allemand de l’économie, prévoyait que le gigantesque marché panaméri­cain se fermerait un jour aux marchandises et aux produits européens et qu’une concurrence renforcée entre les produits européens et américains s’instaurerait à l’échelle de la planète. Arthur Dix et Walther Rathenau ont fait leur cette vision. Jäckh et Rohrbach, pour leur part, se faisaient les avocats d’un bloc économique qui s’étendrait de la Mer du Nord au Golfe Persique. C’est ainsi qu’est née la “question d’Orient”, le long de l’Axe Hambourg/Koweit. L’Empereur d’Allemagne, Guillaume II, voulait que les Bal­kans, l’Anatolie et la Mésopotamie devinssent un “espace de complément” (Ergänzungsraum) pour l’in­dustrie allemande en pleine expansion, mais il a invité toutes les autres puissances européennes à par­ticiper à ce grand projet, y compris la France, dans un esprit chevaleresque de conciliation. Gabriel Ha­noteaux a été le seul homme d’Etat français qui a voulu donner une suite positive à ce projet rationnel. En Russie, Sergueï Witte, homme d’Etat de tout premier plan, perçoit également ce projet d’un oeil po­sitif. Malheureusement ces hommes d’Etat clairvoyants ont été mis sur une voie de garage par des obs­curantistes à courtes vues, de toutes colorations idéologiques.

 

Constantinople: pomme de discorde

 

La pomme de discorde, qui a conduit au déclenchement de la première guerre mondiale, était, en fait, la ville de Constantinople. L’objet de cette guerre si meurtrière a été la domination des Détroits et du bas­sin oriental de la Méditerranée. Les Anglais avaient toujours souhaité laisser les Détroits aux mains des Turcs, dont la puissance avait considérablement décliné (“L’homme malade du Bosphore”, disait Bis­marck). Mais, en revanche, ils ne pouvaient accepter une Turquie devenue l’espace complémentaire (l’ “Ergänzungsraum”) d’une Europe centrale, dont l’économie serait organisée de manière cohérente et unitaire, sous direction allemande. Par conséquent, pour éviter ce cauchemar de leurs stratèges, ils ont conçu le plan de “balkaniser” et de morceler encore davantage le reste de l’Empire ottoman, de façon à ce qu’aucune continuité territoriale ne subsiste, surtout dans l’espace situé entre la Mer Méditerranée et le Golfe Persique. La Turquie, la Russie et l’Allemagne devaient toutes les trois se voir exclues de cette région hautement stratégique de la planète, ce qui impliquait de mettre en œuvre une politique de “con­tainment” avant la lettre. Les Russes rêvaient avant 1914 de reconquérir Constantinople et de faire de cette ville magnifique, leur “Tsarigrad”, la ville des Empereurs (byzantins), dont leurs tsars avaient pris le relais. Les Russes se percevaient comme les principaux porteurs de la “Troisième Rome” et enten­daient faire de l’ancienne Byzance le point de convergence central de l’aire culturelle chrétienne-ortho­doxe. Les Français avaient des intérêts au Proche-Orient, en Syrie et au Liban, où ils étaient censé pro­téger les communautés chrétiennes. Le télescopage de ces intérêts divergents et contradictoires a con­duit à la catastrophe de 1914.

 

En 1918, la France et l’Angleterre étaient presque en état de banqueroute. Ces deux puissances occiden­tales avaient contracté des dettes pharamineuses aux Etats-Unis, où elles avaient acheté des quantités énormes de matériels militaires, afin de pouvoir tenir le front. Les Etats-Unis qui, avant 1914, avaient des dettes partout dans le monde, se sont retrouvés dans la position de créanciers en un tourne-main. La France n’avait pas seulement perdu 1,5 million d’hommes, c’est-à-dire sa substance biologique, mais était contrainte de rembourser des dettes à l’infini: le Traité de Versailles a choisi de faire payer les Alle­mands, au titre de réparation.

 

Ce jeu malsain de dettes et de remboursements a ruiné l’Europe et l’a plongée dans une spirale épouvan­table d’inflations et de catastrophes économiques. Pendant les années 20, les Etats-Unis voulaient gagner l’Allemagne comme principal client et débouché, afin de pouvoir “pénétrer”, comme on disait à l’époque, les marchés européens protégés par des barrières douanières. L’économie de la République de Weimar, régulée par les Plans Dawes et Young, était considérée, dans les plus hautes sphères économiques améri­caines, comme une économie “pénétrée”. Cette situation faite à l’Allemagne à l’époque, devait être éten­due à toute l’Europe occidentale après la seconde guerre mondiale. C’est ainsi, qu’étape après étape, l’”américanisation universelle” s’est imposée, via l’idéologie du “One World” de Roosevelt ou via la no­tion de globalisation à la Soros aujourd’hui. Les termes pour la désigner varient, la stratégie reste la même.

 

Le projet d’unifier le continent par l’intérieur

 

La seconde guerre mondiale avait pour objectif principal, selon Roosevelt et Churchill, d’empêcher l’u­nification européenne sous la férule des puissances de l’Axe, afin d’éviter l’émergence d’une économie “impénétrée” et “impénétrable”, capable de s’affirmer sur la scène mondiale. La seconde guerre mon­diale n’avait donc pas pour but de “libérer” l’Europe mais de précipiter définitivement l’économie de no­tre continent dans un état de dépendance et de l’y maintenir. Je n’énonce donc pas un jugement “moral” sur les responsabilités de la guerre, mais je juge son déclenchement au départ de critères matériels et économiques objectifs. Nos médias omettent de citer encore quelques buts de guerre, pourtant claire­ment affirmés à l’époque, ce qui ne doit surtout pas nous induire à penser qu’ils étaient insignifiants. Bien au contraire ! Dans la revue “Géopolitique”, qui paraît aujourd’hui à Paris, et est distribuée dans les cercles les plus officiels, un article nous rappelait la volonté britannique, en 1942, d’empêcher la navigation fluviale sur le Danube et le creusement de la liaison par canal entre le Rhin, le Main et le Da­nube. La revue “Géopolitique”, pour illustrer ce fait, a republié une carte parue dans la presse lon­donienne en 1942, au beau miliau d’articles qui expliquaient que l’Allemagne était “dangereuse”, non pas parce qu’elle possédait telle ou telle forme de gouvernement qui aurait été “anti-démocratique”, mais parce que ce régime, indépendamment de sa forme, se montrait capable de réaliser un vieux plan de Charlemagne ainsi que le Testament politique du roi de Prusse Frédéric II, c’est-à-dire de réaliser une na­vigation fluviale optimale sur tout l’intérieur du continent, soit un réseau de communications contrôlable au départ même des puissances qui constituent, physiquement, ce continent; un contrôle qu’elles exer­ceraient en toute indépendance et sans l’instrument d’une flotte importante, ce qui aurait eu pour co­rollaire immédiat de relativiser totalementle contrôle maritime britannique en Méditerranée et de rui­ner ipso facto la stratégie qui y avait été déployée par le Royaume-Uni depuis la Guerre de Succession d’Espagne et les opérations de Nelson à l’ère napoléonienne. Ainsi, pour atteindre, depuis les côtes de l’Atlantique, les zones à blé de la Crimée et des bassins du Dniestr, du Dniepr et du Don, ou pour at­teindre l’Egypte, l’Europe n’aurait plus nécessairement eu besoin des cargos des armateurs financés par l’Angleterre. La Mer Noire aurait été liée directement à l’Europe centrale et au bassin du Rhin.

 

Une telle symphonie géopolitique, géostratégique et géo-économique, les puissances thalassocratiques l’ont toujours refusée, car elle aurait signifié pour elles un irrémédiable déclin. Les visions géopolitiques du géopolitologue français André Chéradame, très vraisemblablement téléguidé par les services britan­niques, impliquaient le morcellement de la “Mitteleuropa” et du bassin danubien, qu’il avait théorisé pour le Diktat de Versailles. Ses visions visaient également à créer le maximum d’Etats artificiels, à peine viables et antagonistes les uns des autres dans le bassin du Danube, afin que de Vienne à la Mer Noire, il n’y ait plus ni cohérence ni dynamisme économiques, ni espace structuré par un principe im­périal (“reichisch’).

 

L’objectif, qui était d’empêcher toute communication par voie fluviale, sera encore renforcé lors des é­vénements de la Guerre Froide. L’Elbe, soit l’axe Prague/Hambourg, et le Danube, comme artère fluviale de l’Europe, ont été tous deux verrouillés par le Rideau de Fer. La Guerre Froide avait pour objectif de pérenniser cette césure. Le bombardement des ponts sur le Danube près de Belgrade en 1999 ne pour­suivait pas d’autres buts.

 

Etalon-or et étalon-travail

 

La Guerre Froide visait aussi à maintenir la Russie éloignée de la Méditerranée, afin de ne pas procurer à l’Union Soviétique un accès aux mers chaudes, à garder l’Allemagne en état de division, à laisser à la France une autonomie relative. Officiellement, la France appartenait au camp des vainqueurs et cette po­litique de morcellement et de balkanisation lui a été épargnée. Les Américains toléraient cette relative autonomie parce que les grands fleuves français, comme la Seine, la Loire et la Garonne sont des fleuves atlantiques et ne possédaient pas, à l’époque, de liaisons importantes avec l’espace danubien et aussi parce que l’industrie française des biens de consommation était assez faible au lendemain de la seconde guerre mondiale. Ce n’est que dans les années cinquante et soixante qu’une telle industrie a pris son envol en France, avec la production d’automobiles bon marché (comme la légendaire “2CV” de Citroën que les Allemands appelaient la “vilaine cane”, la “Dauphine” ou les modèles “R8” de Renault) ou d’ap­pareils électro-ménagers de Moulinex, etc., ensemble de produits qui demeuraient très en-dessous des standards allemands. La force de la France avait été ses réserves d’or; celle de l’Allemagne, la production d’excellents produits de précision et de mécanique fine, que l’on pouvait échanger contre de l’or ou des devises.

 

Anton Zischka écrivit un jour que le retour d’Amérique des réserves d’or françaises  —pendant le règne de De Gaulle, au cours des années soixante et à l’instigation de l’économiste Rueff—  a été une bonne me­sure mais toutefois insuffisante parce que certaines branches de l’industrie de la consommation n’existaient pas encore en France : ce pays ne produisait pas d’appareils photographiques, de machines à écrire, de produits d’optique comme Zeiss-Ikon, d’automobiles solides destinées à l’exportation.

 

Comme Zischka l’avait théorisé dans son célèbre ouvrage “Sieg der Arbeit” (= “La victoire de l’étalon-travail”), l’or est certes une source de richesse et de puissance nationales, mais cette source demeure statique, tandis que l’étalon-travail constitue un facteur perpétuellement producteur, correspondant à la dynamique de l’époque contemporaine. Les stratèges américains l’avaient bien vu. Ils ont laissé se pro­duire le miracle économique allemand, car ce fut un développement quantitatif, certes spectaculaire, mais trompeur. A un certain moment, au bout de quelques décennies, ce miracle devait trouver sa fin car tout développement complémentaire de l’industrie allemande ne pouvait se produire qu’en direction de l’espace balkanique, du bassin de la Mer Noire et du Proche-Orient.

 

Dans ce contexte si riche en conflits réels ou potentiels, dont les racines si situent à la fin du 19ième siècle, les instruments qui ont servi, depuis plusieurs décennies, à coloniser et à mettre hors jeu l’Al­lemagne et, partant, l’Europe entière, sont les suivants :

 

  • La Mafia et les drogues

 

Pour en arriver à contrôler l’Europe, les services secrets américains ont toujours téléguidés diverses organisations mafieuses. Selon le spécialiste actuel des mafias, le Français Xavier Raufer, le “tropisme mafieux” de la politique américain a déjà une longue histoire derrière lui: tout a commencé en 1943, lorsque les autorités américaines vont chercher en prison le boss de la mafia Lucky Luciano, originaire de Sicile, afin qu’il aide à préparer le débarquement allié dans son île natale et la conquête du Sud de l’I­talie. Depuis lors, on peut effectivement constater un lien étroit entre la mafia et les services spéciaux des Etats-Unis. En 1949, lorsque Mao fait de la Chine une “république populaire”, l’armée nationaliste chi­noise du Kuo-Min-Tang se replie dans le “Triangle d’Or”, une région à cheval sur la frontière birmano-lao­tienne. Les Américains souhaitent que cette armée soit tenue en réserve pour mener ultérieurement d’éventuelles opérations en Chine communiste. Le Congrès se serait cependant opposé à financer une telle armée avec l’argent du contribuable américain et, de surcroît, n’aurait jamais avalisé une opé­ration de ce genre. Par conséquent, la seule solution qui restait était d’assurer son auto-financement par la production et le trafic de drogue. Pendant la guerre du Vietnam, certaines tribus montagnardes, com­me les Hmongs, ont reçu du matériel militaire payé par l’argent de la drogue. Avant la prise du pouvoir par Mao en Chine et avant la guerre du Vietnam, le nombre de toxicomanes était très limité: seuls quel­ques artistes d’avant-garde, des acteurs de cinéma ou des membres de la “jet society” avant la lettre consommaient de l’héroïne ou de la cocaïne : cela faisait tout au plus 5000 personnes pour toute l’Amé­rique du Nord. Les médias téléguidés par les services ont incité à la consommation de drogues et, à la fin de la guerre du Vietnam, l’Amérique comptait déjà 560.000 drogués. Les mafias chinoise et italienne ont pris la logistique en main et ont joué dès lors un rôle important dans le financement des guerres im­populaires.

 

L’alliance entre la Turquie et les Etats-Unis a permis à un troisième réseau mafieux de participer à cette stratégie générale, celui formé par les organisations turques, qui travaillent en étroite collaboration avec des sectes para-religieuses et avec l’armée. Elles ont des liens avec des organisations criminelles similaires en Ouzbékistan voire dans d’autres pays turcophones d’Asie centrale et surtout en Albanie. Les organisations mafieuses albanaises ont pu étendre leurs activités à toute l’Europe à la suite du conflit du Kosovo, ce qui leur a permis de financer les unités de l’UÇK. Celles-ci ont joué le même rôle dans les Balkans que les tribus Hmongs  au Vietnam dans les années 60. Elles ont préparé le pays avant l’offensive des troupes de l’OTAN.

 

Par ailleurs, le soutien médiatique insidieux, apporté à la toxicomanie généralisée chez les jeunes, poursuit un autre objectif stratégique, celui de miner l’enseignement, de façon à ce que l’Europe perde un autre de ses atouts : celui que procuraient les meilleurs établissements d’enseignement et d’éducation du monde, qui, jadis, avaient toujours aidé notre continent à se sauver des pires situations.

 

Dans toute l’Europe, les forces politiques saines doivent lutter contre les organisations mafieuses, non seulement parce qu’elle sont des organisations criminelles, mais aussi parce qu’elles sont les instruments d’un Etat, étranger à l’espace européen, qui cultive une haine viscérale à l’égard de l’identité européen­ne. La lutte contre les organisations mafieuses implique notamment de contrôler et de réguler les flux migratoires en provenance de pays où la présence et l’influence de mafias se fait lourdement sentir (Turquie, Albanie, Ouzbékistan, etc.).

 

  • Les multinationales

 

Depuis les années 60, les multinationales sont un instrument du capitalisme américain, destiné à contraindre les autres Etats à ouvrir leurs frontières. Sur le plan strictement économique, le principe qui consiste à favoriser l’essaimage de multinationales conduit à des stratégies de “délocalisations”, comme on le dit dans le jargon néo-libéral. Ces stratégies de délocalisation sont responsables des taux élevés de chômage. Même dans le cas de produits en apparance peu signifiants ou anodins, tels les jouets ou les bonbons, les multinationales ont détruit des centaines de milliers d’emplois. Exemple: les voitures miniatures étaient, jadis, dans mon enfance, fabriquées généralement en Angleterre, comme les Dinky Toys, les Matchbox et les Corgi Toys. Aujourd’hui, les miniatures de la nouvelle génération, portant parfois la même marque, comme Matchbox, nous viennent de Thaïlande, de Chine ou de Macao. A l’époque de son engouement pour l’espace politique national-révolutionnaire, le sociologue allemand Henning Eichberg, aujourd’hui exilé au Danemark, écrivait, avec beaucoup de pertinence, dans la revue berlinoise “Neue Zeit”, que nous subissions “une subversion totale par les bonbons” (“Eine totale Subvertierung durch Bonbons”). En effet, les douceurs et sucreries pour les enfants ne sont plus produites aux niveaux locaux, ou confectionnées par une grand-mère pleine d’amour, mais vendues en masse, dans des drugstores ou des pompes à essence, des supermarchés ou des distributeurs automatiques, sous le nom de “Mars”, “Milky Way” ou “Snickers”. Ce ne sont plus des grand-mères ou des mamans qui les confectionnent, mais des multinationales sans cœur et tout en chiffres et en bilans, gérés par d’infects technocrates qui les vendent dans tous les coins et les recoins de la planète. A combien de personnes ces stratégies infâmes ont-elles coûté l’emploi, ont-elles ôté le sens à l’existence?

 

Dans l’Europe entière, les forces politiques saines, si elles veulent vraiment lutter contre le chômage de masse, doivent refuser toutes les logiques de délocalisations et protéger efficacement les productions locales.

 

  • Le néo-libéralisme comme idéologie

 

Le néo-libéralisme est l’idéologie économique de la globalisation. L’écrivain et économiste français Michel Albert a constaté, au début des années 90, que le néo-libéralisme, héritage des gouvernements de Thatcher et de Reagan, correspond en pratique à une négation quasi complète de tout investissement local (régional, national, transnational dans un cadre continental semi-autarcique et auto-centré, etc.). Michel Albert réagissait contre cette nouvelle pathologie politique, qui consistait à vouloir imiter à tout prix la gestion thatcherienne et les “reaganomics” et préconisait de remettre à l’ordre du jour les politiques “ordo-libérales”. L’“ordo-libéralisme” ou “modèle rhénan” (dans le vocabulaire de Michel Albert), n’est pas seulement allemand ou “rhénan” mais aussi japonais, suédois, partiellement belge (les structures patrimoniales des vieilles industries de Flandre ou de Wallonie) ou français (les grandes entreprises familiales autour des villes de Lyon ou de Lille ou en Lorraine).

 

Ce “modèle rhénan” privilégie l’investissement plutôt que la spéculation en bourse. L’investissement ne se fait pas qu’en capital-machine dans l’industrie mais aussi, pour Albert, dans les modules de recherche des universités, dans les écoles supérieures professionnelles ou, plus généralement, dans l’enseignement. Conjointement aux idées délétères du mouvement soixante-huitard, l’idéologie néo-libérale a miné les systèmes d’enseignement dans toute l’Europe. En Allemagne, aujourd’hui, la situation est grave. En France, elle est pire, sinon catastrophique. En Angleterre, une initiative citoyenne, baptisée “Campaign for Real Education”, revendique actuellement, auprès des enseignants et des associations de parents, la revalorisation de la discipline à l’école, afin d’améliorer le niveau des études et les capacités linguistiques (en langue maternelle) des enfants. Le géopolitologue Robert Strauss-Hupé, qui œuvrait dans les cénacles intellectuels gravitant jadis autour de Roosevelt, avait planifié la destruction des forces implicites du vieux continent européen, dans un programme destiné à l’Allemagne et à l’Europe, au même moment où Morgenthau concoctait ses plans pour une  pastoralisation générale et définitive de l’espace germanique. Selon ce Strauss-Hupé, il fallait briser à jamais l’homogénéité ethnique des pays européens et ses systèmes d’éducation. Pour réaliser ce projet au bout de quelques décennies, les spéculations anti-autoritaires de pédagogues éthérés, la consommation de drogues et l’idéologie de 68 ont joué un rôle-clef. En évoquant ces faits, quelques voix chuchotent que le philosophe Herbert Marcuse, idole des soixante-huitards, aurait travaillé pour l’ “Office for Strategic Studies” (OSS), l’agence américaine de renseignement qui a précédé la célèbre CIA.

 

Dans  toute l’Europe, les forces politiques saines devraient militer aujourd’hui pour réaffirmer l’existence d’un système ordo-libéral de facture “rhénane” (selon Albert), c’est-à-dire un système économique qui investit au lieu de spéculer et qui apporte son soutien à l’école et aux universités, sans négliger les autres secteurs non marchands, comme les secteurs hospitalier et culturel, car les piliers porteurs non marchands de toute société ne peuvent être mis à disposition ni être sacrifié à la seule économie. Ces secteurs non marchands soudent les communautés populaires, créent une fidélité à l’Etat dans toutes les catégories sociales. Le néo-libéralisme ne soude pas, il dé-soude, il ne génère aucune fidélité et fait régner la loi de la jungle.

 

  • Les médias

 

L’Europe est également tenue sous la coupe d’un système médiatique qui, in fine, est téléguidé par certains services étrangers, qui veillent à susciter les “bonnes” émotions au bon moment. Ces médias façonnent la mentalité contemporaine et visent à exclure du débat tout esprit indépendant et critique, surtout si ces esprits critiques sont effectivement critiques parce qu’ils pensent en termes d’histoire et de tradition. En effet, les esprits détachés du temps et de l’espace, sans feu ni lieu (Jacques Ellul), représentent ce que l’on appelle en Allemagne “die schwebende Intelligenz”, l’intelligentsia virevoltante, qui est justement cette forme d’intelligentsia dont l’américanisation et la globalisation ont besoin. La domination de l’Europe par des instruments médiatiques a commencé immédiatement après la seconde guerre mondiale, notamment quand une revue, apparemment anodine dans sa forme et sa présentation, “Sélection du Reader’s Digest”, a été répandue dans toute l’Europe et dans toutes les langues, quand la France de 1948 fut contrainte de faire jouer dans toutes ses salles de cinéma des films “made in USA”, sinon elle ne recevait pas les fonds du Plan Marshall. Le gouvernement Blum a accepté ce diktat, qui signait l’arrêt de mort du cinéma français.

 

Quand l’ancien créateur cinématographique Claude Autant-Lara, classé à gauche au temps de sa gloire, fut élu au Parlement Européen sur les listes du nationaliste français Jean-Marie le Pen, il reçut le droit de prononcer le discours inaugural de l’assemblée, vu qu’il en était le doyen. Il saisit cette opportunité pour condamner, du haut de la tribune de Strasbourg, la politique américaine qui a toujours consisté à imposer systématiquement les films d’Hollywood, pour torpiller les productions nationales des pays européens. Les chansons, les modes, les drogues, la télévision (avec CNN), l’internet sont autant de canaux qu’utilise la propagande américaine pour effacer la mémoire historique des Européens et d’influencer ainsi les opinions publiques, de façon à ce qu’aucune autre vision du monde autre que celle de l’”American way of Life” ne puisse plus jamais émerger.

 

Dans toute l’Europe, les forces politiques saines doivent viser à faire financer des médias indépendants, locaux et liés au sol, qui soient à même de fournir au public des messages idéologiquement et politiquement différents. Afin d’empêcher que nos peuples soient abrutis et placés sous influence par des systèmes médiatiques hypercentralisés et téléguidés par une super-puissance étrangère à notre espace. Un tel contrôle médiatique s’avère nécessaire dans la perspective des guerres du futur, qui seront des “guerres cognitives”, dont l’objectif sera d’influencer les peuples et de rendre les “audiences étrangères” (“enemy/alien audiences” dans le jargon de la CIA ou de la NSA) perméables au discours voulus par les services spéciaux de Washington, afin qu’aucune autre solution à un problème de politique internationale ne puisse être considérée comme “morale” ou “acceptable”.

 

  • Les moyens militaires

 

On affirme généralement que la puissance des Etats-Unis est essentiellement une puissance maritime. Les puissances mondiales, qui sont simultanément des puissances maritimes (des thalassocraties), sont généralement “bi-océaniques”: on veut dire par là qu’elles ont des “fenêtres” sur deux océans. L’objectif de la guerre que les Etats-Unis ont imposé au Mexique en 1848 était de se tailler une vaste fenêtre donnant sur l’Océan Pacifique, pour pouvoir ensuite accéder, à court ou à moyen terme, aux marchés de Chine et d’Extrême-Orient et d’en faire des marchés exclusivement réservés aux productions américaines. Lorsque l’Amiral américain Alfred Thayer Mahan s’efforce à la fin du 19ième siècle de faire de la “Navy League” un instrument pour promouvoir dans les esprits et dans les actes l’impérialisme américain, il poursuivait simultanément l’objectif de faire de la flotte américaine, qui était alors en train de se développer, un monopole militaire exclusif: seule cette flotte aurait le droit de s’imposer sur la planète sans souffrir la présence de concurrents. Son but politique et stratégique était de donner aux puissances anglo-saxonnes une “arme d’intervention” globale et ubiquitaire, susceptible de donner à la Grande-Bretagne et aux Etats-Unis un instrument capable de développer une vitesse de déplacement  supérieure à tous les autres instruments possibles à l’époque, afin d’assurer le succès de leurs interventions partout dans le monde. Les autres puissances ne pouvant pas  posséder d’instruments aussi rapides ou d’une vitesse encore supérieure. Par conséquent, l’objectif visait aussi à enlever à l’avenir aux autres puissances de la planète la possession d’un armement naval similaire ou comparable. La conquête de l’espace maritime du Pacifique a donc eu lieu après celle des côtes californiennes en 1848, pour être plus exact cinquante ans plus tard, lors de la guerre contre l’Espagne qui a abouti à l’élimination de cette puissance européenne dans les Caraïbes et dans les Philippines. L’Allemagne, à l’époque, a repris à son compte la souveraineté sur la Micronésie et a défendu, dans ce cadre, l’île de Samoa, avec sa marine de guerre, contre les prétentions américaines. Entre 1900 et 1917, les Etats-Unis n’ont posé aucun acte décisif, mais la première guerre mondiale leur a donné l’occasion d’intervenir et de vendre du matériel de guerre en telles quantités aux alliés occidentaux qu’au lendemain de la guerre ils n’étaient plus débiteurs du monde mais ses premiers créanciers.

 

En 1922, les Américains et les Britanniques imposent à l’Allemagne et à leurs propres alliés le Traité de Washington. On ne parle pas assez de ce Traité important, décisif et significatif pour l’Europe toute entière. Il imposait à chaque puissance maritime du monde un tonnage spécifique pour sa flotte de guerre: 550.000 tonnes pour les Etats-Unis et autant pour l’Angleterre; 375.000 tonnes pour le Japon; 175.000 tonnes pour l’Italie et autant pour la France. Versailles avait déjà sonné le glas de la marine de guerre allemande. La France, bien que considérée comme un Etat vainqueur, ne pouvait plus désormais, après le traité de Washington, se donner les moyens de devenir une forte puissance maritime. La réduction à quasi rien du tonnage autorisé de la flotte allemande était en fait, aux yeux de Washington, une vengence pour Samoa et une mesure préventive, pour éliminer la présence du Reich dans le Pacifique. Pourquoi est-il important aujourd’hui de rappeler à tous les clauses du Traité de Washington? Parce qu’avec ce Traité nous avons affaire à un exemple d’école du “modus operandi” américain.

1.       Ce procédé a été systématisé par la suite.

2.       Les peuples lésés ont tenté en vain d’apporter des réponses à ces mesures qui restreignaient considérablement l’exercice de leur souveraineté. Il suffit de penser au développement de l’aviation civile française, aux temps héroïques où se sont distingués des pilotes exceptionnels comme Jean Mermoz et Antoine de Saint-Exupéry, ou au développement des dirigeables Zeppelin en Allemagne, qui a connu un fin tragique en 1937 à New York quand le “Hindenburg” s’est écrasé au sol en proie aux flammes.

 

Du “Mistral” aux “Mirages”

 

Les deux puissances que sont la France et l’Allemagne n’ont pas pu remplacer leurs marines perdues à la suite des clauses du Traité de Washington de 1922 par une “flotte aérienne” adéquate et suffisante. L’objectif général poursuivi  par les Américains était de ne tolérer aucune industrie autonome d’armement de haute technologie chez leurs anciens alliés. Après la seconde guerre mondiale, la France et les petites puissances occidentales ont été contraintes d’acheter le vieux matériel de guerre américain pour leurs armées. L’armée française a ainsi été dotée exclusivement de matériels américains. Mais avec l’aide d’ingénieurs allemands prisonniers de guerre, la France a été rapidement en mesure de fabriquer des avions de combat ultra-modernes, comme par exemple les avions à réaction de type “Mistral”.

 

Après 1945, l’Allemagne n’a plus possédé d’industrie aéronautique digne de ce nom. Fokker, aux Pays-Bas, n’a plus pu qu’essayer de survivre et est finalement resté une entreprise trop modeste pour ses capacités réelles. Sous De Gaulle, les ingénieurs français développent, en coopération avec des collègues allemands, les fameux chasseurs Mirage, concurrents sérieux pour leurs équivalents américains sur le marché mondial. Les chasseurs Mirage III constituaient un développement du “Volksjäger” (“chasseur du peuple”) allemand de la seconde guerre mondiale, le Heinkel 162. En 1975, les Américains forcent les gouvernements des pays scandinaves et bénéluxiens de l’OTAN à acquérir des chasseurs F-16, après avoir convaincu une brochette de politiciens corrompus. Cette décision a eu pour effet que les Français de Bloch-Dassault et les Suédois de SAAB n’ont plus pu opérer de sauts technologiques majeurs, parce que la perte de ce marché intérieur européen ne leur permettait pas de financer des recherches de pointe. Le même scénario s’est déroulé plus récemment, avec la vente de F-16 aux forces aériennes polonaise et hongroise. Depuis ce “marché du siècle”, les avionneurs français et suédois claudiquent à la traîne et ne parviennent plus à se hisser, faute de moyens financiers, aux plus hauts niveaux de la technologie avionique. Si, sur le plan des technologies de l’armement, les Allemands ont eu l’autorisation de construire leurs chars Léopard, c’est parce que l’Amérique est avant tout une puissance maritime et ne s’intéresse pas a priori aux armements destinés aux armées de terre. Les Américains mettent davantage l’accent sur les navires de guerre, les sous-marins, les missiles, les satellites et les forces aériennes.

