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dimanche, 30 juin 2013

L’éternel débat entre modernité et déculturation

PEROU : LA ROUTE DE LA DISCORDE - L’éternel débat entre modernité et déculturation

PEROU : LA ROUTE DE LA DISCORDE

L’éternel débat entre modernité et déculturation


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/
 
La province amazonienne de Purus est située au sud-est du Pérou. Frontalière avec le Brésil, c’est le district le moins peuplé du pays, une des provinces les moins connues de l’Amazonie péruvienne. C’est dans ce district qu’ont été recensé les dernières tribus indigènes coupées de la civilisation. 

Purus est un plateau humide, convoité pour son bois précieux, et l’on suppose qu’à terme, le sol de son plateau pourrait renfermer des métaux rares. L’accès s’effectue le plus souvent à pied, en pirogue ou par hélicoptère. Mais depuis longtemps, on rêve d’y construire une route pour désenclaver le site. Ce projet souvent ajourné et contesté par les tribus locales vient d’être repris par le gouvernement péruvien. 


Depuis un an, à Lima, on s’intéresse à la région et on envisage son désenclavement et la possibilité de lancer de grands projets d’infrastructures pour son intégration économique. La population indigène s’est soulevée et s’oppose au « développement durable » proposé. Le projet de loi péruvien n°1035 a déclaré d’utilité publique la liaison routière entre les localités de Puerto Esperanza (capital de Purús) et Iñapari (capital de Tahuamanu) de la région voisine de Madre de Dios. La loi défendue par le gouvernement, le préfet de région et de nombreuses autorités locales argue que le statut de Parc national octroyé à la région (Parc National Alto Purús - PNAP et Réserve Communautaire Purús - RCP), serait devenu obsolète et condamnerait injustement à l’isolement et à la pauvreté extrême les tribus locales. C’est vrai : l’absence de liaison avec le reste du Pérou maintient isolée cette région, l’une des plus pauvres du pays. De l’autre côté de la frontière, les Brésiliens ont bitumé l’accès à la province pour l’exploiter. Le contrôle de la souveraineté péruvienne de Purus passe bien par la construction de cette route, les Brésiliens grignotant par des postes avancés la frontière et donc la souveraineté péruvienne. 


Tribu du Purus

Purus est un des derniers territoires après les îles Andaman qui pose une question anthropologique cruciale : faut-il pour protéger ces populations, les maintenir isolées ou faut-il, les ouvrir vers l’extérieur ? Ne pourrait-on envisager un autre mode d’intégration ou de relation avec notre société moderne ? Le problème de la construction de cette route existe. Elle entraînera l’augmentation de l’abattage des bûcherons à la recherche du bois précieux, la destruction de l’environnement et provoquera une émigration d’ouvriers de la capitale ou des régions avoisinantes menaçant à terme la stabilité démographique des huit peuples premiers qui composent le territoire.

Ces huit tribus se sont récemment regroupées dans des organisations représentatives de défense du parc en opposition à la route. Elles considèrent que la construction du tronçon affectera directement la forêt, leur habitat, leurs zones de chasse et de pêche. Dans de nombreux espaces boisés, on rencontre des tribus hostiles à tout contact avec la civilisation lançant des flèches contre les hélicoptères qui les survolaient et les filmaient. Les chefs de ces tribus souhaitaient rester isolés de notre monde. L’armée péruvienne avait d’ailleurs décrété à l’intérieur même du parc quatre réserves territoriales comme zones de protection de populations avec interdiction formelle d’y pénétrer au nom de la défense des peuples menacés (Réserves Territoriales : RT Murunahua, RT Madre de Dios, RT Nahua–Nanti, RT Mashco–Piro). La construction de la route, en cours de légalisation, remet en cause ce pacte de préservation. 

Au-delà du bois, des métaux rares 

La présence de l’Etat péruvien dans le district de Purús fut toujours faible. La province ne fut d’ailleurs créée qu’il y a 31 ans. Pourtant, la présence d’extracteurs de caoutchouc est attestée dès la seconde moitié du dix-neuvième siècle (travaux historiques de Rummenhoeller en 2009) et l’Eglise catholique y envoya des missionnaires dominicains à la fin des années 50 qui réussirent à évangéliser les populations au bord des rivières mais pas celles des forêts. Sous le gouvernement Fujimori, l’armée et la police nationale installèrent des postes à Puerto Esperanza mais la protection ne se concrétisa en parc national qu’en novembre 2004 avec un certain retard. 

Pourquoi évoquer Purus ?

Le dialogue avec les indigènes a été rompu. Or, pour un tel projet aux enjeux colossaux, quelle que soit l’officine politique en action, il importe que les indigènes déterminent eux-mêmes le mode de développement et la manière de vivre qu’ils souhaitent adopter. Dans le cas contraire, tout projet de développement durable dans la région serait une catastrophe et un péril culturel. 

Pour la première fois dans l’histoire de la province, des étudiants tribaux sont inscrits à l’Université de Pucallpa. Cette évolution de jeunes de Purus a été possible sans route ! La route est-elle donc si nécessaire ? Ne va-t-elle pas accélérer un processus de déculturation et livrer les communautés à tous les trafics ? Actuellement en représailles à l’opposition violente des indigènes contre la route, les postes médicaux gouvernementaux auraient été volontairement désertés, les écoles laissées à l’abandon. Est-ce sérieux ? 


Groupes amazoniens péruviens en Congrès

Les chefs indiens d’Ucayali et Madre de Dios ont annoncé qu’ils réaliseront diverses manifestations de protestation si le parlement péruvien ne revient pas sur son projet de loi. Il y a un mois, les groupes amazoniens péruviens se sont réunis en Congrès et ont désapprouvé à l’unanimité le projet menaçant le parc national Purus. Le Ministère de l’Environnement péruvien les a rejoints ainsi que d’autres institutions académiques nationales. L’ONG WWF apporte son soutien à la contestation. Il y a peu, elle s’était prononcée pour la construction de la route. 

Un projet contesté

La route de Purus s’ajoute au différent sur l’expansion du projet gazier Camisea en Amazonie péruvienne. En avril, des manifestations, avaient eu lieu contre ce projet déjà ancien devant les Ambassades et l’ONG Survival avait remis une pétition à l’Ambassade du Pérou en France, réunissant plus de 120 000 signatures, exhortant le Président péruvien à empêcher les compagnies d’envahir la terre des tribus isolées. Camisea est situé en plein cœur de la réserve Nahua-Nanti créée pour protéger plusieurs tribus. Elle est également la zone tampon du Parc national du Manu, estimé par l’UNESCO comme « le lieu le plus riche en biodiversité au monde ».

Considéré comme le plus important projet gazier du Pérou, Camisea est exploité par les compagnies Pluspetrol (argentine), Hunt Oil (nord-américaine) et Repsol (espagnole). Les Nations-Unies ont appelé par l’intermédiaire de l’Unesco à la « suspension immédiate » des opérations pour protéger les Indiens car ces derniers sont vulnérables aux maladies transmises par les étrangers. Dans les années 1980, une opération d’exploration gazière dans le bloc de Camisea avait eu pour conséquence la mort de la moitié de la tribu nahua.

Modernité ou déculturation: une seule réponse , l'humain avant l'économie !

samedi, 29 juin 2013

Africa in the Context of BRICS and Geopolitical Turbulence

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Africa in the Context of BRICS and Geopolitical Turbulence

by Leonid SAVIN

Ex: http://www.geopolitica.ru/

After the terrorist attacks on the WTC in New York, the US began to implement a new foreign policy vision and strategy for global order. Its elements synchronized with the doctrine of ‘Full Spectrum Dominance’ that was detailed in the 1996 Defense Department policy directive “Joint Vision 2010”[1]. In accordance with this concept, US armed forces should be "persuasive in peace, decisive in war, pre-eminent in any form of conflict"[2]. The militarization of the Africa continent is to be conducted hand-in-hand with the exploitation of African resources by Western corporate interests. The terrorist attack on the World Trade Centre on September 11th 2001 opened US eyes to the strategic advantage of  creating a relatively ‘safer’ West and West-Central African, in particular Nigeria, whose sources of high quality crude oil are rapidly transportable across the Atlantic Ocean to refineries in populous cities on the North American eastern industrial seaboard[3]. For example, 92.3 % of African imports to U.S in 2008 consisted of oil[4]. The ‘War on Terror’ has also provided US-NATO command with justification for securitising the ‘dangerous’ West African Muslim states.

In 2006 the US began military exercises on land and sea in different African countries. Since 2008, AFRICOM, the US military Command Center responsible  for Africa, has been officially operational. In 2010 the Pentagon began active military cooperation with several governments in the region (Senegal, Cape Verde, Ghana, Cameroon, the Democratic Republic of São Tomé e Príncipe, Mali, and Niger) and has established a military presence in the southern and northern states of Nigeria where the oil fields are located.

The argument that AFRICOM is primarily designed to provide humanitarian support has largely disappeared. Yet the United States still struggles to persuade the African people of the benefits of AFRICOM. To most observers, Africa has never been the intended beneficiary of AFRICOM. Based on the historical record, including direct comments from National Security Advisor James Jones, co-founder of AFRICOM, the goal of the new command is to protect U.S. access to oil and to protect U.S. corporate interests in Africa. Many African countries certainly have serious security concerns. But the behaviour of the states and the national militaries in question, combined with international economic interests, are often the catalysts for that insecurity. The question is whether the United States supports the forces of democracy and rule of law in Africa or whether, by treating dissent with military force rather than traditional law enforcement techniques, the United States has undermined democratic movements and encouraged extremism and the growth of anti-Americanism[5]. Another strategic goal of AFRICOM is to counter and roll-back Chinese economic expansion in the region[6].      

The other reason that African policy is a US priority for the next decade is geopolitical and strategic order. In the midst of the current economic-financial crisis, Washington should, as a major global player, direct its efforts in maintaining its positions in global zones, penalty to pay, in the best outcome, a rapid reorganization in regional power, or in the worst, a disastrous collapse, difficult to overcome in the short term. Instead, in line with the traditional geopolitical expansion that has always marked its relations with other parts of the planet, Washington chose Africa with its ample space to manoeuvre, from which to relaunch its military weight on the global plane in order to contest the Asian powers for world supremacy[7]

Another tool of US penetration into Africa is economic-financial structures and programs (seen in the case of sanctions against Sudan and the interference of the International Monetary Fund and the World Bank in the relationship between the Democratic Republic of Congo and China) with such initiatives like the Overseas Private Investment Corporation (OPIC) and the African Growth and Opportunity Act (AGOA).  Communication strategy should also be seen as a vector for US interest promotion in Africa, such as Obama’s speeches, already considered “historic”, in Cairo and Accra[8].

Attempts to establish control over Africa runs under the guise of new generation partnership and dialogue as well[9]. Africa underdevelopment is also a strategic concern for US geopolitical designs. U.S. military strategist Thomas Barnett has spoke about the ‘non-integrated gap’ of Africa and Middle Asia that must be integrated into the functional global core[10].

The Council of Foreign Relations (CFR), as an influential instrument of U.S. foreign policy also provides the US government with recommendations for dealing with African states. In Contingency Planning Memorandum No.11 "Crisis in the Congo" issued in May 2011 CFR advocated Washington to take several bilateral and multilateral steps to reduce the risk of violent instability, including: to improve Regional Engagement, use its influence through the office of the World Bank's American executive director, ensure a UN Presence, increase support for basic military training , etc.[11].

The US’s military presence in Africa also facilitates control over the Pacific and Atlantic Oceans, particularly in light of the emergence of new phenomena and threats such as piracy, the spreading of information technologies that can to be used for destabilization, water crises, and demographic crises.

The potential threat of conflicts rooted in ethnicity, religion, and tribal politics is a serious challenge for Africa. For example, in Nigeria with a population of 150 million, there are about 250 different ethnic groups, the population is divided between Christians and Muslims, and there are several active rebel groups. Out-of-the-box Western principles of parliamentary democracy based on class divisions do not function in societies divided in terms of identity on these lines[12]. A more complex and tailored approach taking into account regional history, culture, and identity divisions is needed. African critics claim that Europe and the US do not understand the nature and needs of social mobilization in Africa, where economic concerns coexist with ethnic and other divides.

But the economic crisis also demonstrates the contradictions and instability of the neoliberal global economic system, because of which, on the one hand African countries are threatened by transnational capital and re-colonialism, and on the other hand alternatives open to the issues of multilateral cooperation and self governance[13].

An important strategic initiative is the bloc of BRICS countries that have the possibility to turn African policy into a new paradigm. Geopolitically, Russia, India, Brasil and China are Land Powers (Not excluding of course, the necessity to have strategic sea lines of communication for transportation of goods, energy and natural resources).

China, India and Brazil are building relationships that take place within the framework of interaction between post-colonial countries[14], and therefore, these States inspire a higher degree of confidence and trust in Africa, than does the EU and the US with their colonial legacies The most successful foreign policy has been demonstrated by China, through the mechanisms of soft power for economic, industrial and cultural penetration.

 One possible alternative trend also is the possibility of the strengthening of the East African Community – a regional economic group with a population of more than 126 million people, whose members include Burundi, Kenya, Rwanda, Tanzania and Uganda. South Sudan with its huge oil reserves also has the potential to join this group[15]

Italian geopolitician Tiberio Graziani notes that,

Africa, in order to safeguard its own resources and stay out of disputes between the US, China, and probably Russia and India – disputes that could be resolved on its own territory – needs to get organised, at least regionally, along three principal lines that pivots with the Mediterranean basin, the Indian Ocean, and the Atlantic Ocean.

The activation of economic and strategic cooperation policies, at least regarding security, between the countries of North Africa and of Europe, on the one hand and similarly with India (to that aim note the Delhi Declaration, drawn up in the course of Summit 2008 India-Africa), on the other, besides making the African regions more interconnected, sets up the basis for a potential future unification of the continent along regional poles and entered in the broadest Euro-Afro-Asian context. Likewise, the Atlantic line, that is the pursuit of strategic south-south cooperation  between Africa and Indo-Latin America, would foster, in this case, the cohesion of western African nations and would contribute to the unification of the continent.  In particular, the development of the Atlantic line would reinforce the weight of Africa relative to Asia, and to China in the first place[16].

But this plan is based on the old geopolitical scenario of the political game. We have proposed to look at this situation from another point of view. Besides the established concept for global order of unipolarity and multilateralism, there exists the alternative concept of multipolarity (or pluripolarity).

In the unipolar world model, the BRICS countries are thought of separately, as intermediates zones between the core and the periphery of the world or between the centre of globalization and the non-integrated gap. With this approach, the elite of these countries must integrate into the global elite and the masses be consumed in a global melting pot with other lower social strata, including through migration flows and in so doing, lose their cultural and civilizational identity.

But in terms of the multipolar world view, the BRICS can be conceived fundamentally differently. If these countries can develop a common strategy, form a consolidated approach to major global challenges, and develop a joint political bloc, there will come into being a powerful international institution capable of birthing the multipolar world, with enormous technical, diplomatic, demographic and military resources[17].

This project should change the structure of the BRICS to that of a powerful global organization that will be able to dictate their demands to other participants (three countries of BRICS have armed with own nuclear weapons).

  So, with the economic and intellectual potential of the BRICS countries and the experience of intercultural and interethnic relations of complementarity, the only true geopolitical strategy for the African continent and in relation to it will be multipolarity.




[1] Joint Vision 2010. Pentagon. Washington, DC. 1996. [Электронный ресурс] URL: http://www.dtic.mil/jv2010/jv2010.pdf (дата обращения 01.09.2010).

[2] Ibid. P. 2.

[3] Ifeka C. AFRICOM, the kleptocratic state and under-class militancy. 2010-07-22, Issue 491. [Электронный ресурс] URL: http://pambazuka.org/en/category/features/66140 (дата обращения 12.03.2011).

[4] U.S. - African Trade Profile. Dept. of Commerce of  the U.S. [Электронный ресурс] http://www.agoa.gov/resources/US_African_Trade_Profile_2009.pdf (дата обращения 15.12.2010).

[5] Africa Action and FPIF Staff. Africa Policy Outlook 2010. January 22, 2010. [Электронный ресурс] URL: http://www.fpif.org/articles/africa_policy_outlook_2010 (дата обращения 04.03.2011).

[6] Энгдаль У. АФРИКОМ, Китай и война за ресурсы Конго. 06.12.2008. [Электронный ресурс] URL:  http://www.warandpeace.ru/ru/exclusive/view/30290/ (дата обращения 15.12.2010).

[7] Graziani T. L’Africa nel sistema multipolare. 27 novembre, 2009. [Электронный ресурс] URL:  http://www.eurasia-rivista.org/lafrica-nel-sistema-multipolare/2311/ (дата обращения 15.05.2011).

[8] Ibidem.

[9] Molefe M. Oxford opens a New Chapter on Pan-Africanism. 2011.03.16. [Электронный ресурс] URL:  http://pambazuka.org/en/category/Announce/71762 (дата обращения 15.12.2010).

[10] Barnett T. The Pentagon's New Map. Putnam Publishing Group, 2004.

[11] Marks, Joshua. Crisis in Congo. Contingency Planning Memorandum No. 11. N.Y.: C.F.R. May 2011. [Электронный ресурс] URL: http://www.cfr.org/democratic-rep-of-congo/crisis-congo/p25031?cid=nlc-rfpbulletin-memorandum_crisis_congo-051911 (дата обращения 15.05.2011).

[12] Amin S. Eurocentrism. Modernity, Religion and Democracy: A Critique of Eurocentrism and Culturalism. Fahamu books, 2010.

[13] Dani Wadada Nabudere. The Crash of International Finance-Capital and its Implications for the Third World. Fahamu books, 2009.

[14] Emma Mawdsley, Gerard McCann (ed.). India in Africa: Changing Geographies of Power. Pambazuka Press, 2011.

[15] Marco Picardi and Hamish Stewart. Building Africa: Where's The United States? May 27, 2010. [Электронный ресурс] URL: http://www.fpif.org/articles/building_africa_wheres_the_united_states (дата обращения 15.12.2010).

[16] Graziani T. L’Africa nel sistema multipolare. 27 novembre, 2009. [Электронный ресурс] URL: http://www.eurasia-rivista.org/lafrica-nel-sistema-multipolare/2311/ (дата обращения 15.05.2011).

[17] Дугин А.Г. Геополитика. – М: Академический проект, 2011. С. 511.

 

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Les guerres d'Afrique

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Les guerres d'Afrique

Des origines à nos jours

Entretien avec Bernard Lugan

Africaniste renommé, récemment auteur entre autres ouvrages d'une Histoire de l'Afrique, d'une Histoire de l'Afrique du Sud et d'une Histoire du Maroc, expert auprès du TPI-Rwanda et éditeur de la lettre d'information L'Afrique Réelle, Bernard Lugan signe aujourd'hui une nouvelle somme.

Son livre est très logiquement divisé selon un plan chronologique en quatre grandes parties : "Guerres et sociétés guerrières en Afrique avant la colonisation", "Les guerres de conquête coloniale", "Les guerres de la période coloniale" et "Les guerres contemporaines, 1960-2013", tous conflits dont il fait le récit chronologique et factuel. On voit bien l'ampleur du sujet et Bernard Lugan nous fait plusieurs fois traverser le continent de part en part au fil des époques. La grande région sahélienne, celle des Grands Lacs et l'Afrique australe reviennent bien sûr à plusieurs reprises et certaines situations résonnent en écho jusqu'à aujourd'hui. Tous les chapitres, agrémentés d'encarts qui précisent des situations locales ou des données chiffrés, sont intéressants et l'on ne retiendra à titre d'exemple que quelques titres de la dernière partie (sait-on que pour la période 2000-2010 70% des décisions de l'ONU sont relatives aux conflits africains ?) : "La guerre civile algérienne (1992-2002)", "Les guerres de Somalie : clans contre clans (depuis 1977)", "Nigeria : de la guerre du Biafra au conflit ethno-religieux Nord-Sud", "La deuxième guerre du Kivu (depuis 2007)" : autant de coups de projecteur extrêmement utiles et souvent pertinents sur des zones crisogènes dont l'Europe ne peut pas se désintéresser (même si elle le voulait, de toute façon).

L'ensemble de ces chapitres, rédigés d'une plume alerte et toujours référencés, est complété par un cahier central d'une soixantaine de cartes en couleurs, parfaitement lisibles et pédagogiques, et le livre se termine sur un index complet et une bibliographie significative. Ceux qui connaissent déjà tel ou tel engagement pourront regretter que certaines campagnes ne soient pas traitées davantages en détail, mais aborder autant d'opérations et de combats en 400 pages témoigne d'un bel esprit de synthèse. Au total, un ouvrage appelé à devenir très rapidement de référence et que liront avec le plus grand intérêt les étudiants et tous ceux qui soit s'intéressent à l'histoire du continent, soit se préoccupent de l'avenir. 

Editions du Rocher, Monaco, 2013, 403 pages, 32 euros.
ISBN : 978-2-268-97531-0.


Bernard Lugan a bien voulu répondre à quelques questions pour nos lecteurs :

Question : Votre livre dresse un impressionnant tableau des conflits en Afrique de la plus haute Antiquité aux guerres actuelles. Par grande période, une introduction présente un résumé des évolutions, mais vous ne tentez pas d'en tirer des enseignements généraux en conclusion. Pourquoi ?

Réponse : Parce que nous ne devons par parler de l’Afrique, mais des Afriques, donc des guerres africaines. Mon livre est construit sur cette multiplicité, sur ces différences irréductibles les unes aux autres et sur leur mise en perspective. Dans ces conditions, il est vain de faire une typologie, sauf pour les guerres de la période contemporaine, ce que j’ai fait, et encore moins une classique conclusion de synthèse.

Question : La grande région saharienne-Sahel est présente dans chaque partie, des "Origines de la guerre africaine" aux "Guerres contemporaines". Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce qui semble bien être une zone de conflits quasi-permanents ?

Réponse : Cette zone qui court de l’Atlantique à la mer Rouge en couvrant plus de dix pays, est un véritable rift racial et ethnique en plus d’être une barrière géographique. Ce fut toujours une terre convoitée car elle fut à la fois le point de départ et le point d’arrivée -hier du commerce, aujourd’hui des trafics transsahariens, une zone de mise en relation entre l’Afrique « blanche » et l’Afrique des savanes, un monde d’expansion des grands royaumes puis de l’islam.

Aujourd’hui, cette conflictualité ancienne et résurgente tout à la fois est exacerbée par des frontières cloisonnant artificiellement l’espace et qui forcent à vivre ensemble des populations nordistes et sudistes qui ont de lourds contentieux. Le tout est aggravé par le suffrage universel fondé sur le principe du « un homme, une voix », qui débouche sur une ethno mathématique donnant automatiquement le pouvoir aux plus nombreux, en l’occurrence les sudistes. Voilà la cause de la guerre du Mali, mais ce problème se retrouve dans tout le Sahel, notamment au Niger et au Tchad. Au Mali, le fondamentalisme islamiste s’est greffé sur une revendication politique nordiste de manière récente et tout à fait opportuniste. Or, comme le problème nord-sud n’a pas été réglé, les causes des guerres sahéliennes subsistent.

Question : On a dit beaucoup de choses sur le retentissement de l'échec italien lors de la première tentative de conquête de l'Ethiopie à la fin du XIXe siècle. Si les conséquences en politique intérieure à Rome sont compréhensibles, ces événements ont-ils un écho réel dans les autres capitales européennes et sur le sol africain lui-même ?

Réponse : L’originalité de la défaite d’Adoua est qu’elle a, sur le moment, mis un terme au projet colonial italien. Ce fut une défaite stratégique. Français, Anglais et Allemands connurent eux aussi des défaites, les premiers, notamment au Sahara, mais cela n’interrompit pas la prise contrôle de ces immensités ; les Britanniques furent battus à Isandhlawana, ce qui n’empêcha pas la conquête du royaume zulu ; quant aux Allemands, ils subirent plusieurs déconvenues contre les Hehe et les Maji Maji, mais l’Est africain fut néanmoins conquis. Le désastre italien fut d’une autre nature, d’une autre échelle, alors que, à l’exception d’Isandlhawana, Anglais, Français et Allemands ne perdirent en réalité que des combats à l’échelle d’une section, au pire, d’une compagnie. Quant aux Espagnols, même après leurs sanglantes déroutes lors de la guerre du Rif, leur présence dans le Maroc septentrional ne fut pas remise en cause et, dès qu’ils décidèrent d’utiliser leurs troupes d’élite comme le Tercio et non plus des recrues tant métropolitaines qu’indigènes, ils reprirent le contrôle de la situation. Il faut cependant remarquer qu’avant son éviction par Pétain, Lyautey avait, comme je le montre dans mon livre, rétabli la situation sur le front de l’Ouergha et de Taza, ce qui enlevait toute profondeur d’action aux Riffains.

Autre conséquence, auréolée par sa victoire de 1896, puis par sa résistance sous Mussolini, l’Ethiopie eut un statut particulier d’Etat leader du mouvement indépendantiste et ce fut d’ailleurs pourquoi, dès sa création en 1963, le siège de l’Organisation de l’unité africaine fut établi à Addis-Abeba.

Question : Vous décrivez "Un demi-siècle de guerres au Zaïre/RDC", et l'on a finalement le sentiment qu'une amélioration de la situation reste très hypothétique. Comment l'expliquez-vous ?

Réponse : Ici le problème est sans solution car il n’est pas économique mais ethnique et politique. Nous sommes en effet en présence d’un Etat artificiel découpé au centre du continent à la fin du XIX° afin de retirer le bassin du Congo à la convoitise des colonisateurs et cela afin d’éviter une guerre européenne pour sa possession. Cet Etat artificiel, désert humain en son centre forestier, englobe sur ses périphéries de vieux Etats comme le royaume Luba, l’empire Lunda ou encore le royaume de Kongo. Ces derniers ont une forte identité et leurs peuples ne se reconnaissent pas dans l’artificielle création coloniale qu’est la RDC. Quant à l’impérialisme rwandais qui s’exerce au Kivu, il entretient un foyer permanent de guerre dans tout l’est du pays. La raison en est claire : étouffant sous sa surpopulation, le « petit » Rwanda doit trouver un exutoire humain s’il veut éviter le collapsus. De plus, comme 40% du budget du pays provient de l’aide internationale et le reste, à plus de 90% du pillage des ressources du Congo, pour le Rwanda, la fin de la guerre signifierait donc la mort économique du pays. Appuyé par les Etats-Unis qui en ont fait le pivot de leur politique régionale, le Rwanda exploite avec habileté ce que certains ont appelé la « rente génocidaire » pour dépecer sans états d’âme la partie orientale du pays.

Question : Vous intitulez la partie dans laquelle vous traitez de la décolonisation : « Des guerres gagnées, des empires perdus », pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?

Réponse : Parce que la parenthèse coloniale fut refermée sans affrontements majeurs, sans ces combats de grande intensité qui ravagèrent l’Indochine. En Afrique, les guérillas nationalistes ne furent jamais en mesure de l’emporter sur le terrain, pas plus en Algérie où les maquis de l’intérieur n’existaient quasiment plus en 1961, qu’au Kenya où les Britanniques avaient éradiqué les Mau Mau, ou encore que dans le domaine portugais -à l’exception de la Guinée Bissau-, où, et mes cartes le montrent bien, l’armée de Lisbonne était maîtresse du terrain. En Rhodésie, la pugnace et efficace petite armée de Salisbury avait réussi à tenir tête à une masse d’ennemis coalisés, massivement aidés par l’URSS et la Chine avant d’être trahie par l’Afrique du Sud qui pensa naïvement acheter son salut en abandonnant les Blancs de Rhodésie. Partout, la décolonisation fut un choix politique métropolitain ; elle ne fut nulle part imposée sur le terrain. Les combats de grande intensité apparurent après les indépendances, dans le cadre de la guerre froide, et je les décrits dans mon livre : Angola, South African Border War, Corne de l’Afrique, Congo etc.

