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vendredi, 22 mai 2015

Jade Helm: la guerre contre le peuple

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USA : OPÉRATION JADE HELM
 
La guerre contre le peuple
 
 
Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
L'opération fait actuellement les choux gras des sites complotistes ou des blogs survivalistes américains. Il s'agit de l'opération officielle Jade Helm prévue  du 15 juillet 2015 au 15 septembre 2015 dans sept états américains. Il s'agit d'un énorme exercice, grandeur nature de sécurité intérieure comme les Etats-Unis aiment en produire souvent. Déjà les véhicules militaires du type Humvees  ont été transportés par camion directement vers les Etats concernés et ils ont été entreposés dans des établissements Wal-Mart, ces établissements qui avaient officiellement fermés pour six mois en début d'année, licenciant du jour au lendemain tout son personnel pour des travaux de plomberie ! 

L'opération Jade Helm est énorme et travaille sur l'hypothèse de l'instauration en urgence de la loi martiale dans tous les Etats-Unis, suite à un effondrement sociétal du pays,  une sécession ou une dislocation inter étatique. 

Sans polémiquer sur l'exercice proprement dit, il semblerait donc que l'on n'écarte plus aux Etats-Unis ce genre d'hypothèses dans les hautes sphères de la sécurité intérieure. Elle fait bien partie aujourd'hui, comme on peut le voir très souvent dans les films hollywoodiens, des scénarios de politique fiction plausibles. Ainsi, depuis la semaine dernière ont commencé des mouvements militaires massifs sur les autoroutes américaines impliquant des transports de chars au Texas, des antennes satellitaires portatives au Nouveau-Mexique. Pour des observateurs attentifs, ce déploiement nous permet de corroborer les armes qui seraient susceptibles d'être utilisées en cas d'émeutes  aux Etats-Unis. On pense à ces fameuses armes électromagnétiques non létales qui permettent de maîtriser les foules par ultra-sons . Elles ont effectivement bien été repérées en nombre dans le Nevada, état qui participe aussi à l'opération Jade Helm.
 
On peut s'interroger 

A quoi se préparent les Etats-Unis ? A des émeutes nationales qui inciteraient les gouvernements locaux à déclarer la loi martiale ? A une catastrophe climatique ? En fait, depuis quelques mois, y compris en Floride, les rangers américains ont effectué toute une série d'exercices où l'on a vu de faux émeutiers conduits enchaînés dans des camps martiaux, appelés les FEMA. Ces camps sont pour l'instant officiellement expérimentaux mais paradoxalement, ils ont l'air d'être particulièrement opérationnels maintenant sur pratiquement tout le territoire américain. Les autorités officielles américaines nient bien sûr leur existence et contestent qu'il y ait eu ouverture de tels camps mais tout semble maintenant attester de leur présence , en particulier par le témoignage de citoyens témoins voisins mais aussi de rangers ou de vétérans.

On scénarise donc sur un effondrement économique total, une catastrophe "naturelle" d'ampleur gigantesque, la TGM (sigle désormais utilisé dans l'armée américaine pour désigner la ''troisième guerre mondiale'') mais pour l'opération officielle, il s'agira tout simplement d'une sécession des Etats du Sud, d'émeutes urbaines qui dégénéreraient.

Dans l'anesthésie générale des masses, personne ne semble réellement s'offusquer de telles menaces. De quelle guerre s'agit-il vraiment ? D'une guerre internationale ou civile ? Et s'il s'agissait d'une guerre larvée, non dite ? Ces exercices sont-ils  les préparatifs subtils de la guerre civile à venir qui ne serait ni une guerre de l’information, ni une guerre de la propagande, ni une guerre économique ou psychologique mais une guerre pure et simple, une guérilla de francs-tireurs ?  N'oublions pas que très souvent aux Etats-Unis, les exercices fédéraux de crise ont une tendance étrange à coïncider soudainement avec des événements historiques de crises très réelles. 

A la lettre, l'opération Jade Helm est un acronyme pour ''aide conjointe pour le déploiement et l’exécution''. Il s'agit d'un programme conçu pour créer des plans d’action et de déploiement par des modèles informatiques destinés à accélérer les temps de réaction pour les planificateurs militaires au cours d’un scénario de crise. Il est lié avec un autre programme appelé ACOA (Adaptive Course of Action). Les deux programmes sont des produits de l’Agence Darpa .

Contrairement à ce qui avait été dit au départ par le gouvernement américain, Jade Helm tourne bien autour de la crise intérieure, du gouvernement d'exception, d'une crise de grande ampleur qui affecterait le territoire américain dans sa totalité. Quant à la guerre qui serait alors menée, le déploiement de l'opération ne laisse plus aucun doute : il s'agit d'une guerre ultime, de la guerre ultime contre le peuple américain. On prévoit donc que lorsque les libertés constitutionnelles seraient abrogées de par les circonstances et l'état d'exception, il faudra répondre à l'insurrection des plus hardis, de ceux qui auraient échappé aux mailles du contrôle de l’opinion publique, d'Internet et de big brother. 

Il importe pour nous Européens, de suivre, dans le détail, les mouvements des opérations de Jade Helm car ils donnent le ton mais surtout, expliquent  le sens général des lois sécuritaires françaises qui viennent d'être votées. Ces lois sont censées nous protéger du terrorisme islamique, mais elles ciblent dans leur langage même les mouvements identitaires (ce qu'a d'ailleurs reconnu le Ministre de l'Intérieur Cazeneuve à l’Assemblée nationale) et surtout, elles nous visent, elles visent la dissidence sur internet, réduite maintenant au vocable ''complotiste''. Le ''complotiste'' étant au virtuel l'équivalent du terroriste dans la rue. 

China’s Land Bridge to Europe

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EURASIAN ECONOMIC BOOM AND GEOPOLITICS:
 
China’s Land Bridge to Europe: The China-Turkey High Speed Railway

 

The prospect of an unparalleled Eurasian economic boom lasting into the next Century and beyond is at hand. The first steps binding the vast economic space are being constructed with a number of little-publicized rail links connecting China, Russia, Kazakhstan and parts of Western Europe. It is becoming clear to more people in Europe, Africa, the Middle East and Eurasia including China and Russia that their natural tendency to build these markets faces only one major obstacle: NATO and the US Pentagon’s Full Spectrum Dominance obsession.  Rail infrastructure is a major key to building vast new economic markets across Eurasia.

 

China and Turkey are in discussions to build a new high-speed railway link across Turkey. If completed it would be the country’s largest railway project ever, even including the pre-World War I Berlin-Baghdad Railway link. The project was perhaps the most important agenda item, far more so than Syria during talks in Beijing between Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and the Chinese leadership in early April. The proposed rail link would run from Kars on the easternmost border with Armenia, through the Turkish interior on to Istanbul where it would connect to the Marmaray rail tunnel now under construction that runs under the Bosphorus strait. Then it would continue to Edirne near the border to Greece and Bulgaria in the European Union. It will cost an estimated $35 billion. The realization of the Turkish link would complete a Chinese Trans-Eurasian Rail Bridge project that would bring freight from China to Spain and England.1

 

The Kars-Edirne line would reduce travel time across Turkey by two-thirds from 36 hours down to 12. Under an agreement signed between China and Turkey in October 2010, China has agreed to extend loans of $30 billion for the planned rail network.2 In addition a Baku-Tbilisi-Kars (BTK) railway connecting Azerbaijan’s capital of Baku to Kars is under construction, which greatly increases the strategic importance of the Edirne-Kars line. For China it would put a critical new link in its railway infrastructure across Eurasia to markets in Europe and beyond.

 

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(Map: Yunus Emre Hatunoğlu)

 

Erdogan’s visit to Beijing was significant for other reasons. It was the first such high level trip of a Turkish Prime Minister to China since 1985. The fact that Erdogan was also granted a high-level meeting with Chinese Vice President Xi Jinping, the man slated to be next Chinese President, and was granted an extraordinary visit to China’s oil-rich Xinjiang Province also shows the high priority China is placing on its relations with Turkey, a key emerging strategic force in the Middle East.

 

Xinjiang is a highly sensitive part of China as it hosts some 9 million ethnic Uyghurs who share a Turkic heritage with Turkey as well as nominal adherence to the Turkish Sunni branch of Islam. In July 2009 the US government, acting through the National Endowment for Democracy, the regime-change NGO it finances, backed a major Uyghur uprising in which many Han Chinese shop owners were killed or injured. Washington in turn blamed the riots on Beijing as part of a strategy of escalating pressure on China.3 During Uyghur riots in Xinjiang in 2009, Erdogan accused Beijing of “genocide” and attacked the Chinese on human rights, a dicey issue for Turkey given their Kurd ethnic problems. Clearly economic priorities from both sides have now changed the political calculus.

 

Building the world’s greatest market

 

Contrary to the dogma of Milton Friedman and his followers, markets are never “free.” They are always manmade. The essential element to build new markets is building infrastructure and for the vast landmass of Eurasia railroad linkages are essential to those new markets.

 

With the end of the Cold War in 1990 the vast under-developed land space of Eurasia became open again. This space contains some forty percent of total land in the world, much of it prime unspoiled agriculture land; it contains three-fourth of the entire world population, an asset of incalculable worth. It consists of some eighty eight of the world’s countries and three-fourths of known world energy resources as well as every mineral known needed for industrialization. North America as an economic potential, rich as she is, pales by comparison.

 

The Turkish-China railway discussion is but one part of a vast Chinese strategy to weave a network of inland rail connections across the Eurasian Continent. The aim is to literally create the world’s greatest new economic space and in turn a huge new market for not just China but all Eurasian countries, the Middle East and Western Europe. Direct rail service is faster and cheaper than either ships or trucks, and much cheaper than airplanes. For manufactured Chinese or other Eurasian products the rail land bridge links are creating vast new economic trading activity all along the rail line.

 

Two factors have made this prospect realizable for the first time since the Second World War. First the collapse of the Soviet Union has opened up the land space of Eurasia in entirely new ways as has the opening of China to Russia and its Eurasian neighbors, overcoming decades of mistrust. This is being met by the eastward expansion of the European Union to the countries of the former Warsaw Pact.

 

The demand for faster rail transport over the vast Eurasian distances is clear. China’s container port activity and that of its European and North American destinations is reaching a saturation point as volumes of container traffic explode at double-digit rates. Singapore recently displaced Rotterdam as the world’s largest port in volume terms. The growth rate for container port throughput in China in 2006, before outbreak of the world financial crisis was some 25% annually. In 2007 Chinese ports accounted for some 28 per cent of world container port throughput. 4 However there is another aspect to the Chinese and, to an extent, the Russian land bridge strategies. By moving trade flows over land, it is more secure in the face of escalating military tensions between the nations of the Shanghai Cooperation Organization, especially China and Russia, and NATO. Sea transport must flow through highly vulnerable narrow passageways or chokepoints such as the Malaysian Straits of Malacca.

 

The Turkish Kars-Edirne railway would form an integral part of an entire web of Chinese-initiated rail corridors across the Eurasian landmass. Following the example of how rail infrastructure transformed the economic space of Europe and later of America during the late 19th Century, the Chinese government, which today stands as the world’s most efficient railroad constructor, has quietly been extending its rail links into Central Asia and beyond for several years. They have proceeded in segments, one reason the vast ambition of their grand rail infrastructure has drawn so little attention to date in the West outside the shipping industry.


China builds Second Eurasian Land Bridge

 

By 2011 China had completed a Second Eurasian Land Bridge running from China’s port of Lianyungang on the East China Sea through to Kazakhstan’s Druzhba and on to Central Asia, West Asia and Europe to various European destinations and finally to Rotterdam Port of Holland on the Atlantic coast.

 

The Second Eurasian Land Bridge is a new railway connecting the Pacific and the Atlantic that was completed by China to Druzhba in Kazakhstan. This newest Eurasia land bridge extends west in China through six provinces–Jiangsu, Anhui, Henan, Shaanxi, Gansu, and Xinjiang autonomous region, which neighbors respectively with Shandong Province, Shanxi Province, Hubei Province, Sichuan Province, Qinghai Province, Ningxia Hui Autonomous Region and Inner Mongolia. That covers about 360,000 square kilometers, some 37% of the total land space of China. About 400 million people live in the areas, which accounts for 30% of the total population of the country. Outside of China, the land bridge covers over 40 countries and regions in both Asia and Europe, and is particularly important for the countries in Central and West Asia that don’t have sea outlets.

 

In 2011 China’s Vice Premier Wang Qishan announced plans to build a new high-speed railway link within Kazakhstan, linking the cities of Astana and Almaty, to be ready in 2015.  The Astana-Almaty line, with a total length of 1050 kilometers, employing China’s advanced rail-building technology, will allow high-speed trains to run at a speed of 350 kilometers per hour.

 

DB Schenker Rail Automotive is now transporting auto parts from Leipzig to Shenyang in northeastern China for BMW. Trains loaded with parts and components depart from DB Schenker’s Leipzig trans-shipment terminal in a three-week, 11,000 km journey to BMW’s Shenyang plant in the Liaoning province, where components are used in the assembly of BMW vehicles. Beginning in late November 2011, trains bound for Shenyang departed Leipzig once each day. “With a transit time of 23 days, the direct trains are twice as fast as maritime transport, followed by over-the-road transport to the Chinese hinterland,” says Dr. Karl-Friedrich Rausch, member of the management board for DB Mobility Logistics’ Transportation and Logistics division. The route reaches China via Poland, Belarus, and Russia. Containers have to be transferred by crane to different gauges twice—first to Russian broad gauge at the Poland-Belarus border, then back to standard gauge at the Russia-China border in Manzhouli.5

 

In May 2011 a daily direct rail freight service was launched between the Port of Antwerp, Europe’s second-largest port, and Chongqing, the industrial hub in China’s southwest. That greatly speeded rail freight transport across Eurasia to Europe. Compared to the 36 days for maritime transport from east China’s ports to west Europe, the Antwerp-Chongqing Rail Freight service now takes 20 to 25 days, and the aim is to cut that to 15 to 20 days. Westbound cargo includes automotive and technological goods, eastbound shipments are mostly chemicals. The project was a major priority for the Antwerp Port and the Belgian government in cooperation with China and other partners. The service is run by Swiss inter-modal logistics provider Hupac, their Russian partner Russkaya Troyka and Eurasia Good Transport over a distance of more than 10,000km, starting from Port of Antwerp through to Germany and Poland, and further to Ukraine, Russia and Mongolia before reaching Chongqing in China.6

 

The Second Eurasian Land Bridge runs 10,900 kilometers in length, with some 4100 kilometers of that in China. Within China the line runs parallel to one of the ancient routes of the Silk Road. The rail line continues across China into Druzhba where it links with the broader gauge rail lines of Kazakhstan. Kazakhstan is the largest inland country in the world. As Chinese rail and highways have expanded west, trade between Kazakhstan and China has been booming. From January to October 2008, goods passing through the Khorgos port between the two nations reached 880,000 tons – over 250% growth compared with the same period a year before. Trade between China and Kazakhstan is expected to grow 3 to 5 fold by 2013. As of 2008, only about 1% of the goods shipped from Asia to Europe were delivered by overland routes, meaning the room for expansion is considerable.7

 

From Kazakhstan the lines go on via Russia and Belarus over Poland to the markets of the European Union.

 

Another line goes to Tashkent in Uzbekistan, Central Asia’s largest city of some two millions. Another line goes west to Turkmenistan’s capital Asgabat and to the border of Iran.8  With some additional investment, these links, now tied to the vast expanse and markets of China could open new economic possibilities in much-neglected regions of Central Asia. The Shanghai Cooperation Organization (SCO) could provide a well-suited vehicle for coordination of a broad Eurasian rail infrastructure coordination to maximize these initial rail links. The members of the SCO, formed in 2001, include China, Kazakhstan, Russia, Kyrgyzstan, Tajikstan, Uzbekistan with Iran, India, Mongolia and Pakistan as Observer Status countries.

 

Russia’s Land Bridge

 

Russia is well positioned to benefit greatly from such an SCO strategy. The First Eurasian Land Bridge runs through Russia along the Trans-Siberian Railway, first completed in 1916 to unify the Russian Empire. The Trans-Siberian remains the longest single rail line in the world at 9,297 kilometers, a tribute to the vision of Russian Sergei Witte in the 1890s. The Trans-Siberian Railway, also called the Northern East-West Corridor, runs from the Russian Far East Port of Vladivostok and links in Europe to the Port of Rotterdam some 13,000 kilometers. At present it is the less attractive for Pacific-to-Atlantic freight because of maintenance problems and maximum speeds of 55 km.

 

There are attempts to better use the Trans-Siberian Land Bridge. In January 2008 a long distance Eurasian rail freight service, the “Beijing-Hamburg Container Express” was successfully tested by the German railway Deutsche Bahn. It completed the 10,000 km (6,200 miles) journey in 15 days to link the Chinese capital to the German port city, going through Mongolia, the Russian Federation, Belarus and Poland. By ship to the same markets takes double the time or some 30 days.  This route, which began commercial service in 2010 incorporates a section of the existing Trans-Siberian Railway, a rail link using a broader gauge than either Chinese or European trains, meaning two offloads and reloads onto other trains at the China-Mongolia border and again at the Belarus-Poland border.

 

Were the Trans-Siberian railway passage across Russian Eurasian space to be modernized and upgraded to accommodate high-speed freight traffic, it would add a significant new economic dimension to the economic development of Russia’s interior regions. The Trans-Siberian is double-tracked and electrified. The need is minimally to improve some segments to insure a better integration of all the elements to make it a more attractive option for Eurasian freight to the west.

 

There are strong indications the new Putin presidency will turn more of its attention to Eurasia. Modernization of the First Eurasian Land Bridge would be a logical way to accomplish much of that development by literally creating new markets and new economic activity. With the bond markets of the United States and Europe flooded with toxic waste and state bankruptcy fears, issuance of Russian state bonds for modernization or even a new parallel high-speed rail Land Bridge linking to the certainty of growing freight traffic across Eurasia would have little difficulty finding eager investors.  

 

Russia is currently in discussion with China and Chinese rail constructors who are bidding on construction of a planned $20 billion of new high-speed Russian rail track to be completed before the 2018 Russian hosting of the Soccer World Cup. China’s experience in building some 12,000 km of high speed rail in record time is a major asset for China’s bid. Significantly, Russia plans to raise $10 billion of the cost by issuing new railroad bonds.9

 

A Third Eurasian Land Bridge?

 

In 2009 at the Fifth Pan-Pearl River Delta Regional (PPRD) Cooperation and Development Forum, a government-sponsored event, the Yunnan provincial government announced its intention to accelerate construction of needed infrastructure to build a third Eurasian continental land bridge that will link south China to Rotterdam via Turkey over land. This is part of what Erdogan and Chinese Prime Minister Wen Jiabao discussed in Beijing this April. The network of inland roads for the land bridge within Yunnan province will be completed by 2015, said Yunnan governor Qin Guangrong. The project starts from coastal ports in Guangdong, with the Port of Shenzhen being the most important. It will ultimately go all the way through Kunming to Myanmar, Bangladesh, India, Pakistan and Iran, entering Europe from Turkey.10

 

The route would cut some 6,000-km from the sea journey between the Pearl River Delta and Rotterdam and allow production from China’s eastern manufacturing centers to reach Asia, Africa and Europe. The proposal is for completing a series of missing rail and modern highway links totaling some 1,000 Km, not that inconceivable. In neighboring Myanmar a mere 300 km of railways and highways are lacking in order to link the railways in Yunnan with the highway network of Myanmar and South Asia. It will help China pave the way for building a land channel to the Indian Ocean.

 

The third Eurasian Land Bridge will cross 20 countries in Asia and Europe and have a total length of about 15,000 kilometers, which is 3,000 to 6,000 kilometers shorter than the sea route entering at the Indian Ocean from the southeast coast via the Malacca Straits. The total annual trade volume of the regions the route passes through was nearly US$300 billion in 2009. Ultimately the plan is for a branch line that would also start in Turkey, cross Syria and Palestine, and end in Egypt, facilitating transportation from China to Africa. Clearly the Pentagon’s AFRICOM and the US-backed Arab Spring unrest directly impacts that extension, though for how long at this point is unclear. 11

 

The geopolitical dimension

 

Not every major international player is pleased about the growing linkages binding the economies of Eurasia with western Europe and Africa. In his now famous 1997 book, “The Grand Chessboard: American Primacy and its Geostrategic Imperatives”, former Presidential adviser Zbigniew Brzezinski noted,

 

“In brief, for the United States, Eurasian geo-strategy involves the purposeful management of geo-strategically dynamic states…To put it in a terminology that harkens back to the more brutal age of ancient empires, the three grand imperatives of imperial geo-strategy are to prevent collusion and to

 

maintain security dependence among the vassals, to keep tributaries pliant and protected, and to keep the barbarians from coming together.” 12

 

The “barbarians” that Brzezinski refers to are China and Russia and all in between. The Brzezinski term “imperial geo-strategy” refers to US strategic foreign policy. The “vassals” he identifies in the book as countries like Germany, Japan and other NATO “allies” of the US. That Brzezinski geopolitical notion remains US foreign policy today. 13

 

The prospect of an unparalleled Eurasian economic boom lasting into the next Century and beyond is at hand.

 

The first sinews of binding the vast economic space have been put in place or are being constructed with these rail links. It is becoming clear to more people in Europe, Africa, the Middle East and Eurasia including China and Russia that their natural tendency to build these markets faces only one major obstacle: NATO and the US Pentagon’s Full Spectrum Dominance obsession.  In the period prior to World War I it was the decision in Berlin to build a rail land link to and through the Turkish Ottoman Empire from Berlin to Baghdad that was the catalyst for British strategists to incite the events that plunged Europe into the most destructive war in history to that date. This time we have a chance to avoid a similar fate with the Eurasian development. More and more the economically stressed economies of the EU are beginning to look east and less to their west across the Atlantic for Europe’s economic future.

 

*F. William Engdahl is author of several books on contemporary geopolitics including A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order. He is available via his website at www.engdahl.oilgeopolitics.net

 

Notes:

 

 

 

1 Sunday’s  Zaman, Turkey, China mull $35 bln joint high-speed railway project, Istanbul, April 14, 2012, accessed in

 

http://www.sundayszaman.com/sunday/newsDetail_getNewsById.action?newsId=277360.

 

2 Ibid.

 

3 F. William Engdahl, Washington is Playing a Deeper Game with China, Global Research, July 11, 2009, accessed in http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=14327.

 

4 UNCTAD, Port and multimodal transport developments,2008,  accessed in http://www.thefreelibrary.com/Chapter+5%3a+Port+and+multimodal+transport+developments.-a0218028142.

 

5 Joseph O’Reilly, BMW Rides Orient Express to China, Global Logistics, October 2011, accessed in http://www.inboundlogistics.com/cms/article/global-logistics-october-2011/.

 

6 Aubrey Chang, Antwerp-Chongqing Direct Rail Freight Link Launched, May 12, 2011, accessed in

 

http://www.industryleadersmagazine.com/antwerp-chongqing-direct-rail-freight-link-launched/

 

7 CNTV, Eurasian land bridge, March 12, 2011, accessed in http://english.cntv.cn/program/china24/20111203/108360.shtml.

 

8 Shigeru Otsuka, Central Asia’s Rail Network and the Eurasian Land Bridge, Japan Railway & Transport Review 28, September 2001, pp. 42-49.

 

9 CNTV, Russian rail official: Chinese bidder competitive, November 21,2011, accessed in

 

http://english.cntv.cn/program/bizasia/20111121/110092.shtml

 

10 Xinhua, Yunnan accelerates construction of third Eurasia land bridge, 2009, accessed in http://www.shippingonline.cn/news/newsContent.asp?id=10095

 

11 Li Yingqing and Guo Anfei, Third land link to Europe envisioned, China Daily, July 2, 2009, accessed in

 

http://www.chinadaily.com.cn/china/2009-07/02/content_8345835.htm.

 

12 Zbigniew Brzezinski, The Grand Chessboard, 1997, Basic Books, p. 40. See F. William Engdahl, A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order, Wiesbaden, 2011, edition.engdahl, for details of the role of the German Baghdad rail link in World War I.

 

13 Zbigniew Brzezinski, op. cit. p.40.

China and Russia Firm Ties With High Speed Rail Link

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Author: F. William Engdahl

China and Russia Firm Ties With High Speed Rail Link

The growing fusion of economic self-interest between Russia and China has just taken another major step forward with the final decision by Beijing and Moscow governments to build a critical link in a high-speed rail infrastructure that will connect Beijing and Moscow. It follows only weeks after signing major energy deals between the two Eurasian nations as Putin’s Russia continues her dramatic shift away from a contemptuous EU towards the world’s fastest-growing region.

Russia’s Deputy Prime Minister Arkady Dvorkovich announced at a Krasnoyarsk Economic Forum on February 27 that agreement has been finalized between the two countries on a proposal made by Chinese Prime Minister Li Keqiang during his October 2014 visit to Moscow to construct a 7,000 km and $242 billion high-speed rail corridor going from Beijing across Kazakhstan and Russia to Moscow. The project will include a high-speed Moscow to Kazar in Russia’s Autonomous Tatarstan.

While the economies of the EU sink deeper into debt and stagnation of investment in its own rail and other infrastructure, China has become the world’s premier infrastructure builder. In a space little more than thirty years, the Asian country has become the world specialist in railway construction with projects across China and beyond. Last year the Chinese government announced that it had made construction of a trans-Eurasian high speed rail project, the so-called New Silk Road, highest state priority.

The project when completed will reduce rail time from Moscow to Beijing from the present 6 days down to a mere two days. Far more important that passenger travel however will be the new possibilities to reduce shipping time for freight traffic across Eurasia. The rail link will literally “create” entire new markets in the hinterlands of Eurasia.

One example makes it clear. Presently the 803 Km rail journey from Moscow to Kazar takes 14 hours and 7 minutes. The new high-speed line will cut the time to Kazan to just 3 hours and 30 minutes. That brings the two cities closer for economic ties to expand. Similarly for Nizhny Novgorod. That will mean more business traffic, logistics links will emerge and the depopulation trends for Russia’s interior can begin to reverse as economic growth spreads.

The Moscow-Kazan rail link will cut time from 14 hours to just 31/2 hours

First Vice President of Russian Railways, Alexander Misharin, said in November that it would cost $60 billion to reach the Russian border from Moscow to Kazakhstan and that the journey from Moscow to Beijing could be done within 30 hours. Misharin estimates construction will take 8 to 10 years. He compared the new railway network to the Suez Canal “in terms of scale and significance.”

While the EU faces chocking debt crises across the Eurozone from Greece to France, Italy, Spain and investment declines amid repeated US-ordered economic and financial sanctions against Russia, the two Eurasian nations are welding long-term overland economic bonds that are making US foreign policy guru Zbigniew Brzezinski get gas pains. In 1997, a time when America was the unquestioned Sole Superpower following the dis-orderly collapse of the Soviet Union, Brzezinski wrote,

It is imperative that no Eurasian challenger emerges, capable of dominating Eurasia and thus of also challenging America…How America ‘manages’ Eurasia is critical. A power that dominates Eurasia would control two of the world’s three most advanced and economically productive regions. A mere glance at the map also suggests that control over Eurasia would almost automatically entail Africa’s subordination, rendering the Western Hemisphere and Oceania (Australia) geopolitically peripheral to the world’s central continent. About 75 per cent of the world’s people live in Eurasia, and most of the world’s physical wealth is there as well, both in its enterprises and underneath its soil. Eurasia accounts for about three-fourths of the world’s known energy resources.” 

The Eurasian challenge is here and that is the real reason for US war in Ukraine and its attempts at economic and military encirclement of China. Whether Washington succeeds in fomenting chaos and more dis-order remains to be seen.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Hero and Heretic in Western Literature and Politics

Tomislav Sunic:

Hero and Heretic in Western Literature and Politics

Coming from a family heavily persecuted for its traditionalist sympathies under the Communist Yugoslav regime, Tomislav Sunic made his mark as a lecturer at Califonia State University and then as a Croatian diplomat. However it has been as an anti-liberal political philosopher that he has really found his raison d’etre. An ever popular speaker and determined with it, (when the Conservative Fidesz Government of Hungary recently tried to stop the 4th October 2014 Identitarian Conference from taking place in Budapest, Tom Sunic was one of only two speakers – Jared Taylor was the other – to successfully run the blockade. See his speech here. https://www.youtube.com/watch?v=Jir4T...). A radio show presenter, and the author of numerous articles and three books – Homo Americanus: Child of the Postmodern Age, Against Democracy and Equality:The European New Right, Post-Mortem Report: Cultural Examinations from Postmodernity– Tom Sunic, will here in his fourth speech to The London Forum address the issue of what it is to be a White Nationalist - simultaneously a hero to our own people and a heretic to ‘The Powers That Be’ and their mind slaves – and how we can draw perspective, sustenance and inspiration from our literary and political history.
http://www.amazon.com/s/ref=nb_sb_nos...

A Vedic Examination of Abrahamism

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A Vedic Examination of Abrahamism

The following article is from chapter 3 of the groundbreaking new work The Dharma Manifesto“, by Sri Dharma Pravartaka Acharya.

By Sri Dharma Pravartaka Acharya

The Abrahamic worldview is today represented by five closely aligned ideological tendencies: 1) Judaism, 2) Pauline Christianity, 3) Islam, 4) Marxism, and to a less significant extent 5) the Baha’i movement. Of these Abrahamic tendencies, Marxism is the only self-stated atheistic one, the others being religious in nature. The greatest real-world challenge and exact philosophical juxtaposition to the entire Dharmic worldview has historically been, and continues to this day to be, the Abrahamic mentality and worldview.

While some very important theological and ritual distinctions can be seen between them all, nonetheless the specifically religious-oriented aspects of Abrahamism – Judaism, Christianity and Islam – share a common worldview, psychological make-up, and guiding ethos. Judaism, Christianity and Islam are historically referred to as the “Abrahamic” religions because all three religions trace their origins to the prophet Abraham, and can thus be seen to be quite similar in many aspects of their respective outlooks. The following are only a few of the similarities that they all share.

1. All three religions have a shared acceptance of the teachings of the Old Testament prophets (Christianity, in addition to the accepting the Old Testament prophets, also accepts Jesus. Islam, in addition to the Old Testament prophets and Jesus, also accepts Muhammad).

2. Anthropomorphic monotheism. The supreme god of Abrahamism is seen in very human terms, including in his exhibition of such very human emotions as anger, jealousy, prejudice and vengeance.

3. A profound sense of religious exclusivity, creating two strictly delineated camps of “believers” in opposition to everyone else.

4. The belief that there is only the sole true faith, and that any other form of religious expression external to the “one true faith” is necessarily wrong.

5. The acceptance of terrorism, violence, mob action, looting and aggressive missionary tactics to spread their religion.

6. A common sense of being at a war to the death with the Dharmic (“Pagan”) world that preceded Abrahamic ascendency.

7. The centrality of unidirectional prayer to commune with their god, with systematic meditation practice playing either little or no part in the practice of their respective religions.

8. A belief in the existence of angels, the devil, demonic spirits, etc.

9. All three teach the bodily resurrection, the Final Judgment, the creation of the soul at the time of conception or birth (as opposed to the soul’s pre-existence, which all Dharmic spiritual traditions teach), the binding effects of sin, etc.

10. The importance of a specific holy day of the week set aside for prayer and rest: For Jews – Saturday. For most Christians – Sunday. For Muslims – Friday.

These are only a few of the elements of the Abrahamic worldview, of which mainstream Christianity is an integral part.

Up until 2000 years ago, the Dharmic worldview was by far the predominant worldview for most of humanity – from Ireland in the West to the Philippines in the East. Though there were thousands of diverse individual cultures, languages, foods, customs and traditions among the ancient Indo-European peoples, most of these ethnically varied cultures were united in their deep respect for, and attempted adherence to, the Natural Way (Dharma).

This ancient uniformity in adherence to Dharma was the case for tens of thousands of years until the radically anti-human and anti-nature Abrahamic ideology suddenly burst upon the world scene 4000 years ago with an evangelical fury, religiously-inspired violence, and zealous civilization-destroying vengeance the likes of which the civilized world had never seen previously. Never before had the multiple ancient and noble pre-Christian cultures of the world ever experienced such massive destruction, death, persecution, forced conversion, and cultural annihilation performed in the name of an artificially expansive religion as it witnessed at the hands of the new Abrahamic ideology that had arrived, seemingly out of nowhere, onto the world stage. It was in the wake of this never before experienced juggernaut of Biblically inspired destruction that the light of Dharma began to swiftly wane, and that Reality as it was known up till then was turned literally on its head.

Religiously inspired imperialism began with the more localized expansion of the Israelites in the Levant region two thousand years before the birth of Christianity.[1] However, it was soon after the appropriation of the original teachings and spiritual movement of Jesus, and the massive expanse of this later, corrupt form of post-Constantine Christianity, that the expansion of the Abrahamic ideology began to take on truly global proportions. As the French thinker Alain de Benoist explains this catastrophe in the context of European history,

“. . . the conversion of Europe to Christianity and the more or less complete integration of the European mind into the Christian mentality, was one of the most catastrophic events in world history – a catastrophe in the proper sense of the word…”[2]

With the ascent of the Abrahamic onslaught came the counter-proportional descent of the Indo-European world’s traditional Dharmic civilizations.

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Christianity, in retrospect, was but one of several artificially constructed, new movements that all fall under the general term “Abrahamic”, named after the infamous founder of fanatical religious exclusivity, Abraham (1812 BC – 1637 BC).  These four anti-nature ideologies are 1) Judaism, 2) Christianity, 3) Islam, and 4) Marxism.  Whether we speak of Judeo-Christian “holy wars” and Inquisitions, or the bloody and unending Islamic jihads against “infidels”, or the genocide of over 100 million people in the name of Marxist revolution, all four of these Abrahamic movements have been responsible for more destruction, loss of life, and social mayhem than all other ideas, religions, and ideologies in world history combined.

The Abrahamic onslaught has been an unparalleled juggernaut of death. More, while all four ideologies have remained seemingly divided by dogmatic, sectarian concerns, all Abrahamic movements have been fanatically united in both their common origin, and in their shared aim of annihilating their perceived enemy of Dharma from the earth, and seeking sole domination of world power for themselves alone. While Judaism, Christianity and Islam have been at war with each other for millennia, they are all united in their insistence that Dharma is their principal hated enemy. The essential driving principle of Abrahamism is to bring about the immediate death of Dharma.

Dharma and Abrahamism are exact opposites in every way.  Dharma and Abrahamism stand for two radically opposed visions for humanity’s future. Dharma stands for nature, peace, diversity, and reason. Abrahamism stands for artificiality, war, uniformity, and fanaticism. They are the only two real ideological poles of any true significance in the last two-thousand years. There has been an ongoing Two-Thousand Year War between these two opposing worldviews that has shaped the course of much of human history since this conflict’s start. Every philosophical construct, religious denomination, political ideology and general worldview of the past two millennia falls squarely into one camp or the other. Every human being living today falls squarely into one camp or the other. Dharma and Abrahamism are the only two meaningful ideological choices for humanity today. And for all too much of the duration of this Two-Thousand Year War, Dharma has been on the losing end as Abrahamism has continuously succeeded in its unrivalled ascendancy.

The destructive ascendancy of Abrahamism is, however, about to come to an end. We are now about to witness a period of Dharmodaya – of Dharma ascending – in this very generation. As is explained in thorough detail in the two books “The Dharma Manifesto” and “Sanatana Dharma: The Eternal Natural Way”, we are about to experience the rebirth of Dharmic and Vedic civilization throughout the totality of our world.

The Dharma world-view represents a positive moral and philosophical alternative to the many ills and cultural distortions of Abrahamic modernity. Vedic culture is human culture, because Vedic culture is the model of spiritual civilization. Our world is not without meaning. Our future is not without hope. Though the darkness of the Kali Yuga (our current “Age of Conflict”) and a civilizational crisis has now descended upon us, the Sun of Dharma will soon be seen again. No cloud can obscure our vision of the Sun forever. We will live to see Dharma triumphant again, and to see a Golden Age of compassion, true culture, and the Natural Way be firmly established.



[1] One of the prime example of such Abrahamist expansion was the conquest of Canaan (circa 1400-1350 BC), described in the Book of Joshua and the first chapter of Judges.

[2] Alain de Benoist, On Being a Pagan, ed. Greg Johnson, trans. Jon Graham (Atlanta: Ultra, 2004), p. 5.

_______________________

This article is from chapter 3 of the groundbreaking new political work “The Dharma Manifesto“, by Sri Dharma Pravartaka Acharya.

The Dharma Manifesto serves as the first ever systematic revolutionary blueprint for the nascent global Vedic movement that will, in the very near future, arise to change the course of world history for the betterment of all living beings. The Dharma Manifesto signals the beginning of a wholly new era in humanity’s eternal yearning for meaningful freedom and happiness.

About the Author

Sri Dharma Pravartaka Acharya has been acknowledged by many Hindu leaders throughout the world to be one of the most revolutionary and visionary Vedic spiritual masters on the Earth today.

With a forty year history of intensely practicing the spiritual disciplines of Yoga, and with a Ph.D. in Religious Studies, Sri Acharyaji is one of the most eminently qualified authorities on Vedic philosophy, culture and spirituality. He is the Director of the Center for the Study of Dharma and Civilization.

His most historically groundbreaking politico-philosophical work, “The Dharma Manifesto“, is now offered to the world at a time when its people are most desperately crying out for fundamental change.

Pourquoi nos élites nous trahissent

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OTAN, Europe, privatisations: pourquoi nos élites nous trahissent
 
Le fossé entre peuple et élites n’a jamais été si grand en France depuis le départ du général de Gaulle. Mai 68 a servi d’introduction aux nouvelles élites hostiles.
 
Ecrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Le fossé entre peuple et élites n’a jamais été si grand en France depuis le départ du général de Gaulle. Mai 68 a servi d’introduction aux nouvelles élites hostiles, les élites mondialisées de Chevènement, qui ont mis à la retraite les générations précédentes pour mieux se remplir les poches et nous faire la morale.

Sophie Coignard recense courageusement depuis vingt ans l’incapacité de nos oligarchies, leur rapacité et maintenant aussi leur méchanceté. Voyez, par exemple, son opus sur L’Oligarchie des incapables (Albin Michel), que l’on peut recommander au même titre que le récent Richie (Grasset) de Raphaëlle Bacqué.

Il est normal qu’il y ait un « fossé » entre peuple et élites. Mais répétons-le, depuis Giscard et Mitterrand, ce fossé est devenu effarant. Le fichage des citoyens, l’adoption de lois scélérates contre nos libertés, la politique accélérée de Grand Remplacement, la liquidation de notre épargne et de nos revenus montrent que le comportement desdites élites ne relève plus seulement de l’incompétence mais plus gravement de la détestation.

Sophie Coignard ne le faisant pas, je m’attaquerai aux causes. On peut distinguer quelques belles causes récentes dans l’Histoire de France de l’après-gaullisme :

– Les privatisations des « eighties ». Ces privatisations ont rendu nos élites gourmandes. Elles les ont américanisées, ont donné aux banquiers tous les pouvoirs. Elles sont allées de pair, en Europe comme en Amérique, avec la montée des déficits et de la dette. On a appris à se rémunérer non pas dix fois plus qu’un employé, mais mille ou dix mille fois plus, si cet employé est bengali ou mauricien. Et on le fera en insultant les « minables » qui, dit Copé, « gagnent moins de cinq mille euros par mois ». À quand une indemnité de cinquante mille euros mensuels pour nos bons députés ?

– L’Europe : elle a créé, comme le voulait Brzeziński, une élite « fonctionnelle et non plus nationale ». Cette élite bureaucratique et aveugle continue sa course à l’abyme en insultant la caravane qui traîne.

– L’OTAN, enfin : depuis que nous y sommes retournés avec Chirac, Sarkozy et tous les traîtres de l’après-gaullisme, nous pouvons constater que l’information est encore plus truquée qu’avant (voyez comment Seymour Hersh casse en ce moment la Barack Obama et ses mensonges) et que les projets à venir sont pour le moins affolants : guerre contre la Russie à l’est et invasion africaine au sud, le tout sous la houlette de cette organisation fameuse pour sa honteuse gestion des attentats à l’époque de Gladio. La France était épargnée par les attentats, et ce n’est certes pas un hasard : lisez le livre d’une homme courageux sur Gladio, Daniele Ganser – lui aussi de la bonne gauche à l’ancienne.

Le présent montre que le Français, comme le chien Rantanplan, « sent confusément quelque chose » ; et l’expérience nous enseigne qu’il suit, soumis à la trique qui le mène à l’abattoir…

jeudi, 21 mai 2015

Métapolitique: Dominique Venner et nous.

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Métapolitique: Dominique Venner et nous

 

« Savoir sans agir n’est pas encore savoir »

Yukio Mishima

« C’est une humiliation pour nous tous que vous pleuriez un prince dont l’âme va bientôt monter au ciel et s’y confondre avec le feu des étoiles »

L’empereur Julien à ses familiers sur son lit de mort.

Mes camarades du Cercle Non-conforme m’ont demandé comme à d’autres de résumer en quelques lignes ce que Dominique Venner m’a apporté au travers de ses écrits ou de son parcours.

J’espère y arriver en quelques lignes …

Pour commencer je salue l’initiative de cette journée d’hommage à Dominique Venner, étant pour ma part dans l’impossibilité technique de ne plus effectuer aucun déplacement militant ou politique pour l’instant faute de moyens et de réseau politique sérieux constitué dans ma région. Je suis donc condamné à rester chez moi pour l’heure, immobile mais pensif. Toujours actif et vif par l’esprit même si le reste ne suit plus faute d’organisation humaine à la hauteur de notre tâche là où je vis.  Cela malgré des efforts forcenés mais vains pour tenter de coordonner avec d’autres quelque chose de stable et de pérenne dans ma zone depuis des années. Le militantisme étant une respiration, il faut parfois savoir souffler même si cela ne dépend pas forcément toujours de nous … Mais comme disait justement Epictète, qu’aimait Dominique Venner, « il y a les choses qui dépendent et celles qui ne dépendent pas de nous ». Il faut donc se concentrer sur celles qui dépendent de nous, sans amertume ni agitation, et laisser faire le reste à la Providence. Volonté n’est pas volontarisme et dans la vie tout est une question de rythme comme disait le Samouraï Musashi …

Je pense personnellement très souvent et régulièrement à Dominique Venner comme certains de mes proches le font de leur côté. Je pense aussi beaucoup à la seule mais mémorable fois où je l’ai rencontré. Je garde précieusement sa dédicace du « Cœur rebelle » par-devers moi et le souvenir de la soirée et des discussions passées avec lui et mes camarades présents ce soir-là. Les choses les plus importantes dans la vie étant d’abord intimes et non publique et politique comme l’a illustré la vie et l’œuvre de Dominique Venner. Le plus important dans la vie étant au cœur, qu’il soit rebelle ou contemplatif. Celui de Dominique Venner était les deux. Le plus important étant d’être et de durer. Le plus important étant le temps long, le temps de civilisation, comme nous l’a précisément explicité dans son œuvre Dominique Venner. Et le temps de civilisation doit devenir pour nous le temps militant.

 

hommage,dominique venner,nouvelle droite

 

La réaction à l’instant T que tout et tous nous imposent en permanence dans cette société aliénée, y compris dans notre mouvance politique virtuelle étant vraiment à mettre à distance de manière stoïque et disciplinée afin de ne pas être aspiré par le gouffre de néant de notre époque. Le plus important étant d’honorer et de transmettre le souvenir et l’héritage de Dominique Venner avec sérénité et sur le temps long. Et surtout de l’actualiser dans notre quotidien et notre vie afin de résister de manière spirituelle et intérieure au dérèglement contemporain. Je pense que par sa vie et par son œuvre, il vit au travers de chacun de nous et au travers de notre tâche régulière et volontaire pour maintenir le fil de notre civilisation aujourd’hui menacée dans sa chair et dans son essence même.

Sur les aspects les plus marquants de son travail, je retiendrai les quelques éléments qui suivent. Eléments centraux de son travail selon moi mais non exclusifs ou limitatifs dans le vaste ensemble de son œuvre.

Le travail avec la NRH.

Comme beaucoup de militants j’ai vraiment connu le travail de Dominique Venner au travers de la Nouvelle Revue d’Histoire. J’estime ce travail fondamental. Quand on me demande « qu’est-ce que je devrais lire pour me former ? », je suis souvent bien embêté pour désigner un ouvrage précis qui résumerait toute notre vision du monde et notre culture de manière synthétique. Et bien la NRH remplit en partie cette tâche, par ces auteurs et thématiques, elle est un élément passionnant et central pour accéder et faire accéder de manière claire et rapide à une vision d’ensemble de l’Histoire qui soit nôtre. A la fois critique mais clairement positionnée au niveau des idées et des choix politiques, civilisationnels et même existentiels. L’Histoire étant maitresse de vie, d’action et de réflexion, je ne saurai que conseiller de continuer à lire et à faire connaitre la NRH, surtout aux plus jeunes. On a tous pu voir l’impact de cette publication autour de nous, sur nos proches et moins proches. Le mieux étant même d’en offrir des abonnements à ceux à qui on aimerait la faire connaitre. A tous les niveaux la réalité d’une revue d’histoire identitaire et non-alignée présente dans tous les kiosques de France est à soutenir impérativement.

Les idées métapolitiques et culturelles des livres de Dominique Venner.

Il serait trop long d’expliquer ici ce que m’ont apporté chacun de ses livres. Presque chacun constitue une lecture historique ou militante obligatoire. Mais si je ne devais en garder que quelques-uns, ce serait : « le siècle de 1914 », « Histoire de la collaboration », « Histoire et tradition des européens », « Le Choc de l’histoire », « Ernst Jünger, un autre destin européen », « Le Cœur Rebelle ». Chacun de ses livres recèlent des idées essentielles pour notre combat. Mais parmi celles-ci je retiendrai l’idée de constituer un mouvement métaculturel et métapolitique natif-européen qui agisse sur le long terme et la formation d’un type humain européen différencié et traditionnel. Cette idée me parait l’une de ses idées les plus intéressantes de la dernière partie de son œuvre. Il a par exemple explicité cette idée dans un article de la NRH sur les droites radicales reprit dans « le Choc de l’Histoire ». Il y parle notamment de l’engagement théopolitique héroïque et idéaliste de certaines figures du « siècle court » (ou siècle de fer) que fut le XX ème siècle. Des figures comme José Antonio Primo de Rivera ou d’autres qu’il estimait héroïques mais qu’il jugeait, au soir de sa vie, comme anachroniques, voir inadaptées au monde cynique et cruel de la politique et de ses arrangements humains trop humain … Reste que malgré cela il ne put s’empêcher de donner une forme politique concrète à son geste. Illustrant ainsi qu’il n’avait jamais cessé d’être un homme formé à l’école du militantisme et de la foi politique. Phénomène typiquement occidental et européen comme il l’avait par ailleurs démontré si souvent.

Il donnait aussi dans ce texte l’exemple indien contemporain du « Rashtriya Swayamsevak Sangh » ou « RSS », en français : « Organisation volontaire nationale ». Le RSS étant une sorte de mouvement nationaliste de fond de la société indienne qui ne vise pas à prendre le pouvoir politique de manière immédiate ou parlementaire mais plutôt à former des cadres et des volontaires nationaux aptes à diffuser le revivalisme hindou partout où cela est possible dans la société indienne. Sur le temps long précisément, sans se soucier des agendas électoraux. Ce mouvement existe depuis 1925 et a eu une grande influence durant la lutte pour l’indépendance de l’Inde. C’est cette idée que nous devrions faire nôtre au travers d’un véritable « Mouvement Natif-Européen » (je lance l’idée et le terme) métaculturel et métapolitique qui se situerait bien plus dans une perspective civilisationnel de fond et de long terme que dans le « court-termisme » et l’hystérie spectaculaire politicienne. Une sorte de GRECE refondu et adapté à notre époque. Avec un côté de volontariat social et communautaire façon Casapound plus dynamique et concret que la seule guerre des idées.

 

hommage,dominique venner,nouvelle droite

 

La seconde idée fondamentale pour moi dans l’œuvre de Dominique Venner est celle de l’importance des « représentations » qu’un peuple ou une civilisation ont d’eux-mêmes. Cette idée est consubstantielle à la première, elle donne la raison d’être au mouvement théopolitique communautaire altereuropéen que nous voudrions tous voir émerger. Elle pose l’idée de la centralité de notre culture et de ce que nous ressentons être notre personnalité et notre identité propre de manière essentielle. C’est ce champ que pour ma part je veux toujours plus investir afin de réveiller l’inconscient culturel natif-européen. C’est ce que les américains appellent le « soft-power ». C’est par là, qu’en grande partie, nous avons été vaincu et subjugué depuis 1945 et la chute de l’Occident.

L’éclaireur de l’esprit Européen, le front de l’être.

Le dernier aspect que je voudrais aborder est selon moi celui le plus important : celui de son rôle d’éveilleur et d’éclaireur spirituel de l’Europe intérieure et militante. Son rôle de « stalker » de l’Europe méditative et guerrière, d’une Europe native « internelle » et combattante. Par sa vie et par son œuvre il s’est fait l’avant-garde spirituelle d’une révolution existentielle européenne qui ne fait que commencer. Et dont peu comprennent encore le sens réel : la naissance d’une nouvelle et atemporelle spiritualité européenne. Le retour du « Dasein », de l’ « Être-là » natif-européen.

Sa vie, ses réflexions et sa fin illustre aussi pour moi l’expression d’une tension dialectique positive avec et contre le christianisme. La centralité de sa réflexion sur la question religieuse est quelque chose de constant chez lui, surtout dans la dernière partie de son œuvre. L’imperméabilité de son âme à la foi chrétienne est quelque chose qui m’a souvent révolté tout autant qu’intrigué.
Pour autant, son acte au cœur du symbole le plus éclatant de la forme occidentale-européenne du Christianisme ne peut qu’interpeller. Comment sonder jusqu’au bout la portée qu’il a voulu donner à son geste ? Et comment ne pas songer que, peut-être, dans le silence de son âme en quête, il n’a pas posé une ultime interrogation au Dieu vivant qu’il n’a pas connu et qui peut-être l’aurait apaisé ?

C’est aussi une question posée de front à une Eglise qui a décidé de trahir la civilisation qui l’a portée de par le monde et a permis son rayonnement universel afin de se faire simple rouage du mondialisme et de sa contre-église synagogale et inversée.

Pour ma part, je considère la tension entre l’universel Chrétien et nos cultures natives-européennes primordiales comme un aspect fondamental de l’esprit européen. Le Christianisme du « millenium » médiéval roman puis gothique fût l’illustration intemporelle de ce que peut être une culture « païenne » spiritualisée et vivifiée de l’intérieure et d’en haut par l’Esprit Saint qui n’est pas de ce monde. Cette tension entre Christianisme et paganisme a toujours trouvé sa solution chez nous, natifs-européens, dans une forme de « coïncidence des opposés » qui ne choquent que les modernes à l’esprit dualiste et rationaliste. Une pensée de l’être native-européenne peut très bien concevoir, à l’image de celle des bâtisseurs des cathédrales européennes, une vision pagano-chrétienne de l’existence. C’est ainsi que pendant des siècles ont vécu nos pères et vivent encore certaines populations orthodoxes de l’Est européen. Je ne « reprocherais » qu’une seule chose au « paganisme » de Dominique Venner, ce fût peut-être d’avoir été trop vitaliste et immanentiste (panthéiste) et d’avoir trop rejeté l’héritage platonicien. Ce qui le conduisait à ne pas considérer que le paganisme primordial européen et ses dieux puissent avoir été l’expression d’une connaissance réellement surnaturelle qu’avaient nos aïeux. Connaissance des forces qui forment la matière. Forces transcendantes à la nature visible et issues d’un Dieu transcendant. Paganisme surnaturaliste qui allait s’épuisant dans l’Empire romain et que le Christianisme allait régénérer et réorienter vers « l’au-delà » nécessaire à un «être-là » réellement pérenne.
Le paganisme n’étant plus vu alors comme une simple spiritualité de la nature mais bien comme l’expression pour nos aïeux de la connaissance réelle qu’ils avaient de la surnature.

Comme l’écrivait récemment un camarade, la question théopolitique – et donc théologique – est centrale dans les crises et les convulsions que traversent notre civilisation depuis plusieurs siècles. Crises dont le paroxysme fut la catastrophe civilisationnelle globale des grandes guerres civiles européennes de 14-18 et 39-45. Dominique Venner, par son geste ultime, a posé de front cette question et cela au cœur du cœur de spirituel de notre nation : Notre Dame de Paris. On a entendu depuis un an, tout et son contraire sur ce geste inouïe. Parmi les réflexions récurrentes qui m’exaspèrent on trouve celle qui consiste à voir son geste uniquement sous l’œil unidimensionnel et matérialiste de celui qui dit : « non mais ça n’a servi à rien, tout le monde s’en moque, tout le monde a déjà oublié etc … ». Cette réflexion courante que l’on entend trop souvent autour de nous illustre parfaitement l’imprégnation et la contagion de l’esprit matérialiste chez trop de nos camarades ou proches. L’esprit de masse. C’est ne pas comprendre que cet acte, ce geste de pro-vocation (au sens de « pro-vocare », d’appeler à des vocations), a un impact qui se situe à un niveau intérieur et supérieur inaccessible à la mentalité rationaliste et dualiste moderne. Par son geste Dominique Venner a rendu son œuvre et son trajet de vie hors d’atteinte de l’esprit de notre époque. Il a démontré, que oui, on peut vivre une vie intègre jusqu’au bout, que l’on peut se donner une forme, se sculpter une âme et toujours se tenir prêt à mourir quand le devoir et les circonstances l’exigent.

Quelle leçon et maintenant presque, avec un certain recul d’une année, quelle forme d’ironie aristocratique vis-à-vis de ceux qui vont rester et qui auront à méditer sur son acte. C’est comme s’il nous disait à nous, encore ici-bas : « vous ne vous attendiez pas à ça ! Et bien réagissez maintenant !». Je peine aussi à me représenter la discipline et le calme intérieur qu’il a fallu pour organiser à tel point un acte de ce type. Il faut se représenter jusqu’au poids et aux cliquetis de l’arme qu’il a choisi et empoigné pour passer à l’action. Comme un soldat pour son dernier assaut. Car c’est bien d’un assaut dont il s’agissait, un assaut de l’esprit contre les dogmes faux de notre temps. N’en déplaise à ceux, trop intellectuels et trop mous pour avoir jamais éprouvé le poids d’une arme dans leurs mains blanches et pour comprendre la détermination d’un esprit entrainé à vouloir. Trop intellectuels et trop lâches pour refuser de se trainer derrière les conventions et les prisons que notre temps construit pour nous transformer en automates délirants et rationalistes. Dominique Venner n’était pas un intellectuel, c’était un penseur, un guerrier né et un homme de tradition.

 

hommage,dominique venner,nouvelle droite

 

Un « homme plein ».

Principalement ce que je retiens de son trajet, de son œuvre et de son attitude devant la vie, ce fut  précisément d’avoir montré que le temps de civilisation doit devenir le temps militant. Que l’agitation et l’activisme activiste ont une limite évidente et appartiennent en fait à une logique en partie anachronique. Ce qui n’enlève rien à la nécessité de savoir agir au moment juste et de savoir saisir le kaïros quand il se présente. Mais agir n’est pas s’agiter ni faire du sur-place. L’action découle de la contemplation même si la contemplation s’en nourrit pour de nouvelles méditations.

Je vois un parallèle évident entre l’œuvre et la vie de Dominique Venner et celle du naturaliste suisse Robert Hainard. Robert Hainard avait écrit un essai qui s’intitule « le monde plein ». Il nous faut devenir ce que j’appelle des « hommes pleins », c’est-à-dire présents à eux-mêmes et habitants d’un « monde plein ». Des hommes et des femmes aux représentations qui sont les leurs, des hommes enracinés spirituellement et métaphysiquement dans l’être. Les systèmes philosophiques n’étant pour l’esprit vraiment éveillé à la réalité de l’être que des outils ou des pistes pour cerner le mystère de la vie. La pensée du penseur n’étant au final qu’une calligraphie faite pour dessiner et contourer le réel plus que pour vraiment l’arraisonner et le dominer brutalement. J’y vois quelque chose comme l’expression d’un shintoïsme natif-européen occidental en devenir. Nous ne sommes encore qu’au début d’une révolution spirituelle qui devra aboutir au retour radical à nous–mêmes et à ce que nous sommes ontologiquement. A l’inverse, cela n’exclut pas du tout l’expression vitale d’un Christianisme natif-européen qui serait bien trop longue à expliciter ici. Les effets du sacrifice de Dominique Venner impacte notre réalité à un niveau subtil bien plus complexe que ne peuvent l’imaginer ceux qui acceptent de vivre selon les représentations de l’occupant anti-européen et de son sortilège de mort spirituelle. Dominique Venner expliquait souvent que l’Europe était entrée en « dormition », je pense que son geste est peut-être l’un de ceux que la princesse Europa attendait pour se réveiller. L’essence de notre civilisation ne peut être détruite. Elle s’adapte à chaque époque aux contingences historiques mais elle renait toujours sous des formes nouvelles mais reliées entre elles par la culture et l’histoire. Aujourd’hui notre civilisation mute horriblement sous le poids du globalisme mais elle se réveillera bientôt et jaillira pure et terrible comme jadis devant les yeux effrayés de tous ses profanateurs qui pensaient en avoir fini avec elle.

C’est notre quête et le sens de nos vies, à nous derniers natifs-européens conscients de notre identité. Dominique Venner nous y précède et nous a montré une voie. Souhaitons et prions pour que l’éternité dans laquelle il est entré lui ait apporté les réponses qui lui manquaient.

Les réponses qui nous manquent à tous et que seul Dieu peut donner. Prions, luttons, créons.

Je me permettrai de conclure en citant une partie du texte d’hommage que j’avais écrit l’an dernier. http://les-non-alignes.fr/node/63

« Ne disons pas : « j’ai encore le choix, je n’ai pas le temps, tout est perdu » et toutes les autres sortes de geigneries et de faux-fuyants habituels car maintenant la bataille de France va commencer. Notre révolution – revolvere comme retour à l’origine – a maintenant un sens, nous savons désormais pourquoi nous vivions et que notre lutte n’était pas vaine. Comme si Dominique Venner avait senti nos forces et nos volontés qui s’épuisaient, à la dernière seconde, il nous remonte le moral et nous galvanise pour toujours.  Oui, pour toujours. Cher Dominique, vous avez rejoint le ciel tel Hercule : sur un char de soleil, au cœur d’un vacarme de feu, brulé par la tunique de Nessus qui étouffe à mort les peuples européens. Votre âme est désormais auprès des étoiles immortelles où vivent les héros. Vous êtes devenu un « numen » qui reste avec nous et nous protège. Dans l’ancienne foi de l’Europe qui fut la vôtre, on eût dressé un temple à votre souvenir et pour le culte votif de votre mémoire. Le sénat aurait décidé votre apothéose.

Notre sénat _celui des hommes libres qui défendent la patrie_ la décrète dès aujourd’hui ! Car du panthéon du ciel où vont les héros immortels et où vous êtes maintenant, vous êtes un dieu qui lutte à nos côtés, nous protège et nous enseigne pour toujours.

