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vendredi, 04 mai 2012

Le retour du Colonel Peters

La carte du "Grand Moyen-Orient" dessinée par Ralph Peters (lieutenant-colonel retraité de l'US Army) et raillée par bon nombre d'incrédules et niais n'ayant jamais lu le "Grand échiquier" de Brzezinski, revient à la une; avérée par l'actualité.

Le retour du Colonel Peters

Paul Delmotte

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

peters2.jpgEn juin 2006, le lieutenant-colonel retraité de l’US Army, Ralph Peters, s’était fait connaître par la publication dans l’Armed Force Journal d’une carte de sa main (voir ci-dessous) envisageant une complète refonte des frontières du « Grand Moyen-Orient » où G.W.Bush projetait d’injecter la démocratie parlementaire – et de marché ! – à l’occidentale.

Certes, à l’époque tant l’énormité de ces modifications et le fait qu’apparemment, il ne s’agissait que de la publication d’une carte autorisaient à penser que les propositions du colonel Peters resteraient de simples élucubrations.

Pourtant, une série d’informations récentes pourrait toutefois indiquer que la fameuse carte n’a peut-être pas été reléguée au fond d’un tiroir poussiéreux.

Vers un Grand Azerbaïdjan ?

Mark Perry, auteur de Talking to Terrorists. Why America must engage with its enemies (Basic Books, 2010), révèle dans un article paru en mars et basé sur des fuites de Wikileaks[1] la coopération militaire aussi poussée que mal connue entre l’Azerbaïdjan et Israël et montre que l’usage de bases aériennes azerbaïdjanaises, dont celle de Sitalcay, pourrait permettre aux avions israéliens de bombarder, le cas échéant, plus efficacement l’Iran puisqu’il pourraient s’y poser après leurs raids plutôt que de devoir faire l’aller-retour vers leurs bases de départ. Toutefois, dans le même texte, Perry rappelle qu’en février 2012, un membre du parti au pouvoir à Bakou, capitale de la république dynastique et pétrolière d’Azerbaïdjan, en très bon termes avec l’Occident, a demandé à son gouvernement de rebaptiser le pays en Azerbaïdjan du Nord, appel qui relève d’un irrédentisme souhaitant « réunifier la patrie » en y rattachant les provinces azériphones du Nord-ouest de l’Iran[2], considérées comme l’Azerbaïdjan du Sud. Rappelons que plus de15 millions d’Azéris (selon les chiffres iraniens, apparemment minimisés) vivent dans le nord-est de l’Iran contre 9,1 millions en Azerbaïdjan même. D’où les craintes iraniennes d’un séparatisme azéri, qui s’était déjà manifesté, avec l’appui de l'URSS à la fin de la 2ème Guerre mondiale, par la création d’un Gouvernement populaire d'Azerbaïdjan séparatiste et hostile au Chah[3]. Une appréhension renouvelée à Téhéran suite à la naissance d’un Azerbaïdjan indépendant à la faveur du démantèlement de l’URSS.

Limitons-nous à observer que sur la carte du colonel Peters : le très récalcitrant Iran devrait se voir amputer au Nord-ouest de la région azérie de Tabriz, au Sud-ouest du Khouzistan arabophone et, au Sud-est, de sa province baloutche.

Un « Baloutchistan libre » ?

Tout récemment, le blog Atlas Alternatif titrait : « Des républicains américains veulent faire éclater le Pakistan » et faisait état d’une série d’auditions, le 8 février 2009, de la sous-commission des Affaires étrangères de la Chambre des États-Unis consacrées aux « violations des Droits de l’Homme au Baloutchistan », sous l’égide du député républicain de Californie Dana Rohrabacher. Rencontre qui avait soulevé la colère du gouvernement pakistanais. Étaient en effet conviés à ces auditions, outre des universitaires, des délégués d’Amnesty International et de Human Rights Watch, ce qui n’a rien d’étonnant vu le thème des rencontres, mais aussi le lieutenant-colonel Ralph Peters…

Autre « petite chose » à souligner : l’an dernier, l’ambassadeur US au Pakistan, Cameron MUNTER, a réitéré la demande de son gouvernement d’ouvrir un consulat au Baloutchistan[4].

Or, pour ce qui est du Pakistan, Peters envisageait l’amputation de sa province du Baloutchistan et la réunion de cette dernière avec les régions baloutches du sud-est de l’Iran pour former un État libre du Baloutchistan, doté ipso facto d’une importante façade sur l’océan indien avec, en son milieu, le port de Gwadar. C. à d. une remise en cause de la Ligne Goldschmid (1871) par laquelle Londres avait délimité la frontière entre l’Iran et son Empire des Indes, ligne frontalière reprise en 1947 par le Pakistan.

L’on sait déjà qu’au Baloutchistan – qui forme 42% du territoire du Pakistan, mais dont les 7 millions de Baloutches ne forment que 5% de sa population – opèrent des groupes tribaux armés, ulcérés non seulement de voir leur région négligée par Islamabad, mais faire l’objet d’une politique de peuplement pachtoune et pendjabi. S’ajoute à cela le fait que le sous-sol du Baloutchistan recèlerait d’immenses ressources en gaz et en pétrole.

Casser le « collier » chinois

Par ailleurs, la valeur stratégique du Baloutchistan s’est vue multipliée par la création, financée par la Chine lors de la décennie écoulée, d’un port en eaux profondes à Gwadar qui devrait constituer le terminal d’un gazoduc venant du Turkménistan. Ceci au risque d’aggraver le mécontentement de certains Baloutches, le nouveau port menaçant à leurs yeux d’accroître la fuite des ressources de la région et de créer principalement de nouveaux emplois parmi les « immigrés » du reste du Pakistan. Pour la Chine par contre, le projet de Gwadar comporte plusieurs avantages, ce qui justifie peut-être les accusations pakistanaises d’une aide de l’Inde à la guérilla baloutche. Gwadar désenclave en effet les provinces ouest de la Chine (Xinjiang), offre à sa marine des facilités portuaires situées à l’ouest de l’Inde et proches du « verrou stratégique » du détroit d’Ormuz, et permet à la RPC un approvisionnement, énergétique, à partir de l’Afrique et du Moyen-Orient, plus « terrestre », échappant donc en partie au contrôle américain des routes maritimes du Sud-est asiatique.Un « Baloutchistan libre » parrainé par Washington et Delhi et obtenant la haute main sur Gwadar n’aurait-il pas l’avantage d’ôter l’une des plus belles perles du « collier »[5] stratégique que Pékin tente de constituer à l’ouest de l’Inde et au nord de l’océan Indien ? Et cela alors même que le putsch du 7 février dernier aux Maldives, immédiatement cautionné par les Etats-Unis et la « plus grande démocratie du monde » que serait l’Inde, pourrait bien avoir mis fin aux souhaits chinois d’ajouter, avec une base de sous-marins dans l’atoll maldivien de Marao, une nouvelle pièce à leur parure.

La guerre de l’ombre que livrent des agents américains et israéliens dans plusieurs régions de l’Iran non-persanophones (Azerbaïdjan-occidental, Khouzistan, Sistan-Baloutchistan) n’est plus qu’un secret de polichinelle. Une guerre qui se déroule à l’occasion, avec une collaboration tacite… d’Al-Qaïda, à laquelle serait « affilié » le Jundullah, groupe sunnite du Baloutchistan iranien (le Sistan-Baloutchistan) partisan d’un système fédéral en Iran, qui, depuis 2005, s’est fait remarquer par une tentative d’assassinat de M. Ahmadinejad (septembre 2005), ses enlèvements de soldats iraniens, ses attentats contre des casernes de l’armée ou des Gardiens de la Révolution[6] ou contre des mosquées[7] ou des manifestations religieuses chiites[8], malgré le coup dur qu’a constitué pour l’organisation la capture et l’exécution, en juin 2010, de son leader Abdolmalek Righi.

Un peu plus à l’Ouest : un « réduit » alaouite ?

Par ailleurs, Fabrice Balanche, Maître de conférences à l’Université Lumière-Lyon II [9], écrivait dans la dernière parution d’Alternatives internationales (n°54, mars 2012) qu’en cas de débâcle du régime syrien, « le clan Assad peut tenter de créer grâce à ses moyens militaires un réduit dans la région alaouite, sur la côte, avec l’aide de Moscou et de Téhéran ». Or, ce « réduit alaouite » figure bel et bien sur la carte du colonel Peters, mais… inclus dans un « Greater Lebanon », un « Plus grand Liban », qui ferait main basse sur toute la côte syrienne jusqu’aux frontières turques, privant cette fois la Syrie, de surcroît dûment amputée de ses régions nord-est au profit d’un « Kurdistan libre », de toute façade maritime.

peters3.jpgDe même, à la mi-mars, New Lebanon[10]estimait que « la vieille idée du mandat français » revenait à l’ordre du jour, « l’enclave alaouite [pouvant] devenir un État indépendant si Assad perdait tout contrôle sur Damas », et précisant que le clan Assad chercherait dans ce cas à élargir le « réduit alaouite » à la région de l’Idlib pour qu’il s’étende jusqu’à la frontière turque au-delà de laquelle vivent quelque 15 millions d’alévis.

Question : « le rejet régional et international » et « le refus total » de la Turquie d’un tel projet sont-ils aussi assurés que semble le penser New Lebanon ?

Sarkozy, apprenti Pandore

En Libye, la proclamation, le 6 mars dernier, de l’autonomie partielle de la Cyrénaïque, l’est du pays, par le cheikh Ahmed Zoubaïr Al-Senoussi, au demeurant neveu de l’ex-roi Idriss Al-Senoussi et s’exprimant au nom de quelque 3000 chefs de tribus et personnalités, est certes dues à des facteurs locaux – projet de loi électorale sur base démographique, sentiment d’abandon du « cœur de la révolution » en faveur de Tripoli – mais les accusations de projets séparatistes liés à la concentration des richesses pétrolières dans cette même région et bénéficiant d’un soutien occulte de « puissances étrangères » ne sont pas à rejeter sans plus.

Toujours en Libye, mais au Sud, les combats entre Toubous et tribus arabes dans la région de Sebha qui auraient fait quelque 150 morts entre le 26 et le 31 mars, pourraient ranimer les aspirations au séparatisme de ces mêmes Toubous.

À suivre donc…

 

cartePeters.jpg

Carte élaborée par le Lieutenant-Colonel américain Ralph PETERS et publiée dans le Armed Forces Journal en juin 2006. Peters est colonel retraité de l'Académie Nationale de Guerre US. (Carte sous Copyright 2006 du Lieutenant-Colonel Ralph Peters) – Source : Mahdi Darius NAZEMROAYA, Le projet d'un « Nouveau Moyen-Orient ». Plans de refonte du Moyen-Orient, in Mondialisation.ca, 11 décembre 2006

1er avril 2012

Paul DELMOTTE

Professeur de Politique internationale à l’IHECS

Source : Investig'Action michelcollon.info

[1] L’Azerbaïdjan, le terrain d’atterrissage secret d’Israël (http://www.slate.fr/story/52415/israel-iran-azerbaidjan-g...)

2] Provinces d’Azerbaïdjan occidental et oriental, d’Ardabil, de Zanjan et, partiellement, celles d’Hamadan et de Qazvin

3] Velléités séparatistes que l’on a cru voir se réveiller avec les manifestations survenues en 2006, e. a. à Nagadesh.

[4] Selon I.SALAMI, in Palestine Chronicle, 28.10.11

[5]L’on appelle poétiquement « stratégie du collier de perles » les efforts de la Chine en vue de s’assurer une série de bases navales pour mieux assurer ses approvisionnements énergétiques moyen-orientaux. À part Gwadar, les autres perles sont Chittagong (Bangla-Desh), Sittwe, Coco, Hiangyi, Khaukpyu, Mergui, Zadetkui Kyun (Myanmar), des bases en Thaïlande et au Cambodge, Hanbatota (Sri-Lanka). Depuis l’an dernier, un accord avec les Seychelles envisage la construction d’installations de réapprovisionnement de la marine chinoise.

[6] Comme en octobre 2009 (42 morts)

[7] Comme à Zahedan, en mai 2009 (25 morts) ou en juillet 2010 (26 morts)

[8] Comme à Chabahar en décembre 2010

[9] Auteur de La région alaouite et le pouvoir syrien (Karthala, 2006) et de l’Atlas du Proche-Orient arabe (PUPS-RFI, 2012), F.Balanche a également collaboré au volumineux et incontournable ouvrage dirigé e. a. par notre compatriote Baudouin Dupret, La Syrie au présent. Reflets d’une société, Sindbad/Actes Sud, 2007

[10] Courrier International, 22-28 mars 2012

Armin Mohler: Rechter Blick auf die Bundesrepublik

armin-mohler.jpgArmin Mohler: Rechter Blick auf die Bundesrepublik

Ansgar Lange

http://www.jungefreiheit.com/

Armin Mohler wurde am 12. April 1920 in Basel geboren. Der Vater war evangelisch-reformiert, die Mutter katholisch. Die religiöse Prägung Mohlers war schwach. Die Mohler-Kinder wurden nach dem Bekenntnis des Vaters erzogen, aber das Christentum blieb rein äußerlich und wurde höchstens in der calvinistisch geprägten Atmosphäre Basels erfahren. Dafür faszinierten den jungen intellektuellen Schweizer andere Ideengebäude, die für seinen illegalen Grenzübertritt nach Deutschland im Jahr 1942 verantwortlich waren: Mohler fühlte sich mit Deutschland schicksalhaft verbunden und bewunderte Ernst Jüngers Essay „Der Arbeiter“.

1949 wurde der Bücher- und Augenmensch Mohler bei Hermann Schmalenbach und Karl Jaspers über „Die Konservative Revolution in Deutschland 1918–1932. Grundriß einer Weltanschauung“ (Buchausgabe 1950) promoviert. Mohler ging von der „Annahme der Unvereinbarkeit von Christentum und ‚Konservativer Revolution aus. Mohlers Sympathie für seinen Gegenstand, also die konservativen Revolutionäre, war unverkennbar. Mit seinem Buch wollte er – für eine Doktorarbeit ungewöhnlich – Hilfestellung für die rechte Intelligenz in Deutschland leisten.

Eine Feder des Strauß

1953 ging Mohler als politischer Auslandsberichterstatter der Zürcher Tat nach Paris, von 1955 bis 1960 war er in gleicher Funktion auch für die Zeit tätig, außerdem für Christ und Welt (1960-61). Von 1959 an schrieb er auch für Die Welt, zu der Hans Zehrer ihn geholt hatte. Im Jahr 1964 gestattete er sich unter dem Pseudonym „Michael Hintermwald“ auch journalistische Ausflüge in die Deutsche Nationalzeitung und Soldatenzeitung, eine nicht nachvollziehbare publizistische Fehlleistung.

Ab den 1970er und 1980er Jahren wehte ein unfreierer Wind in der deutschen Publizistik. Mohler veröffentlichte von 1970 bis 1997 vor allem in der Zeitschrift Criticón, einer Art konservatives Sammelbecken, zusammengehalten von dem Genie und dem Geld Caspar von Schrenck-Notzings. Was die Zeitungen anbelangt, konnte er – mit wenigen Ausnahmen – ab 1967 nur noch im Bayernkurier, gelegentlich in der Welt sowie später in der Jungen Freiheit schreiben.

Bevor Mohler politisch weitestgehend kaltgestellt wurde, war er als eine Art politischer Berater von Franz Josef Strauß tätig. In der Zeit von Strauß als Finanzminister in der Großen Koalition (1966–1969) gab es regelmäßige persönliche Kontakte zwischen den beiden. Mohler verfaßte auch Reden für den bayerischen Politiker.

Opfer einer „katholischen“ Intrige?

Daß Mohler schließlich vom Etablierten zum Verfemten wurde, beruhte laut Karlheinz Weißmann auf „einer Intrige Paul Wilhelm Wengers“, den er „zu den wichtigsten katholisch-konservativen Journalisten der Nachkriegszeit“ zählt. Als der „Adenauer-Preis“ der Deutschland-Stiftung im Jahr 1967 an Mohler vergeben werden sollte, „entschloß sich Wenger zu Störmanövern“, so Weißmann: „Wenger wurde bei Androhung einer Geld- oder Haftstrafe untersagt, weiter zu behaupten, daß Mohler von der Schweizer Armee zur Waffen-SS desertiert sei und in seiner Heimat zur ‚Fünften Kolonne’ des Nationalsozialismus gehört habe“. Kampagnen in der linken Presse (Stern, Spiegel, Zeit etc.) folgten. Auch in bürgerlichen Medien wie Christ und Welt und FAZ und der Zeitschrift Civis sah sich Mohler Anfeindungen ausgesetzt. Rückendeckung konnte der „Verfemte“ nur noch von der Welt erwarten.

Daß Mohler von katholischer Seite Widerstand entgegengebracht wurde, darf indes nicht verwundern. Schließlich wollte er Strauß zu einer Art neuem Führer der CSU machen, die ihre katholisch-konservativen Wurzeln kappen und sich zu einer modernen nationalen Partei wandeln sollte. Dieser „Ausflug“ in die Parteipolitik scheiterte jedoch. So war Mohler der Ansicht, daß CDU und CSU absolute Mehrheiten erringen würden, wenn sie sich gegen den Atomsperrvertrag, die „Vergangenheitsbewältigung“, die Mitbestimmung sowie die Aufweichung der Bundeswehr wenden würden. Wahrscheinlich hätte die Union mit solchen Themenschwerpunkten keinen Blumentopf bei den Wählern gewonnen. Hier irrte der Intellektuelle, der sonst so viel Wert auf die Betrachtung der Wirklichkeit richtete, und entpuppte sich als abgehobener Theoretiker.

Abschied aus der Parteienpolitik

Mohler, der Christentum und Konservatismus für unvereinbar hielt, wollte aus der CSU eine Rechtspartei machen. Das Wort „konservativ“ war ihm zu verwaschen. Dabei sollte sie dann auch gleich ihr Tafelsilber verscherbeln, nämlich das seiner Sicht „überholte C“ aufgeben und sich von vermeintlichen klerikalen Bindungen lösen. Als Name für eine solche rechte Parteigründung aus der etablierten C-Partei heraus schwebte ihm der Name „Nationale Volkspartei“ vor.

In den letzten 20, 30 Jahren seines Lebens hat sich Mohler von der Parteipolitik verabschiedet. Er widmete sich seiner Tätigkeit als Geschäftsführer der Siemens-Stiftung und organisierte viel beachtete Vortragsreihen – ohne Scheu vor politisch Andersdenkenden, insofern sie nur interessant waren. Als Herausgeber von über zehn Bänden zu gesellschaftlichen und zeitpolitischen Themen war er überaus produktiv. Neben politischen Themen verfaßte Mohler auch eine große Zahl an Artikeln über Kunst und Literatur und schrieb zahlreiche Buchrezensionen und Portraits, vor allem für Criticón.

Ansgar Lange, Politikwissenschaftler und Publizist, 1971 in Arnsberg/Westfalen geboren, Studium der Politischen Wissenschaft, Geschichte und Germanistik in Bonn. Mit Extremen vertraut, da er die die eine Hälfte seines bisherigen Lebens im Sauerland und die andere Hälfte im Rheinland verbracht hat. Auch wenn er die Nähe zum Rhein und das Leben in der beschaulichen Bundesstadt Bonn schätzt, bleibt er im Grunde seiner Seele weiterhin Westfale und Pilstrinker. Langjährige Tätigkeit als Journalist, in der Presse- und Öffentlichkeitsarbeit sowie der Politik.

jeudi, 03 mai 2012

North American New Right, vol. 1

North American New Right, vol. 1

North American New Right, volume 1
Edited by Greg Johnson
366 pages

hardcover: $120

paperback: $30

Publication date: May 30, 2012

North American New Right is the journal of a new intellectual movement, the North American New Right. This movement seeks to understand the causes of the ongoing demographic, political, and cultural decline of European peoples in North America and around the globe — and to lay the metapolitical foundations for halting and reversing these trends.

The North American New Right seeks to apply the ideas of the European New Right and allied intellectual and political movements in the North American context. Thus North American New Right publishes translations by leading European thinkers as well as interviews, articles, and reviews about their works.

NOTE: The hardcover edition of NANR is so expensive because it is a premium available to donors who give more than $120 in a given year. If you have already given such a donation, you already own a copy.

CONTENTS

INTRODUCTION

“Toward a North American New Right”
Greg Johnson

FRANCIS PARKER YOCKEY: IN MEMORIAM

“The Death of Francis Parker Yockey”
Michael O’Meara

“Spiritual & Structural Presuppositions of the European Union”
Julius Evola

“A Contemporary Evaluation of Francis Parker Yockey”
Kerry Bolton

“The Overman High Culture & the Future of the West”
Ted Sallis

Six Poems for Francis Parker Yockey
Juleigh Howard-Hobson

INTERVIEWS

Interview with Alain de Benoist
Bryan Sylvain

Interview with Harold Covington
Greg Johnson

ESSAYS

“What is to be Done?”
Michael O’Meara & John Schneider

“Pan-European Preservationism”
Ted Sallis

“Vanguard, Aesthetics, Revolution”
Alex Kurtagić

“Absolute Woman: A Clarification of Evola’s Thoughts on Women”
Amanda Bradley

“D. H. Lawrence’s Women in Love
Derek Hawthorne

“’The Flash in the Pan’: Fascism & Fascist Insignia in the Spy Spoofs of the 1960s”
Jef Costello

TRANSLATIONS

“The Lesson of Carl Schmitt”
Guillaume Faye & Robert Steuckers

“Homer: The European Bible”
Dominique Venner

“Mars & Hephaestus: The Return of History”
Guillaume Faye

“Post-Modern Challenges: Between Faust & Narcissus”
Robert Steuckers”

“Jean Thiriart: The Machiavelli of United Europe”
Edouard Rix

REVIEW ESSAYS

Michael O’Meara’s Toward the White Republic
Michael Walker”

Michael Polignano’s Taking Our Own Side
Kevin MacDonald

“A Serious Case: Guillaume Faye’s Archeofuturism
F. Roger Devlin

Julius Evola’s Metaphysics of War
Derek Hawthorne

Abir Taha’s The Epic of Arya
Amanda Bradley

Jack Malebranche’s Androphilia
Derek Hawthorne

“Sir Noël Coward, 1899–1973: The Noël Coward Reader
James J. O’Meara

Arkham Asylum: An Analysis”
Jonathan Bowden

“Christopher Nolan’s Batman Begins & The Dark Knight
Trevor Lynch

ABOUT THE EDITOR

Greg Johnson, Ph.D., Editor-in-Chief of Counter-Currents Publishing Ltd. and Editor of the annual journal North American New Right. From 2007 to 2010 he was Editor of The Occidental Quarterly. In 2009, he created TOQ Online with Michael J. Polignano and was its Editor for its first year.

