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mardi, 11 janvier 2011

Confessions of a Reluctant Hater

Now Available for Pre-Order:
 Confessions of a Reluctant Hater

Counter-Currents is pleased to announce our third limited edition hardcover:

Greg Johnson
Confessions of a Reluctant Hater
San Francisco: Counter-Currents, 2010
162 pages

Hardcover: $30 (limited edition of 100 signed and numbered copies)

Note: If you choose the Economy shipping option, you can ship up to three copies for the same flat rate: $5 in the US, $11 to Canada, and $13 to the rest of the world.

Release date: January 31, 2011

Confessions of a Reluctant Hater is a collection of short essays, reviews, and topical opinion pieces written between 2002 and 2010. Greg Johnson believes that multiculturalism and multiracialism are a death-sentence for the white race. He believes that only a White Republic offers a solution, and only an explicitly race-wise and Jew-wise White Nationalism will get us there.

Yet Greg Johnson shows that White Nationalism is not a rigid Right-wing orthodoxy, by including searching and controversial essays on drug legalization, race-mixing, homosexuality, and “West Coast White Nationalism.” He also argues that White Nationalism will not triumph until white racial consciousness leaves its Right-wing ghetto and becomes the common sense of the whole political spectrum.

Greg Johnson is a master of defending radical and uncompromising views in clear, engaging, sometimes brutally frank language, employing seductive logic, vivid examples, and a dash of savage wit. Confessions of a Reluctant Hater is an accessible but challenging introduction to White Nationalism by one of the leading voices of the North American New Right.

Advance Praise for Confessions of a Reluctant Hater:

Greg Johnson’s work is something rarely seen but badly needed on the so-called New Right.  His learning is both wide and deep, but lightly worn and not afraid to challenge the orthodoxies of Left and Right   He brings a sensitivity both West Coast and Traditional to the cultural politics of today.  The works collected here will, like his website, serve as a foundation for any serious attempt to regain control over our destiny.

—James J. O’Meara

Greg Johnson is a rare writer, in that he can combine lucid insights with humor and off-the-wall ideas, offering an analysis of contemporary Western man, culture, and society that transcends disciplinary barriers and highlights the subterranean processes that govern the grand panorama of history. This may sound grandiose and esoteric, but the reader need not fear having to push his way through a caliginous jungle of abstruse terminology and turgid, sludge-like argumentation: Johnson’s simple and easy prose make reading about these weighty matters an effortless task, clearing the decks for the reader to rethink the world.

—Alex Kurtagić, author of Mister

CONTENTS

 

Preface · iii

 

Finding a White Voice
1. Confessions of a Reluctant Hater
2. A Nation of Immigrants?
3. Craig Bodeker’s A Conversation About Race
4. Craig Bodeker’s More of . . . A Conversation About Race
5. Christian Lander’s Whiter Shades of Pale
6. Tea Party: The Documentary Film
7. Separatism vs. Supremacism
8. To Cleanse America: A Modest Proposal

Polarizing Moments
9. The “W” Word
10. The 2008 Presidential Election
11. A Tariff in Time . . . Saves Billions
12. The Gates Controversy
13. The Persecution of Kevin MacDonald
14. The Persecution of American Renaissance
15. The “Ground Zero” Mosque Controversy
16. The 2010 Midterm Elections
17. Implicit Whiteness & the Republicans

White Lifestyle Politics
18. West-Coast White Nationalism
19. Is Racial Purism Decadent?
20. Race-Mixing: Not Just for Losers Anymore?
21. Lawyers & Sex Crimes
22. Homosexuality & White Nationalism
23. Drug Legalization in the White Republic
24. Redneck Rousseau: Jim Goad’s Shit Magnet
25. It’s Time to STOP Shopping for Christmas
26. Merry Christmas, Infidels!
27. The Spiritual Materialism of Alan Watts

00:10 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, réflexions personnelles, etats-unis, déclin | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 03 janvier 2011

Vers l'intégration transatlantique?

Andrea PERRONE :

Vers l’intégration transatlantique ?

 

Les Etats-Unis cherchent à intégrer l’Union Européenne dans un espace économique et juridique sous leur entière hégémonie

 

europe_usa-274x300.jpgLes Etats-Unis planifient l’intégration de l’Union Européenne dans leur propre espace économique et juridique, en accord avec les législateurs de Bruxelles et de Strasbourg. Washington espère ainsi construire un marché puissant de 800 millions de citoyens sous le régime normatif et hégémonique du seul droit américain.

 

Lors d’une réunion commune entre Américains et Européens dans le cadre du « Conseil Economique Transatlantique » (CET), les Etats-Unis et l’UE ont mis au point un projet pour élaborer des critères communs dans de nouveaux secteurs comme le développement de la production technologique, la nanotechnologie et les automobiles électriques. Réunion qui a suscité un grand enthousiasme chez les fonctionnaires américains…

 

Les Etats-Unis et l’Union Européenne ont décidé de développer un « système d’alerte précoce », grâce auquel tant Bruxelles que Washington s’échangeront des connaissances sur les nouveaux systèmes de régulation en chantier, en particulier pour tout ce qui concerne les produits de haute technologie.

 

Les règles ne seront pas d’emblée les mêmes pour les deux parties concernées, mais celles-ci ont néanmoins décidé d’arriver à « une coopération accrue sur le plan normatif ». Au cours de la réunion, les parties se sont mises d’accord sur une série de principes communs qui devront encadrer la réglementation future : cette série comprend la transparence, la participation publique et la réduction au minimum des charges pour les entreprises. Les parties se sont également penchées sur « une approche sur base scientifique » des futures réglementations concernant les nouvelles technologies. Un forum commun continuera à travailler sur le développement des principes communs et sur les pratiques qui serviront à établir ultérieurement les réglementations, afin d’arriver à un accord sur la question en février 2011.

 

L’objectif est de permettre aux experts d’identifier où les parties veulent en venir dans le projet, comment elles pourront collaborer dans l’élaboration de règles, de normes et de procédures. Les Etats-Unis, pour leur part, fourniront à leurs partenaires un projet de réglementation dans les jours prochains. L’UE devra y répondre dans les plus brefs délais. Les progrès enregistrés dans la création d’un grand marché transatlantique ont été favorisés par l’action d’un institut euro-américain, le « Transatlantic Policy Network » (TPN), fondé en 1992. Cet institut réunit des parlementaires européens, des membres du « Congrès » américain et des entreprises privées afin que, de concert, ils puissent œuvrer à la création d’un bloc euro-américain aux niveaux politique, économique et militaire. Cette stratégie d’intégration reçoit l’appui de nombreuses « boites à penser » (think tanks) comme l’Aspen Institute, l’European-American Business Council, le Council of Foreign Relations, le German Marshall Fund et la Brookings Institution. Plusieurs multinationales américaines et européennes soutiennent financièrement le projet comme Boeing, Ford, Michelin, IBM, Microsoft, Daimler Chrysler, Pechiney, Siemens, BASF, Deutsche Bank et Bertelsmann. Le but du soutien politique et économique au projet est donc la naissance d’un grand marché transatlantique, fondé sur la suprématie du droit américain. En mai 2008, le Parlement Européen a approuvé une résolution qui légitime le projet pour l’année 2015 et vise à l’élimination de toutes les barrières imposées jusqu’ici au commerce, comme les douanes ou autres balises de nature technique ou procédurière ; cette résolution vise également à libéraliser les marchés publics, les droits de propriété intellectuelle et certains investissements. L’accord prévoit l’harmonisation progressive des normes et des règles sur les deux rives de l’Atlantique, afin de sanctionner une fois de plus la domination absolue des Etats-Unis sur l’Europe.

 

Andrea PERRONE.

( a.perrone@rinascita.eu ; article tiré de « Rinascita », Rome, 22 décembre 2010 ; http://www.rinascita.eu/ ).

Bevölkerungskontrolle im Fokus der US-Aussenpolitik

Bevölkerungskontrolle im Fokus der US-Außenpolitik

F. William Engdahl

 

US-Außenministerin Clinton hat eine beispiellose Erhöhung der staatlichen Mittel für Bevölkerungskontrolle und -reduzierung in Entwicklungsländern angekündigt, die zum »Kernstück der US-Außenpolitik« werden sollen. Seit Mitte der 1970er-Jahre, als Henry Kissinger als Außenminister das berüchtigte Geheimdokument NNSM-200 verfasste, durch das die Bevölkerungskontrolle insgeheim auf die Agenda der US-Außenpolitik gesetzt wurde, sind weltweite Geburtenkontrolle und verdeckte Reduzierung der Bevölkerung ein wichtiges Ziel der Eugenik-Politik der USA.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/f-w...

 

 

jeudi, 30 décembre 2010

USA planen Vergeltungsmassnahmengegen europäische Nationen...

WikiLeaks-Dokumente enthüllen: USA planen Vergeltungsmaßnahmen gegen europäische Nationen, die sich gegen gentechnisch veränderte Organismen wehren

Mike Adams

 

manipulations-genetiques-L-1.jpgWikiLeaks lässt in seinen Bemühungen, Licht in das Dunkel von Verschwörungen, Korruption und Vertuschungen zu bringen, nicht nach und erschüttert damit weiterhin die politische Welt. Aus den jüngsten, von WikiLeaks veröffentlichten amerikanischen Botschaftsberichten geht hervor, dass die USA als treibende Kraft hinter den Kulissen daran beteiligt sind, europäischen Ländern gentechnisch veränderte Organismen (sogenannte »GMO«) aufzuzwingen. Sollten sie sich weigern, hätten sie mit gesalzenen Strafmaßnahmen zu rechnen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/mike-adam...

mercredi, 29 décembre 2010

The Geopolitical Agenda behind the 2010 Nobel Peace Prize

portrait-du-dissident-chinois-liu-xiaobo_350.jpg

The Geopolitical Agenda behind the 2010 Nobel Peace Prize

By F. William Engdahl

Ex: http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/

 With almost flawless political timing, the Nobel Peace Prize Committee of the Norwegian Parliament announced the giving of the 2010 Nobel Peace Prize to Chinese  critic, political activist Liu Xiaobo. The announcement came just as US Treasury Secretary Timothy Geither was upping the pressure on the government of China to agree to a substantial revaluation of the Yuan, a move that would do little for the embattled dollar but cause great harm to China’s economy. The Nobel Prize theater is part of an escalating long-term pressure strategy of Washington against China.

The award of the Nobel Peace Prize to Liu Xiaobo was clearly no coincidence of events. Rather it must be understood in my view as a calculated part of a long-term strategy, not from a few members of the Norwegian Parliament, but from the leading elite circles of the world’s hegemonic power, the United States, to break China’s stride to become a sovereign and leading world economic factor. From their point of view, China must be “cut down to size.”

The Nobel Peace Prize's world media theater is a calculated part of this strategy―trying to make China “lose face” in the eyes of the rest of the world. That is all part of an orchestrated deeper game, using “human rights,” and a web of NGOs and organizations that Washington controls directly or indirectly, as a weapon of Washington geopolitics.

It is not likely to succeed any more than Washington’s calculated incitement of Tibetan riots around circles tied to the Dalai Lama in March 2008, or its covert encouragement of unrest in China’s Xinjiang Province in July 2009, or its attempt to activate a destabilization in China’s neighbor country, Mýanmar in 2007, the so-called Saffron Revolution. The circles running these pin-prick operations are aware of that. What they are doing is carefully preparing the international climate to turn the Peoples Republic of China from a partner and "friend" into the new “enemy image.” It's a very high risk strategy on Washington’s part. It is also rooted in a certain desperation over the USA's geopolitical situation.

Liu Xiaobo’s funny foreign friends

There is an old English expression that bears much truth, that a man is known by the company he keeps. I am not qualified to speak to the person of Liu Xiaobo. I have never met the man nor have I read his works. What I find significant however, is the company he keeps, especially Liu’s funny foreign friends.

Liu Xiaobo was President of the Independent Chinese PEN Center until 2007 and currently holds a seat on its board according to his official biography at the PEN International website.1 PEN is not just any random collection of writers. It is an integral part of the Anglo-American web of human rights and democracy advocacy NGOs and private organizations used to achieve defined geopolitical goals of its sponsors.

PEN calls itself the “world’s oldest human rights organization,” and was established in the 1920’s in London by two of the leading geopolitical strategists of the British Empire at the time, G.B. Shaw and H.G. Wells. It is supported by a network of private US and European foundations and corporations including Bloomberg, as well as the Norwegian Ministry of Foreign Affairs and “other donors who wish to remain anonymous.” It aims to create something it calls a “world culture.” That smells suspiciously like the Anglo-American theme of “Global Governance” or David Rockefeller’s “New World Order.” PEN is part of a larger web called the International Freedom of Expression Exchange or IFEX, an international network, based in Canada, of some ninety NGOs with the noble-sounding aim of defending “the right to freedom of expression,” whatever that might mean. IFEX members include the Washington-based Freedom House, itself financed by the US State Department, and the National Endowment for Democracy (NED).

Freedom House, created in 1941 to promote American entry into World War II, was used during the Cold War as a vehicle for CIA-directed anti-communist propaganda. Its recent activities have been a central role as NGO in Washington-directed destabilizations in Tibet, Myanmar, Ukraine, Georgia, Serbia, Kyrgyzstan and other countries apparently not pursuing policies satisfactory to certain powerful people in the USA. Its past president was former CIA Director James Woolsey. Freedom House chairman, Bette Bao Lord, was also a leading figure in the International Committee for Tibet at the time of the 2008 Tibet riots. Freedom House has worked closely with George Soros’ Open Society Institutes and the Norwegian Ministry of Foreign Affairs in promoting such projects as the Washington-financed 2005 Tulip Revolution in Kyrgyzstan that brought the Washington-friendly dictator and drug boss, Kurmanbek Bakiyev to power.2

So much for the PEN relations of Liu Xiaobo. Now we should look at why the Nobel award was made to him.

The little-known story of Tiananmen 1989

In their announcement of the Nobel award the committee cited Liu’s role in the 1989 Tiananmen protests as a major factor, as well as his co-authorship of something called Charter 08 in 2008, which Time magazine called “a manifesto calling for democratic political reform in oppressive communist China.”3

Liu Xiaobo reportedly flew back from teaching at America’s elite Ivy League Columbia University in spring of 1989 to play a leading role in student protests at Beijing’s Tiananmen Square. The events of Tiananmen Square in June 1989 are shrouded in the images of CNN for much of the world. What few know is that Tiananmen Square in June 1989 was an early attempt of the US intelligence to interfere in the internal affairs of the Peoples' Republic of China and to implement what later came to be called Color Revolutions. Similar Color Revolutions were later run by Washington in Serbia against Milosevic, in Ukraine with the so-called Orange Revolution, Georgia’s Rose Revolution and other geopolitical destabilizations aimed at creating Washington-friendly regime changes.

As I describe in my book, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, the man who urged then-President George Herbert Walker Bush to impose strong sanctions against the Beijing government for the events of Tiananmen was US Ambassador James R. Lilley, long-time Bush friend and CIA official. There is good reason to believe that Lilley was the case officer running the destabilization operation. Gene Sharp of the Albert Einstein Institution in Boston, the author of the textbook for “non-violence as a form of warfare” as he terms it, was also in Beijing days before the Tiananmen protests escalated. Sharp’s organization and text, especially his book, Civilian-Based Defense: A Post Military Weapons System, reportedly played a significant role in the Color Revolutions in Serbia, Ukraine and Georgia as well. Perhaps just a coincidence that Sharp was in Beijing in June 1989…perhaps not.4

And at the time of the destabilizing events of Tiananmen in 1989, a foundation headed by George Soros, Fund for the Reform and Opening of China, was also reportedly forced to close down after Chinese officials accused it of working with the CIA to destabilize China during the June 1989 Tiananmen time.5

It is useful to recall that US intelligence in just this time was active in bringing the collapse of the Soviet Union as well. So the fact that Liu Xiaobo decides to drop a promising academic career in New York’s elite Columbia University to jump into the middle of events at Tiananmen in spring 1989 suggests at the very least he might have been encouraged to do so by some of his funny foreign friends in the US.

In terms of Liu’s role in drafting the Charter 08, his timing here is also remarkable and curious. At a time when China is modernizing its economy and allowing what appear to this writer as in many cases more individual freedom than one finds in certain Western so-called democracies, Liu escalates political pressures on the Beijing government. And he does it in 2008, clearly knowing well that Chinese officials are extremely sensitive to possible efforts by Tibet and other groups such as Uighurs to embarrass Beijing during the Olympics. The US State Department admitted that the 2008 Tibet Dalai Lama-supported protests and riots were the most serious internal unrest in the history of the Peoples’ Republic. It was hardly a time to demand more opening of dissent if one were really serious about such themes. It suggests that the activities of Liu Xiaobo might have another deeper agenda which perhaps his funny foreign friends provide.

The Nobel Prize Nomination

In this context, the list of names who formally nominated Liu Xiaobo to get the Nobel Peace Prize in 2010 is worth noting. The nomination was proposed by none other than the Dalai Lama, a long-time recipient of US Government financial largesse, from both the CIA and the US Congress v ia the National Endowment for Democracy. The fact that the Dalai Lama nominated Liu says much of the geopolitical nature of this year’s Nobel Peace Prize.

If we then look at a list of the other persons who nominated Liu Xiaobo, it reads like an international membership list of David Rockefeller’s very secretive Trilateral Commission, an ultra-elite membership-by-invitation-only group of three hundred of the most powerful persons in North America, Europe and Japan (China has not been invited to this select club).

Along with Dalai Lama, Karel Prince of Schwarzenberg and Czech Foreign Minister, former WTO head Mike Moore, Russian free market opposition politician Grigory A. Yavlinsky, all nominated Liu.

Prince Karel, Moore and Yavlinsky are all members of the elite Trilateral Commission suggesting that might be where plans were made to make Liu Xiaobo the Nobel winner.

Pro-NATO former Czech President Vaclav Havel, who is chairman of the International Council of the George Soros-financed Human Rights Watch, also joined in nominating Liu for the prize. Havel, who is close friends with Prince Karel, notes that Liu’s Charter 08 was modeled on Havel’s Czech Charter 77 which was used, with covert US backing, to destabilize the Soviet Union in the 1980's.6 It all suggests a close-knit club as Havel, and the club dues are paid by Washington in this case.  

About the Nobel Committee of the Norwegian Parliament little is made public. Their website stresses their complete independence which is less than credible if one looks to the list of names they have awarded the prize to. It includes the Dalai Lama, Burmese jailed opposition leader Aung San Suu Kyi, Barack Obama who got the award after only two weeks in office and despite the fact his military buildup of the war in Afghanistan was explicit before his nomination, Henry Kissinger who as Secretary of State backed repressive death squad regimes of Latin American dictators during the 1970's. And of course, just when Wall Street banks and Anglo-American establishment decides to promote the fraud of global warming, the Nobel Peace Prize is awarded to the discredited UN IPCC and to global warming promoter Al Gore. To put the facts in the open, evidence is clear that the Nobel Peace Prize is part of the geopolitical instruments of the NATO circles used to put pressure on governments it does not completely approve of. Norway is a founding member of NATO and has extremely close ties to leading US circles.

The Deeper Geopolitical Significance

The question as to why US powerful circles chose this moment to escalate pressure on the Peoples' Republic of China by awarding the Peace Prize to Liu Xaiobo is evident from the recent emergence of China as a strong and dynamically-growing world economy at the same time that the United States sinks into the worst economic depression in more than two hundred years of its existence.

Official US strategic policy remains that elaborated in the September 2002 National Security Strategy of the United States, sometimes termed the Bush Doctrine which states that "America's political and military mission in the post-cold-war era will be to ensure that no rival superpower is allowed to emerge in Western Europe, Asia or the territories of the former Soviet Union." That formulation has been explicit Pentagon doctrine since 1992.7

The reason China is being targeted? Simply because China today exists, and exists as a dynamically emerging world factor in economics and politics, creating foreign alliances to support that growth in places like Sudan or Iran where Washington has less control. At his point China's existence as a dynamic stable nation is a growing strategic threat to the United States, not because China threatens war as Washington is doing all round the world. The threat is that the United States and those who dominate its policy lose that global hegemonic position as China, Russia, the Shanghai Cooperation Organization countries of Central Asia as well as countless other countries move toward a far more diverse multi-polar world. According to the Bush Doctrine and US strategic geopolitics, that further dynamic must be prevented at all costs now while it is still possible. The recent escalation of sanctions against Iran by the UN Security Council under strong US pressure had less to do with Iran and its nuclear ambitions than with the fact that Iran is a strategic economic partner of China.

The award of the Nobel Peace Prize to Liu Xiaobo, far from a gesture in promotion of peace ought better to be seen for what it is: a US-guided, NGO-fostered part of a declaration of irregular warfare against the sovereign existence of China. British Balance of Power geopolitics since two hundred or more years has had as axiom that the hegemonic empire must always seek out the weaker of two potential adversaries and ally with it to destroy the stronger. US policy with regard to India since 2001 and with regard to China since 2008 has been just that, pursuit of a military and strategic alliance with the vastly weaker but useful India against strategic Chinese interests in Asia especially Pakistan and Afghanistan.

The official presence of NATO in Afghanistan, far away from the North Atlantic area of NATO ought to signal that all this is not about promotion of democracy or freedom of expression, but about a declining hegemon desperately trying every weapon in its arsenal to reverse reality. Liu Xaiobo is but a convenient tool in their efforts, one of countless many, like the Dalai Lama or Rebiya Kadeer of the Washington-backed World Uyghur Congress. They seem to have less effect as American credibility declines along with its economic stability, a highly unstable mix.


 

1 PEN America Center Website, China: Liu Xiaobo, accessed here

2 Philip Shishkin, In Putin's Backyard, Democracy Stirs -- With US Help, The Wall Street Journal, February 25, 2005

3 The Nobel Peace Prize Committee, The Nobel Peace Prize 2010: Liu Xiaobo, accessed here. For the Time quote, see

4 F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, Wiesbaden,
edition.engdahl, 2009, pp. 43, 117. As well, for more on the methods of Sharp and the RAND Corporation, Jonathan Mowat, The new Gladio in action?, Online Journal, March 19, 2005, accessed here

5 United Press International (UPI), China Fund employee reportedly interrogated, August 9, 1989.

6 Vaclav Havel et al, A Chinese Champion of Peace and Freedom, January 18, 2010, accessed here

7 Patrick E. Tyler, U.S. Strategy Plan Calls for Insuring No Rivals Develop: A One-Superpower World, The New York Times, March 8, 1992.
 

00:25 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prix nobel, liu xiaobo, chine, etats-unis, géopolitique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 28 décembre 2010

Peter Scholl-Latour : Krieg ohne Ende

 

Peter Scholl-Latour: Krieg ohne Ende

China und Russland schaffen den Dollar ab

China und Russland schaffen den Dollar ab

Michael Grandt

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

China und Russland haben beschlossen, den US-Dollar als Sicherheit für den bilateralen Handel aufzugeben und auf ihre eigenen Währungen zurückzugreifen. Zudem will Peking Russland helfen, sich wieder als Großmacht zu etablieren.

Chinesische Experten sagten aus, dass die engeren Beziehungen zwischen Peking und Moskau nicht gegen den Dollar gerichtet seien, sondern die eigenen Volkswirtschaften schützen soll.

Im Zuge von Handelsvereinbarungen hatten die beiden Staaten unlängst beschlossen, auf ihre eigenen Währungen zurückzugreifen. Im chinesischen Interbankenmarkt wurde bereits damit begonnen, den Yuan gegen den russischen Rubel zu handeln; umgekehrt soll dies mit der chinesischen Währung auch bald in Russland möglich sein.

Beide Länder hatten ihren bilateralen Handel bisher hauptsächlich mit dem Dollar getrieben. Doch im Zuge der Finanzkrise begannen hochrangige Beamte beider Länder, andere Möglichkeiten zu eruieren.

Sun Zhuangzhi, leitender Forscher an der chinesischen Akademie der Sozialwissenschaften, stellte fest, der neue Modus der Geschäftsabwicklung zwischen China und Russland folge einem globalen Trend, nachdem die Finanzkrise die Fehler eines vom Dollar dominierten Weltfinanzsystems aufgezeigt habe. Pang Zhongying, die in der Renmin University of China auf internationale Politik spezialisiert ist, sagte, der Vorschlag fordere den Dollar nicht heraus, sondern richte sich auf die Vermeidung der Risiken, die der Dollar darstelle.

Die neue Zusammenarbeit zwischen China und Russland soll vor allem in den Bereichen Luftverkehr, Eisenbahnbau, Zoll, Schutz des geistigen Eigentums und der Kultur stattfinden. Inoffiziellen Verlautbarungen nach will Peking zudem zwei Atomreaktoren aus Russland kaufen.

Der chinesische Ministerpräsident Jiabao Wen sagte, die Partnerschaft zwischen Peking und Moskau habe »ein beispielloses Niveau« erreicht und versprach, die beiden Länder »werden sich nie mehr verfeinden. China wird dem Weg der friedlichen Entwicklung folgen und die Renaissance Russlands als Großmacht unterstützen«.

Peking ist außerdem bereit, mit Moskau in Zentralasien und der asiatisch-pazifischen Region zusammenzuarbeiten. Ebenso soll in den wichtigen internationalen Organisationen und Mechanismen eine »faire und vernünftige, neue Ordnung« in der internationalen Politik und Wirtschaft angestrebt werden.