 Dans la vision européenne traditionnelle de la vie qui est la nôtre, les forces qui sont au-dessus de la vie et qui forment le monde, combattent sur terre auprès des héros. Qui n’est pas assuré de cela aussi surement que de la brûlure du feu, n’est pas encore des nôtres. »

Pierre-Antoine Plaquevent, responsable des Non-Alignés, pour le C.N.C. Mai 2014.

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Une réforme du collège culturellement génocidaire!

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Une réforme du collège culturellement génocidaire!

Ex: http://www.les4verites.com

Le projet de réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem, couplé aux propositions de refonte des programmes scolaires ont indéniablement un caractère anti-français, anti-chrétien et anti-humain.

L’école ne s’est jamais dégradé aussi rapidement depuis l’accession au pouvoir de François Hollande. Après la « refondation de l’école », la « charte de la laïcité », la « ligne Azur » et la « réforme des rythmes scolaires » portés par Vincent Peillon, le projet de Najat Belkacem est l’aboutissement travail de sape de l’instruction nationale qui a démarré il y a 60 ans par l’entremise des communistes Langevin-Wallon.

La tentative de supprimer les enseignements du latin et du Grec, jugées « trop élitistes », la disparition des « classes bilangues », elles aussi jugées « trop élitistes », le programme d’histoire complètement chamboulé sous l’impulsion d’un racisme anti-français et anti-chrétien, qui préfère mettre en valeur de manière manichéenne la traite négrière ou la colonisation que les Lumières et la Chrétienté médiévale, tout en rendant l’islam obligatoire, et, pour finir, l’idéologique « interdisciplinarité » qui veut rendre l’école « cool » afin « que les enfants ne s’ennuient pas », en mélangeant toutes les disciplines dans un « gloubi-boulga » général.

Nous nous inquiétons du caractère ouvertement idéologique dans lequel toutes ces mesures s’inscrivent. Un des seuls à défendre cette réforme – y compris dans les rangs socialistes, le Premier ministre Manuel Valls, affirme à ce propos que « La République a fait l’école, et l’école a fait la République. ». Le premier ministre de l’éducation nationale de François Hollande, Vincent Peillon, était beaucoup plus clair : « c’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi »(La révolution française n’est pas terminée, Seuil, 2008, p. 18). La République (et l’école) se passeraient bien de cette instrumentalisation à caractère théocratique des enseignements à destination des enfants français.

La connivence entre les membres de l’opaque Conseil supérieur des programmes (CSP), les cabinets de hauts fonctionnaires, les ministres de l’éducation nationale, tous plus médiocres les uns que les autres et les groupuscules antichrétiens et antifrançais qui tentent de déverser leur idéologie sur nos enfants n’est plus supportable.


Vivien Hoch, mai 2015

Éric Zemmour on the Suicide of France / Zemmour vs. Soral on the Decline of France

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Éric Zemmour on the Suicide of France

Éric Zemmour
Le Suicide français
Paris: Albin Michel, 2014

I approached Éric Zemmour’s door-stopper of a book, Le Suicide français, with some trepidation. I had not always been impressed with his previous work, he is after all one of “the System’s” journalists, and Alain Soral had spoken ill of it. My fears were for the most part unfounded: This is a very worthwhile book, indeed remarkably so for one promoted by mainstream media, notwithstanding its flaws, as we shall see.

Le Suicide is a chronicle of the gradual disintegration of France both as a nation and a state from the death of General Charles de Gaulle in 1970 to the present day. The culprits? The end of patriarchy, the rise of feminism, individualism, multiculturalism, globalized capitalism, European integration, and borderlessness in all spheres. Amazingly for a mainstream publication, the book explicitly highlights the contributions of Left-wing and ethnocentric Jews to this process, with full chapters on SOS Racisme’s Judeo-Trotskyite character, the tribal activism of the official Jewish lobby,[1] Bernard-Henri Lévy’s representing “the ruling ideology for dummies”[2] (19), and “the rise of the Shoah as the official religion of the French Republic” (383).

I was frankly very impressed that Zemmour would go so far in criticizing Jewish ethnocentrism and activism in his account,[3] this strikes me as going far beyond what your typical “neoconservative” fare.[4] No doubt he gets away with more than others would because he is a Sephardic Jew, nonetheless, his explicit positions on Jews and Afro-Muslims remain rather risqué for a mainstream career. Indeed, he was widely attacked upon the book’s release for defending the Vichy Regime’s policy of protecting French Jews over foreign ones (he estimates 90% of French Jews survived the war) and was fired by i>Télé from one of his pundit jobs when comments he gave to the Italian newspaper Corriere della Sera were interpreted as calling for the expulsion of all Muslims.

The book benefited from substantial media coverage, with Zemmour being repeatedly invited to various talk shows. The interviewers’ questions were often hostile but, were he really beyond the pale, they would not have given him such publicity in the first place. Le Suicide sold 400,000 copies between October and December 2014.

Le Suicide is rather similar in its fears and presentation to Thilo Sarrazin’s Deutschland schafft sich ab, which also examines the slow suicide of a great European nation. Deutschland is the work of an erudite German professor who, with all the dry rigor of a post-Prussian central banker familiar with Anglo-American studies of human biodiversity, steadily makes his case with a barrage of socio-economic data. Le Suicide in contrast is the latest polemic of a conservative journalist-turned-pundit, a professional provocateur (Zemmour has been called a “troll” more than once), each chapter presenting a colorful vignette of a key cultural, economic, social, political, or even sports moment in France’s decline. Zemmour’s work has the great merit of taking a holistic approach to national decline, exploring the complex mix of underlying causes and how they into the wider world and individual experience.[5] In doing this, he draws from an impressive array of mainstream and alternative sources (mostly French, naturellement, but also a few Anglophones and Europeans). Though he does not cite Soral, many of Zemmour’s points on feminism and Balkanization are very close (the two men apparently correspond regularly).

The book is of course not perfect. Zemmour is constantly using various rhetorical devices to exaggerate for effect: flowery metaphors, superficial analogies, pseudo-paradoxes. While certainly evocative in a single chapter – and perhaps more suited to the brevity of an op-ed or the spectacle of radio or television, where he excels – the repetitive use of such wordplay grows tiresome over time;[6] especially in a 527-page book. His rhetorical prowess is certainly impressive on occasion, as when he describes the Green movement:

Environmental politics would become this curious far-left movement which only speaks to the urban petty bourgeois; despising globalization and hating borders; advocates of local productions but with foreigners freely arriving from the entire world; defenders of the precautionary principle for nature (nuclear, GMOs, shale gas) but not for man (gay marriage, adoption by gay couples), nor for the nation (massive immigration, the right to vote and even of candidature for foreigners) [. . .]. (79-80)

Zemmour presents the most controversial points in indirect ways, using conditional or speculative qualifiers, or putting them in the mouths of others, especially concerning Jewish power (François Mitterrand and Jean-Marie Le Pen said there was a “Jewish lobby,” Muslims are anti-Semitic, Richelieu and De Gaulle were opposed to any “State within the State,” [259] etc.). This is a well-advised technique of plausible deniability. Soral has called Zemmour “a wily right-winger,” no doubt Savitri Devi would have classed him among the “clever Levantines.”

zerm53261.jpgThe book was often promoted by the media alongside Michel Houellebecq’s Soumission,[7] and indeed the two works share a number of themes, namely the negative effects of individualism, sexual liberation, and Jewish influence upon French society. The main difference is in the treatment of Islam: Whereas Houellebecq sees still-patriarchal Muslims as an opportunity to re-inject the French with values of Tradition, for Zemmour Islamization is an exclusively negative phenomenon.

Zemmour advocates, in effect, a return to the virtues of the Gaullist era, with a patriarchal, sovereign, non-aligned, state capitalist France without immigration; a defensible position, not dissimilar to that of a Patrick Buchanan in America. But how does one get from here to there? He knows full well the clock cannot and should not be turned back (we’d just end up back where we are).[8]

Here the book itself is rather silent. Indeed, too often Zemmour excessively idealizes the past or paints an unduly dark picture of the present. The trends are bad, of course, but everything has a silver lining. When Zemmour presents a purely negative picture of the Internet (218), because of its encouraging atomization and creating massive transnational IT giants, the points are well-taken, but it seems to me the net effect remains enormously positive in economic, cultural, and even social terms (such as enabling self-employment).

Zemmour then provides no explicit way out. He is asking a question, presenting a diagnostic. But I believe, similarly to Houellebecq, certain conclusions can be drawn from Le Suicide as a publishing event and Éric Zemmour as a political actor, which I think may also help to explain why a Sephardic Jew has become mainstream France’s leading advocate of “nationalism,” and why the media are promoting his particular brand of it.

Who is Éric Zemmour?

Zemmour’s biography helps to explain his personal positions and his place in the French politico-media system. He was born in 1958 in the Parisian département[9] of Seine-Saint-Denis to North African Jewish immigrants fleeing the Algerian War. His forefathers, along with 35,000 other Algerian Jews, were given full French citizenship in 1870 with the Crémieux Decree.[10] Seine-Saint-Denis has since become the most thoroughly Afro-Islamized département in the country, with considerable associated poverty and criminality.

While Zemmour’s father was an ambulance technician, the son studied at Sciences Po Paris, an elite grande école, and became a journalist for various media. He would go on to work as a political reporter for the conservative Figaro newspaper and a radio and TV pundit, where he would be (in)famous for his politically incorrect tirades (“most drug dealers are Black or Arab,” “If there were no races, there would also be no métissage [race-mixing]”).

Today Zemmour co-hosts a talk show on regional TV station Paris Première, has a morning op-ed on RTL radio, and a column for Figaro Magazine. He is now the most famous and influential nationalist voice allowed on French television, all but calling to vote for the Front National (although he has always been coy on this, claiming to not remember who he voted for in the 2012 presidential elections, the “democratic” French regime has yet to allow a single French pundit openly back the FN and still work in mainstream media, a party representing 10-25% of the vote). No doubt the diversity of his jobs, along with his book sales, provide him with some economic leeway to be more politically incorrect than most.

Zemmour is then a typical example of Jewish upward social mobility in post-Enlightenment, meritocratic Western societies, once secularization had made the Jewish/Christian divide apparently less salient. He and his family owe everything, from its being granted French citizenship in majority-Muslim Algeria, to the French Republic and nation. Zemmour seems to ask: Was France not the first nation to emancipate the Jews during the French Revolution? Did not Napoleon’s code civile not free all Jews from their ghettos wherever the French armies triumphed? Today, Paris is ringed by sullen, impoverished, crime-prone Afro-Islamic neighborhoods, and in particular his birthplace of Seine-Saint-Denis. The same people who, sixty years ago, a blink of an eye historically, kicked his parents out of Algeria, along with 1 million European settlers. Le Suicide is dedicated “to my father.”

As I have suggested elsewhere, I believe Zemmour wants to save France for the same reasons Ron Unz wants to save America [2]: because the end of Western civilization would be a tragedy for all, including the Jews. His audience is as much France’s elites, Jewish and indigenous,[11] as the general public, pleading: Why destroy France, where else have we been allowed to prosper so? Are we not “as happy as God in France”?[12] Do you really want to put French Jewry at the mercy of an Afro-Islamic majority, with Jewish children already bullied in some neighborhoods and Jews being periodically murdered by Muslim chavs-turned-jihadis?

The fact that Zemmour has been promoted by the politico-media system shows, I believe, that there is genuine intra-elite debate [3] in France on whether the French Republic and nation should be preserved or whether the current program of slow by steady abolition should be pursued to its logical conclusion.[13] He is the symbol of a possible change of course in the regime. Concretely, this would pass by the reconciliation of the ruling establishment with the Front National, which might then come to power alone or as part of a coalition, an action which would be useful insofar as it restored French politico-economic sovereignty, halted and then reversed migratory flows, and reinstituted freedom of speech on ethnic and historical questions. Such gains would no doubt be helpful in the demographic and cultural struggle, and gradual reconquest of our sovereignty and cohesion; were the FN to achieve power without them, this would be a sign of selling out to the regime.[14]

This strategy will no doubt strike many as too conservative or indeed foolhardy. Zemmour does not really explain how the forces of disintegration which destroyed his beloved 1960s France can be overcome, saying: “This enlightened conservatism was no doubt too subtle to resist the destructive folly of the age” (113). No doubt far more radical thinking and novel action will be eventually required.

Zemmour on Jews

Jews are an enormous presence in Le Suicide – between the dedicated chapters and references under other headings, perhaps 100 pages deal with the community’s members and organizations. This is suggestive of the enormous presence of Jews among France’s cultural, economic, legal, and political elites.[15]

Zemmour wants French Jews to return to the republican pact, to become what he calls “Israelites,” what Winston Churchill called “national Jews.” He quotes the Count of Clermont-Tonnerre’s argument for Jewish emancipation before the Constituent Assembly in 1789:

We must refuse everything to the Jews as a nation and accord everything to the Jews as individuals; they must form neither a political body nor an order within the State; they must individually be citizens. But, I will be told, they do not want to be citizens. Well then! If they do not want to be citizens, let them say it, let us banish them. It is loathsome that there be within the State a society of non-citizens and a nation within the nation. (259)

This meritocratic promise is why Zemmour is so infatuated with republican and even Napoleonic France[16]: Had the French Republic or the French Empire been stronger, there would have been no Third Reich and no persecution of the Jews of Europe.[17] Zemmour accuses organized Jewry – notably the CRIF – of betraying this promise. In his words they have “murdered Napoleon” and repeatedly refers to them as a “State within the State.”

Zemmour repeatedly describes left-wing Jewish agitation against the native French:

In the 1970s, the hatred of France was reinforced with a hatred of the French [. . .]. In this politico-historical context – [Robert] Paxton’s work [on Vichy], The Sorrow and the Pity, Night and Fog, etc. – inglorious memories return, of the war, of collaboration, of the extermination of the Jews. The youth, which did not experience the Occupation, ignorantly condemned the behavior of their fathers, guilty at once of having lost the war, collaborated, and handed over Jews. The leaders of leftist micro-groups [groupuscules] were mostly Jews, sons of those Ashkenazis who had been chased out, or handed over to the Germans, because they were not French citizens. [. . .]

But this youth – more imbued with Judeo-Christianity than they would care to admit – cannot mourn the loss of all millenialism, nor of all salvatory religion. The immigrant would be their new Christ, their new chosen people. His suffering would be that of the Jewish people; his oppressor – the French people of course – would be identified together in an implacable curse. (150)

He condemns left-wing Jews’ scapegoating of nationalists for various events, such as when a pro-Palestinian Arab bombed the Copernic Street synagogue in 1980:

Movements of young “anti-fascist and anti-racist” Jews hurried to demonstrate in the streets of the capital; others pillaged the Parisian head office of the European Nationalist Fasces, or fought with “neo-nazis” [. . .]; gunfire was shot against the Œuvre française office [. . .].[18] (183)

Zemmour’s account is not ideal. He recognizes the issue of dual loyalty while seeming to suggest Western Jews have no agency in the matter, citing “the effective action of the Israeli State’s PR, which had closely associated the Jewish communities of the entire world – and particularly those of the United States and France – to its destiny” (186). He wants to save our “civilization, Greco-Roman and Judeo-Christian” (523). He curiously described contemporary “French self-hatred” as modeled on nineteenth-century Jewish self-hatred (506). He describes the tensions between native French and African immigrants as a return of “the ancient conflict which we had thought long past between nomads and sedentaries,” a very strange choice of words, since after all those immigrants are generally looking to permanently settle (211).

Zemmour’s narrative on the relationship between post-revolutionary France and Jews is not entirely persuasive, but has a significant degree of truth. He recognizes that the nineteenth century Universal Israelite Alliance engaged in a “parallel diplomacy,” seeking to influence the French state in the sole interests of foreign Jewish communities. Zemmour appears to consider this a legitimate anti-Semitic grievance. Many French Jews did sincerely uphold French republicanism and some even died for it, like Marc Bloch. Jewish ethnocentrism has clearly become more overt and explicit since the 1960s.

Zemmour is then the strange successor to that other Jewish intellectual associated with France’s conservative establishment, Raymond Aron, though they radically differ in style.[19] The ever-hyperbolic and metaphorical Zemmour fears, as Aron did towards the end of his life 30 years ago, that the rise in explicit Jewish ethnocentrism, in particular since the 1967 Six Day War, will have adverse consequences. While the measured, conciliatory Aron was pessimistic on immigration and European decadence, Zemmour wants immigration ended and multiculturalism abolished, decadence arrested.

zemmbouq.jpgBut there is the same problem with Zemmour’s civic nationalism as with Aron’s or Soral’s: It only works in good times and is inherently unstable, just waiting to fall into debilitating contradictions or outright collapse as soon as any group’s ethnocentrism rises, causing other groups’ ethnocentrism to rise in retaliation and the usual escalation through mimetic rivalry. When the mass of society is ethnically divided, this leads to bloody partition. When a minority ethnic group is influential at the top of society, this leads a country’s elites to be hostile to majority-group ethnocentrism and supportive of the minority group’s (e.g. Israel). A multiethnic country is an accident waiting to happen.[20]

Notes

1. The Representative Council of Jewish Institutions of France (CRIF).

2. Given Lévy’s notorious ethnocentrism and Francophobia, this is in effect admitting that France is dominated by a MacDonaldian culture of critique. Kevin B. MacDonald, The Culture of Critique (First Books, 2002). Zemmour summarizes Lévy’s thesis thus: “Love of France is therefore the extermination of the Jews” (193) and accuses him of “alternating between pacifism on French TV shows, and nationalist pride in Jerusalem” (195).

3. Indeed, I thought some of these texts were so noteworthy they merited translation into English. Éric Zemmour, “The Rise of the Shoah as the Official Religion of the French Republic,” The Occidental Observer, May 12, 2015 http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-the-rise-of-the-shoah-as-the-official-religion-of-the-french-republic/ [4] Zemmour, “SOS Racisme: A Case Study in Anti-Nationalist Jewish Activism,” The Occidental Observer, May 14, 2014. http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-sos-racisme-a-case-study-in-anti-nationalist-jewish-activism/ [5]

4. Although, admittedly, I may not be in a good position to compare, as I have always been repulsed by, and rarely expose myself to, such brain poison.

5. The following extracts from Zemmour’s conclusion give a sense of his style and argument:

De Gaulle failed. Forty years after his death, his masterpiece is in ruins. [. . .]

For the most part our elites have abdicated. Our political elites have abandoned national sovereignty and independence in the name of the great European project. Our economic elites betray the interests of France in the name of globalization and a necessary internationalization. Over half the companies of the French stock exchange are owned by foreign funds. Industrial France no longer belongs to France. The French stock exchange has not welcomed new companies for 20 years. Bosses are leaving the Hexagon [metropolitan France], following or preceding their children who are studying in London, New York, Montreal, Los Angeles, establishing their companies in England, the Netherlands, America, Singapore or Shanghai, as though their future growth only depended on emerging countries, as though their past growth owed nothing to the dear old country.

Our media elites justify and exalt this great abdication, admonish and track down rare dissenters, and unleash a continuous flow of guilt-inducing moralism upon the public mind.

Their common objective is to bind France to the Western ensemble which will unite against the new threat from the East, in particular China. The transatlantic free trade agreement [TAFTA] has as its goal, in the words of the American negotiators, to build “an economic NATO.” This agreement would subject the European economy to U.S. health, technical, environmental, legal, and cultural norms; this would definitively spell the end of a coherent and independent Europe. (517-519)

He goes on:

For them [French elites], the cultural coherence which our people had been able to preserve, despite significant immigration in the nineteenth century, is suspect [. . .]. The future of our dear Hexagon lies between a vast touristic amusement park and Islamic fortresses, between Disneyland and Kosovo. The State is no more than an empty shell which has conserved only the worst Gaullian particularities (elite arrogance), without having the remarkable effectiveness. We would need the firm hand of a Colbert or a Pompidou for our lost industries to be reborn from their ashes. We would need an implacable Richelieu to relentlessly fight “the State within the State” [a thinly-veiled to organized Jewry, among others] and the “foreigners’ parties” [partis de l’étranger, serving foreign power, rather than immigrants] to destroy the “Islamic La Rochelles” which are being built on our territory; but we give way to the internal enemy which we have allowed to prosper, and we ally with foreign powers who feed it with their subsidies and religious propaganda – the Gulf Arab princes have replaced the Duke of Buckingham [. . .].

The anti-racist and multiculturalist ideology of globalization will be to the twenty-first century what nationalism was to the nineteenth and totalitarianism was to the twentieth: a warmongering messianic progressivism; we will have transferred war between nations to war within nations [. . .]

It’s the entire Occident which is suffering this gigantic movement of peoples, losing bearings, identities and certainties. [. . .]

France is dying, France is dead.

Our political, economic, administrative, media, intellectual, and artistic elites are spitting on her grave and trampling on her festering corpse. They draw social and financial gratification from this. All watch, with sarcasm and feigned emotion, the France that is being felled; and write with a bored and disdainful air, “the last pages of the history of France.” (525-7) 

This or similar expressions were used by presidents Charles de Gaulle and François Mitterrand. Zemmour quotes De Gaulle after he (temporarily) lost power in 1946: “French decadence began in the middle of the eighteenth century. Since, there have only been occasional resurgences. The last was in 1914. Me, I bluffed, and by bluffing I was able to write the last pages of the history of France.” (24) The journalist Georges-Marc Benhamou reported Mitterrand saying: “I am the last of the great presidents . . . Well, I mean the last in De Gaulle’s tradition. After me, there will not be any more in France . . . Because of  Europe . . . Because of globalization.” Georges-Marc Benhamou, Le dernier Mitterrand (Plon: 1996), 145-6.

6. “France is the sick man of Europe” (9, who isn’t sick in Europe?), Europeans’ settlement of America is likened to the Israelites’ flight from Egypt, the 1981 race riots of Vénissieux are termed the French Communists’ “Dien Bien Phu,” etc. Zemmour engages in hyperbolic excess to better condemn: France’s (limited) decentralization in the 1980s meant “the State was decapitated at the top after having been gnawed at from the bottom. The Gulliver inherited from Colbert, Napoleon, De Gaulle was bound, ridiculed, humiliated. Assassinated” (228). An excellent chapter on the difficult subject of European Central Bank President Jean-Claude Trichet begins with a just slightly overdone metaphor. “He was the final sovereign of a European continent which had abolished sovereignty in the name of peace. He was at once the Emperor Charlemagne and the last head of the French State” (483).

7. Guillaume Durocher, “Houellebecq, Islam, & the Jews: A Review of Michel Houellebecq’s Soumission,” Counter-Currents, February 26, 2015. http://www.counter-currents.com/2015/02/michel-houellebecq-soumission/ [6]

8. Zemmour notes that Socialist President François Mitterrand tried briefly to restore a kind of socially progressive nation-statist dirigisme in 1981 but “the economic transformations (abolition of borders within Europe, end of the gold standard, price of oil, etc), but also the decapitation by May 68 of the hierarchical structure which was the backbone of French society, had made this Restoration [. . . ] impossible” (232).

9. County.

10. Named after the Franco-Jewish Justice Minister of the day, Adolphe Crémieux, who incidentally had taken a leading role in more generally organizing Jewish lobbying worldwide, founding the Universal Israelite Alliance in 1860.

11. The argument for the preservation of France is somewhat different for native French elites and oligarchs: Are you really comfortable in a world where only English may be spoken? Are you really comfortable destroying the French Republic and putting your fate in the hands of the ineffectual, unresponsive Eurocracy? Are you and your children really going to be better off when you are reduced to a minority in an Afro-Islamic country?

12. Guillaume Durocher, “‘As Happy as God in France’: The state of French Jewish elites,” The Occidental Quarterly 14, no. 4 (Winter 2014-2015): 41-56.  http://www.theoccidentalobserver.net/2014/05/as-happy-as-god-in-france-the-state-of-french-jewish-elites-part-1/ [7]

13. Other rising stars symbolizing this debate include “philosopher” Alain Finkielkraut and pundit Élisabeth Lévy, both of whom are objectively hysterical. Like Zemmour, these two have promoted a certain rehabilitation of French culture and criticism of multiculturalism. Finkielkraut once lamented that the French national football team had become “Black-black-black” (saying it in English, a play on the old multiracial slogan: “black-blanc-beur” [Black-White-Arab]). As such, he could hardly complain if we remark that these three mainstream “nationalist” voices form a “Jew-Jew-Jew” trio. Élisabeth Lévy once famously attacked a Black activist, who demanded more people of color on television, saying: “If there is aren’t enough of X, then what is there ‘too much’ of, exactly?” As it happens, if Jews in the French media were gracious enough to hand their positions to Blacks and Muslims in line with their share of population (15-20%), they would still be the most over-represented group. No other (pseudo-)nationalist pundits are allowed on French television. One would indeed find it strange if, in Israel, only Christians were allowed by the media to present an apology of “Israeli nationalism” . . .

14. À la Gianfranco Fini.

15. Zemmour peppers the book with ominous quotes, such as Claude Lévi-Strauss’ “The ultimate goal of the human sciences is not to build man, but to dissolve him” (14), Michel Foucault’s “I am creating something which ultimately is used for a siege, for a war, for a destruction” (122), and the strange “philosopher” Benny Lévy’s ideological journey “from Mao to to Moses,” ending up teaching “Levinassian studies” in Jerusalem under the patronage of Bernard-Henri Lévy and Alain Finkielkraut . . . Difficult to imagine a more blatant transition from pseudo-universalist anti-European agitation to absolute Jewish ethnocentrism.

16. Zemmour’s previous book, Mélancolie française, is a short historical overview which portrays France as a sort of failed empire, which I think is an incorrect view, the revolutionary-Napoleonic episode being an exception, as opposed to being the first and archetypical nation-state. I found Le Suicide a far better work, Zemmour I believe being much more familiar with contemporary history.

17. As an aside, Zemmour quotes a particularly perceptive De Gaulle: “In the victories of Alexander, there is Aristotle” (477). A conqueror’s political œuvre – above and beyond the cruelly ruthless pragmatism of any successful war leader – is inevitably shaped by the ruling intellectual Zeitgeist, by the intellectuals, dead or alive, who have given them their assumptions and values. While Adolf Hitler drew from the German conservative revolutionary and Anglo-American evolutionary thinkers of the day, Napoleon followed the bourgeois Enlightenment. Thus I suspect that had Napoleon defeated England and his vast, largely ethnically-naïve Empire endured, Jews would have risen to the same position of privilege there as they currently enjoy in the United States.

18. A nationalist group.

19. Guillaume Durocher, “The Jew as Citizen: Raymond Aron & Civic Nationalism,” Counter-Currents, November 5, 2014. http://www.counter-currents.com/2014/11/the-jew-as-citizen-part-1/ [8]

20. During a chance meeting, the francophone Black Nationalist Kemi Seba explained his skepticism of Soralism to me with the following example: Will Soral’s Algerian supporters “die for France” if the French Republic were to go to war with Algeria?

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/05/Zemmour.jpg

[2] Zemmour wants to save France for the same reasons Ron Unz wants to save America: http://www.theoccidentalobserver.net/2015/01/towards-kosher-nationalism-4-the-rise-of-eric-zemmour-and-the-case-of-france/

[3] genuine intra-elite debate: http://www.radixjournal.com/journal/2015/5/12/cracks-in-the-facade

[4] http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-the-rise-of-the-shoah-as-the-official-religion-of-the-french-republic/: http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-the-rise-of-the-shoah-as-the-official-religion-of-the-french-republic/

[5] http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-sos-racisme-a-case-study-in-anti-nationalist-jewish-activism/: http://www.theoccidentalobserver.net/2015/05/eric-zemmour-sos-racisme-a-case-study-in-anti-nationalist-jewish-activism/

[6] http://www.counter-currents.com/2015/02/michel-houellebecq-soumission/: http://www.counter-currents.com/2015/02/michel-houellebecq-soumission/

[7] http://www.theoccidentalobserver.net/2014/05/as-happy-as-god-in-france-the-state-of-french-jewish-elites-part-1/: http://www.theoccidentalobserver.net/2014/05/as-happy-as-god-in-france-the-state-of-french-jewish-elites-part-1/

[8] http://www.counter-currents.com/2014/11/the-jew-as-citizen-part-1/: http://www.counter-currents.com/2014/11/the-jew-as-citizen-part-1/

 

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Suicide or Homicide?
Zemmour vs. Soral on the Decline of France

by Guillaume Durocher

Éric Zemmour
Le Suicide français
Paris: Albin Michel, 2014

Zemmour vs. Soral: Abetz vs. De Gaulle?

In Le Suicide français, Éric Zemmour’s major concern with immigration appears to be with Islam. He makes no real mention of race-replacement, beyond a few cryptic references and mentions of disproportionate African criminality and welfare use.[1] Alain Soral has been very critical of Zemmour’s focus on Islam, arguing during a conversation with Dieudonné:

[There is] the incredible promotion and the incredible current and promised success of Zemmour’s book, and the content of Zemmour’s book. Eighty percent of Zemmour’s book is Comprendre l’Empire.[2] There is only the conclusion which differs where he says the problem is Islam and the Muslims, and basically that we won’t avoid a civil war in France, which is a way of calling for civil war.

This does not strike me as a fair characterization (I do not know if Soral has actually read the book). Zemmour certainly predicts civil war, but he does not exclusively blame Islam, and indeed Islam, while a major issue, is not even the primary focus. He explicitly recognizes that ethnocentric and left-wing Jewish groups played a major role. Zemmour’s conclusion calls on all communities, except perhaps the native French,[3] to refrain from engaging in ethnic activism. He also calls for the destruction of “Islamic La Rochelles”[4] and of Jewish “States within the State,” like the CRIF.