Merci très vivement pour toutes ces précisions et plein succès pour votre ouvrage. A très bientôt.

 

 
 

In Search of Anti-Semitism

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In Search of Anti-Semitism

By Paul Gottfried

Ex: http://neweuropeanconservative.wordpress.com/

Among those authors considered politically incorrect, and even those considered really politically incorrect, Kevin MacDonald holds a special place of honor or shame. A feature story in the May 9 (Los Angeles) Jewish Journal describes this small-boned, soft-spoken 64-year-old professor of psychology at California State University at Long Beach as “the professors anti-Semites love.” Alluding to the fact that university authorities have been trying to force the outspoken MacDonald out of his tenured position, the article complains about “the downside of academic freedom.” We also learn that this clinical psychologist is “considered the foremost anti-Semitic thinker by civil rights experts.”

It would be ridiculous to imagine the same ignominy would be visited on MacDonald if he were a black sociologist making critical remarks about white people. Assuming that he were a designated victim, he would be allowed to compose for profit and prestige diatribes against white Christian males, possibly from a cushy university post at whatever salary illustrious defamers of Euro-Americans are now earning. And if he were a Jew or Christian attacking Christians as the agents of human evil, the now browbeaten MacDonald could make a king’s ransom at some well-heeled institute or as a feature writer for The New Republic or New York Times.

Readers of this website are aware of the lunatic double standard that has been imposed on intellectuals throughout the Western world, almost always by Westerners themselves, for the purpose of determining who can criticize whom. (By now this has become a permanent aspect of “democratic” regimes.)

Plainly MacDonald is not playing by the establishment rules when he observes that Jews have worked at weakening those non-Jewish societies in which they have lived. Although this thesis seems to me to be a bit too generalized, I have no objection to letting MacDonald go on trying to prove it.

In his recently published anthology of essays, Cultural Insurrections, it would be proper to note that MacDonald makes assumptions here that I have questioned in my review of his three-volume, monumental work on the Jews since Moses. I continue to find some of the cognitive disparities he stresses between Ashkenazi Jews and Euro-Americans to be overstated or at least under-demonstrated. If they were in fact as stark as MacDonald insists they are, I would believe that Jews have a right to treat Euro-Americans as natural inferiors or as people probably unfit to sustain their civilization (or what remains of it) without a Jewish master class. I am also skeptical about the possibility of extrapolating from the way a particular Jewish subculture has behaved in the U.S., Canada, and parts of Europe in the twentieth and twenty-first centuries to how Jews have conducted themselves everywhere at all times.

It also seems that certain Jewish behavioral patterns MacDonald outlines are not uniquely Jewish. Other minorities such as Protestant non-conformists and later Irish Catholics in England (and in the U.S.), Huguenots in France, and Old Believers in Tsarist Russia, have shown exactly the same propensity for radical social causes, partly as acts of defiance against what they viewed as regimes that had failed to accord them full legal and/or social recognition.

Sephardic and German Jews who came to America in the eighteenth and nineteenth centuries seemed hell-bent on joining upper-class Protestants and they usually disappeared into the dominant gene pool within a few generations. I am not convinced that Jewish behavior toward Christians follows a biologically determined strategy aimed at the control of resources. My lifelong impression from being around them is that Jews don’t like Christians because of historical grievances, just the way Irish Catholics continue to rage against Protestant Yankees for real amd imaginary offenses inflicted on their ancestors.

Although friend-enemy distinctions are evident here, it is doubtful that these dividing lines operate strictly according to biological conditioning. And it seems even less likely that they are shaped by the natural desire to control resources, in competition against other groups. Much of what MacDonald cites as Jewish behavior is hostility, mixed with anxiety, rather than competitiveness. MacDonald is illustrating culturally subversive activities that go well beyond any attempt to achieve group competitive advantage measured by socio-economic success. Assailing the moral foundations of a Christian middle-class society as pathological and anti-Semitic, a tendency MacDonald proves Jewish intellectuals have repeatedly engaged in, is not simply an attack on the material resources of the dominant society. What MacDonald highlights looks like unfriendly behavior; and one may certainly question the biological reductionism used to explain it.

Having raised these critical points, I should also mention that MacDonald builds a thoroughly cogent case that the creation of “modernity” and the launching of a succession of indignant social crusades against bourgeois Christian civilization by Jewish intellectuals and political activists has usually betokened some degree of malice. But as I mentioned above, and as MacDonald is well aware, Jews are not the only minority that has attempted to subvert dominant outside cultures. They’re just better at doing this than any other group. Jewish intellectuals and activists excel at agitating in the name of some presumed moral high ground, acting like the cunning or resentful priestly class, to which Nietzsche compared the Jews in Genealogy of Morals. In Nietzsche’s analysis, Jews are good at transmitting “slave morality,” without being (immediately) infected themselves.

MacDonald’s newest anthology offers further evidence of what he understands as the Jewish practice of burrowing from within to weaken the cultural coherence of gentile societies. And he offers abundant proof that this burrowing has and is continuing to occur. Whether he is dealing with the predominantly Jewish Frankfurt School and its cultural influences, the role played by Jewish activists in opposing controls on immigration throughout the last hundred years, the penetration and takeover of the American Right by the neoconservatives, or the pressures placed on politicians and political parties by Zionist organizations, MacDonald creates the impression that Jews have worked collectively toward two ends: lessening the cohesion of gentile society and promoting specifically Jewish national ends.

An argument I have used in the past to counter his generalizations is that “not every Jewish community at all times and in all places have acted in this way”; nonetheless, MacDonald could respond to my objections by pointing out that his analysis applies to American Jews for at least the last several generations. And he offers evidence that the same behavioral patterns as the one he discerns among the predominantly Eastern European Jews in the U.S. could already be seen among the relatively assimilated German Jews since their emancipation in Europe.

The same radicalization could be perceived among German Jewish intellectuals going back to the beginnings of Marxian socialism. And the cultural Marxism that has now taken off in a big way had its origin among alienated or embittered German Jews of the interwar period, who later emigrated to the U.S. The present multicultural fixation that has taken Western Europe, Canada and the U.S. by storm was largely the creation of German Jews.

But the group MacDonald’s brief leaves me wondering about most is the white Christian majority: They are jerked around because they have accepted this role for themselves. My own works on the politics of guilt underlines this tendency: Euro-Americans have become emotionally and sociologically predisposed toward aggrieved minorities that condemn them for politically incorrect attitudes. But have Jewish priests been necessary to get the Christian majority to practice slave morality? My answer is that “it helps but isn’t absolutely necessary.”

The institution of learning at which I work and the German Anabaptist denomination to which it was long connected are paradigmatically PC. Furthermore, Lancaster County, where our college is located, registered the largest vote for Obama in the Democratic primary of any county in Pennsylvania that’s not predominantly black. This result was owed much to Church of the Brethren, whose members in their zany anti-racism and open-borders postures make Abe Foxman sound relatively sane. The chance that such radicalized Protestants, who live in their own social bubble, would have picked up their lunacies from any Jew (me perhaps?) is next to nil. They came by their madness on their own, as a “peace church,” and as late entrees into the modern age after having spent an eternity on isolated farms in the Pennsylvania countryside. Like Jimmy Carter, Jim Wallis, Bill Moyers, and most of the Catholic hierarchy on the question of immigration, these Anabaptists exemplify aspects of Christianity that are totally compatible with cultural Marxism and the politics of Western suicide. They do not need Jews, blacks, or North African Muslims to teach them self-destructive behavior, any more than Swedes or Spaniards need the villains in MacDonald’s script to hand over their countries to hostile Muslims from North Africa.

The most interesting point for me in MacDonald’s volume is his presentation of movement conservative goyim. He is absolutely on the money in documenting their servility in relation to their neoconservative puppet-masters. The most startling aspect of this relation is the degree to which the servile class allows itself to be instructed. Irving Kristol, Charles Krauthammer, Douglas Feith, and other neoconservative spokesmen have indeed convinced their pliant enablers that Israel is to be defended as an “ethno-cultural creation,” while the American nation is to be seen as possessing an “ideological identity,” founded on global human rights principles and on an expansionist foreign policy. MacDonald cites the remarkable tribute produced for neocon guru Leo Strauss by his admiring disciple Werner Dannhauser, a tribute that extols Strauss, the famous mentor to global democrats, as “a good Jew. He knew the dignity and worth of love of one’s own. Love of the good is higher than love of one’s own, but there is only one road to truth and it leads through love of one’s own.” MacDonald asks rhetorically whether Anglo-Saxon Protestant “conservatives” could express such sentiments about their own group without Jewish liberals or neocons attacking them as nativists or incipient Nazis.

McDonald cites the public letter drafted by William Kristol’s Project for the New American Century in 2002, calling for a “move against Saddam Hussein,” on the grounds that “Israel’s fight against terrorism is ours.” MacDonald calls special attention to the prominent Jewish neoconservatives who appended their signatures to this call for a war of aggression on behalf of Israel. But what is perhaps even more striking are the non-Jewish signatories, such as William J. Bennett, Frank Gaffney, Ellen Bork, and the professionally insecure, very young editor of National Review, Rich Lowry. In most of these cases one encounters demonstrations of fealty paid to the neoconservative barons who run FOX News, Wall Street Journal, Heritage Foundation, ISI, and the minds of a majority of Republican voters.

But pace MacDonald, these neocon lords and their servants are not the voices of the entire Likud coalition in Israel. They speak for Natan Sharansky, Benjamin Netanyahu, and others even further on the Israeli nationalist right, many of whom have been taught to mumble neocon gibberish about how “democracies have never fought wars” and about how “only democracies are legitimate governments.” A point Israeli political analysts Leon Hadar (see especially his book Sandstorm) and Martin van Creveld have argued for several years now is that neoconservatives and their gentile policy-think-tank hangers-on do not speak for the majority of Israelis, who certainly did not favor the American invasion of Iraq. (Iran might well be a different matter.) It was American neoconservatives, supported by the Christian Right and their Israeli contacts, who planned Bush’s Middle Eastern policy. In the end, MacDonald demonstrates the same when he investigates the Israeli associations of Richard Perle, Paul Wolfowitz, and Douglas Feith.

The Evangelical Cal Thomas and the “conservative Catholic” “theologian” Michael Novak invariably cite in their columns and speeches the alleged return of anti-Semitism on the antiwar left. When Novak came to speak at my college six years ago, he attacked movie producers in Hollywood—Jewish leftists to a man—as “anti-Semites.” The audience listened to him in understandable astonishment, for it could not escape even our news-averse trustees that Novak was saying something glaringly ridiculous.

Moreover, in their invectives against Obama’s pastor Jeremiah Wright, FOX News analysts and announcers played on Wright’s association with the “anti-Semitic Louis Farrakhan.” That Wright and Farrakhan don’t much like Jews and Judaism seemed to matter more than the more obvious fact that the pair hate the Jews specifically as subgroup of Whitey.

Such pandering may result from the fact that movement conservative gentiles are almost as infected as other gentiles by the politics of white Christian guilt. They can only embrace their country to the extent that it renounces an “ethnic-cultural” identity, a character that they happily concede to Jews and others, but which they have collectively renounced for the dubious honor of being a “propositional nation.” Naturally (what else?) the assumption of this contrived identity sets the stage for their country being overwhelmed by legal and illegal Third World immigrants. It also means waging whatever wars the neocon master race tells their gentile collaborators is “good for Israel” and/or helps to spread “democracy.” Unlike MacDonald, I see no compelling reason to blame this lunacy exclusively or even predominantly on the two percent of the population which is Jewish, without noticing that the majority group, including those who describe themselves as “conservatives,” have lost their cotton-picking minds.

Gottfried, Paul. “Homo Americanus.” Taki’s Magazine, 6 April 2009. <http://takimag.com/article/in_search_of_anti-semitism/print#ixzz2Wu4ZRqK6 >.

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La crise renverse le flux d’immigration dans un contexte de péril terroriste

LE RETOUR DES ESPAGNOLS DU MAROC

La crise renverse le flux d’immigration dans un contexte de péril terroriste

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr/
Le gouvernement marocain aime les retraités français. Il aime moins voir venir les chômeurs espagnols. Et pourtant le phénomène est là et il se concentre  sur le nord du Maroc, pour des raisons d'implantation historique et de langue, ce qui n’est pas sans susciter des tensions.
 
Le Maroc espagnol est, pour certains marocains, synonyme d’un colonialisme oppressant et d’une spoliation qui perdure avec les enclaves conservées de Ceuta et Melilla. Le retour des espagnols dans cette partie du royaume, dans ce rif remuant, est donc un  phénomène migratoire  étonnant avec des relents de contentieux historique. Restaurateur, cadre, retraité, chômeur, architecte ou maçon, ils sont des milliers à avoir traversé la méditerranée pour fuir la crise espagnole et chercher fortune au Maroc.

Voici un témoignage parmi tant d’autres recueillis par le journal Le Monde. Carlotta Lopez a quitté sa Galice natale. « Avant, je regardais vers l'Europe, la France, les Pays-Bas, je ne m'attendais pas à venir en Afrique du Nord", dit cette jeune femme de 32 ans. Carlotta est arrivée à Tanger, dans le nord du Maroc, en 2012. Et c'est une annonce sur Internet qui lui a fait tourner la tête vers le sud de la Méditerranée. Après des études de sociologie à La Corogne, un job de jeune fille au pair aux Pays-Bas, et quelques mois passés à aider son père, réparateur d'appareils électroniques, Carlotta a pointé au chômage. Aujourd'hui, elle est cadre dans une petite entreprise espagnole qui loue des chariots élévateurs.

Avant la crise économique de 2008-2009, le Maroc accueillait officiellement près de 3000 migrants espagnols. En 2011, ils étaient quatre fois plus nombreux. A Tanger, Ceuta, dans le nord du pays mais aussi plus au Sud, cette réalité est visible. Un long reportage consacré aux émigrés espagnols a été diffusé en mars sur la chaîne marocaine 2M. Le même mois, le site Tanjanews.com a même évoqué les "mendiants espagnols" qui font de la musique dans les rues tangéroises.


Il y a la un risque de tensions nouvelles entre Rabat et Madrid, surtout dans un contexte de terrorisme et de trafic de kif. Les espagnols sont des cibles rêvées pour les terroristes islamistes. Un réseau lié à Al-Qaïda, soupçonné d’envoyer des combattants en Syrie, a été démantelé  dans l’enclave espagnole de Ceuta et huit personnes ont été arrêtées, a annoncé le ministère de l’Intérieur qui assure que « des dizaines de personnes, certaines mineures, sont parties de Ceuta et du territoire marocain sous couvert de ce réseau terroriste ». Certains ont perpétré des attentats-suicides tandis que d’autres ont intégré des camps d’entraînement qui les ont préparés au combat, selon le communiqué.

«Nous avons démantelé un réseau responsable de l’envoi de combattants à des groupes terroristes liés à Al-Qaïda qui opèrent en Syrie», a indiqué dans un communiqué le ministère, qui précise que le réseau avait aussi une base dans la ville voisine de Fnideq, au Maroc, et que les personnes interpellées seront poursuivies pour «appartenance à une organisation terroriste». L’opération a été menée conjointement, à l’aube, par la police nationale et la garde civile, qui avaient chacune commencé à enquêter sur ce réseau en 2009 et 2011.

Les Marocains sont de plus en plus impliqués dans les réseaux terroristes et le phénomène est grandissant depuis la crise syrienne. Que ce soit à partir de la Belgique, de l’Espagne ou même du Maroc, nombreux sont ceux qui vont combattre le régime de Bachar El-Assad.  Pour l’instant, Rabat ne s’est pas encore prononcé sur le sujet. A l’allure où vont les choses, Interpol a récemment alerté le gouvernement chérifien sur le risque d’attentat terroriste durant cet été. Une interpellation émise juste après le démantèlement par les forces de sécurités marocaines des cellules jihadistes « Al Mouahidoun » et « Attawhid ». Lesquelles planifiaient l’installation d’un camp dans les zones montagneuses de Nador pour y mener des attaques à travers tout le Royaume.

Face à cette menace, le Maroc n'a pas encore officiellement déployé un dispositif anti-terrorisme pour cet été, mais la police chérifienne semble rester aux aguets. Le  flux inattendu des immigrés espagnols de la crise ne facilite certes pas les contrôles, ni l’apaisement  de toutes les tensions.

vendredi, 28 juin 2013

Obama veel erger dan George Bush

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Global Research denktank: Obama veel erger dan George Bush

Stiglitz: Europa en VS in laatste, door IMF geplande fase om financiële elite totale controle te geven

Hij presenteerde zich als man van het volk, maar blijkt als geen andere president het werktuig van de globalistische machtselite te zijn.

Voor 'links' is hij een enorme teleurstelling, voor 'rechts' is hij de man die langzaam maar zeker hun allerergste nachtmerries werkelijkheid laat worden. Barack Hussein Obama is in de ogen van de antiglobalistische denktank Global Research nog véél erger dan zijn door velen gehate voorganger George W. Bush. Obama is het belangrijkste werktuig van de wereldwijde financiële elite, die volgens de over de hele wereld bekende econoom Joseph Stiglitz de Westerse landen wil onderwerpen aan een feodaal systeem waarin de gewone bevolking tot bezit- en willoze slaven is gemaakt.

Volgens Global Research heeft Obama de ongelijkheid in de VS vergroot. De kleine groep rijken is nog rijker geworden en de inkomensongelijkheid is toegenomen. Terwijl de hoogste officier van justitie de banken heeft uitgesloten van strafvervolging redt Obama de grote banken met jaarlijks $ 780 miljard. Tevens heeft de eerste zwarte president meer klokkenluiders veroordeeld dan alle andere presidenten bij elkaar.

Het internationale persbureau AP concludeerde onlangs dat de overheid onder Obama ongekend veel informatie achterhoudt voor de media. Bovendien heeft de president de Amerikaanse Grondwet meerdere malen overtreden, bijvoorbeeld door zonder instemming van het Congres talrijke nieuwe oorlogen te beginnen (zoals tegen Libië) en toestemming te geven om Amerikanen zonder vorm van proces op hun eigen grondgebied te vermoorden.

Obama dankt verkiezing aan financiële elite

Enkele weken geleden verklaarde Clarence Thomas, de hoogste rechter in de VS, in een toespraak voor juridische studenten dat Obama door de elite en media werd geaccepteerd 'omdat hij dat zou doen wat de elite van een zwarte president verwacht.' Met andere woorden: Obama werd niet gekozen door het Amerikaanse volk, maar aangesteld door de elite.

Obama had zijn verkiezingsoverwinning vorig jaar met name te danken aan de financiële bijdragen van Google, Facebook en een groep van 30 van de machtigste banken, en de politieke steun van de Wereldbank, de Trilaterale Commissie, de Economic Club of New York en het IMF.

Vier door IMF geplande fases bijna voltooid

Joseph Stiglitz, één van 's werelds meest gezaghebbende economen en beslist geen complotfanaat, legde al in 2001 aan de Britse Guardian uit wat het grote plan van het IMF was. Dit plan bestond volgens Stiglitz uit vier fases:

1. Privatisering, zodat de financiële elite de controle zou krijgen over alles wat zich eens in publieke- of staatshanden bevond.

2. Liberalisering van de kapitaalmarkten, waarmee blokkades voor internationale investeringen werden opgeheven. Brazilië en Indonesië laten zien waar dit toe geleid heeft: het geld is niet naar, maar uit deze landen weggevloeid.

3a. Marktconforme prijzen. In de praktijk leidde dit ertoe dat de prijzen van voedsel, water en brandstof explodeerden.

3b. Sociale onrust. In deze, door het IMF geplande tussenfase bevindt de wereld zich nu. Stiglitz: 'Als een land op de bodem ligt, perst het IMF het laatste bloed eruit. Ze verhitten het vuur net zolang totdat alles explodeert.' De multinationals profiteren enorm van sociale onrust, omdat ondernemingen en andere 'assets' (waardevolle bezittingen) in de getroffen landen hierdoor veel goedkoper worden en makkelijk kunnen worden ingelijfd. Hiermee worden forse winsten gemaakt.

4. Vrijhandel. Onder leiding van Obama zijn op dit moment diverse nieuwe vrijhandelszones in de maak, zoals tussen Amerika en Europa en Amerika en het Verre Oosten. Stiglitz vergeleek deze fase met de koloniale oorlogen die Amerika en Europa in de 19e eeuw voerden. Om vrij kapitaalverkeer te bereiken werden Latijns-Amerika, Azië en Afrika met militaire blokkades gedwongen hun grenzen te openen, terwijl de VS en Europa zelf protectionistische maatregelen namen. Het enige verschil met nu is dat de militaire blokkades grotendeels zijn vervangen door financiële blokkades.

Stiglitz werd bij het IMF ontslagen omdat hij met hervormingen probeerde te voorkomen dat de globalistische elite de macht over alle grond zou krijgen. Het door hem onthulde vierstappenplan van het IMF is anno 2013 verbijsterend actueel in de Europese Unie. De kapitaalmarkten werden geliberaliseerd door de invoering van de euro; 'marktconforme' prijzen zijn een hoofdthema van Brussel; sociale onrust is losgebarsten in Griekenland, Spanje en Portugal, en de vrijhandelszone wordt op dit moment door Obama aan de Duitse bondskanselier Merkel opgedrongen.

Grote uitbuiting van de massa

Dat de financiële elite haast maakt met het plan om over alle landen totale controle te krijgen blijkt uit de enorme snelheid waarmee Europese politici en bankiers de afgelopen maanden toewerken naar een bankenunie en de massale onteigening van spaarders en rekeninghouders. Cyprus was een blauwdruk van hoe het er straks in heel de EU aan toe zal gaan.

De kapitaalcontroles op Cyprus zijn een kleine terugslag, maar de privatiseringen in Zuid Europa gaat in sneltreinvaart verder. Het streven naar 'marktconforme' prijzen zal er voor de gewone Europeaan toe leiden dat de prijzen van levensmiddelen, water en energie de komende jaren nog veel duurder zullen worden (en de winsten van de multinationals en banken verder zullen toenemen). Ondanks de euro-ideologie doen veel EU-landen echter nog steeds precies wat ze zelf willen, waardoor de grote uitbuiting van de massa langer duurt dan gepland.

Leugens over vrijhandelszone

De vrijhandelszone tussen de EU en de VS markeert de implementatie van de vierde en laatste fase. Alle berichten over 180.000 extra arbeidsplaatsen die dan in Europa zullen komen zijn pure flauwekul. De IMF heeft het de afgelopen jaren in niet één prognose bij het rechte eind gehad en blijkt zelfs te hebben gelogen door de economische en financiële vooruitzichten doelbewust veel te rooskleurig voor te stellen.

Volgens Stiglitz is er maar één land ter wereld dat zich met succes verzet heeft tegen de wereldwijde uitbuiting door de financiële elite: Botswana. Hoe hebben ze dat gedaan? Stiglitz: 'Ze hebben het IMF simpelweg gezegd uit hun land te verdwijnen.'

Europa en VS in wurgslang financiële elite

Eenzelfde escalatie wil men in Europa en Amerika ten koste van alles voorkomen. De crisislanden worden al lang gegijzeld door de schuldeisers van de banken en zijn daardoor eenvoudig af te persen. Dankzij het EU/eurosysteem worden via hen ook de financieel gezondere landen zoals Nederland afgeperst en mee naar de bodem gezogen. Inmiddels ervaart ook u daar de gevolgen van, nu het kabinet keer op keer opnieuw 'moet' besluiten tot nieuwe miljardenbezuinigingen en lastenverhogingen.

Dat komt omdat alle politici, in Amerika en Europa, zich hebben laten verleiden zich tot over hun oren in de schulden te steken, waardoor wij allemaal in de tang van de grote wurgslang van de financiële machtselite zijn terechtgekomen. En het is absoluut zeker dat die slang op zeker moment zal bijten. (1)


Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

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Le désordre vertueux

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Le désordre vertueux

Ex: http://www.dedefensa.org/

24 juin 2013 – Parmi les pays que nous classons hors-bloc BAO, celui qui nous paraît à la fois le plus engagé, le plus actif, et, sans doute paradoxalement pour certains jugement, le plus solide, est la Russie. La Russie a un niveau économique acceptable, une puissance de sécurité considérable (jusqu’à l’arsenal nucléaire), une population qui a une immense expérience des temps difficiles après des périodes socio-politiques terrifiantes, qui est caractérisée par un patriotisme résilient que structure un mysticisme puissant avec une dimension religieuse, par un très fort sentiment d’appartenir à l’histoire, voire à la grande Histoire, enfin par une référence permanente aux principes, notamment par rapport à la politique générale du pays. (Nous nous sommes assez souvent exprimés sur la Russie, tant à propos de sa capacité de résistance à l’“agression douce“, qui s’attaque aux principes, qu'à propos de sa politique syrienne, essentiellement principielle.) La Russie représente pour nous le pays qui est le plus fortement, le plus dynamiquement antiSystème, et son socle intérieur puissant (patriotisme et dimension mystique) lui assure à notre sens une stabilité intérieure remarquable, contrairement à ce qui est en général pronostiqué à la bourse des perspectives-Système du bloc BAO. De ce point de vue, l’histoire autant que les conditions générales du pays font que son cadre structurel, fortement principiel, est extrêmement résistant, surtout dans une époque si dangereuse qui a pour effet l'avantage paradoxal pour la Russie de mobiliser les énergies.

Nous suivons donc avec attention l’évolution de la Russie, tant dans sa capacité de résistance à l’“agression douce“, qui s’attaque aux principes, que dans sa politique syrienne, essentiellement principielle et plutôt de nature offensive. Malgré cela et comme nous l'avons déjà suggéré, et avec beaucoup de regrets conjoncturels, nous ne lui donnons pas une chance, essentiellement sur un point précis qui est nécessairement le but implicite de sa politique, – quoique ses dirigeants assurent et conçoivent. Ce pays par essence antiSystème n’a pas la capacité, par la seule action politique, même si cette action est dominante et victorieuse, même si elle est suivie par d’autres, de donner des résultats approchant du décisif contre le Système (contre la politique-Système). Cela n’a rien à voir spécifiquement avec la seule Russie et tout avec le Système, contre qui rien n’est fait tant que le décisif n’est pas accompli, et contre qui aucune force terrestre constituée ne peut accomplir ce décisif-là à cause de la puissance hermétiquement inviolable dudit Système par cette voie... (Dans les citations suivantes, il va de soi qu’en citant par exemple les USA, nous parlons du Système et de rien de moins.)

• Le 22 avril 2013... «Observons qu’il s’agit là d’une approche rationnelle et ultra-réaliste, bien dans la manière de Poutine pour la forme diversifiée de sa politique. La Russie développe une politique appuyée d’une part sur des principes intangibles [...] d’autre part sur une tactique flexible... [...] L’entêtement russe est proverbial et sans doute admirable mais n'est qu'humain et armé de la seule logique ; il est loin, très loin d’être dit qu’il sera suffisant face au phénomène du nihilisme par déstructuration et dissolution de l’action des USA, et à la constante puissance de la politique-Système qui anime le tout...»

• Le 5 juin 2013 : «Il est effectivement acquis, comme un premier fait objectif à leur avantage, que les Russes sont les maîtres du jeu, qu’ils sont désormais considérés comme les principaux acteurs dans la région ; mais le désordre général dans la région est un autre fait objectif très puissant sinon désormais structurel, qui échappe à leur maîtrise comme il échapperait en fait à quelque maîtrise humaine que ce soit.»

