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samedi, 16 mai 2015

Nouveaux programmes scolaires: détruire l’identité nationale

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Nouveaux programmes scolaires: détruire l’identité nationale

Les programmes scolaires revisités par Mme Najat Vallaud-Belkacem mettent l’islam en valeur et tentent d’abolir la transmission de la culture française et européenne. Cette entreprise, fort bien ciblée, est parfaitement corrélée au processus d’immigration de peuplement invasive, de colonisation et d’islamisation. Les nouveaux programmes prévoient qu’une partie de  l’histoire de France sera facultative (chrétienté médiévale) mais l’histoire de l’islam (truquée, on peut le prévoir…) obligatoire.

La logique islamisatrice

On croit rêver : en effet, dans les nouveaux programmes du collège concoctés par la ministre de l’Éducation nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem, l’histoire de la chrétienté médiévale, des Empires byzantin et carolingiens ou de la période des Lumières devient facultative. En revanche, en 5e, l’étude des débuts de l’expansion de l’islam est… obligatoire ! Le Conseil supérieur des programmes (CSP), peuplé d’islamo-gauchistes, a parfaitement validé ces choix. Ils entrent dans le projet d’effacer progressivement le récit de la mémoire historique nationale française au profit de l’identité des ”nouvelles populations”, selon le souhait du think-tank Terra Nova. Pour l’essayiste Dmitri Casali « on veut gommer les racines chrétiennes de la France ». C’est vrai, mais ce constat est insuffisant, il faut aller plus loin encore. Il s’agit tout simplement d’islamiser (et d’arabiser) l’enseignement de la mémoire historique dès l’adolescence.

Mais on cherche aussi à faire reculer dans les programmes tout ce qui pourrait heurter les musulmans le christianisme, les Lumières, etc.  « À croire qu’il ne faut pas heurter certaines sensibilités religieuses », remarquait pudiquement Hubert Tison, secrétaire général de l’association des professeurs d’histoire-géographie. Tout cela sous le prétexte d’ ”alléger les programmes” qui seraient trop chargés. En réalité, dans les collèges à forte proportion ou à majorité d’élèves musulmans issus de l’immigration, pour ne pas ”créer de problèmes”, on laisse aux professeurs le soin de faire l’impasse sur les sujets qui fâchent.

En revanche, tous les élèves, même dans les classes sans musulmans, devront obligatoirement étudier l’histoire de l’islam ! On se doute qu’elle sera enjolivée et expurgée de ses sombres réalités – comme par exemple l’esclavagisme des Africains, les raids barbaresques, les persécutions d’infidèles, etc. Derrière cette démission, cette soumission à l’islam, on retrouve aussi les pratiques soft-totalitaires de l’Éducation nationale, adepte du bourrage de crâne idéologique. Parmi les enseignements obligatoires, on trouve la traite négrière transatlantique et les conquêtes coloniales présentées comme des agressions ; toujours le même objectif : culpabiliser l’histoire de France.

Abolition et substitution  de la mémoire

casemanqu.jpgMme Najat Vallaud-Belkacem sait ce qu’elle fait. Avec la complicité des idéologues de l’Éducation nationale et la bénédiction de François Hollande, elle milite activement pour accélérer l’islamisation. En tant que féministe, adepte de la théorie du genre, égalitariste forcenée, elle semble ne pas percevoir l’insurmontable contradiction de sa position. Mais peu importe : pour elle, sans doute, la dépossession de l’identité française est prioritaire et corrélée à une volonté de procéder à une acculturation arabo-musulmane. Tout se passe comme si l’islam devait devenir, par force, ”notre histoire”, comme si nous devions l’incorporer dans notre mémoire. Cela correspond au dogme (de type stalinien) de l’idéologie dominante, maintes fois asséné en dépit de toute vérité historique, selon lequel ”la France a toujours été un pays musulman” ou un pays d’immigration et de mélanges permanents, sans identité fixe. Un récent rapport sur l’intégration parle, sans rire, de la « dimension arabo- orientale de notre identité ». Le n’importe quoi, le mensonge historique, au service du fanatisme idéologique. 

Dans les nouvelles réformes de déconstruction de l’identité européenne de la France, on trouve également le torpillage de l’enseignement du grec ancien, du latin et de l’allemand, destinés à disparaître progressivement  ou à devenir anecdotiques et marginaux. Et à cela, s’adjoint logiquement  le renforcement des ”enseignements de langues et de cultures d’origine” (ELCO). Il s’agit de faire apprendre les cultures et surtout les langues de leurs origines ethniques aux jeunes élèves issus de l’immigration, majoritairement l’arabe et le turc, qu’ils maîtrisent souvent mal ou pas du tout. Ces enseignements concernent aujourd’hui 92.500 élèves dont 87.000 dans le primaire, population scolaire en augmentation de 16%  de 2010 à 2015. En parallèle, l’enseignement grammatical et lexical de la langue française est volontairement torpillé. Les deux entreprises sont logiquement liées.

Il s’agit, outre la furie égalitariste et anti-élitiste du nivellement par le bas (notamment avec la suppression des classes bilangues), terriblement nuisible pour les classes modestes, de supprimer de l’enseignement non seulement l’héritage du christianisme mais aussi celui de la culture gréco-latine, pareillement reniés. Ethnocide culturel.

Les idiots de la République

C’est assez extraordinaire : la République renonce à l’intégration et à la francisation – encore plus à l’assimilation. Elle promeut le communautarisme ethnique et l’islamisation (tout en prétendant combattre l’islamisme !). En réalité, le pouvoir a pris acte des réalités démographiques et de l’immigration massive qu’il a favorisé depuis des décennies. M. Valls a déclaré le 5 mai 2015 devant les députés, fustigeant ceux qui s’opposaient à la réforme des programmes : « c’est une nostalgie que vous essayez de défendre, une nostalgie d’une France qui est celle du passé ».  Autrement dit, la ”nouvelle France” doit abolir la mémoire et l’identité de l’ ”ancienne France”. Les Français de souche doivent renoncer à leur identité et à leur ethnicité mais….pas les immigrés  allochtones ! Quant aux étrangers qui ont choisi l’assimilation française et européenne, ils sont tout autant méprisés.      M. Valls a avoué par ailleurs que «  le terme d’intégration ne veut plus rien dire ». Il lui préfère celui de « citoyenneté » Naïveté totale : la citoyenneté républicaine est totalement incompatible avec l’islam ! Et la vraie citoyenneté (voir Aristote) n’est possible qu’entre sociétaires qui possèdent les mêmes valeurs, la même mémoire ; autrement, c’est la rupture communautariste assurée avec, au bout, la guerre civile probable. Cette idéologie d’un angélisme crétin et, au fond, haineuse de l’identité européenne et française, a également été formulée par M. Sarkozy (mais, chez lui, par calcul politicien et non par fanatisme idéologique comme chez M. Valls) quand il a déclaré, repentant : « quand j’étais président de la République, je n’aurais pas du parler d’identité nationale mais dire que je voulais défendre les valeurs de la République ». Quelle république ? Une future république islamique ?

Il y a fort à parier que la droite, si elle revient au pouvoir en 2017, n’osera pas remettre en cause les mesures de démolition de Mme Vallaud-Belkacem.

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Vers l’inévitable affrontement

La conscience nationale, les traditions autochtones sont donc traitées de ”nostalgie” ringarde, voire criminelle, par les collaborateurs de l’immigration massive et de l’islamisation. En revanche, les ” nouveaux Français” issus de l’immigration sont choyés comme jamais ; leur religion, leur culture, leurs langues sont mises en valeur et enseignées. Outre les nombreux privilèges, subventions, protections dont ils bénéficient par ailleurs. Ils sont flattés parce que leur nombre croissant fait peur. La tradition et la mémoire sont suspectes voire détestables quand elles concernent la France, son identité et son histoire ; mais elles sont formidables quand elles concernent les populations migrantes et, en particulier l’islam ; cet islam sur la véritable nature duquel on se bouche les yeux, soit par bêtise et ignorance, soit par pusillanimité et lâcheté.

Tout cela est parfaitement antidémocratique puisque la majorité des Français refuse cette politique de capitulation et de soumission. Mais la démocratie n’est pas le bac à sable de l’idéocratie de la gauche idéologue ou de la droite capitularde.  Cependant ces nouvelles mesures imposées par l’oligarchie à l’Éducation nationale sont la conséquence logique de l’immigration hors contrôle et du différentiel démographique intérieur : elle  a pris acte, avec jubilation, qu’intégration et assimilation étaient désormais quantitativement impossibles. C’est aux Français de souche de s’adapter, de renoncer à eux-mêmes, à leur enracinement. Leur histoire est terminée, forclose.  L’oligarchie (voir les analyses de Terra Nova) se dit et espère que dans pas si longtemps la véritable minorité visible, ce seront les Français de souche.

Mais est-ce bien sûr que cette stratégie réussisse ? Pas certain. Car les oligarques à la tête de la République française ont négligé les effets dialectiques de leurs décisions. À toutes choses, malheur est bon.  Autrement dit, en renforçant le communautarisme, notamment musulman (et en combattant par ailleurs l’islamisme et son terrorisme, contradiction absolue), les gouvernants renforcent par ailleurs la rupture  polémique  entre la France de souche et la ”nouvelle population”. Ils confortent des identités hostiles les unes envers les autres, dans leur rêve ”républicain” pacificateur. Ils préparent la guerre civile ethnique globale, qui impliquera évidemment, nécessairement l’islam, en Europe même.  Ils jouent avec le feu comme des enfants avec des allumettes. Ceux qui ont créé le chaos, irresponsables, seront dévorés, comme les enfants de Saturne. 

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Sisters of Salome: Femmes Fatales, Left & Right

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Sisters of Salome:
Femmes Fatales, Left & Right

Ex: http://www.counter-currents.com

Left/Right dichotomies in the representation of female militants in the movies The Baader Meinhof Complex (2008) and A Student named Alexander (2011).

‘Although typically villainous, or at least morally ambiguous, and always associated with a sense of mystification and unease, femme fatales have also appeared as heroines in some stories . . .’

— Mary Ann Doane

From the Levantine Lilith to the Celtic Morgan Le Fay; and from Theda Bara’s vamp in Hollywood’s A Fool There Was to Eva Green in Sin City: A Dame to Kill For, the notion of the fille d’Eve tantalizes us. In sociological terms the notion of diabolic women is potent with misogyny, witchcraft and the negative aspects of anima, how woman appears to man, from the Jungian viewpoint. To take the cinematic angle, licentious dames mean box office receipts, plain and simple. Roger Vadim’s And God Created Woman (1957), starring starlet Brigitte Bardot and Jean-Jacques Beineix’s Betty Blue (1986) with Beatrice Dalle being just two cases that prove the point.

Stereotypes range from enchantress to succubus, haunting our consciousness in different guises, such as the spectral Cathy from Emily Brontë’s classic Wuthering Heights (1847) or the more malign character of Rebecca in Daphne du Maurier’s 1938 book of the same name. As Charles Baudelaire (1821-67) (1), Once mused, ‘The strange thing about woman — her pre-ordained fate — is that she is simultaneously the sin and the Hell that punishes it’. Indeed, a whole academic industry has grown up deconstructing such iconography with writers like Toni Bentley’s Sisters of Salome (2002); Bram Dijkstra’s Idols of Perversity: Fantasies of Feminine Evil in Fin-de-Siècle Culture (1986); and Elizabeth K. Mix’s Evil by Design: The Creation and Marketing of the Femme Fatale in 19th-Century France (2006) leading the way.

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Baudelaire’s own magnum opus Les Fleurs du Mal (1857) epitomizes the dichotomy perfectly. The schizophrenia embodied in his poetic creations, Jean Duval (Black Venus) and Apollonie Sabatier (White Venus), both mirroring and reinforcing some male fantasies about women’s sexuality in the closing decades of the nineteenth century. The dialectics of Serpent Culture and Snake Charmer sensuality, so beautifully carved in Auguste Clesinger’s (picture here above) writhing milk white statue Woman Bitten by a Snake (1847), a representation of Apollonie Sabatier currently on display in the Musée d’Orsay, raises the question, is she squirming in agony or riding a paroxysm of pleasure from the venomous bite?

Moving beyond the arts, literature and film to the political milieu? What evidence do we have for Femme Fatale’s within the Left/Right dichotomy? There is certainly a colorful cast of charismatic characters to choose from: Inessa Armand, Rosa Luxemburg, Clara Zetkin, Jiang Quing, Bernardine Dohrn, and Angela Davis to name but a few on the left-side. Unity Mitford, Savitri Devi, Alessandra Mussolini, Beate Zschape, Yevgenia Khasis, and Marine Le Pen, as examples from the right side of the aisle.

It is my intention to dismiss empathetic documentaries like Confrontation Paris, 68, The Weather Underground (2002) and hatchet-job investigative journalism like Turning Point’s Inside the Hate Conspiracy (1995) about America’s The Order without further comment. Instead arguing that there are few, if any, historically accurate, unbiased and insightful fictional or factional celluloid representations of female (or for that matter male) political militants in circulation. Instead, what we are served up are predictable stereo-types and clichéd cartoonesque parodies, completely aligned with the liberal left Euro-68 ethos, wherein, a mélange of well-meaning but misguided (and always attractive) socialist idealists try to change society for the better, juxtaposed with psychopathic rightist harridans, or male sexual inadequates, portrayed as vacuous outsiders, decidedly uncool and devoid of social capital.

Indicative examples of the genre being, from the left: The Lost Honour of Katharina Blum (1975), The Underground (1976), Running on Empty (1988), What to Do in Case of Fire (2002), Baader (2002), The Dreamers (2004), Guerilla — The Taking of Patty Hearst (2005), Regular Lovers (2005), Mesrine: Killer Instinct (2008), Che (2008), The Baader Meinhof Complex (2008), The Company You Keep (2012) and Something in the Air (2013). As opposed to the more objectionable characterizations of rightists in productions like The Day of the Jackal (1973), The Odessa File (1974), The Boys from Brazil (1978), Betrayed (1988), Siege at Ruby Ridge (1996), Brotherhood of Murder (1999), and A Student named Alexander (2011).

PattyHearst_2b.jpgFor the sake of argument I have been deliberately selective and will focus specifically on Uli Edels’s Baader Meinhof Complex and Enzo De Camillis’s fifteen minute short A Student named Alexander. Risking the approbation of cultural commentators by possibly extrapolating too general a hypothesis from too limited a sample, I nevertheless press my case, that the content, reaction and intent of both these films exemplify the paradox of Left/Right caricatures in the entertainment media.

Recipient of 6.5 million euros from various film boards and Golden Globe and Oscar nominee in the Best Foreign Film category, The Baader Meinhof Complex, rode the wave of resurgent seventies retro, a movie filled with baby boomer nostalgia for the late sixties and early seventies. Simpler times, when idealism meant Sartre, anti-Vietnam protest, Che Guevara posters, and smoking pot in bedsits listing to the sitar music of Ravi Shankar.

The movies all-star cast includes Martina Gedeck as Ulrike Meinhof, Moritz Bleibtreu as Andreas Baader, Johanna Wokalek as Gudrun Ensslin, and Alexandra Maria Lara as Petra Schelm. All of whom had already or were soon to appear in mainstream feature films like: The Lives of Others, Run Lola Run, The Good Shepherd, Pope Joan, North Face, Control, and Downfall.

The action begins with the 1967 Schah-Besuch mass street protest in Berlin against the Shah of Iran. Mohamed Reza Pahlavi’s supporters are depicted launching an unprovoked attack on the anti-Pahlavi elements, resulting in running battles and the shooting of Benno Ohnesorg in Krumme Strasse 66, by what appears to be a reactionary police officer, Karl-Heinz Kurras, but who was in reality a card-carrying member of the Communist Party acting as an undercover operative for the East German Stasi.

We are then treated to scenes where Maoist students hold packed meetings, intercut with footage of American warplanes strafing and bombing Vietnamese peasants. Rapidly followed by ‘Red’ Rudi Dutschke (3) of 2nd June Movement fame (named after the aforementioned riot) raising his clenched fist, the Messianic leader of the Gramscian ‘Long March through the Institutions’.

Dutschke is elevated to intellectual martyr status when he is mercilessly gunned down in the street by Josef Bachmann, portrayed by actor Tom Schilling, whose cinematic appearance is clearly meant to conjure images of a Hitler Youth or a die-hard Werewolf with a chronic nervous disposition. Which is ironic given that the Baader Meinhof gang and the various later incarnations of the Red Army Faction relied so heavily on a group linked to Heidelberg University, the Sozialistisches Patientiv Kollektiv (Socialist Patient Collective), an organization that sought to convince neurotics and the insane that they were not wrong, it was the system that was wrong, and social revolution was the cure.

‘Shooting is like fucking,’ screams Baader as Bernd Eichinger’s screenplay and Rainer Klausman’s hypnotic lens combine to present a seductive and fast paced cine-orgasm of free love, role model women for Second Wave feminism, cool people smoking cigarettes in coffee shops debating Marxist dialectics, driving around in BMWs, burning department stores, shooting up road signs, Robin Hood bank robbers sunning themselves topless in PLO training camps, liberating captives in a back glow of exploding gelignite and the swashbuckling rat-a-tat of 9mm shells.

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Even the capture of Baader, Ensslin, and Meinhof for their egregious crimes are contextually ambiguous. Baader, in a scene more reminiscent of the end of Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969) than the original television footage of his stand-off with police; Meinhof, kicking and screaming in outrage, rather than the deflated, depressed, and played-out fantasist she was; and Ensslin, by pure chance, when a shop assistant notices a gun in her handbag. Another martyr is then injected into the story as Holger Meins (4) is depicted a la Bobby Sands (5), going on hunger strike and the subsequent trial in Stammheim (6), more Monty Python farce than a serious attempt to enact justice.

One is left in doubt as to where the audience’s sympathy is meant to lie. Especially, with our ever heroic protagonists making fun of the trial judges and gaining increasing support from those in attendance with their witty quips and stunning mind-games. Even The movie’s ending perpetuates the on-going myth that the ‘night of death’ was not triggered by the failure of the Mogadishu hijack (7) to negotiate their release but was in fact a pre-arranged multiple state murder made to look like simultaneous suicide. The movie culminating in a defiant cadre of young stern faced acolytes holding a graveside vigil, determined eyes set on continuing the struggle.

As a consequence, Christina Gerhardt writing in the Film Quarterly describes the movie thus: ‘During its 150 minutes, the film achieves action film momentum, bombs exploding, bullets spraying and glass shattering’. While Christopher Hitchens commenting in Vanity Fair refers to the movie’s ‘Uneasy relationship between sexuality and cruelty . . . an almost neurotic need to oppose authority’. A theme implied by Michael Bubach, son of Siegfried Bubach, the former Chief Federal prosecutor assassinated by the Red Army Faction in 1977, who’s summation of the feature pointed to the fact that the film ‘concentrates almost exclusively on portraying the perpetrators, which carries the danger that the viewer will identify too strongly with the protagonists’.

Examples of how this claim can be justified are so numerous that they would prove tedious to list. However, two personifications, beyond the central characters, stand out in particular, the first involving a chase sequence where Petra Schelm, portrayed by the beautiful Alexandra Maria Lara, is cornered and dies defiantly in a shoot-out with a horde of drone-like cops. The second is the murderous Brigitte Mohnhaupt, depicted by the stunning Naja Uhl, who is shown bedding Peter-Jurgen Boock, played by the teenage heart-throb actor Vinzenz Kiefer, before cold bloodedly slaughtering Siegried Bubach in his own home, organizing the ‘hit’ on Jurgen Ponto, Chairman of the Dresdner Bank of Directors, and the kidnap and murder of Hanns Martin Schleyer. Mohnhaupt, the leader of the second generation of the urban guerillas was also implicated in the 1981 attempt to kill NATO General Frederick Kroesen with a PRG-7 anti-tank missile. In fact, just the sort of unrepentant femme fatale we meet in her polar-opposite, the rightist Francesca Mambro in A Student Named Alexander, but who is treated in the diametrically opposite way.

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In Enzo De Camillis’s 15 minute silver ribbon winning short, shown at the Roma Film Fest and lauded for its journalistic quality, the much maligned Mambro is portrayed by Valentina Carnelutti (8), who at least partially resembles Mambro. De Camillis, a blood relative of the Alexander in question, (so no conflict of interest there?) indicated his intent in making the movie was to ‘show young people what they do not know, to reflect on a period of history that should not be repeated’. So, following a showing at The House of Cinema to an audience of impressionable students, a discussion is initiated, moderated by Santo Della Volpe (9), who declares at the outset, that ‘The goal of the short is not to re-open old wounds or discussions on the years of lead (10), but to bring to light the issue of the victims that are set aside, of which we no longer speak’.

Really? Well, that is somewhat convenient given the long list of crimes committed by the Italian Brigate Rosse during the period in question. The most notorious being the ambush at Via Fani on the 16th March 1978 and the kidnap and murder of the President of the Christian Democrats, Aldo Moro. But it should also be remembered, especially given the context of De Camillis’s film, that the Left also killed activists from the right wing Italian Social Movement (MSI) and the University National Action group, like Miki Mantakas, murdered in Via Ottaviano in Rome in 1975, and Stephan and Virgilio Mattei, the sons of the MSI party District Secretary for Prati.

It is also a disingenuous claim given the vociferous presence of the Association of Families of victims of the massacre at Bologna train station of 2nd August 1980, whose demands echo down the decades through documentaries and dramas. The latter being the main event used to demonize Mambro and her then lover, now husband, Valerio Fioravanti (11). Although, they have long denied involvement in the Bologna attack, though freely admitting, like their Nuclei Armati Rivoluzionari (Armed Revolutionary Nuclei) NAR accomplices to other political killings, such as, the assassination of Judge Vittorio Occorsio (12) in 1976 and Magistrate Mario Amato (13) in 1980.

Fioravanti maintains that the bombing was the work of Libya, but the Italian government were reluctant to pursue that line of enquiry because of the state’s dependence on Libya’s oil and blamed neo-fascists instead. Mambro and Fioravanti also confessed to planning an attack on the then Prime Minister Francesco Cossiga (14), so one can hardly accuse them of hiding their intentions. When the initial 16 year prison term for Mambro was converted into house arrest in 1998, the Bologna Association’s President Paolo Bolognesi, described Mambro’s parole as ‘A disgrace. It is outrageous that this parole was granted to a terrorist who does not have the requirements, who was sentenced and has never expressed any feelings of detachment from her past’. This, despite the fact that the NAR, never claimed responsibility for the incident and there is substantive cause to believe that the Mafia Banda della Magliana gang (15) and prominent politician Licio Gelli’s (16) secretive Masonic Propaganda Due P2 Lodge (17) linked to the NATO’s Cold-War Operation Gladio architecture (18) had a hand in the incident.

The prosecution’s main witness against Mambro’s partner Fioravanti, Massimo Sparti, of the banda della Magliana, was even contradicted by his own son. ‘My father has lied about his part in the Bologna history’, he declared. Similarly the sinister presence of German terrorists Thomas Kram and Margot Frohlich, closely linked to both the PLO and Carlos the Jackal, who were in Bologna that very same day was never properly investigated. Coincidences like this and the possible link to the Ustica Massacre (19), when Aerolinea Itavia flight 870 was brought down by a missile, gave President Francesco Cossiga pause for thought, leading him to state on the 15th March 1991 that he felt the attribution of the Bologna Massacre to fascist activists may be based on misinformation supplied by the security services.

Returning to A Student named Alexander, unlike the Baader Meinhof Complex, the detail is nearly entirely on the victim, showing his cluttered bedroom, his journey by car to the art school in Piazza Risorgimento. No context is provided as to why Mambro and the NAR are robbing the Banca Nazionale on the 5th March 1982. Neither is reference made to the murder of her fellow MSI activists Franco Bigonzetti and Francesco Ciavatta, gunned down in the Acca Larentia by Left extremists, the Armed Squads for Contropotere Territorial, despite the fact that this led Mambro and her cohort to confront both their political opponents and the police in three days of shootings, stabbings and torching cars across Prenestino:

‘A few of us knew what this meant. Francesco Ciavatta was in our small circle. Our immediate reaction was shock, as if a relative had died. We looked at each other not knowing what to do. All around the city young militants flocked to us. The Italian Social Movement did not react. Kids like us were being used to keep order at meetings of Giorgi Almirante (20) , ready to take the blows and hit back . . . Acca Larentia marked the final break with the MSI . . . It could no longer be our home. For three days we shot at police and this marked the point of no return . . .’

— Francesca Mambro

Even, the circumstances of Alexander’s death are disputed. The movie depicts Mambro standing over the boy, firing into his head execution style, apparently mistaking him and his small umbrella for an armed plain clothes policeman. The counter argument is that he was killed in cross-fire as the NAR broke out of a police encirclement. A shoot out in which Mambro did not have in her possession the gun that was identified as the murder weapon and was herself very seriously wounded in the abdomen. She later recalls, hiding out in a garage, where a young doctor visits her and confirms ‘that it is only a matter of time . . . saying I could die . . .’