He is the author of Confessions of a Reluctant Hater (San Francisco: Counter-Currents, 2010).

He is editor of Alain de Benoist, On Being a Pagan, trans. John Graham (Atlanta: Ultra, 2004); Michael O’Meara, Toward the White Republic (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Michael J. Polignano, Taking Our Own Side (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Collin Cleary, Summoning the Gods: Essays on Paganism in a God-Forsaken World (San Francisco: Counter-Currents, 2011); Irmin Vinson, Some Thoughts on Hitler and Other Essays (San Francisco: Counter-Currents, 2011); and Kerry Bolton, Artists of the Right: Resisting Decadence (San Francisco: Counter-Currents, 2012).

Spezialinformation: Ausverkauf europäischer Fluggastdaten

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Spezialinformation: Ausverkauf europäischer Fluggastdaten

Bürger werden mit PNR-Abkommen zu Freiwild

US-Selbstbedienung via EDV-Systeme

Andreas MÖLZER

In den letzten Jahren wurden im Namen der Terrorbekämpfung zunehmend Grundrechte beschnitten. Die Sinnhaftigkeit ist dabei oft zweifelhaft: Während der Passagier quasi bis auf die Unterhose durchsucht wird und in seinem Gepäck weder Nagelfeile noch Deo haben darf, bleibt die Kontrolle von Frachtgut häufig der Spedition selbst überlassen.

Seit 2001 verwenden die amerikanischen Geheimdienste Daten aus den Buchungs- und Verrechnungssystemen der Fluglinien – sogenannte „Passenger Name Records“ (PNR), also Flugpassagierdaten. Die massenweise Weitergabe personenbezogener Daten widerspricht jedoch europäischem Datenschutzrecht, weshalb die Kommission mit Verhandlungen über ein entsprechendes Abkommen betraut wurde. Schließlich läuft die derzeit geltende Übergangslösung spätestens im Juli 2014 aus. Allein, nachdem den USA der Zugriff auf die Passagierdaten über die EDV-Systeme jederzeit möglich war, gab es seitens der Amerikaner keinerlei Interesse an einem Abkommen mit der EU. Vielmehr wurden die Europäer mit der angedrohten Wiedereinführung der Visumspflicht unter Druck gesetzt. Diese Drohung hat ja auch schon bei der von den USA geforderten Einführung biometrischer Pässe (natürlich ebenfalls zwecks effizienterer Terrorismusbekämpfung) gewirkt.

Keine Kontrolle über die Datenverwendung

Schon seit langem ist klar, dass die vorgeblich zur Terrorismusbekämpfung und zur Bekämpfung anderer Schwerverbrechen gesammelten Daten für weitergehende Zwecke verwendet werden. Im neu verhandelten Abkommen wird beispielsweise rasch deutlich, dass Reisedaten nicht nur der Terrorbekämpfung dienen, sondern auch dem Grenzschutz.

Obendrein ist der Wirtschaftsspionage Tür und Tor geöffnet: Für Übernahmegespräche in ein anderes Land zu fliegen, wäre Topmanagern sicherlich nicht mehr möglich, ohne dass der Geheimdienst davon weiß.

Selbst Aussagen in sozialen Netzwerken können schwerwiegende Konsequenzen haben – was zwei Briten auf die harte Tour erfuhren. Deren ein mit dem den Briten eigenen schwarzen Humor getwittertes „… free this week for a quick gossip before I go and destroy America?“ wurde als Ankündigung eines Terroranschlags aufgefasst. Wird indes eine Person auf einem Flug verdächtigt, wird vorsorglich gleich dem Flugzeug das Passieren des US-Luftraums verweigert.

Kein Beweis für den Erfolg bei Terrorismusbekämpfung

Besonders bedenklich ist, dass dieser massive Eingriff in die Grundrechte im Namen der Terrorismusbekämpfung erfolgt, obwohl der Nutzen der PNR-Daten für die Terrorbekämpfung nicht einmal bewiesen ist. Aus den Unmengen an Fluggastdaten auf Terrorabsichten schließen zu wollen, ist wie die Suche nach der berühmten Nadel im Heuhaufen. Es gibt keinerlei Belege dafür, dass die Fluggastdatensammlung einen „Mehrwert“ bei der Verfolgung von Terroristen oder Schwerverbrechen bringt. Experten sind gar der Ansicht, dass selbst die wenigen als Rechtfertigung vorgeschobenen Einzelfahndungserfolge auch ohne PNR möglich gewesen wären. Inwieweit die bisherigen Maßnahmen zur Terrorismusbekämpfung wie Vorratsdatenspeicherung und die Einführung biometrischer Pässe – abgesehen von Milliardenkosten – etwas gebracht haben, ist ebenfalls fraglich. Die Mordanschläge von Mohamed M. (im französischen Toulouse), der ja auf einer US-Terroristenliste stand, erweisen erneut Vorrats- oder Fluggastdatenspeicherung als für die Terrorbekämpfung ungeeignete Mittel.

Von wegen Datenschutz

Schon als der SWIFT-Kompromiss ausgehandelt wurde, war klar, dass das, was als Datenschutz verkauft wurde, einen peinlichen Selbstbetrug der Europäer darstellt. Das EU-eigene Überwachungssystem hat sich nicht, wie vermutet, erst binnen einiger Jahre als Placebo, als Beruhigungspille für die Kritiker, herausgestellt, sondern schon binnen einiger Monate. Die vollmundigen Ankündigungen der EU, man werde für Datenschutz sorgen, wurden sogar vom Juristischen Dienst der Kommission selbst als jene Augenauswischerei enttarnt, als die Datenschützer sie von Anfang an kritisiert haben.

Die EU gibt sich stolz darüber, dass die Daten nicht mehr unendlich gespeichert werden, sondern die Speicherzeit auf 15 Jahre begrenzt ist. Der angebliche Rechtsbehelf besteht weiter nur auf dem Papier. Schließlich müsste vor einem US-Bundesgericht nach US-Recht geklagt werden. Und genau hier liegt der Hund begraben: Nachdem der Datenschutz in den USA noch in den Kinderschuhen steckt ist nach US-amerikanischen Bestimmungen die Erfassung der meisten Daten völlig legal.

Die einzige tatsächliche Neuerung ist die Auskunftspflicht des Heimatschutzministeriums. Somit soll jeder Reisende das Recht erhalten, Informationen über die Verwendung seiner Daten zu bekommen. Der Umgang mit den Daten unterliegt in den USA weder der Kontrolle von Gerichten noch Datenschutzbehörden. Die amerikanische Heimatschutzbehörde DHS ist in ihrem Tun nicht einmal dem Parlament rechenschaftspflichtig.

Im Rahmen ihres Verhandlungsmandats hätte die Kommission die rechtswidrige Erpressung der Fluggesellschaften zur Datenherausgabe beenden sollen. Während im australischen Abkommen die Speicherfristen auf fünfeinhalb Jahre fixiert wurden, ohne dass sensible Daten freigegeben werden, soll das US-Heimatschutzministerium weiterhin 15 Jahre quasi uneingeschränkten Zugriff auf alle personenbezogenen Daten haben. Theoretisch werden die Fluggastdaten nach zehn Jahren vollständig anonymisiert. Praktisch indes können diese Daten stets zwecks Rasterfahndung verwendet werden um Personen zu identifizieren, „die Gegenstand von näheren Befragungen oder Untersuchungen werden“. Kann eine Fluglinie die Daten nicht binnen zwei Jahre ab Inkrafttreten liefern, erhält die USA Zugang gar direkten zu ihrem Datensystem. Da lässt George Orwell grüßen.

US-Datenschutz steckt in den Kinderschuhen

Der Flugdatenexperte Edward Hasbrouck klagt seit 2006 nach US-Datenschutzrecht gegen seine Regierung vergeblich auf Einsicht in sein Bewegungsprofil. Die Behauptungen seitens des Ministeriums für Heimatschutz, dass alle Anfragen auf Zugang zu den gespeicherten Flugpassagierdaten– beantwortet würden und dass es in den USA keinerlei Beschwerden über Datenmissbrauch gegeben habe, entsprächen überhaupt nicht der Wahrheit, so der bekannte Reisejournalist.

Der US-Gefreite Bradley Manning wurde wegen seiner Informationen an WikiLeaks verhaftet. Wie dabei aber im Land der unbegrenzten Möglichkeiten und der Freiheit mit diesen brisanten Informationen umgegangen wird und dass Twitter zur Herausgabe personenbezogener Daten verurteilt wurde, ist mehr als ominös. Das Vorgehen der US-Behörden und die Tatsache, dass die Herausgabe von Namen, E-Mail-Adressen und Bankverbindungen vom Gericht nicht als Eingriff in die Privatsphäre angesehen werden, ist jedenfalls symptomatisch für die Datenschutzbestimmungen in Übersee.

Weiteres Datenschutz-Fiasko droht

Es mag ja sein, dass beim Fluggastdatenabkommen mit Australien bessere Konditionen ausgehandelt wurden als bei jenem mit den USA. Das ändert jedoch noch lange nichts am datenschutzrechtlichen Grundproblem, denn bei der PNR-Speicherung geht es ja nicht darum, Verdächtige an Grenzkontrollstellen zu identifizieren. Nein, vielmehr erfolgt eine anlasslose und verdachtslose Vorratsdatenspeicherung aller Reisenden, aus denen dann Risikoreisende ausgemacht werden. Datenschutz bleibt also auch beim Abkommen mit Australien eine Illusion.

Ganz abgesehen davon wird das Inkrafttreten des US-Abkommens sich auf Flugdatenabkommen mit anderen Staaten auswirken. Es ist wohl schwer argumentierbar, warum diese Regelungen (sprich quasi nicht existenter Datenschutz) für ein Abkommen mit den USA angemessen sind, bei Abkommen mit anderen Staaten hingegen nicht. Es ist daher nur eine Frage der Zeit, bis Australien auf Nachverhandlungen bestehen wird. Andere Drittstaaten wie China oder Kuba wollen ebenfalls mit dem US-Abkommen vergleichbare PNR-Abkommen. Kritiker sehen überdies die Gefahr, dass hier ein Präzedenzfall geschaffen wird und Behörden in den europäischen Mitgliedsstaaten eine Anpassung der Speicherzeit für gesammelte Daten an die im Abkommen vereinbarten 15 Jahre verlangen.

EU-interne Reisedatenbank geplant

Während die Auswertung erhobener Reisedaten in Dänemark allein der Terrorismusbekämpfung dienen darf, kann sie in Frankreich zudem zur Bekämpfung illegaler Einwanderung herangezogen werden. Noch umfassender sind die Verwendungsmöglichkeiten im Vereinigten Königreich. Dort können die Sicherheitsbehörden bereits jetzt umfassend auf alle erhobenen Reisedaten zugreifen.

Ende April 2012 einigten sich die EU-Innenminister darauf, Flugpassagierdaten bei Flügen nach und aus Europa in einer EU-Datenbank zu sammeln. Nach zwei Jahren sollen die Daten anonymisiert werden, wodurch sie den Reisenden nicht mehr zuzuordnen sind. Den Mitgliedsstaaten bleibt es freigestellt, auch Daten aus innereuropäischen Verbindungen zu sammeln. Dabei ist noch nicht geklärt, ob das Register zentral oder dezentral geführt wird. Weiters ist die Aufteilung der geschätzten Kosten von 500 Millionen Euro noch offen. Und natürlich fehlt noch die Zustimmung des Europäischen Parlaments. Es bleibt abzuwarten, wie die Mehrheit der Europaabgeordneten diesen EU-Plänen gegenübersteht.

London will nicht nur ein „Datamining“ des innereuropäischen Flugverkehrs, sondern blickt begehrlich auf die Buchungsdaten von Bahn- und Schiffsreisen. Ein 1947 unterzeichneter Vertrag mit den USA sieht einen umfassenden Datenaustausch zwischen den Geheimdiensten der beiden Staaten vor. Somit werden die Daten wohl über kurz oder lang bei den Behörden der USA landen, sofern dies nicht aufgrund des US-Zugriffs auf die Buchungssysteme längst der Fall ist.

Datensammelwut kostet Milliarden

Mehrere Milliarden mussten die Fluglinien weltweit seit 2001 für die Umstellungen ihrer IT-Systeme ausgeben, um den Datenhunger der US-Behörden zu stillen. Zahlreiche europäische Billigfluglinien lassen gar ihre gesamten Daten in den USA verarbeiten. Beispiele aus den USA zeigen, dass in einem Datensatz so ziemlich alles enthalten sein kann. Auf jeden Fall weitaus mehr, als Reisende annehmen. Neben den Kreditkartendaten, Informationen über den gesundheitlichen Zustand, Sitzplatzwahl, Essens-präferenzen, der Anzahl an Gebäckstücken und ob Einzel- oder Doppelbetten gebucht wurden werden etwa auch IP-Adressen von Onlinebuchungen bis hin zur Telefonnummer von Bekannten des Reisenden erfasst.

Fluggastdatenabkommen bringt ausschließlich den USA Vorteile

Mitte April 2012 hat das EU-Parlament zähneknirschend dem US-Druck nachgegeben und für ein Abkommen gestimmt, das gegen EU-Recht verstößt und bei weitem nicht die Minimalkriterien erfüllt, für die sich das Europäische Parlament einsetzt. Denn das Abkommen zum Austausch von Fluggastdaten mit den USA bietet europäischen Bürgern keinen ausreichenden Schutz von personenbezogenen Daten. Insbesondere können die Daten auch weiterhin nach Ermessen der USA an Drittstaaten übermitteln werden, und es gibt auch keine Gleichbehandlung europäischer Flugreisender mit jenen der USA. Überdies wird das Fluggastdatenabkommen als „Executive Agreement“ eingestuft. Das bedeutet, dass es nicht dem Kongress zur Ratifizierung vorgelegt wird und deshalb für die USA auch gar nicht rechtlich bindend ist. Umgekehrt hat Washington aber Zugriff auf sämtliche Daten ab der Buchung, was noch dadurch verschlimmert wird, dass sich die Datencenter aller vier großen, globalen Buchungsdatenbanken in den Vereinigten Staaten befinden, die sich seit 2001 mit administrativen Verfügungen nach Belieben bedienen können.

Das PNR-Abkommen gibt nur den Fluglinien "Rechtssicherheit", und zwar vor etwaigen Klagen europäischer Bürger unter Berufung auf die Datenschutzgesetze eines EU-Mitgliedsstaats. In keinem einzigen Punkt, der den Europäern wichtig ist, konnte sich die EU-Kommission durchsetzen, ebenso hat sie es verabsäumt, eine Verbesserung der Rechtsstellung europäischer Flugreisender auszuhandeln. Herausgekommen ist daher ein Abkommen, das ausschließlich den USA und deren Geheimdiensten Vorteile bringt.

Wenn man sich künftig leicht verdächtig macht – und verdächtig ist bereits, wer kurzfristig fliegt, womöglich noch ohne Gepäck und dafür bar zahlt – dann ist es das Mindeste, dass es generell für Flugdatenübermittlung ein Auskunfts-, Beschwerde- und Klagerecht gibt. Und natürlich darf die Speicherung nur zweckgebunden erfolgen. Weiters muss die Übermittlung von gesammelten Daten an Drittländer strengen Auflagen unterliegen. Wenn schon für das Sicherheitsgefühl in Grundrechte eingegriffen wird, dann muss der Eingriff möglichst gering sein, und die Rechte der Betroffenen müssen gestärkt werden.

Pierre Jovanovic: les financiers qui mènent le monde

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mercredi, 02 mai 2012

Nazionalizzazioni: Dall’Argentina arriva un vento di libertà

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Nazionalizzazioni: Dall’Argentina arriva un vento di libertà

di Federico Dal Cortivo

Ex: http://www.italiasociale.net/

Inaspettata è arrivata nell’Europa del “libero mercato” la notizia che il governo argentino ha deciso di nazionalizzare la compagnia petrolifera YPF e del gas YPf Gas, di proprietà della spagnola Repsol dal 1999 la prima e di Repsol Butano SA la seconda.

Per chi segue da qualche tempo le vicende politiche dell’America Latina invece, la cosa non è giunta inaspettata, ma fa parte oramai di un processo di decolonizzazione economica intrapreso dai principali Stati del continente e teso a porre sotto il controllo dello stato, le fonti energetiche che rivestono come ben sappiamo una grande importanza strategica e che danno la misura oggi della libertà di un popolo.

La mossa del governo di Buenos Aires ha così posto sotto il controllo dello Stato YPF e delle Provincie il 51% del capitale, nell’interesse della nazione Argentina , come ha sottolineato il Vice Ministro dell’Economia Kicillof nel suo intervento parlamentare: “Quando una società si discosta dagli interessi del popolo argentino, deve chiudere prima in modo amichevole e poi se necessario in modo meno amichevole”.

“L’Argentina" ha proseguito Kicillof "non può permettere che un elemento così importante come il prezzo del petrolio dipenda da fattori esterni a ciò che avviene in Argentina”.

Il riferimento alla speculazione internazionale è chiaro.

La Repsol è accusata di non avere investito nell’esplorazione e nel miglioramento della produzione, e inoltre erano in corso trattative segrete tra la Respsol e il gigante petrolifero cinese Sinopec per cedere la YPF per un valore di 15 milioni di dollari.

Ora si potrebbe invece aprire un nuovo scenario con una partnership tra Sinopec e Ypf nazionalizzata, come ha annunciato il Ministro per la Pianificazione Julio De Vido, che ha citato come possibili alleati il Brasile e il Messico.

I cinesi dal canto loro per bocca di Zhou Dadi della Cina Energy Research Society, in maniera molto pragmatica hanno dichiarato che “non importa il cambio di proprietà di YPF, ma solo la convenienza economica dell’operazione”.

La Cina si sta muovendo da tempo sulla scena mondiale alla ricerca di fonti energetiche per la sua affamata economia, caratterizzandosi per la non influenza negli affari interni degli Stati produttori e per questo i cinesi sono visti positivamente.

Non sono tardate le reazioni Occidentali, la Spagna attraverso il segretario di Stato al Commercio ha chiesto l’intervento dell’Unione Europea, mentre il presidente della Banca Mondiale, lo statunitense Robert Bruce Zoellick ha condannato il ”protezionismo e il populismo” di Buenos Aires, affermando che ”è stato un errore nazionalizzare YPF”, stessa musica dall’altro ente usurocratico mondiale il FMI, dove il Direttore del Research Departement Thomas Helbing a margine della presentazione del rapporto “Global Economic Prospects” ha dichiarato che “gli interventi del governo argentino peggiorano il clima per gli investimenti stranieri“.

Sulla stessa linea gli Stati Uniti, il portavoce del Dipartimento di Stato Mark Toner ha posto l’accento sulla preoccupazione del suo governo per queste azioni che rischiano di frenare gli investitori stranieri e danneggiare l’economia del Paese latino americano.

Le dichiarazioni, o meglio sarebbe dire, le intromissioni della Banca Mondiale e del Fondo Monetario Internazionale erano prevedibili e sintomatici della paura che la finanza mondialista ha quando uno Stato sovrano, com’è l’Argentina, decide di gestire in proprio le fonti energetiche e la propria economia senza sottostare a diktat e ricatti da parte di organismi internazionali che rispondono a logiche neocolonialiste e di sfruttamento.

L’America Latina non è più quella di anni fa, il cosiddetto “cortile di casa degli Stati Uniti”, non è più disponibile a ogni saccheggio, in nome di un “libero mercato” a senso unico dove gli Usa usano ogni sorta di barriera doganale, ma invocano la libera circolazione delle merci in senso inverso, lo stesso sistema usato dalla Gran Bretagna quando un tempo dominava i mari.

La storia del continente Sud Americano è la storia di un saccheggio programmato e attuato nei minimi dettagli, fino ad arrivare in tempi più recenti agli inglesi e agli statunitensi, dove questi ultimi hanno favorito colpi di stato, omicidi mirati, operazioni sotto copertura per destabilizzare qualsiasi governo nazionale che osasse porre degli ostacoli alla presenza delle loro multinazionali.

Inglesi e americani sono stati maestri nel predicare l’apertura dei mercati ai loro manufatti e ai loro capitali, mentre nel frattempo imponevano un ferreo protezionismo per tutelare la propria manodopera e prodotti.

Scrive in modo inequivocabile l’uruguaiano Edoardo Galeano nel suo saggio “Le vene aperte dell’America Latina”: “Come l’Inghilterra, anche gli Stati Uniti esporteranno dopo al Seconda Guerra Mondiale, la dottrina del libero scambio, libero commercio e libera concorrenza, ma per uso e consumo altrui. Il FMI e la Banca Mondiale sorgeranno proprio per negare ai paesi sottosviluppati il diritto di proteggere le industrie nazionali e per fiaccare al loro interno l’azione dello Stato. Saranno attribuite proprietà terapeutiche infallibili all’iniziativa privata. Tuttavia gli Stati Uniti non abbandoneranno una politica economica che continua a essere ancora oggi protezionistica e che indubbiamente si ricollega all’esperienza e alle voci della propria storia, al Nord non hanno mai confuso la malattia con il rimedio.”

E le direttive del FMI e Banca Mondiale, fatte a colpi di privatizzazioni, svendita dei settori strategici, taglio dei salari, distruzione dello Stato Sociale non posso che peggiorare le condizioni degli Stati che cadono nei loro tentacoli.

L’Argentina in questi ultimi anni ha ripreso la strada già intrapresa da Juan Domingo Peron, ha cacciato gli ispettori del FMI con il presidente Nestor Carlos Kirchenr, nazionalizzato i fondi pensione e la compagnia aerea di bandiera Aerolineas Argentinas.

Ha varato vasti programmi economici e di tutela dei lavoratori e ha collaborato attivamente all’UNASUR, Union de Naciones Suramericanas e stretto buoni rapporti con i Paesi dell’ALBA, l’Alianza Bolivariana para los Pueblos de Nuestra America che ha nel Venezuela di Hugo Chavez l’ispiratore.

Nell’Europa asservita agli Stati Uniti e all’usura internazionale tutto questo è sprezzantemente definito “populismo”, come se essere con il popolo e per il popolo fosse un peccato capitale e in effetti lo è per coloro che hanno fatto del profitto, dell’usura, dello sfruttamento dei popoli la loro religione.

Le scomposte reazioni di questi giorni denotano solo il nervosismo dei “camerieri dell’alta finanza”, dove anche un Monti qualsiasi si permette di criticare l’azione del Governo argentino, del resto in Italia sta avvenendo l’esatto contrario, si è intenti da tempo a svendere al miglior offerente il patrimonio economico nazionale, dalle banche, all’industria, dal settore alimentare, a quello della grande distribuzione e con quest’ultimo governo tale prassi verrà accelerata e consolidata.

Tutto ciò condurrà l’Italia a breve a essere nient’altro che una colonia delle grandi multinazionali, in questo imitando in peggio l’Argentina di un tempo.

 

europeanphoenix

Georges Feltrin Tracol: Réflexions à l'Est

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Pour écouter l'émission:

http://meridienzero.hautetfort.com/archive/2012/04/05/emission-n-91-reflexions-a-l-est.html

Une maîtresse imprévisible

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Une maîtresse imprévisible

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1988, Dominique Venner, futur responsable de la Nouvelle Revue d’Histoire, publiait chez Plon Treize meurtres exemplaires, un ouvrage consacré à l’assassinat de treize personnalités politiques du XXe siècle. Vingt-quatre ans plus tard, il réédite le livre dans une version revue, corrigée et augmentée chez un nouvel éditeur plein d’avenir, Pierre-Guillaume de Roux, fils du célébrissime écrivain et éditeur anticonformiste Dominique de Roux.

Dominique Venner a remplacé les chapitres sur une bavure du Mossad en 1973 contre Ahmed Bouchiki et l’assassinat toujours  inexpliqué de Jean de Broglie en 1976 par l’attentat contre Hitler en juillet 1944 fomenté par le colonel von Stauffenberg et par la disparition – qui laisse perplexe – de son ami François de Grossouvre « suicidé » en avril 1994 dans son bureau de l’Élysée. Il a aussi tenu à y adjoindre un prologue et un épilogue explicatifs et en a modifié l’intitulé, « Treize meurtres exemplaires » devenant le sous-titre de L’imprévu dans l’Histoire.

En fin historien et ayant lui-même jadis envisagé d’abattre Charles de Gaulle pendant la Guerre d’Algérie comme il l’écrivit dans le merveilleux Cœur rebelle (1994), Dominique Venner s’intéresse aux attentats contre des personnes connues. En effet, à part le cas de Grossouvre, les douze choix du livre appartiennent à un mode opératoire qu’on désigne habituellement comme du terrorisme même si, ici, les actes ne concernent que des victimes individuelles et non des masses comme pour le 11 septembre 2001. À l’exception de John Fitzgerald Kennedy, son étude se concentre sur des événements européens quand bien même Léon Trotsky est exécuté à Mexico et que l’amiral Darlan meurt à Alger, à l’époque ville française.

On note une répartition équilibrée des sujets traités : trois pour la Russie (Pierre Stolypine, Raspoutine, Trotsky), quatre pour le monde slave si on y ajoute la mort d’Alexandre de Yougoslavie à Marseille en 1934 par des militants croates soutenus par les redoutables partisans de l’O.R.I.M. (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne); trois pour la France (Gaston Calmette, Darlan et Grossouvre), voire quatre avec l’exécution à Paris en 1941 de l’aspirant Moser par des communistes; trois pour l’Allemagne et le monde germanique (François-Ferdinand à Sarajevo, Walter Rathenau en 1922, Stauffenberg), quatre avec Moser. Il y a enfin les États-Unis avec J.F.K. en 1963 et, pour l’Italie, Aldo Moro en 1979.

Ce n’est pas par hasard si Dominique Venner a pris ces exemples. Il les inscrit dorénavant dans l’imprédictibilité de l’histoire. L’histoire n’est pas une science dure, mathématique, logique et causaliste. Clio est une maîtresse imprévisible, irascible et impétueuse pour les civilisations, les peuples et les êtres. Hormis les questions démographiques, les prévisions des historiens ne se réalisent que très rarement, d’où leur réputation de « prophètes du passé » ! L’histoire est le domaine de l’hétérotélie, terme forgé par Jules Monnerot pour désigner des résultats contraires à ce que l’on désirait. Oui, l’histoire est toujours inattendue parce qu’elle est l’amante du Kairos, de ce moment décisif, qu’il faut saisir immédiatement. Pour s’approprier cet instant crucial, il importe de posséder des qualités fondamentales. « Un certain héritage historique et culturel, la fortune (l’inattendu) et la virtù sont les déterminants majeurs que l’on peut voir à l’œuvre derrière tous les grands événements de l’Histoire, plaide Dominique Venner (p. 268). »

Certains cas qu’il examine le prouvent aisément. Dominique Venner ne cache pas son admiration pour Stolypine, le Premier ministre de Nicolas II de Russie de 1906 à 1911. Ce traditionaliste réformateur s’opposa aussi bien aux révolutionnaires rouges qu’aux réactionnaires noirs. Très au fait des équilibres continentaux, sa présence à l’été 1914 lors de la crise entre la Serbie et l’Autriche-Hongrie aurait peut-être permis de temporiser l’antagonisme entre Belgrade et Vienne et de contenir le bellicisme germanophobe de certains milieux russes. Stolypine aurait pu s’appuyer sur le Français Joseph Caillaux, certainement président du Conseil si celui-ci n’avait pas été contraint de démissionner à la suite de l’assassinat du directeur du Figaro, Gaston Calmette, le 16 mars 1914, par Henriette Caillaux, son épouse lasse des attaques incessantes et vénéneuses contre son ministre de mari. L’historien féru d’uchronies peut même se demander si la survie de Raspoutine n’aurait pas incité Nicolas II à imposer aux belligérants une paix des braves comme le suggèrent Jacqueline Dauxois et Vladimir Volkoff dans leur étonnant roman Alexandra (1994).

Les assassinats de Stolypine, de Calmette et de François-Ferdinand démontrent qu’il y a bien un « effet-papillon » en histoire, terrain propice à la théorie du chaos. La disparition d’une personnalité-clé peut avoir des répercussions considérables dans le monde… L’inattendu est le synonyme de la tragédie et celle-ci n’œuvre pas que dans le terrorisme. Ainsi, Ernst Jünger a-t-il souvent médité sur la catastrophe estimée impossible du Titanic en 1912. Pour lui, ce naufrage annonçait la tendance titanesque du nouveau siècle.

On ne détaillera pas, même succinctement, les treize meurtres politiques décrits par Dominique Venner. On se permettra en revanche d’émettre quelques critiques. Il est dommage, concernant Darlan, que l’auteur ne mentionne pas l’extraordinaire De Gaulle et Giraud : l’affrontement, 1942 – 1944 (2005) de Michèle Cointet qui démêle avec brio la grande complexité politique de l’Afrique française du Nord en novembre – décembre 1942. On notera que l’enlèvement et l’assassinat d’Aldo Moro restent obscurs. Dominique Venner peut n’avoir pas pris connaissance des thèses situationnistes et/ou d’ultra-gauche qui avancent avec une argumentation probante, la manipulation des groupes armés d’extrême droite et d’extrême gauche par l’O.T.A.N. et certains cénacles occultes liés à l’État profond U.S. Par ailleurs, ce même État profond est largement impliqué dans l’élimination de John Fitzgerald Kennedy. Lee Harvey Oswald et le complot soviéto-cubain ne sont que des leurres, des couvertures, qui masquent l’immense et néfaste influence bankstériste à Washington.

Nonobstant ces quelques désaccords, L’imprévu dans l’Histoire doit être lu et médité non seulement pour le XXe siècle, mais aussi et surtout pour le XXIe. Les attentats contre Rathenau, Alexandre de Yougoslavie et Trotsky sont le fait d’hommes (et de femmes !) déterminés, prêts à sacrifier leur vie pour leur cause; ils sont les grains de sable qui entravent la « grande roue de l’histoire ». Ils sont les vecteurs de l’aléa. Or « penser l’inattendu serait un sujet de réflexion philosophique aussi utile que celui de penser la guerre (p. 268) ». Cet ouvrage nous ouvre enseigne donc une philosophie de l’histoire immédiate, celle des chocs entre la foi, les mémoires et les identités.

Georges Feltin-Tracol

Dominique Venner, L’imprévu dans l’Histoire. Treize meurtres exemplaires, Pierre-Guillaume de Roux (41, rue de Richelieu, F – 75 001 Paris, www.pgderoux.fr), 2012, 272 p., 22 €.


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mardi, 01 mai 2012

Jack Marchal: Le Rock et nous...

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Pour écouter l'émission:

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Maron, Mosebach und der Islam in Deutschland

 

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Maron, Mosebach und der Islam in Deutschland

Martin LICHTMESZ

Ex: http://www.sezession.de/

Der Feind ist die eigene Frage als Gestalt, formulierte Carl Schmitt. Ob man den Islam pauschal als „Feind“ einstuft oder nicht: seine wachsende Präsenz in Deutschland wie in ganz Westeuropa wirft Fragen über die eigene Identität auf, denen kaum mehr auszuweichen ist und die über kurz oder lang einen Entschluß erzwingen werden. Insofern kann man den koranverteilenden Salafisten geradezu dankbar sein, daß sie die Öffentlichkeit mit der Nase auf eine gern verdrängte Problematik stossen – nicht zuletzt auf die Frage, wer wir eigentlich selbst sind.

Der berüchtigte Satz des unseligen Christian Wulff, wonach der Islam zu Deutschland „gehöre“, hat nun erneut von zwei verschiedenen Seiten Einspruch erhalten. Da wäre zum einen die 1941 geborene Schriftstellerin Monika Maron, die erkannt hat, daß gutgemeinte Umarmungen und Eingemeindungen dieser Art keineswegs die real bestehende Kluft überbrücken können:

Ehe dieser Satz so unkommentiert in den Boden des deutschen Grundgesetzes gerammt wird, sollte wenigstens für alle deutschen Staatsbürger hinreichend erklärt werden, welche Konsequenzen er nach sich zieht und welche Kollisionen mit anderen Selbstverständlichkeiten, die seit der Aufklärung zu Deutschland gehören, unausweichlich wären.

Die Salafisten belehren uns gerade, wie es aussieht, wenn Muslime den Koran tatsächlich so ernst nehmen, wie er es von ihnen verlangt. Wer auf YouTube gesehen hat, wie der oberste Prediger der Salafisten in Deutschland muslimische Knaben indoktriniert, kann nur erschrecken.

Und es beruhigt nicht wirklich zu hören, dass nur vier- oder fünftausend Salafisten in Deutschland leben und die wenigsten von ihnen Terroristen sind, wenn man gleichzeitig weiß, dass als Salafisten die nicht-saudischen Wahabiten bezeichnet werden, der Wahabismus aber Staatsdoktrin im reichen Saudi-Arabien ist, das seine religiös-dogmatischen Verbündeten weltweit unterstützt und finanziert.

Es ist nicht nur leichtfertig, sondern verantwortungslos, dem Islam seine Zugehörigkeit zu Deutschland zu bescheinigen, ohne gleichzeitig klar zu benennen, wie er sich reformieren muss, um kein Fremdkörper in einem säkularen und demokratischen, die Freiheitsrechte des Individuums achtenden Staat zu bleiben.

(…)

Ich frage mich auch, warum unter dem Dach der Religionsanstalt Ditib, die der Leitung, Kontrolle und Aufsicht des staatlichen Präsidiums für Religiöse Angelegenheiten der Türkei und damit indirekt dem türkischen Ministerpräsidenten untersteht, mehr als 800 türkische Beamte in Deutschland dafür sorgen dürfen, dass ihre ehemaligen Landsleute ihrem Herkunftsland und traditionellen Religionsverständnis möglichst eng verbunden bleiben, und ihnen damit die allmähliche Verschmelzung mit der deutschen Gesellschaft erschweren oder sogar unmöglich machen.

All das führt geradezu zwangsläufig zur Konfrontation mit der eigenen Identität, da die Moslems keinerlei Probleme haben, die ethnisch, kulturell und religiös „Anderen“ zu identifizieren:

Seit 20 Jahren gewöhnen wir uns nun daran, dass wir nicht mehr Bundesbürger und DDR-Bürger sind, sondern einfach Deutsche, wie die Bewohner anderer Länder einfach Polen, Engländer, Franzosen oder Türken sind.

Ich möchte nicht, dass man mich jetzt mit der rassistischen Bezeichnung Bio-Deutsche belegt, wie ich auch gerne auf die Klassifizierung „mit Migrationshintergrund“ verzichten würde, wenn die so Genannten sich auch als Deutsche verstehen wollten, weil sie hier geboren wurden, vielleicht sogar schon ihre Eltern, weil wir alle gemeinsam hier leben, und weil es mir gleichgültig ist, an welchen Gott jemand glaubt, solange es dem anderen auch gleichgültig ist.

Ja, das ist die immer wiederkehrende Melodie, „wenn“ es doch so wäre, und alle gleichermaßen mitspielen würden! Aber warum tun sie es nicht? Warum sind sie nicht so wie wir? Warum denken und fühlen sie nicht so wie wir? Es ist der immergleiche Schock des Liberalen darüber, daß die „Differenz“ eben doch mehr als ein diskursives Spiel im pluralistischen Sandkasten ist, sondern eine blutige Realität.

Maron bezeichnete bereits letztes Jahr im Spiegel  die Ausbreitung des Islam als Gefahr für den säkularen, religionsneutralen Staat. Dabei hat sie erkannt, daß das liberale System vor einer Herausforderung steht, der es kaum gewachsen ist, und die seine Lücken und Selbstwidersprüche zutage treten läßt. Maron schrieb:

Irreführend und unverständlich wird es, weil natürlich niemand der öffentlich Streitenden von sich behaupten würde, er sei ein Gegner aufklärerischen Gedankenguts.

Im Gegenteil, die glühendsten Verteidiger islamischer Sonderrechte berufen sich auf die Toleranz als oberstes Gebot der Aufklärung und erklären die Kritiker des Islam und seiner weltlichen Ansprüche für paranoid, phobisch oder aber, noch schlimmer, für fremdenfeindlich und rassistisch. Das Absurde ist, dass mit diesem Vorwurf auch islamkritische Türken, Iraner, Ägypter bedacht werden, die vom Verdacht der Fremdenfeindlichkeit und des Rassismus ja ausgeschlossen sein müssten, so dass allein ihre Kritik am Islam Anlass genug ist, sie öffentlich zu diskreditieren.

Nun kann man sich erklären, warum die Vertreter von Milli Görüs und der Ditib im Namen gläubiger Muslime ihre Anforderungen an die deutsche Gesellschaft lauthals vertreten. So verstehen sie ihre Aufgabe, auch wenn das dem Zusammenleben der Muslime mit allen anderen Bürgern des Landes nicht unbedingt zuträglich ist. Dagegen bleibt es ein Rätsel, warum die Grünen und die SPD, deren Mitglieder und Anhängerschaft des religiösen Fundamentalismus dieser oder jener Art kaum verdächtig sind, kleinstadtartige Riesenmoscheen und die Kopftuchpflicht für kleine Mädchen zu Zeichen aufklärerischer Toleranz erheben; warum der sich als links verstehende Journalismus eine geschlossene Kampffront bildet für das Eindringen einer vormodernen Religion mit ihrem reaktionären Frauenbild, ihrer Intoleranz gegenüber anderen Religionen und einem archaischen Rechtssystem. Warum stehen diese Wächter der richtigen Gesinnung nicht auf der Seite der Säkularen aller Konfessionen? Warum verteidigen sie islamische Rechte gegen europäische Werte und nicht umgekehrt?

Das sind entscheidende Fragen,deren Antworten wohl in den Untiefen eines gestörten Identitätsgefüges zu suchen sind. Schon Botho Strauß hat 1993 erkannt, daß die linken Intellektuellen nicht freundlich zum Fremden um seiner selbst willen sind, „sondern weil sie grimmig sind gegen das Unsere und alles begrüßen, was es zerstört“, woran sich utopische Hoffnungen und Wahnideen knüpfen. Was aber das „Unsere“ ist, das gerade die Deutschen so scheuen, läßt sich nicht durch einen Katalog von „Werten“ oder ein regulatives System ersetzen, denn unser gewordenes geschichtliches Sein umfaßt viel mehr als dies.

Jan Werner Müller kritisierte in der Zeit, daß der europäische Rechtspopulismus à la Wilders und Le Pen „Werte wie Freiheit und Emanzipation“ nicht „liberal-universalistisch“ verstehen würde, „sondern als Teil eines nationalen Selbstverständnisses, das die Fremden – vor allem die Muslime – nicht teilen können.“ Das kann man drehen und wenden und bewerten, wie man will: Wilders, Le Pen & Co. sind hier nicht nur faktisch im Recht: sobald diese „Werte“ tatsächlich absolut, als oberster Gott quasi, gesetzt werden, verlieren sie ihren konkreten Sinn und ihre Erdung, entorten und abstrahieren sich ins Bodenlose und Luftleere, machen ihre Gläubigen letztlich politik- und überlebensunfähig.

Das pluralistisch-liberale System, das durchaus dem europäischen Hang zum Individualistischen entgegenkommt, kann nur so lange einigermaßen bestehen, als in der Gesellschaft ein gewisser Konsens existiert, und die „kulturellen Selbstverständlichkeiten“ und Erwartungshaltungen im Großen und Ganzen geteilt werden. Wenn der pluralistische Ansatz jedoch überdehnt wird, droht das ohnehin schon recht fragile und komplizierte Gefüge auseinanderzufallen. Und dieser Fall tritt eben durch die signifkante Zuwanderung von Moslems ein, deren mentale Prägungen und primäre Loyalitäten zu einem erheblichen Teil grundverschieden von den Unseren sind. Dennoch müssen sie vom Rechtsstaat und vom Grundgesetz her als Gleiche behandelt werden. Und das wirft nun einige nicht geringe Probleme auf.

Der Staatsrechtler Ernst-Wolfgang Böckenförde äußerte in einem Interview dazu:

Den Katalog solcher verbindlicher Normen finden Sie im Grundgesetz. Jenseits dessen gehört es aber auch zur freiheitlichen Ordnung einer Gesellschaft, dass sie innere Vorbehalte gegenüber ihre Wertsetzungen akzeptiert. (…) Entscheidend ist, dass alle Bürger das geltende Recht und die Gesetze anerkennen und befolgen. Wenn aber jemand denkt, „eigentlich ist das nichts Gutes, andere Gesetze wären besser“ – dann ist ihm das unbenommen. Die Gedanken sind frei. Daran darf eine freie Gesellschaft keinen Zweifel lassen.

Ihnen genügt wirklich die formale Anerkenntnis, auch ohne innere Zustimmung?

Innere Zustimmung wäre gewiss wünschenswert. Ich darf sie aber nicht zur Voraussetzung für ein Leben in unserem Land machen. Ich halte gar nichts davon, Einwanderern irgendwelche Wertebekenntnisse abzuverlangen, zumal der Begriff „Wert“ schwammig ist und mit den verschiedensten Inhalten gefüllt werden kann. Verlangen kann und muss ich, dass sich jeder an die Gesetze hält. Mit dieser bürgerlichen Loyalität muss ich es dann aber auch bewenden lassen. Zumal auch diese mehr ist als etwas rein Formales.

Worin liegt das „mehr“?

Im pflichtgemäßen Verhalten gegenüber einer Rechtsordnung, wie sie übrigens der Islam von den Gläubigen in der Diaspora ausdrücklich erwartet.

Schon hier könnte man einwerfen: vor allem aus taktischen Gründen. Und für den gläubigen Moslem steht in jedem Fall das islamische Recht über dem jeweiligen Recht des Diaspora-Staates. Böckenförde zeigte sich dennoch optimistisch:

Das bewirkt eine bestimmte Einstellung. Rechtsgehorsam, wie es das Verfassungsgericht einmal genannt hat, hat so sehr konkrete Verhaltensweisen zur Folge, die auch geeignet sind, mentale Gegensätze auf die Dauer abzuschleifen.

Auf letzteres sollte man nicht vertrauen, zumal die Frage offen bleibt, wodurch der Rechtsgehorsam, der Respekt vor dem Gesetz, also die nicht  nur taktische Anerkennung seiner Legitimität denn erzwungen werden soll, wenn nicht von vornherein eine gewisse innere Zustimmung besteht, wie man sie eben bei den meisten Stammeuropäern voraussetzen kann. Sollte sie nur auf Gewaltandrohung beruhen, ist die Grundlage brüchig. Die Respektlosigkeit vor Staatsorganen und Polizei ist europaweit ein typisches und häufiges Phänomen unter moslemischen Einwanderern, insbesondere unter den notorisch unruhigen „Jugendlichen“.

Einspruch gegen das Wulff-Axiom kam auch in der Welt vom 20. April von Martin Mosebach. Im Gegensatz zu der aus der DDR stammenden Monika Maron, die generell mit keiner Form von Religion „behelligt“ werden will, vertritt Mosebach einen dezidiert römisch-katholischen Standpunkt traditionalistischer Prägung. Hier hat die Verteidigung des religionsneutralen, liberal-säkulären Staates, die Maron so am Herzen liegt, geringe bis keine Bedeutung. So argumentiert er auch stärker auf historischer Grundlage, weniger mit „Werten“:

 Mosebach: Wenn ein Politiker sich über den Islam äußert, kann er sagen: Die Deutschen, die sich zum Islam bekennen, haben dieselben Bürgerrechte wie die anderen Deutschen. Das ist eine Selbstverständlichkeit. Aber der Satz „Der Islam gehört zu Deutschland“ ist eine verantwortungslose und demagogische Äußerung. Was hat der Islam zu unserer politischen und gesellschaftlichen Kultur bisher beigetragen? Unser Grundgesetz fußt auf dem Christentum, auf der Aufklärung und auf weit in die deutsche Geschichte zurückreichenden Konstanten, wie etwa dem Partikularismus. Da gibt es kein einziges islamisches Element – woher sollte das auch kommen? Wenn die muslimischen Deutschen die kulturelle Kraft besitzen sollten, der deutschen Kultur islamische Wesenszüge einzuflechten, dann mag man in hundert Jahren vielleicht einmal sagen: der Islam gehört zu Deutschland.

Welt Online: Gehört das Christentum noch zu Ostdeutschland?

Mosebach: Natürlich. Dieses Land ist ein Geschöpf des Christentums. Seine Städte, seine Sprache, seine Kunst, alles. Das vergeht nicht in ein paar Jahrzehnten religiöser Ausdünnung.

Nun gibt es freilich auch hier einige Fallstricke und blinde Flecken, die man häufig bei katholischen Konservativen antrifft. Es gibt hier eine gewisse hartnäckige Verachtung jenes Blutes, das stärker als Wasser ist, all dessen, was etwas voreilig als „biologisch“ oder „nur biologisch“ abgetan hat, wie eben der Volkszugehörigkeit, die, so man es will oder nicht, ein bedeutendes, nicht aus der Welt zu schaffendes Movens unter den Menschen ist. Aber die katholische Welt, so wie ich sie sehe und liebe, ist eben auch die Welt des Konkreten, des Fleisches und der Inkarnation. Sie besteht es aus einer vertikalen und einer horizontalen Linie, Geist und Körper, und beide zusammen formen das Kreuz.  Mögen wir alle Brüder in Christo sein, wir gehören dennoch auch irdischen Ordnungen an, für die wir eine ethische Verantwortung tragen.

Mosebach spricht von „Deutschen, die sich zum Islam bekennen“: meint er damit deutsche Konvertiten, von denen es bisher nicht allzu viele gibt, oder ist er gar, nicht anders als ein durchschnittlicher Grüner oder Sozialdemokrat, der Auffassung, daß die deutsche Staatsbürgerschaft ausreiche, um etwa einen Türken, Kurden oder Araber in einen Deutschen zu verwandeln? Jedermann, und gerade der Paßdeutsche selbst, weiß, daß dies nicht der Fall ist. Ein Kalb wird kein Pferd, wenn es in einem Pferdestall geboren wird.Wenn Deutschland in den nächsten Jahrzehnten islamisch wird, dann geschieht dies ja nicht durch massenhafte Konversionen der Stammdeutschen, sondern primär auf demographischem Weg durch die Kolonisierung des Landes durch fremde Völker. Kein Affekt gegen einen „Volksbegriff“ oder die „Biologie“ sollte den Blick für diese Tatsache trüben.

Eine weitere Falle ist hier, die islamische Frage als eine reine Religions- und Konfessionsfrage mißzuverstehen. Wie es dazu kommt, liegt nahe. Ein religiöser Mensch, der die Heißen und die Kalten den Lauwarmen vorzieht, und von einer glaubens- und transzendenzlosen Welt angewidert ist, wird sich nur ungern in eine Reihe mit etwa Monika Maron oder Necla Kelek oder Henryk Broder stellen, die von den Moslems (und eben auch Christen) die Anpassung an die „säkulare, freiheitliche Gesellschaft“ fordern.  Mosebach:

Welt Online: Warum sehen so viele Menschen in Deutschland den Islam als Konkurrenz, obwohl sich immer weniger zum Christentum bekennen?

Mosebach: Die Sorge vor dem Islam in Deutschland ist weniger eine Sorge von Christen als von Leuten, die sich von der Kirche schon sehr weit entfernt haben. Die empfinden Religion an sich als gefährlich, und im Islam sehen sie eine Rückkehr der Religion.

Welt Online: Ist Ihnen aus christlicher Sicht ein Muslim lieber als ein Atheist?

Mosebach: Was heißt lieber. Er ist mir auf jeden Fall näher. Selbstverständlich.

Da fragt man sich nun, welchen „Muslim“ Mosebach hier meint. Pierre Vogel? Osama bin Laden? Mullah Krekar? Ibrahim Abou Nagie? Abu Hamza? Mohammed Merah? Allein die Vorstellung ist lachhaft. Und denkt Mosebach, daß sich diese Herren, die allesamt keine Atheisten sind und an ihren Gott glauben, umgekehrt ähnlich generös ihm gegenüber äußern würden? Nun zweifle ich nicht, daß es irgendwo auf der Welt kultivierte moslemische Pendants zu Mosebach gibt, wie es auch in der Tat so etwas wie eine universelle Wahlverwandtschaft der geistigen Menschen gibt, sein „Moslem“ ist aber eine reine Denkfigur aus einer idealisierten Nathan-der-Weise-Sphäre, und diese Aussage erscheint mir, offen gesagt, nicht konsequent für jemanden, der die Religion nicht allein „kulturalistisch“ versteht und bejaht, sondern explizit die Wahrheitsfrage stellt.

Und dann ist „Religion“ eben nicht gleich „Religion“, und dann gibt es auch kein Mehr oder Weniger der Wahrheit, sondern nur ein Entweder-Oder, und dann sind aber auch nicht alle Religionen gleichermaßen respektabel. Aus streng christlicher Sicht ist der Islam die häretische Irrlehre eines falschen Propheten, und Mohammed, den Dante nicht umsonst in der Hölle schmoren ließ, das Urbild dieser Figur. Der falsche Prophet aber ist noch schlimmer als der bloße Ungläubige oder Glaubenslose, denn er verbreitet aktiv die Lüge, wie der Antichrist. Umgekehrt macht es aus islamischer Sicht keinen Unterschied, ob ein Ungläubiger Atheist oder Christ oder Jude ist – er ist gleichermaßen verdammt und wird auch entsprechend behandelt. Der Koran ist diesbezüglich völlig eindeutig.

Mosebach liegt auch falsch, anzunehmen, daß sich die Menschen in erster Linie vor dem Islam als Religion fürchten. Sie fürchten sich viel mehr vor Gewalt, Landnahme, Repression, Erpressung, Enteignung, Entfremdung und Überfremdung. Nicht der Islam an sich ist unser Problem, sondern die Masseneinwanderung inkompatibler Völker. Die „Islamkritiker“ müssen reif werden und zu Einwanderungskritikern werden. In dieser Problematik spielt der Islam allerdings die Rolle eines aggressiven, verschärfenden und beschleunigenden Moments. Man sollte hier sich nicht von dem religiösen Element hypnotisieren lassen wie das Kaninchen von der Schlange.

Gerade viele Konservative erliegen dieser Versuchung, weil sie in dieser religionsfeindlichen Zeit dazu neigen, generell die Partei der geschmähten und hochmütig überwunden geglaubten Religion zu ergreifen. Wir alle wissen, daß uns nur noch ein Gott retten kann. So hat es Martin Heidegger 1966 gesagt. Aber nicht jeder beliebige dahergelaufene Gott. An ihren Früchten werdet ihr sie erkennen. Trotzdem kenne ich viele verzagte Konservative, unter ihnen nicht wenige dem Traditionalismus nahestehende Christen, die schon unsicher die Hand nach Allah ausstrecken oder sich ihm gegenüber zumindest aufwärmen, weil offenbar keine anderen Götter im Angebot sind.

Hier gilt es, den Skeptiker und Aufklärer einzuschalten. Eine Religion kann, wie etwa bei Canetti nachzulesen, Folge eines Massenwahns und eine Art evolutionäres Vehikel des Willens zur Macht sein, das dann letzten Endes vor allem weltlichen Dingen dient. Der Islam wäre dafür das Beispiel par excellence, und darum ist er auch ausreichend von Nietzsche und vielen Faschisten bewundert worden. Der Koran erteilt den Freibrief zum ungehemmten Willen zur Macht in einem Maße, wie es dem Neuen Testament diametral entgegengesetzt ist, wie das Leben Christi dem des Mohammed. Zu seinen Blütezeiten war der Islam eine pure, gut geölte Machtentfaltungs- und Eroberungsmaschine, und als solche funktioniert er noch heute.

Die Sorge um die Islamisierung hat mit Kirchenferne und Abfall vom Glauben also erstmal rein gar nichts zu tun. Sie ist in der Tat angesichts ihres fortgeschrittenen Stadiums immer noch allzu gering. Wären die Deutschen heute kirchentreu und gläubig, dann würde der Islam kaum so nachsichtig toleriert und verteidigt werden, wie es heute der Fall ist, dann wäre es überhaupt gar nicht erst zu einer derart massiven Landnahme gekommen, und dann würde es heute schon längst heftig krachen zwischen Christen und Moslems. Dafür spricht sowohl die historische als die zeitgenössische Evidenz. Die Glaubensstarken haben einander in der Geschichte selten toleriert, und sie standen sich gegenseitig umso ferner, je stärker ihr Glaube war. Das alte, gläubige Europa hat nicht nur den Islam als Todfeind bekriegt, es hat innerhalb der Christenheit erbittert um die Rechtgläubigkeit gekämpft. Es waren auch nicht die kirchentreuen Christen, die die Moslems in die Mauern Europas ließen, sondern die Glaubenslosen und die Anhänger diverser säkularer Ersatzreligionen, die unter anderem vom Haß auf das Christentum motiviert sind.

Auch hier antwortet Mosebach ausweichend:

Welt Online: Sie fürchten nicht, dass der Islam das Christentum in Europa verdrängt?

Mosebach: Dem Christentum ist ja nicht der historische Erfolg geweissagt. In den verschiedenen Apokalypsen ist ihm geweissagt, dass die Kirche in den letzten Tagen vor dem Ende der Welt fast vollständig verschwinden wird.

Nun gut – aber auch die Welt wird nach dieser Weissagung vollständig verschwinden, die Ernte wird eingefahren, und das große Tier, der falsche Prophet, Gog und Magog werden vernichtet werden. Kein Grund für den Christenmenschen, sich diesen in irgendeiner Weise „nahe“ zu fühlen.


 Maron, Mosebach und der Islam in Deutschland

Le cri d’alarme de Natacha Polony pour la France et son école

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Le cri d’alarme de Natacha Polony pour la France et son école

par Pierre LE VIGAN

On a reproché à Natacha Polony de s’inquiéter de la France et même pour la France dans son dernier livre intitulé Le pire est de plus en plus sûr (Mille et une nuits). « La France ne doit pas disparaître », écrit Natacha Polony. Aimer la France : voilà ce qui est suspect en nos temps. Mauvais procès que celui-ci. Et voici pourquoi. Il y a deux manières d’aimer son pays. L’une consiste à le croire meilleur que les autres. Il y a ainsi des gens qui aiment la France parce que c’est la « fille aînée de l’Église », ou à cause des « quarante rois qui… etc. ». Ceux-là sont des réactionnaires qui aiment la France en ne la comprenant pas. D’autres, des progressistes, aiment la France parce qu’elle aurait inventé les « droits de l‘homme ». Et parce qu’elle a fait « la Révolution ». Ceux-là ne comprennent pas plus la France que les précédents. Tous deux, réactionnaires et progressistes, aiment mal la France parce qu’ils la comprennent mal.

Il y a une autre façon d’aimer la France, qui est celle de Natacha Polony et qui paraît la seule raisonnable. Il faut aimer la France malgré ses défauts, malgré ses limites, et dans ces limites. Il faut aimer la France parce que c’est la porte d’entrée vers l’universel qui nous est donnée (et si nous étions Turcs, ce serait la Turquie, Argentin, ce serait l’Argentine, etc.), parce que c’est la forme de civilisation qui est à notre portée si on veut aimer la civilisation. Aussi parce que c’est une des incarnations de la civilisation européenne. Et surtout, parce que si l’on n’aime pas son pays on peut encore moins aimer les autres pays. Parce que l’alternative n’est pas entre aimer son pays et être internationaliste mais entre aimer son pays et être nihiliste.

Or c’est bien là que se situe le choix. On peut ne pas aimer son pays parce que son histoire n’est pas sans tâches mais, si on n‘aime pas son pays, on n’aime pas l’histoire des hommes et on tombe dans le nihilisme, on n’a plus d’autres solutions que d’en appeler au réensauvagement du monde (ou de l’attendre et de ce point de vue il n’y a pas trop à s’inquiéter car il arrive et même il est déjà là). Sans amour de son pays, du pays dans lequel on vit et vivra il ne peut y avoir de regard critique et d’exigence vis-à-vis de lui. L’amour de son pays ne consiste pas à l’idéaliser, il consiste à vouloir lui donner un horizon, une hauteur, un idéal.

On a le droit, bien entendu, d’être nihiliste, mais alors il ne faut plus nous raconter d’histoires, il ne faut plus nous parler de « droits de  l’homme ». Et il faut abandonner toute ambition éducative. Or c’est bien de cela qu’il s’agit et c’est ce que montre Natacha Polony en revenant sur la grande question de l’éducation dans notre pays.

Depuis les années 75, les « pédagogistes » « de gauche » et  libertaires ont marché séparément des libéraux « de droite » ou des partisans réactionnaires du chèque scolaire soit de la monétarisation de l’école. Mais, bien que marchant séparément, et même s’ignorant, ils ont frappé ensemble. Les pédagogues libertaires ont en effet concouru au même résultat que les modernisateurs libéraux qu’ils prétendent détester. En d’autres termes, les libertaires ont gagné la bataille idéologique et leur victoire a permis en fait la victoire sociologique des libéraux, à savoir une école de plus en plus inégalitaire, mettant hors service l’ascenseur social et favorable uniquement à la super-classe mondiale. Et cela sous le nom de la fumeuse « économie de la connaissance » et sur fond d’ethnicisation de l‘école et de la société, ethnicisation dont le nom pudique est « diversité ». Utilitaristes libéraux ne voyant que l’économie et ce qui sert à l’économie et libertaires partisans des autonomies en tous genres et des expérimentations multiples ont abouti conjointement au résultat d’une éducation publique ex-nationale ayant perdu son unité et sa capacité de faire émerger en son sein de nouvelles élites issues de toutes les classes de la société. C’est le mouvement analysé par Mark Lilla comme une « double révolution libérale ». Libérale-libertaire en vérité.

Ce qu’ « ils » – libéraux et libertaires – ont frappé ensemble et avec un triste succès, c’est bien la conception républicaine de l’école publique.  Pour les « pédagogistes », les savoirs sont moins importants que le savoir-être, que l’éveil des capacités, que la « construction de ses propres savoirs » par le jeune – d’où le nom de « pédagogie constructiviste » qui leur est appliqués – ils croient au fond en un état de nature qu’il suffirait de réveiller au lieu d’éduquer et de travailler pour s’élever. Pour les libéraux et le milieu des grandes entreprises, l’école doit former aux métiers, elle doit former à l’entreprise, être « ouverte » sur l’entreprise, comme si le milieu de l’entreprise n’était pas d’abord une fermeture sur tout ce qui n’est pas efficacité immédiate et compétitivité, et comme si les jeunes n’auraient pas plus que de besoin l’occasion de passer le reste de leur vie dans le milieu de l’entreprise. L’idéologie dominante venue des libéraux obsédés par la croissance économique, c’est l’idéologie d’une école qui doit permettre de « s’adapter à la société moderne » (Natacha Polony). Paradoxe : quand l’école était totalement séparée du monde de l’entreprise soit dans les années cinquante et soixante, tous les diplômés trouvaient du travail, et depuis que l’école est obsédée par l’idée de « préparer au monde du travail », les diplômés ne trouvent justement plus de travail. Ce n’est pas seulement parce qu’il y a du chômage, c’est parce que quand on veut courir après les métiers, et courir après les besoins économiques, on raisonne à court terme et on est toujours en retard. L’école doit d’abord former des citoyens, elle doit d’abord apprendre à penser librement, et non à avoir des gestes « éco-citoyens », à être « conscientisés » contre le « racisme », celui-ci sorti de toute rationalité analytique et devenu un ogre de la pensée, ouvert à la théorie du « gender », ouvert à la diversité, déterminés à agir pour une « planète propre » et autres actions dites moralisantes qui sont l’inverse du vrai souci moral, de la vraie éducation à la fierté, de l’authentique sens de l’honneur. Pour former des citoyens l’école doit partir du principe qu’il y a bel et bien des savoirs à acquérir, et non des intuitions intimes à réveiller, sorte de rousseauisme primaire prégnant  dans l’idéologie dominante.

Ces savoirs et ces grands récits n’ont bien entendu pas une valeur absolue, ils permettent de se construire et ensuite d’aller plus loin. Pourquoi pas d’aller vers d’autres grands récits. Prenons un exemple : une éducation chrétienne a-t-elle jamais empêché quelqu’un de se découvrir athée ultérieurement ? Bien entendu non. Mais elle permet au moins de savoir ce qu’est la croyance et ce qu’est l’incroyance. Il en est de même pour les grands récits nationaux ou sociétaux. Ils sont nécessaires pour qu’existe un savoir commun, à partir duquel il puisse y avoir consensus ou dissensus mais en tout cas un nécessaire recul, recul par rapport aux pulsions immédiates, par rapport au désir de « tout tout de suite » fort bien analysé par Morgan Sportès dans son livre éponyme. Si nous ne réhabilitons pas l’école républicaine et méritocratique, c’est la France elle-même comme notre maison commune qui sera morte. Sans éducation, il n’y a pas de République, sans République, la démocratie n’est qu’un leurre, ou la tyrannie des imbéciles. Cela devrait réveiller les énergies.

Pierre Le Vigan

Natacha Polony, Le pire est de plus en plus sûr. Enquête sur l’école de demain, Mille et une nuits, 2011, 110 p., 9 €.


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Edvard Grieg - Morning Mood - Piano

Edvard Grieg - Morning Mood - Piano

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lundi, 30 avril 2012

Immigration : Du refus de voir à la peur de savoir

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Ex: http://fr.novopress.info/
 
Exposé fait lors du colloque “Peut-on raisonnablement estimer les coûts de l’immigration et de l’intégration ?” organisé par l’Institut de Géopolitique des Populations le 16 février à Paris.

Concernant ce colloque nous avons déjà publié :
- l’exposé de Jean-Yves Le Gallou, “Le coût de l’immigration annuelle supplémentaire : 18 milliards d’euros
- l’exposé d’Yves-Marie Laulan, président de l’Institut de Géopolitique des Populations, “L’impact macro-économique de l’immigration”
- et la Synthèse des travaux du Colloque.

Après avoir entendu ces spécialistes et ces économistes de grande qualité, j’aimerais vous donner le sentiment d’une non-spécialiste, mais d’une Française qui se pose une question : pourquoi nos élites, qui ont le pouvoir et les moyens d’améliorer une situation qui se détériore au fil des années, ne le font-elles pas ? Il y a clairement un refus de voir la situation, et notamment le coût de l’immigration, mais ce refus de voir recouvre peut-être une véritable peur de savoir, ce qui serait plus grave encore.

I) LE REFUS DE VOIR

1) Que refuse-t-on de voir ?

a) On refuse de voir les faits, de regarder la réalité en face. En voici quelques exemples:

Les faits parlent d’eux-mêmes et chacun peut les constater. Les salles d’attente des urgences dans les hôpitaux remplies par des foules venues de tous les pays. Nous avons tous vu ces jeunes sans titre de transport sauter les barrières dans le métro ou se faire arrêter par une armada de contrôleurs. Pire, que l’on songe aux scènes de violence de l’automne 2005, où il y eut 2 morts, 130 policiers blessés, 10 000 véhicules mis à feu, 120 nuits d’émeute, 4500 arrestations, et où le gouvernement fut obligé de déclarer l’état d’urgence. Une véritable guérilla urbaine aux portes de Paris. Que l’on songe à la montée et la radicalisation de l’islam dans nos banlieues qui font fuir les premiers habitants autochtones de ces banlieues devenues des zones de non-droit, où même la police n’ose plus entrer, et où le trafic de drogue fait la loi. En mars 2005 le journal le Monde titrait« le spectre des violences anti-blanc » dirigés contre les médecins, les chauffeurs de bus, les policiers, les professeurs. Le 13 février 2012 les députés admettent que « le souci est de lutter plus efficacement contre les actes de délinquance commis par une frange de la population qui a fait de la violation de la loi pénale son mode de vie ». Pour justifier les expulsions du territoire, un député explique que « le nombre de ressortissants mis en cause dans les cambriolages ou vols avec violence depuis 2008 a respectivement augmenté de 40% et de 37,4% ».Tout le monde peut constater ces faits de la vie quotidienne, évoqués à la télévision et dans la presse : on donne l’âge, le statut social de l’auteur des méfaits parfois son domicile ou le lycée qu’il fréquente mais jamais ces faits ne sont rapportés à l’origine étrangère ou immigrée des personnes. Autant de faits qui laissent dire à 60% de Français selon un sondage SOFRES du mois dernier que « l’on ne se sent plus en France » ou « qu’il y a trop d’étrangers. » Mais les coûts ne sont pas évoqués, car le grand public ne dispose pas des chiffres correspondants.

b) On refuse aussi de voir les chiffres :

Immigration : Du refus de voir à la peur de savoir – Par Joëlle-Anne Robert


Puisque ces faits sont connus de tous, on devrait pouvoir les chiffrer ; or, on refuse de nous donner les statistiques. Témoin le livre de Michèle Tribalat, chercheur à l’INED, intitulé Les yeux grands fermés qui regrette qu’il n’y ait pas « de statistiques adéquates » et montre les vicissitudes qu’elle a connues pour publier des statistiques, qui deviennent « secret défense» et pratiquement inaccessibles aux chercheurs. « Nous n’avons ni registre de la population ni registre des étrangers… Pourquoi cette lacune ? Par respect de la personne humaine….De qui se moque-t-on ?… On sait que le plus petit Français est fiché par les impôts, la mairie, le téléphone, l’URSSAF… mais le ministre de l’Intérieur ne publie que des estimations !… La guerre des chiffres est une véritable guerre idéologique ».Ce livre aurait pu être sous-titré « Les tribulations d’un chercheur de l’INED» !

A quoi servent des statistiques dont on ne peut publier les analyses ? Alors que la Grande-Bretagne et les USA publient sans complexe ni tabou des rapports sur le problème de l’immigration, ceux-ci ne sont ni traduits ni publiés en France. On mentionnera ici le débat sur les statistiques ethniques, où, derrière les grandes déclarations de principe, on finit par se demander si l’on ne veut pas éviter de déboucher sur des conclusions gênantes : par exemple, on s’est habitué à l’idée que les pauvres immigrés comptent beaucoup plus de chômeurs que les Français , mais on sait rarement qu’il y a moins de chômeurs chez les Portugais vivant en France que chez les Français eux-mêmes, ce qui risquerait d’être vexant pour les autres immigrés… mais aussi pour nous.

Plus grave, on nous donne un certain nombre de chiffres, mais en déformant leur présentation ou en occultant complètement la dimension de ces chiffres liés à l’immigration : Le 20 Avril 2004, l’INED annonce « la France n’est plus un pays d’immigration massive» ; « Il n’y a pas plus d’étrangers dans notre pays qu’il y a 30 ans » déclare un député à l’Assemblée nationale. Aussitôt la presse s’empare de cette phrase pour en faire une donnée de référence. Le député a simplement oublié le nombre d’étrangers naturalisés pendant cette période ! On nous dit aussi que la natalité française est la meilleure d’Europe mais sans dire que cela est largement dû à l’immigration. On se souvient de cette photo du Figaro du 19 janvier 2011 en première page montrant 9 charmants bambins blancs, sous le titre : « Les Françaises n’ont jamais eu autant d’enfants depuis 35 ans » !!! On apprend d’autre part que les mariages mixtes entre Français et étrangers sont en augmentation rapide, ce que l’on pourrait interpréter comme un succès de l’intégration par le mariage, mais on oublie de nous dire que bon nombre de ces prétendus mariages mixtes se font entre 2 personnes de même origine étrangère, dont l’une a déjà la nationalité française et l’autre non. On nous fait croire à l’intégration alors que c’est l’endogamie qui progresse.

On a la nette impression qu’en France le gouvernement brouille sciemment les cartes, gêné de dire la vérité aux Français, d’annoncer des résultats qui sont politiquement incorrects. Mais s’agit-il uniquement du gouvernement ?

2) Qui nous refuse l’accès à ces connaissances ?

Immigration : Du refus de voir à la peur de savoir – Par Joëlle-Anne Robert


a) Les médias, dont ce serait le devoir de les diffuser manquent d’objectivité dans la présentation des faits et font passer presque uniquement le message d’une immigration positive pour la France, voire idyllique, « une chance pour la France »comme le disait déjà en 1984 Bernard Stasi. Par contre, les médias ne manquent pas de se mobiliser pour le moindre incident affectant une famille immigrée ; par exemple on montre une famille d’immigrés clandestins menacés d’expulsion alors que ses enfants sont scolarisés en France. On nous donne les photos des associations manifestant devant l’école, et les interviews des parents et des amis désolés, mais on ne pense pas à nous rappeler l’absurdité d’une situation où les lois françaises se contredisent entre elles. La presse ne rappellera pas l’ambiguïté de la loi qui oblige les immigrés légaux et clandestins à mettre leurs enfants à l’école alors qu’ils n’ont pas le droit de rester en France. Les médias nous donnent une image complètement unilatérale, basée sur la manipulation des bons sentiments et la mauvaise conscience. En cela, ils suivent certes leur politique de communication, qui divise le monde entre « les gentils et les méchants », les gentils étant les immigrés et ceux qui les soutiennent, et les méchants tous les autres, mais les médias ne suivent-ils pas aussi des consignes qui leur viennent de plus haut ?

b) les autorités publiques

Le terme d’ « autorités publiques » est bien sûr très large, en fait celles-ci sont caractérisées par une grande multiplicité, quirend leur action moins lisible et brouille les pistes.

- Le gouvernement et le parlement, théoriquement souverains, sont ainsi liés aux institutions européennes, elles-mêmes très engagées en faveur de l’immigration, dans un jeu complexe, où ils peuvent soit prendre l’initiative de lois ou de règlements, soit dire qu’ils sont obligés de le faire au nom du droit européen, qu’ils choisissent ou non de respecter en pratique (cas des réfugiés tunisiens arrivés à Lampedusa, passés par l’Italie et interceptés par la France à Menton, en violation des accords de Schengen).

Le problème est là, quotidiennement sous nos yeux. Au lieu de regarder la vérité en face, nos élus et nos fonctionnaires préfèrent proposer des décrets ou des lois, qui se succèdent sans cohérence. Par exemple, lorsque le gouvernement de Giscard d’Estaing a proposé en 1974 le regroupement familial, il n’a pas réfléchi au coût que cela pourrait représenter des décennies plus tard. Alors qu’en France nous tendons à remplacer notre politique familiale par une politique sociale, nous pratiquons une politique familiale pour les immigrés. C’est tout de même un comble ! La spirale infernale du regroupement familial a commencé et n’a pas cessé puisque aucun gouvernement n’a eu le courage de reconnaître que c’était une erreur fatale, et personne n’a voulu revenir sur ce principe. Au contraire, les Allemands, les Danois, les Autrichiens ont des lois pour restreindre le regroupement familial, qui pour eux n’est pas une fin en soi. Sans compter que cette immigration au seul motif du regroupement familial n’assure ni emploi ni logement, et surtout rend l’immigration définitive.

Trois ans après, en 1977, le secrétaire d’Etat aux travailleurs manuels et immigrés du gouvernement Barre, Lionel Stoléru lance l’opération du « million » pour inciter les étrangers à rentrer chez eux, mais en même temps on instaure des « cours de langue et de civilisation d’origine »dans nos écoles, ce qui est pour le moins paradoxal ! En 1978, on ne renouvellera pas les 500 000 cartes de travail mais en 1979, elles seront toutes renouvelées. Enchevêtrement de promesses non tenues, de tergiversations, un pas en avant, deux pas en arrière : on dit une chose et on en fait une autre, cette politique empêche de faire avancer les choses et finalement les Français ne comprennent plus rien à ce double langage.

- Les autorités judiciaires: les politiques publiques sont à la fois encadrées (Conseil Constitutionnel) et appliquées (tribunaux judiciaires et administratifs, police) de façon si diverse qu’elles contribuent à la confusion générale. En 1979 Christian Bonnet, ministre de l’Intérieur fait passer facilement une loi facilitant l’expulsion des clandestins ; mais le Conseil Constitutionnel annule l’essentiel de la loi car « c’est une atteinte aux droits de l’homme ». Droits de l’homme qui servent également de base à la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme) : le 30 Janvier 2012, le Figaro titrait« Les juges européens de la CEDH sous le feu des critiques » : au nom des droits de l’homme, ils imposent leurs vues sur les questions de société. Une ingérence de plus en plus contestée par David Cameron au Conseil de l’Europe, et par les Français (Romain Boffa, professeur à l’université de Lille, ou Astrid Marais, maître de conférence à Paris-Assas), qui dénoncent « le bouleversement de pans entiers de notre législation en contrariant notre politique de lutte contre l‘immigration ». Ils en arrivent même à parler de « diktat » de la CEDH. Sans compter les autres juridictions européennes, qui veillent à ce que les autorités françaises n’enfreignent pas les règles communautaires, et qui entretiennent par là un jeu complexe qui permet de « se renvoyer la balle » sans prendre ses responsabilités.

- Les organismes d’études publics (INSEE et INED… ) dépendent à la fois du gouvernement, qui est leur autorité hiérarchique, et des orientations scientifiques et idéologiques de leurs membres, ce qui fait que malgré quelques progrès (distinction par l’INSEE entre immigrés et étrangers) il reste de nombreuses lacunes dans nos connaissances comme on l’a bien vu ce matin.

Je me suis amusée à relever le nom de quelques uns des différents organismes en charge des questions migratoires : DPM(Direction des populations et des migrations) ; OFPRA (Office français de protection des réfugiés et des apatrides) ; HCI (Haut Conseil à l’Intégration ) ; OSII (Observatoire statistique de l’immigration et de l’intégration) ; OMI (Office des migrations internationales) ; AGDREF (Agence de gestion des dossiers des ressortissants étrangers en France); CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) ; REM (Réseau européen des migrations) ; GISTI (Groupe d’information et de soutien aux travailleurs immigrés ) ; CRAN( Conseil représentatif des Associations noires) ; Ministère de la Ville et de l’Intégration, Observatoire de la délinquance, etc., etc… Ces organismes, dont la liste n’est pas exhaustive, et au sein desquels sont créées des sous-commissions nombreuses, montrent qu’à défaut de nous donner des informations pertinentes, on est prêt à dépenser beaucoup d’argent pour nous fournir des interprétations basées sur des informations lacunaires. On aurait préféré le contraire.

c) Enfin au-delà du refus de donner des informations, il y a aussi le refus le plus spectaculaire et le plus symbolique de tous qui est le refus de demander aux Français ce qu’ils pensent du sujet par un référendum. Mr. Sarkozy nous en annonce peut-être un après sa réélection éventuelle, mais tout ce que l’on peut constater objectivement, c’est qu’il n’y en a pas eu un seul sur ce sujet pendant son premier quinquennat ni même avant. Le coût de l’immigration n’a d’ailleurs été abordé pendant la campagne des présidentielles de 2012 ni par Nicolas Sarkozy ni par François Hollande, alors que les problèmes de financement de notre modèle social étaient au cœur du débat.

La question que l’on peut se poser, face à ce refus de voir une réalité évidente aux yeux de tous les Français, c’est celle du pourquoi.

II) POURQUOI REFUSE-T-ON DE VOIR ?

Parmi les raisons de ce refus de voir, certaines sont bien connues et même parfois explicites, d’autres sont plus profondes ou cachées, et peut-être encore plus graves.

1) Les raisons plus ou moins explicites :

a) La première est la question des droits de l’homme. Les principes des droits de l’homme interdisent de juger ou de traiter un individu en fonction de ses origines ou de ses opinions. La France se considère comme la patrie des droits de l’homme, et ne manque jamais de le rappeler, mais ces principes ont bon dos et permettent de justifier beaucoup de choses. Ainsi s’est développée une « idéologie des droits de l‘homme » au nom de laquelle certains groupes, généralement très politisés, s’arrogent le droit exclusif de juger ce qui est conforme ou pas à ces principes. On retrouve ainsi un processus classique dans les mouvements révolutionnaires, dans lesquels les éléments les plus extrémistes assoient leur pouvoir en dénonçant tous les autres comme des tièdes voire des traîtres.

Dans le cas qui nous intéresse, on voit bien que toute personne essayant d’avoir un jugement nuancé ou réaliste sur la question de l’immigration risque d’être taxée de racisme si ce n’est de nazisme. Parler immigration est politiquement incorrect ; c’est donc un sujet tabou à éviter. Ces dénonciations pouvant s’appuyer sur des dispositifs juridiques comme la loi Pleven-Gayssot, on en arrive à une autocensure, où les gens n’osent même plus évoquer le sujet, ce qui ne contribue évidemment pas à l’avancement du débat. Comme ce processus a conduit à un élargissement incessant du domaine considéré comme faisant partie des droits de l’homme (droit à la santé, droit à l’éducation, droit au logement etc… ), on finit par se demander sur quel sujet on pourra encore parler ou discuter sans risquer d’avoir un procès.

Or ce sont des sujets, notamment l’éducation, la santé et le logement, qui jouent un rôle essentiel à la fois sur le coût de l’immigration et sur les finances de notre pays. La santé et l’éducation sont considérés comme des droits absolus sans obligation de régularité du séjour ni d’aucune vérification d’identité. L’AME (aide médicale d’Etat) permet à tout étranger en situation illégale d ‘être soigné gratuitement au même titre que les Français relevant de la sécurité sociale, ce qui a un coût de un demi-milliard d’euros…. Et que dire du paradoxe pour les clandestins qui ne peuvent résider sur le sol français mais bénéficient des droits sociaux (hébergement, scolarisation des enfants, allocation spéciale à l’enfance).

On préfère se taire plutôt que de prendre le risque d’aborder un sujet tabou, on passe du juridique à l’émotionnel en n’osant pas appliquer les lois pourtant votées démocratiquement.

b) La seconde raison qui nous fait éluder le débat sur le coût de l’immigration est la mauvaise conscience entretenue intentionnellement notamment dans le cadre de ce que l’on appelle la repentance :

L’ancienne France colonisatrice devient une terre d’accueil , comme pour s’excuser d’avoir colonisé tous ces pays, comme si elle devait faire acte de repentance, alors qu’elle leur a apporté aussi, entre autres, ses compétences pour la construction d’hôpitaux et d’écoles, etc… Une culpabilité diffuse qui s’exprime, par exemple, par un fait symbolique : en avril 2007, la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration remplace l’ancien Musée des colonies. Faire oublier les horreurs de la colonisation et montrer les bienfaits de l’immigration !! L’immigration apparait comme un juste retour des choses après la décolonisation. Plus personne n’ose évoquer les bienfaits de la colonisation, par contre il faut se persuader de ceux de l’immigration.

c) La troisième raison est à rechercher dans les stratégies ou les tactiques politiciennes

Les polémiques basées sur le respect des droits de l’homme peuvent au moins se targuer d’une certaine noblesse dans leur principe. Il n’en va pas de même des manœuvres politiciennes qui ont instrumentalisé la question de l’immigration, ou plutôt la diabolisation de cette thématique, pour assurer le succès électoral d’un parti sur l’autre. L’initiative en revient à François Miterrand, qui a assuré, grâce à la proportionnelle, la percée électorale du Front National, tout en diabolisant son chef et en stigmatisant son thème principal l’immigration, pour priver J. Chirac d’une partie de son électorat. Opération en partie réussie, mais qui s’est retournée contre les socialistes en 2002, la même manoeuvre permettant à Jacques Chirac de se faire réélire triomphalement au 2éme tour contre Jean-Marie Le Pen, avec l’appui unanime des milieux antiracistes. Ici, clairement, on est dans la manoeuvre politicienne. La diabolisation concomitante du Front National et du débat sur l’immigration a conduit au refus d’une discussion sereine et objective sur ce sujet.

Tout cela, la plupart des Français le savent, ou au moins le sentent confusément, même s’ils ne voient pas nécessairement à quel point ces considérations idéologiques ou politiques empêchent un véritable débat démocratique, appuyé sur des faits et des chiffres, sur le coût de l’immigration. Mais si une majorité de Français accepte, tout en s’en rendant plus ou moins compte, d’être privée d’une bonne partie des informations nécessaires à ce débat essentiel, on est en droit de se demander s’ils ont vraiment envie de connaître la vérité, ou si leur résignation ne tient pas à un phénomène plus profond : la peur de savoir la vérité.

2) Des raisons plus profondes, qui concernent tous les Français : la peur de savoir

a) La difficulté de renoncer à la «pensée magique ».

La « pensée magique » se concentre exclusivement sur ce que l’on souhaite ou sur ce que l’on juge bon, et se refuse à prendre en compte des considérations « vulgaires » comme «comment faire ? » ou « combien cela coûte ? ». Ceci est particulièrement valable pour les choses qui «n’ont pas de prix » par exemple, « l’environnement n’a pas de prix», donc on n’hésiterait pas à remplacer le pétrole par des éoliennes qui coûtent 3 fois plus cher. Ou bien, « l’accueil de l’autre» et sa dignité n’ont pas de prix, donc si une famille immigrée s’entasse dans un logement étroit et insalubre, il suffit de lui attribuer un cinq pièces avec tout le confort ! Il faut reconnaître que les Français se complaisent volontiers dans cette « pensée magique »,où l’on croit que le gouvernement peut résoudre n’importe quel problème s’il veut bien s’en occuper. L’Eglise catholique elle-même se place volontiers dans cette approche lorsqu’elle évoque des questions économiques ou sociales. Renoncer à cette « pensée magique », c’est perdre un peu de ses illusions et de ses rêves, et cela ne fait jamais plaisir.

b) La peur de devoir reconnaître que l’on s’est trompé depuis longtemps et même très longtemps sur des choses essentielles. Il n’est jamais agréable de devoir reconnaître que l’on s’est trompé, ou que l’on a fait confiance à des gens qui nous ont trompés. Au bout d’un certain nombre d’années, une opinion fausse finit par faire tellement partie de notre univers mental qu’y renoncer, c’est presque renoncer à une part de notre identité. A la limite on va en vouloir à celui qui nous oblige à reconnaître que nous nous sommes trompés ou que nous avons été trompés. Autant ne rien savoir !

c) Peur de reconnaître que l’on a échoué par manque de courage politique en refusant de contrôler et d’encadrer cette immigration devenue au cours du temps incontrôlable. Au lieu de faire venir les immigrés qualifiés dont la France a peut-être besoin et qu’elle a la capacité d’accueillir en leur offrant travail et logement, comme cela se fait chez nos voisins britanniques (« the brightest and the best from across the world ») ou allemands, on a laissé les portes grandes ouvertes en laissant croire aux populations immigrées que la France c’est le paradis !!En fait, il s’agit aussi de la peur de savoir que nous n’avons que ce que nous méritons. La société matérialiste et laxiste dans laquelle nous vivons n’incite pas à voir les problèmes. L’immigration devient un phénomène inéluctable contre lequel on ne peut rien et que l’on doit accepter. On préfère son confort matériel et intellectuel et ce qui compte, ce sont la consommation, les loisirs, et les vacances. On veut éviter à tout prix de se poser des questions embarrassantes et de s’empoisonner la vie avec des problèmes insolubles !

d) La peur d’apprendre une très mauvaise nouvelle : celle que nous risquons de disparaître en tant que culture ou que civilisation. Ici, le parallèle avec le patient et son médecin est criant : on retarde le rendez-vous avec le médecin ou le laboratoire d’analyses, parce que l’on n’a pas envie d’apprendre une mauvaise nouvelle. Peur de comprendre que les nouveaux immigrants, de plus en plus nombreux ne cherchent pas à s’intégrer, rejettent notre culture et parfois détestent la France (voir les textes de certaines chansons de rap, ou des déclarations comme celle de Foddé Sylla, ex-président de SOS Racisme, affirmant dans le Monde du 10/12/2005 que « la République blanche, c’est fini ! »). Peur de comprendre que ces nouveaux arrivants cherchent à implanter leurs modes de vie : témoins les étalages halal qui fleurissent dans toutes les grandes surfaces, le port du voile qui envahit les rues et les bancs de l’université, les demandes d’horaires spéciaux dans les piscines pour les hommes et pour les femmes, de régimes alimentaires spéciaux dans les cantines. Peur de voir ces nouveaux immigrés imposer leur religion et leur culture. Petit à petit la société française sent son identité lui échapper. La perspective de voir la culture française se dissoudre dans un méli-mélo multiculturel ne réjouit pas autant de gens que l’on pourrait croire, celle de voir notre pays faire faillite sous le poids des déficits conjugués de l’Etat et de la sécurité sociale non plus. Alors autant discuter de la question de la retraite à 60 ans, ou de la taxation des bonus des banquiers.

CONCLUSION :

Michèle Tribalat écrit avec justesse et réalisme que « Le pouvoir politique ne connaît pas la réalité, ce qui est un obstacle majeur à l’action politique ». Le refus de voir et la peur de savoir viennent du manque de courage et de détermination d’élus qui ne veulent pas voir qu’ils se sont trompés, et d’une élite aveuglée par l’idéologie des droits de l’homme. Devant une maladie grave, il faut regarder la réalité en face pour trouver la solution adéquate. Mais nos élites préfèrent ne pas endosser cette responsabilité désagréable et agissent plutôt selon le principe « Après moi le déluge ».

Cette démission des élites, mais aussi le refus de beaucoup de nos concitoyens de regarder la réalité en face, peuvent nous conduire à nous poser de graves questions, de portée historique, sur l’état de notre démocratie : après deux siècles de République, la démocratie française ne serait-elle pas encore parvenue à la maturité, qui permet de discuter sereinement des grands sujets? Ou bien, après y être parvenue, aurait-elle connu dans les 50 dernières années une dérive ou un déclin ne lui permettant plus de se confronter à la réalité? Nous laissons aux historiens le soin de répondre.

Si nous voulons faire face, pour notre part, à nos responsabilités, nous ne devons pas considérer l’immigration «comme une chance ni comme un fléau, mais plutôt comme un défi à relever », comme le dit Maxime Tandonnet dans son livre Immigration sortir du chaos (Flammarion 2006). Mais, pour relever un défi, il faut avoir toutes les données en mains, et notamment toutes les données chiffrées qui permettent de raisonner sereinement et rationnellement sur les coûts et les avantages. C’est l’utilité d’un colloque comme celui-ci.

Joëlle-Anne Robert

[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]

Giorgio Agamben: Höchste Armut

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Giorgio Agamben: Höchste Armut
     

Geschrieben von: Timo Kölling   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

agamben.jpgDas Verdikt über das Unverständliche ist die Rache des Bürgertums an Autoren, von denen, wenn sie einer Erkenntnis folgen, es immer nur jenen Zipfel zu greifen bekommt, der als reine Bedeutung explizit wird. Die fetischisierten Bedeutungen markieren am deutlichsten das bürgerliche Desinteresse an jeder Form von réalisation. Schon dass es Erkenntnisse gibt, ist des Bürgers Sache nicht. Sie stören die Wonne seines Meinens. Die Rache pflegt desto grausamer auszufallen, je bunter der Zipfel war, den der Autor preisgab, je „schillernder“, je mehr zum interessierten Gespräch Anlass gebend, zum Skandal taugend.

Am wenigsten verzeiht der Bürger, dass das, was er liebt und wovon er lebt, das schier Augenscheinliche, sich letztlich doch ihm entzieht. Diese fundamentale Unsicherheit des Bürgers, Grund seiner zahlreichen „Nihilismen“, die in erster Linie nur der Rechtfertigung des Kitschs dienen, ist epochal geworden, keine phänomenologische Konstruktion von „Wesensgründen“ (die ihrerseits schon dem „Nihil“ aufruhen) hat daran etwas ändern können. Am Ende wird stets in Abrede gestellt werden, hinter dem erhaschten Zipfel habe je sich ein Kleid verborgen. Die beliebte Metapher des „Schillerns“ enthält sie bereits, diese Kritik. Alles kann in den Augen des Bürgers von jetzt auf gleich zu „schillern“ beginnen: Titel, Thesen, Begriffe, Charaktere, Gesten, Bedeutungen.

Die Existenz dessen aber, worauf das „Schillern“ verweist: der Autor wird sie sich allemal nur ausgedacht haben. Gewiss, er mag gut schreiben, die Lektüre stets „faszinierend“ sein. Unvorstellbar aber, dass er sich die Mühe gemacht hat, das zum Zipfel gehörige Kleid auch tatsächlich zu nähen. Seine Bücher: bloße Büchergesten, Intentionen ohne Realisierung, zum vielleicht größten Teil weiß er selbst nicht, was er eigentlich sagen, worauf er hinaus will. Der Autor ist und bleibt, was wir alle sind (und weshalb wir alle das Recht haben, kreativ zu sein und uns Gehör zu verschaffen): ein mehr oder weniger begabter Laberer. Agamben zumal, der raunende Philosoph, der italienische Sloterdijk: hangelt seine stilistisch gewiss bewundernswerte philosophische Belletristik sich nicht von bloßem Einfall zu bloßem Einfall, mit jedem weiteren Buch unfreiwillig den Blick des Lesers schärfend für die Maschen einer vergänglichen, da leeren und zwangsläufig sich selbst entzaubernden Verführungskraft?

„Dort, wo Gesten Worte werden, werden Worte Tatsachen.“ Herrschaft und Herrlichkeit (Homo sacer II.2)

Der Zipfel, mit dem der italienische Philosoph die gebildeten unter den deutschen Lesern zu verführen vermochte, ist bekannt: es war die These, das „Lager“ (Arbeits-, Straf-, Schutz-, Gefangenen-, Konzentrations-, Vernichtungslager) sei als biopolitischer Produzent des „bloßen Lebens“ das Paradigma der Moderne, und wir alle seien in einem mehr als nur symbolischen Sinne, nämlich wesenhaft, seine Insassen. Der Name, den Agamben seinem mehrteiligen Buchprojekt gegeben hat, Homo sacer, bezeichnete im römischen Recht ein Leben, das als heiliges zwar tötbar, aber nicht opferbar war. Es ist demzufolge das Heilige selbst, worin das nackte Leben, die tötbare Kreatur gerade als Gestalt der Profanität ihren Entstehungsgrund hat.

So erklärt sich Agambens Vorhaben, die These in einen großen religionsgeschichtlichen Zusammenhang zu stellen. Am Ende soll die Erkenntnis unabweisbar sein, was im Lager und als Lager sich manifestiere, sei kein inhaltlich bestimmter politischer Wille, sondern die Figur des Rechts als solche. Agamben schließt sich Benjamins radikaler Identifikation von Recht und Gewalt an. Hitlers rechtmäßiger Aufstieg zur Macht habe diese Identifikation nachträglich beglaubigt; der Ausnahmezustand, den Hitler ebenso rechtmäßig verkündete, sei als paradigmatische Figur des Rechts, welches den Ausnahmezustand allererst produziert, bis heute nicht beendet.

Das Zeitalter des Rechts aber: nach dem Willen Agambens vergeht es, in paulinischer Vergängnis. Das Recht zerstört sich in eben dem Maße, als es das Leben selbst zu seinem Gegenstand macht, das heißt: auf den Aspekt einer dirigierbaren Körperlichkeit reduziert, welche von ihm vernichtet wird, indem es vorgibt, sie zu erhalten. Was aber kommt, wenn das Zeitalter des Rechts (das in eins fällt mit der abendländischen Geschichte) endgültig vorbei ist? Wie wird sie aussehen, die „kommende Gemeinschaft“ dies-jenseits, jen-diesseits des Rechts und seiner Verpuppungen? Wie ist jene ursprüngliche Gerechtigkeit zu denken, die Agamben — darin freilich nicht originell — gegen die positiven Formen des Rechts ausspielt?

Diese Fragen sind so drängend, und Agamben beantwortet sie bislang so wenig konkret, dass jeder weitere Band des Homo sacer-Projekts von den Rezensenten im wesentlichen nur als „Überbau“ verstanden wird, welcher stets ein und dieselbe These, indem er sie mit historischem Material unterfüttert, zugleich verstellt und der Bewertung entzieht. Das wird sich auch mit dem vorliegenden Band IV,1 nicht ändern. Der Inhalt ist in seinen wesentlichen Zügen schnell zusammengefasst: anhand der Ordensregeln des mittelalterlichen Mönchtums entfaltet Agamben, der ausgiebig aus ihnen zitiert, die These, jenes „bloße Leben“, das in der Moderne in der Tatsache des Lagers seine unhintergehbare Faktizität gewann, habe historisch gesehen seinen Ursprung im „zönobitischen Projekt“ (25) des Mönchtums als dem Versuch, das Leben der Liturgie anzugleichen, die Liturgie im Leben dauerhaft zu machen.

Ergebnis dieses Versuchs sei ein „Leben, das mit seiner Form so innig verbunden ist, dass es von ihr nicht mehr unterschieden werden kann“ (9). „Was wird aus der Regel, wenn sie restlos mit dem Leben zu verschmelzen scheint? Und was aus einem Menschenleben, wenn es nicht mehr von der Regel zu unterscheiden ist?“ (17) Immer wieder wird in vorliegendem Buch diese Frage gestellt — so oft, dass oberflächliche Lektüre den Eindruck gewinnen mag, es komme Agamben im wesentlichen nur darauf an, die Frage zu stellen, nicht aber darauf, sie auch zu beantworten. Etwas „Drittes“ jedenfalls entstehe in der Zone der Verschmelzung, der Ununterscheidbarkeit von Regel (Gesetz) und Leben: etwas, das die untersuchten Texte unter den Syntagmen vita vel regula, regula et vita, forma vivendi, forma vitae „unermüdlich zu benennen suchen“ (123) und doch aufgrund der ungeheuren Neuheit dieser Entdeckung immer nur unzureichend benennen.

Es handelt sich eben um nichts geringeres als um die Entdeckung des „bloßen Lebens“ selbst in seiner nackten irreduziblen Faktizität. Dessen Eintreten ins menschliche Bewusstsein ist, so Agamben, die Folge davon, dass das zönobitische Projekt ein von Anbeginn utopisches gewesen ist. Die Angleichung des Lebens ans Gesetz konnte nicht mit der Unmöglichkeit dieses Unterfangens rechnen — einer Unmöglichkeit, die, als sie sich faktisch bereits erwiesen hatte, zudem nicht sogleich zu Bewusstsein kommen konnte aufgrund der alles bestimmenden Vorherrschaft der Liturgie. „Der Liturgisierung des Lebens entspricht eine integrale Verlebendigung der Liturgie.“ (160) Ergebnis aber sei ein zunächst sich selbst nicht begreifendes, auf nichts als die eigene Autonomie verwiesenes Leben, das sich durch seine „radikale Fremdheit“ (164) nicht nur gegenüber der Liturgie, sondern gegenüber schlechthin allen Formen des Rechts auszeichne.

Die Jahrhunderte sind der Prozess dieses Sich-selbst-begreifens. Es handelt sich für Agamben um eine „neue Konsistenzebene menschlicher Erfahrung“, die gegenüber der Liturgie, als die sie zunächst fälschlich sich begreift, „eine andere, noch unbestimmte Dimension des Seins und des Handelns erahnen lässt“ (122f.). Indes habe es einen in seiner Radikalität noch uneingeholten Vorstoß gegeben, an den gerade heute, im Zeitalter des Verendens des Rechts zu erinnern sei: den franziskanischen. In der franziskanischen Novitas erweist sich die fundamentale „Nichtanwendbarkeit des Rechts auf das mönchische Leben“ (48), das von Agamben geradezu definiert wird als Ideal einer „totalen Mobilmachung des Daseins durch die Zeit“ (41). Das „Leben“, an sich Gegenstand einer unbewussten Freisetzung, die erst nachträglich sich konstruieren lässt — die „alles entscheidende Frage“ (133) nach seiner Möglichkeit und Wirklichkeit ist bereits im Mittelalter von den Franziskanern gestellt worden. Für sie ging es nicht länger darum, „auf das Leben eine Form — oder eine Norm — anzuwenden, sondern darum, gemäß jener Form zu leben, d. h. um ein Leben, das sich in der Nachfolge selbst Form gibt, mit ihr zusammenfällt“ (137f.).

Es kann keine Rede davon sein, dass Agamben seine Thesen in Auseinandersetzung mit den historischen Quellen gewonnen hat. Die Quellen sind herbeigesucht, um die vorgängige Konstruktion der Thesen zu stützen. Für illegitim kann dies nur halten, wer nicht begreift, worum es Agamben in jedem seiner Bücher geht. Der Sinn seiner Konstruktionen ist die eschatologische Unwirksammachung der Tradition am Ende ihres Laufs, am Ende der Geschichte, am Ende aller Zeitalter. Das „Kommende“, der Zustand dies-jenseits, jen-diesseits des Rechts — das unterscheidet Agambens Vision allemal von der kommunistischen Utopie — wird kein aktiv zu ergreifendes, planhaft anthropotechnisch zu realisierendes historisch-epochales Geschick mehr sein, sondern das Ausmünden der Geschichte selbst in den Stand der eschatologischen Indifferenz.

Einzig so erklärt sich die Identifikation mit dem franziskanischen Spiritualismus und der ihm wesentlichen Unterscheidung von Eigentum und Gebrauch. Die naturrechtliche Lehre von der ursprünglichen Gütergemeinschaft ist der rechtsgeschichtliche Hintergrund, nicht aber ein zu reaktivierender Sinn der Unterscheidung. Denn Agamben zufolge geht es einzig „um die Möglichkeit, als Mensch außerhalb des Rechts zu existieren“ (151). Die franziskanische Novitas besteht in dem „Versuch, ein den Bestimmungen des Rechts völlig entzogenes menschliches Leben und Handeln zu verwirklichen“ (152).

Wenn Agamben diesen Versuch eine „noch immer ungedachte und im gegenwärtigen Zustand der Gesellschaft völlig undenkbare Neuheit“ nennt (152), so sind wir im Zentrum seiner geschichtsphilosophischen „Konstruktion der Gegenwart“ angelangt. Die Beschäftigung mit den Ordensregeln und der Lebensform des christlichen Mönchtums erweist sich als die Nahtstelle, wo am historischen Ursprung der Kategorie des „bloßen Lebens“ zugleich dessen erkenntnistheoretische Konfiguration kenntlich werden muss. Wird sie es? Die diesbezüglich zentrale Feststellung lautet: „Der Konflikt mit dem Recht — oder besser der Versuch, es durch den Gebrauch außer Kraft zu setzen und unwirksam zu machen — ist auf derselben existentiellen Ebene angesiedelt, auf der sich auch die Operativität des Rechts und der Liturgie entfaltet. Die Lebensform ist jenes reine Existenzial, das es von den Signaturen des Rechts und des Offiziums zu befreien gilt.“ (185)

Der Anspruch der Spiritualen habe zwar darin bestanden, „dass der Gebrauch nicht nur negativ im Verhältnis zum Recht definiert wird [...], sondern einen eigenen formalen Grund hat und in einer objektiv bestimmten Operation endet.“ (173) Faktisch aber habe die „Hartnäckigkeit, mit der die franziskanischen Theoretiker den Verzicht auf das Recht mit rechtlichen Begriffen zu formulieren versuchten“ (155), die Einlösung dieses Anspruchs verhindert. Für Agamben hängt also, wie mit diesem letzten Argument deutlich wird, die Herrschaft des Rechts an einer vorgängigen und auszuschaltenden Herrschaft der Sprache des Rechts, so wie für Heidegger die Herrschaft der Metaphysik an einer vorgängigen und auszuschaltenden Herrschaft der Sprache der Metaphysik hing. Das ist mehr als eine Analogie. Agamben und Heidegger operieren, wie in der Rede vom „reinen Existenzial“ deutlich wird, auf dem Boden ein und derselben erkenntnistheoretischen Konfiguration. Dieses Fundament ist schwach, ja hinfällig. Gegen es aufzubieten ist mit Scholem die Einsicht, dass „das absolut Konkrete [...] das Unvollziehbare schlechthin“ ist, und dass es sich bei der messianischen Idee, die Agambens Vision im verborgenen leitet, um „die eigentlich anti-existentialistische Idee“ handelt.

Damit ist die Tiefenschicht bezeichnet, in der Agambens Homo sacer-Projekt und Esoterik der Schrift konvergieren. In Tradition und Transzendenz ist dargestellt, dass die Heideggers Spätwerk bestimmende Kategorie einer „Überwindung“ der abendländischen Metaphysik einen Rückfall in die existenzphilosophischen Bestimmungen des Frühwerks darstellt, der seinen Grund im vorzeitigen Abbruch des Denkwegs der „Kehre“ hat. Denn gerade sie hätte Heidegger das Instrument an die Hand gegeben, die Begriffe der Metaphysik als Figuren dessen zu gewahren, was an ihnen —chôra der platonischen Idee — nicht metaphysisch ist. Analog wäre auch die Rede von einem „Gebrauch des Rechts“ auf den Ort der von Agamben selbst proklamierten eschatologischen Indifferenz hin zu modifizieren.

Die Logik der „Überwindung“ unterbietet ihn. Es gibt keine Sprache jenseits des Rechts, sondern der Grad ist zu bestimmen, in dem das Recht der Sprache immanent ist, um das Recht als sprachloses sich in der Stummheit seiner Gewalt verschließen zu lassen. Das wäre das Wahrheitsmoment der spiritualistischen Revolte, an die keine bürgerliche Kritik von Agambens Werk hinanreicht. Für Scholem und Benjamin konzentrierte es sich im Begriff der Schrift, den sie anlässlich von Kafkas Parabel Vor dem Gesetz diskutierten. Giorgio Agambens Interpretation dieser Diskussion (Homo sacer I, 60ff.) enthält alle Elemente seiner Verfehlung dieses Begriffs. Gerade in dieser Verfehlung aber ist Agamben ernst zu nehmen. Sie konstituiert die Intensität seiner Geste, den Keil des bloßen Lebens in das Herz der Tradition zu schleudern. Sie ist nahe daran, Wort zu werden.

Giorgio Agamben: Höchste Armut. Ordensregeln und Lebensform (Homo sacer IV,1). Aus dem Italienischen von Andreas Hiepko. S. Fischer (Frankfurt am Main) 2012. 208 Seiten. ISBN 978-3-10-000533-5.

Zuerst erschienen auf: http://timokoelling.wordpress.com/rezensionen/giorgio-agamben-hochste-armut/

Die Redaktion bedankt sich bei Timo Kölling für die Erlaubnis zur Übernahme dieses Beitrags.

Le prétexte du réchauffement climatique au service des multinationales dans l’Arctique

Les dessous de la course à l'exploitation de l'Arctique prétextant de la pseudo fonte des glaces pour un projet purement commercial sont dénoncés.

Le prétexte du réchauffement climatique au service des multinationales dans l’Arctique
 

 

La Presse publiait un article le 19 avril dernier intitulé “Les changements climatiques en Arctique s’accélèrent” dans le but d’alarmer la population et de faire la promotion de la Conférence de l’année polaire internationale 2012 qui se déroule à Montréal du 22 au 27 avril. Deux jours plus tard, ce même journal récidivait avec un autre article, « Les mondes polaires en mutation » dans lequel on peut lire un entretien avec le directeur d’ArcticNet, le Québécois Louis Fortier. Cet entretien est révélateur quant aux véritables objectifs d’ArcticNet et de la recherche sur les changements climatiques en Arctique.

D’abord, voyons un peu ce que dit Louis Fortier dans cet entretien : “L’Année polaire internationale, qui s’est étalée en fait sur 2007 et 2008, est la quatrième de l’histoire. La précédente était en 1958″. Ceci est intéressant, puisque l’Année polaire internationale n’a jamais été liée auparavant aux changements climatiques.

Un peu d’histoire…



La première Année polaire internationale (API), qui a eu lieu en 1882, avait pour but d’envoyer des expéditions de scientifiques aux deux pôles afin de mesurer les températures, mais surtout d’étudier le magnétisme terrestre et le phénomène des aurores boréales. Il s’agissait de la première entreprise scientifique internationale initiée par un certain Karl Weyprecht et commanditée par la Royal Geographic Society et la Royal Society, deux vieilles institutions mondialistes qui existent toujours. Douze nations y avaient alors participé : l’Empire austro-hongrois, le Danemark, la Finlande, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, la Russie, la Suisse, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Canada. Satisfaite de l’entreprise, cette élite scientifique décide alors d’organiser une Année polaire internationale tous les 50 ans.

C’est ainsi que la deuxième API s’organisa entre 1932 et 1933 avec pour objectifs l’étude du Jet Stream, de la météorologie, du magnétisme et de la compréhension des phénomènes ionosphériques qui perturbent les communications radios. Plus de 40 nations y participent. Toutes les données obtenues lors des expéditions scientifiques polaires seront réunies par une nouvelle institution : l’Organisation météorologique internationale. Il faut noter que cette institution sera remplacée plus tard par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) après la formation de l’ONU. L’OMM participera par la suite à la fondation (en 1988) du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le groupe scientifique qui affirme (sans donner de véritables preuves) depuis 1990 que l’activité humaine est responsable d’un réchauffement climatique planétaire à travers ses émissions de CO2.



La troisième API est devancée de 25 ans afin de tenir compte des nouvelles technologies disponibles à l’époque (fusées, radars, etc.) et se déroule sous le nom Année géophysique internationale. Elle est proposée par Lloyd Viel Berkner et est organisée lors d’une période d’activité solaire maximum. Selon le site officiel de l’API, « l’AGI fut l’occasion d’un effort sans précédent à l’échelle mondiale pour l’étude de notre planète. 61 nations participèrent aux différentes campagnes, des dizaines de navires, des milliers d’hommes, des avions sont mobilisés. Les pays coopérèrent étroitement et échangèrent leurs données scientifiques. Les décennies de recherche qui ont suivi reposent à l’évidence sur la dynamique initiée au cours de cette année. Ce fut par exemple la confirmation de la théorie très discutée de la dérive des continents, le début des mesures de CO2, ou encore le début de la conquête spatiale avec le lancement des premiers satellites. »

La première et la deuxième API avait comme objectif scientifique de déterminer s’il était possible de franchir l’Arctique par bateau et de créer un passage du nord-ouest à vocation militaire et commerciale. La troisième maintenait ces mêmes objectifs de domination commerciale et militaire (voire spatiale) à travers de nouvelles technologies issues de la deuxième guerre mondiale.



Aujourd’hui pour la quatrième API, les objectifs restent les mêmes. L’objectif commercial est bien défini : exploitation des ressources alimentaires, pétrolières et minières. L’objectif militaire est aussi clair : le Canada, par exemple, veut y exercer sa souveraineté territoriale. Les changements climatiques, eux, ne semblent qu’un prétexte pour justifier les dépenses considérables nécessaires à l’exploitation de l’Arctique. Que les glaces fondent ou non, l’Arctique est maintenant une région à exploiter. Cela peut être prouvé.

Retournons à notre entretien avec Louis Fortier pour voir ce qu’il en est.

Mine, gisements pétrolier et brise-glace géant

Louis Fortier révèle à la Presse dans son entretien que le but de ses recherches n’est pas purement scientifique (sur les changements climatiques), mais à vocation commerciale. Ses recherches sur les écosystèmes de l’Arctique sont importantes, dit-il, « parce que c’est là qu’on envisage de faire de l’exploration pétrolière. L’Office national de l’énergie devra en tenir compte avant d’autoriser des forages dans la mer de Beaufort. » Il affirme plus loin : « On peut dire la même chose pour […] les autres ressources minérales ». On peut parier que rien n’empêchera le forage ou l’exploitation des ressources minérales, surtout pas les recherches de monsieur Fortier. Comment le savoir ? C’est facile, il n’y a qu’à identifier les sources de financement d’ArcticNet, l’organisme que dirige Louis Fortier.

Lorsque l’on consulte la liste des partenaires de l’organisme ArcticNet, on n’est pas surpris de tomber sur des pétrolières de grandes envergures : BP Exploration Operating Company Ltd. (British Petroleum), Imperial Oil Resources Ventures Limited (Esso), ConocoPhillips Canada (gaz naturel), l’Association canadienne des producteur de pétrole (lobby).

On y trouve aussi des compagnies minières : Xstrata Nickel, Baffinland Iron Mines (ArcelorMittal), Diavik Diamond Mine (Rio Tinto), Vale Inco.

Sur la liste, il y a aussi des compagnies de transport : OmniTRAX, Kongsberg Maritime, First Air, Canadian North .

Il y a une société de gestion de capital : Axys Group.

Figure sur la liste plus de 75 universités dont il faut noter la Balsillie School of International Affairs (fondée par James Balsillie à l’époque où il était membre de la Commission Trilatérale) et l’Université Oxford.

Aussi, parmi les autres organismes cités on peut trouver évidemment des riches familles mondialistes et membre de la franc-maçonnerie :

- Garfield Weston Foundation de la famille Weston (2e famille la plus riche du Canada) qui possède le pain Weston et les supermarchés Loblaws et Maxi.

- Kenneth M. Molson Foundation de la famille Molson, membre de la franc-maçonnerie depuis des générations (et propriétaire du Canadien de Montréal).

- World Wildlife Fund : organisme fondé par le Prince Bernhard des Pays-Bas (également fondateur du groupe Bilderberg) qui a eu comme premier directeur l’eugéniste Julian Huxley (frère d’Aldous Huxley, auteur du livre « Le meilleur des mondes »).

La liste est encore longue …



La Russie et le Canada développe en ce moment des brise-glaces géants polaires qui pourront traverser l’Arctique, que les glaces fondent ou non. On peut lire sur le site officiel du gouvernement canadien que « le nouveau brise‑glace polaire sera conçu pour rompre des glaces de 2,5 m d’épaisseur. Bien que cette donnée puisse être supérieure à la valeur maximale en ce qui a trait à l’épaisseur des glaces dans l’océan Arctique, cette caractéristique permettra la construction d’un bâtiment ayant la force et la capacité nécessaires à une exploitation dans quasi toutes les conditions telles que les dorsales, les champs de glace en crête et la glace sous pression ». Ce brise-glace géant portera le nom de NGCC John G. Diefenbaker, en l’honneur de l’ancien Premier ministre franc-maçon. L’achèvement de sa construction est prévu pour l’année 2017.

Le prétexte des changements climatiques

Nous devrions plutôt dire ici le réchauffement climatique si nous voulons être honnêtes. Bien que la terminologie a changé depuis, l’argument reste le même : semble-t-il que le climat de la terre se réchaufferait. Ce n’est pas pour rien que la terminologie a changé, car les organismes qui prédisent ce réchauffement n’ont pas réussi à prouver de façon acceptable leurs prédictions alarmistes.

Premièrement, parce que la totalité de la science du réchauffement climatique s’appuie sur des modèles informatiques de prédiction du climat. Le problème, c’est que l’on peut faire dire n’importe quoi à un logiciel informatique. Une des preuves de cela fut le quatrième rapport publié par le GIEC où l’on pouvait retrouver dans ses pages un graphique en forme de bâton de hockey qui montrait l’accélération rapide de la montée de la température globale du climat terrestre. Ce graphique fut entre-autres utilisé par Al Gore dans son film « Une vérité qui dérange », un film qui a reçu un Oscar rien de moins. C’est ce graphique, discrédité à plusieurs reprises par de nouvelles études scientifiques, qui a été à l’origine du désormais célèbre Climategate. Aujourd’hui, ce sont encore les modèles informatiques qui font la loi dans la science du réchauffement climatique.

Prenons un exemple de prédiction ratée à ce sujet. Le docteur David Barber, qui est le directeur du Centre for Earth Observation Science de l’Université du Manitoba, a prédit en 2008 qu’il n’y aurait plus de glace au Pôle Nord durant l’été de cette même année (2008). Evidemment, cela s’est avéré complètement faux cet été là. Aujourd’hui, Mr Barber récidive en affirmant que la glace estivale de l’Arctique pourrait disparaître “aussi tôt que l’an prochain”, du moins c’est ce qu’on pouvait lire dans la Presse du 19 avril de cette année. Ceci risque fort peu d’arriver, car selon les observations faites par satellite, la surface de la glace estivale de l’Arctique augmente depuis l’année 2007, année où elle avait atteint son plus bas des dix dernières années. L’objectif des fausses prédictions de David Barber ? : alarmer le public et, probablement surtout, préserver ses millions de dollars de financement qui proviennent de multinationales du pétrole et de l’exploitation minière.

Un autre article a été publié dans la Presse du 24 avril qui avait pour titre : « Le sous-sol du Grand nord fond ». Encore une fois, à la lecture de l’article, on se rend bien compte du véritable objectif des recherches, soit comment les multinationales vont exploiter l’Arctique. On peut lire que ces « problèmes vont hanter les mégaprojets énergétiques et miniers de l’Arctique canadien et du Plan Nord québécois. » Et qui prévoit ces mégaprojets ? Ceux-là même que l’on retrouve sur la liste des partenaires de l’organisme ArcticNet cités plus haut. L’équation est facile à faire.

La question se pose alors : le sous-sol du Grand nord fond-il vraiment ? Selon des études faites dans le nord Eurasien, il n’existe aucun indice comme quoi le pergélisol serait en train de fondre dû à une hausse des températures et encore moins à cause des émissions de CO2 dans l’atmosphère. Les chercheurs notent que la baisse des températures du sol entre les années 70 et 90 aurait sans aucun doute été causée par le phénomène de l’oscillation nord-atlantique et non pas le réchauffement climatique.

Revenons maintenant à notre entretien avec le directeur d’ArcticNet, Louis Fortier.

Le Plan Nord

La Presse a posé la question à Louis Fortier : que pensez-vous du Plan Nord du gouvernement Charest ? La réponse ne devrait pas vous étonner : « Moi, je l’aime, le Plan Nord. »

Pourquoi ne pas être surpris ? Parce que les multinationales qui vont exploiter le Plan Nord sont les mêmes qui financent ses recherches. Disons qu’ils sont tous dans la même équipe. D’ailleurs, une simple visite sur le site Internet officiel de la Conférence sur l’année polaire internationale 2012 de Montréal révèle que l’évènement est commandité par le Plan Nord.

Les preuves s’accumulent aujourd’hui comme quoi le Plan Nord est une entreprise pour déposséder les Québécois de leurs ressources naturelles et de les donner à rabais aux multinationales. Faut-il vraiment donner plus de preuves à ce sujet ?

Conclusion

Le prétexte du réchauffement climatique sert la cause d’une élite internationale qui voit dans ce stratagème la méthode ultime pour dominer la planète entière. Les projets sont nombreux: la taxe mondiale sur la carbone, le contrôle des populations, la destruction de la petite entreprise, la dictature scientifique, la gouvernance mondiale tant convoitée par l’élite mondialiste et même l’établissement d’une religion planétaire basée sur le culte de la Terre-Mère.

Une citation résume bien l’objectif du réseau mondialiste. Une citation que l’on peut lire dans un ouvrage publié en 1991 par un think tank mondialiste puissant, le Club de Rome, qui a pour titre « The First Global Revolution ». Concluons sur cette citation du livre:

«Dans la recherche d’un nouvel ennemi commun, nous sommes arrivés avec l’idée que la pollution, la menace d’un réchauffement climatique, les pénuries d’eau, la famine et autres pouvaient remplir ce mandat. Tous ces dangers sont causés par l’intervention humaine et c’est seulement à travers les changements d’attitudes et de comportements qu’ils peuvent être surmontés. Le véritable ennemi dans ce cas est l’humanité même.»

Éric Granger

Pour en savoir plus au sujet de l’histoire du réchauffement climatique, regardez le documentaire du DECODEUR en 2 parties :


Crise environnementale et gouvernance mondiale Histoire de la politique climatique

Le Livre de Kells Musique: Hildegarde von Bingen

Le Livre de Kells

Musique: Hildegarde von Bingen

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dimanche, 29 avril 2012

“Sortir du mondialisme, c’est possible : l’exemple de l’Argentine”

Aymeric Chauprade :
“Sortir du mondialisme, c’est possible : l’exemple de l’Argentine”
Libre reprise d’un article daté du 21 avril 2012 du géopolitologue Aymeric Chauprade, initialement publié sur blog.realpolitik.tv et realpolitik.tv

cristina-fernandez2.jpgLe Fonds monétaire international a déploré cette semaine que l’Argentine soit “imprévisible après l’expropriation partielle de la compagnie pétrolière argentine YPF, contrôlée à majorité, jusqu’au 16 avril, par le groupe espagnol Repsol”.

Imprévisible ? Non, simplement souveraine ! Le FMI, instrument politico-économique des États-Unis, tout comme Washington et Bruxelles ont de plus en plus de mal à se faire à la souveraineté des États. Lorsque quelque chose leur échappe, ils appellent cela de l’imprévisibilité.

J’étais en Argentine entre le 24 mars et le 2 avril, date anniversaire des 30 ans de la Guerre des Malouines. Cela m’a permis de me faire mon propre avis sur un pays tant décrié par le FMI et les donneurs de leçon occidentaux. Et j’ai compris pourquoi ce pays était la cible d’une désinformation si forte, qui veut ternir son image et ainsi dissuader les investisseurs de s’y intéresser.

Ce pays est pourtant la seule véritable Europe jamais réussie. L’Argentine c’est même la véritable Europe qui a survécu des ruines de la nôtre. Une nation faite d’Européens avec une culture d’Européens et dont le modèle identitaire n’a rien à voir avec le modèle brésilien que Bruxelles et Washington ont érigé en exemple. Buenos Aires, malgré son immigration andine, reste une ville européenne pour des Européens. L’Argentine est une grande nation, et l’a montré en mettant dehors, seule, le FMI et ses recettes qui n’ont toujours mené qu’à la faillite et à l’asservissement des peuples. Comme la Russie, l’Argentine est tout simplement en train de reconstruire son industrie, de reprendre le contrôle de ses ressources énergétiques et les résultats sont là pour prouver qu’elle suit une voie juste et raisonnable. La seule voie raisonnable même quand on voit où le mondialisme a mené les peuples occidentaux.

La croissance est évidente (le FMI lui concède quand même un taux de croissance de 4,2% pour 2012, mais du bout des lèvres) et il faut être aveugle ou d’une grande mauvaise foi pour ne pas reconnaître que depuis que l’Argentine suit une voie protectionniste et nationaliste (comme la Russie et la Chine), elle va mille fois mieux que lorsqu’elle suivait les recettes libérales et pro-américaines du libano-argentin Menem.

Mais revenons à cet événement capital qu’est la renationalisation d’une grande compagnie d’énergie argentine. Lundi 16 avril, la présidente Cristina Kirchner, une autre dame de fer, sans être le moins du monde impressionnée par les menaces de Madrid, a décidé d’exproprier l’espagnol Repsol de sa filiale argentine YPF qu’il contrôlait à hauteur de 57,4%. Désormais l’État argentin et les provinces (en Argentine, État fédéral, l’autonomie des provinces est très forte) détiendront 51%. Jeudi 19 avril, soit 3 jours plus tard, l’expropriation à hauteur de 51% était élargie à la compagnie YPF Gas également contrôlée par Repsol

La main mise de Repsol datait d’une époque où l’Argentine a été vendue par des dirigeants libéraux sans scrupules à l’étranger et a rompu, sous Menem, avec ses fondamentaux d’indépendance nationale en se tournant vers les États-Unis. Cette politique, suivie de concert avec le FMI, a abouti à la ruine du pays. Seul le retour aux fondamentaux du péronisme, une politique nationale et sociale, a permis d’entamer le redressement du pays, et c’est exactement cette ligne que suit Cristina Kirchner.

Cela faisait plusieurs années que les Kirchner ont demandé de manière insistante à Repsol de faire les investissements nécessaires pour préparer l’avenir énergétique de l’Argentine. Rien n’a été fait. Le groupe espagnol s’est vu donner de nombreuses chances de conserver sa part. Il n’est pas exproprié (il sera compensé de toutes façons) comme cela brutalement, mais au terme de mois de d’avertissements et de discussions. Ces grands groupes mondialistes ont malheureusement une vision de court-terme qui tranche avec la vision de long-terme d’un Poutine en Russie. Celui-ci a repris en main le secteur énergétique précisément pour rendre à la Russie ses ressources et son avenir énergétique.

L’Argentine (comme la Russie évidemment) apporte au monde une preuve supplémentaire que la voie du redressement et de la liberté des peuples passe par l’indépendance nationale et la rupture avec toute l’architecture du mondialisme (FMI, Banque mondiale, Union européenne, OTAN…).

Cette politique est non seulement possible mais elle montre ses fruits dans de nombreux pays du monde. Demain dimanche 22 avril, je voterai pour cet espoir français de sortie du mondialisme. Je voterai Argentine !

Lire la suite : http://blog.realpolitik.tv/2012/04/samedi-21-avril-2012-a-demain/

Are We Free?

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Are We Free?

By Collin Cleary

Ex: http://www.counter-currents.com/

1. The Problem

Do we have “free will”? It certainly seems to me that I freely choose what I do in life, with respect to things both major and minor. My decision to go to graduate school, for example, certainly seems to have been one that I made freely, without anyone or anything coercing me. Similarly, my decision not to brew a second cup of coffee moments ago also seems to have been made “of my own free will.” However, things are not always as they appear. It is entirely possible that my actions only seem to be freely chosen by me. They could, in fact, be caused by factors quite beyond my control. “Free will” might simply be an illusion.

This is, of course, one of the most famous problems in philosophy. It is generally framed as the problem of “free will vs. determinism,” determinism being the position that we are unfree; that we are caused, in one way or another, to do what we do (or to be what we are). The two most popular candidates for what might determine us are heredity (i.e., genes) and environment; or nature and nurture. One does not have to choose one or the other: it is quite permissible to hold that we are determined by a mixture of both hereditary and environmental factors.

Some philosophical problems seem like abstract questions divorced from real human concerns – but not this one. Here our dignity is at stake, and our deepest convictions about what it is to be human. That I freely choose to do what I do seems as obvious and self-evident to me as my impression that there really is a world out there, and that my senses put me in touch with it. The idea that this might be an illusion is deeply troubling. But the real problem is not just that I might be wrong about something very important. If determinism is correct, then I must now see myself in a wholly new light. I must abandon my image of myself as master of my life and my actions. If determinism is correct, I am actually a slave. I am a plaything of genes or environment, or both. I am worse than most slaves, in fact, because most slaves are aware that they are slaves. I think I am free, so I am not only a slave, I am a fool to boot. Thus, if determinism is right, human dignity seems to be abolished.

Not only this, human responsibility is abolished as well. We believe that individuals are responsible for their actions. On that basis, we judge them for the things that they do. We praise the actions of others or blame them only if we are convinced they freely chose those actions, and could have acted otherwise. In short, moral judgment – indeed, morality itself – is only possible if free will really exists. If determinism is true, then we cannot judge anyone for their actions, because in a real sense their actions are not their own. They were “caused,” or “forced” to do what they did, and cannot be held responsible.

In sum, a great deal is at stake here. And it seems we must have an answer. Either we must exorcize the specter of determinism and save free will, or we must somehow make peace with determinism (which seems a rather bleak prospect). I actually propose to do neither. My thesis is that the problem of free will and determinism is actually a pseudo-problem, and that it rests upon a false conception of personal identity, or “selfhood.”

2. The Opposable Self

You’ve no doubt heard the absurd claim that human accomplishments are due to our having opposable thumbs. Someone (I can’t remember who) responded to this once by saying that in fact what truly makes us human is our possession of an “opposable self.”

Human beings have the ability to mentally “step back” from the situations we find ourselves in, in a way that no other creature can. When I drive my car or do the dishes, I am seldom absorbed in either. My mind is often someplace else entirely. Sometimes, I am thinking about myself. This ability to mentally disengage from situations, in fact, is a pre-condition of self-awareness. Higher animals (and a good many lower ones, in fact) all seem to have the ability to adjust their behavior based upon how their actions are affecting things around them. For example, if the kitten scratches the family dog and the dog growls ominously, the kitten backs off. But we attribute much of this to the animal instinctually making a new choice from among its pre-set repertoire of behaviors.

Human beings, on the other hand, have the ability to “turn inward” and reflect on themselves in a sustained, prolonged, and profound way that animals just do not seem to be capable of. The reactions of others, for example, may even prompt me to go off on my own (literally or figuratively) and ask “What kind of person am I?” or “Am I a good person?”

The “opposable self” has the ability to abstract itself from all situations and all things – even from the self itself. Consider the following. Right now you are reading my words, taking them in, and (I hope) understanding them.

Reading the preceding sentence, however, caused you to shift your focus: for a moment I caused you to think not about my words but about yourself thinking about my words. Your opposable self awakened, and, in a sense a different “you” came momentarily into being. “You” confronted the “you” confronting the computer (and my words) in front of you.

But if you have understood what I have just now said, still another “you” (or “opposable self”) has come into being: for now “you” are thinking about the “you” that thought about the “you” that was thinking about my words. And so on. J. G. Fichte illustrated this point to his classes by saying “Gentlemen, think the wall! Now think him who thought the wall . . . .”

This remarkable ability that we have to step back reflectively from our surroundings – even from ourselves – generating multiple “selves” confronting selves, is made possible by the fact that we contain nothingness (or negativity) This is how Jean-Paul Sartre put the matter. We have the ability to negate otherness. On a literal, physical level I can destroy or transform things around me. On the mental level, I can refuse engagement with what is immediately present and send my mind off elsewhere (as when, bored at a lecture, I begin imagining how tomorrow’s events will unfold). Or I can deny or repudiate something as it is and imagine or affirm how it ought to be. This is uniquely human, this ability to oppose what ought to be to what is – but it is founded on the more basic ability to disengage from or negate the given.

Consider that when you stepped back and considered yourself considering my words, you had the feeling of being, in that moment, distinctly different from the you that you were thinking about. Have you ever repudiated your own actions or thoughts with the claim – either tacit or explicit – that “that was not me” or “that’s not who I am”? Your opposable self can consider who and what you are only because it has the ability to stand apart from who and what you are; to say “I am not that.” This is how we can look back on ourselves in the past and say (or feel) “I am not that person.” And this is also the basis of our ability to utter what seems, on reflection, to be a very strange statement: “I have a body.” One can only say “I have a body” if one’s “I” has already differentiated itself from the body; i.e., you cannot say “I have a body,” unless this “I” thinks it is not the body. This “I” that “has” the body is the opposable self.

The opposable self or detached “I” shows up quite a lot in the history of philosophy, in one guise or another. It is what’s behind Aristotle’s concept of nous (intellect), the part of our soul that is separate from the body and really nothing at all – a little version of Aristotle’s God, a truly detached “I” that thinks only itself. It was Descartes’s detached “I” that said “I think, therefore I am,” after doubting everything else in existence, including its body. (Descartes goes on to claim that just because we can think of the soul as distinct from the body, it really must be.) We see the detached “I” again in Kant’s transcendental unity of apperception (the “I think” that is in principle appended to any act of awareness), in Fichte’s Absolute Ego which “posits” itself absolutely, and in Sartre’s authentic man, who has the freedom to negate all facticity.

Now, my claim is that “the problem of free will vs. determinism” arises as a result of identifying oneself with this detached “I”; as a result of thinking that the opposable self is who I really am. This is an almost irresistible error. The very act through which the opposable self constitutes itself involves negation; saying I am not this or that. It therefore feels perfectly right to say I am not my body. But, of course, it is perfectly wrong. The truth is that I am my body.

3. Who “I” Am

I do not “have” a body at all. It would be wrong even to say something like “I live in this body.” No, I am my body. We moderns tend to locate consciousness and selfhood in the brain. This is actually a problematic idea – only partially correct — but for the moment let’s just assume that it’s true. And suppose I told you “I have a brain.” This is a perfectly meaningful sentence, as meaningful as saying “I have a left foot.” But it is obviously much stranger. If I lost my left foot I could say, unproblematically, “I had a left foot.” But if I lost my brain you won’t catch me saying “I had a brain,” because “I” would be gone. Yet this peculiar “I” still wants to insist that it “has” a brain.

We begin to wonder just what this “I” can be – this “I” that distinguishes itself from anything and everything. The suspicion emerges that it is nothing at all, a kind of epiphenomenon or will-o’-the-wisp. Albeit a necessary one, as the capacity to step back from our ourselves and our surroundings and distinguish ourselves from them is the foundation of human consciousness. Still, to think that this detachable “I” is myself is a gross error – an error at the root of our horror in the face of “determinism.”

Determinism bothers me because I do not want to believe that my actions are caused by something other than myself. When someone suggests that I might be determined by genetics, I am troubled by this because I think that I am not my genes. Just as I can say “I have a body” or “I have a brain,” so I can say “I have genes.” And again, the precondition of being able to say we “have” those things is our mental ability to artificially distinguish ourselves from them. I have learned much over the years about genetics, and about how our appearance, behavior, and even our thoughts are shaped by genes. But I have this stubborn conviction that I am not my genes; I “have” genes,” but they are not me.

Of course, this is just as problematic a claim as “I have a body,” or “I have a brain.” In fact, in a very real sense my genes are me. My body and my mind have been shaped by my heredity. My “opposable self” revolts against this: “I am not my genes!” But once we realize that my self is something far more complicated and richer than just this phantom that says “I,” this becomes a completely untenable claim.

To begin purely with externals, I am a person with a certain height and build. I have a certain hair and eye color and facial structure. All these have affected my life in important ways and have shaped my experiences and hence shaped my mind as well. My bodily structure means that I am good at some things and not at others. My height and build might have suited me well for the football field, but not for being a jockey. I didn’t pursue being a football player because I had my nose in a book most of the time. Why? There is ample reason to think that such personality traits are heritable. I am an intellectual, and my family tree includes a number of them. I am also impatient, conservative, melancholy – all probably inherited traits. And these inherited traits have made me what I am.

In a real sense I can say that they are me. Once this is realized, the specter of “genetic determinism” seems to be exorcized. Again, what troubles us is the prospect that our actions might be determined by some alien force – something outside us. But my genes are not something alien to me; again, they are me. I am an utterly unique combination of genes inherited from my mother and father (this is true, of course, of all of us – unless we have an identical twin!). When “I” act it is this unique constellation of genetic factors that act – and nothing else. The genes are not alien bodies that “cause” me to do things. I am the cause of my actions, and nothing else – but I am just this unique interweaving of genetic factors.

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I am my genes just as I am my body. My genes link me to my parents and to their parents before them, and so on. So that my being is inextricably tied to the being of certain others, and to the past. (As I will discuss later on, modernity is built upon the “opposable self,” and we moderns don’t like the idea that our being is tied to the past, or anything else for that matter.)

Now, what I have argued in the case of heredity can also be argued for what gets called “environment.” Hegel said that true freedom consists in “willing our determination.” He recognized that we are “determined” by all sorts of social factors over which we have little or no control. The truth of the matter, however, is that these make us who we are; they give us a determinate identity without which we would be nothing at all. Further, social constraints which seem, on the one hand, to limit and “determine” us actually create the concrete circumstances within which our character, preferences, and abilities take shape and unfold.

Tarzan is the most “unfree” man of all. Yes, he is free of all social constraints – but he is bereft of community and of the social institutions which make available to us the means to become what we are. For instance, it might be in my nature to be musical, or to be an artist, or a scientist, or a leader of men. But I can realize none of these possibilities outside of a concrete social setting. But any particular social setting will also “limit” me.

It cannot be any other way: freedom is only possible through determination. Hence we must not see our heredity and environment as alien factors limiting and constraining us. We must “will” our determination – affirm it and make it our own. There is something truly liberating about this: about affirming who we are, and all that has made that possible, and knowing that freedom means becoming who we are. The truth is that we are the cause of our actions, not something else. And if being the cause of our actions is freedom, then we are free. But what we are is shaped by many factors – genetic and otherwise — that we do not choose.

4. True and False Freedom

Here an obvious objection will occur: “But if we don’t choose these factors that shape us, then we are not free!” The trouble with this objection, however, is that it implicitly appeals to a conception of freedom that is so utterly fantastic as to be meaningless. Essentially, the objector is assuming that we are free only if we can choose and control exactly what we are. But this is completely impossible. At this point, therefore, we have a choice. If we accept the objector’s ideal of true freedom, we can bite the bullet and declare that we are unfree. A better approach, however, would be to consider whether there might be a more reasonable understanding of being “free” and “unfree.”

In his Vocation of Man (1800), Fichte writes the following about freedom:

Give a tree consciousness and let it grow unchecked; let it spread its branches and bring forth leaves, buds, blossoms, and fruits peculiar to its species. It will surely not feel limited by the circumstance that it just happens to be a tree, a tree of just this species and just this particular tree of this species. It will feel free because in all those expressions it does nothing but what is demanded by its nature; it will not want to do anything else because it can only want what its nature demands. But let its growth be retarded by unfavorable weather, by inadequate nourishment, or by other causes: it will feel limited and restrained because a drive which really lies in its nature is not being satisfied. Tie its freely striving branches to a trellis, impose alien branches on it by grafting: it will feel forced to act a certain way. Its branches will, of course, continue to grow, but not in the direction they would have taken had they been left to themselves; and it will, after all, bear fruit, but not the fruit demanded by its original nature.[1]

In short, true freedom means freedom to become what you are – but you don’t get to choose what you are, anymore than the tree gets to choose that it’s a tree, or what kind of tree it is. We are “unfree” not as a result of the various factors that have shaped what we are; we are unfree when circumstances prevent us from becoming what we are. All of us are determinate beings of one kind or another, and what has given us determinate form is a whole host of factors we did not choose. It cannot be any other way. The man who bemoans the fact that this makes him “unfree” is really the man whose ideal of freedom is to be nothing at all.

This is the dirty little secret of modernity: the desire not to be anything determinate. We moderns want to believe that we are “free” in the sense of having the ability, if we so choose, to be completely unaffected by the past, by heredity, by ties to others, by hormones, by anatomy, by culture, by ethnicity, and, in general, by any and all physical or social circumstances. We want to “have it all.” And we teach our children “you can be anything you want to be.” We believe that such things as biology, human desires, and the structure of societies are infinitely changeable and perfectible. We regard nature itself as a “social construct,” and feel ourselves unburdened by any limits of any kind. We revolt against the very idea that we – and other things — might be something; something definite, with immovable boundaries that might hinder our desires.

But in this idealism there is a profound and terrible nihilism. To be means to be something – something definite. The will to be nothing definite is simply the will not to be. This is the awful telos of modern, Western civilization. Our quest for a false freedom is at root a will to erase ourselves from the world; a death wish. Life is identity, definiteness, form, order, hierarchy, and limits. Those who would affirm life must affirm all of these things. We must say a great YES to all that which says a still greater NO to our hubris, a voice to which we moderns have become practically deaf.

5. Some Replies to Objections

Essentially, I have argued that the choice between “free will” and “determinism” involves a false dichotomy. That which is supposed to “determine” us (heredity and environment) is not something alien and other that acts upon us. Instead, in a real sense, it is us. Once this is understood, we will realize that I am free just in the sense that my acts are my own – but that what I am has been shaped and determined by all manner of things I haven’t chosen and cannot control. We are free when we are able to act on our nature and to become what we are. The only objectionable form of “determination” would be circumstances in which I am prevented from flourishing; prevented from actualizing my potentialities and becoming what I am.

On this account, both human dignity and moral responsibility are preserved (you will recall that I mentioned at the outset that these were at stake). My acts are still my own, because all those things that are said to “determine” me are not alien and other but a part of my being. Hence, I am not merely the plaything of “external” forces. Further, if this is the case, it follows that I and I alone am responsible for my actions.

I have argued, further, that the “free will and determinism” problem really arises from a false conception of the self – from which we have constructed the idea that true freedom would be a kind of absolute choice, free of any influence by anything that the self has not chosen. I have tried my best to banish this false notion of freedom and of the self. However, it tends — in various ways — to creep back in.

For instance, I could imagine someone objecting to what I’ve argued so far by saying “All right, perhaps true freedom consists simply in our having the choice to will – or not to will – our determination. And this choice, unlike all our other choices is truly free in the sense that it is not ‘caused’ or affected by any factors over which we have no control.” It is tempting to affirm this — precisely because the ideal of the “opposable self,” the detached judge, free of any constraints is so attractive. Sartre has a similar conception of “true freedom”: our “opposable self” is absolutely free to negate anything and everything, in some fashion or other. “Authenticity” means recognizing this and knowing that we are “condemned to be free,” whereas “bad faith” means disowning this freedom, and saying “I couldn’t help it . . .”

But I am sceptical. All sorts of factors – genetic and social – determine whether or not a person has it in them to will, or not to will their determination. There are individuals who are constitutionally incapable of willing their determination, because for them this means defeat. It means complacency, surrendering control, “settling” for what has been handed to them by nature or nurture. And this can be a tremendous virtue – but it is not a “choice” that sprang out of nowhere, without antecedent factors or influences. Such an attitude belongs to a certain sort of character, and character is never self-caused. (Of course, the person who will not affirm his determination does not realize that this characteristic too is something he did not choose.)

Some individuals will affirm their determination, and others will not. Ultimately, we can never explain exactly why some do and some don’t. But one thing is certain: it is not the result of a magical “choice” that was completely free of any antecedent factors or conditions. It is a choice that flows from the sort of man one happens to be – but that is shaped and formed by myriad things we do not choose.

The same thing can be said about the Sartrean “true freedom” as negation. Whether or not I have the will to negate – to rebel against, change, or transform – what nature or society has handed me is a matter of character. And it is also a matter of intelligence. It is a well known fact that stupid people tend to simply accept what they are handed much more readily than intelligent people. Smart people are able to conceive of many more possibilities than stupid people, so they have more choices in life. Though, as I have argued, many factors will determine what choice a person makes from the options of which they are aware, it is nonetheless true that intelligent people will be able to think of a wider array of options. Of course, intelligence is a hereditary trait; we don’t get to choose how smart we are. The will to “negate” the given is thus not something absolutely “free” in the sense of being devoid of antecedent factors or influences: it is very much the result of character traits, hereditary environmental influences, and IQ.

Further, I could imagine someone objecting to what I have argued by invoking a subject dear to my heart: the Left Hand Path. Isn’t that all about rebelling against limits and boundaries, biological and social? Isn’t it about “self-overcoming”? My answer to this is really implicit in what has already been said: yes, the Left Hand Path is all of these things. But it is not for everyone. Who will choose the Left Hand Path? Only those who can. And this is, again, a matter of character. “Self-overcoming” is literally impossible. All that one can do is to realize or develop hitherto undeveloped aspects of one’s self. Again, freedom means becoming who you are.

I suppose someone might also object to everything I have written by saying that it sounds awfully fatalistic. People sometimes confuse determinism and fatalism and think that the determinist position asserts that everything that happens to us is “fated” to happen. But this is not the case. Though who we may be “determined,” this does not mean that everything that happens to us has been somehow pre-determined. When I walk out the door tomorrow I may encounter a salesman out to sell my something – or a madman out to take my life. There is nothing about me that necessitates either one happening. But there is much about me that necessitates how I will react to either occurrence. In a certain sense then, yes, one can say that I am “fated” to act and react in particular ways.

And this leads me to the last point I will make. This has been a philosophical essay; an attempt to arrive at the truth about free will and determinism, without presuppositions. But the position I have arrived at is one that is, in fact, the Traditional position – and it is certainly quite similar to the understanding of fate and personal destiny that we find specifically in the Germanic lore.

According to that tradition, even the gods are subject to fate. Some of the words used to refer to fate include Old Icelandic urðr and Old English wyrd, both of which are related to modern German werden, which means “to become.” There is also Old Saxon metod and Old English me(o)tod, which both mean “measure.”

Fate, for our ancestors, is therefore something measured out to you, and something you become. Fate is not a “plan” for the individual or for the world laid out in advance: fate is what you are handed by heredity, by the past, and by the present circumstances you enter into. Fate is the “lot” that is cast for the individual by the three Norns: Urð (“what has become”), Verðandi (“what is becoming”), and Skuld (“what shall be” – given antecedent factors or conditions).

 Note

1.  J.G. Fichte, The Vocation of Man, trans. Peter Preuss (Indianapolis: Hackett Publishing, 1987), 14-15. It should be noted that here Fichte is taking a position he believes to be completely legitimate and rationally defensible – but also one that he does not himself endorse. The argument of the text is a complicated one.


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Staat-Recht=Mafia!

Staat-Recht=Mafia!

samedi, 28 avril 2012

Où est la vérité en Syrie?

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Où est la vérité en Syrie
 
La guerre médiatique livrée au régime masque les réalités

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr/

Il faut savoir qu’il y a une guerre médiatique contre le régime syrien. Les médias panarabes, comme Al-Jazeera financés par le Qatar, mais aussi les médias occidentaux ont un parti pris dans le conflit et s'intéressent davantage à l'opposition et aux victimes du régime qu'à ses partisans et aux exactions des insurgés. 
 
Le régime syrien a une très mauvaise politique de communication, car il autorise très rarement les journalistes à travailler librement sur son territoire. Par conséquent, les journalistes entrent dans le pays avec l'aide des rebelles, font un reportage sur ces derniers et les victimes de l'armée car ils ne peuvent aller du côté du régime, puisqu'ils sont entrés illégalement en Syrie. Damas paie aussi son manque de communication en refusant des journalistes qui pourraient faire des reportages plus équilibrés.
 
Il est impossible de croire le régime de Damas qui tente, par la répression, de reprendre en main un pays qui tentait, pour une grande partie de sa population, de lui échapper. Il est imprudent, cependant, de faire confiance aux différents comités représentants l’opposition et l’insurrection et dont les communiqués et informations sont pourtant régulièrement repris sans vérifications par la plupart des médias internationaux. 
 
Le Monde.fr a publié, en début de semaine, un article sur les crimes et violations de droits de l’homme commis par les opposants. Il rendait compte du rapport présenté, la veille à Genève, par la commission d’enquête mandatée par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Selon lequel, les groupes armés se sont rendues coupables de «tueries extrajudiciaires de soldats capturés lors de confrontations armées". La même chose s’est passée et continue encore en Lybie, dans le territoire libérés; les vaincus sont mortellement épurés. Ce que nous n'avons cessé de vous dire ici.
 
Voila ce que l’on peut lire sur info Syrie. "La machine occidentale à subvertir la Syrie patine quelque peu ces derniers temps, et Alain Juppé et ses pairs américains, turc et arabes ne peuvent guère faire mieux que gesticuler et émettre des sanctions ou des menaces, rançon de leur impuissance globale." La mauvaise humeur est plus grande encore du côté du Qatar, dont le Premier ministre, l’illustre cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a mis en garde Ban Ki-moon contre les manœuvres du gouvernement syrien : le n°1 de l’ONU, tel qu’on le connaît, a dû prêter une oreille attentive aux « inquiétudes » du n°2 – ou 1bis – du Qatar, mais il ne peut évidemment cautionner, dans le contexte actuel, les appels à armer les rebelles émanant des pétro-potentats.
 
Contexte international et enjeux sont bien résumés par L’Express. « Hier tutrice tyrannique du pays du Cèdre, marraine du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, ennemie jurée d'Israël, la Syrie pesait de tout son poids sur l'échiquier proche-oriental. La voici propulsée au rang d'épicentre et d'enjeu de l'empoignade qui met aux prises, à l'échelle régionale, la ligue chiite qu'anime Téhéran et l'entente sunnite emmenée par l'Arabie saoudite et le Qatar, avec le concours de la Turquie." 
 
Si Moscou et Pékin ont avalisé le plan de Kofi Annan, émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe, puis voté la résolution 2042, adoptée le 14 avril par le Conseil de sécurité, c'est que leur allié, Bachar, n'a pas grand-chose à en craindre. Le schéma en six points de l'ancien secrétaire général de l'ONU, béni en outre, ce qui est un signe, par Téhéran, s'apparente à un catalogue de vœux pieux et s'abstient d'exiger la mise à l'écart du dirigeant syrien.
 
Assad joue la montre et parie sur l’immobilisme français et américain, pour cause d'élections, comme sur le soutien de Pékin et de Moscou. On est loin de la fin de partie, mais le régime tient bon, malgré les bombardements médiatiques qui empêchent de se faire une idée exacte du rapport des forces, sur place et dans la région.
 

 

Politici alla sbarra in Islanda e Ungheria

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Politici alla sbarra in Islanda e Ungheria

di Alessio Mannino


Fonte: il ribelle

   
  haarde.jpgIn Islanda c’è il primo caso di ex primo ministro alla sbarra con l’accusa di colpevole default: Geir Haarde (nella foto) è stato incriminato per negligenza – un evidente eufemismo per dire connivenza - nel mandato 2006-2009. Che è come dire ieri. Nessuna scusa, nessun rinvio a future storicizzazioni che fan passare tutto in cavalleria: uno degli artefici della catastrofe finanziaria della piccola isola dell’Atlantico verrà giudicato da un regolare tribunale. Del resto la legge, se non serve il popolo, che razza di legge è?

Non che sia l’unico, intendiamoci. Ma in ogni caso non stiamo parlando di un capro espiatorio, perché gli islandesi hanno saputo sollevarsi dal pantano di cui, come tutti i beoti votanti democratici occidentali, erano stati essi stessi corresponsabili.

Proprio dal 2009 è cominciata quella silenziosa, silenziata, pacifica ma determinata e agguerrita “rivoluzione” che, tramite referendum, cambi di governo e un’assemblea di rifondazione costituzionale, ha ridato ai 300 mila isolani la sovranità economica e la libertà politica, ripudiando il debito con le banche estere, nazionalizzando quelle di casa propria e uscendo dal meccanismo usuraio del Fmi. 

La gente d’Islanda, insomma, si è riscattata. E ora, giustamente, chiede giustizia a chi l’ha governata vendendo il paese alla finanza. La tesi accusatoria è che l’ex premier non ha esercitato nessun controllo sui banksters che saccheggiavano la ricchezza nazionale, nascondendo la verità  all’opinione pubblica. La pena è tutto sommato molto inferiore a quella che, personalmente, mi sentirei di dover infliggere a un politico corrotto di tal fatta: appena due anni di gattabuia. Ma importante, nel contesto internazionale di perdonismo minimizzante e assolutorio verso chi questa crisi l’ha provocata e ci ha mangiato, è la valenza simbolica del processo. Fra parentesi, ridicola la difesa di Haarde: «Nessuno di noi a quel tempo capiva che c´era qualcosa di sospetto nel sistema bancario, come è diventato chiaro adesso», ha detto al giudice. Meglio passare da cretini che da criminali, vero? Questi politicanti con la faccia come il culo…

È interessante notare che nell’orbe terracqueo esiste un altro Stato con un governo deciso a fargliela vedere ai predecessori complici dell’usurocrazia bancaria. È la tanto vituperata Ungheria, in cui l’anno scorso il premier locale, Viktor Orbán, ha presentato un disegno di legge per trascinare sul banco degli imputati i tre leader socialisti, Peter Medgyessy, Ferenc Gyurcsany e Gordon Bajnai, che dal 2002 al 2010 hanno portato il debito pubblico dal 53 all’80% del Pil, mentendo sapendo di mentire sulla situazione dei conti. Nell’Europa beneducata e manovrata a bacchetta dalla troika Ue-Bce-Fmi, Orbán viene dipinto come un pericoloso despota fascista (è invece un nazional-conservatore: discutibile finché si vuole, ma trattasi di destra nazionalista vecchio stampo, e perciò non allineata al pensiero unico global ed eurocratico come invece sono le destre liberal-liberiste stile Sarkozy, Berlusconi e compagnia). 

Budapest, in realtà, sia pur “da destra”, sta seguendo lo stesso schema di liberazione che Rejkyavik sta conducendo “da sinistra”: riconquistare l’autodeterminazione e chiedere il conto ai responsabili della rovina. Il solito Corriere della Sera, quando nello scorso agosto uscì la notizia della proposta di legge, commentò con Giorgio Pressburger che il diritto non può essere retroattivo, e condì il tutto con un prevedibile, stantìo spauracchio del ritorno all’eterno fascismo. Oh bella: adesso non si può introdurre un nuovo reato se questo inguaia i servetti del sistema bancario mondiale? Cos’è, lesa maestà finanziaria? E gli islandesi cosa sono, tutti fascisti anche loro? Come sempre penosi, gli avvocati difensori dell’associazione a delinquere altrimenti nota come speculazione. 


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Parteien-Mafia? - Die Deutschlandakte - H. H. von Arnim

Parteien-Mafia? - Die Deutschlandakte

H. H. von Arnim

Pour les jeunes des Brics, «le monde bipolaire est fini»

Pour les jeunes des Brics, «le monde bipolaire est fini»

 

Les cercles de réflexion (think-tanks) regroupant des jeunes entrepreneurs se multiplient. Le phénomène grandit au sein des pays émergents où les leaders «de demain» veulent désormais s’inviter au partage de la croissance mondiale.

Ils sont jeunes, fourmillent d’idées, promis à un bel avenir professionnel et – surtout – refusent de se voir léguer un monde en ruine. La crise qui balaie les économies occidentales depuis quatre ans et bouleverse les équilibres mondiaux entraîne une résurgence de l’activisme chez les jeunes entrepreneurs. Aux côtés des think-tanks institutionnels – Davos ou autres Cercles d’économistes – les forums regroupant les jeunes leaders «de demain» se multiplient sur la planète. Et, fait nouveau, ces jeunes veulent désormais se faire entendre de leurs aînés.L’un des plus anciens forums, le Symposium de St Gallen se réunira pour la 42e fois, en Suisse, les 3 et 4 mai prochain. 200 jeunes entrepreneurs, enseignants ou élèves confronteront leurs idées pour «faire face aux risques» menaçant la planète, sous le regard de 600 responsables d’entreprise ou hauts fonctionnaires, parmi lesquels quelques «guest stars» – Josef Ackermann (Deutsche Bank) ou Jean-Claude Trichet (ex président de la BCE).

Mais à l’Est aussi, surgissent de nouveaux think-tanks voulant prouver que leurs jeunes entrepreneurs sont tout autant capables de s’inviter au partage de la croissance. Créé à Rhodes en 2010, le Youth Forum, émanation du think-tank Youth Time basé en République tchèque, est l’un d’entre eux. Son objectif, volontiers idéaliste, est «de rapprocher les points de vue de nations émergentes» pour «poser les pierres d’un futur meilleur».

300 jeunes de 70 pays, activistes, écologistes, industriels mais aussi spécialistes des nouvelles technologies se réunissent une fois par an, pour apprendre à se connaître et «créer le monde de leur rêves», aidés en cela par des économistes ou des experts des phénomènes sociétaux. Le tout sous l’aile protectrice du «World Global forum of civilization».

Ce forum qui promeut les valeurs traditionalistes entend «renforcer les échanges culturels sur une base égale», explique celui qui le dirige, Vladimir Yakounine, le président des chemins de fer russes et proche de Vladimir Poutine. «Il est évident, aujourd’hui, que nous ne pouvons pas concevoir de monde unilatéral». Un exemple nourri sur celui de la Russie : «Nous comptons dans notre pays 190 nationalités et 80 confessions différentes cohabitant ensemble, et le seul moyen d’y parvenir consiste à laisser se côtoyer nos histoires et nos traditions sur un pied d’égalité, sans que l’une ne prenne le pas sur l’autre», assure le dirigeant russe.

Un discours qui recueille un fort écho auprès des jeunes activistes issus du monde en développement, qui veulent s’inviter à la table des pays développés. «Le monde bipolaire est fini», a expliqué l’homme d’affaires et responsable politique indien, Sam Pitroda, lors du dernier Youth Forum qui s’est tenu à New Delhi, fin mars. «Le modèle américain basé sur la consommation ne peut convenir aux trois milliards de pauvres qui n’ont accès à rien», a-t-il ajouté. Pour ce dernier, qui pourrait concourir au poste de président de l’Inde, en 2013, «il faut bâtir un nouveau monde, un nouveau modèle, basé sur la connectivité».

Anecdotique, voire idéaliste, vu de France, ces forums de jeunes traduisent, en réalité, un mouvement de fond, en parallèle à l’émergence des Brics, d’où ressort un désir de faire entendre sa voix à l’échelle planétaire, pour les économies en forte croissance. Et lorsque l’on s’étonne de voir pour le moment peu de jeunes européens y participer on répond, du côté du Youth Time, que «le but ultime est évidemment d’attirer davantage de jeunes entrepreneurs occidentaux, pour renforcer le dialogue et les échanges».

Le Figaro

Inscrições abertas para o IIIº Encontro Nacional Evoliano Curitiba

Inscrições abertas para o

IIIº Encontro Nacional Evoliano  Curitiba

 

 

 

vendredi, 27 avril 2012

Jonathan Bowden’s Kratos

In Remembrance of the Surrealist British Artist and Philosopher Jonathan Bowden

Jonathan Bowden’s Kratos

By John Michael McCloughlin

Ex: http://www.counter-currents.com/

kratos.jpgJonathan Bowden
Kratos and Other Works [2]
London: The Spinning Top Club, 2008

The book Kratos was published by the Spinning Top Club in very early 2008. It extends over 157 pages. It consists of four independent stories of around the same length.

The first (“Kratos”) deals with a Lombrosian tale about criminality and psychopathia. It delineates a Yorkshire axe-man called Billy-O or Dung Beetle whose intentions are fundamentally misread by an upper-class fop, Basildon Lancaster.

One might characterize it as an exercise in Degeneration theory from the late nineteenth century brought up to date — hence its debt to Cesare Lombroso’s Criminal Man from 1876, I believe. A highly filmic coloration befits this piece — almost in a lucid or paranormal light  and this lends it a dream-like or magical intention. Bowden’s pieces tend to be extremely visual, oneiric, outsider drawn or filmic in compass — he is definitely what could be called a Visualiser. There also, to this particular critic, seems to be a correlation between all of these fictions and the comics or graphic novels that he produced as a child. All of them have a violent, immediate and aleatory dimension, to be sure, yet I infer something more.

What I mean is that just like a film which is planned on a story-board, for example, these literary tales move simultaneously on many levels and with a visual candor. It is almost as if Mister Bowden split his creative sensibility in moving from boy to man: the verbal bubbles or lettering (as they are called) in the graphic novels split off to become fictions; while the images morphed into fine art-works. They became stand alone paintings in their own right.

Kratos deals with insanity but on distinct levels, some of which fast forward and back — while parallel dimensions, parts of the mind, stray visual eddies or prisms, and telescoped refractions all recur. This filmic quality proceeds throughout the piece akin to Hitchcock or Blatty, but a strong narrative impulse bestrides this magic realism. It lends the excoriation at the tale’s end something akin to the reverberation of Greek tragedy.

From a Right-wing or elitist perspective, I think that Bowden’s fictional trajectory works in the following manner. From the very beginning there is an exoteric dimension (much like the political trappings of a reasonably notorious political movement from early in the twentieth century). This deals with the artistry, story, structure, prism effect in terms of H. T. Flint’s Physical Optics, as well as the narratives dealt with above.

But, in my view, there is another hidden, buried, esoteric, occultistic, and numinous aspect. It is slightly and from a liberal perspective rather scandalously linked to a thesis in the book Nietzsche, Prophet of Nazism [3] by a Lebanese and Maronite intellectual [4]; together with the Occultistic text The Morning of the Magicians. This inner urge or poetic trope is an attempt to create the Superman via a manipulation of consciousness.

Most Western cultural standards, menhirs, sacred stones, or objects on the ground have been devastated or destroyed — even though the odd echo can be heard. (This might be said to be a small Classics department at a provincial university, for instance.) Nonetheless, Bowden preaches re-integration — beginning within oneself — and ending up with the maximalization of strength. One should remember or factor in that almost every other literary tendency is contrary or reverse-wise. Characters are chaotic, broken, stunted, uncertain, apolitical, non-religious, without any metaphysic whatsoever, chronically afraid, sexually and emotionally neurotic, tremulous about death, et cetera . . .  While Bowden’s Oeuvre intimates the re-ordination of the Colossus — both gradually and over time.

Hence we begin to perceive a glacial imprimatur in his work; in that characterization is non-Dual, beyond good and evil, semi-Gnostic, Power oriented in the manner of Thrasymachus, “demented,” furious, even non-Christian. It ennobles the prospect of Odin without the overlay of Marvel Comics and as a Trickster God . . . i.e., it’s the moral equivalent of Batman’s Joker as reviewed, via The Dark-Knight [5], elsewhere on this site. It also ramifies with the words of the anti-humanist intellectual, Bill Hopkins, who, in a cultural magazine close to the polymath Colin Wilson known as Abraxas, once remarked: “The purpose of literature is to create New Titans.”

One other cultural idea suffices here . . . this has to do with Joseph Goebbels’ answer to a question about his interpretation of the Divine. This should be seen as part of the frontispiece of his expressionist novel Michael, a third positionist work from the ‘twenties. He described “God” as a multi-proportioned or eight-limbed idol, replete with heavy jambs and rubiate eyes, and possibly constructed from orange sandstone. Such an effigy was associated with the following: flaming tapers or torches, brands, naked female dancers, and human sacrifice. To which the Herr Doktor’s interlocutor remarked: “It doesn’t sound very Christian to me!” The propaganda minister’s response came back as quick as a shot: “You’re mistaken; THAT IS CHRIST!”

I think that Jonathan Bowden believes much the same about the meta-ethic of his own literary output. The other stories in this volume were Origami Bluebeard” (a marriage, a murder, a threnody, a Ragman, a take on Thomas Carlyle’s Sartor Resartus); “Grimaldi’s Leo” (a lighter variant on Animal Liberation), and “Napalm Blonde.” This was an attempt at Greek Tragedy, configures a Tiresius who maybe alone but not in a wasteland, and happens to be radically heterosexualist after Anthony Ludovici’s analysis.

For those who have ears to hear — let them hear.

Note: Kratos can be read or purchased here [2].


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2010/10/jonathan-bowdens-kratos/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2010/10/kratos.jpg

[2] Kratos and Other Works: http://www.jonathanbowden.co.uk/publications.html

[3] Nietzsche, Prophet of Nazism: http://www.amazon.com/Nietzsche-Prophet-Nazism-Superman-Unveiling-Doctrine/dp/1420841211/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1286602280&sr=1-1

[4] a Lebanese and Maronite intellectual: http://www.counter-currents.com/tag/abir-taha/

[5] The Dark-Knight: http://www.counter-currents.com/2010/09/the-dark-knight/

00:27 Publié dans Livre, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, nouvelle droite, jonathan bowden, hommage | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook