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vendredi, 12 juin 2015

Document déclassifié: Les USA misaient sur l’Etat islamique dès 2012

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Document déclassifié: Les USA misaient sur l’Etat islamique dès 2012 pour déstabiliser la Syrie

Publié par Gilles Munier

Ex: http://www.france-irak-actualite.com

Catégories : #Etat islamique

Revue de presse: Il Fatto Quotidiano - 25/5/15*

Defense Intelligence Agency : « Établir une principauté salafiste en Syrie », et faciliter la naissance d’un État islamique « pour isoler le régime syrien »

Analyse d’un document déclassifié de la DIA

Le lundi 18 mai 2015, le groupe conservateur de surveillance du gouvernement, Judicial Watch, a publié une sélection de documents déclassifiés obtenus après procès contre le Département américain de la Défense et le Département d’État américains.

Pendant que les médias grand public se focalisaient sur la gestion par la Maison-Blanche de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi, un document circulant à la DIA en 2012 admettait l’existence d’un plan bien plus large (big picture), à savoir qu’un « État islamique » était le bienvenu dans l’est de la Syrie, afin d’influencer les politiques occidentales dans la région.

Voici ce que contient ce document stupéfiant :

« Pour les pays occidentaux, ceux du Golfe, et la Turquie [qui] tous soutiennent l’opposition [syrienne]… la possibilité existe d’établir de façon officielle ou pas une principauté salafiste dans l’est de la Syrie (Hasaka et Der Zor) , et c’est exactement ce que veulent les pouvoirs qui appuient l’opposition, de façon à isoler le régime syrien… »

Le rapport de la DIA, précédemment classifié « SECRET//NOFORN » et daté du 12 août 2012, était bien connu parmi les services de renseignement, dont le Centcom, la CIA, le FBI, la DHA, la NGA, le Département d’État, et bien d’autres encore.

Ce document prouve que dès l’année 2012, le renseignement US prévoyait la montée d’un État islamique en Irak et au Levant (ISIS, ou EIIL en français), mais au lieu de présenter ce groupe terroriste comme un ennemi, ce rapport le définissait comme un atout stratégique pour les USA.

De nombreux analystes et journalistes ont détaillé depuis longtemps le rôle des agences de renseignement occidentales dans la formation et l’entrainement de l’opposition armée en Syrie, mais nous avons là la confirmation venant du plus haut niveau interne des Agences US de la théorie selon laquelle, fondamentalement, les gouvernements occidentaux voient l’EIIL comme leur propre outil pour provoquer un changement de régime en Syrie. C’est ce que montre par A+B ce document.

Les éléments factuels, les vidéos, ainsi que les récents aveux de hauts responsables impliqués dans cette affaire (comme Robert Ford, l’ancien ambassadeur en Syrie, ici et ici) ont apporté la preuve que le soutien matériel par la CIA et le Département d’État des terroristes de l’EIIL sur le champ de bataille syrien remontait au moins à 2012 / 2013 (pour avoir un exemple clair d’élément factuel, voir le rapport britannique Conflict Armamant Research qui retrace l’origine des roquettes antichars Croates récupérées par l’EIIL à travers un programme conjoint CIA/Arabie Saoudite, et se basant sur des numéros de série identifiés).

Le rapport de la DIA tout juste déclassifié résume en ces points la situation de l’ISI (qui s’appelait EIIL en 2012) et qui allait devenir l’ISIS :

  • Al-Qaïda mène l’opposition en Syrie
  • L’Occident s’identifie avec l’opposition
  • L’établissement d’un État islamique naissant n’est devenu réalité que grâce à l’insurrection syrienne (il n’est pas fait mention du retrait de troupes US depuis l’Irak comme facteur déclenchant pour la montée de l’État islamique, point de discorde entre de nombreux politiciens et commentateurs ; voir la section 4.D ci-dessous)
  • L’établissement d’une « principauté salafiste » dans l’Est de la Syrie est « exactement » ce que veulent les pouvoirs étrangers qui soutiennent l’opposition (les pays occidentaux, ceux du Golfe, et la Turquie) de façon à affaiblir le gouvernement d’Assad.
  • Il faudrait des « zones de repli » ou « abris » dans les régions conquises par les rebelles islamiques sur le modèle libyen (ce qui se traduit par les fameuses « No-Fly Zones » comme la première étape de la « guerre humanitaire » ; voir 7.B)
  • L’Irak est vu comme une possibilité d’extension chiite (voir 8.C)
  • Un État islamique sunnite serait préjudiciable à un « Irak unifié » et pourrait « faciliter le renouvellement d’éléments terroristes provenant de tout le monde arabe, qui se dirigeraient vers l’arène irakienne. » (voir la dernière ligne non censurée dans le document PDF)

Voici quelques extraits des 7 pages du rapport déclassifié de la DIA (les caractères en gras sont de mon fait).

R 050839Z AUG 12

THE GENERAL SITUATION:

A. INTERNALLY, EVENTS ARE TAKING A CLEAR SECTARIAN DIRECTION.

B. THE SALAFIST [sic], THE MUSLIM BROTHERHOOD, AND AQI ARE THE MAJOR FORCES DRIVING THE INSURGENCY IN SYRIA.

C. THE WEST, GULF COUNTRIES, AND TURKEY SUPPORT THE OPPOSITION; WHILE RUSSIA, CHINA AND IRAN SUPPORT THE REGIME.

3. (C) Al QAEDA – IRAQ (AQI):… B. AQI SUPPORTED THE SYRIAN OPPOSITION FROM THE BEGINNING, BOTH IDEOLOGICALLY AND THROUGH THE MEDIA…

4.D. THERE WAS A REGRESSION OF AQI IN THE WESTERN PROVINCES OF IRAQ DURING THE YEARS OF 2009 AND 2010; HOWEVER, AFTER THE RISE OF THE INSURGENCY IN SYRIA, THE RELIGIOUS AND TRIBAL POWERS IN THE REGIONS BEGAN TO SYMPATHIZE WITH THE SECTARIAN UPRISING. THIS (SYMPATHY) APPEARED IN FRIDAY PRAYER SERMONS, WHICH CALLED FOR VOLUNTEERS TO SUPPORT THE SUNNI’S [sic] IN SYRIA.

7. (C) THE FUTURE ASSUMPTIONS OF THE CRISIS:

A. THE REGIME WILL SURVIVE AND HAVE CONTROL OVER SYRIAN TERRITORY.

B. DEVELOPMENT OF THE CURRENT EVENTS INTO PROXY WAR: …OPPOSITION FORCES ARE TRYING TO CONTROL THE EASTERN AREAS (HASAKA AND DER ZOR), ADJACENT TO THE WESTERN IRAQI PROVINCES (MOSUL AND ANBAR), IN ADDITION TO NEIGHBORING TURKISH BORDERS. WESTERN COUNTRIES, THE GULF STATES AND TURKEY ARE SUPPORTING THESE EFFORTS. THIS HYPOTHESIS IS MOST LIKELY IN ACCORDANCE WITH THE DATA FROM RECENT EVENTS, WHICH WILL HELP PREPARE SAFE HAVENS UNDER INTERNATIONAL SHELTERING, SIMILAR TO WHAT TRANSPIRED IN LIBYA WHEN BENGHAZI WAS CHOSEN AS THE COMMAND CENTER OF THE TEMPORARY GOVERNMENT.

8.C. IF THE SITUATION UNRAVELS THERE IS THE POSSIBILITY OFESTABLISHING A DECLARED OR UNDECLARED SALAFIST PRINCIPALITY IN EASTERN SYRIA (HASAKA AND DER ZOR), AND THIS IS EXACTLY WHAT THE SUPPORTING POWERS TO THE OPPOSITION WANT, IN ORDER TO ISOLATE THE SYRIAN REGIME, WHICH IS CONSIDERED THE STRATEGIC DEPTH OF THE SHIA EXPANSION (IRAQ AND IRAN)

8.D.1. …ISI COULD ALSO DECLARE AN ISLAMIC STATE THROUGH ITS UNION WITH OTHER TERRORIST ORGANIZATIONS IN IRAQ AND SYRIA, WHICH WILL CREATE GRAVE DANGER IN REGARDS TO UNIFYING IRAQ AND THE PROTECTION OF ITS TERRITORY.

Source: Defense Intelligence Agency: “Establish a Salafist Principality in Syria”, Facilitate Rise of Islamic State “In Order to Isolate the Syrian Regime”, par Brad Hoff (Global Research - 22/5/15)

Traduction : Christophe pour ilFattoQuotidiano.fr

Un extrait du document déclassifié:

Document déclassifié : Les USA misaient sur l’Etat islamique dès 2012 pour déstabiliser la Syrie

jeudi, 11 juin 2015

Winterakademie 2015 - Institut für Staatspolitik

Winterakademie 2015

Institut für Staatspolitik

Schnellroda ist zwei Mal im Jahr Veranstaltungsort für die Akademien des Instituts für Staatspolitik und der Zeitschrift Sezession. Auf dem Rittergut des Verlags Antaios treffen sich Studenten zu Vorträgen, Diskussionen, Gesprächen und zum Sport. Im Film berichten Götz Kubitschek, Erik Lehnert, Andreas Lichert, Ellen Kositza und Martin Lichtmesz über den Geist und den Sinn dieser Akademien.

 

Comité Orwell: Penser autrement est-il encore autorisé?

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Comité Orwell: Penser autrement est-il encore autorisé?

Auteur : Comité Orwell
Ex: http://zejournal.mobi

Je ne sais ce que deviendra ce comité Orwell, mais l’idée est séduisante. Depuis les attentats de Paris, le problème de la liberté d’expression a été placé sur le devant de la scène de manière aigüe, mais il existait déjà depuis bien longtemps. Charlie a juste permis à l’Etat d’entrer en scène de manière ouverte là ou la bien-pensance et la pensée unique exerçaient une dictature douce mais féroce. Parmi les défenseurs des libertés, le comité Orwell est intéressant en ce sens qu’il est une dissidence de l’intérieur. Il aura certainement plus d’impact sur le public que ceux qui sont déjà ostracisés et, tant qu’il ne sera pas trop gênant, auquel cas il sera vite récupéré, il exercera une action positive.

Le 29 mai 2005, la Constitution européenne, plébiscitée par les élites, est rejetée par les Français au référendum. On se souvient du déferlement de mépris contre ce peuple « mal-votant » et « mal-comprenant », si peu sensible aux vertus de la pédagogie. Le sommet fut atteint par l’édito de Libération. Intitulé « Chef-d’œuvre masochiste », il constitue un classique de la bien-pensance européiste, dénonçant pêle-mêle le « populisme », la « xénophobie », le « gauchisme infantile » de tous ceux qui ne pensent pas comme eux, qui ne votent pas comme ils le souhaitent. Nous étions en 2005, mais on songeait à 1984, le célèbre roman d’anticipation de George Orwell. Il ne s’agit pas de refaire à l’infini la critique de la « pensée unique », qui fit les beaux jours de la presse des années 90. Mais de tirer enfin les enseignements d’un débat qui mérite que l’on s’interroge sur notre propre pratique journalistique.

Dix ans ont passé, et le « politiquement correct » a volé en éclats, sous l’action conjointe des réseaux sociaux et de la montée du Front National. Si l’antienne de l’antifascisme ne passe plus, le « cercle de la raison » est toujours une réalité. Pourtant, la crise a démontré que les critiques des eurosceptiques n’avaient rien à voir avec un quelconque tropisme rouge-brun. Ils s’interrogent tout simplement sur une perte de souveraineté bien réelle, qui, malgré le Traité de Lisbonne, n’a pas été véritablement remplacée par un fédéralisme européen. Toujours moins de souveraineté. Pas de fédéralisme. Où donc est passé le pouvoir du peuple ?

Interrogation légitime, pour le moins escamotée dans le débat médiatique. Dans sa célèbre dystopie, 1984, l’écrivain et journaliste décrit un monde totalitaire gouverné par un « Big Brother » qui s’insinue jusque dans les consciences. Le « crime de penser » est passible de mort et la réalité est dictée par la novlangue d’un parti unique et son ministère de la Vérité. Dans le monde d’Orwell, les nations ont été abolies, seuls restent trois blocs uniformes qui font mine de s’affronter en permanence : l’Océania, l’Eurasia et l’Estasia. La mise en scène de conflits imaginaires, voués à canaliser la violence née de l’oppression, a définitivement remplacé le débat fondé sur le common decency, pour reprendre l’expression du célèbre écrivain britannique.

Il ne s’agit pas ici de refaire l’histoire, ou de se livrer à des comparaisons hasardeuses. Mais les choix de ces vingt dernières années sont loin d’être anodins. Le monde qu’on nous construit commence à avoir quelques ressemblances avec celui d’Orwell. Avec des multinationales toujours plus puissantes qui imposent leurs règles, tissent leurs réseaux et règnent sur la vie de l’Homo Economicus. Et des États croupions qui ne servent plus qu’à encadrer la vie quotidienne d’un citoyen qui a de moins en moins voix au chapitre sur les grands sujets. Le tout avec la complicité d’un système médiatique où l’injure, la provocation, l’excommunication, le spectacle l’emportent sur la recherche patiente des faits. Où la recherche de coupables, érigés comme autant de boucs émissaires à une opinion déboussolée, s’est substituée à l’analyse des causes profondes de la crise que nous traversons. Où les « minutes de la haine » décrites par Orwell s’enchaînent, au rythme effrayant de l’information continue.

Pour sortir de cette impasse, nous avons décidé de créer le Comité Orwell. Il a comme ambition de faire entendre une voix différente dans un paysage médiatique trop uniforme. Plus encore que les autres citoyens, nous avons en tant que journalistes la responsabilité de défendre la liberté d’expression et le pluralisme des idées. Face à une idéologie dominante qui fait du primat de l’individu sur tout projet commun la condition de l’émancipation, l’association entend également défendre notre héritage social et politique fondé sur la souveraineté populaire. « En ces temps d’imposture universelle, prophétisait George Orwell, dire la vérité est un acte révolutionnaire… »

Comité Orwell
Cofondateurs : Eugénie Bastié, Franck Dedieu, Alexandre Devecchio, Emmanuel Lévy, Natacha Polony, Jean-Michel Quatrepoint


- Source : Comité Orwell

La Quintessence de la Géopolitique atlantique

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N.A. Narotchnitskaia:

La Quintessence de la Géopolitique atlantique

Auteur : N. A Narotchnitskaia
Traduction Russie Sujet Géopolitique
Ex: http://zejournal.mobi

Ce texte tout à fait fondamental pour assimiler la réalité de l’enjeu géopolitique Est-européen, est un extrait, publié sur le site du Club d’Izborsk, de l’intervention prononcée par Natalia Alexeievna Narotchnitskaia , historienne, politologue, idéologue orthodoxe, spécialiste des relations internationales, députée à la Douma et membre du Club d’Izborsk, lors de la Conférence internationale «Yalta 1945. Passé, Présent et Avenir» (qui s’est déroulée le 2 juin 2015), et reprise intégralement sur le site de l’auteur.

L’histoire a toujours été soumise à des interprétations complexes et contradictoires, mais jamais encore, elle n’avait été transformée aussi cyniquement en instrument politique. La tâche politique consistant à transformer la signification et le sens de la deuxième Guerre Mondiale a généré une altération et  parfois la falsification évidente de l’histoire. Il s’agit d’implanter dans l’esprit des générations nouvelles, l’idée que cette guerre fut menée exclusivement pour le triomphe de la «démocratie américaine», et non pour la conquête d’espaces géopolitiques comme ce fut le cas par le passé, et comme cela se répétera à l’avenir, l’idée que cette guerre ne fut pas une lutte cruelle ayant pour enjeu l’existence historique des peuples.

C’est de façon délibérée que l’on inculque dans la conscience sociale, tant en Occident qu’en Russie, une soi-disant identité entre le Reich hitlérien et l’URSS stalinienne, ainsi que l’image de la guerre comme combat entre deux totalitarismes  rivalisant pour atteindre la domination mondiale.

La logique d’une telle conception implique que le système de Yalta-Potsdam doit être tout d’abord assimilé à une relique obsolète de la doctrine de l’équilibre des forces, et ensuite, à un produit intermédiaire de la lutte entre deux régimes totalitaires aussi hideux l’un que l’autre. L’Occident fut obligé de s’accommoder temporairement avec l’un d’eux pour commencer par écraser l’autre, et ensuite, pendant un demi-siècle il entreprit d’affaiblir et d’éliminer l’ancien allié.

Voici littéralement les paroles entendues de la bouche du Président Georges Bush lors de la célébration de l’invitation à rejoindre l’OTAN, adressée à la Lituanie : «Nous savions que seraient effacées les frontières tracées par l’arbitraire des dictateurs, et qu’elles disparaîtraient. Il n’y aura plus de Munich ni de Yalta». De façon très symptomatique, aussi bien en Russie qu’en Occident, on préféra faire semblant de n’avoir pas remarqué cette déclaration, ne pas la commenter, et même l’omettre de l’énoncé de ce discours qui fit date. Toutefois, ce discours contient la quintessence même de la géopolitique atlantique du XXe siècle dans le Vieux Monde. La formule prononcée par le Président des États-Unis, «ni Munich, ni Yalta» signifie littéralement : «L’Europe Orientale ne fera désormais plus partie de la zone d’influence ni de l’Allemagne, ni de la Russie ; elle sera une sphère d’influence des États-Unis».

Nous ne sacrifierons pas à la mode politique et nous nous abstiendrons donc de comparer les objectifs des autres membres de la coalition anti-hitlérienne avec les aspirations d’Hitler. Il est toutefois malaisé de se retenir de tout commentaire. Les paroles de Bush représentent une formidable confirmation d’une évidence : tout ce que les Allemands échouèrent à réaliser au moyen de deux guerres mondiales, les Anglo-saxons réussirent à l’accomplir à la fin du XXe siècle. Et je n’évoque même pas le fait que la carte de l’expansion de l’OTAN ressemble comme deux gouttes d’eau à la carte établie par les pangermanistes en 1911, conformément à laquelle l’Allemagne du Kaiser se précipita vers l’Est, rêvant d’Ukraine, de Caucase, de région Balte et de contrôle sur la Mer Noire…

Le résultat principal de Yalta et Potsdam, jamais reconnu publiquement, fut le rétablissement dans les faits de l’URSS en qualité de successeur de l’Empire de Russie  dans le domaine géopolitique, combiné à la restauration de sa puissance militaire et à son influence internationale. Cette situation nouvelle induisit à son tour inéluctabilité  d’une résistance «froide» au résultat de la Victoire, qui correspondit à la restauration, en lieu et place de la Grande Russie, d’une puissance capable de contenir les visées de l’Occident. Et c’est aujourd’hui, la Russie non-communiste qui fait l’expérience d’une pression géopolitique sans cesse croissante.

Il est significatif qu’après 70 ans soient réévalués et rayés d’un trait précisément les résultats de Yalta qui furent favorables à l’URSS, ceux qui furent payés par la lutte lourde de sacrifice du peuple soviétique contre l’agression hitlérienne.
De quel genre de démocratie et de quelle Union Européenne parlerait-on de nos jours, si les nombreux peuples de l’Europe de l’Est se voyaient privés de leur propre langues et cultures, et réduits à des ressources pour le projet d’autrui ?

On met en question le statut de l’oblast Kaliningrad et des îles Kourilles, mais on n’a pas modifié en faveur de la France le tracé de sa frontière avec l’Italie, et les îles du Dodécanèse furent transférées à la Grèce (tout cela n’aurait pu avoir lieu sans le consentement de l’URSS, bien qu’en Grèce la Grande Bretagne porta au pouvoir des forces anticommunistes militantes). Par contre on ne soulève aucune question à propos d’un retour au sein de notre pays des territoires perdus au cours de la révolution, lors des interventions étrangères, d’agressions ouvertes et d’occupations, ainsi que du fait de l’accroissement de certains États par l’annexion de territoires ne leur ayant jamais appartenu auparavant.

Le Chevalier, la Mort et le Diable

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Le Chevalier, la Mort et le Diable
 
Le 21 mai 2013, à 14 h 42, Dominique Venner offrait ce qui lui restait de vie dans un acte de "protestation et de fondation", devant le maître-autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris, son Panthéon à lui.
 
Médecin
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

« Cette mort, nous lui devons d’en faire un point de non-retour. Qu’elle nous aide à nommer ce qui survient, pour commencer – à nommer vraiment : conquête, contre-colonisation, lutte pour le territoire, choc des civilisations, guerre de religion, changement de peuple. Puis à nous unir, malgré nos divisions, pour empêcher ce qui survient de survenir plus longtemps. »

dvggggggg.pngC’est par ces mots que Renaud Camus prononçait, le 31 mai 2013, l’éloge funèbre de Dominique Venner, dénonçant le « Grand Remplacement, le changement de peuple et le changement de civilisation qu’il implique nécessairement, comme la raison principale de son geste, à la fois, et comme la plus grave, de très loin, des menaces qui pèsent sur nous et sur notre histoire ».

Son sacrifice est un « un hommage à la place immense que tiennent l’Église et la foi, le christianisme, dans notre culture et notre civilisation menacées, pour nous alerter, nous réveiller, nous tirer avant qu’il ne soit tout à fait trop tard de l’hébétude où nous gisons ».

Et le philosophe Alain de Benoist de poursuivre, ce même jour, « son geste dicté par le sens de l’honneur au-dessus de la vie ; cette façon de mourir est l’issue la plus honorable lorsque les mots deviennent impuissants à exprimer ce que l’on ressent, […] et les béotiens et les lilliputiens qui rédigent ces bulletins paroissiaux de la bien-pensance que sont devenus les grands médias ont été incapables de comprendre le sens même de ce geste. »

Il n’était ni un extrémiste, ni un nihiliste, ni un désespéré. Il s’est donné la mort dans la cathédrale Notre-Dame de Paris pour « réveiller les consciences assoupies, un appel à agir, à penser, à continuer; […] les peuples qui oublient leur passé, qui perdent la conscience même de leur passé se privent d’un avenir. »

Depuis lors, le peuple s’est mué en Charlie, il y eut les frères Kouachi, Coulibaly, le changement de peuple par les mers et les ventres des mères voilées, les églises profanées, les déséquilibrés, l’Ukraine, le racolage transatlantiste, la GPA fruit des entrailles de la République, le Grand Orient, la christianophobie institutionnalisée, l’amour, la tolérance et la paix, l’islam, la désinformation, le mensonge et la calomnie, Zemmour viré, Le Suicide français, les djihadistes avortés du ventre laïque de la République féconde, les zones de non-droit, les territoires perdus, si le FN passe je quitte la France, Robert Ménard, sa crèche, son « fichage », la bave et la meute, la loi sur le renseignement, Valls, la rage, l’amalgame, la stigmatisation, la cristallisation des discours, les valeurs de la République, la novlangue, le plug anal, la déconstruction de l’éducation, de l’Histoire, le genre, Belkacem, la haine, le doublement du nombre des mosquées, la destruction des églises, le changement, le remplacement, Taubira, le fiel, Les Républicains, la démagogie, les Femen, l’antiracisme, BHL, la propagande, la cinquième colonne…

Réveiller les consciences assoupies d’un peuple de zombies, de Charlie, un non-peuple de l’oubli, léthargique, de morts-vivants, avachis, titubant à peine étourdis vers l’abattoir du multiculturalisme. Plus belle la vie. Avant la mort.

Le 21 mai 2013, à 14 h 42, Dominique Venner offrait ce qui lui restait de vie dans un acte de « protestation et de fondation », devant le maître-autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris, son Panthéon à lui.

« Il sera nécessairement toujours là aux côtés des cœurs rebelles et des esprits libres, confronté depuis toujours à l’éternelle coalition des Tartuffes, des Trissotins et des Torquemadas. »

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Ernst Jünger und die >Konservative Revolution

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Matthias Schloßberger

Ernst Jünger und die >Konservative Revolution<.
Überlegungen aus Anlaß der Edition seiner politischen Schriften

Ex: http://www.iaslonline.lmu.de

  • Ernst Jünger: Politische Publizistik 1919 bis 1933. Herausgegeben, kommentiert und mit einem Nachwort von Sven Olaf Berggötz.
    Stuttgart: Klett-Cotta 2001. 898 S. Ln. € 50,-
    ISBN 3-608-93550-9.

Das Bild Jüngers nach 1945

Ein gutes Jahr nach der nationalsozialistischen Machtübernahme, im Mai 1934, schrieb Ernst Jünger im Vorwort zu seiner Aufsatzsammlung Blätter und Steine, es seien "nur solche Arbeiten aufgenommen, denen über einen zeitlichen Ansatz hinaus die Eigenschaft der Dauer innewohnt. [...] Aus dem zu Grunde liegenden Material wurden somit die rein politischen Schriften ausgeschieden; – es verhält sich mit solchen Schriften wie mit den Zeitungen, die spätestens einen Tag nach dem Erscheinen und frühestens in hundert Jahren wieder lesbar sind." 1

Drei Jahre nach seinem Tod sind Jüngers politische Schriften nun zum erstenmal wieder zugänglich. Das Bild, das wir heute von Jünger haben, wäre ein anderes, wenn Jüngers Haltung jener Jahre aus diesen Texten bekannt gewesen wäre. Wo Jünger in der Weimarer Republik politisch stand, war bislang nur in Umrissen erkennbar.

Karl Otto Paetel, der von Jüngers regimekritischer Haltung überzeugen wollte, schrieb 1943 in der Emigrantenzeitschrift Deutsche Blätter, "dass sich Ernst Jünger um die Tagespolitik wirklich nie gekümmert" 2 habe. Paetel hätte es besser wissen müssen: Er kannte Jüngers politische Arbeit gut. Zu Beginn der 30er Jahre war Paetel Hauptschriftleiter der Zeitschrift Die Kommenden, deren Mitherausgeber Jünger war. 3

Als Paetel den Jünger der Marmorklippen (1939) in seiner inneren Emigration vorstellte, hatten Emigranten verschiedener Richtungen Jünger seinen Beitrag zur Zerstörung der Weimarer Republik längst zuerkannt. Siegfried Marck 4 , Hermann Rauschning 5 , Golo Mann 6 und Karl Löwith 7 sahen in Jünger einen Wegbereiter der deutschen Katastrophe. Vermutlich wußten sie von Jüngers tagespolitischem Geschäft in den Jahren 1925 bis 1930. In ihren Analysen waren sie jedoch nicht darauf eingegangen.

Selbst Armin Mohler hatte Jünger zu Lebzeiten nicht überzeugen können, seine politische Publizistik neu zu edieren. Zwei Gesamtausgaben erschienen ohne sie. Unbekannt war sie freilich nicht: In den Bibliographien Jüngers ist sie nahezu vollständig erfaßt. Dennoch sind die zum großen Teil schwer zugänglichen Texte weitgehend unbekannt geblieben.

Künftige Biographen mögen nun entscheiden, ob Jünger sein Denken und Handeln ehrlich oder selbstgerecht verarbeitete. Kurz nach dem Krieg war Jünger vorgeworfen worden, er wolle wie viele bloß Seismograph und Barometer, nicht aber Aktivist gewesen sein. 8 Ein anderer Zugang ist jedoch wichtiger. Die Bedeutung von Jüngers politischer Publizistik liegt weniger in ihrer Teilhabe am Gesamtwerk Jüngers, sondern in ihrem exemplarischen Charakter. Jünger spricht hier als Exemplar seiner Generation – einer Generation, die entscheidende lebensprägende Impulse nicht im Studium, sondern in den Erfahrungen an der Front und in den Wirren der gescheiterten Revolution sowie der katastrophalen wirtschaftlichen Lage bis zur Währungsreform im Dezember 1923 empfing.

Es ist oft betont worden, wie offen in der Spätphase der Weimarer Republik vielen Zeitgenossen die Zukunft schien. Zunächst bietet es sich daher an, Jüngers politische Publizistik zu lesen unter Einklammerung des Wissens um die weitere Entwicklung der deutschen Verhältnisse. Natürlich ist dies nur hypothetisch möglich und hat seine Grenzen. Die Perspektive des Zeitgenossen ist uns verschlossen. Wenn dieses Verfahren hier empfohlen wird, dann aus folgendem Grund: In den Diskussionen des Feuilleton wird der Blick auf Autoren wie Jünger in der Regel auf zwei Perspektiven verengt: Stellung zum Nationalsozialismus und zum Antisemitismus. Selbstverständlich sind dies Fragen, die immer wieder neu gestellt werden müssen. Nur: Jüngers Denken und seine Stellung in den Ideenzirkeln der intellektuellen Rechten wird so im Dunkeln bleiben. Die Kritik, die nur diese Maßstäbe kennt, und die Apologeten vom Schlage Paetels bewirken gemeinsam, daß die Komplexität der Weimarer Rechten, wie sie in so unterschiedlichen Werken wie denjenigen Armin Mohlers und Stefan Breuers erkannt wurde, aus dem Blick gerät.

Überblick

Der nun vorliegende Band Politische Publizistik 1919-1933 versammelt nicht nur die politische Publizistik jener Jahre, sondern auch eine Fülle anderer Texte, die diesem Genre nicht zugeordnet werden können. Insgesamt sind es 144 Texte. Die Vorworte zu verschiedenen Auflagen von In Stahlgewittern, von Der Kampf als inneres Erlebnis , von Feuer und Blut und Das Wäldchen 125, die alle nicht in die Werkausgaben aufgenommen wurden, kommen ebenso zum Abdruck wie einige Rezensionen, die zwischen 1929 und 1933 entstanden.

Man könnte einwenden, daß der Band insgesamt ein heterogenes Sammelsurium von Texten der Jahre 1920–33 sei, und so gesehen der Titel der Ausgabe in die Irre führe. Auf der anderen Seite: Die Grenze zwischen politischen und unpolitischen Arbeiten ist bei einem Autor wie Jünger schwer zu ziehen. Und: die nun vorliegende Ausgabe hat einen eminenten Vorzug. Jüngers mitunter äußerst schwer zugängliche Arbeiten aus der Zeit der Weimarer Republik liegen nun – soweit sie bekannt sind – zum erstenmal vollständig vor. 9

Eingeleitet wird der Band von einigen kleineren Arbeiten, die ebenfalls nicht im strengen Sinn politisch zu nennen sind. Zwischen 1920 – dem Jahr, in dem In Stahlgewittern erschien – und 1923 schrieb Jünger einige kürzere Aufsätze, die Fragen der modernen Kriegsführung behandeln, im Militär-Wochenblatt. Zeitschrift für die deutsche Wehrmacht.

Am 31. August 1923 – in der Hochphase der Inflation – schied Jünger aus der Reichswehr aus. Im Wintersemester immatrikulierte er sich in Leipzig als stud. rer. nat. Jünger war damals 28 Jahre alt. In einer Lebensphase, in der wesentliche Prägungen bereits abgeschlossen sind, begann er zu studieren. Jünger hörte Zoologie bei dem Philosophen und Biologen Hans Driesch, dem führenden Sprecher des Neovitalismus, und Philosophie bei Felix Krüger und dessen Assistenten Hugo Fischer. Auch dürfte er Hans Freyer, der seit 1925 in Leipzig Professor war, an der Universität kennengelernt haben.

Seine erste politische Arbeit schrieb Jünger kurz nach seinem Ausscheiden aus der Reichswehr für den Völkischen Beobachter – einer von zwei Beiträgen in dieser Zeitung, der zweite erschien 1927. Im September 1923, knapp zwei Monate vor Hitlers Münchner Putschversuch, erscheint der Aufsatz mit dem Titel Revolution und Idee. Schon hier finden sich Motive, die sich durch Jüngers politisches Argumentieren der folgenden Jahre ziehen werden: die Bedeutung der Idee und die Unaufhaltsamkeit einer künftigen Revolution. Die gescheiterte Revolution von 1918, schrieb Jünger, "kein Schauspiel der Wiedergeburt, sondern das eines Schwarmes von Schmeißfliegen, der sich auf einen Leichnam stürzte, um von ihm zu zehren", war nicht in der Lage eine Idee zu verwirklichen. Sie mußte daher notwendig scheitern: "Für diese Tatsachen, die späteren Geschlechtern unglaublich vorkommen werden, gibt es nur eine Erklärung: der alte Staat hatte jenen rücksichtslosen Willen zum Leben verloren, der in solchen Zeiten unbedingt notwendig ist" (35). Es gilt daher einzusehen, daß die versäumte Revolution nachgeholt werden muß:

Die echte Revolution hat noch gar nicht stattgefunden, sie marschiert unaufhaltsam heran. Sie ist keine Reaktion, sondern eine wirkliche Revolution mit all ihren Kennzeichen und Äußerungen, ihre Idee ist die völkische, zu bisher nicht gekannter Schärfe geschliffen, ihr Banner ist das Hakenkreuz, ihre Ausdrucksform die Konzentration des Willens in einem einzigen Punkt – die Diktatur! Sie wird ersetzen das Wort durch die Tat, die Tinte durch das Blut, die Phrase durch das Opfer, die Feder durch das Schwert. (36)

EJstgw.jpg1922 erscheint Der Kampf als inneres Erlebnis und die zweite Auflage von In Stahlgewittern, 1923 im Hannoverschen Kurier in 16 Folgen die Erzählung Sturm, 1924 und 1925 Das Wäldchen 125. Eine Chronik aus den Grabenkämpfen und Feuer und Blut. Ein kleiner Ausschnitt aus einer großen Schlacht. Die erste Phase seines Werkes, in dem Jünger seine Fronterlebnisse verarbeitete, ist damit abgeschlossen. Das Jahr 1925 bedeutet für Jünger in vielerlei Hinsicht eine Zäsur. Zehn Jahre lang – bis zu den Afrikanischen Spielen von 1936 – wird Jünger keine Erzählungen und Romane veröffentlichen.

In den zehn für das Schicksal Deutschlands entscheidenden Jahren von 1925–1935 schreibt Jünger Weltanschauungsprosa als politischer Publizist in einer Vielzahl meist rechtsstehender Organe, als Herausgeber verschiedener Sammelbände und als Essayist in den Büchern Das Abenteuerliche Herz (1929) und Der Arbeiter (1932). Aber das Jahr 1925 ist noch in anderer Hinsicht eine Zäsur: Jünger bricht das Studium ab und tritt in den bürgerlichen Stand der Ehe.

Dem im September 1923 im Völkischen Beobachter veröffentlichten Artikel folgt fast zwei Jahre lang keine im strengen Sinne politische Stellungnahme. Die regelmäßige politische Publizistik Jüngers beginnt am 31. August 1925 mit einem Aufsatz in der Zeitschrift Gewissen, dem Organ der sich um Arthur Moeller van den Bruck scharenden jungkonservativen >Ring-Bewegung<. Moderater im Ton als im Völkischen Beobachter finden sich die gleichen Forderungen wie zwei Jahre zuvor: Einsicht in die Bedeutung einer Idee und Notwendigkeit einer Revolution. Bemerkenswert ist der Publikationsort. Zwar lassen sich zwischen Jünger und dem Kreis um Moeller auch Gemeinsamkeiten nachweisen, aber in wesentlichen Punkten bestehen Differenzen – von ihnen wird später noch die Rede sein.

Jünger veröffentlichte seine politischen Traktate in einer Vielzahl auch Kennern der Zeitschriftenlandschaft der Weimarer Republik eher unbekannten Organen. 10 Man kann hier unterscheiden zwischen Zeitschriften, in denen Jünger als Gast schrieb – in der Regel gab es dann nur ein oder zwei Beiträge –, und solchen, in denen er regelmäßig zur Feder griff. Bei den meisten Zeitschriften, in denen Jünger regelmäßig schrieb, trat er auch als Mitherausgeber auf.

Jünger als Aktivist des Neuen Nationalismus in der Stahlhelm–Beilage Die Standarte (1925 / 26)

Die erste Zeitschrift, für die Jünger regelmäßig arbeitete, war das von ihm mitherausgegebene Blatt Die Standarte. Beiträge zur geistigen Vertiefung des Frontgedankens . Es erschien zum erstenmal im September als Sonderbeilage des Stahlhelm. Wochenschrift des Bundes der Frontsoldaten.

Mit dem Erscheinen dieser Beilage begann eine zunehmende Politisierung des Stahlhelm. Der im Dezember 1918 gegründete republikfeindlich eingestellte Bund der Frontsoldaten war schon aufgrund seiner hohen Mitgliederzahlen eine geeignete Zielgruppe für politische Agitation. 11 Bis zum Dezember schrieb Jünger für jede Nummer der wöchentlich erscheinenden Beilage. Diese insgesamt 17 Beiträge stehen in engem Zusammenhang, der letzte Beitrag erscheint als Schluß.

Von allen politischen Zeitschriftenarbeiten Jüngers dürften diejenigen in der Stahlhelm–Beilage Die Standarte die größte Wirkung gehabt haben. Die Wochenschrift des Stahlhelm hatte eine Auflage von 170 000 – eine Zahl, an die sämtliche anderen Zeitschriften, in denen Jünger veröffentlichte, nicht annähernd herankamen. Weil Jünger mit diesen Beiträgen vermutlich die größte Wirkung entfaltete, aber auch, weil sie für eine bestimmte Etappe in seinem politischem Schaffen stehen, sollen sie etwas ausführlicher behandelt werden.

Das Programm, das Jünger in der Stahlhelm–Beilage Die Standarte entwickelt, ist getragen von leidenschaftlicher Parteinahme für eine nationalistische Revolution. Auf einen Punkt von Jüngers Physiognomie der Gegenwart sind alle weiteren Überlegungen bezogen. Jünger lebt im Glauben, daß der große Krieg noch gar kein Ende gefunden habe, noch nicht endgültig verloren sei. Politik ist ihm daher eine Form des Krieges mit anderen Mitteln (S. 63f.). Die Generation der vom Krieg geprägten Frontsoldaten soll diesen Krieg fortsetzen. Jünger will nicht zurückschauen, sondern die Zukunft gestalten. Die Gruppe der Frontsoldaten, der sich Jünger zurechnet, muß daher versuchen, die Jugend zu gewinnen (S. 77).

Jüngers Programm nennt sich>Nationalismus<: "Ja wir sind nationalistisch, wir können gar nicht nationalistisch genug sein, und wir werden uns rastlos bemühen, die schärfsten Methoden zu finden, um diesem Nationalismus Gewalt und Nachdruck zu verleihen" (S. 163). Das nationalistische Programm soll auf vier Grundpfeilern basieren: Der kommende Staat muß national, sozial, wehrhaft und autoritativ gegliedert sein (S. 173, S. 179, S. 197, S. 218). Die "Staatsform ist uns nebensächlich, wenn nur ihre Verfassung eine scharf nationale ist" (S. 151). "Der Tag, an dem der parlamentarische Staat unter unserem Zugriff zusammenstürzt, und an dem wir die nationale Diktatur ausrufen, wird unser höchster Festtag sein" (S. 152). Mit dem Schlagwort Nationalismus ist wenig gesagt. Was ist es, das den Nationalismus des Frontsoldaten auszeichnet?

Durch den Krieg, so Jünger, wurde der von der wilhelminischen Epoche geprägte Frontsoldat in ganz andere Bahnen gerissen: "Er betrat eine neue, unbekannte Welt, und dieses Erlebnis rief in vielen jene völlige Veränderung des Wesens hervor, die sich am besten mit der religiösen Erscheinung der >Gnade< vergleichen läßt, durch welche der Mensch plötzlich und von Grund auf verwandelt wird" (S. 79).

