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vendredi, 07 février 2014

Syrie: guerre par procuration vers la paix ou bien vers le chaos

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Syrie: guerre par procuration vers la paix ou bien vers le chaos

par Eberhard Hamer, Mittelstandsinstitut Niedersachsen e.V.

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Tous les grands médias au monde se sont réjouis des insurrections en Afrique du Nord, en Syrie et en Ukraine présentés comme des mouvements de libération. Cependant, il s’est avéré, entre temps que ces soulèvements ne provenaient pas de l’intérieur de ces pays mais qu’ils étaient fomentés, dirigés et financés de l’extérieur et qu’il s’agissait d’intérêts économiques ou financiers étrangers ou – à l’instar de la Syrie ou de l’Ukraine – de politique de puissance géostratégique.


Quels sont les intérêts qui ont provoqué la tragédie syrienne?
–    Sans la déstabilisation de la Syrie, Israël et les Anglo-Saxons n’auraient pas osé s’attaquer à l’Iran, ou n’auraient pas pu atteindre en toute sécurité ce pays avec leurs missiles et leurs avions – bien qu’il semble que pour le moment le gouvernement américain ait abandonné ce plan. Cette période d’avant-guerre était nécessaire pour la lutte des Américains et les dictatures sunnites (Arabie saoudite et Qatar) contre la Syrie chiite et son allié de Téhéran. Cette Syrie relie l’Iran chiite avec d’autres groupes chiites du monde arabe. Sans cet intermédiaire, l’influence de l’Iran dans le monde arabe serait affaiblie.
–    C’est aussi une question liée aux ressources de gaz. Jusqu’à présent, un oléoduc venant de l’Iran traversait la Syrie. Entretemps on a trouvé des gisements de gaz naturel dans le sud de l’espace méditerranéen – non seulement en zone maritime mais également sous le territoire syrien (Kara). Jusqu’à présent, le Qatar exportait du pétrole liquéfié au moyen d’une flotte de pétroliers. Si le gouvernement Assad disparaissait, le Qatar aurait la possibilité de transporter le «combustible bleu» directement par le territoire syrien vers la côte de la Méditerranée et pourrait ainsi doubler son volume d’exportation et en même temps empêcher l’exportation de l’Iran. C’est la raison pour laquelle le Qatar finance l’insurrection en Syrie.
–    Le contrôle des livraisons du pétrole et du gaz en provenance du Proche-Orient signifie pour les Etats-Unis en même temps le contrôle de l’Europe occidentale et l’affaiblissement de la Russie. Outre les raisons géostratégiques, ce sont donc des raisons économiques qui sont décisives pour les «corrections par des soulèvements» en Libye, Tunisie, Egypte et Syrie. Il s’agit du monopole (et des prix de monopole) pour le pétrole et le gaz.
–    La participation d’Israël en Syrie correspond également au principe du gouvernement Netanyahu, et de tous les anciens gouvernements, de déstabiliser tous les pays voisins afin de sécuriser Israël.
–    Le principal financier de l’insurrection populaire présumée en Syrie sont les Etats-Unis et les dirigeants en sont la CIA qui veille à ce que la propagande de masse dans le monde soit en faveur des «rebelles syriens», en leur fournissant des armes de précision, des missiles antichars, des lunettes de vision thermique, des fusils de précision et dirige, avec l’aide de la marine américaine, la gestion logistique de l’insurrection depuis la mer. Par leur engagement en Syrie, les Etats-Unis et leur industrie tente de lutter contre l’influence de la Russie (politique de l’encerclement) et de la Chine alliée de l’Iran.
–    La Russie possède une base marine et militaire sur la côte méditerranéenne de la Syrie. Après avoir été évincés de la Libye, les Russes ne veulent pas se faire chassés, également, de la Syrie.
–    Parallèlement, la croisade occidentale en Syrie a atteint la Grande Muraille chinoise. La Chine s’intéresse aussi vivement aux ressources du Moyen-Orient. Le Pakistan est déjà sous son influence. Les Chinois entretiennent des relations de longue date avec les talibans afghans. L’Iran est aussi leur allié. Le sud de l’Irak est de facto contrôlé par les alliés chiites de l’Iran. A l’aide de la Syrie, la Chine cherche également à obtenir de l’influence sur la côte méditerranéenne.
–    De même que le but des Etats Unis est d’encercler la Russie et la Chine afin de les repousser à l’intérieur de leurs frontières (par exemple à l’aide de l’insurrection fomentée par les Etats-Unis en Ukraine et la nouvelle offensive dans le Pacifique), ces deux pays veulent, dans le cas de la Syrie, stopper la politique d’encerclement américaine pour des raisons économiques, militaires et géopolitiques.


Lors de la conférence sur la Syrie, les Syriens eux-mêmes n’ont été que des participants passifs. Les commanditaires de la guerre syrienne doivent se mettre d’accord. Mais ils sont confrontés à des obstacles insurmontables:
1.    Les troupes ayant été infiltrées en Syrie par les Etats-Unis (CIA), à savoir les talibans, les combattants de la révolution et les fanatiques islamiques, auparavant engagés dans les pays d’Afrique du Nord ainsi que les troupes de mercenaires (tel Black­water etc.), ne peuvent pratiquement pas être éloignés sans faire de ravages ailleurs. Plus personne ne les veut. On doit donc les laisser s’entretuer et détruire la Syrie. Cela plaide en faveur de la continuation de la guerre.
2.    Les dictatures pétrolières sunnites (Qatar, Arabie saoudite) n’ont pas uniquement leurs propres intérêts à promouvoir concernant le pétrole et le gaz en Syrie, mais également des intérêts de suprématie idéologique islamique qu’ils ne vont guère abandonner.
3.    Israël ne veut pas la paix avant d’avoir atteint la déstabilisation totale de la Syrie afin d’avoir la voie libre en direction de l’Iran.
4.    La Russie se bat pour son influence en Syrie et soutient donc le président Assad (langage occidental: «le régime Assad») en tant qu’allié garantissant ses intérêts.
5.    La Chine est intéressée à la paix en Syrie à condition que son influence soit assurée ou élargie par Assad.


La paix, est-elle possible dans ces conditions?
Quelques objectifs de guerre initiaux des intervenants étrangers se sont entre temps réalisés ou ont changés:
–    Israël ayant atteint son but de déstabiliser la Syrie et le Liban à long terme n’est donc plus partenaire de la conférence de paix.
–    Les Etats-Unis s’épouvantent désormais face à leurs propres mercenaires. Ils craignent, qu’en cas de victoire, un nouveau système islamique, encore plus dangereux que le précédant, puisse se développer en Syrie. Ils cherchent donc une voie de sortie sans trop perdre la face.
–    Jusqu’à présent, la Turquie s’est tenue un peu à l’écart, mais elle a aidé les insurgés de manière subversive au moyen d’armes et d’aide militaire et logistique. Elle veut certes augmenter sa sphère d’influence en Syrie, mais n’est nullement intéressée à avoir un Etat islamique radical comme voisin.
Sont en faveur d’une solution pacifique, avec le maintien du gouvernement Assad:
–    la Russie, car elle garderait ainsi sa base navale et ses alliés en Syrie,
–    l’Iran, car l’axe chiite serait ainsi maintenu et Assad resterait le rempart contre les attaques provenant d’Israël,
–    la Chine, car elle aurait, par l’intermédiaire de l’Iran et de l’axe chiite, plus d’influence sur Assad que sur des terroristes islamistes.


Les terroristes islamistes sont contre une solution pacifique. Les autres buts qu’ils poursuivent – à l’exception de la conquête du pouvoir sunnite en combattant les chiites – sont, selon les groupements très divers, sans doute pas toujours facile à définir et dépendent en partie également de leurs bailleurs de fonds et de leurs dirigeants (Mossad, CIA, Qatar, Arabie saoudite).


Une armistice suffirait déjà à neutraliser les combattants infiltrés. Cela ne peut donc pas être dans leur intérêt, d’autant plus que la résistance de la population dans les territoires qu’ils occupent se renforcerait. S’ils n’étaient plus payés par les Etats-Unis et les monarchies sunnites, ils ne pourraient plus faire face à la pression de l’armée syrienne. Ils devraient donc quitter le pays et semer la pagaille autre part.


Le président Assad et l’armée syrienne pourraient également ne pas encore être intéressés à un cessez-le-feu, car ils sont en train de gagner et de libérer de plus en plus le pays des terroristes. D’autre part, des négociations de paix avec un groupe de citoyens syriens présenterait l’avantage que les 30 000 soldats mercenaires étrangers seraient ainsi isolés, de sorte qu’Assad pourrait risquer de négocier la paix avec une représentation de groupes syriens.


Il faut s’attendre à ce que la tactique utilisée à Genève soit la suivante: des négociations de paix, oui, mais pas encore de cessez-le-feu – et plus tard: la paix, oui, mais uniquement entre Syriens et sans les terroristes étrangers.


Si l’on se demande, si la fomentation de cette guerre par les puissances étrangères, a valu la peine pour eux, il ne reste en réalité que l’avantage israélien (déstabilisation). Les Américains, la CIA, le Qatar et l’Arabie saoudite vont probablement perdre. Pour eux, cette guerre n’a certainement pas amené les résultats escomptés.


Après que les Américains ont, avec l’aide des Russes, empêché l’attaque israélienne contre l’Iran et terminé avec succès les négociations nucléaires avec ce pays, une reprise pacifique pourrait se produire dans cette région, si l’on parvient à éliminer les combattants étrangers de la Syrie et réinstaurer la paix entre les Syriens.    


(Traduction Horizons et débats)

Quel est le rôle de l’Allemagne en Ukraine?

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Quel est le rôle de l’Allemagne en Ukraine?

par Karl Müller

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Les mass media allemands mènent actuellement une campagne ouverte contre le gouvernement ukrainien et à l’aide de celle-ci également une contre le gouvernement russe. Toute personne qui n’a que les informations des mass media à disposition et qui doit donc se former une opinion en se fondant sur celles-ci, ne sait pas ce qui se passe réellement en Ukraine.
Néanmoins, même sur la base des informations publiées, il est possible de poser quelques questions et d’exiger des réponses:

  1. Les mass media allemands, ainsi que le gouvernement, exigent vivement de l’Ukraine qu’elle respecte le droit de protestation pacifique. Faut-il en déduire que le gouvernement allemand considère que les occupations de maisons, les blocus, l’édification de barricades, les détériorations et les actes de violence massive sont des «protestations pacifiques»? Pourquoi ne condamne-t-on pas ces violations évidentes du droit, poursuivies en Allemagne comme violations de domicile et de l’ordre public, quand il s’agit de l’Ukraine?
  2. Les «protestations» dans la capitale de l’Ukraine ressemblent beaucoup à d’autres manifestations menées de l’extérieur pour imposer des changements de régime, le tout non pas sur la base de règles institutionnelles, mais à l’aide de la pression de la rue, méthode s’étant substituée aux putschs militaires qui ne sont plus très à la mode.1 Vitali Klitschko est un produit allemand, mis en place par la Fondation Konrad-Adenauer de la CDU.2 Quelles sont les justifications du gouvernement allemand concernant la violation massive de la Charte de l’ONU interdisant strictement toute ingérence dans les affaires intérieures d’un autre Etat souverain?
  3. Certains commentaires rappellent, même si leur objectif n’est pas le même, qu’on peut de l’extérieur manœuvrer un pays dans une situation de pré-guerre civile. Ainsi, on a pu lire dans la «Süddeutsche Zeitung» du 23 janvier: «Il est vrai qu’il n’y a pas encore de guerre civile en Ukraine. Mais il est aussi vrai que toute guerre civile commence ainsi ou dans des circonstances semblables. En Syrie, la diplomatie occidentale a dû se soumettre dans la douleur à une certaine retenue. Cela ne doit pas se passer en Ukraine.» En ce qui concerne la Syrie, on sait à quel point l’Occident, y compris l’Allemagne, a attisé le feu. Le gouvernement allemand peut-il garantir qu’il n’en sera pas de même pour l’Ukraine?
  4. Sur la base des analyses géopolitiques et stratégiques actuellement connues concernant le rôle de l’Ukraine dans la politique mondiale, on peut estimer qu’il y a suffisamment d’indices légitimant l’idée qu’en réalité le gouvernement allemand ne s’intéresse en Ukraine ni aux droits humains, ni à la démocratie, ni au bien-être de la population. On sait depuis le milieu des années 1990 que l’Ukraine doit être le fer de lance occidental des Etats-Unis et de leurs alliés dans leur lutte contre la Russie (Brzezinski: «Le grand échiquier – L’Amérique et le reste du monde»). C’est dans ce but que vont les tentatives d’«intégrer» l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN. Le gouvernement allemand peut-il de façon crédible faire croire que ces analyses sont sans intérêt et que la politique du gouvernement allemand envers l’Ukraine et la Russie est menée en toute honnêteté, dans le sens d’une coopération pacifique et en toute égalité, comme il se doit entre pays se trouvant sur un pied d’égalité?

Les peuples d’Ukraine, d’Allemagne et de Russie ne veulent pas se voir entraînés dans des conflits sanglants. Ils vivent sur le même continent où chaque pays dépend de l’autre. Ils savent quels sont les dangers de se laisser entraîner dans des conflits suscités par des campagnes mensongères à l’intérieur ou entre leurs pays. Ils se souviennent des innombrables victimes causées par la surenchère de violence. Cette année, on commémore pour la centième fois le début de la Grande guerre. Cela ne reste-t-il pas un avertissement pour tous les peuples européens?


C’est à juste titre qu’on s’interroge sur les raisons des campagnes médiatiques se suivant à un rythme accéléré. Pourquoi veut-on nous distraire des véritables questions urgentes qui touchent nos pays et l’Europe toute entière? La classe politique allemande et «occidentale» croit-elle réellement pouvoir détourner l’attention de ses propres échecs en menant une campagne médiatique bruyante? N’est-il pas temps de réfléchir? Pourquoi ne voit-on pas apparaître une politique honnête, fondée sur les valeurs fondamentales?3   

 •

1    cf. Wayne Madson: NATO’s Eastern Prize,
www.strategic-culture.org/news/2013/12/16/ukraine-nato-eastern-prize.html du 16/12/13. Version allemande: Die Ukraine: Ein Staat im Osten, den die NATO gern vereinnahmen möchte, www.luftpost-kl.de/luftpost-archiv/LP_13/LP20113_221213.pdf du 22/12/13
2    cf. Horizons et débats no 39 du 23/12/13, p. 6–7
3    cf. «Etat des lieux en début d’année», in: Horizons et débats, no 1 du 20/1/14, p. 1

Saudi Arabia buys the West

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Vladimir Odintsov

Saudi Arabia buys the West

Ex: http://journal-neo.org

The relationship between Saudi Arabia and the west, primarily the United States, has always been a critical component of the Saudi political policy. However, the recent changes to the strategy undertaken by Washington and its various European allies to resolve both the Syrian crisis and the Iranian nuclear program have forced Riyadh to amend its foreign policy priorities and to alter any further co-operation with the western countries.

These policy changes that Washington and its main ally, London, have undertaken in the Middle East are being called no less than a “betrayal and a deceitful attitude towards Riyadh” by representatives of the Saudi Arabian royal family. Such claims were particularly applied toThe Telegraph newspaper by the Saudi ambassador in London, prince Mohammed bin Nawaf bin AbdulAziz Al Saud and it has been stated that from now on, Riyadh “will not be idly standing by”. His advisor Nawaf Obaid has, meanwhile, accused America and the west of “being dishonest with Saudi Arabia” and announced that the Saudis will be adopting a new “defence doctrine” to accomplish their foreign policy goals and that “our strategic posture is moving from reactive to proactive”, that is, they will be taking an active position in terms of their foreign policy.

Saudi Arabia’s refusal to strategically partner with the United States was also voiced to a host of foreign media at the end of 2013 by the head of the Saudi Intelligence Prince Bandar bin Sultan, who claimed that a “decisive shift” was occurring in Saudi Arabian foreign policy. He has stated that the Saudi monarchy will now cease to focus on Washington, who has been “ignoring Riyadh interests”.

Saudi Arabia’s foreign policy has certainly never been public. This is primarily because the leaders of this kingdom have never had to be accountable before their own people with regards to their plans and policies. This is why Riyadh’s plans on the foreign arena were always hidden behind a veil of secrecy and only in certain circumstances did well-known foreign players become privy to this knowledge through “confidential talks” with Saudi diplomats. Even then, this information was less of a “revelation” and was instead clearly well-placed information that was disseminated in a skilled manner through the “confidential talks” to reinforce certain Saudi manoeuvres or to implement certain secret monarchy plans. This is why the information pertaining to Riyadh’s shifting political focus that “accidentally” ended up in the hands of a host of western news agencies, primarily The Wall Street Journal,The Telegraph, Reuters, The New York Times and others at the end of last year was really an expertly-executed informational campaign aimed at warning Washington and London that they their risk losing their main ally in the Arab world, Saudi Arabia. It’s not hard to guess that Prince Bandar bin Sultan could have been the one behind this campaign, as he is in charge of not only the national intelligence but virtually all of the kingdom’s foreign policy.

This “informational leak” was quickly followed by Riyadh’s “demonstration of strength” in the form of financial flirting with various Arab countries as well as those in the Middle Eastern region (in particular Lebanon, Egypt and others) and their readiness to fully replace the United States as a source of funding for their military and technical modernization programs as well as a source of foreign weapons, a task that would instead be relegated to a “trusted Saudi Arabian ally”. This political game undertaken by Riyadh began to actively attract leaders of other nations, those who also felt “offended by Washington”. Or, simply put, those who, like Saudi Arabia, have become outcasts within the new American policies. In this environment, the Saudi’s first choice fell to the French president François Hollande, who was eager to play along to the Riyadh tune during a time when his ratings were falling catastrophically low among the French population.

This led to François Hollande visiting Riyadh at the end of 2013 where the Saudi Arabian king allocated a $3 billion grant to fund the Lebanese Army on the condition that weapons will be purchased in France. Furthermore, Saudi Arabia also stated that it is ready to spend over $50 billion on the further foreign policy rapprochement with France, which is based on their common views with respect to the situation in Syria and Iran.

This led to a severely negative reaction in the United States, where this grant approval was seen as a public insult of the American position on Iran and Syria, a position that is contrary to the Saudi policies surrounding these countries. The United States believes that Riyadh intends to create a new axis with Paris after having met the rather soft, from the Saudi point of view, platform undertaken by Washington with respect to their Middle Eastern policies. The foundation of this new axis will be involving Paris in billion dollar operations relating to the regions’ weapons and military equipment, something France cannot refuse. At the forefront of the French-Saudi political alliance is the Saudi oil money which has caught the interest of the deeply troubled French economy. The French have already signed a $1.5 billion contract agreeing to modernize the Saudi navy, which has led François Hollande to undertake three additional visits to Saudi Arabia.

Although the French and Saudi Arabian foreign policy is fairly close on issues surrounding Syria, Lebanon and Iran, there are serious disagreements regarding Egypt with respect to the role that the Muslim Brotherhood should have in the country and in the region as a whole. These disagreements could undermine the burgeoning “axis of good” in the future, however, Riyadh can presently count on their “valuable ally, uncompromising with respect to Assad” on Syrian issues.

Washington is not only worried about losing Saudi Arabia as the sole client for American weapons, but is also concerned about the hit to the United States’ reputation as the provider of aid to Lebanon to help strengthen their military power. After all, the financial support being provided to Lebanon seems to be a lot more generous from Saudi Arabia than it is from the U.S.

The United States’ foreign policy image with respect to Syria is also suffering due to France’s growing activity in establishing contacts with the Syrian opposition with the aid of the Saudis. While François Hollande was having talks with Riyadh’s protégé and head of the national coalition for Syrian opposition Ahmad Dzharba, Washington’s highest politicians did not once attempt to make these types of contact themselves.

France’s growing efforts to anchor in the Persian Gulf and the Saudi attempts to define partners who would help resolve pressing regional issues (Syria, Iran and others) without involving the United States has led to serious concerns in Washington. The American plan to control the process of transforming the gulf monarchies (Cooperation Council for the Arab States of the Gulf) into an economic, military and political bloc are now under serious threat. This could also mean that various U.S. projects would grind to a halt, such as the creation of the unified integrated ABM system in the Persian Gulf, the launching of the new co-ordination mechanism – a Council of the Defence Ministers of the U.S. and the Cooperation Council for the Arab States of the Gulf, and even the creation of a unified military and political bloc of the gulf monarchies.

This has forced the hand of U.S. State Secretary John Kerry, who travelled to Saudi Arabia with a short visit at the beginning of January of this year. Although the main topic of conversation was the issue of reconciling the Middle East, behind closed doors there were also talks of other issues that have cast a shadow over Saudi-American relations (military-technical co-operation and their disagreements on Iranian and Syrian policies). The Saudis once again linked resolving the Palestinian-Israeli conflict with how the situation will be developing with regards to the regional problems that are central to Saudi interests.

Within these circumstances, the United States’ position on these issues will be a defining characteristic that will determine the further particulars of the Saudi co-operation with the Americans. Experts also note that Saudi Arabia will not be able to agree that the Arab countries should recognize the Jewish character of the Israeli state, a point which is being advanced by the Americans and John Kerry himself.

In a word, the “boiling Middle East” is a fitting name for the region as the intrigues here seem to be perpetually growing. They are followed by new informational provocation, which in turn prepares a foothold for the possible upcoming deterioration of the military-political situation in the region. One example of this is the new recent claim by the U.S. Director of National Intelligence James Clapper regarding the possibility that Syria has the manufacturing capabilities to produce not just chemical, but biological weapons which will, once again, give the U.S. a reason to send a military operation to Damascus, something of particular interest to Riyadh who is ready to pay any amount of their oil money to achieve their goals.

However, let’s not forget that the times are changing and the world is changing with them. New calls for military action, even those that are financed well and generously funded by the Wahhabi monarchy, will not only fail to generate an income for the puppeteers in Washington and Riyadh, but will instead hasten their political downfall. 

Vladimir Odintsov is a political commentator exclusively for the online magazine New Eastern Outlook.

jeudi, 06 février 2014

Is Israel Getting Ready to Rethink its Strategy in Syria?

Is Israel Getting Ready to Rethink its Strategy in Syria?

Dmitry MININ

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
On 24 January, a senior officer in the Israeli military intelligence held a special briefing, at which it was reported that there is «the possibility» of Israel rethinking its strategy in the Syrian conflict. The reason? The sharp rise in the number of militants in Syria linked to al-Qaeda who are uncompromising when it comes to Israel. Just two years ago they numbered 2,000, but today this number has increased to 30,000. They have travelled to Syria from countries in the Middle East, Europe, America... Israel is starting to come to the conclusion that if Bashar Assad is overthrown and the militants’ immediate goal realised – the creation of a large Islamic state from Syria and parts of Iraq – then these forces are going to come down on them hard. Hence the need for Israel to look at the possibility of carrying out its own large-scale operations in Syria, apparently.

According to the Israelis, the Islamist groups in Syria that pose a threat to their country include:

1. Jabhat al-Nusra. On 22 January, the Israeli security agency Shin Bet reported that it had foiled three planned terrorist attacks by this organisation, including blowing up the US Embassy in Tel-Aviv and the Convention Centre in Jerusalem. The alleged perpetrators included immigrants from Turkey and the North Caucasus republics. 

2. The Islamic State of Iraq and the Levant.

3. Ahrar ash-Sham. This group serves as the basis for the recently established Islamic Front (IF), which America has declared to be a «moderate» group. Israeli intelligence sources are disputing this assessment, pointing out that Ahrar ash-Sham’s leader, Abu Khalid al-Suri (real name Mohamed Bahaiah), admitted that he is a member of al-Qaeda. Experts in France are also in agreement with this, observing that Muhamed Bahaiah acts as al-Qaeda’s chief coordinator in Syria, used to have links with Bin Laden and remains a close acquaintance of al-Zawahiri.

4. Jaysh al-Islam. This organisation dominates the Damascus region and is known to have close ties with Saudi and Pakistani intelligence agencies.

The Israeli army (the IDF) is considering several options for how it could tackle these groups:

a) creating buffer zones on the Syrian side of the border;

b) air and ground strikes against jihadist border concentrations;

c) deep thrusts into Syria and Iraq to block the advance of al-Qaeda forces into Jordan;

d) the targeted assassinations of top al-Qaeda commanders; and

e) preventing jihadist forces from seizing areas in Syria that could subsequently be used as springboards from which to advance into Israel.

At the same time, however, Israeli strategists are stipulating the need for all the «pros and cons» of fighting al-Qaeda in Syria to be considered carefully, bearing in mind that such a military campaign would ease the pressure on Assad’s regime and his allies, Iran and Hezbollah, which Israel, of course, does not really want to do. But at some point, they are going to have to choose which is more important – real security or the myths of their own propaganda.

Speaking at the annual conference of the Institute for National Security Studies, «Security Challenges of the 21st Century», Israel’s Defence Minister, Moshe Ya’alon, stated that the US has encountered many challenges in the region and is trying to reduce its presence and intervention. At the same time, he believes that Syria’s partition into several parts is a looming reality, which means that Israel needs to be prepared for the situation when its «red lines» are crossed. This would be «an attack on Israel or the transfer/use of chemical weapons» which, according to Ya’alon, could alter Israel’s position regarding its «non-intervention» in what is currently happening in Syria.

Israel’s significant military build-up on its border with Syria has already been declared. The IDF’s press office announced the official commissioning of a new territorial division known as the Bashan Division after the ancient name of the Golan Heights region, in which the division will be stationed. The division will be led by Brigadier General Ofek Buchris, a former commander of the Golani Brigade and then commander of the 366th Reserve Division, known as the «Netiv Ha-Esh» Division.

The IDF’s 36th «Ga’ash» Armor Division, which as well as carrying out combat missions served as the territorial division in the Golan Heights region, will remain in the same place, but will move into the reserves of the General Staff. This division includes the «Golani» Infantry Brigade, the «Saar me-Golan» and «Barak» Armor Brigades, and the «Golan» Artillery Regiment.

On 28 January, commenting on a report about the renewal of US arms supplies to Syrian rebels, the Israeli military intelligence website DEBKAfile reported that, this time around, they are going to carry out the plan agreed with Tel-Aviv for the creation of two buffer zones on the border between Israel and Jordan. The US is also supposedly convinced of the futility of trying to alter the balance of forces in the Syrian conflict in its favour, and is ready to restrict itself to protecting its last reliable allies in the region. The plan is for both zones to be created in Syria, sufficiently close to Damascus.

According to reports by Reuters, high-ranking officials in American and European intelligence agencies have confirmed that a plan approved by the US Congress for the financing of arms supplies to rebel groups in Syria contains secret articles that not all members of Congress are aware of.

Weapons and ammunition, including anti-tank missiles and grenades, will be delivered to Syria through Jordan. In addition, the US is also intending to provide the so-called moderate opposition with a variety of equipment, including modern communication equipment and night vision equipment.

Even on the face of it, however, there are serious doubts about the potential of America and Israel’s «new strategy». To begin with, it is mistaken in the false hope that there are forces loyal to the West that can be placed along the border between Israel and Jordan, similar to the Maronite Army of South Lebanon that existed in the 20th century. Finding «border guards» like that in Syria is extremely difficult. The entire region of the Golan Heights on the Syrian side is dominated by anti-Israeli minded jihadists from Jabhat al-Nusra. In many respects, these were nurtured by Israel itself, which was once obsessed with the idea of overthrowing Bashar Assad no matter what. It should be noted that since the beginning of the Syrian crisis, more than 800 militants, including 28 leaders, have received medical help in Israeli hospitals, including the Rambam Medical Center in Haifa, where top-level officials are treated. How exactly «democrats» are to emerge in place of these al-Qaeda-ists, however, is unclear. 

The picture is more varied in the sector adjacent to Jordan, but it is also unlikely that local rebels want to turn into eternal «military settlers». Everyone remembers the fate of the puppet South Lebanese Army, whose soldiers were eventually forced to abandon their homeland with their families and sit and vegetate in Israel, deprived of all rights. In fact, if the Islamists conquer the rest of Syria, pockets like these will be crushed in a matter of hours.

 It is about time people understood that none of the various strategic equations in Syria can be solved without the involvement of Bashar Assad as both the most important figure in Damasus and the country’s president. The Syrian government does not need any kind of external intrusion against its enemies, enemies that were nurtured by the «suddenly enlightened» Western and Israeli strategists themselves. Something different is required, namely that the US and its allies stop all inference in Syria’s affairs. Damascus will deal with the rebellion itself single-handed. That way it will be cheaper, and result in fewer victims.

mardi, 04 février 2014

EGYPTE : QUAND LA DICTATURE N'EST PAS LA DICTATURE

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EGYPTE : QUAND LA DICTATURE N'EST PAS LA DICTATURE

L'Occident perd son argumentaire

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Le commandement de l'armée égyptienne a donné lundi 27 janvier mandat à son chef, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, pour se présenter à l'élection présidentielle en Egypte. Le vice-premier ministre, homme fort du pays depuis qu'il a destitué en juillet, par la force, le président islamiste Mohamed Morsi, avait peu auparavant été élevé au rang de maréchal, le plus haut grade de l'armée égyptienne, par le président Adly Mansour.
 
Ce dernier a confirmé que le scrutin présidentiel serait organisé avant les législatives. Pour tous les observateurs, cette inversion judicieuse du calendrier électoral devrait servir les intérêts du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi qui sera donc probablement élu. 

Mohamed Morsi, déposé le 3 juillet 2013, était le seul président élu démocratiquement en Egypte, et le premier non issu des rangs de l'armée, à diriger le plus peuplé des pays arabes. Tout le week-end, des manifestations et des heurts ont agité le Caire laissant à l'anniversaire des trois ans de la révolution un goût plutôt amer. Le général Mohamed Saïd, chef du bureau technique du ministère de l'intérieur égyptien, a été tué mardi 28 janvier dans la capitale égyptienne par des inconnus qui ont ouvert le feu sur lui, selon les services de sécurité du pays. Cet assassinat survient en pleine vague de répression sanglante de toute manifestation des partisans des frères musulmans et de toute une série d'attentats djihadistes visant les forces de l'ordre.

Un pays gênant pour les Occidentaux

Pourtant, dans les médias, l'Egypte est oublié. On tait, on camoufle l'Egypte. En somme, nous avons eu début juillet un coup de force, un coup d'état militaire en bonne et due forme mais pour les Occidentaux, ce n'était pas un coup d'Etat ! C'est ainsi que depuis quelques mois, on sent dans les relations internationales une sorte de distanciation polie sur tout ce qui se passe que ce soit à Gaza, au Liban, en Syrie ou en Afrique noire. On ne croit plus en rien et surtout plus au modèle démocratique et aux bons sentiments humanitaires tant vantés dans les années 90.
 
L'incapacité d'Obama à utiliser en juillet 2013 le terme de ''coup d'Etat'' pour désigner la situation égyptienne fut rédhibitoire et augure d'une certaine incapacité de l'Amérique à se repositionner idéologiquement, à posséder et maîtriser un argumentaire crédible. Barak Obama ne pouvait en effet utiliser officiellement le terme de ''coup d'état militaire'' car il aurait alors été mis dans l'obligation légale de couper l'aide financière si vitale à l’Egypte. Les Etats-Unis étaient ainsi la victime collatérale de leurs propres textes. Mais si un coup d'Etat n'est plus un coup d'état, qu'est-ce alors que la démocratie et qu'est-ce qui justifiera demain l'interventionnisme américain ?

Avec la destitution violente de Morsi, l'Occident est entré dans une nouvelle confusion politique car les Occidentaux aiment les concepts clivants, aiment négocier à l'intérieur de paramètres clairs et surtout veulent en permanence moraliser le politique pour ne pas culpabiliser leurs turpitudes. 

C'était donc des insurgés contre des dictateurs, des fanatiques contre des démocrates, des bons contre des méchants, des laïcs contre des religieux. C'est pour eux une manière de mieux comprendre et d'appréhender la politique extérieure et de l'expliquer à leurs électeurs. On s'était habitué, avant l'Egypte, qu'un coup d'état militaire était nécessairement ''mauvais'' et qu'un président élu serait forcément le ''bon'', le seul légitime. Mais il y eut Morsi après, mais qui s'en souvient, l'Algérie des années 91-92. Et si l'éviction de Morsi justifiait demain, même dans un pays comme la France, le refus de certains résultats électoraux. Quel que soit ce que l'on pense des Frères Musulmans, ce sont eux qui remportèrent les élections présidentielles. Leur formation était alors le parti le plus important du Parlement égyptien et le second parti de ce Parlement n'était pas celui des libéraux mais celui des salafistes, encore plus fondamentalistes et radicaux que les Frères Musulmans.

Une démocratie à géométrie variable

Cette confusion de l'attitude occidentale à l'égard des élections égyptiennes s'est multipliée dans tout le Proche-Orient et en particulier en Syrie où la France comme les Etats-Unis ont soutenu les rebelles les plus fanatiques au nom de la ''démocratie''. S’agissant de l'Egypte, certains commentateurs ont prétendu que l'Egypte, après tout, n'était pas mûre pour la démocratie ou pire que finalement, la démocratie n'était pas une bonne solution pour l'Egypte, qu'elle n'y était pas préparée ! Mais quel pays est-il donc prêt pour la démocratie ? En somme, le discours de la paix démocratique, le discours de l'idéologue Christopher Layne n'était que du vent. Pourtant tout le conflit afghan fut justifié par le discours démocratique. Toutes les interventions africaines ont été, jusqu'à aujourd'hui, des interventions pro-démocratiques. C'est donc le coup d'état militaire de Sissi qui a stoppé ce grand élan de générosité démocratique car pour une fois, un coup d'état n'était pas un coup d'état mais une affaire démocratique!

L'écho des évènements égyptiens qui nous parvient est comme brouillé par la sensation incommode d'une belle duperie. Avec l'Egypte, avec la Syrie, avec les pressions sur Gaza, l'Occident se dirige petit à petit vers le chaos moral de l'intervention sans une once de justification. On se retrouve exactement comme au temps de la Guerre froide lorsque les Etats-Unis et ses alliés justifiaient les coups de force d'Asie ou les dictatures d'Amérique latine, les préférant à toute autre alternative sociale sauf qu'à cette époque, les progressistes chantaient la révolution sur des vers de Neruda et dénonçaient les dictateurs et les tyrans dans les films de Godard ? Or qui, aujourd'hui, lève le petit doigt contre Sissi, le dictateur-maréchal égyptien ? En tout cas, les événements égyptiens nous enseignent ce sur quoi nous insistons toujours ici : on ne peut en politique internationale éviter la complexité, le confus et les compromissions de toutes sortes. La politique internationale n'est pas morale et ne le sera jamais.

Is Japan Losing its Independence?

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Record Trade Deficit in Japan and Nuclear Reality: Is Japan Losing its Independence?

Noriko Watanabe and Walter Sebastian

Ex: http://moderntokyotimes.com

The anti-nuclear lobby in Japan and the mass media in this nation on a whole continue to focus on the negative side of nuclear power stations. Not surprisingly, the government of Japan is dithering about this issue just like other important areas – for example the declining birth rate. However, Japan can’t afford to maintain its current energy policy because it is hindering the economy too much. Either Japan must re-focus on nuclear energy which helped in the modernization of this nation in the post-war period – or, Japan must bite the bullet and formulate an alternative energy policy and quickly.

The Ministry of Finance announced earlier this week that the trade deficit in 2013 reached a record figure. This should set off alarm bells in the corridors of power because the $112 billion dollar trade deficit will put enormous strains on the economy. After all, with no real energy policy existing currently in Japan, then it seem more than feasible that the next few years will follow the same pattern.

Issues related to the nuclear crisis in Japan appear to have been blown up out of all proportion. After all, the huge loss of life occurred because of the brutal tsunami that followed the massive 9.0-magnitude earthquake on March 11 in 2011. This isn’t meant to belittle the trauma caused to the local area in Fukushima because within a certain zone it is clear that problems continue to exist. However, the Fukushima Daiichi Nuclear crisis is more based on bad management, the age of the plant, deficiencies within the planning mechanisms of this nuclear plant, lack of accountability, limited safety mechanisms – and other areas of importance. Of course, the earthquake triggered the tsunami but the nuclear crisis that erupted was based on human failure when faced with the brutal reality of nature.

Vojin Joksimovich, nuclear specialist and writer at Modern Tokyo Times, stated last year: Japan has few natural resources and imports about 84% of its energy requirements. Nuclear power has been a national strategic priority since 1973. The country’s 54 nuclear plants have provided some 30% of the nation’s electricity. This was expected to increase to 40% by 2017 and to 50% by 2030. Japan has a fuel cycle capability including enrichment and reprocessing of used fuel for recycle and waste minimization. Shutdowns of 48 units capable of generating electricity have resulted in soaring fossil fuel, mostly LNG imports. Five nuclear utilities have been compelled to raise electricity rates: household rates 8.5-11.9%; commercial rates 14.2-19.2%.” 

“According to the NASA climate change study, summarized in the May 2013 issue of the Nuclear News, using nuclear power to generate electricity instead of burning fossil fuels prevented an average of 1.84 million air pollution deaths and 64 billion metric tons of CO2- equivalent greenhouse gas emissions between 1971 and 2009. In the time frame 2000-2009 the nuclear plants prevented on average 76,000 deaths/year. It appears that the NRA has ignored these types of considerations, while pursuing the absolute safety quest for the nuclear plants.” 

In the same article Vojin Joksimovich says: “There is now abundance of evidence showing that the worst accident in the history of commercial nuclear power has not harmed the Japanese public. The University of Oxford physics professor Wade Allison, author of the remarkable book Radiation and Reason: The Impact of Science on a Culture of Fear, testifying in the British House of Commons in December of 2011, was the first one to tell the world that the accident has not harmed the Japanese public: “No acute fatalities, no acute injuries, no extended hospitalizations due to radiation, unlikely cancer fatalities in 50 years.”

“World Health Organization (WHO) report followed: “Low risk to population, no observable health effects.”United Nations Scientific Committee on Effects of Atomic Radiation (UNSCEAR) report, with contributions from 80 international experts, says: “No immediate health effects, unlikely health effects in future among general public and vast majority of workers.” Most Japanese were exposed to additional radiation less than natural background level of 2.1mSv/yr. The report concludes that observable effects are attributable to stresses of evacuation and unwarranted fear of radiation. This means that the most serious health effects were not caused by radiation but by fear of it by the Japanese authorities. Lastly the Fukushima Medical University (FMU) is conducting a health management survey of all 2 million Fukushima Prefecture residents. Thus far the maximum dose received was only 19mSv. This writer, while in a local hospital, has received doses of 30-40mSv from CT scans. It means that he has received higher dose than ~99% of the Japanese population from the Daiichi accident.”

Now Japan is stuck by either adopting a pragmatic nuclear policy based on modernizing the entire system and implementing tougher standards – or to continue with importing dirty energy at a negative cost in terms of health related issues and hindering the economy. Of course, Japan could try to radically alter its energy policy by implementing a policy that boosts alternative energy – the effects and costs remain debatable. However, the current status quo of relying on expensive imported fossil fuels to bridge the non-existent energy policy isn’t viable.

The huge deficit is based on increasing imports that followed in the wake of the March 11 9.0-magnitude earthquake that triggered the tsunami and nuclear crisis in Fukushima. Since this period, imports continue to rise in relation to the demand of fossil fuels. Therefore, despite exports rising in Japan to nearly 10% in 2013, it is clear that the import imbalance, weak yen and the reliance on fossil fuels are all hitting the economy hard.

Forbes says: A surge in Japanese fossil fuel demand following the Fukushima nuclear crisisin 2011 pushed imports to their highest-ever level of 81.26 trillion yen.”

“In other words, steep post-Fukushima energy bills are taking a toll on Japan’s economy.”

“Prior to the Fukushima fiasco, nuclear reactors supplied a third of Japan’s electric demand.”

Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times says: “The yen will continue to feel the effects of the current account deficit and if this isn’t addressed then traders may well sell off more yen. This in turn will have an adverse effect on import costs thereby creating a downward economic spiral. Therefore, given the reality that exports reached a near 10% increase last year, it is clear that Japan needs to address its energy policy along with other essential areas related to the economy.”

Akira Amari, Fiscal and Economic Policy Minister, is extremely anxious about the deficit. He warns that unless this issue is addressed then Japan “may become like the United States in depending on other countries for its financial funds.”

If the above scenario happens then Japan will further lose its independence and this also applies to the nuclear angle. After all, the development of the nuclear sector was an area of self-reliance given the overall weakness of Japan in relation to natural energy resources. Now, however, Japan is beholden to more imported fossil fuels; the nation relies on America for protecting the nation state in relation to the armed forces of this nation being stationed in Japan; while imported foodstuffs are a natural fact of life; and if the trade deficit continues then soon Japan may rely on foreign nations for funds. Therefore, the current leader of Japan needs to focus on a proper energy policy because the current status quo is undermining the economy along with other negative ills.

Lee Jay Walker gave guidance to both main writers

http://www.forbes.com/sites/williampentland/2014/01/27/the-cost-of-misguided-energy-policies-japans-record-trade-deficit/

http://www.moderntokyotimes.com/2013/07/16/restart-of-japanese-nuclear-plants-politically-correct-radiophobia-harms-the-general-public/

leejay@moderntokyotimes.com

http://moderntokyotimes.com

lundi, 03 février 2014

A. Chauprade: sur l'Ukraine


Ayméric Chauprade:

L'Ukraine, nouvelle étape dans la stratégie de domination américaine

par realpolitiktv

dimanche, 02 février 2014

¿Por qué se opone Washington al acuerdo petrolífero ruso-iraní?

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Según este acuerdo, Irán intercambiará medio millón de barriles de petróleo por equipos y productos rusos de muy diversa índole de los que tiene necesidad.

El periódico libanés As Safir ha analizado esta “cólera estadounidense” y busca desvelar las razones de la misma.

Paralelamente a la visita del ministro iraní de Exteriores a Rusia, EEUU intentar ejercer presiones sobre Moscú para que cambie de opinión y dé marcha atrás en su decisión de suscribir este acuerdo.

Los 500.000 barriles de petróleo poseen un valor de 1.500 millones de dólares que servirán a Irán para adquirir equipos y productos rusos.

Este dinero también servirá para crear fábricas y empresas rusas en Irán.

Para justificar su oposición, EEUU se remite al compromiso nuclear interino firmado por el Grupo 5+1 con Irán, que el acuerdo petrolero ruso-iraní supuestamente violaría.

Sin embargo, la preocupación de Washington tiene otras causas.

Una primera razón sería el margen de maniobra que este acuerdo concede a Irán en las negociaciones nucleares para un arreglo definitivo de la cuestión nuclear iraní.

Además este acuerdo energético, si es concluido, llevaría  a que el régimen de sanciones contra Irán se debilite más rápidamente de lo previsto.

Existe otra tercera razón por la que Washington se opone a este acuerdo. Los norteamericanos creen que, con él, Rusia se posiciona con ventaja en el mercado iraní de cara al futuro levantamiento de las sanciones antiiraníes.

Dicho acuerdo serviría para impulsar el crecimiento económico de Rusia y permitiría a este país incrementar sus exportaciones petrolíferas y revertir la tendencia, que quedó reflejada en 2013, a la bajada de las mismas.

En cuarto lugar, el acuerdo entre Rusia e Irán tendrá también un importante efecto en la cooperación militar ruso-iraní.

El periódico As Safir señala que “a pesar de la cólera de la Casa Blanca, el Kremlin no va a renunciar a este acuerdo con Irán”.

Moscú ha hecho saber, de esta forma, a su rival estadounidense que no concede ninguna importancia a las sanciones unilaterales aprobadas por EEUU o sus aliados europeos, y que lo único que importa son las sanciones votadas por la ONU.

Este acuerdo y otros aspectos de la cooperación ruso-iraní serán abordados durante la próxima visita del presidente ruso, Vladimir Putin, a Teherán, que tendrá lugar dentro de unas semanas.

samedi, 01 février 2014

Polish involvement in Ukraine’s coup and settlement

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Polish involvement in Ukraine’s coup and settlement

By Andrew KORYBKO (USA)

Ex: http://orientalreview.org

Poland has been exploiting the destabilization of Ukraine in order to expand its influence further East at Russia’s expense. Together with Sweden, Poland launched the EU’s Eastern Partnership initiative in 2009. This was commenced specifically with the purpose of spreading Brussels’ (and Warsaw’s) sway over the non-member states on the Union’s periphery. It is also a Trojan Horse for future NATO expansion. Poland has in the past decade been jockeying for a leadership role in the EU, and the Eastern Partnership provided amble opportunity for the country to prove its importance to its NATO and EU patrons. Focusing specifically on Ukraine, Poland has unique cultural, political, linguistic, and historical ties there, especially in the areas of Western Ukraine that used to briefly be part of the Second Polish Republic. Warsaw’s political establishment has exploited these ties not only to encourage internal disruption in Ukraine (at the expense of Russia having a stable economic partner), but also to institutionalize Poland’s role as the sub-regional hegemon over the western portion.

Opposition outreach

The Polish government has issued very strong statements in support of the ‘protesters’, even going as far as to declare “full solidarity” with them, thereby nullifying any claim to impartiality that they may have previously aspired to have. Now, Poland’s Prime Minister has directly interfered in the domestic turmoil.

As the rioting in Ukraine continues to spread westward, Prime Minister Tusk spoke by telephone with opposition leader Arseniy Yatsenyuk last Sunday, stating afterwards that “We support Ukrainian democrats in their efforts to achieve a fair and wise agreement”. Poland has thus passed the threshold from official statements to actions, as the Polish government wants the world to know that it has dialogue channels open with the ‘opposition’, and this infers a level of influence over its leaders and official government support of their actions. Interestingly enough, this public revelation of contact with Yatsenyuk and support of his “Ukrainian democrats” makes Poland complicit in the coup that Ukrainian Prime Minister Azarov (who has resigned today – OR) alleges is in full motion within his country. Azarov goes on to state that “It’s a real coup attempt, and everyone who backs this coup should clearly say ‘Yes, we support the overthrowing of the lawful administration in Ukraine,’ instead of hiding behind peaceful protesters.”After officially associating with Yatsenyuk, one of the prime coordinators of the unrest, and endorsing his “Ukrainian democrats”, Poland has irrevocably proven itself to be in support of regime change.

Poland’s previous political provocations (to say nothing of the contact with Yatsenyuk) were not lost on the citizens of Kharkov, who on 23 January protested at the Polish consulate there, “demanded the closure of all Polish diplomatic missions in Ukraine, [and claimed] their staff were representing an enemy nation”. Quite clearly, the Polish diplomatic missions in Ukraine have now taken on the de-facto role of coup-supporting institutions, thereby making them actual enemies of the Ukrainian government. The same goes for Germany, which has a special relationship with permanent resident and UDAR provocateur Klitschko, who is for Germany what Yatsenyuk is for Poland – a proxy fighter in a larger geopolitical struggle against Moscow. The most honest thing that Warsaw and Berlin could do now is follow Azarov’s advice and proclaim “Yes, we support the overthrowing of the lawful administration in Ukraine”, as their actions demonstrate nothing less.

Looking for Galicja

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Kingdom of Galicia and Lodomeria Map, 1897

Poland’s foreign policy towards Ukraine has been very assertive. Besides jointly taking the helm of the Eastern Partnership, strongly voicing support for the Ukrainian destabilizers, and publicly parading its connection to Yatsenyuk, it is now among the league of countries threatening sanctions against Ukraine. Poland’s foreign policy offensive against the Ukrainian government is designed to place it into the best position to enter into possible post-conflict multilateral negotiations, a proposal now being floated around by the influential Carnegie Endowment think tank. In defending their proposal, the authors assert, “Don’t underestimate how hard Poland has worked to revamp the EU’s Eastern Partnership initiative. Sikorski and his experts know the region extremely well, having spent the past several years working with the leaders and civil-society movements in Belarus, Georgia, Moldova, and Ukraine.” Sikorski and the Polish government’s involvement with the aforementioned “civil-society movement” leaders is an indication of intimate association with Ukraine’s coup organizers, and of course, it should not be underestimated.

Poland would like nothing more than to legitimately institutionalize its influence over Ukraine (especially the formerly Polish western half) by being internationally recognized as taking part in any multilateral negotiations to end the Ukrainian crisis. This would be an implicit admission of Poland’s new sub-regional hegemony in Eastern Europe, and it would contribute to the regional fragmentation of the country. The areas under Poland’s sphere of influence would more radically gravitate west, thereby cementing the dual East-West nature of the current Ukrainian identity. Instead of resolving regional differences, it would only exacerbate them, as Poland would encourage Western Ukrainian ‘separateness’ in the political, linguistic, and cultural domains. It is also probable that the protesters’ western nest (Lviv and the surrounding environs) may seek to declare autonomy on par with the Crimea, with Poland, Germany, and the entire EU (read: NATO) as future guarantors of its legal status.

Including Poland (or any Western [NATO] state) into any post-conflict negotiated settlement would be akin to letting a fox into the henhouse, as it would legitimize the previous violations of Ukrainian sovereignty by the West, entrench Western Ukraine’s regional oppositional identity to the rest of the state, and possibly allow NATO a foothold in carving up Ukraine at a more politically convenient time in the future.

Andrew Korybko is the Master’s Degree student at the Moscow State University of International Relations (MGIMO).

vendredi, 31 janvier 2014

Turkey and Iran: The Ties That Bind

Turkey and Iran: The Ties That Bind
Turkey and Iran

As Turkey works for harmonization with Iran and Russia, an internal struggle has developed between the PM and the Gulenists that may threaten the process. If the leadership of the AKP is to be believed, it’s part of a foreign conspiracy to remove them.

