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jeudi, 27 juin 2013

Britisches Abhörprogramm empört deutsche Politiker

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Britisches Abhörprogramm empört deutsche Politiker

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Sicherheitsprotokolle: Millionen E-Mails wurden abgefangen

BERLIN. Das britische Abhörprogramm „Tempora“ ist in Deutschland auf scharfe Kritik gestoßen. „Das massenhafte Ausspähen von Deutschen ist durch nichts gerechtfertigt“, sagte der innenpolitische Sprecher Michael Hartmann. Nach Angaben des Guardian hat der britische Geheimdienst seit eineinhalb Jahren Millionen E-Mails und Telefonate überwacht, die über transatlantische Glasfaserkabel verschickt wurden.

Zudem teilten die Briten die gewonnenen Informationen mit dem amerikanischen Geheimdienst NSA, der in den vergangenen Tagen wegen einem ähnlichen Spitzelprogramm in die Kritik geraten war. Die Bundesregierung erklärte, sie nehme den Zeitungsbericht „sehr ernst“ und werde „zum gegebenen Zeitpunkt“ Stellung dazu beziehen. 

„Krise des Rechtsstaates“

Auch der innenpolitische Sprecher der Grünen-Bundestagsfraktion, Konstantin Notz, griff die Maßnahmen scharf an: „Wir befinden uns an der Schwelle zu wohlmeinend autoritären Demokratien westlicher Prägung. Unser Rechtsstaat ist durch diese Entwicklung ernsthaft bedroht.“ Er sprach von einer „Krise des Rechtsstaates“.

Der stellvertretende Unionsfraktionschef im Bundestag, Michael Kretschmer (CDU), warnte, das Internet dürfe kein „rechtsfreier Raum für die Geheimdienste“ werden. „Wir Deutsche reiben uns verwundert die Augen, welche Handlungsmacht andere Demokratien ihren Geheimdiensten ermöglichen.“

600 Millionen überwachte Telefonate am Tag

Insgesamt wurden nach Angaben der britischen Zeitung bisher täglich 600 Millionen „telefonische Ereignisse“ überwacht. Hinzu kommen Millionen E-Mails und Einträge in den sozialen Netzwerken. Die privaten Daten der Internetnutzer sollen 30 Tage gespeichert worden seien. Zugriff auf die Daten hatten offenbar etwa 850.000 amerikanische und britische Geheimdienstmitarbeiter und Staatsangestellte sowie externe „Spezialisten“.

Die Informationen über die Überwachungsmaßnahmen stammen von dem amerikanischen IT-Spezialisten Edward Snowden, der bereits das US-Spitzelprogramm „Prism“ enttarnt hatte. Snowden befindet sich seitdem auf der Flucht vor den US-Behörden. Mittlerweile ist er von Hongkong aus nach Moskau weitergereist und hat Asyl in Ecuador beantragt. (ho)

Énigme turque et ours russe

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Énigme turque et ours russe

Ex: http:://www.dedefensa.org/

Le site DEBKAFiles annonce que la Turquie a décidé de fermer ses frontières aux rebelles syriens, et plus précisément au passage d’armes US et otaniennes vers la Syrie. On connaît DEBKAFiles, dont les informations sont diffusées à partir de milieux proches des services de sécurité israéliens et sont nécessairement de véracité variable. Pourtant, il est un domaine où DEBKAFiles s’est montré ces derniers temps particulièrement attentif, qui est celui du comportement de la Russie, et du poids grandissant de la Russie sur la crise syrienne et tout ce qui va autour. Il semble d’ailleurs que cette orientation corresponde à une attention grandissante d’Israël vis-à-vis de la Russie, considérant ce pays désormais comme un acteur majeur de la région avec lequel il faudrait éventuellement envisager (dans le chef d’Israël) certains arrangements, à mesure que les USA sont moins actifs et dominateurs qu’auparavant et le sont de moins en moins. Par conséquent, les nouvelles que donne DEBKAFiles concernant la Russie sont particulièrement soignées et, souvent, reflètent certaines vérités de la situation. Or, la nouvelle rapportée ici concernant la Turquie est directement liée à la Russie, et à la crainte d’Erdogan concernant les réactions de la Russie si la Turquie continue à aider les rebelles syriens. Tout cela correspondrait assez justement au rôle grandissant de la Russie.

Le texte dont nous faisons ci-dessous des citations est donc de DEBKAFiles, du 22 juin 2013.

«The US decision to upgrade Syrian rebel weaponry has run into a major setback: DEBKAfile reveals that Turkish Prime Minister Tayyip Erdogan phoned President Barack Obama in Berlin Wednesday, June 19, to report his sudden decision to shut down the Turkish corridor for the transfer of US and NATO arms to the Syrian rebels. [...]

»Erdogan’s decision will leave the Syrian rebels fighting in Aleppo virtually high and dry. The fall of Qusayr cut off their supplies of arms from Lebanon. Deliveries through Jordan reach only as far as southern Syria and are almost impossible to move to the north where the rebels and the Hizballah-backed Syrian army are locked in a decisive battle for Aleppo.

»The Turkish prime minister told Obama he is afraid of Russian retribution if he continues to let US and NATO weapons through to the Syrian rebels. Since the G8 Summit in Northern Ireland last week, Moscow has issued almost daily condemnations of the West for arming “terrorists.”

»Rebel spokesmen in Aleppo claimed Friday that they now had weapons which they believe “will change the course of the battle on the ground.” DEBKAfile’s military sources are strongly skeptical of their ability – even after the new deliveries — to stand up to the onslaught on their positions in the embattled town by the combined strength of the Syrian army, Hizballah troops and armed Iraqi Shiites. The prevailing intelligence assessment is that they will be crushed in Aleppo as they were in Al Qusayr. That battle was lost after 16 days of ferocious combat; Aleppo is expected to fall after 40-60 days of great bloodshed.

»The arms the rebels received from US, NATO and European sources were purchased on international markets – not only because they were relatively cheap but because they were mostly of Russian manufacture. The rebels are thus equipped with Russian weapons for fighting the Russian arms used by the Syria army. This made Moscow angrier than ever.»

Par ailleurs, le même DEBKAFiles annonce des renforts importants venant de Russie pour la Syrie, notamment un contingent de 600 “marines” russes, soldats d’infanterie de marine ou/et forces spéciales (Spetnatz). Ce déploiement est présenté comme une mesure consécutive au sommet du G-8, et à ce qui est présenté par DEBKAFiles comme “un échec” (le sommet) et l’occasion pour les Russes de se forger une conviction concernant les livraisons d’armes du bloc BAO vers les rebelles, non seulement projetées mais d’ores et déjà en cours. Ce point est évidemment à mettre en corrélation avec la nouvelle que le même DFEBKAFiles annonce ci-dessus concernant la décision turque de fermer sa frontière aux rebelles syriens. L’argument de la protection des 20.000 citoyens russes en Syrie est largement présenté comme impératif dans la décision russe d’envoyer ces forces en Syrie, avec l’annonce supplémentaire que des forces aériennes russes seraient déployées en Syrie si une no-fly zone était établie par le bloc BAO. (DEBKAFiles, le 21 juin 2013 .)

«Just one day after the G8 Summit ended in the failure of Western leaders to overcome Russian resistance to a resolution mandating President Bashar Assad’s ouster, Moscow announced Wednesday June 19, the dispatch to Syria of two warships carrying 600 Russian marines. They were coming, said the official statement, “to protect the Russian citizens there.” Russian Deputy Air Force Commander Maj.-Gen. Gradusov added that an air force umbrella would be provided the Russian expeditionary force if needed.

»DEBKAfile's military sources report that the pretext offered by Moscow for sending the force thinly disguised Russian President Vladimir Putin’s intent to flex Russian military muscle in response to the delivery of Western heavy arms to Syrian rebels – which DEBKAfile first revealed Tuesday, June 18.»

Si elle est confirmée, la nouvelle donnée par DEBKAFiles concernant la Turquie est évidemment du plus grand intérêt. Si l’on s’en tient aux seules circonstances décrites et toujours en leur accordant le crédit de la véracité, on dirait, en un terme hérité du temps de la Guerre froide, qu’une telle circonstance se nommerait “finlandisation”, en plus appliquée à un membre de l’OTAN dans le cas turc (ce que n’était pas la Finlande dans les années de Guerre froide). Il s’agit de la paralysie, ou plus simplement de l’absence volontaire d’actes de politique extérieure, et encore plus d’actes militaires contraires aux intérêts de l’URSS, qui caractérisait la politique générale de la Finlande en échange de l’indépendance que respectait cette même URSS.

Dans tous les cas, – véracité ou pas de la nouvelle, – il ne fait aucun doute qu’en cas d’aggravation de la tension en Syrie, avec renforcement russe direct, pour une raison ou l’autre, la Turquie sera soumise de facto à de très fortes pressions russes dans le sens qu’on devine. Cela conduirait effectivement à une situation tout à fait inédite, dans la mesure extrêmement importante pour ce cas où la Turquie est membre de l’OTAN. On rapprochera ce cas d’une autre occurrence évoquée le 4 juin 2013 (Russia Today) par Medvedev, lors de questions qui lui étaient adressées par des journalistes, durant le Euro-Atlantic Forum, en Ukraine, et qui concernent plutôt le flanc Nord des rapports Russie-OTAN. Les réponses de Medvedev sur l’attitude de la Russie concernant de nouveaux membres de l’OTAN pourraient être extrapolées pour d’actuels membres de l’OTAN, notamment la Pologne, particulièrement concernée puisqu’elle déploie des missiles antimissiles US contre lesquels sont déployés des SS-26 Iskander russes dans l’enclave de Kaliningrad. Là aussi, la démarche russe telle qu’elle se dessine, également contre des membres de l’OTAN (la Pologne pouvant bien être la Turquie du Nord à cet égard), prend de plus en plus l’aspect d’une riposte offensive aux pressions exercées contre la Russie depuis vingt ans par l’OTAN, les USA et les divers États-clients (anciens d'Europe de l'Est complètement “rachetés” par les réseaux et l'argent US) et autres ONG téléguidés par les USA (type “révolutions de couleur“ et “agression douce“).

«When a reporter asked Dmitry Medvedev how the balance of forces in Europe will change if Sweden and Finland decide to enter NATO, the Russian Prime Minister answered that his country would have to react to such developments. “This is their own business; they are making decisions in accordance with the national sovereignty doctrine. But we have to consider the fact that for us the NATO bloc is not simply some estranged organisation, but a structure with military potential,” the head of the Russian government said adding that under certain unfavorable scenarios this potential could be used against Russia. “All new members of the North Atlantic alliance that appear in proximity of our state eventually do change the parity of the military force. And we have to react to this,” the top official noted.»

D’autre part, et considérant d’un autre point de vue la nouvelle initiale concernant la Turquie, on admettra qu’un (nouveau) changement d’orientation sinon d’“alliance” de facto de la part d’Erdogan, prenant ses distances du bloc BAO pour s’extraire du guêpier syrien et se replacer dans un axe Moscou-Ankara-Téhéran, pourrait être de bonne politique intérieure pour lui. Cela permettrait de remobiliser puissamment les forces qui l’ont soutenu fermement jusqu’à ce qu’elles perdent un peu de leur allant avec sa politique syrienne anti-Assad, détestée par de nombreux milieux turcs, y compris dans son propre parti, y compris chez les contestataires qui occupent actuellement les rues. Il s’agirait, comme nous l’avons envisagé, d’une voie vers une “relégitimisation” d’Erdogan (voir le 10 juin 2013), qui pourrait contribuer notablement à réduire les dimensions et le dynamisme de la contestation publique.

Libérez l’information !

Libérez l’information !

par Georges FELTIN-TRACOL

Jean-Yves Le Gallou concilie avec aisance réflexion intellectuelle et praxis politique. Ancien député français au Parlement européen, longtemps conseiller régional d’Île-de-France, énarque, haut-fonctionnaire – il est inspecteur général de l’administration au ministère de l’Intérieur -, il a fondé et dirige depuis 2002 Polémia. Ce laboratoire d’idées anti-conformistes rassemble le meilleur du G.R.E.C.E. et du Club de l’Horloge, deux associations auxquelles il participa activement.

Depuis quelques années, Polémia et son président s’intéressent à l’emprise médiatique en France. Ils ont remarqué que bien souvent les journalistes de l’Hexagone ne présentaient pas les faits de manière objective ou au moins neutre, mais les traitaient en partisans politiques. Contre cet incroyable dévoiement, Jean-Yves Le Gallou a lancé le concept de réinformation qui se concrétise, outre la mise en ligne sur le site de Polémia de contributions cinglantes, par le bulletin quotidien de la réinformation sur Radio Courtoisie.

Du courage, Jean-Yves Le Gallou n’en manque pas, car il s’attaque à ces « saints laïques » que sont les journalistes. Issus du même sérail, ceux-ci sont encensés par leurs confrères. Pour preuve, quand l’un d’eux est enlevé, son nom est cité dans chaque édition du journal télévisé. En revanche, le simple quidam ne bénéficie pas du même traitement. On lui accorde une brève évocation contrite une fois par semaine… Et encore!

Ce décryptage pertinent des tares et habitudes d’un système pervers trouve son achèvement (provisoire ?) dans La tyrannie médiatique. Les assassins de l’information. Passé expert en « médiatologie » (à ne pas confondre avec la médiologie chère à Régis Debray), Jean-Yves Le Gallou sort un manuel de référence qui fourmille d’exemples précis et d’anecdotes savoureuses. Maniant une alacrité certaine (de quoi plus normal venant de l’inventeur de la désormais célèbre cérémonie annuelle des Bobards d’Or ?), il narre son entrevue avec deux journalistes militants du Monde. S’il refuse de déjeuner avec eux, il « accepte de prendre un verre avec ces deux sulfureuses personnalités (p. 35) ». À peine arrivé dans une brasserie branchée bobo-chic, il les allume « avec ce mot de bienvenue : “ Je suis ravi de prendre un pot avec des employés de la banque Lazard ”. Abel Mestre se cabre un peu mais ne se démonte pas : “ Matthieu Pigasse [directeur général de Lazard] est au Monde à titre personnel ”. In petto, je salue la fidélité de ce vaillant chien de garde du Système, qui, même pris sur le vif, a le réflexe de ne jamais mordre la main de son maître – fût-il un laquais du Grand Capital (p. 35) ».

De cette discussion et par une observation assidue du « médiocosme », Jean-Yves Le Gallou tire un constat inquiétant qui explique le sous-titre de son essai. L’âge médiatique est une ère tyrannique qui, par l’usage incessant de la novlangue, travestit la réalité et contribue à asservir les institutions et les peuples. L’information a été chassée par la communication, le stade suprême de la propagande. Celle-ci applique les injonctions de son seigneur, l’hyper-classe mondialiste qui vomit tout ce qui comporte peu ou prou un caractère traditionnel et enraciné. Dans ses Commentaires sur la société du spectacle (1988), Guy Debord voyait la convergence fusionnelle des spectaculaires diffus et concentré dans un spectaculaire intégré. Plus prosaïque, Jean-Yves Le Gallou évoque l’amalgame réussi d’anciens adversaires avec « l’alliance des trotskystes de salle de rédaction et de la finance internationale. Sur le fond, les uns et les autres sont d’accord sur l’essentiel : il faut attaquer tout ce qui s’oppose à leur vision partagée d’un monde de plus en plus “ liquide ” – haro sur les frontières, haro sur les traditions, haro sur les cultures, et haro sur ceux qui s’opposent à l’avènement du gigantesque espace de marché libéral – libertaire qu’ils appellent de leurs vœux (p. 36) ». Cette collusion permet l’affirmation d’une puissante entité devant laquelle se plie la classe politicienne. L’auteur aurait pu se référer aux deux excellentes éditions complémentaires de Serge Halimi, Les nouveaux chiens de garde (1997 et 2005). Il y dénonçait déjà les liens incestueux entre les médiats et la politique qui se vérifient par les mariages entre hommes politiques et femmes journalistes. La réponse à cette situation déplorable doit être un refus de toute coopération avec les médiats. Il faut opposer à leurs invitations ou demandes un fin de non-recevoir comme l’ont fait le national-centriste flamand Bert De Wever en Belgique et l’Italien Beppe Grillo.

La confusion de la communication, de la politique et des affaires est possible parce que la presse écrite et les médiats sont en France la propriété de banques et de grands groupes industriels. TF1 est à Bouygues, Libération dépend de la banque Rothschild, Le Figaro appartient à Dassault, Les Échos à Bernard Arnault, Le Monde au trio Pigasse – Niel (Free) – Pierre Bergé, le milliardaire rose de la subversion. La presse quotidienne régionale est tout aussi sujette de la finance et des marchands : « le Crédit agricole contrôle toute la presse nordiste et picarde; le Crédit mutuel est aux manettes des journaux alsaciens, bourguignons et rhônalpins (p. 36) ». On peut même y ajouter La Provence, Nice Matin et Corse Matin achetés par l’honorable Bernard Tapie grâce à la générosité forcée des contribuables français… Par conséquent, du fait de cette inféodation, le journaliste « délivre une information “ orientée ”, partielle, partiale, biaisée (p. 37) ».

Jean-Yves Le Gallou insiste aussi sur le désir impératif du soutier des médiats à faire passer en priorité son point de vue. Il se sert alors de l’instant, de l’image et de l’émotion. À partir de ce triptyque, il scénarise un événement et n’hésite pas à colporter, le cas échéant, des ragots d’ordre privée guère intéressants (l’abjecte peoplisation). Mais cette quête aux ragots a des limites. Jamais la grasse presse n’a révélé au public l’existence de Mazarine, la fille cachée de Mitterrand, qui se logeait sur les deniers publics.

Le godillot folliculaire arrive à manipuler l’opinion soit par la diabolisation, soit par l’angélisation. La première concerne tous les mal-pensants de l’intérieur (Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen, Dieudonné, Alain Soral, les militants solidaristes et identitaires…) et les dirigeants étrangers qui résistent au nouveau désordre mondial (feu Hugo Chavez, Bachar al-Assad, Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko, Kim Jong-eun…). La seconde salue des minorités sociologiques qu’il faut mettre en valeur dans l’édification des masses tel un drogué qui, pour payer ses doses, agresse les vieilles dames et s’offusque qu’une salle parisienne de shoot ne soit toujours pas ouverte du fait des réticences « populistes » du voisinage. Les journalistes sont les nervis de la désinformation et de l’intoxication mentale. Ils s’imaginent en (post)modernes Joseph Rouletabille, en Zorro démasqués des injustices sociétales…

Le président de Polémia n’a d’ailleurs pas tort d’affirmer qu’on dispose des meilleurs journalistes au monde. En mars 2012, lors des tueries de Montauban et de Toulouse, le tueur porte un casque de motard intégral. Cela n’empêche pas les médiats, indéniables Hercule Poirot à la puissance mille, de le dépeindre en Européen blond aux yeux bleus qui se prénommerait même Adolf… Malheureusement pour cette belle construction médiatique, l’assassin est finalement une « chance pour la France » de retour du Pakistan et d’Afghanistan… Dès que son identité fut divulguée, les médiats s’interdirent le moindre amalgame. Il ne fallait pas « stigmatiser » des populations « fragilisées par l’histoire coloniale ».

Dans cette perspective anhistorique, les médiats usent volontiers de l’indulgence. Quand la racaille des banlieues de l’immigration attaquent les manifestations étudiantes contre le C.P.E. en 2006, agressent les lycéens et cassent les boutiques environnantes, les excuses sont vite trouvées parce que ces « jeunes » pâtissent de la misère sociale alors qu’ils sont largement assistés. En revanche, à l’occasion des « Manif pour tous » contre le mariage contre-nature, les centaines de milliers de manifestants qui ne cassent rien sont perçus comme des délinquants et des demeurés. En plus, si en leur sein se trouvent d’ignobles faf, alors on atteint là l’acmé de la manipulation !

Le travail médiatique sur les esprits ne passe pas que par le journal télévisé et les émissions politiques. Il y a l’info-divertissement (les fameux talk shows), les jeux abrutissants, la publicité et la fiction. Pour contrer la montée du Front national à la fin des années 1980, François Mitterrand demanda à Pierre Grimblat de concevoir une série populaire distillant des valeurs « belles et généreuses » de la République : L’Instit. Aujourd’hui, Plus belle la vie célèbre l’homosexualisme et le mirifique « vivre ensemble » dans un quartier imaginaire de Marseille. Il n’est pas non plus anodin que 24 ou 48 h. avant un scrutin, la télévision programme un documentaire, une émission ou un film consacrés aux années 1930 – 1940… Le 11 mai 2013, France 3, une chaîne payée par les Français via le racket légal de la redevance, proposait à 20 h 35 un téléfilm, Le choix d’Adèle : les édifiantes péripéties d’une « professeuse » des écoles face à une nouvelle élève étrangère clandestine « sans papier ». Il s’agit d’inculquer l’idée que les clandestins, délinquants de ce fait, sont chez eux dans la « patrie des droits de l’homme (non français) » !

Les médiats ne forment donc pas un fantomatique quatrième pouvoir; ils constituent le premier, car ils tiennent par l’influence les politiciens et les magistrats. Cette domination ratifiée par aucune consultation étouffe toute disputatio sérieuse nuit à la sérénité du débat intellectuel : « Le système médiatique exclut le débat et la confrontation des idées (p. 182) ». On privilégie la connivence dans le même milieu où pullulent les « faussaires », de B.H.L. – Botule à Caroline Fourest. Parallèlement, le plateau ayant remplacé la réunion publique sous le préau, les politiciens s’affichent en « médiagogues » pour complaire aux médiats. Le personnel politique conformiste veut paraître dans les émissions de radio ou de télé les plus regardés (ou écoutés). Ils sont prêts à satisfaire leurs hôtes en disant ce qu’ils veulent entendre. Ainsi, l’actuel président socialiste allemand du Parlement européen et éventuel président de la Commission européenne en 2014, Martin Schultz, déclare-t-il qu’« en démocratie, ce sont les médias qui contrôlent le pouvoir (p. 195) ». Or les médiats dépendent du fric. Mieux encore, les hommes publics acceptent que leur « image » soit géré par des agences de relations publiques qui aseptisent tout propos tranchant !

Le Système médiatique n’ignore pas sa puissance considérable. Fort de ce constat, son impudence a atteint son sommet au cours de la campagne présidentielle de 2012. Ils « se sont souciés comme d’une guigne des règles de pluralisme (p. 202) » et ont traité les candidats non convenus – les fameux « petits candidats » – avec une rare condescendance. Mécontents d’être obligés de les accueillir, passent dans la presse écrite des tribunes libres et des pétitions qui exigent la fin de la règle de l’égalité entre les candidats. Déjà, dans le passé, cette mesure avait été enfreinte : les « petits candidats » (trotskystes, chasseur, souverainistes…) passaient en plein milieu de la nuit ! Pour 2012, le « coup d’État médiatique » fut flagrant : négation des petits candidats, sous-estimation de Marine Le Pen et de François Bayrou, survalorisation de François Hollande, de Nicolas Sarközy et de Jean-Luc Mélenchon. Les journalistes rêvent d’une couverture des campagnes à l’étatsunienne où seuls les deux candidats officiels du Régime pourraient accéder aux plateaux et aux studios. Sait-on qu’aux présidentielles étatsuniennes de 2012, outre Barack Hussein Obama et Mitt Romney se présentaient le libertarien Gary Earl Johnson, l’écologiste Jill Stein, le socialiste Stewart Alexander et dix autres candidats ? Il va de soi que ces candidats ni démocrates ni républicains furent occultés par les médiats oligarchiques. Dans cette nouvelle configuration post-démocratique, l’électeur « a simplement pour rôle d’apporter une légitimité démocratique à un candidat jugé acceptable par la superclasse mondiale pour représenter ses intérêts en France (p. 25) ». Sont donc truqués le débat et le processus électoraux !

Ce dessein médiatcratique (comme naguère il exista une ambition théocratique de la part de l’Église) n’est nullement neutre puisque plus de 80 % des journalistes ont des opinions de gauche ou d’extrême gauche. Ils devraient s’indigner, se scandaliser, protester contre cette prise d’otage permanente de la population. Ils s’en félicitent plutôt car le petit peuple a tendance, en dépit du bourrage de crâne et des thérapies collectives de rééducation télévisée, à accorder son suffrage aux partis « populistes ». Le milieu médiatique hexagonal préfère contester la décision du Premier ministre national-conservateur Viktor Orban de créer un « Conseil des médiats » censeur. Or le chef du gouvernement hongrois s’inspire du précédent français avec un C.S.A. nommé par le pouvoir politique.

Opposant farouche des lois liberticides, Jean-Yves Le Gallou souhaite la suppression de cet organisme qui muselle la liberté d’expression. Dernièrement, le C.S.A. a condamné un éditorial radiophonique d’Éric Zemmour contre Christiane Taubira, la madone des délinquants, et empêche l’expansion de Radio Courtoisie en ne lui accordant pas de nouvelles fréquences en France alors qu’elle en cède d’autres aux stations commerciales décadentes… Pis, cette instance censoriale accable le président de Radio Courtoisie, Henry de Lesquen, pour avoir cité un passage sulfureux de Jules Ferry (les hiérarques censeurs expriment leur profonde ignorance historique). Est-ce si étonnant ? Non, car cet organisme n’est ni indépendant, ni représentatif. « Épée et bouclier de la pensée unique (p. 332) », le C.S.A. continue à défendre « une vision marchande, technophobe et poussiéreuse de l’audiovisuel (p. 333) » quand il ne cherche pas à imposer la « diversité ». Malgré une dotation annuelle de 40 millions d’euros, il est incapable d’endiguer le raz-de-marée d’Internet. C’est une bonne nouvelle pour l’auteur qui y voit un contre-pouvoir ou un pouvoir alternatif efficace à la condition de savoir s’en servir. Par chance, les nouveaux dissidents européens ont de belles compétences si bien qu’Internet a vu l’éclosion d’une myriade de sites, de blogues et de radios rebelles. Un projet de télévision, Notre Antenne, est même en cours en s’appuyant sur le remarquable succès du journal hebdomadaire francophone de Pro Russia T.V.La Voie de la Russie. Fortifié par tous ces exemples, Jean-Yves Le Gallou envisage un « gramscisme technologique » pertinent et redoutable.

La tyrannie médiatique est un remarquable essai qui dénonce les privilèges inacceptables de ces indic – menteurs – désinformateurs qui coûtent aux honnêtes gens 2,1 milliards sous la forme de diverses aides versées par le Régime ? Par temps de récession économique, il y a là un formidable gisement d’économies à réaliser…

L’ouvrage de Jean-Yves Le Gallou confirme le sentiment patent de défiance du public à l’égard des médiats. Dans son édition du 4 mai 2013, Le Monde présentait un curieux sondage. Réalisé en mai 2012 en France par Opinion Way et payé par l’Open Society du néfaste milliardaire George Soros, ce sondage aborde les « théories du  complot » à partir d’un panel d’environ 2500 personnes. À la question « Qui sont pour vous les groupes qui manœuvrent la France dans les coulisses ? », le pourcentage le plus élevé n’évoque pas « certains groupes religieux », « d’autres pays qui cherchent à nous dominer » ou des « groupes secrets comme les francs-maçons », mais « les grandes chaînes de télévision ou la presse écrite » : 53,9 % pour les électeurs de Marine Le Pen; 49,4 pour ceux de Nicolas Sarközy; 44,3 pour les mélenchonistes; 43,6 chez les abstentionnistes; 43,5 pour les bayrouistes; 37,4 pour les électeurs de François Hollande et 36,7 pour ceux d’Éva Joly. Serait-ce le signe précurseur d’une exaspération envers le Diktat médiatique ? Souhaitons-le!

Georges Feltin-Tracol

http://www.europemaxima.com/

• Jean-Yves Le Gallou, La tyrannie médiatique. Les ennemis de l’information, Via Romana, Versailles, 2013, 379 p., 23 €.

Un Italien à un samourai d’Occident

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Un Italien à un samourai d’Occident

L’hommage de Gabriele Adinolfi    (23 mai 2013)

Lorsque Mishima Yukio s’est donné la mort le 25 novembre 1970, nous n’avons pas entendu les mêmes horreurs que ces derniers jours, peut-être parce qu’il n’y avait alors pas d’internet pour encourager la diarrhée des opinions, ou peut-être, parce que les gens étaient plus instruits.

Habitués aux divers forums de discussion, érigés en juges autoproclamés de tout et de tous, les incontinents du clavier ne manqueront pas une occasion de délirer et de salir des gens qui, pourtant, leur sont mille fois supérieurs.

A cela s'ajoutent les ennemis idéologiques, les détracteurs, les bourgeois bien-pensants, qui cherchent, sciemment cette fois, à priver de crédibilité et de respect quiconque devient une figure exemplaire. 

Le hara-kiri de Notre Dame

Même dans ce contexte, malgré les tirs croisés des salauds et des imbéciles, l'acte du samourai stoïque que fut Dominique Venner, n’appelle que le respect, l'admiration et l'étonnement.

Sentiments qui prévalent, à juste titre, sur la mesquinerie humaine et les trivialités du rationalisme.

Il ne sert à rien de comprendre ou d’être d’accord avec le geste, ni d’avoir toujours été d’accord avec Venner, pour en comprendre la portée.

Permettez-moi de préciser que moi-même, je n’ai pas toujours partagé les opinions de cet homme.

Celui-ci pensait que la civilisation européenne n’avait cessé d’être l'objet d'attaques, surtout de l'intérieur, et il a cru qu’il fallait avoir recours aux forces de la Tradition pour lutter contre la subversion. Tradition qui, comme il l’a explicité dans sa dernière lettre, ne doit pas être confondue avec une forme traditionnelle ou religieuse. Je pense que la réponse tient plus du défi de briser des cycles, c’est-à-dire que la lutte contre cette subversion réside plus dans la révolution que dans la conservation. On parle ici d’une différence d’orientation, la sienne plus “junkerienne”, la mienne plus nationale-révolutionnaire.

Comme au temps de Dreyfus

Je dis cela afin de clarifier des équivoques, afin de contribuer ainsi à dissiper certains doutes, évoqués ou tacites. La question principale qui pourrait poindre serait de savoir si cela valait vraiment le coup de se tuer pour s'opposer au mariage homosexuel?

Je pense que nous devons comprendre que ce qui se passe en France, est quelque chose qui n'a rien à voir avec les catégories sexuelles et encore moins avec l'homophobie. De nombreux militants nationalistes français, catholiques comme païens, sont homosexuels, mais s’engagent eux-mêmes contre le “mariage pour tous”. Ils ont probablement compris que, derrière cette loi pour les droits de certaines minorités, se cache en réalité un projet de destruction définitive de la société.

Ils sont peut-être conscients que la sphère privé n’a pas toujours besoin de vitrine. Peut-être se sont-ils habitués depuis des temps immémoriaux à une société qui n’est pas homophobe, ce qui fait qu’ils ne se sentent pas le besoin de se déclarer soudainement homophiles ou homocrates. Le fait est qu’en France, des événements d’une grande portée se sont produits ces derniers mois, sans que l’on ne sache vraiment pourquoi.

Après des dizaines d’année d’attaque contre la langue, la culture, la démographie, une bonne  moitié des Français s’est dressée contre ce mariage gay avec le sentiment qu’un des dernier ciments de la société, l’institution de la famille, est menacé. Aurait-il fallu réagir plus tôt ou sur d’autres thèmes ?

Laissons là ces questions rhétoriques.

Ce sont d’irrésistibles pulsions psychologiques et mobilisatrices qui déterminent, avec une force irrationnelle, les grands tournants historiques.

Deux France s’affrontent aujourd’hui comme au temps de l’affaire Dreyfus et c’est sur l’autel de cette bataille que Venner a décidé d’accomplir son geste sacrificiel, prenant bien garde aussi de mettre l’accent sur des éléments bien plus larges que ce mariage, parlant de génocide, de mort culturelle, d’abandon métaphysique, de remplacement des populations.

Guerre et guerrier

Je crois qu’il est clair que je ne cache pas mes opinions, que je ne cherche pas à être approuvé par de quelconques intellectuels, ni à être politiquement correct. Si j’étais homophobe, je ne me gênerais pas pour le dire. Si c’était l’homophobie qui faisait bouger la France en ce moment, je ne le cacherais pas. Je me montrerais fidèle au principe fasciste, malheureusement un peu désuet, du me ne frego .

De fait, c’est à une véritable guerre pour la survie à laquelle on assiste. Cette même guerre que certaines minorités sont prêtes à déclarer aussi en Italie. Dans cette guerre luttait un guerrier, qui avait atteint un âge où l’on peut se donner la mort, au lieu de se laisser aller à la décrépitude physique. Ce guerrier a décidé d’accomplir un acte sacré, un geste violent pour produire un électrochoc.

Nous et les Français

Reparlons de cet homme, un guerrier transalpin pour nous Italiens, de cette France dont parfois nous nous moquons stupidement. Le fascisme, ils l’ont mis en incubation, nous l’avons réalisé. Ils sont restés en marge et nous avons pris le pouvoir et fait une révolution. Nous nous vantons de notre créativité latine et de notre plasticité, mais nous devrions scruter un peu plus en profondeur.

Nous devrions comprendre ce qui, dans nature, ralentit l’improvisation et freine les bonds en avant. Nous découvririons que ce furent des Français qui ont empêché Staline de prendre Berlin un 1er mai. Nous découvririons que plus de 10% des Français continuent de voter depuis 30 ans pour un parti que le système a écarté du parlement, mais qui ne renoncent pas en disant que « cela ne sert à rien ».

Nous pourrions réaliser aussi qu’outre Dominique Venner, d’illustres Français comme Pierre Drieu La Rochelle ou Alain Escoffier ont déjà pratiqué ce suicide rituel.

Nous, Italiens, plus proches de la mamma et du confessional, ne nous tuons pas pour donner l’exemple. Nous nous contentons de juger le suicide d’un autre.

Alors que la France s’apprête à mener peut-être la dernière bataille, nous nous faisons démembrer par le haut, sans même nous en rendre compte.

Il y a des moments où il faut avoir recours à l’impétuosité et la légèreté italienne , d’autres qui nécessitent les qualités du caractère gaulois.

Etre Europe. C’est ce que demandait Venner !

Eine Frage der Macht

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Eine Frage der Macht

Von Thorsten Hinz

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Die Enthüllung des amerikanischen Spionageangriffs namens „Prism“ löst zwei spontane Regungen aus: Erstens Schadenfreude darüber, daß die US-Führung, die sich gerade über Hacker-Angriffe aus China empörte, nun selber als der „Big Brother“ entlarvt ist, den man in ihr vermutet hat. Zweitens Empörung, weil die NSA, die nationale Sicherheitsbehörde der USA, in den globalen und vor allem deutschen Internetverkehr hineinschaut wie in ein offenes Buch. Es wäre jedoch kindisch, es bei diesen Reaktionen zu belassen.

Das „Prism“-Programm ist keine Überraschung. Die NSA betreibt schon seit Jahrzehnten das weltweite Abhörsystem Echolon, an dem auch Großbritannien, Kanada, Australien, Neuseeland beteiligt sind: ein angelsächsischer Machtblock. „Prism“ stellt die logische Ergänzung dazu dar. Wir müssen einsehen, daß die nationalen Diskussionen um den Datenschutz virtuell und gegenstandslos sind. Längst sind wir gläserne Bürger und damit kontrollier-, erpreß- und steuerbar. Steuerbar durch die Instanzen, die Zugriff auf unsere Daten haben. Sie können zur sanften Manipulation, aber auch zur handfesten Erpressung genutzt werden.

Die deutschen Beamten eines Protektorates

Zur Begründung für „Prism“ wird der Kampf gegen den Terror angeführt. Der ist wichtig, aber zugleich ein Vorwand. Konkret geht es um den islamistischen Terror. Dessen Drohung ist nicht zuletzt eine Begleiterscheinung der falschen Zuwanderung, die von denselben Machtinstanzen, die uns kontrollieren, als Bereicherung oder „Diversity“ gepriesen wird. Um die entstandenen Risiken zu begrenzen, wird jetzt ein Netz der Spitzelei über Staaten und Gesellschaften geworfen. So werden das Selbst- und das zwischenmenschliche Vertrauen schleichend zerstört und gemeinsames Handeln zur Gegenwehr verhindert. Desto leichter lassen die Atomisierten sich beherrschen.

Nicht zufällig ist es ein amerikanischer Geheimdienst, der die nationalen und europäischen Regeln und Gesetze beiseite wischt. Innenminister Hans-Peter Friedrich (CSU) erklärte zunächst, er habe nichts davon gewußt. Eine glaubhafte Aussage, aber auch ein Armutszeugnis für einen Mann, dem der Schutz des Landes und seiner Bürger unmittelbar anvertraut ist. Wenige Tage später wies er deutsche Kritik an „Prism“ zurück. So dürfe man nicht mit den amerikanischen Freunden umgehen, die im Kampf gegen den Terrorismus unsere wichtigsten Partner seien. So redet kein Minister eines selbstbewußten Staates, sondern der Beamte eines Protektorats.

Die USA sind ein Imperium, und sie handeln danach

Friedrich hatte sich inzwischen wohl darüber informieren lassen, daß deutsche Geheimdienste mit den amerikanischen zusammenarbeiten und deren Erkenntnisse nutzten. Das ändert nichts daran, daß deutsche Behörden im eigenen Land als Hilfstruppen agieren. Das hat Tradition, denn die Überwachung von Post und Telefon in Deutschland war jahrzehntelang durch das Besatzungsrecht gedeckt. Hohe deutsche Sicherheitsbeamte wie der BKA-Präsident Paul Dickopf (1965–1970) waren zugleich CIA-Agenten. Zwar ist die Bundesrepublik seit 1990 formal souverän, aber die alten Gewohnheiten und Verhaltensweisen wirken weiter.

Bloßes Moralisieren läuft ins Leere. Die USA sind ein Imperium, und sie handeln danach. Wer die Macht hat, der legt auch die Grammatik des Völkerrechts fest. Es ist rührend, wenn deutsche Politiker jetzt gemeinsame Regeln für die Überwachung fordern. Denn hier geht es nicht um technische Fragen oder liberale Werte, sondern um Macht.

Deutschland ist ein natürliches Zielobjekt der Wirtschaftsspionage

Bis in das 20. Jahrhundert war England der Welthegemon, weil es die globalen Seewege beherrschte. Heute ist – neben der Herrschaft über den Luft- und den Weltraum – die Gewalt über die globalen Datenautobahnen entscheidend. Die USA sind sich dessen bewußt und schlagen gnadenlos zu, wenn ihre Macht hier angetastet wird. Wikileaks-Gründer Julian Assange befindet sich seit Jahren auf der Flucht, sein Informant, Bradley Manning, wird sein restliches Leben wohl hinter Gittern verbringen. „Prism“-Enthüller Edward Snowden kann sich seines Lebens nicht sicherer sein als sowjetische Dissidenten zu KGB-Zeiten.

Mit den US-Behörden ziehen Tausende amerikanische Technologie-, Finanz- und Kommunikationsfirmen an einem Strang. Die einen arbeiten wider-, andere freiwillig mit den Geheimdiensten zusammen. Die freie und multinationale Wirtschaft hin oder her – für den Rest der Welt stellt es ein Risiko dar, daß amerikanische Firmen die globale Kommunikationsbranche monopolisiert haben. Das Echolon-System dient bekanntermaßen auch der Wirtschaftsspionage. Deutschland, die viertgrößte Wirtschaftsmacht, ist ein natürliches Zielobjekt.

Warum sollte es bei „Prism“ anders sein? Es ist naiv, die außenpolitischen Kombinationen auf Handels- und Wirtschaftspolitik zu beschränken und im übrigen auf eine Interessenidentität befreundeter Staaten zu vertrauen. Und dann ist da noch der nette Obama, den die Zeit einst euphorisch als „guten Führer“ titulierte. In Wahrheit gibt es keinen prinzipiellen Unterschied zu seinem Vorgänger, es kann ihn gar nicht geben. Den Deutschen bietet die „Prism“-Affäre ein Lehrstück in mehreren Akten.

JF 26/13

mercredi, 26 juin 2013

Disturbances Continue, Schism in Society Intensifies

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Disturbances Continue, Schism in Society Intensifies

Dmitriy SEDOV

 

Ex: http://www.strategic-culture.org/

The events on Istanbul's Taksim Square are presented in the world media as the consequences of an «ecologically incorrect» decision by the government to clear a landscaped area in a park located on the square. This is far from the truth and raises questions about the real interests of the West in the spreading conflict.

In fact, the landscaped area plays but a minor role in the civil clash. This is really about Recep Erdoğan's intention to demolish the Mustafa Kemal Atatürk Cultural Center, which is located there, and also to remove the monument to the founder of the secular Turkish Republic. In place of the Cultural Center Erdoğan has decided to build a mosque, even though there is already a mosque on the square, Taksim Mescid Camii.

It is this intention which has united the secular part of society in protesting against the prime minister. A wide variety of community groups, including those which were previously irreconcilable, have united in opposition to Erdoğan's policy of actively destroying Atatürk's political legacy.

Of course, the consistent Islamization of the country over the past 10 years was causing an undercurrent of discontent among many societal forces before this. The potential for protest was gradually building.

So when society learned of Erdoğan's attempt to demolish the Atatürk Center, a symbol of the secular order, there was an explosion.

The cult of the Republic's founder is unshakable among the Turkish people. There are few political figures in the world who enjoy such unconditional respect as that which surrounds the figure of the founder of the modern Turkish state.

Only a politician who imagines himself to be Atatürk's equal could publicly encroach on his authority.

It seems that Recep Erdoğan imagines himself to be some kind of «Anti-Atatürk». He is planning a historical accomplishment on the same scale, but the other way around; he wants to turn Turkey from a modern secular state to an Islamist regime.

To this end it is necessary to remove symbols connected with Mustafa Atatürk, and that is why Erdoğan is so stubbornly and ferociously holding on to the idea of demolishing the center and the monument. For him it will be an ideological victory at a crucial moment in history. But the protesters also see the fight for the monument as a fight for the path Turkey will take.

Erdoğan has already done a lot to eradicate Atatürk's legacy.

At one time, Mustafa Kemal, with the support of the army, purged Turkey of any attributes of a «Muslim state» and turned the core of the former feudal Ottoman Empire into a Europeanized secular country. According to Atatürk's precepts, the army was the buttress of the secular authorities and their protector against Islamization.

Erdoğan has devoted all 10 years of his administration to depriving the army of its cementing role in society, replacing the officer corps with imams. In recent years there has been a growing «epidemic» of dismissals, criminal cases and scandals in connection with Turkish officers and generals, who have been accused of attempting coups d’état, corruption and much more.

Erdoğan himself has been speaking of the «inevitable Islamization» of the country since 2007. He has also been supporting Islamists abroad, especially in neighboring countries. Chechen, Ingush and Dagestani rebels to this day often receive supplies from Ankara. In the Chechen Wars there were «Turkish amirs» («amir bilal»). Among the rebels liquidated by federal forces there were as many Turks as there were Saudis.

In his own country Erdoğan has been conducting a policy of neo-Ottomanism, which is a mixture of national socialism and Sunnism.

Erdoğan has achieved recognition both among the lower social classes of Turkey and in Europe. Among European countries, the most active supporters of Turkey's current policy are Spain and Germany, the latter of which has very close ties with Turkey. Overall, Erdoğan is a favorite of the European socialists who are in power. To them he is the personification of their idealistic notion of «rational Islam».

Erdoğan began storming Kemalism on the crest of his influence within the country and abroad. Turkey was developing economically at an enviable rate and was strengthening its positions in the region. The war in Syria was a long-awaited chance for Erdoğan to show himself even more boldly. The irony of the situation is that he heatedly accused al-Asad of «undemocratic» methods of dealing with the opposition.

Now the mass dispersals and arrests of demonstrators in Turkish cities are showing what a «true democrat» he is himself.

The coverage of the events in Turkey in the Western media is worth examining separately. It is difficult to shake the feeling that these media have no interest in the truth about what is happening. They do not know how to present information on Erdoğan's Islamist «irresistible force» meeting the «immovable object» of the Kemalist opposition.

It doesn't fit in with the concept of the civilized Islamization which was supposed to make Recep Erdoğan the authorized representative of Western interests in the region. A month ago Europe was providing all possible support to Turkish Islamization, and the Western media were acting accordingly. And suddenly an openly anti-Islamist movement, behind which stand the army and broad social strata (and possibly some groups of the Turkish elite) has appeared in the country.

Nationwide solidarity, declaration of will through peaceful means and consolidation via Facebook and Twitter are taking place according to all the canons of neoliberalism. But it's directed against the interests of the West. A «color revolution in reverse» is in the making, and the results for the European capitals could be unpredictable. After all, forces which advocate a foreign policy governed by the precepts of the «Father of the Turks» could end up in power; such precepts include «No problems with neighbors,» which first and foremost means Syria. This would be a big surprise for NATO strategists.

For that reason many things are being kept quiet in the Western media, and the few stories that appear try very hard to pass over the anti-Islamist rhetoric of the protesters, but they are not very successful at it. Not a word is mentioned about Atatürk.

In the meantime, the conflict is spreading.

On Sunday 300,000 supporters of Recep Erdoğan, organized by the government, came out on the streets. It was meant to be a demonstration of the forces which support the prime minister. And such forces undoubtedly exist. However, in order to turn the situation around with their help, Erdoğan must de facto be equal in authority to Atatürk. But it seems that he has overestimated himself, because in response the protesters came out again and are fighting with the police. The prime minister summoned 1,000 special forces agents to Istanbul, and rather unexpectedly the powerful Turkish labor unions, which are threatened with extinction if Islamic norms are introduced, joined the conflict.

Reuters reports that one of Turkey's largest labor unions, the «Confederation of Unions of State Employees» (KESK), called for the organization of a general strike on Monday, June 17. The leadership of another Turkish labor union, the «Confederation of Revolutionary Labor Unions» (DISK), held an emergency meeting at which it decided to join this action.

Observers are following sentiments in the army attentively. Something unexpected could take place here as well.

It seems that the price Recep Erdoğan will have to pay for his attempt to banish Kemal Atatürk from Turkish history is becoming higher and higher. Soon rapidly developing events will show whether or not he will be able to pay it…

Britanniques et Américains espionnent leurs alliés!

 

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Dietmar Holzfeind:

Britanniques et Américains espionnent leurs alliés!

On savait que les Etats-Unis espionnaient leurs alliés! On apprend aujourd’hui que les Britanniques ont adopté les mêmes pratiques! Et à grande échelle!

Chaque jour, de nouvelles informations sont révélées: elles prouvent que, depuis des années, et sans la moindre vergogne, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont espionné les données professionnelles et privées de tous les ressortissants étrangers, via internet. Cette pratique se poursuit. Ainsi, les Britanniques, à la suite du sommet du G20 de 2009 qu’ils avaient eux-mêmes organisé, ont espionné leurs hôtes, les ont mis sur “table d’écoute”. Les ordinateurs et les communications téléphoniques des hommes d’Etat, des diplomates et de leurs collaborateurs ont été mis sous surveillance; leurs échanges de courriers électroniques ont été enregistrés.

Le service secret britannique GCHQ (“Government Communications Headquarters”) avait, à cette fin, mis en place des “cafés internet” qu’il contrôlait et qu’il louait indirectement aux hôtes du G20, comme s’il s’agissait d’un service spécial. En réalité, c’était une manière plus commode d’accéder directement à leurs données. Le service secret était ainsi en mesure de lire les courriels, expédiés aux participants du sommet, avant même qu’ils ne les lisent eux-mêmes, ou au moins en même temps.

Près de quarante-cinq agents du service secret étaient occupés 24 h sur 24 à recueillir les informations et à les exploiter. Ces agents se seraient également introduits dans les Blackberries et smartphones, “afin d’avoir une vision permamente sur les communications téléphoniques”. Tout a été enregistré avec précision: le service savait où, quand et comment chacun des participants espionnés avait téléphoné, reçu un appel, et ce qui avait été dit. L’exploitation de ces données volées permettait aux ministres britanniques, qui participaient au G20, d’obtenir un avantage stratégique sur leurs “partenaires”.

C’est le quotidien “The Guardian” qui a révélé l’affaire, en se basant sur les documents d’Edward Snowden, l’homme qui a tiré la sonnette d’alarme, il y a quelques jours, en révélant la surveillance à grande échelle à laquelle se livrait le service secret américain NSA. Ces révélations mettront le gouvernement britannique dans l’embarras car il n’a pas seulement fait espionner les communications entre hommes d’Etat et diplomates des pays posés comme “ennemis”, mais aussi celles entre les représentants de ses “alliés” les plus proches! Le ministre turc des finances, Mehmet Simsek, aurait fait l’objet d’une surveillance particulière, de même que quinze autres personnes appartenant à la délégation turque.

La NSA américaine aurait donné au GCHQ britannique des informations relatives à une tentative d’écoute des conversations téléphoniques du Président russe de l’époque, Dimitri Medvedev. La NSA a tenté de déchiffrer les communications satellitaires que le Président russe lançait en direction de Moscou.

On peut aisément s’imaginer que ces révélations ont encore davantage tendu les relations, déjà passablement conflictuelles, entre les Etats-Unis et la Russie. Des hommes politiques en vue de Russie ont d’ores et déjà envisagé d’offrir l’asile politique à Snowden, l’homme par qui le scandale a été révélé. Puisque les services secrets américains violent les lois internationales en surveillant les communications téléphoniques et les échanges de courriels, Snowden est donc un “activiste en faveur des droits civiques”, auquel la Russie est prête à accorder l’asile politique, “même si les Américains piquent pour cela une crise d’hystérie”, a précisé le président de la Commission “Affaires étrangères” de la Douma, Pouchkov, dans un entretien accordé à l’agence Interfax.

Les Chinois aussi ont sévèrement critiqué les Etats-Unis. Selon l’agence de presse officielle Xinhua, les révélations sur ces activités d’espionnage ont démontré, une fois de plus, l’arrogance américaine. “C’est bien là l’image de marque des Etats-Unis —qui ne cessent de parler de démocratie, de liberté et de droits de l’homme—  qui vole en éclats”, dit-on aujourd’hui en Chine.

Comme on pouvait s’y attendre, l’UE et sa Commission, elles, restent timides, réticentes, ne soufflent mot. Lors d’une conférence de presse avec Eric Holder, le Procureur général des Etats-Unis, Viviane Reding, Commissaire européenne à la justice originaire du Luxembourg, a déclaré qu’elle s’engageait à protéger les données des citoyens européens.

Cette déclaration peut paraître bizarre car cette Commissaire, justement, avait naguère édulcoré, sous pression américaine, ses propres propositions en vue d’un règlement visant à protéger les données émanant des ressortissants de l’UE. Cette capitulation, sur les points essentiels du règlement en gestation, s’était faite sans la moindre réciprocité du “Big Brother” de Washington.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°25/2013).

Paris: hommage à D. Venner

Die ethnische Frage als Identitätsfrage

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Die ethnische Frage als Identitätsfrage

Unterschiede in den USA und Europa

http://www.hier-und-jetzt-magazin.de/?p=306

Jahrgang 2013

von Tomislav Sunic 

Eine Klärung der Begriffe ist immer notwendig wenn man sich mit den modischen Worten wie „Identität“ und „ethnische Gruppe“ befasst. Der Identitätsbegriff ist ein uraltes Thema, obgleich das Wort ziemlich neu und Ambivalenzen aufweist. Vor einhundert Jahren wurde das Wort „Identität“ in der Gerichtsmedizin benutzt, aber natürlich nicht zur Beschreibung nationaler Identitäten. Im Gegensatz zu dem alten Begriff ist das heutige Wort „Identität“ wenig brauchbar für tiefere gesellschaftliche Analysen, da dieses Wort mehrdeutig ist und auch falsche Bedeutungen einschließen kann. Heute kann ein Bürger in der Bundesrepublik Deutschland mehrere und verschiedene Identitäten zur Schau stellen, die sich gegenseitig ergänzen, aber auch ausschließen: Er kann sich als guter Europäer bezeichnen, obgleich er nordafrikanischer oder türkischer Herkunft ist; zudem kann er ein guter Passdeutscher sein und auch dazu mehrere andere professionelle Identitäten aufweisen. Die Frage ist nun, welche seine grundlegende Identität und welche seine zweitrangige Identität ist. Was kommt an erster Stelle?: Seine Rassezugehörigkeit, sein Volksbewusstsein oder seine Staatszugehörigkeit? In seinem Buch über Identität schreibt Alain de Benoist über die konflikthafte Natur der ethnischen und nationalen Identitäten und fügt hinzu: „Der Glauben, dass die Identität besser erhalten sein kann ohne diese Konfrontation ist Unsinn; im Gegenteil ist es die Konfrontation, die die Identität ermöglicht“. (1) Das heißt, dass jede Identität in zweifacher Weise erscheint; sie setzt das Gleiche einer Gruppe voraus sowie die Abgrenzung des Anderen. Wir identifizieren uns am besten mit uns selbst und mit unserer Gruppe in dem Maße, in dem wir uns von anderen entsprechend unterscheiden.

Europas Urfrage von Homer bis Goethes Faust

Oswald Spengler, der sich auch mit dem Begriff der Identität befasst hat, aber der das Wort „Identität“ in seinem Hauptwerk, Der Untergang des Abendlandes nicht benutzt, schreibt über die „zweite Religiosität“ der Leute in der  Moderne, die anstelle der alten eingeborenen Identitäten jetzt neue pseudo-wissenschaftliche “Götzen“ verehren(2). Weiterhin schreibt er: “Dem entspricht in der heutigen europäisch-amerikanischen Welt der okkultistische und theosophischer Schwindel, die amerikanische Christian Science, der verlogene Salonbuddhismus, das religiöse Kunstgewerbe“ (3).  Solchen „zweiten Religiositäten“ beziehungsweise Ersatzidentitäten begegnet man heute überall im multikulturellen Westen in den Debatten der etablierten Akademiker. Aber auch viele sogenannte „Rechtsradikale“ und nationalgesinnte Leute in Amerika und Europa stellen sich oft ihre neue Identität als eine Art Spaß in einem heiteren Klan vor. Es gibt eine Menge von  „Hollywoodnazis“ in den USA, deren Identität aus der Nachahmung verzerrter historischer Sinnbilder aus dem Dritten Reich besteht. Die Identität solcher Leute liegt völlig anderswo als bei einem traditionellen Mann oder einer solchen Frau in Deutschland oder in Kroatien, die ihre Identität anders begreifen. Allerdings, aus philosophischer Sicht gesehen, hat man sich im Abendland mit dem Identitätsverlust schon immer befasst, obschon dieser Begriff in unterschiedliche Worte eingepackt ist. Von Homer bis Goethes Faust haben sich unsere Ahnen über den Sinn ihres Daseins Gedanken gemacht.  

Es stellt sich ein zusätzliches Problem mit der Wahl der Worte. Viel einfacher wäre es, würde man „völkisches Bewusstsein“ statt des Begriffes  „ethnische Identität“ verwenden. Allerdings ist es – gerade in der Bundesrepublik Deutschland – ja bekannt, welchen semantischen Verzerrungen und welchem politischem Druck die schönen deutschen Worte „Volk“ oder “Volksbewusstsein“ ausgesetzt sind. Auch das Modewort „ethnisch“ entstammt dem Vokabular der amerikanischen Geisteswissenschaften und hat sich nach dem Zweiten Weltkrieg in der Tagespolitik, aber auch im heutigen Hochschulwesen in Europa und den USA eingenistet. An den amerikanischen Universitäten gibt es beispielsweise ein Studienfach mit dem Namen Ethnic Studies ( “Ethnische Studien“) wobei die Studenten nicht etwa die verschiedenen ethnischen Gruppen Europas untersuchen sollen, sondern sich  ausschließlich mit den nichteuropäischen Völkern befassen.  

Vor dem Zweiten Weltkrieg  benutzte man in Europa und Amerika in den Studien über die verschiedenen Völker der Erde selten das Wort „ethnisch“. Stattdessen verwendeten damals Politiker und Akademiker Ausdrücke wie  „Volk“,  „Rasse“ und auch „Rassenkunde“. Das Wort „Rasse“ war zu dieser Zeit ein neutrales Paradigma in anthropologischen und medizinischen Betrachtungen unterschiedlicher nichteuropäischer Völker. Erst seit dem Zweiten Weltkrieg unterliegt das Wort „Rasse“ schweren ideologischen, polemischen, mitunter auch juristischen Auseinandersetzungen und wird allmählich aus dem Vokabular ausgestrichen.  

Wenn man dementsprechend heute die Wörter „Rasse“ oder „rassische Identität“ - auch im neutralen Sinne -  laut in der Öffentlichkeit ausspricht, ist die Hölle los, da dieses Wort, ebenso wie das Adjektiv „rassisch“ eine kriminalisierende Bedeutung empfangen habe, die nur benutzt werden dürfe, wenn man über „Rassenkrawalle“ redet oder wenn ein Weißer angeblich einen Nichtweißen beleidigt hat. Sofort wird dieser Weiße als “Rassist“ abgestempelt. Nun gibt es aber eine Inkonsequenz in dieser neuen Sprachregelung. Nach der liberalen Wertauffassung gibt es keine rassischen, sondern nur ethnische und kulturelle Identitäten. Wenn diese Argumentation stimmen und der empirischen Wahrheit entsprechen würde, dann sollte es logischerweise auch keine Rassisten geben. Nach den angeblich wissenschaftlichen Ergebnissen von etablierten Akademikern habe es nie rassisch geprägte Identitäten gegeben, da es außer einer „Menschenrasse“ (human race)  keine anderen Rassen gebe. Moderne Systemtheoretiker bedürfen jedoch des Feindbildes der sogenannten weißen Rassisten oder der „Nazis“, um ihre Theorien über das angebliche Nichtbestehen der Rassen zu legitimieren. 

Amerikas Identität; explizite und implizite Weiße und Nichtweiße

Über die Identität Amerikas, über das Amerikanertum, den Amerikanismus oder den Anti-Amerikanismus gibt es in Deutschland und Frankreich eine Menge Bücher. Doch was heißt eigentlich amerikanische Identität? Es gibt keine! Professor Kevin MacDonald hat die  Worte „explizite und implizite Identitäten“ in die Soziobiologie eingeführt, wobei sich explizite oder bekennende weiße Amerikaner, im Gegenteil zu impliziten weißen Amerikanern, ihrer rassischen Zugehörigkeit bewusst sind und ihre Identität in diesem Sinne auch behaupten: MacDonald schreibt: „Dennoch haben noch immer die ethnozentrischen Tendenzen einen Einfluss auf das Verhalten der weißen Menschen. Trotz der aktuellen kulturellen Programmierung verschmelzen sich allmählich weiße Menschen im multikulturellen Amerika in den impliziten weißen Gemeinschaften, das heißt, in den Gemeinden, die ihren Ethnozentrismus abspiegeln, aber die ihren Namen nicht sagen dürfen. Sie können nicht explizit sagen, dass sie ein Ausdruck des weißen Ethnozentrismus sind. Diese impliziten weißen Gemeinden sind unzureichend für eine ethnische Abwehr, aber, (..) die Fortschritte in der Verteidigung ethnischer Interessen der Weißen werden nur mit expliziter Behauptungen ihrer ethnischen Identität und Interesses stattfinden. Eine Vielzahl von Hindernissen bezüglich der ethnischen Abwehr wird erörtert mit besonderer Aufmerksamkeit für das Verständnis der psychologischen Mechanismen, die der weißen Schuld zugrunde liegen“.(4)

Diese selbstbekennenden weißen Nationalisten in Amerika werden oft von den Systemmedien mit abschätzigen Worten wie White Supremacists (etwa: Befürworter der Vorherrschaft der weißen Rasse) bezeichnet.

Die politische Theologie des Amerikanismus

Man kann nicht auf alle Einzelheiten des Amerikanismus eingehen, sondern sollte sich strikt auf die Identität der weißen Amerikaner beschränken(5). Allgemein könnte man sagen, besonders was die amerikanische Identität in der Außenpolitik betrifft, dass sie die Abbildung einer politischen Theologie ist, die sich in einem besonderen politischen Auserwähltetsgedanken manifestiert. Seit zweihundert Jahren verwenden die amerikanischen Systempolitiker, aber auch weite Kreise der amerikanischen Bürger, die politisch-theologischen Begriffe, die dem Alten Testament entnommen sind.  Dementsprechend verstehen sich viele Amerikaner als Nachfolger der alten Hebräer und übernehmen dabei die Rolle der Gottesboten einer universalistischen Botschaft der Weltverbesserung. Es ist kein politischer Zufall, dass Amerika ein unbestreitbarer Freund Israels ist und aus zivilreligiösen Gründen auch sein muss. In dieser altbiblischen schwarz-weißen Weltbetrachtung, wenn heute auch in säkularer Weise ausgedrückt, waren vor 150 Jahren die sezessionistischen Südstaaten das Sinnbild des Bösen; später, Anfang des 20. Jahrhunderts, wurde das Sinnbild des Bösen der böse Deutsche, bzw. „der Nazi“; dann, während des Kalten Krieges, war der Kommunismus das Symbol des Bösen. Da die amerikanischen Systempolitiker ihrem Selbstverständnis nach immer die Gutmenschen sein sollen, haben sie bei ihren diplomatischen Handlungen und ihren Kriegshandlungen nie ein schlechtes Gewissen, sei es bei der Bombardierung von Dresden oder jener von Bagdad. Wenn ein Land wie Amerika seine Identität aus dem jüdisch-biblischen Auserwähltheitsgedanken bildet, muss er auch glauben, eine moralische Pflicht zu haben, seine Feinde nicht als sporadische und gleichartige Gegner bekämpfen zu müssen, sondern sie als die Verkörperung sehr gefährlicher Tiere zu betrachten. Demzufolge soll man gefährliche Tiere entweder liquidieren oder umerziehen oder beides.

Heute gibt es keine bösen Kommunisten, Konföderierten oder Faschisten mehr. Heute werden die bösen Islamisten erfunden, auch da wo es keine gibt. Auch für viele weißnationalistische Gruppen und Gruppierungen in Amerika und in Europa ist die Kritik an diesem neuen Sinnbild des Bösen, beziehungsweise an den Muslimen von großem Nutzen. Es gibt auch einen psychologischen Grund dafür: Als negative Identitätsbestimmung ist heute der Antiislamismus in Amerika, ähnlich wie der Antifaschismus in Deutschland, eine risikolose und gesetzlich erlaubte negative Ersatzidentität, die auch von amerikanischen Regierungskreisen und von manchen jüdischen, neokonservativen Kreisen toleriert und gefördert wird. Übrigens dient der heutige Antiislamismus als schöne Maske für viele weiße Nationalisten, um ihre eigene Identität zu tarnen. Da es gesetzlich und beruflich schädlich sein kann, nicht-weiße Migranten oder gar die Juden in Europa und Amerika zu kritisieren, verstecken viele weiße Amerikaner ihre Kritik an der offiziellen Multikultipolitik ihres Landes hinter virulenter Kritik an Muslimen. Manche bekannten europäische Nationalisten gehen noch einen Schritt weiter; sie benutzen eine starke antiislamische Rhetorik, vermischt mit einer obligatorischen Anbiederungspolitik an die Juden, gepaart mit einer Sühnereise nach Israel, wie das der Fall war mit manchen Politikern des Vlaams Belang und der FPÖ, um sich damit den Freifahrtschein für ihre Anti-Moslem – und Multikulturalismuskritik einhandeln zu können.

Die amerikanische Staatsidee – ein Konstrukt       

Freilich gilt diese vereinfachte antiislamische negative Identität nicht für alle weißen amerikanischen Nationalisten. Es wäre falsch zu behaupten, alle weißen und rassenbewussten Amerikaner seien oberflächliche Rassisten ohne jegliches Kulturbewusstsein. Die europäischstämmigen weißen Amerikaner haben viele Vorteile in der Selbstwahrnehmung ihrer Identität -  Vorteile die man so bei den Nationalisten kleiner osteuropäischen Staaten kaum findet. 

Historisch gesehen hängt die Staatsidentität Amerikas an einem Staatsgefühl, das sich anders manifestiert als in den Staaten Europas. Die Gründung Amerika war ein Fall des politischen Konstruktivismus, wo die Staatsbildungsidee immer der Volksbildungsidee voranging. Übrigens gibt es in englischer Sprache kein entsprechendes Wort für das deutsche Wort „Volk“ oder „völkisch“. Daher besteht seit langem bei vielen weißen Amerikanern auch die legitime Furcht, dass ihr Staat ein volkloser „proposition state“ (etwa: Staatskonstrukt) geworden ist. Jedes Staatskonstrukt ist, im Gegensatz zum organischen Staat, anfälliger für den Zuzug anderer Rassen und Kulturen, was teilweise das mangelnde Gemeinschaftsgefühl der weißen Amerikaner erklärt. In diesem Sinne kann man sagen, dass der vielgepriesene amerikanische Verfassungspatriotismus eine „dritte Religiosität“, oder genauer gesagt, eine politische Theologie aus der Aufklärungsepoche geworden ist. Auch der sogenannte Verfassungspatriotismus in der BRD ist nur eine magere Importkopie des amerikanischen Verfassungspatriotismus, aber mit einem wichtigen historischen Unterschied: Amerika wurde von den weißen Aufklärungspolitikern gegründet, deren implizite Rassenzugehörigkeit stärker als in Europa hervortrat und die sich gesetzlich bis in die sechziger Jahren des 20. Jahrhunderts behaupten konnte.

Das Staatsbewusstsein in Amerika hat wenig gemeinsam mit dem traditionellen volksgebundenen und kulturgebunden Staatsbewusstsein in Mitteleuropa. Aus diesem Grund spielt der Faktor der Rasse bei vielen weißen Amerikanern eine stärkere identitätsstiftende Rolle als in Europa. Jedoch: Trotz ihrer Unterschiede in ihrem jeweiligen Selbstverständnis, sind die weißen Europäer zusammen mit weißen Amerikanern mehr und mehr über das bewusst, was sie heute zusammen bindet und auch im Ernstfall in der Zukunft zusammenhalten kann. Es ist ihr genetisches, oder genauer gesagt, ihr gemeinsames rassisches Erbe.

Der Ausdruck „europäische Identität“ ist auch widersinnig. So wie es Unterschiede zwischen weißen Amerikaner und weißen Europäern hinsichtlich ihrer Staats- und Volksidentität gibt, gibt es auch verschiedene nationale Identitäten bei den Europäern selbst. Ein Flame ist kein Wallone, und ein Serbe will nicht ein Kroate sein. Fraglich ist, ob es irgendwann eine allgemeine europäische Identität geben wird, von der manche Nationalisten in Europa schwärmen. Theoretisch schon, oder vielleicht aus der amerikanischen Sicht betrachtet. In Wahrheit gibt es jedoch gar keine europäische Identität und es hat sie nie gegeben, sieht man einmal vom Gerede vieler europäischer Nationalisten über eine gemeinsame Reichsidee oder eine kontinentale euroasiatische Idee ab. Die meisten von uns identifizieren sich, abgesehen von unserer gemeinsamen europäischen Ortung, zuerst mit ihrer näheren Gemeinschaft und Sippe und nicht mit weit entfernten Völkern Europas. Auch ein europäischer weißer Mann, beziehungsweise ein deutscher “Antifa“, der seine Sippe oder sein Volk unbedingt verlassen will, und der sich nach einer supranationalen rassenlosen, volkslosen Identität sehnt, drückt seinen Hass gegen seine Sippe oder sein deutsches Volk zuerst in der Art, Weise und der Sprache des Volkes aus, aus dem er stammt und aus dem er aussteigen will.

Osteuropa als Hort innerethnischer Konflikte

 Im Gegensatz zu multikulturellem oder, genauer gesagt multirassischem Westeuropa sind die Völker Ost- und Mitteleuropas rassisch sehr homogen, aber ethnisch sehr heterogen. Ihren heutigen „rassenreinen“ Zustand haben sie dem ökonomisch bescheidenen und vor über zwei Jahrzehnten untergegangenen Kommunismus zu verdanken, der niemals ein Anziehungspunkt für nichteuropäische Zuwanderer war. Hier kann man jetzt natürlich das Wort „ethnisch“ benutzen, da es falsch ist, über verschiedene Rassen in Ost und Mitteleuropäer zu reden. Man sollte den Blick jedoch auf die kulturellen und religiösen Unterschiede der osteuropäischen Identitäten richten und den inter-ethnischen und inter-europäischen Hass als Quelle der neuen Konflikte in dieser Region nicht unterschätzen. Sicher, im Hinblick auf ihre  „europäische Identität“ sind alle Osteuropäer „europäische“ als Westeuropäer. Gefühle der historischen Schuld oder Selbsthasses, denen man beispielweise in der BRD begegnet, sind bei den Bürgern Osteuropas nahezu unbekannt. Der Nationalstolz ist relativ stark ausgeprägt, und er bestimmt einen großen Teil des Identitätsbewusstseins aller Osteuropäer. Die einfachen Leute in Kroatien oder Ungarn beispielweise brauchen keine akademischen Abhandlungen über das Multikulti-System zu lesen oder über die Rassenverschiedenheiten zu debattieren, um sich ihrer selbst bewusst zu sein. Die meisten wissen, dass sie Weiße, Kroaten und auch gute Katholiken sind. Dasselbe gilt für Polen oder Ungarn. Es gibt zwei Gründe für ihr explizites Volks- und Rassenbekenntnis: Einerseits ist es die logische Folge gewaltsam-erzwungener Verleugnung ihrer völkischen Identität durch das ehemalige kommunistische System, anderseits ist ihr  Volkstum durch die Tatsache begründet, dass es derzeit kaum „andersartige“ und rassenfremde Bewohner in ihren Ländern gibt. Deswegen brauchen die Osteuropäer und besonders ihre nationalistischen Parteien ihre rassische und völkische Identität nicht explizit zu thematisieren oder explizit zu bejahen, wie das der Fall bei den nationalistischen Parteien in Westeuropa oder Amerika ist.

 
Dagegen sind in Osteuropa die interethnischen Ressentiments sehr ausgeprägt. Es gibt einige Beispiele für eine solche negative Identität der Osteuropäer, die aus der Sicht eines amerikanischen weißen Nationalisten, aber auch aus der Sicht eines heutigen Westeuropäers, schwer zu begreifen sind: So ist die nationale Identität eines polnischen Nationalisten, der sonst bei allen Themen mit seinem Kollegen aus Deutschland übereinstimmen kann, wie z.B. bei der Globalismus-Kritik oder dem Antikommunismus oder Antikapitalismus, oft in seinem Antideutschtum verankert.

Angesichts ihrer deutschen Nachbarn tragen die tschechischen Nationalisten auch ein schwerwiegendes Erbe, über dessen historische Tragweite sie ungern mit ihren deutschen Kollegen reden, nämlich über die Vertreibung der drei Millionen Deutschen nach dem Zweiten Weltkrieg. Trotz der derzeitigen Ruhe zwischen Serben und Kroaten haben diese beiden benachbarten und sehr ähnlichen Völker, zwei völlig verschiedene historische Erzählungen und zwei völlig verschiedene und sich gegenseitig feindlich gegenüberstehenden Opferlehren. Kurz gesagt, die Serben und Kroaten weisen trotz ihrer erstaunlichen Ähnlichkeit zwei radikal und sich gegenseitig ausschließende Identitäten auf.  Für einen kroatischen Nationalisten ist es trotz seines Antiliberalismus und Antikommunismus schwer, „ein guter Kroate“ zu sein, ohne sich zuerst als „guten Anti-Serben“ zu beschreiben. (6)

 

Solcher interethnische Hass spielt heute in West-Europa eine geringere Rolle als früher, was paradoxerweise dem ständigen Zuzug von Nichteuropäern zu verdanken ist. Die negativen Feindbilder der andersartigen Migranten veranlassen viele westeuropäische Nationalisten, sich nicht mehr als Opfer der Nationalmythen ihrer Nachbarn zu sehen, oder sich über ihren eigenen ausschließenden Nationalmythos und ihre Opferlehre zu definieren. Dazu kommt die Frage: Wem dient es heute, sich als Schwede, Deutscher, Flame, oder Amerikaner zu definieren oder von einem Großdeutschland oder Großschweden zu träumen, wenn man bedenkt, dass mehr als 10 oder 20  Prozent amerikanischer, französischer, belgischer oder deutscher Bürger nichteuropäischer und nichtweißer Abstammung sind?

Negative Identitäten und Zufallsidentitäten  

Darüber hinaus gibt es auch die Frage der negativen Identität, die man letztendlich nur im Ernstfall entdeckt. Man könnte hier Carl Schmitt paraphrasieren, nämlich dass man über seine Souveränität nur im Ernstfall entscheidet,  beziehungsweise seine Identität nur in Ernstfall wahrnimmt (7).  Wenn sich eine große Krise anbahnt, weiß jeder von uns, ob er ein “impliziter“ oder “expliziter““ Deutscher oder Kroate ist, welcher Gruppe er angehört und wem er seine Treue von nun an schwören soll. Sollte er diese ungeschriebenen biologischen Regeln seiner Gruppenidentität vergessen, wird ihn der „Andersartige“ im Ernstfall, wie zum Beispiel während  einer interrassischen Schlägerei in Neukölln, oder Cleveland daran erinnern, welcher Sippe und welcher Ethnie, beziehungsweise welcher Identität er angehört. Dann vollzieht sich die Identitätsbildung im Schnelldurchgang! Hier sind das Phänomen der Plötzlichkeit und das Phänomen des Zufalls zu erwähnen, aber auch das Phänomen der „Berufsnationalisten“, die  schnell entdecken, wohin sie gehören, wenn ihr Leben oder ihre Karriere direkt physischer Gefahr ausgesetzt ist. Es gibt eine Menge dieser  „Spätnationalisten“ in Amerika und Europa, die stolz prahlen, wie sie „ihr völkisches und rassisches Erwachen vor kurzem erlebt haben.“ In meisten Fällen sind es die Leute, die sich früher als apolitisch bezeichneten, aber deren zerstörte Karriere und ihre Opferrolle im Multikulti-System und dessen sogenannter  „positive Diskriminierung“, dazu geführt haben,  dass aus ihnen explizite Nationalisten wurden.

Solchen reaktiven Zufallsidentitäten begegnete man bei vielen kroatischen Politikern aus dem Jahre 1991, die ihre nationale Identität nur nach dem kommunistischen und großserbischen militärischen Überfall entdeckten hatten. Viele waren vor 1991 anti-kroatisch, kommunistisch und jugoslawisch eingestellt. Es war Ende 1991 ein erstaunliches Schauspiel, wie viele Altkommunisten im zerfallenden Jugoslawien, in Rekordzeiten zu überzeugten kroatischen beziehungsweise serbischen Musternationalisten konvertierten. Man kann nicht ausschließen, dass mit der bevorstehenden ökonomischen Großkrise mehr um mehr a-nationale Deutsche und Franzosen sich ihren nationalen Identitäten zuwenden werden. Auch der Opportunismus ist eine geistige Antwort auf den Ernstfall.     

In Bezug auf die negativen oder reaktiven Identitäten kann man hier eine Parallele zum christlichen Antisemitismus ziehen, der auch eine Form kollektiver Neurose ist. Millionen von Christen hassen das Anderssein der Juden, beten jedoch gleichzeitig zum jüdischen Gott und widmen sich den biblischen Legenden. Christliche Antisemiten, so kann man es ausdrücken, hatten sich den jüdischen Eigengott Jahwe angeeignet und gleichzeitig diesen jüdischen Gott in einen universellen antisemitischen Gott verwandelt(8).

 Verderbliche und vererbliche Identitäten

Kleinnationalismen haben in Europa, historisch gesehen, als Träger der Identitäten bis jetzt eine negative Rolle gespielt. In diesem Sinne haben die weißen Amerikaner, trotz ihres mangelnden Staats- und Volksbewusstsein einen Vorteil gegenüber den Europäern; sie haben Sippenkriege untereinander vermeiden können. Die traditionellen Methoden der kollektiven Identitätsfindung in Europa, wie romantisch und poetisch sie sein mögen, sind nicht mehr für ein globales kapitalistisches System geignet, das alle europäischen, alle weißen Völker und alle Staaten zersetzt. Das traditionelle Beharren auf die Zugehörigkeit nur zum eigenen Stamm, oder eigenen Staat auf Kosten des benachbarten europäischen Staates und Stammes erwies sich als selbstzerstörend für alle weißen Europäer. Die nichteuropäischen Migranten nutzen solche Zwiste zwischen europäischen Völkern genauso zu ihren Gunsten aus wie raumfremde Mächte. Tatsächlich legitimieren solche exklusiven europäischen Nationalismen die neomarxistischen und liberalen Experimente mit der Ideologie der Masseneinwanderung und Multikulturalismus. Die Altnationalismen mit ihrer Verbindung zum Nationalstaat sind im Hinblick auf das veränderte ethnische Bild des heutigen Europas anachronistisch geworden. Ironischerweise bietet sich mit dem ständigen Zuzug nichteuropäischer Menschen nach Europa die Möglichkeit, die interethnischen und zwischeneuropäischen Kriege in Europa zu vermeiden. Um ihre neue Identität am besten zu bewahren, müssen die weißen Europäer und Amerikaner versuchen, sie durch ihre gemeinsame Kultur und ihr gemeinsames ethnisches Bewusstsein zu sichern. Das Wort „Rasse“ als Identitätsfaktor wird heutzutage kriminalisiert. Nach der Auffassung der liberalen Systemtheoretiker soll nur das Milieu über die Identität eines Menschen entscheiden und nicht seine Gene -  nach dieser Auffassung „ ist einer was er isst“. Hier können jedoch die amerikanischen Soziobiologen behilflich sein, wenn sie auf den wichtigen Teil der Vererbung in unserem Selbstbewusstsein hinweisen. In diesem Sinne soll auch der Begriff der Rasse neu bewertet werden. Aber Rasse ist eben nicht nur etwas Biologisches - es ist auch eine geistige Gestalt. Als metaphysische Unterlage des Rassenbegriffes kann nur ein starkes und gemeinsames Kulturbewusstsein helfen. In Julius Evolas traditionalem Rassenverständnis folgt die Körperlichkeit immer dem Geistigen:

„Der Irrtum gewisser Rassenfanatiker, die meinen, die Wiederherstellung einer Rasse in ihrer ethnischen Einheit bedeute ipso facto die Wiedergeburt eines Volkes, liegt gerade darin; sie betrachten  den Menschen, wie man „reinrassige“ Pferde oder Katzen oder Hunde betrachten könnte. Die Bewahrung oder Wiederherstellung  der Rassereinheit im engeren Sinn kann bei einem Tiere alles sein, nicht aber beim Mensch“. (9)

 Die gemeinsame Herkunft  der weißen Amerikaner und Europäer macht zum großen Teil ihre unveränderte Identität aus. Man kann alles tauschen, alles verändern, auch seine Ideologie, Sprache, Theologie, und auch seinen geographischen Aufenthalt wechseln, zusammen mit allen seinen Ausweisen und Papieren, aber ein Mensch  kann sein genetisches Erbe nicht ändern. Nun aber daraus zu folgen, die Rasse als einziges Identitätsmerkmal zu betrachten, ist, wie Evola schrieb, eine Form des biologischen Determinismus und kann irreführend sein. 

Dies ist der Fall bei vielen weißen Nationalisten in Amerika, die sich nur auf die anthropologische Seite ihres Körpers fokussieren und damit den „Rassengeist“ vernachlässigen. Hier kann man einen andersdenkenden Wissenschaftler wie Friedrich Hertz zitieren. Hertz war Sozialdemokrat, Freimauer und später Exildeutscher. Er schrieb in seinem gut fundiertem Buch Rasse und Kultur, das eine kritischer Auseinandersetzung mit Huston Chamberlains Rassentheorien war und in dem er auch viele altrömische und altgriechische Quellen zitiert, so beispielweise:   „Houston Chamberlain vergisst dabei ganz, dass gerade die größten Scheusale, ein Tiberius, Caligula, Nero, Domitian u. a. — mit absoluter Sicherheit als reinrassige Römer angesehen werden“.(10) Und weiter schreibt Hertz: “Gerade der scheußliche Heliogabal zeigt ein schönes, trotzig blickendes Römerhaupt   — nebenbei eine harte Nuss für die von Chamberlain mit so großer Phantasie und Begeisterung betriebene Physiognomie.“

Wider den biologischen Determinismus

Eine Frage an uns alle: Was wäre besser für die multikulturelle BRD oder die USA oder für ganz Europa in der nahen Zukunft: ein neuer Caracalla (das war ein römischer Kaiser nordafrikanisches Abstammung) als Staatsoberhaupt, oder ein neuer Heliogabal, der arische Gesichtszüge hatte, aber dessen kurzes Leber eine Parade der Päderastie und des Transvestismus war?  Wie sollen die weißen Europäer und Amerikaner sich entscheiden zwischen zwei Übeln? Ein mögliches verkommenes weiß-liberales Europa kann nicht die Antwort auf das dekadente Multikulti-System sein. Demzufolge sollte die Identität der weißen Europäer und Amerikaner  in einer breiteren rassenseelischen Art und Weise verinnerlicht und gestaltet werden. „Nicht nur Zucht und Auslese gehören zur Rasse,“ schrieb der deutsche Pädagoge Ernst Krieck „ sondern auch Form, Stil, Haltung in persönlicher und völkischer Lebensführung, darin sich die rassischen Werte kundgeben“ (10).  Ferner schreibt Ludwig Clauss in seinem Buch Rasse und Charakter:

“ Denn Rasse ist nicht wie noch heute in Laienkreisen vielfach geglaubt wird, ein Klumpen von vererbbaren Eigenschaften ( z.B. Begabungen: musikalische Begabung, Organisationstalent, Intelligenz, usw. sondern ein vererbbares Gestaltgesetz, dass sich in allen Eigenschaften, welche immer der einzelne haben mag, auswirkt und ihnen Stil verleiht. Nicht am Haben bestimmter Eigenschaften erkennt man die Rasse eines Menschen, sondern an dem Stile, in dem er diese Eigenschaften gebraucht“. (11)     

Die Überbetonung des physisch-biologischen Elements als Identitätsmerkmal, wie man das oft in manchen weißen nationalistischen Kreisen findet, ist eine Sackgasse. Sind wir nicht vielen gutaussehenden Weißen in Europa und Amerika begegnet, die die klassischen Fälle geistigen und seelischen Abschaums darstellen? Unser genetisches Erbe ist der Hauptteil unserer Identität insoweit es eine gute geistige Richtung hält. Schöne weiße Körper stehen keinesfalls für einen guten Charakter. Nur der Rassengeist kann der Identität eines Volkes oder eines Mannes die endgültige Ausweiskarte verschaffen.  

Fussnoten:  

1. Alain de Benoist, Nous et les autres (Paris: éd. Krisis, 2006) S. 75.

2. Oswald Spengler, Der Untergang des Abendlandes, Band 2 (München: DTV, 1976) S. 941.

3. Ebenda, S. 941. 

4. Kevin MacDonald, „ Psychology and White Ethnocentrism“,  The Occidental Quarterly, 6(4), Winter, 2006-07, 7-46.  Kevin MacDonald. Effortful Control, Explicit Processing and the Regulation of Human Evolved Predispositions. „ Psychological Review, (2008),  115(4), 1012–1031.