Soral is correct in highlighting a certain hypocrisy in Zemmour’s treatment of Muslims and Jews. Zemmour writes:

To “integrate” Islam, France would need to renounce a thousand years of history, to renounce Philip the Fair, Richelieu, Louis XIV, Napoleon, De Gaulle; we would steadily go from a multiethnic society to a multicultural society, which would become multiconfessional on the Lebanese model. (330)

Islam, Zemmour argues, cannot be integrated. But if Islam cannot be integrated, can Judaism – or its postwar secular manifestation, the Shoah world-religion which animates and even fanaticizes organized Jewry, and terrorizes guilt-stricken goyim – be integrated? There is, as Soral points out, a double standard and perhaps Soral feels motivated by this to condemn Zemmour, particularly to remain credible with the Maghrebi portion of his base.

I tend to think both writers are useful. The Zemmour/Soral tangent resembles, albeit imperfectly, that of German Ambassador to France Otto Abetz and Free French leader Charles de Gaulle during the Second World War. After the war, Abetz regretted that Hitler had rejected – either out of wartime wariness of potentially unreliable partners or lack of common European feeling – the Vichy Regime’s overtures for greater wartime collaboration in exchange for French independence. So does Zemmour, a member of the establishment, plead with it to stop abolishing the French state and Balkanizing the French nation, our nation-state being a rare socio-political masterpiece, the fruit of over a millennium of work since the coming to power of the Frankish kings. Zemmour remarks: “[The nationalist Charles] Maurras once exalted the forty kings who made France; we must now tell the tale of the forty years which have undone France” (16).

De Gaulle in contrast collaborated with the Anglo-Americans to destroy what he saw as the greater threat to France, the Third Reich. So Soral, a native Frenchman, seeks to ally with all those who have as their common enemy the “Americano-Zionist Empire” which is working to destroy or  all the world’s nations which might contest its power, including Blacks and Muslims, hoping that some revolutionary upheaval or divine surprise would, like Joan of Arc, liberate France before it is too late. Each of us obeys his destiny.

Neoliberalism and Globalism: France’s Assisted Suicide

soraldiss.jpgSoral also objected to Zemmour’s choice of the word “suicide” in the title: “It’s not a suicide, it’s an attempt at murder!” One can see Soral’s point. However I think Zemmour shows the expression to be somewhat accurate because many of the worst policies were largely passed by France’s indigenous center-right conservative/liberal elite put in charge after 1945. As ever, it remains extremely difficult to isolate the impact of Jewish activism as against indigenous European and bourgeois propensities; both have clearly played a role. No doubt Matthew Heimbach’s expression of “assisted suicide” is appropriate. Zemmour summarizes the French situation thus: “Our ‘BHL-ized’ elites are returning to the old aristocratic cosmopolitanism of the eighteenth century and of Coblenz”[5] (194).

This is evident in the 1970s, when many of the most demographically-damaging liberal measures were taken. Between 1970 and 1975, the laws recognizing bastardy and patriarchy were abolished, while divorce was simplified. The 1975 Veil Act[6] decriminalizing abortion was passed under the center-right liberal President Valéry Giscard d’Estaing and his conservative Prime Minister Jacques Chirac (“8 million French lives lost” to this, Zemmour notes [139]). The creation in 1976 of family reunification under this same government paved the way for the mass Afro-Islamic settlement of the country.

To those on the far-left and right concerned with international high finance, Zemmour praises the merits of financing the government through citizens’ savings and the national bank, as opposed to reliance on financial markets. He mentions the 1973 Pompidou-Giscard-Rothschild Act,[7] which is alleged to have banned the Banque de France from lending to the state,[8] making the government vulnerable to international speculation and usurious debt slavery. This “deprived French citizens of the mastery of their national debt by ceding it to international financiers. In a few decades, they would explain that the ‘markets’ have a veto on France’s policies and that her citizens can no longer decide alone” (236-7).

More generally, Zemmour presents an eloquent account of the rise, through neoliberal borderlessness, of a deracinated, globalized economic elite hostile to nationhood.[9] This is in effect a postnational version of the bourgeoisie. The French invented the bourgeoisie, and the bourgeoisie is the name of that rationalizing, deracinated group whose interests ever-tends to grow distinct from the population.

The global bourgeoisie – including plutocrats, high finance, and multinational corporations – wants a world without national borders hindering the free movement of capital, goods, services, and people. It wants to maximize its wealth and power by squeezing the working and middle classes through low-wage immigrant labor, offshoring, too-big-to-fail banks (heads I profit, tails you bailout), privatizing and internationalizing public entities, and organizing tax evasion through offshore accounts and siphoning profits through tax havens. National governments are to be reduced to impotence, constrained by the Golden Cage. In this supposed “post-political” order, “[t]he administration of things will replace the government of men,” as Saint-Simon said.

As a result, says Zemmour: “In all countries, a new aristocracy (the famous 1%, or even 0.01%) was being reborn from its ashes, isolating itself from the rest of the population, living in areas reserved for it across the globe” (283). The global bourgeoisie is, today, centered upon the American Empire and is made up of those from national bourgeoisies who have been able to defect from the constraints of national solidarity to join the Euro-Atlantic constellation.[10] While there have always been Anglophiles in France, the degree of elite defection today is unprecedented, as Zemmour notes:

Bosses are leaving the Hexagon, following or preceding their children who are studying in London, New York, Montreal, Los Angeles, establish their companies in England, the Netherlands, America, Singapore or Shanghai, as though their future growth only depended on emerging countries, as though their past growth owed nothing to the dear old country. (518)

Zemmour, like Soral, shows how the nation is a necessary condition for the left-wing goals of social justice and well-being. Leftists have also identified the role of neoliberal borderleness in promoting this inequality, but with few exceptions, are utterly incapable of recognizing the nation’s contributions in tackling these problems (a small minority of left-wing civic nationalists will recognize the merits of the nation-state in this, a tinier minority still will recognize the ethnic factor at both the bottom and top of society in heightening this inequality, and become rightists).

soral-abecedaire-de-la-beti.jpgZemmour also shows how the French bourgeoisie spearheaded the entrenching of neoliberal principles into international law. He cites Rawi Abdelal’s Capital Rules describing the “Paris Consensus” in which the French promoted the idea of locked-in unlimited free movement of capital and free trade as goals in and of themselves. “Globalization was first financial,” Zemmour notes (236).

French diplomats, starting with the corrupt parliamentarians of the Fourth Republic to today, have inscribed similar bourgeois principles in the European treaties.[11] France has produced many of the leading functionaries – many of them “Socialists” – establishing and running the new order: Jean Monnet at the founding of the European Communities, Jacques Delors at the European Commission, Pascal Lamy[12] at the World Trade Organization, Jean-Claude Trichet at the European Central Bank (who declared in English upon taking office: “I am not French.”), Dominique Strauss-Kahn and Christine Lagarde at the International Monetary Fund, and the French-speaking judges at the European Court of Justice . . .

The role of these economic trends in European dispossession should not be underestimated. Members of the global bourgeoisie[13] – a deracinated, mobile, Anglophone elite – have little vested interested in preserving either their nation of origin or of residence, and have a strong interest in reducing any cohesion or organization in the masses which could challenge their power.

The Importance of Culture: Americanization and Judeocentrism

Zemmour’s approach has the great merit of showing how elements of apparently apolitical everyday life – sports and pop culture – have accentuated or reflected France’s decline. The story is much the same as in America, with a more brutal shift from a significantly Marxoid culture which lionized the proletarian martyr-class, to a demonization of the racist, chauvinist, misogynistic working White male (Georges Lajoie of the 1975 film Dupont Lajoie standing in for Archie Bunker). Instead of Sumner Redstone and MTV, we have Léo Scheer creating Canal+, a satellite TV channel featuring Le petit journal (France’s even-more-puerile answer to The Daily Show).

Zemmour highlights the role of moral signaling in European self-dispossession. Celebrities appealed to humanitarian openness to the immigrant as in Daniel Balavoine’s 1985 hit song L’Aziza (“the beauty” in Arabic, dedicated to his Moroccan Jewish wife): “The Aziza, your yellow star is your skin [. . .] I want you if you want me” (189, the song naturally won the “SOS Racisme prize”). Following the culture they had imbibed, students backed illegal immigrant children on moral grounds:

[F]or all the high school students who protested against the deportation of their “classmates” in the same schools, the “undocumented person” turned out to be an unhoped for blessing, an ideal “Jew” which allowed them to take upon the prestigious air of the “Righteous” without risking falling to the bullets of the SS or of the Milice.[14] (415)

Indeed, Zemmour notes, “bobos” today want both the pleasures of privilege and the moral smugness of playacting “fighting the power” . . .

France’s cultural decline is a terribly sad, tragic story going to the heart to the most intimate and casual aspects of life. The forenames “Pierre” and “Marie” give way to “Mohammed” and “Jennifer.” Petty thugs in court, having watched American TV, refer to the judge as “Votre honneur” (it should be “Monsieur le juge”). European judges imposed the removal of quotas of local players from football clubs as a “barrier to free trade,” cutting off clubs from any affiliation with their city and turning football into the deracinated, gaudy business it is today. The victorious “black-blanc-beur” football team of the 1998 world cup – touted as overcoming France’s racial divisions – gives way to a majority-minority team dominated, to the nation’s horror, by the ruffian culture of the banlieues.

Zemmour calls the American TV show Dallas “a formidable weapon of the colonization of the minds, which the Americans called soft power” and an “Americanization of minds” (198). “French society, impregnated with a triple catholic, revolutionary, and communist culture, bent the knee before Texan cowboys,” he says. The influence of American elite and pop culture over Europe is difficult to overestimate, as the German hard rock band Rammstein has pointed out [2]: “We’re all living in America.”

A particularly disgusting piece of obscenity has been the promotion by the French government (namely the Jewish Minister of Culture Jack Lang) and media of explicitly anti-French rappers, such as Doc Gynéco and the group NTM (short for “Nique Ta Mère,” “Fuck Your Mom,” hard to think of a more hostile and antisocial role model). It may seem too poetic to be true, but the leading purveyor of this Satanic anti-culture, the rap-focused radio station Skyrock, has been heavily invested in by Goldman Sachs and Deutsche Bank. The Socialists in particular have continued to sink ever-lower in their degeneracy. During his presidential campaign, François Hollande released an ad targeting Blacks and Muslims using Jay-Z and Kanye West’s “Niggers in Paris” as the soundtrack [3], seeming to want to symbolically incite the Underman to race war:

Slogan: “Change is now.”

West: “I got my niggers in Paris, and they going gorillas.”

Hollande: “If some are richer than you, you outnumber them.”

Surely a sign of the end-times.

At elite level there was much the same, namely with the transformation of Sciences Po into a globalized institution: Massive increase in students fees, massive expansion and internationalization of the student body, some token affirmative action for French Blacks and Muslims. This was done under the apparently cocaine-addicted homosexual Richard Descoings. The latter nonetheless had a pro forma marriage with a woman, whom he conveniently made vice president of the university.  Zemmour describes Descoings’ work:

But Descoings’ model was this America of the West and East Coasts, liberal and libertarian, individualist, inegalitarian, multiculturalist, and feminist (and gay friendly), following a relaxed (cool) and festive protestantism, where the cult of money has destroy the old morality of the founding fathers and the former ethnic solidarities.[15] (406)

Descoings once had Alain Soral forcefully evicted from Science Po’s book fair by the police, despite the writer having been invited by students, his presence displeasing the Zionist lobby. The resulting video [4] of the incident contributed to Soral’s growing notoriety. Descoings died in a New York hotel at the age of 53 – he was there to attend a “Global Colloquium of University Presidents” – stricken by a heart attack (probably related to drug abuse) and abandoned by the two male prostitutes he had hired. The new French elite.

Zemmour writes at length on “the rise of the Shoah as the official religion of the French Republic” and a general Judeo-centrism, which need not be described further here.[16]

Petty-Frenchness: Europe reduced to “France, but bigger”

There is much to be said for the nation-state, indeed, I personally believe this constructive vision of progressive harmony, both within the population and between the population and the polity, remains unsurpassed. But Zemmour also appears to be representative of a strain of French petty-nationalism which is unhelpful insofar as it is indifferent or even hostile to Europe.

Zemmour is very strong in his critique of the EU[17] and hilariously quotes innumerable French politicians vaunting the benefits for employment and growth of the neoliberal 1992 Maastricht treaty.[18] He is an admirable wielder of the French nationalist theodicy. These French concerns are often lost on our European brothers and many French nationalists enter the struggle not through concerns on immigration – which may still seem manageable – but from the already-accomplished castration of the French state (despite the French people’s manifest objection to this process as embodied in the 2005 rejection of the EU “constitutional treaty” by referendum) and neoliberalization of our economy. In destroying France’s sovereignty, the French elite has, in Zemmour’s words, broken a “millennial pact” with the people (520). The French, living in “the reflection of the prince,” cannot but be alarmed at having the agitated Sarkozy and the pathetic Hollande as the highest representatives of the nation.

But Zemmour has very little to say on Europe as such. He laments that French leaders declined to celebrate the two-hundredth anniversary of the Battle of Austerlitz because “[w]e do not celebrate a victory over our European friends” (504). He is wedded to the absurd notion that the only worthwhile European construction would be one under French domination:

French elites have given up on dominating Europe, and the rest of the continent now refuses any hegemony, even cultural or ideological, of the former “Grande Nation.” But the combination of these refusals is leading the European project to its ruin. As though the death of French Europe dragged all of Europe to its downfall. The historian Pierre Gaxotte understood this well: “Europe existed. It is behind us. It was a community of civilization and this civilization was French.” (519)

This is of course nonsense. The problem is not that the current French regime is no longer strong enough to bully its partners into granting more substantial agricultural subsidies or that European Commission officials no longer draft documents in la langue de Molière. Furthermore, it is absurd to imagine Europe as merely “la France en grand.” European civilization is the fruit of all our peoples, shaped, after the collapse of the Roman Empire, most significantly by the Roman Catholic Church and the Frankish aristocracy (to which, lest we forget, France owes her name). In addition this largely Latin and Germanic foundation in the West, there are of course other contributions – Hellenic, Celtic, Anglo-Saxon, Viking, Slavic, etc. The French period was admittedly long, stretching for six centuries from the reign of Saint Louis to the fall of Napoleon, but it is hardly synonymous with Europe as a whole (or even Carolingian Europe). (Perhaps a hegemonic nation is necessary to keep any European polity together, but that may well be an argument against such an entity, and in any event Germany has comfortably filled any vacancy.)

soralEq3Pht-L.jpgZemmour then is also affected by a certain parochialism which was so powerful it convinced millions of Europeans to kill their kin, often enlisting Africans and Asians in the process, in the terrible Brüderkrieg of 1914-1918. He jokes on French officials presenting “Europe as a grail which is won through innumerable sacrifices” (521). But if by “Europe” we mean our “Europe,” that of our blood and spirit (and not some transient political organization), we could only rejoice at joining such a quest!

Zemmour’s attitude may be explained partly by the fact that his English, like Soral’s, seems to be rather poor (at times, one has the impression both writers are making a point of misspelling the occasional English words they use).[19] They are of that generation of French writers, raised under De Gaulle, for whom France and the Francophonie were enough.[20] France being a great nation, there is no question that a Frenchman should be required to know a foreign language to operate freely in the world. This is the splendid parochialism of a once psychologically self-confident and culturally self-sufficient nation. It has its charms and has helped preserve France’s specificity for a time, making it unusually pugnacious in its independence vis-à-vis the Anglo-Zionist world.[21] Today still, the French singularity lives on in the unique contributions to the world of a Soral, a Dieudonné, a Houellebecq, or indeed a Le Pen père. But we cannot afford political parochialism today. Whatever political organization we dream of for Europe, and I believe the nations are fundamental building blocks, we cannot think of our nationhood outside of a European consciousness.

Zemmour then has given us a highly interesting work, a veritable panorama of French decadence over the past half-century and an implicit offer, no doubt insufficient, for renewal. He provides an eloquent defense of the homogeneous French nation-state, with its strengths and weaknesses, and a critique of Jewish activism remarkable for a mainstream publication. The book marks a significant milestone in Jewish elites and the French regime’s changing and highly ambiguous attitudes towards the Front National and Islam. How significant? Time will tell. As Zemmour writes: “We have forgotten that history is a succession of strategic surprises” (402).

Notes

1. Zemmour writes: “It is not structures which forge superstructures; it’s the population – and the changes of population – which shape the environment” (95). And: “‘Demography is destiny,’ the Americans rightly say: Territorial conquest always precedes ideological, political, cultural conquest. Civilizational” (212). (In fact, “demography is destiny” appears to be from Auguste Comte.) He also quotes President Georges Pompidou at length on the futility of attempting to Americanize France: “The changing of a society would require full blood transfusion, that we expel 50 million Frenchmen and replace them with 50 million Anglo-Saxons! The French are as they are, and they will remain so. Doctors do not tell their patient: ‘Sir, you have a sanguine temperament. That is no good for me. I would heal you more easily if you had a bilious temperament.’ They take him with the temperament he has, without trying to change it, and they try to heal him, if they can” (128).

2. Soral’s masterwork, a political essay.

3. Zemmour does not mention the Identitarians and scarcely criticizes the Front National.

4. The city of La Rochelle served as major Protestant citadel during the sixteenth century Wars of Religion in France. Zemmour believes Islam’s growing presence in many French cities, splitting the country religiously along Islamic and secular-Christian lines, will lead to similar political fragmentation and civil war.

5. BHL refers to Bernard-Henri Lévy. Coblenz was a major center for aristocratic émigrés during the French Revolution, plotting to retake power with the support of foreign powers.

6. Named for the Jewish then-health minister, Simone Veil.

7. Georges Pompidou worked as the director-general of the Rothschild Bank before serving as President de Gaulle’s chief of staff and then Prime Minister, before becoming President himself in 1969.

8. The subject is too technical for me to confirm or not. In any event, the 1992 Maastricht treaty banned the new European Central Bank from directly financing states and the current situation in the Eurozone can be fairly described as usurious.

9. In France, Zemmour reports, 40-50% of French stock exchange (CAC40) shares are held by foreigners, while 85% of profit are made abroad. The “French company” decreasingly exists.

10. In this schema, all Western European oligarchies have largely defected – thinking of themselves collectively as minor appendages and collaborators of the American Empire, rather than genuinely independent actors, and individually as free-moving, selfish atoms in the Euro-Atlantic constellation – while those of Russia and China have yet to.

11. Zemmour notes that Ronald Reagan and Margaret Thatcher imposed neoliberalism by wrapping it in Anglo-American patriotism. Mitterrand in contrast “preferred to hide his abandonment of socialism and of the State behind the façade of a European mythology” (238).

12. Lamy is typical of this deracinated, apatride technocratic elite, recently declaring [5] – shades of Barbara Spectre – on the EU’s proposal of imposing refugee quotas upon the 28 member nations: “Europe does not have this culture of immigration [of the United States, Australia, and Canada] [. . .] The negotiations are going to be difficult but [refugee quotas] are a necessary step in this transformation towards of a culture of immigration, which seems inevitable, principally for demographic reasons. The European Union will lose 20 million people of working age in the next 10 years [. . .] this transformation towards a culture of immigration quotas seems to me inevitable within 10 or 20 years.” There is a special place in hell . . .

13. Whose goy members include Rupert Murdoch, Pierre Bergé, Carlos Slim . . .

14. The Vichy Regime’s militia.

15. Italicized words in English in the original.

16. See my translations on The Occidental Observer as well as an upcoming book review of Anne Kling’s work on Jewish ethnic lobbies in France. http://www.theoccidentalobserver.net/author/guillaume-durocher/ [6]

17. Zemmour describes French leaders as “sticking to the [Deutsch-]Mark like a little boy hides behind his big brother in the playground, to guarantee his protection in exchange for submission.” He also quotes in extenso Jacques Chirac’s remarkable 1978 Le Pen-like critique of European integration: “[B]ehind the mask of the technocrats’ words and jargon, they are preparing the vassalization of France [. . .]. [A] federal Europe could not avoid being dominated by American interests. [. . .]  It is a fact that today this [European Economic] Community – outside of agricultural policy, which is also threatened – is tending towards being, today, nothing more than a free trade area favoring perhaps the most powerful foreign interests, but which condemns entire sectors of our industry to dismantlement, left without protection against unequal, wild competition or who decline to grant us reciprocity. [. . .] We want, as much as the others, that Europe be built. But a European Europe, where France leaders her destiny of a great nation. We say no to this vassal-France in an empire of merchants, no to a France who would abdicate today to disappear tomorrow. As always, when it comes to lessening France, the foreigners’ party is at work” (165-7).

18. Jean-Luc Mélenchon, a Socialist Freemason who later joined the far-left, sold the treaty at the time saying: “It’s the advent of the European nation, bringing peace, civilization and solidarity” (362). One can almost hear Sir Oswald Mosley! Observers do not often enough recognize the extent to which the EU has been sold to the public with implicit appeals to White identity and European ethnocentrism.

19. Zemmour writes of “racist, macho red skins,” clearly thinking of rednecks (63).

20. Practically, it also means that Zemmour and Soral’s audiences are thoroughly constrained within the French-speaking world. They cannot dream of shifting their loyalty, like so many, to Brussels, London, New York, Jerusalem, or some other part of the Euro-Atlantic constellation. They will fight for France or go down with it. This may also explain, in the case of Soral, a certain complacency and sense of kinship regarding the non-White parts of the French-speaking world.

21.  I hope I will not be accused of petty-French chauvinism if I confess that I cannot think of a better hope for Europe today than to saw off the gangrenous Anglo-Saxon world as soon as possible. Not as part of that centuries-long struggle between the English and French oligarchies (eighteenth century naval and colonial wars, Napoleon’s Continental System, De Gaulle’s excluding Britain from the European Community, Mitterrand’s European currency . . .), but to emancipate Continental Europeans from the toxic cultural influence and false sense of security provided by America, a necessary step before any restoration of hard thinking and real sovereignty in Europe.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/05/eric-zemmour-on-the-suicide-of-france-part-2/

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/05/la-haine.jpg

[2] Rammstein has pointed out: https://www.youtube.com/watch?v=4NAM3rIBG5k

[3] “Niggers in Paris” as the soundtrack: http://www.dailymotion.com/video/xqhrlh_french-presidential-candidate-uses-jay-z-and-kanye-s-niggas-in-paris-in-campaign-ad_music

[4] resulting video: http://www.dailymotion.com/video/xqmx4_scandale-a-sciencespo-alain-soral_news

[5] recently declaring: http://www.fdesouche.com/598253-pascal-lamy-les-quotas-limmigration-en-europe-sont-inevitables

[6] http://www.theoccidentalobserver.net/author/guillaume-durocher/: http://www.theoccidentalobserver.net/author/guillaume-durocher/

Entretien avec Pierre Jovanovic, au cœur de l’Europe !

A l’occasion de la Foire du Livre qui se tenait à Bruxelles du jeudi 26 février au dimanche 1er mars, Pierre Jovanovic était présent dans la capitale belge afin de dédicacer son dernier ouvrage « 666 »

Nous avons donc décidé de lui rendre visite à son hôtel afin de nous entretenir avec lui sur des questions d’actualité économique. Voici donc les sujets abordés avec M. Jovanovic :

- L’enjeu de l’or entres les différentes puissances mondiales
– Syriza et l’avenir du peuple grec
– Quantitative Easing : la planche à billets
– La privatisation de la France
– Chute du prix du baril de pétrole
– La situation économique actuelle chinoise
– Fraude bancaire
– Charlie Hebdo/Ukraine

Nous remercions à nouveau M. Jovanovic pour l’accueil et la disponibilité qu’il nous a accordés !

Entretien : William Perroquet & E.I.Anass

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L’Empire invisible : Soft-Power et domination culturelle

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L’Empire invisible: Soft-Power et domination culturelle

par Pierre-Antoine Plaquevent

Guerre cognitive

A notre époque qui est celle de l’information globalisée (on parle d’âge de l’information, comme il y a eu un âge industriel, ou encore un âge de l’agriculture), ce qu’on appelle la guerre cognitive    est au cœur   des enjeux contemporains de la puissance.

La guerre cognitive – appelée aussi guerre de l’information – est un élément essentiel pour la compréhension des enjeux contemporains de la lutte planétaire qui oppose actuellement les    puissances        œuvrant à l’édification d’un ordre unipolaire du monde, à celles qui tendent de leur côté, à la mesure de leur capacité de résistance, à une multi-polarité du monde et à un nouveau    non-alignement.

Ainsi peut-être demain la France et l’Europe, redevenues maitresse de leur destin politique. Nous exposerons régulièrement sur ce site certains des concepts essentiels de cette guerre qui ne dit pas son nom   mais qui ne cesse jamais. Concepts nécessaires à une meilleure compréhension de la réalité de notre époque et de ses enjeux stratégiques dissimulés sciemment ou simplement occultés par le « bruit »    informationnel constant émis par les acteurs contemporains du « choc des puissances »(1).

Connaître afin d’anticiper. Anticiper pour résister.

Nous traiterons ici du concept de « soft-power » et de quelques pistes existantes pour une insurrection cognitive.

Soft-Power

Le concept de « soft power » (ou « puissance douce ») est un concept utilisé en relations internationales et en géopolitique pour désigner la capacité qu’a un acteur politique (Etat, société multinationale, minorité agissante, ONG, réseau ou autre) d’influencer indirectement un autre acteur afin de l’amener à adopter son propre point de vue, voire à suivre ses buts, sans lui donner le sentiment de la coercition. Le soft-power regroupe ainsi l’ensemble des forces d’influence idéologiques douces mais offensives que peuvent être : la culture, le mode de vie ou juste l’image que l’autre (celui à influencer) perçoit de cet acteur.

Le soft power consiste en la capacité de mobiliser des ressources basées sur la séduction et l’attractivité que l’on exerce sur l’autre afin de l’influencer et de le contraindre en douceur.

Le soft power combiné au hard power, qui désigne la force coercitive classique (armée, diplomatie, pressions économiques), participe à la consolidation de la puissance politique et géopolitique d’une nation. Quand celle-ci arrive à se hisser au rang d’empire, la vassalité et la dépendance des autres nations ou groupes humains dépendent directement de sa capacité à user de sa « puissance douce ». Comprendre cette notion de soft power, c’est donc comprendre qu’aucun rayonnement culturel n’est réellement neutre si on l’analyse sous un angle géopolitique et qu’il accompagne et camoufle généralement une volonté et une capacité de puissance.

Puissance « douce » et Empire

« La capacité à être perçu comme modèle organisateur politico-social ou porteur de valeurs universelles, est aujourd’hui un facteur essentiel de toute politique de puissance » (Lorot-Thual « La Géopolitique »).

En géopolitique comme en histoire, les théories et concepts dépendent directement de la puissance, de la position et de la situation qu’occupe dans le monde celui qui les énonce. De nos jours si l’on pense à une capacité d’induction de comportement chez l’adversaire et à une influence culturelle modelante, on pense de fait aux Etats-Unis, première puissance mondiale actuelle, cœur et réceptacle de l’Empire. S’agissant de cette notion de puissance douce, le principal théoricien du soft power est justement un américain : Joseph Nye, professeur à Harvard puis secrétaire adjoint à la défense sous Clinton.

D’après Nye, si le leadership américain après la seconde guerre mondiale a dans un premier temps reposé essentiellement sur la puissance militaire et économique des Etats-Unis, c’est désormais autant sur le pouvoir d’attraction et la diffusion de son modèle que l’Amérique fonde sa puissance. Chez Joseph Nye transparaît l’appréhension de la situation précaire de l’Amérique comme puissance globale, fragile quant à la légitimité de son empire. S’ensuit donc la nécessité de bien communiquer en usant du pouvoir attractif de l’Amérique sur ceux qui sont ses vassaux de fait.

Ainsi explique-t-il : « Il convient de distinguer notre capacité offensive de notre capacité de défense. Celle-ci ne se limite pas à notre pouvoir coercitif (hard power), mais se fonde principalement sur notre pouvoir attractif (soft power). Aujourd’hui, le plus important ce n’est pas notre armée, mais le fait qu’un million et demi d’étrangers viennent chez nous suivre des études, que des millions d’autres souhaitent voir des films américains et adopter l’ « american way of life ».

Ceux sur qui nous exerçons une fascination ne nous feront jamais la guerre, au contraire ceux sur qui nous n’exerçons aucun pouvoir attractif (les islamistes, par exemple) peuvent constituer une menace. Dans l’histoire, c’est le pouvoir coercitif qui donne aux États la confiance en eux-mêmes qui les rend attractifs. Mais le pouvoir attractif peut persister au-delà du pouvoir coercitif. Ainsi, malgré la perte de son pouvoir temporel, le Vatican dispose encore d’un des plus puissants pouvoirs attractifs ».

Analyse qui rejoint celle du géopoliticien et homme d’influence Z.Brzezinski (2), qui est à la fois théoricien (« Le Grand Echiquier ») et acteur -il est l’un des fondateurs de la Commission Trilatérale- de l’hégémonie américaine contemporaine : « L’Amérique exporte aujourd’hui son mode de vie et sa culture comme Rome autrefois le droit ».

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L’« american way of life » n’est donc pas qu’un simple mode de vie qui aurait gagné l’Europe puis une grande partie du monde depuis l’après-guerre mais bien un outil de guerre idéologique pensé stratégiquement dans une perspective de soumission culturelle et politique des adversaires potentiels de l’Empire mais plus encore de ses alliés. Alliés qui furent généralement d’anciens adversaires vaincus d’abord par la guerre directe et le hard-power. Ainsi l’Europe occidentale après la défaite des fascismes puis l’Europe de l’Est après celle du communisme(3) ou encore le Moyen-Orient après l’échec du pan-arabisme (4).

Pour nous, européens, ce « soft-power » impérial est donc bien l’arme d’une guerre qui ne cesse pas et qui, partout et tout le temps, est l’un des foyers originaires de notre perte d’identité et de notre incapacité de résistance politique face à la destruction de notre civilisation. Cette « vieille Europe » comme la désignait avec mépris Donald Rumsfeld à l’époque de l’administration Bush.

L’Empire invisible : puissance « douce » mais conséquences dures

Ce n’est pas pester en vain contre l’Empire que de reconnaître son emprise sur nos vies ; c’est en fait reconnaître comme telle la force et les moyens d’une puissance qui travaille à maintenir son hégémonie, cela afin de savoir les utiliser dans le sens de la promotion de notre combat qui est celui de l’indépendance et de la souveraineté des peuples. Souveraineté qui passe nécessairement par une résistance spirituelle et culturelle face à l’hégémon américain et sa vision du monde matérialiste et utilitariste. Vision du monde pesante et sans grâce, faite de mauvais films et de sous-culture rap et pop qui avilit l’âme de l’homme et l’enchaîne à une réalité obscène créée de toutes pièces pour dévaster nos fonctions premières de résistances morales et politiques.

Car qu’est-ce que représente concrètement le soft-power atlantique pour le citoyen européen lambda ? Des illustrations de cette emprise « douce » sur nos vies peuvent être relevés dans notre quotidien le plus trivial -précisément le plus trivial, cible naturelle du soft-poweraméricanomorphe- peut-être par exemple quand votre voisine vous raconte le dernier épisode de « Desperate Housewives », quand vos parents sifflotent une chanson des « Rolling-Stones » qui leur rappelle leur jeunesse ou quand des jeunes répètent machinalement des airs de rap sans réfléchir plus avant au sens des paroles en anglais.

Cette même jeunesse qu’on rabat comme bétail à l’abattoir de l’intelligence pour aller voir le dernier « block-buster » américain. Dans ses conséquences concrètes, le soft power de l’Empire s’exerce aussi quand par exemple des parents amènent leurs enfants fêter leur anniversaire au fast-food ou dans ces grands hypermarchés où l’on va s’enfermer même les jours de grand beau temps ! Et combien de braves gens l’ont fait autour de nous, preuve de la force d’imprégnation et de propagande culturelle modelante qu’a le soft power pour maintenir une hégémonie culturelle et politique.

L’Empire soumet ainsi les puissances concurrentes en s’attaquant d’abord à leur esprit par la conquête idéologique et par des représentations sous-culturelles corrosives, puis directement au « bios » du peuple et à sa santé physique par la malbouffe et la destruction des savoir-vivre ancestraux et des coutumes alimentaires.

Tranquillement et continuement, c’est ainsi que notre quotidien d’européens occidentalisés est devenu sans que l’on s’en rende bien compte, une gigantesque machine d’acculturation permanente qui a pour fonction première de nous faire vivre dans un plasma sous-culturel omniprésent et paralysant. Ainsi inhibés et acculturés, les Européens – et tous les peuples du monde touchés de prêt ou de loin par le démon de l’occidentalisation – se retrouvent sans anticorps face à ce processus de mort lente mais programmée de l’esprit puis de la chair.

C’est ainsi que les souvenirs et la vie des gens (de nos gens, des nôtres, et de nous-mêmes) sont parasités en permanence par une sous-culture avilissante et déstructurante utilisée par le vainqueur de la seconde-guerre mondiale et de la guerre-froide comme une arme de guerre contre nos peuples ; comme une arme de destruction massive, une bombe radiologique au rayonnement continu, diffus, permanent et mortel contre les peuples.

medmout.jpgCette influence géopolitique et culturelle a donc pour fonction de créer un cadre de vie totalement intégré, une soumission quotidienne que l’on ne remarque même plus tellement elle constitue l’arrière plan et le décor de nos vies. L’Empire sous une forme occultée mais omniprésente, presque immanente et consubstantielle au quotidien du citoyen de Cosmopolis, le « village » global.

Et même si partout dans le monde, des résistances à ce processus d’intégration monoculturel se font jour, le plus effrayant reste la passivité des populations face à l’intériorisation forcée des modes de vie promut par le libéralisme impérial anglo-saxon ; passivité d’autant plus inquiétante de la part de ceux des peuples qui ont à subir le plus directement son influence délétère.

Il s’agit donc pour nous d’ouvrir les yeux sur la réalité d’une colonisation culturelle et idéologique qui est bien proche d’avoir réussi à anéantir notre culture, non plus par les moyens classiques de la guerre d’agression –comme encore en Irak, en Serbie ou en Afghanistan- mais plus insidieusement par l’imprégnation quotidienne d’une sous-culture « pop » imposée de l’étranger (5) qui n’est pas une culture naturellement populaire, c’est-à-dire issue du peuple et donc émanation naturelle de ses joies et de ses peines, comme par exemple les chansons populaires de nos aïeux, mais bien l’un des vecteurs principaux de notre décadence actuelle promu à dessein pour permetrre notre sujetion.

Une autre illustration d’un « soft power » très puissant était hier celui de l’U.R.S.S. Cette « puissance douce » qui prônait chez nous par le biais de ses réseaux et relais (parti, associations, syndicats, lobbys, éducation nationale, personnalités etc.) tout l’inverse de ce qui était entrepris et promu chez elle pour le maintien de sa puissance, c’est-à-dire : désarmement, pacifisme exacerbé, rejet des valeurs patriotiques, etc. Aujourd’hui effondré, l’aile gauche du mondialisme militant imprègne encore l’Occident d’une idéologie qui faisait hier le jeu de l’influence soviétique sur l’Europe et qui continue encore par inertie historique d’exercer son influence délétère par endroit. Cela alors même que la source originelle de sa vitalité, l’Union Soviétique, a cessé d’être depuis longtemps.

De nos jours, d’autres acteurs émergent au niveau de l’utilisation d’un « soft-power » propre à leurs vues. Ainsi la « puissance douce » d’un islamisme militant sous influence mondialiste rayonne aussi quand par exemple un jeune accroche à son rétroviseur un chapelet de prière musulman ou quand un jeune français porte ostensiblement un t-shirt « 113 » ou « Médine » et jure sur une Mecque qu’il n’a jamais vu… Puissance « douce » se heurtant bien souvent avec celle des réseaux protestants évangéliques américains visant à concurrencer immédiatement l’Islam ou le Catholicisme sur ses propres terres. (6) Comme actuellement en France où l’enjeu pour les prochaines années est la prise en main des futures élites issues de l’immigration nord-africaine par l’Empire. (7)

On peut donc considérer que le « soft power » agit quand l’homme déraciné contemporain croit qu’il est libre de ses choix, opinions et actes alors qu’il est justement, plus que jamais, la proie des réseaux et des champs de force idéologiques des puissances qui s’entrechoquent et qui ont pour champ de bataille les consciences et les représentations des peuples et des individus.

L’individu contemporain est victime d’une guerre qui ne dit pas son nom aux civils mais qui est clairement théorisée et instrumentalisée par les états-majors : la guerre cognitive. Nul part où fuir, le champ de bataille est ubique et les azimuts proliférant : consumérisme, mondialisme, américanisation, droit-de-l’hommisme, fondamentalismes, sectarismes, New-Âge etc. Furtivement l’ennemi se dissimule partout où l’enjeu est le contrôle des populations par la propagande indirecte.

C’est, avec la mondialisation des échanges et la révolution technologique permanente, la globalisation des rayonnements idéologiques et culturels des acteurs de la puissance et l’anéantissement de fait des zones de neutralité, des zones de paix. C’est la fin de l’époque des trêves entre deux guerres car ici la guerre ne cesse pas. C’est aussi la fin de la sphère intime de l’homme et de son intériorité car cette mainmise idéologique par les différents « soft-powers » en présence s’infiltre sans discontinuer dans son esprit aux travers du foisonnement des moyens de communication contemporains.

Finalement, c’est l’habitant du village global qui est pris pour la cible permanente d’une guerre idéologique qui ne s’avoue pas comme telle et qui, s’appuyant sur l’individualisme et le narcissisme de masse, a fait débordé la guerre de ses limites classiques depuis bien longtemps. Le « viol des foules par la propagande » n’aura donc été que la répétition d’une méthode aujourd’hui bien plus perfectionnée : nous faire désirer ce qui nous tue et nous faire associer notre bien être à notre sujétion. (8)

NTIC et « soft-power proliférant » : une résistance en avant-garde

Conceptualisé et instrumentée au départ par la puissance hégémonique actuelle : l’Amérique-Monde ou l’« Occidentisme » comme l’appelle le dissident russe Zinoviev, le soft-power est devenu l’un des piliers de l’extension de l’Empire et de la tentative d’Etat universel auquel veulent aboutir les élites financières et politiques du G20. Pour autant, comme toujours en histoire, il n’est pas sûr que ce concept ne se retourne pas finalement contre ses créateurs car avec la révolution technologique en cours et le développement rapide des médias et circuits d’informations non-alignés, les résistants à l’Empire et au processus d’intégration mondialiste peuvent encore arriver à retourner les armes de l’oppression contre l’oppresseur.

Ce processus de résistance au rayonnement idéologique de l’Empire s’est bien vu en ce qui concerne le combat pour la vérité historique autour des attentats du onze septembre 2001. Ainsi, alors qu’une version officielle fut rebattu sans cesse par les principaux médias occidentaux, c’est par l’utilisation d’une contre-information citoyenne (ou plus politique) que des acteurs indépendants (certains parfois lié à des puissances non-alignés au bloc occidental) (9) ont pu amener une grande partie des opinions publiques à ne plus croire à la version officielle de ces attentats, ceci malgré toute l’artillerie classique de la propagande médiatique. Propagande qui allait de l’accusation de « complotisme » jusqu’au chantage à l’antisémitisme le plus hystérique (10). Arrivant même à influencer certaines personnalités publiques qui furent immédiatement lynchées par les mêmes médias qui les portaient aux nues peu avant.

111.jpgLa résistance cognitive qui a eu lieu face à la version officielle des attentats du onze septembre nous donne une illustration que, contrairement à ce que beaucoup trop de personnes pensent, l’Empire ne peut tout contrôler en même temps. Dans le chaos que génèrent l’avancée du Nouvel ordre mondial, se créent ainsi des interzones informationnel qui échappent par endroit à l’Empire et où il nous faut nous installer pour résister. Autant de « bandes de Gaza » idéologiques et cognitives où la tyrannie de l’Empire vient s’embourber malgré tout.

L’œil cyclopéen qui veut le contrôle de nos vies ne peut tout arraisonner parfaitement, c’est certes son vœux le plus cher et le but vers lequel tendent tous ces capacités mais il n’est pas encore réalisé ; et face à son phantasme de contrôle absolu nous pouvons encore lever des barricades dans la guerre de l’information. Le Nouvel ordre mondial se déconstruit à mesure qu’il progresse. Comme l’Empire Romain sur sa fin, l’Empire actuel trébuchera peut-être sur son gigantisme. A mesure que l’Empire avance et détruit, il ouvre aussi sous ses pas de nouvelles lignes de fractures qui peuvent devenir autant de lignes de front pour de possibles résistances et renaissances populaires.

Introduisons ici une notion qui pourrait servir de contrepoids à la toute puissance impériale en matière de domination informationnelle : la notion de soft-power proliférant. Les géopolitologues occidentaux appellent « puissances proliférantes », les puissances considérées utiliser des armes non-conventionnelles comme le terrorisme ou la guérilla pour pallier à leur faiblesse face aux puissances dominantes. Mais si cette accusation d’Etat terroriste ou « voyou » peut être aisément renversée et retournée à l’envoyeur dans la plupart des cas, la résistance anti-mondialiste peut prendre exemple sur la manière dont ces puissances proliférantes savent manier des thématiques mobilisatrices pour les opinions publiques ou utiliser les faiblesses des dogmes et versions officielles de l’adversaire.

Ainsi l’Iran avec l’arme du révisionnisme historique ou la Russie qui relaye massivement chez elle les travaux des chercheurs indépendants ou non-alignés sur la réalité des évènements du onze septembre 2001. (11) La résistance Palestinienne constitue aussi un bon exemple de « soft-powerproliférant », elle qui a su utiliser à partir des années 80-90, l’intifada et le martyr des enfants palestiniens pour retourner une opinion internationale au départ plutôt encline à voir dans le palestinien en lutte, un Fedayin preneur d’otages de Septembre Noir.

Tout en gardant bien soin de rester ancrés sur nos réalités et problématiques nationales et civilisationnelles, les réseaux et mouvements anti-mondialistes et alter-nationalistes peuvent aisément faire leurs, les méthodes de guerre cognitive utilisés par ces acteurs géopolitiques qui savent utiliser la guerre médiatique indirecte pour contrer la propagande à vocation universelle de l’impérialisme mondialiste.

Face à un géant on ne peut utiliser la force directe, il nous faut donc adopter la stratégie de la mouche qui agace le lion jusqu’à le vaincre par épuisement. Face à la guerre cognitive de l’Empire : l’insurrection et la guérilla de l’information sont des armes stratégiques majeures. Chaque mensonge déboulonné, chaque vérité diffusée sont autant d’entailles dans la carapace idéologique du Léviathan qui pourront peut-être un jour se révéler mortelles à force d’acharnement. A nous donc de développer notre propre « puissance douce » de militants anti-mondialistes et alter-nationalistes face au moloch globalisé. Ceci par des actions de lobbying, par l’action sociale et culturelle, par des actions d’influence sur la société ou des campagnes de réinformation. (12)

Par le méta-politique en appui du politique, par le « soft power » et la « réinfosphère » (13) en appui de notre « hard power » qui constituerai lui en la création de réseaux de résistances et l’organisation concrète de l’autonomie populaire.

Pierre-Antoine Plaquevent

pour Egalité & Réconciliation et les-non-alignes.fr

Notes:

(1) Nous reviendrons ultérieurement sur cette notion de « choc des puissances » qui nous parait plus pertinente et moins instrumentalisable que celle, plus ambigu, de « choc des civilisations ». Nous empruntons ce terme à un colloque tenu par l’Ecole de Guerre Economique au Sénat en 2007 et qui avait pour titre : « le Choc des puissances ». http://www.infoguerre.fr/evenements…

Nous pensons essentiel de concevoir le monde politique contemporain et les relations inter-Etats, non pas comme le lieu d’une guerre entre des civilisations nettement différenciés en lutte pour leur hégémonie : le « choc des civilisations » ; mais plutôt comme le lieu de l’affrontement entre des ensembles civilisationnels, politiques, culturels et identitaires contraints de s’agréger de force à un processus d’intégration économique mondialisé. Processus totalitaire conduit à marche forcée par les instances dirigeantes d’organismes économiques transnationaux tel le FMI ou l’OMC et sous tendu par une mystique et un projet cosmocratique à vocation planétaire : la création d’un gouvernement mondial. Projet d’une sortie de l’histoire définitive en gestation chez nos « élites » qui le désignent sous le nom de Nouvel ordre mondial et que ses opposants appellent souvent « Empire ». Terme générique désignant tous les aspects de ce projet : spirituel et philosophique, politique et économique.

Même si pour nous, patriotes européens, il y aurait beaucoup à dire sur ce double usage du terme d’Empire selon qu’il désigne le projet cosmocratique universel mondialiste ou bien son opposé : l’Empire comme unité de destin continentale des peuples européens. On évoquera ici qu ’à cet “empire invisible” expansionniste et démonique des mondialistes s’opposent un “Empire intérieur”, tel que théorisé en son temps par Alain de Benoist par exemple. Empire intérieur du cœur et de l’orthodoxie, de la liberté et de la personnalité face au néant du libéralisme et de l’individualisme.

Pour nous, ce qui se révèle juste dans le paradigme « Huntingtonnien » – principalement les heurts inter-ethniques dans les cités ghettos du village global et de son mode de développement unique – relèverait peut-être plus exactement de frictions identitaires plus que d’un réel choc de civilisations. Frictions participant pour beaucoup de cette intégration forcée des civilisations – ou de leurs survivances – et de leurs populations à ce projet de Nouvel ordre mondial comme le désigne les élites qui le portent. Il en va de même pour les déplacements massifs de populations soumises aux logiques ultra-libérales de développement économique. Logiques ultra-libérales qui prennent la forme de vrais dictats économiques comme ceux du FMI ou de L’OMC qui imposent aux nations du Tiers-Monde, principalement en Afrique (mais aussi partout où l’Empire se montre plus direct comme en Afghanistan et en Irak), le pillage des ressources naturelles et la fuite des populations de leur pays d’origine. Empêchant ainsi toute forme de souveraineté nationale et populaire réelle d’émerger. Souveraineté nationale empêchée par l’Empire dans les pays du tiers-monde mais aussi dans ceux considérés comme développés. Il est ainsi significatif pour un pays comme la France d’accueillir des réfugiés politiques d’Afghanistan au moment même où nos soldats s’y font tuer pour les intérêts américains. Plus d’américanisation c’est donc bien plus d’immigration et au final plus d’Islamisation de l’Europe. N’en déplaise aux néo-conservateurs d’Europe et d’ailleurs.

(2) Z.Brzezinski fût aussi le conseiller du président Carter et aujourd’hui l’un de ceux d’Obama. Adepte d’une vision dite « réaliste » des rapports que doivent entretenir les USA avec le reste du monde, il s’est opposé à celle trop clairement agressive des néo-conservateurs américains, allant jusquà dévoiler leur intention d’organiser éventuellement de faux attentats sur le sol américain afin de provoquer une réponse contre l’Iran.

http://video.google.fr/videoplay?do…

Il est vrai qu’il est aussi un connaisseur en matière de manipulation, s’étant lui-même vanté d’avoir fait tomber l’URSS dans le piège afghan, lui offrant ainsi son Vietnam.

http://contreinfo.info/article.php3…)

Il est aussi l’un des théoriciens de la notion de « titytainment ». Notion centrale dans les stratégies de l’Empire pour la domination et l’arraisonnement des masses humaines hétérogènes qui peuplent « Cosmopolis », l’Urbs mondialisée de ce début de XXI ème siècle.http://fr.wikipedia.org/wiki/Tittyt…

(3) Dans le cas de la guerre froide, et surtout à partir des années 80, c’est pour beaucoup par leSoft-Power et le travail des opinions de l’Europe de l’Est que le communisme a pu être démantelé. L’image d’un occident opulent et « libre » -au sens où prend ce mot dans les démocraties de marché- a autant fait pour mettre à genoux la puissance soviétique que la guerre perdu en Afghanistan ou la nouvelle course au réarmement relancée par l’administration Reagan. Face aux files d’attente devant les magasins d’alimentation, rien ne fût plus désagrégateur du soutien de l’opinion au régime -soutien déjà légitimement au plus bas- que les images d’abondance en provenance de l’occident.

Là encore la sous-culture pop d’importation américaine joua son rôle dans les désordres qui précédèrent et suivirent la fin du bloc communiste. On peut penser notamment à ce concert géant des groupes américains « Metallica » et « AC/DC » qui réunirent dans une Russie à peine « désoviétisée » entre cinq cent mille et un million de personnes accourus de tout le pays pour assister à ce spectacle. On dénombra alors des dizaines de morts et une centaine de viols durant les festivités. La culture américaine venait de prendre pied sur le sol russe. Les membres de ces groupes jouant devant un océan humain déchainé ont ainsi surpassé tous les rassemblements totalitaires du XX ème siècle. Le néo-libéralisme est bien la forme finale du totalitarisme dont le national-socialisme et le communisme ne furent que des répétitions balbutiantes.

(4) Pan-arabisme dont on ne peut que souhaiter la renaissance réelle (même sous une forme islamique non expansionniste) au moment où nous écrivons ces lignes au cœur des bouleversements actuels dans le monde arabe.

(5) Le libéralisme anglo-saxon a effectué ici un détournement du sens sémantique originel du mot : « populaire ». Ainsi l’usage d’un terme tel que : « pop-music », répété machinalement par des générations de français, retrouve son vrai sens une fois énoncé dans notre langue natale : musique populaire. « Musique populaire » cela sonne un peu comme « démocratie populaire ». Déclaration programmatique d’un contrôle politique qui s’auto-justifie et s’auto-promeut en captant à son compte une volonté populaire que l’on n’a jamais consultée auparavant.

Comme dans tout système totalitaire, asseoir la légitimité de son emprise politique et de son contrôle passe par l’appropriation et l’usage abusif du mot peuple. Voir sur ce sujet de la « pop-music » comme instrument d’hégémonie et de contrôle des masses par l’Empire des multinationales : les travaux du groupe de musique Slovène Laibach, et le film visionnaire de Peter Watkins : “Privilège”. Nous reviendrons ultérieurement sur la nécessité vitale d’une contre-culture de qualité comme terreau d’une résistance réelle au système.

(6) Cela alors même que le nombre de catholiques augmentent en permanence aux Etats-Unis par la démographie galopante et l’immigration des latinos du sud. Latinos dont les ancêtres furent eux-mêmes convertis il y a plusieurs siècles par le Soft-Power de l’Eglise et de ses missions…

(7) Phénomène qui est loin d’être du phantasme et qui m’a été confirmé par plusieurs musulmans français. Dans nos banlieues, la guerre des réseaux d’influence bat son plein : les sectes évangéliques, l’église de scientologie ou la franc-maçonnerie se disputent les personnalités émergeantes afin de capter ces nouvelles ressources humaines et de les orienter dans le sens de leurs intérêts. Sens qui n’est pas vraiment celui de la souveraineté française on s’en doute… Se superposant au mépris de la culture française enseignée dans les écoles et avec la perspective du chômage de masse, on imagine que la perspective d’une telle carrière doit en attirer plus d’un. On est pourtant surpris de rencontrer ça et là des français d’origine nord-africaine conscientisés et réfractaires à l’Empire des multinationales, comme ce camarade qui me racontait avoir voyagé tous frais payés aux Etats-Unis et qui expliquait à ses mécènes qui enrageaient, combien il était Gaulliste et combien la France était son pays qu’il ne trahirait pas !

Un paysage de ruine se dessine donc sous nos yeux : alors que les migrants se massent à nos frontières et pénètrent en France par tous les moyens imaginables, les américains cooptent et « dénationalisent » au même moment ceux des « afro-européens » qui sont eux nés en France. Notre pays n’est réellement plus que le fragment territorial sans pouvoir et en ruine d’un empire invisible. Invisible ou tout du moins occulté pour la plus grande partie de nos compatriotes.

Sur ce sujet : http://archives-fr.novopress.info/2…

(8) « le Viol des foules par la propagande politique » Serge Tchakhotine 1952

(9) On peut raisonnablement penser que Thierry Meyssan par exemple a été appuyé dans ses premiers travaux par des sources des services de renseignement français voulant « tacler » avec leurs moyens le rouleau compresseur de l’Empire qui allait bientôt s’abattre sur le monde arabe et annihiler au passage nombre d’intérêts de la France et de la « Chiraquie » au Moyen-Orient. Il a d’ailleurs affirmé lui-même qu’à l’époque de sa première tournée des pays arabes, il a été protégé personnellement du Mossad par le Président Chirac. Le même qui aurait d’ailleurs fait, toujours d’après Thierry Meyssan, décoller la chasse française comme un avertissement à l’armée israélienne lors de la dernière guerre d’Israël contre le Liban. Chirac contre l’Empire ! Voire …

(10) Ceci alors même que la théorie officielle relève bien d’une théorie du complot… islamiste !

(11) “Le 12 septembre 2008, la 1ère chaîne de TV russe ORT diffusa en prime time le film “Zéro – Enquête sur le 11 Septembre” de l’euro-député Giulietto Chiesa suivi d’un débat contradictoire sur les attentats du 11 septembre 2001 regardé par plus de 32 millions de téléspectateurs. Le débat réunissait notamment des architectes, ex-agents du KGB, experts, ainsi que Léonid Ivashov (chef d’état major des armées russes en poste en 2001) et Chiesa” :

http://www.dailymotion.com/video/x8…

Source : http://www.ReOpen911.info

(12) Un autre exemple de soft-power « proliférant » porté par des résistants au Nouvel ordre mondial peut être trouvé chez les militants nationalistes de Casapound. Au départ centre social pour des familles de travailleurs italiens en difficulté et structure de combat culturel avant-gardiste, cette maison du peuple est devenu un véritable réseau militant alternatif qui essaime dans toute l’Italie et se développe sans discontinuer par le croisement d’une action de terrain concrète quotidienne et d’une contre-culture, jeune, active et contemporaine.

Un bon exemple de l’influence du soft-power de Casapound a été donné à l’Europe entière quand le réalisateur italien de gauche Michele Placido, venu retirer son prix au festival du film de Venise, a affirmé en direct à la télé qu’il espérait d’être invité dans « les cercles culturels de Casapound » car c’est seulement là, d’après lui, qu’existe une activité culturelle qui est morte à gauche. Une gauche alternative italienne qui a perdu le contrôle de la culture jeune à Rome et dans nombre de grandes villes italiennes faute de projet politique et de vision de la société réellement contemporaine et positive. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si récemment Casapound a subi les attaques d’une extrême gauche rétrograde et manipulée et, plus grave, si l’un des animateurs principaux de Casapound a essuyé des tirs de pistolets dans les jambes. Le système sait reconnaître ses ennemis réels. http://cafenero.ilcannocchiale.it/?…

(13) Nous désignons par réinfosphère toute la mouvance qui dénoncent les “médias-mensonges” des mass-médias comme les désigne Michel Colon, mouvance qui lutte pour la réinformation et la diffusion d’une vérité médiatique et historique objective. La réinfosphère se développe sur internet en grande partie depuis les attentats du onze septembre 2001 et la remise en cause de la version officielle qui a suivi.

Un grand nombre de militants anti-mondialistes actuels doivent leur prise de conscience à la remise en cause de ces évènements par des groupes citoyens comme l’association Reopen911 ou Egalité et Réconciliation. En moins d’une décennie c’est une partie non négligeable de l’opinion qui a ainsi été gagné par le doute sur ces évènements et d’autres eu égard aux moyens dérisoires de la réinfosphère comparés à ceux des « médias-menteurs » du système.

La marche des lemmings, de Serge Federbusch

federbusch.jpgLa marche des lemmings, de Serge Federbusch

 
Francis Richard
Resp. Ressources humaines

Ex: http://www.lesobservateurs.ch 

"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde."

Albert Camus

Dans la dernière page de son livre, La marche des lemmings, Serge Federbusch fait cette citation, en manière de conclusion. Et il est vrai que cette citation résume bien sa démarche, nommer sans détours le danger que représentent les progrès de l'islamisme en France.

Pour cela il montre dans son livre que ce danger n'a pas été mesuré à sa juste hauteur avant et après la première mort de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.

Le premier chapitre s'intitule Les grands cimeterres sous la lune, qui font immédiatement penser au livre de Georges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune, où il dénonçait les atrocités commises par les nationalistes espagnols, prétendument chrétiens, pendant la Guerre Civile.

Le premier paragraphe de ce premier chapitre s'intitule Balles tragiques chez  Charlie: douze morts, qui font immédiatement penser à la une fatale de Hara-Kiri après la mort de Charles de Gaulle: Bal tragique à Colombey: un mort. Une semaine plus tard Hara-Kiri, qui s'était fait seppuku, renaissait de ses cendres, tel le phénix, sous le nom de Charlie-Hebdo...

Ces allusions, à peine voilées, à des titres antérieurs, ne sont pas fortuites: il y a d'un côté l'islam fondamental, celui des origines - les cimeterres sont des sabres courbes employés par les musulmans du Moyen-Orient lors de leurs conquêtes -, de l'autre le goût souvent douteux des attaques contre les cibles de l'hebdo satirique:

"Charlie Hebdo avait tendance, on l'oublie un peu vite, à réserver les plus salaces croquis aux catholiques, moins hargneux et moins dangereux que les musulmans."...

Une étude montre de plus que les unes de l'hebdo sur une période de dix ans prennent trois fois plus pour cibles les chrétiens que les musulmans...

Les cibles des frères Kouachi, Chérif et Saïd, et d'Amedy Coulibaly n'étaient pas toutes des caricaturistes ni des journalistes, mais il faut croire qu'il y a des victimes moins anonymes que d'autres...

lemmings-federbusch.jpgQuoi qu'il en soit, tous ces morts sont le résultat d'un nombre incroyable de carences que Serge Federbusch souligne d'entrée, force détails à l'appui: allègement insensé de la protection de  Charlie Hebdo peu de temps auparavant, étonnante inertie des services de renseignement à l'encontre des futurs assassins, étrange cavale des frères Kouachi, qui n'ont rien fait pourtant, dans leur fuite, pour se dissimuler...

Pour occulter les responsabilités de l'État, rien de tel qu'une diversion, si possible de grande ampleur, histoire aussi de faire oublier, un temps du moins, les piteux résultats d'une politique socialiste: hausses ralenties seulement de l'impôt et des dépenses publiques, inversion improbable de la courbe du chômage, croissance des déficits et de la dette, soumission à Berlin...

La communication est essentielle dans ces circonstances et les communicants présidentiels, aidés par la presse socialisante, vont transformer Hollande "en quasi héros ayant su dominer ses émotions et la situation alors qu'il fit le minimum obligé":

"Hollande a été absous de ses errements antérieurs grâce aux frères Kouachi et à Coulibaly. Les crimes de janvier 2015 n'ont eu qu'un seul bénéficiaire objectif et il se trouve à la tête de l'État."

Mais, pour faire diversion, une grande manifestation populaire, c'est encore mieux qu'une simple communication médiatique, fût-elle unanime:

"Le principe d'une manifestation sous la houlette de l'État fut acquis dès le 8 janvier. Elle devint immédiatement l'une des préoccupations essentielles du pouvoir, aussi importante que la traque des assassins. Les services de la préfecture seront en effet mobilisés avec des moyens jamais vus dans des délais aussi courts pour un événement imprévisible trois jours plus tôt."