A discussion followed as to whether or not her compatriots should kill her there and then because she may talk under anesthetic but instead the NAR cell, led by Giorgio Vale (21), who went on later to found Terza Posizione (22), deposited her on the roadside outside an Emergency room.

When Mambro’s Rome based lawyer Amber Giovene challenged the authenticity of the way Mambro is depicted in the movie, claiming it ‘harmed her image’ she was met with a barrage of criticism. The case, overseen by prosecutor Barbara Sargent, was opened three months after the film opened and came like a bolt from the blue to the self-righteous director and the cultural association School of Arts and Entertainment. People in Bologna were whipped up into a state of frenzy, signing a petition in support of the film, which had already received a letter of commendation from the President of the Republic, Giorgio Napolitano. Expressions like censorship and statements like ‘You cannot stop a cultural work, you cannot stop history’, were bandied around with the usual air of moral indignation.

The 2013 Appeal notes relating to the accusation of defamation of Mambro’s character read: due to the benefit of the law, Francesca Mambro, who has never repented of her criminal and terrorist past, nor as ever wanted to work together to build the truth about serious events like the Bologna Massacre, will remain free. The request for the seizure of the short film is extremely serious because it sets a precedent on the freedom of cultural expression, journalism and news, and also because it opens the door to dangerous revisions and attempts to wipe clean historical memory’. The account continues: ‘A country without memory will never understand the present or the future’.

The double standards and contradictions exemplified in the differing responses to A Student Called Alexander and The Baader Meinhof Complex cannot be more stark. Memorialization of such actions are to be glamorized and mythologized if of the Left and censored and misrepresented if of the Right. The word revision is of itself loaded, implying an attempt to challenge supposedly known historical facts and is a term usually reserved for historians deviating from the legend of the Jewish Holocaust. Indeed, it seems that anything that transgresses the Left’s self-serving narrative is to be expunged, cast down the Orwellian memory hole, or twisted beyond all recognition.

Roberto Natale, the auteur of such movie classics as Kill Baby Kill and Terror Creatures from the Grave, also reiterated before his recent demise, that ‘there is a right and duty to tell. Art strengthens the record and citizens need to know. We journalists are on the side of those who stubbornly continue to speak against the custom in our country to silence uncomfortable voices, instead of being willing to speak. This short film has to circulate and be seen in schools, but not only in Rome’.

So, is the movie meant to educate or perpetuate the questionable conviction of Mambro for that specific crime? Be re-assured De Camillis states: ‘I tell you a story, I do not give you a political speech. I want to get out of games of this type. The short film I made for a number of reasons that I think are important. It is a warning to our politicians. Right now, if you do not listen to the needs of young people, you risk terrorism, perhaps we have already. We remember the riots in San Giovanni in Rome in October (23), the bullets that came in envelopes and the letter bombs’.

Then specifically commenting on the release of Francesca Mambro, but of course not being invested in any way, De Camillis adds:

I will not even enter into legal issues because one relies on the judgment of the judiciary already formulated in 1985. But a citizen reflecting on the penalties imposed on others for far less serious offenses fully expatiated are still in prison. Mambro was guilty of 97 murders and was sentenced to nine life sentences. Yet, she walks outside, lives 400 meters from my house, and I may happen across her path by accident. There is a whisper that this story has resurfaced because of my family bonding and friendship with Alexander . . . Who was Alexander Caravillani? He was a boy of 17, he ran with the times, had a girlfriend, and harbored all the fantasies of a 17-year-old. He was not political, nor left or right. He passed in front of the bank, was simply crossing the street, going to school when he was shot, his short umbrella tumbling from his jacket, leading Mambro to believe he was a plain clothes policeman. Then she came back and put a bullet in his head. For that, she was sentenced to life imprisonment.

This is a story, he insists once again, to preserve the history of the years of lead.

Alessandro_Caravillani.pngAnd if that is indeed the case, why not tell the story of one of the murdered MSI Youth Front members, Sergio Ramelli, 18; Francesco Cechin, 19; and Paolo Di Nella, 20, contemporaries of Alexander Caravillani (picture) and Mambro, who met their deaths by beating, shooting, and stabbings from Leftist brigands like the Autonomus Workers in the late ’70s and early ’80s? But of course, that will never happen. It does fit their agenda.

On February 11th 2012, De Camillis in direct contradiction to his supposed non-political stance is quoted, ‘Today, the city of Rome is right’, referring to the ‘post fascist’ Mayor Gianni Alemanno (24), MSI Youth Front veteran and graduate of Campo Hobbit (25), who was elected in April 2008 to the sound of Fascist-era songs and shouts of ‘Duce’. ‘Who are those who have called me to present the short film?’ asked Camillis, ‘They are Alemanno’s allies, Berlusconi’s Il Popolo della Liberta (26) . . . When it all came out I was in silence and I decided to just promote it, as I always do. But in the face of this attack, I mean to defend it at all costs. It is a ‘cultural action’ like opposition to gagging journalists. This is a way to silence not only the news but also the authorship of the image’.

There is clearly no intention of admitting even the possibility of bias or inaccuracy. De Camillis and his people are intent on staking their claim to the moral high ground. The following day, Mambro’s lawyer responded: ‘I write in the name and on behalf of the my client Francesca Mambro about the article published yesterday . . . I understand the presentation of the short film flatters the author. But I do not understand the claim that Mambro came back and shot him in the head. I do not know if Mr. De Camillis’s draws from insider sources? Caravillani, unfortunately died in the firefight because a bouncing bullet caused his immediate death. A bullet from an assault rifle that Mambro had never had in her possession, either as she entered the bank or as the NAR shot their way out. The scene is constructed in a way that will definitively condemn Mambro’. When Caravillani was struck, the judges concluded, it was because the young man, after he had run, suddenly found himself in the trajectory of shots fired between the various agents . . . Unfortunately, even the trailers of the short graphically depict Mambro in the disputed manner, astride a guy lying on the ground, shooting the coup de grace . . . I am sure, that in the name of the need to preserve the memory of the years of lead, both you and the newspaper for which he writes would give an account of this correction’. My personal advice is not to hold your breath for a retraction. Smear and distortion is their modus operandi.

Sentenced, for the killing of 9 individuals between May 1980 and March 1982, and the alleged involvement in the massacre of the Bologna bombing on 2nd August 1980, Mambro served 16 years in prison. Sometimes sharing a cell with Anna Laura Braghetti (27) (picture), of the Brigate Rosse, then after 1998 home detention until the 16th September 2008 when she was granted parole on the basis of ‘repeated and tireless dedication to reconciliation and peace with the victims’ families (28). Parole was ended on September 16th 2013 when the sentence was disposed of . . .’

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So to end has I began with a quote from a French man of letters, Alexandre Dumas (29), author of The Three Musketeers, ‘she is purely animal; she is the babooness of the Land of Nod; she is the female of Cain: Slay her!’ Or at least besmirch her reputation and disparage her cause so that no one will want to emulate her.

Notes

1. Along with Edgar Allan Poe, Baudelaire identified counter enlightenment philosopher Joseph de Maistre as his maître a penser and adopted aristocratic views. He argued ‘There are but three things worthy of respect: the priest, the warrior and the poet. To know, to kill and to create . . .’

2. Auguste Clesinger (1814-1883), French sculptor who created Bacchante, the Infant Hercules Strangling Snakes, Nereid, and Sappho, was an Officier de la Legion d’honneur.

3. Rudi Dutschke (1940-1979), disciple of Rosa Luxemburg and critical Marxist, survived Josef Bachmann’s attack, but drowned as consequence of having an epileptic fit in the bath.

4. Holger Meins, seized with Baader and Jan Carle-Raspe on the 1st June 1972, went on hunger strike, dying a mere 39kg in weight. He is a central character in the movie Moses und Aron by Jean-Marie Straub and Daniele Huillet (1974). Followed by a documentary about Meins called Starbuck — Holger Meins by Gerd Conradt (2002).

5. Bobby Sands (1954-81), a member of the Provisional Irish Republican Army (IRA) died whilst on hunger strike in HM Maze Prison. During the course of his protest he was elected to the British Parliament as an Anti-H Block candidate. He has been depicted in various films including Some Mother’s Son (1996) and Hunger (2008) and is celebrated in songs like Christy Moore’s The People’s Own MP’.

6. Stammheim is a high security prison in Stuttgart.

7. Four militants of the Commando Martyr Halime hijacked Lufthansa flight 181 on the 13th October 1977. The plane was stormed in Somalia by GSG-9 elite counter-terrorism units in an operation code-named Feuerzauber (Fire Magic).

8. Valentina Carnelutti was trained at the Theatre Active in Rome and the Mime Theatre Movement. She has also appeared in the movies Martina Singapore (1995), Ridley Scott’s Hannibal (2001) and The Best of Youth (2003).

9. Santo Della Volpe is a professional journalist who covered the first Gulf War and is a managing editor on Italy’s TG3.

10. The term “Years of Lead” was used to describe the socio-political turmoil in Italy between the 1960s to the 1980s. It is thought that the reference originated from a movie called Marianne and Julianne by Margarethe Von Trotta. The Italian title was Anni di Piombo, literally years of lead. A later linked feature called The German Sisters (1981) became a classic of new German cinema, sympathetic to Gudrun Ensslin and dedicated to women’s civil rights.

11. Born in 1958, Giuseppe Valerio ‘Giusva’ Fioravanti, was a former child actor, who became a leader in the NAR and has been romantically linked with Mambro since 1979. While serving his prison sentence he made a documentary on Rome’s Rebibbia prison, Piccoli Ergastoli, Little Life Sentences (1997).

12. Occorsio Vittorio (1929-1976) oversaw the trial of those indicted for the Piazza Fontana bombing.

13. Maria Amato was an Italian magistrate assassinated by NAR member Gilberto Cavallini in 1980.

14. Francesco Cossiga, Italy’s 42nd Prime Minister and 8th President between 1985-1992.

15. The Banda della Magliana was a criminal network operating out of Lazio, named after the district from where most of their leaders originated. Their activities included the murder of the banker Roberto Calvi, the kidnapping of Emanuela Orlandi and the attack on John-Paul II.

16. Licio Gelli, an Italian financier, heavily involved in the Banco Ambrosiano scandal and the venerable master of the P2 Lodge.

17. The Propaganda Due (P2) Lodge was under the jurisdiction of the Grand Orient of Italy implicated in numerous crimes and mysteries, often referred to as a ‘state within the state’.

18. Operation Gladio was the code-name for NATO’s ‘stay behind’ activity should the Warsaw Pact mount an invasion of western Europe. The name Gladio came from the word gladius, a type of short Roman sword.

19. The Ustica Massacre is still a subject of some controversy. Whether or not a French naval aircraft brought the plane down with a missile, or a bomb was set off in the toilet as evidenced by forensic experts, it is known that the Libyan leader Colonel Gadaffi was in the same airspace at the time. Linking the Ustica and Bologna incidents became common in some conspiracy circles.

20. Giorgio Almirante (1914-1988) studied under Giovanni Gentile, the eminent pro-Fascist philosopher and wrote for the Rome-based fascist journal Il Tevere. He once described Julius Evola as ‘Our Marcuse, only better’. Almirante was suspected of safe-housing Carlo Cicuttini, a MSI leader in the Monfalcone area and later a member of the Ordine Nuovo, a suspect convicted in absentia for his part in the Peteano di Sagrado killings. Almirante and his rival Pino Rauti often clashed bitterly on the tactics and methodology used by the Italian Right.

21. Giorgi Vale was killed in a shoot-out with police.

22. The Terza Posizione emerged from the national student’s movement under Roberto Nistri, who was imprisoned from 1982 to the early 2000s.

23. The San Giovanni Riots of the 15th October were violent street protests by Black Bloc Left extremists.

24. Gianni Alemanno was born in Bari in 1958. He is a former secretary of the MSI’s Youth Wing, who entered the Chamber of Deputies representing Lazio, serving as Rome’s 63rd Mayor between 2008-2013 and a Minister of Agriculture under Silvio Berlusconi. He is married to Isabella Rauti, the daughter of Pino Rauti.

25. Campo Hobbit was named after Catholic writer J. R. R. Tolkien’s first novel. It was an alternative cultural and musical ‘happening’ linked to Elemire Zolla who wrote The Arcana of Power 1960-2000. Held in various locations, the first in Montesarchio, it boasted its own Manifesto and became a ‘field school’ for the Italian New Right and thinkers like Pino Rauti and Marco Tarchi.

26. Berlusconi’s Il Poplo della Liberta was closely aligned with Gianfranco Fini’s conservative National Alliance and Umberto Bossi’s Lega Nord.

27. Anna Laura Braghetti owned the apartment where Aldo Moro was imprisoned. She is also the subject of her own book Prisoner which influenced Marco Bellocchio’s film Good Morning, Night (2003).

28. Mambro currently works for the Italian NGO Hands off Cain, an association campaigning against the death penalty linked to the Libertarian Radical Party.

29. Alexandre Dumas (1802-1870). It was said of Dumas, that his ‘tongue was like a windmill — once set in motion, you never knew when it would stop, especially if the theme was himself’ — Watts Phillips, English illustrator, playwright and novelist.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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Quand juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite

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Quand juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite
 
La débandade socialiste se mesure à la rapidité du renversement idéologique, du déplacement des clivages. Juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite, jusqu’à se réclamer du nationalisme ou du conservatisme. On en voit les effets jusqu’au FN.
 
Administrateur civil, écrivain
Ex: http://bvoltaire.fr

Quelle ingratitude ! Les socialistes ont donné aux homos le droit de se marier comme des petits bourgeois, de mener une existence aussi banale que des hétéros, entre la marmaille à élever, le pavillon à construire et le brunch du dimanche à organiser.

Et quels n’ont pas été les efforts de Valls et Cazeneuve pour contenter le ban et l’arrière-ban du CRIF et des associations godillots de l’antiracisme qui gravitent autours du Parti socialiste comme les mouches au-dessus de l’étron !

Tout ça pour que Marine Le Pen fasse « carton plein chez les pédés », comme dirait Frédéric Mitterrand, et qu’Éric Zemmour, petit juif français né à Trappes, soit devenu la coqueluche de la France traditionnelle, et non moins éternelle, que l’on n’entendait plus.

L’histoire d’amour de la gauche française avec les juifs et les homosexuels aura duré cent ans, depuis l’affaire Dreyfus d’une part, et l’emprisonnement d’Oscar Wilde, son exil et sa triste mort en France, d’autre part.

La débandade socialiste se mesure à la rapidité du renversement idéologique, du déplacement des clivages. Juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite, jusqu’à se réclamer du nationalisme ou du conservatisme. On en voit les effets jusqu’au FN, où la querelle de légitimité familiale se double de divergences sur la ligne stratégique et la nature des nouveaux adhérents.

En 2013, Finkielkraut, fils de juifs polonais, et en 2014, Zemmour, fils de juifs pieds-noirs, nous ont dit toute l’affection qu’ils avaient pour le pays qui a fait ce qu’ils sont devenus. De L’identité malheureuse aux Quarante années qui ont défait la France, ces deux cris d’amour à la nation française ont affolé le Landerneau médiatique et le parti dévot.

Il y avait de quoi. Il suffit de comparer, d’une décennie l’autre, ce qu’a été l’intelligentsia juive, ou se réclamant du judaïsme, du trio de la LCR trotskiste Krivine-Weber-Bensaïd à la gogauche atlantiste et droits-de-l’hommiste Kouchner-BHL-Glucksmann jusqu’aux néo-souverainistes Zemmour, Finkielkraut et Élisabeth Lévy.

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De même, si le FN est devenu un repaire d’homosexuels, cela gêne surtout ses adversaires car faisant s’effondrer un pan de leur argumentaire : comment un parti sectaire, intolérant et quasi nazi, où les deux passe-temps favoris seraient de chasser le métèque et casser du pédé, peut en accueillir toute une tripotée qui s’y sentent chez eux comme des poissons dans l’eau ?

Les pédés ont viré à droite, depuis Pim Fortuyn et Jörg Haider à l’étranger, bien avant Philippot, depuis que le look Fred Perry – crane rasé, réappropriation parodique de la figure de la classe ouvrière blanche – a saisi le Marais. À l’extrême gauche anti-institutionnelle de Foucault, Barthes et Genet succéda le communautarisme queer de Guibert, Dustan et Eribon, puis la figure exemplaire de Renaud Camus, jadis proche de Barthes, puis l’auteur du Tricks à l’esthétique camp, jusqu’à sa sensibilité national-identitaire actuelle.

Le pourquoi est délicat si l’on ne veut pas tomber dans l’essentialisme. Une raison tient à la dynamique du minoritaire : on sent mieux l’air du temps, et le vent tourner, quand on n’appartient pas à la majorité qui fait la doxa. L’autre raison est un retour du refoulé : ceux qui sont allés le plus loin dans la détestation de la tradition, de la nation et du pater familias ont été les premiers à les redécouvrir.

Est-ce à dire que si l’on n’est pas juif, homosexuel, noir ou d’une communauté « opprimée », on est moins légitime à s’exprimer ? Eh bien oui. Au point qu’il faut que la majorité s’organise en « de souche » pour se faire entendre. La République unitaire est morte. Bienvenue dans la société communautarisée.

Maintenir et transmettre l’esprit de la culture antique

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L'ANTIQUITÉ ET LES MONOTHÉISMES
 
Maintenir et transmettre l’esprit de la culture antique

Danièle Sallenave, académicienne*
Ex: http://metamag.fr
Il est un argument décisif en faveur des langues et cultures de l’antiquité auquel nos gouvernants auraient du penser avant de proposer des programmes qui voient leur effacement progressif.

Il paraît même étonnant qu’on n’y ait pas songé, alors que, dans le même temps, on se dit préoccupé par le retour de la religion et des affrontements religieux ! On a en effet décidé, pour se prémunir contre leur violence, de mettre en place un enseignement du « fait religieux », portant sur l’origine commune et l’histoire des trois monothéismes. Donc, naturellement, de l’Islam.

Mais alors il faudrait, impérativement, dresser en face de ce bloc monothéiste, l’édifice considérable du monde antique. Non que celui-ci ait ignoré la dimension religieuse, mais dans l’univers polythéiste des Grecs et des Romains, la religion ne se présente pas comme une vérité unique, garantie par sa source divine, ni comme un dogme. Les religions antiques sont constituées de représentations à la fois cosmologiques, sociales et politiques, bien éloignées de ce que nous appelons aujourd’hui du nom de religion. Et bien moins promptes à s’imposer par la force : ce qui est réprimé chez les Chrétiens, c’est moins leur croyance que leur refus public d'adhérer à la cité et à son culte.

Mais ce n’est pas seulement les religions antiques dont il faudrait réveiller l’étude et la connaissance, et la relative tolérance qui les marque : c’est le monde de pensée, d’art, de philosophie, dont les Grecs et les Romains furent porteurs pendant plus d’un millénaire. En un mot : cet humanisme, qui trouve ses fondements dès le Vème siècle avant notre ère avec la formule du penseur grec Protagoras, « l’homme est la mesure de toutes choses ». Inventions, audaces inouïes de l’Antiquité ! Jusque dans la confrontation avec l’esprit des religions : pour la première fois dans l’histoire de la pensée, avec le De natura rerum, Lucrèce pose les bases d’une philosophie matérialiste qui s’en prend à tous les « crimes » que les religions ont pu dicter.

La conversion d’un empereur romain, Constantin, fera du christianisme une religion d’état à valeur universelle. À partir de ce moment, le monde antique recule, ses dieux refoulés ne sont plus que les personnages de mythes inoffensifs. La pensée antique est destituée, elle perd tout fondement légitime, et se voit progressivement remplacée par une pensée, une morale, une culture issues de la christianisation. Comme l’avait déjà dit au IIème siècle un père de l’église, Tertullien, qui jugeait dangereuse la lecture de Platon : « Quand nous croyons, disait-il, nous ne voulons rien croire au-delà. Nous croyons même qu’il n’y a plus rien à croire ». Son apologétique de nouveau converti est une vigoureuse attaque de toutes les formes de la philosophie antique, à laquelle il refuse même ce nom.

D’où la forme que prend, à la fin du Moyen Age, le grand mouvement qui va marquer toute l’Europe, et qu’on a nommé à juste titre Renaissance. Ce sont en effet des années où « l’humanité renaissait » écrit Anatole France dans son Rabelais (1928). Et cet élan vers l’avenir s’appuie, paradoxalement, sur un retour, le retour à l’Antiquité, c’est-à-dire au monde d’avant la Bible. Les auteurs de la Renaissance retrouvent l’inspiration de Protagoras. C’est Marcile Ficin écrivant que « Le pouvoir humain est presque égal à la nature divine ». Érasme : « On ne naît pas homme, on le devient », et confiant le soin de cet avènement de l’homme dans l’homme à la pratique des antiquités grecques et romaines. Rabelais, pratiquant un évangélisme hostile à tout dogmatisme, demande aux lettres érudites et à la science de former « cet autre monde, l’homme ». Montaigne, enfin, pourtant profondément, chrétien, prend pour modèle de sagesse humaine non pas le Christ, qu’il ne cite jamais, mais Socrate.

Socrate fut condamné à boire la cigüe et les espérances de la Renaissance sombrèrent finalement dans l’atrocité des guerres de religion : cela ne retire rien à leur leçon. Maintenir et transmettre l’esprit de la culture antique, c’est garder ouvertes les voies d’un humanisme réfractaire à tout dogmatisme. C’est maintenir une vision plurielle de l’histoire, c’est refuser de se soumettre au monopole d’une vérité unique, porté par un livre unique, et imposée au monde avec l’invention du monothéisme.

Brocéliande ou la filiation celtique des Européens

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Brocéliande ou la filiation celtique des Européens

par Marie Monvoisin
Ex: http://www.breizh-info.com

Lors du 2ème  colloque de l’Institut Iliade qui s’est tenu à la Maison de la Chimie, à Paris, le 25 avril dernier, Marie Monvoisin a évoqué Brocéliande, haut-lieu de l’univers celtique européen.

En termes de haut-lieu, nous aurions pu évoquer bien des sites de l’hexagone. Mais Brocéliande présente un atout particulier en ce sens que le fonds culturel des Celtes y est toujours présent et qu’il suffit d’y puiser pour retrouver un certain état d’esprit.

Certes, des historiens objectifs vous expliqueront à juste titre que les Celtes sont les vaincus de l’histoire et qu’ils n’ont pu nous transmettre l’essence de ce que l’on subodore de l’âme celte. Il n’empêche que nous en avons connaissance aujourd’hui, et nous pouvons nous la réapproprier, en ces temps troublés de perte d’identité, de perte de sens, et de vagabondage culturel.

N’est-il pas étrange, si l’on y réfléchit, qu’un Européen cultivé n’ignore rien de l’histoire, de la littérature, de la mythologie des anciens Grecs et Romains, mais n’éprouve aucune honte à ne rien connaître des Celtes, alors que les deux tiers de l’Europe ont été celtiques. L’incroyable ignorance de leurs propres ancêtres par les gens cultivés trouve son excuse dans les manuels d’histoire : nos ancêtres les Gaulois étaient des barbares sauvages, et ce sont les Romains qui sont venus leur apporter les lumières de la civilisation, alors que ces conquérants n’ont atteint un haut niveau qu’en copiant leurs voisins, Etrusques, Grecs ou Celtes.

Brocéliande, légendes et mythes

Venons-en à Brocéliande, en quoi est-ce un haut-lieu pour nous autres Européens, et en quoi nous inspire-t-il ? En effet, si on parle d’histoire, concernant Brocéliande, on peut sans exagérer parler d’histoire inventée par des mythes, car les grands événements du monde ne se sont pas déroulés en forêt de Paimpont, mais plutôt du côté de ceux qu’on appelle les Gaulois. L’histoire médiévale a réinscrit cette contrée dans l’histoire européenne avec notre bonne duchesse Anne, mais c’est déjà un autre monde.

En revanche, ce qui forge aussi une âme en matière d’histoire, ce sont les légendes d’un côté et les mythes de l’autre.

Pour autant, à défaut d’histoire, c’est d’abord un haut-lieu en ceci qu’il nous relie à notre filiation celte.

La forêt de Paimpont, puisque c’est son nom administratif, fut toujours habitée par les Celtes. Celtes qui sont un rameau de la famille indo-européenne, et sont passés en Europe en étendant leurs colonies sur le vaste territoire qui deviendra la Gaule, jusqu’à l’Armorique, sylve sauvage impénétrable de l’extrême occident.

Habitée ensuite au sens noble par les druides qui, lors des grandes migrations des Ve et VIe siècles, sous la poussée des hordes anglo-saxonnes, bien que christianisés, n’ont pas rompu avec la tradition celtique druidique, et sont des anachorètes sanctifiés et révérés par le peuple. Ce sont ces druides qui fondent la principauté BroWaroch, qui donnera la Bretagne. Plus tard, au Moyen Age, le massif acquiert sa réputation de forêt légendaire et c’est au XIIe siècle que Brocéliande prend rang dans « les mythiques forêts enchantées » grâce à Chrétien de Troyes, notamment. Les légendes arthuriennes païennes réinvestissent ce lieu en pleine période médiévale chrétienne.

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Le décor est planté pour toujours

Brocéliande est un haut-lieu qui nous inspire également parce que les légendes qui y sont attachées trouvent à la fois un écho au tréfonds de notre esprit européen pour les valeurs qu’elles véhiculent et une certaine esthétique de l’âme.

Nous examinerons le sens du sacré dans la société celtique, la quête du Graal, la place de la femme, l’esprit de clan, l’organisation trifonctionnelle, la forêt.

Une société qui a le sens du sacré

La société celtique ne vit que dans et par le sacré. La classe sacerdotale est prééminente, très hiérarchisée et d’une autorité indiscutée. Les druides sont des initiés qui ont le sacré dans leurs attributions, mais il n’existe pas de différence entre le sacré et le profane : à la fois prêtres et savants, les druides cumulent les fonctions de ministres du culte, devins, conseillers politiques, juges, médecins, penseurs et universitaires. Les études pour parvenir à cet état sont ouvertes à tous, y compris les femmes, et durent 20 ans.

Dans la mythologie instinctive initiale, les Forces de la Nature sont déifiées ainsi que les rythmes cycliques, solaire, lunaire et stellaire. Ce sont les druides qui accompliront l’évolution spirituelle ultérieure.

Une société qui donne naissance à la quête du Graal

Au centre de la cour arthurienne, la Table Ronde rassemble les meilleurs chevaliers, venus du monde entier briguer l’honneur de servir. Alors commencent les expéditions, entreprises sur un signe, une requête, un récit marqué d’étrangeté. Lorsqu’il prend la route, chaque chevalier devient à lui seul l’honneur de la Table Ronde et la gloire du roi. Il forme l’essence même de la chevalerie arthurienne, affirmant la nécessité de l’errance, le dédain des communes terreurs, la solitude qui ne s’accompagne que d’un cheval et d’une épée. Il ne sait ni le chemin à suivre, ni les épreuves qui l’attendent. Une seule règle, absolue, lui dicte de « prendre les aventures comme elles arrivent, bonnes ou mauvaises ». Il ne se perd pas tant qu’il suit la droite voie, celle de l’honneur, du code de la chevalerie.

La nécessité de la Quête est partie intégrante du monde arthurien. Au hasard de sa route, le chevalier vient à bout des forces hostiles. Il fait naître l’harmonie, l’âge d’or de la paix arthurienne dans son permanent va-et-vient entre ce monde-ci et l’Autre Monde, car l’aventure où il éprouve sa valeur ne vaut que si elle croise le chemin des Merveilles. Sinon, elle n’est qu’exploit guerrier, bravoure utilitaire. Seul le monde surnaturel qui attend derrière le voile du réel l’attire, et lui seul est qualifiant.

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Les poètes recueillent la Matière de Bretagne vers le XIIe siècle. La société cultivée européenne découvre les légendes des Celtes, un univers culturel d’une étrangeté absolue. Ce roman, nourri de mythes anciens, donne naissance à des mythes nouveaux, Table ronde, Graal, Merlin, etc. Parmi les référents culturels de l’Europe en train de naître, elle s’impose en quelques dizaines d’années, du Portugal à l’Islande, de la Sicile à l’Ecosse. La légende celtique, mêlée d’influences romanes ou germaniques, constitue en effet une composante fondamentale pour l’Europe en quête d’une identité qui transcende les nécessités économiques et politiques. Mais le thème de la quête représente plus fondamentalement un itinéraire proprement spirituel, initiatique ou mystique même. Elle manifeste un besoin d’enracinement, la recherche de valeurs anciennes – prouesse, courtoisie, fidélité, largesse… -, l’aspiration à l’image idéale de ce que nous pourrions être.

Le roman arthurien n’a pas inventé la quête, mais il lui a donné une couleur et une dimension renouvelées. La quête chevaleresque n’est ni la descente aux enfers d’Orphée ou de Virgile, la fuite d’Enée ou la dérive volontaire d’Ulysse. A travers d’innombrables épreuves, dont on ne sait dans quelle réalité elles se déroulent, elle unit à un voyage qui porte ordre et lumière là où règne le chaos, un cheminement d’abord intérieur, une recherche de perfection et d’absolu.

Une société qui honore la femme

Dans les sociétés européennes anciennes, il faut toujours rappeler que la femme tient une place originale, réelle et influente en tant que muse, inspiratrice, créatrice, sans négliger sa mission de mère, d’éducatrice, et de gardienne du foyer. Dans la société celtique en particulier, les femmes jouent un rôle qui n’est ni effacé ni subalterne : libres, maitresses d’elles-mêmes et de leurs biens, entraînées au combat, elles peuvent prétendre à l’égalité avec les hommes.

Le merveilleux participant pleinement au monde, la femme en est à la fois la médiatrice et l’incarnation. Elle tient une place prépondérante dans les cycles initiatiques. Le but de la fée n’est pas de dominer l’homme, mais de le révéler, de le réveiller. Le partenaire est jaugé pour ses qualités tripartites : ni jalousie, ni crainte, ni avarice. La femme celtique n’est ni intouchable, ni adultérine. Elle reste souveraine. Et force est de constater que la souveraineté celtique vient et tient des femmes.

La Dame est triple : visionnaire, reine et productrice. Son sacerdoce n’est pas limité à la prophétie et à la médecine.

Le mystère qui entoure les cultes féminins témoigne plus d’un secret initiatique que d’une absence. Rappelons enfin qu’Epona, déesse des cavaliers et de la prospérité, est la seule divinité celtique que les Romains incluront à leur calendrier.

Une société qui pratique l’esprit de clan

L’unité sociale des Celtes n’est ni la nation, cette invention de la Révolution, ni la famille comme dans le monde antique. C’est la tribu ou le clan. Dans ce cadre s’épanouit la personnalité, qui est donc collective et non pas individuelle. Le Celte pense « nous » plus que « je ». Et le « nous » est restrictif. Chez les Celtes, leur respect inconditionnel de la coutume est le contrepoids de leurs foucades anarchiques, leur unité culturelle et leurs rassemblements cycliques, le remède à leur dispersion sur le terrain.

Que la forme de vie celtique, essentiellement spirituelle et pratique, ait disparu avec les premières ambitions de « faire nombre » montre combien la celticité est peu compatible avec la modernité. Elle est d’un temps où la notion moderne de sujet n’existait pas, pas plus que la ville avec ses populations hétérogènes, et où la fusion de tout individu avec une réalité spirituelle englobante avait encore une signification pratique et intellectuelle, autant que sociale.

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Une société qui repose sur le modèle trifonctionnel indo-européen

Cette tripartition possède chez les Celtes des traits originaux. Le druide qui est à la fois prêtre, juriste, historien, poète, devin, médecin, représente la première fonction. Le roi, de deuxième fonction, ne peut régner sans les conseils d’un druide qui le guide dans toutes ses actions, même dans la guerre. Le druide ne peut ni ne doit exercer le pouvoir lui-même. Le roi est élu par les hommes libres des tribus, parmi ceux que les druides choisissent ou suscitent. Le druide préside à la cérémonie religieuse qui doit ratifier cette élection. Le druide et le roi ont donc deux obligations fondamentales et conjointes : le druide doit dire la vérité, et le roi doit dispenser les richesses.

Une société qui vit en harmonie avec la nature, dont la forêt est l’archétype

Brocéliande, c’est avant tout une Forêt avec tout ce que ce mot emporte de symboles et de sens.

« D’autres peuples ont élevé à leurs dieux des temples et leurs mythologies mêmes sont des temples. C’est dans la solitude sauvage du Nemeton, du bois sacré, que la tribu celtique rencontre ses dieux, et son monde mythique est une forêt sacrée, sans routes et sans limites. » En Brocéliande, « pays de l’Autre Monde », nous sommes dans l’Argoat, le pays du bois. A Brocéliande, on vient en pèlerinage, pas en balade ; on n’y pénètre pas, c’est la forêt qui entre en nous.

Pour vous aider à plonger dans cette atmosphère singulière, un poème d’Hervé Glot :

« Echine de roc / émergeant du couvert / au-dessus du val des ombres / labyrinthique chemin noir vers la source des orages, Brocéliande n’existe pas / sans un aveuglement spirituel / une mise en état de l’âme. »

Et pour Gilbert Durand : « La forêt est centre d’intimité comme peut l’être la maison, la grotte ou la cathédrale. Le paysage clos de la sylve est constitutif du lieu sacré. Tout lieu sacré commence par le ‘bois sacré’ ».

C’est pourquoi l’atmosphère particulière qui règne sur cette forêt druidique convient au personnage de Merlin. Peu importe l’authenticité de celui-ci, l’essentiel est qu’il soit l’âme traditionnelle celtique. Merlin, à l’image du druide primitif, est à la charnière de deux mondes. Il joue le rôle d’un druide auprès du roi Arthur qu’il conseille. Il envoie les compagnons de la Table Ronde à la quête du mystérieux Saint Graal. Il pratique la divination ; il a pour compagnon un prêtre, l’ermite Blaise, dont le nom se réfère au breton Bleizh qui signifie loup. Or Merlin commande aux animaux sauvages, et est accompagné d’un loup gris. Dans la légende de Merlin, ce qui importe c’est un retour à un ille tempus des origines, à l’âge d’or.

Deux étapes à Brocéliande…

Pénétrons dans la forêt pour deux étapes.

La Fontaine de Barenton d’abord. C’est une fontaine « qui bout bien qu’elle soit plus froide que le marbre », une fontaine qui fait pleuvoir, et qui guérit de la folie. Elle se trouve aux lisières de la forêt, dans une clairière où règne un étonnant silence. Endroit protégé, donc, en dehors du monde, de l’espace et du temps. Et le nom de Barenton incite à la réflexion, abréviation de Belenos, qualificatif donné à une divinité lumineuse telle que Lug, le Multiple-Artisan.

Cette clairière est un Nemeton, un sanctuaire non bâti, isolé au milieu des forêts, endroit symbolique où s’opèrent les subtiles fusions entre le Ciel et la Terre, entre la Lumière et l’Ombre, entre le Masculin et le Féminin. Dans le mot Nemeton, il y a nemed qui veut dire « sacré ». Et donc il est normal que Merlin hante cette clairière, lui qui est au milieu, sous l’arbre qu’on appelle Axis Mundi, et c’est de là qu’il répercute le message qu’il reçoit de Dieu et dont il est le dépositaire sacerdotal.

Le persifleur qu’il représente est la mauvaise conscience d’une société occidentale, comme l’était Diogène le Cynique chez les Athéniens, chargé de provoquer son seigneur en le mettant en face de ses faiblesses.

Une étape s’impose aussi à l’église de Tréhorenteuc, qui par la grâce de l’Abbé Gillard a donné un sanctuaire bâti à la Nemeton celtique : en effet, Jésus y côtoie Merlin et il y est rendu un vibrant hommage au cycle arthurien. Sur le mur de l’église, est gravé « la porte est en dedans », c’est-à-dire en nous. Il faut donc franchir cette porte avant que d’aller en forêt.

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En conclusion

Il s’agissait donc d’évoquer un lieu en rapport avec l’univers esthétique et mental qui est propre aux Européens, où souffle l’esprit, un lieu porteur de sens et de valeurs qui nous sont proches. Brocéliande et le monde celte remplissaient cet office.

Cette intervention veut aussi être un hommage à tous ceux des nôtres qui ont si bien su appréhender la poésie, la magie, l’essence du monde de la forêt, attentifs à cet infinitésimal qui renvoie à l’ordre cosmique. Difficile pour nous, hommes des villes entourés de verre et d’acier, où l’on porte le masque et perd le sens du sacré.

Pour terminer, dans cette enceinte où les acteurs anciens et modernes du monde celte sont évoqués, non seulement pour l’esthétique, mais pour leur rôle dans la formation et l’approfondissement de notre âme européenne, je citerai Bruno de Cessole, évoquant la façon dont Dominique Venner a choisi de partir, et le replaçant à sa manière dans le Panthéon celtique :

« En des temps de basses eaux comme les nôtres, où les valeurs d’héroïsme et de sacrifice sont tenues pour de vieilles idoles dévaluées, voilà qui est incompréhensible aux yeux des petits hommes anesthésiés de cette époque, qui ne sauraient admettre qu’un intellectuel choisisse de se tuer pour prouver que la plus haute liberté consiste à ne pas être esclave de la vie, et inciter ses contemporains à renouer avec le destin ».

Une fois de plus, le Roi Arthur revient. Non pas la figure royale, mais l’univers de liberté et d’imaginaire qu’il convoie. A qui s’interroge sur ces postérités tenaces et ces résurrections insistantes, on peut trouver des raisons diverses et multiples mais la principale, c’est que c’est la plus belle histoire du monde et qu’il suffit de revenir aux récits, à ces mots qui voyagent vers nous depuis plus de huit siècles pour comprendre, comme le souligne Hervé Glot, que les enchantements de Bretagne ne sont pas près de prendre fin. Si avec le mythe de l’éternel retour, le monde médiéval chrétien a connu la résurgence du mythe celte, nul doute qu’à Brocéliande, tôt ou tard, le Roi Arthur reviendra, et pour toujours !

Marie Monvoisin

 Source

"Le songe d'Empédocle" de Christopher Gérard

 
par Francis Richard
Ex: http://www.francisrichard.net

Les racines spirituelles de l'Europe sont gréco-romaines et judéo-chrétiennes. Même s'ils peuvent sembler aujourd'hui bien diminués, l'un comme l'autre, sous les coups d'un athéisme militant, les deux grands courants spirituels fondateurs, que sont le polythéisme antique et le monothéisme chrétien, continuent d'exister et de s'affronter, sous des formes toutefois bien différentes de celles d'origine.

Dans son livre, Les pierres d'angle, Chantal Delsol observe qu'"au naturel, l'homme est païen, c'est-à-dire polythéiste", que "les dieux du polythéisme sont inventés par les sociétés humaines", alors que "le Dieu du monothéisme se révèle", que "l'athéisme est né contre le christianisme" et qu'"il n'existe pas sans lui".

L'homme, au naturel, est païen. Le mot important ici est naturel. Le paganisme, naturellement, conduit au temps circulaire, à la prédestination, à la transmigration, tandis que le christianisme, culturellement, induit le temps fléché et défend la croyance que l'individu humain est une personne capable de prendre son destin en main, qu'elle est largement autonome sans être totalement indépendante.

empedocle-gerard.jpgDans Le songe d'Empédocle, Christopher Gérard fait revivre le paganisme naturel et originel européen à la faveur d'un voyage initiatique et romanesque entrepris par un jeune homme de sa génération. C'est prétexte pour l'auteur à revisiter une vision spiritualiste païenne bien différente de celle du paganisme matérialiste d'aujourd'hui.

L'auteur raconte ainsi, dans ce livre, que, depuis Empédocle, philosophe grec du Ve siècle avant Jésus-Christ, ce paganisme s'est transmis et a survécu, de génération en génération. A partir du XVe siècle, cette transmission et cette survie se sont opérées grâce à l'action d'une société secrète, la Phratrie, fondée par Pléthon.

Le héros du livre, Padraig, est le rejeton singulier d'Hélène, "une svelte Brabançonne", c'est-à-dire une svelte Belge, et de Cathall, "un journaliste venu d'Hibernie", c'est-à-dire venu d'Irlande. Livré tôt à lui-même - son père meurt après avoir sombré dans l'alcool, sa mère s'exile en Espagne -, Padraig hérite de l'hôtel particulier de son grand-père, qui abrite une bibliothèque de vingt mille volumes:

"A condition de vivre chichement, le jeune homme pouvait se permettre un luxe inouï, son rêve le plus cher: disposer de son temps, échapper au travail obligatoire, ne dépendre d'aucun maître."

Le fait est que Padraig dispose bien de son temps. Il lit, étudie, réfléchit. Un mémoire sur l'empereur Julien, le dernier souverain païen, lui fait prendre conscience qu'il est en fait "un suivant des anciens Dieux" et que sa conversion au polythéisme n'est que l'aboutissement d'un long processus, "sans doute commencé dans l'enfance".

Padraig entend parler pour la première fois de la Phratrie des Hellènes lors de propos échangés entre son grand-père Léopold Bidez et l'un de ses amis, Pierre Mazée, un dominicain défroqué, dont le pseudonyme, Psellos, lui sera connu par la suite.

Des années plus tard, cette conversation lui revient quand il découvre dans la bibliothèque de son aïeul une liasse, annotée par ce dernier, contenant un document manuscrit intitulé Groupe de Delphes "et comportant des noms manifestement des pseudonymes: Bessarion, Juvénal, Zalmoxis et bien d'autres, tout aussi étranges":

"Un certain Arminius y apparaissait comme le représentant d'un Collège thiois, secondé de deux autres frères: Psellos et Maugis."

La rencontre de Padraig avec Arminius, qui habite à deux pas de chez lui va déterminer son  destin. Arminius est certes un Incivique - il a choisi le mauvais camp lors de la deuxième Grande Déflagration et a ainsi commis l'Error le mettant au ban de la Phratrie -, mais c'est à la fois un peintre et un érudit, avec lequel ce jeune esprit indépendant va apprendre beaucoup.

Arminius va ainsi faire connaître à Padraig la longue chaîne des Païens qui, d'Empédocle, en passant par Platon, Epicure, Lucrèce, Virgile, Plutarque, Porphyre, Julien, Simplicius, Pléthon, aboutit au Groupe de Delphes. Il va aussi parler de lui à des membres actuels du groupe, qui perpétuent l'idéal de la Phratrie des Hellènes au Collège de Bretagne, à Brocéliande, où se trouve le maître Mabinog.

Pourra alors commencer l'initiation de Padraig aux mystères, au cours de laquelle il prendra le pseudonyme d'Oribase. Après Brocéliande, il en gravira en effet les degrés en se rendant les années suivantes à Delphes, où vit le maître Bessarion; à Rome, dans les environs de laquelle vit le maître Cautopatès, près de l'antique Préneste; à Kashi, en Hindoustan, où vit le Pandit Surya.

A la fin de chacune de ces étapes initiatrices, Oribase subira les assauts d'un des tableaux du polyptique peint par Arminius et intitulé Le songe d'Empédocle: "Chacune des quatre toiles est carrée, et mesure un peu plus d'un mètre soixante de côté, est frappée du même E." L'Epsilon delphique... Et cela aura pour vertu de parfaire les épreuves qu'il aura préalablement endurées...

Car, devant chacun de ces tableaux, Oribase assistera aux combats incessants entre l'Amour et la Haine, sera aux prises avec "la divine alternance: illusion et réalité, être et non-être, conjonction et dissociation", subira le flux et le reflux: "l'unité des contraires, depuis toujours et à jamais, ainsi que nous l'enseignent tous les maîtres de vérité".

Pour un Galiléen, "l'âme, auparavant inexistante, est créée par Dieu chaque fois que se forme un nouveau corps". Cette création à partir de rien est insensée aux yeux d'un Païen, pour qui l'âme est "éternelle dans l'avenir comme dans le passé"...

Cette différence de conception de l'âme, et toutes les différences qui en découlent, empêchent-t-elles un Galiléen de s'intéresser à ce que pense un Païen? Que non pas, pour peu que rien de ce qui est humain ne lui soit étranger et qu'il ait, de plus, fait ses humanités...

Francis Richard

Le songe d'Empédocle, Christopher Gérard, 344 pages, L'Age d'Homme (première parution en 2003)

Livre précédent de l'auteur chez le même éditeur:

Osbert et autres historiettes (2014)

vendredi, 15 mai 2015

Pulverfass Mazedonien

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Pulverfass Mazedonien

von Frank Marten

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Am Wochenende lieferten sich mazedonische Streitkräfte mit albanischen Separatisten Feuergefechte. Mazedonien droht ein neuer Bürgerkrieg. Balkan-​Experte Frank Marten zu den historischen und ethnischen Hintergründen.

Die Vergangenheit scheint den kleinen Balkanstaat fest im Griff zu haben. 22 Tote, Dutzende Verletzte und zahlreiche zerstörte Bauten gab es am Wochenende – das erinnert an scheinbar längst vergangene Zeiten. Der Zwischenfall vor einigen Tagen im mazedonischen Städtchen Kumanovo könnte ein schlechtes Omen für die Zukunft Mazedoniens sein.

Der Vielvölkerstaat Mazedonien

Wer diesen Konflikt verstehen will, muss die ethnische Zusammensetzung des Landes betrachten. Die Bevölkerung der Republik Mazedoniens ist heterogen aufgeteilt: Knapp 64 Prozent sehen sich als slawische Mazedonier, die vor allem im Süden, im Westen und im Zentrum des Landes ansässig sind. Rund 25 Prozent der in der kleinen Republik lebenden Bevölkerung sind dagegen Albaner, die vor allem im Osten des Landes und an den Grenzen zum Kosovo und der Republik Albanien leben. Als politisches und kulturelles Zentrum dieser großen Minderheit gilt die Stadt Tetovo im Nordwesten des Landes an der Grenze zum Kosovo. Es handelt sich um die drittgrößte Stadt Mazedoniens.

Dementsprechend ist es nicht verwunderlich, dass gerade dort die Idee der Separation albanischer Gebiete von Mazedonien die meisten Anhänger findet. Beflügelt von dem Erfolg der „Befreiungsarmee des Kosovo“ (UCK) gründete sich um die Jahrtausendwende ein mazedonischer Ableger. Dessen Ziel war die Lossagung der albanisch besiedelten Gebiete Mazedoniens und der Anschluss dieser Gebiete an Albanien. Besonders umkämpft waren 2001 die Gebiete rund um Tetovo und das Grenzgebiet zum Kosovo sowie zur Republik Albanien.

Die UCK im Kosovo

In den knapp sechsmonatigen Kämpfen zwischen albanischen Separatisten und mazedonischen Sicherheitskräften begingen beide Seiten schwere Menschenrechtsverletzungen gegenüber der anderen Ethnie und ihren sakralen Bauten. Denn die Mehrheit der albanischen Mazedonier sind Muslime. Beendet wurde der Aufstand durch den Vertrag von Ohrid vom August 2001. Dieser gab den Albanern mehr Rechte als jemals zuvor in der mazedonischen Geschichte. Beispielsweise wurde die albanische Sprache nun als Kommunalsprache anerkennt. Gebieten mit eine überwiegend albanisch sprechenden Bevölkerung wurden im Rahmen des Abkommens mehr Selbstverwaltung und Entscheidungsgewalt eingeräumt.

Das Abkommen beendete zwar das Blutvergießen, nicht jedoch das durch den Aufstand ausgelöste Misstrauen zwischen den Ethnien. Der frühere mazedonische UCK-​Chef Ali Ahmeti gründete nach dem Aufstand die albanische Partei „Demokratische Union für Integration“, die die drittgrößte Partei im Land darstellt. Sie hat sich die Ausweitung der Rechte der Albaner auf die Fahnen geschrieben. Dennoch sei angemerkt, dass Ahmeti zu den eher moderaten Kräften gehört und auf Wahlen anstatt Blutvergießen setzt.

Die demographische Landnahme

Der überwiegende Teil der Mazedonier fürchtet eine Übernahme ihres Landes durch die albanische Minderheit. Schon jetzt bekommen albanische Mütter wesentlich mehr Kinder als mazedonische Frauen. Und dieser Prozess scheint sich ohne Unterbrechung fortzusetzen. Das Misstrauen auf beiden Seiten ist hoch. Knapp sieben Jahre nach der Beendigung des Aufstandes wurde im albanisch besiedelten Bezirk der Hauptstadt Skopje das „Museum der Freiheit“ eröffnet. Es sorgte vor allem mit der Zurschaustellung der Erfolge und Symbole der mazedonischen UCK für Furore innerhalb Mazedoniens.

Der Zwischenfall von Kumanovo bestärkte die Mazedonier in ihrem Misstrauen gegenüber den albanischen Nachbarn. Die UCK, die nach dem Aufstand von 2001 von der Bildfläche verschwunden war, taucht nun wie der Phoenix aus der Asche mit einem lauten Donnerschlag wieder auf. Dennoch ist wenig über den Vorfall bekannt: Laut der mazedonischen Regierung sollte es sich um eine Razzia gegen albanische Separatisten gehandelt haben, die vor einigen Wochen einen Grenzposten zur albanischen Grenze für einige Stunden übernommen hatten.

Verschwörungen um Kumanovo

Aus der Razzia entwickelte sich ein Feuergefecht zwischen den Separatisten und den mazedonischen Sicherheitskräften. Laut der mazedonischen Regierung, bestehend aus einer Koalition der christlich-​konservativen VMRO-​DPMNE mit der national-​albanischen DIU, seien diese vom Ausland aus gesteuert worden. Doch dieser Aussage wird sowohl aus dem Kosovo als auch aus Albanien widersprochen. Manche Oppositionelle vermuten hinter dem Vorfall von Kumanovo jedoch ein Ablenkungsmanöver der umstrittenen Regierung.

Denn die steht seit Wochen unter dem Protest der Straße. Grund dafür sei die illegale Abhörung von knapp 20.000 kritischen Journalisten und Oppositionellen gewesen, so internationale Medienberichte. Bauscht die mazedonische Regierung den Vorfall also medial auf, um somit von ihren eigenen Schandtaten abzulenken?

Nachbarstaaten heizen den Konflikt an

Wie dem auch sei – die Antwort der Nachbarstaaten ließ nicht lange auf sich warten. So kritisierten sowohl Albanien als auch das Kosovo die Vorgehensweise der mazedonischen Sicherheitskräfte. Sie forderten die mazedonische Regierung zur Einhaltung der Bestimmungen von Ohrid auf. Bulgarien, das sich als Schutzmacht Mazedoniens sieht, forderte eine lückenlose Aufklärung des Vorfalls. Diese Forderung teilt auch die Republik Serbien, die nach dem Vorfall bereits Polizeitruppen an der serbisch-​mazedonischen Grenze stationierte. Dort geht die Angst vor einem „Großalbanien“ um. Denn die UCK fordert auch die Angliederung von Teilen Südserbiens an das von ihr angestrebte „Großalbanische Reich“.

Die Angst vor einem erneuten Aufstand der Albaner ist nicht unbegründet: Durch die desolate Wirtschaftslage des Balkanstaates und die um sich greifende Korruption teilen viele Albaner den Wunsch eines geeinigten Großalbaniens unter der Flagge des schwarzen Adlers. Die mazedonische Politik sollte sich nun ihrer desolaten Lage bewusst werden und die Probleme im Land, die sie teilweise selbst zu verantworten hat, mit demokratischen Mitteln bekämpfen: „Nein“ zum albanischen Separatismus, „Ja“ zur regionalen Selbstverwaltung unter dem Schutz des mazedonischen Staates. Das bismarcksche Prinzip von „Zuckerbrot und der Peitsche“ könnte auch im tiefsten Balkan funktionieren. Von einem erneuten Blutvergießen hat niemand etwas – weder die Albaner noch die Mazedonier.

Anm. d. Red.: BN-​Autor Frank Marten hat mehrere Auslandsaufenthalte im Balkan, darunter auch im Kosovo und in Mazedonien, verbracht. Hier berichtet er über seine Reise in den Kosovo.

Vermaarde onderzoeksjournalist Hersh: Obama’s versie van Bin Ladens dood grote leugen

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Vermaarde onderzoeksjournalist Hersh: Obama’s versie van Bin Ladens dood grote leugen

Liet Obama een compleet Navy Seal team elimineren om zijn leugens te beschermen?

‘Liegen op hoog niveau is modus operandi Amerikaanse regering geworden’

De wereldberoemde Amerikaanse onderzoeksjournalist Seymour Hersh, ooit winnaar van de prestigieuze Pulitzer prijs, schrijft op basis van een meerdere bronnen dat Obama’s versie van de eliminatie van Al-Qaeda leider Osama bin Laden door mariniers een grote leugen was. Hersh onthulde in 2013 dat de gifgasaanval in Damascus niet was uitgevoerd door het regeringsleger van president Assad, maar door de door het Westen gesteunde rebellen, en dat dit (sarin)gas afkomstig was uit Saudi Arabië.

De ontdekking van de schuilplaats in Pakistan van Osama bin Laden, die het meesterbrein achter 9/11 zou zijn geweest, en zijn daarop volgende dood tijdens een geheime, ‘live’ in het Witte Huis gevolgde ‘Navy Seal’ operatie, wordt nog steeds een van Obama’s grootste politieke successen gezien.

Obama’s versie uitschakeling Bin Laden ‘compleet verzinsel’

Naar nu blijkt echter onterecht. Volgens Hersh heeft Obama zijn versie van de uitschakeling van Bin Laden zelfs volledig verzonnen om zijn toen al tanende populariteit onder het Amerikaanse volk op te vijzelen. De hoogste leiders van het leger en de inlichtingendiensten kregen vervolgens van de president het bevel om uitsluitend deze versie naar buiten te brengen.

Hersh haalt onder andere Asad Durrani aan, in de jaren ’90 hoofd van de Pakistaanse Inter-Service inlichtingendienst, en daarnaast ook tal van Amerikaanse bronnen, waaronder een hoge voormalige inlichtingenofficier die op de hoogte was van de oorspronkelijke informatie over Bin Ladens veronderstelde schuilplaats in het Pakistaanse Abbottabad, alsmede ook van de trainingen van de mariniers om dit ‘fort’ aan te vallen.

Daarnaast baseert Hersh zich op twee adviseurs die geruime tijd werkzaam waren voor het Special Operations Command, en die over informatie beschikten dat er in het Pakistaanse leger en de inlichtingendienst ISI grote ontsteltenis heerste over Obama’s besluit om het nieuws over Bin Ladens dood onmiddellijk wereldkundig te maken.

Bin Laden gevangene van Pakistan

De Al-Qaeda leider was in Abbottabad namelijk al sinds 2006 de ‘gevangene’ van de Pakistaanse inlichtingendienst. De CIA was hem niet door het volgen van zijn koeriers op het spoor gekomen, zoals werd beweerd, maar door een hoge Pakistaanse official $ 25 miljoen te betalen in ruil voor het verraden van Bin Ladens schuilplaats.

Oorspronkelijk was Obama van plan om aan te kondigen dat op basis van DNA onderzoek was gebleken dat Bin Laden bij een drone aanval om het leven was gekomen. De samenwerking met Pakistan bracht echter grote risico’s met zich mee, omdat veel Pakistanen Bin Laden als een held beschouwden en ongetwijfeld hevig zouden gaan protesteren.

‘Moord met voorbedachte rade’

Twee hoge Pakistaanse militairen zorgden er voor dat de Amerikaanse helikopters met mariniers ongezien naar het bewuste complex konden vliegen. De voormalige Amerikaanse inlichtingenofficier wees erop dat dit zonder luchtdekking kon gebeuren omdat bekend was dat de Al-Qaeda leider onder Pakistaanse controle stond.

‘Het was duidelijk en absoluut moord met voorbedachte rade,’ concludeert de officier. Een voormalige Navy Seal commandant had hem verzekerd dat ’s werelds meest gezochte terrorist niet levend gevangen mocht worden genomen. Iedere marinier besefte van tevoren dat het daarom om een pure moord ging. Washington hield echter vol dat Bin Laden enkel was gedood omdat hij zich verzette tegen zijn arrestatie.

Toen een van de twee helikopters neerstortte en in een grote vuurbal explodeerde, moest Obama zijn oorspronkelijke plan om ongeveer een week later bekend te maken dat Bin Laden bij een drone aanval om het leven was gekomen, laten varen. Volgens betrokken getuigen zette de president in alle haast een nieuwe toespraak in elkaar, zodat hij eerder dan het Pentagon met zijn eigen –valse- versie naar buiten kon treden.

Leugens en verzinsels

Obama deed daarbij op misleidende wijze overkomen alsof de VS niet zeker wist of Bin Laden zich inderdaad in Abbottabad schuilhield. Dat was een leugen, en hetzelfde geldt voor het vuurgevecht tussen de mariniers en bewakers van het complex, dat in werkelijkheid nooit heeft plaatsgevonden. Ook de DNA test die de mariniers zouden hebben afgenomen om te bevestigen dat de gedode terrorist inderdaad Bin Laden was, was een verzinsel.

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Bovendien zei de president dat de aanval met volle medewerking van Pakistan had plaatsgevonden. Daarmee brak hij zijn belofte aan de twee Pakistaanse officieren Kayani en Pasha, die hun eigen levens en die van hun gezinnen op het spel zetten toen ze ervoor zorgden dat de Amerikaanse helikopters ongezien naar Abbottabad konden vliegen. Om hen te beschermen had het Witte Huis beloofd om te zeggen dat de Pakistanen juist nergens van wisten.

Navy Seal team geëlimineerd?

Om te voorkomen dat op den duur bekend zou worden dat Obama glashard had gelogen moest het complete Navy Seal team na terugkeer in de VS een schriftelijke verklaring ondertekenen waarmee ze beloofden dat ze de waarheid nooit naar buiten zouden brengen. Seymour Hersh: ‘Maar het was onvermijdelijk dat de leugens, valse verklaringen en het verraad van de regering Obama een tegenreactie zouden veroorzaken.’

Alle leden van het complete Seal team dat Bin Laden zou hebben gedood kwamen later bij een verdacht ‘ongeluk’ om het leven. Hersh schrijft het nergens omdat hij daar niet voldoende bewijs voor heeft, maar het is niet moeilijk voorstelbaar dat Obama zelf het bevel gaf om hen te elimineren, zodat zijn leugens verborgen zouden blijven voor het wereldpubliek.

‘Liegen op hoog niveau modus operandi Amerikaanse regering’

De onderzoeksjournalist constateert dat Obama nu niet als in 2011 bezig hoeft te zijn met zijn herverkiezing. ‘Zijn principiële standpunt over het voorgestelde nucleaire verdrag met Iran zegt genoeg, net als zijn besluit om zonder de steun van de conservatieve Republikeinen in het Congres te handelen. Desondanks blijft liegen op hoog niveau de modus operandi van het Amerikaanse beleid, samen met geheime gevangenissen, drone aanvallen, nachtelijke Special Forces operaties, het negeren van commandanten en het uitschakelen van degenen die ‘nee’ zouden kunnen zeggen.’

Obama mag weliswaar niet herkozen worden, maar een ander die bij de valse ‘live’ uitzending van de operatie tegen Bin Laden aanwezig was, Hillary Clinton, is zijn gedoodverfde opvolger in het Witte Huis. ‘Zodra zij Obama’s troon overneemt, zullen triest genoeg voor Amerika nog meer leugens op hoog niveau, geheime gevangenissen, drone aanvallen, immuniteit voor aansprakelijkheid en het ten koste van alles het zwijgen opleggen van alle tegenstanders de wereld laten zien wat er gebeurt als een voormalige supermacht in zijn terminale vervalfase terecht komt.’


Xander

(1) Zero Hedge
(2) lrb.co.uk (Londen Review of Books: ‘The Killing of Osama bin Laden’)

Front contre Front

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Front contre Front

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Alors que les politologues opposent le « vieux » FN de « Jean-Marie » au nouveau « FN » de « Marine », la classe politique, de gauche comme de droite, prétend au contraire que le FN n’a pas changé, ou alors simplement de manière cosmétique, que le nouveau est la continuité de l’ancien, à quelques « détails » près. Cette crise familiale et politique est-elle le choix de l’efficacité au détriment de l’authenticité, une véritable rupture ou une continuité masquée ?

Le FN de JMLP : provocations et incohérences.

Jean-Marie Le Pen, choisi comme figure de proue par une partie de la droite radicale et activiste, lassée des combats de rue en 1972, Dominique Venner rejetant la proposition qui lui avait été faite d’en être l’animateur, a voulu rassembler le camp dit de « droite nationale » autour de sa personne. Il était relativement indifférent aux querelles de chapelle et admettait tant d’anciens résistants que d’anciens collaborationnistes, dans la mesure où tous lui faisaient allégeance. Néanmoins, son parti fut une succession de départs et d’arrivées, au gré de diverses scissions liées à sa personnalité ou à ses positions fluctuantes. Dès 1973, la plupart des fondateurs du FN partirent « faire Front » puis en 1983 ce fut le départ de ceux qui allaient fonder le PNF. La plus grande scission, dont le FN n’a jamais réussi à se remettre, même en 2015, fut celle emmenée par Bruno Mégret.

Rappelons que cette scission était la conséquence non seulement de l’attitude de Le Pen, attisée par un clan épurateur dont sa fille Marine était une des animatrices les plus acharnées, mais aussi de choix tactiques différents. Toutefois, contrairement à ce qui a été souvent dit ces derniers mois, et affirmé aussi par Mégret lui-même, la « dédiabolisation » qu’il envisageait n’avait rien à voir avec celle de Marine Le Pen aujourd’hui. Il s’agissait simplement de ne plus donner d’armes aux adversaires par le biais de déclarations intempestives et/ou nostalgiques d’époques dont l’évocation n’apportait rien de bon, mais sans le moindre renoncement idéologique. Mégret a ainsi emmené avec lui les opposants les plus radicaux à l’immigration avant de les perdre au gré de ses défaites électorales.

Les provocations attiraient l’attention des media sur le parti et plaisaient à une partie de l’électorat. Ce côté anti-système était un positionnement confortable, même s’il amenait à se faire attaquer par toute l’intelligentsia politique et médiatique, car il évitait les remises en question douloureuses. Mais d’un point de vue politique c’était improductif puisque les chances réelles de succès étaient nulles. En 2002, la punition au second tour des présidentielles infligée à Jean-Marie Le Pen fut significative et sa réaction personnelle démontra qu’il avait compris qu’il n’aurait pas le pouvoir. Il l’avait sans doute compris dès 1995 en vérité. Alors tout ça pour quoi ?

Par ailleurs, le FN était un rassemblement hétéroclite sans aucune colonne vertébrale idéologique. Les néo-droitiers autour de Mégret et de Le Gallou avant 1998 avaient tenté de lui offrir une ligne. La revue « Identité » animée par Jean-Claude Bardet, le « Conseil Scientifique » du FN et d’autres structures la préparaient. Mais cette ligne rencontra l’opposition non seulement du président du parti mais de toute la coterie autour de lui. Les évolutions idéologiques, dans un sens plus souverainiste, les clins d’œil appuyés à l’islam, les renoncements doctrinaux, étaient au contraire défendus par JMLP, même s’il n’a jamais été un acharné de l’opposition à la construction européenne, à la différence de sa fille.

En outre, Le Pen lui-même n’était pas cohérent et oscillait entre ces deux positionnements, étant à la fois séduit par les thèmes nouveaux apportés par ceux qui allaient devenir les « mégretistes » et inquiet de l’ascension de son lieutenant au sein du parti. L’idée même de partager le trône avec lui était impensable. Mais ce discours « pré-identitaire » se heurtait aussi de front aux nostalgies coloniales du chef, à ce propos célèbre de jeune député en 1958 où il proposait un avenir français à la « jeunesse algérienne ». Lorsqu’on lit sous sa plume l’évocation d’une « Europe boréale » et la dénonciation implicite du « grand remplacement », on oublie son discours d'Argenteuil de 2007 adressé aux « branches de l’arbre France ». Le Pen a toujours hésité entre un nationalisme ethnique, pro-européen, et un nationalisme universel, potentiellement ouvert aux immigrés.

Enfin, en 1998, il osait évoquer à propos des mégretistes une « minorité extrémiste et même raciste », reprenant ainsi les accusations du système politico-médiatique à l’égard de gens qui quelques semaines auparavant étaient ses compagnons de route.
C’est oublier qu’il est plus que probable que les « mégretistes » n’ont fait que réagir par anticipation à une prévisible épuration envisagée par les courtisans, dont Samuel Maréchal (son gendre) et Marine Le Pen (sa fille), et admise implicitement par Le Pen.

Le FN de MLP : acheter la paix civile avec ses adversaires.

La stratégie de Marine Le Pen est le contraire exact de celle de son père. Elle dit vouloir le pouvoir et non témoigner. Mais, à la lire, on a l’impression que ce pouvoir est une fin en soi, et non le moyen de mener une autre politique. Son « FN » renonce à des convictions pour choisir des positions, fluctuantes au gré du vent. S’il lui faut garder un parfum d’acide, pour conserver un électorat dégoûté par la classe politique, et qui choisit le FN car différent (selon lui), le fond est considérablement allégé, les propositions les plus dures clairement adoucies ou abolies, y compris le refus de l’immigration passée. Le FN désormais se contente de réclamer un arrêt de l’immigration et une politique d’assimilation que certains jugent totalement illusoire, à l’instar de Julien Rochedy. Par ailleurs, il souffre d’un déficit de pensée. Le parti est en effet incapable de garder ses rares têtes pensantes, les privant de toute expression décomplexée. Chauprade a ainsi été fortement marginalisé suite à des propos hétérodoxes sur la question du « conflit entre civilisations ».

Le seul « intellectuel » du FN de Marine Le Pen semble donc Florian Philippot, qui sert à la fois de mentor politique de la présidente, de coach moral, de stratège en chef et d’épurateur n°1. Il est clairement à la manœuvre, même s’il s’en défend, et je dirais même surtout parce qu’il s’en défend, dans l’éviction de Jean-Marie Le Pen. Il a l’oreille de sa chef puisqu’il pense comme elle sur à peu près tous les thèmes.

Si Le Pen fille a au moins une conviction, c’est son rejet de l’idée européenne, qu’elle partage avec Philippot. C’est sur ce thème là qu’elle aura le plus de mal à faire son aggiornamento. Mais pour le reste, elle est prête à faire de son parti « le premier parti anti-raciste et anti-fasciste de France », pour reprendre une boutade de son père. Elle ira jusqu’au bout pour supprimer toutes les aspérités dérangeantes. Elle se guide aux sondages et études d’opinion, dans une certaine mesure seulement, et surtout aux media. Ce sont eux qui dictent sa politique de sanctions à l’intérieur du parti, eux qui traquent le moindre individu hétérodoxe en son sein. Elle préférera toujours un ancien socialiste ou gauchiste repenti à un nationaliste droitier.

En clair, pour accéder à une part de pouvoir, elle est prête à tout, alors qu’au contraire son père n’était prêt à rien. C’est là une différence fondamentale.

Deux lignes, deux échecs.

La ligne provocatrice à la JMLP menait à une impasse. Elle permettait certes d’obtenir entre 15 et 17% des voix à chaque élection, mais elle s’usait à la longue, en même temps que l’âge du capitaine augmentait. En 2007, il finit par tomber à 10% des voix et aux législatives suivantes le parti tomba à 4.3%. L’aventure risquait de se terminer comme elle avait commencé. La refondation était indispensable. Mais elle alla dans le sens exactement contraire, allant d’un extrémisme à un autre, d’un entêtement stérile à un renoncement qui ne l’est pas moins.

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Si dans les urnes le FN de « Marine » réussit mieux, avec 25% aux européennes et à peu près autant aux départementales, c’est dû à un contexte social et politique plus que dégradé. Si JMLP lui-même n’aurait plus été capable de réaliser ces scores, n’importe quel remplaçant un minimum jeune et dynamique l’aurait pu. Il n’y a pas vraiment de plus value « Marine ». Elle attire certes de nouveaux électorats. Elle en fait fuir aussi certains, notamment en raison de son programme économique anxiogène et pathétiquement europhobe.

MLP échouera pour les raisons exactement opposées à celles de son père. Elle échouera en diluant le discours dans le « politiquement correct », en stérilisant intellectuellement le parti. Elle n’a pas réussi à conserver la démarche de rassemblement de son père. Mais en revanche le « principe du chef » s’est aggravé. L’autoritarisme interne règne par la terreur. Tout intellectuel digne de ce nom ne saurait accepter une stérilisation mentale. Tout homme de conviction ne pourrait que se heurter à cette ligne dictée par ses adversaires.

Pour le moment, sa chance formidable est que la diabolisation dont elle est l’objet continue, alors même qu’elle fait des efforts immenses pour y mettre fin. On lui prête ainsi un crypto-programme. Ses adversaires comme ses électeurs la prétendent beaucoup plus dure sur le fond qu’elle ne l’est vraiment. On l’imagine avec une main de fer dans un gant de velours. Mais c’est au contraire une main molle dans un gant de fer. Et à un moment donné, cela se verra. A un moment donné, ses électeurs découvriront le pot aux roses, à savoir que sur les questions essentielles qui les animent, et notamment l’immigration, elle a déjà renoncé avant même de se battre. Peut-être en 2017, peut-être après, cette supercherie médiatique sera découverte. Pour peu qu’un parti identitaire, et pourquoi pas pro-européen, émerge, et elle sera ringardisée et rapidement écartée du jeu. Car la raison d’être de son parti, et la cause de ses succès, a toujours été ce thème, un thème « diabolisant » qu’elle accuse de lui interdire l’accès aux portes du palais présidentiel.

Enfin, l’obsession présidentielle, qu’elle partage avec son père, nécessitant d’atteindre les 50% des voix, ce qu’aucun parti révolutionnaire n’a jamais été capable de réussir au XXème siècle dans aucun pays européen, la perdra. Elle est incapable de passer cette barre. Ses reniements se paieront par des électeurs en moins qui ne seront même pas compensés par des électeurs en renfort. Et si malgré tout, elle réussissait, elle ne tiendrait pas quinze jours, prise dans ses contradictions. Elle aurait déjà le plus grand mal à se choisir un premier ministre. Et de toute façon le pouvoir n’est plus depuis longtemps à l’échelle nationale, or c’est la seule échelle qu’elle puisse envisager. Au mieux, elle isolera la France comme Syriza isole la Grèce. Et finalement elle cédera.

Et pendant ce temps là, la situation de la France et de l’Europe s’aggravera et cette « voie de garage » représentera une « voie de blocage » face à de vraies solutions audacieuses qui pourraient émerger et « capitaliser » de nombreux électeurs. Entre l’extrémisme de forme du père et la mollesse de fond de la fille, il existe une troisième voie aussi éloignée de l’une que de l’autre. Elle devra se chercher non seulement en dehors de ce parti, dont la direction est verrouillée au moins pour vingt ans, mais en dehors même de son créneau politique. Car toute solution sera européenne ou ne sera pas.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

Rébellion n°69

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Rébellion n°69

SOMMAIRE

ÉDITORIAL

A quoi sert Rébellion ?

L'ÉDITORIAL DE JEAN GALIÉ

Le langage de la vie réelle.

INTERNATIONAL

Les nouveaux Communards du Donbass

ENTRETIEN

Du Kosovo au Donbass, solidarité européenne.

Rencontre avec Nikola Mirkovic.

IMPÉRIALISME

Vers une occupation des USA au coeur de l'Europe.

 ACTUALITÉS

SOCIAL

La loi Macron ou les fonds de tiroir de la dérégulation.

RÉFLEXIONS

La nécessité de la terreur.

Pour une reconstruction idéologique radicale !

ALTERNATIVES

Réflexions sur la vie en communauté et les Z.A.D. 

Autonomie et imaginaire.  

Commande 4 euros (port compris) :

Rébellion c/o RSE

BP 62124

F-31020 TOULOUSE cedex 02

Contact : rebellion_larevue@yahoo.fr

www.facebook.com/rebellion.osre

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Cuba, quo vadis ?

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Cuba, quo vadis ?
 
Les temps passent, les idéologies trépassent, les peuples persistent.
 
Professeur de Lettres
Ex: http://bvoltaire.fr
 

Les temps passent, les idéologies trépassent, les peuples persistent. Souvenons-nous : pour De Gaulle, il n’existait pas les « soviétiques », mais les « Russes ». De même n’était-il pas question de « nazis », mais d’ « Allemands ». Aussi, dans le fond, à l’échelle de la plus ou moins longue Histoire, ce n’est pas tant au régime castriste que les Américains du Nord eurent quelques démêlés, qu’au peuple cubain. Et le Vatican lui-même, tout État ecclésiastique qu’il soit, n’en est pas moins un État, avec sa diplomatie. Il a eu un rôle important dans l’ « ouverture » du régime castriste, depuis Jean-Paul II, qui se rendit sur l’île en 1998, jusqu’à maintenant, où l’Église a servi d’intermédiaire entre les Cubains et l’administration d’Obama. Ainsi apprend-on que le pape François a reçu Raoul Castro, le frère de Fidel. Faut-il s’en étonner ?

Le Grand Frère soviétique défaillant, aucune manne pétrolière ne venant irriguer les finances, quel avenir le régime, exsangue, poussiéreux, cruellement vieilli, comme son « Lider maximo », a-t-il désormais, quand la vitrine yankee montre, par le truchement des médias modernes, les miroitements dorés d’une société de surabondance ?

Le sort en est jeté : l’utopie communiste sera troquée, et la bonne vieille nature humaine reprendra ses droits, avec le principe de réalité. Les Cubains auront donc droit, comme un juste retour de Fulgencio Batista, à la cataracte touristique bas de gamme, à l’argent facile, l’alcool à gogo, la drogue et son trafic, les prostituées pour toutes les bourses, la corruption universelle, et, bien sûr, les droits de l’Homme.

Les réactions nationalistes, telles que celles de Perón, des sandinistes, d’Hugo Chavez, etc., prenaient les couleurs que leur offraient les circonstances. Castro fut, du reste, d’abord nationaliste, proche des milieux de droite, avant de basculer dans le marxisme, sous l’influence du Che. Que la démocratie n’ait pas eu droit de cité sur l’île socialiste, ne serait-ce pas, somme toute, une question spécieuse ? Car enfin, si des emprisonnements et des exécutions eurent lieu, selon les nécessités des rapports de force entre responsables du parti, militaires et politiques, ou parce qu’on empêchait les pro-Américains de sévir, n’est-ce pas une question biaisée ?

Du reste, il n’y eut pas de Goulag à Cuba, du moins, rien à voir avec l’infâme camp de concentration de Guantánamo, que les Américains ont installé au bout de l’île. Et, contrairement à l’abject Pinochet, le régime castriste avait le soutient du peuple, à qui il offrit éducation et service de santé efficace.

Cuba, qu’on le veuille ou non, a fait rêver les révolutionnaires, communistes ou nationalistes révolutionnaires. Cuba, c’est le songe lacédémonien en plein vingtième siècle, la tentation d’un républicanisme platoniciens à la mode latino. Mais demeure l’aspiration bolivarienne. Cuba a-t-elle encore la volonté d’y répondre ?

Avondland en Identiteit van Sid Lukkassen

Avondland en Identiteit van Sid Lukkassen

 

sid_lukassen.jpgHet boek Avondland en Identiteit van Sid Lukkassen is een kritische analyse van een Europa dat worstelt met zichzelf. Het is een portret van een continent dat eeuwenlang de wereld domineerde, maar zijn identiteit kwijtraakte en nu zijn hegemonie van verschillende kanten bedreigd ziet. Geen vrolijke kost, wel een aantal ongemakkelijke waarheden.

Lukkassen (27) studeerde geschiedenis en filosofie. Hij is raadslid voor de VVD in Duiven en heeft werkervaring in de Tweede Kamer en het Europees Parlement. In de afgelopen jaren waren zijn columns op onder andere ThePostOnline en De Dagelijkse Standaard te lezen. Op dit moment werkt hij aan zijn proefschrift.

Atomisering

Met Avondland en Identiteit schaart Lukkassen zich achter de lichting kritische denkers die hun pijlen richten op het culturele vacuüm dat de vrijgevochten ’68-generatie achterliet. Denk hierbij aan Michel Houellebecq en Eric Zemmour in Frankrijk en in ons land Thierry Baudet. Ook Lukkassen ziet een westerse samenleving die zijn oude identiteit heeft afgeworpen, maar verweesd is achtergebleven.

Lukkassen is niet mild voor het huidige Europa. Er is niets overkoepelends meer dat ons bindt, geen gemeenschappelijke waarden die het individu overstijgen. De samenleving is geatomiseerd: zij bestaat uit losse individuen die in ‘vrijheid’ ieder hun ‘eigen waarheid’ hebben. Doelloos leven zij langs elkaar heen, niet meer gericht op een gemeenschappelijk ideaal, maar vooral op onmiddellijke bevrediging van de eigen begeertes.

Generatie ’68

Debet aan de huidige situatie is volgens Lukkassen het ‘cultuurmarxistische denken’, dat wil zeggen het Marxistische idee van gelijkheid, maar dan toegepast op de cultuur in plaats van de economie. De ‘generatie ’68’ bracht het cultuurmarxisme in de praktijk. De ‘bevrijding van het individu’ en het gelijkheidsdenken werden de norm, wat zich uitte in bijvoorbeeld de opkomst van feminisme en postmodern denken. Feiten werden ondergeschikt aan intenties. Niet langer telde het resultaat, maar de ‘goede bedoeling’. Waarheden maakten plaats voor relativering. Iedereen had voortaan zijn ‘eigen waarheid’. De versnippering was een feit.

Feminisering

Als erfenis van de christelijke traditie bleef de identificatie met onderbedeelden. Deze worden sinds ’68 vertegenwoordigd door de vrouw en de immigrant: (zelfverklaard) slachtoffers van discriminatie. Schuldgevoel knaagt aan de moderne Europeaan. Hij leeft niet meer in een bakermat van cultuur en wetenschap, maar in een continent van misdaden: vroeger de slavernij en de Holocaust, tegenwoordig (institutioneel) racisme en seksisme. Trots heeft plaatsgemaakt voor ‘weg met ons’.

Lukkassen merkt een verandering op in waarden. Masculiniteit werd symbool voor het verleden van ‘onderdrukking’ en ‘paternalisme’. Typisch ‘mannelijke’ waarden als daadkracht en trots raakten ondergeschikt aan ‘vrouwelijke’ waarden als empathie, medelijden en zelfreflectie. Europa feminiseerde. De daadkrachtige mannelijke identiteit van Europa verdween. Ervoor in de plaats kwam een cultuur van polderen, pappen en nathouden om vooral niemand tekort te doen. Een cultuur die niet opgewassen is tegen daadkrachtige Russische legers en gepassioneerde eensgezinde jihadisten.

Seksuele marktwaarde

Lukkassen constateert dat individuele vrijheid niet tot de gehoopte gelijkheid heeft geleid. De moderne westerling mist richtlijnen en voelt geen verbinding meer met de samenleving. De vrijheid maakt hem, zonder waarden als zelfbeheersing en wilskracht, tot speelbal van zijn instincten en begeertes. De wereld verwordt tot een Darwinistische competitie. Zo leidt seksuele vrijheid volgens Lukkassen vooral tot elitarisme.

Seks wordt een voorrecht voor mooie, succesvolle mensen die ‘goed in de markt liggen’, iets wat Michel Houellebecq al in 1994 in zijn klassieker De wereld als markt en strijd aanstipte. Lukkassen voorziet een doorslaggevende rol voor ‘seksuele marktwaarde’ in het Westen. Fysieke aantrekkelijkheid wordt het criterium voor succes. In een culturele anarchie heerst de mooie alfaman: een bijna dierlijke situatie, die ironisch genoeg onder de noemers ‘bevrijding’ en ‘vooruitgang’ tot stand is gebracht.

Bedreigingen

Lukkassen wijst ons op traditionelere culturen, die wel eensgezindheid en gedeelde waarden kennen: China, Rusland en de islam. Lang verkeerden zij in hun eigen hoekje van de wereld, nu dreigen zij ons op economisch, militair en ideologisch gebied te overklassen. Terwijl het Westen zich verliest in eindeloos gefemininiseerd overleggen waarin ieders mening even zwaar telt, profileren onze nieuwe tegenstanders zich vooral in meedogenloze ‘masculiene’ daadkracht.

Ongemakkelijke waarheden

Lukkassen schrijft gepassioneerd, op een bloemige, soms bijna poëtische wijze. Daardoor neemt hij de lezer mee. Hij onderbouwt zijn beweringen met wetenschappelijke onderzoeksresultaten en verwijst vaak naar filosofen, waarbij hij zich duidelijk laat inspireren door de Oudheid.

Soms slaat Lukkassen wat door in zijn uiteenzettingen en gaat Weltschmerz overheersen. Zijn omschrijving in het slothoofdstuk van een samenleving die in een ‘doodsdrift’ verkeert, komt wat overdreven over. Desalniettemin zal het beeld dat het boek neerzet van Europa akelig veel herkenning oproepen.

Het boek leest vlot weg, ook voor leken die weinig van politiek en filosofie weten. Valkuil van Lukkassen is het vervallen in herhalingen. Een ‘nu weten we het wel’-gevoel bekruipt de lezer tegen het einde; met 50-100 pagina’s minder was de boodschap ook duidelijk geweest.

Weerzin en enthousiasme

Avondland en Identiteit is een boek dat weerzin en enthousiasme zal oproepen. Socialisten en feministen zullen not amused zijn door de felle kritiek van Lukkassen op hun wereldbeeld. Verwijten van seksisme en elitarisme zijn te verwachten. Anderzijds is het boek een verademing voor wie twijfelt aan het geforceerde gelijkheidsdenken, dat keer op keer botst met de alledaagse werkelijkheid.

Of de lezer Lukkassens standpunten nu deelt of niet: het boek zal hem niet onberoerd laten. Avondland en Identiteit toont ongemakkelijke waarheden en doet een appèl op ons: Europa is in verval en heeft een nieuwe identiteit nodig; een waarin trots, daadkracht en intellect weer leidend zijn. Alleen zo kunnen we ons weren tegen de bedreigingen waartegenover we nu staan.

Sid Lukkassen – Avondland en Identiteit, Uitgeverij Aspekt, 2015; 302 pagina’s; €19,95, ISBN: 9789461536709 302

Narcistisch hedonisme

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Door: Sid Lukkassen

Ex: http://www.doorbraak.be

Narcistisch hedonisme

Sid Lukkassen mijmert bij de teloorgang van de beschaving en de opgang van een postindividualistisch hipsterdom. Een parabel.

The Great Gatsby was een kritiek op de ontaarding van de American dream: Amerika zou van land of opportunity tot land van opportunisme zijn vervallen. Hoewel het hoofdpersonage door verleidelijk en dynamisch sensualisme werd meegezogen bleven de traditionele waarden van eerlijke arbeid aan hem knagen – de waarden waarop Amerika volgens schrijver Fitzgerald was gebouwd. Hoe is dit verval wat betreft de 'Europese droom'?

‘Na de geslachtsgemeenschap is ieder dier triest’, zo zei een Europees ambtenaar tijdens een gesprek in de Mickey Mouse bar. Het bruisend centrum van het Europees Parlement; daar waar assistenten, ambtenaren en lobbyisten elkaar treffen om de politiek te bedrijven die men niet terugleest op papier. Na lezing van mijn boek Avondland en Identiteit (Aspekt 2015) verzochten lezers om meer onthullingen over de kleurrijke figuur 'Fabian'. Niet ontoevallig is The Great Gatsby zijn lievelingsboek – in zijn nabijheid ervaart men wat Fitzgerald moet hebben gevoeld: enerzijds opgezweept door Fabian's extatische fixatie op status, glamour en genot. Anderzijds maakt het nuchtere boerenverstand dat mijn tuindersfamilie meegaf dat ik, hoewel ik me bij hem in het brandpunt van narcistisch hedonisme bevind, daar toch een reflexieve afstand tot bewaar. De ontwortelde kosmopoliet versus de geaarde Duivenaar.

‘Zie je die dame daarginds?’ zo vroeg de eurocraat terwijl hij een groep verse stagiaires bekeek, ‘Waarom kleedt ze zich in zulke felle kleuren? Waarom is haar rokje zo kort?’ Nog voordat ik kon reageren beantwoordde hij zijn vraag: ‘Laat haar niet klagen dat ze door mannen wordt lastiggevallen of door hen als lustobject wordt gezien – neen. Haar enige reden is precies de mannelijke aandacht. Ze geniet als op haar wordt gejaagd. Door mannen met connecties en op maat gesneden pakken; door mannen zoals ik.’

Terwijl de ambtenaar sprak zag ik ‘de laatste mens’. Het eindproduct van het postmodernisme. Een jaar of wat geleden bracht dagblad De pers reclame van het telefoniebedrijf Ben: ‘Ik wil nergens aan vastzitten. Niet aan de plek waar ik vandaan kom. Aan werk, hobby’s of een vriendje. Ik kan gaan waar ik wil. En bepaal zelf waar ik in geloof. Ik zit niet vast aan Nederland. En hou helemaal niet van hokjes. Ik ben vrij om mijn eigen weg te kiezen. Ik zit niet vast aan wie ik wil zijn. Wie ik ben, bepaal ik helemaal zelf. En ook of dat morgen anders is. Ik heb geen verplichtingen. Ik Ben verlost.’ Fabian was het kind van deze reclames, van deze tijdsgeest. Het bezield verband maakt plaats voor een ultieme privatisering. Ik doel op een kosmopolitische opheffing van verbinding en beloften, die alleen nog als last, beperking en hindernis worden ervaren.

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Dit betreft niet alleen Fabian maar ook de dames waarop hij ‘jaagt’. Aan de buitenkant zien ze er uit als vrouwen maar dat zijn ze niet – het zijn ‘girls’: mensen die hun adolescentie niet kunnen verlaten. Ze zijn zo verliefd op hun eigen ironie, met een zelfbewustzijn dat zo extreem is, dat dit bij voorbaat uitsluit dat ze oprecht gepassioneerd of opgewonden kunnen raken. Het is voor hen onvoorstelbaar dat zich een nieuwe kracht zou kunnen aandienen die alles wat voor hen bekend is verbetert of op de helling zet – verveling hangt over hen en onverschilligheid drukt hen teneer. De HBO tv-serie Girls uit 2012 demonstreerde dit met een seksscène. Daarin ligt de 24-jarige Hannah in bed met Adam. Hij klimt bovenop haar en begint te masturberen, waarbij hij een fantasiemonoloog afsteekt over hoe zij een elfjarig aan-heroïne-verslaafd meisje is dat hij aantrof op straat. Plotseling worden Hannahs ogen groter – haar verveling lijkt plots doorbroken en ze speelt het spel mee; hier dient zich een kans aan om iets unieks te beleven, om ervaring op te doen. ‘Seks is voor hen niet iets waaraan ze zich overgeven’, stelde Fabian, ‘Het is een verlengstuk van hun ‘zelfontdekking’ – dit maakt een escapade met een internationale functionaris interessant. Daar speel ik op in.

Als het een historische plicht is de Europese decadentie als ooggetuige vast te leggen, dan begaf ik me nu in het hart. Terwijl de zon boven Brussel een helwit vlak tekende ontvouwde de ambtenaar theorieën over mannen die jagen en hun genen verspreiden. ‘Voor de ware jager gaat het om de vluchtende prooi – zet hem een gebakken konijn voor en zijn levenslust vloeit direct weg.’ Pascal zou zoiets hebben gezegd – althans volgens de ambtenaar. ‘In elke collega zie ik slechts de volgende galeislaaf die het schip voort roeit: een radertje dat aandrijft dat Max Weber als 'de professionalisering van het bestuur' omschreef.’ Hoewel ik zijn vergelijking van het 'schip des staats' met een slavengalei wat wrang vond voelde ik me gevleid door zijn complimenten over mijn ‘originele en eigenzinnige denkwijze’, die hij terstond opvolgde met een uitvoerig verhaal over zichzelf.

Dat verhaal kwam er op neer dat hij ook zichzelf als jager zag. ‘Voor mij gaat het allemaal om getallen’, zo deelde hij mee, ‘Hoe meer vrouwen, hoe beter. En als ik dan met zo'n vrouw seks heb gehad verlies ik direct mijn belangstelling voor haar. De jacht is voltooid, mijn genen zijn verspreid, en het liefst heb ik dan de rest van de dag voor mijzelf. Ik wil dan dvd's kijken en boeken lezen – wat moet ik nog met die adolescente die in haar string door mijn keuken rommelt? Ik zie dat half-aandoenlijke, half-hautaine schepsel op mijn bed zitten en voel me dan zo hol en leeg van binnen. Het liefst druk ik zo'n aanmatigend frivool ding dan tien euro in handen. “Hier is geld voor een taxi. Rot toch op.”’

Dit verhaal regen wij naadloos ineen met een bespiegeling over hipsterdom. Omdat deze subcultuur meer dan enig eerdere is voorbehouden tot seksueel aantrekkelijke mensen. In de jaren '90 konden lieden met pokdalige gezichten zich nog prima vertonen in afgeragde shirts van de grunge, gothic of punk. De onverzorgdheid van hipsters is daarentegen een zorgvuldig gecultiveerde nonchalance. Deze subculturen ontstonden als categorieën van het ‘links-zijn’, het antikapitalisme. Tégen de instituties en dus tegen de burgerlijkheid, tégen het volwassen worden. Het zich afzetten tegen de volwassen wereld, die collaboreerde met het apartheidsregime, dictators als Franco en Salazar, de oorlog in Vietnam. De cultuur van het ‘eeuwig jong zijn’ betekende tegelijkertijd ‘eeuwig adolescent zijn’ en dus ‘eeuwig aantrekkelijk’. Inclusief de studentikoze losbandige en vluchtige seksrelaties. En daaruit ontstond het narcisme van het seksuele keurmerk. Wat begon als gelijkheidsstreven werd via de verheerlijking van het jeugdige ongebonden seksleven tot narcistische lichaamscultuur en uiteindelijk tot erotische aristocratie. Weliswaar zijn enige denkstappen nodig om tot die conclusie te komen, maar veel zijn het er niet.

De Russische schrijver Dostojevski beschreef de duivel als een landelijke gentleman. Als een galante en innemende aristocraat die subtiel zijn vingers op je schouder legt en je voor zich wint met een energieke oogopslag. Aan zijn lichaamstaal voel je dat hij grote plannen koestert en dat je van die plannen deel wil zijn – vandaag is de duivel een eurocraat. De ambtenaar rondde zijn verhaal af met een anekdote over een collega met al evenveel empathie. Tijdens een champagneborrel liet deze weten dat hij op het punt stond zijn nu al zeven jaar durende relatie te beëindigen per sms. ‘Altijd probeerde ik Kant te volgen – behandel een ander niet als middel maar als doel. Alleen kreeg Kant nooit een stagiaire toegewezen, en al helemaal geen twintigjarige Oekraïense spetter met het lichaam van een ballerina en de onverzadigbaarheid van een hoer. Nu denk ik: waarom zou ik de samenleving ook maar enige zeggenschap gunnen over mijn genot?’ Everything breaks in Brussels, zo zei hij, en met die boodschap drukte de ambtenaar op 'send'. Mijn eerste gedachte ging hierbij niet uit naar Kant maar naar Hobbes: de ene mens is als een wolf voor de ander.

Alles breekt in Brussel; men treft er de afgrond van ieder bezield verband. Perceptie en imago zijn alles – de inhoud verdwijnt naar de achtergrond. Vergelijkbaar is American Psycho en de scène rondom het Dorsia restaurant – alles om te kunnen zeggen ‘ik ben daar geweest’ (of het eten er goed is wordt van secundair belang). Dit zijn mensen die zich, vanuit hun ironische zelfbewustzijn, niet toestaan om een ander te missen. Een vriendin vertelde hoe een collega – die qua werk achterbleef maar desalniettemin ‘erg goed viel in het oog’ – op een dag in huilen uitbarstte. De kantoormedewerkers negeerden het voorval en bleven stug doortypen achter hun computers. Zij was de enige die de dame troostte. Maanden later, toen de collega inmiddels voor een andere firma werkte, trof ze haar opnieuw. Deze keek nu langs haar heen alsof ze vreemden waren. ‘Precies omdat dit opportunisme hier normaal is ben ik minder in vriendschappen gaan investeren’ zo zei ze, ‘Ik begin me eenzaam te voelen.’ Het verdampen van ‘sociaal kapitaal’ was al thema in Bowling Alone, in 2000 geschreven door de Amerikaan Robert Putnam. Het is inmiddels ook een Europees fenomeen.

Tekenend is een relaas over het uitgaansleven in Amsterdam. ‘Vroeger was uitgaan iets voor excentriekelingen, voor mensen die de burgerlijkheid afwezen. Als je boven de vijfentwintig kwam en nog uitging, dan was je een soort bohemien. Nu stromen hordes dertigers uitgaansgelegenheden binnen waarvan de wanden ‘hufterproof’ zijn. Ze krijgen een armbandje met kredietchip waarvan ze kunnen zuipen; ze worden een centrale ruimte ingeleid totdat ze dronken zijn en weer naar buiten worden geduwd.’ Dit is te massaal, dit is geen rebellie meer – dit is Brave New World.

Wat ik wantrouw aan hipsters is dat ze egalitair denken (iedereen op zijn eigen merites beoordelen, hoe middelmatig ook), maar zich wél hullen in een nietzscheaans levensbeeld van het zoeken naar het authentieke, het uitdrukken van een hogere – buitengewone – gevoelsorde. Maar kan iedereen wel zo’n drive vinden, zo’n persoonlijkheid? Ik bedoel dat de aandrang je ergens mee bezig te houden zó sterk is, dat deze niet terug is te brengen tot rationeel verklaarbare oorzaken – het is dan bijna een soort lotsbestemming. Of zoals Luther zei: ‘Hier sta ik, ik kan niet anders!’ Dit lijkt mij voor slechts een enkeling weggelegd – het is zowat genetisch bepaald.

‘Reis ver, drink wijn, denk na, lach hard, duik diep, kom terug,’ aldus de blogpoëzie van Spinvis. Ik heb vrienden, dertigers, die inmiddels financieel zijn vrijgesteld. Ze gingen Nietzsche lezen om ‘zichzelf te ontdekken’ en verklaren nu, na drie jaar uitwaaien op het Franse platteland en in de Australische outback, met selfies genomen tegen de zonsondergang op Griekse stranden en Franse wijnkastelen, ‘hun anker nog steeds niet te hebben gevonden’.

Mijn antwoord hierop is demografisch. Niet lang geleden was de samenleving nog overwegend landelijk. Per dorp had een ieder drie of vier mogelijke huwelijkskandidaten en twee of drie mogelijke beroepen, afgebakend per religie en sociale klasse. De vraag naar ‘je ware zelf’ kwam nooit op omdat alles volgens een voorspelbare ordening verliep. Mensen waren zeer geaard, doordrongen van hun plichten en plek binnen het grotere geheel. Zo waren mijn grootouders tuinders omdat ze niet anders konden of wisten. Vandaag zijn al die ankers ontbonden … ‘Ik wil nergens aan vastzitten, want ik Ben verlost’… waardoor die existentiële vraag, die vroeger voor excellente individuen was weggelegd, nu ook bij ‘de massa’ bovenkomt. Mensen hebben steeds minder tradities of wortels om met die vraag om te gaan, en te weinig intellectuele belangstelling om zelf een antwoord te vinden. Daarom onderdrukken ze de vraag met consumentisme, bijvoorbeeld in de roes van dancefeesten en xtc-parties. Ons is aangepraat dat we een authenticiteit moeten invullen; in de praktijk doen we dat met statusobjecten en ‘exclusieve, blikverruimende ervaringen’ die aan de lopende band worden geproduceerd. Het Darsia-model.

De Europese ambtenaar Fabian nam al deze overdenkingen aandachtig in zich op. Toen we afscheid namen was er even iets anders in zijn blik. Zijn onwankelbare zelfvertrouwen kreeg plots iets dromerigs toen hij mij de hand schudde: ‘Mijn opa had altijd mooie verhalen over de Tweede Wereldoorlog. Hoe ze door de bossen renden en samen optrokken met het leger. Wat ga ik mijn kleinkinderen vertellen? In mijn Facebook-geschiedenis lezen ze dat ik naar tienduizend cocktailfeestjes ben geweest … Waar blijft de passie, de spanning, het avontuur? Ik twijfel wel eens aan dit bestaan … het gezapige, het consumptieve, het alomvattende beheersingsstreven … Misschien dat neoliberale democratieën zichzelf ooit zullen opheffen om weer ruimte te maken voor het grootse en meeslepende.’

Le national-bolchevisme remis à l’endroit

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Le national-bolchevisme remis à l’endroit

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Depuis la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et la disparition du bloc soviétique en 1990 – 91, le national-bolchevisme soulève un engouement réel au sein de certaines franges des « droites radicales » tant en France qu’en Italie. Collaborateur à la revue socialiste révolutionnaire-européenne Rébellion, Franck Canorel entend replacer cet ensemble d’idées méconnu dans son contexte historique initial.

 

Il ne faut pas se méprendre sur le titre de l’essai quelque peu réducteur. L’ouvrage ne traite pas que de Harro Schulze-Boysen qui, par anti-nazisme militant, collabora au réseau d’espionnage soviétique implanté dans le Reich, baptisé « L’Orchestre rouge ». Franck Canorel veut surtout retracer la généalogie politique du courant national-bolchevik en Allemagne. Il rappelle qu’il résulte du choc conjoint de la révolution bolchevique russe de 1917 et du traumatisme psychologique de l’armistice de 1918. Malgré des tentatives de républiques soviétiques qui échouent rapidement outre-Rhin et « face à l’appétit de la France et de l’Angleterre, certains militants communistes considèrent l’Allemagne comme un pays dominé : il faut donc le libérer. Ce contexte favorise l’émergence à Hambourg d’un courant national-communiste (p. 11) ».

 

En dépit d’une proximité sémantique, national-communisme et national-bolchevisme ne sont pas synonymes, même si Lénine et autres responsables soviétiques condamnent très tôt ce « gauchisme nationaliste ». Activistes à Hambourg et inventeurs du national-communisme, Heinrich Laufenberg et Fritz Wolffheim parviennent à fonder une Ligue des communistes bien vite entravée par les militants du K.P.D. Cette méfiance persistante n’empêche toutefois pas une coordination de facto avec des mouvements nationalistes lors de l’occupation de la Ruhr par les troupes franco-belges si bien que des nationalistes découvrent l’Ostorientierung et en viennent à réclamer une alliance avec l’U.R.S.S. de Staline.

 

L’auteur souligne l’apport intellectuel considérable de deux grands théoriciens. Le premier est le véritable théoricien du national-bolchevisme. En effet, Ernst Niekisch « plaide pour une orientation vers les “ valeurs primitives ” de l’Est, “ le retrait de l’économie mondiale ”, la “ restriction des importations de l’industrie des vainqueurs de Versailles ”, “ la création de barrières tarifaires élevées ”, “ l’emploi des jeunes dans les activités agricoles, la construction des routes, etc. ” et “ un style de vie simple ” (p. 30) ». Le second, au profil plus surprenant puisqu’il s’agit du chef de file des « jeunes-conservateurs », se nomme Arthur Moeller van den Bruck. Traducteur de Dostoïevski et attiré par la civilisation russe, Moeller van den Bruck est principalement connu pour son essai politique, Le Troisième Reich (1923) qui aurait pu s’appeler Le troisième point de vue ou La Troisième Voie.

 

« Même si le romantisme qui sous-tend l’Ostorientierung amène nombre d’entre eux à idéaliser l’U.R.S.S. (p. 27) », certains militants nationalistes n’en tirent pas moins des conclusions géopolitiques novatrices en proposant l’entente avec Moscou. C’est dans ce vivier romantique politique qu’émergent bientôt « des nationalistes anti-N.S.D.A.P., qui vomissent la bourgeoisie allemande, [qui] poussent leur engagement jusqu’à prendre fait et cause pour l’U.R.S.S (p. 37) ». leur ouverture d’esprit ne se focalise pas que vers l’Est. Maints d’entre eux s’intéressent aux débats français. Ainsi, Harro Schulze-Boysen se sent-il en affinité avec la revue non-conformiste réaliste française Plans de Philippe Lamour. Par ailleurs, Schulze-Boysen accueille dans ses colonnes les contributions de Niekisch et d’autres futurs opposants nationaux-révolutionnaires à Hitler.

 

Franck Canorel en profite pour rectifier quelques légendes propres à accroître la confusion. La « scission de gauche du N.S.D.A.P. » réalisée par les frères Strasser, rapidement qualifiés de représentants éminents du national-bolchevisme en Allemagne, n’est en rien un départ ordonné et réfléchi de nationaux-bolcheviks : « mysticisme, impérialisme teinté de romantisme chevaleresque, vitalisme, biologisme völkisch : en clair, la “ révolution allemande ” qu’appellent de leurs vœux les strasseriens n’est rien d’autre que la mise en pratique, sous une forme condensée, des idées réactionnaires qui avaient cours au siècle passé en Allemagne (p. 33) ».

 

L’auteur s’afflige en outre de la pauvreté des travaux non allemands traitant de son sujet. « Il s’agit pour la plupart d’ouvrages écrits par des auteurs d’extrême droite qui n’ont manifestement pas creusé leur sujet et se mélangent les pinceaux, associant le national-bolchevisme à des courants politiques qui lui ont été hostiles (p. 47). » Selon lui, le national-bolchevisme est d’abord « un courant inclassable […] Synthèse – dialectique -, non des “ extrêmes ” mais de la tradition (du latin traditio, tradere, de trans “ à travers ” et dure “ donner ”) et du mouvement : reconnaissance, pour chaque peuple, sur le plan anthropologique, de la valeur socialisante de sa culture (habitus, langue, mœurs) : nécessité, sur le plan économique, du socialisme (du latin socius, “ ensemble ”, “ associé ”) (p. 50) ».

 

Dans cette perspective synthétique est aussi évoqué Karl Otto Paetel, responsable de La Nation socialiste et du Groupe des nationalistes sociaux-révolutionnaires. Comme Wolffheim, Paetel est d’origine juive. Il s’enthousiasme en 1932 pour Le Travailleur d’Ernst Jünger, s’oppose à l’influence des frères Strasser et condamne le nazisme officiel. Bref, « si le national-bolchevisme est un aigle bicéphale, un labrys, c’est parce qu’il combat des deux côtés : contre la “ gauche ” et contre la “ droite ”, béquilles du système capitaliste (p. 61) ». Il va de soi que le nazisme réprimera férocement cette opposition originale. Exilé aux États-Unis, Paetel reste fidèle à lui-même, se montre « ardent partisan de la libération des peuples (p. 92) » et soutient, comme Maurice Bardèche dans son célèbre Qu’est-ce que le fascisme ?, Fidel Castro, Nasser et même Ho Chi Minh.

 

Franck Canorel revient enfin sur la floraison francophone des mouvements nationalistes-révolutionnaires dans la décennie 1990 qui, pour lui, trahissent en fait l’idéal national-bolchevik en raison d’un programme économique « habituel », capitaliste de grand-papa. Canorel en conclut que « tout bien pesé, Niekisch, Paetel et Schulze-Boysen sont restés sans descendance directe (p. 99) ». Cette étude remarquable éclaire vraiment une aventure intellectuelle typiquement germanique.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Franck Canorel, Harro Schulze-Boysen. Un national-bolchevik dans « L’Orchestre rouge », Alexipharmaque, coll. « Les Réflexives », 2015, 190 p., 18 € (Alexipharmaque, B.P. 60359, F – 64141 Billère C.E.D.E.X.).

 


 

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Yemen, geopolítica y petróleo

por Salvador González Briceño*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

EU, estaría desechando a Arabia Saudita. El reinado árabe, protagonismo propio

Guerra, muertos, desplazados, mujeres y niños víctimas de la violencia, son los primeros acontecimientos que se desbordan al revisar brevemente siquiera un conflicto como el desatado en los últimos meses en el país más pobre de la península arábiga compuesta por Arabia Saudí, Bahréin, Emiratos Árabes Unidos, Irak, Jordania, Kuwait, Omar, Qatar y la propia Yemen.

A primera vista el panorama resulta muy complejo, complicado. Más sin embargo, pronto salen a flote los motores, las causales de conflicto que se pretende pasar por alto a nombre de otros, como las diferencias históricas entre chiitas y sunitas, presentes ciertamente en el mundo musulmán fáciles de azuzar. Pero no. Al menos es lo que se presenta en la superficie, así resulten las víctimas de la violencia, porque ponen los muertos.

La geopolítica y el petróleo son los motores que nos ayudan a entender el tema. Veamos. Cuando Thomas T. Klare escribió en 2001 Guerras por los recursos, refirió casi en último lugar a Yemen, por la escasez de reservas de petróleo o gas. Pero señaló claramente que los conflictos armados internacionales en el siglo XXI serían no por la ideología cuanto por el control de aquellas regiones o países, de cualquier parte del mundo, que tuviesen el oro negro —el agua es otro motivo— y ello marcaría los escenarios del conflicto global. Eso es innegable en casos como Kuwait o Irak, y los países de paso o de posición territorialmente estratégica.

A su vez, la ofensiva orquestada desde los principales consumidores, alegando que el asunto es de “seguridad nacional”, con Estados Unidos a la cabeza, desde luego; país erigido en “guardián del faro” pero a la inversa. “El pueblo americano ha entendido (la justificación y el engaño) que es mucho más fácil y divertido ir a la guerra del Golfo y sacar a patadas el petróleo de Medio Oriente que hacer sacrificios para limitar el consumo del petróleo importado por parte de los americanos”, diría el exsecretario de energía del gobierno de James Carter, Schlesinger tras dicha guerra en 1991.

Pues ni más ni menos. Acá el tema tiene que ver con la geopolítica del petróleo. Primero. No hay país más inconforme que Irán con la política de los últimos meses de Arabia Saudí, atendiendo a los intereses de las petroleras estadounidenses, de mantener los montos de extracción y exportación elevados de petróleo, que permitió que el precio del barril cayera por debajo de los 50 dólares a principio del 2015, situación no vista desde 2009.

El daño ha sido para muchas economías, no únicamente las integrantes de la OPEP, atendiendo a que una de las afectadas sería la rusa. Ello en apoyo expreso a la política energética de Washington, en el afán de ganar-ganar apoyándose en las reservas históricas y el esquisto. Un plan que pronto quedó el descubierto. Y un precepto que cae por su peso, porque la desaceleración de la producción estadounidense a estas alturas está confirmada.

Ese es un primer motor. El otro tiene que ver con el paso de los buques petroleros por el estrecho Bab el-Mandeb, que desde el Mar Rojo van hacia Europa. Un espacio controlado por Yibuti, Eritrea y Yemen, por donde pasan unos 3.8 millones de barriles diarios, según la Administración de Información Energética (EIA) de EUA. Y la entrada de los saudíes (de mayoría sunitas) al conflicto armado directo bombardeando junto con otros países posiciones de los hutíes que son chiitas, apunta al temor de que estos últimos se hagan del control del Mandeb.

Pero no solo eso, también que siendo aliados de los iraníes éstos últimos entren a un conflicto en donde Arabia Saudita quede a la mitad. Ese es un gran temor de Arabia Saudita, por eso reitera sus declaraciones contra Irán por su presunta implicación en Yemen. El otro es que para Estados Unidos la dinastía saudí le ha resultado incómoda. Por esa razón hay quienes piensan que EU está buscando un nuevo equilibrio de fuerzas en Medio Oriente y pase por desechar Arabia Saudita. Por algo están buscando un acercamiento con Rusia. La geopolítica también juega.

Entretanto, las últimas incursiones militares de Arabia Saudita y sus aliados —el cambio de nombre de las operaciones: primero “Tormenta Firme” y ahora operación “Restauración de la Esperanza” no representa nada—, rebasa las cuatro mil víctimas, entre los cuales se han contabilizado al menos 151 niños muertos y 170 mutilados desde el mes de marzo, el inicio de los bombardeos dirigidos al sur de Yemen.

Hablando de la maquinaria militar, Arabia Saudita ha movilizado 150 mil militares y 100 aviones de combate, Emiratos Árabes Unidos 30 aviones de combate, Kuwait 15, Catar a 10. Bahréin con 12 aviones, en tanto se movilizan también Egipto con aviación y marina, Jordania, Sudán, Pakistán y Marruecos. ¿Por qué tantos países implicados?

Ciertamente habrá un reacomodo de la geopolítica regional. Y en ese contexto, no es difícil vislumbrar que los perdedores no serán los aguerridos hutíes de origen chiita, sino que el ambiente se calienta amenazadoramente por todo el mundo musulmán, y serán otros. Una cosa es clara: Arabia Saudita está tomando un rol protagónico ahora bajo directrices propias del reino, dejando de lado a los estadounidenses. Protagonismo propio. Años atrás se le había señalado por sus implicaciones en varios desastres, siempre en alianza con Washington en la región. Al parecer ahora está actuando motu proprio.

Siria ya dijo que Arabia Saudita está traicionando al mundo musulmán. Ahora falta que la trifulca sea para encarar a Irán o la propia Siria. El caso es que el fin de la guerra no parece próximo, menos con los mercenarios implicados también en Yemen. Complicado el tema, muchos resultan los intereses cruzados.

[*] Correo: sgonzalez@reportemexico.com.mxg

Brzezinski et la formation des «élites hostiles» en Europe

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Brzezinski et la formation des «élites hostiles» en Europe

Auteur : Nicolas Bonnal
Ex: http://zejournal.mobi

La grande obsession américaine n’est plus de conquérir le peuple, mais de contrôler ses élites. Rien de plus simple : il suffit d’imposer le culte des universités américaines, et l’on se retrouve avec les Young Leaders et les élites hostiles aux manettes ; dette, austérité, immigration et guerre humanitaire au menu.

C’est le fameux et immortel Zbigniew Brzezinski, architecte de la nouvelle guerre froide avec la Russie, qui décrit la nouvelle caste dominante dans sa Révolution technétronique (publié en 1969), qui exalte froidement un homme synthétique et cybernétique, des nations désossées et liquéfiées. Je cite un passage de cet anglais de laboratoire dont le mentor d’Obama a le secret, et qui montre que l’on n’aurait jamais dû renoncer au français comme langue diplomatique – mais nos rois très chrétiens sont partis…

« La création d’une grille globale d’informations facilitant l’interaction intellectuelle en continu et le partage du savoir renforcera le trend présent vers la formation d’élites internationales et l’émergence d’un langage scientifique commun. »

Le stratège devrait quand même indiquer que cette langue internationale est, depuis le traité de Versailles, l’anglais administratif, que nos ministres parlent mieux que leur langue natale. On se souvient, par exemple, de Christine Lagarde qui bredouillait ses premiers discours en français sur LCP. C’est sans doute pour cela qu’elle imposa l’anglais à son ministère, et que Sarkozy a donné un nom américain à son petit parti.

Brzezinski souligne ensuite que les intérêts des nouvelles élites européennes ne seront plus nationaux mais – quel beau mot ! – fonctionnels. Il insiste sur le rôle des universitaires : comme on sait, une grande partie des désastreux Premiers ministres et Présidents de France et d’Italie (Barre, Prodi, Hollande, etc.) sont avant tout des profs d’éco et de peu trépidants universitaires d’extraction keynésienne ou néolibérale, tous soumis à la doxa et à l’enseignement made in America, qui ont assuré à ce beau pays son bellicisme, son immigration clandestine, sa dette, ses déficits ou sa violence urbaine.

Le résultat, Brzezinski s’en moque : pour lui, ce qui importe, c’est l’abolition des frontières et la stricte coalescence de ces élites de mondains et de pédants. L’euro aura marqué cette rage d’unifier à tout prix contre les intérêts économiques et culturels des peuples concernés.

Enfin notre vieux renard prévoyait la réaction populaire et nationale à venir. C’était en 1969. Trois ans plus tard, on créait le Front national.

« Tout cela pourrait créer un fossé entre ces élites et les masses politiquement activées, dont le nativisme exploité par des leaders politiques pourrait marcher contre les élites cosmopolites. »

Une remarque : il n’y a rien de mal à être cosmopolite. Au XVIIIe siècle, nos élites aristocratiques étaient cosmopolites. Aujourd’hui, nos élites de péquenots sont américanisées. Ce n’est pas tout à fait la même chose…


- Source : Nicolas Bonnal

Martin Buber

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Martin Buber

By John Ellerby

Transcribed by Luke Dodson

Originally published in Anarchy 54 (Vol 5 No 8) August I965 (Freedom Press)

Ex: http://www.attackthesystem.com

Martin Buber, who died in Jerusalem on June 13 at the age of 87, belonged to a generation of central European Jews for whom it was a privilege to die in old age, in bed. We discuss him in this issue of Anarchy together with two of his contemporaries, the German anarchists Gustav Landauer and Erich Mühsam, who both died by violence, one murdered in the reaction to the revolutionary period after the First World War, the other, one of the first victims of Nazism. In a sense, looking back in the light of history, one could say that they were privileged too, in that their deaths were noticed.For, as Martin Buber wrote to Gandhi (who had suggested that the Jews in Germany should use satyagraha as a reply to Nazi atrocities), “Now do you know or do you not know, Mahatma, what a concentration camp is like and what goes on there? . . . An effective stand may be taken in the form of non-violence against unfeeling human beings in the hope of gradually bringing them thereby to their senses; but a diabolical steamroller cannot thus be withstood . . . Testimony without acknowledgement, ineffective, unobserved martyrdom, a martyrdom cast to the Winds – that is the fate of innumerable Jews in Germany. God alone accepts their testimony, and God ‘seals’ it, as is said in our prayers. But no maxim for suitable behaviour can be deduced therefrom . . . ”

Landauer, Mühsam and Buber were all Jews in the racial sense, if indeed there is such a thing, but Buber was also a Jew in the religious sense: in fact he was world-famous as a religious thinker who transcends the limits of any particular faith. (Though he remarked in a television interview, “I must confess I don’t like religion very much”) One might almost say that there is a “cult” of Martin Buber in the same way as there has been a cult of Simone Well. We do not subscribe to this cult: we are simply interested in Buber’s social ideas, but at least it has meant that his works are available in translation – while none of those of Landauer, the close friend who deeply influenced his ideas, have been published in English.

Buber was hardly an anarchist, but the essay Society and the State, reprinted in this issue of Anarchy, seems to me to have the greatest value for anarchists and especially for anarchist propagandists, because of the clarity of the light it throws on what we might call the sociological bases of anarchist thought: the idea of the social principle and the political principle and the inverse relationship between them in any society, and of the notion of the “political surplus” and the “latent external crisis” are surely more useful to anarchists than to anyone else in explaining the nature of the world we live in.

Again, Buber was not a revolutionary. “Just as I do not believe,” he wrote, “in Marx’s ‘gestation’ of the new form, so I do not believe either in Bakunin’s virgin-birth from the womb of Revolution. But I do believe in the meeting of idea and fate in the creative hour.” He was not a revolutionary, but his approach to the moral problems of revolution was identical with that of Malatesta (see V. Richards: Malatesta: His Life and Ideas). Buber, contrasting the revolutionary with the soldier, wrote that “the revolutionary stands, according to the situation, in the tension between goal and way, and within its responsibility, neither of which the soldier knows. His personal statement is not, ‘I must here use force, but I do not want to do so’; but, ‘I have taken it on myself to use as much force as is necessary in order that the revolution be accomplished, but alas for me and for it if more force is used than is necessary!’ The personal responsibility of the soldier stems from principle; he can carry the contradiction out to its logical conclusion in his soul, reaching perhaps a decision to allow himself to be killed rather than to kill; even if he does not follow this conclusion in practice, he at least achieves the fundamental formulation of it. But the personal responsibility of the revolutionary is, according to its nature, one of demarcation. The watchword of his spirit is “Up to here’, and for that ‘Up to here’ there is no fast rule, each moment presenting it with ever new face. The revolutionary lives on the knife’s edge. The question that harasses him is, in fact, not merely the moral or religious one of whether he may kill; his quandary has nothing at all to do, as has at times been said, with ‘selling his soul to the devil’ in order to bring the revolution to victory. His entanglement in the situation is here just the tension between ends and means. . . . ”

bub1.jpgIn his book Paths in Utopia (Routledge 1949), Buber relates the collective settlements in Palestine (he was writing before the establishment of the State of Israel) to the tradition of Proudhon, Kropotkin and Landauer. The book is a defence and restatement of that stream of socialist thought which was castigated by Marx and Engels as “utopian”:

“Kropotkin summed up the basic view of the ends in a single sentence: the fullest development of individuality ‘will combine with the highest development of voluntary association in all its aspects, in all possible degrees and for all possible purposes; an association that it is always changing, that bears in itself the elements of its own duration, that takes on the forms which best correspond at any given moment to the manifold strivings of all’. This is precisely what Proudhon had wanted in the maturity of his thought. It may be contended that the Marxist objective is not essentially different in constitution; but at this point a yawning chasm opens out before us which can only be bridged by that special form of Marxist utopics, a chasm between, on the one side, the transformation to be consummated some time in the future – no one knows how long after the final victory of the Revolution – and, on the other, the road to the Revolution and beyond it, which road is characterised by a far-reaching centralisation that permits no individual features and no individual initiative. Uniformity as a means is to change miraculously into multiplicity as an end; compulsion into freedom. As against this the ‘utopian’ or non-Marxist socialist desires a means commensurate with his ends; he refuses to believe that in our reliance on the future ‘leap’ we have to have now the direct opposite of what we are striving for; he believes rather that we must create here and now the space now possible for the thing for which we are striving, so that it may come to fulfilment then; he does not believe in the post-revolutionary leap, but he does believe in revolutionary continuity.”

When we examine capitalist society, says Buber, “we see that it is a society inherently poor in structure, and growing poorer every day”. (By the structure of a society is to be understood its social content or community content: a society can be called structurally rich to the extent that it is built up of genuine societies: that is local communes and trade communes and their step by step association.) He compares Proudhon with Saint-Simon: “Saint-Simon started from the reform of the State. Proudhon from the transformation of society. A genuine reconstruction of society can only begin with a radical alteration of the relationship between the social and the political order. It can no longer be a matter of substituting one political regime for another, but of the emergence, in place of a political regime grafted upon society, of a regime expressive of society itself.”

Buber sees Kropotkin as amplifying Proudhon’s thought in stating the simple antithesis between the principles of the struggle for existence and mutual help. He regards Kropotkin’s earlier theory of the State as historically under-substantiated and regards as more correct the later view in Modem Science and Anarchism (French edition of 1913):

“All through the history of our civilisation, two contrary traditions, two trends have faced one another; the Roman tradition and the national tradition; the imperial and the federal; the authoritarian and the libertarian.” In his critique of Kropotkin, Buber declares that “As in his inadequate distinction between the excessive and the legitimate State, or the superfluous and the necessary State, so in another important respect Kropotkin’s view, although perceiving many historical relationships unnoticed by Proudhon is not realistic enough. . . . The danger of collective egoism, as also that of schism and oppression, is hardly less in an autonomous community than in the nation or party, particularly when the community participates as a co-partner in production.” He thinks that Landauer’s step beyond Kropotkin consists in his insight into the State. “The State is not, as Kropotkin thinks, an institution which can be destroyed by a revolution. ‘The state is a condition, a certain relationship between human beings, a mode of human behaviour; we destroy it by contracting other relationships, by behaving differently’.” Therefore, says Buber, we shall always be helping to destroy it to the extent to which we do in fact enter into other relationships.

He then examines the ideas of Marx, Engels, Lenin and Stalin, and shows how in their changing and contradictory attitudes to the old Russian communal institutions, the Mir and the Irtel, and in their attitudes to co-operatives and workers’ councils, they regarded them simply as a tool in the political struggle. “From the standpoint of Leninism,” said Stalin, “the collective economies and the Soviets as well, are, taken as a form of organisation, a weapon and nothing but a weapon.” One cannot in the nature of things, comments Buber, “expect a little tree that has been turned into a club to put forth leaves”. And he goes on to consider the history of the co-operative movement: “But for the most part the running of large co-operative institutions has become more and more like the running of capitalist ones, and the bureaucratic principle has completely ousted, over a wide field, the voluntary principle, once prized as the most precious and indispensable possession of the Co-operative movement. This is especially clear in countries where Consumer Societies have in increasing measure worked together with the State and the municipalities, and Charles Gide was certainly not far wrong when he called to mind the fable of the wolf disguised as a shepherd and voiced the fear that, instead of making the State ‘Co-operative’ we should only succeed in making the Co-operative ‘static’.”

Of the repeated attempts in the last 150 years in Europe and America to found co-operative settlements, he says he would apply the word failure not merely to those attempts, which after a more or less short-lived existence, either disintegrated completely or took on a capitalist complexion, thus going over to the enemy camp; he would also apply it to those that maintained themselves in isolation. “For the real, the truly structural task of the new Village Communes begins with their federation, that is, their union under the same principle that operates in their internal structure. Even where, as with the Dukhobors in Canada, a sort of federation itself continues to be isolated and exerts no attractive and educative influence on society as a whole, with the result that the task never gets beyond its beginnings and, consequently there can be no talk of success in the socialist sense. It is remarkable that Kropotkin saw in these two elements – iso1ation of the settlements from one another and isolation from the rest of society – the effective causes of failure even as ordinarily understood”.

If the “Full Co-operative” in which production and consumption are united and industry is complemented by agriculture, is to become the cell of the new society, it is necessary, says Buber, that “there should emerge a network of settlements, territorially based and federatively constructed, without dogmatic rigidity, allowing the most diverse social forms to exist side by side, but always aiming at the new organic whole”. There is one effort, he concludes, “which justifies our speaking of success in the socialistic sense, and that is in the Jewish Village Commune in its various forms, as found in Palestine”. He calls it a signal non-failure, he cannot say a signal success, because he is too aware of the setbacks and disappointments, of the intrusion of politics, of the “lamentable fact that the all important attitude of neighbourly relationship has not been adequately developed,” of how much remained to be done. But of the importance of this non-failure he writes:

“There can hardly be any doubt that we must regard the last war as the end of the prelude to a world crisis. That crisis will probably break out – after a sombre interlude that cannot last very long – first among some of the nations of the West, who will be able to restore their shattered economy in appearance only. They will see themselves faced with the immediate need for radical socialisation, above all the expropriation of the land. It will then be of absolutely decisive importance who is the real subject of an economy so transformed, and who is the owner of the social means of production. Is it to be the central authority in a highly centralized State, or the social units of urban and rural workers, living and producing on a communal basis, and their representative bodies? In the latter case the remodelled organs of the State will discharge the functions of adjustment and administration only. On these issues will largely depend the growth of a new society and a new civilisation.”

There are two poles of socialism, Buber concluded, between which our choice lies, one we must designate – so long as Russia has not undergone an essential inner change – by the formidable name of Moscow. “The other I would make bold to call Jerusalem.”

bub2.JPGAnother crucial reason why he thought that the kibbutzim were the germs of a new form of social life was the variety to be found among them: “New forms and new intermediate forms were constantly branching off in complete freedom. Each one grew out of the particular social and spiritual needs as these came to light – in complete freedom, and each one acquired, even in the initial stages, its own ideology – in complete freedom, each struggling to propagate itself and spread and establish its proper sphere – all in complete freedom. The champions of the various forms each had his say, the pros and cons of each individual form, were frankly and fiercely debated – always, however, on the plane which everybody accepted as obvious; the common cause and common task, where each form recognised the relative justice of all the other forms in their special functions. All this is unique in the history of co-operative settlements.”

At this point something must be said of Buber’s attitude to Zionism. According to the Jewish Chronicle’s obituary, it was when he was a student in Vienna that he became the spokesman of a group known as the Democratic-Zionist Fraction “which opposed the purely political trend of Herzlian nationalism and stressed the culture side of the Jewish renascence. . . But the rejection of the brand of spiritual and cultural Zionism favoured then by Buber disappointed him so much that he withdrew for some time in the Zionist political field. . . Finding himself in agreement with many of the views on nationalism held by A. D. Gordon and his Hapoel Hatzair group, he gave his support to them and to the Chalutz movement . . . (but) it was not long before he saw, once more, that he could not agree with his fellow Zionists and their militant nationalism.” (Hapoel Hatzair means “the young worker” and Aaron David Gordon, about whom Buber wrote movingly in his book Israel and Palestine was a kind of Tolstoyan anarchist.) Buber himself, who left Germany at the last possible moment in 1938, to become Professor of Social Philosophy at the University of Jerusalem, continued to hold unpopular views, he did not want a Jewish state, but like Judah Magnes and Ernst Simon, sought co-operation with the Arabs. The Guardian notes that “In Palestine his idea of binationalism caused him to be ostracised by the orthodox as ‘an enemy of the people’.” It is 44 years since Buber warned his fellow Zionists that if the Jews in Palestine do not live with the Arabs as well as next to them, they will find themselves living in enmity to them, and he never ceased to give his support to Brit Shalom and its successor Ihud, the organisations seeking co-operation with the Arabs.

In 1951 Buber was criticised for accepting the Goethe Prize of the University of Hamburg. Was he not, it was asked, in too much haste to forgive? His reply was to accept another German prize and in doing so, to say these words:

“About a decade ago a considerable number of Germans – there must have been many thousands of them – under the indirect command of the German government and the direct command of its representatives, killed millions of my people in a systematically prepared and executed procedure, whose organised cruelty cannot be compared with any previous historical event. I, who am one of those who remained alive, have only in a formal sense a common humanity with those who took part in this action. They have so radically removed themselves from the human sphere, so transposed themselves into a sphere of monstrous inhumanity inaccessible to my conception, that not even hatred, much less an overcoming of hatred, was able to arise in me. And what am I that I could here presume to ‘forgive’! . . .

“When I think of the German people of the days of Auschwitz and Treblinka, I behold, first of all, the great many who knew that the monstrous event was taking place and did not oppose it. But my heart, which is acquainted with the weakness of men, refuses to condemn my neighbour for not prevailing upon himself to become a martyr. Next there emerges before me the mass of those who remained ignorant of what was withheld from the German public, and who did not try to discover what reality lay behind the rumours which were circulating. When I have these men in mind, I am gripped by the thought of the anxiety, likewise well known to me, of the human creature before a truth which he fears he cannot face. But finally there appears before me, from reliable reports, some who have become as familiar to me by sight, action, and voice as if they were friends, those who refused to carry out the orders and suffered death or put themselves to death, and those who learned what was taking place and opposed it and were put to death, or those who learned what was taking place and because they could do nothing to stop it killed themselves. I see these men very near before me in that especial intimacy which binds us at times to the dead and to them alone. Reverence and love for these Germans now fills my heart.”

Buber was often described as a mystic, and parried this by declaring that he was in fact a rationalist, that being “the only one of my world views that I have allowed to expand into an ism”. For, he wrote, “my innermost heart loves the World more than it loves the spirit”. Nine years ago I heard him lecture in London on “That Which is Common”, relating his philosophy of dialogue, of “I and Thou” with his views on community and society. He took as his text an account of Aldous Huxley’s experiments with the drug mescalin, which became, in Buber’s slow and emphatic English, a parable of the disjointed society of Western individualism. Huxley, in his escape from the “painful earthly world” under the influence of the drug, found that his lips, the palms of his hands, and his genitals (the organs of communication with others, interpolated Buber) became cold, and he avoided the eyes of those who were present. For, said Buber, to regard the eyes of the others, would be to recognise that which is common. And after this flight from selfhood and environment, Huxley “met them with a deep mistrust”. Huxley regarded his mescalin intoxication as a mystical experience, but, declared Buber, those whom we call mystics, like those we call creative artists, do not seek to escape from the human situation. “They do not want to leave the authentic world of speech in which a response is demanded. They cling to the common world until they are torn from it.”

jeudi, 14 mai 2015

Jef Geeraerts: van ketter naar bestseller-auteur

Jef Geeraerts: van ketter naar bestseller-auteur

 

jgeeraerts_0.jpgDeze week overleed Jef Geeraerts (1930). De schrijver werd bekend door zijn vierdelige Gangreen-cyclus, waarvan vooral het eerste deel (Black Venus) in 1968 veel stof deed opwaaien. Sommigen zagen het werk als racistisch of pornografisch. Vooral de Katholieke Kerk deed er alles aan opdat gelovigen het boek niet zouden lezen.
 
Na de oorlog blijft België een verzuild land, maar de almacht van de kerk is gebroken. Toch blijven ‘ketterjagers’ als kanunnik Joris Baers met zijn tijdschrift Lectuurgids de katholieken (en hun bibliothecarissen) voorhouden welke boeken ze wel en niet in huis mogen halen, dit tot grote ergernis van niet-gelovige uitgevers als Angèle Manteau die zo veel minder exemplaren kunnen slijten dan ze wel hadden gewild.

Begin 1968 verschijnt de roman Gangreen 1. Black Venus van Jef Geeraerts. Daarin beschrijft de ex-koloniale ambtenaar zijn avonturen in het Congo van vóór de onafhankelijkheid. De expliciete seks bezorgt menige lezer rode oortjes, terwijl nogal wat mensen de voorstelling van de Congolezen in het boek racistisch en kolonialistisch vinden. Het bijwijlen lyrische Black Venus groeit uit tot een bestseller.
 
jgeeblackvenus.jpgIn november 1969 vergadert de jury van de Driejaarlijkse Staatsprijs – op dat ogenblik de belangrijkste literaire onderscheiding in Vlaanderen. Een van de vijf juryleden, romanschrijver Piet Van Aken, weigert mee te stemmen. Dat uitgerekend de vrijzinnige en linkse Van Aken zich ergert aan Gangreen 1 is merkwaardig. Koestert hij bezwaren tegen het beeld wat Geeraerts van de Congolezen ophangt of tegen de expliciete seks? Misschien. Maar de kans is groter dat Van Aken, die de Amerikaanse literatuur goed kent, meent wat hij zegt, namelijk dat hij zich stoort aan Geeraerts’ navolging van de lange zinnen zonder punten of komma’s van de Amerikaan Henry Miller – Miller die trouwens ook bekendstaat om zijn bedscènes. Wat er ook van zij, Geeraerts krijgt zijn Staatsprijs. Groot is dan ook de verontwaardiging wanneer de Brusselse politie medio december 1969 binnenvalt bij de bekende boekhandel Corman en er een exemplaar van Gangreen 1 meeneemt. Dat gebeurt op donderdag. De dag daarop verneemt de uitgever het nieuws. Hij brengt meteen een Nederlands weekblad op de hoogte.
 
Zondagavond lucht Geeraerts zijn verontwaardiging op de radio. ‘s Maandags verklaart de gerechtelijke brigade van de Brusselse politie dat ze inderdaad een aantal boeken heeft meegenomen. Er is een klacht neergelegd omdat Corman onder meer het bekende ‘voorlichtingsboek’ Variaties van de Deen Oswald Kolle verkoopt. Ook de bekende 18de-eeuwse Engelse ‘zedenroman’ Fanny Hill van John Cleland, de Kama Soetra en Ik, Jan Cremer zijn meegenomen.

De Vereniging van Vlaamse Letterkundigen laat protest horen en weldra komt de zaak ter sprake in de Kamer van Volksvertegenwoordigers, waar de Franstalige socialist Guy Cudell de bezwaren herhaalt van Van Aken tegen Black Venus. De Vlaamse minister van cultuur, de christendemocraat Frans Van Mechelen, verdedigt de beslissing van de jury. Op vragen over de inval in de boekhandel antwoordt de socialistische minister van Justitie Vranckx dat het boek niet in beslag is genomen maar ‘voor nazicht’ meegenomen in het raam van een gerechtelijk onderzoek op basis van artikel 383 van het Strafwetboek betreffende schending van de ‘openbare zedelijkheid’.

Er komt ook een discussie in de Senaat, waar de socialist Willy Calewaert wijst op de ‘contradictie’ tussen artikel 383 en de vrijheid van drukpers, gewaarborgd door de grondwet. Hij krijgt steun van de liberalen. Maar ook minister Van Mechelen verklaart zich een voorstander van de artistieke vrijheid. Vranckx zegt dat niet hij, maar het gerecht – dat onafhankelijk is – besloot tot een onderzoek. Waarop hij een pleidooi houdt tegen pornografie ‘als inzet voor de strijd voor de vrijheid’. Bij een andere gelegenheid noemt hij Black Venus ‘een boek waarin de Belgen worden afgeschilderd als een Herrenvolk’.

Op 3 december adviseert het parket aan de Brusselse onderzoeksrechter dat er geen reden is tot vervolging en inbeslagname, en Corman krijgt zijn exemplaren van Black Venus terug.

Jef Geeraerts: 1930-2015

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Door: Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.be

Jef Geeraerts: 1930-2015

Hoe een collegejongen tot pornograaf uitgroeide, met Congo als keerpunt

De dood van Jef Geeraerts beroert slechts weinigen, en terecht: voor deze toegewijde veelschrijver was literatuur toch in de eerste plaats een substituut voor wat in de Congolese natuur écht kon, namelijk negerinnen bespringen terwijl hun luie mannen toch maar onder een boom liggen te slapen. Gezien de blanke vrouwen ietwat preutser en minder onderdanig zijn, zat er voor de teruggekeerde koloniaal weinig anders op dan zijn seksuele kapriolen te verplaatsen naar de literaire ruimte. Daar is niets op tegen, au contraire: het geeft blijk van een groot aanpassingsvermogen en ook wel enige zelfkennis.

Racisme en seksisme dus, laten we er niet om heen draaien, in tempore non suspecto. Het kon inderdaad niet anders dan literatuur opleveren van teruggekeerde assistent-gewestbeheerders die doelloos achter hun lul lopen onder een grauwe Belgische hemel, tussen bleke, magere, frigide skeletten met regenkapjes. Je zou voor minder een gloeiende Congo-roman schrijven. Vlaamse pornografie als auto-terapie van negerinnenneukers met afkickproblemen. Het tijdgewricht is belangrijk: we zitten in de jaren '60 en ook Vlaanderen was klaar voor een culturele revolutie, die - niet toevallig - door collegejongens en gewezen misdienaars werd opgezet, zoals studentenleider Paul Goossens.

jgee57_001.jpgEn toevallig was daar Jef Geeraerts, met Black Venus. We hadden ons schandaal. In het begin had Jef wat last met de censuur, maar alles went, en vooral: het is maar literatuur. Want dat hadden de machthebbers snel begrepen: vuile boekjes, broekjes en doekjes zijn beter dan echte subversiviteit. Laat ze spuiten, die schrijvers, ondertussen doen ze geen groter kwaad.

Jef nam dus, eerder instinctief dan rationeel, de literaire piste. Een kwestie van overleven. Een oefening in het elegant masturberen, die tot een broodwinning kan leiden. Zijn dochter Ilse walgde van dat postkoloniale macho-gebral. Maar niettemin in zijn geval een goede keuze, deze strategie van de sublimatie heeft hem en de maatschappij veel ellende bespaard: met wat tegenslag en minder talent had hij een Dutroux of Farid le Fou kunnen worden. Jef is en bleef een misdienaar met een vuile broek en een goede pen.

Langzamerhand werd de literaire seksheld een zielig oud ventje, lallend met een dubbele tong, en gekweld door erectieproblemen. Dat was vóór het Viagra-tijdperk. Dus verkaste 'de Vlaamse Hemmingway' opnieuw naar een ander genre, zijnde de crimi. Dan kwam zijn tweede vrouw in zijn leven, meer een muze dan de seksslavin die zijn eerste vrouw niet kon zijn.

Vanaf nu werden de grote stijve leuters schietgeweren en de spermasalvo's kogelregens. Ook dit dient men te zien als een aanpassingsmodus bij naderende impotentie, maar tegelijk toch ook weer als een verdrongen wens om echt in het rond te schieten: de crimi als vluchtheuvel van de vermoeide pornograaf.

Naar Vlaamse normen was Jef Geeraerts een groot schrijver. Naar Vlaamse normen. En in de specifieke Belgische context van de postkoloniale melancholie rond een verloren paradijs waarin de blanke bwana eindeloos kon stoeien en tussendoor de karwats kon bezigen.

De Boekenbeurs zal hem missen. Ach, zijn we in sé niet allemaal uit het paradijs gesmeten fantasten, op zoek naar een redelijk surrogaat?

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Échec du coup d'État US en Macédoine

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Échec du coup d'État US en Macédoine

Auteur : Thierry Meyssan

Ex: http://zejournal.mobi

La Macédoine vient de placer hors d'état de nuire un groupe armé dont elle surveillait les commanditaires depuis au moins huit mois. Elle a prévenu ainsi une nouvelle tentative de coup d'État, planifiée par Washington pour le 17 mai. Il s'agissait d'élargir à la Macédoine le chaos déjà installé en Ukraine de manière à prévenir le passage d'un gazoduc russe vers l'Union européenne.

L’affaire de Kumanavo

La police macédonienne a lancé, le 9 mai 2015, à l’aube, une opération pour arrêter un groupe armé qui s’était infiltré dans le pays et qu’elle soupçonnait de préparer divers attentats.

La police avait évacué la population civile avant de donner l’assaut.

Les suspects ayant ouvert le feu, il s’ensuivit une dure bataille qui fit 14 morts du côté des terroristes et 8 du côté des forces de l’ordre. 30 personnes ont été faites prisonnières. On dénombre quantité de blessés.

Pas une action terroriste, mais une tentative de coup d’État

La police macédonienne était manifestement bien renseignée avant de lancer son opération. Selon le ministre de l’Intérieur, Ivo Kotevski, le groupe préparait une très importante opération pour le 17 mai (c’est-à-dire lors de la manifestation convoquée par l’opposition albanophone à Skopje).

L’identification des suspects a permit d’établir qu’ils étaient presque tous anciens membres de l’UÇK (Armée de libération du Kosovo).

Parmi ceux-ci, on trouve :

- Sami Ukshini, dit « Commandant Sokoli », dont la famille joua un rôle historique au sein de l’UÇK.
- Rijai Bey, ancien garde du corps de Ramush Haradinaj (lui-même trafiquant de drogues, chef militaire de l’UÇK, puis Premier ministre du Kosovo. Il fut jugé par deux fois par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour crimes de guerre, mais acquitté car 9 témoins cruciaux furent assassinés durant son procès).
- Dem Shehu, actuel garde du corps du leader albanophone et fondateur du parti BDI, Ali Ahmeti.
- Mirsad Ndrecaj dit le « Commandant de l’Otan », petit fils de Malic Ndrecaj commandant de la 132e Brigade de l’UÇK.

Les principaux chefs de cette opération, dont Fadil Fejzullahu (mort pendant l’assaut), sont des proches de l’ambassadeur des États-Unis à Skopje, Paul Wohlers.

Ce dernier est fils d’un diplomate états-unien, Lester Wohlers, qui joua un rôle important dans la propagande atlantiste et dirigea le service cinématographique de l’U.S. Information Agency. Le frère de Paul, Laurence Wohlers, est actuellement ambassadeur en République centrafricaine. Paul Wohlers lui même, ancien pilote de la Navy, est un spécialiste du contre-espionnage. Il fut directeur adjoint du Centre d’opérations du département d’État (c’est-à-dire du service de surveillance et de protection des diplomates).

Pour qu’il n’y ait aucun doute sur les commanditaires, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, intervenait avant même la fin de l’assaut. Non pas pour déclarer sa condamnation du terrorisme et son soutien au gouvernement constitutionnel de Macédoine, mais pour transformer le groupe terroriste en une opposition ethnique légitime : « C’est avec une vive inquiétude que je suis les événements se déroulant à Kumanovo. J’adresse toute ma sympathie aux familles des personnes tuées ou blessées. Il est important que tous les dirigeants politiques et responsables de communauté s’emploient ensemble à rétablir le calme et fassent procéder à une enquête transparente pour déterminer ce qui s’est passé. J’appelle instamment chacun à faire preuve de retenue et à éviter toute nouvelle escalade, dans l’intérêt du pays et de l’ensemble de la région. »

Il faut être aveugle pour ne pas comprendre.

En janvier 2015, la Macédoine déjouait une tentative de coup d’État au bénéfice du chef de l’opposition, le social-démocrate Zoran Zaev. Quatre personnes étaient arrêtées et M. Zaev se voyait confisquer son passeport, tandis que la presse atlantiste commençait à dénoncer une « dérive autoritaire du régime » (sic).

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Zoran Zaev est publiquement soutenu par les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Allemagne et des Pays-Bas. Mais il n’existe à ce jour de trace dans la tentative de coup d’État que de la responsabilité US.

Le 17 mai, le parti social-démocrate (SDSM) de Zoran Zaev devait organiser une manifestation. Il devait distribuer 2 000 masques de manière à empêcher la police d’identifier les terroristes au sein du cortège. Durant la manifestation, le groupe armé dissimulé par ces masques devait attaquer diverses institutions et lancer une pseudo-« révolution » comparable à celle de la Place Maidan de Kiev.

Ce coup d’État était coordonné par Mile Zechevich, un ancien employé d’une des fondations de George Soros.

Pour comprendre l’urgence de Washington à renverser le gouvernement de Macédoine, il faut revenir sur la guerre des gazoducs. Car la politique internationale est un grand échiquier où chaque mouvement de pièce provoque des conséquences sur les autres.

La guerre du gaz

 

Le gazoduc Turkish Stream devrait passer à travers la Turquie, la Grèce, la Macédoine et la Serbie pour déservir l’Union européenne en gaz russe. A l’initiative du président hongrois, Viktor Orbán, les ministres des Affaires étrangères des pays concernés se sont réunis le 7 avril à Budapest pour se coordonner face aux États-Unis et à l’Union européenne.

Depuis 2007, les États-Unis tentent de couper les communications entre la Russie et l’Union européenne. Ils sont parvenus à saboter le projet South Stream en contraignant la Bulgarie à annuler sa participation, mais le 1er décembre 2014, à la surprise générale, le président russe Vladimir Poutine lançait un nouveau projet en réussissant à convaincre son homologue turc Recep Tayyip Erdo?an de faire accord avec lui bien que la Turquie soit membre de l’Otan. Il était convenu que Moscou livrerait du gaz à Ankara et que celui-ci en livrerait à son tour à l’Union européenne, contournant ainsi l’embargo anti-russe de Bruxelles. Le 18 avril 2015, le nouveau Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, donnait son accord pour que le gazoduc traverse son pays. Le Premier ministre macédonien, Nikola Gruevski, avait, quant à lui, discrètement négocié en mars dernier. Enfin, la Serbie, qui faisait partie du projet South Stream, avait indiqué au ministre russe de l’Énergie, Aleksandar Novak, lors de sa réception à Belgrade en avril, qu’elle était prête à basculer sur le projet Turkish Stream.

Pour stopper le projet russe, Washington a multiplié les initiatives :
- en Turquie, il soutient le CHP contre le président Erdo?an en espérant lui faire perdre les élections ;
- en Grèce, il a envoyé le 8 mai, Amos Hochstein, directeur du Bureau des ressources énergétiques, pour sommer le gouvernement Tsípras de renoncer à son accord avec Gazprom ;
- il prévoyait —à toutes fins utiles— de bloquer la route du gazoduc en plaçant une de ses marionnettes au pouvoir en Macédoine ;
- et en Serbie, il relance le projet de sécession du bout de territoire permettant la jonction avec la Hongrie, la Voïvodine.

Dernière remarque et non des moindres : le Turkish Stream alimentera la Hongrie et l’Autriche mettant fin au projet alternatif négocié par les États-Unis avec le président Hassan Rohani (contre l’avis des Gardiens de la Révolution) d’approvisionnement avec du gaz iranien.


- Source : Thierry Meyssan

What’s Washington Doin’ in Central Asia Now?

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F. William Engdahl:

What’s Washington Doin’ in Central Asia Now?

Ex: http://journal-neo.org

Since the time the CIA financed and trained mone than one hundred thousand Mujahideen Islamic Jihadists, including a fanatical Saudi named Osama bin Laden, to wage a decade-long proxy war against forces of the Soviet Army in Afghanistan, Washington has been obsessed with the idea of penetrating deep into Central Asia in order to drive a wedge between China and Russia.

Early attempts in the wake of the post-2001 US forces’ presence in Afghanistan met with mixed success. Now it appears that Washington is frantically trying a repeat, even calling the ageing US Ambassador Richard M. Miles out of retirement to head a new try at a Color Revolution.

There seems to be a sense of urgency to Washington’s new focus on Central Asia. Russia is hardly buckling under from US and EU financial sanctions; rather she is looking more vibrant than ever, making strategic economic and military deals seemingly everywhere. And Russia’s Eurasian neighbor, The Peoples’ Republic of China, is laying plans to build energy pipelines and high speed rail links with Russia across Eurasia.

Washington appears now to be responding.

The problem with the Washington neoconservatives is that they aren’t very creative, in fact, in terms of understanding the larger consequences of their specific actions, they are rather stupid. And their shenanigens have become very well-known, not only in Moscow, but also in Uzbekistan, Kyrgystan and other Central Asian republics formerly part of the Soviet Union.

The Coming Eurasia Economic Boom

Central Asian republics, most especially Kyrgyzstan and Uzbekistan, are strategically located between China, Kazakhstan and Russia. They are also in the midst of the developing economic boom region that will follow China’s New Silk Road high-speed railway networks. Those rail networks will create a highly efficient land route, independent of possible US sea lane interference, to facilitate the rapidly-growing trade across Eurasia and potentially, if the hapless EU ever gets the courage to buck Washington, to Europe as well.

China recently made headlines with the establishment of its Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), a clear rival to the IMF and the US-controlled Asian Development Bank, when the UK, Germany, France and most every major nation—with exception of the USA, Canada, Mexico and Japan—rushed to be founding members and to get in on what promises to be the global economic locomotive for at least the next half century or more, if done right. The AIIB was founded by Beijing with its initial contribution of $50 billion, to partly finance the New Silk Road.

Recently Beijing also revived an earlier plan to build a rail link from China’s Xinjiang Province in far western to Uzbekistan across the territory of northern Kyrgyzstan. Their initial plans were derailed in 2005 when an earlier US-instigated Color Revolution made Kyrgyzstan too unstable.

On January 21, 2015 Kyrgyz President Almazbek Atambayev announced that his government was sending a delegation to Beijing to finalize details of the project launch.It will be a $2 billion 270 km-long rail link from Kashgar in the Xinjiang region of western China to Andijan in eastern Uzbekistan via Kyrgyzstan’s Naryn and Osh oblasts.

In a recent memo on the development, the UK Foreign Office notes that the rail project would have significant benefits for especially Uzbekistan and for China as well as advancing the overall Eurasian New Silk Road rail projects. They note that for China, it would create an additional land-based route through Central Asia for its exports to European markets, assuming it would connect into the existing Uzbek and Turkmen rail network running to the Caspian Sea. It would also improve Chinese access to gold, coal and other mineral deposits within Kyrgyzstan, a largely economically forgotten state since the dissolution of the Soviet Union in 1991 and Kyrgyzstan’s declaration of an independent republic.

For Uzbekistan, the Foreign Office memo notes that it would offer a new rail route for trade with Asia-Pacific markets. This would be especially important for the GM-UzDaewoo car assembly plant located in the Andijan region, which relies on regular imports of parts and components from South Korea. For Kyrgyzstan, it would offer the potential to earn transit fees of up to $200 million per year, by some estimates, in addition to creating up to 20,000 construction jobs during the implementation phase. As well there are the potential gains for opening Kyrgyzstan to significant Chinese mining investment, something the Kyrgyz economy sorely needs.

And in another geopolitical Eurasian economic advance, on April 9, Pakistan announced that, once US Iran sanctions are lifted, it will proceed with long-stalled construction of a $7.5 billion Iran-Pakistan natural gas pipeline that would pass through Pakistan’s port of Gwadar to the city of Nawabshah in southeastern Pakistan providing a desperately needed equivalent of 4500 Megawatts of electricity.

In 2014 Washington sabotaged the project by essentially bribing the financially-strapped Pakistan government with $1.5 billion in Saudi money if she were to abandon the project. Washington threatened Pakistan with penalties were they to violate US economic sanctions on Iran. Washington, like Wall Street, prefers to use other peoples’ money to advance their agenda. A year later, the Saudi money spent, Pakistan has announced the pipeline project will now go ahead. Pakistan has quietly secured a $2 billion loan from… China. The Pakistan segment of the pipeline will be 485 miles, funded by a Chinese loan and construction would be undertaken by China’s CNPC state energy company. Iran has already completed its 560-mile segment of the pipeline.

Washington Scrambles to Sabotage

With the explosion of trans-national Eurasian economic linkages, rail and pipeline, Washington has realized it must react if they are not to be outflanked by the states of the Shanghai Cooperation Organization—Russia, China, Uzbekistan, Kyrgyzstan, Kazakhstan.

Not only that, also in January 2015 Russia, Belarus, Kazakhstan and Armenia launched their Eurasian Economic Union with Kyrgyzstan planning to join. That’s the same economic union which Ukraine’s democratically-elected President Viktor Yanukovich opted to join rather than accept the paltry proposal of an EU Associate Membership status. Washington’s Assistant Secretary of State Viktoria Nuland and the usual gaggle of neoconservative warhawks launched the Maidan Square Twitter protests and the February 2014 coup d’etat partly to block that Ukraine move.

So it’s worth noting that in late March 2015, the Kyrgyz newspaper Delo No, reported that a mysterious Ukrainian aircraft delivered 150 tons of cargo with the status of “diplomatic mail” to the US Embassy in the Kyrgyz capital Bishkek late last month. The status diplomatic mail meant it could not be inspected by Kyrgyz customs police. Apparently the US Embassy staff in Bishkek are furious letter writers.

The paper reported that the cargo was delivered during two separate flights by an AN-124 transport jet of the Ukrainian air carrier Antonov Avialinii between March 28 and March 30, and each time the plane was en route from the UAE capital Abu Dhabi to the Manas international airport. Hmmm.

It’s worth noting that in November 2013, the US Embassy in Kiev also received “diplomatic cargos” that were delivered by US Air Force transport aircraft. Former Ukrainian Security Service chief Alexander Yakimenko was quoted by Russia’s Vesti.ru news network as saying that the Kiev cargos included boxes with 60 million dollars in small bills that were distributed to protesters at Kiev’s Maidan Square during anti-government riots in late 2013—Victoria Nuland’s idea of democracy. Until April 2014 the US Government had maintained a strategic airbase at Manas in Kyrgyzstan totally immune from Kyrgyz inspection. Reports were rampant at the time that US military cargo laden with Afghan heroin landed there en route to Russia and the EU.

In November, 2014 Collective Security Treaty Organization (CSTO) head, Nikolay Bordyuzha, accused the West of attempting to destabilize CSTO countries. The Collective Security Treaty Organization is a security alliance of former Soviet states, Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Russia and Tajikistan to cooperate in strategic issues amongst the member states.

Bordyuzha charged that activities of “NGO’s financed by Western Agents” have increased in the region. Bordyuzha accused the West of destabilizing the situation in the CSTO countries. As proof he cited a “disproportionate increase in the number of officials in Western embassies, especially those of the US as well as the activation of the work of the many NGOs financed by Western grants.” He noted that just before the launch of Washington’s Kiev coup d’etat, the number of US Embassy personnel in Kiev exploded to a staggering 1,500, that for a country whose only interest to Washington is to drive a wedge between Russia, China and the EU.

Then on February 5 this year, the US State Department announced that it had hauled out 78-year-old retired Color Revolution maker, Richard M. Miles, as “Charge d’Affaires ad Interim” at the US Embassy in Bishkek, Kyrgyzstan. Miles was the point person behind the CIA “Rose Revolution” that fraudulently installed Washington’s hand-picked Mikhail Saakashvili as President of the Republic of Georgia as well as similar dirty operations in the 1990’s in Azerbaijan where BP and the US oil companies wanted to build an oil pipeline from Baku to Ceyhan via Georgia to avoid the existing Russian oil line running through Chechnya.

The appointment of Miles came at the same time US State Department Assistant Secretary, Victoria Nuland, the neoconservative former Dick Cheney assistant and ex NATO Ambassador who was key point person for the Kiev coup of 2014, travelled to the Southern Caucasus to visit the governments of Georgia, Armenia and Azerbaijan. Washington clearly aims to wreak havoc in the form of Color Revolutions across Central Asia, in order to sabotage the rapidly-developing Eurasian economic developments. Kyrgyzstan is especially strategic to that aim as chaos there immediately threatens China, Russia and Kazakhstan economic cooperation.

We can expect a new wave of Washington-orchestrated Color Revolutions across Kyrgyzstan and Central Asia. It will likely also include Baluchistan in Pakistan where radical Jihadists, backed by the CIA, are being prepared to sabotage the Iran-Pakistan-China gas pipeline that passes through Baluchistan as well. It’s all a bit tiresome, but a Superpower in decay is not generally the most creative.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared: http://journal-neo.org/2015/05/05/what-s-washington-doin-in-central-asia-now/

La polémique autour de Le Corbusier...

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La polémique autour de Le Corbusier...

Le Corbusier, fasciste militant: des ouvrages fissurent l'image du grand architecte, un article d'Alexis Ferenczi

Le Corbusier fut-il fasciste ou démiurge ? un point de vue de l'architecte Paul Chemetov
 
"Qui a peur de Le Corbusier ?, un entretien avec Antoine Picon, Président de la Fondation Le Corbusier

L’impérialisme US mène une guerre permanente afin d’éviter son effondrement inévitable

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L’impérialisme US mène une guerre permanente afin d’éviter son effondrement inévitable
Auteur : Danny Haiphong
Traduction Will Summer
Ex: http://zejournal.mobi

Les USA ont toujours été un État belliciste. Toutefois, la nature du bellicisme impérialiste US a radicalement changé. Pendant plus de deux siècles, l’objectif derrière la nature guerrière du régime US – que ce soit contre les peuples indigènes (les guerres amérindiennes, ndlr), les peuples originaires d’Afrique noire (les guerres d’esclavage, ndlr), ou des nations à travers le monde (Mexique, Haïti, Hawaï, Espagne, Philippines avant même le début du XXè siècle, ndlr) – était d’accroître les forces productrices de l’exploitation capitaliste. La guerre précédait les énormes bénéfices s’accumulant de l’esclavage en cheptel, de l’usurpation des terres et de l’extraction des ressources de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique Latine. Les fondements de la suprématie blanche et du capitalisme ont permis au régime US de consolider son expansion malgré des épisodes de crises périodiques. De récents événements, en parallèle avec un déclin constant du taux de bénéfice engendré par le capitalisme, indiquent que le bellicisme impérialiste US ne produit plus la domination que recherche le système. Maintenant plus que jamais, l’impérialisme US mène des guerres dans le but d’éviter son effondrement inévitable.

L’impérialisme US est en recul partout sur la planète. La récente victoire de Cuba qui a négocié pour elle-même son retrait de la liste soi-disant « terroriste » en est l’exemple validant le fait. Pendant presque six décennies, la révolution cubaine avait été un phare d’espérance en plein cœur de la misère imposée par l’impérialisme US en Amérique Latine. Le refus persistant de Cuba d’extrader Assata Shakur et son système socialiste offrant gratuitement les soins médicaux, l’éducation et le logement, ont gardé la nation insulaire sur la liste des ennemis de l’État US. Pourtant, à partir de décembre 2014, Cuba a négocié la libération des 5 de Cuba et conclu un accord pour des relations plus fraternelles avec Washington. Ces victoires majeures pour la révolution cubaine ont fait sévèrement reculer le plan US, vieux de plusieurs générations et visant à établir un gouvernement néocolonialiste dans l’île. Bien que Cuba demeure confrontée à des attaques issues de l’impérialisme US tant que celui-ci existe, de telles victoires diplomatiques apportent une sécurité fortement requise, dans une période hostile.

Les gains majeurs de Cuba dans l’arène diplomatique sont emblématiques du déclin de l’impérialisme US en Amérique Latine en général. La direction de Cuba et du Venezuela a été le fer de lance d’un mouvement de construction d’une Amérique Latine intégrée et indépendante, surtout par l’intermédiaire d’institutions comme UNASUR et ALBA. Ce qui, naguère, était la première sphère d’influence de l’impérialisme US, n’est plus. Afin de contrer la révolte contre le néolibéralisme en Amérique Latine, l’impérialisme US a continué de chercher à renverser le Venezuela, l’Équateur et d’autres nations non-alignées, tout en étendant sa portée militaire en Afrique et en Asie. En 2014, les USA ont mené 674 opérations militaires à travers l’Afrique, et aidé à coordonner la destruction de la Libye socialiste en 2011. En outre, Washington a poursuivi une politique de déstabilisation, de concert avec ses alliés israéliens et du Conseil de Coopération du Golfe (Persique, ndlr), en soutenant des terroristes en Syrie tout en menant une guerre frauduleuse contre « ISIS » en Irak.

Ces développements sont indicatifs d’une tendance géopolitique antagoniste à l’hégémonie US. Alors que les multinationales US et les banques financières inondent le monde de marchés parasitaires qui asphyxient les peuples et les nations, la crise de l’impérialisme a initié le développement d’un monde multipolaire. Les relations croissantes entre la Chine et la Russie, de tandem avec la formation de la Banque Asiatique d’Infrastructure et des BRICS, ont frappé de peur l’économie impériale US faiblissante. La Guerre au Terrorisme a fourni, dans ces conditions, à la guerre impérialiste US d’endiguement et de pillage l’équivalent d’un lifting. Ce faisant, l’impérialisme US a assassiné des millions de personnes en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie et en Somalie, et militarisé les frontières de la Russie et de la Chine dans l’effort de retarder l’émergence d’un consensus global de développement indépendant.

L’Iran est vu par l’impérialisme US comme un acteur majeur dans le développement d’un monde multipolaire. Les entreprises militaires meurtrières de l’impérialisme US cherchent à isoler et à éventuellement renverser l’Iran. En fait, le général Wesley Clark de l’OTAN l’a très clairement exprimé à l’audience de Democracy Now! en 2007, lorsqu’il a déclaré que le dessein impérial de Washington au Moyen-Orient avait l’Iran pour cible. Mais l’Iran est sorti des négociations avec les USA et leurs alliés avec sa souveraineté intacte, et des systèmes de missiles russes S-300 comme élément supplémentaire de défense. Il apparaît que les sanctions US à l’encontre de la République Islamique ainsi que leur guerre par procuration en Syrie et dans la région ont, pour le moment, échoué à fournir à l’impérialisme US son ultime désir, de chute de l’Iran. Et avec l’accord de la Russie de distribuer des S-300 à la République Islamique, le potentiel d’intervention militaire pour l’accomplissement de ce désir est sévèrement handicapé.

Tout comme les révélations d’Ed Snowden n’ont pas empêché le FBI de continuer à fabriquer des attaques soi-disant terroristes aux USA comme justification pour un État de surveillance massive, ainsi l’impérialisme US continue également sa marche vers la guerre à travers le monde, en dépit du changement géopolitique qui s’oppose à lui. Peu de temps après que l’Iran ait accepté l’accord nucléaire proposé par l’impérialisme, Washington a envoyé deux navires de guerre au Yémen pour prétendûment intercepter « des livraisons navales iraniennes d’armements ». Ceci n’est guère représentatif d’un geste d’apaisement des relations. La réalité est que la motivation première de l’impérialisme US est de garantir les ressources et la main d’œuvre nécessaires aux profits de Wall Street. Toutefois, dans le cas de l’Iran, les manœuvres de Washington représentent un choix calculé de refus des bénéfices économiques provenant du commerce avec cette nation riche en pétrole en faveur de l’application d’un frein au développement indépendant de la région, le tout en collusion avec ses alliés sionistes et du Golfe.

L’impérialisme US connaît une crise permanente. La guerre est le mécanisme primaire de défense du système pour éviter l’effondrement. Mais une telle vulnérabilité violente ne fournira pas, à elle seule, une situation révolutionnaire et transformatrice. Pour que ceci se produise le mouvement contre le racisme, le meurtre programmé par l’État et l’exploitation croissante des opprimés aux USA doit construire une relation de solidarité avec les victimes des guerres US à travers le monde. De sérieux acteurs politiques ont pour tâche de mener cela à bien alors que croît un regain de fascisme et que déclinent fortement les voix anti-guerre dans le paysage politique US. De plus, la question de la solidarité internationale ne peut être évitée. En elle se tient une pièce importante du puzzle menant à l’émancipation mondiale, hors de l’impérialisme.

 

El Archipiélago Orwell

Archivio 2002

El Archipiélago Orwell

Ex: http://www.galeon.com/razonespanola

Rosúa, Mercedes. El Archipiélago Orwell. Grupo Unisón Ediciones. Madrid, 2002, 488 páginas.

george-orwell-nsa.jpgLa implantación del comunismo en China en 1949, después de una prolongada guerra civil, en cuyo desenlace jugó un importante papel la incomprensión del problema por parte del gobierno de los Estados Unidos miembros de la Secretaría de Estado veían en Mao Tse tung, no un marxista leninista, sino a un «reformador agrario»-, supuso la realización de los experimentos sociales de consecuencias más desoladoras en la historia de la humanidad. Ante la magnitud de los datos que se conocen hoy, es muy posible que, en número de víctimas, se superase incluso las terribles cifras del estalinismo. Sobre dichas consecuencias trágicas existen numerosísimos testimonios no sólo de estudiosos occidentales, sino originales chinos.

Pero el libro de la doctora Rosúa, catedrática de Lengua y Literatura, supone el enfoque del problema desde perspectivas nuevas, en gran parte desconocidas. La autora no sólo ha sido una estudiosa de las consecuencias del «Gran Salto adelante», la campaña de «Las cien flores» o la «Revolución Cultural», sino que vivió y enseñó en China durante varios años en plena efervescencia de la misma, experimentando personalmente en la vida cotidiana de diferentes centros de enseñanza los terribles efectos de la más gigantesca campaña de agitación de masas en la historia humana.

El título del extenso y apretado libro es sumamente acertado . Las premoniciones de Orwell en su más conocida obra: «1984» inspiradas en su época indudablemente en el estalinismo, con su «lavado de cerebro" sobre las masas, el dominio y control total de la mente, no sólo fueron llevadas a la realidad en la China maoista, sino que superan las predicciones orwelianas. De forma más absoluta, si cabe, en el control del pensamiento, en el uso del «doblepensar», de la neolengua, sin necesidad de utilizar instrumentos técnicos como los descritos en la fantasía de Orwvell, como las máquinas repetitivas, o la especie de televisores-receptores vigilando la intimidad. No, la «revolución cultural», y el culto al nuevo «gran hermano orwelliano» -Mao- y a las consignas cambiantes del partido, se impone sin necesidad de técnica, sino de modo más eficaz, mediante el control y la sumisión total de las conciencias. Y cuando el ser humano se convierte en esclavo mediante la sumisión total del propio pensamiento, sólo cabe el suicidio como escape a la auto-tiranía controladora.

Mercedes Rosúa, a lo largo de la obra, extensa y sumamente apretada como antes decíamos, ofrece numerosos ejemplos por ella vividos en diferentes centros de enseñanza del Estado chino verdaderamente estremecedores. El control del pensamiento, la sumisión a las normas y consignas impuestas por el partido ofrecen paralelismos increibles con el «1984» de Orwell. Así las consignas del odio contra los que ayer eran líderes y camaradas de armas del presidente Mao y ejemplo para el partido comunista, constituyen el más fiel reflejo de la «semana del odio» orweliana. De golpe un ultraizquierdista como el íntimo amigo, seguidor y fiel discípulo del déspota Mao, cual era Lin Piao, se transforma en el reptil más venenoso y repugnante; el comunista puro y ejemplo para el partido pasa a ser un ultraderechista rabioso, fascista, traidor que busca la restauración del capitalismo. Rosúa asiste a sesiones donde se corean las consignas, donde se siguen furibundamente, sin que quepa la más mínima reserva mental, no ya contra Confucio y Mencio cuyas obras así como la cultura clásica deben ser destruidas, sino contra los políticos, profesores, intelectuales del partido, acusados de revisionismo, oportunismo y de traidores al proletariado, al campesinado, y enemigos del pueblo.

Se exalta con lo que nos parecería verdadero infantilismo, sino fuese algo trágico, a héroes populares para los que se intentan leyendas e historias magnificadoras de su papel en circunstancias heroicas. Así se habla de un alumno que se lanza sin vacilar entre las llamas de un incendio para salvar los bienes del Estado. Al recobrar el conocimiento en el hospital, lo primero que preguntó fue «¿Cómo están los bienes del Estado?»

En una especie de catecismo laico maoista, el profesor escribe en una pizarra lo que no es correcto, utiliza la neolengua para la doble expresión de conceptos antaño burgueses, y repite sin cesar temas memorizados, preguntando al alumno: «¿Eres tu buen alumno del presidente Mao?. Si lo soy. ¿Por qué? Porque estudio todos los días las obras escogidas del presidente Mao» Los ejemplos por ella vividos ofrecidos por la autora en el Instituto de Lenguas Extranjeras, en otros centros en Pekín, en Xian, en el Hotel de la Amistad entre los Pueblos, etc. resultan abrumadores. Rosúa penetra hasta lo más íntimo en la mentalidad china más que deformada, creación de nuevo cuño, del maoismo. Mao admira al mítico emperador Shi Huang ti, pero lo supera en su crueldad en la consecución no del poder material, sino en la consecución del hombre nuevo. Los experimentos anteriores tan terribles de Lenin y de Stalin en esa consecución de un nuevo especímen, el «homo sovieticus», son trascendidos en extensión y en profundidad. Mientras tanto los oráculos occidentales del progresismo como «Le Monde» no sólo ignoraban el sin número de atrocidades, sino que ponían de relieve la aportación de los nuevos valores a la busqueda de la sociedad sin clases.

El fracaso en el tema específlco que llevó a la autora a residir en China esos años, el de la cultura, concretamente el de formación de profesores, traductores e intérpretes, es total. El desastre causado por la «revolución cultural» en su persecución a los antiguos profesores conocedores de idiomas, acusados de traidores, renegados, burgueses, derechistas, atacados aún con más furor si ocuparon puestos en el partido, desterrados al campo, humillados, o destinados a limpiar letrinas y trabajos semejantes, dejaron en cuadro a los aprendices de idiomas, con un nivel ínfimo, para elevar el cual no sirven las consignas repetitivas del libro rojo de Mao. Este utilizado de forma tan grotesca para querer dar más calidad a la fundición de objetos domésticos, únicamente no fue utilizado en las plantas de energía nu-clear, o en la aviación, pues los aviones y los edificios, por mucho que cueste admitirlo, no se sostienen en el aire aplicando sólo los pensamientos maoistas.

Después de la extensísima parte del libro destinada al análisis del archipiélago Orwell, la autora extrae conclusiones aplicables a España, y que por su enjundia merecerían una obra aparte. Resulta verdaderamente trágico el comprobar, como demuestra fehacientemente Rosúa analizando la situación de la educación en España, la terrible similitud con la exposición maoista provocada por la experiencia socialista española. Acertadamente expone que la extensión del desastre intelectual de la reforma educativa comenzada en los ochenta dispuso de una fuerza de choque que se investía a si misma con todos los atributos de la falsa ciencia, con el monopolio de la modernidad, imponiendo una innegable dictadura a favor de las utopías. Entre las medidas dictatoriales adobadas con la ignorancia, la ridiculez y la necedad, figura de forma destacada la imposición de esa neolengua orwelliana, con el aluvión de palabras desprovistas de su verdadero sentido y utilizadas en el «doblepensar»: curricular, transversal, habilidades y destrezas, estrategias didácticas, instrumento, taller, herramientas.... sustitución de conceptos de fácil comprensión y claridad inequívoca como recreo, por segmento de ocio, etc. etc. Acogidas también con gran gozo, por sentar aureola de progresismo por el presidente de la comunidad de Madrid, hombre tan proclive a hacer suyo cualquier planteamiento de izquierda, siempre que tenga resonancia propagandística, como es el control de la reforma educativa. Aún correspondiendo a un partido en principio distante del socialismo neo marxista-capitalista, pero ambos coincidentes, hasta ahora, en la aplicación totalitaria en la enseñanza de la utopía más absurda e irreal, a pesar del riesgo de formar generaciones de ignorantes, cada vez más acentuados en esa ignorancia enciclopédica que envuelve inmisericordemente a gran parte de la juventud actual.

El nuevo proceso totalitario, señala Rosúa, dispone una especial animosidad contra la grandeza. una perversión del término democracia y una imposición generalizada del gregarismo y del anonimato. Apunta todas sus baterías, concluye la autora, hacia la anulación del individuo y no advierte que, con él, elimina la fuente y raíz fundamental del progreso y la aventura humana.


Angel Maestro.

"L'enfant de Mers el-Kébir" de Sophie Colliex

 
par Francis Richard
Ex: http://www.francisrichard.net

Mers el-Kébir est le nom d'un village de pêcheurs à l'ouest d'Oran, en Algérie, au bord d'une vaste baie en demi-lune:

"Mers el-Kébir, en arabe, signifie "le Grand Port". L'immense baie est ceinturée par un amphithéâtre de montagnes. Le djebel Murdjadjo, sombre, creusé de vallées profondes, pousse dans les flots ses deux bras escarpés: à l'est, la presqu'île de Santa Cruz; à l'ouest le Santon, dressé en pain de sucre au-dessus de la mer."

Dans les années 1930, ce site exceptionnel attire l'attention de la Marine française. En 1939, un décret signé Edouard Daladier décide de le transformer en base navale militaire...

mers-el-kebir-colliex.jpgPour ceux qui connaissent l'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, Mers el-Kébir est le nom tragique des attaques menées par la marine anglaise, les 3 et 6 juillet 1940, contre des bâtiments de la Royale, qui y mouillaient tranquillement, faisant près de 1'300 morts parmi les marins français.

Après la première attaque: "La mer, luisante et noire, est recouverte de mazout. Plus de la moitié des bateaux a disparu. Quelques uns ont pu fuir, l'un a coulé à pic, et les deux cuirassés encore visibles dans la rade ne sont que des amas de tôle fumante échoués dans le paysage."

Après la seconde: "Les sauveteurs repêchent morts et blessés, aidés par les pêcheurs et les ouvriers du chantier naval. Les cercueils du premier bombardement, alignés sur le rivage encore en attente d'être inhumés, gisent éventrés, leur macabre contenu répandu partout."

Mers el-Kébir, ce que l'on sait moins, est aussi un des lieux du débarquement américain de novembre 1942: "Six gros bâtiments de guerre ont accosté à la grande jetée. En l'espace de quelques heures, des milliers d'hommes ont pris pied dans le village. Un long défilé d'engins, camions, tanks, chars, jeeps, traverse Kébir à vive allure."

L'enfant de Mers el-Kébir, de Sophie Colliex, se passe en ce lieu de mémoire de 1939 à 1951, c'est-à-dire quelque temps avant le massacre de 1940 et pendant les onze années qui suivent. Michel, l'enfant, dont il est question dans le récit, a huit ans au début et, donc, vingt à la fin, la tranche de vie décisive pour devenir un homme.

Le père de Michel, Joseph d'Ambrosio, Pepico, d'origine napolitaine, est pêcheur, comme la plupart des habitants du village. Sa mère, Marthe, Moman, d'origine espagnole, travaille de temps en temps chez Sardine pour compléter les maigres revenus paternels

Joanno, le grand frère de Michel, de dix ans plus âgé que lui, pêcheur comme leur père, a été mobilisé en septembre 1939 et ne reviendra qu'à la fin de la guerre. Tessa, leur soeur, de sept ans plus âgée, "joliment tournée, la taille fine et les épaules rondes", devra arrêter des études brillantes pour devenir bonne épouse et mère...

Michel est artiste. Un jour, une dame de la ville, chez qui sa mère l'a amené, lui donne une boîte de couleurs. C'est, semble-t-il, providentiel, parce que dessiner lui est facile: "Il ignore d'où vient cette connaissance profonde, instinctive. Une grosse vague s'est soulevée en lui, le jour où la boîte de couleurs est entrée dans sa vie. Son dessin, c'est son refuge, le rempart qu'il dresse quotidiennement entre lui et des souffrances qu'il ne comprend pas."

Peu à peu il va comprendre ces souffrances. Leur pourquoi va lui être révélé notamment à la faveur de rencontres qui ne seront pas toutes fortuites. Celle, par exemple, avec la dame qui dessinait et qui lui a adressé la parole quand il jouait au cerf-volant avec ses amis Norbert et Samir. Celle avec ce marin rescapé de l'attaque anglaise et qui a sculpté un pêcheur dans une branche d'olivier pour remercier son père de l'avoir secouru.

Le roman de Sophie Colliex n'est cependant pas seulement l'histoire de Michel et de Mers el-Kébir, de l'enfant et du port de guerre, dont les travaux titanesques bouleversent profondément le paysage alentour. C'est aussi le portrait d'une famille modeste qui se débat dans des circonstances exceptionnelles, et la peinture d'une époque révolue où le respect des convenances orientait davantage qu'aujourd'hui le cours des vies.

Certes on s'aimait, mais le coeur ne l'emportait pas souvent sur la raison. Certes on faisait des études, mais les moyens matériels manquaient souvent à ceux qui voulaient les poursuivre. Et, en même temps, cette époque, qui n'est pas si lointaine que ça, n'est pas dépourvue de charme. Sans doute parce que Sophie Colliex a su donner vie à des personnes attachantes et restituer avec justesse et plaisir les couleurs, les odeurs et la chaleur de l'Afrique.

Francis Richard

L'enfant de Mers el-Kébir, Sophie Colliex, 312 pages, Editions Encre Fraîche