Arminius.jpgMit dem Ende des Kaiserreichs verbindet Jünger die Überwindung einer materialistischen Naturanschauung, der individualistischen Idee allgemeiner Menschenrechte und des bloßen Strebens nach materiellem Wohlstand. Dagegen behauptet er die Bedeutung der >Nachtseite< des Lebens. 12 Gegen das rationalistische, mechanistische, materialistische Denken des Verstandes setzt er das Gefühl und den organischen Zusammenhang mit dem Ganzen: "Für uns ist das Wichtigste nicht eine Revolution der staatlichen Form, sondern eine seelische Revolution, die aus dem Chaos neue, erdwüchsige Formen schafft." (S. 114).

Die Weltanschauung, die Jünger seiner Generation der Frontsoldaten empfiehlt, hat ihre Wurzeln in der Romantik und der Lebensphilosophie Nietzsches. Jünger betont die Bedeutung des Gefühls der Gemeinschaft, der Verbindung mit dem Ganzen, denn das Gefühl stehe am Anfang jeder großen Tat. Wachstum ist für Jünger das natürliche Recht alles Lebendigen (S. 82), das keines Beweises zu seiner Rechtfertigung bedarf (S. 186):

Alles Leben unterscheidet sich und ist schon deshalb kriegerisch gegeneinander gestellt. Im Verhältnis des Menschen zu Pflanzen und Tieren tritt das ohne weiteres hervor, jeder Mittagstisch liefert den unwiderleglichen Beweis. Das Leben äußert sich jedoch nicht nur im Kampfe der Arten untereinander, sondern auch im Kampfe innerhalb der Arten selbst. (S. 133) 13

Jünger hat den soziologischen Blick, der dem Konservatismus seit der Romantik eigen ist. Deutlich zeigt sich seine Aufnahme romantischen Geschichtsdenkens in der Betonung des Besonderen gegen das Allgemeine, seiner Betonung der Abhängigkeit "von unserer Zeit und unserem Raum" (S. 158). Er fordert, mit "dem unheilvollen Streben nach Objektivität, die nur zur relativistischen Aufhebung der Kräfte führt, aufzuräumen" und sich zu bewußter Einseitigkeit zu bekennen, "die auf Wertung und nicht auf >Verständnis< beruht" (S. 79f.).

Ein wichtiges Moment in Jüngers Geschichtsdenken ist das Verhältnis von soziologischer Diagnose und zukünftiger Aufgabe. Wenn Jünger bestimmte historische Entwicklungen untersucht, bemüht er häufig die Kategorie der Notwendigkeit. Ereignisse treten mit Notwendigkeit ein. In der gescheiterten Revolution "lag auch eine Notwendigkeit" (S. 110). Über die Entwicklung der Technik urteilt er: "Zwangsläufige Bewegungen lassen sich nicht aufhalten" (S. 160).

Hinter der Überzeugung, daß bestimmte Ereignisse mit Notwendigkeit eintreten, steht die Vorstellung einer überpersönlichen Idee, die sich in der Geschichte zu verwirklichen sucht: Im Krieg gibt es Augenblicke, in denen "die kriegerische Idee sich rein, vornehm und mit einer prächtigen Romantik offenbart. Dort werden Heldentaten verrichtet, in denen kaum noch der Mensch, sondern die kristall-klare Idee selbst am Werke scheint" (S. 109).

Über den geschichtsphilosophischen Schwung der Jahre, in denen diese Aufsätze entstanden sind, schrieb Jünger am 20. April 1943 rückblickend in seinem zweiten Pariser Tagebuch:

Es ist die Geschichte dieser Jahre mit ihren Denkern, ihren Tätern, Märtyrern und Statisten noch nicht geschrieben; wir lebten damals im Eie des Leviathans. [...] Die Mitspieler sind ermordet, emigriert, enttäuscht oder bekleiden hohe Posten in der Armee, der Abwehr, der Partei. Doch immer werden diejenigen, die noch auf Erden weilen, gern von jenen Zeiten sprechen; man lebte damals stark von der Idee. So stelle ich mir Robespierre in den Arras vor. 14

Für den Jünger der zwanziger Jahre gilt: Der Mensch ist nichts ohne eine Idee. Scheitert die Verwirklichung einer Idee, wie in der Novemberrevolution, so scheitert sie notwendig, weil sie noch nicht stark genug war. Die Zeit war dann noch nicht reif genug. Aufgabe des einzelnen ist es, sich in den Dienst der Idee zu stellen: Die großen geschichtlichen Leistungen besitzen die Eigenschaft, daß der "Mensch nur als Werkzeug einer höheren Vernunft" (S. 93) tätig ist. 15

Auch hier zeigt sich: Jüngers Geschichtsdenken kommt aus dem 19. Jahrhundert und zeigt den für die Ideenlehre der historischen Schule typischen Hang zur geschichtsphilosophischen Spekulation. Karl Löwith, der Jünger in der Folge Nietzsches sah, hat darauf hingewiesen, daß "Jünger selbst noch der bürgerlichen Epoche entstammt" und daher in der problematischen Lage sei, daß das Alte nicht mehr und das Neue noch nicht gilt. 16 Dies gilt weniger für die Inhalte, umsomehr aber für die Formen von Jüngers Denken.

Durch den Einfluß von Nietzsches vitalistischer Teleologie werden Jüngers geschichtsphilosophische Spekulationen auch biologisch fundiert: "Aber je mehr man beobachtet, desto mehr kommt man dazu, an die große geheimnisvolle Steuerung durch eine große biologische Vernunft zu glauben" (S. 171). 17 Und auch sein Begriff der Zeit zeigt Jünger, dem die Arbeiten Bergsons vertraut waren, in der Tradition des organologisch-lebensphilosophischen Denkens des 19. Jahrhunderts: Zeit ist ihm nichts Zufälliges, "sondern ein geheimnisvoller und bedeutungsvoller Strom, der jedes durchfließt und sein Inneres richtet, wie ein elektrischer Strom die Atome eines metallischen Körpers richtet und regiert" (S. 182).

>Konservative Revolution<

Die Hinweise auf die Wurzeln von Jüngers Denken erfolgen nicht in der Absicht, Jüngers Originalität zu schmälern oder der bekannten Linie das Wort zu reden, nach der die Lebensphilosophie in den Faschismus mündet. Vielmehr geht es darum, Jüngers Geschichtsdenken in Beziehung zu setzen zur sogenannten >Konservativen Revolution<. Es soll untersucht werden, ob Jüngers Denken als konservative Revolution im Sinne der als >Konservative Revolution< etikettierten Geistesrichtung der Weimarer Republik begriffen werden kann.

Jüngers revolutionäre Einstellung ist offenkundig. Weniger deutlich ist, inwiefern sein Denken >konservativ<genannt werden kann. Das wichtigste >konservative< Moment in Jüngers Denken liegt in der Bedeutung der Gemeinschaft.

Das Gefühl der >Gemeinschaft in einem großen Schicksal<, das am Beginn des Krieges stand, das Bewußtsein der Idee der Nation und die gemeinsame >Unterwerfung unter eine Idee< sind für Jünger Zeichen einer grundsätzlichen Kurskorrektur: "Wir erblicken darin die erste Anknüpfung einer verloren gegangenen Verbindung, die Offenbarung einer höheren Sicherheit, die sich im Persönlichen als Instinkt äußert" (S. 86).

Jünger bejaht die Revolution, aber er schränkt ihre Bedeutung zugleich ein, indem er sie als Methode und nicht als Ziel begreift. Sie kann nur Methode sein, denn der "Frontsoldat besitzt Tradition und weiß, daß alle Größe und Macht organisch gewachsen sein muß, und nicht aus der reinen Verneinung, aus dem leeren Dunst herausgegriffen werden kann. Wie er den Krieg nicht verleugnet, sondern aus ihm als einer stolzen Erinnerung heraus die Kraft zu neuen Aufgaben zu schöpfen sucht, so fühlt er sich auch nicht berufen, das zu verachten, was die Väter geleistet haben, sondern er sieht darin die beste und sicherste Grundlage für das neue größere Reich." (S. 124f.; vgl. S. 128f.)

Die Denkfigur einer >Konservativen Revolution< zielt auf den Versuch, einen organischen Zusammenhang wiederherzustellen. Das Eintreten für eine >Konservative Revolution< lebt also wesentlich von der Entscheidung, an welche gewachsenen Traditionen wieder angeschlossen werden soll. Jüngers Forderung nach einer Revolution, die an die Tradition anschließt, bestimmt sich aber im wesentlichen ex negativo. Die Verbindung, die Jünger zwischen seiner historistischen Lebensphilosophie und seinem Nationalismus herstellen will, bleibt so rein äußerlicher Natur. Es fehlt ihr der Nachweis eines inneren Zusammenhanges.

Ein Argument für diesen Zusammenhang bleibt nur der Versuch, das Individuum auf der Ebene des Gefühls an die organisch gewachsene Nation zu binden. Die Bildung der Nation müßte aber nicht zwingend auf Jüngers Fassung eines autoritativen Nationalismus hinauslaufen. Lediglich die Opposition zu bestimmten Weltanschauungen ist durch den Willen, das Individuum organisch einzubinden, notwendig. Für die Krise des entwurzelten Individuums ist diesem Willen gemäß der Liberalismus und mit ihm die Idee der parlamentarischen Demokratie verantwortlich.

Die großen Gefahren sieht Jünger daher "nicht im marxistischen Bollwerk" (S. 148, S. 151), sondern in allem, was mit dem Liberalismus zusammenhängt: Die "Frage des Eigentums gehört nicht zu den wesentlichen, die uns vom Kommunismus trennen. Sicher steht uns der Kommunismus als Kampfbewegung näher als die Demokratie, und sicher wird irgendein Ausgleich, sei er friedlicher oder bewaffneter Natur erfolgen müssen"(S. 117).

Nach der Trennung vom Stahlhelm

Schon die 19 Aufsätze in der Beilage Die Standarte zwischen September 1925 und März 1926 würden ausreichen, um das Urteil zu korrigieren, Jünger sei im Grunde ein unpolitischer Einzelgänger gewesen. Unabhängig von den politischen Bekenntnissen, die Jünger abgibt, wird dies schon durch seine leidenschaftliche Parteinahme deutlich. Aber auch später spricht Jünger von dem kleinen Kreis, dem er angehöre (S. 197), und greift immer wieder auf die Wir-Form zurück: "Wir Nationalisten" (S. 207). Ein Aufsatz beginnt mit der Anrede: "Nationalisten! Frontsoldaten und Arbeiter!" (S. 250) Und in einem anderen heißt es: "ich spreche im Namen von hunderttausend Frontsoldaten" (S. 267).

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Um so erstaunlicher ist es, daß der Herausgeber Sven Berggötz in seinem Nachwort schreibt, Jünger hätte zwar durchaus einen beachtlichen Leserkreis erreicht, aber dieser hätte "sich weitgehend auf Leser mit einem ähnlichen Erfahrungshintergrund beschränkt". So habe er zwar auf die Meinungsbildung eingewirkt, aber "mit Sicherheit nicht in signifikanter Weise Einfluß auf die öffentliche Meinung genommen" (S. 867).

Weshalb 170 000 den Stahlhelm lesende ehemalige Frontsoldaten nicht zur öffentlichen Meinung zählen, bleibt Berggötz' Geheimnis – oder wollte Berggötz bloß sagen, die Stahlhelmer dachten ohnehin schon, was Jünger formulierte? Von welchem Autor ließe sich dann nicht behaupten, er artikuliere nur, was andere denken? Noch unverständlicher ist aber sein abschließendes Urteil: "Letztlich war Jünger schon damals ein im Grunde unpolitischer Mensch, der im wesentlichen utopische Vorstellungen vertrat." (S. 868) Als ob Utopie und Politik einen Gegensatz darstellten. 18

Der Stahlhelm–Beilage Die Standarte war keine lange Lebenszeit beschieden. Schon nach sieben Monaten erschien Die Standarte im März 1926 nach Unstimmigkeiten mit der Bundesleitung des Stahlhelm zum letzten Mal. Nachfolgeorgan war die fast gleichnamige Standarte. Wochenschrift des neuen Nationalismus, die nun selbständig erschien – herausgegeben von Ernst Jünger, Helmuth Franke, Franz Schauwecker und Wilhelm Kleinau. Ihre Auflage von vermutlich wenigen Tausend Exemplaren reichte nicht annähernd an Die Standarte heran.

Das Selbstverständnis der Herausgeber wird in einem programmatischen Beitrag Helmut Frankes für die erste Nummer der neuen Standarte deutlich: "Wir Standarten-Leute kommen aus allen Lagern: Vom konservativen bis zum jungsozialistischen. Die faschistische Schicht hat kein Programm. Sie wächst und handelt. " 19

Auch die Standarte erschien nicht lange. Im August 1926 wurde die Zeitschrift vorübergehend verboten, weil in dem Artikel Nationalistische Märtyrer die Morde an Walther Rathenau und Matthias Erzberger legitimiert worden waren. Im November 1926 gründete Jünger mit Helmut Franke und Wilhelm Weiss die nächste Zeitschrift: Arminius. Kampfschrift für deutsche Nationalisten (teilweise mit dem Nebentitel: Neue Standarte), die bis September 1927 existierte. Im Oktober 1927 gründete Jünger mit Werner Lass die Zeitschrift Vormarsch. Blätter der nationalistischen Jugend, die bis 1929 erschien. Die nächste Zeitschrift war ebenfalls ein Gemeinschaftsprojekt von Jünger und Werner Lass. Von Januar 1930 bis Juli 1931 gaben sie die Zeitschrift Die Kommenden. Überbündische Wochenschrift der deutschen Jugend heraus.

Zwischen 1926 und 1930 war Jünger also nahezu ununterbrochen in die Herausgabe von Zeitschriften involviert. Neben einer Vielzahl von Beiträgen, die er für seine Zeitschriften schrieb, veröffentlichte Jünger auch in einigen anderen Organen, z. B. in Wilhelm Stapels Deutschem Volkstum.

Einzelne Beiträge erschienen auch in Zeitschriften der demokratischen Linken, in Willy Haas' Literarischer Welt und in Leopold Schwarzschilds Das Tagebuch. Hier stellte Jünger seinen Nationalismus vor. Eine größere Zahl von Beiträgen plazierte Jünger in Ernst Niekischs Widerstand. Zeitschrift für nationalrevolutionäre Politik. Nach 1931 schrieb er fast nur noch in diesem Blatt. Die Hauptphase seiner politischen Arbeiten endet 1930.

Jünger und die Jungkonservativen

Nachdem die Stahlhelmleitung im Oktober 1926 die Parole >Hinein in den Staat< ausgegeben hatte, ging Jünger scharf auf Distanz. Im November 1926 äußerte er seine Befremdung ob der Ereignisse im Stahlhelm und reagierte: Der Wille müsse frei gemacht werden von "organisatorischen Verbindungen, die sich als Fessel" erwiesen haben (S. 258): "Reine Bewegung, aber nicht Bindung fordern wir" (S. 259, vgl. S. 256). Im Februar 1927 wiederholte er im Arminius seinen Angriff: Der Stahlhelm ist "bürgerlicher und damit liberalistischer Natur" (S. 305).

Hinter dem Bekenntnis zum Staat, das die Stahlhelmleitung verkündet hatte, vermutete Jünger bestimmte Interessengruppen: Man "bemühe sich mit Hilfe zur Verstärkung herbeigerufener Routiniers, die sich durch jahrelange Tätigkeit an jenen esoterischen Debattierklubs in Berlin W. ein Höchstmaß an politischer Balancierkunst erworben haben, die Hineinparole so zu verklausulieren, daß sie ebensogut sie selbst wie ihr Gegenteil sein kann" (S. 305).

Nachdem Jünger und seine Mitstreiter aus dem Stahlhelm zurückgedrängt worden waren, gewannen Mitglieder des Juniklubs zunehmend Einfluß. 20 Neben Heinz Brauweiler, dem Theoretiker des Ständestaats, tat sich vor allem der >Antibolschewist< Eduard Stadtler hervor. 21 Stadtler war vor dem Krieg Sekretär der Jugendbewegung der Zentrumspartei. Nach dem Krieg wurde er durch die Gründung der Antibolschewistischen Liga bekannt. Stadtler gehörte zu den ersten, die eine Verbindung von Konservatismus und Revolution als Programm expressis verbis formulierten. 22 Anfang der zwanziger Jahre war er eine der führenden Figuren des Juniklubs.

Versteht man unter >Konservativer Revolution< eine politische Richtung, den Zusammenhang verschiedener Personen und Gruppen, die ein gemeinsames politisches Ziel haben, so ist zu klären, in welchem Verhältnis diese Personen zueinander standen, wo und wie sie sich organisierten.

Im August 1926 hatte Jünger geschrieben: "Dieser Nationalismus ist ein großstädtisches Gefühl" (S. 234). Im Juni 1927 zog er mit seiner jungen Familie von Leipzig nach Berlin um. Zunächst wohnte er in der Nollendorfstraße in Schöneberg, also in unmittelbarer Nähe der Motzstraße, wo die Jungkonservativen im Schutzbundhaus in der Nr. 22 ihre Zusammenkünfte abhielten. Jünger blieb nicht lange in West-Berlin. Bereits nach einem Jahr siedelte er um in den Ostteil der Stadt, in die Stralauer Allee, wo vornehmlich Arbeiter wohnten. 23 1931 zog Jünger in die Dortmunder Straße, nähe Bellevue, 1932 in das ruhige, bürgerliche Steglitz.

Natürlich kann man aus dem Wechsel der Wohnorte nicht einfach auf die Entwicklung eines Denkens schließen. Aber es wird kein bloßer Zufall gewesen sein, daß Jünger zunächst in so unmittelbarer Nähe der Motzstraße wohnte, daß er den Arbeiter schrieb und in einem Arbeiterviertel wohnte, daß sein allmählicher Rückzug aus der politischen Agitation mit dem Umzug nach Steglitz zusammenfiel.

Über die Kontakte Jüngers zu den Jungkonservativen ist wenig bekannt. Hans-Joachim Schwierskott hat seiner Biographie Moellers eine Mitgliederliste der Jungkonservativen beigegeben, in der sich auch der Name Jüngers findet. 24 Aber das Verhältnis zwischen Jünger und den Jungkonservativen war gespannt. In seinen politischen Arbeiten erwähnt Jünger Moeller gelegentlich, aber neben einer Anspielung auf Edgar Julius Jungs Buch Die Herrschaft der Minderwertigen (S. 432) gibt es kaum explizite Hinweise auf eine Auseinandersetzung mit den Jungkonservativen.

Der erwähnte Angriff auf die "esoterischen Debattierclubs in Berlin-West" deutet darauf hin, daß Jünger in für ihn wesentlichen Punkten Differenzen zwischen sich und Jungkonservativen wie Eduard Stadtler, Max Hildebert Boehm oder Edgar Julius Jung sah. Vermutlich waren sie ihm zu bürgerlich, zu liberal, zu christlich, zu sehr im Staat. Den Gedanken einer hierarchisch geprägten Stände-Gesellschaft lehnte Jünger vehement ab: "Aufgrund des Blutes und des Charakters wollen wir uns in Gemeinschaften und immer größere Gemeinschaften binden, ohne Rücksicht auf Wissen, Stand und Besitz, und uns klar trennen und scheiden von allem, was nicht in diese Gemeinschaften gehört" (S. 212).

Aus den Reihen der sich um den 1925 verstorbenen Moeller van den Bruck gruppierenden Jungkonservativen sollte Jünger später heftig attackiert werden. Seine konsequenten Angriffe auf alles Bürgerliche – ein Grundmotiv der politischen Publizistik, das er im Arbeiter besonders radikal vertrat – brachte Jünger eine heftige Replik seitens Max Hildebert Boehms ein. 25 Aber Jünger hat von Seiten der Jungkonservativen auch Zuspruch gefunden. Der Philosoph Albert Dietrich, ein Schüler Ernst Troeltschs und Mitglied des Juniklubs seit der ersten Stunde, überwarf sich mit Boehm über dessen Angriff auf Jünger. 26 Auch hatte Jünger gute Kontakte zu einem anderen Flügel der Jungkonservativen Bewegung‚ zum sogenannten >Tatkreis< um Hans Zehrer, Giselher Wirsing und Ferdinand Fried. 27

Deutungsmöglichkeiten

Ob die Zuordnung Jüngers zur >Konservativen Revolution< gerechtfertigt ist, kann nicht pauschal entschieden werden. Zumindest drei Unterscheidungen bieten sich an.

 

EJw125.jpgEs sind erstens die personellen Verbindungen zu betrachten. Sie können Zeichen sein für ein gemeinsames Arbeiten an gemeinsamen Zielen, auch wenn in letzter Instanz die Ziele nicht die gleichen sind. Zweitens sind die konkreten politischen Positionen zu untersuchen und zu vergleichen. Und drittens ist nach Gemeinsamkeiten der Denkstile, der Denkfiguren, der Mentalität zu suchen.

Über die erste Möglichkeit einer Zuordnung sind bereits einige Anmerkungen gemacht worden. Ihre Bearbeitung erfordert die umfangreiche Sichtung der Nachlässe, um anhand von Briefzeugnissen und anderen persönlichen Dokumenten bekannte und unbekannte Verbindungen zu rekonstruieren.

Die zweite Möglichkeit ist durch die Arbeiten Stefan Breuers sehr erhellt worden. Breuer hat in einem Vergleich der konkreten politischen Positionen einer großen Gruppe von Autoren und Strömungen, die Armin Mohler und einige andere als >Konservative Revolution< bezeichnet haben, eindrucksvoll gezeigt, daß sich insgesamt betrachtet eine im einzelnen auch noch unterschiedlich weit gehende Liberalismuskritik als einziger gemeinsamer Nenner ausmachen läßt.

Dies ist nach Breuer zu wenig, um von einem einheitlichen Gebilde zu sprechen, da eine vehemente Kritik des Liberalismus auch von anderer Seite geübt wurde. Die Rede von der >Konservativen Revolution<, so Breuer, sei daher aufzugeben, da es sich um einen im wesentlichen auf Mohler zurückgehenden Mythos der Forschung handle. 28

Die Suche nach einheitsstiftenden Momenten der >Konservativen Revolution< kann auch jenseits konkreter politischer Programme auf der Ebene der Denkstile und der Mentalität ansetzen. Für Mohler ist diese dritte Möglichkeit die entscheidende. Nach Mohler ist das entscheidende Leitbild die "ewige Wiederkehr des Gleichen" Er versteht dieses Bild als den Versuch, die christliche Auffassung der Geschichte zu sprengen. Das Bild "der ewigen Wiederkehr des Gleichen" biete ein Gegenstück zum linearen Modell der Zeit, an welches die Idee des Fortschritts gekoppelt sei.

Zwar meint Mohler, daß es nicht für alle, die er der >Konservativen Revolution< zurechnet, "in gleichem Maße verpflichtend" sei, aber ihre wesentliche Denkfigur sieht er in den Gedanken Nietzsches vorgebildet. Er folgt Nietzsche in dem Dreischritt: Diagnose des Wertezerfalls, Affirmation dieses Prozesses (Nihilismus) bis zur Vollendung der Zerstörung der alten (christlichen) Werte, damit die Zerstörung in Schöpfung umschlagen kann. 29

Auch Breuer findet auf der Ebene der Mentalität eine Gemeinsamkeit der >Konservativen Revolution<. Während er in den konkreten politischen Positionen keine hinreichende Übereinstimmung findet, die es nahelegen würde, von der >Konservativen Revolution< zu sprechen, sieht er bei allen Autoren eine "Kombination von Apokalyptik, Gewaltbereitschaft und Männerbündlertum" 30 . Diese Bestimmung ist jedoch, wie Breuer selbst bemerkt, zu weit und unbestimmt, und daher ebenso unbefriedigend wie die Bestimmung über die gemeinsame Kritik am Liberalismus.

Mohlers Bestimmung hingegen ist zu eng. Die Unterstellung, der >Konservativen Revolution< sei eine antichristliche Stoßrichtung genuin inhärent, ist denn auch unmittelbar nach Erscheinen der ersten Auflage seines Buches stark kritisiert worden. 31

In der Linie dieser Kritik kann man gegen Mohler einwenden, einseitig einen eher unorganischen Begriff des Konservatismus in den Mittelpunkt gestellt zu haben. Wenn Mohler, die Formulierung Albrecht Erich Günthers aufgreifend, das Konservative versteht "nicht als ein Hängen an dem, was gestern war, sondern an dem was immer gilt", so betont er nur ein Moment des Konservatismus. 32 Denn der deutsche Konservatismus ist seit seinen Ursprüngen in der Romantik weitgehend organologisch und historistisch, d. h. mehr dem Gedanken organischer Entwicklung und einer sich entwickelnden und unterschiedlich ausgestaltenden Wahrheit als dem überzeitlicher Geltung verpflichtet.

In Mohlers Bestimmung des Konservativen ist die Tradition des romantischen Konservatismus – also gerade die Tradition, der die meisten Jungkonservativen verpflichtet sind – zu sehr in den Hintergrund gerückt. 33 So ergibt sich ein schiefes Bild: Diejenige Gruppe, die die Parole >Konservative Revolution< populär gemacht hat, ist in Mohlers Fassung der >Konservativen Revolution< eine Randgruppe, der eine "nur sehr bedingte revolutionäre Haltung" attestiert wird. 34

Nur folgerichtig ist daher Mohlers Vermutung, daß bei der Verbindung von jungkonservativem Christentum und seinem Leitbild der >Konservativen Revolution< eines von beidem Schaden leide.

Zu den Merkmalen organologischen Denkens im deutschen Konservatismus sind im wesentlichen zwei Momente zu zählen: Zum einen die Annahme einer Eingebundenheit des Einzelnen in die Gemeinschaft, zum anderen ein Bild der Geschichte, nach dem eines aus dem anderen wachsen soll. Konservativ sein, bedeutet seit Edmund Burkes Kritik der Französischen Revolution eine kritische Haltung gegenüber jeder radikalen gesellschaftlichen Veränderung. Nicht Veränderung überhaupt, sondern jede Veränderung, die sich nicht in einer Gemeinschaft organisch entwickelt, wird vom konservativen Standpunkt abgelehnt.

Indem der Konservatismus seine Wurzeln in der Kritik der französischen Revolution hat, ist ihm von Beginn an die aporetische Struktur einer >Konservativen Revolution< eigen. 35 Ist der organische Zusammenhang einmal aufgebrochen, muß sich der Konservative eines Mittels bedienen, das er eigentlich ablehnt. Er muß durch einen radikalen Schritt wieder versuchen, gemeinschaftliche Bindung zu gewinnen. Kein Konservatismus kann seine Werte erst neu schaffen.

Aber je tiefer die in der Vergangenheit liegenden Werte verschüttet sind, desto schwieriger wird der Versuch, wieder einen Anschluß zu gewinnen. Nach dem ersten Weltkrieg ist der Konservatismus in Deutschland in einer Verfassung, in der über den Gehalt der Werte der Gemeinschaft – wie die Untersuchungen Breuers zeigen – keine Einigkeit mehr besteht.

Der Schluß, den Breuer aus diesem Ergebnis zieht, daß man besser nicht mehr von der >Konservativen Revolution< sprechen sollte, könnte dennoch verfrüht sein. Denn es könnte ja entweder sein, daß die Formel >Konservative Revolution< eine gemeinsame Denkfigur verschiedener Gruppen benennt, oder aber, daß zwar sinnvoll von der >Konservativen Revolution< gesprochen werden kann, die Gruppe derer, die ihr angehören, jedoch enger gezogen werden muß, als in den Arbeiten Mohlers und seiner Nachfolger.

Konservativ ?

In eigener Sache hat Jünger das Bild einer >Konservativen Revolution< nicht verwendet. Schon der Begriff >konservativ< für sich genommen bezeichnet für Jünger in der Regel etwas ihm Fremdes (218). In Sgrafitti blickte er 1960 mit Distanz auf die Idee einer >Konservativen Revolution< zurück. 36

Er selbst zählte sich ganz offensichtlich nicht zur >Konservativen Revolution<. Alfred Andersch gegenüber bekannte er im Juni 1977: "Sie rechnen mich nicht den Konservativ-Nationalen, sondern den Nationalisten zu. Rückblickend stimme ich dem zu. " 37

Daß sich bei Jünger die Formulierung >Konservative Revolution< nicht in eigener Sache findet, muß nicht bedeuten, daß sich nicht wesentliche ihrer Momente bei ihm aufweisen lassen. Jünger glaubte ja, nur auf dem Weg einer Revolution könne eine Überwindung der mißlichen Gegenwart gelingen.

Die Frage bleibt nur, inwiefern die erstrebten Veränderungen als konservativ aufgefaßt werden können. In den Aufsätzen der Jahre 1925 und 1926 fanden sich einige für das Denken des Konservativen typische Momente: die Bedeutung der Gemeinschaft und die Bedeutung der Tradition.

Etwa ab dem Frühjahr 1926 – in einer Phase, die politisch zu den stabilsten der Weimarer Republik gehörte – wird Jünger in seinen Positionen jedoch immer radikaler. Von einer Bedeutung der Tradition ist nicht mehr die Rede.

Bei oberflächlicher Betrachtung ist eine Veränderung seines Denkens nicht zu erkennen, denn noch im September 1929 bestimmt er den Charakter des Nationalismus wie ehedem durch Angabe der genannten vier Punkte: Der Nationalismus strebe den national, sozial, wehrhaft und autoritativ gegliederten Staat aller Deutschen an (S. 504). Immer wieder kehren die Motive, daß das Sterben der Soldaten im großen Krieg einen Sinn gehabt habe (S. 239), daß alles Wesentliche nur erfühlt und nicht begriffen werden könne (S. 288).

Standarte.jpgBestimmend bleibt auch die Bedeutung der Idee: "Nach neuen Zielen verlangt unser Blut, es fordert Ideen, an denen es sich berauschen, Bewegungen, in denen es sich erschöpfen und Opfer, durch die es sich selbst verleugnen kann" (S. 196).

Etwa seit Mitte 1926 zeigen sich deutliche Akzentverschiebungen. Immer stärker hebt Jünger nun die Notwendigkeit reiner Bewegung, reiner Dynamik hervor: Die Stärke einer Aktion besteht darin, "daß sie zu hundert Prozent Bewegung bleibt" (S. 256, vgl. auch S. 267). 38 Jüngers eigene Einschätzung gibt eine interessante Beschreibung der kollektiven Psyche seiner Generation: "Wir sind Dreißigjährige, früh durch eine harte Schule gegangen, und was sich in uns nicht gefestigt hat, das wird nicht mehr zu festigen sein." (S. 206)

Der Bruch mit dem Stahlhelm war mehr als ein tagespolitisches Ereignis. Er markiert den Beginn eines neuen Angriffs. Jünger fordert weiter, aber forcierter als bisher, die Revolution und den Bruch mit der Demokratie. Mit dem Ehrentitel Nationalisten wollen sich er und die seinen – "Männer, die gefährlich sind, weil es ihnen eine Lust ist, gefährlich zu sein" – vom "friedlichen Bürger" abwenden, schreibt er im Mai 1926 (S. 213). Der Nationalist habe

die heilige Pflicht, Deutschland die erste wirkliche, das heißt von sich rücksichtslos bahnbrechenden Ideen getriebene Revolution zu schenken. Revolution, Revolution! Das ist es, was unaufhörlich gepredigt werden muß, gehässig, systematisch, unerbittlich, und sollte dieses Predigen zehn Jahre lang dauern. [...] Die nationalistische Revolution braucht keine Prediger von Ruhe und Ordnung, sie braucht Verkünder des Satzes: >Der Herr wird über Euch kommen mit der Härte des Schwerts!< Sie soll den Namen Revolution von jener Lächerlichkeit befreien, mit der er in Deutschland seit fast hundert Jahren behaftet ist. Im großen Kriege hat sich ein neuer gefährlicher Menschenschlag entwickelt, bringen wir diesen Schlag zur Aktion! (S. 215)

Seine grundsätzliche Ablehnung der Demokratie brachte Jünger in einem Punkt immer wieder in Distanz zum Nationalsozialismus. Vor den Wahlen schrieb er im August 1926: "es bedeutet einen verhängnisvollen Zwiespalt, eine Einrichtung als theoretisch unsittlich zu erklären und gleichzeitig praktisch an ihr teilzunehmen. [...] Was gefordert werden muß, ist ein allgemeines striktes Verbot, an einer Wahl teilzunehmen" (S. 243ff.).

Schon früher hatte Jünger deutlich gemacht, daß er keinen unüberwindbaren Gegensatz zwischen Sozialismus und Nationalismus entdecken könne. Im Dezember 1926 bekannte er sich offen zur bolschewistischen Wirtschaftspolitik: "Wir suchen die Wirtschaftsführer davon zu überzeugen, daß unser Weg auf geradester Linie zu jener staatlich geordneten Zentralisation führt, die uns allein konkurrenzfähig erhalten kann." (S. 269)

Historismus

Mit der Liberalismuskritik der Romantik, mit den >Ideen von 1914<, teilt Jünger weiter wesentliche Überzeugungen: Es gebe kein moralisches Gesetz an sich, jedes Gesetz werde durch den Charakter bestimmt. Denn Charaktere "sind nicht den Gesetzen des Fortschrittes, sondern denen der Entwicklung unterworfen. Wie in der Eichel schon der Eichbaum vorausbestimmt ist, so liegt im Charakter des Kindes schon der des Erwachsenen" (S. 210). Allgemeine Wahrheiten, eine allgemeine Moral läßt Jüngers Historismus nicht gelten:

Wir glauben vielmehr an ein schärfstes Bedingtsein von Wahrheit, Recht, Moral durch Zeit, Raum und Blut. Wir glauben an den Wert des Besonderen. [...] Aber ob man an das Allgemeine oder das Besondere glaubt, das ist nicht das Wesentliche, wie am Glauben überhaupt nicht die Inhalte das Wesentliche sind, sondern seine Glut und seine absolute Kraft. (S. 280)

Jünger nimmt hier – im Januar 1927 – ein zentrales Motiv des Abenteuerlichen Herzens vorweg: "Ein Recht ist nicht, sondern wird gesetzt, und zwar nicht vom Allgemeinen, sondern vom Besonderen" (S. 283). Im Abenteuerlichen Herz heißt es noch eindrücklicher: "Daher kommt es, daß diese Zeit eine Tugend vor allen anderen verlangt: die der Entschiedenheit. Es kommt darauf an, wollen und glauben zu können, ganz abgesehen von den Inhalten, die sich dieses Wollen und Glauben gibt." 39

Wenn die Einsicht in die historische Gewordenheit die Absolutheit jeder Weltanschauung in Frage stellt, kann dies dazu führen, daß keine wahrer und damit verbindlicher scheint als die andere. In so einer Zeit mag es durchaus sinnvoll sein, für die Bedeutung der Entscheidung, ja für die Notwendigkeit der Entscheidung einzutreten. Wenn aber das >wofür< der Entscheidung beliebig wird, man sich nicht für eine Position entscheidet, für die man zwar keine rationalen Gründe, aber immer noch Gründe anzuführen vermag, dann handelt es sich, wie Jünger ja auch selbst gesehen hat, um reinen Nihilismus. Ob man diesen Nihilismus als Stadium des Übergangs begreift oder nicht, mit einer konservativen Haltung ist diese Position nicht mehr in Einklang zu bringen.

Antihistorismus

Im September 1929 erschien in dem von Leopold Schwarzschild herausgegebenen linksliberalen Tagebuch ein Aufsatz Jüngers, in dem seine Stellung zum Konservatismus besonders deutlich wird. Jünger war von Schwarzschild aufgefordert worden, seine Position darzustellen. Unmittelbarer Anlaß waren die Attentate der Landvolkbewegung, die in der Presse heftig diskutiert wurden.

Jünger wurde vorgestellt als "unbestrittener geistiger Führer" des jungen Nationalismus, für den "sogar Hugenberg, Hitler und die Kommunisten reaktionäre Spießbürger" (S. 788) sind. Jünger stellte klar, daß sein Nationalismus mit dem "Konservativismus" nicht "das mindeste zu schaffen" habe (S. 504, vgl. S. 218). 40 Seine Kritik an der parlamentarischen Demokratie trifft jeden, der sich nicht außerhalb der Ordnung des bestehenden Systems stellt. Letztlich sind ihm alle revolutionären Kräfte innerhalb eines Staates unsichtbare Verbündete (S. 506). Zerstörung sei daher das einzig angemessene Mittel: "Weil wir die echten, wahren und unerbittlichen Feinde des Bürgers sind, macht uns seine Verwesung Spaß" (S. 507). 41

Der Aufsatz im Tagebuch löste eine rege Diskussion um Jüngers Standort aus. Wenige Monate später, im Januar 1930, nahm Jünger in Niekischs Widerstand dazu Stellung ( Schlußwort zu einem Aufsatze): Die "Wendung zur Anarchie" habe sich "endgültig im Jahr 1927" vollzogen, zunächst sei sie jedoch nur "im kleinsten Kreis" zur Sprache gekommen.

Vor mir liegen meine Briefbände aus diesem Jahr, die mit Ausführungen gespickt sind über das, was wir damals den Nihilismus nannten, und dem wir morgen vielleicht wieder einen anderen Namen geben werden - vielleicht sogar den des Konservativismus, wenn es uns Vergnügen macht. Denn Chaos und Ordnung besitzen eine engere Verwandtschaft als mancher Glauben mag. (S. 541) 42

In einem der Briefe, aus denen Jünger zwei längere Passagen zitiert, heißt es, "wir" seien "als Glieder einer Generation vorläufig nur echt", "als wir durch den Nihilismus hindurchgehen und unseren Glauben noch nicht formulieren" (S. 542f.). Jünger kommentiert: Diesen Gedankengängen liege das Bestreben zu Grunde, "das Sein von allen Gewordenen Gebilden zu lösen, um es tieferen und furchtbareren Gewalten anzuvertrauen – solchen, die nicht das Opfer, sondern die Triebkräfte der Katastrophe sind" (S. 543).

Was Jünger und seinem Kreis vorschwebte war also ein radikaler Bruch mit der geschichtlichen Überlieferung überhaupt. Aus der Sicht des deutschen Konservatismus kann man nicht antikonservativer eingestellt sein. Jünger war sich dieses Antikonservatismus vollends bewußt, indem er ihm einen anderen Konservatismus gegenüberstellte:

Die Ursprünglichkeit des Konservativen zeichnet sich dadurch aus, daß sie sehr alt, die des Revolutionärs, daß sie sehr jung sein muß. Die Konservativen von heute sind aber fast ohne Ausnahme erst hundert Jahre alt. [...] Mit anderen Worten: Der Bannkreis des Liberalismus hat größere Reichweite, als man im allgemeinen glaubt, und fast jede Auseinandersetzung vollzieht sich innerhalb seines Umkreises. (S. 589)

In den Aufsätzen des Jahres 1930 manifestierte sich der antihistoristische Affekt weiter. 43 Im Mai 1930 schrieb Jünger:

Unser Gesellschaftsgefühl ist anarchisch. [...] Überall offenbart sich das Streben nach neuer Ordnung, nach Schaffung neuer, im besten Sinne männlicher Werte. Eine Evolution aber ist unmöglich! Nur die kommende, die mit zwingender Gewalt kommende Revolution kann Besserung bringen. [...] Erst aus den Tiefpunkten kulturpolitischer Falschwirtschaft wird sich – gemäß des ehernen Gesetzes der Weltgeschichte – bei uns der Aufstieg vollziehen! (S. 583)

Bestimmt man die >Konservative Revolution< als den radikalen Versuch, das, was traditionell in Deutschland Konservatismus genannt wird, unter den Bedingungen einer antikonservativen Zeit wieder zu beleben, so kann Jünger nach 1926 eigentlich nicht mehr zur >Konservativen Revolution< gezählt werden.