 

Dans un article paru dans l’hebdomadaire berlinois “Junge Freiheit”, on apprend que les consortiums américains achètent les firmes qui produisent des technologies de pointe, comme Fiat-Avio en Italie, une branche du gigantesque consortium que représente Fiat et produit des moteurs d’avion; ensuite une entreprise d’Allemagne du Nord qui fabrique des sous-marins et le consortium espagnol “Santa Barbara Blindados”, qui fabrique les chars Léopard allemands pour le compte de l’armée espagnole. De cette manière, les tenants de l’industrie de guerre américaine auront accès à tous les secrets de l’industrie allemande des blindés. Ces manœuvres financières ont pour objectif de contraindre l’Europe à la dépendance, avant qu’elle ne se donne les possibilités d’affirmer son indépendance militaire.

 

Les organisations militaires qui sont ou étaient sous la tutelle américaine, comme l’OTAN, le CENTO ou l’OTASE, ne servaient qu’à une chose: créer un marché pour les armes américaines déclassées, notamment les avions, afin d’empêcher, dans les pays “alliés”, toute éclosion ou résurrection d’industries d’armement indépendantes, capables de concurrencer leurs équivalentes américaines. Les progrès technologiques, qui auraient pu résulter de l’indépendance des industries d’armement en Europe ou ailleurs, auraient sans doute permis la production de systèmes d’armement plus performants pour les “alien armies”, les armées étrangères, ce qui aurait aussi eu pour conséquence de tenir en échec, le cas échéant, la super-puissance dominante, devenue entre-temps la seule superpuissance de la planète, voire de la réduire à la dimension d’une puissance de deuxième ou de troisième rang.

 

Le réseau “ECHELON”

 

La crainte de voir des puissances potentiellement hostiles développer des technologies militaires performantes est profondément ancrée dans les têtes du personnel politique dirigeant des Etats-Unis. C’est ce qui explique la nécessité d’espionner les “alliés”. Comme nous l’a très bien expliqué Michael Wiesberg dans les colonnes de l’hebdomadaire berlinois “Junge Freiheit”, le système satellitaire “ECHELON” a été conçu pendant la Guerre Froide en tant que système d’observation militaire, destiné à compléter les moyens de communication existants de l’époque, tels les câbles sous-marins ou les autres satellites utilisés à des fins militaires. Mais sous Clinton, le système “ECHELON” a cessé d’être un instrument purement militaire; très officiellement, il poursuit désormais des missions civiles. Et lorsque des objectifs civils deviennent objets de systèmes d’espionnage de haute technologie, cela signifie que les “alliés” de la super-puissance, hyper-armée, deviennent, eux aussi, à leur tour, les cibles de ces écoutes permanentes. Dans un tel contexte, ces “alliés” ne sont plus des “alliés” au sens conventionnel du terme. La perspective purement politique, telle qu’elle nous fut jadis définie par un Carl Schmitt, change complètement. Il n’existe alors plus d’ennemis au sens “schmittien” du terme, mais plus d’”alliés” non plus, dans le sens où ceux-ci serait théoriquement et juridiquement perçus et traités comme des égaux. Le langage utilisé désormais dans les hautes sphères dirigeantes américaines et dans les services secrets US trahit ce glissement sémantique et pratique: on n’y parle plus d’”ennemis” ou d’”alliés”, mais d’ “alien audiences”, littéralement d’”auditeurs étrangers”, de “destinataires [de messages] étrangers”, qui doivent être la cible des services de propagande américains, qui ont pour mission de les rendre “réceptifs” et dociles.

 

Que signifie ce glissement, cette modification, sémantique, en apparence anodine? Elle signifie qu’après l’effondrement de l’Union Soviétique, les “alliés” européens sont devenus superflus et ne constituent plus qu’un ensemble de résidus, vestiges d’un passé bien révolu, tant et si bien que l’on peut sans vergogne aller pomper des informations chez eux, qu’on peut les placer sous écoute permanente, surtout dans les domaines qui touchent les technologies de pointe. Les Européens ont déjà pu constater, à leurs dépens, que des firmes françaises et allemandes ont été espionnées par voie électronique ou par le truchement des satellites du système ECHELON. Certaines de ces entreprises avaient mis au point un système de purification des eaux. Comme les informations qu’elles envoyaient par courrier électronique avaient préalablement été  pompées, les entreprises concurrentes américaines avaient pu fabriquer les produits à meilleur marché, tout simplement parce qu’elles n’avaient pas investi le moindre cent dans la recherche.

 

L’appareil étatique américain favorise de la sorte ses propres firmes nationales et pille simultanément les entreprises de ses “alliés”. Cette forme d’espionnage industriel recèle un danger mortel pour nos sociétés civiles, car elle génère un chômage au sein d’un personnel hautement qualifié. Duncan Campbell, un courageux journaliste britannique qui a dénoncé le scandale d’ECHELON, donne, dans son rapport, des dizaines d’exemples de pillages similaires, dans tous les domaines des technologies de pointe. Les Etats-Unis, cependant, ne sont pas les seuls à participer au réseau satellitaire d’espionnage ECHELON; la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande y participent aussi, si bien qu’une question importante se pose à nous: le Royaume-Uni constitue-t-il une puissance européenne loyale? Le Général de Gaulle n’avait-il pas raison quand il disait que la “relation spéciale” (“special relationship”) entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne était derechef hostile au continent européen, et le resterait à jamais?

 

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Lorsque nous évoquons une “Europe des peuples”,

nous devons avoir en tête deux faisceaux de faits, jouant chacun un rôle important :

 

◊ 1. Le premier faisceau de faits est de nature culturelle. La culture est ce que l’on doit maintenir intact, dans la mesure du possible, dans le tourbillon incessant des modèles divergents que nous propose la modernité. Nous en sommes bien évidemment conscients, nous plus que beaucoup d’autres. Mais cette conscience, qui est la nôtre, recèle un grand danger, propre de tout combat culturel : celui de transformer tout héritage culturel en un fatras “muséifié” ou de percevoir toute activité culturelle  comme un simple passe-temps. La défense de nos héritages culturels ne peut en aucun cas être “statique”, dépourvue de dynamisme. Toute culture vivante possède une dimension politique, économique et géopolitique.

 

◊ 2. Second faisceau de faits : le peuple, en tant que substrat ethnique porteur et créateur/fondateur de culture, ne peut jamais, au grand jamais, être mis à disposition par la classe politique dominante. Ce substrat populaire fait émerger, au fil du temps, une culture et une littérature spécifiques et non aliénables, produits d’une histoire particulière. Il génère également un système économique spécifique, qui est tel et non autre. Toute forme économique nait et s’inserre dans un espace particulier, est une émanation d’une époque particulière. Par voie de conséquence, toute économie viable ne peut s’inscrire dans un schéma conceptuel qui se voudrait d’emblée “international” ou “universel”. Perroux, Albertini et Silem, les grands théoriciens français de l’économie et de l’histoire économique, insistent justement sur la dimension historique des systèmes économiques, sans oublier les grands théoriciens des systèmes autarciques. Pour clarifier leurs propos si pertinents, ils ont classés l’ensemble des systèmes en deux catégories didactiques : les “orthodoxes”, d’une part, les “hétérodoxes”, d’autres part.

 

“Orthodoxes” et “hétérodoxes” en théorie économique

 

Les “orthodoxes” sont les libéraux de l’école d’Adam Smith (les “libéraux manchesteriens”) et les marxistes, qui pensent sur base de concepts “universels” et veulent implanter les mêmes modèles et catégories partout dans le monde. Ils sont en fait les ancêtres philosophiques des araseurs globalistes d’aujourd’hui. Les “hétérodoxes” en revanche mettent l’accent sur les particularités de chaque système économique. Ils sont les héritiers de l’”école historique” allemande, et d’économistes tels Rodbertus, Schmoller et de Laveleye. Sous la République de Weimar, le “Tat-Kreis” et la revue “Die Tat”, avec des héritiers de cette école comme Ferdinand Fried et Ernst Wagemann, ont poursuivi cette quête et approfondi cette veine intellectuelle. Comme nous venons de le dire, pour les “hétérodoxes” et les te­nants de l’école historique, chaque espace économique est lié à un lieu et est le fruit d’une histoire par­ticulière, que l’on ne peut pas tout bonnement mettre entre parenthèse et ignorer. L’histoire et l’éco­nomie façonnent les institutions, qui sont liées à un substrat ethnique, à un lieu et à une époque, des institutions qui font fonctionner une économie de manière telle et non autre. Nous percevons très nettement, ici, pourquoi l’UE a connu jusqu’ici l’échec, et le connaîtra encore dans l’avenir: elle n’a ja­mais emprunté cette voie hétérodoxe. Nous, bien évidemment, nous optons pour cette approche hétéro­doxe de l’économie, dans le sens où l’entendent Perroux, Silem et Albertini. L’économie est le “nomos” de l’”oikos”, ce qui signifie qu’elle est la mise en forme d’un lieu de vie spécifique, où j’habite, moi, en tant que “façonneur” potentiel du politique, avec les miens. D’après l’étymologie même du mot éco­nomie, il n’y a pas d’économie sans lieu (**). Une économie universelle n’existe pas par définition.

 

Revenons à la géopolitique. Par définition, la discipline, que constitue la “géopolitique”, traite de l’in­fluence des facteurs géographiques/spatiaux sur les ressorts éternels de la politique, à l’intérieur d’une aire donnée. Les facteurs spatiaux, immédiats et environnants, influencent bien entendu la manière de pratiquer l’économie dans les limites de l’”oikos” lui-même. S’il nous paraît utile et équilibrant de con­server ces modes hérités de pratiquer l’économie, et de ne pas les remplacer par des règles qui seraient soi-disant applicables sans faille à tous les lieux du monde, alors nous pouvons parler d’un principe “au­tarcique”, quand l’économie se donne pour but d’être et de rester auto-suffisante. La notion d’autarcie économique n’implique pas nécessairement que l’on constitue à terme un “Etat commercial fermé” (l’in­terprétation étroite de l’idée conçue par Fichte). A l’heure actuelle, la notion d’autarcie devrait viser un équilibre entre une ouverture raisonnable des frontières commerciales et la pratique tout aussi raison­nable de fermetures ad hoc, afin de protéger, comme il se doit, les productions indigènes. Une notion ac­tualisée d’autarcie vise un “auto-centrage” bien balancé de toute économie nationale ou “grand-spatiale” (“großräumisch”/”reichisch”), ainsi que l’avait théorisé avec brio André Grjébine, un disciple de Fran­çois Perroux.

 

 

 

De Frédéric II à Friedrich List

 

Friedrich List s’était fait l’avocat, au 19ième siècle, des systèmes économiques indépendants. C’est lui qui a forgé, par ses idées et plans, les économies modernes de l’Allemagne, des Etats-Unis, de la France et de la Belgique, et partiellement aussi de la Russie à l’époque du ministre du Tsar Serguëi Witte, l’homme qui, à la veille de la première guerre mondiale, a modernisé l’empire russe. L’idée principale de List était de lancer le processus d’industrialisation dans chaque pays et de développer de bons systèmes et réseaux de communications. A l’époque de List, ces systèmes et réseaux de communications étaient les canaux et les chemins de fer. De son point de vue, et du nôtre, chaque peuple, chaque aire culturelle ou civilisationnelle, chaque fédération de peuples, a le droit de construire son propre réseau de communi­cation, afin de se consolider économiquement. Dans ce sens, List entendait réaliser les voeux concrets contenus dans le Testament politique de Frédéric II de Prusse.

 

Le roi de Prusse écrivit en 1756 que la mission majeure de l’Etat prussien dans l’espace de la grande plaine de l’Allemagne du Nord était de relier entre eux par canaux les grands bassins fluviaux, si bien qu’entre la Vistule et la Mer du Nord les communications s’en trouvent grandement facilitées. Ce projet visait à dépasser l’état de discontinuité et de fragmentation de l’espace nord-allemand, qui avait grevé pendant des siècles le destin historique du Saint-Empire. Le système de canaux envisagés réduisait ensuite la dépendance de cette plaine par rapport à la mer. En son temps, List développa également le projet de relier à l’Atlantique les grands lacs situés au centre du continent nord-américain. Il encouragea les Français à construire un canal entre l’Atlantique et la Méditerranée, afin de relativiser la position de Gibraltar. Il donna aussi le conseil au roi des Belges, Léopold I de Saxe-Cobourg, de relier les bassins de l’Escaut et de la Meuse à celui du Rhin. Ainsi, successivement, l’Etat belge a fait creuser plusieurs canaux, dont le “Canal du Centre”, le Canal Anvers-Charleroi et, beaucoup plus tard seulement, le Canal Albert (en 1928), couronnement de ce projet germano-belge du 19ième siècle. List conseilla à tous de construire des lignes de chemin de fer, afin d’accélérer partout les communications. Ce sont surtout l’Allemagne et les Etats-Unis qui doivent à ce grand ingénieur et économiste d’être devenus de grandes puissances industrielles.

 

Du droit inaliénable à déployer ses propres moyens électroniques

 

Les puissances thalassocratiques ne peuvent en aucun cas tolérer de tels dévelopements dans les pays continentaux. Les Anglais craignaient, aux 19ième et 20ième siècles, que l’élément constitutif de leur puissance, c’est-à-dire leur flotte, perdrait automatiquement de son importance en cas d’amélioration des voies navigables intra-continentales et des chemins de fer. La presse anglaise s’était insurgée contre la construction, par les Français, du grand canal entre l’Atlantique et la Méditerranée. En 1942, cette même presse londonienne publie une carte pour expliciter à son public les dangers que recèlerait la construction d’une liaison entre le Rhin, le Main et le Danube. Dans son ouvrage du plus haut intérêt, intitulé “Präventivschlag”, Max Klüver nous rappelle que les services spéciaux britanniques avaient planifié et commencé à exécuter des missions de sabotage contre les ponts sur le Danube en Hongrie et en Roumanie. La Guerre Froide  —il suffit de lire une carte physique de l’Europe—  avait également pour objectif de couper les communications fluviales sur l’Elbe et le Danube, afin d’empêcher toute dynamique entre la Bohème et l’Allemagne du Nord et entre le complexe bavaro-autrichien et l’espace balkanique. La guerre contre la Serbie en 1999 a servi, entre autres choses, à bloquer tout trafic sur le Danube et à empêcher l’éclosion d’un système de communication à voies multiples entre la région de Belgrade et la Mer Egée. Les idées de List restent tout à fait actuelles et mériteraient bien d’être approfondies et étoffées, notamment en incluant dans leurs réflexions sur l’autarcie et l’indépendance économique la technologie nouvelle que représentent aujourd’hui les systèmes satellitaires. Tout groupe de peuples, toute fédération comme l’UE par exemple, devrait disposer du droit, inaliénable, de déployer ses propres moyens et systèmes électroniques, afin de renforcer sa puissance industrielle et économique.

 

Pour observer de réelles actualisations des théories de List, qui, en Europe, sont refoulées voire “inter­dites” comme presque toutes les doctrines “hétérodoxes”, nous devons tourner nos regards vers l’A­mérique latine. Sur ce continent, travaillent et enseignent des disciples de List et de Perroux. Lorsque ces théoriciens et économistes latino-américains parlent de s’émanciper de la tutelle américaine, ils utilisent le concept de “continentalisme”. Ils désignent par là un mouvement politique présent sur l’en­semble du continent ibéro-américain et capable de rassembler et de fédérer toutes les forces souhaitant se dégager de la dépendance imposée par Washington. L’Argentine, par exemple, a développé des idées et des idéaux autarcistes bien étayés dès l’époque du Général Péron. Avant que les forces transnationales du monde bancaire aient ruiné le pays en utilisant tous les trucs possibles et imaginables, l’Argentine bénéficiait d’une réelle indépendance alimentaire, grâce à sa surproduction de céréales et de viandes, destinées à l’exportation. Cette puissance civile constituait une épine dans le pied de la politique américaine.  L’Argentine avait aussi, notamment grâce à l’aide d’ingénieurs allemands, pu développer une industrie militaire complète et bien diversifiée. En 1982,  les pilotes argentins se servaient d’avions de combat fabriqués en Argentine même, les fameux “Pucaras”, qui détruisirent des navires de guerre britanniques lors de la Guerre des Malouines. Cette politique d’autonomie bien poursuivie fait de l’idéologie péroniste, qui l’articule, l’ennemi numéro un des Etats-Unis en Amérique ibérique, et plus particulièrement dans le “cône sud”, depuis plus de soixante ans. Les nombreuses crises, créées de toutes pièces, qui ont secoué la patrie du Général Péron, ont réduit à néant les pratiques autarciques, pourtant si bien conçues. Une expérience très positive a connu une fin misérable, ce qui est un désastre pour l’humanité entière.

 

Ceux qui veulent aujourd’hui poursuivre une politique européenne d’indépendance, en dehors de tous les conformismes suggérés par les médias aux ordres, doivent articuler les six points suivants pour répon­dre à la politique de globalisation voulue par les Etats-Unis:

 

Point 1 : Abandonner le néo-libéralisme, retrouver l’ordo-libéralisme !

 

L’économie doit à nouveau reposer sur les principes du “modèle rhénan” (Michel Albert) et retrouver sa dimension “patrimoniale”. La démarche principale pour retourner à ce modèle “rhénan” et patrimonial, et réétablir ainsi une économie de marché ordo-libérale, consiste à investir plutôt qu’à spéculer. Lorsque l’on parle d’investissement, cela vaut également pour les établissements d’enseignement, les universités et la recherche. Une telle politique implique également le contrôle des domaines stratégiques les plus importants, comme au Japon ou aux Etats-Unis, ce que pratique désormais le Président Poutine en Russie post-communiste. Poutine, en effet, vient de prier récemment l’oligarque Khodorovski, d’investir “pa­triotiquement” sa fortune dans des projets à développer dans la Fédération de Russie, plutôt que de les “placer” à l’étranger et d’y spéculer sans risque. L’eurocratie bruxelloise, elle, a toujours refusé une telle politique. Récemment, le député du Front National français Bruno Gollnisch a proposé une politique européenne selon trois axes: 1) soutenir Airbus, afin de développer une industrie aéronautique euro­péenne indépendante de l’Amérique; 2) développer “Aérospace” afin de doter l’Europe d’un système sa­tellitaire propre; 3) soutenir toutes les recherches en matières énergétiques afin de délivrer l’Europe de la tutelle des consortia pétrolier dirigés par les Etats-Unis. Un programme aussi clair constitue indu­bitablement un pas dans la bonne direction!

 

Point 2 : Lutter pour soustraire l’Europe à l’emprise et l’influence des grandes agences médiatiques américaines !

 

Pour nous rendre indépendants des grandes agences médiatiques américaines, qui interprètent la réalité ambiante de la scène internationale dans des perspectives qui vont à l’encontre de nos propres intérêts, l’Europe doit donc développer une politique spatiale, ce qui implique une étroite coopération avec la Russie. Sans la Russie, nous accusons un retard considérable en ce domaine. Pendant des décennies, la Russie a rassemblé un savoir-faire considérable en matières spatiales. La Chine et l’Inde sont prêtes, elles aussi, à participer à un projet commun dans ce sens. Mais, pour pouvoir combattre le plus efficacement qui soit le totalitarisme médiacratique que nous imposent les Etats-Unis, nous avons besoin d’une ré­volution intellectuelle et spirituelle, d’une nouvelle métapolitique, qui briserait la fascination dangereuse qu’exerce l’industrie américaine de la cinématographie et des loisirs. Si les productions européennes présentent une qualité et attirent le public, tout en conservant la diversité et la pluralité des cultures européennes au sens où l’entendait Herder, nous serions en mesure de gagner la “guerre cognitive”, comme l’appellent aujourd’hui les stratégistes français. Toute révolution spirituelle a besoin de fantaisie, de créativité, d’un futurisme rédempteur et, surtout, d’une certaine insolence dans la critique, comme le démontre l’histoire d’une feuille satirique allemande d’avant 1914, le “Simplicissimus”. Un esprit d’in­solence, lorsqu’il fait mouche, aide à gagner la “guerre cognitive”.

 

Point 3 : Les principes de politique étrangère

ne devraient pas être ceux qu’induit et prêche l’Amérique sans arrêt

 

L’Europe doit imposer ses propres concepts en politique extérieure, en d’autres termes rejeter l’universalisme de Washington, que celui-ci s’exprime sur le mode du “multilatéralisme”, comme le veut Kerry, ou de l’”unilatéralisme”, tel que Bush le pratique en Irak. Pour une Europe, qui ne serait plus l’expression de l’eurocratie bruxelloise, aucun modèle ne devrait être considéré comme universellement valable ou annoncé comme tel. Que deux faisceaux de principes soient rappelés et cités ici :

◊ Armin Mohler, décédé en juillet 2003, parlait de la nécessité de donner une interprétation et une pratique allemandes au gaullisme, dans la mesure, écrivait-il dans son ouvrage “Von rechts gesehen” (= “Vu de droite”), où l’Europe devrait sans cesse s’intéresser aux  —et protéger— (les) pays que les Américains décrètent “rogue states” (= “Etats voyous”). Lorsqu’Armin Mohler écrivit ses lignes sur le gaullisme, l’Etat-voyou par excellence, dans la terminologie propagandiste américaine, était la Chine. Au même moment, dans le camp “national-européen”, Jean Thiriart et les militants de son mouvement “Jeune Europe” à Bruxelles, disaient exactement la même chose. En Allemagne, Werner Georg Haverbeck, à Vlotho, tentait, dans son “Collegium Humanum” de répandre dans les milieux intellectuels allemands une information plus objective sur la Chine. La reine-mère en Belgique, Elisabeth von Wittelsbach, pour s’opposer ostensiblement à la “Doctrine Hallstein” de l’OTAN, entreprit à l’époque de faire un voyage en Chine. Tous furent affublés de l’épithète disqualifiante de “crypto-communistes”. Or, orienter la politique internationale de l’Europe selon certains modèles chinois n’est nullement une idiotie ou une aberration.

◊ Cette “sinophilie” des années 50 et 60 nous amène tout naturellement à réflechir sur un modèle que l’Europe pourrait parfaitement imiter, au lieu de suivre aveuglément les principes et les pratiques de l’universalisme américain. Ce modèle est celui que la Chine propose aujourd’hui encore, après la parenthèse paléo-communiste:

è      Aucune immixtion d’Etats tiers dans les affaires intérieures d’un autre Etat. Cela signifie que l’idéologie des droits de l’homme ne peut être utilisée pour susciter des conflits au sein d’un Etat tiers. Le Général Löser, qui, immédiatement avant la chute du Mur, militait en Allemagne pour une neutralisation de la zone centre-européenne (Mitteleuropa), défendait des points de vue similaires.

è      Respect de la souveraineté des Etats existants.

è      Ne jamais agir pour ébranler les fondements sur lesquels reposaient les stabilités des Etats.

è      Continuer à travailler à la coexistence pacifique.

è      Garantir à chaque peuple la liberté de façonner à sa guise son propre système  économique.

 

Cette philosophie politique chinoise repose sur les travaux d’auteurs classiques comme Sun Tzu ou Han Fei et sur le Tao Te King. Cette pensée recèle des arguments clairs comme de l’eau de roche, sans rien avoir à faire avec ce moralisme délétère qui caractérise l’articulation dans les médias de l’universalisme américain.

 

Point 4 : S’efforcer d’être indépendant sur le plan militaire

 

La tâche principale d’un mouvement de libération contientale dans toute l’Europe serait de viser la protection sans faille de l’industrie de l’armement et d’éviter que les firmes existantes ne tombent aux mains de consortia américains tels “Carlyle Incorporation”. Fiat Avio en Italie, la dernière firme qui construisait des sous-marins en Allemagne, le consortium espagnol “Santa Barbara Blindados” viennent tout juste de devenir américains par le truchement de spéculations boursières. Autre tâche: privilégier systématiquement l’Eurocorps au lieu de l’OTAN, tout en transformant cet “Eurocorps” en une armée populaire de type helvétique, soit en une milice, comme l’avaient voulu Löser en Allemagne, Spannocchi en Autriche et Brossolet en France. L’OTAN n’a en effet plus aucune raison d’exister depuis que l’Allemagne et l’Europe ont été réunifiées en 1989. Dans la foulée de la disparition du Rideau de Fer, les Européens ont raté une chance historique de façonner un ordre mondial selon leurs intérêts. C’est pourquoi la belle idée d’un “Axe Paris-Berlin-Moscou” vient sans doute trop tard. Troisième tâche : construire une flotte européenne dotée de porte-avions. Quatrième tâche : lancer un système satellitaire européen, afin que l’Europe puisse enfin disposer d’une arme pour mener tout à la fois les guerres militaires et les guerres culturelles/cognitives. Ce qui nous conduit à énoncer le point 5.

 

Point 5 : Combattre le réseau ECHELON

 

En tant que système d’observation et d’espionnage au service de la Grande-Bretagne, de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis, ECHELON est une arme dirigée contre l’Europe, la Russie, l’Inde, la Chine et le Japon. Il incarne l’idée dangereuse d’une surveillance totale, comme l’avaient prédite Orwell et Foucault. La pratique américaine et anglo-saxonne d’une surveillance aussi ubiquitaire doit être contrée et combattue par toutes les autres puissances du monde qui en font l’objet. Elle ne peut l’être que par la constitution d’un système équivalent, fruit d’une étroite coopération entre la Russie, l’Europe, l’Inde, la Chine et le Japon. Si ECHELON n’est plus le seul et unique système de ce type, les puissances de la grande masse continentale eurasiatique pourront apporter leur réponse culturelle, militaire et économique. En ECHELON, en effet, fusionnent les opérations culturelles, économiques et militaires qui sont menées partout dans le monde aujourd’hui. La réponse à y apporter réside bel et bien dans la constitution d’un “Euro-Space” en liaison avec le savoir-faire russe accumulé depuis le lancement du premier spoutnik à la fin des années 50.

 

Point 6 : Pour une politique énergétique indépendante

 

Pour ce qui concerne la politique énergétique, la voie à suivre est celle de la diversification maximale des sources d’énergie, comme De Gaulle l’avait amorcée en France dans les années 60, lorsqu’il entendait prendre ses distances par rapport à l’Amérique et à l’OTAN. Le Bureau du Plan français voulait à l’époque exploiter toutes les sources d’énergie possibles: éoliennes, solaires, marémotrices, hydrauliques, sans pour autant exclure le pétrole et le nucléaire. La diversification permet de se dégager d’une dépendance trop étroite à l’endroit d’une source d’énergie unique et/ou exclusive. Aujourd’hui, cette politique de diversification reste valable. Ce qui n’exclut pas de participer à un vaste projet de développement des oléoducs et gazoducs eurasiens, de concert avec la Russie, la Chine, les Corées et le Japon. L’objectif majeur est de se dégager de la dépendance à l’égard du pétrole saoudien et, par ricochet, des sources pétrolières contrôlées par les Etats-Unis.

 

Ces six points ne pourront jamais être réalisés par le personnel politique actuel. Ceci n’est pas une conclusion qui m’est personnelle, fruit d’une aigreur à l’endroit de l’établissement politique dominant. L’analyse, qui conclut à cette incompétence générale du personnel politique établi, existe déjà, coulée dans des ouvrages de référence, solidement charpentés. Ils constituent une source inépuisable d’idées politiques nouvelles, de programmes réalisables. Erwin Scheuch, Hans-Herbert von Arnim, Konrad Adam, la tradition anti-partitocratique italienne, l’oeuvre d’un Roberto Michels, critique des oligarchies, l’oeuvre de l’ancien ministre de Franco, Gonzalo Fernandez de la Mora, nous livrent les concepts de combat nécessaires pour déployer une critique offensive et générale des partitocraties et des “cliques” (Scheuch) en place. Cette critique doit contraindre à terme les “élites sans projet” à laisser le terrain à de nouvelles élites, capable d’apporter les vraies réponses aux problèmes contemporains. Pour finir, il me paraît utile de méditer une opinion émise jadis par Arthur Moeller van den Bruck, qui disait que la politique partisane (la partitocratie) était un mal, parce que les partis s’emparent de l’appareil d’Etat, alors que celui-ci devrait en théorie appartenir à tous; ainsi s’instaure, dit Moeller van den Bruck, un “filtre” entre le peuple réel et le monde de la politique, qui détruit toute immédiateté entre gouvernés et gouvernants.

 

Seule cette immédiateté, postulée par Moeller van den Bruck, fonde la véritable démocratie, qui ne peut être que populiste et organique. S’il n’y a ni populisme ni organicité en permanence, l’Etat dégénère en une institution rigide et purement formelle, inorganique et dévitalisée. 

 

Cette grande idée de l’immédiateté dans le politique pur permet de réaliser de véritables projets et de démasquer les messages idéologiques qui nous conduisent sur de fausses routes. C’est à la restauration de cette immédiateté que nous entendons oeuvrer.

 

Robert STEUCKERS,

Forest-Flotzenberg/Friedrichsroda (Thüringen), avril 2004.

 

(*) Original allemand: R. Steuckers, “Europa der Völker statt US-Globalisierung”, in Veröffentlichungen der Gesellschaft für Freie Publizistik, XX. Kongress-Protokoll 2004, Die Neue Achse. Europas Chancen gegen Amerika, Gesellschaft für Freie Publizistik e. V., Oberboihingen, 2004, ISBN 3-9805411-8-5. Ont également participé à ce Congrès, Dr. Rolf Kosiek, Dr. Dr. Volkmar Weiss, Dr. Walter Post, Prof. Dr. Wjatscheslaw Daschitschew [Viatcheslav Dachitchev], Harald Neubauer, Dr. Pierre Krebs, Dr. Gert Sudholt.

 

(**) Le mot grec “oikos” est de même racine indo-européenne que le latin “vicus”, signifiant “village”, soit un site bien circonscrit dans l’espace. Le terme latin “vicus” a donné le néerlandais “wijk” (quartier) et le suffixe onomastique anglais “-wich”, comme dans “Greenwich”, par exemple, qui donnerait “Groenwijk” en néerlandais. Le son “w” ou “v” ayant disparu dans le grec classique et s’étant maintenu dans les langues latines et germaniques, la forme originale est “[w/v]oikos”, où l’on reconnaît les deux consonnes, inamovibles, tandis que les voyelles varient. Le “k” est devenu “tch” en anglais, selon les mêmes règles phonétiques qui ont donné le passage de “castellum” (latin) à “castel’ (vieux français), à “cateau” ou “casteau” (picard), à “château” (français moderne); ou encore le passage de “canis” (latin) à “ki” (picard du Borinage) puis à “chien” (français moderne) et à “tché” (wallon de Liège). De “tché”, on passe ensuite au domaine germanique où bon nombre de “k” latins ont donné un “h” aspiré, en passant par le son intermédiaire écrit “ch” en néerlandais et en allemand (exemple: “canis”/ “hond/Hund”; “cervus”/ “cerf” / “hert”/”Hirsch”, etc.). Les noms de peuples suivent aussi la même règle: les “Chattes” de l’antiquité sont devenus les “Hessois” (“Hessen”) d’aujourd’hui, en tenant compte que le “t” se transforme en double “s”, selon les règles des mutations consonantiques, propres aux langues germaniques continentales.

 

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vendredi, 28 mai 2010

Erdogans Allmachtallüren könnten durch erneuerte Laizisten bald gestoppt werden

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Erdogans Allmachtallüren könnten durch erneuerte Laizisten bald gestoppt werden

Wechsel an Spitze der größten türkischen Oppositionspartei bietet Chance für Ende der Islamisierung der Türkei – Ziel muß privilegierte Partnerschaft statt EU-Beitritt bleiben

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

Als positiv bezeichnete heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer, den am Wochenende erfolgten Wechsel an der Spitze der größten türkischen Oppositionspartei der Republikanischen Volkspartei (CHP). „Nun besteht die Chance, daß sich die CHP, die wichtigste laizistische Kraft in der Türkei, unter ihrem neuen Vorsitzenden Kemal Kilicdaroglu erneuert“, so Mölzer weiter.

Schließlich brauche die Türkei, worauf der freiheitliche EU-Mandatar hinwies, ein starkes laizistisches Gegengewicht zur islamistisch orientierten Regierungspartei AKP von Ministerpräsident Recep Tayyip Erdogan. „Erdogan und seine Anhänger führen das kleinasiatische Land Schritt für Schritt an den politischen Islam heran. Außerdem zeigt der Premier zunehmende Allmachtsallüren, wie etwa seine Angriffe auf regierungskritische Medien zeigen und die mit westlichen Vorstellungen von Demokratie unvereinbar sind“, betonte Mölzer.

Weiters erklärte der freiheitliche Europa-Abgeordnete, daß trotz der zu erwartenden Stärkung der Kemalisten die EU-Beitrittsverhandlungen mit Ankara abgebrochen werden müßten. „Die Türkei ist weder geographisch noch kulturhistorisch ein Teil Europas, weshalb die Türkei nicht EU-Mitglied werden kann. Das ist seitens der EU endlich den Türken in einer offenen und ehrlichen Weise zu sagen und statt den Beitrittsverhandlungen sind Gespräche über eine privilegierte Partnerschaft aufzunehmen“, schloß Mölzer.

Wenn Migranten Migranten hassen

Wenn Migranten Migranten hassen: Afrikaner nach Türken-Angriff in Berlin geistig behindert

Udo Ulfkotte

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Würden zwei Deutsche in der Bundeshauptstadt aus rassistischen Gründen einen Afrikaner angreifen und so zusammenschlagen, dass er bis an sein Lebensende behindert bliebe, Sie würden das natürlich sofort in allen Zeitungen lesen. Die Empörung wäre zu Recht groß. Zwei arbeitslose Türken haben aus rassistischen Gründen in Berlin einen armen Afrikaner angegriffen. Und die Medien schauten wieder einmal vereint politisch korrekt weg, weil die Täter nicht blond sind und auch keine Springerstiefel trugen. Wenn Migranten Migranten hassen, dann schweigen die deutschen Systemmedien.

Nach dem lebensgefährlichen Angriff von zwei Türken auf einen Afrikaner hat das Berliner Landgericht nun die arbeitslosen Täter zur Zahlung von 240.000 Euro Schmerzensgeld an den aus Burkina Faso stammenden Mann verurteilt. Die Türken hatten im Juni 2007 auf einem Neuköllner U-Bahnhof aus rein rassistischen Gründen immer wieder brutal auf ihr Opfer eingeschlagen. Nach einem Karatesprung eines Türken gegen den Afrikaner stürzte dieser mit dem Kopf auf den Bahnsteig und brach sich dabei den Schädel. Das heute 38 Jahre alte Opfer ist seit dem Türken-Angriff körperlich und geistig schwer behindert. Er wird wohl bis an das Ende seines Lebens auf Betreuung angewiesen sein. Der Mann hat allerdings seit rund zwei Jahren weder von Politik noch von Medien oder Verbänden irgendeine Unterstützung oder Aufmerksamkeit bekommen. Auch die großen Türkenverbände, die den Deutschen sonst gern pauschal »Rassismus« vorwerfen, haben sich um das afrikanische Türken-Opfer bislang nicht gekümmert. Da die türkischen Straftäter arbeits- und mittelllos sind, wird das Opfer wohl keinen Cent vom zugesprochenen Schmerzensgeld sehen. Und der Steuerzahler muss für die Verfahrenskosten und für die Betreuung des armen Afrikaners aufkommen.

 

Donnerstag, 20.05.2010

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Russia and the New World Order - The Geopolitical Project of Pax Eurasiatica

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Russia and the New World Order - The Geopolitical Project of Pax Eurasiatica

Nikolaj von Kreitor (1996)

For the period after the end of Second World War, the United States gained increasing prominence as the leading power of imperialist reaction, taking Germany’s place in this respect... And its ruling class managed, particularly during the imperialist era, to have the democratic forms so effectively preserved that by democratically legal means, it achieved a dictatorship of monopoly capitalism at least as firm as that which Hitler set up by tyrannical procedures...And this democracy could, in substance, realize everything sought by Hitler.
Gyorgy Lukacs(1)

Resoluteness does not first take cognizance of Situation and put that Situation before itself; it has put itself into that Situation already. As resolute, Dasein is already taking action.
Martin Heidegger(2)
We don’t have enemies in the East.
Bismarck

The concept of the state presupposes the concept of the political. The specific political distinction to which political actions and motives can be reduced is that between friend and foe, wrote Carl Schmitt.(3) The affirmation of the political is a recognition of the reality of the political and thus a recognition and identification of the foe. Only by affirmation of the political in an act of decision, which by necessity is a meta-existential choice, can a nation as a collective entity assert its own sovereignty and thus political future.

In the aftermath of the dissolution of Soviet Union in 1991 which reduced the former Great Power to a state without politics and thus to a landmass in chaos, a sort of a Weimar-republic of the 90-ties, and in the face of the new American expansionism, the ideological discussion and search for viable political orientation within the former Soviet Union has intensified. Professor Nikolaj Zagladin pointed recently that the competition between the Soviet Union and the United States during the period of the Cold War must be characterized as a real war during which actual military power had been used to a very limited extend- mostly in proxy wars. This was so not because of a lack of will but because of the nature of the military technology— the existence of nuclear weapons made the war impossible. The nature of the war between the United States and the Soviet Union, known as the Cold War, was to its essence technology specific. But the Cold War was in fact the Third World War, claims Zagladin.(4) To a similar conclusion comes Zbigniew Brzezinski, the former National Security Advisor to President Carter, and presently one of the major ideologists of the «Expansionists of 1991», who wrote, paraphrasing von Clausewitz, that «the Cold War can be defined as warfare by other (non-lethal) means. Nonetheless, warfare it was. And the stakes were monumental. Geopolitically the struggle, in the first instance, was for control over the Eurasian landmass and, eventually, even for global preponderance».(5) Obviously the Soviet Union gave up much more in the settlement than the United States, agreed to the dissolution of the Warsaw Pact, although the military arm of American domination of Western Europe, NATO, continues to exist and is steadily expanding. Soviet Union unilaterally reduced its engagement in the Third World while the United States escalated her interventionist foreign policies. Soviet Union even supported the war in Iraq, a war that to its essence was a war for the control of the oil in the Persian Gulf and thus a war against the national interest not only the Soviet Union, but also of other European countries; a war that made it less likely that an accommodation between the Soviet Union and Western European countries could be reached. Soviet Union even agreed to withdraw its military forces from Germany while the United States intends to permanent her occupation of Germany, a fact that was clearly stated by President Bush during the November 7-8, 1991 NATO summit meeting in Rome. And that brings us to the post Cold War settlement, its consequences for Russia and for the international order. A critical observer will characterize this settlement as analogous to a Second Treaty of Versailles. Zbigniew Brzezinski point out that as a consequence of the Second Treaty of Versailles, the defeated Russia is passing into American receivership. «This is an outcome historically no less decisive and no less one-sided than the defeat of Napoleonic France in 1815, or of Imperial Germany in 1918. Unlike the Peace of Westphalia, which ended the Thirty Years War in a grand religious compromise, cuius regio, cuius religio , does not apply here. Rather, from a doctrinal point of view, the outcome is more similar to 1815 or 1945; the ideology of the losing side has itself been repudiated. Geopolitically the outcome is also suggestive of 1918, the defeated empire is in a process of dismantlement. As in previous termination of war there was a discernible moment of capitulation, followed by postwar political upheavals in the losing state. That moment came most probably in Paris on November 19, 1990. At a conclave marked by ostentatious displays of amity designed to mask the underlying reality, the erstwhile Soviet leader, Michael Gorbachev, who had led the Soviet Union during the final stages of the Cold War, accepted the conditions of the victors by describing in veiled and elegant language the unification of Germany that had taken place entirely on Western terms as a ‘major event’. This was the functional equivalent of the act of capitulation in the railroad car in Compiegne in 1918 (the capitulation of Germany) or on the U.S.S. Missouri in August 1945 (the capitulation of Japan).»(6) George Kennan remarked that «the collapse of the Soviet system amounted to the unconditional surrender we envisaged-a voluntary one if you will, but surrender nevertheless.»(7) And as a result the United States is attempting to impose on Russia terms of surrender stated in the National Security Council Memorandum 20/1 (NSC 20/1) which already in 1948 defined the American war aims in the Cold War and envisioned a post Cold War settlement tailored after the Brest-Litovsk treaty of 1918(8) , leading to the partition of the Soviet Union, disarmament, destruction of the national economy of Russia and establishment of American protectorate over large parts of the territory of the former Soviet Union: (...)Such terms would have to be harsh ones and distinctly humiliating...They might well be something along the lines of the Brest-Litovsk settlement of 1918...(We) would have to demand:
a. Direct military terms (surrender of equipment, evacuation of key areas, etc) designed to assure military helplessness...
b. Terms designed to produce a considerable economic dependence on the outside world.(9) NSC 20/1 stated further that the unified geopolitical space of the Soviet Union—the «fortress Heartland»—had to be destroyed by partitioning of the country and inclusion of above all the Baltic States and Ukraine into a Shatterbelt of U.S.A controlled territory.

Wolfram Henrieder has pointed out that de Gaulle wanted the German issue solved- the unification of Germany, because it constituted a decisive cause and justification for American continuous military presence in Europe, a cause that would be eliminated with the solution of the German question, leading to the dissolution of the Cold War military alliances and speeding American withdrawal from Europe(10) , creating an emancipated Europe to the Urals. «The creation of unified Europe requires political decision which is tantamount to a will of independence... A united Europe, in this sense, could be build only in opposition to America.»(11) By her dominant position within the alliance America has kept Europe in a straitjacket, has made her fearful of speaking in her own voice. Since Europe has lost its elan and has borrowed an American personality, it must be forced to reassume an identity. As this identity does not exists, it must be created. If Europe can be roused only by instilling an apprehension over American hegemony, then this must be done for the sake of Europe’s survival, claimed de Gaulle for whom a truly emancipated Europe was an America-free Europe.

From this perspective Gorbachev’s foreign policy and the geopolitics of implosion of Perestrojka negatively effected the possibilities for emancipation of Europe. In the ongoing political debate in Russia but also in France, it has been asserted that the defeat of the Soviet Union begins to appear as a defeat for Europe as well.

Lenin once characterized the original Treaty of Versailles in the following words:
“What is the Versailles Treaty? This unheard of, predatory peace, enslaves tens of millions of people, including the most civilized. This is not a treaty but dictates imposed by robbers with a knife in hand on a defenseless Germany. Germany has been deprived from all her colonies by virtue of the Versailles Treaty. Turkey, Persia and China have been enslaved. Seventy percent of the world population live in conditions of enslavement...And that is why this international order, which rests on the Versailles Treaty, rests in reality on a volcano."(12) And while Russia at the moment is in the same predicament as Germany after the W.W.I, the predatory New World Order, proclaimed by President Bush and implemented by the present Clinton administration, also rests on a volcano.
The intensifying confrontation of Russia with the dictates of the New World Order has led to intensive ideological debate about the future of Russia. This debate has resulted in a renewed interest for the writings of the prominent German jurist Carl Schmitt whose book, “The Concept of the Political”, has already been translated into Russian and published in the sociological magazine Voprosy Sotsiologij.(13) The known Russian politician and chief editor of the influential magazine Elementy (Elements) Alexander Dugin must be credited with the first comprehensive introduction of the works of Carl Schmitt in the essay “Carl Schmitt- Five Lessons for Russia”, published in the Journal of Russian Writers ‘Nash Sovremennik’ (Our Contemporary)(14) and with the creative applications of his writing to the contemporary political and ideological chaos in Russia. “For Russia the writing of Schmitt are of special interest and significance because of his brilliant analysis of state of emergency and exceptional situations in contemporary political reality and the necessity of a decision to preserve the national existence of people. ..People exists politically only if they constitute an independent political community/entity and only if they as an entity oppose other political entities in order to preserve its understanding of the cultural specificity of its own community...The theory of exceptional circumstances and with it related theme of decision are of paramount importance for us today, because we are now in such historical juncture of the history of Russian people and Russian state in which the state of emergency has become a natural state of our nation, permeating and constituting the Being of our nation...We Russians must discover and understand our national essence and existence because we live in a time of emergency which demands a act of collective existential choice, an act of supreme decision.”(15) Here one can see a Heideggerian motif- the political identifies the essence and existence of community; it is the empirical Russian nation which in a time of national emergency must become fully political in an act of self-choice and decision and thus choose itself and its own historical destiny.(16) The act of self-choice presupposes a nation that has become political because only the political being of Russia gives existential meaning to the friend-enemy antithesis, what does not politically exist cannot consciously decide(17) , political unity is grounded on political existence. Political sovereignty is an existential question because it concerns the resolution of an existential conflict. Not only does every politically-existing people decide on the question of its own political existence and any possible danger to it; it decides also on whether an existential question actually exists- a question which is political by its very nature. Since for politically-existing people there is always the possibilities of an existential conflict, the question of sovereignty, i.e. the ultimate existential decision, always remains open.(18) «Every existing political unity has its value and existential justification not in the rightness or usefulness of norms but in its existence. Juridically considered, what exists as apolitical force has value because it exists. From this stems its ‘right to self-preservation’, the presupposition of all further considerations; it seeks above all to maintain its existence , it protects its existence, its integrity, its security, and its constitution - all existential values»(19) Carl Schmitt points out that «as long people exists in the political sphere, it must itself make use of the distinction between friend and enemy, at the same time reserving it for extreme conjunctures which it itself judges as such. This is where the essence of its political existence lies. From the moment it lacks the capacity or the will to use this distinction, a people ceases to exist politically...If the people should no longer have the strength or the will to continue in the political sphere, this is not the end of politics in the world. It is only the end of weak people...If the state refuses or is unable to make a decision in an exceptional situation, it inevitable runs the risk that other forces will make one in its place and establish their norms.»(20) Building on this theme Alexander Dugin sees the elements of will, decision and time intertwined in the quest for historical existence of Russia: «Decisionism not only amplifies and focuses on the state of emergency and the exceptional circumstances, but it is also a defense reaction against those circumstances: in the moment of historical decision for authentic national future, the people and the nation actualize their past and decide their future in a dramatic mobilization of the present. The present then becomes the focal point and synthesis of three qualitative characteristics of time: its source, i.e. the past when people entered into a historical existence, the will of the people directed toward the future, and the political self-assertion of the historically existing people in an act of decision which at the same time is an act of authenticity, in the present. In the supreme mobilization of the decision the historically existing Russian people reveals, recaptures and mobilizes its timeless historical uniqueness and identity. Therefore the political and historical future of Russian people is build on understanding and affirmation of its historical past...

If the Russian people can self-assert themselves and their historical choice in this fateful and dramatic juncture, and if the Russian people are able to reveal and designate friends and enemies, recapturing from the flow of history its political self assertion, then the supreme political decision of the Russian people would be an authentic, historical and existential decision , an affirmation of thousand years of history of Russian people and the Russian state. If on the other hand political decisions will be taken by others, i.e. by the United States in the guise of the insidious ideology of pseudo universalism, which the United States is in the process of establishing as the only legitimate ideology in the New World Order, then our future will be un-Russian, i.e. the future will cease to exist for us. The historical Being of Russian people, Russian state and the Russian nation will became a Being without a future and thus a non-Being. Thus also Russian past will loose its meaning, will dissipate into nothingness: the historical drama of Russian history in the post-Gold War period will became a tragedy of submission under the dictates of the American New World Order, a tragedy of annihilation of Russian future».(21)
«Past, present, and future are existential characteristics, and thus render possible fundamental phenomena such as understanding, concern and determination. This opens the way for the demonstration of historicity as a fundamental existential determination.»(22) Alexander Dugin emphasizes that the essence of a nation’s being-in-the world is a hermeneutical process of questioning and problematization of a crisis situation, a state of emergency. The concept of political existence of the Russian nation is actualized in a time of radical disintegration and regression, a time of emergency and outer and inner danger which creates awareness of being situated in a crises which must take on a political form. The understanding of the political roll of Russia in contemporary world after the dissolution of the Soviet Union, is a power to grasp the nation’s possibilities for being, which by necessity not only requires a disclosure of the nation’s concrete potentialities for being, in a sense of preserving itself and maintaining its own authenticity, but also the revealment of the sources for an inauthentic national existence. This revealment presupposes the identification of the foe which in the process of a national self-understanding becomes manifest; the hermeneutical circle thus closes - the reached understanding leads to resoluteness and demands a political decision on the part of the Russian nation;(23) because the potentiality for authentic national Being remains a mere potentiality unless accompanied by political decisionism. It is the decision to choose itself and thereby to oppose the foe and thus become political, which is the supreme political act of the nation. Those are the issues that are entertained in the most recent issues of Elementy (Elements), the ideological organ of the Russian opposition, dedicated to geopolitical discourse and ideological alternatives in the post-Cold War Russia, a period in which in the words of Aaron Friedberg, Professor in political sciences in Princeton, « the United States has emerged as a single, unchallenged ‘Great Satan’, against whom all ideological energies must be mobilized». The magazine is published by the Center for Special Meta-Strategical Studies in Moscow and beside Alexander Dugin, who is the publisher, lists among its co-editors the editor of the most important opposition newspaper Zavtra (formely Den’), Alexander Prochanov, the New European Right’s ideologists Alain de Benoist (editor of the French magazines Neuvelle Ecole, Elements, Krisis), Robert Steuckers (editor of the Belgian magazines Orientations, Synergies Europeennes and Vouloir) the Italian geopolitician Claudio Mutti, the Serbian geopolitician Dragosh Kalajic, as well as the controversial Russian politician and member of the former Parliament, colonel Victor Alsknis.(25) The interesting issues contain a translation of Carl Schmitt’s essay on “Nomos and the principle of Grossraum”, Karl Haushofer’s work on “Continental geopolitical unity” as well as contributions of authors such as Alain de Benoist and the Austrian general Heinrich Jordis von Lochhausen, the foremost theoretician of contemporary geopolitics and advocate of European liberation from American occupation. Alexander Dugin must be credited with both political imagination and ideological creativeness. He introduces a new vocabulary of resistance. In the tradition of a true iconoclast he identifies not only the foe of Russia and, in the future, of Europe— the United States , but also exposes the most pervasive ideological mystification— Der Mythus des 20. Jahrhunderts— namely the Myth of American Democracy and its claim of pseudo-universality. And finally he argues for the establishment of a new Grossraum in Europe, Pax Euroasiatica , opposing Pax Americana, and based on a coalition of Russia with Central European powers such a Germany and France—a new geopolitical continental block. In essence this concept could be described as a Monroe Doctrine for Europe which will exclude every American intervention in European affairs as well as necessitate a dissolution of NATO and withdrawal of all American military forces from European soil. A Monroe Doctrine for Europe is also a radical departure from the established American paradigm of international order- defined by Zbigniew Brzezinski as »American domination of Europe is axiomatic»(26) —,a paradigm that has been transformed into oppressive political theology and exercise of American hegemony. The relevance of Dugin’s writings as well as the magazine Elementy lies in the formulation of the geopolitical doctrine of Eurasian defense against American expansionism. The geopolitical discourse translates itself into a vision of future liberation which, according to Dugin, must become a categorical imperative for Russia’s-being-in the-world.


THE PRINCIPLE OF GROSSRAUM

The most fundamental principle in geopolitics is the principle of Grossraum formulated by Carl Schmitt in his book “Voelkerrechtliche Grossraumordnung mit Interventionsverbot fuer raumfremde Maechte” and seen by him as a foundation for the science of international law. A Grossraum is «an area dominated by a power representing a distinct political idea. This idea was always formulated with a specific opponent in mind; in essence, distinctions between friend and enemy would be determined by this particular political idea. As an example Schmitt cited the American Monroe Doctrine and its concept of nonintervention by foreign powers in the American Raum»(27) This is the core of the great original Monroe Doctrine, a genuine Grossraum principle, namely the union of a politically-awakened people, a political idea and, on the basis of this idea , a politically-dominant Grossraum excluding foreign intervention.(28)

According to the concept of Grossraum the national sovereignty of a country depends not only on its military power, technological development and economic base but also on the size and geographical location of its land. The sovereignty of a country depends on its geopolitical independence and self-sufficiency of the geographical region. Countries that strive to achieve sovereignty must resolve the problem of territorial self-sufficiency. The Grossraum is a geopolitically unified and economically autarchic space— a spatial power. It is a «territory with rounded-out production and consumption which, if necessary, may exist by itself within closed doors.»(29) As such it protects itself from intervention by spatially alien states and from any other potential Grossraum,(30) and above all from American «Open Door» imperialism—defined by Isiah Bowman as American version of Nazi-Germany’s Lebensraum—in its geopolitical, economical or military manifestation.
Prior to the dissolution, or as Alexander Dugin claims, subversion of the Soviet Union in 1991(31) , in the bipolar world of two Superpowers , there existed two competing Great Areas (Grossr?ume) or two opposing political blocks, each with its sphere of influence and ideology: the Atlantic Grossraum dominated by the United States and the Eurasian Grossraum dominated by the Soviet Union. The political competition between the two blocks gave a substantial latitude for autonomy and independence for countries included in the sphere of influence of the two blocks. However after 1991 a completely new world system has been created. The bipolar world landscape of two superpowers has been transformed into a mono landscape of one superpower imposing its will on the rest of the world.

«The existence of the socialist block and the Warsaw Pact was a decisively positive factor for the prospective European unity, continental integration and future sovereignty of Eurasia. The end of the bipolar world and the emergence of the unipolar New World Order, is a blow on Eurasia, a blow on the continentalism and on the future of all Eurasian countries. If Russia would not immediately start to reconstruct her Greater Area (confirmed by the Helsinki Agreement) ...she would bring to a catastrophe not only herself, but also all people on the World Island...Today Russia, situated in the heart of the Eurasian continent, represents from a geopolitical point of view Europe as a continental block. Therefore the geopolitical interests of Russia and Europe not only confluence but are identical.»(32) In order to understand the historical background of the conflict between the Atlantic Grossraum and the Eurasian Grossraum as well as Dugin's analysis of the American New World Order as a final attempt by the United States for world domination, — a Monroe Doctrine for the whole world as envisioned already by President Wilson at the end of the WWI—, a short account of geopolitical concepts is necessary.

It was the British author Halford Mackinder who in 1904 proposed the notion that the continental part of Eurasia, by virtue of its land mass and geo-strategical importance, forms the world Heartland. The power that controls the Heartland threatens the sea powers-once Great Britain, now the United States—that control the World Island— that is our planet. In 1919 he claimed the necessity for control of the Eastern Europe by the sea power. After the Versailles settlement the new Eastern European countries, concieved as exclusive sphere of influence of the sea powers, had to form a cordon sanitaire between Germany and Russia preventing the geopolitical consolidation of Eurasia. «Who rules East Europe commands the Heartland. Who rules the Heartland commands the World Island. Who rules the World Island commands the World,»(33) asserted McKinder.

In 1943 MacKinder reformulated his theory— the state that controls the Heartland will dominate the World Island.(34) At the same time McKinder acknowledged that «The Heartland is the greatest natural fortress on earth. For the first time in history it is manned by a garrison sufficient both in number and quality»(35) The American geopolitician Alfred Mahan formulated the idea that world hegemony of sea powers can be maintained by control of series of bases around the Eurasian continent. Sea powers could dominate land powers by enclosing them in. The American geopolitician Nicholas Spykman developed the concepts of MacKinder and Mahan but put the emphasis on the control of Eurasian coastal regions which he called the Rimland or Inner Ring. He maintained that the United States could assert control over the Heartland by controlling the Rimland. The Rimland can be seen as an America controlled buffer zone or a huge Cordon Sanitaire, including the NATO countries, Scandinavia, China, India and Indochina. In spite of prolonged wars—the Korean War, the occupation of Taiwan, the war in Vietnam—, the United States has never been able to fully dominate the countries of the Rimland and thus to globalize her Grossraum. The theory and practice of containment born of the Cold War—United States creating NATO, SEATO (Southeast Asia Treaty Organization) and CENTO (Central Treaty Organization), putting bases surrounding the Soviet Union, maintaining puppet regimes around the world, are derived from MacKinder’s, Mahan's and Spykman’s geopolitical ideas. If Soviet Union was a fortress, «then to deal with a fortress is to surround it and seal it...This is known as containment»(36) Heartland theory stands as the first premise of the United States geopolitical doctrine and military though during the Cold War. American containment policy «represented a validation of MacKinder«(37) and acceptance of the necessity of destruction of the Hartland. NSC-68 was a statement of this primary objective of the American postwar foreign policy: world domination through destruction of the fortress Hartland— the Soviet Union—and imposition of preponderance of American power in Eurasia. Also U.S. primary foreign policy objective in the New World Order —the conquest of Eastern Europe through «inclusion» of the former Warsaw Pact countries in the military instrument of the global Monroe Doctrine— NATO, is derived from both MacKinders ideas and identical objectives in NSC-68.

One can see the similarities between MacKinder’s and Frederick Jackson Turner’s geopolitical ideas,(38) between the MacKinder’s assertion that the geopolitical dynamics inevitable will lead to a creation of one World Empire (an Anglo-Saxon) and Turner’s «frontier thesis» , defining the essence of the United States as perpetual expansionism. The merger of the Monroe Doctrine, the «Open Door» imperialism and geopolitics in the frontier-expansionist Weltanschaung which has defined the U.S. foreign policy during this century, led after the end of the W.W.II to the grand design of an American Century and an American World Empire enbracing the globe.(39) NSC 68 was a statement of strategy and tactics to achieve those objectives.