Regarding the conflict in Syria, Prime Minister Recep Tayyip Erdogan’s AKP (Justice and Development Party) government in Ankara might be on the opposite side of the fence from both Tehran and Moscow, but the depth of Turkish ties with Iran and Russia go beyond this.

Turkey is not only tied to both Iran and Russia through geography and centuries of common history, it also shares the bonds of mutual trade, culture, linguistics, and ethnic composition. Although Turkish policies and political relations with Iran and Russia are subject to fluctuation, the many links tying Turkish society to both cannot be undone, including the economic reality of their ties.

Tehran and Moscow are two of Turkey’s most important trading partners and sources of energy. Aside from Germany, in terms of Turkish exports and imports, the combined volume of Turkish trade with both Iran and Russia outflanks, by way of comparison, any bilateral trade relations Ankara has with other countries.

Realizing the importance of Turkish economic ties to Iran, it is important to note that the unilateral US and European Union sanctions set up against Iran have hurt the Turkish economy. The Turks need Iranian energy in the form of natural gas and oil. When the US government asked Ankara to cut back on Iranian energy imports, it basically expected the Turkish government to knowingly handicap the Turkish economy in order to serve Washington’s agenda.

Even under the US-led sanctions regime directed against Iran as a form of economic manipulation and warfare, Turkish businesses and the AKP government have tried their best to maintain their economic and energy ties with Iran. This has been done both openly and covertly. Turkey has even acted as a covert channel for Iran to evade the US and EU sanctions.

Among other things, the corruption scandal involving the head of the state-owned Halk Bankasi (People’s Bank), or Halkbank for short, that emerged on December 17, 2013, is a reflection of the continuation of business and trade between Turkey and Iran. Sales from Iran were silently facilitated by the Turkish bank through the purchasing of gold that was given to Tehran as payment, instead of a currency, after Tehran was blocked from using the SWIFT international money-transfer system in March 2012. Halkbank maintains that the transactions were legal and that no rules prevented trading precious metals with Iran until July 2013 and that it ceased doing so on June 10, 2013.

An internal power struggle has emerged in Turkey. The Halkbank scandal is really a sub-plot and symptom of this. Not only do the recent graft probes reflect widespread government corruption in Turkey, but it puts the spotlight on an inner tussle within the AKP and, more broadly, within the Turkish elite managing the affairs of the Republic of Turkey.

Neo-Ottomanism: Winter in Turkish foreign politics

Since 2011, the economic damage on Turkey caused by the sanctions regime against Iran has been aggravated through an aggregate of Turkish miscalculations and domestic incidents. In large part, these miscalculations are the result of the metamorphosis of Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu’s business-friendly ‘zero problems’ foreign policy into the much more aggressive ‘neo-Ottoman’ foreign policy.

Senior Turkish politicians believed that the so-called Arab Spring would elevate Ankara as an indisputable regional powerhouse from the borders of Morocco to Iraq. These Turkish views were also encouraged by the US and from inside the EU, with the promotion of the so-called ‘Turkish model’ for the Arabs, which buoyed the AKP government to diverge from its ‘zero problems’ policy in pursuit of neo-Ottoman dreams of unchallenged Turkish economic and political supremacy in the Arab World.

Through its neo-Ottoman enterprise, Ankara walked away from the Ankara-Damascus-Tehran axis that appeared to be forming and all the advances it had made with Libya, Syria, Iraq and Lebanon. A winter of sorts had arrived for Ankara in the field of foreign affairs. Turkish relations eventually soured, with almost all the countries on its borders and a chilling of relations began to emerge with Tehran and the Kremlin.

Neo-Ottoman foreign policy was initiated through the Turkish government’s support for the NATO war and regime change operations in Tripoli that ultimately disrupted Turkish trade with the Libyan Arab Jamahiriya. Although the Turkish government pretended it was against the war, Ankara did not veto any of NATO’s war plans at the North Atlantic Council in Brussels. Instead Turkey supported the NATO-imposed no-fly zone, actively took part in the naval embargo around the Libyan coast, manned the airport in Benghazi as the NATO provisional authority there, and facilitated the Libyan anti-government forces in multiple ways.

As a result of the Turkish government’s own actions, the intensity of Turkish business ties and trade with Libya has not recovered since the NATO war in 2011 due to the damage and instability inflected on the Libyan economy.

Gulf of Izmir, formerly known as the Gulf of Smyrna, on the Aegean Sea in the Turkish city of Izmir (AFP Photo)
 
Gulf of Izmir, formerly known as the Gulf of Smyrna, on the Aegean Sea in the Turkish city of Izmir (AFP Photo)

The events in Libya were followed by the eventual suspension of Turkish trade with Syria, another important Turkish trading partner. The discontinuation of legal trade with Syria resulted as a consequence of Erdogan’s reckless support for regime change in Damascus.

All the while, Turkey’s relations with Iraq, another major Turkish trading partner, were degenerating due to the arrogance and hubris of Erdogan and the AKP. Ankara believed that Iranian influence in the Levant and Mesopotamia would be replaced with Turkish influence and kept pushing for its affiliates to supplant the governments in Damascus and Baghdad.

Even when the AKP government saw that a formidable Eurasian alliance formed by Russia, Iran and China would not let Damascus collapse to the anti-government insurgency supported by Turkey and its NATO and GCC allies, Erdogan opted to stay the course against Damascus instead of trying to reverse Ankara’s disastrous Syria policy.

Aside from the economic damage the AKP was inflicting on Turkey, the instability that Ankara was helping support in Syria through the training, arming, and financing of insurgents in Syria began to have political and security consequences on Turkish soil too.

As the Turkish economy began to hurt, domestic political tensions began to build, the disparity caused by the AKP’s neoliberal economic policies began to hurt more, and the AKP began to act more authoritarian so as to protect its authority.

To an extent, the Gezi Park protests that spread from Istanbul across Turkey in 2013 are a reflection of the ignition of these domestic tensions.

This article was originally published by Russia Today on January 20, 2014.


A worker walks past the pumping station on the border between Iran and Turkey (Reuters)

A worker walks past the pumping station on the border between Iran and Turkey (Reuters)

 

 

Articles by: Mahdi Darius Nazemroaya

About the author:

An award-winning author and geopolitical analyst, Mahdi Darius Nazemroaya is the author of The Globalization of NATO (Clarity Press) and a forthcoming book The War on Libya and the Re-Colonization of Africa. He has also contributed to several other books ranging from cultural critique to international relations. He is a Sociologist and Research Associate at the Centre for Research on Globalization (CRG), a contributor at the Strategic Culture Foundation (SCF), Moscow, and a member of the Scientific Committee of Geopolitica, Italy.

 

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jeudi, 30 janvier 2014

"United by Hatred"

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"United by Hatred"

Interview with Alexander Dugin

by Manuel Ochsenreiter

Ex: http://manuelochsenreiter.com

Prof. Dugin, the Western mainstream media and established politicians describe the recent situation in Ukraine as a conflict between pro-European, democratic and liberal oppositional alliance on the one side and an authoritarian regime with a dictator as president on the other side. Do you agree?

Dugin: I know those stories and I consider this type of analysis totally wrong. We cannot divide the world today in the Cold War style. There is no “democratic world” which stands against an “antidemocratic world”, as many Western media report.

Your country, Russia, is one of the cores of this so called “antidemocratic world” when we believe our mainstream media. And Russia with president Vladimir Putin tries to intervene in Ukrainian domestic politics, we read...

Dugin: That´s completely wrong. Russia is a liberal democracy. Take a look at the Russian constitution: We have a democratic electoral system, a functioning parliament, a free market system. The constitution is based on Western pattern. Our president Vladimir Putin rules the country in a democratic way. We are a not a monarchy, we are not a dictatorship, we are not a soviet communist regime.

Our politicians in Germany call Putin a “dictator”!

Dugin: (laughs) On what basis?

Because of his LGBT-laws, his support for Syria, the law suits against Michail Chodorchowski and “Pussy Riot”...

Dugin: So they call him “dictator” because they don´t like the Russian mentality. Every point you mentioned is completely democratically legitimate. There is not just one single “authoritarian” element. So we shouldn´t mix that: Even if you don´t like Russia´s politics you can´t deny that Russia is a liberal democracy. President Vladimir Putin accepts the democratic rules of our system and respects them. He never violated one single law. So Russia is part of the liberal democratic camp and the Cold War pattern doesn´t work to explain the Ukrainian crisis.

Violent protesters in Kiev

So how can we describe this violent and bloody conflict?

Dugin: We need a very clear geopolitical and civilizational analysis. And we have to accept historical facts, even if they are in these days not en vogue!

What do you mean?

Dugin: Todays Ukraine is a state which never existed in history. It is a newly created entity. This entity has at least two completely different parts. These two parts have a different identity and culture. There is Western Ukraine which is united in its Eastern European identity. The vast majority of the people living in Western Ukraine consider themselves as Eastern Europeans. And this identity is based on the complete rejection of any pan-Slavic idea together with Russia. Russians are regarded as existential enemies. We can say it like that: They hate Russians, Russian culture and of course Russian politics. This makes an important part of their identity.

You are not upset about this as a Russian?

Dugin: (laughs) Not at all! It is a part of identity. It doesn´t necessarily mean they want to go on war against us, but they don´t like us. We should respect this. Look, the Americans are hated by much more people and they accept it also. So when the Western Ukrainians hate us, it is neither bad nor good – it is a fact. Let´s simply accept this. Not everybody has to love us!

But the Eastern Ukrainians like you Russians more!

Dugin: Not so fast! The majority of people living in the Eastern part of Ukraine share a common identity with Russian people – historical, civilizational, and geopolitical. Eastern Ukraine is an absolute Russian and Eurasian country. So there are two Ukraines. We see this very clear at the elections. The population is split in any important political question. And especially when it comes to the relations with Russia, we witness how dramatic this problem becomes: One part is absolute anti-Russian, the other Part absolute pro-Russian. Two different societies, two different countries and two different national, historical identities live in one entity.

So the question is which society dominates the other?

Dugin: That´s an important part of Ukrainian politics. We have the two parts and we have the capital Kiev. But in Kiev we have both identities. It is neither the capital of Western Ukraine nor Eastern Ukraine. The capital of the Western part is Lviv, the capital of the Eastern part is Kharkiv. Kiev is the capital of an artificial entity. These are all important facts to understand this conflict.

Western Media as well as Ukrainian “nationalists” would strongly disagree with the term “artificial” for the Ukrainian state.

Dugin: The facts are clear. The creation of the state of Ukraine within the borders of today wasn´t the result of a historical development. It was a bureaucratic and administrative decision by the Soviet Union. The Ukrainian Soviet Socialist Republic was one of the 15 constituent republics of the Soviet Union from its inception in 1922 to its end in 1991. Throughout this 72-year history, the republic's borders changed many times, with a significant part of what is now Western Ukraine being annexed by the Red Army in 1939 and the addition of formerly Russian Crimea in 1954.

Some politicians and analysts say that the easiest solution would be the partition of Ukraine to an Eastern and a Western state.

Dugin: It is not as easy as it might sound because we would get problems with national minorities. In the Western part of Ukraine many people who consider themselves as Russians live today. In the Eastern part lives a part of the population that considers itself as Western Ukrainian. You see: A simple partition of the state wouldn´t really solve the problem but even create a new one. We can imagine the Crimean separation, because that part of Ukraine is purely Russian populated territory.

Why does it seem that the European Union is so much interested in “importing” all those problems to its sphere?

Dugin: It is not in the interest of any European alliance, it is in the interest of USA. It is a political campaign which is led against Russia. The invitation of Brussels to Ukraine to join the West brought immediately the conflict with Moscow and the inner conflict of Ukraine. This is not surprising at all of anybody who knows about the Ukrainian society and history.

Some German politicians said that they were surprised by the civil war scenes in Kiev...

Dugin: This says more about the standards of political and historical education of your politicians than about the crisis in Ukraine...

But the Ukrainian president Viktor Yanukovych refused the invitation of the West.

Dugin: Of course he did. He was elected by the pro-Russian East and not by the West. Yanukovych can´t act against the interest and the will of his personal electoral base. If he would accept the Western-EU-invitation he would be immediately a traitor in the eyes of his voters. Yanukovych´s supporters want integration with Russia. To say it clearly: Yanukovych simply did what was very logical for him to do. No surprise, no miracle. Simply logical politics.

 

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There is now a very pluralistic and political colorful oppositional alliance against Yanukovych: This alliance includes typical liberals, anarchists, communists, gay right groups and also nationalist and even neo-Nazi groups and hooligans. What keeps these different groups and ideologies together?

Dugin: They are united by their pure hatred against Russia. Yanukovych is in their eyes the proxy of Russia, the friend of Putin, the man of the East. They hate everything what has to do with Russia. This hate keeps them together; this is a block of hatred. To say it clearly: Hate is their political ideology. They don´t love the EU or Brussels.

What are the main groups? Who is dominating the oppositional actions?

Dugin: These are clearly the most violent neo-Nazi groups on the so called Euro-Maidan. They push for violence and provoke a civil war situation in Kiev.

Western Mainstream media claims that the role of those extremist groups is dramatized by the pro-Russian media to defame the whole oppositional alliance.

Dugin: Of course they do. How do they want to justify that the EU and the European governments support extremist, racist, neo-Nazis outside the EU-borders while they do inside the EU melodramatic and expensive actions even against the most moderate right wing groups?

But how can for example the gay right groups and the left wing liberal groups fight alongside the neo-Nazis who are well known to be not really very gay friendly?

Dugin: First of all, all these groups hate Russia and the Russian president. This hate makes them comrades. And the left wing liberal groups are not less extremist than the neo-Nazi groups. We tend to think that they are liberal, but this is horribly wrong. We find especially in Eastern Europe and Russia very often that the Homosexual-Lobby and the ultranationalist and neo-Nazi groups are allies. Also the Homosexual lobby has very extremist ideas about how to deform, re-educate and influence the society. We shouldn´t forget this. The gay and lesbian lobby is not less dangerous for any society than neo-Nazis.

We know such an alliance also from Moscow. The liberal blogger and candidate for the mayoral position in Moscow Alexej Nawalny was supported by such an alliance of gay rights organizations and neo-Nazi groups.

Dugin: Exactly. And this Nawalny-coalition was also supported by the West. The point is, it is not at all about the ideological content of those groups. This is not interesting for the West.

What do you mean?

Dugin: What would happen if a neo-Nazi organization supported Putin in Russia or Yanukovych in Ukraine?

The EU would start a political campaign; all huge western mainstream media would cover this and scandalize that.

Dugin: Exactly that´s the case. So it is only about on which side such a group stands. If the group is against Putin, against Yanukovych, against Russia, the ideology of that group is not a problem. If that group supports Putin, Russia or Yanukovych, the ideology immediately becomes a huge problem. It is all about the geopolitical side the group takes. It is nothing but geopolitics. It is a very good lesson what is going on in Ukraine. The lesson tells us: Geopolitics is dominating those conflicts and nothing else. We witness this also with other conflicts for example in Syria, Libya, Egypt, in Caucasian region, Iraq, Iran...

Any group taking side in favor of the West is a “good” group with no respect if it is extremist?

Dugin: Yes and any group taking side against the West – even if this group is secular and moderate – will be called “extremist” by the Western propaganda. This approach exactly dominates the geopolitical battlefields today. You can be the most radical and brutal Salafi fighter, you can hate Jews and eat human organs in front of a camera, as long as you fight for the Western interest against the Syrian government you are a respected and supported ally of the West. When you defend a multi-religious, secular and moderate society, all ideals of the West by the way, but you take position against the Western interest like the Syrian government, you are the enemy. Nobody is interested in what you believe in, it is only about the geopolitical side you chose if you are right or wrong in the eyes of the Western hegemon.

Prof. Dugin, especially Ukrainian opposition groups calling themselves “nationalists” would strongly disagree with you. They claim: “We are against Russia and against the EU, we take a third position!” The same thing ironically also the salafi fighter in Syria would say: “We hate Americans as much as the Syrian government!” Is there something like a possible third position in this geopolitical war of today?

Dugin: The idea to take a third and independent position between the two dominating blocks is very common. I had some interesting interviews and talks with a leading figure of the Chechen separatist guerilla. He confessed to me that he really believed in the possibility of an independent and free Islamic Chechnya. But later he understood that there is no “third position”, no possibility of that. He understood that he fights against Russia on the side of the West. He was a geopolitical instrument of the West, a NATO proxy on the Caucasian battlefield. The same ugly truth hits the Ukrainian “nationalist” and the Arab salafi fighter: They are Western proxies. It is hard to accept for them because nobody likes the idea to be the useful idiot of Washington.

To say it clearly: The “third position” is absolutely impossible?

Dugin: No way for that today. There is land power and sea power in geopolitics. Land power is represented today by Russia, sea power by Washington. During World War II Germany tried to impose a third position. This attempt was based precisely on those political errors we talk about right now. Germany went on war against the sea power represented by the British Empire, and against the land power represented by Russia. Berlin fought against the main global forces and lost that war. The end was the complete destruction of Germany. So when even the strong and powerful Germany of that time wasn´t strong enough to impose the third position how the much smaller and weaker groups want to do this today? It is impossible, it is a ridiculous illusion.

Anybody who claims today to fight for an independent “third position” is in reality a proxy of the West?

Dugin: In most of the cases, yes.

Former German foreign minister Guido Westerwelle shows solidarity with the "Euro-Maidan"

Moscow seems to be very passive. Russia doesn´t support any proxies for example in the EU countries. Why?

Dugin: Russia doesn´t have an imperialist agenda. Moscow respects sovereignty and wouldn´t interfere in the domestic politics of any other country. And it is an honest and good politics. We witness this even in Ukraine. We see much more EU-politicians and even US-politicians and diplomats travelling to Kiev to support the opposition than we see Russian politicians supporting Yanukovych in Ukraine. We shouldn´t forget that Russia doesn´t have any hegemonial interests in Europe, but the Americans have. Frankly speaking, the European Union is not a genuine European entity – it is an imperialist transatlantic project. It doesn´t serve the interests of the Europeans but the interests of the Washington administration. The “European Union” is in reality anti-European. And the “Euro-Maidan” is in reality “anti-Euro-Maidan”. The violent neo-Nazis in Ukraine are neither “nationalist” nor “patriotic” nor “European” - they are purely American proxies. The same for the homosexual rights groups and organizations like FEMEN or left wing liberal protest groups.

Do “Colour Revolutions” Happen Spontaneously?

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Vladimir Platov

Do “Colour Revolutions” Happen Spontaneously?

Ex: http://journal-neo.org
 
For over 3 years countries of the Arab world have lived under the influence of “revolutions” which have shaken the political foundations of a number of states in the region, bringing about a change in the ruling elite and the emergence of new political parties and movements. Among local – and external – media outlets there is tireless discussion of the fundamental question: to whom did these “revolutions” prove profitable and who was their real instigator?

These questions are posed by columnists following the emergence and development of “colour revolutions” in other world regions, particularly the events in Ukraine, which have seen a resurgence in recent times. Experts are especially perplexed by the actions of EU and U.S. politicians, calling the Ukrainian opposition to greater action against the country’s legally elected government – with whom, incidentally, the EU and the U.S. foster diplomatic relations, as officially attested to by those currently in power in Kiev. The matter is not only limited to calls by U.S. Senator John McCain & Company to change out the current Ukrainian regime, however; it extends also to organized financial support of individual opposition “leaders”, to whom residency is undoubtedly offered in the U.S. or countries of the EU “for revolutionary services”. A prime example of this is the Ukrainian opposition “leader” Klitschko, who has received residency in the U.S. and Germany.

Within this context, conclusions drawn by experts of the highly respected French Centre for Research on Intelligence (CF2R) may prove especially interesting: conclusions on whether “colour revolutions” are spontaneous or could be the result of coordinated operations.

The French experts believe that revolutionary reform activists in countries of Eastern Europe as well as the Arab world – in particular the April 6th Youth Movement which ousted Egyptian president Hosni Mubarak – and even South America were educated through seminars on “nonviolent revolution” strategy, held in Serbia by the famous organization, CANVAS (Centre for Applied Nonviolent Action and Strategies), which was born in 2001 of the Serbian political entity Otpor!, becoming a training centre for “nonviolent action” after the felling of Slobodan Milosevic’s regime.

CF2R experts tracked the activities of CANVAS “advisors” preparing for Georgia’s Rose Revolution and the Orange Revolution in Ukraine, as well as their close ties with the Belorussian organization Zubr (“Bison”), founded in 2001 with the goal of toppling the regime of Alexander Lukashenko. They also discovered CANVAS ties with the Venezuelan opposition.

During the winter of 2011 flags with CANVAS emblems, inherited from Otpor!, were waved by Egyptian students of the April 6th Youth Movement, playing an active role in the demonstrations on the streets of Cairo.

CF2R paid particular attention to CANVAS’s claimed funding sources, as activities of this structure require substantial financial support. In the words of CANVAS director Srda Popovic, the organization operates “exclusively on private donations”. Authors of the study, however, paint quite a different picture. According to informed French sources two American organizations actively finance CANVAS – the International Republican Institute (IRI) and Freedom House.

The International Republican Institute is a political organization associated with the U.S. Republican Party, founded in 1983 following American President Ronald Reagan’s speech before the British Parliament in Westminster, where he offered political parties and organizations abroad aid in creating “infrastructures for democracy”. It is well known that the IRI is financed by the U.S. government (in particular, through the State Department, the Agency for International Development – USAID – and the National Endowment for Democracy). Its activities include “providing broad assistance to political parties and training their activists”.

The French experts, however, clearly indicate that the International Republican Institute is, in fact, nothing more than a screen for the CIA. Under these circumstances it is worth noting that the famous activist of the Euro Maidan in Kiev, U.S. Senator John McCain, is not only a representative of the U.S. Republican Party, but also a champion of the IRI. On the basis of this information questions as to who may be guiding his actions are answered in and of themselves.

As far as Freedom House, its main activity is the “export of American values”. This Non-Government Organization was founded in 1941 and conducts research on the status of political and civil liberties in various countries. Between 60 and 80 percent of its budget is made up of grants from the U.S. government (mainly the State Department and USAID). Until 2005 its director was former CIA head James Woolsey, which, according to the opinion of CF2R experts, clearly indicates U.S. intelligence involvement with Freedom House activities. A highly remarkable fact, established by the French, is Freedom House’s invitation to famous Egyptian blogger Israa Abdel Fattah, co-founder of the April 6th Youth Movement, to attend an event held by the organization. There, she underwent training in a program for “political and social reformers”. All activities were funded by USAID.

The financial participation of the IRI and Freedom House, as well as that of the U.S. Special Forces hidden behind them, can be traced in “revolutionary activities” not only in Egypt, but also in Tunisia, Libya, Syria and other States in the Middle East region.

As noted by the French, it is extremely difficult under these conditions not to notice the U.S. role and American manipulation of events in the Middle East in recent years, even with the lack of direct references to such activities on the part of the Obama administration. Even more surprising is the fact that the Western press has been and continues to be highly discreet on this issue (with rare exceptions) and is silent about the relationship between current events in the Arab world and US “advisors”. “Even individuals who are usually forthcoming with ‘conspiracy theories’ are strangely silent”, remark the French experts.

Given that the activities of the IRI, Freedom House, USAID and other organizations heavily used by Washington in “political reforms” continue to be carried out (and not only in the Middle East), we can hardly expect a quick decline of “revolutionary” movements in the world, including those in the Middle East, Ukraine and elsewhere.

Vladimir Platov, Middle East expert, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Thaïlande: une révolte contre l’emprise américaine

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Bernhard TOMASCHITZ:

Thaïlande: une révolte contre l’emprise américaine

Les désordres qui secouent la Thaïlande sont une révolte contre un gouvernement inféodé aux Etats-Unis qui galvaude le patrimoine national en privatisant les ressources

La capitale thaïlandaise, Bangkok, n’est plus le lieu idyllique que s’imaginent les vacanciers occidentaux. Les batailles de rue se succèdent entre les partisans du gouvernement de la ministre-présidente Yingluck Shinawatra, reconnaissables à leurs chemises rouges, et les opposants à ce gouvernement, généralement vêtus de chemises jaunes. Cinq personnes ont trouvé la mort jusqu’ici. La situation n’est pas prête à se calmer: le chef de l’opposition, Suthep Thaugsuban est fermement décidé à renverser Yingluck Shinawatra, qu’il considère comme une marionette de son frère Thaksin Shinawatra.

Le déclencheur de cette vague de protestations a été une loi d’amnistie fabriquée pour absoudre Thaksin Shinawatra, l’ancien premier ministre thaïlandais, qui vit en exil depuis qu’il a été renversé par les militaires en septembre 2006; en 2008, il a été condamné à la prison pour corruption. L’opposition revendique également de renationaliser le consortium thaïlandais du pétrole PTT. Ce consortium avait été privatisé peu après l’accession au pouvoir de Thaksin Shinawatra en février 2001. Le “Wall Street Journal” écrivait à l’époque: “Le premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra a fait du processus de privatisation, longtemps bloqué, l’un de ses premiers objectifs économiques. Au cours des trois prochaines années, le gouvernement vendra les actions de 16 entreprises et agences nationales”.

Avant d’entamer sa carrière politique, Shinawatra avait été conseiller du Groupe Carlyle, une des plus grosses entreprises américaines de participation. Il a mis à profit ses expériences professionnelles quand il a commencé sa carrière politique, comme l’écrivait le journaliste Thanong Khantong en 2001 dans le journal thaïlandais en langue anglaise “Nation”: “En avril 1998, lorsque la Thaïlande se trouvait encore dans le marasme économique le plus profond, Thaksin Shinawatra a essayé d’utilser ses liens avec l’Amérique pour peaufiner son image politique, au moment où il fondait son parti le Thai Rak Thai”. Il a notamment invité l’ancien président américain George H. W. Bush et son ministre des affaires étrangères James Baker.

Les Américains ont rapidement reconnu l’importance que pouvait revêtir Shinawatra qui, pour sa part, a su se montrer reconnaissant. En 2003, la Thaïlande a envoyé un contingent de soldats pour perpétrer l’attaque contre l’Irak, contraire au droit des gens. Il a également entamé des pourparlers pour forger un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et la Thaïlande. Shinawatra a ensuite tenté d’imposer les conditions de cet accord au pays, en contournant le parlement. Le coup des militaires a empêché la traduction dans la réalité de cet accord.

Celui-ci aurait d’abord profité aux Etats-Unis. Dans un rapport de la Maison Blanche, on peut lire que l’accord de libre-échange “aurait essentiellement profité aux fermiers américains, confrontés aux droits de douane thaïlandais qui, en moyenne, sont de 35% plus élevés que les restrictions extra-tarifaires”. Robert Zoellick, un faucon de l’écurie des néo-conservateurs, qui, à l’époque était le principal des négociateurs américains et est devenu ultérieurement président de la Banque Mondiale, fut l’homme qui força Bangkok à éliminer dans le domaine agricole, “les limitations injustifiables à l’endroit des nouvelles technologies américaines”. Cette formule désigne surtout les organismes génétiquement modifiés. D’après Ernest Bower, le président du “US-ASEAN Business Council”, le traité entre Washington et Bangkok devait constituer “un précédent et un préliminaire” à tous les accords de libre-échange à négocier entre les Etats-Unis et les pays d’Asie du Sud-Est disposant d’un fort secteur agricole. L’“US-ASEAN Business Council” est un lobby qui veut amplifier les relations économiques entre les Etats-Unis et l’association des pays du Sud-Est asiatique. Parmi les 500 entreprises américaines qui sont parties prenantes dans ces négociations, on compte Coca-Cola et Google mais aussi des industries de l’armement comme Lockheed Martin et Northrop Grumman.

L’“US-ASEAN Business Council” est demeuré actif en Thaïlande après la chute de Shinawatra. De concert avec d’autres fondations américaines influentes, comme Freedom House, le Council a soutenu des “mouvements démocratiques” thaïlandais comme l’UDD (“United Front for Democracy Against Dictatorship”). Une “Union for Thai Democracy” remercie le Council pour l’avoir soutenu dans une lettre du 26 avril 2011: “Nous avons eu l’occasion de rencontrer ‘Human Rights Watch’, le ‘National Democratic Institute’ [une officine dépendant des Démocrates américains] et l’‘US-ASEAN Business Council’. Nous avons discuté de nombreuses questions (...). Le monde sait désormais, à l’heure de la globalisation, que seule une véritable démocratie peut garantir la stabilité”.

L’intérêt des Américains était que le statu quo demeurât tel quel en Thaïlande. La re-nationalisation du géant pétrolier PTT, que réclame l’opposition actuelle, bouleverserait la situation économique: en effet, le consortium énergétique américain Chevron est l’actionnaire principal de PTT depuis la privatisation de cette entreprise du Sud-Est asiatique. Il faut aussi se rappeler que PTT dispose d’un bon réseau d’oléoducs et de gazoducs. Vu les réserves énergétiques thaïlandaises, ce réseau revêt une importance stratégique considérable. Selon un dossier établi par la CIA, la Thaïlande disposerait de réserves sûres de pétrole estimées à 442 millions de barils et des réserves de gaz équivalant à 8,8 milliards de m3”.

A tout cela s’ajoute la position géostratégique de la Thaïlande et surtout de la presqu’île de Kra, dont la largeur est d’à peine 44 km. Elle sépare l’Océan Indien du Golfe du Siam. La Chine, depuis longtemps, veut creuser un canal au beau milieu de cette presqu’île pour mettre un terme au fameux “dilemme de Malakka”: le détroit de Malakka, contrôlé par des puissances tierces, limite considérablement la marge de manoeuvre des Chinois dans cette zone maritime cruciale. Zhou Fangye, de l’Académie chinoise des sciences sociales, écrivait, fin novembre 2013, dans un journal appartenant à l’Etat chinois, “Global Times”, que le creusement d’un canal “résoudrait automatiquement le ‘dilemme de Malakka’ et permettrait d’éviter le goulot d’étranglement stratégique qui limite l’accès à l’Océan Indien de la puissance maritime chinoise”. A l’inverse, le politologue néo-conservateur américain Robert Kaplan considère que le projet d’un Canal de Kra, vu son importance géostratégique, est comparable au projet du Canal de Panama et “changerait l’équilibre en Asie au profit de la Chine”.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°50/2013, http://www.zurzeit.at ).

mercredi, 29 janvier 2014

Visita próxima de Putin a Irán causa insomnio a EEUU

Al parecer, Moscú está a punto de terminar los preparativos para la visita del presidente ruso Vladímir Putin a Irán. En cualquier caso, según fuentes bien informadas rusas e iraníes, el viaje se realizará próximamente. Lo más probable es que tenga lugar una vez terminados los JJOO de invierno en Sochi, que se disputarán del 7 al 23 de febrero.

El “vector iraní” de la política rusa inquieta cada vez más a EEUU. Es evidente que Washington no desea que Rusia restablezca plenamente las relaciones económicas con Teherán y entre en competencia con las compañías norteamericanas. Irán comenzó, a partir del 20 de enero, a cumplir los acuerdos sobre la restricción de su programa nuclear. Y la Unión Europea y EEUU atenuaron, parcialmente, el régimen de sanciones contra Teherán.

En la víspera del comienzo de la Conferencia de Ginebra sobre Siria llegó a Moscú el titular de Exteriores de Irán, Javad Zarif, quien se reunió con su colega ruso Serguéi Lavrov y luego con el presidente Vladímir Putin.

Entonces debatieron no solo la solución siria, sino también los preparativos de la visita del dirigente ruso a Teherán. “Confiamos en verlo a Usted próximamente en Irán, expresó Zarif a Putin. En diciembre de 2013, en Teherán estuvo de visita el canciller Serguéi Lavrov.

Ya en el pasado, Rusia se “chamuscó” con las artimañas de Occidente que lo convenció a que apoyara las sanciones, ventajosas para la UE y EEUU, contra algunos países de la región. Así fue, por ejemplo, con Libia. Ahora, a todas luces, Moscú se propone actuar de forma preventiva, e intensificar el comercio con Irán mucho antes de que sean levantadas las sanciones occidentales.

En enero trascendió que Rusia está dispuesta a comenzar a comprar a Irán hasta quinientos mil barriles de petróleo al día. Es muy probable que se planee la firma de tal acuerdo durante la próxima visita. Los diplomáticos rusos, en respuesta a los reproches de parte de EEUU han señalado ya más de una vez que Moscú solo reconoce las sanciones del Consejo de Seguridad de la ONU contra Irán. Mientras que las sanciones unilaterales de EEUU por las compras de petróleo y las transacciones financieras con Irán no las considera vinculantes jurídicamente. Hace cerca de treinta y cuatro años que EEUU no tiene relaciones con Irán, desde el tiempo que fue ocupada su embajada en Teherán, en noviembre de 1979.

Moscú, como vecino y por el aporte hecho en la solución del “problema nuclear iraní”, tiene todas las razones para actuar con respecto a Irán sin fijarse en quien sea y de conformidad plena con sus intereses nacionales, señala Vladímir Nóvikov, analista del Instituto ruso de investigaciones estratégicas:

—En primer lugar, la mayor parte deltrabajo pesado del expediente nuclear iraní lo hizo Rusia. Además, en toda la última década de búsqueda de una solución, Rusia ha desempeñado el papel de mediador y “tranquilizador” principal para una y otra parte, léase Occidente e Irán. Porque nosotros no estamos interesados en el agravamiento de la situación junto a nuestras fronteras meridionales, no lejos del Cáucaso. Entendemos el papel de Irán en la región del Cáucaso y en Asia Central, en la región del Oriente Próximo. Las relaciones de buena vecindad con Irán son para nosotros de suma importancia.

La transacción petrolera prevista entre Moscú y Teherán ha originado una reacción no del todo adecuada de EEUU. El secretario del Tesoro, Jack Lew, sin nombrar a Moscú amenazó con medidas punitivas de su país contra toda compañía que intente obviar el embargo norteamericano contra Irán:

—Para las compañías líderes del mundo sería un error garrafal sobrevalorar el grado de apertura de Irán para los negocios. El plan unificado de medidas (del Sexteto de mediadores e Irán) prevé la atenuación de sanciones bien determinadas y limitadas. Toda la arquitectura de las sanciones petroleras y financieras se mantiene invariable. Toda compañía que sobrepase la raya y emprenda acciones que violen esas sanciones puede ser víctima de medidas punitivas y nosotros nos proponemos velar atentamente por el cumplimiento del régimen de las sanciones.

Pero, en Moscú están seguros de que si Rusia va a esperar, mientras EEUU y la UE levantan las sanciones iraníes, los socios occidentales alcanzarán a repartirse el mercado iraní. Teherán necesita finanzas, bienes y tecnologías. Y Moscú tiene justamente el dinero y las posibilidades de saciar el hambre tecnológica y de bienes de su vecino.

Toda la marcha de la Cumbre Económica de Davos revela que los cálculos de Rusia fueron acertados. Pues en la cita de Davos, que continúa ahora en Suiza, la exposición del presidente iraní Hasán Rouhaní fue seguida en una sala colmada de delegados de los grandes negocios de Europa y de EEUU. El mandatario iraní señaló que, con la atenuación de las sanciones, Teherán estaba dispuesto a entablar relaciones de cooperación con países occidentales. La agencia alemana DPA expresó que los empresarios europeos “habían empezado ya a sobarse las manos”, ilusionados con la apertura del mercado iraní.

Rouhaní se reunió incluso en Suiza no con políticos sino con jefes de corporaciones mundiales líderes del sector energético. Y los invitó a regresar a Irán e invertir capitales en su país. Poco menos que hicieron fila los titulares de la ENI, de Italia, de TOTAL, de Francia, y de la BP y Shell de Gran Bretaña.

El componente económico del levantamiento de las sanciones no es menos importante para Europa que para Irán. Según los cálculos más modestos de la cartera de Hacienda de EEUU, la “reapertura” de Irán abre un mercado para bienes y servicios, como mínimo, de sesenta a setenta mil millones de dólares, lo que significa a su vez decenas de miles de nuevas vacantes.

Alemania solamente, el socio comercial principal de Irán antes de las sanciones, confía en lograr en dos años, con su atenuación, elevar las exportaciones a Irán a los diez mil millones de euros, como el volumen de antes de las sanciones. Alemania exporta ya ahora a Irán mercancías no prohibidas por las sanciones. Pero, debido a que los bancos europeos no realizan operaciones con Teherán, por culpa de las sanciones, todo el comercio se lleva a cabo en dinero contante y sonante. Y con tales cuentas, los volúmenes del comercio no pueden superar un nivel determinado.

Incluso compañías estadounidenses, antes de los acuerdos de Ginebra, habían comenzado ya a enviar emisarios a Irán para sondear dónde era posible desplazar a los competidores europeos. Las compañías de EEUU se aprestan a exportar a Irán automóviles, equipos para la industria extractora de gas y petróleo, maquinarias, equipos para la construcción, artículos químicos y otros.

LA DISPERSIONE DEI CENTRI DI POTERE E LA TRANSIZIONE ALL’APOLARITÀ

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LA DISPERSIONE DEI CENTRI DI POTERE E LA TRANSIZIONE ALL’APOLARITÀ

Giovanni Caprara

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

Gli equilibri globali del XXI secolo sono regolati da tre blocchi fra loro interrelati: Stati Uniti, Cina ed Unione Europea. Dal tramonto del bipolarismo, sancito dalla fine della guerra fredda dove USA ed URSS imperavano sul pianeta, le dinamiche economiche, politiche e militari europee ed asiatiche, hanno traghettato la società verso il multipolarismo. Una condizione più articolata e dai risvolti imprevedibili rispetto al periodo precedente. Gli attuali attori, molto probabilmente, saranno le superpotenze del futuro e questo potrebbe ingenerare la sfida di un mondo parallelo, ossia dei Paesi emergenti.

Il nuovo ordine è una diretta conseguenza della globalizzazione, con l’affermazione di economie un tempo deboli come quelle della Cina e dell’India. Le radicali differenze politiche, sociali e culturali, non sembrano consentire una integrazione coerente fra i Paesi emergenti e quelli dominanti, pertanto l’equilibrio dell’ordine mondiale non pare essere di semplice prevedibilità: al contrario la non facile coesistenza disperderà il potere in centri diversi. Le aree di influenza si allargheranno principalmente: all’Iran, all’Asia Centrale ed al Mar Cinese Meridionale e probabilmente, sarà la nascita del mondo apolare, ovvero l’incapacità dei Grandi a gestire la logica dell’economia e della politica.

Il 2014 è indicato dagli analisti come il momento di crescita dei cosiddetti BRICS, l’acronimo che unisce gli Stati di Brasile, Russia, India, Cina e Sudafrica, dove si svilupperanno i nuovi equilibri del pianeta in uno stadio di fluidità finanziaria, politica e militare. La crisi ha convinto gli investitori a tentare rendimenti migliori su mercati più difficili ma con cedole più alte, accrescendo le condizioni generali dei Paesi emergenti. Tale atteggiamento ha bilanciato il portafoglio a favore di queste aree sviluppandone le potenzialità. Nel 2014, gli esperti si attendono un consolidamento delle più importanti aziende dell’area BRICS.

Nell’ultimo decennio, l’incremento dell’economia planetaria ha dipeso per il 60% da questi cinque Paesi, modificando la geopolitica della produzione industriale. La controtendenza agli investimenti è l’inflazione e molti decisori dei mercati in via di sviluppo, stanno contrastando il fenomeno tentando di arginare l’uscita dei capitali dal proprio Paese. Il 2014 sarà interessato da una bassa valutazione dei rendimenti sul fronte obbligazionario nell’area BRICS e le valute più deboli si trasmuteranno in una nuova opportunità per gli investitori. In base ad un rapporto della Fitch Ratings, la crescita dei mercati in via di sviluppo sarà inferiore al previsto, ma superiore a quello delle economie avanzate. Il PIL cinese, nel 2014, ha una previsione di crescita pari al 7,5% e dovrebbe attestarsi al 7,0% nel 2015, l’area BRICS salirà dal 4,8% al 5,2% nello stesso biennio, dove gli Stati Uniti si fermeranno al 3,0%.

L’Europa rimarrà indietro con un previsionale fissato all’1,3% per tutto il 2015. Le riserve petrolifere africane sono il motore che sta conducendo l’economia del continente verso una maggiore consapevolezza; la Nigeria si è attestata come attore principale nelle dinamiche dell’Africa e quest’ultima nella globalità è seconda solo all’Asia. L’Economist ha stimato per il 2014 un incremento del prodotto interno lordo panafricano al 5,5%, dato che comprende anche il mancato sviluppo economico di Egitto, Libia e Tunisia.

Sulle economie forti, graverà la disoccupazione del ceto medio e se il settore di maggior crescita è quello elettronico, l’implementazione dell’intelligenza artificiale provocherà una ulteriore flessione occupazionale, almeno secondo un’indagine dell’Università di Oxford. In un prossimo futuro, è possibile un salto generazionale dell’interconnessione: la Intel ha anche previsto una diminuzione consistente del costo dei chip e ciò li renderà utilizzabili in qualsiasi settore ed anche a Nazioni non tecnologicamente avanzate, innalzando la possibilità di attacchi cibernetici. Ciò vuol dire l’intrusione nell’informazione e nei sistemi di comunicazione avversari, allo scopo di piratare o distruggere dati riservati. Il bruco Stuxnet, ha rappresentato una forte implementazione delle armi digitali, in quanto sembra che sia riuscito ad infettare 45.000 sistemi di controllo industriale della Siemens, agevolando gli incursori alla manipolazione dei processi tecnici degli impianti nucleari iraniani, benchè Stati Uniti ed Israele abbiano declinato qualsiasi responsabilità. Il mercato per migliorare le risorse informatiche, vale 10 milioni di dollari e tende allo sviluppo di strumenti adatti alla distruzione, interdizione, degradazione ed usurpazione delle reti di mappature, come precisato in un documento dell’USAF. Dunque la guerra cibernetica è definibile come un nuovo livello di scontro, dove l’arma più semplice può essere una chiavetta USB. Il conflitto asimmetrico dell’informatica è risultato essere una minaccia tecnologica e geopolitica, la quale potrebbe tendere al fallimento del governo globale, laddove la guerra cibernetica possa tramutarsi in un’arma per la disinformazione attraverso internet od anche a disposizione dei terroristi.

Tra gli altri, un conflitto virtuale è stato sofferto dalla Corea del Sud, dove furono presi di mira i bancomat ed i siti web e questo dimostra inequivocabilmente che la guerra cibernetica è estesa anche alle Aziende civili, trasformando di fatto il comparto finanziario e le imprese in un nuovo e più imprevedibile campo di battaglia. L’acquisizione forzosa di dati sensibili, vuole significare il trasferimento dei segreti di una Nazione, privandola di fatto della sua ricchezza tecnologica, a favore di elementi ostili. Pertanto, laddove uno Stato Emergente entrerà in possesso di informazioni utili al proprio sviluppo, automaticamente diverrà un nuovo centro di potere incoraggiando il processo di apolarità. Uno dei Paesi BRICS, la Cina, è stata accusata dagli Stati Uniti di aver perpetrato episodi inerenti alla pirateria informatica: tale addebito è stato mosso dall’azienda di sicurezza informatica Mandiant, che ha indicato come responsabile l’unità 61398 dell’Esercito popolare di liberazione, la quale è incaricata della Sigint del Paese, ossia della raccolta di informazioni attraverso l’intercettazione e l’analisi dei segnali trasmessi da potenze straniere. Per violare i computer si utilizzano IP di altri sistemi a loro volta piratati, detti hop points, e per identificare gli intrusi è necessario percorrere a ritroso i passaggi effettuati da quest’ultimi, sino ad individuare gli indirizzi cibernetici di origine. In questo caso, la provenienza venne accertata a Shanghai, proprio nella strada in cui ha base l’unità 61398.

A seguito di questi addebiti, la Cina ha formalmente accusato a sua volta gli Stati Uniti, i quali si sarebbero resi rei di aver violato 16 mila pagine web cinesi, di cui 2.000 governative. Dei 73 mila indirizzi IP rintracciati a ritroso dall’unità 61398, la maggior parte sono risultati essere statunitensi. Nel 2013, l’affermazione delle economie emergenti ha consacrato le obbligazioni in valuta locale, le quali sono state in linea con la crescita interna e le dinamiche dell’inflazione, i cui indicatori sono prevalentemente al ribasso. Nel 2014 questo ciclo si dovrebbe stabilizzare, con la probabile conseguenza di una competizione fra le banche centrali, al fine di creare liquidità per scongiurare la pressione della rivalutazione monetaria. L’OCSE prevede un futuro che vedrà la Cina assoluta protagonista sui mercati, con una proiezione tale da diventare la prima economia entro il 2016. Il tasso medio di crescita è stimato all’8%, con un piano di investimenti che dovrebbe interessare i settori immobiliari, agricoli, energia ed infrastrutture. La previsione su quest’ultime appare piuttosto scontata, in quanto sono carenti in tutte le Aree in via di sviluppo, pertanto possono facilmente essere identificate come incentivo ad investimenti remunerativi.

L’Europa è il maggior importatore dei prodotti cinesi che incide del 20% sul PIL regionale, ma la crisi economica ha ridotto il livello di acquisizione, pesando sulla proiezione del Governo Centrale, il quale, come detto, si è prefissato l’obiettivo di crescita al 7,5%, dunque in leggera controtendenza al previsionale dell’OCSE. Il punto debole dell’espansione finanziaria cinese è nell’allargamento della classe media urbana, dove alla consapevolezza del suo peso sociale, si contrappone l’ineguaglianza delle aree rurali, ancora poco sviluppate. L’incremento della domanda sul mercato interno è la possibile svolta per compensare queste differenze marcate, ma soprattutto per tenere costante il livello di crescita. Pertanto, sarebbe auspicabile una trasposizione ad un modello economico avanzato, dove l’esportazione non sia l’unica base per il benessere dei ceti sociali cinesi. L’apolarità sembra però fondare il suo inizio proprio in Europa, dove la storia e gli interessi contraddittori e divergenti rischiano di frammentarla: i Paesi nordici, rispettano le regole comunitarie al contrario di quelli del sud, bisognosi di aiuti economici. Potrebbe essere un momento di mancata solidarietà fra Nazioni appartenenti ad una stessa unione, forse incentivata dalla debolezza franco-tedesca, con il Presidente francese ed il Cancelliere tedesco divisi dalla fede politica. La diversità delle posizioni assunte sulla risoluzione della crisi siriana è una possibile indicazione della frammentazione europea, con la Francia allineata agli Stati Uniti, il non interventismo della Germania, la tattica di attesa britannica e l’auspicio italiano sulla risoluzione politica. Un segno di distensione, approvato anche dal Governo italiano, è nella proposta transalpina di una ritrovata integrazione europea basata sull’occupazione, sulla convergenza fiscale ed uno sforzo comune per accelerare la crescita, condizioni che se non dovessero avere un riscontro sul breve termine, potrebbero tornare ad ingenerare gli attriti.

Per alcuni analisti, l’apolarità è definibile come una paralisi del sistema, da addebitare ad una diminuzione generalizzata del potere in tutte le aree, dove nessun Paese sarà in grado di regolare le dinamiche politiche, economiche e militari a livello globale. Di fatto si genereranno tanti piccoli centri di valore strategico. Il numero dei Governi assunti a ruoli importanti sta aumentando ed a questi si aggiungono l’FMI, il WTO, organizzazioni private, istituzioni finanziarie e le multinazionali, tanti soggetti che pesano sul dinamismo internazionale. L’instabilità nel Pacifico e nel Mar Cinese con l’attrito fra Cina, Giappone, Corea del Nord ed USA, sono i nuovi focolai di destabilizzazione, responsabili anche del processo di apolarità, dunque alla incapacità delle superpotenze a tenere saldo il controllo sull’evoluzione della situazione. L’alternativa a questa futuribile condizione rimane la multipolarità, con gli Stati Uniti come attore protagonista, coadiuvati dalle Nazioni continentali con la geopolitica a substrato delle Relazioni internazionali. E’ auspicabile che siano i Paesi del BRICS, piuttosto che dell’Area degli Emergenti, ad indicare quali siano gli attori del sistema globale ed il ruolo che essi stessi intenderanno assumere negli equilibri internazionali.


Article printed from eurasia-rivista.org: http://www.eurasia-rivista.org

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mardi, 28 janvier 2014

France – Arabie saoudite: liaison dangereuse

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Aymeric Chauprade
 
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France – Arabie saoudite: liaison dangereuse

Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com

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Au moment où les États-Unis et la Russie démontrent qu’une sortie de crise pacifique est possible à propos de l’Iran, Paris choisit de s’aligner sur les positions bellicistes de l’Arabie saoudite face à la Syrie et l’Iran.


Comment expliquer que la France qui, du général de Gaulle jusqu’à Jacques Chirac, avait maintenu séculairement notre tradition d’équilibre en politique étrangère, puisse aujourd’hui autant s’en écarter ?


L’Arabie saoudite est certes le premier producteur et exportateur de pétrole mais elle est, avant tout, le cœur « nucléaire » d’un islam rigoriste, conquérant et même terroriste. Longtemps allié des États-Unis aux côtés d’Israël pour détruire les régimes arabes modernisateurs, le royaume wahhabite est, partout dans le monde, la source première de la radicalisation de l’islam. Tant que l’État profond saoudien et ses services secrets séviront, aucun islam apaisé ne pourra l’emporter dans le monde musulman, aucune tradition locale ne pourra tempérer le Coran et aucune paix véritable ne sera possible entre le monde islamique et les autres civilisations. L’État saoudien est responsable de l’implosion syrienne et des 130 000 morts qui en résultent, des décapitations de chrétiens par les hordes salafistes, comme il est sans doute derrière l’attentat de Volgograd en Russie.


Est-ce donc avec ce pays qui coupe des mains d’enfants, réprime physiquement les homosexuels et réduit les femmes et les travailleurs immigrés à l’esclavage, que le « pays des droits de l’homme » entend refonder sa politique arabe au Moyen-Orient? J’ai toujours défendu la realpolitik et je ne ne suis pas un partisan de l’idéalisme en politique étrangère, mais il y a des limites au cynisme et au « court-termisme ». Or, avec l’Arabie saoudite, nous, Français, entrons en contradiction avec ce que nous sommes !


Nous avons, au minimum, 6 millions de musulmans qui vivent sur le territoire français, dont l’immense majorité est sunnite. Voulons-nous que l’enchevêtrement économique de la France et de l’Arabie saoudite favorise la radicalisation des Français musulmans ? On ne peut pas faire la guerre contre le fondamentalisme islamique, soutenu par l’Arabie saoudite et le Qatar, au Mali et jusqu’en Centrafrique, et prétendre, en même temps, faire de Riyad notre meilleur allié au Moyen-Orient. Notre politique étrangère ne peut s’asseoir sur ce paradoxe intenable alors que bien d’autres choix sont possibles, à commencer par un retour en Iran, un pays bien plus prometteur sur le plan économique et humain.


L’Iran a autant de pétrole (2e réserve mondiale) et bien plus de gaz (2e réserve mondiale) que l’Arabie saoudite ; c’est surtout un État multimillénaire solide qui se réformera quand l’Arabie saoudite, wahhabite dans ses fondements, ne pourra le faire. Avec la Russie, l’Iran est sans doute l’allié stratégique et énergétique naturel de l’Europe, sur le continent eurasiatique où la Chine de demain pèsera lourd.


Les États-Unis sont en train de se dégager en douceur de l’alliance avec l’Arabie saoudite et ce n’est pas un hasard si, au même moment, des voix (Congrès, justice) s’élèvent à Washington pour réexaminer les liens troubles entre Al-Qaïda et l’Arabie saoudite à propos du 11 septembre. Il n’est pas impossible que les Américains « gardent au chaud » quelques révélations qui pourraient s’avérer bien embarrassantes pour la France lorsque celle-ci se sera enfoncée plus profondément et imprudemment encore dans l’alliance saoudienne…

The Great Nicaraguan Canal

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The Great Nicaraguan Canal, or the Chinese puzzle for America

Nil NIKANDROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The idea of building an interoceanic canal through Nicaragua, similar to the Panama Canal but deeper and wider, has inspired the Nicaraguans for decades. There have been a number of obstacles to the realisation of this idea, but the main obstacle has been sabotage by the US, for whom the implementation of large-scale projects in a country ruled by Sandinistas is completely unacceptable. 

The operation of the Panama Canal, despite the formal transfer of control to Panama in 2000, is firmly tied to the military-strategic and geopolitical interests of the US. In recent years, crisis situations have been created in many regions of the world through the efforts of the Pentagon, and there is no guarantee that such events will not also take place in Latin America. This is exactly why the news regarding the forthcoming construction of the Great Nicaraguan Canal (GNC) was received so enthusiastically by the Latin Americans. The alternative interoceanic route – a call of the times – is an international megaproject costing USD 50 billion that could be a controlling factor on the imperial ambitions of the US. The construction of the canal is expected to begin at the end of 2014-beginning of 2015.

Nicaraguan President Daniel Ortega has taken a gamble on China, Russia and Brazil for this project. The United States, meanwhile, has taken a backseat, which is why Washington has rejected every opportunity for US companies to take part in GNC’s construction. In fact Managua did not expect any different from the Americans, and the promotion of the project began without them.

In July 2012, the National Assembly of Nicaragua passed a law prepared by the government «On the legal status of the Great Interoceanic Canal and the creation of its management structure». This structure (The Authority of the GNC) is authorised to build the canal, and will also be responsible for its future upkeep. It has become known that the project’s investor is Empresa Desarrolladora de Grandes Infraestructuras S.A. (EDGISA). The Authority of the Great Interoceanic Canal and EDGISA have signed a contract with the Chinese company HK Nicaragua Canal Development Investment, which has been given the authority to develop the project. The agreement also contains a clause on the special functions of the project’s operator, which will be responsible for ensuring the development of the infrastructure and the management of the construction, as well as dealing with shareholders. The operator company HKND Group Holdings Limited, which was registered on the Cayman Islands in November 2012, is managed by experienced Chinese businessman Wang Jing, who enjoys support at the highest state level...

There are a number of confidential issues in the GNC’s construction plans, as there are in any large-scale business projects. Making sense of these intricacies is difficult for even the most experienced third-party analysts. An important provider of regional support for the GNC is Venezuela, which is increasing its volume of oil supplies to China. Every now and then, Rafael Ramírez, Venezuela’s energy minister, issues politically correct statements on maintaining the volume of oil exports to China, while at the same time statements that are making Washington uneasy can be heard from the mouths of Venezuelans: «We are selling oil to China because it is the second-largest economy in the world and soon it will be the largest. While the US and Europe are in crisis, the Chinese economy continues to grow». Oil experts are interpreting Ramirez’s words like this: China will eventually become the main importer of Venezuelan oil, both heavy crude oil and light crude oil. Preparation for this is under way, as evidenced by China’s programme for the construction of large-capacity tankers for the Venezuelan oil company PDVSA. The first of four «Carabobo» VLCC-class tankers with a capacity of 320,000 deadweight tons was launched in September 2012. Tankers of this class can carry up to two million barrels of oil in a single voyage.

The Panama Canal, which was designed for vessels with a maximum capacity of up to 130,000 deadweight tons, cannot cope with the intensity of modern-day interoceanic traffic. Work is being carried out at an increased rate to widen the canal for the passage of higher-tonnage vessels. This is unlikely to provide a satisfactory solution, however. The reconstruction of the canal currently under way will allow for the passage of vessels with a capacity of up to 170,000 tons, but there are already hundreds of vessels in existence today that would be unable to use it. In the future, the number of large-capacity tankers (up to 250,000 tons and more) will increase tenfold. 

The Nicaraguan Canal will further promote trade and economic ties between countries in Latin America and the BRICS group of countries (Brazil, Russia, India, China and the Republic of South Africa). The realisation of the Nicaraguan megaproject will be yet further confirmation that Washington’s positions in Latin America are weakening, and that the region is being fiercely infiltrated by other powers, competition from which is neutralising the hegemonic claims of the US. And this is not happening just anywhere, but in those territories that were previously considered to be the Empire’s back yard.

The US Administration is trying to break this trend and create new alliances like the Pacific Alliance in order to undermine the processes of Latin American integration. It is also promising soft forms of cooperation with NATO to its closest allies, as happened with Colombia. The various methods of weakening, and in the long term removing, the authority of the Sandinista government have been miscalculated. In order to solve this issue, one of the largest US embassies in the Western Hemisphere has been set up in Nicaragua. It is headed by Phyllis Powers, who has experience of working in Panama. 

Issues related to the GNC are a priority for the US Embassy in Nicaragua. The objectives set are comprehensive: to gather information on the project’s key organisers and China’s intentions regarding the use of the canal for military purposes, including the creation of naval bases, expose corrupt schemes and so on. An exceptional amount of attention is being paid to the development of recommendations on how to compromise the project, the preparation of ideas for the introduction of propaganda campaigns regarding its lack of potential and its unprofitability, and so forth. 

On the whole, Daniel Ortega’s government is aware of these plans and intentions. This is possibly why (for preventive purposes) the Nicaraguan Foreign Ministry published a list of all diplomatic missions accredited in the country. As a rule, each mission includes between three and ten employees, whereas the US Embassy in Managua provides work to no less than one hundred Americans. As well as this, there are also the Peace Corps, USAID Agency employees, and a good ten other suspicious «charitable» organisations operating in the country. 

Ambassador Phyllis Powers’ right-hand man is Charles Barclay, who has 25-years of experience working in the State Department. One of his missions was in Mexico, where Barclay was in charge of a political intelligence agency and became famous for regularly sending encrypted telegrams to CIA headquarters on the alarming penetration of mythical Iranian terrorists into the country of Aztecs. The subject was a fashionable one, and the resident earned his stripes for it. In Cuba, Barclay was responsible for the organisation of a dissident group of journalist bloggers and the financing of their activities. Now in Nicaragua, the authorities are aware of Barclay’s true mission and the critically dangerous concentration of US intelligence agency employees in the country. 

The Nicaraguan authorities are also aware of the NSA Task Force operating under the roof of the embassy, which is carrying out electronic surveillance of government agencies, military leaders and security agencies. US intelligence agencies in the country are also carrying out the phased implementation of destabilisation scenarios. One of the main objectives is to review the dubious GNC agreements with the Chinese, and then reject the project under the pretext of the exposure of numerous cases of corruption. The names of people from Daniel Ortega’s inner circle who are allegedly using the project for the purposes of personal enrichment are already being bandied about in the press. 

It is noteworthy that at the end of last year, the US State Department criticised the ruling Sandinista National Liberation Front over the reform of its Constitution. The State Department called the proposals «anti-democratic». If the reform is approved, it will allow Ortega to run for a fourth term in the 2016 elections. 

The battle for and against the GNC is still going on, and it seems that the US is planning to use its entire arsenal of covert warfare in order to «cleanse» Nicaragua of both the Chinese and the Sandinistas. 

lundi, 27 janvier 2014

La invasión israelí de Gaza y los campos marinos de gas

 
por Prof. Michel Chossudovsky
 

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La invasión militar de Gaza por parte del ejército israelí en diciembre de 2008 tiene una relación directa con el control y posesión de las estratégicas reservas marinas de gas.

 

Se trata de una guerra de conquista. En la costa de Gaza hay unas inmensas reservas de gas que se descubrieron en 2000.

 

En un acuerdo firmado en noviembre 1999 la Autoridad Palestina (AP) concedió los derechos durante 25 años de prospección de gas y de petróleo a British Gas (BG Group) y a su socio ubicado en Atenas Consolidated Contractors International Company (CCC), propiedad de las familias libanesas Sabbagh y Koury.

 

Estos derechos sobre los campos marinos de gas corresponden en un 60% a British Gas, un 30% a Consolidated Contractors y un 10% al Fondo de Inversión de la Autoridad Palestina (Haaretz, 21 de octubre de 2007).

 

El acuerdo entre la AP y BG-CCC incluye la explotación de los campos y las construcción de un gaseoducto (Middle East Economic Digest, 5 de enero de 2001).

 

La licencia de BG cubre toda la zona marítima de Gaza, que es contigua a varias instalaciones marítimas de gas israelíes (véase el mapa abajo). Hay que indicar que el 60% de las reservas de gas a lo largo del litoral de Gaza e Israel pertenece a Palestina.

 

El grupo BG perforó dos pozos en 2000: Gaza Marina-1 y Gaza Marina-2. British Gas calcula que las reservas son del orden de 1.4 billones de metros cúbicos, valorados en unos 4.000 millones de dólares, según cifras hechas públicas por British Gas. El tamaño de las reservas de gas de Palestina podría ser mucho mayor.

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¿Quién es dueño de los campos de gas?

 

La cuestión de la soberanía sobre los campos de gas de Gaza es fundamental. Desde un punto de vista legal, las reservas corresponden a Palestina.

 

La muerte de Yasser Arafat, la elección del gobierno de Hamas y la debacle de la Autoridad Palestina han permitido a Israel establecer un control de facto sobre las reservas marítimas de gas de Gaza.

 

British Gas (Grupo BG) ha estado tratando con el gobierno de Tel Aviv y ha ignorado al gobierno de Hamas en lo que concierne a la explotación y derechos de prospección de los campos de gas.

 

La elección del primer ministro Ariel Sharon en 2001 supuso un momento crucial. El Tribunal Supremo israelí puso en tela de juicio la soberanía palestina sobre los campos marítimos de gas. Sharon declaró taxativamete que “Israel nunca compraría gas de Palestina”, dando a entender que las reservas marítimas de gas de Gaza pertenecen a Israel.

 

En 2003 Ariel Sharon vetó un acuerdo inicial que permitiría a British Gas suministrar a Israel gas natural de los pozos marítimos de Gaza (The Independent, 19 de agosto de 2003).

 

La victoria electoral de Hamas en 2006 provocó la desaparición de la Autoridad Palestina, que quedó confinada a Cisjordania, bajo el régimen mandatario de Mahmoud Abbas.

 

En 2006 British Gas “estuvo cerca de firmar un acuerdo para bombear gas a Egipto” (The Times, 23 de mayo de 2007). Según se informaba, el primer ministro británico Tony Blair intervino en nombre de Israel con el objetivo de hacer fracasar el acuerdo con Egipto.

 

Al año siguiente, en mayo de 2007, el gobierno israelí aprobó una propuesta del primer ministro israelí Ehud Olmert “de comprar gas a la Autoridad Palestina”. Se proponía un contrato de 4.000 millones de dólares, con unos beneficios del orden de 2.000 millones, mil de los cuales iba a los palestinos.

 

Sin embargo, Tel Aviv no tenía intención de compartir los ingresos con los palestinos. El gobierno israelí nombró un equipo de negociadores para discutir un acuerdo con el Grupo BG pasando por encima tanto del gobierno de Hamas como de la Autoridad Palestina: “Las autoridades de defensa israelíes quieren que se pague a los palestinos en bienes y servicios, e insisten en que no irá dinero alguno al gobierno controlado por Hamas” (Ibid).

 

El objetivo era fundamentalmente anular el contrato firmado en 1999 entre el Grupo BG y la Autoridad Palestina bajo Yasser Arafat.

 

Según el acuerdo propuesto en 2007 con BG, el gas palestino de la costa de Gaza iba a ser canalizado a través de un gaseoducto submarino al puerto israelí de Ashkelon y, por consiguiente, se iba a transferir a Israel el control sobre la venta del gas natural.

 

El plan fracasó y se suspendieron las negociaciones:

 

“El director del Mossad Meir Dagan se opuso a la transacción por motivos de seguridad, [afirmando] que el dinero recaudado serviría para financiar el terrorismo” (Miembro del Knesset Gilad Erdan, comparecencia ante el Knesset sobre “La intención del viceprimer ministro Ehud Olmert de comprar gas a los palestinos cuando el dinero pagado servirá a Hamas”, 1 de marzo de 2006, citado por el teniente genera (retirado) Moshe Yaalon, Does the Prospective Purchase of British Gas from Gaza’s Coastal Waters Threaten Israel’s National Security? , Jerusalem Center for Public Affairs, octubre de 2007).

 

La intención de Israel era evitar que se pagaran tasas a los palestinos. En diciembre de 2007 el Grupo BG abandonó las negociaciones con Israel y en enero de 2008 cerró su oficina en Israel (Página web de BG).

 

El plan de invasión sobre la mesa

 

Según fuentes militares israelíes, el plan de invasión de Gaza bajo la “Operación Plomo Fundido” se puso en marcha en junio de 2008:

 

“Fuentes de defensa afirmaron que el ministro de Defensa Ehud Barak ordenó al ejército israelí que se preparara para la operación hace unos seis meses [junio o antes de junio], a pesar de que Israel estaba empezando a negociar un acuerdo de alto el fuego con Hamas.”(Barak Ravid, Operation “Cast Lead”: Israeli Air Force strike followed months of planning, Haaretz, 27 de diciembre de 2008).

 

Ese mismo mes las autoridades israelíes contactaron con British Gas con vistas a reanudar las negociaciones concernientes a la compra de gas natural de Gaza:

 

“Tanto el director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler han acordado comunicar a BG la intención de Israel de reanudar las negociaciones. Las fuentes añadieron que BG todavía no ha respondido oficialmente a la petición de Israel, pero es probable que ejecutivos de la compañía acudan a Israel dentro de pocas semanas para entablar negociaciones con los funcionarios del gobierno [israelí] ” (Globes online, Israel’s Business Arena, 23 de junio de 2008).

 

La decisión de acelerar las negociaciones con British Gas (Grupo BG) coincidió en el tiempo con la planificación de la invasión de Gaza que se inició en junio. Parecía que Israel anhelaba llegar a un acuerdo con el Grupo BG antes de la invasión, cuya planificación ya se encontraba muy avanzada.

 

Además, el gobierno de Ehud Olmert encabezó estas negociaciones sabiendo que se estaba planificando la invasión. Lo más probable era que gobierno israelí también contemplara un acuerdo político-territorial “post guerra” para Gaza.

 

De hecho, en octubre de 2008, dos o tres meses antes del comienzo de los bombardeos el 27 de diciembre, estaban en marcha las negociaciones entre British Gas y los altos cargos israelíes.

 

En noviembre de 2008 el ministro israelí de Finanzas y el de Infraestructuras ordenaron a Israel Electric Corporation (IEC) que entrara en las negociaciones con British Gas sobre la compra de gas natural de la concesión marítima de BG en Gaza (Globes, 13 de noviembre de 2008).

 

“El director general del ministerio de Finanzas Yarom Ariav como el director general del ministerio de Infraestructuras Hezi Kugler escribieron recientemente al director de IEC Amos Lasker para informarle de la decisión del gobierno de permitir que las negociaciones siguieran adelante, en la línea de la propuesta marco que aprobó a principios de este año.

 

El consejo de administración de IEC, encabezado por su presidente Moti Friedman, aprobó los principios de la propuesta marco hace unas semanas. Las conversaciones con el Grupo BG empezarán una vez que el consejo de administración apruebe la exención de la oferta” (Globes, 13 de noviembre 2008).

 

Gaza y la geopolítica de la energía

 

El objetivo de la ocupación militar de Gaza es transferir a Israel la soberanía de los campos de gas en violación del derecho internacional.

 

¿Qué se puede esperar tras la invasión?

 

¿Cuál es la intención de Israel respecto a las reservas naturales de gas de Palestina? ¿Un nuevo acuerdo territorial, con el estacionamiento de tropas israelíes y/o de “tropas de mantenimiento de paz”? ¿La militarización de toda la costa de Gaza, que es estratégica para Israel? ¿Confiscar pura y simplemente los campos de gas palestinos y declarar unilateralmente la soberanía israelí sobre las zonas marítimas de Gaza?

 

En ese caso, los campos de gas de Gaza entraría a formar parte de las instalaciones marítimas de Israel, que son contiguas a las de la costa de Gaza (véase supra Mapa 1).

 

Todas estas instalaciones marítimas también están unidas al corredor de transporte de energía de Israel que se extiende desde el puerto de Eilat, que es una vieja terminal de oleoducto, al puerto-terminal de oleoducto del mar Rojo y por el norte a Haifa. La idea es que se acabe uniendo por medio de oleoducto israelo-turco, en fase de estudio, al puerto turco de Ceyhan. Cyhan es la terminal de oleoducto transcaspio Baku-Tblisi-Ceyhan (BTC): “Lo que se está considerando es unir el oleoducto BTC al oleoducto Trans-Israel Eilat-Ashkelon, también conocido como Israel’s Tipline” (véase Michel Chossudovsky, The War on Lebanon and the Battle for Oil, Global Research, 23 de julio de 2006)

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Fuente: GlobalResearch

 

vendredi, 24 janvier 2014

Quo vadis Nato?

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Quo vadis Nato?

von Hans Christoph von Sponeck

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Menschenrechte, Militäreinsätze, geopolitische Interessen sind drei Schlagworte der Nato, die zu drei gewichtigen Fragen führen:
1.    Menschenrechte für wen?
2.    Militäreinsätze von wem und in wessen Auftrag?
3.    Geht es um geopolitische Interessen oder globalpolitische Entscheidungen?

Nato 1949

Das Washingtoner Abkommen von 1949 (Nato-Vertrag) verlangt die «friedliche» Beilegung von Konflikten und erklärt, dass die geopolitischen Interessen des transatlantischen Bündnisses nicht über die Landesgrenzen der Nato-Mitgliedstaaten hinausgehen! Der Nato-Vertrag weist darauf hin, dass Nato-Staaten das Recht der Vereinten Nationen (die Charta der Vereinten Nationen) als für sie bindend anerkennen und Subsidiarität akzeptieren. Das heisst, Menschenrechte gelten für alle, geopolitische Interessen der Nato-Staaten beschränken sich auf deren Territorium, und Militäreinsätze sind nur dann zulässig, wenn es um die Verteidigung des Nato-Gebiets geht. Einen Vorbehalt der Nato hat es aber trotzdem schon damals gegeben: Die Nato-Staaten sollten entscheiden, ob der Uno-Sicherheitsrat die «richtigen» Schritte unternommen hat. Sollte dies ihrer Meinung nach nicht der Fall sein, würden sie im Sinne des Artikels 5 des Nato-Vertrags handeln – ohne Bezug auf Artikel 51 der Uno-Charta. Hier zeigt sich, dass die Nato-Führung von Anfang an so dachte, wie sie heute handelt! Damit wurde und wird das Monopolrecht des Uno-Sicherheitsrats in Frage gestellt, denn nur er hat das Recht zu entscheiden, ob mit militärischen oder anderen Mitteln einzugreifen ist.

Nato 2013

In den 64 Jahren seit der Gründung der Nato haben sich die internationalen Beziehungen erheblich verändert. Die Nato der 12 Staaten im Jahr 1949 ist 2013 zu einer Nato der 28 Staaten geworden. Die Nato hat sich in diesen Jahren der Hyper-Vernetzung immer mehr als weltweite sicherheitspolitische Einrichtung aufgebaut. «Wir sind bereit, den ­politischen Dialog und die praktische Zusammenarbeit mit jeder Nation zu führen und weltweit mit Organisationen zusammenzuarbeiten, die ‹unsere› Interessen für friedliche internationalen Beziehungen teilen», heisst es in der Nato-Strategie von 2010.
Weiterhin besteht die Nato darauf, dass es zu ihren Aufgaben gehört, sich mit allen grossen überregionalen Fragen der militärischen und menschlichen (!) Sicherheit zu befassen. Eine erste Priorität in diesem Sinn gehört der Energiesicherheit. US-Senator Lugar ging einen Schritt weiter, als er darauf hinwies, dass die Nato nach Artikel 5 ihrer Satzung militärisch eingreifen kann, wenn der Zugang von Nato-Staaten zu Energiequellen irgendwo in der Welt bedroht ist. Wenn dies geschehen würde, wäre dies ein ernster Bruch internationalen Rechts.
Von einer Nato-Subsidiarität im Rahmen der Vereinten Nationen ist im Jahr 2013 nicht viel übriggeblieben! Entstanden ist ein Netzwerk von 28 Staaten, die durch «Partnerschaften für den Frieden» (Partnerships for Peace/PfP) weltweit verknüpft sind. Eingebunden ist eine Vielzahl von ehemaligen Staaten der UdSSR. Mit Mittelmeer-Staaten gibt es ein Dialog-Abkommen. Durch die sogenannte «Istanbul-Initiative» sind die Staaten Nordafrikas und des Nahen und Mittleren Ostens in die Nato-Agenda eingebunden. Besondere Verbindungen existieren zwischen der Nato und den Golf-Staaten plus Jemen. Eine enge Zusammenarbeit gibt es auch zwischen der israelischen Marine und den Flottenverbänden der Nato. Spezialabkommen hat die Nato mit Singapur, Südkorea, Taiwan, Neuseeland und Australien abgeschlossen. Die zwei grössten Drogen-Produzenten, Kolumbien und Afghanistan, arbeiten mit der Nato zusammen. Grossbritannien hat die noch ihm gehörenden San-Diego-Inseln im indischen Ozean an die USA vermietet. Die dortigen militärischen Anlagen werden von der Nato für Einsätze benutzt.


Die USA versuchen zur Zeit, auch im Namen der Nato, ihre militärischen Beziehungen mit Vietnam, Myanmar und Ost-Timor zu intensivieren. Ähnliches wird im Raum der fünf zentralasiatischen Staaten versucht. In Liberia wurde vor kurzem das von Stuttgart abgezogene «US-Africom» in Monrovia etabliert. Wo es keine Landstützpunkte gibt, ist die Nato meist mit Schiffen der US-Marine vertreten. Strategische Präsenz und eine sichtbare Umklammerung Chinas und Russlands werden immer perfekter. Dass dies ernsthafte Folgen für internationale Beziehungen mit sich bringt, sollte nicht überraschen!


Die Nato-Erweiterung geht einher mit dem nicht erklärten Ziel der Schwächung anderer, besonders von Allianzen wie der Shanghai Organisation für Zusammenarbeit (SCO). «Gladio», die mysteriöse Untergrundorganisation westlicher Staaten, die in den Zeiten des Kalten Kriegs bereits existierte, ist ein Hinweis, mit welchen, auch nichtlegalen, Mitteln vorgegangen wird.


Die Entwicklungen der letzten Jahre zeigen eine sich immer mehr ausweitende, aber auch eine schwächer gewordene Nato. Niederlagen in Afghanistan und dem Irak, ein völkerrechtswidriger Krieg gegen Jugoslawien und eine vom Uno-Sicherheitsrat nicht genehmigte Invasion in den Irak sind zu Meilensteinen der Schwächung der Nato geworden. Der ernste Verstoss gegen die vier Genfer Konventionen und die Haager Landkriegsordnung durch die Misshandlung von Gefangenen in Bagram, Abu Ghraib und Guantánamo sowie die US-Flüge mit Gefangenen zu Geheimgefängnissen, um die Häftlinge in anderen Ländern zu foltern, sind weitere Ursachen für diese Schwächung.


Der Missbrauch der vom Uno-Sicherheitsrat 2011 der Nato überantworteten Schutzverantwortung (R2P) für das Wohlergehen der Zivilbevölkerung in Libyen und die Handlungsweise von einzelnen Nato-Staaten in der Syrien-Krise haben den Widerstand gegen die Nato erheblich gefördert.


Neue Provokationen wie die Aufstellung eines Netzes von Raketenabwehrsystemen in Spanien, Polen, Rumänien, der Türkei und Deutschland sind auf berechtigten Widerstand Russlands gestossen und haben dem Nato-Russland-Rat die Vertrauensbasis entzogen.

Welche Erklärung gibt es für die Entwicklung der Nato 1949–2013?

Die Auflösung der Sowjetunion im Dezember 1991, die entstandene Unabhängigkeit der 12 Sowjet-Republiken und die Auflösung des Warschauer Pakts – zusammen mit der im November 1990 folgenden Unterzeichnung der Charta von Paris für ein neues Europa – waren die grosse Gelegenheit, den Kalten Krieg durch einen warmen Frieden zu ersetzen. Vielerorts wurde von der zu erwartenden «Friedensdividende» gesprochen. Es kam anders. Die Nato entliess sich nicht in die Geschichte, sie suchte vielmehr nach einer neuen Existenzberechtigung.


Die Regierung von George W. Bush und die weiteren neokonservativen Kreise in den USA, beseelt vom Glauben an ein vor ihnen liegendes «amerikanisches Jahrhundert» (Project for a new American Century – PNAC), wollten eine Nato unter Führung der USA beibehalten. Der 11. September 2001 bestärkte die politischen Kreise in Washington darin, den amerikanischen Hegemonialanspruch zu rechfertigen. Diese «PNAC-Psyche», das heisst der Glaube an den Führungsanspruch der USA, existierte parteiübergreifend vor und nach dem Terrorangriff auf das World Trade Center in New York. Die europäischen Nato-Mitgliedstaaten und Kanada waren bereit, als willige Handlanger zu fungieren.


Parallel hierzu hat sich die Nato unter amerikanischer Führung kontinuierlich von einer Verteidigungsallianz zum Schutz derer, die innerhalb der Gemeinschaft leben, zu einer Allianz mit weltweitem Auftrag entwickelt. Die Nato-Strategien von 1991, 1999 und 2010 belegen dies in klarer Sprache, nach dem Motto: Neue Bedrohungen rechtfertigen neue Ansätze. «Die Nato ist weltweit die erfolgreichste politisch-militärische Allianz», hiess es im November 2010, als die neueste Nato-Strategie in Lissabon vorgestellt wurde. Es blieb kein Geheimnis, dass es um die «Sicherheit» und die «Freiheit» der inzwischen auf 28 Mitgliedstaaten angewachsenen Nato ging, und kaum um das Wohl der anderen 165 Uno-Mitgliedstaaten. Wie anders sind die Nato-Satellitenabwehrsysteme in Europa und Asien oder die Nato-Inspektionen von Handelsschiffen in internationalen Gewässern zu erklären? Die Militärübungen der Nato an Krisenschnittstellen wie auf der koreanischen Halbinsel und anderswo sind weitere Beispiele. Es geht um Egoismus und Hybris. Aus diesen Gründen wird die Existenzberechtigung dieser transatlantischen Gemeinschaft von einem Grossteil der restlichen Welt immer wieder in Frage gestellt.


Engste und übermässige Verbindungen («Hyper-Konnektivität») und Vernetzungen auf vielen Ebenen haben zu einer deutlich stärker werdenden Polarisierung in den internationalen Beziehungen geführt, die ihren Ursprung in dem aggressiven Auftreten der Nato hat.
Die weiterhin unipolar denkende Nato sieht sich einer wachsenden multi-polaren Gegenwehr gegenüber. Die Shanghai Organisation für Zusammenarbeit (SCO) und die Organisation des Vertrags über kollektive Sicherheit (OVKS) sind zwei Beispiele von sicherheitspolitischen Allianzen, die auf die Nato-Entwicklung reagieren. «Wir erleben einen fast uneingeschränkten Gebrauch von militärischer Gewalt, der die Welt in den Abgrund des permanenten Konflikts eintaucht!» Dies sind Worte des russischen Präsidenten Vladimir Putin aus dem Jahr 2007.


Seither ist der Konfrontationspegel zwischen der Nato und einer zunehmenden Zahl von Staaten in Asien, Lateinamerika und auch in Afrika sowie dem Nahen und Mittleren Osten weiterhin gestiegen. Die Konflikte mit Libyen (2011) und Syrien (seit 2011), der Krieg gegen die Taliban in Afghanistan und Pakistan (seit 2001) wie auch die US-geführte völkerrechtswidrige Invasion und achtjährige Besetzung des Iraks (2003–2011) haben erheblich zu der Polarisierung der internationalen Beziehungen beigetragen.


Eine gewichtige Rolle haben hierbei die offensichtliche Doppelmoral der Nato, der Egoismus der Allianz, die politische Korruption durch einzelne Nato-Staaten und der wiederholte Verstoss gegen internationales Recht gespielt. Hinzu kommt die bewusste Verbreitung von Falschinformationen durch staatliche Institutionen, um damit die nationale und internationale Öffentlichkeit zu beeinflussen. Hier sei nur eines von vielen politischen Beispielen genannt: der Auftritt von US-Verteidigungsminister Colin Powells am 5. Februar 2003 im Uno-Sicherheitsrat. Im Beisein von Uno-Generalsekretär Kofi Annan, dem Generaldirektor der IAEA Mohamed el-Baradei und dem für Irak-Abrüstung zuständigen Leiter der Unmovic Hans Blix hatte Powell den Auftrag, seiner Regierung die Beweise zu liefern, dass der Irak von Präsident Saddam Hussein im Besitz von Massenvernichtungswaffen war. Dies war eine ernste Irreführung, denn nicht nur Fachkreise wussten, dass der Irak 2003 qualitativ abgerüstet war und keine Gefahr mehr darstellen konnte. Es kam kein Widerspruch aus Nato-Kreisen! Die anwesenden hohen Vertreter der Uno haben durch ihr Schweigen die darauffolgende US-geführte Irak-Invasion indirekt unterstützt und sich somit mitschuldig gemacht.

Grundthesen zu der Frage: Quo vadis Nato?

Nato «Verteidigung»
Das Vorgehen der Nato mit der Vorgabe, die Gemeinschaft müsse sich gegen einen Feind verteidigen, hat häufig mit von der Nato erzeugten Provokationen zu tun. Das heisst, die Ursache für eine Krise ist nicht selten bei der Nato selbst zu suchen. Ein wichtiges Beispiel ist die mit der Nato-Ost-Erweiterung verbundene Anti-Satelliten Initiative der USA. Hier wird die Reaktion, das Symptom, zur Ursache gemacht. Sobald die Nato eine solche Provokation einstellt, wird die «Verteidigung» unnötig!

Globaler Wandel
Die Zeichen mehren sich, dass die Welt sich zügig von einer unipolaren Politik abwendet und ein viel differenzierteres Paradigma für internationale Beziehungen aufnimmt. Dieser Prozess bringt neue Hindernisse für die internationale Zusammenarbeit mit sich, aber auch neue Möglichkeiten. Im Interesse der internationalen Sicherheit, einer friedlichen Entwicklung, der Menschenrechte für alle und besonders der internationalen Vertrauensbildung würde dies bedeuten, dass Allianzen wie die Nato und die SCO ihre engen sicherheitspolitischen Ansätze aufgeben und einer weltumfassenden Zusammenarbeit zustimmen. Eine solche Entwicklung braucht keine Utopie zu bleiben, wenn erkannt wird, dass Gemeinsamkeit der 193 Mitgliedstaaten der Uno die bessere Alternative ist.

Das Kapitel VIII: «Regionale Abmachungen» der Uno-Charta
Die Einbindung der Aufgaben von Allianzen in die Verantwortlichkeit der Vereinten Nationen wird von allen Uno-Mitgliedstaaten akzeptiert. Sie ist daher eine international rechtliche Verpflichtung und sollte nicht einfach als utopisch abgewiesen werden, sondern durch beharrliche Verhandlungen und Uno-Reformdiskussionen weiterhin als Ziel unterstützt werden. Die vorhandenen – und anerkannten – Nato-Kapazitäten könnten als Folge der Einbindung (Subsidiarität) wertvolle Beiträge für Krisenbewältigung und für den Frieden liefern. Den Kampf gegen Kriege im Weltall, Terrorismus, Piraterie, Drogen- und Menschenschmuggel könnte man durch eine Zusammenarbeit im Sinne von Kapitel VIII gewinnen.

Uno-Reform
Die sicherheitspolitische Verantwortung für die globale, regionale und auch lokale Entwicklung liegt beim Sicherheitsrat der Vereinten Nationen, nicht bei der Nato. Strukturschwächen der Uno haben immer häufiger dazu geführt, dass der Sicherheitsrat unfähig geworden ist, diese Funktion auszuführen. Die Syrien-Krise ist ein weiteres gravierendes Beispiel der Unfähigkeit und damit für den Weltfrieden eine gefährliche Realität. An Vorschlägen für grundlegende Reformen fehlt es nicht. Seit über zwanzig Jahren ist Bericht um Bericht zu diesem Thema erstellt worden. Der Völkergemeinschaft hat bisher der politische Wille gefehlt, diese Vorschläge zu überdenken, gezielt zu verabschieden und einzuführen. Dazu gehört in erster Linie die Reform des Uno-Sicherheitsrats. Hier gibt es wertvolle Überlegungen für die angepasste Zusammensetzung des Sicherheitsrats, für den Status der Mitgliedschaft, für das Vetorecht oder das Mehrheitsrecht bei Abstimmungen, Fragen der Subsidiarität von Allianzen wie der Nato usw.

Rechenschaftspflicht
Der Rahmen für internationale Zusammenarbeit wird weitgehend definiert durch die Uno-Charta und durch die zwei Internationalen Pakte für politische, zivile, wirtschaftliche, soziale und kulturelle Rechte. Die Einhaltung dieses aufgezeichneten internationales Rechts ist für alle Staaten, die Mitglieder der Vereinten Nationen sind, und damit auch für die Nato-Staaten, verpflichtend. In der Realität herrscht aber eine Kultur der Straflosigkeit. Entscheidungen im Uno-Sicherheitsrat oder in anderen Gremien, die zu schweren Verletzungen der Menschenrechte geführt haben, bleiben ohne Folgen für die Entscheidungsträger. Die Folgen einer inhumanen, von Nato-Staaten im Uno-Sicherheitsrat durchgesetzten Sanktionspolitik im Falle des Iraks, der Nato-Krieg gegen Jugoslawien, die illegale Intervention im Irak oder der Nato-Einsatz in Libyen sind alle empirisch belegbar. Eine Rechenschaftspflicht ist die Voraussetzung für einen Neuanfang der internationalen Beziehungen.


Der Weg zum Frieden, den die Nato einschlagen sollte, ist bekannt. Sobald die Nato selbst diesen Weg erkennt, wird ein Heilprozess anfangen.    •

Protest in Kiev, gerechtvaardigd of is er meer aan de hand ?

Protest in Kiev, gerechtvaardigd of is er meer aan de hand ?

Inleiding


Op 21 november 2013 kondigde de Oekraïense president Janoekovitsj aan dat hij het Associatieverdrag met de Europese Unie niet zou ondertekenen. Kort daarna begon de heibel op het Kiëvse Onafhankelijkheidsplein oftewel Maydan. De Westerse media berichtten over tienduizenden boze Oekraïners die de straat opkwamen om te protesteren tegen de president. Deze laatste werd door de manifestanten beschouwd als een 'verrader' die de 'Europese droom' van de Oekraïners had stuk geslagen.

De versie die de Westerse media over de rellen in Kiëv verkondigt, ligt wel eventjes anders.

Foto : zware rellen met pro-EU betogers in Kiev

 

De inhoud van het Associatieverdrag

In sommige Oekraïense media werd het Associatieverdrag zodanig voorgesteld alsof Oekraïne al dan niet onmiddellijk lid zou worden van de EU. Daar was tot heden helemaal geen sprake van. Zelfs in een verre toekomst zou een volwaardig lidmaatschap onmogelijk blijven. De kansen op effectieve toetreding tot de EU van Turkije liggen veel hoger dan die van Oekraïne. Met de Turken werd wel al over effectieve toetreding gepraat.

Na het ondertekenen van het Associatieverdrag met de EU blijft de vroegere visumregeling tussen beide partijen geldig. Dit wil zeggen dat de Oekraïners, net zoals Russen en andere door de EU ongewensten voor een bezoek of verblijf binnen de EU, moeten blijven voldoen aan de huidige visumverplichtingen. EU-burgers mogen zonder visum dan wel Oekraïne binnen. De massa van Maydan denkt ten onrechte dat ze na het ondertekenen van het Associatieverdrag visumvrij verkeer zullen krijgen binnen de EU.

Het is wel zo dat de Europese markt geopend zou worden voor de Oekraïnse goederen. Maar er is meer wat men niet vertelt. Alle goederen zullen moeten voldoen aan de voorwaarden opgelegd door de EU. Het spreekt vanzelf dat dit de doodsteek wordt voor de kleine Oekraïense boer en Oekraïense tuinders maar ook voor zowat de gehele Oekraïense industrie.

Niet enkel het eindproduct maar ook het hele productieproces van alle geproduceerde goederen – van de komkommer tot de elektronica – moet aangepast worden aan de Europese normen. Zelfs de spoorwegen zullen moeten heraangelegd worden. We spreken hier over toch wel 30.000 kilometer spoorlijnen.

 

Foto : Oekraïens president Viktor Yanoekovitsj en Russisch president Vladimir Poetin in Moskou. 

De totale kost van alle noodzakelijke aanpassingen wordt geschat op 160 miljard dollar. Dit zou moeten gebeuren binnen een termijn die vastgesteld wordt op maximaal 4 jaar. Voor de Oekraïense begroting betekent dit een niet te dragen last. De EU voorziet geen compensaties zoals de Baltische landen en Polen vroeger wel verkregen, en zoals Bulgarije en Roemenië heden wel krijgen.

Het ondertekenen van het Associatieverdrag betekent ondanks het feit dat men niet kan spreken over toetreding tot de EU een totaal verlies van de soevereiniteit van Oekraïne. Het plan voorziet de vorming van een 'Raad van bestuur' met de vertegenwoordigers van de EU en Oekraïne waar de Oekraïners in de minderheid zullen vertoeven en zonder vetorecht. De EU kan aldus alles opleggen wat het wil. De Oekraïners hebben zelfs het recht niet om 'nee' te zeggen.

Rusland en Oekraïne vandaag

Tot op heden geniet Oekraïne van een economisch zeer gunstige voorkeursbehandeling met Rusland. Er zijn nauwelijks invoertaxen en grenscontroles. De ingevoerde goederen ondergaan geen pestcontroles. Tot 40 procent van de Oekraïense productie vindt zijn weg naar Rusland en andere landen van de Douane Unie (een Euraziatische economische Unie bestaande uit Rusland, Wit-Rusland en Kazachtstan waar de soevereiniteit van de landen voor 100% wordt gerespecteerd).

Indien Oekraïne zou toetreden tot het statuut van vazal of nog erger kolonie van de EU, dan is Rusland verplicht de grenzen met Oekraïne te sluiten. Dit zal moeten gebeuren ter bescherming van de Russische interne markt tegen de invoer van goedkope overgesubsidiëerde Europese producten zoals melk. Volgens het associatieverdrag met de EU wordt Oekraïne verplicht de hele markt open te stellen voor alle goederen en producten die zich binnen de EU bevinden.

Een voorbeeld. Overgesubsidiëerde Europese landbouwproducten kosten de helft van dezelfde producten geproduceerd in Rusland. Oekraïne wordt zo een transitland voor goedkope Europese producten richting Rusland omdat Oekraïne in het EU-scenario zowel open grenzen met de EU als met Rusland zal hebben. Dit gaat ten koste van de eigen Russische boeren.

Het verdrag, de NAVO en Rusland

Het ondertekenen van het Associatieverdrag houdt ook in dat Oekraïne verplicht wordt om overal ter wereld aan NAVO-missies deel te nemen. Er bestaat zelfs een clausule om in Oekraïne NAVO-basissen op te richten. Een basis in Kharkov (helemaal ten oosten van Oekraïne, aan de huidige Russische grens) stelt de NAVO-luchtmacht in staat om Moskou binnen de 15 minuten te bereiken. Slechte ervaringen met de NAVO hebben reeds aangetoond dat men niet naïef mag zijn. De NAVO is geen defentiepact. De NAVO valt zonder probleem aan. Dit zagen we o.a. in Servië en in Libië.

Rusland is niet blind, niet doof en niet dom. De Russen beseffen het grote gevaar van een NAVO-basis in de achtertuin. Om geopolitieke en aldus ook om militaire redenen kan zo'n verdrag niet ondertekend worden. Dit verdrag zou op termijn en zware bedreiging vormen voor Rusland met een terechte tegenaanval tot gevolg.

Ieder welgevormd geopolitieker weet dat de EU het Europese verlengstuk is van de NAVO. De meeste EU-landen zijn effectief lid van de NAVO. Het verschil tussen de EU-NAVO en Rusland vindt men terug in een uitspraak van president Poetin : 'Amerikanen hebben geen bondgenoten nodig. Zij willen enkel vazallen. Rusland gaat zo niet te werk'. Wie de Russische buitenlandse politiek kent, weet dat dit klopt.

In deze zaak handelt Rusland als een soeverein land dat uiteraard de belangen van het eigen volk behartigd. Rusland wil ten alle prijze de veiligheid van haar grenzen verzekeren.

Foto : betogers verwelkomen de Russische Zwarte Zeevloot (Sevastopol, Krim)

De Krim maakt heden deel uit van Oekraïne hoewel de Krim historisch steeds Russisch was. De Krim is een cadeautje van Chroetsjov in de jaren '50. Hij schonk de Krim aan een toenmalige Oekraïense leider. Ze dachten toen in termen van het eeuwig bestaan van de Sovjet-Unie. In welke Sovjet-republiek de Krim lag, was toen van geen belang. Na de val van de Sovjet-Unie in 1991 lag de Krim plots in het buitenland. Daar bevond zich toen al een deel van de Russische Vloot. Volgens aangegane verdragen mag de Russische Vloot daar tot in 2017 verblijven op voorwaarde dat er niets maar dan ook niets wordt vernieuwd en gemoderniseerd.

In een Oekraïne als vazal van de NAVO en als kolonie van de EU is in Amerikaanse ogen geen plaats voor de Russische Vloot. Dan wordt deze vervangen door een Amerikaanse vloot. Daarmee krijgen de VS totale controle over de Zwarte Zee. De ultieme Angelsaxische droom van totale omsingeling en opsluiting van Rusland wordt dan werkelijkheid.

Oekraïnekreeg recent een lening van 15 miljard dollar van Rusland. Terug te betalen in stukjes, als het al zover komt. Rusland weet dat de kans groot is dat ze het geld nooit meer terug zien maar dit is ingecalculeerd. Het geld komt in stukjes en brokjes naar Oekraïne want Rusland is niet van gisteren. Bij een pro-westerse machtsovername (putch) stopt de geldkraan.

Oekraïne krijgt nu goedkoop gas uit Rusland. Het contract zit uitgekiend in elkaar. Rusland levert gas aan een normale prijs, de prijs van de wereldmarkt. Maar Rusland heeft voor Oekraïne een clausule met korting toegevoegd waardoor de Oekraïners zeer goedkoop hun huizen kunnen verwarmen. Dit is zeer leuk gedaan door de Russen. Maar er is nog iets. De contracten gelden enkel maar voor drie maanden. Bij een pro-westerse machtsovername (putch) stopt de aanvoer van goedkoop Russisch gas. Het wordt voor de Oekraïners zeer leuk indien ze er aan denken om een spelletje Russen pesten te spelen. Laat ons voor hen hopen dat ze in dat geval goed tegen de kou kunnen.

Foto : betogers tegen NAVO-aanwezigheid in Oekraïne


Leugens rond de protesten

Alle nadelen die het associatieverdrag tussen de EU en Oekraïne met zich meebrengen zoals de kolonisatie van hun land en verlies van zowat alle rechten die een soeverein land bezit, het vernietigen van hun industrie, het vernietigen van het zeker niet slecht sociaal stelsel, worden door de Westerse media en door de betogers verzwegen. Van een leugen meer of minder valt men daar in Kiëv niet meer om.

Het aantal betogers wordt zoals tijdens elke 'revolutie' zwaar overdreven. Er zijn er wel vele maar niet zoveel als de media beweren.

Indien men uitgaat van dagelijks 10.000 betogers en men telt de nodige onkosten die de betogingen met zich meebrengen, zoals voedsel, drank, WC-hokjes, hout voor het vuur, enzovoort, dan worden de onkosten door specialisten berekend op 700.000 dollar per dag. Wie betaalt dit ? Dan spreken we nog niet over de dagvergoedingen die de betogers krijgen. Het kan goed zijn dat niet iedereen geld krijgt om daar in de kou te staan, maar er zijn verschillende bronnen zoals aanwervende websites, waar de betaalde geldsommen staan afgedrukt. Deze websites spreken over het ontvangen een Oekraïens maandloon in ruil voor een week betogen.

Foto : Betogers zwaar betaald om rel te schoppen ?

Rusland blijft opvallend afwezig op het Onafhankelijksheidsplein. Wat doen Victoria Nuland (secretaris assistent voor Europese en Eurazische Zaken (Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs), John McCain (VS-senator), Michail Saakasjvili (voormalig Georgisch president en opgeleid in de VS), Marko Ivcovic (aanvoerder van de Servische pro-Amerikaanse Bulldozer Revolutie), en liberalen zoals Bart Somers in Kiëv ? Is dat geen rechtstreekse inmenging ? Deze heerschappen maken de Oekraïense 'oppositie' toch wel heel onaantrekkelijk.

Foto : VS-senator John McCain steunt de pro-westerse oppositie. De sponsors worden duidelijk.Rond McCain de verenigde 'oppositie', van liberaal tot uiterst-rechts.

Foto : Marko Ivcovic (aanvoerder van de Servische pro-Amerikaanse Bulldozer Revolutie) in Servië in 2000, nu in Kiev. Dezelfde tactiek : bulldozers.

 

Niemand spreekt over de 'gevoelens' van de bewoners van Oost-Oekraïne. In het oosten van het land is de haat tegen de betogers zwaar aan het toenemen. Daar is men niet gediend met de schorriemorrie dat Kiev onveilig maakt.

Laatste berichten tonen aan de (betaalde) opstandelingen over zullen gaan tot zeer zwaar geweld om de Berkoet (de elitetroepen van het leger, de Oekraïnse versie van de Spetznas) te dwingen te schieten. En dan is het hek helemaal van de dam.

Foto: betogers provoceren politie met als doel geweld van de ordediensten uit te lokken

 

Besluit :

Dat een land oppositie heeft die de regering controleert en lastige vragen stelt, is heel normaal voor een democratie. Ware Oekraïense oppositie zou voor niemand een moreel probleem kunnen vormen. Oppositie is een normaal gegeven in een ware democratie.

Elke regering maakt fouten. Ook de Oekraïense regering. Elke regering, elke politieke bestuursvorm heeft te maken met corruptie. Een goede regering tracht de corruptie en andere misbruiken zoveel mogelijk tegen te gaan. Tot daar kan men volgen.

Oekraïne ondergaat wat andere landen ook ondergingen. Amerikaanse sponsors manipuleren de oppositie om zo een vazallenregering in het zadel te krijgen. Dit was zo in Georgië, In Oekraïne voor Janoekovitsj, in Servië vlak na Milojevitsj, in in Irak, Libië, … . In sommige landen hebben de kiezers gemerkt dat de Amerikaanse kwaal erger was dan de situatie ervoor waardoor men opnieuw voor het oude onafhankelijke regime koos (Georgië, Servië, Oekraïne).

De oppositie bestaat uit een vreemd allegaartje van rariteiten. Men vindt er liberalen samen met ultra-nationalisten en zelfs neonazi's. De meeste van de neonazi's zouden ten tijde van het Derde Rijk zelf in een kamp verzeild geraken wegens slecht gedrag. Deze neonazi's zouden in het systeem waar ze voor staan absoluut niet kunnen handelen zoals ze nu in Oekraïne doen.

Het valt op dat deze ultra's zich zo goed kunnen vinden met EU-symbolen en Amerikaanse vlaggen en persoonlijkheden. We weten uit ervaring dat na de revolutie, indien die door hen zou gewonnen worden, de liberalen het zaakje overnemen waarop de ultra's voor de bewezen diensten bedankt zullen worden met een schop onder de kont. Heibel met garantie, noemt zoiets.

Foto: uiterst-rechtse betoger provoceert politie met als doel geweld van de ordediensten uit te lokken

 

Een Tweede Oranjerevolutie is voor Oekraïne en voor heel Europa geen goede zaak. Geopolitieke aardverschuivingen zullen volgen. Oekraïne lijkt een beetje op België maar dan met een verticale scheidslijn. Oost-Oekraïne is het economisch rendabele deel. Daar ligt ook de Krim. Oost-Oekraïne bezit de meeste grondstoffen van het land. West-Oekraïne, met het russofobe Lvov als centrum, is een deel van het historische Galicië. Galicia is heden een arme streek. Bij een nieuwe pro-Amerikaanse en pro-EU regering zal Oost-Oekraïne zich afscheuren. Er circuleren nu al namen voor dit nieuw land op het net : Novo-Rossiya (Nieuw-Rusland).

De grote winnaar is hoe dan ook Rusland want ofwel blijft heel Oekraïne een vriend van Rusland ofwel Oost-Oekraïne. En dan zou Galicië wel eens aan de EU kunnen hangen. In dat geval heeft de EU er een zeer arme regio bij die opnieuw tonnen geld zal verslinden.

Foto : één van de vele pro-Russische betogingen in Oost-Oekraïne

Oekraïne is het natuurlijke zusterland van Rusland. In de Kiev-Rus begon de geschiedenis van het latere Rusland. Kiev hoort bij Rusland net zoals Kosovo bij Servië hoort en West-Vlaanderen bij Vlaanderen. Het slecht geregelde separatisme van 1991, gebaseerd op grenzen die eigenlijk historisch nooit bestonden, leidt nu naar situaties die onbegrijpelijk zijn. Solzjenitsin sprak over de historische samenhang van Groot-Rusland (Rusland), Klein-Rusland (Oekraïne) en Wit-Rusland. Het is erg om vast te stellen dat broedervolkeren elkaar de das trachten om te doen onder vreemd bevel. Zonder Amerikaanse inmenging was het nooit zo ver gekomen.

Kris Roman, Voorzitter Euro-Rus

Svetlana Astashkina, Medewerker Euro-Rus

 

Foto : kaart hoe Nieuw-Rusland (onafhankelijk Oost-Oekraïne) er zou kunnen uitzien


jeudi, 23 janvier 2014

Hungary asserts its energy independence with South Stream

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Hungary asserts its energy independence with South Stream

Ex: http://routemag.com

During recent talks in Budapest, the prime minister of Hungary, Viktor Orbán, and Gazprom’s CEO, Alexey Miller, announced that the construction of South Stream in Hungary will begin in April 2015. “We would like to see a South Stream on the territory of Hungary,” Orbán said. “It’s far better to have it running through the country than bypassing it.” Work completed on a tight schedule is a hopeful sign that both parties are taking their commitment to the project seriously.

Budapest’s decision may be “a final blow” to the delayed Nabucco pipeline, wrote Bloomberg. The Hungarian state secretary for energy affairs, Pál Kovács, was laconic when speaking about Nabucco as a potential alternative: “First of all, the international company <Nabucco> didn’t do everything it could have to ensure the success of this project.  I must point out that apparently ten years was not enough time for them to put together a realistic and competitive concept; during that period they just wore everyone out and collected impressive fees and salaries, but after ten years we now have a clearer picture.”

At this point, South Stream is the only viable way for Hungary to solidify its position in the region as a transit power. South Stream Transport Hungary, a 50%-50% joint venture between Gazprom and the state-owned Hungarian Electricity Works (MVM), decided to finish construction in record time. The parties agreed to speed up the design and survey work, as well as the spatial planning and environmental impact assessment for the 229-kilometer-long Hungarian section of the South Stream. The first supplies of Russian natural gas are expected in Hungary as early as 2017. The National Development Ministry of Hungary claimed, “the country’s government will do everything in its power to remove any obstacles either to the realization of the South Stream gas pipeline or to the creation of a solution that is acceptable to all parties.”In other words, the investment environment in Hungary is ripe for development.

Energy cooperation will be definitely high on the agenda during Viktor Orbán’s present visit to Moscow.  The two nations are in negotiations to upgrade Hungary’s only nuclear power plant, for which Russia plans to provide a EUR 10 billion loan.  However, a significant focus will be on the South Stream project.  Development Minister Zsuzsa Németh smoothed the way for the talks. In November at a conference titled “South Stream: The Evolution of a Pipeline,” she declared that all Hungarian energy solutions are developed in accord with the European Union energy policy, in order to ensure strong, long-term partnerships. [1]

 

Image source - Gazprom.com

Image source – Gazprom.com

Russia enjoys the unique status of being an important strategic partner for Hungary in matters pertaining to energy. In order to speed up coordination and implementation, the Hungarian government has declared South Stream to be a project of special importance to the national economy. In 2008, the then-prime minister, Ferenc Gyurcsány, and Vladimir Putin signed an agreement regarding Hungary’s participation in the Russian pipeline project. And in the summer of 2010, Orbán and his party Fidesz suddenly threw their political weight behind the deal with Russia. The prime minister of Hungary may use harsh rhetoric in his domestic policy, but he seems to understand the importance of taking a multi-pronged approach and diversifying his gas supplies.

Such a deliberate policy is not uncommon in Eastern Europe. South Stream may lack full backing at the EU level, but the most important regional players, such as Austria, see it as a cornerstone of European energy security. For example, Deutsche Welle has noted that Gerhard Mangott, a professor of political science at Innsbruck University and an established policy advisor, views the current critical position of the EU towards South Stream as questionable. According to Prof. Mangott, the South Stream project in fact increases the EU’s energy security. “This isn’t a matter of additional gas and increased dependency on Russia, rather this is an alternative pipeline, which is more modern and robust in type.”

Until very recently the European Commission had no objections to Hungary’s plans for energy independence. In his 2011 speech on South Stream, the EU commissioner for energypromised that “we <the European Commission> will not impose any unreasonable or unjustified level of administrative or regulatory requirements <on South Stream> and will act as fair partners. ”But today the relations between Budapest and Brussels are badly strained. Hungary’s sovereign government has been portrayed in the EU media as the community’s enfant terrible. One can only hope that the European Commission will respect Hungary’s sovereign energy policy, because a competitive approach and a transparent business environment rank high on the EU’s list of free-market values.

In no small measure the EU itself needs Russia’s natural gas to diversify its supplies and obtain clean fuel for its recovering industrial sector. Under such conditions it is counterproductive to burden a project that is in the interest of both parties with unnecessary red tape.Even worse, the bureaucratization (or, rather, eurocratization?) of South Stream seems to correlate with the ups and downs of Brussels’s foreign-policy strategy in Kyiv. As a result, the European Commission changes its bargaining position towards the continent’s largest infrastructure project depending on external political impulses. Is it fair to assume that the “invisible hand” of the European market was offended by failure in Kyiv?

[1] In 2012 Hungary received 5.3 billion cubic meters of natural gas from Russia.

Originally published by Natural Gas Europe

Naar nieuwe coalities in het Midden-Oosten?

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Naar nieuwe coalities in het Midden-Oosten?
 
Peter Logghe
 
Ex: Nieuwsbrief - Deltapers, nr. 79, Januari 2014
 
Als (bepaalde) commentatoren en onderzoekers het juist voorhebben, lijken in het Midden-Oosten nieuwe coalities in de maak, en vooral een zogenaamde ‘Veiligheids-as’ zou er wel eens voor seismische golven kunnen zorgen, na de schokken van de voorbije maanden en jaren (de vernietiging van de Syrische wapens onder controle van Rusland, de toenadering tussen de VS en Iran, de verminderde geostrategische en geopolitieke invloed van Saoedi-Arabië en Israël, en de terugtrekking van Amerikaanse troepen uit Afghanistan).

Een nieuwe coalitie, een nieuwe richting, men zou bijna kunnen schrijven: een nieuwe lente! Waarom een ‘Veiligheids-as’? De grote hoeveelheden extremistische en salafistische jihadstrijders in Afghanistan en Irak, maar nu ook in Syrië en andere landen, hebben in elk geval als effect dat een aantal staten, van wie men het niet onmiddellijk zou verwachten, de handen in elkaar slaat om iets aan ‘het probleem’ te doen. Opmerkelijk is de stap wel, omdat het lijkt dat voor de eerste keer sinds decennia de oplossing, de organisatie en de structuur van de aanpak van ‘het probleem’ van binnen de regio zelf zal komen.

Twee vaststellingen tonen aan dat de politieke realiteit een aantal staten tot inzichten brengt. Stilaan komt men er in het Midden-Oosten ten eerste tot het besef dat niemand anders de regio zal komen redden. Ten tweede heeft men kunnen vaststellen dat grote groepen gewapende salafisten zich van geen grenzen wat aantrekken en gewoon overal – van Azië tot in Afrika – desintegrerend op de bestaande staatsstructuren inwerken.

Vier landen willen het militantisme te vuur en te wapen bestrijden, en willen hun staatsgrenzen zo veilig mogelijk houden – de ‘Veiligheids-as’ zou, aldus de waarnemers, kunnen bestaan uit Libanon, Syrië, Irak en Iran. Inderdaad landen met een totaal andere achtergrond, geschiedenis, samenstelling van de bevolking, staten die tot gisteren elkaars vijand waren. Enkele doelstellingen werden intussen geformuleerd: het intact houden van de territoriale integriteit en soevereiniteit, het opzetten van een rigoureuze militaire en veiligheidssamenwerking tegen alle rechtstreekse en onrechtstreekse dreigingen van deze extremisten. En tot slot willen de verschillende leden van de coalitie een gemeenschappelijk politiek wereldbeeld uittekenen dat kan leiden tot samenwerking ook op andere gebieden. Ambitieus? Dat in elk geval.

Nu al lijkt het dat deze coalitie niet anders dan succes kan hebben. De Jordaanse koning Abdoellah heeft vrij sterk bemiddeld in het tot stand komen van de nieuwe eenheid, en ook Egypte zou naar verluidt interesse hebben in de verdere ontplooiing van het project.

Uit de vaststelling dat een nieuwe coalitie in het Midden-Oosten zich aan het vormen is, moet in elk geval ook de conclusie worden getrokken dat de strategie van de VS – eerst Assad doen vallen, en dan pas Al Qaida aanpakken – op een mislukking is uitgedraaid: Assad is niet gevallen, Iran is niet geplooid, Hezbollah blijft zijn ding doen, en Rusland en China stappen ook niet opzij. Syrië zou wel eens het omslagmoment kunnen zijn, omdat een lokaal conflict er uitgroeide tot een regionaal conflict met sterke geopolitieke consequenties. Een conflict ook dat allerlei gewapende groepen Salafistische militanten een unieke opportuniteit bood om met zware wapens in een conflict in te grijpen. De zeer doorlaatbare grenzen in Syrië zorgden voor de rest.

De verliezers van het conflict zouden wel eens de Saoedi’s kunnen zijn. Voor hen ging het erom (aldus toch CIA-directeur Michael Hayden) een Soennitische machtsovername in Syrië te bewerkstelligen, en dit plan dreigt in de vernieling te worden gereden. Voor de Saoedische emirs ging het erom de sharia-rechtspraak in te voeren, en dat zal dus even moeten wachten. En mocht deze nieuwe ‘Veiligheids-as’ succesrijk zijn, en er bijvoorbeeld in slaagt de religieuze extremisten buiten spel te zetten, dat ziet het er helemaal nog minder goed uit voor het politieke gewicht van Saoedi-Arabië.

Om het geopolitieke plaatje van het Midden-Oosten begin 2014 volledig te maken: volgens bepaalde weblogs staat de wereld voor een politieke ommekeer die zijn gelijke nog niet heeft gezien. In een nieuw rapport van het Amerikaanse energieagentschap EIA staat te lezen dat Amerika binnen 3 jaar een recordhoeveelheid olie zal produceren van 9,5 miljoen vaten per jaar. De energieafhankelijkheid van het Midden-Oosten, en met naam van Saoedi-Arabië, die jarenlang het beleid van de VS bepaalde en domineerde, staat op het punt fundamenteel te worden doorbroken. De olie-import naar de VS zou van 40% nu dalen tot 25% in 2016.

Peter Logghe

mercredi, 22 janvier 2014

Ukraine, Russie, Europe

Ukraine, Russie, Europe

Le Cercle Georges Sorel est le cercle de formation politique et culturelle du réseau M.A.S. Il organise régulièrement des conférences et des débats. Comme le grand philosophe et grand théoricien Georges Sorel, notre cercle entend dépasser les clivages idéologiques pour fonder l'alternative.

 


« On ne va pas aller mourir pour du pétrole »

«On ne va pas aller mourir pour du pétrole»

Entretien avec Aymeric Chauprade


chaupraderj9.jpgAymeric Chauprade, docteur en sciences politiques, savant de renommée internationale, l’un des spécialistes de pointe de la géopolitique en France, assigne à la Russie un rôle de première importance dans la mise en place du monde moderne. En quoi la croissance de l’influence russe est-elle liée à la renaissance de l’Orthodoxie ? Comment notre pays peut-il aider les chrétiens persécutés du Moyen-Orient ? Comment son rôle particulier est-il lié aux protestations récentes de millions de Français contre le mariage homosexuel ?

 

C’est là le sujet de notre discussion avec Aymeric Chauprade.

 

La foi et l’argent

 

Thomas : qu’est-ce qui attire particulièrement votre attention dans la Russie d’aujourd’hui ?

 

Aymeric Chauprade : Je comprends pourquoi, pour les Français de ma génération ou même plus jeunes, la Russie est si attirante aujourd’hui, et pourquoi les gens apprennent le russe et déménagent ici pour y fonder leur propre affaire. Ce n’est pas une sorte de phénomène marginal, le flot de ces gens est de plus en plus significatif. Ils ne sont pas, bien sûr, des dizaines de milliers, mais ils sont nombreux. Et ce phénomène est nouveau. Avant, les jeunes gens partaient aux U.S.A., brûlaient du « rêve américain ». Et maintenant, vient le remplacer le « rêve russe ». Et il est lié, à la différence du rêve américain, non aux aspects matériels et financiers, mais ce qui est plus important, à la recherche de soi, en tant qu’homme, à un retour aux sources chrétiennes. Pour la plupart des Européens, qui se réfèrent à leur culture chrétienne, la Russie incarne de plus en plus une sorte de contre modèle de l’Europe, en ce qui concerne les valeurs familiales et spirituelles.

 

Thomas : C’est étonnant, vous avez, pour un étranger, une idée si flatteuse des Russes…

 

A.C. : Bien sûr, les Russes participent à la société de consommation comme tous les autres dans le monde entier. Mais tout de même, ici, en Russie, on rencontre chez les gens quelque chose de profond, (peut-être la « mystérieuse âme russe » ?), la conviction que l’argent n’est pas dans la vie la valeur suprême. Et cela est vraiment attirant pour les jeunes Français, ceux du moins qui se trouvent en quête de plus profond que l’élargissement de leurs possibilités matérielles. C’est paradoxal, mais c’est un fait. Je vois d’un côté, en Russie, quelque chose de très proche de la culture américaine : le besoin d’amasser, le désir de déballer son niveau de réussite. Mais d’un autre côté, il y a là quelque chose qu’on ne trouve pas dans la culture américaine : si l’on fait connaissance avec un Russe d’une façon moins superficielle, on s’aperçoit que mise à part la soif de réussite, il y a en lui le désir de se trouver lui-même : « Qui suis-je et pourquoi est-ce que je vis » ? Et à mon avis, cela est directement lié en premier lieu au retour des Russes vers la religion, en partie à l’Orthodoxie. C’est une renaissance religieuse, le besoin de restaurer le lien du présent avec toute l’histoire russe. Je n’idéalise pas, cela plane dans l’air et se sent clairement.  C’est seulement une réalité qu’on peut constater.

 

Thomas : Et que s’est-il donc passé pour que la Russie soit brusquement devenue attirante aux yeux des étrangers sur le plan des affaires ? Qu’est-ce qui a changé ?

 

A.C. : La façon de considérer la Russie a changé. Quand on disait « la Russie » dans les années 90, on comprenait la mafia. Et cela faisait peur de venir travailler ici et y investir de l’argent, on pouvait tout perdre d’un coup. Mais de telles associations n’existent plus. Les gens ont senti que sur le plan économique, ici, c’était maintenant sans danger. Il existe une différence colossale entre le tableau que tracent de la Russie les médias pro-américains et ce que connaissent de la Russie les analystes économiques. Les premiers considèrent tout ce qui est lié à la Russie d’une façon strictement critique.

 

Les seconds regardent les choses d’une façon lucide et réaliste et savent qu’en Russie, toutes les conditions sont rassemblées pour y conduire des affaires. J’ai personnellement entendu dire lors d’une conférence au directeur d’une compagnie française très importante : « Avant, nos entrepreneurs allaient en Chine, mais en réalité, personne n’a rien pu y gagner, à part les marques de luxe. Aujourd’hui, les compagnies françaises importantes gagnent beaucoup d’argent en Russie. Celui qui investit ici fait de bonnes affaires ».

 

La comparaison avec la Chine est vraiment intéressante. Il y eut en effet la période du boum chinois, les Européens ont pris pied dans le marché chinois, et au début, semblait-il, les bénéfices croissaient à des rythmes extraordinaires. Mais la différence entre les cultures est telle que les gens tombaient dans une véritable frustration et sortaient de ce marché : ils ne parvenaient pas à être « chez eux » dans cette civilisation, ils restaient de toute façon « étrangers » en Chine. Alors que les Russes et les Français, malgré toutes les différences sont en fin de compte très proches.

 

Thomas : En quoi la renaissance  économique du pays est-elle liée au retour des Russes vers la religion ?

 

A.C. : J’ai rencontré des Russes qui sont matérialistes à 100 %. Mais j’ai aussi rencontré personnellement ceux qui gagnent beaucoup d’argent mais se souviennent qu’il y a quelque chose de plus grand que l’argent, par exemple le salut de l’âme. Ces entrepreneurs qui sont loin d’être pauvres décident à un certain moment de dépenser une partie (parfois importante) de l’argent gagné pour financer des projets liés à l’Église, à l’éducation, à l’illumination, afin que les gens viennent à la foi en Dieu. C’est à mes yeux très important. À ce propos, cela existe aux U.S.A., dans les milieux protestants.  En France, justement, cela nous manque beaucoup, peu de gens qui, ayant gagné beaucoup d’argent voudraient l’affecter à la cause de la renaissance de la religion et des valeurs spirituelles. De mon point de vue, c’est la maladie gravissime de l’Europe Occidentale contemporaine.

 

Rattraper et dépasser l’Occident ?

 

Thomas : Quelles sont vos impressions personnelles de votre participation au club de discussion « Valdaï » en septembre 2013 ?

 

A.C. : Honnêtement, j’en garde des sentiments mitigés. D’un côté, j’ai été impressionné par le niveau du déroulement de l’évènement lui-même, la diversité des experts très intéressants et l’organisation intelligente des discussions. Mais ce qui me troublait d’un autre côté, c’est que la philosophie générale  de « Valdaï » est pénétrée de part en part par la vision du monde occidentale et libérale. J’avais l’impression que toute une classe de politiques russes, rassemblés à Valdaï, pas tous mais la majorité, essaie de dépasser l’Occident sur le plan des valeurs libérales. Et ils essaient de le faire de telle manière que la Russie reçoit ces valeurs comme la norme. D’après moi, c’est étrange. La Russie sur le plan spirituel et culturel a toujours suivi son propre chemin historique, et elle a aujourd’hui la possibilité de créer son propre modèle de civilisation sans copier l’Occident. Cela sonnera peut-être comme une provocation, mais quand à Valdaï j’ai entendu certains politiques, j’ai eu l’impression qu’ils se sentaient comme des représentants d’un pays du tiers-monde, et tentaient de toutes leurs forces de se montrer à leur avantage devant l’Occident « civilisé », comme pour dire : « Nous aussi, nous avons le progrès, regardez comme nous sommes libéraux. » Comme s’ils étaient des élèves, et que de l’Occident étaient venus des professeurs qui leur disaient avec condescendance : « Eh bien que voulez-vous, il vous faut encore, bien sûr, travailler à la lutte contre la corruption, à la défense des droits des minorités. Vous avez bien sûr fait des progrès particuliers, mais ce n’est quand même pas suffisant. » Et les savants russes, s’excusant, répondent : « Oui, oui, oui, nous allons essayer, nous allons grandir. » Je considère que la Russie mérite mieux.

 

Thomas : Mais il y vraiment en Russie de grands problèmes de corruption, tout le monde le sait…

 

A.C. : Je ne veux pas dire qu’en Russie tout soit rose. Je dis que dans les questions de civilisation et de culture, la Russie a ses réalités historiques, et il n’y a pas de nécessité à l’évaluer toujours sur le fond des pays occidentaux. Il va sans dire qu’en Russie, comme dans tout autre pays, il y a des problèmes. Il faut lutter impitoyablement contre la corruption, Mais soit-dit en passant, elle existe aussi de la corruption en Occident.

 

Thomas : Est-ce possible ?

 

A.C. : Le fait est que les critères pour déterminer le niveau de corruption de tel ou tel pays sont établis et installés par des agences occidentales et que d’après leurs estimations, en France, en Allemagne ou aux U.S.A. la corruption, cela va sans dire, ne peut exister. C’est pourquoi je ne prendrais pour preuves leurs estimations qu’en Russie tout va mal qu’avec prudence. J’affirme qu’en Europe, la corruption existe aussi. Peut-être n’est-elle pas aussi voyante, aussi criante, mais elle existe. Elle est seulement cachée, masquée, exprimée d’une autre manière que « Je te donne l’argent, tu me fais le contrat ». Dans le cas de l’Occident, il est plutôt question d’une corruption de l’esprit, du caractère des gens eux-mêmes. C’est une sorte de profonde corruption morale, exprimée en cela qu’on a complètement exclu Dieu de notre vie. Mais personne n’a parlé à Valdaï de cette corruption fondamentale du monde occidental.

 

Il faut défendre les chrétiens

 

Thomas : Pourquoi les persécutions de chrétiens au Moyen-Orient sont-elles devenues si cruelles ces derniers temps ?

 

A.C. : En fait, les chrétiens du Moyen-Orient se trouvent depuis longtemps dans une situation de continuelle pression. La Turquie en est l’éclatant exemple. Au début du XXe siècle, huit pour cent de la population turque était chrétienne, et il est aujourd’hui question de quelques centièmes d’un pour cent. Il n’y a pourtant pas, en Turquie, de persécution physique des chrétiens. En revanche, on interdit l’enregistrement de nouvelles paroisses, et les gens sont obligés de quitter le pays d’eux-mêmes. En un mot, on essaie doucement et en silence d’étouffer le christianisme. Et c’est la situation générale des pays du Moyen-Orient.

 

Mais il y a une autre tendance, une relation ouvertement grossière et cruelle aux chrétiens. Cette tendance s’est activée particulièrement après la guerre d’Irak. Il faut malheureusement reconnaître que les guerres des U.S.A. dans cette région ont facilité à leur manière l’émergence du fondamentalisme islamique, en particulier sunnite. Que ce soit il y a quelques années en Irak ou aujourd’hui en Syrie, ce sont les mêmes extrémistes sunnites. Ils détruisent les églises, scient les croix, profanent les icônes et, bien sûr, éliminent physiquement les chrétiens, parmi lesquels apparaissent à nouveau de véritables martyrs. C’est pourquoi si le régime du président de la Syrie Bachar el Assad s’effondre, il est tout à fait évident que les persécutions ne feront que s’intensifier. En un mot, ces jeux politiques, cette union entre les U.S.A., la Grande-Bretagne et, à mon grand regret, la France, font les affaires des islamistes fondamentalistes dans leur lutte contre les chrétiens. Je souligne que je ne parle pas de l’islam dans son ensemble en tant que religion mais bien des fondamentalistes, c’est-à-dire d’un groupe particulier de gens aux dispositions guerrières à l’intérieur du monde musulman.

 

 

La Russie, dans la situation de la persécution des chrétiens au Moyen-Orient peut jouer un rôle vraiment historique, tout à fait dans le courant de toute l’histoire russe. Car au cours de nombreux siècles, jusqu’à la révolution de 1917, la Russie a été le défenseur assidu des chrétiens d’Orient. Et il est indispensable aujourd’hui, à mon avis, qu’elle redevienne ce défenseur. Il faut que la Russie qui se retrouve grâce au renouveau de l’Orthodoxie, envoie au monde le signal : « Nous sommes un État chrétien et les défenseurs des chrétiens. En dehors des chrétiens d’Orient, nous soutiendrons tous les chrétiens qui s’opposent à l’imposition des principes d’individualisme, au Diktat des minorités, à la légalisation du mariage homosexuel et ainsi de suite. Nous les soutiendrons pour défendre les valeurs traditionnelles ». De la sorte, ce sont précisément les valeurs traditionnelles qui deviendront la principale ressource russe, son principal outil, et feront de la Russie un acteur important de la politique mondiale. J’y crois et m’efforce de promouvoir cette idée de toutes les manières. Et je sais qu’en Russie, beaucoup considèrent que c’est justement dans cette direction qu’il faut avancer : s’engager dans l’éducation, expliquer le christianisme aux gens, pour devenir un État qu’on puisse appeler chrétien de plein droit.

 

Thomas : Le thème de la persécution des chrétiens est-il évoqué par les médias occidentaux ?

 

A.C. : Ça dépend. Dans l’ensemble, on peut dire que la tendance est de le minimiser. Mais la situation s’arrange petit à petit, car Internet apparaît comme une puissante source d’information alternative. Les ressources d’Internet rappellent aux principaux média traditionnels, par exemple, à des journaux français tels que Le Figaro ou Libération, l’état réel des affaires. Et quand de pareils médias ne disent rien d’un événement comme l’exécution de chrétiens à Maaloula, ces choses surgissent sur Internet, et les médias ne peuvent faire autrement que de les mettre en lumière. C’est pourquoi la situation évolue. Et de plus en plus de chrétiens en France se rendent compte que les chrétiens au Moyen Orient, par exemple les coptes en Égypte, sont réellement en danger.

 

La France se réveille

 

Thomas : En avril 2013, la loi sur le mariage homosexuel est entrée en vigueur en France, ce qui a suscité de massives actions de protestations de la part des défenseurs des valeurs traditionnelles. Qu’en pensez-vous ?

 

A.C. : Il s’est produit en France un événement d’une importance colossale. Bien sûr, auparavant, s’est produit un regrettable événement : la loi sur la légalisation du mariage homosexuel a été adoptée. La plupart des ministres, les socialistes et les « Verts », ont soutenu et soutiennent le mouvement en ce sens. Chaque jour que Dieu fait, pas à pas, ils s’efforcent avec persévérance de détruire l’aspect chrétien de la France contemporaine. Un exemple tout récent : ils ont promu la proposition de supprimer du calendrier français les fêtes chrétiennes pour les remplacer par des fêtes juives et musulmanes. Mais la société réagit quand même. Trois millions de personnes étaient dans la rue pour protester contre la légalisation du mariage homosexuel. Des gens d’âges divers, de bonnes familles, étaient prêts à manifester avec le risque d’être arrêtés, pour dire non à cette loi et défendre la seule conception normale de la famille. Sur ce point, il s’est produit quelque chose de très important. Bien qu’aujourd’hui la vague de protestation ait reflué, elle a enclenché tout un processus, ouvert la voie à tout un mouvement de résistance, comme si un ressort sur la porte s’était tendu sous la pression, la serrure avait été arrachée, et la porte s’était ouverte toute grande. Les gens savent maintenant qu’ils ont une plateforme où ils peuvent se rassembler pour défendre les valeurs familiales traditionnelles. En outre, il y a aussi d’autres directions de « combat » : la question de l’immigration, la question de l’islamisation etc. Je suis persuadé que nous assistons à un processus très important : le réveil des Français. Bien que pour parler d’une façon imagée, les forces du mal soient de toute façon très puissantes.

 

Thomas : Beaucoup sont persuadés que le mouvement pour la défense des valeurs traditionnelles doit prendre une dimension internationale. Que pensez-vous, sur ce point, d’une collaboration entre le France et la Russie ?

 

A.C. : C’est justement là-dessus que je m’efforce de travailler. C’est le thème qui m’occupe en permanence. Je suis persuadé que personne ne gagnera dans la solitude. C’est comme la lutte avec le nazisme; la menace était si forte qu’on ne pouvait la contrer qu’en s’unissant, et ce n’est pas par hasard que la Russie a trouvé un allié dans la Résistance française. Nous avons aujourd’hui devant nous une nouvelle forme de totalitarisme. Il n’est extérieurement pas aussi évident, il est masqué, il ne porte pas de casque militaire, mais c’est bien un totalitarisme, quoique rampant, on impose aux gens les valeurs libérales, on met en doute les concepts traditionnels de dignité de la personne, on pousse l’homme à se révolter contre Dieu, et en ce sens, le nouveau totalitarisme revêt des traits vraiment sataniques. Il faut opposer à ce totalitarisme une puissante résistance. Et si la Russie se déclare un État chrétien, et le défenseur des valeurs chrétiennes, cela deviendra justement une réponse, et la création d’un contre-modèle à ce que l’on impose aux gens en Occident. On le leur impose précisément. Je ne considère pas, par exemple, que la légalisation du mariage homosexuel réponde à une position sincèrement motivée des gens ordinaires dans les pays d’Europe. Non, c’est celle de la minorité au pouvoir qui cherche à imposer ses critères au peuple : ils ont fabriqué la théorie du genre qui « fonde » la légalisation des mariages homosexuels. Je suis sûr que les Européens de base eux-mêmes, comme d’ailleurs les Américains, n’en veulent pas. Et si on leur propose un contre modèle, ils l’adopteront. La Russie, en collaboration avec d’autres pays et organisations sociales qui soutiennent la famille traditionnelle peut le réaliser.

 

Thomas : Mais pourtant, comme les informations nous l’ont appris, bien que trois millions de Français soient sortis dans la rue, pas moins de 60 % de la population française, c’est-à-dire la majorité, soutenaient cette légalisation du mariage homosexuel. Et vous nous dites que ce n’est pas l’avis du peuple…

 

A.C. : Il faut parler ici de la logique de l’histoire de l’humanité en tant que telle. La majorité des gens, dans n’importe quel pays à n’importe quelle époque est malheureusement passive. C’est seulement un fait historique. Cela concerne n’importe quel peuple. Cela signifie que si un gouvernant inculque le mal, le peuple le reçoit et suit le mal. Si le gouvernant fait le bien, le peuple l’accepte et suit le bien. Cela ne signifie pas que la société est stupide, pas du tout. Simplement la plupart des gens vit au quotidien, s’occupe de ses affaires au jour le jour. Ce n’est pas mal, ce sont de bonnes gens qui éveillent en moi personnellement une vive sympathie. Mais on ne peut pas les appeler des citoyens conscients, on ne peut pas dire qu’ils réfléchissent à ce qui se passe dans leur État. C’est toujours une minorité qui est consciente, dans la société, et qui se bat et s’oppose. Elle va se battre, par exemple, pour la liberté de l’homme, ce qui, en fin de compte, veut dire la lutte pour le triomphe d’une vérité chrétienne. Ce schéma est valable pour toutes les sociétés. Rappelez-vous la Résistance française, dont les participants étaient bien sûr en minorité. Et même en U.R.S.S., il y eut de la même manière le mouvement des dissidents qui résistaient au régime soviétique, et pourtant les Soviétiques en majorité n’étaient pas des partisans du régime déterminés, la majorité simplement se taisait, nageait dans le sens du courant. Je le répète, telle est la philosophie de l’histoire.  C’est la minorité active qui fait l’histoire, et la question est seulement de savoir quel choix elle va faire, dans le sens du bien ou dans celui du mal.

 

Thomas : N’êtes-vous pas seul de cet avis parmi vos collègues en France ? Le fait est que beaucoup généralisent, affirmant : « On considère en Occident… » Comme si l’Occident était quelque chose d’homogène, où l’avis des gens est unifié, et où les experts isolés, par exemple vous-même, vous êtes plutôt l’exception à la règle, le vecteur d’un avis marginal sur les choses. En quoi cela correspond-il à la réalité ?

 

A.C. : Je trouve important de le dire en Russie, dans une interview pour une publication russe. La réalité objective est la suivante : la majorité des gens en Occident ne réfléchit pas aux questions dont nous parlons maintenant. Et la minorité qui vit et travaille tous les jours avec ces questions se partage en deux groupes : le premier, ce sont ceux qui considèrent l’individualisme général comme la norme, et le deuxième, ce sont ceux qui  trouvent indispensable de revenir aux racines chrétiennes. C’est là, je le répète, le tableau objectif. Ce sont ces deux minorités qui créent les partis et les organisations politiques. Ensuite, c’est la question du libre choix des citoyens aux élections. Pour parler de la France, il existe aujourd’hui un parti qui, d’après les analystes, dans un proche avenir deviendra le premier de France par sa popularité, c’est le Front national. Un parti qui se dresse contre le système existant. Ses partisans ne sont pas une minorité, c’est une partie notable des Français qui affirment l’importance des valeurs chrétiennes, la dignité de la personne, le danger de l’islamisation de la France, le refus de participer aux guerres des U.S.A., etc. Il ne convient donc pas de me considérer comme un bien grand original. Non, une grande quantité de gens, en France, raisonnent selon la même logique. Parmi les économistes, parmi les militaires. Si vous pratiquez un sondage chez les officiers, vous verrez que 30 ou 40 % d’entre eux sont disposés envers la Russie de façon très, très positive; beaucoup plus positive qu’envers les U.S.A. J’ai enseigné dix ans à des officiers, j’avais presque trois mille étudiants, je sais de quoi ils parlent et ce qu’ils pensent. Sans conteste, il est parmi eux des « atlantistes » des gens qui sont à cent pour cent pour l’O.T.A.N., qui raisonnent jusqu’à maintenant en termes de guerre froide; soi-disant, « les Russes sont d’affreux communistes ». Mais il y a une part significative d’officiers, particulièrement chez les jeunes, qui raisonnent d’une façon radicalement différente.

 

Thomas : Vous avez évoqué le parti « le Front national ».  En Russie, la tendance est de craindre comme le feu les mots « national », « nationalité » etc. On confond le mot « nationalisme » avec le mot « nazisme ». Et tout ce qui est « national » entraîne une association directe avec fascisme, agression, génocide, camps de concentration, extermination physique des immigrés… Existe-t-il, d’après vous, un nationalisme pacifique et à quoi ressemble-t-il en pratique ?

 

A.C. : Il existe. L’exemple en est justement le Front national qui s’est déclaré dès le début comme un parti patriotique. Ce n’est pas un parti de nationalistes, si l’on comprend le nationalisme comme un synonyme d’agression. Le parti patriotique s’efforce de conserver le visage historique de la France, défend sa civilisation et sa culture contre les changements du système qui se produisent sous l’influence des étrangers. Il n’a jamais été question de chasser immédiatement du pays tous les immigrés. La question, c’est que le multiculturalisme nuit à la France dans un sens purement démographique, les gens qui sont arrivés des pays arabes et leurs enfants occupent de plus en plus la France et de ce fait, provoquent la guerre civile. Ce que nous voulons, c’est que les étrangers s’assimilent, c’est-à-dire deviennent proprement des Français. Cela peut naturellement être lié à l’adoption du christianisme. Mais pas forcément : celui qui trouve important pour lui de rester dans l’islam doit simplement connaître et accepter la culture française, ne pas obliger sa femme à porter le voile intégral, etc. C’est là le programme du Front national. On n’y trouve pas un mot sur le recours à la force contre les immigrés. En outre, parmi les députés élus à l’assemblée nationale il y a des Arabes, ce que peu de gens savent. Nous pensons simplement qu’une immigration trop abondante nuit à la France. Comme elle nuit à ces mêmes étrangers qui viennent en France

 

Je suis moi-même partisan du dialogue entre les civilisations. J’ai beaucoup travaillé et enseigné, par exemple au Maroc. J’ai pris parole à l’O.N.U. comme expert  du Maroc. J’ai des dizaines d’amis et de collègues parmi les musulmans, je crois en une politique arabe de la France. Les pays arabes sont nos voisins par la Méditerranée. Nous avons d’excellentes relations avec eux. La seule chose que nous devions faire, c’est contrôler les flux migratoires. Car aujourd’hui, cela ne peut pas continuer ainsi. Autrement la société française va tout simplement exploser, parce que la prospérité du gouvernement va s’écrouler, beaucoup de jeunes étrangers viennent en France dans l’espoir de vivre des allocations.

 

Être ou avoir

 

Thomas : Vous parlez beaucoup de religion. Dans quelle mesure la religion, en tant que domaine fondamentalement non matériel, peut-être un facteur géopolitique ?

 

A.C. : La géopolitique comprend au minimum trois choses fondamentales : La première c’est la géographie physique, c’est-à-dire où et comment le pays se situe, qui sont ses voisins, son ouverture sur la mer, etc. La deuxième, c’est la géographie des ressources, le pétrole, le gaz naturel, etc. Et la troisième, c’est la géographie identitaire, comment les gens se voient, quelle est leur identité. C’est relié directement aux conflits ethniques et religieux, car l’identité religieuse est l’une des plus importantes pour l’homme. En ce sens, on peut réduire de façon imagée la problématique de la géopolitique à deux verbes principaux, qui, dans la langue française sont également des auxiliaires qui servent à constituer les temps, le verbe avoir et le verbe être. À travers le verbe être, l’homme définit justement son identité, c’est-à-dire qu’il répond à la question : « que suis-je en cette vie ? » Cela concerne les questions de religion : « je suis chrétien », « je suis musulman », « je suis juif ».

 

 

L’identité religieuse a une énorme signification, car elle définit le système de valeurs de cette personne concrète, la façon dont il va percevoir le monde alentour. Et au moment où il se définit et commence à voir le monde précisément comme cela et pas autrement, cela devient un facteur de géopolitique. Car l’homme ne vit pas seul au monde mais en relation avec les autres. En un mot, la religion du point de vue géopolitique n’est pas pour les gens une question de connaissance théologique, ni de vie spirituelle intérieure, mais de recherche de sa propre identité, la tentative de décider « qui je suis » et d’agir en conséquence.

 

Beaucoup considèrent qu’en géopolitique domine tout ce qui est lié au verbe « avoir » : qui a quelles armes, les ressources naturelles, les technologies etc. C’est bien sûr important, mais ce n’est pas le plus important. Car on ne va pas aller mourir pour du pétrole. En ce sens, c’est le verbe « être » qui occupe la première place : les gens sont prêts à faire la guerre s’ils défendent leur identité, leur vision du monde, ce qui leur est cher.

 

 

L’identité religieuse, je le répète, est pour l’homme en un sens la principale, parce que la façon dont voit ses relations avec Dieu, avec l’Absolu, avec les valeurs supérieures, détermine celle dont il va construire ses relations avec tout le reste du monde terrestre.

 

Thomas : Et quel rôle jouent la religion et la foi dans votre vie ?

 

A.C. : Je m’intéresse beaucoup à tout ce qui est lié au catholicisme dans le monde contemporain. Mais l’Orthodoxie me fascine, je sens en elle quelque chose d’originel, un christianisme pur qui n’a pas été obscurci, le reflet de la foi des premiers chrétiens. En Occident, nous le savons, ces notions se sont en partie perdues.

 

Je suis marié, j’ai quatre enfants. Et la religion est pour moi une chose centrale et vitale. Ce qui ne change rien au fait que je suis pécheur, que la force et la profondeur de ma foi sont moindres que je le juge nécessaire. La religion, c’est ce qui permet de rendre plus digne notre façon de vivre et de s’opposer aux séductions du monde, comme par exemple, l’argent et les belles filles, qui sont d’ailleurs très nombreuses en Russie. On ne tient que grâce à la foi, la foi en Celui qui est plus grand que tout cela.

 

• Propos recueillis par Thomas et mis en ligne sur L’Esprit européen, le 15 décembre 2013.

 


 

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mardi, 21 janvier 2014

Hacia el panarabismo nasserista en Egipto

por Germán Gorraiz López

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La inesperada victoria de Mursi en las elecciones egipcias del 2012 trastocó la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, consistente en la pervivencia endémica en Egipto de gobiernos militares autocráticos pro-occidentales para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso la Marina de EEUU al Canal de Suez, un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.

La ingenuidad política de Morsi quedó plasmada en el nombramiento del general Al-Sisi comandante general de las Fuerzas Armadas y ministro de Defensa (CSFA) con la esperanza de poder desinfectar el establishment militar egipcio de los virus patógenos inoculados durante la autocracia de Mubarak , ya que en su etapa anterior Al Sisi era el jefe de la temida inteligencia militar y era considerado como el miembro más “reformista” de la Junta Militar.

Sin embargo, el Consejo Supremo de las Fuerzas Armadas (CSFA), antes de transferir el poder, aprobó una declaración constitucional complementaria en la que se preservaban las principales prerrogativas del Ejército, como detentar el poder legislativo durante la Transición, una amplia autonomía para gestionar su presupuesto y la capacidad de decidir sobre la declaración de guerra, por lo que su anulación por el Presidente Morsi encendió la luz verde para la asonada militar contra el Gobierno de los Hermanos Musulmanes.

Morsi nunca controló las palancas del poder en el país y sólo tenía un control nominal sobre el ejército, las fuerzas de seguridad o los servicios de inteligencia del estado, por lo que negoció con Al Sisi la lealtad del Ejército a su persona enrocado en la defensa de su legitimidad presidencial, pero el CSFA ejecutó un golpe de mano virtual contra Morsi al no encajar su proyecto islamista en la estrategia de EEUU en Oriente Próximo, golpe que contaba con el visto bueno de EEUU al haber dejado Mursi de ser un peón útil para la estrategia geopolítica de EEUU en Oriente Próximo, formando parte de la nueva estrategia de EEUU para la zona tras el evidente fracaso del experimento de exportación del otrora régimen islamista moderado y pro-occidental de Erdogan a todos los países que componen el tablero gigante del mundo árabe-mediterráneo.

Recordar que según el periódico Al Tharir, el general Sisi tendría “fuertes lazos con funcionarios de Estados Unidos tanto a nivel diplomático como militar, pues estudió en Washington, asistió a varias conferencias militares en la ciudad y participó en ejercicios conjuntos de guerra y operaciones de inteligencia en años recientes”, pero las medidas de presión de la Administración Obama provocaron el desapego afectivo de al-Sisi tras reprochar a Obama que “Ud. abandonó a los egipcios, Ud. le dio la espalda a los egipcios y ellos no lo olvidarán”.

Recordar que el apoyo de la Junta Militar egipcia sería crucial para mantener el tratado de paz de Egipto con Israel, (acuerdo Camp David, 1979), para continuar la lucha contra las milicias yihadistas en el Sinaí y en especial para asegurar el acceso al Canal de Suez , pues Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suez para la docena de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal. Así, Israel, Arabia Saudí, Qatar y demás aliados árabes de EEUU en el Próximo Oriente (con la excepción de Erdogan), habrían presionado a Obama y a la UE a no condenar el golpe de mano contra Morsi, optando por un nuevo Mubarak como mal menor ante la amenaza del islamismo surgido de las urnas.

Sin embargo, tras la cruenta represión del ejército egipcio contra los Hermanos Musulmanes, la Administración Obama anunció la cancelación del ejercicio bienal militar conjunto con Egipto como medida de presión al gobierno interino militar para ceñirse al acuerdo del plan de transición democrático así como la posible revisión de la ayuda militar que concede a Egipto, estimada en 1.500 millones de doláres anuales, provocando un vacío occidental que fue aprovechado por Arabia Saudí y Putin para recuperar la influencia perdida en Egipto.

Así, tras el golpe de mano contra Morsi, Egipto podría recibir una inyección económica de Arabia Saudita, Kuwait y los Emiratos Árabes Unidos por un monto total de 15.000 millones de doláres como parte de la estrategia de las monarquías árabes del Golfo para anular la creciente influencia de Qatar como principal benefactor de Egipto tras la donación de 5.000 millones de doláres al régimen de Morsi.

Por otra parte, la retirada por EEUU del portaaviones USS Nimitz y el destructor USS Graveley del Mediterráneo tras cancelar “in extemis” Obama el ataque contra Siria (Operación Free Syria) fue aprovechado por Putin para reforzar su flota en el Mediterráneo con 18 buques de guerra. Así,según la agencia Itar Tass, Rusia reforzará su base naval en el puerto sirio de Tartus con el objetivo de resucitar la extinta Flota del Mediterráneo, (disuelta en 1992 tras la extinción de la URSS), cuya columna vertebral estará formada por la Flota del Mar Negro , la del Norte y la del Báltico (con el Varyag como buque insignia) y podría estar operativa en el 2.015, pero la inestabilidad del conflicto sirio, obligaría a Rusia a buscar una nueva alternativa para su base naval en suelo egipcio, (Damietta o Port Said).

Egipto sería un país lastrado por su excesivo déficit energético y por las elevadas tasas de importación de cereales en una sociedad inmersa en la cultura del subsidio (alrededor del 30 % del presupuesto del país está destinado a subvenciones), por lo que en el nuevo escenario que se dibuja, las necesidades de grano y de tecnología de Egipto podrían ser satisfechas en exclusividad por Rusia. Durante el mandato de Mursi, Egipto solicitó la ayuda técnica de Rusia para construir la central nuclear de Dabaa cerca de la costa mediterránea y desarrollar el reactor nuclear experimental de Inshas, a las afueras de El Cairo, así como la tecnología necesaria para explotar las minas de uranio del país, situadas entre el Nilo y la costa del Mar Rojo, puesto que Rusia a través de las empresas Lukoil y Avatec ya tendría una importante presencia en los campos de petróleo y gas egipcio.

Por otra parte, según la agencia Cairo Press Review, los ministros de Exteriores y de Defensa de Rusia viajarán a El Cairo la próxima semana para conversaciones con sus homólogos egipcios sobre la venta de armas y las relaciones entre ambas naciones, preludio de la posible visita del presidente ruso Vladimir Putin a Egipto para logar de al-Sisi la concesión para instalar una base naval permanente en Damietta o en Port Said, base militar que otorgaría a Rusia el papel de gendarme del Canal de Suez y que siempre le fue negada a EEUU.

Recordar que el paso del Canal de Suéz está considerado como uno de los puntos más importantes para el comercio mundial ya que transporta 2,6 millones de barriles de crudo al día (lo que representa casi 3% de la demanda mundial diaria de petróleo) y asimismo es una ruta imprescindible para la Marina de EEUU, pues hasta ahora Egipto otorgaba a la Marina de EE.UU. paso expedito a través del Canal de Suéz para los cerca de 40 de buques de guerra que atraviesan mensualmente dicho canal y que les aseguraba un atajo crucial para el acceso directo a los Emiratos Árabes, Irak y Afganistán.

En el supuesto de que su control pase a manos rusas, la geopolítica de EEUU en Oriente Próximo y Medio (Oriente PROME) quedaría totalmente hipotecada y supondría un cambio geopolítico total en el complicado puzzle de Oriente Próximo, pasando Rusia a ser elemento referente y socio estratégico de Egipto y convirtiendo a Egipto en el portaaviones continental de Rusia, rememorando la política de Jruschov cuando Egipto era el principal socio de la URSS en la región y su Presidente Nasser fue condecorado con la Estrella de Héroe de la Unión Soviética.

Por su parte, al-Sisi sería partidario de restablecer el tradicional status del ejército en la vida socio-política de Egipto pero necesita implementar cambios democráticos que le otorguen un poder presidencialista con claros tintes autocráticos, siempre bajo el lema de defender “los intereses de todos los egipcios y no solo de un grupo social o religioso” por lo que según DEBKAfile, “se espera que al-Sisi se postule como candidato a la Presidencia para las próximas elecciones Presidenciales del 2014”.

Caso de ser elegido nuevo Presidente de Egipto, el mencionado desapego de Sisi respecto a los países occidentales aunado con el previsible fracaso de la enésima ronda de conversaciones de paz palestino-israelíes y la delicada situación económica en que se encuentra Egipto ( país empobrecido de iure y subsidiado de facto), podría hacer que Sisi enarbolara la bandera de un nuevo movimiento panarabista de filiación nasserista que tras extender su efecto mimético al resto de países árabes del arco mediterráneo (Túnez, Libia, Siria, Líbano) además de Jordania e Irak, podría terminar por reeditar la Guerra de los Seis Días en el horizonte del próximo quinquenio.

Dicho enfrentamiento será aprovechada por Estados Unidos, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales (Gran Israel). Hay que recordar que el Proyecto del Gran Israel (Eretz Israel), sería hijo del atavismo bíblico y bebería de las fuentes de Génesis 15:18, que señala que “hace 4.000 años, el título de propiedad de toda la tierra existente entre el Río Nilo de Egipto y el Río Eúfrates fue legado al patriarca hebreo Abraham y trasferida posteriormente a sus descendientes”, lo que supondría la restauración de la Declaración Balfour (1917), que dibujaba un Estado de Israel dotado de una vasta extensión cercana a las 46.000 millas cuadradas y que se extendía desde el Mediteráneo al este del Éufrates abarcando Siria, Líbano, parte noriental de Irak, parte norte de Arabia Saudí , la franja costera del Mar Rojo y la Península del Sinaí en Egipto así como Jordania, que pasaría a denominarse Palesjordán tras ser obligado a acoger a toda la población palestina de las actuales Cisjordania y Gaza tras ser obligados a una diáspora masiva (nueva nakba).

Fuente: Los restos del naufragio