mardi, 25 juin 2013
P. Scholl-Latour: “L’Occident s’allie avec Al-Qaeda”
“L’Occident s’allie avec Al-Qaeda”
Peter Scholl-Latour, le grand expert allemand sur le Proche et le Moyen Orient s’exprime sur la guerre civile syrienne, sur le rôle de l’Europe et des Etats-Unis, sur le programme nucléaire iranien qui suscite bien des controverses...
Entretien avec Peter Scholl-Latour
Q.: En Syrie, l’armée vient de reprendre un bastion des rebelles, la ville de Qussayr et a enregistré d’autres succès encore. Ces victoires représentent-elles un tournant dans cette guerre civile atroce, cette fois favorable à Bechar El-Assad?
PSL: Jamais la situation n’a vraiment été critique pour le Président El-Assad, contrairement à ce qu’ont toujours affirmé nos médias. Il y a bien sûr des villages qui sont occupés par les rebelles; des frontières intérieures ont certes été formées au cours des événements mais on peut difficilement les tracer sur une carte avec précision. La Syrie ressemble dès lors à une peau de léopard. Aucun chef-lieu de province n’est tombé aux mains des rebelles, bien que bon nombre d’entre eux soient entourés de villages hostiles à El-Assad. Il est tout aussi faux d’affirmer que tous les Sunnites sont des adversaires d’El-Assad, et la chute d’une place forte stratégique aussi importante que Qussayr est bien entendu le fruit d’une coopération avec le Hizbollah libanais.
Q.: Le Liban sera-t-il encore plus impliqué dans la guerre civile syrienne qu’auparavant?
PSL: Le Liban est profondément impliqué! Quand j’étais à Tripoli dans le Nord du pays, il y a trois ans, des coups de feu s’échangeaient déjà entre les quartiers alaouites et sunnites. La ville de Tripoli a toujours été considérée comme le principal bastion au Liban de l’islam rigoriste et, pour l’instant, on ne sait pas encore comment se positionneront vraiment les chrétiens. On peut cependant prévoir qu’ils en auront bien vite assez de la folie des rebelles syriens, dont le slogan est le suivant: “Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au cimetière!”.
Q.: L’UE vient encore de prolonger l’embargo sur les armes contre la Syrie, vu que l’Europe ne montre aucune unité diplomatique ou stratégique. Peut-on considérer cette posture comme un prise de position inutile de la part de l’UE?
PSL: Les Européens montrent une fois de plus une image lamentable, surtout les Français et les Anglais. Cette image lamentable, à mes yeux, se repère surtout dans la tentative maladroite des Français de prouver que le régime d’El-Assad utilise des gaz de combat, affirmation purement gratuite car il n’y a pas l’ombre d’une preuve. Cependant, les seuls qui auraient un intérêt à utiliser des gaz, même en proportions très limitées, sont les rebelles, car Obama a déclaré naguère que l’utilisation de telles armes chimiques constituerait le franchissement d’une “ligne rouge”, permettant à l’Occident d’intervenir.
Q.: L’Occident pourra-t-il encore intervenir, surtout les Etats-Unis, même sans utiliser de troupes terrestres et en imposant militairement une zone interdite aux avions d’El-Assad?
PSL: Les Américains ne sont pas prêts, pour le moment, à franchir ce pas parce qu’ils ne veulent pas s’impliquer encore davantage dans les conflits du Proche Orient et surtout parce qu’ils en ont assez du gâchis libyen. L’Occident a certes connu une forme de succès en Libye, en provoquant la chute de Khadhafi, mais le pays est plongé depuis lors dans un inextricable chaos dont ne perçoit pas la fin. En Cyrénaïque, plus précisément à Benghazi, où l’on a cru naïvement qu’un soulèvement pour la démocratie avait eu lieu, l’ambassadeur des Etats-Unis a été assassiné. On aurait parfaitement pu prévoir ce chaos car la Cyrénaïque a toujours été, dans l’histoire, la province libyenne la plus travaillée par l’islamisme radical.
On a cru tout aussi naïvement que des élections allaient amener au pouvoir un gouvernement modéré et pro-occidental, mais on n’a toujours rien vu arriver... Les luttes acharnées qui déchirent la Libye sont organisées par les diverses tribus qui ont chacune leurs visions religieuses propres.
Q.: L’Occident soutient les rebelles en Syrie tandis que la Russie se range derrière El-Assad. Peut-on en conclure que, vu les relations considérablement rafraîchies aujourd’hui entre l’Occident et la Russie, la guerre civile syrienne est une sorte de guerre russo-occidentale par partis syriens interposés?
PSL: Bien sûr qu’il s’agit d’une guerre par partis syriens interposés: les Russes se sont rangés derrière El-Assad, comme vous le dites, de même que l’Iran et le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki. La frontière entre la Syrie et la Turquie est complètement ouverte, ce qui permet aux armes, aux volontaires anti-Assad et aux combattants d’Al Qaeda de passer en Syrie et de renforcer le camp des rebelles. De plus, en Turquie, on entraîne des combattants tchétchènes, ce qui me permet de dire que l’Occident s’est bel et bien allié à Al-Qaeda.
Q.: Quelles motivations poussent donc les Turcs? Sont-ils animés par un rêve de puissance alimenté par l’idéologie néo-ottomane?
PSL: Selon toute vraisemblance, de telles idées animent l’esprit du premier ministre turc Erdogan. Mais, depuis peu, des troubles secouent toute la Turquie, qu’il ne faut certes pas exagérer dans leur ampleur parce qu’Erdogan est bien installé au pouvoir, difficilement délogeable, ne peut être renversé. Mais les événements récents égratignent considérablement l’image de marque de la Turquie, telle qu’elle avait été concoctée pour le public européen, celle d’un pays à l’islam tolérant, exemple pour tout le monde musulman. Cette vision vient d’éclater comme une baudruche. Mais les véritables inspirateurs des rebelles syriens sont les Saoudiens, dont la doctrine wahhabite est précisément celle des talibans.
Q.: L’Autriche va retirer ses casques bleus du Golan. On peut dès lors se poser la question: la mission de l’ONU dans cette région pourra-t-elle se maintenir? Si la zone-tampon disparaît, ne peut-on pas craindre une guerre entre Israël et la Syrie?
PSL: Pour les Israéliens, ce serait stupide de déclencher une guerre, ce serait une erreur que personne ne comprendrait car depuis la fin de la guerre du Yom Kippour, il y a près de quarante ans, il n’y a pas eu le moindre incident sur la frontière du Golan. J’ai visité là-bas les casques bleus autrichiens et ils ne m’ont pas mentionné le moindre incident. Aujourd’hui toutefois les échanges de tirs ont commencé et les groupes islamistes extrémistes s’infiltrent; il vaut donc mieux que les Autrichiens, qui ont l’ordre de ne jamais tirer, se retirent au plus vite.
Q.: Mais alors une guerre entre Israéliens et Syriens devient possible...
PSL: Israël a une idée fixe: la grande menace viendrait de l’Iran, ce qui est une interprétation totalement erronée. Si les rebelles ont le dessus en Syrie, Israël aura affaire à des islamistes sunnites sur les hauteurs du Golan. Bien sûr, on me rétorquera que le Hizbollah chiite du Liban est, lui aussi, sur la frontière avec Israël, mais il faut savoir que le Hizbollah est une armée disciplinée. Sa doctrine est aussi beaucoup plus tolérante qu’on ne nous l’a dépeinte dans les médias occidentaux: par exemple, dans les régions tenues par le Hizbollah, il n’y a jamais eu de persécutions contre les chrétiens; les églises y sont ouvertes et les statues mariales y demeurent dressées. Toutes choses impensables en Arabie Saoudite, pays qui est un de nos chers alliés, auquel l’Allemagne ne cesse de fournir des chars de combat... Nous vivons à l’heure d’une hypocrisie totale.
Q.: Vous venez d’évoquer l’Iran: un changement de cap après les présidentielles est fort peu probable, surtout si la figure de proue religieuse demeure forte en la personne de Khamenei...
PSL: On a largement surestimé Ahmadinedjad. Il a certes dit quelques bêtises à propos d’Israël mais dans le monde arabe il y a bien d’autres hommes politiques qui ont dit rigoureusement la même chose, sans que les médias occidentaux n’aient jugé bon de lancer des campagnes d’hystérie. Certes, le zèle religieux est bien repérable chez les Chiites d’Iran et, dans les villes surtout, le nationalisme iranien est une force politique considérable. Si un conflit éclate, l’Iran n’est pas un adversaire qu’il s’agira de sous-estimer.
Q.: Le programme nucléaire iranien, si contesté, est aussi et surtout l’expression d’un nationalisme iranien...
PSL: On ne peut prédire si l’Iran se dotera d’un armement nucléaire ou non. Mais on peut émettre l’hypothèse qu’un jour l’Iran deviendra une puissance nucléaire. Cela ne veut pas dire que l’Iran lancera des armes atomiques contre ses voisins car Téhéran considèrera cet armement comme un atout dissuasif, comme tous les autres Etats qui en disposent. L’Iran, tout simplement, est un Etat entouré de voisins plus ou moins hostiles et aimerait disposer d’un armement atomique dissuasif.
Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz.
(entretien paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°24/2013).
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lundi, 24 juin 2013
Vision identitaire du travail
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Francis Bergeron chez Les Ronchons...
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Les émeutes turques, prémices d'un soulèvement européen?
Prémices d’un soulèvement européen ?
Michel LhommeEx: http://metamag.fr/
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Turquie: détricoter le kémalisme
“M.”/” ’t Pallieterke”:
Turquie: détricoter le kémalisme
Le mécontentement qui agite la Turquie à l’heure actuelle a des racines profondes mais fort hétérogènes. Un large éventail de motivations anime les contestataires mais l’Occident ne braque les projecteurs de ses médias que sur la relation difficile qui a toujours existé entre l’Etat et la religion dans la République turque. On peut le comprendre. Les émeutes nocturnes ne sont que le sommet de l’iceberg: voilà ce qui importe de constater. Le pays connait depuis des années des glissements considérables. Ils ont toujours été minimisés ou ignorés.
Si le Proche et le Moyen Orient nous ont appris quelque chose au cours des dernières années écoulées, c’est bien que le terme “révolution” doit être pris, désormais, avec des pincettes. On ne peut plus l’utiliser à tort et à travers. Le syndrôme “Vivaldi”, qui consiste à placarder le rythme des saisons sur la vie politique des peuples arabo-musulmans, est, lui aussi, une aberration qu’il faudra bien vite jeter à la poubelle de l’histoire. Donc, disons-le une fois pour toutes, il n’est pas question d’évoquer ici un “printemps turc” tout comme il n’y a plus lieu de répéter à satiété la formule “printemps arabe”. La Turquie, d’abord, est un pays bien différent de l’Egypte ou de la Tunisie d’il y a deux ans. Le premier ministre turc Erdogan, dans certains cas, agit de manière aussi tyrannique que le faisaient Mubarak en Egypte ou Ben Ali en Tunisie mais, force est aussi de constater, qu’il a gagné les élections trois fois de suite. Les adversaires de son régime font face à un gouvernement bien ancré, qui a engrangé quelques beaux succès économiques. Ce n’est là qu’un premier aspect de la situation actuelle de la Turquie qui nous intéresse ici.
Dans les médias en général, on a tendance à utiliser des anecdotes hautes en couleurs pour simplifier les choses qui, en réalité, ne sont pas simples du tout. Exemple: quelques habitants d’un quartier d’Ankara sortent le soir de chez eux en frappant des couvercles de casseroles avec des cuillers en scandant des slogans pro-kémalistes comme “Nous sommes les soldats de Mustafa Kemal”, vociférés par des jeunes gens qui passent à toute vitesse en voiture. Quand les médias extrapolent et mettent ce type d’incident en exergue, cela devient la narration médiatique d’une “résistance séculière contre la ré-islamisation” envisagée par Erdogan. On a commis la même erreur en Egypte. Quelques manifestants sur la Place Tahir militaient effectivement pour une démocratisation du pays mais, en bout de course, la plupart des manifestants qui se sont joints à eux avaient de toutes autres idées derrière la tête, tout en voulant, eux aussi, chasser Moubarak du pouvoir. Sur la Place Taksim, c’est le même topo. L’Occident évoque certes un ressentiment chez les forces séculières et laïques mais, simultanément, tente de relativiser ce mécontentement . A tort, nous semble-t-il, car il y a vraiment, en Turquie, aujourd’hui, un ressentiement kémaliste.
Tansu Çiller
C’est un fait incoutournable: au cours de ces dernières années, le gouvernement AKP a provoqué des transformations profondes au sein de la tradition séculière du pays. Ainsi, de manière systématique, le gouvernement verse plus de fonds aux écoles religieuses au détriment des établissements d’enseignement qui entendent promouvoir un regard séculier sur la société. Pour des raisons financières, les écoles se transforment, par la force des choses, en institutions religieuses. Rien qu’à Istanbul, 98 écoles primaires ont déjà franchi le pas. Conséquence logique de cette politique de subsides: suivre les cours dans une école séculière devient plus cher et n’est plus accessible qu’aux seules classes aisées. Les familles normales sont obligées désormais de faire suivre un itinéraire religieux à leurs enfants.