However the contraposition between the Atlantic Grossraum and the Eurasian Grossraum does have, according to Dugin, even a wider and more profound context that transcends the geopolitical power competition. In this conjunction one can recall de Gaulle objections in the past to Britain’s entry into the Common Market based on his perception of England as a type of civilization different from that of Europe . The English, as he saw it, were lacking cultural and historical identity with the Continent and were not interested in building a Europe distinct from America. «England is, in effect, insular, maritime, linked through its trade, markets and food supply to very diverse and often very distant countries. Its activities are essentially industrial and commercial, and only slightly agricultural... In short, the nature, structure and economic context of England differ profoundly from those of other States on the Continent.»(40) For Dugin the Atlantic Grossraum and the Atlanticism versus the Eurasian Grossraum and the Eurasianism represent two different paradigms of societal organization that can not be reconciled. Halford Mackinders geopolitical theories as well as Carl Schmitt’s work “Land und Meer” and to a lesser extend Oswald Spengler’s “Prussentum und Socialismus” and Werner Sombart’s “Haendler und Helden”, form here the theoretical framework. Dugin distinguishes two types of civilization: sea-oriented Atlantian and land-oriented Continental or Eurasian and sees the future rapprochement between Russia and Western European countries on the basis of the principle called Continentalism or Eurasianism, which he opposes to English and American Atlanticism. The antagonism between Atlanticism and Continentalism/Eurasianism, between a seagoing civilization and land civilization, goes back to ancient times, constituting the major tension of world history.(41) Atlanticism, exemplified by the legendary Atlantis, by ancient Carthage and by contemporary England and the United States, is characterized by the spirit of trade and profit and it values mercantilism and cosmopolitanism. Continentalism, best represented by legendary Hyperborea, and by historical Roman, German and Russian Empires, emphasizes the organic unity of people in their spiritual bonds with the earth and their fidelity to national tradition. Thus the very form of the landmass supporting a people influence the substance or their culture and national character. «In ancient history a sea power that become a symbol for sea civilization was Phoenicia-Garthage. The land civilization in opposition to Carthage was then the Roman Empire. The Punic wars reflected the irreconcilable differences between the sea-oriented and land-oriented civilizations. In modern history the Queen of Seas - Great Britain - raised as the sea pole of world politics, later to be overtaken by the United States. In the same way as Phoenicia and Carthage in the past , Great Britain used in the first place commerce, trade and colonialism as instrument for her hegemony. The geopolitical paradigm of Anglo Saxon sea orientation created a particular ‘commercial-capitalist-market’ oriented civilization, based primarily on economic and material interests and on the principles of economic liberalism. In spite of historical variation, the most common type of ‘sea civilization’ has always expressed the fundamental idea of the ‘primacy of economics over politics’. Mackinder clearly shows, that during the period of modern history ‘sea orientation’ meant Atlanticism, and today sea powers are United States and England, also the Anglo Saxon countries. In opposition to the Atlanticism stands the Eurasianism, the land based civilization. In modern history the Eurasian orientation is above all characteristic for Germany and Russia. Therefore the historical tradition of those countries has been and would be in opposition to the ideology and the geopolitical interests of the Atlanticist- the United States. Whereas Atlanticism can be equated with capitalist individualism, economic liberalism and commercial notion of imperialism, Eurasianism means communitarianism, social welfare, economic democracy , the precedence of general welfare over self-interest, of the societal ‘whole’ over the parts, and the primacy of politics over economics.»(42) Referring to the fundamental differences between the two paradigms of societal organization, Dugin projects that the world will one day witness a war between Eurasian continentalism, championed by Russia, and the global Atlanticism—the New World Order—, upheld by the United States, or, as Alain de Benoist writes: « Eurasia against America would be the decisive battle of the future. The United States is the enemy of humankind-hostis humani generis-, the Carthage that must be destroyed.»(43)


THE NEW WORLD ORDER

The essence of the New World Order proclaimed by President Bush , and terminologically and conceptually borrowed from the lexicon of Nazi Germany, as well as Woodrow Wilson’s expansionist ideas of a Monroe Doctrine for the whole world, is a new geopolitical project to transform the world into a single Grossraum- in Carl Scmitt’s thought a new Nomos of the Earth—, dominated, controlled and orchestrated by the United States with the corollary of subversion of international law, the United Nations and the sovereignty of other countries except the United States. United Nations is bound to loose all significance, becoming a disciplined puppet and instrument of American expansionism and assertion of global jurisdiction and system of interventionism, a sort of pseudo legitimizing facade through which U.S. will unilaterally act to further her expansionist interests. What seems to be in the future is a global Latin-Americanization of the world with the United Nations reduced to a sort of OAS (Organization of American States ) , i.e. a well-behaved puppet in American hands. «It is obvious that the American concept of Atlantic Grossraum - the American New World Order - totally excludes any form of real state’s and political sovereignty on part of any other country and people. The preexisting bipolar world prior to 1991 gave incomparably more freedom and sovereignty to countries that were included in the sphere of influence of the then existing Superpowers and competing Grossr?ume. The emerging Atlantic Grossraum of the American architects of the New World Order will lead to disintegration of the very principle of state sovereignty because power suppression - by military and economic means- will become the only instrument of control.

The new situation in the world puts other countries, and in particular the countries that previously were members of the geopolitical block opposing the Atlantic Alliance, before the following alternatives: either a forced integration in the U.S. dominated New World Order— the Atlantic Grossraum— with subsequent renunciation of their sovereignty, or a creation of a new Grossraum which will be able to oppose the United States and thus will give them chance to preserve their sovereignty and cultural autonomy».(44)

History in general and U.S. behavior in particular show us that predatory countries abhor power vacuum. It is certain, and it is happened, that the United States would hasten to exploit the withdrawal of Soviet Union from the word arena and impose unilateral advantage over other countries until now protected by the balance of power and the U.S. -Soviet competition. In retrospect one may say that the end of the Warsaw Pact and the dissolution of the Soviet Union have gone a long way toward decreasing stability in Europe and elsewhere.

A substantial part of Alexander Dugin’s geopolitical analysis is focused on the Pentagon’s Defense Planning Guidance , drafted under supervision of Paul D. Wolfowitz, the Pentagon’s Under Secretary for Policy, and provided to the New York Times in February of 1992,(45) and which in all respects could be called a blueprint for total domination of the world. In the 46-page classified document the Defense Department asserts America’s political and military will be to insure that no rival superpower is allowed to emerge in Western Europe , Asia or the territory of the former Soviet Union. American mission and strategy is summarized in the document as follow: «Our first objective is to prevent the reemergence of a new rival, either on the territory of the former Soviet Union or elsewhere, that poses a threat on the order of that posed formerly by the Soviet Union. This is a dominant consideration underlying the new regional defense strategy and requires that we endeavor to prevent any hostile power from dominating a region whose resources would, under consolidated control , be sufficient to generate global power. These regions include Western Europe , East Asia, the territory of the former Soviet Union, and Southwest Asia. There are three additional aspects to this objective: First , the U.S. must show the leadership necessary to establish and protect a new order that holds the promise of convincing potential competitors that they need not aspire to a greater role or pursue a more aggressive posture to protect their legitimate interests. Second, in the non-defensive areas, we must account sufficiently for the interests of the advanced industrial nations to discourage them from challenging our leadership or seeking to overturn the established political and economic order. Finally we must maintain the mechanisms for deterring potential competitors from even aspiring to a larger regional or global role...

... NATO is the primary instrument of Western defense and security, as well as the channel for U.S. influence and participation in European security affairs. While the United States supports the goal of European integration, we must seek to prevent the emergency of European only security arrangements which will undermine NATO».(46)
The document further outlines strategies to subvert the United Nations by substituting it in reality with the United States dominated and controlled NATO and also postulates the right of the U.S. to sidestep United Nations in acting independently and unilaterally.(47) The political development since 1991 can only be described as determined implementation of the American master plan for world domination, outlined in the Pentagon’s Defense Planning Guidance which is a mirror image of identical objectives stated in NSC-68. The document is interesting, as Dugin points out, because it allows for the obvious conclusion that the future enemies of the United States could be her former allies and that the threat that U.S. poses against the Russia now may become a threat against France, Germany and Japan tomorrow. And it is just a matter of time before the antagonism between Western European countries and U.S. will surface and articulate itself as opposition between different national interests. Despite the political transformation in Europe United States has resolved that NATO and the U.S. military presence on the continent should be a permanent geopolitical fixtures. Disbanding of the Warsaw Pact in July 1991 was not followed by the disbanding of NATO . The American alarm concerning the prospect of creation of a Franco-German joint force is understandable since such force will not only inevitably lead to assertion of sovereignty on part of European countries (48) but also to articulation of European identity and collective national interest different from that of the United States. The difference in national interest’s is emphasized by general H.J. von Lochhausen who in his article “The War in Iraq is a War Against Europe” writes: «U.S. has understood that in order to maintain its worldwide domination she must position herself against her enemies of tomorrow i.e. Japan and united Europe. U.S. has chosen to take a firm control of those oil resources on which Japan and Germany will depend in the future ...The war in Iraq was such positioning and it was made possible only because the Soviet Union was eliminated as a player on the world arena and thus also as a deterrent to American aggression. One must remember that the country that controls the oil in the Persian Gulf controls also Western Europe and Japan...And it is deeply disturbing that U.S. forced Germany and Japan to finance the war which ultimately was aimed to their weakening and control in the future».(49) To a similar conclusion comes Samir Amin who points out that »I believe that the decision to go to war in the Gulf was taken deliberately by Washington as a method of preventing the formation of ‘European bloc’ :by weakening Europe (the supply of oil now being unilaterally controlled by the United States; by revealing the essentially fragile political union of Europe...and by neutralizing Moscow».(50)



THE NEW WORLD ORDER AND INTERNATIONAL LAW

I would like to examine in more detail two issues that are central to Alexander Dugin’s criticism of the New World Order namely the framework of new international law it creates and its consequences for Russia and Europe as exemplified by the war in Yugoslavia. The issue of international law can be seen in the light of Dean Acheson’s statement concerning the American concept of sources of and obligations under international law. »Much of what is called international law is a body of ethical distillation, and one must take care not to confuse this distillation with law...Further, the law trough its long history has been respectful of power, especially that power which is close to the sanctions of law...the law simply does not deal with such questions of ultimate power- power that comes close to the sources of sovereignty»(51) , and the tendency on the part of the U.S. to assert her will as the sole source of international law. In this conjunction it is interesting to recall that already de Gaulle saw at the end of the World War II in President Roosevelt’s grand design for United Nations not only America’s bid for world hegemony through creation of international body subservient to and controlled by the United States but also «a permanent system of intervention that he (Roosevelt) intended to institute by international law»(52) , a design that re-emerged and came to realization in the New Word Order. The war in Yugoslavia on the other hand is of particular importance since it has been perceived in Russia not only as a contemporary analogy to the Spanish Civil War with the U.S. assuming the role of the former fascist powers but also as a general rehearsal to what may happen to Russia in the event U.S. gains a strategic nuclear superiority. And as before during the 30-ties in Spain a number of Russians has volunteered to serve in the Serbian forces.(53) A particular alarm in Russia has caused the so called Presidential Directive 13 which outlines American plans for massive cover operations as well as outright military intervention in Russia under the familiar disguise of so called peace keeping operations in former Soviet republics and formulated with the objective to prevent any recognition of a Russian Monroe Doctrine in the former Soviet Union.(54) A starting point for the analysis of the transformation of the concept of international law must be a discussion on the nature and development of the unilaterally proclaimed Monroe Doctrine which from its very inception has been the ideological basis of American imperialism and assertion of an ever increasing extra-territorial jurisdiction. The Monroe Doctrine designated an area far exceeding the territory of the United States- The Western Hemisphere- as a Grossraum with the U.S. assuming the role of imperial power vested with absolute sovereignty in the region while depriving other countries in the same region of rights to sovereignty and self-determination.(55) U.S. unilaterally reserved for herself the right of intervention in the Western Hemisphere creating a qualitatively new form of colonialism with the right of intervention as a cornerstone for political control and domination. The essence of the Monroe Doctrine and its subsequent codification in the Rio Treaty, is the repudiation of the main principle of the United Nations Charter namely the principle of equality and sovereignty of nations on which the body of international law rests. And already Hegel knew that international law-jus gentium-presupposes and is based on sovereignty of states. In a situation where only one state in the international community is a possessor of absolute sovereignty, the international law as such can not exist- it will be the application of the domestic law of the dominating state disguised into an universal principle.(56) After the conclusion of the W.W.I, at the Paris Peace Conference, which resulted in the signing of the Treaty of Versailles and creation of the League of Nations , president Woodrow Wilson presented his Fourteen Points which proclaimed a new universalism as well as , employing what later will be called a Orwellian New Talk, the right of self-determination as a foundation for the postwar world order. At the same time his Secretary of State, Robert Lansing, wrote a memorandum explaining the meaning of the Monroe Doctrine : «In its advocacy of the Monroe Doctrine the United States considers its own interests. The integrity of other American nations is an incident, not an end. While this may seem based on selfishness alone, the author of the Doctrine had no higher or more generous motive in its declaration.»(57) United States refused to enter the League of Nations unless its "Charter incorporated the Monroe Doctrine - a demand less concerned with the right of self-determination than with American domination in the Western Hemisphere. As it turned out, even though Art. 21 of the Chapter did incorporate the Monroe Doctrine, the U.S. did not join the League. In Schmitt’s view, Art. 21 symbolized the triumph of the Western Hemisphere over Europe.»(58) the grand design of President Wilson was to transform the Treaty of Versailles and its creation, the League of Nations , into a instrument of American imperialism and dominance of Europe.(59)

Of particular interest are United States fifteen reservations which did not provide for ratification but, rather, for the nullification of the Treaty. Some of those reservations form a distinct doctrinaire body concerned with the nature of U.S. obligations under international law.
1. The United States so understands and construes article 1 that in case of notice or withdrawal from the League of Nations...the United States shall be the sole judge as to whether all its international obligations and all its obligations under the said covenant have been fulfilled...

4. The United States reserves to itself exclusively the right to decide what questions are within its domestic jurisdiction and declares that all domestic and political questions relating wholly or in part to its internal affairs ...are solely within the jurisdiction of the United States and are not under this treaty to be submitted in any way either to arbitration or to the consideration of the council or of the assembly of the League of Nations, or any agency thereof, or to the decision or recommendation of any other power.

5. The United States will not submit to arbitration or to inquire by the assembly or by the council of the League of Nations, provided for in said treaty of peace, any questions which in the judgment of the United States depend upon or relate to its long-established policy, commonly known as the Monroe Doctrine; said doctrine is to be interpreted by the United States alone and is hereby declared to be wholly outside the jurisdiction of said League of Nations...

14. ..The United States assumes no obligation to be bound by any decision, report, or finding of the council or assembly arising out of any dispute between the United States and any member of the league.(60)

Those reservations express the specific American dualistic position in respect to international treaties: treaties are to be used as a vehicle for other countries to assume obligations while the U.S. does not assume any obligations.(61) Treaties were to be so designed solely to promote United States interests by securing action by foreign governments in a way deemed advantageous by the U.S. and not for the U.S. to undertake any international obligations. The purpose of this dualistic doctrine has historically been to solidify and promote American hegemonical claims. Recognizing the true nature of the pseudo-universalism of the international law created after the W.W.I which appeared not to rest on respect for existing sovereignties but was merely a pretext for complete political and economic domination by the United States, Carl Schmitt wrote that «Behind the facade of general norms of international law lies, in reality, the system of Anglo-Saxon world imperialism»(62) After the W.W.II United States needed a further disguise to unilaterally assert U.S. power and to underscore Washington’s hemispheric hegemony. It resulted in a creation and signing of the Interamerican Treaty of Reciprocal Assistance, signed in Rio de Janeiro in September of 1947, and a subsequent pact concluded in Bogota in April of 1948, which established the Charter of the Organization of American States (OAS). The significance of the Rio Treaty goes beyond the formal codification of the Monroe Doctrine. First, in view of the fundamental professed principle of the Charter of the United Nation namely the principle of sovereignty and equality of member states , a regional treaty which in substance repudiates the very principle of sovereignty save for the sole sovereignty of the United States , must be seen as incompatible with the U.N. Charter. Secondly OAS became a prototype of a pseudo-international organization with a pseudo-universal ideological facade, an instrument for American interventionism in the region. And finally it must be seen as a paradigm of American concept of organization of a Grossraum in particular and World Order in general the globalization of which is the very essence of the New World Order. Or as Noam Chomsky points out « For the U.S. , the Cold War has primarily been a history of worldwide subversion, aggression and state-run international terrorism, with examples to numerous to mention. Secondarily , it has served to maintain U.S. influence over the industrial allies, and to suppress independent politics and popular activism.»(63) An additional aspect of the New World Order seems to be the U.S. repudiation of one of the most fundamental rules of international law namely that treaties must be performed in good faith; the rule of “pacta sunt servanda”. The massive cover operations undertaken by the United States in Poland during the 80-ties after President Reagan signed a secret national-security-decision (NSDD 32)(64) that authorized a wide range of subversive measures by the CIA to destabilize the country , were motivated by the U.S. resolve to nullify the Yalta Agreement.(65)

The U.S. invasion of Panama in December of 1990 was based on the Washington design to prevent the effect of the treaty that would transfer the control over Panama canal to Panama. I can certainly agree with Noam Chomsky’s conclusion that the Panama war which resulted in more than 20.000 civil casualties «is a historic event in one respect. It is the first U.S. act of international violence in the post-World War II era that was not justified by the pretext of a Soviet threat.»(66) And finally the war in Yugoslavia and the subsequent partition of the country which, historically seen, is almost analogous to Hitler’s partition of the country: a Croatian puppet state has been established by the neo-Ustachi. The general perception in Russia is that the so called Bosnian forces, promoted by the U.S. , are no more than the equivalent of the so called Contras in Nicaragua and the war is the first example of Latin-Americanization of Europe. But the partition of Yugoslavia, which in not so distant past was one of the leaders on the non-aligned countries, is seen as a flagrant violation of the Helsinki Accord of 1975 which essence was inviolability of frontiers and territorial integrities of states as well as guaranties of sovereign equality of nations and respect for the rights inherent in sovereignty(67) and on which all security arraignments in Europe were based. In pertinent part the Helsinki Accord states that:

The participating States will respect each other’s sovereign equality and individuality as well as the rights inherent in and encompassed by its sovereignty, including in particular the right of every State to judicial equality, to territorial integrity and to freedom and political independence...The participating States regard as inviolable all one another’s frontiers as well as the frontiers of all States in Europe and therefore they will refrain now and in the future from assaulting these frontiers...
The participating States will respect the territorial integrity of each of the participating States. Accordingly, they will refrain from any action inconsistent with the purposes and principles of the Charter of the United Nations against the territorial integrity, political independence or the unity of any participating State, and in particular from any such action constituting a threat or use of force.

While the partition of Yugoslavia must be seen as violation of the Helsinki Accord, the issuing war and the U.S. outright military intervention and occupation of part of Yugoslavia—Bosnia—,do have wider implications since those measures involve and articulate the relationship between the U.S. and the United Nations. Summarizing the intentions of Washington William Safire in an article in the New York Times(68) writes concerning the prospective air-strikes against Serbian forces that the Clinton Administration has adopted a new resolute policy vis-?-vis the United Nations- «Don’t ask, tell Policy...Coercive diplomacy would become the order of the day» A State Department spokesman, Michael McCurry, asserted that « The United States would be ready to carry out an air campaign against advancing Serbian forces whether or not it received the approval of European allies at a NATO meeting in Brussels on August 2, 1993.»(69) He further omitted all references to any necessary authorization by the United Nations.

Although the Clinton Administration was rebuffed by the U.S. Secretary General who rightfully asserted that the U.S. does not have jurisdiction over U.N. forces and that furthermore, any decision in respect to air-strikes must be sanctioned by the United Nations(70) , United States has persisted in claiming that U.S. alone can decide whether or not to strike. Or as the former State Department official John Bolton correctly pointed out:

«We are the central multilateralists. The idea that there is some collective international will out there is just fairly land stuff. The true measure of America’s diplomatic clout will always be the military resources we are willing to commit.»(71) After a meeting in Washington with Alija Izetbegovic, the U.S.’s man in Bosnia, and a former officer of the Waffen SS (72) , President Clinton stated on September 8, 1993, that any military intervention in Yugoslavia must be undertaken «by a peacekeeping force from NATO — not the United Nations but NATO». The French reaction was understandable. Richard Duque, a spokesman for the Foreign Ministry, said France believed that any such operation should be «under the authority of the United Nations».(73) The French reaction must be seen also in light of the Defense Secretary Les Aspin’s assertion that any peacekeeping forces should be under NATO command, that is, under the ultimate direction of the Supreme Allied Commander, a post always held by an American officer. France however does not belong to the NATO’s integrated command and apparently sees the American statements as an attempt to infringe upon her sovereignty. The American objectives in Yugoslavia were fully realized. For all practical purposes NATO tog over all the essential functions of the United Nations, in fact replacing the United Nation. The Daytona «agreement» seen by many as a Second Munich , embodied not only the essence of the diplomacy of ultimatums but also the American attempts to subvert the of international law. In fact the Daytona Agreement is a nullity according the international law(74) . The agreement, modeled after the Platt Amendment in regard to Cuba, created a virtual American protectorate in Bosnia. The French geopolitician General Pierre-Marie Gallois, one of the leaders of the Resistance movement during the WWII, the creator of the military doctrine of France and one of the closest advisers of General de Gaulle sees the war and the partition of Yugoslavia as an integral part of the American design for world domination, embodied in the concept of the New World Order. And thus it serves the geopolitical strategy of the ultimate extension of American Lebensraum—the Monroe Doctrine for the whole world. In his words one can hear the voice of General De Gaulle: «The pursuit of truth and justice made me involved in a resolute struggle against the greatest absurd and evil which flow out of the totalitarian idea of the New World Order. The partition and destruction of Yugoslavia , the aggression against Iraq , the murder of hundred of thousands of innocent civilians in Iraq, all those abominable acts are all but pages of the same scenario: the imposition of the evil will of one over all who are perceived as obstacles for the imposition of American Weltherrschaft over humankind...It is rather obvious that the partition of countries in Europe has not ended yet.
Our participation in NATO and the occupation of Yugoslavia is a threat to the independence of France, a betrayal of our national interests. The Balkan crisis is an expedient device to justify the unjustifiable: the expansion of the American military presence in Europe. And at the same time UN, rather than being an institution for promotion of international understanding and peace, has been transformed into an instrument for collective aggression. NATO is not on a peace mission in Yugoslavia. NATO’s forces in Yugoslavia are an act of aggression, an act of outright occupation.»(75) At the same time, points and emphasizes Galouas , the war in Yugoslavia, serves an important geopolitical purpose, designed to imperil the desire for geopolitical independence of Europe: «Germany will grow stronger and soon she would no longer tolerate the presence of American military forces on her soil. Therefore a reserve position for the American NATO forces is necessary, the addition of an ideal geopolitical region for stationing and regrouping of the military instrument of American foreign policy. Albania, Bosnia and Macedonia form that region...The world according to American recipes is an absolute and total negation of the old tradition of respect for rights and freedoms. After the genocidal bombing of civilian Serbian targets and the economic embargo serving the same purpose—weakening of the Serbs—, United States created Bosnia as her protectorate...That is abominable. But those atrocities serve the overriding geopolitical goal of the United States: to remain in Europe at any cost...Dayton Agreement is the latest embodiment of the new American diplomacy, aggressive and uncompromising , confident in its power, the diplomacy that knows and uses only the language of ultimatums...

U.S. literally bombed to pieces Iraq, poisoned the nature and the ecological environment , with unparalleled barbarity killed hundreds of thousands of civilians, only in order to control the supply of oil and dictate its price as it pleases Washington...As a result of the embargo against Iraq 570.000 civilians were murdered....And this is a crime against humanity par excellence.
And again and again decisions are made in Washington which will result in murder of innocent elderly, sick and poor. And then Washington dears to teach the world morality...Or take the so called War Tribunal in Hague, allegedly set up to represent moral and truth but in reality an instrument of war (war with other judicial means) and continuous aggression against the Serbs.(76) What better evidence of the absurdity of this tribunal than the fact that there were no war crime tribunals for all war crimes and crimes against humanity committed during the bombing of Dresden and Hamburg, the nuclear annihilation of Hiroshima and Nagasaki, for the massive war crimes committed in Vietnam, an for the war crimes committed in Iraq during the operation Desert Storm. It is as if all those massive war crimes did not happen or were insignificant compared to the Serbs resistance against the conquest of their country...I can not accept such perverted American logic, and I am very sorry that my country is forced to participate in those American atrocities.(77)

The obvious conclusion is that the partition of Yugoslavia, and the subsequent war, serve several purposes:
a. Expansion of the American Grossraum with the establishment of a Bosnian puppet state controlled by the U.S., as well as, in all probability, establishment of U.S. permanent military bases on the Adriatic;
b. Prevention of the emergence of any independent European foreign policy initiatives and thereby the emergence of Europe as an unified new Grossraum;
c. Consolidation of the control over the Rimland;
d. Abrogation, in fact, of the Helsinki Accord;
e. Subversion and factual demise of the United Nations as an international body and finally
f. A rehearsal for, as it is perceived in Russia, an impending war of aggression against Russia. In any event, it is quite obvious, that substitution of United Nations with NATO will render the veto power of the permanent members of the U.N. Security Council inoperative, which will effect the interests of not only Russia but also France and China. If the incorporation of the Monroe Doctrine in Article 21 of the Chapter of the League of Nations signified the subversion of the universality of international law and Europe’s defeat by the U.S. , the war in Yugoslavia and air-strikes against Serbian forces signifies even more important historical event namely the subversion of the United Nations and its transformation in the future , if U.S. is not resolutely opposed , to a functional equivalent of the OAS i.e. to a pseudo-international body serving as a rubber stamp for American hegemony and wars of aggression disguised as so called peace keeping operations in countries that, prior to the peace keeping initiatives, have already been destabilized by the U.S. covert and overt subversion. The partition of Yugoslavia can very well became a second Munich for Europe. It is obvious that Washington is seeking to impose its absolute authority over the rest of the world. To achieve this aim United States will have to effect the complete subversion and forcible destruction of the machinery of government and structure of society in , above all, former socialist countries and their replacement by an apparatus and structure subservient to and controlled from Washington.

Hitler left the League of Nations preparing for aggressive wars; United States strategy on the other hand is much more dangerous - the subversion of the United Nations to further the same end . Recognizing the changing nature of the United Nations in the post 1991 era and the issuing crisis of legitimacy, one of the founders of the National Salvation Front in Russia and the former editor of the Military-Historical Journal general B. Filatov wrote that
«When the National Salvation Front comes to power and that will happen very soon, we will leave the United Nations which has become a fascist punitive organization, an instrument of CIA. We will put our rockets on alert. Then we will see who will dare to attack Serbia.»(78) The necessary strategy for Russia and other European countries, Germany and France above all, must be a geopolitical project to create a new Grossraum - Pax Eurasiatica- in opposition to Pax Americana and its corollary , the New World Order, because only in opposition to the United States can Europe begin an independent geopolitical life and reach a genuine emancipation, writes Dugin. The purpose of a new Kulturkampf is to problematize the American hegemony as a threat to Europe as a historical formation in general and to its culture in particular. Finding the authenticity of European destiny and political life implies by necessity a rejection of any false claims of universalism advanced by the U.S., which to its substance is both an ideological facade and concealment of American particular national interests. European revival is conditioned upon the dissolution of NATO which today is solely an instrument of American control over its alleged allies and a pretext to maintain U.S. occupation forces in Europe /for more than one hundred years» as President Bush asserted. The strategical objectives of the U.S. controlled NATO have been defined by Wolfram Hanrieder in his book Germany, America, Europe(79) as a strategy of «double containment»: containment of the Soviet Union in the past on one side and of American allies on the other. «The logic of this strategy was put bluntly by Lord Ismay in his famous dictum about NATO’s purpose in Europe (which could have described the U.S. policies toward the Japanese) ‘Keep the Americans in, the Russians out, and the Germans down.’»(80) Europe as a collective entity must enter the famous hermeneutical circle and walking there must find the truth about its separate and unique collective existence which during the Cold War years has been concealed. As Heidegger has pointed out , the attempt to achieve national authenticity is always expressed in resoluteness and resoluteness is the true substance of Kulturkampf.

Dugin proposes the revival of the concept of Mitteleuropa, originally formulated by Friedrich Naumann, as an ideological platform for a new geopolitical orientation opposing Pax Americana and creating a competing Grossraum—Pax Eurasiatica— which will exclude and oppose the United States. Closely associated with the concept of Mitteleuropa is the specific political extrapolation of the Kultur/Zivilization dichotomy as formulated by Thomas Mann in his book “Reflections of a Nonpolitical Man”(81) in which he counterpoises German «culture» against largely Anglo-Saxon «civilization». Dugin elaborates on that dichotomy reaching the conclusion that not only Europe’s national interest differs from that of the United States but that also its cultural tradition is the antithesis of the hollow shell of «civilization» in the U.S. Whereas «culture» in European countries is expression of national identities and of organic historical tradition, the American «civilization» is the bearer of an all-embracing commercialism and consumerism whose penetration dissolves all national identities. A rather paradoxical conclusion emerges from the revival of the concept of Mitteleuropa namely an anti-West oriented Europe. Dugin sees the term West as largely an American ideological construct, an Atlanticist mold thrown over Europe, and regards de Gaulle’s decision in 1966 to withdraw from NATO’s integrated command, which, as de Gaulle emphasized, deprived France of her sovereignty, not only as the first assertion of European identity separate and different from that of the United States, but also as the first anti-West manifestation by an European country in the U.S.’s sphere of influence. De Gaulle emphasized that the American design has always been to transform a cohesive European community into a larger and looser Atlantic community under American control.(82) Recognizing that Atlanticism was virulently aggressive as ever, he was compelled to look for ways of resisting American hegemony in Europe. »There were two options: he could either take unilateral measures to challenge American hegemony or he could seek alternative partners with a common interest in breaking down hegemonic control.»(83) France’s withdrawal from the NATO’s integrated command become de Gaulle’s ultimate gesture of anti-hegemonism.

The failure of the Soviet Union, due to defeatist and de facto anti-national foreign policy of the Gorbachev administration, to condition the unification of Germany on her withdrawal from NATO, was a major self-inflicted political defeat affecting not only Russia but also Germany in the future. For Russia it means a weakening of its strategic potential and for Germany a lost chance to gain full sovereignty by not having foreign occupation forces stationed on her territory. And for Europe as a whole it signifies a lost momentum to replace NATO, i.e. American power projection and an instrument of containment against U.S.’s former allies, with a pan-European security system. In this perspective one must se the alternatives for Europe as envisioned by the Maastricht treaty which may lead to gradual unification: either a Federated Europe as a power projecting Grossraum or as an even more divided and weakened Europe under the oppressive and leveling effect of the American pseudo-universalism, which in substance will amount to an Atlanticist police state with the NATO’s strategy of containment directed toward the U.S.’s former allies. In the latter case the Maastrich treaty will lead to deligitimization of national sovereignties and to weakening and dissolution of national identities of member states. Instead of a new European self-identity, the result will be the creation of an amorphous space with obliterated national and cultural identities and functionally integrated into the American Grossraum. Already de Gaulle foresaw that possibility when he stated that if the United States is not opposed «at the end there would appear a colossal Atlantic community under American dependence and leadership which would completely swallow up the European community.»(84) Against the anti-European concept of Atlantic community, devised as an ideological vehicle for subjugation of independent European geopilitical existence, stands the concept of a Monroe doctrine for Europe, claims Alain de Benoist : «What bothers me is that I do not see the Maastricht Treaty leading to an autonomous, politically sovereign Europe determined to acquire the equivalent of what the Monroe doctrine was for the United States, but rather a phantom of Europe, a Europe a unemployment, absent and impotent, a free trade zone governed on the theoretical level by ultra-liberal monetary principles and, on the practical level , by administrators and bankers who neither have a political project nor democratic legitimacy...Nietzsche said: «Europe will create itself on the edge of a tomb». For my part, I believe it will create itself over and against the United States, or it will not create itself.»(85) In historical perspective the Anglophone powers , Great Britain in the past, United States now, have always been an obstacle to consolidation of Europe and thus a true geopolitical adversary. «The urge to evict the Americans, and before us , the British from the Continent has deep roots in reaction to the role of the English-speaking countries in foiling every attempt to unify Europe since the Renaissance. With the exception of the more misguided members of the House of Stuart , every English-speaking head of state from Elizabeth Tudor to Harry Truman opposed the consolidation of the Continent. Elizabeth I fought Spain; from the time of Marlborough to the time of Wellington the English fought France; from Asquith to Churchill and Roosevelt the «Anglo-Saxon» fought Germany. Even when American policy shifted under Truman to support the peaceful integration of Western Europe , it was out of desire to fend off the greater menace of the Soviets...The positive contribution to European civilization of the old «divide and rule» policy cannot, however, disguise its essentially negative goal. The British sought to keep the Continent embroiled in quarrels while they assembled a global empire and grew rich. The United States relied on Britain to maintain a European balance that kept the Europeans from interfering in the New World while we, like our British cousins, traded freely with all quarters of the globe...In the twentieth century the Elizabethan realpolitik of the Anglophone powers acquired a Wilsonian overlay...The Elizabethan and the Wilsonian policies remain at the core of American interests today. As good Elizabethans, we understand that it is not in America’s interests...for European integration to take place under the hegemonic leadership of a single power, whether this power is based in Moscow or Berlin. Nor would it be in America’s interests for European integration to proceed in such a way as to create a single hegemonic power center in Brussels»(86). The grand design of the United States, particularly now, when Washington is aggressively advancing the plans to globalize NATO, and thus its Monroe doctrine, is the Latin-Americanization first of the former socialist countries, including Russia and second, of her former West European allies. And as long as United States is not displaced from her position of hegemony in Europe and ultimately driven out of Eurasia, European countries will never acquire that which is necessary for independent geopolitical existence. A federated Europe with American military forces on its soil is no more than an obedient satellite. During the 60-ties de Gaulle warned against a supranational Europe of the Common market which he then considered a divided Europe under the mentorship and hegemonial design of the United States. Reading Dugin one may paraphrase Bismarck and say that if the power of Russia is ever broken , it will be difficult for the former members of the socialist block to avoid the fate of Poland in the past that is the destiny of divided and contested area to be claimed by the United States as «glacis and perimeter of battle». By the same token a weak Russia may spell weakness also for other European countries. But does it mean that Dugin envisions a sort of a new Rapallo treaty(87) as a political foundation for a new geopolitical orientation? I can agree with Rudolf Barho’s assertion that »A new Rappalo would break Western Europe from North America«.(88) However, a new Rapallo can only be used as a metaphor for diplomatic and political initiatives that may lead to a possible alliance between Germany, France, Russia and China as central powers. A new equivalent of Rapallo treaty is a geopolitical and existential imperative for Europe, a fundament for future continental unity and continental defense against American expansionism, against the pseudo universalism and totalitarian claims of the American Imperium Monde. Dugin’s concept of a new European geopolitical orientation resembles de Gaulle’s visions during the ‘60s. Rejecting American hegemony de Gaulle conjured an alliance, an European coalition, which, without infringing on the sovereignty of the member states would constitute an alternative European Grossraum. He recognized that the ideology of Atlantic unity is in fact the ideology of American domination and counterpoised his concept of European unity which today only can be seen as America free Europe. However de Gaulle recognized that a genuine European alliance could not be created without there being in Europe today a federator with sufficient power, authority and skills.(89) At that time there was no such strong federator. In his memoirs de Gaulle noted that «The American President’s (F.D. Roosevelt) remarks ultimately proved to me that, in foreign affairs, logic and sentiment do not weight heavily in comparison with the realities of power; that what matters is what one takes and what one can hold on to; that to regain her place, France must count only on herself».(90) United States believed that the Frenchmen «in a grip of sort of neurasthenia would gradually relax into the status of an American protectorate...The alternative, as de Gaulle constantly proposed it, was for Frenchmen to continue the arduous struggle for national self renewal until they again became masters of their own fate.»(91) In his advocacy of a new continental geopolitical orientation and in his definition of Pax Eurasiatica, Alexander Dugin criticizes and rejects the old ideology of Panslavism. The difference between the Panslavism and Eurasianism is summarized by him as a difference between two principles — «the principle of blood» and «the principle of soil (realm)». For the Panslavism the emphasis is on the concept of ethnic identity—in other words the primacy of blood over the soil. For the traditional Eurasianism on the other hand, the land takes precedence: as ideology it expresses the primacy of the soil over the blood. «It presupposes the ideological choice of continental, Eurasian values over narrow ethnic or racial values.»(92) A further differentiation of the concept of Eurasianism can be made by distinguishing between two sub directions of the Eurasian ideology.

The first one is centered on the notion of a specific Eurasian identity—the concept of polyphonic ethos of Russia—defined in terms of ethos and land.(93) The second one defines Eurasianism in terms of geopolitical realities and necessary geopolitical strategy, also in terms of realm and Grossraum. The emphasis here is on the land power status of Russia as opposed to the atlanticist sea power status of the United States. Alexander Dugin is a proponent of this definition of Eurasianism. From a geopolitical point of view the past observation of Halford MacKinder that the greatest danger to Anglo Saxon hegemony would be a political union and a geopolitical block of Russia and Germany, bears particular relevance. The concept of Eurasian resistance against the dictates of the American New World Order and the global American hegemony articulates the geopolitical and the national meta— existential necessity to create such geopolitical block able to stop the steamroller of the New World Order.

An additional aspect of Dugin’s analyses of geopolitical orientations and strategies concerns the future relationship between Russia and Islam. The starting point is Robert Steuckers view that Russia must make a common cause with Iran against American interests.(94) Continental, Islamic — revolutionary Iran is contrasted with the Atlanticist secular Turkey and the Arabic theocratic variant of Islam of Saudi Arabia. Turkey is the primary agent of American influence in the region and a virtual colony of the U.S., an Asian forpost of American geopolitical interests which serves as a cordon sanitaire between the Asian East of Russia and the Arab world. A conflict between Russia and Islam countries is the main purpose of the U.S. foreign policy, a main conduit for which is Turkey.

A similar roll serves also Saudia Arabia, a country which in fact must also be seen as an American colony. The interests of Saudy dynasty and of the American Atlanticism coincide, forming a bullwark against creation of an Arabic Great Area. Through the control of Saudi Arabia U.S. controls the supply of oil. And the U.S. controlls the economy of Europe through control of the oil in the Gulf region. Therefore, to counterbalance American hegemony in the region, Russian foreign policy must be oriented toward Iran, asserts Dugin.

In today perspective the events of 1991 are of paramount importance because, as Dugin points out, 1991 is the year of destruction of the Eurasian Grossraum, the only one that possessed resources to withstand American expansionism and which consisted of all countries belonging to the socialist block. Central Europe in general and Germany in particular, as geopolitical entity are only a pure potential at present time. Central Europe can constitute itself in the future only in alliance with Russia which occupies a unique position as a centrum of the Eurasian continent, as a Heartland. Russia occupies also a key strategical and geographical position in the world with its huge landmass and human potential. A new geopolitical orientation must take into account the so called Atlantic factor which Dugin in length discusses.

The Atlantic factor is the United States strategy to impose her will on former Soviet republic and socialist countries and to transform those into satellite countries in the American orbit, linking them into a Cordon Sanitaire around Russia. Certainly one can already see the shadow of the Atlantic masters over the Baltic republics. As the Russian jurist Vladimir Ovzinski asserts the «CIA already works totally in the open in Lithuania , not only through American Embassy in Vilnius but also through American advisers to the Supreme Council of the Republic. And the situation is similar in both Latvia and Estonia».(95) The Atlantic factor is a geopolitical consequence of what William Appleman Willams has called the American «frontier thesis» —the perpetual expansionism in pursuit of new western frontiers.

United States has a perspective for real world hegemony only if no competing Grossraum is allowed to arise. Therefore both NSC-68 after the end of the WWII and its mirror image—the Pentagon Planning Guidance after the «end» of the Cold War, envision control or destruction not only of any competing Grossraum but also any geopolitical area which can consolidate itself in the future into power projecting Grossraum. The conclusion is that the primary objectives of the American geopolitics are to destroy any potential geopolitical alliance as well as to prevent its building. To paraphrase Clemenceau the American politics of peace vis-?-vis Russia are nothing else but continuation of war with other means. The Cold War has been replaced by Military Peace. Therefore creation of Cordon Sanitaire around Russia, which by necessity mandates the conquest of the second Europe—Eastern Europe—under the guise of enlargement of NATO, is the most important objective of the American foreign polic

Cordon Sanitaire consists of territory of countries and people situated between two geopolitical blocks. It is created by virtue of hegemonic control or, as in the American creation of a puppet Bosnian state in the failed attempt to create a Georgian state under Schevernadze, and in the war in Chechnya, with outright force and subversion. The countries that potentially will be included in the Cordon Sanitaire are those countries whose unity or membership in a competing Grossraum would constitute a geopolitical disadvantage to the United States.

United States is actively pursuing her double-edged foreign policy objective of further expansion of her extra-territorial jurisdiction and transformation of former socialist countries into a Cordon Sanitaire through plans outlined by the Secretary of Defense Les Aspin at the NATO meeting in Travem?nde on October 21, 1993 to expand the North Atlantic Treaty Organization by inclusion of former members of the Warsaw Pact.

Cordon Sanitaire in the beginning of this century consisted of countries situated between Russia and Germany and were controlled by England. Those countries, being an agent and tool of the Anglo-Saxon West, were breaking the Grossraum of Mitteleurope and the Grossraum of Russia. In present days the perfidious Albion has been replaced by the perfidious Washington and the American objectives can be summarized as assertion of hegemonic control and transformation of former Soviet republics into virtual American colonies in which, with employment of coercive measures: subversion, terror, aggression, economic warfare, United States will install marionette rulers without any trace of political independence. Or as Noam Chomsky puts it «One consequence of the collapse of the Soviet block is that much of it may undergo a kind of ‘Latin-Americanization’ , reverting to the service role, with the ex-Nomenclatura perhaps taking the role of the Third World elites linked to international business and financial interests»(97)

In conjunction with this it is important to bear in mind that American attempts to partition Russia and gain control of her huge natural resources predate the Cold War period and NSC-68. In October of 1918 the American government drafted secret commentaries to President Wilson’s 14 points which outlined U.S. plans to partition Russia into small regions in order for the United States to assert her hegemony and gain control over Russian territories and natural resources in Siberia and Caucasus. On the map prepared by the Department of State titled «Proposed Borders of Russia» and presented by President Wilson at the Paris Peace Conference, all that is left of Russia is her central part , the Mid-Russian Plateau. In an appendix to the map it was stated that «All Russia must be divided into large natural regions, each with its own economy. However none of those regions should be sufficiently independent to build a strong state».(98) Those long-standing American plans make it even more urgent for Russia to make a decisive geopolitical orientation. Of course, if President Yeltsin turns out to be a Russian Quisling,(99) and his September 21,1993 coup with subsequent destruction of the Russian Parliament most certainly suggests this possibility(100) , then the prospects for a new geopolitical orientation will become more difficult to realize. In his 1938 study “Ueber das Verhaeltnis der Begriffe Krieg und Feind”, Carl Schmitt, anticipating the future of the Cold War, described the world as moving toward an ‘intermediary situation between war and peace’, a kind of a bellicose peace which is neither war nor peace, which Carl Schmitt called military peace, i.e. a world condition of global confrontation which tends to take the form of a total war. In “Totaler Feind, Totaler Krieg, Totaler Staat”, published in 1937, Carl Schmitt related the idea of total war to the idea of total State, a war that «will be total for two reasons. First because it would not be localized in the sense that it would enfold in on a battle field, but it would be spread across the entire planet including sidereal space. Next, because it would not only be military, given that all the activities -scientific, technological, economic-and all of the material and ideal aspects of existence will be directly implicated in this gigantic conflict. Protected zones will no longer exist since both the military and the non-military will be engaged in this conflict. Politically speaking, there will no longer be a distinction between those who fight and those who do not».(101) During the Cold War two kind of Grossraum confronted each other- the existential categories of friend and enemy applied also to the concept of Grossraum- and out of that confrontation a world order build on plurality of Grossr?ume was maintained. However the end of the Cold War did not lead to revival of the concept of state sovereignty but to renewed attempt to universalize the ordering principles of the American Grossraum and establishment of a Monroe Doctrine for the whole world- an overriding objective of American foreign policy since the time of President Willson- under the slogan of a New World Order. Alexander Dugin equates the New World Order with American world wide hegemony, which, in order to be established, requires the totalization of the ‘intermediary situation between war and peace’, i.e. a new Cold War with different ideological justification but with the same aim: total American world domination. «The total war, previously localized in the Cold War confrontation between U.S. and the Soviet Union, is the essence of American universalism. Military peace is the present substance of the New World Order with which Russia and other countries are confronted now and the American implementation of this New World Order can only lead to a new total war.»(102) As a paradigmatic figure of Russian resistance to the New World Order, of what he calls the Endkampf, Alexander Dugin takes the symbol of the Russian partisan. The phenomenon of partisan is for Carl Schmitt «a paradigmatic figure for the decomposition of the classical Nomos and for the appearance of bellicose peace. The figure is remarkable because it still has a landlocked reality-described by Schmitt as its ‘telluric character’»(103) The partisan embodies the concept of Resistance, his physical existence is overshadowed by his political existence- Existenze des Wiederstand- and he takes his law from hostility, i.e. from his sense of supreme distinction between friend and enemy. His struggle is against the New World Order, its dictates and its total claim of annihilation of Russian future. For Dugin the American New World Order is a triumph of global totalitarianism. The Partisan is the answer to the illegitimate legality of the New World Order. «In the condition of the state of emergency, in the intensifying atmosphere of ‘military peace’ or ‘peaceful war’, the defense of national soil, history, people and nation are the sources of his legitimacy. He heralds the beginning of a total war with the total enemy...In Russian history his prototype is the partisan during the war against Napoleon, the partisan of the World War II, the resister to the Nazi German New World Order. Now he is the resister of a new New World Order- the American. The partisan is the harbinger of the healing power of national soil and historical national space of the Russian people. In the post-Cold War period of intensifying ‘military peace’ only the Russian partisan can show the way to a Russian historical future». (104) However the only viable alternative to the totalitarian globality of the New World Order is the reconstitution or creation of a new Grossraum opposing American world empire and the emancipation of the principles of international pluralism. The pseudo-legality of the New World Order must be confronted by a new alternative legality. Against the all-embracing American pseudo-universalism must stand the will-formation of national particularism and mobilization of geopolitical resistance. Against the steamroller of the American New World Order and the American invasion in the geopolitical vacuum of Eurasia after the destruction of the Soviet Union a new continental geopolitical unity must be consolidated resulting in proclamation of a Monroe doctrine for Europe. Therefore, referring to the Pentagon’s Defense Planning Guidance, Alexander Dugin writes: «The overriding objective of the United States is to prevent the creation of any real geopolitical alternative. Therefore our main objective must be the creation of any new geopolitical alternative.» This is a good point of departure because it presupposes the concept of the political. And after all, to paraphrase Heidegger, the political is the house of Being.




ENDNOTES

(1) Gyorgy Lukacs -The Destruction of Reason (Humanities Press, Atlantic Highlands, 1981 at pp.765,770.
(2) Martin Heidegger -Being and Time (Harper and Row, New York, 1962) at p. 347.
(3) Carl Schmitt - The Concept of the Political (Rutgers University Press, New Brunswick, 1976) at p.p.19, 26.
(4) Nikolaj Zagladin -Pochemu zavershilas ‘holodnaja vojna’ - Kentavr, January/February 1992, Moscow, pp. 45-60
(5) Zbignief Brzezinski -The Gold War and Its Aftermath -Foreign Affairs, Fall 1992 (Council on Foreign Relations, New York) - at p. 32
(6) Zbigniew Brzezinski - ibid. at p. 34
(7) George F. Kennan-The Failure in Our Success -New York Times, March 14, 1992, p. A17
(8) The Treaty of Brest-Litovsk , signed March 3, 1918, ended the war between Soviet Russia and Germany. As a result of the treaty Soviet Russia was partitioned and lost 34 percent of the population and 54 percent of the industrial production. According to the terms of the treaty Germany, enlarging her Lebensraum, was to occupy Ukraine , Byelorussia, Caucasus , the Baltic provinces etc. With the defeat of Germany the treaty was repudiated.
(9) Thomas H. Etzold and John Lewis Gaddis Containment. Documents on American policy and Stategy, 1945—1950 (Columbia University Press, New York, 1978) p. 196. NSC 20/1 was subsequently incorporated in the infamous NSC 68. On this subject in Russian debate see Nikolaj von Kreitor Geopolitika holodnoj vojny , Juridicheskaja gazeta No. 26, 1996, Moscow.
(10) Wolfram Henrieder -Germany, America, Europe (Yale University Press, New Haven, 1989) - at p. 17
(11) Here quoted after Ronald Steel -Pax Americana (The Viking Press, New York, 1967)- at p.p. 79-80.
(12) Lenin Collected works, vol. 41, p.p. 353-354
(13) Voprosy sotsiologij , nr 1, 1992 (Moscow )
(14) Alexander Dugin -Carl Schmitt –piat’ urokov Rossii (Nash Sovremmennik, nr. 8.1992, Moskow)
(15) Alexander Dugin - ibid , at p.p. 129, 130,135
(16) Agnes Heller has analyzed the problem of a meta-existential choice of a nation in a context of friendfoe dichotomy in the essay The Concept of Political Revisited , published in Political Theory Today , edited by David Held (Stanford University Press, Stanford, 1991).
(17) Carl Schmitt -Verfassungslehre (Duncker&Humblot, Berlin 1970) - at p. 50. Schmitt writes further that «because every being is a particularly-constituted being, every concrete political existence has some sort of constitution. But not every politically existing force decides in a conscious act concerning the form of this political existence and succeeds in consciously determining the concrete type of its political existence as did the American states with their Declaration of Independence and the French nation in 1789. ibid. p.23 .See also G.L.Ulman -Anthropological Theology, Theological Anthropology (Telos, Nr.93, Fall 1992, New York) at p. 71.
(18) G.L. Ulmen Anthropological Theology...ibid p.71,72; Carl Schmitt Verfassungslehre -ibid.p.372.
(19) Carl Schmitt Verfassungslehre ibid. p. 22
(20) Carl Schmitt The Concept of the Political
(21) Alexander Dugin- Carl Schmitt, pjat’ urokov Rossii- ibid. p. 131, 132
(22) Herbert Marcuse «Contribution to the Phenomenology of Historical Materialism» (Telos, Number 4, 1969), here quoted from Richard Wolin «Introduction to Marcuse and Heidegger» (New German Critique, Number 53, 1991, New York) p. 23
(23) For a discussion on Heidegger’s concept of hermeneutics in Being and Time se Richard Palmer Hermeneutics ( Northwestern University Press, Evanston, 1969)
(24) Aaron L. Friedberg-The Future of American Power (Political Science Quarterly, Vol.109, Spring 1994) at p. 17.
(25) Colonel Victor Alsknis’ father general Jacov Alsknis has been a close friend of marshal Mikhail Tukhachevski; in 1937 general Alsknis participated in the military commission investigating the treason charges against Tuchachevski.The transcript of the commission’s proceedings, classified secret, has never been released. First in 1990, after the intervention of the then Chairman of the KGB Krutchkov, colonel Alsknis gained access to the transcripts and after reading them came to the conclusion that during the 30-ties there was a pro-German conspiracy in the Red Army in which marshal Tukhachevski participated. Alexander Dugin claims that marshal Tukhachevski was a member of Nordlich Light- Elementy -at p.p.10,11.
(26) Zbigniew Brzezinski A Plan for Europe (Foreign Affairs, January/February 1995) p. 26
(27) Joseph W. Bendersky -Carl Schmitt (Princeton University Press, Princeton, 1983), at p.253.
(28) G.L. Ulmen - American Imperialism and International Law: Carl Schmitt on the US in World Affairs- Telos, Nr. 72, Summer 1987; se also Carl Schmitt- Voelkerrechtliche Grossraumordnung, op.cit., p.20.
(29) Rudolf Kjellen Der Staat als Lebensform (Berlin, 1924) p. 139. Kjellen writes that the autarchic principle envisions the geopolitical space of the state as «People’s Home». The principle of autarchy «is a reaction against the industrialist type of the nineteenth century. The latter was fundamentally cosmopolitan; in the name of free trade it exposed national households to competition on the world market where the strong always succeeded in swallowing the weak. Its first setback occurred with the adoption of the protectionist system during the second half of the century. Here the state acts in defense of the household (People’s Home). It blocks the road to foreign conquerors by tariff walls behind which national economy can prosper like a true nursery protected from the storm of the sea...The autarchic principle ... replaces «open doors» with «closed spheres of interest» Ibid. p.p. 139, 140. In contemporary perspective the autarchic principle and concept of protected geopolitical space conceived as «People’s Home» is the antagonistic opposite of the American «open door» imperialism.
(30) The concept of Grossraum is discussed in Nikolaj von Kreitor Problemy bol’shich prostranstv i buduschee Rossii Nash Sovremennik, No 3 , 1996, Moscow and Nikolaj von Kreitor Stoletie novogo mira. Universalizm protiv pljuralizma, Kentavr, No. 6, 1995, Moscow.
(31) The National Security Council Memorandum 68 (NSC-68 ) promulgated in 1950 called for a roll-back strategy aiming to hasten the decay of the Soviet system from within and to foster the seeds of destruction within the Soviet system by a variety of covert and other means that would enable the U.S. to negotiate a settlement with the Soviet Union or a successor state or states. The memorandum further called , adopting the objectives of Hitler, to dismantle the Soviet Union into smaller states-se also Noam Chomsky -On Power and Ideology (South End Press , Boston, 1987) at p. 15. In different articles published during 1991 and 1992 in the Moscow newspaper Denj (DAY) have surfaced assertions that during the years of the so called. Perestrojka United States has invested more than 50 billion dollars for covert subversion in the Soviet Union.
(32) Elementy , Number 4, 1993, p. 33
(33) Halford McKinder Democratic Ideals and Reality (W.W. Norton & Company, N.Y. 1962) p. 150
(34) Se Gerald Chaliand, Jean-Pierre Rageau-Strategic Atlas-(Harper Perennial, N.Y. 1992)- at p. 30
(35) Halford MacKinder The Round World and theWinning of the Peace , Foreign Affairs, 21 , New York, 1943. p.p. 595-605. The article is included in the book Democratic Ideals and Reality. See also W.G. Fast How Strong is the Heartland, Foreign Affairs, 29, New York, 1950 p.p. 78-93 and D.J. M. Hooson A New Soviet Heartland , Geographical Journal , 128 (1962) p.p. 19-29.
(36) Peter J. Taylor Political Geography (Longman, London, 1985) p. 42
(37) Richard Muir Modern Political Geography (John Wiley & Sons, New York, 1975) p. 195. For geopolitical analysis in Russia see E. A. Pozdnjakov Geopolitika (Progress-Kuljtura, Mpscow, 1995. Nikolaj von Kreitor Ot doktriny Monro do Novogo Mirovogo Porjadka , Molodaja Gvardija No 9, 1995, Moscow and Nikolaj von Kreitor Amerikano-fascistkaja geopolitika na sluzhbe zavoevania mira, Molodaja Gvardija No. 8, 1996, Moscow.
(38) See James C. Malin The Turner-MacKinder Space Concept of History in Eassays on Historiography (Lawrence, Kansas, 1946) p.p. 1-45; Per Sveaas Andersen Westward in the Course of Empires. A Study of the Shaping of an American Idea: Frederick Jackson Turner’s Frontier (Oslo University Press, Oslo, 1956).
(39) See William Appleman Williams The Contours of American History (W.W. Norton & Company, New York, 1988) p. 17.
(40) David P. Calleo Europe’s Future. The Grand Alternatives (W.W. Norton & Co, New York, 1967) p.p. 89,90.
(41) Carl Schmitt claimed in his book Land und Meer that world history is the history of perpetual conflict between land powers and sea powers.
(42) Alexander Dugin Konspirologia (Arktogej, Moscow, 1993) p.p. 92, 93
(43) Alain de Benoist , Den’ No 1(29) , Moscow, 1992
(44) Elementy nr 3, 1993 - at p. 18
(45) Patrick E. Tyler- U.S. Strategy Plan Calls for Insuring No Rivals Develop - New York Times, March 8, 1992, p. 14
(46) Excerpts from the document published in New York Times , March 8, 1992
(47) Patrick E. Tyler - US Strategy Plan...
(48) President Bush stated after the November 7-8, 1991 NATO summit in Europe that security interests of the United States and Europe were indivisible and, therefore , the Atlantic alliance could not be replaced even in the long run and also that the United States presence in Europe would be needed for a century of so. see Ted Carpenter-- In Search for Enemies-(CATO Institute, Washington D.C. 1992, at p.p. 11-12; also White House, Office of Press Secretary, Press Conference by the President, November 8, 1991, transcript, p.1.
(49) H. J. von Lochhausen - The War in Iraq - a War Against Europe - Elements p.p. 34,35,36. von Lochhausen asserts also that the war against Iraq, i.e. a war for the control of the oil , was planned a long time in advance and its blueprint was worked out by Henry Kissinger and published in 1975 in the magazine Commentary and later in Harper’s Magazine.
von Lochhausen writes points out that studies of American relations with her allies show that U.S. is prone to take advantage against them i.e. using the war as a vehicle to transform her allies into vassals. In both W.W.I and W.W.II the American participation was largely parasitic. While the allies made the decisive efforts the United States reaped the fruits of the victory . See Elementy - ibid p.p. 35, 36. It is interesting to note that both right-wing and left-wing interpretations of the Gulf War coincide in their condemnation of American expansionism. For a left-wing parallel to von Lochhausen see Dario Da Re, Rosanna Munghiello and Dario Padovan Intellettuali, sinistra e conflitto del Golfo: un’interpretazione retrospettiva del dibattito (Altreragioni, No. 2,1993) p.p. 151-174.
(50) Samir Amin -U.S. Militarism in the New World Order-Polygraph, 5/1992 (Durham, NC) -at p.23
(51) 1963 Proceedings of the American Society of International Law 13. Discussing further the legal justification of the Cuban quarantine in 1962, Dean Acheson emphasized that « I must conclude that the propriety of the Cuban quarantine is not a legal issue. The power, position and prestige of the United States has been challenged by another state; the law simply does not deal with such questions of ultimate power., se also Noyes Leech, Covey Oliver,Joseph Sweeney-The International Legal System- at p. 105.
(52) Charles de Gaulle -Unity, Documents (Simon & Schuster, New York 1960) -at p. 269. Se also David Calleo- Europe’s Future. The Grand Alternatives (W.W. Norton & Company , New York,1967) - at p.112.
(53) The memory of the American intervention in Soviet Union in 1918 in Archangelsk and Vladivostok in the Far East prompted by the U.S. interest to gain control of the natural resources of Siberia as well as by senator Lodge plan to divide Soviet Union into smaller states in order for the United States to gain control over Ukraine has resurfaced and the issue have been debated in the mass media. See on this subject A. Nevins-Nenry White: Thirty Years of American Diplomacy, N.Y. 1930, p.354; Ljudmila Gviashvili-Sovietskaja Rossija i Soedinennije Schtaty 1917-1920 -(Foreign Relations Publishing House, Moscow,1970.)
In the Russian debate it has been pointed out that the objectives of the U.S. foreign policy will be to achieve strategic superiority in the field of nuclear armaments and through aggressive and adventurous foreign policy initiatives to force Russia to further unilateral disarmament and even to attempt to gain control over the nuclear potential of Russia which is the only deterrent that prevents an outright intervention.
(54) U.S. Peacekeeping Policy Debate Angers Russians-N.Y.Times, August 29, 1993. An editorial in Krasnaja Zvezda or Red Star, the magazine of the Russian army called Directive 13 ‘outrageously cynical and a direct and unceremonious interference in the domestic affairs of Russia.’ Although U.S. opposes a Russian Monroe Doctrine it is in a process of unilaterally extend its Monroe Doctrine to include former members of the Warsaw Pact as well as Baltic countries, which in the new American doctrinal thinking are to form a Cordon Sanitaire surrounding Russia- se N.Y. Times, February 17, 1992.
(55) What the Monroe Doctrine meant for other Latin American countries was the freedom of U.S. to rob and exploit those countries.- Noam Chomsky - ibid. op. cit. p. 7.
(56) Hegel -The Philosophy of Right Oxford University Press, London,1967) p.p. 208-216.
(57) Noam Chomsky - ibid. at p. 14
(58) G.L. Ulmen - ibid. at p. 59, 60
(59) Y. Semenov- Fashistkaja geopolitika na sluzhbe amerikanskogo imperializma (Gospolitizdat, Moscow,1952)-at p.32.
(60) Ferdinand Czernin -Versailles 1919 (Capricorn Books, N.Y. 1964) at. pp.404-406
(61) «Treaties should be designed to promote United States interests by securing action by foreign governments in the way deemed advantageous to the United States. Treaties are not to be used as a devise for the purpose of effecting internal social changes... in relation to what are essentially matters of domestic concern» and the United States being the sole judge of what constitutes domestic matters - see Department of State Circular No. 175, (December 13, 1955), reprinted in 50 Am. J. Intl. L. 784(1956).
(62) Carl Schmitt -V?lkerrechtliche Grossraumordnung... p. 43.
(63) Noam Chomsky - Terrorizing the Neighborhood. American Foreign Policy in the Post-Cold War Era (AK Press, Stirling and San Francisco , 1991) - at p. 24.
(64) se The Holy Alliance - Time magazine, February 24, 1992- at p.32
(65) Times- ibid. - at p. 29
(66) Noam Chomsky -Terrorizing the Neighborhood - at p. 19.
(67) Helsinki Accord, Declaration on Principles Guiding Relations between Participating States. The full text is published in Thomas Buergenthal (ed) -Human Rights, International Law and the Helsinki Accord-(Allanheld, Osmun/Universe Books, New York, 1979) at pp.161-165
(68) William Safire -Bosnia vs. the United Nations - N.Y.Times. , August 9, 1993
(69) N.Y.Times , August 2, 1993 - at p. A3
(70) N.Y.Times. , Aug. 5, 1993 - p.1.
(71) Newsweek, August 28, 1993
(72) See Pravda, March 30, 1995
(73) N.Y.Times, September 12, 1993
(74) Article 52 (Coercion of a State by the threat or use of force) of the Vienna Convention of the Law of Treaties of May 22, 1969 states «A treaty is void if its conclusion has been procured by the threat or use of force in violation of the principles of international law embodied in the Charter of the United Nations.»
(75) Pravda 5, No. 24, 1996, p. 10-11. Interview of General Galuas by Jole Stanischic.
(76) In Russian debate the Haag War tribunal has been described as an instrument of continuous aggression, to paraphrase Clausewitz, as war with other, judicial means, a tribunal set up by the war criminals in Washington to justify the American territorial conquests under the guise of establishment of a New World Order—a Monroe Doctrine for the whole world—, and persecution Serbs— the partisans of the Resistance against dictates of the New World Order. A historical equivalent of Hague Tribunal would have been a tribunal set up by Nazi Germany to persecute the partisans of the Resistance during an earlier version of the New World Order- Hitler’s. General Gallois , one of the organizers of the Resistance movement in France, fully realizes the absurdity of Hague Tribunal.
(77) Pravda 5, ibid.
(78) See Novoe Russkoe Slovo , March 23, 1993- at p. 9.
(79) Wolfram Henrieder -Germany, America, Europe (Yale University Press,New Haven,1989
(80) Hans W. Maull -Germany and Japan: The New Civilian Powers (Foreign Affairs, Wintern 1990/91, Council of Foreign Relations, N.Y. 1991) - at p. 93.
(81) Referring to Goethe Thomas Mann defines culture as « intellectualization of the political» and expression of the identity and self-realization of a nation: »The nation is not only a social being; the nation, not the human race as the sum of individuals, is the bearer of the individual, of the human quality; and the value of the intellectual-artistic-religious product that one calls national culture...that develops out of the organic depth of national life-the value, dignity and charm of all national culture therefore definitely lies in what distinguishes it from others, for only this distinctive element is culture, in contrast to what all nations have in common, which is only civilization. Here we have the difference between individual and personality, civilization and culture, social and metaphysical live». Thomas Mann Reflections of a Nonpolitical Man (Frederick Ungar Publishing Co, N.Y. 1983)- at p. 179.
(82) Andrew Shennan -De Gaulle (Longman, New York, 1993)- at p. 118.
(83) Andrew Shennan - ibid , p.118.
(84) David P. Calleo Europe’s future. The Grand Alternatives (W.W. Norton & Company, New York, 1967) p. 90
(85) Interview with Alain de Benoist , Le Monde, 15 Mai, 1992 (Paris)
(86) Walter Russel Mead The United States and the New Europe (World Policy Journal, New York), Winter 1989-90 p.p. 53,55,56
(87) The Rapallo Treaty was concluded on April 16, 1922 between Germany and the Soviet Union. It allowed the Soviet Union to break the monolithic capitalist encirclement by the Versailles powers while for Germany it signified the road to revision of what was perceived as the Versailles dictate. Discussing the possible political orientation of Russia in the future , Dugin elaborates on the issues of a Russian-German Sonderweg as a historical background to a common political union.
(88) Rudolf Bahro -Rapallo-Why Not- (Telos, No. 51, Spring 1982, N.Y.) - at p. 125.It is interesting to note that the German Foreign Minister Klaus Kinkel stated during his a meeting in Bavaria with his Russian counterpart Andrej Kozyrev that «Creation of a partnership axis Bonn-Moscow is an objective for German foreign policy»—Izvestija, Moscow, August 24, 1993.
(89) David Calleo -Europe’s Future -ibid. p.89; se also de Gaulle-Unity- ibid. pp.176-177.
(90) Charles de Gaulle Unity ibid. p. 271
(91) David Calleo Europe’s Future ibid. p. 124
(92) Alexander Dugin Konspirologija ibid. 96 . Dugin refers to the works of Konstantin Leontief in which the primacy of the principle of land over the principle of blood was first articulated.
(93) In contemporary Russian political discourse the main proponent of this notion has been Lev Gumilev.
(94) Robert Steuckers The Asian Challenge, Elementy , nr 3, p. 24
(95) Vladimir Ovzinski -Konterperestrojka -Nash Sovremennik -5-1992, Moscow, at p.128.The author who has made interviews with a large number of former KGB operatives from Lithuania, claims on the basis of those interviews that U.S pursues four different objectives:1.Assertion of American hegemonical interests in Lithuania in opposition to German interests. 2. Subversion of what CIA perceives to be a Communist opposition as well as organizations defending the interests of the Russian minority in the country. 3. Collection of materials concerning former Lithuanian KGB operatives in order to either persecute or recruit them. 4. Sending of recruited agents to other former Soviet republics.
(96) See Elaine Sciolino- U.S. to Offer Plan on a Role in NATO for Ex-Soviet Block -N.Y. Times, October 21, 1993; Stephen Kinzer- NATO Favors U.S. Plan for Ties With the East, but Timing is Vague-N.Y.Times, October 22, 1993. President Clinton made a formal proposal for the expansion of NATO at the NATO’s summit meeting in January of 1994.
(97) Noam Chomsky -A View from Below in Michael Hogan -The End of the Cold War (Cambridge University Press, New York 1992) at p.142.
(98) Y.Semenov -Fascistkaja geopolitika -ibid. p. 29
(99) General Victor Filatov compares Yeltsin with the W.W.II traitor general Vlasov-see Denj, Nr 25, 1993, Moscow, June 27, 1993. Stephen Cohen points out that since 1991 the U.S. policy has been characterized by a steadily escalating interventionism in the Russian domestic matters which has created the impression among patriotic movements that Yeltsin’s government is a U.S. sponsored ‘occupation regime’. United States interventionism resulted in a resolution passed on March 21, 1993 by the Russian Parliament condemning the American interference in the internal affairs of Russia. «The Clinton Administration has steadily escalated this kind of interventionism-by contriving the April Vancouver summit as an attempt to ‘help Yeltsin’ in his ongoing conflict with the Parliament, by supporting the Russian President’s threats to disband the legislature , by endorsing Yeltsin’s effort to seize dictatorial or special powers from virtually all of Russia’s other democratic institutions and even by suggesting that Clinton might go instead to Moscow for a solidarity summit with Yeltsin. The result has been to put U.S. government in very bad institutional company. Opposed to Yeltsin’s power grab was not only Russia’s Parliament but also its Constitutional Court, Attorney General, Justice Minister and Vice President.»- see The Nation, April 12, 1993 , at p.p.477,478.
(100) The events surrounding the September 21, 1993 coup allow for the impression that Yeltsin undertook the coup in collusion with the United States and, not unthinkable, on instigation of the United States.
(101) Julien Freund-The Central Themes in Carl Schmitt’s Political Thought ,Telos, nr 102, New York 1994, at p. 31
(102) Alexander Dugin- Carl Schmitt. Pjat’ urokov Rossii-ibid. at p. 134
(103) Julien Freund - ibid. p. 31
(104) Alexander Dugin- ibid. p. 134

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New York 1994-96
This article was initially published in abreviated form in the American political journal "Telos" and in different version has been published in other journals.
The full version was published in German: "Rusland, Europa und Washingtons Neue Welt-Ordnung. Das geopolitische Project einen Pax eurasiatica" ETAPPE, Heft 12/Juni 1996

jeudi, 27 mai 2010

EU muss im Streit um Irans Atomprogramm als ehrlicher Makler auftreten

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EU muß im Streit um Irans Atomprogramm als ehrlicher Makler auftreten

 

Ziel der EU muß ein atomwaffenfreier Naher und Mittlerer Osten sein – Nicht nur der Iran, sondern auch Israel und Pakistan haben nuklearen Abrüstungsbedarf

Ex: http://andreas-moelzer.at/

Die Haltung im Streit um das iranische Atomprogramm sei ein außenpolitischer Glaubwürdigkeitstest für die Europäische Union, sagte heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer. „Brüssel ist gut beraten, als ehrlicher Makler aufzutreten und sich nicht den US-amerikanischen Scharfmachern anzuschließen. Wenn die EU nicht eine ausgewogene Haltung einnimmt, dann wird sie noch mehr als bisher als verlängerter Arm Washingtons wahrgenommen werden“, betonte Mölzer.

Zudem wies der freiheitliche EU-Mandatar darauf hin, daß die Schaffung eines atomwaffenfreien Nahen und Mittleren Ostens Ziel der europäischen Nahostpolitik sein müsse. „Wenn ein Staat unbedingt die Kernenergie zu friedlichen Zwecken will, dann soll das möglich sein. Allerdings muß gewährleistet sein, daß der betreffende Staat nicht im verborgenen an Nuklearwaffen arbeitet“, so Mölzer, der auch Mitglied des außenpolitischen Ausschusses des Europäischen Parlaments ist.

Dabei machte der freiheitliche Europa-Abgeordnete darauf aufmerksam, daß nicht nur der Iran wegen seines umstrittenen Atomprogramms in die Pflicht genommen werden müsse. „Israel, das nicht dem Atomwaffensperrvertrag beigetreten ist, hat ein Arsenal von schätzungsweise bis zu 200 Atomsprengköpfen. Somit hat Israel ungeachtet seines Rechts auf Selbstverteidigung und seines unbestreitbaren Existenzrechts erheblichen nuklearen Abrüstungsbedarf. Und von Pakistan, das bereits Atommacht ist, geht ein wesentliches größeres Gefährdungspotential aus als vom Iran. Wegen der politischen Instabilität Pakistans besteht nämlich die Gefahr, daß die pakistanischen Atomwaffen in die Hände islamischer Fundamentalisten geraten könnten“, schloß Mölzer.

mercredi, 26 mai 2010

Mettre fin au déclin de l'Europe prendra une génération

Mettre fin au déclin de l’Europe prendra une génération

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Pour comprendre que la prospérité ne viendra pas des plans de relance de l’État mais des entrepreneurs et de leur prise de risque, cela prendra une génération

L’Union européenne dit sauver la Grèce, ou plutôt l’État grec, mais chacun comprend qu’elle sauve ses propres banques. Un mensonge de plus qui renforce la perte de confiance envers les autorités. L’Europe poursuivra son déclin si elle ne change pas complètement d’état d’esprit. «Aujourd’hui, si l’on réinventait l’automobile, elle serait interdite par les autorités parce que quelqu’un montrerait que la voiture peut tuer,» déclarait récemment Jürgen Hambrecht, président du conseil d’administration de BASF, lors de l’ISC Symposium de Saint-Gall. La prise de risque semble interdite en Europe. Pourtant la prospérité ne viendra pas des plans de relance d’États tous plus ou moins gravement endettés ni d’une politique monétaire créatrice de fausses incitations. Mieux vaut replacer l’entrepreneur dans le rôle de pilote, même si cela prendra une génération.

L’OCDE vient en effet de publier une étude fort intéressante * sur les impôts sur les salaires. Ceux-ci englobent les charges patronales et salariales de sécurité sociale et ce que l’on nomme le coin fiscal (tax wedge), c’est-à-dire l’écart entre le coût total de la main-d’œuvre pour l’employeur et ce que le salarié reçoit.

Pourquoi un entrepreneur aurait-il intérêt à investir en Europe si la moitié du coût du travail part en cotisations sociales?

Le pire coin fiscal se trouve en Belgique (55,2%), Hongrie (53,4%), Allemagne (49,2%) et France (49,2%).
La Grèce n’est pas loin (41,5%). Les bons élèves, ceux qui tentent d’attirer l’initiative privée, sont la Nouvelle-Zélande (0,6%), l’Islande (8,6%), le Luxembourg (11,2%), l’Irlande (11,7%).

D’une année à l’autre, la Nouvelle-Zélande fait le plus d’effort en direction des entreprises (–2,66% en un an), devant la Turquie et la Suède. Par contre, le coin fiscal a augmenté en Suisse, ce qui la place parmi les six pays qui partent dans le mauvais sens…

La Nouvelle-Zélande se met donc en évidence. Sa monnaie a gagné 20% contre le franc en un an en vertu des achats étrangers de ses obligations et de nombreuses implantations d’entreprises. La Chine est devenue son deuxième partenaire commercial, derrière l’Australie, dont le premier marché d’exportation est la Chine. L’ascension de l’Empire du Milieu frappe les esprits. Le pays fait maintenant partie du Top 5 des marchés d’exportation de 11 pays contre seulement 2 en 1990.

Ces classements valent plus que n’importe quel discours de Nicolas Sarkozy ou de José Barroso. Ils montrent qu’il y a des pays qui se battent pour attirer les investisseurs et d’autres qui accusent le marché. Pourtant le marché, c’est l’entrepreneur, le consommateur, chaque individu.

L’accélération du transfert de pouvoir vers l’Asie se lit dans une autre étude, effectuée par Goldman Sachs, qui décrit les cinq principaux marchés d’exportations en 1980, 1990, 2000 et 2008. L’Australie exprime à merveille cette redistribution des cartes. En 1980, ses 4 principaux marchés étaient le Japon, les États-Unis, le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande. En 2008, ils sont remplacés par Japon, la Chine, la Corée et l’Inde. Les Etats-Unis ne sont plus que cinquièmes.

C’est en Europe que l’on observe la plus grande stabilité. L’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni restent les trois principaux marchés d’exportation de la France. Le Top 5 des partenaires de la Suisse est également stable, à l’exception de l’arrivée en deuxième position des États-Unis.

Mais des modifications sont annoncées. En 2012, la Chine dépassera la France comme premier partenaire commercial de l’Allemagne. La part des exportations allemandes vers les pays du BRIC est d’ailleurs passée de 3,9% à 8,4% en huit ans. Pour Siemens ou BMW, les relations avec la France comptent moins qu’avec les pays du BRIC.

Le dernier classement de la compétitivité des pays réalisé par l’IMD, qui sort ce jour, permettra de suivre l’ascension des pays asiatiques et la position des membres de l’eurozone.

Pour sortir de cette logique du déclin, il ne faut pas demander aux hommes de l’État de rétablir une situation dont ils sont responsables, selon Patrick de Cazenove, secrétaire général du Cercle Bastiat. Mieux vaut rendre aux privés les services qui leur ont été pris et les laisser gérer, suivant ainsi le conseil de Deng Xiaoping: peu importe qu’un chat soit blanc ou noir s’il attrape la souris.

L’effort requis est considérable. La crise de la dette publique traduit, selon le philosophe Anthony de Jasay, un problème de préférence temporelle: les biens futurs ont moins de valeur que les biens actuels. C’est le symptôme de la carte de crédit et de l’«envole-toi maintenant et paie plus tard». L’apparente irresponsabilité des hommes politiques dans la gestion des retraites, des assurances sociales ou des services publics est plus rationnelle qu’il n’y paraît. Leurs promesses dépendent des votes obtenus lors des élections. Ils laissent supposer que leurs réserves financières sont immenses. Plane ainsi l’espoir d’un possible «envole-toi maintenant et ne paie peut-être pas, ou ne paie jamais». C’est parce que le gouvernement peut emprunter sur l’avenir que l’opposition à son programme dépensier ne rencontre guère d’opposition. Dans les démocraties modernes, le déficit est endémique. Les énormes déficits publics des mauvaises années ne font que succéder aux petits déficits des bonnes années. «Quand une société fonctionne avec une carte de crédit collective, il est difficile d’espérer mieux», selon de Jasay.

La crise de l’Europe, comme la crise bancaire, devrait inciter à sortir de ce cercle vicieux et à se sentir chacun responsable de ses décisions. L’exercice n’est pas impossible. D’ailleurs le nombre de pays qui n’ont pas de problème de dette publique n’est-il pas majoritaire?


* Les impôts sur les salaires, OCDE, mai 2010.

Le Temps

Un banquier suisse annonce la fin de l'euro

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Un banquier suisse annonce la fin de l’euro

 

 

Dans un incroyable entretien accordé hier au quotidien suisse La Tribune de Genève, Alexandre Wohlwend, patron d’Arabesque Wealth Management, est convaincu que l’euro ne survivra pas à la crise actuelle. Mieux que ça, il confirme les prévisions les plus sombres sur les évènements en cours : pour que la monnaie unique se maintienne, il faudrait aligner au même niveau toutes les économies des pays de la zone euro, ce qui est exactement ce que le pouvoir autoritaire européen est en train de mettre en place avec la mise sous tutelle des Etats concernés.

 

S’exprimant sans langue de bois, M. Wohlwend explique également que « les États-Unis ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour contaminer l’Europe avec leur concept de mondialisation ».

 

"Je considère que la constitution de l’Europe autour de la monnaie unique est un non-sens politique, économique et culturel. L’Histoire à montré que toute monnaie plurinationale est vouée a exploser s’il y a des déséquilibres dans les économies qui la partagent. (…)

 

L’euro n’échappera pas à la règle car les différences culturelles et économiques en Europe son énormes. La crise grecque n’est que le premier symptôme. (…)

 

Cela pourrait être très rapide. J’estime qu’avant cinq ans les pays européens auront largement commencé à se retirer de la zone euro. (…)

 

[Le plan de 750 milliards est] une fuite en avant. (…) L’Europe est euphorique car elle est droguée à la dette. Cette solution ne fait qu’augmenter la dose de la drogue en créant encore plus de dettes ! Tout cet argent sera finalement ponctionné auprès des contribuables, ce qui risque d’entrainer une crise sociale importante. (…)

 

Ce sont les États-Unis qui ont planifié et souhaité la création de l’euro, avec la complicité de la Communauté européenne, pour « contaminer » l’Europe avec leur concept de mondialisation et de profits maximum à court terme. Le problème, c’est qu’ils ont créé un endettement abyssal et démantelé leur industrie, rapidement imités en cela par les États européens. En outre, depuis qu’ils ont séparé le dollar de l’étalon-or, ils ont créé de la monnaie à tout va, jusqu’à faire baisser de 98% la valeur du billet vert par rapport à l’once d’or. Le dollar est lui aussi moribond et la disparition de l’euro lui profitera en lui permettant de rester momentanément en vie. (…)

 

Avec 2200 milliards de dollars que la Chine détient en bons du Trésors américains, chaque chinois possède une créance virtuelle de 15′000 dollars envers les États-Unis. Pour l’instant, il n’est pas dans l’intérêt de la Chine de voir chuter la monnaie américaine ; elle continuera donc à augmenter ses réserves en bons du Trésors, qu’elle finira par utiliser pour acheter des pans entiers de l’industrie américaine. Et fera vraisemblablement de même, dans la foulée, avec les pays occidentaux si ces derniers ne se protègent pas par un retour à leur souveraineté monétaire et territoriale, visant à la reconstruction d’un tissu industriel, seul gagnant d’une stabilité économique à long terme.

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Propos recueillis par Emmanuel Barraud, pour la Tribune de Genève

Presseschau - Mai 2010 / 04

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Mai 2010 / 04

Einige Links. Bei Bedarf anklicken...

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Seit dem Mittelalter hat sich im Abendland die Vorstellung von sieben „Kardinaltugenden“ durchgesetzt, die man noch in die theologischen (Glaube, Liebe, Hoffnung) und die weltlichen (Klugheit, Gerechtigkeit, Tapferkeit und Maß) unterteilte. Wichtig ist dabei, daß die Klugheit als „Mutter der Tugenden“ (Thomas von Aquin) gilt, was bedeutet, daß keine Tugend ohne Klugheit zu bestehen vermag. Diesen Kardinaltugenden können Sekundärtugenden nachgeordnet werden wie Pünktlichkeit, Höflichkeit, Sauberkeit und so weiter.
Es ist als Verfallsform der Tugendethik anzusehen, daß der Begriff seit dem 18. Jahrhundert zuerst gegen die tradierte Ordnung gestellt und dann unter bürgerlichem Einfluß auf den Aspekt der Sexualität beschränkt wurde und unter einem „tugendhaften“ Leben nur ein keusches verstanden wurde. Noch problematischer war allerdings die Tendenz, den Bezug auf die Tugend durch einen Bezug auf „Werte“ zu ersetzen. Das hängt vor allem mit der Unverbindlichkeit solcher Werte zusammen, deren Proklamation keine strenge Verpflichtung zum richtigen Tun bedeutet.

(Staatspolitisches Handbuch, hrsg. v. Erik Lehnert und Karlheinz Weißmann, Band 1: Leitbegriffe, verfaßt von Karlheinz Weißmann, Schnellroda 2009, S. 146)

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Studie über Südafrika
Pünktlich in die Vorbereitungsphase der Nationalmannschaft auf die Fußball-Weltmeisterschaft hinein erscheint die Studie 16 des IfS Südafrika. Vom Scheitern eines multiethnischen Experiments. Diese Studie ist eines der wenigen Gegengewichte zu einer „Verschwörung der Schönredner“ und befaßt sich mit dem Scheitern des Landes, das einmal als das „power house“ des Kontinents galt.
http://www.sezession.de/14792/studie-ueber-suedafrika.html

Versenktes Kriegsschiff
Südkorea wirft Norden tödliche Torpedoattacke vor
Der Konflikt zwischen Nord- und Südkorea erreicht einen Höhepunkt. Südkorea hat jetzt nach eigenen Angaben Beweise dafür, daß der Norden ein 1200-Tonnen-Kriegsschiff per Torpedo versenkte – 46 Menschen starben. Das Regime in Pjöngjang droht im Fall von Vergeltung mit „totalem Krieg“.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,695764,00.html

Nordkoreanische Kriegsdrohungen
Südkorea setzt auf Deeskalation
Säbelrasseln in Pjöngjang, Bedachtsamkeit in Seoul: Südkorea mahnt nach den Kriegsdrohungen Nordkoreas zur Vorsicht. Zwischen beiden Ländern ist wegen eines mutmaßlichen Torpedoangriffs auf ein Schiff die Lage gespannt. Auch die USA wollen sich nun in den Konflikt einschalten.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,696135,00.html

Panzerhaubitzen auf dem Weg nach Afghanistan
http://www.youtube.com/watch?v=WcDiMuYqsLA

KSK-Kommandeur Ammon im Gespräch
Töten gehört zum Auftrag
(RP)  Brigadegeneral Hans-Christoph Ammon, Kommandeur des Kommandos Spezialkräfte (KSK) der Bundeswehr in Calw, zur kritischen Lage in Afghanistan, zur Geheimhaltung bei Einsätzen, zum Problem des Tötens, zur schwierigen Nachwuchsgewinnung, zum Idealbild des Kämpfers und zu Frauen als Kommandosoldaten.
http://www.rp-online.de/politik/deutschland/Toeten-gehoert-zum-Auftrag_aid_860016.html

Die Tour funktioniert leider immer wieder ...
Online-Spionage
Die schöne Facebook-Freundin der Elitesoldaten
Von Sarah Stricker, Tel Aviv
Eine bezaubernde junge Frau freundet sich auf Facebook mit israelischen Militärs an – und entlockt ihnen Geheimnisse. Laut einem Pressebericht tappten 200 Elitesoldaten in die Falle. Dahinter steckt vermutlich die libanesische Schiitenmiliz Hisbollah.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,694582,00.html

Der Hauptfeind des Liberalen
Von Martin Lichtmesz
Mitte Juni ist die nächste Staffel der Kaplaken lieferbar, darunter eine Neuauflage des klassischen, unvermindert aktuellen Essays „Gegen die Liberalen“ von Armin Mohler aus dem Jahr 1988. Eine der zentralen, wohl zum Teil von Alain de Benoist („Die entscheidenden Jahre“, 1982) inspirierten Thesen des Aufsatzes ist, daß der Hauptfeind des Rechten nicht der Kommunist (resp. der Linke) sei, sondern der Liberale, denn dieser sei ein „Feind, der bereits innerhalb der Burg agiert und unsere Abwehr so weich macht, daß der äußere Feind eindringen kann.“
http://www.sezession.de/14803/der-hauptfeind-des-liberalen.html

Thorsten Hinz
Der Staatsstreich
Der Brüsseler Staatsstreich vom vorvergangenen Wochenende kam nicht aus heiterem Himmel. Er hat notifiziert, was sich seit langem schleichend vollzog. Er steht für den virtuellen Charakter unserer real existierenden Demokratie. Der noch gefährlichere Angriff zielt gegen Recht und Gesetz.
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d849f2a8c9.0.html

Essay
Zurück zur EWG
Von Leon de Winter
Ein Plädoyer für die Abschaffung des Euro
http://www.spiegel.de/spiegel/0,1518,695157,00.html

Endzeit
Es mutet fast unwirklich an.
Während andere Pläne schmieden, um durch eine Transferunion auf deutsche Kosten das Datum ihres Bankrotts hinauszuschieben, feiert die Bundeskanzlerin in Moskau die Niederlage des eigenen Volkes, als wäre sie die Nachfolgerin Ulbrichts, nicht Adenauers.
Im Bundestag wird über die Zahlung ungeheurer Summen abgestimmt, die auch unabsehbare Folgen nach sich ziehen mögen, auf jeden Fall aber die Geldmenge aufblähen und so das uns auferlegte Zahlungsmittel entwerten.
Raubmörder läßt man einfach frei herumlaufen, weil eine Richterin nicht rechtzeitig aus dem Urlaub zurückgekehrt ist.
Wäre dies ein Traum, ich bräuchte mich nur zu kneifen, um zu erwachen. Wäre es aber wirklich, dann müßte doch ein Aufschrei im Lande zu vernehmen sein.
http://www.deutschland-kontrovers.net/?p=22541

Kampf gegen die Euro-Krise
Merkel verspricht Spekulanten-Bremse
„Scheitert der Euro, dann scheitert Europa“: Kanzlerin Merkel sieht in der Währungskrise eine existentielle Bedrohung – nun will sie die Märkte schärfer regulieren, notfalls im nationalen Alleingang. Der SPD reicht diese Ankündigung nicht aus, sie verlangt „schwarz auf weiß“ konkrete Zusagen.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,695542,00.html

EU-Finanzkrise
Bundestag und Bundesrat winken Rettungspaket durch
Der deutsche Beitrag zum milliardenschweren Euro-Rettungspaket steht. Nach dem Bundestag billigte am Freitag auch der Bundesrat die größte Hilfsaktion in der Geschichte des gemeinsamen Währungsraumes – auf Deutschland könnten Kreditgarantien in Höhe von bis zu 148 Milliarden Euro zukommen.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,696245,00.html

„Die Reißleine zieht man, wenn man im freien Fall ist“
Die Einführung des Euro war verfrüht, kritisierte der Wirtschaftswissenschaftler Manfred J. Neumann schon 1998. Für ihn war damals schon klar, daß in Staaten wie Griechenland die notwendige Haushaltsdisziplin fehlt, mit der die Währung der Gemeinschaft stabil bliebe.
Dennoch hält der renommierte Ökonom heute nichts von einer Panikmache und nennt Überlegungen zum Austritt aus der Euro-Zone unrealistisch. Im folgenden bringen wir die ausführlichere Version des Interviews aus der JUNGEN FREIHEIT (21/10)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dff3f6f687.0.html

Euro-Debatte
Warum die Angst vor Inflation unbegründet ist
Ein Gastkommentar von Gustav A. Horn
Viele Finanzexperten warnen vor Inflation, dabei spricht derzeit nichts für eine schnellere Geldentwertung. Daran ändern auch die milliardenschweren Rettungsprogramme für Banken und Euro nichts. Im Gegenteil – Europa steht ein deutlich schlimmeres Szenario bevor: fallende Preise.
http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/0,1518,694875,00.html

Mehr Geld für EU-Parlamentarier
http://oe1.orf.at/artikel/244124

Niederlande
Politiker wollen sämtliche Drogen legalisieren
http://www.welt.de/politik/ausland/article7696828/Politiker-wollen-saemtliche-Drogen-legalisieren.html

Kokain gegen die Krise? Wahlstreit in den Niederlanden
http://www.nachrichten.at/nachrichten/politik/aussenpolitik/art391,395474

Nordrhein-Westfalen
SPD lehnt Linkspakt ab – Gespräche mit CDU
Fünf Stunden sprachen sie miteinander, dann stand das Scheitern fest. Rot-Grün und die Linkspartei werden in Nordrhein-Westfalen keine Koalition eingehen. SPD-Landeschefin Kraft teilte am Abend mit: „Es macht keinen Sinn“ – jetzt will sie die CDU zu Gesprächen über eine Große Koalition einladen.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,696026,00.html

Koalitionspoker in Nordrhein-Westfalen
Kraft startet Plan B
Von Veit Medick
Spektakulär ließ Hannelore Kraft die Gespräche mit der Linken scheitern – ein Modell auch für die Sondierung mit Jürgen Rüttgers und seiner CDU? Eine Große Koalition ist in der SPD extrem unbeliebt. Jetzt wird über zwei Notoptionen spekuliert.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,696281,00.html

Verfahren gegen Wolfgang Thierse wird eingestellt
http://www.welt.de/die-welt/politik/article7724571/Verfahren-gegen-Wolfgang-Thierse-wird-eingestellt.html

Grußwort an Ex-Auslandsspitzel
Linken-Abgeordnete preist Stasi-Agenten
Wie geht die Linke mit der DDR-Vergangenheit um? Auch an dieser Frage will Rot-Grün in NRW die Partei messen – jetzt wird bekannt: Ulla Jelpke, prominente Abgeordnete aus dem Bundesland, hat ein Grußwort an Ex-Stasi-Auslandsagenten verfaßt. Unter anderem lobt sie sie für ihren „mutigen Einsatz“.
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,695759,00.html

Stasi-Lob: CDU-Politiker droht Jelpke mit parlamentarischem Nachspiel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b74cf34252.0.html

Ulla Jelpke
Stasi-Grußwort empört Union
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/cdu-linke-stasi-grusswort-empoert-union_aid_510235.html

Zeitgeschichte
So trickreich entsorgte die SED ihre Vergangenheit
Von S. F. Kellerhoff und U. Müller
Vor 20 Jahren gelobte die PDS, die zuvor SED hieß, „verantwortungsbewußt“ an der Erneuerung der Gesellschaft mitzuwirken. Das jedoch hielt sie nicht davon ab, die Mitgliederkartei der SED zu vernichten. Bis heute wird darüber geschwiegen, doch WELT-ONLINE-Recherchen belegen, wie trickreich die Partei vorging.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article7663752/So-trickreich-entsorgte-die-SED-ihre-Vergangenheit.html

Statt Blumen
von Nils Wegner
Ja, ich gebe es zu – auch ich lese die FAZ. Zumindest teilweise. Unter der Woche, morgens vor dem Aufbruch gen Universität, schnuppere ich gern bei einer Tasse Tee in den Feuilleton hinein und informiere mich über den liberal-konservativen Blick auf zeitgeistige Ereignisse.
Am Mittwoch, dem 5. Mai dieses Jahres, zog jedoch nicht der Bericht über Daniel Cohn-Bendits Opposition gegenüber der israelischen Siedlungspolitik meinen Blick auf sich, und auch den Bericht über eine neue Ausstellung auf der Wewelsburg bemerkte ich erst später. Was zuallererst meine Aufmerksamkeit erregte, war – eine Gedenkanzeige.
http://www.sezession.de/14784/statt-blumen.html#more-14784

„Netz gegen Nazis“ über RCQT ...
Woran man sie erkennt
T-Shirt-Motive von „Reconquista reloaded“ – Haßrätsel für die Szene
Seit kurzem ist die Kleidermarke „Reconquista“ (rcqt) zur Freude größerer Teile der rechten Szene unter dem Motto „Reconquista reloaded“ wieder in Produktion und käuflich erwerbbar. Die T-Shirts verpacken Rassismus, Antisemitismus oder Islamfeindlichkeit modern und mehr oder weniger verrätselt – und dürften sowohl Anhängern der „neuen Rechten“ wie auch den „Autonomen Nationalisten“ gefallen.
http://www.netz-gegen-nazis.de/artikel/t-shirt-motive-von-reconquista-relaoded-hassraetsel-fuer-die-szene-9987

Linke Pädagogen in Aufregung ...
Rechtsextremismus unter Migranten:
http://www.lehrer-online.de/836107.php

Mord am Jungfernstieg
19jähriger wollte in Todesangst noch fliehen
Von André Zand-Vakili
Nach der tödlichen Messerstecherei hat die Hamburger Polizei das Überwachungsvideo ausgewertet: Die Bilder zeigen, daß der etwa 17 Jahre alte Täter sein Opfer gezielt attackierte. Zuvor hatte er bereits mit Freunden wahllos Leute provoziert. Als der Streit eskalierte, wollte der 19jährige noch fliehen.
http://www.welt.de/vermischtes/article7655571/19-Jaehriger-wollte-in-Todesangst-noch-fliehen.html

Mit dem ethnischen Hintergrund der Täter und Haß auf Deutsche hat die Tat natürlich nichts zu tun ...
Tödliche S-Bahn-Attacke
Polizei nimmt minderjährigen Intensivtäter fest
Drei Tage nach dem tödlichen Angriff auf einen 19jährigen in Hamburg hat die Polizei vier Tatverdächtige festgenommen, darunter einen erst 16 Jahre alten Intensivtäter. Auslöser des tödlichen Konflikts sei die Frage „Was guckst du, was ist hier los?“ gewesen, erklärte ein Polizeisprecher.
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,695202,00.html#ref=nldt

Furchtbare Juristen ...
Keine Mordanklage für Elias A.
Der Mörder des 19jährigen Hamburgers Mel D., der Afghane Elias A. (Foto), wird nicht wegen Mordes angeklagt. Von den Mordmerkmalen niedere Beweggründe (Mordlust, sexuelle Motive, Habgier), Heimtücke (Tötung eines arglosen Opfers), Grausamkeit, gemeingefährliche Mittel (etwa Sprengstoff) und die Ermöglichung oder Verdeckung einer anderen Straftat, sieht der Staatsanwalt keins gegeben.
Die nächste Ohrfeige für die Hinterbliebenen ist seine Begründung: „Weil es vor der Tat offenbar Streit zwischen Tatverdächtigem und Opfer gegeben hat, kann von einer Arg- oder Wehrlosigkeit des Opfers nicht ausgegangen werden.“
http://www.pi-news.net/2010/05/keine-mord-anklage-fuer-elias-a/#more-137024

Hamburg
20-Cent-Killer aus der U-Haft entlassen
[Schuld ist die Aschewolke ...]
http://www.bild.de/BILD/news/2010/05/18/wegen-20-cent-erschlagen/taeter-aus-u-haft-entlassen.html
http://www.welt.de/die-welt/vermischtes/hamburg/article7693766/Haftentlassung-im-20-Cent-Prozess.html

Im Metronom
Schaffnerin bespuckt, geschlagen und belästigt
Brutale Attacke auf eine Zugbegleiterin im Metronom: Vier junge Männer haben eine Schaffnerin auf der Fahrt nach Bremen bespuckt und verprügelt. Zudem hat sich einer der Männer die Hose runtergezogen und die Schaffnerin sexuell belästigt. Die 38jährige hatte das Quartett beim Schwarzfahren erwischt.
[Bei den Tätern soll es sich um zwei Kolumbianer, einen Dominikaner und einen „Deutschen“ handeln ...]
http://www.welt.de/vermischtes/article7730355/Schaffnerin-bespuckt-geschlagen-und-belaestigt.html

Integration: Forscher sehen Deutschland auf einem guten Weg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M542a56da301.0.html

Islamkritik
GEW will nicht mit Irmer sprechen
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=34954&key=standard_document_39155361

FRANKREICH
Burka-Verbot von französischem Kabinett abgesegnet vor 10 Stunden
http://www.dcrs.de/frankreich-burka-verbot-von-franzoesischem-kabinett-abgesegnet,371502

Frankreich
Popanz Burka
http://www.sueddeutsche.de/politik/390/511496/text/

Was für Idioten ...
Stadtallendorf
Prozeß
Moschee-Brandstifter verurteilt
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36090&key=standard_document_39152859
http://www.fr-online.de/frankfurt_und_hessen/nachrichten/hessen/2661712_Brandstifter-verurteilt.html

Familienfreundliches Sachsen
Von Ellen Kositza
http://www.sezession.de/14796/familienfreundliches-sachsen.html

Hadid, Gehry & Co
Albert Speer jr. hadert mit den Star-Architekten
Von Andreas Rosenfelder
Derzeit arbeitet Albert Speer jr. an einem Masterplan für die Kölner Innenstadt. Doch mit vielem, was gefeierte Star-Architekten entwickeln, kann er wenig anfangen. Im Interview auf WELT ONLINE geht Speer mit Zaha Hadid und Frank Gehry hart ins Gericht: „Das sind nur Ideenwolken“.
http://www.welt.de/kultur/article7600198/Albert-Speer-jr-hadert-mit-den-Star-Architekten.html

Für Hartgesottene ...
Vergleichsbilder der Fachwerkstadt Hildesheim, vor dem Bombenkrieg und nach 60 Jahren BRD
http://www.hildesheimernatur.de/Hildesheim_Startseite.htm

Stadtgestaltung
Siegen packt seinen Fluß aus
Siegen. Gäbe es Idar-Oberstein nicht, wäre Siegen in architektonischer Hinsicht in weitem Umkreis einzigartig. So allerdings müssen sich die beiden Städte ein Merkmal mit zweifelhaftem Charme teilen: Beide haben die Flüsse in ihrer Mitte überdacht. Idar-Oberstein baute eine Straße über die Nahe, und Siegen setzte Ende der 60er Jahre eine Parkpalette für mehr als 150 Autos über die Sieg. Der Fluß, nachdem die Stadt benannt ist, verschwand dadurch in der City weitgehend aus dem Blickfeld.
http://www.derwesten.de/wr/westfalen/Siegen-packt-seinen-Fluss-aus-id2983927.html

Knöchelverletzung
Ballack fällt für die WM aus
Der Traum von der WM in Südafrika ist für Michael Ballack geplatzt. Der Kapitän der deutschen Nationalmannschaft ist so schwer verletzt, daß er nicht am Turnier teilnehmen kann, erklärte der DFB. Ballack war im englischen Pokalfinale von dem Negermischling Kevin-Prince Boateng brutal gefoult worden. [Es wird von Vorsatz ausgegangen!]
http://www.spiegel.de/sport/fussball/0,1518,695133,00.html

WM 2010
Boateng wollte Ballack ausschalten
Vor dem WM-Hintergrund wird das rüde Foul von Kevin-Prince Boateng gegen Michael Ballack im englischen Pokalfinale pikant. Man kann Absicht unterstellen. Von FOCUS-Online-Redakteur O. Völkl
http://www.focus.de/sport/fussball/wm-2010/wm-2010-boateng-wollte-ballack-ausschalten_aid_508871.html

samedi, 22 mai 2010

EU verschwendet Geld für politisch korrekte Prestigeprojekte

EU verschwendet Geld für politisch korrekte Prestigeprojekte

Für Rückführungsprogramm für illegale Zuwanderer statt Neuansiedlungsprogramm – Nicht in EU-Flüchtlingsfond investieren, sondern in Familienförderung und Grenzschutz

geldverschwendung_D_716836b.jpgDie Europäische Union werfe Geld für Prestigeprojekte der political correctness zum Fenster hinaus, sagte der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer, anläßlich der heutigen Aussprachen im Europaparlament über den Europäischen Flüchtlingsfond und die Einrichtung eines Gemeinsamen Neuansiedlungsprogramms in der EU. „Hier geht es in erster Linie darum, die Massenzuwanderung aus der Dritten Welt nach Europa zu fördern. Diese Pläne sind ein Anschlag auf die historisch gewachsenen Völker Europas“, kritisierte Mölzer.

Anstatt bis zu 6000 Euro pro neuangesiedelter Person zu investieren, könne das Geld, so der freiheitliche EU-Mandatar, weitaus besser angelegt werden. „Mit dem Geld sind die autochthonen Familien zu unterstützen, damit die Geburtenraten wieder steigen. Ebenso hätte das Geld in die EU-Grenzschutzagentur Frontex zu fließen, damit endlich die Außengrenzen der EU wirkungsvoll gesichert werden können. Aber dazu besteht seitens der politisch korrekten EU-Polit-Nomenklatura keinerlei Bereitschaft“, erklärte Mölzer bei seiner Rede vor dem Plenum des Europäischen Parlaments in Straßburg.

Weiters wies der freiheitliche Europa-Abgeordnete darauf hin, daß die EU-Bürokratie weiter aufgebläht werden soll. „Wenn für das Neuansiedlungsprogramm ein eigenes Referat mit einem angemessenen Personalstand geschaffen werden soll, dann bedeutet nichts anderes als eine weitere Belastung der Steuerzahler, ohne daß diese einen Nutzen davon hätten. Und wenn schon ein eigenes Referat ins Leben gerufen werden soll, dann sollte sich dieses um die Ausarbeitung und Umsetzung eines Rückführungsprogramms für die Hunderttausenden von illegalen Zuwanderern kümmern, die heute in der EU leben“, verlangte Mölzer abschließend.

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

vendredi, 21 mai 2010

Schweiz zeigt, wie man auch ohne Euro in internationaler Finanzwelt bestehen kann

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Schweiz zeigt, wie man auch ohne Euro in internationaler Finanzwelt bestehen kann

Bei den SPÖ-Attacken auf die Schweiz schwingt offenbar der Neid auf die wirtschaftlich erfolgreichen Eidgenossen mit

Als vollkommen unangebracht bezeichnete heute der freiheitliche Delegationsleiter im Europäischen Parlament, Andreas Mölzer, die Angriffe von SPÖ-Klubobmann Josef Cap auf die angeblichen Schweizer „Trittbrettfahrer“ in Sachen Euro-Rettung sowie die Aussage von Bundeskanzler Werner Faymann, die Schweiz versuche bei ihren Beziehungen zur EU möglichst viele Rosinen herauszupicken. „Hier schwingt offenbar der Neid auf unser wirtschaftlich erfolgreiches Nachbarland mit, das von der Euro-Krise unberührt geblieben ist“, betonte Mölzer.

Zwar hätten auch Schweizer Banken in Griechenland viel Geld verdient, aber das sei kein Grund, so der freiheitliche EU-Mandatar, von den Eidgenossen Geld für die Rettung des Euro zu verlangen. „Wie sich nun herausstellt, ist die Entscheidung der Schweizer, am Franken festzuhalten, völlig richtig. Die Schweiz zeigt, wie man in einer zunehmend globalisierten Welt auch ohne Euro erfolgreich sein kann. Schließlich ist ja der Euro und nicht der Schweizer Franken ins Visier des internationalen Spekulantentums geraten. Daher gehen die SPÖ-Forderungen an die Schweiz an der Realität vorbei und schaden darüber hinaus dem außenpolitischen Ansehen Österreichs“, schloß Mölzer.

Ex: http://www.andreas-moelzer.at/

L'euro et ses prochaines aventures

L'euro et ses prochaines aventures

Par Jean-Claude Werrebrouck

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Note au lecteur : la bonne compréhension de ce texte suppose la lecture des articles du 28/01/2010 (L’euro : implosion ou sursaut ?) et du 16/02/2010 (Pour mieux comprendre la crise : déchiffrer l’essence de l’Etat).

La crise grecque et ses prolongements confirment que ce prêt à porter qu’est la monnaie unique est porteur de méfiance chez les passagers clandestins du bateau euro.

Tous veulent conserver les avantages qu’ils se sont progressivement créés dans le bateau : faibles taux d’intérêt, « monnaie de réserve à l’américaine », terrain de jeu plus vaste au profit des entrepreneurs politiques pour certains, exportations « à la chinoise » pour d’autres.

Aucun ne voulant en payer le prix, c’est-à-dire le coût de l’entretien du bateau pour le maintenir à flots : création d’une zone monétaire optimale par vaste édification d’un Etat européen à l’instar de l’Etat fédéral américain, politique de change, contrôle de la banque centrale, etc.

La grande crise des années 2010 devant inéluctablement connaître des développements monétaires, il était logique qu’elle développe d’abord une métastase dans le bateau le plus sensible : l’euro zone.

La solution toute temporaire à la crise grecque et à ses prolongements immédiats, confirme le refus de payer le prix d’une bonne maintenance du bateau.

Avec le temps, il se confirmera que les entrepreneurs politiques français ont préféré une nouvelle fuite en avant, plutôt que d’affronter leurs collègues allemands et d’exiger des solutions plus radicales : quel entrepreneur politique français au pouvoir pourrait aujourd’hui, sans risque, oser vendre sur le marché des idées, outre le « quantitative easing » semble-t-il acquis de haute lutte, la fin de l’indépendance de la BCE, ou la fin de la libre circulation des capitaux ?

De telles propositions développeraient – encore aujourd’hui – un double risque électoral et financier, double risque fonctionnant en boucle. Produits politiques trop innovants aujourd’hui, il faudra pourtant bien les mettre en place pour éviter un demain encore plus ruineux.

Une caisse à outils pour deux crises

Il y a pourtant un progrès significatif entre la solution imaginée pour la Grèce et la solution acquise dans la nuit du 9 au 10 mai.

Dans le premier cas, le dispositif est intergouvernemental et surtout à un coup. C’est dire qu’il faut revoir toute la procédure en cas de besoins nouveaux.

Dans le second, il est possible de passer à la mitrailleuse : constitué essentiellement d’un « Special Purpose Vehicle » de droit privé luxembourgeois, il vient en appui dans un nombre de cas non défini a priori. Il s’agira toujours de prêts conditionnels, à partir d’une matière première qui ne sera plus de la dette des autres Etats prêteurs. Simplement, ces derniers garantissent l’activité du SPV. Si les modalités de fonctionnement ne sont pas encore connues, il faut néanmoins noter que le nouveau dispositif n’est pas encore celui d’une mutualisation de la dette, qui ferait disparaître les dettes souveraines et donc les spreads.

Mais surtout, un progrès sensible figure sous la forme d’une intervention beaucoup plus active de la BCE sur le marché secondaire de la dette, ce que Jean Quatremer appelle une « nuit du 4 août » .

Le nouveau dispositif n’est pas une simple arme de dissuasion : il devra servir sur les futurs champs de bataille annoncés, dès que les taux sur dettes nationales deviendront supérieurs au taux proposé par le SPV. Les besoins futurs pour les PIGS étant très importants, on peut penser que le taux de financement du SPV sera très vite celui qui sera payé par ces derniers.

En théorie, chaque fois qu’une agence nationale de la dette viendra buter sur un taux supérieur à celui qui approvisionne le SPV, l’Etat correspondant changera de fournisseur de liquidités, les classiques Spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT) se retournant vers le SPV.

Sauf à considérer que ce dernier fonctionne avec une marge bénéficiaire (comme c’est le cas dans le dispositif grec), il deviendrait très vite un acteur essentiel, avec une spéculation qui pourrait rapidement se déplacer sur lui. Avec le risque de passer de la fragilité en détail à la fragilité en gros… C’est la raison pour laquelle de nombreux freins seront sans doute envisagés, pour éviter un usage trop aisé du dispositif.

Mais le nouveau dispositif ne règle en rien la maintenance du bateau, les trous confectionnés par les passagers clandestins (déficits budgétaires) étant rebouchés avec la matière dégagée par de nouveaux trous.

La fuite en avant continue par conséquent, fuite concernant désormais, dans un même mouvement, le sauvetage des Etats et celui du système financier, beaucoup plus lourdement chargé en dettes publiques qu’en 2008. Le naufrage de l’un, signifiant désormais le naufrage de l’autre.

Le dispositif SPV est toutefois lui-même complété par l’intervention de la BCE sur les marchés secondaires des dettes souveraines, ce que certains commentateurs appellent l’arme nucléaire.

Cette nouvelle fuite en avant a été politiquement préférée à une sortie de la zone de ceux des passagers clandestins les plus touchés par la spéculation. Il est vrai qu’un raisonnement fort simple nous permet de comprendre qu’un passager clandestin quelconque, par exemple la Grèce, ne peut quitter le navire sans faire chavirer l’ensemble.

Un passager clandestin prisonnier

Une sortie précautionneuse de la Zone voudrait que dans une nuit de week-end, un décret annonce le retour de la Drachme, en stipulant que toutes les créances libellées en euros sont converties en Drachmes sur la base d’un taux de 1/1. Cela concernerait tous les éléments de la masse monétaire et le taux de conversion choisi permettrait de ne pas altérer l’expression monétaire des prix internes, tout au moins dans le très court terme.

Par contre, dans le cadre des opérations avec l’étranger, il y a une dévaluation à prévoir, par exemple de moitié. Les titulaires étrangers de dette grecque, comme les nationaux, sont à échéance remboursés en Drachmes. Les bilans privés locaux ne connaissent guère de changement, sauf quand ils sont l’image d’activités faisant intervenir des actifs et passifs en devises étrangères. Selon les cas, actif ou passif, il y a réévaluation ou dévaluation, et donc modification de la structure des patrimoines. La partie de la masse monétaire figurant sous la forme fiduciaire ne constitue qu’un problème fort marginal, et on comprend fort bien que les agents ne se rendront pas à la banque pour convertir leurs derniers euros et chercheront à bénéficier du nouveau taux de change.

La dévaluation, dans un pays très largement déficitaire, constitue une forte baisse du pouvoir d’achat sur les marchandises importées. En retour, la Grèce devient théoriquement plus compétitive sur ses activités traditionnelles. Les mouvements de capitaux sont en théorie favorables, la fuite étant pénalisante et les rapatriements avantageux. Le mouvement des taux est, lui, soumis à probable et significative évolution inverse.

On peut débattre à l’infini de la solution retenue sur le paiement de la dette détenue par des étrangers (80% de la dette grecque est aujourd’hui détenue par des non résidents). Le remboursement en Drachmes ne correspondant pas à une répudiation, si le nouveau taux de change est adopté. Il s’agirait d’ailleurs d’une solution optimale puisque, formellement, il n’y aurait pas, d’une part, restructuration et renégociation de la dette et, d’autre part, maintien insupportable de son poids grâce à sa monétisation. On peut en effet penser que la sortie de la zone est assortie d’une renationalisation de la Banque centrale, laquelle monétise en fonction de critères politiquement déterminés.

Et le critère numéro 1 est évidemment de sortir de l’étau monétaire, donc l’abandon de la rente financière sur la dette. On peut même penser que, dans un souci de respect des contrats et engagements, tout serait entrepris pour amortir le choc de la sortie, sur la dette dont la maturité n’est pas immédiate. Certes, une pression inflationniste s’enclenche en liaison avec une baisse des cours de la dette souveraine, mais il n’est pas interdit de penser que le Trésor rachète lui-même, progressivement, les titres en voie de dépréciation.

A terme, la dette publique, et la rente correspondante, disparaît et peut ne pas se reconstituer, comme le révèle l’expérience de la France d’avant la loi du 3 janvier 1973, laquelle viendra interdire à son Etat tout accès aux crédits de la banque centrale… d’où l’émergence de la problématique de la dette.

Ainsi brièvement exposé, on peut penser que, bien menée, une sortie de la zone, d’un pays étranglé par la dette publique, est économiquement et politiquement jouable. Et si, d’aventure, la compétition entre acheteurs de voix, sur les marchés politiques locaux, devait déboucher sur un retour des déficits, l’inflation et la dépréciation externe viendraient bloquer tout retour de la rente. Au-delà de la redistribution imposée par les entreprises gagnantes sur le marché politique, chacun est davantage rétribué en fonction de sa productivité, et moins en fonction de son positionnement dans l’accès à une rente en voie de disparition.

Le raisonnement ci-dessus exposé, est pourtant très probablement erroné, en raison des risques de contagion qui, dans un premier temps, ferait chuter l’euro, puis affaisserait les cours des dettes souveraines de fragilité comparable, puis mettrait en péril la solvabilité des banques, et par contagion au marché interbancaire mondial, développerait une nouvelle crise systémique… Cette fois, sans le secours d’Etats en défauts.

Il est d’ailleurs probable que la sortie de la zone se produirait en utilisant un taux de change, non plus par rapport à l’euro duquel le divorce est envisagé, mais par rapport au dollar. Ce qui assurerait la rapide disparition de l’euro lui-même. Une sortie individuelle n’est donc guère envisageable.

Dans ce bateau des passagers clandestins, si la solidarité est inexistante, il faut néanmoins tout entreprendre pour éviter la ruine collective. Et donc, la voie de la sortie n’est pas celle qui sera retenue sur les marchés politiques, qui se doivent de découvrir un très complexe compromis assurant la reconduction au pouvoir du plus grand nombre.

C’est dire que les passagers clandestins sont tenus de rester dans un bateau qui, prenant l’eau, continueront dans un mouvement ascendant, à boucher des trous en en créant de nouveaux toujours plus vastes. Besogne d’autant plus épuisante qu’il faut d’un même geste maintenir à flot le bateau voisin : celui du système financier dont le destin est a priori indissolublement lié à celui des Etats.

Des marchés politiques en quête d’innovations de produits

Il est évidemment difficile de décrire les prochaines étapes de la fuite en avant, et comme le dirait Hegel : « nul ne peut sauter par-dessus son temps ».

Pour autant, l’une d’entre elles vient immédiatement à l’esprit : il s’agit de la mutualisation de la dette. Le dispositif construit dans la nuit du 10 mai en constitue les prémisses, puisqu’il n’est pas intergouvernemental et se trouve issu de la commission. Il n’est toutefois pas organe de mutualisation faisant disparaitre la notion même de dette souveraine.

L’étape suivante sera donc la création d’un outil de la dette pour l’ensemble de la zone. Sera ainsi créée une « Agence Zone Euro », sur le modèle de l’Agence France Trésor, laquelle sera chargée de la vente de dette pour l’ensemble de la zone. Si le spread disparait, on peut aussi penser que les taux qui s’y fixeront pour les différentes maturités seront dans un premier temps plus accessibles aux Etats les plus fragiles.

Le problème restera toutefois celui de la clé de répartition et des droits de tirage des divers Etats. Nombreux sont les « think tanks » (Montaigne ; Bruegel ; etc.) qui, d’ores et déjà, proposent aux entrepreneurs politiques de miraculeuses solutions. Avec néanmoins de gros débats sur les marchés politiques, moins entre entreprises politiques de chaque Etat, qu’au niveau international.

Solution d’étape, qui ne résout en aucune façon la crise générale de la dette et laisse entier le heurt de plus en plus frontal entre une rente croissante et des Etats providence qui constituent – pour partie et pour partie seulement – la rente des plus humbles et des accidentés de la crise.

Le périmètre des PIB étant devenu inélastique, la rente qui se goinfre de la dette devra rogner les avantages sociaux obtenus sur les marchés politiques. Et cette inélasticité est a priori davantage le danger des « petits un peu ronds » de la zone. C’est que la rigueur des plans d’ajustement, dans un contexte de crise mondiale, ne laissera que fort peu de chance à une augmentation de la demande globale, comme ce fut le cas dans les années 90 pour des pays comme le Canada ou la Suède.

Ainsi la Grèce qui, au nom de l’ajustement, pour ne prendre qu’un exemple, connaissant une hausse des prix interne impulsée par une hausse de TVA (4 points), verra – en raison de l’élasticité/revenu et prix de la demande – une diminution de la consommation globale. Et diminution aggravée par une élasticité croisée, non négligeable, de la demande souterraine… Ce qui signifiera, dans quelques mois, une aggravation de sa situation. Donc, une augmentation de la part de la rente dans le revenu global. Comme quoi, les entrepreneurs politiques restent dans la fuite en avant.

La solution de la mutualisation de la dette nous fait donc passer de la fragilité en détails, à la fragilité en gros. Avec, toutefois, cette formidable soupape de sécurité qu’est l’évolution du comportement de la BCE, laquelle aura pour effet, en cas de réussite, de maintenir la zone, tout en contenant sans doute partiellement les effets destructeurs de la rente. De quoi prolonger la fuite en avant…

Réussite effectivement temporaire car, le remboursement de la dette étant devenu largement impossible, le bilan de la BCE deviendra très lourd, d’où de nouvelles inquiétudes sur les marchés.

Mais surtout, puisque la lutte contre l’inflation est abandonnée au profit de l’achat massif de titres publics, d’abord nationaux puis ensuite européens – des « Eurobonds » – le différentiel d’inflation ne pourra qu’augmenter et élargir le fossé entre pays de la zone.

Et possiblement une entreprise politique française gagnante…

A terme, des entrepreneurs politiques innovants devront prendre le risque de propositions radicales et reconnaître l’impossibilité, au moins temporaire, de poursuivre une aventure si mal engagée. La cartellisation sur l’euro des entreprises politiques, jusqu’ici constatée tant au niveau national qu’au niveau de la zone, devra inéluctablement disparaître.

Les entreprises politiques françaises se sont historiquement cartellisées les premières pour faire naître l’euro et en tirer beaucoup d’avantages en termes d’offre pléthorique de produits politiques : l’euro minimisait le coût du déficit qui, lui-même, pouvait multiplier les produits contre des voix, à effet de se maintenir au pouvoir ou de conquérir le pouvoir.

L’euro n’étant plus capable de minimiser le coût de la dette, le gonflement de la rente vient vider les rayons de la boutique de l’Etat providence… et donc, ruiner la machine à capter des voix. Le prix à payer est lourd : en termes de fréquentation des marchés politiques (taux d’abstention) et en termes de parts de marché (pollution des petits partis).

Les vrais bénéficiaires de la dette ne sont plus des titulaires d’avantages sociaux à crédit, mais des rentiers majoritairement non résidents. Le nombre des bénéficiaires de l’Etat providence étant plus important, le pacte sur l’euro, devenu intenable, sera rompu, et l’entreprise politique française qui aura le courage d’offrir ce nouveau produit aura beaucoup de chances d’emporter la mise.

Et effectivement, en raison d’une histoire de l’euro qui est spécifiquement française, la probabilité de voir ce produit offert par une entreprise française est grande. Ce qui ne veut pas dire qu’il est une promenade de santé, puisqu’il passe par un conflit avec la quasi-totalité des entreprises politiques allemandes (démocratie chrétienne, sociale démocratie, verts, libéraux démocrates) et qu’il suppose de grandes capacités de communication vis-à-vis des marché. Mais, en cas de réussite, cette entreprise s’inscrira dans l’Histoire.

La suite du scénario est plus simple et se trouve déjà dans les pistes de réflexion de nombreux think tanks, universités, voire ministères… Il s’agit généralement de séparer les « grands minces » des « petits un peu ronds » et de retrouver une certaine homogénéité monétaire.

Concrètement, on trouverait un euromark avec l’Allemagne, la Hollande et l’Autriche, et un eurofranc avec la France et nombre de pays de l’Europe du sud. Un taux de change revisitable permettrait à chacun des deux groupes de forger une politique économique adaptée, avec, en particulier, la disparition relative d’une rente devenue, en raison du mode de fonctionnement des marchés politiques, économiquement et socialement intolérable.

Un tel scénario signifierait de grands bouleversements dans les méthodes de construction ou reconstruction de la maison Europe, dans un contexte qui restera celui de la grande crise des années 2010, mais dont la gestion pourra s’inspirer d’une innovation de produit politique majeure.

La crise des années 2010

jeudi, 20 mai 2010

Il mito dell'amicizia USA-Europa

Il mito dell'amicizia USA-Europa

di Gianni Petrosillo

Fonte: Conflitti e strategie [scheda fonte] 


Nessun problema è mai stato risolto semplicemente aggirandone la causa. Questa è invece la strategia che l’UE sta adottando per parare i colpi degli avversari dopo l’attacco speculativo contro la Grecia e la stessa moneta unica europea.
Mentre nessun analista mette in dubbio che la Grecia non sia stata virtuosa nel controllare le proprie spese, in pochi ammettono però che Atene è stata attirata in una trappola preparata dalle principali marchant banks americane e dalle Agenzie di rating, le quali adesso la colpiscono a morte con dei pretesti. Il disegno che questi soggetti stanno portando a compimento per destabilizzare l’area euro è condotto con le armi della guerra finanziaria ma la matrice del suo sviluppo è di tipo politico.
Chi c’è dietro questo complotto? Direttamente gli speculatori come gli hedge fund che già scommettono contro Papandreou e il suo governo. Tuttavia, se non si valuta questo come il vero punto focale delle manovre speculative in atto si coglie più facilmente che l’obiettivo principale è quello di scuotere gli anelli deboli dell’eurogruppo per nascondere i disagi e i default di Stati ben più grandi e potenti, come il Regno Unito e gli Usa.
Il primo ha già dichiarato che non parteciperà al fondo d'urgenza pensato a livello europeo per aiutare i Paesi della zona euro in difficoltà. La ragione ufficiale è che il regno di Sua Maestà la Regina non fa parte di eurolandia per cui non vuole riparare i danni che non ha causato, quella sottesa è invece di tipo logico: il Governo inglese non vuole contribuire a puntellare una situazione che deve invece precipitare per salvare le sue prerogative nell’attuale sistema economico globale.
Le bombe ad orologeria dell’economia mondiale stanno pertanto altrove, in quelle nazioni che hanno dominato l’attuale governance finanziaria internazionale per decenni e che perdono adesso terreno a causa dello squilibrarsi degli assetti mondiali in ambito geopolitico.
La Grecia è un diversivo che ci costerà caro pur non essendo le sue finanze in una condizione così disastrosa. Ma il momento storico in cui questo default è stato fatto deflagrare la dice lunga sulla posta in palio. Tutto è cominciato con gli articoli di quei botoli dei giornali economici inglesi, cani rabbiosi che si scagliano contro i paesi membri dell’UE per obnubilare i guasti di casa loro. Il crollo della Grecia è frutto di questa  cospirazione che ha giocato anche su fattori psicologici, in una fase in cui la preoccupazione generale è la porta di entrata nel caos sistemico. Del resto, i farabutti della speculazione hanno prima circondato la preda, l’hanno disarmata, privata dei mezzi per respingere gli attacchi, ed assicuratisi che nessuno sarebbe  celermente andato in suo soccorso (l'Ue) l’hanno azzannata come vampiri. Dopodiché l’orizzonte del loro assedio si è ovviamente potuto allargare perché per salvare il dollaro e la sterlina ci vuol altro che la piccola Grecia, lo scopo è la debilitazione stessa dell’euro. Anche senza voler ragionare in questo momento sul dato storico sistemico sono di certo Il Regno Unito e gli Stati Uniti i paesi in più grave situazione d'indebitamento privato e pubblico. Se la zona europea si fosse mantenuta salda e fortificata grazie alle sue politiche economiche morigerate (forse fin troppo!) chi avrebbe comprato i T-Bond americani? Chi avrebbe permesso agli statunitensi e agli inglesi di rifinanziare il proprio debito per  svariate centinaia di miliardi essendo la liquidità così scarsa? In questo contesto, dove non si può dimostrare con i numeri la propria solidità finanziaria, bisogna far sprofondare gli altri, metterli in ginocchio e privarli di qualsiasi credibilità. Dopo la Grecia, che ha aperto le danze degli stati insolventi, questi ladri di futuro altrui si accaniranno contro Spagna, Portagallo e forse anche Italia. Per prevenire ulteriori problemi occorre far crollare il mito dell’amicizia tra Europa e Usa e dare al Vecchio Continente una prospettiva geostrategica con nuove alleanze (politiche ed economiche) con i giganti emergenti dell'est (Russia e Cina). Se si continuerà invece a battere la stolida antica strada l’Europa verrà quasi sicuramente risucchiata nel vortice della dominanza statunitense, senza nemmeno i vantaggi di una volta. L’epoca è cambiata, si capisca almeno questo, gli amici di un tempo hanno un volto sempre più aggressivo e meno rassicurante.

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mercredi, 19 mai 2010

Il nuovo accordo russo-ucraino: un'interpretazione geopolitica

Il nuovo accordo russo-ucraino: un’interpretazione geopolitica

di Alessio Bini

Fonte: eurasia [scheda fonte]


* Alessio Bini è dottore in Relazioni internazionali (Università di Bologna)
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Il nuovo accordo russo-ucraino: un’interpretazione geopolitica

I fatti in breve

Il Presidente Viktor Janukovič ha mantenuto la parola data: durante la campagna elettorale presidenziale aveva promesso, in caso di vittoria, di condurre le relazioni con il potente vicino russo fuori dalla situazione di stallo che si era venuta a creare durante la presidenza di Viktor Juščenko. La promessa è stata mantenuta e lo scorso 21 aprile si è concretizzata in un nuovo trattato tra i due Paesi. In quell’occasione, il Presidente della Federazione Russa Dmitrij Medvedev ed il suo omologo ucraino Viktor Janukovič si sono incontrati nella città Kharkiv, situata nella parte orientale dell’Ucraina, per stipulare un accordo che segna una nuova ed importante tappa nelle relazioni tra Russia ed Ucraina.

I cosiddetti accordi di Kharkiv sono caratterizzati dalla volontà di tenere unite questioni militari, strategiche ed economiche.

Il trattato ha una dimensione geopolitica che non può e non deve essere sottovalutata. Mosca ottiente un’estensione di 25 anni (vale a dire fino al 2042 con la possibilità di rimanere fino al 2047) del contratto di affitto delle infrastrutture portuali a Sebastopol, città in cui è ormeggiata la sua flotta del Mar Nero mentre Kiev ottiene come contropartita un aumento per quell’affitto (circa 1.8 miliardi di dollari all’anno) e una riduzione per 10 anni del prezzo del gas russo pari a 100 dollari ogni 1000 metri cubi o, nel caso in cui il prezzo dell’oro blu dovesse scendere sotto i 330 dollari ogni 1000 metri cubi, uno sconto del 30%. Poichè i vertici ucraini hanno già fatto sapere che gradirebbero ricevere l’affitto della base di Sebastopol sotto forma di gas, l’intesa è stata ribattezzata ‘gas for fleet deal’.

 


Questo accordo è paragonabile, per importanza geopolitica, a quello stipulato nel maggio 1997 tra Eltsin e Kučma al fine di mettere termine al contenzioso nato dalle discussioni sul futuro della ex flotta sovietica ancorata a Sebastopol (flotta che contava allora circa 835 vascelli). In quell’occasione la Russia ottenne, tramite contratto di affitto di durata ventennale (con scadenza 2017), la gestione delle infrastrutture portuali cittadine. Curiosamente, ma solo per coloro che non hanno molta dimestichezza con le questioni russo-ucraine, anche allora entrò nelle discussioni la questione del gas: infatti l’Ucraina accettò di trasferire alla Russia buona parte delle navi ottenute dall’accordo di spartizione al fine di coprire parte del debito che si era accumulato nel corso degli anni. Senza alcun intento malizioso, vogliamo ricordare come quelli fossero anni non sospetti: infatti l’Ucraina riceveva gas ad un prezzo veramente basso e Vladimir Putin, accusato oggi da molti di usare con spietato cinismo l’arma delle risorse emergetiche russe al fine di soggiogare i territori ex sovietici, era un personaggio sconosciuto ai più.

I rispettivi parlamenti hanno già ratificato il trattato migliorando il clima tra i due Paesi e rendendo la strada verso altri accordi su questioni strategiche quali l’industria aeronautica e la cooperazione nucleare civile molto meno impervia. A tal proposito è degno di nota quanto affermato da Kostjantyn Gryščenko, attuale Ministro degli esteri ucraino, che parlando della imminente visita del Presidente Russo a Kiev dice di aspettarsi non solo gesti simbolici da parte di Medvedev ma soprattutto concreti passi verso l’implementazione di progetti volti a cementare le relazioni bilaterali in sfere importanti della vita politica ed economica dei due Paesi. Tutto ciò permette alla Russia di mantenere e rafforzare la propria presenza in Ucraina, Paese ritenuto vitale per la propria sicurezza contro i tentativi più o meno dichiarati di accerchiamento da parte dell’Alleanza Atlantica.

Nelle loro dichiarazioni ufficiali entrambi i governi sostengono che l’accordo sia vantaggioso per entrambi e si richiama l’attenzione sui guadagni di natura strategica da parte della Federazione Russa e su quelli di natura economica da parte dell’Ucraina. Si parla infatti di questo accordo come un esempio di win-win situation.

Non è certo nostra intenzione negare che entrambi gli Stati ottengono dei risultati concreti ed importanti, tuttavia, concentrando la nostra attenzione sugli aspetti più propriamente geopolitici ci sembra che dal tavolo dei negoziati emerga una realtà differente e meno bilanciata, una situazione caratterizzata dalla presenza di un ‘vincitore’, cioè Mosca, e di uno ‘sconfitto’, vale a dire Kiev. Riteniamo che tale situazione abbia origine dalla differenza esistente tra la Federazione Russa, uno Stato dotato di una dirigenza che persegue con una certa coerenza gli interessi geopolitici del Paese e l’Ucraina, uno Stato che fin dalla sua indipendenza sembra incapace di esprimere una dirigenza autorevole ed in grado di tracciare prima e promuovere poi gli interessi nazionali e che per questo condanna il proprio Paese a giocare il ruolo di perno piuttosto che di attore geopolitico.

Fin dal principio ci sembra corretto e doveroso chiarire che l’accordo stipulato a Kharkiv il 21 aprile scorso non è ancora stato reso pubblico (e forse non lo sarà mai), di conseguenza l’analisi geopolitica che ci proponiamo di elaborare si baserà, da un lato, su ciò che i protagonisti hanno reso pubblico di tale accordo (vale a dire informazioni utili ed importanti) e, dall’altro, sulle tendenze di medio e lungo periodo che ci sembra caratterizzino le relazioni tra i due Paesi.

 

Perchè la Russia vince

 

Dall’accordo stipulato qualche settimana fa a Kharkiv la Federazione Russa ottiene un risultato molto importante, vale a dire la permanenza nel porto si Sebastopol della propria Flotta del mar Nero. L’importanza di questo risultato è difficilmente sottovalutabile e riposa su molti fattori. Innanzittutto il prolungamento dell’affitto ha un significato identitario: volenti o nolenti, il volto di Sebastopol è stato modellato dal popolo russo che ha fondato la città poco dopo la conquista militare del Khanato tataro di Crimea nel 1783 e che vi ha lasciato un’impronta indelebile. A sua volta, la città ed i gesti di eroismo e di sacrificio compiuti dai russi in quel preciso luogo sono entrati a pieno titolo nella mitologia e nella memoria collettiva di questo popolo. Una volta preso atto di tutto ciò si capisce perchè gli abitanti di Sebastopol dichiarino orgogliosamente la propria identità russa e vedano nella Flotta non uno strumento al servizio di politiche neo-imperialiste russe, come qualche commentatore occidentale sostiene, bensì un simbolo in cui identificarsi e di cui essere orgogliosi.

Con molta probabilità la partenza della Flotta nel 2017, anno in cui i russi avrebbero dovuto lasciare Sebastopol secondo quanto pattuito nell’accordo siglato nel 1997, sarebbe stato un vero e proprio choc per l’intera nazione, un evento da evitare a tutti i costi!

Sia chiaro che quanto appena detto non significa che la città, o peggio ancora l’intera penisola di Crimea, debba tornare sotto la sovranità di Mosca, come molti politici e intellettuali russi pensano, ma chiarire come in quell’angolo di mondo l’identità russa sia vissuta come un fatto naturale e che, di conseguenza, ogni tentativo di negare ciò da parte di molti, nazionalisti ucraini in primis, non può che generare tensioni che indeboliscono l’Ucraina e che si irradiano su tutta la regione del mar Nero, una regione importante per la stabilità e la pace mondiale.

Altrettanto importante è il significato strategico della permanenza della Flotta russa a Sebastopol: sebbene della temibile Flotta sovietica e dei suoi 800 e più vascelli rimanga solo il ricordo (e per molti, la nostalgia), i russi a Sebastopol mantengono ancora un dispositivo militare credibile e temibile composto da circa 50 vascelli da guerra e 12 di supporto.

La Flotta russa è più potente di tutte le flotte degli altri Paesi rivieraschi messe assieme e la potenza dei suoi vascelli più importanti potrebbe permetterle di ottenere la vittoria su nemici più potenti.

Tutto ciò permette alla Russia di adempiere ad un triplice compito ritenuto irrinunciabile:

 

  • garantire la sicurezza dei suoi confini meridionali, ritenuti da Mosca un’area altamente instabile e foriera di problemi;
  • mantenere un controllo ed una presenza attiva nel bacino del mar Nero al fine di scoraggiare i progetti politici antagonisti sostenuti da altri (Stati e/o Alleanze) e proteggere i propri corridoi energetici esistenti ed in via di progettazione;
  • mantenere una posizione ben salda da cui partire per proiettare la propria potenza nel Mar Mediterraneo e nell’Oceano Indiano, bacini su cui Mosca non nasconde la propria volontà di giocare le proprie carte;

 

Mosca è perfettamente cosciente del fatto che la Flotta del Mar Nero sta diventando sempre più obsoleta (basti dire che è ancora in servizio una nave varata nel lontano 1915) e necessita di investimenti consistenti e mirati. Secondo il parere autorevole di molti esperti di affari militari russi, nei prossimi anni la Flotta dovrebbe ricevere, al fine di sostituire i vascelli più datati, circa 50 navi da guerra di nuova generazione. Se tale ricambio avverrà dipenderà da molti fattori, soprattutto di natura economica.

Quella degli investimenti è quindi una questione strategica centralissima da cui dipenderà la futura credibilità navale russa. Detto ciò, vogliamo comunque ribadire che l’aver mantenuto la base a Sebastopol è un successo strategico indiscutibile che ci mostra come la Russia abbia compreso a fondo il principio secondo cui la geopolitica non ammette vuoti. Nel corso della sua storia Mosca ha più volte toccato con mano tale principio, alcune volte sfruttandolo a proprio favore altre volte subendolo, spesso con conseguenze drammatiche (l’avanzamento della NATO verso l’Europa Orientale durante la fase di debolezza che la Russia ha attraversato negli anni novanta è un esempio che i russi non dimenticheranno tanto facilmente). Nel caso di Sebastopol, la Russia ha capito che se la Flotta russa avesse dovuto lasciare la città nel 2017 la posizione russa nel Mar Nero si sarebbe indebolita a dismisura portando ad un arretramento fino alla costa orientale del bacino. Non solo, dal momento che l’Ucraina non avrebbe avuto le risorse necessarie da investire per subentrare in modo autorevole con la propria marina a quella russa, si sarebbe aperto un vuoto (una vera e propria finestra di opportunità) che altri Stati, o Alleanze, avrebbero riempito tempestivamente al fine di conquistare una posizione che fino a quel momento la presenza russa gli aveva impedito di ottenere.

 

Last but not least, bisogna prendere in considerazione il significato economico della permanenza della Flotta russa a Sebastopol. Anche in questo caso la Russia sembra proprio aver riportato una vittoria. Come il Presidente Medvedev ha ammesso il prezzo pagato per il rinnovo dell’affitto delle strutture portuali a Sebastopol non è poi così alto. La Russia pagherà ogni anno all’Ucraina 1.8 miliardi di dollari, pagamento che, come già accennato, avverrà non in contanti ma sotto forma di gas.

Inoltre bisogna prendere anche in considerazione altri costi che con l’accordo la Russia non è obbligata a sostenere. Infatti, potendo lasciare il grosso della propria Flotta del Mar Nero a Sebastopol la Russia non è obbligata a fare investimenti massicci al fine di sviluppare la base russa a Novorossijsk e a trovare una soluzione abitativa adeguata per l’equipaggio che attualmente vive a Sebastopol. Chiaramente, poter risparmiare in un momento complesso e difficile come quello in cui ci troviamo a vivere è di per se un elemento di cui andare orgogliosi. Non solo, quel denaro risparmiato può essere usato per investimenti più urgenti come il rinnovo della Flotta. Tutto questo, combinato con la valenza strategica della permanenza a Sebastopol di cui abbiamo detto sopra ci fa capire perchè quella russa è una vera e propria vittoria.

Se veniamo poi alla questione dello sconto sul prezzo del gas applicato dalla Russia all’Ucraina capiamo anche in questo ambito che la Russia non ha dovuto compiere rinunce dolorose, anzi. Come detto, la Russia si impegna a ridurre per 10 anni il prezzo del gas russo per una somma pari a 100 dollari ogni 1000 metri cubi o, nel caso in cui il prezzo dell’oro blu dovesse scendere sotto i 330 dollari ogni 1000 metri cubi, uno sconto del 30%. Qualcuno potrebbe vedere in questo sconto un’abdicazione della Russia (e di GAZPROM) al principio più volte ribadito negli ultimi anni di voler innalzare i prezzi di vendita del gas russo agli ex Paesi sovietici al fine di raggiungere i livelli di mercato ed un’ennesima riprova della strumentalità con cui Mosca usa le proprie risorse energetiche. A ben vedere le cose stanno in modo diverso: il gesto compiuto da Mosca, che il Cremlino ha dipinto come un gesto magnanimo seppur costoso volto ad aiutare concretamente un Paese amico ad uscire dalla crisi, in realtà ha avuto un costo relativamente contenuto. Vediamo di capire perchè: la crisi ha ridotto i consumi in Europa e le compagnie europee hanno chiesto e ottenuto di rivedere al ribasso i prezzi concordati al punto che, ad esempio, alla fine di aprile il Regno Unito pagava 183 dollari ogni mille metri cubi di gas e la Germania 210. Di conseguenza lo sconto che la Russia applica all’Ucraina rende comunque la bolletta di Kiev più costosa rispetto a quella degli acquirenti dell’Unione Europea. Quindi Mosca compie un gesto importante, soprattutto per la propria immagine pubblica, che è costato molto meno di quanto in realtà voglia far credere poichè quello che viene definito uno sconto non fa altro che portare il prezzo del gas venduto all’Ucraina vicino ai livelli pagati dai Paesi europei durante questo periodo di flessione dei consumi.

In conclusione, ci sembra che la Russia stia dimostrando di essere un Paese in grado di perseguire i propri obiettivi geopolitici in modo calibrato ed intelligente, cosa che, come presto cercheremo di dimostrare, l’Ucraina sembra incapace di fare.

 

Perchè l’Ucraina perde

 

L’Ucraina è un Paese che si trova ad affrontare una fase decisamente critica della propria esistenza come Stato indipendente. Le difficoltà economiche e la crisi politica in corso ormai da anni si intrecciano senza soluzione di continuità creando una situazione che in certi momenti sembra essere fuori controllo. A farne le spese sono la popolazione, messa all’angolo dalle ristrettezze economiche, e la credibilità del Paese, incapace di proporsi come interlocutore affidabile e soggetto geopolitico attivo che riesce a promuovere i propri interessi nelle relazioni internazionali. Sembra evidente come in questo momento la credibilità del Paese agli occhi di molti Stati sia abbastanza bassa, ed il comportamento defilato dell’Unione Europea e degli USA ne sembrano la riprova.

La nuova amministrazione sta cercando di dare una svolta alla politica interna ed estera del Paese rispetto al vicolo cieco in cui l’avevano condotta il Presidente ed il Primo Ministro precedenti. La volontà di riallacciare i rapporti con la Russia dopo la breve e fallimentare parentesi arancione fa parte di questo progetto. Questo obiettivo ci appare giusto, doveroso e sensato, visto e considerato che la Russia gioca un ruolo importantissimo nelle faccende ucraine (e vice versa). Ciò che invece non ci convince è il modo con cui l’Ucraina si propone e si muove nella politica internazionale. Sebbene sia più che doveroso concedere al nuovo Presidente il beneficio del dubbio, le speranze che egli sappia dare una svolta decisiva al sistema ucraino ci sembrano molto basse. La spiegazione di ciò riposa nel fatto che Janukovič è, in un certo senso, parte del problema (come del resto chi lo ha preceduto) che affligge il Paese e non certo la soluzione. Non dobbiamo mai dimenticare che il potere di Janukovič si basa su una rete di interessi politici, economici e criminali che è totalmente disinteressata delle sorti del Paese e che pensa solo ed esclusivamente al proprio tornaconto personale. Fin dall’indipendenza le istituzioni ucraine sono state così deboli e delegittimate che hanno finito per essere facile preda degli interessi particolari.

Venendo al caso concreto, ci preme ribadire che l’Ucraina detiene una delle reti di distribuzione del gas più sviluppate al mondo e la sua importanza nell’assicurare la sicurezza energetica del Continente europeo è così grande che i progetti russi volti a scavalcare Kiev, cioè il Nord ed il South Stream, non impediranno che il 50% del gas russo continui a transitarvi (attualmente ve ne transita più del 70%). Ora questa vera e propria gallina dalle uova d’oro nelle mani degli ucraini ha un problema: è obsoleta e necessita dunque di investimenti volti a modernizzarla e, perchè no, espanderla. Investimenti che devono anche combinarsi a massicci sforzi volti a rendere il settore economico del Paese meno inefficiente ed affamato di energia. Purtroppo però, ad oggi, non è stato fatto nulla degno di nota ed il gas non è visto come un patrimonio strategico di cui il Paese dovrebbe servirsi al fine di rafforzare la propria posizione geopolitica in un’area del mondo abbastanza problematica bensì continua ad essere trattato come un settore in cui tuffarsi al fine di speculare e guadagnarsi un posto d’onore tra le fila delle elite parassitarie di questo Paese. Ci sembra che l’ultimo accordo stipulato tra Russia ed Ucraina il 21 aprile non faccia altro che confermare quanto appena detto. Vediamo di capire perchè. L’Ucraina si è seduta al tavolo delle trattative al fine di ottenere benefici economici, visto e considerato che la situazione del Paese era ed è tutt’altro che rosea. Poichè la nuova amministrazione non era (e tuttora non è) intenzionata a tagliare la spesa per i servizi sociali (che anzi ha contribuito ad innalzare) ed il Fondo Monetario Internazionale non era pronto a riprendere le discussioni per lo scongelamento dell’ultima tranche di 16,4 miliardi di dollari di un prestito concesso al Paese (la causa del congelamento fu proprio l’innalzamento della spesa sociale proposta dal Partito delle Regioni ed approvata dal parlamento durante il premierato di Julia Timošenko che avrebbe sforato il tetto imposto del 6% al deficit pubblico), l’amministrazione Janukovič individua nella diminuzione del prezzo del gas russo l’unica possibile soluzione a cui il Paese può guardare al fine di risolvere i problemi economici, almeno a breve termine. Dalle trattative tra i due governi scaturisce l’accordo di Kharkiv del 21 aprile.

Ora, ciò che ci porta a dire che l’Ucraina è uscita sconfitta dal tavolo dei negoziati sta nel fatto che riteniamo abbia ottenuto qualcosa, uno sconto sul gas in cambio del prolungamento dell’affitto della base di Sebastopol ai russi, che poteva essere raggiunto senza una concessione così grande ed importante. Come abbiamo già detto nel paragrafo precedente, i Paesi europei hanno rinegoziato il prezzo del gas con la Russia ed alcuni pagano un prezzo anche inferiore rispetto a quello pagato dagli ucraini.

Gli ucraini si sono detti pienamente soddisfatti dicendo di essere riusciti a portare a casa un ottimo accordo che permetterà all’Ucraina di risparmiare 3-4 miliardi di dollari all’anno e che ha permesso l’adozione del bilancio (approvato lo stesso giorno in cui il Parlamento ucraino, in una seduta burrascosa in cui è volato di tutto, dalle uova alle bombe carta, ha ratificato l’accordo con la Russia) che permette di tenere il deficit sotto al 6% e permette quindi di riaprire le discussioni con il FMI.

A ben vedere non c’è molto di cui essere soddisfatti, perchè, a nostro avviso:

  • tenendo conto dei tagli ai prezzi fatti dalla Russia ai Paesi Europei a causa della diminuzione dei consumi non vi è nessuno vero sconto sul prezzo del gas e Kiev avrebbe potuto ottenere la cifra pattuita senza fare una concessione come quella fatta su Sebastopol;
  • non è detto che il FMI sia disposto a pagare l’ultima tranche all’Ucraina visto e considerato che l’accordo, che permette al deficit pubblico di scendere matematicamente sotto la soglia del 6%, non rimuove chiaramente le cause che hanno portato all’esplosione dei conti pubblici ucraine, cause che vanno ricercate nelle mancate riforme che le elite politiche non vogliono intraprendere e nella corruzione dilagante. Si tratterà poi di vedere se sussistono le condizioni politiche per il pagamento dell’ultima tranche e qui molto dipenderà da Washington;
  • Poichè riteniamo che la permanenza della Flotta russa del Mar Nero a Sebastopol sia un elemento di stabilità per l’Ucraina, almeno fino a quando non sarà pronta a subentrare alla Russia in modo autorevole e a rivendicare un ruolo di primo piano per sè nel Mar Nero, riteniamo che l’aver prolungato il contratto ai russi è una scelta saggia, tuttavia, a nostro avviso, non lo sono nè i modi, nè i tempi;

 

Riprendendo il terzo punto al fine di approfondire meglio la questione, riteniamo che l’Ucraina avrebbe dovuto:

 

  • chiedere una contropartita reale, e non accontentarsi di uno sconto fittizio;
  • prendere più tempo, fosse anche pochi mesi in più, per arrivare ad una modifica della Costituzione al fine di prevedere lo stazionamento di truppe straniere sul proprio territorio in modo da evitare logoranti sedute parlamentari in cui governo e opposizione si lanciano accuse reciproche dimenticando i veri problemi del Paese;
  • prolungare il contratto d’affitto per un numero di anni uguale (e non superiore come accade adesso dove i russi offrono uno ‘sconto’ sul gas per dieci anni e gli ucraini concedono la base di Sebastopol per ben venticinque anni) al numero di anni per cui i russi si impegnano a elargire benefici;

  • chiedere precise garanzie nel caso in cui la Russia entri in guerra e la sua base di Sebastopol diventi un bersaglio lecito;

 

Detto ciò vogliamo anche ribadire che l’obiettivo di una politica estera ucraina degna di questo nome non è e non può essere quello di sfidare e contenere la Russia, bensì quello di avere con essa rapporti amichevoli, mutualmente fruttuosi e bilanciati. Se questo non accade significa che manca nel Paese una dirigenza in grado di comprendere quali siano gli interessi del Paese e come promuoverli nell’arena internazionale. Nel caso specifico, l’attuale accordo non farà altro che rafforzare ed arricchire gli oligarchi che sostengono il Presidente e che si erano già arricchiti a discapito della popolazione e degli interessi nazionali. Inoltre, il fatto che si siano levate voci, e non solo dall’opposizione, che per un attimo hanno messo in discussione il trattato appena ratificato, non fa altro che alimentare il sospetto, purtroppo sostenuto da molti fatti, che l’Ucraina sia un Paese incapace di rispettare gli accordi presi. Questo chiaramente intacca la credibilità del Paese.

E’ chiaro che quando un Paese con le idee confuse e una dirigenza inesistente come l’Ucraina si confronta con un Paese come la Russia, dove esiste una guida molto più consapevole di quali obiettivi il Paese deve raggiungere, non può aversi un risultato equilibrato.

 

 

 

 

Conclusione

 

Poichè l’argomento di discussione di questa nostra breve analisi è stata la dimensione geopolitica del nuovo accordo russo-ucraino sulla Flotta e sul gas stipulato in aprile non abbiamo ampliato la nostra discussione alle altre questioni chiave che caratterizzano le relazioni tra i due Paesi; se lo avessimo fatto avremmo comunque rafforzato e non indebolito la tesi centrale della nostra analisi e cioè che dall’accordo tra Russia e Ucraina la seconda esce sconfitta a causa delle proprie debolezze interne e dell’incapacità della dirigenza nazionale, passata e presente, di intraprendere i passi necessari volti a rafforzare la posizione del proprio Paese nell’arena internazionale.

Qualcuno pensa che l’Ucraina dovrebbe rafforzarsi al fine di scrollarsi di dosso il giogo russo, ma questa idea è sbagliata e profondamente pericolosa per la stabilità ucraina visto e considerato che la Russia gioca e continuerà a giocare in ogni caso un ruolo chiave per la politica, l’economia e la sicurezza ucraina. La verità è che Kiev deve rafforzare il proprio sistema interno, cominciando dalle riforme economiche, al fine di poter proiettare e tutelare i propri interessi nell’arena internazionale e di diventare un interlocutore affidabile per tutti, Russia in primis. Nonostante ciò che pensano molti, Mosca non sa che farsene di un Paese debole, in preda ad un’instabilità cronica ed inaffidabile: crediamo al contrario che il Cremlino abbia bisogno di un interlocutore affidabile che sappia avanzare le proprie richieste e difenderle in modo credibile, un Paese che dopo aver sottoscritto un impegno poi lo rispetta fino in fondo. L’incapacità ucraina di essere un interlocutore del genere danneggia tuttti: l’Unione Europea, la Russia e soprattutto la stessa Ucraina che lentamente ed inesorabilmente perde credibilità e la capacità di essere un soggetto geopolitico.

Nessuno dovrebbe sorprendersi dunque se la Russia, con le sue idee (tendenzialmente) chiare ed i suoi obiettivi geopolitici coerenti ottiene delle vittorie geopolitiche a scapito dell’Ucraina, come quella verificatasi in occasione dell’accordo di Kharkiv, una vittoria che è destinata a pesare sugli equilibri regionali per molti decenni a venire.