Dans l’actualité courante, on sait également que les événements de Turquie ont pris une place importante. Ils ne cessent pas (voir Russia Today le 22 juin 2013), montrant une résilience significative malgré des mesures constantes de dispersion de la part du gouvernement Erdogan. Nous avons déjà traité cette question à deux reprises (le 3 juin 2013 et le 10 juin 2013). Notre analyse est bien qu’Erdogan, avec sa “politique syrienne”, s’est délégitimé, après avoir assuré un gouvernement brillant jusqu’en 2011, fondé sur le respect des principes tels que la souveraineté, lui assurant une forte position antiSystème. Sa politique syrienne a renversé tout cela. Étant passé de facto dans le camp du Système à cause de cette politique syrienne, il a installé les conditions pour que le malaise général qui affecte tous les pays et toutes les situations se transforment en situation de désordre. (N.B. : peut-être est-il en train de changer ?)

• Le 3 juin 2013 : «Notre conviction est que cet aspect puissant de l’évolution turque et de l’évolution d’Erdogan joue un rôle fondamental dans la crise actuelle, où aspects intérieur et extérieur se mélangent pour organiser la perception d’un dirigeant politique légitime perverti dans la délégitimation, et instituer un jugement de condamnation que nourrit la psychologie ainsi orientée. C’est bien la dissolution puis l’entropisation de la légitimité d’Erdogan qui assurait son autorité, qui ont conduit par contraste à l’affirmation d’un autoritarisme illégitime, qui alimente la revendication et la colère populaires. [...] L’on voit donc que la crise turque, puisque crise il y a finalement, rejoint la cohorte des autres crises rassemblées et exacerbées par l’“insaisissable guerre syrienne”, comme une des expressions de la crise haute et, plus généralement, de la crise d’effondrement du Système...»

• Le 10 juin 2013 : «Adressées le 4 juin, le lendemain d’une chute de 10,5% de la bourse d’Ankara, à une assemblée de l’Association des Investisseurs Internationaux en Turquie, ces paroles du président Gül se voulaient ironiques et rassurantes à la fois… “Two years ago in London, cars were burned and shops were looted because of similar reasons. During revolts in Spain due to the economic crisis, people filled the squares. The Occupy Wall Street movement continued for months in the United States. What happens in Turkey is similar to these countries…”

»Tout cela est au fond très juste et particulièrement révélateur mais nous nous demandons avec un certain scepticisme et même un scepticisme certain s’il faut y voir de quoi rassurer les investisseurs d’un système en déroute erratique et chaotique. Qu’il l’ait réalisé ou pas, Gül signifiait à ses auditeurs que la Turquie est entrée en part très active dans la grande crise d’effondrement du Système, et l’on peut penser qu’il y a des nouvelles plus rassurantes que celle-là pour les investisseurs qui ont nécessairement partie liée avec le Système. Voilà donc la grande nouvelle, – “la Turquie entrée en part très active dans la grande crise d’effondrement du Système”. C’est bien entendu le principal enseignement de la crise turque, le seul qui vaille d’être reconnu et retenu à partir de notre posture d’inconnaissance, Erdogan ou pas, manœuvres américanistes et finaudes ou pas...»

Aujourd’hui, nous passons au Brésil, qui connaît depuis presque deux semaines des agitations sans précédent, drainant des foules énormes qui se décomptent par millions. La protestation s’appuie sur un argument en apparence mineur, qui est passé au second plan (l’augmentation des tarifs des transports en commun, mesure sur laquelle la présidente Rousseff est revenue), et sur un argument complètement inattendu : les dépenses considérables faites par le Brésil pour préparer la Coupe du Monde de football de 2014, alors que la population connaît une détresse considérable. Dans ce pays qui constitue évidemment le temple de l’adoration du football, cette réaction est tout aussi évidemment une surprise considérable. Même le roi-Pelé , la gloire nationale par excellence (mais recyclée-Système  : «[T]he superstar turned MasterCard ambassador»), est en train de perdre son auréole... (Voir le Guardian du 21 juin 2013.)

«More than a million people took to the streets on Thursday night in at least 80 cities in a rising wave of protest that has coincided with the Confederations Cup. This Fifa event was supposed to be a dry run for players and organisers before next year's finals, but it is police and protesters who are getting the most practice... [...]

»But the mega-event has been the lightning conductor. Many protesters are furious that the government is spending 31bn reals (£9bn) to set the stage for a one-time global tournament, while it has failed to address everyday problems closer to home. “I'm here to fight corruption and the expense of the World Cup,” said Nelber Bonifcacio, an unemployed teacher who was among the vast crowds in Rio on Thursday. “I like football, but Brazil has spent all that money on the event when we don't have good public education, healthcare or infrastructure.”

»It was all very different in 2007 when Brazil was awarded the tournament. Back then, crowds in Rio erupted with joy and Ricardo Teixeira, president of the Brazilian Football Confederation, was hailed as he said: “We are a civilised nation, a nation that is going through an excellent phase, and we have got everything prepared to receive adequately the honour to organise an excellent World Cup.” In the outside world, few doubted the wisdom of the decision. Football belonged in Brazil. In the home of carnival and samba, it would be a party like no other.

»But euphoria has steadily faded as preparations for 2014 have drawn attention to the persistent ills of corruption, cronyism, inequality and public insecurity. Those who appeared to have the Midas touch in 2007 now seem cursed. Teixeira was forced to resign last year amid accusations of bribery. Former president Luiz Inácio Lula da Silva has been tainted by revelations of massive vote-buying by the ruling Workers party. Fifa too is mired in a series of corruption scandals that have led to the resignations of several senior executives.

»The renovation and construction of most of the 12 World Cup stadiums has been late and over budget. Several have been pilloried as white elephants because they are being built in cities with minor teams. The new £325m Mane Garrincha stadium in Brasília – which hosted the opening game of the Confederations Cup – has a capacity of 70,000, but the capital's teams rarely attract more than a few hundred fans.»

Les soubresauts de la crise d'effondrement du Système

Si nous avons mis ces trois pays en parallèle, alors que leurs situations sont apparemment différentes ou très différentes, c’est d’abord parce qu’ils appartiennent à une même catégorie. On pourrait dire, pour simplifier, des pays du type-BRICS ; certes, la Turquie n’en fait pas partie, mais elle constitue un modèle de pays qui correspond parfaitement au BRICS, et il fut à un moment question de son adhésion, comme il y a par ailleurs une plus grande proximité entre la Turquie et l’OCS, ou Organisation de Coopération de Shanghai (voir le 2 mai 2013), qui est un organisme d’esprit et de situation assez similaires au BRICS. (Deux membres du BRICS, la Russie et la Chine, font partie de l’OCS, et un troisième, l’Inde, y a le statut officiel d’“observateur” qui lui permet d’assister statutairement à toutes les réunions de l’OCS.)

... En rapprochant ces trois pays, après avoir rapidement survolé leurs situations et souligné les différences de ces situations, nous voulons justement ne tenir aucun compte de ces différences, qui sont celles de leurs situations spécifiques, pour conclure à une sorte d’unité de situation générale. (Au contraire, pour voir des analyses dans ce sens que nous rejetons complètement, on peut parcourir la presse en général en allant par exemple de WSWS.org, le 22 juin 2013, à Marianne.net, le 22 juin 2013. On y retrouvera l’atmosphère de la lutte des classes des années 1950-1970 ou bien l’atmosphère du débat sur l’immigration et l’islamisme à partir des années 1980-1990.)

Nous refusons en effet absolument le traitement spécifique de ces situations, qui est l’aliment évident du réductionnisme par quoi l’on évite d’aller au cœur du seul problème qui compte dans notre temps. Plus encore, nous estimons que ce que nous avons déterminé comme la “sorte d’unité de situation générale” de ces trois pays qui font partie d’un groupe spécifique qu’on juge plus ou moins, selon les circonstances et malgré les accidents (Turquie), de tendance antiSystème, ne doit en aucun cas être séparé de la situation générale des pays du bloc BAO telle que nous l’observons depuis au moins 2008. (Cette situation spécifique des pays du bloc BAO étant faite de protestations sporadiques de la population, sans aucune organisation oppositionnelle, donc sans offre d’alternative ; de directions politiques discréditées et impuissantes ; d’une politique générale favorisant tous les centres-Système de pouvoir, instaurant une politique de surveillance systématique de la population, etc. ; bref d’une instabilité grandissante et d’une crise générale en constante aggravation à mesure que les autorités-Système affirment lutter avec succès contre l’instabilité et la crise.)

Nous devons ajouter bien entendu que ces pays, qu’on juge effectivement plutôt de tendance antiSystème, sont nécessairement soumis au Système, ou dans tous les cas intégrés dans le Système, dans le chef des aspects financier, économique et social (avec une certaine réserve mais tout de même nullement décisive pour la Russie, dont l’exécutif fort, la tradition étatiste affirmée, etc., limitent certains aspects de la pénétration-Système aux niveau financier, économique et social). Cela implique pour ces pays plus ou moins antiSystème les maux habituels engendrés par le schéma capitaliste, et surtout de notre capitalisme-turbo actuel, de l’austérité aux restrictions de l’aide sociale, des spasmes de développement à la destruction de l’environnement, de l’accroissement de l’inégalité à la corruption, etc. Le schéma capitaliste, absolument déstructurant et dissolvant, est évidemment aussi destructeur, sinon plus dans ce type de pays, et il est universel puisqu’émanant directement du Système. Les autres pays peu ou prou dans la même catégorie, qui ne sont pas cités ici parce qu’ils ne sont pas dans l’actualité ou qu’ils ont un rôle moins affirmé que les trois cités, sont dans la même situation, – la Chine notamment, certes. La cause en est évidemment, selon notre point de vue fondamental, que le Système est “la source de toutes choses” selon les seules normes effectivement en cours dans notre “contre-civilisation” aujourd’hui, ce que nous rappelons systématiquement. Rien de construit, d’efficace à l’échelle de l’organisation d’une nation, ou d’un groupe de nations, ne peut se faire hors du Système, et par conséquent hors de ses règles... Quelques rappels à cet égard, pour affiner la définition et mieux définir la situation, avec citations de deux textes éloignés de deux ans, – où l’on voit, signe de l’affirmation et de l’approfondissement de notre point de vue, qu’“un système” est devenu “le Système” majusculé et exclusif.

• Le 10 septembre 2010 : «D’autre part, ce qui nous invite à procéder de la sorte est le constat que nous avançons sans la moindre hésitation que la manifestation fondamentale de cette civilisation arrivée au point où elle se trouve, se fait sous la forme d’un “système” extrêmement élaboré et complexe, dont nous parlons souvent et qui est le principal objet de notre étude. Ce “système” a l’unicité, la puissance, l’universalité qui en font la source de toutes choses dans le chef d’une civilisation dont on peut dire qu’elle est une “contre-civilisation” »)

• Le 29 septembre 2012 : «Le Système est complètement fermé… Il est hermétique, selon cette définition de base que nous offrions le 20 mai 2011 : “Le Système qui régit le monde aujourd’hui est […] dans une situation de surpuissance extraordinaire, une situation de surpuissance que nous qualifierions d’hermétique dans le sens où cette situation est bouclée et inexpugnable… […] Lorsque nous disons que le Système est hermétique, nous soulignons par là que sa surpuissance s’exprime dans les deux voies essentielles de la puissance aujourd’hui. Il y a d’une part la puissance brute du système du technologisme, qui est si grande que rien ne peut être fait de structurant qui ne passe par les outils de cette puissance que contrôle, voire qu’engendre le Système, comme seule source de puissance matérielle et technique dans le monde. Il y a d’autre part la puissance d’influence du système de la communication, qui détermine la perception unique, et donc l’état de la psychologie. Cette formule idéale détermine l’hermétisme du Système, qui fait que rien n’est possible hors du Système.” L’hermétisme du Système est donc d’abord l’hermétisme du au souffle de sa surpuissance qui vous cloue sur place, qui fixe les moyens de son hermétisme autour de lui, comme une centrifugeuse créant une atmosphère qui lui est propre et séparant hermétiquement son monde des autres, et réduisant à néant toutes les tentatives antiSystème élaborées, rationnelles, construites à l’intérieur du Système lui-même, en utilisant nécessairement certaines de ses normes...»

Ainsi, lorsque nous parlons d’actions ou de collectivités, de nations, etc., antiSystème, il est entendu que nous parlons d’entités qui sont à l’intérieur du Système mais qui, pour une raison ou l’autre, par tel moyen ou tel autre, parviennent à exercer une action antiSystème de l’intérieur du Système. Cela rejoint d’ailleurs notre appréciation principale du phénomène antiSystème, qui est d’une logique évidente, qui est que le système antiSystème ne peut s’organiser qu’en fonction du Système puisque tout est dans le Système. D’une façon générale, également, son action, que nous qualifions évidemment de “Résistance”, est impuissante en elle-même, en tant que telle, et elle acquiert au contraire toute son efficacité essentiellement en “jouant avec le Système” ; c’est-à-dire, en retournant contre lui la force du Système, notamment pour éventuellement exacerber son processus de surpuissance et accélérer prodigieusement sa transmutation en processus d’autodestruction.

(Voir par exemple le 2 juillet 2012 : «L’intérêt de la résistance est moins de détruire, ou d’espérer détruire le Système, que de contribuer à l’accélération et au renforcement de son autodestruction. [...] L’opérationnalité de la résistance antiSystème se concentre naturellement dans l’application du principe fameux, et lui-même naturel, de l’art martial japonais aïkido : “retourner la force de l'ennemi contre lui...”, – et même, plus encore pour notre cas, “aider la force de cet ennemi à se retourner naturellement contre lui-même”, parce qu’il est entendu, selon le principe d’autodestruction, qu’il s’agit d’un mouvement “naturel”.»)

Ainsi nous trouvons-nous, dans les trois cas évoqués, et malgré les différences parfois considérables entre ces trois cas, dans une même situation paradoxale et contradictoire. Ce n’est pas une surprise puisque, lorsqu’il s’agit du Système, de ses spasmes et de ses convulsions, nous sommes absolument dans une situation qui ne peut se définir que par le paradoxe et la contradiction. D’un côté, on peut juger dommageable que des pays qui semblent plus ou moins d’orientation antiSystème se trouvent confrontés à des troubles intérieurs (certains le regrettent tant qu’ils insinuent que la main de la CIA se trouve pour une part non négligeable dans les troubles au Brésil, – ce qui peut se concevoir, certes, mais pour partie et sans action fondatrice, selon la “doctrine” dite du “prendre le train en marche”, comme éventuellement, pour ce qui est de la “doctrine”, dans le cas turc pour ceux qui restent favorables à Erdogan). Au pire et dans le meilleur des cas pour notre conception, on peut juger dommageable qu’un pays nettement d’orientation antiSystème (la Russie) ne puisse espérer (selon nous) pousser sa politique pourtant brillante et surtout principielle jusqu’à une issue antiSystème achevée. Mais ce jugement conjoncturel est infondé sur le fond, puisque l’action de la Russie exacerbe effectivement la surpuissance du Système et la transmue presque simultanément en processus d'autodestruction (l’exemple de la Syrie est évident).

D’un autre côté, ces pays étant tout de même dans le Système, parce qu’il ne peut en être autrement, leurs troubles affectent le Système qui est un ensemble absolument universel, hermétique, fondé sur une intégration absolue et totalitaire de toutes les forces existantes. Le Système ayant comme objectif l’équation dd&e (déstructuration, dissolution & entropisation), son but est l’entropisation de tout ce qui figure en son sein, c’est-à-dire tout ce qui figure dans cette “contre-civilisation” complètement globalisée et à laquelle rien d’humain, ni rien de la nature des choses et du monde, ni rien de structurant finalement, ne doit pouvoir échapper dans son chef. Par conséquent, les parties de ce tout qui connaissent des troubles interférant sur la bonne marche de l’objectif dd&e vers l’entropisation, constituent un grave problème, voire un revers pour le Système. Par conséquent, ce qu’on pourrait interpréter comme des événements satisfaisant le Système puisque touchant des pays antiSystème, – notamment les troubles en Turquie et au Brésil, la position de la Russie qui semblerait susciter des forces à l’intérieur de ce pays conduisant à la mise à l’index de ce pays, dans tous les cas par rapport au bloc BAO, – tout cela constitue en réalité des préoccupations majeures pour le Système par définition, par rapport au fonctionnement des processus de globalisation. Même si la politique du Brésil, type-BRICS, est perçue avec une certaine hostilité par le Système, les troubles au Brésil le sont encore plus et conduisent le Système à souhaiter finalement que le gouvernement brésilien rétablisse le calme (éventuellement, ce serait encore mieux, en modifiant sa politique dans un sens pro-Système). Même si la politique de Poutine, notamment syrienne, est perçue avec une hostilité considérable par le Système, la Russie est tout de même nécessairement perçue comme faisant partie du Système évidemment, et tout est fait pour affirmer que la Russie évolue pour se rapprocher du bloc BAO, et tout le monde, du président-poire Hollande au Premier ministre Cameron, répète régulièrement que la Russie va être bientôt “des nôtres”. Leur sottise conjoncturelle à cet égard, – concernant la vérité des événements en cours, – répond de leur complète loyauté au Système reflétant l’emprise-Système sur leurs psychologies absolument épuisées et dévastées.

Pour prendre une référence évidente, par rapport à ce que l’on a nommé le “printemps arabe”, où l’enjeu paraissait clair face à des dirigeants-Système avérés jusqu’à la caricature grotesque, le cas présent est très différent. Les dirigeants de ces pays ne sont pas irrémédiablement des dirigeants-Système, tant s’en faut, et même pas du tout pour certains. Ils sont eux-mêmes coincés entre paradoxe et contradiction. La Brésilienne Rousseff, venue de la gauche extrême, après des années de prison et de torture de la part des militaires brésiliens commandités par la CIA, est au fond en bonne partie du côté des foules en colère. Elle ne manque pas de le dire, d’ailleurs, ce qui ne manque pas de donner un sel surréaliste à la situation. Elle lâche le plus qu’elle peut mais, arrivée à un certain point, se trouve bloquée par les sommes en jeu, les investissements, les programmes colossaux engagés pour la Coupe du Monde. Même les Russes, même un Poutine, rencontrent des limitations, bien qu’ils soient, avec l’appui de la puissance et de l’essence historique et fondée sur la Tradition de la Russie, les plus en avant dans l’audace antiSystème, presque jusqu’au défi et au mépris. Ces limitations sont celles du Système dont ils sont malgré tout partie prenante, en partie certes, dont ils ne peuvent pas ne pas tenir compte.

Ainsi en est-il de leur position dans ces pays à la fois antiSystème et dans le Système. Finalement, cette position n’est pas originale même si elles se distingue par les politiques affichées telles qu’on les a détaillées. De façon plus générale on dira que cette position, à des degrés d’intensité très différents, est finalement universellement partagée, dans tous les pays et dans tous les continents dominés nécessairement par le Système, mais où des explosions et des projets antiSystème, très visibles ou à peine identifiés, apparaissent tout aussi nécessairement, de plus en plus souvent à mesure de la dégradation du Système, de la surpuissance à l’autodestruction. Même les pays les plus totalement entités-Système, dans le bloc BAO nécessairement, sont néanmoins, également, prisonniers du Système, et laissent échapper ici et là des manifestations antiSystème  ; les USA, on le sait bien assez, n’y échappent pas. Nous sommes dans un univers total où une bataille totale est en cours, mélangeant les uns et les autres, transcendant toutes les lignes conventionnelles, balayant toutes les étiquettes, à la mesure de la puissance extraordinaire du Système (surpuissance) et de sa crise d’d’effondrement (autodestruction). Simplement, on observera que l’épisode actuel, que nous analysons ici, avec les positions qu’on a dites, différant notamment du “printemps arabe”, marque une étape de plus, et éventuellement une avancée, dans la bataille autour du Système. Quoi qu’on fasse dans le sens des analyses spécifiques et réductionnistes, l’essentiel et l’unique chose qui compte est qu’il s’agit d’une bataille contre le Système, partout et de toutes les façons.

Il est donc impératif de considérer ces troubles pour ce qu’ils sont en vérité, comme reflet de l’infiniment complexe opérationnalité de la situation, et reflet de la terrible et bouleversante simplicité de la vérité de la situation. Les crises ou incertitudes dans les pays et groupes de pays auxquels on vient de s’intéresser, qui se retrouvent partout ailleurs sous des formes nécessairement différentes, sont accessoires dans leur signification pour tous ces pays et groupes de pays même si elles apportent un poids terrible de troubles, une quantité énorme de malheurs et de souffrances. Le fait est que tout cela marque d’abord, on serait presque tenté d’écrire exclusivement, les soubresauts terribles de la crise d’effondrement du Système.

The West against Europe

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The West against Europe

By Tomislav Sunic

 

The following is the English translation of my speech in French, given in Lyon, France, on May 25, for the French identitarians (students, members of the “GUD” and “Europe Identité.”) The speech was delivered in honor of the late Dominique Venner, a historian and philosopher who committed suicide on May 21. On May 26, the day after my speech in Lyon, many GUD and “Europe Identité attendants participated in mass demonstrations in Paris against the recently adopted law by the French government on “same sex marriage.”

The term ‘Occidentalism’ exists only in the French language and has a very specific meaning. Often the words ‘Occident’ and ‘occidentalisme’ obtain specific meanings according to its user and the user’s profile. The term ‘occidentalisme’ is never used in the German or in the English language. Even the French word ‘l’Occident’, having a wider geographic significance, is translated into the German language as the ‘West’ — der Westen. The same goes for the English language in which the French noun ‘l’Occident‘ is translated into English as “the West,” a subject of many books and translations. In this regard Patrick Buchanan, a former adviser to Richard Nixon and Ronald Reagan and a conservative large-circulation author, published a decade ago his bestseller The Death of the West (La Mort de l’Occident), where he laments about the West being invaded by millions of non-Christian immigrants. According to Buchanan, America and Europe are both part of the West.

Yet we know well that America and Europe are not synonymous despite the fact that they are for the time being still populated by majorities of pure-bred Europeans. Very often in our recent history, these two large continental land masses, despite their quasi-identical population, have waged terrible wars against each other.

In the Slavic languages the noun ‘Occident’ and the adjective ‘occidental’ do not exist either. Instead, Croats, Czechs or Russians use the noun ‘Zapad’, which means “the West.”

The French noun ‘occidentalisme’ (‘westernization’) indicates a notion of an ideology, and not an idea of a stable time-bound and space-bound entity as is the case with the noun ‘L’Occident’. I’d like to remind you that the French title of the book by Oswald Spengler, Der Untergang des Abendlandes, or in French, Le déclin de l’Occident, does not accurately reflect the meaning of the German title. The German word ‘Untergang’ signifies the end of all the ends, the final collapse, and it is a stronger word than the French term ‘déclin’, which implies a gradation, a “declination of evil” so to speak, leaving, however, an anticipation that a U-turn could be made at the very last minute. This is not the case in the German language where the noun ‘Untergang’ indicates a one-way street, an irreversible and tragic end. The same goes for the German noun ‘Abendland’, which when translated into French or English, means “the land of the setting sun”, having a largely metaphysical significance.

I must bring to your attention these lexical nuances in order to properly conceptualize our subject, namely ‘occidentalisme’ i.e. Westernization. One must keep in mind that the phrases “The Occident” and “the West” in different European languages often carry different meanings, often causing misunderstandings.

No doubt that the terms the West (‘L’Occident ‘) and Westernization (‘occidentalisation’) underwent a semantic shift. Over the last forty years they have acquired in the French language a negative meaning associated with globalism, vulgar Americanism, savage liberalism, and “the monotheism of the market”, well described by the late Roger Garaudy. We are a long way off from the 60’s and 70’s of the preceding century when the journal Défense de l’Occident was published in France comprising the names of authors well known in our circles. The same goes for the French politico-cultural movement Occident, which back in the sixties, held out a promise both for the French nationalists and the entire European nationalist youth.

The two terms, ‘Occident’ and ‘occidentalism’ which are today lambasted by the French identitarian and nationalist circles, are still the subjects of eulogies among East European identitarians and nationalists who suffer from an inferiority complex about their newly found post-communist European identity. In Poland, in Hungary or in Croatia, for example, to invoke “the West” is often a way to highlight one’s great culture, or a way to boast of being a stylish man of the world.

I’d like to remind you that during the communist epoch East Europeans were not only annoyed by communist bullying and ukases, but also felt offended by their status as second-class European citizens, especially when Westerners, namely the French and the English, used the term ‘East’ in order to describe their neck of the woods in Europe, namely “Eastern Europe” or “l’Europe de l’Est.” Moreover, the French language uses a parallel adjective “oriental” in designing eastern Europe, i.e. “L’Europe orientale” — an adjective whose disambiguation, frankly speaking, makes East Europeans furious. The French adjective “oriental” reminds East Europeans of the Orient, of Turkey, of Arabia, of Islam — notions under which they absolutely refuse to be catalogued. Even those East Europeans who are perfectly proficient in the French language and know French culture, prefer, in the absence of other words, that the French-speaking people label their part of Europe as “Eastern Europe”, but never as “l’Europe orientale.”

Balkanization and Globalization

The history of words and semantic shifts does not stop here. All East Europeans, whether left or right, anti-globalists or globalists, and even the ruling political class in Eastern Europe like to identify themselves as members of “Mitteleuropa” and not as citizens of Eastern Europe. The German term Mitteleuropa means “central Europe”, a term harking back to the nostalgic days of the Habsburg Empire, to the biedermeier style, to the sweetness of life once delivered by the House of Austria where Slovaks, Poles, Croats, Hungarians, and even Romanians and Ukrainians belonged not so long ago.

The notion of adherence to Europe, especially in this part of Eastern Europe, is further aggravated by the inadvertent usage of words. Thus the term ‘the Balkans’ and the adjective ‘Balkan’, which is used in a neutral sense in France when describing southeastern Europe, have an offensive connotation in Croatian culture, even if that designation carries no pejorative meaning. The perception Croats have about themselves is that they are at loggerheads with the Other, namely their Serbian or Bosnian neighbors.

And there is a big difference between how the term ‘Balkans’ is seen among the French or English where it typically carries a neutral connotation, as one often sees in geopolitical studies, However, in the eyes of Croats, the terms ‘Balkan’ and ‘Balkanization’ signify not only a geopolitical meltdown of the state; especially among Croat nationalists and identitarians, these terms provoke feelings associated with barbaric behavior, political inferiority, and the image of racial decay of their White identity.

In addition, the term “balkanesque’ in the Croatian language often induces negative feelings referring to a blend of various racial and cultural identities originating in Asia and not in Europe. One can often hear Croats of different persuasions teasing each other for their allegedly bad behavior with the quip: “Wow, you’re a real balkanesque dude!” In the Croatian daily vernacular, this means having an uncivilized behavior, or simply being a “redneck.”

In Serbia, this is not the case. Since the Serb identity is real and well-rooted in the historical time and space of the Balkans, it has no pejorative meaning.

The Germans, who know best the psychology of the peoples of Central Europe and of the Balkans, are well aware of these conflicting identities among the peoples of Eastern Europe and the Balkans. In fact, the German term “der Balkanezer” has a strong offensive meaning in the German vocabulary.

Which Europe?

Let us move further to Europe. Of course, to the famed European Union. What exactly does it mean to be a good European today? Let’s be honest. In view of the massive influx of non-European immigrants, especially from the Middle East and North Africa, all Europeans, whether native French, native English, or “natives” from all parts of Europe, have become good “balkanesque Balkanisers.” Indeed, what does it mean today to be a German, to be French or to be an American, considering the fact that more than 10–15 percent of Germans and French and more than 30 percent of U.S. citizens are of non-European and non-White origin? Visiting Marseille feels like visiting an Algerian city. The Frankfurt airport resembles the airport of Hong Kong. The areas around Neukölln in Berlin emit an odor of the Lebanese Kasbah. The soil, the turf, the earth, the blood, so dear to Dominique Venner or Maurice Barrès, so dear to all of us, what does it mean today? Absolutely nothing.

It would be easy to blame the aliens (“allogènes”) as the only guilty ones. One must admit, though, that it is ourselves, the Europeans, who are primarily responsible for the Westernization and therefore for the loss of our identity. While doing so, no matter how much one can rightly blame the alleged ignorance of the Americans, at least the Americans are not torn apart by small time intra-European tribalism. Possibly, the Americans of European descent can become tomorrow the spearhead of the rebirth of the new Euro-white identity. One must confess that racial identity awareness among White American nationalists is stronger than among European nationalists.

In the Europe of tomorrow, in the possible best of all the worlds — even with the aliens gone for good, it is questionable whether the climate will be conducive to great brotherly hugs between the Irish and the English, between the Basques and Castilians, between the Serbs and the Croats, between the Corsicans and the French. Let’s be honest. The whole history of Europe, the entire history of Europeans over the last two millennia has resulted in endless fratricidal wars. This still applies to “l’Europe orientale”, namely “Eastern Europe,” which continues to be plagued by interethnic hatreds. The latest example is the recent war between two similar peoples, Serbs and Croats. Who could guarantee us that the same won’t happen tomorrow again even under the presumption that the influx of Asians and Africans would come to an end?

To “be a good European” means nothing today. Declaring oneself a “good “Westerner” is meaningless as well. Being rooted in one’s soil in the globalist world has absolutely no significance today because our neighborhoods, being populated by aliens, along with ourselves, are subject to the same consumer culture. There might be something paradoxical happening with the arrival of non-Europeans: endless wars and disputes between European nationalists, i.e. between the Poles and Germans, between the Serbs and Croats, between the Irish and English — seem to have become outdated. The constant influx of non-Europeans to our European lands makes the designation of “European Europe” a lexical absurdity.

Our duty is to define ourselves first as heirs of European memory, even though we may live outside Europe; in Australia, Chile and America, or for that matter on another planet. One must admit that all of us “good Europeans” in the Nietzschean sense of the word, all of us can change our religion, our habits, our political opinions, our land, our turf, our nationality, and even our passports. But we can never escape our European heredity.

Not the aliens, but the capitalists, the banksters, the “antifas” and the architects of the best of all the worlds are our main enemies. In order to resist them it behooves us to revive our racial awareness and our cultural heritage. Both go hand in hand. The reality of our White race and our culture cannot be denied. We can change everything and even move to another planet. Our inheritance, that is, our gene pool, we must never change.

Race, as Julius Evola and Ludwig Clauss teach us, is not just biological data. Our race is our spiritual responsibility which alone ensures our European survival.

Sunic, Tomislav. “The West against Europe.” The Occidental Observer, 2 June 2013. <http://www.theoccidentalobserver.net/2013/06/the-west-against-europe/ >.

Le cauchemar pavillonnaire

LE CAUCHEMAR PAVILLONNAIRE - Une critique qui fera date

LE CAUCHEMAR PAVILLONNAIRE

Une critique qui fera date

Pierre Le Vigan
 
Depuis plus de 10 ans la construction de logements individuels dépasse celle de logements collectifs. Par voie de conséquence les zones périurbaines s’étendent. La campagne est mitée par les lotissements et perd son caractère propre. C’est un phénomène qui relève de l’imaginaire même de notre société : l’idéal pavillonnaire se confond avec l’accès aux classes moyennes. Le pavillon est toutefois bien différent des maisons de l’aristocratie ouvrière des années trente. Ces maisons généraient une autre forme de ville. Il s’agit maintenant de nier la ville. « Les zones pavillonnaires effacent la notion de ville »écrit l’auteur. Aucune activité ne peut plus se faire sans la voiture d’où un accroissement des dépenses contraintes, des risques de surendettement et une dépendance accrue aux banques. 

Le libéralisme fonctionne selon une sainte trinité : le travail, la consommation, la propriété. L’accession à la propriété du pavillon regroupe ces trois éléments. Elle représente donc le salut. La société se recompose sur le mode du huit-clos et du règne de l’ego. Symbole de réussite, le pavillon, dans une société d’hyper-compétition, apparait en même temps un refuge. Mais en fait, il aggrave l’acculturation et privatise l’anxiété sociale. Loin d’être une autre forme de ville, l’espace pavillonnaire devient un non-lieu. Le social est réduit à « une immense et unique communauté de consommateurs segmentée en tribus ». Un entre-soi accroit la misère culturelle d’un homme réduit à un consommateur en quête d’un « bonheur conforme » dont le pavillon est la figure archétypale. Cette critique métaphorique de l’univers pavillonnaire, nourrie de Jacques Ellul et de Jean Baudrillard, fera date.

Jean-Luc Debry, Le cauchemar pavillonnaire, éditions l’échappée, 164 pages, 12 euros, lechappee@no-log.org

jeudi, 27 juin 2013

Tribute to Dominique Venner

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Tribute to Dominique Venner

By Guillaume Faye

Ex: http://www.counter-currents.com/

Translated by Greg Johnson

Dominique Venner’s suicide on May 21 at Notre Dame: Marine Le Pen bowed to this gesture of awakening consciousness, which may seem surprising, but it is to her credit. A topless representative of Femen, a group of feminist buffoons, tried to smear his memory the next day, mimicking his suicide in the choir of Notre Dame. On her flat chest was painted: “May Fascism rest in Hell.” It is the second time that these naked groupies entered the cathedral with impunity, even though there is security screening at the entrance. AFP journalists were notified in advance to cover this “happening” and are therefore probably complicit.

The Leftist media and politicians (especially the pathetic Harlem Désir) together accused Venner, post mortem, of incitement to violence, of provocation. Spitting toads. Clearly Venner’s Roman gesture, as tragic as history itself, scared these people, who spend their whole lives crawling.

Venner has given his death as an example, not from despair but from hope: the symbolic sacrifice encourages our youth, in the face of the ongoing foundering of European civilization in its bloodlines and its values, to resist and fight at the cost of death, which is the price of war. A war that has begun. Venner wanted us to understand that victory can be achieved in the history of peoples if the fighters are ready to die for their cause. It is for the future generations of resistant and fighting Europeans that Dominique Venner gave his life. He was an “awakener of the people,” in the words of his friend Jean Mabire.

* * *

And he killed himself, though he was not a Christian in the ordinary sense, on the central altar of Notre Dame de Paris, that is to say, the heart of one of the busiest sacred and historical places of all Europe. (Europe: Venner’s real, authentic homeland, not the marshmallow sham of the current European Union.) Notre Dame, a place of memory much richer than, for example, the Tomb of the Unknown Soldier under the Arc de Triomphe. He wanted to give his sacrifice a special meaning, like the old Roman traditions in which the life of a man, to the end, is devoted to the country he loves and must serve. Like Cato, Venner never compromised on principles. Nor on matters of necessary style—of comportment, writing, and ideas—which have nothing to do with posturing, looks, and pedantry. His sobriety displayed, in essence, the power of his lesson. A distant master, which was not unrelated to the Stoic tradition, a rebel with heart and courage not vanity and imposture, a complete man of action and reflection, he never deviated from his path. One day he told me that you should never waste time criticizing traitors, cowards, self-interested bellwethers; nor, of course, should you forgive them; just ignore them and press on. The silence of contempt.

* * *

This is the Dominique Venner who, in 1970, brought me into the Resistance, which I have never denied or left since. He was my recruiting sergeant. His voluntary death — echoing Mishima’s more than Montherlant’s – is a founding act. And it filled me with a joyful sadness, like a flash of lightning. A warrior does not die in bed. The sacrificial death of this man of honor demands that we honor his memory and his work, not to mourn but to fight. But fight for what?

Not just for resistance, but for reconquest. The counter-offensive, in other words. After one of my essays in which I developed this idea, Venner sent me letter of approval in his elegant handwriting. His sacrifice will not be vain or ridiculous. The voluntary death of Dominique Venner is a call to victory.

Source: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/06/24/g-faye-hommage-a-dominique-venner.html [2]

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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Britisches Abhörprogramm empört deutsche Politiker

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Britisches Abhörprogramm empört deutsche Politiker

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Sicherheitsprotokolle: Millionen E-Mails wurden abgefangen

BERLIN. Das britische Abhörprogramm „Tempora“ ist in Deutschland auf scharfe Kritik gestoßen. „Das massenhafte Ausspähen von Deutschen ist durch nichts gerechtfertigt“, sagte der innenpolitische Sprecher Michael Hartmann. Nach Angaben des Guardian hat der britische Geheimdienst seit eineinhalb Jahren Millionen E-Mails und Telefonate überwacht, die über transatlantische Glasfaserkabel verschickt wurden.

Zudem teilten die Briten die gewonnenen Informationen mit dem amerikanischen Geheimdienst NSA, der in den vergangenen Tagen wegen einem ähnlichen Spitzelprogramm in die Kritik geraten war. Die Bundesregierung erklärte, sie nehme den Zeitungsbericht „sehr ernst“ und werde „zum gegebenen Zeitpunkt“ Stellung dazu beziehen. 

„Krise des Rechtsstaates“

Auch der innenpolitische Sprecher der Grünen-Bundestagsfraktion, Konstantin Notz, griff die Maßnahmen scharf an: „Wir befinden uns an der Schwelle zu wohlmeinend autoritären Demokratien westlicher Prägung. Unser Rechtsstaat ist durch diese Entwicklung ernsthaft bedroht.“ Er sprach von einer „Krise des Rechtsstaates“.

Der stellvertretende Unionsfraktionschef im Bundestag, Michael Kretschmer (CDU), warnte, das Internet dürfe kein „rechtsfreier Raum für die Geheimdienste“ werden. „Wir Deutsche reiben uns verwundert die Augen, welche Handlungsmacht andere Demokratien ihren Geheimdiensten ermöglichen.“

600 Millionen überwachte Telefonate am Tag

Insgesamt wurden nach Angaben der britischen Zeitung bisher täglich 600 Millionen „telefonische Ereignisse“ überwacht. Hinzu kommen Millionen E-Mails und Einträge in den sozialen Netzwerken. Die privaten Daten der Internetnutzer sollen 30 Tage gespeichert worden seien. Zugriff auf die Daten hatten offenbar etwa 850.000 amerikanische und britische Geheimdienstmitarbeiter und Staatsangestellte sowie externe „Spezialisten“.

Die Informationen über die Überwachungsmaßnahmen stammen von dem amerikanischen IT-Spezialisten Edward Snowden, der bereits das US-Spitzelprogramm „Prism“ enttarnt hatte. Snowden befindet sich seitdem auf der Flucht vor den US-Behörden. Mittlerweile ist er von Hongkong aus nach Moskau weitergereist und hat Asyl in Ecuador beantragt. (ho)

Énigme turque et ours russe

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Énigme turque et ours russe

Ex: http:://www.dedefensa.org/

Le site DEBKAFiles annonce que la Turquie a décidé de fermer ses frontières aux rebelles syriens, et plus précisément au passage d’armes US et otaniennes vers la Syrie. On connaît DEBKAFiles, dont les informations sont diffusées à partir de milieux proches des services de sécurité israéliens et sont nécessairement de véracité variable. Pourtant, il est un domaine où DEBKAFiles s’est montré ces derniers temps particulièrement attentif, qui est celui du comportement de la Russie, et du poids grandissant de la Russie sur la crise syrienne et tout ce qui va autour. Il semble d’ailleurs que cette orientation corresponde à une attention grandissante d’Israël vis-à-vis de la Russie, considérant ce pays désormais comme un acteur majeur de la région avec lequel il faudrait éventuellement envisager (dans le chef d’Israël) certains arrangements, à mesure que les USA sont moins actifs et dominateurs qu’auparavant et le sont de moins en moins. Par conséquent, les nouvelles que donne DEBKAFiles concernant la Russie sont particulièrement soignées et, souvent, reflètent certaines vérités de la situation. Or, la nouvelle rapportée ici concernant la Turquie est directement liée à la Russie, et à la crainte d’Erdogan concernant les réactions de la Russie si la Turquie continue à aider les rebelles syriens. Tout cela correspondrait assez justement au rôle grandissant de la Russie.

Le texte dont nous faisons ci-dessous des citations est donc de DEBKAFiles, du 22 juin 2013.

«The US decision to upgrade Syrian rebel weaponry has run into a major setback: DEBKAfile reveals that Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan phoned President Barack Obama in Berlin Wednesday, June 19, to report his sudden decision to shut down the Turkish corridor for the transfer of US and NATO arms to the Syrian rebels. [...]

»Erdogan’s decision will leave the Syrian rebels fighting in Aleppo virtually high and dry. The fall of Qusayr cut off their supplies of arms from Lebanon. Deliveries through Jordan reach only as far as southern Syria and are almost impossible to move to the north where the rebels and the Hizballah-backed Syrian army are locked in a decisive battle for Aleppo.

»The Turkish prime minister told Obama he is afraid of Russian retribution if he continues to let US and NATO weapons through to the Syrian rebels. Since the G8 Summit in Northern Ireland last week, Moscow has issued almost daily condemnations of the West for arming “terrorists.”

»Rebel spokesmen in Aleppo claimed Friday that they now had weapons which they believe “will change the course of the battle on the ground.” DEBKAfile’s military sources are strongly skeptical of their ability – even after the new deliveries — to stand up to the onslaught on their positions in the embattled town by the combined strength of the Syrian army, Hizballah troops and armed Iraqi Shiites. The prevailing intelligence assessment is that they will be crushed in Aleppo as they were in Al Qusayr. That battle was lost after 16 days of ferocious combat; Aleppo is expected to fall after 40-60 days of great bloodshed.

»The arms the rebels received from US, NATO and European sources were purchased on international markets – not only because they were relatively cheap but because they were mostly of Russian manufacture. The rebels are thus equipped with Russian weapons for fighting the Russian arms used by the Syria army. This made Moscow angrier than ever.»

Par ailleurs, le même DEBKAFiles annonce des renforts importants venant de Russie pour la Syrie, notamment un contingent de 600 “marines” russes, soldats d’infanterie de marine ou/et forces spéciales (Spetnatz). Ce déploiement est présenté comme une mesure consécutive au sommet du G-8, et à ce qui est présenté par DEBKAFiles comme “un échec” (le sommet) et l’occasion pour les Russes de se forger une conviction concernant les livraisons d’armes du bloc BAO vers les rebelles, non seulement projetées mais d’ores et déjà en cours. Ce point est évidemment à mettre en corrélation avec la nouvelle que le même DFEBKAFiles annonce ci-dessus concernant la décision turque de fermer sa frontière aux rebelles syriens. L’argument de la protection des 20.000 citoyens russes en Syrie est largement présenté comme impératif dans la décision russe d’envoyer ces forces en Syrie, avec l’annonce supplémentaire que des forces aériennes russes seraient déployées en Syrie si une no-fly zone était établie par le bloc BAO. (DEBKAFiles, le 21 juin 2013 .)

«Just one day after the G8 Summit ended in the failure of Western leaders to overcome Russian resistance to a resolution mandating President Bashar Assad’s ouster, Moscow announced Wednesday June 19, the dispatch to Syria of two warships carrying 600 Russian marines. They were coming, said the official statement, “to protect the Russian citizens there.” Russian Deputy Air Force Commander Maj.-Gen. Gradusov added that an air force umbrella would be provided the Russian expeditionary force if needed.

»DEBKAfile's military sources report that the pretext offered by Moscow for sending the force thinly disguised Russian President Vladimir Putin’s intent to flex Russian military muscle in response to the delivery of Western heavy arms to Syrian rebels – which DEBKAfile first revealed Tuesday, June 18.»

Si elle est confirmée, la nouvelle donnée par DEBKAFiles concernant la Turquie est évidemment du plus grand intérêt. Si l’on s’en tient aux seules circonstances décrites et toujours en leur accordant le crédit de la véracité, on dirait, en un terme hérité du temps de la Guerre froide, qu’une telle circonstance se nommerait “finlandisation”, en plus appliquée à un membre de l’OTAN dans le cas turc (ce que n’était pas la Finlande dans les années de Guerre froide). Il s’agit de la paralysie, ou plus simplement de l’absence volontaire d’actes de politique extérieure, et encore plus d’actes militaires contraires aux intérêts de l’URSS, qui caractérisait la politique générale de la Finlande en échange de l’indépendance que respectait cette même URSS.

Dans tous les cas, – véracité ou pas de la nouvelle, – il ne fait aucun doute qu’en cas d’aggravation de la tension en Syrie, avec renforcement russe direct, pour une raison ou l’autre, la Turquie sera soumise de facto à de très fortes pressions russes dans le sens qu’on devine. Cela conduirait effectivement à une situation tout à fait inédite, dans la mesure extrêmement importante pour ce cas où la Turquie est membre de l’OTAN. On rapprochera ce cas d’une autre occurrence évoquée le 4 juin 2013 (Russia Today) par Medvedev, lors de questions qui lui étaient adressées par des journalistes, durant le Euro-Atlantic Forum, en Ukraine, et qui concernent plutôt le flanc Nord des rapports Russie-OTAN. Les réponses de Medvedev sur l’attitude de la Russie concernant de nouveaux membres de l’OTAN pourraient être extrapolées pour d’actuels membres de l’OTAN, notamment la Pologne, particulièrement concernée puisqu’elle déploie des missiles antimissiles US contre lesquels sont déployés des SS-26 Iskander russes dans l’enclave de Kaliningrad. Là aussi, la démarche russe telle qu’elle se dessine, également contre des membres de l’OTAN (la Pologne pouvant bien être la Turquie du Nord à cet égard), prend de plus en plus l’aspect d’une riposte offensive aux pressions exercées contre la Russie depuis vingt ans par l’OTAN, les USA et les divers États-clients (anciens d'Europe de l'Est complètement “rachetés” par les réseaux et l'argent US) et autres ONG téléguidés par les USA (type “révolutions de couleur“ et “agression douce“).

«When a reporter asked Dmitry Medvedev how the balance of forces in Europe will change if Sweden and Finland decide to enter NATO, the Russian Prime Minister answered that his country would have to react to such developments. “This is their own business; they are making decisions in accordance with the national sovereignty doctrine. But we have to consider the fact that for us the NATO bloc is not simply some estranged organisation, but a structure with military potential,” the head of the Russian government said adding that under certain unfavorable scenarios this potential could be used against Russia. “All new members of the North Atlantic alliance that appear in proximity of our state eventually do change the parity of the military force. And we have to react to this,” the top official noted.»

D’autre part, et considérant d’un autre point de vue la nouvelle initiale concernant la Turquie, on admettra qu’un (nouveau) changement d’orientation sinon d’“alliance” de facto de la part d’Erdogan, prenant ses distances du bloc BAO pour s’extraire du guêpier syrien et se replacer dans un axe Moscou-Ankara-Téhéran, pourrait être de bonne politique intérieure pour lui. Cela permettrait de remobiliser puissamment les forces qui l’ont soutenu fermement jusqu’à ce qu’elles perdent un peu de leur allant avec sa politique syrienne anti-Assad, détestée par de nombreux milieux turcs, y compris dans son propre parti, y compris chez les contestataires qui occupent actuellement les rues. Il s’agirait, comme nous l’avons envisagé, d’une voie vers une “relégitimisation” d’Erdogan (voir le 10 juin 2013), qui pourrait contribuer notablement à réduire les dimensions et le dynamisme de la contestation publique.

Libérez l’information !

Libérez l’information !

par Georges FELTIN-TRACOL

Jean-Yves Le Gallou concilie avec aisance réflexion intellectuelle et praxis politique. Ancien député français au Parlement européen, longtemps conseiller régional d’Île-de-France, énarque, haut-fonctionnaire – il est inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur -, il a fondé et dirige depuis 2002 Polémia. Ce laboratoire d’idées anti-conformistes rassemble le meilleur du G.R.E.C.E. et du Club de l’Horloge, deux associations auxquelles il participa activement.

Depuis quelques années, Polémia et son président s’intéressent à l’emprise médiatique en France. Ils ont remarqué que bien souvent les journalistes de l’Hexagone ne présentaient pas les faits de manière objective ou au moins neutre, mais les traitaient en partisans politiques. Contre cet incroyable dévoiement, Jean-Yves Le Gallou a lancé le concept de réinformation qui se concrétise, outre la mise en ligne sur le site de Polémia de contributions cinglantes, par le bulletin quotidien de la réinformation sur Radio Courtoisie.

Du courage, Jean-Yves Le Gallou n’en manque pas, car il s’attaque à ces « saints laïques » que sont les journalistes. Issus du même sérail, ceux-ci sont encensés par leurs confrères. Pour preuve, quand l’un d’eux est enlevé, son nom est cité dans chaque édition du journal télévisé. En revanche, le simple quidam ne bénéficie pas du même traitement. On lui accorde une brève évocation contrite une fois par semaine… Et encore!

Ce décryptage pertinent des tares et habitudes d’un système pervers trouve son achèvement (provisoire ?) dans La tyrannie médiatique. Les assassins de l’information. Passé expert en « médiatologie » (à ne pas confondre avec la médiologie chère à Régis Debray), Jean-Yves Le Gallou sort un manuel de référence qui fourmille d’exemples précis et d’anecdotes savoureuses. Maniant une alacrité certaine (de quoi plus normal venant de l’inventeur de la désormais célèbre cérémonie annuelle des Bobards d’Or ?), il narre son entrevue avec deux journalistes militants du Monde. S’il refuse de déjeuner avec eux, il « accepte de prendre un verre avec ces deux sulfureuses personnalités (p. 35) ». À peine arrivé dans une brasserie branchée bobo-chic, il les allume « avec ce mot de bienvenue : “ Je suis ravi de prendre un pot avec des employés de la banque Lazard ”. Abel Mestre se cabre un peu mais ne se démonte pas : “ Matthieu Pigasse [directeur général de Lazard] est au Monde à titre personnel ”. In petto, je salue la fidélité de ce vaillant chien de garde du Système, qui, même pris sur le vif, a le réflexe de ne jamais mordre la main de son maître – fût-il un laquais du Grand Capital (p. 35) ».

De cette discussion et par une observation assidue du « médiocosme », Jean-Yves Le Gallou tire un constat inquiétant qui explique le sous-titre de son essai. L’âge médiatique est une ère tyrannique qui, par l’usage incessant de la novlangue, travestit la réalité et contribue à asservir les institutions et les peuples. L’information a été chassée par la communication, le stade suprême de la propagande. Celle-ci applique les injonctions de son seigneur, l’hyper-classe mondialiste qui vomit tout ce qui comporte peu ou prou un caractère traditionnel et enraciné. Dans ses Commentaires sur la société du spectacle (1988), Guy Debord voyait la convergence fusionnelle des spectaculaires diffus et concentré dans un spectaculaire intégré. Plus prosaïque, Jean-Yves Le Gallou évoque l’amalgame réussi d’anciens adversaires avec « l’alliance des trotskystes de salle de rédaction et de la finance internationale. Sur le fond, les uns et les autres sont d’accord sur l’essentiel : il faut attaquer tout ce qui s’oppose à leur vision partagée d’un monde de plus en plus “ liquide ” – haro sur les frontières, haro sur les traditions, haro sur les cultures, et haro sur ceux qui s’opposent à l’avènement du gigantesque espace de marché libéral – libertaire qu’ils appellent de leurs vœux (p. 36) ». Cette collusion permet l’affirmation d’une puissante entité devant laquelle se plie la classe politicienne. L’auteur aurait pu se référer aux deux excellentes éditions complémentaires de Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde (1997 et 2005). Il y dénonçait déjà les liens incestueux entre les médiats et la politique qui se vérifient par les mariages entre hommes politiques et femmes journalistes. La réponse à cette situation déplorable doit être un refus de toute coopération avec les médiats. Il faut opposer à leurs invitations ou demandes un fin de non-recevoir comme l’ont fait le national-centriste flamand Bert De Wever en Belgique et l’Italien Beppe Grillo.

La confusion de la communication, de la politique et des affaires est possible parce que la presse écrite et les médiats sont en France la propriété de banques et de grands groupes industriels. TF1 est à Bouygues, Libération dépend de la banque Rothschild, Le Figaro appartient à Dassault, Les Échos à Bernard Arnault, Le Monde au trio Pigasse – Niel (Free) – Pierre Bergé, le milliardaire rose de la subversion. La presse quotidienne régionale est tout aussi sujette de la finance et des marchands : « le Crédit agricole contrôle toute la presse nordiste et picarde; le Crédit mutuel est aux manettes des journaux alsaciens, bourguignons et rhônalpins (p. 36) ». On peut même y ajouter La Provence, Nice Matin et Corse Matin achetés par l’honorable Bernard Tapie grâce à la générosité forcée des contribuables français… Par conséquent, du fait de cette inféodation, le journaliste « délivre une information “ orientée ”, partielle, partiale, biaisée (p. 37) ».

Jean-Yves Le Gallou insiste aussi sur le désir impératif du soutier des médiats à faire passer en priorité son point de vue. Il se sert alors de l’instant, de l’image et de l’émotion. À partir de ce triptyque, il scénarise un événement et n’hésite pas à colporter, le cas échéant, des ragots d’ordre privée guère intéressants (l’abjecte peoplisation). Mais cette quête aux ragots a des limites. Jamais la grasse presse n’a révélé au public l’existence de Mazarine, la fille cachée de Mitterrand, qui se logeait sur les deniers publics.

Le godillot folliculaire arrive à manipuler l’opinion soit par la diabolisation, soit par l’angélisation. La première concerne tous les mal-pensants de l’intérieur (Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, Dieudonné, Alain Soral, les militants solidaristes et identitaires…) et les dirigeants étrangers qui résistent au nouveau désordre mondial (feu Hugo Chavez, Bachar al-Assad, Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko, Kim Jong-eun…). La seconde salue des minorités sociologiques qu’il faut mettre en valeur dans l’édification des masses tel un drogué qui, pour payer ses doses, agresse les vieilles dames et s’offusque qu’une salle parisienne de shoot ne soit toujours pas ouverte du fait des réticences « populistes » du voisinage. Les journalistes sont les nervis de la désinformation et de l’intoxication mentale. Ils s’imaginent en (post)modernes Joseph Rouletabille, en Zorro démasqués des injustices sociétales…

Le président de Polémia n’a d’ailleurs pas tort d’affirmer qu’on dispose des meilleurs journalistes au monde. En mars 2012, lors des tueries de Montauban et de Toulouse, le tueur porte un casque de motard intégral. Cela n’empêche pas les médiats, indéniables Hercule Poirot à la puissance mille, de le dépeindre en Européen blond aux yeux bleus qui se prénommerait même Adolf… Malheureusement pour cette belle construction médiatique, l’assassin est finalement une « chance pour la France » de retour du Pakistan et d’Afghanistan… Dès que son identité fut divulguée, les médiats s’interdirent le moindre amalgame. Il ne fallait pas « stigmatiser » des populations « fragilisées par l’histoire coloniale ».