Le climat est bien différent aujourd’hui qu’hier, disent tous ceux qui sont à même de comparer. Apparemment, il faut du culot et du courage désormais pour manger en public pendant la période du Ramadan. Il y a deux ans, deux amoureux se sont embrassés dans le bus (public!): une émeute a failli se déclencher... La colère du chauffeur (“Mon bus n’est pas un bordel!”) a été suivie d’une action de protestation en faveur des deux tourtereaux, suivie d’une deuxième action de protestation, religieuse celle-là, et hostile, comme il se doit, à ces deux “dangereux pervers”. Au cours des années écoulées, la violence à l’endroit des femmes aurait augmenté de 1400%. Mais lorsqu’on a appris qu’un homme de 78 ans avait des relations sexuelles avec une jeune fille de 14 ans, aucun acteur en vue de la sphère religieuse n’a émis de protestation. Ensuite, que faut-il penser d’un premier ministre qui appelle les femmes à rester chez elles et à faire beaucoup d’enfants? Rappelons qu’Erdogan est l’homme politique qui a un jour déclaré que la démocratie, c’était un autobus: “Dès qu’on arrive à destination, on en sort!”. Dans son cas, et vu les incidents de ces dernières semaines, cette réflexion est exacte. Récemment, une loi réglementant de manière drastique la vente d’alcool a suscité du mécontentement. Elle a été concoctée par les députés de l’AKP, soi-disant pour éviter les abus, alors que la Turquie est le pays de l’OCDE qui présente la consommation d’alcool la plus basse... Ce ne sont là que quelques exemples dans une longue série. Tout cela se déroule, rappellons-le aussi, dans un pays qui, il y a vingt ans seulement, avait une femme pour premier ministre: Tansu Çiller, ancienne étudiante de Yale.
Les forces armées
L’absence de toute influence religieuse sur la vie socio-économique est un trait caractéristique de tout Etat séculier. En Turquie, aujourd’hui, il faut bien constater que de nombreuses initiatives gouvernementales visent à ruiner le caractère séculier de l’Etat. Le changement de donne s’observe surtout au sein des forces armées et est sans doute l’indice le plus patent de ce glissement. On a certes appris que des soldats ont distribué des masques à gaz aux manifestants hostiles à Erdogan et ont évacué les blessés vers des hôpitaux militaires. Mais, mis à part de tels cas, on s’est également aperçu que l’emprise religieuse est désormais plus forte dans l’armée, certainement dans le corps des sous-officiers. N’oublions pas qu’un général turc sur dix est actuellement en prison, pour participation présumée à la préparation d’un quelconque coup d’Etat. Dans le passé, on disait que la Turquie était un simple decorum d’Etat autour d’une armée, noyau réel de la République. Cette armée était la gardienne de la tradition séculière voulue jadis par Atatürk. Aujourd’hui, cette armée est soumise à deux pressions: sa composition est plus marquée par la religion et par ailleurs elle perd tout soutien politique. Les pouvoirs politiques réduisent les moyens mis à disposition de l’armée. Plusieurs analystes constatent en effet que le nombre d’accident d’avions militaires, ces derniers temps, sont l’effet de ces restrictions.
La République turque, née en 1923, a été un laboratoire fort intéressant. Dans quelle mesure les principes de démocratie et de sécularisme étaient-ils compatibles dans une société musulmane? Bien sûr, un certain équilibre a été atteint, pendant un assez long moment de l’histoire de la Turquie kémaliste, mais, aujourd’hui, force est de constater que ces équilibres n’existent quasi plus. Personne n’ose augurer ce que deviendra la Turquie le jour du centième anniversaire de la République. Ah oui... n’oublions pas que la Turquie, par dessus le marché, est candidate à l’adhésion pleine et entière à l’UE...
“M.” / “ ’t Pallieterke”, Anvers, 19 juin 2013.
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vendredi, 21 juin 2013
In herinnering aan Marc. Eemans
In herinnering aan Marc. Eemans (16 juni 1907 - 28 juli 1998)
Marc. Eemans wordt geboren op 16 juni 1907 te Dendermonde. Hij is onder meer actief als dichter, schilder en kunsthistoricus.
Al op zeer jonge leeftijd vertrouwd geraakt met het Brusselse artistieke milieu, begint hij onder invloed van Victor Servranckx zich op 15-jarige leeftijd te wijden aan de abstracte schilderkunst. In deze periode volgt hij lessen bij de symbolistische schilders Constant Montald en Emile Fabry. Hij schrijft voor toonaangevende avantgarde-tijdschriften als Het Overzicht, De Driehoek en Sept-arts. Vanaf 1925 schildert Eemans niet langer abstract. Hij ondergaat sterk de invloed van André Breton's Manifeste du surréalisme dat in het voorafgaande jaar verschijnt. Eemans onderhoudt intensieve contacten met de Brusselse surrealistische kring en geldt ook hier als de jongste binnen het gezelschap. Aanvankelijk voelt hij zich aangetrokken tot het communisme en schrijft hij in 1926 samen met de bevriende dichter René Baert Le Manifeste de l'Humanisme. Eemans' bronnen zullen echter veeleer mystiek van aard zijn. Een vroeg aanwezige belangstelling voor het werk van o.a. de Engelse en Duitse romantici (Percy Bysshe Shelley, Novalis), William Blake, Maurice Maeterlinck en Comté de Lautréamont wijst hem in deze richting. In 1930 komt het tot een definitieve breuk met de Brusselse kring en vervolgt hij zijn eigen weg. Datzelfde jaar richt Eemans samen met Baert de uitgeverij Hermès op, dat Eemans' eerste dichtbundel Vergeten te worden publiceert. Het (Franstalige) tijdschrift Hermès verschijnt van 1933 tot 1939 en wijdt speciale afleveringen aan (o.a.) Jan Ruusbroec, de Middelnederlandse mystiek, Meester Eckhart en het Soefisme. Niet onbelangrijk zijn de door Henry Corbin gerealiseerde Franse vertalingen van Duitse existentialistische auteurs (Martin Heidegger, Karl Jaspers). In nabeschouwing zou het project volgens Eemans gelijkenissen vertonen met de esoterische kring Gruppo di Ur, in 1927 mede-opgericht door de Italiaanse filosoof Julius Evola.
Eemans romantische en aristocratische gezindheid doen hem evolueren naar een eerder mythisch geïnspireerd nationaalsocialisme. “Eemans [zag] in het nazisme vooral een terugkeer tot de oertraditie, de wedergeboorte van een sacrale en magische wereld die ten onder was gegaan aan de technische, democratische maatschappij.” (1) Het in 1944 verschenen L'épreuve du feu: à la recherche d'une éthique van de hand van René Baert vormt een blauwdruk van deze visie.
In reactie op de naoorlogse Belgische kunst, die dan voornamelijk abstract-georiënteerd is, sticht Eemans in 1958 samen met de Waals-Brusselse schilder Aubin Pasque Fantasmagie, het driemaandelijkse tijdschrift van het Centre International d'Actualité Fantastique et Magique. Ze vertegenwoordigt een fantastische schilderkunst (en literatuur) die navolging vindt in o.a. Frankrijk, Duitsland, Nederland, Tsjecho-Slowakije en Joegoslavië.
In de jaren 1970 komt Eemans in aanraking met het werk van Julius Evola, wiens traditioneel metafysische opvattingen hem diepgaand zullen beïnvloeden. Hij bezoekt Evoliaanse kringen in Italië en treedt in contact met Renato del Ponte, stichter van het Centro Studi Evoliani in Genua en redacteur van het tijdschrift Arthos. Er wordt overgegaan tot de vorming van een Brusselse studiekring (Studi Evoliani Bruxelles) die kortstondig nieuwsbrieven verzorgt, teksten en vertalingen uitgeeft, maar op weinig belangstelling kan rekenen.
Ter gelegenheid van Eemans' 65e verjaardag wordt door vrienden in 1982 een Marc. Eemans-stichting opgericht. Ongeacht haar functioneren was de doelstelling – het bestuderen van idealistische en symbolistische kunst en literatuur – ambitieus. Een archief van kunst, literatuur en muziek met betrekking tot diverse symbolen en mythen, niet slechts van België maar van Europa en elders in de wereld, zou worden ontsloten.
Nog tot in zijn laatste jaren geeft Eemans dissidente beschouwingen over zijn kunstenaarschap en het Belgische surrealisme.
Aanbevolen literatuur
Jespers, Henri-Floris (20-09-2009). Marc. Eemans en de 'gnostische' schilderkunst. (http://mededelingen.over-blog.com/article-36310697.html)
Tommissen, Piet (1972). Inleiding tot de idee Marc. Eemans. Brussel: Henry Fagne. (http://marceemans.wordpress.com/2012/08/15/p-tommissen-inleiding-tot-de-idee-marc-eemans)
Voor teksten van Marc. Eemans, zie http://marceemans.wordpress.com
Noten
(1) Henri-Floris Jespers, 'Marc. Eemans 90 jaar: een biecht', in: BRUtaal I (1997), nr. 1, p. 12.
00:04 Publié dans art, Belgicana | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : marc eemans, surréalisme, tradition, traditionalisme, belgicana, art, avant-gardes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
jeudi, 20 juin 2013
EL TRATADO DE LIBRE COMERCIO ESTADOS UNIDOS – UNIÓN EUROPEA OTRO PASO HACIA LA GLOBALIZACIÓN
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Economie, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, actualité, europe, états-unis, affaires européennes, union européenne, économie, globalisation, mondialisation | | del.icio.us | | Digg | Facebook
125. Geburtstag Emanuel Hirsch
125. Geburtstag Emanuel Hirsch
Karlheinz Weißmann
(Text aus dem Band Vordenker [2] des Staatspolitischen Handbuchs, Schnellroda 2012.)
Selbst seinem theologischen und politischen Hauptgegner, Karl Barth, erschien er als außergewöhnlich »gelehrter und scharfsinniger Mann«, und für Wolfgang Trillhaas, einen der wenigen, die sich mit ihm wissenschaftlich befaßten, als »der letzte Fürst der … evangelischen Theologie «. Sonst ist der Tonfall der Urteile über Emanuel Hirsch im allgemeinen negativ und scharf verurteilend.
Denn Hirsch erscheint als lebender Widerspruch zu der These, daß der Faschismus bzw. Nationalsozialismus per se geistfeindlich und theorieunfähig gewesen sei. Der »Nazi-Intellektuelle « (Robert P. Ericksen) hatte sich 1933 – wie sonst nur noch Heidegger, Schmitt oder Benn – rückhaltlos auf die Seite Hitlers und des NS-Regimes gestellt und anders als die Genannten seine Position auch nicht mehr revidiert. Als junger Dozent und seit 1921 als Professor für Kirchengeschichte galt Hirsch in erster Linie als Träger der von seinem Lehrer Karl Holl eingeleiteten »Lutherrenaissance «. Allerdings war bei Hirsch in der Nachkriegszeit schon eine gewisse Akzentverschiebung zu erkennen, die man im Grunde nur als Neuaufnahme liberaler Vorstellungen deuten konnte. Er betonte jedenfalls, daß es notwendig sei, zwischen der »Dialektischen Theologie« und dem »jungen Luthertum« zu vermitteln.
Ein Grund für seine Bemühungen in diese Richtung war weniger theologischer, eher politischer, im Grunde theologisch-politischer Natur. Denn Hirsch gehörte zu denen, die nicht nur unter der Kriegsniederlage und dem Versailler Vertrag litten, sondern die auch nicht verwanden, daß das Augusterlebnis von 1914 ohne bleibende Bedeutung für die Volksgemeinschaft geblieben war. Schon in seinem 1920 erschienenen Buch Deutschlands Schicksal – das bis 1925 drei Auflagen erlebte – hatte er seine Position unmißverständlich zum Ausdruck gebracht und sich als Vertreter der Konservativen Revolution zu erkennen gegeben. Allerdings war Hirschs Kritik der Weimarer Republik in der Hinsicht gemäßigt, daß er die Legitimität der neuen Verhältnisse prinzipiell anerkannte, vorausgesetzt, sie erwiesen sich tüchtig, den Deutschen zum Wiederaufstieg zu verhelfen. Bis zum Beginn der dreißiger Jahre hielt Hirsch an dieser Position fest und galt neben dem ihm eng verbundenen Paul Althaus als führender Kopf der Jungkonservativen im deutschen Protestantismus.
Öffentlich bekannte er sich bis 1932 zur DNVP, nahm dann allerdings vor der Reichspräsidentschaftswahl gegen Hindenburg und für Hitler Stellung. Der Vorgang erregte Aufsehen und führte zu scharfen Angriffen auf Hirsch, die ihn aber unbeeindruckt ließen. Er begründete in dem Buch Von christlicher Freiheit (1934) seinen Schritt theologisch und verwies auf die Notwendigkeit der wagenden Entscheidung. Zwischen Hirschs theologischen Auffassungen und denen einiger seiner schärfsten Gegner bestand allerdings nicht selten eine strukturelle Ähnlichkeit. Denn es gab bei ihm nicht nur die Nähe zu allen, die darauf beharrten, daß Gottes Handeln für den Christen in der Geschichte ablesbar bleiben müsse, sondern auch eine Art Deckungsgleichheit mit dem Programm der »Entmythologisierung« und der Vorstellung vom »mündigen Christentum«.
Was den ersten Punkt betrifft, so hat Hirsch nicht nur dezidiert zugunsten Bultmanns Stellung genommen und verlangt, daß jene »mythenzerstörende Reflexion« vorangetrieben werde, die mit der historischen Bibelkritik ihren Anfang genommen habe. Es gibt bei ihm auch Formulierungen, die fast denen Bonhoeffers gleichen, der im Kern wie Hirsch davon ausging, daß sich das »Wahrheitsverständnis« seit der Aufklärung ein für allemal verändert habe und die tradierten Vorstellungen von Gott, Kirche und Glaube nicht mehr aufrechtzuerhalten seien. Daß das alles gemeinhin übersehen wird, hat in erster Linie damit zu tun, daß die theologische Entwicklung Hirschs in den dreißiger und frühen vierziger Jahren verdeckt wird durch die Hartnäckigkeit, mit der er an seiner Auffassung von Gottes Tat an Hitler und dem Nationalsozialismus festhielt und die Vorstellung verteidigte, daß sich mit Hilfe der »Glaubensbewegung Deutsche Christen« (DC) der notwendige kirchliche Neuansatz bewerkstelligen lasse.