 

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Quelle:

http://www.chinadaily.com.cn/china/2010-11/24/content_115...

Wikileaks - a Big Dangerous US Government Con Job

Wikileaks - a Big Dangerous US Government Con Job

By F. William Engdahl

Ex: http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/

The story on the surface makes for a script for a new Oliver Stone Hollywood thriller. A 39-year old Australian hacker holds the President of the United States and his State Department hostage to a gigantic cyber “leak,” unless the President leaves Julian Assange and his Wikileaks free to release hundreds of thousands of pages of sensitive US Government memos. A closer look at the details, so far carefully leaked by the most ultra-establishment of international media such as the New York Times, reveals a clear agenda. That agenda coincidentally serves to buttress the agenda of US geopolitics around the world from Iran to Russia to North Korea. The Wikileaks is a big and dangerous US intelligence Con Job which will likely be used to police the Internet.

internet-censorship.jpgIt is almost too perfectly-scripted to be true. A discontented 22 -year old US Army soldier on duty in Baghdad, Bradley Manning, a low-grade US Army intelligence analyst, described as a loner, a gay in the military, a disgruntled “computer geek,” sifts through classified information at Forward Operating Base Hammer. He decides to secretly download US State Department email communications from the entire world over a period of eight months for hours a day, onto his blank CDs while pretending to be listening to Lady Gaga. In addition to diplomatic cables, Manning is believed to have provided WikiLeaks with helicopter gun camera video of an errant US attack in Baghdad on unarmed journalists, and with war logs from Iraq and Afghanistan.

Manning then is supposed to have tracked down a notorious former US computer hacker to get his 250,000 pages of classified US State Department cables out in the Internet for the whole world to see. He allegedly told the US hacker that the documents he had contained "incredible, awful things that belonged in the public domain and not on some server stored in a dark room in Washington, DC." The hacker turned him in to US authorities so the story goes. Manning is now incommunicado since months in US military confinement so we cannot ask him, conveniently. The Pentagon routinely hires the best hackers to design their security systems.

Then the plot thickens. The 250,000 pages end up at the desk of Julian Assange, the 39-year-old Australian founder of a supposedly anti-establishment website with the cute name Wikileaks. Assange decides to selectively choose several of the world’s most ultra-establishment news media to exclusively handle the leaking job for him as he seems to be on the run from Interpol, not for leaking classified information, but for allegedly having consensual sex with two Swedish women who later decided it was rape.

He selects as exclusive newspapers to decide what is to be leaked the New York Times which did such service in promoting faked propaganda against Saddam that led to the Iraqi war, the London Guardian and Der Spiegel. Assange claims he had no time to sift through so many pages so handed them to the trusted editors of the establishment media for them to decide what should be released. Very “anti-establishment” that. The New York Times even assigned one of its top people, David E. Sanger, to control the release of the Wikileaks material. Sanger is no establishment outsider. He sits as a member of the elite Council on Foreign Relations as well as the Aspen Institute Strategy Group together with the likes of Condi Rice, former Defense Secretary William Perry, former CIA head John Deutch, former State Department Deputy Secretary and now World Bank head Robert Zoellick among others.

Indeed a strange choice of media for a person who claims to be anti-establishment. But then Assange also says he believes the US Government version of 9/11 and calls the Bilderberg Group a normal meeting of people, a very establishment view.

The latest sensational Wikileaks documents allegedly from the US State Department embassies around the world to Washington are definitely not as Hillary Clinton claimed "an attack on America's foreign policy interests that have endangered innocent people." And they do not amount to what the Italian foreign minister, called the "September 11 of world diplomacy." The British government calls them a threat to national security and an aide to Canada’s Prime Minister calls on the CIA to assassinate Assange, as does kooky would-be US Presidential hopeful Sarah Palin.

Most important, the 250000 cables are not "top secret" as we might have thought. Between two and three million US Government employees are cleared to see this level of "secret" document,1 and some 500,000 people around the world have access to the Secret Internet Protocol Network (SIPRnet) where the cables were stored.

Siprnet is not recommended for distribution of top-secret information. Only 6% or 15,000 pages of the documents have been classified as even secret, a level below top-secret. Another 40% were the lowest level, "confidential", while the rest were unclassified. In brief, it was not all that secret.2

Most of the revelations so far have been unspectacular. In Germany the revelations led to the removal of a prominent young FDP politician close to Guido Westerwelle who apparently liked to talk too much to his counterpart at the US Embassy. The revelations about Russian politics, that a US Embassy official refers to Putin and Medvedev as “Batman and Robin,” tells more about the cultural level of current US State Department personnel than it does about internal Russian politics.

But for anyone who has studied the craft of intelligence and of disinformation, a clear pattern emerges in the Wikileaks drama. The focus is put on select US geopolitical targets, appearing as Hillary Clinton put it “to justify US sanctions against Iran.” They claim North Korea with China’s granting of free passage to Korean ships despite US State Department pleas, send dangerous missiles to Iran. Saudi Arabia’s ailing King Abdullah reportedly called Iran’s President a Hitler.

Excuse to police the Internet?

What is emerging from all the sound and Wikileaks fury in Washington is that the entire scandal is serving to advance a long-standing Obama and Bush agenda of policing the until-now free Internet. Already the US Government has shut the Wikileaks server in the United States though no identifiable US law has been broken.

The process of policing the Web was well underway before the current leaks scandal. In 2009 Democratic Senator Jay Rockefeller and Republican Olympia Snowe introduced the Cybersecurity Act of 2009 (S.773). It would give the President unlimited power to disconnect private-sector computers from the internet. The bill "would allow the president to 'declare a cyber-security emergency' relating to 'non-governmental' computer networks and do what's necessary to respond to the threat." We can expect that now this controversial piece of legislation will get top priority when a new Republican House and the Senate convene in January.

The US Department of Homeland Security, an agency created in the political hysteria following 9/11 2001 that has been compared to the Gestapo, has already begun policing the Internet. They are quietly seizing and shutting down internet websites (web domains ) without due process or a proper trial. DHS simply seizes web domains that it wants to and posts an ominous "Department of Justice" logo on the web site. See an example at . Over 75 websites were seized and shut in a recent week. Right now, their focus is websites that they claim "violate copyrights," yet the torrent-finder.com website that was seized by DHS contained no copyrighted content whatsoever. It was merely a search engine website that linked to destinations where people could access copyrighted content. Step by careful step freedom of speech can be taken away. Then what?


1 BBCNews, Siprnet: Where the leaked cables came from, 29 November, 2010, accessed here

2 Ken Dilanian, Inside job: Stolen diplomatic cables show U.S. challenge of stopping authorized users, Los Angeles Times, November 29, 2010, accessed here

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jeudi, 23 décembre 2010

Quand les Etats-Unis soutiennent l'indépendance du Sud-Soudan

Bernhard TOMASCHITZ :

Quand les Etats-Unis soutiennent l’indépendance du Sud-Soudan

 

south_sudan_map.gifLe 9 janvier prochain, les habitants des provinces méridionales du Soudan décideront, par le biais d’une consultation populaire, s’ils veulent vivre ou non dans leur propre Etat. Il n’y aura pas de surprise : on ne s’attend pas à autre chose qu’à un « oui » massif en faveur de l’indépendance car le Sud animiste et chrétien lutte depuis plusieurs décennies pour se détacher du Nord musulman. Ce n’est qu’en 2005 qu’il fut mis un terme aux violences par la signature d’un Accord de Paix général (APG) ; depuis lors, l’instabilité règne toujours dans cet Etat africain, le plus grand en surface de tout le Continent noir.

 

La consultation populaire, qui aura lieu tout au début de l’année 2011, ne concerne pas seulement le droit à l’autodétermination des peuples, car les provinces méridionales du Soudan constituent un véritable kaléidoscope de peuples et d’ethnies ; non, l’enjeu est plus vaste : il s’agit bien évidemment des matières premières, car les gisements de pétrole des ces provinces constituent 80% de tout le brut que retire le Soudan de son sol. Toutefois, le Nord ne perdrait pas, en cas d’indépendance du Sud, l’ensemble de ces 80% de pétrole extrait du sol soudanais, car l’APG prévoit un partage fifty/fifty des ressources pétrolières. Pourra-t-on maintenir un partage aussi rigoureusement équilibré en cas d’indépendance du Sud ? Rien n’est moins sûr. L’ « International Crisis Group », une boîte à penser pro-américaine, dont le siège est à Bruxelles, pense, qu’en cas de sécession définitive du Sud, la teneur des accords de paix subira des modifications substantielles, du simple fait que les ressources pétrolières seront les seules sources de revenu des provinces méridionales devenues indépendantes.

 

Depuis des années déjà, le régime islamiste de Khartoum est un partenaire étroit de la Chine, qui tente d’apaiser en Afrique sa fringale croissante de matières premières. En se déployant ainsi sur le Continent noir, la Chine heurte les intérêts américains en Afrique, où elle devient petit à petit un concurrent gênant. Jusque dans les années 80, c’était le géant pétrolier américain Chevron qui exploitait principalement l’or noir au Soudan, avant qu’il ne se retire à cause des effets négatifs de la guerre civile ; désormais, il est remplacé à la première place par la « China National Petroleum Corporation ». Cette entreprise pétrolière chinoise, qui appartient à l’Etat, possède 40% de la société soudanaise « Greater Nile Petroleum Operating ».

 

Le 23 décembre 2004, on pouvait lire les remarques suivantes dans le journal américain « Washington Post », généralement bien informé : « Les liens de la Chine avec le Soudan sont devenus particulièrement étroits, ce qui prouve que les liens économiques que tisse la Chine éveillent des soucis quant aux droits de l’homme en dehors de ses frontières, ce qui entraine une collision avec la politique suivie par les Etats-Unis et avec les intérêts économiques américains ». Par la suite, Washington a fait feu de tous bois pour affaiblir le Nord et, par ricochet, la Chine. Sur le plan politique, cette stratégie s’est exprimée par un soutien au SPLM (« Sudan People’s Liberation Movement »), le mouvement politique qui compte le plus dans les provinces méridionales du Soudan. Comme son nom l’indique, ce SPLM a eu un passé marxiste-léniniste, qu’il a pourtant bien vite abandonné à la fin de la Guerre Froide pour rejoindre le camp occidental et, par suite, pour obtenir le soutien de Washington.

 

Le Soudan, dans son ensemble, s’avère important dans la stratégie globale des Etats-Unis. Dans un rapport stratégique rédigé par l’instance d’aide au développement, l’USAID, on lit que le Soudan relève de « la plus haute priorité », parce ce pays africain est important dans la lutte contre le terrorisme, pour assurer la stabilité dans la région. Les chiffres sont également parlants : lors de l’année budgétaire 2009, l’USAID a dépensé au total quelque 420 millions de dollars « pour de l’aide humanitaire » au Soudan, surtout, bien entendu, au bénéfice des provinces du Sud. Il ne s’agit pas en priorité de distribuer des vivres à des populations menacées de famine ou de soutenir la construction ou la restauration d’infrastructures mais d’aider à mettre sur pied des structures politiques dignes d’un Etat. Voyons comment l’USAID voit les choses : cette instance estime qu’il y a là-bas « une possibilité inhabituelle de travailler avec de nouvelles entités gouvernementales, afin de soutenir un plan de réformes qui, s’il réussit, ira dans le sens des intérêts de la politique extérieure américaine dans la région, non seulement face à l’Iran, mais dans toute la Corne de l’Afrique ». En clair, si un Etat chrétien/animiste dans le Sud du Soudan émerge sur la scène internationale, il sera ipso facto une base d’appui dans le voisinage immédiat de la Somalie, posée comme « Etat failli » donnant asile à des islamistes. Pour Washington, se donner un tel satellite constituerait une aubaine formidable. Selon certaines sources, des conseillers militaires auraient déjà été déployés dans le Sud du Soudan.

 

On doit aussi constater que les fondations des partis américains, financées par de l’argent gouvernemental, comme l’ « International Republican Institute » (IRI) ou le « National Democratic Institute » (NDI) s’activent depuis assez longtemps au Soudan. L’IRI déclare travailler avec le gouvernement sud-soudanais semi-autonome à Juba, afin « d’augmenter sa capacité à gouverner efficacement ». A tout cela s’ajoutent divers programmes aux échelons nationaux, régionaux et locaux, où les participants sont familiarisés avec « les avantages de la démocratie libérale de modèle américain ».

 

Certes, les Américains sont bien conscients du fait que leurs partenaires du gouvernement sud-soudanais ne sont que des figurants peu fiables sur l’échiquier. Ce qui préoccupent surtout les Américains, c’est le peu d’expérience qu’ont ces Soudanais du Sud dans l’art de gouverner et leurs tendances, typiquement africaines, à succomber à la corruption. Ces déviances, les Américains les observent avec une certaine inquiétude. C’est aussi pour cette raison que l’USAID prévoit l’instauration de sept ministères-clefs, sur lesquels l’instance n’apporte guère de précisions, des ministères que les Américains prendront à leur charge, tandis qu’ils formeront aussi les futurs fonctionnaires de ce nouvel Etat appelé très bientôt à se constituer, afin que s’établisse un « gouvernement honnête et transparent » à Juba. Finalement, Washington veut éviter de se fabriquer une fois de plus un vassal qui, très vite, se détachera de la superpuissance du monde occidental.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°50/2010).     

lundi, 20 décembre 2010

Four Scenarios for the Coming Collapse of the American Empire

Four Scenarios for the Coming Collapse of the American Empire

Alfred W. McCoy

Ex: http://www.counter-currents.com/

The demise of the United States as the global superpower could come far more quickly than anyone imagines.

010909top2.jpgA soft landing for America 40 years from now?  Don’t bet on it.  The demise of the United States as the global superpower could come far more quickly than anyone imagines.  If Washington is dreaming of 2040 or 2050 as the end of the American Century, a more realistic assessment of domestic and global trends suggests that in 2025, just 15 years from now, it could all be over except for the shouting.

Despite the aura of omnipotence most empires project, a look at their history should remind us that they are fragile organisms. So delicate is their ecology of power that, when things start to go truly bad, empires regularly unravel with unholy speed: just a year for Portugal, two years for the Soviet Union, eight years for France, 11 years for the Ottomans, 17 years for Great Britain, and, in all likelihood, 22 years for the United States, counting from the crucial year 2003.

Future historians are likely to identify the Bush administration’s rash invasion of Iraq in that year as the start of America’s downfall. However, instead of the bloodshed that marked the end of so many past empires, with cities burning and civilians slaughtered, this twenty-first century imperial collapse could come relatively quietly through the invisible tendrils of economic collapse or cyberwarfare.

But have no doubt: when Washington’s global dominion finally ends, there will be painful daily reminders of what such a loss of power means for Americans in every walk of life. As a half-dozen European nations have discovered, imperial decline tends to have a remarkably demoralizing impact on a society, regularly bringing at least a generation of economic privation. As the economy cools, political temperatures rise, often sparking serious domestic unrest.

Available economic, educational, and military data indicate that, when it comes to U.S. global power, negative trends will aggregate rapidly by 2020 and are likely to reach a critical mass no later than 2030. The American Century, proclaimed so triumphantly at the start of World War II, will be tattered and fading by 2025, its eighth decade, and could be history by 2030.

Significantly, in 2008, the U.S. National Intelligence Council admitted for the first time that America’s global power was indeed on a declining trajectory. In one of its periodic futuristic reports, Global Trends 2025, the Council cited “the transfer of global wealth and economic power now under way, roughly from West to East” and “without precedent in modern history,” as the primary factor in the decline of the “United States’ relative strength — even in the military realm.” Like many in Washington, however, the Council’s analysts anticipated a very long, very soft landing for American global preeminence, and harbored the hope that somehow the U.S. would long “retain unique military capabilities… to project military power globally” for decades to come.

No such luck.  Under current projections, the United States will find itself in second place behind China (already the world’s second largest economy) in economic output around 2026, and behind India by 2050. Similarly, Chinese innovation is on a trajectory toward world leadership in applied science and military technology sometime between 2020 and 2030, just as America’s current supply of brilliant scientists and engineers retires, without adequate replacement by an ill-educated younger generation.

By 2020, according to current plans, the Pentagon will throw a military Hail Mary pass for a dying empire.  It will launch a lethal triple canopy of advanced aerospace robotics that represents Washington’s last best hope of retaining global power despite its waning economic influence. By that year, however, China’s global network of communications satellites, backed by the world’s most powerful supercomputers, will also be fully operational, providing Beijing with an independent platform for the weaponization of space and a powerful communications system for missile- or cyber-strikes into every quadrant of the globe.

Wrapped in imperial hubris, like Whitehall or Quai d’Orsay before, the White House still seems to imagine that American decline will be gradual, gentle, and partial. In his State of the Union address last January, President Obama offered the reassurance that “I do not accept second place for the United States of America.” A few days later, Vice President Biden ridiculed the very idea that “we are destined to fulfill [historian Paul] Kennedy’s prophecy that we are going to be a great nation that has failed because we lost control of our economy and overextended.” Similarly, writing in the November issue of the establishment journal Foreign Affairs, neo-liberal foreign policy guru Joseph Nye waved away talk of China’s economic and military rise, dismissing “misleading metaphors of organic decline” and denying that any deterioration in U.S. global power was underway.

Ordinary Americans, watching their jobs head overseas, have a more realistic view than their cosseted leaders. An opinion poll in August 2010 found that 65% of Americans believed the country was now “in a state of decline.”  Already, Australia and Turkey, traditional U.S. military allies, are using their American-manufactured weapons for joint air and naval maneuvers with China. Already, America’s closest economic partners are backing away from Washington’s opposition to China’s rigged currency rates. As the president flew back from his Asian tour last month, a gloomy New York Times headline summed the moment up this way: “Obama’s Economic View Is Rejected on World Stage, China, Britain and Germany Challenge U.S., Trade Talks With Seoul Fail, Too.”

Viewed historically, the question is not whether the United States will lose its unchallenged global power, but just how precipitous and wrenching the decline will be. In place of Washington’s wishful thinking, let’s use the National Intelligence Council’s own futuristic methodology to suggest four realistic scenarios for how, whether with a bang or a whimper, U.S. global power could reach its end in the 2020s (along with four accompanying assessments of just where we are today).  The future scenarios include: economic decline, oil shock, military misadventure, and World War III.  While these are hardly the only possibilities when it comes to American decline or even collapse, they offer a window into an onrushing future.

Economic Decline: Present Situation

Today, three main threats exist to America’s dominant position in the global economy: loss of economic clout thanks to a shrinking share of world trade, the decline of American technological innovation, and the end of the dollar’s privileged status as the global reserve currency.

By 2008, the United States had already fallen to number three in global merchandise exports, with just 11% of them compared to 12% for China and 16% for the European Union.  There is no reason to believe that this trend will reverse itself.

Similarly, American leadership in technological innovation is on the wane. In 2008, the U.S. was still number two behind Japan in worldwide patent applications with 232,000, but China was closing fast at 195,000, thanks to a blistering 400% increase since 2000.  A harbinger of further decline: in 2009 the U.S. hit rock bottom in ranking among the 40 nations surveyed by the Information Technology & Innovation Foundation when it came to “change” in “global innovation-based competitiveness” during the previous decade.  Adding substance to these statistics, in October China’s Defense Ministry unveiled the world’s fastest supercomputer, the Tianhe-1A, so powerful, said one U.S. expert, that it “blows away the existing No. 1 machine” in America.

Add to this clear evidence that the U.S. education system, that source of future scientists and innovators, has been falling behind its competitors. After leading the world for decades in 25- to 34-year-olds with university degrees, the country sank to 12th place in 2010.  The World Economic Forum ranked the United States at a mediocre 52nd among 139 nations in the quality of its university math and science instruction in 2010. Nearly half of all graduate students in the sciences in the U.S. are now foreigners, most of whom will be heading home, not staying here as once would have happened.  By 2025, in other words, the United States is likely to face a critical shortage of talented scientists.

Such negative trends are encouraging increasingly sharp criticism of the dollar’s role as the world’s reserve currency. “Other countries are no longer willing to buy into the idea that the U.S. knows best on economic policy,” observed Kenneth S. Rogoff, a former chief economist at the International Monetary Fund. In mid-2009, with the world’s central banks holding an astronomical $4 trillion in U.S. Treasury notes, Russian president Dimitri Medvedev insisted that it was time to end “the artificially maintained unipolar system” based on “one formerly strong reserve currency.”

Simultaneously, China’s central bank governor suggested that the future might lie with a global reserve currency “disconnected from individual nations” (that is, the U.S. dollar). Take these as signposts of a world to come, and of a possible attempt, as economist Michael Hudson has argued, “to hasten the bankruptcy of the U.S. financial-military world order.”

Economic Decline: Scenario 2020

After years of swelling deficits fed by incessant warfare in distant lands, in 2020, as long expected, the U.S. dollar finally loses its special status as the world’s reserve currency.  Suddenly, the cost of imports soars. Unable to pay for swelling deficits by selling now-devalued Treasury notes abroad, Washington is finally forced to slash its bloated military budget.  Under pressure at home and abroad, Washington slowly pulls U.S. forces back from hundreds of overseas bases to a continental perimeter.  By now, however, it is far too late.

statue_of_liberty_under_water.jpgFaced with a fading superpower incapable of paying the bills, China, India, Iran, Russia, and other powers, great and regional, provocatively challenge U.S. dominion over the oceans, space, and cyberspace.  Meanwhile, amid soaring prices, ever-rising unemployment, and a continuing decline in real wages, domestic divisions widen into violent clashes and divisive debates, often over remarkably irrelevant issues. Riding a political tide of disillusionment and despair, a far-right patriot captures the presidency with thundering rhetoric, demanding respect for American authority and threatening military retaliation or economic reprisal. The world pays next to no attention as the American Century ends in silence.

Oil Shock: Present Situation

One casualty of America’s waning economic power has been its lock on global oil supplies. Speeding by America’s gas-guzzling economy in the passing lane, China became the world’s number one energy consumer this summer, a position the U.S. had held for over a century.  Energy specialist Michael Klare has argued that this change means China will “set the pace in shaping our global future.”

By 2025, Iran and Russia will control almost half of the world’s natural gas supply, which will potentially give them enormous leverage over energy-starved Europe. Add petroleum reserves to the mix and, as the National Intelligence Council has warned, in just 15 years two countries, Russia and Iran, could “emerge as energy kingpins.”

Despite remarkable ingenuity, the major oil powers are now draining the big basins of petroleum reserves that are amenable to easy, cheap extraction. The real lesson of the Deepwater Horizon oil disaster in the Gulf of Mexico was not BP’s sloppy safety standards, but the simple fact everyone saw on “spillcam”: one of the corporate energy giants had little choice but to search for what Klare calls “tough oil” miles beneath the surface of the ocean to keep its profits up.

Compounding the problem, the Chinese and Indians have suddenly become far heavier energy consumers. Even if fossil fuel supplies were to remain constant (which they won’t), demand, and so costs, are almost certain to rise — and sharply at that.  Other developed nations are meeting this threat aggressively by plunging into experimental programs to develop alternative energy sources.  The United States has taken a different path, doing far too little to develop alternative sources while, in the last three decades, doubling its dependence on foreign oil imports.  Between 1973 and 2007, oil imports have risen from 36% of energy consumed in the U.S. to 66%.

Oil Shock: Scenario 2025

The United States remains so dependent upon foreign oil that a few adverse developments in the global energy market in 2025 spark an oil shock.  By comparison, it makes the 1973 oil shock (when prices quadrupled in just months) look like the proverbial molehill.  Angered at the dollar’s plummeting value, OPEC oil ministers, meeting in Riyadh, demand future energy payments in a “basket” of Yen, Yuan, and Euros.  That only hikes the cost of U.S. oil imports further.  At the same moment, while signing a new series of long-term delivery contracts with China, the Saudis stabilize their own foreign exchange reserves by switching to the Yuan.  Meanwhile, China pours countless billions into building a massive trans-Asia pipeline and funding Iran’s exploitation of the world largest natural gas field at South Pars in the Persian Gulf.

Concerned that the U.S. Navy might no longer be able to protect the oil tankers traveling from the Persian Gulf to fuel East Asia, a coalition of Tehran, Riyadh, and Abu Dhabi form an unexpected new Gulf alliance and affirm that China’s new fleet of swift aircraft carriers will henceforth patrol the Persian Gulf from a base on the Gulf of Oman.  Under heavy economic pressure, London agrees to cancel the U.S. lease on its Indian Ocean island base of Diego Garcia, while Canberra, pressured by the Chinese, informs Washington that the Seventh Fleet is no longer welcome to use Fremantle as a homeport, effectively evicting the U.S. Navy from the Indian Ocean.

With just a few strokes of the pen and some terse announcements, the “Carter Doctrine,” by which U.S. military power was to eternally protect the Persian Gulf, is laid to rest in 2025.  All the elements that long assured the United States limitless supplies of low-cost oil from that region — logistics, exchange rates, and naval power — evaporate. At this point, the U.S. can still cover only an insignificant 12% of its energy needs from its nascent alternative energy industry, and remains dependent on imported oil for half of its energy consumption.

The oil shock that follows hits the country like a hurricane, sending prices to startling heights, making travel a staggeringly expensive proposition, putting real wages (which had long been declining) into freefall, and rendering non-competitive whatever American exports remained. With thermostats dropping, gas prices climbing through the roof, and dollars flowing overseas in return for costly oil, the American economy is paralyzed. With long-fraying alliances at an end and fiscal pressures mounting, U.S. military forces finally begin a staged withdrawal from their overseas bases.

Within a few years, the U.S. is functionally bankrupt and the clock is ticking toward midnight on the American Century.

Military Misadventure: Present Situation

Counterintuitively, as their power wanes, empires often plunge into ill-advised military misadventures.  This phenomenon is known among historians of empire as “micro-militarism” and seems to involve psychologically compensatory efforts to salve the sting of retreat or defeat by occupying new territories, however briefly and catastrophically. These operations, irrational even from an imperial point of view, often yield hemorrhaging expenditures or humiliating defeats that only accelerate the loss of power.

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Embattled empires through the ages suffer an arrogance that drives them to plunge ever deeper into military misadventures until defeat becomes debacle. In 413 BCE, a weakened Athens sent 200 ships to be slaughtered in Sicily. In 1921, a dying imperial Spain dispatched 20,000 soldiers to be massacred by Berber guerrillas in Morocco. In 1956, a fading British Empire destroyed its prestige by attacking Suez. And in 2001 and 2003, the U.S. occupied Afghanistan and invaded Iraq. With the hubris that marks empires over the millennia, Washington has increased its troops in Afghanistan to 100,000, expanded the war into Pakistan, and extended its commitment to 2014 and beyond, courting disasters large and small in this guerilla-infested, nuclear-armed graveyard of empires.

Military Misadventure: Scenario 2014

So irrational, so unpredictable is “micro-militarism” that seemingly fanciful scenarios are soon outdone by actual events. With the U.S. military stretched thin from Somalia to the Philippines and tensions rising in Israel, Iran, and Korea, possible combinations for a disastrous military crisis abroad are multifold.

It’s mid-summer 2014 and a drawn-down U.S. garrison in embattled Kandahar in southern Afghanistan is suddenly, unexpectedly overrun by Taliban guerrillas, while U.S. aircraft are grounded by a blinding sandstorm. Heavy loses are taken and in retaliation, an embarrassed American war commander looses B-1 bombers and F-16 fighters to demolish whole neighborhoods of the city that are believed to be under Taliban control, while AC-130U “Spooky” gunships rake the rubble with devastating cannon fire.

Soon, mullahs are preaching jihad from mosques throughout the region, and Afghan Army units, long trained by American forces to turn the tide of the war, begin to desert en masse.  Taliban fighters then launch a series of remarkably sophisticated strikes aimed at U.S. garrisons across the country, sending American casualties soaring. In scenes reminiscent of Saigon in 1975, U.S. helicopters rescue American soldiers and civilians from rooftops in Kabul and Kandahar.

Meanwhile, angry at the endless, decades-long stalemate over Palestine, OPEC’s leaders impose a new oil embargo on the U.S. to protest its backing of Israel as well as the killing of untold numbers of Muslim civilians in its ongoing wars across the Greater Middle East. With gas prices soaring and refineries running dry, Washington makes its move, sending in Special Operations forces to seize oil ports in the Persian Gulf.  This, in turn, sparks a rash of suicide attacks and the sabotage of pipelines and oil wells. As black clouds billow skyward and diplomats rise at the U.N. to bitterly denounce American actions, commentators worldwide reach back into history to brand this “America’s Suez,” a telling reference to the 1956 debacle that marked the end of the British Empire.

World War III: Present Situation

In the summer of 2010, military tensions between the U.S. and China began to rise in the western Pacific, once considered an American “lake.”  Even a year earlier no one would have predicted such a development. As Washington played upon its alliance with London to appropriate much of Britain’s global power after World War II, so China is now using the profits from its export trade with the U.S. to fund what is likely to become a military challenge to American dominion over the waterways of Asia and the Pacific.

With its growing resources, Beijing is claiming a vast maritime arc from Korea to Indonesia long dominated by the U.S. Navy. In August, after Washington expressed a “national interest” in the South China Sea and conducted naval exercises there to reinforce that claim, Beijing’s official Global Times responded angrily, saying, “The U.S.-China wrestling match over the South China Sea issue has raised the stakes in deciding who the real future ruler of the planet will be.”

Amid growing tensions, the Pentagon reported that Beijing now holds “the capability to attack… [U.S.] aircraft carriers in the western Pacific Ocean” and target “nuclear forces throughout… the continental United States.” By developing “offensive nuclear, space, and cyber warfare capabilities,” China seems determined to vie for dominance of what the Pentagon calls “the information spectrum in all dimensions of the modern battlespace.” With ongoing development of the powerful Long March V booster rocket, as well as the launch of two satellites in January 2010 and another in July, for a total of five, Beijing signaled that the country was making rapid strides toward an “independent” network of 35 satellites for global positioning, communications, and reconnaissance capabilities by 2020.

To check China and extend its military position globally, Washington is intent on building a new digital network of air and space robotics, advanced cyberwarfare capabilities, and electronic surveillance.  Military planners expect this integrated system to envelop the Earth in a cyber-grid capable of blinding entire armies on the battlefield or taking out a single terrorist in field or favela. By 2020, if all goes according to plan, the Pentagon will launch a three-tiered shield of space drones — reaching from stratosphere to exosphere, armed with agile missiles, linked by a resilient modular satellite system, and operated through total telescopic surveillance.

Last April, the Pentagon made history.  It extended drone operations into the exosphere by quietly launching the X-37B unmanned space shuttle into a low orbit 255 miles above the planet.  The X-37B is the first in a new generation of unmanned vehicles that will mark the full weaponization of space, creating an arena for future warfare unlike anything that has gone before.

World War III: Scenario 2025

The technology of space and cyberwarfare is so new and untested that even the most outlandish scenarios may soon be superseded by a reality still hard to conceive. If we simply employ the sort of scenarios that the Air Force itself used in its 2009 Future Capabilities Game, however, we can gain “a better understanding of how air, space and cyberspace overlap in warfare,” and so begin to imagine how the next world war might actually be fought.

It’s 11:59 p.m. on Thanksgiving Thursday in 2025. While cyber-shoppers pound the portals of Best Buy for deep discounts on the latest home electronics from China, U.S. Air Force technicians at the Space Surveillance Telescope (SST) on Maui choke on their coffee as their panoramic screens suddenly blip to black. Thousands of miles away at the U.S. CyberCommand’s operations center in Texas, cyberwarriors soon detect malicious binaries that, though fired anonymously, show the distinctive digital fingerprints of China’s People’s Liberation Army.

The first overt strike is one nobody predicted. Chinese “malware” seizes control of the robotics aboard an unmanned solar-powered U.S. “Vulture” drone as it flies at 70,000 feet over the Tsushima Strait between Korea and Japan.  It suddenly fires all the rocket pods beneath its enormous 400-foot wingspan, sending dozens of lethal missiles plunging harmlessly into the Yellow Sea, effectively disarming this formidable weapon.

Determined to fight fire with fire, the White House authorizes a retaliatory strike.  Confident that its F-6 “Fractionated, Free-Flying” satellite system is impenetrable, Air Force commanders in California transmit robotic codes to the flotilla of X-37B space drones orbiting 250 miles above the Earth, ordering them to launch their “Triple Terminator” missiles at China’s 35 satellites. Zero response. In near panic, the Air Force launches its Falcon Hypersonic Cruise Vehicle into an arc 100 miles above the Pacific Ocean and then, just 20 minutes later, sends the computer codes to fire missiles at seven Chinese satellites in nearby orbits.  The launch codes are suddenly inoperative.

As the Chinese virus spreads uncontrollably through the F-6 satellite architecture, while those second-rate U.S. supercomputers fail to crack the malware’s devilishly complex code, GPS signals crucial to the navigation of U.S. ships and aircraft worldwide are compromised. Carrier fleets begin steaming in circles in the mid-Pacific. Fighter squadrons are grounded. Reaper drones fly aimlessly toward the horizon, crashing when their fuel is exhausted. Suddenly, the United States loses what the U.S. Air Force has long called “the ultimate high ground”: space. Within hours, the military power that had dominated the globe for nearly a century has been defeated in World War III without a single human casualty.

A New World Order?

Even if future events prove duller than these four scenarios suggest, every significant trend points toward a far more striking decline in American global power by 2025 than anything Washington now seems to be envisioning.

As allies worldwide begin to realign their policies to take cognizance of rising Asian powers, the cost of maintaining 800 or more overseas military bases will simply become unsustainable, finally forcing a staged withdrawal on a still-unwilling Washington. With both the U.S. and China in a race to weaponize space and cyberspace, tensions between the two powers are bound to rise, making military conflict by 2025 at least feasible, if hardly guaranteed.

Complicating matters even more, the economic, military, and technological trends outlined above will not operate in tidy isolation. As happened to European empires after World War II, such negative forces will undoubtedly prove synergistic.  They will combine in thoroughly unexpected ways, create crises for which Americans are remarkably unprepared, and threaten to spin the economy into a sudden downward spiral, consigning this country to a generation or more of economic misery.

As U.S. power recedes, the past offers a spectrum of possibilities for a future world order.  At one end of this spectrum, the rise of a new global superpower, however unlikely, cannot be ruled out. Yet both China and Russia evince self-referential cultures, recondite non-roman scripts, regional defense strategies, and underdeveloped legal systems, denying them key instruments for global dominion. At the moment then, no single superpower seems to be on the horizon likely to succeed the U.S.

In a dark, dystopian version of our global future, a coalition of transnational corporations, multilateral forces like NATO, and an international financial elite could conceivably forge a single, possibly unstable, supra-national nexus that would make it no longer meaningful to speak of national empires at all.  While denationalized corporations and multinational elites would assumedly rule such a world from secure urban enclaves, the multitudes would be relegated to urban and rural wastelands.

In Planet of Slums, Mike Davis offers at least a partial vision of such a world from the bottom up.  He argues that the billion people already packed into fetid favela-style slums worldwide (rising to two billion by 2030) will make “the ‘feral, failed cities’ of the Third World… the distinctive battlespace of the twenty-first century.” As darkness settles over some future super-favela, “the empire can deploy Orwellian technologies of repression” as “hornet-like helicopter gun-ships stalk enigmatic enemies in the narrow streets of the slum districts… Every morning the slums reply with suicide bombers and eloquent explosions.”

At a midpoint on the spectrum of possible futures, a new global oligopoly might emerge between 2020 and 2040, with rising powers China, Russia, India, and Brazil collaborating with receding powers like Britain, Germany, Japan, and the United States to enforce an ad hoc global dominion, akin to the loose alliance of European empires that ruled half of humanity circa 1900.

Another possibility: the rise of regional hegemons in a return to something reminiscent of the international system that operated before modern empires took shape. In this neo-Westphalian world order, with its endless vistas of micro-violence and unchecked exploitation, each hegemon would dominate its immediate region — Brasilia in South America, Washington in North America, Pretoria in southern Africa, and so on. Space, cyberspace, and the maritime deeps, removed from the control of the former planetary “policeman,” the United States, might even become a new global commons, controlled through an expanded U.N. Security Council or some ad hoc body.

All of these scenarios extrapolate existing trends into the future on the assumption that Americans, blinded by the arrogance of decades of historically unparalleled power, cannot or will not take steps to manage the unchecked erosion of their global position.

If America’s decline is in fact on a 22-year trajectory from 2003 to 2025, then we have already frittered away most of the first decade of that decline with wars that distracted us from long-term problems and, like water tossed onto desert sands, wasted trillions of desperately needed dollars.

If only 15 years remain, the odds of frittering them all away still remain high.  Congress and the president are now in gridlock; the American system is flooded with corporate money meant to jam up the works; and there is little suggestion that any issues of significance, including our wars, our bloated national security state, our starved education system, and our antiquated energy supplies, will be addressed with sufficient seriousness to assure the sort of soft landing that might maximize our country’s role and prosperity in a changing world.

Europe’s empires are gone and America’s imperium is going.  It seems increasingly doubtful that the United States will have anything like Britain’s success in shaping a succeeding world order that protects its interests, preserves its prosperity, and bears the imprint of its best values.

Source: http://www.alternet.org/world/149080/4_scenarios_for_the_coming_collapse_of_the_american_empire/?page=entire

vendredi, 17 décembre 2010

La disparition des Etats-Unis en tant que superpuissance mondiale

La disparition des Etats-Unis en tant que superpuissance mondiale

Ex: http://www.mecanopolis.org/

Un atterrissage en douceur pour les Etats-Unis d’ici quarante ans ? N’y pensez pas ! La disparition des Etats-Unis en tant que superpuissance mondiale pourrait survenir bien plus vite que ce que l’on imagine. Si Washington rêve de 2040 ou de 2050 comme date de fin pour le « Siècle Américain », une estimation plus réaliste des tendances aux Etats-Unis et dans le monde laisse penser qu’en 2025, exactement dans 15 ans, tout pourrait être pratiquement terminé.

 [1]

Malgré l’aura d’omnipotence que la plupart des empires projètent, un regard sur leur histoire devrait nous rappeler que ce sont des organismes fragiles. L’écologie de leur pouvoir est si délicate que lorsque les choses commencent à aller vraiment mal, les empires se désagrègent généralement à une vitesse incroyable : juste une année pour le Portugal, deux années pour l’Union Soviétique, 8 pour la France, 11 pour les Ottomans, 17 pour la Grande-Bretagne et, selon toute vraisemblance, 22 ans pour les Etats-Unis, à partir de la cruciale année 2003.

Les futurs historiens identifieront probablement l’invasion irréfléchie de l’Irak par l’administration de George W. Bush, cette année-là, comme le commencement de la chute de l’Amérique. Cependant, à la place du bain de sang qui a marqué la fin de tant d’empires du passé, avec des villes qui brûlent et des civils massacrés, cet effondrement impérial du 21ème siècle pourrait survenir de façon relativement discrète, par les circonvolutions invisibles de l’effondrement économique ou de la guerre cybernétique.

Mais n’ayez aucun doute : lorsque la domination mondiale de Washington prendra irrémédiablement fin, il y aura des souvenirs quotidiens douloureux de ce qu’une telle perte de pouvoir signifie pour les Américains de tous les milieux. A l’instar de ce qu’une demi-douzaine de nations européennes ont découvert, le déclin impérial tend à avoir un impact remarquablement démoralisant sur une société, apportant ordinairement des privations économiques pendant au moins une génération. Au fur et à mesure que l’économie se refroidit, la température politique monte, déclenchant souvent de sérieux troubles.

Les données économiques, éducatives et militaires disponibles indiquent, pour ce qui est de la puissance mondiale des Etats-Unis, que les tendances négatives s’accumuleront rapidement d’ici à 2020 et atteindront probablement une masse critique au plus tard en 2030. Le Siècle Américain, proclamé si triomphalement au commencement de la Deuxième Guerre Mondiale, sera réduit à néant et s’éteindra d’ici à 2025, dans sa huitième décennie, et pourrait être relégué définitivement au passé d’ici 2030.

Fait révélateur, en 2008, la Commission Nationale Américaine des Renseignements [US National Intelligence Council] a admis pour la première fois que la puissance globale des Etats-Unis suivait vraiment une trajectoire déclinante. Dans l’un de ses rapports périodiques sur le futur, Global Trends 2025 [Tendances Mondiales 2025], cette commission a cité « le transfert brutal de la richesse mondiale et de la puissance économique, actuellement en cours, de l’Ouest vers l’Est », et « sans précédent dans l’histoire moderne », comme premier facteur du déclin de la « force relative des Etats-Unis – même dans le domaine militaire ». Toutefois, comme beaucoup à Washington, les analystes de cette commission ont anticipé un atterrissage très en douceur et très long de la prééminence mondiale américaine, et ils ont nourri l’espoir que d’une façon ou d’une autre les Etats-Unis « garderaient longtemps une capacité militaire unique… afin de projeter leur puissance militaire sur le monde » pour les décennies à venir.

Pas la moindre chance ! Selon les projections actuelles, les Etats-Unis se retrouveront en deuxième position derrière la Chine (déjà deuxième économie mondiale) en terme de production économique, aux alentours de 2026, et derrière l’Inde d’ici à 2050. De même, l’innovation chinoise suit une trajectoire qui conduira la Chine au leadership mondial en science appliquée et en technologie militaire entre 2020 et 2030, juste au moment où les nombreux scientifiques et ingénieurs brillants de l’Amérique actuelle prendront leur retraite, sans pouvoir être adéquatement remplacés à cause d’une nouvelle génération mal instruite.

D’ici 2020, selon les prévisions actuelles, le Pentagone se lancera dans un va-tout militaire d’un empire mourrant. Il lancera une triple couverture spatiale létale, constituée de robotique avancée et qui représente le dernier meilleur espoir de Washington de maintenir son statut de puissance mondiale, malgré son influence économique déclinante. Toutefois, dès cette année-là, le réseau mondial de satellites de communication de la Chine, soutenu par les super-ordinateurs les plus puissants du monde, sera également entièrement opérationnel, procurant à Pékin une plate-forme indépendante pour la militarisation de l’espace et un puissant système de communication pour ses missiles – ou attaques cybernétiques – dans tous les endroits de la planète.

Enveloppée dans sa prétention démesurée impériale, comme Whitehall ou le Quai d’Orsay avant elle, la Maison Blanche semble toujours imaginer que le déclin américain sera progressif, modéré et partiel. Dans son Adresse à l’Union en janvier dernier, le Président Barack Obama a donné la garantie qu’il « n’accepte pas la deuxième place pour les Etats-Unis d’Amérique ». Quelques jours plus tard, le Vice-président Joseph Biden, a tourné en dérision l’idée même que « nous sommes destinés à réaliser la prophétie de [l’historien Paul] Kennedy, selon laquelle nous serons une grande nation qui aura échoué parce que nous avons perdu le contrôle de notre économie et que nous nous sommes trop agrandis ». De la même manière, Joseph Nye, le gourou néolibéral en politique étrangère, s’exprimant dans le numéro de novembre du journal institutionnel Foreign Affairs, a balayé toute idée d’essor économique et militaire de la Chine, rejetant « les métaphores trompeuses de déclin organique » et niant qu’une détérioration de la puissance globale des Etats-Unis était en cours.

Les Américains ordinaires, voyant leurs emplois se délocaliser à l’étranger, ont une vision plus réaliste que leurs dirigeants qui, eux, sont bien protégés. Un sondage d’opinion d’août 2010 a mis en évidence que 65% des Américains pensaient que leur pays était désormais « en état de déclin ». Déjà, l’Australie et la Turquie, des alliés militaires traditionnels des Etats-Unis, utilisent leurs armes fabriquées en Amérique pour des manœuvres aériennes et navales conjointes avec la Chine. Déjà, les partenaires économiques les plus proches des Etats-Unis s’éloignent de la position de Washington et se tournent vers la devise chinoise, dont les taux sont manipulés. Alors que le président [Obama] revenait d’Asie le mois dernier, un gros titre sinistre du New York Times résumait ainsi le moment fort de son voyage : « Sur La Scène Mondiale, La Vision Economique d’Obama Est Rejetée, La Chine, La Grande-Bretagne Et L’Allemagne Contestent Les USA, Les Pourparlers Commerciaux Avec Séoul Ont Egalement Echoué ».

D’un point de vue historique, la question n’est pas de savoir si les Etats-Unis perdront leur puissance globale incontestée, mais juste à quelle vitesse et avec quelle brutalité se produira leur déclin. A la place des désirs irréalistes de Washington, prenons la propre méthodologie du National Intelligence Council pour décrypter l’avenir, afin de suggérer quatre scénarios réalistes (accompagnés de quatre évaluations associées de leur situation actuelle) sur la manière, que ce soit avec fracas ou dans un murmure, dont la puissance globale des Etats-Unis pourrait toucher à sa fin dans les années 2020. Ces scénarios futuristes comprennent : le déclin économique, le choc pétrolier, la mésaventure militaire et la Troisième Guerre Mondiale. Même si ces scénarios sont loin d’être les seules possibilités en matière de déclin – voire même d’effondrement – américain, ils offrent une fenêtre sur un futur qui arrive au pas de charge.

Le déclin économique

La situation actuelle

Aujourd’hui, trois menaces principales existent vis-à-vis de la position dominante des Etats-Unis dans l’économie mondiale : la perte de l’influence économique grâce à une part du commerce mondial qui se rétrécit, le déclin de l’innovation technologique américaine et la fin du statut privilégié du dollar en tant que devise de réserve mondiale.

Dès 2008, les Etats-Unis sont déjà tombés au troisième rang mondial pour les exportations, avec 11% des exportations mondiales, comparés à 12% pour la Chine et 16% pour l’Union Européenne. Il n’y a aucune raison de croire que cette tendance va s’inverser.

De la même façon, le leadership américain dans l’innovation technologique est sur le déclin. En 2008, les Etats-Unis étaient encore numéro deux derrière le Japon en matière de dépôts de brevets, avec 232.000, mais la Chine se rapprochait très vite avec 195.000 brevets, grâce à une augmentation foudroyante de 400% depuis l’an 2000. Un signe annonciateur d’un déclin supplémentaire : en 2009, les Etats-Unis sont tombés au plus bas, au cours de la décennie précédente, parmi les 40 pays étudiés par la Fondation pour l’Innovation et l’Information Technologique, en termes de « changement » dans la « compétitivité mondiale en matière d’innovation ». Ajoutant du corps à ces statistiques, en octobre dernier, le Ministère de la Défense chinois a dévoilé le super-ordinateur le plus rapide du monde, le Tianhe-1 A, si puissant, selon un expert américain, qu’il « fait voler en éclat les performances de l’actuelle machine n°1 » aux Etats-Unis.

Ajoutez à cette preuve limpide que le système éducatif américain, qui constitue la source des futurs scientifiques et innovateurs, est passé derrière ses concurrents. Après avoir été à la tête du monde pendant des décennies sur la tranche d’âge des 25-34 ans possédant un diplôme universitaire, ce pays a sombré à la douzième place en 2010. Le Forum Economique Mondial, la même année, a classé les Etats-Unis à une médiocre 52ème place sur 139 pays, en ce qui concerne la qualité de ses universités de mathématiques et d’instruction scientifique. Près de la moitié de tous les diplômés en sciences aux Etats-Unis sont désormais des étrangers, dont la plupart rentreront chez eux, et ne resteront pas aux Etats-Unis comme cela se passait autrefois. Autrement dit, d’ici 2025, les Etats-Unis se retrouveront probablement face à une pénurie de scientifiques de talent.

De telles tendances négatives encouragent la critique acerbe croissante sur le rôle du dollar en tant que devise de réserve mondiale. « Les autres pays ne veulent plus adhérer à l’idée que les Etats-Unis savent mieux que les autres en matière de politique économique », a observé Kenneth S. Rogoff, ancien chef économiste au FMI. A la mi-2009, avec les banques centrales qui détenaient un montant astronomique de 4.000 milliards de dollars en bons du trésor américain, le Président russe Dimitri Medvedev a insisté sur le fait qu’il était temps de mettre fin au « système unipolaire artificiellement maintenu » et basé sur « une devise de réserve qui avait été forte dans le passé ».

Simultanément, le gouverneur de la banque centrale chinoise a laissé entendre que l’avenir pourrait reposer sur une devise de réserve mondiale « déconnectée des nations individuelles » (c’est-à-dire, le dollar américain). Prenez tout ceci comme des indications du monde à venir et comme une tentative possible, ainsi que l’a soutenu l’économiste Michael Hudson, « d’accélérer la banqueroute de l’ordre mondial militaro-financier des Etats-Unis ».

Un scénario pour 2020

Après des années de déficits croissants, nourris par des guerres incessantes dans des pays lointains, en 2020, comme l’on s’y attend depuis longtemps, le dollar américain perd finalement son statut spécial de devise de réserve mondiale. Soudain, le coût des importations monte en flèche. Incapable de payer des déficits allant crescendo en vendant des bons du Trésor à présent dévalués, Washington est finalement obligé de réduire considérablement son budget militaire boursouflé. Sous la pression de ses citoyens et de l’étranger, Washington retire les forces américaines de centaines de bases à l’étranger qui se replient sur un périmètre continental. Cependant, il est désormais bien trop tard.

Face à une superpuissance qui s’éteint et qui est incapable de payer ses factures, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Russie et d’autres puissances, grandes ou régionales, défient et provoquent la domination des Etats-Unis sur les océans, dans l’espace et le cyberespace. Pendant ce temps, en pleine inflation, avec un chômage qui croit sans cesse et une baisse continue des salaires réels, les divisions intérieures s’étendent en violents clashs et en débats diviseurs, souvent sur des questions remarquablement hors sujet. Surfant sur une vague politique de désillusion et de désespoir, un patriote d’extrême-droite capture la présidence avec une rhétorique assourdissante, exigeant le respect de l’autorité américaine et proférant des menaces de représailles militaires ou économiques. Le monde ne prête quasiment pas attention alors que le Siècle Américain se termine en silence.

Le choc pétrolier

La situation actuelle

Une victime collatérale de la puissance économique déclinante de l’Amérique a été son verrouillage des approvisionnements en pétrole. Accélérant et dépassant l’économie américaine gourmande en pétrole, la Chine est devenue cet été le premier consommateur mondial d’énergie, une position détenue par les Etats-Unis depuis plus d’un siècle. Le spécialiste [américain] de l’énergie Michael Klare a exposé que ce changement signifie que la Chine « donnera le rythme pour façonner notre avenir mondial ».

D’ici 2025, la Russie et l’Iran contrôleront près de la moitié des réserves mondiales de gaz naturel, ce qui leur octroiera potentiellement un énorme effet de levier sur une Europe affamée d’énergie. Ajoutez les réserves pétrolières à ce mélange, ainsi que le National Intelligence Council a prévenu, et dans juste 15 ans, deux pays, la Russie et l’Iran, pourraient « émerger comme les chevilles ouvrières de l’énergie ».

Malgré leur ingéniosité remarquable, les principales puissances pétrolières vident actuellement les grands bassins de réserves pétrolières qui s’avèrent être des extractions faciles et bon marché. La véritable leçon du désastre pétrolier de « Deepwater Horizon » dans le Golfe du Mexique n’était pas les normes de sécurité laxistes de BP, mais le simple fait que tout le monde ne voyait que le « spectacle de la marée noire » : l’un des géants de l’énergie n’avait pas beaucoup d’autre choix que de chercher ce que Klare appelle du « pétrole coriace », à des kilomètres sous la surface de l’océan, pour maintenir la croissance de ses profits.

Aggravant le problème, les Chinois et les Indiens sont soudainement devenus des consommateurs d’énergie beaucoup plus gourmands. Même si les approvisionnements en pétrole devaient rester constants (ce qui ne sera pas le cas), la demande, et donc les coûts, est quasiment assurée de monter – et, qui plus est, brutalement. D’autres pays développés répondent agressivement à cette menace en se plongeant dans des programmes expérimentaux pour développer des sources énergétiques alternatives. Les Etats-Unis ont pris une voie différente, faisant bien trop peu pour développer des sources énergétiques alternatives, tandis qu’au cours des dix dernières années, ils ont doublé leur dépendance sur les importations du pétrole provenant de l’étranger. Entre 1973 et 2007, les importations de pétrole [aux Etats-Unis] sont passées de 36% de toute l’énergie consommée aux Etats-Unis à 66%.

Un scénario pour 2025

Les Etats-Unis sont restés si dépendants du pétrole étranger que quelques événements défavorables sur le marché mondial de l’énergie déclenchent en 2025 un choc pétrolier. En comparaison, le choc pétrolier de 1973 (lorsque les prix ont quadruplé en quelques mois) ressemble à un avatar. En colère face à la valeur du dollar qui s’envole, les ministres du pétrole de l’OPEP, se réunissant en Arabie Saoudite, exigent les futurs paiements énergétiques dans un « panier de devises », constitué de yen, de yuan et d’euro. Cela ne fait qu’augmenter un peu plus le coût des importations pétrolières américaines. En même temps, tandis qu’ils signent une nouvelle série de contrats de livraison à long-terme avec la Chine, les Saoudiens stabilisent leurs propres réserves de devises en passant au yuan. Pendant ce temps, la Chine déverse d’innombrables milliards pour construire un énorme pipeline à travers l’Asie et finance l’exploitation par l’Iran du plus grand champ gazier au monde, à South Pars, dans le Golfe Persique.

Inquiets que l’US Navy pourrait ne plus être en mesure de protéger les bateaux-citernes naviguant depuis le Golfe Persique pour alimenter l’Asie Orientale, une coalition entre Téhéran, Riyad et Abu-Dhabi forme une nouvelle alliance inattendue du Golfe et décrète que la nouvelle flotte chinoise de porte-avions rapides patrouillera dorénavant dans le Golfe Persique, depuis une base dans le Golfe d’Oman. Sous de fortes pressions économiques, Londres accepte d’annuler le bail des Américains sur la base de Diego Garcia, située sur son île de l’Océan Indien, tandis que Canberra, contrainte par les Chinois, informe Washington que sa Septième Flotte n’est plus la bienvenue à Fremantle, son port d’attache, évinçant de fait l’US Navy de l’Océan Indien.

En quelques traits de plume et quelques annonces laconiques, la « Doctrine Carter », selon laquelle la puissance militaire étasunienne devait éternellement protéger le Golfe Persique, est enterrée en 2025. Tous les éléments qui ont assuré pendant longtemps aux Etats-Unis des approvisionnements illimités en pétrole bon marché depuis cette région – logistique, taux de change et puissance navale – se sont évaporés. A ce stade, les Etats-Unis ne peuvent encore couvrir que 12% de leurs besoins énergétiques par leur industrie d’énergie alternative naissante, et ils restent dépendants du pétrole importé pour la moitié de leur consommation d’énergie.

Le choc pétrolier qui s’ensuit frappe le pays comme un ouragan, envoyant les prix vers de nouveaux sommets, rendant les voyages une option incroyablement coûteuse, provoquant la chute-libre des salaires réels (depuis longtemps en déclin) et rendant non-compétitif ce qui reste des exportations américaines. Avec des thermostats qui chutent, le prix des carburants qui bat tous les records et les dollars qui coulent à flot vers l’étranger en échange d’un pétrole coûteux, l’économie américaine est paralysée. Avec des alliances en bout de course qui s’effilochent depuis longtemps et des pressions fiscales croissantes, les forces militaires américaines commencent finalement un retrait graduel de leurs bases à l’étranger.

En quelques années, les Etats-Unis sont fonctionnellement en faillite et le compte à rebours à commencé vers le crépuscule du Siècle Américain.

La mésaventure militaire

La situation actuelle

Contrairement à l’intuition, tandis que leur puissance s’éteint, les empires plongent souvent dans des mésaventures militaires inconsidérées. Ce phénomène, connu des historiens spécialistes des empires sous le nom de « micro-militarisme », semble impliquer des efforts de compensation psychologique pour soulager la douleur de la retraite ou de la défaite en occupant de nouveaux territoires, pourtant de façon brève et catastrophique. Ces opérations, irrationnelles même d’un point de vue impérial, produisent souvent une hémorragie de dépenses ou de défaites humiliantes qui ne font qu’accélérer la perte de puissance.

A travers les âges, les empires assaillis souffrent d’une arrogance qui les conduit à plonger encore plus profond dans les mésaventures militaires, jusqu’à ce que la défaite devienne une débâcle. En 413 av. J.-C., Athènes, affaiblie, envoya 200 vaisseaux se faire massacrer en Sicile. En 1921, l’Espagne impériale mourante envoya 20.000 soldats se faire massacrer par les guérillas berbères au Maroc. En 1956, l’empire britannique déclinant détruisit son prestige en attaquant Suez. Et, en 2001 et en 2003, les Etats-Unis ont occupé l’Afghanistan et envahi l’Irak. Avec la prétention démesurée qui marque les empires au fil des millénaires, Washington a augmenté à 100.000 le nombre de ses soldats en Afghanistan, étendu la guerre au Pakistan et étendu son engagement jusqu’en 2014 et plus, recherchant les désastres, petits et grands, dans ce cimetière nucléarisé des empires, infesté par les guérillas.

Un scénario pour 2014

Le « micro-militarisme » est si irrationnel et imprévisible que les scénarios en apparence fantaisistes sont vite surpassés par les évènements réels. Avec l’armée américaine étirée et clairsemée de la Somalie aux Philippines et les tensions qui montent en Israël, en Iran et en Corée, les combinaisons possibles pour une crise militaire désastreuse sont multiformes.

Nous sommes au milieu de l’été 2014 au sud de l’Afghanistan et une garnison américaine réduite, dans Kandahar assailli, est soudainement et de façon inattendue prise d’assaut par les guérillas Taliban, tandis que les avions américains sont cloués au sol par une tempête de sable aveuglante. De lourdes pertes sont encaissées et, en représailles, un commandant militaire américain embarrassé lâche ses bombardiers B-1 et ses avions de combat F-16 pour démolir tout un quartier de la ville que l’on pense être sous contrôle Taliban, tandis que des hélicoptères de combat AC-130 U « Spooky » ratissent les décombres avec des tirs dévastateurs.

Très vite, les Mollahs prêchent le djihad dans toutes les mosquées de la région, et les unités de l’armée afghane, entraînées depuis longtemps par les forces américaines pour renverser le cours de la guerre, commencent à déserter massivement. Les combattants Talibans lancent alors dans tout le pays une série de frappes remarquablement sophistiquées sur les garnisons américaines, faisant monter en flèche les pertes américaines. Dans des scènes qui rappellent Saigon en 1975, les hélicoptères américains portent secours aux soldats et aux civils américains depuis les toits de Kaboul et de Kandahar.

Pendant ce temps, en colère contre l’impasse interminable qui dure depuis des dizaines d’années à propos de la Palestine, les dirigeants de l’OPEP imposent un nouvel embargo pétrolier contre les Etats-Unis pour protester contre leur soutien à Israël, ainsi que contre le massacre d’un nombre considérable de civils musulmans dans leur guerre en cours dans tout le Grand Moyen-Orient. Avec le prix des carburants qui monte en flèche et ses raffineries qui s’assèchent, Washington prend ses dispositions en envoyant les forces des Opérations Spéciales saisir les ports pétroliers du Golfe Persique. En retour, cela déclenche un emballement des attaques-suicides et le sabotage des pipelines et des puits de pétrole. Tandis que des nuages noirs s’élèvent en tourbillons vers le ciel et que les diplomates se soulèvent à l’ONU pour dénoncer catégoriquement les actions américaines, les commentateurs dans le monde entier remontent dans l’histoire pour appeler cela le « Suez de l’Amérique », une référence éloquente à la débâcle de 1956 qui a marqué la fin de l’Empire Britannique.

La Troisième Guerre Mondiale

La situation actuelle

Au cours de l’été 2010, les tensions militaires entre les Etats-Unis et la Chine ont commencé à croître dans le Pacifique occidental, considéré autrefois comme un « lac » américain. Même un an plus tôt, personne n’aurait prédit un tel développement. De la même manière que Washington a exploité son alliance avec Londres pour s’approprier une grande part de la puissance mondiale de la Grande-Bretagne après la Deuxième Guerre Mondiale, la Chine utilise à présent les profits générés par ses exportations avec les Etats-Unis pour financer ce qui risque probablement de devenir un défi militaire à la domination américaine sur les voies navigables de l’Asie et du Pacifique.

Avec ses ressources croissantes, Pékin revendique un vaste arc maritime, de la Corée à l’Indonésie, dominé pendant longtemps par l’US Navy. En août, après que Washington eut exprimé un « intérêt national » dans la Mer de Chine méridionale et conduit des exercices navals pour renforcer cette revendication, le Global Times, organe officiel de Pékin, a répondu avec colère, en disant : « Le match de lutte entre les Etats-Unis et la Chine sur la question de la Mer de Chine méridionale a fait monter les enchères pour décider quel sera le futur dirigeant de la planète. »

Au milieu des tensions croissantes, le Pentagone a rapporté que Pékin détient à présent « la capacité d’attaquer… les porte-avions [américains] dans l’Océan Pacifique occidental » et de diriger « des forces nucléaires vers l’ensemble… des Etats-Unis continentaux. » En développant « des capacités offensives nucléaires, spatiales et de guerre cybernétique », la Chine semble déterminée à rivaliser pour la domination de ce que le pentagone appelle « le spectre d’information dans toutes les dimensions de l’espace de combat moderne ». Avec le développement en cours de la puissante fusée d’appoint Long March V, de même que le lancement de deux satellites en janvier 2010 et d’un autre en juillet dernier, pour un total de cinq [déjà mis sur orbite], Pékin a lancé le signal que le pays faisait des progrès rapides en direction d’un réseau « indépendant » de 35 satellites pour le positionnement, les communications et les capacités de reconnaissance mondiales, qui verra le jour d’ici 2020.

Pour contrôler la Chine et étendre mondialement sa position militaire, Washington a l’intention de construire un nouveau réseau numérique de robotique aérienne et spatiale, de capacités avancées de guerre cybernétique et de surveillance électronique. Les planificateurs militaires espèrent que ce système enveloppera la Terre dans un quadrillage cybernétique capable de rendre aveugles des armées entières sur le champ de bataille ou d’isoler un simple terroriste dans un champ ou une favela. D’ici 2020, si tout fonctionne selon son plan, le Pentagone lancera un bouclier à trois niveaux de drones spatiaux – pouvant atteindre l’exosphère depuis la stratosphère, armés de missiles agiles, reliés par un système modulaire de satellites élastique et opérant au moyen d’une surveillance totale par télescope.

En avril dernier, le Pentagone est entré dans l’histoire. Il a étendu les opérations de drones à l’exosphère en lançant discrètement la navette spatiale non habitée X-37 B, la plaçant en orbite basse au-dessus de la planète. Le X-37 B est le premier d’une nouvelle génération de véhicules non-habités qui marqueront la militarisation complète de l’espace, créant une arène pour les futures guerres, contrairement à tout ce qui a été fait auparavant.

Un scénario pour 2025

La technologie de la guerre spatiale et cybernétique est tellement nouvelle et non-testée que même les scénarios les plus bizarres pourraient bientôt être dépassés par une réalité encore difficile à concevoir. Toutefois, si nous employons simplement le type de scénarios que l’US Air Force a elle-même utilisés dans son 2009 Future Capabilities Game, nous pouvons obtenir « une meilleure compréhension sur la manière dont l’air, l’espace et le cyberespace coïncident dans l’art de la guerre » ; et, commencez alors à imaginer comment la prochaine guerre mondiale pourrait réellement être livrée !

Il est 23h59 en ce jeudi de Thanksgiving 2025. Tandis que les foules se pressent dans les cyberboutiques et qu’elles martèlent les portails de Best Buy pour des gros discounts sur les derniers appareils électroniques domestiques provenant de Chine, les techniciens de l’US Air Force, au Télescope Spatial de Surveillance de Maui [Hawaï], toussent sur leur café tandis que leurs écrans panoramiques deviennent soudainement noirs. A des milliers de kilomètres, au centre de commandement cybernétique au Texas, les combattants cybernétiques détectent rapidement des codes binaires malicieux qui, bien que lancés de façon anonyme, montrent l’empreinte numérique distincte de l’Armée de Libération Populaire de Chine.

Cette première attaque ouverte n’avait été prévue par personne. Le « programme malicieux » prend le contrôle de la robotique à bord d’un drone américain à propulsion solaire, le « Vulture », alors qu’il vole à 70.000 pieds au-dessus du Détroit de Tsushima, entre la Corée et le Japon. Il tire soudain tous les modules de fusées qui se trouvent en dessous de son envergure gigantesque de 135 mètres, envoyant des douzaines de missiles létaux plonger de façon inoffensive dans la Mer Jaune, désarmant ainsi efficacement cette arme terrible.

Déterminé à répondre coup pour coup, la Maison Blanche autorise une frappe de rétorsion. Confiant que son système de satellites F-6, « fractionné et en vol libre » est impénétrable, les commandants de l’Air Force en Californie transmettent les codes robotiques à la flottille de drones spatiaux X-37 B qui orbitent à 450 kilomètres au-dessus de la Terre, leur ordonnant de lancer leurs missiles « triple terminator » sur les 35 satellites chinois. Aucune réponse. Proche de la panique, l’US Air Force lance son véhicule de croisière hypersonique Falcon dans un arc de 160 kilomètres au-dessus de l’Océan Pacifique et ensuite, juste 20 minutes plus tard, envoie les codes informatiques pour tirer les missiles contre sept satellites chinois en orbite basse. Les codes de lancement sont soudainement inopérants.

Au fur et à mesure que le virus chinois se répand irrésistiblement à travers l’architecture des satellites F-6 et que ces super-ordinateurs américains de deuxième classe ne parviennent pas à cracker le code diablement complexe du programme malicieux, les signaux GPS, cruciaux pour la navigation des navires et des avions américains dans le monde entier, sont compromis. Les flottes de porte-avions commencent à tourner en rond au milieu du Pacifique. Des escadrons d’avions de combat sont cloués au sol. Les drones moissonneurs volent sans but vers l’horizon, se crashant lorsque leur carburant est épuisé. Soudain, les Etats-Unis perdent ce que l’US Air Force a longtemps appelé « le terrain élevé de combat ultime » : l’espace. En quelques heures, la puissance mondiale qui a dominé la planète pendant près d’un siècle a été vaincue dans la Troisième Guerre Mondiale sans causer la moindre victime humaine.

Un nouvel ordre mondial ?

Même si les événements futurs s’avèrent plus ternes que ce que suggèrent ces quatre scénarios, toutes les tendances importantes pointent vers un déclin beaucoup plus saisissant de la puissance américaine d’ici 2025 que tout ce que Washington semble maintenant envisager.

Alors que les alliés [des Etats-Unis] dans le monde entier commencent à réaligner leurs politiques pour rencontrer les puissances asiatiques montantes, le coût de maintien des 800 bases militaires ou plus à l’étranger deviendra tout simplement insoutenable, forçant finalement Washington à se retirer graduellement à contre-cœur. Avec la Chine et les Etats-Unis qui se trouvent dans une course à la militarisation de l’espace et du cyberespace, les tensions entre les deux puissances vont sûrement monter, rendant un conflit militaire d’ici 2025 au moins plausible, voire quasiment garanti.

Pour compliquer un peu plus les choses, les tendances économiques, militaires et technologiques exposées brièvement ci-dessus n’agiront pas de manière clairement isolée. Comme cela s’est produit pour les empires européens après la Deuxième Guerre Mondiale, de telles forces négatives se révèleront sans aucun doute synergiques. Elles se combineront de façon complètement inattendue, créeront des crises pour lesquelles les Américains ne sont absolument pas préparés et menaceront d’envoyer l’économie dans une spirale descendante soudaine, reléguant ce pays dans la misère économique, pendant une génération ou plus.

Tandis que la puissance américaine s’estompe, le passé offre un éventail de possibilités pour un futur ordre mondial. A un bout de ce spectre, la montée d’une nouvelle superpuissance mondiale, même si elle est improbable, ne peut pas être écartée. Toutefois, la Chine et la Russie manifestent toutes deux des cultures autoréférentielles, des écritures abstruses non-romaines, des stratégies de défense régionales et des systèmes légaux sous-développés, leur contestant les instruments clés pour la domination mondiale. Alors, dans ce cas, aucune superpuissance de semble pouvoir succéder aux Etats-Unis.

Dans une version noire contre-utopique de notre futur mondial, il est concevable qu’une coalition d’entreprises transnationales, de forces multilatérales comme l’OTAN et d’une élite financière internationale puisse élaborer un réseau supranational instable qui ne donnerait plus aucun sens à l’idée même d’empires nationaux. Tandis que des entreprises dénationalisées et des élites multinationales dirigeraient de façon usurpée un tel monde depuis des enclaves urbaines sécurisées, les multitudes seraient reléguées dans des terres, rurales ou urbaines, laissées à l’abandon.

Dans Planet of Slums [planète bidonvilles], Mike Davis offre au moins une vision partielle du bas vers le haut d’un tel monde. Son argument est que le milliard de personnes (deux milliards d’ici 2030) déjà entassées dans des bidonvilles fétides de type favelas autour du monde, feront « les villes sauvages et en faillite du Tiers Monde […] l’espace de combat caractéristique du 21ème siècle ». Alors que l’obscurité s’installe sur quelques super-favelas futures, « l’empire peut déployer des technologies orwelliennes de répression », tandis que « les hélicoptères de combats de type hornet chassent des ennemis énigmatiques dans les rues étroites des bas-quartiers… Tous les matins, les bidonvilles répliquent par des attentats-suicides et des explosions éloquentes ».

Au milieu de ce spectre de futurs possibles, un nouvel oligopole pourrait émerger entre 2020 et 2040, avec les puissances montantes chinoise, russe, indienne et brésilienne collaborant avec des puissances en déclin comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Japon et les Etats-Unis, en vue d’imposer une domination globale ad hoc, semblable à l’alliance approximative des empires européens qui ont dirigé la moitié de l’humanité aux alentours de 1900.

Une autre possibilité : la montée d’hégémons régionaux dans un retour à quelque chose rappelant le système international en œuvre avant que les empires modernes ne se forment. Dans cet ordre mondial néo-westphalien, avec ses perspectives sans fin de micro-violence et d’exploitation incontrôlée, chaque hégémon dominerait sa région immédiate – le Brésil en Amérique du Sud, Washington en Amérique du Nord, Pretoria en Afrique méridionale, etc. L’espace, le cyberespace et les profondeurs maritimes, retirés du contrôle de l’ancien « gendarme » planétaire, les Etats-Unis, pourraient même devenir des nouvelles parties communes mondiales, contrôlées au moyen d’un Conseil de Sécurité onusien élargi ou d’une autre institution ad hoc.

Tous ces scénarios extrapolent des tendances futuristes existantes, sur la supposition que les Américains, aveuglés par l’arrogance de décennies de puissance sans précédent historique, ne peuvent pas prendre ou ne prendront pas les mesures pour gérer l’érosion incontrôlée de leur position mondiale.

Si le déclin de l’Amérique suit en fait une trajectoire de 22 années entre 2003 et 2025, alors les Américains ont déjà gaspillé la plus grande partie de la première décade de ce déclin avec des guerres qui les ont détournés des problèmes à long-terme et, de la même manière que l’eau est bue rapidement par les sables du désert, des trillions de dollars terriblement nécessaires gaspillés.

S’il reste seulement 15 ans, les risques de les gaspiller tous reste toujours élevé. Le Congrès et le président [des Etats-Unis] sont à présent dans une impasse ; le système américain est submergé par l’argent des grandes entreprises qui bloquent les usines ; et peu de choses laissent penser que toute question d’importance, y compris les guerres américaines, l’Etat national sécuritaire bouffi de l’Amérique, son système éducatif démuni et ses approvisionnements énergétiques archaïques, sera traitée avec assez de sérieux pour assurer la sorte d’atterrissage en douceur qui pourrait maximiser le rôle et la prospérité des Etats-Unis dans un monde en changement.

Les empires d’Europe sont révolus et le pouvoir suprême des Etats-Unis se poursuit. Il semble de plus en plus improbable que les Etats-Unis obtiendront quelque chose qui ressemble de près ou de loin à la réussite de la Grande-Bretagne, pour façonner un ordre mondial réussi qui protège leurs intérêts, préserve leur prospérité et porte la marque de leurs meilleures valeurs.

Alfred W. McCoy

Traduction : Questions Critiques [2]

Alfred W McCoy est professeur d’histoire à l’Université de Wisconsin-Madison. Auteur régulier pour TomDispatch, il préside également le projet “Empires in transition”, un groupe de travail mondial de 140 historiens, provenant d’universités issues de quatre continents.

 

 


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[2] Questions Critiques: http://questionscritiques.free.fr/edito/AsiaTimesOnline/Alfred_McCoy_Etats-Unis_declin_siecle_americain_071210.htm

mardi, 14 décembre 2010

La stratégie américaine pour influencer les minorités en France

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La stratégie américaine pour influencer les minorités en France

Confirmation du diagnostic

Ex: http://www.polemia.com/

 

Wikileaks a permis de lever le voile sur ce qui était déjà une évidence : les Américains sont clairement engagés dans une stratégie d’influence de vaste ampleur vis-à-vis des minorités en France. Pour les lecteurs de ce blog, et notamment de l’article du 16 septembre dernier (« Les banlieues françaises, cibles de l’influence culturelle américaine »), il ne s’agit pas là d’une découverte mais d’une confirmation : oui, il y a une claire et nette entreprise de manipulation des minorités en France par les Américains. Les opérations mises en œuvre sont scrupuleusement planifiées, suivies et évaluées.

Tel est le constat auquel on parvient à la lecture du rapport de l’actuel ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Rivkin, envoyé le 19 janvier 2010 au Secrétariat d’Etat américain, sous le titre : EMBASSY PARIS – MINORITY ENGAGEMENT STRATEGY (Ambassade de Paris – Stratégie d’engagement envers les minorités). Je vous propose donc une sélection et une traduction d’extraits de ce rapport.

Voici le plan de ce rapport dont le vocabulaire offensif ne laisse pas de doute sur l’ambition des actions initiées :

a. Résumé
b. Arrière-plan : la crise de la représentation en France
c. Un stratégie pour la France : nos objectifs
d. Tactique 1 : S’engager dans un discours positif
e. Tactique 2 : Mettre en avant un exemple fort
f. Tactique 3 : Lancer un programme agressif de mobilisation de la jeunesse
g. Tactique 4 : Encourager les voix modérées
h. Tactique 5 : Diffuser les meilleures pratiques
i. Tactique 6 : Approfondir notre compréhension du problème
j. Tactique 7 : Intégrer, cibler et évaluer nos efforts.

Lire la suite de l’article, en pdf, à l’adresse suivante :
http://www.polemia.com/pdf_v2/RapportRivkin.pdf

Benjamin PELLETIER
04/12/2010
http://gestion-des-risques-interculturels.com/risques/la-...
L’article original comporte le texte anglais des citations.

Voir : Vol A 93120 : Washington-La Courneuve
http://www.polemia.com/article.php?id=2820

Correspondance Polémia 09/12/2010

"Homo Americanus, rejeton de l'ère postmoderne" de T. Sunic

« Homo americanus, rejeton de l'ère postmoderne » de Tomislav Sunic

Ex: http://www.polemia.com/ 

 

homo%20americanus.jpg« (…) Tout dans l’Amérique est une copie grotesque de la réalité », constate l’universitaire et géopoliticien Tomislav Sunic dans Homo americanus, rejeton de la postmodernité, passionnante étude que viennent de publier les éditions Akribeia. « L’Amérique postmoderne fonctionne depuis 1945 comme une photocopie géante de la métaréalité ; non l’Amérique telle qu’elle est, mais l’Amérique telle qu’elle devrait être dans le monde entier. La seule différence est que, au XXIe siècle, l’histoire (…) est passée à la vitesse supérieure. Les événements se succèdent de façon désordonnée et foncent à toute allure vers un chaos total » – ce « chaos total » que l’idéologue néo-conservateur Michael Ledeen, pilier de la World Jewish Review et l’un des principaux inspirateurs de George W. Bush dans la guerre contre l’Irak, appelait de ses vœux dès 2001 car il y voyait le seul moyen d’instaurer un gouvernement mondial.

De l’Ancien Testament au totalitarisme mou

Les Européens de l’Est sont-ils les meilleurs observateurs de « l’hyperréalité » américaine ? Le philosophe hongrois Thomas Molnar avait jeté voici plus de trente ans un fameux pavé dans la mare atlantiste avec un livre prémonitoire, Le Modèle défiguré : l’Amérique de Tocqueville à Carter (PUF 1978) avant de récidiver en 1991 avec L’Américanologie : Triomphe d’un modèle planétaire ? paru aux éditions de l’Age d’homme.

Né en 1921, Thomas Molnar s’est éteint en juillet 2010, mais la relève est assurée par Tomislav Sunic qui, comme son grand ancien magyar, a longtemps enseigné aux Etats-Unis et connaît parfaitement son sujet, l’Homo americanus. Un spécimen dont les gênes s’inscrivent dans ceux des Pères Fondateurs, fondamentalistes puritains nourris de l’Ancien Testament et qui s’empressèrent donc d’ « enlever au christianisme les éléments transcendants et sacrés qu’il avait hérités du paganisme », réduisant « le message chrétien aux seuls préceptes moraux élémentaires d’une bonne conduite ». Ce qui amène tout naturellement à l’adoration d’une déesse démocratie d’ailleurs phantasme et au culte de la Political Correctness, le Politiquement Correct, fondement de la Pensée Unique et donc de l’autocensure.

Mais les origines bibliques de l’Homo americanus ont d’autres conséquences. Pour Sunic, en particulier depuis la Guerre de Sécession et la défaite du Vieux Sud encore si européen à tant d’égards, « le rêve américain est le modèle de la judaïté universelle, qui ne doit pas être limitée à une race ou à une tribu particulière (…) L’américanisme est conçu pour tous les peuples, toutes les races et les nations de la terre. L’Amérique est, par définition, la forme élargie d’un Israël mondialisé (…) Cela signifie-t-il que notre fameux Homo americanus n’est qu’une réplique universelle de l’Homo judaicus ? »

En tout cas, cela le conduit à accorder, souvent au mépris de ses propres intérêts vitaux, un « soutien inconditionnel à Israël ». « C’est en Europe – poursuit le géopoliticien croate – et dans son centre, l’Allemagne, que la politique parabiblique américaine atteignit son paroxysme durant la Seconde Guerre mondiale » – et d’abord, souligne-t-il, parce que « l’Allemagne était sur le point de jouer un rôle majeur en Europe et en Asie et de contester à l’Amérique l’accès aux sources d’énergie des pays du pourtour méditerranéen et du bassin pacifique ». Six décennies et demie plus tard, estime-t-il, « il n’est pas étonnant que l’islamisme soit la cible de l’Amérique postmoderne », laquelle menace l’Iran chiite après avoir anéanti l’Irak laïc.

Vers « l’américanisation du monde » ?

Tomislav%20Sunic%20Radio%20(small).jpg« Pendant que les Juifs russes inventent le socialisme et que les Juifs autrichiens découvrent la psychanalyse, les Juifs américains participent, au tout premier rang, à la naissance du capitalisme américain et à l’américanisation du monde », a reconnu, cité par Sunic, Jacques Attali dans Les Juifs, le monde et l’argent (Fayard 2002). Il est donc logique que Homo americanus et Homo sovieticus aient présenté tant de points communs tels le non-respect des Conventions de Genève sur les prisonniers de guerre ou l’envoi des dissidents dans des hôpitaux psychiatriques – sort réservé en 1945 à Ezra Pound, le plus grand poète états-unien jugé trop favorable au fascisme italien. Et logique aussi que « l’américanisation du monde », y compris du monde ex-soviétique (par le truchement de certains oligarques patrons de presse), soit menée tambour battant.

On sait le travail de sape effectué dans nos banlieues (*) par l’ambassade des Etats-Unis en France dont le locataire actuel est Charles Rivkin qui, dans un câble du 5 janvier 2010 envoyé à Washington, se réjouissait du fait que « la France, sur une longue période, ne réussit pas à améliorer les perspectives de ses minorités et à leur offrir une véritable représentation politique ». On sait aussi les efforts des media et des maîtres du prêt-à-penser pour imposer les mœurs et les lois américaines dans les domaines législatif, judiciaire, culturel, architectural ou économique ainsi que dans la vie courante afin d’aboutir à l’avènement et à la généralisation de ce que Sunic appelle « la variante tardive d’Homo americanus, l’Homo americanus européen », « non seulement à l’Ouest mais aussi dans l’Est postcommuniste ».

Toutefois, ajoute avec impartialité l’universitaire croate, « on aurait tort de rejeter uniquement sur l’Amérique et l’américanisme la responsabilité du climat de “politiquement correct” qui a englouti la scène intellectuelle européenne. L’atmosphère d’inquisition actuelle (…) est due aux propres divisions idéologiques européennes, qui remontent à la Seconde Guerre mondiale et même à la Révolution française ».

Bien vu, mais celle-ci ne fut-elle pas due en grande partie aux « idées nouvelles » venues d’outre-Atlantique après l’engagement de la France et de certaines de ses élites (La Fayette entre autres) auprès des Insurgents américains voulant briser les derniers liens avec l’Europe pour assumer leur destin de « peuple élu » ? A nous aujourd’hui de tout mettre en œuvre pour assumer notre destin d’Européens, héritiers d’Athènes et de Rome, mais aussi de la Reconquista, contre tous les totalitarismes messianiques.

Claude Lorne
06/12/2010

Tomislav Sunic, Homo americanus. Rejeton de l’ère postmoderne, avant-propos de Kevin MacDonald, professeur de psychologie à l'Université d'Etat de Long Beach en Californie, traduit de l’anglais par Claude Martin (édition originale : Homo americanus. Child of the Postmodern age, BookSurge Publishing, 2007), Edition Akribeia, 2010, 288 pages, 25 €, ou 30 € franco.

A commander à Akribeia, 45/3 route de Vourles, 69230 St-Genis-Laval ou sur www.akribeia.fr.

Note de la rédaction :
(*) « Vol A 93120 : Washington-La Courneuve »
et « La stratégie américaine pour influencer les minorités en France. Confirmation du diagnostic »
 

Correspondance Polémia -  06/12/2010

dimanche, 12 décembre 2010

Extremistische moskeeganger blijkt FBI infiltrant

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Extremistische moskeeganger blijkt FBI infiltrant

Ex: http://georgeorwell1984.wordpress.com/

Een bezoeker van een Californische moskee putte zich zo uit in het promoten van de Heilige Oorlog tegen de VS, dat de andere moskeegangers zich een beetje zorgen begonnen te maken. Men besloot om de extremist aan te geven bij de FBI, maar hij bleek een informant te zijn. Dat meldt de Washington Post.

 

De FBI had ‘Farouk al-Aziz’, die de codenaam Oracle meekreeg, naar de moskee gestuurd in de hoop om extremisten en kandidaat-terroristen uit hun tent te lokken. De man woonde op regelmatige basis diensten bij in het islamitisch centrum in Irvine, in ware spionagestijl uitgerust met een cameraatje in een knoopsgat en een microfoontje aan zijn sleutelhanger.

Nu de operatie aan het licht is gekomen, doet de devote Aziz – in werkelijkheid is hij de veroordeelde valsemunter Craig Monteilh ! – een boekje open over de feiten. Hij beschuldigt de FBI ervan dat ze een grote samenzwering op touw zette om de moskee aan te pakken. “Men heeft me over een periode van 15 maanden 177.000 dollar betaald, belastingvrij”, zegt hij. “Mijn opdracht was bewijs te vinden voor een strafzaak waarmee men een lid van de moskee kon vervolgen, maar men heeft alles gewoon laten vallen.”

De bekentenissen van de man zorgden voor beroering in de plaatselijke moslimgemeenschap. “We voelen ons verraden”, zegt Shakeel Syed, hoofd van een koepelvereniging van zo’n 75 Californische moskeeën. “De FBI huurt een veroordeelde crimineel in, leidt hem op en stuurt hem als infiltrant naar onze moskeeën. Toen de operatie mislukte, lieten ze hem vallen. Het lijkt wel een scenario van een slechte soapserie!”

FBI-verantwoordelijken proberen de gemoederen te bedaren. “Dit is niet onze gewone manier van werken”, verzekert een woordvoerder. “Onze meest beproefde werkwijze is nog steeds rekenen op steun, samenwerking en het vertrouwen van de verschillende gemeenschappen die we dienen en trachten te beschermen.”

samedi, 11 décembre 2010

Ezra Pound, maître d'une poésie romanesque et brutale

Ezra Pound, maître d'une poésie romanesque et brutale

Ex: http://racinescharnelles.blogspot.com/

Qu'on ne s'y trompe pas. Malgré son prénom aux consonances bibliques et les airs de prophète qu'il prenait volontiers vers la fin de sa vie, Ezra Pound n'a été ni dans son œuvre ni dans son existence l’enfant de cœur tourmenté par la notion de péché ou d'humilité. Dis­sident de l'Amérique, du mauvais goût et des valeurs approximatives d'un pays où la Bible et le dollar tiennent lieu de référence, Pound l'est déjà dès son plus jeune âge. « J'écrirai, déclare-t-il à l'âge de 12 ans, les plus grands poèmes jamais écrits ». En cette fin de XIXe siècle, en plein Wild West américain, il se découvre une vocation poétique pour le moins incongrue si l'on en juge par les préoccupations de ses compatriotes de l'époque, plus soucieux de bâtir des empires financiers que de partir en guerre contre des moulins à vent. Pendant des années, en subissant les vexations des cuistres, il va se consacrer à l'étude du provençal et à l'art des ménestrels et troubadours précurseurs de la littérature moderne.

Des poèmes comme "L'arbre", témoins, comme le note Tytell, d'un paga­nisme croissant, et sa haine de l'Amérique sont le signe avant-coureur que sa vie entière allait devenir un défi lancé aux systèmes occidentaux et une dénonciation de la religion moderne qu'il tenait pour la servante de ces systèmes. Les conflits incessants avec le monde universitaire qui lui refuse quelque chaire, l'ordre moral et l'étroitesse d'esprit de ses contemporains vont avoir pour conséquence le départ de Pound pour l'Europe. Venise, tout d'abord, où il s'exerce au dur métier de gondolier, puis Londres, où son talent va enfin éclore. C'est pour lui le temps des amitiés littéraires avec George Bernard Shaw, puis James Joyce, T.S. Eliot.

Le Londres aux mœurs victo­riennes ne nuit en rien pour l'heure à l'effervescence d'un génie que l'on commence à voir poindre ici et là dans les revues auxquelles il collabore. La guerre de 14 éclate et nombre des amis de Pound n'en reviendront pas. « C'est une perte pour l'art qu'il faudra venger », écrit-il, plus convaincu que quiconque que cette guerre est une plaie dont l'Europe aura bien du mal à cicatriser. Peu après, il se met à travailler à un nouveau poème, « un poème criséléphan­tesque d'une longueur incommen­surable qui m'occupera pendant les quatre prochaines décennies jusqu'à ce que cela devienne la barbe ». Les Cantos, l'œuvre maîtresse et fondamentale de Pound, était née.

Puis, las de la rigueur anglaise et des Britanniques qu'il juge snobs et hermétiques à toute forme d'art, Pound décide de partir pour la France.

Il débarque dans le Paris léger et enivrant de l'après-guerre lorsque brillent encore les mille feux de l'intelligence et de l'esprit. Les phares de l'époque s'appellent Coc­teau, Aragon, Maurras et Gide. Pound s'installe rue Notre-Dame­-des-Champs et se consacre à la littérature et aux femmes. À Paris toujours, il rencontre Ernest Hemingway, alors jeune joumalis­te, qui écrira que « le grand poète Pound consacre un cinquième de son temps à la poésie, et le reste a aider ses amis du point de vue matériel et artistique. Il les défend lorsqu'ils sont attaqués, les fait publier dans les revues et les sort de prison. »

La France pourtant ne lui convient déjà plus. À la petite histoire des potins parisiens, il préfère l'Histoire et ses remous italiens. L'aura romanesque d'un D'Annun­zio et la brutalité de la pensée fas­ciste l'attirent comme un aimant.


Pound obtient une tribune à la radio de Rome. L'Amérique, « Jew York » et Confu­cius vont devenir ses chevaux de bataille. Pendant des années, le délire verbal et l'insulte vont tenir lieu de discours à Pound, un genre peu apprécié de ses compatriotes...

En 1943 le régime fasciste s'écroule, mais la République de Salo, pure et dure, mêlera la tragédie au rêve. Les GI's triomphants encagent le poète à Pise avant de l'expédier aux États-Unis pour qu'il y soit jugé. « Haute trahison, intelligence avec l'ennemi », ne cessent de rabâcher ses détracteurs nombreux. Pound échappe à la corde mais pas à l'outrage d'être interné pendant douze ans dans un hôpital psychiatrique des environs de Washington. Lorsqu'on lui demanda de quoi il parlait avec les toubibs, il répondit : « D'honneur. C'est pas qu'ils y croient pas. C'est simplement qu'ils n'en ont jamais entendu parler. »
Le 9 juillet 1958, le vieux cowboy revient à Naples et dans une ultime provocation répond à l'attente des journalistes par le salut fasciste, dernier bras d'honneur du rebelle céleste.

• Ezra Pound, le volcan solitaire, John Tytell, Seghers.

mercredi, 08 décembre 2010

"Les Etats-Unis à l'origine des tensions au sein de la zone euro"

« Les Etats-Unis à l’origine des tensions au sein de la zone euro »

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

dollar-euro-le-rapport.jpgL’Allemagne serait, en partie, à l’origine de l’envolée des taux d’intérêt sur les obligations portugaises et espagnoles de ces derniers jours. En cause, les récentes déclarations d’Angela Merkel sur l’éventualité de faire participer les créanciers privés en cas de restructuration de la dette publique de certains pays de la zone euro.

 

Arturo Bris, professeur de finance à l’IMD de Lausanne, partage cet avis. Lors d’une conférence qui s’est tenue jeudi au sein de la haute école de gestion, il n’a pas hésité à déclarer que l’Allemagne maintenait volontairement « au bord du précipice » les pays en proie à des difficultés – Irlande en tête. Selon lui, « les crises irlandaise, grecque, portugaise et espagnole sont une bonne chose pour l’économie allemande puis­qu’elles maintiennent l’euro à un niveau relativement bas – par rapport au dollar – et qu’elles profitent ainsi aux exportations allemandes ». Berlin aurait donc tout intérêt à ce que la situation européenne reste tendue.

Mais si l’Allemagne profite du « statu quo » en Europe, Arturo Bris relativise toutefois son rôle dans la crise actuelle. Car le moteur de l’Europe est confronté à un certain dilemme : son économie a beau profiter d’un euro faible, les Allemands ont de plus en plus l’impression de payer de leurs poches les sauvetages à répétition des autres pays européens. De plus, le marché européen est le troisième, en termes de grandeur, pour les exportations allemandes.

Pour le professeur espagnol, les principaux fautifs sont à rechercher de l’autre côté de l’Atlantique. Washington serait donc « à l’origine des confrontations que l’on observe actuellement en Europe ». Ou, plus particulièrement, sa politique monétaire. « Affaiblir le dollar a été la pire des choses pour la dynamique européenne », constate Arturo Bris. Si les Etats-Unis ont souffert de la crise grecque et de la hausse du dollar qui s’en est suivie, ils se seraient rattrapés grâce à leur politique monétaire et à l’injection de 600 milliards de dollars dans leur économie d’ici à la fin de 2011 (QE2).

 

Malgré tout, le professeur de finance reste optimiste. Dans les différents scénarios qu’il a présentés jeudi à son audience, l’implosion de l’euro – qualifiée « d’armageddon » – est considérée comme très improbable. « Les chiffres ne sont pas dramatiques et personne n’est en train de faire faillite », martèle-t-il. Et Arturo Bris a de bons arguments. Il fait notamment remarquer que le taux d’endettement de l’Espagne – 55% du PIB – fait bien pâle figure aux côtés des 190% du Japon et des 120% des Etats-Unis.

Le problème serait donc avant tout un problème de crédibilité. « Les gouvernements européens, à l’instar du Portugal et de l’Espagne, ont annoncé tout un tas de mesures ces dernières années sans jamais les respecter. Or, aujour­d’hui, sous la pression des marchés, ces gouvernements sont enfin obligés de réagir », observe-t-il avec satisfaction.

Le Temps

Washingtons geopolitischer Albtraum: China und Russland verstärken die wirtschaftliche Zusammenarbeit

Washingtons geopolitischer Albtraum: China und Russland verstärken die wirtschaftliche Zusammenarbeit

F. William Engdahl

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Jenseits aller fraktionellen Auseinandersetzungen, die im Kreml zwischen Putin und Medwedew geführt werden mögen, mehren sich in jüngster Zeit eindeutige Hinweise darauf, dass sich Peking und Moskau nach langem Zögern darauf orientieren, die wirtschaftliche Zusammenarbeit zu stärken. Ausschlaggebend dafür mag auch die offenkundige Desintegration der USA als alleiniger Supermacht gewesen sein. Wenn sich der gegenwärtige Trend fortsetzt, dann wird Washingtons schlimmster geopolitischer Albtraum wahr: Einigkeit zwischen den Staaten auf der eurasischen Landmasse, die gemeinsam in der Lage sind, die Hegemonie Amerikas als Wirtschaftsmacht herauszufordern.

 

 

Ein genauer Blick auf die Karte zeigt, warum die wirtschaftliche Kooperation zwischen Russland und China Washington Kopfschmerzen bereitet

 

Wie es in einem chinesischen Sprichwort heißt, leben wir in »interessanten Zeiten«. Gerade noch sah es so aus, als bewegte sich Moskau unter Präsident Medwedew stärker auf Washington zu: Medwedew hatte eingewilligt, den umstrittenen Verkauf von S-300-Raketenabwehrsystemen an den Iran auf Eis zu legen und schien einer Kooperation mit Washington über Fragen der NATO einschließlich eines möglichen Raketenschildes nicht abgeneigt. Doch jetzt haben sich Moskau und Peking auf eine ganze Reihe von Maßnahmen verständigt, die weitreichende geopolitische Auswirkungen haben können, nicht zuletzt auf die Zukunft Deutschlands und der Europäischen Union.

Nach Gesprächen auf höchster Ebene haben Chinas Premierminister Wen Jiabao und sein russischer Amtskollege Wladimir Putin kürzlich in St. Petersburg öffentlich mehrere Projekte angekündigt, die in den westlichen Mainstream-Medien, die zurzeit von den Wikileaks-Skandalen geradezu besessen sind, relativ wenig Beachtung gefunden haben. Es war das siebte Mal in diesem Jahr, dass hochrangige Vertreter der beiden Länder zu Gesprächen zusammenkamen. Das allein ist schon ein Hinweis auf wichtige Entwicklungen.

Bisher gibt es kaum nennenswerte chinesische Investitionen in Russland, die wenigen Ausnahmen erfolgen zumeist in Form von Darlehen. Direkte und Portfolio-Investitionen in reale Projekte sind nach wie vor unbedeutend. Auch russische Investitionen in China sind bislang unbedeutend, doch das soll sich nun ändern. Mehrere russische Unternehmen sind bereits an der Börse in Hongkong gelistet; im Rahmen des Aufbaus gemeinsamer Technologieparks in Russland und China werden inzwischen eine Reihe russisch-chinesischer Hochtechnologie-Investitionsprojekte verfolgt.

Der Dollar wird fallengelassen

Unter anderem gaben die beiden Premierminister bekannt, man habe sich darauf geeinigt, im bilateralen Handel auf den Dollar zu verzichten und auf die eigenen Währungen zu setzen. Außerdem wurden potenziell weitreichende Vereinbarungen bezüglich Energie, Handel und die wirtschaftliche Modernisierung entlegener Regionen im Fernen Osten Russlands getroffen.

Chinesische Quellen berichteten in der russischen Presse, sie hielten diesen Schritt für Anzeichen engerer Beziehungen zwischen Peking und Moskau; der Dollar solle nicht infrage gestellt werden. Unbekümmert kündigte Putin an: »Wir haben beschlossen, bei der Abwicklung des Handels auf unsere eigenen Währungen zu setzen.« Der chinesische Yuan werde mittlerweile auf dem chinesischen Interbankenmarkt gegen russische Rubel gehandelt, während der Renminbi, der bis vor Kurzen noch als chinesische Inlandswährung nicht konvertibel war, laut Putin auch bald in Russland gegen den Rubel gehandelt werden könne.

Bisher war der gesamte Handel zwischen beiden Ländern in US-Dollar abgewickelt worden. Mit

Putin und Wen haben sich bei ihrem jüngsten Treffen auf mehr als nur die Rettung des Tigers geeinigt

Beginn der US-Finanzkrise 2007 und angesichts der extremen Volatilität des Dollar und des Euro hatten beide Länder nach Wegen gesucht, den Warenverkehr demnächst unabhängig vom Dollar abzuwickeln – mit möglicherweise weitreichenden Folgen für Letzteren. Um die Struktur des Handels zu optimieren und neue Entwicklungsmöglichkeiten zu eröffnen, haben die beiden Länder die Chinesisch-Russische Handelskammer für Maschinenbau- und Elektronikprodukte eingerichtet. Das Greenwood-Welthandelszentrum, das von einem chinesischen Unternehmen gebaut wird, soll 2011 als Ausstellungs- und Handelszentrum für chinesische Produkte in Russland eröffnet werden und als öffentliches Forum zur Stärkung des nicht-staatlichen Handels zwischen Russland und China fungieren.

Der bilaterale Handel zwischen Russland und China wächst zurzeit kräftig. In den ersten zehn Monaten dieses Jahres erreichte er ein Volumen von fast 35 Milliarden Euro, das bedeutet gegenüber dem Vorjahr einen Anstieg um 45 Prozent. Insgesamt wird für das ganze Jahr ein Handelsvolumen von 45 Milliarden Euro erwartet, womit beinahe wieder das Niveau vor der Finanzkrise erreicht wird. Beide Seiten wollen den Handel in den kommenden Jahren deutlich ausweiten; in Russland gehen einige von einer Beinahe-Verdopplung in den nächsten drei Jahren aus.1 Deshalb hat die Frage, ob der Dollar dabei umgangen wird, einiges Gewicht. Wenn mehr Länder der Shanghai Cooperation Organization – der 2001 von Russland und China gegründeten Organisation aus sechs eurasischen Staaten – diesem Beispiel folgen, so würde der Dollar in seiner Rolle als Weltreservewährung erheblich geschwächt.

Seit der Dollar 1944 im Bretton-Woods-Abkommen als zentrale Währung des Welthandelssystems etabliert wurde, beruhte die Hegemonie der USA auf zwei unabdingbaren Säulen: erstens der militärischen Dominanz und zweitens der Rolle des Dollars als Weltreservewährung. Durch die Kombination von Militärmacht und strategischer Bedeutung des Dollar beim Handel mit Öl, anderen wichtigen Rohstoffen und im Finanzwesen allgemein war Washington in der Lage, die eigenen Kriege um die weltweite Vorherrschaft mit „dem Geld anderer Leute“ zu finanzieren.

Kooperation im Bereich Energie

Auch im Bereich internationaler Energie-Kooperation wurden interessante Abkommen unterzeichnet. Die beiden großen eurasischen Mächte Russland und China planen, den vom Dollar unabhängigen bilateralen Handel auf interessante Weise auszubauen, besonders im Bereich Energie, in dem China erhebliche Defizite und Russland ebenso erhebliche Überschüsse nicht nur an Öl und Gas aufzuweisen hat.

Beide Staaten wollen die Zusammenarbeit bei der Nutzung der Kernenergie ausbauen. zunächst sollen in China mit russischer Hilfe Kernkraftwerke gebaut und gemeinsame russisch-chinesische Projekte zur Urananreicherung entwickelt werden, die den Standards der Internationalen Atomenergiekommission entsprechen. In Drittländern soll Uran gefördert werden; außerdem soll in China ein ganzes Netz von Ölraffinerien gebaut und entwickelt werden. Das erste Projekt, das chinesische Kernkraftwerk Tianjin, ist bereits unter Dach und Fach. Vereinbart wurde der Kauf von zwei russischen Kernreaktoren für Tianjian, den modernsten Kernkraftwerk-Komplex in China.

Auch der Export russischer Kohle nach China wird voraussichtlich 2010 über 12 Millionen Tonnen erreichen und in Zukunft weiter steigen.

Chinesische Ölgesellschaften investieren in die Nachrüstung russischer Projekte zur Exploration, Entwicklung und Verarbeitung von Erdöl, in Joint Ventures mit staatlichen und privaten russischen Unternehmen. Die Inbetriebnahme einer russisch-chinesischen Pipeline ist für Ende 2010 geplant.

Noch nicht abgeschlossen sind Preisverhandlungen über russisches Gas, das nach China geliefert wird; doch auch hier wird in den nächsten Monaten eine Einigung erwartet. Russland verlangt für das von Gazprom gelieferte Gas denselben Preis, der auch europäischen Kunden in Rechnung gestellt wird; Peking fordert einen Preisnachlass.

Große Industrie-Entwicklungsprojekte

Auf der Liste stehen auch gemeinsame industrielle Investitionen in den entlegenen Regionen entlang der 4200 km langen Grenze zwischen Sibirien und dem Fernen Osten Russlands und der chinesischen Region Dungbei. Dort hatte die Sowjetunion in den 1950er und 1960er Jahren, vor dem Bruch mit China, Hunderte Fabriken der Leicht- und Schwerindustrie gebaut. Diese sind in der Zwischenzeit modernisiert und mit neuer chinesischer oder importierter Technik ausgerüstet worden, aber das solide industrielle Fundament aus der Sowjetära besteht noch. Dies wird nach Auskunft russischer Analysten zu regionaler Zusammenarbeit auf einem höheren technischen Niveau beitragen, besonders zwischen den Distrikten Chabarowsk und Primorye sowie den Regionen Chita und Irkutsk, dem Gebiet Transbaikal und ganz Sibirien sowie auf chinesischer Seite der Provinz Heilongjiang und anderen Provinzen.2

2009 haben sich China und Russland außerdem ein bis 2018 terminiertes Programm für die gemeinsame Entwicklung Sibiriens und des Fernen Ostens sowie den nordöstlichen Provinzen Chinas geeinigt. Es umfasst Dutzende von Kooperationen zwischen bestimmten Regionen zur Entwicklung von 158 Industrieanlagen im russisch-chinesischen Grenzgebiet, vor allem von Betrieben der Holzverarbeitung und der chemischen Industrie, beim Straßenbau, der sozialen Infrastruktur und Landwirtschaft sowie mehrere Projekte für den Export von Energie.

Die Russlandreise von Premierminister Wen folgte auf den dreitätigen China-Besuch des russischen Präsidenten Medwedew im September, bei dem dieser gemeinsam mit Präsident Hu Jintao das lange geplante grenzüberschreitende Pipeline-Projekt von Skoworodina in Ostsibirien nach Daqing in Nordost-China in Gang gebracht hatte. Ende 2010 wird erstmals russisches Öl nach China fließen, und zwar mit einer Rate von 300.000 Barrel pro Tag. Der im vergangenen Jahr geschlossene Liefervertrag hat eine Laufzeit von 20 Jahren und ein Volumen von 20 Milliarden Euro.

Russland strebt an, auf den schnell wachsenden asiatischen, besonders den chinesischen Energiemarkt vorzustoßen; Peking will die Energiesicherheit erhöhen, indem Quellen und Versorgungsrouten diversifiziert werden. Durch die neue Pipeline wird sich der Export von russischem Öl nach China, der bisher über eine langsame und teure Eisenbahnroute erfolgt, verdoppeln. Russland wird damit neben Saudi-Arabien und Angola zum dritten wichtigen Rohöl-Lieferanten für China – für beide Seiten ein wichtiger geopolitischer Gewinn.

Bei einer Pressekonferenz in St. Petersburg erklärte Premierminister Wen, die Partnerschaft zwischen Peking und Moskau habe eine »nie dagewesene Ebene« erreicht; er gelobte, dass beide Länder »nie zum Feind des anderen« werden sollten. Seit dem chinesisch-sowjetischen Bruch während des Kalten Krieges ist Washingtons Geopolitik darauf gerichtet, einen Keil zwischen die beiden Staaten zu treiben und damit ihren Einfluss über den weiten eurasischen Raum auszuhebeln.

Wie ich bereits in früheren Beiträgen betont habe, bleibt Russland allen wirtschaftlichen Problemen zum Trotz die einzige Macht, die gegenüber Washington über eine glaubwürdige nukleare Abschreckung verfügt. Davon ist die militärische Macht Chinas, die ja hauptsächlich zur Selbstverteidigung aufgebaut wurde, noch Jahre entfernt. Die einzige Wirtschaftsmacht, die die schwindende wirtschaftliche Macht der USA herausfordern kann, ist China. Offenbar hat man verstanden, wie gut sich beide ergänzen. Vielleicht wird Wikileaks demnächst peinliche Details über diese Zusammenarbeit »aufdecken«, die Washingtons geopolitischen Absichten entgegenkommen. Für den Augenblick jedoch bedeutet die wachsende Wirtschaftskooperation zwischen China und Russland für Washington den schlimmsten geopolitischen Albtraum, und das genau zu dem Zeitpunkt, wo der weltweite Einfluss Washingtons schwindet.


1 Sergei Luzyanin, Russian Chinese economic cooperation serves the longterm domestic goals, RIA Novosti, 26. November 2010, unter http://en.rian.ru/valdai_op/20101126/161505920.html

2 Ebenda

 

mardi, 07 décembre 2010

Breve nota sulle rivelazioni di "Wikileaks"

Breve nota sulle rivelazioni di “Wikileaks”

Daniele SCALEA

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

Le recenti rivelazioni di “Wikileaks”, a detta del ministro Frattini, rappresenterebbero «l’11 settembre» della diplomazia, la manovra di chi vorrebbe «distruggere il mondo» colpendo il fondamento della diplomazia, ossia la reciproca fiducia tra gl’interlocutori.

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Tale valutazione è probabilmente esagerata. È nozione comune che la diplomazia sia l’arte della dissimulazione, ed includa la menzogna e l’inganno tra le sue tecniche. E gran parte delle rivelazioni di “Wikileaks” non sono altro che la conferma di fatti già risaputi da tutti gli addetti ai lavori, e da quella parte più informata e consapevole dell’opinione pubblica.

Ciò non toglie che sottrarre centinaia di migliaia di documenti riservati ad una grande potenza non sia cosa da poco. Tanto che riesce difficile credere che davvero “Wikileaks” possa essere riuscita ad impossessarsi di tali documenti, a pubblicarli, a farne parlare il mondo intero, eppure ad essere ancora disponibile on line ed il suo portavoce Julian Assange ancora libero, vivo e vegeto – è difficile credere a tutto questo, senza assumere che dietro a “Wikileaks” si nasconda un’operazione di intelligence. Probabilmente proveniente dagli USA stessi, ossia da una parte del suo establishment, che ha messo in imbarazzo l’amministrazione Obama – ma più che altro Hillary Clinton, ch’è sì una ministra di Obama ma anche la sua principale rivale in seno al Partito Democratico – ma fatto in modo che Washington, tra tutte le capitali coinvolte dalle rivelazioni, fosse quella che ne esce meno peggio. Infatti, un vantaggio di essere la potenza egemone è quello che tutti gli altri paesi sono ansiosi di piacerti. Se la fuga di notizie avesse riguardato, ad esempio, l’Italia, ciò avrebbe rovinato i rapporti di Roma col mondo intero. Avendo riguardato gli USA, ha prima di tutto rovinato l’immagine di quegli statisti di cui si parla male nelle rivelazioni. Rivelazioni che, per l’appunto, sembrerebbero concernere prima di tutto il giudizio della diplomazia statunitense su vari statisti mondiali, e quello di paesi terzi sui propri vicini. Vediamo qualche esempio di come le rivelazioni di “Wikileaks” mettano in imbarazzo gli altri paesi più degli USA.

Di Ahmadinejad si ripete l’immancabile refrain del “nuovo Hitler” e si asserisce che avrebbe armi in grado di colpire Russia e Europa. In più, si conferma la notizia, già trapelata mesi fa, che l’Arabia Saudita ed altri paesi arabi avrebbero chiesto agli USA di attaccare l’Iràn. Ahmadinejad dovrà giustificare in patria l’isolamento regionale del paese. La situazione è così scottante che si è subito prodigato per tacciare di falsità i documenti statunitensi.

Erdoğan è dipinto come un fanatico islamista pieno di conti in Svizzera. Nuovi succulenti argomenti per l’opposizione laicista in Turchia.

Chávez e la Fernandez-Kirchner sono descritti come dei pazzi. Anche in questo caso, le opposizioni interne ringraziano.

Della Cina si dice che condurrebbe azioni di pirateria informatica – un messaggio rivolto soprattutto all’Europa, dove già si sospettava Pechino in tal senso – e che mediterebbe di scaricare l’alleato nordcoreano. Facile immaginare che i prossimi colloqui tra Pechino e Pyongyang saranno meno cordiali del solito.

Dei giudizi su Berlusconi sarà superfluo ragguagliare i lettori. Ci permettiamo però d’evidenziare un paio di cose. Berlusconi ha indispettito gli USA per i suoi rapporti troppo stretti con Putin: ciò era affermato sulle pagine di “Eurasia” – e non solo sulle nostre, a dire la verità – già da parecchio tempo. A parte il nodo Berlusconi-Putin, l’Italia è tirata in ballo da un documento secondo cui Frattini avrebbe criticato pesantemente l’atteggiamento della Turchia. Questo è molto più grave, perché potrebbe incrinare i rapporti con Ankara. Probabilmente è stata proprio questa notizia ad innervosire a tal punto Frattini. È comunque interessante che “Wikileaks” tiri in ballo, per il nostro paese, proprio i rapporti con Russia e Turchia, ossia i due paesi che il direttore Graziani, nel suo ultimo editoriale [1], indicava come i necessari punti di riferimento della politica estera dell’Italia. Ciò fa supporre che l’analisi della diplomazia statunitense confermi quella di “Eurasia”, pur da una prospettiva opposta.

E chiudiamo proprio con la Russia. A parte le scontate e per nulla originali né imbarazzanti valutazioni sul rapporto Putin-Medvedev, della Russia si afferma che sarebbe uno Stato legato a filo doppio con la mafia nazionale. Questo sì è un giudizio pesante. Ed arriva proprio a proposito d’un paese con cui Obama sta cercando di distendere i rapporti dopo le tensioni dell’era Bush. A breve i parlamentari di Washington dovranno decidere se ratificare o meno il nuovo trattato START con la Russia, ed il fatto che i loro diplomatici considerino mafioso l’interlocutore non depone a favore dell’approvazione.


* Daniele Scalea, redattore di “Eurasia”, è autore de La sfida totale [2] (Fuoco, Roma 2010)

dimanche, 05 décembre 2010

Interview with Greg Johnson

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Interview with Greg Johnson

ex.: http://www.counter-currents.com/

1. Being a man of ideas, has literature played an important role in your life? What would you say were the texts that proved key in your personal and intellectual development? And why?

History and philosophy played more of a role in shaping my outlook than literature. In fact, I can’t name a single work of fiction, qua fiction, that has shaped my worldview. But works of fiction have provided me with concrete and vivid exemplifications of otherwise abstract ideas. I love philosophical novels. Plato’s dialogues, of course, qualify both as literature and philosophy.

Plato has had the greatest influence on my outlook, particularly the Republic, but also the Gorgias, Phaedrus, Symposium, Euthydemus, Euthyphro, Apology, Crito, and Phaedo. Rousseau’s philosophical novel Emile also influenced my thinking profoundly. I love Ayn Rand’s The Fountainhead and Atlas Shrugged, but classical liberalism, capitalism, and even individualism ultimately undermine aristocratic and heroic values.

The philosophers who have shaped me the most are Plato, Aristotle, Plotinus, Machiavelli, Vico, Rousseau, Kant, Hegel, Schopenhauer, Nietzsche, William James, Heidegger, Guénon, Evola. Alan Watts has had a huge impact as well, as have the Tao te Ching and the Upanishads.

Wagner’s music dramas are in a class by themselves, as texts somewhere between philosophy and literature/myth, married to some of the greatest music ever written. They are profound, and have influenced me profoundly.

Savitri Devi is also hard to categorize. She combines philosophy, history, religion, politics, and myth. She too has had a great influence on me.

As for literature proper: The writers I loved most as a child are ones I still love today: Poe, Tolkien, Kipling, and old illustrated compendiums of Greek and Norse mythology. Frank Herbert’s Dune books have also remained favorites. I like them more every time I return to them.

Later on I came to love Homer, Shakespeare, Blake, Goethe, Schiller, Baudelaire, Dickinson, Oscar Wilde, Yeats, Wallace Stevens, and Philip Larkin as poets and dramatists.

In terms of novels and stories, my favorite writers came to include Dostoevsky, Hugo, Flaubert, D. H. Lawrence, H. P. Lovecraft, Flannery O’Connor, and Yukio Mishima.

There are also “non-greats” whose voices I consistently enjoy: Edith Sitwell, Truman Capote, Evelyn Waugh.

I read a lot of Ray Bradbury, Kurt Vonnegut, and Aldous Huxley in my teens. Someday I want to revisit them. I think Bradbury will stand the test of time.

Literary criticism is very important to me. My favorite critics are D. H. Lawrence, Ezra Pound, Camille Paglia, and H. L. Mencken.

I have very little time to read fiction now, unfortunately. The last novel I read was Mister! I read too much non-fiction and spend too much time staring at the computer screen. I just can’t add more reading on top of that. So my primary form of intellectual recreation is watching movies and operas and listening to music.

2. I first became aware of you following your appointment as editor of The Occidental Quarterly. However, I understand you had already been active as a dissident writer for a number of years, during which you wrote under various pen names. What, in your particular case, made you opt in favor of pen names? And why did you decide eventually to do away with them?

When I wrote under pen names, I was working for people who would fire me if they knew my real views.

When I took the TOQ job, I was told I would have to use my own name. At the time, I was explained that since TOQ is the would-be flagship of the intellectual wing of the Anglophone movement, it would not be suitable to edit it under a pen name. I accepted that argument at face value and took the plunge. At that point, I crossed the Rubicon. After about a year, all my old professional “friends” and contacts simply melted away.

At the Counter-Currents/North American New Right site, I am consolidating all of my writings under two names: Greg Johnson for all the political articles and Trevor Lynch for most of the movie and television reviews.

3. The internet and ‘the real world’ are often presented as diametrical opposites, with the former cast as phony and the latter as the only thing that counts. But, isn’t the internet as real as the so-called real world? I say this because behind the keyboards and in front of the screens sit real people, whose behaviour in the ‘real world’ is both a cause and a result of what happens on the internet. I am aware of the argument against: many real people adopt fake online identities, but, ultimately, in the long run it is next to impossible for people not to betray their own thoughts and feelings online. Fake identities aside, is not the internet perhaps the most honest record of what is actually on people’s minds? Is not ‘the real world’ in fact phonier, since many don’t say what is on their minds in face-to-face situations for fear of social disapproval, professional consequences, or ostracism?

There have been recent studies that suggest that people lie more on the internet than in real life. But to some extent I agree with you: the internet is like the voting booth, and in its privacy and anonymity people can be more honest about controversial matters. In more mundane matters, usually connected to online dating and banal narcissism, the internet is a vast sewer of lies and imposture.

All this relates to the “ethics” of pen names. To me, it is purely a matter of individual discretion. I recommend pen names to those who want to communicate ideas but can’t under their own names. After all, it is the ideas that matter in the end, not the authors.

Yes, cowardly and dishonorable people often hide behind pen names. But narcissistic jackasses also write under their own names. To me, the most important consideration is to get as much truth as possible circulating out there. The labels and brands are less important than the content.

4. Your tenure as TOQ editor saw a number of innovations: an active online presence was developed and articles and reviews appeared that covered a much wider spectrum of cultural spaces than ever before. What were your aims for the TOQ during this period?

My aim was to make TOQ a metapolitical journal for a North American New Right, the goal of which was to lay the foundations of the White Republic. There were, however, limitations built into TOQ from the beginning that made that difficult.

A problem was that the journal did not have clearly articulated goals. There were basic topics and parameters in the founding documents, which were drawn up by Sam Francis, Louis Andrew, William Regnery, and Kevin Lamb: TOQ was to deal with biological race differences as well as the Jewish Question. TOQ was not to bash homosexuals. TOQ was to be neutral on religion.

The de facto editorial line, however, can be divined from the interview published with Alain de Benoist. Only about half the actual interview was published. Everything critical of scientific materialism and Christianity was dropped. Benoist, I imagine, was quite disgusted. I certainly was when I learned about it. (I plan to publish the discarded portions in the first volume of North American New Right.)

Now, to his credit, the original Editor Kevin Lamb frequently crossed these boundaries. When I took over as Editor, I quickly learned that I had to edit as if I had a scientific materialist over one shoulder and a religious fundamentalist over the other. I too went beyond those strictures. I made some improvements in the design and editing of the journal, but ultimately I did not do anything radically different than Lamb.

5. The term ‘metapolitics’ is often used within the intellectual class, and no doubt there are some who think it is all pretentious nonsense. Please explain this term for the layman, and why metapolitics is important. Why not just straight politics?

Metapolitics deals with foundational questions connected to politics, questions from history, philosophy, religious studies, the arts, and the human sciences.

One way of understanding the distinction between metapolitics and politics is in terms of values.

A political leader has to appeal to the existing values and attitudes of his constituency. The reason why White Nationalist politics is premature is that it offends the values of the electorate. (David Duke’s one win was a fluke. It won’t be allowed to happen again.) We can’t get what we want, because our people don’t want what we want. They think our goals are immoral. They also think they are incoherent and impractical.

They think these things, because our enemies have carefully laid the metapolitical foundations for the power they enjoy. They control academia, the school system, publishing, the arts, the news and entertainment media, and they have remade the American mind to their liking. My aim is to change people’s sense of what is politically desirable and right, and their sense of what is politically conceivable and possible.

That means that we have to explore ideas that would offend the majority of people.

6. So metapolitics is not the province of impractical bookworms, then. How does it relate to politics?

Metapolitics is about laying the foundations for political change. There are three levels to our struggle. (1) The metapolitical struggle to change values, culture, worldviews. (2) The metapolitical struggle to create a white community, and not just a virtual community, but an actual, real world, face-to-face community. A counter-culture needs to be embodied in a counter-community. (3) The political struggle for actual political power. In the end, we want political power, because we want to make the survival and flourishing of our people the law of the land, a matter of explicit policy, indeed the fundamental law and policy.

But metapolitics is not compatible with political activity within the present system and at the present time. Why? Because the prevailing metapolitical consensus rejects White Nationalism as immoral and impossible. This means that pushing our agenda in the present system is ultimately futile. Any gains will be at tremendous cost and will be easily reversed. You can swim against the current, but it is exhausting, and as soon as you run out of energy, the current will sweep you back to where you started. You can’t build the political superstructure before you lay the metapolitical foundations.

This is not to say that it is impossible for a deep-cover White Nationalist to pursue political power. I hope a lot of them are.

Nor is it impossible for system politicians to support initiatives that White Nationalists can support. For me, the only political issue in the United States that I care about is immigration, and there is reason for hope on that front. Politicians who are close to the right bank of the mainstream are pushing initiatives that might slow or halt the onslaught of illegal immigration. It is far short of what White Nationalists want—namely, a race-based immigration policy—but it would give us time by putting back the date when Whites become a minority in the United States. Given how disorganized and kook-infested the White Nationalist movement is in the United States, we need all the time we can get. Thus if it is possible for a White Nationalist to push immigration policy in the right direction, I say do it, so long as you do not divert our community’s resources into the political mainstream.

What I reject utterly is the idea that White Nationalists—a tiny, despised, poorly funded, poorly led minority—should divert any of our scare political capital into the mainstream at the cost of building up our own institutions and community. The mainstream is capable of taking care of itself. We need to take care of ourselves. If we don’t articulate our message and build our community, nobody else will.

We can’t buy mainstream politicians. They would flee from and denounce us if they knew who we are. Thus spending our political capital on people like that and expecting White Nationalist results is analogous to taking one’s capital to Las Vegas and playing craps as opposed to building one’s own business that will provide long-term steady income.

Gambling, of course, is more fun than hard work, and the political system, like Las Vegas, is full of people who will be your friend and stroke your ego as long as you have money to blow. But the house always wins in the end, so White Nationalists who put their capital behind system politicians end up cleaned out, burned out, and useless to our cause.

7. Does not the inherent need for dissimulation in politics make it incompatible with free enquiry and open intellectual debate?

Yes, I will grant that. And if I thought that the time for political struggle were at hand, and if I thought that someone had come up with the perfect “Noble Lie,” I would fall right in line.

But White Nationalist politics is premature. Yet the main impediment I encounter is giddy people thinking that the time for political struggle is at hand, and the only thing standing in the way of that are people like me who insist on talking about things like the problems of Christianity, European idears like fascism and (horrors!) National Socialism, etc. After all, these ideas won’t play in Peoria! They tell us that we need to shut down such discussions so our enemies don’t use them to scare away the voters.

Well, it doesn’t take a Ph.D. to see where this is going. The first thing we need to do is stop publishing articles that might offend mainstream Republican types. So we can’t publish articles about Black Metal, because that is “Satanic,” or Traditionalism because it is “occult,” or paganism because it is pagan. And we can’t be critical of capitalism either.

But you can’t stop there. Nothing offends Christian fundamentalists more than Darwinism, so scientific race studies and evolutionary psychological studies of the Jews are out too. Why talk about race and Jews at all, for that matter? Isn’t that divisive? Why not just get people riled up about “unfairness” and “double standards” against “European Americans” based on our “skin color”? Maybe we should just talk about restoring the Constitution.

In short, why not just close up shop? That is the ultimate end of this lemming-like stampede into the safe, respectable oblivion of mainstream conservatism.

The trouble with the mainstream, though, is that our enemies have done the metapolitical engineering work necessary to divert the conservative mainstream away from the turbines of political power and into the irrigation ditches of irrelevance.

So until the time is ripe for political struggle, I think that it is best to have the most open and free-wheeling intellectual debate possible. That is the only way we will create an intellectually exciting and morally credible metapolitical movement.

Besides, you can’t put the genie back in the bottle or the toothpaste back in the tube. For instance, even if I shut up tomorrow about the damaging effects Christianity has had on our racial survival, our enemies could still use that to scare Christians about Godless or Satanic racists. So we might as well keep the conversation going.

Besides, racially-conscious Christians will never reform their churches unless we constantly scourge them to do it. Otherwise, they tend to be far more interested in shutting down criticism in our camp than in confronting anti-White hatred in their churches.

Maybe metapolitical debate is folly from the point of view of political expediency. But as William Blake put it, the fool, if he persists in his folly, becomes wise. So we will persist.

We aren’t going to shut up and blend in, so people in the mainstream had better figure out ways of making us work to their advantage, if only by using us as boogey men to make them seem moderate by comparison.

8. Revolutionising the collective consciousness is probably one of the most difficult tasks that can be attempted, because for the most part people are not conscious of how they thinking is pre-determined by implicit rules and taken-for-granted notions that, because they seem self-evident truths, act to make ideology invisible. Truly unfettered intellectual debate feels threatening because it seeks to break out of that cognitive cage. Worse, this cage is so insidious that it even affects those who already are outside of the mainstream. What are the most common everyday manifestations you have encountered of the barriers to unfettered intellectual debate?

I can think of three.

First, there are people who read Counter-Currents/North American New Right and TOQ before them who imagine themselves being confronted with quotes from these publications on the campaign trail, or in a press conference, or on trial, or during pillow talk. (Not that they are politicians or otherwise likely to be interviewed by the press, but they have vivid imaginations.) They imagine themselves being tried before the court of today’s public opinion for holding heretical beliefs. And they are scared.

Well, they should be scared. That is the whole necessity for metapolitical struggle in the first place: to change prevailing public opinion. And to change public opinion, one must first have the courage to disagree with it, to buck it, to say things that might offend the public and that demagogues and lawyers can easily twist into a noose before a baying lynch mob.

A second perennial confusion is what Guillaume Faye calls the misapplication of the “apparatus logic” of a political party to an intellectual movement or publication. I try to survey the full variety of intellectual and cultural currents on the racialist right. Well of course somebody out there disagrees strongly with everything that I publish. Only a schizophrenic could hold Darwinian evolutionism and Guénonian devolutionism in the same mind, for instance.

But I routinely hear from people saying that I shouldn’t have published something, or that I need to remove something potentially offensive from the site. My standard reply is: If you don’t agree with something, write a rebuttal and we will publish that too.

Frequently, the reaction is incomprehension and anger. I realized that I am dealing with people who think in terms of a single intellectual orthodoxy in which offending opinions are not debated but simply made to disappear. It is the mentality that gave us the Inquisition and the Gulag.

Third, there is the related confusion that I call “representation logic”: the idea that everything published in a magazine represents the views of everybody else in the magazine, or everybody who subscribes to it, or everybody who donates to it. The consistent application of that sort of thinking would shut down all intellectual discussion.

For example, when I published Derek Hawthorne’s review of Jack Donovan’s Androphilia, I had one reader write in and say that he could not be part of the North American New Right because he wasn’t homosexual—as if everybody else who reads the site or writes for it were! Another fellow wondered if we were all “Satanists” because I published something by Julius Evola on Aleister Crowley. It doesn’t work that way.

9. When my essay about Black Metal appeared at TOQ Online, it elicited the highest number of comments ever seen for a TOQ article. Why do you think TOQ readers felt so strongly about such an obscure form of music? And why do you think people who obviously never heard the music felt entitled to have such strong opinions about it?

First of all, let me say that I thought very highly of that article. I was proud to have it appear in our pages. I knew nothing about Black Metal, so I was very happy to find such a sophisticated and well-informed perspective on it.

I wish I could find similarly high quality articles on the Neofolk scene and other white subcultures. We need to know what is out there and what works. We need to establish connections with these communities. Your article is a model of the sort of work that I want to publish in North American New Right (hint, hint).

I would have thought that White Nationalists would have been delighted to discover such a vast musical subculture in which radical white racial consciousness is the norm. Unfortunately, that was often not the case. I received more criticism for that article than anything else I published.

Christians (and gallant atheists who throw their honesty in the mud so Christians need not dirty their feet) were shocked at the associations with Satanism, paganism, and National Socialism. Others with premature fantasies of political activism were worried about how it would play in Peoria. Most of it was just bad faith posturing.

10. After editing TOQ, you founded a publishing house, Counter-Currents. What are your aims with this new enterprise? What can we expect from, and what would you like to make happen with, Counter-Currents in the next five to ten years?

Counter-Currents publishes North American New Right, which is a metapolitical journal that aims at laying the foundations for a white ethnostate in North America. North American New Right has two formats.

First, there is our webzine, at the Counter-Currents website, www.counter-currents.com, which publishes something new every day. The reason we publish online is because it increases the availability and thus the impact of an article, and it makes it immediately available to the public. Our goal is to save the world, after all. If something contributes to that end, it is worth publishing right away.

Second, we will publish an annual print volume, which contains the best of the website and additional articles, reviews, interviews, etc. This will be a handsome book along the lines of the journals Tyr or Alexandria: The Journal of Western Cosmological Traditions. The first volume, for 2010, will go to press in March 2011.

We also plan to publish around six books a year. Our format is to publish short books that can be read in a day, say in the range of 120 to 160 pages, with 200 being the upper limit. All our books will be published in limited numbered, hardcover editions of 100 copies plus standard hardcover and paperback editions.

Our first two volumes are Michael O’Meara’s Toward the White Republic and Michael Polignano’s Taking Our Own Side. Forthcoming volumes include works by Julius Evola, Alain de Benoist, Kerry Bolton, and Edmund Connelly.

Counter-Currents/North American New Right focuses on philosophy, political theory, religion, history, the arts, and popular culture with a White Nationalist metapolitical slant, and a special emphasis on whites in North America, since this is where we are located. We do not focus on science, policy studies, or the daily news cycle. We are not a political activist group, but a politically aware publishing house.

11. During the summer you wrote “Learning from the Left,” to which I responded with an article of my own, “Learning from the Right,” both on The Occidental Observer. In my article, I enumerated what I considered to be the failed strategies of the right. What are, in your opinion, the failed strategies of the right? And, having learnt from them, what do you propose should be the Right’s focus/approach in the coming decade?

I will speak specifically of the American scene.

I think the greatest failure of the post-WW II racial right is not dealing with the Jewish Question, whether through ignorance or cowardice. Instead, the tendency has been to use euphemisms, circumlocutions, and proxies to speak about the enemy: liberals, socialists, cultural Marxists, etc. But you cannot fight an enemy whom you refuse to name and understand. Is it any surprise that people have not been eager to follow leaders who reek of cowardice and moral confusion?

Next is the failure to identify what we are fighting for, again whether through ignorance or cowardice. We are fighting for the survival of white people in North America. Again, the tendency has been to use euphemisms, circumlocutions, or proxies: the Constitution, free enterprise, Christianity. The most preposterous one that I have heard is the claim that we are “the descendants of non-duophysite Christians as of 1492.” Of course this is not a definition of anything, just a euphemism for white Europeans, not Arabs or Jews. But why not just come out and say that? Is it any surprise that a movement where this passes for cleverness has gotten nowhere?

The third great failure is ceding the whole realm of culture and ideas to the Jews and trying to fight a merely political battle, which leads inevitably to the buffoonery of cornpone populism as an attempt to make an end run around the establishment’s lock on thinking people. But it just hasn’t worked. It might have worked 60 years ago, but it didn’t. But today Jews control the whole realm of explicit culture, for the thinking and unthinking alike.

Whites in North America will not be able to regain control of our destiny until we (1) openly avow and defend our racial identity and interests, (2) openly identify the leading role of the organized Jewish community in setting our race on the path to degradation and death, and (3) lay the metapolitical foundations for political power, which includes (a) spreading our message through the whole realm of culture and ideas and (b) fostering a concrete, real-world, racially-conscious white community.

12. As an intellectual, your theatre of war is the realm of ideas. Yet, people are seldom, if ever, persuaded through reason. Those who adopt dissident views adopt them because they were already innately pre-disposed toward them, and events facilitated a process of becoming truer to themselves. What does that mean for dissident intellectuals, from a political-strategical point of view?

Rational persuasion does not presuppose a blank slate model or an idea of reason as “pure” and unconditioned by factors other than truth. Maybe all reasoning is in the end is getting people to become aware of what they are already predisposed to believe. Which is implies that those people who lack that predisposition will never believe, no matter how good your argument may be.

Well, if that is so, then universalism is out. Democracy is out. Egalitarianism is out. But that sounds fine to me.

If we can persuade 5% of our people of the truth of our cause and get another 20% to identify with the program in essentially irrational or sub-rational ways, we can dominate the rest. Perhaps we can win the loyalty of 50% by delivering prosperity, security, and peace. Even if 25% can never get with the program, no matter what we do, because they have innate predispositions to reject it, they would just have to grumble and put up with the New Order. If their attitudes are genetic, then our eugenics program can target those traits and try to make them less prevalent in every future generation.

These numbers are arbitrary, but I think they communicate an important truth: a small minority of true believers, if it wins the allegiance of a somewhat larger minority of people who merely hold the right opinions without good reasons, can dominate the whole of society, essentially buy the loyalty of the majority, and completely disempower its die-hard opponents.

The real question for me is how to gain that second group, the larger minority of people who hold the right opinions but not necessarily for rational reasons. That is why metapolitics has to go beyond reason—beyond philosophy, beyond science—and engage myth, religion, and art.

One of my aims for Counter-Currents/North American New Right is to foster and promote a white artistic movement. I have done some writing on this topic, but my ideas are not yet ready for publication. The essence of the program, though, has two main parts.

First, we need to expose young, racially-conscious white artists to the great exemplars of the past. You don’t have to go back too far before one discovers that practically all great thinkers and artists are “right wing extremists” by present-day standards. Beyond that, many of the greatest artists of the 20th century were on our side as well. That is a tradition that we need to recover.

Second, we need to gather together white artists and foster them by creating a community of artists and critics. Critics can play an important role, even critics who are not artists themselves. Eventually, this will become the topic of a series of articles and reviews, which I then will bundle into a book.

13. The typical Right winger excels at critiquing what is wrong with modern Western society, but falls well short when it comes to imagining a future society in which the Right’s intellectual traditions comprise the mainstream of culture. William Pierce’s single broadcast, “White World,” set against his hundreds of other broadcasts, epitomizes this condition. Surely the future must not simply be a futile (and impossible) return to the 1930s. The Left, on the other hand, has always had a utopian vision. Describe a future society where Savitri Devi’s texts are canonical university textbooks, read without controversy.

This is why I think we need to cultivate artists. Artists project worlds. Harold Covington’s Northwest Quartet novels, for example, are enormously effective at communicating ideas. His novel The Hill of the Ravens is set in a future Northwest Republic, as are parts of A Distant Thunder.

Of course film is even more effective at communicating ideas than books. Film really is the realization of Wagner’s idea of the Gesamtkunstwerk.

Savitri Devi was politically to the right of Hitler. I guess the best image of a world where she is read without controversy is the final chapter of her Impeachment of Man: “Race, Economic, and Kindness: An Ideal World.”

14. Finally, how would you like to be remembered in 100 years? And how do you think you will be remembered by the enemy?

In truth, my initial reaction to your question is that I would like to be forgotten.

Human egoism is such an ugly thing. Narcissism is such a devastating personality trait in our movement—particularly the histrionic, “drama queen” variety. But there is a normal, healthy desire to be remembered that gets trampled and crushed by pathological narcissists stampeding toward what they imagine to be the stage of history and the spotlight of eternal glory. Of course in reality they end up telling the same stories to ever-dwindling meet, eat, and retreat groups; posturing on Facebook; or telling lies on internet forums.

I am less concerned with how I am remembered than by whom: I hope our people are alive and flourishing in a hundred years, and many centuries after that. As for our enemies: Frankly, I hope they lose their will to survive, suffer a demographic collapse, and eventually disappear. That is the sort of world in which I would like to be remembered.

I want to accomplish the goals I have set out above, and I would like them to contribute to that world. I want to leave the world a better place than I found it. I want to be part of the chain that carries what is best in our race and civilization onward and upward. Whether I am remembered or forgotten, I will still have played that role; it will be part of the permanent record of the cosmos, as unalterable as the laws of mathematics. That is more important than living on in other people’s memory.

Source: http://www.wermodandwermod.com/newsitems/news241120100028...

jeudi, 02 décembre 2010

Les fuites surprenantes de Wikileads

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Les fuites surprenantes de Wikileaks

Le billet de Patrick Parment

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

Les révélations du site Wikileaks ne manquent pas de surprendre, moins en raison de la teneur des propos que de leur saisie. Que l’on puisse pirater des documents confidentiels de l’administration américaine en dit long sur la sécurité de ces systèmes informatiques et pose le problème de leur accès. Bienvenue donc au pays des pirates. A ce petit jeu, on se demande bien ce qui va bien pouvoir rester secret face aux avancées technologiques. Le moindre homme politique qui pisse de travers se retrouve désormais sur Youtube par les vertus d‘un téléphone portable.

Reste la teneur des propos évidemment. On s’aperçoit à la lecture de quelques extraits parus dans la presse que le petit monde de la diplomatie n’est pas aussi guindé qu’il y paraît. On se lâche ici aussi. Sur le fond, rien de très neuf, les ambassadeurs vénitiens en poste dans les différentes capitales européennes, dès le XIIIème siècle, faisaient exactement la même chose et envoyaient rapport sur rapport à la Sérénissime qui était, alors, avec Rome, les villes les mieux informées d’Europe.

Cela dit, sur le fond, on y trouve surtout la confirmation de ce qu’il nous est donné de penser sur ces messieurs qui nous gouvernent : leurs faiblesses, leurs limites et l’idée qu’ils se font du monde. Pour ce qui nous concerne, les Américains considèrent Sarkozy comme un roi nu, susceptible et autoritaire. Et que David Levitte considère l’Iran comme un Etat fasciste ne surprendra guère. En revanche, on est pour le moins étonné des options d’un certain Damien Loras, conseiller diplomatique en charge de la Russie qui avance : « Les dirigeants russes manquent de vision suffisante à long terme pour leur pays, et, au lieu de cela, se concentrent sur un horizon à six mois et sur leurs intérêts commerciaux. » Et d’ajouter que d’ici quatre ou cinq ans, « la Russie ne pourra plus subvenir à la demande européenne » en matière d’énergie. Voici une opinion discutable, car on n’a pas le sentiment que Vladimir Poutine inscrive son action dans une vision à court terme. Par ailleurs, concernant ses ressources, la Russie dispose à elle seule de plus du tiers des ressources mondiales dont le pétrole et le gaz. N’y aurait-il pas là une forme d’intox dans la mesure où la politique étrangère élyséenne est franchement pro-américaine. Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes dans la mesure où l’on apprend par la même source que Barack Obama s’intéresse assez peu à l’Europe et que ses regards se portent plutôt vers le Sud-Est asiatique. Quoi de plus normal d’ailleurs pour ce métis Américain qui n’a aucune vision culturelle de l’Europe – faute de racines européennes comme nombre de ses prédécesseurs – et qui vit au quotidien le rachat des Bons du Trésor par les banques chinoises. Il faut dire aussi que pour les diplomates américains en poste à Moscou, le couple Medvedev-Poutine, c’est Robin et Batman dans le film du même nom. On saisit tout de suite la portée de la métaphore.

Sur le fond, donc, cela ne fait que confirmer le sentiment que l’on a que l’Amérique est un continent qui s’éloigne de plus en plus de l’Europe et qu’il serait grand temps que l’on coupe le cordon ombilical. Mais, pour se faire, il faudrait une vraie conscience européenne, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec toute la bande de guignols qui s’agitent au nom d’une Union européenne qui est totalement étrangère à la réalité des peuples.

La CIA, mécène de l'expressionnisme abstrait

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La CIA, mécéne de l’expressionnisme abstrait

Ex: http://www.voltairenet.org/

L’historienne Frances Stonor Saunders, auteure de l’étude magistrale sur la CIA et la guerre froide culturelle, vient de publier dans la presse britannique de nouveaux détails sur le mécénat secret de la CIA en faveur de l’expressionnisme abstrait. La Repubblica s’interroge sur l’usage idéologique de ce courant artistique.






 

Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Rien moins que faciles et même scandaleux, les maîtres de l’expressionnisme abstrait. Un courant vraiment à contre-courant, une claque aux certitudes de la société bourgeoise, qui pourtant avait derrière elle le système lui-même. Car, pour la première fois, se confirme une rumeur qui circule depuis des années : la CIA finança abondamment l’expressionnisme abstrait. Objectif des services secrets états-uniens : séduire les esprits des classes qui étaient loin de la bourgeoisie dans les années de la Guerre froide. Ce fut justement la CIA qui organisa les premières grandes expositions du New American Painting, qui révéla les œuvres de l’expressionnisme abstrait dans toutes les principales villes européennes : Modern Art in the United States (1955) et Masterpieces of the Twentieth Century (1952).

Donald Jameson, ex fonctionnaire de l’agence, est le premier à admette que le soutien aux artistes expressionnistes entrait dans la politique de la « laisse longue » (long leash) en faveur des intellectuels. Stratégie raffinée : montrer la créativité et la vitalité spirituelle, artistique et culturelle de la société capitaliste contre la grisaille de l’Union soviétique et de ses satellites. Stratégie adoptée tous azimuts. Le soutien de la CIA privilégiait des revues culturelles comme Encounter, Preuves et, en Italie, Tempo presente de Silone et Chiaramonte. Et des formes d’art moins bourgeoises comme le jazz, parfois, et, justement, l’expressionnisme abstrait.

Les faits remontent aux années 50 et 60, quand Pollock et les autres représentants du courant n’avaient pas bonne presse aux USA. Pour donner une idée du climat à leur égard, rappelons la boutade du président Truman : « Si ça c’est de l’art, moi je suis un hottentot ». Mais le gouvernement US, rappelle Jameson, se trouvait justement pendant ces années-là dans la position difficile de devoir promouvoir l’image du système états-unien et en particulier d’un de ses fondements, le cinquième amendement, la liberté d’expression, gravement terni après la chasse aux sorcières menée par le sénateur Joseph McCarthy, au nom de la lutte contre le communisme.

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Pour ce faire, il était nécessaire de lancer au monde un signal fort et clair de sens opposé au maccarthysme. Et on en chargea la CIA, qui, dans le fond, allait opérer en toute cohérence. Paradoxalement en effet, à cette époque l’agence représentait une enclave « libérale » dans un monde qui virait décisivement à droite. Dirigée par des agents et salariés le plus souvent issus des meilleures universités, souvent eux-mêmes collectionneurs d’art, artistes figuratifs ou écrivains, les fonctionnaires de la CIA représentaient le contrepoids des méthodes, des conventions bigotes et de la fureur anti-communiste du FBI et des collaborateurs du sénateur McCarthy.

« L’expressionnisme abstrait, je pourrais dire que c’est justement nous à la CIA qui l’avons inventé —déclare aujourd’hui Donald Jameson, cité par le quotidien britannique The Independent [1]— après avoir jeté un œil et saisi au vol les nouveautés de New York, à Soho. Plaisanteries à part, nous avions immédiatement vu très clairement la différence. L’expressionnisme abstrait était le genre d’art idéal pour montrer combien était rigide, stylisé, stéréotypé le réalisme socialiste de rigueur en Russie. C’est ainsi que nous décidâmes d’agir dans ce sens ».

Mais Pollock, Motherwell, de Kooning et Rothko étaient-ils au courant ? « Bien sûr que non —déclare immédiatement Jameson— les artistes n’étaient pas au courant de notre jeu. On doit exclure que des gens comme Rothko ou Pollock aient jamais su qu’ils étaient aidés dans l’ombre par la CIA, qui cependant eut un rôle essentiel dans leur lancement et dans la promotion de leurs œuvres. Et dans l’augmentation vertigineuse de leurs gains ».   


Traduction: Maria-Ange Patrizio


Pour en savoir plus, le lecteur se reportera à l’étude initiale de Frances Stonor Saunders, dans le chapitre 16 de son livre Who Paid the Piper ? (Granta Books, 1999), version française traduite par Delphine Chevalier sous le titre Qui mène la danse ? (Denoël, 2003).


 

[1] « Modern art was CIA ’weapon’ », par Frances Stonor Saunders, The Independent, 22 octobre 2010.

 


L'ombra progressista della CIA

L'ombra progressista della CIA

Ex: http://www.noreporter.org/   

 

L'Agenzia sostenne l'espressionismo astratto di Pollock & co

Jackson Pollock, Robert Motherwell, Willem de Kooning, Mark Rothko. Per niente facili e anche scandalosi, i maestri dell'Espressionismo astratto. Corrente davvero controcorrente, una spallata alle certezze estetiche della società borghese, che però aveva dietro il sistema stesso. Perché, per la prima volta, trova conferma una voce circolata per anni: la Cia finanziò abbondantemente l'Espressionismo astratto. Obiettivo dell'intelligence Usa, sedurre le menti delle classi lontane dalla borghesia negli anni della Guerra Fredda. Fu proprio la Cia a organizzare le prime grandi mostre del "new american painting", che rivelò le opere dell'Espressionismo astratto in tutte le principali città europee: "Modern art in the United States" (1955) e "Masterpieces of the Twentieth Century" (1952). Donald Jameson, ex funzionario dell'agenzia, è il primo ad ammettere che il sostegno agli artisti espressionisti rientrava nella politica del "guinzaglio lungo" (long leash) in favore degli intellettuali. Strategia raffinata: mostrare la creatività e la vitalità spirituale, artistica e culturale della società capitalistica contro il grigiore dell'Uonione sovietica e dei suoi satelliti. Strategia adottata a tutto campo. Il sostegno della Cia privilegiava riviste culturali come "Encounter", "Preuves" e, in Italia, "Tempo presente" di Silone e Chiaromonte. E forme d'arte meno borghesi come il jazz, talvolta, e appunto, l'espressionismo astratto.
I fatti risalgono agli anni Cinquanta e Sessanta, quando Pollock e gli altri esponenti della corrente non godevano di stampa favorevole negli Usa. Per chiarire il clima nei loro riguardi, basti qui ricordare una battuta del presidente Truman: "Se questa è arte io sono un ottentotto". Ma proprio il governo americano, ricorda Jameson, in quegli anni si trovava nella difficile posizione di chi doveva promuovere l'immagine del sistema americano e in particolare di un suo caposaldo, il Quinto Emendamento, la libertà di espressione, gravemente appannato dopo la caccia alle streghe condotta dal senatore Joseph McCarthy nel nome della lotta al comunismo. Per fare questo, era necessario lanciare al mondo un segnale di senso opposto al maccartismo, forte e chiaro. E di questo fu incaricata la Cia, che in fondo avrebbe operato assecondando una sua coerenza. In quel periodo, paradossalmente, l'agenzia rappresentava una enclave 'liberal' in un mondo che virava decisamente a destra. Diretta da funzionari e agenti il più delle volte usciti dalle migliori università, spesso collezionisti d'arte, artisti figurativi o scrittori in prima persona, la Cia rappresentava il contraltare dei metodi, delle convinzioni bigotte, della furia anticomunista dell'Fbi e dei collaboratori del senatore  McCharty. "L'espressionismo astratto potrei dire che l'abbiamo inventato proprio noi della Cia - dice oggi Donald Jameson, citato dal britannico Independent - dopo aver dato un occhio in giro e colto al volo le novità a New York, a Soho. Scherzi a parte avemmo subito molto chiara la differenza. L'espressionismo astratto era il tipo di arte ideale per mostrare quanto rigido, stilizzato, stereotipato fosse il realismo socialista di rigore in Russia. Così decidemmo di agire in quel senso". Ma Pollock, Motherwell, de Kooning e Rothko sapevano? "Naturalmente no - chiarisce Jameson - gli artisti non erano al corrente del nostro gioco. E' da escludere che tipi come Rotkho o Pollock abbiano mai saputo di essere aiutati nell'ombra dalla Cia, che tuttavia ebbe un ruolo essenziale nel lancio e nella  promozione delle loro opere. E nell'aumento vertiginoso dei loro guadagni".
 

 

 


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mardi, 30 novembre 2010

Summit di Lisbona: la NATO si proclama forza militare globale

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SUMMIT DI LISBONA: LA NATO SI PROCLAMA FORZA MILITARE GLOBALE


DI RICK ROZOFF
rickrozoff.wordpress.com

Ex: http://www.comedonchisciotte.org/

Dal vertice recentemente concluso della NATO (North Atlantic Treaty Organization) in Portogallo Washington ha ottenuto tutto quello che chiedeva ai suoi 27 alleati della Nato -almeno 20 partner della NATO che forniscono truppe per la guerra in Afghanistan- all'UE e alla Russia.

L'Alleanza Atlantica controllata dagli USA ha approvato senza riserve e anche senza delibere il piano americano che prevede di includere tutta l'Europa nel sistema missilistico di intercettazione mondiale del Pentagono e della sua Missile Defense Agency (MDA). La dichiarazione del vertice afferma: "La NATO manterrà una giusta combinazione di forze di difesa convenzionali, nucleari, e missilistiche. La difesa missilistica diventerà parte integrante della nostra posizione di difesa globale.". [1]

Nell'adottare il suo nuovo Concetto Strategico ha anche autorizzato un’analoga operazione di guerra informatica su scala continentale in combinazione con il nuovo USA Cyber Command del Pentagono -e per tutti gli scopi pratici sotto la sua direzione.



Ha inoltre ribadito l’impegno della coalizione sull’articolo 5 per rendere l'assistenza militare collettiva a ogni Stato membro sotto ipotetico attacco e esteso il concetto di attacco per includere categorie non-militari come computer, energia e minacce terroristiche. Il Concetto Strategico "riconferma il legame tra le nostre nazioni per difendere l’un l'altra contro l'attacco, anche contro nuove minacce alla sicurezza dei nostri cittadini". [2]

"I membri della NATO presteranno sempre reciproca assistenza contro un attacco, a norma dell'articolo 5 del Trattato di Washington. Tale impegno rimane fermo e vincolante. La NATO scoraggerà ogni minaccia di aggressione e difenderà da essa e dai problemi emergenti dove si minaccino la sicurezza fondamentale dei singoli alleati o l'Alleanza nel suo complesso".

Sia pure in mancanza di minacce militari convenzionali -come pure di quelle nucleari-, ovvero anche senza rischi di carattere militare nei riguardi dei membri della NATO nordamericani ed europei, altri pericoli –se pianificati- serviranno come base per l'attivazione dell'articolo 5. Essi includono attacchi o minacce alle reti di computer:

" Cyber-attacchi ... possono raggiungere una soglia tale da minacciare la prosperità nazionale ed euro-atlantica, la sicurezza e la stabilità", afferma la NATO, per cui i suoi membri sono obbligati a "sviluppare ulteriormente la capacità di prevenzione, individuazione, difesa e recupero dai cyber- attacchi, anche mediante l'uso del processo di pianificazione della NATO di rafforzare e coordinare le capacità nazionali di cyber-difesa, portando tutti gli organismi della NATO sotto cyber-protezione centralizzata .... "

"Dipendenza" europea dal petrolio e dal gas naturale russo e il controllo delle vie marittime strategiche e rotte commerciali:

"Alcuni paesi della NATO diventeranno più dipendenti dai fornitori esteri di energia e, in alcuni casi, dalla fornitura estera di energia e di reti di distribuzione per il loro fabbisogno energetico. Dato che una quota sempre maggiore del consumo mondiale è trasportato in tutto il mondo, le forniture di energia sono sempre più a rischio di perturbazione".

E diverse altre questioni neanche lontanamente connesse a faccende militari [3]:

"Vincoli vitali ambientali e delle risorse, tra cui rischi per la salute, il cambiamento climatico, scarsità d'acqua e il fabbisogno energetico crescente condizioneranno ulteriormente il futuro contesto di sicurezza nelle aree di interesse per la NATO e avranno il potenziale per incidere in misura significativa nella pianificazione e nelle operazioni della NATO".

La NATO ha anche ribadito il suo impegno a mantenere armi nucleari tattiche americane in Europa, con il Concetto strategico che dichaira: "finché ci sono armi nucleari nel mondo, la NATO rimarrà una alleanza nucleare".

E l'alleanza si è allineata con il cambiamento della Casa Bianca e il Pentagono da un impegno precedente per il "taglio" delle truppe Usa e Nato in Afghanistan a partire dall'anno prossimo per quello che Washington ha di recente definito un progetto "provvisorio" e "aspirazionale", di una strategia "transitoria" che potrebbe vedere forze militari occidentali ancora sulla scena della nazione asiatica 15 o più anni dopo il loro arrivo. La dichiarazione del vertice di Lisbona afferma: "La transizione sarà basata sullo stato di fatto, non fissata da un calendario, e non equivale al ritiro delle truppe ISAF".

Non c'è nessuna nazione o gruppo di nazioni che ponga alla NATO una sfida seria, nessuno costituisce una minaccia per l’unico blocco militare del mondo, e quasi nessuno ancora si frappone alla sua espansione globale. "Tuttavia, nessuno dovrebbe dubitare della determinazione della NATO se la sicurezza di uno dei suoi membri dovesse essere minacciata... La dissuasione, basata su un adeguato mix di capacità nucleari e convenzionali, resta un elemento centrale della nostra strategia globale .... Finché esistono armi nucleare, la NATO rimarrà una alleanza nucleare".

"La garanzia suprema della sicurezza degli alleati è fornita dalle forze nucleari strategiche dell'alleanza, in particolare quelle degli Stati Uniti; le forze strategiche nucleari indipendenti del Regno Unito e della Francia, che hanno un loro ruolo di dissuasione, contribuiscono alla deterrenza complessiva e alla sicurezza degli alleati».

Formalizzando i cambiamenti internazionali degli ultimi undici anni -in Europa, Asia, Africa e nel Mare Arabico– il nuovo Concetto Strategico della NATO obbliga tutti gli stati membri e decine di partner a “sviluppare e mantenere forze convenzionali robuste, mobili e dispiegabili per svolgere sia i compiti dovuti dall’articolo 5 che le operazioni delle spedizioni dell'alleanza, comprese nella NATO Response Force", e "garantire la più ampia partecipazione possibile degli alleati alla pianificazione della difesa collettiva in ruoli nucleari, nella costruzione del tempo di pace delle forze nucleari".

Invocando il semi-sconosciuto slogan che dal 1989 è stato impiegato nell’anticipazione e poi nella realizzazione dei progetti per subordinare tutta l'Europa sotto il comando militare della NATO [4], i capi di stato dell’alleanza a Lisbona la settimana scorsa hanno anche approvato il completamento dei piani di espansione che interessano i Balcani e l'ex Unione Sovietica:

"Il nostro obiettivo di un'Europa libera e integra e della condivisione di valori comuni, sarebbe meglio servito dalla eventuale integrazione nelle strutture euro-atlantiche di tutti i paesi europei che lo desiderano.

"La porta per l'adesione alla NATO rimane completamente aperta a tutte le democrazie europee che condividono i valori della nostra alleanza, che sono disposti e in grado di assumersi le responsabilità e gli obblighi di adesione, e la cui inclusione possa contribuire alla sicurezza comune e alla stabilità".


In particolare, la NATO "continuerà a sviluppare l’associazione con l'Ucraina e la Georgia nelle Commissioni NATO-Ucraina e NATO-Georgia, sulla base della decisione della Nato al summit di Bucarest del 2008" e "favorire l'integrazione euro-atlantica dei Balcani occidentali". Una menzione particolare è stata fatta riguardo la Bosnia, la Macedonia, il Montenegro e la Serbia.

La Commissione NATO-Georgia è stata istituita nel settembre del 2008, il mese dopo la guerra dei cinque giorni tra la Georgia e la Russia, che fu iniziata dal governo di Mikhail Saakashvili a Tbilisi, una settimana dopo che 1000 soldati Usa completarono l’esercitazione militare Immediate Response 2008 NATO Partnership for Peace, mentre le truppe e le attrezzature americane erano ancora in Georgia.

La decisione del vertice di Bucarest su un'eventuale adesione piena della Georgia e dell'Ucraina nella NATO e la creazione della Commissione NATO-Georgia ha dato luogo ad un Annual National Program per accelerare l'integrazione della Georgia nella NATO. Il percorso tradizionale di adesione, un Membership Action Plan (MAP), non è stato presentato alla Georgia nel 2008 a causa di due disposizioni NATO: una è quella per cui gli Stati membri non possono essere coinvolti in persistenti dispute territoriali (per questo motivo, per esempio, a Cipro non sarebbe stata data un MAP se fosse stata sul punto di aderire al Partenariato per la Pace) e l’altra che non ci possono essere forze militari straniere -vale a dire non-NATO- sul suolo di un potenziale socio.

Il governo georgiano rivendica le ormai indipendenti nazioni di Abkhazia e Ossezia del Sud come proprie e due anni fa ci sono stati piccoli contingenti di peacekeepers russi in entrambi i paesi. La Commissione NATO-Georgia e NATO e l’Annual National Program della NATO -un veicolo unico per integrare Georgia (e Ucraina) nella NATO bypassando i vincoli di cui sopra di un MAP - sono completati dalla Carta per il Partenariato Strategico (Charter on Strategic Partnership) Stati Uniti-Georgia la quale fu annunciata poco dopo la guerra del 2008 e firmata il 9 gennaio 2009. (La consimile Carta per il Partenariato Strategico Stati Uniti-Ucraina è stata firmata tra il segretario di Stato Condoleezza Rice e il ministro degli Esteri ucraino Volodymyr Ogryzko il 19 dicembre 2008).

La tesi di molti osservatori, compreso chi scrive, è che l'attacco georgiano in Ossezia del Sud il 7 agosto 2008 sarebbe stato, in caso di successo, immediatamente seguito da uno in Abkhazia, eliminando in tal modo gli ostacoli di cui sopra al pieno sviluppo della NATO nel Caucaso meridionale.

Il Parlamento della NATO, nella sessione autunnale dell'Assemblea in Polonia, il 12-16 novembre ha approvato una risoluzione che chiama l'Abkhazia e l'Ossezia del Sud "territori occupati", che ha portato il Ministero degli Esteri dell'Abkhazia a rispondere:

"La NATO è un'organizzazione che ha contribuito alla militarizzazione intensiva della Georgia per molti anni, fomentando la mentalità revanscista della leadership georgiana, che ha portato nell’agosto 2008 a spargimenti di sangue in Ossezia del Sud". [5]

Il presidente Barack Obama ha tenuto un colloquio col georgiano Saakashvili, a margine del vertice di Lisbona il 19 novembre.

I piani della NATO per una penetrazione più a est e a sud di ciò che molta gente pensa che sia l'Europa non sono limitati al Caucaso.

Il vertice di Lisbona, approvando la nuova dottrina della coalizione, ha anche affermato per la prima volta senza mezzi termini che la portata della NATO è tanto ampia quanto il mondo stesso:

"La promozione della sicurezza euro-atlantica è meglio garantita attraverso una vasta rete di relazioni con i paesi partner e organizzazioni in tutto il mondo".

Il presidente Obama e gli altri 27 capi di Stato della NATO hanno approvato il nuovo Concetto Strategico, che inoltre afferma:

"Siamo fermamente impegnati nello sviluppo di relazioni amichevoli e di cooperazione con tutti i paesi del Mediterraneo, e abbiamo intenzione di sviluppare ulteriormente il Mediterranean Dialogue nei prossimi anni. Attribuiamo grande importanza alla pace e alla stabilità nella regione del Golfo, e intendiamo rafforzare la nostra cooperazione nella Istanbul Cooperation Initiative".

Il Mediterranean Dialogue comprende la NATO e sette paesi in Africa e in Medio Oriente: Algeria, Egitto, Israele, Giordania, Mauritania, Marocco e Tunisia.

La Istanbul Cooperation Initiative del 2004 [6], mira al potenziamento delle partnership del Mediterranean Dialogue al livello di quelle del programma NATO "Partenariato per la Pace, che ha preparato 12 nazioni in Europa orientale per la piena adesione a partire dal 1999: Albania, Bulgaria, Croazia, Repubblica Ceca , Estonia, Ungheria, Lettonia, Lituania, Polonia, Romania, Slovacchia e Slovenia.

Viene anche consolidato il legame con i sei membri del Gulf Cooperation Council - Bahrain, Kuwait, Oman, Qatar, Arabia Saudita e gli Emirati Arabi Uniti - in qualità di partner militari della NATO. Giordania ed Emirati Arabi Uniti sono paesi contributori ufficiali di truppe (Troop Contributing Nations –TCN) per la International Security Assistance Force in Afghanistan della NATO, come sono membri del Partenariato per la Pace della Georgia e dell'Ucraina nell’ex spazio sovietico e in Bosnia, Macedonia e Montenegro nei Balcani.

Lo scorso fine settimana la NATO ha promesso di "approfondire la cooperazione con gli attuali membri del Mediterranean Dialogue e di essere aperta all’inclusione in esso di altri Paesi della regione" e di "sviluppare un più profondo partenariato per la sicurezza con i nostri partner del Golfo e di rimanere pronti ad accogliere nuovi partner nella Istanbul Cooperation Initiative". Cioè, includere tutto il Medio Oriente e l'Africa settentrionale nella sua più ampia connnessione militare con un occhio alle nazioni come l'Iraq [7], Libano, Palestina, Yemen, Libia, Somalia, Gibuti, Etiopia, Senegal, Mali, Niger, Ciad e anche il Kenya.

La dichiarazione del summit ha confermato la prosecuzione dell'Operazione Active Endeavour, "l’operazione marittima nel Mediterraneo per il nostro articolo 5", l’operazione Ocean Shield al largo del Corno d'Africa, il trasporto aereo di di truppe ugandesi in Somalia per i combattimenti e il sostegno alla Forza africana in attesa e la Training Mission NATO in Iraq.

Oltre ai dettagli dei piani di espansione in Europa, Asia e Africa una dopo l’altra, la NATO ha annunciato che ora è una formazione politico-militare internazionale. La dichiarazione del vertice ha espresso "profonda gratitudine per la dedizione, la professionalità e il coraggio dei più di 143.000 uomini e donne provenienti da paesi alleati e partner, che vengono dispiegati nelle operazioni e le missioni della NATO".

La sua nuova dottrina afferma anche: "unica nella storia, la NATO è un’alleanza di sicurezza che mette in campo forze militari in grado di operare insieme in qualsiasi ambiente; capace di controllare operazioni dovunque attraverso la sua struttura di comando militarmente integrata...."

La NATO Response Force (NRF) della coalizione "fornisce un meccanismo per generare una elevata prontezza e un pacchetto di forze tecnologicamente avanzate costituito da elementi di terra, aria, mare e delle forze speciali che può essere schierato rapidamente in operazioni ovunque sia necessario." [8]

La NRF è stata proposta dall'allora Segretario alla Difesa Usa Donald Rumsfeld, nel settembre del 2002 e formalizzato in occasione del vertice NATO di Praga nel novembre dello stesso anno. Essa ha effettuato la sua prima esercitazione a fuoco, la Steadfast Jaguar su grande scala del 2006, nella nazione dell'Africa occidentale dell'isola di Capo Verde. Alla fine dell'anno fu affermato che essa aveva piena capacità operativa formata da un massimo di 25.000 uomini "fatto di componenti di terra, aria, mare e delle forze speciali... in grado di svolgere missioni in tutto il mondo attraverso l'intero spettro delle operazioni." [9]

Alludendo in parte alla NRF, il nuovo Strategic Concept dichiara:

"Dove la prevenzione dei conflitti non abbia esito, la NATO sarà preparata e in grado di gestire le ostilità in corso. La NATO ha capacità uniche di gestione dei conflitti, compresa la facoltà senza pari di implementare e sostenere vigorose forze militari in campo".

Essa impegna inoltre i Paesi membri a "sviluppare ulteriormente la dottrina e le capacità militari per organizzare gli interventi, tra cui quelli per anti-insurrezione, stabilizzazione e ricostruzione".

A Lisbona, Obama ed i suoi colleghi capi di Stato hanno convenuto che:

"Noi, i leader politici della NATO, siamo determinati a continuare il rinnovamento della nostra alleanza in modo che sia adatta allo scopo di affrontare le sfide alla sicurezza del 21° secolo. Siamo fermamente impegnati a conservare la sua efficacia come l’alleanza politico-militare di maggior successo del mondo".

L’unica coalizione militare mondiale non protegge l'Europa da minacce chimeriche nucleari e missilistiche o dalle questioni che sono meglio affrontate dai rispettivi membri della sua magistratura, dalle forze di sicurezza interna ed ambientali,dai ministeri e dipartimenti dell'immigrazione, dell'energia, della salute pubblica e dalle unità di crisi.

Impiega piuttosto il continente europeo come una base operativa per le campagne e gli dispiegamenti militari ovunque altrove.

Tale ruolo è stato consolidato con l'integrazione militare di Stati Uniti, NATO e Unione europea [10]. Il 19 novembre il presidente della Consiglio europeo della UE, Herman Van Rompuy, si è rivolto ai leader della NATO a Lisbona e ha detto "la capacità delle nostre due organizzazioni per plasmare le nostre future condizioni di sicurezza sarebbe enorme se lavorassero insieme. È ora di abbattere le pareti restanti tra loro". [11]

La nuova dottrina della NATO del 21° secolo, afferma:

"L’Unione europea è un partner unico ed essenziale per la NATO. Le due organizzazioni condividono la maggioranza dei soci, e tutti i membri di entrambe le organizzazioni condividono valori comuni. La NATO riconosce l'importanza di una difesa europea più forte e più capace. Accogliamo con favore le entrata in vigore del trattato di Lisbona, che fornisce un quadro per rafforzare le capacità dell'UE di affrontare le sfide comuni.

"Alleati non comunitari rappresentano un significativo contributo a tali sforzi. Per il partenariato strategico tra la NATO e l'UE, il loro pieno coinvolgimento in queste iniziative è essenziale. La NATO e l'UE possono e devono giocare ruoli di rafforzamento in modo complementare e reciproco".


La NATO ha anche acquisito un nuovo partner in Eurasia, uno con il territorio più grande del mondo, che si estende dal Baltico e il Mar Nero fino al Pacifico: la Russia. Il soggetto di un altro articolo.

Rick Rozoff
Fonte: http://rickrozoff.wordpress.com
Link: http://rickrozoff.wordpress.com/2010/11/22/lisbon-summit-nato-proclaims-itself-global-military-force/
22.11.2010

Traduzione per www.comedonchisciotte.org a cuar di ETTORE MARIO BERNI

1) North Atlantic Treaty Organization Lisbon Summit Declaration http://www.nato.int/cps/en/natolive/official_texts_68828.htm?mode=pressrelease

2) Strategic Concept For the Defence and Security of The Members of the North Atlantic Treaty Organisation http://www.nato.int/lisbon2010/strategic-concept-2010-eng.pdf

3) Thousand Deadly Threats: Third Millennium NATO, Western Businesses Collude On New Global Doctrine Stop NATO, October 2, 2009 http://rickrozoff.wordpress.com/2009/10/02/thousand-deadly-threats-third-millennium-nato-western-businesses-collude-on-new-global-doctrine

4) Berlin Wall: From Europe Whole And Free To New World Order Stop NATO, November 9, 2009 http://rickrozoff.wordpress.com/2009/11/09/berlin-wall-from-europe-whole-and-free-to-new-world-order

5) Russian Information Agency Novosti, November 18, 2010

6) NATO In Persian Gulf: From Third World War To Istanbul Stop NATO, February 6, 2009 http://rickrozoff.wordpress.com/2009/08/26/nato-in-persian-gulf-from-third-world-war-to-istanbul

7) Iraq: NATO Assists In Building New Middle East Proxy Army Stop NATO, August 13, 2010 http://rickrozoff.wordpress.com/2010/08/14/iraq-nato-assists-in-building-new-middle-east-proxy-army

8) North Atlantic Treaty Organization Allied Command Operations http://www.aco.nato.int/page349011837.aspx

9) North Atlantic Treaty Organization The NATO Response Force http://www.nato.int/cps/en/natolive/topics_49755.htm

10) EU, NATO, US: 21st Century Alliance For Global Domination Stop NATO, February 19, 2009 http://rickrozoff.wordpress.com/2009/08/26/eu-nato-us-21st-century-alliance-for-global-domination

11) EUobserver, November 21, 2010

samedi, 27 novembre 2010

Kauft China künftig keine US-Staatspapiere mehr?

Kauft China künftig keine US-Staatspapiere mehr?

F. William Engdahl

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Unter Hinweis auf die jüngste Entscheidung der US-Notenbank Federal Reserve, weitere 600 Milliarden Dollar zu drucken, um die taumelnden Wall-Street-Banken und den Immobiliensektor zu stützen, hat die chinesische Ratingagentur Dagong vor wenigen Tagen das Kreditrating für amerikanische Staatsanleihen heruntergestuft. Wenn die People’s Bank of China, die chinesische Zentralbank, dieser Einschätzung folgt und entsprechend weniger US-Staatspapiere kauft, dann stehen dem Dollar harte Zeiten bevor. Es kommt nicht überraschend, dass sich New Yorker Hedgefonds und Spekulanten genau in diesem kritischen Moment anschicken, eine neue Runde finanzieller Kriegsführung gegen Europa zu richten, dieses Mal wegen der prekären Lage einiger irischer Banken.

 

 

AnleihenpapierUSDollar.jpgDie Kreditrating-Agentur Dagong Global Credit, Chinas konservative Antwort auf das Monopol der von Amerika kontrollierten Agenturen Moody’s und Standard & Poor’s, hat vor wenigen Tagen die Qualität der Staatsverschuldung der Vereinigten Staaten von Amerika heruntergestuft; sie betrachtet die jüngste »Quantitative Lockerung« als absichtliche Abwertung des Dollar.

Dagong bewertet die amerikanischen Versuche, sich durch die Ausgabe von Anleihen den Weg aus den Schulden zu bahnen, mit großem Vorbehalt. Die Agentur kritisiert vor allem die, wie sie sagt, konkurrierende Abwertung der Währung und prognostiziert für die USA eine »lang anhaltende Rezession«.

In ihrer Erklärung heißt es: »Um die Krise im eigenen Land zu bewältigen, greift die US-Regierung zu der extremen wirtschaftlichen Politik, den US-Dollar um jeden Preis abzuwerten; dieser Schritt weist auf das tiefsitzende Problem in der Entwicklung und im Managementmodell einer nationalen Ökonomie hin. Es könnte für die USA schwierig werden, den richtigen Weg zu finden, die US-Wirtschaft wiederzubeleben, wenn die Regierung die Ursache der Kreditklemme und das Entwicklungsgesetz einer modernen Kreditwirtschaft nicht erkennt und weiterhin in dem Denken des traditionellen Wirtschaftsmanagement-Modells verharrt; es ist ein Anzeichen dafür, dass die wirtschaftliche und gesellschaftliche Entwicklung in eine längerfristige Rezessionsphase eintritt.«

Auf gut Deutsch: Die staatliche chinesische Ratingagentur erklärt, dass sie das Vertrauen in die Stabilität der enormen Bestände an Treasury Bonds, den amerikanischen Staatspapieren, verloren hat. China hat in den vergangenen Jahren Japan als größten Halter amerikanischer Staatsanleihen verdrängt, es wird geschätzt, dass die People’s Bank of China US-Staatspapiere im Wert von 1,4 Billionen Dollar hält.

In ihrer Analyse kommt die Agentur Dagong zu dem Schluss: »Die Gesamtkrise, in die die Welt aufgrund dieser Abwertung des US-Dollars gestürzt werden könnte, macht einen Wirtschaftsaufschwung in den USA noch weniger wahrscheinlich. Da sich keiner der für die US-Wirtschaft maßgeblichen Wirtschaftsfaktoren erkennbar verbessert hat, ist es möglich, dass die USA ihre geldpolitische Lockerung ausweiten, was den Interessen der Gläubiger zuwiderläuft.« Mit Letzteren ist eindeutig China gemeint.

In der Erklärung heißt es noch: »Angesichts der derzeitigen Lage könnten für die Vereinigten Staaten in den kommenden ein bis zwei Jahren nicht vorherzusagende Solvenzrisiken bestehen. Dementsprechend erteilt Dagong die Bewertung ›Ausblick negativ‹ für das in- und ausländische Kreditrating der Vereinigten Staaten.«

Die Herabstufung ist ein echter Paukenschlag, sie entspricht der wachsenden Sorge, die westliche Fondsmanager, einschließlich der amerikanischen Großbank Merrill Lynch, in den vergangenen Tagen bezüglich der Aussichten für die Inhaber von Staatspapieren zum Ausdruck gebracht haben.

Dagong genießt hohes Ansehen als unabhängige Kreditrating-Agentur, die eine konservativere Sicht vertritt als die bekannteren amerikanischen Agenturen. Bis vor Kurzem galt die amerikanische Staatsverschuldung als über jede Kritik erhaben, doch nach Aussage unabhängiger Analysten verschlechtert sich die Lage und wird sich auch in Zukunft weiter verschlechtern.

Just in dem Moment, in dem der Dollar erneut unter Verkaufsdruck gerät, wenden sich amerikanische Hedgefonds und Spekulanten gegen den Euro, dieses Mal geht es gegen Irland als das schwächste Glied. Genauso wie im vergangenen Dezember – als dem Dollar eine schwere Krise drohte – plötzlich auf wundersame Weise die griechische Krise losbrach, was den Dollar kurzfristig entlastete, so entdecken Hedgefonds jetzt, da sich eine neue Dollarkrise anbahnt, dass Irland genauso wie Griechenland die Zahlungsunfähigkeit drohen könnte. Einige Frankfurter Banker sprechen zutreffend von »finanzieller Kriegsführung«. Voller Naivität neigen die Regierungen der EU-Länder zu der Annahme, die New Yorker Finanzmärkte hielten sich an die offenen und transparenten »Spielregeln«. Die jüngsten kritischen Äußerungen von Finanzminister Schäuble über die Währungs- und Wirtschaftspolitik der USA lassen darauf schließen, dass man in Berlin kritisch überdenkt, was wirklich gespielt wird.

Bleiben Sie dran, denn hier bahnt sich ein größeres Drama in den atlantischen Beziehungen an.

 

vendredi, 26 novembre 2010

US-Geheimprojekt: Luftschiffe als Spionage- und Kampfmaschinen

US-Geheimprojekt: Luftschiffe als Spionage- und Kampfmaschinen

Udo Schulze

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

 

Trotz erheblicher ökonomischer Probleme und offiziell gesenkter Rüstungsausgaben lässt US-Präsident Barack Obama horrende Summen für neue Geheimprojekte ausgeben. Insgesamt 917 Millionen US-Dollar wurden für die Entwicklung zweier Luftschiffe bereitgestellt. Ziel der als Cargo-Lifter (Luftschiffe zum Transport sperriger Güter) getarnten Zeppeline sind die Verbesserung der Überwachung von Truppenbewegungen und die Bekämpfung feindlicher Raketen.

 

 

Schon im kommenden Jahr sollen die Luftschiffe zumindest am Himmel über den USA ihre ersten Praxistests bestehen und bis zum Sommer in Serie gehen. Allein 517 Millionen Dollar hat das Pentagon der Firma Northrop Grumman für den Bau eines Spionage-Luftschiffs zur Verfügung gestellt. Heraus kam ein wahres Wunderwerk der Technik. Ausgestattet mit vier extrem starken und leisen Dieselmotoren erreicht der Zeppelin Höhen wie ein normales Flugzeug. Mit seiner hochkomplizierten Kameratechnik liefert er der Bodenstation Fotos und Videoaufnahmen von Zivilisten und militärischen Gegnern. Besonders bei Dunkelheit ist das Luftschiff auch in geringer Höhe aufgrund seiner Geräuscharmut vom Boden aus kaum zu erkennen. Ein einziges dieser Fluggeräte übernimmt die Funktion von zwölf militärischen Drohnen, wie sie heute in Afghanistan eingesetzt werden. Ein weiterer Vorteil gegenüber einer Drohne besteht darin, dass das Luftschiff einem Hubschrauber ähnlich in der Luft stehen bleiben kann – und das bis zu drei Wochen! Ein Leckerbissen für Militärs, können sie damit doch fremde Truppenbewegungen sowie Stationierungen von Waffensystemen über Wochen hinweg in ihrer Entwicklung beobachten und entsprechend reagieren. Die Gefahr eines solchen Spionage-Luftschiffs besteht in der nichtmilitärischen Nutzung durch Geheimdienste, die damit bequem ganze Städte in Echtzeit überwachen können.

Ebenfalls im kommenden Jahr steigt ein weiteres Luftschiff aus den USA auf. Speziell für die US Air Force hat Lockheed Martin für 400 Millionen Dollar einen Zeppelin entwickelt, der alles bisher in diesem Bereich Dagewesene schlägt. Das Gefährt wurde als reine Kampfmaschine gebaut und kann seinen elektronischen Blick bis zu 600 Kilometer weit schweifen lassen – immer auf der Suche nach feindlichen Raketenbasen oder Truppen. Sind diese erst einmal identifiziert, greift das Luftschiff die Ziele so lange mit Raketen an, bis herannahende US-Kampfjets nicht mehr gefährdet sind und die »Feinarbeit« erledigen können. Eine Entwicklung, unterstützt von Friedensnobelpreisträger Barack Obama.

 

00:25 Publié dans Défense, Militaria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : etats-unis, armements, armes, défense, impérialisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook