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jeudi, 06 octobre 2011

Pakistan und das »Haqqani-Netzwerk«: Die jüngste, inszenierte Bedrohung Amerikas und das Ende der Geschichte

Pakistan und das »Haqqani-Netzwerk«: Die jüngste, inszenierte Bedrohung Amerikas und das Ende der Geschichte

Paul Craig Roberts

 

Haben Sie schon einmal von den Haqqanis gehört? Ich kann es mir kaum vorstellen. Ähnlich wie das Al-Qaida-Netzwerk, von dem vor dem 11. September noch keiner gehört hatte, tauchte das »Haqqani-Netzwerk« genau zur richtigen Zeit aus der Versenkung auf, um den nächsten Krieg Amerikas zu rechtfertigen – gegen Pakistan.

 

Mit der Behauptung Präsident Obamas, der Al-Qaida-Anführer Osama bin Laden sei zur Strecke gebracht worden, ging der Bedrohung durch dieses altgediente Schreckgespenst die Luft aus. Eine Terrororganisation, die ihren Anführer unbewaffnet und schutzlos zurücklässt und ihn damit zum leichten Ziel eines Mordanschlags macht, wirkt nicht länger furchterregend. Es wird Zeit für ein neues, noch bedrohlicheres Schreckgespenst, das dem »Krieg gegen den Terror« neue Nahrung geben soll.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/paul-craig-roberts/pakistan-und-das-haqqani-netzwerk-die-juengste-inszenierte-bedrohung-amerikas-und-das-ende-der-g.html

Israël et les exigences surréalistes du Pentagone

Israël et les exigences surréalistes du Pentagone

 
04/10/2011 - Ex:  www.dedefensa.org

     
Quelques remarques du nouveau secrétaire à la défense Leon Panetta, hier en route pour une visite en Israël (avant un passage à Bruxelles, pour une réunion des ministres de la défense de l’OTAN), ont douloureusement résonné dans les oreilles des dirigeants israéliens. En un mot, Panetta reproche à Israël son isolement actuel, à cause du “printemps arabe“ et tout ce qui s’ensuit, et recommande avec insistance à ce pays de reprendre les négociations avec les Palestiniens et de se réconcilier avec l’Egypte et la Turquie. Venant du Pentagone et des USA, cette recommandation peut sembler assez peu ordinaire, notamment à cause de la politique erratique et maladroite de Washington vis-à-vis des derniers événements, qui a constitué une des causes de l’isolement d’Israël, peut-être la cause fondamentale de cet isolement. Mais cette sorte de contradiction typiquement washingtonienne n’est ni la première, ni la dernière.
Le Guardian du 3 octobre 2011 fait rapport des déclarations de Panetta.
«In a blunt assessment made by Leon Panetta, the US defence secretary, as he was travelling to Israel, he said the ongoing upheaval in the Middle East made it critical for the Israelis to find ways to communicate with other nations in the region in order to have stability. “There's not much question in my mind that they maintain that [military] edge,” Panetta told reporters travelling with him. “But the question you have to ask: is it enough to maintain a military edge if you're isolating yourself in the diplomatic arena? Real security can only be achieved by both a strong diplomatic effort as well as a strong effort to project your military strength.”[…]
»The Pentagon chief said Israel risks eroding its own security if it does not reach out to its neighbours. “It's pretty clear that at this dramatic time in the Middle East, when there have been so many changes, that it is not a good situation for Israel to become increasingly isolated. And that's what's happening,” he said. Panetta said the most important thing was for Israel and its neighbours “to try to develop better relationships so in the very least they can communicate with each other rather than taking these issues to the Streets”.»
Les milieux les plus “durs” israéliens ont réagi avec amertume et vigueur aux propos de Panetta. Encore une fois, DEBKAFiles (le 3 octobre 2011) donne une bonne idée de ces réactions, surtout venues des milieux de la sécurité nationale. L’argumentation développée se fait en plusieurs points.
 
 
• Si Israël est isolé, ce qui est un fait indéniable, c’est parce que ce pays a suivi les recommandations de Washington (ce que DEBKAFiles a d’ailleurs souvent reproché à Netanyahou), en suivant la politique de Washington. D’ailleurs, observe justement DEBKAFiles, «The United States – and not just Israel – appears to be increasingly isolated in the Middle East with the resulting curtailment of its leeway for determining events.» En recommandant une ligne plutôt conciliante mais surtout hésitante et incertaine vis-à-vis du “printemps arabe”, – comme eux-mêmes faisaient, – les USA ont ôté à Israël l’argument de sa fermeté et de sa force sans rien gagner en échange, mais au contraire en paraissant faible et désorienté. DEBKAFiles cite en exemple, comme attitude exemplaire vis-à-vis du “printemps arabe”, la politique suivie par l’Arabie Saoudite, – extrêmement ferme.
DEBKAFiles va jusqu’à accuser les USA d’une complète hypocrisie, interprétant (un peu audacieusement) la phrase de Panetta «Real security can only be achieved by both a strong diplomatic effort as well as a strong effort to project your military strength» comme un reproche fait à Israël de n’avoir pas attaqué l’Iran pour avoir une position de force, alors que les USA empêchent Israël d’attaquer l’Iran depuis 2007. C’est une interprétation extrêmement sollicitée, qui marque surtout le reproche majeur de ces milieux extrémistes israéliens contre le gouvernement israélien de n’avoir pas réalisé cette opération.
• Le reproche majeur de l’hypocrisie et de l’incohérence US fait dans cette appréciation se trouve substantivée notamment dans la critique de l’actuelle politique US en Libye, en Syrie et en Egypte. Dans ces trois pays, les USA sont accusés par les Israéliens de soutenir les islamistes, ceux qui se trouvent chez les “rebelles” libyens, ceux qu’on trouve dans l’opposition syrienne anti-Assad, et les Frères Musulmans en Egypte que les USA voudraient voir participer au prochain gouvernement. Ce faisant, les USA affaiblissent et éloignent leurs “alliés naturels”, comme les militaires en Egypte, qui sont découragés par cette politique US de maintenir la “ligne Moubarak”.
• Enfin, il y a le reproche majeur d’avoir “assigné” à Erdogan et à la Turquie un rôle majeur d’influence dans les pays arabes, basé sur un antagonisme forcené contre Israël. («President Obama chose to assign Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan the role of bridge to Muslim forces in the region.») De ce point de vue, selon cette perception israélienne, la Turquie remplacerait, dans les plans US, l’Iran qui polarisait jusqu’alors l’opposition anti-Israël. L’argument est faiblard, sinon complètement sollicitée : les USA ne peuvent à la fois être complètement isolés au Moyen-Orient, exactement comme Israël, et en même temps continuer à manipuler leurs pions comme s’ils dominaient le Moyen-Orient ; à cet égard, on jugera un peu court, sinon complètement déformé par la vindicte perceptible dans l'argumentation, l'affirmation concernant Erdogan, – lequel est tout ce qu'on veut sauf un “pion” dans les mains de quiconque, surtout des USA…
(On notera que dans une autre analyse, le 2 octobre 2011, DEBKAFiles rapporte que la marine turque effectue des manœuvres de pression et d’intimidation contre des navires marchands israéliens en Méditerranée orientale, près de Chypre. DEBKAFiles écrit que l’OTAN est très inquiète de la chose, ainsi que les USA. Le SACEUR de l’OTAN, l’amiral Stavridis s’est rendu en Isaël puis en Turquie, et a demandé aux Turcs qu’ils cessent cette politique de pression. DEBKAFiles note : «Turkish harassment of Israeli cargo vessels began after those interchanges, indicating that the Erdogan government has no intention of meeting exasperated US and NATO efforts to cool rising tensions in the eastern Mediterranean.» C’est au moins la démonstration de la très faible influence des USA sur la Turquie, ridiculisant l’affirmation ci-dessus qu’Erdogan est un pion des USA…)
Cet incident de l'intervention de Panetta, pris par les Israéliens activistes et extrémistes pour un double jeu hypocrite et cynique des USA, prouverait plutôt, à notre sens, que même les Israéliens n’ont pas vraiment perçu la façon dont fonctionne aujourd’hui le pouvoir aux USA. Il n’y a aucune ligne directrice, aucun “double jeu”, etc., notamment vis-à-vis de la situation au Moyen-Orient et du “printemps arabe”. On a pu avoir une belle démonstration de cette impuissance et de ce désordre complets, assortis de la fragmentation complète du pouvoir US. Devant l’ONU, Obama fait un discours, sur la question palestinienne, que Netanyahou aurait pu reprendre mot pour mot. Ce n’est pas de l’hypocrisie, c’est le plus complet cynisme qui règne, dans le chef d’un président réduit aux acquêts minables de la recherche d’un électorat pour une réélection bien compromise : Obama n’a fait ce discours que pour rassembler l’électorat juif aux USA, et les fortunes juives pour son soutien – absolument rien d’autre en fait de “pensée politique”. La “sortie” de Panetta, elle, concerne les intérêts du Pentagone, qui veut garder ses liens avec Israël mais qui veut aussi, aussi fortement et peut-être même plus, éviter une détérioration supplémentaire de ses liens avec ces deux pays qui étaient deux formidables points d’appui stratégiques de sa politique au Moyen-Orient : l’Egypte et la Turquie. Panetta demande donc l’impossible à Israël, dans une situation où les USA portent évidemment l’essentiel des responsabilités pour ce qui est des influences extérieures (on ne parle pas de la dynamique intérieure du “printemps arabe” qui est un facteur également essentiel et ne dépend certainement pas d’une hypothétique “politique US”) ; “l’impossible”, c’est-à-dire rester l’Israël dont le Pentagone a besoin, puissant et militairement dominateur au Moyen-Orient, et en même temps suffisamment arrangeant pour se réconcilier avec la Turquie et l’Egypte.
“Arrangeant” avec la Turquie, par exemple ? Panetta sait-il que pour se réconcilier avec la Turquie, Israël doit aller a Canossa et s’excuser platement auprès d’Erdogan, à propos de l’affaire de la “flottille de la liberté”, c’est-à-dire perdre la face par rapport à ses positions antérieures, – et perdre évidemment et complètement, du même coup, les pauvres restes de sa position de force au Moyen-Orient… Mais Panetta se fout de cette sorte de contradictions, puisqu’il obéit au Système, dans ce cas suivant les recommandations de la bureaucratie du Pentagone préoccupée de sa seule logique interne de puissance, sans soucis des vérités extérieures. De toutes les façons, les pressions US, c’est-à-dire du Pentagone, sur Israël, aboutissent à cette sorte d’impasse par contradiction directe. Le Pentagone veut conserver des positions de puissance qu’il n’a d’ores et déjà plus et, pour cela, fait porter le poids de cette contradiction sur ses alliés les plus privilégiés, disons sur ses “annexes extérieures” dont Israël est la plus évidente, en exigeant pour ce cas d’Israël qu’il rétablisse à lui seul la situation antérieure. La mission que Panetta assigne à Israël est donc complètement absurde et (bis repetitat) Panetta s’en fout puisque cet aspect-là de la logique des situations ne l’intéresse pas.
La même indifférence à la logique des situations, aux véritables intérêts et enjeux, pousse effectivement les USA à soutenir les islamistes, éventuellement en Syrie, en Libye et en Egypte, plongeant Israël dans l’horreur supplémentaire d’une contradiction qui détruit toute sa politique maximaliste développée depuis 9/11 et réduit à mesure sa “position de force” qu’il devrait pourtant conserver selon les “plans” (!) US. Washington répondrait éventuellement, s’il reconnaissait honnêtement sa contradiction politique, qu’il n’a pas le choix devant l’ampleur des dégâts et les pressions politiques, – ce qui, d’ailleurs, serait reconnaître sa déroute et son isolement dans la région. Israël reconnaîtrait alors qu’il se trouve désormais dans une situation où sa sécurité militaire et matérielle (la quincaillerie militaire, sur laquelle est basée toute sa politique de force) dépend d’une force militaro-politique (les USA) en complètes perdition et déroute, qui lance des initiatives désespérées dans tous les sens, sans ne tenir plus aucun compte des intérêts réels de ses “annexes”, dont Israël est le fleuron.
Curieuse dichotomie : dans la rhétorique, un soutien presque hystérique de Washington à Israël, aussi bien du pauvre président Obama que du Congrès plongé dans le désordre de son impuissance face aux questions les plus pressantes (économie, maintien de la cohésion intérieure). (Cela, avec l’habituelle aide financière venue d’une dette colossale et d’une monnaie réduite au papier sur lequel elle est imprimée, et l’obligation d’acheter la quincaillerie US.) Dans la vérité de la situation, une force de pression grandissante sur Israël pour une politique constituée d’axes absolument contradictoires, donc une politique impossible à appliquer. Le soutien de Washington à Israël tend à faire de plus en plus partie d’un univers qui n'a plus le moindre rapport, même fortuit, avec la vérité de la situation, tandis que le “printemps arabe”, lui, met en pleine lumière cette “vérité de la situation”. Israël est en train de mesurer combien le pouvoir d’influence (le lobbying à Washington) poussé à l’extrême, basé sur la corruption et la rhétorique terroriste, contient, à son terme, un double pervers qui contient peut-être, lui, les germes de sa perte.

Charles Lindbergh's September 11, 1941 Des Moines Speech

Charles Lindbergh's

September 11, 1941 Des Moines Speech

mercredi, 05 octobre 2011

Guerre secrète: les drones d'Obama débarquent aux Seychelles

 

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Ferdinando CALDA:

Guerre secrète: les drones d’Obama débarquent aux Seychelles

La CIA est en train de créer un chapelet de bases dans la Corne de l’Afrique et en Arabie pour augmenter les attaques illégales contre le Yémen et la Somalie

La guerre secrète que mène la CIA par le truchement de bombardements effectués par des appareils sans pilote se répand actuellement dans le monde entier: des montagnes de l’Afghanistan, elle s’est portée récemment dans la péninsule arabique et dans la Corne de l’Afrique. Ce seront principalement le Yémen et la Somalie qui, bientôt, verront, sur leur sol, croître la pratique des “mises à mort” venues du ciel et perpétrées par les fameux drones “hunter-killers” (chasseurs-tueurs). Juge, jury et bourreau ne font plus qu’une personne dans de telles opérations: ces exécutions raffinées ont été et seront en effet menées “à bonne fin” par un seul opérateur de la CIA, installé devant un écran d’ordinateur, situé dans une base secrète et lointaine, à des centaines et des centaines de kilomètres de distance. Cet opérateur décidera du sort à infliger aux “objectifs” apparaissant sur l’écran via les senseurs des drones.

Cette pratique a déjà fait ses preuves au Pakistan, le long de la frontière afghane. Elle a déjà provoqué la mort de près de trois mille personnes (dont plusieurs centaines de civils), à la suite de près de trois cents raids effectués entre 2004 et aujourd’hui, mais surtout depuis l’accession à la présidence de Barack Obama.

A ce propos, le “Washington Post”, citant des officiers américains souhaitant conserver l’anonymat, rapporte que les Etats-Unis cherchent à exporter massivement cette pratique vers d’autres “zones chaudes”, comme le Yémen et la Somalie. Pour cette raison, les Américains créent en secret un chapelet de bases pour la CIA dans la Corne de l’Afrique, dans la péninsule arabique et ailleurs.

Le “Washington Post” écrit que l’une de ces nouvelles bases est en voie d’achèvement en Ethiopie, un pays qui a déjà aidé la CIA à “interroger” des suspects de terrorisme, en des lieux bien éloignés des lois sur les droits de l’homme. Djibouti sera une autre de ces bases. Une troisième sera installée aux Seychelles, archipel d’où sont parties les opérations par drones d’août 2011, après qu’une mission expérimentale, officiellement déployée pour lutter contre la piraterie dans l’Océan Indien, avait démontré la parfaite faisabilité des opérations de patrouille à une telle distance. L’archipel, de fait, se trouve à presque 1300 km au Sud-Est de Mogadisciu. Le quotidien américain ajoute qu’en plus la CIA achèvera bientôt de construire une base complémentaire dans la péninsule arabique pour pouvoir frapper au Yémen.

Pour ce qui concerne la base dans les Seychelles, on notera que, depuis la fin de l’année 2009, le petit archipel au nord de Madagascar abrite une flotte réduite de drones “MQ-9 Reaper”. Officiellement, ces appareils ne seraient utilisés que pour des missions de reconnaissance destinées à repérer les pirates qui infestent les eaux de l’Océan Indien. En novembre 2009, les autorités militaires américaines ont organisé une petite démonstration pour une trentaine de journalistes à l’aéroport de Victoria, en exposant un des quatre “Reapers” américains rangé dans un hangar tout près du terminal où débarquent les touristes friands des belles plages de l’archipel.

Cependant quelques câbles diplomatiques révélés par Wikileaks nous ont appris que des drones partis de cette base ont mené des raids armés en Somalie. Tout cela s’est passé avec la bénédiction du gouvernement local qui n’a finalement qu’un souci: que l’opinion publique n’apprenne rien de ce dispositif.

Lors d’une rencontre avec le Président James Micheles, le 18 septembre 2009, les diplomates américains auraient expliqué que le gouvernement des Etats-Unis aurait “demandé, sur un mode réservé, l’autorisation d’armer les Reapers”, “si le désir de le faire se présentait”. Pour sa part, Micheles a déclaré qu’il “n’était pas opposé par principe” à l’utilisation de drones pour des missions armées, mais aurait, par la même occcasion, demander aux Américains de ne jamais soulever la question “avec d’autres membres du gouvernement mis à part le Président”, comme vient de le rappeler le chef de l’état-major politique de Micheles, aujourd’hui devenu ministre des affaires étrangères.

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu )

(article tiré de “Rinascita”, Rome, 22 septembre 2011, http://www.rinascita.eu  ).

Une armée très secrète aux ordres d'Obama

Ferdinando CALDA:

Une armée très secrète aux ordres d’Obama

8834623580387898.jpgLe “Washington Post” révèle quelles ont été les opérations menées par le “Joint Special Operation Command”, une unité de combat qui a reçu l’autorisation de tuer et qui n’est aux ordres que du seul Président

Mardi 6 septembre 2011, le général américain David Petraeus a pris officiellement la direction de la CIA, en succédant à Leon Panetta, devenu, lui, secrétaire à la défense. La nomination de l’ancien commandant des forces américaines en Irak puis de la coalition internationale en Afghanistan est considérée par bon nombre d’observateurs comme un pas de plus vers la “militarisation” de l’agence de renseignement américaine.

Ce dangereux glissement vient d’être confirmé par un article récent du “Washington Post”, dans lequel l’auteur démontre que, depuis l’attaque du 11 septembre 2001 contre les tours jumelles, la CIA est devenue de plus en plus “un groupe paramilitaire, sans pour autant avoir le devoir de responsabilité et de transparence que l’armée est tenue de garantir”. C’est là, pour d’aucuns, un véritable “retournement mortel”, qui a transformé les renseignements américains en une agence d’espionnage et en une “incroyable machine à produire la mort”, pour paraphraser un ancien agent secret. Il suffit de penser que de 2001 à aujourd’hui les bombardements par drones ont tué un peu moins de trois mille personnes.

Mais le “Washington Post” rappelle quelques aspects plus particuliers encore de cette évolution: la guerre secrète détient actuellement une portée bien plus vaste et la lutte contre le terrorisme, telle qu’elle est envisagée par la Maison Blanche, est désormais soustraite à tout contrôle de l’opinion publique et, surtout, du Congrès. En citant un extrait du livre, récemment publié, de deux journalistes, Dana Priest et William M. Arkin, intitulé “Top Secret America: The Rise of the New American Security State”, le quotidien explique comment s’organise depuis quelques années le “Joint Special Operation Command” (JSOC), une unité militaire d’élite, ultra-secrète, qui opère au-delà de toutes les obligations qui incombent normalement à la CIA elle-même. Il s’agit d’une véritable armée parallèle aux effectifs de 25.000 hommes, dotés de leurs propres drones, de leurs propres avions de reconnaissance et même de leurs propres satellites. Et surtout, il ne faut pas oublier ceci: ils ont le droit de tuer. Le Président —l’unique personne, mis à part le chef du Pentagone, à laquelle ils doivent rendre des comptes— a autorisé les hommes du JSOC de sélectionner des particuliers dans la liste noire qu’ils ont reçue et de les tuer (inutile de préciser: sans aucune autre forme de procès et sans justification de la moindre preuve).

C’est donc ce qui s’est passé en mai dernier, lorsque ces hommes ont pénétré sur le territoire pakistanais pour éliminer Ousama Ben Laden. Ou encore en avril 2006, quand ils ont tué le chef d’al-Qaeda en Irak, Abou Moussab al-Zarqawi. De plus, grâce au caractère secret de leurs missions, ils ont pu mener des actions dans des pays qui ne sont pas en guerre avec les Etats-Unis, comme le Yémen, la Somalie, les Philippines, le Nigéria et, finalement, la Syrie.

“Nous sommes la matière obscure. Nous sommes la force qui meut l’univers, mais que l’on ne peut pas voir”, a dit, en se vantant, un membre du Corps d’élite des Navy Seals. Et cet homme ajoute: “La CIA n’a ni les dimensions ni l’autorité requise pour faire les choses que nous, nous faisons”.

En effet, les deux journalistes du “Washington Post” notent dans leur livre que si la CIA, avec ses propres drones et forces paramilitaires, a tué des milliers de persones, chefs d’Al-Qaeda et moudjahiddins de cette mouvance, la JSOC en a tué beaucoup plus. Ainsi, si la CIA a capturé et interrogé avec des “méthodes peu orthodoxes” une centaine de “suspects de terrorisme”, la JSOC en a capturé et interrogé “dix fois plus”.

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu ).

(article tiré de “Rinascita”, Rome, 9 septembre 2011, http://www.rinascita.eu ).

U.S. Plan to Invade Brazil

 

U.S. Plan to Invade Brazil

Ex: http://xtremerightcorporate.blogspot.com/

Not many people know how close the United States came to invading, of all places, Brazil during World War II. Most know that Brazil did finally enter the war as one of the Allied nations and the Brazilian expeditionary force saw action in the later phase of the conflict in Italy against the forces of Nazi Germany and the Italian Social Republic. However, how Brazil came to that point is a sordid tale of diplomatic pressure and military threats against the Brazilian dictator President Getulio Vargas. Today, as with so many others, Vargas is labeled by historians as an example of a far-right dictator but actually moved from right to left and back again in terms of his policies. However, he did finally adopt elements of syndicalism and the “New State” idea first enacted in Portugal by their last great leader Prime Minister Antonio Salazar. President Vargas doubtlessly admired some of the principles of the fascist trend that was sweeping Europe but, more than that, he really had no desire to enter World War II and, as far as Brazilian national security went, was more concerned with Argentina than Germany or Italy. Vargas also had to be wary of taking sides since his army tended to favor the fascist powers while his air force and navy tended to favor the Allies.


The Roosevelt administration was very concerned about Brazil, mostly due to the wealth of natural resources available in the country. They claimed, naturally, that they were worried about Axis aggression against Brazil and South America -famously putting out a forged Axis “war plan” that, among other ludicrous lies, called for Axis forces, having conquered Africa, to jump the Atlantic gap over to Brazil. President Vargas, of course, knew that there was no more danger of Germany and Italy invading Brazil than of them invading Mars. However, he knew he had to keep on friendly terms with the United States which was a much more immediate threat and which, through the Monroe Doctrine, had long claimed all of the Americas as their exclusive sphere of influence. Vargas did such a good job at this that the State Department diplomats in Brazil reported to Washington that they really had no idea which side he was really on. FDR had his State Department strongly “suggest” that Vargas request U.S. military support to strengthen his defenses against possible German and Italian aggression.

Naturally, Vargas turned down this suggestion but later did request simply U.S. weapons and war materials, not for fear of Germany or Italy but for the real threat posed by Argentina. However, FDR’s War Department was hesitant to fulfill that request because they feared that FDR would invade Brazil and American forces would then have Brazilian troops using their own weapons against them. Still, despite the diplomatic pressure from FDR, President Vargas refused to let FDR dictate his foreign policy and he still wanted no part in FDR’s aggressive war to save the Soviet Union. Just this hesitation was deemed as being so outrageous by FDR that he had his military staff come up with the “Joint Basic Plan for the Occupation of Northeastern Brazil”. Keep in mind that this was the same President who had criticized Mussolini for invading Ethiopia (after being provoked), who had criticized Hitler for invading Scandinavia (after the British had mined Norwegian waters) and who had criticized the Japanese for occupying Manchuria even though the Republic of China did not even resist the incursion. Now, FDR was coming up with plans for an invasion of neutral Brazil which had no ties with the Axis and posed absolutely no threat to the United States simply because they refused to fall in behind him.


There is absolutely no doubt about this as, in addition to that contingency plan, an actual plan of attack was drawn up with specific military units assigned to the invasion. FDR approved “Operation Rubber Plan” on December 21, 1940 (before the Japanese attack on Pearl Harbor and before the U.S. was even at war herself with Germany, Italy and Japan) which called for -without a declaration of war mind you- a naval bombardment of Brazilian coastal facilities to soften up shore defenses for an amphibious attack by the U.S. Marines. This would be followed by a formal invasion by the 1st and 3rd Marine Battalions from the 5th Marine Division, launched from a naval task force including the battleship USS Texas, the aircraft carrier USS Ranger, 12 troop transports and supporting vessels. The 9th Division, US Army, would then relieve the Marines and press forward the invasion to seize key Brazilian ports and airfields for American use. The 45th Army Infantry Division would be held in reserve in case unexpected resistance was met. All of these forces were in training for this operation and put on the alert to be ready to launch the attack within 10 days of President Roosevelt giving the “go” order.


President Vargas found out about this invasion plan in January of 1942 and, of course, had no choice but to immediately break off diplomatic relations with the Axis and he allowed 150 US Marines to occupy certain Brazilian airfields. Still, however, FDR was not satisfied and his plan for the invasion and occupation of Brazil was not officially set aside until May when Vargas signed the Brazilian-American Defense Agreement. Nonetheless, it was clear that Vargas was acting under extreme duress as he delayed as long as possible committing Brazilian forces to combat in a war which had nothing to do with his country at all. Nonetheless, eventually he was forced to declare war on the Axis and Brazilian troops were dispatched to the bitter fighting in northern Italy where they fought with great courage but were badly mauled by the Italian Monterosa Division. This was the victory which allowed Mussolini to return to Milan where the march to power of his Blackshirts had first begun. But, as far as Brazil was concerned, it was President Roosevelt rather than Mussolini who was the real aggressor and the real threat to their independence and national sovereignty.

vendredi, 30 septembre 2011

Syrians Resist US Interventionism

Syrians Resist US Interventionism

 

Lost in the lurid and pornographic reporting of the "horrors" of the Syrian government resisting a Turkish/US/Mossad-led insurrection is the fact that the vast majority of the Syrian population, by now experienced in the difficult art of balancing competing interests in the pursuit of peace, are disgusted by the undisguised interventionism of the US administration on behalf of the Muslim Brotherhood and other extremist elements engaging in a brutal and bloody battle against the relatively inclusive and secular regime of the certainly far from perfect mild mannered eye doctor, Assad. So the Western press will present today's news that the average Syrian registers with a rotten tomato shower his opposition to the US ambassador's overt interventionism on behalf of foreign-backed armed rebels seeking to overthrow the secular Assad regime with a sneer to signal how horrible and oppressive the regime is and how illegitimate its supporters are. Who the hell has the right to resist the US-funded Arab Spring???

Lenin smiles on the US/Israeli/Turkish strategy of promoting extremism and anti-Christianity in Syria to justify further US interventionism and possibly Israeli/Turkish land invasion. And what is most vulgar and troubling is to see organizations claiming an antiwar orientation nevertheless reporting uncritically unsubstantiated claims of one-sided regime attacks against "protestors" without even mentioning in passing the armed and murderous attacks of same opposition groups on the regime and any civilian supporter in bullets-range. It is pure post-modern "democracy promotion" a la Peter Ackerman and the color revolution crowd (why do the foreign news cameras turn off once the glorious people's revolutions produce a result so in tune with the desires of the ancien régime? Seen any Tunisia news lately?). By the way, has anyone wondered why Ackerman avoided jail when the superior Milken was held for far too long?

But those of us interested in the kind of freedom and liberty that is set free by truth are also disgusted by the unsubstantiated but nevertheless pornographically lurid reports of this or that "demonstration" wherein a number of security personnel are brutally murdered. And now that the Western intelligence connections of the biggest Arab Spring cheerleader Al-Jazeera are laid bare will anyone begin connecting the dots and question conventional wisdom, or are we more braindead than those under Soviet domination who at least knew that they were fed a steady diet of lies by the regime and embraced mental bulimia as a rational response?

Contra Yanquilandia

Contra Yanquilandia

TdE/NOVEDAD en ENR

Selección de textos y prólogo de Juan Antonio Llopart

1ª edición, Barcelona, 2011

21×15 cms., 160 págs.

Páginas interiores con fotografías.

Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo

PVP: 15 euros


 

 

 

 

Orientaciones:

“Nacida de una ruptura con el pasado (europeo), Norteamérica no puede imaginar un futuro diferente a la línea indefinidamente prolongada de un ‘progreso’ utópico: carece del soporte necesario para tal ’imaginación’. Frente al devenir histórico, Norteamérica vive en un eterno presente, en una sucesión irreversible de momentos presentes que constituyen el cuadro de esa ‘búsqueda de la felicidad’ (pursitit of happiness) a todos garantizada por la Declaración de Independencia.

Su pensamiento implícito consiste en reducir a la unidimensionalidad la tridimensionalidad del tiempo; su objetivo social, en hacer coincidir al máximo de hombres en una misma dimensión de simultaneidad.

El inconsciente norteamericano, como tan a menudo se ha constatado,

se funda en una mística del espacio (la idea de que, más allá de la frontera, siempre hay un espacio a explotar), por oposición a la mística del tiempo. De ahí la importancia de la ‘conquista del espacio’, como sustituto a la ‘conquista del tiempo’ característica de toda cultura tradicional…”

[Alain de Benoist]

Índice

Prólogo [Juan A. Llopart]

América y la Nueva Izquierda [Alain de Benoist)

Civilización americana [Julius Evola]

Romper con la civilización occidental [Guillaume Faye]

“Europa” y “Occidente”: dos conceptos antagónicos [Claudio Finzi]

Qué es el antinorteamericanismo? [Roger Garaudy]

La influencia de América en Europa [Thomas Molnar]

El Amblimoron antifascista o la extrema-izquierda pro americana [Claudio Mutti]

Carta a John F. Kennedy [Juan Domingo Perón]

El enemigo americano [Robert Steuckers]

Dinámica histórica del liberalismo: del mercado total al Estado total [Tomislav Sunic]

La colonización sutil: “American Way of Life” y Dinámica Social [Marco Tarchi]

Pedidos:

enrpedidos@yahoo.es

Tlf: 682 65 33 56

Pagos por Paypal en ENR

jeudi, 29 septembre 2011

Masa y Poder: Ezra Pound pedagogo

Presentación del libro de Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011

“I was twenty years behind the Times”
(Ezra Pound, ‘Contemporania’, 1913)

Masa y Poder: Ezra Pound pedagogo

Por Nicolás González Varela

http://geviert.wordpress.com

 

“GUÍA DE LA CULTURA. Título ridículo, truco publicitario. ¿Desafío? Guía debería significar ayuda a otra persona a llegar a un sitio. ¿Debemos de despreciarlo? Tiros de prueba.”[1] El único libro del economista-poeta Ezra Loomis Pound que salió en el annus memorabilis de 1938[2] fue una anomalía desde todo punto de vista. Su título: Guide to Kulchur (GK). En sus páginas puede disfrutarse del mejor Pound vanguardista, que como Minerva nace armado con su método ideogramático, un Pound sin temor ni temblor a fundir en una nueva síntesis, en una Summa de su pensamiento, nada menos que a Jefferson, Mussolini, Malatesta, Cavalcanti y Confucio. Pound vive en la Italia fascista desde fines de 1924, ha vivido la consolidación, estabilización y maduración del regimen fascista, desde cuyas fórmulas políticas e instituciones económicas, cree con fervor, puede plantearse una terza via entre el capitalismo liberal en bancarrota y el socialismo burocrático de Stalin. También son los años en que Pound, demostrando su estatura intelectual, pasa de las preocupaciones estéticas a las éticas. El libro tiene su propia historia interna, una poco conocida tortured history: en febrero de 1937 Pound inicia una correspondencia con el playful in-house editor Frank Morley (a quién Pound llamaba cariñosamente por su tamaño Whale, ballena), de la editorial inglesa Faber&Faber. Pound le informa acerca de un nuevo libro revolucionario de prosa. Estaría muy bien, le contestaba Morley, que en lugar de escribir algo similar a su ABC of Reading, de 1934, publicara sus ideas sobre lo que entiende por la Cultura con mayor extensión y profundidad. Inmediatamente Pound le contesta que pensaba en primer lugar en una obra que se llamaría The New Learning (El nuevo Aprendizaje), luego sugirió el nombre de Paideuma, pero desde el principio el editor Morley lo consideraría, más que como un Hauptwerk exhaustivo sobre el tema, como una introducción o guía, por lo que surgió el nombre de Guide to Cultur, que llevaría un subtítulo curioso luego desechado “The Book of Ezro”: “un libro que pueda funcionar como una educación literaria para el aspirante a todas las excavaciones y que desea hacer volar el mundo académico antes que hacer su trabajo.”[3] Morley además le aseguraba que para un popular textbook como del que hablaba, existía un amplio mercado potencial de lectores. En una carta dirigida al editor Pound en febrero de 1937 describía el proyecto como “lo que Ez (Ezra) sabe, todo lo que sabe, por siete y seis peniques” (y en tamaño más portable que el British Museum)[4], y le explicaba que introduciría algunos contrastes entre la decadencia de Occidente y Oriente y que también mencionaría los aspectos “raciales” de la Cultura. Además describía el esqueleto de su futura obra en tres grandes bloques: I) Método (basado en las Analectas de Confucio); II) Filosofía (en tanto una exposición y a la vez crítica de la Historia del Pensamiento) y III) Historia (genealogía de la acción o los puntos cruciales del Clean Cut).[5] Finalmente se firmó el contrato formal entre ambas partes y el libro se denominaba en él como Ez’ Guide to Kulchur.

GK fue publicada entonces por la editorial Faber&Faber[6] en el Reino Unido en julio de 1938 y por la editorial New Directions, pero bajo el título más anodino de Culture, en noviembre de 1938 en la versión para los pacatos Estados Unidos. Pound la escribió de corrido en un mes durante la primavera de 1937 (marzo-abril), bajo un estado anímico al que algunos biógrafos como Tytell denominaron “a sense of harried desperation”.[7] Como saben los que conocen su vida y obra, cada movimiento que propugnaba lo tomaba como un asunto de emergencia extrema y límite. Según el irónico comentario del propio Pound “el contrato de la editorial habla de una guía DE la cultura no A TRAVÉS de la cultura humana. Todo hombre debe conocer sus interioridades o lo interno de ella por sí mismo.” y efectivamente no defraudó a sus editores en absoluto. El libro (si podemos denominarlo así) era un escándalo antes de ver la luz. Aparentemente nadie de la editorial leyó en profundidad el manuscrito en su contenido polémico y cercano al libélo. Ya había ejemplares encuadernados, listos para entregar al distribuidor, cuando la editorial inglesa Faber&Faber decidió que, posiblemente, algunos pasajes eran radicalmente difamatorios. Al menos, según cuentan especialistas y biógrafos confiables, se arrancaron quince páginas ofensivas, se imprimieron de nuevo y se pegaron con prisa; también se imprimieron nuevos cuadernillos de páginas para los ejemplares que no habían sido encuadernados todavía.[8] No nos extraña: sabemos que Pound como crítico “jamás experimentó el temor de sus propias convicciones”, en palabras de Eliot. Quod scripsi scripsi. Lo extraño y maravilloso es que el libro como tal haya sobrevivido a semejante desastre editorial. GK fue finalmente publicado el 21 de julio de 1938, estaba dedicada “A Louis Zukofsky y Basil Bunting luchadores en el desierto”. Zukofsky era un mediocre poeta objetivista neyorquino, autodefinido como communist, al que Pound adoptó como discípulo y seguidor de sus ideas[9]; a su vez Bunting era un poeta británico, conservador e imperialista, que Pound ayudó con sus influencias intelectuales y el mecenazgo práctico.[10] Pound mismo consideraba GK, circa 1940, como la obra en la que había logrado desarrollar su “best prose”[11], además la ubicaba, junto a The Cantos, Personae, Ta Hio, y Make It New, en el canon de sus opera maiorum. También lo consideraba uno de sus libros más “intensamente personales”, una suerte de ultimate do-it-yourself de Ezra Pound. Su amigo, el gran poeta T. S. Eliot afirmó que tanto GK como The Spirit of Romance (1910) debían ser leídos obligatoriamente con detenimiento e íntegramente. Aunque puede considerarse el más importante libro en prosa escrito por Pound a lo largo de su vida[12], sin embargo Guide to… no cuenta con el favoritismo de especialistas y scholars de la academia (a excepción de Bacigalupo, Coyle, Davie, Harmon, Lamberti, Lindberg y Nicholls).[13] El mejor y más perceptivo review sobre el libro lo realizó su viejo amigo el poeta Williams Carlos Williams, en un artículo no exento de críticas por sus elogios desmesurados a Mussolini titulado “Penny Wise, Pound Foolish”. En él, Williams señalaba que a pesar de todas su limitaciones o errores involuntarios, GK debía ser leído por el aporte de Pound en cuanto a revolucionar el estilo, por su modo de entender la nueva educación de las masas y por iluminar de manera quirúrgica muchas de las causas de la enfermedad de nuestro presente.[14] En cambio nosotros no consideraremos a GK ni como un libro menor, ni como un divertido Companion a su obra poética, ni como un torso incompleto, ni siquiera como un proyecto fallido. En realidad GK es una propedeútica al sistema poundiano, su mejor via regia, un acceso privilegiado a lo que podríamos denominar los standard landmarks[15] de su compleja topografía intelectual: la doctrina de Ch’ing Ming, el famoso método ideogramático, su libro de poemas The Cantos entendido como un tale of the tribe, la figura de la rosa in steel dust,[16] la forma combinada de escritura paratáctica[17], el uso anti y contrailustrado de la cita erudita, su deriva hacia el modelo fascista (la economía volicionista y su correspondiente superestructura cultura)[18], la superioridad en el conocimiento auténtico de la Anschauung[19] como ars magna y el concepto-llave de Paideuma. GK puede ser además considerado un extraordinario postscript a su opera maiorum, hablamos de la monumental obra The Cantos, en especial a los poemas que van del XXXI al LI, publicados entre 1934 y 1937. Pound se propone incluso romper con su propia prosa pasada: “Estoy, confío de manera clara, haciendo con este libro algo diferente de lo que intenté en Como leer, o en el ABC de la Lectura. Allí estaba tratando abiertamente de establecer una serie o un conjunto de medidas, normas, voltímetros; aquí me ocupo de un conjunto heteróclito de impresiones, confío que humanas, sin que sean demasiado descaradamente humanas.”[20]

propaganda americana contra la cultura alemana

US propaganda contra la cultura alemana, I Guerra

 

En primer término, y por encima de todo, debemos señalar al lector ingenuo que Ezra Loomis Pound ha sido un pedagogo y un propagandista antes que nada y se propone nada más ni nada menos que GK sea un Novum Organum, al mejor estilo baconiano[21], de la época incierta que se abre ante sus pies. Llamarlo Kulchur tiene su explicación filosófica y política: Pound quería referirse al concepto alemán de Cultura (Kultur) pero para diferenciarlo del tradicional que utiliza la élite (irremediablemente lastrado de connotaciones clasistas, nacionalistas y raciales), lo escribe según la pronunciación; y al mismo tiempo anula la indicación tradicional que tiene el concepto Cultur en inglés. Este sesgo nuevo y revolucionario a lo que entendemos en la Modernidad por Cultura es el primer paso para la tarea de un New Learning de masas y la posibilidad histórica de un nuevo Renacimiento en Europa, ya que “las democracias han fallado lamentablemente durante un siglo en educar a la gente y en hacerle consciente de las necesidades totalmente rudimentarias de la democracia. La primera es la alfabetización monetaria.” Su significado temático revolucionario, intentar comprender de otro modo al Hombre, la Naturaleza y la Historia, debemos señalarlo, excede el mero ejercicio de escribir poesía. Es una vigorosa reacción contra la Aufklärung, que para Pound es una período de lenta decadencia, la verdadera Dark Age de Occidente, signado por la subsunción de toda la Cultura a la usura y el mercantilismo más brutal (institucionalizados en una forma perversa: la banca): “Hemos ganado y perdido cierto terreno desde la época de Rabelais o desde que Montaigne esbozó todo el conocimiento humano.”[22] Como Nietzsche, Pound rescata de las Lumiéres tan solo a Bayle y Voltaire y si Nietzsche intentó este nuevo desaprendizaje-aprendizaje contra la Modernidad desde la forma literario-política del aforismo, Pound lo intentará desde el ideograma y el fragmento citacional, buscando el mismo efecto pedagógico en las masas, en el hombre sin atributos, que había experimentado en persona en la Mostra della Rivoluzione Fascista[23] inaugurada en el Palazzo delle Esposizioni de Roma en 1932.

¿El libro es en realidad un enorme ideograma de acceso a la verdadera Kulchur? Recordemos que para Pound Cultura con mayúsculas es cuando el individuo ha “olvidado” qué es un libro, o también aquellos que queda en el hombre medio cuando ha olvidado todo aquello que le han enseñado.[24] Y que entonces de alguna manera la auténtica Cultura se correlaciona con una forma privilegiado de relación entre el sujeto y el objeto, la Anschauung, opuesta sin posibilidad de cancelación con el Knowledge de la Modernidad, un producto amnésico y totalitario (en sentido gestáltico, no político) prefabricado a través de un enfoque deficiente de el Arte, la Economía, la Historia y la Política. La Anschauung es superior, tanto epistémica como políticamente: “La autoridad en un mundo material o salvaje puede venir de un prestigio acumulado, basado en la intuición. Confiamos en un hombre porque hemos llegado a considerarle (en su totalidad) como hombre sabio y bien equilibrado. Optamos por su presentimiento. Realizamos un acto de fe.”[25] Siempre hay que subrayar que Pound no tiene como propósito exclusivamente el regodeo narcisista de transmitir “descubrimientos”, ni progresar en algún tipo de carrerismo académico, sino que su pathos radical presionaba a que sus tesis deben ser llevadas a la práctica, y por ello él mismo nos muestra el camino y custodia con celo la senda adecuada para tal traducción material: “Y al llegar aquí, debemos hacer una clara diferencia entre dos clases de «ideas». Ideas que existen y/o son discutidas en una especie de vacío, que son como si fueran juguetes del intelecto, e ideas que se intentan poner en «acción» o guiar la acción y que nos sirven como reglas (y/o medidas) de conducta.”[26] La distinción de Pound fijada en el concepto técnico de “Clean Cut” entre ideas in a vacuum y las ideas in action (básicas como reglas de conducta) es crucial en este sentido.[27] Pound decía que al final GK no era más que “su mapa de carreteras, con la idea de ayudar al que venga detrás a alcanzar algunas pocas de las cimas, con menos trabajo que el que uno ha tenido…” Para lograr una educación profunda y postliberal, decía Pound que el alumno debía dominar las siguientes bases mínimas: todo Confucio (en chino directamente o en la versión francesa de M. G. Pauthier), todo Homero (en las traducciones latinas o en la francesa de Hughes Salel), Ovidio, Catulo y Propercio (utilizando como referencia la Metamorfosis de Golding y los Amores de Marlowe), un libro de canciones provenzales (que al menos incluya a los Minnesingers y a Bion), por supuesto Dante (además treinta poemas de sus contemporáneos, en especial de Cavalcanti), “algunos otros temas medievales… y algún esbozo general de la Historia del Pensamiento a través del Renacimiento, Villon, los escritos críticos de Voltaire (incluyendo una pequeña incursión en la prosa contemporánea), Stendhal, Flaubert (y por supuesto los hermanos Goncourt), Gautier, Corbière y Rimbaud.”[28] GK es la Guía Baedeker, que puede superar en un solo mandoble las limitaciones tanto de la Modernidad liberal como el Comunismo de sello staliniano[29], a través de una nueva genealogía basada en lo que denomina the Best Tradition, o en palabras de Pound “En lo esencial, voy a escribir este nuevo Vademécum sin abrir ningún otro volumen, voy a anotar en la medida de lo posible solamente lo que ha resistido a la erosión del tiempo y al olvido. Y en esto hay un poderoso argumento. Cualquier otro camino significaría que me vería obligado a tener que citar un sinnúmero de historias y obras de referencia.”[30]

El primer efecto del método poundiano en el lector ingenuo y tradicional es la desorientación en el maremagnum de las yustaposiciones y la interrupciones en la ilación lógica. Además es evidente que Pound “juega” con el diseño gráfico de la página, trasciende la linearidad del texto, subvierte las normas establecidas de signos y morfología, trascendiendo el contenido a través de imágenes: reproducción de ideogramas, partituras musicales, fragmentos citacionales de temas diversos, citaciones ad verbatim, déjà-vus semánticos, formas coloquiales anónimas et altri. Esto efectos no son meramente buscados en busca de algún efecto visual “vanguardista”, “lúdico” o “creativo”, en absoluto (aunque co-existan en GK como efectos de composición) sino de crear un nuevo soporte, mitad estilo mitad icónico, capaz de vehicular, de soportar como medio comunicativo eficaz, la nueva sensibilidad que reclama Occidente en decadencia: “El lector con prisas puede decir que escribo en clave y que mis afirmaciones se deslizan de un punto a otro sin conexión u orden. La afirmación es, sin embargo, completa. Todos los elementos están ahí, y el más perverso de los aficionados a los crucigramas debería ser capaz de resolverlo o de verlo.”[31] Pound reclama en GK su idea de One-Image Poems, paradigma poético-icónico,  o incluso podemos llamarlo una suerte de “lenguaje mosaico”, que como hemos señalado, se eleva sobre el sólido fundamento de la yuxtaposición paratáctica de texto e imágenes diversas, creando una suerte de espacio acústico.[32] El aspecto formal del método ideogramático es muy importante para Pound, y uno de sus componentes centrales es su propia definición de imagen como una presencia compleja que implica tanto lo intelectual como lo puramente emocional en una simultaneidad: “an Image is that which presents an intellectual and an emotional complex in an instant of time.”[33] Una definición totalmente bergsoniana: la inmediata, la interacción intuitiva inmediata con la imagen, el mismo instante del tiempo en que esta interacción se produce, el espontáneo crecimiento formativo por la presencia del élan vital, el retorno a los horned Gods y la libertad total con respecto de los límites “normales” que determinan el cuadro perceptivo burgués, tienen directa contraparte con el concepto de evolución creadora de la filosofía de Henri Bergson.

GK es concebido por Pound para las grandes masas, el gran público amorfo de la infernal sociedad industrial-mercantilista[34], el despreciado uomo qualunque, al cual el poeta intenta re-educar en un modo revolucionario, polémico y de mortal enfrentamiento con el sistema institucional y académico burgués y para sobrevivir a la sobre información generada por la opinión pública moderna: “Estoy, en el mejor de los casos, tratando de suministrar al lector medio unas pocas herramientas para hacer frente a la heteróclita masa de información no digerida con que se le abruma diaria y mensualmente, y lista a enmarañarle los pies por medio de libros de referencia.”[35] La hipótesis no explícita de Pound es el reconocimiento de la irrupción irreversible en la Historia de una nueva “masa”, heterogénea y segmentada (aunque tanto el tardoliberalismo como el burocratismo soviético intentarán homogeneizarla y uniformarla), que empuja a revisar axiomas y arcani imperii consolidados: estado, economía, política, cultura, organismo social, poder. Es a esta masa, que soporta el efecto reaccionario de los new media, es el objeto privilegiado de intervención al que se dirige GK con la ideología a la que adhiere Pound, tanto en lo personal (las nuevas teorías económicas de Gesell, el confuso antisemitismo)[36] como en lo corporativo (el Stato totale de la Italia fascista como anticipación)[37]. El método ideogramático se coloca así como una refinadísima actividad de agitprop, con la capacidad de retomar fuentes de la tradición culta (consciente y críticamente seleccionadas)[38], elementos literarios como la voz y la autoridad autoral (que le otorga credibilidad e identidad al texto), para refundirlos con los nuevas necesidades de consenso y reproducción que han generado en el sustrato popular los nuevos medios de comunicación (¡de masas!) de la esfera pública burguesa, así como las modalidades de consumo y ocio. Y es por ello la importancia hoy de volver a leer GK como un laboratorio que lleva a sus límites la propia Weltanschauung tardomodernista, en esa experimentación entre desarrollo formal y la voluntad de generar nuevos “efectos” que van más allá de lo meramente poético en el uso de herramientas retóricas.

Pound persigue regenerar un Total Man, pero revulsivo y de signo inverso al de la ideología demo-liberal, que puede realizar una conversión y metamorfosis de tal magnitud que le permita “conversar” con los grandes filósofos y generar buenos líderes. Esta “regeneración”, por supuesto, es incompleta y unilateral si no se logra que los vórtices del Poder y los vórtices de la Cultura coincidan[39], por lo que la efectividad de GK sólo podrá verse reflejada cuando la forma estado en Occidente tienda hacia el Stato totale[40] de la Italia fascista. Y del elemento corporativo deberían aprender con humildad las deficientes y corruptas democracias liberales, en especial Reino Unido y los Estados Unidos de América, ya que “NINGUNA democracia existente puede permitirse el pasar por alto la lección de la práctica corporativa. El ‘economista’ individual que trate de hacerlo, o bien es un tonto o un sinvergüenza o un ignoramus.” En otro polémico libro, Jefferson and/or Mussolini, Pound lo describe de esta manera: “Un buen gobierno es aquel que opera de acuerdo con lo mejor de lo que se conoce y del pensamiento. Y el mejor gobierno es el que traduce el mejor pensamiento más rápidamente en acción.”[41] De igual manera lo expresa mucho más pristínamente en GK: “El mejor gobierno es (¿naturalmente?) el que pone a funcionar lo mejor de la inteligencia de una nación.”[42] Es esa simultaneidad expresada en un Best Government es la que abrirá la puerta en Europa a un nuevo Renacimiento, a una Era of Brillance libre de la Ley del valor capitalista (explotación) y de su efecto más funesto: la usura: “Si el amable lector (o el delegado a una conferencia internacional económica de U.S.A.) no puede distinguir entre su sillón y la orden de un alguacil, que permita a este último secuestrar dicho sillón, entonces la vida le ofrecerá dos alternativas: ser explotado o ser más o menos alcahuete, mimado por los explotadores, hasta que le llegue el turno de ser explotado.”[43] La nueva Kulchur debería ser una arma masiva y práctica contra la explotación, una arma que trasciende tanto la burocrática proletarskaya kultura de la URSS como la falsa meritocracia del sistema demo-liberal anglosajón, cuya alma oculta es el mecanismo de la usura. La usura, un tema omnipresente en la obra de Pound, es definida en su libro The Cantos, en una nota bene al canto XLV como: “Usura: gravamen por el uso del Poder adquisitivo, impuesto sin relación a la producción, a veces sin relación a las posibilidades de la producción (de ahí la quiebra del banco de los Medici)”.[44] Para Pound, como para muchos intelectuales no-conformistas de los 1930’s, el mundo se dividía, no en proletariado y capitalistas, sino en una peculiar lucha de clases entre productores y usurers. La única posibilidad epocal de superación de este estado contra naturam del hombre, dominado por el finance Capitalism, era la coincidencia de la Paideuma con un regimen autoritario-corporativo. Y para ello era necesario un salto en la conciencia de las masas por medio de una acción pedagógica militante. Pound siempre sostuvo un compromiso con los temas educativos y una pasión vocacional por la pedagogía, hasta tal punto de planificar literary kindergartens. Se podría decir que GK es un esfuerzo más en el ideal de una sociedad basada en un nuevo aprendizaje y en medios educativos revolucionarios.

Merece un párrafo su especial relación intelectual ambivalente con Karl Marx, del cual pueden verse rescoldos en GK. La formación económica de Pound se realizó íntegramente a través de de economistas heterodoxos, algunos importantes aún hoy en día, como el economista anarquista Silvio Gesell (discípulo de Proudhon) y otros que han pasado al justo olvido, como C. H. Douglas u Odon. Ya en pleno fascismo italiano Pound dio conferencias sobre economía planificada y la base histórica de la economía en la Universidad de Milán a partir de 1933. Al inicio del ‘900 en sucesivos artículos Pound defiende las reformas socialistas llamadas Social Credit, en clave proudhonnistes y sus economistas de cabecera es siempre Douglas y Gesell, de quienes decía habían lograda acabar con the Marxist era. Como muchos pre fascistas, Pound cree que modificando la esfera de la circulación y la distribución podría nacer una nueva sociedad sin tocar las estructuras sociales y políticas, sin tocar el derecho de propiedad básico. El Fascismo es el único, entre el Comunismo y el detestable capitalismo liberal, de llevar a buen término, la justicia económica. Pound se percibe con muchas afinidades con Marx, valora su figura de social Crusader, alaba la noble indignación tal como surge en la retórica de Das Kapital, sabemos que Pound pudo leerlo en traducción italiana, pero una indignación que sin embargo es como una nube que confunden al lector. Además Marx esta en una siniestra genealogía filonietzscheana que desde la Ilustración radical desemboca en una nueva forma de décadence. Para Pound la verdad de lo que denomina Marxism materialist está en sus resultados prácticos en Lenin y Stalin, en la burocracia soviética y el Gulag: “El fango no justifica la mente. Kant, Hegel, Marx terminan en OGPU. Algo faltaba.”[45] Pound también comparte con Marx que las relaciones económicas materiales son fundamentales para la comprensión exacta de la dinámica social, y adhiere completamente a la crítica de la avaricia y la crueldad del British industrialism. Siguiendo en esto a Gesell, Pound cree que el Marxismo qua ideología fijada en un estado en realidad no significa ningún desafío al capitalismo liberal, al bourgeois demo-liberal: “Los enemigos de la Humanidad son aquellos que fosilizan el pensamiento, esto es lo MATAN, como han tratado de hacerlo los marxistas en nuestra época, lo mismo que un sin número de tontos y de fanáticos han tratado de hacerlo en todos los tiempos, desde la cadencia musulmana, e incluso antes. HACEDLO NUEVO”[46] La doctrina de Marx murió en 1883, el mismo día de su muerte: solo quedan sus acólitos construyendo un nuevo y esclerótico dogma. Del mismo Gesell, Pound tomará acríticamente su endeble crítica a la teoría de la moneda y de la ley del valor marxiana. Por ello Marx jamás podrá dañar definitivamente al Capital: “El error de la izquierda en las tres décadas siguientes fue que querían usar a Marx como el Corán. Supongo que la verdadera apreciación, esto es, el verdadero intento de apreciar el mérito verdadero de Marx empezó con Gesell y con la afirmación de Gesell de que Marx nunca ponía en duda el dinero. Lo aceptó buenamente tal como lo encontró.”[47] Sabemos que sus conocimientos de Marx son pocos y fragmentados, centrados literariamente en el capítulo VIII de Das Kapital, que se ocupa de la lucha por la jornada laboral.[48]

¿Podía calificarse a Pound de nietzscheano? Aunque se discute si existe algún elemento de nietzscheanismo difuso en Pound, es evidente que conceptos-llave de su Weltanschauung, están derivados o de Nietzsche o de seguidores, inclusive el mismo término Paideuma acuñado por Frobenius está inspirado en última instancia de un nietzscheano radical auténtico como Oswald Spengler. Se puede hablar de afinidades electivas y de influencias indirectas del Nietzschéisme en la conformación del paradójico Aristocratism side del individualismo metodológico de Pound sin lugar a dudas.[49] Pound ya utilizaba terminus technicus nietzscheanos, como Over Man (Superhombre) a inicios del ‘900, aunque producto de una lectura fragmentada y a tirones, o como él mismo confesaba en un poema I believe in some parts of Nietzsche/I prefer to read him in sections.[50] Incluso llega a aceptar como válida las consecuencias biológicas de la filosofía de Nietzsche y su oposición intransigente a toda conclusión cooperativa o colectivista: “I, personally, may prefer the theory of the dominant cell, a slightly Nietzschean biology, to any collectivist theories whatsoever.”[51] En un poema-funerario dedicado a su admirado amigo Gaudier-Brzeska titulado “Reflection”, Pound hace otro acto de fe hacia Nietzsche: “I know what Nietzsche said is true…”[52] La afinidad electiva es más que obvia, los une pasión pedagógica y una hybris reactiva: Nietzsche también estuvo obsesionado por la Paideia como base del estado, por la cuestión formativa y las reformas educativas que pudieran detener la decadencia burguesa de Occidente.[53] También como en Nietzsche, como en Mann o como en Heidegger, Pound sostiene la creencia que el stress de los costos extras de la dominación burguesa, que implica la constante revolución de las fuerzas productivas y el avance tecnológico, es insostenible, decadente y alienante. Coexisten en Pound el interés por la alta o nueva tecnología con el pesimismo sobre la interrupción vital de la fluidez de la imaginación, la negra posibilidad de la hegemonía del hombre sin atributos y sus consecuencias en la Cultura. Es la típica ambivalencia ideológica del Modernismo a la que no escapa Pound: mientras la techné es celebrada como una extensión proteica de la voluntad de poder del hombre en la máquina, el efecto total debido a la forma de dominio bourgeois es ácidamente atacada como una totalidad falsa, despersonalizada, inauténtica y vacía. Contra este gigantesco movimiento milenario de decadencia y empobrecimiento es que Pound levanta su New Learning, su revolucionaria Guía a la Cultura, y por ello afirma sin hesitar que sus ojos are geared for the horizon.[54]

La obra de Pound tanto poética como en prosa es difícil o de imposible lectura, decía sabiamente Borges, aunque reconocía la obligatoriedad de su lectura, ya que con él la literatura norteamericana y la ensayística universal había tocado las alturas más temerarias. Invitamos al lector al desafío de sumergirse en uno de las mejores ensayos del siglo XX, ahora disponible en una exquisita edición crítica y completa.

[1]Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 195.

[2] En su Guide to… Pound coloca la fecha exacta de su urgente escritura: “16 de marzo anno XV Era Fascista”. Desde 1931 Pound utilizaba el nuevo calendario fascista. Los biógrafos creen que la ansiedad de Pound se debía a las consecuencias inmediatas de la crisis de Münich, el Tratado de Rapallo y la posibilidad de una guerra europea catastrófica. No estaba equivocado en absoluto.

[3] Morley le afirmaba que “seeryus & good sized home university library for the seeryus aspiring & highminded youth… a book that would function as… litry education for the aspirant with all the excavations you wish blowing up what it is the academics do instead of their job.”, en: Pound Papers, February, 1937, Yale Collection of American Literature, Beinecke Rare Book and Manuscript Library, New Haven, Connecticut; parcialmente on-line: http://beinecke.library.yale.edu/digitallibrary/pound.html

[4] Pound decía: “Wot Ez knows, or a substitute (portable) fer the Bruitish museum”, en: ibidem, February, 1937. Lo de “Bruitish” una ironía bien poundiana.

[5] Un esquema básico que mantendrá en GK: “Ningún ser viviente sabe lo suficiente para escribir: Parte I. Método; Parte II. Filosofía, la historia del pensamiento; Parte III. Historia, o sea, la acción; Parte IV. Las Arles y la Civilización.”, en: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 57.

[6] La editorial Faber fue la editorial en inglés más importante en la difusión de la entera obra de Pound, llegando a editar más de veinte títulos entre 1930 y 1960; en ella trabajaba como primary literary editor su amigo, el poeta T. S. Eliot.

[7] Tytell, John; Ezra Pound: The Solitary Volcano,  Anchor P, New York, 1987, p. 247.

[8] Stock, Noel; Ezra Pound; Edicions Alfons El Magnànim, Valencia, 1989, p. 441 y ss. Pound conservó como un tesoro cinco ejemplares de GK no expurgados. Lo señala también Gallup en su definitiva obra bibliográfica: Gallup, Donald; A Bibliography of Ezra Pound. 1963, edición revisada y ampliada: Ezra Pound: A Bibliography, University Press of Virginia, Charlottesville, 1983, quién enumera en detalle las modificaciones finales. Como dato curioso: desapareció de la versión final el nombre del vilipendiado poeta español Salvador de Madariaga.

[9] Véase la voz “Zukofsky, Louis (1904-1978)”, en: Adams, Stephen J./ Tryphonopoulos, Demetres P. (Editors); The Ezra Pound Encyclopedia, Greenwood Press, Westport, 2005, p. 309.

[10] Véase la voz “Bunting, Basil (1900–1985)”, en: ibidem, p. 22.

[11] La carta con la autointerpretación sobre GK en: Norman, Charles; Ezra Pound; Funk &Wagnalls, New York, 1968, p. 375.

[12] Los numerosos libros de prosa de Pound, algunos poco conocidos y agotados, son en orden cronológico: The Spirit of Romance (1910) Gaudier-Brzeska. A Memoir (1916), Pavannes and Divisions (1918), Instigations. . . Together with an Essay on the Chinese Written Character (1920), Antheil and the Treatise on Harmony (1924), How to Read (1931), ABC of Economics (1933), ABC of Reading (1934), Make It New (1934), Jefferson and/or Mussolini (1935), Social Credit: An Impact (1935), Polite Essays (1937), Guide to Kulchur (1938) y Literary Essays (ed. T. S. Eliot, 1954).

[13] Bacigalupo, Massimo. The Formed Trace: The Later Poetry of Ezra Pound, Columbia University Press, New York, 1980; Coyle, Michael; Ezra Pound, Popular Genres, and the Discourse of Culture, University Park: Pennsylvania State UP, 1995; Davie, Donald. Studies in Ezra Pound. Manchester,  Carcanet, 1991;  Lamberti, Elena; “’Guide to Kulchur’: la citazione tra sperimentazione modernista e costruzione del Nuovo Sapere”, en: Leitmotiv, 2, 2002, pp. 165-179; Lindberg, Kathryne V.; Reading Pound Reading: Modernism after Nietzsche, Oxford UP, New York:, 1987; Nicholls, Peter; Ezra Pound: Politics, Economics, and Writing: A Study of The Cantos, Humanities Press, Atlantic Highlands, 1984. El rechazo in toto de la academia sería para Pound justamente un elogio indirecto a su método heterodoxo de aprendizaje y educación radicalmente revolucionario.

[14] Williams, William Carlos; “Penny Wise, Pound Foolish”, en: The New Republic, 49, 28, june, 1939, pp. 229-230. Williams llamaba en la recensión a Pound “a brave Man” por su honestidad intelectual y valentía política. La única crítica de Pound a Mussolini en GK es que en su mente todavía quedan residuos de Aristóteles: “… an Aristotelic residuum…”, e: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 305.

[15] Pound los denomina nuclei, sus núcleos.

[16] Dice bellamente Pound: “La forma, el inmortal concetto, el concepto, la forma dinámica que es como el dibujo de la rosa hundido en las muertas limaduras de hierro por el imán, no por contacto material con el imán mismo, sino separado del imán. Separados por una capa de cristal, el polvo y las limaduras se levantan y se ponen en orden. Así la forma, el concepto resucita de la muerte.”, en: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 166.

[17] Parataxis: se entiende como una construcción de dos oraciones sintácticamente independientes que están en una relación de subordinación implícita en virtud de lo que se conoce como una “curva melódica” común, que hace innecesario el uso de la conjunción, uniéndolas en una relación íntima de dependencia. Véase: Mounin, Georges (Dirigido por); Diccionario de Lingüística, Labor, Barcelona, 1979, p. 139-140. Estilísticamente puede decirse que mientras la hipotaxis (relación explícita mediante un signo funcional) señala un discurso meditado y racional, incluso de cierta “distinción” social en el nivel cultural de quién la emplea, la parataxis, propia de la expresión de emociones, es de un lenguaje más popular y llano. Pound: “The Homeric World, very human”, en: GK, p. 38.

[18] Además en GK se muestra claramente, como en Cantos, el milieu intelectual fascista en el cual se mueve Pound alrededor de los círculos romanos de Edmondo Rossoni, ministro de Agricultura del Duce y editor de la influyente revista cultural La Stirpe: “Eran personalidades serias, como las que Confucio, San Ambrosio o su Excelencia Edmondo Rossoni podrían y desearían reconocer como personalidades serias.”; en esta edición, vide infra, p.  Sobre Pound y el Fascismo italiano, véase: Redman, Tim; Ezra Pound and Italian Fascism, Cambridge University Pres, Cambridge, 1991.

[19] Pound utiliza la palabra alemana Anschauung, un erkenntnistheoretischer Begriff introducido por Kant aunque ya utlizado por místicos como Notker o Meister Eckhart, para referirse a la superioridad epistemológica de la inducción y la intuición: “…la facultad que le permite a uno «ver» que dos líneas rectas no pueden encerrar una superficie, y que el triángulo es el más sencillo de todos los polígonos posibles.” Por ejemplo, el pedagogo iluminista Pestalozzi lo utilizó en un contexto operativo educativo, tal como pretende re-utilizarlo Pound. En esta revalorización de la Anschauung Pound aquí coincide no casualmente no sólo con Nietzsche sino con el neokantismo, Husserl y Heidegger, y en sus comentarios críticos a Aristóteles (Arry), Pound ubica a la intuición por encima de la sophia.

[20] Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 217.

[21] Pound dixit: “Bacon. No creo que la coincidencia con mis puntos de vista sea debida a memoria inconsciente, dos hombres en momentos diferentes pueden observar que los caniches tienen el pelo rizado sin necesidad de referirlo o derivarlo de una «autoridad» precedente.”

[22]Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 57.

[23] La Mostra… fue realizada con motivo del décimo aniversario de la Toma del Poder por Mussolini, tras la marcha fascista sobre Roma. Fue una idea de Dino Alfieri, futuro ministro de Cultura Popular. Pound visitó la Mostra… en diciembre de 1932, poco después de su inauguración oficial, quedando impresionado como la organización anti-museo Risorgimiento de iconografía, objetos cotidianos (el propio escritorio de Mussolini en el diario Il Popolo d’Italia) y collages de imágenes promovía la incitación del visitante a la acción. Sobre la Mostra… y su formato conservador-revolucionario, véase: Andreotti, Libero; “The Aesthetics of War: The Exhibition of the Fascist Revolution”, en: Journal of Architectural Education, 45.2, 1992, pp. 76-86; finalmente el trabajo de Jeffrey Schnapp: Anno X. La Mostra della Rivoluzione fascista del 1932: genesi-sviluppo-contesto culturale-storico-ricezione. With an afterword by Claudio Fogu, Piste – Piccola biblioteca di storia 4, Istituti Editoriali e Poligrafici Internazionali, Rome-Pisa, 2003 y su artículo: “Fascism’s Museum in Motion”; en: Journal of Architecture Education 45.2, 1992,  pp. 87-97.  Pound elogiará el aspecto radical y pedagógico de la Mostra… en su Cantos, el número XLVI, publicado en 1936. No es de extrañar: arquitectos liberales como Le Corbusier o un nietzscheano de izquierda como Georges Bataille también tuvieron una impresión profunda de la Mostra

[24] Pound dice: “when one HAS ‘forgotten-what-book’ ” (GK 134) y más adelante: “what is left after man has forgotten all he set out to learn” (GK 195); véase: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 151 y 197.

[25] Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 178.

[26] Ibidem, , p. 76.

[27] En GK, p. 34. Un ejemplo concreto de esta “limpieza directa” sería la obra de Gaudier-Brzeska.

[28] El famoso “Pound’s Pentagon”, su canon clásico y la superestructura cultural de un estado noble, lo constituye las Odas de Confucio, los Epos de Homero, la Metamorfosis de Ovidio, la Divina Comedia de Dante y las obras teatrales de Shakespeare.

[29] “El Comunismo como rebelión contra los ladrones de cosechas  fue una tendencia admirable.  Como revolucionario, me niego a aceptar una pretendida revolución que intenta inmovilizarse o moverse hacia atrás.”; en: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 202.

[30] Ibidem, p. 65.

[31]Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 78. No es casualidad que Pound indique formalmente al lector placentero del diario burgués típico.

[32] Pound había estudiado en detalle el método similar de sobreposición y parataxis que funciona en el Haiku japonés a través de los trabajos de Fenellosa.

[33] Pound, E.; “A Few Don’ts By an Imagiste”; en: Poetry, 1, 1916.

[34] “This book is not written for the over-fed. It is written for men who have not been able to afford a university education or for young men, whether or not threatened with universities, who want to know more at the age of fifty than I know today, and whom I might conceivably aid to that object.”, en: GK, p. 6.; en esta edición, vide infra, p.  Pound consideraba, en una particular estadística personal, que en la sociedad burguesa podía encontrarse un lector reflexivo y serio por cada 900 lectores ingenuos o masificados.

[35] Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 57.

[36] Sobre el controversial antisemitismo ad hoc de Pound en GK, véase: Chace, William M.; The Political Identities of Ezra Pound & T. S. Eliot, Stanford University Press, Stanford, 1973, Chapter Five, “A Guide to Culture: Antisemitism”, p. 71 y ss.

[37] “El genio de Mussolini era ver y afirmar repetidamente que había crisis no EN, sino DE sistema. Quiero decir que lo vio claro y temprano. Muchos lo vemos ahora.”

[38] “¿Y qué hay sobre anteriores guías a la Kulchur o Cultura? Considero que Platón y Plutarco podrían servir, que Herodoto sentó un precedente, que Montaigne ciertamente suministró una guía tal en sus ensayos, lo mismo que lo hizo Rabelais y que incluso Brantôme podría tomarse como una guía del gusto.”; en: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 216.

[39] Dice Pound: “When the vortices of power and the vortices of culture coincide, you have an era of brilliance”.

[40] Pound en realidad llama a esta Océana ideal de su filosofía política Regime Corporativo.

[41] Pound, Ezra; Jefferson and/or Mussolini, Stanley Nott, New York, 1935, p. 96: “A good government is one that operates according to the best that is known and thought. And the best government is that which translates the best thought most speedily into action.”

[42] “The best Government is (naturally?) that which draws the best of the Nation’s intelligence into use.”, en: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 266.

[43] Ibidem, p. 247.

[44] Dice Pound: “Usury: A charge for the use of purchasing power, levied without regard to production; often without regard to the possibilities of production.” Es una conclusión extraída de las enseñanzas sobre el Social Credit del economista Douglas.

[45] En: Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 183.

[46] Ibidem, p. 278.

[47] Pound nunca llegó a conocer los escritos juveniles de Marx, donde se analiza a fondo el papel del Dinero, por ejemplo.

[48] Amplias citas de Das Kapital en su obra The Cantos, en particular en el canto XXXIII.

[49] Véase el trabajo de Kathryine V. Lindberg: Reading Pound Reading: Modernism After Nietzsche, Oxford University Press, New York & Oxford, 1987. Lindberg analiza la larga influencia del reaccionario pensamiento nietzscheano en la ideología y estética del Modernismo hasta el Postestructuralismo. De Gourmont recibió además Pound el impacto de la ideología derivada de Lamarck

[50] Pound, Ezra; “Redondillas, or Something of That Sort”, en: Ezra Pound: Poems and Translations, ed. by Richard Sieburth, Library of America, New York, 2003, pp. 175–182 (la stanza se encuentra en la p. 181). El poema “Redondillas…” es de mayo de 1911 y en él Pound también reconoce que lee a Nietzsche con la devoción con la que un cristiano se enfrenta a la sagrada Biblia.

[51] Pound, Ezra; “The Approach to Paris, III”, en: New Age, 13, Nº 21, 18 September 1913, pp. 607-609. Ahora en: Ezra Pound’s Poetry and Prose, 11 vols, Garland, London, 1991, I, C-95, pp. 156-159.

[52] Pound, Ezra; “Reflection”, en: Smart Set, 43, Nº 3, july, 1915, p. 395. Ahora en: Ezra Pound: Poems and Translations, ed. by Richard Sieburth, Library of America, New York, 2003, p. 1179.

[53] Sobre Nietzsche como pedagogo y reformador educativo, un aspecto infravalorado por los estudios y hagiografías, nos permitimos remitir al lector a nuestro libro: Nietzsche contra la Democracia, Montesinos, Mataró, 2010, capítulo V, “Pathein Mathein: la educación reaccionaria y ¿racista? del Futuro”, p. 173  y ss.

[54] Ezra Pound; Guía de la Kultura, Capitán Swing, Madrid, 2011, p. 84.

lundi, 26 septembre 2011

L’Empire invisible : Soft-Power et domination culturelle

L’Empire invisible : Soft-Power et domination culturelle

par Pierre-Antoine PLAQUEVENT

http://www.egaliteetreconciliation.fr/

Guerre cognitive

A notre époque qui est celle de l’information globalisée (on parle d’âge de l’information, comme il y a eu un âge industriel, ou encore un âge de l’agriculture), ce qu’on appelle la guerre cognitive est au cœur des enjeux contemporains de la puissance.

La guerre cognitive – appelée aussi guerre de l’information – est un élément essentiel pour la compréhension des enjeux contemporains de la lutte planétaire qui oppose actuellement les puissances œuvrant à l’édification d’un ordre unipolaire du monde, à celles qui tendent de leur côté, à la mesure de leur capacité de résistance, à une multi-polarité du monde et à un nouveau non-alignement.

Ainsi peut-être demain la France et l’Europe, redevenues maitresse de leur destin politique. Nous exposerons régulièrement sur ce site certains des concepts essentiels de cette guerre qui ne dit pas son nom mais qui ne cesse jamais. Concepts nécessaires à une meilleure compréhension de la réalité de notre époque et de ses enjeux stratégiques dissimulés sciemment ou simplement occultés par le « bruit » informationnel constant émis par les acteurs contemporains du « choc des puissances »(1).

Connaître afin d’anticiper. Anticiper pour résister.

Nous traiterons ici du concept de « soft-power » et de quelques pistes existantes pour une insurrection cognitive.

concept de Soft-Power

Le concept de « soft power » (ou « puissance douce ») est un concept utilisé en relations internationales et en géopolitique pour désigner la capacité qu’a un acteur politique (Etat, société multinationale, minorité agissante, ONG, réseau ou autre) d’influencer indirectement un autre acteur afin de l’amener à adopter son propre point de vue, voire à suivre ses buts, sans lui donner le sentiment de la coercition. Le soft-power regroupe ainsi l’ensemble des forces d’influence idéologiques douces mais offensives que peuvent être : la culture, le mode de vie ou juste l’image que l’autre (celui à influencer) perçoit de cet acteur.

Le soft power consiste en la capacité de mobiliser des ressources basées sur la séduction et l’attractivité que l’on exerce sur l’autre afin de l’influencer et de le contraindre en douceur.

Le soft power combiné au hard power, qui désigne la force coercitive classique (armée, diplomatie, pressions économiques), participe à la consolidation de la puissance politique et géopolitique d’une nation. Quand celle-ci arrive à se hisser au rang d’empire, la vassalité et la dépendance des autres nations ou groupes humains dépendent directement de sa capacité à user de sa « puissance douce ». Comprendre cette notion de soft power, c’est donc comprendre qu’aucun rayonnement culturel n’est réellement neutre si on l’analyse sous un angle géopolitique et qu’il accompagne et camoufle généralement une volonté et une capacité de puissance.

Puissance « douce » et Empire

« La capacité à être perçu comme modèle organisateur politico-social ou porteur de valeurs universelles, est aujourd’hui un facteur essentiel de toute politique de puissance » (Lorot-Thual « La Géopolitique »).

En géopolitique comme en histoire, les théories et concepts dépendent directement de la puissance, de la position et de la situation qu’occupe dans le monde celui qui les énonce. De nos jours si l’on pense à une capacité d’induction de comportement chez l’adversaire et à une influence culturelle modelante, on pense de fait aux Etats-Unis, première puissance mondiale actuelle, cœur et réceptacle de l’Empire. S’agissant de cette notion de puissance douce, le principal théoricien du soft power est justement un américain : Joseph Nye, professeur à Harvard puis secrétaire adjoint à la défense sous Clinton.

D’après Nye, si le leadership américain après la seconde guerre mondiale a dans un premier temps reposé essentiellement sur la puissance militaire et économique des Etats-Unis, c’est désormais autant sur le pouvoir d’attraction et la diffusion de son modèle que l’Amérique fonde sa puissance. Chez Joseph Nye transparaît l’appréhension de la situation précaire de l’Amérique comme puissance globale, fragile quant à la légitimité de son empire. S’ensuit donc la nécessité de bien communiquer en usant du pouvoir attractif de l’Amérique sur ceux qui sont ses vassaux de fait.

Ainsi explique-t-il : « Il convient de distinguer notre capacité offensive de notre capacité de défense. Celle-ci ne se limite pas à notre pouvoir coercitif (hard power), mais se fonde principalement sur notre pouvoir attractif (soft power). Aujourd’hui, le plus important ce n’est pas notre armée, mais le fait qu’un million et demi d’étrangers viennent chez nous suivre des études, que des millions d’autres souhaitent voir des films américains et adopter l’ « american way of life ».

Ceux sur qui nous exerçons une fascination ne nous feront jamais la guerre, au contraire ceux sur qui nous n’exerçons aucun pouvoir attractif (les islamistes, par exemple) peuvent constituer une menace. Dans l’histoire, c’est le pouvoir coercitif qui donne aux États la confiance en eux-mêmes qui les rend attractifs. Mais le pouvoir attractif peut persister au-delà du pouvoir coercitif. Ainsi, malgré la perte de son pouvoir temporel, le Vatican dispose encore d’un des plus puissants pouvoirs attractifs ».

Analyse qui rejoint celle du géopoliticien et homme d’influence Z.Brzezinski (2), qui est à la fois théoricien (« Le Grand Echiquier ») et acteur -il est l’un des fondateurs de la Commission Trilatérale- de l’hégémonie américaine contemporaine : « L’Amérique exporte aujourd’hui son mode de vie et sa culture comme Rome autrefois le droit ».

Suite [...]

L’« american way of life » n’est donc pas qu’un simple mode de vie qui aurait gagné l’Europe puis une grande partie du monde depuis l’après-guerre mais bien un outil de guerre idéologique pensé stratégiquement dans une perspective de soumission culturelle et politique des adversaires potentiels de l’Empire mais plus encore de ses alliés. Alliés qui furent généralement d’anciens adversaires vaincus d’abord par la guerre directe et le hard-power. Ainsi l’Europe occidentale après la défaite des fascismes puis l’Europe de l’Est après celle du communisme(3) ou encore le Moyen-Orient après l’échec du pan-arabisme (4).

Pour nous, européens, ce « soft-power » impérial est donc bien l’arme d’une guerre qui ne cesse pas et qui, partout et tout le temps, est l’un des foyers originaires de notre perte d’identité et de notre incapacité de résistance politique face à la destruction de notre civilisation. Cette « vieille Europe » comme la désignait avec mépris Donald Rumsfeld à l’époque de l’administration Bush.

L’Empire invisible : puissance « douce » mais conséquences dures

Ce n’est pas pester en vain contre l’Empire que de reconnaître son emprise sur nos vies ; c’est en fait reconnaître comme telle la force et les moyens d’une puissance qui travaille à maintenir son hégémonie, cela afin de savoir les utiliser dans le sens de la promotion de notre combat qui est celui de l’indépendance et de la souveraineté des peuples. Souveraineté qui passe nécessairement par une résistance spirituelle et culturelle face à l’hégémon américain et sa vision du monde matérialiste et utilitariste. Vision du monde pesante et sans grâce, faite de mauvais films et de sous-culture rap et pop qui avilit l’âme de l’homme et l’enchaîne à une réalité obscène créée de toutes pièces pour dévaster nos fonctions premières de résistances morales et politiques.

Car qu’est-ce que représente concrètement le soft-power atlantique pour le citoyen européen lambda ? Des illustrations de cette emprise « douce » sur nos vies peuvent être relevés dans notre quotidien le plus trivial -précisément le plus trivial, cible naturelle du soft-power américanomorphe- peut-être par exemple quand votre voisine vous raconte le dernier épisode de « Desperate Housewives », quand vos parents sifflotent une chanson des « Rolling-Stones » qui leur rappelle leur jeunesse ou quand des jeunes répètent machinalement des airs de rap sans réfléchir plus avant au sens des paroles en anglais.

Cette même jeunesse qu’on rabat comme bétail à l’abattoir de l’intelligence pour aller voir le dernier « block-buster » américain. Dans ses conséquences concrètes, le soft power de l’Empire s’exerce aussi quand par exemple des parents amènent leurs enfants fêter leur anniversaire au fast-food ou dans ces grands hypermarchés où l’on va s’enfermer même les jours de grand beau temps ! Et combien de braves gens l’ont fait autour de nous, preuve de la force d’imprégnation et de propagande culturelle modelante qu’a le soft power pour maintenir une hégémonie culturelle et politique.

L’Empire soumet ainsi les puissances concurrentes en s’attaquant d’abord à leur esprit par la conquête idéologique et par des représentations sous-culturelles corrosives, puis directement au « bios » du peuple et à sa santé physique par la malbouffe et la destruction des savoir-vivre ancestraux et des coutumes alimentaires.

Tranquillement et continuement, c’est ainsi que notre quotidien d’européens occidentalisés est devenu sans que l’on s’en rende bien compte, une gigantesque machine d’acculturation permanente qui a pour fonction première de nous faire vivre dans un plasma sous-culturel omniprésent et paralysant. Ainsi inhibés et acculturés, les Européens - et tous les peuples du monde touchés de prêt ou de loin par le démon de l’occidentalisation - se retrouvent sans anticorps face à ce processus de mort lente mais programmée de l’esprit puis de la chair.

C’est ainsi que les souvenirs et la vie des gens (de nos gens, des nôtres, et de nous-mêmes) sont parasités en permanence par une sous-culture avilissante et déstructurante utilisée par le vainqueur de la seconde-guerre mondiale et de la guerre-froide comme une arme de guerre contre nos peuples ; comme une arme de destruction massive, une bombe radiologique au rayonnement continu, diffus, permanent et mortel contre les peuples.

Cette influence géopolitique et culturelle a donc pour fonction de créer un cadre de vie totalement intégré, une soumission quotidienne que l’on ne remarque même plus tellement elle constitue l’arrière plan et le décor de nos vies. L’Empire sous une forme occultée mais omniprésente, presque immanente et consubstantielle au quotidien du citoyen de Cosmopolis, le « village » global.

Et même si partout dans le monde, des résistances à ce processus d’intégration monoculturel se font jour, le plus effrayant reste la passivité des populations face à l’intériorisation forcée des modes de vie promut par le libéralisme impérial anglo-saxon ; passivité d’autant plus inquiétante de la part de ceux des peuples qui ont à subir le plus directement son influence délétère.

Il s’agit donc pour nous d’ouvrir les yeux sur la réalité d’une colonisation culturelle et idéologique qui est bien proche d’avoir réussi à anéantir notre culture, non plus par les moyens classiques de la guerre d’agression –comme encore en Irak, en Serbie ou en Afghanistan- mais plus insidieusement par l’imprégnation quotidienne d’une sous-culture « pop » imposée de l’étranger (5) qui n’est pas une culture naturellement populaire, c’est-à-dire issue du peuple et donc émanation naturelle de ses joies et de ses peines, comme par exemple les chansons populaires de nos aïeux, mais bien l’un des vecteurs principaux de notre décadence actuelle promu à dessein pour permetrre notre sujetion.

Une autre illustration d’un « soft power » très puissant était hier celui de l’U.R.S.S. Cette « puissance douce » qui prônait chez nous par le biais de ses réseaux et relais (parti, associations, syndicats, lobbys, éducation nationale, personnalités etc.) tout l’inverse de ce qui était entrepris et promu chez elle pour le maintien de sa puissance, c’est-à-dire : désarmement, pacifisme exacerbé, rejet des valeurs patriotiques, etc. Aujourd’hui effondré, l’aile gauche du mondialisme militant imprègne encore l’Occident d’une idéologie qui faisait hier le jeu de l’influence soviétique sur l’Europe et qui continue encore par inertie historique d’exercer son influence délétère par endroit. Cela alors même que la source originelle de sa vitalité, l’Union Soviétique, a cessé d’être depuis longtemps.

De nos jours, d’autres acteurs émergent au niveau de l’utilisation d’un « soft-power » propre à leurs vues. Ainsi la « puissance douce » d’un islamisme militant sous influence mondialiste rayonne aussi quand par exemple un jeune accroche à son rétroviseur un chapelet de prière musulman ou quand un jeune français porte ostensiblement un t-shirt « 113 » ou « Médine » et jure sur une Mecque qu’il n’a jamais vu… Puissance « douce » se heurtant bien souvent avec celle des réseaux protestants évangéliques américains visant à concurrencer immédiatement l’Islam ou le Catholicisme sur ses propres terres. (6) Comme actuellement en France où l’enjeu pour les prochaines années est la prise en main des futures élites issues de l’immigration nord-africaine par l’Empire. (7)

On peut donc considérer que le « soft power » agit quand l’homme déraciné contemporain croit qu’il est libre de ses choix, opinions et actes alors qu’il est justement, plus que jamais, la proie des réseaux et des champs de force idéologiques des puissances qui s’entrechoquent et qui ont pour champ de bataille les consciences et les représentations des peuples et des individus.

L’individu contemporain est victime d’une guerre qui ne dit pas son nom aux civils mais qui est clairement théorisée et instrumentalisée par les états-majors : la guerre cognitive. Nul part où fuir, le champ de bataille est ubique et les azimuts proliférant : consumérisme, mondialisme, américanisation, droit-de-l’hommisme, fondamentalismes, sectarismes, New-Âge etc. Furtivement l’ennemi se dissimule partout où l’enjeu est le contrôle des populations par la propagande indirecte.

C’est, avec la mondialisation des échanges et la révolution technologique permanente, la globalisation des rayonnements idéologiques et culturels des acteurs de la puissance et l’anéantissement de fait des zones de neutralité, des zones de paix. C’est la fin de l’époque des trêves entre deux guerres car ici la guerre ne cesse pas. C’est aussi la fin de la sphère intime de l’homme et de son intériorité car cette mainmise idéologique par les différents « soft-powers » en présence s’infiltre sans discontinuer dans son esprit aux travers du foisonnement des moyens de communication contemporains.

Finalement, c’est l’habitant du village global qui est pris pour la cible permanente d’une guerre idéologique qui ne s’avoue pas comme telle et qui, s’appuyant sur l’individualisme et le narcissisme de masse, a fait débordé la guerre de ses limites classiques depuis bien longtemps. Le « viol des foules par la propagande » n’aura donc été que la répétition d’une méthode aujourd’hui bien plus perfectionnée : nous faire désirer ce qui nous tue et nous faire associer notre bien être à notre sujétion. (8)

NTIC et « soft-power proliférant » : une résistance en avant-garde

Conceptualisé et instrumentée au départ par la puissance hégémonique actuelle : l’Amérique-Monde ou l’« Occidentisme » comme l’appelle le dissident russe Zinoviev, le soft-power est devenu l’un des piliers de l’extension de l’Empire et de la tentative d’Etat universel auquel veulent aboutir les élites financières et politiques du G20. Pour autant, comme toujours en histoire, il n’est pas sûr que ce concept ne se retourne pas finalement contre ses créateurs car avec la révolution technologique en cours et le développement rapide des médias et circuits d’informations non-alignés, les résistants à l’Empire et au processus d’intégration mondialiste peuvent encore arriver à retourner les armes de l’oppression contre l’oppresseur.

Ce processus de résistance au rayonnement idéologique de l’Empire s’est bien vu en ce qui concerne le combat pour la vérité historique autour des attentats du onze septembre 2001. Ainsi, alors qu’une version officielle fut rebattu sans cesse par les principaux médias occidentaux, c’est par l’utilisation d’une contre-information citoyenne (ou plus politique) que des acteurs indépendants (certains parfois lié à des puissances non-alignés au bloc occidental) (9) ont pu amener une grande partie des opinions publiques à ne plus croire à la version officielle de ces attentats, ceci malgré toute l’artillerie classique de la propagande médiatique. Propagande qui allait de l’accusation de « complotisme » jusqu’au chantage à l’antisémitisme le plus hystérique (10). Arrivant même à influencer certaines personnalités publiques qui furent immédiatement lynchées par les mêmes médias qui les portaient aux nues peu avant.

La résistance cognitive qui a eu lieu face à la version officielle des attentats du onze septembre nous donne une illustration que, contrairement à ce que beaucoup trop de personnes pensent, l’Empire ne peut tout contrôler en même temps. Dans le chaos que génèrent l’avancée du Nouvel ordre mondial, se créent ainsi des interzones informationnel qui échappent par endroit à l’Empire et où il nous faut nous installer pour résister. Autant de « bandes de Gaza » idéologiques et cognitives où la tyrannie de l’Empire vient s’embourber malgré tout.

L’œil cyclopéen qui veut le contrôle de nos vies ne peut tout arraisonner parfaitement, c’est certes son vœux le plus cher et le but vers lequel tendent tous ces capacités mais il n’est pas encore réalisé ; et face à son phantasme de contrôle absolu nous pouvons encore lever des barricades dans la guerre de l’information. Le Nouvel ordre mondial se déconstruit à mesure qu’il progresse. Comme l’Empire Romain sur sa fin, l’Empire actuel trébuchera peut-être sur son gigantisme. A mesure que l’Empire avance et détruit, il ouvre aussi sous ses pas de nouvelles lignes de fractures qui peuvent devenir autant de lignes de front pour de possibles résistances et renaissances populaires.

Introduisons ici une notion qui pourrait servir de contrepoids à la toute puissance impériale en matière de domination informationnelle : la notion de soft-power proliférant. Les géopolitologues occidentaux appellent « puissances proliférantes », les puissances considérées utiliser des armes non-conventionnelles comme le terrorisme ou la guérilla pour pallier à leur faiblesse face aux puissances dominantes. Mais si cette accusation d’Etat terroriste ou « voyou » peut être aisément renversée et retournée à l’envoyeur dans la plupart des cas, la résistance anti-mondialiste peut prendre exemple sur la manière dont ces puissances proliférantes savent manier des thématiques mobilisatrices pour les opinions publiques ou utiliser les faiblesses des dogmes et versions officielles de l’adversaire.

Ainsi l’Iran avec l’arme du révisionnisme historique ou la Russie qui relaye massivement chez elle les travaux des chercheurs indépendants ou non-alignés sur la réalité des évènements du onze septembre 2001. (11) La résistance Palestinienne constitue aussi un bon exemple de « soft-power proliférant », elle qui a su utiliser à partir des années 80-90, l’intifada et le martyr des enfants palestiniens pour retourner une opinion internationale au départ plutôt encline à voir dans le palestinien en lutte, un Fedayin preneur d’otages de Septembre Noir.

Tout en gardant bien soin de rester ancrés sur nos réalités et problématiques nationales et civilisationnelles, les réseaux et mouvements anti-mondialistes et alter-nationalistes peuvent aisément faire leurs, les méthodes de guerre cognitive utilisés par ces acteurs géopolitiques qui savent utiliser la guerre médiatique indirecte pour contrer la propagande à vocation universelle de l’impérialisme mondialiste.

Face à un géant on ne peut utiliser la force directe, il nous faut donc adopter la stratégie de la mouche qui agace le lion jusqu’à le vaincre par épuisement. Face à la guerre cognitive de l’Empire : l’insurrection et la guérilla de l’information sont des armes stratégiques majeures. Chaque mensonge déboulonné, chaque vérité diffusée sont autant d’entailles dans la carapace idéologique du Léviathan qui pourront peut-être un jour se révéler mortelles à force d’acharnement. A nous donc de développer notre propre « puissance douce » de militants anti-mondialistes et alter-nationalistes face au moloch globalisé. Ceci par des actions de lobbying, par l’action sociale et culturelle, par des actions d’influence sur la société ou des campagnes de réinformation. (12)

Par le méta-politique en appui du politique, par le « soft power » et la « réinfosphère » (13) en appui de notre « hard power » qui constituerai lui en la création de réseaux de résistances et l’organisation concrète de l’autonomie populaire.

Par Pierre-Antoine PLAQUEVENT pour les-non-alignes.fr

(1) Nous reviendrons ultérieurement sur cette notion de « choc des puissances » qui nous parait plus pertinente et moins instrumentalisable que celle, plus ambigu, de « choc des civilisations ». Nous empruntons ce terme à un colloque tenu par l’Ecole de Guerre Economique au Sénat en 2007 et qui avait pour titre : « le Choc des puissances ». http://www.infoguerre.fr/evenements...

Nous pensons essentiel de concevoir le monde politique contemporain et les relations inter-Etats, non pas comme le lieu d’une guerre entre des civilisations nettement différenciés en lutte pour leur hégémonie : le « choc des civilisations » ; mais plutôt comme le lieu de l’affrontement entre des ensembles civilisationnels, politiques, culturels et identitaires contraints de s’agréger de force à un processus d’intégration économique mondialisé. Processus totalitaire conduit à marche forcée par les instances dirigeantes d’organismes économiques transnationaux tel le FMI ou l’OMC et sous tendu par une mystique et un projet cosmocratique à vocation planétaire : la création d’un gouvernement mondial. Projet d’une sortie de l’histoire définitive en gestation chez nos « élites » qui le désignent sous le nom de Nouvel ordre mondial et que ses opposants appellent souvent « Empire ». Terme générique désignant tous les aspects de ce projet : spirituel et philosophique, politique et économique.

Même si pour nous, patriotes européens, il y aurait beaucoup à dire sur ce double usage du terme d’Empire selon qu’il désigne le projet cosmocratique universel mondialiste ou bien son opposé : l’Empire comme unité de destin continentale des peuples européens. On évoquera ici qu ’à cet "empire invisible" expansioniste et démonique des mondialistes s’opposent un "Empire intérieur", tel que théorisé en son temps par Alain de Benoist par exemple. Empire intérieur du coeur et de l’orthodoxie, de la liberté et de la personalité face au néant du libéralisme et de l’individualisme.

Pour nous, ce qui se révèle juste dans le paradigme « Huntingtonien » - principalement les heurts inter-ethniques dans les cités ghettos du village global et de son mode de développement unique - relèverait peut-être plus exactement de frictions identitaires plus que d’un réel choc de civilisations. Frictions participant pour beaucoup de cette intégration forcée des civilisations – ou de leurs survivances – et de leurs populations à ce projet de Nouvel ordre mondial comme le désigne les élites qui le portent. Il en va de même pour les déplacements massifs de populations soumises aux logiques ultra-libérales de développement économique. Logiques ultra-libérales qui prennent la forme de vrais dictats économiques comme ceux du FMI ou de L’OMC qui imposent aux nations du Tiers-Monde, principalement en Afrique (mais aussi partout où l’Empire se montre plus direct comme en Afghanistan et en Irak), le pillage des ressources naturelles et la fuite des populations de leur pays d’origine. Empêchant ainsi toute forme de souveraineté nationale et populaire réelle d’émerger. Souveraineté nationale empêchée par l’Empire dans les pays du tiers-monde mais aussi dans ceux considérés comme développés. Il est ainsi significatif pour un pays comme la France d’accueillir des réfugiés politiques d’Afghanistan au moment même où nos soldats s’y font tuer pour les intérêts américains. Plus d’américanisation c’est donc bien plus d’immigration et au final plus d’Islamisation de l’Europe. N’en déplaise aux néo-conservateurs d’Europe et d’ailleurs.

(2) Z.Brzezinski fût aussi le conseiller du président Carter et aujourd’hui l’un de ceux d’Obama. Adepte d’une vision dite « réaliste » des rapports que doivent entretenir les USA avec le reste du monde, il s’est opposé à celle trop clairement agressive des néo-conservateurs américains, allant jusquà dévoiler leur intention d’organiser éventuellement de faux attentats sur le sol américain afin de provoquer une réponse contre l’Iran.

http://video.google.fr/videoplay?do...

Il est vrai qu’il est aussi un connaisseur en matière de manipulation, s’étant lui-même vanté d’avoir fait tomber l’URSS dans le piège afghan, lui offrant ainsi son Vietnam.

http://contreinfo.info/article.php3...)

Il est aussi l’un des théoriciens de la notion de « titytainment ». Notion centrale dans les stratégies de l’Empire pour la domination et l’arraisonnement des masses humaines hétérogènes qui peuplent « Cosmopolis », l’Urbs mondialisée de ce début de XXI ème siècle. http://fr.wikipedia.org/wiki/Tittyt...

(3) Dans le cas de la guerre froide, et surtout à partir des années 80, c’est pour beaucoup par le Soft-Power et le travail des opinions de l’Europe de l’Est que le communisme a pu être démantelé. L’image d’un occident opulent et « libre » -au sens où prend ce mot dans les démocraties de marché- a autant fait pour mettre à genoux la puissance soviétique que la guerre perdu en Afghanistan ou la nouvelle course au réarmement relancée par l’administration Reagan. Face aux files d’attente devant les magasins d’alimentation, rien ne fût plus désagrégateur du soutien de l’opinion au régime -soutien déjà légitimement au plus bas- que les images d’abondance en provenance de l’occident.

Là encore la sous-culture pop d’importation américaine joua son rôle dans les désordres qui précédèrent et suivirent la fin du bloc communiste. On peut penser notamment à ce concert géant des groupes américains « Metallica » et « AC/DC » qui réunirent dans une Russie à peine « désoviétisée » entre cinq cent mille et un million de personnes accourus de tout le pays pour assister à ce spectacle. On dénombra alors des dizaines de morts et une centaine de viols durant les festivités. La culture américaine venait de prendre pied sur le sol russe. Les membres de ces groupes jouant devant un océan humain déchainé ont ainsi surpassé tous les rassemblements totalitaires du XX ème siècle. Le néo-libéralisme est bien la forme finale du totalitarisme dont le national-socialisme et le communisme ne furent que des répétitions balbutiantes.

(4) Pan-arabisme dont on ne peut que souhaiter la renaissance réelle (même sous une forme islamique non expansionniste) au moment où nous écrivons ces lignes au cœur des bouleversements actuels dans le monde arabe.

(5) Le libéralisme anglo-saxon a effectué ici un détournement du sens sémantique originel du mot : « populaire ». Ainsi l’usage d’un terme tel que : « pop-music », répété machinalement par des générations de français, retrouve son vrai sens une fois énoncé dans notre langue natale : musique populaire. « Musique populaire » cela sonne un peu comme « démocratie populaire ». Déclaration programmatique d’un contrôle politique qui s’auto-justifie et s’auto-promeut en captant à son compte une volonté populaire que l’on n’a jamais consultée auparavant.

Comme dans tout système totalitaire, asseoir la légitimité de son emprise politique et de son contrôle passe par l’appropriation et l’usage abusif du mot peuple. Voir sur ce sujet de la « pop-music » comme instrument d’hégémonie et de contrôle des masses par l’Empire des multinationales : les travaux du groupe de musique Slovène Laibach, et le film visionnaire de Peter Watkins : "Privilège". Nous reviendrons ultérieurement sur la nécessité vitale d’une contre-culture de qualité comme terreau d’une résistance réelle au système.

(6) Cela alors même que le nombre de catholiques augmentent en permanence aux Etats-Unis par la démographie galopante et l’immigration des latinos du sud. Latinos dont les ancêtres furent eux-mêmes convertis il y a plusieurs siècles par le Soft-Power de l’Eglise et de ses missions…

(7) Phénomène qui est loin d’être du phantasme et qui m’a été confirmé par plusieurs musulmans français. Dans nos banlieues, la guerre des réseaux d’influence bat son plein : les sectes évangéliques, l’église de scientologie ou la franc-maçonnerie se disputent les personnalités émergeantes afin de capter ces nouvelles ressources humaines et de les orienter dans le sens de leurs intérêts. Sens qui n’est pas vraiment celui de la souveraineté française on s’en doute… Se superposant au mépris de la culture française enseignée dans les écoles et avec la perspective du chômage de masse, on imagine que la perspective d’une telle carrière doit en attirer plus d’un. On est pourtant surpris de rencontrer ça et là des français d’origine nord-africaine conscientisés et réfractaires à l’Empire des multinationales, comme ce camarade qui me racontait avoir voyagé tous frais payés aux Etats-Unis et qui expliquait à ses mécènes qui enrageaient, combien il était Gaulliste et combien la France était son pays qu’il ne trahirait pas !

Un paysage de ruine se dessine donc sous nos yeux : alors que les migrants se massent à nos frontières et pénètrent en France par tous les moyens imaginables, les américains cooptent et « dénationalisent » au même moment ceux des « afro-européens » qui sont eux nés en France. Notre pays n’est réellement plus que le fragment territorial sans pouvoir et en ruine d’un empire invisible. Invisible ou tout du moins occulté pour la plus grande partie de nos compatriotes.

Sur ce sujet : http://archives-fr.novopress.info/2...

(8) « le Viol des foules par la propagande politique » Serge Tchakhotine 1952

(9) On peut raisonnablement penser que Thierry Meyssan par exemple a été appuyé dans ses premiers travaux par des sources des services de renseignement français voulant « tacler » avec leurs moyens le rouleau compresseur de l’Empire qui allait bientôt s’abattre sur le monde arabe et annihiler au passage nombre d’intérêts de la France et de la « Chiraquie » au Moyen-Orient. Il a d’ailleurs affirmé lui-même qu’à l’époque de sa première tournée des pays arabes, il a été protégé personnellement du Mossad par le Président Chirac. Le même qui aurait d’ailleurs fait, toujours d’après Thierry Meyssan, décoller la chasse française comme un avertissement à l’armée israélienne lors de la dernière guerre d’Israël contre le Liban. Chirac contre l’Empire ! Voire …

(10) Ceci alors même que la théorie officielle relève bien d’une théorie du complot… islamiste !

(11) "Le 12 septembre 2008, la 1ère chaîne de TV russe ORT diffusa en prime time le film "Zéro - Enquête sur le 11 Septembre" de l’euro-député Giulietto Chiesa suivi d’un débat contradictoire sur les attentats du 11 septembre 2001 regardé par plus de 32 millions de téléspectateurs. Le débat réunissait notamment des architectes, ex-agents du KGB, experts, ainsi que Léonid Ivashov (chef d’état major des armées russes en poste en 2001) et Chiesa" :

http://www.dailymotion.com/video/x8...

Source : http://www.ReOpen911.info

(12) Un autre exemple de soft-power « proliférant » porté par des résistants au Nouvel ordre mondial peut être trouvé chez les militants nationalistes de Casapound. Au départ centre social pour des familles de travailleurs italiens en difficulté et structure de combat culturel avant-gardiste, cette maison du peuple est devenu un véritable réseau militant alternatif qui essaime dans toute l’Italie et se développe sans discontinuer par le croisement d’une action de terrain concrète quotidienne et d’une contre-culture, jeune, active et contemporaine.

Un bon exemple de l’influence du soft-power de casapound a été donné à l’Europe entière quand le réalisateur italien de gauche Michele Placido, venu retirer son prix au festival du film de Venise, a affirmé en direct à la télé qu’il espérait d’être invité dans « les cercles culturels de Casapound » car c’est seulement là, d’après lui, qu’existe une activité culturelle qui est morte à gauche. Une gauche alternative italienne qui a perdu le contrôle de la culture jeune à Rome et dans nombre de grandes villes italiennes faute de projet politique et de vision de la société réellement contemporaine et positive. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si récemment Casapound a subi les attaques d’une extrême gauche rétrograde et manipulée et, plus grave, si l’un des animateurs principaux de Casapound a essuyé des tirs de pistolets dans les jambes. Le système sait reconnaître ses ennemis réels. http://cafenero.ilcannocchiale.it/?...

(13) Nous désignons par réinfosphère toute la mouvance qui dénoncent les "médias-mensonges" des mass-médias comme les désigne Michel Colon, mouvance qui lutte pour la réinformation et la diffusion d’une vérité médiatique et historique objective. La réinfosphère se développe sur internet en grande partie depuis les attentats du onze septembre 2001 et la remise en cause de la version officielle qui a suivi.

Un grand nombre de militants anti-mondialistes actuels doivent leur prise de conscience à la remise en cause de ces évènements par des groupes citoyens comme l’association Reopen911 ou Egalité et Réconciliation. En moins d’une décennie c’est une partie non négligeable de l’opinion qui a ainsi été gagné par le doute sur ces évènements et d’autres eu égard aux moyens dérisoires de la réinfosphère comparés à ceux des « médias-menteurs » du système.

Life Styles: Native and Imposed

Life Styles: Native and Imposed

By Kevin Beary

http://www.counter-currents.com/

For decades now, African American leaders have been calling for a formal United States apology for the American role in the slave trade, with some even demanding reparations. Indian tribes proclaim their tax-exempt status as something they are owed for a legacy of persecution by the United States. Mexican Americans in the southwest United States seek to incorporate this region, including California, into Mexico, or even to set up an independent nation, Aztlan, that will recreate the glories of the Aztec empire, destroyed centuries ago by the imperialistic Spaniards.

That we live in an age of grievance and victimhood is not news. But did these peoples — these Mexican-Americans, these Native Americans, these African-Americans — really lose more than they gained in their confrontation with the West? Were they robbed of nobility, and coarsened? Or did White subjugation force them to shed savagery and barbarousness, and bring them, however unwillingly, into civilized humanity?

Today our children our being taught that the people who lived in the pre-Columbian Western Hemisphere were not “merciless Indian savages” (as Jefferson calls them in the Declaration of Independence), many of whom delighted in torture and cannibalism, but rather spiritually enlightened “native Americans” whose wise and peaceful nobility was rudely destroyed by invading European barbarians; that the Aztecs were not practitioners of human sacrifice and cannibalism on a scale so vast that the mind of the 20th-century American can hardly comprehend it, but rather defenders of an advanced civilization that was destroyed by brutal Spanish conquistadores; and that Africans were not uncultured slave traders and cannibals, but unappreciated builders of great empires.

But just how did these peoples live before they came into contact with Europeans? Although historical myth is ever more rapidly replacing factual history, not only in popular culture but also in our schools and universities, we may still find accurate historical accounts buried in larger libraries or in used book stores.

Aztec Civilization

In his famous work, The Conquest of New Spain, Bernal Diaz del Castillo describes the march on Mexico with his captain, Hernan Cortés, in 1519. The Spanish forces set out from the Gulf of Mexico, and one of the first towns they visited was Cempoala, situated near the coast, where Cortés told the chiefs that “they would have to abandon their idols which they mistakenly believed in and worshipped, and sacrifice no more souls to them.” As Diaz relates:

Every day they sacrificed before our eyes three, four, or five Indians, whose hearts were offered to those idols, and whose blood was plastered on the walls. The feet, arms, and legs of their victims were cut off and eaten, just as we eat beef from the butcher’s in our country. I even believe that they sold it in the tianguez or markets.

Of their stay in Tenochtitlan, the present-day Mexico City and the heart of the Aztec empire, Diaz writes that Emperor Montezuma’s servants prepared for their master

more than thirty dishes cooked in their native style. . . . I have heard that they used to cook him the flesh of young boys. But as he had such a variety of dishes, made of so many different ingredients, we could not tell whether a dish was of human flesh or anything else. . . . I know for certain, however, that after our Captain spoke against the sacrifice of human beings and the eating of their flesh, Montezuma ordered that it should no longer be served to him.

In renouncing cannibalism, was Montezuma cooperating in the destruction of his Aztec “cultural roots,” or was he aiding a victory of civilized custom over barbaric?

A few pages later, Diaz provides a detailed description of

the manner of their [that is, the Aztecs'] sacrifices. They strike open the wretched Indian’s chest with flint knives and hastily tear out the palpitating heart which, with the blood, they present to the idols in whose name they have performed the sacrifice. Then they cut off the arms, thighs, and head, eating the arms and thighs at their ceremonial banquets. The head they hang up on a beam, and the body of the sacrificed man is not eaten but given to the beasts of prey.

Diaz also describes the great market of Tenochtitlan, and its

dealers in gold, silver, and precious stones, feather, cloaks, and embroidered goods, and male and female slaves who are also sold there. They bring as many slaves to be sold in that market as the Portuguese bring Negroes from Guinea. Some are brought there attached to long poles by means of collars round their necks to prevent them from escaping, but others are left loose.

Following the ceremony in which humans are sacrificed to their gods, high-ranking Aztecs eat the flesh of the victims. A Spanish witness commented:

This figure demonstrates the abominable thing that the Indians did on the day they sacrificed to their idols. After [the sacrifice] they placed many large earthen cooking jars of that human meat in front of their idol they called Mictlantecutli, which means lord of the place of the dead, as it is mentioned in other parts [of this book]. And they gave and distributed it to the notables and overseers, and to those who served in the temple of the demon, whom they called tlamacazqui [priests]. And these [persons] distributed among their friends and families that [flesh] and these [persons] which they had given [to the god as a human victim]. They say it tasted like pork meat tastes now. And for this reason pork is very desirable among them.

Plainly it was the Spanish who stamped out human sacrifice and cannibalism among the people of pre-Cortesian Mexico. As for slavery, it is as obvious that the Europeans did not introduce it to the New World as it is that they eradicated it, albeit not immediately. Moreover, the moral impulse to end slavery came from the West, specifically out of England. Had the Aztecs, Indians, and Africans been left to their own devices, slavery might well have endured in North and South America, as it does in parts of present-day Africa.

North American Natives

In his epic work France and England in North America, the great American historian Francis Parkman describes the early 17th-century recreational and culinary habits of the Iroquois Indians (also known as the Five Nations, from whom, some will have it, the United States derived elements of its Constitution). He tells that the Iroquois, along with other tribes of northeastern United States and Canada, “were undergoing that process of extermination, absorption, or expatriation, which, as there is reason to believe, had for many generations formed the gloomy and meaningless history of the greater part of this continent.” Parkman describes an attack by the Iroquois on an Algonquin hunting party, late in the autumn of 1641, and the Iroquois’ treatment of their prisoners and victims:

They bound the prisoners hand and foot, rekindled the fire, slung the kettles, cut the bodies of the slain to pieces, and boiled and devoured them before the eyes of the wretched survivors. “In a word,” says the narrator [that is, the Algonquin woman who escaped to tell the tale], “they ate men with as much appetite and more pleasure than hunters eat a boar or a stag . . .”

The conquerors feasted in the lodge till nearly daybreak . . . then began their march homeward with their prisoners. Among these were three women, of whom the narrator was one, who had each a child of a few weeks or months old. At the first halt, their captors took the infants from them, tied them to wooden spits, placed them to die slowly before a fire, and feasted on them before the eyes of the agonized mothers, whose shrieks, supplications, and frantic efforts to break the cords that bound them were met with mockery and laughter . . .

The Iroquois arrived at their village with their prisoners, whose torture was

designed to cause all possible suffering without touching life. It consisted in blows with sticks and cudgels, gashing their limbs with knives, cutting off their fingers with clam-shells, scorching them with firebrands, and other indescribable torments. The women were stripped naked, and forced to dance to the singing of the male prisoners, amid the applause and laughter of the crowd . . .

On the following morning, they were placed on a large scaffold, in sight of the whole population. It was a gala-day. Young and old were gathered from far and near. Some mounted the scaffold, and scorched them with torches and firebrands; while the children, standing beneath the bark platform, applied fire to the feet of the prisoners between the crevices. . . . The stoicism of one of the warriors enraged his captors beyond measure . . . they fell upon him with redoubled fury, till their knives and firebrands left in him no semblance of humanity. He was defiant to the last, and when death came to his relief, they tore out his heart and devoured it; then hacked him in pieces, and made their feast of triumph on his mangled limbs.

All the men and all the old women of the party were put to death in a similar manner, though but few displayed the same amazing fortitude. The younger women, of whom there were about thirty, after passing their ordeal of torture, were permitted to live; and, disfigured as they were, were distributed among the several villages, as concubines or slaves to the Iroquois warriors. Of this number were the narrator and her companion, who . . . escaped at night into the forest . . .

Of the above account, Parkman writes: “Revolting as it is, it is necessary to recount it. Suffice it to say, that it is sustained by the whole body of contemporary evidence in regard to the practices of the Iroquois and some of the neighboring tribes.”

The “large scaffold” on which the prisoners were placed, is elsewhere in his narrative referred to by Parkman as the Indians’ “torture-scaffolds of bark,” the Indian equivalent of the European theatrical stage, while the tortures performed by the Indians on their neighbors — and on the odd missionary who happened to fall their way — were the noble savages’ equivalent of the European stage play.

If the descendants of the New England tribes now devote their time to selling tax-free cigarettes, running roulette wheels, or dealing out black jack hands, rather than to the capture, torture, and consumption of their neighboring tribesmen, should we not give thanks to those brave Jesuits who sacrificed all to redeem these “native Americans”?

Native Africans

What kind of life did the African live in his native land, before he was brought to America and introduced to Western civilization? That slavery was widely practiced in Africa before the coming of the white man is beyond dispute. But what sort of indigenous civilization did the African enjoy?

In A Slaver’s Log Book, which chronicles the author’s experiences in Africa during the 1820s and 1830s, Captain Theophilus Conneau (or Canot) describes a tribal victory celebration in a town he visited after an attack by a neighboring tribe:

On invading the town, some of the warriors had found in the Chief’s house several jars of rum, and now the bottle went round with astonishing rapidity. The ferocious and savage dance was then suggested. The war bells and horns had sounded the arrival of the female warriors, who on the storming of a town generally make their entry in time to participate in the division of the human flesh; and as the dead and wounded were ready for the knife, in they came like furies and in the obscene perfect state of nakedness, performed the victorious dance which for its cruelties and barbarities has no parallel.

Some twenty-five in number made their appearance with their faces and naked bodies besmeared with chalk and red paint. Each one bore a trophy of their cannibal nature. The matron or leader . . . bore an infant babe newly torn from its mother’s womb and which she tossed high in the air, receiving it on the point of her knife. Other Medeas followed, all bearing some mutilated member of the human frame.

Rum, powder, and blood, a mixture drunk with avidity by these Bacchantes, had rendered them drunk, and the brutal dance had intoxicated them to madness. Each was armed also with some tormenting instrument, and not content with the butchering outside of the town of the fugitive women, they now surrounded the pile of the wounded prisoners, long kept in suspense for the coup de grâce. A ring was formed by the two-legged tigresses, and accompanied by hideous yells and encouraging cry of the men, the round dance began. The velocity of the whirling soon broke the hideous circle, when each one fell on his victims and the massacre began. Men and women fell to dispatching the groaning wounded with the most disgusting cruelties.

I have seen the tiger pounce on the inoffensive gazelle and in its natural propensity of love of blood, strangle its victim, satiate its thirst, and often abandon the dead animal. But not so with these female cannibals. The living and dying had to endure a tormenting and barbarous mutilation, the women showing more cannibal nature in the dissection of the dead than the stronger sex. The coup de grâce was given by the men, but in one instance the victim survived a few minutes when one of those female furies tormented the agony of the dying man by prostrating herself on his body and there acting the beast of double backs.

The matron, commander of these anthrophagies, with her fifty years and corpulous body, led the cruelties on by her example. The unborn babe had been put aside for a bonne bouche, and now adorned with a string of men’s genital parts, she was collecting into a gourd the brains of the decapitated bodies. While the disgusting operating went on, the men carved the solid flesh from the limbs of the dead, throwing the entrails aside.

About noon the butchering was at an end, and a general barbecuing took place. The smell of human flesh, so disgusting to civilized man, was to them the pleasing odor so peculiarly agreeable to a gastronomer …

The barbecuing over, an anthrophagous repast took place, when the superabundant preserved flesh was packed up in plantain leaves to be sent into the Interior for the warriors’ friends. I am silent on the further cruelties that were practiced this day on the unfortunate infirm and wounded that the different scouting parties brought in during the day, supposing the reader to be sick enough at heart at the above representation.

Vanishing History

This is the history that has been handed down to us by men who either were present when the recorded events took place — that is, Diaz and Conneau — or who had access to period documents — that is, Parkman. But this factual history has suffered greatly at the hands of politically correct myth-mongers. The books themselves are disappearing from the shelves: Conneau’s book has been out of print for nearly a generation; perhaps Diaz’s and Parkman’s will follow in the next 20 years. In its place, the most absurd historical fantasies are substituted. As the seemingly inexorable forces of political correctness grind on, we may be left with as much knowledge of our true history as Orwell’s Winston Smith had of his.

Were it not for their subjugation by Europeans, Mexicans would perhaps have continued to practice the Aztec traditions of slavery, human sacrifice, and cannibalism; many American Indians would probably still be living their sad and perilous life of nomadism, subsistence farming, and warfare; and Africans would likely be expiring in even greater numbers on the fields of mayhem and slaughter (as the world has noted to its horror in Rwanda, Liberia and Congo), when not being bought and sold as slaves (as still is done in Sudan and Mauritania).

In his 1965 work, The Course of Empire: The Arabs and their Successors, the sagacious Glubb Pasha wrote in defense of Western colonialism:

Foreign military conquest has not only enabled backward people to acquire the skills and the culture of the conquerors, but it has often administered a salutary shock to the lethargic mentality of the inhabitants, among whom the desire to rise to equality with the foreigners has roused a new spirit of energy. . . . Britain has permeated Asia and Africa with her ideas of government, of law and of ordered civilization. The men of races who less than a hundred years ago were naked are now lawyers, doctors and statesmen on the stage of the world.

But if the present trend of denigrating the West’s mission civilisatrice continues, the achievements of that great civilizing venture might well be squandered and lost forever. If we permit inhumane customs and mores to reassert themselves, the ultimate dissolution of the West itself is not an impossibility. In his famous poem “White Man’s Burden,” Rudyard Kipling eloquently spelled out the fate of a culture that loses faith in itself and its mission:

And when your goal is nearest
The end for others sought,
Watch Sloth and heathen Folly
Turn all your hope to naught.

Journal of Historical Review 17, no. 3 (May–June 1998), 7–11.

Online source: http://library.flawlesslogic.com/lifestyles.htm [2]


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

dimanche, 25 septembre 2011

Crise de la dette : la tension monte entre les Etats-Unis et l’Europe

Crise de la dette : la tension monte entre les Etats-Unis et l’Europe

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Les Etats-Unis ont exhorté vendredi la zone euro à mobiliser plus d’argent pour résoudre l’interminable crise de la dette et mis en garde contre les risques « catastrophiques » que font peser ses divisions, dans un rappel à l’ordre peu goûté par les responsables européens.

Convié exceptionnellement à une réunion des ministres européens des Finances à Wroclaw, en Pologne, qui se poursuivra samedi, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner s’est alarmé des divisions en Europe sur les meilleurs moyens de régler la crise, notamment entre les gouvernements et la Banque centrale, dirigée par Jean-Claude Trichet.

« Tout Le Monde doit travailler ensemble (…) afin d’éviter des risques catastrophiques pour les marchés financiers », a-t-il souligné en marge de la rencontre, appelant à éviter à tout prix « la menace de défauts en cascade » des pays de la zone euro.

Ses remontrances ne se sont pas arrêtées là. Selon la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter, il a demandé aux pays de l’Union monétaire d’augmenter leur Fonds de secours pour les Etats en difficulté (FESF) et de soutenir financièrement davantage leurs banques très fragilisées.

Les principales banques centrales mondiales ont dû voler au secours du secteur bancaire de la zone euro jeudi de manière concertée pour garantir leur approvisionnement en dollars.

Ces propos ont été très modérément appréciés par les intéressés. L’Allemagne a rejeté la proposition américaine, affirmant qu’on ne pouvait plus puiser davantage dans l’argent des contribuables mais qu’une ponction sur les marchés, via une taxe sur les transactions financières, y compris aux Etats-Unis, permettrait de dégager les fonds nécessaire, selon la ministre autrichienne.

Option « strictement rejetée » par M. Geithner, a-t-elle ajouté.

Mme Fekter a estimé que l’attitude de son homologue américain n’était pas justifiée dans la mesure où, à ses yeux, les fondamentaux de la zone euro sont « meilleurs que ceux des Etats-Unis » qui ploient sous une énorme dette publique.

« Nous ne discutons pas de l’élargissement ou de l’accroissement du FESF avec un pays non membre de la zone euro », a sèchement fait remarquer de son côté le chef de file des ministres des Finances, Jean-Claude Juncker.


Cependant, dans un communiqué publié à Washington, le Trésor américain a démenti que M. Geithner ait plaidé pour un renforcement du FESF, affirmant qu’il n’avait « préconisé ni repoussé aucune mesure spécifique ».

M. Geithner, indique le communiqué, a fait part « de pensées et d’idées sur la façon dont les Etats européens pourraient mettre au point des instruments leur permettant d’avoir la force de frappe nécessaire pour faire face aux défis qui leur sont posés » et « a encouragé ses homologues européens à agir avec détermination et à parler d’une seule voix ».

Le FESF, qui lève de l’argent sur les marchés avec la garantie apportée par les Etats de la zone euro pour pouvoir le prêter à des conditions plus avantageuses que celles du marché aux pays en difficulté, est aujourd’hui doté d’une capacité effective de prêts de 440 milliards d’euros.

Cette enveloppe suffit actuellement à faire face aux problèmes de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal. Mais si la crise de la dette devait se propager en déstabilisant toutes les banques de la zone euro, voire gagner des pays comme l’Espagne ou l’Italie, ce filet de sécurité serait trop limité.

Face à l’aggravation de la crise, sa palette d’outils doit aussi être bientôt élargie pour qu’il fonctionne comme un FMI européen, avec la possibilité de racheter des titres de dette publique de pays en difficulté sur le marché où ils s’échangent entre investisseurs, et de prêter aux banques. Encore faut-il que les 17 membres de la zone euro ratifient ces changements.

A Wroclaw, l’objectif de départ qui était de concrétiser le second plan de sauvetage à la Grèce, de près de 160 milliards d’euros, n’a pas été atteint alors qu’il est pourtant vital pour éviter la banqueroute au pays.

La zone euro bute encore et toujours sur les garanties demandées par la Finlande en échange de nouveaux prêts à Athènes. « Des progrès ont été réalisés » mais aucun accord n’a été trouvé, a indiqué M. Juncker.

La difficulté est d’éviter d’affaiblir le plan de soutien à la Grèce et d’empêcher que trop d’Etats demandent ensuite le même traitement.

Un mécanisme à l’étude pourrait prévoir que la Finlande renonce au moins à une partie de ses bénéfices sur les prêts octroyés à la Grèce via le FESF, selon une source gouvernementale européenne.

Autre démonstration du manque d’avancées sur le sauvetage de la Grèce, la zone euro a décidé de reporter à octobre toute décision sur le versement d’une nouvelle tranche de prêts, tiré du premier plan d’aide, dont le pays a impérativement besoin.

Seule progrès constaté vendredi, les ministres des Finances des 27 se sont mis d’accord, après des mois de blocage, sur le principe de renforcer leur discipline budgétaire en imposant des sanctions financières aux pays trop laxistes, ouvrant la voie à une adoption formelle de cette réforme.

Grâce à cet accord, le Parlement européen va pouvoir formellement approuver cette série de mesures fin septembre, ce qui débouchera sur une adoption à l’échelle des 27 début octobre. Il s’agit d’« un signal fort à l’adresse des investisseurs et des marchés », s’est félicitée la présidence polonaise de l’UE.

Voila

(Il est intéressant de noter les différences de titre – nous avons conservé le premier – et de contenus entre la deuxième version de cet article, reproduite ici, et la version initiale. – Note de fortune.fdesouche.com)

_______________

A lire en complément :

La zone euro renvoie les Etats-Unis à leurs difficultés

Les Européens ont répliqué samedi aux critiques formulées par les Etats-Unis sur leur gestion de la crise de la dette, en affirmant que la situation budgétaire dans la zone euro était meilleure que celle d’autres grands pays industrialisés.

La contre-attaque est venue de Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne (BCE), à l’issue d’une réunion des ministres des Finances européens à Wroclaw, en Pologne.

« Prises dans leur ensemble, l’Union européenne et la zone euro sont dans une situation probablement meilleure que les économies d’autres grands pays développés », a-t-il affirmé à la presse.

Preuve en est : le déficit (public) de la zone euro devrait s’établir aux alentours de 4,5% du PIB cette année, a souligné le patron de l’institut monétaire. Les Etats-Unis, qui ploient sous une énorme dette, attendent un déficit de 8,8% cette année.

Ses propos apparaissent comme une réponse aux déclarations la veille du secrétaire américain au Trésor, Timothy Geithner, venu en Pologne faire la leçon aux Européens sur la manière de faire face à la crise de la dette qui inquiète désormais le monde entier.

(…)

Voila

vendredi, 23 septembre 2011

10 ans après le 11 septembre

10 ans après le 11 septembre

Par Alain Soral

http://www.egaliteetreconciliation.fr/

« Le 11 septembre 2001 n’a pas eu lieu » est assurément un ouvrage indispensable pour tous ceux qui ne peuvent se contenter de la « version officielle » présentée en boucle par les médias. Nous plaçons ci-après la préface de ce livre écrite par Alain Soral.

Qui sème le vent récolte la tempête.

Comme beaucoup de français qui se taisent : intellectuels dégoûtés, immigrés humiliés, je l’avoue, en voyant le spectacle du Word Trade Center, j’ai mouillé mon calfouette. Puis j’y ai vu la preuve, rassurante, de la survie du sens, de la morale et de l’humanité, malgré l’énorme travail accompli ici pour les exterminer.

Il n’y a pas d’effet sans cause, sauf pour ceux qui expliquent la légitime colère, née d’une légitime souffrance et d’un légitime désespoir, par la montée du nihilisme – sorte de cause sans cause pour éviter de se remettre en cause.

Cinq cent mille enfants morts sans toucher à Saddam Hussein, il faut bien croire que le projet US était le génocide pour affaiblir durablement l’Irak par sa démographie, et ce, quel que soit le régime de Bagdad.

Cinquante ans de persécutions et d’humiliations du peuple palestinien justifiés – ô abjection – par la persécution et l’humiliation du peuple juif, ailleurs, et par d’autres.

Il faut beaucoup d’orgueil blessé, et une certaine grandeur d’âme, pour qu’un milliardaire saoudien renonce à une vie de pacha pour la justice, dans l’inconfort et le péril. Il faut beaucoup de désespoir pour que des intellectuels, en toute conscience, choisissent leur propre mort pour exprimer à la face du monde leur refus de l’oppression.

Règle anthropologique de base ignorée de tous nos bourgeois voyeurs : pour comprendre la souffrance des autres, il faut la subir soi-même dans sa chair, pas juste la lire dans les journaux ; tel est le prix de la conscience.

C’était l’espoir du World Trade Center, que les américains comprennent enfin ce que c’est qu’en prendre plein la gueule, à Belgrade, à Bagdad, à Tripoli, dans les territoires occupés et ailleurs, afin que leur inconscience, leur violence, leur mépris, leur pitié même, se muent en commisération. Qu’en subissant au moins une fois ce qu’ils assènent aux autres avec tant de distance et de légèreté, ils comprennent – au sens d’avoir en soi – ce que vivent et ressentent leurs victimes, les pauvres et les non-alignés du monde entier : Irakiens, Serbes, Argentins…

Raté. Au lieu de ça Bush parle de croisade, de guerre du bien indiscutable contre le mal indiscutable, en plus au nom du Christ.

La réconciliation par le partage – de la souffrance, avant celui du travail et des richesses – n’est donc pas pour cette fois.

Il reste à espérer que la prochaine viendra vite et, pour qu’augmente sa puissance pédagogique, qu’elle frappera plus juste et plus fort…

Voilà ce que j’écrivais, à chaud, à l’automne 2001.

Après que toutes les télévisions du monde nous eurent offert le spectacle magnifique, grandiose, des deux avions se crashant dans le symbole de l’orgueil américain et de la finance occidentale ; l’hallucinant spectacle du double effondrement des deux tours, à tel point subjuguant qu’on ne se posa pas la question, sur le coup, sous le choc, de l’impossibilité physique, mécanique d’un tel effondrement. Sans parler de la disparition totale d’un avion de ligne percutant en rase-mottes une aile en travaux du Pentagone…

Pour nous, les avides de justice, les dissidents, les résistants du tertiaire et du Net – on a les guerres que l’époque veut bien nous offrir – après la succession des victoires néolibérales des années 80 et 90, Oussama Ben Laden devint en un jour, d’un seul coup de maître, notre nouvelle idole, le nouveau Sankara, le nouveau Castro, le nouveau Nasser se levant du Sud et de l’Orient pour châtier l’arrogant Occident.

Mais très vite, après le court moment de la jubilation, vint le temps de la réflexion, et avec le recul, celui de la recherche et de l’analyse : qui était vraiment Oussama Ben Laden ? Guerrier de l’islam ? Agent de la CIA ? L’autre puis l’un ? Les deux ? Et surtout « cui bono ? », question qu’il faut toujours se poser en politique : à qui profite le crime ?

Car le 11 septembre, immédiatement attribué par l’oligarchie américano-sioniste, via les médias complices et sans enquête, au « terrorisme islamiste », c’était aussi l’agression rêvée qui justifiait la nouvelle croisade, planifiée de longue date par les théoriciens néo-conservateurs : diabolisation des non-alignés en membres de « l’axe du mal », guerres préventives contre l’Afghanistan, l’Irak, demain l’Iran ? PATRIOT Act et autres redécoupages du Moyen-Orient…

Alors pour ne pas brûler trop vite celui qu’on adulait encore hier, nous nous efforçâmes de penser aux 5 de Cambridge : de comparer Oussama, le fils de riche saoudien en rupture de ban, à ces anglais de la gentry qui eux aussi, dégoûtés par une classe qu’ils connaissaient bien, avaient choisi de la trahir pour la combattre en rejoignant le camp de la révolution…

On tenta bien encore un temps de se persuader que ce membre du clan Ben Laden, financièrement lié aux Bush, cet ancien combattant pro-talibans, armé par la CIA du temps de la lutte contre les soviétiques, s’était bel et bien retourné avec colère contre ses anciens partenaires et mentors ; et que si son action d’éclat avait finalement nui à sa cause, il n’avait été qu’instrumentalisé, manipulé à l’insu de son plein gré !

Mais une raisonnable analyse des enjeux et des faits nous obligeait quand même à admettre qu’au-delà de la fascination produite par son morceau de bravoure, son combat, finalement contre-productif, n’avait rien à voir avec l’anti-impérialisme d’Etat iranien, l’union cohérente du politique et du religieux d’un Hassan Nasrallah…

Le coup de grâce qui acheva d’inverser totalement la lecture héroïque des attentats fut le passage – tout aussi historique – de Thierry Meyssan chez Thierry Ardisson pour y présenter son livre « L’Effroyable imposture ».

Une prestation calme, posée, argumentée, où toutes les contradictions de la version officielle étaient pointées du doigt pour mener à cette conclusion, implacable : il ne pouvait s’agir que d’une opération sous faux drapeau impliquant des complicités du pouvoir au plus haut niveau.

Une conclusion amenée après une démonstration si rigoureuse que personne sur le plateau n’eut seulement l’idée de la contester en poussant ces petits cris d’indignation devenus depuis obligatoires pour tout soumis au Système, tout lèche-cul médiatique qui tient à se faire bien voir, ou à ne pas se faire marginaliser !

Le livre de Meyssan ?

Un magnifique exemple de ce que pourrait devenir, de façon plus générale, le révisionnisme historique sans l’inique loi Gayssot ! Les collabos à l’Empire ne s’y trompent pas d’ailleurs, eux qui vont jusqu’à clamer, devant la déferlante de doutes quant à la version officielle, qu’oser la constester c’est comme remettre en cause l’existence des chambres à gaz. Ce qui est parfaitement exact !

L’écart entre le traitement officiel des attentats du 11/09 et ce qu’on peut lire désormais sur la toile, notamment grâce au travail de l’association « ReOpen911 », est aussi ce qui entraîna le discrédit définitif de l’information officielle et des médias de masse, que ce soit le journal de TF1, le journal Libération ou Le Monde, mais aussi les faux blogs non-alignés, financés par les mêmes, type Rue89…

Le soutien à la version officielle du 11/09 ? Le marqueur permettant d’identifier aussitôt le collabo du Système, de démasquer le faux opposant institutionnel à la Noam Chomsky…

C’est en effet grâce au traitement Internet des évènement du 11 septembre que de plus en plus de gens ordinaires, à la suite des initiés, prennent aujourd’hui conscience de l’existence d’autres opérations sous faux drapeaux ourdies, ou instrumentalisées par le pouvoir pour continuer à berner, à manipuler les populations occidentales au nom de la démocratie : assassinat de Kennedy, attentats de Bologne, d’Oklahoma City, de Madrid, de Londres et très récemment d’Oslo…

Car qui aujourd’hui croit encore à la version officielle du 11/09 ?

Aux Etats-Unis, moins d’un américain sur deux, et face à eux, pas que des marginaux : des architectes, des militaires, des pilotes de ligne regroupés en associations…

En France, même Jean-Marie Bigard, le comique pour beaufs, Mathieu Kassovitz , le Luc Besson du cinéma indépendant la contestent publiquement ! Si bien qu’on peut dire, dix ans après, que le débat sur 11 septembre va bien au-delà du 11 septembre et de la stricte question des attentats perpétrés ce jour là.

Le 11/09 c’est, face à la grossièreté de l’histoire officielle et à la brutalité de ses promoteurs – politiques et médias – la remise en cause, l’ébranlement de tout un système de domination fondé sur la diabolisation par le mensonge, et qui mène le monde depuis 1945.

Comprendre le 11 septembre ?

C’est accéder à la compréhension du monde…

Alain Soral

Le livre est disponible sur Kontrekulture.com : http://www.kontrekulture.com/achats...

samedi, 17 septembre 2011

9/11 Ten Years Later

WTC-Reuters.jpg

Greg JOHNSON:

9/11 Ten Years Later

Ex: http://www.counter-currents.com/

I wish I had an arresting “what I was doing when the twin towers were hit” story. But the truth is that I had slept through the whole thing. The night before, I had stayed up into the wee hours reading Savitri Devi’s The Lightning and the Sun (I had just found a copy of the unabridged version). I first heard around 3 pm when an Aryan barbarian from Alabama (nobody you would have heard of) called me to ask me what I thought.

“About what?”

“Terrorists hijacked two jetliners and crashed them into the World Trade Center towers, then the towers collapsed.”

“Yeah, sure . . .” I said, as I flipped on the TV (I still had TV then) and saw the second tower collapsing in slow motion. My first thought, I am ashamed to say, was of the huge Miró tapestry I had once seen in one of the lobbies. Then, with horror, I realized I had been there. This could have happened to me! I thought of the terror of the people in the airplanes and the buildings. For the rest of the afternoon, I was glued to the TV.

That evening, I went to the regular Tuesday evening “hate dinner” in Atlanta. Instead of the usual eight or ten people, there were more than twenty. Quite frankly, there was a good deal of gallows humor and Schadenfreude around the table. One person quipped that at least this would get Chandra Levy off the news.

We had all pretty much concluded that the hijackers were Muslims who had targeted us because of the US government’s slavish subservience to Israel and our domestic Jewish community. There was also a consensus that 9/11 was a superb opportunity to awaken our people on the Jewish domination of American foreign policy and the Jewish question in general.

But the public was pretty much already there. Later in the week, Tom Brokaw reported that NBC and Reuters announced that two-thirds of Americans polled believed that we had been attacked because of America’s close ties with Israel. I wondered how (not if, just how) the establishment would spin this.

The answer was soon to come when the New York Times found a “face” to put on a position held by two-thirds of the American public. They went to West Virginia to the “compound” of “neo-Nazi” Dr. William Pierce, leader of the National Alliance, who was of the opinion that 9/11 took place because of Jewish domination of American foreign policy. The Times, in short, sought to marginalize a mainstream position by linking it to a marginal figure.

Don’t get me wrong. I am not blaming Dr. Pierce for anything, certainly not for representing the opinions of two-thirds of the American people. I blame the whole political mainstream for failing to represent us. Apparently every politician and political commentator knows that pandering to the Jewish minority is always more important than pandering to the American majority.

Still, 9/11 was the occasion for my first attempts at open white advocacy under my own name. And I know that I was not alone. I also know many people whose first racial awakening came from 9/11.

We all had high hopes. I was very encouraged when I learned of the arrest of Israeli spies who were filming the attack on the World Trade Center and celebrating. Clearly they had advance knowledge of the attacks and believed them to be “good for the Jews.” Then I heard that a large Israeli spy network had been arrested, including people who had been shadowing the 9/11 hijackers. There was also the story of a text message sent by Odigo, a text-messaging company in Israel, warning of the attack. Carl Cameron began piecing the Israel connection together for FOX.

But then Jewish power intervened. The spies were released and sent home. Cameron’s investigation was quashed and his stories pulled. And the United States went to war. First in Afghanistan, which was at least connected with Al Qaeda, then with Iraq, which was targeted because of Israeli interests, not American interests. It was child’s play, really, for the Jews to lie and manipulate Americans to spill their blood and treasure for the benefit of Israel. Organized Jewry had already brought the United States into World War I and World War II.

I think that the most reasonable account of 9/11 is the following.

Nineteen Muslims armed with box cutters hijacked four airplanes, crashing two of then into the World Trade Center and one into the Pentagon. The fourth crashed in Pennsylvania for reasons unknown.

The government of Israel had been shadowing the hijackers and clearly had advance knowledge of the attacks. Reliable Israeli agents in the US government may also have had advance knowledge. But no attempt was made to warn the American government to stop the attacks. 9/11 was allowed to happen because the Jews needed a new Lusitania, a new Pearl Harbor, as a pretext to bring America into a new war, or wars, in the Middle East on Israel’s behalf. Iraq, Syria, and Iran were at the top of Israel’s hit list. So far, they have had to settle for Iraq. The war in Afghanistan, from a Jewish perspective, was a mere distraction, although it certainly eases the road to war with Iran.

The conclusion and practical implications could not be clearer: Israel is not our friend. American Jews, who if forced to choose between serving US interests or Israeli interests, would overwhelmingly choose Israel, are not our friends either. America’s Jewish community is the reason why US foreign policy is conducted for Israeli not American interests. If America is to prevent another 9/11, we must break the power of American Jewry over our political system. But that will not be possible without addressing Jewish power in the media, the economy, academia, and all realms of culture. Jews need to be excluded from all channels of power and influence in our society. And the only practical way to accomplish that is to expel them as a community from the US. And naturally we should send back our Muslims while we are at it.

On 9/12, some two-thirds of the American public already agreed with part of that message, and they certainly would have been willing to hear more. But White Nationalists did not have the money, the talent, the infrastructure, or the organizational maturity necessary to make our message competitive with the Jewish angle. Our people had the ears to hear, but we could not get our message out.

Ten years later, we are in essentially the same position. Yes, there are new webzines, new publishers, and new podcasts. But there have also been considerable losses. William Pierce died and the National Alliance is a shadow of its former self. National Vanguard has collapsed; its excellent webzine is gone; and Kevin Strom has been essentially silenced. American Renaissance has been pretty much driven out of the conference business. And so forth.

It has been worse than two steps forward, one step back, because that presupposes marching in one direction. The course of our movement, however, more resembles a jitterbug contest or a mosh pit. With a trajectory like that, it is impossible to calculate progress. But overall I am optimistic, because in my experience, the average age of people in our movement is far lower and the average quality is far higher than ten years ago.

As for the 9/11 “conspiracy” theories, I have three thoughts.

First, from a purely pragmatic point of view, the 9/11 account I have outlined above is far superior to any of the more complex theories, because it supports every practical consequence that we want, and it has the added advantages of being based on easily verified facts and being easy to explain.

Second, from a rational point of view, most of the conspiracy theories violate basic principles like Occam’s Razor, namely that the simplest explanation of a given fact is to be preferred. Generally people lead with their strongest arguments, but nothing I have seen makes me want to inquire more deeply. It is laughable, for instance, that people who claim that no planes hit the Pentagon or crashed in Pennsylvania don’t feel a need to explain what really did happen to the airplanes. And as for the claims that the twin towers were brought down by explosives, well doesn’t that seem like overkill? Sure, it looks spectacular on TV. But crashing jetliners into the buildings would have been sufficient to achieve any of the posited motives, from starting a war to totaling the buildings for insurance purposes.

Third, because 9/11 right on its surface is so damaging to Jewish power, and because the official American story (they attacked us because they hate our freedoms) is so absurd, and two out of three Americans knew it, I believe that the enemy felt the need to create a disinformation campaign that would taint even the most cautious and rational critiques of the “official story” with the stench of lunacy. Because the net effect of all the excited talk about disappearing airplanes, controlled demolitions, and false flags manufactured at the highest levels of the US government is that even reasonable alternatives to the official story are dismissed as just more internet conspiracy crankery. Well, maybe that’s what we are supposed to think. Maybe this is the real “false flag.”


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/09/911-ten-years-later/

vendredi, 16 septembre 2011

11 septembre : nouvelles révélations sur les réseaux Anglo-saoudiens

11 septembre : nouvelles révélations sur les réseaux Anglo-saoudiens

 
12 septembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Deux semaines avant les attentats du 11 septembre 2001, une riche famille saoudienne ayant été en contact avec Mohamed Atta et d’autres terroristes du 11 septembre, a soudainement quitté sa luxueuse villa près de Sarasota en Floride pour fuir le pays, selon un récit d’Anthony Summers et du journaliste Dan Christensen, publié dans le Miami Herald du 7 septembre 2011. Rappelons que l’administration Obama conserve toujours sous scellé le rapport officiel démontrant l’implication directe du Prince saoudien Bandar bin Sultan, un agent britannique au cœur de l’opération BAE, dans le financement de deux autres kamikazes.

Cette villa était la propriété du financier saoudien Esam Ghazzawi et était occupée par sa fille Anoud et son mari Abdulazzi al-Hiijii. Les autorités américaines ont facilement établi la relation avec les terroristes puisque de nombreux appels téléphoniques ont été échangés entre la résidence et Mohamed Atta, et les vidéos de sécurité de la résidence montrent également les allés et venus de véhicules appartenant à Atta et à un autre pirate de l’air, Ziad Jarrah.

Atta, Jarrah et Marwan al-Shehhi habitaient tous dans un périmètre de 15 km autour de la villa des Ghazzawi et prenaient des cours de pilotage à proximité, dans la ville de Venice. Les analyses des enregistrements téléphoniques montrent des contacts avec onze autres terroristes présumés, y compris Walid al-Shehhi, qui était avec Atta sur le premier vol qui a percuté le World Trade Center.

L’ancien sénateur américain Bob Graham, qui a co-présidé l’enquête bi-partisane du Congrès sur le 11 septembre, a affirmé au Miami Herald qu’on aurait dû lui parler de ces découvertes, affirmant que « cela ouvre la porte à une nouvelle série d’enquête sur l’amplitude du rôle saoudien dans les attentats du 11 septembre. » Graham a immédiatement dressé le parallèle entre cette non-communication par le FBI et le fait que l’agence fédérale américaine n’avait rien communiqué non plus sur le financement saoudien de deux kamikazes en Californie (c’est en effet les enquêteurs du Congrès qui refirent cette découverte).

Bien que la commission du Congrès ait accumulé un très volumineux dossier sur les activités des kamikazes aux Etats-Unis et l’ait communiqué à la Commission sur le 11 septembre, « ils s’en sont très peu servis » a dit Graham, « et leur référence à l’Arabie Saoudite est presque énigmatique parfois… Je n’ai jamais su pourquoi ils n’avaient pas creusé cette piste. » Graham a également cité la suppression de la section finale de 28 pages du rapport de son enquête dans la version finale publiée par la Commission spéciale. Ces 28 pages ont été classifiées sur ordre de la Présidence Bush et le secret est perpétué par Obama, malgré ses promesses de campagne.

Un autre article récent, intitulé « Preuve de la complicité britannique et pakistanaise sur le 11 septembre » par Behrouz Saba, qui se réfère également à Mohamed Atta en Floride, est paru dans Nation of Change et d’autres sites. Malgré les aspects très obsessifs de l’article, Saba écrit qu’un des événements clés qui se déroula sous le nez des officiels de Washington D.C. a été ignoré. En octobre 2001, ABC News , Fox et CNN faisaient toutes état d’un transfert de fonds de 100.000 dollars au début du mois d’août 2001, en provenance de Dubaï et au bénéfice de deux comptes en banques de Floride, détenus par Atta. Le 6 octobre, CNN identifiait l’homme qui avait envoyé l’argent comme étant le Cheikh Ahmed Omar Saeed.

Questionnée à ce propos, la Maison-Blanche fit en sorte d’empêcher que cette partie de l’histoire n’attire trop l’attention, en jouant avec différentes orthographes du nom du Cheikh. Mais l’ancien président du Pakistan Pervez Musharraf a identifié le Cheikh comme agent du MI6. Dans ses mémoires, Musharraf écrit : « Le Cheikh Omar est un britannique né à Londres le 23 décembre 1973 de parents pakistanais (…) Il est allé à la London School of Economics mais a quitté l’école avant d’obtenir son diplôme. Il semble (…) qu’il ait été recruté par le service de renseignement britannique MI-6. »

Saba affirme que l’administration Bush savait que le Cheikh avait été envoyé par le MI-6 au Pakistan pour coopérer avec ses homologues de l’ISI, mais « protéger l’alliance entre britanniques et le Pakistan avait plus d’importance que de dévoiler la vérité. »

 

jeudi, 15 septembre 2011

Obama a adopté la "Doctrine Nixon"

 

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Ferdinando CALDA:

Obama a adopté la “Doctrine Nixon”

 

Bombardements aériens, opérations secrètes et vietnamisation du conflit: c’est ainsi que les Etats-Unis étaient sortis du conflit vietnamien!

 

La comparaison qui s’impose entre le conflit qui secoue aujourd’hui l’Afghanistan et la guerre du Vietnam a été faite à maintes reprises au cours de ces dernières années. Souvent, cette comparaison a été émise de manière inflationnaire et hors de propos, dans les descriptions que faisaient les observateurs du bourbier sanglant dans lequel les Etats-Unis semblent empétrés depuis peu. Quoi qu’il en soit, Barack Obama lui-même, dans son discours tenu à la fin de l’année 2009 à l’Académie militaire de West Point, a bien dû reconnaître qu’il y avait plus d’un parallèle à tracer entre les deux conflits.

 

Il est tout aussi vrai que les différences entre les deux guerres sont nombreuses; d’abord, parce que l’époque n’est plus la même et parce que les équilibres internationaux et les acteurs en jeu ont changé. On demeure dès lors stupéfait de constater que les stratégies adoptées par les locataires successifs de la Maison Blanche sont fort similaires. Cette similitude frappe d’autant plus que nous avons, d’une part, le démocrate Barack Obama, Prix Nobel de la Paix, et d’autre part, le républicain Richard Nixon, considéré comme le président belliciste par excellence.

 

Nixon avait hérité de son prédécesseur démocrate Lyndon B. Johnson (qui avait accédé à la Maison Blanche après l’assassinat de John F. Kennedy) une guerre toujours plus coûteuse et impopulaire. Nixon avait donc élaboré la fameuse “Doctrine Nixon” pour tenter d’obtenir en bout de course une “paix honorable”, permettant aux Etats-Unis de se “désengager” sans perdre la face. La nouvelle stratégie visait à réduire les pertes en hommes, toujours mal acceptées par l’opinion publique, en recourant massivement à l’utilisation des forces aériennes, y compris pour bombarder des pays voisins comme le Laos ou le Cambodge (ce qui n’a jamais été reconnu officiellement; le scandale a éclaté ultérieurement à la suite de la publication des “Pentagon Papers”). Parallèlement aux bombardements, la “Doctrine Nixon” prévoyait des opérations secrètes dirigées contre des objectifs stratégiques et doublées d’une vaste opération de renseignement pour identifier et frapper les combattants du Vietcong (c’est ce que l’on avait appelé le “Programme Phoenix”).

 

Dans le “Quadriennal Defence Review”, le rapport du Pentagone qui paraît tous les quatre ans, le ministre de la défense américain Robert Gates présentait, début février 2010, les principales lignes directrices de la nouvelle stratégie de guerre, annonçait l’augmentation du financement des opérations spéciales et secrètes et un recours croissant aux bombardements par drônes (avions sans pilote). Ces avions sans pilote ont mené à bien des centaines d’attaques “non officielles” en territoire pakistanais. Toutes ces manoeuvres ont été flanquées d’un reforcement général des appareils destinés à glaner du renseignement.

 

Mais les analogies entre la “Doctrine Nixon” et l’ “exit strategy” d’Obama ne s’arrêtent pas là. Il y a aussi la tentative d’acheter le soutien de la population par l’intermédiaire de “projets de développement”, comme l’était le “Civil Operations and Rural Development Support” (CORD; = “Opérations civiles et soutien au développement rural”) au Vietnam et comme l’est actuellement son équivalent afghan, le “Provincial Reconstruction Team” (PRT; =”Equipe de reconstruction des provinces”). On constate aussi que se déroulent des tractations secrètes avec le parti ennemi (ou, du moins, des tentatives de dialogue), qui se font en dehors de toutes les rencontres officielles. Il y a ensuite et surtout le programme mis en oeuvre pour un retrait graduel qui implique de transférer les missions proprement militaires à l’armée du “gouvernement local”.

 

Selon la stratégie vietnamienne élaborée en son temps par le Secrétaire d’Etat Henry Kissinger, le renforcement de l’armée sud-vietnamienne et la vietnamisation du conflit devaient assurer aux Etats-Unis un “espace-temps satisfaisant”, un “decent interval”, entre le retrait américain et l’inévitable victoire du Vietcong; ou, pour reprendre les paroles mêmes de Henry Kissinger: “avant que le destin du Sud-Vietnam ne s’accomplisse”. Tout cela était mis en scène pour que le retrait américain ne ressemble pas trop à une défaite. Comme prévu, l’armée nord-vietnamienne est entrée à Saigon, quatre années après le départ des troupes américaines.

 

Aujourd’hui cependant, Obama doit se contenter d’une armée afghane à peine capable de tenir pendant le “decent interval” envisagé, c’est-à-dire pendant l’espace-temps entre le retrait définitif des troupes américaines et la rechute terrible et prévisible de l’Afghanistan dans une guerre civile où s’entre-déchireront les diverses ethnies qui composent le pays.

 

Ferdinando CALDA (f.calda@rinascita.eu).

(Article tiré de “Rinascita”, Rome, 27 mai 2011 – http://www.rinascita.eu/ ).

lundi, 12 septembre 2011

Entretien avec Paul Gottfried

Entretien avec Paul Gottfried : les étranges métamorphoses du conservatisme

Propos recueillis par Arnaud Imatz

Ex: http://www.polemia.com/

gootfried.jpgProfesseur de Lettres classiques et modernes à l’Elizabethtown College, président du Henry Louis Mencken Club, co-fondateur de l’Académie de Philosophie et de Lettres, collaborateur du Ludwig von Mises Institute et de l’Intercollegiate Studies Institute, Paul Edward Gottfried est une figure éminente du conservatisme américain. Il est l’auteur de nombreux livres et articles sur notamment le paléo et néoconservatisme. Proche de Pat Buchanan, qui fut le candidat républicain malheureux aux primaires des présidentielles face à George Bush père (1992), Paul Gottfried a été l’ami de personnalités politiques comme Richard Nixon et intellectuelles prestigieuses telles Sam Francis, Mel Bradford, Christopher Lasch…

1. Au début des années 1970 vous sympathisiez avec le courant dominant du conservatisme américain. Quarante ans plus tard, le spécialiste notoire du conservatisme américain que vous êtes, déclare ne plus se reconnaître dans ce mouvement. Que s’est-il passé ?

L’explication tient dans le fait qu’il n’y a pas de véritable continuité entre le mouvement conservateur américain des années 1950 et celui qui a pris sa place par la suite. Sur toutes les questions de société, le mouvement conservateur actuel, « néo-conservateur », est plus à gauche que la gauche du Parti démocrate dans les années 1960. Depuis cette époque, et surtout depuis les années 1980, les néo-conservateurs [1] dominent la fausse droite américaine. Leur préoccupation essentielle, qui éclipse toutes les autres, est de mener une politique étrangère fondée sur l’extension de l’influence américaine afin de propager les principes démocratiques et l’idéologie des droits de l’homme.

2. Selon vous, les conservateurs authentiques croient en l’histoire et aux valeurs de la religion ; ils défendent la souveraineté des nations ; ils considèrent l’autorité politique nécessaire au développement de la personne et de la société. Aristote, Platon, Saint Thomas, Machiavel, Burke ou Hegel sont, dites vous, leurs références à des titres divers. Mais alors comment les néo-conservateurs, partisans de la croissance du PNB, du centralisme étatique, de la démocratie de marché, du multiculturalisme et de l’exportation agressive du système américain, ont-ils pu s’imposer?

J’ai essayé d’expliquer cette ascension au pouvoir des néo-conservateurs dans mon livre Conservatism in America. J’ai souligné un point essentiel : à l’inverse de l’Europe, les États-Unis n’ont jamais eu de véritable tradition conservatrice. La droite américaine de l’après-guerre n’a été, en grande partie, qu’une invention de journalistes. Elle se caractérisait par un mélange d’anticommunisme, de défense du libre marché et de choix politiques prosaïques du Parti républicain. Il lui manquait une base sociale inébranlable. Son soutien était inconstant et fluctuant. Dans les années 1950, le mouvement conservateur a essayé de s’enraciner parmi les ouvriers et les salariés catholiques ouvertement anti-communistes et socialement conservateurs. Mais à la fin du XXème siècle cette base sociale n’existait plus.

Les néo-conservateurs proviennent essentiellement de milieux juifs démocrates et libéraux. Antisoviétiques pendant la guerre froide, pour des raisons qui étaient les leurs, ils se sont emparés de la droite à une époque ou celle-ci était épuisée et s’en allait littéralement à vau-l’eau. J’ajoute que les conservateurs de l’époque, qui faisaient partie de l’establishment politico-littéraire et qui étaient liés à des fondations privées, ont presque tous choisi de travailler pour les néo-conservateurs. Les autres se sont vus marginalisés et vilipendés.

3. (…)

4. (…)

5. Vous avez payé le prix fort pour votre indépendance d’esprit. Vos adversaires néo-conservateurs vous ont couvert d’insultes. Votre carrière académique a été torpillée et en partie bloquée. La direction de la Catholic University of America a fait l’objet d’incroyables pressions pour que la chaire de sciences politiques ne vous soit pas accordée. Comment expliquez-vous que cela ait pu se produire dans un pays réputé pour son attachement à la liberté d’expression ?

Il n’y a pas de liberté académique aux États-Unis. La presque totalité de nos universités sont mises au pas ( gleichgeschaltet ) comme elles le sont dans les pays d’Europe de l’Ouest, pour ne pas parler du cas de l’Allemagne « antifasciste » ou la férule a des odeurs nauséabondes. Tout ce que vous trouvez en France dans ce domaine s’applique également à la situation de notre monde académique et journalistique. Compte tenu de l’orientation politique de l’enseignement supérieur aux États-Unis, je ne pouvais pas faire une véritable carrière académique.

6. (…)

7. (…)

8. Vos travaux montrent qu’en Amérique du Nord comme en Europe l’idéologie dominante n’est plus le marxisme mais une combinaison d’État providence, d’ingénierie sociale et de mondialisme. Vous dites qu’il s’agit d’un étrange mélange d’anticommunisme et de sympathie résiduelle pour les idéaux sociaux-démocrates : « un capitalisme devenu serviteur du multiculturalisme ». Comment avez-vous acquis cette conviction ?

Mon analyse de l’effacement du marxisme et du socialisme traditionnel au bénéfice d’une gauche multiculturelle repose sur l’observation de la gauche et de sa pratique aux États-Unis et en Europe. Le remplacement de l’holocaustomanie et du tiers-mondisme par des analyses économiques traditionnelles s’est produit avant la chute de l’Union soviétique. Au cours des années 1960-1970, les marqueurs politiques ont commencé à changer. Les désaccords sur les questions économiques ont cédé la place à des différends sur les questions culturelles et de société. Les deux « establishments », celui de gauche comme celui de droite, ont coopéré au recentrage du débat politique : la gauche s’est débarrassée de ses projets vraiment socialistes et la droite a accepté l’Etat protecteur et l’essentiel des programmes féministes, homosexuels et multiculturalistes. Un exemple : celui du journaliste vedette, Jonah Goldberg. Ce soi-disant conservateur a pour habitude de célébrer la « révolution féministe et homosexuelle » qu’il considère comme « un accomplissement explicitement conservateur ». Sa thèse bizarre ne repose évidemment sur rien de sérieux… Mais il suffit qu’une cause devienne à la mode parmi les membres du « quatrième pouvoir » pour qu’une pléiade de journalistes néo-conservateurs la présentent immédiatement comme un nouveau triomphe du conservatisme modéré.

9. Vos analyses prennent absolument le contrepied des interprétations néo-conservatrices. Vous rejetez comme une absurdité la filiation despotique entre le réformisme d’Alexandre II et le Goulag de Staline. Vous récusez comme une aberration la thèse qui assimile les gouvernements allemands du XIXème siècle à de simples tyrannies militaires. Vous réprouvez la haine du « relativisme historique » et la phobie de la prétendue « German connection ». Vous contestez l’opinion qui prétend voir dans le christianisme le responsable de l’holocauste juif et de l’esprit nazi. Vous dénoncez l’instrumentalisation de l’antifascisme « outil de contrôle au main des élites politiques ». Vous reprochez aux protestants américains d’avoir pris la tête de la défense de l’idéologie multiculturelle et de la politique culpabilisatrice. Vous affirmez que les chrétiens sont les seuls alliés que les Juifs puissent trouver aujourd’hui. Enfin, comble du « politiquement incorrect », vous estimez que la démocratie présuppose un haut degré d’homogénéité culturelle et sociale. Cela dit, en dernière analyse, vous considérez que le plus grave danger pour la civilisation occidentale est la sécularisation de l’universalisme chrétien et l’avènement de l’Europe et de l’Amérique patchworks. Pourquoi ?

En raison de l’étendue et de la puissance de l’empire américain, les idées qu’il propage, bonnes ou mauvaises, ne peuvent manquer d’avoir une influence significative sur les européens. Oui ! effectivement, je partage le point de vue de Rousseau et de Schmitt selon lequel la souveraineté du peuple n’est possible que lorsque les citoyens sont d’accords sur les questions morales et culturelles importantes. Dans la mesure où l’État managérial et les médias ont réussi à imposer leurs valeurs, on peut dire, qu’en un certain sens, il existe une forme d’homonoia aux États-Unis.

En fait, la nature du nationalisme américain est très étrange. Il est fort proche du jacobinisme qui fit florès lors de la Révolution française. La religion civique américaine, comme sa devancière française, repose sur la religion postchrétienne des droits de l’homme. La droite religieuse américaine est trop stupide pour se rendre compte que cette idéologie des droits de l’homme, ou multiculturaliste, est un parasite de la civilisation chrétienne. L’une remplace l’autre. Le succédané extraie la moelle de la culture la plus ancienne et pourrit sa substance.

Pour en revenir au rapide exposé que vous avez fait de mes analyses, je dirai que je suis globalement d’accord. Mais il n’est pas inutile de préciser pourquoi je considère aussi essentiel, aux États-Unis, le rôle du protestantisme libéral dans la formation de l’idéologie multiculturelle. Le pays est majoritairement protestant et la psychologie du multiculturalisme se retrouve dans le courant dominant du protestantisme américain tout au long de la deuxième moitie du XXème siècle. Bien sûr, d’autres groupes, et en particulier des intellectuels et des journalistes juifs ont contribué à cette transformation culturelle, mais ils n’ont pu le faire que parce que le groupe majoritaire acceptait le changement et trouvait des raisons morales de le soutenir. Nietzsche avait raison de décrire les juifs à demi assimilés comme la classe sacerdotale qui met à profit le sentiment de culpabilité de la nation hôte. Mais cette stratégie ne peut jouer en faveur des Juifs ou de tout autre outsider que lorsque la majorité se vautre dans la culpabilité ou identifie la vertu avec la culpabilité sociale. Je crois, qu’à l’inverse de la manipulation bureaucratique des minorités disparates et du lavage de cerveau des majorités, la vraie démocratie a besoin d’un haut degré d’homogénéité culturelle. Je suis ici les enseignements de Platon, Rousseau, Jefferson ou Schmitt, pour ne citer qu’eux.

10. Parmi les adversaires du néo-conservatisme, à coté des « vieux » conservateurs, souvent stigmatisés comme « paléo-conservateurs », on peut distinguer trois courants : le populisme, le fondamentalisme évangélique et le Tea Party. Pouvez-vous nous dire en quoi ces trois tendances diffèrent du vrai conservatisme ?

Je ne crois pas que l’on puisse trouver du « paléo-conservatisme » dans l’un ou l’autre de ces courants. Les membres du Tea Party et les libertariens sont des post-paléo-conservateurs. Les évangéliques, qui n’ont jamais partagé les convictions des vieux conservateurs, sont devenus les « idiots utiles » des néo-conservateurs, qui contrôlent les medias du GOP (Grand Old Party ou Parti Républicain). Actuellement, les « paléos » ont sombré dans le néant. Ils ne sont plus des acteurs importants du jeu politique. À la différence des libertariens, qui peuvent encore gêner les néo-conservateurs, les « paléos » ont été exclus de la scène politique. Faute de moyens financiers et médiatiques, ils ne peuvent plus critiquer ou remettre en cause sérieusement les doctrines et prétentions néo-conservatrices. Le pouvoir médiatique ne leur permet pas de s’exprimer sur les grandes chaînes de télévision. Ils ont été traités comme des lépreux, des « non-personnes », comme l’on fait les médias britanniques avec le British National Party. Pat Buchanan, qui fut un conseiller de Nixon, de Ford et de Reagan et qui est connu pour sa critique des va-t-en-guerre, a survécu, mais il est interdit d’antenne sur FOX, la plus grand chaîne de TV contrôlée par les néo-conservateurs. Il ne peut paraître que sur MSBNBC, une chaîne de la gauche libérale, où il est habituellement présenté en compagnie de journalistes de gauche.

11. Vous avez été traité d’antisémite pour avoir écrit que les néo-conservateurs sont des vecteurs de l’ultra-sionisme. En quoi vous différenciez-vous du sionisme des néo-conservateurs ?

Les néo-conservateurs sont convaincus que seule leur conception de la sécurité d’Israël doit être défendue inconditionnellement. Il est pourtant tout-à-fait possible d’être du côté des israéliens sans mentir sur leur compte. Que les choses soient claires : il n’y a aucun doute que les deux parties, les israéliens et les palestiniens, se sont mal comportés l’un vis-à-vis de l’autre. Cela dit, c’est une hypocrisie scandaleuse, une tartufferie révoltante, que de refuser à d’autres peuples (disons aux Allemands et aux Français) le droit à leur identité historique et ethnique pour ensuite traiter les Juifs comme un cas particulier, parce qu’ils ont connu des souffrances injustes qui les autoriseraient à conserver leurs caractères distinctifs.

12. Quels livres, revues ou sites web représentatifs du conservatisme américain recommanderiez-vous au public francophone ?

Je recommanderai mon étude la plus récente sur le mouvement conservateur  Conservatism in America  (Palgrave MacMillan, 2009) et le livre que je suis en train de terminer pour Cambridge University Press sur Leo Strauss et le mouvement conservateur en Amérique. Vous trouverez également les points de vue des conservateurs, qui s’opposent aux politiques des néo-conservateurs, sur les sites web : www.americanconservative.com 
www.taking.com [2]

13. Vos amis les néo ou postsocialistes Paul Piccone et Christopher Lasch, estimaient que les différences politiques entre droite et gauche se réduisent désormais à de simples désaccords sur les moyens pour parvenir à des objectifs moraux semblables ? Considérez-vous aussi que la droite et la gauche sont inextricablement mêlées et que les efforts pour les distinguer sont devenus inutiles ?

Je suis tout-à-fait d’accord avec mes deux amis aujourd’hui décédés. Les différences politiques entre droite et gauche se réduisent de nos jours à des désaccords insignifiants entre groupements qui rivalisent pour l’obtention de postes administratifs. En fait, ils ergotent sur des vétilles. Le débat est très encadré ; il a de moins en moins d’intérêt et ne mérite aucune attention. J’avoue que j’ai de plus en plus de mal à comprendre l’acharnement que mettent certains droitistes - censés avoir plus d’intelligence que des coquilles Saint-Jacques - à collaborer aux activités du Parti Républicain et à lui accorder leurs suffrages. Plutôt que d’écouter les mesquineries mensongères d’une classe politique qui ne cesse de faire des courbettes au pouvoir médiatique, je préfère encore assister à un match de boxe.

14. Dans les années 1990, deux universitaires néo-conservateurs ont soulevé de farouches polémiques en Europe : Francis Fukuyama, qui a prophétisé le triomphe universel du modèle démocratique, et Samuel Huntington, qui a soutenu que le choc des civilisations est toujours possible parce que les rapports internationaux ne sont pas régis par des logiques strictement économiques, politiques ou idéologiques mais aussi civilisationnelles. Ce choc des civilisations est-il pour vous une éventualité probable ou un fantasme de paranoïaque?

Je ne vois pas une différence fondamentale entre Fukuyama et Huntington. Les deux sont d’accords sur la nature du Bien : l’idéologie des droits de l’homme, le féminisme, le consumérisme, etc. La principale différence entre ces deux auteurs néo-conservateurs est que Fukuyama (du moins à une certaine époque car ce n’est plus le cas aujourd’hui) était plus optimiste qu’Huntington sur la possibilité de voir leurs valeurs communes triompher dans le monde. Mais les deux n’ont d’autre vision historique de l’Occident que le soutien du consumérisme, les revendications féministes, l’égalitarisme, l’inévitable emballage des préférences américaines urbaines c’est-à-dire le véhicule valorisant du hic et nunc.

Je ne doute pas un instant que si la tendance actuelle se poursuit les non-blancs ou les antichrétiens non-occidentaux finiront par occuper les pays d’Occident. Ils remettront en cause les droits de l’homme, l’idéologie multiculturaliste et la mentalité qui les domine aujourd’hui. Les nations hôtes (qui ne sont d’ailleurs plus des nations) sont de moins en moins capables d’assimiler ce que le romancier Jean Raspail appelle « un déluge d’envahisseurs ». En fait, l’idéologie des droits de l’homme n’impressionne vraiment que les chrétiens égarés, les Juifs et les autres minorités qui ont peur de vivre dans une société chrétienne traditionnelle. Pour ma part, je doute que l’idéologie ou le patriotisme civique de type allemand puisse plaire au sous-prolétariat musulman qui arrive en Europe. Cette idéologie ne risque pas non plus d’avoir la moindre résonance sur les latino-américains illettrés qui se déversent sur les États-Unis. Dans le cas ou les minorités revendicatrices deviendraient un jour le groupe majoritaire, une fois les immigrés parvenus au pouvoir, il y a bien peu de chances pour qu’ils s’obstinent à imposer les mêmes doctrines multiculturelles. En quoi leurs serviraient-elles ?

15. Vous avez anticipé ma dernière question sur les risques que devront affronter l’Europe et l’Amérique au XXIème siècle…

Je voudrais quand même ajouter quelques mots. La dévalorisation systématique du mariage traditionnel, qui reposait hier sur une claire définition du rôle des sexes et sur l’espoir d’une descendance, est la politique la plus folle menée par n’importe quel gouvernement de l’histoire de l’humanité. Je ne sais pas où cette sottise égalitariste nous conduira mais le résultat final ne peut être que catastrophique. Peut être que les musulmans détruiront ce qui reste de civilisation occidentale une fois parvenus pouvoir, mais je doute qu’ils soient aussi stupides que ceux qui ont livré cette guerre à la famille. Si ça ne tenait qu’à moi, je serai ravi de revenir au salaire unique du chef de famille. Et si on me considère pour cela anti-libertarien et anticapitaliste, je suppose que j’accepterai cette étiquette. Je ne suis pas un libertarien de cœur mais un rallié à contrecœur.

Propos recueillis par Arnaud Imatz
31/08/2011

Notes :

[1] Les figures les plus connues du conservatisme américain de l’après-guerre furent M. E. Bradford, James Burnham, Irving Babbitt, le premier William Buckley (jusqu’à la fin des années 1960), Will Herberg, Russell Kirk, Gerhart Niemeyer, Robert Nisbet, Forrest McDonald et Frank Meyer. Celles du néo-conservatisme sont Daniel Bell, Allan Bloom, Irving Kristol, S. M. Lipset, Perle, Podhoretz, Wattenberg ou Wolfowitz (N.d.A.I.).
[2] Dans son livre Conservatism in America, Paul Gottfried recommande trois autres sources qui peuvent aussi être consultées avec profit : l’enquête de George H. Nash, The Conservative Intellectual Movement in America Since 1945 (2ème éd., Wilmington, DE : ISI, 1996), l’anthologie de textes de Gregory L. Schneider, Conservatism in America Since 1930 (New York, New York University Press, 2003) et l’encyclopédie publiée par l’Intercollegiate Studies Institute, American Conservatism : An Encyclopedia (ISI, 2006), (N.d.A.I.).

Correspondance Polémia - 5/08/2011

mercredi, 31 août 2011

Amerikanische Cherokee-Indianer verbannen Schwarze

Multikulti-Kernschmelze: Amerikanische Cherokee-Indianer verbannen Schwarze

Udo Ulfkotte

Indianer genießen bei Multikulti-Fans und Anti-Rassisten großes Ansehen. Schließlich haben Weiße diese rassistisch verfolgt und dezimiert. So ist es denn kein Wunder, dass die deutschsprachigen Multikulti-Medien uns jetzt verschweigen, was der zweitgrößte amerikanische Indianerstamm gerade macht: Er verhält sich extrem rassistisch. Alle schwarzen Cherokee werden gerade brutal diskriminiert und rassistisch aus dem Stamm geworfen. Denn mit den Nachkommen von schwarzen Sklaven wollen die Cherokee künftig nichts mehr zu tun haben.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/udo-ulfkotte/rassisten-schock-fuer-multikulti-fans-cherokee-indianer-verbannen-schwarze.html

 

 

lundi, 29 août 2011

Germany's sovereignty was and is restricted by US and allies

 

Germany's sovereignty was and is restricted by US and allies

Rauschgift, Prostitution und Alkohol: Obama-Bewegung am Ende?

Rauschgift, Prostitution und Alkohol: Obama-Bewegung am Ende?

Udo Ulfkotte

Aus dem einstigen amerikanischen Hoffnungsträger Barack Obama ist eine tragische Witzfigur geworden. Immer mehr Amerikaner haben den Eindruck, dass Obama dem Land nur geschadet hat. Obama-Andenken liegen wie Blei in den Regalen. Und in »Yes, we can«-Clubs gibt es jetzt Razzien wegen Rauschgift, Prostitution und Alkohol.

 

 

 

Den Niedergang des amerikanischen Präsidenten Obama kann man nicht nur an den Ergebnissen von Umfragen ablesen. Viel deutlicher sieht man ihn an den Verkaufszahlen für Obama-Souvenirs in Washington. Die liegen dort jetzt wie Blei in den Regalen. Immer mehr Amerikaner schämen sich offenkundig, einst für diesen Menschen gestimmt zu haben. Schließlich ist Obama der Mann der gebrochenen Versprechen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/udo-ulfkotte/rauschgift-prostitution-und-alkohol-obama-am-abgrund.html

lundi, 22 août 2011

IRAN-USA: la grande parodie

IRAN – USA : la grande parodie

par Jean-Marc Desanti

Ex: http://leschevaliersnoirs.hautetfort.com/

«  Le pouvoir n'existe plus que comme parodie  »

(Jean Baudrillard )

 

Il n'existe pas entre états stables de tensions irréductibles car il n'y a pas entre gouvernements de relations établies «  une fois pour toutes  ». Les adversaires d'hier deviennent les amis d'aujourd'hui et les alliés de demain, parce que la nature même de tout pouvoir est de survivre en développant une politique prioritairement conforme à ses intérêts, c'est à dire, en termes moins élégants, de tout faire pour durer.

 

Les USA et l'Iran ont , officiellement, connu une amitié réciproque jusqu'à la chute du Shah, puis en apparence, depuis vingt ans, de violentes tensions qui semblaient se cumuler durant le conflitIran-Irak. En réalité l'administration américaine de Reagan misa très concrètement sur Téhéran en organisant des livraisons massives d'armes par l'intermédiaire d'Israël. Ce qu'on nomma « l'Irangate » apparaissait comme incompréhensible aux yeux de beaucoup de « spécialistes », l'explication était pourtant simple : Face au « matérialisme » soviétique l'islamisme était favorisé. En vendant des armes aux iraniens les États-Unis faisaient d'une pierre deux coups.

D'une part ils se servaient des profits engrangés pour soutenir « les contras » qui combattaient les Sandinistes soutenus par l'URSS au Nicaragua et d'autre part nourrissaient la lutte armée contre l'Irak, faisant plus de 500 000 morts, qui avait le soutien de Paris et de Moscou.

 

Puis, les évènements continuèrent à resserrer les liens très discrets mais très étroits entre Washington et Téhéran. En 1998, 70 000 hommes des forces terrestres et aériennes iraniennes, appartenant aux pasdaran (gardiens de la révolution) et aux bassidji (milices islamiques) se massèrent à une cinquantaine de kilomètres de la frontière afghane en menaçant d'intervenir pour écraser les talibans. C'est à cette époque que la Vevak ( services secrets iraniens ) établit des contacts avec le commandant Massoud. C'est à cette époque aussi que la Vevak et la CIA s'entendirent sur le plan de soutien et de secours aux forces de Massoud. Téhéran était, d'ailleurs, déjà engagé dans le conflit, ses avions ravitaillant en vivres et en armes depuis des mois l'Hazarajat, une région du centre de l'Afghanistan, tenue par les milices chiites hazaras, alliées de Massoud et que les talibans n'avaient pas encore conquises.

 

Aussi lorsque le premier décembre 2001 l'US Air Force commença les bombardements sur Tora Bora, elle put bénéficier de l'ouverture de l'espace aérien iranien pendant deux mois.

 

Mieux encore, en 2003, l'armée américaine est partie du Koweit vers Bagdad, via le désert de Nassiriyah, les brigades de l'organisation Badr avec leurs 15000 hommes ( réfugiés et transfuges chiites irakiens ayant combattu avec les iraniens pendant la guerre irano-irakienne ) étaient déjà entrées depuis la côte d'Al Imara et de Sa'd Algharbi pour protéger les arrières de l'armée américaine. C'est à ce moment-là aussi que les Iraniens proposèrent aux Etats-Unis le fameux accord 6+6 , les six pays frontaliers de l'Irak, plus les USA et les pays du Conseil de sécurité, plus l'Égypte... Ce qui fut appliqué, dans les faits, malgré les dénégations embarrassées des diplomates US.

 

Pour le Pentagone, les iraniens sont des gens censés avec lesquels on peut faire « de bonnes affaires », la réciproque est vraie.

 

Depuis une dizaine d'années, il n'est pas de mois où l'on n'annonce une attaque américano-israélienne ou israélienne ou américaine contre l'Iran. Les experts les plus avisés nous exposent avec précision le déroulement des opérations futures, escomptant bien qu'avec le temps , ils auront forcément un jour raison …

 

Mais il n'en est rien et pour cause.

 

Les américains ont pu, grâce au puissant allié chiite, pacifier l'Irak, c'est à dire morceler le pays en le laissant sous forte influence iranienne.

 

Les iraniens, toujours inquiets et en opposition face au monde arabe sunnite, ont réussi par Gi interposés à détruire Bagdad l'orgueilleuse et même, par ricochet, à s'introduire et à remporter de grandes victoires en imposant le Hezbollah dans le jeu compliqué entre le Liban, la Syrie et Israël.

 

Le reste, recette médiatique rabâchée de l'intox et de la peur, n'est qu'un rideau de fumée , des gesticulations à usage interne.

 

Le USA PATRIOT Act n'est-il pas indispensable au capitalisme d'état américain pour expliquer ses atteintes aux droits fondamentaux face à l'apocalypse d'un nucléaire iranien ?

 

De même la répression de toute opposition par les bassidji ne trouve-t-elle pas sa parfaite justification dans les manœuvres supposées destructrices du « grand Satan » ?

 

Mais observons, de plus près, les dernières trouvailles des deux présumés protagonistes.

 

On parle de plus en plus du PJAK, groupe révolutionnaires armé kurde créé en 2004, d'inspiration marxiste et féministe ( la moitié des combattants sont des femmes ).

 

Ce groupe perpétrerait des attentats à la frontière de l'Irak et de l'Iran.

Le 4 Février 2009, Barrack Obama décréta le PJAK , comme groupe international terroriste. Cet acte gouvernemental américain n'est-il pas un soutien direct au gouvernement iranien ?

 

Quel genre de conception est-ce ? Pourquoi le président américain prend-t-il cette décision et choisit-il de ne pas soutenir la démocratie et les droits des groupes minoritaires en Iran comme les Kurdes, les Azéris, les Assyriens, les Juifs ou les Arabes ? 

 

Le gouvernement américain sait pourtant bien que les droits des Kurdes n'ont pas été reconnus pendant un siècle. Comment se fait-il alors que le président Obama s'oppose aux droits fondamentaux tels que le respect de toute culture et le libre apprentissage de sa langue maternelle ?

 

Ce volontarisme politique soutient-il le gouvernement iranien pour lui permettre de continuer son « alliance » avec le Pentagone, et le gouvernements turc afin que la Turquie puisse rester membre de l'OTAN ? 

 

Le régime iranien craint-il les militants du PJAK parce qu'ils sont pour la démocratie ?

 

Il semble, curieusement, que l'administration Obama ne supporte pas la lutte pour la démocratie en Iran.

 

De même, elle montre une patience peu commune et une prudence inhabituelle dans ses commentaires, concernant les évènements sanglants en Syrie. Le peuple kurde qui a vécu en Syrie des milliers d'années, avant même l'arrivée des Arabes au Moyen-Orient, n'a pas obtenu la citoyenneté syrienne, et est le premier à payer le prix du sang aujourd'hui.

 

Est-ce donc la raison pour laquelle on laisse la répression durer et se renforcer encore ?

 

« Nous avons des rapports de nos frères à l'intérieur de l'appareil de sécurité iranien qui démontrent que des généraux turcs sont venus en Iran pour préparer l'écrasement du PJAK et faire porter, à l'organisation,la responsabilité d'actes terroristes réalisés par des provocateurs », a déclaré Amir Karimi, membre du Comité de coordination du PJAK. 

 

« Ce plan de terreur fait partie de leur tentative pour obtenir de l'Union européenne de rallier les États-Unis afin de répertorier le PJAK comme un groupe terroriste ».

 

Pendant ce temps, en Europe, le régime iranien a envoyé quelques tueurs à gages en l'Allemagne pour abattre le secrétaire général du PJAK, Rahman Haji Ahmadi. 

 

« La police allemande a appelé la semaine dernière Ahmadi pour l'avertir que trois tueurs iraniens, utilisant des passeports turcs, avaient emménagé dans un appartement près de l'endroit où il vit  », a déclaré le porte-parole du PJAK . « Ils lui ont demandé d'être prudent, mais ne lui ont offert aucune protection  ».

 

Comment comprendre de telles circonvolutions ?

 

Il nous suffit de regarder une carte du «  grand Moyen -Orient », projet US machiavélique déjà largement engagé.

 

Ainsi, si on y voit un Kurdistan « libre » avec pour capitale Kirkouk, où les kurdes représentaient les trois quarts de la population en 1897, avant d'être massacrés dès 1980 par le régime arabe d'Hussein, avec l'aide et la complicité des turcs et des iraniens, on observe aussi que l'Iran débarrassé au nord – ouest des kurdes, récupérerait, au sud-ouest, une vaste zone appelée «  états arabes chiites  », entourant le Koweït et ayant une frontière commune avec les «  territoires intérieurs saoudiens indépendants  », une partie de l'Arabie saoudite démembrée.

 Il est à craindre qu'une fois de plus, ayant toujours besoin de barbouzes pour leurs opérations très spéciales, la NSA, avec l'aide du MIT turc ( Millî İstihbarat Teşkilatı ) et de la Vevak n'ait encore créé, un nouveau Al Qaida ou une nouvelle UCK, manipulables à souhait, qu'elle agite , qui parfois lui échappe, mais qui donne l'impression, l'illusion fausse qu'il se passe « quelque chose » , que demain peut-être les rapports de force basculeront.

 

Mais tout est sous contrôle. Le logiciel suit sa progression. Tous les paramètres ont été rentrés, les hypothèses élaborées sont testées et corrigées en temps réel.

 

N'oublions pas, Oncle Sam ne sort de son grand chapeau que le meilleur scénario possible à ses yeux.

 

Pour les petits James Bond obéissants comme Oswald, Diem, Bakhtiar, Moro, Kabila ou Ben Laden , leurs destinées, nous le savons, est de finir truffés de plomb car les états ne s'opposent jamais. Il peut y avoir, seulement, des changements d'équipes, des rotations de mafias ( pour ceux qui transgressent les règles du Monopoly mondial ). On sort les « caves » de la salle de jeu pour ne garder que les « affranchis ».

 

Les états sont, ne l'oublions pas, le « game », le casino, la banque.

Le lieu où se décident les règles à suivre impérativement, les pauses, les clients qui gagnent un peu, les mensonges, les stratégies et les trahisons, bref ce qui fait que la banque ne perd jamais.

 

Jean-Marc DESANTI

 

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lundi, 15 août 2011

Europe's Enemy: Islam or America?

Europe’s Enemy: Islam or America?
Guillaume Faye’s Le coup d’Etat mondial

Michael O'MEARA

Ex: http://www.counter-currents.com/

Guillaume Faye
Le coup d’Etat mondial:
Essai sur le Nouvel Impérialisme Américain
(Global Coup d’Etat: An Essay on the New American Imperialism)
Paris: L’Æncre, 2004

 Fas est ab hoste doceri. (It is permitted to learn from the enemy.) — Ovid

This past spring, for the sixth time in six years, Guillaume Faye has published a book that redefines the political contours of European nationalism (“nationalism” here referring not to the defense of the nineteenth-century “nation-state,” but of Magna Europa). Like each of his previous works, Coup d’Etat mondial speaks to the exigencies of the moment, as well as to the perennial concerns of the European ethnos. In this spirit, it offers a scathing critique of the “new American imperialism” and the European anti-Americanism opposing it, while simultaneously contributing to a larger nationalist debate over Europe’s destiny. Framed in terms of Carl Schmitt’s Freund/Feind designation, this debate revolves around the question: Who is Europe’s enemy? For Schmitt, this question is tantamount to asking who threatens Europe’s state system and, by implication, who threatens its unique bioculture.

During the Cold War, the more advanced nationalists rejected the conventional view that Soviet Communism was the principal enemy and instead designated the United States. This is evident in the works of Francis Parker Yockey, Jean Thiriart, Adriano Romualdi, Otto Strasser, Alain de Benoist, and in the politics of the sole European statesman to have defended Europe’s independence in the postwar period: Charles de Gaulle.

It was not, however, America’s occupation of postwar Europe that alone aligned these nationalists against the U.S.—though this was perhaps cause enough. Rather, it was the liberal democratic basis of America’s postwar order, whose deculturating materialism was seen as corrupting the biocultural foundations of European life. The Soviets’ brutal occupation of Eastern Europe may therefore have broken the bodies of those opposing them, but America, for nationalists, threatened their souls.

Today, this anti-American opposition persists, but has come to signify something quite different. What has changed, and this starts to be evident in the late 1980s and even more so in the ’90s, is Third World immigration, which puts the American threat in an entirely altered perspective. In nationalist ranks, Faye stands out as the principal proponent of the view that Islam and its nonwhite immigrants now constitute Europe’s enemy and that America, though still an adversary, has become a less threatening menace.

For Faye, the New American Imperialism (NAI) associated with the Bush administration supplants the earlier, more implicit imperialism of the Cold War era. This imperialism, though, is not specifically Bush’s creation, for it arose in the Cold War’s wake and took form in subsequent aggressions on Somalia, Bosnia, Kosovo, Afghanistan, and now Iraq.

The older imperialism had a Wilsonian facade, legitimated with moral pronouncements and a naive, but occasionally sincere, effort to regulate the world according to its liberal principles. By contrast, the NAI rejects this “softer” (and actually more effective) variant of American power for a policy that aggressively asserts U.S. military might irrespective of “world opinion.” It ceases thus to pursue its interests through international organizations embodying its liberal world view and instead embraces a militaristic unilateralism that defies international convention in the name of America’s “vital interests.”

Against the arguments of its apologists, Faye claims the NAI is not the hard-headed, morally clear assertion of American power that they make it out to be, but rather a puerile, utopian, and unrealistic one based on the notion that tout est permis!— anything goes. The United States may be the world’s dominant power, but it lacks what Aristotle and the conservative tradition of statecraft understood as the enduring basis of power: prudence. For in confusing dominance with omnipotence, the NAI’s neoconservative executors, like all who draw the wages of hubris, inadvertently earn themselves—and America—the likelihood of a tragic fall.

In this vein, U.S. vital interests (what the present administration defines in Zionist, militarist, and globalist terms) are treated as the sole permissible basis of national sovereignty. A state—”rogue” or otherwise—that exercises its autonomy, fabricates weapons of mass destruction (i.e., weapons capable of ensuring its sovereignty), or resists Washington’s dictates is deemed an enemy and risks reprisal. Implicit in this redefinition of America’s world role is the assumption that the United States is the world’s gendarme, its lone sovereign power, obliged to uphold a law which is synonymous with its own strategic interests.

Moreover, the NAI’s assumption that the United States has the capacity to dominate the planet is, if nothing else, simpleminded. Its proponents might think they are breaking with the legalistic or Kantian postulates of liberal internationalism by pursuing hegemonist objectives with military methods (which, in itself, would be unobjectionable), but this readiness to substitute raw power for other forms of power (that is, for power exercised in the “thieves’ den” of the United Nations or through international regulatory agencies the United States created after 1945) is informed by the Judeo-Protestant illusion that America does God’s work in the world. This cannot but disconnect them from all they seek to dominate, for in applying their illusory principles to an intractable reality, they cannot but lurch from disaster to disaster.

The NAI’s peculiar mix of political Machiavellianism and millennial Calvinism has been especially prominent in Iraq, the conquest of which was to be a cakewalk. Not only did Bush and his advisers have no idea of what they were getting into, they completely misread the capacities of American power. If the U.S. Air Force possesses unparalleled firepower, the modern American soldier cannot fight on the ground. With half its army occupying a country with no military capacity and its helicopter gunships, Bradley Fighting Vehicles, and body-armored ground troops arrayed against lightly-armed and untrained insurgents, it is stretched to the breaking-point.

Despite its imperialist ambitions, America is not Rome. Faye argues that it is more like a house of cards—an ephemeral economic-political enterprise—lacking those ethnic, religious, and cultural traits that go into making a great people and a great power.

As any white Californian will attest, there is, in fact, no longer anything particularly American about America, only people like the turbaned Sikh who drives the local cab, the Mexican illegal who mows our neighbors’ lawn, the Indian programmer who replaces his higher-paid white counterpart, the Chinese grocer who sells us beer and cigarettes late at night, the African who empties the bedpans in our nursing homes, the Africans of American birth who run our cities and public agencies, and the white zombies insulated in distant, manicured suburbs, where the voices of children are rarely heard. For Faye, this disparate hodgepodge is not a nation in any historical sense, only an artificial social system, whose members, as Lewis Lapham has written, are “united by little else except the possession of a credit card and password to the internet.” Why, it seems almost unnecessary to ask, would an American Gurkha risk his life for such an entity?

The military technology of Imperial America undoubtedly lacks an equal, but its centrality to U.S. power, Faye claims, testifies to nothing so much as the enfeebled cognitive abilities of its elites, who think their computerized gadgetry is a substitute for those primordial human qualities that go into making a people or a nation—qualities such as those that steeled not just Rome’s republican legions, but the Celtic-Saxon ranks of the Confederacy, the gunmen of the IRA, the indomitable battalions of the Wehrmacht, and the Red Army of the Great Patriotic War. In the absence of these qualities forged by blood and history, the NAI’s space-age military (whose recruiters now slip beneath the border to find the “volunteers” for its imperial missions) is a paper tiger, no match for a nation in arms—not even a pathetic, misbegotten nation like Iraq.

The hubris-ridden neoconservatives leading America into this costly adventure from which it is unlikely to recover did so without the slightest consideration of the toll it would take on the country’s already stressed and overtaxed institutions. Fighting for objectives that are everywhere challenged and with troops that are not only afraid to die, but have no idea of what they are dying for, the only thing they have actually accomplished is what they set out to combat: For they have inflamed the Middle East, enhanced Islam’s prestige, augmented bin Laden’s ranks, accelerated the proliferation of weapons of mass destruction, and turned the whole world against them.

Finally, Faye depicts the NAI as America’s last bloom. Both domestically and internationally, the signs of American decline, he observes, are more and more evident. For all that once distinguished America is now tarnished. Its melting pot no longer assimilates, its mixed-race population is inextricably Balkanized, its state is increasingly maniacal in its anti-white, anti-family, anti-community policies, and its market, the one remaining basis of social integration, is in serious difficulty, burdened by massive trade imbalances, unable to generate industrial jobs, hampered by astronomical debts and deficits, and increasingly dependent on the rest of the world. Even the country’s fabled democracy has ceased to work, with elections decided by the courts, fraudulent polling practices, and a pervasive system of spin and simulacrum. The virtuality of the political process seems, actually, to reflect nothing so much as the increasingly illusory authority of its reigning elites, whose oligarchic disposition and incompetent management necessitates a system of smoke and mirrors.

Internationally, America faces a no less bleak situation. Faye points out that the almighty dollar, for sixty years the world’s reserve currency, is now threatened by the euro (which means the country will soon no longer be able to live on credit); the European Union and Asia’s rising economic colossus are undermining its primacy in world markets; it faces the wrath of a billion Muslims worldwide and does nothing to stem the Muslim immigration to the United States; its occupation of Iraq is causing it to hemorrhage monetarily, morally, and militarily; and, not least, its image and integrity have been so damaged that raw power alone sustains its fragile hegemony.

Unlike the implicit imperialism of the Cold War era, the NAI is openly anti-European. In this vein, it opposes the continent’s political unification; treats its allies, even its British poodle, with contempt; practices a divide and conquer tactic which pits the so-called New Europe against the Old; and pursues a strategic orientation aimed at containing Europe and keeping it dependent on the U.S. security system.

In parallel with this anti-Europeanism, there has developed in Europe what Faye calls an “obsessional and hysterical anti-Americanism” (OHAA). He sees this development as so destructive of Europe’s self-interest that he factitiously suggests that it is probably subsidized by the CIA. For this anti-Americanism bears little relation to earlier forms of French anti-Americanism, which sought to defend France’s High Culture from the subversions of America’s culture industry. Nor are its right-wing proponents firmly in the pale of the “new revolutionary nationalism,” which designates liberalism’s cosmopolitan plutocracy as the chief enemy and resists its denationalization of capital, population, and territory. Instead, this OHAA not only does nothing to advance the European project, its fixation on the NAI inadvertently contributes to the Islamization and Third Worldization of the continent, hastening, in effect, its demise as a civilizational entity.

Touching the government and numerous nationalist tendencies, in addition to the perennially anti-identitarian Left, this OHAA is informed by a simpleminded Manichaeanism, which assumes that America’s enemy (Islam) is Europe’s friend. By this logic, America is depicted as a source of evil and Islam as a possible savior. In effect, these anti-Americans adopt not just Islam’s Manichaean world view, but that of the Judeo-Protestants who make up Bush’s political base. For like the neoconservative publicists and propagandists advising the administration and like the mullahs shepherding their submissive, but fanatical flocks, they too paint the world in black and white terms, the axis of good versus the axis of evil, with the enemy (America or Islam) seen as the source of all evil and our side (America or Islam) as the seat of all virtue.

And just as the liberal/neocon image of America is Hebraic, not Greco-European, these European anti-Americans carry in their demonstrations the flags of Iraq, Palestine, Algeria, and Morocco, shout Allah Akbar, and affirm their solidarity with Islam—all without the slightest affirmation of their own people and culture. This simple-minded Manichaeanism influences not only left-wing immigrationists bent on subverting Europe’s bioculture, but French New Rightists around Alain de Benoist, revolutionary nationalists around Christian Bouchet, traditionalists around the Austrian Martin Schwartz and the Italian Claudio Mutti, and various Eurasianists, as well as many lesser known tendencies. Worse, the politicians catering to this anti-Americanism oppose the NAI less for the sake of Europe’s autonomy than for that of its large Muslim minority. They thus refuse to be an American protectorate, but at the same time display the greatest indifference to the fact that they are rapidly becoming an Islamic-Arabic colony: Eurabia.

The economic and cultural war the United States wages on Europe, Faye stresses, ought to warrant the firmest of European ripostes, but to feel the slightest solidarity with Islam, even when “unjustly” attacked, is simply masochistic—for, if the last 1400 years is any guide, it seeks nothing so much as to conquer and destroy Europe. American plutocratic liberalism may be responsible for fostering transnational labor markets that import millions of Third World immigrants into the white Lebensraum, but if the latter are ignored for the sake of resisting the former, the end result may soon be that there will no Europeans left to defend. (Medically, this would be equivalent to fighting typhoid by ignoring the infectious bacillus assaulting the sufferer and instead concentrating exclusively on eliminating the contaminated food and water that transmit it —in which case the disease would be eradicated, but the patient not live to appreciate it).

The OHAA’s simpleminded politics, Faye argues, ends up not just misconceiving Europe’s enemy, but sanctioning its colonization, including the colonization of its mind. Like the “poor African” who is routinely portrayed as the victim of white colonialism, this sort of anti-Americanism makes the European the victim of U.S. imperialism. As we know from experiences on our side of the Atlantic, such a mentality takes responsibility for nothing and attributes everything it finds objectionable to the white man, in this case the American.

More pathetically still, in designating the United States as an irreconcilable enemy and Islam as a friend, these anti-Americans inadvertently dance to Washington’s own tune. Based on his La colonisation de l’Europe: Discours vrai sur l’immigration et l’Islam (2000) and in reference to Alexander del Valle’s Islamisme et Etats-Unis: Une alliance contre l’Europe (1999), Faye contends that since the early 1980s U.S. policy has aggressively promoted Europe’s Third Worldization—through its ideology of human rights, multiculturalism, and multiracialism, through its unrelenting effort to force the European Union to admit Turkey, but above all through its intervention on behalf of Islam in the Yugoslavian civil war. In all these ways fostering social, religious, cultural, and ethnic divisions that neutralize Europe’s potential threat to its own hegemony, it seeks to subvert European unity.

Looking to the Arab world to counter U.S. imperialism can only lead to national suicide. Those who advocate Europe’s alliance with the Third World are thus for Faye not simply naive, but neurotic. America may be a competitor, an adversary, a culturally distorting force, it may even be the principal international force for liberal cosmopolitanism, but in relation to the ethnocidal threat posed by Islam it is almost entirely innocuous. Europeans can always recover from the deculturation that comes from American domination, but not from the destruction of their genetic heritage, which Islam promises. Faye suggests that this anti-American neurosis, like the classic textbook pathology, designates America as its enemy for fear of acknowledging the danger looming under its very nose. As such, the anti-American Islamophiles refuse to see what’s happening in Europe, whose soft, dispirited white population is increasingly cowed by Islam’s conquering life-force. For however much American policy assaults Europe, it does not constitute the life-and-death danger which the invading Islamic colonizers do. To think otherwise is possible only by ignoring the primacy of race and culture. Instead, then, of pursuing chimerical relations with people whose underlying motive is the destruction of Europe as we know it, it would be wiser, Faye claims, for Europeans to view what’s happening in Iraq as the Chinese and Indians do: with cynical detachment and an eye to their own self-interest.

The greatest danger to Europe, and this idea is the axis around which Faye’s argument revolves, comes from the Islamic lands to the “South,” whose nonwhite immigrants are presently colonizing the continent, assuming control of its biosphere, and altering the foundations of European life. For European nationalists and governments to treat America, with its shallow, provisional power, as the enemy and Islam, with its nonwhite multitudes pressing on Europe’s borders, as its friend is the height of folly.

Not coincidentally, such an anti-Americanism is first cousin to the anti-white sensibility one finds in American liberal and neoconservative ranks. For just as those who try to convince us that America is a “creed,” not a white nation, these anti-Americans allying with Islam to fight the ricains betray their patrie—treating it as an abstraction and not a people. If Americans would be better off using their troops to defend their porous border instead of playing cowboy in Mesopotamia, as we white nationalists believe, Europeans loyal to their heritage would do better, Faye advises, to resist rather than to make common cause with those who are presently invading their lands.

To Faye, there can never be a total rupture between Europe and white America, given the blood bonds linking them. They might pursue divergent interests, over which dispute is inevitable, but the racial and cultural differences separating Europe from the Islamic world are insurmountable. In this spirit, he predicts that “the great clashes of the 21st century will not pit the United States against the rest of the world, but rather the Whitemen of the North against all the other racial-civilizational blocs.”

The culturally noxious effects of the liberal-democratic order of money imposed on Europe after 1945 caused European nationalists to define themselves in opposition not just to American-style liberalism, but to America as a nation. For those nationalists who continue to uphold this line, Third World immigration (which they do not favor) is viewed as an offshoot of a techno-economic system that dismisses biocultural qualities for the quantifying ones of the liberal market.

Only in fighting this system, and its chief sponsor, the United States, will Europe, they believe, be able to defend its heritage and its destiny. The Third World immigrants experiencing the deracination that comes with transnational labor markets cannot, then, be Europe’s enemy, for they too are its victim. Besides, their traditionalist, premodern culture makes them prospective allies in what is seen as a common struggle against America’s “cultureless civilization.”

But even in granting that there is a certain logic—even a certain justice—to this position, it rests upon two false premises, which Guillaume Faye has been almost alone in Europe in polemicizing: 1) that culture trumps race and 2) that race is unrelated, if not irrelevant, to culture.

His Coup d’Etat mondial offers, then, a powerful antidote to this false and potentially fatal reasoning. It demystifies the new American imperialism, revealing its tenuous character. It exposes the self-destructive character of an opposition refusing to recognize Europe’s real enemy. And, most important, in designating this enemy—the nonwhite colonizers who hope to turn Europe into a dar-al-Islam—it designates what is the single, most unavoidable, and absolutely necessary duty of white people everywhere: the defense of their homelands.

Source: TOQ, vol. 5, no. 3 (Summer 2005)


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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lundi, 08 août 2011

Il segreto dei padri fondatori

Il segreto dei padri fondatori

di Luca Leonello Rimbotti

Fonte: mirorenzaglia [scheda fonte]


 

hegger_fondo-magazine-306x450.jpgGli  Stati Uniti sono un groviglio che nasconde un intrigo. Il groviglio è la mentalità fanaticamente esclusivista che recarono con sé i Padri pellegrini che fondarono, all’inizio del Seicento, le prime comunità puritane del New England. Essi erano febbrilmente convinti di dover portare nel mondo la verità biblica, che fosse con le buone o con le cattive. L’intrigo è invece la congiura massonica di sovversione mondiale del potere, che ben presto si saldò al puritanesimo nel corso del Settecento, andando a costituire un’esplosiva miscela di intollerante invasività. Noi sappiamo che, da quei tempi lontani, un unico disegno fondamentalista muove all’azione gli eredi di quella duplice formula puritano-massonica: la conquista dichiarata del mondo, l’assoggettamento delle popolazioni del pianeta al potere degli “eletti” di Geova e del Grande Architetto, la costruzione del tempio universale di Salomone.

Cosa sia questo “tempio”, quanto di spirituale esso racchiuda, è ben detto dalla struttura del templarismo bancario cui appartengono, da sempre, le amministrazioni americane, a cominciare dalla potente loggia Skull and Bones, di cui erano membri i Bush. L’obiettivo del potere mondiale che queste sette si son date, sin dagli esordi, lo si raggiunge servendosi dell’infiammata parola di predicatori che agiscono in maniera martellante dai pulpiti mass-mediatici, quando basti. Quando non basti, ci si rivolge senza indugio alla soccorrevole intercessione della più brutale violenza, ad esempio elargendo ai popoli riottosi le note somministrazioni di napalm, il santo argomento che negli ultimi decenni numerose nazioni hanno potuto apprezzare in qualità di concreto sostegno al diritto, che una ristretta casta cosmopolita si riserva, di erigere una repubblica universale a sua misura.

Come ognuno sa, quando si parla degli Stati Uniti, non sono in ballo né la “democrazia” né la “libertà”, né tantomeno l’“uguaglianza”. Ciò che conta è l’imposizione di “diritti” concreti (accesso al denaro, al potere, alle risorse, al controllo sociale) veicolati sotto specie di “diritti” individuali di facciata, ma alla cui fruizione sono deputati soltanto i membri della setta mondialista. Nicholas Hagger, studioso inglese delle culture nazionali e storico affermato, ha recentemente scritto Il segreto dei padri fondatori. La nascita degli Stati Uniti fra puritani, massoni e la creazione del Nuovo Ordine Mondiale (Arethusa). Un libro che si inserisce in un filone, minoritario ma di valore, presente da svariati anni sul mercato delle idee ed inteso a strappare la maschera dalla faccia dello zio Sam, per presentarlo per quello che è: un impostore travestito da salvatore. Ricordiamo, solo a titolo d’esempio, libri come Il sistema per uccidere i popoli di Guillaume Faye o Un paese pericoloso di John Kleeves (entrambi pubblicati anni fa dalla Società Editrice Barbarossa), ma anche Gli eletti di Dio. Lo spirito religioso dell’America (Editori Riuniti) del giornalista Marco Nese. Proprio in quest’ultimo, ad esempio, si trova scritto in quale maniera la sindrome elettiva degli antichi e degli attuali puritani non abbia per nulla in vista una democrazia sociale, quanto piuttosto una “repubblica teocratica” su base oligarchica, strumento diretto di una ristretta minoranza di fondamentalisti, che si spacciano con virulenza come possessori di un mandato universale, intorno al quale veniamo assicurati che si tratta della diretta volontà del Geova biblico. Quella che normalmente la si direbbe una patologia da alienati è divenuta la giustificazione di un gigantesco potere che avanza pretese di universalità, e che ottiene incredibili riscontri di assuefazione e persino di condivisione, attraverso lo strumento della minaccia e dell’intimidazione, oppure dei beni materiali diffusi, col miraggio dei quali si registra l’ammorbidimento dell’opinione pubblica internazionale.

Che, per i Padri pellegrini, si trattasse di mentalità alienata di emarginati fanatizzati dal Libro, è cosa sulla quale gli studiosi paiono concordi. Un pugno di invasati, sfuggiti all’anglicanesimo nazionalista elisabettiano, è alle origini dell’insediamento sul territorio altrui nel Nuovo Mondo, attuato dopo una prima fase di oculato etnocidio locale. Un pugno, invece, di freddi e lucidi programmatori, i massoni sbarcati in America un secolo più tardi, è all’origine dell’organizzazione politica di quella volontà di dominazione mondiale, che i puritani, da soli e con la sola recita dei versetti biblici, mai sarebbero riusciti a trasformare in sonante realtà planetaria.

Hagger, a darci la misura di quanto profondi fossero e siano gli intrecci fra l’universalismo puritano e il cosmopolitismo massonico, scrive chiaro e tondo che «si può affermare che la filosofia puritana fosse in realtà rosacrociana». Fra il puritanesimo anglo-olandese, all’origine del millenarismo americano, e il ginepraio massonico e illuminista settecentesco (Illuminati di Baviera, Rosacroce, Giacobiti, Priorato di Sion, templarismi vari, neo-catarismi, etc.) correva un unico filo. Si trattava di erigere la Nuova Sion in terra vergine, dopo che il tentativo di sovvertire i poteri tradizionali in Europa (ad es. contro i Borbone o i Tudor) era per il momento fallito. Poiché: «L’ordine di Weishaupt fu finanziato dalla casa sionista dei Rothschild e da altri quattro ebrei» e il rabbino Adam Weishaupt – guida degli Illuminati – ebbe secondo Hagger una decisiva influenza sui puritani americani, entrò in contatto con lo stesso Benjamin Franklin e condizionò in chiave massonica l’afflato rivoluzionario dei coloni americani. Si preparò il terreno alla fase storica della rivoluzione. E di Franklin sappiamo, come scrive Hagger, che «dopo essere stato a lungo un sionista rosacroce, era stato inviato a Parigi nel dicembre 1776 come ambasciatore coloniale per chiedere aiuto militare e finanziario».

Legami stretti fra la massoneria illuminista e il puritanesimo. Legami ideologici, oltre che operativi. Il sogno massonico e quello biblista venivano fatti coincidere: il tempio di Salomone e la Nuova Sion potevano essere costruiti senz’altro nel Nuovo Mondo, ma ugualmente nel Vecchio si potevano organizzare le prime rivoluzioni, i primi sforzi per svellere lo Stato nazionale a forte tenuta e sostituirlo con lo Stato massonico a direttiva puritana. La coincidenza temporale fra la rivoluzione americana e quella francese parla da sola. Al culmine, il piano sovversivo mondiale: «Le direttive che Weishaupt ricevette furono quelle di unirsi con i templari, deporre i Borboni in Francia e dar forma alla Nuova Atlantide sionista baconiana nel Nuovo Mondo». Da allora anche i ciechi hanno potuto vedere che l’installazione del massonismo puritano negli USA e la sua alleanza con l’illuminismo francese hanno significato prima di tutto la lotta contro l’Europa, percepita come il primo, grande ostacolo al piano mondialista: guerra alla Spagna nel 1898, due guerre mondiali con utilizzo di massacro aereo scientifico e bomba atomica umanitaria, poi franca imposizione del modello cosmopolita ed etnopluralista, “patriottismo costituzionale”, sudditanza militare ed economica. Il tutto, sempre gestito in coppia dalla premiata agenzia internazionale America-Francia, con zelante succursale inglese: parliamo dell’Occidente atlantista, la rovina dell’Europa, la sua maledizione. Oggi, ad esempio nel caso della fasulla guerra anti-libica, con Obama e Sarkozy sembra di rivedere all’opera Franklin e Lafayette, e si ha la più plateale conferma che l’analisi di Hagger coglie nel segno.

Non si tratta, infatti, di vicende storiche che seguano vie casuali. Si tratta di un programma secolare di sovversione e di erezione di un potere unico mondiale, che liquidi le entità politiche solide e insedi il massonismo universale. Come ha scritto Carlo Marroni sul Sole-24 Ore, riferendosi proprio al libro di Hagger: «l’ascesa degli Stati Uniti non è stato un evento aleatorio ma un piano strategico progettato da un’élite massonica fin dagli albori della nuova Repubblica». Il “Grande Oriente d’America” guida la mano politica delle amministrazioni americane: e poco, anzi nulla importa che queste siano repubblicane o democratiche, nere o bianche o magari domani ispaniche o gialle. Ciò che importa è che l’unico obiettivo, quello fissato tra Seicento e Settecento, vada a compimento: repubblica mondiale gestita dall’oligarchia cosmopolita che, attraverso la gestione della finanza internazionale, si assicuri la “elezione divina” di governare il mondo.

L’unificazione di progetto puritano e progetto massonico in un unico piano poteva dirsi compiuta alla fine del secolo XVIII. Quei fanatici eversori vollero anche dare simboli eloquenti alla loro opera: la capitale Washington costruita con la planimetria templare della squadra e del compasso, ad esempio. Oppure la piramide e l’occhio del Grande Orologiaio, che ti fissa minaccioso dalla banconota da un dollaro. Tutto questo ha voluto significare una sfida essenzialmente anti-europea. Il Gran Maestro George Washington sapeva ciò che faceva. E con lui lo sapevano i suoi generali, i quali «praticamente tutti erano massoni templari», come attesta Hagger. Tirando le somme: era davvero tutta propaganda lo slogan dell’Asse sulla “congiura ebraico-massonico-plutocratica”? O non era invece, quella formula di lotta, uno sguardo profetico sull’abisso, la denuncia di un feroce piano di morte, il tentativo di salvare la nostra civiltà con la forza della disperazione? Ognuno, che non sia cieco e sordo, può rispondersi da solo.



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dimanche, 07 août 2011

La contesa geopolitica sino-statunitense

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La contesa geopolitica sino – statunitense

Giacomo Giabellini
 
Ex: http://www.eurasia-rivista.org/ 

 

Che la prorompente ascesa di svariati paesi abbia assestato un duro colpo all’assetto mondiale incardinato sull’unipolarismo statunitense è un fatto che pochi oseranno contestare.

La resurrezione della Russia sotto l’autoritaria egida di Putin affiancata all’affermazione della Cina al rango di grande potenza costituiscono i due principali fattori destabilizzanti in grado di ridisegnare i rapporti di forza a livello internazionale.

 

Se la Russia, tuttavia, ha potuto contare sulla monumentale eredità sovietica, la Cina ha fatto registrare un progresso politico ed economico assolutamente straordinario.

 

Il lungimirante progetto di ristrutturazione messo a punto in passato da Deng Xiao Ping ha inoppugnabilmente svolto un ruolo cruciale nell’odierno riscatto cinese e tracciato un solco profondo entro il quale sono andati a collocarsi tutti i suoi successori, da Jang Zemin a Hu Jintao, passando per Jang Shangkun.

 

Come tutti i paesi soggetti a forte sviluppo economico, la Cina si trova a dover soddisfare una crescente seppur già esorbitante domanda di idrocarburi.

 

Per farlo, è costretta ad estendere la propria capacità di influenza ai paesi produttori Medio Oriente e a quelli dell’Africa orientale attraverso i territori dell’Asia centrale e le vie marittime che collegano il Golfo Persico al Mar Cinese Meridionale.

 

In vista di tale scopo, la diplomazia cinese ha escogitato una efficace strategia diplomatica imperniata sul principio della sussidiarietà internazionale e profuso enormi sforzi per dotarsi di un esercito capace di sostenere gli ambiziosi progetti egemonici ideati dal governo di Pechino.

 

L’Organizzazione per la Cooperazione di Shangai – che raggruppa Cina, Russia, Kazakistan, Kirghizistan, Tajikistan, e Uzbekistan e che annovera Iran, Pakistan, India e Mongolia in qualità di osservatori – patrocinata dalla Cina ha promosso una partnership strategica tra i paesi aderenti ad essa atta a favorire un’integrazione continentale in grado di far ricadere cospicui vantaggi su tutto l’insieme.

 

In aggiunta, va sottolineato il fatto che è in fase di consolidamento l’asse Mosca – Pechino nello scambio tra armamenti e petrolio.

 

La Cina acquista gran parte delle proprie forze militari dalla Russia dietro congrui conguagli e costituisce il primo cliente per il mercato bellico russo.

 

Caldeggia la realizzazione di una pipeline che attinga dai giacimenti russi e faccia approdare petrolio ai terminali cinesi, trovando però l’opposizione della Russia, incapace di far fronte tanto alla domanda cinese quanto a quella europea.

 

In compenso, Mosca sostiene la realizzazione del cosiddetto “gasdotto della pace”, un corridoio energetico finalizzato a far affluire il gas iraniano in territorio cinese attraverso Pakistan ed India, in grado di orientare gli idrocarburi iraniani verso est e consentendo in tal modo alla Russia di assestarsi su una posizione assolutamente dominante ed incontrastata sul solo mercato europeo.

 

Ruggini vecchie e nuove hanno impedito la rapida realizzazione dei progetti in questione portando il governo di Pechino ad individuare soluzioni alternative.

 

Non a caso, uno dei grandi scenari in cui si gioca attualmente la partita tra gli Stati Uniti in declino ma decisi a vender cara la pelle e la rampante Cina in piena ascesa economica è l’Africa, che grazie alle sue immense risorse di idrocarburi (e materie prime) costituisce l’oggetto del desiderio tanto dell’una quanto dell’altra potenza.

 

La Storia insegna sia che la scoperta di giacimenti di idrocarburi nelle regioni povere costituisce il reale movente dei conflitti che vedono regolarmente fazioni opposte combattere aspramente, quasi sempre a danno della popolazione, per garantirsene il controllo sia che dietro di esse si celano direttamente o indirettamente quelle grandi potenze interessate ad estendere la propria egemonia geopolitica.

 

Sudan, Nigeria, Congo, Angola, Yemen, Myanmar (l’elenco è sterminato).

 

La penetrazione di Pechino in Africa è proceduta gradualmente, ma il consolidamento di essa è stato reso possibile solo grazie ai passi da gigante fatti registrare dalla marina cinese.

 

Dietro suggerimento dell’influente ammiraglio Liu Huaqing, il governo di Pechino aveva infatti sostenuto il progetto riguardante l’adozione di sottomarini classe Kilo e di incrociatori classe Sovremenniy, oltre al potenziamento dei sistemi di intelligence e delle tecnologie militari necessarie a supportare una flotta efficiente ed attrezzata di tutto punto per fronteggiare qualsiasi tipo di minaccia.

 

Il Primo Ministro Hu Jintao e suoi assistenti di governo hanno inoltre potuto approfittare della risoluzione ONU di fine 2008 finalizzata alla repressione della pirateria del Corno d’Africa per insinuare la propria flotta fino al Golfo Persico e al largo del litorale di Aden, don licenza di sconfinare in aperto Mediterraneo attraverso il Canale di Suez.

 

La pirateria, ben supportata dal caos politico che governa la Somalia, in questi ultimi anni ha esteso consistentemente il proprio raggio d’azione arrivando a lambire le coste dell’Indonesia e di Taiwan ad est e del Madagascar a sud.

 

Ciò ha effettivamente sortito forti ripercussioni sui traffici marittimi internazionali, portando circa un terzo delle cinquemila imbarcazioni commerciali che transitavano annualmente per quella via a propendere per il doppiaggio del Capo di Buona Speranza pur di evitare di imboccare il Canale di Suez.

 

Ciò ha comportato un dispendio maggiore di denaro dovuto alla dilatazione dei tempi di trasporto e rafforzato le ragioni della permanenza della flotta cinese lungo le rotte fondamentali.

 

Tuttavia l’opera di contrasto alla pirateria – sui cui manovratori e membri effettivi ben poca luce è stata fatta – si colloca in un piano del tutto secondario nell’agenda cinese, interessata prioritariamente ad assumere il controllo delle rotte marittime fondamentali e dei paesi che si su di esse si affacciano.

 

Di fondamentale importanza a tale riguardo risultano gli stretti di Malacca e Singapore, specialmente in forza della quantità di petrolio che vi transita, ben tre volte superiore a quella che transita attraverso il Canale di Suez.

 

Circa quattro quinti dei cargo petroliferi provenienti dal Golfo Persico destinati alla Cina passa per lo Stretto di Malacca, mentre gran parte di quelli diretti al Giappone passano per quello di Singapore.

 

E’ interessante notare come, di converso, gli Stati Uniti e i loro alleati abbiano agito pesantemente per destabilizzare i paesi che costituiscono l’asse portante della strategia cinese.

 

La secessione del Sudan del Sud dal governo centrale di Khartoum ha minato l’integrità della Repubblica del Sudan privandola dell’area ricca di petrolio e compromettendone gran parte degli introiti legati alle esportazioni.

 

Nel fomentamento dei dissidi si è intravista la mano pesante di Israele, che per ammissione dello stesso ex direttore dello Shin Bet Avi Dichter aveva sostenuto attivamente le forze indipendentiste del sud.

 

Un’operazione atta a privilegiare le etnie e le tribù meridionali invise alla preponderanza araba del resto del paese, che segna una logica soluzione di continuità rispetto alla classica strategia antiaraba propugnata da Tel Aviv, interessata costantemente a stringere legami con i paesi regionali non arabi.

 

Gli Stati Uniti, dal canto loro, avevano rifornito di aiuti i paesi limitrofi al Sudan affinché sovesciassero il governo centrale di Khartoum fin dall’era Clinton, mentre attualmente si sono “limitati” a stanziare corpose iniezioni di denaro a contractors privati incaricati di addestrare le frange secessioniste.

 

La Cina era il principale sponsor del presidente sudanese Omar Hassan El Bashir, con il quale erano stati regolarmente barattati tecnologie, armamenti e infrastrutture in cambio di petrolio.

 

Un altro paese fortemente destabilizzato in relazione alla sua posizione strategicamente cruciale è lo Yemen, cui gli Stati Uniti hanno richiesto con insistenza la concessione dell’isola di Socotra per installarvi una base militare che, se unita alla Quinta Flotta stanziata nel vicino Bahrein, formerebbe la principale forza militare dell’intero Golfo Persico.

 

L’isola si situa a metà strada tra il Mar Rosso e l’Oceano Indiano ed occupa una posizione che coincide con il crocevia delle rotte commerciali che collegano il Mediterraneo, mediante il Canale di Suez, al Golfo di Aden e al Mar Cinese Meridionale.

 

Myanmar è stato invece oggetto di una vera e propria rivoluzione colorata, quella “color zafferano” che deve il suo nome al colore delle vesti indossate dai monaci buddhisti protagonisti delle rivolte antigovernative.

 

Non è un segreto che la giunta militare guidata dall’enigmatico generale Than Shwe si sia resa responsabile di efferatezze che la rendono difficilmente difendibile, ma siccome gli stati non hanno mai conformato il proprio operato alle tavole della legge morale non stupisce che il sostegno statunitense accordato alle frange rivoltose non abbia nulla a che vedere con la tutela dei diritti umani, ma risponda a ben precisi obiettivi geopolitici.

 

Il dominio degli stretti di Malacca e Singapore consente infatti di esercitare un controllo diretto sugli approvvigionamenti energetici destinati alla Cina.

 

La Cina ha però effettuato le proprie contromosse, fornendo il proprio appoggio politico all’isolato governo di Rangoon e raggiungendo con esso accordi commerciali e diplomatici di capitale importanza strategica.

 

Pechino ha rifornito la giunta militare al potere di armamenti e tecnologie militari, ha stanziato fondi sostanziosi per la costruzione di numerose infrastrutture come strade, ferrovie e ponti.

 

In cambio, ha ottenuto il diritto di sfruttare i ricchi giacimenti gasiferi presenti sui fondali delle acque territoriali ex birmane oltre a quello di dislocare le proprie truppe e di installare basi militari nel territorio del Myanmar.

 

Alla luce dei fatti, risulta che il Myanmar corrisponda a un segmento fondamentale del “filo di perle” concepito da Pechino, l’obiettivo strategico che prevede l’installazione di basi militari in tutti i paesi del sud – est asiatico che si affacciano sull’oceano indiano.

 

Tale obiettivo è oggettivamente favorito dall’evoluzione dei rapporti tra Pakistan e Stati Uniti, in evidente rotta di collisione.

 

Islamabad ha mal digerito tanto le accuse di connivenza con il terrorismo rivolte ai propri servizi segreti (ISI) quanto le sortite unilaterali compiute dai droni statunitensi in territorio pakistano e ha giocato sulla centralità mediatica di cui è stato oggetto il poco credibile blitz che avrebbe portato all’uccisione di Osama Bin Laden per esternare pubblicamente la propria ferma protesta nei confronti dell’atteggiamento di Washington, che ha a sua volta replicato aspramente per bocca del Segretario alla Difesa Robert Gates e poi  per il suo successore Leon Panetta.

 

Ciò ha spinto Pechino a scendere in campo al fianco del Pakistan, suscitando il plauso del Presidente Ali Zardari.

 

Tuttavia le relazioni tra Cina e Pakistan erano in fase di consolidamento da svariati mesi e hanno prodotto risultati letteralmente allettanti.

 

La realizzazione del porto sia civile che militare di Gwadar, dal quale è possibile dominare l’accesso al Golfo Persico,  è indubbiamente il più importante di essi.

 

Il progetto in questione comprende inoltre la costruzione di una raffineria e di una via di trasporto in grado di collegare lo Xinjiang al territorio pakistano.

 

Un valore aggiunto al porto di Gwadar  è già stato inoltre conferito dall’intesa raggiunta con Islamabad e il governo di Teheran relativa alla realizzazione di un corridoio energetico destinato a far approdare il gas iraniano ai terminali cinesi.

 

In tal modo  lo sbocco portuale di Gwadar promette di divenire una dei principali snodi commerciali per l’energia iraniana, attirando Teheran verso l’orbita cinese e consentendo quindi al governo di Pechino di inanellare un’ulteriore gemma alla propria “collana di perle”.

 

 

 

La chiara vocazione eurasiatica del progetto cinese ha ovviamente suscitato forti preoccupazioni presso Washington, che non mancherà di lastricare di mine la nuova “via della seta” finalizzata a compattare il Vicino e Medio Oriente all’Asia orientale e suscettibile di sortire forti contraccolpi sulla politica energetica europea, destinata a legarsi indissolubilmente alla Russia.

 

Die US-Hochfinanz treibt die Welt systematisch in die Zinsknechtschaft

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Die US-Hochfinanz treibt die Welt systematisch in die Zinsknechtschaft

Eine neue Form des Imperialismus

von Prof. Dr. Eberhard Hamer (ex: http://www.zeit-fragen.ch/)

Manches, was an der Euro-Krise und der Weltfinanzkrise widersinnig erscheint, könnte dennoch strategisch sinn- und planvoll sein:

  • Warum mussten die US-Bürger die Staatshaftung für die schiefgelaufenen Spekulationen der Hochfinanz-Banken übernehmen?
  • Und warum mussten auch die EU-Staaten die Haftung für die Verluste der internationalen Zockerbanken übernehmen?
  • Und warum hat die der Hochfinanz gehörende FED (Federal Reserve Bank) den Zinssatz für ihre Eigentümerbanken auf null gesetzt?
  • Warum haben die internationalen Zockerbanken den Ländern mehr Kredite aufge-drückt, als diese bei normalem Zins bedienen, geschweige denn zurückzahlen könnten?
  • Und warum haben die in die Politik gewechselten Bankster-Kollegen Sarkozy, Trichet, Strauss-Kahn und Obama die Regierungen der soliden Euro-Länder gezwungen, als Gesamtschuldner für die Schulden der überschuldeten Staaten mit einzutreten und die EU gegen alle Satzungen und Verträge zur Transferunion umzudrehen?
  • Und warum musste die EZB (Europäische Zentralbank) entgegen ihrer Satzung mehr faule Kredite der Zockerbanken für verschuldete Staaten (Griechenland, Portugal) übernehmen, als sie Eigenkapital hat?
  • Und warum dürfen die internationalen Banken, welche die faulen Kredite an die Pleitestaaten vergeben haben, nicht an der Haftung für diese Kredite beteiligt werden?
  • Warum darf nach privatisierten Supergewinnen an den faulen Finanzprodukten nur noch über sozialisierte Haftung und Rückzahlung diskutiert werden?
  • Und warum weigern sich die Weltfinanzindustrie und die ihr untertänigen Regierungen so beharrlich, längst vorhandene Zahlungsunfähigkeit von Schuldnerländern (Griechenland, Portugal, Irland u.a.) zuzugeben?
  • Und warum dürfen die überschuldeten Pleiteländer wie Griechenland oder Portugal keinen Staatsbankrott erklären und sich darüber wieder sanieren?

Zu all diesen Einzelfragen gibt es Tausende von politischen und wirtschaftlichen Erklärungen oder Lösungsvorschlägen, deren Nachteil aber darin liegt, dass sie selektiv erklären oder lösen, aber keine Gesamtschau und noch weniger eine Gesamtstrategie hinter diesen Fragen vermuten. Die offizielle Presse sekundiert sie damit, dass man an keine «Verschwörungstheorien» gegen die US-Hochfinanz denken dürfe.

Tatsächlich aber ergeben alle diese Einzelfragen einen gemeinsamen Sinn, wenn man in ihnen Auswüchse eines dahinterstehenden strategischen Planes sieht. Das gilt insbesondere für die Tatsache, dass die Überschuldungskrise einzelner europäischer Länder und der USA nicht kurzfristig und damit weniger schmerzhaft gelöst wird, sondern in die Länge gezogen wird.

John Perkins ist ein mutiger Mann. Er lebt noch – wenn auch unter neuer Identität. Er war jahrelang einer der Spitzenagenten der US-Hochfinanz und hat die von ihm und seinen «Economic Hit Men (EHM)»-Kollegen inszenierten kriminellen Machenschaften beschrieben. Sein atemberaubendes Buch «Bekenntnisse eines Economic Hit Man» (München 2007, ISBN 978-3-442-15424-1) zeigt die Machenschaften der US-Hochfinanz und der von ihr abhängigen US-Administration, welches auch für die heutige Finanzkrise Antworten gibt: «Economic Hit Men (EHM) sind hochbezahlte Experten, die Länder auf der ganzen Welt um Millionen Dollar betrügen. Sie schleusen Geld von der Weltbank, der US Agency for International Development (USAID) und anderen ausländischen ‹Hilfsorganisationen› auf die Konten grosser Konzerne und in die Taschen weniger reicher Familien, die die natürlichen Rohstoffe unseres Planeten kontrollieren. Die Mittel der EHM sind betrügerische Finanzanalysen, Wahl-manipulationen, Bestechung, Erpressung, Sex und Mord. Ihr Spiel ist so alt wie die Macht. Doch heute im Zeitalter der Globalisierung hat es neue und erschreckende Dimensionen angenommen.» (S. 9)

«Das ist die eigentliche Kompetenz der EHM: Wir bauen ein Weltreich auf. Wir sind eine Elite aus Frauen und Männern, die internationale Finanzorganisationen dazu benutzen, jene Bedingungen zu schaffen, mit denen andere Länder der Korporatokratie unterworfen werden sollen. Und diese Korporatokratie beherrscht unsere grössten Konzerne, unsere Regierung und unsere Banken. Wie unsere Pendants in der Mafia bieten wir, EHM, einen Dienst oder eine Gefälligkeit an. Das kann z.B. ein Kredit zur Entwicklung der Infrastruktur sein, Stromkraftwerke, Schnellstrassen, Häfen, Flughäfen oder Gewerbeparks. An den Kredit ist die Bedingung geknüpft, dass Ingenieurfirmen und Bauunternehmer aus unserem Land all diese Projekte bauen. Im Prinzip verlässt ein Grossteil des Geldes nie die USA. Es wird einfach von Banken in Washington an die Ingenieurbüros in New York, Houston oder San Francisco überwiesen.

Obwohl das Geld fast umgehend an Unternehmen zurückfliesst, die zur Korporatokratie (dem Geldgeber) gehören, muss das Empfängerland alles zurückzahlen, die Schuldsumme plus Zinsen. Wenn ein EHM richtig erfolgreich ist, dann sind die Kredite so hoch, dass der Schuldner nach einigen Jahren seinen Zahlungsverpflichtungen nicht mehr nachkommen kann. Dann verlangen wir wie die Mafia unseren Anteil. Dazu gehört vor allem: Die Kontrolle über Stimmen in der Uno, die Errichtung von Militärstützpunkten oder der Zugang zu wichtigen Ressourcen wie Öl oder die Kontrolle über den Panama-Kanal. Natürlich erlassen wir dem Schuldner dafür nicht die Schulden – und haben uns so wieder ein Land dauerhaft unterworfen.» (S. 22/23)

Das unbegrenzte Geld für solche Machenschaften hat die US-Hochfinanz durch die ihr gehörende FED. Es wird einfach neu gedruckt. In den letzten 35 Jahren hat sich die Dollarmenge auf diese Weise vervierzigfacht (bei nur vervierfachtem Güterwachstum). Dieses Geld ist die Macht, mit welcher die US-Hochfinanz die gesamte Welt beherrscht, sich dienstbar macht und diejenigen, welche ihr Geld angenommen haben, zu Zinssklaven macht.

Perkins beschreibt, wie mit gefälschten Gutachten übermässige Kredite in die Länder (und wieder zurück in die USA) gedrückt werden, wie mit Bestechungen oder Drohungen die Regierungen kreditgeneigt gemacht werden. Wer gar zu widerspenstig ist, erleidet Unfälle wie die Präsidenten Torrijos (Panama), Roldos (Ecuador), Allende (Chile) u.a.

«Wer das Geld hat, der beherrscht die Welt», wird S. Rothschild zitiert, und wer die FED besitzt, hat eine Gelddruckmaschine, die ihm unbegrenzte Geldmittel zur Welt-Geld-Herrschaft liefert.

Die neue Form der Weltherrschaft liegt nur darin, dass sie nicht mehr militärisch Völker unterjocht, sondern den Völkern zuerst übermässige Kredite andient, um mit Hilfe von deren Verzinsung die finanzielle und wirtschaftliche Herrschaft über dieses Volk zu erringen (Schuld-Zins-Knechtschaft).

Auch in der Euro-Krise kann man das gleiche Muster wiederentdecken:

Griechenland war eigentlich schon pleite, als es mit von Goldman Sachs gefälschten Bilanzen und Bonitäten in die Euro-Zone gezogen wurde. In diesem neuen Verbund haben die internationalen Banken nun Griechenland noch hemmungsloser kreditiert, bis Griechenland nicht nur überschuldet, sondern eigentlich auch zahlungsunfähig war.

Statt nun in Griechenland einen sauberen Staatsbankrott und danach Sanierung zuzu-lassen, haben die internationalen Banken «alternativlos» von den übrigen Euro-Ländern einen «Rettungsschirm» angeblich für Griechenland, in Wirklichkeit aber für die Bankenschulden verlangt und bekommen, so dass die internationalen Banken nicht nur Griechenland allein als Schuldner hatten, sondern die Einzelschulden zu Gesamtschulden aller europäischen Länder wurden und die EU im ESM (Europäischen Stabilitätsmechanismus) zur Transferunion.

Nicht nur für die Länder, sondern auch für die internationalen Banken wurde der Rettungsschirm zum Netz, mit dem sie ihre gesamten unsoliden Finanzprodukte erst an die einzelnen Länder und damit an die Gemeinschaft abladen konnten – eine so gewaltige Schuldensumme (Europa: 6000 Milliarden Euro), dass nicht nur die Schuldnerländer, sondern auch die freiwillig in die Gesamthaftung eingetretenen soliden Länder aus dieser Last nicht mehr herauskommen werden, sondern endgültig in die Schuldknechtschaft und Zinsknechtschaft der US-Hochfinanz fallen. In den nächsten 50 Jahren wird also in Europa weniger für den eigenen Wohlstand als für die Zinsen der Hochfinanzkredite gearbeitet.

Wenn man John Perkins gelesen hat, versteht man auch, weshalb man die Verschul-dung Deutschlands für fremde Banken und fremde Länder als «ohne Alternative» durchsetzen musste. Es ging nicht um den Euro und nicht einmal um Europa, sondern um die Erhaltung der Kredite der Hochfinanz und darum, dass nicht im Zusammenbruch eines Landes diese Kredite und die damit verbundene Zinsknechtschaft aufgelöst würden.

Aus diesem Grunde darf es auch keine «private Beteiligung» an den Schulden geben, dürfen nicht die Täterbanken zur Entschuldung der Staaten – etwa durch Schuldenschnitt – mit herangezogen werden. Die Schulden sollen nicht mehr das Problem der Gläubiger sein, sondern allein des Schuldnerstaates und der mit ihm in Gesamthaftung verbundenen Euro-Länder – insbesondere Deutschlands.

Die Weltherrschaft der US-Hochfinanz mit Hilfe von hemmungslos gedrucktem Geld, Krediten und Zinsen ist eine neue Form des Imperialismus, die nicht mehr auf Bajonette, sondern auf Schulden baut.

Die Verschuldung der Welt gegenüber der US-Hochfinanz hat zudem den Vorteil, dass sie auch die wohl kommende Abwertung des Dollars in andere Währungen überdauert, sogar relativ gleich bleibt. Das System ist so klug konstruiert, dass die einzelnen Bürger und Länder glauben, das geschähe in ihrem Interesse oder im Interesse «europäischer Solidarität», während es in Wirklichkeit allein dem Finanzimperialismus dient.

Würden allerdings die Schuldnerländer, wie vor Jahren Argentinien, abwerten und die Zinszahlungen einstellen, hätte die Hochfinanz grösste Probleme, weil damals die Mobilisierung ihrer Welthilfstruppen wie IWF, Weltbank, EMF o.a. nicht geholfen hat. Argentinien hat sich durchgesetzt und sich sogar saniert. Die Hochfinanz muss also alles daran setzen, dass sich solche Beispiele – z.B. in Griechenland? – nicht wiederholen, damit ihr die Steine nicht aus der Mauer brechen. Aber sie hat ja willige Helfer im Brüsseler Politbüro, bei der EZB, im IWF u.a., die gerade mit dem ESM daran arbeiten, die Verschuldung zumindest noch längerfristig zu erhalten.

Nun zeigt sich, dass es für die Finanzknechtschaftspolitik der Hochfinanz Sinn macht, vorerst noch am Schrecken ohne Ende zu halten, statt an einem Ende mit Schrecken, weil die Transferunion und zum Beispiel die endgültige Schuldenübernahme Deutschlands erst noch festgezurrt werden müssen, bevor es eine Lösung geben darf.    •

John Perkins, Bekenntnisse eines Economic Hit Man. München 2007. ISBN 978-3-442-15424-1

Keim für weitere krisenhafte Entwicklungen

Leider gibt es aber doch eine ganze Reihe von Faktoren, die zu einer vorsichtigeren Einschätzung mahnen. Eine zweite Grosse Depression konnte zwar abgewendet werden, aber die Kosten der Krisenbekämpfung waren ausserordentlich hoch und könnten den Keim für weitere krisenhafte Entwicklungen in sich tragen. Da sind zunächst einmal die offensichtlichen Kosten für die staatlichen Haushalte zu nennen. Zahlreiche Länder hat die Kombination aus krisenbedingt einbrechenden Staatseinnahmen und massiven Ausgaben-erhöhungen zur Krisenbekämpfung an den Rand des Staatsbankrotts gebracht. Die europäische Schuldenkrise ist nur die offensichtlichste Folge dieser Entwicklung. Die Tatsache, dass im Mai 2011 die Sorge um eine kaum vermeidbar scheinende Umschuldung Griechenlands bereits wieder die Schlagzeilen dominierte, zeigt, dass diese Krise noch nicht ausgestanden ist. Aber auch die finanzielle Situation in den USA auf Bundes- und Einzelstaatenebene ist so besorgniserregend, dass hier ohne weiteres der nächste grosse Krisenherd entstehen könnte. Es wird jedenfalls noch Jahre dauern, bis sich die Staatshaushalte erholt haben werden und sich die Lage normalisiert hat.

Aymo Brunetti. Wirtschaftskrise ohne Ende?, Seite 150f

thk. Das 2011 erschienene Buch von Aymo Brunetti «Wirtschaftskrise ohne Ende» ist eine lohnenswerte Lektüre, die die Hintergründe und Zusammenhänge der aktuellen Finanz- und Wirtschaftskrise darlegt. Für den Autor, der die Direktion für Wirtschaftspolitik im Staatsekretariat für Wirtschaft (SECO) des Eidgenössischen Volkswirtschaftsdepartements leitet und zudem als Titularprofessor an der Universität Basel und als Honorarprofessor an der Universität Bern lehrt, sind die Folgen der Krise noch nicht überstanden, und er sieht beträchtlichen Handlungsbedarf. Aymo Brunetti zeigt in leicht verständlicher Sprache und sachlicher Art und Weise auf, wie die globale Wirtschaftskrise entstanden ist, wie Regierungen und Zentralbanken darauf reagiert haben und wie die europäische Währungsunion ins Wanken geraten ist. Das Buch bietet eine leicht lesbare Orientierungshilfe, die es erlaubt, in kurzer Zeit einen Überblick über die komplexen Zusammenhänge der aktuellen Krise zu gewinnen.

Ehemaliger Ministerpräsident Erwin Teufel zur EU: «Die Staatschefs brechen das Recht»

zf. In einem Gespräch mit der Frankfurter Allgemeinen Sonntagszeitung vom 31. Juli nahm der ehemalige Ministerpräsident von Baden-Württemberg, Erwin Teufel, sehr kritisch zu den Euro-Plänen der Staats-und Regierungschefs der EU-Staaten Stellung. Teufel, so die Zeitung, «sieht das Vertrauen in die europäischen Staats-und Regierungschefs erschüttert, weil diese sich selbst nicht mehr an Recht und Gesetz hielten.» Teufel wörtlich: «Das Vertrauen in die handelnden Staatsmänner in Europa ist verlorengegangen. Wenn Staats-und Regierungschefs in einer Nacht wesentliche Stabilitätskriterien wegputzen, die in Verträgen festgehalten, also geltendes Recht sind, geht Vertrauen verloren. Vom Bürger erwartet man, dass er sich an Normen, an Recht und Gesetz hält […] - und Staats-und Regierungschefs tun es nicht.»