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dimanche, 29 mars 2015

The New Order Emerges

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The New Order Emerges

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GoldMoney

China and Russia have taken the lead in establishing the Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), seen as a rival organisation to the World Bank and the Asian Development Bank, which are dominated by the United States with Europe and Japan.

These banks do business at the behest of the old Bretton Woods* order. The AIIB will dance to China and Russia’s tune instead.

The geopolitical importance was immediately evident from the US’s negative reaction to the UK’s announcement this week that it would join the AIIB. And very shortly afterwards France, Germany and Italy also defied the US and announced they might join. In the Pacific region, one of America’s closest allies, Australia, says she is considering joining too along with New Zealand. The list of US allies seeking to join is growing. From a geopolitical point of view China and Russia have completely outmanoeuvred the US, splitting both NATO and America’s Pacific alliances right down the middle.

This is much more important than political commentators generally realise. We must appreciate that anything China does is planned well in advance. Here is the relevant sequence of events:

• In 2002 China and Russia formally adopted the founding charter for the Shanghai Cooperation Organisation, an economic bloc that today contains about 35% of the world’s population, which will become more than 50% when India, Pakistan, Iran, Afghanistan and Mongolia join, which is their stated intention. Russia has the resources and China the manufacturing power to develop the largest internal market ever seen.

• In October 2013 George Osborne was effectively summoned to Beijing because China wanted London to be the base to develop renminbi-denominated financial instruments. London has served China well, with the UK Government even issuing the first renminbi-denominated foreign (to China) government bond. The renminbi is now on the way to being a fully-fledged international currency.

• The establishment of an infrastructure bank, the AIIB, will ensure the lead funding is available for the rapid development of road, rail, electric and electronic communications throughout the SCO, ensuring equally rapid economic development of the whole of the Asian continent. It could amount to the equivalent of several trillion dollars over time.

The countries that are applying to join the AIIB realise that they have to be members to access what will eventually become the largest single market in the world. America is being frozen out, the consequence of her belligerence over Ukraine and the exercise of her hegemonic power through the dollar. America’s allies in South East Asia are going with or will go with the new AIIB, and in Europe commercial interests are driving America’s NATO partners away from her, turning the Ukraine from a common cause into a festering liability.

The more one thinks about it, the creation of the AIIB is a masterstroke of tactical genius. The outstanding issue now is China and Russia will need to come up with a credible plan to make their currencies a slam-dunk replacement for the dollar. We know that gold may be involved because the SCO members have been accumulating bullion; but before we get there China must manage a deliberate deflation of her credit bubble, which will be a delicate and dangerous task.

Unlike the welfare-driven economies in the west, China has sufficient political authority and internal control to survive a rapid deflation of bank credit. When this inevitably happens the economic consequences for the west will be very serious. Japan and the Eurozone are already facing economic dislocation, and despite over-optimistic employment numbers, the US economy is faltering as well. The last thing America and the dollar needs is a deflationary shock from China.

The silver lining for us all is a peace dividend: it is becoming less likely that America will persist with a call to arms, because support from her allies is melting away leaving her on her own.

*The Bretton Woods system of monetary management established the rules for commercial and financial relations among the world’s major industrial states in the mid-20th century.

-Disclaimer- The views and opinions in this article are those of the author, do not reflect the views and opinions of GoldMoney, and are not advice.

Reprinted with permission from GoldMoney.

samedi, 28 mars 2015

Il faut une «manifestation de solidarité, gauche et droite confondues» contre TTIP et TiSA

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Il faut une «manifestation de solidarité, gauche et droite confondues» contre TTIP et TiSA

Interview de la conseillère nationale Jacqueline Badran, PS/ZH

Ex: http://www.horizons-et-debat.ch

Horizons et débats: TTIP et TiSA sont des accords de libre-échange ayant de lourdes conséquences à long terme. Notre population est mal informée à ce sujet. Que doit-on savoir à propos de ces accords?

Jacqueline Badran: Le TTIP [Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement PTCI, ndt.] est un accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’UE, en dehors de l’OMC. TiSA [Accord sur le commerce des services, ndt.] est un accord de libre-échange ne réglant pas les échanges de marchandises, mais les prestations de services au plus large sens du terme. Cela se passe au sein de l’OMC mais non de manière multilatérale du fait que ce ne sont que les membres le souhaitant qui y participent. Cela constitue une différence essentielle.

Pourquoi en sait-on si peu à ce sujet?

Cela vient du fait que les négociations sont tenues secrètes. Dans le cadre du TTIP, c’est la Commission européenne qui le veut ainsi. Néanmoins, un certain nombre d’informations ont filtré. Toutefois, la Commission prétend disposer de vastes compétences lui permettant de mener ce genre de négociations. A la fin, il ne restera que le droit d’accepter ou de refuser cet accord.

Pourquoi en est-il ainsi?

Parce que le Parlement de l’Union européenne n’a pas de droit de proposition. Ce qui se passe au niveau de l’UE est en réalité parfaitement absurde et antidémocratique car ainsi elle s’affaiblit elle-même.

Quels sont les objectifs du TTIP?

Il s’agit en premier lieu de faciliter le libre-échange des biens et surtout d’accorder aux multinationales des droits excessivement étendus.

De quels droits s’agit-il? Quelles compétences veut-on accorder aux multinationales?

Par exemple le droit de déposer plainte en cas de pertes de bénéfices contre un Etat si ce dernier a pris des mesures législatives au détriment de la multinationale. On peut par exemple imaginer un moratoire concernant les OGM, des directives plus strictes dans le domaine de l’environnement ou l’augmentation de la protection des travailleurs. La multinationale peut alors déposer plainte pour pertes de profits. Autrement dit, on met une multinationale privée au même niveau que l’Etat.

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Quelles en sont les conséquences?

On cesse de légiférer. Si, en tant que législateur, on veut entreprendre une action pour mettre fin à un dysfonctionnement, il faudra réfléchir à deux fois quant aux conséquences pécuniaires engendrées car l’Etat sera tenu à l’indemnisation. C’est la fin de la démocratie, car les contraintes imposées ne permettent plus de prendre des décisions démocratiques. C’est le début d’une oligarchie des multinationales, le règne de quelques-uns. Il ne faut pas forcément être un adversaire des multinationales pour refuser cela tout à fait indépendamment du fait que l’on ait des conceptions de gauche ou de droite. C’est un retour à la féodalité, c’est-à-dire à l’époque précédant la révolution bourgeoise. On ne peut pas laisser faire cela.

Qu’y a-t-il derrière cette idée absurde, comme vous l’avez exprimé, que l’économie voire même des Etats entiers, soient transformés en une dictature des multinationales américaines?

Les Etats-Unis ont naturellement une vision impériale et mènent de ce fait une politique d’hégémonie. Au temps de la colonisation les Européens en faisaient de même mais cela fait sans doute partie du passé. Les pays européens ont pratiqué la décolonisation, plutôt mal que bien, mais ils l’ont menée à bout.

Et qu’en est-il des Etats-Unis?

Là, rien n’a changé. Par exemple, la juridiction extraterritoriale y est monnaie courante. On ne se préoccupe pas seulement de ce qui se passe sur son propre territoire, mais aussi ce qui se passe ailleurs. A cela il faut ajouter que les entreprises sont comprises différemment. On a parfois le sentiment qu’aux Etats-Unis l’Etat doit servir les multinationales.

Est-ce différent en Europe?

Oui, chez nous c’est encore différent, même si je dois constater qu’il y a eu relâchement au cours de la dernière décennie. Même chez nous, les multinationales veulent dicter leurs volontés quant aux impôts et aux conditions d’emplacement, sous menace de délocalisation. L’Europe est sur le meilleur chemin de suivre les traces des Etats-Unis.

Dans quels domaines les multinationales peuvent-elles déposer des plaintes?

Elles peuvent déposer plainte contre un Etat pour pertes de profits. L’Etat est soumis à l’obligation d’indemnisation. Si ce qui a filtré est vrai, alors les multinationales ont le droit d’action pénale et désignent elles-mêmes les juges. Il y aurait un tribunal arbitral composé d’avocats privés. Ce sont des juges qui ne sont ni élus ni légitimés. Les multinationales peuvent donc déposer plainte et parallèlement désigner les juges compétents. C’est incroyable. Qui peut bien inventer une chose pareille? C’est la fin de la démocratie, de l’Etat de droit et le début du règne des multinationales remplaçant les princes d’antan. Cela est totalement antidémocratique et extrêmement douteux par rapport à l’Etat de droit.

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Ici se pose aussi la question des «juges étrangers». Quel est votre point de vue?

Quand la droite parle de «juges étrangers» dans l’UE, il s’agit au moins de juges élus démocratiquement. Il s’agirait donc d’un processus que nous déciderions volontairement de façon bilatérale. Ceux qu’on peut par contre qualifier de «juges étrangers», ce sont les juges désignés par la partie plaignante. On atteint un sommet d’absurdité. Pour notre démocratie directe ce serait la fin de même que pour l’Etat de droit. Cela m’est impensable.

Comment réagissent les pays de l’UE à cette affaire?

En Allemagne, même les socialistes estiment que ce serait un bienfait pour le commerce d’exportation allemand. On calcule en pourcents de PIB supposés, au lieu de dire clairement: c’est inacceptable. Où est-ce que cela va aboutir? Le libre-échange en soi peut être une bonne chose, mais certainement pas à ce prix.

Il faudrait donc s’attendre à un grand débat dans les pays de l’UE?

Oui, mais cela tourne autour de la question de certaines lignes rouges qu’il faut déplacer: à savoir s’il est préférable de ne pas avoir de tribunal arbitral, mais tout de même les droits d’action, etc.

De quels droits d’action s’agit-il?

Ce sont des droits d’action concernant les investissements («investment dispute settlement»). Il s’agirait de «garantir les investissements». Mais en réalité, on investit rien. Ce qu’on veut, c’est vendre des poulets au chlore ou du maïs OGM. Cela n’a rien à voir avec des investissements classiques. Ce sont des réglementations comme celles imposées dans les pays en développement et les dictatures, dans le but de se prémunir contre des expropriations. On voulait éviter ainsi qu’une fabrique nouvellement construite puisse être nationalisée. On reprend ce procédé et on l’adopte à nos pays occidentaux civilisés, qui connaissent le droit et la démocratie et maîtrisent plus ou moins la corruption.

Pourquoi se met-on à négocier de tels accords?

A vrai dire, il est presque impensable que la Commission européenne se mette à négocier une chose pareille. Toutefois, cette même Commission a même proposé de privatiser l’eau, ce qui était tout aussi incompréhensible et inacceptable. Le pouvoir central de l’UE est libertaire à tel point que rien ne va plus, indépendamment du domaine. Il n’arrête pas de privatiser et libéraliser depuis des années. Tout doit être soumis à la logique de l’optimisation du capital. C’est mettre l’économie au-dessus de la politique. En réalité, c’est déjà le cas aujourd’hui, maintenant il s’agit de le consolider au niveau institutionnel.

Si la Suisse devait, à l’avenir, s’y associer, que cela signifierait-il pour le pays?

Il est évident que pour nous en Suisse cela reviendrait à enterrer de facto notre démocratie directe. Car avec chaque décision que nous voudrions prendre, nous devrions prendre en compte que nous sommes soumis à l’obligation d’indemnisation.

L’agriculture est également objet de négociations. Que cela signifierait-il?

Certes, nous avons une agriculture de haute qualité. Et cela nous coûte d’avoir d’autres processus de production et d’autres normes que l’UE. Déjà avec le principe du «Cassis de Dijon», le principe de l’équivalence, nous demandons à juste titre des «produits similaires». Nous exigeons que non seulement les produits soient similaires, mais aussi le processus de production. Donc, si nous laissons vivre de façon naturelle nos poules en leur accordant le plus possible de liberté de mouvement, mais que, par ailleurs, il y a les poules en batteries de l’UE, alors ce ne sont pas les mêmes poules. Nous sommes avec raison fiers de notre agriculture qui a de hautes normes de protection des animaux et de l’environnement. Avec ces accords, tout cela serait éliminé. Tout ce que nous avons décidé démocratiquement n’aurait plus aucune valeur. Voilà ce que nous devons empêcher.

Revenons-en à TiSA. A quoi doit s’attendre la Suisse?

Là, il s’agit de tout le domaine des services publics, tels les écoles, les hôpitaux, l’approvisionnement en eau, les infrastructures etc. qui sont à juste titre soumis chez nous à des règles bien précises. C’est une remise en question de notre service public.

Quelles en seraient les conséquences?

Si les fuites récentes disent la vérité – alors même que le Conseil fédéral prétend que les écoles et la santé ne seraient pas touchés –, il faudrait accorder à un prestataire privé, en l’occurrence une école privée, les mêmes subventions que celles dues à l’école publique.

Peut-on dans ce cas avoir confiance en le Conseil fédéral?

Je ne le crois pas. Quand le Conseil fédéral prétend qu’on ne touchera pas aux écoles, c’est de la tactique, du fait qu’il n’y aurait pour l’instant pas de succès. On attend donc 10 années pour mettre la population au pas et alors les lobbies exerceront une pression considérable. Par exemple de la part du groupe Hirslanden qui exerce actuellement déjà d’énormes pressions dans notre pays. En réalité, il s’agit d’une firme immobilière et rien de plus. La pression sera forte avec le slogan: «Le privé est bon, l’étatique est mauvais». Cela va totalement à l’encontre des fondements de notre Etat.

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Le service public serait donc atteint de plein fouet.

Oui, notre service public en entier qui forme le socle de notre modèle à succès. Dans notre pays, personne ne doit réaliser des bénéfices pour des biens fondamentaux dont nous avons besoin. Le bénéfice d’une institution revient à 100% à la population qui est également propriétaire, et non pas à un petit nombre de personnes. Ce n’est pas par hasard que l’eau, l’électricité, la santé, l’enseignement, les transports en commun, la sécurité et même les services bancaires font partie du bien public. Cela ne se trouve dans aucun autre pays du monde. Ces biens fondamentaux sont soumis depuis plusieurs siècles au principe du bien public et cela depuis la bataille de Morgarten (1315). Ce principe fondamental est un élément constitutif de la Suisse et de sa démocratie directe. C’est étroitement lié ensemble. TiSA permet de privatiser tout ce qui est d’intérêt général et de renchérir les services puisque les propriétaires privés exigent des bénéfices également sur tous les biens indispensables.

… et cela concernerait des domaines aussi sensibles que la santé et la formation …

Oui. Pourquoi devrai-je procurer un bénéfice à un hôpital du seul fait d’y avoir été traité? Pourquoi accorder un bénéfice pour la formation? Il n’y a aucune raison. C’est l’Etat qui prend cela en charge. C’est un de nos avantages essentiels, c’est un facteur de succès primordial de la Suisse. Regardons l’Angleterre où il faut débourser de grosses sommes pour une bonne école privée. Il en va de même aux Etats-Unis, en France et de plus en plus aussi en Allemagne. Là, nous sommes uniques en Suisse. Cette exclusivité est un aspect central de l’essence de notre pays, personne n’a le droit d’y toucher. Le modèle à succès que représente la Suisse réside dans son excellent service public pour lequel personne ne doit réaliser de bénéfices pour les biens de première nécessité. L’objectif à poursuivre est de pérenniser cette situation.
En résumé, on peut dire que ces deux accords interviennent profondément dans le système étatique suisse en réduisant considérablement l’indépendance du pays.
Ce serait la mort de notre indépendance. Cela est vrai pour tout Etat qui y participerait. Non – en réalité ce serait un suicide, consenti volontairement.

Que faire?

Moi, je serais très heureuse d’assister à une manifestation de solidarité gauche et droite confondues, car les conséquences seraient probablement encore pires qu’une adhésion à l’UE. Le PLR et économiesuisse prétendent déjà que nous en avons besoin, par exemple à cause du franc fort. Là, on abuse de la levée du taux plancher pour ses besoins politiques. Pour économiesuisse le libre-échange représente aujourd’hui encore la seule vérité. Ce qui manque, c’est toute considération critique en faveur d’un libre-échange sensé. Nous devons arriver à stopper ce développement allant à l’encontre de notre démocratie et de notre système étatique suisse.

Madame la Conseillère nationale, nous vous remercions pour cet entretien.    •

(Interview réalisée par Thomas Kaiser)

EEUU lanza a sus títeres en Medio Oriente contra Yemen

 


Ex: http://www.elespiadigital.com

Arabia Saudita movilizará 100 aviones de caza y 150.000 soldados para participar en la ofensiva militar contra los rebeldes hutíes en Yemen, informa Al Arabiya. O lo que es lo mismo: todo el ejército de tierra saudita será involucrado en la operación.

Unos 100 aviones caza de Arabia Saudita participarán en la acción militar en Yemen, informa la cadena de televisión Al Arabiya. En la noche del miércoles Arabia Saudita bombardeó a las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen para apoyar al gobierno legítimo. Riad encabeza una coalición integrada por una decena de países que llevarán a cabo la ofensiva militar en Yemen hasta que las milicias que de facto controlan el país den marcha atrás.

Al margen de los bombardeos la coalición ha anunciado la posibilidad de llevar a cabo una operación terrestre. Según Al Arabiya, Arabia Saudita desplegará 150.000 soldados para la campaña contra los hutíes. La cifra equivale aproximadamente al número total de militares que componen el ejército terrestre saudita.

Cazas israelíes participan en intervención militar en Yemen

Aviones de guerra del régimen de Israel se han unido a la ofensiva de Arabia Saudí contra el territorio yemení, han informado este jueves fuentes de inteligencia occidentales, citadas por la agencia de noticias "Alahednews".

Arabia Saudí con la luz verde de EE.UU ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra el movimiento popular yemení Ansarolá en Yemen.

A través de un comunicado, el Ministerio de Asuntos Exteriores de Turquía ha saludado la ofensiva del CCG al territorio yemení considerándola una medida militar que solo tiene como objetivo las posiciones de Ansarolá. “Ansarolá y todos sus patrocinadores extranjeros tienen que abandonar toda medida que perjudique la seguridad y la paz en Yemen”, reza el comunicado.

El embajador de Arabia Saudí en Washington, capital de EE.UU., Adel al-Yubeir (foto inferior) confirmó la madrugada del jueves que su país, junto a sus aliados del Golfo Pérsico, lanzó ataques aéreos contra el movimiento yemení Ansarolá que habían estrechado el cerco a la ciudad de Adén, donde actualmente se encuentra la residencia presidencial.

En declaraciones con la prensa, Al-Yubeir alegó que el objetivo de la coalición es "proteger y defender el Gobierno legítimo" de Yemen. “La situación es muy peligrosa y debemos hacer todo lo posible para proteger al pueblo yemení y a su legítimo Gobierno", aseguró. Confirmó también que Ansarolá tiene bajo su control la fuerza aérea de Yemen y su armamento.

Finalmente, dijo que Arabia Saudí había consultado con Estados Unidos el ataque, pero que Washington no participa directamente en la operación militar.

Brusca subida del precio del petróleo por los bombardeos de Arabia Saudita en Yemen

El precio de petróleo experimenta una de sus mayores subidas diarias en el último año tras la información de los bombardeos que realiza Arabia Saudita contra las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen.

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Según la agencia Bloomberg, a las 9:20 GMT del 26 de marzo de 2015, los contratos del petróleo WTI para entrega en mayo, se venden a 51,59 dólares por barril, lo que significa un aumento de 2,38 dólares, o 4,84%. Por su parte, el costo del crudo Brent alcanzó los 58,86 dólares por barril, subiendo de este modo un 4,21% (2,38 dólares).

Al mismo tiempo, se registra una depreciación del dólar y el euro frente al rublo ruso por la subida del precio de petróleo. De este modo, la cotización del dólar se ha reducido este jueves a 56,45 rublos por dólar, informa Vesti Finance. Al mismo tiempo, el euro se vende a 61,9 rublos lo que significa la caída de 1,15 rublos. De este modo, ambas divisas alcanzan sus mínimos de este año en relación a la moneda rusa.

Egipto envía cuatro buques militares a las costas de Yemen

Egipto ha enviado cuatro buques militares de su Armada rumbo a las costas de Yemen. Cuatros buques militares pertenecientes a la Marina de Egipto han entrado en el canal de Suez y se dirigen rumbo al Golfo de Adén, que limita con Yemen, informa Reuters, citando a oficiales egipcios. Las naves fueron mandadas por el país árabe con el fin de "controlar la seguridad del Golfo de Adén".

Irán exhorta a Arabia Saudita detener ataques en Yemen

La nación persa rechaza la ofensiva militar iniciada el miércoles por fuerzas de Arabia Saudita y advierte sobre una nueva escalda de violencia en la nación árabe. El Ministerio de Asuntos Exteriores de Irán condenó este jueves la ofensiva militar que ejerce una coalición liderada por Arabia Saudita en Yemen, y advirtió que la invasión solo conlleva al desarrollo del terrorismo en el país.

En un comunicado, la Cancillería recordó que Yemen está luchando contra el terrorismo y una crisis interna, por lo que instó a Riad (capital saudí) a detener los ataques, pues la invasión complicará la situación. “Recurrir a opciones militares contra Yemen que está luchando contra el terrorismo y sufriendo una crisis interna, solo complicará la situación y hará perder las oportunidades para encontrar una salida pacífica a las discrepancias internas en este país”, declaró el portavoz de la cancillería persa, Marzie Afjam.

Afjam consideró que los ataques contra Yemen para detener a los grupos chií de los hutíes “es un paso muy peligroso que contradice las obligaciones internacionales de respetar la soberanía nacional de los Estados no tendrá ningún logro, solo esparcir la inseguridad en toda la región”. Irán instó a la coalición que dirige Arabia Saudita a detener los ataques aéreos y todo tipo de intervención castrense contra la nación yemení, al tiempo que exhortó a los políticos y grupos yemeníes a implementar acuerdos nacionales ya alcanzados para poder salir de la crisis.

Moscú censura la intervención militar extranjera en Yemen

Rusia exige el cese de los bombardeos de terceros países sobre Yemen que arrancaron la pasada madrugada y según los últimos datos se han cobrado ya 65 vidas.

La Cancillería rusa, en un comunicado emitido este jueves, expresa su apoyo a la "soberanía, unidad e integridad territorial" de Yemen y llama a todas las partes del conflicto, incluidos los aliados externos, a "cesar de inmediato las hostilidades y desistir de conseguir sus objetivos con las armas en la mano".

Según el documento, la situación en Yemen puede ser solucionada solo a través de un amplio diálogo nacional y "Rusia se ofrece a contribuir mediante contactos con las partes enfrentadas, también en la ONU".

En la operación militar en curso participan varios países del Golfo Pérsico y está liderada por Arabia Saudí, en respuesta a una solicitud del presidente yemení Abd Rabbuh Mansur Hadi para ayuda a defender el gobierno legítimo de los ataques hutíes. El canal de televisión Al-Arabiya informó que Arabia Saudí planea involucrar en la operación unos 100 aviones y varios miles de soldados.

Por su parte, Emiratos Árabes ha enviado a la región unos 30 aviones que participarán en la campaña. Kuwait, Catar, Jordania y Baréin también expresaron su disposición a intervenir con sus fuerzas aéreas, según Al-Arabiya.

"Intervención inadmisible"

El vicepresidente del comité de asuntos internacionales de la Duma de Estado (cámara baja del Parlamento ruso), Leoníd Kaláshnikov, califica de "inadmisible" para las instituciones internacionales la intervención de Arabia Saudí.

"Cualquier injerencia, incluso si es un país vecino, se regula por leyes internacionales, y en esta situación no veo que las leyes se respeten," constató.

Por su parte, Alexandr Kuznetsov, vicepresidente del Instituto ruso de Pronósticos y Arreglo de conflictos políticos, pronostica que la operación militar sólo servirá para desestabilizar aún más Yemen.

"No traerá (la intervención) los resultados deseados, es decir, que el presidente Hadi recupere el control como quieren ahora los sauditas, sino que provocará una escalada del conflicto y nuevas víctimas civiles", valora el experto en palabras a RIA Novosti.

Kuznetsov advierte además que la acción militar de Arabia Saudí "podría provocar una guerra civil a gran escala en Yemen, quizás entre el norte y el sur o entre los chiíes y los suníes", recordando que los milicianos yemeníes ya tienen experiencia de hacer frente a Arabia Saudí.

"El Ejército saudí mostró su ineficacia entre 2009 y 2010 durante los combates contra los hutíes que luchaban con éxito contra las tropas saudíes en la frontera", recuerda Kuznetsov.

La intervención requiere el permiso de la ONU

El presidente de la Asociación Rusia de Derecho Internacional, Anatoli Kapustin, expresa sus dudas acerca de la legalidad de la operación militar en Yemen, pues no basta con la solicitud de las autoridades del país sino que se necesita el permiso del Consejo de Seguridad de la ONU.

El jurista explica que el capítulo 8 (artículos 52 y 53) de la Carta de la ONU exige con precisión que las organizaciones regionales actúen bajo dirección del Consejo de Seguridad.

"Ellas (las organizaciones regionales) no pueden tomar decisiones independientes; pueden utilizar métodos pacíficos para solucionar los conflictos, pero el uso de la fuerza solo es permitido con el mandato correspondiente del Consejo de Seguridad", señala Kapustin.

El experto indicó que se trata de "una exigencia imperativa, respecto a la cual no pueden haber desviaciones".

No obstante, señaló que desde el punto de vista de los estatutos de la ONU existen varias situaciones que permiten el uso de las fuerzas armadas.

"Por solicitud del Gobierno esto es bastante legal, si el Gobierno legítimo controla al menos parte del territorio, incluso si no controla el territorio y se encuentra en el exilio esto es posible; la base jurídica es el artículo 51 de los estatutos de la ONU, consistentes en el derecho a la defensa propia… pero la cosa cambia si hay una lucha interina, una guerra civil", concluye.

Los intereses saudíes

En opinión de Elena Supónina, asesora del director del Instituto ruso de Estudios Estratégicos, la operación militar saudí en Yemen "busca proteger sus exportaciones y prevenir el refuerzo de Irán en la región".

Según la experta, Arabia Saudí tenía varios escenarios, uno de los cuales fue intentar entablar negociaciones entre los bandos del conflicto, a pesar de que se frustraron los acuerdos anteriores con los rebeldes. Pero Riad, afirma, cambió su estrategia cuando los hutíes extendieron su control hacia el estrecho de Mandeb, importante arteria para las exportaciones de los países del Golfo Pérsico hacia Europa y EEUU.

"Los buques cisterna pasan muy cerca de la costa y los hutíes podrían interrumpir su tránsito; en general, el refuerzo de los hutíes significaría el refuerzo de Irán, lo que Arabia Saudí y otras monarquías árabes no soportan más", dijo Supónina.

A raíz de todo esto, opina la experta, Arabia Saudí ha iniciado la operación militar con urgencia, "sin esperar a la cumbre de la Liga Árabe" y para coger a los hutíes "por sorpresa".

Asimismo, Supónina advierte que la operación militar en Yemen puede provocar nuevos atentados en el país. "Los hutíes y algunos partidarios del presidente Hadi se mostraban en contra de la intervención militar saudí, al igual que seguramente los extremistas de Al Qaeda, por lo que es de esperar nuevos atentados en Yemen en un futuro próximo", concluye Supónina.

Rusia mantiene abierta su embajada

Pese al inicio de la operación militar y a las primeras muertes de civiles, la Embajada rusa no se plantea por el momento evacuar a su cuerpo diplomático y a los nacionales que viven en el país, según declara a RIA Novosti el adjunto de prensa de la Embajada, Timofei Bókov.

"Todavía no se analiza una posible evacuación, primero porque los ataques solo afectan a objetivos militares, lejos de la Embajada, y segundo, porque hasta ahora solo hay solicitudes aisladas de ciudadanos rusos residentes en el país", dijo Bókov, que califica de "bastante tranquila" la situación en la capital, Saná.

Bókov informó que, según las estimaciones de la Embajada, en Yemen residen actualmente unos 2.000 ciudadanos rusos, pero "hay que comprender que estos datos no son exactos, ya que no todos los ciudadanos están inscritos en la embajada, ya que la inscripción es voluntaria".

Varios países anunciaron recientemente el cierre de sus delegaciones diplomáticas en Yemen por motivos de seguridad, entre ellos EEUU, Francia, Alemania y Japón.

Hezbolá: Agresión saudí a Yemen busca garantizar intereses de EEUU

El Movimiento de Resistencia Islámica de El Líbano (Hezbolá) ha condenado fuertemente los ataques aéreos de Arabia Saudí y sus aliados contra Yemen, medida que según argumenta, busca favorecer los intereses de Estados Unidos y el régimen de Israel en la región.

La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”.

“Hezbolá condena fuertemente la agresión saudí-estadounidense contra el pueblo hermano de Yemen, el Ejército nacional, así como instalaciones cruciales”, reza el movimiento en un comunicado emitido este jueves.

Para Hezbolá, este último “aventurismo insensato carece de cualquier justificación legal y religioso” y tendrá graves consecuencias para toda la región.

A este respecto, insta a Riad y sus aliados a detener inmediata e incondicionalmente la agresión injusta, que apunta a un pueblo que sólo busca la independencia y se niega a aceptar que los países vecinos les impongan sus decisiones.

“La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”, agrega el documento.

Además, llama a los yemeníes a mantenerse unidos y a dirimir la situación a través de una solución política, para proteger su país y garantizar la unidad y la integridad territorial ante las intervenciones extranjeras.

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Por último, envía su pesar y solidaridad por el martirio de decenas de civiles y asegura estar al lado del pueblo yemení hasta que logren sus objetivos de paz.

La intervención militar árabe-estadounidense, iniciada en las primeras horas de este jueves, ha sido condenada por varios países, entre ellos Irán, China, Rusia, Siria, Irak y Argelia, que se muestran preocupados por las consecuencias que tendría una guerra contra Yemen.

Tras los bombardeos, que ha dejado hasta el momento unos 25 muertos, en su mayoría niños y mujeres, los funcionarios de Ansarolá han advertido de una guerra global si Riad no detiene sus ataques.

Irak y Siria condenan ataques contra Yemen

El ministro de Asuntos Exteriores de Irak, Ibrahim al-Yafari, ha advertido este jueves que la intervención militar en Yemen solo complicará la crisis que reina en este país.

Al-Yafari, que ha viajado a Egipto para una reunión entre los cancilleres de la liga árabe en Sharm al-Sheij ha insistido en la necesidad de encontrar una solución política para la actual situación de Yemen.

También en un comunicado lanzado en la misma jornada, Siria ha tachado el ataque lanzado por Arabia Saudí contra Yemen dentro de la denominada operación “Tormenta Firme” de una "obvia violación de la soberanía" de Yemen.

En otro comunicado, el partido Al-Vafa al-Islami de Baréin ha convocado a los bareiníes para participar el viernes en una manifestación masiva en apoyo al pueblo yemení y con el fin de condenar el ataque del régimen saudí contra Ansarolá.

Una coalición contra el movimiento popular yemení Ansarolá, encabezada por Arabia Saudí y con la luz verde de EE.UU., ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra Yemen.

"En Yemen está teniendo lugar otra revolución de color"

Yemen se encuentra al borde de una nueva revolución de color después de que una coalición de países árabes encabezada por Arabia Saudita comenzase a bombardear el país con el fin de respaldar las autoridades legítimas, afirma el arabista Efim Rezvan.

"Se trata de una nueva revolución de color", comenta el arabista Efim Rezvan en una entrevista para la radio Kommersant FM y añade que los inicios de la aparición de los rebeldes hutíes hay que buscarlos en las multitudinarias protestas de la 'primavera árabe' en el año 2012.

Entonces, el presidente del país, Ali Abdullah Saleh, se vio obligado a dimitir después de resultar herido en un tiroteo contra el palacio presidencial en Saná y por las manifestaciones en contra de su poder. "Y luego, como siempre en estos casos, ocurre una fuerte desestabilización de la situación en el país", explica el experto. "Yemen es uno de los países más pobres del mundo y el traspaso del poder de una familia a otra durante la revolución del 2012 no fue capaz de resolver ninguno de los problemas".

Los rebeldes chiíes hutíes iniciaron una insurrección que se reforzaba conforme colapsaban todas las estructuras del Estado, dice Rezvan. Cumplidos tres años de la revolución de 2012, los rebeldes se convirtieron en una fuerza poderosa que logró apoderarse del palacio presidencial en enero de 2015 y obligar al Gobierno del presidente Abd Rabbuh Mansur al Hadi a dimitir. El mandatario huyó a la ciudad de Adén, empezó a organizar la resistencia y solicitó el envío de tropas extranjeras cuando los rebeldes se apoderaron de gran parte del país.

En relación a la respuesta de Arabia Saudita, que empezó junto con los aliados a bombardear el país, el experto considera que el país teme "la influencia chií" ya que la frontera entre los dos países está poco protegida y los rebeldes pueden acceder a los yacimientos petroleros sauditas.

"Vemos otra vez una violación del derecho internacional. No hay ninguna resolución del Consejo de Seguridad de la ONU. Vemos el derecho del más fuerte cuando los países del golfo Pérsico, con el apoyo de Egipto, Jordania y EE.UU., invaden un país soberano donde tiene lugar una guerra civil", concluye el experto, añadiendo que "conociendo la historia de Yemen se puede, por desgracia, esperar que el conflicto vaya a durar años".

La operación militar, en la que ya participan Arabia Saudita, Kuwait, Baréin, Emiratos Árabes Unidos, Catar, Pakistán y Egipto, hasta el momento se ha llevado la vida de más de 60 personas. Mientras se agrava el conflicto, más países, como Jordania, se suman a la operación militar contra los rebeldes.

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Análisis: ¿El mundo al borde de una nueva guerra? Quién lucha contra quién en Yemen

En el centro del grave conflicto que está viviendo Yemen está la oposición entre los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi y los rebeldes zaidíes chiítas conocidos como los hutíes.

Actores del conflicto

A lo largo de los últimos meses, la República de Yemen se ha visto sumergida en conflictos entre varios grupos diferentes, que empujan al país "al borde de una guerra civil", según el consejero especial de la ONU. Los actores principales de esta crisis son los hutíes y los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi.

Abd Rabbuh Mansur Hadi desempeña el cargo de presidente de ese país desde el 27 de febrero de 2012. Fue vicepresidente de Yemen desde 1994 hasta 2012. Hadi sucedió a Alí Abdullah Saleh, quien fue el presidente de Yemen desde 1990 hasta 2012, cuando abdicó tras meses de protestas.

¿Quiénes son los hutíes?

Los hutíes son un grupo insurgente zaidí chiíta que opera en el noroeste de Yemen. El nombre del movimiento proviene del apellido de la familia de al-Houthi.

Los zaidíes son una rama del chiísmo en el islám, que tiene sus orígenes en el siglo VIII. Dentro de las ramas del chiísmo es la más próxima al sunismo. Los zaidíes componen un tercio de la población y gobernaron en Yemen del Norte bajo un sistema conocido como imamato durante casi 1.000 años hasta 1962.

Orígenes del movimiento rebelde chií de los hutíes

La insurgencia hutí comenzó en 2004 liderada por Hussein Badr al-Din al-Houthi, en un esfuerzo por obtener una mayor autonomía para la gobernación de Sa'dah y proteger las tradiciones culturales y religiosas de los zaidíes de lo que se percibía como una usurpación por los islamistas sunitas, informa BBC.

Líderes del movimiento hutí

Abdul-Malik al-Houthi es el líder actual de los hutíes, junto con sus hermanos Yahia Badreddin al-Houthi y Abdul-Karim Badreddin Al-Houthi. Encabezó el movimiento tras la muerte de su otro hermano, Hussein Badreddin al-Houthi, en 2004.

Hussein Badreddin al-Houthi fue un líder religioso zaidí y exmiembro del Parlamento de Yemen entre 1993 y 1997. Se considera el fundador el movimiento insurgente de los hutíes. Tras meses de combates, el 10 de septiembre de 2004 los ministerios del Interior y de Defensa de Yemen anunciaron su muerte.

Territorio y seguidores

La mayor parte de la actividad hutí se ha centrado en la gobernación de Sa'dah, uno de los estados de Yemen, situado al norte del país, en la frontera con Arabia Saudita. Según estimaciones, el número de sus seguidores puede superar 100.000 personas.

Mientras que algunas partes de las fuerzas de seguridad yemeníes apoyan al presidente Hadi, otras se muestran partidarias de su predecesor Alí Abdullah Saleh y los hutíes. En el sur del país, sunita en su mayoría, al presidente lo apoya la milicia conocida bajo el nombre de Comité de Resistencia Popular y miembros de tribus locales.

Al mismo tiempo, Al Qaeda en la Península Arábiga, también conocida bajo el nombre de Asnar al-Sharia, se opone tanto a los hutíes como al presidente Hadi. El conflicto se complicó aún más cuando a finales de 2014 surgió un grupo yemení afiliado al Estado Islámico, que se ha responsabilizado de una serie de atentados suicidas realizados en Saná en marzo de 2015.

Recientes acontecimientos clave

- En febrero de 2010, el Gobierno y los rebeldes hutíes acordaron un cese el fuego.

- En 2011, los hutíes se unieron a las protestas contra el presidente Saleh y se aprovecharon de un vacío de poder para expandir su control territorial en Sa'dah  y la provincia vecina de Amran.

- Posteriormente, participaron en la Conferencia para el Diálogo Nacional, celebrada desde marzo de 2013 hasta enero de 2014. El presidente Hadi anunció un plan para febrero de 2014, de convertir a Yemen en una federación de seis regiones, algo que los hutíes rechazaron.

- En enero de 2015, los hutíes se apoderan del palacio presidencial en Saná haciéndose formalmente con el poder. El grupo promete disolver el parlamento y anuncia planes de una nueva Asamblea provisional y un Consejo presidencial de cinco miembros que gobernaría hasta dos años. No obstante, las tribus suníes y los líderes del sur se opusieron a estas declaraciones, dejando al país en peligro de una intensificación del conflicto.

- A finales de febrero de 2015, el presidente Hadi se escapa de la capital Saná a la segunda ciudad más importante Adén, ciudad que declaró la capital de facto.

- A finales de marzo de 2015, los hutíes establecen el control sobre la tercera ciudad más grande de Yemen, Taiz. Poco después, toman bajo su control la ciudad de Adén. El presidente huye de la ciudad.

- El presidente Hadi solicita la intervención de los países árabes para detener el avance de los hutíes. En respuesta, una coalición liderada por Arabia Saudita lanza ataques aéreos contra las posiciones de los hutíes.

Contexto internacional

Además de Arabia Saudita, a nivel internacional el Gobierno de Yemen recibe apoyo de los Emiratos Árabes Unidos, Baréin, Qatar, Kuwait, EE.UU., Egipto, Jordania, Sudán, Pakistán, Marruecos y Turquía. A su vez, Irán ha instado a poner un fin inmediato a los ataques contra los hutíes en Yemen.

Contexto interno

Los conflictos que ha sufrido Yemen en los últimos años se deben en gran parte a los problemas subyacentes del acceso desigual al poder y a los recursos. El desarrollo del país, que es el más pobre Oriente Medio, se ha visto dificultado por una gobernanza débil, así como por problemas de corrupción, agotamiento de recursos e infraestructura insuficiente.

Desempleo, altos precios de los alimentos y servicios sociales limitados tienen como resultado el hecho de que más de 10 millones de yemeníes, según estimaciones, padecen inseguridad alimentaria.

War Raok n°42

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SOMMAIRE N°42

Buhezegezh vreizh 

Editorial 

Buan ha Buan 

Écologie Europe

Pour une écologie authentique et traditionnelle 

Notre Europe

La Croatie : du communisme au mondialisme

Société

Quel avenir pour nos cimetières bretons ?

Hent an Dazont

Votre cahier de 4 pages en breton 

Politique

Réflexions sur l’actualité d’un trimestre écoulé

Résistance en Europe

Colloque Voorpost et Congrès Adsav ! 

Tribune libre

La notion de République 

Mémoire bretonne

Ces Bretons qui ne seront jamais honorés

Littérature bretonne

Contes et légendes de Bretagne,

la plus longue mémoire (4e partie)

Lip-e-bav

Emincé de boeuf en salade

Nature

Les animaux n’aiment pas les “amalgames”

Keleier ar Vro

Une profanation qui ne dit pas son nom

Courrier des lecteurs

Bretagne sacrée

Site WAR RAOK MOUEZH BREIZH : 

http://www.war-raok.eu  

Site SAUMONS DE BRETAGNE : http://saumonsdebretagne.hautetfort.com

 

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EDITORIAL

Histoire et tradition, la mémoire d’un peuple

par Padrig Montauzier

Alors que la Bretagne est chaque jour plus menacée dans son identité, que son histoire est chaque jour mise à mal, que sa mémoire est constamment salie, que sa culture se délite, que ses valeurs et traditions, dont elle est porteuse, se transmettent de plus en plus difficilement, pour toutes ces raisons le combat de notre émancipation se fait chaque jour plus pressant. Il est plus que jamais nécessaire de retourner aux sources de ce qui fit la grandeur de la Bretagne pour y puiser ce que la culture et la pensée bretonnes ont produit de meilleur. Il n’y a aucune nostalgie dans ces propos, aucun relent passéiste, juste une constatation de ce qu’est devenu mon pays depuis la perte de sa souveraineté. Il n’est pas question de ramener la Bretagne du XXIème siècle aux institutions passées. Je ne tombe pas plus dans le goût systématique du passé que dans l’adulation frénétique du futur. Chaque moment de l’Histoire contient les trois dimensions du temps que sont le passé, le présent et l’avenir. Il nous faut chercher dans le passé, des enseignements, des racines pour l’avenir. Le passé le plus lointain inspire le futur le plus puissant. Lorsque je parle de tradition, pour moi ce n’est pas ce qui est mort, c’est, au contraire, ce qui vit. C’est ce qui survit du passé dans le présent. Ne pas enseigner le passé est une grave erreur car il y a dans le passé une poésie dont nous avons besoin pour vivre. Faisons pénétrer dans les esprits cette juste idée que les choses d’autrefois ont eu leur raison d’être, qu’il y a des légitimités successives au cours de la vie d’un peuple. Ce n’est pas seulement à nos traditions, c’est à notre histoire, à notre culture que s’attaquent les ennemis de l’âme bretonne, et à cet égard, Messieurs les nihilistes et autres internationalistes, je doute que l’on trouve dans l’histoire un peuple qui, ayant été conquis et humilié par une France arrogante, ait fait le prodigieux effort pour conserver en lui jusqu’à la mémoire de son propre passé. L’histoire de la Bretagne n’est pas seulement un enchaînement de faits, une succession de dates, une alternative de prospérités et de revers… elle est une tradition. La Bretagne charrie avec elle une histoire particulière, une histoire singulière. Les Bretons ne sont pas destinés à faire nombre dans la foule obscure, leur idéal n’est pas de végéter comme une plante. Les Bretons ont une histoire millénaire. Une histoire, un vécu. Ils ont éprouvé tour à tour l’une et l’autre fortune et ressenti, peut être autant de douleurs que de joies. Ils ont connu l’ivresse de la victoire sur l’envahisseur franc mais également le deuil de la défaite. Nous devons sentir couler dans nos veines la mémoire de tout ce glorieux passé. Je plains les peuples qui n’ont pas d’histoire ! Il n’y a point de patrie sans une longue histoire nationale qui en soit ensemble le support, la justification, le principe de vie et de rajeunissement perpétuel. Les ennemis de l’identité bretonne, ceux qui s’acharnent à dilapider l’héritage du passé, d’en jeter comme au vent la poussière, s’ils n’ont pas nécessairement de nom, ont du moins un visage. Ce sont tous ceux qui veulent nier le passé de notre grande nation, annihiler les traditions d’un peuple et parmi celles-ci, plus que toutes autres, celles qui témoignent de l’âpreté des combats passés et de la force du lien sacral qui unit les unes aux autres les générations. Toucher à ces traditions, c’est toucher au patrimoine génétique de la Bretagne. C’est affaiblir ses défenses immunitaires. C’est en fait, prendre le risque d’affaiblir durablement la nation bretonne. C’est enfin  le risque d’anéantir la civilisation qu’elle porte et qui s’incarne en elle.  

En nous enracinant dans ce que la Bretagne a produit de meilleur, méditons sur ce qui fait sa singularité et définit sa place dans l’histoire et dans le monde. Nous aurons ainsi les clés pour comprendre le présent et préparer l’avenir.

Je crois en la Bretagne. Je crois en mon peuple. Cette utilité de croire est pour moi évidente. Cette obligation de croire est impérieuse et je ne peux m’y dérober. L’utilité de croire se fonde sur l’existence d’un besoin essentiel de notre nature. La croyance est le fondement de l’espérance… et on ne l’enlèvera pas au peuple breton.

Padrig MONTAUZIER.   

 

Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens

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Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens

Auteur : Michael Krieger
Ex: http://zejournal.mobi

Incroyables Révélations sur les racines du problème Ukrainien ! Et ça, vous ne le lirez pas dans les médias mainstreams , qui le qualifieront sûrement de « théorie du complot » n’est ce pas, même si c’est donné (en partie) par le Wall Street Journal : demandez vous POURQUOI ! Ce n’est pas sérieux, les médias de masse ne sont plus crédibles : notre force et ce qui fait toute la différence (et elle est de taille), c’est que nous on ne travaille pour aucun intérêt privé, on ne recherche que la Vérité, en ces temps de tromperie universelle…

Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens qui ont poussé à resserrer les liens avec l’Union Européenne.

Entre 2009 et 2013, y compris quand Mme Clinton était Secrétaire d’État, la Fondation Clinton a reçu au moins 8,6 millions de dollars de la fondation Victor Pinchuk, selon cette même fondation, basée à Kiev. Elle a été créée par M. Pinchuk dont la fortune provient d’une entreprise de fabrication de tuyaux. Il a effectué deux mandats comme membre élu du parlement ukrainien et est un partisan de liens plus étroits entre l’Ukraine et l’Union Européenne.

En 2008, M. Pinchuk a signé un engagement de 29 millions de dollars sur 5 ans à la Clinton Global Initiative, une aile de la fondation qui coordonne les projets caritatifs et les financements mais qui ne gère pas l’argent. L’engagement portait sur le financement d’un programme de formation des futurs dirigeants ukrainiens et de professionnels « pour moderniser l’Ukraine”, selon la Fondation Clinton. Plusieurs anciens sont les membres actuels du Parlement ukrainien. Les dons réellement versés jusqu’à présent s’élèvent à seulement 1,8 millions de dollars, selon un porte-parole de la Fondation Pinchuk, citant l’impact de la crise financière de 2008.

La Fondation Pinchuk a déclaré que ses dons étaient destinés à contribuer à ce que l’Ukraine devienne “un pays prospère, libre, moderne et basé sur les valeurs européennes”. Elle a déclaré que si M. Pinchuk faisait du lobbying au département d’Etat concernant l’Ukraine, “cela ne pourrait être considéré autrement que comme une bonne chose”. – extrait de l’article du Wall Street Journal : Clinton Charity Tapped Foreign Friends

La première fois que j’ai lu le titre de cet article, j’en ai fait peu de cas. En fait, j’ai presque failli l’ignorer pensant que c’était juste la copie d’un paragraphe précédent que j’avais souligné dans le journal : Hillary Clinton mise à nue partie 2 – la Fondation Clinton a reçu des millions de pays qui financent aussi ISIS.

Heureusement, j’ai décidé de jeter un coup d’oeil et ma mâchoire en est tombée. Bien que le Wall Street Journal n’ait pas insisté sur le lien, j’ai été stupéfait de voir que, de tous les oligarques liés à des gouvernements étrangers qui ont fait don à la Fondation Clinton alors qu’Hillary était Secrétaire d’État, l’Ukraine était en tête de liste.

J’ai trouvé cela étrange mais en poursuivant ma lecture j’ai eu peine à croire à quel point le contributeur principal était lié à l’actuel régime au pouvoir. Considérant qu’il s’agit aujourd’hui du point géopolitique le plus chaud sur la planète, beaucoup, beaucoup de questions restent à être posées.

 

Rappelons également certains des aspects les plus louches du nouveau gouvernement ukrainien en regardant un peu en arrière sur l’article Made in USA – comment le gouvernement ukrainien distribue la citoyenneté afin que des étrangers puissent diriger le pays. En voici quelques extraits :

Des allégations selon lesquelles le nouveau gouvernement en Ukraine et son parlement ne sont rien de plus que des marionnettes occidentales ont constamment circulé depuis le mois de février. Néanmoins, je pense qu’il est très important que la prise de contrôle soit désormais manifeste, indéniable et complètement déclarée. Rien ne prouve ce fait plus clairement que le récent et soudain octroi de la citoyenneté à trois étrangers afin qu’ils puissent occuper des postes de haut niveau au sein du gouvernement.

En haut de la liste est l’américaine Natalie Jaresko qui dirige le fond de capital-investissement Capital Horizon. Elle sera désormais le ministre des finances de l’Ukraine, et je doute fort qu’elle doive payer la taxe d’expatriation sur le revenu (un ensemble de lois pour les riches et puissants, une autre série de lois pour les paysans). Pour le Ministère de l’économie, c’est un banquier d’affaires lituanien, Aivaras Abromavicius, qui prendra les rênes. Le Ministre de la santé sera Alexander Kvitashvili de Géorgie.

Maintenant lisez l’extrait du WSJ qui suit :

La Fondation Clinton a renoncé aux dons de gouvernements étrangers lorsque Hillary Clinton était Secrétaire d’État. Un examen de ses déclarations montre que cela n’a pas empêché la Fondation de lever des millions de dollars d’étrangers ayant des liens avec leurs gouvernements d’origine.

Certains donateurs ont des liens directs avec des gouvernements étrangers. L’un est membre de la famille royale saoudienne. Un autre est un oligarque ukrainien et ancien parlementaire. D’autres sont des personnes ayant des liens étroits avec des gouvernements étrangers qui découlent de leurs activités commerciales privées. Leurs politiques d’intérêts déclarées varient des droits de l’homme jusqu’aux relations États-Unis-Cuba.

Tout compte fait, d’après les documents de la fondation, il y a eu plus d’une douzaine d’étrangers, fondations et entreprises grands donateurs de la Fondation Clinton dans les années suivant la période de 2009 où Mme Clinton était secrétariat d’État, donnant collectivement entre 34 et 68 millions de dollars. Certains donateurs ont également fourni un financement direct à des projets de bienfaisance parrainés par la Fondation, évalué par l’organisme à 60 millions de dollars.

Les bailleurs de fonds étrangers joints par le Wall Street Journal ont déclaré qu’ils ont contribué à la Fondation pour des raisons de bienfaisance, et non pour des raisons politiques.

L’ancien Président Bill Clinton a promis à l’administration Obama que la Fondation n’accepterait pas de dons de gouvernements étrangers tant que son épouse est Secrétaire d’État. L’accord n’impose pas de limites sur les dons de particuliers étrangers ou de sociétés.

Pendant l’activité de Mme Clinton au département d’Etat, M. Schoen, sondeur, était enregistré comme lobbyiste pour M. Pinchuk d’après des documents fédéraux. M. Schoen a déclaré avoir rencontré plusieurs fois, avec M. Pinchuk,  les aides Clinton y compris Melanne Verveer, une ukrainiene-américaine, ainsi qu’un ambassadeur itinérant du département d’Etat pour les questions autour de la place des femmes dans le monde. Le but, d’après M. Schoen, était d’encourager les Etats-Unis à faire pression sur le président ukrainien Viktor Yanukovych afin qu’il libère son prédécesseur alors emprisonné, Yulia Tymoshenko.

M. Schoen a ajouté que son lobbying était sans rapport avec les dons. “Nous ne tentions pas d’utiliser n’importe quel effet de levier ou toute connexion ou quelque chose du genre en relation avec la Fondation”, a-t-il dit.

S’il te plaît Schoen, ne me pisse pas sur la jambe en me disant qu’il pleut.

La Fondation Pinchuk a déclaré que ses dons étaient destinés à contribuer à ce que l’Ukraine devienne “un pays prospère, libre, moderne et basé sur les valeurs européennes”. Elle a déclaré que si M. Pinchuk faisait du lobbying au département d’Etat concernant l’Ukraine, “cela ne pourrait être considéré autrement que comme une bonne chose”.

Oui, bien sur, il suffit de jeter un bref coup d’oeil sur l’Ukraine pour constater à quel point ce fut une chose merveilleuse pour le pays.

Le Royaume d’Arabie Saoudite n’était pas autorisé à donner à la Fondation tant que Mme Clinton était au département d’Etat. Mais plusieurs hommes d’affaires saoudiens de premier plan ont donné des millions.

Victor Dahdaleh, un homme d’affaires de Londres dont la Fondation a contribué entre 1 et 5 millions de dollars, a des liens avec une société d’aluminium appartenant à l’état de Bahreïn. Il a été l’intermédiaire entre l’entreprise d’Etat Aluminium Bahrain B.S.C. et Alcoa World Alumina, qui est majoritairement détenue par Alcoa Inc. L’an dernier, il a été acquitté à Londres sous l’inculpation de corruption de fonctionnaires Bahreïnis afin d’obtenir des contrats pour la société Alcoa. L’an dernier aux États-Unis, la filiale d’Alcoa a plaidé coupable à des accusations de corruption, et le Ministère de la Justice a déclaré qu’une enquête sur la question reste ouverte.

Rilin Enterprises, filiale d’une société chinoise privée de construction, d’infrastructure et de société de gestion de port, a donné un gage de 2 millions de dollars à la Fondation. La société a été fondée et est dirigée par Wang Wenliang, membre du Congrès National du Peuple, l’ancien organe parlementaire de la Chine. M. Wang n’a pas répondu à notre demande pour un entretien au cours de la réunion annuelle plus tôt ce mois.

M. Wang est l’ancien fonctionnaire municipal de Dandong, une ville de 2,4 millions d’habitants dans la province de Liaoning, sur la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Sa société contrôle désormais le port de cette ville, une route commerciale importante en Corée du Nord.

La Fondation Clinton ignorait que M. Wang était un délégué à l’APN (NPC), selon un responsable de la Fondation.

Une des sociétés de M. Wang était un entrepreneur pour la nouvelle ambassade de Chine à Washington.

Dans une économie d’oligarques truquée et frauduleuse, c’est ce que nous appelons un gentil “retour de copinage”.

Eh bien, oui. C’est pourquoi les Etats-Unis sont « la meilleure “Democracie” que l’argent peut vous offrir : pour chaque dollar dépensé influençant la politique américaine, les sociétés obtiennent $760 en retour”.

Au pire, ce qui précède aide aussi à expliquer ce qui suit : la farce est totale : le fils de Joe Biden rejoint le conseil d’administration du plus grand producteur de gaz d’Ukraine.


- Source : Michael Krieger

Si vis pacem, para bellum!

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Si vis pacem, para bellum!

Ex: http://www.solidarisme.be

Vorige zondag vond in Brussel de betoging “Together in Peace” plaats. Het leek wel het Woodstock van de levensbeschouwingen daar. Een bont gezelschap van christenen, joden, moslims en vrijzinnigen kwam op straat voor een vreedzame samenleving, vrije meningsuiting, godsdienst- en gewetensvrijheid en respect voor alle levensbeschouwingen. Kortom, de hele liberale woordenbrij van elkaar tegensprekende “rechten” en “vrijheden”, overgoten met een multiculturele saus. Hoe de rechten en vrijheden van de enen kunnen botsen met die van anderen, heeft de aanslag op Charlie Hebdo in januari nog maar eens pijnlijk aangetoond. Ook toen ging hetzelfde soort liberaal verdwaasden nadien massaal de straat op met dezelfde holle frasen. “De pen is sterker dan het zwaard”, viel te horen. Misschien, maar niet sterker dan het geweer. Zoveel is duidelijk. En je kop in het zand steken als de kogels je om de oren fluiten, betekent nog niet dat dat je achterste ook beschermd is. Toch was net dat de boodschap van de “Together in Peace”-betoging: steek je kop maar in het zand en denk vooral niet te veel na. Wie te veel nadenkt, kan wel eens last krijgen van cognitieve dissonantie, het onaangename gevoel dat men ervaart als de werkelijkheid niet overeenkomt met de eigen overtuigingen.

De liberaal verdwaasden hebben niet vaak last van cognitieve dissonantie, omdat ze als geen ander de kunst beheersen van wat George Orwell doublethink noemt: twee tegengestelde overtuigingen voor waar aannemen. Daarvoor zijn ze doorgaans lang genoeg naar school gegaan. Een mooi voorbeeld van doublethink was ook de reactie van Blokbuster, een mantelorganisatie van de trotskistische LSP: “Voor vrije meningsuiting, tegen verdeeldheid”. Allemaal goed en wel, maar wat betekent dat concreet? Moet in de eerste plaats de meningsuiting vrij zijn of moet in de eerste plaats verdeeldheid voorkomen worden? Men kan nu eenmaal niet de kool en de geit sparen. De verdeeldheid is er nu eenmaal doordat minderheden van heinde en verre zich hier mogen innestelen; de meningsuiting van het gastvolk werd met muilkorfwetten aan banden gelegd om hen ter wille te zijn. De Fransen die wél ogen in hun kop hebben, reageerden niet met “Je suis Charlie”, maar met “Je suis Charlie Martel”. Of ze citeerden Bossuet om de dwaze Charlies van antwoord te dienen: Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes (“God spot met mensen die de gevolgen betreuren waarvan ze de oorzaken koesteren”).
 
Het gebeurt niet vaak dat de verschillende levensbeschouwelijke strekkingen hun eigen getto’s verlaten om gezamenlijk te betogen. Als echter het voortbestaan van hun groepsegoïsme dat vereist, kunnen ze wel eens voor het grotere goed van de liberale samenleving als geheel op straat komen. Dan volgt een publieke geloofsbelijdenis, een belijdenis van hun ware geloof: het liberalisme, dat ze worden geacht boven hun eigen overtuigingen te stellen (wie dat principieel weigert, is een “extremist”). Ze beseffen immers dat alleen het grotere goed van de liberale samenleving borg kan staan voor het egoïsme van allen, zowel individueel als collectief. Achter de oppervlakkige vredesboodschap van “Together in Peace“ of “Je suis Charlie” gaat in feite de “oorlog van allen tegen allen” schuil. Dat is de ware grondslag van de liberaal-egoïstische en relativistische samenleving. War is peace. Het feit dat de maatschappelijke “vrede” op verdraagzaamheid gebaseerd is, is daar ook op subtiele wijze een uitdrukking van. Elkaar verdragen is immers niet hetzelfde als elkaar liefhebben. En spijts het “syncretisme” dat sommige dwazen oprecht nastreven, is (liberale) verdraagzaamheid in wezen niets anders dan georganiseerde onverschilligheid. In liberale samenlevingen zijn godsdiensten en levensbeschouwingen immers verbannen uit het publieke leven en beperkt tot het private (in de Angelsaksische wereld minder aangezien de godsdienst daar zelf “liberaal“ – d.w.z. protestants – is opgevat). Historisch gezien is dat de “privatisering” die aan het liberalisme zelf ten grondslag ligt. De oorsprong ervan moet zelfs nog vóór de Verlichting worden gezocht, namelijk in de “Dertigjarige Oorlog” (1618-1648), de laatste grote godsdienstoorlog in Europa. De grondslag van het filosofische liberalisme is toen gelegd, omdat het protestantisme niet met militaire middelen kon worden uitgeroeid. De Dertigjarige Oorlog legde met de Verdragen van Westfalen (1648) echter ook de basis van het moderne volkenrecht en soevereiniteitsbegrip: de soevereiniteit van de staat (vorst) zou voortaan territoriaal bepaald zijn. De invoering van het territorialiteitsbegrip hield ook in dat de rechtsregel “cuius regio, eius religio” (“wiens streek, diens godsdienst”) definitief werd bekrachtigd, een regel die nog stamde uit de Vrede van Augsburg (1555). Conclusie: de godsdienstvrede in Europa kwam voort uit de territoriale scheiding van de godsdiensten enerzijds en de niet-inmenging in godsdienstige aangelegenheden anderzijds. De “ene en ware” godsdienst die Europa tot dan toe verenigd en gevormd had, werd zo gereduceerd tot een loutere staatsgodsdienst (in de katholieke staten).
 
“Cuius regio, eius religio” is een rechtsregel die vandaag zou neerkomen op een beleid van segregatie en remigratie enerzijds (op binnenlands vlak) en non-interventionisme anderzijds (op buitenlands vlak). Het politieke debat over een dergelijk beleid is vandaag echter verboden om de minderheden ter wille te zijn. Toch zal men door verboden en vrome wensen geen vrede en verstandhouding bereiken, maar juist afstevenen op nieuwe godsdienstoorlogen. Denk niet dat het onmogelijk is, want de opmars van Islamitische Staat, de rekrutering van Syrië-strijders en het terrorisme van een vijfde colonne in Europa bewijzen dat die oorlog al aan de gang is. Anne-Marie Slaughter, een ex-topadviseur van het Amerikaanse State Department, maakte zelf gewag van een herhaling van de Dertigjarige Oorlog in het Midden Oosten (cf. “Obama rijdt heus geen hobbelrit”, De Morgen, 13 september 2013, p. 7):

“We moeten er alles aan doen opdat de achterliggende religieuze strijd (tussen soennieten en sjiieten) geen parallel wordt met de dertigjarige oorlog in Europa tussen katholieken en protestanten (1618 tot 1648), een conflict tussen kleinere prinsdommen en staatjes die ook geïnteresseerd waren in het hertekenen van grenzen.”

Het is misschien ook interessant om weten wie uiteindelijk versterkt uit de Dertigjarige Oorlog in Europa is gekomen. Wel, enerzijds natuurlijk de protestantse staten, die erkend werden. Anderzijds ook de joden, die buiten schot waren gebleven. Zij wisten zich bovendien als bankiers en leveranciers te verrijken en zich dientengevolge maatschappelijk op te werken (cf. Jonathan Israel, European Jewry in the Age of Mercantilism, 1550-1750, Clarendon Press, 1985). De Duitse bevolking daarentegen, die werd met een derde verminderd. Het is een van de redenen waarom zich pas veel later een burgerij in Duitsland zou ontwikkelen, en dan nog een van een heel andere type dan in de Angelsaksische wereld. Protestanten, joden en nadien vooral vrijmetselaars (een verzamelnaam voor onder meer atheïsten, deïsten en occultisten) groeiden na de Dertigjarige Oorlog uit tot de minderheden die het liberalisme (in de vorm van de Verlichtingsfilosofie) zouden gaan verspreiden vanuit de Angelsaksische wereld over Frankrijk tot in Duitsland en zelfs Rusland. De godsdienstoorlog ging dus in een andere vorm gewoon door en dankzij de materialistische aard van het protestantisme en het jodendom ging de Angelsaksische wereld met een ruime voorsprong het kapitalistische tijdperk in (cf. Max Weber, Werner Sombart).
 
Aanvankelijk bestond het levensbeschouwelijke status-quo in Europa uit de territorialisering van de godsdienst. Pas met de Franse Revolutie (een mislukte kopie van de Engelse “Glorieuze Revolutie” van 1688) begon geleidelijk aan de privatisering van de godsdienst, die onder meer zou uitlopen op de Franse wet op de Scheiding van Kerk en Staat (1905). De Angelsaksische wereld is gezien haar protestantse achtergrond langs een andere weg in dezelfde liberale impasse beland. De meeste godsdiensten hebben zich ondertussen min of meer met hun eigen “marginalisering” verzoend, waardoor ze steunpilaren (objectieve bondgenoten) van het liberale status-quo zijn geworden. Ze interesseren zich alleen voor het land, de gemeenschap of het algemene belang in de mate dat die hun eigenbelang en eigen geloofsgemeenschap weerspiegelen. Dat geldt niet alleen voor “ingeburgerde” moslims, die enerzijds lippendienst bewijzen aan de liberale grondrechten en anderzijds met steun van de binnenlandse overheid én van buitenlandse overheden de islamisering aanmoedigen. Het geldt evenzeer voor de katholieke Kerk die zich allang niet meer met een blank Europa vereenzelvigt en door de ontkerkelijking in Europa steeds meer een Kerk van Afrika en Latijns-Amerika dreigt te worden, continenten waar de liberale verdwazing helemaal niet zo ver gevorderd is als in Europa. Het extreem heterogene (c.q. multiculturele) karakter van liberale samenlevingen zal het groepsegoïsme van religieuze en andere sociale organisaties alleen maar doen toenemen. Dat is niets anders dan wat men bijvoorbeeld in Iraakse of Syrische context als “sektarisme” bestempeld. Of in Libië als “tribalisme”. Drie landen overigens waar de natiestaat met medeplichtigheid van het Westen werd verwoest in naam van de “vrijheid” en de “democratie” (liberale fraseologie).
 
Egoïsme (individueel en collectief) is in de geglobaliseerde wereld van vandaag de veralgemeende en aanvaarde manier waarop het maatschappelijke verkeer en de menselijke omgang worden geregeld. Het liberalisme is de regie ervan. Paradoxaal genoeg hebben mensen die zich op grond van hun afkomst zouden kunnen (en moeten) vereenzelvigen met de meerderheid van weleer met het liberalisme een “overlevingsstrategie” van minderheden overgenomen, waarmee ze elkaar de loef proberen af te steken ten koste van elkaar. Het is begrijpelijk vanuit het standpunt van een minderheid als ze door middel van “pluralisme” hoopt een homogene en hiërarchisch geleide meerderheid te ondermijnen om zo meer rechten voor zichzelf af te dwingen. Het is echter volstrekt onbegrijpelijk en abnormaal dat leden van de meerderheid waarden verinnerlijkt hebben die tegen henzelf en hun eigen voortbestaan als meerderheid indruisen. Een dergelijke ontaarding is ongezien in de geschiedenis – temeer omdat ze niet het gevolg is van een militaire verovering – en kan nog het best als “mentale AIDS” worden omschreven. De echte reden waarom het conglomeraat van christenen, joden, moslims en vrijzinnigen vandaag samenspant, is een afkeer voor blanke volkeren (die geen macht en meerderheid meer worden gegund), een vrees voor een terugkeer naar de relatieve homogeniteit en bovenal voor de vestiging een sterke staat die de gemeenschapszin en het algemene belang herstelt. Een staat die geen egoïsten of parasieten in haar schoot duldt (en nog minder aan zijn hoofd).

Het kan op het eerste zicht vergezocht lijken om terug te grijpen naar verdragen uit de 16de en 17de eeuw alsook de wereldorde van toen. Een van de hoofdkenmerken van de hedendaagse consumptiemaatschappij is dan ook om het “hier en nu” buitensporig te benadrukken (vandaar bijvoorbeeld ook consumptie op krediet). De consumentistische levenswijze van het hedendaagse liberalisme staat niet “neutraal” of “agnostisch” (cf. de kennisleer van Kant), zoals dat heet, tegenover datgene wat het individuele bestaan overstijgt. Neen, in wezen staat ze afkerig tegenover elke vorm van transcendentie, ja zelfs elke vorm van historiciteit. De individuele mens is in het licht van de eeuwigheid of de geschiedenis niet veel meer dan een eendagsvlieg geworden. Om onze historische vergelijking echter wat kracht bij te zetten kunnen we verwijzen naar de conservatieve rechtsgeleerde Carl Schmitt (1888-1985). Die laatste heeft uitvoerig de ontwikkeling bestudeerd van het volkenrecht – of beter gezegd: Jus Publicum Europaeum (Europees publiekrecht) – dat aanving met de Verdragen van Westfalen en via de Amerikaanse Monroe-doctrine (1823) en de Verdragen van Parijs (1919-1920) uitmondde in de huidige wereldorde van de “grote ruimten” (cf. Großräume). Kenmerkend voor die wereldorde – waarin de VS, Rusland en China de belangrijkste statelijke spelers zijn – is dat de “grote ruimte” waarop het Amerikaanse imperialisme aanspraak maakt quasi onbeperkt – onbegrensd – is (dat geldt niet of minder voor de Russische en de Chinese). Een moralistisch en universalistisch liberalisme heeft onder president Wilson (1856-1924) zijn intrede in het Amerikaanse buitenlandbeleid gemaakt en dient voortaan als rechtvaardiging voor het Amerikaanse imperialisme binnen en buiten de Amerikaanse invloedssfeer (waartoe men naast Midden- en Zuid-Amerika ook West- en Midden-Europa moet rekenen). Met de formele erkenning van de Amerikaanse “grote ruimte” (cf. artikel 21 van de Volkenbond) werd ook het territorialiteits- en soevereiniteitsbegrip van het Jus Publicum Europaeum definitief uitgehold:

“Er wordt aangenomen, dat niets in dit Pact de geldigheid aantast van internationale overeenkomsten, zoals arbitrage, verdragen of afspraken betreffende bepaalde gebieden, gelijk de Monroeleer, welke ten doel hebben de handhaving van de vrede te verzekeren.”

Met het liberale internationalisme van Wilson verdween het klare onderscheid tussen territoriaal begrensde staten (dus ook het respect voor de grenzen en de nationale soevereiniteit) en uiteindelijk het klare onderscheid tussen oorlog en vrede. Vage en manipuleerbare begrippen als “mensenrechten” dienen ter rechtvaardiging van humanitaire “interventies”. Het woord “oorlog” lijkt zelfs verbannen uit het liberaal-internationalistische taalgebruik, net zoals het Ministerie van Oorlog in Orwells 1984 het “Ministerie van Vrede” heet. In feite leven we anno 2015 allang in Orwells Oceania, dat trouwens zelf een toespeling is op de (Anglo-)Amerikaanse “grote ruimte”. Schmitt stelt dan ook dat het volkenrecht geen Europees publiekrecht meer is, maar wel een Angelsaksisch publiekrecht.

De repercussies van het liberale internationalisme (of liberalisme tout court) op binnenlands vlak zijn gelijkaardig aan die op buitenlands vlak. Ook hier is immers het klare onderscheid tussen oorlog en vrede verdwenen. De oorlog is volgens Schmitt endemisch geworden. Op economisch vlak is hij vervangen door eeuwige concurrentie, op ethisch (levensbeschouwelijk) vlak door eeuwige discussie. Het klare onderscheid tussen oorlog en vrede als in tijd en ruimte begrensde toestanden is weg, want egoïsme is zoals gezegd de grondslag van het maatschappelijke verkeer en de menselijke omgang geworden. Schmitt herinnert er ook aan dat politiek, spijts alle individualistische voorstellingen van de liberaal verdwaasden, draait om de collectieve begrippen vriend en vijand. Hij herinnert eraan, net zoals Clausewitz overigens, dat oorlog steeds de uiterste consequentie van dat vriend-vijandbegrip is. Het is het wezen van politiek zelf en dat zal altijd zo zijn, hoeveel “quota” men ook oplegge in de ijdele hoop dat te veranderen. Het vriend-vijandbegrip betekent dus dat elke maatschappelijke breuklijn ook een potentiële frontlijn is. Daarom: si vis pacem, para bellum. Wie vrede wil, moet op oorlog voorbereid zijn. Politiek is immers een ernstige zaak, te ernstig om aan de politici van vandaag over te laten.

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Turkmenistan and the Geopolitical Tightrope between Russia/Iran and NATO/EU Powers

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Turkmenistan and the Geopolitical Tightrope between Russia/Iran and NATO/EU Powers

Nuray Lydia Oglu, Hiroshi Saito and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

Turkmenistanllll.gifThe nation of Turkmenistan is of major geopolitical significance because of its shared borders with Afghanistan, Iran, Kazakhstan and Uzbekistan. Of equal significance is the coastal area that links Turkmenistan to the Caspian Sea; thereby sharing a potent area with Azerbaijan, Iran, Kazakhstan and the Russian Federation. This reality means that current strains between the Russian Federation and NATO/European Union powers can be felt within important geopolitical decisions that Turkmenistan needs to make. However, the one biding factor prior to the recent clash between Moscow and Washington was the need to remain neutral when applicable.

Energy politics, NATO encroachment, tensions between Iran and Turkey over Syria – and elements of distrust between Tehran and Washington – adds further complexity to an already complex issue. On top of this, Iran is worried by Turkey’s role in being a transit for Takfiri sectarian terrorists against Syria, with the knock on effect being further destabilization in Iraq.

Also, the crisis in Afghanistan remains up in the air. Therefore, Turkmenistan is worried about the growing menace of Takfiri forces, the possible menace of ISIS (IS – Islamic State), political Islam undermining indigenous Islam, and if Iraq is anything to go by – after America and allies pulled out – then the possible reality of new destabilization in Afghanistan. These important factors, and others, mean that Turkmenistan is increasingly feeling the global tensions that persist.

In the area of energy politics it is clear that the European Union (EU), Azerbaijan and Turkey have a different objective compared to Iran and the Russian Federation. This reality is clearly visible when viewing the Trans-Caspian Pipeline (TCP) because Moscow and Tehran oppose the TCP based on geopolitical and economic factors. Despite this, the EU, Azerbaijan and Turkey have made positive overtures that include areas outside of the TCP. Therefore, Turkmenistan needs to weigh up the TCP carefully given the geopolitical importance of energy politics alongside other important factors.

Zaur Shiriyev at The Jamestown Foundation states: From Turkmenistan’s point of view, Gazprom’s declaration that it would cut its imports by nearly two-thirds—to 4 billion cubic meters (bcm)—has serious implications. The Russian financial crisis and decline in oil prices has had a direct impact on Turkmenistan’s internal market; notably, it has devalued its currency by 19 percent versus the dollar (Hurriyet Daily News, February 17). These various factors have strengthened Ashgabat’s motivations for seeking alternative markets for its gas. But Turkmenistan’s traditional approach to pipeline politics—that of “zero financial burden, hundred percent effectiveness”—remains unchanged, and so Ashgabat is interested in exporting to markets through existing pipelines or where there are opportunities for expansion, like with the China route. Despite Ashgabat’s dissatisfaction with Gazprom’s decision to cut gas imports, after twenty years of neutrality, Turkmenistan’s approach is unlikely to change; it will almost certainly maintain political sensitivity in its approach toward Moscow. This is particularly important given the broader atmosphere of confrontation between Russia and the West. Ashgabat is highly unlikely to actively support the European Union’s energy diversification strategy, as this would contradict the strongly business-based approach of the Turkmenistani leadership toward gas politics.”

The situation in Afghanistan and the rise of Takfiri Salafi forces in several nations is also worrying the political elites in Turkmenistan. Not only this, the murky role of NATO Turkey being an open conduit for several terrorist and sectarian forces against Syria also complicates the positive hand being plied by Ankara. Also, if NATO powers and allies can create a political vacuum in Afghanistan, Iraq and Libya and then leave, then how trustworthy are NATO powers in being a genuine partner in the fight against terrorism? Indeed, even political elites in Washington are questioning the current Erdogan government in Turkey therefore divisions within NATO clearly exist.

Turkmenistan refrained from joining the Collective Security Treaty Organization and clearly the Russian Federation must be disappointed by this reality. Of equal significance is the fact that Turkmenistan is only “a guest” of the Shanghai Cooperation Organization despite the powerful geopolitical significance of this organization. However, the decreasing role of America and NATO within Afghanistan may lead to Turkmenistan focusing more strongly on the Russian Federation, China and Iran.

It is abundantly clear that Turkmenistan prefers the geopolitical status quo but this may hinder the economic growth of this nation. Also, the growing menace of terrorism, Islamist indoctrination and the threat of greater destabilization in Afghanistan may lead to Turkmenistan to look towards the Russian Federation and Iran.

After all, it is abundantly clear that in Iraq it is Iranian military forces that are on the ground and helping the central government of this nation. This fact highlights the current weakness of the Obama administration in America. Therefore, while Turkmenistan doesn’t want to take sides, it is equally true that America is losing its influence in Afghanistan and Iraq respectively. However, for Turkmenistan, the economic equation is also of equal significance therefore the political tightrope will remain until brave decisions are taken by this nation.

http://www.jamestown.org/single/?tx_ttnews[tt_news]=43646&tx_ttnews[backPid]=7&cHash=a79ddb4bdb31ed4e48c3832c0a85ced8#.VQXtNGb6nLU

 

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Why Washington Provides Neither Peace Nor Prosperity

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Daniel McAdams: Why Washington Provides Neither Peace Nor Prosperity

The Daily Bell

From the Bionic Mosquito

Today’s DB interview is with Daniel McAdams, from the Ron Paul Institute for Peace and Prosperity.  The interview offers a valuable reminder that war is the issue for all individuals concerned with libertarian, liberal, and free-market (e.g. Austrian) ideas.

I offer only a couple of quotes from the interview:

I view [the Institute’s] number one priority to be fighting war propaganda. Calling out the lies of the neocons and a lapdog mainstream media that walks lock-step with the US regime, regardless of which party is in power.

I am not aware of many organizations that do this regularly and continuously, as a matter of principle (of course, LRC and the Mises Institute come to mind).  Speaking out against war is an end unto itself, the single-most important work that can be done by those concerned with liberty and freedom.

[The Institute] hope[s] to expand our outreach this coming year to include small seminars, conferences, and eventually a foreign policy summer school modeled on the Mises Institute’s summer program in Austrian economics.

I applaud this effort; in addition to the summer program in Austrian economics at the Mises Institute, it seems to me that there is a need for two other such programs – the one mentioned by McAdams regarding foreign policy and another on revisionist history regarding war.  I guess these latter two may be combined, as understanding the lies of wars past offers a good foundation for developing sound foreign policy today.

Read the interview; support all voices against aggressive war.

From the Daily Bell

Daily Bell: Hello. Thanks for taking time to speak to us.

Daniel McAdams: Thank you. I have been a Daily Bell reader for years and what a thrill to be interviewed by the publication!

Daily Bell: Thank you. That’s a very kind compliment. You are executive director of the Ron Paul Institute. Give us a sense of the scope and priorities of the Institute? How is it doing? Is outreach going well?

Daniel McAdams: We came up with the concept around the time Dr. Paul called us all in to his congressional office in the midst of his last presidential run to inform us that he was retiring from Congress. It was a dramatic moment for all of us on his Washington staff, as we had worked together for more than a decade through some of the most difficult times. There was definitely the feeling of us being contra mundi on the Hill.

The idea of the Institute was to continue Dr. Paul’s outreach and education in the areas of foreign policy and civil liberties, with a special focus on how a peaceful foreign policy leads to real prosperity. “Peace, commerce, and honest friendship,” as it was said. Similarly, we felt it was important to shine the light on the nexus between the financial interests of the global elites and the promotion of war and destruction. Thus we criticize the Federal Reserve as the chief banker of the war machine.

We knew we could not compete financially with the big Beltway think tanks, whose budgets overflow with the profits of the military-industrial complex. But it is also true that it only takes a few motivated people to really make a difference. So we set out to make the case for uncompromising non-interventionism. Unlike the Beltway thinkers, we never wanted to serve up tedious policy prescriptions to PhD.’s or “global chessboard” geopolitical bloviators. We put together a top-notch “beyond Left/Right” board of advisors, drawn largely from the group of guest speakers at Dr. Paul’s famous Thursday policy lunches held in his congressional office.

The Institute’s intended audience is the millions worldwide who have had their eyes opened to non-interventionism and the importance of protecting civil liberties by Dr. Paul’s 40 years in public life, and particularly those who saw the light through his last two presidential campaigns. Of course we also want to reach the many who are on the verge of having their eyes opened! Our audience is the informed and interested average reader – preferably one with a sense of humor and appreciation for a bit of sarcasm here and there.

The current centerpiece of the Institute’s outreach efforts is our increasingly influential website, on which we feature Dr. Paul’s regular weekly column, the original writings of myself and my colleague Adam Dick, and a highly-curated collection of the best writing available drawing heavily from the work of our board members and associates. Our aim is to create a highly readable product that is thought-provoking, slightly edgy, and oftentimes cheeky especially when poking fun at the neocons. We have passed 110,000 Facebook followers and I am fascinated by the lively and well-informed debate among our readers when we post our articles there. Our original work is regularly republished by hundreds of news websites around the world. I appear regularly on television and radio programs worldwide, and I speak at various conferences and events.

We are the publisher of Ron Paul’s new book, which is in its final stage of preparation for release this spring. This is to be his first book dealing with foreign policy and war since 2007 and his first book since he retired from Congress in 2013. It is a great book and people are going to be very surprised by it!

We also will launch a couple of programs as we begin our third year in operation. First planned is a unique kind of fellowship program for young communicators. We would like to help train the next generation of critical thinkers in writing about foreign policy and civil liberties for our kind of audience.

Daily Bell: Give us some background on your relationship with Ron Paul. How did you first come to know him? What is it in particular that has led you to work with him some 14 years now?

Daniel McAdams: I first came to hear the name “Ron Paul” as I was sitting in my apartment in Budapest, Hungary at the end of the 1990s while the US was gearing up for war on Serbia. I had discovered Antiwar.com and Justin Raimondo’s writing through a then-popular conservative discussion website and I noticed Antiwar.com kept posting remarkably insightful columns on the Balkans by a US Congressman called Ron Paul. At the time I was making regular trips to the Balkans, writing about the impending disaster of US intervention there. I was amazed that someone back in the US really “got it” and from then on I always hoped to at least let him know how much I appreciated his work.

I had not given a great deal of thought to the concept of non-interventionism and in fact I had a fellowship at the time to do a book on how the US needed to start supporting the “good guys” overseas instead of the “reformed” commies that Clinton had been backing. It was through reading Dr. Paul and the other greats like Lew Rockwell and his group that I came to understand that the only logical solution to the problem of the post-Cold War era was to embrace non-interventionism as the guiding principle of US foreign policy. Nothing else made sense. So…I kind of wasted a year writing book! But of course it was not a waste at all, as I discovered the practicality of the non-interventionist perspective. It was not really theoretical to me. I came to realize that not only was it impossible for the US, thousands of miles away, to accurately pick the “good guys” to support overseas, it was immoral for them to attempt to do so.

Daily Bell: You recently moved your family and the Institute to Texas so you could office closer to Dr. Paul?

Daniel McAdams: Well, because we were never going to be a think tank in the Washington, D.C. sense of the word, it made very little sense to waste our time and very limited resources trying to influence those whose vested interests were in maintaining the US empire. It made much sense to decamp to where we could work more closely with Dr. Paul, operate more cheaply, and better connect with our intended audience.

Daily Bell: Give us a sense of the priorities of the Institute. With all the issues that need addressing these days, what’s most important, from the Institute’s perspective?

Daniel McAdams: There are numerous organizations that call themselves “antiwar” and many of them legitimately so. But opposing war once it has started is akin to buckling your seat belt after an auto accident. It’s too late! I view our number one priority to be fighting war propaganda. Calling out the lies of the neocons and a lapdog mainstream media that walks lock-step with the US regime, regardless of which party is in power. That is also where you are in the bulls-eye of the war-promoters. And it’s always the same. When Dr. Paul strongly opposed the war on Iraq – and especially the propaganda that lied us into that war – he was called an apologist for Saddam. These days when we point out that the US government has yet to show any evidence of the massive Russian invasion of Ukraine they claim took place over the past year, we are called “Putin’s mouthpiece.” You will notice that the war-promoters always seek to personalize their propaganda. It is always about Saddam and Gaddafi and Assad and Putin. They rely on creating a single demon upon which we are supposed to focus our daily two minutes of hate. Worst of all, so far it works.

Daily Bell: How did you become involved in the freedom movement generally? What made you go to work with Ron Paul initially?

Daniel McAdams: I am slightly wary of what are called “movements.” Too often they can devolve into restricting doctrines and even cultish tendencies. I prefer to focus on the principles and the issues. There are plenty of young people these days who are interested in Dr. Paul’s ideas. That is absolutely terrific and encouraging. But in my opinion, many of them need to read more and concentrate less on being “activists.” That is why we formed the Institute: to help ground the energy and activism in real knowledge of the issues. Nothing wins a debate better than a deep understanding of the current facts and also the antecedents.

My work with Dr. Paul began almost by accident. When I returned from Europe at the end of 1999, I was finally able to deliver to one of Dr. Paul’s staffers my message of thanks for all the excellent articles Dr. Paul had written about US policy in the Balkans. I was moping around Washington without work after being dismissed from a very unsuited think-tank job (long story) when out of a blue came a call from that very same Ron Paul staffer asking whether by chance I was looking for work! He had been planning to leave the office and he wanted to find a suitable possible replacement before he announced his intentions to Dr. Paul. It was a life-changing moment, to say the least.

Daily Bell: Give us some background into your own education and work before joining Dr. Paul.

Daniel McAdams: Well, ha ha, I was an English major at UC Berkeley in 1988. I had no idea what to do with that! It was a time of economic recession and so I did the absolutely logical thing in such circumstances: I went to graduate school! The only useful thing that came out of that for me was an internship in the State Department’s Bureau of Intelligence and Research, which taught me how to condense three weeks of reading classified and unclassified material into three sentences in the Secretary of State’s Morning Intelligence Summary. Brevity and clarity.

Daily Bell: You worked in eastern Europe. Tell us about that.

Daniel McAdams: While working on my masters in international relations in 1992 I had an offer to go to Budapest and help the local Gallup office set up a think tank to study the sociological aspects of the regime change in Hungary and eastern Europe. I was doing my thesis on the system change in Hungary so I thought it would be a good idea to break from academia and really get a feel for what was happening on the ground.

So along with my eager wife we left San Francisco for Budapest, where we remained for seven years. Faced with the realization that the Gallup job was more or less a farce and that I did not yet want to go home, I luckily landed a position as editorial page editor of the Budapest Sun, which was then owned by the current military writer for USA Today, Jim Michaels. Jim was a great friend and mentor and he helped me bridge the gap between my former academic writing and the real world of writing for real people.

Eventually I was invited to work with a group of Oxford intellectuals in the British Helsinki Human Rights Group, where I began traveling chiefly to the Balkans to monitor elections and political unrest. I was there for what I consider one of the prototype US-led regime change operations, in Albania in 1996. In my somewhat naïve state I was astonished that the US government was overthrowing a genuinely anti-communist and free-market leader, Sali Berisha, in favor of the barely reformed and still very thuggish former communist party. Surely there must be some mistake, I was convinced. Soon I realized that the US supported the “reformed” communists in east Europe not because they were secretly pro-commie, but rather because they sought above all control over these places. The communists were highly skilled in subverting their own national interests to the desires of a strong foreign power – and in getting rich in the process. Nationalists like Berisha, and Vladimir Meciar in Slovakia at the time, were simply not reliable for the US. Once I asked Berisha why he thought the US turned on him. He demurred slightly, but mentioned that he refused a US demand to use Albanian territory as a secret listening station for the unraveling situation in what was once Yugoslavia. He did not want to get involved in the affairs of other countries in the region. To the US, that was simply unacceptable.

As Albania fell apart with US assistance, I became aware that the US funded “NGOs” like the International Republican Institute were not at all as advertised back home. When the leader of the anti-communist opposition was murdered in broad daylight by a communist hit team, the IRI country representative told me in his office that he was glad the guy was murdered because he was too radically anti-communist. I realized then that the National Endowment for Democracy and the various cut-out groups it funds like IRI were actually enemies rather than champions of freedom and liberty.

Ironically, we were constantly attacked by the other Helsinki groups because we were the only one not funded by governments! According to them, only a government-funded human rights group could legitimately monitor the human rights actions of the governments that fund them! The “official” election monitoring organizations like the OSCE usually wrote their election report before the election had even taken place. They demanded openness from the governments they monitored but they would not even allow a legitimately credentialed monitoring organization like the British Helsinki Group to attend their briefings because we wrote critical things about their conclusions. This corruption contributed strongly to my transformation into a non-interventionist.

Daily Bell: You seem to have an affinity for supporting the progress of places like Ukraine. Do you have a familial connection – or is it a kind of professional preoccupation?

Daniel McAdams: I did have an academic interest in the region when I was in grad school, but working in Congress later required me to quickly get up to speed on wherever there was a trouble spot. So through the years I have focused on Iraq, Syria, Africa, and elsewhere. In Ukraine now there is the important matter of the possibility of a major world conflict breaking out. That does tend to focus the mind!

Daily Bell: What’s going on in Ukraine concerning the present crisis? Can you give us some background?

Daniel McAdams: The US has been meddling in Ukraine’s internal affairs since at least the early 2000s and the Orange Revolution, which was covertly and overtly funded and supported by the US government. As with all the enterprises of the neocons and interventionists it quickly came a cropper, with the population voting back in the fellow that the US had helped depose as soon as they next had the opportunity to do so. That fellow, Yanukovych, was finally dispensed with in the US-backed coup last February. The promised stability, democracy, and prosperity has, as in other US interventionist projects, come up somewhat short. The Libyans were supposed to have experienced nirvana once US and French planes bombed the country back to the stone age. Ditto the Syrians after US Ambassador Robert Ford set the regime change mechanism in motion. And the glorious Arab Spring? Ask the Yemenis and Tunisians how it’s all working out.

Daily Bell: Why is the West so determined to destabilize Ukraine, in your view?

Daniel McAdams: Destabilization is the effect more than the intent, I think. But as with most foreign policy actions there is a confluence of influences. Certainly the US oligarchs cannot wait to get their hands on Ukraine’s potential natural resource riches. We all know about vice president Biden’s son’s eager leap into the fray. And there is nothing like snapping up millions of acres of enormously productive farmland in a country whose economy has been obliterated. Of course the military-industrial complex has its own interests, as both NATO expansion and conflicts produce new customers whose purchases can be safely guaranteed by the US taxpayer. And the neocons who dominate both political parties are endlessly pursuing the Wolfowitz doctrine that no potential rival to US hegemony can be allowed to emerge. The plan is to encircle Russia and ultimately overthrow what they view as a non-cooperative regime. It is like little Albania writ large – demand total obedience. They are intoxicated by what they believe are their prior successful regime changes, and encouraged to pick off ever-larger targets. But of course their work is all coming apart. Even Serbia has seen recent protests against the government’s obsequiousness toward the US and EU.

Daily Bell: Is this an ongoing program? Could it end up in a military confrontation directly with Russia?

Daniel McAdams: The danger is great. Led by neocons like Assistant Secretary of State Victoria Nuland, Anthony Blinken, Susan Rice and so on, with the participation of foreign assets like NATO Secretary General Jens Stoltenberg, the US is determined to push Russia beyond its already-stated red-line. A quick review of recent NATO military exercises right on the Russian border lends evidence to the view that they are actually hoping to provoke a conflict. And the propagandized population, where the mainstream media is compliant beyond Pravda proportions, is convinced that Putin is a madman who must be stopped.

Daily Bell: What’s your opinion of Putin?

Daniel McAdams: He is a foreign politician. I am not a Russian citizen. And I am not crazy about any politician. To the extent he is a brake on the designs of the neocons for world domination, which I believe will lead to economic ruin and tyranny for my country, I suppose I welcome those perhaps unintended consequences. The same with the late Hugo Chavez, whose socialist policies I obviously did not endorse. But when he challenged US intervention in his country and the region – even standing up to a US-sponsored coup against him – he was even if inadvertently helping those of us who advocate peace and commerce rather than embargoes and war. We cannot afford a world empire and the pursuit of empire abroad historically goes hand-in-hand with lurching tyranny at home. A look at the state post-9/11 civil liberties in the US shows in what direction we are heading.

Daily Bell: Is Ukraine going to divide into two separate entities?

Daniel McAdams: That is not for us to decide. In principle, secession is a commendable pursuit. Our country was founded on secession. The Founders decided that they no longer wanted to be governed by the British crown so they seceded. If a group of people 6,000 miles away decide they want to be governed by a different group of people than they had been previously, it is hard to see why that is of any concern to the United States. But this hubristic idea that we are the one indispensable nation leads Americans to endlessly ask themselves and each other, “what are we going to do about…?” Plus the breaking up of large entities into smaller entities often leads to more freedom through more accountability. The ancient Catholic principle of subsidiarity was supposed to be at the core of the European experiment, but they seem to have abandoned that concept rather quickly.

Daily Bell: What about other countries in the area? Are things getting better or worse?

Daniel McAdams: There is a growing unrest particularly among central European countries who have relied on trade with Russia or on import of Russian gas. In Hungary particularly the US and EU are looking to isolate and likely eventually undermine the government of Viktor Orban. Orban had the gall to strike a deal with the Russians to upgrade a nuclear power plant without permission from Brussels and he stuck it to the international banksters. Likewise, the Czech Republic’s Zemen is thought to be unreliable due to his insufficient enthusiasm toward sanctions on Russia. Europe is Germany and Germany seems to be having a nervous breakdown, smacked around by an abusive spouse in Washington but unsure where to go for shelter.

Daily Bell: Russia is constantly accused of lying about its troops and about the “war.” Is it?

Daniel McAdams: I am certainly prepared to believe claims of a massive Russian invasion of Ukraine – they say more than 15,000 with the normal accompanying equipment. But because we have all lived through 2002 and the “mobile chemical labs” and “mushroom cloud” lies, it seems a safe course to hold out for some proof. How hard can it be in the age of the high-definition satellite to produce conclusive evidence of such a massive Russian invasion? It is very interesting to, on one hand hear the harrowing claim of Victoria Nuland in the Senate that the Crimeans are living through a “reign of terror” under Russian rule, while at the same time reading in such mainstream journals as Forbes that a June Gallup poll found that some 83 percent of Crimeans of all ethnicities thought the referendum to secede from Ukraine was legitimate. Asked whether life would be better for them after joining Russia, more than 73 percent said it would. And when a German poll asked whether the population agreed with the Russian “annexation” of Crimea 82 percent said “yes.” We are supposed to believe this is a “reign of terror”? Or that perhaps Gallup or the Germans are in the pay of Putin?

Ultimately it is of little concern to the United States if Russia is taking an interest in the spreading chaos next door. Do the neocons want us to believe the US would not take an interest if the Chinese overthrew the Mexican government and were holding massive military exercises in Tijuana?

Daily Bell: What are the plans for the Institute in the near future? Is foreign policy going to become a larger concern?

Daniel McAdams: We hope to expand our outreach this coming year to include small seminars, conferences, and eventually a foreign policy summer school modeled on the Mises Institute’s summer program in Austrian economics. But I believe our focus will remain to a large degree on producing the kinds of analysis and perspective you will find nowhere else. The neoconservatives have attacked us relentlessly, which I take as a badge of pride. The Washington Free Beacon, founded by Bill Kristol, has a regular panic attack about the Ron Paul Institute’s activities. This year we have been linked on the Drudge Report two or three times, which has greatly expanded our reach. I plan to keep growing our readership.

Daily Bell: How about yourself? Other plans? Additional personal or professional outreach?

Daniel McAdams: Lately I have been involved with helping Dr. Paul set up his Ron Paul Liberty Report. He is no longer associated with the Voices of Liberty and is working on launching his own regular Internet television program closer in line with his perspectives and drawing from our rich circle of brilliant friends and associates worldwide.

Daily Bell: How can people get involved with the Institute?

Daniel McAdams: I very much hope people will visit our website regularly at RonPaulInstitute.org. From there you can locate us on Facebook and Twitter. Dr. Paul is known for his frugality and if anyone is so kind as to provide us with financial support I can assure them it will be spent very carefully. We are a project of Dr. Paul’s FREE Foundation, a 501(c)3 organization, so donations are tax deductible.

Daily Bell: Any other points you’d like to make?

Daniel McAdams: Thank you so much for including me in your excellent interview series and best wishes.

Daily Bell: Thanks for your time.

Reprinted with permission from The Daily Bell.

L’avant-guerre civile, d’Eric Werner

L’avant-guerre civile, d’Eric Werner

Francis Richard
Resp. Ressources humaines
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

avant-guerre-civile-werner.jpgIl y a dix-sept ans paraissait à L'Âge d'Homme, L'avant-guerre civile, d'Eric Werner. La réédition, chez Xenia, de ce livre voyant, pour reprendre l'expression de Slobodan Despot dans sa postface, fait suite à une autre réédition, en 2013, par cet éditeur, d'un livre du même auteur, De l'extermination, le thème commun aux deux livres étant la guerre étrangère et la guerre civile.

Depuis l'Antiquité jusqu'à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les choses étaient relativement plus simples qu'aujourd'hui. Ou bien il existait un ennemi extérieur et cet ennemi permettait de limiter le risque d'éclatement de la collectivité en renforçant sa cohésion, ou bien il n'existait plus d'ennemi extérieur et ce risque grandissait. La guerre étrangère est ce qui remédie à la guerre civile, dit Eschyle.

Depuis l'Antiquité jusqu'à la fin de Deuxième Guerre mondiale, le périmètre délimitant l'intérieur de l'extérieur des territoires a varié en dimension, mais il est resté relativement bien dessiné. Et, aux temps modernes, la création de l'Etat-nation a, selon Eric Werner, empêché le fléau de la guerre civile en s'arrogeant le monopole de la violence physique légitime, au prix, et en contrepartie, il est vrai, de guerres interétatiques.

A notre époque, ce qui a changé, c'est justement que les contours de l'extérieur et de l'intérieur sont devenus plus que flous et qu'en conséquence "la guerre civile devient, potentiellement au moins, une menace" : "personne n'est plus aujourd'hui sûr de rien: ni de sa propre identité, ni de celle des autres". Les frontières interétatiques disparaissent de plus en plus et les organisations mondialistes prospèrent. La sécurité intérieure et extérieure se confondent, de même que les tâches de ceux qui sont chargés de les assurer, c'est-à-dire la police et l'armée.

Des frontières intra-étatiques apparaissent: ethnies, langues parlées, religions etc. et conduisent à des antagonismes. Se délitant indéniablement (non pas parce que sa forme d'Etat-providence est remise en cause, mais justement parce qu'elle ne l'est pas), l'Etat est incapable d'empêcher que ces antagonismes ne dégénèrent. Les hommes de l'Etat, jouant avec le feu, les favorisent même, faisant leur l'adage divide ut impera, se disant qu'en les multipliant il y a quelque chance qu'ils se neutralisent et ne se transforment pas en guerre.

eric-werner.jpgL'Etat se délite et, dans le même temps, il se refait en menant une guerre intra-étatique, indirectement, contre ses propres citoyens. Il s'agit de les contrôler, de les espionner, de restreindre leur liberté d'opinion, d'expression et de recherche. Il s'agit de leur inoculer une pensée unique par la désinformation et la propagande. Il s'agit de les disloquer en s'en prenant à tout ce qui naturellement leur permettrait de s'opposer au  pouvoir total que l'Etat exerce de plus en plus sur eux.

La politique, telle que décrite dans ce livre, n'est rien moins qu'attractive, si tant qu'elle le soit de toute façon. Contrairement à ce qui se dit de manière générale, n'occupe-t-elle pas une place beaucoup trop importante dans la vie des hommes, alors que l'on prétend que c'est l'économie qui a tout envahi? Les tensions entre les hommes sont pourtant moins grandes dans les pays où cette dernière se porte mieux et où l'activisme de l'Etat est limité par des contrepouvoirs: je pense évidemment à la Suisse, toute imparfaite qu'elle est.

Dans la lignée de Benjamin Constant (qui pensait de son temps déjà qu'était advenue l'époque où le commerce remplaçait la guerre), après avoir rappelé qu'il existe deux manières pour un homme ou un peuple de se procurer ses moyens d'existence, les créer ou les voler (par la guerre notamment), Frédéric Bastiat concluait ainsi le chapitre XIX des Harmonies économiques:

"La Spoliation comme la Production ayant sa source dans le cœur humain, les lois du monde social ne seraient pas harmoniques, même au sens limité que j'ai dit, si celle-ci ne devait, à la longue, détrôner celle-là..."

Evidemment empêcher ainsi que le chaos social ne se produise, en satisfaisant au mieux les intérêts personnels légitimes des hommes, ne fait pas l'affaire des Etats et de ceux qui en vivent, parce que cela remet sérieusement en cause leur existence, qui ne peut être justifiée dès lors que pour la sécurité des biens et des personnes réduite au strict nécessaire...

Publication commune le blog de Francis Richard et Lesobservateurs.ch

L'avant-guerre civile, Eric Werner, 224 pages, Xenia

Livres précédents de l'auteur chez le même éditeur:

De l'extermination (2013)

Une heure avec Proust (2013)

vendredi, 27 mars 2015

De pyrrhusoverwinning van SYRIZA

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De pyrrhusoverwinning van SYRIZA

Ex: http://www.solidarisme.be

“Als we nog één veldslag winnen, gaan we (eraan) ten onder!” Dat antwoordde de Griekse koning Pyrrhus in 279 v. Chr. na een zoveelste moeizame overwinning op de Romeinen. Vandaag ziet het ernaar uit dat Alexis Tsipras, de nieuwe Griekse premier, goed op weg is een nieuwe betekenis te geven aan het begrip dat sindsdien bekend staat als “pyrrhusoverwinning”.

De verkiezingsoverwinning van Tsipras lijkt wel de kroniek van een aangekondigde dood. Herinnert u zich nog dat hij eind januari met veel bombarie de samenwerking met de gehate Trojka (Europese Commissie, Europese Centrale Bank en Internationaal Monetair Fonds) opgezegde? Wel, amper een maand later, op 20 februari, had zijn minister van Financiën al een akkoord met diezelfde Trojka bereikt. Met andere woorden, de samenwerking is al hervat nog voor ze goed en wel was opgezegd. “We hebben een veldslag gewonnen, maar nog niet de oorlog”, zei Tsipras, van wie niet kan worden gezegd dat hij ook de eerlijkheid van Pyrrhus heeft. Als een verlenging van het bestaande(!) noodpakket al een gewonnen veldslag wordt genoemd, is het duidelijk dat Tsipras’ “oorlog” erin alleen in bestaat om Griekenland koste wat kost in de eurozone te houden.

Minister van Financiën Yanis Varoufakis noemde het akkoord dat hij had bereikt met de Trojka (in de hoedanigheid van de Eurogroep) “een kleine stap in de juiste richting”. Waaruit die (mars)richting dan wel bestaat? Toch niet de verkiezingsbeloften van het uiterst-linkse SYRIZA, waarvoor Tsipras en hijzelf verkozen zijn? De enige overwinning die ze op hun conto kunnen schrijven, bestaat erin dat de voorwaarden van het (bestaande) noodpakket versoepeld zijn en de Grieken een “alternatief” besparingsplan mogen opstellen. Daarmee vervallen onder meer de verplichting van de Trojka om de lonen en pensioenen te verlagen (maar dat betekent nog geen verhoging!) alsook die om de btw op voeding en geneesmiddelen te verhogen (maar dat betekent nog geen verlaging!). Met andere woorden: het was al slecht en het zal even slecht blijven. Er verandert gewoon niets. Het status-quo wordt verlengd. Griekenland blijft aan het kredietinfuus liggen en zal dat krediet met rente en sociale rampen dubbel en dik moeten terugbetalen.

Wel veranderd zijn de woorden “Trojka”, “memorandum” en “crediteurs”, die in de tekst van de Eurogroep werden geschrapt en vervangen door “instellingen”, “akkoord” en “partners”. Zo luidt het in de open brief van een ontgoochelde Manolis Glezos, Europees parlementslid voor Syriza en verzetsheld uit de Tweede Wereldoorlog (cf. “SYRIZA Begins to Crack: ‘Legendary’ SYRIZA MEP Apologises to the Greek People for Their Deception”, XA Ameriki, 23 februari 2015). De hele maskerade, een typisch staaltje van politiek-correcte taalmanipulatie, kan echter niet verhullen dat alvast een heleboel verkiezingsbeloften van Syriza niet ingelost zullen worden. Zo zal het minimumloon niet worden verhoogd tot 751 euro en evenmin de privatiseringsgolf van de vorige regering teruggedraaid. Zelfs nieuwe privatiseringen worden helemaal niet uitgesloten, hooguit zullen ze voortaan aan een uitvoerige beoordeling onderworpen worden. Dat was tot nog toe niet het geval in het door corruptie geplaagde Griekenland. Griekenland blijft dus een land onder Europese curatele, waar inspecteurs van de Trojka, excuseer, “instellingen” de besparingen zullen superviseren. Een land dat van zijn nationale soevereiniteit enkel nog de soevereine schuld overhoudt.

Het probleem met verkiezingen in Griekenland of elders is natuurlijk dat kiezers zich steeds weer blindstaren op beloftes van de burgerlijke partijen (die niet het volk als geheel, maar fracties van de burgerij vertegenwoordigen). Ze hebben meestal niet het flauwste benul van hoe die beloftes verwezenlijkt moeten worden. De verkiezingen zijn zelf ook een maskerade, omdat ze de illusie voeden dat de sociale hiërarchie zichzelf periodiek even opheft, kan worden geteld en opnieuw uitgevonden. Daar is natuurlijk niets van aan. SYRIZA is niet alleen op vlak van kiezersbedrog in hetzelfde bedje ziek als de andere partijen, maar ook dwaas als het oprecht geloofde dat verkiezingen genoeg zijn om een verandering van de machtsverhoudingen te bewerkstelligen. De sociale hiërarchie blijft immers wat ze is: een hiërarchie van geldgevers en geldnemers, schuldeisers en schuldenaars. Hét kiezersbedrog dat in de sterren geschreven stond, was natuurlijk de onmogelijke belofte van SYRIZA om Griekenland in de Eurozone te houden en tegelijk het door diezelfde Eurozone opgelegde besparingsbeleid af te wijzen. Gezien de trotskistische, internationalistische en eurocommunistische achtergronden van die partij hoeft dat niet te verbazen. Zo hielden Tsipras en ECB-voorzitter Mario Draghi in juni vorig jaar al topoverleg als “internationalisten” onder elkaar. Een andere ogenschijnlijke eigenaardigheid is dat Syriza banden zou hebben met het Institute for New Economic Thinking (INET) van George Soros, de superspeculant van joodse komaf die al langer protestbewegingen financiert in Oost- en nu dus ook Zuid-Europa (cf. “Wie sich George Soros als Euro-Retter inszeniert”, Wirtschaftswoche, 14 februari 2013).

Het moge duidelijk zijn dat SYRIZA zonder stappenplan aan zijn “revolutie” begonnen is. De eerste stap die de partij zou moeten zetten is natuurlijk uit de Eurozone treden en naar de drachme terugkeren. Die laatste kan dan tegen een voordelige wisselkoers (of zelfs meervoudige wisselkoers) de uitvoer aanzwengelen om de handelsbalans te versterken. De eerste stap naar een sociale revolutie is dus een nationale revolutie door een herbevestiging van de staat in zijn hoedanigheid van uitvoerende macht. De publieke opinie in de EU-landen, zelfs in Griekenland, is de afgelopen jaren echter zodanig bang gemaakt voor de mogelijke gevolgen van een euro-exit dat ze blind is geworden voor de rampzalige werkelijkheid van de euro in Griekenland zelf. Natuurlijk is uit Eurozone treden alleen niet genoeg, maar het is wel de eerste stap. Wie het geldwezen – en dus ook de kapitaalvorming en het kapitaalverkeer – op een andere leest wil schoeien kan dat immers niet doen zonder een eigen betaalmiddel en een eigen, liefst genationaliseerde nationale bank.

President Obama Condemned by Regional Nations over Venezuela

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President Obama Condemned by Regional Nations over Venezuela

Joachim de Villiers, Noriko Watanabe and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

President Obama was on the wrong side of history when America plugged to support the Muslim Brotherhood in Egypt and in other nations in North Africa and the Middle East. Similarly, he is on the wrong side of history when it comes to his judgment on Venezuela. Therefore, regional nations have openly rebuked Obama after he declared that Venezuela was a national security threat.

If Obama is so concerned about human rights then he should focus on allies like Saudi Arabia that bans all non-Muslim faiths and persecutes the Shia. Likewise, he should ostracize Turkey where journalists face prison and so forth. On top of this, the Obama government didn’t hesitate to spy on allies and enemies alike in relation to the spying and espionage scandal.

Indeed, irrespective if nations support or oppose the current leader of Venezuela, it is clear that the situation is an internal issue. Also, the history of America meddling throughout South America is one of supporting right-wing death squads, powerful crony elites and political despots. Therefore, Obama’s open meddling into the internal affairs of Venezuela is a reminder that America still deems it fine to destabilize in South America.

Ernesto Samper, the secretary-general of the Union of South American Nations (UNASUR), rebuked Obama. He stated that the UNASUR bloc opposes “any attempt at internal or external interference that attempts to disrupt the democratic process in Venezuela.”

The President of Ecuador, Rafael Correa, lambasted the Obama government. He stressed this strongly by stating: “An executive order by Obama declaring Venezuela a national security threat and declaring a national emergency to face this threat … It must be a bad joke, which reminds us of the darkest hours of our America, when we received invasions and dictatorships imposed by imperialism…”

Correa also focused on the Obama administration being completely out of touch because he stressed: “Will they understand that Latin America has changed?”

Obama’s declaration that Venezuela is a national security threat seems like a sinister ghost from the past. Also, with peace talks continuing in Cuba between the government of Colombia and FARC then Obama’s timing is also an enormous misjudgment. Similarly, recent positive signs between America and Cuba will be hindered by Obama’s policy towards the current government of Venezuela.

President Evo Morales of Bolivia was also scathing about the Obama administration. Indeed, Morales rightly pointed out that Obama’s executive order is a threat to “all of Latin America and the Caribbean.”

Morales continued by stating: “We condemn, we repudiate, in the 21st Century we won’t accept this kind of intervention by the United States …. All of our solidarity and our support goes to President Maduro, and the revolutionary Bolivarian government and people of Venezuela.”

Other regional nations condemned America therefore it is difficult to see how Obama deems this policy to be fruitful. On the contrary, the open meddling into the internal affairs of Venezuela will only fuel more anti-Americanism throughout the region. Therefore, the Cold War logic of Obama towards Venezuela resembles the sinister forces of old and this reality means that Obama is on the wrong side of history.

 

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Naturalisation : non au « droit du sol » !

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Naturalisation: non au «droit du sol»!

Jacques-André Haury
Médecin, député Vert'libéral, Grand Conseil, Vaud
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Donnant suite à l’initiative de la socialiste Ada Marra, le Conseil national vient d’accepter une modification fondamentale de notre droit de la naturalisation.

Actuellement, la Constitution fédérale prévoit (art. 38) :

La Confédération règle l’acquisition de la nationalité et des droits de cité par filiation, par mariage ou par adoption.(…)

Le Conseil national propose la modification suivante :

La Confédération règle l’acquisition de la nationalité et des droits de cité par filiation, par mariage, par adoption ou par naissance en Suisse. (…)

En termes clairs, c’est l’introduction du « droit du sol » dans un pays qui ne connaît que le « droit du sang ».

Nos conseillers nationaux (de gauche comme de droite) ont beau tenter toutes les périphrases qu’ils veulent pour cacher cette réalité simple : ils proposent au peuple l’adoption du droit du sol. Il faudra que le peuple suisse dise NON.

On commencera par se demander quel mobile pousse des élus raisonnables à créer un problème là où il n’y en a pas. Je ne parle pas des socialistes, aveuglés par leur obsession de l’égalité, qui ne supportent pas les « discriminations » entre Suisses et étrangers. Mais des gens raisonnables, ces nombreux PLR et PDC qui ont soutenu ce texte.

La Suisse est un modèle reconnu dans le monde entier pour sa politique d’intégration. La naturalisation est accordée à des étrangers qui peuvent démontrer leur bonne intégration dans notre pays et leur volonté d’en devenir des citoyens à part entière : et cette pratique fait partie d’une politique d’intégration réussie. Rien, mais vraiment rien ne justifie que cette pratique soit abandonnée, au profit d’une naturalisation accordée au seul motif d’être né en Suisse. La France connaît le droit du sol : c’est un échec absolu, permettant le développement de vastes communautés totalement refermées sur elles-mêmes, mais qui pourtant disposent de tous les droits accordés aux Français.

Le problème, disent ces gens raisonnables, ce sont les étrangers de la troisième génération. Soit. Mais de deux choses l’une : ou bien ce sont des « Suisses » bien intégrés : il leur suffit de démontrer leur intégration, ce qui est chose facile, et ils obtiennent le sésame à croix blanche, car la nationalité est déjà facile pour tous les étrangers nés en Suisse. Ou bien ils ont été élevés par des parents (la deuxième génération) qui n’ont pas voulu faire la démarche (facilitée) de la naturalisation et ont élevé leurs enfants soit dans le mépris de la nationalité suisse, soit, pire encore, dans la haine à son égard. Et c’est à eux qu’ont offrirait un « droit du sol » !

Les observateurs voient bien que le peuple risque de ne pas emboiter le pas du Conseil national. Tant mieux. Changer fondamentalement la règle d’un système qui fonctionne pour le rapprocher des systèmes qui échouent, c’est une coquetterie d’élus désœuvrés. Le peuple suisse n’est pas désœuvré et il a mieux à faire !

Jacques-André Haury, 13 mars 2015

Démocratie bourgeoise contre démocratie populaire : un enjeu au cœur de la Constitution de 1958

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Démocratie bourgeoise contre démocratie populaire : un enjeu au cœur de la Constitution de 1958

Auteur : Michel J. Cuny
Ex: http://zejournal.mobi

c1958_09_28_03.jpgJe poursuis ici nos investigations dans les documents de mise en oeuvre de la Constitution de la Cinquième République telle qu’elle a été portée sur les fonts baptismaux par Charles de Gaulle en 1958.
(Cf.http://reseauinternational.net/quand-le-vote-populaire-bloque-a-lextreme-gauche-en-1958-revient-par-lextreme-droite-un-demi-siecle-plus-tard/ )

Nous avions laissé Edmond Barrachin au moment où il s’inquiétait d’obtenir du général de Gaulle et de son gouvernement que soit mise en place, par le biais d’une loi organique dûment prévue dans la nouvelle Constitution, une barrière à l’expression des voix communistes. Cela se passait à l’occasion de la séance du 31 juillet 1958 du Comité consultatif constitutionnel, et concernait la rédaction de l’article 23 dont la première phrase était ainsi libellée :

« Une loi organique fixe la durée des pouvoirs de chaque Assemblée, le nombre de ses membres, leur mode d’élection et le calcul de leur indemnité. » (Volume II, page 576)

Nous apprenons que, dans sa réunion spécialisée du 1er août 1958, le groupe de travail a reçu communication d’une suggestion d’amendement tendant à retoucher, non plus l’article 23 qui traite de cette loi organique, mais l’article 2 qui définit la « souveraineté nationale », en lui adjoignant un article 2bis dont voici la première phrase :

« La liberté de pensée, d’expression ou d’association, considérée comme une conquête essentielle et inaliénable, est garantie à tous. » (Vol. II, page 118)

Jusqu’à cet endroit, il n’y a rien à redire. Au contraire, il vaut la peine de noter l’extrême importance des éléments qui sont ici rassemblés : liberté de pensée, d’expression ou d’association. En tant que tel, un peuple peut-il renoncer à quoi que ce soit sur ce terrain-là ? Non, certainement. Ou bien alors, c’est qu’il est question de se référer à un système étatique dans lequel le peuple est subordonné à une autorité sur laquelle il est censé n’avoir pas la moindre prise. Mieux : entravé dans sa liberté de penser, de s’exprimer et de s’associer, il se trouverait sous un diktat permanent en ce qui concerne ses allées et venues, ses paroles et son for intérieur.

À le tenir ainsi, on le soumet à une dictature qui risque de ne plus avoir de fin et qui pourra tout se permettre, puisque, au moindre dérapage de quelque individu que ce soit et dans quelque direction que ce soit, il y aura une infraction à sanctionner, jusques et y compris dans le cerveau de quiconque.

Voici, alors, ce contre quoi met en garde la suite de l’amendement proposé :

« Cependant, cette liberté ne saurait être invoquée pour couvrir les idéologies ou entreprises qui tendent à l’abolir. »

Ici, la contradiction est criante. Il s’agit d’abolir la liberté dans les cas où elle-même risquerait d’être abolie… Mais qui décide d’abolir quoi ? De fait, l’amendement organise l’une des abolitions au détriment de l’autre : à quel titre ? C’est ce que la suite nous apprendra :

« Les partis politiques et tout groupement dont le programme intéresse le corps social sont libres. Mais leurs structures et leur vie intérieure doivent être limitées et ils ne doivent avoir aucune obédience envers les États étrangers. » (Vol. II, page 118)

La liberté est donc « limitée ». Rappelons qu’il s’agit de la liberté de se réunir, de s’exprimer et même de penser… Voilà ce qu’il faut « limiter ».

Mais, « structures » et « vie intérieure » des partis en question… Y aura-t-il la moindre « limite » à l’ensemble de ces « limites »-là ?

Non, dès qu’il y a soupçon d’ »obédience envers les États étrangers« . Lesquels ? Les États-Unis ? L’U.R.S.S. ? La Chine ?

Pour l’instant, nous n’en savons rien… La suite et fin de l’amendement nous en disent-ils davantage ?

« Une loi organique fixe les obligations de civisme auxquelles doivent satisfaire les groupements pour qu’ils puissent devenir une menace pour la souveraineté publique, la liberté d’opinion et l’indépendance nationale. La participation des individus ou des groupements à l’exercice de l’autorité est réglementée par la loi. » (Vol II, page 118)

Ne sera donc « citoyen » que l’individu répondant à certaines « obligations de civisme« . Et lui seul ou les groupements soumis aux mêmes « obligations de civisme » pourront interférer dans « l’exercice de l’autorité« .

Maintenant que nous tenons la bride qu’il s’agit d’ajouter à l’article 2, revenons vers celui-ci… Dans son état initial, cet article décisif est remarquable pour ses trois premiers alinéas :

« La souveraineté nationale appartient au peuple.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice.

Le peuple l’exerce par ses représentants et par le référendum. » (Vol. II, page 564) On le voit : le peuple est ici indivisible. Sans doute est-ce trop démocratique…

Voici maintenant la version définitive de l’amendement tendant à anéantir cette indivisibilité par un article 2bis ainsi libellé :

« La liberté d’opinion et d’expression est garantie à tous. Toutefois les associations et groupements politiques doivent s’inspirer de principes démocratiques et n’accepter aucune obédience étrangère. » (Vol II, page 118)

Ils étaient trois à faire ce sale boulot, et nous reconnaissons l’un d’eux : MM. Bruyneel et Barrachin (Indépendants et paysans d’action sociale) et M. Chardonnet (professeur à l’Institut d’Études politiques de Paris), membre désigné par le chef du gouvernement, Charles de Gaulle…


- Source : Michel J. Cuny

Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?

Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?

Entretien avec Françoise Petitdemange

Ex: http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr


libye-2014-01-21-ENGL-1.jpgA l'initiative souveraine du président de la république française, Nicolas Sarkozy, la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne a donc été anéantie sous les bombes en 2011. Observatrice attentive des événements qu'elle commentait quotidiennement sur Internet, Françoise Petitdemange annonce la parution de son ouvrage "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)". Elle répond ici à quelques questions...

Michel J. Cuny : En 1969, lors de la chute du roi Idriss 1er et de la prise de pouvoir par un groupe d'officiers unionistes libres, comment le gouvernement français avait-il réagi ?

Françoise Petitdemange : Georges Pompidou venait d'être élu à la présidence de la république, le 20 juin de cette année 1969, lorsque le 1er septembre, la Révolution a eu lieu en Libye. L'accueil qu'il fait aux jeunes révolutionnaires a été fort heureusement relaté par Guy Georgy qui s'apprêtait à devenir le premier ambassadeur de France dans la Libye révolutionnaire :

"Vous avez appris ce qui s'est passé ; on ne connaît pas encore les auteurs de ce coup d'Etat, mais il est probable que ce sont des nationalistes à la Nasser. Le monde arabe est en effervescence, la croissance démographique et le pétrole, la misère et la richesse insolente s'y côtoient, la soif de dignité et de justice est la nouvelle antienne du tiers-monde. La moitié de ces peuples ont moins de vingt-cinq ans et l'avenir n'est certainement pas aux rois, aux princes ni aux potentats de tout poil. Vous verrez ces jeunes gens. Vous les écouterez pour savoir ce qu'ils veulent, vous les jugerez avec sympathie, vous leur offrirez notre coopération. Il ne doit pas manquer de domaines où l'intérêt de nos deux pays puisse être complémentaire."

 

Michel J. Cuny : Dans quel domaine les intérêts de la Libye révolutionnaire et de la France de Georges Pompidou ont-ils pu, par exemple, se rejoindre ?

Françoise Petitdemange : Dès l'automne, pour défendre la jeune révolution, des pourparlers secrets ont été engagés, entre la France et la Libye, portant sur des avions "Mirage" de la firme Dassault. Très rapidement, les services secrets israéliens (le Mossad) révèlent l'affaire, aussitôt relayés dans les médias français. En février 1970, lors d'un voyage officiel du couple présidentiel français aux Etats-Unis, des manifestations accompagnent ses déplacements. Le 28, à Chicago, Georges et Claude Pompidou, conviés à un dîner offert par le Chicago Council of Foreign Relations et l'Alliance française, sont accueillis par un millier de manifestants de la diaspora juive : "Pompidou go home !" A l'issue du dîner, la foule est encore plus agressive. Le journaliste Vincent Nouzille raconte...

"Les services de sécurité et les gardes du corps sont débordés. Les cris fusent. Des manifestants pressent les Pompidou et leur crachent au visage."

 

Michel J. Cuny : La Libye révolutionnaire n'était donc ni une amie d'Israël, ni une amie des Etats-Unis en général... Pour quelles raisons ?

Françoise Petitdemange : A propos d'Israël, voici comment Muammar Gaddhafi devait répondre, lors d'un entretien accordé en avril 1983 à trois journalistes, Hamid Barrada (Africain), Marc Kravetz (Européen et Juif), Mark Whitaker (Etats-Unis), qui venaient d'évoquer la persécution des Juifs(ves) :

"Les Juifs, je le répète, ont été persécutés et pourraient l'être encore, c'est possible. Mais il est absolument certain qu'ils n'ont pas été touchés pendant les quatre mille ou cinq mille ans qu'ils ont vécu avec les Arabes. Voilà une vérité qui mérite d'être consignée dans les livres - et méditée." Alors, où est le problème ? Ici: "Tel est le credo des sionistes, consigné dans leurs écrits et illustré par leur comportement actuel. Périsse le monde entier pourvu qu'ils subsistent eux seuls et réalisent leur croyance fallacieuse, à savoir qu'ils sont le peuple élu."

En ce qui concerne les Etats-Unis, les membres du Comité central des Officiers Unionistes Libres, devenu le Conseil du Commandement de la Révolution avaient été intraitables. Les troupes états-uniennes, comme trois mois auparavant les troupes britanniques, avaient dû évacuer les bases militaires, le 30 juin 1970 au plus tard, mettant ainsi fin à la colonisation. Ce démantèlement avait été l'une des raisons majeures, pour les jeunes militaires et civils, de faire la révolution.

 

Michel J. Cuny : Comment définir la Jamahiriya Arabe Libyenne ?

Françoise Petitdemange : Le terme Jamahiriya, qui est un néologisme créé par Muammar Gaddhafi, veut dire "Etat des masses". Les éléments fondamentaux de cette structure sont les Congrès Populaires de Base (CPB) qui ont eu pouvoir décisionnel.

"Sont membres de droit des CPB tous les citoyens libres ayant 16 ans révolus ainsi que tous les ressortissants des pays arabes s'ils le désirent."

Les CPB (Congrès Populaires de Base) ont compétence pour...

"1 - Promulguer les lois dans les différents domaines... 2 - Etablir le plan de développement [économique et social] et le budget de l'Etat. 3 - Ratifier les traités et accords [signés] entre la JALPS [Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste] et les autres pays. 4 - Définir la politique [générale] dans tous les domaines. 5 - Déterminer les relations de la JALPS avec les autres pays. 6 - Fixer la position politique de la JALPS à l'égard des mouvements politiques dans le monde. 7 - Statuer en ce qui concerne la guerre et la paix. 8 - Former les Comités populaires et évaluer leur action, (leur demander des comptes)."

Les Comités Populaires de Base, quant à eux, ont la charge de mettre en application les décisions des Congrès Populaires de Base.

A l'échelle du pays, les Secrétaires délégués par les Congrès Populaires de Base, les Comités Populaires de Base, ainsi que par les Unions, Syndicats et Ligues professionnel(le)s, les Secrétaires du Comité Populaire Général, le Secrétariat Général du Congrès Général du Peuple se réunissent une ou deux fois par an, lors du Congrès Général du Peuple (CGP).

 

Michel J. Cuny : Cette démocratie directe, pleinement assumée sur le plan politique, se retrouvait-elle jusque dans la dimension économique ?

Françoise Petitdemange : Dès après la Révolution, Muammar Gaddhafi lit un "Communiqué"  à la radio libyenne. Parlant de la nouvelle Libye...

"Elle ira de l'avant sur le chemin de la liberté, de l'union et de la justice sociale, garan-tissant à tous ses fils le droit à l'égalité et ouvrant grand devant eux les portes d'un travail honnête, d'où seront bannies l'injustice et l'exploitation, où personne ne sera ni maître ni serviteur, où tous seront des frères libres, au sein d'une société qui verra régner, par la grâce de Dieu, la prospérité et l'égalité."

Dans l'Etat des masses, tout ce qui est fondamental pour l'être humain était assuré. Au moment du mariage, par exemple, chaque couple libyen recevait un logement gratuit (un appartement ou une maison) dont la superficie pouvait aller jusqu'à 160 mètres carrés. Pour les habitant(e)s, l'eau, l'électricité, le chauffage, à usage domestique, étaient gratuit(e)s. Le prix d'un litre de carburant était de 0,08 euro, etc...

Voilà tout ce que la France de Nicolas Sarkozy et du sioniste avéré Bernard-Henri Lévy a décidé de détruire.

 

"La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", Editions Paroles Vives, 542 pages, 29 € (port compris). Contact avec Françoise Petitdemange : fpetitdemange.mjcuny@orange.fr

 

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La trame de mon livre sur la Libye révolutionnaire

par Françoise Petitdemange  

     Le 1er Septembre 1969, le peuple libyen, qui s'apprête à partir au travail, apprend, par la radio, qu'une révolution a eu lieu à l'aube. La voix mystérieuse d'un homme lisant un Communiqué annonce que, désormais, la Libye est une République Arabe Libyenne...  « où personne ne sera ni maître ni serviteur ». [Page 19] Les premières manifestations de soutien viennent des faubourgs pauvres : « C'est le printemps qui paraît à notre porte. » [Page 23] Le mouvement s'étend... « Un extraordinaire cortège de femmes dévoilées défile dans Tripoli et vient apporter solennellement le témoignage de son appui à la révolution. » [Page 23]

     Quelques jours plus tard, l'équipe des douze jeunes Officiers Unionistes Libres, qui est devenue le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution), nomme le Premier ministre, choisi en dehors d'elle, et chargé de constituer un gouvernement. Le 10 septembre, le Conseil des ministres annonce le doublement des salaires les plus modestes, la réduction des loyers de 30 à 40 %, et le placement des banques sous le contrôle du gouvernement, etc. : ce qui sera fait. Très vite, un programme de création de logements est lancé parce que le peuple vit dans des bidonvilles. Lorsque la journée d'école est finie pour les enfants, commencent, dans les classes, des cours du soir pour les adultes parce que le peuple est analphabète.

     Le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution) dote la Libye d'une Constitution provisoire, en totale rupture avec la Constitution monarchique : elle est proclamée le 14 décembre 1969. En 1970, les bases militaires françaises, britanniques et états-uniennes sont démantelées et les troupes d'occupation sont conviées à déguerpir, avec armes et bagages, du sol libyen.

      En 1973, des CPB (Congrès Populaires de Base) sont constitués dans lesquels le peuple libyen peut décider quasiment de tout ; des CPB (Comités Populaires de Base) sont chargés de mettre en application les décisions. Le premier CGP (Congrès Général du Peuple) réunit un millier de personnes à Tripoli du 5 au 18 janvier 1976 ; il se réunira une nouvelle fois, du 13 au 24 novembre de la même année : les termes définissant la structure politique de la Libye, devenue la RALPS (République Arabe Libyenne Populaire Socialiste), y seront précisés. Par la suite, il se réunira une ou deux fois par an. Le CGP (Congrès Général du peuple) est destiné à définir les grandes options du développement à l'échelle du pays que le CPG (Comité Populaire Général) sera chargé de mettre en application durant l'année.

     Le 2 mars 1977, la RALPS devient la JALPS (Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) ou Etat des masses. L'Etat des masses, c'est le peuple libyen se gouvernant lui-même, c'est la démocratie directe. Par sa structure horizontale appuyée sur l'ensemble de la population libyenne, il remet en cause la structure verticale des Etats bourgeois à tendance monarchique, comme celle de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, chapeautée par une infime minorité de personnes.

     En 1986, les CPB (Congrès Populaires de Base) élaborent de nouveaux textes législatifs sur « les biens mal acquis » et sur « la propriété foncière ». Concernant celle-ci... « La terre, en Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, n'est la propriété de personne, elle ne peut être l'objet de transaction ni de transfert de propriété. » [Page 208] La maison appartient à celui qui l'habite, tant qu'il l'habite et l'entretient. Il en est de même pour la ferme et la terre y afférente : la ferme appartient à celui qui l'habite et l'entretient et la terre appartient à celui qui la cultive tant qu'il la cultive, dans le cadre de l'usage familial, c'est-à-dire sans exploitation du travail de quelqu'un, extérieur à la famille, qui serait salarié. Il en est de même pour toutes les branches professionnelles. Dans la société socialiste, il n'y a pas de salarié(e)s mais des associé(e)s : le revenu du travail appartient à celui-celle qui travaille et ne peut donc provenir d'une production faite au profit d'un tiers.

     Durant ces 42 années, de 1969 à 2011, des relations s'établissent entre la Libye et les autres pays africains, bien sûr, mais aussi entre la Libye et les autres pays dans le monde : la France, la Yougoslavie puis les pays des Balkans, l'URSS puis la Russie, l'Irak, la Syrie, le Qatar, l'Arabie saoudite, Cuba, l'Argentine, l'Iran, le Venezuela, etc. Non, la Libye n'est pas un pays isolé sur le plan international.

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     Les 8 et 9 septembre 1999, Muammar Gaddhafi, par sa Déclaration de Syrte (Libye), impulse un nouveau souffle à l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine), créée en 1963, qui devient l'UA (Union Africaine). Celle-ci s'appuiera sur les principes suivants : « - l'égalité entre les Etats membres de l'Union, - l'autorité entre les mains des peuples » ; « - l'union s'engage à défendre le continent sur terre, mer et dans les airs ». [Page 373] A Syrte, les objectifs, qui sont énumérés, sont destinés à être concrétisés par les institutions telles que le Congrès africain, la Banque centrale africaine, le Fonds monétaire africain, etc.

     Lors du Sommet de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) qui a lieu moins d'un an plus tard, du 10 au 12 juillet 2000, à Lomé (Togo), Muammar Gaddhafi relance un projet proposé en 1924, visant à réaliser... « Un ensemble, dit-il, que l'on appellera les Etats-Unis d'Afrique. C'est la solution historique pour le continent. La solution à la guerre et au sous-développement. A mon sens, je pense que l'Afrique n'est absolument pas un continent pauvre. Il n'a peut-être pas de liquidités, mais il a des ressources et des matières premières. Je considère l'Afrique comme un continent riche. » [Pages 380-381] La même année, une Conférence Mondiale est organisée sur la monnaie commune africaine: le Dinar-or.

    Libyexxxxcccvv.jpg La « Troisième guerre du Golfe », menée par les Anglo-Saxons contre l'Irak, commence le 20 mars 2003 ; Bagdad tombe le 9 avril ; la guerre s'achève officiellement le 1er mai ; le chantage « Pétrole » (à moindre prix) « contre Nourriture » (surfacturée), qui sera à l'origine de la mort de 1,5 million d'Irakiens et d'Irakiennes dont 500.000 enfants, ne prendra fin que le 21 novembre à minuit. Saddam Hussein sera arrêté dans la nuit du 13 au 14 décembre : il sera humilié et maltraité en violation complète du droit international et des droits de l'Homme... Après un procès bâclé, de juillet 2004 à décembre 2006, un procès des plus iniques avec menaces de mort à l'appui sur les avocats de la défense, il sera, non pas fusillé comme il en avait fait la demande, mais pendu le 30 décembre.

     Lors du Sommet de l'UA (Union Africaine) d'Accra (Ghana) qui se tient du 1er au 3 juillet 2007, les chefs des Etats africains et le Guide révolutionnaire, Muammar Gaddhafi, se déclarent... « Conscients de la nécessité d'associer les populations et la diaspora africaines au processus d'intégration économique et politique de notre continent afin que l'Union africaine soit une Union des peuples et non une simple « Union des Etats et des gouvernements ». » [Page 441]

     Petite parenthèse à l'échelle du monde... Muammar Gaddhafi est invité à Paris, du 10 au 15 décembre 2007 ; aussitôt, les médias-menteurs se déchaînent, les “socialistes” sont furieux... Les droits de l'homme ? Nicolas Sarkozy se sent obligé de dire qu'il en a été question dans les conversations. Mais le Guide révolutionnaire, qui reçoit dans sa tente, déclare, le 11, tout à fait sereinement : « Tout d'abord, nous n'avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets. » [Page 455] Quelques temps plus tard, lors d'une intervention à l'Unesco, il remettra à leur place les fanatiques de cette violence bourgeoise : « Avant de parler des droits de l'homme, il faut vérifier que les immigrés en bénéficient, chez vous, de ces droits. » [Page 456]

     Le 23 septembre 2009, Muammar Gaddhafi s'exprime devant l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. A propos de la Charte, le voici soulevant un problème majeur : « Le Préambule est très attrayant, et personne n'a rien à y redire, mais toutes les dispositions qui viennent ensuite contredisent complètement le Préambule. » [Page 471]

     Après cela, Muammar Gaddhafi profite du déplacement dans cette partie du globe pour rendre visite à Hugo Chávez au Venezuela. Le 27 septembre, il prononce un discours au Sommet Afrique-Amérique du Sud : « Nous avons l'espoir que le prochain sommet qui se tiendra, je pense, en Libye, en 2011, verra la situation de nos peuples s'améliorer grâce aux efforts communs qui seront accomplis sous la direction de notre frère révolutionnaire Chávez. Pendant ces deux années, nos peuples devraient faire des réalisations matérielles et morales sur tous les plans. » [Page 482]

      Le 14 décembre 2010, lors du 3ème Festival mondial des arts nègres, Muammar Gaddhafi, qui est bien placé pour savoir ce qui se prépare autour de la caverne Afrique où les quarante voleurs s'apprêtent à revenir en force, met en garde les populations... « Nous sommes en train de vivre un nouvel assujettissement », car l'Afrique est comme « une proie que tous les loups de par le monde veulent dévorer ». [Page 486] « A bas l'impérialisme ! L'Afrique doit s'unir, pour qu'on ne redevienne pas des serfs ou des esclaves. Il faut mettre en place un gouvernement d'union pour le continent africain, que l'Afrique ait une seule armée (...) qui se composerait d'un million de soldats. » [Page 487]

     Après la déstabilisation de la Côte d'Ivoire début décembre 2010, de la Tunisie en janvier 2011 et de l'Egypte en février, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis attaquent militairement la Libye et la Syrie, le 19 mars 2011, soit huit ans, presque jour pour jour, après l'attaque de l'Irak (20 mars 2003) qui devait s'achever par l'assassinat politique crapuleux de Saddam Hussein. Pour la Libye, l'attaque se fera dans le ciel, par la mer et sur la terre.

     Durant sept mois, du 19 mars au 31 octobre, les trois chefs d'Etat criminels, relayés par l'Otan, vont utiliser un arsenal considérable dont des ADM (Armes de Destruction Massive), bombes à ogives fabriquées à l'uranium appauvri et phosphore blanc, contre une population de... 6 millions d'habitant(e)s. Au nom des droits de l'Homme...

     Au mépris des interventions de l'UA (Union Africaine), des chefs de tribus et du peuple libyen, les trois chefs d'Etat criminels et les tueurs en masse de l'Otan, comme le commandant Charles Bouchard, boucher génocidaire du peuple libyen, vont faire assassiner, sous les bombes, des hommes, des femmes, des enfants. Alors que le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, et le commandant Charles Bouchard affirmaient ne pas attaquer les civils, voici ce que valent leurs paroles...

     Le 25 avril, l'Otan bombarde, pour la troisième fois depuis le début de cette guerre, la caserne Bab Al Azizia, résidence du Guide révolutionnaire et de sa famille ; dans la nuit du 29 au 30 avril, l'Otan attaque la résidence de Seïf al-Arab, 29 ans, le plus jeune fils de Muammar et de Safia Gaddhafi qui jouait avec trois de leurs petits-enfants : ils sont tous tués. L'un des révolutionnaires du 1er septembre 1969, Khouildi El Hamidi, est le seul rescapé des bombardements, à huit reprises, de sa villa, effectués par l'Otan, le dimanche 20 juin, à 1 heure 45 du matin ; son fils, Khaled, de retour à la maison, après avoir rencontré deux amis en ville pour évoquer les événements dans leur pays, constate, en arrivant à proximité de la maison de son père, que celle-ci est en ruines, que sa femme, âgée de 34 ans, Safa, enceinte, et ses deux enfants, Khewldy (qui avait tout juste fêté ses 3 ans dans l'après-midi), et sa sœur, Khalida, 4-5 ans, ainsi que d'autres membres de la famille, des personnes qui avaient aidé au service lors de la fête, des enfants du village, viennent d'être déchiqueté(e)s, dans leur sommeil, par les bombes occidentales. Et combien de familles comme celle de Khouildi et Khaled... anéanties par les chefs d'Etat français, britannique, états-unien qui se disent et se croient civilisés. Le 7 novembre, Khaled El Hamidi confirmera le carnage effectué par les mercenaires aux ordres des troupes spéciales occidentales : « A Syrte, ils ont tué près de 1.000 membres de la tribu de Kadhafi. » [Page 500] 

     Le 20 octobre, Muammar Gaddhafi et son fils Moatassem Billah, ainsi qu'un autre des compagnons de la Révolution du 1er Septembre 1969, Abou Bakr Younis Jaber, qui était le seul homme noir du groupe, sont lynchés et assassinés d'une façon effroyable, selon des méthodes barbares : crimes qui n'ont pu être perpétrés que suivant des recommandations qui ont été données, aux tortionnaires, par les chefs d'Etat français, britannique et états-unien. Ces derniers, et leurs mauvais génies comme Polichinelle (BHL) et Hillary Clinton, doivent répondre de leurs guerres et de leurs crimes devant des tribunaux afin que justice soit rendue à ces peuples martyrisés. En Yougoslavie, en Irak, en Libye, en Syrie, etc., la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis auraient perdu le peu d'honneur qu'il leur restait, s'il leur en était resté...

     La contre-révolution de février, doublée de la guerre coloniale, de mars à octobre 2011, contre la Libye, a été tournée, manifestement et réellement, contre la Révolution du 1er Septembre 1969, contre le peuple libyen, contre les autres peuples africains, mais aussi, indirectement... contre les peuples européens, américains, chinois, russes, etc. La grande bourgeoisie de la finance internationale vient de montrer, une fois encore, et continue de montrer, jour après jour, ce dont elle est capable, en tirant les ficelles de ces pantins, chefs d'Etat des trois pays occidentaux les plus belliqueux, contre tous les peuples du monde. Ne pouvant établir leur dictature bourgeoise en Libye, ils ont semé le chaos.

     Combien de mort(e)s en Libye ? Tabou !

Les Grecs de la Mer Noire

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Erich Körner-Lakatos :

Les Grecs de la Mer Noire

Quand les Pontiki, les Grecs de la Mer Noire, rêvaient d’un Etat à eux

Vers les heures du midi, le 29 mai 1453 la Rome orientale, soit l’Empire byzantin, bascule définitivement dans le passé. La nuit précédente, l’Empereur Constantin XI Paléologue et ses sujets, Grecs et Latins réunis, avaient prié en commun dans Sainte-Sophie. Ensuite, chacun s’en est allé à son poste. Juste avant les premières lueurs de l’aube, les Turcs lancèrent leur attaque contre Constantinople, dernier bastion de l’ancien Empire byzantin. Cette « Polis », jadis très étendue, a été réduite à une population de 36.000 habitants. Pendant quelques petites heures, les défenseurs soutiennent l’assaut des janissaires puis, par une poterne de la muraille, ceux-ci parviennent à s’engouffrer dans la ville et à atteindre son centre. Les chrétiens succombent à la puissance musulmane. Les Ottomans sont sous le commandement de Mehmet II, qui vient de prendre le titre de « Mehmet le Grand », parce qu’il s’est rendu maître de la capitale byzantine.

La métropole est tombée mais quelques restes épars de l’ancien Empire byzantin continuent à se défendre bec et ongles contre les fidèles de Mohammed. D’une part nous avons la Morée byzantine dans le Péloponnèse qui résistera pendant six ans sous le commandement de Demetrios, un frère du dernier empereur. D’autre part, deux Etats du Pont Euxin (la Mer Noire), peuplé de Grecs dits « pontiques » (Pontiki), résistent aussi : Trébizonde et Theodoros.  A l’est du littoral méridional de la Mer Noire se trouve l’Empire de Trébizonde, qui existe depuis 1204, l’année où les chevaliers catholiques de la Quatrième Croisade ont pris Constantinople et l’ont pillée. L’Empire grec-byzantin survit alors en exil à Nicée et autour de cette vieille Cité grecque d’Asie Mineure. L’Empire de Trébizonde, lui, va tenir jusqu’en 1461. Le dernier empereur de Trébizonde, David Comnène (Komnenos) sera exécuté le 1 novembre 1463.

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La principauté de Theodoros se trouvait en Crimée, dans l’arrière-pays d’un littoral alors dominé par les Génois qui tenaient le port de Caffa (Theodosia pour les Grecs, Feodossia pour les Russes aujourd’hui). Cette principauté s’était constituée au 13ème siècle comme partie de la région byzantine de Cherson en Crimée, qui ne sera jamais une colonie génoise. Elle fut toujours étroitement liée à l’Empire de Trébizonde. Les habitants de Theodoros étaient un mélange de Grecs, de Goths de Crimée (qui parlaient toujours leur langue germanique), d’Alains et de Karaïmes (variante très particulière du judaïsme). Tous cependant se servaient du grec comme langue véhiculaire et avaient adopté la religion grecque-orthodoxe.

En mai 1475, les Ottomans prennent la ville de Caffa et chassent définitivement les Génois de la Crimée. Le tour de la principauté de Theodoros est venu : le Grand Vizir ottoman, commandant de l’armée, Ahmed Pacha, entame le siège de la capitale Mangup qui durera six mois. Les défenseurs ne capitulent qu’en décembre 1475. Ce morceau byzantin de la Crimée sera le dernier territoire indépendant qui relevait de l’Empire. Alexandre, le dernier Prince de Theodoros, appartenait à la dynastie grecque-arménienne des Gabras. Son sort sera pitoyable : il sera réduit en esclavage et mourra prisonnier à Constantinople.

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Revenons au 20ème siècle. Pendant la première guerre mondiale, les Français font distribuer en secret dans toute l’Anatolie des cartes d’une future République Pontique ou République du Pont. Les Grecs pontiques, habitants du littoral méridional de la Mer Noire se soulèvent en mai 1919. Au même moment, les puissances de l’Entente donnent le feu vert au premier ministre grec Eleftherios Venizelos pour qu’il envahisse l’Anatolie : il ne se passe pas un mois pour que les troupes grecques débarquent à Smyrne. D’autres puissances européennes débarquent également des troupes en Asie Mineure : les Italiens à Adalia (aujourd’hui Antalya) et les Français plus à l’est, en Cilicie. Tous veulent un morceau aussi gros que possible du gâteau anatolien.

Les Grecs pontiques descendent de la population de l’Empire de Trébizonde. Les insurgés de mai 1919 réclament la création d’un Etat grec pontique. Leur métropole, la ville portuaire de Trébizonde n’est pourtant pas habitée que par des Grecs pontiques ; il y a aussi des Arméniens et ceux-ci réclament la ville pour que la future Grande Arménie, dont ils rêvent, puisse disposer d’une fenêtre sur la Mer Noire. Venizelos déclare devant le Parlement d’Athènes qu’il ne voit aucun inconvénient à ce que la future Arménie prenne Trébizonde. Ilkomonos, Président de la Ligue nationale du Pont, déçu, critiquera sévèrement la Grèce pour cet abandon. L’Etat des Grecs du Pont ne sera qu’un rêve et une ébauche : il n’existera jamais, d’abord parce que Trébizonde et toute la région du Pont ont été attribués à la République d’Arménie lors du Traité de Sèvres en 1920. Ce sera un autre plan non réalisé : à la fin de l’année 1920, les troupes nationalistes turques battent et repoussent les Arméniens. Le rêve des Grecs du littoral méridional de la Mer Noire s’évanouit définitivement. Pire : le Traité de Lausanne de 1923, dont les clauses sont plus favorables aux Turcs que celles du Traité de Sèvres, prévoit un échange de population entre la Grèce et la Turquie. Après avoir vécu pendant plus de 3000 ans dans la région, les Grecs orthodoxes du Pont sont contraints de quitter leur pays. 300.000 d’entre eux sont évacués de force vers la Grèce, où la population autochtone ne les accueille pas de manière amicale parce qu’ils parlent un dialecte jugé bizarre et qu’on les prend pour des « demi-Turcs ».

Aujourd’hui encore, existent de par le monde des associations de Grecs pontiques qui se donnent pour but de cultiver leur héritage culturel.

Erich Körner-Lakatos.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°10/2015, http://www.zurzeit.at ).

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La « Megali Idea »

« Megali idea », la « Grande Idée », pour les Grecs, est l’union de toutes les régions peuplées de Grecs ethniques, la création d’une très grande Grèce. Cette idée s’est développée à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème : à cette époque, le Royaume de Grèce, qui, au départ, en 1832, ne comprenait qu’une infime partie des terres habitées par des Hellènes, s’était agrandi. En 1864, les Iles ioniennes autour de Corfou se joignent au royaume. En 1881, c’est au tour de la Thessalie. En 1913, les Grecs héritent de la Crète et de la Macédoine. Lors des traités de la région parisienne de 1919, le premier ministre grec Venizelos réclame l’annexion de toute la Thrace, y compris Constantinople, qui ne serait plus la capitale ottomane d’Istanbul. Constantinople serait reconquise, rêve de tous les patriotes grecs. Venizelos demande aussi le retour à la mère –patrie de toutes les îles de l’Egée, la région de Smyrne sur la côte occidentale de l’Anatolie jusqu’à l’actuelle Antalya, une bande territoriale de 400 km de long et de 50 km de profondeur sur la côte méridionale de la Mer Noire (le territoire peuplé de Grecs pontiques) et, enfin, Chypre.

Le Traité de Sèvres ne satisfait pas les Grecs. Ils reçoivent certes toute la Thrace, sauf Istanbul. Egalement les îles de l’Egée, à l’exception de l’archipel du Dodécanèse, autour de Rhodes, donné à l’Italie, et la région de Smyrne. Le littoral méridional de la Mer Noire reste turc. Les Anglais ne cèdent évidemment pas Chypre, car l’île est un élément stratégiquement trop important sur la route des Indes. Après l’échec de leur campagne d’Anatolie et le Traité de Paix de Lausanne, les Grecs perdent la Thrace orientale et la région de Smyrne. La « Megali idea » appartenait au passé.

EKL.

« Soumission », ou la possibilité d’une Europe sans femmes

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« Soumission », ou la possibilité d’une Europe sans femmes
 
L’Europe peut s’enorgueillir d’avoir favorisé l’apprivoisement réciproque entre le sexe fort et le sexe faible
 
Professeur
 Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Après 250.000 ventes de Soumission de Michel Houellebecq, il serait temps que l’on parle non plus de la légitimité d’un roman d’anticipation sur la prise du pouvoir par l’islam mais de ce que l’auteur nous en dit.

Si le scénario politique de la chute de l’Europe proposé est fondé sur d’intéressantes hypothèses, notamment le cheval de Troie de l’islam en Europe que constitue l’injection salutaire, anesthésiante et corruptrice de pétrodollars dans son économie malade, pour le perçant moraliste moderne qu’est Michel Houellebecq, le combat se déroule et se perd ailleurs, en chacun de nous.

Le narrateur, triste mâle pratiquant le vagabondage sexuel en milieu universitaire comme les héros de David Lodge – l’humour anglais en moins -, s’enfonce dans la solitude et la morbidité à mesure qu’il vieillit. Affectivement atrophié au point de ne même plus parler à ses parents, sans descendance, séduisant, chaque rentrée, de nouvelles étudiantes éternellement jeunes, il ne se conjugue qu’à l’irréel du présent. Ses rapports avec les femmes trahissent la déchéance de sa grammaire anthropologique. Il ne sait plus très bien par quel orifice prendre ses partenaires, ni s’il faut plus jouir d’avoir deux partenaires sexuelles ou du baiser sur la joue donné par l’une d’elles : confusions d’objet, de genre, de nombre. Alors qu’il a renoncé, par égoïsme et paresse, à toute relation interpersonnelle avec les femmes, étant progressivement passé de l’amante à la partenaire sexuelle puis à la prostituée, à la suite de ses collègues récemment convertis, il se laisse finalement séduire par le modèle de la femme musulmane, choisie sur catalogue en fonction de ses propres revenus, cloîtrée, soumise, multiple et collectionnable. Chez Michel Houellebecq, l’islam triomphe sans combat grâce à la trahison de l’homme qui se replie sur lui-même en renonçant à la femme comme alter ego.

Pourtant, depuis l’amour courtois inventé au XIIe siècle jusqu’à la mini-jupe en passant par les salons littéraires féminins des XVIIe et XVIIIe siècles et le droit de vote des femmes, l’Europe peut s’enorgueillir d’avoir favorisé l’apprivoisement réciproque entre le sexe fort et le sexe faible, qui s’est traduit par la construction progressive d’un mode de coexistence mixte harmonieuse et égalitaire, bien que différentiée, des deux sexes sur tous les plans, modèle fragile (cf. les mirages de la « libération de la femme ») mais toujours en évolution. Mais si la femme était, jusqu’à peu de temps encore, l’avenir de l’homme, l’homme pourrait bien en être le liquidateur sous peu. La balle du match islam-Occident est dans le camp des 51 % d’hommes. Qui va faire prendre conscience aux hommes occidentaux déboussolés que la charia est, par essence, la régression psychologique ultime de l’homme dans sa négation de la femme comme être libre, égal à lui, et digne de son intérêt ? Pas nos politiques ni l’Éducation nationale, plus préoccupés par la promotion du transsexualisme que par la transmission des fondements de la civilisation européenne.

The Visionary Theories of Pitirim Sorokin

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Culture in Crisis: The Visionary Theories of Pitirim Sorokin

By John S. Uebersax

Ex: http://neweuropeanconservative.wordpress.com

Introduction

Pitirim Sorokin, a leading 20th century sociologist, is someone you should know about. Consider this quote of his:

The organism of the Western society and culture seems to be undergoing one of the deepest and most significant crises of its life. The crisis is far greater than the ordinary; its depth is unfathomable, its end not yet in sight, and the whole of the Western society is involved in it. It is the crisis of a Sensate culture, now in its overripe stage, the culture that has dominated the Western World during the last five centuries….

Shall we wonder, therefore, that if many do not apprehend clearly what is happening, they have at least a vague feeling that the issue is not merely that of “prosperity,” or “democracy,” or “capitalism,” or the like, but involves the whole contemporary culture, society, and man? …

Shall we wonder, also, at the endless multitude of incessant major and minor crises that have been rolling over us, like ocean waves, during recent decades? Today in one form, tomorrow in another. Now here, now there. Crises political, agricultural, commercial, and industrial! Crises of production and distribution. Crises moral, juridical, religious, scientific, and artistic. Crises of property, of the State, of the family, of industrial enterprise… Each of the crises has battered our nerves and minds, each has shaken the very foundations of our culture and society, and each has left behind a legion of derelicts and victims. And alas! The end is not in view. Each of these crises has been, as it were, a movement in a great terrifying symphony, and each has been remarkable for its magnitude and intensity. (P. Sorokin, SCD, pp. 622-623)

Background

sorokin1.JPGPitirim Alexandrovich Sorokin (1889–1968) was born in Russia to a Russian father and an indigenous (Komi, an ethnic group related to Finns) mother. Like other intellectuals of his age, he was swept up in the revolt against the tsarist government. He held a cabinet post in the short-lived Russian Provisional Government (1917), and had the distinction of being imprisoned successively by both tsarist and Bolshevist factions. Eventually sentenced to death, he was pardoned by Lenin, emigrated, and came to the US. There he enjoyed a long and distinguished academic career, much of it at Harvard University, where he served as head of the sociology department.

His experience and acute observations of Russian politics left him uniquely suited for understanding the transformational forces of the 20th century. By 1937 he published the first three volumes of his masterpiece, Social and Cultural Dynamics, but he continued to refine his theories for nearly three more decades.

Based on a careful study of world history – including detailed statistical analysis of phases in art, architecture, literature, economics, philosophy, science, and warfare – he identified three strikingly consistent phenomena:

There are two opposed elementary cultural patterns, the materialistic (Sensate) and spiritual (Ideational), along with certain intermediate or mixed patterns. One mixed pattern, called Idealistic, which integrates the Sensate and Ideational orientations, is extremely important.

Every society tends to alternate between materialistic and spiritual periods, sometimes with transitional, mixed periods, in a regular and predictable way.

Times of transition from one orientation to another are characterized by a markedly increased prevalence of wars and other crises.

Main characteristics of the Sensate, Ideational, and Idealistic cultural patterns are listed below. (A more detailed explanation of alternative cultural orientations, excerpted from Sorokin’s writings, can be found here. [Alternative Download: Pitirim Sorokin – Sensate, Ideational, and Idealistic Cultures])

Sensate (Materialistic) Culture

The first pattern, which Sorokin called Sensate culture, has these features:

  • The defining cultural principle is that true reality is sensory – only the material world is real. There is no other reality or source of values.
  • This becomes the organizing principle of society. It permeates every aspect of culture and defines the basic mentality. People are unable to think in any other terms.
  • Sensate culture pursues science and technology, but dedicates little creative thought to spirituality or religion.
  • Dominant values are wealth, health, bodily comfort, sensual pleasures, power and fame.
  • Ethics, politics, and economics are utilitarian and hedonistic. All ethical and legal precepts are considered mere man-made conventions, relative and changeable.
  • Art and entertainment emphasize sensory stimulation. In the decadent stages of Sensate culture there is a frenzied emphasis on the new and the shocking (literally, sensationalism).
  • Religious institutions are mere relics of previous epochs, stripped of their original substance, and tending to fundamentalism and exaggerated fideism (the view that faith is not compatible with reason).

Ideational (Spiritual) Culture

The second pattern, which Sorokin called Ideational culture, has these characteristics:

  • The defining principle is that true reality is supersensory, transcendent, spiritual.
  • The material world is variously: an illusion (maya), temporary, passing away (“stranger in a strange land”), sinful, or a mere shadow of an eternal transcendent reality.
  • Religion often tends to asceticism and moralism.
  • Mysticism and revelation are considered valid sources of truth and morality.
  • Science and technology are comparatively de-emphasized.
  • Economics is conditioned by religious and moral commandments (e.g., laws against usury).
  • Innovation in theology, metaphysics, and supersensory philosophies.
  • Flourishing of religious and spiritual art (e.g., Gothic cathedrals).

Integral (Idealistic) Culture

Most cultures correspond to one of the two basic patterns above. Sometimes, however, a mixed cultural pattern occurs. The most important mixed culture Sorokin termed an Integral culture (also sometimes called an idealistic culture – not to be confused with an Ideational culture.) An Integral culture harmoniously balances sensate and ideational tendencies. Characteristics of an Integral culture include the following:

  • Its ultimate principle is that the true reality is richly manifold, a tapestry in which sensory, rational, and supersensory threads are interwoven.
  • All compartments of society and the person express this principle.
  • Science, philosophy, and theology blossom together.
  • Fine arts treat both supersensory reality and the noblest aspects of sensory reality.

Update: A more recent article that concisely describes the features of Materialism, Ideationalism, and Idealism is ‘What is Materialism? What is Idealism?‘ (Uebersax, 2013b) [Alternative Download]

Western Cultural History

Sorokin examined a wide range of world societies. In each he believed he found evidence of the regular alternation between Sensate and Ideational orientations, sometimes with an Integral culture intervening. According to Sorokin, Western culture is now in the third Sensate epoch of its recorded history. Table 1 summarizes his view of this history.

Table 1
Cultural Periods of Western Civilization According to Sorokin

Period Cultural Type Begin End
Greek Dark Age Sensate 1200 BC 900 BC
Archaic Greece Ideational 900 BC 550 BC
Classical Greece Integral 550 BC 320 BC
Hellenistic – Roman Sensate 320 BC 400
Transitional Mixed 400 600
Middle Ages Ideational 600 1200
High Middle Ages, Renaissance Integral 1200 1500
Rationalism, Age of Science Sensate 1500 present

 

Based on a detailed analysis of art, literature, economics, and other cultural indicators, Sorokin concluded that ancient Greece changed from a Sensate to an Ideational culture around the 9th century BC; during this Ideational phase, religious themes dominated society (Hesiod, Homer, etc.).

Following this, in the Greek Classical period (roughly 600 BC to 300 BC), an Integral culture reigned: the Parthenon was built; art (the sculptures of Phidias, the plays of Aeschylus and Sophocles) flourished, as did philosophy (Plato, Aristotle). This was followed by a new Sensate age, associated first with Hellenistic (the empire founded by Alexander the Great) culture, and then the Roman Empire.

As Rome’s Sensate culture decayed, it was eventually replaced by the Christian Ideational culture of the Middle Ages. The High Middle Ages and Renaissance brought a new Integral culture, again associated with many artistic and cultural innovations. After this Western society entered its present Sensate era, now in its twilight. We are due, according to Sorokin, to soon make a transition to a new Ideational, or, preferably, an Integral cultural era.

Cultural Dynamics

sorokin2.jpgSorokin was especially interested in the process by which societies change cultural orientations. He opposed the view, held by communists, that social change must be imposed externally, such as by a revolution. His principle of imminent change states that external forces are not necessary: societies change because it is in their nature to change. Although sensate or ideational tendencies may dominate at any given time, every culture contains both mentalities in a tension of opposites. When one mentality becomes stretched too far, it sets in motion compensatory transformative forces.

Helping drive transformation is the fact that human beings are themselves partly sensate, partly rational, and partly intuitive. Whenever a culture becomes too exaggerated in one of these directions, forces within the human psyche will, individually and collectively – work correctively.

Crises of Transition

As a Sensate or Ideational culture reaches a certain point of decline, social and economic crises mark the beginning of transition to a new mentality. These crises occur partly because, as the dominant paradigm reaches its late decadent stages, its institutions try unsuccessfully to adapt, taking ever more drastic measures. However, responses to crises tend to make things worse, leading to new crises. Expansion of government control is an inevitable by-product:

The main uniform effect of calamities upon the political and social structure of society is an expansion of governmental regulation, regimentation, and control of social relationships and a decrease in the regulation and management of social relationships by individuals and private groups. The expansion of governmental control and regulation assumes a variety of forms, embracing socialistic or communistic totalitarianism, fascist totalitarianism, monarchial autocracy, and theocracy. Now it is effected by a revolutionary regime, now by a counterrevolutionary regime; now by a military dictatorship, now by a dictatorship, now by a dictatorial bureaucracy. From both the quantitative and the qualitative point of view, such an expansion of governmental control means a decrease of freedom, a curtailment of the autonomy of individuals and private groups in the regulation and management of their individual behavior and their social relationships, the decline of constitutional and democratic institutions. (MSC p. 122)

But, as we shall consider below, at the same time as these crises occur, other constructive forces are at work.

Trends of our Times

Sorokin identified what he considered three pivotal trends of modern times. The first trend is the disintegration of the current Sensate order:

In the twentieth century the magnificent sensate house of Western man began to deteriorate rapidly and then to crumble. There was, among other things, a disintegration of its moral, legal, and other values which, from within, control and guide the behavior of individuals and groups. When human beings cease to be controlled by deeply interiorized religious, ethical, aesthetic and other values, individuals and groups become the victims of crude power and fraud as the supreme controlling forces of their behavior, relationship, and destiny. In such circumstances, man turns into a human animal driven mainly by his biological urges, passions, and lust. Individual and collective unrestricted egotism flares up; a struggle for existence intensifies; might becomes right; and wars, bloody revolutions, crime, and other forms of interhuman strife and bestiality explode on an unprecedented scale. So it was in all great transitory periods. (BT, 1964, p. 24)

The second trend concerns the positive transformational processes which are already at work:

Fortunately for all the societies which do not perish in this sort of transition from one basic order to another, the disintegration process often generates the emergence of mobilization of forces opposed to it. Weak and insignificant at the beginning, these forces slowly grow and then start not only to fight the disintegration but also to plan and then to build a new sociocultural order which can meet more adequately the gigantic challenge of the critical transition and of the post-transitory future. This process of emergence and growth of the forces planning and building the new order has also appeared and is slowly developing now….

The epochal struggle between the increasingly sterile and destructive forces of the dying sensate order and the creative forces of the emerging, integral, sociocultural order marks all areas of today’s culture and social life, and deeply affects the way of life of every one of us. (BT, 1964, pp. 15-16)

The third trend is the growing importance of developing nations:

The stars of the next acts of the great historical drama are going to be – besides Europe, the Americas, and Russia – the renascent great cultures of India, China, Japan, Indonesia, and the Islamic world. This epochal shift has already started…. Its effects upon the future history of mankind are going to be incomparably greater than those of the alliances and disalliances of the Western governments and ruling groups. (BT, 1964, pp. 15-16)

Social Transformation and Love

sorokin3.jpgWhile the preceding might suggest that Sorokin was a cheerless prophet of doom, that is not so, and his later work decidedly emphasized the positive. He founded the Harvard Research Center for Creative Altruism, which sought to understand the role of love and altruism in producing a better society. Much of the Center’s research was summarized in Sorokin’s second masterpiece, The Ways and the Power of Love.

This book offered a comprehensive view on the role of love in positively transforming society. It surveyed the ideals and tactics of the great spiritual reformers of the past – Jesus Christ, the Buddha, St. Francis of Assisi, Gandhi, etc. – looking for common themes and principles.

We need, according to Sorokin, not only great figures like these, but also ‘ordinary’ individuals who seek to exemplify the same principles within their personal spheres of influence. Personal change must precede collective change, and nothing transforms a culture more effectively than positive examples. What is essential today, according to Sorokin, is that individuals reorient their thinking and values to a universal perspective – to seek to benefit all human beings, not just oneself or ones own country.

A significant portion of the book is devoted to the subject of yoga (remarkable for a book written in 1954), which Sorokin saw as an effective means of integrating the intellectual and sensate dimensions of the human being. At the same time he affirmed the value of traditional Western religions and religious practices.

The Road Ahead

Sorokin’s theories supply hope, motivation, and vision. They bolster hope that there is a light at the end of the tunnel, and that it may not be too far distant. The knowledge that change is coming, along with an understanding of his theories generally, enables us to try to steer change in a positive direction. Sorokin left no doubt but that we are at the end of a Sensate epoch. Whether we are headed for an Ideational or an Integral culture remains to be seen. It is clearly consistent with his theories that an Integral culture – a new Renaissance – is attainable and something to actively seek.

One reason that change may happen quickly is because people already know that the present culture is oppressive. Expressed public opinion, which tends to conformity, lags behind private opinion. Once it is sufficiently clear that the tide is changing, people will quickly join the revolution. The process is non-linear.

The West and Islam

Viewed in terms of Sorokin’s theories, the current tensions between the West and Islam suggest a conflict between an overripe ultra-materialistic Western culture, detached from its religious heritage and without appreciation of transcendent values, against a medieval Ideational culture that has lost much of its earlier spiritual creativity. As Nieli (2006) put it:

With regard to the current clash between Islam and the West, Sorokin would no doubt point out that both cultures currently find themselves at end stages of their respective ideational and sensate developments and are long overdue for a shift in direction. The Wahabist-Taliban style of Islamic fundamentalism strays as far from the goal of integral balance in Sorokin’s sense as the one-sidedly sensate, post-Christian societies of Northern and Western Europe. Both are ripe for a correction, according to Sorokin’s theory of cultural change, the Islamic societies in the direction of sensate development (particularly in the areas of science, technology, economic productivity, and democratic governance), the Western sensate cultures in the direction of ideational change (including the development of more stable families, greater temperance and self-control, and the reorientation of their cultural values in a more God-centered direction). Were he alive today, Sorokin would no doubt hold out hope for a political and cultural rapprochement between Islam and the West. (Nieli, p. 373)

The current state of affairs between the West and Islam, then, is better characterized as that of mutual opportunity rather than unavoidable conflict. The West can share its technological advances, and Islam may again – as it did around the 12th century – help reinvigorate the spirit of theological and metaphysical investigation in the West.

Individual and Institutional Changes

Institutions must adapt to the coming changes or be left behind. Today’s universities are leading transmitters of a sensate mentality. It is neither a secret nor a coincidence that Sorokin’s ideas found little favor in academia. A new model of higher education, perhaps based on the model of small liberal arts colleges, is required.

Politics, national and international, must move from having conflict as an organizing principle, replacing it with principles of unity and the recognition of a joint destiny of humankind.

A renewal in religious institutions is called for. Christianity, for example, despite its protestations otherwise, still tends decidedly towards an ascetic dualism – the view that the body is little more than a hindrance to the spirit, and that the created world is merely a “vale of tears.” Increased understanding and appreciation of the spiritual traditions of indigenous cultures, which have not severed the connection between man and Nature, may assist in this change.

Sorokin emphasized, however, that the primary agent of social transformation is the individual. Many simple steps are available to the ordinary person. Examples include the following:

  • Commit yourself to ethical and intellectual improvement. In the ethical sphere, focus first on self-mastery. Be eager to discover and correct your faults, and to acquire virtue. Think first of others. See yourself as a citizen of the world. Urgently needed are individuals who can see and seek the objective, transcendent basis of ethical values.
  • Cultivate the Intellect: study philosophy; read books and poetry; listen to classical music; visit an art museum.
  • Practice yoga.
  • Be in harmony with Nature: plant a garden; go camping; protect the environment.
  • Reduce the importance of money and materialism generally in your life.
  • Turn off the television and spend more time in personal interaction with others.

A little reflection will doubtless suggest many other similar steps. Recognize that in changing, you are not only helping yourself, but also setting a powerfully transformative positive example for others.

The Supraconscious

Sorokin’s later work emphasized the role of the supraconscious — a Higher Self or consciousness that inspires and guides our rational mind. Religions and philosophical systems universally recognize such a higher human consciousness, naming it variously: Conscience, Atman, Self, Nous, etc. Yet this concept is completely ignored or even denied by modern science. Clearly this is something that must change. As Sorokin put it:

By becoming conscious of the paramount importance of the supraconscious and by earnest striving for its grace, we can activate its creative potential and its control over our conscious and unconscious forces. By all these means we can break the thick prison walls erected by prevalent pseudo-science around the supraconscious. (WPL, p. 487)

The reality of the supraconscious is a cause for hope and humility: hope, because we are confident that the transpersonal source of human supraconsciousness is providential, guiding culture through history with a definite plan; and humility, because it reminds us that our role in the grand plan is achieved by striving to rid ourselves of preconceived ideas and selfishly motivated schemes, and by increasing our capacity to receive and follow inspiration. It is through inspiration and humility that we achieve a “realization of man’s unique creative mission on this planet.” (CA, p. 326).

References and Reading

Uebersax, John S. “Culture in Crisis: The Visionary Theories of Pitirim Sorokin.” Satyagraha, 19 August 2010, updated 25 August 2013. <https://satyagraha.wordpress.com/2010/08/19/pitirim-sorkin-crisis-of-modernity/ >.

jeudi, 26 mars 2015

Hikikomori : La vie cloîtrée des ados en retrait

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Hikikomori : La vie cloîtrée des ados en retrait

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Ce phénomène qui voit des adolescents s’enfermer dans leur chambre pour ne plus en sortir, parfois pendant des années, est très connu depuis la fin des années 1990 au Japon. Il se répand partout dans le monde y compris en France.

Un jour, Hiroshi rentre chez lui et s’enferme à double tour dans sa chambre, dont il ne ressortira que deux ans plus tard. Ce lycéen de la banlieue de Tokyo, qui vit avec sa famille, est le héros quasi invisible du film De l’autre côté de la porte, qui relate ces longs mois d’isolement à travers le regard de ses parents et de son jeune frère, qui  continuent à mener une existence presque normale pendant qu’il s’est transformé en ermite.

Au Japon, ils sont au moins 260.000 comme Hiroshi à décider soudain de se couper physiquement du monde pour une durée indéterminée. On les appelle les hikikomori, un phénomène de société qui atteint les adolescents mais aussi les jeunes adultes et qui a intéressé le réalisateur américain Laurence Thrush, dont le film vient de sortir dans les salles françaises près de cinq années après son tournage.

Choisissant l’angle de la fiction pour aborder le problème sans sombrer dans l’explicatif, le cinéaste relate les deux années d’enfermement de Hiroshi, à travers le point de vue de sa mère et son jeune frère, qui ne comprennent pas les raisons de cette décision radicale.
Thrush n’expliquera jamais pourquoi Hiroshi a un jour choisi de mettre sa vie sociale entre parenthèses: il semble davantage intéressé par les conséquences d’un tel enfermement sur l’existence des proches (incompréhension, sentiment de culpabilité et de honte) et par les façons éventuelles d’y mettre un terme (menacer, négocier, ou tout simplement laisser faire).

Aucune ambition, envie de rien

Maïa Fansten, Cristina Figueiredo, Nancy Pionnié-Dax et Natacha Vellut ont dirigé l’écriture d’un ouvrage intitulé Hikikomori, ces adolescents en retrait, paru en août 2014. Quinze spécialistes (psychanalystes, pédopsychiatres…) y analysent des cas concrets et apportent des éléments d’explication visant à mieux cerner le phénomène –et à étudier son arrivée possible en France.

Le terme hikikomori est apparu au Japon au début des années 1990, une succession de cas ayant d’abord mis à la puce à l’oreille du gouvernement avant que le phénomène finisse par être médiatisé. Dans certaines grandes villes, et en particulier Tokyo, on signalait le cas d’adolescents ayant fini par se murer dans leur chambre le plus calmement du monde, passant leur journée à lire des mangas et à jouer aux jeux vidéo.

Aucune ambition, envie de rien, aucune préoccupation vis à vis de l’avenir: ces jeunes gens se distinguaient des autres adolescents, certes fréquemment apathiques, par un désintérêt total pour le monde réel.

Un ouvrage publié par le psychiatre Tamaki Saito en 1998 en faisait alors un véritable sujet de société. Depuis cette date, tous les Japonais savent ce qu’est un hikikomori: près d’un jeune japonais sur cent serait désormais concerné, selon les chiffres avancés dans le livre français.

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Un problème très masculin

70 à 80% des hikikomori seraient des hommes, la plupart âgés de 15 à 35 ans. Selon Thierry Guthmann, professeur de sciences humaines juridiques et économiques à l’Université de la préfecture de Mie (Japon), les garçons seraient particulièrement touchés en raison de l’incapacité des pères japonais à communiquer avec leurs enfants. Il explique à Slate par mail:

« Lorsque l’enfant est un garçon, son père a tendance à se montrer plus sévère et de communiquer avec lui de façon plus autoritaire. Tandis que les filles se mettent à disposition de leur mère, les garçons ont souvent un fort problème de construction identitaire ».

Terrifiés par ce père qu’ils ont choisi par défaut comme leur référent masculin, les jeunes Japonais semblent ne pas supporter la pression et finissent par s’enfermer.

À l’inverse, beaucoup de jeunes gens deviendraient des hikikomoris après avoir été traités comme des enfants-rois, terme très employé au Japon pour décrire ces enfants, garçons et filles, élevés dans une grande permissivité. Surprotégés et faisant l’objet d’un véritable culte de la part de leurs parents-monstres, ils décident de s’enfermer dans leur chambre autant par caprice que par peur du monde extérieur.

Il y a dans le rapport entre enfants-rois et parents-monstres cette idée que c’est l’enfant qui sait le mieux ce qui est bon pour lui, y compris quand ses décisions semblent aberrantes. D’où le fait que certains de ces parents entrent sans mal dans le jeu des nouveaux hikikomori, qui peuvent alors prolonger leur réclusion à l’envi, sans aucune pression extérieure.

Outre le problème de relation aux parents, ce désir de mise en retrait peut aussi provenir de l’école. La société japonaise est à la fois obnubilée par la réussite scolaire, et en proie à un problème de harcèlement scolaire de certains élèves japonais.

Le problème de l’ijime

Au Japon, le harcèlement scolaire a un nom, l’ijime, qui désigne ce qui se produit lorsqu’une classe entière choisit une bouc-émissaire et multiplie sur lui brimades et humiliations. Les victimes d’ijime n’ont guère le choix elles sont poussées à l’exil, au suicide ou à l’enfermement volontaire. Très populaire au Japon et disponible en France, le manga Life s’empare de ce phénomène qui ravage le pays,.

Sans forcément parler de harcèlement, les spécialistes décrivent ce qu’ils appellent le «mal du mois de mai». Le mois d’avril correspond au Japon à notre rentrée des classes de septembre, ainsi qu’à la prise de fonction de beaucoup d’employés dans les entreprises: après quelques semaines à tenter de s’acclimater ou à découvrir ses nouvelles conditions de travail, les futurs hikikomori craquent sous la pression du travail ou de l’école, et finissent dès le mois de mai par céder au burn-out.

Pour les hikikomori, il s’agit avant tout de rompre toute communication verbale, afin de ne plus se sentir jugé ou évalué.

Questions pratiques

Concernant les jeunes adultes, le phénomène reste l’apanage des grandes villes, pour des raisons pratiques: dans certaines zones, il reste bien difficile de se faire livrer de la nourriture au quotidien.

Beaucoup font leurs besoins dans des seaux et des bouteilles

Les adolescents, eux, n’ont pas ce problème: ils sont souvent choyés par leurs parents, qui refusent évidemment de les laisser mourir de faim, et leur fournissent même de quoi s’assurer un minimum d’hygiène au sein de leur chambre.

Des systèmes complexes sont parfois mis en place, notamment pour ceux qui n’ont pas accès à des toilettes ou à un point d’eau dans la geôle qu’ils se sont choisis. Beaucoup font leurs besoins dans des seaux et des bouteilles, dont ils se débarrassent avec les déchets du quotidien.

Les hikikomori sont prêts à beaucoup de sacrifices pour parvenir à rester coupés du monde: se vautrer dans l’irrespect d’eux-mêmes n’a plus grande importance, l’important étant qu’aucun regard extérieur ne puisse se poser sur eux.

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De l’otaku à l’hikikomori

À travers des forums ou des jeux en ligne, ils gardent un mince contact avec l’extérieur, certains continuant à se tenir au courant des actualités et à se gaver de culture. La démocratisation de l’Internet les a évidemment aidés dans leur tâche: passer des années dans sa chambre sans connexion, c’était risquer de devenir complètement fou; aujourd’hui, grâce au web, les hikikomori peuvent conserver l’illusion d’appartenir encore à notre monde, tout en faisant passer le temps.

Le phénomène hikikomori ressemble à une maladie contagieuse: les nombreux forums disponibles sur le sujet donnent souvent envie aux otakus (équivalent de nos nerds) les plus hardcore de suivre ce modèle qui ressemble pour eux à une vie idéale. Passer ses journées à jouer aux jeux vidéo et à se nourrir de pizzas livrées devant sa porte: sur le papier, cette existence peut ressembler à un rêve pour une certaine catégorie de la population.

Dans le segment du film Tokyo! réalisé par Bong Joon-ho, un hikikomori tombe amoureux de sa livreuse de pizzas, avant d’apprendre un peu plus tard qu’elle-même est devenue hikikomori, probablement par sa faute.

Selon l’ouvrage collectif, le phénomène semble toujours prendre davantage d’ampleur, d’autant qu’il est extrêmement difficile à enrayer. Le gouvernement japonais n’ayant pas réellement pris le problème à bras le corps, des ONG tentent de gérer au cas par cas en aidant les familles désireuses de mettre fin à la réclusion de leurs enfants.

Dans De l’autre côté de la porte, Sadatsugu Kudo interprète son propre rôle: celui d’un médiateur spécialisé dans les hikikomori. Durant toute la seconde moitié du long-métrage, on le voit venir régulièrement chez Hiroshi et lui parler à travers la porte pour le convaincre de sortir enfin.

La négociation peut prendre des mois, voire des années, d’autant que le hikikomori refuse généralement tout usage de la parole, ce qui rend les échanges légèrement limités.

Encore faut-il que la famille, quand il s’agit d’un ado qui vit avec elle, assume d’héberger un hikikomori: au Japon plus qu’ailleurs, le regard des autres est extrêmement important, ce qui pousse certains parents et proches à se murer eux aussi dans le silence plutôt que de rendre publique la situation inextricable dans laquelle ils se trouvent.

Les happy end sont rares

La plupart finissent par sortir, au bout de quelques mois ou de quelques années (le record est de près de 20 ans, explique l’ouvrage), parce qu’ils finissent par avoir besoin de l’extérieur ou parce qu’ils ont pris le temps de chercher un but à leur vie; mais la réadaptation est extrêmement délicate, tant il est difficile pour eux de se réadapter aux règles de vie en communauté.

La rechute est fréquente et les happy ends sont rares, contrairement à ce qui se produit dans la jolie comédie Des nouilles aux haricots noirs, présentée au festival du film asiatique de Deauville en 2010 sous le titre Castaway on the moon et diffusée en mars par Arte. Une hikikomori sud-coréenne y fait la rencontre (à distance) d’un naufragé urbain, prisonnier d’une île déserte en plein Séoul.

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La France menacée

Pour le sociologue Andy Furlong, qui l’explique dans le livre Hikikomori, ces adolescents en retrait, toutes les conditions semblent réunies pour que ce phénomène typiquement japonais s’étende au reste du monde.

Des artistes en dehors du Japon se sont d’ailleurs déjà penché sur la question, comme le réalisateur mexicain Michel Franco avec Después de Lucía.

Surtout, des psychiatres ont déjà rapporté des cas dans des pays comme les États-Unis, l’Australie, l’Italie ou l’Espagne selon Furlong. En 2012, Le Monde évoquait le travail du docteur Alan Teo, psychiatre à l’université du Michigan à Ann Arbour, qui avait publié cette année-là, dans l’International Journal of Social Psychiatry, un article sur le premier cas d’hikikomori aux États-Unis: un jeune adulte (30 ans), enfermé pendant trois ans dans son appartement. Le Monde citait:

«La première année, il est resté dans un cabinet de toilettes assez spacieux, se nourrissant de plats qu’on lui apportait. Ne se lavant pas, déféquant et urinant dans des seaux et des bouteilles, il passait son temps sur Internet et devant des jeux vidéo. Il avait déjà vécu un semblable épisode de retrait social qui avait duré plusieurs années quand il avait 20 ans. A chaque fois, il souffrait de dépression sévère.»

La France commencerait également à être touchée: le docteur Marie-Jeanne Guedj-Bourdiau, pédopsychiatre, chef de service des urgences psychiatriques de l’hôpital Sainte-Anne, affirme dans l’ouvrage collectif que des dizaines de cas ont été constatés dans notre pays, concernant non seulement des adolescents, mais également de jeunes adultes qui aurait eu du mal à terminer leurs études supérieures.

Le taux de chômage chez les jeunes ainsi que le nombre croissant d’accros à Internet et aux jeux vidéos n’aidera pas à endiguer le phénomène.

Slate

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Menaces sur les croisières en Méditerranée

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MENACES SUR LES CROISIÈRES EN MÉDITERRANÉE
 
Derrière les barbares, les barbaresques!

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Ce sont des croisiéristes à terre qui ont été attaqués en Tunisie. Mais comment ne pas se demander, si les croisières elle-même, en méditerranée notamment, ne seront pas bientôt des cibles. Cette hypothèse est de plus en plus évoquée par les spécialistes de la sécurité, même si elle n’est pas médiatisée pour ne pas provoquer d’affolement.


Ce sont des amiraux, ayant eu de hautes fonctions dans l'Otan, cités par Le Point, qui ont pointé du doigt la menace. «Si j'avais un yacht de plaisance et l'intention de naviguer cet été en Méditerranée, je serais inquiet pour ma sécurité», a ainsi déclaré l'amiral britannique Chris Parry. «Les côtes italiennes, les rivages européens les plus proches de la Libye, vont devenir des endroits à haut risque», a renchéri l'amiral américain Jim Stavridis. Pour lui, il n'y a aucune raison pour que la Méditerranée ne devienne pas, après l'océan Indien, le golfe de Guinée ou le détroit de Malacca, un nouveau terrain d'action pour la piraterie.


C’est vraie, il n’y a aucune raison, surtout finalement que ce ne serait que revenir à une situation antérieure. Retour possible donc à la case piraterie barbaresque. La prise d'esclaves serait simplement remplacée par la prise d’otages.


Barbaresque est un terme qui désignait les pirates opérant dans le bassin méditerranéen après la conquête musulmane. La durée de leur activité en mer Méditerranée est telle qu'elle peut être décrite depuis les premiers temps de l'Islam, alors associée à la conquête musulmane sur le continent européen, qui, une fois la péninsule ibérique prise, se prolonge par des incursions en Septimanie jusqu'à des prises de villes en Provence.


C'est par la seconde phase de l'ère coloniale que les puissances européennes vont mettre fin aux raids des pirates barbaresques, opérant depuis des cités de la côte sud de la Méditerranée, entre-temps passées sous domination ottomane.


Sur le plan géographique, le terme barbaresque correspond approximativement à l'aire du Maghreb actuel, connue sous le nom de côte des Barbaresques ; sur le plan historique, les siècles barbaresques recouvrent la période ottomane qui, pour l'Algérie par exemple, court de 1516, année de l'arrivée des frères Barberousse à Alger, à 1830 ; sur le plan démographique, le barbaresque désigne aussi bien les corsaires et marins originaires de cette aire géographique que les habitants du Maghreb.


Ce terme peu précis est péjoratif, à l'instar du terme sarrasin qui désignait aussi bien, au Moyen Âge européen, les Arabes que les Berbères d'Espagne. Il évoquait la réalité du sort très peu enviable fait aux chrétiens victimes de la traite des esclaves de Barbarie qui tombaient entre les mains des pirates lors des razzias et finissaient leur vie comme esclaves ou dans les bagnes d'Alger ou de Tunis. Un pan de l’esclavage peu mis en évidence, on se demande bien pourquoi ?


Au tout début du XVIème siècle, Khayr ad-Din Barberousse, amiral de l'Empire ottoman, est utilisé par François Ier dans sa lutte contre l'Italie Cependant, à la suite de l'échec de cette politique et de la Bataille de Lépante, les puissances européennes sont progressivement confrontées à l'impossibilité de naviguer en Méditerranée, soit à cause de rançonnement des marchandises, ou bien à cause de la prise d'esclaves, parfois rachetés.


Aussi, de nombreuses batailles navales ont lieu comme la Bataille du cap Celidonio en 1608 suivie d'une autre en 1616, la Bataille de Valona en 1638, le Bataille de Cherchell en 1665, la Bataille de Bougie en 1671. En France, Colbert entreprend de les combattre méthodiquement à partir de 1662.


Parallèlement, des ordres religieux comme les Trinitaires ou l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci, déjà fondés depuis plusieurs siècles, tentent de racheter des esclaves chrétiens, aide qui s'intensifiera sous Louis XIV, libérant des centaines de prisonniers après parfois des décennies de captivité. Mais l'immense majorité reste captive: 600 000 à 1 000 000 au Maghreb sur la période 1530-1640.


Cette période prendra fin avec la prise de contrôle hégémonique des puissances européennes correspondant à la seconde phase de l'ère coloniale, au cours de laquelle ces pays installent sur les pays du Maghreb une tutelle coloniale. Associés à ces opérations militaires, les États-Unis connaissent deux épisodes de leur histoire militaire navale dénommés : "guerre de la côte des barbaresques" (Première guerre barbaresque), (1801–1805) et Seconde guerre barbaresque (1815). Ces opérations restent dans la mémoire comme un des premiers faits d'armes du corps des Marines.


Alors bien sûr pas d’amalgame…. Mais tout de même avec ce qui se passe, on a  le droit de se dire que la pax  européa imposée par la colonisation qui n’avait pas que des mauvais côtés, est aujourd’hui en danger et avec elle notre manière de vivre, ce qui inclut le tourisme et…. les croisières.


Le danger est réel …. Et le temps des barbaresques pirates musulmans n’est pas si ancien.

Michael Torigian’s Every Factory a Fortress

Michael Torigian’s Every Factory a Fortress

By Eugène Montsalvat

Ex: http://www.counter-currents.com

tor1ARSVm+yTL._UY250_.jpgMichael Torigian
Every Factory a Fortress: The French Labor Movement in the Age of Ford and Hitler
Athens, Ohio: Ohio University Press, 1999

Michael Torigian’s Every Factory a Fortress: The French Labor Movement in the Age of Ford and Hitler chronicles the rise and decline of the French Labor movement from the years surrounding the First World War to the outbreak of the Second, culminating in a storm of labor agitation from 1934-1940.

It tells the story of how the working class responded to the social changes introduced by the Fordist-Taylorist model of production that became prevalent during World War I. The rise of the labor movement in these decades lead to the establishment of the Parti Communiste Français (PCF) as a major political force. They faced a great deal of challenges that manifested as strife on the factory floor, within the unions, against the various other factions in French politics, and internationally.

Torigian focuses particularly on the most powerful and radical element of the labor movement, the metal workers, termed métallos in French. These workers were involved in the various trades of steel making, shipbuilding, re-forging, mechanical manufacturing, electrical manufacturing, airplane, automobile, and defense manufacturing, and other miscellaneous metal fabrication. They would play a pivotal role in the wave of strikes and factory occupations that occurred in the years immediately preceding the Second World War.

In addition to the labor struggle, the threat of a Fascist coup in 1934 and the impending war with Germany, made the labor movement a part of the left wing French resistance to Fascism, yet the tension between the international political concerns and economic issues facing the workers would prove to deleterious to the unions and the PCF as the nation lurched towards the Second World War.

Every Factory a Fortress begins with an overview of the transformation of the French metal industry in the years surrounding the First World War. Perhaps the most drastic of all the changes was the adoption of the Fordist-Taylorist mode of production. In the years before the First World War, the metal industry was essentially based in craft workshops, which required a certain amount of skilled labor, and some familiarity with mathematics and drafting as well as manufacturing. It was an essentially artisanal trade.

The First World War would be the beginning of the end for the small workshop. Industrial production would be concentrated in large factories, often employing thousands of workers, which would utilize mechanized, standardized mass production techniques as developed by Henry Ford and Frederick W. Taylor. These would be detrimental to the conditions of the worker. In the old workshops, the craftsman enjoyed a degree of independence and the respect of the foremen. Management rarely intervened in the day-to-day life of the worker.

The Fordist-Taylorist system would replace much of the skilled labor needed with machines, and their operators would be subjected to dehumanizing “scientific management.” Engineers and management would dictate the most effective means of production to the workers, who were reduced to performing repetitive and often dangerous industrial routines as part of an assembly line, often timed by a stopwatch. Failure to keep pace would result in the dismissal of the worker, thus making employment less secure.

This was compounded by the fact that the bosses, termed the patronat, viewed themselves as rulers of the workers, and refused to recruit higher level positions from the laborers, preferring to hire engineers and managers from outside. This lack of social mobility would compound the divide between the workers and the patronat.

The conditions of the war furthered the problems inherent in the system. The fact that many men were out at the front, and would die as a result of the war, meant that women, immigrants, and boys were brought in to fill their roles in the war years and those following. Paid less and easily replaced, this furthered the degradation of skilled labor.

The high turnover in the metal industry following the First World War would have serious social consequences as well. The lack of job security and the flux of employment that resulted from workers constantly leaving factories in search of higher wages led to a fairly nomadic existence. The rooted communities based upon the skilled workers of the workshop ceased to exist and workers crowded into hastily constructed suburbs, which lacked adequate electricity, sanitation, and other basic amenities. Tuberculosis, diphtheria, and other communicable diseases took their toll, and child mortality increased.

The decline of the traditional working communities and the rise of atomized life in the slums provided an opening for mass, consumer culture to replace the organic bonds of society. Sports, radio broadcasts, and cinema became popular diversions French culture became Americanized, Hollywoodized, as one trade unionist noted, “Today, life inside and outside the factories is similar to life in America and has no other aim than the pursuit of crass material satisfaction . . . To achieve this satisfaction people seem willing to accept any kind of servitude.” Moreover, the rise of consumerism distracted the working class from political and economic goals.

The labor movement in France was descended from the ideology of revolutionary syndicalism, which held that the workers would rise up and seize control of the workshops. In the aftermath of the First World War, it proved to be antiquated, as it focused on the concerns of skilled workers in the atmosphere of the workshops that dominated before the rise of the mass industrial system.

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Represented by the Confédération Générale du Travail (CGT), they adopted an anarchist position and refused to negotiate with political parties or form their own to represent themselves, codifying their beliefs in the 1906 Charter of Amiens. Opposed to negotiation with bosses and politicians, the CGT used wildcat strikes, boycotts, and sabotage to advocate for worker control. However, membership remained low, and poor organization stifled its ability to pursue extended strikes.

Divergences between the more reformist and the revolutionary wings began to arise and were furthered by the First World War, as the working class was unequivocally patriotic in their support of the war effort. This lead the CGT to reject direct action in favor of negotiation. However, the new workers in the war industry did not take to the CGT, preferring more mass movement-oriented action over the skilled labor elite of the CGT.

In 1917 there was a round of strikes, opposed by CGT representatives, who sought to protect the interests of skilled laborers from the demands of the masses. In March 1918, another round of strikes lead by anti-reformist dissident stewards broke out. Furthermore, the Russian Revolution had piqued the interest of the more revolutionary segments of the labor movement.

In the waning months of the war, reformist elements sought to codify some of the state-directed socialist aspects of the war economy to mitigate the threat of revolution, proposing nationalization, collective management, and state resolution of contract disputes. However, the end of the war restored the full free market, and the unions lost whatever leverage they enjoyed during the war.

This strengthened the hand of revolutionary syndicalists and the new Soviet-oriented groups. In June 1919, anarchist stewards lead nearly 180,000 workers in a month long strike, where a Soviet was proclaimed in Saint-Denis. The refusal of the CGT leadership to endorse the strikes only exacerbated tensions between the revolutionaries and the reformists. This led to creation of the PCF from a split in the Socialist Party in 1920, and workers began to rally to this new “worker’s party.”

The reformist leadership began to purge the revolutionaries aligned with the PCF, who formed the Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) in 1922. The CGTU experienced infighting between syndicalists, anarchists, and communists, but by 1923 had enough control to bring the CGTU into the Soviet backed Red International of Labor Unions and organize the union according to Bolshevism. The Unitaires, as CGTU members were called, in the metal industry were used as the political laboratory of the CGTU, where “every change of line, every new directive, every political imperative cooked up by the French and international communist movement would thus find its way into the union’s daily operations.”

One particular organizational change used by the CGTU was to shift the base of operations from the section locale, which represented union by neighborhood, to the section syndicale, which represented workers directly on the factory floor, thus implanting the CGTU into the daily workings of the factory. Unfortunately, the factory sections were hampered by management intimidation and logistics. Both the CGTU and the “confederal” CGT failed to achieve much progress throughout the twenties in terms of concrete gains for their members.

It was the onset of the Great Depression that would strengthen the hand of labor in France. The contraction in the labor movement would end the high turnover in the factories. Immigration, migration from the countryside, and female labor participation decreased, and skilled workers and family men were given priority. This essentially stabilized the environment on the factory floor, which would allow the labor movement to take root. Moreover, the conditions inside the factory worsened in terms of stagnating wages, production speedups, and longer hours. The stabilization of the workforce, combined with more unpleasant conditions lead to a greater need for labor activism.

The CGT tried to organize within the communist dominated suburbs, but were hampered by the union locale mode of organization where unions were represented by locals outside the factory, which led to a lack of contact between the worker and union. The unitaires were better prepared to unionize the métallos, using the section syndicale to reach workers directly on the factory floor. The PCF also utilized factory cells to recruit.

In 1930, direct orders from the Soviet Union forced the CGTU and PCF to reduce their revolutionary rhetoric and focus more on the day-to-day struggles of the workers, which helped end the marginalization they suffered in the preceding years. In 1932 the CGTU started making more concrete demands than full scale revolution like the 40 hour week, guaranteed minimum wages, collective bargaining, and health and safety guarantees. However, the revolutionary core was still present in the party, though reigned in. These radical activists would prove useful in leading future agitation. An increase in strike activity by the CGTU from 1931 to 1933 would result from the turn towards the concerns of the common worker. The CGTU took on the prominent French auto manufacturer, Renault, in November 1931 after a large wage cut was announced. The strike broke out on a shop by shop level, leading to a two month struggle with management. While the strike failed, it raised the credibility of the CGTU in the eyes of the workers. In 1933, the CGTU fomented a massive strike at the plant of Citroen after wage cut announcements were made. After a work stoppage by 300 craftsmen, CGTU agitation eventually caused Citroen to lockout 18,000 workers. Strike committees were formed as intermediaries between union leadership and the workers. Citroen eventually reopened its factories and the promised a mitigation of the wage cut, and the workers returned in blocs, who would engage in slowdowns to force the factory to keep their promises and rehire strikers. While the strike did not bring Citroen to heel completely, it solidified the role of the CGTU as the leader of labor activism in the metal industry.

The events of February 1934 France would have a major impact on the labor movement. The Stavisky Affair, which revealed that several members of the cabinet were connected to the Jewish swindler Serge Stavisky, inflamed the passions of the far right, and led to a series of demonstrations in January 1934 by organizations like Action Française and Croix de Feu of a generally an anti-democratic character.

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On February 3rd, Premier Daladier dismissed the right-wing prefect of the police, leading to massive demonstrations on the 6th. 100,000 rightists marched on the Chamber of Deputies, and police opened fire, killing 18 and leaving 18,000 wounded. Fearing impending civil war, the government resigned.

Maurice-Thorez.jpgThe initial response of the communists was indifferent. PCF leader Maurice Thorez stated that there was “ no difference between bourgeois democracy and fascism. They are two forms of capitalism . . . Between cholera and the plague one does not choose.” On the 7th of February, the PCF rejected a socialist overture to form a united front against what was widely perceived as a Fascist coup attempt.

Interestingly enough, it was PCF member and future Fascist Jacques Doriot that broke ranks with the party leadership to propose an alliance with the Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) against the anti-republican forces. In response, Thorez announced a demonstration on February 9th against fascism and Daladier’s cabinet. The demonstration was banned, but it went ahead anyhow, resulting in street fighting that left six dead. In response a general strike was called on February 12th, mobilizing four million workers across the country.

In this action, the strikers saw themselves not as agents of revolutionary class struggle, but as defenders of French democratic institutions derived from the French Revolution. This in turn would lead to the formation of alliances between the PCF and the less revolutionary factions of the French left. The PCF joined the SFIO to formulate a “united action pact.” With German rearmament posing a threat to Soviet Union, the PCF was forced to abandon its criticism of French democracy and seek alliances with potential allies against a future German assault within the political sphere. Steps were taken to reunify the CGT and the CGTU, but they had yet to produce any results. The new-found moderation of the PCF and CGTU and their symbolic defense of the republic proved to be quite successful in convincing workers to join, swelling the ranks in the metal union enough for them to put out a weekly paper, Le Métallo.

The Franco-Soviet Pact of Mutual Assistance in May 1935 forced further rapprochement between the PCF and the French state, which opened the way for an alliance with the Radicals, the bourgeois liberal party. The PCF increasingly appealed to French patriotism against the threat of Germany, wrapping themselves “so tightly in the French flag that the hammer and sickle would barely be visible.” The May 1935 election would also see the formation of a People’s Front observing “republican discipline,” where voters would vote for the strongest Left-wing party on the second ballot. This lead to massive gains for the PCF, moving the number of cities and towns under PCF control from 150 to 297.

In June 1935, the Comité de Rassemblement Populaire was formed to bring together the PCF, SFIO, CGT, CGTU, and Radicals to organize a pro-republican Bastille Day rally. However, it decided to maintain itself afterwards and align with the People’s Front in support of republican defense. However, the various factions were in dispute on a number of issues, and it would take until January 1936 for them to codify a program, based around international defense against fascism, suppression of the right-wing leagues, and some fairly vague promises of restoring the worker’s purchasing power harmed by the depression through a fairly Keynesian program. A GCT-CGTU merger would follow in March of 1936.

The political gains and consolidation of the left would help support and organize labor activism in the future. In 1935, the first major successes of the CGTU soon followed, the Gnome-et-Rhône aircraft works granted labor demands after the threat of a strike, and similar victories in the Panhard-Levassor auto plant, the Chausson auto works, Hispano-Souza, and the aircraft plants of Bloch, CAMS, and Loiré-Olivier soon followed.

The 1936 parliamentary elections would intensify the momentum of the French labor movement, the Communists growing from 10 to 72 seats. However, parties of the extreme right had also made significant gains. The atmosphere of polarization grew as the moderate bourgeois liberal parties were reduced in strength. 120,000 workers rose in a May Day strike. The Bréguet aviation plant fired two militants in reprisal for their role in the May Day strike, which triggered an occupation. When police arrived to evict them, they barricaded themselves into the workshop bearing the company’s prototypes. The management recalled the police and opened negotiations when they refused to leave. The striker’s demands were satisfied. Another strike broke out, possibly encouraged by the PCF’s Toulouse branch, in the Latécoère aviation plant and it was settled in the workers favor in a manner similar to the Bréguet strike. The wave of factory occupations struck the capital region, notably at the Bloch plant, where a strike aided by PCF deputies and the Communist mayor of Courbevoie succeeded in granting a new contract with a large raise to the workers.

However, the leadership of the PCF, was not entirely pleased by these actions, as they had joined the People’s Front to maintain the force of the French government against the rising power of German Fascism. PCF organ L’Humanité urged the workers to “refrain from wild revolutionary gestures.” However, the new People’s Front government had buoyed the worker’s hope for economic reform, and they would go ahead with or without Communist support.

A demonstration in memory of the Paris Commune of 1871 on May 24th drew 600,000 workers, furthering the fervor of the movement, as syndicalist Pierre Monatte remarked, “When you feel strong in the streets, you can no longer feel like a slave in the factory.” The Tuesday following the commemoration of the Commune, 4,000 workers occupied six metal plants. This strike would spread, on Thursday 33,000 Renault workers would join. Attempts to resolve the strikes on June 1st failed when the employers refused to sign a contract. On June 2nd, 60 factories were occupied, and the strike had spread to other regions of France. The union leaders who had advocated caution in order to maintain their political position were ignored as the movement gained a life of its own.

On June 7th, an agreement, dubbed the Matignon Accords, was reached, which promised recognition of the union, a 7 to 15 percent raise, and a system of shop stewards. Other demands would be resolved later. However, the employers immediately had reservations, and the most of the striking workers saw no reason to leave, believing the accords were too loose. By the 9th of June, four million workers remained on strike.

Fear of a revolution reached fever pitch as labor delegates rejected the employers’ concessions, demanding four non-negotiable things: a serious wage increase, paid vacation, payment for the days on strike, and satisfaction of the striking technicians’ demands. The government, fearing civil war, hurriedly passed a forty-hour week, paid vacation, and collective bargaining. Thorez, fearing that that the strike would break the People’s Front, called on workers to bring the strikes to an end, and on the 12th of June, the union signed a contract with the employer’s collective, the UIMM, which granted paid vacation, raises, and shop stewards, and the union was recognized as the sole bargaining agent of the workers. Further bargains between individual factories were struck on the 13th and 14th, and work resumed on the 15th. The workers viewed this as a great triumph, and the strikers evacuated the plants to great fanfare.

The employers responded to the new system with a series of indirect attacks on the Matignon Accords, firing stewards, reclassifying categories of workers, and delaying the implementation of the contract. The employers’ actions intensified the workers’ defiance, augmented by the fact that many of the new union recruits were inexperienced in dealing with the formalities of negotiation and came to unionism in the surge of labor radicalism. The union leadership was presented with problems from the confrontational attitude of the new stewards, who sought to flex their new found power at the least provocation from management. The PCF worried that further conflicts with the patronat would damage the political strength of the People’s Front. CGT leader Jouhaux urged employees to ignore “employer provocations” and wait for the government to arbitrate disputes.

The advent of the Spanish Civil War would further the rifts developing in the People’s Front further. The Blum government bowed to public pressure and refused to aid the loyalists in the conflict. For the PCF and the CGT this was akin to the endorsement of fascism. A one-hour general strike in protest of France’s non-intervention was called for on the 7th of September. While supported by the Communists, it had the effect of inflaming the tensions between them and the syndicalists and socialists opposed to further warfare in Europe, and the SFIO announced its opposition to the strike on the grounds that it would threaten the People’s Front government.

To counter the Communist influence in the factories, the SFIO formed the Amicales Socialistes d’Enterprise, a rival union. Some former confederals in the CGT also took an anti-communist, pacifist line spread through their organ Syndicats. About a third of the CGT, sympathetic to revolutionary syndicalism supported the Syndicats group. At the first meeting of the Metal Federation’s congress after CGT-CGTU reunification, attempts were made to preserve the spirit of unity, and two of six executive positions were reserved for confederals. However, following the passage of a compulsory government arbitration bill for strikes, which the CGT accepted, and Blum’s increasingly conservative policies in the midst of financial crisis, workers became increasingly disgruntled with the union’s willingness to support the government, and anarchist and Trotskyites formed the Cercle Syndicaliste “Lutte de Classes” in opposition to CGT.

tract-sfio-1936-1.jpgWorker support for the People’s Front government was further eroded in 1937 following the rise of the fascist Parti Sociale Français (PSF). Following the fatal shootings of six workers by policemen in an anti-fascist demonstration at Clichy on March 16th, which lead to a call for a half-day strike in protest of the killings, Blum threatened to resign if the strike went ahead, and then failing to do so, ordered the police to crackdown on the workers who allegedly instigated the violence at Clichy.

Worker anger at the PCF’s collaboration with Blum was unabashed; one Communist stated, “They massacre the workers, they let revolutionary Spain perish, and it’s L’Humanité and the party that makes us swallow it all.” Violent protests erupted in factories throughout the Paris metal industry. In response, employers increased their repression of the unions, locking out workers and firing militants, even refusing to abide by settled contracts in some cases.

The resignation of Blum, who was replaced by Chautemps, only diminished the workers’ faith in the People’s Front and increased the anger they felt towards the union leadership for collaborating with it. The Amicales, Cercle Syndicaliste, and Syndicats, as well as Catholic and Fascist unions attracted workers. Following the failure of the unions and the employers to agree on a new contract after the expiration on the 31st of December 1937, and the failure of the government to arbitrate new terms, the stage was set for another major wave of conflict between labor and management.

1938 saw the reinstatement of Blum as premier following Chautemps’ resignation. This in turn gave the union leadership impetus to demand an anti-fascist foreign policy in addition to their contractual demands. Blum would increase defense spending to counter Germany’s rearmament, but he demanded the unions make a concession concerning the forty-hour work week. The union was willing to abide by this, provided they received a new contract, but the proposed deal fell through. This failure strengthened the hand of the anti-CGT, anti-PCF groups like the Amicales, Cercle Syndicaliste, and Syndicats, who claimed that the union was overtaken by “war psychosis” to the extent that it ignored the economic objectives close to the workers. The metal unions attempted to convince the Blum government that the employers were sabotaging war production through their treatment of the workers. In twenty metal plants workers struck in 20- to 90-minute waves for a new contract and the opening of the Spanish border. However, this in turn lead to large scale strikes, shutting down Citroen’s seven Paris plants, which did not mention foreign policy concerns at all. The union leadership was unprepared for an intensification of the strike activity, but they had no choice but to allow them to continue if they want to maintain the respect of the laborers. However, when the sections syndicales initiated more strike activity, under orders from the central leadership, the leadership then refused to take responsibility or seize the initiative to guide them, torn between the demands of the workers and the political imperatives of maintaining the government against German rearmament. The indecision of the union leadership, combined with their failure to adequately provide strike pay, soup kitchens, or elect strike committees, left the strikers feeling abandoned, which in turn provided an opportunity for Trotskyites to demonstrate leadership of the strike and agitate for further work stoppages. The PCF response was violent and decisive, and PCF thugs beat any Trotskyite agitators approaching the factories. To compound issues, Catholic and Fascist unions were also attempting to turn the workers against the union leaders, and this resulted in several violent confrontations. In the face of mounting divides in the strikers, the employers saw no reason to soften their stance towards them and adamantly refused to entertain their demands. An offer by union leaders to end the strike following government arbitration and a token wage increase was rebuffed by the employers. This failure only spurred further strikes, by April 8th it consisted of 68,000 workers occupying 40 factories. Blum once again resigned in the face of mounting pressure after failing to obtain special powers to end the strikes.

The Daladier succeeded in gaining the special powers denied to Blum and he ordered troops to occupy Paris. A deal called the Jacomet Sentence was struck for workers in the nationalized aviation sector, providing a 45-hour week and a 7 percent wage increase. This was extended to private sector plants on April 13th, and ratified on the 14th. The entire Paris metal industry returned to work on the 19th.

However, workers began to notice how much the agreement curtailed their rights, effectively destroying many of the gains won with the Matignon Accords. Section meetings, posting of union information, and the collection of dues were restricted or prohibited. Furthermore, employers used punitive firings against labor militants, in express violation of the contract they agreed to. Membership in the metal unions declined by nearly a third. In response to criticism among the ranks, CGT leadership labeled unruly members Trotskyites, fascists, or provocateurs.

Further pressure on the unions arose when the Daladier government appointed center-right politician Paul Reynaud as Finance Minister. His decrees proved particularly intolerable, raising taxes, imposing new pro-employer mechanisms to resolve industrial strife, reestablishing the six-day work week, and giving employers the right to fire or blacklist employees for refusing overtime. These decrees would give the CGT a reason to strike against the Daladier government, with the intent of forcing its resignation. A series of strikes on November 21st to the 24th broke out and raised further pressure of a general strike, forcing police to use violence to remove the occupying strikers. They police succeeded in evicting the strikers from all the plants but Renault, whose management further inflamed tensions by announcing an increase in hours. Union leaders attempting to defuse the situation were ignored and workers prepared a last stand, barricading the doors, and gathering pieces of metal to use as projectiles in the face of a coming police onslaught. 6,000 police faced down 10,000-15,000 workers. The ensuing “Battle of Renault” saw the police deploy tear gas to clear the factory and resulted in serious injury to 46 police, 22 workers, hundreds of lesser injuries, and 500 arrests. Renault locked out 28,000 workers the next day and declared their contract null and void. Between the 25th and 30th, union leadership wavered, giving the government time to prepare further measures against future unrest. A general strike planned for the 30th of November was impeded by the government’s deployment of troops and its requisitioning of workers necessary to the basic functioning of national infrastructure. It is estimated around 75% of the Paris region metal industry participated in the strike, but the end result was total defeat. Entire factories were locked out or had their workforce dismissed, union stewards were fired, 500 strikers were sentenced to prison. Rehired workers had to deal with significantly less protections than the ones they had earned two years earlier, and the non-socialist factions of the state shunning cooperation with the unions and communists.

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Following the March 1939 annexation of the remainder of Czechoslovakia by the Germans, repressive conditions in the factories only intensified as a result of hurried military production. However, labor leaders following the Comintern anti-German line, were loath to interrupt the militarization of France against Germany. Then the Molotov-Ribbentrop Non-Aggression Pact between the Soviet Union and Germany threw the leadership into chaos. Daladier accused the PCF of being unfaithful to France and CGT leader Johaux condemned the pact, but resisted calls to remove communists from the CGT. The PCF was thrown into even worse disarray than the CGT, as a third of its elected officials resigned in protest, and the government seized their publications. The German invasion of Poland, forced PCF leader Thorez to accept the war effort, but a direct Soviet order demanded that the PCF denounce the war and sabotage the French war effort. The CGT responded by purging the Communists from its ranks. The PCF was proscribed and forced to go underground. The Communist- dominated metal union was disbanded on the 26th of September. The government’s polices towards labor once again became more repressive, banning collective bargaining, strikes, and freezing wages. Those who objected were interned.

However, government concerns about the threat of labor unrest let to an agreement between labor and management to collaborate in the war effort, called the Majestic Agreement. Yet this collaboration failed to deliver any concrete benefits to the workers. Finally, German victory over France in May 1940 would put the factories at the disposal of the victors, thus ending the period of labor strife that had lasted for six years.

Lessons for White Nationalists

The rise and fall of the French labor movement provides many lessons for any budding political movement. Those on the right should not be afraid of learning from the successes and failures of a supposedly left-wing movement. Indeed, many of the concerns articulated by the labor movement were inherently conservative, if not reactionary, as Torigian notes in his Epilogue.

The rise of the unions had its origin in the reaction to the social dislocations caused by mass production and industrialization. Economic events tore asunder the traditional communities centered around the craft workshop; the spirit of camaraderie that craft workers enjoyed was replaced by mechanized drudgery. The strikes provided the first opportunity in years for workers — who stood shoulder-to-shoulder, bound to machines — to form bonds with one another. During the six years of labor unrest, the unions set up schools, concerts, and vacation homes for their members, giving them some semblance of a community they had lost in the preceding years. The goal of restoring the historical ties of a community severed by modernity shows the deep conservatism beneath the outward trappings of leftist unionism.

Another conservative facet of labor’s rise was the fact that it was jolted from its previous malaise by an appeal to patriotism. It was the call to defend the Republic, and the heritage of the French Revolution, that started the six years of struggle in 1934. As Alain Soral states in “Class Struggle Within Socialism: 1830-1914 [2],” “It is historically demonstrated that the people are always patriotic,” noting that even the Communards of 1871 were reacting against the defeat of Sedan and the Prussian occupation agreed to by the bourgeois government. It was the leadership’s willingness to follow the foreign dictates of Comintern, at the expense of economic and social concerns dear to the average worker, that destroyed the benefits they had achieved through the Matignon accords.

The failure of the People’s Front should also be a lesson to any radical political movement about the dangers of mainstreaming. The willingness to sacrifice the gains the union had achieved for the survival of a political party proved disastrous. The equivocation and willingness to compromise demonstrated by the CGT and PCF in the years following Matignon weakened the resolve in the ranks, diminished membership in the movement, and opened the door for more radical elements to outflank them. The concerns of the people within the movement should take priority over any desire for political expediency. The idea that some politician will be the savior of any particular extreme struggle, left or right, has been disproved time and time again. Those who fail to grasp that would greatly benefit from reading Every Factory A Fortress.

Furthermore, anyone wishes to see how a mass movement can become strong enough to challenge the entrenched interests of the political and economic elite should read Every Factory a Fortress. As the struggles of labor continue in the face of globalization, multiculturalism, unchecked immigration, and other consequences of untrammeled neo-liberalism, the need for a movement to raise its banner against this brazen exploitation grows daily. Only by assimilating the lessons of the period from 1934 to 1940 will it emerge victorious.


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[1] Image: https://secure.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/03/EveryFactoryaFortress.jpg

[2] Class Struggle Within Socialism: 1830-1914: http://openrevolt.info/2012/03/23/alain-soral-class-stuggle-within-socialism-1830-1914/

La mise en place d’un système de propagande au niveau européen

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La mise en place d’un système de propagande au niveau européen

 

 

 

 

Il y a quelques mois, le média EUobserver signalait l’existence d’un document informel à l’initiative de la Grande-Bretagne, de la Lituanie, de l’Estonie et du Danemark, appelant à doter l’UE de moyens d’informations communs destinés à « déconstruire… la propagande hostile » que représenteraient les médias russes dans le cadre du conflit ukrainien. L’affrontement du bloc américano-occidental et de la Russie, a en effet permis de mettre à jour l’embrigadement des grands médias occidentaux sur les sujets géopolitiques et stratégiques et a permis à de nombreux citoyens européens à la recherche d’une information réaliste et factuelle de s’informer hors de la sphère d’influence américaine par le biais des grands médias russes, comme Russia Today, qui dispose maintenant d’une édition en langue française. La simple comparaison entre les informations déployées à l’intérieur du bloc OTAN et celles circulants hors de la sphère d’influence américano-occidentale, permet effectivement de prendre conscience de la propagande de guerre à l’oeuvre dans les médias européens et de leur manipulation de l’information.

Le document, probablement d’origine états-unienne, prévoyait donc la mise en place au niveau européen d’une « plate forme permanente au sein de laquelle l’UE et l’OTAN pourraient échanger leurs points de vue sur la communication stratégique » et appelait les producteurs médiatiques à « encourager les échanges entre les productions des différents pays (divertissements, films, documentaires) afin de fournir des alternatives compétitives à la production russe sur le marché européen de la télévision. »

Le conseil européen des 19 et 20 mars derniers, a adopté à cet effet une « feuille de route » concernant la mise en place des mesures préconisées par ce document, sous la supervision de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, dans le but « de superviser le nouveau programme d’envergure pour contrecarrer le travail des médias russes. »

Cette dernière a notamment déclaré le 19 janvier : “Nous travaillons sur la mise en place d’une stratégie de communication pour faire face à la propagande en langue russe“.

A cet effet, il est prévu de lancer un grand média en langue russe destiné à promouvoir la vision atlantiste dans la sphère d’influence de la Russie et à contrer Russia Today, sur le modèle des anciens médias opérés par la CIA du temps de la guerre froide, comme Radio Liberty ou Radio Free Europe. Le document, qui n’a pas été rendu public et serait classé « secret défense », mais dont certains éléments ont fuité, invite également les journalistes d’investigation à se rapprocher de structures telle que la European Endowment for Democracy, opérée par la CIA.

Russia Today, en tant que premier média international russe, est la cible privilégiée de cette campagne. En Grande-Bretagne, l’Office of communications, la structure de régulation des médias, a formulé en décembre un avertissement à Russia Today en menaçant de lui retirer sa licence si la chaîne ne tenait pas compte de ses remarques.

En début d’année, le rédacteur en chef du quotidien américain The Economist, Edward Lucas, a qualifié les employés de RT « d’excentriques et de propagandistes » et a appelé à leur boycott. Il a notamment affirmé : « Quiconque déposera son CV sur mon bureau et que je vois que cette personne a travaillé chez RT ou Sputnik ou quelque choses comme ça, alors ce CV sera jeté à la poubelle. Nous devons être capables d’humilier ces chaînes, ces personnes et les personnes qui les ont nommés, les producteurs qui les ont lancés et de les repousser en marge du monde des médias pour qu’on ne les considère plus comme de vrais journalistes ou de vraies chaînes mais comme des excentriques et des propagandistes. »

Un premier pas dans la mise en place d’une stratégie européenne de propagande de masse vient d’être effectué avec la signature d’une alliance entre sept grands quotidiens nationaux qui comprend Le Figaro, pour la France, La Republica pour l’Italie, El Pais pour l’Espagne, Le Soir pour la Belgique, La Tribune de Genève et Tages-Anzeiger pour la Suisse, et qui sera dirigée par Javier Moreno, ancien directeur de la rédaction d’El País. Les objectifs officiels sont « la mise en commun des compétences ainsi que la promotion du journalisme de qualité. »

Cette alliance a été nommée Leading European Newspaper Alliance  (LENA) et elle s’est donnée pour objectif opérationnel de mettre en place une « plateforme d’entraide entre éditeurs pour partager leurs expériences à l’ère numérique« , c’est à dire qu’elle proposera une plateforme de mutualisation des contenus. Cette mutualisation aura pour conséquence une réduction de la diversité éditoriale et une uniformisation des contenus à l’échelle européenne, ce qui facilitera l’imposition et la circulation de la propagande atlantiste à l’échelle du continent. L’objectif affiché est ainsi de « faire émerger une opinion publique en Europe« …

Guillaume Borel

Au-delà de Bruxelles, un État européen souverain!

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Au-delà de Bruxelles, un État européen souverain!

par Georges FELTIN-TRACOL

C’est devenu une banalité d’affirmer que l’Union européenne va mal. La crise de sa monnaie unique, la mise en tutelle d’États membres, la multiplication de nouveaux traités supposés améliorer les précédents, leur ratification rapide hors de tout débat public, la généralisation de normes qui, comme dans l’hôtellerie, assassine les hôtels familiaux au profit de grandes chaînes hôtelières, l’ouverture imminente de négociations avec les États-Unis afin de constituer une aire transatlantique de libre-échange occidentale ruineuse pour les ultimes secteurs compétitifs européens, etc., renforcent chaque jour un peu plus la défiance légitime de populations désenchantées par une construction administrative qui aboutit au cauchemar.

 

Montrant par leur inaction coupable un comportement de nabots, les européistes officiels sont comme tétanisés par la montée en puissance dans les opinions publiques d’un très vigoureux sentiment eurosceptique quand il n’est pas carrément anti-européen. L’actuel projet européen court à son échec final. Faut-il s’en féliciter ? Certainement pas assure Gérard Dussouy, professeur émérite à l’Université de Bordeaux qui a consacré une grande partie de ses cours à traiter des relations internationales et de la géopolitique. À l’encontre de la tendance dominante, le professeur Dussouy s’oppose à la fois aux souverainistes nationaux et aux européistes officiels, car il propose que les peuples et les États d’Europe fassent un « saut décisif » et cofondent une République européenne souveraine.

 

Comme d’autres auteurs avant lui, Gérard Dussouy part du constat que le monde européen doit relever plusieurs défis vitaux. Il perçoit une « convergence des crises en Europe (p. 25) » et pense, contrairement aux optimistes béats qui estiment la crise de l’euro derrière nous, que « les prochaines décennies vont voir les crises s’accumuler; une crise pouvant cacher une autre (p. 25) ». Leur succession rapide risque de tuer l’Europe comme idée civilisationnelle.

 

Pour le professeur Dussouy, la plus inquiétante demeure l’effondrement démographique. « Avec le taux de natalité actuel, en 2050, l’Union européenne comptera entre 401 millions d’habitants et 470 millions (p. 27) ». Cette population sera généralement âgée du fait du vieillissement constaté. Or ce phénomène « sclérose l’économie du continent, et […] amoindrit l’esprit de défense des Européens (p. 26) ». Le Système veut compenser cette pénurie humaine par un « recours toujours plus grand à l’immigration extra-européenne [qui] apparaît alors comme la solution de facilité pour compenser la déflation démographique. Mais elle entraîne une forte hétérogénéisation des populations et une décohésion des peuples européens par l’inclusion inévitable de diasporas multiples qui finissent par constituer des communautés territorialisées (p. 26) ». Il en résulte une nette paupérisation des États européens et accélère leur instabilité intérieure.

 

Par ailleurs, la désindustrialisation va se poursuivre. Quant au  risque de banqueroute des États du Vieux Continent, son déclenchement provoquera à coup sûr une crise politique et sociétale de grande ampleur dont l’aboutissement logique serait une « nouvelle Guerre de Trente Ans » (expression de l’universitaire suisse Bernard Wicht). Ce bouleversement majeur signifierait la fin de l’exception historique européenne et donc son exclusion définitive. Déjà en raison du « renversement du monde » (Hervé Juvin), notre continent se retrouve en périphérie d’un nouveau monde dont le « centre de gravité […] [est] le Grand Océan, c’est-à-dire l’espace maritime formé par la réunion de l’océan Pacifique et de l’océan Indien (p. 63) ». En cours de marginalisation géographique, l’Union européenne peut rater, suite à de petits calculs politiciens, sa mutation tandis que s’affirment dans le même temps les États-continents. Or de tels ensembles sont les seuls capables d’encadrer une mondialisation déchaînée. L’auteur constate que « la marge de manœuvre de la politique économique de l’État-continent est d’autant plus grande qu’il dispose de grandes réserves de main d’œuvre, de personnels qualifiés, et d’un vaste marché intérieur. Il peut, selon le contexte, changer de politique commerciale (p. 65) ».

 

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Un « duopole américano-asiatique (p. 68) » est en train de se mettre en place, ce qui marque la fin de l’hégémonie unipolaire des États-Unis qui conservent néanmoins toute leur puissance militaro-technologique. L’auteur ne le mentionne pas, mais le déclin de l’attractivité européenne pourrait à terme les inviter à retirer leur « parapluie » militaire et nucléaire qui protègent pour l’heure leurs vassaux colonisés. Ceux-ci se retrouveraient alors désarmés face à de terribles menaces dont un islamisme à visée mondialiste et une submersion migratoire africaine.

 

Dans ces conditions – Gérard Dussouy évoque aussi la crise climatique génératrice de tensions probables et le spectre de la pénurie des ressources naturelles énergétiques (on suppose qu’il ignore les travaux des décroissantistes en faveur d’une révolution économique et sociale à rebours du mythe mortifère de la croissance) -, « les Européens, s’ils entendent être partie prenante au jeu multipolaire qui s’organise entre les États-Unis et les puissances asiatiques, n’ont d’autre choix que de se réunir dans un État continental (p. 94) ».

 

Cet État européen doit impérativement se donner des frontières précises qui nient enfin l’intention mondialiste – cosmopolite de certains chantres d’une construction européenne bâclée, néfaste et « économicocentrique ». Gérard Dussouy pense que la Turquie n’est pas destinée à rejoindre le concert européen. Ce cas réglé, « le problème des frontières de l’Europe est immédiatement résolu par la géographie. Car ses frontières sont naturelles : à l’Ouest, l’océan Atlantique; au Nord, l’océan Arctique; au Sud, la Méditerranée, la mer Noire et le Caucase. À l’Est, potentiellement l’océan Pacifique, bien que beaucoup d’Européens voient l’Europe s’arrêter à la frontière de la Russie (p. 113) ». L’auteur n’adhère pas à ce dernier point de vue. Il ne rejoint pas non plus la thèse pour laquelle la Russie serait une civilisation spécifique, eurasienne. Pour lui, « l’option eurasiste (la Russie comprise comme un entre-deux mondes et autarcique) est un leurre, destiné à faire réfléchir les Européens. Car, agrémentée d’une alliance avec le monde musulman, elle semble très hypothétique et particulièrement aventureuse (p. 116) ».

 

Considérant plutôt qu’il y a « une complémentarité géo-économique totale (p. 118) », Gérard Dussouy envisage « une alliance, puis une union, entre l’Union européenne et la Russie, […] vitales, à toutes les deux, pour peser ensemble sur la répartition des forces mondiales (p. 117) ». Mais cela suppose en amont l’existence d’un État européen viable, cohérent et puissant.

 

« Il n’existera jamais “ une Europe ”, puissance internationale garante de la survie des nations culturelles qu’elle englobe, tant que n’existera pas un État européen (p. 137). » L’auteur réclame une « révolution supranationale fédéraliste » afin de susciter une souveraineté politique propre à l’Europe. Pour y arriver, il faut garantir à cet espace continental une forte cohésion sociale et territoriale rendue effective grâce à « une grande politique de cohésion et d’aménagement du territoire européen (p. 124) ». Abandonnant le dogme libéral, cette politique ambitieuse couplée à « l’harmonisation des fiscalités, des rémunérations et des conditions de travail (p. 125) » réaliserait enfin « de grands couloirs de communication : autoroutes et TGV transeuropéens, grands axes de voies navigables (axes Rhin – Danube, Rhin – Vistule – Dniepr, avec des “ barreaux ” de liaison intermédiaires) (p. 125) ».

 

On ne doit cependant pas se méprendre. La République européenne de Gérard Dussouy n’est pas un État centralisateur. Si la présence de communautés étrangères extra-européennes doit se résorber par l’organisation de leur retour dans leurs pays d’origine, la « multiculturalité » enracinée européenne, véritable diversité polyphonique et polymorphique du continent, exige des autorités de la République continentale la promotion de « la formule du fédéralisme régional, parce qu’elle intègre et respecte cette multiculturalité, [qui] nous semble, dès lors, la plus adaptée pour faire vivre ensemble tous les peuples européens dans un même cadre politique (p. 111) ». Gérard Dussouy a bien compris que « le principal défi de l’État supranational est […] de réaliser l’intégration en fondant une culture politique partagée qui ne s’oppose pas aux cultures et aux histoires nationales, mais qui les transcende dans un même mouvement communautaire. Le ressort de celui-ci est la survivance, tout simplement (p. 142) ».

 

bdtheories_rel_inter_t2_L12.jpgHostile aux États-Unis d’Europe ou à une Europe intergouvernementale, l’auteur préconise un État européen, « fédération de régions (p. 148) ». Notons au passage qu’il méconnaît ou dévalorise le concept traditionnel d’Empire dont il fait un contresens évident. C’est regrettable, car son approche de la Res Publica europensis coïncide largement avec l’idée impériale européenne.

 

Favorable tant au plurilinguisme enraciné qu’au latin comme langue officielle de la République européenne, Gérard Dussouy soutient une fédération continentale de fédérations intermédiaires de régions qui se regroupaient suivant des affinités géographiques, culturelles, ethniques, linguistiques, voire économiques. Jugeant en outre que « l’unification complète et simultanée de toute l’Union européenne n’est pas concevable (p. 161) », il reprend les propositions de 1994 des conservateurs atlantistes allemands Karl Lammers et Wolfgang Schäuble, puis du gépolitologue Henri de Grossouvre en faveur d’« un “ noyau dur ” ou une “ Avant-garde ”, comprenant la France, l’Allemagne, la Belgique et le Luxembourg (p. 162) ». Il préférerait néanmoins que ce noyau dur se constitue à partir de la zone euro et de son fédéralisme budgétaire.

 

L’auteur observe finalement que « la France a toujours refusé les plans d’unification politique de l’Europe (p. 163) ». Afin de l’« européaniser », il entend la régionaliser grâce à une réforme administrative radicale. Il supprime les départements, réduit à quinze le nombre des régions au pourtour modifié (rattachement à la Bretagne de la Loire-Atlantique, unification de la Normandie, réunion des deux Bourgognes dont la Franche-Comté…), impose aux élus le mandat unique et limite l’hypercentralisation parisienne. Ces mesures osées permettraient à cette nouvelle France, dégagée d’un Outre-mer pesant, d’intégrer pleinement l’État souverain européen. Celui-ci développerait par conséquent non pas un soi-disant « patriotisme constitutionnel », mais plus vraisemblement un « patriotisme géographique (p. 176) ».

 

Promouvoir les régions autonomes d’une France libre dans une Europe indépendante et souveraine est une belle ambition. On comprend pourquoi Dominique Venner a accepté de préfacer de manière excellente ce livre.

 

Georges Feltin-Tracol

 

• Gérard Dussouy, Contre l’Europe de Bruxelles. Fonder un État européen, Tatamis, 2013, 187 p., 10 €.

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Le bouddhisme, ce n’est pas forcément la fête du slip tous les dimanches

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Le bouddhisme, ce n’est pas forcément la fête du slip tous les dimanches

Journaliste, écrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Finalement, il n’y avait guère que les Beatles et le fils de Jean-François Revel, le type habillé de doubles rideaux orange, avec son sourire niais, ses conseils de bien-être à la con et son nom d’apéro, pour laisser croire à l’Occident tout entier, et à la vieille Europe en particulier, que le bouddhisme, c’est cool.

Bangkok avril 034.jpgCelui qui l’a appris à ses dépens, c’est un Néo-Zélandais, gérant de bar en Birmanie (Myanmar, SVP), un certain Phil Blackwood, condamné à deux ans et demi de prison pour avoir portraituré Bouddha avec des écouteurs sur la tête, juste histoire de faire de la publicité pour son bar, « lounge », évidemment. Eh oui, le bouddhisme, ce n’est pas forcément la fête du slip tous les dimanches. Le Phil Blackwood en question a eu beau s’excuser, battre coulpe et montrer patte blanche : pas de remise de peine et case prison direct.

Peut-être parce qu’en face, il y a du lourd. Un certain Wirathu, moine bouddhiste au nom de Yoda, façon Guerre des étoiles, particulièrement sourcilleux en la matière, toujours prompt à taper sur la minorité musulmane locale – environ 5 % des 53 millions de Birmans – et n’hésitant pas à traiter l’envoyée locale de l’ONU de « prostituée », parce que trop encline à défendre la minorité mahométane en question.

Il est un fait que le terrorisme bouddhiste est plus qu’une simple vue de l’esprit. En 2013, un numéro du Times (institution hebdomadaire américaine) a été interdit au Sri Lanka pour avoir titré en une : « La face terroriste du bouddhisme ». Tandis que, depuis 2012, 240 personnes ont été massacrées, pour leur simple appartenance à la religion musulmane. Et l’on vous épargne le chiffrage des personnes « déplacées ». Ça se compte en centaines de barcasses, façon Lampedusa.

Il est un fait que, vu d’ici, tout cela a de quoi laisser perplexe. Et que du bouddhisme, nous n’avons que la version dalaï-lama, lequel déclarait récemment, à en croire La Croix : « Ayez à l’esprit l’image du Bouddha avant de commettre ces crimes. Le Bouddha prêche l’amour et la compassion. Si le Bouddha était là, il protégerait les musulmans des attaques des bouddhistes. »

Seulement voilà, quand on se reporte à l’indispensable Petit lexique des idées fausses sur les religions, opuscule signé de l’excellent Odon Vallet, on y apprend également ceci : « Le dalaï-lama ne représente que 2 % des bouddhistes. » Le reste ? Des hommes comme les autres, en proie à des positions plus nationalistes que spirituelles. Des problèmes tant sociétaux que territoriaux ; avec, en arrière-fond, l’éternelle guerre du pétrole.

Pour le reste, cette autre éternelle question consistant en la représentation du divin. Elle est partout prégnante et se résout, selon le degré d’imprégnation spirituelle du lieu, de manière plus ou moins violente. Que l’on n’y croie ou pas, la question est loin d’être réglée. Et nous y avons les deux pieds gauches en plein dedans.

Bill Hopkins: Ways Without a Precedent

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Bill Hopkins (1957)

Ways Without a Precedent

By Bill Hopkins 

Ex: http://www.counter-currents.com

Editor’s Note:

One of the aims of the North American New Right is to promote a revival of the Right-wing artistic and literary subculture that gave us such 20th-century giants as D. H. Lawrence, Gabriele D’Annunzio, F. T. Marinetti, Knut Hamsun, W. B. Yeats, Ezra Pound, Wyndham Lewis, Henry Williamson, Roy Campbell, and H. P. Lovecraft (all profiled in Kerry Bolton’s Artists of the Right [2]). 

A group that showed some promise in this direction was the Angry Young Men of the 1950s, although the movement fizzled. Or perhaps it just came too soon. With that possibility in mind, I am reprinting Bill Hopkins’ 1957 Angry Young Men manifesto “Ways Without a Precedent” as an aid to reflection on the role of the artist in the current interregnum. For more on Hopkins and the Angry Young Men, see our articles by Jonathan Bowden [3] and Margot Metroland (part 1 [4], part 2 [5]) and our tags for Bill Hopkins [6] and Colin Wilson [7]

The literature of the past ten years has been conspicuous for its total lack of direction, purpose and power. It has opened no new roads of imagination, created no monumental characters, and contributed nothing whatever to the vitality of the written word. The fact that the decade in question has shown the highest ratio of adult literacy in British history makes this inertia an astounding feat. So astounding, indeed, that the great majority of readers have turned their attention to the cinema, television and radio instead. Their reading talent has been commandeered by the more robust newspapers.

The truants can hardly be blamed for seeking livelier entertainment, since most writers have reduced themselves to the rank of ordinary entertainers, and for the most part, have failed to be even this. Writers see the shadow of the mass mortuary too clearly to provide good, knock-about entertainment. The same shadow prevents them from producing more enduring work by making nonsense of posterity.

All writers must accept this shadow across their consciousness as an occupational hazard, and its surmounting divides them cleanly into the camps of optimism or pessimism, allowing no shades of neutrality between. The negative acceptance has the strongest following just now, and for this reason the bulk of serious novels today almost inevitably offer victims as their cast and senseless brutality as their business. These works do not educate us a scrap, nor do they offer any great insights into the tumult of our time. The writers dwell instead on the horror of anything changing—man, mood or scene—and reveal that the precise value of all and everything is that it is here at present. The understanding is that Man is too frail and imperfect for violent change. It is a poor argument for literature, progress and health.

Unless there is a radical change in this outlook literature will continue its drift into negativism.

Many people have their own ideas of what a creative writer’s job should be. The popular conception is that he should provide stories that are an escape from life. The slightest whiff of reality is regarded as an intrusion of the diabolical and an act of treachery. The ideal path amounts to improbable love yarns closing upon chaste kisses. If there is invariably an impoverished odour about these fabrications, the accolades of best-seller returns do not hint at it.

This view is not taken by the more intelligent, who demand a measure of truth with their entertainment. This again is asking for too little. The measure of truth dealt out is generally confined to obscene language in kitchen squalor and the dreary divesting of the heroine’s virginity. Now unalloyed sex is a tedious business when it is repeated too often. But this is not borne out by the positive glut of literary prurience that has come our way over the past few years. As it shows no sign of stopping we must conclude either that the percentage of perverts is much higher than is imagined, or that there is nothing more pornographic than a half-truth. But, whichever it is, the fact remains that when it is only a small measure of truth that is requested, the result merely mirrors appearance. It never delves to the cause behind appearance. It is better to offer no truth at all than make this kind of compromise.

There are only a few who demand all the truth a writer possesses. Over the past twenty years, this demand was sufficient to encourage the development of Hermann Hesse and Thomas Mann, but few others of major creative stature. If the demand were extended to a larger and more perceptive audience it would doubtless encourage the emergence of even greater writers. Certainly it would produce a literature capable of vigorously advancing our present half-hearted ideas of living to an unprecedented level.

There is no likelihood of such an ideal audience coming into existence for the philanthropic purpose of encouraging a vigorous literature. This would be asking for a healthiness that does not exist among most intelligent people today. The same malady that prevents a vital literature from developing and becoming a regenerative force to our society, disposes of the idea of a sick audience transcending its condition and calling for chest expanders. Contemporary literature, whether on the printed page or declaimed from the boards of the theatre, shows its bankruptcy by confining itself to merely reporting on social conditions. It makes no attempt at judging them. Literature that faithfully reflects a mindless society is a mindless literature. If it is to be anything larger, it must systematically contradict the great bulk of prevalent ideas, offer saner alternatives, and take on a more speculative character than it has today. I am optimistic enough to think that immediately the results prove positive and exciting, the more conformist brands of literature will lose most of their following.

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But the failure of literature is only a small part of a much wider catastrophe. When I refer to a lack of health among the intelligent, I touch upon what threatens the whole of our civilization with imminent collapse. The truth is that Man, for all his scientific virtuosity, cannot defeat his own exhaustion. To do so means drawing upon unused strengths that once would have been described as religious. Unfortunately, Man has become a rational animal; he rejects any suggestion of religiosity as scrupulously as an honest beggar denounces respectability. I say unfortunately, because it is mental and physical exhaustion that is the principal malady of our civilization. The very people who should be the leaders of our society are the most affected, so the disillusionment, despair and social revolt of our age has been allowed to grow unchecked.

All the problems and struggles that confront the growth of our civilization depend entirely on whether we can get an exhausted man back upon his feet and keep him there. If the answer is a negative one, our past counts for nothing: it has proved insufficient to preserve our future.

The reasons for this exhaustion are all documented and detailed in the archives of the past fifty years. Rationalism, Communism, Socialism, Labourism, Fascism, Nazism, Anarchism; the honest penny-ha’penny thinking that human happiness was an adequate goal, the quest for social equality; two world wars and a couple of dozen local blood-lettings; poison gas, tanks, aircraft, flame-throwers, atomic, hydrogen and cobalt bombs, bacteriological warfare; depressions, inflations, strikes . . . the documents are quite explicit and well known.

Altogether they amount to the exhaustion of a man with asthma having run a marathon race and found there were no trophies or glory at the end of it. That is exactly our own position. With every decade since the turn of the century we have intensified our endeavours while our condition has deteriorated. Now it seems that despite all our efforts, knowledge and hopes, besides the lives jettisoned in their millions, we have achieved nothing. The dry taste of futility lingers in the mouth of all. The energy of any flying spark is in itself enough to arouse popular amazement. The supineness of the intelligent is the tragic paradox of the Atomic Age. Only the insulated specialists, bafflingly capable of drawing the blinds against all other realities, remain enthusiastic about tomorrow.

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James Dean

The evidence of exhaustion stares out from the columns of the daily newspapers. The references to ‘Angry Young Men’ for ex-ample, record a general astonishment at the vigour of simply being angry. Another instance is the hero-worship of the late James Dean, who posthumously remains as the embodiment of Youth’s violent rebuttal of a society grown pointless. That the rejection is equally pointless does not appear to matter; the sincerity redeems it. There is the idolization of such simple men as Frank Sinatra and Elvis Presley, the respective champions of wistful sentimentality and the stark voluptuousness of knowing one thing that’s good, anyway. Which, after all, is one advantage of being a farmer’s boy.

Significantly, the more thoughtful go only a few steps further to admire such writers as Samuel Beckett, Tennessee Williams and Arthur Miller. All of these playwrights have distinguished them-selves for creating small men and women whose unlikely poetry is in their bewilderment in an inexplicable and often tyrannical world. The heroism of the Twentieth Century Man, as currently postulated, is: (a) in winning a compassionate pair of lips that will lull him to peace after an endless gauntlet of victimizations (thus mysteriously negating the lot), (b) kicking a bullying foreman (an enemy of the people) in a conclusive place, or (c) just inhabiting a dustbin with all the pretences down and stoically waiting for the end.

This is the landscape a new writer looks upon this year. Every-thing has deteriorated from the point in the mid-1940s we optimistically imagined to be already rock-bottom. What is left is a mockery of attempt, accomplishment and greatness.

It would be too easy to be angry and join the lynching parties. But this is not a writer’s job. Nor is it for a writer to subscribe to the general bankruptcy, despair and apathy around him, whatever popularity might be obtained from it. If there is a task for the writer, it is to stand up higher than anyone else and discover the escape route to progress. His function is to find a way towards greater spiritual and mental health for his civilization in particular and his species in general. This is my own intention, and unless other writers adopt the same attitude our civilization will remain leaderless, lost and exhausted, and the chaos will continue until its eclipse under radio-active clouds.

Literature has been an accelerating factor to this state of affairs over the last decade. Instead of acting as a brake it has been intent upon glorifying the lostness, the smallness and the absolute impotence of Man under adverse conditions. This is the reverse of what its role must be in the future. It must begin to emphasize in every way possible that Man need not be the victim of circumstances unless he is too old, shattered or sick to be anything else. It is the conquest of external conditions that determines the extent of Mankind’s difference from all other forms of life; and, in turn, decides the superiority of its leaders. If this is denied, then we are indeed due for elimination. Perhaps overdue. But contemporary writing will not bring itself to this assertion until it has been wrenched clear of its embrace with a falling society. The dismaying fact is, most writers seem quite satisfied to act out their present hysterical offices to the length of disaster itself. Their conversion is enough to set any salvationist with work to last several lifetimes.

It is customary for young writers to condemn those who have authority and influence. For my own part, I am unable to do this because I find their exhaustion only too understandable. The leaders of our civilization have strained at hopelessly impossible tasks for too long, and instead of creating a new structure for living, they have succeeded only in producing a succession of failures. Today they have reached a standstill, and the prospect of marshalling together one more attempt has become an outrage against all reason and experience.

They are reasonable men and their conclusion is, in the light of what they have done, entirely rational. If reason or rationalism can accept exhaustion, by the same terms ruin and death are equally acceptable. But survival is our inflexible rule of health; and since survival has become a completely irrational instinct, the time has arrived when we should look to the irrational for the means to reject this reasonable but (humanly speaking) unacceptable end of our civilization.

Firm upon this premise, I predict that within the next two or three decades we will see the end of pure rationalism as the foundation of our thinking. If we are to break out of our present encirclement, we must envisage Man from now on as super-rational; that is, possessing an inner compass of certainty beyond all logic and reason, and ultimately far more valid.

The times we are entering require a far more flexible and powerful way of thinking than rationalism ever provided. Three sovereign states have been loosing hydrogen tests in the world’s atmosphere in preparation for deterrent wars. Each new explosion shadow-boxes with genetical mutations in the coming generations. Populations everywhere are multiplying daily to that frightening point in the future when the earth’s food resources will not be sufficient to supply all with one decent meal a day. The fish harvests from the oceans are diminishing. The problems of soil erosion and the reclamation of land swallowed up by water remain unattended. These are only a few of the more obvious questions that call for solutions on a new level. A level of universal planning that can only be encompassed by a supranational body like world government. Meanwhile, science advances every year a trifle further beyond the comprehension of most of the human race.

The path of a civilization in our disorders leads directly to its extermination. And, while we take it, Proustians talk about their sensitivity in dark rooms and stylists continue to manufacture their glittering sentences. This is the marrying of an illness to a deformity; a grotesque mésalliance to make even a lunatic marvel. But it will go on, as I say, until writers turn away and look objectively to another part of the horizon.

I have stated that Man is more than rational, and that if he is not, he is finished. Now I take the argument forward another step and assert that his current exhaustion is the vacuum created by an absence of belief. At the beginning of this credo I declared that only a religious strength could conquer exhaustion, and by religious strength I meant, specifically, belief: exhaustion exists only to a degree commensurate to its wane. A complete dearth of belief mathematically equates to utter exhaustion. It is no coincidence that it has struck the most responsible members of our society; they are the ones who have had the responsibility of scraping the barrel of reason and materialism. The same exhaustion will strike at the leaders of the East just as surely within a span of time roughly corresponding, no doubt, to our own venture into pure rationalism.

Through history, the men and women who have towered over their contemporaries through their achievements and struggles have had extraordinary levels of belief. They have ranged from visionaries, saints and mystics to fanatics and plain, self-professed, men-of-destiny. Whether their beliefs were in an external thing—let us say the Church—or simply in themselves, was a matter of little importance. The result in every case was sufficiently positive to make them memorable. Each of them was primarily separated from those around him by a greater capacity for belief. It took all of them high above the eternally small, grumbling, self-pitying parts that constitute personality. Belief is, and I speak historically, the instrument for projecting oneself beyond one’s innate limitations. Reason, on the other hand, will have us acknowledge them, even when the recognition is disastrous, as now.

The admission of a permanent state of incompleteness has been made by a great many people and much of the damage I have referred to is the direct result of it. But their places have to be filled. It has become imperative that, just as a new way of thinking and a new literature are needed, a new leadership must also be evolved with the aim of combating this exhaustion by the restoration of belief.

When I speak of belief in the present context, I do not mean any belief in particular, of course, but rather belief divorced from all form whatsoever. The form is an arbitrary matter, and its choice in the sense of literature is essentially a matter for the writer’s temperament. Whatever the choice, the reservoir of power within belief offers any writer the certainty of major work.

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It is obvious that this concern with belief leads inevitably to the heroic. The two are joined as essentially as flight to birds. The hero is the primary condition of all moral education, and his reality is synonymous with any great idea. He is literally the personification of the dramatic concept. But the heroic poses the possibility of people who can think and act with a magnitude close to the superhuman. The introduction of such characters and events will require a great deal of care and skill, for the ridiculous is only one step away.

The greatest difficulty overhanging this work, however, will be in the motive force itself. There has been a nonsensical confusion between belief and religion that has lasted for centuries. Instead of belief finding its separate identity, it has always been inextricably tied to religion. Churches of every denomination deliberately fostered this misconception from their beginnings, for the belief latent in men responded to hot appeal and willingly testified to the truth of any proffered set of doctrines. The nature of belief appears to be conducive to appeals. Its generosity is evident in this respect when we examine many of the childish and absurd inventions the various religions have offered worshippers at one time or another.

It is quite true that the Church has been the only vehicle for belief on any sizeable scale up to the present, and deserves credit for it, although self-interest provided its own reward. But it is absurd to regard belief on the basis of tradition as the monopoly of any organization. The Church was the first to understand the potentialities of its power and was also the first to direct it to an end; but sole proprietary rights were assumed too rigidly for the Church to pass us now as a public benefactor. Those who tried to break the monopoly were decried as heretics. Where it could, the Church had them burnt. This confiscation of belief and its isolation under the steeple brought about the Reformation and eventually the George Foxes and other champions of the right to independent belief.

Over the past fifty years there has been a general rejection of all churches with the sole exception of the strongest, Catholicism. The rejection parcelled belief with the Church and disposed of both. It was the result of a considerable amount of ignorance and a distinct lack of subtlety. Today, the same excuses do not hold, and if the mistake is repeated, it can never be done with the same blind vehemence of the first rejection.

If this social exhaustion of ours is due to the rejection of belief, how can writers reclaim it? There are three choices open, at least. The first is the establishment of a new religion. The second, to revitalize and reconstruct Christianity. The third, to trace belief to its source and turn it to a new account.

The argument against the first is that a new religion, whatever advantages it would have (supposing for a moment that it should find an ample crop of visionaries, priests, theologians and militant doctrines), would suffer from its lack of tradition more than it would profit by its modernity. Although many people talk somewhat loosely about the need for a new religion, the very impossibility of it as an overnight phenomenon rules it out for today.

However, should this particular miracle come to pass, its contribution to our civilization would be a substantial one while it was sustained by its visionaries. But as soon as the visionaries died, its hierarchy would become rigid as precedents in the history of every church show us without exception. There would be no more room for succeeding visionaries with their tradition-breaking habits in this church than in any other.

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A priest is a poor substitute for a visionary. So poor, in fact, that the plenitude of them against the paucity of visionaries has largely dissuaded many who with the right inspiration would be religious. A visionary has the prerogative of freely contradicting himself while still retaining his influence. Less flexible, because he happens to lack a visionary’s imagination and vitality, the priest conscientiously commits to paper everything enunciated by the other in case he should forget the passport of his office. Subsequent generations of priests accept the dogmas laid out for them without demur or question on the same grounds. This is orthodoxy; its strength is in its ossification. The more rigid the observance, the more virtuous the believer . . .

There can be no prospect more terrible for any prophet coming after, and this is when a church really dies. When it is attacked from without, what is sent crashing is cardboard: the Church died after the passing of its first visionaries and the hardening of its arteries to fresh truths.

As this argues against the possibility of a new religion arising, it argues equally against the impossibility of a revitalized Christianity. Any great idea, if it is perpetuated without continual reappraisals, is eventually rendered into ritualistic twaddle and shibboleths that justify the cheapest sneers (although not the spirit) of its detractors. And finally, the sad truth is that the only men courageous enough to approach great ideas and test their truth are men of equal stature to their formulators. No church that I am aware of has produced an apostolic succession of this order, so we must put aside both possibilities as impractical for anyone who hopes to work within his own times.

The last alternative is the one that, under the circumstances, is the most realistic. If we can trace belief to its origins and examine it in terms of plain, unadorned power, we have a potential weapon that will play an immeasurable part in our salvaging. I am convinced that it is an internal power comparable, when fully released, to the external explosions of atomic energy. With a complete understanding of its nature, its functions and its strength at zenith, I believe that we can not only cure Man’s many illnesses, but determine by its use a level of health never before attained. If we can learn the answers to these questions, Man may be transformed within a few years from the hardening corpse he has become into a completely alive being. The change can only be for the better.

One of the most tiring assumptions that has gained universality is that Man is completely plotted, explored and known. Dancing to the cafe orchestra of Darwin and Freud, there has been a tendency over the last fifty years to regard humanity as a fully arrived and established quantity that has little variation and no mystery to the scientist. Nothing could be more untrue. Man is so embryonic that attempting to define him today is preparing a fallacy for tomorrow. He is inchoate, only just beginning. Given unlimited belief and vitality, he is capable of all the impossibilities one cares to catalogue, including the most preposterous. Equally, without belief and vitality, he is simply decaying meat like any other fatally wounded animal. The difference will be largely decided by writers.

This is not a disproportionate claim. Writers have always influenced and led the thinking of their own times, immediately after the heads of State and Church. Sometimes, as with the Voltaires, a long way in front of either of them. The present heads of State are clearly unable to see a way through the difficulties of today, and there is no reason for us to suppose they can do any better with tomorrow. The non-existence of any influential Church leaders in Britain prohibits any criticism of their recalcitrance. The only remaining candidates qualified as leaders are writers.

eschyle-01.jpgThe Greeks, unlike ourselves, expected their literary men to be thinkers and teachers as a matter of course. This expectation was justified by figures of the stature of Aeschylus, Sophocles and Euripides. Dramatists like these preached, taught, entertained and prophesied with such vitality and authority that their judgements were taken away by their audiences and applied to all levels of civic life. That both playwrights and audiences prospered upon this didactic relationship is best shown by the intellectual versatility of the Hellenic world, which has yet to be repeated.

When Bernard Shaw demanded that the theatre should be a church, he also meant that the ideal church should be a serious theatre. So it was in the Greek world. Nobody could afford to miss a sermon of this sort, because there was nothing more intellectually and spiritually exciting to be found from Kephallenia to far Samoso. Each new drama-sermon made the Kingdom of Man a titanic affair that could not be taken casually, and if this is not a religious understanding, there is no such thing!

In addition to this laudable state of sanity, they had none of the blank one-sidedness about them that stamps the orthodox priest, because their real religion was Man, and no other. Because Man is only human when he is in movement, they were able to throw him into catastrophic dilemmas that modern religion would regard as blasphemous. But they threw him only to retrieve him, and by this method they were able to add new understandings of his darker territories and enlarge his consciousness. With the aid of such dramatists the citizens of the Greek city-states developed into creditable human beings. But the high level of the theatre was to fall, and the whole of the Greek world was not long in following it.

Seneque.jpgWhen the Roman Empire rose to take its place, Terence and Seneca, the bright lights of Latin, reflected a frightening deterioration in what was expected of a writer. Julius Caesar found it an easy matter to be both a swashbuckler and a scribe in a world that, culturally, could not even conquer sculpture. But Rome’s poverty was magnificence compared to the bankruptcy prevailing in Britain and everywhere else in the civilized world today.

However, when I call in history to augment my contentions I am beating upon a broken drum. The role I predict for writers is one entirely without precedent, and it is the better because of it. Aeschylus and his colleagues refined the Greeks, and that was quite enough for their day. But today writers must become the pathfinders to a new kind of civilization. That new civilization remains an impossibility until we extricate our own civilization from the destruction that threatens it.

The problem is that of the individual. What kind of man or woman survives cataclysmic events better than any others? What kind of people are the first to fall? What are the first disciplines necessary for a new, positive way of thinking? These questions, together with ten thousand others, fall into the kind of prophetic writing that will be needed to solve the problems that lie immediately ahead. The duty then of all writers who are concerned with tomorrow is to concentrate on defining human characters at differing stages of ideal health. From this gallery it will be possible for us to aim at men and women dynamically capable of laying the foundations of our new world. We may not be able to describe precisely the men and women we want, but at least we can provide a reasonable indication. We can narrow the perimeter of choice.

I realize that there is as great a difference between facts and speculations in the minds of writers as in the minds of ordinary people. The great difference is that writers are particularly suited to the correlation of apparently hostile facts, often blatant contradictions, and their craft teaches them to deepen and extend thoughts to final understandings that seem almost mystical to the average person. This talent to reach down into the depths of men and find appalling corruption, and far from being ruined by the revelation proceed to conceive supreme peaks of human perfection, is common to both writer and visionary. There is no reason why they should be different in other ways, if the dedication is strong enough.

Until now most writers have concerned themselves with recording the anomalies and cruelties perpetrated by a skinflint world upon a good small man. Modern literature, for lack of a great aim, has become a Valhalla for those who shriek, beat their brows and weep more energetically than anyone else. As a device, hysteria is very useful for a writer, but as an end it becomes patently ludicrous. Any writer who resorts to such tricks without offering a ticket of destination is wasting his own time and the time of his readers, flouting the Zeitgeist in the most imbecilic fashion, and finally (I hope) cutting his own throat.

The truth of today is too plain for clear-thinking people to ignore, however uncomfortable it may be to the inherently lazy. We must grow larger . . . see further and deeper . . . think with more skill, concentration and originality—or become extinct. If we are not capable of meeting these seemingly unattainable requirements, writers such as myself will persist obstinately in trying to have things as we want them even if the words are finally addressed to the abyss rather than human faces. If the crusade is a hopeless one, it will be so only because there is nothing more impregnable than human weakness. This is an important conclusion, and its recognition offers three salient truths.

First, that a writer’s duty is to urge forward his society towards fuller responsibility, however incapable it may appear.

Second, a writer must take upon himself the duties of the visionary, the evangelist, the social leader and the teacher in the absence of other candidates.

Third, that he understands the impossible up-hill nature of a crusade and counters it by infusing in everything he creates a spirit of desperation.

This spirit of desperation is the closest approximation we can get to the religious fervour that brought about a large number of miraculous feats of previous, less reasonable, epochs. In desperation, as with religious exaltation, miracles, revelations and extraordinary personalities can be brought to everyday acceptance. The great advantage of it is that one can develop it to the point of being able to evoke it whenever there is cause for it.

I used the atmosphere of desperation in my first novel, The Divine and the Decay, very much in the way that a wind comes through an open door, throws a room into a sudden disarray, then leaves as abruptly. The wind in this case is a fanatic, and the room with an open door a small island community. As always in such cases, one is left perplexed and filled with a sense of indefinable outrage that has little to do with the disarray that must be restored to order. There is something maniacal about a really desperate man that welds him into a total unity and he becomes an embodiment of a single idea. Almost, dramatically speaking, flesh wrapped around an idea. Working for so long with desperation as my tool, I also learned about the merits of the lull, when the air vibrated with the foreboding of the next entrance. I relearned also a Greek lesson: how to turn presence into absence and absence into presence. But these details are worth mentioning only in relation to the use of desperation in contradistinction to the monotonous normality that most writers regard as the acme of reality.

Desperation is the only attitude that can galvanize us from this lethargic non-living of ours. But without a calculated direction desperation is useless. Misadventures in its application can leave us dangerously drained of further effort. This is where the dramatization of aims is expressly the writer’s function. Consider the case of Sisyphus, whom the Gods had forever rolling that gigantic boulder of his up a hill and forever having it roll down again when he neared the top. The punishment was inflicted upon only too human strength. But with enough desperation the penalized king would not have attempted to roll it up after the first couple of attempts. He would have picked it up and flung it over the impossible crest, straight into the faces of his Olympian tormentors. I can think of many contemporary equivalents of the Sisyphean plight that are incessant defeats only because each of the sufferers refuses to rear up and wreck his opposition with the fury of desperation. To me, desperation is our immediate instrument, in the absence of belief, for collapsing this damnable, subhuman recognition of one’s surface limitations. Refuse to acknowledge them and the horizon spreads wide.

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This cannot be done without examples, as I have said. The examples themselves can only be set by fanatics advancing be-yond the arena of human experience and knowledge. In a religious sense, the fanatic or writer goes into the wilderness, the first act of any visionary’s apprenticeship. Simultaneously, he becomes a social leader also, for humanity having to travel beyond the point where it now rests will only use paths already trodden.

New paths can only be created by writers with a desperate sense of responsibility. The only others capable of such a task are religious and philosophic minds, but unfortunately orthodoxy has ruined the first, and a desiccation debars the second. In resting the responsibility of human deliverance upon writers I am not calling for miraculous transitions antipathetic to their nature. Fundamentally, the writer has always been a prophet and a diviner in embryo. Centuries of ‘telling a jolly tale’ have simply caused him to let these other parts fall into disuse. I want their return, and I want them cultivated to full growth.

At the moment, the position of the writer in society is a difficult one. The good ones feel, quite rightly, that they should be antagonistic to authority; but the feeling is only a feeling and remains nothing more because few have got around to the point where they must begin wrestling with it. Because of this apprehension which is not turned into positive action, these writers find themselves nullified and abortive. They try to offset this predicament by an over-haughty pride in their isolation. More specifically they emphasize their artistic position to offset shortened powers, and offer a defensive facade of being icy intellectual pinnacles which, in actuality, spells death to their work if this attitude is carried to their desks.

To be exact, a writer is rather a ludicrous figure at work. He must be, to put himself in an arena with berserk bulls to gauge how much damage the horns can do. The gorings constitute literally the blood and tissue of his work; they are part of his empirical research into life. Perhaps research is too dignified a term for the tattered and bloody creature he becomes if he persists until he reaches the level of a good writer.

By such voluntary acts, he becomes an authority on the most fundamental subjects. Pain, for instance. It is not the politician, theologian or doctor who catalogues the depth, the range and the gamut of it, but the writer. He can state from personal knowledge that it has a hundred different pages, all written in different inks. Similarly, he is an expert in regions like agony, happiness, terror, exultation and whirling hope. These are his working neighbour-hoods.

He also knows from personal experiment the fine shades of violence; its velocity, trajectory and impact; its sources, and its quivering conclusions. When an accident is about to happen, let us say an aeroplane is plunging in a death dive, or a child is about to go under the wheels of a motor car, most eyes will be averted until it is over. But this is a luxury a writer simply cannot afford, and he will watch even if the object of study is someone he loves intensely. He has conditioned himself to observe everything that happens within his orbit with a steady and remembering eye. As his craft is produced at first-hand, constantly in positions of physical and mental hardship, for him the step towards vision and leadership is not a large one.

On the face of it, it seems ironical that a writer who goes to such lengths to learn this abnormal craft should use it only for the purpose of entertaining. But most are given little choice to be anything else with the shadow of destruction hanging over them. The few writers who would like to create heroic work are discouraged in advance, for they cannot be sure of even polite credulity on the part of readers. All ambitious contemporary writers are haunted by the thin, peaky face of the rational reader who peruses his literature with the pursed lips of a confirmed sceptic. Anything larger than his own life is anathema to this gentleman. Authors know it well and go in dread of him. This is why only a foolhardy few dare create anything but the slightest, most prosaic structures. The heroic, the bizarre, the moral and religious fabrics, have been torn down in the interests of reality. If the realities were large there would be little ground for complaint, but what is considered to be real by the normal canons of judgement is, of course, as confined as candlelight. It is not surprising that creative thinking today operates upon candle-power.

The situation is so bad that many leading writers have fallen to mocking their own ability to serve ‘fodder to pygmies’. They are proud of the ingeniousness they have developed over the course of time in feeding sly pieces of originality with every hundredth spoonful, done so skilfully it passes almost unnoticed. It is the bare remnants of creative pride. In another age a man could be a master; today he must be a midget, breathing a sigh of relief every time he gets away with his creative crime unpunished. This attitude of contemptuous hostility between writers and readers is another symptom of the need for a rupture between life and literature. The writer cannot create as largely as he wants; the reader is incapable of belief. Unless this stalemate is broken and another game started, the chess pieces will be swept to the floor . . .

Let me take you into the theatre and make an illustration of tragedy. An infinite number of creators have visited this terrain for the purpose of laying their masterpieces. It is as studded with great monuments as a war cemetery. On one you will read Prometheus Bound, next to it, Agamemnon. Close by perhaps Oedipus Rex, and, among the newer additions, Hamlet, Macbeth and Faust. Death . . . broken dreams . . . disillusion . . . There are a thousand threads in the pattern of it, and no doubt there are persons who walk the streets of London, Berlin and New York with threads still unwound and unwritten in their minds. But tragedy, with all the multiplicity of permutations before its in-evitable curtain, has one basic demand. The downfall.

My difficulty is in imagining how an object can fall in any direction other than down. However, most thinking people today appear to find more difficulty in imagining any height superior to themselves. That brings us to the dilemma. If a tragic figure is to fall he obviously cannot fall a few inches and hope to capture our awe or our pity; his fall must be a considerable one. It never is, under the present conditions. As soon as the figure of prospective tragedy begins to climb over the heads of his audience, they insist he climb down again to a height where they can believe in him. The only exception to this is Jack and the Beanstalk. And Jack only gets away with it, I surmise, because his pantomime appears in the Christian season of drunkenness and makes a swift departure before sober judgements are restored.

If a hero cannot rise, he cannot fall; on this point of order such good rationalists as Galileo, Newton and Einstein will bear me out. Such a fall would be unnatural, ungravitational and illogical; in fact, there is no fall. And yet Tragedy must have it.

Very well, what is it that sets the proper height for a tragic descent? Put in this way, it is like discussing a ballerina’s artistry in terms of ballistics! Let us assert, however, that tragedy has always demanded the greatest height conceivable as an essential condition of the downfall. A lot of levels contribute to make up this total height. The height is created by an outraged spiritual understanding, a shattered moral code and the complete social abasement of the protagonist. The downfall is darker than death; and often death is willingly chosen in preference to it, indeed as the very palliative of it when the intensity of anguish produced becomes fully manifest.

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But these platforms of consciousness are ridiculously archaic to the modern world. The religious, moral and social heights have become melodramatic and unintelligent, beside the more modern concentration on the significance of a man’s facial twitches under psychoanalysis. For that, we have banged our windows shut on Heaven and locked the cellar door on Hell. We have foreshortened our intelligence accordingly. The result is that Oedipus Rex, Prometheus Bound, Hamlet, Macbeth and Faust would not only be laughed out of our London theatres if they were written today but, in truth, would be impossible to write today unless my thesis for creating fresh belief finds more general acceptance. Until it has, our own contribution to tragedy’s magnificent cemetery is a headstone inscribed: No More Tragedies. By it, we have created a tragedy infinitely more tragic than anything by Aeschylus, Shakespeare or Goethe.

The only indulgence to tragedy on the London stage is accorded to Shakespeare, whose vintage has removed him beyond the critical appraisals of the cognoscenti. The Shakespearian seasons that continue ad nauseam in the Waterloo Road serve as final evidence that the only good writer is a dead one. While the Old Vic flourishes as a salve to the national conscience, the absence of new tragedy is concealed from all but those who love and care for the theatre. The phenomenon of the Old Vic is the story of the Orthodox Church hardening its arteries against fresh truths all over again. Just as the Church is content with past visionaries and anachronistic dogmas, the theatre brandishes dead playwrights as its testament of greatness. In either case the result is bad. The sad and obvious truth about the titans of the past is that Aeschylus did not know the meaning of world over-population; Goethe was in the dark about guided missiles; Shakespeare was a complete idiot on the question of nuclear fission. The only writers competent to deal with these present-day problems are writers who are alive!

I believe that this civilization of ours requires cement to stop its crash until a new civilization is developed. Its great need, ultimately, is for a new religion to give it strength. In the meantime we urgently need a philosophy to span the gaps in our society that grow wider every day. But a philosophy and a religion can be evolved only by a new leadership. The possibility of such leaders depends solely on whether we can produce men capable of thinking without rule or precedent. Apart from writers with phenomenal powers of dedication, I cannot see the likelihood of such men emerging in time to meet the oncoming crises.

For these reasons, I believe that literature must be the cradle of our future religion, philosophy and leadership. In this belief I see the writer filling the paramount role if our civilization is to survive.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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mercredi, 25 mars 2015

Berlín se distancia de Washington sobre Ucrania

Por Diana Rojas

Ex: http://www.elespiadigital.com

El gobierno alemán está mostrando su creciente indignación por lo que considera como “una peligrosa propaganda” norteamericana para sabotear el cese el fuego en Ucrania. Los alemanes y otros europeos están preocupados por los intentos de, entre otros, el comandante supremo aliado de la OTAN en Europa, Philip Breadlove,  y la secretaria adjunta del Departamento de Estado para Europa, Victoria Nuland, para exagerar la implicación rusa en el conflicto.

Responsables alemanes manifiestan, según el periódico norteamericano McClatchy, que los informes norteamericanos sobre la situación en Ucrania son totalmente inexactos o alegaciones sin confirmar. Cuando Breadlove afirmó que unos 40.000 soldados rusos se hallaban en la frontera preparando una invasión, fuentes de inteligencia europeas afirmaron que el número era de 20.000 y que no existía una intención de invadir.

Responsables europeos han rechazado también las afirmaciones de que unos 50 tanques rusos habían cruzado la frontera y señalaron que se trataba de un puñado de vehículos blindados y probablemente no militares en su origen.

Los informes alemanes señalan también una amplia diferencia en el número de rusos implicados en el conflicto del Donbass. Ellos estiman esta participación en unos 600, muy lejos de las cifras que ofrecen los comandantes norteamericanos de la OTAN y que rondan entre los 12.000 y los 20.000.

Sabotear esfuerzos de mediación alemanes

La revista alemana Der Spiegel se preguntó recientemente: “¿Quieren los norteamericanos sabotear los intentos de mediación europeos liderados por la canciller Merkel?” Esto en referencia al encuentro de Minsk entre Angela Merkel y el presidente francés, François Hollande, con el presidente ucraniano, Petro Porochenko, y su homólogo ruso, Vladimir Putin, para buscar un alto el fuego.

Esta disputa se produce en un momento en el que EEUU se dispone a enviar 75 millones de dólares en ayuda no letal a Ucrania, incluyendo 30 vehículos Humvee blindados y hasta 200 no blindados.

En las últimas semanas, la canciller alemana, Angela Merkel, parece frustrada con las propuestas que emanan del Congreso de EEUU y de partes de la Administración Obama para enviar armas a Ucrania, señalando que esto podría frustrar la oportunidad de hallar una solución diplomática y escalar la crisis.

Los responsables alemanes han advertido también que tras las visitas de políticos o militares estadounidenses a Kiev, los dirigentes ucranianos parecen más belicosos y optimistas sobre las perspectivas de que su Ejército pueda ganar el conflicto en el campo de batalla. “Nosotros tenemos luego que llevar a los ucranianos de vuelta a la mesa de negociaciones”, dijo un funcionario alemán.

Bob Lo, un experto sobre Rusia de la Chatham House de Londres, dijo que la disputa no es tanto sobre números sino sobre la forma en que el conflicto de Ucrania debe ser resuelto. Algunos responsables norteamericanos creen que sin una amenaza militar creíble las negociaciones de paz no tendrán éxito, mientras que los alemanes consideran que una amenaza de este tipo sólo serviría para escalar el conflicto.

Divergencia de intereses

Según el analista de la CIA Raymond McGovern se trata de la primera disputa seria entre Washington y Berlín desde la Segunda Guerra Mundial. Él señala que Alemania es capaz de enfrentarse políticamente a EEUU y tomar decisiones independientes por primera vez desde hace 70 años.

“Los alemanes han pasado de la adolescencia a la edad adulta y están dispuestos por primera vez en 70 años a hacer frente a EEUU y decirle: Nuestros intereses no coinciden con los vuestros. No queremos una guerra en Europa Central y tenemos la intención de evitarla”, indicó McGovern.

En realidad, esto demuestra la diferencia de intereses entre ambos países. La mitad del PIB alemán procede de las exportaciones y de ellas sólo el 40% va destinado ahora a la UE. Alemania busca y necesita los mercados de Asia, incluyendo países como Rusia, China e Irán, a los que ve como socios potenciales y no como rivales estratégicos, como hace EEUU.

Irritación norteamericana

Según Lo, numerosos funcionarios norteamericanos están insatisfechos de la política de Berlín y trabajan para hacer fracasar las iniciativas alemanes.

El ex director de la Agencia de Seguridad Nacional (NSA), Michael Hayden, declaró el 11 de marzo que la agencia nunca renunciará a espiar a los dirigentes alemanes sean cuales sean las consecuencias políticas. Hayden señala que la canciller alemana defiende ante todo los intereses alemanes y busca evitar una agravación de la situación en Ucrania, lo que Hayden parece lamentar.

Las revelaciones del ex agente de la CIA, Edward Snowden, sobre la actividad de los servicios secretos estadounidenses en Alemania provocaron un escándalo diplomático en el verano de 2013. La revista Der Spiegel señaló entonces que la NSA vigilaba 500 millones de conexiones telefónicas y de Internet en Alemania. En octubre de 2013, los medios anunciaron que Merkel estaba entre los espiados por los servicios de inteligencia estadounidenses. La canciller alemana ordenó entonces al servicio de inteligencia alemán BND y al Ministerio de Defensa reducir su cooperación con los estadounidenses.