Dans cette perspective anhistorique, les médiats usent volontiers de l’indulgence. Quand la racaille des banlieues de l’immigration attaquent les manifestations étudiantes contre le C.P.E. en 2006, agressent les lycéens et cassent les boutiques environnantes, les excuses sont vite trouvées parce que ces « jeunes » pâtissent de la misère sociale alors qu’ils sont largement assistés. En revanche, à l’occasion des « Manif pour tous » contre le mariage contre-nature, les centaines de milliers de manifestants qui ne cassent rien sont perçus comme des délinquants et des demeurés. En plus, si en leur sein se trouvent d’ignobles faf, alors on atteint là l’acmé de la manipulation !

Le travail médiatique sur les esprits ne passe pas que par le journal télévisé et les émissions politiques. Il y a l’info-divertissement (les fameux talk shows), les jeux abrutissants, la publicité et la fiction. Pour contrer la montée du Front national à la fin des années 1980, François Mitterrand demanda à Pierre Grimblat de concevoir une série populaire distillant des valeurs « belles et généreuses » de la République : L’Instit. Aujourd’hui, Plus belle la vie célèbre l’homosexualisme et le mirifique « vivre ensemble » dans un quartier imaginaire de Marseille. Il n’est pas non plus anodin que 24 ou 48 h. avant un scrutin, la télévision programme un documentaire, une émission ou un film consacrés aux années 1930 – 1940… Le 11 mai 2013, France 3, une chaîne payée par les Français via le racket légal de la redevance, proposait à 20 h 35 un téléfilm, Le choix d’Adèle : les édifiantes péripéties d’une « professeuse » des écoles face à une nouvelle élève étrangère clandestine « sans papier ». Il s’agit d’inculquer l’idée que les clandestins, délinquants de ce fait, sont chez eux dans la « patrie des droits de l’homme (non français) » !

Les médiats ne forment donc pas un fantomatique quatrième pouvoir; ils constituent le premier, car ils tiennent par l’influence les politiciens et les magistrats. Cette domination ratifiée par aucune consultation étouffe toute disputatio sérieuse nuit à la sérénité du débat intellectuel : « Le système médiatique exclut le débat et la confrontation des idées (p. 182) ». On privilégie la connivence dans le même milieu où pullulent les « faussaires », de B.H.L. – Botule à Caroline Fourest. Parallèlement, le plateau ayant remplacé la réunion publique sous le préau, les politiciens s’affichent en « médiagogues » pour complaire aux médiats. Le personnel politique conformiste veut paraître dans les émissions de radio ou de télé les plus regardés (ou écoutés). Ils sont prêts à satisfaire leurs hôtes en disant ce qu’ils veulent entendre. Ainsi, l’actuel président socialiste allemand du Parlement européen et éventuel président de la Commission européenne en 2014, Martin Schultz, déclare-t-il qu’« en démocratie, ce sont les médias qui contrôlent le pouvoir (p. 195) ». Or les médiats dépendent du fric. Mieux encore, les hommes publics acceptent que leur « image » soit géré par des agences de relations publiques qui aseptisent tout propos tranchant !

Le Système médiatique n’ignore pas sa puissance considérable. Fort de ce constat, son impudence a atteint son sommet au cours de la campagne présidentielle de 2012. Ils « se sont souciés comme d’une guigne des règles de pluralisme (p. 202) » et ont traité les candidats non convenus – les fameux « petits candidats » – avec une rare condescendance. Mécontents d’être obligés de les accueillir, passent dans la presse écrite des tribunes libres et des pétitions qui exigent la fin de la règle de l’égalité entre les candidats. Déjà, dans le passé, cette mesure avait été enfreinte : les « petits candidats » (trotskystes, chasseur, souverainistes…) passaient en plein milieu de la nuit ! Pour 2012, le « coup d’État médiatique » fut flagrant : négation des petits candidats, sous-estimation de Marine Le Pen et de François Bayrou, survalorisation de François Hollande, de Nicolas Sarközy et de Jean-Luc Mélenchon. Les journalistes rêvent d’une couverture des campagnes à l’étatsunienne où seuls les deux candidats officiels du Régime pourraient accéder aux plateaux et aux studios. Sait-on qu’aux présidentielles étatsuniennes de 2012, outre Barack Hussein Obama et Mitt Romney se présentaient le libertarien Gary Earl Johnson, l’écologiste Jill Stein, le socialiste Stewart Alexander et dix autres candidats ? Il va de soi que ces candidats ni démocrates ni républicains furent occultés par les médiats oligarchiques. Dans cette nouvelle configuration post-démocratique, l’électeur « a simplement pour rôle d’apporter une légitimité démocratique à un candidat jugé acceptable par la superclasse mondiale pour représenter ses intérêts en France (p. 25) ». Sont donc truqués le débat et le processus électoraux !

Ce dessein médiatcratique (comme naguère il exista une ambition théocratique de la part de l’Église) n’est nullement neutre puisque plus de 80 % des journalistes ont des opinions de gauche ou d’extrême gauche. Ils devraient s’indigner, se scandaliser, protester contre cette prise d’otage permanente de la population. Ils s’en félicitent plutôt car le petit peuple a tendance, en dépit du bourrage de crâne et des thérapies collectives de rééducation télévisée, à accorder son suffrage aux partis « populistes ». Le milieu médiatique hexagonal préfère contester la décision du Premier ministre national-conservateur Viktor Orban de créer un « Conseil des médiats » censeur. Or le chef du gouvernement hongrois s’inspire du précédent français avec un C.S.A. nommé par le pouvoir politique.

Opposant farouche des lois liberticides, Jean-Yves Le Gallou souhaite la suppression de cet organisme qui muselle la liberté d’expression. Dernièrement, le C.S.A. a condamné un éditorial radiophonique d’Éric Zemmour contre Christiane Taubira, la madone des délinquants, et empêche l’expansion de Radio Courtoisie en ne lui accordant pas de nouvelles fréquences en France alors qu’elle en cède d’autres aux stations commerciales décadentes… Pis, cette instance censoriale accable le président de Radio Courtoisie, Henry de Lesquen, pour avoir cité un passage sulfureux de Jules Ferry (les hiérarques censeurs expriment leur profonde ignorance historique). Est-ce si étonnant ? Non, car cet organisme n’est ni indépendant, ni représentatif. « Épée et bouclier de la pensée unique (p. 332) », le C.S.A. continue à défendre « une vision marchande, technophobe et poussiéreuse de l’audiovisuel (p. 333) » quand il ne cherche pas à imposer la « diversité ». Malgré une dotation annuelle de 40 millions d’euros, il est incapable d’endiguer le raz-de-marée d’Internet. C’est une bonne nouvelle pour l’auteur qui y voit un contre-pouvoir ou un pouvoir alternatif efficace à la condition de savoir s’en servir. Par chance, les nouveaux dissidents européens ont de belles compétences si bien qu’Internet a vu l’éclosion d’une myriade de sites, de blogues et de radios rebelles. Un projet de télévision, Notre Antenne, est même en cours en s’appuyant sur le remarquable succès du journal hebdomadaire francophone de Pro Russia T.V.La Voie de la Russie. Fortifié par tous ces exemples, Jean-Yves Le Gallou envisage un « gramscisme technologique » pertinent et redoutable.

La tyrannie médiatique est un remarquable essai qui dénonce les privilèges inacceptables de ces indic – menteurs – désinformateurs qui coûtent aux honnêtes gens 2,1 milliards sous la forme de diverses aides versées par le Régime ? Par temps de récession économique, il y a là un formidable gisement d’économies à réaliser…

L’ouvrage de Jean-Yves Le Gallou confirme le sentiment patent de défiance du public à l’égard des médiats. Dans son édition du 4 mai 2013, Le Monde présentait un curieux sondage. Réalisé en mai 2012 en France par Opinion Way et payé par l’Open Society du néfaste milliardaire George Soros, ce sondage aborde les « théories du  complot » à partir d’un panel d’environ 2500 personnes. À la question « Qui sont pour vous les groupes qui manœuvrent la France dans les coulisses ? », le pourcentage le plus élevé n’évoque pas « certains groupes religieux », « d’autres pays qui cherchent à nous dominer » ou des « groupes secrets comme les francs-maçons », mais « les grandes chaînes de télévision ou la presse écrite » : 53,9 % pour les électeurs de Marine Le Pen; 49,4 pour ceux de Nicolas Sarközy; 44,3 pour les mélenchonistes; 43,6 chez les abstentionnistes; 43,5 pour les bayrouistes; 37,4 pour les électeurs de François Hollande et 36,7 pour ceux d’Éva Joly. Serait-ce le signe précurseur d’une exaspération envers le Diktat médiatique ? Souhaitons-le!

Georges Feltin-Tracol

http://www.europemaxima.com/

• Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique. Les ennemis de l’information, Via Romana, Versailles, 2013, 379 p., 23 €.

Un Italien à un samourai d’Occident

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Un Italien à un samourai d’Occident

L’hommage de Gabriele Adinolfi    (23 mai 2013)

Lorsque Mishima Yukio s’est donné la mort le 25 novembre 1970, nous n’avons pas entendu les mêmes horreurs que ces derniers jours, peut-être parce qu’il n’y avait alors pas d’internet pour encourager la diarrhée des opinions, ou peut-être, parce que les gens étaient plus instruits.

Habitués aux divers forums de discussion, érigés en juges autoproclamés de tout et de tous, les incontinents du clavier ne manqueront pas une occasion de délirer et de salir des gens qui, pourtant, leur sont mille fois supérieurs.

A cela s'ajoutent les ennemis idéologiques, les détracteurs, les bourgeois bien-pensants, qui cherchent, sciemment cette fois, à priver de crédibilité et de respect quiconque devient une figure exemplaire. 

Le hara-kiri de Notre Dame

Même dans ce contexte, malgré les tirs croisés des salauds et des imbéciles, l'acte du samourai stoïque que fut Dominique Venner, n’appelle que le respect, l'admiration et l'étonnement.

Sentiments qui prévalent, à juste titre, sur la mesquinerie humaine et les trivialités du rationalisme.

Il ne sert à rien de comprendre ou d’être d’accord avec le geste, ni d’avoir toujours été d’accord avec Venner, pour en comprendre la portée.

Permettez-moi de préciser que moi-même, je n’ai pas toujours partagé les opinions de cet homme.

Celui-ci pensait que la civilisation européenne n’avait cessé d’être l'objet d'attaques, surtout de l'intérieur, et il a cru qu’il fallait avoir recours aux forces de la Tradition pour lutter contre la subversion. Tradition qui, comme il l’a explicité dans sa dernière lettre, ne doit pas être confondue avec une forme traditionnelle ou religieuse. Je pense que la réponse tient plus du défi de briser des cycles, c’est-à-dire que la lutte contre cette subversion réside plus dans la révolution que dans la conservation. On parle ici d’une différence d’orientation, la sienne plus “junkerienne”, la mienne plus nationale-révolutionnaire.

Comme au temps de Dreyfus

Je dis cela afin de clarifier des équivoques, afin de contribuer ainsi à dissiper certains doutes, évoqués ou tacites. La question principale qui pourrait poindre serait de savoir si cela valait vraiment le coup de se tuer pour s'opposer au mariage homosexuel?

Je pense que nous devons comprendre que ce qui se passe en France, est quelque chose qui n'a rien à voir avec les catégories sexuelles et encore moins avec l'homophobie. De nombreux militants nationalistes français, catholiques comme païens, sont homosexuels, mais s’engagent eux-mêmes contre le “mariage pour tous”. Ils ont probablement compris que, derrière cette loi pour les droits de certaines minorités, se cache en réalité un projet de destruction définitive de la société.

Ils sont peut-être conscients que la sphère privé n’a pas toujours besoin de vitrine. Peut-être se sont-ils habitués depuis des temps immémoriaux à une société qui n’est pas homophobe, ce qui fait qu’ils ne se sentent pas le besoin de se déclarer soudainement homophiles ou homocrates. Le fait est qu’en France, des événements d’une grande portée se sont produits ces derniers mois, sans que l’on ne sache vraiment pourquoi.

Après des dizaines d’année d’attaque contre la langue, la culture, la démographie, une bonne  moitié des Français s’est dressée contre ce mariage gay avec le sentiment qu’un des dernier ciments de la société, l’institution de la famille, est menacé. Aurait-il fallu réagir plus tôt ou sur d’autres thèmes ?

Laissons là ces questions rhétoriques.

Ce sont d’irrésistibles pulsions psychologiques et mobilisatrices qui déterminent, avec une force irrationnelle, les grands tournants historiques.

Deux France s’affrontent aujourd’hui comme au temps de l’affaire Dreyfus et c’est sur l’autel de cette bataille que Venner a décidé d’accomplir son geste sacrificiel, prenant bien garde aussi de mettre l’accent sur des éléments bien plus larges que ce mariage, parlant de génocide, de mort culturelle, d’abandon métaphysique, de remplacement des populations.

Guerre et guerrier

Je crois qu’il est clair que je ne cache pas mes opinions, que je ne cherche pas à être approuvé par de quelconques intellectuels, ni à être politiquement correct. Si j’étais homophobe, je ne me gênerais pas pour le dire. Si c’était l’homophobie qui faisait bouger la France en ce moment, je ne le cacherais pas. Je me montrerais fidèle au principe fasciste, malheureusement un peu désuet, du me ne frego .

De fait, c’est à une véritable guerre pour la survie à laquelle on assiste. Cette même guerre que certaines minorités sont prêtes à déclarer aussi en Italie. Dans cette guerre luttait un guerrier, qui avait atteint un âge où l’on peut se donner la mort, au lieu de se laisser aller à la décrépitude physique. Ce guerrier a décidé d’accomplir un acte sacré, un geste violent pour produire un électrochoc.

Nous et les Français

Reparlons de cet homme, un guerrier transalpin pour nous Italiens, de cette France dont parfois nous nous moquons stupidement. Le fascisme, ils l’ont mis en incubation, nous l’avons réalisé. Ils sont restés en marge et nous avons pris le pouvoir et fait une révolution. Nous nous vantons de notre créativité latine et de notre plasticité, mais nous devrions scruter un peu plus en profondeur.

Nous devrions comprendre ce qui, dans nature, ralentit l’improvisation et freine les bonds en avant. Nous découvririons que ce furent des Français qui ont empêché Staline de prendre Berlin un 1er mai. Nous découvririons que plus de 10% des Français continuent de voter depuis 30 ans pour un parti que le système a écarté du parlement, mais qui ne renoncent pas en disant que « cela ne sert à rien ».

Nous pourrions réaliser aussi qu’outre Dominique Venner, d’illustres Français comme Pierre Drieu La Rochelle ou Alain Escoffier ont déjà pratiqué ce suicide rituel.

Nous, Italiens, plus proches de la mamma et du confessional, ne nous tuons pas pour donner l’exemple. Nous nous contentons de juger le suicide d’un autre.

Alors que la France s’apprête à mener peut-être la dernière bataille, nous nous faisons démembrer par le haut, sans même nous en rendre compte.

Il y a des moments où il faut avoir recours à l’impétuosité et la légèreté italienne , d’autres qui nécessitent les qualités du caractère gaulois.

Etre Europe. C’est ce que demandait Venner !

Eine Frage der Macht

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Eine Frage der Macht

Von Thorsten Hinz

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Die Enthüllung des amerikanischen Spionageangriffs namens „Prism“ löst zwei spontane Regungen aus: Erstens Schadenfreude darüber, daß die US-Führung, die sich gerade über Hacker-Angriffe aus China empörte, nun selber als der „Big Brother“ entlarvt ist, den man in ihr vermutet hat. Zweitens Empörung, weil die NSA, die nationale Sicherheitsbehörde der USA, in den globalen und vor allem deutschen Internetverkehr hineinschaut wie in ein offenes Buch. Es wäre jedoch kindisch, es bei diesen Reaktionen zu belassen.

Das „Prism“-Programm ist keine Überraschung. Die NSA betreibt schon seit Jahrzehnten das weltweite Abhörsystem Echolon, an dem auch Großbritannien, Kanada, Australien, Neuseeland beteiligt sind: ein angelsächsischer Machtblock. „Prism“ stellt die logische Ergänzung dazu dar. Wir müssen einsehen, daß die nationalen Diskussionen um den Datenschutz virtuell und gegenstandslos sind. Längst sind wir gläserne Bürger und damit kontrollier-, erpreß- und steuerbar. Steuerbar durch die Instanzen, die Zugriff auf unsere Daten haben. Sie können zur sanften Manipulation, aber auch zur handfesten Erpressung genutzt werden.

Die deutschen Beamten eines Protektorates

Zur Begründung für „Prism“ wird der Kampf gegen den Terror angeführt. Der ist wichtig, aber zugleich ein Vorwand. Konkret geht es um den islamistischen Terror. Dessen Drohung ist nicht zuletzt eine Begleiterscheinung der falschen Zuwanderung, die von denselben Machtinstanzen, die uns kontrollieren, als Bereicherung oder „Diversity“ gepriesen wird. Um die entstandenen Risiken zu begrenzen, wird jetzt ein Netz der Spitzelei über Staaten und Gesellschaften geworfen. So werden das Selbst- und das zwischenmenschliche Vertrauen schleichend zerstört und gemeinsames Handeln zur Gegenwehr verhindert. Desto leichter lassen die Atomisierten sich beherrschen.

Nicht zufällig ist es ein amerikanischer Geheimdienst, der die nationalen und europäischen Regeln und Gesetze beiseite wischt. Innenminister Hans-Peter Friedrich (CSU) erklärte zunächst, er habe nichts davon gewußt. Eine glaubhafte Aussage, aber auch ein Armutszeugnis für einen Mann, dem der Schutz des Landes und seiner Bürger unmittelbar anvertraut ist. Wenige Tage später wies er deutsche Kritik an „Prism“ zurück. So dürfe man nicht mit den amerikanischen Freunden umgehen, die im Kampf gegen den Terrorismus unsere wichtigsten Partner seien. So redet kein Minister eines selbstbewußten Staates, sondern der Beamte eines Protektorats.

Die USA sind ein Imperium, und sie handeln danach

Friedrich hatte sich inzwischen wohl darüber informieren lassen, daß deutsche Geheimdienste mit den amerikanischen zusammenarbeiten und deren Erkenntnisse nutzten. Das ändert nichts daran, daß deutsche Behörden im eigenen Land als Hilfstruppen agieren. Das hat Tradition, denn die Überwachung von Post und Telefon in Deutschland war jahrzehntelang durch das Besatzungsrecht gedeckt. Hohe deutsche Sicherheitsbeamte wie der BKA-Präsident Paul Dickopf (1965–1970) waren zugleich CIA-Agenten. Zwar ist die Bundesrepublik seit 1990 formal souverän, aber die alten Gewohnheiten und Verhaltensweisen wirken weiter.

Bloßes Moralisieren läuft ins Leere. Die USA sind ein Imperium, und sie handeln danach. Wer die Macht hat, der legt auch die Grammatik des Völkerrechts fest. Es ist rührend, wenn deutsche Politiker jetzt gemeinsame Regeln für die Überwachung fordern. Denn hier geht es nicht um technische Fragen oder liberale Werte, sondern um Macht.

Deutschland ist ein natürliches Zielobjekt der Wirtschaftsspionage

Bis in das 20. Jahrhundert war England der Welthegemon, weil es die globalen Seewege beherrschte. Heute ist – neben der Herrschaft über den Luft- und den Weltraum – die Gewalt über die globalen Datenautobahnen entscheidend. Die USA sind sich dessen bewußt und schlagen gnadenlos zu, wenn ihre Macht hier angetastet wird. Wikileaks-Gründer Julian Assange befindet sich seit Jahren auf der Flucht, sein Informant, Bradley Manning, wird sein restliches Leben wohl hinter Gittern verbringen. „Prism“-Enthüller Edward Snowden kann sich seines Lebens nicht sicherer sein als sowjetische Dissidenten zu KGB-Zeiten.

Mit den US-Behörden ziehen Tausende amerikanische Technologie-, Finanz- und Kommunikationsfirmen an einem Strang. Die einen arbeiten wider-, andere freiwillig mit den Geheimdiensten zusammen. Die freie und multinationale Wirtschaft hin oder her – für den Rest der Welt stellt es ein Risiko dar, daß amerikanische Firmen die globale Kommunikationsbranche monopolisiert haben. Das Echolon-System dient bekanntermaßen auch der Wirtschaftsspionage. Deutschland, die viertgrößte Wirtschaftsmacht, ist ein natürliches Zielobjekt.

Warum sollte es bei „Prism“ anders sein? Es ist naiv, die außenpolitischen Kombinationen auf Handels- und Wirtschaftspolitik zu beschränken und im übrigen auf eine Interessenidentität befreundeter Staaten zu vertrauen. Und dann ist da noch der nette Obama, den die Zeit einst euphorisch als „guten Führer“ titulierte. In Wahrheit gibt es keinen prinzipiellen Unterschied zu seinem Vorgänger, es kann ihn gar nicht geben. Den Deutschen bietet die „Prism“-Affäre ein Lehrstück in mehreren Akten.

JF 26/13

mercredi, 26 juin 2013

Disturbances Continue, Schism in Society Intensifies

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Disturbances Continue, Schism in Society Intensifies

Dmitriy SEDOV

 

Ex: http://www.strategic-culture.org/

The events on Istanbul's Taksim Square are presented in the world media as the consequences of an «ecologically incorrect» decision by the government to clear a landscaped area in a park located on the square. This is far from the truth and raises questions about the real interests of the West in the spreading conflict.

In fact, the landscaped area plays but a minor role in the civil clash. This is really about Recep Erdoğan's intention to demolish the Mustafa Kemal Atatürk Cultural Center, which is located there, and also to remove the monument to the founder of the secular Turkish Republic. In place of the Cultural Center Erdoğan has decided to build a mosque, even though there is already a mosque on the square, Taksim Mescid Camii.

It is this intention which has united the secular part of society in protesting against the prime minister. A wide variety of community groups, including those which were previously irreconcilable, have united in opposition to Erdoğan's policy of actively destroying Atatürk's political legacy.

Of course, the consistent Islamization of the country over the past 10 years was causing an undercurrent of discontent among many societal forces before this. The potential for protest was gradually building.

So when society learned of Erdoğan's attempt to demolish the Atatürk Center, a symbol of the secular order, there was an explosion.

The cult of the Republic's founder is unshakable among the Turkish people. There are few political figures in the world who enjoy such unconditional respect as that which surrounds the figure of the founder of the modern Turkish state.

Only a politician who imagines himself to be Atatürk's equal could publicly encroach on his authority.

It seems that Recep Erdoğan imagines himself to be some kind of «Anti-Atatürk». He is planning a historical accomplishment on the same scale, but the other way around; he wants to turn Turkey from a modern secular state to an Islamist regime.

To this end it is necessary to remove symbols connected with Mustafa Atatürk, and that is why Erdoğan is so stubbornly and ferociously holding on to the idea of demolishing the center and the monument. For him it will be an ideological victory at a crucial moment in history. But the protesters also see the fight for the monument as a fight for the path Turkey will take.

Erdoğan has already done a lot to eradicate Atatürk's legacy.

At one time, Mustafa Kemal, with the support of the army, purged Turkey of any attributes of a «Muslim state» and turned the core of the former feudal Ottoman Empire into a Europeanized secular country. According to Atatürk's precepts, the army was the buttress of the secular authorities and their protector against Islamization.

Erdoğan has devoted all 10 years of his administration to depriving the army of its cementing role in society, replacing the officer corps with imams. In recent years there has been a growing «epidemic» of dismissals, criminal cases and scandals in connection with Turkish officers and generals, who have been accused of attempting coups d’état, corruption and much more.

Erdoğan himself has been speaking of the «inevitable Islamization» of the country since 2007. He has also been supporting Islamists abroad, especially in neighboring countries. Chechen, Ingush and Dagestani rebels to this day often receive supplies from Ankara. In the Chechen Wars there were «Turkish amirs» («amir bilal»). Among the rebels liquidated by federal forces there were as many Turks as there were Saudis.

In his own country Erdoğan has been conducting a policy of neo-Ottomanism, which is a mixture of national socialism and Sunnism.

Erdoğan has achieved recognition both among the lower social classes of Turkey and in Europe. Among European countries, the most active supporters of Turkey's current policy are Spain and Germany, the latter of which has very close ties with Turkey. Overall, Erdoğan is a favorite of the European socialists who are in power. To them he is the personification of their idealistic notion of «rational Islam».

Erdoğan began storming Kemalism on the crest of his influence within the country and abroad. Turkey was developing economically at an enviable rate and was strengthening its positions in the region. The war in Syria was a long-awaited chance for Erdoğan to show himself even more boldly. The irony of the situation is that he heatedly accused al-Asad of «undemocratic» methods of dealing with the opposition.

Now the mass dispersals and arrests of demonstrators in Turkish cities are showing what a «true democrat» he is himself.

The coverage of the events in Turkey in the Western media is worth examining separately. It is difficult to shake the feeling that these media have no interest in the truth about what is happening. They do not know how to present information on Erdoğan's Islamist «irresistible force» meeting the «immovable object» of the Kemalist opposition.

It doesn't fit in with the concept of the civilized Islamization which was supposed to make Recep Erdoğan the authorized representative of Western interests in the region. A month ago Europe was providing all possible support to Turkish Islamization, and the Western media were acting accordingly. And suddenly an openly anti-Islamist movement, behind which stand the army and broad social strata (and possibly some groups of the Turkish elite) has appeared in the country.

Nationwide solidarity, declaration of will through peaceful means and consolidation via Facebook and Twitter are taking place according to all the canons of neoliberalism. But it's directed against the interests of the West. A «color revolution in reverse» is in the making, and the results for the European capitals could be unpredictable. After all, forces which advocate a foreign policy governed by the precepts of the «Father of the Turks» could end up in power; such precepts include «No problems with neighbors,» which first and foremost means Syria. This would be a big surprise for NATO strategists.

For that reason many things are being kept quiet in the Western media, and the few stories that appear try very hard to pass over the anti-Islamist rhetoric of the protesters, but they are not very successful at it. Not a word is mentioned about Atatürk.

In the meantime, the conflict is spreading.

On Sunday 300,000 supporters of Recep Erdoğan, organized by the government, came out on the streets. It was meant to be a demonstration of the forces which support the prime minister. And such forces undoubtedly exist. However, in order to turn the situation around with their help, Erdoğan must de facto be equal in authority to Atatürk. But it seems that he has overestimated himself, because in response the protesters came out again and are fighting with the police. The prime minister summoned 1,000 special forces agents to Istanbul, and rather unexpectedly the powerful Turkish labor unions, which are threatened with extinction if Islamic norms are introduced, joined the conflict.

Reuters reports that one of Turkey's largest labor unions, the «Confederation of Unions of State Employees» (KESK), called for the organization of a general strike on Monday, June 17. The leadership of another Turkish labor union, the «Confederation of Revolutionary Labor Unions» (DISK), held an emergency meeting at which it decided to join this action.

Observers are following sentiments in the army attentively. Something unexpected could take place here as well.

It seems that the price Recep Erdoğan will have to pay for his attempt to banish Kemal Atatürk from Turkish history is becoming higher and higher. Soon rapidly developing events will show whether or not he will be able to pay it…

Britanniques et Américains espionnent leurs alliés!

 

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Dietmar Holzfeind:

Britanniques et Américains espionnent leurs alliés!

On savait que les Etats-Unis espionnaient leurs alliés! On apprend aujourd’hui que les Britanniques ont adopté les mêmes pratiques! Et à grande échelle!

Chaque jour, de nouvelles informations sont révélées: elles prouvent que, depuis des années, et sans la moindre vergogne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont espionné les données professionnelles et privées de tous les ressortissants étrangers, via internet. Cette pratique se poursuit. Ainsi, les Britanniques, à la suite du sommet du G20 de 2009 qu’ils avaient eux-mêmes organisé, ont espionné leurs hôtes, les ont mis sur “table d’écoute”. Les ordinateurs et les communications téléphoniques des hommes d’Etat, des diplomates et de leurs collaborateurs ont été mis sous surveillance; leurs échanges de courriers électroniques ont été enregistrés.