Für Mohler, der einen ungeschichtlichen, eher anthropologischen Konservatismusbegriff zu Grunde legt, bietet Jüngers Denken um 1929 jedoch beinahe den Idealtyp der >Konservativen Revolution<. In einer Hinsicht bleibt jedoch eine Spannung. Die Absage an jede geschichtliche Überlieferung bedeutet auch eine Absage an Geschichtsphilosophie. Jünger bleibt jedoch durch seinen Hang zur Idee dem geschichtsphilosophischen Denken in einem wesentlichen Punkt verhaftet. 44

Die Edition

Zum Schluß noch einige Bemerkungen zu der von Sven Berggötz besorgten Edition. Leider haben sich in die Texte Jüngers einige Fehler eingeschlichen. Bei der Edition eines Klassikers ist dies besonders ärgerlich.

An einigen Stellen störte sich Berggötz an Jüngers Grammatik und griff in den Text ein. Einen Autor vom Format Jüngers bei der Bildung eines Genitivs zu korrigieren, ist eigentlich überflüssig.

Einige der Texteingriffe sind jedoch unbegreiflich. Sie zeigen, wie fremd dem Herausgeber das Denken Jüngers geblieben ist. Natürlich meint Jünger in der folgend angeführten Passage "das Arbeiten der Idee" und nicht ein "Arbeiten an einer Idee". Ideen sind für Jünger überpersönliche Mächte: "Denn was jetzt in allen Völkern vor sich geht, ist das Arbeiten [an] einer universalen Idee" (S. 262).

Weshalb es in der folgenden Passage "Tugend" heißen soll, wie Berggötz in seinem Kommentar vermutet (S. 770), ist ebenfalls nicht einzusehen: "Es bedürfte dieser Aufforderung nicht, denn ich betrachte mich überall als Mitkämpfer, wo man mit jener stillen Entschiedenheit, in der ich die für unsere Zeit notwendigste Jugend [sic] erblicke, an der Rüstung ist" (S. 449f.). Unverständlich ist auch, weshalb die wenigen Fußnoten Jüngers sich nicht in den Texten Jüngers, sondern in den Kommentaren finden.

In den Kommentaren finden sich zwar viele interessante und hilfreiche Erläuterungen, einige Kommentare provozieren jedoch Kritik. In einem Kommentar zum "Fundamentalsatze des Descartes" (S. 503) heißt es, das "ich denke, also bin ich" sei "der erste absolut gewisse Grundsatz, mit dem Descartes die Wende der neuzeitlichen Philosophie zum Sein begründete" (S. 710). Einmal ganz abgesehen davon, daß ein Kommentar zu Descartes' "Fundamentalsatz" vezichtbar wäre: Mit gleichem Recht könnte es auch heißen, der Satz begründe die Wende zum Bewußtsein.

Ein anderes Beispiel: Eine Bemerkung Jüngers über Keyserlings Reisetagebuch eines Philosophen (S. 160) kommentiert Berggötz mit dem Hinweis, Thomas Mann hätte das Buch für die Frankfurter Zeitung rezensieren sollen. Nun weiß der Leser, daß sich Berggötz auch für Thomas Mann interessiert. Für das Verständnis von Jüngers Text ist dieser Kommentar unerheblich.

Viele eindeutige Anspielungen und Zitate blieben hingegen unkommentiert. Nicht wo sich Goethes Wendung "alles Vergängliche ist nur ein Gleichnis" findet, sondern wo Rathenau gesagt hat, daß die Weltgeschichte ihren Sinn verloren hätte, "wenn die Repräsentanten des Reiches als Sieger durch das Brandenburger Tor in die Hauptstadt eingezogen wären" (S. 575), möchte man gerne erfahren.

Matthias Schloßberger, M.A.
Universität Potsdam
Institut für Philosophie
Praktische Philosophie / Philosophische Anthropologie
Am Neuen Palais, Haus 11
D - 14469 Potsdam
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mercredi, 10 juin 2015

Erdogan en zijn tegenstanders in Europa zijn objectieve bondgenoten

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Erdogan en zijn tegenstanders in Europa zijn objectieve bondgenoten

door Dirk Rochtus

Ex: http://www.doorbraak.be

De tegenstanders van Turks EU-lidmaatschap hekelen Erdogan, maar in feite zou een overwinning van hem een godsgeschenk zijn voor hen.

Een 'nieuw Turkije' vormt de inzet van de Turkse parlementsverkiezingen die vandaag 7 juni gehouden worden. Als de regerende Partij voor Gerechtigheid en Ontwikkeling (AKP) twee derde van de zetels in de wacht sleept, kan ze via een grondwetswijziging een presidentieel systeem invoeren. De huidige president Recep Tayyip Erdogan zou meer armslag krijgen en verder gestalte kunnen geven aan wat hij het 'nieuwe Turkije' noemt. Maar wat betekent hier 'nieuw'? Algemeen luidt de kritiek in binnen- en buitenland op Erdogan dat Turkije onder hem (als premier toen) een meer autoritaire koers is gaan varen. Onder een president die uitvoerende macht verwerft, zou die tendens nog worden versterkt. Zo een president zou in staat zijn om nog meer een conservatieve moraal aan te prijzen, nog meer grootse en zelfs megalomane projecten op touw te zetten en nog een forser buitenlands beleid erdoor te duwen. Hij zou nog minder rekening hoeven te houden met kritiek van mensenrechten- en milieuactivisten, vakbonden, journalisten of vertegenwoordigers van minderheden. Hij zou op die manier inderdaad op 29 oktober 2023 bij de honderdste verjaardag van de stichting van de republiek kunnen terugblikken op een 'nieuw Turkije'. Een dergelijk land zou misschien modern ogen omdat er nieuwe, glinsterende bouwwerken oprezen, omdat er nieuwe wegen getrokken en grote stuwdammen aangelegd werden, maar het zou vaak ten koste van het milieu en van de leefomstandigheden kunnen gegaan zijn. Een dergelijk land zou misschien geen sociale conflicten kennen onder het mom van een 'harmonische' samenleving die wordt aangestuurd door een sterke president en een machtige regeringspartij. Maar nieuw in de zin van respectvol tegenover andere meningen en samenlevingsvormen zou het niet zijn. Paradoxaal gezien zou de overwinning van de AKP op zondag 7 juni net meer van hetzelfde zijn.

Risico's

Het klopt dat er onder de AKP heel wat verwezenlijkt is. De economie ging er op vooruit en er kwam een opening naar de Koerden. Maar Erdogan ontpopte zich ook tot de pleitbezorger van een meer conservatieve, religieus geïnspireerde moraal, terwijl hij tegelijkertijd kritische mensen de mond snoerde. De onafhankelijkheid van pers en justitie is bedreigd, oppositiepartijen bieden weinig weerwerk. Maar nu zit er met de pro-Koerdische Democratische Volkspartij (HDP) een flinke luis in de Turkse pels. Bij de vorige parlementsverkiezingen stuurde haar voorgangster direct gekozen volksvertegenwoordigers naar het parlement die daar dan een fractie vormden; nu komt de HDP als geheel op. Een groot risico, want haalt de partij de kiesdrempel van tien procent? De HDP rekent niet alleen op de stemmen van nationalistische Koerden, maar ook op die van liberale en seculiere Turken die naar een alternatief voor de AKP snakken. Selahattin Demirtas, de charismatische voorzitter van de HDP, waagt het erop omdat hij bij de presidentsverkiezingen van augustus vorig jaar 9,77 procent van de kiezers achter zich wist te scharen. Erdogan probeert nu religieus voelende Koerden voor zich te winnen en deinst er niet voor terug Demirtas te bestempelen als 'zoroastriër' (aanhanger van de leer van de Oud-Perzische profeet Zarathustra).

Frustratie

Als de HDP de kiesdrempel haalt, ziet de AKP haar gewenste twee derde meerderheid in rook opgaan. Indien niet, gaan de 50 zetels die de HDP normaal zou halen naar andere partijen. De gevaren zijn in dat geval niet min. De Turkse Koerden – degenen onder hen die dromen van meer autonomie binnen het Turkse staatsverband – zijn dan niet vertegenwoordigd in het parlement. Uit frustratie trekken ze misschien weer de separatistische kaart. Nog meer botsingen met de centralistische Turkse staat zijn dan voorgeprogrammeerd. Aan het huidige bondgenootschap tussen gematigde Koerdische nationalisten en liberale Turken komt ook een einde. Erdogan zal zo Turkije nog meer naar zijn inzichten kunnen boetseren.

Analisten vragen zich af of Turkije omwille van zijn meer op het Midden-Oosten gericht beleid wegdrijft van het Westen. Maar zou een Turkije onder een sterke president als Erdogan niet ook in zijn binnenlandse politiek, zijn maatschappijmodel, wegdrijven van de Europese Unie (EU)? Het zou misschien wel modern ogen, maar niet Westers zijn. De tegenstanders van Turks EU-lidmaatschap hekelen Erdogan, maar in feite zou een overwinning van hem een godsgeschenk zijn voor hen. Nu al gaan er her en der stemmen op die zeggen dat het in geval van een AKP-zege beter zou zijn de onderhandelingen met de kandidaat-lidstaat af te breken. Dat is het paradoxale: dat Erdogan en zijn tegenstanders in Europa nu zondag objectieve bondgenoten zijn.

(Dit artikel verscheen eerder op www.knack.be)

La Turquie refuse à Erdogan sa super-présidence

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La Turquie refuse à Erdogan sa super-présidence

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Les électeurs turcs ont rejeté Super-Erdogan, ce « héros » auto-proclamé de la Turquie islamique et néo-ottomane, nouveau calife en son luxueux palais. Depuis la fin du mandat d’Abdullah Gül, son vieux complice désormais marginalisé, et son élection, Recep Erdogan n’a cessé de jouer les autocrates et encore récemment fêtait devant ses troupes militantes la victoire de Constantinople en 1453.

Avec 40.93% des voix, et 256 députés (sur un total de 550), l’AKP réalise une contre-performance même si ce parti reste le premier du pays, perdant plus de huit points par rapport à 2011 et 72 sièges. Il est désormais bien loin de la majorité absolue et bien davantage encore du nombre de sièges nécessaires pour faire voter une révision constitutionnelle accentuant le caractère présidentiel du nouveau régime qu’il souhaite mettre en place, mais que 75% des Turcs selon les derniers sondages, et même 60% de ses propres électeurs, refusent.

Avec 25.08% des voix et 132 sièges, le mouvement kémaliste CHP ne progresse guère en nombre de voix. Le CHP échoue une fois de plus à représenter une véritable alternative aux yeux des électeurs, la réislamisation en cours de la Turquie que l’AKP a fortement encouragée depuis dix ans lui étant nettement défavorable, y compris à Istanbul et à Ankara.

Avec 16.38% des voix (+3.37) et 82 sièges (+29), démentant ainsi tous les sondages, les nationalistes du MHP réussissent en revanche un très bon score, même s’ils ne retrouvent pas leur résultat de 1999 (18%). Ils bénéficient de la perte de crédits d’Erdogan et de l’échec de la ligne néo-ottomane du premier ministre Davutoglu. A côté d’eux, les nationaux-islamistes du BTP avec 0.38% sont nettement marginalisés.

Le vainqueur indiscutable de ce scrutin est le DHP, ce parti démocrate représentant surtout les Kurdes mais aussi les minorités. Avec 13.1% et 80 sièges (+50), il fait une entrée fracassante au parlement et réussit surtout à empêcher l’AKP de bénéficier de la prime, car ses sièges auraient été au premier parti du pays en cas de score inférieur à 10%. Une part importance de l’échec de l’AKP s’explique par un vote massif en faveur du DHP dans le Kurdistan et même en dehors (10.6% à Istanbul, 11.5% à Izmir).

Enfin, le parti islamiste Saadet en revanche reste très faible avec 2.06% des voix (+1.06) même s’il progresse très légèrement. Les autres partis sont très faibles, à l’instar du parti de gauche radicale Vatan Partisi (0.33%), du DP nationaliste (0.15%), du Turk Parti (0.12%) ou encore des libéraux-démocrates (0.05%).

Ces résultats vont contraindre l’AKP à mettre en place une coalition qui limitera considérablement sa marge de manœuvre. On pourrait aussi imaginer une grande coalition contre lui au parlement, mais l’incompatibilité doctrinale totale entre le MHP (nationalisme turc) et le DHP (pro-Kurdes) rend cette hypothèse peu vraisemblable. Une grande coalition AKP/CHP est de même totalement inconcevable. Une coalition MHP/AKP, alors que le MHP est opposé à l’adhésion à l’UE du pays, est en revanche imaginable, de même qu’un gouvernement AKP minoritaire.

Du point de vue des Européens opposés au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, ces résultats électoraux ne sont pas nécessairement une bonne nouvelle. La dérive autoritariste d’Erdogan était un argument en or pour y mettre fin et en tout cas pour faire traîner les choses au maximum. Avec la montée du DHP, qui prône davantage de démocratie et de droits, cet alibi est affaibli. En revanche, une coalition AKP/MHP serait très positive car les nationalistes turcs sont de farouches opposants à l’adhésion à l’UE. De plus, mouvement d’extrême-droite lié au Bozkurt (« loups gris »), sa réputation en Europe occidentale est plutôt négative.

L’AKP a en tout cas connu son premier revers significatif, même si ce parti est loin d’être à terre. Perdre huit points en quatre ans alors qu’il est le parti sortant n’est pas lamentable. Et puis certains électeurs ont voulu mettre un frein aux ambitions du chef de l’Etat ou ont été révulsés par quelques scandales de corruption. Il y a enfin la croisade intérieure que mène Erdogan contre le mouvement Fetullah Gülen, après s’en être pris à l’opposition laïque au sein de l’armée et de la presse. Mais Erdogan découvre désormais que le peuple ne le suit plus aveuglément.

 

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

Centre Pompidou: Le Corbusier

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Le contrôle du langage

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Le contrôle du langage

Auteur : Nafy-Nathalie
Ex: http://zejournal.mobi

La tentative des gouvernants de contrôler le peuple en contrôlant le langage n’est pas nouvelle. Petit rappel historique.

La nouvelle est tombée sur BFM : dans certains collèges et lycées, le « tchip », ce petit bruit de succion qui rendrait fou des professeurs, est maintenant réglementé.

Là où le bât blesse, c’est que ce fameux tchip, « concentré de dédain », a été rendu populaire par nulle autre que Madame Taubira. Elle l’avait en effet utilisé pour qualifier ses détracteurs, le rendant populaire au point de devenir habituellement utilisé par les adolescents

Je ne m’attarde pas sur l’incongruité d’interdire à certains l’usage d’une onomatopée permise à d’autres sans donner le sentiment d’une liberté d’expression à géométrie variable. En effet, chaque langue forge d’une façon particulière la vision du monde de ceux qui l’utilisent. On voit ce que l’on dit. Je prends l’exemple de l’anglais qui différencie le sheep (dans le pré) du mouton (dans l’assiette).

Nommer est une décision humaine intelligente, la première étape de la pensée scientifique et de la pensée tout court. Nommer, c’est distinguer, classer, mettre en ordre le monde, le comprendre et le modifier. C’est, plus simplement, prendre le pouvoir. Il s’agit donc d’une arme redoutable qui peut servir à libérer, magnifier ou à l’inverse, réduire en esclavage, insulter, lancer des propagandes, exclure.

Le contrôle du langage est donc important pour nos dirigeants qui sont censés avoir conscience de l’impact des mots. D’ailleurs, mus par une éthique souvent contestable, ils usent et abusent constamment de cette arme dans les promesses qu’ils nous font, les injonctions dont ils nous menacent, les pseudo-vérités qu’ils nous assènent, les visions délirantes de la société dont ils veulent nous convaincre.

Il n’est pas innocent dans ce contexte de remplacer un mot par un autre véhiculant une vision différente. Ainsi la « secrétaire » devient « assistante », une « femme de ménage » une « technicienne de surface », un « instituteur » se transforme en « professeur des écoles ». La réforme des programmes scolaires et son lot de remplacements ridicules comme substituer  « nager » par « se déplacer de manière autonome dans un milieu aquatique profond » en est également une illustration édifiante.

La tentative des gouvernants de contrôler le peuple en contrôlant le langage n’est pas nouvelle : si les Serments de Strasbourg en 842 sont considérés comme le plus ancien document écrit en français, la France jusqu’au 17ème siècle était multilingue (langue vulgaire et latin), ce qui posait problème notamment dans l’assise du pouvoir administratif et judiciaire. Il était indispensable d’unifier la nation autour d’une langue. C’est ainsi que l’ordonnance de Villers-Cotterêts a permis d’entamer ce processus :

Article 110 : afin qu’il n’y ait cause de douter sur l’intelligence des arrêts de justice, nous voulons et ordonnons qu’ils soient faits et écrits si clairement, qu’il n’y ait, ni puisse avoir, aucune ambiguïté ou incertitude, ni lieu à demander interprétation.

Article 111 : et pour que de telles choses sont souvent advenues sur l’intelligence des mots latins contenus dans lesdits arrêts, nous voulons dorénavant que tous arrêts, ensemble toutes autres procédures, soit de nos cours souveraines et autres subalternes et inférieures, soit de registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques actes et exploits de justice, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties, en langage maternel français et non autrement.

Richelieu a créé en 1635 l’Académie Française afin, selon les termes de Marc Fumaroli, de « donner à l’unité du royaume forgé par la politique une langue et un style qui la symbolisent et la cimentent ». Ainsi, l’article 24 des statuts précise que « la principale fonction de l’Académie sera de travailler avec tout le soin et toute la diligence possibles à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences ».

La révolution française a accolé l’idée de nation à la langue pour amener un sentiment d’identité nationale, confirmant le processus qui a été encore accentué par Jules Ferry (l’école obligatoire) et le concept de laïcité.

Il est par contre notable de constater que le pouvoir politique a laissé à une institution indépendante, pendant des siècles le soin d’enregistrer, d’établir et de régler l’usage du français. Depuis les années 1970 cependant, le gouvernement, toutes tendances politiques confondues, essaie régulièrement d’étendre son pouvoir en régulant la langue française.

Sous Pompidou (Pierre Messmer Premier ministre), a décidé de lutter contre l’invasion ou la prédominance anglaise. À partir de 1972, des commissions ministérielles de terminologie et de néologie sont constituées pour désigner, au besoin créer, des termes français pour éviter un mot étranger. Ces termes s’imposent alors à l’administration. Ainsi baladeur remplace walkman par exemple.

Sous Valéry Giscard d’Estaing (Chirac Premier ministre), en 1975, la loi dite « Bas-Lauriol » rend l’emploi du français obligatoire dans l’audiovisuel, le commerce et dans le monde du travail.

Toutes ces dispositions n’empêchent pas l’anglais d’être LA langue. Au cours des années 1990, la gauche décide de renforcer l’ensemble législatif.

Sous Mitterrand (Bérégovoy Premier ministre), un nouvel alinéa est ajouté, le 25 juin 1992, à l’article 2 de la Constitution : la langue de la République est le Français.

La loi du 4 août 1994, dite « loi Toubon » tente d’élargir les dispositions de la loi de 1975 relative à la primauté des termes francophones face aux anglicismes. Elle reconnait le droit de s’exprimer et de recevoir, et l’obligation de rédiger toutes les informations en français. Il est intéressant de noter que le Conseil constitutionnel l’a beaucoup allégée, estimant que l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen interdisait à l’État de déterminer le vocabulaire à utiliser par les médias ou les personnes privées dans l’ensemble de leurs activités. La loi ne peut intervenir que pour les personnes morales de droit public et les personnes de droit privé dans l’exercice d’une mission de service public (article 5 de la loi).

Sous Chirac (Juppé Premier ministre), le décret du 3 juillet 1996 met en place une nouvelle commission générale de terminologie et de néologie. L’accord de l’Académie Française devient indispensable pour que les termes d’enrichissement « recommandés » soient publiés avec leurs définitions au Journal Officiel. La prédominance de fait de l’Académie se trouve ainsi confirmée par le droit.

La tentative de féminisation des noms de métiers, fonctions, grades ou titres est une illustration assez marquante de cette volonté de légiférer à tout va. Il a en effet été décidé, dans les années 80, de lutter contre le sexisme dans la société grâce aux mots.

Ainsi sera créée une « commission de terminologie relative au vocabulaire concernant les activités des femmes » pour que « la féminisation des noms de professions et de titres vise à combler certaines lacunes de l’usage de la langue française dans ce domaine et à apporter une légitimation des fonctions sociales et des professions exercées par les femmes ».

L’Académie Française, non consultée, fait part de ses réserves et indique, arguments à l’appui, que la féminisation risque d’aboutir à un résultat inverse et créer dans la langue une discrimination entre les hommes et les femmes. Elle en profite pour contester enfin le principe même d’une intervention gouvernementale sur l’usage, jugeant qu’une telle démarche risque « de mettre la confusion et le désordre dans un équilibre subtil né de l’usage, et qu’il paraîtrait mieux avisé de laisser à l’usage le soin de modifier ».

Une circulaire du Premier ministre Jacques Chirac recommandera, en 1986, de procéder malgré tout à la féminisation, mais cette circulaire ne sera pas appliquée.

En 1997 (Présidence Chirac- Gouvernement Jospin), certains ministres du gouvernement préconiseront pour leur compte la forme féminisée « la ministre », ce qui provoquera une nouvelle réaction des immortels.

Dans une circulaire du 6 mars 1998, le Premier ministre Lionel Jospin, constatant le peu d’effet du texte de 1986, propose malgré tout d’imposer la féminisation « dès lors qu’il s’agit de termes dont le féminin est par ailleurs d’usage courant ». Il charge alors une commission générale de terminologie et de néologie de « faire le point sur la question ». Le rapport de la commission en octobre 1998 rappelle qu’une intervention gouvernementale sur l’usage n’est pas recommandée et ne sera pas suivie d’effet.

L’incident qui a eu lieu à l’Assemblée Nationale il y a peu de temps est assez symptomatique de tout cela.

Tout est dit : légiférer la langue de manière aussi directe est juste une perte de temps et d’énergie. Pour influencer les esprits, il faut le faire plus subtilement, ce dont ils ne se privent d’ailleurs pas.

Un exemple édifiant est celui d’un morceau de tissu pouvant cristalliser des positions racistes en fonction du nom qui lui est donné et de l’interprétation qui en est faite.

Nous nous dirigeons vers une sombre période. Je repense au livre de George Orwell, 1984, dans lequel était décrit le lien entre le contrôle des mots, de leur définition et signification et le contrôle de la pensée réelle du peuple. Il suffit d’observer l’évolution des définitions dans le temps, qui finissent par perdre leur substance, et donner une autre interprétation

Restons vigilants ! Nous nous attachons à défendre nos libertés, principalement la liberté d’expression, face à un État qui ne pense qu’à les grignoter, au motif de faire notre bien. Ne nous laissons pas prendre la première d’entre elle, qui est celle de penser.

- Source : Nafy-Nathalie

"Nous n’attendrons plus les barbares"

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"Nous n’attendrons plus les barbares"

Recension du livre de Jure George Vujic par Pierre Saint-Servant

Ex: http://www.egalitetreconciliation.fr

Les livres qui analysent le déclin occidental ne manquent pas. Récemment, Le Suicide français d’Eric Zemmour s’est, sur ce thème, imposé comme l’un des plus beaux succès d’édition de l’année. Cependant, rares sont ceux qui, une fois le constat établi avec précision, tentent de poser les bases d’une refondation. C’est ce à quoi s’est attaché Jure Vujic qui, avec sa double culture franco-croate, se positionne d’ailleurs plus en défenseur de la civilisation européenne que d’un Occident hypothétique, qui est désormais l’incarnation de tout ce contre quoi nous luttons. Un Occident qui n’est plus que l’autre nom du modèle américano-luthérien souhaitant imposer sa vision unipolaire au monde entier.

vujicpng-ef7ef75-1a584.pngÀ partir du vers du poète grec Cavafy « En attendant les barbares », Jure Vujic file l’image d’une attente rendue vaine par la présence des barbares à l’intérieur même de l’espace européen, les élites s’étant depuis bien longtemps barbarisées. C’est à un véritable examen de conscience que nous appelle Vujic en nous proposant de traquer en nous cette part de barbarie, cet assentiment coupable, qui s’est imposé et s’étend. L’origine de l’apathie des peuples européens est bien là. La colonisation du « mental, de l’imaginaire individuel et collectif européen ». Les peuples de la Vieille Europe sont devenus incapables de réagir à la gravité du réel car leur esprit demeure anesthésié par plusieurs décennies de propagande. Désarmés spirituellement et philosophiquement, privés de leurs ressorts intérieurs, les Européens n’ont plus les ressources nécessaires pour s’opposer aux nombreux assauts venus de l’extérieur.

Détruire le mythe progressiste

Nous n’attendrons plus les barbares est un ouvrage vivifiant en ce qu’il n’hésite pas à rétablir le primat de l’esprit. Dans une époque qui ne raisonne plus qu’en termes économiques et matérialistes, voilà qui sonne neuf. Car il est une évidence que nos élites ne jurant plus que par la sacro-sainte croissance ont oubliée : un peuple ne perdure pas grâce à la prospérité économique, il perdure si demeure, pour le structurer, un socle de valeurs assez solide pour s’imposer au réel et le modeler. La chute de l’Empire Romain ne fut pas une faillite (économique) mais une décadence (spirituelle).

Bien que la pensée de Vujic s’égare quelquefois en circonvolutions complexes, l’idée centrale est que « la refondation culturelle [suppose] de renouer avec une vision radicalement anti-progressiste de l’histoire ». C’est donc à la linéarité de l’histoire et au mythe rationaliste d’un progrès continu de l’humanité que s’attaque Vujic. Au rationalisme, aux idéologies, à la virtualisation intellectuelle de toutes les réalités humaines, Vujic oppose une pensée vitaliste. Nietzsche est souvent évoqué, mais sans caricature, et le philosophe au marteau est mis en perspective de manière heureuse avec, entre autres, le mystique russe Nicolas Berdiaev.

Instituer des îlots de résistance

Ne philosophant pas dans les étoiles, Vujic n’oublie pas de confronter sa vision du monde aux difficiles contraintes du réel. Partant du Traité du rebelle d’Ernst Jünger, il prend parti pour les tenants de l’autonomie, retrouvant ici tant la logique communautariste d’un Jean Raspail que la stratégie du grain de sable qui séduit de plus en plus dans les milieux dissidents. Plutôt que l’opposition frontale, préférer « instituer spontanément des îlots de résistance multiformes autocentrés, autarciques et déconnectés des schémas préétablis de la contestation institutionnelle, bref de vrais espaces de liberté autonomes ». C’est parce qu’elles offrent des pistes concrètes et des directions proposées avec clarté que les vingt dernières pages de l’ouvrage nous semblent essentielles. Nous n’attendrons plus les barbares doit être dans toute bonne bibliothèque de combat.

Pierre Saint-Servant

Anne-Marie Le Pourhiet sur les lois mémorielles

 

Anne-Marie Le Pourhiet sur les lois mémorielles

La perversion pédagogiste

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La perversion pédagogiste
 
La réforme du collège a remis sur le devant de la scène les dangers du pédagogisme, cette idéologie qui prétend faire de la pédagogie l’alpha et l’oméga de l’enseignement.
 
Professeur de philosophie
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

La réforme du collège a remis sur le devant de la scène les dangers du pédagogisme, cette idéologie qui prétend faire de la pédagogie l’alpha et l’oméga de l’enseignement. Pour comprendre en quoi cette prétention est illégitime et ne pas brûler le bon grain pédagogique avec l’ivraie pédagogiste, il convient d’examiner ce qu’est la pédagogie, ce qu’est son but, quelles sont ses limites.

Les enfants n’aiment pas la nouveauté. Aussi leurs parents ont-ils coutume, pour les inciter à manger de nouveaux aliments, spécialement des légumes, de les présenter sous une forme déjà connue (une purée, par exemple) ou de façon ludique (un bonhomme avec des cheveux en haricots verts). Avec le temps, il n’est plus nécessaire d’utiliser ces artifices. Le but est que l’enfant aime les aliments pour eux-mêmes et qu’il acquière une certaine curiosité culinaire qui l’incitera à découvrir de nouvelles saveurs. Ce faisant, les parents pratiquent la pédagogie comme M. Jourdain.

La pédagogie est, en effet, l’art d’amener les enfants à faire ce qui est bon pour eux mais qu’ils ne feraient pas volontiers, sous des dehors attrayants. Elle n’est pas une fin en soi mais le moyen de contourner l’inappétence spontanée des enfants pour la culture. Cette inappétence n’est d’ailleurs pas spécifique aux enfants. Lire un livre, écouter une symphonie, contempler un tableau, tout cela demande un effort. Un effort de concentration, un effort pour se rendre disponible pour l’œuvre. Cela n’est pas spontané, pas plus chez l’adulte que chez l’enfant. La différence entre les deux est que l’adulte cultivé sait qu’il recevra un plaisir qui le paiera largement de son effort. L’enfant ne le sait pas. Pas encore. Il faut donc justifier l’effort qu’on lui demande par la perspective d’un plaisir qu’il connaît déjà : le jeu. Puis, progressivement, ce subterfuge doit disparaître. L’enseignant doit donner à l’élève (celui qu’on « élève » par là à l’humanité) le goût d’apprendre, le goût de cet effort, le goût de la culture pour elle-même.

Le pédagogisme est une perversion de la pédagogie qui se prend pour une fin en soi et qui considère que l’enfant vaut pour ce qu’il est et n’est pas à « élever ». Le savoir n’est plus le but, l’effort est à bannir. Il faut « apprendre à apprendre », prévalence de la méthode pour elle-même ; l’enfant doit « construire » son savoir en découvrant par lui-même les règles, les lois ; volonté d’abolir l’ennui. Or, il n’y a pas de méthode universelle, toute discipline, toute science produit sa méthode. Celle valable en mathématiques ne l’est pas en lettres. Il n’est pas possible de découvrir ce qu’on ne connaît pas. Il faut alors tromper l’élève, lui faire croire qu’il a découvert le chemin sans lui montrer qu’on avait soigneusement barré les détours et les impasses. L’ennui est le repos de l’esprit pendant lequel il peut assimiler ce qu’il a reçu, pendant lequel il peut vagabonder pour créer des connexions entre les savoirs acquis, pendant lequel s’ancrent profondément les connaissances. Peut-on apprendre le piano sans faire des gammes ? L’enfant peut-il découvrir par lui-même le solfège ?

Le plus souvent, l’application des principes pégagogistes amène à confondre activité et agitation, fait prendre n’importe quelle fantaisie enfantine pour un trait de génie, garde l’enfant dans l’illusion que tout est facile, que ce qui est difficile n’a pas d’intérêt, le garde dans un état d’ignorance suffisante et satisfaite, en fait un éternel mineur quand toute éducation doit viser à le faire accéder à une majorité intellectuelle. Mais peut-être est-ce là le but de certains.

Sacralidad, honor y política

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Sacralidad, honor y política

Ex: http://www.hiperbolajanus.com
 
Desde su origen etimológico, el término «política» se encuentra indefectiblemente vinculado a la vida de la Comunidad, y con ésta su principal función debe ser, según la ortodoxia del término y sus orígenes, la regulación de las normas de convivencia más elementales, aquellas cuestiones que atañen al conjunto de la ciudadanía, y con éstas todas las problemáticas que afectan a la totalidad. La política era en sus orígenes la herramienta fundamental que permitía la vida gregaria de los hombres, la constitución de comunidades y Estados, y con ella una recíproca relación de beneficio entre quienes eran parte integrante de esas Comunidades.
 
Las Comunidades humanas deben hacerse acreedoras de una existencia superior, ir más allá de una reglamentación de las implicaciones contingentes de la existencia, para buscar una vida cada vez más pura y objetiva, un reflejo de las aspiraciones trascendentes y de perfeccionamiento mediante el mantenimiento del rito, los principios y la sacralidad a la que toda obra humana se debe. Las épocas de decadencia moral y espiritual están condenadas a la destrucción y el olvido, y son el precio que la imperfección humana debe pagar cuando se aleja de la luz de lo divino, para adentrarse en las tinieblas de lo prometeico y la horizontalidad de la existencia terrenal sin un soporte trascendental que le sirve de guía en sus empresas.
 
Al mismo tiempo, en el mundo antiguo la función política suponía la supeditación de la función administrativa ligada ésta a un principio superior, al que los mandatarios debían atenerse y que se presentaba como inviolable. Los atributos divinos eran el baluarte y fundamento de toda verdad, es la idea de consagración del poder, el revestimiento de la sanción divina, la que durante milenios ha legitimado todo tipo de regímenes, monarquías o imperios. Esas reminiscencias sacrales las podemos encontrar incluso en tiempos relativamente recientes, como en el Absolutismo con su monarca arquetípico Luis XIV, donde la sanción divina era una constante, la cual dignificaba también la autoridad política del rey, todo ello a pesar de que el legado simbólico y primordial que contenían sus referencias no eran sino una carcasa vacía y el eco de tiempos pasados, en los que la Tradición Primordial todavía mantenía en pie ciertos atributos.
 
Con el devenir de los últimos siglos, con la irrupción de la modernidad y la regresión máxima hacia formas de materialidad extrema, la degradación de lo político, las fuentes sagradas de donde extrae su vigencia y actualidad o la deriva hacia formas colectivistas e individualistas en todos los órdenes de las organizaciones y creaciones humanas se han convertido en una constante en la deriva descendente de lo humano hasta nuestros días. En otros escritos precedentes hemos destacado la socavación de la idea de jerarquía y, como contrapartida, la preeminencia de la sociedad, considerada como demos, como un mero agregado de voluntades individuales, frente a la ortodoxia y el sentido de claridad que representa el órgano del Estado como vertebrador y guía en la configuración de toda forma de asociación humana.
 
Sin embargo, esta degradación y erosión de la primacía de lo espiritual en toda creación humana para dar paso a formas desbocadas e irracionales del poder y la organización en el mundo moderno, también ha venido acompañada de la destrucción de la esencia de lo político, donde el parlamentarismo liberal ha jugado en papel esencial: La política convertida en un nido de arribistas, embaucadores y profesionales de la mentira; aferrados a cualquier maniobra o triquiñuela, la mayor parte de las veces de una vulgaridad y zafiedad insultante, en la que lo más importante es el espíritu de facción o pertenencia a un grupo determinado frente a otro. No importa la verdad ni el bien o el interés del conjunto, ni la armonización de los contrarios bajo el poder de una síntesis superior, de una virtud iluminante capaz de resolver cualquier antítesis generada.
 
La política es el actuar inorgánico y autodestructivo de las voluntades de los particulares, expresadas a través de partidos políticos o de pretendidas personalidades en ese contexto, cuyo deseo es medrar materialmente, en lo individual, para integrarse, en un plano más amplio, en los grupos oligárquicos y plutocráticos que han convertido la política, en su sentido más originario y con sus antiguos atributos de sacralidad y divinidad, en una especie de vertedero ponzoñoso donde cualquiera puede conseguir sus objetivos personales —de éxito, poder o enriquecimiento— o integrarse en las élites invertidas de la democracia liberal en perjuicio de los intereses del conjunto del cuerpo político.
 
Hacer política en democracia liberal es una tarea muy compleja para quienes, como organizaciones o particulares, creen que ésta, la política, debe estar guiada por un código de valores, por una ética del honor y unos principios fundamentales que nos mantengan firmes sobre un objetivo. Y mucho más complicado es, cuando se comprueba que al final prevalecen los intereses electorales, las estrategias contingentes del momento y un proceder, en general, bastante vulgar.
 
La política, como todas las acciones que puedan ser emprendidas en la vida, precisa de un estilo, de una ética del honor y los valores, así como un referente superior que no nos haga caer en comportamientos infrahumanos, de los cuales no pecan solamente aquellos que controlan los resortes del Estado y las democracias liberales, sino también aquellos que, desde su pasividad, permiten y sancionan la perversión y regresión máxima. Proporcionar un estilo significa dignificarse, buscar en el esfuerzo y la autodisciplina formas de superación a través de una vía ascendente y actuar en consonancia con la organicidad y universalidad de las cosas, en una palabra: centralidad.
 
La lucha metapolítica, la que trata de cambiar el mundo transformando interiormente al hombre, debe dignificar la función política en la medida que es capaz de restaurar su equilibrio interior y reintegrarlo en el sentido cósmico de lo divino, en su síntesis armoniosa que asegura una existencia plena desde la perennidad y atemporalidad de su centro.

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mardi, 09 juin 2015

Chine: routes de la soie et haute mer

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Chine: routes de la soie et haute mer

Auteur : Pepe Escobar
Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone
Ex: http://zejournal.mobi

La semaine dernière, l’annonce par Pékin de son nouveau livre blanc militaire, qui présente une doctrine dépassant le concept de défense offshore pour aller vers une défense en haute mer, n’a pas manqué d’ébranler les certitudes de plus d’un tenant de l’exceptionnalisme états-unien.

Ce que l’on appelle également le projet de Nouvelle route de la soie – dénomination qui a toutes les connotations romantiques d’un certain âge d’or – ne se limite pas à de nouvelles routes, à des chemins de fer à grande vitesse, à des pipelines et à la fibre optique : c’est également un réseau maritime qui s’étend de l’Extrême-Orient au Moyen-Orient et à l’Europe.

Ainsi, l’expansion chinoise en haute mer, de la mer de Chine méridionale au Pacifique occidental et à l’océan Indien, devait être étroitement liée à la protection de la Route de la soie maritime.

Affaire conclue, c’est parti

À mesure que le réseau One Road, One Belt prend forme malgré sa complexité délirante, pas une semaine ne s’écoule sans que la Chine ne signe un nouveau contrat pour la construction d’un pipeline, d’une centrale électrique, d’un réseau de fibre optique ou encore d’une usine en vue d’accélérer l’intégration eurasienne – du Pakistan aux Stans d’Asie Centrale, en passant par tout ce qui relie, par le rail ou la route, la Chine occidentale à la mer d’Arabie et aux installations portuaires de la Corne de l’Afrique.

La logique commerciale qui sous-tend ce déferlement de contrats d’infrastructure est solide : il s’agit d’absorber l’énorme excédent de la capacité industrielle chinoise. Bien entendu, ce processus est étroitement lié à la stratégie énergétique complexe de Pékin, dont le leitmotiv est principalement d’échapper à Malacca 1

La coopération étroite de membres des BRICS tels que la Chine et l’Inde sera absolument décisive pour le succès de l’intégration eurasiatique. Ce processus est déjà en marche avec la banque des BRICS – la Nouvelle banque de développement – qui aura son siège à Shanghai et sera dirigée par un banquier indien. Ce n’est pas un hasard si l’Inde fait également partie des membres fondateurs de la BAII.

Le premier président de la BAII sera Jin Liqun, ancien vice-ministre des Finances et vice-président de l’Asian Development Bank (ADB), dont la direction est nippo-américaine. Les allégations des suspects habituels selon lesquelles la BAII sera une sorte de société secrète chinoise ne tiennent pas debout. Le conseil d’administration sera constitué de représentants de plusieurs puissances mondiales développées et en développement.

La BAII s’annonce déjà comme incontournable dans toute l’Eurasie. Il n’est pas surprenant que les Japonais, se sentant exclus, aient été contraints de relever la barre et d’annoncer l’intention de Tokyo de s’engager à hauteur de pas moins de 110 milliards de dollars dans le financement de projets d’infrastructures d’ici 2020. Le grand sujet de conversation du moment dans toute l’Asie est la guerre des infrastructures.

L’appel de l’Ouest

Il ne faut pas oublier que ce que j’ai appelé le Go West Young Han de l’expansion de l’influence commerciale de la Chine a en fait commencé dès 1999. La première étape s’est traduite par une vague de délocalisation d’usines de la province du Guangdong vers les provinces de l’intérieur. Au bout de quelques années, dans le Triangle du Guangdong – aujourd’hui beaucoup plus riche que bien des pays industriels –, des entrepreneurs soucieux du cycle de vie des produits se sont lancés dans une accélération technologique frénétique. Dans la mégalopole de Shenzhen, les autorités vont d’ailleurs jusqu’à repousser les entreprises moins axées sur la technologie vers la périphérie de la ville.

Dans le domaine des ports de marchandises, sur les dix plus grands ports du monde, pas moins de sept sont en Chine. À lui seul, ce chiffre est révélateur de la domination écrasante de la Chine dans le commerce maritime mondial.

En termes de gestion, le plan 125 – c’est-à-dire le 12e plan quinquennal chinois – expire en 2015. En Occident, peu de gens savent que les objectifs des sept domaines technologiques où la Chine voulait dominer ont été atteints et même, dans certains cas, dépassés. Le grand bond en avant technologique explique pourquoi la Chine est aujourd’hui capable de construire des réseaux d’infrastructures, chose qui semblait auparavant impossible.

Le prochain plan quinquennal s’annonce encore plus ambitieux. Il sera axé, entre autres conséquences de la restructuration du modèle économique de la Chine, sur le lancement par Pékin d’une vague de construction de nouvelles mégalopoles.

The China Dream, qui vient d’être publié par le professeur Liu Mingfu, un spécialiste de premier plan des questions militaires, donne une idée d’ensemble au moment de la montée en puissance de la Chine dans le domaine des infrastructures en Eurasie. Un clash avec les États-Unis semble désormais inévitable.

Les murmures de mécontentement incessants du Pentagone au sujet de la mer de Chine méridionale ne sont que la partie visible de l’iceberg (mortel), mer que Washington considère finalement comme un Grand Lac américain.

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Liu Mingfu, à l’instar d’autres grands analystes chinois, souhaiterait que Washington finisse par trouver un modus vivendi avec la superpuissance mondiale émergente, un peu comme l’Empire britannique a transféré sa domination maritime mondiale aux États-Unis au début du XXe siècle.

Cela n’arrivera pas. Dans l’immédiat, selon la doctrine du pivot vers l’Asie de l’administration Obama annoncé en 2011 par le Pentagone, l’endiguement sera musclé. Toutefois, cela ne marchera que si l’Inde, membre des BRICS, est entièrement solidaire. Et c’est assez peu probable.

En attendant, Washington va continuer d’être submergé de ce type d’analyse paranoïde d’un ancien conseiller stratégique du haut commandement US/OTAN en Afghanistan.

Pendant ce temps sur la Terre…

Ce qu’il faut retenir, et ce qu’a déjà fait une écrasante majorité des pays du Sud, c’est que la stratégie One Road, One Belt de la Chine vise avant tout à établir des relations commerciales équitables. Cette politique la situe à des années-lumière de ce que fait l’Empire avec ses bases militaires et sa sempiternelle guerre bushienne contre le terrorisme, ses infernales listes d’assassinats illégaux et ses bombardements de pays récalcitrants (généralement des républiques arabes séculaires) en vue de leur faire avaler la démocratie à leur sauce.

Le projet One Road, One Belt, immensément ambitieux, couplé à la protection par la marine chinoise des intérêts nationaux en haute mer, s’inscrit en droite ligne dans le plan directeur du Rêve chinois du président Xi Jinping. La meilleure manière de bâtir une société modérément prospère est de construire des infrastructures modernes à l’intérieur du pays avant de se tourner vers l’extérieur et le monde.

Une fois encore, la Chine exportera l’énorme excédent de sa capacité industrielle, poursuivra la diversification de ses sources d’approvisionnement en énergie et étendra son influence commerciale de l’Asie centrale à l’Europe en passant par l’Iran, la Turquie et la Grèce.

La Chine a les moyens financiers de résoudre l’un des problèmes les plus insolubles de l’Inde, à savoir la reconstruction de son infrastructure sclérosée. Dans l’idéal, ces deux membres des BRICS sont appelés à signer contrat sur contrat (d’infrastructure) aux côtés d’un autre membre, la Russie, et d’un Iran qui a regagné la confiance de l’Occident. Cela implique que tout ce qui a trait à la ou aux nouvelles Routes de la soie touche directement pas moins d’un tiers de la population mondiale. Zone d’influence, dites-vous ?

À Washington, on a beaucoup grondé que personne n’a droit à une zone d’influence – en dehors des États-Unis, bien entendu. Pourtant, les efforts économiques, financiers, diplomatiques et géopolitiques de Pékin en vue d’unifier l’Eurasie représentent la surenchère suprême dans l’exercice d’une influence mondiale. Finalement, la tactique habituelle inspirée des Romains, Divide et impera, appliquée par l’Occident, pourrait bien se révéler inopérante.

Notes du traducteur :

(1)Le détroit de Malacca est un passage obligé du trafic pétrolier vers tous les pays d’Extrême-Orient. Il est sous l’étroit contrôle de l’US Navy pour se procurer un maximum de pétrole et de gaz en contournant les eaux où patrouille la marine US.

Sa ruée vers l’Ouest, conséquence naturelle d’une politique officielle lancée en 1999 mais, à l’époque, limitée principalement au Xinjiang, conduit Pékin à s’ouvrir de plus en plus sur le monde. Pour s’en convaincre, il suffit de voir le nombre de pays orientaux et occidentaux qui ont intégré la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII).

Giscard et Poutine commentés par Chateaubriand

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Giscard et Poutine commentés par Chateaubriand
 
La sagesse a toujours plaidé pour un rapprochement franco-russe!
 
Ecrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

J’ai indiqué déjà combien notre ancien Président (quelque reproche lointain qu’on puisse encore lui faire…) a soutenu Poutine dans le bras de fer grotesque et dangereux que lui ont imposé Obama, Merkel et quelques autres. Mais la colère, comme dit l’apôtre, finira par les atteindre.

J’avais été frappé, il y a quelques années, par une remarque de Valéry Giscard d’Estaing sur La Chaîne parlementaire, lorsqu’il évoquait avec émotion et sensibilité l’héroïsme et la furia guerrière de nos soldats français aux temps d’Austerlitz et des guerres napoléoniennes. C’était la France d’avant l’ère du vide ou du bide, comme on voudra.

En 2012, notre nostalgique s’était rendu aux célébrations de la bataille de Borodino. Enchanté, Vladimir Poutine lui avait tenu à peu près ce langage : « Toute la population s’est élevée contre les envahisseurs. Son héroïsme sans précédent, sa force spirituelle et son attachement profond à sa terre ont donné à notre pays une immense force qui n’avait jamais été observée auparavant. »

On comparera avec le langage des roquets de Bruxelles !

Et notre homme d’État « le plus puissant du monde » (dixit les médias yankee) d’ajouter : « La France et la Russie ont été du même côté pendant les deux guerres mondiales… On a passé plus de temps ensemble qu’à se faire la guerre », car « la France avait presque toujours été un partenaire stratégique de la Russie ».

La sagesse a toujours plaidé pour un rapprochement franco-russe, en effet. Et notre rapprochement avec les Anglo-Saxons, cultivé par les élites colonialistes et bourgeoises du XIXe siècle, ne nous aura amené que des défaites ou des humiliations. Ils nous demandent de nous faire trouer la poitrine pour leur démocratie, écrivait Bernanos, puis ils nous tendent la note pour les trous dans les uniformes.

L’ineptie de notre politique actuelle ferait ainsi bien de s’inspirer de ces lignes admirables écrites par Chateaubriand au tome III de ses Mémoires (L29 Chapitre 13) :

« Il y a sympathie entre la Russie et la France ; la dernière a presque civilisé la première dans les classes élevées de la société ; elle lui a donné sa langue et ses mœurs. Placées aux deux extrémités de l’Europe, la France et la Russie ne se touchent point par leurs frontières, elles n’ont point de champ de bataille où elles puissent se rencontrer ; elles n’ont aucune rivalité de commerce, et les ennemis naturels de la Russie (les Anglais et les Autrichiens) sont aussi les ennemis naturels de la France. En temps de paix, que le cabinet des Tuileries reste l’allié du cabinet de Saint−Pétersbourg, et rien ne peut bouger en Europe. En temps de guerre, l’union des deux cabinets dictera des lois au monde. »

Mais c’est, sans doute, trop demander à nos politiciens et à leurs électeurs, qui s’en tiendront à la coutumière propagande anti-tsariste de nos bons vieux médias.

On saluera, en passant, le passage de Marine Le Pen à Moscou. À défaut de grandir la France, il exaspérera Juppé ou BHL.

Edward Snowden dégomme la loi Renseignement de Valls

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Edward Snowden dégomme la loi Renseignement de Valls
 
C’est un fait : un nombre croissant de spécialistes estime que la surveillance de masse n’a jamais permis de prévenir les actes terroristes.
 
Journaliste

« Pour la première fois depuis les années 70, nous assistons à une restriction et non à une expansion des privilèges et prérogatives dont jouissent les services de renseignement » , se réjouit Edward Snowden. Deux ans après ses révélations explosives, le Congrès américain s’est enfin prononcé en faveur du Freedom Act, conférant un cadre beaucoup plus strict aux collectes massives de métadonnées qui ont visé des millions de citoyens. Une petite victoire, mais tout reste à faire : de nombreux programmes « encore plus intrusifs » sévissent toujours, prévient-il.

Dans une récente interview accordée au Guardian, il s’était ému du caractère liberticide de la future loi Renseignement française : « Nous savons que dans les attentats de Charlie Hebdo, du Canada, de l’Australie, tous les individus étaient déjà connus des gouvernements. Le problème n’est pas que nous ne surveillons pas assez les gens, mais que nous les surveillons trop et que nous ne comprenons pas les informations que nous recueillons. » L’ex-agent de la NSA se montre encore plus virulent dans une tribune publiée ce vendredi par Libération, où il reproche au gouvernement d’avoir « exploité des tragédies récentes afin d’essayer d’obtenir de nouveaux pouvoirs intrusifs, malgré des preuves éclatantes que ceux-ci n’auraient pas permis d’empêcher ces attaques ».

C’est un fait : un nombre croissant de spécialistes estime que la surveillance de masse n’a jamais permis de prévenir les actes terroristes. De plus, rappelle Snowden, les Nations unies ont conclu qu’elle « constituait sans ambiguïté une violation des droits humains ». Jamais nos pérégrinations virtuelles n’ont été autant explorées par des technologies qui « transforment la vie privée en livre ouvert ». Nos centres d’intérêt, nos déplacements, nos paiements peuvent être scrutés à la loupe. Si la loi Renseignement est entérinée, des boîtes noires d’algorithmes installées sur le réseau balayeront des milliards de données à la recherche d’un hypothétique terroriste – qui aura sans doute pris ses précautions pour glisser entre les mailles du filet.

Mais voilà. Le rapport de force est en passe de s’inverser. « En Amérique latine, les efforts de citoyens brésiliens ont mené à l’adoption du Marco Civil, la première Déclaration des droits de l’Internet au monde », s’enthousiasme Snowden. Face au tollé exponentiel que suscite la loi Renseignement au sein de l’opinion publique et des acteurs du Web, souhaitons que la France lui emboîte le pas. Aux États-Unis, 140 entreprises IT, dont Google, Yahoo! et Apple, ont exhorté Barack Obama à s’opposer à la mise en place de « backdoors » (outils servant à décrypter le chiffrement des données, qui réduiraient donc à néant toute confidentialité) réclamées par la NSA, le FBI et les autorités militaires. Leur flicage à grande échelle n’a, en tout cas, pas contrecarré le piratage des données de quatre millions de fonctionnaires américains par des hackers chinois, jeudi dernier, après celui des services fiscaux la semaine précédente.

Les détracteurs d’Edward Snowden ont beau s’acharner à le discréditer, tel l’ancien directeur adjoint de la CIA, Michael Morell, qui l’accuse d’avoir contribué à favoriser l’essor de l’État islamique, les citoyens, eux, ne se laissent plus berner. Ils ont compris le danger qu’implique, pour leur liberté individuelle, cet opportunisme sécuritaire législatif aux latitudes illimitées. « La valeur d’un droit ne se mesure pas à ce qu’il cache, mais à ce qu’il protège. »

L'oligarchie au pouvoir (Yvan Blot)

 
Politique & Eco n°45 :
 
L'oligarchie au pouvoir (Yvan Blot)
 

Olivier Pichon et Jean-Christophe Mounicq reçoivent Yvan Blot pour son livre paru chez Economica « L’oligarchie au pouvoir ».


1. L’oligarchie contre la démocratie.
2. Identification de l’oligarchie comme caste oppressive en France.
3. La bestialisation de l’homme par le système technico-occidental et la destruction de l’humain par l’utilitarisme et la séduction consumériste.
4. L’enlaidissement du monde par le marché spéculatif de l’art.
5. Retrouver nos racines, les groupes sociaux capables de résister.
6. Riposte à l’oligarchie, les raisons d’espérer.

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Percepciones del oriente: ¿Budismo pacifista?

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Percepciones del oriente: ¿Budismo pacifista?

Ex: http://www.hiperbolajanus.com

 
 

El extremo oriente siempre ha tenido un punto de exotismo y de atracción para los europeos. Desde la Europa burguesa y liberal de tiempos decimonónicos hasta la actualidad nuestra percepción de esas latitudes, así como del sistema de creencias, doctrinas y tradiciones que lo articulan, ha estado condicionada por una profunda incomprensión, tanto en el mensaje como en el contenido mismo de la doctrina y sus efectos prácticos sobre aquel que decide ponerla en práctica. Quizás el caso más paradigmático de tales mixtificaciones lo constituya el Budismo, cuya doctrina de los orígenes es totalmente desconocida por parte de aquellos adheridos a las corrientes integradas dentro de lo que se conoce como new age

Si bien es cierto que Buda se pudo mantener impreciso, de manera intencionada, respecto a ciertas partes de la doctrina o se negó a darle la forma de un sistema filosófico con un contenido especulativo, tal y como desde Occidente se concebía al extremo-oriente en sus construcciones espirituales como una suerte de filosofías sobre la existencia muy sutiles al tiempo que una especie de tratamiento terapéutico contra los males y contrariedades de la vida, lo cierto es que el Budismo obedece a una lógica, tanto a nivel mental como espiritual, que trasciende toda reflexión filosófica y en ningún caso se propone como un antídoto contra los males generados por la vida.

El Buda de los orígenes no era el típico pacifista consagrado a la paz y el amor con el prójimo, sino un experimentado guerrero que había dado muerte al enemigo en el campo de batalla, además de un hombre de estado versado en la política y el arte de gobernar. También se había casado y había tenido un hijo, viviendo las vicisitudes de cualquier coetáneo de su época en similar situación. Y es que el ejemplo de lo que realmente es, e implica, el budismo lo vemos reflejado en los hechos y vivencias de su fundador, que demuestra que el budismo no es una capitulación pusilánime frente a la vida y la existencia en general, sino un combate heroico y activo en la búsqueda por un más allá, un más allá de las limitaciones físicas y ontológicas del ser humano estandarizado. De modo que es la búsqueda de una existencia más auténtica que no conlleva pasividad alguna sino más bien conciencia de uno mismo, de aquello que te rodea y de las debilidades que nos hacen depender del deseo y las pulsiones del instinto.

En definitiva, el budismo, al igual que un buen número de doctrinas extremo-orientales, se funda en el autoconocimiento y la ascesis, desde un sentido de perfeccionamiento continuo en el que se ponen a prueba la voluntad, el esfuerzo y la capacidad de sacrificio en una vía hacia el Despertar, hacia un trascender heroico frente a la mediocridad y pasividad del burgués y el moderno, que vive en un plano totalmente profano y desacralizado.
 
Lectura recomendada: The Buddha as Warrior [wildmind.org]

Démocratie et démagogie chez Gustave Le Bon

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Démocratie et démagogie chez Gustave Le Bon

LE_BON_a.jpgDans Psychologie des foules, la masse est un tout unitaire, cohérent, une entité douée d’une psychologie propre, simpliste et déraisonnée. Paru en 1895, l’ouvrage qui analyse l’ère des foules, pose déjà l’enjeu de la démocratie libérale contemporaine.

C’est une erreur de considérer que Gustave Le Bon méprise purement et simplement le peuple, ou toute forme de groupement humain se trouvant lié par un certain nombre de dénominateurs communs, ou par une relative proximité. Ce n’est pas même l’humain « moyen » que Le Bon voit d’un mauvais œil, mais bien la dégénérescence propre aux mouvements grégaires. La stupidité des foules et les conséquences de leurs agissements. À l’heure des médias de masse, de la culture de masse, de l’industrie de masse, la lecture de Psychologie des foules nous interroge sur l’opportunité de décrire la réalité contemporaine comme une nouvelle ère des foules, sinon l’ère de la foule, unique et unitaire.

De l’ère des foules à la fin du pluriel

Si l’ouvrage entreprend de dresser le portrait psychologique de la foule-type, c’est bien pour comprendre le phénomène dans sa multiplicité à une période où les foules font l’histoire à force de barricades, pendant les Trois Glorieuses ou pendant la Commune. Aujourd’hui, il ne semble plus y avoir qu’une seule foule capable de décider du destin d’un pays dans les démocraties occidentales. Cette foule est toute entière tournée vers le spectacle de la politique réelle, celle qui trouve un écho dans le concret et non pas seulement dans les idées, et se nomme électorat. Les foules électorales sont certes analysées dans l’ouvrage, mais comme un type de foule parmi d’autres à une époque où le jeu politique et médiatique n’est pas une distraction permanente pour l’essentiel de la population, qui nourrit d’ailleurs encore pour partie, d’autres aspirations qu’un vague changement illusoire mais continu laissant naître à chaque fois un espoir nouveau.

Or aujourd’hui les manifestations-monstres existent certes, mais sont impuissantes puisqu’elles se refusent à user de la seule légitimité qui lui serait accessible : celle du plus fort. Les mouvements dissidents s’effondrent les uns après les autres, volontairement incapables de se nourrir au banquet démocratique et, complicité médiatique aidant, quelques anarchistes virulents ou quelques nationalistes décidés seraient bien vite réprimés et marginalisés. Si bien qu’au final, la mécanique parfaitement huilée, l’articulation de la politique, de la justice et de la culture médiatique actuelles façonne une seule et unique foule qui compte et que l’on considère, celle du gigantesque corps électoral, centre de gravité vers lequel converge toute la société. Les listes électorales sont les uniques registres des personnes dignes d’intérêt pour le pouvoir.