Et tout est fait pour contribuer au succès de cette grande manifestation: moyens considérables alloués à l'organisation, appels au peuple des médias unanimes, invitation à manifester faite à des représentants d'États étrangers, dont nombre d'entre eux, pourtant, n'hésitent pas, chez eux, à réduire les journalistes au silence...

Et puis il y a la trouvaille de Joachim Roncin, directeur artistique de la revue Stylist, qui publie son logo "Je suis Charlie" à 12:52 sur Twitter le 7 janvier, une heure et quart à peine après le massacre, et qui aura, repris par une foultitude, le succès phénoménal que l'on sait, sans que l'on sache comment l'interpréter:

"Un premier niveau de lecture y voit une forme directe et émouvante de solidarité courageuse. Un second y décèle au contraire une pulsion suicidaire, une incitation à l'attentat, un réflexe d'identification périlleux. Un troisième y voit un talisman protecteur: arborer "Je suis Charlie", c'est montrer à d'éventuels adversaires qu'on fait partie d'une communauté nombreuse et puissante qui ne se laissera pas malmener."

Après avoir fait diversion pour occulter les responsabilités du pouvoir en place, une autre diversion est mise en place, se superposant à la première, avec pour but de dévier "la charge émotive susceptible de se diriger contre les musulmans". Ce fut l'adoption des deux lignes de défense suivantes:

"La première consistait à réfuter le lien entre islam et terreur en le qualifiant d'amalgame; la seconde ne craignant ni paradoxe ni contradiction, à opérer aussitôt un amalgame en mettant sur le même plan l'extrême-droite et le terrorisme musulman."

Ces deux lignes de défense, où un amalgame chasse l'autre, sont adoptées par tout ce qu'il existe de médias à gauche: Libération, L'Obs, Médiapart etc. et "repris, comment s'en étonner, par la plupart des politiciens de gauche et une large fraction de ceux de droite".

François Hollande, en visite à l'Institut du monde arabe à Paris, poussera le bouchon plus loin en parlant, sans rire, des "musulmans, premières victimes du fanatisme, du fondamentalisme et de l'intolérance"...

Serge Federbusch pose la question qui fâche: "L'islam et les populations d'origine immigrée ont-ils une responsabilité particulière dans ces événements? En d'autres termes, comment en sommes-nous arrivés là?"

L'auteur rappelle que deux lobbies ont trouvé un intérêt dans l'immigration africaine: dans un premier temps le patronat et ses sergents recruteurs pour bénéficier d'une main-d'oeuvre à bas prix et obéissante; dans un deuxième temps, la gauche, notamment socialiste, pour bénéficier d'un électorat de "grande substitution", comme l'appelle le think tank de gauche Terra nova, aux ouvriers partis massivement voter FN:

 "Dans ce contexte, la pression migratoire a en retour alimenté une réaction de rejet à l'extrême-droite qui a touché ensuite un plus large spectre de la sensibilité politique. Sa formulation la plus directe, qui a été donnée par Renaud Camus sous le nom de "grand remplacement", peut être considéré comme le pendant de la grande substitution de Terra nova."

Force est de constater que "l'islam se répand rapidement en France" et qu'on peut y voir une réaction identitaire et une recherche de dignité de la part de populations réduites à des emplois subalternes ou qui ont des difficultés à s'insérer dans le marché du travail: "L'islam est la réponse conservatrice, protectrice" à un univers perturbant de compétition permanente.

Force est de constater que cette dynamique religieuse s'accompagne d'une "montée d'un sentiment antijuif, d'une haine de l'ordre établi et d'un fondamentalisme musulman qui peut déraper vers une violence à la Kouachi". Il n'y a pas de "séparation étanche entre islam et islamisme".

L'islam, au contraire de l'Église catholique qui s'est assagie et n'est plus celle de l'Inquisition et des croisades, éprouve de grandes difficultés à s'adapter et le blasphème reste pour lui un crime. Et le nombre de plus en plus important de musulmans "permet une radicalité et une véhémence que l'extrême minorité des temps passés n'autorisait pas".

Le fait est que "les prédicateurs extrémistes  investissent un nombre croissant de mosquées", que nombre de musulmans ne se sont pas sentis "Charlie" et que peu de Français arabes et noirs ont participé à la grande manifestation du 11 janvier.

Il n'en demeure pas moins que ce refus généralisé de voir cette réalité de la montée de l'islamisme conduit à une attitude de plus en plus conciliatrice - Serge Federbusch parle de dhimmicratie - à l'égard de ce fondamentalisme et à une censure et autocensure "sur les sujets migratoires et/ou musulmans" pour prétendument éviter l'amalgame:

"En définitive, le résultat paradoxal des meurtres de janvier 2015 est d'ores et déjà de conférer aux fondamentalistes davantage d'impunité."

Bref, les foules qui ont manifesté le 11 janvier, ont été trompées: "La marche républicaine peut donc être considérée comme un défilé de lemmings." Au sens symbolique que leur confère la croyance populaire de leur suicide en masse lors de leurs migrations:

"En s'identifiant à la victime, avec comme seul correctif le nombre, la foule espère se protéger sans avoir à combattre. Mais l'islamisme agit comme un germe qui a déjà franchi les barrières immunitaires de la société d'accueil. La multitude d'organismes hôtes et leur proximité ne peuvent, au contraire, qu'accélérer la diffusion."

Les seules piètres réponses de l'État aux progrès de l'islamisme? Réprimer davantage ceux qui dénoncent les dérives de l'islam et donner tout pouvoir, liberticide, aux espions français "pour écouter ou intercepter les conversations ou correspondances électroniques de présumés suspects".

Il ne sert de rien, comment l'État le fait, de détourner ainsi son regard des progrès de l'islamisme: "Tôt ou tard les lemmings vont devoir apprendre à lutter."

Francis Richard, 15 mai 2015

La Marche des lemmings, Serge Federbush, 190 pages, Ixelles éditions

Publication commune Lesobservateurs.ch et Le blog de Francis Richard

Voyage au pays de l'essentialisme

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Archives 2012

Front de Gauche/FN: Voyage au pays de l’essentialisme

Par Pierre Bérard

Ex: http://fr.novopress.info

Le journal Le Monde publiait récemment la tribune d’un professeur d’histoire, Bruno Belliot, titrée « Le Front de Gauche est un mouvement républicain, contrairement au FN ». Faisant le procès de l’UMP et du FN tout en dédouanant les angéliques du PC et du FdG français, cette tribune contenait tout l’argumentaire médiatique habituel sur l’incompatibilité du FN et de la République, colporté tant par certains politiques ignorants que par des journalistes incultes qui mettent leur complaisance au service d’une cause inavouable : la nostalgie du totalitarisme stalinien. Sa participation au camp des vainqueurs de 1945 n’empêche pas, en effet, le PCF de s’être rendu coupable de complicité avec la tyrannie.

Le sens de l’affaire est limpide, toujours et encore culpabiliser le camp de la « droite » : « C’est pourquoi, il m’est intolérable d’entendre, de lire (comme de voir dessiner), qu’un parallèle peut être fait entre Mélenchon, les communistes, les candidats du Front de Gauche et l’extrême droite du FN. Et que par conséquent, la droite n’aurait pas à rougir de ses alliances avec le FN puisque le PS s’allie avec le Front de Gauche. »

Dans un article publié sur le site la Droite strasbourgeoise, Pierre Bérard démontre non seulement l’inanité de cette culpabilisation mais démonte du même coup la notion de « droite républicaine » dont la signification reste à démontrer si l’on veut dire par là qu’il existerait en 2012 une droite qui ne le serait pas. Ce texte est reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

***

Alors que tout change, y compris l’extrême gauche passée en 40 ans de la défense héroïque du grand soir prolétarien à celle lacrymale des sans-papiers, « armée de réserve » du capital qui exerce une pression discrète mais constante à la baisse des petits salaires (sinon on se demande bien pourquoi madame Laurence Parisot aurait, sur ce point, les mêmes idées déflationnistes que messieurs Krivine et Mélanchon. Certes, on peut toujours s’évertuer à penser que la dirigeante du MEDEF est secrètement passée du coté obscur de la force et qu’elle contraint ses amis à cultiver une forme peu banale de masochisme altruiste. Hypothèse peu probable, reconnaissons-le. Tout change donc : le « socialisme » démocratique acquis, via l’Europe, depuis deux ou trois décennies au social-libéralisme, comme le « gaullisme » qui a renoncé à l’indépendance et au dogme du peuple souverain.

Tout change, sauf bien sûr l’extrême droite vue par Bruno Belliot, membre du Front de Gauche. Impavide, elle est semblable à elle même, immobile et pétrifiée comme les années trente du XX siècle en ont donné la définition rituelle, guettant dans l’ombre (évidemment) l’heure de sa revanche, ourdissant des complots comme celui de la Cagoule, collaborant avec l’ennemi durant l’Occupation, se relevant avec le poujadisme puis l’OAS pour finir par renaitre avec le Front National. Elle est là, figée, telle que la vulgate médiatique en fait le portrait, une vulgate inspirée par l’antifascisme stalinien qui nous ressert toujours le même plat continûment réchauffé depuis 80 ans, comme l’a très bien montré François Furet. Cette paresse a fini par s’inscrire comme un habitus dans nos mœurs et nos tics de langage.

Pourtant, en ce qui concerne le procès le plus sévère instruit contre l’extrême droite, sa collaboration avec le régime nazi ou ses soi-disant affidés, qu’en est-il ?

Pour ce qui est de la résistance et de la collaboration, puisque c’est sur ce sombre épisode que s’enrochent la plupart des mythes fondateurs de l’histoire sainte dont se réclame Bruno Belliot, rappelons quelques faits marquants qui n’appartiennent nullement à une vision révisionniste de l’histoire. C’est le 26 septembre 1939 que le Parti Communiste est interdit par le gouvernement dirigé par un des chefs du Front Populaire, Édouard Daladier. Pour quelle raison ? Parce que en bon disciple stalinien il continue d’approuver le pacte Germano-Soviétique d’août 1939 qui permettra le dépeçage de la Pologne, alliée de la France, entre les deux contractants. Passé dans la clandestinité, Jacques Duclos, un des principaux dirigeants du PCF, diffuse le premier octobre 1939 une lettre ouverte invitant le gouvernement à entamer des négociations de paix avec l’Allemagne hitlérienne qui étant pour l’heure l’alliée de l’URSS ne représente plus le condensé de la menace fasciste. C’est à la même époque que Maurice Thorez, secrétaire général du Parti, déserte face aux armées nazies, pour rejoindre la « patrie des travailleurs » (et du Goulag), ce qui lui vaut une condamnation à mort et la déchéance de la nationalité française.

Plus tard, la défaite de la France étant consommée, Jacques Duclos entre en contact dès le 18 juin 1940 avec les autorités allemandes d’occupation tout juste installées pour entreprendre une négociation. Dans quel but ? Permettre au Parti d’être à nouveau autorisé sur la base d’une bonne entente entre le peuple français et l’armée d’occupation. Duclos propose même d’orienter la propagande du Parti dans le sens d’une lutte contre le grand capital anglais et contre sa guerre impérialiste. Les allemands ne sont pas preneurs.

Ce n’est qu’en Juin 1941 que l’extrême gauche communiste entre dans la résistance active suivant en cela ses sponsors. L’Allemagne ayant en effet décidé d’attaquer l’URSS. Dans cette résistance active, les communistes arrivent bien tard pour y retrouver des hommes qui venaient souvent de l’extrême droite. Comment, en effet, qualifier autrement les partisans de la monarchie tels Daniel Cordier (secrétaire de jean Moulin), le célèbre colonel Rémy (premier agent gaulliste en France occupée), De Vawrin (chef des services secrets de la France libre). Ou encore des cagoulards comme Guillain de Benouville (dirigeant du mouvement Combat) et des centaines d’autres affreux tels Honoré d’Estienne d’Orves fusillé un mois après Guy Moquet, célébré par Sarkozy (à la suite du parti Communiste) et qui ne fut jamais résistant…

Il suffit de lire les deux livres que l’historien israélien Simon Epstein a consacré à cette période pour abandonner tout schéma manichéen, schéma auquel s’accroche désespérément Bruno Belliot pour nous conter sa fable d’une France coupée en deux avec d’un côté les représentants du Bien et de l’autre ceux du Mal, c’est à dire l’extrême droite éternelle.

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Dans « Les Dreyfusards sous l’Occupation » (2001) puis dans « Un paradoxe français » (2008), il montre, liste de noms à l’appui, que dans leur immense majorité les dreyfusards, anti-racistes, généralement pacifistes de gauche s’engagèrent dans la collaboration, tandis que nombre d’antidreyfusards et antisémites appartenant à ce qu’il est convenu d’appeler la droite radicale germanophobe s’engagèrent dans la résistance etla France libre. Or ce paradoxe, on le comprend aisément, est peu abordé par l’histoire académique, prudente jusqu’à la couardise, permettant à une doxa politiquement correcte de prospérer sur les non dits de l’histoire savante. ce qui permet qu’aujourd’hui encore fleurissent des absurdités comme cette apologie du Front de Gauche intégrant trotskistes et communistes, dont peu, même dans une « droite » gagnée par la lâcheté, ose remettre en question les énoncés falsifiés. N’en reste pas moins vrai que les quatre cinquième de la chambre du Front Populaire ont accordé à un vieux maréchal, que sa réputation de laïque républicain plaçait au dessus de tout soupçon, les pleins pouvoirs. Il y avait très peu de députés d’extrême droite, pourtant, dans cette assemblée.

Quant à la reconnaissance du Parti Communiste comme parti républicain par le général de Gaulle en 1943-1944, avait-il le choix ? Il lui fallait composer avec une force majeure à l’époque. Son réalisme politique a contribué à mettre en selle un parti qu’il s’est empressé de combattre à partir de 1947 (création du RPF). De même, n’est ce pas un récipiendaire de la francisque qui nomma en 1981 des ministres communistes dans son gouvernement pour mieux étouffer un parti qui devait plus tard ramasser les dividendes putrides de son long flirt avec une URSS désormais honnie? Ce qui montre bien que la reconnaissance de tel parti comme « parti républicain » est avant tout une question de rapport de force. Le statut « républicain » accordé à un parti n’a que très peu de rapport avec les vérités de la science politique et beaucoup à voir avec la « realpolitik » de l’époque. Les définitions de la République sont évasives, comme tout ce qui ressort de la condition humaine. Chacun devrait savoir que depuis 1793,la République a changé de signification. En faire une monade surplombant dans le ciel le monde des Idées est une niaiserie platonicienne.

Pierre Bérard

Sur Novopress cet article a été publié initialement par son antenne régionale Novopress Breizh.

mercredi, 20 mai 2015

Réforme du collège: les raisons de la rébellion...

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Réforme du collège: les raisons de la rébellion...

Entretien avec François-Xavier Bellamy

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous le texte d'un entretien donné par François-Xavier Bellamy à l'hebdomadaire La Vie, et consacré à la réforme des collèges.

Agrégé de philosophie, François-Xavier Bellamy a récemment publié Les déshérités (Plon, 2014).

Que pensez-vous de la réforme du collège ?

Cette réforme manifeste une incapacité à répondre au problème essentiel que rencontre notre système éducatif. Les « experts » qui fixent ces directives n’ont probablement pas mis les pieds en classe depuis longtemps ; et ce projet trahit leur décalage immense d’avec la réalité du terrain.

fxb9782259223430.jpgLe problème est bien identifié en effet : c’est celui de la maîtrise des fondamentaux, très déficiente pour beaucoup d’élèves. Chaque année, le test de lecture réalisé à l’occasion de la Journée de Défense et de Citoyenneté montre que 18 à 20 % des jeunes français, à 18 ans,rencontrent des difficultés majeures pour lire et écrire leur propre langue. Et on nous propose une réforme des programmes de français dans lequel le mot de « grammaire » ne figure même pas Au lieu de se donner simplement pour objectif la maîtrise de la lecture et de l’écriture, les nouveaux programmes visent pompeusement l’apprentissage des « langages », parmi lesquels le français, mais aussi, pêle-mêle, deux langues vivantes, les « langages du corps », ou encore le code informatique, qui devra être enseigné dès le CE1 !

Les concepteurs de ces programmes vivent au pays des rêves. Si tous nos élèves savaient lire et écrire correctement le français, on pourrait s’offrir le luxe de leur enseigner le code informatique. Mais à l’heure actuelle, c’est donner le superflu à ceux qui manquent cruellement de l’essentiel. Cela revient à offrir des petits fours aux victimes d’une catastrophe humanitaire… Tout cela est absurde et tragique.

Vous étiez sur France Inter le 16 avril pour défendre l’enseignement du latin et du grec. Pourquoi ?

La Ministre de l’Education Nationale nous dit que l’option langues ancienneconcerne assez peu d’élèves pour pouvoir être supprimée. Mais cette option est choisie aujourd’hui par 20 % de collégiens : si l’on supprimait les partis politiques qui recueillent moins de 20 % des voix, beaucoup n’existeraient plus, à commencer par celui de la Ministre ! Lorsque les classes de latin sont fermées, c’est souvent faute d’enseignant plutôt que d’élèves. D’ailleurs, contrairement aux idées reçues, le département où le latin s’est le plus développé ces dix dernières années, c’est la Seine-Saint-Denis : quand la maîtrise du français est fragile, les langues anciennes sont une ressource très efficace. Encore faut-il qu’on puisse les apprendre... Affirmer qu’un « enseignement pratique interdisciplinaire » pourra remplir ce rôle, c’est un mensonge absolu : rien ne dit que les « cultures de l’antiquité » incluront l’apprentissage du grec et du latin. Il faudra de toutes façons impliquer une autre matière, l’histoire, ou l’éducation artistique. On y fera des exposés sur les temples et les pyramides, mais rien qui corresponde vraiment à l’enseignement de ces langues qui ont pourtant fondé notre civilisation.

À la place des classes bi-langues dont seule une minorité bénéficie, le Ministère introduit deux langues vivantes en 5ème. Qu’en pensez-vous ?

Là encore, quelle aberration... On va achever de perdre les élèves en enseignant une langue vivante dès le CP, alors qu’aucune base n’est encore en place. Le principal obstacle à l’apprentissage des langues vivantes, c’est la fragilité des élèves en français. Quand vous ne savez pas identifier un sujet, un verbe et un complément dans votre propre langue, comment voulez-vous les transposer dans une autre langue ? Quand vous manquez de vocabulaire en français, comment rencontrer un autre lexique ? De toutes façons, ce n’est pas en une heure d’allemand par semaine qu’on apprendra cette seconde langue à des élèves de 5ème… Au moment où la Ministre condamne les enseignants de langue à l’impuissance, on atteint le sommet du ridicule avec la nomination d’un délégué interministériel chargé de la promotion de l’allemand ! Tout cela n’a aucun sens. Soutenons les filières spécifiques qui fonctionnent bien, et pour le reste commençons par revenir à l’essentiel, en augmentant les heures de français ; toutes les études en effet montrent une corrélation entre le temps consacré à l’apprentissage d’une langue et son intégration par les élèves. 

Pensez-vous que ces nouveaux programmes diminuent l’élitisme de l’école ?

Je n’aime pas le discours qui s’attaque à un soi-disant « égalitarisme. » L’égalité est au cœur de la mission de l’éducation. L’école devrait offrir à chaque jeune les moyens d’atteindre l’excellence qui lui est propre ; car l’excellence n’est pas uniforme ! J’ai eu la chance d’enseigner en lycée hôtelier, en STI électrotechnique..J’y ai rencontré des élèves excellents dans leur spécialité ! Mais en France, on ne voit la réussite scolaire que comme la mention très bien au bac SPlutôt que de défendre cet élitisme trop étroit, nous devrions nous préoccuper de rétablir une équité réelle dans notre système scolaire, qui est devenu le plus inégalitaire de tous les pays de l’OCDE.

Comment remédier à l’échec scolaire et réduire les inégalités entre élèves, selon vous ?

C’est tellement simple ! Il suffirait de redire ce qu’est la mission de l’école : transmettre des connaissances. Tout le reste en découle. Aujourd’hui, on perd l’école dans une multiplicité d’objectifs : l’intégration, l’insertion professionnelle, le plaisir des élèves, la lutte contre le sexisme, contre les discriminations et même contre le réchauffement climatique… L’école peut contribuer à tout cela, mais seulement en transmettant le savoir.

Les nouveaux programmes d’histoire, par exemple, sont victimes d’une instrumentalisation effarante. Comment décider de ce qui, dans notre histoire, est facultatif ? En quatre ans, certains collégiens n’auront jamais entendu parler de la Renaissance ou des Lumières ! En revanche, ils auront tous eu plusieurs occasions de dénigrer la France… La repentance est parfois légitime, mais la confondre avec l’enseignement de l’histoire, c’est une faute contre cette discipline, et un danger pour la société à venir.

Cette réforme suscite un débat enflammé. Comment réagissez-vous en tant qu’enseignant ? 

Décidément, ce gouvernement nous a habitué à des méthodes bien peu démocratiques. C’est toujours le même procédé, sur le projet de loi sur le renseignement comme sur la réforme de l’enseignement : un texte est publié, écrit sur commande par des cabinets ou des comités obscurs. Une fois qu’il est diffusé, on propose une concertation – mais en proclamant cependant que pas une virgule ne sera changée ! Dans cette étrange « concertation », il faut croire que seuls ont le droit de s’exprimer ceux qui sont déjà d’accord, car tous les autres sont copieusement insultés. Pour François Hollande, les opposants à cette réforme sont « des immobiles bruyants qui défendent leurs intérêts particuliers. » Ce mépris affiché touche aussi bien des centaines de milliers d’enseignants de terrain, que des grandes figures de la réflexion. S’il est normal qu’une Ministre défende sa réforme, je ne suis pas sûr que l’oeuvre de Madame Vallaud-Belkacem l’autorise à traiter Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut, Régis Debray, Danièle Sallenave ou Pierre Nora de « pseudo-intellectuels »… L’expression témoigne d’un sectarisme dramatique. Que n’aurait-on entendu si un Ministre de droite s’était exprimé ainsi !

Derrière ces débats, voyez-vous une ligne de fracture entre conservateurs et progressistes ?

Le clivage traditionnel n’est sans doute pas pertinent, puisqu’en matière de déconstruction des savoirs, la gauche s’inscrit malheureusement dans la continuité deerrances de la droite. La vraie ligne de fracture se situe entre ceux qui veulent ouvrir les yeux sur la réalité, et ceux qui préfèrent défendre leurs utopies. En témoigne l’opposition massive des enseignants, ces professionnels de terrain que, semble-t-il, nul n’a songé à écouter dans la préparation de cette réforme… 

Dans votre ouvrage, vous qualifiez le numérique de « grande utopie pédagogique » qui accomplirait la promesse de Rousseau d’une enfance débarrassé de transmission. Que pensez-vous de la volonté d’y faire entrer l’école ?

Les enfants n’ont pas eu besoin de l’Education nationale pour maîtriser l’outil numérique... Si l’école veut enseigner la pratique des réseaux sociaux, elle sera toujours dépassée et ringarde dans la course à l’innovation.

Les nouvelles technologies représentent une chance exceptionnelle d’accéder à la connaissance, que nos prédécesseurs nous envieraient. Mais l’école n’aidera les enfants à tirer le meilleur de ces nouvelles ressources qu’en leur transmettant les savoirs qui construiront leur capacité de recul et de discernement. Et pour cela, il me semble qu’il faudrait qu’elle soit d’abord pour eux un lieu de silence numérique...

L’enseignant ne doit-il pas évoluer vers un rôle de « facilitateur » ? 

Depuis quarante ans, on apprend aux futurs enseignants que « tout doit venir de l’apprenant ». Mais personne ne produit seul son savoir ! Même nos capacités de recherche et notre créativité naissent de ce que nous avons reçu. Si Chopin n’avait eu sur son chemin que des « facilitateurs », le monde aurait été privé des Nocturnes. Cela fait quarante ans qu’on assassine des Chopin parmi nos élèvesau nom de ces idées délirantes... La vraie violence éducative consiste à priver les enfants d’héritage, à les laisser prisonniers de l’immédiateté, et à abandonner en eux ces talents en friche qu’aucune culture ne vient plus féconder.

François-Xavier Bellamy (Pensées pour le jour qui vient, 13 mai 2015)

EE.UU. desvía su interés geopolítico hacia el Extremo Oriente

Ex: http://www.elespiadigital.com

El Ejército estadounidense baraja la posibilidad de usar buques y aeronaves para impugnar las reivindicaciones territoriales de Pekín en el mar de China Meridional, un movimiento que podría aumentar la tensión en una zona en disputa, informa 'The Wall Street Journal' citando a funcionarios estadounidenses.

Según 'The Wall Street Journal', el secretario de Defensa estadounidense Ashton Carter ha pedido a su personal que "busque opciones", incluido el uso de aviones de vigilancia sobre las islas y el envío de buques de guerra de EE.UU. a menos de 12 millas náuticas de los arrecifes del archipiélago de Spratly, que son reclamados por China.

Si EE.UU. desafía las demandas de China usando naves o buques de guerra y Pekín defiende su posición, el resultado podría ser el aumento de las tensiones en la región

"De ser aprobados por la Casa Blanca, este tipo de movimientos buscarían enviar el mensaje a Pekín de que EE.UU. no accederá a las reivindicaciones territoriales chinas sobre las islas artificiales en lo que EE.UU. considera aguas y espacio aéreo internacionales", reza el artículo.

De acuerdo con los funcionarios consultados por el rotativo, aunque EE.UU. ya ha expresado que no reconoce las islas artificiales como territorio chino, hasta ahora la Marina estadounidense no ha enviado sus aviones militares o buques a menos de 12 millas náuticas de distancia de los arrecifes para evitar la escalada de tensiones.

Las fuentes explicaron que actualmente existe un "creciente impulso" en el Pentágono y la Casa Blanca para tomar medidas concretas "con el fin de enviar una señal a Pekín de que la reciente construcción en las Spratly ha ido demasiado lejos y ha de detenerse".

Según 'The Wall Street Journal', la idea del Pentágono es que cualquier despliegue militar "aumentaría la presión sobre los chinos para que hagan concesiones sobre las islas artificiales".

Sin embargo, prosigue la publicación, ello podría tener el efecto contrario y hacer que Pekín "amplíe la construcción en desafío a EE.UU." y, potencialmente, dar lugar a nuevas reclamaciones chinas en la zona.

"Si EE.UU. desafía las demandas de China usando naves o buques de guerra y Pekín defiende su posición, el resultado podría ser el aumento de las tensiones en la región", advierte el artículo.

Las propuestas militares aún no han sido presentadas formalmente a la Casa Blanca, que tendría que aprobar cualquier cambio en la postura de EE.UU. sobre el tema.

Una caravana de buques ruso-china se acerca al Mediterráneo realizando maniobras

Dos corbetas chinas y un buque de misiles sobre cojín de aire de la Marina rusa han iniciado las maniobras conjuntas al zarpar del puerto de Novorosíisk rumbo a los estrechos del Bósforo y Dardanelos, que cruzarán este jueves.

Según un portavoz del Ministerio de Defensa ruso citado por RIA Novosti, los buques ya han iniciado los entrenamientos en su camino hacia la zona del ejercicio principal, situada en el mar Mediterráneo. Allí se les sumarán otros cinco buques de guerra rusos y una embarcación de apoyo china.

"Cada milla náutica del recorrido de los buques se utiliza con la máxima eficacia para el aprendizaje marino de las tripulaciones", agregó el oficial. En concreto, los tripulantes de las naves trabajarán en la coordinación de su comunicación y mejorarán conjuntamente sus capacidades de maniobra en alta mar.

La fase activa de los ejercicios navales tendrá lugar entre el 17 y el 21 de mayo. El pasado día 8 las corbetas de la Armada china atracaron en un puerto ruso por primera vez –en este caso en el de Novorossíisk– para participar el día siguiente en las celebraciones del Día de la Victoria.

Paul Craig Roberts: "Washington cometió un error que podría ser fatal para la humanidad"

La Casa Blanca está decidida a bloquear el surgimiento de las dos potencias nucleares clave, Rusia y China, ninguna de las cuales aceptará la hegemonía de EE.UU., opina el politólogo y economista norteamericano Paul Craig Roberts, quien considera que "Washington cometió un error que podría ser fatal para la humanidad".

"EE.UU. siempre ha tenido una buena opinión de sí mismo, pero con la caída de la Unión Soviética la autosatisfacción alcanzó nuevas cumbres. Nos convertimos en el pueblo excepcional, el pueblo indispensable, el país elegido por la historia para ejercer la hegemonía sobre el mundo", escribe el politólogo en un artículo publicado en su sitio web. Agrega que "esta doctrina neoconservadora libera al Gobierno de EE.UU. de las limitaciones del derecho internacional y permite a Washington usar la coerción contra Estados soberanos con el fin de rehacer el mundo".

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Debido a esta política, Pekín actualmente se está confrontando con la estrategia estadounidense conocida como 'Pivot to Asia' (giro a Asia), y con "la construcción de nuevas bases navales y aéreas de EE.UU. para asegurar el control de Washington en el mar de China Meridional, que ahora se define como una de las áreas de interés nacional para los estadounidenses", señala el autor.

Por otro lado, el intento de contener a Rusia es el origen de "la crisis que Washington ha creado en Ucrania y de aprovecharla para hacer propaganda antirrusa", explica Roberts.

Rusia y China finalmente se han dado cuenta de que tienen que elegir entre el vasallaje o la guerra

En su opinión, "la agresión y la propaganda descarada" de EE.UU. no han hecho más que convencer a Rusia y China de que "Washington tiene intenciones de guerra, y haberse dado cuenta de ello ha empujado a los dos países hacia una alianza estratégica".