Le service secret britannique GCHQ (“Government Communications Headquarters”) avait, à cette fin, mis en place des “cafés internet” qu’il contrôlait et qu’il louait indirectement aux hôtes du G20, comme s’il s’agissait d’un service spécial. En réalité, c’était une manière plus commode d’accéder directement à leurs données. Le service secret était ainsi en mesure de lire les courriels, expédiés aux participants du sommet, avant même qu’ils ne les lisent eux-mêmes, ou au moins en même temps.

Près de quarante-cinq agents du service secret étaient occupés 24 h sur 24 à recueillir les informations et à les exploiter. Ces agents se seraient également introduits dans les Blackberries et smartphones, “afin d’avoir une vision permamente sur les communications téléphoniques”. Tout a été enregistré avec précision: le service savait où, quand et comment chacun des participants espionnés avait téléphoné, reçu un appel, et ce qui avait été dit. L’exploitation de ces données volées permettait aux ministres britanniques, qui participaient au G20, d’obtenir un avantage stratégique sur leurs “partenaires”.

C’est le quotidien “The Guardian” qui a révélé l’affaire, en se basant sur les documents d’Edward Snowden, l’homme qui a tiré la sonnette d’alarme, il y a quelques jours, en révélant la surveillance à grande échelle à laquelle se livrait le service secret américain NSA. Ces révélations mettront le gouvernement britannique dans l’embarras car il n’a pas seulement fait espionner les communications entre hommes d’Etat et diplomates des pays posés comme “ennemis”, mais aussi celles entre les représentants de ses “alliés” les plus proches! Le ministre turc des finances, Mehmet Simsek, aurait fait l’objet d’une surveillance particulière, de même que quinze autres personnes appartenant à la délégation turque.

La NSA américaine aurait donné au GCHQ britannique des informations relatives à une tentative d’écoute des conversations téléphoniques du Président russe de l’époque, Dimitri Medvedev. La NSA a tenté de déchiffrer les communications satellitaires que le Président russe lançait en direction de Moscou.

On peut aisément s’imaginer que ces révélations ont encore davantage tendu les relations, déjà passablement conflictuelles, entre les Etats-Unis et la Russie. Des hommes politiques en vue de Russie ont d’ores et déjà envisagé d’offrir l’asile politique à Snowden, l’homme par qui le scandale a été révélé. Puisque les services secrets américains violent les lois internationales en surveillant les communications téléphoniques et les échanges de courriels, Snowden est donc un “activiste en faveur des droits civiques”, auquel la Russie est prête à accorder l’asile politique, “même si les Américains piquent pour cela une crise d’hystérie”, a précisé le président de la Commission “Affaires étrangères” de la Douma, Pouchkov, dans un entretien accordé à l’agence Interfax.

Les Chinois aussi ont sévèrement critiqué les Etats-Unis. Selon l’agence de presse officielle Xinhua, les révélations sur ces activités d’espionnage ont démontré, une fois de plus, l’arrogance américaine. “C’est bien là l’image de marque des Etats-Unis —qui ne cessent de parler de démocratie, de liberté et de droits de l’homme—  qui vole en éclats”, dit-on aujourd’hui en Chine.

Comme on pouvait s’y attendre, l’UE et sa Commission, elles, restent timides, réticentes, ne soufflent mot. Lors d’une conférence de presse avec Eric Holder, le Procureur général des Etats-Unis, Viviane Reding, Commissaire européenne à la justice originaire du Luxembourg, a déclaré qu’elle s’engageait à protéger les données des citoyens européens.

Cette déclaration peut paraître bizarre car cette Commissaire, justement, avait naguère édulcoré, sous pression américaine, ses propres propositions en vue d’un règlement visant à protéger les données émanant des ressortissants de l’UE. Cette capitulation, sur les points essentiels du règlement en gestation, s’était faite sans la moindre réciprocité du “Big Brother” de Washington.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°25/2013).

Paris: hommage à D. Venner

Die ethnische Frage als Identitätsfrage

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Die ethnische Frage als Identitätsfrage

Unterschiede in den USA und Europa

http://www.hier-und-jetzt-magazin.de/?p=306

Jahrgang 2013

von Tomislav Sunic 

Eine Klärung der Begriffe ist immer notwendig wenn man sich mit den modischen Worten wie „Identität“ und „ethnische Gruppe“ befasst. Der Identitätsbegriff ist ein uraltes Thema, obgleich das Wort ziemlich neu und Ambivalenzen aufweist. Vor einhundert Jahren wurde das Wort „Identität“ in der Gerichtsmedizin benutzt, aber natürlich nicht zur Beschreibung nationaler Identitäten. Im Gegensatz zu dem alten Begriff ist das heutige Wort „Identität“ wenig brauchbar für tiefere gesellschaftliche Analysen, da dieses Wort mehrdeutig ist und auch falsche Bedeutungen einschließen kann. Heute kann ein Bürger in der Bundesrepublik Deutschland mehrere und verschiedene Identitäten zur Schau stellen, die sich gegenseitig ergänzen, aber auch ausschließen: Er kann sich als guter Europäer bezeichnen, obgleich er nordafrikanischer oder türkischer Herkunft ist; zudem kann er ein guter Passdeutscher sein und auch dazu mehrere andere professionelle Identitäten aufweisen. Die Frage ist nun, welche seine grundlegende Identität und welche seine zweitrangige Identität ist. Was kommt an erster Stelle?: Seine Rassezugehörigkeit, sein Volksbewusstsein oder seine Staatszugehörigkeit? In seinem Buch über Identität schreibt Alain de Benoist über die konflikthafte Natur der ethnischen und nationalen Identitäten und fügt hinzu: „Der Glauben, dass die Identität besser erhalten sein kann ohne diese Konfrontation ist Unsinn; im Gegenteil ist es die Konfrontation, die die Identität ermöglicht“. (1) Das heißt, dass jede Identität in zweifacher Weise erscheint; sie setzt das Gleiche einer Gruppe voraus sowie die Abgrenzung des Anderen. Wir identifizieren uns am besten mit uns selbst und mit unserer Gruppe in dem Maße, in dem wir uns von anderen entsprechend unterscheiden.

Europas Urfrage von Homer bis Goethes Faust

Oswald Spengler, der sich auch mit dem Begriff der Identität befasst hat, aber der das Wort „Identität“ in seinem Hauptwerk, Der Untergang des Abendlandes nicht benutzt, schreibt über die „zweite Religiosität“ der Leute in der  Moderne, die anstelle der alten eingeborenen Identitäten jetzt neue pseudo-wissenschaftliche “Götzen“ verehren(2). Weiterhin schreibt er: “Dem entspricht in der heutigen europäisch-amerikanischen Welt der okkultistische und theosophischer Schwindel, die amerikanische Christian Science, der verlogene Salonbuddhismus, das religiöse Kunstgewerbe“ (3).  Solchen „zweiten Religiositäten“ beziehungsweise Ersatzidentitäten begegnet man heute überall im multikulturellen Westen in den Debatten der etablierten Akademiker. Aber auch viele sogenannte „Rechtsradikale“ und nationalgesinnte Leute in Amerika und Europa stellen sich oft ihre neue Identität als eine Art Spaß in einem heiteren Klan vor. Es gibt eine Menge von  „Hollywoodnazis“ in den USA, deren Identität aus der Nachahmung verzerrter historischer Sinnbilder aus dem Dritten Reich besteht. Die Identität solcher Leute liegt völlig anderswo als bei einem traditionellen Mann oder einer solchen Frau in Deutschland oder in Kroatien, die ihre Identität anders begreifen. Allerdings, aus philosophischer Sicht gesehen, hat man sich im Abendland mit dem Identitätsverlust schon immer befasst, obschon dieser Begriff in unterschiedliche Worte eingepackt ist. Von Homer bis Goethes Faust haben sich unsere Ahnen über den Sinn ihres Daseins Gedanken gemacht.  

Es stellt sich ein zusätzliches Problem mit der Wahl der Worte. Viel einfacher wäre es, würde man „völkisches Bewusstsein“ statt des Begriffes  „ethnische Identität“ verwenden. Allerdings ist es – gerade in der Bundesrepublik Deutschland – ja bekannt, welchen semantischen Verzerrungen und welchem politischem Druck die schönen deutschen Worte „Volk“ oder “Volksbewusstsein“ ausgesetzt sind. Auch das Modewort „ethnisch“ entstammt dem Vokabular der amerikanischen Geisteswissenschaften und hat sich nach dem Zweiten Weltkrieg in der Tagespolitik, aber auch im heutigen Hochschulwesen in Europa und den USA eingenistet. An den amerikanischen Universitäten gibt es beispielsweise ein Studienfach mit dem Namen Ethnic Studies ( “Ethnische Studien“) wobei die Studenten nicht etwa die verschiedenen ethnischen Gruppen Europas untersuchen sollen, sondern sich  ausschließlich mit den nichteuropäischen Völkern befassen.  

Vor dem Zweiten Weltkrieg  benutzte man in Europa und Amerika in den Studien über die verschiedenen Völker der Erde selten das Wort „ethnisch“. Stattdessen verwendeten damals Politiker und Akademiker Ausdrücke wie  „Volk“,  „Rasse“ und auch „Rassenkunde“. Das Wort „Rasse“ war zu dieser Zeit ein neutrales Paradigma in anthropologischen und medizinischen Betrachtungen unterschiedlicher nichteuropäischer Völker. Erst seit dem Zweiten Weltkrieg unterliegt das Wort „Rasse“ schweren ideologischen, polemischen, mitunter auch juristischen Auseinandersetzungen und wird allmählich aus dem Vokabular ausgestrichen.  

Wenn man dementsprechend heute die Wörter „Rasse“ oder „rassische Identität“ - auch im neutralen Sinne -  laut in der Öffentlichkeit ausspricht, ist die Hölle los, da dieses Wort, ebenso wie das Adjektiv „rassisch“ eine kriminalisierende Bedeutung empfangen habe, die nur benutzt werden dürfe, wenn man über „Rassenkrawalle“ redet oder wenn ein Weißer angeblich einen Nichtweißen beleidigt hat. Sofort wird dieser Weiße als “Rassist“ abgestempelt. Nun gibt es aber eine Inkonsequenz in dieser neuen Sprachregelung. Nach der liberalen Wertauffassung gibt es keine rassischen, sondern nur ethnische und kulturelle Identitäten. Wenn diese Argumentation stimmen und der empirischen Wahrheit entsprechen würde, dann sollte es logischerweise auch keine Rassisten geben. Nach den angeblich wissenschaftlichen Ergebnissen von etablierten Akademikern habe es nie rassisch geprägte Identitäten gegeben, da es außer einer „Menschenrasse“ (human race)  keine anderen Rassen gebe. Moderne Systemtheoretiker bedürfen jedoch des Feindbildes der sogenannten weißen Rassisten oder der „Nazis“, um ihre Theorien über das angebliche Nichtbestehen der Rassen zu legitimieren. 

Amerikas Identität; explizite und implizite Weiße und Nichtweiße

Über die Identität Amerikas, über das Amerikanertum, den Amerikanismus oder den Anti-Amerikanismus gibt es in Deutschland und Frankreich eine Menge Bücher. Doch was heißt eigentlich amerikanische Identität? Es gibt keine! Professor Kevin MacDonald hat die  Worte „explizite und implizite Identitäten“ in die Soziobiologie eingeführt, wobei sich explizite oder bekennende weiße Amerikaner, im Gegenteil zu impliziten weißen Amerikanern, ihrer rassischen Zugehörigkeit bewusst sind und ihre Identität in diesem Sinne auch behaupten: MacDonald schreibt: „Dennoch haben noch immer die ethnozentrischen Tendenzen einen Einfluss auf das Verhalten der weißen Menschen. Trotz der aktuellen kulturellen Programmierung verschmelzen sich allmählich weiße Menschen im multikulturellen Amerika in den impliziten weißen Gemeinschaften, das heißt, in den Gemeinden, die ihren Ethnozentrismus abspiegeln, aber die ihren Namen nicht sagen dürfen. Sie können nicht explizit sagen, dass sie ein Ausdruck des weißen Ethnozentrismus sind. Diese impliziten weißen Gemeinden sind unzureichend für eine ethnische Abwehr, aber, (..) die Fortschritte in der Verteidigung ethnischer Interessen der Weißen werden nur mit expliziter Behauptungen ihrer ethnischen Identität und Interesses stattfinden. Eine Vielzahl von Hindernissen bezüglich der ethnischen Abwehr wird erörtert mit besonderer Aufmerksamkeit für das Verständnis der psychologischen Mechanismen, die der weißen Schuld zugrunde liegen“.(4)

Diese selbstbekennenden weißen Nationalisten in Amerika werden oft von den Systemmedien mit abschätzigen Worten wie White Supremacists (etwa: Befürworter der Vorherrschaft der weißen Rasse) bezeichnet.

Die politische Theologie des Amerikanismus

Man kann nicht auf alle Einzelheiten des Amerikanismus eingehen, sondern sollte sich strikt auf die Identität der weißen Amerikaner beschränken(5). Allgemein könnte man sagen, besonders was die amerikanische Identität in der Außenpolitik betrifft, dass sie die Abbildung einer politischen Theologie ist, die sich in einem besonderen politischen Auserwähltetsgedanken manifestiert. Seit zweihundert Jahren verwenden die amerikanischen Systempolitiker, aber auch weite Kreise der amerikanischen Bürger, die politisch-theologischen Begriffe, die dem Alten Testament entnommen sind.  Dementsprechend verstehen sich viele Amerikaner als Nachfolger der alten Hebräer und übernehmen dabei die Rolle der Gottesboten einer universalistischen Botschaft der Weltverbesserung. Es ist kein politischer Zufall, dass Amerika ein unbestreitbarer Freund Israels ist und aus zivilreligiösen Gründen auch sein muss. In dieser altbiblischen schwarz-weißen Weltbetrachtung, wenn heute auch in säkularer Weise ausgedrückt, waren vor 150 Jahren die sezessionistischen Südstaaten das Sinnbild des Bösen; später, Anfang des 20. Jahrhunderts, wurde das Sinnbild des Bösen der böse Deutsche, bzw. „der Nazi“; dann, während des Kalten Krieges, war der Kommunismus das Symbol des Bösen. Da die amerikanischen Systempolitiker ihrem Selbstverständnis nach immer die Gutmenschen sein sollen, haben sie bei ihren diplomatischen Handlungen und ihren Kriegshandlungen nie ein schlechtes Gewissen, sei es bei der Bombardierung von Dresden oder jener von Bagdad. Wenn ein Land wie Amerika seine Identität aus dem jüdisch-biblischen Auserwähltheitsgedanken bildet, muss er auch glauben, eine moralische Pflicht zu haben, seine Feinde nicht als sporadische und gleichartige Gegner bekämpfen zu müssen, sondern sie als die Verkörperung sehr gefährlicher Tiere zu betrachten. Demzufolge soll man gefährliche Tiere entweder liquidieren oder umerziehen oder beides.

Heute gibt es keine bösen Kommunisten, Konföderierten oder Faschisten mehr. Heute werden die bösen Islamisten erfunden, auch da wo es keine gibt. Auch für viele weißnationalistische Gruppen und Gruppierungen in Amerika und in Europa ist die Kritik an diesem neuen Sinnbild des Bösen, beziehungsweise an den Muslimen von großem Nutzen. Es gibt auch einen psychologischen Grund dafür: Als negative Identitätsbestimmung ist heute der Antiislamismus in Amerika, ähnlich wie der Antifaschismus in Deutschland, eine risikolose und gesetzlich erlaubte negative Ersatzidentität, die auch von amerikanischen Regierungskreisen und von manchen jüdischen, neokonservativen Kreisen toleriert und gefördert wird. Übrigens dient der heutige Antiislamismus als schöne Maske für viele weiße Nationalisten, um ihre eigene Identität zu tarnen. Da es gesetzlich und beruflich schädlich sein kann, nicht-weiße Migranten oder gar die Juden in Europa und Amerika zu kritisieren, verstecken viele weiße Amerikaner ihre Kritik an der offiziellen Multikultipolitik ihres Landes hinter virulenter Kritik an Muslimen. Manche bekannten europäische Nationalisten gehen noch einen Schritt weiter; sie benutzen eine starke antiislamische Rhetorik, vermischt mit einer obligatorischen Anbiederungspolitik an die Juden, gepaart mit einer Sühnereise nach Israel, wie das der Fall war mit manchen Politikern des Vlaams Belang und der FPÖ, um sich damit den Freifahrtschein für ihre Anti-Moslem – und Multikulturalismuskritik einhandeln zu können.

Die amerikanische Staatsidee – ein Konstrukt       

Freilich gilt diese vereinfachte antiislamische negative Identität nicht für alle weißen amerikanischen Nationalisten. Es wäre falsch zu behaupten, alle weißen und rassenbewussten Amerikaner seien oberflächliche Rassisten ohne jegliches Kulturbewusstsein. Die europäischstämmigen weißen Amerikaner haben viele Vorteile in der Selbstwahrnehmung ihrer Identität -  Vorteile die man so bei den Nationalisten kleiner osteuropäischen Staaten kaum findet. 

Historisch gesehen hängt die Staatsidentität Amerikas an einem Staatsgefühl, das sich anders manifestiert als in den Staaten Europas. Die Gründung Amerika war ein Fall des politischen Konstruktivismus, wo die Staatsbildungsidee immer der Volksbildungsidee voranging. Übrigens gibt es in englischer Sprache kein entsprechendes Wort für das deutsche Wort „Volk“ oder „völkisch“. Daher besteht seit langem bei vielen weißen Amerikanern auch die legitime Furcht, dass ihr Staat ein volkloser „proposition state“ (etwa: Staatskonstrukt) geworden ist. Jedes Staatskonstrukt ist, im Gegensatz zum organischen Staat, anfälliger für den Zuzug anderer Rassen und Kulturen, was teilweise das mangelnde Gemeinschaftsgefühl der weißen Amerikaner erklärt. In diesem Sinne kann man sagen, dass der vielgepriesene amerikanische Verfassungspatriotismus eine „dritte Religiosität“, oder genauer gesagt, eine politische Theologie aus der Aufklärungsepoche geworden ist. Auch der sogenannte Verfassungspatriotismus in der BRD ist nur eine magere Importkopie des amerikanischen Verfassungspatriotismus, aber mit einem wichtigen historischen Unterschied: Amerika wurde von den weißen Aufklärungspolitikern gegründet, deren implizite Rassenzugehörigkeit stärker als in Europa hervortrat und die sich gesetzlich bis in die sechziger Jahren des 20. Jahrhunderts behaupten konnte.

Das Staatsbewusstsein in Amerika hat wenig gemeinsam mit dem traditionellen volksgebundenen und kulturgebunden Staatsbewusstsein in Mitteleuropa. Aus diesem Grund spielt der Faktor der Rasse bei vielen weißen Amerikanern eine stärkere identitätsstiftende Rolle als in Europa. Jedoch: Trotz ihrer Unterschiede in ihrem jeweiligen Selbstverständnis, sind die weißen Europäer zusammen mit weißen Amerikanern mehr und mehr über das bewusst, was sie heute zusammen bindet und auch im Ernstfall in der Zukunft zusammenhalten kann. Es ist ihr genetisches, oder genauer gesagt, ihr gemeinsames rassisches Erbe.

Der Ausdruck „europäische Identität“ ist auch widersinnig. So wie es Unterschiede zwischen weißen Amerikaner und weißen Europäern hinsichtlich ihrer Staats- und Volksidentität gibt, gibt es auch verschiedene nationale Identitäten bei den Europäern selbst. Ein Flame ist kein Wallone, und ein Serbe will nicht ein Kroate sein. Fraglich ist, ob es irgendwann eine allgemeine europäische Identität geben wird, von der manche Nationalisten in Europa schwärmen. Theoretisch schon, oder vielleicht aus der amerikanischen Sicht betrachtet. In Wahrheit gibt es jedoch gar keine europäische Identität und es hat sie nie gegeben, sieht man einmal vom Gerede vieler europäischer Nationalisten über eine gemeinsame Reichsidee oder eine kontinentale euroasiatische Idee ab. Die meisten von uns identifizieren sich, abgesehen von unserer gemeinsamen europäischen Ortung, zuerst mit ihrer näheren Gemeinschaft und Sippe und nicht mit weit entfernten Völkern Europas. Auch ein europäischer weißer Mann, beziehungsweise ein deutscher “Antifa“, der seine Sippe oder sein Volk unbedingt verlassen will, und der sich nach einer supranationalen rassenlosen, volkslosen Identität sehnt, drückt seinen Hass gegen seine Sippe oder sein deutsches Volk zuerst in der Art, Weise und der Sprache des Volkes aus, aus dem er stammt und aus dem er aussteigen will.

Osteuropa als Hort innerethnischer Konflikte

 Im Gegensatz zu multikulturellem oder, genauer gesagt multirassischem Westeuropa sind die Völker Ost- und Mitteleuropas rassisch sehr homogen, aber ethnisch sehr heterogen. Ihren heutigen „rassenreinen“ Zustand haben sie dem ökonomisch bescheidenen und vor über zwei Jahrzehnten untergegangenen Kommunismus zu verdanken, der niemals ein Anziehungspunkt für nichteuropäische Zuwanderer war. Hier kann man jetzt natürlich das Wort „ethnisch“ benutzen, da es falsch ist, über verschiedene Rassen in Ost und Mitteleuropäer zu reden. Man sollte den Blick jedoch auf die kulturellen und religiösen Unterschiede der osteuropäischen Identitäten richten und den inter-ethnischen und inter-europäischen Hass als Quelle der neuen Konflikte in dieser Region nicht unterschätzen. Sicher, im Hinblick auf ihre  „europäische Identität“ sind alle Osteuropäer „europäische“ als Westeuropäer. Gefühle der historischen Schuld oder Selbsthasses, denen man beispielweise in der BRD begegnet, sind bei den Bürgern Osteuropas nahezu unbekannt. Der Nationalstolz ist relativ stark ausgeprägt, und er bestimmt einen großen Teil des Identitätsbewusstseins aller Osteuropäer. Die einfachen Leute in Kroatien oder Ungarn beispielweise brauchen keine akademischen Abhandlungen über das Multikulti-System zu lesen oder über die Rassenverschiedenheiten zu debattieren, um sich ihrer selbst bewusst zu sein. Die meisten wissen, dass sie Weiße, Kroaten und auch gute Katholiken sind. Dasselbe gilt für Polen oder Ungarn. Es gibt zwei Gründe für ihr explizites Volks- und Rassenbekenntnis: Einerseits ist es die logische Folge gewaltsam-erzwungener Verleugnung ihrer völkischen Identität durch das ehemalige kommunistische System, anderseits ist ihr  Volkstum durch die Tatsache begründet, dass es derzeit kaum „andersartige“ und rassenfremde Bewohner in ihren Ländern gibt. Deswegen brauchen die Osteuropäer und besonders ihre nationalistischen Parteien ihre rassische und völkische Identität nicht explizit zu thematisieren oder explizit zu bejahen, wie das der Fall bei den nationalistischen Parteien in Westeuropa oder Amerika ist.

 
Dagegen sind in Osteuropa die interethnischen Ressentiments sehr ausgeprägt. Es gibt einige Beispiele für eine solche negative Identität der Osteuropäer, die aus der Sicht eines amerikanischen weißen Nationalisten, aber auch aus der Sicht eines heutigen Westeuropäers, schwer zu begreifen sind: So ist die nationale Identität eines polnischen Nationalisten, der sonst bei allen Themen mit seinem Kollegen aus Deutschland übereinstimmen kann, wie z.B. bei der Globalismus-Kritik oder dem Antikommunismus oder Antikapitalismus, oft in seinem Antideutschtum verankert.

Angesichts ihrer deutschen Nachbarn tragen die tschechischen Nationalisten auch ein schwerwiegendes Erbe, über dessen historische Tragweite sie ungern mit ihren deutschen Kollegen reden, nämlich über die Vertreibung der drei Millionen Deutschen nach dem Zweiten Weltkrieg. Trotz der derzeitigen Ruhe zwischen Serben und Kroaten haben diese beiden benachbarten und sehr ähnlichen Völker, zwei völlig verschiedene historische Erzählungen und zwei völlig verschiedene und sich gegenseitig feindlich gegenüberstehenden Opferlehren. Kurz gesagt, die Serben und Kroaten weisen trotz ihrer erstaunlichen Ähnlichkeit zwei radikal und sich gegenseitig ausschließende Identitäten auf.  Für einen kroatischen Nationalisten ist es trotz seines Antiliberalismus und Antikommunismus schwer, „ein guter Kroate“ zu sein, ohne sich zuerst als „guten Anti-Serben“ zu beschreiben. (6)

 

Solcher interethnische Hass spielt heute in West-Europa eine geringere Rolle als früher, was paradoxerweise dem ständigen Zuzug von Nichteuropäern zu verdanken ist. Die negativen Feindbilder der andersartigen Migranten veranlassen viele westeuropäische Nationalisten, sich nicht mehr als Opfer der Nationalmythen ihrer Nachbarn zu sehen, oder sich über ihren eigenen ausschließenden Nationalmythos und ihre Opferlehre zu definieren. Dazu kommt die Frage: Wem dient es heute, sich als Schwede, Deutscher, Flame, oder Amerikaner zu definieren oder von einem Großdeutschland oder Großschweden zu träumen, wenn man bedenkt, dass mehr als 10 oder 20  Prozent amerikanischer, französischer, belgischer oder deutscher Bürger nichteuropäischer und nichtweißer Abstammung sind?

Negative Identitäten und Zufallsidentitäten  

Darüber hinaus gibt es auch die Frage der negativen Identität, die man letztendlich nur im Ernstfall entdeckt. Man könnte hier Carl Schmitt paraphrasieren, nämlich dass man über seine Souveränität nur im Ernstfall entscheidet,  beziehungsweise seine Identität nur in Ernstfall wahrnimmt (7).  Wenn sich eine große Krise anbahnt, weiß jeder von uns, ob er ein “impliziter“ oder “expliziter““ Deutscher oder Kroate ist, welcher Gruppe er angehört und wem er seine Treue von nun an schwören soll. Sollte er diese ungeschriebenen biologischen Regeln seiner Gruppenidentität vergessen, wird ihn der „Andersartige“ im Ernstfall, wie zum Beispiel während  einer interrassischen Schlägerei in Neukölln, oder Cleveland daran erinnern, welcher Sippe und welcher Ethnie, beziehungsweise welcher Identität er angehört. Dann vollzieht sich die Identitätsbildung im Schnelldurchgang! Hier sind das Phänomen der Plötzlichkeit und das Phänomen des Zufalls zu erwähnen, aber auch das Phänomen der „Berufsnationalisten“, die  schnell entdecken, wohin sie gehören, wenn ihr Leben oder ihre Karriere direkt physischer Gefahr ausgesetzt ist. Es gibt eine Menge dieser  „Spätnationalisten“ in Amerika und Europa, die stolz prahlen, wie sie „ihr völkisches und rassisches Erwachen vor kurzem erlebt haben.“ In meisten Fällen sind es die Leute, die sich früher als apolitisch bezeichneten, aber deren zerstörte Karriere und ihre Opferrolle im Multikulti-System und dessen sogenannter  „positive Diskriminierung“, dazu geführt haben,  dass aus ihnen explizite Nationalisten wurden.

Solchen reaktiven Zufallsidentitäten begegnete man bei vielen kroatischen Politikern aus dem Jahre 1991, die ihre nationale Identität nur nach dem kommunistischen und großserbischen militärischen Überfall entdeckten hatten. Viele waren vor 1991 anti-kroatisch, kommunistisch und jugoslawisch eingestellt. Es war Ende 1991 ein erstaunliches Schauspiel, wie viele Altkommunisten im zerfallenden Jugoslawien, in Rekordzeiten zu überzeugten kroatischen beziehungsweise serbischen Musternationalisten konvertierten. Man kann nicht ausschließen, dass mit der bevorstehenden ökonomischen Großkrise mehr um mehr a-nationale Deutsche und Franzosen sich ihren nationalen Identitäten zuwenden werden. Auch der Opportunismus ist eine geistige Antwort auf den Ernstfall.     

In Bezug auf die negativen oder reaktiven Identitäten kann man hier eine Parallele zum christlichen Antisemitismus ziehen, der auch eine Form kollektiver Neurose ist. Millionen von Christen hassen das Anderssein der Juden, beten jedoch gleichzeitig zum jüdischen Gott und widmen sich den biblischen Legenden. Christliche Antisemiten, so kann man es ausdrücken, hatten sich den jüdischen Eigengott Jahwe angeeignet und gleichzeitig diesen jüdischen Gott in einen universellen antisemitischen Gott verwandelt(8).

 Verderbliche und vererbliche Identitäten

Kleinnationalismen haben in Europa, historisch gesehen, als Träger der Identitäten bis jetzt eine negative Rolle gespielt. In diesem Sinne haben die weißen Amerikaner, trotz ihres mangelnden Staats- und Volksbewusstsein einen Vorteil gegenüber den Europäern; sie haben Sippenkriege untereinander vermeiden können. Die traditionellen Methoden der kollektiven Identitätsfindung in Europa, wie romantisch und poetisch sie sein mögen, sind nicht mehr für ein globales kapitalistisches System geignet, das alle europäischen, alle weißen Völker und alle Staaten zersetzt. Das traditionelle Beharren auf die Zugehörigkeit nur zum eigenen Stamm, oder eigenen Staat auf Kosten des benachbarten europäischen Staates und Stammes erwies sich als selbstzerstörend für alle weißen Europäer. Die nichteuropäischen Migranten nutzen solche Zwiste zwischen europäischen Völkern genauso zu ihren Gunsten aus wie raumfremde Mächte. Tatsächlich legitimieren solche exklusiven europäischen Nationalismen die neomarxistischen und liberalen Experimente mit der Ideologie der Masseneinwanderung und Multikulturalismus. Die Altnationalismen mit ihrer Verbindung zum Nationalstaat sind im Hinblick auf das veränderte ethnische Bild des heutigen Europas anachronistisch geworden. Ironischerweise bietet sich mit dem ständigen Zuzug nichteuropäischer Menschen nach Europa die Möglichkeit, die interethnischen und zwischeneuropäischen Kriege in Europa zu vermeiden. Um ihre neue Identität am besten zu bewahren, müssen die weißen Europäer und Amerikaner versuchen, sie durch ihre gemeinsame Kultur und ihr gemeinsames ethnisches Bewusstsein zu sichern. Das Wort „Rasse“ als Identitätsfaktor wird heutzutage kriminalisiert. Nach der Auffassung der liberalen Systemtheoretiker soll nur das Milieu über die Identität eines Menschen entscheiden und nicht seine Gene -  nach dieser Auffassung „ ist einer was er isst“. Hier können jedoch die amerikanischen Soziobiologen behilflich sein, wenn sie auf den wichtigen Teil der Vererbung in unserem Selbstbewusstsein hinweisen. In diesem Sinne soll auch der Begriff der Rasse neu bewertet werden. Aber Rasse ist eben nicht nur etwas Biologisches - es ist auch eine geistige Gestalt. Als metaphysische Unterlage des Rassenbegriffes kann nur ein starkes und gemeinsames Kulturbewusstsein helfen. In Julius Evolas traditionalem Rassenverständnis folgt die Körperlichkeit immer dem Geistigen:

„Der Irrtum gewisser Rassenfanatiker, die meinen, die Wiederherstellung einer Rasse in ihrer ethnischen Einheit bedeute ipso facto die Wiedergeburt eines Volkes, liegt gerade darin; sie betrachten  den Menschen, wie man „reinrassige“ Pferde oder Katzen oder Hunde betrachten könnte. Die Bewahrung oder Wiederherstellung  der Rassereinheit im engeren Sinn kann bei einem Tiere alles sein, nicht aber beim Mensch“. (9)

 Die gemeinsame Herkunft  der weißen Amerikaner und Europäer macht zum großen Teil ihre unveränderte Identität aus. Man kann alles tauschen, alles verändern, auch seine Ideologie, Sprache, Theologie, und auch seinen geographischen Aufenthalt wechseln, zusammen mit allen seinen Ausweisen und Papieren, aber ein Mensch  kann sein genetisches Erbe nicht ändern. Nun aber daraus zu folgen, die Rasse als einziges Identitätsmerkmal zu betrachten, ist, wie Evola schrieb, eine Form des biologischen Determinismus und kann irreführend sein. 

Dies ist der Fall bei vielen weißen Nationalisten in Amerika, die sich nur auf die anthropologische Seite ihres Körpers fokussieren und damit den „Rassengeist“ vernachlässigen. Hier kann man einen andersdenkenden Wissenschaftler wie Friedrich Hertz zitieren. Hertz war Sozialdemokrat, Freimauer und später Exildeutscher. Er schrieb in seinem gut fundiertem Buch Rasse und Kultur, das eine kritischer Auseinandersetzung mit Huston Chamberlains Rassentheorien war und in dem er auch viele altrömische und altgriechische Quellen zitiert, so beispielweise:   „Houston Chamberlain vergisst dabei ganz, dass gerade die größten Scheusale, ein Tiberius, Caligula, Nero, Domitian u. a. — mit absoluter Sicherheit als reinrassige Römer angesehen werden“.(10) Und weiter schreibt Hertz: “Gerade der scheußliche Heliogabal zeigt ein schönes, trotzig blickendes Römerhaupt   — nebenbei eine harte Nuss für die von Chamberlain mit so großer Phantasie und Begeisterung betriebene Physiognomie.“

Wider den biologischen Determinismus

Eine Frage an uns alle: Was wäre besser für die multikulturelle BRD oder die USA oder für ganz Europa in der nahen Zukunft: ein neuer Caracalla (das war ein römischer Kaiser nordafrikanisches Abstammung) als Staatsoberhaupt, oder ein neuer Heliogabal, der arische Gesichtszüge hatte, aber dessen kurzes Leber eine Parade der Päderastie und des Transvestismus war?  Wie sollen die weißen Europäer und Amerikaner sich entscheiden zwischen zwei Übeln? Ein mögliches verkommenes weiß-liberales Europa kann nicht die Antwort auf das dekadente Multikulti-System sein. Demzufolge sollte die Identität der weißen Europäer und Amerikaner  in einer breiteren rassenseelischen Art und Weise verinnerlicht und gestaltet werden. „Nicht nur Zucht und Auslese gehören zur Rasse,“ schrieb der deutsche Pädagoge Ernst Krieck „ sondern auch Form, Stil, Haltung in persönlicher und völkischer Lebensführung, darin sich die rassischen Werte kundgeben“ (10).  Ferner schreibt Ludwig Clauss in seinem Buch Rasse und Charakter:

“ Denn Rasse ist nicht wie noch heute in Laienkreisen vielfach geglaubt wird, ein Klumpen von vererbbaren Eigenschaften ( z.B. Begabungen: musikalische Begabung, Organisationstalent, Intelligenz, usw. sondern ein vererbbares Gestaltgesetz, dass sich in allen Eigenschaften, welche immer der einzelne haben mag, auswirkt und ihnen Stil verleiht. Nicht am Haben bestimmter Eigenschaften erkennt man die Rasse eines Menschen, sondern an dem Stile, in dem er diese Eigenschaften gebraucht“. (11)     

Die Überbetonung des physisch-biologischen Elements als Identitätsmerkmal, wie man das oft in manchen weißen nationalistischen Kreisen findet, ist eine Sackgasse. Sind wir nicht vielen gutaussehenden Weißen in Europa und Amerika begegnet, die die klassischen Fälle geistigen und seelischen Abschaums darstellen? Unser genetisches Erbe ist der Hauptteil unserer Identität insoweit es eine gute geistige Richtung hält. Schöne weiße Körper stehen keinesfalls für einen guten Charakter. Nur der Rassengeist kann der Identität eines Volkes oder eines Mannes die endgültige Ausweiskarte verschaffen.  

Fussnoten:  

1. Alain de Benoist, Nous et les autres (Paris: éd. Krisis, 2006) S. 75.

2. Oswald Spengler, Der Untergang des Abendlandes, Band 2 (München: DTV, 1976) S. 941.

3. Ebenda, S. 941. 

4. Kevin MacDonald, „ Psychology and White Ethnocentrism“,  The Occidental Quarterly, 6(4), Winter, 2006-07, 7-46.  Kevin MacDonald. Effortful Control, Explicit Processing and the Regulation of Human Evolved Predispositions. „ Psychological Review, (2008),  115(4), 1012–1031.

5. T Sunic, Homo americanus; Child of the  Postmodern Age, mit einem Vorwort von Kevin MacDonald (BookSurge, 2007). 

6. T. Sunic, La Croatie ; un pays par défaut ? (Avatar, 2010)

7. Carl Schmitt Politische Theologie (1922), (2. Auflage München und Leipzig:Duncker & Humblot 1934) S.11.

8. Alain de Benoist, Comment peut- on être païen ? (A. Michel, 1981) S. 161-178, passim.

9. Julius Evola, Heidnischer Imperialismus ( Deutsch von Frierdich Bauer) ( Armanen Velrag, 1933)., S. 52, 53.

10. Friedrich Hertz, Rasse und Kultur, Alfred Kröner Verlag, Leipzig, 1915, S. 259.

11.  Ebenda, S 256

12. E. Krieck, National-politische Erziehung (Leipzig: Armanen Verlag, 1936), S. 26.

 13. Ludwig F. Clauss, Rasse und Charakter, (Verlag Moritz Diesterweg, 1942) S. 80.

La gauche perdue au niveau de la pensée ?

EN AVANT POUR L’ETHNO-SOCIALISME !

La gauche perdue au niveau de la pensée ?


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/
 
tous-differents.jpgComment régénérer le socialisme français à un an des municipales ? Hollande a trouvé : par l’ethno-socialisme. Juste après le vote du "mariage pour tous" à l’Assemblée nationale, François Hollande s’est empressé de visiter Les Mureaux pour reconquérir des voix. Il copie ainsi le modèle Obama qui avait pas mal réussi. On verra ainsi, ces prochains mois, les ténors socialistes circuler en banlieue et ressortir le projet de vote des immigrés aux municipales. Faire voter les deuxième et troisième générations, c’était déjà l’objectif premier du think tank socialiste Terra Nova.

Le calcul de l’ethno-socialisme est avant tout électoraliste. Il se greffe sans problème sur la pensée développée par SOS Racisme et relayée par le premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir. Ce calcul oublie l’acculturation, la percée des religions en banlieue,  la montée de l’Islam, la déscolarisation grandissante de ces quartiers et le renouveau évangélique antillais et haïtien. 

L’ethno-socialisme réduit le parti socialiste à n’être qu’un fond de commerce comme un autre surfant sur le délitement sociétal et la décomposition sociale, l’antiracisme et la délinquance. Si être de gauche, c’est en effet plier devant Bruxelles, s’agenouiller aux pieds des banquiers, répéter à qui mieux mieux « qu’on n’y peut rien », que « nous n’avons pas le pouvoir », que «  la France n’est pas seule », à quoi bon demander alors demain à quelques adolescents de lire Marx ou d’arborer fièrement des tee-shirts Che Guevara ? Si être de gauche en France, c’est confondre le socialisme et la théorie du genre, l’universalisme et le communautarisme à quoi bon enseigner les vertus de la virilité ouvrière ou de la common decency d’Orwell ? La gauche au niveau de la pensée se remettra-t-elle de ce quinquennat, perdue dans l’ethno-socialisme ?

Les écologistes ne boivent déjà plus de tisanes

Et que dire au passage, des écologistes ? En désaccord avec le plan de compétitivité et l’exécution du rapport Gallois, les écologistes sortent de cette expérience socialiste totalement déconsidérés. Alors que la crise pose sciemment la question du changement de modèle économique (la décroissance par exemple), les écologistes ne sont taraudés que d’une seule question : faudra-t-il quitter le gouvernement et quand ? Avant les municipales et risquer une énième crise gouvernementale ? Mais les écologistes font aussi partie du gouvernement et c’est même pour eux, que Martine Aubry leur avait réservé, dans l’accord avec le PS, de nombreux sièges de députés potentiels. Pour quelle défense de l’environnement ? Aucune. Pour quelle alternative naturaliste concrète ? Un néant complet sauf, la défense des sans papiers et le vote des immigrés. Les Mureaux, c’est donc aussi un petit clin d’œil aux écologistes de gouvernement? Pourtant la candidate écologique  fut battue aux dernières élections par un verdict implacable, à peine plus de 2% des voix pour Eva Joly ! 

Mais il y a parfois, en politique, des faits plus graves. Pascal Canfin, ministre français « écologiste » du développement a refusé d'embarquer dans un avion pour le Mali en raison de la présence à bord d'un Malien frappé d'expulsion. Le ministère des affaires étrangères, dont dépend Pascal Canfin, s'est refusé à tout commentaire . Or, le ministre devait participer le jeudi et le vendredi, à Bamako, à une réunion préparatoire à la conférence internationale des donateurs pour le développement du Mali, coorganisée par la France et l'Union européenne, le 15 mai à Bruxelles. Cécile Duflot a soutenu ouvertement Canfin en en profitant d’ailleurs au passage pour remettre sur le tapis la question de la double peine, pourtant supprimée sous Nicolas Sarkozy.  

Socialistes et écologistes vont donc passer les prochains mois à courtiser la jeunesse des banlieues mais, à ouvrir trop d’espoirs, ils risquent la politisation de ces territoires et pourrait ainsi fomenter le levain de la colère. 

mardi, 25 juin 2013

Turkey doomed to collapse?

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Turkey doomed to collapse?

Araik STEPANYAN

Ex: http://english.pravda.ru/

Is this a chain reaction or mass epidemic? Either way, the fact remains - the political upheavals in the Muslim world that began in Tunisia swept across North Africa and Syria, and now a wave of instability has reached Turkey. A member of the Presidium of the Academy of Geopolitical Issues Araik Stepanyan analyzed this complex, ambiguous situation in the country.

"We will identify the external and internal factors that have caused, for the lack of a better word, social unrest in Turkey.

Internal factors have deep roots. The main reason is the collapse of the Ottoman Empire after the First World War and the Turkish Republic established by the "father of the Turks" Kemal Ataturk. He decided to raise the status of the ethnic Turks that was low in the Ottoman Empire, turning them into an overriding ethnic group and create a political nation - the Turks.

In 1926, a law was passed stating that all residents of Turkey were ethnic Turks, and different names - the Kurds, Armenians, Laz, Circassian, and so on - were insulting to the Turkish national identity and must not be used. Everybody was recorded as Turks. And, although many years have passed, the first problem in Turkey is a problem of national identity.

There is a huge mass of people, more than half of today's Turkish population, who do not consider themselves Turks. They see themselves as citizens of Turkey, but ethnically they do not identify themselves with the Turks, and do not want to. But because they live in the country where they have to be Turks to have a chance for a career, they are considered Turks. In 2000-2002, Western funds conducted a secret survey of the Turkish population and obtained evidence that only 37 percent of all Turkey residents saw themselves as ethnic Turks. The national issue has aggravated, and rallies and slogans are convincing evidence. 

The second internal factor that undermines today's Turkey is a debate about the type of the government - secular or theocratic. The elite of modern Turkey have serious disagreements about this. The heirs of the Ottoman Empire believe that the highest level of prosperity in Turkey was in the days of the Ottoman Empire, where all citizens were equal, except for Christians, and ethnicity was not emphasized. That means, people were Osman regardless of the ethnicity - the Turks, Circassian, or Kurds. 

The secular government afraid of Islamic influence is holding to the legacy of Kemal Ataturk. This is the army general staff who until recently served as the guarantor of the Constitution by the secular power. But Erdogan came to power and abolished that item of the Constitution. Incidentally, this is a revolutionary step, and can be compared with the constitution of the Soviet Union whose sixth article stated that the Communist Party was the governing body of the Soviet state. Once it was removed, the state has collapsed. Eliminating his "sixth paragraph," Erdogan dealt a crushing blow to the General Staff and the army. Naturally, the army is very unhappy and wants to overthrow Erdogan, although it is not directly involved in the rallies.

Third internal factor is the Kurdish issue. The Kurds are seeking autonomy in Eastern Anatolia (the largest region of Turkey), their number is approximately 20 million. Despite the talks started by Erdogan (negotiations with Barzani, president of the Kurdish autonomy in northern Iraq, and Ocalan, the PKK leader) armed clashes between Kurdish rebels and the official Turkish army continue, with daily casualties on both sides. Thus, this is the third most important factor.

The fourth factor is the Armenian issue. Armenians living in the south-eastern and eastern Anatolia, the original Armenian territories of Western Armenia, have, so to speak, their hidden aspirations. They are hidden because they have bitter experience of being eliminated and thrown out. The Turkish elite, the intelligentsia, too, in turn, realizes that it is impossible not to recognize the Armenian Genocide. About three thousand Turkish intellectuals on Turkish websites apologized to the Armenians for the Genocide and eviction. Then there was football diplomacy with signing the agreement on opening the border between Turkey and Armenia. The Armenians are now fighting with diplomatic methods.  

Turkish demographic policy denies all other nationalities. Turkey strongly advocates that 82 percent of the population is Turks. But for obvious reasons this is not the case. There is a vast array of Greek Muslims who do not even speak the Turkish language and as many Bulgarian Muslims.

There are Armenians who speak Kurdish, Armenians who speak Turkish and Armenians who speak the Armenian dialect. But the state considers them all Turks. This is not the case, but a reason to oppose the government in one form or another.

The fifth factor is internal - it's Alawites, a religious movement with millions of people who adhere to the same religious beliefs as Bashar al-Assad, the Syrian Alawi. When I see banners proclaiming "Erdogan, you are a thief!" I understand that these are Alawites. In the course of combat activities in Syria, Aleppo in particular, gunmen took out everything - from machines to museum exhibits, and exported them to Turkey, with the connivance of the authorities, and sold or appropriated them.

But Gezi Park or Taksim Square where rallies are held now is a special topic that overlaps, incidentally, with the Armenian issue.

First, in 1500 sultan Suleiman presented this territory to his Armenian assistant who uncovered a conspiracy. In 1560, an Armenian cemetery was laid there. The cemetery existed until late 19th century and was eliminated after a well-known cholera epidemic, but the ownership was left to the Armenian community. After the genocide in 1915, when the Armenians were expelled, the owner clearly changed. Barracks were built there, then a park. When the authorities planned to build a shopping center, the community exploded. All ethnic minorities, anti-globalization activists, gays, lesbians, football fans, the "green" joined against the destruction of the park. Clearly, everyone had different views and goals, but the only reason was rejection of the current government that none of these social groups liked. Yes, individually they are in the minority, but this is the case where the sum of minorities produces the majority, incidentally, in contrast to Russia.

There is also an external factor. The U.S. lost interest in Turkey after the collapse of the Soviet Union. The Turks tried to start building a new Turkic empire, the so-called Great Turan based on pan-Turkism, but the Turkic-speaking states, newly formed in the Soviet Union, gave the initiative a cold shoulder despite the extent of the economic expansion of Turkey in these regions is impressive.

The U.S. does not really support these imperial ideas. Especially when Turkey did not provide its territory for ground operations during the recent war in Iraq, did not let the American ships into the Black Sea during the Russian-Georgian conflict in 2008, incidentally, rightly so, in accordance with the international status of the Black Sea and the Bosporus and the Dardanelles.

The White House is beginning to move away from its ally. Moreover, according to the plan of a military expert Ralph Peters of the National Military Academy of the United States, in accordance with the concept of the Greater Middle East, Turkey is disintegrated. A large Kurdistan is created, and Mount Ararat goes to Armenia. Most important task, of course, is to take control of the Bosporus and the Dardanelles, close access for Russia to the Mediterranean Sea, and so on. The U.S. has a clear plan and is implementing it. The European Union, of course, agrees with this plan.

America will not save Erdogan despite the fact that he supported the Muslim extremists against Assad. Only Assad is winning, and Turkey has lost its authority with the nearby neighbors. It is likely to face open hostility, because no one has forgotten the Ottoman Empire or the imperial motives of the Turkish foreign policy. Turkish leaders have painted themselves into a geopolitical trap. There are still chances of getting out of it, but, judging by Erdogan's recent statements, they are becoming slimmer every day.

All of these factors combined lead Turkey to a collapse. It will not happen overnight, but the trend is moving in this direction. All mass movements just show the causes, both external and internal. Therefore, even if the military who wants to overthrow Erdogan comes to power, and the constitution and the role of the General Staff is restored, it will be impossible to stop the process of globalization and crush the rebellion of ethnic groups.

Araik Stepanyan

Pravda.Ru

Read the original in Russian

 

Дмитрий Судаков

Parijs mogelijk al deze zomer in brand

Harvard-econoom en historicus: Parijs mogelijk al deze zomer in brand

Gezaghebbende economen en instanties vrezen meer geweld, revoluties, burgeroorlog en zelfs een wereldoorlog


De Fransen hebben wat protesten, geweld en revoluties betreft een zekere 'reputatie' hoog te houden.

De zware rellen in Turkije en Brazilië hebben voor onrust gezorgd op de financiële markten. Harvard-historicus en econoom Niall Ferguson, in 2004 door Time één van de 100 invloedrijkste mensen ter wereld genoemd, denkt net als veel anderen dat de protesten van burgers, die steeds heviger moeten bloeden voor het beleid van de politiek om ten koste van de samenleving de banken met honderden miljarden belastinggeld overeind te houden, zich verder zullen verspreiden en dat Parijs mogelijk al deze zomer de volgende brandhaard van geweld zal zijn.

'Parijs in brand'

In China zijn de communistische partijleiders begonnen de boeken van Alex de Tocqueville te lezen, met name zijn standaardwerk over het einde van de oude elite tijdens de Franse Revolutie. Ferguson acht Frankrijk en Parijs 'extreem vatbaar' voor massale sociale onrust. In een interview met CNBC zei hij dat 'het al deze zomer zover kan komen dat we de stad in vlammen zullen zien.'

Belangrijkste reden: de belabberde economie, die onder het bewind van de socialist Francois Hollande pijlsnel in elkaar is gestort, gekoppeld aan de torenhoge jeugdwerkloosheid. Hierdoor is de algemene stemming in Frankrijk zeer gespannen. Hollande is inmiddels de minst geliefde president ooit. Uit peilingen blijkt dat nog maar 19% van de Fransen opnieuw op hem zou stemmen en slechts 15% op zijn socialistische partij. Als er nu verkiezingen zouden worden gehouden zou oud-president Sarkozy 34 % van de stemmen krijgen, gevolgd door Le Pen (23%) van het rechtse Front National (2).

Ook protesten in Zuid Amerika en Egypte

Volgens Ferguson blijkt uit de geschiedenis dat Parijs een stad is waar het traditioneel snel tot onrust en massale protesten komt. Daarnaast voorziet hij ook voor steden in Zuid Amerika en voor de Egyptische hoofdstad Caïro grote gevaren. In veel landen kunnen de burgers de fors gestegen prijzen voor basiszaken zoals levensmiddelen en energie niet meer betalen. Ook is er veel woede over de slechte publieke dienstverlening.

In de Braziliaanse metropool Sao Paolo hebben de rijken zich teruggetrokken uit het dagelijkse leven. De stad heeft het hoogste aantal landingsplaatsen voor helicopters op hoge gebouwen. Hiermee ontlopen de rijken niet alleen de files, maar mijden ze ook de almaar bozer wordende bevolking. Veel rijken zijn bang dat de woede van de gewone man zich op een dag tegen hen zal keren.

'Chinese partijleiders lezen boek over Franse Revolutie'

De Britse econoom vertelde ook over zijn uitgebreide reis naar China. Hij zei verbluft te zijn toen de communistische partijleiders hem vertelden dat ze het boek 'De Oude Staat en de Revolutie' aan het lezen zijn. In dit boek, dat in 1856 werd geschreven door Alexis de Tocqueville, worden de oorzaken van het ontstaan van de Franse Revolutie beschreven. Het partijkader hoopt zich hierdoor beter voor te bereiden op het ontstaan van nieuwe massale protestdemonstraties.

Ferguson gelooft overigens niet dat het tot een revolutie in China zal komen. Het regime heet de politiestaat namelijk zo goed uitgebouwd, dat de bevolking goed onder controle kan worden gehouden.