Tatsächlich war Hirsch – abgesehen von Gerhard Kittel – der einzige evangelische Theologe von Rang, der zur DC hielt, und in seiner Zeit als Dekan der Göttinger Theologischen Fakultät, wo er 1936 den Lehrstuhl für Systematik übernommen hatte, versuchte er auch das Programm des Reichskirchenministeriums gegen alle Widerstände der »Bekennenden« durchzusetzen. Nach seinem Rücktritt als Dekan, 1939, zog Hirsch sich zwar weitgehend auf die wissenschaftliche Arbeit zurück, aber daraus kann nicht auf einen Gesinnungswandel geschlossen werden. Das gute Dutzend Bücher, das er zwischen 1933 und 1943 abfaßte, diente vor allem dem Zweck, eine Bilanz der Entwicklung des Christentums zu ziehen und die Frage zu klären, welche Wege in Zukunft noch gangbar seien. In diesen Zusammenhang gehört auch das für jeden Theologen bis heute unverzichtbare Hilfsbuch zum Studium der Dogmatik (1937).
Man muß die außerordentliche Leistung Hirschs auch angesichts der Tatsache würdigen, daß er schon in seiner Jugend ein Auge verloren hatte und auf dem anderen seit Beginn der dreißiger Jahre erblindet war. Als er am 30. Mai 1945 einen Antrag stellte, wegen Dienstunfähigkeit aus dem Amt zu scheiden, war der eigentliche Grund allerdings, daß er die Entnazifizierung umgehen wollte. Es gab später Versuche, ihn regulär zu emeritieren, die aber alle fehlschlugen. Hirsch hat trotzdem seine wissenschaftliche – und in steigendem Maß – seine schriftstellerische Tätigkeit fortgesetzt.
Abgesehen davon, daß seine Hauptwerke wegen ihres Rangs immer weiter erschienen und einige neuere Arbeiten – etwa die magistrale, fünf Bände umfassende Geschichte der neueren evangelischen Theologie (1949– 1954) oder Hauptfragen christlicher Religionsphilosophie (1963) – ohne Zögern von großen Verlagen in deren Programm aufgenommen wurden, hatte Hirsch eine Art »Gemeinde« (um den Verlag »Die Spur«), die auch eine ambitionierte, bis in die Gegenwart fortgesetzte Gesamtausgabe vorantrieb, und ähnlich wie Schmitt einen »Hof« und einen engeren Kreis von Anhängern, die sich um den großen Verfemten sammelten und mehr oder weniger offen zu ihm bekannten.
Schriften: Fichtes Religionsphilosophie im Rahmen der philosophischen Gesamtentwicklung Fichtes, Göttingen 1914; Christentum und Geschichte in Fichtes Philosophie, Tübingen 1920; Deutschlands Schicksal, Göttingen 1920; Die gegenwärtige geistige Lage, Göttingen 1934; Christliche Freiheit und politische Bindung, Hamburg 1935; Hilfsbuch zum Studium der Dogmatik, 1937 (4. Aufl. 2002); Die Umformung des christlichen Denkens in der Neuzeit, Tübingen 1938; Geschichte der neuern evangelischen Theologie im Zusammenhang mit den allgemeinen Bewegungen des europäischen Denkens, 5 Bde., Gütersloh 1949–54 (5. Aufl. 1975); Hauptfragen christlicher Religionsphilosophie, Berlin 1963.
Literatur: Ulrich Barth: Die Christologie Emanuel Hirschs, Berlin 1992; Robert P. Ericksen: Theologen unter Hitler: Das Bündnis zwischen evangelischer Dogmatik und Nationalsozialismus, München 1986; Joachim Ringleben (Hrsg.): Christentumsgeschichte und Wahrheitsbewußtsein: Studien zur Theologie Emanuel Hirschs, Berlin 1991.
Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de
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Gustave Le Bon 1841-1931
1841-1931
- On ne se conduit pas avec son intelligence mais avec son caractère.
(Aphorismes du temps présent, p.155, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On ne saurait juger des sentiments d'un être d'après sa conduite dans un cas déterminé. L'homme d'une circonstance n'est pas celui de toutes les circonstances.
(Aphorismes du temps présent, p.156, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Supposer chez les autres des sentiments identiques à ceux qui nous mènent, est se condamner à ne jamais les comprendre.
(Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Quand on ne gêne pas par sa volonté, on nuit souvent par son inertie.
(Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les oeuvres importantes résultent plus rarement d'un grand effort que d'une accumulation de petits efforts.
(Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La vanité est pour les imbéciles une puissante source de satisfaction. Elle leur permet de substituer aux qualités qu'ils n'acquerront jamais, la conviction de les avoir toujours possédées.
(Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Nul besoin d'être loué quand on est sûr de soi. Qui recherche la louange doute de sa propre valeur.
(Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Appartenir à une école, c'est perdre sa personnalité ; ne pas appartenir à une école, c'est abdiquer toute possibilité de prestige.
(Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les grandes pensées viennent de l'esprit et non du coeur comme on l'a soutenu, mais c'est du coeur qu'elles tirent leur force.
(Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le caractère et l'intelligence étant rarement réunis, il faut se résigner à choisir ses amis pour leur caractère et ses relations pour leur intelligence.
(Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On n'est pas maître de ses désirs, on l'est souvent de sa volonté.
(Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une volonté forte a le plus souvent un désir fort pour soutien. Le désir est l'âme de la volonté.
(Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En matière de sentiment, l'illusion crée vite la certitude.
(Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les sentiments simulés finissent quelquefois par devenir des sentiments éprouvés.
(Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les diverses formes de logiques : mystique, sentimentale et rationnelle n'ont pas de commune mesure. Elles peuvent se superposer mais non se concilier.
(Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Ce qu'on fait par orgueil est souvent supérieur à ce qu'on accomplit par devoir.
(Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Démontrer qu'une chose est rationnelle ne prouve pas toujours qu'elle soit raisonnable.
(Aphorismes du temps présent, p.162, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'homme ne possède que deux certitudes absolues : le plaisir et la douleur. Elles orientent toute sa vie individuelle et sociale.
(Aphorismes du temps présent, p.163, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les grands manieurs d'hommes furent toujours des créateurs de désirs. Les réformateurs ne font que substituer un désir à un autre désir.
(Aphorismes du temps présent, p.164, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Selon les divers ordres d'activité, la femme est inférieure ou supérieure à l'homme. Elle est rarement son égale.
(Aphorismes du temps présent, p.166, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La femme ne pardonne pas à l'homme de deviner ce qu'elle pense à travers ce qu'elle dit.
(Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Dominer ou être dominée, il n'y a pas, pour l'âme féminine, d'autre alternative.
(Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'homme ne croit guère la femme que quand elle ment. Il la condamne ainsi souvent à mentir.
(Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En amour, quand on demande des paroles, c'est qu'on a peur d'entendre les pensées.
(Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'amitié est plus souvent une porte de sortie qu'une porte d'entrée de l'amour.
(Aphorismes du temps présent, p.168, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On n'est pas toujours digne de l'amour qu'on provoque, on l'est généralement des amitiés qu'on inspire.
(Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'amour devenu clairvoyant est bien près de finir.
(Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une opinion peut avoir des origines affectives, mystiques ou rationnelles. L'origine rationnelle est la plus rare.
(Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le milieu crée nos opinions. Les passions et l'intérêt les transforment.
(Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Il faut posséder un esprit très indépendant pour se créer cinq ou six opinions personnelles dans le cours de l'existence.
(Aphorismes du temps présent, p.171, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Il n'y a guère aujourd'hui de journaux assez indépendants pour permettre à leurs rédacteurs des opinions personnelles.
(Aphorismes du temps présent, p.172, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En politique, les choses ont moins d'importance que leurs noms. Déguiser sous des mots bien choisis, les théories les plus absurdes, suffit souvent à les faire accepter.
(Aphorismes du temps présent, p.174, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Chez beaucoup d'hommes, la parole précède la pensée. Ils savent seulement ce qu'ils pensent après avoir entendu ce qu'ils disent.
(Aphorismes du temps présent, p.175, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La contagion mentale est le plus sûr agent de propagation des opinions et des croyances. Les convictions politiques ne se fondent guère autrement, on tâche ensuite de leur donner un aspect rationnel pour les justifier.
(Aphorismes du temps présent, p.176, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'art des grands meneurs est de susciter chez ceux qu'ils entraînent des personnalités nouvelles.
(Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Pour acquérir une autorité momentanée, il suffit généralement de persuader qu'on la possède.
(Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On domine plus facilement les peuples en excitant leurs passions qu'en s'occupant de leurs intérêts.
(Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une erreur, auréolée de prestige, exercera toujours plus d'action qu'une vérité sans prestige.
(Aphorismes du temps présent, p.178, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Vouloir imposer nos institutions, nos coutumes et nos lois aux indigènes d'une colonie, c'est prétendre substituer au passé d'une race le passé d'une autre race.
(Aphorismes du temps présent, p.182, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Créer des idées qui influenceront les hommes, c'est mettre un peu de soi-même dans la vie de ses descendants.
(Aphorismes du temps présent, p.183, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La foule ne retient guère des évènements que leur côté merveilleux. Les légendes sont plus durables que l'histoire.
(Aphorismes du temps présent, p.186, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le poids du nombre tend chaque jour à se substituer au poids de l'intelligence. Mais si le nombre peut détruire l'intelligence, il est incapable de la remplacer.
(Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les foules comprennent rarement quelque chose aux évènements qu'elles accomplissent.
(Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les grandes assemblées possèdent les principales caractéristiques des foules : Niveau intellectuel médiocre, excitation excessive, fureurs subites, intolérance complète, obéissance servile aux meneurs.
(Aphorismes du temps présent, p.189, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'homme médiocre augmente sa valeur en faisant partie d'un groupe ; l'homme supérieur la diminue.
(Aphorismes du temps présent, p.190, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'élite d'un peuple crée ses progrès, les individus moyens font sa force.
(Aphorismes du temps présent, p.193, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les progrès d'un peuple ne sont déterminés ni par les gouvernements ni par les révolutions, mais par la somme des efforts des individus qui la composent.
(Aphorismes du temps présent, p.194, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les hommes en société ne pouvant vivre sans tyrannie, la plus acceptable est encore celle des lois.
(Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les lois stabilisent les coutumes, elles peuvent rarement en créer.
(Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une loi qui ne sanctionne pas simplement la coutume, c'est-à-dire l'expérience du passé, ne fait que codifier notre ignorance de l'avenir.
(Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Croire, comme les politiciens, à la puissance transformatrice des lois, c'est oublier que derrière les phénomènes visibles, se trouvent toujours des forces invisibles qui les déterminent.
(Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Un délit généralisé devient bientôt un droit.
(Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Dès qu'on possède la force, on cesse d'invoquer la justice.
(Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On ne peut opposer le droit à la force, car la force et le droit sont des identités. Le droit est de la force qui dure.
(Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une vertu pratiquée sans effort est une qualité, non une vertu.
(Aphorismes du temps présent, p201., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La morale s'apprend seulement par la pratique. Elle fait partie, comme les arts, de ces connaissances que ne sauraient enseigner les livres.
(Aphorismes du temps présent, p.201, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le même sentiment peut être appelé vice ou vertu suivant son utilité sociale. Étendu à la famille, à la tribu, à la patrie, l'égoïsme individuel devient une vertu. L'orgueil, défaut individuel, est également une vertu collective.
(Aphorismes du temps présent, p.202, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Possible entre individus, la tolérance ne l'est jamais entre collectivités.
(Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'intolérance représente souvent dans la vie des peuples une vertu nécessaire à l'action.
(Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Excuser le mal, c'est le multiplier.
(Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Dans le domaine moral, l'homme moderne détruit plus vite qu'il ne bâtit.
(Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les gens vertueux se vengent souvent des contraintes qu'ils s'imposent par l'ennui qu'ils inspirent.
(Aphorismes du temps présent, p.204, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On ne peut rien sur l'homme dont l'idéal est de sacrifier sa vie pour une croyance.
(Aphorismes du temps présent, p.205, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Incapable de vivre sans certitude, l'homme préférera toujours les croyances les moins défendables aux négations les plus justifiées.
(Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'intolérance de certains libres penseurs, résulte fréquemment de la religiosité inconsciente dont l'atavisme a rempli leurs âmes.
(Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La libre pensée ne constitue souvent qu'une croyance, qui dispense de la fatigue de penser.
(Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La raison crée le progrès, mais les bâtisseurs de croyances mènent l'histoire. Du fond de leurs tombeaux, de grands hallucinés comme Bouddha et Mahomet, courbent encore des millions d'hommes sous l'enchantement de leurs rêves.
(Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les peuples survivent rarement à la mort de leurs dieux.
(Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Comme la politique, l'art est guidé par quelques meneurs, suivis d'une foule de menés.
(Aphorismes du temps présent, p.210, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le beau, c'est ce qui nous plaît, et ce qui nous plaît se détermine moins par le goût personnel, que par celui des personnes influentes, dont la contagion mentale impose le jugement.
(Aphorismes du temps présent, p.211, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le véritable artiste crée, même en copiant.
(Aphorismes du temps présent, p.212, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La force des rites est telle, qu'ils survivent longtemps à la foi qui les avaient [sic] fait naître.
(Aphorismes du temps présent, p.214, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On rencontre rarement un homme acceptant d'exposer sa vie pour une vérité rationnelle. On en trouve aisément des milliers prêts à se faire tuer pour une croyance.
(Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Lorsqu'une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu'elle appartient au cycle de la croyance et non à celui de la connaissance.
(Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'intolérance est la compagne nécessaire des convictions fortes. Entre sectateurs de croyances voisines, elle est beaucoup plus accentuée qu'entre défenseurs de dogmes sans parenté.
(Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'hypothèse est une croyance souvent prise pour une connaissance.
(Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une croyance n'étant ni rationnelle, ni volontaire, aucune des absurdités qu'elle peut enseigner ne saurait nuire à sa propagation.
(Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Ne pas croire les choses possibles, c'est les rendre impossibles. Une des forces de la foi est d'ignorer l'impossible.
(Aphorismes du temps présent, p.219, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'éducation est l'art de faire passer le conscient dans l'inconscient.
(Aphorismes du temps présent, p.220, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Instruire n'est pas éduquer. L'instruction enrichit la mémoire. L'éducation crée chez l'homme des réflexes utiles et lui apprend à dominer les réflexes nuisibles.
(Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Quelques années suffisent pour instruire un barbare. Il faut parfois des siècles pour l'éduquer.
(Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Développer chez l'homme la réflexion, le jugement, l'énergie et le sang-froid, serait autrement nécessaire que de lui imposer l'insipide phraséologie, qui constitue l'enseignement scolaire.
(Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Confiner l'esprit dans l'artificiel et le rendre incapable d'observation, est le plus sûr résultat des méthodes théoriques ne montrant le monde qu'à travers les livres.
(Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Canalisée par une bonne méthode, l'intelligence la plus faible arrive à progresser.
(Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Acquiérir une méthode, c'est posséder l'art d'économiser le temps, et, par suite, d'en accroître la durée.
(Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Vouloir enseigner trop de choses empêche l'élève d'en apprendre aucune. Ce principe fondamental semble ignoré ou méconnu de notre Université.
(Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une des grandes illusions de la démocratie est de s'imaginer que l'instruction égalise les hommes. Elle ne sert souvent qu'à les différencier davantage.
(Aphorismes du temps présent, p., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Notre système d'éducation classique a fini par créer une aristocratie de la mémoire, n'ayant aucun rapport avec celle du jugement et de l'intelligence.
(Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le choix d'un système d'éducation a plus d'importance pour un peuple que celui de son gouvernement.
(Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Des hommes d'élite réunis en groupe ne constituent plus une élite. Pour garder son niveau, l'esprit supérieur doit rester solitaire.
(Aphorismes du temps présent, p.224, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'élite crée, la plèbe détruit.
(Aphorismes du temps présent, p.225, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Des trois conceptions possibles de la vie : optimiste, pessimiste, résignée, la dernière est peut-être la plus sage, mais aussi la moins génératrice d'action.
(Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'évolution de la philosophie rationnelle consiste surtout à discuter en termes nouveaux des problèmes fort anciens.
(Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Chaque phénomène a son mystère. Le mystère est l'âme ignorée des choses.
(Aphorismes du temps présent, p.228, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le matérialisme a prétendu se substituer aux religions, mais aujourd'hui la matière est devenue aussi mystérieuse que les dieux qu'elle devait remplacer.
(Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une des supériorités du savant sur l'ignorant est de sentir où commence le mystère.
(Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le besoin de certitude a toujours été plus fort que le besoin de vérité.
(Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La valeur pratique d'une vérité se mesure au degré de croyance qu'elle inspire.
(Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Revêtir l'erreur d'une forme séduisante, suffit souvent pour la faire accepter comme vérité.
(Aphorismes du temps présent, p236., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- C'est nuire à la découverte de la vérité que de l'apprécier, comme les pragmatistes, d'après son degré d'utilité.
(Aphorismes du temps présent, p.236, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une vérité est une étape provisoire sur une route qui n'a pas de fin.
(Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Il y a des vérités absolues dans le temps mais non dans l'éternité.
(Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Présentée sous forme mathématique, l'erreur acquiert un grand prestige. Le sceptique le plus endurci attribue volontiers aux équations de mystérieuses vertus.
(Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une illusion tenue pour vraie agit comme une vérité.
(Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La valeur attribuée à une doctrine dépend beaucoup moins de la justesse de cette doctrine que du presige possédé par celui qui l'énonce.
(Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une vérité trop claire cesse bientôt d'être une vérité féconde.
(Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'intelligence fait penser. La croyance fait agir.
(Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Si l'homme avait commencé par penser au lieu l'agir, le cycle de son histoire serait clos depuis longtemps.
(Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Illusoires ou réelles, les certitudes sont génératrices d'action. L'homme privé de certitudes serait comme un vaisseau sans gouvernail, une machine sans moteur.
(Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'absurde et l'impossible n'ont jamais empêché une croyance suffisamment forte de faire agir.
(Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Savoir ce qu'on doit faire n'est pas du tout savoir ce qu'on fera.
(Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les propositions admises sans discussion deviennent rarement des mobiles d'action.
(Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort.
(Aphorismes du temps présent, p.243, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Contrairement aux idées démocratiques, la psychologie enseigne que l'entité collective, nommée Peuple, est très inférieure à l'homme isolé.
(Aphorismes du temps présent, trad. #551 &Le démocratique besoin de paraître est le plus coûteux et le moins profitable des besoins. *(, p.244, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La soif d'égalité n'est souvent qu'une forme avouable du désir d'avoir des inférieurs et pas de supérieurs.
(Aphorismes du temps présent, p.245, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'imprécision des doctrines socialistes est un élément de leur succès. Il importe pour un dogme de ne se préciser qu'après avoir triomphé.
(Aphorismes du temps présent, p.247, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Substituer l'initiative et la responsabilité collective à l'initiative et à la responsabilité individuelles, c'est faire descendre l'homme très bas sur l'échelle des valeurs humaines.
(Aphorismes du temps présent, p.249, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Reculer devant l'effort qu'on croit inutile, est renoncer d'avance à tout succès.
(Aphorismes du temps présent, p.250, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les seules révolutions durables sont celles de la pensée.
(Aphorismes du temps présent, p.252, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'être vraiment malheureux est celui à qui on persuade que son était est misérable. Ainsi procèdent les meneurs pour faire les révolutions.
(Aphorismes du temps présent, p.253, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les révolutions qui commencent résultent le plus souvent de croyances qui finissent.
(Aphorismes du temps présent, p.255, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La première phase d'évolution d'une démocratie triomphante est de détruire les anciennes aristocraties, la seconde d'en créer de nouvelles.
(Aphorismes du temps présent, p.258, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Un peuple qui réclame sans cesse l'égalité est bien près d'accepter la servitude.
(Aphorismes du temps présent, p.259, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Toute la politique se ramène à ces deux règles, savoir et prévoir.
(Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Un gouvernement n'est pas le créateur d'une époque, mais sa création.
(Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Juger un évènement inévitable, c'est en faire une fatalité.
(Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En politique, comme dans la vie, le succès appartient généralement aux convaincus et rarement aux sceptiques.
(Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En politique, il est moins dangereux de manquer d'idées directrices que d'en avoir de fausses.
(Aphorismes du temps présent, p.262, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le plus sûr moyen de détruire le principe d'autorité est de parler à chacun de ses droits et jamais de ses devoirs. Tous les hommes sont prêts à exercer les premiers, très peu se préoccupent des seconds.
(Aphorismes du temps présent, p.264, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le rôle du savant est de détruire les chimères, celui de l'homme d'État de s'en servir.
(Aphorismes du temps présent, p.265, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'homme supérieur sait utiliser la fatalité, comme le marin utilise le vent, quelle que soit sa direction.
(Aphorismes du temps présent, p.268, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le nombre des soldats victimes de la grande guerre est connu. Celui des idées et des croyances détruites par elle reste encore ignoré.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.282, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La vérité, pour la grande majorité des hommes, étant ce qu'ils croient, c'est surtout avec leurs croyances qu'on doit gouverner les peuples.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une des graves difficultés de la politique est l'obligation de gouverner avec des idées tenues pour vraies par les multitudes alors que ces idées sont erronées.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Quel que soit le mode de gouvernement, il aboutit toujours à une oligarchie : permanent dans le régime monarchique, éphémère dans le régime démocratique.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p284., Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Reculer devant un danger a pour résultat certain de le grandir.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Un ministre ne saurait être le même homme au pouvoir et hors du pouvoir. Au pouvoir, il s'occupe nécessairement des intérêts généraux. Hors du pouvoir, il perçoit seulement ses intérêts personnels, dont le plus essentiel est de remonter au pouvoir.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Si destructive que soit une croyance politique, elle trouve toujours pour la défendre des intellectuels dont les ambitions dépassaient les capacités.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.289, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Dès qu'elles atteignent un certain degré, les croyances mystiques, religieuses ou politiques, deviennent fatalement destructives.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une des forces du convaincu est de ne pas discuter la valeur rationnelle de sa croyance.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En politique et en religion, le rêve des convaincus fut toujours de pouvoir massacrer sans pitié les hommes qui ne pensent pas comme eux.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En politique, une vérité indiscutée n'est souvent qu'une erreur suffisamment répétée.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Constituer un parti politique revient généralement à revêtir de noms nouveaux des choses fort anciennes.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.293, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une des plus fréquentes sources d'erreurs politiques est d'attribuer à des causes uniques des événements de causes nombreuses et compliquées.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La crainte des électeurs, la peur des responsabilités, la préoccupation exclusive de l'heure présente, constituent pour un homme politique moderne trois sources d'erreur auxquelles il est difficile d'échapper.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Suivre toujours l'opinion mobile des multitudes, c'est se résigner à ne rien prévoir, rien empêcher, rien pouvoir.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Bien que la politique soit certainement l'art dont la pratique exigerait le plus de jugement, c'est celui où il s'en dépense le moins.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Depuis les origines de l'histoire, les relations entre peuples faibles et peuples forts furent exactement celles du gibier avec le chasseur.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'idée finit quelquefois par dominer le canon, mais privée de la protection du canon elle reste sans force.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Ce n'est pas à la liberté mais à la servitude que beaucoup de révolutionnaires modernes aspirent sans le savoir. La liberté n'est conçue par eux que sous forme de soumission à un maître dont les moindres paroles sont des oracles. Toutes les révolutions modernes se terminent par la création d'un autocrate.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.313, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En politique internationale, les coups d'épingle répétés finissent par engendrer des coups de canon.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.317, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Un allié trop puissant est parfois aussi redoutable qu'un ennemi déclaré. L'alliance d'un peuple faible avec un peuple fort ne constitue généralement pour le peuple faible qu'une forme atténuée de la servitude.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.323, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Dès que le principe d'autorité s'introduit dans une science, le développement de cette science s'arrête.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.328, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une des erreurs démocratiques les plus répandues est de croire que les lois peuvent établir des coutumes. En réalité, les coutumes engendrent finalement des lois, mais les lois ne créent que rarement des coutumes.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.329, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La force ne prime pas le droit, mais le droit ne se démontre que par la force.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le droit sans force est comparable aux décors de forteresse peints sur les toiles d'un théâtre. Incapables de résister au moindre choc, ils ne conservent leur aspect que si l'on n'y touche pas.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'extrémisme observé chez tous les partis révolutionnaires est un état mental où l'homme, dominé par une idée fixe, devient incapable de percevoir les réalités et leurs conséquences.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les extrémistes de toutes opinions possèdent, malgré la divergence des buts poursuivis, des caractères identiques. L'extrémiste sincère est mystique, violent et borné.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Un extrémiste qui possèderait quelque trace de jugement, de sens critique et de clairvoyance cesserait aussitôt d'être extrémiste.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le socialisme aux États-Unis diffère totalement du socialisme européen. L'idéal du travailleur américain est de devenir patron, alors que l'ouvrier latin rêve surtout la suppression du patron.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Si la jalousie, l'envie et la haine pouvaient être éliminés de l'univers, le socialisme disparaîtrait le même jour.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La discipline rigide acceptée par les adeptes du syndicalisme montre à quel point il deviendra despotique. On peut se demander si l'esclavage total de l'individu ne constitue pas l'aboutissement nécessaire de l'évolution démocratique.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.342, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La liberté n'est, le plus souvent, pour l'homme que la faculté de choisir sa servitude.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.347, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La prédominance actuelle de la technique confère à l'ingénieur et à l'ouvrier une autorité comparable à celle des hommes d'Église pendant le moyen âge.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.349, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Bien des révolutions seront, sans doute, encore nécessaires pour prouver que les changements d'institutions politiques ont une influence très faible sur la vie des nations. C'est la mentalité des peuples et non les institutions qui détermine leur histoire.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.352, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les livres d'histoire révèlent surtout les croyances de leurs auteurs.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.357, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Des ententes provisoires sont supérieures aux alliances parce qu'une alliance, quelle que soit sa forme, ne survit pas à l'évanouissement des intérêts qui la firent naître.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le grand talent des historiens doués de prestige est de rendre vraisemblables les invraisemblances de l'histoire.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les découvertes de la psychologie suffisent à montrer que l'histoire classique est le récit d'évènements aussi incompris de leurs auteurs que des écrivains qui les racontèrent.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Vouloir interpréter au point de vue rationnel un sentiment ou une croyance, c'est s'interdire de les comprendre. Le rationnel dont le rôle se montre si grand dans la genèse des découvertes exerce une très faible influence dans la vie des peuples.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.360, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les contes, les légendes, les oeuvres d'art, les romans même, sont beaucoup plus véridiques que les livres d'histoire. Ils expriment la sensibilité d'une époque, alors que le langage rationnel des historiens ne la fait pas connaître.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Notre opinion des choses doit naturellement varier avec l'évolution de ces choses. L'ignorant seul possède des opinions invariables.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Il est aussi difficile de vivre avec les hommes ne changeant jamais d'idées qu'avec ceux qui en changent constamment.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.362, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- On trouve plus facilement mille hommes prêts à obéir qu'un seul capable de prendre une initiative.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Ne nous plaignons pas trop de voir l'hypocrisie gouverner les hommes. Le monde deviendrait vite un enfer si l'hypocrisie en était bannie.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'être qui ne sait pas dominer ses impulsions instinctives devient facilement esclave de ceux qui lui proposent de les satisfaire.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.365, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une des grandes causes de faiblesse des peuples latins tient à ce que tout le personnel dirigeant est issu d'examens universitaires prouvant la mémoire des candidats, mais nullement les qualités de caractère qui font la valeur de l'homme dans la vie.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.366, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La raison se met facilement au service des sentiments, alors que ces derniers se mettent rarement au service de la raison. Cette loi psychologique explique l'origine de guerres qu'aucun argument rationnel ne pourrait justifier.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.368, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'habitude, permettant de canaliser les intuitions et réfréner les impulsions, constitue un guide de la vie plus sûr que tous les enseignements des livres.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.369, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La nourriture intellectuelle donnée par l'instruction est comparable à la nourriture matérielle. Ce n'est pas ce qu'on mange qui nourrit, mais seulement ce qu'on digère.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Beaucoup de nos idées sociales seront transformées lorsqu'on découvrira qu'un ouvrier habile est intellectuellement fort supérieur à un bachelier médiocre.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Il n'est d'éducation utile que celle cultivant les aptitudes spéciales de chaque être. On obtient alors tout ce que l'élève peut donner sans exiger un inutile travail.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En imposant à tous les élèves une instruction identique, on obtient un minimum de rendement avec un maximum d'efforts.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La discipline peut remplacer bien des qualités. Aucune ne remplace la discipline.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le jugement sans volonté est aussi inutile que la volonté sans jugement.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les foules et les individus de mentalité inférieure possèdent ce caractère commun d'être fortement influencés par les évènements présents et très peu par leurs conséquences, si inévitables qu'elles puissent être.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'erreur individuelle est tenue pour vérité dès qu'elle devient collective. Aucun argument rationnel ne peut alors l'ébranler.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Une collectivité n'a d'autre cerveau que celui de son meneur.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Croyances politiques et croyances religieuses ont un même mécanisme de propagation. L'affirmation, la répétition, le prestige et la contagion suffisent à créer des suggestions auxquelles les collectivités résistent rarement.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La mentalité grégaire des foules permettra toujours aux meneurs d'imposer une doctrine quelconque. Les plus absurdes croyances ne manquèrent jamais d'adeptes.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.379, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les découvertes individuelles transforment les civilisations. Les croyances collectives régissent l'histoire.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La grande force des décisions collectives réside dans le pouvoir mystique que le nombre exerce sur l'âme des multitudes. C'est pour cette raison que les chefs d'État sont obligés de paraître s'appuyer sur l'opinion populaire.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Si la publicité des journaux constitue un moyen de persuasion très efficace, c'est que peu d'esprits se trouvent assez forts pour résister au pouvoir de la répétition. Chez la plupart des hommes, elle crée bientôt la certitude.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.383, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- En matière scientifique, pour être cru il faut prouver. En politique, les discours d'un orateur doué de prestige suffisent à créer d'imaginaires certitudes.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La presse canalise l'opinion beaucoup plus qu'elle ne la dirige. Elle sert aussi à condenser en termes nets des milliers de petites opinions fragmentaires trop incertaines pour être clairement formulées.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- C'est s'illusionner sur les hommes d'État que s'imaginer qu'ils apporteront dans leurs actes l'énergie manifestée dans leurs discours.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Croire qu'on doit croire, c'est déjà croire.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.393, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les chrétiens qualifiant d'absurde l'adoration du crocodile par les Égyptiens ou du serpent par les Hindous ne se doutent pas que leurs descendants jugeront aussi absurde l'adoration d'un Dieu jugeant nécessaire de laisser crucifier son fils pour racheter une désobéissance à ses ordres.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.396, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le vrai miracle du Christiannisme est d'avoir pu faire accepter pendant vingt siècles à des esprits capables de raisonner la prodigieuse légende d'un Dieu condamnant son fils à un dégradant supplice et fabricant un enfer éternel pour y punir ses créatures.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.397, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Vouloir comprendre trop vite est se condamner à ne jamais comprendre.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.399, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Vivre c'est changer. Le changement est l'âme des choses.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.400, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Le savant est souvent embarrassé pour déterminer les causes d'un phénomène. L'ignorant ne l'est jamais.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.401, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les hommes se passent facilement de vérités. Ils n'ont jamais vécu sans certitudes.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.402, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Il faut parfois longtemps pour qu'une vérité démontrée devienne une vérité acceptée.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les faits scientifiquement démontrés restent immuables mais leur explication varie avec les progrès de la connaissance. [...] L'atome, jadis miracle de simplicité, est devenu miracle de complexité.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La mort intellectuelle commence dès que les opinions deviennent trop fixées pour changer. L'homme, même resté jeune, entre alors dans le domaine des morts. Le présent et l'avenir ne sont plus concevables pour lui qu'enveloppés de passé.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.408, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'espérance de posséder les choses rend-elle plus heureux que la possession de ces choses ? Répondre à cette question impliquerait la connaissance d'un thermomètre du bonheur.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La hardiesse sans jugement est dangereuse ; le jugement sans hardiesse, inutile.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Savoir sans vouloir ne crée pas de pouvoir.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- La vieillesse représente souvent une forme peu atténuée de la servitude.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- L'injustice dont on profite devient vite de la justice.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
- Les idées fixes rendent impossible la perception des réalités les plus visibles. Bien voir est souvent aussi difficile que prévoir.
(Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.413, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
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LA LEGIÓN JURA DE BANDERA EN RONDA 2012
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mercredi, 19 juin 2013
Rassegna Stampa (06/2013-1)
- Il «leone impaziente» di sbranare
di Manlio Dinucci [18/06/2013]
Fonte: Il Manifesto [scheda fonte]
- Crisi? Nuove regole e meno global
di Helena Norberg-Hodge - Sabrina Tinelli [18/06/2013]
Fonte: il fatto quotidiano
- Il presidente iraniano Rouhani e la "linea rossa" israeliana
di Gaetano Colonna [18/06/2013]
Fonte: clarissa
- Quattro passi fuori del tempo
di Francesco Lamendola [18/06/2013]
Fonte: Arianna Editrice [scheda fonte]
- Transmoderno: un nuovo paradigma*
di Rosa María Rodríguez Magda [18/06/2013]
Fonte: kasparhauser
- Il G8 di Lough Erne. Il girotondo più grande del mondo
di Francesco Marotta [18/06/2013]
Fonte: destra
- L'inganno dell'Euroamerica, che non porterà affatto più libero scambio
di Gianni Petrosillo [18/06/2013]
Fonte: Conflitti e strategie [scheda fonte]
- Hassan Rohani ha vinto le elezioni in Iran
di Pietrangelo Buttafuoco [18/06/2013]
Fonte: Il Foglio [scheda fonte]
- L'economia della felicità
di Helena Norberg-Hodge [18/06/2013]
Fonte: Beppegrillo
- Il caso Grillo fra speranze ed incognite
di Marco Tarchi [18/06/2013]
Fonte: Diorama Letterario [scheda fonte]
- Il sarin: volatile come le promesse di Washington
di Thierry Meyssan [17/06/2013]
Fonte: megachip [scheda fonte]
- Diritti verso lo shock delle risorse
di Michael T. Klare [17/06/2013]
Fonte: Come Don Chisciotte [scheda fonte]
- Una società dei consumi a “obsolescenza programmata”
di Daniele Pernigotti [17/06/2013]
Fonte: Movimento per la Decrescita Felice [scheda fonte]
- L’Italia non è una nazione meticcia. Ecco perché lo ius soli non funziona
di Giovanni Sartori [17/06/2013]
Fonte: Corriere della Sera [scheda fonte]
- Le banche centrali in crisi
di Mario Lettieri e Paolo Raimondi [17/06/2013]
Fonte: Arianna Editrice [scheda fonte]
- Il Dio Progresso causa il disincanto del mondo e sostituisce gli scopi ai valori
di Francesco Lamendola [17/06/2013]
Fonte: Arianna Editrice [scheda fonte]
- PD+PDL: il Grillo è servito
di Paolo De Gregorio [17/06/2013]
Fonte: Arianna Editrice [scheda fonte]
- Il liberalismo di Napolitano
di Diego Fusaro [17/06/2013]
Fonte: lospiffero
- Il problema? Non è il non-voto ma che è tutto finito
di Marco Tarchi - Dario Ronzoni [17/06/2013]
Fonte: linkiesta
- I tre equivoci dei cinque stelle
di Alessio Mannino [15/06/2013]
Fonte: alessiomannino.blogspot.it
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La fête de la Ligue du Midi
Samedi 29 et dimanche 30 juin : c'est la fête de la Ligue du Midi
La fête de la ligue du midi se tiendra le samedi 29 et le dimanche 30 juin prochain, en Cévennes.
Au programme :
Samedi 29 juin : Veillée autour du feu, évocation de Dominique Venner, possibilité de camper sur place.
Dimanche 30 juin de 10h à 18h : Stands, allocution, livres, jeux, détente, cochon grillé, buvette.
Conférence : « les enjeux géostratégiques du conflit en Syrie » par Antoine Carceller.
Délégation de camarades italiens, provençaux, bretons …
Réservation obligatoire .
Paf : 12€
www.liguedumidi.com
BP 1 – 7114
30912 Nîmes cedex 2
04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10
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Élection d’Hassan Rohani
Élection d’Hassan Rohani : vers un rééquilibrage géopolitique de l’Iran ?
Historien du droit et des institutions
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Dichter der Tradition
Dichter der Tradition
von Prof. Paul Gottfried (Gastautor)
Ex: http://www.blauenarzisse.de/
T S. Eliot verkörpert in Europa die US-amerikanische Spielart literarischer Moderne. Der Schriftsteller selbst sah sich im Dreiklang von „Monarchie, Klassizismus und einer anglokatholischen Einstellung”.
Der „Stockneuengländer” mit anglikanischen Vorfahren aus Boston kam 1888 in St. Louis/Missouri zur Welt und steuerte früh auf einen europäischen Bezugspunkt zu. 1914 reiste er nach Marburg und siedelte sich schließlich in Oxford an. Als Harvard-Absolvent mit einer schon bewährten literarischen Begabung brauchte der junge Autor des modernistischen Klassikers und Versepos The Waste Land von 1922 eine Lebens– und Mitwelt, in der er sich seelisch zuhause fühlen konnte. Der von ihm in seinem theoretischen Schrifttum hervorgehobene Dreiklang „Monarchie, Klassizismus und eine anglokatholischen Einstellung im theologischen Bereich“, bezeugt Eliots Suche nach einer allumfassenden, sinnstiftenden Identität.
Die englische Tradition
Was Thomas Stearns Eliot begrifflich und dichterisch herstellte, entsprang seiner Schöpferkraft, die unter anderem eine traumhafte, archaisierte politische und kulturelle Landschaft der Gegenwart als Folie heraufbeschwor. In seinem Gesamtwerk zeichnen sich seine immer wiederkehrenden Vergangenheitsbeschäftigung ab und – nicht weniger hervorstechend – sein Bedauern über den Verlust einer aristokratisch-priesterlichen Pracht.
Ein scharfsinniger Deuter des angloamerikanischen Dichters, Adrian Cunningham, betont Eliott Schwepunktsetzung auf die „englische Tradition“. Formelhaft und anhand des französischen Monarchisten Charles Maurras gelangte Eliot zu einem Verständnis der Tradition als geteiltem Erbgut, das er mit seiner kunstvoll konturierten englischen Vergangenheit in Verbindung brachte. Eliot ging diese intellektuelle Übung in seiner 1992 gegründeten Literaturzeitschrift Criterion an, ohne Rücksicht auf die Besonderheiten seiner eigenen Familienvergangenheit zu nehmen. Bei Eliots Zerlegung „des gewöhnlichen Handelns“ tritt wenig Erlebtes und Prägendes aus dem eigenen Elternhaus im mittleren Westen der USA heraus. Dabei wanderten seine angesehenen Vorfahren aus England aus und siedelten sich im 17. Jahrhundert in den amerikanischen Kolonien an.
Mehr Soziologie als Theologie
Wenn Eliot seine Glaubenslehre verteidigt, läuft seine Darlegung Cunningham zufolge eher „auf einen soziologischen als einen theologischen Standpunkt“ hinaus. Der Dichter verstand sie als Bestandteil der Idee einer „universalen Kirche“ im Kontext der römischen und orthodoxen Konfessionen. Nach dem strengen Katholiken Cuningham scheiterte das Verfahren in dem Maße, dass Eliot von einer selbstbezogenen Vorstellung ausging, ohne in einer wahren religiösen Tradition verankert zu sein.
Seine Schaffensfreudigkeit wurde dauernd mit einer Kritik der Moderne verknüpft und zugleich mit dem Auftrag, eine für seine Lebensmission geeignete Tradition vorzufinden oder sich auszudenken. Cunningham betont Eliots Besorgnis über den ausufernden Relativismus, der ihn in seinem aus den Fugen geratenen Zeitalter erschütterte. Umso größer blieb Eliots Bedürfnis nach einem sittlichen Rettungsanker. Er trauerte um den Verlust ästhetischer Maßstäbe, die in einer noch erkennbar aristokratischen Kultur gediehen waren. Durch sein Werk wollte der Dichter diese glühend verehrte Vergangenheit versinnlichen.
Doch Eliots angenommene Identität und sein Festhalten an einer monarchistischen, hochkirchlichen Tradition hätte dessen Vorfahren kaum angesprochen. Im Gegensatz zu seinen calvinistischen, republikanisch gesinnten Ahnherren, die in die Neue Welt einwanderten, entschied sich Eliot für den Monarchismus und für die seine Wahltradition begleitende Dogmenlehre.
Verschlossenheit und Wandel
Daraus erwuchs ihm und der englischsprachigen Literatur im Zwanzigsten Jahrhundert ein großer Gewinn. In Dramen wie Murder in the Cathedral (1935) und der umfangreichen Lyrik verbirgt sich eine schöpferische Genialität, die Eliots steife und verkrampfte Außenwirkung Lügen straft. Wie seine angenommenen, englischen Mituntertanen des Königs hat Eliot oft eine sprichwörtliche Verschlossenheit bekundet. Das kam ihm zugute, als er mit einer Menge von Schwierigkeiten zu ringen hatte. Als seine erste Gattin, Vivienne, geisteskrank wurde, litt der Dichter und fühlte sich gedrängt, sie in ein Sanatorium einzuliefern.
Modernismus und vergangene Pracht
Bis heute tobt eine stürmische Kontroverse um die Frage, ob Eliot für seine junge temperamentvolle Frau hinlänglich sorgte und ihre Einweisung berechtigt war. Außer Zweifel steht, dass Eliot bis tief in seine mittleren Jahre hinein bedürftigen Umständen gegenüberstand. In einer Bank rackerte er sich tagsüber als Kassierer ab. Seine literarische Leidenschaft konnte er sich nur nachts und daher häufig übermüdet widmen. Trotz des unerwarteten Erlöses, der ihm dank The Waste Land zufiel, versiegte sein Wohlstand rasch. Eliot fehlte das Geld, sich ganz der Dichtkunst zuzuwenden. Erst als er 1948 mit dem Literaturnobelpreis geehrt wurde, zeichnete sich langsam ein Wandel ab.
Bemerkenswert bleibt, dass Eliot gerade in seine theologisch-politischen Schriften viel Mühe investierte. Wenn heute seine umständlichen Essays, etwa The Idea of a Christian Society (1939), nicht derart bekannt wie die Gedichte sind, dann muss beachtet werden, dass Eliot in seinen geschmacklichen und politisch-theologischen Aufsätzen seine mit Wehmut angehauchte Weltansicht am stärksten enthüllt. In seinen Gedichten tritt dagegen eine mit dem Modernismus verwachsene Schöpferkraft zutage, die ebenso auf neue literarische Ausdrucksmöglichkeiten vorausweist, wie sie in eine vergangene Pracht zurückführt.
Schon in seinen ersten bedeutenden, satirischen Gedichten, The Love Song of Alfred J. Prufrock, die bereits 1917 herauskamen, erschlossen sich einige Zeichen des Experimentierens mit Versformen, die die schon damals hervortretenden Modernisten kennzeichnete. Sie arbeiteten vor allem mit freien Versen und eingestreuten Glossen über die Verkommenheit der Massenkultur. Als Wegbereiter galten Leitfiguren wie Ezra Pound, Gottfried Benn, und Louis-Ferdinand Céline, die den Aufruf zur ästhetischen Mobilisierung mit konservativen oder rechten Zuneigungen verquickten.
Pietät und Märtyrerleiden
Im Gegensatz zum genialen Ezra Pound, der mit ihm die Erstfassung von The Waste Land umgearbeitet hatte, blieb Eliot aber von neuheidnischen Gedanken unberührt. Diese Zeitströmung, die im letzten Viertel des 19. Jahrhunderts einsetzte und mit Namen wie Nietzsche, D’Annunzio, und Pound in die kulturelle Tradition einzog, prallte von Eliot gänzlich ab. Aus seinen Dichtungen und Schauspielen entströmt, wie bei dem katholischen, französischen Schriftsteller Paul Claudel (1868 — 1955), ein betont christlicher Geist. In etlichen Schöpfungen wie Ash Wednesday (Aschermittwoch, 1930) und Murder in the Cathedral bleiben die Thematiken unverkennbar anglokatholisch.
Auch bei Eliots Bewunderern erschöpft sich manchmal die menschliche Geduld, wenn Eliot seine Pietät wiederholt unterstreicht. In den Schauspielen Murder in the Cathedral, das die Tötung des Erzbischofs Thomas Beckett auf Befehl des ihm entfremdeten Königs Heinrich II. schildert sowie The Cocktail Party (1948), das das Befestigen einer Missionarin an einem Ameisenhügel irgendwo in Afrika nacherzählt, zeigt sich die finstere Seite des Gläubigen. Märtyrerleiden übten auf Eliot zeitlebens eine große Faszination aus. Zweifelsohne, Eliot ging konsequent einen ganz eigenen Weg. Von anderen ließ er sich unterrichten, ohne ihnen zu verfallen.
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The Dark Side of GIs in Liberated France
'Bandits in Uniform': The Dark Side of GIs in Liberated France
By Mathieu von Rohr
Ex: http://www/spiegel.de/
US soldiers who fought in World War II have commonly been depicted as honorable citizen warriors from the "Greatest Generation." But a new book uncovers the dark side of some GIs in liberated France, where robbing, raping and whoring were rife.
The liberators made a lot of noise and drank too much. They raced around in their jeeps, fought in the streets and stole. But the worst thing was their obsession with French women. They wanted sex -- some for free, some for money and some by force.
After four years of German occupation, the French greeted the US soldiers landing in Normandy on June 6, 1944 as liberators. The entire country was delirious with joy. But after only a few months, a shadow was cast over the new masters' image among the French.
By the late summer of 1944, large numbers of women in Normandy were complaining about rapes by US soldiers. Fear spread among the population, as did a bitter joke: "Our men had to disguise themselves under the Germans. But when the Americans came, we had to hide the women."
With the landing on Omaha Beach, "a veritable tsunami of male lust" washed over France, writes Mary Louise Roberts, a history professor at the University of Wisconsin, in her new book "What Soldiers Do: Sex and the American GI in World War II France." In it, Roberts scrapes away at the idealized picture of war heroes. Although soldiers have had a reputation for committing rape in many wars, American GIs have been largely excluded from this stereotype. Historical research has paid very little attention to this dark side of the liberation of Europe, which was long treated as a taboo subject in both the United States and France.
American propaganda did not sell the war to soldiers as a struggle for freedom, writes Roberts, but as a "sexual adventure." France was "a tremendous brothel," the magazine Life fantasized at the time, "inhabited by 40,000,000 hedonists who spend all their time eating, drinking (and) making love." The Stars and Stripes, the official newspaper of the US armed forces, taught soldiers German phrases like: "Waffen niederlegen!" ("Throw down your arms!"). But the French phrases it recommended to soldiers were different: "You have charming eyes," "I am not married" and "Are your parents at home?"
After their victory, the soldiers felt it was time for a reward. And when they enjoyed themselves with French women, they were not only validating their own masculinity, but also, in a metaphorical sense, the new status of the United States as a superpower, writes Roberts. The liberation of France was sold to the American public as a love affair between US soldiers and grateful French women.
On the other hand, following their defeat by the Germans, many French perceived the Americans' uninhibited activities in their own country as yet another humiliation. Although the French were officially among the victorious powers, the Americans were now in charge.
'Scenes Contrary to Decency'
The subject of sex played a central role in the relationship between the French and their liberators. Prostitution was the source of constant strife between US military officials and local authorities.
Some of the most dramatic reports came from the port city of Le Havre, which was overrun by soldiers headed home in the summer of 1945. In a letter to a Colonel Weed, the US regional commander, then Mayor Pierre Voisin complained that his citizens couldn't even go for a walk in the park or visit the cemetery without encountering GIs having sex in public with prostitutes.
"Scenes contrary to decency" were unfolding in his city day and night, Voisin wrote. It was "not only scandalous but intolerable" that "youthful eyes are exposed to such public spectacles." The mayor suggested that the Americans set up a brothel outside the city so that the sexual activity would be discrete and the spread of sexually transmitted diseases could be combated by medical personnel.
But the Americans could not operate brothels because they feared that stories about the soldiers' promiscuity would then make their way back to their wives at home. Besides, writes Roberts, many American military officials did not take the complaints seriously owing to their belief that it was normal for the French to have sex in public.
But the citizens of Le Havre wrote letters of protest to their mayor, and not just regarding prostitution. We are "attacked, robbed, run over both on the street and in our houses," wrote one citizen in October 1945. "This is a regime of terror, imposed by bandits in uniform."
'The Swagger of Conquerors'
There were similar accounts from all over the country, with police reports listing holdups, theft and rapes. In Brittany, drunk soldiers destroyed bars when they ran out of cognac. Sexual assaults were commonplace in Marseilles. In Rouen, a soldier forced his way into a house, held up his weapon and demanded sex.
The military authorities generally took the complaints about rape seriously. However, the soldiers who were convicted were almost exclusively African-American, some of them apparently on the basis of false accusations, because racism was also deeply entrenched in French society.
A café owner from Le Havre expressed the deep French disillusionment over the Americans' behavior when he said: "We expected friends who would not make us ashamed of our defeat. Instead, there came incomprehension, arrogance, incredibly bad manners and the swagger of conquerors."
Translated from the German by Christopher Sultan
Read also:
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mardi, 18 juin 2013
D. Venner: Kein zweiter Faschismus
Kein zweiter Faschismus
Ein Interview mit Dominique Venner (2010)
Ex: http://www.sezession.de/
Dominique Venner ist Historiker, Schriftsteller und Chefredakteur der Pariser Zeitschrift Nouvelle Revue d’Histoire. Zuletzt erschien von ihm die Monographie Ernst Jünger. Un autre destin européen (Le Rocher, Monaco 2009). Zu seinen wichtigsten Buchveröffentlichungen zählen die Großessays Histoire et tradition des Européens (Le Rocher, Monaco 2002/2004) und Le Siècle de 1914 (Pygmalion, Paris 2006), in denen Venner die Grundlagen der europäischen Identität und die europäische Geschichte des 20. Jahrhunderts neu interpretiert. Zudem veröffentlichte er Le coeur rebelle (Belles Lettres, 1994), eine persönliche Reflexion über seine radikale Jugend, den Algerienkrieg, seine Haftzeit, die Bewegung »Europe Action« und die Ursprünge der »Nouvelle Droite«. Sein erstes zeitgeschichtliches Werk (Baltikum, 1974) befaßte sich mit den Freikorps. Die deutsche Ausgabe erschien unter dem Titel Söldner ohne Sold (Paul Neff Verlag, Wien 1974).
Kontakt: www.dominiquevenner.fr
Sezession: Herr Venner, in Deutschland hat man nur eine recht vage Vorstellung von den Entwicklungen im Frankreich der fünfziger und sechziger Jahre. Welche Kräfte bestimmten das Schicksal Ihres Landes zwischen Dien Bien Phu und dem Ende der Algérie française?
Venner: Die »patriotische« Strömung im Denken und Handeln zur Zeit des Algerienkriegs läßt sich nicht isoliert von einer sehr viel breiteren historischen Bewegung betrachten. Um jene Epoche ebenso wie unsere eigene zu verstehen, muß man die europäische Geschichte des 20. Jahrhunderts deuten lernen. Bis 1914 vermochte eine »europäische Ordnung« Traditionen und Moderne zu versöhnen. Der Erste Weltkrieg zerstörte diese Ordnung, die von dynamischen Aristokratien errichtet worden war. Auf den Trümmern dieser Zivilisation spielten sich ab 1920 gewaltige sozialistische und nationalistische Revolutionen ab. Daß diese Revolutionen, der italienische Faschismus ebenso wie der Nationalsozialismus, scheiterten und einen neuen Weltkrieg und weitere Katastrophen auslösten, lag vor allem an ihrem aggressiven Nationalismus und der Brutalität, mit der sie gegen ihre Gegner vorgingen. Allmählich beginnt sich die Erkenntnis durchzusetzen, daß Europa zwischen 1914 und 1945 einen zweiten »Dreißigjährigen Krieg« erlebte. Er endete mit dem überwältigenden Sieg der USA und der Sowjetunion. Diese beiden Mächte teilten Europa zwischen sich auf und zwangen ihm ihre jeweilige Ideologie auf. Gebrochen von einem halben Jahrhundert erst des Gewaltwahns, dann des Schuldgefühls, ist Europa daraufhin in tiefen Schlaf gefallen. Die »patriotischen« und militärischen Bewegungen, die in Frankreich zwischen Dien Bien Phu (1954) und dem Ende des Algerienkriegs (1962) entstanden, lassen sich als instinktive Revolten gegen diese Erniedrigung Europas deuten, die in Frankreich durch die Dekolonisierung schmerzhaft spürbar wurde.
Sezession: Sie haben damals die Herausforderung gesucht. Mit zwanzig kämpften Sie in Algerien, um die französische Herrschaft dort zu verteidigen. Zu Zeiten des Budapester Volksaufstands kämpften Sie gegen die Kommunisten. Sie waren am Putsch der Generäle vom April 1961 beteiligt, dem Versuch, Staatspräsident Charles de Gaulle zu stürzen. Für Ihre Beteiligung am Kampf der Untergrundbewegung Organisation de l’ Armée Secrète (OAS) verbüßten Sie eine Gefängnisstrafe. Was war der Anstoß, daß Sie zu einem »rebellischen Herzen« wurden?
Venner: Ich hatte damals ein sehr ausgeprägtes Lebensgefühl. Gemeinsam mit einer Handvoll Kameraden bekämpfte ich das politische und intellektuelle Hundepack, das wir für unseren Niedergang verantwortlich machten. Unsere Ideen waren kurzlebig, unsere Instinkte aber tief. In tollkühnen Aktionen riskierten wir Kopf und Kragen. Dieses Engagement hatte wenig mit dem gemein, was man landläufig als »politisch« bezeichnet. Wir träumten weniger davon, eine »Partei« zu gründen als vielmehr einen mystisch-militärischen Orden. Unsere Vorbilder waren die spanischen Falangisten von 1936 oder ein Mann wie Oberst Nasser 1952.
Sezession: Wenn Sie von der damaligen Zeit sprechen, bezeichnen Sie sich selber als einen »Nationalisten«. Warum?
Venner: Wir nannten uns damals »nationalistisch «, um zuvorderst unsere Radikalität zu betonen und uns von der bürgerlichen Rechten abzugrenzen, die sich als »national« bezeichnete. Scherzeshalber pflegten wir zu sagen: »Der Nationale verhält sich zum Nationalisten wie das Rindfleisch zum Stier.« Zudem verstanden wir uns als europäische Nationalisten. Wir waren unserer Zeit voraus.
Sezession: Später verfaßten Sie eine »positive Kritik « des Nationalismus. Was hat sich verändert?
Venner: Das Manifest Pour une critique positive habe ich im Gefängnis geschrieben, Ende 1962, nachdem der Kampf für die französische Kolonialherrschaft in Algerien gescheitert war. Es entstand als Antwort auf die Herausforderung einer historischen Niederlage und wollte neue Denkansätze und Stoßrichtungen für den Kampf formulieren. Die Situation, in der wir uns heute befinden, ist eine radikal andere. Damals mußte alles wiederaufgebaut werden, ohne daß irgendeine Grundlage vorhanden gewesen wäre. Der kraftvolle Gestaltungswille der zwei Jahrzehnte zwischen 1920 und 1940 war durch den Sieg des Kommunismus und des amerikanischen Demokratismus gebrochen, zu schweigen von den antifaschistischen »Säuberungen«. Der Algerienkrieg bewirkte zwar eine patriotische Erneuerung, die jedoch, statt Impulse für ein neues Denken zu geben, große Verwirrung stiftete. Nach 1962 war unsere Ideenwelt dementsprechend verödet. Der Veröffentlichung von Pour une critique positive folgte 1963 die Gründung der Zeitschrift Europe Action, die sich in vielerlei Hinsicht spürbar auswirkte. Wenngleich Europe Action nicht alle in sie gesetzten Erwartungen erfüllen konnte, gelang es doch, Grundlagen zu schaffen. Dazu zählt die Öffnung des Nationalismus für die europäische Dimension, die Befreiung vom Christentum, die Fruchtbarmachung sämtlicher Forschungsergebnisse aus der Philosophie und Geschichtswissenschaft. Dies bildete die Vorlage für das spätere intellektuelle Wirken der Nouvelle Droite.
Sezession: Im Januar 2010 sind seit dem »Barrikadenputsch « in Algier genau fünfzig Jahre vergangen. Wie denken Sie heute über Ihren damaligen Hauptfeind: General de Gaulle?
Venner: Ich habe ein Buch über diese komplexe Figur geschrieben: De Gaulle. La grandeur ou le néant? (Le Rocher, Monaco 2004). Der Titel »De Gaulle. Die Größe oder das Nichts« unterstreicht die Ambivalenz seiner Persönlichkeit. De Gaulle verfügte über große politische Fähigkeiten. Er hätte sie zugunsten der europäischen Einigung und unserer Loslösung von den USA einsetzen können. Leider blieb er zeitlebens der Logik des antifaschistischen Bürgerkriegs verhaftet, auf die er in zwei Schicksalskämpfen gesetzt hatte: 1940/45 und erneut 1958/62. Das Ergebnis ist bekannt. Im Mai 1958 kam de Gaulle an die Macht zurück, getragen von einer breiten Bewegung der nationalen Erneuerung. Zehn Jahre später hatte er dieser Bewegung so sehr das Rückgrat gebrochen, daß ihr politisches Gegenteil triumphierte: der Geist vom Mai ’68, der heute noch dominant ist.
Sezession: Armin Mohler, der von 1953 bis 1960 als Korrespondent für Schweizer und deutsche Zeitungen in Paris arbeitete, schrieb 1958 in der Zeit, Frankreich sei das einzige Land, in dem der Faschismus eine »zweite Chance« hatte. Warum, glauben Sie, entwickelte sich aus dem Nationalismus, der OAS und den Bewegungen der pieds-noirs, der Algerienfranzosen, nie eine neue Form des Faschismus?
Venner: Aus soziologischer Sicht läßt sich die Existenz eines allgemeinen Phänomens namens »Faschismus« feststellen, einschließlich des freilich sehr anders gearteten deutschen Nationalsozialismus. Dabei handelt es sich um eine einmalige historische Erscheinungsform, die nur in einer bestimmten Epoche auftrat. Entgegen den Vorstellungen der Antifaschisten ist der Faschismus weder räumlich noch zeitlich übertragbar. Ohne den Ersten Weltkrieg, ohne den Tod der vormaligen europäischen Ordnung hätte es keinen Faschismus gegeben. Seine Entstehung verdankt er den verzweifelten Umständen sowie dem Aufkommen einer Ersatz-Elite innerhalb der Kriegsgeneration. Er ist im übrigen nur eine Reaktion auf die bolschewistische Bedrohung. Hinzu kommen die Auswirkungen eines verwundeten Nationalismus. Nach 1945 und der historischen Niederlage einer neuen, aus den »Stahlgewittern« hervorgegangenen Elite bestand niemals irgendeine Chance für einen anderen »Faschismus«. Eine Wiederkehr des Faschismus wird es genausowenig geben wie eine neue Reformation. Die Geschichte der großen Bewegungen wiederholt sich nicht. Wir leben längst in einer anderen Zeit, nämlich jener des Zusammenpralls der Zivilisationen und ihres Wiederauflebens – und nicht zu vergessen: Europas.
Sezession: Herr Venner, wir bedanken uns für das Gespräch.
Das Interview führte Karlheinz Weißmann
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[2] Image: http://www.sezession.de/heftseiten/heft-34-februar-2010
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JAPON 2013: l’Empire du soleil déclinant
Auran Derien
Ex: http://metamag.fr/
Taiichi Ohno
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La spiritualità di Marinetti
La spiritualità di Marinetti: fra anticlericalismo, spiritismo e cristianesimo
È noto come il Programma sansepolcrista del 1919 fosse fortemente anticlericale e presentasse addirittura un piano di “svaticanizzazione” dell’Italia mediante il sequestro di beni e l’abolizione dei privilegi ecclesiastici. All’adunata di piazza San Sepolcro del 23 marzo 1919 a Milano partecipa anche Filippo Tommaso Marinetti in qualità di leader del Partito Politico Futurista.
L’anticlericalismo di Marinetti ben si sposa con quello del movimento fascista, anzi è ancor più radicale di quest’ultimo, come si evince dal manifesto “Contro il Papato e la mentalità cattolica, serbatoi di ogni passatismo”, sempre del 1919, in cui il poeta propone di: «Sostituire all’attuale anticlericalismo retorico e quietista un anticlericalismo d’azione, violento e reciso, per sgomberare l’Italia e Roma dal suo medioevo teocratico che potrà scegliere una terra adatta ove morire lentamente».
Tali dichiarazioni non fanno altro che confermare quanto già espresso da Marinetti ne L’aeroplano del Papa, pubblicato nel 1912, in cui il padre del Futurismo predicava la necessità di «svaticanare l’Italia» e – in tempi non sospetti – di muovere guerra alla bigotta Austria.
Ma il violento anticlericalismo marinettiano è ben visibile in nuce già nel celebre Manifesto futurista del 1909, così pregno di quel dinamismo anarchico ed antitradizionale che sarà la cifra essenziale del movimento futurista, dal quale prenderà il via una nuova e rivoluzionaria stagione culturale, e che rappresentò, ça va sans dire, l’antecedente storico non solo di tutta l’arte a venire, ma anche di un nuovo modo di intendere la vita veloce e disinvolto.
Coevo al Manifesto del Futurismo è il “Manifesto politico per le elezioni del 1909” in cui Marinetti faceva professione di nazionalismo, anti-pacifismo, anti-socialismo ed anti-clericalismo. Dello stesso anno è anche l’incendiario romanzo Mafarka, il futurista, che gli valse un processo per oltraggio al pudore. Pervaso da suggestioni nietzscheane ed anti-romantiche, il romanzo culmina con la generazione da parte del protagonista di un essere dalle fattezze di uccello meccanico, stante a simboleggiare la volontà di potenza ed il genio creativo dell’artista, temi cari al filosofo della “morte di Dio”.
A proposito delle concezioni antimetafisiche di Marinetti, Julius Evola – che di metafisica, invece, campava – ricorderà nella sua autobiografia di quando il poeta, dopo aver letto un suo scritto, gli disse chiaro e tondo che le proprie idee erano lontane dalle sue più di quelle di un esquimese. Ma si sa, quando non si crede più nella trascendenza, si finisce spesso col credere a tutto: così fu anche per Marinetti, che come molti altri positivisti della sua epoca – pensiamo a Cesare Lombroso, e alla sua passione per i tavolini traballanti – prese a frequentare medium e spiritisti, stringendo amicizia, tra l’altro, con la sensitiva e poetessa triestina Nella Doria Cambon, confidente, per altro, anche di Svevo e di D’Annunzio.
Ma il vitalismo di cui è pervasa l’intera opera marinettiana non è esente da influenze misticheggianti: quella di Marinetti è però una “mistica della materia”, infatti, il movimento, l’azione, il dinamismo, per Marinetti, non sono che espressioni di quell’energia bergsonianamente intesa come frutto di uno slancio vitale che spinge la materia ad evolversi. Egli stesso affermava che ogni sera era solito inginocchiarsi e pregare di fronte alla lampadina del proprio comodino, perché in essa circolava la “divina velocità”.
Con l’avanzar degli anni, nondimeno, farà ritorno alla fede cattolica. Negli anni ’30 promuove addirittura il movimento dell’“arte sacra futurista”, sostenendo che: «Solo gli artisti futuristi, che da vent’anni impongono nell’arte l’arduo problema della simultaneità, possono esprimere simultaneamente i dogmi simultanei del culto cattolico, come la Santa Trinità, l’Immacolata Concezione e il Calvario di Dio».
I suoi ultimi scritti, del 1944, sono “L’aeropoema di Gesù”, dove canta con enfasi palinodica «l’illusione di essere di metallo, mentre si è solo povera carne piangente», ed il “Quarto d’ora di poesia per la X Mas” – scritto poche ore prima di morire – in cui pare destreggiarsi tra il ritrovato amore per Dio e la passione per l’azione che l’accompagnò per tutta la vita: «Non vi grido arrivederci in Paradiso – dirà ai combattenti della X – ché lassù vi toccherebbe ubbidire all’infinito amore purissimo di Dio mentre voi ora smaniate dal desiderio di comandare un esercito di ragionamenti dunque autocarri avanti».
Giovanni Balducci
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lundi, 17 juin 2013
AMERIQUE LATINE: l’Empire du néant s’accroche
AMERIQUE LATINE: l’Empire du néant s’accroche
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The “Gender Industry” — Controlling the Periphery
The “Gender Industry” — Controlling the Periphery
Ex: http://www.fairobserver.com/
Just like threats and enemies often don’t turn out to be who we are told or believe them to be, measures and movements with an apparently noble and humanist purpose do not always serve it. Draconic laws against “hate speech” and “extremism,” for instance, are perhaps not as much about promoting tolerance or stopping evil white supremacists and evil Salafists as the public is told. The latter groups rather serve as mediagenic scarecrows, the threat of which serves to legitimize a set of laws, policies and control organs that are set up for the purpose of intimidating or silencing all forms of effective dissent against the neoliberal order in the future. Likewise, tightened gun-control laws are not in place for the protection of ordinary citizens, but rather represent attempts by the power elites to curb the circulation of firearms that could, one day, be turned against them as the cropped-up frustration, bitterness and despair that ferment at the grassroots level, explode.
Orwellian doublethink and newspeak have never been as lavishly used as under the neoliberal hegemony that arose after the demise of the Cold War and the bipolar world order. Now, the same paradox applies to feminism and its more comprehensive and slick spin-off and alibi, gender. Much can be traced back to so-called “second-wave feminism,” a movement that originated among upper-middle class and elite women in northwestern Europe and in the US between 1965-75. Its major aims were the financial independence for women through their full integration into the labor market, and the so-called “sexual liberation.” There is no doubt that the movement initially addressed real inequalities, abuses and hypocrisies. Yet, it lost part of its moral superiority once it became an instrument of ingraining a neoliberal world order – a dehumanizing system in which all aspects of life have to become marketable, with everyone and everything as merchandise, subordinate to oligarchic and cosmopolitan financial elites — in the deepest fabric of society. How did this happen?
Is Freedom Slavery?
Let us look at its actual legacy in the countries' societies where it started: that is the OECD sphere, and northwestern Europe and the US in particular. If one makes abstraction of the rhetoric about emancipation, progress, equal opportunity and freedom of choice, which have been truly or allegedly obtained, one sees that over the last decades men and women in the OECD sphere’s core societies have reached almost complete equality — that is, in the first place, as consumers and taxable subjects. It’s important to emphasize this; for the upgrading of women to fully-fledged laborers, consumers and taxpayers was the actual purpose of the establishment’s recuperation of feminism, or at least a number of its issues. In terms of marketization of society, the so-called sexual liberation also came into practice as the full incorporation of the sexual mores of the left-libertarian protest subcultures from the 1965-75 period, into marketing and mass consumerism. But perhaps the most important is this: the steered vilification and destruction of the core family and the clan as the cornerstones of a natural societal order, and the power struggle and hostility between the sexes that is being constantly incited by lifestyle magazines, reality TV, women’s organizations, social workers and lawyers, has proven to be an ultimate divide-and-rule tactic.
Perhaps it's somewhat bluntly put. But let’s stick to the essentials. The fragmentation and mutation of the social fabric also came to serve a major purpose of ensuring ideological continuity, in the sense that corporate media, subsidized pedagogues and all sorts of therapists became major players in the education and acculturation of children and young adults instead of the family. At a loss because of the breakup of the family structure and degradation of the father figure, they become much easier to indoctrinate with the systemic values and norms through the said channels. Finally, in terms of society control, the promotion of feminization and metro-sexuality among boys and men through media and commercials is to dilute the physical and psychological capacity for effective rebellion and revolution against the order of things. The oligarchy has understood all too well that the physical input on the streets during turmoil and revolutions have always primarily been carried out by men.
So, one starts to wonder whether it’s really about creating a more soft and gentle society, or, rather, a submissive one that lives an illusion of freedom and equality. More recently, the gender sector went further with the promotion of gay rights, which after a while have become rights of “sexual minorities” in international policy discourse. On the whole it looks like in some way, feminism and the gender sector eventually came to serve the oppression that they pretend to fight. Is it this that the thousands of well-intended feminists and gender activists wanted? Most probably not. The thing is, that their movements, and real and perceived achievements, were recuperated by a system, the nature of which they failed to understand — at least in time. But on the other hand, feminism’s recuperation into a tool for the neoliberal oligarchy was only possible because part of the feminist elites understood that they could make careers on this, especially once the baby boomers and soixante-huitards, who propagated second-wave feminism, found their way into the upper echelons of national politics and international institutions.
The Wrath of the Peripheries
For sober minds, it had been clear for a long time now that resistance against, and alternatives to, neo-liberalism would not come from the secular Lefts. As Oswald Spengler rightly said at the time – and as the former Socialist sphere in the 1990s as well as the devolution of European social-democrats illustrate – every “outbreak” of Socialism creates new paths for capitalism. Neither can much be expected from established democratic structures and actors, because these have been largely reduced to entertainment and periodic political rituals that do not affect the real powers that be. Instead, the resistance and alternatives come and will continue to come from the internal and global peripheries and from emerging powers. They will be grafted in existing or re-composed solidarity groups, existing or born-again forms of traditionalism, and religion. Depending on the society and the geographic sphere, the latter particularly includes Islam, Christianity, and perhaps neo-paganism.
Even within the OECD sphere itself, remnants of traditional structures and religion might one day prove vital for the survival of individuals and for the recomposing of societies once the current order implodes, as it sooner or later will. Therefore, these have to be discredited and discarded so that no alternatives can form, or that they can be marginalized where they exist. What the protagonists and agents of global neoliberal hegemony especially fear is that emerging powers and traditionalist and non-secular resistance movements will somehow find a common cause. Furthermore, similar to what took place in the OECD sphere, the global consumers’ base has to be expanded so that the economic system can extend its survival. This means that collective identities, norms and values that form an impediment to the transformation of the peripheries’ societies into fully-fledged consumer bases, have to be dealt with. And this is where the gender industry, amongst others, comes in. So, what it essentially comes to, is that the process of social fragmentation of feminism’s original turf has to be propagated and grafted in the internal periphery – that is, the non-Western and in particular Muslim immigrants in the OECD sphere – as well as in the global periphery and, here again, with particular attention to its Islamic sectors. This also includes the exportation of the sexual minorities agenda.
A major channel of what is definitely becoming gender imperialism is international development aid. The use of aid to transform peripheral societies and gain some control over them in the process has been conceptualized by authors like Mark Duffield, amongst others. The following figure offers a concrete look at what aid for the promotion of gender equality and women’s empowerment as a principal or significant goal, represent in the overall aid volume from the OECD sphere, and how it evolved over time. These figures only reflect reported official aid. If one adds the activities where gender equality is an implicit and not a major goal, as well as the contributions from private donors, the portion of such aid is likely to be higher. Nonetheless, if we look at the timeline, we see that aid related to gender systematically increased after 1999, and especially from 2002 onwards. This is no coincidence. For a start, gender equality was streamlined and integrated as a priority development goal at a number of global summits under UN aegis between 1995 and 2000. More importantly, there was the shifting geopolitical paradigm. Earlier, the “opening” of the former Socialist societies in Eastern Europe, the Balkans and Eurasia had already created a real or hoped-for space for “social reconstruction” along neoliberal lines. The rapid impoverishment and the social and moral dislocation that these societies went through in the early 1990s created opportunities for the international gender industry too. Officially there to save women from degradation and exploitation, its task, in fact, was to help prevent any return or rehabilitation of traditionalist and non-secular alternatives to defunct Socialism.
Aid as “Social Software”
Things gained momentum, however, with the official start of what we know as the “Global War on Terror” in late 2001 and early 2002. Of course, this multi-dimensional war did not start out of the blue. It was rather the outcome of an older security focus shift towards the Islamic sphere that was already clear during the First Gulf War in 1990-91 — the one following Saddam Hussein’s occupation of Kuwait. After the overt start of the current phase of the war on terror in 2001-02, however, one observes a strong and systematic increase of gender aid. So now, on average, we are talking about $17.6 billion of official gender aid per annum since 2002. Contrary to what some may think, the bulk of this, about three quarters in the 2008-11 period for instance, did not come from the US but from EU institutions — especially from the major EU member states. This suggests some sort of task division in which the US provides the bulk of the military muscle for neo-imperial intervention, while the more effeminate EU brings the social software to transform societies. Country-wise, much of the gender-related aid, both proportional or in absolute terms, is destined for, hardly surprising, majority Muslim societies that are the frontlines in the war on terror (flagship context being of course Afghanistan, Yemen, Iraq, Pakistan and, more recently, Mali and Indonesia).
There’s also India and China, and a number of African countries that are categorized as fragile states or where assertive Christian movements exist. Interestingly, the top recipients also include Vietnam, a nominally socialist country and onetime anti-imperialist bulwark, but that has now apparently become a champion of sexual minority rights. It is, of course, wrong to look at the whole gender industry as a centralized, uniform sector bound by global sisterhood and solidarity. It is rather a realm of numerous specialized international institutions, international as well as local non-governmental organizations, consulting firms, platforms and egos that are permanently in competition with each other for a piece of the donor funding pie, career opportunities and their own continuity, and in which “oppressed women” eventually serve as a backdrop. This competition and divisions, which is one of the reasons why the sector will eventually fail in its objectives, will most likely increase when funding shrinks if the economic crisis in the OECD sphere lasts or worsens. In the field, however, common traits and ways of operating can be observed. First, the whole effort is largely elite-driven. Just like the West-African slave trade and early European colonialism in India, for instance, could never have been organized without the active and interested support of native notability and merchant princes, neo-liberal hegemony, and the gender industry that has to help anchor it in the social fabric, have to rely on local elite groups and, of course, their interests.
These elite groups form much of the gender industry’s local staff and the leadership of local women’s movements. Being composed of members of more cosmopolitan, westernized segments of society, secularists, yuppies, artistic milieus and more opportunistic officials, they understand very well the profitability of acting as subcontractors in donor agendas. Most often, however, they do not reflect what lives and moves in wider society, which they often fear and despise for its perceived “backwardness.” The twisted and socially prejudiced assessment of the gender situation that this often brings, reflects a deep social divide between the elites, the grassroots and the socially mobile. What was striking to me, for example, during the whole outrage around the Delhi rape case earlier this year, when elite feminists – of the kind that treat their domestic servants like rubbish after coming home from the umpteenth human rights seminar – skipped no opportunity to blame “the backward traditionalism of the masses” for the increase in rape cases. Typically, hardly anyone in those circles even suggested that the rapid spread of the liberal virtue of pornography could, maybe, be a far more important cause.
Stop Pretending
Second, one can observe a clear tendency of focusing on extreme, if not marginal, situations and incidents of which women fall victim, in order to almost demonize, in cooperation with system pundits craving for sensation, the male and traditionalist sections of society — if not entire countries. Of course, with some martyr babes and a tearjerker or two thrown in, it gives the international visibility and legitimacy that is needed for funding. But, more essentially, it feeds a latent narrative in which men are uniformly depicted as oppressive, violent, lazy and irresponsible. And this has to serve, indeed, the same divide-and-rule tactic, which is to set the sexes up against each other. In reality, however, between the elite feminists and the libertine jet set women on one hand, and the women who are victim of spectacular, brutal abuses on the other, there exists a wide and diverse societal middle ground in which men and women, as good and as bad as it gets for everyone, do have a mature modus vivendi in a daily environment that is defined both by tradition and globalization. But hardly anyone seems interested in this. For one, there’s much less spectacular misery to see and sell.
But the existence of this silent, yet living, majority underlines something much more important. Just like the left-wing students with upper-middle class backgrounds in the Western Europe of 1965-75 — who went to the factories to spread the gospel of proletarian revolution and encountered indifference, if not outright hostility, from the very workers that they wanted to “emancipate” — privileged feminists and gender professionals are as baffled when they finally realize that the bulk of, say, Arab, Afghan and African women that they want to “save” and “enlighten” are maybe all but waiting for that. And that is at once the other reason why the gender strategy could eventually fail.
Before anyone thinks this is outrageous or preposterous, lay assured that I understand such criticisms. There used to be a time, quite some years ago already, that yours truly bought into all this as well: after all, who could be against protecting and liberating women from abuse, exploitation and discrimination? The thing is, when you work in different spheres and societies long enough and when you have eyes and ears, you realize at a certain moment that one has to be either malevolent or a stubborn idealist not to grasp that the beautiful discourse and slick slogans do not entirely reflect reality. And that reality is when one comes to see where the roads paved with good intentions can at times lead to.
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Любо, братцы, любо - Кубанский казачий хор
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dimanche, 16 juin 2013
Roland Dumas : les Anglais préparaient la guerre en Syrie deux ans avant les manifestations en 2011
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Une conférence de Bernard Lugan
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Romain Lecap: Manipulations médiatiques
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samedi, 15 juin 2013
La indefensión de Europa vista desde América
La indefensión de Europa vista desde América
Alberto Buela (*)
Nosotros como dijo el Papa Francisco vivimos en “el fin del mundo” y por lo tanto no nos afectan los problemas de los países centrales. Y si nos afectan es colateralmente. Si lo miramos bien, es en el hemisferio norte (USA, Europa. Rusia, China, Japón) donde ocurren los grandes acontecimientos que conmueven al mundo. En el hemisferio sur casi no pasa nada que tenga sentido para los mass media que son todos del norte. Así hoy nos venden a Mandela, cerca de la Parca, como campeón de la humanidad, cuando este antiguo PC y agente de Stalin practicó un racismo a la inversa con los blancos de Sudáfrica y con los zulúes, originarios habitantes del país. Y ayer nos vendían a Menem como paladín del libre mercado y terminó hundiendo la Argentina.
De modo que cada vez que nos hablan de Occidente nosotros, que vivimos en el extremo Occidente, decimos como el poeta Anzoátegui: Qué Occidente no nos venga con el cuento de Occidente. Pero más allá del reparo notamos que Europa, en tanto que corazón de Occidente ofrece falsas respuestas a las agresiones que sufre y a los vejámenes y asesinatos de sus hijos que padece.
Así, acaban dos musulmanes de asesinar en plena calle de Londres a un soldado inglés, Lee Rigby, y el primer ministro inglés en lugar de declarar que fue el fundamentalismo musulmán el causante del asesinato y castigarlo, declaró muy suelto de cuerpo: el crimen es una traición al Islam.
Pero acaso, ¿le importa al algún musulmán que estos dos árabes hayan traicionado al Islam? No. Pues todo lo que sea en contra de Occidente es bienvenido para el mundo musulmán. Y esto desde su fundación ha sido, es y será así. Y el que no lo quiera ver no sabe sobre el tema o es “un entendimiento torcido”.
Ahora bien, si desde Inglaterra, que es como decir el meollo conservador y militar más concentrado de Occidente, puede su primer ministro cometer semejante desatino, qué nos está permitido esperar del resto de los dirigentes occidentales. Nada. En el 2012 fueron asesinados 105.000 cristianos en el ámbito del mundo musulmán, y salvo la investigadora inglesa que lleva la cuenta y algún obispo en alguna comisión perdida de las Naciones Unidas, ningún dirigente político occidental dijo nada. Occidente ha sido entregado “con pito y cadena” a los designios del Islam.[1]
Y esto mismo lo afirma un interesante filósofo alemán Peter Sloterdijk en una reciente entrevista: Europa no será capaz de una política suficientemente defensiva porque no puede practicar una política tan fea. Además estaría obligada a desmentir sus ideales liberales y democráticos.
Los más lúcidos de los pensadores europeos (de Benoist, Cacciari, Bueno) nos hablan de una especie de feminización de la cultura de Occidente: el uso abusivo del teléfono celular, la vestimenta, la pérdida del imperativo, el cambio de usos y costumbres, el avance exponencial del mundo gay, la alimentación light con cigarrillos sin nicotina y café sin cafeína, etc. etc.
Ayer nomás, el Papa Francisco declaró públicamente que: en la Curia vaticana hay un looby gay que provocó la filtración de informaciones que obligó a renunciar a Benedicto XVI: hay que ver lo que podemos hacer. No es necesaria gran perspicacia para observar los modales y la cara de maricón que tiene el secretario de Estado del Vaticano.
Es decir, que los dirigentes de Occidente se niegan a ver lo que se cae de maduro, lo que es evidente, aquello que se muestra en forma descarada y manifiesta y dejan a los pueblos de matriz occidental librados a la voluntad de sus enemigos.[2] Lo mismo que hizo Venecia ante la caída inminente de Constantinopla. Si alguno de los que lee este breve comentario nuestro se quiere amargar, puede leer el libro de Steven Runciman de la vieja editorial Espasa Calpe[3].
Nosotros desde el fin del mundo asistimos con pena a la destrucción de una tradición de la cual nos nutrimos y de la que somos deudores, pero como no es la única tradición cultural que nos conforma, que nos da forma, también le podemos rezar a la Pachamama. Sin embargo, tenemos la esperanza de que, islamizada Europa, el cristianismo pueda renacer en Iberoamérica.
Lo que barruntamos es que no va a ser una restauración genuina del cristianismo porque nuestros dirigentes políticos, culturales y religiosos, que no son mejores que los europeos, son en su mayoría pro sionistas y eso es una ventaja relativa, habida cuenta que el sionismo es la única oposición frontal al totalitarismo musulmán. Entonces el cristianismo que se impondrá será de sesgo hebreo, donde se van a licuar todas las relaciones y distinciones teológicas conflictivas del cristianismo respecto de los llamados, anfibológicamente,“ hermanos mayores”. En el mejor de los casos se nos impondrá un cristianismo sin aristas donde desaparecerá todo lo heroico.
Esto es lo que vemos sine ira et studio, sucintamente, desde América.
[1] El sociólogo Massimo Introvigne, coordinador del Observatorio sobre la libertad religiosa afirmó que “se estima que en 2012 murieron por su fe 105 mil cristianos, es decir, uno cada cinco minutos. Son proporciones espantosas”. Y monseñor Silvano Tomasi afirmó: “Cada año más de 100.000 cristianos son asesinados violentamente por alguna causa relacionada con su fe».
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