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vendredi, 23 novembre 2018

Quand le « Menhir » se souvient

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Quand le « Menhir » se souvient

par Georges FELTIN-TRACOL

Avec Fils de la nation, Jean-Marie Le Pen publie après bien des années d’hésitation et d’attente le premier tome de ses Mémoires. Ils concernent la première partie de sa vie, de sa naissance à La Trinité-sur-Mer en juin 1928, jusqu’au début des années 1970 à son accession à la présidence du Front National. Il raconte avec une belle truculence son enfance, son adolescence meurtrie par la disparition subite de son père en mer en 1942, touché par une mine, une scolarité agitée, et des années étudiantes dans la capitale au cours desquelles les Parisiennes se montraient sensibles à la prestance physique du président de la Corpo de Droit.

Jean-Marie Le Pen relate bien sûr son engagement chez les légionnaires parachutistes en Indochine, à Suez et en Algérie. Il en profite pour rétablir quelques vérités aujourd’hui bien étouffées par les cabots universitaires. D’une manière plus intime, et après avoir dépeint un monde qui n’existe plus, celui de sa Bretagne natale, il insiste sur sa passion de la mer. Fils et petit-fils de marin pêcheur, il navigue tôt et juge le métier de marin plus éprouvant que celui de mineur… Ami d’Éric Tabarly, il accepte un jour de prendre à son bord un jeune garçon qui deviendra un grand navigateur amnésique de cette période jugée sulfureuse pour ses intérêts, l’« Amiral » Olivier de Kersauson.

Une révolte d’avant-garde

L’homme des vagues et des embruns garde en lui une forte dimension tellurique. « Par ma mère, je tiens aussi à la terre. Les fenêtres de notre maison de La Trinité donnaient sur le jardin abrité du vent de mer. Mon père y planta le jour de ma naissance un platane sycomore, mon jumeau, dont je ne peux plus faire le tour avec mes bras quand je l’enlace, lors de mes trop rares visites. Les arbres et les pierres me parlent autant que les vagues (pp. 354 – 355). » Il y a du paganisme dans son catholicisme traditionnel. Loin de le rebuter, cette coexistence l’élève. « C’est peut-être pour cela que j’aime tant la Grèce, cet autre pays, avec le Morbihan, où la terre et la mer n’en finissent pas de se mêler. J’ai toujours été philhellène (p. 355). » C’est en 1950 qu’il découvre la patrie d’Homère et d’Aristote. Il comprend tous les bienfaits de la culture classique enseignée par les Jésuites et l’école laïque quand celle-ci inculquait aux garnements de solides connaissances. Il perçoit qu’« il y a quelque chose dans les sanctuaires de la Grèce antique qui rend sensible le sacré (p. 357) ». Cette sensibilité l’amène à reproduire le geste des antiques Hellènes sur le site d’Olympie. « Je me déshabillai et me mis dans la position du départ, comme les athlètes deux mille ans plus tôt, nu comme il convenait (p. 356). » Plus tard, au Parthénon encore épargné du fléau touristique, il renouvelle l’action d’Olympie ! « J’étais seul, encore une fois, et encore une fois je me mis nu. Puis je picorai mes olives et me repus de ma pastèque dont je jetai le vert sous un arbuste (p. 358). »

Cette inclination vers le sacré élémentaire prédisposait très certainement Jean-Marie Le Pen à considérer autrement l’écologie. « J’ai lu en leur temps le docteur Carrel et le docteur Carton, qui furent plus que des précurseurs de l’écologie quand les progressistes, modérés ou de gauche, ne rêvaient encore que béton et bakélite : cela m’aide à ne pas perdre de vue que la récupération de l’écologie par l’extrême gauche est une imposture (p. 366). » Plus jeune député de France en 1956 grâce à la vague poujadiste, il insiste volontiers sur l’aspect pionnier du « mouvement Poujade, que l’on présente comme un combat d’arrière-garde de ploucs ringards, de beaufs menés par quelques fascistes, était en fait très en avance. D’une part, c’est l’agriculture industrielle et la grande distribution qui sont aujourd’hui obsolètes, alors que le bio, le raisonné, le commerce de proximité, les circuits courts ont montré leur intérêt : le coût social de prétendus progrès des années cinquante et soixante n’a pas fini d’être calculé. D’autre part, le fiscalisme, dont je n’ai cessé en soixante ans de carrière politique de dénoncer les méfaits, est non seulement un étrangloir économique, mais la matrice de l’État policier. L’habitude de surveillance, les instruments statistiques qu’il crée, ont été mis à profit par le totalitarisme informatisé qui s’installe. La réaction du peuple était juste, et Poujade l’a exprimée avec talent (p. 211) ». Cet éloge rejoint l’admiration de la rédaction de la revue anarcho-royaliste Le Lys Noir, il y a quelques années. Avant la mode des bio-carburants (qui engendre d’autres problèmes agricoles), Pierre Poujade eut l’anticipation de fonder en 1979 une Association nationale pour l’utilisation des ressources énergétiques françaises (ANUREF), puis dès l’année suivante un syndicat de producteurs de topinambours de l’Aveyron. Il réclama en vain le recours à un carburant national « essence – alcool ».

Il regrette néanmoins l’impasse dans laquelle se fourvoya le papetier de Saint-Céré dans le Lot. « La révolution sociale et mentale que les technocrates menaient par l’impôt devait engendrer, en matière de commerce, les géants de la grande distribution. Pierre Poujade se révolta contre l’État qui spoliait les petits au profit des gens. […] C’était, soixante ans avant Trump, l’espoir d’une contre-révolution nationale et populaire contre la trahison des élites (p. 211). » Jean-Marie Le Pen trouve que Poujade ne comprit pas l’enjeu civilisationnel. « Un grand ministère du commerce et de l’artisanat l’aurait comblé. Pour vouloir le pouvoir, il faut plus d’appétit qu’il n’en avait (p. 218). » Toutefois, « Poujade fut quand même grand, il fut un précurseur. Il a donné un moment un véritable espoir au peuple. Ce fut un libérateur à moitié (p. 221) ».

On y lit au fil des pages les talents culinaires de Roger Holeindre et d’autres portraits parfois incisifs. François « Brigneau, mon ami, mon presque frère, qui fut souvent aussi mon ennemi. Tout nous rapprochait dans la vie, beaucoup, en politique, nous séparait (pp. 361 – 362) ». Son avis sur Charles de Gaulle correspond globalement à l’interprétation de Dominique Venner dans La Grandeur et leNéant. Pressenti un temps à la présidence du futur FN par les membres d’Ordre Nouveau, ce qu’il refusa tout net, Venner n’est cité qu’une seule fois, en page 349, et n’est même pas répertorié en index ! Rencontré en ces temps estudiantins, Jean Mabire est oublié… Impossible de parler de toutes les amitiés de jeunesse.

Des portraits féroces

Le président d’honneur du Front National se montre plus féroce encore envers d’autres contemporains. « Garçon à la parole déjà fuligineuse (p. 159) », Michel Rocard y est qualifié de « diffamateur de bonne foi (p. 256) » quand il hurlait à la « torture » en Algérie. Avec Jean-Louis Tixier-Vignancour, le candidat de l’Opposition nationale à la présidentielle de 1965, Jean-Marie Le Pen confirme ce qu’il avait déjà exprimé précédemment. « La candidature Tixier restera le plus grand regret de ma vie politique (p. 347). » Pourtant, « j’avais été frappé par ses plaidoiries, sa faculté de synthèse. […] L’homme n’était pas […] une personnalité sans ombres et il ne fut pas simple de l’intégrer au projet. Son image était épouvantable, y compris dans le milieu de la droite nationale. Il avait une réputation de picole, justifiée, et de collabo, injuste. C’était un sauteur aussi (p. 341) ». Pour preuve, cette savoureuse anecdote : le célèbre avocat « avait un faible pour les demoiselles très fardées et très vulgaires, au point que je dus un jour supprimer d’une liste d’invités trois putes. Son épouse protesta, vous avez écarté trois amies de mon mari, oui Madame, ce sont de drôles d’amies(p. 345) ».

71ORrZiQexL.jpgAvec le recul, malgré sa jeunesse, le Président Le Pen pense qu’il aurait dû se présenter contre le Général De Gaulle. En dépit d’une défaite certaine face au président sortant, « nous aurions eu les cent mille militants. Gagné des années. Changé Mai 68. Réussi l’union des patriotes qui a toujours été mon objectif. Lancé quinze ans plus tôt, et dans une société beaucoup plus saine, l’aventure qui a produit le Front National (p. 347) ». Par conséquent, au moment des événements, « s’il y avait eu un vrai parti de droite avec une organisation militante en ordre de bataille, la face du monde, ou au moins de la France, aurait pu s’en trouver changée (p. 347) ». Prenant parfois des accents dignes d’Ivan Illich d’Une société sans école en des termes bien plus durs, il dénonce « ce rêve fou d’hégémonie scolaire [qui] est le fruit paradoxal de la “ révolution ” de Mai 68, qui vouait la fonction enseignante au nettoyage des WC. La Salope n’est pas crevée, tel un moloch femelle qui se renforce des armes tournées contre elle. L’Alma Mater affermit la Dictature des pions (p. 379) ». Cette scolarisation programmée de l’ensemble du corps social constitue une retombée inattendue du résistancialisme dont « le pire legs […] fut […] l’inversion des valeurs morales (p. 132) ». Il ne faut donc pas s’étonner que « le résistancialisme […] a perpétué la guerre civile pour pérenniser ses prébendes et son pouvoir. Et qui le perpétue toujours (p. 131) ». L’auteur sait de quoi il parle puisqu’il en a été la cible principale quarante ans durant d’une rare diabolisation avec plusieursprocès intentés à la suite d’infâmes lois liberticides.

Jean-Marie Le Pen dénonce avec force l’Épuration. Il aurait plutôt aimé que les Français se retrouvassent unis autour de la patrie restaurée et de ses martyrs. Ce ne fut pas le cas, par le jeu personnel de l’homme du 18 juin et des manigances communistes. Il n’oublie pas que Maurice Thorez déserta et se réfugia à Moscou, que le PCF démarcha les autorités d’occupation allemande afin de refaire paraître L’Humanité au nom de l’amitié germano-soviétique et que le « Parti » n’a jamais eu75 000 fusillés, mais seulement des centaines de terroristes.

L’Épuration et ses conséquences

Ainsi écorne-t-il le tristement célèbre groupe Manouchian dont l’« Affiche rouge » est enseignée dans les écoles, collèges et lycées de l’Hexagone à des gamins qui n’entendront jamais parler du capitaine de corvette Henri Honoré d’Estienne d’Orves dont la mémoire est insultée par des cloportes sociétalistes. « Sous le nom de résistance, des étrangers vont faire la guerre en France à d’autres étrangers, pour le compte d’un gouvernement étranger, en y impliquant malheureusement le peuple français comme masse de manœuvre d’une stratégie révolutionnaire et comme victime de celle-ci (p. 126). » Profondément légaliste, Jean-Marie Le Pen a toujours désapprouvé les actions violentes illégales et le terrorisme. Le « résistant » « est la perversion morale qui érige en modèle la confusion du militaire et du civil, utilisée à des fins politiques (p. 135) ». A-t-il au moins lu Théorie du partisande Carl Schmitt ?

Cette réticence se comprend parce qu’il considère que « la phraséologie de la décolonisation doit tout au résistancialisme. Celle du terrorisme aussi (p. 133) ». Pendant la Guerre d’Algérie, le FLN n’imita-t-il pas la France libre en créant un GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) qui singeait le GPRF (Gouvernement provisoire de la République française) de 1944 – 1946 ? « Le résistancialisme a bravé l’obéissance et justifié toutes les rébellions, politiques ou morales. Il devait servir de modèle quelques années plus tard aux mouvements qui allaient se lever contre l’autorité de la France. Il exaltait l’attentat individuel, le meurtre “ patriotique ”, le sabotage : on allait s’en souvenir (p. 133). » Ce n’est pas un hasard si le préfet de police de Paris en mai 1968, Maurice Grimaud, provenait de la « Résistance ». Il ordonna par conséquent aux forces de l’ordre une incroyable modération envers les émeutiers gauchistes pour le malheur de la société française.

Il en résulte désormais que « le monde ancien, l’homme ancien, ont été dissous, et se dessinent maintenant l’homme nouveau et ses valeurs nouvelles. Aux héros et aux saints qu’on nous montrait en exemple a succédé l’écocitoyen LGBT friendly et phobophobe, ouvert au vivre ensemble, au culte de la terre mère, qui ne fume pas, accueille le migrant et se prépare à rouler en voiture autonome (p. 380) ». La formule est belle et cinglante. Rectifions-là cependant. La voiture autonome peut aider à sortir de l’emprise des énergies fossiles même si elle implique du fait des terres rares d’autres dépendances stratégiques. Pris dans un sens à la fois écologique et païen, le culte de la terre mère peut, à l’instar des mouvements sociaux-populistes dans les Andes, fort bien susciter l’inévitable re-indigénisation des Albo-Européens. Quant à ne pas fumer, l’auteur aurait pu être plus précis. L’éco-citoyen déteste la cigarette, mais ne rechigne pas à fumer des pétards ! Acte hautement anti-moderne (le tabac vient d’Amérique), ne pas fumer permet en outre de ne pas financer l’État hexagonal ethnocidaire et les firmes multinationales prédatrices. Quant à la phobophobie citoyenneépidermique, elle demeure hémiplégique. Certaines phobies restent plus qu’encouragées par les médiats : la serbophobie dans les années 1990, la corsophobie récurrente, l’omniprésente russophobie et l’incontournable fachophobie. Le phobophobe carabiné a lui-même des propres phobies dont il ne doute pas la portée totalitaire.

Européen convaincu !

Fils de la nation revient enfin sur son hostilité supposée à l’égard de l’Europe. En janvier 1953, avec d’autres jeunes compatriotes, Jean-Marie Le Pen va aux Pays-Bas aider les populations néerlandaises touchées par des inondations catastrophiques. « Je garde quelque fierté de cette équipée hollandaise. Et une conviction européenne forte. Député, quatre ans plus tard, je voterai contre le traité de Rome, dont je perçois tout de suite l’esprit supranationaliste et les pièges qu’il réserve malgré ses avantages immédiats. Cela fera de moi un adversaire résolu de l’usine à gaz bruxelloise et de la révolution mondialiste par le libre-échange, non un ennemi de l’Europe. Surtout pas un ennemi de l’Europe. Je suis Français, patriote, solidement enraciné dans ma petite patrie la Bretagne, mais je me sens aujourd’hui comme en 1953, profondément européen, solidaire des peuples européens devant la submersion migratoire comme je l’étais alors devant la submersion marine (pp. 165 – 166). » Lors de ses dernières campagnes présidentielles, il revendiquera l’« Europe boréale » et soutiendra à une alliance salutaire entre les nations blanches d’Amérique du Nord, d’Europe et de Russie tout en gardant sa fidélité pour ses patries charnelle et politico-historique. Jean-Marie Le Pen s’inscrit lui aussi dans les « trois patries » subsidiaires de l’homme boréen !

Surnommé le « Menhir » du fait de ses origines bretonnes proches de Carnac, Jean-Marie Le Pen apporte un témoignage remarquable. Ce livre connaît un franc succès auprès des milliers de Français (hélas bien trop peu nombreux !) qui ont au moins une fois voté pour lui. Il souligne que « le mépris du peuple est une constante de la gauche (p. 217) ». Il reviendra certainement sur ce mépris dans un second tome intitulé Tribun du peuple. On a dès à présent hâte de découvrir le « phénomène Le Pen » par lui-même.

Georges Feltin-Tracol

• Jean-Marie Le Pen, Mémoires. Fils de la nation, Éditions Muller, 2018, 446 p., 22,90 €.

Für einen aufgeklärten Kulturpessimismus

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Für einen aufgeklärten Kulturpessimismus 

Ist es klug, die gemeinhin als vergiftet geltende Position eines Kulturpessimisten einzunehmen?

Spätestens seitdem die Pop-Art von Andy Warhol als Kunst gilt, und Punkbands wie die Toten Hosen zu Auftritten höchster staatlicher Würdenträger abgespielt werden, sollte doch eines klar sein: Als kulturelles Gut kann heute so beinahe alles gelten. Daß es zwischen einem Gemälde Rembrandts und dem von Joseph Beuys in den Raum gestellten Stuhl mit Fett dennoch einen kulturrelevanten Unterschied gibt, sollte einleuchten. Wie konnte es also dazu kommen, daß heute beides als Kunst gelten soll? Und sind jene, denen eine Gleichstellung aufstößt, automatisch griesgrämige Kulturpessimisten?

Der Untergang ist real

Zu diesem noch weit umfangreicheren Thema ist jüngst im zu Klampen Verlag ein hochinteressantes Büchlein des Philosophen und Cicero-Kolumnisten Alexander Grau erschienen. Sein erklärtes Ziel ist es, den zu Unrecht als ewiggestrig geltenden Begriff des Kulturpessimismus zu rehabilitieren und dessen Verständnis gleichsam zu erneuern.

Das ausdrücklich im Geiste Oswald Spenglers geschriebene Essay zeigt Kultur zunächst als ein Ordnungssystem auf, das der Mensch der bedrohlich wirkenden Natur entgegensetzt. Kulturen, die den Entwicklungssprung zu einer Hochkultur vollziehen, sind jedoch latent gefährdet, sich selbst zu schaden. Entweder sie drohen zu erstarren, oder sich durch ihre inneren Umformungsprozesse selbst den Boden zu entziehen, auf dem sie jedoch letztlich nur gedeihen können. Was dann eintritt, ist die Auflösung aller ihrer Überlieferungen, zugunsten eines rational erscheinenden Weltbildes, in dem für Tiefe und Mystik kein Platz mehr ist.

„Ziel ist der globale Melting Pot, aus dem sich jeder nach seiner Fasson bedienen kann.“

Durch diese Nivellierung kultureller Differenzen wird schließlich „die Vielfalt, die Buntheit und Austauschbarkeit, kurz: die Normlosigkeit zur Norm. Wo jedoch Normlosigkeit zur Norm wird, ist die Zerstörung und Überwindung von Normen das Ideal.“ Die Phase der eigentlichen Kultur liegt heute also längst hinter uns. Das Zeitalter der bürgerlichen Vernunft, in dem sich diese die Kultur zerstörende Entwicklung durchsetzte, stellte geschichtlich die Übergangsphase hierzu dar, und führte uns schließlich in das spätkulturelle Stadium zivilisierter Rationalität über, in dem wir heute stehen.

Über die geschichtliche Wurzel unseres kulturellen Verfalls lässt sich dabei trefflich streiten. Hier stellt Grau die Theorien von Joseph de Maistre, Henri Massis, René Guénon und weiteren vor, welche die Ursache der kulturellen Erosion des Abendlandes wahlweise in der Renaissance, der Reformation, der verpassten Latinisierung Europas nördlich des Limes oder auch bereits in der griechischen Antike verorten. Leider spart er hierbei jedoch den eingangs erwähnten Oswald Spengler aus, der seinerzeit zur Lösung dieser Frage noch andere Ansatzpunkte präsentierte.

Kritik an unserer Entwicklung muß heute rational sein, nicht mystisch

Unstrittiger erscheint hingegen die konkrete Ursache des kulturauflösenden Prozesses in den verbesserten Lebensbedingungen des abendländischen Menschen zu liegen, die Grau mit Gustave Le Bon, Elias Canetti und Theodor W. Adorno beschreibt. Auf der Grundlage einer anhebenden Industrialisierung, die den Menschen von der kulturnotwendigen Enthaltsamkeit entbindet, ist es dann nur folgerichtig, daß sich im Leben dieser Kultur Hedonismus ausbreitet. Unter dem Einfluß des Lustprinzips, das den Menschen nun ebenso beherrscht wie einst die altbürgerliche Moral, erodieren schließlich kulturelle Äußerungen wie Religion und Gemeinschaftsgefühl als widerlegte Größen einer vergangenen Zeit.

Um diese Prozesse zu verstehen und ihre für den Menschen fatalen Fehlentwicklungen aufzuzeigen, die Grau im Wegfall eines kultur-religiösen Sinnzusammenhangs sieht, empfiehlt er schließlich die Position eines aufgeklärten Kulturpessimismus. Anstatt die Entwicklung blind zu feiern, solle man sie nüchtern beschreiben, um darüber die nötigen Konsequenzen für unser Zusammenleben abzuleiten. Demnach solle man sich nicht in eine für unsere Entwicklungsphase weltfremde Mystik oder andere Ausflüchte stürzen, die letztlich überlebt sind und zu nichts führen. Vielmehr solle man – wie bei Spengler – den Prozeß als einen unumkehrbaren annehmen und ihn aus unserer eigenen Lebenswirklichkeit heraus kritisieren.

Die Sehnsucht nach einer höheren Sinnebene bleibt

Kulturpessimismus kann Grau zufolge dazu beitragen, „dass das Projekt Aufklärung, das einmal als Emanzipation von angeblichen Glaubensgewissheiten und eingefahrenen Denkschablonen begann, nicht an sich selbst zugrunde geht“. Folgt man seinen Ausführungen hätten wir sowieso keine andere Wahl, was das Buch zu einem lesens- und diskussionswürdigen Ausgangspunkt über den kulturellen Wandel unserer Zeit macht.

Alexander Grau: Kulturpessimismus – Ein Plädoyer, zu Klampen Verlag, 2018, 160 Seiten, 16 Euro.

(Portrait: Michael Lebed)

jeudi, 22 novembre 2018

La perfection de la technique...

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La perfection de la technique...

2390191285.jpgLes éditions Allia publient cette semaine un essai de Friedrich-Georg Jünger intitulé La perfection de la technique. Frère d'Ernst Jünger. Auteur de très nombreux ouvrages, Friedrich-Georg Jünger a suivi une trajectoire politique et intellectuelle parallèle à celle de son frère Ernst et a tout au long de sa vie noué un dialogue fécond avec ce dernier. Parmi ses oeuvres ont été traduits en France un texte écrit avec son frère, datant de sa période conservatrice révolutionnaire, Le nationalisme en marche (L'Homme libre, 2015), et un recueil d'essais sur les mythes grecs, Les Titans et les dieux  (Krisis, 2013).

“ « L’ère de la technique excelle certes à susciter des organisations mais est incapable de fonder des institutions. Elle s’entend toutefois à transformer les institutions existantes en organisations, à en faire des organisations, c’est-à-dire à les mettre en relation avec l’appareillage technique. Le progrès technique ne tolère plus que des organisations qui dans leur ensemble ont quelque chose de mobile, qui correspondent donc foncièrement à la grande mobilisation de ce temps. Or le concept d’institution implique qu’elle soit posée, ou du moins pensée comme immuable, comme un édifice immobile qui a quelque chose de statique et qui résiste aux outrages du temps. Les organisations livrent à la technique les moyens pour ses plans de travail ; c’est là une vocation que l’on discerne toujours plus nettement. »

La perfection de la technique, c’est la rationalité absolue des procédés qui ont mécanisé et automatisé le travail depuis le début de la Révolution industrielle. Une efficacité implacable, pourtant délétère dans le contexte de la société humaine tout entière. Reliées en réseau à l’échelle planétaire, les machines fixent le but à atteindre et dominent l’activité du travailleur, désormais détaché de tout ancrage local. En favorisant une pensée économique uniquement fondée sur une partie du processus, en envisageant les ressources naturelles sur lesquelles elle s’appuie comme une manne inépuisable, la technique pourrait bien précipiter elle-même sa propre fin.

Dans cet essai visionnaire, inédit en français, Friedrich Georg Jünger dénonce les illusions que suscite la technique moderne, ses promesses d’un accroissement de la richesse et du temps libre. Après la destruction de la composition typographique du livre dans un bombardement allié en 1942, une première édition a pu voir le jour en 1944, rapidement réduite en cendres par une attaque aérienne. La Perfection de la technique paraît enfin, en deux livres séparés, en 1946 et 1949, avant de connaître de multiples éditions en un seul volume par la suite."

Source: http://metapoinfos.hautetfort.com 

mercredi, 21 novembre 2018

" Les Somnambules " de Christopher Clark

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" Les Somnambules " de Christopher Clark

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Comme le signale dans son introduction l'auteur lui-même, les travaux concernant les origines de la première guerre mondiale constituent sans doute l'un des plus importants corpus développés par les historiens jusqu'à aujourd'hui.
 
Avec ce texte de 2012, traduit en français en 2013 par Marie-Anne de Béru chez Flammarion, l'Australien Christopher Clark, prestigieux professeur à l'université britannique de Cambrige, a toutefois renouvelé un champ largement labouré, notamment en minimisant, à l'écart de la vulgate couramment acceptée jusqu'alors, la responsabilité particulière de l'Allemagne dans le déclenchement de la guerre, et en tenant de rendre compte de la formidable richesse de l'écheveau historique constitué par un ensemble de tendances « lourdes », matérielles, et d'idiosyncrasies individuelles, plus contingentes, dans un monde diplomatique de l'époque où beaucoup de responsables se connaissaient ou - aussi souvent - croyaient se connaître, en remontant son horloge de compte à rebours jusqu'au coup d'État serbe de 1903 ayant vu l'assassinat du roi Alexandre et de la reine Draga par un groupe d'officiers ultra-nationalistes.

Pourtant ce qui frappe le lecteur du XXIe siècle qui s'intéresse à la crise de l'été 1914, c'est sa modernité brutale.

Tout commence avec un groupe de tueurs kamikazes et une poursuite en automobile. Derrière l'attentat de Sarajevo se trouve une organisation ouvertement terroriste, mue par le culte du sacrifice, de la mort et de la vengeance - une organisation extraterritoriale, sans ancrage géographique ou politique clair, éclatée en différentes cellules qui ignorent les clivages politiques.

Une organisation qui ne rend de comptes à personne, dont les liens avec un gouvernement souverain sont indirects, secrets et certainement très difficiles à repérer pour qui n'en est pas membre. De toute évidence, juillet 1914 nous est moins lointain, moins illisible aujourd'hui qu'il ne l'était dans les années 1980.

La fin de la guerre froide a mis à bas un système bipolaire garantissant la stabilité du monde, aujourd'hui remplacé par un panel de forces plus complexes et plus imprévisibles, parmi lesquelles des empires en déclin et des pouvoirs émergents - une situation qui appelle la comparaison avec l'Europe de 1914. Accepter ce défi ne signifie pas faire preuve de soumission au présent en réécrivant le passé pour répondre aux besoins d'aujourd'hui, mais plutôt reconnaître les éléments du passé dont nous avons une vision plus claire depuis que notre point de vue a changé.

Mobilisant un nombre impressionnant de sources de toute nature, depuis les compilations analytiques de dépêches diplomatiques conduites par plusieurs de ses prédécesseurs dans le domaine jusqu'aux multitudes de mémoires privés ou publics produits par les acteurs eux-mêmes sur le sujet, c'est surtout par son travail sur l'agencement des faits historiques et des enchaînements de causalités, sans cautionner ni fatalité ni inexorabilité, que Christopher Clark se distingue sans doute le plus au sein de ce champ historique particulier, dont il souligne à raison la vertu comparatiste dans un monde contemporain rendu la complexité et à l'histoire, dont la fin, trop tôt annoncée ou réclamée, n'a pas eu lieu dans les années 1990.

Et c'est ainsi que « Les somnambules » nous fournit une très stimulante leçon de géopolitique en action, et pas uniquement d'histoire, précisément.

Ce livre s'efforce donc de comprendre la crise de juillet 1914 comme un événement moderne, le plus complexe de notre époque, peut-être de tous les temps. Son propos est moins d'expliquer pourquoi la guerre a éclaté que comment on en est arrivé là. Bien qu'inséparables en toute logique, le pourquoi et le comment nous conduisent dans des directions différentes.

La question du comment nous invite à examiner de près les séquences d'interactions qui ont produit certains résultats. Par opposition, la question du pourquoi nous conduit à rechercher des catégories causales lointaines - impérialisme, nationalisme, matériel militaire, alliances, rôle de la haute finance, conceptions du patriotisme, mécanismes de mobilisation.

Cette approche a le mérite de la clarté mais produit également un effet trompeur en ce qu'elle crée l'illusion d'une causalité dont la pression augmente inexorablement, les facteurs s'empilant les uns sur les autres et pesant sur les événements. Les acteurs du jeu politique deviennent les simples exécutants de forces établies depuis longtemps qui échappent à leur contrôle.

Dans l'histoire que raconte ce livre, au contraire, l'initiative personnelle est prépondérante. Les principaux décideurs - rois, empereurs, ministres des Affaires étrangères, ambassadeurs, commandants militaires ainsi qu'une foule de fonctionnaires subalternes - marchèrent vers le danger à pas calculés, en restant sur leurs gardes. Le déclenchement de la guerre a été le point culminant de chaînes de décisions prises par des acteurs politiques visant des objectifs précis, capables d'un regard critique sur eux-mêmes, conscients de se trouver devant des options variées et désireux de se forger le meilleur jugement possible sur la base de l'information à leur disposition. Nationalisme, matériel militaire, alliances, intérêts financiers : tous ces éléments jouèrent un rôle dans cette histoire, mais on ne peut leur attribuer une vraie valeur d'explication que si l'on observe leur influence sur les décisions qui, combinées les unes aux autres, ont fait éclater la guerre. 
 

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mardi, 20 novembre 2018

« Racination », de Rémi Soulié

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« Racination », de Rémi Soulié

Ex: https://institut-iliade.com

C’est un beau livre, profond et inspirant que nous offre Rémi Soulié à travers « Racination » (éd. Pierre-Guillaume de Roux). Il est arrivé dans nos bibliothèques à quelques jours de novembre, ce mois si évocateur pour nous autres Européens où, face au ciel, la flamboyance des feuillages et des fleurs sur les tombes nous évoque la nostalgie d’un été qui n’est plus. Fruit de ses réflexions personnelles, joliment dédié « aux sangliers », Racination est une balade littéraire, philosophique et poétique sur le sens du lieu et sur l’enracinement, l’auteur nous invitant à cheminer en compagnie d’Heidegger, Hölderlin, Barrès, Boutang et Novalis à l’écoute de la terre et des morts.

L’enracinement, « ce besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine » selon Simone Weil, c’est d’abord pour Rémi Soulié « l’identité de l’être et de l’habitation », fidèle en cela à la pensée de Heidegger. A l’opposé des oukases du moloch mondialiste, nous sommes de quelque part et non d’ailleurs, habitant un lieu et nous y enracinant. C’est ainsi qu’il se décrit lui-même « comme un autochtone, un indigène », chantant au fil des pages sa vieille terre du Rouergue et ses ancêtres, définissant simplement ce qu’il est, c’est-à-dire d’où il vient : « Je suis chez moi sur cette terre et sous ce ciel où mon nom est gravé. »

L’identité doit d’abord être vécue charnellement, enracinée dans le sol où nous sommes nés et transmise par le sang des ancêtres : « qu’homo, s’il veut croître, ne se coupe pas d’humus ». Cet enracinement implique « une dimension communautaire et organique, mais aussi la conscience d’un héritage à faire fructifier, donc, la mémoire d’une dette à l’endroit de ceux qui nous ont précédés : l’homme se pense lui-même comme un débiteur, non un créancier, un homme de devoirs avant d’être un sujet de droits. » Nulle construction doctrinale, ni dogmatisme dans cette « racination », Rémi Soulié se place bien au-delà du champ politique où « l’identité est une part de marché et de l’offre politique “parmi d’autres” (…), les dés sont pipés ; il ne faut plus jouer mais vivre et penser. » Pas de conscience républicaine, de fantasme d’une France pseudo-universelle ou d’obsession souverainiste dans son propos, « la nationalité est une invention moderne, jacobine, révolutionnaire, créature monstrueuse de l’avocasserie la plus bavarde et la plus méprisable pour qui Marie-Antoinette serait l’Autrichienne, Catherine de Médicis et Mazarin des Italiens florentin ou napolitain. » assène-t-il encore.

Pour retrouver la profondeur de l’Être, il faut vivre en paysan et en poète car qui mieux que le paysan — celui qui habite le pagus – peut chanter la terre natale ? De Virgile à Vincenot, de Théocrite à Genevoix, de Péguy à Thibon, « ils ont habité la terre en poètes » écrit-il. Cette démarche est d’autant plus vitale dans un monde où les dieux sont partis. Citant Schiller (« Ils sont remontés au ciel ces dieux qui rendaient la vie belle ») et Hölderlin (« Les oracles de Delphes et de Dodone eux aussi se taisent, le désert croît, les Titans reviennent et avec eux l’enfer des machines »), Rémi Soulié en appelle tout au long de son livre à la poésie, persuadé que « ce qui demeure, seuls les poètes le fondent ».

« Racination » est un livre à lire et méditer auprès de l’âtre, au retour de promenades dans des paysages familiers, en ces jours où se déploie la Chasse sauvage dans le ciel. Ecrit par un authentique Européen de vieille souche rouergate, ce livre saura émouvoir tous ceux qui se reconnaissent, au-delà de leurs petites patries charnelles, en l’Europe éternelle et secrète.

BCT

Rémi Soulié, Racination (éditions Pierre-Guillaume de Roux)

lundi, 19 novembre 2018

Colin Wilson’s The Outsider

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Colin Wilson’s The Outsider

The following review was published in The European, a journal owned and published by Sir Oswald Mosley and his wife, Diana, between 1953 and 1959, in its February 1957 issue. It was signed only “European,” although it is now known this was a pseudonym used by Sir Mosley himself. Published only a short time after The Outsider [2] was first released in May 1956, it remains one of the best analyses of Colin Wilson [3]‘s most famous book, and was reprinted in the anthology Colin Wilson, A Celebration: Essays and Recollections (London: Woolf, 1988), which was edited by Colin’s bibliographer, Colin Stanley. The footnotes are Mosley’s own. The somewhat antiquated spelling and punctuation have been retained as they were in the original text.

It is always reassuring when men and things run true to form. It was, therefore, satisfactory that the silliest thing said in the literary year — the most frivolous and superficial in judgment — should emerge with the usual slick facility from the particular background of experience and achievement which has made Mr. Koestler the middle-brow prophet. He wrote of Mr. Colin Wilson’s remarkable book in the Sunday Times: “Bubble of the year: The Outsider (Gollancz), in which an earnest young man imparts his discovery to the world that genius is prone to Weltschmerz.”

Otherwise Mr. Wilson’s book had a very great success, and well deserved it. In fact, it was received with such a chorus of universal praise that it became almost suspect to those who believe that a majority in the first instance is almost always wrong, particularly when at this stage of a crumbling but still static society the opinion of the majority is so effectively controlled by the instruments of a shaken but yet dominant establishment. Why has a book so exceptional, and so serious, been applauded rather than accorded the “preposterous” treatment which English literary criticism reserved for such as Spengler? The first answer is that Mr. Wilson’s mind is very attractive, and his lucid style makes easy reading; the suggestion that this book is so difficult that everyone buys it but no one reads it, would brand the reading public as moronic if it had any vestige of truth. The second answer is that Mr. Wilson has as yet said nothing, and consequently cannot be attacked for the great crime of trying to “get somewhere”; somewhere new in thought, or worse still, somewhere in deed and achievement. What he has so far published is a fine work of clarification. A strangely mature and subtle mind has produced a brilliant synopsis of the modern mind and spirit. He does not claim to advance any solution, though he points in various directions where solutions may be found; “it is not my aim to produce a complete and infallible solution of the Outsider’s problem, but only to point out that traditional solutions, or different solutions, do exist”. No one could possibly yet guess where he is going, or what he may ultimately mean. He probably does not know himself; and, at his age, it is not a bad thing to be a vivid illustration of the old saying: “no man goes very far, who knows exactly where he is going”. What makes this book important is that it is a symptom and a symbol; a symptom of the present division between those who think and those who do; a symbol of the search in a world of confusion and menace by both those who think and those who do for some fresh religious impulse which can give meaning and direction to life. To achieve this, those who only do need sensitivity to receive a vision of purpose without which they are finally lost, while those who only think and feel require, in order to face life, the robustness and resolution which in the end again can only be given by purpose.

cw2.jpgMr. Wilson begins his “inquiry into the nature of the sickness of mankind in the twentieth century” at the effective point of the writers who have most influence in the present intellectual world. They are mostly good writers; they are not among the writers catering for those intellectuals who have every qualification except an intellect. They are good, some are very good: but at the end of it all what emerges? One of the best of these writers predicted that at the end of it all comes “the Russian man” described by Mr. Wilson as “a creature of nightmare who is no longer the homo sapiens, but an existentialist monster who rejects all thought”, As Hesse, the prophet of this coming, put it: “he is primeval matter, monstrous soul stuff. He cannot live in this form; he can only pass on”. The words “he can only pass on” seem the essence of the matter; this thinking is a chaos between two orders. At some point, if we are ever to regain sanity, we must regard again the first order before we can hope to win the second. It was a long way from Hellas to “the Russian man”; it may not be so far from the turmoil of these birth pangs to fresh creation. It is indeed well worth taking a look at the intellectual situation; where Europeans were, and where we are.

But who’er can know, as the long days go
That to live is happy, hath found his heaven.

wrote Euripides in the Bacchae,[1] [4] which to some minds is the most sinister and immoral of all Greek tragedies. For others these dark mysteries which were once held to be impenetrable contain the simple message that men do themselves great hurt if they reject the beauty which nature offers, a hurt which can lead to the worst horrors of madness. “Il lui suffit d’eclairer et de developper le conflict entre les forces naturelles et l’âme qui pretend se soustraire à leur empire” — wrote Gide in his Journal — “Je rencontrai les Bacchantes, au temps ou je me debattais encore contre l’enserrement d’une morale puritaine“. To anyone familiar with such thinking it is not surprising to find the dreary manias of neo-existentialism succeeding the puritan tradition.

Man denies at his risk the simple affirmation: “Shall not loveliness be loved for ever?” The Greeks, as Goethe saw them, felt themselves at home within “the delightful boundaries of a lovely world. Here they had been set; this was their appropriate place; here they found room for their energy, material and nourishment for their essential life.” And again he wrote: “feeling and thought were not yet split in pieces, that scarce remediable cleavage in the healthy nature of man had not yet taken place”. Goethe was here concerned with the early stages of the disease to whose conclusion Mr. Wilson’s book is addressed.

cw3.jpgThis union of mind and will, of intellect and emotion in the classic Greek, this essential harmony of man and nature, this at-oneness of the human with the eternal spirit evoke the contrast of the living and the dying when set against the prevailing tendencies of modern literature. For, as Mr. Wilson puts it very acutely: when “misery will never end” is combined with “nothing is worth doing”, “the result is a kind of spiritual syphillis that can hardly stop short of death or insanity”. Yet such writers are not all “pre-occupied with sex, crime and disease”, treating of heroes who live in one room because, apparently, they dare not enter the world outside, and derive their little satisfaction of the universe from looking through a hole in the wall at a woman undressing in the next room. They are not all concerned like Dostoievsky’s “beetle man” with life “under the floor boards” (a study which should put none of us off reading him as far as the philosophy of the Grand Inquisitor and a certain very interesting conversation with the devil in the Brothers Karamazof, which Mr. Wilson rightly places very high in the world’s literature). Many of these writers of pessimism, of destruction and death have a considerable sense of beauty. Hesse’s remarkable Steppenwolf found his “life had become weariness” and he “wandered in a maze of unhappiness that led to the renunciation of nothingness”; but then “for months together my heart stood still between delight and stark sorrow to find how rich was the gallery of my life, and how thronged was the soul of wretched Steppenwolf with high eternal stars and constellations . . . this life of mine was noble. It came of high descent, and turned, not on trifles, but on the stars.” Mr. Wilson well comments that “stripped of its overblown language,” “this experience can be called the ultimately valid core of romanticism — a type of religious affirmation”. And in such writing we can still see a reflection of the romantic movement of the northern gothic world which Goethe strove to unite with the sunlit classic movement in the great synthesis of his Helena. But it ends generally in this literature with a retreat from life, a monastic detachment or suicide rather than advance into such a wider life fulfilment. The essence is that these people feel themselves inadequate to life; they feel even that to live at all is instantly to destroy whatever flickering light of beauty they hold within them. For instance De Lisle Adam’s hero Axel had a lady friend who shot at him “with two pistols at a distance of five yards, but missed him both times.” Yet even after this dramatic and perfect illustration of the modern sex relationship, they could not face life : “we have destroyed in our strange hearts the love of life . . . to live would only be a sacrilege against ourselves . . .” “They drink the goblet of poison together and die in ecstasy.” All of which is a pity for promising people, but, in any case, is preferable to the “beetle man”, “under the floor boards”, wall-peepers, et hoc genus omne, of burrowing fugitives; “Samson you cannot be too quick”, is a natural first reaction to them. Yet Mr. Wilson teaches us well not to laugh too easily, or too lightly to dismiss them; it is a serious matter. This is serious if it is the death of a civilisation; it is still more serious if it is not death but the pangs of a new birth. And, in any case, even the worst of them possess in some way the essential sensitivity which the philistine lacks. So we will not laugh at even the extremes of this system, or rather way of thinking; something may come out of it all, because at least they feel. But Mr. Wilson in turn should not smile too easily at the last “period of intense and healthy optimism that did not mind hard work and pedestrian logic.” He seems to regard the nineteenth century as a “childish world” which presaged “endless changes in human life” so that “man would go forward indefinitely on ‘stepping stones of his dead self’ to higher things.” He thinks that before we “condemn it for short-sightedness”, ” we survivors of two world wars and the atomic bomb” (at this point surely he outdoes the Victorians in easy optimism, for it is far from over yet) “would do well to remember that we are in the position of adults condemning children”. Why? — is optimism necessarily childish and pessimism necessarily adult? Sometimes this paralysed pessimism seems more like the condition of a shell-shocked child. Health can be the state of an adult and disease the condition of a child. Of course, if serious Victorians really believed in “the establishment of Utopia before the end of the century”, they were childish; reformist thinking of that degree is always childish in comparison with organic thinking. But there are explanations of the difference between the nineteenth and the twentieth century attitude, other than this distinction between childhood and manhood. Spengler said somewhere that the nineteenth century stood in relation to the twentieth century as the Athens of Pericles stood in relation to the Rome of Caesar. In his thesis this is not a distinction between youth and age — a young society does not reach senescence in so short a period — but the difference between an epoch which is dedicated to thought and an epoch which has temporarily discarded thought in favour of action, in the almost rhythmic alternation between the two states which his method of history observes. It may be that in this most decisive of all great periods of action the intellectual is really not thinking at all; he is just despairing. When he wakes up from his bad dream he may find a world created by action in which he can live, and can even think. Mr. Wilson will not quarrel with the able summary of his researches printed on the cover of his book : “it is the will that matters.” And he would therefore scarcely dispute the view just expressed; perhaps the paradox of Mr. Wilson in this period is that he is thinking. That thought might lead him through and far beyond the healthy “cowboy rodeo” of the Victorian philosophers in their sweating sunshine, on (not back) to the glittering light and shade of the Hellenic world — das Land der Griechen mit der Seele suchen — and even beyond it to the radiance of the zweite Hellas. Mr. Wilson does not seem yet to be fully seized of Hellenism, and seems still less aware of the more conscious way of European thinking that passes beyond Hellas to a clearer account of world purpose. He has evidently read a good deal of Goethe with whom such modern thinking effectively begins, and he is the first of the new generation to feel that admiration for Shaw which was bound to develop when thought returned. But he does not seem to be aware of any slowly emerging system of European thinking which has journeyed from Heraclitus to Goethe and on to Shaw, Ibsen and other modems, until with the aid of modern science and the new interpretation of history it begins to attain consciousness.

cwb4.jpgHe is acute at one point in observing the contrasts between the life joy of the Greeks and the moments when their art is “full of the consciousness of death and its inevitability”. But he still apparently regards them as “healthy, once born, optimists,” not far removed from the modern bourgeois who also realises that life is precarious. He apparently thinks they did not share with the Outsider the knowledge that an “exceptional sense of life’s precariousness” can be “a hopeful means to increase his toughness”. The Greeks, of course, had not the advantage of reading Mr. Toynbee’s Study of History, which does not appear on a reasonably careful reading to be mentioned in Mr. Wilson’s book.

However, as Trevelyan[2] [5] puts it, Goethe followed them when he “firmly seized and plucked the nettle of Greek inhumanity, and treated it as the Greeks themselves had done, making new life and beauty out of a tale of death and terror”. Yet, in the continual contrast from which the Greeks derive their fulness of life : “healthy and natural was their attitude to death. To them he was no dreadful skeleton but a beautiful boy, the brother of sleep”. It is an attitude very different to Dostoievsky’s shivering mouse on the ledge, which Mr. Wilson quotes: . . . “someone condemned to death says or thinks an hour before his death, that if he had to live on a high rock, on such a narrow ledge that he’d only have room to stand, and the ocean, everlasting darkness, everlasting solitude, everlasting tempest around him, he yet remains standing in a square yard of space all his life, a thousand years, eternity, it were better to live so than die at once.” But is the attitude of the “once born Greek” so inferior to the possibly many times born ledge clinger? On the contrary, is not the former attitude a matter of common observation among brave men and the latter attitude a matter of equally common observation among frightened animals whose fear of death is not only pathetic but irrational in its exaggeration. Mr. Wilson’s view of the Greeks seems to rest in the Winckelmann Wieland stage of an enchanted pastoral symplicity. He has not yet reached Goethe’s point of horror when he realised the full complexities of the Greek nature and only emerged to a new serenity when, again in Trevelyan’s words, he realised: “they had felt the cruelty of life with souls sensitive by nature to pain no less than to joy. They had not tried to shut their eyes to suffering. They had used it, as all great artists must, as material for their art; but they had created out of it, not something that made the world more horrible to live in, but something that enriched man’s life and strengthened him to endure and to enjoy, by showing that new life, new beauty, new greatness, could grow even out of pain and death.

Jaeger[3] [6] quotes Pythagoras to express something of the same thought; “that which opposes, fits; different elements make the finest harmony ever”.

Were these “once born” people really much less adult than the Outsider in his understanding that “if you subject a man to extremes of heat and cold, he develops resistance to both”? Perhaps they even understood that if we subject ourselves to more interesting extremes we may learn to achieve Mr. Wilson’s desire (and how right he is in this) “to live more abundantly”. And Mr. Wilson certainly does not desire to rest in the Outsider’s dilemma; he is looking for solutions. In Hellas he may find something of a solution, and much more than that; the rediscovery of a direction which can lead far beyond even the Greeks.

As a sensitive and perceptive student of Nietzsche he is aware of Dionysus, but is not so fully conscious of the harmony achieved between the opposing tensions of Apollo and Dionysus. “Challenge and response” too, was more attractive in the Greek version; Artemis and Aphrodite had a charming habit of alternating as good and evil in a completely natural anticipation of Goethe’s Prologue in Heaven, which we shall later regard as the possible starting point of a new way of thinking, and of that modern writing of history which supports it with a wealth of detail. But we should first briefly consider Mr. Wilson’s view of Nietzsche and others who are rather strangely classified with him; it is a surprise at first to find him described as an existentialist, though in one sense it is quite comprehensible. For instance, Thierry Maulnier’s play Le Profanateur recently presented essentially Nietzschian thought in an existentialist form. But to confine Nietzsche to existentialism is to limit him unduly, even if we recognise, as the author points out, that definitions of existentialism have greatly varied in recent times, and also, as all can observe, that Nietzsche may be quoted in contradictory senses almost as effectively as the dominant faith of our time. The finer aspects of Nietzsche seem beyond this definition; for instance the passage in Zarathustra which culminates in the great phrase: seinen Willen will nun der Geist, seine Welt gewinnt sich der Weltverlorene, or again the harmony of mind and will in the lovely passage of Menschliches, Allzumenschliches which seems a direct antithesis of the currently accepted view of Existentialism: “The works of such poets — poets, that is, whose vision of man is exemplary — would be distinguished by the fact that they appear immune from the glow and blast of the passions. The fatal touch of the wrong note, the pleasure taken in smashing the whole instrument on which the music of humanity has been played, the scornful laughter and the gnashing of teeth, and all that is tragic and comic in the old conventional sense, would be felt in the vicinity of this new art as an awkward archaic crudeness and a distortion of the image of man. Strength, goodness, gentleness, purity, and that innate and spontaneous sense of measure and balance shown in persons and their actions . . . a clear sky reflected on faces and events, knowledge and art at one: the mind, without arrogance and jealousy dwelling together with the soul, drawing from the opposites of life the grace of seriousness, not the impatience of conflict: all this would make the background of gold against which to set up the real portrait of man, the.picture of his increasing nobleness.”[4] [7] But far more than a whole essay of this length would be needed to do justice to Mr. Wilson’s interpretation of Nietzsche and in particular, perhaps, to examine his possible over-simplification of the infinite complexities of the eternal recurrence. There is little enough space to cover the essential thinking of this remarkable book; and we must omit altogether a few of the more trivial little fellows who sometimes detain the author. Why, for instance, does he lose so much time with Lenin’s “dreadful little bourgeois”, who crowned the career of a super egotist with the damp surmise that the world could not long survive the pending departure of Mr. H. G. Wells? Here again Mr. Wilson is acute in linking Wells with greater figures like Kierkegaard in the opinion that “philosophic discussion was completely meaningless”. Kierkegaard was a “deeply religious soul” who found Hegel “unutterably shallow”.  So he founded modern Existentialism with the remark: “put me in a system and you negate me — I am not a mathematical symbol — I am.” Is such an assertion of the individual against the infinite ” unutterably shallow”, or is it relieved from this suggestion by the depths of its egotism? Such a statement can really only be answered by the unwonted flippancy of Lord Russell’s·reply to Descartes’ “cogito ergo sum“; “but how do you know it is you thinking”? Kierkegaard concluded that you cannot live a philosophy but you “can live religion”; but the attempt of this pious pastor to live his religion did not restrain him from “violently attacking the Christian Church on the grounds that it had solved the problem of living its religion by cutting off its arms and legs to make it fit life.” All these tendencies in Kierkegaard seem to indicate a certain confusion of Existentialism with Perfectionism — from which exhypothesi it should surely be very remote — but certainly qualify him as father of the inherent dissidence of modern Existentialism, and, perhaps, inspired M. Sartre to confer on the Communist Party the same benefits which the founder’s assistance had granted to the Church. All this derives surely from that initial impulse of sheer anarchy with which he assailed the Hegelian attempt at order. “There is discipline in heaven”, as one of Mr. Wilson’s favourites remarks (also more competence to exercise it, we may add) and we are left in the end with a choice between Kierkegaard’s great “I am” and Hegel’s majestic symbol in his Philosophy of History concerning the conflicting forces of the elements finally blending in a divine harmony of order. Yes, it is good that it is so plain where it all began; such pious and respectable origin. After the initial revolt against all sense of order it is not a long journey from “I am” to Sartre’s “l’homme est une passion inutile“, and to his hero, Roquentin, who finds that “it is the rational element that pushes into nihilism” and that his “only glimpse of salvation” comes from a negro woman singing “Some of these days”; yes, they certainly got rid of Hegel, but “these days” scarcely belong to Kierkegaard. Yet when they have reached “the rock bottom of self contempt ” they need again ”something rhythmic, purposive;” so man cannot live, after all, by “I am” alone. Sartre wanted freedom from all this and found that “freedom is terror”, during one of his all too brief experiences of action. Mr. Wilson comments with rare insight: ” freedom is not simply being allowed to do what you like”; ” it is intensity of will, and it appears under any circumstances that limit man and arouse man to more life.” If you do not “claim this freedom” you “slip to a lower form of life”; at this point the author seems to reach the opposite pole to the original premise of the existentialist theory. He states his position in this matter in a particularly fine passage: “Freedom posits free will; that is self-evident. But will can only operate when there is first a motive. No motive, no willing . But motive is a matter of belief; you would not want to do anything unless you believed it possible and meaningful. And belief must be belief in the existence of something; that is to say, it concerns what is real. So ultimately freedom depends on the real. The Outsider’s sense of unreality cuts off his freedom at the roots. It is as impossible to exercise freedom in an unreal world as it is to jump while you are falling.” How much nearer to clarity, sanity and effective purpose is this thinking than Sartre’s “philosophy of commitment”, which is only to say that, “since all roads lead nowhere, it is as well to choose any of them and throw all the energy into it . . .” It was at this point no doubt that the Communist Party became the fortunate receptacle of the great “I am” in its flight from the nightmare of the “useless passion”, and a few existential exercises in “freedom” from self were provided for Mr. Sartre until a change of weather rendered such exercises temporarily too uncomfortable. But again, yet again, we must seek freedom from our own besetting sin of laughing too easily and lightly at serious searchers after truth, when they on occasion fall into ridiculous situations; as Aristotle remarked to Alexander when the King caught him in an embarrassing position: “Sire, you will observe the straits to which the passions can reduce even the most eminent minds.” Despite all the nonsense, there is much to be said for Sartre. He is a great artist, one of the greatest masters of the theatre in all time. It is to be hoped that Mr. Wilson will one day extend his study of him to include Le Diable et le Bon Dieu. It is not merely a narrow professional interest which makes us regard this play as his greatest work — the incidental fact that in the first act he presents some of us as others see us, and in the last act as we see ourselves — but the manner in which he reviews nearly the whole gamut of human experiences in the body of the play. It is when he ceases to think and as a sensitive artist simply records his diverse impressions of this great age in an almost entirely unconscious fashion, that Sartre becomes great; so in the end, he is the true Existentialist.

cwb5.jpgBut Mr. Wilson moves far beyond Sartre in regarding the thinkers of an earlier period; notably Blake. At this point he recovers direction. The reader will find pages 225 to 250 among the most important of this book, but he must read the whole work for himself; this review is a commentary and an addendum, not a précis for the idle, nor a primer for those who find anything serious too difficult. The author advances a long way when he considers Blake’s “skeleton key” to a solution for those who “mistake their own stagnation for the world’s”. Here we reach realisation that the “crises of’living demand the active co-operation of intellect, emotions, body on equal terms”; contact is made here with Goethe’s Ganzheit, although it is not mentioned. “Energy is eternal delight” takes us a long way clear o the damp caverns of neo-existentialism and

When thought is closed in caves
Then love shall show its root in deepest hell

brings us nearer to the thought of Euripides with which this essay began. To Blake the greatest crime was to “nurse unfulfilled desire”; he was not only an enemy of the repressive puritanism and of all nature-denying creeds, but realised their disastrous effect upon the human psyche. He sought consciously the harmony of mind and nature, the blessed state the Greeks found somewhere between Apollo and Dionysus.

The law that abides and changes not, ages long
The eternal and nature born — these things be strong

declare the chorus in the Bacchae in warning to those who deny nature in the name of morality or reason.

A strait pitiless mind
Is death unto godliness.

Yet the great nature urge is not the enemy of the intellect but its equipoise and inspiration, declares the Bacchanal.

Knowledge, we are not foes
I seek thee diligently;
But the world with a great wind blows,
Shining, and not from thee;
Blowing to beautiful things . . . .

It is when intellect becomes separate from nature and combats nature that the madness, “the vastation” descends; the mind seeks flight from life in the womb-darkness whence it came; the end is under the floor boards, and worse, far worse. When intellect fails in a frenzy of self denial and self destruction, life must begin again at the base. Then the Euripidean chorus declares

The simple nameless herd of humanity
Has deeds and faith that are truth enough for me.

When mind fails, life is still there; and begins again, always begins again. Did these “once born” Greeks really see less than some of the wall-peepers, less even than the more advanced types considered in this fascinating book? Wretched “Steppenwolf”, you had only to look over your shoulder to see more constellations than you had ever dreamt. And it was no junketing cowboy in a hearty’s rodeo who wrote.

Not to be born is past all prizing
But when a man has seen the light
This is next best by far, that with all speed
He shall go thither, whence he came.

cwb7.jpgNo men ever had a deeper sense of the human tragedy than the Greeks; none ever faced it with such brilliant bravery or understood so well not only the art of grasping the fleeting, ecstatic moment, but of turning even despair to the enhancement of beauty. Living was yet great; they understood dennoch preisen; they did not “leave living to their servants”. Mr. Wilson in quoting Aristotle in the same sense as the above lines of Sophocles — “not to be born is the best thing, and death is better than life” — holds that “this view” lies at one extreme of religion, and that “the other extreme is vitalism”. He does not seem at this point fully to understand that the extremes in the Hellenic nature can be not contradictory but complementary, or interacting. The polarity of Greek thought was closely observed and finely interpreted by Nietzsche in diverse ways. But it was left to Goethe to express the more conscious thought beyond polarity in his Faust: the Prologue in Heaven:

The Lord speaks to Mephistopheles:

Des Menschen Thätigkeit kann allzuleicht erschlaffen
Er liebt sich bald die unbedingte Ruh;
Drum geb’ ich gern ihm den Gesellen zu,
Der reizt und wirkt, und muss, als Teufel, schaffen.

What is this but the definite statement that evil is the instrument of good? It is not only a better key to Faust than most of the tomes which have been written in analysis of this world masterpiece, but it is also the effective beginning of a new way of thinking. It was very obliging of Mr. Toynbee to collect so many facts in support of the thesis which becomes visible to any sentient mind in reading the first few pages of Faust, and his final intrusion of a personal opinion supported by belief rather than by fact detracts only slightly from his painstaking support for creative thought. “Challenge and Response” was born in Faust; and more, much more. Mr. Wilson moves towards this way of thinking on page 239 in the course of his study of Blake, and to us it is his most interesting moment. He writes “the whole was necessary” . . . “evolution towards God is impossible without a fall.” This passage follows the penetrating observation: “Yet it is the Outsider’s belief that life aims at more life, and higher forms of life” (our italics). At this point this interesting thinker and gifted writer reaches towards that decisive movement of European thought which began, perhaps, originally with Heraclitus and evolved through philosophers, prophets and poets, such as Goethe combined in his own genius, until it touched thinkers like Shaw and Ibsen in the modern age. This remarkable young man may end as the saint whom he suggests in his last line may be the Outsider’s goal, or worse, much worse, as just a success; yet the fact will remain that at this point he touched reality.

cwb8.jpgMay we end with a few questions based on that doctrine of higher forms which has found some expression in this Journal and in previous writings? Is it not now possible to observe with reason and as something approaching a clearly defined whole, what has hitherto only been revealed in fitful glimpses to the visionary? What are the means of observation available to those who are not blessed with the revelation of vision? Are they not the thoughts of great minds which have observed the working of the divine in nature and the researches of modern science which appear largely to confirm them?

Is it not possible by following such thinking and such observation of science to arrive at a new religious impulse? Can we not now see the wholeness, the harmony and the purpose of life by a process of normal thought, even more surely than the sensitive artist in the ecstasy of vision and at least as surely as the revealed faiths which have been accorded to some? Has modern man not reached the point where he requires neither prophets nor priests to show him truth ? Can he not now open his eyes and see sufficient truth to guide him, in the thought and discovery of the human intellect during nearly 3000 years of striving by the human will toward the light? Is it not at least clear that life began in a very low form and has reached a relative height by a process which it is easier to believe is inspired than the subject of an almost incredible series of chances? Is it not clear that a persistent and, in the end, consistent, movement from lower to higher forms is the process and purpose of life? It is at least what has so far happened, if we regard the process over an appreciable period of time. And if this be the purpose it solves the problem of the individual; he has no duty and should have no purpose but to place himself at the disposal and to the service of that higher purpose. It is true that the divine work in nature during the movement from lower to higher forms is apparently subject to restriction and almost to paradox. The reckless, brutal waste of nature in experiment with types which fail, the agony and useless extinction of a suffering child without trace of purpose and with still less trace of kindness or of goodness, etc., all indicate some failure of power, or lack of direction, which are not easily explained by any process of thought limited to the confines of this world. Even these phenomena of fitful horror are, of course, explicable if men be more than once born, and various degrees of solipsistic explanation could also exist. But in the light of this world and its observed events they are admittedly not easily explained in terms of coherent, and certainly not of beneficent purpose. Yet is it really necessary to be able to explain every method of the process in order to observe the result of the process as a whole? Aristotle helps us again to some extent: “the process of evolution is for the sake of the thing finally evolved and not for the sake of the process.” While, too, we cannot explain all the apparent freaks of nature — freaks of seemingly gratuitous horror — we can now in considerable degree explain the method of nature which to a large extent contains a purpose for suffering. Primitive types simply do not move except under the impulse of necessity. There can in the beginning be no movement from lower to higher forms except under the stress of pain. But there can and should come a point in evolution when man moves forward by motive power of the fire within and not by pressure of the agony without.

cwb9.jpgAt some point the spirit, the soul — call it what you will — is ignited by some spark of the divine and moves without necessity; yet, again it is a matter of common observation that this only occurs in very advanced types. In general it is only the “challenge” of adverse circumstance which evokes the “response” of movement to a higher state. Goethe expressed this thought very clearly in Faust by his concept of evil’s relationship to good; he also indicated the type where the conscious striving of the aspiring spirit replaces the urge of suffering in the final attainment of salvation: wer immer strebend sich bemüht, den können wir erlösen.  In the early stages of the great striving all suffering, and later all beauty must be experienced and sensed; but to no moment of ecstasy can man say, verweile doch, du bist so schön until the final passing to an infinity of beauty at present beyond man’s ken. Complacency, at any point, is certainly excluded. So must it be always in a creed which begins effectively with Heraclitus and now pervades modern vitalism. The philosophy of the “ever living fire”, of the ewig werdende could never be associated with complacency. Still less can the more conscious doctrine of higher forms co-exist with the static, or with the illusory perfections of a facile reformism. Man began very small, and has become not so small; he must end very great, or cease to be. That is the essence of the matter. Is it true? This is a question which everyone must answer for himself after studying European literature which stretches from the Greeks to the vital thought of modern times and, also, the world thinking of many different climes and ages which in many ways and at most diverse points is strangely related. He should study, too, either directly or through the agency of those most competent to judge, the evolutionary processes revealed so relatively recently by modern biology and the apparently ever increasing concept of ordered complexity in modern physics. He must then answer two questions: the first is whether it is more likely than not that a purpose exists in life? — the second is whether despite all failures and obscurities the only discernable purpose is a movement from lower to higher forms? If he comes at length to a conclusion which answers both these questions with a considered affirmative, he has reached the point of the great affirmation. The new religious impulse which so many seek is really already here. We need neither prophets nor priests to find it for ourselves, although we are not the enemies but the friends of those who do. For ourselves we can find in the thought of the world the faith and the service of the conscious and sentient man.

 

Notes

[1] [8] Professor Gilbert Murray’s translation.

[2] [9] Goethe and the Greeks by Humphrey Trevelyan, Cambridge University Press.

[3] [10] Paideia, 3 vols, by Werner Jaeger.

[4] [11] Professor Heller’s translation in his book The Disinherited Mind (Bowes and Bowes).

 

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[2] The Outsider: https://www.amazon.com/Outsider-Exploration-Rebellion-Creativity-Cornerstone/dp/0399173102/

[3] Colin Wilson: https://www.counter-currents.com/2013/12/a-heroic-vision-for-our-time/

[4] [1]: #_ftn1

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vendredi, 16 novembre 2018

Le Rouge et le Noir: An Introduction to Eurasianism

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Le Rouge et le Noir: An Introduction to Eurasianism

Ex: http://www.geopolitica.ru

Parerga & Paralipomena for Robert Steuckers’ Europa II. De l’Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale (Madrid: BIOS, 2017)

Prologue: trois couleurs

Sur Bruxelles, au pied de l'archange,

Ton saint drapeau pour jamais est planté

[Over Brussels, at the feet of our archangel,

Your sacred flag has been planted for all eternity][1]

- La Brabançonne

A storm of unprecedented magnitude is slowly taking shape on the cultural-historical horizon of the postmodern West: with the approaching climax of the Crisis of the Modern West - more precisely described by Jason Jorjani as the imminent ‘World State of Emergency’ - the prospect of an ‘Archaeo-Futurist Revolution’ is looming large as well.[2] The patriotic-identitarian movement which is currently showing rapid growth throughout the entire Western world may be viewed as the ‘storm bird’ harbinger of this Archaeo-Futurist Revolution.[3] It is important that this movement formulates effective metapolitical strategies in preparation for the imminent social-political bankruptcy of the present (double neo-liberal/cultural-marxist) globalist world order. The oldest metahistorical discourse available to this movement is Traditionalism. The only global geopolitical vision that currently incorporates a substantial element of Traditionalism is Eurasianism. This essay aims at a providing an introduction to the Traditionalist-inspired Neo-Eurasianism that is most succinctly expressed in the work of Russian philosopher and publicist Aleksandr Dugin. In addition, however, this essay aims at pointing out that authentic Traditionalist thinking and writing is also taking place in the Low Countries, even if it tends to be obscured by the politically-correct (self-)censorship of the academic review mill and the system media. This essay is dedicated to the most eminent - and longest-serving - writer of the typically autonomous Traditionalism that thrives in the Low Countries: Robert Steuckers. Recently, he published an encyclopaedic work on the origins, history and current state of European civilization: his triptych Europa constitutes an intellectual tour de force of a depth and width that will be impossible to smother in the politically-correct ‘cover-up’ that is the weapon of choice of (self-)censorious system-publicists. Europa is written in French and has, thus far, not been translated into English; the lamentable decline of French language instruction throughout the West renders it therefore inaccessible to much of its primary target audience: the patriotically-minded and identity-aware intellectual avant garde of young Europe. Throughout the entire Western world, this génération identitaire is preparing for the all-out final battle for its highly endangered heritage: its Western homeland - and Western civilization itself. This essay aims at (somewhat) mitigating this inaccessibility by transmitting to a wider non-francophone audience at least some of the knowledge that Steuckers presents in Europa. In the estimation of the undersigned reviewer, Steuckers’ Europa is a jewel - a small reflection of the Golden Dawn that Traditionalism and Eurasianism look back and forward to. Thus, Belgium - and Brussels - has more to offer than the counterfeit ‘Europe’ of the EU: it also offers the Archaeo-Futurist vision of Robert Steuckers’ Europa. This essay is therefore not only dedicated to Steuckers himself, but also to his country: Belgium.

Europa2-RS.jpgAlthough the (French-revolutionary) orientation and (heraldic-traditional) colours of the Belgian flag are historically predictable for anybody acquainted with the unique genesis of the Belgian state, it still is very unusual in one respect. Perhaps its strange - nearly square (13:15) - proportions reflects the historical particularity of Belgium’s geopolitical configuration: effectively, Belgium represents a cultural-historical restgebied, or ‘left over’, that was legally established as a sovereign ‘buffer zone’ for the sake of the early-19th Century ‘balance of power’ compromise between Britain, France and Prussia. Only in terms of its colours can the Belgian flag claim an authentically traditional (i.e. doubly historical and symbolic) pedigree. Between the blood red colour of the land provinces of Luxembourg, Hainaut and Limburg and the sable black colour of the mighty coastal province of Flanders, it shows the gold yellow of the prosperous province of Brabant with its capital Brussels, which has been the administrative seat of pan-European power from pre-modern Burgundian state up to the post-modern European Union. The Belgian red and black have the same heraldic-symbolic charge as the Eurasian red and black: in both, red is the colour of worldly power (Nobility, army) and black is the colour of other-worldly power (Church, clergy). In the holistic vision of Traditionalist Eurasianism, these colours necessarily complement each other: together they represent the intimidating combination of the approaching storm (divinely ordained Deluge) and war (divinely ordained Holy War). Right up to this day, everyone knows that the red-and-black flag represents revolution, even if Social Justice Warrior ideologues fail to recognize the true - back-ward and up-ward - direction of every authentic re-volution (in casu: the Archaeo-Futurist Revolution). Between the Belgium blood red and sable black is found the colour that may be said to be in virtual ‘occultation’ in Eurasianism: the gold yellow that has the heraldic-symbolic charge of the heavenly light and the Golden Dawn - and thus of Traditionalism itself. A tiny ray of that light comes to us from Brabant in Steuckers’ Europa.

(*)The undersigned reviewer has chosen to provide a double presentation of both Steuckers’ original - razorblade sharp and acidly abrasive - French text and an English translation. The reviewer shares the considered opinion of Dutch patriotic publicist Alfred Vierling that the French linguistic culture is quintessentially different from the globally dominant Anglo-Saxon linguistic culture to such a degree that French language skills are indispensable for any Western reader who wishes to claim a balanced worldview. The dramatic general lack of prerequisite French language skills, however, cannot be blamed entirely on young Westerners themselves: this glaring educational hiatus is caused by the long-term and deliberate ‘dumbing down’ strategy of the Western ‘hostile elite’. In the reviewer’s native Netherlands this ‘dumbing down’ program may have accelerated during the ‘slash and burn’ tenure of present Prime Minister Mark Rutte as Undersecretary of (mis-)Education, but it may be traced back all the way to the all-levelling Mammoet Wet legislation of the Beatnik generation. The reviewer has opted to present the reader with Steuckers’ original French text as well as his own somewhat (contextually) approximate English translation - obviously, he is responsible for less successful attempts at translating Steuckers’ ‘biting’ Walloon French into equivalent English expressions. A glossary with extra Steuckerian neologisms is added at the end of the text.

(**)By and large, the division of this essay into ‘question paragraphs’ (with tentative ‘answers’ provided in their motto subtitles) reflects the original organization of Chapter I of Europa Part II (which is the written version of an interview). Some adjustments have been made to allow for a quick grasp of the basic principles of Eurasianism by all interested readers.

What is the cultural-historical role of Eurasianism?

History is written by those who hang heroes

- Robert the Bruce

In introducing Eurasianism it is essential to point to its long durée perspective on Western civilization: Steuckers does this by referring to the prehistoric roots of the European peoples, which may be traced back to the end of the last Ice Age and their oldest territorial cradle between Thuringia and southern Finland. Gradually expanding outward from their oldest ancestral ground, they finally came to dominate the entire Eurasian space between the Atlantic seaboard and the Himalayan barrier. Doubtlessly, the archetypal experience of this prehistoric ‘European Adventure’ - the exploration and exploitation of the immensely varied pristine landscapes that are found between the frozen mists of Scandinavia and the steamy jungles of India - has been a decisive factor in shaping the ‘Faustian’ character of the European peoples, challenging them to bridge all horizons. This self-surpassing instinct - a subtle combination of inspired vision, all-conquering hubris and technical genius - has put an indelible stamp on the archetypes of Western Civilization, from Classic Greek Titans and Argonauts to Late Modern atom-breakers and astronauts. Taming the horse and mastering metal technique allowed the proto-Europeans to militarily control the steppe centre of the Eurasian space around the dawn of written history. Steuckers points to the fact that even at the heyday of the most ancient Indo-European empires - Achaemenid Persia, Alexandrian Macedonia, Maurya India - semi-mythical horse master peoples such as the Scythians and Sarmatians still ruled the Eurasian Steppe. It was along the geopolitical ‘world axis’, which provides a virtually ‘level playing ground’ from Hungary all the way to Manchuria, that the fate of the European peoples was decided at various crucial junctures.

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Steuckers points out that the thirteen centuries of European history that followed the end of the Indo-European power monopoly over the Eurasian Steppe – as marked by the rise of Attila’s Hunnic Empire (406-453) - effectively constitute a single and continuous struggle to regain the initiative from the competing Turco-Mongolian peoples that came storming westward out of the eastern steppes. From this perspective, the Hunnic defeat on the Catalaunian Fields (451) does not represent a true European victory, but rather the - thus far - lowest ebb of the European civilization, then pushed back to barely 300 kilometres from the Atlantic coast. It is only in the course of the 16th and 17th Centuries that the Asiatic assault on Europe is finally reversed: the Ottoman threat to the European heartland is only decisively defeated after the naval victory at Lepanto (1571) and the lifting of the second siege of Vienna (1683). In this context, Steuckers points to the vital role that the Cossack cavalry armies played in the subsequent two hundred years’ reconquista of the Eurasian Steppe (archetypically expressed as ‘Rohan’ sweeping the ‘Pelennor Fields’). This great ‘push back’ finally created the ‘bridge of civilization’ that still links the two great civilizational poles of the Eurasian landmass: Europe in the west and China in the east: this bridge of civilization represents the centrepiece of the Eurasian Project.

It is the Early Modern Reconquista of the Eurasian centre that provides the foundation of Classic Modern European global power. The anchor of the global ‘European Imperium’ is found in the Diplomatic Revolution - a.k.a. the renversement des alliances - of 1756 and the subsequent strategic alliance between the great powers of Spain, France, Austria and Russia, controlling the entire Eurasian space between Finisterre and Kamchatka. The Seven Years’ War (1756-63) that follows the Diplomatic Revolution has received the fitting nickname of ‘World War Zero’: it constitutes the first round in the prolonged confrontation between Anglo-Saxon-led ‘thalassocracy’ and (proto-)Eurasianist land power. The catastrophic maritime and colonial defeats of France resulted in the loss of nearly all French possessions in North America and South Asia: this is the geopolitical foundation of the Anglo-Saxon ‘sea power’ hegemony that persists till today. Abstractly, Anglo-Saxon thalassocracy represents sea power-based Western Modernity, whereas the Eurasian continental monarchies represent land power-based Western Tradition. This civilizational divide represents the - quintessentially Traditionalist - centrepiece of Eurasian thought.

hommesansculotte.jpgThe French Revolution - ironically directly caused by the French state bankruptcy that followed the French naval revenge on Britain during the American Revolution (1775-83) - marks the point at which thalassocratic Modernity manages to create a substantial ‘bridgehead’ on the European continent. As a focal point of revolutionary upheaval and anti-Eurasianist geopolitics, France subsequently functions as a continental ‘wedge’ for the forces of thalassocratic Modernity all throughout the 19th and 20th Centuries.[4] The post-Napoleonic restoration of the Traditionalist Bourbons and the creation of the (proto-)Eurasianist Holy Alliance (1815) do not fundamentally alter this equation: in 1830 France relapses into revolutionary policies - by that time the Holy Alliance had already proven itself to be a ‘paper tiger’ by its failure to stem the revolutionary tide both inside and outside Europe. By then, nearly the entire New World has been lost to freemasonic liberalism, which shielded the Americas from Eurasianist intervention by the Monroe Doctrine. Slowly but steadily, the global balance of power shifted in favour of Atlanticist thalassocracy as it crept into the European heartland through escalating revolutionary contagion. In this context, Steuckers correctly points to the crucial significance of the Anglo-French rapprochement: in his view, the Crimean War (1853-56) marks the point at which the Eurasian space west of the Rhine is irretrievably lost. Some years later, Bismarck’s resurrected (Second) German Empire takes over the role as Eurasian ‘border guard’ that has been abandoned by France as it sinks into republican decadence. Germany’s Wacht am Rhein as guardian of the European Tradition begins. But as the Second Industrial Revolution combines with Modern Imperialism to create an irresistibly rising global règne de la quantité, the decline of Traditionalist Eurasia is a foregone conclusion. The global strategic weakness of Eurasia is most clearly illustrated by the loss of Eurasia’s last outposts in the New World (the Russian sale of Alaska in 1867 and the Spanish defeat in the Caribbean in 1898) and by the failure of mighty Germany to obtain an equitable Platz an der Sonne. After its defeat in the Naval Arms Race in 1912, Germany is forced to switch from an offensive Weltpolitik to a defensive Mitteleuropapolitik: it now faces a fatal Einkreisung by an infinitely superior alliance of thalassocratic Britain and republican France plus financially-manipulated and revolutionary-infected Russia. Historically, the inevitable defeat of Germany as the champion of the European Tradition is the result of a carefully plotted ‘ambush’. The pillars of Traditionalist Eurasia are overthrown by the Versailles’ Diktat, the fire sale of the Hapsburg Empire and the establishment of the Bolshevik terror regime in the ashes of Russia. The first version of the thalassocratic-globalist ‘New World Order’ is now in place, as symbolized by the double institutions of the League of Nations in the West and the Comintern in the East (established 1919/20). The 1937-45 ‘Axis’ revolt against this New World Order, a.k.a. the ‘Second World War’, is even more hopelessly senseless than Germany’s unequal ‘war against the world’ of 1914-18. After the final destruction of the European Tradition and the European great powers during the 1940’s (France loses its great power status in 1940, Italy in 1943, Germany in 1945 and Britain - with its Indian Empire - in 1947), the mantle of Eurasian champion devolves on an eminently unlikely candidate: Stalin’s new ‘national-communist’ Russia. The thalassocratic war on this new Eurasian citadel takes on the form of a prolonged global siege: the ‘Cold War’. Exhausted and bankrupted by this four decennia long unequal struggle against the infinitely superior resources of global thalassocracy, the Soviet Union finally collapses in 1991. Francis Fukuyama can announce the ‘End of History’ and George Bush Sr. can announce the ‘New World Order’: ‘Globalia’, the borderless ‘world state’ of unlimited ‘high finance’ power and universalist ‘culture nihilism’, is born.

Steuckers points to the ideological and propagandist ‘thin red line’ that can be traced through the victorious campaign of Modernist thalassocracy against Traditionalist Eurasia: the recurring theme of the leyenda negra against the ‘losers of history’. Modern history is written by ‘those who hang heroes’: when, in 1588, Catholic Spain loses its war against Protestant England (and again, in 1648, against Protestant Holland), it is immediately stigmatized as a defeated ‘Anti-Christ’ - this is the beginning of the teleological propaganda machine of ‘Whig History’.[5] When, in 1918, ‘militarist’ Germany loses its war against the ‘peace-loving’ Entente, it is immediately burdened with ‘war guilt’ clauses.[6] When, 1991, ‘unfree’ Soviet Russia loses its Cold War against the ‘Free West’, it is permanently branded as the ‘Evil Empire’.[7] The Lügenpresse of the postmodern West continues to spin the same ‘thin red line’ of propaganda policy in the contemporary geopolitical debate as it seeks to paint all remaining non-globalist international power centres with the same leyenda negra brush. When Russia’s Vladimir Putin resists globalism and culture nihilism, he is portrayed as a bloodstained ‘anti-democratic’ tyrant. When Hungary’s Viktor Orbán’s attempts to preserve a semblance of state sovereignty and ethnic cohesion for his nation, he is portrayed as an ‘illiberal’ anti-Semite. When Turkey’s Recep Erdogan reclaims Turkey’s traditional value-system and regional power status, he is portrayed as a ‘crypto-islamist’ dictator. In the same manner, all organizations and persons that resist transnational totalitarianism and ethnic replacement in the ex-‘Free West’ are systematically portrayed as ‘populist’, ‘chauvinist’ and ‘racist’. In Steuckers’ view, effective measures against indoctrination through this ‘fake history’ and ‘fake news’ mind-control strategy should have the highest possible priority within the Eurasianist movement: Il conviendrait donc de réfléchir à annuler les effets de toutes les leyendas negras, par des efforts coordonnés, à l’échelle globale, dans tous les états européens, en Iran, au sein de toutes les puissances du BRICS (p.6). [Thus, it is appropriate to give serious thought to the cancellation of the effects of all the leyendas negras through a concerted effort at a global level, for all European states as well as for Iran and all of the BRICS powers.][8]

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Steuckers predicates the future of Eurasianism - more exactly the Neo-Eurasianism that is focussed on the resurrected Russian state now led by Vladimir Putin - on a possible revival of the strategic alliances that existed in the pre-1914 world: L’eurasisme, à mon sens, doit être la reprise actualisée de l’alliance autro-franco-russe du XVIIIe siècle, de la Sainte-Alliance et de l’Union des Trois Empereurs, voire une résurrection des projets d’alliance franco-germano-austro-russe... avant 1914 (p.6). [In my view, Eurasianism should be focussed on the re-actualization of projects such as the 18th Century Austro-Franco-Russian alliance, the Holy Alliance and the Three Emperors’ League or one of the many Franco-German-Austro-Russian alliance proposals that were made... before 1914.].

What is the meaning of ‘ethnicity’ within Eurasianist thought?

Nullus enim locus sine genio est

- Servius

The Traditionalist ‘hue’ of Eurasianist thought is clearly evident in its non-biodeterministic view of the categories ‘race’ and ‘ethnicity’: in Eurasianism both are interpreted as predetermined - and therefore non-negotiable - bio-evolutionary constructs of a doubly biological (physical, phenotypic) and cultural (social, psychological) nature. From this perspective, every ‘nation’ constitutes a unique historical combination of physical, psychological and spiritual particularities that is expressed in various manners. These particularities include a specific ‘phenotypic bandwidth’, a specific ‘tone signal’, a specific ‘worldly footprint’ and a specific ‘transcendental niche’; in cultural history they are known as, respectively, ‘race’, ‘language’, ‘culture’ and ‘religion’ - together they may be used to ‘triangulate’ the elusive phenomenon of ‘ethnicity’ and to describe the subjective existential condition of being a ‘people’. From this perspective, ‘scientific racism’ is a contradictio in terminis: an absolutely objective ‘evolutionary measurement’ is impossible to achieve because each people is adapted to its unique biotope in a unique manner. At most, relative measurements (ranging from pre-scientific skull and nose measurements to highly scientific IQ and DNA measurements) can hope to achieve a functional description of specific bio-evolutionary adaptations: absolute standards of ‘human quality’ cannot be derived from such a description. Elements of the Traditionalist worldview that feeds the Eurasianist vision of ‘race’ and ‘ethnicity’ may be traced back to Johann Herder (e.g. ‘idealist nationalism’) and Julius Evola (e.g. ‘spiritual race’). That being said, it is necessary to emphasize the fact that the Traditionalist ‘hue’ of Eurasianism is clearly essentialist: Eurasianism aims for the preservation of holistically-defined ‘race’ and ‘ethnicity’ because it recognizes the intrinsic existential value of every unique element within humanity as a whole - in this sense it is diametrically opposed to the constructivist ideologies of Modernity (liberalism, socialism, communism).[9] Given this aim - which may be viewed as applying the principles of ‘environmental conservation’ to human (bio)diversity’ - Eurasianism is bound to reject interference in the state sovereignty, cultural identity and territorial integrity of the indigenous peoples found within the Eurasian ‘biotope’. Steuckers expresses this stance as follows: Mon concept d’Eurasie est synonyme d’une confédération solidaire de peuples de souche européenne qui devront, éventuellement, occuper des territoires où vivent d’autres peoples, pour des raisons essentiellement stratégiques. ...La vision ethno-différentialiste postule que les peuples non européens ne soient pas obligés de singer les Européens, de modifier leurs substrats naturels, que ce soit par fusion, par mixage ou par aliénation culturelle (p.7-8). [My concept of Eurasia is a confederative solidarity pact between all people of European descent, where necessary expanded to the occupation of territory inhabited by other peoples for reasons of vital strategic security. ...The ethno-differentialist vision[10] stipulates that the non-European peoples should not be forced into ‘aping’ the European peoples, or to modify their natural substrate through fusion, admixture or cultural alienation.]

The ‘racial’ and ‘ethnic’ aspect of Neo-Eurasianism is strictly limited to the (re-)creation of cultural-historical ‘breathing space’ for all indigenous peoples within the Eurasian space. In this regard, Steuckers points out four basic strategic principles: (1) The need to come up with a wide definition of the term ‘European’, which can include as the entire (white, ‘Caucasian’) ethnic conglomerate that can be linguistically defined as Indo-European, Finno-Ugrian, Basque and (North, South and East) Caucasian. (2) The need for a pragmatic incorporation of the indigenous Uralo-Altaic (e.g. Turcophone) peoples within a shared ‘European Home’ on the basis of voluntary ethnic segregation and limited territorial autonomy. (3) The need to create a loose institutional framework for peaceful co-existence with the four other great civilizational poles that are directly adjacent to the (Christian) Eurasian civilizational pole: (Zoroastrian) Iran, (Hinduist) India, (Confucian) China and (Shinto) Japan. It is in the natural interest of the Eurasian heartland that the civilizational expansion of these other four autonomous poles is streamlined into a north-south direction. Thus, Iran has a natural civilizational ‘mission’ across the entire Middle East, India across the entire South Asian sphere, China across entire South-East Asia and Japan across the entire Asian ‘Pacific Rim’. (4) The need for a pragmatic geopolitical alliance with all overseas peoples of European descent, especially with the overseas Anglosphere and the post-globalist United States. Such an alliance can be based on the ‘corrected’ Amer-Eurasianist Realpolitik proposed by the older Zbigniew Brzezinski and on the Archeo-Futurist ‘boreal alliance’ vision of Guillaume Faye.

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Steuckers goes on to explicitly name the main opponents of the Neo-Eurasian Project: these are the various virulent forms of hyper-universalist globalism and missionary primitivism that are rooted in the psycho-historical ‘Dark Age’ regression of (Post-)Modernity. The radical-constructivist illusions that are rooted in the historical materialism of the ‘Enlightenment’ and the all-levelling barbarisms that are rooted in reactionary neo-primitivism constitute a mortal danger to all those forms of authentic collective identity that fall under the protective umbrella of Neo-Eurasianism: religion, culture, language and ethnicity. Steucker identifies missionary neo-liberalism (socio-economic atavism based on post-protestant hyper-individualism focussed on American power) and missionary islamism (socio-economic regression based on post-islamic hyper-collectivism focussed on Saudi power) as the most deadly threats. In Steuckers’ view, it is no coincidence that these two ‘missionary’ ideologies have concluded a strategic (geopolitical) alliance. But, for the first time in a generation, stress fractures are starting to appear in the double neoliberal-islamist (‘American-Saudi’) New World Order. The tentative program that is being put forward by Donald Trump’s éminence grise, Steve Bannon, point to a re-evaluation of America’s strategy of global hegemony - a re-evaluation that is prompted by the simple calculus of America’s ‘imperial overstretch’ and China’s ‘economic miracle’. In fact, Bannon’s program can be typified as broadly aligned with Steuckers’ evaluation of the effective ideological bankruptcy of American globalism: ...[I]l faudrait que l’Amérique du Nord revienne à une pensée aristotélicienne, renaissanciste, débarrassée de tous les résidus de ce puritanisme échevelé, de cette pseudo-théologie fanatique où aucun esprit d’équilibre, de pondération et d’harmonie ne souffle, pour envisager une alliance avec les puissances du Vieux Monde (p.9). [It is necessary for Nord America to return to an Aristotelian and Renaissancist worldview cleansed from all remnants of confused puritanism - the pseudo-theological fanaticism that stifles the spirit of equilibrium, mindfulness and harmony - so that it can again conceive of an alliance with the powers of the Old World.]

What is the meaning of ‘nationalism’ within Eurasianist thought?

‘The Empire Strikes Back’

Because Eurasianism not only aims at a maximum degree of sovereignty for all European peoples but also recognizes the need for a shared defence mechanism, it needs to define the precise role and function of the many different kinds of nationalism that exist next to - and against - each other within the contemporary ‘Europe of the Nations’. In this regard, Steuckers distinguishes between two diametrically opposed visions of ‘Europe’: the ‘hard’ traditional vision and the ‘soft’ modern vision. Because the ‘hard’ Tradition-inspired vision has been removed from the lived European experience for so long now - to the extent that it has even faded from the collective memory - it is important to introduce Steuckers’ analysis of the nationalist ‘Europe of the Nations’ by a short reminder of the Traditionalist vision of supra-national (i.e. natural ‘over-national’) authority. It is important to distinguish this vision from the modern reality of trans-national (i.e. artificial ‘anti-national’) forms of authority, as exemplified by the globalist ‘letter institutions’ (UN, IMF, NATO, EU etc.).

From a Traditionalist perspective, the only form of supra-national authority that is truly legitimate rests on what Carl Schmitt termed the Ernstfall, viz. the transcendentally-sanctioned Auctoritas and the charismatically-sanctioned power of Imperium that are based on a collectively recognized and collectively life-threatening clear and present danger.[11] For the Eurasianist Project this concretely means that there exists only one kind of supra-national authority that is truly legitimate and that can (temporarily) exceed that of the sovereign institutions if the European peoples, viz. the ‘emergency power’ to ward off a physical assault on the Eurasian space as a whole - and even this ‘emergency power’ can only be properly exercised if it adheres to the principle of subsidiarity to a maximum degree. In this regard, Schmitt points to the core functionality of the Traditionalist authority of the Katechon: Biblical eschatology explicitly points to the Katechon as the transcendentally legitimate ‘keeper’ of the Christendom - and thus of the entire Christian-European Tradition. From a Traditionalist perspective, every other form of trans-national ‘authority’ - whether inspired by nationalist hegemony (Napoleonic-French Europe, Hitlerian-German Europe) or by historically-materialist ideology (‘Soviet Union’, ‘European Union’) - is illegitimate. The approaching nadir of the Crisis of the Modern West, characterized by the converging emergencies of ethnic replacement, anthropogenic climate change, trans-humanist ‘technocalyps’ and hyper-matriarchal social implosion, necessitates an urgent collective recourse to the Auctoritas van de Katechon. Most urgent is the need for a common defence and counteroffensive against the barbarian invasion and colonization of Western Europe and the overseas Anglosphere: the urgent need to effectively combat the ‘mass immigration’ project that is foisted on the European peoples by globalist ideologues justifies the appointment of a new worldly Katechon as a new ‘border guard’ for the European Tradition.[12] Faute de mieux Neo-Eurasianism regards Russia, which has recently risen from the ashes of seventy years of Bolshevism and ten years of globalism, as a possible Last Katechon. Within Russia, there are signs of a socio-cultural development that point to gradual realization of this possibility: the restoration of Russian state sovereignty under Vladimir Putin, the resurrection of the Russian Orthodox Church under Patriarch Kirill and the coherent formulation of an alternative metapolitical discourse under Aleksandr Dugin. Increasingly, the anagogic direction of these developments stands in an evermore shrill contrast to the ‘katagogic’ direction of the socio-cultural development in the ‘West’ (defined as the European ‘Atlantic Rim’ plus the overseas Anglosphere).

Zombology-Zombies-and-the-Decline-of-the-West-and-Guns-0.jpgAlmost immediately after the fall of the communist dictatorship in Eastern Europe (the Soviet Union abolished itself in 1991), a globalist dictatorship was introduced in Western Europe (the European Union was established in 1992): the ‘Eastern Bloc’ was replaced by a ‘Western Bloc’. This new Western Block, characterized by an extreme anti-traditional ideology and a matriarchic-xenophile culture in which all forms of authentic authority and identity are being dissolved as in acid, is now threatening the physical survival of the European peoples in a much more direct manner than the old Eastern Bloc ever did. Whereas the Eastern Bloc insisted, at least theoretically, on an ‘anagogic’ supersession of European nationalism and on a balanced ‘brotherhood’ of separate nations, the Western Bloc insists on a physical deconstruction of the European peoples by means of anti-natalism (through social implosion) and ethnic replacement (through mass immigration). The ex-Eastern Bloc states of Central Europe that were absorbed into the Western Bloc after 2004 now recognize this difference - this is the deeper cause of the militant resistance of the Visegrad states against the Brussels Diktat of ‘open borders’. It is ironic, however, that European ‘narrow nationalism’ is actually assisting the Brussels bureaucracy in the implementation of its anti-European policy: short-sighted and artificially magnified ‘neo-nationalist’ conflicts of interest between the European peoples are distracting them from their much more substantial common interest, viz. the preservation of Western civilization. Examples of such artificial ‘conflicts’ are the north-south divide after the ‘European Sovereign Debt Crisis’ of 2010, the west-east divide after the Russian absorption of the Crimea in 2014 and the continental-insular divide after the ‘Brexit’ of 2016. In these instances, ‘narrow nationalist’ divisions are actually ‘engineered’ - and ruthlessly exploited by media propaganda - in the artificial setting of a carefully disguised but all-out globalist offensive against the greater conglomerate of all European nation-states and all European peoples together.

Recent ‘separatist’ tendencies within existing European states (the secession of Kosovo in 2008, the Scottish independence referendum of 2014, the Catalan ‘declaration of independence’ of 2017) illustrate the acute contemporary relevance of ‘narrow nationalism’. The double burden of anachronistic international jurisprudence (‘Westphalia’: undifferentiated state sovereignty) and anachronistic territorial boundaries (‘Versailles’: arbitrary state borders) reinforces a political drift towards the ‘lowest ethnic denominator’. Steuckers points to the effect of the globalist strategy of divide et impera that operates by strengthening the modern ‘soft vision’ at the expense of the traditional ‘hard vision’ of European geopolitics. He traces the historical origins of the ‘soft vision’ to the threshold of the Modern Age, pointing out the fact that Francis I of France (r. 1515-47) was the first to obtain a modern (absolutist) sovereignty at the expense of the traditional (supra-national) higher authority of the Roman-German emperor, in casu Charles V (r 1519-56) - he was also the first European monarch to betray Europe by a non-European (Ottoman) alliance. The escalating geopolitical ‘balkanization’ of Europe - formally institutionalized in the Treaty of Westphalia (1648) - had the double effect of negating all forms of traditionally legitimate supra-national authority as well as fostering both modern-illegitimate forms of trans-national power and non-European interventions. It encourages ‘narrow nationalist’ conflicts within Europe and it deprives Europe as a whole of a shared defence mechanism: it makes Europe weak. The hard vision, based on subsidiary (layered, delegated) sovereignty finally vanishes from European Realpolitik with the collapse of its last Katechon institutions at the end of World War I (the West Roman Katechon abstractly represented by the Hapsburg Imperium and the East Roman Katechon abstractly represented by the Romanov Imperium). From that point onwards, the process of political ‘devolution’ towards ever smaller ‘nation-states’ becomes irreversible - it reaches its climax in the melt-down of some of the artificial multi-ethnic states that were ‘frozen’ during the Cold War (the Soviet Union, Yugoslavia, Czechoslovakia). Thus, Europe is presently divided in over fifty - partially unrecognized - states and microstates and its centrifugal tendencies remain as strong as ever. The re-introduction of the hard vision of European geopolitics is an absolute precondition for overcoming futile and enervating ‘narrow nationalism’, for combating globalist divide-and-rule strategies and for saving the European peoples from the physical and psychological Götterdämmerung of Umvolkung (ethnic replacement) and Entfremdung (sociocultural loss of identity).

What is the Eurasianist alternative for ‘Globalia’?

Ceterum censeo Carthaginem esse delendam

                                                           - Cato Maior                        

To properly answer the question that heads this paragraph, a basic understanding is required of the geopolitical goals of the globalist ‘hostile elite’. To this end, Steuckers offers a helpful analysis of the most extreme representatives of the globalist ‘New World Order’ project: the ‘Neocons’ who hijacked American foreign policy in the wake of the ‘9/11’ coup d’état. Steuckers describes them as ‘reinvented trotskyists’ who are applying the principle of ‘permanent revolution’ on a global scale to maintain the ‘unipolar’ hegemony of the American superpower as a useful political and military ‘watchdog’ for their true master: the informal globalist bankers regime. There do exist, in fact, direct personal and ideological overlaps between the early-21st Century nihilist Neocons and the late-20th Century trotskyist ‘New York Intellectuals’: as early as 2006 Francis Fukuyama pointed out the fact that Neocon ideology is dedicated to the leninist-trotskyist principle of ‘accelerating history’ by the ruthless application of brute force and calculated crime. The unipolar geopolitical strategy of the Neocons is characterized by a deliberate use of every conceivable means of ‘trick and terror’ to achieve the destabilization of all other (potential) power poles across the globe. American superpower may not be sufficiently strong to directly ‘rule the world’, but it provides a perfect instrument to degrade all other power poles by means of a carefully calibrated combination of economic manipulation, political subversion and military intervention. Thus, ‘Shock Doctrine Disaster Capitalism’ is the Neocons’ weapon of choice for achieving a worldwide consumerist culture (‘McWorld’) and a global labour division (‘free trade flat world’).  Similarly, ‘Flower/Colour Revolution’ (‘soft power’ and ‘black ops’ socio-political subversion) is their standard weapon for introducing corrupt - and therefore easily manipulated - ‘democratic’ practices in recalcitrant states (e.g. Georgia’s ‘Rose Revolution’ of 2003, Ukraine’s ‘Orange Revolution’ of 2004 and Egypt’s ‘Lotus Revolution’ of 2011). Finally, ‘Regime Change’ is their weapon of last resort for the forcible removal of hopelessly delinquent ‘dictators’ (e.g. Manuel Noriega 1989, Saddam Hussayn 2003, Muammar Ghadaffi 2011).

Headquarters_U.S._Naval_Forces_Germany_at_Bremerhaven_in_1948.jpgEven if the most visible application of the Neocon arsenal takes place outside of the West and outside of the Western-allied world (flexibly defined as an malleable Orwellian ‘International Community’), the strategy of the Neocon trotskyists vis-à-vis Europe is basically the same. In this regard, Steuckers points to the crucial role of Germany: to maintain their New World Order it is vitally important for the Neocons to control and restrain Europe’s geographically, demographically and economically dominant nation-state. The military destruction of the Third Reich was followed by permanent military occupation, systematic ‘denazification’, pacifist indoctrination and permanent tributary status (Wiedergutmachung, Euro monetary union, ‘development aid’). The Neocons ...considèrent l’Europe comme un espace neutralisée, gouverné par des pitres sans envergure, un espace émasculé que l’on peut piller à mieux mieux... (p.14) [...regard Europe as a neutralized space, nominally ruled by clown without any real authority, a castrated region that can be plundered at will]. But still, there remains a ‘German danger’ in the heart of Europe: despite its slavish economic tribute, its humble foreign policy and its subservient political correctness, Germany remains a permanent potential threat to the Neocons’ unipolar globalism due to its unmatched economic productivity, its remarkable social cohesion and its indomitable intellectual tradition. Neither the stupendous cost of the Wiedervereinigung, nor the monstrous expense of the Euro, nor the colossal weight of the ‘Eurozone Crisis’ has been able to substantially slow down Germany’s socio-economic powerhouse. It is with this reality in mind that the globalist strategy of Umvolkung can be understood: only the physical replacement of the German people offers a realistic ‘hope’ for the permanent elimination of the ‘German danger’. The fact that this program of wholesale ethnic replacement - historically unprecedented in scale - is conceivable at all can only be properly understood against the specific background of the deep psycho-historical trauma and the decades’ long politically correct preconditioning of Germany. The contemporary reality of the physical violation of Germany - presently realized through taḥarruš jamā‘ī en jihād bi-ssayf (systematic rape en ritual slaughter) - can only be truly understood in view of its preceding psychological violation.[13]

The systematic globalist strategy of Deutschland ad acta legen[14] provides an eerie reminder of Rome’s long-term strategy vis-à-vis its archenemy Carthage: it is useful for contemporary Europeans who have sunk into urban-hedonist stasis to recall this lesson of history and to revisit the harsh power political mechanisms that determine the course of human history. Similar to Carthage after the First Punic War (264-241 BC), Germany was subjected to grotesque territorial amputation and top-heavy reparation payments after the First World War - in both cases this pressure led to international weakness and domestic strife (loss of naval power, diplomatic prestige and political stability). In both cases, the crisis that followed defeat finally caused a remarkable ‘nationalist’ rebirth: in Carthage, this took the form of the ‘Barcid Empire’ and in Germany, this took the form of the Third Reich. In both cases, this rebirth led to a renewed confrontation with the implacably envious archenemy. Similar to how Rome found a spurious but convenient casus belli against Carthage in ‘Saguntum’, Britain and France proceeded against Germany on the basis of ‘Danzig’. Similar to the Second Punic War (218-201 BC), the Second World War represents the dramatic height of a deeply existential confrontation in which the loser was inevitably consigned to historiographical hell, representing an archetypal and semi-metaphysical ‘Absolute Evil’. Carthaginian war leader Hannibal Barca shook Rome’s existential foundations and, thus, Roman thinkers such as Livy and Cicero had to describe him as the most monstrous threat that Roman civilization had ever faced: to them, Hannibal was the reincarnation of barbarian cruelty and the demonic abyss. Similar to how the Latin proverb Hannibal ante portas came to express Rome’s existential fears, the name of German war leader Adolf Hitler came to express the existential Angst of the post-war Western world (reductio ad hitlerem...). Similar to the Second Punic War, the Second World War ended with even greater territorial amputations and even more monstrous reparation payments. Similar to Carthage after the Second Punic War, Germany came under direct military, political and economic tutelage of the victors of the Second World War: to them, Germany’s vassal status constitutes a permanent ‘right of conquest’. In both cases, the victor regards the defeated archenemy as a permanent source of tribute, entitled to no more than a limited degree of domestic autonomy - to the victor, the defeated archenemy can never be allowed to rise to full equality again. Even so, to the victor, the combined physical survival and socio-economic resilience of the defeated enemy represents a latent but permanent source of fear and insecurity. This explains Rome’s policy of grotesque interference in the internal affairs of the Carthaginian rump-state in the aftermath of the Second Punic War - a phenomenon that is eerily reflected in the systematic globalist policy vis-à-vis the German rump-state since the Second World War. In both cases the natural resources, the high productivity and the cultural other-ness of the defeated enemy remain a constant source of ambition, envy and fear: ceterum censeo Carthaginem esse delendam is the dominant sentiment. Similar to how independent Carthage had to die for Roman world power to live, Germany has to disappear for globalist world power to become permanent. And so, finally, after having exploited, manipulated and deceived Carthage to the utmost - to the point of forcing it to hand over it best arms and best people - Rome drops its mask: it presents an open demand for the old and rich trading port to dismantle itself, to burn itself and to ‘replace’ itself by moving inland and reinventing itself as an agricultural colony. Confronted with this final demand after decades of self-enforced and self-abasing ‘appeasement’, Carthage finally finds the courage to stand up and die with honour - and in freedom. The Third Punic War (149-146 BC) is not so much a war as an execution: the outcome of the struggle between all-powerful Rome and death-bound Carthage is a foregone conclusion. After a heroic death struggle, Carthage is annihilated: the burnt city is levelled to the ground, its decimated populace is sold into slavery and its sequestered lands were sowed with salt. It is - just - conceivable that Germany would finally, if confronted with an open globalist demand for self-annihilation through total ethnic replacement, opt for an Ende mit Schrecken instead of a Schrecken ohne Ende.[15] The more realistic scenario, however, is the full materialization of the spectre that is already now haunting Europe: an ‘ex-German’ psycho-historical and geo-political ‘black hole’ that is swallowing up the hole of (Western) Europe in a historically unparalleled process of sadomasochistic self-annihilation. It is this trajectory of gradual self-destruction that Frau Merkel is pursuing for Germany as a palliative alternative for the Wagnerian heroic war-to-the-death that was waged by Carthage. Perhaps she can not even be blamed for her choice: who knows what terrifying vengeance the German people would wreak if they would wake up from the soothing sedatives that ‘nurse Merkel’ is administering in the run-up to their ‘voluntary’ euthanasia?

bébé-macron.jpgAgainst this background, the full significance of Steuckers’ geopolitical analysis sinks in: L’Europe-croupion, que nous avons devant les yeux, est une victime consentante de la globalisation voulue par l’hegemon américain. ...En ce sens, l’Europe actuelle, sans ‘épine dorsale’, est effectivement soumise aux diktats de la haute finance internationale (p.17). [The ‘rump-Europe’ that we presently see before our eyes is the willing victim of the globalism that is imposed by American hegemony. ...In this sense, the present ‘spineless’ Europe is effectively subject to the dictates of international ‘high finance’]. Steuckers gives a clear analysis of what is required to escape from the clutches of the globalist bankers’ regime: nothing less than a new European Renaissance, based on a restoration of maximal economic autarky (systematic re-industrialization, strategic trade treaties, de-privatized monetary supply), a re-introduction of socio-economically balanced forms of ordo-liberalism (Rhineland Model, Keysenian Socialism) and a geopolitical re-orientation towards multipolarity (Eurasian Confederacy, Boreal Alliance). A new geopolitical course in the face of the globalist storm requires not only a unified European effort but also a shrewd European navigation strategy between new geopolitical power poles: ....[P]our se dégager des tutelles exogènes... [l’Europe faut] privilégier les rapports euro-BRICS ou euro-Shanghaï, de façon à nous dégager des étaux de propagande médiatique américaine et du banksterisme de Wall Street, dans lesquels nous étouffons. La multipolarité pourrait nous donner l’occasion de rejouer une carte contestatrice... en matière de politique extérieure (p.18). [To liberate itself from alien rule... [Europe must] prioritize Euro-BRICS or Euro-Shanghai,[16] so that we can free ourselves from the vice of American media propaganda and Wall Street banksterism in which we are currently suffocating. Multipolarity provides us with a means to play a strong hand... in the field of international politics.]

What is the Eurasianist perspective on the globalist program of

‘ethnic replacement’?

La vérité, l'âpre vérité

- Danton

Steuckers grasps the fundamental functionality of the globalist policy of ‘ethnic replacement’, or what he terms the ‘Great Replacement’: it constitutes a geopolitical instrument that serves to permanently weaken the European geopolitical power pole by drowning Europe in the economic and social crises that are the inevitable side-effects of artificially created overpopulation and radically unnatural ethnic ‘diversity’ (straining infrastructure, lowering economic productivity, undermining the rule of law, destroying social cohesion). He points to the simple material interests that are served by the ruthless project of ethnic replacement: Le néo-libéralisme en place est principalement une forme de capitalisme financier, et non industriel et patrimonial, qui a misé sur le court terme, la spéculation, la titrisation, la dollarisation, plutôt que sure les investissements, la recherche et le développement, le longe terme, la consolidation lente et précise des acquis, etc. ...[C’est] une idéologie fumeuse, inapplicable car irréelle... (p.19-20). [Primarily, the neo-liberal order can be understood as a form of finance capitalism - non-industrial and non-patrimonial capitalism - that ‘banks’ on short-term profit through [barely regulated] speculation, security schemes and dollarization instead of long-term gains through investment, research, development and slow and gradual capital consolidation etc. ...[It is] a nebulous ideology that does not work because it is unrealistic...] Thus, in Steuckers’ view, neo-liberalism is effectively a ‘smokescreen’ to hide the ‘Ponzi scheme’ of short-sighted financial piracy on a global scale.

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Steuckers’ analysis of the ‘Great Replacement’ is especially interesting in the attention that he pays to its inhuman consequences for the millions of ‘migrants’ who have recently been brought over to Europe from Asia and Africa through globalist policies. He points to the fact that these new ‘illegals’ tend to be reduced to effective ‘slavery’, falling victim to countless forms of bestial exploitation. Les flux hétérogènes, différents des premières vagues migratoires légales vers l’Europe, génèrent, de par leur illégalité, une exploitation cruelle, assimilable à une forme d’esclavage, n’épargnant des mineurs d’âge (50% des nouveaux esclaves !) et basculant largement dans une prostitution incontrôlable. A laquelle s’ajoutent aussi les trafics [de drogues et] d’organes. Cette ‘économie’ parallèle contribue à corrompre les services de police et de justice. ...Tous ces problèmes horribles, inouïs, et le sort cruel des exploités, des enfants réduits à une prostitution incontrôlée, les pauvres hères à qui on achète les organes, les travailleurs sans protection qu’on oblige à effectuer des travaux dangereux ne font pas sourciller les faux humanistes, qui se donnent bonne conscience en défendant les ‘sans papiers’ mais qui sont, par là même, les complices évidents des mafieux... Ceux-ci peuvent ainsi tranquillement poursuivre leurs activités lucratives : en tant qu’idiots utiles, les humanistes... sont complices et donc coupable, coauteurs, des crimes commis contre ces pauvres déracinés sans protection... Nos angélistes aux discours tout de mièvrerie sont donc complices des forfaits commis, au même titre que les proxénètes, les négriers et les trafiquants. Sans la mobilisation des ‘bonnes consciences, ces derniers ne pourraient pas aussi aisément poursuivre leurs menées criminelles (p.20-1). [The recent heterogeneous migration streams differ from the earlier waves of legal immigration into Europe: through their illegality, they generate a cruel exploitation that leads to a new form of slavery which does not even spare minors (who make up half of the new slave population!) as they fall victim to uncontrollable prostitution. Added to this problem should be the trade in drugs and organs. This ‘parallel economy’ also corrupts the police apparatus and judicial systems... These terrible, unimaginable problems and the cruel fate of the exploited illegals, the children that end up in uncontrolled prostitution, the poor wretches that are selling their organs, the unprotected day-labourers that are forced into dangerous work - these problems are ignored by the fake ‘humanists’ that are showing off their ‘clean consciousnesses’ when they are defending the ‘undocumented’, but who are really accomplices to criminal gangs. These crime syndicates are allowed to continue their profitable activities undisturbed - as ‘useful idiots’ these humanists... are effectively accessories to crime: they are facilitating crimes against poor and deracinated people that are lacking in basic protection. Thus, our preachers of the ‘humanist’ discourse of fake concern are guilty as accessories to the crimes that are committed by pimps, slaveholders and human traffickers. Without the ‘humanist’ mobilization of the ‘clean consciousnesses’ these criminals would not be able to do their criminal handiwork with such ease.]

Steuckers’ ruthless analysis of the reprehensible pseudo-humanism of the ‘Social Justice Warrior’ activists and Gutmensch intelligentsia provides an important supplement to the growing public understanding of the direct interests that are served by the continuation of the globalist ‘Great Replacement’ strategy. In this regard, Steuckers’ analysis may be considered as the final intellectual nail in the coffin of the bankrupt discourse of ‘open borders.[17]

What is the Eurasianist diagnosis of Western Postmodernity?

Today we are not witnessing a crisis of civilization, but a wake around its corpse

- Nicolás Gómez Dávila

Steuckers interprets the existential reality of the contemporary West from the perspective of what Traditionalism terms the ‘Crisis of the Modern West’. He points to the absurdist - even ‘idiocratic’ - aspects of the unprecedented political degradation that can only be understood as deliberately engineered. From this perspective, the great majority of Western politicians are no more than insignificant connards et... connasses... qui titubent d’une corruption à l’autre, pour chavirer ensuite dans une autre perversité [‘cucks’ and ‘queenies’ that fall into one corruption after another, only to finally sink into yet some other perversity]. The Western ‘intelligentsia’ are nothing but festivistes écervelés qui se donnent... l’étiquette d’‘humanistes’ [brain-dead party-goers that have the temerity to call themselves ‘humanists’]. To Steuckers, the entire postmodern political enterprise is nothing but technocratisme sans épaisseur éthique [technocracy without ethical substance], led by une série de politiciens sans envergure [et] sans scrupule [a series of politicians without vision and scruples], slipping into [une] absence d’éthique dans le pôle politique qui... provoqu[e] l’implosion du pays [an ethical-political void that ends in the implosion of the nation]. The result is a déliquescence totale [complete dissolution] of state sovereignty, legal order, ethnic identity and social cohesion. In Steuckers’ estimation, France represents the European ‘ground zero’ of the postmodern globalist ‘deconstructive’ process: ...la France, depuis Sarközy et Hollande, n’est plus que la caricature d’elle-même, et la négation de sa propre originalité politico-diplomatique gaullienne... (p.24) [...since Sarkozy and Hollande, France is nothing but a caricature shadow of its former self, an inverted perversion of its Gaullist political and diplomatic original].

In the educational sphere, Steuckers notices clear signs of terminal cultural degeneracy, hastened by misapplied modern technology and resulting in démence digitale [digital dementia], characterized by a combined decline in intellectual stamina, attention spans and social skills. [L]’effondrement du niveau, où le prof doit se mettre au niveau des élèves et capter leur attention no matter what et la négligence des branches littéraires, artistiques, et musicales, qui permettent à l’enfant de tenir compte d’autrui, font basculer les nouvelles générations dans une déhumanisation problématique... (p.26). [The decline in educational standards, which now stipulate that the teacher must seek to ‘level’ with his pupils - no matter what - in order to gain their attention, and the neglect of literature, art and music - fields that allow youngsters to practice altruism - are hurtling new generations into an abyss of dehumanization...] The psycho-social impact of this educational degeneracy causes an acceleration in the ‘psychiatrization’ of Western society as a whole. In this regard, Steuckers points to the results of recent research in Belgium: [Les spécialistes voient] disparaître toute forme de ‘normalité’ et glisser nos populations vers ce qu’il[s] appelle[nt], en jargon de psychiatrie, le borderline, la ‘limite’ acceptable pour tout comportement social intégré, une borderline que de plus en plus de citoyens franchisent malheureusement pour basculer dans une forme plus ou moins douce, plus ou moins dangereuse de folie : en Belgique , 25% de la population est en ‘traitement’, 10% ingurgitent des antidépresseurs, de 2005 à 2009 le nombre d’enfants et d’adolescents contraints de prendre de la ritaline a doublé rien qu’en Flandre ; en 2007, la Flandre est le deuxième pays sur las liste en Europe quant au nombre de suicides... (p.26) [Among the general population, specialists are noticing the disappearance of ‘normality’ and a downward trend that is approaching what is known in the psychiatric profession as the ‘borderline’, i.e. the critical minimum level that is acceptable for socially adjusted behaviour - a ‘borderline’ that is breached by increasing numbers of citizens, resulting in more or less ‘soft’ as well as more or less dangerous forms of madness.

ritaline.jpgThus, in Belgium 25% of the population is ‘in treatment’, 10% uses antidepressants and the number of children and adolescents that is forced to take ritaline in the region of Flanders alone has doubled between 2005 and 2009 and Flanders is now the second highest listed European region in terms of suicide frequency...] It should be added, that in the northern regions of the Low Countries the same trend is perhaps even more pronounced: the Dutch public sphere is now characterized by infantile regression, narcissist aggression and commercially-sponsored ‘idiocracy’ (phenomena promoted by television ‘celebrities’ such as ‘motivation coach’ Emile Ratelband, ‘model personality’ Paul de Leeuw and ‘morality anaesthetist’ Jeroen Pauw).

Characteristic for the psycho-social implosion of the postmodern West is a radical loss of all authentic forms of traditional identity (ethnicity, religion, birth caste, age cohort, gender, personal vocation). In this regard, Steuckers points to the clear link between the consistently deliberate ‘deconstruction’ of identity and actualized insanity: Sans identité, sans tradition, sans ‘centre’ intérieur, on devient fou... Ceux qui nous contrarient au nom de leurs chimères et leurs délires, sont, par voie de conséquence, sans trop solliciter les faits, des fous qui veulent précipiter leurs contemporains au-delà de la borderline... (p.27) [Without identity, without tradition, without inner ‘core’, people become unstable and insane... Without exaggeration, it can be stated that those who fight us in the name of their delusions and illusions are truly insane: they are madmen, driving their contemporaries across the ‘borderline’].

What is the Eurasianist prognosis for Western Postmodernity?

‘The End of the Affair’

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Steuckers is of the opinion that the structural lack of a substantive patriotic-identitarian political opposition to the globalist ‘hostile elite’ of Europe is the result of a fatal combination of personal feuds within its leadership, politically opportunistic islamophobia (which confuses the ideology of ‘islamicism’ - Wahhabism and Salafism - with ‘Islam’ as Tradition) and short-sighted definitions of (narrow) nationalist interests. The tendency towards (hyper-)nationalist Alleingang that marks recent European history - and which still divides the European nations - is facilitating the anti-European globalist project. In this regard, Steuckers points to the great value of the alternative vision of Eurasianism: only a confederative activation of a Eurasian ‘imperial bloc’ of sovereign states can protect the peoples of Europe against the globalist ‘thalassocracy’ that is based on the Trans-Atlantic/Anglo-Saxon axis. The next logical step would be the neutralization of globalism on the basis of a ‘boreal alliance’ between the Eurasian bloc and the overseas peoples of European descent.

In the final analysis, Steuckers is not optimistic regarding the chances of a short-term translation of the metapolitical vision of Eurasianism into a real-world project. In his view, the build-up of an alternative network of coordinating metapolitical institutions is an absolute precondition for a successful challenge to the politically-correct ‘hostile elite’ that now controls Europe’s establishment universities, media and think tanks. Only such an alternative network can organize a coordinated strategy of pinpricks (debates, demonstrations, electoral preparation). It should be added that stable material facilities (legal assistance, labour union funding, professional security facilities) are absolute preconditions for any viable political and activist strategy of peaceful and legitimate civic resistance.

Steuckers predicts that the globalist New World Order and its foundational soixante-huitard discourse of neo-liberalism and cultural marxism will eventually collapse, but only after a total collapse of Western civilization in a catastrophe of unprecedented proportions. He assumes that the West has to drink its cup of ‘constructivism’ - the heaven-storming delusion of hyper-humanist absolute and universal ‘freedom’ and ‘equality’ - to its last bitter dregs. The utopian ‘imagine’ dreams of the soixante-huitards - the angelic reveries of ‘progress’ and ‘constructability’ that hide the  actual practices of the demonically possessed babyboomers - will become real-life nightmares for the next generations: these will include the Asiatic and African assault of Gog and Magog on the European ‘Camp of the Saints’ and the ‘Zombie Apocalypse’ of extreme-matriarchical social implosion.[18] Selon l’adage: qui veut faire l’ange, fait la bête... Les négateurs de balises et de limites, qui voulaient tout bousculer au nom du ‘progrès’ (qu’ils imaginent au-delà de tout empirisme), vont provoquer une crise qui rendra leurs rêves totalement impossibles pour au moins une dizaine de générations, sauf si nous connaissons l’implosion totale et définitive... Quant aux solutions que nous pourrions apporter, elles sont nulles car le système a bétonné toute critique : il voulait poursuivre sa logique, sans accepter le moindre correctif démocratique, en croyant que tout trouverait une solution. Ce calcul s’est avéré faux. Archifaux. Donc tout va s’éffondrer. Devant notre lucidité. Nous rirons de la déconfiture de nos adversaires mais nous pleurerons amèrement sur les malheurs de nos peuples (p.23). [According to the adage that ‘who wants to play the angel will play the beast’... Those that ignore the traffic signs and speed limits [of civilization] and that overthrow the established order in the name of ‘progress’ (those that thought they are exempt from the rules of empiricism) will unleash a crisis that will render their dreams totally impossible for at least ten generation - unless we will actually face a total and final implosion of [Western] civilization... With regard to the solutions that we may propose: they are utterly worthless because the system voids every form of constructive criticism. Thus, the system will have to fully complete the cycle of its own [destructive] logic - it is unable to cope with even the tiniest dose of democratic correction because it is based on the assumption that there exists a ‘constructivist’ solution to all problems. This calculation has proven to be not just faulty, but dead wrong. And so everything will collapse - in front of our very eyes. We will enjoy the total defeat of our enemies, but we will bitterly weep over the misfortune of our peoples.]

Coda

Despite the disputed validity of Fichtean-Hegelian dialectic model (thesis-antithesis-synthesis) in pure philosophy, it remains valuable as a heuristic tool in the philosophically inspired culture sciences. Projected on European history, it sheds light on cyclical patterns of punctus contra punctum, patterns that are consistently followed by a sublime recapitulation. A ‘Faustian’ element of self-surpassing resurrection becomes visible - not only in the heathen-heroic half but also in the Christian-ascetic half of the European Tradition. Thus, it is only fitting that le Rouge et le Noir ends on a note that does justice to both:

Was Gott tut, das ist wohlgetan,

Dabei will ich verbleiben.

Es mag mich auf die rauhe Bahn

Not, Tod und Elend treiben.

So wird Got mich

Ganz väterlich

In Seinen Armen halten:

Drum lass ich Ihn nur walten.

[What God does, is well done,

I will cling to this.

Along the harsh path

Trouble, death and misery may drive me.

Yet God will,

Just like a father,

Hold me in His arms:

Therefore I let Him alone rule.]

- BWV 12

 

Glossary

 

Ethic Business

ideologically: the neo-liberal sponsorship of diaspora economies;

economically: ‘shadow economies’ of multicultural ‘parallel societies that are structurally exempted from taxation, labour legislation and judicial oversight;[19]

 

Festivism

cultural-historically: the existential condition of urban-hedonist stasis resulting from neo-liberalism;

psycho-historically: the après nous le déluge babyboom mentality;

social-psychologically: ‘girls (and boys) just wanna have fun’;

 

Neo-Ruralism

the phenomenon of white de-urbanization during the first (city focussed) phase of ethnic replacement;

the indigenous exodus from the cities of the West (White Flight);

 

Politicide

historically: the destruction of political plurality through a monolithic ‘political cartel’;

ideologically: the introduction of dogmatic political-correctness as ‘public consensus’ (‘1984’).

 

Notes:


[1] The archangel St. Michael is patron saint of the city of Brussels.

[4] For the metahistorical background and historical rise of thalassocratic Modernity cf. Alexander Wolfheze, The Sunset of Tradition and the Origin of the Great War. Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars, 2018. It should be noted that this book is now – until 1 December – temporarily available at a promotional discount at https://www.cambridgescholars.com/the-centenary-of-armist... .

[5] The dubious honour of having written the last undiluted-purist work of Whig History belongs to no one less than Winston Churchill, who started his A History of the English-Speaking Peoples between his infamous ‘own goal’ terms in office in the First and Second World Wars, alternatively entitled ‘Things in history That Interested Me’ by Clement Atlee. Note that in 1898 the historiographical revilement of Spain was shortly revived by American journalists to underpin the ‘false flag’ rhetoric that preceded the Spanish-American War.

[6] Article 231 of the Versailles Treaty.

[7] Hollywood actor Ronald Reagan ‘writing history’ in 1983.

[8] The BRICS powers – Brazil, Russia, India, China, South Africa – are the current focus of Neo-Eurasianist efforts of re-creating a global multipolar vision.

[9] For a basic outline of the essentialist/constructivist dichotomy cf. https://www.geopolitica.ru/en/article/identitarian-revolu... (introduction).

[10] A reference to the tenets of the 19th Century Russian ‘proto-ethno-nationalist’ narodniks that were carried over into the 20th Century ethnic policies of the Soviet Union.

[13] Cf. Alexander Wolfheze, ‘Hellstorm’, Journal of Eurasian Affairs 5 (2018, 1) 25-48 (the digital version is freely accessible through https://issuu.com/altuhoff/docs/ea-5-web ).

[14] Cf. Rolf Peter Sieferle, Finis Germania. Schnellroda: Antaios, 2017.

[15] A precise – and therefore irrealistic – historical projection of the historical Roman-Carthaginian confrontation between 264 and 146 BC (90 years in total) renders such a scenario unlikely: a German ‘last stand’ should have commenced in the year 2001.

[16] Respectively, the strategic partnership between Brazil, Russia, India, China and South Africa, dating back to 2009 (cf. n.8) and the Shanghai Cooperation Organization, dating back to 1996.

[18] Themes expanded upon in, respectively, Jean Raspail’s book Le camp des saints and Alexander Wolfheze’s article ‘The Living Dead’ (https://www.geopolitica.ru/en/article/living-dead ).

[19] Steuckers refers to an official estimate that put Ethnic Business at no less than 18% of the French Gross National Product in 2007.

 

Le Rouge et le Noir: inleiding tot het Eurazianisme

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Le Rouge et le Noir: inleiding tot het Eurazianisme

Ex: http://www.erkenbrand.eu

Parerga & Paralipomena bij Robert Steuckers’ Europa II. De l’Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale (Madrid: BIOS, 2017)

door Alexander Wolfheze

Voorwoord: Trois Couleurs

Sur Bruxelles, au pied de l’archange,
Ton saint drapeau pour jamais est planté
i

– La Brabançonne

Aan de cultuur-historische waarnemingshorizon van het postmoderne Westen begint zich geleidelijk aan een storm van ongekende proporties af te tekenen: met de aanstaande climax van de Crisis van het Moderne Westen – door Jason Jorjani nader geduid als de op handen zijnde World State of Emergency – nadert ook de Archeo-Futuristische Revolutie.ii De patriottisch-identitaire beweging die nu een stormachtige ontwikkeling doormaakt in alle Westerse landen mag gelden als ‘stormvogel’ van deze Archeo-Futuristische Revolutie.iii Het is belangrijk dat deze beweging zich beraadt op effectieve metapolitieke strategieën ter voorbereiding van het aanstaand socio-politieke faillissement van de vigerende – dubbel neo-liberaal/cultuur-marxistische – globalistische werldorde. Het oudste metapolitieke discours dat de beweging daarbij ten dienste staat is het Traditionalisme. De enige hedendaagse mondiale geopolitieke visie die het Traditionalistisch gedachtegoed substantieel incorporeert is het Eurazianisme. Dit essay wil nader ingaan op het Traditionalistisch-georiënteerde Neo-Eurazianisme waarvan Aleksandr Doegin als bekendst exponent mag gelden. Dit essay wil echter ook wijzen op het – onterecht onderbelichte en hogelijk onderschatte – Traditionalistische denken en schrijven dat leeft in de Nederlanden zelf. Dit essay is gewijd aan de meest vooraanstaande – en oudstgediende – exponent van het typisch eigenwillige soort Traditionalisme dat gedijt in de Lage Landen: Robert Steuckers. Recentelijk verscheen van zijn hand een encyclopedisch werk over de Europese geschiedenis, beschaving en actualiteit: het drieluik Europa is een intellectuele tour de force van een diepgang en reikwijdte die zich niet laten smoren in de obligate politiek-correcte doofpop van (zelf-)censurerende systeem-publicisten. Europa is geschreven in het Frans en is nog niet naar het Nederlands of Engels vertaald; de lamentabele neergang van het onderwijs in de Franse taal in Nederland maakt het daarmee helaas ontoegankelijk voor grote delen van haar belangrijkste doelgroep in ons land: de patriottisch-geïnspireerde en identitair-bewuste intellectuele avant garde van de nieuwe generatie. Niet alleen in Nederland, maar in heel Europa maakt deze génération identitaire zich op voor de eindstrijd om haar existentieel bedreigde erfgoed: de Westerse beschaving en de Westerse geboortegrond. Dit essay wil althans een klein stukje van het denken dat vervat ligt in Steuckers’ Europa toegankelijk – of tenminste bekend – maken voor/bij het Nederlandse publiek. Naar mening van ondergetekende recensent vertegenwoordigt Steuckers’ Europa een juweeltje – een kleine afspiegeling van de Gouden Dageraad waar het Traditionalisme en het Eurazianisme naar terug en vooruit kijken. Zo komt uit België – uit Brussel – niet alleen het postmodern-globalistische ‘Europa’ van de EU moloch, maar ook het Archeo-Futuristische visioen Europa van Robert Steuckers. Dit essay is daarom niet alleen opgedragen aan Robert Steuckers zelf, maar ook aan zijn vaderland, Nederland’s stamverwante buurland, België.

RSeuropa2.jpgHoewel de (Frans-revolutionaire) oriëntatie en (heraldiek-traditionele) kleuren van de Belgische vlag historisch voorspelbaar zijn uit het specifieke wordingsproces van de Belgische staat, is zij toch zeer ongewoon in één opzicht. Wellicht reflecteert haar vreemde – bijna vierkante (13:15) – proportionaliteit de historische uniciteit van de Belgische staatkundige configuratie: België is feitelijk een cultuur-historisch ‘restgebied’ dat als ‘bufferzone’ soeverein werd verklaard ter wille van een vroeg-19e eeuwse Brits-Frans-Pruisische balance of power compromis. Alleen kleurmatig heeft de Belgische vlag een authentiek-traditionele (dat wil zeggen dubbel historisch-symbolieke) stamboom. Tussen het bloedrood van de achterlandgewesten Luxemburg, Henegouwen en Limburg en het sabelzwart van het rijke zeegewest Vlaanderen staat het goudgeel van het machtige gewest Brabant en zijn hoofdstad Brussel, administratief pan-Europees machtscentrum van de premoderne Bourgondische staat tot aan de postmoderne Europese Unie. Het Belgische rood en zwart hebben dezelfde heraldiek-symbolische lading als het Eurazianistische rood en zwart: rood is in beide de kleur van aardse macht (Adel, leger) en zwart de kleur van bovenaardse macht (Kerk, clerus). Beide vullen elkaar noodzakelijkerwijze aan in de holistische visie van het Traditionalistische Eurazianisme: samen vormen ze een intimiderende combinatie die de dreiging van (zondvloed) storm en (heilige) oorlog voorspiegelt. Tot op de dag van vandaag weet iedereen dat de rood-zwarte vlag staat voor revolutie, zelfs als de Social Justice Warrior ideologen niet begrijpen wat de ware – terug-waartse en op-waartse – richting van elke authentieke re-volutie is (in casu: de Archeo-Futuristische Revolutie). Tussen het Belgische bloedrood en sabelzwart staat echter ook nog een kleur die in ‘occultatie’ schijnt te zijn in het Eurazianisme: het goudgeel dat de heraldiek-symbolische lading draagt van het hemelse licht en de Gouden Dageraad – en daarmee van het Traditionalisme zelf. Het is een straaltje van dat licht dat in Steuckers’ Europa uit Belgisch Brabant tot ons komt.

(*) Ondergetekende recensent heeft gekozen voor een de dubbele weergave van zowel Steuckers’ oorspronkelijke – haarscherpe en azijnzure – Franse tekst als een Nederlandse vertaling. De recensent deelt de mening van patriottisch publicist Alfred Vierling dat de Franse taalcultuur zozeer essentieel afwijkt van zowel de mondiaal dominante Angelsaksische taalcultuur als de in toenemende mate door het Angelsaksische globalisme vertekende Nederlandse taalcultuur dat toegang tot de Franse taal eigenlijk onontbeerlijk is voor elke evenwichtig belezen Nederlandse lezer. Het gebrek aan Franse taalkennis kan echter niet zonder meer de jonge Nederlandse lezer in de schoenen worden geschoven: dit desastreuze mankement komt grotendeels voor rekening van het opzettelijk idiocratische onderwijsbeleid van de Nederlandse hostile elite (minder teruggaand op het slash and burn staatssecretarisschap van onderwijs crimineel Mark R. dan op de cultuur-marxistische Mammoet Wet). De recensent heeft daarom besloten de lezer zowel Steuckers’ originele Frans als zijn eigen ietwat (contextueel-)vrije Nederlandse vertaling voor te leggen – vanzelfsprekend houdt hij de verantwoordelijkheid voor minder geslaagde pogingen om de Belgisch-Franse ‘bijtertjes’ van Steuckers weer te geven in het Nederlands. Een glossarium met overblijvende Steuckeriaanse neo-logismen is bijgevoegd.

(**) De organisatie van dit essay in ‘vraag paragraven’ (met experimentele ‘antwoorden’ in de mottos/ondertiteltjes) komt grosso modo overeen met die van Hoofdstuk I van Europa deel II (een uitgeschreven interview), maar is wel enigszins bijgesteld om de basisprincipes van het daarin beschreven Eurazianisme zo precies mogelijk begrijpelijk te maken voor de geïnteresseerde leek.

Wat is de cultuur-historische visie van het Eurazianisme?

History is written by those who hang heroes

– Robert the Bruce

Ter inleiding van het Eurazianisme is het van essentieel belang te wijzen op het belang van een long durée perspectief op de Westerse beschaving: Steuckers doet dit door te verwijzen naar de prehistorische wortels van de Europese volkeren, zoals die in de nasleep van de laatste IJstijd vorm kregen in het oudste Europese stamland tussen Thüringen en Zuid-Finland en zoals die zich al spoedig verspreidden door de hele Euraziatische ruimte tussen de Atlantische kust en het Himalaya gebergte. Ongetwijfeld is het deze archetypische beleving van dit prehistorische ‘Europese Avontuur’ – het ontdekken, ontsluiten en ontginnen van de immens gevarieerde oerlandschappen die liggen tussen de bevroren nevels van Scandinavië en de stomende jungles van Indië – die bepalend is voor Europa’s ‘Faustiaanse’ aandrang om over alle horizons heen te reiken. Het is deze zelfovertreffende aanleg – een subtiele combinatie van geïnspireerde visie, de lotstartende overmoed en het technisch vernuft – die een blijvend stempel heeft gedrukt op de archetypen van de Europese beschaving, van Klassiek-Griekse Titanen en Argonauten tot Laat-Moderne atoomwetenschappers en astronauten. Met het temmen van het paard en met superieure wapentechniek overheersten de proto-Europeanen al aan het begin van de geschreven geschiedenis het steppeland-centrum van de Euraziatische ruimte: Steuckers herinnert aan het feit dat zelfs nog ten tijde van de oudste Indo-Europese grootmachten – Achaemenidisch Perzië, Alexandrijns Macedonië, Maurya Indië – semi-mythische bereden riddervolkeren als de Scythen en de Sarmaten de Euraziatische Steppe beheersten. Het is op de geopolitieke as van deze steppe, die zich nagenoeg ononderbroken uitstrekt van Hongarije tot Mantsjoerije, dat de geschiedenis van de Europese volkeren op cruciale momenten is bepaald.

Hieronder, het meesterwerk van Dr. Wolfheze, dat werkelijk het boek van Julius Evola, Revolte tegen de moderne wereld, vervolledigt et actualiseert.

AW-sunset.jpgSteuckers wijst erop dat de dertien eeuwen Europese geschiedenis sinds het verlies van het Indo-Europese machtsmonopolie op de Euraziatische Steppe – gemarkeerd door de opkomst van het Hunnen Rijk onder Attila (406-453) – in feite kan worden beschreven als één gigantische strijd om het initiatief te heroveren op concurrerende Turks-Mongoolse volkeren die westwaarts stormen vanuit de steppe. Vanuit die optiek markeert de nederlaag van de Hunnen op de Catalaunische Velden (451) niet zozeer een Europese overwinning als wel de (dusver) diepste laagwaterstand van de Europese beschaving, dan teruggedrongen tot nauwelijks 300 kilometer van de Atlantische kust. Het is pas gedurende de 16e en 17e eeuw dat de Aziatische stormloop op Europa definitief wordt gekeerd: pas in de zeeslag bij Lepanto (1571) en het tweede beleg van Wenen (1683) wordt de Ottomaanse bedreiging van het Europese hartland definitief beëindigd. Steuckers wijst op de cruciale rol van de bereden Kozakken legers in de erop volgende – twee eeuwen durende – Reconquista van de Euraziatische Steppe (archetypisch uitgedrukt: ‘Rohan’ dat de ‘Pelennor’ schoonveegt). Deze herovering schept een brug tussen de twee grote beschavingspolen van Eurazië: Europa in het westen en China in het oosten – deze beschavingsbrug is het kernstuk van het Eurazianistische Project.

Het is de Vroeg-Moderne herovering van de Euraziatische kernruimte die de Klassiek-Moderne Europese wereldmacht mogelijk maakt. Het anker van het globale ‘Europees Imperium’ ligt in de Diplomatieke Revolutie – het renversement des alliances – van 1756 en de strategische alliantie van de grootmachten Spanje, Frankrijk, Oostenrijk en Rusland, zich ongebroken uitstrekkend over de hele Euraziatische ruimte van Finisterre tot Kamchatka. De op deze Diplomatieke Revolutie volgende Zevenjarige Oorlog (1756-63) heeft met recht de bijnaam ‘Wereld Oorlog Nul’: het is de eerste directe strijd tussen de Angelsaksisch-geleide ‘thalassocratie’ en de Euraziatische landmachten. Catastrofale maritieme en koloniale nederlagen kostten Frankrijk bijna al zijn bezittingen in Noord-Amerika en Zuid-Azië: de geopolitieke basis van de tot op de dag van vandaag voortdurende Angelsaksische hegemonie ter zee is gelegd. Abstract gesproken vertegenwoordigt de Angelsaksische thalassocratie de op zeemacht gebaseerde Westerse Moderniteit en vertegenwoordigen de Euraziatische kernmonarchieën de op landmacht gebaseerde Westerse Traditie. Deze beschavingstegenstelling is het – zuiver Traditionalistische -kernstuk van de Eurazianistische gedachte.

Met de Franse Revolutie – ironisch genoeg direct voortvloeiend uit het Franse staatsbankroet dat volgt op de Franse revanche ter zee op Groot-Brittannië tijdens de Amerikaanse Revolutie (1775-83) – krijgt de thalassocratische Moderniteit vaste voet aan grond op het Europese continent: Frankrijk speelt als brandhaard van revolutionaire politiek en anti-Eurazianistische geopolitiek gedurende de 19e en 20e eeuw constant de rol van continentaal bruggenhoofd voor de thalassocratische Moderniteit.iv De post-Napoleontische restauratie van de Traditionalistische Bourbons en de instelling van de proto-Eurazianistische Heilige Alliantie (1815) brengen hierin geen verandering: in 1830 valt Frankrijk terug in revolutionaire politiek en met haar anti-revolutionaire falen zowel binnen als buiten Europa is de Heilige Alliantie failliet. Met vrijwel de hele Nieuwe Wereld vast in handen van vrijmetselaars liberalen – nu afgeschermd door de Monroe Doctrine – en met escalerende revolutionaire agitatie op het Europese vasteland verschuift het geopolitieke evenwicht gestaag ten voordele van de Atlanticistische thalassocratie en ten nadele van het Traditionalistische Eurazië. Steuckers wijst terecht op de elementaire rol van de Anglo-Franse rapprochement in dit proces: de Krim Oorlog (1853-56) is in zijn optiek het definitieve moment waarop de Euraziatische ruimte landinwaarts wordt teruggedrongen naar de Rijn. Enkele jaren later neemt het door Bismarck wederopgerichte (Tweede) Duitse Rijk de rol van Euraziatische buitenpost over van het definitief in republikeinse decadentie verzonken Frankrijk: Duitsland’s Wacht am Rhein als hoeder van de Europese Traditie begint. In het tijdperk van de gecombineerde Tweede Industriële Revolutie en het Moderne Imperialisme en de onweerstaanbare opkomst van een globale règne de la quantité is het verval van het Traditionalistische Eurazië echter onstuitbaar. De globale strategische deficiëntie van Eurazië is het duidelijkst zichtbaar in het verlies van de laatste Euraziatische buitenposten in de Nieuwe Wereld (de Russische verkoop van Alaska in 1867 en de Spaanse nederlaag in de Caraïben in 1898) en in het falen van Duitsland om zich een substantiële Platz an der Sonne toe te eigenen. Met het verlies van de Naval Arms Race met Groot-Brittannië is Duitsland in 1912 gedwongen haar offensieve Weltpolitik in te ruilen voor een defensieve Mitteleuropapolitik: tegen die tijd is haar fatale Einkreisung door een overmachtige alliantie van thalassocratisch Groot-Brittannië en republikeins Frankrijk plus het financieel-gemanipuleerde en revolutionair-ondermijnde Rusland allang een feit. Historisch gesproken is de onvermijdelijke nederlaag van Duitsland als kampioen van de Europese Traditie het resultaat van een zorgvuldig voorbereide hinderlaag. Met het Diktat van Versailles, de ontmanteling van het Habsburgse Rijk en met de Bolsjewistische terreurbewind zijn de grote stutten van het Traditionalistische Eurazië geslecht. De opstand tegen de resulterende eerste versie van de thalassocratisch-globalistische Nieuwe Wereld Orde, abstract gesymboliseerd in de dubbele oprichting van de Comintern en de Volkenbond in 1919/20, door de ‘As-mogendheden’ in 1937-45 is nóg hopelozer dan de ongelijke wedstrijd ‘Duitsland vs. Wereld’ van 1914-18. Met de definitieve vernietiging van de Europese Traditie en de Europese grootmachten in jaren ’40 (Frankrijk verliest grootmacht status in 1940, Italië in 1943, Duitsland in 1945 en Groot-Brittannië – met Indië – in 1947), valt de rol van Euraziatisch voorvechter toe aan een ideologisch onwaarschijnlijke maar geopolitiek logische kandidaat: het nieuwe ‘nationaal-communistische’ Rusland van Stalin. De thalassocratische strijd tegen dit nieuwe Euraziatisch bolwerk neemt de vorm aan van een langdurige mondiaal-uitgevochten belegeringsstrijd: de ‘Koude Oorlog’. In 1991 gooit de Sovjet-Unie, failliet en uitgeput na vier decennia ongelijke strijd tegen een overmachtige globale vijand, de handdoek in de ring. Zo kunnen Francis Fukuyama zijn End of History en George Bush Senior zijn New World Order verkondigen: ‘Globalië’, de grenzeloze wereldstaat van de onbeperkte banken heerschappij en universalistisch cultuur nihilisme, is geboren.

Het boek van Eberhard Straub over de "zwarte legende".

ES-schwleg.jpgSteuckers wijst op de ideologisch-propagandistische rode draad die loopt door de triomfale campagne van de Modernistische thalassocratie tegen het Traditionalistische Eurazië: het constante gebruik van verschillende soorten leyenda negra tegen de ‘verliezers van de geschiedenis’. De moderne geschiedenis wordt geschreven door de ‘beulen van helden’: in 1588 verliest Katholiek Spanje van Protestants Engeland (in 1648 ook nog eens van Protestants Nederland) en wordt in teleologisch-triomfantelijke Whig History bestempeld als de overwonnen ‘Anti-Christ’v, in 1918 verliest het ‘militaristische’ Duitsland van de ‘vredelievende’ Entente en krijgt de historische (en financiële) ‘schuld’ voor de oorlog in de schoenen geschovenvi, in 1991 verliest het ‘onvrije’ Sovjet-Rusland van het ‘vrije’ Westen en gaat de geschiedenis in als Evil Empire.vii Dezelfde propagandistische rode draad wordt de systeempers van het Postmoderne Westen vanzelfsprekend doorgetrokken naar de huidige actualiteit: alle overblijvende niet-globalistische machtspolen in buitenlandse politiek en alle niet-nihilistische krachten in de binnenlandse politiek worden politiek-correct weggezet via soortgelijke leyendas negras. Het zich internationaal tegen het cultuur-nihilistische globalisme verzettende Rusland van Vladimir Poetin wordt afgedaan als ‘anti-democratisch’, het Hongarije van Viktor Orbán als ‘illiberaal’ en het Turkije van Recep Erdogan als ‘autoritair’. De zich binnen het ‘Vrije Westen’ tegen transnationale soevereiniteitsoverdracht en etnische vervanging verzettende patriottische en identitaire bewegingen worden afgedaan als ‘populistisch’, ‘chauvinistisch’ en ‘racistisch’. Het effectief annuleren van zulke historiografische en mediale indoctrinatie is volgens Steuckers een prioritaire opgave van de hedendaagse Eurazianistische beweging: Il conviendrait donc de réfléchir à annuler les effets de toutes les leyendas negras, par des efforts coordonnés, à l’échelle globale, dans tous les états européens, en Iran, au sein de toutes les puissances du BRICS (p.6). [Het verdient dus de aanbeveling na te denken over het teniet doen van de effecten van alle ‘zwarte legenden’ door een gecoördineerde inspanning, op globaal niveau, zowel in de Europese staten, als in Iran en de BRICS landen.]viii

Steuckers’ ziet de toekomst van het Eurazianisme – meer precies het Neo-Eurazianisme dat zich oriënteert op het onder Vladimir Poetin wedergeboren Rusland – in een herleving van de strategische allianties die bestonden in de wereld van voor de wereldoorlogen: L’eurasisme, à mon sens, doit être la reprise actualisée de l’alliance autro-franco-russe du XVIIIe siècle, de la Sainte-Alliance et de l’Union des Trois Empereurs, voire une résurrection des projets d’alliance franco-germano-austro-russe… avant 1914 (p.6). [Naar mijn opvatting dient het Eurazianisme te worden hervat middels een wederopvatting van de 18e eeuwse Oostenrijks-Frans-Russische alliantie, de Heilige Alliantie en de Drie Keizers Bond, of middels een wederopwekking van de Frans-Duits-Oostenrijks-Russische bondgenootschappelijke projecten… van voor 1914.]

Welke betekenis heeft ‘etniciteit’ binnen het Eurazianisme?

Nullus enim locus sine genio est

– Servius

De Traditionalistische ‘kleuring’ van het Euraziatisch gedachtegoed komt tot uiting in een niet-biodeterministische invulling van de categorieën ‘ras’ en ‘etniciteit’: in het Eurazianisme worden beide geïnterpreteerd als voorgegeven – en dus ononderhandelbare – bio-evolutionaire constructies van gelijktijdig biologische (fysiek-fenotypisch) en culturele (psycho-sociale) aard. Vanuit die optiek is elk ‘volk’ een unieke historische combinatie van fysieke, psychische en spirituele gesteldheden die tot uitdrukking komen in een eigen ‘fenotypische bandbreedte’, een eigen ‘communicatieve toonzetting’, een eigen ‘materiële voetafdruk’ en een eigen ‘transcendentale niche’ – uitdrukkingen die cultuur-historisch worden gedefinieerd als ‘ras’, ‘taal’, ‘cultuur’ en ‘godsdienst’. Tezamen genomen kunnen deze uitdrukkingen worden gebruikt om het ongrijpbare fenomeen ‘etniciteit’ te ‘trianguleren’ en het subjectieve bestaansmedium ‘volk’ te abstraheren. Vanuit die optiek is ‘wetenschappelijk racisme’ een contradictio in terminis: er bestaan geen absoluut objectieve ‘evolutionaire meetlatten’ omdat ieder volk op unieke wijze is aangepast aan zijn unieke biotoop. Relatieve metingen (van pre-wetenschappelijke schedel- en neus-metingen tot hoogst-wetenschappelijke IQ- en DNA-metingen) kunnen hooguit hopen een functionele beschrijving geven van specifieke bio-evolutionaire aanpassingen: absolute maatstaven van ‘menselijke kwaliteit’ vallen er niet uit af te leiden.

preobrazhensky-regiment_1_4817b11cfacb73acb85b72291d81246f.jpgOnderdelen van het Tradionalistische wereldbeeld dat de Eurazianistische visie op ‘ras’ en ‘etniciteit’ voedt kan men terugvinden in het werk van Johann Herder (‘idealistisch nationalisme’) en Julius Evola (‘spiritueel ras’). Dat gezegd zijnde, is het belangrijk te onderstrepen dat de Traditionalistische ‘kleuring’ het Eurazianisme een essentialistische inslag geeft: het Eurazianisme streeft naar het behoud van holistisch-gedefinieerd ‘ras’ en ‘etniciteit’ omdat het de intrinsieke existentiële waarde van elk uniek element binnen de mensheid als geheel erkent – het staat in die zin lijnrecht tegenover de constructivistische ideologieën van de Moderniteit (liberalisme, socialisme, communisme).ix Gegeven dit streven – wellicht nog het best te vergelijken met op menselijke (bio)diversiteit afgestelde strategie van ‘natuurbehoud’ – verwerpt het Eurazianisme elke afbreuk in de staatssoevereiniteit, culturele eigenheid en territoriale integriteit van de volkeren die inheems zijn aan de gemeenschappelijke Euraziatische ‘biotope’. Steuckers verwoordt deze stellingname als volgt: Mon concept d’Eurasie est synonyme d’une confédération solidaire de peuples de souche européenne qui devront, éventuellement, occuper des territoires où vivent d’autres peoples, pour des raisons essentiellement stratégiques. …La vision ethno-différentialiste postule que les peuples non européens ne soient pas obligés de singer les Européens, de modifier leurs substrats naturels, que ce soit par fusion, par mixage ou par aliénation culturelle (p.7-8). [Mijn concept van Eurazië is een confederatief solidariteitspact tussen alle volkeren van Europese afstamming, aangevuld – waar nodig – met een bezetting van territorium van andere volkeren om redenen van vitale strategische veiligheid. …De etno-differentialistische visiex gaat ervan uit dat de niet-Europese volkeren niet gedwongen moeten zijn om de Europese volkeren ‘na te apen’, of om hun natuurlijke substraat aan te passen door fusie, vermenging of culturele ontvreemding.]

Het ‘raciale’ en ‘etnische’ aspect van het Neo-Eurazianisme beperkt zich tot het (her)scheppen van cultuur-historische ‘ademruimte’ voor alle inheemse volkeren binnen de Euraziatische ruimte. Steuckers wijst in dit verband op een vier basale strategische overwegingen:

(1) De noodzaak van een wijde definitie van het begrip ‘Europees’ als het hele (blanke, Caucasian) volkerenconglomeraat dat taalkundig als Indo-Europees, Finno-Oegrisch, Baskisch en (Noord, Zuid en Oost) Kaukasisch sprekend word benoemd.

2) De noodzaak van een pragmatische incorporatie van de inheemse Oeralo-Altaïsche (inclusief de Turkofone) volkeren in een gemeenschappelijk ‘Europees Huis’ op basis van vrijwillige etnische segregatie en beperkte territoriale autonomie.

(3) De noodzaak van een los institutioneel kader voor vreedzame co-existentie met de vier andere grote beschavingspolen die zich direct rond de (Christelijke) Euraziatische beschavingspool bevinden: het (Zoroastrische) Iran, het (Hindoeïstische) India, het (Confucianistische) China en het (Sjintoïstische) Japan. Denkend vanuit het Euraziatische hartland dient de beschavingsuitstraling van deze vier andere autonome polen daarbij noord-zuid gericht te zijn: Iran heeft een natuurlijke beschavingsmissie naar heel het Midden-Oosten, India naar heel Zuid-Azië, China naar heel Zuid-Oost-Azië en Japan naar heel de Aziatische Pacific Rim.

(4) De noodzaak van een pragmatisch geopolitiek bondgenootschap met alle overzeese Europees-stammige volkeren, met name met de overzeese Anglosfeer en de post-globalistische Verenigde Staten. Dit bondgenootschap kan zich baseren op de ‘gecorrigeerde’ Amer-Eurazianistische Realpolitik van de late Zbigniew Brzezinski en op het Archeo-Futuristische ‘boreale alliantie’ visioen van Guillaume Faye.

Steuckers benoemt ook expliciet de grootste tegenstanders van de Neo-Eurazianistische Project: dit zijn de verschillende soorten hyper-universalistisch globalisme en missionair primitivisme die voortvloeien uit de psycho-historisch regressieve (Post-)Moderniteit (de ‘Kali Yuga’). De radicaal-constructivistische illusies die voortvloeien uit het historisch-materialistisch ‘verlichtingsdenken’ en de extreem destructieve visioenen die voortvloeien uit reactionair neo-primitivisme representeren een dodelijk dreiging voor al die vormen van authentieke collectieve identiteit die in bescherming worden genomen door het Neo-Eurazianisme: godsdienst, cultuur, taal en etniciteit. Als dodelijkste bedreigingen benoemt Steuckers het missionaire neo-liberalisme (sociaal-economisch atavisme gebaseerd op post-protestants hyper-individualisme met Amerika als brandhaard) en het even missionaire islamisme (sociaal-culturele regressie gebaseerd op post-islamitisch hyper-collectivisme met Saoedi-Arabië als brandhaard). In Steuckers’ visie is het geen toeval dat deze twee ‘missies’ zich in een strategisch (geopolitiek) bondgenootschap verbinden. Voor het eerst in een generatie tekenen zich echter beginnende breuklijnen af in de dubbel neoliberaal-islamistische (‘Amerikaans-Saoedische’) Nieuwe Wereld Orde. De voorzichtige programmalijnen die worden uitgetekend door Donald Trump’s éminence grise, Steve Bannon, wijzen op een revaluatie van de Amerikaanse hegemoniale strategie, mede ingegeven door de simpele rekensommen van Amerika’s imperial overstretch en China’s economic miracle. Bannon’s programma past al gedeeltelijk in Steuckers evaluatie van het effectieve ideologische faillissement van het Amerikaanse globalisme: …[I]l faudrait que l’Amérique du Nord revienne à une pensée aristotélicienne, renaissanciste, débarrassée de tous les résidus de ce puritanisme échevelé, de cette pseudo-théologie fanatique où aucun esprit d’équilibre, de pondération et d’harmonie ne souffle, pour envisager une alliance avec les puissances du Vieux Monde (p.9). [Het is nodig dat Noord-Amerika terugkeert tot een Aristoteliaans en Renaissancistisch wereldbeeld gezuiverd van alle resten van zijn warrige puritanisme – het pseudo-theologische fanatisme waarin de geest van evenwichtigheid, aandachtigheid en harmonie niet kan ademen – zodat het zich weer een bondgenootschap met de machten van de Oude Wereld kan voorstellen.]

Welke prioriteit heeft ‘nationalisme’ binnen het Eurazianisme?

The Empire Strikes Back’

Omdat het Eurazianisme maximale soevereiniteit nastreeft voor alle Europese volkeren, maar tegelijk de noodzaak van een gemeenschappelijke verdedigingsfunctie erkent, dringt zich de vraag op naar de precieze rol en functie van de vele verschillende soorten nationalisme die naast – en tegen – elkaar bestaan binnen het hedendaagse ‘Europa van de Volkeren’. Steuckers maakt hierbij onderscheid tussen twee essentieel verschillende visies op ‘Europa’: de ‘harde’ traditionele visie en de ‘zachte’ moderne visie. Omdat de Traditionalistische ‘harde’ visie al zolang uit de belevingswereld – en grotendeels ook uit het historisch geheugen – van de Europeanen is verdwenen is het belangrijk Steuckers’ analyse van het nationalistische ‘Europa van de Volkeren’ in te leiden met een korte herinnering aan de Traditionalistische visie op supra-nationale (dat wil zeggen natuurlijke boven-nationale) gezagsvormen. Het is belangrijk die visie te onderscheiden van de moderne realiteit van trans-nationale (dat wil zeggen kunstmatige anti-nationale) gezagsvormen zoals die van de globalistische ‘letterinstituties’ (VN, IMF, NAVO, EU etc.).

Schmitt FINAL.jpgDe enige Traditionalistisch legitieme vorm van supra-nationaal gezag berust op het geval van wat Carl Schmitt het Ernstfall noemt: de transcendent gesanctioneerde Auctoritas en de bevoegdheid tot Imperium die voortvloeien uit een collectief erkend en collectief levensbedreigend clear and present danger.xi Voor het Eurazianistische Project betekent dit concreet dat er maar één soort legitiem supra-nationaal gezag bestaat dat – met maximaal behoud van het principe van subsidiariteit – (tijdelijk) boven de staatssoevereine instellingen van de Europese volkeren kan staan: het gezag dat nodig is om een fysieke aanslag op de Euraziatische ruimte als geheel te weerstaan. Schmitt wijst in dit verband op de kernbetekenis van het Traditionalistische begrip van de Katechon: Bijbelse echatologie wijst de Katechon aan als de transcendent-gelegitimeerde ‘hoeder’ van het Christendom – en daarmee van de Christelijk-Europese Traditie. Elke andere vorm van – nationaal-hegemoniaal of historisch-materialistische geïnspireerd – trans-nationaal ‘gezag’ (Napoleontisch-Frans Europa, Hitleriaans-Duits Europa, de ‘Sovjet-Unie’, de ‘Europese Unie’) is vanuit Traditionalistisch perspectief illegitiem. Het naderende dieptepunt van de Crisis van het Moderne Westen, gekarakteriseerd door de samenvallende noodtoestanden van etnische vervanging, antropogene klimaatverandering, transhumanistische ‘technocalypse’ en matriarchale sociale implosie, noopt tot een urgent collectief beroep op de Auctoritas van de Katechon. Meest urgent is het afweren en omkeren van barbaarse invasie en kolonisatie van West-Europa en de overzeese Anglosfeer: de urgente noodzaak van een effectieve bestrijding van het door anti-Europese ideologen aangemoedigde ‘massa-immigratie’ project rechtvaardigt een beroep op de Katechon in zijn capaciteit als ‘grenswacht’ van de Westerse Traditie.xii Faute de mieux ziet het Neo-Eurazianisme in het uit de as van het zeven decennia Bolsjewisme en één decennium globalisme herrezen Rusland een mogelijke Laatste Katechon. Binnen Rusland zijn er tekenen die wijzen op een sociaal-culturele ontwikkeling in deze richting: het herstel van de Russische staatsautoriteit door Vladimir Poetin, de wederopleving van de Russisch Orthodoxe Kerk onder Patriarch Kirill en de coherente formulering van een alternatief metapolitiek discours onder Aleksandr Doegin staan in schril contrast met de negatieve sociaal-culturele ontwikkelingen in het ‘Westen’ (hier gedefinieerd als de Europese Atlantic Rim en de overzeese Anglosfeer).

Vrijwel onmiddellijk na de val van de communistische dictatuur in Oost-Europa (de Sovjet-Unie werd opgeheven in 1991) werd een globalistische dictatuur ingevoerd in West-Europa (de Europese Unie werd opgericht in 1992): het ‘Oostblok’ werd vervangen door een ‘Westblok’. Dit nieuwe Westblok, gekarakteriseerd door een extreem anti-traditionele ideologie en een matriarchaal-xenofiele publiekscultuur die als zoutzuur inwerken op alle vormen van authentieke autoriteit en identiteit, bedreigt het fysieke voortbestaan van de Europese volkeren nu op een veel directere manier dan het oude Oostblok ooit deed. Waar het Oostblok – althans in theorie – inzette op een ‘anagogische’ overwinning van het Europese nationalisme en een evenwichtige ‘broederschap’ van afzonderlijke volkeren, zet het Westblok in op de fysieke deconstructie van de Europese volkeren door anti-natalisme (middels sociale implosie) en etnische vervanging (middels massa-immigratie). De ex-Oostblok staten van Centraal Europa die vanaf 2004 in het Westblok werden geabsorbeerd erkennen nu dit verschil – dit is de diepere reden dat de Visegrad staten zich met hand en tand verzetten tegen het door Brussel opgelegde ‘open grenzen’ principe. Het is ironisch dat Europees klein-nationalisme de Brusselse globalisten daarbij effectief in de hand werkt: kortzichtige en kunstmatig-vergrote neo-nationalistische belangentegenstellingen tussen de Europese volkeren onderling leiden de aandacht af van hun veel grotere gemeenschappelijke belang, namelijk het overleven van de Westerse beschaving als geheel. Voorbeelden van zulke kunstmatige tegenstellingen zijn de noord-zuid verdeeldheid na de ‘Europese Staatsschulden Crisis’ van 2010, de west-oost verdeeldheid na de Russische incorporatie van de Krim in 2014 en de continentaal-insulair verdeeldheid na de ‘Brexit’ van 2016. Hier herleven – propagandistisch uitgebuite – ‘klein nationalistische’ tegenstellingen in de kunstmatige grotere setting van een zorgvuldig verzwegen maar grootschalig globalistische offensief op het geheel van alle Europese natie-staten en alle Europese volkeren tezamen.

scotland-independence.jpgRecente ‘separatistische’ tendensen binnen bestaande Europese staten (de afscheiding van Kosovo in 2008, het Schotse onafhankelijkheid referendum van 2014, de Catalaanse ‘onafhankelijkheidsverklaring’ van 2017) onderstrepen de actueel acute relevantie van het ‘nationalisme’ vraagstuk. De dubbele last van het achterhaalde internationale staatsrecht (‘Westfalen’ – ongedifferentieerde staatssoevereiniteit) en de achterhaalde territoriale afbakeningen (‘Versailles’ – kunstmatige staatsgrenzen) versterkt de politieke tendentie naar de ‘kleinste nationalistische deler’. Steuckers wijst op het effect van de globalistische divide et impera strategie die wordt geëffectueerd door een versterking van de moderne ‘zachte visie’ ten koste van de traditionele ‘harde visie’ op de Europese geopolitiek. Hij wijst op de historische oorsprong van de ‘zachte visie’ die ontstaat op de drempel van de Moderne Tijd: het was Frans I van Frankrijk (r. 1515-47) die voor het eerst een moderne (absolutistische) soevereiniteit bevocht op het traditionele pan-Europese (supra-nationale) oppergezag van de Rooms-Duits keizer, in casu Karel V (r. 1519-56) – hij was ook de eerste moderne vorst die Europa verried middels een buiten-Europese (Ottomaanse) alliantie. De voortschrijdende staatsrechterlijke ‘balkanisatie’ van Europa – definitief geïnstitutionaliseerd in de Vrede van Westfalen (1648) – heeft het dubbele effect van het tenietdoen van elke vorm van traditioneel-legitiem supra-nationaal gezag en het bevorderen van zowel modern-illegitiem trans-nationale machtsvormen als buiten-Europese interventies. Het bevordert het klein-nationalistische conflicten binnen Europa en ontdoet Europa als geheel van een overkoepelend beschermmechanisme: het maakt Europa zwak. De harde visie, gebaseerd op subsidiaire (gelaagde, gedelegeerde) soevereiniteit verdwijnt definitief van het Europese toneel met de val van de laatste Katechon staatsinrichtingen aan het eind van de Eerste Wereld Oorlog (de West-Romeinse Katechon, abstract vertegenwoordigt door het Habsburgse Imperium, en de Oost-Romeinse Katechon, abstract vertegenwoordigt door het Romanov Imperium). Sindsdien is het proces van staatsrechterlijke ‘devolutie’ naar steeds kleinere ‘natie-staten’ onomkeerbaar – het bereikt haar hoogtepunt met het ontdooien van de door de Koude Oorlog ‘bevroren’ kunstmatige veelvolkerenstaten (Sovjet-Unie, Joegoslavië, Tsjechoslowakije). En zo is Europa nu opgedeeld in meer dan vijftig – deels onvolledig erkende – staten en staatjes en de tendens naar versplintering is onverminderd sterk. Het herinvoeren van de harde visie op de Europese geopolitiek is een absolute voorwaarde voor het overkomen van het futiele en verzwakkende klein-nationalisme, voor het bestrijden van globalistische verdeel-en-heers strategieën en voor het redden van de Europese volkeren van de dubbele fysieke en psychische Götterdämmerung van Umvolkung (etnische vervanging) en Entfremdung (sociaal-cultureel identiteitsverlies).

Wat is het Eurazianistische alternatief voor ‘Globalië’?

Ceterum censeo Carthaginem esse delendam

– Cato Maior

Om de vraag die boven deze paragraaf staat goed te kunnen beantwoorden is een goed begrip nodig van wat de globalistische hostile elite nu precies voor ogen staat. Hier helpt Steuckers’ scherpzinnige analyse van de meest extreme vertegenwoordigers van het globalistische New World Order project: de Neocons die de Amerikaanse buitenlandse politiek overnamen na de coup d’état van ‘9//11’. Steuckers omschrijft hen als ‘herbedachte trotskisten’ die het beginsel van de ‘permanente revolutie’ op mondiale schaal invoeren voor het handhaven van de ‘unipolaire’ hegemonie van de Amerikaanse supermacht als een nuttige politieke en militaire wachthond van een informeel globalistisch bankiers regime. Inderdaad zijn er directe persoonlijke en ideologische overlappingen tussen de vroeg-21e eeuwse nihilistische Neocons en de late-20e eeuwse trotskistische New York Intellectuals: Francis Fukuyama wees al in 2006 op de incorporatie in de Neocon ideologie van het – diep in het trotskisme verweven – leninistische beginsel van het ‘versnellen van de geschiedenis’ door brute machtsmiddelen. De unipolaire geopolitieke strategie van de Neocons neemt inderdaad haar toevlucht tot de nietsontziende middelen om zoveel mogelijk afbreuk te doen aan alle andere (potentiële) machtspolen: het Amerikaanse machtsinstrumentarium mag dan niet in staat zijn de hele wereld direct te beheersen, maar het is wel een uitstekend instrument om alle andere machten klein te houden met een goed gekalibreerde combinatie van economische manipulatie, politieke ondermijning en militaire interventie. Shock Doctrine Disaster Capitalism is een middel voor het scheppen van een wereldwijde ‘consumenten cultuur’ (McWorld) en een globale arbeidsdeling (free trade flat world). Flower/Colour Revolution (soft power en black ops sociaal-politieke ondermijning) is een middel voor het invoeren van corrupte en dus manipuleerbare ‘democratie’ in tegenstribbelende staten (de Georgische ‘Rozen Revolutie’ van 2003, de Oekraïnse ‘Oranje Revolutie’ van 2004, de Egyptische ‘Lotus Revolutie’ van 2011 etc.). Regime Change, tenslotte, is een laatste redmiddel voor de gewelddadige liquidatie van hopeloos delinquente ‘dictators’ (Manuel Noriega 1989, Saddam Hussein 2003, Moeammar Gadaffi 2011 etc.).

mad_brute_Enlist_-_U.S._A.jpgDe meest zichtbare toepassingen van dit Neocon machtsinstrumentarium mogen dan plaatsvinden buiten de Westerse en Westers-geallieerde wereld (propagandistisch flexibel gedefinieerd als de Orwelliaans kneedbare International Community), maar in principe is de basale strategie van de Neocon trotskisten vis-à-vis Europa niet anders. Steuckers wijst in dit verband op de cruciale rol van Duitsland: de beheersing en beknotting van de geografisch, demografisch en economisch meest formidabele natie-staat van Europa is essentieel in de Nieuwe Wereld Orde van de Neocons. De militaire vernietiging van het Derde Rijk werd daarom gevolgd door permanente militaire bezetting, systematische denazificatie, doctrinaire pacificatie en permanente schatplichtigheid (Wiedergutmachung, Euro, ‘ontwikkelingshulp’). De Neoconsconsidèrent l’Europe comme un espace neutralisée, gouverné par des pitres sans envergure, un espace émasculé que l’on peut piller à mieux mieux(p.14) […beschouwen Europa als een geneutraliseerd gebied, bestuurd door clowns zonder enig statuur, een gecastreerd gebied dat men naar believen kan plunderen…]. En toch blijft in het hart van Europa het ‘Duitse gevaar’ bestaan: ondanks de brave economische afdrachten, het onderdanige buitenlandse beleid en de slaafse politieke correctheid blijft Duitsland met zijn ongeëvenaarde economische productiviteit, de robuuste sociale cohesie en de taaie intellectuele traditie een blijvend potentieel gevaar voor het unipolaire globalisme van de Neocons. Noch de enorme kosten van de Wiedervereinigung, noch de monsterlijke uitgaven aan de Euro, noch het loodzware gewicht van de ‘Eurozone Crisis’ hebben de Duitse sociaaleconomische motor doen haperen. Het is in dit licht dat de globalistische strategie van Umvolkung begrijpbaar wordt: alleen de fysieke vervanging van het Duitse volk biedt een realistische ‘hoop’ op een permanente eliminatie van het ‘Duitse gevaar’. Het feit dat dit omvolkingsproject – historisch uniek in schaal – überhaupt mogelijk is valt alleen te verklaren uit het diepe psycho-historische trauma en de decennia-lange politiek-correcte conditionering van Duitsland. De hedendaagse fysieke schending van Duitsland – actueel gerealiseerd via taḥarruš jamā‘ī en jihād bi-ssayf, praktisch: (groeps)verkrachting en (rituele) slachting – kan alleen maar écht worden begrepen uit de voorafgaande psychische schending.xiii

De systematische globalistische strategie van Deutschland ad acta legenxiv heeft een zekere parallellie met de Romeinse strategie versus aartsvijand Carthago – het is nuttig voor in urbaan-hedonistische stasis verzonken moderne Europeanen om deze materie te overdenken ter herinnering aan de onverbiddelijke machtspolitieke mechanismen die de geschiedenis bepalen. Net als Carthago na de Eerste Punische Oorlog (264-241 v. Chr.) werd Duitsland na de Eerste Wereld Oorlog onderworpen aan drastische territoriale amputatie en loodzware herstelbetalingen – een druk die in beide gevallen leidde tot internationale zwakte en binnenlandse verdeeldheid (verlies van maritieme grootmacht, internationaal diplomatiek prestige en binnenlandse gezagsautoriteit). In beide gevallen sloeg de door de nederlaag veroorzaakte crisis uiteindelijk om in een opmerkelijke ‘nationalistische’ wederopleving: in Carthago vormgegeven in het ‘Barcidische Rijk’ en in Duitsland in het ‘Derde Rijk’. In beide gevallen leidde deze wedergeboorte tot een hernieuwde confrontatie met de onverzoenlijk afgunstige aartsvijand: zoals het onbenullige maar beeldvormende casus belli voor Rome tegen Carthago werd geleverd door ‘Saguntum’, zo werd het voor Engeland en Frankrijk tegen Duitsland geleverd door ‘Dantzig’. Net als de Tweede Punische Oorlog (218-201 v. Chr.) betekende de volgende Tweede Wereld Oorlog het dramatische hoogtepunt van een diep-existentiële confrontatie waarin de verliezer onvermijdelijk de geschiedenis onvermijdelijk in gaat als de archetypische belichaming van een semi-metafysisch ‘Absoluut Kwaad’. De Carthaagse oorlogsleider Hannibal Barca deed Rome op haar existentiële fundamenten schudden en Romeinse denkers als Livius en Cicero beschreven hem dus als de meest monsterlijke bedreiging voor de Romeinse beschaving en de meest zuivere belichaming van barbaarse wreedheid. Net als het Latijnse spreekwoord Hannibal ante portas voor Rome, zo drukt de naam van de Duitse oorlogsleider Adolf Hitler voor het Westen een archetypische existentiële angst uit (reductio ad hitlerem…).

carthageruines.jpgNet zoals de Tweede Punische Oorlog, eindigde de Tweede Wereld Oorlog met een nog draconischer ‘vrede’: in beide gevallen is er sprake van nog grotere territoriale amputaties en nog drastischer herstelbetalingen. Zoals Carthago na de Tweede Punische Oorlog, zo komt Duitsland na Tweede Wereld Oorlog onder directe militaire, politieke en economische curatele van de overwinnaars – een curatele die door de overwinnaar als een vanzelfsprekend en permanent recht wordt opgevat. In beide gevallen ziet de overwinnaar de overwonnen aartsvijand als een permanent wingewest met beperkte interne autonomie dat nooit meer een bedreiging mag worden. Toch vertegenwoordigen het fysiek voortbestaan en de socio-economische veerkracht van de overwonnene voor de overwinnaar een – deels latente maar permanente – bron van onzekerheid en angst. De Romeinse politiek van groteske inmenging in de interne aangelegenheden van het na de Tweede Punische Oorlog overgebleven romp-Carthago vertoont opmerkelijke overeenkomsten met de globalistische politiek van socio-economische manipulatie van het na de Tweede Wereld Oorlog overgebleven romp-Duitsland. In beide gevallen vertegenwoordigen de natuurlijke rijkdom, hoge productiviteit en culturele eigenheid van de gekortwiekte aartsvijand een blijvende bron van ambitie, afgunst en angst: ceterum censeo Carthaginem esse delendam wordt het motto. Zoals onafhankelijk Carthago moest verdwijnen om de Romeinse wereldmacht te bevestigen, zo moet Duitsland verdwijnen om de globalistische wereldmacht te garanderen. Na Carthago tot het uiterste te hebben uitgezogen, gemanipuleerd en bedrogen – tot aan het uitleveren van zijn beste wapens en beste mensen toe – laat Rome uiteindelijk zijn echte gezicht zien: het komt met de eis dat de oude en rijke handels- en havenstad zichzelf afbreekt, zichzelf in brand steekt en zichzelf ‘vervangt’ door landinwaarts te verhuizen als landbouwkolonie. In confrontatie met deze eis hervindt Carthago tenslotte na jarenlange geforceerde en vernederende appeasement de moed om in vrijheid en met eer te sterven: de Derde Punische Oorlog (149-146 v. Chr.) tussen het overmachtige Rome en het ten dode gewijde Carthago lijkt meer op een executie dan op een oorlog – op de heroïsche doodstrijd volgt de volkomen verwoesting: de verbrande stad wordt met de grond gelijk gemaakt, het gedecimeerde volk wordt in slavernij verkocht en het verbeurd verklaarde land wordt met zout bestrooid. Het is – marginaal -voorstelbaar dat ook Duitsland, wanneer het ooit geconfronteerd zou worden met een openlijke globalistische eis naar zelf-opheffing via totale omvolking, uiteindelijk alsnog zou kiezen voor een Ende mit Schrecken in plaats van het geëiste Schrecken ohne Ende.xv Het realistischer alternatief is echter hetgeen nu al zichtbaar wordt in Europa: een ‘ex-Duits’ psychohistorisch en geopolitiek ‘zwart gat’ dat heel (West-) Europa meetrekt in een historisch ongeëvenaard proces van sadomasochistische zelfopheffing. Het is dit traject van geleidelijke zelfopheffing dat voor Duitsland door Frau Merkel wordt bedreven als palliatief alternatief voor de Wagneriaanse heldendood van Carthago. Geheel ongelijk kan men haar misschien niet eens geven: wie weet welke verschrikkelijke wraak de Duitsers zouden nemen als zij op het laatste moment zouden ontwaken uit de sussende verdovingen waarmee ‘verpleegster Merkel’ hen richting ‘vrijwillige’ euthanasie begeleidt?

Het is tegen deze achtergrond dat de volle betekenis van Steuckers’ geopolitieke analyse duidelijk wordt: L’Europe-croupion, que nous avons devant les yeux, est une victime consentante de la globalisation voulue par l’hegemon américain. …En ce sens, l’Europe actuelle, sans ‘épine dorsale’, est effectivement soumise aux diktats de la haute finance internationale (p.17). [Het ‘romp-Europa’ dat we nu met onze eigen ogen kunnen zien is het gewillige slachtoffer van een door Amerikaanse hegemonie opgelegde Globalisme. …In die zin is het huidige ‘ruggengraatloze’ Europa effectief onderworpen aan het dictaat van de internationale high finance mafia.] Steuckers geeft duidelijk aan wat nodig is om aan dit dictaat te ontkomen: niets meer of minder dan een nieuwe Europese Renaissance, gebaseerd op (gelijktijdig) herstel van maximale economische autarkie (systematische her-industrialisatie, strategische handelsverdragen, gedeprivatiseerde geldschepping), herinvoering van een socio-economisch evenwichtig ordo-liberalisme (Rijnland Model, Keyseniaans Socialisme) en geopolitieke heroriëntatie op multipolariteit (Euraziatische Confederatie, Boreale Alliantie). Het uitzetten van een nieuwe geopolitieke koers, dwars in tegen de globalistische storm, vergt niet alleen een eensgezinde Europese inzet maar ook een uitgekiend Europees laveren tussen nieuwe geopolitieke machtspolen: ….[P]our se dégager des tutelles exogènes… [l’Europe faut] privilégier les rapports euro-BRICS ou euro-Shanghaï, de façon à nous dégager des étaux de propagande médiatique américaine et du banksterisme de Wall Street, dans lesquels nous étouffons. La multipolarité pourrait nous donner l’occasion de rejouer une carte contestatrice.. en matière de politique extérieure (p.18). [Om zich van vreemde voogdij te bevrijden… [moet Europa] prioriteit toekennen aan betrekkingen met de BRICS of het Sjanghai Pact,xvi op een manier die het in staat zich los te maken uit de bankschroeven van de Amerikaanse media propaganda en het ‘banksterisme’ van Wall Street waarin we nu worden gesmoord. Multipolariteit kan ons de kans geven om een sterke kaart te spelen… op het gebied van de internationale politiek.]

Wat is de Eurazianistische visie op de globalistische ‘omvolking’?

La vérité, l’âpre vérité

– Danton

Steuckers duidt de globalistische politiek van ‘omvolking’ – door hem benoemt als ‘Grote Vervanging’ – in de eerste plaats als geopolitiek instrument, dat wil zeggen als middel ter permanente verzwakking van de Europese geopolitieke machtspool door het totaal aan economische en sociale lasten dat voorvloeit uit een volstrekt kunstmatig gecreëerde overbevolking en een radicaal tegen-natuurlijke etnische ‘diversiteit’ (overbelasting infrastructuur, dempen economische prestatie, ondermijning rechtsorde, verstoring sociale cohesie). Hij wijst op het simpele materiële belang dat ligt achter het meedogenloze omvolkingsproject: Le néo-libéralisme en place est principalement une forme de capitalisme financier, et non industriel et patrimonial, qui a misé sur le court terme, la spéculation, la titrisation, la dollarisation, plutôt que sure les investissements, la recherche et le développement, le longe terme, la consolidation lente et précise des acquis, etc. …[C’est] une idéologie fumeuse, inapplicable car irréelle(p.19-20). [Het vigerend neo-liberalisme is een vorm van puur financieel kapitalisme, anti-industrieel en anti-patrimoniaal, dat inzet op de korte termijn, op speculatie, securisatie en dollarisatie, in plaats van op de lange termijn, op investering, onderzoek, ontwikkeling en langzame en nauwkeurige consolidatie van vermogen… [Het is] een nevelige ideologie die niet werkt omdat ze irrealistisch is…] De neo-liberale ideologie is in Steuckers’ optiek dus in de eerste plaats een ‘rookgordijn’ waarachter slechts een ‘Ponzifraude’ van kortzichtige financiële piraterij op mondiale schaal schuil gaat.

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Steuckers’ analyse van de ‘Grote Vervanging’ is speciaal interessant in de aandacht die hij besteedt aan haar inhumane gevolgen voor de recentelijk in miljoenen-sterkte door de globalisten naar Europa overgebrachte Aziatische en Afrikaanse ‘migranten’. Hij wijst op de feitelijke ‘slaven status’ en de beestachtige uitbuiting waarin de nieuwe ‘illegalen’ effectief vervallen: Les flux hétérogènes, différents des premières vagues migratoires légales vers l’Europe, génèrent, de par leur illégalité, une exploitation cruelle, assimilable à une forme d’esclavage, n’épargnant des mineurs d’âge (50% des nouveaux esclaves !) et basculant largement dans une prostitution incontrôlable. A laquelle s’ajoutent aussi les trafics [de drogues et] d’organes. Cette ‘économie’ parallèle contribue à corrompre les services de police et de justice. …Tous ces problèmes horribles, inouïs, et le sort cruel des exploités, des enfants réduits à une prostitution incontrôlée, les pauvres hères à qui on achète les organes, les travailleurs sans protection qu’on oblige à effectuer des travaux dangereux ne font pas sourciller les faux humanistes, qui se donnent bonne conscience en défendant les ‘sans papiers’ mais qui sont, par là même, les complices évidents des mafieux… Ceux-ci peuvent ainsi tranquillement poursuivre leurs activités lucratives : en tant qu’idiots utiles, les humanistes… sont complices et donc coupable, coauteurs, des crimes commis contre ces pauvres déracinés sans protection… Nos angélistes aux discours tout de mièvrerie sont donc complices des forfaits commis, au même titre que les proxénètes, les négriers et les trafiquants. Sans la mobilisation des ‘bonnes consciences, ces derniers ne pourraient pas aussi aisément poursuivre leurs menées criminelles (p.20-1). [De huidige heterogene migratiestromen, anders dan de eerste golven die Europa bereikten als legale migratie, genereren door hun illegaliteit een wrede exploitatie die leidt tot een nieuwe vorm van slavernij die ook minderjarigen (50% van de nieuwe slavenbevolking!) niet spaart wanneer zij in oncontroleerbare prostitutie vervallen. Waarbij moet worden opgeteld de handel in drugs en organen. Deze parallelle ‘economie’ corrumpeert ook het apparaat van politie en justitie. …Al deze verschrikkelijke, ongehoorde problemen en het wrede lot van de uitgebuite illegalen, de kinderen die in ongecontroleerde prostitutie belanden, de arme drommels van wie men de organen koopt, de onbeschermde arbeiders die men dwingt gevaarlijk werk te doen – ze gaan voorbij aan de valse ‘humanisten’ die met hun goede geweten te koop lopen wanneer ze ‘ongedocumenteerden’ verdedigen, maar die daarmee feitelijk medeplichtig zijn aan criminelen. Die criminelen kunnen zo rustig hun lucratieve activiteiten voortzetten: als ‘nuttige idioten’ zijn deze humanisten… medeplichtig en dus schuldig als mede-plegers van misdaden tegen armzalige ontwortelde mensen die alle bescherming ontberen. Onze predikers van het ‘humanistische’ discours van aanstellerij zijn dus medeplichtig aan misdaden die worden begaan door pooiers, slavendrijvers en mensenhandelaars. Zonder de ‘humanistische’ mobilisatie van de ‘goede gewetens’ zouden deze misdadigers niet zo makkelijk hun criminele handwerk kunnen doen.]

Steuckers’ meedogenloze analyse van het perverse pseudo-humanisme van de Social Justice Warrior activists en de Gutmensch intelligentsia geeft een belangrijke aanvulling op het groeiende publieke begrip van de directe belangen die gebaat zijn met een voortzetting van de globalistische ‘Grote Vervanging’. In die zin mag Steuckers’ analyse gelden als een laatste intellectuele nagel in de doodskist van het failliete ‘open grenzen’ discours.xvii

Wat is de Eurazianistische diagnose van de Westerse Postmoderniteit?

We zijn geen ooggetuigen van een crisis van de Westerse beschaving,

maar van een wake bij haar stoffelijk overschot

– Nicolás Gómez Dávila

Steuckers duidt de existentiële realiteit van het hedendaagse Westen als niets minder dan wat het Traditionalisme omschrijft als de ‘Crisis van de Moderne Wereld’. Hij wijst op de absurdistische – en zelfs ronduit ‘idiocratische’ – aspecten van een ongeëvenaarde politieke degeneratie die alleen maar als doelbewust gewenst kan worden begrepen. Voor hem bestaat de massa van Westerse politici uit connards et… connasses… qui titubent d’une corruption à l’autre, pour chavirer ensuite dans une autre perversité [blaffertjes en teefjes die van de ene corruptie naar de andere wankelen om tenslotte in een andere perversiteit te kapseizen] en zijn de Westerse ‘intelligentsia’ niets anders dan festivistes écervelés qui se donnent… l’étiquette d’‘humanistes’ [hersenloze feestvierders die zich het etiket ‘humanist’ aanmeten]. Voor Steuckers is het postmoderne politiek bedrijf een technocratisme sans épaisseur éthique [technocratisme zonder ethische substantie] geleid door une série de politiciens sans envergure [et] sans scrupule [een serie politici zonder visie en zonder scrupules], afglijdend in [une] absence d’éthique dans le pôle politique qui… provoqu[e] l’implosion du pays [een ethisch vacuüm in de politieke sfeer dat.. de implosie van het land veroorzaakt]. Het resultaat is een déliquescence totale [totale ontbinding] van staatssoevereiniteit, rechtstaat, etnische identiteit en gemeenschapszin. Naar Steuckers’ mening vertegenwoordigt Frankrijk het ground zero van dit postmoderne globalistische ‘deconstructie’ proces: …la France, depuis Sarközy et Hollande, n’est plus que la caricature d’elle-même, et la négation de sa propre originalité politico-diplomatique gaullienne(p.24) […sinds Sarkozy en Hollande is Frankrijk niet meer dan een karikaturale schaduw van zichzelf, een omkering van zijn Gaullistische politiek-diplomatieke eigenheid].

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In de onderwijs sector signaleert Steuckers duidelijke tekenen van een terminale culturele degeneratie, in de hand gewerkt door verkeerd toegepaste moderne technologie en resulterend in démence digitale [digitale dementie], gekenmerkt door een gecombineerde vermindering van concentratievermogen, aandachtspanne en socialisatie. [L]’effondrement du niveau, où le prof doit se mettre au niveau des élèves et capter leur attention no matter what et la négligence des branches littéraires, artistiques, et musicales, qui permettent à l’enfant de tenir compte d’autrui, font basculer les nouvelles générations dans une déhumanisation problématique(p.26). [Het wegzinken van het onderwijsniveau, waarbij de onderwijzer geacht wordt het niveau van zijn leerlingen op te zoeken – no matter what – en hun aandacht te winnen, en het verwaarlozen van literatuur, kunst en muziek, kennisvelden die het kind in staat stellen altruïsme aan te leren, doen nieuwe generaties in een problematische ontmenselijking vervallen…] De psychosociale impact van deze educatieve degeneratie versnelt de ‘psychiatriering’ van de hele Westerse maatschappij. Steuckers wijst in dat verband op recent onderzoek in België: [Les spécialistes voient] disparaître toute forme de ‘normalité’ et glisser nos populations vers ce qu’il[s] appelle[nt], en jargon de psychiatrie, le borderline, la ‘limite’ acceptable pour tout comportement social intégré, une borderline que de plus en plus de citoyens franchisent malheureusement pour basculer dans une forme plus ou moins douce, plus ou moins dangereuse de folie : en Belgique , 25% de la population est en ‘traitement’, 10% ingurgitent des antidépresseurs, de 2005 à 2009 le nombre d’enfants et d’adolescents contraints de prendre de la ritaline a doublé rien qu’en Flandre ; en 2007, la Flandre est le deuxième pays sur las liste en Europe quant au nombre de suicides(p.26) [Specialisten onderkennen dat elke vorm van ‘normaliteit’ verdwijnt en dat onze bevolkingen afglijden naar wat [z]ij in psychiatrisch vakjargon de borderline noemen, d.w.z. de ‘grenswaarde’ van wat nog acceptabel is als sociaal integer gedrag – een borderline die ongelukkigerwijs door meer en meer burgers wordt overschreden om vervolgens te vervallen in min of meer zachte of min of meer gevaarlijke vormen van krankzinnigheid: zo is in België 25% van de bevolking onder ‘behandeling’, neemt 10% antidepressiva in, is alleen al in Vlaanderen het aantal kinderen en jongeren dat gedwongen is ritaline te gebruiken tussen 2005 en 2009 verdubbeld [en] is Vlaanderen in 2007 het tweede land op de Europese lijst van zelfmoord frequentie…] In de Nederlandse context wordt een equivalente psychiatriering van de publieke sfeer geïllustreerd door typerende fenomenen als ‘motivatie coach’ Emile Ratelband, ‘model persoonlijkheid’ Paul de Leeuw en ‘gewetens anesthesist ’ Jeroen Pauw.

Kenmerkend voor de psychosociale implosie van het postmoderne Westen is het verlies van alle authentieke vormen van traditionele identiteit (etniciteit, geloofsgemeenschap, geboortestand, leeftijdsklasse, geslacht, persoonlijke roeping). Steuckers wijst op het feit dat zulk consequent beoogt en doorgevoerd identiteitsverlies logischerwijs eindigt in daadwerkelijke verstandsverbijstering: Sans identité, sans tradition, sans ‘centre’ intérieur, on devient fou… Ceux qui nous contrarient au nom de leurs chimères et leurs délires, sont, par voie de conséquence, sans trop solliciter les faits, des fous qui veulent précipiter leurs contemporains au-delà de la borderline… (p.27) [Zonder identiteit, zonder traditie, zonder innerlijke ‘kern’ wordt men krankzinnig… Zij die ons in naam van hun waandenkbeelden en waanvoorstellingen tegenspreken zijn daarom – het kan zonder overdrijving gezegd worden – krankzinnigen die hun tijdgenoten over de borderline willen jagen…].

Wat is de Eurazianistische prognose voor de Westerse Postmoderniteit?

The End of the Affair’

Steuckers stelt dat het tot dusver ontbreken van een structureel patriottisch-identitair politiek antwoord op het globalisme in de Europese context te wijten is aan een giftige combinatie van persoonlijke na-ijver tussen kopstukken, politiek-opportunistische islamofobie (waarbij ‘islamisme’ als ideologie – Wahhabisme en Salafisme – worden verward met de ‘Islam’ als Traditie) en kortzichtige definities van (klein-)nationalistische eigenbelangen. De tendens tot (hyper-)nationalistische Alleingang die de recente Europese geschiedenis kenmerkt – en die de Europese volkeren nog steeds verdeeld – speelt het anti-Europese globalistische project in de kaart. Steuckers wijst in dat verband op de grote toegevoegde waarde van de alternatieve visie van het Eurazianisme: alleen een confederatief-opererend Euraziatische ‘imperiaal blok’ van soevereine staten kan de Europese volkerengemeenschap als geheel effectieve bescherming bieden tegen de op de Transatlantisch-Angelsaksische as gegrondveste globalistische ‘thalassocratie’. De volgende stap is de neutralisatie van het globalisme op basis van een ‘boreale alliantie’ tussen het Euraziatische blok en de overzeese Europese volkeren.

Per saldo is Steuckers echter weinig optimistisch over de kans dat de metapolitieke visie van het Eurazianisme op korte termijn in politieke realiteit zal worden vertaald. Naar zijn inschatting is de opbouw van coördinerende metapolitieke instituties – dat wil zeggen de opbouw van een pan-Europees alternatief netwerk van universiteiten, media en denktanks als tegenpool voor de instituties van het politiekcorrecte establishment – van essentieel belang. Pas vanuit een dergelijk alternatief netwerk wordt het mogelijk gecoördineerde speldenprikken (debatten, publiciteitscampagnes, verkiezingsvoorbereiding) te organiseren. Daarenboven moge vermeld zijn dat stabiele materiële faciliteiten (rechtsbijstand, vakbondsfondsen, professionele beveiliging) absolute voorwaarden zijn voor een levensvatbare politieke en activistische strategie van vreedzaam en legitiem burgerlijk verzet.

lunettes-hippies.jpgSteuckers voorziet weliswaar een einde van de globalistische Nieuwe Wereld Orde en de eraan ten grondslag liggende soixante-huitard combi-ideologie van neo-liberalisme en cultuur-marxisme, maar alleen een beschavingscatastrofe van ongekende omvang. Hij vermoedt dat het Westen de bittere kelk van de hemelbestormende, hyper-humanistische ‘maakbaarheid’ illusie tot op de bodem zal moeten leegdrinken. De utopische hippie dromen van de soixante-huitards – ‘vooruitgang’ en ‘maakbaarheid’ als ideologische fata morgana’s die de daadwerkelijke praktijken van de duivels-bezeten babyboomers verhullen – verworden voor volgende generaties noodzakelijkerwijs tot daadwerkelijk geleefde nachtmerries, beginnend met de Aziatische en Afrikaanse stormloop van Gog en Magog op het Europese ‘Legerkamp der Heiligen’ en de Zombie Apocalypse van extreem-matriarchale sociale implosie.xviii Selon l’adage: qui veut faire l’ange, fait la bête… Les négateurs de balises et de limites, qui voulaient tout bousculer au nom du ‘progrès’ (qu’ils imaginent au-delà de tout empirisme), vont provoquer une crise qui rendra leurs rêves totalement impossibles pour au moins une dizaine de générations, sauf si nous connaissons l’implosion totale et définitive… Quant aux solutions que nous pourrions apporter, elles sont nulles car le système a bétonné toute critique : il voulait poursuivre sa logique, sans accepter le moindre correctif démocratique, en croyant que tout trouverait une solution. Ce calcul s’est avéré faux. Archifaux. Donc tout va s’éffondrer. Devant notre lucidité. Nous rirons de la déconfiture de nos adversaires mais nous pleurerons amèrement sur les malheurs de nos peuples (p.23). [Volgens het spreekwoord ‘wie de engel wil spelen, zal het beest spelen’… De ontkenners van de verkeersborden en de snelheidslimieten die alles omver wilden werpen in de naam van de ‘vooruitgang’ (dat zij verheven dachten boven het empirisch reglement) gaan een crisis ontketenen die hun dromen volkomen onmogelijk zal maken voor tenminste tien generaties – tenzij we een totale en definitieve implosie van de [Westerse] beschaving gaan meemaken… Wat betreft de oplossingen die wij zouden kunnen aandragen: ze zijn niets waard want het systeem maakt elke constructieve kritiek onmogelijk: het systeem moet dus zijn eigen [destructieve] logica tot het einde toe doorlopen – het verdraagt niet de minste democratische correctie want het is gebaseerd op de aanname dat er voor alles een ‘maakbare’ oplossing is. Deze berekening heeft zich als foutief bewezen. Volkomen foutief. En dus zal alles ineenstorten. Voor onze wijdgeopende ogen. We zullen lachen om nederlaag van onze vijanden, maar we zullen bitter wenen om het ongeluk van onze volkeren.]

Coda

Ongeacht de betwiste geldigheid van de Fichteaans-Hegeliaanse dialectiek in de pure filosofie (these-antithese-synthese), blijft zij waardevol als begripskader in de filosofisch geïnspireerde cultuurwetenschappen. Geprojecteerd op de Europese geschiedenis worden cyclische patronen van punctus contra punctum – consistent gevolgd door sublieme recapitulatie – herkenbaar. Een ‘Faustiaans’ element van zelfovertreffende wederopstanding is daarbij niet alleen zichtbaar in de heidens-heroïsche helft maar ook in Christelijk-ascetische helft van Europese Traditie. Le Rouge et le Noir mag daarom eindigen op een noot die beide verenigt:

Was Gott tut, das ist wohlgetan,

Dabei will ich verbleiben.

Es mag mich auf die rauhe Bahn

Not, Tod und Elend treiben.

So wird Got mich

Ganz väterlich

In Seinen Armen halten:

Drum lass ich Ihn nur walten.

– BWV12

Glossarium

Ethic Business

ideologisch: neo-liberale begunstiging van diaspora-economieën; economisch: ‘schaduw-economieën’ van multiculturele ‘parallelle samenlevingen’ die zich structureel onttrekken aan belastingafdracht, arbeidswetgeving en juridisch toezicht;xix

Festivisme

cultuur-historisch: existentiële conditie van urbaan-hedonistische stasis resulterend uit het neo-liberalisme;

psycho-historisch: babyboom mentaliteit van après nous le déluge;

sociaal-psychologisch: ‘lang leve de lol’;

Neo-Ruralisme

blanke de-urbanisatie in de eerste (stedelijk gefocuste) omvolkingsfase;

inheemse exodus uit de steden van het Westen (White Flight);

Politicide

historisch: vernietiging van politieke pluraliteit door monolithisch politiek-correct partijkartel;

ideologisch: invoering van dogmatische politieke-correcte consensus (‘1984’).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Noten

i De aartsengel St. Michael is de beschermheilige van de stad Brussel.

iv Voor de metahistorische achtergrond en de ontstaansgeschiedenis van de thalassocratische Moderniteit vergelijk Alexander Wolfheze, The Sunset of Tradition and the Origin of the Great War. Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars, 2018. Dit boek is nu ter gelegenheid van de eeuwviering van de Wapenstilstand van 1918 – tot 1 december – tijdelijk verkrijgbaar met een promotional discount via https://www.cambridgescholars.com/the-centenary-of-armistice-cambridge-scholars-publishing .

v De dubieuze eer van de laatste onverdund-puristische Whig History gaat naar niemand minder dan Winston Churchill met diens A History of the English-Speaking Peoples, begonnen tussen zijn twee beruchte ‘eigen doelpunt’ ambtsperiodes in de Eerste en Tweede Wereld Oorlog en door Clement Atlee alternatief betiteld als Things in history That Interested Me. Note Bene: De historiografische verguizing van Spanje werd in 1898 nog een keer dunnetjes overgedaan in de Amerikaanse journalistiek tijdens de Amerikaanse false flag oorlogshitse die vooraf ging aan de Spaans-Amerikaanse Oorlog.

vi Artikel 231 van het Verdrag van Versailles.

vii Hollywood acteur Ronald Reagan ‘schrijft geschiedenis’ in 1983.

viii De BRICS landen – Brazilië, Rusland, India, China, Zuid-Africa – zijn de actuele hoofdrol spelers in de mondiale multipolaire geopolitieke visie van het Neo-Eurazianisme.

ix Voor een korte bespreking van essentialisme en constructivisme vergelijk de inleiding van https://www.erkenbrand.eu/artikelen/de-identitaire-beeldenstorm/ .

x Een verwijzing naar de denkbeelden van de19e eeuwse Russische ‘proto-etno-nationalistische’ narodniks die uitdrukking vonden in de 20e eeuwse etnische politiek van de Sovjet-Unie.

xiv Cf. Rolf Peter Sieferle, Finis Germania. Schnellroda: Antaios, 2017.

xv Een precieze – en dus geforceerde – historische projectie van de historische Romeins-Carthaagse confrontatie tussen 264 en 146 v. Chr. (90 jaar in totaal) op de Duits-globalistische confrontatie maakt dit scenario onwaarschijnlijk: de Duitse last stand had dan al plaats moeten vinden in het jaar 2001.

xvi Respectievelijk, het uit 2009 daterende strategische partnerschap van Brazilië, Rusland, India, China en Zuid-Afrika (verg. n.8) en de in 1996 opgerichte Sjanghai Samenwerkingsorganisatie.

xviii Thema’s die worden uitgewerkt in, respectievelijk, Jean Raspail’s boek Le camp des saints en Alexander Wolfheze’s artikel ‘De levende doden’ (https://www.erkenbrand.eu/artikelen/de-levende-doden-1/ ).

xix Steuckers refereert naar een officiële schatting die Ethnic Business becijfert op niet minder dan 18% van het Franse Brutto Nationaal Product in 2007.

mardi, 13 novembre 2018

Le nouveau livre de Georges Feltin-Tracol: "Pour la troisième voie solidariste"

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Le nouveau livre de Georges Feltin-Tracol:

"Pour la troisième voie solidariste"

Aristide Leucate

sur Boulevard Voltaire cliquez ici

Arlésienne de l’histoire des idées, la « troisième voie », oscillant entre instrumentalisation partisane et slogan déclaratif, est aussi insaisissable qu’indéfinissable. À en croire la notice que Wikipédia consacre à cette notion, celle-ci, apparue avant les années 1880 lorsque le pape Pie XI appelait à une troisième voie entre socialisme et capitalisme, serait distribuée entre tenants d’une alternative sincère au libéralisme et à l’économie planifiée de type marxiste ou socialiste et défenseurs d’une synthèse pragmatique dépassant autant les clivages traditionnels droite/gauche que toute opposition (considérée comme implicitement stérile) à l’économie de marché acceptée sans combattre comme étant la norme.

En résumé, si les premiers n’ont pas paru obtenir la visibilité médiatique et le rayonnement intellectuel qu’ils attendaient, les seconds, en revanche, sans doute au prix d’une tromperie n’ayant pas peu contribué à diluer l’expression dans un flou sémantique improbable, ont clairement triomphé, de Tony Blair et Gerhard Schröder, hier, à Emmanuel Macron et Justin Trudeau ou Matteo Renzi, aujourd’hui.

Dans un récent ouvrage, Georges Feltin-Tracol fait brillamment le point sur cette question et se met littéralement en quête des racines d’un corpus doctrinal dont l’originalité tient au fait qu’il emprunte sans dogmatisme ni sectarisme, tout à la fois, au syndicalisme, au socialisme, au solidarisme, à la doctrine sociale chrétienne, au personnalisme, au gaullisme de gauche, au nationalisme révolutionnaire, à l’identitarisme, au corporatisme, au distributisme, au justicialisme péroniste, à l’organicisme fasciste, au subsidiarisme, au thomisme, au mutuellisme fédéraliste proudhonien, à la révolution conservatrice ou au communautarisme symbiotique d’Althusius.

Dressant un éclairant panorama haut en couleur et fort instructif du tercérisme, en France et dans le monde, l’auteur nous fait voisiner avec des personnalités intellectuelles et politiques aussi hétéroclites que Pierre Leroux (inventeur du mot « socialisme »), Maurice Barrès, Louis-Auguste Blanqui, Pierre-Joseph Proudhon, Georges Sorel, Léon Bourgeois, René de La Tour du Pin, Emmanuel Mounier, Jean Mabire (dont le socialisme européen enraciné s’abreuvait aux meilleures sources du socialisme utopique français), Maurice Bardèche, Georges Valois, Henri Lagrange, Charles Maurras, Louis Salleron, Maurice Allais, Christian Bouchet (auquel on doit, dès les années 1980, l’introduction en France du substantif « tercérisme »), Alexandre Douguine (qui prônait, quant à lui, la recherche d’une « quatrième théorie politique au-delà du communisme, du fascisme et du libéralisme »), Guy Debord, Juan Domingo Perón, Mouammar Kadhafi, Gabriele Adinolfi, etc.

Rejoignant « des positions de bon sens, une adhésion au bien commun de la civilisation européenne », le tercérisme tente de conjuguer une approche fondée sur la solidarité des individus liés entre eux par le souci d’œuvrer à la conservation matérielle et spirituelle de la communauté, en rupture tant avec le capitalisme et son corrélat turbo-consumériste qu’avec l’étatisme socialisant, tous deux foncièrement caractérisés par la concentration des moyens de production. Ce faisant, le tercérisme solidariste repose sur une conception organique de l’entreprise au sein de laquelle des « œuvriers contractuels » (et non plus des ouvriers salariés) participeraient directement tant à la propriété qu’au capital d’icelle. Loin des expériences d’autogestion ou de cogestion, le tercérisme se veut d’abord ergoniste (du grec ergo, le travail, du nom de son inventeur, Jacob Sher), soit un mutuellisme ni droite-ni gauche, coopératif, participatif et autonome fondé sur la collaboration des classes.

Inspiré du socialisme utopique, le tercérisme solidariste n’en a pas moins été concrètement illustré, tant par la « participation » gaulliste que par les nombreuses expériences de SCOP (sociétés coopératives ouvrières de production) ou de démocratie directe dans l’entreprise. Un exemple à développer à l’heure du chômage de masse et de la raréfaction des métiers…

Pour la troisième voie solidariste, un autre regard sur la question sociale, Georges Feltin-Tracol, Les Bouquins de Synthèse nationale, collection "idées", 2018, 170 pages, 20 € + 4 € de port cliquez ici

Apokalypse auf halbem Weg

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Apokalypse auf halbem Weg

 

In seinem neuesten Buch sieht Michael Lüders den Orient am Abgrund. Und spiegelt dabei deutsche Dämonen.

„Armageddon im Orient – wie die Saudi-Connection den Iran ins Visier nimmt“, so der programmatische Titel. Der Autor der beiden Bestseller „Wer den Wind sät“ und „Die den Sturm ernten“ legt damit nach.

Mutig für Moslems

Lüders, so viel zur Person, ist studierter Politologe und Islamwissenschaftler, betreibt eine auf den Mittleren Osten spezialisierte Beraterfirma, ist Autor zahlreicher Sachbücher zu dieser Region, sowie einer Handvoll Romane. Er ist außerdem der Nachfolger Peter Scholl-Latours als Präsident der Deutsch-Arabischen Gesellschaft.

Die emotionale Bindung an die islamische Welt mag erklären, warum sich Lüders mit seinem neuen Buch so weit aus dem Fenster lehnt und gleichzeitig im Rahmen bleibt. „Armageddon im Orient“ ist ein sehr mutiges Buch, allerdings nur im Einsatz für Orient und Islam.

Lüders stellt darin nicht nur die im Untertitel so bezeichnete „Saudi-Connection“ an den Pranger, sondern ebenso in einer für westliche Länder und insbesondere Deutschland ganz außergewöhnlichen Schärfe und Deutlichkeit den jüdischen Einfluß auf die amerikanische Politik.

Von dieser amerikanischen Politik zeichnet er allerdings ein Zerrbild, daß primitiver in keinem Pamphlet gegen die „alten weißen Männer“ zu finden ist. Präsident Trump sei „die Verkörperung eines karikaturhaften Simpels“, dessen Politik der Gipfel der Plutokratie sei, in der reiche Großspender für die entsprechende Summe alles haben könnten. Seine Präsidentschaft sei die unverhüllte Fortsetzung der Privatgeschäfte mit anderen Mitteln.

Beweise?

Aus diesem Grund folgt Lüders Entstehungsgeschichte der Trumpschen Nahostpolitik auch großteils den Spuren von Jared Kushner. Die Geschäfte des jüdischen Schwiegersohns von Trump mögen noch so zwielichtig und seine Parteinahme für Israel noch so offensichtlich sein, Lüders Behauptung, der saudische Boykott Katars sei von Kushner eingefädelt worden, um Katar dafür zu bestrafen, daß sein Staatsfonds eine Verhandlung über die Refinanzierung einer Immobilie der Kushner Company platzen ließ, bedürfte starker Indizien und nicht nur der Spekulation.

Mit zweierlei Maß

Während Lüders seinen Lesern kompetent die politischen Verstrickungen des Orients entwirrt, bleibt die westliche Politik holzschnittartig primitiv: Trump habe sich von Saudis und jüdischen Zionisten kaufen lassen. Eine Betrachtung über die Verbindung von Innen- und Außenpolitik, wie er sie den Ländern des Orients angedeihen läßt, findet nicht statt.

Während er richtigerweise vor den Falschbehauptungen und der Gräuelpropaganda in der westlichen Presse warnt und seinen Lesern den machtpolitischen Hintergrund dieser Berichterstattung vor Augen führt, belegt er Behauptungen über den amerikanischen Präsidenten unreflektiert mit Zitaten aus amerikanischen Zeitungen, die Trump aus hauptsächlich innenpolitischen Gründen seit drei Jahren bis aufs Messer bekämpfen.

Selbst bei Zitaten aus „Fire and Fury“ läßt Lüders jegliche Quellenkritik vermissen. Obwohl es sich beim Autor dieses Buches um den Skandaljournalisten Michael Wolff handelt, gegen dessen Arbeitsweise auch bei früheren Veröffentlichungen erhebliche Vorwürfe erhoben wurden.

Während er immer wieder vor den moralischen Simplifizierungen warnt, mit denen die Propagandapresse die Weltpolitik in Gut und Böse einteilt, hat er am Ende seines Buches einfach die Rollen vertauscht. Nun steht das „anti-schiitische Dreieck“ aus Washington, Tel Aviv und Riad als großer Bösewicht da, während man für die Interessen Assads, Rußlands und des Irans Verständnis aufzubringen habe.

Dieses Messen mit zweierlei Maß hat System. Lüders füllt eine bestimmte Nische aus. Er bietet seinen Lesern scharfe Kritik an dem Narrativ, das uns tagtäglich aus der Mainstreampresse entgegenschallt. Diese Kritik untermauert er mit einer einseitig vereinfachten, aber umso eindringlicheren Beschreibung der Machtfaktoren, die den Mittleren Osten prägen.

Das ist erst einmal nicht schlecht. Aus meiner eigenen Jugenderfahrung kann ich bestätigen, daß dergleichen Literatur gerade bei jungen Menschen geeignet ist, überhaupt erst einmal die Ausbildung eines Bewußtseins zu fördern, das in politischen Tatsachen denkt, anstatt der planmäßigen Verblödung durch unsere politische Bildung zu folgen.

Trotzdem gegen das Eigene

Lüders liefert seinen Lesern aber gleichzeitig etwas, wovon ein Großteil des kritischen politischen Publikums doch nicht lassen will: Jenem schäbigen Überlegenheitsgefühl, daß dadurch entsteht, die eigenen Leute herunterzumachen. Das Selbstbild eines aufgeklärten Kämpfers für die von der eigenen Gemeinschaft Unterdrückten. Es ist die stärkste Triebkraft des etwas unglücklich als „Ethnomasochismus“ bezeichneten Phänomens.

Der Leser bekommt von Lüders ein Gefühl vermittelt, ähnlich demjenigen, daß ein grüner Student hat, nachdem ihm sein Postkolonialismusprofessorx erklärt hat, wie der strukturelle Rassismus Braune und Schwarze überproportional arbeitslos macht.

Am Ende seines Buches fordert Lüders die europäischen Staaten auf, Washington gegenüber entschlossen und einig ihre Interessen zu wahren. Doch diese Interessen bestehen für Lüders nur darin, keine armen Moslems zu bombardieren und keine Flüchtlingsströme abzubekommen, welche den Populismus förderten und der liberalen Demokratie schadeten. Eine sichere Grenze scheint ihm hierfür allerdings keine Lösung zu sein.

Keine eigenen Interessen

Hier liegt der Hund begraben. Lüders kennt keine eigenen Interessen Deutschlands, jedenfalls nicht des deutschen Volkes, allenfalls der Bundesrepublik. Für seine Liebe zur islamischen Welt riskiert er das Todesurteil der westlichen Nachkriegsöffentlichkeit: Antisemit zu sein. Doch bricht er nicht aus dem Opferspiel aus, er nimmt nur die Underdogs unter den Opfern, die Muslime, gegen die jüdischen Edelopfer in Schutz.

Seinem eigenen Nicht-Opfer-Volk fehlt in diesem Schema die Rechtssubjektivität. Ebenso allen anderen westlichen Ländern. Deshalb kann er nicht verstehen, daß der Orient nicht gerade Trumps oberste Priorität ist, er es sich aber nicht leisten kann, jene Republikaner im Kongreß zu verlieren, die bei AIPAC auf der Soldliste stehen. Lüders kommt gar nicht auf den Gedanken, daß ein Amerikaner die geplante Umsiedelung der Palästinenser auf die Sinaihalbinsel bedauern mag, die geplante Umsiedelung von Guatemalteken nach Iowa und Wisconsin hingegen als direkte Bedrohung auffaßt.

Kein Horrorszenario im Orient, sondern nur die Wiedergewinnung unseres Status als eines eigenständigen Rechtssubjekts kann uns die Handlungsfähigkeit zurückgeben, eigene Interessen zu vertreten und unabhängig von dem heuchlerischen Geschrei fremder Interessengruppen zu wahren.

Michael Lüders: Armageddon im Orient, Wie die Saudi-Connection den Iran ins Visier nimmt, München 2018, 272 S., 14,95 €. ISBN 978-3-406-72791-7

vendredi, 09 novembre 2018

Philippe Granarolo présente son dernier livre « En chemin avec Nietzsche »

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Philippe Granarolo présente

son dernier livre

« En chemin avec Nietzsche »

Ajoutée le 28 oct. 2018
Dans ce nouveau livre paru chez l'Harmattan,
Philippe Granarolo rassemble ses principaux
articles dans son exploration de l’œuvre de
Friedrich Nietzsche, auquel il a consacré toute
son existence : du plus ancien, Le rêve dans
la pensée de Nietzsche (1978) au plus récent,
Le Surhomme : mythe nazi ou image
libertaire ? (2016). Ces articles constituent les
étapes d'une lecture originale et cohérente.
Regroupés en cinq chapitres, « L'Imaginaire »,
« Le Corps », « Le Temps », « Le Futur » et
« Le Retour Éternel », ces articles constituent
une introduction à l'étude de l’œuvre
nietzschéenne.
 

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Broché - format : 15,5 x 24 cm - 26 euros
ISBN : 978-2-343-15570-8 • 5 octobre 2018 •
254 pages EAN13 : 9782343155708
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La trilogie "Europa" de Robert Steuckers

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La trilogie "Europa" de Robert Steuckers

par Georges FELTIN-TRACOL

Europa : c’est sous ce titre que les Éditions Bios ont publié à la fin de l’année 2017 trois volumes de géopolitique écrits par Robert Steuckers, infatigable animateur du site Euro-Synergies et ancienne cheville ouvrière des revues OrientationsVouloir et Nouvelles de Synergies européennes. Le premier tome (338 p., 25 €) aborde les « Valeurs et racines profondes de l’Europe », le deuxième (316 p., 25 €) traite « De l’Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale » et le troisième (342 p., 25 €) s’intéresse à « L’Europe, un balcon sur le monde ».

Il est bien sûr impossible de résumer les quarante-six articles qui portent sur les grands enjeux géopolitiques. Notons cependant que l’Amérique latine, l’Afrique noire et l’Océanie en sont quelque peu écartées. Il faut reconnaître que plusieurs textes évoquent sur la très longue durée les puissantes interactions politico-culturelles entre le continent européen, l’Asie Centrale et le Moyen-Orient. Persophile avoué, Robert Steuckers rappelle que les Perses ont fondé le premier empire indo-européen de l’histoire et que la révolution islamique de 1979 fut à l’origine encouragée par Washington…

Les confrontations entre civilisations, États, peuples et nations ne manquent pas dans ce vaste panorama. Ainsi peut-on lire une étude magistrale de la bataille de Lépante du 7 octobre 1571, cette victoire navale qui préserva la civilisation occidentale européenne de l’invasion ottomane. Polyglotte belge d’esprit européen, Robert Steuckers se sait sujet de l’Empire, résultat géopolitique de la « Grande Alliance » à la fin du Moyen Âge, à savoir la transmission de l’héritage bourguignon à la jeune Maison royale des Espagnes par l’intermédiaire de la dynastie impériale élective des Habsbourg. Malheureusement, l’unité continentale ne put s’opérer autour de cette dynastie en raison du Grand Schisme d’Orient de 1054, des dissensions religieuses récentes (la Réforme de 1517) et des détestables manigances de Henry VIII et François Ier.

En géopolitologue avisé, l’auteur rappelle que l’intention de l’islam demeure la conquête de Constantinople – effective depuis 1453 -, de Rome et de Vienne. Il considère le monde turc comme une vraie menace au même titre d’ailleurs que les États-Unis d’Amérique. Par leur hypertrophie militaire, économique et financière, ceux-ci ne peuvent pas ne pas verser dans un messianisme puéril, abscons et dangereux pour l’équilibre du monde. Il importe donc d’avoir toujours à l’esprit leur habile tactique : susciter partout la révolte des musulmans afin de museler définitivement une civilisation européenne décatie.

Ces trois tomes paraissent ardus; il n’en est rien ! En effet, avec un rare talent narratif exigeant, Robert Steuckers nous plonge dans la longue trame des millénaires pour mieux en discerner les données fondamentales. Il n’oublie jamais l’impératif de notre identité, « l’identité politique européenne, seule identité vraiment concrète […] réside donc, aujourd’hui, en cette époque de calamités, à prendre conscience de nos déboires géopolitiques […] et à agir pour promouvoir une politique spatiale, maritime et militaire claire (t. I, p. 19) ». Ce n’est hélas ! pas gagné pour l’instant.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 97, diffusée sur Radio-Libertés, le 2novembre 2018.

mardi, 06 novembre 2018

Revenir à Sparte

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Revenir à Sparte

par Achille BALDURE

Lorsque l’on pense à une cité grecque, Athènes vient immédiatement à l’esprit. Cela est bien normal puisque celle-ci s’est illustrée à travers les âges grâce à des figures désormais intemporelles telles Platon ou Périclès. Malheureusement, un vilain bourdonnement résonne aussi dans nos oreilles à l’évocation du nom de la ville de la déesse Athéna, un bourdonnement pénible : l’invocation de la démocratie. Cette nuisance auditive et cognitive émane le plus souvent du camp du bien, celui des guimauves post-modernes. Ces idiots incultes seraient cependant horrifiés s’ils se penchaient cinq minutes sur ce modèle de démocratie. Par contre, les réactions sont généralement toutes différentes dès que l’on parle de la ville de Sparte. Bien que Robespierre admirait la politique de la cité-État lacédémonienne, les Bisounours de combat du Système l’assimilent volontiers au totalitarisme, donc in extensio, au fascisme.

spartericher.jpgDepuis le film 300, inspiré par le comics de Frank Miller, Sparte a refait son apparition dans l’imaginaire collectif en tant que cité proto-fasciste et génératrice du modèle du mâle blanc hétérosexuel oppresseur (du moins pour les Bisounours de combat du Système). Nous nous souvenons encore de la critique toute partisane d’un pseudo-éducateur de la jeunesse (c’est-à-dire un dresseur de futurs consommateurs cosmopolites) : « C’est un film raciste qui magnifie la pseudo-supériorité des Blancs sur les Perses qui représentent en fait les émigrés et les peuples de couleur en général. » Il est certain que le film a déchaîné les passions. Il aura au moins eu le mérite de remettre un épisode de leur histoire à maints jeunes Européens.

Au-delà du prisme déformant de Hollywood, il faut étudier sérieusement cette cité « de Grecs en Grèce », militariste certes, mais qui ne se résume pas à un rassemblement des pires bourrins de l’Europe méridionale – le comics de Miller, en ce sens, ne rend pas justice à la culture spartiate. Le livre Sparte de Nicolas Richer remet les pendules à l’heure et constitue un ouvrage définitif concernant la cité lacédémonienne. Il faut dire que l’auteur maîtrise parfaitement son sujet. Agrégé d’histoire, c’est un spécialiste de la Grèce antique (il a entre autre rédigé une thèse sur les éphores, les magistrats de la cité de Léonidas).

L’intérêt premier de l’ouvrage est qu’il aborde tous les aspects de la vie des Spartiates : histoire, art, système politique, religiosité, éducation, batailles connues et moins connues… Tous ces thèmes sont développés sur des bases archéologiques, mais surtout écrites. En effet, un grand nombre d’informations nous est parvenu sur les Lacédémoniens, si bien que le portrait de Sparte se dessine parfaitement bien au fil des pages. En dépit de la formation pour le moins académique de l’auteur, l’ouvrage demeure très accessible et ne devrait rebuter que les seuls réfractaires à la lecture en général.

Le deuxième intérêt de l’ouvrage, est de dresser le portrait d’un type d’homme, hélas ! aujourd’hui disparu, qui incarnait pleinement l’homme au sens de Vir. La notion de Polemos (chère à Héraclite), c’est-à-dire de conflit, était constitutive de la vie de ces hommes. La notion d’honneur prenait ainsi tout son sens. À titre d’exemple, revenir de captivité après une guerre, c’était s’assurer l’opprobre et le fait d’être rejeté par toute la communauté, à tel point que l’exil ou la mort devenaient les seules portes de sortie. Le livre fourmille d’exemples de virilité authentique; l’inspiration pour redevenir ce que nous sommes se cache bel et bien derrière l’histoire de cette citée devenue mythique. L’esprit légionnaire prôné par Julius Evola dans son livre Orientations trouve assurément l’une de ses sources dans ce que fut Sparte.

En conclusion, le travail de Nicolas Richer nous plonge dans une cité-État dont le nom évoque encore aujourd’hui la grandeur. Très complet, l’ouvrage, nous le répétons, constitue une somme définitive sur le sujet. Il est aussi un témoignage important sur le fait d’être un Homme-Vir, un exemple du passé qui doit nous guider pour retrouver le plus qui est en nous.

Achille Baldure

• Nicolas Richer, Sparte, Perrin, 2018, 400 p., 25 €.

• D’abord mis en ligne sur La nouvelle Sparte, le 24 octobre 2018.

07:47 Publié dans Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : antiquité, sparte, antiquité grecque, hellénisme, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 14 octobre 2018

SOROS et la société ouverte : Métapolitique du globalisme

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SOROS et la société ouverte : Métapolitique du globalisme

Comprendre l’influence de Soros, c’est comprendre que de nombreux processus politiques antinomiques de notre temps ont souvent un dénominateur commun : l’appui, aussi bien financier que logistique et idéologique des fondations de la société ouverte...

Attention ! Ce livre est en prévente au tarif préférentiel de 22€ au lieu de 25€. Il sortira fin octobre 2018 et vous sera expédié dés réception. 


Georges Soros est l’une des personnalités les plus influentes de notre époque. L'activisme de George Soros, qui se considère lui-même comme « un chef d’État sans État », touche en fait tous les domaines et tous les continents.

Durant les dernières décennies, peu de nations ont été épargnées par l’action ou l’influence de son ensemble de fondations : l’Open Society Foundations. Partout où la souveraineté politique et la stabilité sociale sont attaquées, on retrouve la trace de Georges Soros, de ses réseaux, de ses militants, de ses milliards. Que ce soit au travers de l'immigration de masse, de la dépénalisation des stupéfiants, des nouvelles normes sociétales, de la promotion des théories du genre ou des révolutions colorées. Dans chacun de ces domaines, Soros œuvre avec une étonnante constance à la réalisation d’un même objectif : l'avènement d'un nouvel ordre politique international fondé sur la notion de société ouverte et la fin des États-nations.

L’auteur nous propose une radiographie détaillée de la méthodologie Soros et de ses divers champs d’action partout dans le monde. Au travers d’exemples très documentés, cette étude expose au grand jour les rouages internes des réseaux Soros. Une entreprise de décomposition des nations dotée d’une puissance et de moyens inédits dans l’Histoire.

Au-delà d’un travail d’enquête inédit, ce livre se propose d’exposer la philosophie politique qui anime cette action et d’en tracer la généalogie profonde. Le lecteur y découvrira comment la notion de société ouverte se rattache aux courants les plus puissants et les plus actifs de la subversion politique contemporaine.

Informations sur le livre
Prix : 25.00€
ISBN : 9-782355-120879
Format : 17x24cm

Sortie : octobre 2018
366 pages
Avant-propos de Xavier Moreau
Postface de Lucien Cerise


« L’étude menée par Pierre-Antoine Plaquevent dépasse la seule exposition des menées subversives de George Soros et de ses réseaux. Par l’exploration philosophique et historique des racines profondes du projet globaliste, son livre pose les fondations d’une pensée paléo-conservatrice française contemporaine. » 

- Xavier Moreau
Géopoliticien, écrivain et directeur de Stratpol.

« Pour tous ceux qui ne se résignent pas à ce que la folie collective devienne notre destin, il faut recommander l’ouvrage de Pierre-Antoine Plaquevent en tant qu’antidote à ce chaos mental et sémantique qui devient le symptôme de notre époque barbare et régressive. »
- Lucien Cerise
Docteur en philosophie, écrivain et conférencier.

« Il s’agit d’une étude approfondie que j’ai réalisée sur la méthodologie et l’idéologie des réseaux Soros et plus largement sur la notion de « société ouverte ». La société ouverte comme projet métapolitique de transformation et d’ingénierie social furtif ; un projet qui se rattache à un courant d’idées et de pratiques politiques qui modèlent et traversent toute l’histoire contemporaine. Ce premier livre politique se veut à la fois un travail d’investigation autant qu’un exposé de la philosophie politique du globalisme. »
- Pierre-Antoine Plaquevent
Auteur, analyste politique et animateur du site Les Non Alignés.

Semmelweis/Céline: la rencontre de deux génies délirants

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Semmelweis/Céline: la rencontre de deux génies délirants

Par Yann P. Caspar

Ex: https://visegradpost.com

« Voici la terrible histoire de Philippe Ignace Semmelweis ». C’est ainsi que le Docteur Destouches amorce la préface de 1936 à la première édition commerciale de sa Thèse de Médecine, soutenue douze ans plus tôt à Paris, et ayant pour sujet la vie et l’oeuvre du plus célèbre médecin hongrois. Alors qu’on omet aisément de rappeler qu’avant de s’illustrer par une production littéraire hors du commun, Céline est avant tout un médecin sincèrement convaincu de sa vocation, cette thèse peut se lire comme l’étincelle qui allumera la flamme du style célinien et une lumineuse évocation du destin maudit des deux hommes.

D’une patte narguant continuellement les standards de la rédaction scientifique, Céline raconte le toujours plus insoutenable agacement de ce jeune obstétricien hongrois découvreur de l’asepsie face à la crasse et jalouse ignorance de ses confrères viennois. Peignant un monde médical majoritairement composé d’esprits invariablement tièdes, étroits et mesquins, Céline fait de Semmelweis l’archétype du génie s’acharnant passionnément à vouloir imposer ce qu’il pense être juste et vrai, sans bien sûr s’encombrer inutilement du moindre tact mondain. Quiconque sait le parcours de Céline pourra ainsi voir dans ce texte de 1924 une étonnante et splendide prophétie auto-réalisatrice rédigée par le futur prostré de Meudon, où vivant chichement ses dernières années de pestiféré avec sa femme Lucette, coupé du monde et clochardesque devant ses rares visiteurs, il écrira coup sur coup trois chefs d’oeuvre absolus : D’un château l’autre, Nord et Rigodon.

Semmelweis_572.jpgQuel est donc le génie d’un Semmelweis ? Exerçant dans une clinique où la fièvre puerpérale ravage les femmes en couche, surtout lorsque celles-ci sont tripotées par des étudiants ayant plus tôt effectué des dissections, Semmelweis comprend que cette mortalité massive est directement liée à la propagation de miasmes cadavériques dans les organes génitaux féminins. Déjà persuadé que la cause de ces décès se trouve au sein de la clinique même, son déclic survient le jour où son ami Kolletschka, souffrant d’une blessure au scalpel contractée lors d’une dissection, meurt des suites de symptômes similaires à ceux de la fièvre puerpérale.

Commentant cette révélation, Céline se plaît à souligner qu’elle intervient au retour du jeune Hongrois d’un voyage de plusieurs mois à Venise. Profondément ému par la beauté de cette ville, Semmelweis aurait tout naturellement flairé l’évidence : la pourriture cadavérique est à l’origine de la fièvre puerpérale. Ébloui par le génie de Philippe, Louis préfigure alors le sien : « La Musique, la Beauté sont en nous et nulle part ailleurs dans le monde insensible qui nous entoure. Les grandes œuvres sont celles qui réveillent notre génie, les grands hommes sont ceux qui lui donnent une forme »1.

Les accoucheurs se lavent les mains et la mortalité se met à dégringoler. Aux quatre coins de l’Europe, les médecins, tout réputés qu’ils soient, se mobilisent contre ce ridicule et vaniteux Hongrois, et entendent bien mettre un terme à cette folie hygiéniste. Semmelweis est mis à l’index, on l’humilie et l’invite prestement à rejoindre Budapest. Il arrive dans une capitale hongroise en pleine effervescence, peu de temps après le déclenchement des événements de 1848. Ce trentenaire banni de médecine s’éprend de politique avant de plonger dans une sérieuse dépression suite à la défaite des révolutionnaires. Bien que Céline n’ait jamais montré de tropisme centre-européen — et a fortiori une passion pour la Hongrie —, il met brillamment le doigt sur un caractère national hongrois : la propension magyare à savourer trop rapidement une victoire avant de se laisser happer par un état de mélancolie aggravé ; en somme, la Hongrie : une nation dont l’histoire n’est qu’une succession de sauteries sans lendemain.

L’histoire de Philippe Ignace Semmelweis, c’est celle de Louis-Ferdinand Céline. C’est celle de deux tarés se sentant dès leur adolescence investis d’une mission contre la bassesse et la lourdeur de notre monde. Reniés, exclus, ils crient, vocifèrent ; ils délirent. Ils savent que le talent est monnaie courante, alors que le génie est rare. Le talent procède de la matière grise, il est froid. Ils montrent qu’il n’y a guère que la chaleur des émotions et des tripes pour transformer le talent en génie. Imposer son génie à la société est possible en maîtrisant les codes des relations humaines — qualité que possédait assurément Louis Pasteur pour théoriser et faire reconnaître ce que le furieux Semmelweis avait senti avant lui.

1 Louis-Ferdinand Céline, Semmelweis, Collection L’Imaginaire, Gallimard, 1999, Paris, p. 67

La Mitteleuropa, cette « patrie élargie »

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La Mitteleuropa, cette « patrie élargie »

Par Yann P. Caspar

Ex: https://visgradpost.com

Milo Dor, de son vrai nom Milutin Doroslovac, est de ces hommes qui appartiennent au passé. Né dans l’entre-deux-guerres à Budapest, où il ne reste que quelques mois, il grandit dans le Banat yougoslave puis à Belgrade, d’où il est déporté vers Vienne en 1942 en raison de son activisme politique. Disposant d’un visa pour les États-unis au sortir de la guerre, il fait le choix de demeurer dans la capitale de la nouvelle Autriche, qui sera sa ville d’élection jusqu’à sa mort en 2005.

Vienne, ville-monde d’une civilisation disparue, capitale d’un Empire qui n’existe plus, qui retint Dor parce qu’elle est « une amante infidèle qui se jette au cou du premier plaisantin venu, une amante perverse qui pleure ses amants alors qu’elle les a maltraités tout au long de leur vie, en un mot une souillon plus très jeune qui masque ses rides derrière une épaisse couche de fard, dissimule sa voix cassée derrière une mélopée bruyante et tente de simuler la jeunesse par la vivacité de ses gestes »1.

La Mitteleuropa de Milo Dor, somme de onze textes écrits entre 1977 et 1996, emmène le lecteur de l’Istrie à Prague, en passant par la Lombardie méridionale, la Voïvodine, ou encore Budapest et Belgrade, sans oublier les cités sérénissime et ragusienne aux statuts si particuliers. S’il doit avant tout se recevoir comme un outil de voyage — la littérature n’est-elle pas, en premier lieu, cet objet venant malicieusement satisfaire cette écrasante et puérile pulsion d’évasion ? —, l’ouvrage laisse de bout en bout transparaître les larmes de l’auteur pour un monde fini ; celui qui résonnait de Lemberg à Trieste, de Prague aux Portes de Fer, par la voix d’une Maison souveraine ayant régné sur des peuples si contraires par un respect jamais égalé, et une bourgeoisie moins parasitaire que son nom ne l’y appellerait, allant au-delà de sa condition sociale, ethnique et nationale par l’attention portée à la propagation d’une langue encore européenne, l’allemand.

milodormitteleuropa.jpgSe rangeant derrière l’initiateur du renouveau mitteleuropéen, le Triestin Claudio Magris, Milo Dor résume cette culture centre-européenne comme un fait rendu possible par deux facteurs : « la présence de population juive et l’emploi de la langue allemande comme moyen de communication universellement reconnu ». À l’heure du triomphe étouffant de l’anglais et de la fin de ce pénible XXème siècle — siècle qui, pour Magris, se résume dans l’affrontement entre les éléments juif et allemand —, cette culture est résolument morte. La Cacanie de Musil n’est qu’un vague souvenir et n’excite guère plus que les initiés. Stefan Zweig est adulé en raison de ses nouvelles pour femmes et son touchant exil, alors que sa nostalgie euro-habsbourgeoise est habilement passée sous silence. Berlin est sur toutes les lèvres, Vienne n’est plus rien. Anecdotique ? Non, toute la matière historique des deux derniers siècles est là : Berlin est une anomalie, elle marque le triomphe de la vulgarité belliciste des Hohenzollern sur le prestige pacificateur des Habsbourg — fait historique amorçant le début des convulsions allemandes pour István Bi.

Milo Dor sait tout cela. Il déambule dans une Europe viennoise défunte pour lui chanter une oraison funèbre de haute volée. Il y croise tous ceux ayant façonné sa patrie élargie pour retracer son parcours tumultueux, celui d’un serbe élevé dans les cultures juive, serbe et hongroise, et amoureux de la langue allemande. Remarquable introduction à l’histoire centre-européenne, guide touristique défiant les plus fameux Baedeker, son anthologie perce le mystère du jaune Schönbrunn des bâtiments éparpillés aux quatre coins de son Europe. Tout sauf pétaradant d’érudition et, encore moins, austère, il a le don de mêler la grande Histoire aux petites anecdotes sans prétention. S’il note avec justesse le paradoxe méditerranéen de Prague — déjà soulevé par Shakespeare qui, dans une des ses pièces, situe la Bohême au bord de la mer —, c’est pour mieux se dédouaner du seul constat comptant réellement : « Lorsqu’une Tchèque disait par exemple « roulement de tambour », je ne pensais nullement à l’armée ni même à la guerre, mais seulement à la façon dont je pourrais me retrouver dans son lit le plus vite possible ».

1 Milo Dor, Mitteleuropa. Mythe ou réalité, trad. de l’allemand (Autriche) par Jacques Lajarrige, Fayard, 1999, p. 203

samedi, 13 octobre 2018

Robert Steuckers: Sur et autour de Carl Schmitt

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Robert Steuckers:

Sur et autour de Carl Schmitt

Sur Carl Schmitt

La décision dans l’œuvre de Carl Schmitt

Carl Schmitt a quitté la vie

Une doctrine de Monroe pour l’Europe

Carl Schmitt, Donoso Cortés, la notion du politique et le catholicisme

allemand

Du droit naturel et de l’essence du politique chez Carl Schmitt

L’Europe entre déracinement et réhabilitation des lieux : de Schmitt à Deleuze

Une bibliographie biographique de Carl Schmitt

Sources et postérité de Carl Schmitt

Pourquoi lire Clausewitz ?

Sur Gustav Ratzenhofer (1842-1904)

Othmar Spann et l’État vrai

La leçon du sociologue et philosophe Hans Freyer

Otto Koellreutter (1883-1972)

L’État comme machine ou les théories politiques pré-organiques

Le Triomphe, fondement du politique ?

Sur le politologue Rüdiger Altmann

Bernard Willms (1931-1991)

Der « Ganze » Rationalismus : réponse de Helmut F. Spinner au rationalisme critique par une relecture de Max Weber et Carl Schmitt

Autour des concepts de Carl Schmitt

La notion d’Ernstfall

L’ère de la pyropolitique a commencé

Carl Schmitt : État, Nomos et « Grands espaces » par Theo Hartman

Annexes

Hommage à Piet Tommissen pour ses 75 ans par Günter Maschke

Adieu au Professeur Piet Tommissen (1925-2011)

Piet Tommissen, gardien des sources

Le livre est disponible à la vente au lien suivant :
http://www.ladiffusiondulore.fr/home/693-sur-et-autour-de...

298 pages - 26 euro

samedi, 06 octobre 2018

Un Grand Épuisement ?...

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Un Grand Épuisement ?...

Les éditions Dualpha viennent de publier, sous la plume d'Aristide Leucate, un Dictionnaire du Grand Epuisement français et européen, avec une préface de Pierre Le Vigan. Docteur en droit, journaliste et essayiste, Aristide Leucate est l'auteur de Détournement d'héritages - La dérive kleptocratique du monde contemporain (L'Æncre, 2013) et de Carl Schmitt (Pardès, 2017).

" En 2013, les « manifs pour tous » ont incontestablement constitué l’opportunité historique de faire choir le système sur ses bases. Plus d’un million de personnes s’emparèrent du parlement ultime, la rue. Las. L’occasion fut alors cruellement manquée d’allumer le baril de poudre d’un « Mai-68 » à l’envers, soit une véritable contre-révolution politique et culturelle à l’instar de ce que préconisait Joseph de Maistre, en son temps : non pas faire une révolution contraire, mais le contraire d’une révolution.

En 2015, ce même million battait le pavé en scandant un débilitant « Je suis Charlie », célébrant, à son corps défendant, les antivaleurs génétiquement modifiées d’un journal qu’une confidentielle poignée de soixante-huitards attardés achetait encore.

L’implacable torpeur dans laquelle nos contemporains se trouvent plongés par une trop longue accoutumance télévisuelle associée à un décervelage antiraciste des plus corrosifs, les a mentalement et psychologiquement désarmés, démobilisés, dénudés. Détruits.

Il est un triste fait que nos compatriotes, engoncés dans la défense consumériste et égoïste de leurs acquis sociaux, éprouvent, en dépit de belles mais sporadiques intentions, de réelles difficultés à s’affranchir des évangiles de la pensée unique, pour oser, enfin, monter sur les barricades et jeter loin les pavés.

Si nos institutions, comme nos peuples, n’étaient pas si corrompues, les attentats qui mortifièrent notre pays eurent dû, à tout le moins, entraîner la chute du gouvernement dans son entier. Mais, il en va des peuples comme des États. À l’avachissement des uns correspond, immanquablement, l’amollissement des autres.

Les masses et les « élites » ont rendu les armes, tous s’étant glissé, par habitude ou résignation, sous l’édredon moelleux mais trompeur de la « démocratie de confort ». Bref, tous ont fait le choix de la médiocrité.

C’est à dessein car l’auteur a souhaité mettre l’accent sur un phénomène de grande ampleur qui, à l’instar des grandes migrations planétaires déséquilibrant les grands écosystèmes étatiques et continentaux, affecte en profondeur les ressorts anthropologiques et culturels de la civilisation européenne et de la France en particulier.

L’auteur traite de décentralisation, de démocratie, du féminisme, du catholicisme, de la Corse, de la laïcité ou du football qui sont des marronniers médiatiques ou qui ont pu faire l’actualité à un moment donné, mais qui prennent une coloration spécifique à la lumière du concept de Grand Épuisement et l’illustre à leur manière. "

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lundi, 01 octobre 2018

Révolte d’un gars d’Amérique

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Révolte d’un gars d’Amérique

par Georges FELTIN-TRACOL

En août 2017, le public européen découvrait lors des incidents de Charlottesville l’existence d’une nébuleuse radicale constituée de suprémacistes blancs, de nationalistes euro-américains, de néo-confédérés sudistes et de membres de l’Alt Right (la « Droite alternative »). Quelques semaines plus tard paraissait en français Un ciel sans aigles, un recueil d’articles de Jack Donovan, déjà signataire chez le même éditeur français de La Voie virile en 2014.

Le gauchisme culturel et les petits-enfants de la sociologie bourdivine ont depuis quelques temps mis en exergue la notion d’intersectionnalité, c’est-à-dire une soi-disant situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de domination ou de discrimination dans une société à majorité blanche. Ainsi peuvent-ils saper les ultimes bases de la civilisation européenne traditionnelle en propageant le féminisme, l’anti-racisme, la lutte contre les phobies LGBTQIAXYZ+++, l’anti-spécisme, le véganisme, l’anti-colonialisme, etc. Jack Donovan pratique lui aussi à sa manière l’intersectionnalité puisque son nouvel ouvrage se situe à la confluence du nationalisme euro-américain, du masculinisme, du néo-traditionalisme et de la pensée libertarienne.

Une autre intersectionnalité

Les sbires du culturo-gauchisme et de l’anti-fascisme convulsionnaire se pavanent d’université en université, tous frais payés, pour répandre leurs folles lubies. Jack Donovan, lui, est un prolétaire. Vivant sur la Côte Ouest des États-Unis, soit l’antre le plus achevé du progressisme ultra-libéral, il se débrouille chaque jour en faisant au gré de la conjoncture économique « trente-cinq boulots différents (p. 121) ». Dans « Le défi physique », il raconte l’un d’eux, payé « douze dollars bruts (p. 121) » de l’heure.

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Il décharge pour le compte d’une brasserie « quarante-quatre sacs de vingt kilos chacun environ (p. 120) ». L’établissement se trouve au deuxième étage et on y accède par des escaliers. C’est un travail éprouvant qui lui convient. Il « aime vraiment travailler dur (p. 121) ». Il décide de porter sur ses épaules deux sacs à la fois. « Il est surprenant de constater ô combien le fait de porter des saloperies dans les escaliers vous fait travailler les abdominaux (p. 124) ». Certes, l’auteur est un solide gaillard qui sait que « s’entraîner est un substitut au travail. Il oblige votre corps à faire ce qu’il désire faire, ce pour quoi il est fait (p. 123) ». Cet exercice physique compense les heures d’entraînement qu’il passe en club de musculation.

Pourquoi alors s’entraîner, s’interroge-t-il dans un autre texte ? Il avoue « s’entraîner pour l’honneur (p. 105) ». Alors que « la véritable norme américaine est un physique empâté, boursouflé, diabétique (p. 117) », Jack Donovan s’« entraîne car il est mieux de s’imaginer comme un soldat s’exerçant physiquement et appartenant spirituellement à un centre d’entraînement, en prévision d’une guerre à venir, qui n’éclatera peut-être jamais, plutôt que d’être dans un monde informe, ennuyeux et traîné dans un futur dystopique et dysgénique (p. 119) ».

Par Crom !

Ce goût pour l’effort physique le distingue de ses compatriotes obèses. Il s’en félicite et se différencie encore plus en n’adhérant pas aux mirages monothéistes. L’auteur aime sculpter son corps comme le faisait Robert E. Howard, le père texan de Conan le Barbare. Ce n’est pas anodin parce que Jack Donovan a pour dieu Crom, la divinité tutélaire des Cimmériens, le peuple de Conan. Bien sûr, il aurait pu choisir le panthéon greco-romain, germanique, viking ou celtique; il a préféré Crom, une invention littéraire, qui « est l’opposé de ces dieux interventionnistes qui s’intéressent aux petits détails de la vie des hommes. Vous ne le priez pas parce qu’il n’écoutera probablement pas, et s’il vous écoute il ne dira sûrement pas qu’il s’intéresse à vous. Crom est l’anti-Facebook (p. 156) ». Il croit plutôt que « Crom ne s’intéresse qu’à une seule chose et cette chose est la VALEUR (p. 156) », c’est-à-dire la force, le courage, la qualité de faire face aux épreuves.

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Jack Donovan s’abstient le jour des élections, car « ne pas voter c’est voter contre le système (p. 61) ». Il reconnaît ne pas être conservateur surtout quand « les conservateurs pensent qu’ils peuvent encore inverser le cours des choses (p. 59) ». Il s’affirme au contraire archéofuturiste ! Il a lu la traduction anglaise de l’essai de Guillaume Faye paru en 1998. Il approuve cette « approche générale visant à créer une vision positive du futur afin de réconcilier les nouvelles technologies et l’informatique dernier cri avec les idées de nos ancêtres sur la nature humaine et ses modes de vie (p. 172) ». Pour lui, « l’archéofuturisme est une approche radicale à ce moment précis de l’histoire (p. 174) ». Par l’archéofuturisme, il soutient la « Fraternité », à savoir les communautés autochtones enracinées.

Il reconnaît enfin être « anarcho-fasciste ». S’il reste volontiers discret sur ce qu’il entend par anarchiste, on peut néanmoins supposer qu’il se méfie de l’intrusion de l’État dans la vie privée et reprend à son compte les critiques libertariennes. Quant au fascisme, il veut surtout renouer avec le faisceau. Ce tribaliste pense que « le faisceau symbolise des gens, prêts à l’action, groupés autour d’une hache, représentant une menace violente ou quelque chose d’« autre encore ». Le faisceau est un avertissement, une promesse de représailles, un signal à destination des traîtres, des jean-foutre et de ceux qui violent la loi (p. 39) ». C’est l’avenir de notre époque dans laquelle « les États bourgeois, efféminés, modernes du “ premier monde ” ne peuvent plus produire de nouvelles cultures de l’honneur (p. 41) ».

Anti-féministe

Jack Donovan combat, vomit même, le féminisme, ce qui est courageux, voire presque insensé, dans le contexte étatsunien. En Amérique du Nord, la soi-disant émancipation féminine a suscité un nouvel ordre moral dément qui réussit l’exploit de cumuler puritanisme, gendérisme et cosmopolitisme. Encore moins aujourd’hui qu’auparavant, « il n’y a aucun honneur à se mesurer aux femmes (p. 72) ». « On ne mélange pas les torchons et les erviettes (p. 76). » Mieux, « quelque chose au plus profond de notre âme nous dit que se battre contre une femme est déshonorant (p. 76) ».

Il s’insurge contre « la seule liberté que le féminisme offre aux hommes est de faire exactement ce que les femmes veulent que les hommes fassent. La liberté de servir (p. 80) ». En masculiniste revendiqué, en viriliste patenté, son avis est tranché. « Les hommes doivent cesser de s’excuser d’être des hommes. Il est en tout premier lieu nécessaire qu’ils arrêtent de demander la permission d’être des hommes (p. 84). »

Cela ne signifie pas que le virilisme de Jack Donovan verse dans la luxure. Attention au piège, prévient-il ! « Nos maîtres féministes et mondialistes aimeraient, par-dessus tout, voir les jeunes hommes totalement absorbés par le sexe, parce qu’ils sont dans toute civilisation la frange la plus dangereuse et potentiellement la plus révolutionnaire de la population (p. 97). » Il réclame une révolution si possible violente.

Salutaire violence

Pour Jack Donovan, elle « est l’étalon-or, le trésor qui garantit l’ordre. En réalité, elle est supérieure à l’étalon-or car elle a une valeur universelle. La violence transcende les bizarreries de la philosophie, de la religion, de la technologie et de la culture (p. 13). » Mieux, d’après lui, « l’ordre exige de la violence (p. 11) ». C’est le moteur du monde; il ne faut ni s’en féliciter, ni le déplorer. « Il est temps d’arrêter de s’inquiéter et d’apprendre à aimer la hache de guerre (p. 18) », surtout si « la Voie virile ne peut être redécouverte que dans la Nuit et le Chaos (p. 41) ».

Jack Donovan ne fera pas la Une du Financial Times, du Washington Post ou du Monde. Il s’en moque : il ne recherche pas la vaine gloriole médiatique. Il œuvre pour un nouvel ordre social dans lequel les hommes et les femmes auront enfin retrouvé leur condition anthropologique initiale respective et complémentaire, très loin des fadaises égalitaristes, féministes et misandriques actuellement en vigueur dans l’Occident globalitaire malade.

Georges Feltin-Tracol

• Jack Donovan, Un ciel sans aigles, Le Retour aux Sources, 2017, 176 p., 15 €.

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lundi, 24 septembre 2018

La Nouvelle Entreprise Entretien avec Valérie Bugault

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La Nouvelle Entreprise

Entretien avec Valérie Bugault

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 

[...] L’un des axes forts du travail de Mme Bugault est de faire prendre conscience à un public le plus large possible que le “fait économique” a pris le pouvoir sur le “fait politique” depuis bien longtemps et que le sort du monde se décide bien plus dans des conseils d’administration de multinationales que dans des parlements nationaux. Derrière ces entreprises se cachent les deux pinces d’une même tenaille, l’anonymisation et la concentration des capitaux d’un côté, la dérégulation financière et la libéralisation des flux de l’autre.

Très méthodiquement, l’auteur démonte les mécanismes historiques qui ont permis à cette nouvelle classe de “banquiers-commerçants” de s’accaparer le pouvoir. Il aura fallu patiemment détricoter les rouages de l’État moderne à commencer par le droit continental, hérité du droit romain, pour lui substituer un droit anglo-saxon porteur d’une autre philosophie, individualiste, prédatrice. Il aura aussi fallu développer un système bancaire et financier toujours plus complexe et centralisé autour du système des Banques Centrales pour faire circuler l’argent et donc le pouvoir en dehors des États, privant ces derniers et leurs peuples de toute souveraineté jusqu’à faire craindre la destruction de notre civilisation.

Le message est taillé à la serpe et après une 1ère partie à charge où on fait le tour des suspects habituels, FED, BRI, FMI, OMC, paradis fiscaux et des mécanismes mis en place pour permettre cette domination, Valérie Bugault nous propose une autre vison de l’entreprise et donc de la société à travers la redéfinition des rôles des différents acteurs, les apporteurs de travail, les apporteurs de capitaux, les dirigeants et au milieu, dans le rôle d’arbitre, un État régulateur.

Il s’agit d’une reforme en profondeur qui devrait irradier sur la structure même de la société ou se déploierait cette Nouvelle Entreprise, avec la fin de l’anonymat des capitaux et donc des trusts et des paradis fiscaux, la fin de la déresponsabilisation des dirigeants au travers de la personnalité “morale” et donc le retour du droit romain. Valérie Bugault déclare la guerre au monde financier d’origine anglo-saxonne.

Elle décrit longuement les relations qu’elle imagine entre ses différents acteurs, non pas pour faire disparaître par miracle toutes tensions, mais plutôt pour organiser juridiquement le cadre de ce rapport de force pour ne léser ni les travailleurs sans qui aucune richesse ne peut être produite, ni les apporteurs de capitaux, dont les capitaux sont maintenant exclusivement issu d’un travail réalisé et d’un report de consommation pour permettre le développement économique.

Les dirigeants ne seraient plus liés aux capitaux mais l’objet de négociations entre les partis pour développer un projet d’entreprise plus consensuel en lien avec la société civile. L’État retrouverait son rôle d’arbitre, garant des règles et de la sécurité juridiques des acteurs. Il suffit de se lamenter, il existe des solutions comme l’initiative Monnaie Pleine pour le secteur bancaire, Valérie Bugault nous propose un nouveau modèle d’Entreprise, clé en main.

Interview de Valérie Bugault du 23 Septembre 2018

la-nouvelle-entreprise-722x1024.jpgValérie Bugault est docteur en droit de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne. à l’occasion de sa thèse portant sur le droit de l’entreprise, elle a élaboré une théorie juridique unifiée, qualifiée « d’iconoclaste », de l’entreprise. Elle a travaillé comme avocate fiscaliste dans le domaine des prix de transfert ainsi qu’en droit fiscal interne avant de cesser sa carrière d’avocate pour se consacrer à l’analyse des problématiques de géopolitique économique. Elle a notamment publié, en 2016, sur le site du Saker francophone une série d’études intitulée « décryptage du système économique global ».

SF – Pourquoi un livre sur une nouvelle entreprise, l’entreprise actuelle est-elle si défaillante ? Certaines comme les multinationales se portent très bien ?

VB – Les sociétés commerciales sont, dans leur version moderne, nées en France à l’occasion de la loi du 24 juillet 1867. 1 Toutefois, l’idée même des multinationales que nous connaissons aujourd’hui est bien antérieure, elle remonte à ce que la plupart des pays européens ont connu et développé sous le terme générique de « Compagnie des Indes ». Ces entités, mélanges de capitaux privés et de pouvoir militaire, disposaient de toutes les prérogatives de puissance publique, y compris celles de battre monnaie et d’engagement militaire.

Mon expérience familiale alliée à mon expérience professionnelle, y compris celle acquise dans le domaine des « prix de transfert » m’ont permis de comprendre que la structure de la société par actions était en réalité un instrument de captation du pouvoir économique ; et que cet instrument, derrière les apparences, ne servait en réalité que les plus grands détenteurs de capitaux. Ces structures capitalistiques sont organisées de façon hiérarchique au profit de leurs propriétaires majoritaires. Or, l’évolution et la généralisation de l’utilisation des marchés de capitaux, induit une concurrence, plus ou moins forte en fonction des secteurs d’activité et des époques, qui génère une concentration mécanique des capitaux, les plus gros « avalant » les plus petits. Cette concentration a été d’autant plus insidieuse que les propriétaires dominants, souvent très minoritaires, sont, pour ce qui est des entreprises cotées appartenant à des « groupes », dans une très large mesure, anonymes. Ainsi, la pratique des marchés, largement développée par la libéralisation des flux de capitaux imposée par l’idéologie dominante, a permis une énorme concentration des richesses dans des mains de personnes qui restaient, le plus souvent, anonymes. Ce phénomène a été, bien entendu, très amplifié par l’arrivée d’acteurs anonymes, largement incontrôlés, qui gèrent d’énormes masses de capitaux (fondations, fonds de pension, hedges funds, fonds vautours…) ; ajoutons que les « prix de marchés » ont définitivement fini d’être libres à l’arrivée du High Frequency Trading.

L’entreprise commerciale, à structure capitalistique, a été l’instrument discret d’une prise de pouvoir économique des plus gros détenteurs de capitaux sur les plus petits. Dans cette « pièce de théâtre », que l’on ne distingue réellement qu’une fois l’acte final écrit, les petites et moyennes entreprises, les vrais entrepreneurs, les individus créatifs et volontaires, ont finalement servi de « faire-valoir » aux gros capitalistes qui ont, d’une façon ou d’une autre, asservi les PME et mis sous tutelle toute velléité de création de richesse par des individus indépendants.

Ces principaux capitalistes ont été malins et rusés, ce qui est la caractéristique première des banquiers-commerçants issus des orfèvres changeurs du Moyen-Âge, dont ils sont les descendants directs. Ils ont avancé pas à pas, et surtout masqué, en mettant en avant la liberté du commerce et les immenses possibilités de développement social que procurerait un système fondé sur le financement capitalistique. Ils ont fait en sorte que chaque avancée règlementaire du système soit rendue nécessaire par l’avancée précédente. De fil en aiguille nous en sommes collectivement arrivés au point où personne n’imagine plus possible un autre système de développement social.

Or, décrypter les différentes avancées techniques que ce « système intégré » a suivi permet justement de comprendre pourquoi et comment il fonctionne fondamentalement de façon viciée, autour du seul concept de « domination économique ». Cela permet de comprendre également que ce système est devenu le modèle de fonctionnement de la Société politique moderne. Tous les pays du monde sont aujourd’hui concernés par ce modèle déficient qui a, par capillarité, infecté tous les autres « systèmes politiques » en vigueur. Je précise ici qu’il faudrait parler de « système économique » appliqué à l’ensemble de la collectivité humaine ; parler de « système politique » est impropre dans la mesure où justement le concept politique a totalement disparu, il a été phagocyté par le principe commercial de nature économique.

Le type de travail que j’ai effectué, à partir d’un domaine juridique technique, m’a emmené sur un terrain politique et géopolitique. Il m’a également, par un lien de causalité évident, amené à m’interroger, en tant que juriste sur le phénomène monétaire, qui a été, avec l’entreprise capitalistique, l’autre outil, extrêmement puissant, de la prise du pouvoir politique par la caste des « banquiers-commerçants ». De fil en aiguille, on peut dire que ma théorie juridique de l’entreprise m’a logiquement amenée, de façon naturelle et grâce à ma rencontre de Jean Rémy, à faire une théorie juridique de la monnaie. (2)

Finalement, j’ai pu constater que, d’un point de vue sociétal, la monnaie et l’entreprise ont beaucoup de points communs. Fondamentalement, il s’agit de deux « institutions » qui ont un rôle social fondamental à jouer : celui de permettre et de faciliter les échanges de biens et services entre individus, le tout sous le contrôle politique d’un État, c’est-à-dire, nécessairement, à l’intérieur de frontières clairement définies. Cette assertion rend évidemment nécessaire de s’interroger sur la notion d’État, c’est-à-dire sur les sous-jacents juridico-socio-politique de l’État. J’ai ainsi perçu qu’il existait une nécessité vitale d’expliquer au public ce qu’est un État ; qui n’a – vous l’aurez compris – rien à voir (strictement rien) avec l’État qui nous est vendu, par urnes interposées. Nous vivons une époque de perte total de sens philosophique, politique et sémantique. Il faut, absolument retrouver la véritable signification des choses pour reprendre collectivement le chemin de la civilisation.

droitmonnaie.jpgRetrouver le véritable sens politique de l’État permettra au « droit », en tant qu’outil de régulation des comportements socialement toxiques, de reprendre les lettres de noblesse qu’il a lâchement abandonnées au profit des « sciences économiques » chargées de mettre en musique le nouveau modèle de Société, celui de la domination intégrale, sous lequel nous vivons. De technique, mon travail m’a conduite à une réflexion de nature sémantique et quasi philosophique. Cette réflexion, tout à fait vitale, doit être partagée par le plus grand nombre de personne car elle conditionne aujourd’hui et demain la pérennité du genre humain. On en est véritablement et précisément là !

SF – Quelles voies voyez-vous pour mettre ce projet en place ? On voit par expérience que c’est difficile en Russie par exemple avec un État fort et soutenu par son peuple ou en Chine où, sous une autre forme, l’État à la main, les mécanismes du capitalisme “domine” aussi dans des formes assez sauvages.

VB – La première chose à comprendre sont les postulats sous lesquels nous sommes sommés de vivre. Ensuite, ces postulats identifiés, il convient d’identifier les « roues » qui empêchent de sortir de ces postulats idéologiques. En l’état actuel des choses, ce travail collectif n’a pas été fait, il est donc impossible d’agir en vue d’un éventuel changement. Les États forts que vous mentionnez, la Russie et la Chine, ne fonctionnent pas autrement que selon le principe commercial, le principe économique ayant lui-même pris le pas sur le principe politique.

Un combat existe néanmoins dans ces pays, comme d’ailleurs dans la plupart des pays du monde, où certaines personnes commencent à comprendre que le problème ne réside pas dans le faux choix entre « droite-gauche » ou « conservateur-progressiste » mais dans la profonde distinction qui existe entre les partisans du globalisme, qui veulent imposer leur projet de gouvernement mondial, et ceux du nationalisme étatique qui veulent rester maîtres de leurs destins collectifs.

Mon travail ne pourra réellement porter ses fruits que le jour où les gens auront collectivement compris que le problème essentiel réside dans le fait que les collectivités d’individus ont perdu le contrôle de leurs destins collectifs, qui est aujourd’hui largement concentré dans les mains des principaux propriétaires de capitaux. Mes travaux doivent en quelques sorte être considérés comme étant les moyens techniques permettant la mise en place d’un système de remplacement immédiatement opérationnel. Mon travail ne pourra être fonctionnel, opérationnel, que le jour où la collectivité des individus aura décidé de reprendre le contrôle politique de ses institutions ; il restera, par nécessité politique, lettre morte jusqu’à ce que ce jour arrive.

SF – Comment va-t-on organiser cette nouvelle justice qui va avec la nouvelle entreprise ? Ne va-t-on pas assister à de nouvelles concentrations du capital menant à des volontés d’accaparement des rouages de l’État ?

VB – La question de la « justice » est en effet importante, pour ne pas dire « essentielle », elle est intrinsèquement liée au concept politique. Car organiser la vie en commun dans d’acceptables conditions de sérénités, ne peut faire l’économie d’un questionnement sur la « justice ». Sans aller jusqu’à la « justice immanente », sans doute pas de ce monde, l’aspiration à la « justice » est la condition qui permet aux individus de sublimer leurs intérêts individuels ou catégoriels immédiats afin de faire des concessions à d’autres intérêts ou groupe d’intérêts. Ces concessions ne peuvent se faire que si existe un « intérêt commun supérieur » que chaque groupe aura conscience de défendre en faisant les concessions demandées. Cela suppose aussi l’existence d’un « arbitre », chargé de faire appliquer et respecter cet « intérêt commun supérieur ».

L’État, comme la direction des entreprises, existe précisément pour organiser la gestion d’intérêts contradictoire. Le pouvoir politique, tout comme la direction des entreprises, n’ont qu’un seul rôle à jouer : celui d’arbitrer, de faire des choix, entre des intérêts contradictoires. Ce type d’organisation ne peut être mis en œuvre qu’à partir du moment où tous les intérêts présents sont, à un moment où à un autre, pris en considération d’un point de vue social, c’est-à-dire que tous les intérêts ont dument la capacité d’être représentés par les institutions étatiques, qui forment l’organisation de la Société politique.

Ainsi, la mise en œuvre de la justice passe d’abord et avant tout par une juste représentation politique des intérêts en présence ; c’est précisément à cet objectif que répond ma théorie juridique de l’entreprise. Du point de vue « politique », il est parfaitement clair que le principe de séparation des pouvoirs (tels qu’actuellement conçus) allié au modèle parlementaire anglais est tout à fait inapte à répondre à ce besoin. Nos démocraties parlementaires modernes sont disqualifiées pour répondre au besoin de justice dont toute société (au sens de collectivité d’individus) a besoin pour fonctionner de façon satisfaite. Ce modèle d’organisation social qui a été imposé à la suite des Révolutions françaises, américaines etc. est un modèle déficient car il permet justement un accaparement du pouvoir par des groupes anonymes. Ce modèle d’organisation social ne permet pas aux différents groupes d’intérêts en présence de lutter à armes égales car, n’étant pas institutionnellement représentés et contrôlés par un mandat impératif, les décisions sont prises de façon opaques ; les « décisions politiques » font l’objet de tractations plus ou moins douteuses, opérées largement en coulisse, dans le silence et l’anonymat des « cabinets ou des couloirs », et non de façon ouverte et publique avec un médiateur-arbitre pour trancher ouvertement les litiges.

C’est précisément la raison pour laquelle j’ai proposé de revoir l’organisation sociale, politique, autour du concept de « corps intermédiaires ». (3) Là encore, mon travail sur l’entreprise a servi de fil directeur à mon travail institutionnel. C’est aussi la raison pour laquelle j’insiste, dans mon travail sur l’entreprise, pour que les dirigeants prennent la pleine mesure de leur fonction qui est de trancher, d’arbitrer, en toute indépendance et avec l’intérêt social comme ligne directrice, entre les intérêts antagonistes des « apporteurs de capitaux » et des « apporteurs de travail ».

Il faut comprendre que le « pouvoir », qu’il soit « politique » ou, s’agissant d’entreprise, « économique », n’est pas « gratuit » : il correspond fondamentalement à une fonction d’arbitrage et de prise de position entre des intérêts divergents. Ces prises de position ne sont pas sans contrepartie car le « pouvoir » doit être sanctionné si, sur une certaine durée, il s’avère incapable d’œuvrer dans le sens du bien collectif ou, s’agissant d’entreprise, de l’intérêt social. Le pouvoir (et les hommes qui l’incarnent) doit être sanctionné lorsque la collectivité s’aperçoit qu’il a dévié du droit chemin pour emprunter la seule voie de la défense d’un ou plusieurs intérêts catégoriels, au détriment de l’intérêt général.

Qu’il s’agisse de l’entreprise, ou du pouvoir politique, l’essentiel se situe dans le fait d’organiser des institutions capables de représenter tous les intérêts en présence et un pouvoir politique dont le rôle est d’arbitrer entre les intérêts en présence ; ce pouvoir politique doit par ailleurs être, institutionnellement, structurellement, sanctionné s’il dévie du droit chemin de la défense de « l’intérêt commun » pour emprunter celui de la seule défense d’intérêts catégoriels. La politique et le pouvoir se résume finalement à « une entité chargée de défendre l’intérêt du groupe au détriment des intérêts catégoriels ».

SF – Une question plus technique. Comment va se faire la destruction du capital ? Les acteurs ne voudront-t-ils pas en appeler à l’État pour les protéger, les sauver ?

VB – Les acteurs économiques dont vous parlez ont justement phagocyté l’État de telle façon que celui-ci intervienne dans le seul sens de leurs intérêts bien compris. Ce que vous redoutez n’est pas nouveau, cela fait, au bas mot 400 ans que cela dure, depuis globalement, la période dite des Grandes Découvertes, qui a donné le coup d’envoi de l’essor capitalistique avec les différentes Compagnies des Indes. Par ailleurs, parler de « destruction du capital » me gêne en raison de sa connotation idéologique. Il ne s’agit pas tant de détruire le capital que d’empêcher les principaux capitalistes de prendre un pouvoir politique absolu. Il ne s’agit pas de lutter contre un système en soi, il s’agit de lutter contre un système qui est en réalité conçu et utilisé comme une arme de guerre pour s’emparer du pouvoir politique sur les peuples.

En d’autres termes, il ne s’agit pas de lutter contre le pouvoir du capital, il s’agit d’empêcher ce dernier d’être utilisé à des fins de domination. De la même façon, préconiser un juste retour du principe politique n’a pas pour effet de faire disparaître le commerce des activités humaines. Il s’agit, tout au contraire, de remettre les choses à leur juste place en considération de leur utilité sociale ultime : le commerce ne doit pas devenir « principe politique », le commerce ne doit pas devenir le seul moyen de reconnaissance et d’élévation sociale… Pour tourner les choses autrement : je ne prétends pas empêcher les individus créatifs, volontaires, intelligents et honnêtes de s’enrichir mais je prétends, par mes travaux, soumettre la validité des actions de tels individus au jugement collectif, confronter la valeur de leurs apports à l’intérêt collectif, à « l’intérêt social ».

Dans ce nouveau système d’organisation (que je préconise), seuls s’élèveront les hommes et les idées qui apporteront un mieux être à la collectivité, ou à l’entreprise, dans son ensemble. Alors que chacun peut constater que les choses aujourd’hui sont à l’exact opposé : actuellement, seuls s’élèvent dans l’ordre (qui est un réel désordre) social les individus les plus nuisibles, notamment par leur créativité, au groupe, à la Société prise dans son ensemble.

SF – Et à l’international ? Les pays sont plus ou moins bien loti géographiquement ou en termes de ressources, et plus ou moins puissant dans un éventuel rapport de force, comment ce bouleversement va impacter la géopolitique mondiale ?

VB – La question des atouts stratégiques en matière première (énergie, terres arables, terres rares…) reste un véritable sujet. Néanmoins, il ne faut pas voir ce sujet comme un mur infranchissable. Il y a beaucoup d’autres façon d’apprécier la qualité d’un territoire, et notamment en fonction de sa qualité de vie (climat, degré de pollution etc.). Et surtout il existe la possibilité que la créativité humaine contourne ces questions de dotation en matière première par l’innovation et la créativité.

Un des gros problèmes du système de domination sous lequel nous vivons actuellement est justement que la valeur créative des individus peut très difficilement émerger. Il est, par exemple, très difficile pour un individu isolé de déposer et défendre un brevet en raison de la double barrière des coûts et des contraintes administratives.

Dans les projets « d’entreprise », « de monnaie » et « d’État » que je défends, toute personne pourra créer une entreprise innovante en soumettant son projet à 1°) un collectif de personnes qui connaissent le sujet, pour validation et 2°) à l’État – lequel serait à nouveau maître ultime de son principe monétaire, pour financement. Ensuite, une fois lancé, le projet pourra faire appel à l’épargne publique par différents moyens dont, pourquoi pas (?), le système de la blockchain.

Je ne voudrai surtout pas que les gens croient que mon projet d’entreprise rénovée sera un obstacle à l’innovation, il sera, tout au contraire, un catalyseur d’innovations. C’est précisément la raison pour laquelle j’ai expressément mentionné, à l’occasion de ma thèse, que la réalisation d’un bénéfice n’était pas une condition sine qua non de l’entreprise. La première condition de l’entreprise est d’avoir un projet professionnel, qui sera financé en fonction de l’intérêt qu’il présente pour la collectivité.

Vous voyez ainsi que la réforme de l’entreprise telle qu’ici conçue ne pourra voir le jour que si, parallèlement, les États, redevenus des entités politiques, récupèrent leur entière souveraineté monétaire. Car qui détient la monnaie a le pouvoir d’affecter les ressources. Le principe monétaire a aujourd’hui été détourné et subverti par son appropriation par la caste des banquiers-commerçants ; il en résulte, naturellement, que les ressources ne sont pas correctement affectées dans la Société.

SF – On peut aussi voir votre projet comme un énorme coup de frein à la vitesse de rotation des flux de marchandises, une baisse de la quantité pour plus de qualité ? Que fait-on du système économique actuel, des montagnes de dettes ?

Là encore, considérer les choses de cette façon, c’est être victime d’illusion. Car enfin, la multiplication du nombre des entreprises ne suppose en aucune façon un ralentissement des échanges, c’est l’inverse. Plus il y aura d’entreprises viables gérées conformément à leur intérêt propre en fonction du développement de l’intérêt collectif, et plus il y aura d’échanges productifs au sein de la Société. Quant au système économique actuel, il sera peu à peu remplacé, un peu à la façon d’une bonne monnaie qui chasserait la mauvaise.

Concernant les dettes, aujourd’hui contractées par les États sous la pression des principaux détenteurs de capitaux, il conviendrait évidemment d’en faire un audit politique sérieux au regard de leur utilité sociale, qui est également le fondement de leur légitimité. Je rappelle que, de façon fondamentale, un droit qui s’occupe de l’intérêt social du groupe, comme le faisait le droit continental traditionnel, ne fait pas passer l’intérêt catégoriel des créanciers devant l’intérêt général. Il en va, évidemment bien différemment sous la domination actuelle du droit anglo-saxon, qui est fondamentalement un principe de régulation aux mains des plus gros propriétaires de capitaux. La règlementation à l’anglo-saxonne est abusivement qualifié de droit, elle n’est pas un « système juridique » comme l’était le droit continental traditionnel, mais une succession de règlementations utilitaires et opportunistes au bénéfice de la caste capitalistique dominante. C’est précisément dans ce sens que vont les règlementations applicables en comptabilité internationale des entreprises mais c’est également dans ce sens que vont toutes les réformes imposées à la France par les institutions européennes.

SF – Il y a encore d’autres fonctions de la société à remettre debout, l’éducation, l’écologie peut-être, le militaire ? D’autres livres en perspective ?

VB – L’entreprise, et la Société, réformées dans le sens que je préconise peuvent, sinon remédier à tout, du moins produire une organisation sociale viable qui permettra de remédier aux problèmes structurels que nous rencontrons à peu près dans tous les domaines de la vie. Il ne s’agit pas de trouver les clefs du paradis terrestre, mais il s’agit, a minima, de fermer la porte aux paradis artificiels, que sont les paradis fiscaux et de permettre un rééquilibrage des forces institutionnelles en présence au sein d’une collectivité politique. Je n’ai en revanche aucune vocation personnelle à tenter d’améliorer chaque individu, ni à supprimer le mal qui peut, à un moment où à un autre, émerger de tout être humain. Il faut aussi rester modeste et considérer qu’il arrive que des actions ou des règles mues par de bonnes intentions débouchent sur des catastrophes collectives alors qu’à l’inverse, des actions ou des règles justifiées par des intentions plus ou moins honnêtes peuvent aboutir à une amélioration du bien-être collectif.

C’est précisément aux effets pervers des règlementations que « le droit », tel que conçu en Europe continental, était chargé de réfléchir et de répondre. C’est aussi sur la conscience fondamentale que « trop de droit tue le droit » que le droit continental traditionnel fondait ses préoccupations. C’est enfin sur une conception humaniste dans laquelle l’individu était pris en considération dans son contexte collectif (l’intérêt du groupe étant supérieur aux intérêts individuels ou catégoriels) que le droit continental traditionnel était bâti. Précisions ici que c’est à ces préoccupations que répondaient les rédacteurs du Code civil de 1804. Ce Code était conçu dans la droite ligne des anciennes « codifications régionales », sa seule innovation fut dans la centralisation qui s’opérait désormais au niveau de l’État et non plus à celui des régions.

Cette conception du droit est en voie de disparition rapide depuis que le principe de domination capitalistique, notamment représenté par le concept de « propriété économique », inhérente à la règlementation anglo-saxonne est peu à peu venu remplacer le droit continental traditionnel. Aujourd’hui, avec les « modernisations » successives du « droit », nous assistons au phénomène selon lequel les principes du droit civil ne sont plus le « droit commun ». Le Code de commerce conçu en 1807 comme un droit d’exception est aujourd’hui devenu, sans le dire, le véritable droit commun applicable à la collectivité politique. L’inversion du sens des institutions politiques se double d’une inversion profonde des valeurs qui s’imposent à la collectivité.

Quant à l’avenir : mes deux livres (« La nouvelle entreprise » et « Du nouvel esprit des lois et de la monnaie »), les articles que j’écris (que le Saker Francophone à l’extrême amabilité de diffuser), les émissions et conférences que je donne sont le cœur de mon travail ; je le continuerai dans la mesure du possible. Il reste très important de diffuser ces informations et analyses afin de faire réellement bouger les lignes de force sociales. L’objectif est de réconcilier les habitants, de rétablir une coopération entre les gens qui représentent des tendances idéologiques différentes ou adverses. Car les divisions sociales, savamment entretenues depuis trop longtemps, ont pour effet direct et indirect de pérenniser la domination des banquiers-commerçants.

SF – Merci Mme Bugault

Notes

1-Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_24_juillet_1867_sur_... ; https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64790264.texteImage ; https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64790264.texteImage
2-Cf. « Du nouvel esprit des lois et de la monnaie », co-écrit avec Jean Rémy, publié en juin 2017 aux éditions Sigest
3-cf. http://lesakerfrancophone.fr/de-nouvelles-institutions-po... 
 

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jeudi, 20 septembre 2018

Russie et Europe – une relation politique jamais résolue

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Russie et Europe – une relation politique jamais résolue

 

Par Friedrich Romig, économiste et publiciste autrichien

Ex: https://visegradpost.com 

Les vues exprimées dans cet article n’engagent que l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles du Visegrád Post.

Les livres denses avec beaucoup de notes de bas de page ne pèsent pas toujours très lourd. Parfois, ce sont des livrets étroits qui transmettent des idées importantes. L’un de ceux-là est “Europäischer Kontinentalismus – Wo steht Europa dans einem fragwürdig gewordenen Transatlantismus?” [“Le continentalisme européen – Où se situe l’Europe dans un transatlanticisme devenu questionable ?”] écrit par Algis Klimaitis, un auteur lituanien.

kont.jpgAlgis Klimaitis a hérité de gènes politiques. Son arrière-grand-père, ingénieur ferroviaire et propriétaire d’un domaine près de Kaunas, fut l’un des chefs du mouvement national lituanien. En 1863, il participa au soulèvement lituano-polonais contre la politique persistante d’oppression du tsar Alexandre II. Son grand-père fut pendant une courte période l’adjudant de l’amiral Kolchak, le souverain temporaire de l’Empire russe, et combattit du côté de l’armée blanche contre les bolcheviques. Son père, Algirdas J. Klimaitis, était le chef des associations paramilitaires, qui ont libéré Kaunas des troupes soviétiques en 1941, avant même l’avance de la Wehrmacht. Lorsque la reconquête de la Lituanie par l’armée soviétique fut imminente, la famille dut émigrer. Ils ont alors trouvé refuge en Allemagne.

Algis est né en 1948 à Hambourg. Il a fait ses premiers pas en politique au sein du très actif mouvement des émigrés lituaniens et, dans les années 1980, il est devenu le rédacteur en chef d’Ostnachrichten [Nouvelles de l’Est] publié à Vienne par l’Institut für Sowjetische Gegenwartsforschung [Institut pour la recherche contemporaine dans les affaires soviétiques]. Au milieu des années 1980, il est devenu chef du Bureau du Conseil Mondial de la Baltique (Organisation de l’Exil) à Strasbourg, puis secrétaire général de l’Intergroupe Baltique du Parlement européen, un groupe interfractionnel de députés européens. À l’automne 1988, il a été nommé au Parlement européen en tant que représentant des mouvements de réforme baltes en Estonie, en Lettonie et en Lituanie, créés dans les États baltes sous Gorbatchev à la suite de la perestroïka. L’observation et la collecte d’informations par le KGB qui était inévitable à cette époque ont fait soupçonner Klimatitis de coopération avec le KGB, ce qui lui a valu de passer trois mois dans la prison de Vilnius, apparemment un règlement de comptes politique qui a été concocté par le président du Soviet suprême de Lituanie, Vytautas Landsbergis, qui a proclamé la restauration de l’indépendance de la Lituanie de l’URSS. Cependant, le procès pour haute trahison d’Algis Klimaitis s’est terminé par une réhabilitation grandiose. Après cela, il a joué un rôle non négligeable en tant que conseiller du premier président lituanien élu formellement, Brazauskas. Depuis sa retraite, Klimaitis, encore politiquement actif, se déplace entre Vienne et la Lituanie.

Cette biographie inhabituelle donnera à la plupart des lecteurs une première vision inattendue de l’histoire. La réforme de l’URSS, qui a abouti à la dissolution de l’Union soviétique, était une action planifiée par le KGB depuis des décennies. A partir de 1962, sous la direction de Fyodor Burlatzky, des études ont été lancées par le Secrétariat du Comité central (CC) pour les États socialistes qui ont mis en doute la survie du régime soviétique et ont recommandé un tournant politique vers des élections libres, une démocratie présidentielle, l’état de droit, le partage du pouvoir, la séparation des fonctions du parti et de l’État, l’auto-administration régionale, l’entrepreneuriat indépendant, l’installation de marchés de capitaux et les restrictions d’armement (p. 85 et suivantes). Le chef du secrétariat du CC était Yuri Vladimirovich Andropov, par la suite chef de longue date du Comité sur la sécurité de l’État (KGB) et, finalement, secrétaire général du PCUS (1982). En tant que tel, Andropov a tiré des conclusions stratégiques de ces études qui ont finalement été mises en œuvre par son fils politique, Mikhaïl Gorbatchev, pendant la période de la Perestroika et du Glasnost à partir de 1985. Au sein du parti communiste, la conviction que l’acceptation sociale du marxisme de type soviétique ne pouvait plus être attendue gagnait du terrain.

La deuxième révélation que Klimaitis nous fait est la transformation du conflit Est-Ouest résultant de la Guerre froide en un conflit Ouest-Est. La Russie revient à ses racines basées sur la symbiose de l’orthodoxie religieuse et l’autorité de l’État. En Occident, d’autre part, les États-Unis prennent de plus en plus des traits d’hégémonie laïque et impérialiste sous une direction bureaucratique centraliste, comme c’était autrefois le cas du pouvoir soviétique. Cela est notamment dû au fait que l’élite trotskyste qui a émigré de l’Union soviétique vers les États-Unis est devenue le pilier des publications, des think tanks et de l’administration parmi les néoconservateurs américains.

Cette transformation et cette migration sont le résultat de l’aliénation de plus en plus perceptible aujourd’hui entre les États-Unis et l’Europe. Enfin, la confiance dans le transatlanticisme a été fondamentalement détruite par les pratiques américaines de surveillance et d’écoutes téléphoniques qui concernent tous les citoyens européens. Même Mme Merkel, chancelière allemande et transatlanticiste déclarée, a été amenée à constater: “On ne fait pas cela entre amis!” (p. 17).

Mais l’aliénation a naturellement des raisons beaucoup plus profondes. Les Européens sont de plus en plus conscients que le mode de vie américain, conjugué aux ambitions hégémoniques, met en péril leur identité culturelle. “Les gens se détournent des Etats-Unis à grande échelle et ce processus qui commence ne sera pas arrêté, malgré toutes les invocations ciblées dans les médias et la politique” (p.18). “La désintégration artificiellement accélérée” des États nationaux par l’UE est de moins en moins acceptée par la majorité de la population. En parallèle, la compréhension à l’égard de la Russie et de son histoire est en pleine croissance.

Dans un bref résumé, Klimatitis nous expose l’idée que la Russie, depuis le début de son histoire, est un pays européen (p.54). La Russie, c’est-à-dire la Rus de Kiev, a été fondée par la dynastie scandinave Ryurik à Kiev, capitale de l’Ukraine aujourd’hui, et c’est le Prince Ryurik qui a créé l’axe Kiev-Novgorod dont les rivières et les zones commerciales entre la mer Baltique et la Mer Noire ont déterminé la Russie pendant de longs siècles. L’affiliation de la Russie à l’Europe a été soulignée au Xe siècle par l’introduction du christianisme. Même l’invasion des hordes mongoles (1264) n’a pas pu causer de dommages durables au christianisme. Jusqu’à la révolution bolchevique en 1917, la symbiose entre l’orthodoxie chrétienne et l’autorité de l’État demeurait une caractéristique de la Russie, et le fait que cette alliance se reforme aujourd’hui parle de lui-même pour la Russie.

Le développement en Europe, cependant, a été et continue d’être différent. Klimaitis n’a pas peur de remettre en question le mythe fondateur de l’Union européenne. Il présente des preuves montrant que ce ne sont pas les hommes politiques chrétiens, comme Adenauer, de Gasperi ou Schuhman, qui ont créé le prédécesseur de l’Union européenne et donc l’UE elle-même, mais que le rôle décisif a été joué par le Bureau des services stratégiques (OSS) et la CIA. Ces agences de renseignement ont créé le “Comité américain pour une Europe unie” qui, dès 1948, a appelé à une “intégration européenne de grande envergure” dans son programme qui a été mis en œuvre progressivement, mais selon le plan, en mettant en place des institutions telles que le Conseil de l’Europe (1949) et l’UE.

La mise en œuvre de ce projet est à mettre en parallèle avec la guerre froide qui a éclaté peu de temps après la défaite des “puissances de l’Axe” (Allemagne, Italie, Japon). L’alliance non-naturelle entre l’Ouest sous l’égide des États-Unis comme hégémon, organisée sur la base de principes du secteur privé, avec des structures majoritairement parlementaires et démocratiques, une liberté d’expression largement acceptée, la liberté de résidence et du travail, et l’Est dirigé par des partis dictatoriaux, communistes, s’est rapidement brisée. Quatre semaines après la capitulation allemande, Churchill se montra “profondément préoccupé” dans un télégramme adressé au président Truman sur l’interprétation que fit Staline des décisions de Yalta. Avec l’URSS prenant possession des pays “libérés” et des partis communistes gagnant du terrain en Europe occidentale et méridionale, l’affrontement devint inévitable.

Déjà en 1942, cette alliance non-naturelle de l’Occident avec l’Union Soviétique a été mentionnée par le Pape Pie XII dans son entretien avec l’ambassadeur américain Myron Taylor, une scène décrite de manière très intéressante par Klimaitis (p.23 et suivante). Le Pape a demandé “comment l’Amérique et l’Angleterre pourraient se coordonner avec la Russie, siège du communisme, sur le plan social, moral, et économique.” Taylor répondit que ces objections “ne correspondaient plus à l’évolution”, et que “les principes du communisme appartenaient au monde moderne et au nouvel ordre international”. D’une manière inattendue, les propos de Taylor se sont vus plus tard révélés vrais lors de la persécution des “activités anti-américaines” de l’ère McCarthy contre l’infiltration des USA par les forces communistes. Tentatives infructueuses, comme l’ont montré les protestations contre la guerre du Vietnam dans les années autour de 1968. Les États-Unis ont perdu la guerre.

Algis Klimaitis n’oublie pas de mentionner le conflit sur l’extension de l’OTAN vers l’Est. Ici, l’Ouest a violé les accords avec la Russie, qui ont été conclus au cours de la réunification allemande. La perte de confiance a atteint son apogée en février 2014, lorsque l’Amérique a soutenu le coup d’État constitutionnel en Ukraine, qui a été contré par la Russie avec l’intégration de la Crimée en Russie. Depuis lors, le très proclamé “ordre de paix” européen n’existe plus. Dans le dernier chapitre du livre: “Y a-t-il une nouvelle guerre froide?”, les aspects géopolitiques et les dépendances transatlantiques de l’Europe dans la confrontation ayant nouvellement éclatée sont analysés en détail. Selon Klimaitis, ces affrontements “ne sont d’aucune utilité pour les nations et les États de l’Europe continentale”, car ils sont embarrassants pour les relations politiques entre des pays aussi importants que l’Allemagne et la Russie. La perturbation déclenchée par les intérêts américains montre “une fois de plus que le transatlanticisme a dégénéré en une religion d’élite politique de plus en plus réduite”, ce qui souligne la nécessité pour les Européens de considérer enfin leurs propres intérêts. Après avoir lu le livre de Klimaitis, il est difficile de ne pas souscrire à cette conclusion.


Algis Klimaitis: Europäischer Kontinentalismus – Wo steht Europa in einem fragwürdig gewordenen Transatlantismus? [Le continentalisme européen – Où se situe l’Europe dans un transatlanticisme devenu questionable ?] 96 pages, paperback. Editeur: Österreichisches Medienhaus, Millstatt 2014. ISBN: 978-3-9503928-0-7, prix: € 10.

Le livre peut être commandé auprès de: Institut für Angewandte Politische Ökonomie [Institut d’économie politique appliquée], 1080 Vienne, Schlösselgasse 11; ou en format électronique auprès de: algis.klimaitis@dasabendland.eu
Les éditeurs intéressés à publier une traduction de ce livre sont invités à contacter la rédaction du Visegrád Post.

mercredi, 19 septembre 2018

Unisex: la via per l’individuo senza identità

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Unisex: la via per l’individuo senza identità

di Michele Putrino

Ex: https://www.ariannaeditrice.it

È notizia di queste ore che a New York, a partire da questo periodo, i genitori dei neonati potranno scegliere di far scrivere sul certificato di nascita di questi ultimi, invece di “maschio” o “femmina”, la dicitura “Gender X”. Questa è solo l’ultima follia di una ideologia che sempre più si sta affermando nelle istituzioni. In pochi hanno il coraggio di denunciare questa situazione; e quei pochi che questo coraggio lo hanno, sono violentemente attaccati e messi alla pubblica gogna. Una situazione di cui tutti dovete prendere coscienza: ne vale del vostro futuro e di quello dei vostri figli.


uni.jpgEsiste un libro “speciale” in Italia dal titolo UNISEX e con sottotitolo “Cancellare l’identità sessuale: la nuova arma della manipolazione globale” pubblicato da Arianna Editrice. Gli autori sono la giornalista Enrica Perucchietti e lo scrittore Gianluca Marletta.


Perché questo libro è “speciale”? Perché è uno dei pochissimi libri esistenti che denunciano la così detta “ideologia gender” non tramite un altro credo dogmatico, bensì attraverso una vera e propria inchiesta molto documentata. A ogni affermazione, infatti, viene sempre riportata la documentazione e le fonti verificabili. Con UNISEX, dunque, a mio parere ci troviamo di fronte a una vera e propria opera di “giornalismo d’inchiesta”. Inchiesta che, appunto, data la quantità di fonti riportate, non può che lasciare scioccato e basito il lettore per le conclusioni a cui questo libro arriva. Infatti non a caso gli autori hanno subito numerose minacce (persino di morte), evidentemente da chi queste conclusioni non le può accettare. Non solo. Il libro “vanta” anche periodici tentativi di screditamento. L’ultimo — avvenuto proprio durante la scrittura di questo articolo — sì è verificato su Wikipedia dove, alla voce “Omosessualismo”, l’ideologia gender viene definita come “complotto che vedrebbe il movimento omosessuale tentare di reclutare le giovani generazioni per distruggere l’umanità”. Una definizione che non può che suscitare ilarità in chi la legge e far apparire uno sciocco chiunque affermi seriamente una cosa del genere. E quale testo viene riportato come “fonte” per questa definizione? Proprio il libro della Perucchietti e di Marletta. Ora, chiunque abbia letto il libro sa bene che non solo al suo interno non si trovano frasi in grado di giustificare un’affermazione del genere ma, soprattutto, il suo concetto di fondo è tutt'altro; inoltre il libro distingue in modo chiaro e netto (ripetendolo più volte durante il testo) tra la giusta e sacrosanta richiesta da parte degli omosessuali di ottenere rispetto per la propria persona e l’ “ideologia militante” di alcuni movimenti “omosessualisti” che spesso portano avanti e con forza idee pericolose e distruttive. Detto questo vediamo rapidamente, ma in modo serio, di cosa parla questo benedetto libro.


Alcuni gruppi spingono per l’affermazione totalitaria dell’ideologia gender


Questo è il primo messaggio di fondo che mi sembra di cogliere leggendo il libro. Ma, per comprendere il vero significato di questa affermazione, è necessario capire prima cos'è l’ideologia gender. Prima di tutto è una vera e propria “ideologia”. Perché? Perché una “ideologia” è, come riporta il Vocabolario Treccani, “ il complesso di credenze, opinioni, rappresentazioni, valori che orientano un determinato gruppo sociale”. Ora, dato che al mondo esistono persone che appartengono a gruppi sociali che sostengono che il sesso deve essere una scelta del singolo individuo che decide a seconda della sua volontà, è evidente che questi individui sono seguaci, appunto, dell’ideologia gender (anche se a molti questa definizione non piace). Sì perché, per coloro che non ne fossero a conoscenza, “gender” significa, sempre per citare il Vocabolario Treccani, “la distinzione di genere, in termini di appartenenza all'uno o all'altro sesso, non in quanto basata sulle differenze di natura biologica o fisica ma su componenti di natura sociale, culturale, comportamentale”. Quindi, secondo la “visione gender”, il signor Rossi può essere nato con tutti gli attributi maschili ben definiti ma se lui si comporta in modo femminile e dentro si sente di essere donna, allora la società lo dovrebbe riconoscere come donna. Non solo. Dopodomani potrebbe sentirsi di nuovo uomo e quindi, sempre secondo questa visione, essere uomo e così via.


Ma perché questa “visione gender” è diventata una “ideologia”? Il motivo è semplice: se alcuni individui possono sentire la propria natura sessuale completamente diversa da quella del proprio corpo, questo vuol dire che così deve essere la natura di tutti. Di conseguenza se finora il mondo è stato diviso in modo netto in “maschi” e “femmine” questo non è dovuto al fatto che la Natura ci ha voluti così, no: le cose stanno così soltanto perché siamo stati “manipolati” da istituzioni a cui ha fatto e continua a fare comodo la netta e chiara suddivisione tra maschi e femmine. Chiaro no? Certo, ci sarebbe poi da chiedere perché tutto il resto del mondo animale sia diviso sempre in maschi e femmine ma sorvoliamo.


A questo punto dovrebbe essere chiaro che, per chi la vede in questo modo, è assolutamente normale lottare al fine di compiere una “rivoluzione” culturale, sociale eccetera, che possa “liberare” l’essere umano dalla “gabbia sessuale” e poter vivere, finalmente, la sua “vera” natura utilizzando il suo corpo come semplice strumento per soddisfare la sua “vera natura”.


Penso sia inutile specificarlo ma, come si vede, tutto questo niente ha a che fare con un normale omosessuale che conduce la sua vita serenamente e in perfetta armonia con il suo corpo. Ma allora, se la stragrande maggioranza delle persone (siano esse eterosessuali o omosessuali) vivono serenamente senza questa “visione gender”, perché tutto questo affannarsi anche attraverso importanti lotte istituzionali come quelle riportate nel libro (e di cui quella del “Gender X” a New York di questi giorni è soltanto l’ultima in senso temporale)?


Se togli agli individui la propria identità sessuale li trasformi tutti in animali da pascolo
Ecco la semplice risposta.


Ogni persona, sin da bambina, comincia a formare la propria personalità a partire dal suo essere “maschietto” o “femminuccia”. Da lì, infatti, si vengono a creare particolari giochi nonché gruppi sociali che rinforzano la nostra natura che sentiamo, appunto, come naturale. Tutto questo attraversando vari stadi che ci porteranno a chiarire sempre meglio la nostra personalità e a poter dire con orgoglio “io”.


Ma ora mettiamoci dal punto di vista delle élite industriali e finanziarie mondiali. Da questo punto di vista è più facile gestire popoli composti da persone con ognuna una propria personalità ben formata oppure avere a che fare con masse di individui che non sanno nemmeno a che sesso appartengono? Ovviamente la risposta è la seconda giacché, in quel caso, non avendo nemmeno il più primordiale dei riferimenti interiori (e cioè quello dettato dal proprio sesso) ci si aggrapperà inevitabilmente — e come se fosse Dio in persona a parlare — a quello che verrà dettato dall'esterno. E chi sarà a parlare “dall'esterno” se non l’élite che detiene il potere?


In conclusione, che fare?


Quanto descritto finora non è che, ovviamente, una piccola parte dei concetti che ho colto dal libro e che vi consiglio di leggere affinché possiate farvi una vostra idea. Ma esiste una soluzione a tutto ciò? A me pare di intravederla in un libro di prossima uscita di Diego Fusaro intitolato Il nuovo ordine erotico. Elogio dell’amore e della famiglia (Rizzoli Editore). Qui Fusaro — da quello che è stato possibile cogliere dalle anteprime e dalle dichiarazioni — propone di ritornare a rinforzare l’appartenenza al proprio sesso perché soltanto così sarà possibile ricostruire la famiglia, che è il primo nucleo su cui è possibile costituire, come spiega Hegel nel suo celebre libro Lineamenti di filosofia del diritto, una comunità, uno Stato e un senso di appartenenza.


Insomma, UNISEX e Il nuovo ordine erotico a mio parere sono due libri che dovranno essere letti insieme poiché l’uno descrive in modo dettagliato il problema e l’altro ne descrive la soluzione.
Buona lettura.

mardi, 18 septembre 2018

Métaphysique de l’Eurasie

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Métaphysique de l’Eurasie

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www;europemaxima.com

À l’extrême fin de l’URSS, un jeune Soviétique qui fréquentait les cénacles dissidents de Moscou malgré un père officier dans les services de renseignement publia ses premières réflexions fortement influencées par l’Allemand Herman Wirth. Les mystères de l’Eurasie valurent à l’auteur, Alexandre Douguine, quelques problèmes avec le KGB, puis la notoriété. En 1996, le candidat communiste à l’élection présidentielle, Guennadi Ziouganov, s’y référait explicitement.

mysteuras.jpgLes mystères de l’Eurasie sont désormais disponibles en français grâce aux excellentes éditions Ars Magna dans la collection « Heartland » (2018, 415 p. 30 €). L’ouvrage accorde une très large place au symbolisme, à l’étude des runes russes, à l’eschatologie chrétienne orthodoxe et à l’ésotérisme. Cependant, politique et géopolitique ne sont jamais loin chez Alexandre Douguine qui, dès cette époque, rejoint un néo-eurasisme balbutiant. Ne voit-il pas en « Gengis Khan, le restaurateur de l’Empire eurasien (p. 142) » ? En se fondant sur les recherches des traditionalistes Guénon, Evola et Georgel, il explique que « la Sibérie est toujours restée cachée, inconnue et mystérieuse à travers l’histoire, comme si elle était sous la protection d’une force spéciale du destin, d’un archange inconnu (p. 134) ».

Par mille attaches géo-symboliques fortes, la Sibérie appartient à la civilisation traditionnelle russe dont les racines plongent dans le passé le plus reculé. « L’Eurasie septentrionale, dont la plus grande partie est occupée par la Russie, signale Alexandre Douguine, est donc l’Hyperborée au plus vrai sens du terme, et c’est ce nom qui convient le mieux à la Russie dans le contexte de la géographie sacrée (p. 77). » A contrario, l’Amérique incarne le Couchant du Monde, en particulier les États-Unis, ce « Pays vert », cette contrée d’errance des âmes défuntes. « Il est très révélateur, poursuit Alexandre Douguine, que les Américains aient été les premiers à marcher sur la lune où, d’après diverses traditions archaïques, demeurent les “ âmes des ancêtres ” (pp. 313 – 314). »

L’auteur assigne par conséquent à la Russie d’être une patrie à part. Elle doit rester fidèle à sa vocation impériale, d’où son « patriotisme mystique » qui transcende les nationalités, les ethnies et les religions présentes sur son sol. Il conclut sur la nécessité de « former une alliance sacrée avec ces pays et nations de l’Orient qui luttent pour l’autarcie géopolitique et la restauration des valeurs traditionnelles contre le monde moderne et l’atlantisme, l’agression américaine (pp. 65 – 66) ». Un ouvrage de jeunesse au puissant souffle mystique !

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 90.

lundi, 17 septembre 2018

L’IMPERO EURO-SOVIETICO

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L’IMPERO EURO-SOVIETICO

samedi, 15 septembre 2018

Editions du Lore: parution du tome deuxième de Robert Steuckers sur la "Révolution conservatrice" allemande

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Editions du Lore: parution du tome deuxième de Robert Steuckers sur la "Révolution conservatrice" allemande

Pour se procurer ce volume:

http://www.ladiffusiondulore.fr/home/690-la-revolution-co...

ENTRETIENS, CONFERENCES ET PHILOSOPHIE AUTOUR DE LA REVOLUTION CONSERVATRICE

Entretien avec Robert Steuckers sur la « révolution conservatrice » allemande dans la revue Le Harfang

Entretien avec Robert Steuckers sur Ernst Jünger, Armin Mohler et la « révolution conservatrice » pour la revue Philitt (Paris)

Entretien avec Robert Steuckers sur la "révolution conservatrice" pour l’hebdomadaire Rivarol

Ma découverte de la « révolution conservatrice ». Entretien avec Thierry Martin (Université Paris IV)

Conférence de Robert Steuckers sur la révolution conservatrice allemande à la tribune du « Cercle Non Conforme »

Bibliographie jüngerienne

Treize thèses et constats sur la « révolution conservatrice »

Retrouver un âge d’or ? Intervention au Colloque Erkenbrand, Rotterdam, octobre 2017

Conception de l’Homme et révolution conservatrice : Heidegger et son temps

Heidegger, la tradition, la révolution, la résistance et l’ « anarquisme »

Heidegger et la crise de l’Université allemande

La philosophie politique de Heidegger

La philosophie de l’argent et la philosophie de la Vie chez Georg Simmel (1858-1918)

Arnold Gehlen et l’anthropologie philosophique

Une critique de la modernité chez Peter Koslowski

REVOLUTION CONSERVATRICE ET GEOPOLITIQUE

Rudolf Kjellen (1864-1922)

L’œuvre géopolitique de Karl Haushofer

L’itinéraire d’un géopolitologue allemand : Karl Haushofer

Une thèse sur Haushofer

EN FRANCE, APRES LA REVOLUTION CONSERVATRICE

En souvenir de Jean Mabire

En souvenir de Dominique Venner