La médiocrité pour valeur sûre 

À mesure que cette foule s’étale et s’uniformise dans un mouvement tentaculaire, s’arrogeant les uns après les autres les individus mus par une sociabilité naturellement conformiste, la foule moderne que nous décrivons ici, intolérante au même titre que toutes les foules selon Le Bon, devient le groupe cible le plus exploitable et le plus important jamais formé. Également le plus bête et le plus méchant, puisque les foules sont supposées ne pouvoir ni raisonner ni connaître des positions nuancées.

La médiocratie qu’impose nécessairement l’horizontalité du régime démocratique devient alors une obligation écrasant les individualités en même temps qu’un outil de manipulation extraordinaire. Le pari politicien étant celui que tout le monde peut tendre à la médiocrité, on flatte les médiocres et ne s’adresse qu’à eux. Les autres seront au moins capables de comprendre. C’est ce que revendique Georges Frêche lorsqu’il avoue : « Je fais campagne auprès des cons et là je ramasse des voix en masse. ». Alors le contrôle de la foule est parfait : la grossièreté qu’implique la médiocrité, l’absence absolue de nuances, correspondent parfaitement au comportement des foules qui ne savent raisonner de façon complexe, mais qui sont particulièrement promptes à l’émotion vive. Agiter des chiffons, agiter des images excite la foule démocratique, et la renforce dans un même mouvement. Plus elle tendra vers l’ébullition, plus elle sera intolérante, et plus elle sera grande et victorieuse de la marginalité. La question de la responsabilité individuelle et de la réflexion personnelle comme facteur de compétence en démocratie, traditionnellement posée par l’anarchisme dit « de droite » (représenté notamment par le baroque Michel-Georges Micberth), prend alors tout son sens quant au magma que nous décrivons. Une coulée de lave fonçant irrémédiablement dans une seule et même direction. Le Bon conçoit d’ailleurs la foule comme une femme ou un enfant. Et si il existe plus de types de foules que de types de femmes, on peut néanmoins prolonger et accorder du crédit à cette comparaison : la foule et la femme sont comme des taureaux qui ne se laissent prendre que par les cornes.

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Et la foule démocratique s’auto-alimente et se manipule avec d’autant plus de facilité que les réseaux prétendument sociaux, les rues, les lieux publics sont autant de cellules d’une prison panoptique : l’État et ses alliés voient sans être vus, parlent sans être identifiés. Tout juste voit-on encore quelques marginaux utiles à faire apparaître le contraste entre le bien et le mal. La structure hégémonique à laquelle sécurité sociale, sécurité relative et liberté apparente nous retiennent tous, nous met à contribution, nous incitant à nous calmer dès que la foule que nous formons serait susceptible de lui échapper pour se choisir d’autres chefs. Il est interdit de faire de l’ombre à ce qui n’est pas un grand complot de la manipulation des masses à des fins secrètes, conservées dans les esprits de quelques géants aux mains crochues, mais tout simplement le régime le plus stable parce que le plus bête, qui donne à chacun l’illusion de la belle et grande liberté dans un espace aussi net que le ciel pur des « Idées Républicaines » faisant de l’histoire un long fleuve tranquille.

lundi, 08 juin 2015

Bon appétit!

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Le dessous des cartes américaines au Moyen Orient et la montée de Daech

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Le dessous des cartes américaines au Moyen Orient et la montée de Daech

par Francis Legros
Ex: http://www.les4verites.com

C’est la substance de cette très intéressante analyse de Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de guerre économique et l’un des plus éclairés théoriciens et praticiens de la guerre de l’information. Extrait.

La mise en lumière du dessous des cartes américaines au Moyen Orient

En mai 2015, un groupe conservateur américain a obtenu la déclassification d’un rapport de la Defense Intelligence Agency à la suite d’un procès intenté à l’administration fédérale. Il est précisé dans ce document daté d’août 2012, que les Etats-Unis et leurs alliés opposés au régime syrien auraient intérêt à voir apparaître un Etat islamiste de tendance salafiste dans une partie de la Syrie afin d’accentuer la déstabilisation de Bachar El Assad. Cette révélation met un peu plus en lumière la petite phrase du général Vincent Desportes. Cet ancien directeur de l’Ecole de Guerre avait déclaré, lors d’une audition devant une commission parlementaire française, que les Etats-Unis ont joué un rôle actif dans la montée en puissance de Daech.
Par la suite, il est démontré par les faits que cette manœuvre géopolitique américaine a mis la France dans une situation totalement contradictoire:
- sur le plan diplomatique, le gouvernement français soutient la position américaine et saoudienne contre le régime syrien ;
- sur le plan intérieur, les forces de sécurité françaises doivent affronter des terroristes qui se revendiquent de Daech et qui tuent des Français sur le territoire national.

La France en porte-à-faux

Cette situation est à terme intenable car les structures de contre information dont Manuel Valls a annoncé la création seront d’autant plus démunies sur le plan argumentaire si les jeunes qui partent rejoindre Daech leur objectent ironiquement qu’elles le font avec l’assentiment tacite du principal allié de la France.
L’heure est venue de traiter ce type de problématique (cf. note 3) avec le plus grand sérieux et sans ambigüité en termes de stratégie. C’est le sens du rapport La France peut-elle vaincre Daech sur le terrain de la guerre de l’information. Rédigé par des membres de l’Ecole de Guerre Economique, ce rapport s’inscrit dans une démarche de sensibilisation sur les nouvelles manières de s’affronter en dehors du terrain strictement militaire. »

EU moet zwaar giftige chemicaliën toelaten door vrijhandelsakkoord met VS

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EU moet zwaar giftige chemicaliën toelaten door vrijhandelsakkoord met VS
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl

In veel Europese landen werd tegen het TTIP geprotesteerd, dat bedrijven vrijwel onbeperkte macht zal geven. De ervaring leert dat de technocraten in Brussel zich niets gelegen zullen laten liggen aan de bezwaren van de gewone man.

De Britse vakbond GMB waarschuwt dat de Europese Unie na het sluiten van het TTIP vrijhandelsverdrag met de VS overspoeld zal worden met tot nu toe verboden zwaar giftige chemicaliën die erom bekend staan kanker, geboorteafwijkingen en ontwikkelingsstoornissen te veroorzaken. Ook hieruit blijkt dat Brussel zoals we inmiddels gewend zijn niet de belangen van de burgers, maar van grote internationale concerns behartigt. Dat is dan ook de reden dat de EU de inhoud van de onderhandelingen met de VS nog steeds angstvallig geheim houdt.

Ruim half miljoen banen in Europa verloren door TTIP

Het TTIP verdrag, dat volgende week gesloten zou moeten worden, is zeer omstreden. Eerder bleek uit een onafhankelijk onderzoek van het Global Development & Environment Institute dat van de beloofde stimulatie van de werkgelegenheid in Europa niets terecht zal komen, en er de komende 10 jaar juist 583.000 banen verloren zullen gaan – en dat terwijl de werkloosheid in tal van EU lidstaten nu al het ene na het andere record breekt. Ook zullen de gemiddelde lonen in Noord Europa jaarlijks met maar liefst € 4848,- dalen.

De hoogste official van de GMB die belast is met de afdeling gezondheid zegt dat het TTIP een ‘neerwaartse harmonisatie van standaarden’ betekent voor chemicaliën die tot op heden zijn verboden in de EU. Tevens roept de GMB de Britse regering op om ervoor te zorgen dat de Nationale Gezondheid Dienst (NHS) beschermd wordt voor de invloed van private bedrijven nadat het TTIP van kracht is geworden.

Socialisten & Democraten willen geen private bemiddelaar

Het Europese Parlement nam vorige maand een niet bindende resolutie aan waarmee werd ingestemd met het TTIP. Officiële instemming op 10 juni is echter onzeker geworden nu de Socialisten & Democraten fractie afziet van een eerder gemaakte deal met de Europese Volkspartij.

De S&D groep houdt vast aan het schrappen van de door de Amerikanen geëiste mogelijkheid van bedrijven om overheden buiten de reguliere rechtbanken om aan te klagen bij een private ‘bemiddelaar’, die zo wordt gevreesd niet onpartijdig zal zijn en automatisch in het voordeel van bedrijven zal oordelen.

De verwachting is echter dat de Socialisten & Democraten –zoals het complete Europarlement vrijwel altijd doet- zijn zogenaamde ‘verzet’ zal opgeven, en uiteindelijk toch zal instemmen met het vrijhandelsverdrag.

‘Veiligheid en gezondheid burgers op het spel’

De Europese Commissie beweert dat het TTIP de Europese economie een impuls van € 120 miljard kan geven, maar critici houden vol dat alleen al het feit dat de onderhandelingen achter gesloten deuren worden gehouden bewijst dat de veiligheid en de gezondheid van de Europese burgers doelbewust op het spel worden gezet. Tevens wijze ze erop dat bedrijven onder het TTIP enorm veel macht krijgen om overheden die hen beperkingen opleggen aan te klagen.

Gevaarlijke stof EDC naar Europa

‘Wij kiezen Europarlementariërs om ons te beschermen, niet om de EU markt te openen voor chemicaliën die hier zijn verboden,’ gaf GMB-gezondheidsofficial John McClean als commentaar. Eén van de gevaarlijke chemicaliën die straks in Europa worden toegelaten is EDC, dat in bepaalde doses schadelijk is voor het hormoonsysteem van zowel mens als dier.

‘Deze verstoringen kunnen kankertumoren, geboortedefecten en ontwikkelingsstoornissen veroorzaken,’ legde McClean uit . ‘Ze komen in veel huishoudelijke en industriële producten voor, zoals in medicijnen, bestrijdingsmiddelen en plastic producten.’

VS weigert EU regels te respecteren

De VS heeft de EU al duidelijk gemaakt dat ze de strengere EU regels voor het gebruik van chemicaliën niet zullen navolgen. ‘Dat is inclusief een hele serie regels voor verf, kleurstoffen, sprays, schoonmaakmiddelen en tuin- en landbouwproducten,’ vervolgde McClean. ‘Daarnaast gaat het ook om cosmetica. Deze regels zijn er om werknemers, consumenten, het milieu en dieren te beschermen.’

Xander

(1) Infowars

La guerre ou... le gouvernement de la peur

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LA GUERRE...OU LE GOUVERNEMENT DE LA PEUR
 
Toujours des rumeurs lancinantes

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
D'après un officier de l'OTAN, nous serons probablement en guerre cet été mais avec de la chance, elle ne sera pas nucléaire. Certes, il ne s'agit pas d'une annonce officielle mais d'une information révélée à John Schindler, ancien analyste de la NSA et officier du contre-espionnage par un haut gradé de l'OTAN. Il a alors souhaité partager cette information sur Twitter. 

S'agit-il simplement du ressenti d'un officier et d'un zèle professionnel ou y-a-t-il de réelles raisons de s'attendre à une guerre  imminente ?  En tout cas, dans le contexte de tensions croissantes dans plusieurs régions du monde avec des guerres régionales, des guerres par procuration entre les deux axes, des provocations de part et d'autres, des manœuvres militaires de plus en plus régulières et massives pour se préparer au combat, on ne peut pas dire que l'ambiance générale sur la scène internationale soit à l'apaisement. On sent bien qu'il ne manque plus qu'un événement déclencheur pour mettre le feu aux poudres. Le seul espoir de détente est pourtant la fin du mandat de Barack Obama qui doit justifier son prix Nobel de la Paix alors que pendant ce temps, les faucons s'activent autour de la candidature d'Hillary Clinton aux primaires démocrates. 

La Russie, qui est ouvertement dans une démarche active de préparation à une guerre mondiale, (si vis pacem para bellum) a récemment lancé un pic assez caustique à l'attention des Occidentaux par le biais du Premier ministre russe Dimitri Rogozine. «Je plaisante toujours à ce sujet. Ils ne nous donnent pas de visa, ils ont pris des sanctions contre nous, soit. Mais les chars n'ont pas besoin de visa», a-t-il lancé sur le ton de l'humour pendant une émission diffusée dimanche soir sur la chaîne publique Russia 1, précisant par ailleurs que le bouclier nucléaire russe est très bon, « plus puissant que n'importe quel autre ». La Russie comme la Chine se placent dans une démarche défensive face aux menaces occidentales. 
 
La semaine dernière, le journal chinois Global Times a affirmé qu'une "guerre est inévitable" avec les Etats-Unis sur la mer de Chine méridionale si Washington continue à exiger l'arrêt de la construction d'îles artificielles par Pékin, le gouvernement chinois installant une sorte de maillage d'îles forteresses en fer à cheval tout au long de ses côtes. Pékin dit aussi "se préparer minutieusement" à un conflit avec les Etats-Unis. Le Global Times, influent tabloïd populaire au ton nationaliste qui est la propriété du Quotidien du peuple, l'organe officiel du PC chinois, a en tout cas estimé dans un éditorial que la Chine est résolue à terminer les travaux entrepris en particulier dans l'archipel des Spratleys, en mer de Chine méridionale et la semaine précédente, les autorités chinoises s'étaient déclarées "fortement mécontentes" du survol de la zone par un avion espion américain. Washington et Pékin se sont mutuellement accusés d'alimenter l'instabilité dans la région. Par ailleurs, les stocks d'or de la Chine n'ont jamais été aussi élevés. Or, en quelques jours, il suffirait à la Chine de quelques mouvements boursiers pour mettre l'économie américaine surendettée à genoux.

En Amérique du Sud, la Chine va encore plus loin. Non contente de financer le canal du Nicaragua, elle vient d'annoncer un deuxième projet transatlantico-pacifique qui traverserait le Brésil et le Pérou en brisant une seconde fois le monopole du Canal de Panama.En visite au Brésil, le Premier-Ministre Chinois, Li Keqiang a effectivement signé pour plusieurs milliards de dollars d’accords économiques dont le plus important est le financement d’une voie ferrée transcontinentale qui va relier le Brésil au Pérou c’est à dire l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique et par conséquent à l’Asie. S’il s’agit dans un premier temps de favoriser les exportations brésiliennes de produits agro-alimentaires comme le soja et la viande, cette voie ferrée devrait aussi devenir un nouveau corridor, le deuxième sous contrôle chinois, entre les deux océans. Or, cette voie ferrée concernera aussi des exportations minières, des produits industriels et des dérivés pétrochimiques produits à partir des gisements off-shore de la façade Atlantique du Brésil. Elle drainera aussi les minerais et le gaz péruviens. A noter que le Président bolivien, le gauchiste Evo Morales, s’est insurgé contre le choix du Pérou comme unique espace de transit vers l’Océan Pacifique et affirme qu’une voie ferrée désenclavant la Bolivie aurait été moins chère à construire et plus rentable à exploiter.
 
En tout cas, au Pérou, curieusement, des associations indigénistes soutenues par de grandes ONG occidentales comme WWF ou Greenpeace sont sorties immédiatement de leur silence pour manifester leur opposition au projet. C'est aussi le cas au Brésil où parmi les opposants au projet, on retrouve Paulo Adario, directeur des campagnes Amazonie de Greenpeace, soupçonné sur place d'être un agent de la NSA. Du point de vue géopolitique, cet accord chino-brésilien est en tout cas la victoire de l’école géopolitique dite ''méridionaliste'' qui préconise le développement des relations sud-sud à l'Université de Sao Paulo. Son principal penseur est le géopolitologue brésilien, André Martin.

Les ONG environnementalistes sont, en fait ,de plus en plus le cheval de Troie des  Etats-Unis et de l'Occident et ce n'est  pas pour rien que Vladimir Poutine a promulgué récemment une loi contre toutes les ONG étrangères dont l’activité représente selon lui une menace pour la Russie et sa capacité de défense. Comme le souligne la présidente du Sénat russe, Valentina Matvienko, les ONG « s’ingèrent dans les affaires des Etats souverains » et ce sont elles qui sont responsables des « coups d’Etat » soudain, des « révolutions orange » ou des « printemps arabes » de la colère démocratique.

 

Kaltenbrunner rekonstruierte den »Ausdruck des Unwandelbaren«

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Kaltenbrunner rekonstruierte den »Ausdruck des Unwandelbaren«

 

GKK.jpgEs läßt sich mit gutem Recht fragen, welchen Sinn es hat, einen bereits über 40 Jahre alten Text wieder aufzulegen. Politische Rahmenbedingungen haben sich geändert, das entsprechende Personal wurde ausgetauscht – allein die rasante Verbreitung des Internets ab Mitte der 1990er Jahre hat Umwälzungen nach sich gezogen, die in Schwere und Ausmaß wohl tatsächlich nur mit der Erfindung des modernen Buchdrucks zu vergleichen sind.

Im Hinblick auf das Werk Gerd-Klaus Kaltenbrunners stellt sich diese Frage allerdings eher nicht. Nicht nur wurde der Philosoph als »Superstar der Konservativen«, wie ihn Claus Leggewie in Der Geist steht rechts apostrophierte, zu Lebzeiten von Deutschland- bis Goethe-Stiftung mit Preisen für sein Lebenswerk überhäuft. Sein Verdienst ist es außerdem, mit „Tendenzwende“ eines der zentralen Schlagworte der Abhilfebemühungen gegenüber 1968 geschaffen zu haben. Die von ihm verantworteten Publikationsreihen Rombach Hochschul-Paperback und vor allem die Herderbücherei INITIATIVE bildeten Kristallisationspunkte der dissidenten Intelligenz jenseits von Unionsparteien und FAZ-Feuilleton.

In den 1970er und 1980er Jahren beschäftigte Kaltenbrunner sich intensiv mit den Zukunftsperspektiven eines authentischen, zeitgeistbereinigten Konservatismus. Eine seiner schärferen Programmschriften gegen die beginnende Vermassung dieser Zeit, Elite. Erziehung für den Ernstfall [2], erschien schon vor sieben Jahren im Nachdruck als einer der Bände des ersten kaplaken-Dutzends. Mit Rekonstruktion des Konservatismus [3] ist nun ein weiterer Text wiederaufgelegt worden, der diesmal an die Wurzeln eines überzeitlich-rechten Weltbildes geht.

Der erstmals 1972 erschienene Aufsatz stellt insoweit einen Schlüsseltext dar, daß er unter dem Eindruck der just vergangenen Studentenrevolte und anbrechenden Kulturrevolution das Fundament für einen umso (selbst)bewußteren, ideenreichen Konservatismus legt. Vom Grundproblem der Wirklichkeitsauffassung bis hin zu wirtschaftlich-ökologischen Fragen auch der heutigen Zeit spannt Kaltenbrunner einen sehr weiten ideengeschichtlichen Bogen von weit über 150 Jahren. Um die Denkanstöße auch für unsere Tage ertragreich zu machen, wurden den Literaturverweisen redaktionell ausgewählte jüngere Werke hinzugefügt.

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Kaltenbrunners Markenzeichen ist eine universalistisch-anthropologische Interpretation des Konservatismus, wodurch dieser konkreten Epochen enthoben wird und einen allgemeinmenschlichen Charakter erhält. Die Texte seiner diesbezüglichen Schaffensperiode sind daher ungebrochen lesenswert; gerade jetzt, wo konservatives Denken in eine ungeahnte Ziel- und Formlosigkeit abgeglitten ist, vermag die Rekonstruktion des Konservatismus Halt und Orientierung zumindest für den Einzelnen zu geben. Die Selbstbildung kann von den zahlreichen Anregungen des ungemein belesenen Kaltenbrunner nur profitieren.

Gerd-Klaus Kaltenbrunner: Rekonstruktion des Konservatismus. Reihe kaplaken, Bd. 43, Schnellroda 2015, 96 S., 8,- € – hier bestellen [3]!