Ni Rusia, ni China aceptarán el llamado "estatus de vasallaje aceptado por el Reino Unido, Alemania, Francia y el resto de Europa, así como Canadá, Japón y Australia", afirma el analista político, que añade que "el precio de la paz mundial es que todo el mundo acepte la hegemonía de Washington".

"En el frente de la política exterior, la arrogancia de la autoimagen de Estados Unidos como el país 'excepcional e indispensable' y con los derechos hegemónicos sobre otros países significa que el mundo se prepara para la guerra", escribe Roberts.

A su juicio, "a menos que el dólar, y con él el poder de EE.UU., se derrumbe o que Europa encuentre el coraje para romper con Washington y llevar a cabo una política exterior independiente diciendo adiós a la OTAN, una guerra nuclear es nuestro probable futuro".

El precio de la paz mundial es que el mundo acepte la hegemonía de Washington

En su columna, Roberts también aborda la cuestión de las celebraciones en Moscú del Día de la Victoria sobre el nazismo, que los políticos occidentales boicotearon, mientras que "los chinos estaban allí en su lugar", con el presidente sentado junto a Vladímir Putin durante el desfile militar en la Plaza Roja, lo cual, según el politólogo, marcó un "punto de inflexión histórico".

Aunque la comparación de las bajas soviéticas con las de EE.UU., Reino Unido, y Francia juntas "deja totalmente claro que fue Rusia quien derrotó a Hitler", en su discurso con motivo del 70.º aniversario de la rendición de la Alemania nazi el presidente estadounidense solo mencionó a las fuerzas de EE.UU. En cambio, el presidente Putin "expresó su agradecimiento a los pueblos de Gran Bretaña, Francia y EE.UU. por su contribución a la victoria", recuerda el exasesor económico del Gobierno de Ronald Reagan.

Desde hace muchos años el mandatario ruso declara públicamente que "Occidente no escucha a Rusia", escribe el autor del artículo. "Washington y sus Estados vasallos en Europa, Canadá, Australia y Japón no escuchan cuando Rusia dice 'no nos presionen tanto, no somos el enemigo, queremos ser su socio'", lamenta Roberts.
 
Por culpa de la política de Washington, "Rusia y China finalmente se han dado cuenta de que tienen que elegir entre el vasallaje y la guerra", opina el politólogo, advirtiendo que "Washington ha cometido un error que podría ser fatal para la humanidad".

Europa occidental sufre las consecuencias de su vasallaje

por Sergio Fernández Riquelme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Cientos de miles de refugiados intentan entrar desesperadamente en la próspera Europa, huyendo de países destruidos y empobrecidos; los desheredados del mundo reclamando asilo, procedentes de países “salvados” por la intervención occidental, y el mare nostrum convertido en un gran cementerio.

Numerosas células terroristas actuando en el corazón del Viejo continente, nutridas de ciudadanos supuestamente bienvenidos y nunca integrados. La frontera entre Oriente y Occidente en llamas, foco de un incendio que parece incontrolable: el conflicto en las estepas de Ucrania, las múltiples guerras civiles de Libia, la crónica inestabilidad de los Balcanes, los viejos miedos en las montañas del Cáucaso, la amenaza escondida en las sabanas del Sahel, el genocidio en las llanuras de Mesopotamia, la crisis persistente en los países sureuropeos, la irresolución histórica del problema en la tres veces santa Jerusalén (Al-Quds), el Tigre asiático saltando la banca del capitalismo mundial. Mundialistán llega a las puertas de la tierra del progreso.

Europa occidental sufre, en el siglo XXI, las consecuencias de su vasallaje. Decidió abandonar su discurso fundacional (Schuman, Monnet, Gasperi) y asumir el mandato norteamericano. Renunció a su identidad a cambio de ser vanguardia del Imperio. Pero el Atlántico salvaguarda, en teoría, las estrategias de mundo anglosajón; se pueden lavar las manos tras la inmensa frontera oceánica. Pero el Mediterráneo, tan cercano, parece no poder contener los efectos de una geopolítica occidental que demuestra los límites internos y externos del proyecto comunitario (desde la presión migratoria al debate sobre viabilidad de su Estado del bienestar).

Y desde la Historia de las ideas (IdeenGeschichte) podemos señalar tres dimensiones de esta teorización: su pasado (retrospectiva, o las experiencias valoradas u olvidadas), su presente (perspectiva, o posibilidades recibidas que usamos de una manera u otra) y su futuro (prospectiva, o expectativas que nos hicieron decidir o asentir).

1. Nace Mundialistán.

Toda decisión, toda acción, conlleva consecuencias; unas planificadas, pero otras indeseadas.  La geopolítica occidental, basada en la imposición, directa o indirecta, del ideal de progreso consumista en las áreas limítrofes consideradas de expansión, ha generado el fenómeno que en estas páginas denominamos como Mundialistán. Una realidad geopolítica y una categoría de interpretación histórica que puede explicar una dimensión conflictiva, destacada mediáticamente, de la actual época de la globalización.

El neocolonialismo euroatlántico, ordenado por el interés norteamericano durante las últimas décadas, bajo gobiernos republicanos o administraciones demócratas, ha mostrado el lado oculto del mundo global. Imponer por las buenas o por las malas, mediante intervención militar o presión económica, el ideal de progreso occidental y el control de sus recursos naturales, ha llevado a una reacción insospechada de las antiguas provincias.

La antigua Yugoslavia, el Medio Oriente, las fronteras de Eurasia, el norte de África, el corazón de América Latina, la emergente Asia. El objetivo estaba claro; convertir a esas regiones en espacio de vasallaje político, feudo económico y mímesis cultural. El etnocentrismo norteamericano legitimaba su acción para “llevar la civilización” a esos pueblos atrasados, oscurantistas, medievales, imponiendo su modelo de desarrollo capitalista-liberal. La Unión europea había sido el alumno perfecto; usaban su lengua como idioma común, consumían sus productos mediáticos, pensaban como ellos; y además, sería el instrumento privilegiado, y más próximo como “primera línea del frente”, para la batalla por la transformación de las áreas en la nueva colonización. Pero el resultado no fue el esperado en el siguiente nivel. Nacía Mundialistán.

El Nuevo Orden mundial. En la frontera oriental algo falló. Las antiguas colonias no querían volver a serlo. Primero fue la intervención militar; la vis legitimaría la potestas. El “fin de la Historia” popularizado por Francis Fukuyama, con la proclamación de ese victorioso e inevitable imperio norteamericano tras la caída del Muro de Berlín (Berliner Mauer) en 1989, justificaba la intervención de las huestes de Washington DC, como juez y parte, en cualquier espacio y en cualquier momento. Tras cooptar a buena parte de las antiguas repúblicas soviéticas, llegó el turno de la multiétnica Yugoslavia. Fue el escenario inicial de la actuación del Nuevo orden mundial. Pero las consecuencias de su desintegración, alentada por el mismo eje euroatlántico, fueron trágicas pese a la aparente normalización de la región; asolada por conflictos étnicos de enorme impacto, sus divisiones persisten, la pobreza aumenta y el futuro se torna incierto. La situación actual de Kosovo, entre el Estado fallido y la depresión económica, lo demuestra.

Los laboratorios. Afganistán sería el primer laboratorio para el nuevo colonialismo euroatlántico del siglo XXI (y que sirve de paradigma para nuestra teoría, tanto por su impactante tracto histórico como por su manido sufijo). Parecía imposible, pero nos hacían creer que, por las buenas o por las malas, se podía convertir a la nación afgana, tras la eliminación del Emirato islámico talibán, en una democracia occidentalizada sin más, convirtiéndose la ONU en poco más que otro ministerio norteamericano. Si tras la Segunda Guerra Mundial, países ocupados como Corea o Japón pudieron ser prósperos y fiables aliados, Afganistán llegaría a ser un moderno “patio trasero” useño. Este país, refugio de los mentores de los terroristas responsables del 11-S sería, por tanto, el nuevo ejemplo de lo inevitable de la asimilación. Pero catorce años después poco ha cambiado; el atraso y las divisiones que se querían erradicar siguen presentes, y Kabul poco se parece a la City londinense. Y el segundo laboratorio sería la despótica Irak. Cayó la dictadura baazista de Sadam Hussein (bajo el pretexto de armas químicas nunca encontradas) pero las guerras fratricidas siguen asolando las legendarias tierras del Creciente fértil.

2. A new beginning.

El celebrado discurso del nuevo presidente norteamericano Barack Obama, en la Universidad de El Cairo en 2009, pretendía representar una nueva orientación en política internacional tras los evidentes errores de los anteriores gobiernos. Occidente y Oriente debían superar sus diferencias y caminar juntos el camino del progreso y la paz. Pero esta proclama, que ayudó a que el mandatario lograra rápida y mediáticamente el mismísimo Premio Nobel de la Paz, seguía alimentando a Mundialistán. Porque esta nueva orientación, ahora más centrada en la presión ideológica y económica, seguía basándose en las dos mismas claves que alimentaban al monstruo: superioridad moral de Occidente, e intervención directa en la soberanía nacional.

La primavera árabe. El lema “Yes we can” no se limitaba a propaganda de consumo interno norteamericano. Aspiraba a ser la bandera de nuevas generaciones musulmanas abiertas a copiar la forma de ser y de pensar del mundo occidental. Pero el resultado del proyecto se ha convertido en un rotundo fracaso, al contener de nuevo el inevitable complejo de superioridad occidental. Se destruyeron viejos Estados y se alumbraron naciones fallidas; cayeron estables autócratas laicos ante inestables democracias fundamentalistas; se ajusticiaron a dictadores, antes socios occidentales, surgiendo guerras civiles interminables; los antiguos combatientes (en Afganistán) pasaron de ser aliados circunstanciales a enemigos estructurales; se pretendieron crear naciones desarrolladas y se consiguió el éxodo de las mismas.

El EIIL (Daesh en árabe). Asombroso pero cierto; en pleno siglo XXI surgía un autodefinido Califato islámico en el territorio sirio-iraquí. Los antiguos socios combatientes, utilizados por primera vez como aliados norteamericanos en la guerra contra la extinta URSS (en la misma Afganistán) pasaron de ser terroristas globales (Al-Qaeda) a un auténtico Estado terrorista, con ramificaciones en muchas de las naciones que una vez les usaron como milicias en sus aventuras intervencionistas. “Cría cuervos y te sacarán” los ojos, dicen con sabiduría nuestros mayores.

3. Identidades globalizadas y conflictivas.

Mundialistán, desgraciadamente, no se limita al mundo árabe, al Medio Oriente. No solo es un hecho geopolítico que afecta a las fronteras nacionales, a la configuración de los Estados, a las divisiones étnicas. Quizás supone, también, un nuevo tiempo histórico que se superpone conflictivamente al pacifismo hedonista que nos prometían con la globalización “made in America”, capaz de moldear las sociedades tradicionales y convertir en consumidores idénticos a ciudadanos de ambos lados del globo terráqueo.

Nos habla, posiblemente, de la identidad de los pueblos (nacional y global, personal y comunitaria), de los principios y valores por ella encarnada, y de los conflictos surgidos de su defensa, adaptación o su transformación, en una mundialización que pretende borrar fronteras y unificar mentalidades. Primera cuestión: quiénes somos y cómo quieren que seamos.

Nos muestra una competencia económica mundial que se hecho brutal, casi despiadada en los Mercados, afectando a los derechos de los trabajadores y cuestionando la viabilidad medioambiental. El modelo chino de alta productividad y bajos salarios, que tanto nos benefició sin cargo de conciencia, se traslada al mercado occidental; paradojas del destino. La crisis se hace crónica y las clases bajas se sumen en la mera supervivencia ante la falta de oportunidades vitales. Afroamericanos y latinos pierden el tren de soñado American way of life; asalariados europeos ven caer sus derechos en pro del beneficio de unos pocos; migrantes de medio mundo se condenan a la eterna exclusión en los arrabales de las Babilonias contemporáneas. Segunda cuestión: qué producimos y cómo producimos.

Y nos enseña un orden político internacional que se convierte de nuevo en un campo de batalla, con viejas guerras “frías” y nuevas contiendas “calientes”. Emergentes centros de poder reclaman su soberanía y su influencia: el gigante chino, el mundo ruso, la creciente India, el poder persa, la inmensa África. Tradicionales focos de dominación se encuentran en la encrucijada: la envejecida Unión europea entre el populismo de los desesperados y la partitocracia dominante;  o la decadente USA entre las antiguas tentaciones militaristas y el fin de su hegemonía mundial.  Tercera cuestión. Quién nos manda y como debemos obedecer.

No parece ser una simple coyuntura; Mundialistán es, quizás, algo más. Conflictos diversos y profundos, interrelacionados globalmente, condicionan tanto las grandes políticas como las vidas diarias de ciudadanos anónimos, en plena lucha entre la identidad heredada y la identidad construida. En los años venideros podremos descifrar si esta teoría es mera especulación o criterio empírico para analizar el verdadero rostro de la globalización de ideas, tecnologías, migraciones y cambios que los agoreros de la nueva centuria nos prometió pacífica y se desvela trágica en demasiados escenarios. La Historia, magistra vitae, nos dará la respuesta, tarde o temprano

Fuente: HispanTV

China’s Silk Road Economic Project Will Include Gold

Ex: https://www.bullionstar.com

China’s Silk Road Economic Project Will Include Gold

The Chinese government seems to be very keen on developing the New Silk Road Economic Belt as fast as possible; an initiative, said to be designed by President Xi Jinping himself, that will increase economic cooperation in the wide Eurasian region. At a stunning speed China and Russia take the lead in strengthening ties in the area. For the wind down of the US dollar hegemony the Silk Road economic project is an important tool. As part of this project two clubs are rapidly developing as we speak, the Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) and the Eurasian Economic Union (EEU). Additionally, China is incorporating gold into the Silk Road project.

The Asian Infrastructure Investment Bank

The AIIB is an international financial institution proposed by China in 2013 to finance infrastructure projects in Asia. The Chinese government has been frustrated with the slow pace of reforms in established institutions like the IMF and World Bank, which are dominated by the US. China’s rapid economic growth in recent years has made them pursuing a greater input in these institutions, but the US has neglected to honor these requests appropriately, forcing China to launch its own institutions.

Despite the US has been pressuring its allies from signing up as AIIB prospective founding members only Japan obeyed, signaling a demise of US power and failing US foreign policy. In a milestone event many western countries have submitted for membership in March and April 2015, amongst others the UK, Switzerland, Sweden, Spain, Portugal, Norway, the Netherlands, Italy, Germany, France, Finland, Denmark, Australia and Israel. The AIIB articles of agreement are expected to be completed by the end of 2015.

China is now playing multiple games at the same time by developing the AIIB and concurrently pressuring the IMF to reform. One of China’s goals is for the renminbi to be included into the IMF’s basket of currencies the Special Drawing Right (SDR). On April 30, 2015, the IMF’s Director Of The Communications Department, Gerry Rice, stated in a press briefing about the SDR review “Yes, the work has begun” (see this video at 28:15). The first IMF board meeting on the SDR review originally scheduled in May 2015, has been “deferred, because the work is underway” (see the same video at 31:30).

The Eurasian Economic Union

The President of Kazakhstan, Nursultan Nazarbayev, first suggested the idea of creating a regional (Eurasian) trading bloc during a speech at Moscow State University In 1994. Afterwards Belarus, Russia and Kazakhstan formed a free trade zone, which turned into a customs union, followed by a single economic space, finally reaching an economic union (the EEU) on May 29, 2014, when an agreement was signed by the Supreme Eurasian Economic Council in Astana, Kazakhstan.

Worth noting is that according to Pravda.ru Nazarbayev is of the opinion the US dollar is an illegal and non-competitive means of payment, “the world currency was not de jure legitimate because it was never adopted by any communities or organizations. There is no such international law,… the world currency market is not a civilized market, as the system of world currency issuance is not being controlled”. Nazarbayev believes the world is heading towards a new monetary system, from “defective capitalism” to “the new capitalism that would be based on a non-defective currency.” Chinese President Xi Jinping visited Kazakhstan in September 2013 where he raised the initiative of the Silk Road Economic Belt at the Nazarbayev University. In March this year China and Kazakhstan signed 33 deals on industrial capacity cooperation.

The EEU is aggressively expanding; its latest official members are Armenia and Kyrgyzstan. By looking at the EEU flag, that displays the whole of Asia, it doesn’t take a lot of imagination to expect they’ll continue expanding. Turkey has mentioned it likes to join and there are talks with Vietnam to form a free trade area.

Russian news outlet RT has disclosed that Vladimir Putin and Xi Jinping have signed a decree on cooperation in tying the development of the EEU with the Silk Road economic project. “The integration of the Eurasian Economic Union and Silk Road projects means reaching a new level of partnership and actually implies a common economic space on the continent,” Putin said. Furthermore, columnist for Russian news outlet Sputnik, Pepe Escobarstated, “What we have here, above all, is the China-led New Silk Road directly connecting with the Russia-led EEU. China and the EEU are bound to set up a free trade zone”. The EEU could potentially grow into a very significant power bloc.

More from Escobar:

The always-evolving strategic partnership is not only about energy – including the possibility of Chinese-controlled stakes in crucial Russian oil and gas projects – and the defense industry; it’s increasingly about investment, banking, finance and high technology.

…The partnership’s reach is extremely wide, from Russia-China cooperation within the Shanghai Cooperation Organization (SCO) to the Russia-China stake in the new BRICS development bank, and to Russian support to the Chinese-led Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) and the Silk Road Foundation.

…Beijing and Moscow, along with the other BRICS nations, are fast moving to trade independently of the US dollar, using their own currencies. In parallel, they are studying the creation of an alternative SWIFT system – which will necessarily be joined by EU nations, as they are joining the AIIB.

There have also been talks for an EEU joint currency titled Altyn, which refers to an ancient currency that used to circulate in Eurasia. In the past Altyn has never been minted in gold, although in Turkic, a language family spoken in Eurasia, Altyn does mean Gold.

Make sure English captions are turned on in the next video clip from Russian television about Altyn.

Belarus, Kazakhstan, Russia and China have all substantially increased their official gold reserves since the first quarter of 2000. Kyrgyzstan to a lesser extent and Armenia has currently no official gold reserves.

NaamloosSource: World Gold Council

“One Belt One Road” And Gold.

It was first disclosed by Albert Cheng, Managing Director of the World Gold Council, in a speech at the Dubai Multi Commodities Centre April 12, 2015; China has ambitions to include gold in the One Belt One Road (OBOR) economic project. From one of Cheng’s slides we can read:

China Gold Market – the next 10 years – Integrate gold cooperation into One Belt, One Road

– Mr. Xu Luode, President of Shanghai Gold Exchange and a National People’s Congress (NPC) delegate proposed that to integrate gold market development into the strategic development plan of “OBOR” to the NPC & CPPCC ended in mid-March, 2015.

– His proposal suggested that cooperation and development mechanism to involve major gold producers/users along the OBOR.

– This initiative to be led by People’s Bank of China, Ministry of Foreign Affairs, National Development and Reform Commission, Ministry of Commerce and other related ministries, should be developed by leveraging the Shanghai Gold Exchange as the trading hub, and be integrated into the “OBOR” plan.

– Related specialized plans and supportive policies will also be developed to balance the regional developments in China and accelerate the interconnection with countries along the routes.

At first I was a bit skeptical towards these statements; when the Xi Jinping launches new projects all the subordinate bureaucrats need to show that their respective departments will contribute to this. Previously the Shanghai Gold Exchange (SGE) has been very clear about its international ambitions with the SGE International Board, but before any of this is realized let’s not copy-paste every idea they put out, I thought.

However, the first signs of cooperation in the gold industry along OBOR are reality, time to pay attention. On May 11, 2015, China’s largest gold mining company, China National Gold Group Corporation (CNGGC), announced it has signed an agreement with Russian gold miner Polyus Gold to deepen ties in gold exploration. The cooperation will include mineral resource exploration, technical exchanges and materials supply.

“China’s Belt and Road Initiative brings unprecedented opportunities for the gold industry. There is ample room for cooperation with neighboring countries, and we have advantages in technique, facilities, cash, and talents,” said Song Xin, General Manager of CNGGC and President of the China Gold association. Song Yuqin, Deputy General Manager of the Shanghai Gold Exchange has stated, “Asians have a tradition of collecting gold. The gold trade is expected to become a significant component of transactions by ‘Belt and Road’ countries.”

Koos Jansen
E-mail Koos Jansen on: koos.jansen@bullionstar.com

Le chaos est la nature de l’enjeu pour l’Empire, pas la victoire

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Le chaos est la nature de l’enjeu pour l’Empire, pas la victoire

Auteur : Peter Koenig 
Ex: http://zejournal.mobi

Une fois de plus, un pays « libéré » par l’Occident sombre de plus en plus profondément dans le chaos.

Ceci peut s’appliquer à tous les pays actuellement en conflit, où Washington et ses sbires occidentaux et moyen-orientaux ont imposé la guerre – le chaos perpétuel, la misère et la mort – et l’asservissement.

C’est là que se trouve toute la question: la stratégie de Washington et de l’OTAN n’est pas de « gagner » une guerre ou un conflit, mais de susciter un chaos continuel, sans fin. C’est la façon de contrôler les gens, les nations et leurs ressources; de garantir à l’Occident un besoin incessant en troupes et en équipement militaire – souvenez-vous que plus de 50% du PIB des USA dépend du complexe militaro-industriel et des industries et services connexes; et enfin , qu’un pays dans la détresse ou le chaos est ruiné et a besoin d’argent – de l’argent sous des conditions de nécessité, des conditions « d’austérité » du sulfureux FMI, de la Banque Mondiale et d’autres malfaisantes « institutions de développement » et de prêteurs d’argent; de l’argent qui équivaut à un esclavage, surtout avec des dirigeants corrompus qui ne se soucient pas de leurs populations.

C’est la nature de l’enjeu – au Yémen, en Ukraine, en Syrie, en Irak, au Soudan, en Afrique Centrale, en Libye… faites votre choix. Qui se bat contre qui n’a pas d’importance. ISIS / EIIL / EI / Daesh / al-Qaeda et quels que soient les noms des organisations de tueurs mercenaires que vous voulez ajouter à la liste – ce ne sont que des étiquettes pour distraire votre attention. Vous pouvez tout aussi bien y ajouter Blackwater, Xe, Academi et tous ces noms successifs choisis pour ne pas être facilement reconnus. Ce sont des prostituées de l’Empire Anglo-Saxon/Sioniste, des prostituées de raz-de-trottoir. Arrivent ensuite les prostituées de luxe comme l’Arabie Saoudite, le Qatar, le Bahreïn et d’autres États du Golfe; puis le Royaume-Uni et la France, bien sûr.

Le Président Hollande vient de signer un contrat de plusieurs milliards d’euros avec le Qatar pour la vente de 24 avions de combat Rafale. Il se dirige à présent vers Riyad (à l’heure d’écriture, ndlr) pour des discussions avec le Roi saoudien Salmane, et pour lui vendre davantage de Rafales – c’est bon pour le commerce et ça contribue à tuer les ennemis fabriqués au fur et à mesure; et aussi pour se rendre à un sommet du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), le 5 mai. Parmi les sujets abordés lors de la réunion figurent les « crises » de la région dont celle du Yémen, provoquée par l’Occident pour le compte de Washington et imputée aux « rebelles » qui ne font que chercher à avoir un gouvernement plus juste.

L’Occident a inventé un vocabulaire si ignoble, c’est comme un virus qui s’incruste dans nos cerveaux – ou ce qu’il en reste – faisant que nous ne connaissons même plus le vrai sens des mots. Nous les répétons et nous y croyons. Après tout, les médias de masse nous les assènent tous les jours jusqu’à l’abrutissement. Les personnes qui se battent pour leur liberté, pour leur survie contre des régimes oppresseurs sont des « terroristes », des « rebelles ». Les réfugiés d’Afrique, fuyant les pays dévastés par les conflits provoqués par Washington, ces réfugiés dont plus de 4000 ont déjà péri cette année en essayant de traverser la Méditerranée à la quête d’une « vie meilleure » – ils ont opportunément été requalifiés « d’immigrants ». Souvent le terme « illégal » est ajouté. Ainsi, la conscience de l’Occident est blanchie de toute culpabilité. Les immigrants sont des clochards. Les immigrants illégaux ont leur place en prison. Ils n’ont rien à voir avec le désordre et le chaos déclenchés par l’Occident dans les pays d’origine de ces « immigrants ». Honte sur vous, Bruxelles!

On revient au chaos – M. Hollande sait pertinemment que ses avions sont utilisés pour servir son maître et faire davantage de ravages dans la région, plus de mort, de désastre, de misère et d’asservissement – davantage de réfugiés dans la Mer Méditerranée – encore plus de chaos perpétuel, des gens aux limites de la survie, des gens qui ne peuvent plus se battre pour leur pays, pour leurs ressources, pour leur liberté – parce qu’il faut qu’ils se battent rien que pour pouvoir survivre, pour la survie de leurs enfants et de leurs familles. C’est ça l’Empire.

Dites-moi – un homme qui vend des armes, des avions de combat – et d’autres sortes de machines à tuer, à des pays en sachant très bien que ces armes servent à tuer des gens, à détruire des pays – un tel homme n’est-il pas un boucher? Un criminel de guerre de la pire espèce?

Hollande, en plus d’être un criminel de guerre, est un bigot refait qui s’imagine qu’à la fin des comptes, quelques miettes du Grand Butin vont retomber dans son assiette – et qu’il pourra nager en compagnie de ses maîtres dans une voluptueuse mer de lait et de miel. Pense-t-il devoir préserver l’économie de son grand pays qui a produit des hommes comme Victor Hugo, Stendhal, Balzac, Dumas – en vendant des machines à tuer à d’autres sbires de l’empire? Ne se soucie-t-il pas du fait que 83% de son électorat le méprise?

Répandre le désordre, le chaos et la misère – c’est ce que Washington et ses vassaux font le mieux. Ils ne désirent pas « gagner » les guerres; ils veulent un chaos sans fin et la misère; des gens pouvant facilement être soumis – la domination à large spectre (full spectrum dominance, ndlr), comme ils disent.

Et puisque l’armée US et son grand frère (ou grande sœur) l’OTAN ne peuvent pas être partout et ne veulent pas être vus partout, ils payent pour tuer. Washington invente et crée, puis finance avec ses ressources inépuisables d’argent les EIIL, Daesh, al-Qaeda – et le répertoire grandit selon la fantaisie de leurs maîtres – pour qu’ils se battent pour eux, tuent pour eux, provoquent le chaos et des attaques sous fausse bannière – afin qu’éventuellement ils, l’OTAN et le bulldozer du Pentagone, puissent débarquer et faire croire qu’ils « détruisent » ces mercenaires qu’ils ont, dès le départ, implantés. Mais les médias de masse ne vont diront pas la vérité.

Ils vous font croire que les Houthis, un groupe de Chiites laïcs, humanistes et socialistes se battent contre les Sunnites au Yémen pour le pouvoir; que les Saoudiens et leurs acolytes du CCG ne font que libérer le Yémen d’une bande de terroristes; que les Houthis sont soutenus par l’Iran (un pays à majorité Chiite) – ce qui a récemment été contesté avec véhémence par un responsable de l’ONU – et donc, que les Houthis doivent être soumis. Par la même occasion, cela fournit à Washington une raison supplémentaire pour porter encore un autre blâme à l’Iran. Une fois que les Houthis ont été assujettis et décimés en quantité suffisante, un pantin de président sera installé au pouvoir comme l’ancien président Saleh ou son successeur Hadi, afin que Washington puisse continuer à mener la danse – en opprimant la population du pays pour garder un accès sans entraves au port stratégique d’Aden et au Golfe Persique.

C’est pareil en Ukraine: est-ce qu’ISIS / EIIL / Daesh / al-Qaeda, ou quel que soit leur nom se trouve en Ukraine? Vous plaisantez, sous le commandement de la CIA avec quelques 6000 soldats US – des instructeurs bien entendu. Ils entraînent les troupes de Kiev à mieux et plus rapidement tuer leurs frères dans le Donbass; ils les entraînent à susciter un chaos qui perdure. Et si les soldats refusent d’être entraînés à tuer leurs frères, le régime nazi de Kiev les abattra en tant que traîtres. À bout portant. C’est si facile. Comme ça personne ne résistera plus.

En outre, les « conseillers » militaires US et la CIA, avec le concours de leurs tueurs à gages – ISIS / Daesh /al-Qaeda – cherchent à provoquer le Président Poutine à entrer en guerre – éventuellement une Troisième Guerre Mondiale. Oui, la troisième en moins d’un siècle, pouvant potentiellement dévaster l’Europe et peut-être le monde. Jusqu’ici le monde a été préservé de ce désastre, grandement grâce à la sagesse de la stratégie de M. Poutine de non-affrontement.

Donc – pas de doute qu’ISIS / Daesh / al-Qaeda soit en Ukraine. Ils sont là où l’Empire leur ordonne d’être. C’est ce pourquoi ils sont payés. C’est ce que font les prostituées. Surtout des prostituées fabriquées pour l’occasion; des prostituées bien payées. L’idéologie n’est qu’une feuille de vigne, commodément reprise par les médias occidentaux – afin que nous puissions tous croire que les Musulmans sont mauvais, certains encore plus que les autres. L’Occident doit les combattre, parce qu’ils représentent un véritable et palpable danger à l’encontre de notre liberté, de notre indépendance et de notre démocratie – et surtout de nos valeurs néolibérales de marché complètement débridées.

Parce que c’est l’objectif ultime: des êtres humains comme biens de marché monnayables, sacrifiables, réduits à de la chair à canon, à se faire décimer en masse par des aliments génétiquement modifiés (et empoisonnés), par des drones, des bombes, par des famines provoquées artificiellement, pour qu’en définitive les survivants soient les serfs d’une petite élite qui contrôle les quatre coins de la Terre et TOUTES ses ressources, pour entretenir le style de vie de gens exceptionnels – oui, la nation exceptionnelle, qui sera réduite à une troupe de gens exceptionnels vivant dans une splendeur opulente.

Souvenez-vous des fameuses paroles de Henry Kissinger, de la vision de l’un des criminels de guerre les plus atroces encore vivants aujourd’hui – un autre Lauréat du Prix Nobel (sic) – énoncées il y a une cinquantaine d’années: « Celui qui contrôle l’alimentation contrôle la population; celui qui contrôle l’énergie contrôle des continents entiers; celui qui contrôle l’argent peut contrôler le monde entier. »

Ces mots sonnent de plus en plus vrais, à chaque jour qui passe. Mais seulement tant que nous le permettons; tant que Nous, le Peuple, Nous les 99.999% des habitants de la planète, l’autorisons.

- Source : Peter Koenig

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Entretien avec la romancière anglaise Jill Dawson

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1915 MORT DU POETE RUPERT BROOKE, THE GREAT LOVER

Entretien avec la romancière anglaise Jill Dawson

Propos recueillis par Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

jillgrlover.jpgJill Dawson est une romancière britannique qui a grandi à Durham, en Angleterre dans un milieu modeste et qui a commencé à publier ses poèmes dans des brochures et magazines. Puis elle s'est mise à écrire des romans régulièrement primés en Angleterre et qui apparaissent dans la liste du Goncourt anglais britannique (le British Academy Book Prize). En France, a été traduit aux Editions du Rocher, "L'enfant sauvage de l'Aveyron" sur le jeune garçon du Docteur Itard dont Truffaut avait tiré un film étudié dans toutes les classes de terminales, "L'enfant sauvage" et "Fred et Edie" (Editions Joëlle Losfeld) qui raconte l'histoire d'un long procès qui passionna l'Angleterre de 1922 celui d'Edith Thompson, une jeune Anglaise émancipée, mariée à un homme rustre et violent et de son amant de sept ans son cadet, Frederic Bywaters. Il assassina le mari et ils furent tous deux condamnés à la peine capitale. Comme toujours, Jill Dawson brode dans ce roman une fiction à partir d'éléments biographiques patiemment récoltés en choisissant à chaque fois de nous faire épouser un point de vue différent. Dans "The Great Lover", la vie du jeune poète anglais Rupert Brooke est décrite dans ses moindres détails et même ses turpitudes bisexuelles par la servante de la pension d'étudiant où il loge. A chaque fois, l'intérêt de l'œuvre de Jill Dawson tient à la description vivante de la société anglaise des années vingt ou des années 1900-1910 dans le cas de Brooke. C'est bien sûr le centenaire de la mort de Rupert Brooke qui nous a réunis très chaleureusement au buffet-bar d'un aéroport. Michel Lhomme. 

Métamag : Jill Dawson, vous venez de publier en Angleterre votre huitième roman, The Tell-Tale Heart, chez votre éditeur attitré Sceptre, pouvez-vous nous en dire quelques mots?

telltaleheart.jpgJill Dawson : The Tell-Tale Heart est l’histoire de trois hommes : Patrick, un universitaire de 50 ans à qui on transplante un cœur tout neuf ; le donneur, Drew, un adolescent des Fens amoureux de sa prof, et Willie Beamiss, l’un des émeutiers de Littleport au XIXe siècle, ancêtre de Drew. J’ai toujours voulu écrire l’histoire des émeutiers de Littleport, et j’avais le reste du roman dans la tête depuis longtemps. J’avais, il y a longtemps, vu un documentaire qui m’est resté à l’esprit, à propos de la mémoire cellulaire (l’idée que d’autres organes du corps autres que le cerveau puissent être porteurs de souvenirs et d’empreintes de la personnalité). Ce qui m’était resté en particulier, c’est la scène où le « transplanté » rencontre la mère de son donneur, laquelle lui demande d’écouter le battement du cœur de son fils dans sa poitrine. C’était une scène extraordinaire, très émouvante. Il est facile (en tant que mère) de comprendre cette demande lorsqu'on sait que le battement de son cœur est le premier signe du fait que vous portez un bébé en vous – c’est la prise de conscience de votre enfant, si vous voulez – et puis on met tellement l’accent sur le cœur durant la grossesse, le « travail » et la naissance.


Un des thèmes de ce livre est la folie mais aussi c'est particulièrement vrai pour ce roman, très physiologiquement, les histoires de cœur. N'est-ce pas aussi le thème de votre version de l'Enfant sauvage, traduit en français mais aussi de votre biographie romancée de Rupert Brooke, The Great Lover (traduction inédite) du grand poète de guerre britannique ?

Il est difficile pour un auteur de résumer ses thèmes mais il me semble que l’un de ceux qui reviennent dans mon travail est celui-ci : qu’est ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes ? Les gènes, la culture, l’histoire, tout cela nous affecte alors : nature ou culture ?... Lucky Bunny, The Tell-Tale Heart et Wild Boy (L'enfant sauvage de l'Aveyron) traitent plus spécifiquement de ce thème. Et aussi : qu’est-ce que cela signifie d’être pleinement vivant, pleinement humain, de tout risquer – c’est aussi un des thèmes profond de The Great Lover.


On commémore aujourd'hui un peu partout en Europe le centenaire de la guerre de 14-18. Les poètes anglais du front et des tranchées y sont en Angleterre tout particulièrement à l'honneur alors qu'en France, on trouve plutôt sur les présentoirs des libraires des témoignages ou des lettres de poilus. Quelle place occupe selon vous, Rupert Brooke aujourd'hui  dans la poésie anglaise ?

Parce qu'il est mort très tôt dans la guerre, en 1915. Sa réputation a été celle d’un patriote romantique et il ne possède pas la stature des poètes « anti-guerre » comme Owen et Sassoon. Pourtant, ses lettres et sa prose montrent un Brooke bien différent – bien plus complexe, drôle, acerbe et interrogateur que ne le suggère sa réputation de jeune poète romantique…


Contrairement au personnage de votre dernier roman, Rupert Brooke n'eut pas de seconde vie, mais vous en avez donné une à Lucky Bunny, par exemple, pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

jillluckbunn.jpgCe concept d’une seconde chance dont on pourrait bénéficier dans la vie, je l’ai exploré en effet dans Lucky Bunny et aussi dans L'enfant sauvage. Queenie Dove naît dans une grande pauvreté, dans l’East End (les quartiers “prolétaires” de Londres) et elle grandit dans un monde de criminels. Il semble que sa vie sera assez comparable à celle de ses parents, mais elle utilise des moyens malicieux et peu orthodoxes pour en changer. Je n’ai jamais été une grande admiratrice des gens (ni des enfants) obéissants et Queenie met un point d’honneur à désobéir et à briser les règles. J’ai adoré Moll Flanders de Daniel Defoe, et Lucky Bunny est en dialogue avec ce roman-là.


Fred et Edie a été votre premier roman traduit en français, vous semblez à coup sûr aimer les histoires d'amour compliquées ou criminelles, seriez-vous alors comme Brooke, l'une de nos dernières romantiques anglaises ou une romancière néo-païenne ?

Je ne suis pas sûre. Il est vrai que je considère l’imagination comme la clé de tout, la clé de notre humanité et que, bien qu’on en fasse l’éloge chez les enfants, elle n’est pas souvent glorifiée en tant que talent – une vie riche de fantasmes et de fantaisie est souvent considérée comme marquée du signe de l’illusion ou de la folie plutôt que comme une réussite !

On relève dans vos œuvres le thème permanent du déclassement avec pour toile de fond le socialisme anglais. Dans The Great Lover, c'est le personnage de la bonne mais aussi l'engagement fabien de Rupert, dans Fred et Edie, c'est la lutte contre la peine de mort ou dans ce scénario inédit que vous avez écrit et que nous avons lu, sur le trio amoureux de l'artiste et écrivain William Morris et Dante Gabriel Rossetti avec Jane Burden, la lutte contre tous les préjugés moraux. Alors qu'en est-il du socialisme anglais ? Se trouve-t-il aujourd'hui autant en déshérence que le socialisme français ? Qu'est-ce qu'être ouvrier anglais en 2015 à la veille des élections générales anglaises du mois de mai et après le « There is no alternative » de Margaret Thatcher ? 

Oui, j’ai le sentiment qu’il y a pléthore de romans à propos des classes moyennes ou des classes dirigeantes ! Leurs personnages vivent habituellement dans de belles maisons, ils sont invités à des dîners et ont des aventures amoureuses dans les quartiers arborés du nord de Londres ; ils travaillent comme architectes, universitaires ou dans l’édition… Je laisse à d’autres d’écrire ces romans-là : il y en a suffisamment qui donnent le point de vue des Londoniens. J’aime donner une voix à ceux dont on n’entend pas si souvent parler – la vie de Drew, le garçon de The Tell Tale Heart, qui fréquente une école publique, dans la campagne autour de Cambridge, dont le père est ouvrier agricole, et qui rêve d’avoir une meilleure éducation que son père au XXIe siècle. Voilà le genre de personne à qui je veux donner une voix.


Pardonnez-moi, je vous vois écrire en ce moment, serais-je alors indiscret de vous demander le thème de votre prochain roman ?

Le titre en est The Crime Writer (l’Auteur de romans policiers). Cela se passe dans le Suffolk des années 1960, et comme je viens juste de le commencer, il vaut sans doute mieux que je n’en dise pas plus pour l’instant !


Jill Dawson en français :


Fred et Edie, Editions Joëlle Losfeld, Paris 2001, 20,80 euros. 

L'enfant sauvage de l'Aveyron, Editions du Rocher, Collection ''Anatolia'', Paris 2005, 20,30 euros.

Les « youtubeuses », nouvelles passions de nos adolescentes

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Les « youtubeuses », nouvelles passions de nos adolescentes
 
Mais que font donc les adolescentes quand elles sont rentrées de l’école et ont terminé leur goûter ?
 
Ecrivain, journaliste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Mais que font donc les adolescentes quand elles sont rentrées de l’école et ont terminé leur goûter ? Leurs devoirs, peut-être ? Quelle drôle d’idée. Elles vont sur Internet, bien sûr, pour regarder avec passion les « youtubeuses », ces « faiseuses de tendance » à peine pubères, prodiguant doctement, du fond de leur petite chambre, des conseils éclairés à leurs congénères… qui boivent leurs paroles et « likent » comme des folles. C’est un phénomène. Depuis quelques mois, toute la presse en parle. Exit les blogueuses qui font déjà figure de sœurs Lumière de la Toile.

Les plus « vues » d’entre elles sont déjà repérées et courtisées. Par les médias et par les marques. Leur petite séquence postée sur YouTube est comme un selfie qui aurait le son et le mouvement : moi, ma vie, mon œuvre. Mon joli chignon, mes remèdes anti-bouton, mon vernis pailleté sur mes petits petons. On se doute que les petites y apprendront plus sûrement les astuces pour appliquer l’eye-liner que le théorème de Thalès, l’art de converser comme Nabilla plutôt qu’Anne Chopinet. Elles perdaient déjà leur temps à écouter, admiratives, les lolitas narcissiques de leur lycée ; grâce au miracle Internet, elles vont pouvoir écouter les lolitas narcissiques de tous les lycées. Et leurs fadaises réunies. Mamma Mia ! Autant vous dire que le lave-vaisselle n’est pas près d’être vidé, la chambre rangée, les verbes forts d’allemand torchés. Mais leurs ongles de doigt de pied, eux, seront parfaitement faits. Et cela, pour les parents, c’est réconfortant.

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Mais comme pour tout ce qui se passe sur Internet, le pire et le meilleur arrivent souvent bras dessus, bras dessous. Et la bonne nouvelle – il y en a une – est que les « youtubeuses » vont peut-être enfin ébranler l’oligarchie de la presse féminine, jusque-là seule prescriptrice auprès des femmes de ce qu’il faut acheter, aimer, voter. Imposant le prêt-à-penser en même temps que le prêt-à-porter. L’autoritaire, l’absurde presse féminine, qui a fait de la femme un objet – une carte bleue – et distille une idéologie lisse, aseptisée, ne tolérant aucun son de cloche « divergent » au-delà de la couleur du rouge à lèvres.

Natoo (pour Nathalie) est une des plus populaires youtubeuses de France. À 27 ans, elle en est aussi la doyenne. Son créneau est celui de l’autodérision, elle compte plus d’un million d’abonnés. Gardien de la paix dans la vraie vie, elle a travaillé à la brigade de nuit d’un commissariat de l’Essonne : « Je crois que notre succès tient au fait qu’on est des gens lambda. Avant, tu n’avais pas la possibilité de passer à la télé sans réseau ni agent. Moi, je tourne chez moi, avec trois lampes et un fond vert tendu devant le canapé… » Elle vient de sortir un livre parodique sur la presse féminine, mais qui relève à dire vrai de la grosse bouffonnerie. Allez, encore un petit effort, il faut oser les « vrais » sujets. Déboulonnez-nous ces mijaurées bornées !

mardi, 19 mai 2015

Médias français: le bal des hypocrites

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Médias français: le bal des hypocrites

Auteur : Philippe Migault
Ex: http://zejournal.mobi

La mise à l’écart de Caroline Fourest d’une émission phare de l’audiovisuel français, n’est qu’un éclair de lucidité qui ne doit pas faire illusion. Nos médias ont mis à l’index un individu. Ils n’en poursuivront pas moins leur propagande.

Caroline Fourest est sans doute largement méconnue du grand public russe. Pour les Français, elle est en revanche incontournable. Journaliste de radio (France Culture, France Inter), de télévision (La Chaîne Parlementaire-LCP), de presse écrite (nombreuses publications dans le Monde, Charlie Hebdo…), c'est une cumularde des médias, émargeant dans une foule de rédactions. Figure de proue de la communauté homosexuelle, féministe tendance haineuse, laïcarde jusqu'à « bouffer du curé», cette militante libertaire, affirmant son ancrage à gauche, appartient au petit cercle des leaders d'opinion définissant dans notre pays ce qui est politiquement correct et ce qui ne l'est pas. A ce titre elle a, depuis des années, pris toutes les libertés avec la vérité, y compris vis-à-vis de la Russie et de Vladimir Poutine, le « russian bashing » étant l'un des exercices favoris de la presse française.

C'est elle qui, il y a un peu plus d'un an, avait affirmé sans aucune preuve que les séparatistes du Donbass avaient arraché les yeux de trois prisonniers ukrainiens. Cela lui avait déjà valu les critiques de quelques journalistes soucieux de vérité et un avertissement du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA), gardien théorique de la déontologie des médias.

Cette mise en demeure n'avait bien entendu été suivie d'aucun effet du point de vue de la présence médiatique de Caroline Fourest. Dans la mesure où, critiquant la Russie et les séparatistes du Donbass, elle s'inscrivait dans la lutte entre le camp du bien (l'Occident libéral-libertaire) et l'axe du mal (grossièrement un axe supposé unissant la Russie, ses alliés, le Front National et autres « eurosceptiques » de tout poil), elle avait aussitôt bénéficié d'une complète absolution de toutes les rédactions. Personne alors ne relevait que sa proximité avec le leader des FEMEN, l'ukrainienne Inna Shevchenko, à laquelle elle a consacré un livre d'amoureuse transie, était peut-être de nature à influer son jugement. On ne mêle pas, n'est-ce pas, vie privée et vie publique…

Caroline Fourest est aujourd'hui critiquée pour un péché relativement véniel —elle a encore menti sur une affaire de justice la concernant — comparativement aux énormités qu'elle a tranquillement asséné par le passé sans que personne ne la fasse taire.

Mais les conditions qui ont présidé à sa mise en accusation sont elles-mêmes révélatrices des règles implicites régissant la liberté d'expression dans les médias français.

Ceux-ci ont titré sur le « mensonge de trop », de Mademoiselle Fourest. Cela signifie qu'ils étaient parfaitement conscients de tous ceux qui avaient précédé tout en continuant à l'inviter sur leurs plateaux, à leurs micros, dans leurs colonnes.

Quant à la mise en accusation en elle-même, seule les personnalités des procureurs qui l'ont instruite l'ont rendue possible. Qui sont-ils? Aymeric Caron et Laurent Ruquier, respectivement intervenant et présentateur-producteur de l'émission « On n'est pas couché ». Quel est le concept de cette émission? Simple: il relève de la fosse aux lions. Tous les samedis soirs artistes officiels, tendance bande à Goldman-restos du cœur, chroniqueurs-provocateurs adeptes de « l'esprit Canal », journalistes bien-pensants type Apathie-Quatremer, reçoivent un invité venu défendre ses positions politiques, son livre, son film ou son dernier album. S'ensuit suivant les cas une grand-messe de l'autosatisfaction, grand moment de « vivre ensemble » entre personnes qui pensent tous la même chose, ou, a contrario, une curée impitoyable vis-à-vis de l'invité susdit. On assiste dans ce cas à la résurrection de ce qu'ont dû être les tribunaux populaires du Kampuchéa démocratique ou les procès de Moscou en 1936-1938. L'invité, désormais accusé, est raillé, critiqué, traîné dans la boue. Dans le rôle du procureur général opère Aymeric Caron, journaliste de gauche sélectionné pour ses talents de Vichinsky. Avec un plaisir évident il déchiquette l'adversaire, le condamnant dans le pire des cas à un ostracisme médiatique bien souvent synonyme d'ostracisme professionnel. Laurent Ruquier ponctue cet exercice de sadisme public de ses ricanements complices, de petites blagues assassines ou de jugements péremptoires, soutenant l'accusation, Torquemada d'opérette.

carfour.jpgDisons-le tout net, ceux qui se rendent à cette émission en sachant pertinemment qu'ils ne rentrent pas dans le moule idéologique des animateurs savent ce qui les attend et, à ce titre, n'ont que ce qu'ils méritent.

C'est pourquoi Caroline Fourest s'y est sans doute rendue en confiance. Entre gens de gauche, personnalités emblématiques des réseaux homosexuels et pontifes de la bien-pensance, on ne s'assassine pas en direct.

Mais c'est précisément, uniquement, parce que ceux qui l'ont mis en accusation n'étaient en rien soupçonnables d'appartenir au camp des affreux réactionnaires de droite, tendance catholiques homophobes, ou aux ignobles « islamo-gauchistes », avec lesquels Mademoiselle Fourest aime ferrailler, que cette fois-ci le couperet est tombé. Seuls ceux qui pensent dans la ligne du parti sont habilités à juger.

C'est pourquoi il ne faut pas se faire trop de souci pour Caroline Fourest. Ceux qui condamnent sont aussi ceux qui ont l'autorité pour réhabiliter, a fortiori lorsqu'il s'agit de sauver la tête d'un fidèle militant.

Car c'est bien de militantisme qu'il faut parler lorsqu'on évoque la presse française, non de journalisme. Il est facile de critiquer le contrôle que le Kremlin exercerait sur tous les médias russes (les lecteurs de Vedomosti, Kommersant, Novaïa Gazeta ou les auditeurs de l'Echo de Moscou n'ont peut-être pas tout à fait cette vision). Il est moins fréquent d'entendre que les médias français n'ont pas besoin de contrôle parce que, hormis une poignée de rédactions, ils défendent tous le même créneau et s'autocensurent fort bien eux-mêmes. Massivement ancrés à gauche, les journalistes français n'ont nul besoin de faire l'objet d'un contrôle gouvernemental. Une telle mesure, vis-à-vis d'une clientèle électorale influente, serait contre-productive de la part d'une administration socialiste. Quant aux journalistes appartenant à des rédactions de droite, ils n'en sont pas moins d'accord sur l'essentiel avec leurs confrères de gauche. Que l'on se proclame social-démocrate ou démocrate-chrétien, le soutien à la nécessité de rester dans l'Euro, au libéralisme du point de vue économique, au libertarisme du point de vue social, à la vision strictement marchande de la construction européenne, à l'amitié transatlantique inconditionnelle, que ce soit dans le cadre de l'OTAN ou du TAFTA, relève du dogme. Ecartez-vous de ce credo et vous serez jugé pour hérésie, condamné, écarté sans ménagement. Les journalistes français n'ont donc pas besoin d'être muselés: ils coupent eux-mêmes les têtes qui dépassent.

La presse française, si critique vis-à-vis de la presse russe qui serait, à l'en croire, un pur instrument de propagande du Kremlin, agit dans les faits comme l'Union des Ecrivains aux plus beaux jours du stalinisme, pratiquant l'anathème, organisant la marginalisation des hétérodoxes. Nos Pasternak, nos Grossman, s'appellent Zemmour, Onfray, Houellebecq, Michéa… Tous parviennent encore à s'exprimer. Mais tous, peu à peu, voient le cercle de ceux qui sont disposés à leur donner la parole se restreindre.

- Source : Philippe Migault

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J. F. Gautier: la guerre

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La guerre

Avec Jean-François Gautier aux Chroniques de la Vieille Europe sur Radio Courtoisie.

Description :
En partant du célèbre fragment d'Héraclite "Polemos pantin pater est", Jean-François Gautier développe une réflexion sur la guerre en particulier, et le conflit en général.
Pour saisir la portée de la pensée héraclitéenne de la guerre, il nous explique la nécessité d'inclure dans l'intellection de polemos son exact opposé, eïréné, la paix.
Une pensée vivante et pertinente qui tente de saisir le monde dans la pluralité des valeurs qui y sont contenues et qui s'expriment souvent au travers de conflits.

Pour écouter:

http://www.ekouter.net/la-guerre-avec-jean-francois-gautier-aux-chroniques-de-la-vieille-europe-sur-radio-courtoisie-1691

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Ces justiciers fossoyeurs de notre civilisation

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Ces justiciers fossoyeurs de notre civilisation

Le néant ne remplace pas vingt siècles de civilisation.
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Le « fichage » des écoliers de Béziers est un non-événement ; il révèle surtout une crise générale du système politique et de notre société que le pouvoir refuse de voir tout en continuant à foncer tête baissée. Politiciens de gauche comme de droite qui s’autoproclament seuls garants de la République.

Une gauche socialiste et progressiste face une droite libérale et conservatrice est un clivage du XXe siècle, toujours dans les esprits mais totalement dépassé. Le gouvernement est hanté par le fantôme du fascisme qui, aujourd’hui, est un épiphénomène entretenu par celui même qui le combat.

Le cheval de Troie de la gauche est la laïcité qui, sous les signes de la liberté de l’homme et de l’éternel progrès source du bonheur, ravage tout sur son passage : suppression des racines judéo-chrétiennes notamment dans l’enseignement, atteinte au modèle familial traditionnel, avortement, euthanasie, relativisme, irresponsabilité généralisée… Créer un citoyen nouveau, libre, républicain, solidaire, agent du développement durable, par un harcèlement médiatique et une pensée unique totalitaire. Les codes linguistiques, la dialectique officielle imposée, voilà les bourreaux de Robert Ménard.

Malheureusement, le néant ne remplace pas vingt siècles de civilisation. Le gouvernement travaille son électorat issu de l’immigration : ce Grand Remplacement qui contribue progressivement à une islamisation de notre société, malgré elle. Racisme, islamophobie, tolérance sont les maîtres mots et, désormais, on ne juge plus les faits mais les personnes, certaines victimes se transformant en bourreaux avec la complicité des médias.

Certains s’étonnent du développement de l’anti-islamisme ; cela devient une réalité, que le gouvernement qui l’a inconsciemment installé ne maîtrise plus. Chassant ses vieux démons, il en a intégré de plus redoutables et destructeurs : laïcisme antichrétien, montée des communautarismes et leurs tensions inhérentes, coupure définitive des « élites » avec le peuple et, surtout, les germes de guerre civile.

Quel but avait cette étude menée par Robert Ménard ? Le souci de tout maire responsable d’intégrer les enfants immigrés par un enseignement scolaire adapté. Robert Ménard ne pratique pas les grandes théories idéologiques. Il colle à la réalité pour le bien commun. Il partage avec Hélie de Saint Marc ces qualités essentielles pour servir un pays que sont le courage et l’honnêteté intellectuelle.

Le Premier ministre et ses sbires auraient dû réfléchir avant de le couvrir d’invectives et d’engager des poursuites judiciaires. Car Robert Ménard n’a pas les mains couvertes du sang de Chloé pour le dysfonctionnement volontaire de la justice, ni l’enfance saccagée des élèves victimes d’enseignants pédophiles.

Des consciences se réveillent, des voix s’élèvent : il est temps que d’autres citoyens s’engagent pour pratiquer la politique autrement ; accepter la réalité, prendre en compte les nouvelles donnes ethniques, sociales, économiques et culturelles sociétales ; s’en enrichir ; prendre les décisions difficiles pour adapter notre société aux nouveaux enjeux en maintenant notre identité et nos valeurs.

Que les mots Liberté, Égalité, Fraternité retrouvent leur sens, loin des jeux partisans des politiques devenus autistes, qui détruisent notre pays.

Chers compatriotes, qu’attendons-nous ?

L’altermondialisme: une impasse?

2015 : LE FORUM SOCIAL MONDIAL S’ESSOUFFLE
 
L’altermondialisme: une impasse?

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
FSM14.jpgL’Occident vérifie, au quotidien, le principe énoncé par Alexandre Zinoviev : plus les gens sont crapuleux plus ils veulent renaître purs en parole. La tyrannie des pensées pieuses s’est installée dans toute l’Europe.
 
L’un des porte-drapeaux de la résistance, le Forum Social Mondial, s’enfonce lentement dans le néant que représente l’Occident. Tout avait bien commencé à Porto Alegre, en 2001, avec le slogan “un autre monde est possible", ce qui est évident puisque tout ce qui vit, un jour ou l’autre, doit périr. Le Forum souhaitait proposer des alternatives immédiates. Il avait travaillé dans quatre directions.
 
Les 4 axes d’une évolution positive

Le premier point des travaux portait sur la production de richesses. Les réflexions s’étaient tournées vers le type de commerce à privilégier, les Institutions internationales devant être orientées en faveur des marchés locaux. Il avait été clairement exprimé qu’entre la haute finance et les grandes organisations internationales, il n’y avait pas de différence de nature. Le système financier, alors étudié par les partisans de l’annulation de la dette, devait être démantelé car le FMI n’est pas réformable et l’existence d’une oligarchie bancaire débouche sur la terreur, comme toujours lorsqu’un soviet ne se heurte à aucune limite.
 
Le deuxième axe s’était concentré sur l’accès aux richesses et le développement équitable. Le Forum avait pris position contre les transgéniques qui détruisent l’environnement et la santé, et Ricardo Petrella (du Club de Rome) rappela la nécessité du libre accès à la connaissance, en bloquant la privatisation des idées et des richesses naturelles, car comment accepter le rapt des ressources pour s’enrichir par des astuces juridiques, sans rien produire ? Le pillage pouvait être encadré en obligeant les congrégations internationales à payer ce qu’elles prélèvent sur l’environnement. Le français René Passet s’était illustré en montrant la nécessité de réduire le temps de travail quotidien et l’exploitation de nos territoires. 

Le troisième axe avait mis en valeur la société civile plutôt que les sociétés commerciales. Les représentants du courant Zapatiste montrèrent comment l’Occident oubliait le bien-être des personnes pour favoriser le bien-être des entreprises, aussi criminelles soient-elles. Le belge Armand Mattelard, ne renonça pas à dénoncer la culture de type Donald Duck dont les 5 congrégations qui contrôlent le monde de la nigologie occidentale nous abreuvent pour nous rabaisser à leur niveau.
 
Le dernier thème aborda le problème politique et éthique. Le pouvoir mondial est bien structuré pour que finance, commerce et médias tombent entre les mêmes mains, mais l’ensemble est géré au quotidien par une gigantesque bureaucratie qui ressemble à celle que les bolchéviques mirent en place dans le but de contrôler des hommes devenus du bétail. Des études de cas, en particulier la Colombie de l’époque, permirent de comprendre l’horreur étatsunienne. Alors que 18 éléments chimiques entrent dans la production de la drogue, un seul est produit localement. Le reste vient des USA. Confirmation du principe énoncé par Zinoviev.
 

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Les impasses du Forum 2015

Organisé en Tunisie à la fin du mois de mars dernier, on a pu constater que les changements survenus dans le monde musulman, sous l’impulsion de l’axe Washington-Ryad en passant par Bruxelles, permettent de dévier l’attention sur le terrorisme, oublier les problèmes qui, soulevés en 2001, devaient servir de référence pour apprécier le changement.
 
Les riches pays du golfe persique, intégrés aux tenants de la globalisation, œuvrent de concert avec la finance occidentale. L’obscurantisme est le gage ultime de leur pouvoir pour les siècles à venir, pensent-ils, recommençant le processus de prédication pré-logique et pré-scientifique, qui caractérise depuis des siècles les diverses sectes. Le Forum, manipulé par les affidés du désordre mondial s’est trouvé pris dans le courant de l’anti-terrorisme. Dès lors, le seul cadre où germe le futur se rencontre chez les BRICS et en Amérique Latine où la question sociale est encore à l’ordre du jour parce que les populations sont restées stables et que tous les oligarques locaux ne sont pas encore passés sous les fourches caudines de Davos et autres Bilderberg. 

L’altermondialisme, à la manière du Forum Social Mondial, est une impasse

Il convient de larguer les amarres globalitaires en tenant compte des spécificités de grandes zones culturelles. Apprendre à coopérer sans trahir en faveur des oligarques est difficile pour ceux qui ne comprennent pas que l’obsession quantitative abrutit les hommes. Une phase de chaos terrible ne pourra être évitée. Mais les Hindous ne cessent de rappeler que les fleurs poussent aussi sur les marécages. Cultivons-les! 

Lucien Cerise et la gauche liberticide

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