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La République tchèque n’a pas besoin des troupes de l’OTAN sur son territoire et n’appelle pas à renforcer la présence militaire de l’Alliance atlantique en Europe, a déclaré le premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka en réponse aux déclarations faites par Barack Obama en Pologne. Douche froide pour le président américain.
Selon certains médias tchèques, la ville de Prague aurait été « la meilleure ville hôte régionale du sommet ». Quoi qu’il en soit cela ne change rien en substance. La République Tchèque est opposée aux intentions des Etats-Unis alors que le Pologne y est favorable. Rappelons qu’avant Sobotka c’est le ministre tchèque de la Défense Martin Stropnický qui défendait la même position en se prononçant contre la présence des troupes de l’OTAN sur le sol tchèque. Qu’en pensent les habitants du pays ? Voici l’opinion de Josef Hála, responsable du village Jince en Bohême centrale.
«Les déclarations de nos dirigeants ont provoqué une vive critique de la part de l’opposition. Mais un sondage récent montre que plus de 60% d’habitants approuvent les actions du premier ministre Sobotka. Et j’en fais partie. Je n’ai pas changé d’avis. Lorsque les Etats-Unis ont essayé de déployer chez nous un radar de leur système anti-missile, je m’y suis opposé avec les responsables des autres villages. Je suis même allé en Allemagne, en Pologne et en Italie pour expliquer ma position. Mais je crois comprendre pourquoi le renforcement de l’OTAN en Europe est de nouveau sur l’ordre du jour. C’est lié avec l’Ukraine et la Russie».
La République Tchèque résiste au renforcement de la présence de l’OTAN en Europe, et elle ne veut pas non plus financer ce projet de défense en prévoyant seulement 1% de son PIB pour les dépenses militaires, alors que les alliés en exigent le double. Ce n’est pas le cas de la Pologne, qui fait figure d’une «bonne élève» en ce qui concerne le budget militaire et soutient les projets «expansionnistes» de l’Alliance à 100%. Pourquoi ces pays limitrophes ne sont-ils pas unanimes sur cette question?
«Il n’y a rien d’extraordinaire à cela», estime Dmitri Danilov de l’Institut de l’Europe de l’Académie des sciences de Russie. «La République Tchèque ne se considère pas comme un Etat frontalier en matière de la dissuasion et elle ne veut pas servir de territoire en amont de la ligne de front de l’OTAN. Elle est consciente de l’importance des relations avec la Russie. Par ailleurs l’opinion des habitants est prise en compte par les hommes politiques tchèques. Quant à la Pologne et les pays baltes, ils ont dès le départ exigé à renforcer la défense collective en argumentant que c’est pour cela qu’ils ont adhéré à l’Alliance. Je suis convaincu que les préoccupations des Tchèques sont partagées par de nombreux Européens mais ils n’ont pas tous le courage de s’opposer aussi ouvertement aux plans de Washington».
La situation géopolitique pourrait forcer l’OTAN à déployer des troupes terrestres supplémentaires dans les Etats membres situés en Europe Orientale, renforcer la surveillance aérienne, et notamment les systèmes de détection lointaine, et prêter une attention particulière à la coopération avec l’Ukraine dans la région de la mer Noire. Les exercices américano-ukrainiens See Breeze confirment cette volonté. Ils devront être organisés dès cette année.
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Poutine ou le Maître de la Parole...
Nous reproduisons ci-dessous un texte remarquable de Philippe-Joseph Salazar, cueilli sur le site Les Influences et consacré à Vladimir Poutine et à sa parfaite maîtrise de la parole dans la conduite de la crise ukrainienne. Philippe-Joseph Salazar est philosophe et spécialiste de la rhétorique.
par Philippe-Joseph Salazar
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
On se souvient de la phrase du philosophe allemand Hegel, le génial auteur de la Phénoménologie de l’Esprit, quand il vit Napoléon passer sous sa fenêtre, en octobre 1806 : « J’ai vu l’âme du monde à la manœuvre » [1]. Eh bien, voilà un mois en écoutant Vladimir Poutine s’adresser à la Diète fédérale russe, lors de la réincorporation des terres irrédentes de Crimée à la Mère Patrie Russe, j’ai entendu parler l’âme du monde. J’ai entendu, et vu, la plus puissante des paroles se déployer, avec une telle sûreté de ton, une telle acuité d’arguments, une telle saisie du moment qu’une autre phrase de Hegel m’est venue naturellement aux lèvres : Poutine explique la politique « comme l’oiseau de Minerve qui prend son vol à la nuit tombée », pour mieux saisir sur le vif ceux qui n’y voient goutte, qui sont dans la nuit de leurs idées toutes faites, et ne savent plus ni parler, ni écouter – je veux dire « l’Ouest » comme le disent les médias, ces perroquets câblés.
Vladimir Poutine, âme du monde ? Ça mérite une explication. Maître absolu de la parole ? Ça mérite une analyse.
Depuis l’Irak et l’Afghanistan les directeurs de la communication des Etats-Unis et de l’OTAN ont mis au point une technologie rhétorique dite de « stratcomm », « communication stratégique », d’une simplicité qui s’est voulu génialement opérationnelle (ça tient sur une carte qu’on met dans la besace du trouffion, littéralement) et qui s’est révélée accablante d’efficacité, comme on le sait. Le spectacle désolant qu’offrent ces deux pays, jadis féodaux mais en paix, désormais féodaux mais en guerre, suffit à démontrer la terrible stupidité de la « stratcomm ». La stratcomm est supposée suppléer à la force brutale par l’influence persuasive, en alimentant le discours public et la propagande à coups de mots simples comme « stabilité, paix, prospérité » [2].
Dans le cas de l’Ukraine le mot clef, dès que l’Union Européenne, les Etats-Unis et l’OTAN ont mis le doigt dans l’engrenage, a été « désescalade ». Il faut « désescalader » ont répété les perroquets et les perruches médiatiques.
Le terme est codé : il implique que l’adversaire a « escaladé » ; en bon français (mais qui s’en soucie) le mot est très récent (1970) et il est militaire : « Ensemble d’opérations stratégiques visant à diminuer ou à supprimer la gravité des mesures militaires » [3]. On a bien lu : « mesures militaires ». Dans ce langage codé que parlent entre eux les services secrets, qui manipulent les médias en usant d’honorables correspondants, ou en plantant des infos sur les fameux réseaux sociaux, et les services de communication/propagande, le concept est militaire. Dire « désescalade » c’est déjà accuser la Russie d’avoir « escaladé ».
Qu’a fait Vladimir Poutine. Rien. Il a laissé dire. Sachant que s’il dit le mot, il est pris au piège.
Quel piège ? Celui-ci : le problème, avec le langage de la stracomm, c’est qu’il faut que l’adversaire le parle aussi. En philo on appelle ça le « différend » : vous m’accusez de ceci, et vous voulez que j’utilise pour me défendre les mots que vous employez pour m’accuser ? Le piège est grossier ! Car me défendre avec les termes que vous employez, c’est déjà accepter que c’est vous qui définissez le cadre de ma défense. Je suis cuit. Allez au diable ! Je « diffère » [4], et je dis autrement.
Un autre terme a donc été lancé par les services de stratcomm de l’OTAN et Cie, pour tenter de cerner et donc de cataloguer les récusants russophones d’abord de Crimée et depuis des régions frontalières orientales : ils ont été « radicalisés ». Les protestataires (on ne dit pas qu’ils sont des agents russes, ce qui est aussi difficile à prouver que de démontrer qu’à chaque fois qu’un chef de la CIA vient à Kiev, deux jours plus tard, comme par miracle, les Ukrainiens ont une poussée d’adrénaline et de frais uniformes), les protestataires, donc, sont « radicalisés ».
Ce terme est apparu lors de l’attentat de Boston par les frères Tsarnaev. « Ces jeunes gens ont été radicalisés » jacassait la presse américaine, aussitôt relayée par les médias français, jamais en retard d’une attrape. Or le terme est toujours employé à la voix passive : « ils ont été radicalisés », pas « ils se sont radicalisés » . Il existe un « par », un agent qui radicalise. Ici : la Russie, bien sûr [5].
Ce qui est intéressant est que, devant la faillite rhétorique de « désescalade/escalade », la stratcomm a tenté de lancer « radicalisation ». Mais, derechef, bec dans l’eau. Vladimir Poutine (et à faire pâlir d’envie le Quai d’Orsay, ce grand diplomate à la Metternich ou à la Kissinger, M. Lavrov), à la manœuvre, a fait comme si rien n’avait été dit. Il a ignoré. Magistral.
On va me dire : tout cela est un langage entre eux, nous, les péquins, on s’en tamponne le château arrière comme le déclama un jour Régine Crespin, sur la scène du Châtelet, dans son immortelle Grande Duchesse de Gérolstein. Or justement, la réplique de Vladimir Poutine à cette ligne de stratcomm a été de réduire l’OTAN, et les bavards de Bruxelles, non loin du GQG, à n’être que des grandes duchesses d’opérette. Il a simplement ignoré le mot, et donc mis de côté l’implication.
C’est alors que Poutine a retourné contre la communication « occidentale » sa propre méthode, à la stupéfaction des commentateurs américains depuis dix jours (Wall Street Journal, Reuters). Par exemple, il a ré-expédié à « l’Ouest » un autre terme clef de la stratcomm : « faire la guerre contre son propre peuple ».
De fait, dans l’arsenal rhétorique de la bienfaisance militaire occidentale, « to wage war against your own people », « faire la guerre contre votre propre peuple », a été l’expression clef, la litanie médiatique issue du glossaire américain de la stratcomm, pour justifier l’invasion de l’Iraq, l’intervention en Lybie et l’appui donné à la rébellion en Syrie : « Assad/Yanoukovitch, si vous faites la guerre contre votre propre peuple, alors nous, qui sommes les représentants de la démocratie, c’est à dire, du droit des peuples, nous avons le droit d’intervenir, car ce droit est moral ». Certes, mais encore ?
Vladimir Poutine a retourné l’expression. Les putschistes en place à Kiev « font la guerre à leur propre peuple ». Donc la Russie endosse le manteau dont s’est drapé jusque là « l’Ouest », pour venir à la défense des opprimés.
Du coup soudain, la chandelle est soufflée, et on n’entend plus l’expression naguère favorite de M. Obama. Lequel, par une de ces bévues dont il parsème ses discours quand il se prend lui-même dans les réticules séduisants de sa propre éloquence, a nommé la Russie : « Une puissance régionale ». Je suppose que ça a dû plaire à son auditoire américain, très cultivé, mais il suffit de regarder une mappemonde pour voir que ladite région, ma foi … Vladimir Poutine n’a de nouveau rien répliqué. Il laisse dire. Il ne pratique pas le jeu psychanalytique du fort-da, du tu me donnes, je te prends, je t’envoie, tu me renvoies, qui, chez Freud, est une marque d’infantilisme.
Quand on a rétabli les armoiries de la Russie impériale sur son drapeau, qu’on prépare un grandiose défilé militaire célébrant la victoire de l’Armée rouge sur l’Allemagne, qu’on méprise les fameuses sanctions comme un pauvre arsenal de boutiquier capitaliste, s’entendre dire que son empire, qui va de l’ancienne capitale Teutonique et prussienne de Königsberg à Vladivostok, on ne peut que sourire et laisser dire.
La maladie infantile du néo-capitalisme communicationnel est la fièvre de la réponse instantanée, de la re-réponse, de la re-re-réponse. Je ne vais pas vous faire un dessin. Voyez internet.
Laisser dire, un grand art. A « l’Ouest » règne l’irrépressible désir de parler, toujours, encore, et plus. De Russie, qui est aussi occidentale que nous le sommes, on mesure ses mots, comme à la manœuvre. Car, une des forces de la machine rhétorique de M. Poutine, est sa capacité à ne parler le langage de l’adversaire quand ça lui sert, et à ne rien rétorquer quand ça ne lui sert pas.
Car l’art du pouvoir exige le silence, la réponse mesurée à l’effet à obtenir, ce contrôle exigeant de soi-même à ne pas parler. A attendre. Et à frapper.
Dans la saga tragicomique et saignante de l’Ukraine, une vraie pièce d’Alfred Jarry, tout le monde est là à parler, à s’époumoner, à vitupérer, à baragouiner dans un anglais de bastringue (je recommande les débats désopilants sur France24 où des experts français bafouillent dans un anglais d’Auvergnat devant des Ukrainiens d’opéra-bouffe, sous l’œil ironique du très patient M. Picard), évidemment afin de satisfaire les médias – tandis que Vladimir Poutine, maître de la parole, calibre chaque conférence de presse, juge exactement du timing d’un communiqué, prend à chaque fois l’ « Ouest » au dépourvu, et simplement impose son rythme, son calendrier, sa marche, sa « manœuvre » en un mot.
Vladimir Poutine est donc l’âme du monde, au sens exact du « monde » dont il s’agit ici, le monde du politique, et au sens exact où « âme » signifie principe – Vladimir Poutine nous donne à voir ce que nous vîmes jadis à l’œuvre avec le Général, quand la France comprenait ce qu’est la puissance : la politique comme principe vital du monde où nous vivons, et la parole politique comme mesure de l’action à entreprendre.
Et l’âme, bien sûr, c’est aussi là où se loge, dans un fusil, la balle.
Philippe-Joseph Salazar
(Les influences, 6 mai 2014)
Notes :
[1] On traduit toujours mal cette phrase en français (« j’ai vu Napoléon passer à cheval », pourquoi pas en patinette ?) car, dans l’allemand de haute précision de Hegel, elle est terrible, et le mot clef y est « recogniziert » : Napoléon est là, dans une manœuvre de reconnaissance du terrain. Relisez cette phrase hautaine et décisive, où la langue ennemie devient presque du latin cicéronien : « Den Kaiser – diese Weltseele – sah ich durch die Stadt zum rekognoszieren hinausreiten ».
[2] J’explique le montage dans ActuDéfense http://www.actudefense.com/salazar-stratcomm-chef-veut-pa....
[3] Trésor de la langue française, en ligne.
[4] Tout ça, of course, dans Lyotard.
[5] Dans l’attentat des Tsarnaev, les services de sécurité, incapables et d’avoir prévu et d’expliquer si/comment/pourquoi/avec qui, ont lancé dans la presse l’expression « self-radicalized », auto-radicalisés – ce qui était une manière de dire : nous n’avons pas à chercher plus loin qu’eux. La propagande n’a pas pris : les médias ont laissé tomber car un terroriste auto-radicalisé ne fournit par une « histoire » avec des complices, des réseaux, des épisodes, bref du tirage.
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Eclairages de Bruno Drweski sur la situation en Ukraine
Ex: http://www.cercledesvolontaires.fr
Le Cercle des Volontaires a sollicité les éclairages de Bruno Drweski sur la situation ukrainienne. Maître de conférence à l’Institut National des Langues et Civilisation Orientales, ce spécialiste de l’Europe de l’Est nous éclaire sur les événements des dernières semaines, du coup de force du 22 février au massacre d’Odessa du 2 mai.
C’est également l’occasion de revenir avec lui sur le traitement de l’information par les grands médias. Son analyse est sans appel : en une vingtaine d’années, l’objectivité a changé de camp ! Loin d’être totalement impartiale, l’information russe est aujourd’hui plus crédible que la presse occidentale.
Et selon lui, cette dernière n’est pas la seule victime de la mainmise des néoconservateurs sur le monde occidental, la crise ukrainienne marquant une étape dans le processus de déconstruction du droit international.
Propos recueillis par Jérôme Pasdelou et Baptiste
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Japanese Politicians Hoping to Kick Start a Natural Gas Pipeline with the Russian Federation
Michiyo Tanabe and Nuray Lydia Oglu
Modern Tokyo Times
Ex: http://moderntokyotimes.com
If America is taken out of the equation in relation to geopolitical meddling then Japan and the Russian Federation would have a blooming relationship based on mutual shared interests. These interests apply to greater cultural interaction, economic development, geopolitical issues, greater partnership in the area of energy and other natural resources, closer military ties – and other powerful areas. Therefore, it is hoped that the government of Prime Minister Abe will listen deeply to thirty-three Japanese lawmakers that desire a new important gas pipeline that will link both nations.
Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times states: “Indeed, the Russian Federation in the area of energy and natural resources is of major significance to all nations in Northeast Asia. This reality is abundantly clear to China and this also ties in with Central Asia where the influence of the Russian Federation remains significant, to say the least. Of course, for China the military angle and space technology in relation to the Russian Federation is also of major importance for the power brokers in Beijing. Likewise, both North Korea and South Korea understand the importance of developing good relations with Moscow. Indeed, unlike other nations throughout the region, the Russian Federation is viewed to be a neutral power throughout the region whereby political elites in Moscow can play a very important role in times of tension throughout Northeast Asia.”
The proposed new gas pipeline will link the Sakhalin Island (Russian Federation) with the prefecture of Ibaraki (Japan). Obviously, this will boost the regional economy of Northern Japan and Ibaraki because many companies will gain in various ways. Also, given the internal crisis in Japan in the area of energy in relation to the nuclear crisis that erupted after a powerful 9.0-magnitude earthquake triggered a brutal tsunami; then clearly the thirty-three Japanese lawmakers have a valid point. Not only this, with the Russian Federation signing a major energy deal with China then it is equally essential that Japan increases its economic, political and geopolitical interests with power brokers based in Moscow.
Naokazu Takemoto, an influential individual within the lawmakers group, is making it known that he will discuss this issue with the leader of Japan. It also bodes well that the leaders of Japan and the Russian Federation have a firm relationship therefore it is hoped that Abe will not succumb to any possible meddling from Washington. After all, while Japan and America have a special relationship it is equally clear that you should never put all your eggs in one basket. Therefore, Japan needs to focus on developing stronger ties with the Russian Federation and likewise political elites in Moscow must become more understanding of the interests of Japan.
President Vladimir Putin is scheduled to visit Japan this autumn therefore it is a great opportunity for both leaders to cement ties between both nations to a much higher degree. This reality means that Takemoto needs to build up fresh momentum and it is hoped that other Japanese lawmakers will come on board. The deal may appear minor after China and the Russian Federation recently agreed to a $400 billion deal whereby Russia’s gas will help to boost the economy of China by enabling a natural flow of energy to this nation over the next 30 years in this deal. Despite this, the $5.9 billion plan being proposed between Japan and the Russian Federation may unleash other fresh projects in the near future.
In the last three years after the nuclear crisis in Fukushima it is known that spending on liquefied imports of natural gas is now just over double the costs of pre-March 11. Of course, the Ministry of Finance fully understands the need to implement a new energy policy in order to meet the demands of business companies. It is hoped that Abe will listen to Takemoto and all members of the group that supports a deal between Japan and the Russian Federation.
In another article by Modern Tokyo Times it was stated: “The Russian Federation is a binding force in uniting Eurasia and Central Asia therefore political elites in Tokyo need to focus on geopolitics and national interests. At the same time, with China and Japan relations being frosty to say the least it is clear that Moscow desires to be an honest broker. Likewise, the Korean Peninsula is very complex but once more the Russian Federation is viewed positively because of being diplomatic towards all regional powers. Similarly, Northern Japan needs greater economic investment and the natural linkages between the Russian Far East and Northern Japan is clear for all to see. Therefore, the above realities and the significance of energy issues and other natural resources that Japan needs must be weighed up heavily by political elites in Tokyo.”
The Foreign Minister of Japan, Fumio Kishida, commented in the past that “… Cooperation between Japan and Russia, as key players in the Pacific Ocean region, is important for fortifying peace and stability in the region.”
Therefore, it is hoped that the thirty-three Japanese lawmakers within the ruling parties of Japan will impact greatly on Abe. After all, Japan must always put national interests first rather than succumbing to the whims of America.
Lee Jay Walker gave support to both main writers
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La Chine et la Russie ont conclu à Shanghai un méga-contrat d'approvisionnement gazier, fruit d'une décennie de négociations. La Russie fournira en gaz la deuxième économie mondiale à partir de 2018, et le volume livré à la Chine gonflera progressivement « pour atteindre à terme 38 milliards de mètres cube par an », a indiqué le groupe pétrolier public chinois CNPC dans son communiqué. Le prix total du contrat conclu pour 30 ans se chiffre à 400 milliards de dollars. Le gaz russe sera acheminé vers la Chine par une ramification orientale du gazoduc Iakoutie-Khabarovsk-Vladivostok baptisé Power of Siberia. Les livraisons doivent débuter en 2018. Prévus au départ à 38 milliards de mètres cubes par an, les volumes de gaz fournis à la Chine pourraient atteindre 60 milliards de mètres cubes. Le contenu en détail de l'accord reste secret. La signature de ce méga-contrat intervient, alors que les relations entre la Russie et les pays occidentaux connaissent une période de vives tensions sur fond de crise ukrainienne et syrienne.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue chinois Xi Jinping avaient tous deux assisté à la signature. Ils pouvaient ne pas le faire. Cette signature est donc un signe international adressé aux USA, à l'Otan et à l’Europe. Vladimir Poutine a ensuite participé à Shanghai à la quatrième édition de la Conférence pour l'interaction et les mesures de confiance en Asie ( Cica ), un nouveau forum de sécurité régionale.
Après cette conférence, des exercices militaires conjoints russo-chinois ont été décidés et programmés pour 2015. Pourquoi ? Pour obliger l’Amérique à « jouer selon les règles des pays civilisés », a estimé mardi Igor Korottchenko, directeur du Centre d’analyse du commerce mondial des armes ( TSAMTO ). « Compte tenu de l’actuelle situation géopolitique dans le monde, la Russie et la Chine deviennent des partenaires stratégiques, et leur coopération ne sera plus uniquement économique, mais aussi militaire. Aussi, la tenue d’exercices militaires conjoints constitue un facteur extrêmement important attestant la similitude de nos approches des problèmes militaires et politiques », a déclaré l’expert militaire à RIA Novosti.
Ainsi, la participation de la Chine à ces exercices montre une fois de plus que Moscou et Pékin ont des objectifs communs et partagent les mêmes positions sur les événements en cours dans le monde. Il est, en effet, devenu nécessaire d’empêcher les Etats-Unis de décider seuls des destinées du monde, ont estimé ensemble la Russie et la Chine. Selon les deux puissances asiatiques, les Etats-Unis sont devenus une puissance dangereuse et en organisant des exercices conjoints, Moscou et Pékin montrent aux Etats-Unis qu’ils sont des pays capables de dresser une barrière sur la voie de l’expansion américaine. D’après le général Evgueni Boujinski, ex-responsable de la direction des accords internationaux auprès du ministère russe de la Défense, les exercices russo-chinois seront très vraisemblablement des exercices terrestres. Ces dernières années, la coopération militaire entre la Russie et la Chine est en plein essor. En 20 ans, Moscou a livré à Pékin un large éventail d’armements et de matériels de combat, dont des chasseurs Su-27, et des armes de défense antiaérienne, dont des missiles sol-air S-300, Bouk et Tor. La partie chinoise compte élargir la nomenclature des armements achetés à la Russie, notamment commander des systèmes S-400 et des avions Il-76 et Il-78.
Par ailleurs, l'accord énergétique russo-chinois qui vient d'être finalisé à Shangaï entérine la fin de la dollarisation. Pour la première fois depuis 40 ans, c'est-à-dire depuis Kissinger, un pays ne devra pas d’abord aller acheter du dollar sur les marchés pour acheter son énergie. Le dollar en effet se meurt doucement. Pour l'instant, il arrose l'Amérique mais ce n'est plus qu'une monnaie de papier de singe, fabriquée de toutes pièces par la FED. Tous les grands de la planète le savent. Certes, l'Amérique dispose de la haute technologie militaire. Elle croit être définitivement sauvée par ses drones ou ses avions furtifs, son B2 mais il faut aussi payer les heures de vol. L'Amérique est en réalité à genoux. Ses anciens combattants d'Irak ou d'Afghanistan croupissent dans les hôpitaux psychiatriques ou se suicident. Ses soldats souvent drogués, sauf peut-être ses mercenaires privés, n'ont même plus l'éthique du combat, la moralité virile de l'honneur pour se battre. L'Amérique est psychologiquement épuisée : ses vieillards travaillent maintenant dans les MacDo ! Détroit est en ruine, les villas de l'American Way of Life sont à vendre ou en saisie. Les prisons sont pleines, les homeless végètent dans les rues, même plus secourus par l'Armée du Salut. Neuf millions de ménages américains ont perdu leur foyer après la crise des subprimes. La population carcérale américaine a augmenté de 600 %, j'écris bien 600 %, ces quarante dernières années. L'Europe a choisi le destin américain. Elle a choisi le camp des perdants.
Y aura-t-il une réaction américaine à Shanghai : pour la première fois depuis des années, un avion Us provenant du Nigeria s'est posé le 18 mai sur l'aéroport de Téhéran. Que transportait-il ? De l'uranium ? Que préparent donc les Américains en riposte du coté de l'Iran ? Avec quelles complicités ?...
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Lettre de Charles Sannat
Chine, Russie, UE et gaz
"Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Depuis plusieurs semaines, la rumeur courait et devenait de plus en plus insistante sur les négociations en cours entre la Russie et la Chine concernant la signature d’un contrat de fourniture de gaz d’ampleur historique digne de faire basculer les traditionnels rapports de forces géostratégiques.
En effet, la Chine et la Russie viennent d’annoncer officiellement, dans le cadre du voyage de Poutine dans l’empire du Milieu, la signature d’un contrat à… 400 milliards de dollars ! Colossal, surtout que ces ventes de gaz ne devraient pas forcément être libellées en dollars puisque derrière tout cela se joue une bataille féroce pour tenter de contrer la domination américaine du monde aussi bien politique qu’économique.
Souvenez-vous de l’épisode du relèvement du plafond de la dette américaine. La Chine furieuse avait indiqué qu’il était temps de désaméricaniser le monde… c’est véritablement en marche et la vitesse de changement est même assez incroyable.
C’est un article des Échos qui revient sur la dernière sortie du Premier ministre russe Dmitri Medvedev alors que son patron Poutine est en Chine.
« Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a quant à lui mis la pression sur l’Occident mardi en évoquant la «possibilité théorique» d’une réorientation vers la Chine des exportations de gaz russe qui n’iraient plus vers l’Europe. «Nous avons suffisamment de réserves, suffisamment de gaz pour livrer du gaz et à l’est, et à l’ouest. Mais si l’on envisage le pire, de manière purement théorique le gaz qui se serait pas livré en Europe peut être envoyé (…) en Chine», a-t-il déclaré dans un entretien à Bloomberg. »
En clair, à compter d’aujourd’hui, la Russie ne dépend plus financièrement parlant de ses exportations de gaz vers les pays européens mais l’Europe dépend encore, elle, de ses importations de gaz russe.
Vous ne devez pas oublier qu’il n’existe pas de gazoduc traversant l’Atlantique et capable de nous livrer le gaz issu des gaz de schistes américains. Il faut donc liquéfier le gaz US dans d’immenses terminaux construits à cet effet (ce qui est en cours mais pas tout à fait encore achevé) puis remplir de tout ça d’immenses bateaux appelée « méthaniers » et capables de nous livrer… Remplacer le gaz russe par une flotte entière de bateaux prendra des années, et nous coûtera particulièrement cher.
En clair, désormais la Russie n’est plus dépendante de nos achats de gaz puisqu’elle peut vendre tout son gaz à la Chine, en revanche, nous sommes encore dépendants du gaz russe, puisque les Américains ne sont pas encore en mesure de nous livrer les quantités importantes dont nos pays ont besoin.
Victoire par KO de Poutine et évidemment l’Union européenne, grand nain devant l’éternel, qui se retrouve encore être le dindon de la farce de l’affrontement américano-russe pour le leadership mondial. C’était prévisible et je ne me suis pas gêné pour l’écrire et pour le dire.
Mais l’accord sino-russe ne va s’arrêter uniquement à la fourniture de gaz puisque tout cela s’accompagne également d’un accord monétaire comme nous l’apprend cette dépêche de l’Agence de presse RIA Novosti :
« La Russie et la Chine envisagent d’utiliser plus largement leurs monnaies nationales – le rouble et le yuan – dans leurs échanges commerciaux et leurs investissements réciproques, indique la déclaration conjointe signée mardi à l’issue de négociations entre les présidents russe et chinois Vladimir Poutine et Xi Jinping.
«Les parties envisagent d’entreprendre de nouvelles démarches pour élever le niveau et élargir les domaines de coopération pratique russo-chinoise. Il s’agit d’engager une interaction étroite dans le secteur financier, y compris d’augmenter le volume des règlements directs en monnaies nationales russe et chinoise dans le commerce, les investissements et l’octroi de crédits», lit-on dans la déclaration sur l’ouverture d’une nouvelle étape de partenariat et de coopération stratégique entre les deux pays.
La Russie et la Chine stimuleront également les investissements réciproques, notamment dans les infrastructures de transport, l’exploitation de gisements de minéraux utiles et la construction de logements bon marché en Russie. »
Il n’aura échappé à personne que le roi dollar n’est le roi que parce qu’il sert de devise de référence à l’ensemble des flux commerciaux à travers la planète et en particulier à l’achat des matières premières énergétiques comme le pétrole et le gaz d’où le nom justement de « pétro-dollars » !
Or, par cet accord, la Chine et la Russie viennent de mettre officiellement un terme à la suprématie du dollar dans les échanges internationaux. C’est une première et c’est une information d’une importance capitale.
Vous assistez ni plus ni moins à la désaméricanisation et à la dédollarisation du monde. Nous passons d’un monde unipolaire, où l’hégémonie américaine était totale depuis la chute du mur de Berlin, à un monde à nouveau multipolaire avec un immense bloc formé par la Chine et la Russie d’un côté et les USA qui, en l’absence d’un Traité transatlantique que l’on vous fera avaler de force tant il devient une question de survie pour l’Empire américain, se retrouveraient tout simplement isolés.
Alors notre Union européenne, qui est allée jouer aux apprentis sorciers en Ukraine et qui a provoqué sciemment « l’ogre » russe, se retrouve au milieu du gué, totalement à la merci des menaces de coupure de livraison du gaz russe.
Alors notre benêt béat de président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, vient d’écrire une lettre à Vladimir en disant :
« Tant que se poursuivent les discussions à trois, entre la Russie, l’Ukraine et l’UE, les livraisons de gaz ne devraient pas être interrompues. Je compte sur la Fédération de Russie pour maintenir cet engagement. » Ou encore « il est impératif que toutes les parties continuent de s’engager de manière constructive dans ce processus, et se mettent d’accord également sur un prix qui reflète les conditions de marché », écrit Barroso pour qui cela « relève de la responsabilité de la compagnie russe Gazprom que d’assurer les livraisons des volumes requis comme prévu dans les contrats passés avec les compagnies européennes »…
Mais à tout cela il fallait y réfléchir avant d’aller allumer le feu en Ukraine, et il est évident que Vladimir Poutine, à défaut de déclencher la Troisième Guerre mondiale (car il n’est pas fou, contrairement à ce que la propagande de nos médias tente de nous faire avaler), nous fera payer au prix fort notre alignement stupide et sans recul sur des positions américaines absolument incompatibles avec les intérêts géostratégiques fondamentaux de l’Europe.
Une Europe au bout d’un mois de crise ukrainienne réduite à supplier Vladimir Poutine de ne pas couper le robinet de gaz.
Une Europe qui, encore une fois, et vous en avez une preuve une fois de plus qui risque de s’avérer douloureuse, qui est fondamentalement plus un problème que la solution".
Charles Sannat*, Le Contrarien matin du 22 mai 2014
*Directeur des études économiques chez AuCOFFRE.com
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Ukraine : provocations américaines à la guerre?
Dans l’affaire ukrainienne, la ”politique d’escalade” n’est pas tant celle de Moscou que celle de la junte au pouvoir à Kiev, qui multiplie les provocations et les maladresses parce qu’elle y est encouragée par les Etats-Unis, le ”protecteur” qui joue une carte belliciste. Bien sûr, les Russes ne sont pas des petits saints. Il faudrait être naïf pour croire qu’ils ne sont pas présents derrière les sécessionnistes russophones de Crimée et de l’est de l’Ukraine. Mais enfin, les premiers à chercher l’affrontement, à attiser une guerre civile en Ukraine, ce sont, très habilement, certains groupes de pression américains. Pourquoi ?
La racine de la crise ukrainienne réside dans un ensemble de provocations occidentales (Bruxelles, Otan et USA) déjà à l’œuvre depuis plusieurs années. Le but est de contrecarrer le retour de puissance de la Russie depuis qu’elle est dirigée par Vladimir Poutine, de recréer une situation de guerre froide et d’empêcher à tout prix la Russie – devenue premier exportateur pétrogazier – de s’imposer comme un grand acteur économique. (Voir autres articles précédents de ce blog sur cette question)
Les USA sont un pays complexe, au pouvoir éclaté. En ce moment, ce n’est pas la Maison Blanche qui est à la manœuvre, avec à sa tête le faible et indécis Barack Obama qui n’a jamais été russophobe, c’est un lobby qui regroupe le Pentagone, la CIA et une partie du complexe militaro-industriel. Ce lobby est piloté par deux personnages clé : le vice-président Joe Biden et le sénateur McCain. Ils cherchent à la fois à attiser une guerre civile en Ukraine, et à forcer la Russie à intervenir militairement. Afin de créer l’affrontement avec cette dernière, la pousser à l’erreur, pour l’isoler et la diaboliser sur le plan international.
Les séparatistes ukrainiens du bassin du Don ont réalisé leurs référendums sans l’aval de Vladimir Poutine. Les apprentis sorciers excités du gouvernement de Kiev d’Arseni Iatseniouk n’ont rien trouvé de mieux comme gaffe monumentale que d’envoyer des unités militaires régulières : échec total, les soldats ont fraternisé avec la population. Voyant cela, le ”président” autoproclamé O. Tourtchinov a fait dissoudre les régiments impliqués et envoyé la ”garde nationale”, c’est-à-dire des milices composés d’activistes des mouvements Svoboda et Secteur Droit. Le but était évidemment de provoquer une guerre civile. À Marioupol, les milices ont tiré dans la foule des prorusses ; à Odessa, elles ont incendié un bâtiment. Au total, plus de soixante morts.
Bien entendu, les groupes indépendantistes de l’est, prorusses, ne sont pas des anges vertueux, loin de là, mais ils sont moins encouragés par Moscou que le gouvernement de Kiev ne l’est par Washington. Car derrière la stratégie d’affrontement, il y a le soutien aveugle apporté par le vice-président américain Joe Biden, qui attise les braises. Il y a aussi les mercenaires de la société de sécurité Academi (ex-Blackwater), dépendant de la CIA, envoyés spécialement à Kiev. Cela fait bonne mesure avec les militaires russes camouflés qui seraient derrière les indépendantistes de l’est. Sans oublier le sénateur McCain, indécrottable belliciste, qui excite les irresponsables de Kiev.
D’autre part, l’insistance de Washington pour durcir les sanctions économiques contre la Russie ne gêne nullement l’économie américaine, bien au contraire ; cela ne pénalise que l’Europe et la Russie, ce qui est une aubaine pour l’ ”allié” d’outre-Atlantique (1). Mentionnons aussi l’incroyable ingérence américaine dans les relations franco-russes pour faire annuler le contrat de vente de 1,2 milliards d’euros des bâtiments Vladivostok et Sébastopol destinés à la marine russe. Il s’agit de briser dans l’œuf toute coopération militaire entre l’Europe – en premier lieu la France – et la Russie, cauchemar pour le Pentagone et le complexe militaro-industriel US.
En effet, Washington prend prétexte de cette crise pour cibler l’industrie militaire russe, un des rares secteurs très performants du pays, qui gêne beaucoup les Américains. « Nous allons accroître la pression sur les proches de Vladimir Poutine, les sociétés qu’ils dirigent et l’industrie de la défense », a avoué un des conseillers à la sécurité de la Maison Blanche. L’objectif logique des Américains, à la fois économique et stratégique global, est de casser toute coopération militaro-industrielle entre la France et la Russie, d’étrangler l’industrie de défense russe et de conserver leur monopole d’exportation des armements vers les pays de l’Otan. De leur point de vue, ils ont raison. D’autant plus que le Pentagone s’inquiète de la relance du budget de défense russe par l’administration Poutine : cela contrecarre les espoirs des années 90 (sous la présidence de M. Eltsine, après l’implosion molle de l’URSS) de voir la Russie devenir un nain militaire.
Dans le courrier des lecteurs de Valeurs actuelles (8–14 mai 2014), Xavier Lacroix écrit : « Les Américains ont, stratégiquement parlant, tout intérêt à plonger l’Ukraine dans un conflit civil de moyenne intensité pour en imputer la responsabilité à la Russie tout en l’empêchant d’y intervenir. Il est certain que la Russie voit d’un œil favorable ces villes qui se rebellent contre l’autorité de Kiev, mais il est faux d’affirmer que la Russie soutient une stratégie d’escalade. Je ne suis pas là dans un antiaméricanisme primaire ou dans une idolâtrie poutinienne candide. » Bonne analyse.
Comme toujours, les USA jouent avec le feu. Mauvais joueurs de poker, comme ils l’ont montré en Afghanistan, en Irak, en Lybie, en Somalie, en Syrie ou ailleurs, leur interventionnisme ne débouche que sur des échecs. Leur politique étrangère, belliciste, impérialiste, naïve provoque guerres et déstabilisations. Mais, avec cynisme, elle est au moins fondamentalement nationaliste. (2) L’intérêt de la France et de l’Europe est, sur le dossier ukrainien, de se découpler des USA et de résoudre le problème entre nous, avec les Russes. Cette question ne regarde pas les Américains.
La russophobie américaine est complètement contraire aux intérêts européens. Comme je l’ai dit à plusieurs reprises dans d’autres écrits, l’idéal serait que la France, conjointement avec l’Allemagne, renoue avec une politique gaullienne : dégagement de l’Otan et axe Paris-Berlin-Moscou. On en est loin, très loin, dans cette Europe d’où toute grande politique est absente, où les petits politiciens règnent en maîtres, où la politique étrangère se résume aux Droit-de-l’hommisme et à l’obéissance à l’Otan, filiale du Pentagone, où les frontières ouvertes ne laissent pas seulement passer les productions du monde entier mais un déversement migratoire invasif, où le simulacre de démocratie – c’est-à-dire l’oligarchie – a étouffé la voix des peuples.
Si l’Amérique est un mauvais joueur de poker, au moins c’est un joueur acharné qui veut gagner. L’Europe donne l’impression non seulement de ne pas connaître les règles du jeu et de s’en remettre aux autres, mais, pis encore, de vouloir perdre.
1) Les échanges russo-américains ne représentent que 1% du commerce extérieur des USA, 40 milliards de dollars, contre 460 milliards pour l’UE. 18 pays européens dépendent à plus de 50% du gaz russe. Les Américains (cf. autre article de ce blog) pensent aussi à l’exportation de leur gaz de schiste en Europe…
2) Peu d’analystes (sauf américains) l’ont compris : les politiques étrangère, mais aussi économique des USA sont beaucoup plus nationalistes et impérialistes que celles de la Russie. On ne peut pas le reprocher à Washington, simplement il faut en tirer les conséquences.
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Ex: http://www.elespiadigital.com
Rusia y China resistirán la injerencia extranjera en los asuntos internos de otros Estados y las sanciones unilaterales, dice un comunicado conjunto emitido este martes por los presidentes Vladímir Putin y Xi Jinping.
El mandatario ruso, Vladímir Putin, ha llegado en visita oficial a China, donde mantiene conversaciones con el presidente Xi Jinping y asistirá a la cumbre de la Conferencia sobre Interacción y Medidas de Construcción de Confianza en Asia. Asimismo, se reunirá con representantes de los círculos de negocios de China y Rusia.
"Las partes subrayan la necesidad de respetar el patrimonio histórico y cultural de los diferentes países, los sistemas políticos que han elegido, sus sistemas de valores y vías de desarrollo, resistir la injerencia extranjera en los asuntos internos de otros Estados, prescindir de las sanciones unilaterales y del apoyo dirigido a cambiar la estructura constitucional de otro Estado", puntualiza el documento acordado durante el encuentro de los mandatarios ruso y chino.
Al mismo tiempo, tanto Pekín como Moscú subrayan su preocupación por el perjuicio a la estabilidad y la seguridad internacional y el daño a las soberanías estatales que infligen las tecnologías de la información y la comunicación hoy en día. De esta manera, exhortan a la comunidad internacional a responder a estos desafíos y elaborar normas que regulen el comportamiento en el espacio informativo. Puntualizan, además, la necesidad de internacionalizar el sistema de gestión de Internet y seguir principios de transparencia y democracia.
El comunicado aborda además el tema del conflicto ucraniano e insta a todas las regiones y movimientos políticos del país a lanzar un diálogo y elaborar un concepto común de desarrollo constitucional.
Acuerdos militares
Moscú y Pekín se comprometen, además, a llevar a cabo la primera inspección conjunta de las fronteras comunes. Detallan que la medida estará destinada a combatir la delincuencia transfronteriza. Según ha destacado Putin, intensificar la colaboración militar "es un factor importante para la estabilidad y seguridad, tanto en la región como en todo el mundo". El presidente ruso ha acentuado que Moscú y Pekín tienen proyectos conjuntos de construcción de un avión de largo alcance y fuselaje ancho, y de un helicóptero civil pesado. El año que viene los dos países realizarán, además, maniobras militares conjuntas a gran escala con motivo del 70 aniversario de la victoria sobre el fascismo en la Segunda Guerra Mundial.
Acuerdos económicos
En cuanto a la cooperación económica entre los dos países, el presidente ruso detalló que en 2013 los volúmenes del comercio bilateral llegaron a un total de unos 90.000 millones de dólares y pronosticó que para el año 2015 alcanzará los 100.000 millones de dólares. Las partes acordaron profundizar, sobre todo, los lazos en el sector energético y aumentar los suministros del gas, petróleo, electricidad y carbón rusos a China.
En el marco de las reuniones entre delegaciones comerciales de los dos países, la compañía rusa Novatek y la china CNPC han firmado ya un contrato para la entrega de 3 millones de toneladas anuales de gas natural licuado ruso. Rosneft, por su parte, comunica que ha estipulado con sus socios chinos los plazos exactos de construcción de una planta de refinado de petróleo en la ciudad de Tianjín. Está previsto que la planta empiece a operar para finales de 2019 y que la parte rusa se encargue de suministrarle hasta 9,1 millones de toneladas de crudo. Además, se está negociando un contrato histórico con Gazprom: según detalla el secretario de prensa del presidente ruso, Dimitri Peskov, las partes ya han avanzado con la negociación de los precios y actualmente siguen trabajando sobre los detalles del acuerdo.
"Tenemos una larga historia de buenas relaciones. Ambos países se desarrollan muy rápidamente. Creo que China está muy interesada en crear más oportunidades en el ámbito de los negocios utilizando los recursos únicos de los que dispone Rusia. Moscú también busca trabajar con China en muchos sectores económicos. Por eso creo que sus relaciones bilaterales tienen un gran futuro", comentó a RT el empresario chino Wei Song.
El Banco de China, uno de los cuatro mayores bancos estatales del país, y el VTB, el segundo grupo bancario más grande de Rusia, han firmado este martes un acuerdo que incluye realizar los pagos mutuos en sus divisas nacionales.
El presidente ruso, Vladímir Putin, se encuentra estos días de visita oficial a China, donde mantiene conversaciones con el presidente Xi Jinping y se reúne con representantes de los círculos de negocios de China y Rusia. El histórico acuerdo interbancario firmado en presencia del mandatario ruso y su homólogo chino estipula la cooperación en el sector de las inversiones, la esfera crediticia y las operaciones en los mercados de capital.
El Banco de China es el prestamista número dos en China en general y es uno de los 20 más grandes del mundo. El total de sus activos en 2011 llegó a unos 1,9 billones de dólares. Opera tanto en China como en otros 27 países del mundo. El 60,9% de las acciones del grupo VTB pertenecen al Estado ruso, el grupo funciona en 20 países y el total de sus activos llega a unos 253.300 millones de dólares.
Según el comunicado estipulado en el marco del encuentro entre los dos presidentes, Moscú y Pekín aumentarán el volumen de pagos directos en divisas nacionales en todas las esferas y estimularán las inversiones mutuas, sobre todo en las infraestructuras de transporte, la exploración de recursos naturales y la construcción de viviendas de clase económica. El presidente Putin subrayó que especialistas de ambos países están considerando también la posibilidad de elaborar nuevos instrumentos financieros.
En 2013 los volúmenes del comercio bilateral entre Rusia y China llegaron a un total de 90.000 millones de dólares. Se pronostica que para el año 2015 alcanzará los 100.000 millones de dólares.
Rusia y China están a punto de cerrar un contrato de suministro de gas que supondrá 30.000 millones de dólares de inversiones y en un futuro podría cubrir el 40% de las necesidades del gigante asiático.
El propio presidente ruso, Vladímir Putin, en vísperas de su visita a China, que se celebrará los días 20 y 21 de mayo, dijo que el acuerdo sobre la exportación a China de gas natural ruso está en un "alto grado de preparación", recuerda la página web de la cadena estatal rusa Vesti.
El gigante estatal de gas ruso Gazprom lleva negociando esta transacción los últimos 10 años. El empuje más activo a estas negociaciones se dio en 2006, cuando Vladímir Putin anunció planes para organizar los suministros de gas a la segunda mayor economía del mundo.
¿Por qué las negociaciones han durado tanto?
A pesar de la gran cantidad de reuniones bilaterales, el cierre del 'acuerdo del siglo' había fracasado hasta ahora. El problema han sido los parámetros económicos, ya que China está peleando por muy fuertes rebajas de precio, mientras que Rusia quiere que el megaproyecto sea económicamente rentable.
El contrato que se negocia supone las exportaciones de gas a China durante 30 años, por lo que las partes deberían tener en cuenta todos los riesgos a largo plazo ya que reconsiderar los parámetros del contrato ya firmado sería muy difícil.
Por otra parte, los suministros de gas ruso no eran muy urgentes para China, país que hasta hace poco se conformaba con el gas que recibía desde Turkmenistán, vía Uzbekistán y Kazajistán. Sin embargo, el consumo de gas en China ha crecido tanto que el gigante industrial ya empieza a temer la insuficiencia de suministros.
Precio del gas ruso para China
El precio del gas para China ha sido un punto importante de la pelea durante varios años. Pekín ha insistido en que, dado el gran volumen y la duración del contrato, el precio mínimo no deberá ser superior al que Rusia tiene establecido para Europa.
Tradicionalmente, el precio del gas centroasiático ha sido más barato para China que el precio del gas ruso para Europa, mientras que para Rusia es importante que el precio del gas se coloque a un nivel de 360-400 dólares por 1.000 metros cúbicos ya que cualquier precio que sea inferior colocaría estos suministros por debajo del límite de rentabilidad.
Por ahora los especialistas hablan de precios en torno a los 350-380 dólares, es decir, se trata de un nivel de precios equivalente al europeo.
Los ingresos y volúmenes de suministros previstos
En marzo de 2013 las partes firmaron un memorando de entendimiento en el cual figuraba la enorme cantidad de 38.000 millones de metros cúbicos por año a partir de 2018, con un posterior aumento hasta 60.000 millones de metros cúbicos.
Considerando el precio estimado del gas y el plazo del contrato, Rusia podría ingresar 400.000 millones de dólares.
El costo de la construcción del gasoducto bautizado Sila Sibiri (Fuerza de Siberia) se estima en 30.000 millones de dólares.
La importancia del gas ruso para China
China necesita volúmenes adicionales de gas debido al aumento de la demanda interna. La demanda de gas en la segunda economía del mundo está creciendo rápidamente. En el primer trimestre de este año las importaciones de gas a China crecieron un 20% respecto al mismo periodo del ejercicio anterior.
Expertos chinos calculan que en 2020 el consumo de gas en el país será en torno a 300.000 millones de metros cúbicos, mientras que en 2030 esta cifra podría subir a 600.000 millones.
En otras palabras, el contrato con Rusia es imprescindible para una perspectiva a largo plazo.
La importancia del proyecto para Rusia
Las exportaciones de gas ruso a China son de suma importancia para Rusia en términos de diversificación de los suministros, sobre todo ahora de cara a posibles sanciones por parte de la Unión Europea, hoy en día el principal consumidor de gas ruso.
Dada la competencia de Turkmenistán, así como la de proveedores de gas natural licuado, Gazprom debe estar presente en el mercado chino.
Se calcula que mientras el contrato esté en vigor, Rusia reciba unos 400.000 millones de dólares de ingresos. Además, el fortalecimiento de las relaciones con China supondrá el aumento de las inversiones mutuas.
Moscú: Rusia y China realizarán ocho proyectos estratégicos
Moscú y Pekín crearán un cuerpo especial para la supervisión de la ejecución de ocho proyectos estratégicos, anunció el viceprimer ministro ruso Dmitri Rogozin.
"En Pekín, junto con el viceprimer ministro chino Wang Yang, firmamos un protocolo sobre el establecimiento del grupo de supervisión de los ocho proyectos estratégicos", publicó Rogozin en a través de su cuenta en Twitter.
Rogozin agregó que estos proyectos están relacionados con el espacio y con la creación de una infraestructura fronteriza mutua. "Entre ellos: la cooperación en el espacio y en el mercado de la navegación espacial, en la ingeniería de aviones y helicópteros, y la construcción de una infraestructura fronteriza y de transporte común", escribió el viceprimer ministro en Facebook.
"Ampliar nuestros lazos con China, nuestro amigo de confianza, es definitivamente una prioridad de la política exterior rusa. Actualmente la cooperación bilateral está entrando en una nueva etapa de amplia asociación y cooperación estratégica", declaró el presidente ruso, Vladímir Putin, en una entrevista a los principales medios del país, en vísperas de su visita a China.
Merkel confirma el interés de Europa por mantener buenas relaciones con Rusia
La canciller alemana, Angela Merkel, entrevistada por el periódico Leipziger Volkszeitung, dijo que Rusia es un socio cercano de Alemania y que las buenas relaciones con Moscú responden a los intereses de Europa.
“Para nosotros, los alemanes, Rusia es un socio cercano. Existen numerosos contactos fiables entre los alemanes y los rusos, así como entre la UE y Rusia. Estamos interesados en mantener buenas relaciones con Rusia”, indicó.
La canciller confesó que debate regularmente con el presidente ruso Vladímir Putin la crisis en Ucrania y no descarta una reunión personal.
Durante la última conversación telefónica, Mérkel y Putin analizaron este tema con vistas a las elecciones presidenciales que Ucrania planea celebrar el 25 de mayo.
“A los comicios ucranianos asistirán observadores de la OSCE. Si la OSCE reconoce que su celebración se efectuó según normas universales, espero que Rusia, como miembro de esta organización, también reconozca sus resultados”, dijo la canciller.
La Oficina para las Instituciones Democráticas y los Derechos Humanos de la OSCE abrió el 20 de marzo su misión en Kiev para monitorear las presidenciales en Ucrania.
La misión está integrada por 18 expertos que permanecerán en Kiev y 100 observadores con mandato a largo plazo que trabajarán en todo el territorio del país. En el día de las elecciones, otros 900 observadores con mandato a corto plazo seguirán su desarrollo.
Merkel señaló que durante los últimos años Alemania se planteó el objetivo de “cohesionar a Rusia y Europa”. Al recordar que el presidente ruso promovió la idea de crear una zona de libre comercio desde Lisboa hasta Vladivostok (Lejano Oriente ruso), dijo que existen buenos argumentos a favor de la realización de este plan.
En Rusia y crece la satisfacción con la vida
Los rusos cada vez están más satisfechos con la vida y no tienen ganas de protestar, según se desprende de las encuestas conjunta del Centro Levada y el Centro VTsIOM.
De acuerdo al sondeo del VTsIOM, en abril el 46% de los rusos estaban contentos con su vida, frente al 43% en marzo y el 40% en febrero.
La mayoría de los satisfechos con la vida tienen entre 18 y 24 años de edad. También están contentos con su nivel de vida los ciudadanos con altos ingresos.
Al mismo tiempo, el 80% de los rusos, según Levada, no participarían en actos de protesta si estos llegasen a celebrarse en su localidad. Además, el 95% de los encuestados manifestaron no haber participado en huelgas durante un año.
00:05 Publié dans Actualité, Eurasisme, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gopolitique, politique internationale, chine, russie, europe, asie, affaires européennes, affaires asiatiques, eurasie, eurasisme, gaz, gazoducs, hydrocarbures, brics, énergie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Iedereen begrijpt dat het diep in de schulden gestoken België nooit zelf voor zo'n enorm bedrag aan Amerikaanse staatsobligaties kan hebben opgekocht. De ware identiteit van de koper is echter onbekend.
Vanmiddag werd definitief bevestigd dat Rusland al vóór maart 2014 voor het recordbedrag van $ 26 miljard aan Amerikaanse staatsobligaties heeft gedumpt, ongeveer 20% van het totaal. Rusland houdt nu voor net iets meer aan $ 100 miljard aan Amerikaanse schuldpapieren over, het laagste niveau sinds de Lehman-crisis in 2008. Schokkender is het feit dat het kleine België sinds december vorig jaar voor maar liefst $ 181 miljard Amerikaanse schatkistpapieren heeft gekocht, waarvan $ 40 miljard in maart.
Onze zuiderburen hebben nu bijna net zoveel Amerikaanse schulden gekocht als hun totale jaarlijkse BNP, en zijn daarmee na China en Japan wereldwijd de grootste houder van Amerikaanse staatsobligaties.
Omdat het onmogelijk is dat het diep in de schulden gestoken België dit op eigen houtje heeft kunnen doen, moet er dus een onbekende koper zijn die België gebruikt als ‘proxy’ aankoopkanaal. Vanzelfsprekend kan dat alleen met volledige medewerking van de Belgische regering gebeuren.
In augustus 2013 bezat België nog voor ‘slechts’ $ 167 miljard Amerikaanse staatsschuldpapieren. In november schoot dit bedrag ineens omhoog naar $ 257 miljard, en de teller stond in maart van dit jaar op $ 381 miljard. Ter vergelijk: het Belgische BBP schommelt zo rond de $ 400 miljard.
Japan, de nummer 2 op de lijst, heeft juist voor $ 10 miljard verkocht, terwijl China als grootste houder zijn aandeel min of meer stabiel houdt.
De massa aankopen via België tonen eens te meer aan dat het hele Westerse valuta- en staatsschuldensysteem met kunstmatige ingrepen overeind wordt gehouden, en de staatsobligatiemarkt zwaar gemanipuleerd wordt. Onafhankelijke analisten zien hierin een duidelijk signaal dat de gevreesde totale crash steeds dichterbij komt.
Xander
(1) Zero Hedge
(2) Zero Hedge
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Belgicana, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dollar, politique internationale, russie, belgique, états-unis, devises, finances internationales | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Rusland en China nemen actieve stappen om dollar te laten vallen
Ex: http://xandernieuws.punt.nl
De val van de dollar zal dramatische gevolgen hebben voor de Amerikaanse economie en samenleving, en ook voor alle Europese landen en bedrijven die voor een groot deel afhankelijk zijn van de handel met de VS (zoals Nederland).
De lang voorspelde en gevreesde val van de Amerikaanse dollar lijkt weer een stap dichterbij te komen nu het Russische ministerie van Financiën het groene licht heeft gegeven aan een plan om het aantal in dollar afgehandelde transacties radicaal te verminderen. Ook China en Iran zouden er wel oren naar hebben om de dollar bij hun onderlinge handel te laten vallen. Aangezien de Russische president Putin op 20 mei naar Beijing reist om gas- en oliecontracten af te sluiten, is de kans groot dat deze leveringen niet langer in dollars, maar in roebels en yuans zullen worden afgerekend.
Volgens Voice of Russia kwam de regering op 24 april speciaal bijeen om te overleggen hoe Rusland van de dollar af kan komen. De grootste experts uit de energiesector, banken en overheidssector overlegden wat de beste reactie kan zijn op de Amerikaanse sancties, die werden ingesteld vanwege de crisis in Oekraïne.
Igor Shuvalow, vicepremier van de Russische Federatie, was de voorzitter tijdens deze ‘de-dollarisering vergadering’, wat aangeeft dat het Kremlin meer dan alleen maar bluft. Vice minister van Financiën Alexey Moiseev gaf leiding aan een tweede vergadering. Na afloop verklaarde hij dat geen van de experts en afgevaardigden problemen voorziet als Rusland het aantal internationale betalingen in roebels gaat opvoeren.
Tevens maakte Moiseev melding van een ‘valuta-switch uitvoerend bevel’, waarmee de regering Russische bedrijven kan dwingen om een bepaald percentage van hun handel in roebels af te rekenen. Gevraagd of dit percentage 100% zou kunnen worden, antwoordde hij: ‘Dat is een extreme optie, en het is lastig voor me om nu te zeggen of de regering deze macht zal gebruiken.’
Als alleen Rusland zo’n drastische stap zou nemen, zou er voor de VS nog niet veel aan de hand zijn. Het zal echter niemand verbazen dat China en Iran serieus overwegen om de Russen te volgen. De omvangrijke olie- en gascontracten die president Putin op 20 mei in Beijing zal afsluiten, zullen mogelijk al volledig in roebels en yuans worden afgerekend.
Zo begint steeds dichterbij te komen waar critici al maanden voor waarschuwen, namelijk dat het anti-Russische beleid van het Westen als een boemerang tegen onze eigen hoofden zal terugkeren. De gascontracten die Rusland met China gaat afsluiten zijn slechts het begin. Als steeds meer landen gaan volgen, dan is het een kwestie van tijd voordat de dollar valt, waardoor de complete Amerikaanse economie crasht. Ook voor de Europese economie zal dit verstrekkende gevolgen hebben.
Xander
(1) Zero Hedge (/ Voice of Russia)
00:07 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, économie, politique internationale, dollar, finances, russie, chine, brics, états-unis | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le numéro 59 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré autour du thème mobilisateur Pourquoi l'Eurasie ?
Communication de "Terre & Peuple-Wallonie"
Dans éditorial sur 'le communautarisme identitaire', Pierre Vial évoquant les communautarismes qui déchirent l'Afrique, constate l'échec total de la 'nation arc-en-ciel, promise par Mandela à l'Afrique-du-Sud. Entre temps, le reste de l'Afrique s'explique à la kalachnikov.
Ouvrant le dossier sur l'Eurasie, Pierre Vial souligne les incohérences de la pensée d'Alexandre Douguine, porte-voix de l'eurasisme que relaye Alain de Benoist. Poutine en a fait la promotion pour étayer la dimension continentale de son ambition patriotique. Comme ce projet tend à légitimer le métissage, nous adoptons de préférence le mythe mobilisateur du réveil des peuples blancs de l'Eurosibérie. Une raison de plus pour une présentation objective du concept d'Eurasie.
Robert Dragan fait le relevé des peuplements européens en Asie et mesure l'entité géographique, dominée par des Européens, qui déborde sur l'Asie. Les archéologues révèlent la présence, dès -3500AC, dans l'Altaï mongol d'une culture identique à celle, plus récente, des Kourganes, pratiquée par des dolichocéphales de race blanche. Plus près de nous (-1500AC), les Tokhariens du Tarim (ouest de la Chine) étaient des Indo-Européens blonds, qui parlaient une langue de type scandinave et tissaient des tartans écossais. Strabon et Ptolémée les citent. Au début de notre ère, les Scythes qui occupaient l'ouest sibérien avaient détaché vers le Caucase la branche des Alains, qui y subsistent de nos jours sous le nom d'Ossètes. A l'ère chrétienne, le mouvement va s'inverser avec les migrations des Huns, Alains, Wisigoths, Petchénègues et Tatars. Jusqu'à ce que, au XIIe siècle, Gengis Kahn et ses descendants dominent la Russie. Jusqu'à ce que, au XVIe siècle, les tsars, à la suite d'Ivan le Terrible, se dotent d'une armée disciplinée. La reconquête reposera sur l'institution de la caste guerrière des cosaques, hommes libres, notamment d'impôt. Cavaliers voltigeant aux frontières, ils renouent avec une tradition ancestrale. Après qu'ils se soient emparés de Kazan, capitale des Tatars, des pionniers ont pu s'enfoncer au delà de la Volga dans les profondeurs sibériennes. Chercheurs d'or mou (les fourrures), ils y ont établi des forts et des comptoirs commerciaux. Réfractaires à la réforme liturgique et persécutés, les Vieux Croyants s'y sont enfuis pour fonder des colonies. Les Russes ne sont alors en Sibérie que des minorités infimes ( 200.000 au XVIIe siècle), sauf dans le Kazakhstan, mais dominantes. Le Transsibérien (1888-1904) va provoquer une expansion explosive : les comptoirs deviennent des métropoles. La Sibérie compte aujourd'hui quarante millions d'habitants, dont 94% de Russes, 1% d'Allemands et 0,02% de Juifs. A l'égard des îlots d'asiates, Poutine se comporte comme l'a fait la Grande Catherine II, dans le respect de leur identité culturelle et religieuse. La seule inquiétude vient de l'immigration incontrôlée des Chinois, qui s'insinuent dans le commerce de détail et l'artisanat. Le projet d'une Eurosibérie, enthousiasmant pour un Européen de l'Ouest, éveille la méfiance en Russie, qui n'a pas oublié les envahisseurs polonais, suédois, teutoniques, autrichiens, prussien et français. Comment se confondre avec un Occident qui l'a constamment trahi ?
Alain Cagnat s'autorise de Vladimir Volkoff pour remarquer qu'il existe sur 180° de la circonférence terrestre une terre peuplée majoritairement de Blancs marqués par le christianisme. L'Europe n'est qu'une minuscule péninsule à l'ouest de l'Eurasie. Mise à part l'île britannique, hantée par son obsession séculaire de tenir les mers et d'entretenir la division du continent, depuis que Mackinder l'a convaincue que « Qui tient le Heartland tient le monde ». La puissance anglo-saxonne vise à contrôler la mer et le commerce et par là la richesse du monde. Elle a gagné les deux guerres mondiales, qui ont consacré la castration des puissances européennes et la partition du continent, en un Occident 'libre' et une 'tyrannie'. L'implosion inespérée de celle-ci, en 1990, a évacué la hantise d'un holocauste nucléaire. L'Occident s'identifie alors à un monde américanisé et globalisé, tueur des peuples, à remplacer désormais par un 'village-monde' d'heureux consommateurs crétinisés. La Russie et la Chine ne se laissent pas séduire, pas plus que l'Iran ni le monde arabo-sunnite. Les Etats-Unis organisent alors leur 'Containment'. Par les révolutions de couleur, orchestrées par les ONG de la démocratie et des Droits de l'Homme, et par l'extension de l'Union européenne et de l'Otan. Par des opérations de déstabilisation de Poutine et par un bouclier antimissile, censé protéger contre une agression de l'Iran ! La Chine fait l'objet d'un encerclement maritime. L'Union européenne, géant économique, mais nain politique et larve militaire, n'est plus qu'une banlieue des Etats-Unis. Elle n'en demeure pas moins le seul cadre possible pour notre idée d'empire. Poutine n'a-t-il pas dit : « La Grande Europe de l'Atlantique à l'Oural, et de fait jusqu'au Pacifique, est une chance pour tous les peuples du continent. » Moscou se voit comme la Troisième Rome et la gardienne de l'orthodoxie chrétienne. Mais les Russes sont d'opinions partagées. Il y a les occidentalistes, prêts à moderniser la Russie millénaire. Il y a les slavophiles, férus du mysticisme de l'âme slave, qui avec Soljenitsine méprisent volontiers le pourrissoir occidental. Il y a les eurasistes, qui avec Douguine jugent que l'Europe n'a pas à s'intégrer à l'Eurasie. L'empire eurasiste est multiethnique. Il place les autres peuples au même rang que les Russes et juge les autres religions égales à l'orthodoxie. En conclusion : l'Europe doit revoir sa stratégie et renverser ses alliances. Elle dépend des Russes pour un quart de son pétrole et un tiers de son gaz et 80% des investissements étrangers en Russie sont européens. En dressant un nouveau Rideau de Fer, l'Union européenne fracasse sur l'autel de l'utopie mondialiste américaine le rêve de l'unité européenne. Celle-ci devrait, de préférence, ne pas se réaliser dans l'orientation eurasiste grand-russe d'un mélange des races et des ethnies européennes et asiatiques, mais dans celle d'un axe Paris-Berlin-Moscou du continent uni sous l'hégémonie pan-européenne.
Jean-Patrick Arteault attend des élections européennes que l'Union européenne voie punies ses trahisons et son partenariat avec une finance apatride qui s'auto-désigne comme l'Occident. Le but des vrais Européens est d'acquérir la puissance d'assurer à leurs peuples leur développement culturel et social. Il est acquis qu'ils ont perdu la guerre et que leur 'Père-Fondateur' Jean Monet s'est révélé être l'homme des Américains, familier des mondialistes anglo-américains. L'UE s'affaire à la mise en place du Grand Marché transatlantique, base du futur Etat occidental qui confirmera une domination anglo-saxonne irréversible. C'est la réalisation de grand projet de Cecil Rhodes et de Milner. Ce GMT alignera les normes européennes sur les normes américaines, en toutes matières, tant de sécurité que sanitaire, environnementale, sociale, financière. 2014 doit être le tournant de la nouvelle Guerre Froide, nourrie de deux visions géopolitiques antagonistes : le projet mondialiste de l'Occident et le projet d'Union eurasiatique de Poutine, lequel souhaitait y inclure l'Ukraine. L'eurasisme russe est divisé entre Occidentalistes, partisans du modernisme, et Slavophiles, réfractaires aux Lumières occidentales et qui voient la vraie Russie dans la synthèse de la slavité médiévale et d'une Eglise orthodoxe qui a médiatisé l'apport des Grecs. Pour les slavophiles, c'est le lieu d'enracinement qui est finalement décisif, le Boden pesant alors plus que le Blut. Poutine a entre temps mis sur pied l'Organisation du traité de sécurité collective, pour la défense mutuelle de la Russie, de la Biélorussie, de l'Arménie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan. En regard de l'idée eurasiste, le concept d'Eurosibérie a été forgé en 2006 par Guillaume Faye et Pierre Vial en réponse à ce que Carl Schmidt appelle un « cas d'urgence », l'affrontement des peuples blancs à tous les autres. C'est le mythe mobilisateur d'un empire confédéral, ethniquement homogène et autarcique, avec la Russie au centre.
Roberto Fiorini dénonce la trahison de l'Union européenne, qui s'attaque aux revenus du travail salarié, en violation de son objectif originel, qui est, aux termes du Traité de Rome, l'amélioration des conditions de vie des travailleurs, en évitant notamment des zones pauvres à chômage élevé et à salaires bas, qui incitent à délocaliser les activités, à mettre les salariés en compétition. Le ré-équilibrage des régions est un échec et l'Acte Unique de 1986 a ouvert la libre circulation des personnes et des capitaux, premier pas vers la mondialisation. La compétition des salaires introduit l'abandon de leur indexation. Dès 1994, l'OCDE prônait la flexibilité des salaires, la réduction de la sécurité de l'emploi et la réforme de l'indemnisation du chômage. L'appauvrissement et la précarisation des ménages amorce une spirale infernale. La BCE, gardienne du temple, veille par la modération salariale que l'inflation reste proche de zéro. Les syndicats, qui ont accompagné le grand projet de mondialisation, sont rendus quasiment inefficaces et réduits à un simulacre d'opposition. Au profit de multinationales, qui pillent sans contribuer.
Alexandre Delacour révèle que le nouvel OGM TC1507 est légalement commercialisé malgré une large opposition d'Etats membres (67%) et d'eurodéputés (61%), qui légalement devaient représenter 62% de la population de l'Union et n'en représentaient que 52,64% ! Paradoxalement, les petits pays sont moins dociles aux lobbies semenciers, qui mettent le monde agricole en servage, la santé publique en péril (la fertilité des spermatozoïdes des Européens en chute vertigineuse :-30%).
Claude Valsardieu poursuit son relevé des peuplements blancs hors d'Europe. Sur le flanc sud des forêts et toundras sibériennes, les Scytes et leur prédécesseurs les civilisations successives des Kourganes (IVe millénaire AC) de l'Ukraine à l'Altaï. La civilisation des oasis, dans le bassin du Tarim, et la civilisation de l'Indus (du IIe au IVe millénaire AC). Ensuite, la désertification facilita l'installation d'Aryens et la nomadisation de hordes conquérantes vers l'ouest : Huns blancs d'Attila, Turcs blancs seldjoukides, Mongols de la Horde d'Or. En Afrique septentrionale, à partir de 3000 AC, la seconde vague mégalithique pénètre en force en Méditerranée. Qu'étaient les hommes du Sahara humide néolithique ? A la période des chasseurs ont succédé la période des pasteurs bovidiens et celle du cheval avec l'arrivée des Peuples de la Mer, dont l'écrasement par Ramsès III est célébré sur les bas-reliefs de Medinet Abou.
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por Antonio García Trevijano y Roberto Centeno
Ex: http://paginatransversal.wordpress.com
Como es sabido, Tocqueville llegó a predecir que el porvenir del mundo estaría bajo el dominio político de dos grandes potencias, Estados Unidos y Rusia. Desde luego había que ser muy sagaz en asuntos internacionales y un profundo conocedor de las tendencias históricas para profetizar casi siglo y medio antes de que sucediera el condominio del mundo por las dos grandes potencias de la posguerra mundial. Más fácil resulta hoy predecir que el porvenir de Rusia está en Europa y el de Europa en Rusia. Esto quiere decir que, a corto plazo, hablando en términos históricos, el único camino de futuro que se presenta a la encrucijada rusa y a la ruina de la mayor parte de países europeos para mayor gloria de Alemania está en la integración en una magna empresa político-económica europea, que abarque desde Lisboa a Vladivostok.
No se trata ya de imaginar, como Kissinger, que la integración de Rusia en unos Estados Unidos de Europa alcanzaría desde el primer momento la supremacía mundial en todos los terrenos. Pero basta mirar hacia un pasado no demasiado lejano para darse cuenta de que la veleta de la historia, empujada por los templados vientos del progreso, apunta inequívocamente hacia la integración de Rusia en Europa. A propósito de esta idea tan tranquilizadora para el espíritu colectivo como tan necesaria para la paz mundial, es sumamente sugestivo recordar el sueño que tuvo el gran Fyodor Dostoyevsky cuando, medio adormilado ante un hermoso cuadro de Claude Lorraine en el museo de Dresde que refleja “una puesta de sol imposible de expresar en palabras”, concibió la grandiosa misión eslava de Rusia, salvando a Europa de su decadencia.
“El francés no era más que francés, el alemán, alemán; jamás el francés ha hecho tanto daño a Francia, ni el alemán a Alemania, sólo yo en tanto que ruso era entonces, en Europa, el único europeo. No hablo de mí, hablo de todo el pensamiento ruso. Se ha creado entre nosotros, en el curso de los siglos, un tipo superior de civilización desconocido en otras partes que no se encuentra en todo el universo: el sufrir por el mundo. Ese es el tipo ruso de la parte más cultivada del pueblo ruso, pero que contiene en sí mismo el porvenir de Rusia. Tal vez no seamos más de un millar de individuos, tal vez más o tal vez menos. Poco para tantos millones, pero según yo no es poco”. ¿Puede acaso alguien presumir hoy de ser tan europeo como Dostoyevsky o de esas élites rusas que describe?
Alejados en el espacio, cercanos en el espíritu
El sueño de Dostoyevsky no sólo significó un llamamiento a las élites rusas, que hasta ahora ha sido desoído, sino sobre todo una admonición a las minorías culturales europeas que se permitían aires de superioridad sobre el alma eslava. Sin embargo, aquella angustiosa apelación a las elites rusas ha tenido eco especial en España. Si eran pocos los individuos rusos conscientes de este maravilloso destino de su país, menos aún había en los países europeos. Siendo así que los dos pueblos europeos más alejados espacialmente de Rusia, como son España y Portugal, estaban mejor preparados que todo el resto de Europa para comprender el insólito mensaje de Dostoyevsky.
Los dos pueblos de la Península Ibérica tienen algo común con el pueblo ruso. Algo muy profundo que marcó su destino cristiano y su alejamiento de las civilizaciones asiáticas y africanas. Tanto España como Portugal o, hablando con más precisión, los pueblos cristianos de la Península, se negaron a someterse a la esclavitud del islam y lucharon sin descanso para reconquistar de los árabes y de las sucesivas oleadas de pueblos norteafricanos el territorio perdido y así no abandonar el cristianismo. Unamuno es el único pensador español que, advertido de esta singularidad, entró en la contradicción de considerar, por un lado, que África comenzaba en los Pirineos y, por otro, reconocer el paralelismo entre la singularidad española y la rusa: la religión cristiana orientó a España y a Rusia en una misma dirección histórica, adquiriendo su personalidad cultural en una larga lucha contra una cultura africana y otra asiática, respectivamente.
El enemigo declarado de España, amigo de reyes africanos caníbales a cambio de sus diamantes, protector de los asesinos de ETA y máximo exponente del desprecio al alma eslava, el ruin y miserable Valéry Giscard d´Estaing, excluiría expresamente de la Constitución Europea su verdadero origen: sus raíces cristianas, sin las cuales Europa sería ininteligible. Que este canalla, prepotente y corrupto haya redactado la Constitución Europea, imponiendo la multiplicidad del particularismo sobre la unicidad de Europa, a la vez que excluía deliberadamente el espíritu unificador europeo del cristianismo, no tiene perdón de Dios, y creó las bases políticas de la actual carrera centrífuga de la Unión Europea, donde cada uno va a lo suyo salvo España, que va a lo alemán.
Historias paralelas
España y Rusia tienen muchas cosas en común, cosas por las que Europa debería haberse sentido agradecida, pero nada más lejos. Han sido los grandes escudos de Europa, la primera frente al islam y la segunda frente a los mongoles. Durante 500 años –hasta las Navas de Tolosa–, España tuvo que combatir sin descanso a un enemigo fanático, implacable y cruel, cuyo objetivo era la conquista de Europa. En 1212, el objetivo declarado de Muhammad An-Nasir al mando de las fanáticas hordas almohades era llevar sus caballos a abrevar a las fuentes de Roma y crucificar al Papa, algo que sin duda habría hecho de no haber sido literalmente aniquilado en las Navas de Tolosa, una de las batallas más decisivas de la historia.
El 16 de julio de 1212 tres reyes de España, Alfonso VIII de Castilla, Pedro II de Aragón y Sancho VII de Navarra, cabalgaron hacia la victoria o hacia la muerte, cuya vanguardia estaba al mando de Diego López de Haro, señor de Vizcaya. Fue una de las batallas más sangrientas conocidas jamás. Los reyes cristianos no se detuvieron un segundo a repartirse el inmenso botín, sino que persiguieron al enemigo hasta su total exterminio. De los 300.000 guerreros de An-Nasir, apenas sobrevivieron algunos miles. Desde entonces las invasiones árabes y norteafricanas cesarían para siempre. El Reino de Granada, que quedaría aislado y como vasallo de Castilla más de dos siglos, no recibiría ayuda significativa alguna cuando fue finalmente reconquistado por los Reyes Católicos.
En el otro lado de Europa, los mongoles invadieron Rusia en 1223 y derrotaron a los príncipes rusos en la batalla del río Kalka, una batalla que permanece desde entonces en la memoria del pueblo ruso como para nosotros la fatídica del río Guadalete. En los años siguientes los mongoles aniquilaron a más del 90% de la población, llamando a los territorios conquistados la ‘Horda de Oro’. Kiev jamás se recuperaría de esta devastación, pero en los siglos siguientes Moscú tomaría el relevo, luchando sin descanso contra los mongoles, que son derrotados definitivamente en la gran batalla del río Ugra en 1480, las ‘Navas de Tolosa rusas’, y rechazados después hasta más allá de los Urales. Casi simultáneamente, entre 1480 y 1492, los invasores musulmanes y mongoles habían sido expulsados definitivamente. Gracias a Rusia y España, que construyeron a partir de entonces sendos imperios, Europa se había salvado,pero ni agradecido ni pagado.
Son lamentables los acontecimientos de Ucrania, donde la rapiña una vez más de los saqueadores alemanes y franceses, en connivencia con los corruptos gobernantes ucranianos, han llevado a un enfrentamiento grotesco entre la Unión Europea y la Federación Rusa, ya que es del interés de los pueblos de Europa y de la Federación Rusa una gran unión económica y política desde Lisboa a Vladivostok, excluyendo al Reino Unido. Del interés de los pueblos, aunque no lo sea de muchos líderes y menos aún de los expoliadores habituales, porque como vaticinaba Henry Kissinger –una de las mentes más preclaras del siglo XX–, una Unión Europea más Rusia desbancaría del primer plano económico y político a EEUU y Reino Unido.
Rusia más UE, primera potencia mundial
No hace falta tener grandes conocimientos de economía para darse cuenta de lo que es obvio: una unión económica, que no monetaria –porque el euro es un auténtico desastre para todos sus miembros excepto para Alemania–, entre la UE y Rusia daría lugar a la mayor potencia mundial, incluso sin el Reino Unido. No porque la suma de los PIB, algo irrelevante, diera lugar al mayor del planeta, sino porque la complementariedad y las gigantescas sinergias entre la Federación Rusa y la Unión Europea harían crecer como la espuma a sus países, al contrario que la situación actual, donde el expolio inmisericorde alemán de los países periféricos está empobreciéndolos hasta límites absolutamente inaceptables, algo que jamás ocurriría si existiera una federación con Rusia.
Este es un tema crucial para nuestro futuro como nación, para nuestra pobreza o para nuestra riqueza, y sobre el que el ignorante egoísmo que nos gobierna ni siquiera se ha percatado. Al igual que Aznar y su ministro basura Rato, que fue expulsado del FMI por inepto -algo que nunca había ocurrido antes-, al meternos en el euro, un auténtico desastre para nuestro país, cuando las funestas consecuencias estaban ya previstas y analizadas por Robert A. Mundell en su famosa teoría de las áreas monetarias óptimas: España no lo era ni de lejos. El tema, aparte de esencial para nuestro futuro, es de tanta envergadura, que hoy solo podemos apuntar los hechos clave, aunque dedicaremos dos o tres artículos a desarrollar en profundidad lo que hoy solo podemos esbozar.
El PIB 2012 a paridad de poder adquisitivo sería de 18,3 billones de dólares para la UE más la Federación Rusa, frente a 15,6 de EEUU. Pero lo importante es que la Federación Rusa posee los recursos energéticos, minerales y de todo tipo que Europa necesita, mientras que la UE tiene la tecnología y el mercado que Rusia requiere para explotar sus inmensas riquezas. Un ejemplo: las técnicas de fracking están permitiendo a EEUU obtener gas y electricidad a unos precios que son la mitad que los europeos y la tercera parte que en España; como consecuencia, numerosas industrias energético-intensivas europeas se están trasladando a los EEUU, en un proceso de desindustrialización masivo que no ha hecho más que empezar. Por otro lado, al tener industrias complementarias y no competitivas, el expolio de los pobres por los ricos en que hoy se ha convertido la UE en general y la Eurozona en particular terminaría de raíz.
¿A qué expolio me estoy refiriendo? Alemania y Francia han comprado a precio de saldo toda la industria y la agricultura ucranianas apoyados de forma entusiasta por sus corruptos gobernantes, como la Sra. Timoshenko, la gran ladrona del gas ante la que Sra. Cospedal se inclinó como si estuviera ante su Santidad el Papa, avergonzando a todos los españoles de bien. Las industrias siderometalúrgicas, una vez compradas por alemanes y franceses, están siendo cerradas y en vez de producir los miles de productos de primera necesidad que fabricaban las empresas ucranianas, los están importando de Alemania y Francia. Igual que hicieron con España en los 80, forzándonos a destruir nuestros astilleros, nuestras plantas siderúrgicas, nuestra cabaña lechera, nuestra flota pesquera –entonces la primera de Europa–; fue el precio que pagó para la homologación del PSOE y demás partidos estatales, que compraban a ese precio ruinoso su “certificado de democracia”.
Como dijo entonces González, ”hay que entrar como sea”, en lugar de esperar unos años, pues habríamos entrado de igual manera, pero sin destruir nuestra industria a favor de otros. Por ejemplo, la de la leche: después de haber sacrificado nuestra cabaña, empezamos a importarla de Francia. E igual con todo lo demás. Y luego el euro, que ha dado a Alemania la primacía absoluta y la imposibilidad de nuestras economías de competir al no poder devaluar y ni siquiera fluctuar entre dos bandas como en el antiguo Sistema Monetario Europeo, que es hoy lo único que podría salvarnos del desastre. De todo esto trataremos a fondo después de Semana Santa. El camino actual de siervos de Alemania nos lleva a la ruina. Por eso necesitamos a Rusia.
* Antonio García Trevijano es pensador.
Fuente: El Espía Digital
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Ex: http://www.horizons-et-debats.ch
L’Ukraine d’aujourd’hui, dont le nom actuel «ukrainia» signifie «pays frontalier» (terme qui, à l’origine, n’était pas un terme ethnique), n’a été constituée comme Etat qu’au XXe siècle. La création de cette nation relève d’un processus contradictoire. Kiev était «la mère des villes russes», car au Xe siècle, le prince Vladimir y fonda un Etat indépendant, «le Rus de Kiev». En 988, il se convertit, avec tout son peuple, au christianisme orthodoxe (de tendance est-byzantine). Après des siècles d’empire lithuano-polonais, les Cosaques, c’est-à-dire des paysans libres et guerriers de la steppe du sud de l’Ukraine actuelle, fondèrent une entité politique quasi-étatique menant un combat contre la noblesse polonaise. En 1654, le hetman cosaque, Bogdan Chmelnizki, demanda au tsar russe d’intégrer l’Ukraine dans l’empire russe. Au cours du partage de la Pologne, à la fin du XVIIIe siècle, la plus grande partie de l’Ukraine fut attribuée à l’Empire russe, la Galicie et la Bucovine devinrent autrichiennes. L’Autriche gardait la langue et la culture ruthènes selon la terminologie de l’époque, tandis que la Russie décréta le russe comme langue nationale unique.
Dans le cadre de la politique soviétique relative aux nationalités, on fonda en 1918 la République soviétique de l’Ukraine dont l’existence prit fin en 1991. Bien qu’ayant vécu les horreurs de la guerre civile, de la collectivisation et de la famine qui en résulta mais aussi les purges politiques et les désastres de la Seconde Guerre mondiale, cette République finit par devenir un centre industriel et de recherche scientifique très développé.
Le Dnjepr sépare le pays en deux: l’Est et le Sud avec Charkov, Dnepropetrovsk, Donetsk ainsi que la Crimée et Odessa parlent le russe et affichent des sympathies pro-russes, tandis que l’Ouest, avec Lviv parle l’ukrainien et manifeste une tendance antirusse et antisoviétique. Depuis 1991, l’unique langue administrative officielle est l’ukrainien.1
En 2012, après de longs débats, le Parlement a accepté de réintroduire le russe en tant que langue administrative régionale dans les régions orientale et méridionale de l’Ukraine, ce que le nouveau gouvernement a de nouveau annulé fin février 2014.
Du XVIe au XVIIIe siècle, la presqu’île de la Crimée était occupée par les Ottomans. En 1762, elle fut intégrée à la Russie, qui installa son port de guerre à Sébastopol. La population de la Crimée est majoritairement russe. En 1954, Nikita Khrouchtchev échangea le territoire de Taganrog contre la Crimée qui fut intégrée dans l’Ukraine. Après 1991, la population de la Crimée se décida à créer une République autonome avec un président, un gouvernement et un Parlement à l’intérieur de l’Ukraine.
En décembre 1991, après un référendum organisé au lendemain de la chute de l’Union soviétique, le Soviet suprême de la République soviétique d’Ukraine déclara l’indépendance du pays. En 1994, l’Ukraine renonça à ses armes nucléaires. En contrepartie, la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déclarèrent, dans le mémorandum de Budapest, vouloir garantir la sécurité de l’Ukraine.
La nomenclature ukrainienne, c’est-à-dire l’élite de la bureaucratie soviétique ukrainienne, voulait obtenir l’indépendance face à Moscou et se tourna donc vers l’Occident. En 1992, le gouvernement ukrainien décida d’adhérer au Fond monétaire international (FMI) et, en 2004, il adhéra à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les conditions étaient claires: liberté des prix et du cours de change, ouverture des frontières aux capitaux étrangers, libéralisation, privatisation et dérégulation. Toute l’économie du pays fût mise aux enchères. La moitié des 500 000 entreprises durent abandonner leurs activités tandis que des grands groupes étrangers et les oligarques du pays achetèrent l’autre moitié. L’oligarchie qui se développa devint le facteur déterminant et le problème principal à l’intérieur de l’Ukraine parce qu’elle exerça et exerce encore une influence déterminante sur la politique et les médias. C’est le plus grand clivage entre l’élite et la grande masse de la population, existant en Europe.
Les résultats de l’intégration du pays dans le processus de la mondialisation sont catastrophiques: le Produit intérieur brut (PIB) est tombé à 70% entre 1991 et 2013, la production d’électricité est tombée à 65%, celle de l’acier à 43% et le nombre de scientifiques dans la recherche industrielle n’était plus que de 30%. Le salaire minimum s’élève, selon les indications officielles à 200 euros (en réalité c’est moins), la retraite minimum est de 160 euros (actuellement 80 euros) par mois, et 80% de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté. La population totale de l’Ukraine a diminué de 52 à 46 millions d’habitants et si l’on prend en compte les personnes vivant de manière permanente à l’étranger, ils ne restent plus que 38 millions.
La technologie peu développée, le retard comparé aux voisins à l’origine moins développés et l’émigration d’un quart de la population active du pays sont également des signes du déclin. Le modèle néolibéral agissant actuellement en Ukraine ramène l’économie à la périphérie mondiale et la maintient dans une situation semi-coloniale, en totale dépendance de l’Occident.
Au classement des pays du monde selon leur développement économique, l’Ukraine est tombée loin en arrière. De par son niveau de PIB (selon les informations de la CIA), l’Ukraine est au 140e rang avec 7500 dollars par habitant. Actuellement, c’est l’Irak qui est au 141e rang. L’Ukraine est devancée par Belize (Honduras britannique), la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie ainsi que la Namibie, l’Algérie et le Salvador.
Cette évolution, fondée à l’origine sur un mécontentement profond de la population, a aboutit en 2004 à la «Révolution orange». Les Etats-Unis financèrent à l’aide de leurs organisations d’aide, notamment la fondation «Widroschdennja» (renaissance) de George Soros, une insurrection de masse qui fut menée selon le manuel «De la dictature à la démocratie» du politologue américain Gene Sharp. La Révolution orange était une nouvelle méthode du coup d’Etat appliquant les moyens du «pouvoir doux» («Soft Power») à l’aide d’organisations non gouvernementales (ONG).2 L’agence serbe «Otpor» (résistance basée à Belgrade et dirigée par Srdja Popovi) joua un rôle important dans la planification et l’entrainement des activistes de l’insurrection.
Dans son émission «Weltjournal» du 1er mai 2011, la Radio autrichienne ORF donna des informations très détaillées sur les dessous de la Révolution orange. Lors d’une interview, Dmitro Potechin, membre du mouvement ukrainien «Pora», déclara que le changement, survenu en Egypte était également possible «dans notre région»: «Je pense à la Biélorussie ou à un nouveau mouvement en Ukraine. Et alors cela ira contre la Russie!»
Viktor Iouchtchenko devint président et nomma en janvier 2005 le gouvernement sous Julia Timochenko, devenue la femme la plus riche en Ukraine pendant la période de transformation. En mars 2007, Julia Timochenko se rendit à Washington, où elle offrit aux Américains de leur céder le gazoduc traversant l’Ukraine.
Du point de vue géopolitique, l’objectif du coup d’Etat de 2004 était l’endiguement de la Russie et le rapprochement de ce pays à l’OTAN. Dans son ouvrage fondamental «Le Grand Echiquier – L’Amerique et le reste du monde» (version originale: «The Grand Chessboard», 1997) Zbigniew Brzezinski déclare: «L’Ukraine est le pilier central. Sans l’Ukraine, la Russie ne sera plus une grande puissance eurasiatique.» En 1989 à Malte, Michail Gorbatchev, avait «renoncé» à l’Europe de l’Est, mais uniquement à condition que l’OTAN ne s’élargisse pas vers l’Est. En 1990, le secrétaire d’Etat américain James Baker, déclara que l’OTAN ne voulait pas une once du territoire d’Europe de l’Est.
Mais en 1997, on constitua l’alliance de sécurité GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Arménie et Moldavie) financée par l’OTAN. En 2004, les Etats baltes ainsi que la Bulgarie et la Roumanie adhérèrent à l’OTAN. Les Etats-Unis implantèrent une série de nouvelles bases militaires en Géorgie, en Azerbaïdjan, en Kirghizstan et au Tadjikistan et décidèrent de construire des boucliers anti-missiles en Pologne et en Roumanie.
Depuis son indépendance, l’Ukraine avait développé des liens avec l’OTAN et adhéra en 1994 au Partenariat pour la paix de l’OTAN. En 1999, l’OTAN ouvrit une agence de liaison à Kiev. Depuis 1997, l’Ukraine participa régulièrement aux manœuvres effectuées par l’OTAN dans la mer Noire. Des unités ukrainiennes participèrent également aux interventions de l’OTAN au Kosovo et en Afghanistan, où elles opérèrent aux côtés des troupes polonaises et lithuaniennes. Depuis 2007, l’Ukraine participe à l’opération Active Endeaver de l’OTAN en charge d’assurer le contrôle de la Méditerranée.
Le 20 mai 2008, le président Viktor Iouchtchenko signa l’oukase mettant fin en 2017 au traité russo-ukrainien pour le stationnement de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol. Cet oukase représenta le début d’une campagne d’information et politique massive contre la flotte russe de la mer Noire et en même temps une campagne en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. En 2008, l’Ukraine décida, sous le président Iouchtchenko, d’adhérer à l’OTAN.
Pourtant la Révolution orange ne donna pas les résultats escomptés et fut une déception pour la population. Iouchtchenko et Timochenko se disputèrent pour des raisons personnelles. Début 2010, le président du «Parti des régions», Viktor Ianoukovitch, soutenu par l’oligarchie est-ukrainienne, fut élu président. Le parti remporta également la majorité au Parlement. Ianoukovitch ne put cependant pas changer la situation de manière substantielle.
Après de longues années de négociations avec l’UE, le gouvernement ukrainien déclara le 21 novembre 2013, qu’il n’allait pas signer l’accord d’association entre son pays et l’UE. Immédiatement après, des manifestations ressemblant à la Révolution orange de 2004 eurent lieu à Kiev et dans les grandes villes de l’ouest de l’Ukraine. Le refus de l’Ukraine de signer l’accord a été un revers important pour le Partenariat oriental de l’UE et pour l’OTAN. Le Partenariat oriental avait été fondé en 2009 à l’initiative de la Pologne et de la Suède et devait associer les anciens pays de l’Union soviétique (l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan) avec l’UE. Le 29 novembre 2013, au sommet de Vilnius, l’accord d’association n’a été signé que par la Géorgie et la Moldavie.
Le gouvernement ukrainien a justifié sa décision par l’argument qu’il voulait préserver «ses intérêts de sécurité nationale». En effet, dans l’accord d’association, il était prévu d’installer«une coopération militaire étroite et l’intégration des forces armées ukrainiennes dans les troupes de combat stratégiques de l’UE». Sur le plan économique, l’UE exigeait la fin de la politique de prix étatique, une privatisation accélérée de tous les biens de l’Etat, des coupes dans les retraites et dans l’administration ainsi que l’ouverture du marché ukrainien pour les multinationales occidentales. Face à celles-ci, les entreprises ukrainiennes ne seraient jamais compétitives en Occident.
Economiquement, l’UE ne peut guère tirer profit de l’Ukraine. Elle serait un fardeau. Mais une association avec l’UE serait également fatale au niveau économique pour l’Ukraine et c’est la raison pour laquelle la décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer cet accord, a été la meilleure solution pour les deux parties. Lors de la rencontre entre Poutine et Ianoukovitch du 17 décembre 2013 à Moscou, qui avait un «caractère stratégique», on s’est mis d’accord au sujet des rabais pour le prix du gaz et d’un crédit de plusieurs milliards de dollars. La Russie a offert d’investir, à l’aide du fond national du bien être dans des titres du gouvernement ukrainien un montant de 15 milliards de dollars et d’abaisser le prix du gaz d’un tiers.
Les Etats-Unis n’ont jamais été d’accord avec Ianoukovitch en raison de ses relations entretenues avec Moscou, de son opposition à l’adhésion à l’OTAN et de sa prolongation de 20 ans du contrat avec la Russie concernant le stationnement de la flotte de la mer Noire à Sébastopol. Par conséquent, ils ont préparé un changement de régime.
En 2011, la fondation «Renaissance» organisa une rencontre des dirigeants des ONG en Ukraine, où elle décida de doubler leurs budgets. Actuellement, il y a 2200 ONG américaines et européennes en Ukraine. A la tête se trouve le National Endowment for Democracy, dont la vice-présidente Nadia Diuk dirigea en 2013 et en 2014 les activités de l’opposition. La coordination est exercée par l’agence USAID soumise aux ordres de l’Ambassade américaine. Les contacts avec les partis de l’opposition ont été activés en 2012.
Le Centre pour la démocratie de l’Europe orientale, financé par la fondation Charles Stewart Mott et dirigé par Zbigniew Brzezinski, joue un rôle important à Varsovie. Avec l’aide des ONG, les Etats-Unis créent des «cinquième colonne» et modifient la conscience de la société et de la culture, la manière de penser et les valeurs traditionnelles.
Les médias occidentaux comme Radio Liberty, Voix de l’Amérique, BBC, Deutsche Welle et les réseaux sociaux, s’exprimaient, depuis l’époque de la guerre froide, en langue ukrainienne et russe depuis l’Occident. Les groupes médiatiques tels Murdoch, Springer et Bertelsmann ont fondé leurs propres médias en Ukraine, afin d’influencer les populations au niveau culturel. Des universités occidentales ont créé des liens étroits avec des universités ukrainiennes, ont financés des projets de recherche et ont distribué des bourses à des étudiants ukrainiens voulant étudier en Occident.
En 2006, à l’initiative du président Iouchtchenko, on a fondé le «Mystetsklyi Arsenal» (Arsenal artistique), un énorme complexe culturel et artistique national à Kiev, dont le but est de faire apparaître l’Ukraine comme une partie de la culture européenne et de répandre l’art occidental contemporain. En 2012 a eu lieu dans ce bâtiment la Biennale internationale d’art moderne, dirigée par le conservateur David Elliott, à laquelle ont participé environ 100 artistes venant de 30 pays différents. Cet Arsenal artistique a également la tâche de répandre l’art ukrainien contemporain en Occident. En avril 2014, il a organisé grâce à l’intervention de l’Américain Konstantin Akinsha, commissaire en art d’origine ukrainienne, l’exposition «Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’océan» à la Maison des artistes de Vienne sur l’art de la révolution créé sur le Maïdan. De cette manière, les évènements du Maïdan sont présentés du point de vue des manifestants pro-occidentaux, à travers ces «œuvres d’art» produites grâce à la révolution (par exemple des affiches).
L’insatisfaction de la population, au vu de la situation économique misérable et de la corruption au sein du gouvernement, était tout à fait compréhensible. Le mouvement de protestation sur la Place Maïdan était composé de différentes forces, entre autre des groupes gauchistes et anarchistes. Les Etats-Unis étaient cependant la force motrice qui a dirigé les protestations contre le refus de signer l’accord d’association avec l’UE après le 21 novembre 2013.
A cette fin, l’Ambassade américaine de Kiev avait déjà entrepris plusieurs mois à l’avance des préparations en formant des activistes et en organisant une conférence sur les stratégies d’informations et prises d’influences sur les politiciens. De nombreux politiciens américains et pro-américains sont venus en Ukraine pour tenir des discours sur la Place Maïdan, notamment John McCain, Joseph Murphy, Victoria Nuland mais aussi Jaroslaw Kaczynski, Michail Saakashvili, Guido Westerwelle, Elmar Brok et beaucoup d’autres. Selon l’hebdomadaire polonais de gauche Nie du 18 avril 2014, la Pologne aurait elle aussi apporté une contribution essentielle au coup d’Etat. Aux frais du ministère polonais des Affaires étrangères, 86 membres du «Secteur droit» ont effectué en septembre 2013 un entraînement à l’insurrection de quatre semaines dans un centre de formation de la police près de Varsovie.
Le 16 janvier, le Parlement ukrainien a édicté des lois répressives, à l’aide desquelles les protestations devaient être limitées. Suite à cela, dans la nuit du 19 au 20 janvier, il y a eu des manifestations violentes de l’opposition qui a construit des barricades dans la rue Hrouchevsky au centre de la ville et occupé le ministère de la Justice, la mairie et d’autres établissements gouvernementaux. Le centre de Kiev a été dévasté. Une troupe extrémiste et violente, appelée «Secteur droit» s’est placée à la tête de la révolution. Klitchko et les meneurs de l’opposition parlementaire ont perdu tout contrôle des manifestants.
Puis, l’opposition pro-occidentale a pris le pouvoir dans 11 des 24 administrations territoriales, a destitué les gouverneurs, n’a plus reconnu le gouvernement de Kiev et a pris une série de décisions. Le drapeau noir et rouge du «Secteur droit» et le drapeau de l’UE ont été déclarés symboles officiels sur leur territoire et les activités du «Parti des régions» ont été interdites comme étant «hostiles au peuple». Le secrétaire d’Etat américain Kerry, a déclaré en février lors de la Conférence sur la sécurité de Munich: «Nulle part la lutte en faveur de la démocratie n’est actuellement plus importante qu’en Ukraine!»
Quand Ianoukovitch était prêt à accepter toutes les conditions de l’opposition parlementaire, l’escalade de la violence avait déjà débuté. Mais la réelle escalade a été provoquée par des tireurs d’élite professionnels qui ont tiré sur des policiers et sur des manifestants pour attiser la colère des gens et pour déclencher un chaos général. Le médecin Olga Bogomolez a déclaré qu’elle avait vu des manifestants et des policiers avec les mêmes blessures.
Le 21 février 2014, suite à une mission de médiation de l’UE sous la direction des ministres des Affaires étrangères allemand, français et polonais avec la participation d’un envoyé du gouvernement russe, on est arrivé à conclure un accord qui prévoyait de réinstaurer l’ancienne Constitution de 2004, de former un gouvernement d’unité nationale, de retirer la police et les manifestants armés et d’organiser de nouvelles élections avancées. De cette manière, les deux parties auraient plus ou moins pu sauver leur face et leurs intérêts.
Un jour après la signature de cet accord de compromis, la situation avait complètement changé. Le 22 février, un jour après l’accord entre Ianoukovitch et l’opposition parlementaire, un coup d’Etat a été réalisé à Kiev. Le «Secteur droit» a occupé le Parlement et pris le contrôle à Kiev. Quelques députés ont été roués de coups, d’autres ont été empêchés d’entrer dans le Parlement. Lors d’un vote, le président Ianoukovitch a été destitué bien que selon la Constitution, une majorité de trois quarts des voix aurait été nécessaire. Le député Turschinov a été élu en tant que nouveau président d’Etat. Pour cela, il a fallu qu’une partie des députés présents votent deux fois et que ceux du «Parti des régions», payés par les oligarques, changent de côté et votent en faveur du nouveau pouvoir. Le Parlement a élu le chef en fonction du «Parti de la patrie», Arseni Jazenjuk en tant que Premier ministre. C’est lui qui était le candidat préféré du secrétariat d’Etat américain. Sur le site Internet de sa fondation «Open Ukraine» – plus accessible actuellement – les partenaires suivants étaient énumérés: l’Eglise de la Scientologie, The German Marschall Fund, Chatham House – Royal Institute of Foreign Affairs, la Fondation Rockefeller, la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation «Renaissance», le National Endowment for Democracy. Le nouveau gouvernement est illégitime, parce qu’il n’a pas été élu par des élections générales, mais par une élection manipulée à la suite de laquelle la Verkhovna Rada est arrivée au pouvoir. L’ancien gouvernement et les fonctionnaires des ministères ont été renvoyés. Julia Timochenko a été libérée de la clinique de prison et est arrivée à Kiev, où elle a annoncé son retour au pouvoir sur la Place Maïdan.
Parmi les gouverneurs nommés par Kiev, il y a de vieilles connaissances de la politique ukrainienne, par exemple, Igor Kolomoiski, le troisième plus riche homme d’Ukraine, maintenant gouverneur de Dnipropetrovsk, copropriétaire de la «PrivatBank», la plus grande banque ukrainienne. Kolomoiski possède une double nationalité ukrainienne et israélienne et est un allié de Julia Timochenko. Le nouveau gouverneur de la région de Donezk, Sergej Taruta, dirige le plus grand groupe minier d’Ukraine et demeure un compagnon de route de Viktor Iouchtchenko.
L’Ukraine est actuellement près de la banqueroute de l’Etat qui aurait pu être évitée par l’accord avec la Russie prévu en décembre 2013. Maintenant, tout devient plus difficile. La Russie a réintroduit l’ancien règlement selon lequel l’Ukraine paie pour le gaz naturel le prix du marché mondial. Le FMI a offert un prêt de 15 milliards de dollars, lié aux conditions habituelles: réductions des dépenses de l’Etat, pas de subventionnement de la monnaie, ouverture des frontières et abolition des limites pour la vente de terres agricoles. L’UE pose les mêmes conditions que le FMI. Les crédits de l’UE seront financés par les contribuables. Au cas où l’accord d’association sera signé, l’UE devra ficeler, comme dans le cas de la Grèce, plusieurs «paquets de sauvetage».
Le 27 mars déjà, la Verkhovna Rada a approuvé le budget dicté par le Fond monétaire international, qui mènera à un abaissement massivement du standard de vie des Ukrainiens. Il faudra réduire fortement les dépenses et augmenter les impôts. Le prix du gaz pour les ménages a augmenté de 50% et la monnaie a été libérée. Le gouvernement a annoncé le plan d’économiser 1,2 milliards de dollars en gelant le salaire minimum et en réduisant les subventions et les prestations sociales. Des licenciements en masse, entre autre de 80 000 policiers, sont planifiés et cela malgré les tensions permanentes dans la rue.
L’Ukraine et la Russie avaient signé le 28 mai 1997 un traité qui prévoyait une présence de la flotte russe en Crimée pendant 20 ans et la possibilité d’un prolongement automatique. Après que le nouveau gouvernement Yatseniouk ait envisagé de résilier cet accord et de faire adhérer le pays à l’OTAN, le Parlement de la République autonome de Crimée a décidé la réunification avec la Russie, ce qui a été confirmé par le référendum du 16 mars 2014. La Chartre des Nations Unies de 1948 stipule comme fondement du droit international, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est pourquoi, on peut considérer la sécession de la Crimée comme légitime, car il n’y a aucun doute que la grande majorité de la population était en faveur de la réunification de la Crimée avec la Russie [cf. Horizons et débats no 9 du 28/4/14, p. 1–2, ndlr.].
L’OTAN renforce son armement dans la région: des avions de combats ont été transférés en Pologne et patrouillent au-dessus de la Pologne, de la Roumanie et des pays Baltiques. L’OTAN conduit des manœuvres de la marine dans la mer Noire avec des navires de guerre américains, bulgares et roumains.
Le soulèvement en Ukraine orientale se base sur des forces d’autodéfense de la population russophone. Le gouvernement russe a déclaré qu’il ne voulait pas annexer les territoires de l’Ukraine orientale mais s’engager pour l’indépendance d’une Ukraine fédéralisée. Il a également approuvé, lors des entretiens de Genève le 16 avril, le désarmement de ces forces, toutefois à condition que les groupes armés tel le «secteur droit» à Kiev et en Ukraine occidentale déposent également leurs armes.
Le soulèvement en Ukraine orientale qui s’est développé depuis le coup d’Etat de février à Kiev, ne remonte pas uniquement aux différences culturelles entre l’Est et l’Ouest du pays et le non-respect des intérêts de la région orientale mais également à la détérioration de la situation économique générale et au manque d’espoir de la population, qui doit aussi vivre avec une dépréciation monétaire de 50%. La population s’oppose au gouvernement illégitime de Kiev et aux forces antirusses qui en font partie ainsi qu’aux Etats-Unis qui avancent constamment leurs pions. Un réel apaisement de la situation peut intervenir uniquement par un retrait des Etats-Unis qui soutiennent ce gouvernement. •
(Traduction Horizons et débats)
1 Jörg Baberowski. Zwischen den Imperien: Warum hat der Westen beim Konflikt mit Russland derartig versagt? Weil er nicht im Ansatz die Geschichte der Ukraine begreift. [Entre les empires: pourquoi l’Occident a-t-il tant échoué lors de son conflit avec la Russie? Parce qu’il ne comprend rien à l’histoire de l’Ukraine.] Die Zeit, n° 12, 13/3/2014
2 Natalja Narotschnizkaja (ed.). Oranschewye seti ot Belgrada do Bischkeka [Les réseaux oranges de Belgrade à Bischkek], Saint-Pétersbourg 2008
* Peter Bachmaier, spécialiste de l’Europe de l’Est, de 1972 à 2005 collaborateur du «Südosteuropa-Institut» et professeur à l’Université de Vienne, depuis auteur indépendant d’articles spécialisés.
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En mars au journal de TF1, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius déclairait que « La France pourrait annuler les ventes des deux BPC si la Russie ne changeait pas de politique à l’égard de l’Ukraine et de la Crimée. »Les BPC, c’est-à-dire les Bâtiments de projection et de commandement, les deux navires militaires de type Mistral commandés en 2011 à la DCN (Direction des constructions navales).
Cette décision serait catastrophique à plusieurs égards. Pour le contrat lui-même bien sûr, qui pèse 1,2 milliards d’euros et qui conditionne un millier d’emplois à Saint-Nazaire. Il faudrait rendre l’argent déjà versé (la moitié), renvoyer la poupe des navires (construite en Russie) et s’acquitter d’importantes indemnités. En outre la France perdrait ses droits sur les plans du Mistral, déjà remis à la Russie, qui pourrait alors les construire elle-même. Une telle décision nous fermerait également la porte à tout futur contrat avec la Russie et notamment à son immense programme de réarmement naval (civil et militaire), estimé à plus de 50 milliards de dollars. Nos concurrents n’attendent que cela !
Mais au-delà, c’est la parole de la France qui est en jeu. Plusieurs contrats importants sont en cours de négociation, citons les 126 avions Rafale avec l’Inde pour un montant de 12 milliards d’euros, une série de contrats libanais financés par l’Arabie Saoudite pour 3 milliards de dollars, deux satellites espions avec les Emirats arabes unis… Mettons-nous à la place de ces pays, vont-ils s’engager plus loin sachant que ces méga-contrats peuvent être remis en cause du jour au lendemain pour des raisons diplomatiques ?
Car revenons à la source du problème : la Russie n’a pas militairement envahi la Crimée, auquel cas la question pourrait se poser, elle a simplement accepté le rattachement, après un référendum, de cette région très majoritairement peuplée de Russes et arbitrairement annexée à l’Ukraine en 1954. Si les différents diplomatiques, qui font partie de la vie des nations, même lorsqu’elles sont proches, doivent se traduire par des ruptures de contrats d’armement, autant faire une croix sur la capacité exportatrice de notre industrie de la défense ! Et au final sacrifier toute notre filière et perdre notre statut de puissance car, rappelons-le, ce secteur représente 165.000 emplois directs et autant d’emplois indirects, un chiffre d’affaire global de 17,5 milliards d’euros dont environ 30% est réalisé à l’exportation. La France est le quatrième exportateur d’armes mondial, derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie et ce résultat prouve l’excellence de nos industriels, que ce soit nos grands groupes ou notre réseau de PME. Se couper de cette compétition internationale à cause de revirements diplomatiques, perdre nos clients en rompant unilatéralement des contrats pourtant signés aurait des effets destructeurs sur l’ensemble de cet écosystème. Des milliers d’emplois seraient en jeu, mais aussi la place de la France dans le monde.
Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a fait savoir que « la question de la suspension se posera au mois d’octobre » (date de livraison du premier BPC), « à condition que ce soit dans un ensemble de mesures » prises notamment au niveau européen. Il soumet ainsi la France à une décision prise à Bruxelles, ce qui est tout à fait inacceptable. La réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN en 2009 ne suffit pas, il faut qu’en plus elle fasse dépendre ses décisions de nature militaire de l’Union européenne ! Une UE qui ne possède pas de politique claire au niveau stratégique et demeure surtout inféodée aux intérêts américains (cf le Traité transatlantique), qui est tiraillée entre les intérêts contradictoires de ses membres, et qui s’incarne dans une personnalité controversée, aussi transparente que maladroite, à savoir Catherine Ashton. Et il faudrait que Paris abandonne encore sa souveraineté et se détermine par rapport à cet attelage qui ne sait pas où il va.
Dans ce domaine comme dans les autres, la France doit retrouver son indépendance, défendre ses intérêts stratégiques, penser en termes géopolitiques, dans la longue durée et non pas en fonction des émois soulevés par les journaux télévisés. L’industrie de la défense joue un rôle capital dans notre économie, par la place importante qu’elle occupe, par sa capacité exportatrice, on l’a dit, également par ses recherches en haute technologie qui profitent au secteur civil. Remettre en cause la livraison des deux navires commandés par la Russie reviendrait à se tirer une balle dans le pied, et dans cette optique tous les patriotes doivent clairement signifier au gouvernement qu’il fait fausse route.
Aymeric Chauprade
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por Niall Bradley*
Ex: http://paginatransversal.wordpress.com
“Lo que ha ocurrido en Crimea es una respuesta al modo en que colapsó la democracia en Ucrania. Y hay una única razón para esto: la política antirrusa de EE.UU. y algunos países europeos. Ellos buscan cercar a Rusia para debilitarlo y eventualmente destruirlo… Existe una cierta élite transnacional que durante 300 años ha anhelado este sueño.”
Lo que ha estado ocurriendo recientemente en Ucrania tiene muy poco sentido si no se ve en un amplio contexto histórico y geopolítico; así que en la búsqueda de un firme entendimiento de los eventos que se están desarrollando, he estado consultando libros de historia. En primer lugar es necesario decir que Ucrania ha sido históricamente parte de Rusia. Se constituyó como “una nación independiente” sólo en nombre a partir de 1991, pero ha sido completamente dependiente de la ayuda externa desde entonces. Y la mayoría de esta “ayuda” no ha sido, al menos, en su mejor interés.
La respuesta corta a por qué EE.UU. ha puesto en acción su descabellado plan para derrocar a Yanukoych recientemente en noviembre, es que el verdadero objetivo es Rusia, quien se interpone constantemente en los planes de dominación mundial de la élite bancaria, cuyo imperio se centra en los EE.UU. La respuesta larga es algo más compleja, pero en el proceso de trabajar sobre ella hemos descubierto sorprendentes precedentes históricos para todo lo que está ocurriendo en la actualidad, y hasta en los mismos fundamentos políticos se vislumbra una respuesta de por qué hacen lo que hacen.
Desde la desastrosa invasión de Napoleón a Rusia en 1812 (y quizá desde antes, si alguien pudiera resolverlo porque el Presidente de Venezuela, Nicolás Maduro, se refirió a “300 años”), han existido esfuerzos sostenidos por parte de los poderes Occidentales por “contener a Rusia”. ¿De dónde proviene este deseo? Bien, en la actual narrativa Occidental en relación a la “agresiva incorporación de Crimea” por parte de Rusia, proviene de la necesidad de “contener el intento de Putin de recrear el Imperio Soviético”, y “evitar que la Rusia de Putin actúe como la Alemania Nazi”.
En el centro de esta narrativa está toda la retórica sobre que la Unión Soviética fue un “Imperio Malvado” del cual Ucrania y otras Repúblicas ex-soviéticas, Asia Central y ex-estados miembros del Pacto de Varsovia en Europa del Este, como Polonia, se liberaron para unirse al Libre Mercado Mundial alrededor de 1990, cuando “el Imperio Soviético colapsó”. Y todo esto, por supuesto, está basado en la narrativa Occidental de que el Comunismo Soviético fue “la raíz de todos los males”, y que tenía que ser erradicado de donde fuera que él se instalara o propagara (o se sospechara que se propagaba) tras la Segunda Guerra Mundial.
De hecho, podemos ir más lejos, pero antes de hacerlo, vamos a considerar en primer lugar la participación del FMI durante el último cuarto de siglo en Europa del Este. El FMI no está apareciendo en escena sólo recientemente con la “muy necesitada inyección de dinero” a la economía ucraniana. Los economistas occidentales, los académicos, banqueros e industriales, han estado, efectivamente, operando desde el terreno en las economías de Europa del Este desde que ellas “recuperaron su libertad al independizarse de Rusia”. Lea este reporte del parlamento ucraniano para hacerse una idea del daño que sufrió Ucrania durante los 90 – su población se redujo en un número mayor a los muertos durante la Segunda Guerra Mundial.
Los préstamos del FMI, generalmente, no están destinados a incrementar las arcas de los países que se suscriben a su “asistencia”; más bien están orientados al pago de los intereses devengados por las deudas de las naciones. A cambio, los suscriptores a estos préstamos mortales reciben “consejos” que deben seguir si quieren el dinero – entregado a cuentagotas – para seguir adelante con respecto a sus deudores y así evitar que sus deudas crezcan aún más. Dichos consejos – “condicionamientos estructurales” en términos técnicos – esencialmente se reducen a: “Vender absolutamente todo… a nosotros”.
Así que no fue el “espontáneo caos del momento” lo que provocó las extendidas calamidades económicas en Europa del Este en los 90. El desastre resultante fue consecuencia directa de la política monetaria y económica impuesta por Occidente sobre la región. Así se pudo observar la miseria extrema de millones de polacos repentinamente impedidos para comprar alimentos que estaban siendo exportados con el único fin de pagar las deudas contraídas – deudas que implicaban indefectiblemente un intercambio por las verdaderas riquezas de esos países, en especial sus recursos naturales y las industrias nacionales.
Rusia también obtuvo su parte de esta “terapia de shock”. Échele un vistazo al capítulo 11 de La Doctrina del Shock de Naomi Klein para ver la auténtica historia de horror de lo que pasó allí (“La Hoguera de una Democracia Joven: Rusia elige la opción Pinochet”). El Pueblo ruso sin embargo no sucumbió al genocidio económico. Para el año 1993, se dieron cuenta de que la única “libertad y democracia” que iban a obtener era, de hecho, una forma extrema de “terapia de shock económica” de la derecha. Ocuparon edificios gubernamentales en Moscú en un esfuerzo por detener el saqueo de su país y restaurar el orden. En medio de un tenso punto muerto, he aquí que “francotiradores desconocidos” aparecieron de la nada y comenzaron a disparar a la gente a la cabeza. Yetsin pensó que las balas estaban viniendo de una facción del ejército atrincherada en la Casa Blanca de Moscú y ordenó a fuerzas leales a él atacar el edificio. Cientos de personas resultaron muertas y, junto con ellas, murió la primera (y última) incursión rusa en la Democracia Liberal Occidental ®.
Así es como la “Mafia de Estado” de la oligarquía “cercana a Yeltsin” apareció. Fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros de Occidente. No había billonarios en Rusia antes de 1991. Y a través de todo esto, los medios de comunicación occidentales cantaron alabanzas a Rusia puesto que había implementado las “difíciles pero necesarias reformas” que redujo el Estado del bienestar, la base industrial y la población en general. Rusia entonces fue “libre y liberal” y todo fue maravilloso. ¡Ay de nosotros ahora que Putin ha dado la vuelta a la tortilla y Rusia está en posición nuevamente de frustrar la propagación de la Libertad y la Democracia ®! Rusia es una vez más “autoritaria y antidemocrática”, es decir, lisa y llanamente “pura maldad”.
Cuanto buscamos en retrospectiva a través de la historia, encontramos una serie de abruptos desplazamientos de la actitud de Occidente en relación a Rusia, donde esta nación pasa de ser “amiga” a “enemiga” casi de la noche a la mañana. Lo vemos claramente al final de la Segunda Guerra Mundial cuando la Unión Soviética de Stalin pasó de ser “nuestro increíble aliado” a el “nuevo Hitler”, incluso cuando la esfera de influencia de Europa del Este y el Oeste fue discutida a fondo y acordada por las potencias aliadas mientras que duró la guerra (ver La Controversia de Zion de Douglas Reed).
Previo a la Primera Guerra Mundial, Rusia fue “nuestro aliado” a partir de la coalición del “Triple Entente” conformada junto a Gran Bretaña y Francia; para el final de la guerra, se transformó en la “amenaza bolchevique”. Y comprensiblemente Rusia ahora es vehementemente antiimperialista y anticapitalista. Pero menos conocido es el hecho de que los bolcheviques también fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros Occidentales (ver Wall Street y la Revolución Bolchevique de Anthony Sutton).
A lo largo de la historia del siglo XX, todas o casi todas las acciones de Rusia fueron defensivas en naturaleza. Ahora bien, no pretendo subestimar ninguno de los delitos de sus líderes – de los cuales hay varios, a los países vecinos y a los propios – sino que, en términos de “imperialismo comparado” por decirlo de algún modo, no recuerdo a las milicias rusas a 13.000 Km. de distancia causando “conmoción y terror” y aniquilando en el proceso a millones de personas de otras naciones – personas que, por cierto, no tenían ninguna conexión con el pueblo ruso.
Mackinder y la Teoría del Corazón Continental
Antes del Imperio Norteamericano existió el Imperio Británico, y antes de Zbigniew Brzezinski existió Halford Mackinder. Este gurú académico de Oxford devenido en político fue ostensiblemente un “geógrafo”, aunque también el poseedor de una cierta “diligencia” que lo llevó a ser un hacedor de reyes de Gran Bretaña, en nombre de los Estados de Europa del Este y en detrimento de los imperios caídos de Europa después de la Primera Guerra Mundial. En 1904 Mackinder envió un artículo a la Sociedad Geográfica Real titulado “El pivote geográfico de la historia”, en el cual formulaba la “Teoría del Corazón Continental”, que él mismo, tiempo después, reduciría a esto:
“Quien domine Europa del Este controlará el Corazón Continental; quien domine el Corazón Continental controlará la Isla Mundial; quien domine la Isla Mundial controlará el mundo”. Mackinder, Ideales democráticos y realidad, p.194.
Podrías estar preguntándote ¿qué diablos significan esos términos arcaicos? “Europa del Este” es suficientemente obvio: los Balcanes, Ucrania, Belarús, Polonia, la Rusia “Europea” y los estados Bálticos. El “Corazón Continental” se extiende desde el río Volga hasta el Yangtze y desde el Himalaya hasta el Océano Ártico. La “Isla Mundial”… se lo imagina… es toda la masa de tierra contigua de Europa, Asia, Oriente Medio y África – así que, básicamente, todo el mundo salvo América y Australia. Échele una mirada a su mapa mundial.
Etiquetando a América como la “Isla de la periferia”, y a las islas británicas como las “Islas Exteriores”, Mackinder estaba remarcando el hecho de que eran periféricos al “centro”, la “zona de pivote”, que sencillamente pasa a ser Rusia. Aquí es donde la contribución como geógrafo de Mackinder finaliza, y su contribución como sirviente del imperio comienza. Él entendió hace 100 años que era (y es) una quimera para los administradores de imperios como los actuales de EE.UU. y la Unión Europea (la Alianza del Atlántico) obtener completa dominación sobre la “Isla Mundial” a través de los medios convencionales, simplemente porque las poblaciones y los recursos combinados de la vasta, interconectada y mutuamente dependiente masa de territorios opacarían sus “Islas Periféricas” como Gran Bretaña y EE.UU. Así que ¿qué hacer?
Mientras su propaganda constantemente proyecta “el permanente peligro de Rusia” (y a la vez de otros poderes de Eurasia, pero mayormente de Rusia) como una amenaza global que está presta a romper la contención ceñida sobre ella y tomar el control de la “Isla Mundial” y luego de las “Islas de la periferias”, el verdadero propósito de su “Gran Juego” es “contrarrestar esos factores físicos y tecnológicos que favorecieron la formación de grandes imperios continentales en la masa terrestre de Eurasia” [1].
En otras palabras, dándose cuenta de que fueron naturalmente excluidos del centro de la acción por su posición marginal en las “Islas de la periferia”, ellos se figuraban que la única esperanza de poder establecer un imperio global era organizar periódicamente “escaramuzas destructivas”, manipulando a los países del Corazón Continental poniéndolos unos contra otros, de modo tal que antes de que cualquiera de éstos pueda recuperarse del shock y volverse lo suficientemente fuerte económica y militarmente, se apresurarán a volver a cero la relación entre los pueblos, intentando de este modo que la situación sea favorable para mantener y avanzar en la hegemonía Anglo-Americana.
A propósito, Mackinder estuvo directamente involucrado en el nuevo trazado del mapa de Europa del Este como lo conocemos hoy en día. Participando en la Conferencia de Paz de París al final de la Primera Guerra Mundial a favor de la Oficina de Relaciones Exteriores Británica, directamente supervisó la disolución de cuatro imperios eurasiáticos (el alemán, el austro-húngaro, el otomano y el ruso) en arbitrarios pequeños estados “con el fin de cerrar las puertas de las tierras centrales de Eurasia a los enemigos de Gran Bretaña y mantener un status quo internacional favorable a los intereses de la nación Anglosajona” [2]. Esta es exactamente la misma “lógica” que se sigue en la actualidad.
Por supuesto, esta “lógica” precede a la Teoría del Corazón Continental de Mackinder y nuevas formulaciones han sido “inventadas” desde entonces, pero la mente en la cual surgen tales ideas sigue siendo tan estéril y ajena a la percepción humana normal como siempre. William Engdahl sugiere en La Guerra del Siglo: La política Anglo-Americana del petróleo y el Nuevo Orden Mundial que la teoría del Corazón Continental fue simplemente la más clara explicación del concepto de “balance de poder” que fue “venerado” por la élite británica en el siglo XIX:
La diplomacia británica cultivó [la] doctrina cínica [de balance de poder], la cual dictaba que Gran Bretaña nunca debería mantener relaciones sentimentales o morales con otras naciones como respetables socios soberanos, sino más bien debería obrar únicamente en favor de sus propios “intereses”. Las alianzas estratégicas británicas fueron dictadas estrictamente por lo que ellos determinaron en un período dado que podría servir mejor a sus propios “intereses”.
Esta forma paramoralista y psicopática de ver el mundo nos muestra a las claras el lenguaje dominante de la “diplomacia” y las relaciones internacionales – “el Gran Juego”, “el Gran Tablero de Ajedrez”, “el balance de poder”, “los intereses especiales”, etc… Esto no significa que todos los países y todas las alianzas mundiales perciben el mundo en estos términos. Ellos ciertamente tienen que responder a veces como si estuvieran envueltos en un juego de ajedrez geopolítico, pero esto suele deberse a que “el Juego”, como tal, es impuesto a ellos por la dominación de Occidente. Tome nota, por ejemplo, de Putin menospreciando la jerga diplomática y describiendo su asombro en relación a los juegos mentales de occidente en una conferencia de prensa tras el golpe de Estado armado en Kiev en febrero:
“La lengua de los diplomáticos, como sabemos, está allí para ocultar sus pensamientos. [...] A veces siento que en algún lugar cruzando el charco, en Norteamérica, hay gente sentada en un laboratorio conduciendo experimentos, como con ratas, sin en realidad entender las consecuencias de lo que ellos están haciendo. ¿Por qué necesitan hacer esto? ¿Quién puede explicarlo? No hay ninguna explicación en absoluto para esto”.
Lo que nos permite ver la “Teoría del Corazón Continental” – y similares formulaciones como la “Teoría del Juego” – ideada por la mente psicopática, es un sentido del complejo insular eterno de las élites de Occidente. Esto puede verse claramente cuando acusan a Eurasia o a otros de todas las cosas que ellos mismos hacen, y de poseer “el mal” que ellos mismos padecen: ese insaciable impulso por dominar absolutamente todo. El hecho mismo de que existan ciertas personas en este planeta quienes ven el mundo de este modo megalomaníaco, es lo que da lugar a este “Gran Juego” y el metódico esfuerzo por dominar y controlar el planeta entero. Sí, es psicopático, y es conducido por la codicia ciega y por sea cual sea la forma en que sople el viento en ese momento, pero también hay un método para su locura. Si pudieran, colonizarían otros mundos también.
Pero no hace falta que me crea a mí…
El mundo esta dividido casi en su totalidad, y lo que queda está siendo dividido, conquistado y colonizado. Pienso en esas estrellas que vemos sobre nuestras cabezas cada noche, esos vastos mundos a los que nunca podremos llegar. Anexaría los planetas si pudiera, con frecuencia pienso en ello. Siento tristeza al verlos tan claros y aún tan lejos. Cecil Rhodes
Mientras tanto, quizá el lector quiera escuchar nuestra entrevista a Eric Wallberg en el <SOTT Talk Radio del último domingo. Autor de Imperialismo posmoderno: Geopolítica y el Gran Juego, pienso que Wallberg ha hecho un buen trabajo dándole sentido a la “geopolítica” y sobre cómo este imperio mundial tomó forma en los últimos 150 años más o menos.
Notas
1. “Geopolítica, Federalismo, y Defensa Imperial: Halford Mackinder y Europa del Este, 1919-20″, artículo presentado en “Europa Central y del Este en la política mundial después de Versalles: Hacia una Nueva Historia Internacional”, Universidad de Oxford, Facultad de Historia, 4-5 de Octubre del 2013
2. Ibid.
* Niall Bradley es editor de Sott.net desde 2009.
Fuente: El Espía Digital
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por Alfredo Jalife-Rahme
Ex: http://paginatransversal.wordpress.com
A diferencia de Alemania y Rusia, la prensa china ha otorgado mucho vuelo a la “nueva ruta de la seda”: un proyecto geoeconómico de primer orden de Pekín que lo conecta geoeconómicamente con Berlín y Moscú, pero que, a mi juicio, tiene un transcendental trasfondo geopolítico (emsnews, 30/3/14). Durante su visita al emblemático puerto alemán de Duisburgo –el mayor puerto interno del mundo en la región siderúrgica y comercial del Ruhr, además de ser la encrucijada de transporte y logística de Europa–, el mandarín chino Xi Jinping exhortó a construir el cinturón económico de la ruta de seda.
Mientras Estados Unidos (EEUU) realiza cuentas alegres con los dos brazos de sus ominosas tenazas geopolíticas/geoeconómicas –tanto de la Asociación Transpacífico (ATP) como de la Asociación Trasatlántica de Comercio e Inversión (TTIP, por sus siglas en inglés), los cuales supuestamente captarían las dos terceras partes del comercio global–, las tres grandes geoeconomías de la proyectada “nueva ruta de la seda” conectarían a la hoy segunda geoeconomía global, China –a punto de desbancar a EEUU–, Alemania (primera en Europa y la cuarta a escala global) y Rusia (octava economía global).
La osadía geoeconómica/geopolítica del mandarín chino puede acelerar los planes de guerra de EEUU y Gran Bretaña, ya que ha sido un axioma inmutable de la geopolítica anglosajona desde sir Halford Mackinder (creador conceptual de la OTAN), en el intermezzo de las dos guerras mundiales a inicios del siglo XX: impedir a cualquier precio una alianza entre Alemania y Rusia en Europa. Hoy China y Alemania están conectadas por la red ferroviaria internacional Chongqing/Xinjiang/Europa.
Según Xinhua (28 y 30/3/14), la red ferroviaria “Yu Nueva Europa”, bautizada como la “nueva ruta de la seda”, se ha convertido en la “más importante ruta de comercio del mundo (¡supersic!) al conectar la relevante metrópoli sur-occidental de Chongqing (China) con Duisburgo”, que entró en operación en 2011 y recorta cinco semanas de transporte marítimo a sólo dos –lo cual fue seguido en 2013 por la conexión ferroviaria de cargo de Chengdu (capital de Sechuan y santuario de los legendarios Pandas)/Lodz (Polonia) que atraviesa Kazajistán, Rusia y Bielorrusia: mercados emergentes donde pasa la ruta de carga, que toma 12 días de transportación (http://www.alfredojalife.com/?p=1075 ).
Se vaticina que China se convertiría en el mayor socio comercial de Alemania en los próximos cinco años, cuando los principales socios de Berlín, tanto Francia como EU, “carecen de un poderoso potencial de crecimiento”.
En medio de las sanciones de Occidente a Rusia, la prensa iraní destaca el acercamiento de China con Alemania, publica una entrevista con el investigador estadunidense-alemán William Engdahl, muy versado en geopolítica de los energéticos, las finanzas y los alimentos, además de ser catedrático de universidades en China y Alemania (http://www.presstv.ir/detail/2014/04/06/ 357386/china-uses-economy-to-avert-cold-war/). A juicio del entrevistador iraní, el presidente chino, Xi Jingping, dio un golpe maestro de “diplomacia económica” para contrarrestar el “esfuerzo de la facción neoconservadora de Washington para propiciar una nueva confrontación entre la OTAN y Rusia”.
Para Engdahl, la proclama de Xi en Duisburgo comporta “implicaciones asombrosas de crecimiento económico en Eurasia”. Resulta y resalta que Alemania y China representan “dos locomotoras económicas” a cada lado de la ruta de la seda y rememora que el término de “ruta de la seda” describe “la antigua ruta comercial y cultural entre China, Asia Central y el Sur de Asia, Europa y Medio Oriente, que fue creada durante la dinastía Han, 200 años aC”.
Tanto la “ruta de la seda económica” como la “ruta de la separada seda marítima (sic)” fueron mencionadas por Xi durante la tercera sesión plenaria del Partido Comunista chino. Para Xi la ruta euroasiática representa una “prioridad estratégica”, ya que “China necesita encontrar nuevos mercados de exportación y preservar los existentes, así como disminuir las brechas de desarrollo entre las áreas costeras bien desarrolladas como Shanghai y la parte menos desarrollada al interior del país”, lo cual servirá para “preservar la estabilidad al interior de China y en su vecindad”.
La provincia efervescente de Xinjiang (China) se encuentra a lo largo de la ruta de la seda, donde prevalecen los islámicos uigures: centroasiáticos de origen mongol.
Engdahl destaca que “el camino del corredor de la nueva infraestructura pasa por Rusia (¡supersic!)”, por lo que “no existe alternativa económica” y hace inevitable la profundización de la cooperación entre Alemania y Rusia y, por ende, de China con los dos. A Engdahl no se le pasa por alto que una semana antes de su periplo por varios países de Europa, Xi recibió en Pekín al príncipe heredero de Arabia Saudita, Bin Abdulaziz Al Saud, a quien invitó unirse en la construcción del cinturón económico tanto de la ruta eurosiática de la seda y como de la “ruta marítima de la seda” del siglo XXI que promuevan la “conectividad del transporte y la cultural”.
Llama la atención que Xi siempre acompañe la cuestión cultural en sus intercambios comerciales, como dejó entrever en su histórica visita a Yucatán: el “espíritu de Chichen Itzá”. El mandarín chino no deja nada al azar y, al unísono de su primer ministro, ha realizado visitas a varios países centroasiáticos a lo largo de la ruta de la seda: Turkmenistán, Kazajistán, Uzbekistán y Kirguizistán.
La elusiva estabilidad en Asia Central será fundamental para el éxito de la nueva ruta de la seda que comporta una propuesta visionaria y muy ambiciosa de cinco puntos del Xi: 1) la cooperación económica conjunta (¡supersic!); 2) el fortalecimiento de las conexiones de ruta para construir un gran corredor de transporte del Pacífico al mar Báltico y de Asia central al océano Índico (¡supersic!); 3) la facilitación comercial mediante la eliminación de barreras comerciales; 4) el fortalecimiento de la cooperación monetaria (¡supersic!), lo cual, a mi juicio, desplazaría gradualmente al dólar e impulsaría al renminbi chino, la rupia de India y al euro “alemán”, y 5) el estrechamiento de las relaciones de sus poblaciones: 30 mil (¡supersic!) miembros del Consejo de Cooperación de Shanghai estudiarán en las universidades chinas en los próximos 10 años.
Detrás de la decisión de China de enfocarse en dirección de su “occidente”, se encuentra un componente mayúsculo de seguridad, a juicio de Engdahl, cuando China es “muy vulnerable a la interrupción del estrecho de Malaca, donde pasa 85 por ciento de sus importaciones que incluyen 80 por ciento de sus necesidades energéticas”.
Con la mirífica “nueva ruta de la seda”, en sus componentes terrestre y marítimo, China intenta dar la vuelta al virtual bloqueo del estrecho de Malaca.
¿Dejará la dupla anglosajona, muy versada en balcanizaciones y desestabilizaciones, prosperar el eje euroasiático tripartita Berlín-Moscú-Pekín, que puede definir el nuevo orden multipolar?
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Que nous arrive-t-il ? Tout d'un coup, nous comprenons. Non pas que nous n'avions pas compris mais il subsistait toujours un peu le doute, une interrogation. Qu'aurions-nous fait ? Dans quel camp aurions-nous été ? Que nous réserverait un jour l'histoire ? Nous avions tant lu sur la génération des années 30 de Maulnier à Aragon, de Cocteau à Malraux, de Drieu à Maurras, de Rebatet à Breton, de Bernanos à Sartre que nous sentions bien que leurs positionnements suivaient les aléas de l'Histoire, des familles, des générations politiques, de la clairvoyance intellectuelle, des idées prolétariennes ou bourgeoises voire même de l'avenir de la poésie. Cela nous fascinait.
Mais aujourd'hui, en suivant leur scénario, en assimilant honteusement, comme ils le font sur les médias officiels, la Crimée aux Sudètes et Poutine à un moustachu, de surcroit blanc et viril, nous nous retrouvons de facto dans le mauvais camp. Ainsi, s'il y avait une « troisième guerre mondiale » officielle, avec mobilisation générale, serions-nous tentés de partir pour Moscou. Derechef, nous serions alors rangés, à notre retour, du côté des collabos ou fusillés à Bad Reichenhall. Comme tout cela va très vite, vous êtes ainsi balancés du mauvais côté de l'histoire, au mépris de la vérité et de l'analyse juste puisque dans l'affaire qui nous préoccupe, ce sont bien les alliés de l'Europe, les gens de Praya Sektor qui font le salut romain en début de réunion. Voulez-vous les photos ? On voit ainsi devant nos yeux cette lâcheté des « trous du cul » dénoncés en son temps par Céline, souhaiter la victoire de l’OTAN et de l’Union Européenne, partager l'acharnement de Washington contre la Russie exactement comme hier Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne ou Aragon encensait Staline. Face au drame de dizaines de morts, et au risque de guerre civile généralisée et de partition de l'Ukraine, on voit et l'on entend ainsi des Français exciter les tensions en Ukraine en prenant parti, sur la base d’un vocabulaire politique tissé de manipulation idéologique et de provocation, ignorant totalement les réalités culturelles, géopolitiques, économiques et stratégiques. Réalités culturelles : la profonde division nationale, entre Russes, Ukrainiens et Ruthéno-Galiciens, Historiques, dans un pays qui fut martyrisé par l’Union soviétique : l'holodomor ou génocide par la faim de 1933 ; l'extermination des armées de libération nationale en 1954 et entre temps, la parenthèse nazie. Economiques, un pays très riche, la plaine à blé de l'Europe tant par ses sols agricoles (tchernoziom) que par ses mines et ses industries lourdes. Stratégiques, les bases navales russes sur la Mer Noire et le lieu de passage des oléoducs ou gazoducs orientaux vers les débouchés occidentaux.
Dans ces conditions, quelle est l'aberration ? Où est, en effet, l'irrationalité politique ? N'était-elle pas cette proposition de l’Union européenne, instiguée par une lointaine puissance maritime d’offrir de façon provocante à l’Ukraine un rapprochement politique et économique, voire militaire? La Russie, limitrophe sur près des 2/3 des frontières ukrainiennes, ne pouvait l’accepter. Ukrajnia ne signifie-t-il pas « frontière » en russe ?
Ainsi, soit, les « stratèges » de la Commission européenne sont des ignares historiques soit, ils sont totalement inféodés à l’OTAN dans la perspective d'une stratégie globale de chaos sur le terrain européen. Alors, tout serait prêt pour le drame de l'effondrement européen qui infuse depuis Gorbatchev car si l’Ukraine explose en deux, puis, peut être trois parties, il y aura forcément une dislocation régionale et des répliques dans d’autres pays des Carpates, des Balkans, des Tatras ou du Caucase. Face à cette tragédie, le premier devoir des dirigeants européens – et plus encore de la France- aurait été de prendre des distances c'est-à-dire d’abord de comprendre la crise. Or, on entendit dénommer les émeutiers aux saluts romains de « pro- européens » !
L'Ordre nouveau approche et la destruction de la zone euro n’est plus pour certains qu’une question de temps ! La mise en scène de la troisième guerre mondiale, version XXIème siècle, c'est-à-dire sans mobilisation générale est en place. Ce sera la dissémination du chaos (Irak, Afghanistan, Libye, Syrie). Elle commence à prendre forme sur le sol européen même. Les évènements s’accélèrent à différentes échelles depuis le début de l'année : monétaire avec des dettes souveraines impossibles à rembourser, des banques aux actifs de plus en plus toxiques; stratégiques avec l’émergence de blocs continentaux ou de pays dissidents en vue d’une confrontation planétaire. En Afrique : Rwanda, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Tchad, Somalie, Nigeria. En Asie: Chine contre Vietnam et Japon. L'Europe est invertébrée, pusillanime, divisée, incapable en 60 ans d'existence de créer une défense commune. Dans les états-majors, à cause de l'Ukraine, on recommence à entendre parler de « pare-feu », d' « échelles d’escalade », de « dissuasion élargie », terme pourtant créés pendant la Guerre Froide pour établir les différents scénarii possibles de la guerre en Europe. Nous aimerions entendre parler d'autre chose, par exemple de « puissance allemande ». Décidément serions-nous irrécupérables ? Nous commencions par être pro-russe et vouloir rejoindre Moscou et nous finissons en optant pour une Allemagne réveillée et décomplexée, une Allemagne comme leader politique de l'Europe puissance ! Qu'il est donc difficile de sauver l'Europe !
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Comment rester critique en politique internationale ? En multipliant les regards et les points de vue. Sur les analyses de l'affaire ukrainienne, un partage s'est fait entre les pro-Otan qui auraient forcément raison et les pro-russes qui seraient du côté de l'obscurantisme. Et chacun ensuite de se renvoyer la balle à coup de néo-nazis interposés. Mais qu'en est-il de l'affaire ukrainienne à l'intérieur des Etats-Unis ? On en parle peu mais le Président Obama est attaqué de toutes parts par les Républicains. Les invectives républicaines contre le Président sont, ces derniers jours, particulièrement féroces, cherchant à le pousser à la « faute » : l'intervention militaire. Les Républicains lui reprochent d'être faible dans sa gestion de la crise. On lui reproche de ne pas dégainer et lancer les missiles ! Or, Barak Obama, qui vient de faire un véritable show médiatique au traditionnel dîner des correspondants de Presse fait exactement ce que tout responsable américain aurait fait. Souvenons-nous : en 2008, lorsque les forces russes ont «envahi » l'ancienne république soviétique de Géorgie, le président George W. Bush, pourtant loin d'être un Républicain modéré, avait réagi avec pratiquement les mêmes mots et les mêmes actions que l'Obama d'aujourd'hui. Il n'avait pas bougé. C'est aujourd'hui l'ancien candidat mormon à la Présidence, Mitt Romney qui est aux Etats-Unis parmi les plus va t'en guerre. Il a accusé violemment le Président américain de « n'être qu'un naïf », de « manquer de jugement et de prévoyance ». Il lui reproche de ne pas avoir arrêté le Président russe lors du référendum de Crimée. « Il n'y a pas de doute que la naïveté du Président en ce qui concerne la Russie, et son mauvais jugement sur les intentions et les objectifs de la Russie, a conduit à un certain nombre de défis en matière de politique étrangère auxquels nous sommes confrontés » (Déclaration de l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney sur CBS dans la célèbre, Face the Nation). Comment se défendent sur les plateaux de télévision les Démocrates ? Durbin, numéro deux du Parti et sénateur de l'Illinois a rétorqué que croire que « des sanctions vont arrêter un ancien colonel du KGB est justement naïf. Ce que le Président a fait, c'est d'abord essayer de négocier, essayer d'arrêter le référendum en Crimée », saluant au passage les efforts diplomatiques du secrétaire d'Etat, John Kerry et de la chancelière allemande, Angela Merkel.
Barak Obama est-il poussé à l'intervention militaire en Ukraine ?
Les Allemands le freinent. Mais en fait, pour les Républicains américains, l'Ukraine n'est qu'une occasion de politique intérieure, en pleine année d'élection au Congrès, pour réanimer la base politique du parti dans un anti-obamisme primaire et rêver ainsi de faire sauter la Maison Blanche car les Républicains ont perdu toute crédibilité dans l'électorat blanc après avoir baissé totalement la garde sur la question de l'immigration intérieure latino. En Ukraine, Barak Obama, de toutes évidences, écarte l'option militaire directe.
De fait, c'est à notre tour de ne pas être naïf ! Aujourd'hui, pour les Etats-Unis, il y a bien d'autres moyens de faire la guerre, grâce en particulier à l'externalisation privée du combat ou aux alliés dociles. (Libye, Syrie, Mali, RCA, Afghanistan). Les compagnies américaines de sécurité sont d'ailleurs déjà disposées en Pologne et en Ukraine. Toute l'oligarchie politique le sait à Washington. Le sénateur McCain feint de l'ignorer. Or John McCain et tous les Républicains feraient exactement ce que Barak Obama est en train de faire en Ukraine. Parce que ce sont les compagnies pétrolières qui financent les campagnes présidentielles américaines et que celles-ci sont liées par des milliards de dollars aux affaires de la Russie.
Aux Etats-Unis comme en France, la diabolisation de Poutine fonctionne à plein régime comme avait bien fonctionné tout le discours de l'OTAN pendant la guerre froide sur la menace toujours contrôlée des armes nucléaires. Bref, un beau leurre populiste ! Poutine sait, comme tous les généraux de l'Otan, que le conflit restera régional et conduira à la partition inéluctable.
Barak Obama ne veut pas de cette guerre car aujourd'hui, pour les Etats-Unis, l'Europe n'est plus leur guerre ou du moins, il ne s'agit plus de faire la guerre en Europe mais simplement de contrôler l'Europe. Comment ? En l'appauvrissant et en la soumettant économiquement. Et, pour cela, l'Union Européenne et le futur traité Transatlantique suffisent. Il s'agit d'étrangler économiquement l'Europe en douceur pour déplacer les pions militaires sur le nouvel enjeu : le pivot pacifique.Pour les Etats-Unis, l'Ukraine n'est qu'un fâcheux incident international, mal calculé par les services secrets, suite à la fenêtre de tir de Sotchi. Le renversement du régime ukrainien a tardé de quelques semaines, trop pour permettre à Poutine dont les forces de sécurité étaient alors mobilisées pour les Jeux Olympiques de pouvoir les ramener à Kiev. Mais, la Russie en soi n'est pas une réelle menace et la partition de l'Ukraine suffira à la contenir. Les ONG américaines et les milices ont fait le sale boulot, renverser un gouvernement élu dans un timing qui n'a pas été respecté. Des dérapages s'en sont suivis.
La deuxième phase du plan Ukraine consiste à casser le lien économique entre l'Eurasie et l'Union européenne c'est-à-dire à déplacer l'économie européenne à l'Ouest, vers l'Atlantique afin de tuer dans l'œuf tout rival eurasien. C'était en réalité le principal objectif de l'opération NSA en Ukraine : relancer les fascismes locaux afin de couper les liens entre l'Eurasie et l'Europe. Il y avait déjà, fin décembre, 400 membres de la CIA répertoriés en Ukraine. De fait, on ne déploie jamais autant d'agents pour envoyer des troupes. Une guerre au sol en Ukraine n'était pas au départ dans les plans américains et un conflit régional ne peut affecter en aucun cas la sécurité de l'Amérique. Dès lors, Poutine a agi de la seule manière qu'il soit pour se protéger d'un voisin devenu encombrant. Pourtant les États-Unis et l'Union européenne ont jugé bon de renverser un gouvernement de façon non démocratique. Des deux côtés, le bourrage de crâne fonctionne. Ce n'est donc pas pour rien qu'on célèbre cette année le centenaire de 14 !
L'Ukraine ne peut-elle être un peuple et une nation légitime ?
Toutes ces positions sont tordues. Les deux travaillent à laver le cerveau des peuples européens. Dans le conflit de 2008 en Géorgie, une enquête suisse indépendante et un rapport de Human Rights Watch avait révélé qu'il s'agissait en fait d'un acte d'agression des Géorgiens sur les Ossètes du Sud et que la guerre fut ensuite essentiellement médiatique. La preuve : on y dépêcha l'idiot utile, Nicolas Sarkozy.
L'opinion française ne fait ainsi que répéter les dires de CNN, de la BBC, de SkyNews où de la Fox. C'est cette hypocrisie flagrante des opinions publiques européennes qui, en définitive, irrite le plus dans toute cette histoire, avec l'hypocrisie du droit et de la bonne foi morale portée en bannière.
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La Voix de la Russie : Xavier Moreau bonjour, pourriez-vous vous présenter ?
Xavier Moreau : Je suis un homme d’affaires français, installé en Russie depuis 14 ans, je dirige un cabinet de conseil.
LVdlR : Vous suivez de très près l’évolution de la situation en Ukraine et avez écrit15 articles à ce sujet depuis le début de l’année 2014, quel regard portez-vous sur l’involution forte de la situation sur les 3 derniers mois ?
Xavier Moreau : Nous assistons à la tentative par les Etats-Unis de transformer sa défaite humiliante en Ukraine en une victoire géopolitique globale en Europe. Il s’agit pour l’OTAN de soutenir une guerre civile durable en Ukraine et de séparer la Russie du reste de l’Europe, au moins économiquement. C’est ce que le géopoliticien Aymeric Chauprade appelle l’édification du mur de Bruxelles.
LVdlR : On parle beaucoup de sanctions ces temps-ci. Certains Etats y sont plutôt favorables et certains plutôt défavorables. Vous avez écrit que concernant la France, le complexe militaro-industriel avait beaucoup à perdre et que de toute façon la Russie se préparait à la guerre économique. En tant qu’entrepreneur français en Russie mais également analyste, quels conseils donneriez-vous à la diplomatie française sur le dossier ukrainien ?
Xavier Moreau : La diplomatie française doit remplacer les lobbies idéologiques qui dominent actuellement dans sa diplomatie, par un lobby industriel, bancaire et commercial. Le lobby atlantiste qui domine sacrifiera sans aucun scrupule les intérêts de la France à ceux des Etats-Unis.
LVdlR : La France semble parler de deux voix différentes, selon que l’on écoute la fréquence Fabius ou la fréquence Chevènement. Dans le même temps une certaine cacophonie a régné autour des Mistral et on voit bien qu’au sein des partis, à droite comme à gauche, des lignes de fractures existent. Comment expliquez-vous cette totale absence d’unité politique et diplomatique française ?
Xavier Moreau : Je pense que la classe politique française est majoritairement favorable à une politique d’entente réaliste avec la Russie et n’est pas dupe du jeu de Washington. La voix à suivre est celle de Jean-Pierre Chevènement. Concernant Laurent Fabius, je serai plus nuancé. Son fameux message sur les Mistral était avant tout dirigé vers Londres. En conditionnant la suspension de la livraison des Mistral au gel des avoirs russes en Angleterre, il rendait la chose tout simplement impossible. La presse française a consciemment manipulé ses propos et malheureusement, la presse russe l’a recopiée.
Il ne faut pas non plus sous-estimer la peur que suscitent désormais les Etats-Unis pour les pays européens, qui faute de soutenir Washington dans ses aventures militaires, risquent de voir le Département d’Etat américain soutenir les groupuscules radicaux islamistes ou fascistes sur leur propre territoire. Ce doit être d’ailleurs une préoccupation majeure dans la perspective d’une sortie de l’UE ou de l’OTAN. Les Etats-Unis ont prouvé en Syrie ou en Ukraine, qu’ils étaient prêts à s’allier avec le diable, plutôt que de renoncer.
LVdlR : Vous semblez penser qu’une rupture s’établirait entre une Europe réticente aux sanctions et une Amérique plus belliqueuse. Les raisons économiques sont-elles d’après vous les uniques raisons de cette différenciation ?
Xavier Moreau : Les Etats-Unis ont tout à gagner d’une rupture économique entre la Russie et le reste de l’Europe, alors qu’une intégration de la Russie dans une nouvelle structure économique européenne diminuera considérablement son influence.
L’aspect civilisationnel est également très important mais ne concerne pas toute l’Europe. L’Europe du Nord de tradition protestante a accueilli le modèle sociétal américain comme le sien et sans heurts, tandis que l’Europe de tradition orthodoxe ou catholique le rejette farouchement. Dans un pays laïc comme la France, le gouvernement actuel a dû faire marche arrière sur la GPA/PMA sous la pression populaire. La politique familiale de l’Espagne, de la Croatie ou de la Hongrie est bien plus proche de celle de Moscou que de Washington.
LVdlR : Peut-on imaginer que la crise ukrainienne contribue à l’affaiblissement de l’UE puisque celle-ci n’arrive pas à parler d’une voix unie ou qu’au contraire l’UE ne sorte renforcée malgré elle de par justement son refus d’obéir aux injonctions américaines ?
Xavier Moreau : L’UE est prête à suivre les Etats-Unis sur toute leur ligne antirusse. Ce sont les nations qui résistent, car les gouvernements européens auront des comptes à rendre aux milliers de chômeurs provoqués par les sanctions contre la Russie. Les élections au Parlement européen auront une importance cruciale. Si les souverainistes l’emportent, l’alignement de l’UE sur les Etats-Unis sera contesté. Si les députés pro-américains sont mis en minorité, une paix à court terme en Ukraine est tout à fait envisageable.
LVdlR : Vous pointez du doigt l’utilisation active des radicaux proches de Pravy Sektor et Svoboda par des puissances étrangères, notamment l’Amérique. Vous comparez du reste ces radicaux avec les islamistes de Syrie qui y jouent le même rôle d’agents déstabilisateurs. Pourquoi pensez-vous que l’Amérique souhaite à ce point déstabiliser l’Ukraine ?
Xavier Moreau : Les Etats-Unis avaient besoin de faire rentrer l’Ukraine dans l’OTAN, pour liquider le « problème européen » et concentrer leurs forces vers l’Asie, contre la Chine essentiellement. La réunification de la Crimée à la Russie est une véritable catastrophe pour Washington. Les Etats-Unis ont besoin d’une Ukraine unifiée sous la botte de Svoboda, car ils sont conscients que l’Ukraine ne peut survivre sans le poumon industriel de l’Est. Ils savent que le suffrage universel aboutira à la défaite de Svoboda, aussi préfèrent-ils un scénario de guerre civile qui justifie un état d’urgence et donc le maintien de leurs alliés néonazis au pouvoir. Washington tente de faire subir à l’Ukraine le même sort qu’à la Yougoslavie, sans se rendre compte que les situations intérieure et extérieure sont très différentes et que le contrôle total des opinions publiques européennes est devenu impossible à cause d’internet.
LVdlR : Le terrible massacre d’Odessa a vu la mort de 42 personnes. Dans votre dernier article, vous relevez les déclarations incroyables de ministre de Svoboda se félicitant de ces évènements, des membres de Pravy Sektor se filmant goguenards sur les cadavres calcinés ou ce radical ouvrant le feu sur les civils tentant d’échapper aux flammes. On sait aussi désormais que ceux qui ont pu échapper à l’incendie meurtrier se sont fait molester violemment par ces mêmes radicaux. Pourquoi d’après vous les médias français se sont-ils totalement abstenus de mentionner des éléments aussi graves ? Pensez-vous que la couverture médiatique occidentale et française des évènements en Ukraine soit objective ?
Xavier Moreau : La couverture par les médias français de la crise ukrainienne est aussi mensongère que le fut celle de la crise yougoslave. C’est internet qui change totalement la donne et qui finit par mettre la pression sur les médias traditionnels. Au bout d’un mois et demi, BFMTV et Marianne ont fini par reprendre les informations sur les snipers de Maïdan. Jusque-là, seuls les sites internet d’analyse et d’information en avaient parlé. C’est finalement la publication sur le site lescrises.fr d’une émission allemande sur la question qui a forcé une petite partie des médias français à en parler. Les journalistes français sont coincés entre la pression de leur rédaction et celle d’internet. Mentir ne leur a jamais posé de problème du point de vue moral, mais internet a étalé leur malhonnêteté sur la place publique. Cela sied mal à une corporation convaincue de sa prééminence morale.
LVdlR : Dans votre épisode 1 vous concluez de façon extrêmement pessimiste sur l’avenir de l’Ukraine. Pensez-vous que l’Ukraine continuera à exister comme nation ?
Xavier Moreau : Au risque de vous choquer, je pense que le moyen de maintenir une Ukraine viable est de la protéger de la Galicie, qui historiquement n’en a jamais vraiment fait partie. La population de Galicie hait profondément tout ce qui n’est pas elle, non seulement les Russes, mais les Ukrainiens russophones et même les Polonais. Les Etats-Unis se sont appuyés sur la Galicie car ils avaient besoin de cette haine pour transformer l’Ukraine, terre russe par excellence, en un pays ennemi de la Russie. L’Ukraine ne peut survivre que dans le cadre d’une fédéralisation très poussée où la Galicie ne pourra plus exporter sa haine vers le reste de l’Ukraine.
LVdlR : Depuis quelques jours, les populations de l’Est de l’Ukraine se révoltent contre le nouveau pouvoir central et des combats ont lieu autour de certaines villes. Quelle devrait être selon vous la prochaine étape ?
Xavier Moreau : La junte de Kiev est limitée dans ses moyens, comme nous venons de le voir à Kramatorsk. C’est une chose de faire rentrer de BTR dans la ville, de tirer plus ou moins au hasard. C’en est une autre que de tenir une ville totalement hostile, surtout une fois la nuit tombée. Les blindés sont d’ailleurs repartis avant la tombée de la nuit. Les milices d’auto-défense connaissent les règles de base de la guérilla et ne vont pas s’opposer aux blindés dans un combat frontal.
Il est en revanche probable que la junte s’attaque à de petits villages de quelques centaines d’habitants, en y menant une campagne de terreur et de terre brûlée pour faire intervenir la Russie. N’oublions pas que c’est Washington qui dirige les opérations et que c’est aujourd’hui son objectif principal.
LVdlR : comment expliquez-vous le positionnement politique des partis français vis-à-vis des forces néonazies partageant le pouvoir en Ukraine ?
Xavier Moreau : Je pense que le positionnement des politiques français vis-à-vis du fascisme est le même qu’en 1940. Une partie de la gauche le combat au nom de valeurs humanistes à la Malraux, c’est le cas notamment de Jean-Luc Mélenchon ou de Jean-Pierre Chevènement. Une partie de la droite, Front National en tête, y voit une métastase de l’envahisseur nazi et le rejette dans un patriotisme sans compromission à la d’Estienne d’Orves, c’est le cas notamment d’Aymeric Chauprade.
Enfin, on trouve une majorité d’attentistes qui se répartissent à la fois à droite et à gauche, qui pour différentes raisons, par lâcheté ou par idéologie « souhaitent la victoire de l’OTAN et de l’UE », comme Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne. Ils refusent de voir la réalité de la junte ukrainienne et partagent l’acharnement de Washington contre la Russie. Bruno Lemaire est sans doute celui qui incarne le mieux cet aveuglement idéologique. Il ne s’agit pas bien entendu, de faire un parallèle, même lointain, entre les idéologies nazie et atlantiste, mais de donner des clés de compréhension de cette étrange bienveillance de la majorité de la classe politique envers un mouvement néonazi.
LVdlR : merci Xavier Moreau, les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter vos articles sur le site de Realpolitik-TV.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_05/Le-mur-de-Bruxelles-tentative-de-L-OTAN-de-separer-la-Russie-de-l-Europe-8190/
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Les autorités russes travaillent sur une nouvelle politique culturelle fondée sur les valeurs démarquant la Russie de l'Occident, un projet, en pleine crise sur l'Ukraine, que des observateurs dénoncent comme rappelant l'époque soviétique.
Et ce, alors que le président Vladimir Poutine a estimé samedi 19 avril que "rien n'empêchait" la normalisation des relations le pays et le reste de la communauté internationale, qui traversent leur pire crise depuis la Guerre froide en raison de la situation en Ukraine. "Cela ne dépend pas de nous. Ou pas seulement de nous. Cela dépend de nos partenaires".
Cette nouvelle politique, dont la rédaction revient au ministère de la Culture, se base sur la thèse que "la Russie n'est pas l'Europe" et s'appuie sur de nombreuses citations des discours de Vladimir Poutine. Depuis son arrivée au pouvoir en 2000, le président se pose en homme fort du pays et en héraut du patriotisme russe.
Lors de sa séance de questions-réponses télévisées jeudi, il a consacré une longue tirade à "l'homme russe". "Un Russe, ou plutôt une personne appartenant au monde russe, pense d'abord et avant tout qu'un homme a une haute destinée morale. Les valeurs occidentales sont (à l'inverse) que la réussite se mesure à la réussite personnelle", a-t-il dit.
"La Russie sera peut-être le dernier gardien de la culture et des valeurs européennes"
Selon une première version du texte du ministère, révélée dans la presse, la Russie est à la croisée des chemins et doit faire un choix entre l'extinction culturelle et la sauvegarde de ses "fondements moraux et spirituels". La solution, "une politique culturelle d'Etat".
Le document est entre les mains d'un groupe de travail du Kremlin présidé par l'un des plus proches appuis de Vladimir Poutine, son chef de cabinet Sergueï Ivanov, un ancien agent du KGB récemment mis sur liste noire par les Etats-Unis.
Dans une interview au journal Kommersant, le ministre de la Culture, Vladimir Medinski a souligné que la Russie devait "protéger" sa culture des errements, selon, lui, de la culture contemporaine européenne.
"La Russie sera peut-être l'un des derniers gardiens de la culture européenne, des valeurs chrétiennes et de la véritable civilisation européenne", a-t-il affirmé.
L'Occident est le diable
Experts et universitaires dénoncent le projet. "L'idée principale, c'est que nous devons nous défendre de l'Occident, que l'Occident est le diable", résume l'analyste politique Alexeï Makarkine.
"Les événements en Crimée (péninsule ukrainienne rattachée en mars à la Russie, ndlr) ont renforcé la tendance" déjà visible ces dernières années, poursuit-il.
Il cite pour exemple la loi adoptée en 2012 pour obliger les ONG bénéficiant de financements étrangers et ayant une "activité politique" à s'enregistrer comme "agent de l'étranger".
A l'époque stalinienne, le terme était appliqué aux opposants réels ou supposés du régime, qui étaient alors fusillés ou envoyés dans les camps. Il était aussi employé par les autorités soviétiques dans les années 1970 et 1980 à l'égard des dissidents, accusés d'être à la solde de l'Occident.
"Idéologie d'Etat"
"Nous vivions ainsi à l'époque soviétique. C'était apprécié par les conservateurs, ceux qui voulaient un monde confortable, hermétique sans choses irritantes comme l'art abstrait", poursuit l'analyste.
De leur côté, 25 professeurs de l'Académie des Sciences ont rejeté dans une lettre ouverte le concept d'une Russie étrangère à l'Europe. Accusant le texte et son "idéologie d'Etat" de violer la Constitution russe, les professeurs ont regretté que le gouvernement, plutôt que de financer la recherche et favoriser les débats, ne préfère imposer une vision étrangère à l'histoire.
Le ministre de la Culture a tenté mercredi de calmer le jeu lors d'une conférence de presse. La nouvelle politique culturelle sera mise en oeuvre par des experts et des personnalités respectées du monde de la culture, a affirmé Medinski.
Un expert, membre d'un jury d'attribution de bourses d'Etat aux artistes, s'est voulu rassurant, estimant qu'il pourrait prendre ses décisions en ne s'appuyant que sur des critères artistiques. "Nous sommes des personnes indépendantes et réputées, pas une unité militaire", a dit cet expert, Edouard Boïakov.
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Yesterday the EU and US imposed additional sanctions on Russia, while 150 US troops landed in neighboring Estonia for military exercises. Two months after Ukraine’s democratically-elected President Viktor Yanukovych fled the country amidst the MI6/CIA/Mossad-orchestrated putsch in Kiev(http://deanhenderson.wordpress.com/2014/03/04/ukraine-falls-under-fascist-bankster-thumb/), the West continues to ramp up its aggression against Russia, despite repeated attempts at diplomacy by Russian President Vladimir Putin.
So what else is new?
The Rothschild-led City of London bankers have held grand imperialist designs on Russia’s rich natural resources for two centuries, always to be stymied by the odd nationalist czar or Stalinist. Putin thwarted their latest attempts when he jailed Israeli dual citizen Mikail Khodorkovsky and re-nationalized much of Russia’s energy sector. It is no coincidence that one Russian official sanctioned yesterday was Igor Sechin – president of Russian oil giant Rosneft, of which BP still owns a 20 % share.
(Excerpted from Chapter 17: Caspian Sea Oil Grab: Big Oil & Their Bankers…)
Unholy Alliance
While the international banking syndicates had always dealt with the Soviet Union, access to its vast oil resources remained limited until Ronald Reagan entered the White House in 1980, determined to splinter the Soviet Union into little pieces and open the country’s oilfields to the Four Horsemen. His point man in doing so was CIA Director Bill Casey, whose Roman Catholic Knights of Malta connections were thoroughly exploited.
The Vatican’s secretive Opus Dei “saintly Mafia” was behind the ascent of Polish Cardinal Karol Wojtyla to the Papacy. Wojtyla became Pope John Paul II and launched an Opus Dei/Vatican offensive to roll back Latin American liberation theology movements and East European communism. Fascism came naturally to Karol Wojtyla. During the 1940’s he was a chemical salesman for Nazi combine I. G. Farben. Wojtyla sold the Nazis the cyanide they used at their Auschwitz death camps. One of his best friends was Dr. Wolf Szmuness, mastermind of the 1978 Center for Disease Control Hepatitis B study in the US, through which the AIDS virus was introduced into the gay population. [722]
In 1982 Reagan met with Pope John Paul II. Prior to the meeting Reagan signed NSD-32, authorizing a wide range of economic, diplomatic and covert activities to “neutralize the USSR’s hold on Eastern Europe”. At the meeting the two agreed to launch a clandestine program to tear Eastern Europe away from the Soviets. Poland, the Pope’s country of origin, would be the key. Catholic priests, the AFL-CIO, the National Endowment for Democracy, the Vatican Bank and CIA would all be deployed.
The Vatican is the world’s largest owner of equities, using Swiss affiliate Banco di Roma per la Svizzera to conduct its more discretionary business. Italian fascist Benito Mussolini gave the Vatican generous tax exemptions which it still enjoys. Banco Ambrosiano’s P-2 leader Robert Calvi’s Grand Oriente Freemason’s supported reconciliation with the Vatican. Relations between the Vatican and the Freemasons were strained in the 11th century when the Greek Orthodox split from the Roman Catholics. Knights Templar and the Knights Hospitaler of St. John factions emerged. The latter was the Catholic faction. They changed their name to the Knights of Malta, after the island where they found refuge after their Crusades defeat, with help from the Vatican. Malta is a nexus of CIA/MI6/Mossad intrigues.
In the 13th century Pope Clement V, backed by France’s King Philip, charged the Protestant Knights Templars with heresy, citing their penchant for drug running, arms peddling, gambling and prostitution rings. These activities are what made the Templars “filthy rich”. Pope Clement made an example of Templar leader Jaques de Molay, whom he burned at the stake on Friday the 13th. [723] The Templars took their loot and fled to Scotland to found Scottish Rite Freemasonry. They bankrolled the House of Windsor, which controls Britain and presides at the apex of Freemasonry around the world. Masonic Lodge members enroll their children in the de Molay Society, which is named in honor of the toasted Templar pirate.
Calvi’s attempt to reconcile protestant and Catholic secret societies was a success. He became paymaster to the Polish Solidarity movement, while Nixon Treasury Secretary David Kennedy’s dirty Continental Illinois Bank served as conduit for CIA funds sent by Bank of Cicero asset Bishop Paul Marcinkus to fund Solidarity. [724] The Vatican teamed up with Europe’s Black Nobility, the Bilderbergers and CIA to launch the top-secret JASON Society and armed South American dictators to quash liberation theology. In 1978 when Pope John Paul II took power, the Vatican issued a commemorative stamp featuring an Egyptian pyramid and the Roshaniya all-seeing eye. [725] The Vatican and the Illuminati Brotherhood were reunited.
Reagan’s meetings with Pope John Paul II were an affirmation of this powerful new alliance, which would now focus on bringing the Soviet Union to its knees. Even before Reagan met with the Pope the CIA had groomed an informant at the Polish Ministry of Defense- Colonel Ryszard Kuklinski. Kuklinski reported to the Vatican and helped organize the Polish Solidarity Movement, led by the wealthy Radziwill family who had funded JFK assassins via Permindex. Most Solidarity leaders were old-money aristocrats.
The precursor to Solidarity was the National Alliance of Solidarists, a Russian/Eastern European fascist hit squad funded by RD/Shell’s Sir Henry Deterding and German Vickers Arms Corporation President Sir Basil Zacharoff. Sir Auckland Geddes of Rio Tinto Zinc, which bankrolled Francisco Franco’s fascist coup in Spain, also contributed to the Solidarists. Geddes’ nephew- Ford Irvine Geddes- was chairman of the Inchcape’s Peninsular & Orient Navigation Company from 1971-1972. [726]
The Solidarist’s US headquarters was the Tolstoy Foundation, which is housed in the same building as Julius Klein Associates, which ran guns to the murderous Haganah and Stern Gang Zionist death squads who stole Palestinian lands to found Israel. Klein was an M16 Permindex insider who helped plan the JFK hit.
The Solidarists stepchild, the Solidarity Movement, was touted in the Western media as a great Polish liberating force. With boatloads of CIA help, Solidarity toppled the Communist government in Warsaw. Their straw man Lech Walesa became President of Poland. In 1995 Walesa was defeated by former Communist leader Aleksander Kwasniewski. Walesa was rewarded for his boot licking with a job at Pepsico.
CIA Director Casey demanded a constant focus on Eastern Europe at CIA. Casey met often with Philadelphia Roman Catholic Cardinal John Krol to discuss the Solidarity Movement. He utilized his Knights of Malta connections, leaning heavily on Brother Vernon Walters, whose spook resume read like a James Bond novel. Walter’s latest incarnation was Reagan Ambassador at Large to Vatican Secretary of State Agostino Cardinal Casaroli. [727] By 1991 Walters was US Ambassador to the UN, where he successfully beat the drums of war against Iraq. He was in Fiji that same year, just prior to the overthrow of that left-leaning government.
Other Knights of Malta members involved in the Eastern European destabilization effort were Reagan NSA and Robert Vesco lieutenant Richard Allen, Reagan NSA Judge William Clark, Reagan Ambassador to the Vatican William Wilson and Zbigniew Brzezinski. Other prominent Knights of Malta members include Prescott Bush, Nixon Treasury Secretary William Simon, Nixon coup-plotter Alexander Haig, contra supporter J. Peter Grace and Venezuelan Rockefeller lieutenant Gustavo Cisneros.
The Reagan team had a five-part strategy in its efforts to destroy the Soviet Union. First, it would pursue the JASON Society’s Star Wars concept in an attempt to engage the Soviets in a space-based arms race which they knew Moscow could not afford. Second, the CIA would launch covert operations in Poland, Czechoslovakia and Hungary in attempts to overthrow those Soviet-allied governments. While Walesa emerged in Poland, poet Vaclev Havel became CIA white knight in Czechoslovakia. Like Walesa, Havel became unpopular and was soon tossed out of his puppet presidency.
A component of the CIA destabilization program was to buy weapons from these East European nations to arm CIA-sponsored rebels in Nicaragua, Afghanistan, Angola and Mozambique, using BCCI and later BNL as conduits. The US also wanted to get their hands on the high-tech Soviet arsenal. Poland secretly sold the US an array of advanced Soviet weaponry worth $200 million. Romania did the same. Both countries saw their foreign debts reduced significantly. [728]
The third component of the Reagan strategy was to make financial aid to the Warsaw Pact contingent on economic privatization. Fourth, the US would blanket East European and Soviet airwaves with pro-Western propaganda, using fronts like Radio Liberty, Radio Free Europe and the Voice of America. The CIA financed local newspapers and magazines.
The Company got help inside the Soviet Union from its Mossad buddies in an effort spearheaded by media mogul and Mossad paymaster Robert Maxwell. When Maxwell threatened to reveal a meeting between KGB head Vladimir Kryuchkov and Mossad brass aboard his private yacht at which a coup against Mikhail Gorbachev was discussed, Mossad ordered a hit on Maxwell. On November 4, 1991 as he sailed around the Canary Islands Maxwell was assassinated by Israeli commandos. The mass exodus of Russian Jews to Israeli-occupied settlements in Palestine was part of the secret deal between Mossad and Kryuchkov, who is still serving time in a Moscow prison for his treasonous role in the Gorbachev coup. [729]
But it was the fifth and final component of Reagan’s strategy that had the Four Horsemen salivating. Reagan’s spooks initiated an economic warfare campaign against the Soviet Union, which included a freeze on technology transfers, counterfeiting of the Russian ruble and the sponsoring of separatist Islamist groups in the Soviet Central Asian Caucasus. The jihadis who were instructed to target a key transcontinental natural gas pipeline which the Soviets were building. The Soviets had more natural gas than any country on earth and saw the completion of this pipeline as their cash cow for the 21st century. [730] Big Oil wanted to milk that cow.
It’s the Oil, Stupid
When the Soviet Union’s last President Mikhail Gorbachev announced his perestroika and glasnost campaigns to privatize his country’s economy, he was aiding the Illuminati in destroying his country. Was Gorbachev duped, an unwitting accomplice, a CIA deep-cover agent or a mind-controlled Operation Presidio Temple of Set victim? Whatever the case, he played a key role in dismantling the Soviet Union.
The Soviets controlled not only the vast resources of their own nation, but Third World resources in Soviet-allied Comecon nations. Part of perestroika was to cease Soviet aid to these developing nations to ease the growing Soviet debt burden which, like the US debt, accrued largely from decades of Cold War military spending. The two superpowers’ debt was held by the same international banks, which now used this debt lever to pick a winner and to open Russian and Third World resource pools to their corporate tentacles. [731]
When the Berlin Wall fell and Gorbachev was overthrown in favor of IMF crony Boris Yeltsin, the Four Horsemen rushed to Moscow to begin making oil deals. Oil and natural gas had always been the Soviet’s main export and it remained so for the new Russia. In 1991, the country earned $13 billion in hard currency from oil exports. In 1992 Yeltsin announced that Russia’s world leading 9.2 billion barrel/day oil sector would be privatized.
Sixty percent of Russia’s Siberian reserves had never been tapped. [732] In 1993 the World Bank announced a $610 billion loan to modernize Russia’s oil industry- by far the largest loan in the bank’s history. World Bank subsidiary International Finance Corporation bought stock in several Russian oil companies and made an additional loan to the Bronfman’s Conoco for its purchase of Siberian Polar Lights Company. [733]
The main vehicle for international banker control over Russian oil was Lukoil, initially 20%-owned by BP Amoco and Credit Suisse First Boston, where Clinton Yugoslav envoy and Dayton Peace Accords architect Richard Holbrooke worked. Bush Sr. Attorney General Dick Thornburgh, who orchestrated the BNL cover-up, was now CS First Boston’s Chief Financial Officer. A handful of Zionist Russian oligarchs, collectively known as the Russian Mafia, owned the rest of Lukoil, which served as the Saudi ARAMCO of Russia for the Four Horsemen, a partner to Big Oil in projects throughout the country which involved truly staggering amounts of capital.
These included Sakhalin Islands projects known as Sakhalin I, a $15 billion Exxon Mobil venture; and Sakhalin II, a $10 billion deal led by Royal Dutch/Shell which included Mitsubishi, Mitsui and Marathon Oil as partners. Siberian developments were even larger. RD/Shell is a 24.5% partner in Uganskneftegasin, which controls a huge Siberian natural gas field. At Priobskoye, BP Amoco operates a $53 billion project. At Timan Pechora on the Arctic Ocean a consortium made up of Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco and Norsk Hydo runs a $48 billion venture.
In November 2001 Exxon Mobil announced plans to invest another $12 billion in an oil and gas project in the Russian Far East. RD/Shell announced a $8.5 billion investment in its Sakhalin Islands concessions. BP Amoco made similar proclamations. [734] In 1994 Lukoil pumped 416 million barrels of oil, making it fourth largest producer in the world after RD/Shell, Exxon Mobil and part-owner BP Amoco. Its fifteen billion barrels in crude reserves rank second in the world to Royal Dutch/ Shell. [735]
The Soviet Caucasus, with encouragement from Langley, soon split from Russia. The map of Central Asia was re-written as Kazakhstan, Uzbekistan, Tajikistan, Turkmenistan, Kyrgyzstan, Armenia, Azerbaijan, Ukraine and Georgia all declared their independence. The pipeline Reagan ordered targeted carried Soviet natural gas east to the North Pacific port of Vladivostok and west to the Black Sea port of Novorrossiysk from the world’s richest known natural gas fields lying beneath and abutting the shoreline of the Caspian Sea, which lies in the heart of Caucasus.
The Four Horsemen coveted this resource more than any in the world. They wanted to build their own private pipelines once they got their hands on the Caspian Sea natural gas fields, which also contain an estimated 200 billion barrels of crude oil. Oil industry privatizations were quickly announced in the new Central Asian Republics which had, by virtue of their independence, taken control of the vast Caspian Sea oil and gas reserves. By 1991 Chevron was holding talks with Kazakhstan. [736]
The Central Asian Republics became the largest recipients of USAID aid, as well as ExIm Bank, OPIC and CCC loans. Azerbaijan, Turkmenistan and Kazakhstan were especially favored. These countries control the shoreline of the Caspian Sea, along with Russia and Iran. In 1994 Kazakhstan received $311 million in US aid and another $85 million to help dismantle Soviet-era nuclear weapons. President Clinton met with Kazakhstan President Nursultan Nazarbayev. They signed an array of agreements ranging from disarmament deals to space research cooperation. Kazakhstan, with an estimated 17.6 billion barrels of oil reserves, had been a strategic part of the Soviet nuclear weapons grid and was home to the Soviet space program.
The two leaders also signed an agreement providing investment protection for US multinationals. The Free Trade Institute and US Chamber of Commerce sent officials to train Kazakhs in the finer arts of global capitalism. The Four Horsemen moved in swiftly. Chevron Texaco laid claim to the biggest prize- the $20 billion Tenghiz oilfield- then grabbed another gusher at Korolev. Exxon Mobil signed a deal to develop an offshore concession in the Caspian. [737] Tengizchevroil is 45%-owned by Chevron Texaco and 25%-owned by Exxon Mobil. [738] President George W. Bush’s NSA and later Secretary of State Condaleeza Rice, an expert on Central Asia, sat on the board at Chevron alongside George Schultz from 1989-1992. She even had an oil tanker named after her.
Across the Caspian Sea, Azerbaijan was receiving hundreds of millions of dollars in US aid. BP Amoco led a consortium of seven oil giants who spent an initial $8 billion to develop three concessions off the coast of the capital Baku- historic base camp of Big Oil in the region. [739] BP Amoco and Pennzoil- recently acquired by Royal Dutch/Shell- took control of the Azerbaijan Oil Company, whose board of directors included former Bush Sr. Secretary of State James Baker.
In 1991 Air America super spook Richard Secord showed up in Baku under the cover of MEGA Oil. [740] Secord & Company did military training, sold Israeli arms, passed “brown bags filled with cash” and shipped in over 2,000 Islamist fighters from Afghanistan with help from Gulbuddin Hekmatyar. Afghan heroin began flooding into Baku. Russian economist Alexandre Datskevitch said of 184 heroin labs that police discovered in Moscow in 1991, “Every one of them was run by Azeris, who use the proceeds to buy arms for Azerbaijan’s war against Armenia in Nagorno-Karabakh”. [741]
A Turkish intelligence source claims that Exxon and Mobil were behind the 1993 coup against elected Armenian President Abulfaz Elchibey. Secord’s Islamists helped. Osama bin Laden set up an NGO in Baku as a base for attacking the Russians in Chechnya and Dagestan. A more pliant President Heidar Aliyev was installed. In 1996, at the behest of Amoco’s president, he was invited to the White House to meet President Clinton- whose NSA Sandy Berger held $90,000 worth of Amoco stock. [742]
Armenian separatists backed by the CIA took over the strategic Armenian regions of Nagorno-Karabakh and Nakhnichevan which border Turkey and Iran. When Turkish President Turgut Ozal mentioned intervention in Nakhnichevan to back the Azerbaijani seizure, Turkish Premier Suleyman Demirel quickly played down the statement from the key US ally. These two regions are critical to Big Oil plans to build a pipeline from the Caspian Sea across Turkey to the Russian Black Sea port of Novorrossiysk. The same route is utilized by Turkey’s Gray Wolves mafia in their Central Asia to Europe heroin endeavors. When Gray Wolf Mehmet Ali Agca tried to assassinate Pope John Paul II in 1981, the CIA used its Gladio strategy, trying to pin it on Bulgaria’s Communist Lukashenko government.
Lukoil owns 26% of the Russian Black Sea port at Novorrossiysk. Its president Vayit Alekperov wanted to build the Caspian pipeline through Grozny in Chechnya, while the Four Horsemen preferred the route through Turkey. CIA support for Armenian separatists and Chechen Islamist rebels ensured chaos in Grozny. Alekperov finally agreed to the Turkish route.
In 2003 the Defense Department proposed a $3.8 million military training grant for Azerbaijan. Later they admitted it was to protect US access to oil. As author Michael Klare put it, “Slowly but surely, the US military is being converted into a global oil-protection service”. [743]
Turkmenistan, which borders the Caspian Sea on the southeast, is a virtual gas republic, containing massive deposits of natural gas. It also has vast reserves of oil, copper, coal, tungsten, zinc, uranium and gold. The biggest gas field is at Dauletabad in the southeast of the country, near the Afghan border. The Unocal-led Centgas set about building a pipeline which would connect the oil fields around Chardzhan to the Siberian oilfields further north. More crucial to Centgas was a gas pipeline from Dauletabad across Afghanistan and Pakistan to the Indian Ocean. [744] Advisers to the project included Henry Kissinger. Unocal is now part of Chevron.
With the Four Horsemen firmly in charge of Caspian Sea reserves, the Caspian Pipeline Consortium was born. Chevron Texaco took a 15% stake with the other three Horsemen and Lukoil splitting the rest. Pipeline security was provided by the Israeli firm Magal Security Systems, which is connected to Mossad. Azerbaijan and Turkmenistan have especially cozy relations with Israel via Special Ambassador Yusef Maiman, who is president of the Israeli Mehrav Group. Mehrav is involved in a project in Turkey to divert water from the upper Tigres and Euphrates Rivers to the southeast part of Turkey and away from Iraq. [745] The Caspian pipeline was built by Bechtel in partnership with GE and Wilbros Group. The pipeline quietly began moving oil and gas in November 2001, just two months after 911.
Bechtel also built the oilfield infrastructure at Tengiz for Chevron Texaco. In 1995 Bechtel led a USAID-funded consortium to restructure the energy sectors of eleven Central and Eastern European nations in line with IMF mandates. Bechtel received a massive contract to upgrade Russia’s many ailing aluminum smelters in tandem with Pechiney. Lukoil contracted with New Jersey-based ABB Lummus Crest (formed when engineering giants Asea Braun Boveri and Lummis Crest merged) to build a $1.3 billion refinery at the Novorrossysk port and to do a $700 million upgrade on its refinery at Perm.
The Bush Jr. Administration now planned a series of additional Caspian Sea pipelines to compliment the Tenghiz-Black Sea route. A Baku-Tblisi-Ceyhan pipeline was built by a Four Horsemen consortium led by BP Amoco. The law firm representing the BP-led consortium is James Baker’s family law firm- Baker Botts. The BP Amoco pipeline runs the length of the country of Georgia through its capital Tblisi.
In February 2002 the US announced plans to send 200 military advisers and attack helicopters to Georgia to “root our terrorism”. [746] The deployment was a smokescreen for pipeline protection. In September 2002 Russian Foreign Minister Igor Ivaniov accused Georgia of harboring Chechen rebels. In October 2003 Georgian President Eduard Schevardnadze was forced to step down in a bloodless revolution. According to a December 11, 2003 article on the World Socialist Party website, CIA sponsored the coup.
In September 2004 hundreds of Russian school children were killed when Chechen separatists seized their school building. Russian President Vladimir Putin said of the incident, “Certain political circles in the West want to weaken Russia, just like the Romans wanted to weaken Carthage.” He accused “foreign intelligence services” of complicity in the attacks. His adviser Aslanbek Aslakhanov went further, stating on Russian Channel 2 News, “The men had their conversations not within Russia, but with other countries. They were led on a leash. Our self-styled friends have been working for several decades to dismember Russia… (they are the) puppeteers and are financing terror.” Russia’s KM News ran the headline, “School Seizure was Planned in Washington and London”. [747]
Lukoil epitomizes the corruption so rampant in Russia since the Soviet collapse. Bribery is the norm. Lukoil has given luxury jets to the mayor of Moscow, the head of Gazprom (the state-owned natural gas monopoly) and Kazakhstan President Nazarbayev. In the mid-1990’s Lukoil announced that it would sell another 15 % stake to foreign stockholders through its largest owner and financial adviser CS First Boston and the Bank of New York. [748] In 2002 they announced plans to sell off another big stake.
According to Kurt Wulff of the oil investment firm McDep Associates, the Four Horsemen, romping in their new Far East pastures, saw asset increases from 1988-1994 as follows: Exxon Mobil- 54%, Chevron Texaco- 74%, Royal Dutch/Shell- 52% and BP Amoco- 54%. The Horsemen had more than doubled their collective assets in six short years. This quantum leap in Anglo-American global power had everything to do with the takeover of the old Soviet oil patch and the subsequent impoverishment of its birthright owners.
[722] Behold a Pale Horse. William Cooper. Light Technology Publishing. Sedona, AZ. 1991.
[723] The Robot’s Rebellion: The Story of the Spiritual Renaissance. David Icke. Gateway Books. Bath, UK. 1994. p.94
[724] Hot Money and the Politics of Debt. R.T. Naylor. The Linden Press/Simon & Schuster. New York. 1987. p.78
[725] Ibid. p.165
[726] Dope Inc.: The Book that Drove Kissinger Crazy. The Editors of Executive Intelligence Review. Washington, DC. 1992
[727] “The Unholy Alliance”. Carl Bernstein. Time. 2-24-92. p.28
[728] “US Obtained Soviet Arsenal from Poland”. Eugene Register-Guard. 2-13-94
[729] The Other Side Of Deception. Victor Ostravsky. HarperCollins Publishers. New York. 1994.
[730] Bernstein. p.28
[731] “The Dismantling of the Soviet Union”. Peter Symon. Philippine Currents. November/December 1991.
[732] “Drilling for a Miracle”. Fred Coleman. US News & World Report. 12-7-92. p.54
[733] Evening Edition. National Public Radio. 6-18-93
[734] “Exxon’s Russian Oil Deal Makes Other Firms Feel Lucky”. Wall Street Journal. 12-13-01
[735] “The Seven Sisters Have a Baby Brother”. Paul Klebnikov. Forbes. 1-22-96. p.70
[736] Taliban: Militant Islam, Oil and Fundamentalism in Central Asia. Ahmed Rashid. Yale University Publishing. New Haven, CT. 2001. p.145
[737] “Christopher Promises Aid to Oil-Rich Kazakhstan”. AP. Northwest Arkansas Morning News. 10-24-93
[738] 10K Filings to SEC. Exxon Mobil and Chevron Corporations. 3-28-01
[739] “The Quietly Determined American”. Paul Klebnikov. Forbes. 10-24-94. p.48
[740] Azerbaijan Diary: A Rogue Reporter’s Adventures in a Oil-Rich, War-Torn, Post- Soviet Republic. Thomas Goltz. M.E. Sharpe. Armonk, NY. 1999. p.272
[741] “al-Qaeda, US Oil Companies and Central Asia”. Peter Dale Scott. Nexus. May-June, 2006. p.11-15
[742] See No Evil: The True Story of a Ground Soldier in the CIA’s War on Terrorism. Robert Baer. Crown. New York. 2002. p.243-244
[743] Blood and Oil: The Dangers and Consequences of America’s Growing Dependency on Imported Petroleum. Michael T. Klare. Metropolitan/Henry Holt. 2004. p.6-7
[744] Escobar. Part I
[745] “The Roving Eye: Pipelineistan, Part II: The Games Nations Play”. Pepe Escobar. Asia Times Online. 1-26-02
[746] “Wolf Blitzer Reports”. CNN. 2-27-02
[747] “Paranotes: Russian School Seige Conspiracy”. Al Hidell. Paranoia. Issue 37. Winter 2005.
[748] Klebnikov. 1-22-96. p.72
Dean Henderson is the author of five books: Big Oil & Their Bankers in the Persian Gulf: Four Horsemen, Eight Families & Their Global Intelligence, Narcotics & Terror Network, The Grateful Unrich: Revolution in 50 Countries, Das Kartell der Federal Reserve, Stickin’ it to the Matrix & The Federal Reserve Cartel. You can subscribe free to his weekly Left Hook column @ www.deanhenderson.wordpress.com
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, caucase, azerbaïdjan, arménie, turkménistan, zone caspienne, europe, asie, affaires européennes, affaires asiatiques, politique internationale, géopolitique, hydrocarbures, gaz, gaz naturel, gazoducs, pétrole, city of london, bourse, économie | | del.icio.us | | Digg | Facebook
La crise ukrainienne n’a pas changé radicalement la donne internationale, mais elle a précipité des évolutions en cours. La propagande occidentale, qui n’a jamais été aussi forte, cache surtout la réalité du déclin occidental aux populations de l’Otan, mais n’a plus d’effet sur la réalité politique. Inexorablement, la Russie et la Chine, assistés des autres BRICS, occupent la place qui leur revient dans les relations internationales.
La crise ukrainienne a mis en évidence la magnitude de la manipulation des opinions publiques occidentales par les grands media, les chaines de TV comme CNN, Foxnews, Euronews et tant d’autres ainsi que par l’ensemble de la presse écrite alimentée par les agences de presse occidentales. La manière dont le public occidental est désinformé est impressionnante, et pourtant il est facile d’avoir accès à une masse d’informations de tous bords. Il est très préoccupant de voir comment de très nombreux citoyens du monde se laissent entraîner dans une russophobie jamais vue même aux pires moments de la Guerre froide. L’image que nous donne le puissant appareil médiatique occidental et qui pénètre dans l’inconscient collectif, est que les Russes sont des « barbares attardés » face au monde occidental « civilisé ». Le discours très important que Vladimir Poutine a prononcé le 18 mars au lendemain du référendum en Crimée a été littéralement boycotté par les médias occidentaux [1], alors qu’ils consacrent une large place aux réactions occidentales, toutes négatives naturellement. Pourtant, dans son intervention Poutine a expliqué que la crise en Ukraine n’avait pas été déclenchée par la Russie et présenté avec beaucoup de rationalité la position russe et les intérêts stratégiques légitimes de son pays dans l’ère post-conflit idéologique.
Humiliée par le traitement que lui a réservé l’Occident depuis 1989, la Russie s’est réveillée avec Poutine et a commencé à renouer avec une politique de grande puissance en cherchant à reconstruire les lignes de force historiques traditionnelles de la Russie tsariste puis de l’Union soviétique. La géographie commande souvent la stratégie. Après avoir perdu une grande partie de ses « territoires historiques », selon la formule de Poutine, et de sa population russe et non russe, la Russie s’est donné comme grand projet national et patriotique la récupération de son statut de superpuissance, d’acteur « global », en assurant en premier lieu la sécurité de ses frontières terrestres et maritimes. C’est précisément ce que veut lui interdire l’Occident dans sa vision unipolaire du monde. Mais en bon joueur d’échecs, Poutine a plusieurs coups d’avance grâce à une connaissance profonde de l’histoire, de la réalité du monde, des aspirations d’une grande partie des populations des territoires antérieurement contrôlés par l’Union soviétique. Il connaît à la perfection l’Union européenne, ses divisions et ses faiblesses, la capacité militaire réelle de l’Otan et l’état des opinions publiques occidentales peu enclines à voir augmenter les budgets militaires en période de récession économique. À la différence de la Commission européenne dont le projet coïncide avec celui des États-Unis pour consolider un bloc politico-economico-militaire euro-atlantique, les citoyens européens dans leur majorité ne veulent plus d’élargissement à l’Est de l’UE, ni avec l’Ukraine, ni avec la Géorgie, ni avec aucun autre pays de l’ex-Union soviétique.
Avec ses gesticulations et ses menaces de sanctions, l’UE, servilement alignée sur Washington, montre en fait qu’elle est impuissante pour « punir » sérieusement la Russie. Son poids réel n’est pas à la hauteur de ses ambitions toujours proclamées de façonner le monde à son image. Le gouvernement russe, très réactif et malicieux, applique des « ripostes graduelles », tournant en dérision les mesures punitives occidentales. Poutine, hautain, se paye même le luxe d’annoncer qu’il va ouvrir un compte à la Rossyia Bank de New-York pour y déposer son salaire ! Il n’a pas encore fait mention de limitation dans la fourniture de gaz à l’Ukraine et l’Europe de l’Ouest, mais tout le monde sait qu’il a cette carte dans la manche, ce qui contraint déjà les Européens à penser à une réorganisation complète de leur approvisionnement en énergie, ce qui mettra des années à se concrétiser.
Les erreurs et les divisions des occidentaux mettent la Russie en position de force. Poutine jouit d’une popularité exceptionnelle dans son pays et auprès des communautés russes des pays voisins, et on peut être sûr que ses services de renseignement ont pénétré en profondeur les pays auparavant contrôlés par l’URSS et lui donnent des informations de première main sur les rapports de force internes. Son appareil diplomatique lui donne de solides arguments pour retirer à l’« Occident » le monopole de l’interprétation du droit international, en particulier sur l’épineuse question de l’autodétermination des peuples. Comme on pouvait s’y attendre, Poutine ne se prive pas de citer le précédent du Kosovo pour vilipender le double langage de l’Occident, ses incohérences, et le rôle déstabilisateur qu’il a joué dans les Balkans.
Alors que la propagande médiatique occidentale battait son plein après le référendum du 16 mars en Crimée, les vociférations occidentales ont subitement baissé d’un ton et le G7 lors de son sommet à la Haye en marge de la conférence sur la sécurité nucléaire n’a plus menacé d’exclure la Russie du G8 comme il l’avait claironné quelques jours plus tôt mais simplement a annoncé « qu’il ne participerait pas au sommet de Sotchi ». Ceci lui laisse la possibilité de réactiver à tout moment ce forum privilégié de dialogue avec la Russie, crée en 1994 à sa demande expresse. Première reculade du G7. Obama de son côté s’est empressé d’annoncer qu’il n’y aurait aucune intervention militaire de l’Otan pour aider l’Ukraine, mais seulement une promesse de coopération pour reconstruire le potentiel militaire de l’Ukraine, composé en grande partie de matériel soviétique obsolète. Seconde reculade. Il faudra des années pour mettre sur pieds une armée ukrainienne digne de ce nom et on se demande bien qui va payer compte tenu de la situation catastrophique des finances du pays. De plus, on ne sait plus exactement quel est l’état des forces armées ukrainiennes après que Moscou ait invité, avec un certain succès semble-t-il, les militaires ukrainiens héritiers de l’Armée rouge, à rejoindre l’armée russe en respectant leurs grades. La flotte ukrainienne est déjà entièrement passée sous contrôle russe. Enfin, autre marche arrière spectaculaire des États-Unis : il y aurait des conversations secrètes très avancées entre Moscou et Washington pour faire adopter une nouvelle constitution à l’Ukraine, installer à Kiev à l’occasion des élections du 25 mai un gouvernement de coalition dont les extrémistes néo-nazi seraient exclus, et surtout pour imposer un statut de neutralité à l’Ukraine, sa « finlandisation » (recommandée par Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinsky) [2], ce qui interdirait son entrée dans l’Otan, mais permettrait des accords économiques tant avec l’UE qu’avec l’Union douanière eurasiatique (Russie, Biélorussie, Kazakhstan). Si un tel accord est conclu, l’UE sera mise devant le fait accompli et devra se résigner à payer la facture du tête-à-tête russo-US. Avec de telles garanties Moscou pourra considérer comme satisfaites ses exigences de sécurité, aura repris pied dans son ancienne zone d’influence avec l’accord de Washington et pourra s’abstenir de fomenter le séparatisme d’autres provinces ukrainiennes ou de la Transnistrie (province de Moldavie peuplée de russes) en réaffirmant très fort son respect des frontières européennes. Le Kremlin offrira par la même occasion une porte de sortie honorable à Obama. Un coup de maître pour Poutine.
Le G7 n’a pas calculé qu’en prenant des mesures pour isoler la Russie, outre le fait qu’il s’appliquait à lui-même une « punition sado-masochiste » selon la formule d’Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères français, il précipitait malgré lui un processus déjà bien engagé de profonde recomposition du monde au bénéfice d’un groupe non occidental dirigé par la Chine et la Russie réunies au sein des BRICS. En réaction au communiqué du G7 du 24 mars [3], les ministres des Affaires étrangères des BRICS ont fait connaître immédiatement leur rejet de toute mesures visant à isoler la Russie et ils en ont profité pour dénoncer les pratiques d’espionnage états-unien tournées contre leurs dirigeants et pour faire bonne mesure ils ont exigé des États-Unis qu’ils ratifient la nouvelle répartition des droits de vote au FMI et à la Banque Mondiale, comme premier pas vers un « ordre mondial plus équitable » [4]. Le G7 ne s’attendait pas à une réplique aussi virulente et rapide des BRICS. Cet épisode peut donner à penser que le G20, dont le G7 et les BRICS sont les deux principaux piliers, pourrait traverser une crise sérieuse avant son prochain sommet à Brisbane (Australie) les 15 et 16 novembre, surtout si le G7 persiste à vouloir marginaliser et sanctionner la Russie. Il est à peu près sûr qu’il y aura une majorité au sein du G20 pour condamner les sanctions à la Russie, ce qui de fait reviendra à isoler le G7. Dans leur communiqué les ministres des BRICS ont estimé que décider qui est membre du groupe et quelle est sa vocation revient à placer tous ses membres « sur un pied d’égalité » et qu’aucun de ses membres « ne peut unilatéralement déterminer sa nature et son caractère ». Les ministres appellent à résoudre la crise actuelle dans le cadre des Nations unies « avec calme, hauteur de vue, en renonçant à un langage hostile, aux sanctions et contre-sanctions ». Un camouflet pour le G7 et l’UE ! Le G7, qui s’est mis tout seul dans une impasse, est prévenu qu’il devra faire d’importantes concessions s’il veut continuer à exercer une certaine influence au sein du G20.
En outre, deux événements importants s’annoncent dans les prochaines semaines.
D’une part Vladimir Poutine se rendra en visite officielle en Chine en mai. Les deux géants sont sur le point de signer un accord énergétique d’envergure qui affectera sensiblement le marché mondial de l’énergie, tant sur le plan stratégique que financier. Les transactions ne se feraient plus en dollars, mais dans les monnaies nationales des deux pays. En se tournant vers la Chine, la Russie n’aura aucun problème pour écouler sa production gazière au cas où l’Europe de l’Ouest déciderait de changer de fournisseur. Et dans le même mouvement de rapprochement la Chine et la Russie pourraient signer un accord de partenariat industriel pour la fabrication du chasseur Sukhoï 25, fait hautement symbolique.
D’autre part lors du sommet des BRICS au Brésil en juillet prochain, la Banque de Développement de ce groupe, dont la création a été annoncée en 2012, pourrait prendre forme et offrir une alternative aux financements du FMI et de la Banque Mondiale, toujours réticents à modifier leurs règles de fonctionnement, pour donner plus de poids aux pays émergents et à leurs monnaies à côté du dollar.
Enfin il y a un aspect important de la relation entre la Russie et l’Otan peu commenté dans les média mais très révélateur de la situation de dépendance dans laquelle se trouve l’« Occident » au moment où il procède au retrait de ses troupes d’Afghanistan. Depuis 2002, la Russie a accepté de coopérer avec les pays occidentaux pour faciliter la logistique des troupes sur le théâtre afghan. À la demande de l’Otan, Moscou a autorisé le transit de matériel non létal destiné à l’ISAF (International Security Assistance Force) par voir aérienne ou terrestre, entre Douchambé (Tadjikistan), l’Ouzbekistan et l’Estonie, via une plateforme multimodale à Oulianovk en Sibérie. Il s’agit rien de moins que d’acheminer toute l’intendance pour des milliers d’hommes opérant en Afghanistan, entre autre des tonnes de bière, de vin, de camemberts, de hamburgers, de laitues fraîches, le tout transporté par des avions civils russes, puisque les forces occidentales ne disposent pas de moyens aériens suffisants pour soutenir un déploiement militaire de cette envergure. L’accord Russie-Otan d’octobre 2012 élargit cette coopération à l’installation d’une base aérienne russe en Afghanistan dotée de 40 hélicoptères où les personnels afghans sont formés à la lutte anti-drogue à laquelle les occidentaux ont renoncé. La Russie s’est toujours refusé à autoriser le transit sur son territoire de matériel lourd, ce qui pose un sérieux problème à l’Otan à l’heure du retrait de ses troupes. En effet celles-ci ne peuvent emprunter la voie terrestre Kaboul-Karachi en raison des attaques dont les convois sont l’objet de la part des talibans. La voie du Nord (la Russie) étant impossible, les matériels lourds sont transportés par avion de Kaboul aux Émirats Arabes Unis, puis embarqués vers les ports européens, ce qui multiplie par quatre le coût du repli. Pour le gouvernement russe l’intervention de l’Otan en Afghanistan a été un échec, mais son retrait « précipité » avant la fin de 2014 va accroître le chaos et affecter la sécurité de la Russie et risque de provoquer un regain de terrorisme.
La Russie a aussi d’importants accords avec l’Occident dans le domaine de l’armement. Le plus important est sans doute celui signé avec la France pour la fabrication dans les arsenaux français de deux porte-hélicoptères pour un montant de 1,3 milliards d’euros [5]. Si le contrat est annulé dans le cadre des sanctions, la France devra rembourser les montants déjà payés plus les pénalités contractuelles et devra supprimer plusieurs milliers d’emplois. Le plus grave sera sans doute la perte de confiance du marché de l’armement dans l’industrie française comme l’a souligné le ministre russe de la Défense.
Il ne faut pas oublier non plus que sans l’intervention de la Russie, les pays occidentaux n’auraient jamais pu aboutir à un accord avec l’Iran sur la non prolifération nucléaire, ni avec la Syrie sur le désarmement chimique. Ce sont des faits que les médias occidentaux passent sous silence. La réalité est qu’en raison de son arrogance, de sa méconnaissance de l’histoire, de ses maladresses, le bloc occidental précipite la déconstruction systémique de l’ordre mondial unipolaire et offre sur un plateau à la Russie et à la Chine, appuyée par l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays, une « fenêtre d’opportunité » unique pour renforcer l’unité d’un bloc alternatif. L’évolution était en marche, mais lentement et graduellement (personne ne veut donner un coup de pied dans la fourmilière et déstabiliser brusquement le système mondial), mais d’un seul coup tout s’accélère et l’interdépendance change les règles du jeu.
En ce qui concerne le G20 de Brisbane il sera intéressant de voir comment se positionne le Mexique, après les sommets du G7 à Bruxelles en juin et des BRICS au Brésil en juillet. La situation est très fluide et va évoluer rapidement, ce qui va demander une grande souplesse diplomatique. Si le G7 persiste dans son intention de marginaliser ou exclure la Russie, le G20 pourrait se désintégrer. Le Mexique, pris dans les filets du TLCAN et du futur TPP devra choisir entre sombrer avec le Titanic occidental ou adopter une ligne autonome plus conforme à ses intérêts de puissance régionale à vocation mondiale en se rapprochant des BRICS.
Source
La Jornada (Mexique)
[1] « Discours de Vladimir Poutine sur l’adhésion de la Crimée », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 18 mars 2014.
[2] « Henry Kissinger propose de finlandiser l’Ukraine », Réseau Voltaire, 8 mars 2014.
[3] « Déclaration du G7 sur la Russie », Réseau Voltaire, 24 mars 2014.
[4] “Conclusions of the BRICS Foreign Ministers Meeting”, Voltaire Network, 24 March 2014.
[5] « La France vendra-t-elle des armes à la Russie ? », Réseau Voltaire, 20 mars 2014.
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