Onrust, geweld, revolutie, burgeroorlog, wereldoorlog

Zoals we eerder deze week al schreven zijn de massale sociale onlusten volgens de vermaarde Amerikaanse econoom Joseph Stiglitz doelbewust gepland door het IMF, met als doel de wereldeconomie te hervormen en de wereldwijde politieke, financiële en corporatieve machtselite alle macht en totale controle te geven. (1)

Ferguson en Stiglitz zijn zeker niet de enigen die waarschuwen voor meer geweld. Ook de VN en het Rode Kruis verwachten grote sociale onrust en 'Arabische Lente-achtig geweld' in Europa. De Duitse minister van Financiën Schäuble zei zelfs te vrezen voor een nieuwe revolutie. Eerder dit jaar zei een oud-topambtenaar van de EU dat er een heuse burgeroorlog in Europa kan ontstaan. De voormalige voorzitter van de Eurogroep van Ministers van Financiën, Jean-Claude Juncker, impliceerde bij zijn afscheid begin dit jaar zelfs een mogelijke wereldoorlog in 2014. (zie linken onderaan)

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Выпуск XIX. Индия

Выпуск XIX. Индия

 

 

Раджа Мохан
Новая внешняя политика Индии
 
Леонид Савин
Идеология и стратегия
 
Шаши Тхарур
Глобальный индиец
 
Родни В. Джоунс
Тема войны и мира
в индийской стратегической культуре
 
Смрути С. Паттанаик
Индия и Пакистан: на пути к мирному процессу 
 
Фрэнсис Корнигэй
Индия, Южная Африка
и уравнение IBSA-BRICS 2013
 
Табасум Фирдоус
Инициативы Индии в Центральной и Южной Азии:
проблемы и перспективы
 
Мохаммад Самир Хуссейн
Проблемы безопасности в Центральной Азии
и роль Индии
 
Адит Чарли
Ответ Индии на арабскую весну
 
Харш Пант, Джулия Супер
Балансирующие конкуренты:
Индия между Ираном и США
 
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El sol blanco de Dominique Venner

El sol blanco de Dominique Venner

Ex: http://www.elmanifiesto.com/

 

ADRIANO ERRIGUEL

blancsol.jpgToda buena lectura es un diálogo silencioso. Y cuando se repite en el tiempo se convierte en una forma de amistad. El suicidio de un autor al que se consideraba un amigo – aunque sólo lo fuera a través de la lectura – es un hecho que necesariamente conmueve, máxime cuando se trata de un suicidio espectacular y con visos testimoniales.
El historiador y escritor francés Dominique Venner se mató de un disparo en la Catedral de Notre-Dame, el 21 de mayo de 2013. Su trágico final fue inesperado, en cuanto parecía encarnar un tipo humano que, tras haber conocido la vorágine del activismo más turbulento, alcanza un estado de serenidad estoica. Su suicidio resultará también sorprendente para quienes conocieran sus repetidos elogios al ideal griego de mesura.
Las líneas que siguen son un intento personal de comprender el sentido del suicidio – sacrificio o inmolación según sus allegados – del historiador y escritor Dominique Venner. Desde el respeto pero también desde la crítica a los hábitos mentales de toda una cultura política en cuyo contexto, pensamos, su muerte puede intentar explicarse. Se trata también de establecer cierta prevención frente a algunos usos ideológicos a los que esta muerte, de forma casi inevitable, se presta.
Parto de la asunción de que este suicidio no es el acto de un desequilibrado, sino un acto bien meditado a través del cual el autor nos interpela y busca concluir de forma congruente el diálogo que con nosotros había emprendido.“Me doy la muerte – escribe Venner en su último mensaje – con el fin de despertar las conciencias adormecidas. Me sublevo contra la fatalidad. Me sublevo contra los venenos del alma y contra los deseos individuales que, invadiéndolo todo, destruyen nuestros anclajes identitarios y especialmente la familia, base íntima de nuestra civilización multimilenaria. Al tiempo que defiendo la identidad de todos los pueblos en su propia patria, me sublevo también contra el crimen encaminado a remplazar nuestras poblaciones.
Dominique Venner quiso hacer de su suicidio un acto público. Un acto político. Como tal acto político, éste es analizable sin que ello suponga faltar al respeto a su memoria ni escupir sobre la tumba del difunto. ¿Qué lectura política – o metapolítica –  cabe extraer del suicidio de Venner? 
Aceptemos una premisa: casi ninguna filosofía, religión o ideologíaha defendido nunca que la vida sea un bien a conservar a cualquier precio. Casi todos los sistemas de pensamiento – y excluimos de esa categoría al hedonismo vulgar del “último hombre”– sostienen que hay situaciones o convicciones por las que merece la pena entregarla. Decía Ortega que el valor supremo de la vida está en perderla a tiempo y con gracia, en gastarla como una moneda en defensa de las ideas que conforman nuestra razón de vivir. Pero casi todos los sistemas de pensamiento asumen también que el valor de las ideas consiste en orientarnos por el curso de la vida, no en arrastrarnos hacia la muerte. Las ideas pueden ser peligrosas desde el momento en que, al lado de su uso benigno, pueden prestarse a un uso tóxico. Y de la misma forma en que hay ideologías de vida, hay ideologías de muerte. La línea divisoria entre ambas suele ser la que separa la mesura del fanatismo.
La pregunta es: ¿qué tipo de ideas son las que llevan a un escritor del empaque de Dominique Venner  hacia un suicidio espectacular, frente a un altar y ante miles de personas, sin otra razón aparente que la de escenificar la fuerza de esas ideas? ¿Por qué toda una corriente de pensamiento está dispuesta a aplaudir sin fisuras este comportamiento?
Para responder a estas preguntas es preciso recurrir, a nuestro juicio, a tres niveles de interpretación: el primero se sitúa en un orden simbólico. El segundo en un nivel esencialmente político. El tercero en un plano personal y ético.
Misticismo y política
Hablemos en primer lugar del orden simbólico. En uno de sus últimos escritos Dominique Venner defendía la fórmula: “misticismo ante todo, política después”. Dominique Venner sabía que los símbolos y mitos tienen una importante dimensión política, en cuanto sintetizan visiones del mundo que se inscriben en la larga duración y actúan sobre el inconsciente colectivo. Dominique Venner lamentaba que Europa carezca de “una religión identitaria a la que amarrarse”, y a falta de ella sin duda anhelaba gestos de alto contenido simbólico, gestos que la estremezcan desde los cimientos, gestos que la sacudan de su estado de letargo y que despierten en los europeos la memoria de su identidad.
Pero la gran cuestión consiste en saber cuál es la dosis correcta de misticismo que puede acompañar a una empresa política. Porque la política, si se tiñe por completo de misticismo, deja de ser política y pasa a ser otra cosa. Tampoco conviene olvidar que la función esencial de las religiones no es la de ser o no identitarias  – normalmente lo son – sino la de acercar a los hombres a Dios. Transformar a la política en una parodia de la vida religiosa y a la nación en un sustituto de Dios supone pedirles a la nación y a la política algo que éstas no pueden dar.
Misticismo ante todo”, decía Venner. Pero en política, el misticismo en dosis excesivas puede actuar como un veneno. La política consiste ante todo, ya desde los antiguos griegos, en un ejercicio de racionalidad en aras del bien común. Lo que no equivale a evacuar el espacio de lo simbólico: los ritos deben cumplir una función como elementos de cohesión y de vínculo social, y lo sagrado debe tener su espacio acotado. El problema es cuando lo sagrado desbfuera orda ese espacio y la política se tiñe de irracionalidad. Nos encontramos entonces con esas “religiones políticas” – que el propio Dominique Venner describía tan bien –  sobre cuyas consecuencias la historia del siglo XX tanto nos ha enseñado.
Ahora bien, el suicidio de Dominique Venner parece inscribirse en esa irrupción de lo sagrado dentro del campo político,  en una concepción mágica o mítica del hecho político que, mal que les pese a sus defensores, estará casi siempre abocada al fracaso.  La extrema derecha – en realidad todos los extremismos – son un espacio particularmente abonado para que los devotos de las mayúsculas – la Patria, la Raza, la Tradición, el Sacrificio, la Aristocracia – transformen la acción política en un oficio de tinieblas al servicio del Mito. Nos referiremos a una palabra clave del discurso en el que Dominique Venner envolvió su suicidio: la palabra fundación (“ofrezco lo que me queda de vida en una intención de protesta y fundación”).
¿Qué quiere decir? ¿Puede un suicidio ser una fundación? ¿Puede ser un suicidio la promesa de algo? Se trata de un mitologema bien conocido por los estudiosos de la “cultura de derechas” –  título de un libro, ya clásico, del profesor italiano Furio Jesi –: la temática del sacrificio humano “de fundación” como transferencia ritual de la vida por medio de la muerte. Un tema recurrente en los sistemas de creencia tradicionales, y que aparece tanto en las historias relativas a construcciones materiales – el mito del “primer albañil” o arquitecto emparedado en su edificio, un tema en su día estudiado por Mircia Eliade –  como a las espirituales: el sacrificio de víctimas humanas para asegurar el éxito de una operación, o  la duración histórica de una empresa espiritual. Una temática en la que reverberan elementos comunes a las grandes religiones y que culmina en el cristianismo: el Dios que se sacrifica para que la vida renazca. Se trata de un material mítico que fue recuperado con especial énfasis por la cultura política fascista en el período de entreguerras – el caso de la “Guardia de Hierro” rumana es paradigmático – y que conformó toda una mística política que el mencionado Furio Jesi denominaba “Religión de la Muerte”, y que se resumía en la idea de que no se trata tanto de “vencer o morir” como de “vencer muriendo” (Mors Triumphalis).
Perfecto conocedor de la cultura política fascista, Dominique Venner parece haber planeado su muerte desde una asunción consciente de todas esas pautas. Su muerte no se concibe como un suicidio sino como un sacrificio ritual, como una inmolación en la que la víctima propiciatoria asume sobre sí las culpas del mundo o los pecados de la estirpe – en su caso, la decadencia de unos europeos que han dado la espalda a su identidad – y se inviste de una dignidad mesiánica. Su acto sacrílego – suicidio perpetrado en un templo católico –  responde a una pauta mítica precisa: la “infracción de la Ley” que, como acto ritual, acelera el advenimiento de una nueva Ley y de un nuevo “Reino”. El Mesías es siempre el supremo infractor. Es aquél que, con su acto sacrílego, purifica el mundo y  abre el camino a la epifanía de la nueva Ley.
La apuesta de Venner es radical: con su sacrificio ritual trata de ofrecerse en mito, de insertarse en el imaginario simbólico, de transformarse en fermento para una movilización de las conciencias. Se trata de un recurso a lo emotivo, a la seducción de las “ideas sin palabras”, al poder invisible de los arquetipos. Con su muerte en un templo de memorias ancestrales Venner simboliza lo que él percibe como el suicidio de Europa, al que él opone su propio suicidio.
Como apuesta místico-política está bien construida. Pero el problema del misticismo político consiste en que, allí donde reside su fuerza, está también su debilidad: si bien opera con extraordinaria eficacia entre la comunidad de los “creyentes”, es percibido normalmente como algo extemporáneo, extravagante o absurdo por la mayoría de la población.
Y ahí están los límites de la apuesta. Los elementos mítico-sacros funcionaban bien en el pasado – principalmente en el ámbito religioso que les era propio – pero en el ámbito político deben ser hoy administrados con extrema prudencia, porque bien sabido es que la línea que separa lo sublime de lo ridículo – o lo sublime de lo patético – es casi imperceptible. Nos guste o no, vivimos en una sociedad  “liquida”, saturada de información y absolutamente desacralizada, en la que el juego político progresa y se define en función, más que de valores, de los intereses inmediatos de una población sometida a un bombardeo incesante de estímulos emocionales y mediático-espectaculares, una sociedad en la que los actos “míticos” de fundación corren el riesgo de disolverse como lágrimas en la lluvia.
La sobredosis de misticismo suele ser un elemento común a casi todos los grupos marginales. Su incapacidad de conectar con el sentir mayoritario se manifiesta en un discurso obsesionado por una mitología propia y que no acaba de centrarse en un análisis objetivo de la realidad. Paradójicamente esa desconexión con el sentir mayoritario funciona como estimulante, puesto que la minoría marginal pasa así a auto-percibirse como una élite por encima de la masa vulgar. Un círculo vicioso que está en el núcleo de casi todos los procesos de radicalización, en los que el culto de los mártires hace impensable cualquier “marcha atrás” que sería percibida como traición a la sangre derramada. No hay secta radical sin su correspondiente martirologio: instrumento de mistificación administrado por los “puros” en su incapacidad de hacer política auténtica. Los mártires como figuras “de culto” veneradas en el marco de una subcultura política. Pongamos el caso que más repetidamente se ha traído a colación en el contexto del suicidio de Venner: el escritor japonés Yukio Mishima.
Que el suicidio ritual del escritor japonés Yukio Mishima fuera percibido por la gran mayoría de sus compatriotas como una patochada sangrienta en nada afecta a su estatus de santo custodio de una cierta cultura de derecha. Tampoco importa, a estos efectos, que el seppuku de Mishima poco tuviera de auténticamente tradicional – las causas del seppuku están rígidamente tasadas y todas se refieren a  situaciones límite que no dejan otra salida honorable – y sí mucho que ver con su ideología literaria y con su fijación narcisista. La figura de Mishima y su tremendismo grandilocuente ofrecen un material mitológico idóneo para alimentar las fantasías de algunos, aunque sea a costa de aumentar su extrañamiento con respecto al sentido común de unos ciudadanos europeos que, absurdo es tener que subrayarlo, bastante poco tienen que ver con samuráis y con seppukus. El “mishimismo” es un ejemplo claro de esa “huida de la realidad” que, desde hace décadas, asola el imaginario cultural de la derecha alternativa europea – otra peste parecida es el “neopaganismo” pseudo-folklórico – y la lanza por los vericuetos del kitsch ideológico. Pero todo hace pensar que la derecha radical europea se ha autoadministrado otra buena inyección de mishimismo.
En su megalomanía Mishima arrastró a un grupo de pobres diablos. En su suicidio, Dominique Venner a nadie comprometió sino a él mismo. Pero aquí nos enfrentamos a una cuestión espinosa. ¿Qué recomendaciones para la acción sacarán algunos de su último gesto?
Las palabras y los hechos
Aquí entramos en un análisis estrictamente político. El gesto de Venner se sitúa en el contexto de una agitación que, bajo el paraguas de la oposición al matrimonio homosexual, ha visto la eclosión en el país vecino de un militantismo inédito, de un militantismo que reacciona frente a la deriva que, desde hace décadas, las élites transnacionales imponen a la nación francesa. Pero Venner, que no era ningún ingenuo, sabía que un “brote verde” no hace verano. Para que la chispa de un Jan Palach o de un bonzo tunecino pueda prender es preciso que la indignación general esté al rojo vivo. Ahora bien, la opinión pública europea sigue instalada en un conformismo dulce y las posiciones defendidas por Venner y sus afines siguen sin calar en la inmensa mayoría.
Es por eso por lo que, en su último escrito, Venner apelaba a una “reforma intelectual y moral” a largo plazo. También vinculaba la lucha contra el “matrimonio para todos” con el combate identitario, invocaba la necesidad de “gestos nuevos, espectaculares y simbólicos” y declaraba que “entramos en un tiempo en que las palabras deben ser autentificadas por los hechos”. Y tras haberlo dicho ya todo, de las entrañas del viejo historiador surgió el joven activista que en el fondo siempre fue, y quemó el único cartucho que le quedaba.
La apuesta de Venner es radical. No tengo ninguna razón para suponer que al escribir esas líneas su autor pensaba en actos necesariamente violentos, pero en el lenguaje de su último gesto algunos podrían entender algo así como “es preciso estar dispuestos, aquí y ahora, al sacrificio máximo”. Esta es una cuestión en la que los administradores de su memoria, de haberlos, deberían realizar un ejercicio de responsabilidad, más allá de la bombástica glorificación del “samurai de occidente” a la que se han entregado algunos. El suicidio de Venner es un triste acontecimiento y una tragedia humana, que si puede tener algún sentido es el de llamar la atención sobre algunos problemas muy reales que atenazan el porvenir de la civilización europea. Pero de ninguna manera debería convertirse en una espiral para la radicalización, ni para empujar hacia el abismo a otras personas o a una corriente de pensamiento.  
Dominique Venner no era ningún tibio. Con un curriculum ya bien cargado en sus años de guerra en Argelia, en la OAS y en las filas de la derecha radical francesa, decidió en los años sesenta retirarse del activismo de primera fila. Con un énfasis pionero sobre la importancia del trabajo cultural contribuyó a poner en marcha un proceso de renovación ideológica que confluyó en lo que comúnmente dio en llamarse la “Nueva derecha”, y que paradójicamente resultó en un abandono sin reservas de los presupuestos neofascistas de la derecha radical, en una apertura a corrientes de pensamiento procedentes de la izquierda y en la búsqueda de vías inéditas. Dominique Venner nunca fue, en sentido estricto, un ideólogo de la “Nueva derecha”, aunque su figura esté indisociablemente unida a los orígenes de este movimiento. Mantuvo siempre una relación de amistad leal y de colaboración puntual con sus protagonistas, y ello a pesar de que sus posicionamientos podían estar, a veces, a considerable distancia. Pero con el suicidio de Venner la Nueva derecha se ha visto revisitada por sus orígenes sulfurosos…
Heroísmo y testimonio
El suicidio de Venner debe finalmente explicarse desde un plano personal y ético: la voluntad de ser consecuente hasta el fin con la idea que se tiene de sí mismo; la decisión de ser dueño del propio destino; la aspiración a la dignidad de una muerte noble para demostrar que hay cosas más importantes que la propia vida. El suicidio de Venner – suicidio testimonial – se afirma desde ese punto de vista como antinihilista, puesto que es un suicidio de afirmación y no de desesperación. Se trata de una actitud que merece respeto, porque el que la sustentaba demostró que no hablaba en vano. Lo que sí parece discutible es que, en base a todo esto, pueda proponerse el suicidio como un ideal o como un ejemplo ético para la mayoría de los mortales que decide no suicidarse.
El tratamiento que hacía Venner del suicidio en sus últimos escritos me parece la parte más endeble de todo lo relacionado con su trágico final, y no parece sino el preámbulo a una decisión ya tomada de autoeliminarse. En un texto publicado en 2008 y titulado “El sentido de la muerte y de la vida” Venner alineaba una serie de ejemplos de personalidades de la historia europea que voluntariamente pusieron fin a sus días. Se trata de una exaltación del suicidio como poco menos que el gesto sublime que encarna los valores éticos de Occidente. El escrito incurre en distorsiones impropias de un escritor de la finura de Dominique Venner. Por ejemplo, cuando equipara el ansia de los héroes griegos de una vida corta e intensa al deseo de una muerte voluntaria, o cuando enumera una serie de casos en los que los suicidios eran, en realidad, consecuencia de situaciones límite más que de un imperativo ético. También hay casos de lógica parcial y poco clara. Por ejemplo: los suicidios de Drieu la Rochelle – acorralado por su condición de colaboracionista con los nazis – y  de Henry de Montherlant  – deprimido por su ceguera inminente – son heroicos y ejemplares, pero los  suicidios de Stefan Zweig y de su esposa – asqueados por la devastación de Europa en la segunda guerra mundial –  no son ni heroicos ni ejemplares…
Otro concepto que se suele utilizar en la glorificación “derechista” del suicidio es la idea del heroísmo. Pero se olvida aquí que ya en el paganismo antiguo el heroísmo es un rasgo que brota de forma espontánea, que el héroe nunca se propone a sí mismo como modelo ni como ejemplo, y que no es el héroe el que está moralmente pendiente de los otros, sino los otros del héroe. Los límites del heroísmo están en la hubris y pasado ese límite entramos en el terreno de la arbitrariedad y de la egolatría, dos faltas contra la mesura por las que se incurría en la ira de los dioses. De la misma forma discurre la Iglesia católica, cuando a la vez que exalta a los mártires condena la búsqueda voluntaria del martirio. Lo que responde a una sabiduría profunda: hay conceptos, en sí positivos, que pueden derivar en una mitomanía de efectos letales. Un fenómeno no extraño en otros universos culturales, como es el caso de las estrellas del rock que se autodestruyen – el suicidio a los 23 años de Ian Curtis, vocalista de Joy Division, es un ejemplo  – para conformar su imagen al mito del poeta maldito que muere joven.
La fijación peculiar con la idea del suicidio es explicable en el ámbito de una “cultura de derecha” que se ve atraída por el gesto prometeico de quien decide su destino y tiene la última palabra. Una cultura de derecha particularmente sensible al romanticismo de las batallas perdidas, a la estética del “bello gesto” y a la épica de la derrota. El sol blanco de los vencidos, título del libro que Dominique Venner consagró a la epopeya sudista en la guerra de secesión. Fuera del ámbito de esa cultura todo este lenguaje puede resultar un tanto extraño y difícilmente comprensible. 
Pero incluso desde esa misma “cultura de derecha” no siempre tiene por qué ser así. Si al suicida se le suele presuponer el valor – especialmente al suicida que sí cree en la otra vida, como nos deja bien claro el monólogo de Hamlet – no se entiende por qué el mantenerse en pie hasta que el destino lo quiera, en circunstancias casi intolerables, sería una actitud menos heroica. Napoleón, que tenía buenas razones para suicidarse después de Waterloo, comparaba el suicidio con la deserción. Y desde una concepción trascendente de la existencia, que es la propia también de la derecha, la vida se considera como un don que es preciso administrar con responsabilidad. En su testamento José Antonio Primo de Rivera rehusaba atribuirse la póstuma reputación de héroe, y escribía: “Para mí (...) hubiera sido monstruoso y falso entregar sin defensa una vida que aún pudiera ser útil y que no me concedió Dios para que la quemara en holocausto a la vanidad como un castillo de fuegos artificiales.
Nunca sabremos a ciencia cierta qué es lo que pasaba por la cabeza de Dominique Venner. Preferiría pensar que se suicidó porque las palabras le resultaban impotentes para expresar lo que sentía, y decidió mezclar la tinta con la sangre. Preferiría pensar que se suicidó simplemente porque ya no soportaba más ver lo que veía. Ese es un motivo comprensible, desprovisto además de toda veleidad mesiánica. Dominique Venner se habría suicidado –señalaba Alain de Benoist en su homenaje póstumo – porque ya no soportaba más tener que asistir al suicidio de esa Europa a la que él tanto amaba, asistir a cómo Europa sale de la historia, sin memoria, sin identidad, sin grandeza, vaciada de esa energía de la que durante tantos siglos había dado prueba. 
¿Se equivocó Dominique Venner? La pregunta carece de sentido, porque no nos movemos aquí en el reino de la utilidad. Puedo, sí, criticar el contexto ideológico que rodea a su gesto. Puedo criticar el uso mitómano que algunos harán del mismo. Pero no puedo discutir su dignidad interior ni la coherencia que demostró al vivir y morir como pensaba.
Dominique Venner se quitó la vida en un templo cristiano. Una profanación sí, pero que merece un respeto. Algo que nunca podrá decirse de  la profanación diaria que ese templo padece por una horda de turistas. Sólo Dios juzga, ésa es la mejor actitud cristiana. Tal vez por eso las autoridades religiosas francesas han guardado silencio. Él hizo lo que hizo, y cuando lo hizo, porque seguramente consideró que es lo mejor que podía hacer en defensa de todo aquello en lo que creía. Lo dio todo, sin reservas, a lo largo de toda su vida. Es mucho más de lo que puede decirse de gran parte de los mortales. No sé si su suicidio estuvo dictado por el sentido del honor, como se ha dicho. Pero sí creo que fue, ante todo y sobre todo, un suicidio por amor. Y como decía Nietzsche, todo lo que se hace por amor está más allá del bien y del mal. 
El mejor homenaje que se le puede hacer es continuar leyéndole.
Lo que nunca muere
Dominique Venner nunca fue, ni pretendió serlo, un historiador académico. Pero sí fue un excelente escritor de historia. Su estilo combinaba la amplitud de perspectiva, la elegancia de la fórmula y la pasión de quien es consciente de que la historia no es el resultado de rígidos determinismos, sino el territorio de la libertad y del imprevisto. Sus páginas vibrantes nos trasmiten el pálpito de los seres de carne y hueso que nos han precedido, y nos comunican la certeza de que aquellos éramos nosotros.
Dominique Venner era un historiador con un enfoque, que nunca ocultaba. Pero no hay en sus páginas asomo de sectarismo alguno. Siempre estaba dispuesto a reconocer la grandeza de espíritu y la excelencia, allí donde ésta se encontrara. A él le es aplicable lo que Borges decía de Spengler: “sus varoniles páginas no se contaminaron nunca del odio peculiar de esos años”. No perseguía la acumulación de conocimiento, sino la obtención de sabiduría. Todas sus páginas y ensayos de historia, traten de lo que traten, nos hablan en realidad de algo más. Frente a la frialdad de la parafernalia científica – que tantas veces sólo encubre interpretaciones sesgadas – Dominique Venner restituía a la historia su verdadera condición de arte, y se revelaba como un historiador meditativo en el sentido más noble, en el de aquél que sabe que la historia es maestra de la vida. Sus libros y las publicaciones que dirigió no caducarán jamás, y permanecerán  vigentes como un homenaje a un mundo que ya no es el nuestro.
Si continuamos leyéndole, de sus páginas tal vez extraigamos alguna inspiración. Y también ese mensaje de esperanza que él siempre repetía: nada hay decidido de antemano; los hombres son los dueños de su destino; la historia hace a los hombres, pero la voluntad de los hombres hace a la historia; la historia siempre está abierta. Y ojala nunca tengamos que aplicarle a Europa las palabras con las que él cerraba su libro El sol blanco de los vencidos:

Nostalgia de un mundo que debía desaparecer, de un mundo irremediablemente condenado, pero sobre el que no se cesa de soñar como se sueña con un paraíso perdido. Porque si el Sur está muerto, siempre continuará viviendo en el corazón de los hombres generosos.”

G. Faye: Hommage à Dominique Venner

Suicide de Dominique Venner, le 21 mai à Notre-Dame. Marine Le Pen s’est inclinée devant son geste de réveil des consciences, ce qui peut paraître étonnant, mais tout à son honneur. Une représentante du groupe de clownesses féministes, les Femen, a essayé de salir sa mémoire dès le lendemain, en mimant, seins nus, son suicide, dans le choeur de Notre-Dame. Sur son buste maigrichon était peint : « May Fascism rest in Hell » (Que le fascisme repose en enfer). Ça fait la seconde fois que ces groupies dénudées peuvent entrer impunément dans la cathédrale où pourtant un filtrage est organisé à l’entrée. Les journalistes de l’AFP étaient prévenus du happening pour le couvrir et sont donc passibles de complicité.

Les médias de gauche et les politiciens du même bord (notamment le pathétique Harlem Désir) ont accusé Venner, post mortem, d’incitation à la violence, de provocation. Crachats de crapauds. Manifestement, le geste romain de Venner les a effrayés, parce qu’il procède du tragique, donc de l’Histoire, eux dont toute la vie n’est que reptation.

Venner s’est donné la mort, en exemple, non par désespoir mais par espérance : son sacrifice symbolique incite la jeunesse, face au naufrage entamé de la civilisation européenne dans son germen et dans ses valeurs, à résister et à combattre au prix de la mort, qui est le prix de la guerre. Une guerre qui a commencé. Venner voulait faire comprendre que la victoire ne peut s’obtenir, dans toute l’histoire des peuples, que si les combattants sont prêts à mourir pour leur cause. C’est pour les futures générations européennes résistantes et combattantes que Dominique Venner a offert sa vie. Il fut un « éveilleur de peuple » selon la formule de son ami Jean Mabire.

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Et il s’est tué, lui qui n’était pas chrétien au sens entendu, sur l’autel central de Notre-Dame de Paris, c’est-à-dire au cœur d’un des lieux les plus chargés de sacré et d’histoire de toute l’Europe. (L’Europe : la vraie patrie de Venner, l’authentique, pas le simulacre– guimauve de l’actuelle Union européenne). Notre-Dame, un lieu de mémoire beaucoup plus dense que, par exemple, la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. Il a voulu donner à son sacrifice une signification particulière ; à l’image des vieilles traditions romaines pour lesquelles la vie d’un homme, jusqu’au bout, est dévolue à celle de la patrie qu’il aime et qu’il doit servir. Comme Caton, Venner ne transigeait pas sur les principes. Ni d’ailleurs sur ce style qu’il s’imposait – de comportement, d’écriture et d’idées – qui n’avait rien à voir avec la posture – le look – des cuistres. Sa sobriété exposait en essence la puissance de sa leçon. Maître distant, qui n’était pas sans rapport avec la tradition stoïcienne, rebelle de cœur et de courage et non pas de cirque ou d’imposture, homme complet, d’action et de réflexion, il n’a jamais dévié de sa voie. Un jour, il m’a dit qu’il ne fallait jamais perdre son temps à critiquer les traîtres, les lâches, les girouettes intéressées, ni évidemment leur pardonner, mais les ignorer et aller de l’avant. Le silence du mépris.

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C’est Dominique Venner, en 1970, qui m’a fait entrer dans la Résistance, que je n’ai jamais reniée ni quittée depuis. Il fut mon sergent recruteur. Sa mort volontaire qui, plus qu’à celle de Montherlant, est un écho à celle de Mishima, est un acte fondateur. Et elle m’a rempli d’une tristesse joyeuse, comme un éclair d’orage. Un guerrier ne meurt pas dans son lit. La mort sacrificielle de cet homme d’honneur exige, pour honorer sa mémoire et son œuvre, de ne pas se lamenter mais de se battre. Mais se battre pour quoi ?

Non pas seulement pour la résistance, mais pour la reconquête. La contre-offensive, autrement dit. À la suite d’un de mes essais où je développais cette idée, Venner m’a envoyé une lettre de son écriture calligraphiée, pour m’approuver. Son sacrifice ne sera ni vain ni ridicule, comme tentent de le faire croire les cloportes. La mort volontaire de Dominique Venner est un appel à la victoire.

Guillaume Faye