5. T Sunic, Homo americanus; Child of the  Postmodern Age, mit einem Vorwort von Kevin MacDonald (BookSurge, 2007). 

6. T. Sunic, La Croatie ; un pays par défaut ? (Avatar, 2010)

7. Carl Schmitt Politische Theologie (1922), (2. Auflage München und Leipzig:Duncker & Humblot 1934) S.11.

8. Alain de Benoist, Comment peut- on être païen ? (A. Michel, 1981) S. 161-178, passim.

9. Julius Evola, Heidnischer Imperialismus ( Deutsch von Frierdich Bauer) ( Armanen Velrag, 1933)., S. 52, 53.

10. Friedrich Hertz, Rasse und Kultur, Alfred Kröner Verlag, Leipzig, 1915, S. 259.

11.  Ebenda, S 256

12. E. Krieck, National-politische Erziehung (Leipzig: Armanen Verlag, 1936), S. 26.

 13. Ludwig F. Clauss, Rasse und Charakter, (Verlag Moritz Diesterweg, 1942) S. 80.

La gauche perdue au niveau de la pensée ?

EN AVANT POUR L’ETHNO-SOCIALISME !

La gauche perdue au niveau de la pensée ?


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/
 
tous-differents.jpgComment régénérer le socialisme français à un an des municipales ? Hollande a trouvé : par l’ethno-socialisme. Juste après le vote du "mariage pour tous" à l’Assemblée nationale, François Hollande s’est empressé de visiter Les Mureaux pour reconquérir des voix. Il copie ainsi le modèle Obama qui avait pas mal réussi. On verra ainsi, ces prochains mois, les ténors socialistes circuler en banlieue et ressortir le projet de vote des immigrés aux municipales. Faire voter les deuxième et troisième générations, c’était déjà l’objectif premier du think tank socialiste Terra Nova.

Le calcul de l’ethno-socialisme est avant tout électoraliste. Il se greffe sans problème sur la pensée développée par SOS Racisme et relayée par le premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir. Ce calcul oublie l’acculturation, la percée des religions en banlieue,  la montée de l’Islam, la déscolarisation grandissante de ces quartiers et le renouveau évangélique antillais et haïtien. 

L’ethno-socialisme réduit le parti socialiste à n’être qu’un fond de commerce comme un autre surfant sur le délitement sociétal et la décomposition sociale, l’antiracisme et la délinquance. Si être de gauche, c’est en effet plier devant Bruxelles, s’agenouiller aux pieds des banquiers, répéter à qui mieux mieux « qu’on n’y peut rien », que « nous n’avons pas le pouvoir », que «  la France n’est pas seule », à quoi bon demander alors demain à quelques adolescents de lire Marx ou d’arborer fièrement des tee-shirts Che Guevara ? Si être de gauche en France, c’est confondre le socialisme et la théorie du genre, l’universalisme et le communautarisme à quoi bon enseigner les vertus de la virilité ouvrière ou de la common decency d’Orwell ? La gauche au niveau de la pensée se remettra-t-elle de ce quinquennat, perdue dans l’ethno-socialisme ?

Les écologistes ne boivent déjà plus de tisanes

Et que dire au passage, des écologistes ? En désaccord avec le plan de compétitivité et l’exécution du rapport Gallois, les écologistes sortent de cette expérience socialiste totalement déconsidérés. Alors que la crise pose sciemment la question du changement de modèle économique (la décroissance par exemple), les écologistes ne sont taraudés que d’une seule question : faudra-t-il quitter le gouvernement et quand ? Avant les municipales et risquer une énième crise gouvernementale ? Mais les écologistes font aussi partie du gouvernement et c’est même pour eux, que Martine Aubry leur avait réservé, dans l’accord avec le PS, de nombreux sièges de députés potentiels. Pour quelle défense de l’environnement ? Aucune. Pour quelle alternative naturaliste concrète ? Un néant complet sauf, la défense des sans papiers et le vote des immigrés. Les Mureaux, c’est donc aussi un petit clin d’œil aux écologistes de gouvernement? Pourtant la candidate écologique  fut battue aux dernières élections par un verdict implacable, à peine plus de 2% des voix pour Eva Joly ! 

Mais il y a parfois, en politique, des faits plus graves. Pascal Canfin, ministre français « écologiste » du développement a refusé d'embarquer dans un avion pour le Mali en raison de la présence à bord d'un Malien frappé d'expulsion. Le ministère des affaires étrangères, dont dépend Pascal Canfin, s'est refusé à tout commentaire . Or, le ministre devait participer le jeudi et le vendredi, à Bamako, à une réunion préparatoire à la conférence internationale des donateurs pour le développement du Mali, coorganisée par la France et l'Union européenne, le 15 mai à Bruxelles. Cécile Duflot a soutenu ouvertement Canfin en en profitant d’ailleurs au passage pour remettre sur le tapis la question de la double peine, pourtant supprimée sous Nicolas Sarkozy.  

Socialistes et écologistes vont donc passer les prochains mois à courtiser la jeunesse des banlieues mais, à ouvrir trop d’espoirs, ils risquent la politisation de ces territoires et pourrait ainsi fomenter le levain de la colère. 

mardi, 25 juin 2013

Turkey doomed to collapse?

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Turkey doomed to collapse?

Araik STEPANYAN

Ex: http://english.pravda.ru/

Is this a chain reaction or mass epidemic? Either way, the fact remains - the political upheavals in the Muslim world that began in Tunisia swept across North Africa and Syria, and now a wave of instability has reached Turkey. A member of the Presidium of the Academy of Geopolitical Issues Araik Stepanyan analyzed this complex, ambiguous situation in the country.

"We will identify the external and internal factors that have caused, for the lack of a better word, social unrest in Turkey.

Internal factors have deep roots. The main reason is the collapse of the Ottoman Empire after the First World War and the Turkish Republic established by the "father of the Turks" Kemal Ataturk. He decided to raise the status of the ethnic Turks that was low in the Ottoman Empire, turning them into an overriding ethnic group and create a political nation - the Turks.

In 1926, a law was passed stating that all residents of Turkey were ethnic Turks, and different names - the Kurds, Armenians, Laz, Circassian, and so on - were insulting to the Turkish national identity and must not be used. Everybody was recorded as Turks. And, although many years have passed, the first problem in Turkey is a problem of national identity.

There is a huge mass of people, more than half of today's Turkish population, who do not consider themselves Turks. They see themselves as citizens of Turkey, but ethnically they do not identify themselves with the Turks, and do not want to. But because they live in the country where they have to be Turks to have a chance for a career, they are considered Turks. In 2000-2002, Western funds conducted a secret survey of the Turkish population and obtained evidence that only 37 percent of all Turkey residents saw themselves as ethnic Turks. The national issue has aggravated, and rallies and slogans are convincing evidence. 

The second internal factor that undermines today's Turkey is a debate about the type of the government - secular or theocratic. The elite of modern Turkey have serious disagreements about this. The heirs of the Ottoman Empire believe that the highest level of prosperity in Turkey was in the days of the Ottoman Empire, where all citizens were equal, except for Christians, and ethnicity was not emphasized. That means, people were Osman regardless of the ethnicity - the Turks, Circassian, or Kurds. 

The secular government afraid of Islamic influence is holding to the legacy of Kemal Ataturk. This is the army general staff who until recently served as the guarantor of the Constitution by the secular power. But Erdogan came to power and abolished that item of the Constitution. Incidentally, this is a revolutionary step, and can be compared with the constitution of the Soviet Union whose sixth article stated that the Communist Party was the governing body of the Soviet state. Once it was removed, the state has collapsed. Eliminating his "sixth paragraph," Erdogan dealt a crushing blow to the General Staff and the army. Naturally, the army is very unhappy and wants to overthrow Erdogan, although it is not directly involved in the rallies.

Third internal factor is the Kurdish issue. The Kurds are seeking autonomy in Eastern Anatolia (the largest region of Turkey), their number is approximately 20 million. Despite the talks started by Erdogan (negotiations with Barzani, president of the Kurdish autonomy in northern Iraq, and Ocalan, the PKK leader) armed clashes between Kurdish rebels and the official Turkish army continue, with daily casualties on both sides. Thus, this is the third most important factor.

The fourth factor is the Armenian issue. Armenians living in the south-eastern and eastern Anatolia, the original Armenian territories of Western Armenia, have, so to speak, their hidden aspirations. They are hidden because they have bitter experience of being eliminated and thrown out. The Turkish elite, the intelligentsia, too, in turn, realizes that it is impossible not to recognize the Armenian Genocide. About three thousand Turkish intellectuals on Turkish websites apologized to the Armenians for the Genocide and eviction. Then there was football diplomacy with signing the agreement on opening the border between Turkey and Armenia. The Armenians are now fighting with diplomatic methods.  

Turkish demographic policy denies all other nationalities. Turkey strongly advocates that 82 percent of the population is Turks. But for obvious reasons this is not the case. There is a vast array of Greek Muslims who do not even speak the Turkish language and as many Bulgarian Muslims.

There are Armenians who speak Kurdish, Armenians who speak Turkish and Armenians who speak the Armenian dialect. But the state considers them all Turks. This is not the case, but a reason to oppose the government in one form or another.

The fifth factor is internal - it's Alawites, a religious movement with millions of people who adhere to the same religious beliefs as Bashar al-Assad, the Syrian Alawi. When I see banners proclaiming "Erdogan, you are a thief!" I understand that these are Alawites. In the course of combat activities in Syria, Aleppo in particular, gunmen took out everything - from machines to museum exhibits, and exported them to Turkey, with the connivance of the authorities, and sold or appropriated them.

But Gezi Park or Taksim Square where rallies are held now is a special topic that overlaps, incidentally, with the Armenian issue.

First, in 1500 sultan Suleiman presented this territory to his Armenian assistant who uncovered a conspiracy. In 1560, an Armenian cemetery was laid there. The cemetery existed until late 19th century and was eliminated after a well-known cholera epidemic, but the ownership was left to the Armenian community. After the genocide in 1915, when the Armenians were expelled, the owner clearly changed. Barracks were built there, then a park. When the authorities planned to build a shopping center, the community exploded. All ethnic minorities, anti-globalization activists, gays, lesbians, football fans, the "green" joined against the destruction of the park. Clearly, everyone had different views and goals, but the only reason was rejection of the current government that none of these social groups liked. Yes, individually they are in the minority, but this is the case where the sum of minorities produces the majority, incidentally, in contrast to Russia.

There is also an external factor. The U.S. lost interest in Turkey after the collapse of the Soviet Union. The Turks tried to start building a new Turkic empire, the so-called Great Turan based on pan-Turkism, but the Turkic-speaking states, newly formed in the Soviet Union, gave the initiative a cold shoulder despite the extent of the economic expansion of Turkey in these regions is impressive.

The U.S. does not really support these imperial ideas. Especially when Turkey did not provide its territory for ground operations during the recent war in Iraq, did not let the American ships into the Black Sea during the Russian-Georgian conflict in 2008, incidentally, rightly so, in accordance with the international status of the Black Sea and the Bosporus and the Dardanelles.

The White House is beginning to move away from its ally. Moreover, according to the plan of a military expert Ralph Peters of the National Military Academy of the United States, in accordance with the concept of the Greater Middle East, Turkey is disintegrated. A large Kurdistan is created, and Mount Ararat goes to Armenia. Most important task, of course, is to take control of the Bosporus and the Dardanelles, close access for Russia to the Mediterranean Sea, and so on. The U.S. has a clear plan and is implementing it. The European Union, of course, agrees with this plan.

America will not save Erdogan despite the fact that he supported the Muslim extremists against Assad. Only Assad is winning, and Turkey has lost its authority with the nearby neighbors. It is likely to face open hostility, because no one has forgotten the Ottoman Empire or the imperial motives of the Turkish foreign policy. Turkish leaders have painted themselves into a geopolitical trap. There are still chances of getting out of it, but, judging by Erdogan's recent statements, they are becoming slimmer every day.

All of these factors combined lead Turkey to a collapse. It will not happen overnight, but the trend is moving in this direction. All mass movements just show the causes, both external and internal. Therefore, even if the military who wants to overthrow Erdogan comes to power, and the constitution and the role of the General Staff is restored, it will be impossible to stop the process of globalization and crush the rebellion of ethnic groups.

Araik Stepanyan

Pravda.Ru

Read the original in Russian

 

Дмитрий Судаков

Parijs mogelijk al deze zomer in brand

Harvard-econoom en historicus: Parijs mogelijk al deze zomer in brand

Gezaghebbende economen en instanties vrezen meer geweld, revoluties, burgeroorlog en zelfs een wereldoorlog


De Fransen hebben wat protesten, geweld en revoluties betreft een zekere 'reputatie' hoog te houden.

De zware rellen in Turkije en Brazilië hebben voor onrust gezorgd op de financiële markten. Harvard-historicus en econoom Niall Ferguson, in 2004 door Time één van de 100 invloedrijkste mensen ter wereld genoemd, denkt net als veel anderen dat de protesten van burgers, die steeds heviger moeten bloeden voor het beleid van de politiek om ten koste van de samenleving de banken met honderden miljarden belastinggeld overeind te houden, zich verder zullen verspreiden en dat Parijs mogelijk al deze zomer de volgende brandhaard van geweld zal zijn.

'Parijs in brand'

In China zijn de communistische partijleiders begonnen de boeken van Alex de Tocqueville te lezen, met name zijn standaardwerk over het einde van de oude elite tijdens de Franse Revolutie. Ferguson acht Frankrijk en Parijs 'extreem vatbaar' voor massale sociale onrust. In een interview met CNBC zei hij dat 'het al deze zomer zover kan komen dat we de stad in vlammen zullen zien.'

Belangrijkste reden: de belabberde economie, die onder het bewind van de socialist Francois Hollande pijlsnel in elkaar is gestort, gekoppeld aan de torenhoge jeugdwerkloosheid. Hierdoor is de algemene stemming in Frankrijk zeer gespannen. Hollande is inmiddels de minst geliefde president ooit. Uit peilingen blijkt dat nog maar 19% van de Fransen opnieuw op hem zou stemmen en slechts 15% op zijn socialistische partij. Als er nu verkiezingen zouden worden gehouden zou oud-president Sarkozy 34 % van de stemmen krijgen, gevolgd door Le Pen (23%) van het rechtse Front National (2).

Ook protesten in Zuid Amerika en Egypte

Volgens Ferguson blijkt uit de geschiedenis dat Parijs een stad is waar het traditioneel snel tot onrust en massale protesten komt. Daarnaast voorziet hij ook voor steden in Zuid Amerika en voor de Egyptische hoofdstad Caïro grote gevaren. In veel landen kunnen de burgers de fors gestegen prijzen voor basiszaken zoals levensmiddelen en energie niet meer betalen. Ook is er veel woede over de slechte publieke dienstverlening.

In de Braziliaanse metropool Sao Paolo hebben de rijken zich teruggetrokken uit het dagelijkse leven. De stad heeft het hoogste aantal landingsplaatsen voor helicopters op hoge gebouwen. Hiermee ontlopen de rijken niet alleen de files, maar mijden ze ook de almaar bozer wordende bevolking. Veel rijken zijn bang dat de woede van de gewone man zich op een dag tegen hen zal keren.

'Chinese partijleiders lezen boek over Franse Revolutie'

De Britse econoom vertelde ook over zijn uitgebreide reis naar China. Hij zei verbluft te zijn toen de communistische partijleiders hem vertelden dat ze het boek 'De Oude Staat en de Revolutie' aan het lezen zijn. In dit boek, dat in 1856 werd geschreven door Alexis de Tocqueville, worden de oorzaken van het ontstaan van de Franse Revolutie beschreven. Het partijkader hoopt zich hierdoor beter voor te bereiden op het ontstaan van nieuwe massale protestdemonstraties.

Ferguson gelooft overigens niet dat het tot een revolutie in China zal komen. Het regime heet de politiestaat namelijk zo goed uitgebouwd, dat de bevolking goed onder controle kan worden gehouden.

Onrust, geweld, revolutie, burgeroorlog, wereldoorlog

Zoals we eerder deze week al schreven zijn de massale sociale onlusten volgens de vermaarde Amerikaanse econoom Joseph Stiglitz doelbewust gepland door het IMF, met als doel de wereldeconomie te hervormen en de wereldwijde politieke, financiële en corporatieve machtselite alle macht en totale controle te geven. (1)

Ferguson en Stiglitz zijn zeker niet de enigen die waarschuwen voor meer geweld. Ook de VN en het Rode Kruis verwachten grote sociale onrust en 'Arabische Lente-achtig geweld' in Europa. De Duitse minister van Financiën Schäuble zei zelfs te vrezen voor een nieuwe revolutie. Eerder dit jaar zei een oud-topambtenaar van de EU dat er een heuse burgeroorlog in Europa kan ontstaan. De voormalige voorzitter van de Eurogroep van Ministers van Financiën, Jean-Claude Juncker, impliceerde bij zijn afscheid begin dit jaar zelfs een mogelijke wereldoorlog in 2014. (zie linken onderaan)

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Выпуск XIX. Индия

Выпуск XIX. Индия

 

 

Раджа Мохан
Новая внешняя политика Индии
 
Леонид Савин
Идеология и стратегия
 
Шаши Тхарур
Глобальный индиец
 
Родни В. Джоунс
Тема войны и мира
в индийской стратегической культуре
 
Смрути С. Паттанаик
Индия и Пакистан: на пути к мирному процессу 
 
Фрэнсис Корнигэй
Индия, Южная Африка
и уравнение IBSA-BRICS 2013
 
Табасум Фирдоус
Инициативы Индии в Центральной и Южной Азии:
проблемы и перспективы
 
Мохаммад Самир Хуссейн
Проблемы безопасности в Центральной Азии
и роль Индии
 
Адит Чарли
Ответ Индии на арабскую весну
 
Харш Пант, Джулия Супер
Балансирующие конкуренты:
Индия между Ираном и США
 
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El sol blanco de Dominique Venner

El sol blanco de Dominique Venner

Ex: http://www.elmanifiesto.com/

 

ADRIANO ERRIGUEL

blancsol.jpgToda buena lectura es un diálogo silencioso. Y cuando se repite en el tiempo se convierte en una forma de amistad. El suicidio de un autor al que se consideraba un amigo – aunque sólo lo fuera a través de la lectura – es un hecho que necesariamente conmueve, máxime cuando se trata de un suicidio espectacular y con visos testimoniales.
El historiador y escritor francés Dominique Venner se mató de un disparo en la Catedral de Notre-Dame, el 21 de mayo de 2013. Su trágico final fue inesperado, en cuanto parecía encarnar un tipo humano que, tras haber conocido la vorágine del activismo más turbulento, alcanza un estado de serenidad estoica. Su suicidio resultará también sorprendente para quienes conocieran sus repetidos elogios al ideal griego de mesura.
Las líneas que siguen son un intento personal de comprender el sentido del suicidio – sacrificio o inmolación según sus allegados – del historiador y escritor Dominique Venner. Desde el respeto pero también desde la crítica a los hábitos mentales de toda una cultura política en cuyo contexto, pensamos, su muerte puede intentar explicarse. Se trata también de establecer cierta prevención frente a algunos usos ideológicos a los que esta muerte, de forma casi inevitable, se presta.
Parto de la asunción de que este suicidio no es el acto de un desequilibrado, sino un acto bien meditado a través del cual el autor nos interpela y busca concluir de forma congruente el diálogo que con nosotros había emprendido.“Me doy la muerte – escribe Venner en su último mensaje – con el fin de despertar las conciencias adormecidas. Me sublevo contra la fatalidad. Me sublevo contra los venenos del alma y contra los deseos individuales que, invadiéndolo todo, destruyen nuestros anclajes identitarios y especialmente la familia, base íntima de nuestra civilización multimilenaria. Al tiempo que defiendo la identidad de todos los pueblos en su propia patria, me sublevo también contra el crimen encaminado a remplazar nuestras poblaciones.
Dominique Venner quiso hacer de su suicidio un acto público. Un acto político. Como tal acto político, éste es analizable sin que ello suponga faltar al respeto a su memoria ni escupir sobre la tumba del difunto. ¿Qué lectura política – o metapolítica –  cabe extraer del suicidio de Venner? 
Aceptemos una premisa: casi ninguna filosofía, religión o ideologíaha defendido nunca que la vida sea un bien a conservar a cualquier precio. Casi todos los sistemas de pensamiento – y excluimos de esa categoría al hedonismo vulgar del “último hombre”– sostienen que hay situaciones o convicciones por las que merece la pena entregarla. Decía Ortega que el valor supremo de la vida está en perderla a tiempo y con gracia, en gastarla como una moneda en defensa de las ideas que conforman nuestra razón de vivir. Pero casi todos los sistemas de pensamiento asumen también que el valor de las ideas consiste en orientarnos por el curso de la vida, no en arrastrarnos hacia la muerte. Las ideas pueden ser peligrosas desde el momento en que, al lado de su uso benigno, pueden prestarse a un uso tóxico. Y de la misma forma en que hay ideologías de vida, hay ideologías de muerte. La línea divisoria entre ambas suele ser la que separa la mesura del fanatismo.
La pregunta es: ¿qué tipo de ideas son las que llevan a un escritor del empaque de Dominique Venner  hacia un suicidio espectacular, frente a un altar y ante miles de personas, sin otra razón aparente que la de escenificar la fuerza de esas ideas? ¿Por qué toda una corriente de pensamiento está dispuesta a aplaudir sin fisuras este comportamiento?
Para responder a estas preguntas es preciso recurrir, a nuestro juicio, a tres niveles de interpretación: el primero se sitúa en un orden simbólico. El segundo en un nivel esencialmente político. El tercero en un plano personal y ético.
Misticismo y política
Hablemos en primer lugar del orden simbólico. En uno de sus últimos escritos Dominique Venner defendía la fórmula: “misticismo ante todo, política después”. Dominique Venner sabía que los símbolos y mitos tienen una importante dimensión política, en cuanto sintetizan visiones del mundo que se inscriben en la larga duración y actúan sobre el inconsciente colectivo. Dominique Venner lamentaba que Europa carezca de “una religión identitaria a la que amarrarse”, y a falta de ella sin duda anhelaba gestos de alto contenido simbólico, gestos que la estremezcan desde los cimientos, gestos que la sacudan de su estado de letargo y que despierten en los europeos la memoria de su identidad.
Pero la gran cuestión consiste en saber cuál es la dosis correcta de misticismo que puede acompañar a una empresa política. Porque la política, si se tiñe por completo de misticismo, deja de ser política y pasa a ser otra cosa. Tampoco conviene olvidar que la función esencial de las religiones no es la de ser o no identitarias  – normalmente lo son – sino la de acercar a los hombres a Dios. Transformar a la política en una parodia de la vida religiosa y a la nación en un sustituto de Dios supone pedirles a la nación y a la política algo que éstas no pueden dar.
Misticismo ante todo”, decía Venner. Pero en política, el misticismo en dosis excesivas puede actuar como un veneno. La política consiste ante todo, ya desde los antiguos griegos, en un ejercicio de racionalidad en aras del bien común. Lo que no equivale a evacuar el espacio de lo simbólico: los ritos deben cumplir una función como elementos de cohesión y de vínculo social, y lo sagrado debe tener su espacio acotado. El problema es cuando lo sagrado desbfuera orda ese espacio y la política se tiñe de irracionalidad. Nos encontramos entonces con esas “religiones políticas” – que el propio Dominique Venner describía tan bien –  sobre cuyas consecuencias la historia del siglo XX tanto nos ha enseñado.
Ahora bien, el suicidio de Dominique Venner parece inscribirse en esa irrupción de lo sagrado dentro del campo político,  en una concepción mágica o mítica del hecho político que, mal que les pese a sus defensores, estará casi siempre abocada al fracaso.  La extrema derecha – en realidad todos los extremismos – son un espacio particularmente abonado para que los devotos de las mayúsculas – la Patria, la Raza, la Tradición, el Sacrificio, la Aristocracia – transformen la acción política en un oficio de tinieblas al servicio del Mito. Nos referiremos a una palabra clave del discurso en el que Dominique Venner envolvió su suicidio: la palabra fundación (“ofrezco lo que me queda de vida en una intención de protesta y fundación”).
¿Qué quiere decir? ¿Puede un suicidio ser una fundación? ¿Puede ser un suicidio la promesa de algo? Se trata de un mitologema bien conocido por los estudiosos de la “cultura de derechas” –  título de un libro, ya clásico, del profesor italiano Furio Jesi –: la temática del sacrificio humano “de fundación” como transferencia ritual de la vida por medio de la muerte. Un tema recurrente en los sistemas de creencia tradicionales, y que aparece tanto en las historias relativas a construcciones materiales – el mito del “primer albañil” o arquitecto emparedado en su edificio, un tema en su día estudiado por Mircia Eliade –  como a las espirituales: el sacrificio de víctimas humanas para asegurar el éxito de una operación, o  la duración histórica de una empresa espiritual. Una temática en la que reverberan elementos comunes a las grandes religiones y que culmina en el cristianismo: el Dios que se sacrifica para que la vida renazca. Se trata de un material mítico que fue recuperado con especial énfasis por la cultura política fascista en el período de entreguerras – el caso de la “Guardia de Hierro” rumana es paradigmático – y que conformó toda una mística política que el mencionado Furio Jesi denominaba “Religión de la Muerte”, y que se resumía en la idea de que no se trata tanto de “vencer o morir” como de “vencer muriendo” (Mors Triumphalis).
Perfecto conocedor de la cultura política fascista, Dominique Venner parece haber planeado su muerte desde una asunción consciente de todas esas pautas. Su muerte no se concibe como un suicidio sino como un sacrificio ritual, como una inmolación en la que la víctima propiciatoria asume sobre sí las culpas del mundo o los pecados de la estirpe – en su caso, la decadencia de unos europeos que han dado la espalda a su identidad – y se inviste de una dignidad mesiánica. Su acto sacrílego – suicidio perpetrado en un templo católico –  responde a una pauta mítica precisa: la “infracción de la Ley” que, como acto ritual, acelera el advenimiento de una nueva Ley y de un nuevo “Reino”. El Mesías es siempre el supremo infractor. Es aquél que, con su acto sacrílego, purifica el mundo y  abre el camino a la epifanía de la nueva Ley.
La apuesta de Venner es radical: con su sacrificio ritual trata de ofrecerse en mito, de insertarse en el imaginario simbólico, de transformarse en fermento para una movilización de las conciencias. Se trata de un recurso a lo emotivo, a la seducción de las “ideas sin palabras”, al poder invisible de los arquetipos. Con su muerte en un templo de memorias ancestrales Venner simboliza lo que él percibe como el suicidio de Europa, al que él opone su propio suicidio.
Como apuesta místico-política está bien construida. Pero el problema del misticismo político consiste en que, allí donde reside su fuerza, está también su debilidad: si bien opera con extraordinaria eficacia entre la comunidad de los “creyentes”, es percibido normalmente como algo extemporáneo, extravagante o absurdo por la mayoría de la población.
Y ahí están los límites de la apuesta. Los elementos mítico-sacros funcionaban bien en el pasado – principalmente en el ámbito religioso que les era propio – pero en el ámbito político deben ser hoy administrados con extrema prudencia, porque bien sabido es que la línea que separa lo sublime de lo ridículo – o lo sublime de lo patético – es casi imperceptible. Nos guste o no, vivimos en una sociedad  “liquida”, saturada de información y absolutamente desacralizada, en la que el juego político progresa y se define en función, más que de valores, de los intereses inmediatos de una población sometida a un bombardeo incesante de estímulos emocionales y mediático-espectaculares, una sociedad en la que los actos “míticos” de fundación corren el riesgo de disolverse como lágrimas en la lluvia.
La sobredosis de misticismo suele ser un elemento común a casi todos los grupos marginales. Su incapacidad de conectar con el sentir mayoritario se manifiesta en un discurso obsesionado por una mitología propia y que no acaba de centrarse en un análisis objetivo de la realidad. Paradójicamente esa desconexión con el sentir mayoritario funciona como estimulante, puesto que la minoría marginal pasa así a auto-percibirse como una élite por encima de la masa vulgar. Un círculo vicioso que está en el núcleo de casi todos los procesos de radicalización, en los que el culto de los mártires hace impensable cualquier “marcha atrás” que sería percibida como traición a la sangre derramada. No hay secta radical sin su correspondiente martirologio: instrumento de mistificación administrado por los “puros” en su incapacidad de hacer política auténtica. Los mártires como figuras “de culto” veneradas en el marco de una subcultura política. Pongamos el caso que más repetidamente se ha traído a colación en el contexto del suicidio de Venner: el escritor japonés Yukio Mishima.
Que el suicidio ritual del escritor japonés Yukio Mishima fuera percibido por la gran mayoría de sus compatriotas como una patochada sangrienta en nada afecta a su estatus de santo custodio de una cierta cultura de derecha. Tampoco importa, a estos efectos, que el seppuku de Mishima poco tuviera de auténticamente tradicional – las causas del seppuku están rígidamente tasadas y todas se refieren a  situaciones límite que no dejan otra salida honorable – y sí mucho que ver con su ideología literaria y con su fijación narcisista. La figura de Mishima y su tremendismo grandilocuente ofrecen un material mitológico idóneo para alimentar las fantasías de algunos, aunque sea a costa de aumentar su extrañamiento con respecto al sentido común de unos ciudadanos europeos que, absurdo es tener que subrayarlo, bastante poco tienen que ver con samuráis y con seppukus. El “mishimismo” es un ejemplo claro de esa “huida de la realidad” que, desde hace décadas, asola el imaginario cultural de la derecha alternativa europea – otra peste parecida es el “neopaganismo” pseudo-folklórico – y la lanza por los vericuetos del kitsch ideológico. Pero todo hace pensar que la derecha radical europea se ha autoadministrado otra buena inyección de mishimismo.
En su megalomanía Mishima arrastró a un grupo de pobres diablos. En su suicidio, Dominique Venner a nadie comprometió sino a él mismo. Pero aquí nos enfrentamos a una cuestión espinosa. ¿Qué recomendaciones para la acción sacarán algunos de su último gesto?
Las palabras y los hechos
Aquí entramos en un análisis estrictamente político. El gesto de Venner se sitúa en el contexto de una agitación que, bajo el paraguas de la oposición al matrimonio homosexual, ha visto la eclosión en el país vecino de un militantismo inédito, de un militantismo que reacciona frente a la deriva que, desde hace décadas, las élites transnacionales imponen a la nación francesa. Pero Venner, que no era ningún ingenuo, sabía que un “brote verde” no hace verano. Para que la chispa de un Jan Palach o de un bonzo tunecino pueda prender es preciso que la indignación general esté al rojo vivo. Ahora bien, la opinión pública europea sigue instalada en un conformismo dulce y las posiciones defendidas por Venner y sus afines siguen sin calar en la inmensa mayoría.
Es por eso por lo que, en su último escrito, Venner apelaba a una “reforma intelectual y moral” a largo plazo. También vinculaba la lucha contra el “matrimonio para todos” con el combate identitario, invocaba la necesidad de “gestos nuevos, espectaculares y simbólicos” y declaraba que “entramos en un tiempo en que las palabras deben ser autentificadas por los hechos”. Y tras haberlo dicho ya todo, de las entrañas del viejo historiador surgió el joven activista que en el fondo siempre fue, y quemó el único cartucho que le quedaba.
La apuesta de Venner es radical. No tengo ninguna razón para suponer que al escribir esas líneas su autor pensaba en actos necesariamente violentos, pero en el lenguaje de su último gesto algunos podrían entender algo así como “es preciso estar dispuestos, aquí y ahora, al sacrificio máximo”. Esta es una cuestión en la que los administradores de su memoria, de haberlos, deberían realizar un ejercicio de responsabilidad, más allá de la bombástica glorificación del “samurai de occidente” a la que se han entregado algunos. El suicidio de Venner es un triste acontecimiento y una tragedia humana, que si puede tener algún sentido es el de llamar la atención sobre algunos problemas muy reales que atenazan el porvenir de la civilización europea. Pero de ninguna manera debería convertirse en una espiral para la radicalización, ni para empujar hacia el abismo a otras personas o a una corriente de pensamiento.  
Dominique Venner no era ningún tibio. Con un curriculum ya bien cargado en sus años de guerra en Argelia, en la OAS y en las filas de la derecha radical francesa, decidió en los años sesenta retirarse del activismo de primera fila. Con un énfasis pionero sobre la importancia del trabajo cultural contribuyó a poner en marcha un proceso de renovación ideológica que confluyó en lo que comúnmente dio en llamarse la “Nueva derecha”, y que paradójicamente resultó en un abandono sin reservas de los presupuestos neofascistas de la derecha radical, en una apertura a corrientes de pensamiento procedentes de la izquierda y en la búsqueda de vías inéditas. Dominique Venner nunca fue, en sentido estricto, un ideólogo de la “Nueva derecha”, aunque su figura esté indisociablemente unida a los orígenes de este movimiento. Mantuvo siempre una relación de amistad leal y de colaboración puntual con sus protagonistas, y ello a pesar de que sus posicionamientos podían estar, a veces, a considerable distancia. Pero con el suicidio de Venner la Nueva derecha se ha visto revisitada por sus orígenes sulfurosos…
Heroísmo y testimonio
El suicidio de Venner debe finalmente explicarse desde un plano personal y ético: la voluntad de ser consecuente hasta el fin con la idea que se tiene de sí mismo; la decisión de ser dueño del propio destino; la aspiración a la dignidad de una muerte noble para demostrar que hay cosas más importantes que la propia vida. El suicidio de Venner – suicidio testimonial – se afirma desde ese punto de vista como antinihilista, puesto que es un suicidio de afirmación y no de desesperación. Se trata de una actitud que merece respeto, porque el que la sustentaba demostró que no hablaba en vano. Lo que sí parece discutible es que, en base a todo esto, pueda proponerse el suicidio como un ideal o como un ejemplo ético para la mayoría de los mortales que decide no suicidarse.
El tratamiento que hacía Venner del suicidio en sus últimos escritos me parece la parte más endeble de todo lo relacionado con su trágico final, y no parece sino el preámbulo a una decisión ya tomada de autoeliminarse. En un texto publicado en 2008 y titulado “El sentido de la muerte y de la vida” Venner alineaba una serie de ejemplos de personalidades de la historia europea que voluntariamente pusieron fin a sus días. Se trata de una exaltación del suicidio como poco menos que el gesto sublime que encarna los valores éticos de Occidente. El escrito incurre en distorsiones impropias de un escritor de la finura de Dominique Venner. Por ejemplo, cuando equipara el ansia de los héroes griegos de una vida corta e intensa al deseo de una muerte voluntaria, o cuando enumera una serie de casos en los que los suicidios eran, en realidad, consecuencia de situaciones límite más que de un imperativo ético. También hay casos de lógica parcial y poco clara. Por ejemplo: los suicidios de Drieu la Rochelle – acorralado por su condición de colaboracionista con los nazis – y  de Henry de Montherlant  – deprimido por su ceguera inminente – son heroicos y ejemplares, pero los  suicidios de Stefan Zweig y de su esposa – asqueados por la devastación de Europa en la segunda guerra mundial –  no son ni heroicos ni ejemplares…
Otro concepto que se suele utilizar en la glorificación “derechista” del suicidio es la idea del heroísmo. Pero se olvida aquí que ya en el paganismo antiguo el heroísmo es un rasgo que brota de forma espontánea, que el héroe nunca se propone a sí mismo como modelo ni como ejemplo, y que no es el héroe el que está moralmente pendiente de los otros, sino los otros del héroe. Los límites del heroísmo están en la hubris y pasado ese límite entramos en el terreno de la arbitrariedad y de la egolatría, dos faltas contra la mesura por las que se incurría en la ira de los dioses. De la misma forma discurre la Iglesia católica, cuando a la vez que exalta a los mártires condena la búsqueda voluntaria del martirio. Lo que responde a una sabiduría profunda: hay conceptos, en sí positivos, que pueden derivar en una mitomanía de efectos letales. Un fenómeno no extraño en otros universos culturales, como es el caso de las estrellas del rock que se autodestruyen – el suicidio a los 23 años de Ian Curtis, vocalista de Joy Division, es un ejemplo  – para conformar su imagen al mito del poeta maldito que muere joven.
La fijación peculiar con la idea del suicidio es explicable en el ámbito de una “cultura de derecha” que se ve atraída por el gesto prometeico de quien decide su destino y tiene la última palabra. Una cultura de derecha particularmente sensible al romanticismo de las batallas perdidas, a la estética del “bello gesto” y a la épica de la derrota. El sol blanco de los vencidos, título del libro que Dominique Venner consagró a la epopeya sudista en la guerra de secesión. Fuera del ámbito de esa cultura todo este lenguaje puede resultar un tanto extraño y difícilmente comprensible. 
Pero incluso desde esa misma “cultura de derecha” no siempre tiene por qué ser así. Si al suicida se le suele presuponer el valor – especialmente al suicida que sí cree en la otra vida, como nos deja bien claro el monólogo de Hamlet – no se entiende por qué el mantenerse en pie hasta que el destino lo quiera, en circunstancias casi intolerables, sería una actitud menos heroica. Napoleón, que tenía buenas razones para suicidarse después de Waterloo, comparaba el suicidio con la deserción. Y desde una concepción trascendente de la existencia, que es la propia también de la derecha, la vida se considera como un don que es preciso administrar con responsabilidad. En su testamento José Antonio Primo de Rivera rehusaba atribuirse la póstuma reputación de héroe, y escribía: “Para mí (...) hubiera sido monstruoso y falso entregar sin defensa una vida que aún pudiera ser útil y que no me concedió Dios para que la quemara en holocausto a la vanidad como un castillo de fuegos artificiales.
Nunca sabremos a ciencia cierta qué es lo que pasaba por la cabeza de Dominique Venner. Preferiría pensar que se suicidó porque las palabras le resultaban impotentes para expresar lo que sentía, y decidió mezclar la tinta con la sangre. Preferiría pensar que se suicidó simplemente porque ya no soportaba más ver lo que veía. Ese es un motivo comprensible, desprovisto además de toda veleidad mesiánica. Dominique Venner se habría suicidado –señalaba Alain de Benoist en su homenaje póstumo – porque ya no soportaba más tener que asistir al suicidio de esa Europa a la que él tanto amaba, asistir a cómo Europa sale de la historia, sin memoria, sin identidad, sin grandeza, vaciada de esa energía de la que durante tantos siglos había dado prueba. 
¿Se equivocó Dominique Venner? La pregunta carece de sentido, porque no nos movemos aquí en el reino de la utilidad. Puedo, sí, criticar el contexto ideológico que rodea a su gesto. Puedo criticar el uso mitómano que algunos harán del mismo. Pero no puedo discutir su dignidad interior ni la coherencia que demostró al vivir y morir como pensaba.
Dominique Venner se quitó la vida en un templo cristiano. Una profanación sí, pero que merece un respeto. Algo que nunca podrá decirse de  la profanación diaria que ese templo padece por una horda de turistas. Sólo Dios juzga, ésa es la mejor actitud cristiana. Tal vez por eso las autoridades religiosas francesas han guardado silencio. Él hizo lo que hizo, y cuando lo hizo, porque seguramente consideró que es lo mejor que podía hacer en defensa de todo aquello en lo que creía. Lo dio todo, sin reservas, a lo largo de toda su vida. Es mucho más de lo que puede decirse de gran parte de los mortales. No sé si su suicidio estuvo dictado por el sentido del honor, como se ha dicho. Pero sí creo que fue, ante todo y sobre todo, un suicidio por amor. Y como decía Nietzsche, todo lo que se hace por amor está más allá del bien y del mal. 
El mejor homenaje que se le puede hacer es continuar leyéndole.
Lo que nunca muere
Dominique Venner nunca fue, ni pretendió serlo, un historiador académico. Pero sí fue un excelente escritor de historia. Su estilo combinaba la amplitud de perspectiva, la elegancia de la fórmula y la pasión de quien es consciente de que la historia no es el resultado de rígidos determinismos, sino el territorio de la libertad y del imprevisto. Sus páginas vibrantes nos trasmiten el pálpito de los seres de carne y hueso que nos han precedido, y nos comunican la certeza de que aquellos éramos nosotros.
Dominique Venner era un historiador con un enfoque, que nunca ocultaba. Pero no hay en sus páginas asomo de sectarismo alguno. Siempre estaba dispuesto a reconocer la grandeza de espíritu y la excelencia, allí donde ésta se encontrara. A él le es aplicable lo que Borges decía de Spengler: “sus varoniles páginas no se contaminaron nunca del odio peculiar de esos años”. No perseguía la acumulación de conocimiento, sino la obtención de sabiduría. Todas sus páginas y ensayos de historia, traten de lo que traten, nos hablan en realidad de algo más. Frente a la frialdad de la parafernalia científica – que tantas veces sólo encubre interpretaciones sesgadas – Dominique Venner restituía a la historia su verdadera condición de arte, y se revelaba como un historiador meditativo en el sentido más noble, en el de aquél que sabe que la historia es maestra de la vida. Sus libros y las publicaciones que dirigió no caducarán jamás, y permanecerán  vigentes como un homenaje a un mundo que ya no es el nuestro.
Si continuamos leyéndole, de sus páginas tal vez extraigamos alguna inspiración. Y también ese mensaje de esperanza que él siempre repetía: nada hay decidido de antemano; los hombres son los dueños de su destino; la historia hace a los hombres, pero la voluntad de los hombres hace a la historia; la historia siempre está abierta. Y ojala nunca tengamos que aplicarle a Europa las palabras con las que él cerraba su libro El sol blanco de los vencidos:

Nostalgia de un mundo que debía desaparecer, de un mundo irremediablemente condenado, pero sobre el que no se cesa de soñar como se sueña con un paraíso perdido. Porque si el Sur está muerto, siempre continuará viviendo en el corazón de los hombres generosos.”

G. Faye: Hommage à Dominique Venner

Suicide de Dominique Venner, le 21 mai à Notre-Dame. Marine Le Pen s’est inclinée devant son geste de réveil des consciences, ce qui peut paraître étonnant, mais tout à son honneur. Une représentante du groupe de clownesses féministes, les Femen, a essayé de salir sa mémoire dès le lendemain, en mimant, seins nus, son suicide, dans le choeur de Notre-Dame. Sur son buste maigrichon était peint : « May Fascism rest in Hell » (Que le fascisme repose en enfer). Ça fait la seconde fois que ces groupies dénudées peuvent entrer impunément dans la cathédrale où pourtant un filtrage est organisé à l’entrée. Les journalistes de l’AFP étaient prévenus du happening pour le couvrir et sont donc passibles de complicité.

Les médias de gauche et les politiciens du même bord (notamment le pathétique Harlem Désir) ont accusé Venner, post mortem, d’incitation à la violence, de provocation. Crachats de crapauds. Manifestement, le geste romain de Venner les a effrayés, parce qu’il procède du tragique, donc de l’Histoire, eux dont toute la vie n’est que reptation.

Venner s’est donné la mort, en exemple, non par désespoir mais par espérance : son sacrifice symbolique incite la jeunesse, face au naufrage entamé de la civilisation européenne dans son germen et dans ses valeurs, à résister et à combattre au prix de la mort, qui est le prix de la guerre. Une guerre qui a commencé. Venner voulait faire comprendre que la victoire ne peut s’obtenir, dans toute l’histoire des peuples, que si les combattants sont prêts à mourir pour leur cause. C’est pour les futures générations européennes résistantes et combattantes que Dominique Venner a offert sa vie. Il fut un « éveilleur de peuple » selon la formule de son ami Jean Mabire.

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Et il s’est tué, lui qui n’était pas chrétien au sens entendu, sur l’autel central de Notre-Dame de Paris, c’est-à-dire au cœur d’un des lieux les plus chargés de sacré et d’histoire de toute l’Europe. (L’Europe : la vraie patrie de Venner, l’authentique, pas le simulacre– guimauve de l’actuelle Union européenne). Notre-Dame, un lieu de mémoire beaucoup plus dense que, par exemple, la tombe du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. Il a voulu donner à son sacrifice une signification particulière ; à l’image des vieilles traditions romaines pour lesquelles la vie d’un homme, jusqu’au bout, est dévolue à celle de la patrie qu’il aime et qu’il doit servir. Comme Caton, Venner ne transigeait pas sur les principes. Ni d’ailleurs sur ce style qu’il s’imposait – de comportement, d’écriture et d’idées – qui n’avait rien à voir avec la posture – le look – des cuistres. Sa sobriété exposait en essence la puissance de sa leçon. Maître distant, qui n’était pas sans rapport avec la tradition stoïcienne, rebelle de cœur et de courage et non pas de cirque ou d’imposture, homme complet, d’action et de réflexion, il n’a jamais dévié de sa voie. Un jour, il m’a dit qu’il ne fallait jamais perdre son temps à critiquer les traîtres, les lâches, les girouettes intéressées, ni évidemment leur pardonner, mais les ignorer et aller de l’avant. Le silence du mépris.

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C’est Dominique Venner, en 1970, qui m’a fait entrer dans la Résistance, que je n’ai jamais reniée ni quittée depuis. Il fut mon sergent recruteur. Sa mort volontaire qui, plus qu’à celle de Montherlant, est un écho à celle de Mishima, est un acte fondateur. Et elle m’a rempli d’une tristesse joyeuse, comme un éclair d’orage. Un guerrier ne meurt pas dans son lit. La mort sacrificielle de cet homme d’honneur exige, pour honorer sa mémoire et son œuvre, de ne pas se lamenter mais de se battre. Mais se battre pour quoi ?

Non pas seulement pour la résistance, mais pour la reconquête. La contre-offensive, autrement dit. À la suite d’un de mes essais où je développais cette idée, Venner m’a envoyé une lettre de son écriture calligraphiée, pour m’approuver. Son sacrifice ne sera ni vain ni ridicule, comme tentent de le faire croire les cloportes. La mort volontaire de Dominique Venner est un appel à la victoire.

Guillaume Faye

P. Scholl-Latour: “L’Occident s’allie avec Al-Qaeda”

“L’Occident s’allie avec Al-Qaeda”

Peter Scholl-Latour, le grand expert allemand sur le Proche et le Moyen Orient s’exprime sur la guerre civile syrienne, sur le rôle de l’Europe et des Etats-Unis, sur le programme nucléaire iranien qui suscite bien des controverses...

Entretien avec Peter Scholl-Latour

PSLatour.jpgQ.: En Syrie, l’armée vient de reprendre un bastion des rebelles, la ville de Qussayr et a enregistré d’autres succès encore. Ces victoires représentent-elles un tournant dans cette guerre civile atroce, cette fois favorable à Bechar El-Assad?

PSL: Jamais la situation n’a vraiment été critique pour le Président El-Assad, contrairement à ce qu’ont toujours affirmé nos médias. Il y a bien sûr des villages qui sont occupés par les rebelles; des frontières intérieures ont certes été formées au cours des événements mais on peut difficilement les tracer sur une carte avec précision. La Syrie ressemble dès lors à une peau de léopard. Aucun chef-lieu de province n’est tombé aux mains des rebelles, bien que bon nombre d’entre eux soient entourés de villages hostiles à El-Assad. Il est tout aussi faux d’affirmer que tous les Sunnites sont des adversaires d’El-Assad, et la chute d’une place forte stratégique aussi importante que Qussayr est bien entendu le fruit d’une coopération avec le Hizbollah libanais.

Q.: Le Liban sera-t-il encore plus impliqué dans la guerre civile syrienne qu’auparavant? 

PSL: Le Liban est profondément impliqué! Quand j’étais à Tripoli dans le Nord du pays, il y a trois ans, des coups de feu s’échangeaient déjà entre les quartiers alaouites et sunnites. La ville de Tripoli a toujours été considérée comme le principal bastion au Liban de l’islam rigoriste et, pour l’instant, on ne sait pas encore comment se positionneront vraiment les chrétiens. On peut cependant prévoir qu’ils en auront bien vite assez de la folie des rebelles syriens, dont le slogan est le suivant: “Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au cimetière!”.

Q.: L’UE vient encore de prolonger l’embargo sur les armes contre la Syrie, vu que l’Europe ne montre aucune unité diplomatique ou stratégique. Peut-on considérer cette posture comme un prise de position inutile de la part de l’UE?

PSL: Les Européens montrent une fois de plus une image lamentable, surtout les Français et les Anglais. Cette image lamentable, à mes yeux, se repère surtout dans la tentative maladroite des Français de prouver que le régime d’El-Assad utilise des gaz de combat, affirmation purement gratuite car il n’y a pas l’ombre d’une preuve. Cependant, les seuls qui auraient un intérêt à utiliser des gaz, même en proportions très limitées, sont les rebelles, car Obama a déclaré naguère que l’utilisation de telles armes chimiques constituerait le franchissement d’une “ligne rouge”, permettant à l’Occident d’intervenir.

Q.: L’Occident pourra-t-il encore intervenir, surtout les Etats-Unis, même sans utiliser de troupes terrestres et en imposant militairement une zone interdite aux avions d’El-Assad?

PSL: Les Américains ne sont pas prêts, pour le moment, à franchir ce pas parce qu’ils ne veulent pas s’impliquer encore davantage dans les conflits du Proche Orient et surtout parce qu’ils en ont assez du gâchis libyen. L’Occident a certes connu une forme de succès en Libye, en provoquant la chute de Khadhafi, mais le pays est plongé depuis lors dans un inextricable chaos dont ne perçoit pas la fin. En Cyrénaïque, plus précisément à Benghazi, où l’on a cru naïvement qu’un soulèvement pour la démocratie avait eu lieu, l’ambassadeur des Etats-Unis a été assassiné. On aurait parfaitement pu prévoir ce chaos car la Cyrénaïque a toujours été, dans l’histoire, la province libyenne la plus travaillée par l’islamisme radical.

On a cru tout aussi naïvement que des élections allaient amener au pouvoir un gouvernement modéré et pro-occidental, mais on n’a toujours rien vu arriver... Les luttes acharnées qui déchirent la Libye sont organisées par les diverses tribus qui ont chacune leurs visions religieuses propres.

Q.: L’Occident soutient les rebelles en Syrie tandis que la Russie se range derrière El-Assad. Peut-on en conclure que, vu les relations considérablement rafraîchies aujourd’hui entre l’Occident et la Russie, la guerre civile syrienne est une sorte de guerre russo-occidentale par partis syriens interposés?

PSL: Bien sûr qu’il s’agit d’une guerre par partis syriens interposés: les Russes se sont rangés derrière El-Assad, comme vous le dites, de même que l’Iran et le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki. La frontière entre la Syrie et la Turquie est complètement ouverte, ce qui permet aux armes, aux volontaires anti-Assad et aux combattants d’Al Qaeda de passer en Syrie et de renforcer le camp des rebelles. De plus, en Turquie, on entraîne des combattants tchétchènes, ce qui me permet de dire que l’Occident s’est bel et bien allié à Al-Qaeda.

Q.: Quelles motivations poussent donc les Turcs? Sont-ils animés par un rêve de puissance alimenté par l’idéologie néo-ottomane?

PSL: Selon toute vraisemblance, de telles idées animent l’esprit du premier ministre turc Erdogan. Mais, depuis peu, des troubles secouent toute la Turquie, qu’il ne faut certes pas exagérer dans leur ampleur parce qu’Erdogan est bien installé au pouvoir, difficilement délogeable, ne peut être renversé. Mais les événements récents égratignent considérablement l’image de marque de la Turquie, telle qu’elle avait été concoctée pour le public européen, celle d’un pays à l’islam tolérant, exemple pour tout le monde musulman. Cette vision vient d’éclater comme une baudruche. Mais les véritables inspirateurs des rebelles syriens sont les Saoudiens, dont la doctrine wahhabite est précisément celle des talibans.

Q.: L’Autriche va retirer ses casques bleus du Golan. On peut dès lors se poser la question: la mission de l’ONU dans cette région pourra-t-elle se maintenir? Si la zone-tampon disparaît, ne peut-on pas craindre une guerre entre Israël et la Syrie?

PSL: Pour les Israéliens, ce serait stupide de déclencher une guerre, ce serait une erreur que personne ne comprendrait car depuis la fin de la guerre du Yom Kippour, il y a près de quarante ans, il n’y a pas eu le moindre incident sur la frontière du Golan. J’ai visité là-bas les casques bleus autrichiens et ils ne m’ont pas mentionné le moindre incident. Aujourd’hui toutefois les échanges de tirs ont commencé et les groupes islamistes extrémistes s’infiltrent; il vaut donc mieux que les Autrichiens, qui ont l’ordre de ne jamais tirer, se retirent au plus vite.

Q.: Mais alors une guerre entre Israéliens et Syriens devient possible...

PSL: Israël a une idée fixe: la grande menace viendrait de l’Iran, ce qui est une interprétation totalement erronée. Si les rebelles ont le dessus en Syrie, Israël aura affaire à des islamistes sunnites sur les hauteurs du Golan. Bien sûr, on me rétorquera que le Hizbollah chiite du Liban est, lui aussi, sur la frontière avec Israël, mais il faut savoir que le Hizbollah est une armée disciplinée. Sa doctrine est aussi beaucoup plus tolérante qu’on ne nous l’a dépeinte dans les médias occidentaux: par exemple, dans les régions tenues par le Hizbollah, il n’y a jamais eu de persécutions contre les chrétiens; les églises y sont ouvertes et les statues mariales y demeurent dressées. Toutes choses impensables en Arabie Saoudite, pays qui est un de nos chers alliés, auquel l’Allemagne ne cesse de fournir des chars de combat... Nous vivons à l’heure d’une hypocrisie totale.

Q.: Vous venez d’évoquer l’Iran: un changement de cap après les présidentielles est fort peu probable, surtout si la figure de proue religieuse demeure forte en la personne de Khamenei...

PSL: On a largement surestimé Ahmadinedjad. Il a certes dit quelques bêtises à propos d’Israël mais dans le monde arabe il y a bien d’autres hommes politiques qui ont dit rigoureusement la même chose, sans que les médias occidentaux n’aient jugé bon de lancer des campagnes d’hystérie. Certes, le zèle religieux est bien repérable chez les Chiites d’Iran et, dans les villes surtout, le nationalisme iranien est une force politique considérable. Si un conflit éclate, l’Iran n’est pas un adversaire qu’il s’agira de sous-estimer.

Q.: Le programme nucléaire iranien, si contesté, est aussi et surtout l’expression d’un nationalisme iranien...

PSL: On ne peut prédire si l’Iran se dotera d’un armement nucléaire ou non. Mais on peut émettre l’hypothèse qu’un jour l’Iran deviendra une puissance nucléaire. Cela ne veut pas dire que l’Iran lancera des armes atomiques contre ses voisins car Téhéran considèrera cet armement comme un atout dissuasif, comme tous les autres Etats qui en disposent. L’Iran, tout simplement, est un Etat entouré de voisins plus ou moins hostiles et aimerait disposer d’un armement atomique dissuasif.

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz.

(entretien paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°24/2013).

lundi, 24 juin 2013

Vision identitaire du travail

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Francis Bergeron chez Les Ronchons...

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Jeudi 4 juillet :

Francis Bergeron chez Les Ronchons...

 

Les émeutes turques, prémices d'un soulèvement européen?

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LES EMEUTES TURQUES

Prémices d’un soulèvement européen ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/
Le 30 octobre 1961, la Turquie et l’Allemagne de l’Ouest signaient une convention pour un recrutement de main d’œuvre. Pour la République turque, il s’agissait de désengorger son marché du travail et pour la République Fédérale Allemande de répondre à des besoins dans le domaine de l’emploi. 710 000 Gastarbeiter (« travailleurs invités ») vont ainsi quitter la Turquie pour la RFA jusqu’en 1973, date d’arrêt de ce  recrutement « officiel ». 

Comme l’indique littéralement leur dénomination, les « travailleurs invités » n’étaient pas censés rester en Allemagne. La Turquie misait sur le retour au pays de travailleurs qualifiés et expérimentés alors que l’Allemagne, de son côté, mettait tout en place pour préparer la réinsertion future des Gastarbeiter dans leur pays d’origine, allant même jusqu’à faire venir des professeurs turcs pour l’éducation de leurs enfants ! 


50 ans plus tard, les Turcs sont toujours là et représentent près d’un tiers de la population étrangère vivant dans l’Allemagne réunifiée, soit plus de 2,5 millions de personnes. Les quartiers turcs, les magasins turcs, les plats turcs sont devenus l’inévitable carte postale de l’Allemagne moderne et pour une majorité toujours plus croissante de cette communauté, un retour en Turquie n’est même plus envisageable ! Pourtant, la question a été posée maintes fois : les anciens Gastarbeiter sont-ils devenus allemands ou sont-ils restés turcs ? Peut-on parler, au sens fort, de « nouveaux Turcs », de Turcs qui seraient, à la fois, ni germaniques, ni ottomans ? A quelle identité turque ou allemande se référer ? Le printemps turc ne serait-il pas aussi un printemps allemand et finalement, une brique de plus dans le soulèvement européen qui menace ?

Aujourd’hui, seul un tiers des Turcs résidant en Allemagne déclare avoir l’intention de demander leur naturalisation alors que les trois quarts remplissent pourtant les conditions d’accès à la nationalité allemande. La faible proportion des candidats  à la naturalisation  résulte, en grande partie, de l’obligation faite d’abandonner, en ce cas, la nationalité turque. Mais les Turcs de la troisième génération lorgnent depuis quelques années sur le boom économique de la nouvelle puissance ottomane. Ce sont eux qui, les premiers, ont  quitté l’Allemagne. Ils n’ont pas attendu la chancelière allemande pour redevenir Turcs ! Beaucoup de jeunes turcs « allemands » depuis les réformes Hartz sont rentrés au pays pour tenter leur chance et y ont brillamment réussi. Le poids de la question turque en Allemagne est tel que le printemps d’Istanbul ne peut être un printemps sans conséquences dans les mois qui viennent en Allemagne. L’intégration des Turcs en Allemagne et le retour des émigrés Turquie se fera-t-elle au prix de leur rupture avec leur pays d’origine ou va-t-on assister à l’émergence d’une identité germano-turque, une identité nouvelle, profil d’autres identités européennes à venir totalement déracinées ? 

On pouvait , il y a peu, dégager deux sortes d’obstacles à l’intégration turque en Allemagne : ceux venant des Turcs et ceux venant des Allemands. Les Turcs manifestaient une tendance particulière au repli communautaire. Un sondage de l’Institut Emnid indiquait que 90 % des programmes télévisés regardés par les immigrés turcs étaient diffusés dans leur langue maternelle. En Allemagne, les Turcs votaient Erdogan comme les Tunisiens, en France, votent aujourd’hui dans leurs consulats, Ennahdha. Paradoxe que vient de souligner le printemps turc : les jeunes turcs « allemands » professaient un Islam dur à Berlin mais sont incapables d’en respecter les règles à Ankara. On a la même chose en France.  

Ehrehart Körting, Innensenator (Responsable de l’Intérieur) de Berlin, avait, il y a trois ans, trouvé une explication correcte au vieux problème allemand du communautarisme turc : l’ingérence diplomatique de la Turquie d’Erdogan.  Dans des propos rapportés par le Potsdamer Neues Nachrichten (19/02/2010), il s’était plaint d’une « désintégration » opérée par Ankara, qui voudrait « mettre les Turcs allemands sous tutelle ». Les ingérences d’Ankara, ont été constantes dans le problème turc allemand mais en 2013, la tendance s’est inversé : le gouvernement turc est maintenant dépassé par les « turcs allemands » de retour au pays. Ne faut-il pas voir plus loin et interpréter le soulèvement turc comme un soulèvement européen ? On se souvient des propos du footballeur Mesut Özil qui avait décidé de jouer dans la Nationalmannschaft. Özil, attaqué à la fois par les Turcs qui lui reprochaient de renier ses origines et par l’extrême droite allemande qui ne le considérait pas comme un vrai Allemand, disait tenir de ses deux cultures son talent et son style de jeu footballistique. 

Face au vieillissement de la population allemande, les patrons allemands comptaient comme toujours sur une immigration qualifiée et sous-payée pour combler le manque d’actifs. Il y a aujourd’hui en Allemagne plus de départs de turcs qualifiés que d’arrivées d’immigrés à former.  L’Allemagne n’est pas gagnante. Les patrons non plus. Les immigrés, une chance pour l’Allemagne ?

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Turquie: détricoter le kémalisme

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“M.”/” ’t Pallieterke”:

Turquie: détricoter le kémalisme

Le mécontentement qui agite la Turquie à l’heure actuelle a des racines profondes mais fort hétérogènes. Un large éventail de motivations anime les contestataires mais l’Occident ne braque les projecteurs de ses médias que sur la relation difficile qui a toujours existé entre l’Etat et la religion dans la République turque. On peut le comprendre. Les émeutes nocturnes ne sont que le sommet de l’iceberg: voilà ce qui importe de constater. Le pays connait depuis des années des glissements considérables. Ils ont toujours été minimisés ou ignorés.

Si le Proche et le Moyen Orient nous ont appris quelque chose au cours des dernières années écoulées, c’est bien que le terme “révolution” doit être pris, désormais, avec des pincettes. On ne peut plus l’utiliser à tort et à travers. Le syndrôme “Vivaldi”, qui consiste à placarder le rythme des saisons sur la vie politique des peuples arabo-musulmans, est, lui aussi, une aberration qu’il faudra bien vite jeter à la poubelle de l’histoire. Donc, disons-le une fois pour toutes, il n’est pas question d’évoquer ici un “printemps turc” tout comme il n’y a plus lieu de répéter à satiété la formule “printemps arabe”. La Turquie, d’abord, est un pays bien différent de l’Egypte ou de la Tunisie d’il y a deux ans. Le premier ministre turc Erdogan, dans certains cas, agit de manière aussi tyrannique que le faisaient Mubarak en Egypte ou Ben Ali en Tunisie mais, force est aussi de constater, qu’il a gagné les élections trois fois de suite. Les adversaires de son régime font face à un gouvernement bien ancré, qui a engrangé quelques beaux succès économiques. Ce n’est là qu’un premier aspect de la situation actuelle de la Turquie qui nous intéresse ici.

Dans les médias en général, on a tendance à utiliser des anecdotes hautes en couleurs pour simplifier les choses qui, en réalité, ne sont pas simples du tout. Exemple: quelques habitants d’un quartier d’Ankara sortent le soir de chez eux en frappant des couvercles de casseroles avec des cuillers en scandant des slogans pro-kémalistes comme “Nous sommes les soldats de Mustafa Kemal”, vociférés par des jeunes gens qui passent à toute vitesse en voiture. Quand les médias extrapolent et mettent ce type d’incident en exergue, cela devient la narration médiatique d’une “résistance séculière contre la ré-islamisation” envisagée par Erdogan. On a commis la même erreur en Egypte. Quelques manifestants sur la Place Tahir militaient effectivement pour une démocratisation du pays mais, en bout de course, la plupart des manifestants qui se sont joints à eux avaient de toutes autres idées derrière la tête, tout en voulant, eux aussi, chasser Moubarak du pouvoir. Sur la Place Taksim, c’est le même topo. L’Occident évoque certes un ressentiment chez les forces séculières et laïques mais, simultanément, tente de relativiser ce mécontentement . A tort, nous semble-t-il, car il y a vraiment, en Turquie, aujourd’hui, un ressentiement kémaliste.

Tansu Çiller

C’est un fait incoutournable: au cours de ces dernières années, le gouvernement AKP a provoqué des transformations profondes au sein de la tradition séculière du pays. Ainsi, de manière systématique, le gouvernement verse plus de fonds aux écoles religieuses au détriment des établissements d’enseignement qui entendent promouvoir un regard séculier sur la société. Pour des raisons financières, les écoles se transforment, par la force des choses, en institutions religieuses. Rien qu’à Istanbul, 98 écoles primaires ont déjà franchi le pas. Conséquence logique de cette politique de subsides: suivre les cours dans une école séculière devient plus cher et n’est plus accessible qu’aux seules classes aisées. Les familles normales sont obligées désormais de faire suivre un itinéraire religieux à leurs enfants.

Le climat est bien différent aujourd’hui qu’hier, disent tous ceux qui sont à même de comparer. Apparemment, il faut du culot et du courage désormais pour manger en public pendant la période du Ramadan. Il y a deux ans, deux amoureux se sont embrassés dans le bus (public!): une émeute a failli se déclencher... La colère du chauffeur (“Mon bus n’est pas un bordel!”) a été suivie d’une action de protestation en faveur des deux tourtereaux, suivie d’une deuxième action de protestation, religieuse celle-là, et hostile, comme il se doit, à ces deux “dangereux pervers”. Au cours des années écoulées, la violence à l’endroit des femmes aurait augmenté de 1400%. Mais lorsqu’on a appris qu’un homme de 78 ans avait des relations sexuelles avec une jeune fille de 14 ans, aucun acteur en vue de la sphère religieuse n’a émis de protestation. Ensuite, que faut-il penser d’un premier ministre qui appelle les femmes à rester chez elles et à faire beaucoup d’enfants? Rappelons qu’Erdogan est l’homme politique qui a un jour déclaré que la démocratie, c’était un autobus: “Dès qu’on arrive à destination, on en sort!”. Dans son cas, et vu les incidents de ces dernières semaines, cette réflexion est exacte. Récemment, une loi réglementant de manière drastique la vente d’alcool a suscité du mécontentement. Elle a été concoctée par les députés de l’AKP, soi-disant pour éviter les abus, alors que la Turquie est le pays de l’OCDE qui présente la consommation d’alcool la plus basse... Ce ne sont là que quelques exemples dans une longue série. Tout cela se déroule, rappellons-le aussi, dans un pays qui, il y a vingt ans seulement, avait une femme pour premier ministre: Tansu Çiller, ancienne étudiante de Yale.

Les forces armées

L’absence de toute influence religieuse sur la vie socio-économique est un trait caractéristique de tout Etat séculier. En Turquie, aujourd’hui, il faut bien constater que de nombreuses initiatives gouvernementales visent à ruiner le caractère séculier de l’Etat. Le changement de donne s’observe surtout au sein des forces armées et est sans doute l’indice le plus patent de ce glissement. On a certes appris que des soldats ont distribué des masques à gaz aux manifestants hostiles à Erdogan et ont évacué les blessés vers des hôpitaux militaires. Mais, mis à part de tels cas, on s’est également aperçu que l’emprise religieuse est désormais plus forte dans l’armée, certainement dans le corps des sous-officiers. N’oublions pas qu’un général turc sur dix est actuellement en prison, pour participation présumée à la préparation d’un quelconque coup d’Etat. Dans le passé, on disait que la Turquie était un simple decorum d’Etat autour d’une armée, noyau réel de la République. Cette armée était la gardienne de la tradition séculière voulue jadis par Atatürk. Aujourd’hui, cette armée est soumise à deux pressions: sa composition est plus marquée par la religion et par ailleurs elle perd tout soutien politique. Les pouvoirs politiques réduisent les moyens mis à disposition de l’armée. Plusieurs analystes constatent en effet que le nombre d’accident d’avions militaires, ces derniers temps, sont l’effet de ces restrictions.

La République turque, née en 1923, a été un laboratoire fort intéressant. Dans quelle mesure les principes de démocratie et de sécularisme étaient-ils compatibles dans une société musulmane? Bien sûr, un certain équilibre a été atteint, pendant un assez long moment de l’histoire de la Turquie kémaliste, mais, aujourd’hui, force est de constater que ces équilibres n’existent quasi plus. Personne n’ose augurer ce que deviendra la Turquie le jour du centième anniversaire de la République. Ah oui... n’oublions pas que la Turquie, par dessus le marché, est candidate à l’adhésion pleine et entière à l’UE...

“M.” / “ ’t Pallieterke”, Anvers, 19 juin 2013.

vendredi, 21 juin 2013

In herinnering aan Marc. Eemans

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In herinnering aan Marc. Eemans (16 juni 1907 - 28 juli 1998)

 

Marc. Eemans wordt geboren op 16 juni 1907 te Dendermonde. Hij is onder meer actief als dichter, schilder en kunsthistoricus.

Al op zeer jonge leeftijd vertrouwd geraakt met het Brusselse artistieke milieu, begint hij onder invloed van Victor Servranckx zich op 15-jarige leeftijd te wijden aan de abstracte schilderkunst. In deze periode volgt hij lessen bij de symbolistische schilders Constant Montald en Emile Fabry. Hij schrijft voor toonaangevende avantgarde-tijdschriften als Het Overzicht, De Driehoek en Sept-arts. Vanaf 1925 schildert Eemans niet langer abstract. Hij ondergaat sterk de invloed van André Breton's Manifeste du surréalisme dat in het voorafgaande jaar verschijnt. Eemans onderhoudt intensieve contacten met de Brusselse surrealistische kring en geldt ook hier als de jongste binnen het gezelschap. Aanvankelijk voelt hij zich aangetrokken tot het communisme en schrijft hij in 1926 samen met de bevriende dichter René Baert Le Manifeste de l'Humanisme. Eemans' bronnen zullen echter veeleer mystiek van aard zijn. Een vroeg aanwezige belangstelling voor het werk van o.a. de Engelse en Duitse romantici (Percy Bysshe Shelley, Novalis), William Blake, Maurice Maeterlinck en Comté de Lautréamont wijst hem in deze richting. In 1930 komt het tot een definitieve breuk met de Brusselse kring en vervolgt hij zijn eigen weg. Datzelfde jaar richt Eemans samen met Baert de uitgeverij Hermès op, dat Eemans' eerste dichtbundel Vergeten te worden publiceert. Het (Franstalige) tijdschrift Hermès verschijnt van 1933 tot 1939 en wijdt speciale afleveringen aan (o.a.) Jan Ruusbroec, de Middelnederlandse mystiek, Meester Eckhart en het Soefisme. Niet onbelangrijk zijn de door Henry Corbin gerealiseerde Franse vertalingen van Duitse existentialistische auteurs (Martin Heidegger, Karl Jaspers). In nabeschouwing zou het project volgens Eemans gelijkenissen vertonen met de esoterische kring Gruppo di Ur, in 1927 mede-opgericht door de Italiaanse filosoof Julius Evola.

eemans_partout2.jpgEemans romantische en aristocratische gezindheid doen hem evolueren naar een eerder mythisch geïnspireerd nationaalsocialisme. “Eemans [zag] in het nazisme vooral een terugkeer tot de oertraditie, de wedergeboorte van een sacrale en magische wereld die ten onder was gegaan aan de technische, democratische maatschappij.” (1) Het in 1944 verschenen L'épreuve du feu: à la recherche d'une éthique van de hand van René Baert vormt een blauwdruk van deze visie.


In reactie op de naoorlogse Belgische kunst, die dan voornamelijk abstract-georiënteerd is, sticht Eemans in 1958 samen met de Waals-Brusselse schilder Aubin Pasque
Fantasmagie, het driemaandelijkse tijdschrift van het Centre International d'Actualité Fantastique et Magique. Ze vertegenwoordigt een fantastische schilderkunst (en literatuur) die navolging vindt in o.a. Frankrijk, Duitsland, Nederland, Tsjecho-Slowakije en Joegoslavië.

In de jaren 1970 komt Eemans in aanraking met het werk van Julius Evola, wiens traditioneel metafysische opvattingen hem diepgaand zullen beïnvloeden. Hij bezoekt Evoliaanse kringen in Italië en treedt in contact met Renato del Ponte, stichter van het Centro Studi Evoliani in Genua en redacteur van het tijdschrift Arthos. Er wordt overgegaan tot de vorming van een Brusselse studiekring (Studi Evoliani Bruxelles) die kortstondig nieuwsbrieven verzorgt, teksten en vertalingen uitgeeft, maar op weinig belangstelling kan rekenen.

Ter gelegenheid van Eemans' 65e verjaardag wordt door vrienden in 1982 een Marc. Eemans-stichting opgericht. Ongeacht haar functioneren was de doelstelling – het bestuderen van idealistische en symbolistische kunst en literatuur – ambitieus. Een archief van kunst, literatuur en muziek met betrekking tot diverse symbolen en mythen, niet slechts van België maar van Europa en elders in de wereld, zou worden ontsloten.

Nog tot in zijn laatste jaren geeft Eemans dissidente beschouwingen over zijn kunstenaarschap en het Belgische surrealisme.

Aanbevolen literatuur

Jespers, Henri-Floris (20-09-2009). Marc. Eemans en de 'gnostische' schilderkunst. (http://mededelingen.over-blog.com/article-36310697.html)

Tommissen, Piet (1972). Inleiding tot de idee Marc. Eemans. Brussel: Henry Fagne. (http://marceemans.wordpress.com/2012/08/15/p-tommissen-inleiding-tot-de-idee-marc-eemans)

Voor teksten van Marc. Eemans, zie http://marceemans.wordpress.com

Noten

(1) Henri-Floris Jespers, 'Marc. Eemans 90 jaar: een biecht', in: BRUtaal I (1997), nr. 1, p. 12.

jeudi, 20 juin 2013

EL TRATADO DE LIBRE COMERCIO ESTADOS UNIDOS – UNIÓN EUROPEA OTRO PASO HACIA LA GLOBALIZACIÓN

 

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EL TRATADO DE LIBRE COMERCIO ESTADOS UNIDOS – UNIÓN EUROPEA OTRO PASO HACIA LA GLOBALIZACIÓN
 
 
Enrique Ravello
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

Jean Baptiste Collbert, fue ministro  de fianzas de Luis XIV, el llamado “Rey Sol”, orador, inteligente, eficaz, gran parte del esplendor del reinado de Luis XIV se debió a su brillante  gestión. Collbert, impulsó una política económica llamada “colbertismo” o de forma más genérica, mercantilismo, su aplicación estuvo asociada al fortalecimiento de la monarquía absoluta y por lo tanto a la centralización del poder, y la capacidad e dirigir la economía del mismo.
El mercantilismo –aplicado también en otros estados europeos– se basa en un intervención dirigista del poder político en la actividad económica y el control de la moneda por parte del Estado, así como en la unificación del mercado interno, el aumento de la producción propia -controlando recursos naturales y mercados-,  la protección de la producción local ante la competencia extranjera, la imposición de aranceles a los productos extranjeros y el incremento de la oferta monetaria. Estas actuaciones tuvieron como finalidad última la formación de Estados lo más fuertes posible, lo que permitió un aumento de la riqueza, una mejora de la calidad de vida y el aumento de la población europea.
 
 
Proteccionismo frente a liberalismo
 
El mercantilismo como concepción tuvo su antítesis en el liberalismo, el hecho de que las potencias que defendía uno y otro modelo económico (Francia y Reino Unido) pugnasen por el dominio del comercio mundial, hizo de este enfrentamiento algo más que una cuestión ideológica. El liberalismo se fundamenta en el principio ideológico  de que  el individuo prima por encima del interés colectivo, la economía debe ser una vector independiente y alejado del control político, confiando de forma inconsciente en el “mercado” que mediante un “mecanismo invisible” (sic) autorregula sus diferencias y corrige las desigualdades sociales, de donde deriva su economicismo antipolítico. El mundo debe convertirse en un mercado mundial donde ni leyes ni estado, ni aranceles coarten su funcionamiento. No es de extrañar que los dos principales críticos del mercantilismo fueran los pensadores de referencia del liberalismo: Adam Smith y especialmente Ricardo.
La pugnas entra las dos concepciones se en el  XVIII y  XIX,  y la primera parte del siglo XX, en el que el liberalismo se fue imponiendo pero con fuertes resistencias en amplias zonas de Europa.
 
De la OMC al Tratado Interatlántico, la creación de un mercando mundial
 
Tras el final de la Segunda Guerra Mundial, se asiste a una liberalización continua del comercio mundial bajo el impulso de las grandes instituciones librecambistas y mundialistas como la Organización Mundial del Comercio (OMC), el Banco Mundial o el Fondo Monetario Internacional (FMI). 
 
En esos años el gobierno de los Estados Unidos propone a varios otros gobiernos la convocatoria de una Conferencia Internacional sobre el Comercio. En 1947 la ONU recoge esta iniciativa, eligiendo la ciudad de La Habana para celebrarla, en esa reunión establece el Acuerdo General de Arancel y Comercio (GATT), suscrito finalmente en Ginebra el 30 de octubre 1947 por 30 estados. Este GATT se basa en el principio del libre comercio internacional y en la progresiva supresión de aranceles y medidas proteccionista.  El GATT ha organizado sucesivas rondas en las que ha ido modelando su política neoliberal y aumentando el número de países firmantes. En la última ronda (Uruguay-Marrakesch 1986-1993) el número de estados firmantes llega a 120 y se constituye la Organización Mundial del Comercio (OMC) organismo que encargado de unificar las nomenclaturas arancelarias y de promover el librecambio a nivel mundial, los gobiernos de los estos miembros de OMC obedecen ciegamente las instrucciones de la OMC cuyo fin es la unificación del mercado mundial; hay que destacar que  Bruselas (UE) destaca en este nivel de sumisión al GATT, a pesar de ser Europa la zona más perjudica del mundo en la aplicación de  las directrices que emana de este organismo,  dejando a nuestras economías sin defensa ante el dumping social y económico de los productos llegados desde el tercer mundo.
 
Es en esta doble dinámica -creación de un mercado mundial y empobrecimiento de la economía europea- en el que se sitúa el nuevo Tratado de Libre Comercio entre la UE y EEUU, en cuyo texto se incluyen artículo que dicen cosas de este tipo:
 
Una estrecha asociación transatlántica es un instrumento clave para favorecer la mundializaicón basada en nuestros valores comunes y en la perspectiva  de un orden mundial equilibrado en materia económica y política.(Ya sabemos la idea de “equilibro” que tienen las élites mundialistas)
…reforzar el proceso de integración económica transatlántico… mediante la adopción de un marco en el que progresar en la integración económica entre la UE y los EEUU mediante la creación de un Consejo Económico Transatlántico (CET)
El acuerdo ya ha recibido la “luz verde” por parte de David Cameron y Angela Merkel tras la visita del secretario de Estado norteamericano, John Kerry en gira por Europa, que también le llevó a París donde fue recibido con fumata blanca por el sumiso François Hollande, que prometió también el apoyo de Francia al nuevo tratado.
 
El acuerdo, además de perpetuar la sumisión económica y política de la UE ante EEUU, pretende eliminar las restricciones europeas sobre la importación y comercialización de productos OMG, las desregularización en materia de protección de datos en favor de compañías como Google, Facebook o Amazoon, así como la derogación de la legislación en materia de medio ambiente y no contaminación.
 
En su sitio de internet el político y sociólogo Vicenç Navarro se sorprende la poca atención mediática que está teniendo la aprobación de esta tratado, que –como el también afirma– tendrá fatales consecuencias sobre la capacidad económica y calidad de vida de las clases populares de la UE. Navarro señala que –como siempre ocurre en este tipo de tratados– los únicos beneficiados serán las grandes empresas financieras y de servicios, cuyos lobbies presionan en Washington y Bruselas para acelerar la firma del proyecto. Además el Tratado prohibirá el monopolio de los servicios públicos, como en el terreno de la sanidad por ejemplo, lo que dejará abierta la puerta abierta al desmantelamiento de la Seguridad Social y la privatización total del sector.
 
Que la clase dirigente europea esté dispuesta a aceptar y firmar este Tratado que condena a la economía europea a la sumisión, provocará la pauperización de nuestra clases medias y populares, autorizará el desmoronamiento del sector público y permitirá atentados contra nuestra salud, es una prueba más de la necesidad de un cambio de paradigma político profundo y urgente en clava ecologista, social e identitaria.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya.

125. Geburtstag Emanuel Hirsch

125. Geburtstag Emanuel Hirsch

Karlheinz Weißmann

(Text aus dem Band Vordenker [2] des Staatspolitischen Handbuchs, Schnellroda 2012.)

Selbst seinem theologischen und politischen Hauptgegner, Karl Barth, erschien er als außergewöhnlich »gelehrter und scharfsinniger Mann«, und für Wolfgang Trillhaas, einen der wenigen, die sich mit ihm wissenschaftlich befaßten, als »der letzte Fürst der … evangelischen Theologie «. Sonst ist der Tonfall der Urteile über Emanuel Hirsch im allgemeinen negativ und scharf verurteilend.

Denn Hirsch erscheint als lebender Widerspruch zu der These, daß der Faschismus bzw. Nationalsozialismus per se geistfeindlich und theorieunfähig gewesen sei. Der »Nazi-Intellektuelle « (Robert P. Ericksen) hatte sich 1933 – wie sonst nur noch Heidegger, Schmitt oder Benn – rückhaltlos auf die Seite Hitlers und des NS-Regimes gestellt und anders als die Genannten seine Position auch nicht mehr revidiert. Als junger Dozent und seit 1921 als Professor für Kirchengeschichte galt Hirsch in erster Linie als Träger der von seinem Lehrer Karl Holl eingeleiteten »Lutherrenaissance «. Allerdings war bei Hirsch in der Nachkriegszeit schon eine gewisse Akzentverschiebung zu erkennen, die man im Grunde nur als Neuaufnahme liberaler Vorstellungen deuten konnte. Er betonte jedenfalls, daß es notwendig sei, zwischen der »Dialektischen Theologie« und dem »jungen Luthertum« zu vermitteln.

Ein Grund für seine Bemühungen in diese Richtung war weniger theologischer, eher politischer, im Grunde theologisch-politischer Natur. Denn Hirsch gehörte zu denen, die nicht nur unter der Kriegsniederlage und dem Versailler Vertrag litten, sondern die auch nicht verwanden, daß das Augusterlebnis von 1914 ohne bleibende Bedeutung für die Volksgemeinschaft geblieben war. Schon in seinem 1920 erschienenen Buch Deutschlands Schicksal – das bis 1925 drei Auflagen erlebte – hatte er seine Position unmißverständlich zum Ausdruck gebracht und sich als Vertreter der Konservativen Revolution zu erkennen gegeben. Allerdings war Hirschs Kritik der Weimarer Republik in der Hinsicht gemäßigt, daß er die Legitimität der neuen Verhältnisse prinzipiell anerkannte, vorausgesetzt, sie erwiesen sich tüchtig, den Deutschen zum Wiederaufstieg zu verhelfen. Bis zum Beginn der dreißiger Jahre hielt Hirsch an dieser Position fest und galt neben dem ihm eng verbundenen Paul Althaus als führender Kopf der Jungkonservativen im deutschen Protestantismus.

Öffentlich bekannte er sich bis 1932 zur DNVP, nahm dann allerdings vor der Reichspräsidentschaftswahl gegen Hindenburg und für Hitler Stellung. Der Vorgang erregte Aufsehen und führte zu scharfen Angriffen auf Hirsch, die ihn aber unbeeindruckt ließen. Er begründete in dem Buch Von christlicher Freiheit (1934) seinen Schritt theologisch und verwies auf die Notwendigkeit der wagenden Entscheidung. Zwischen Hirschs theologischen Auffassungen und denen einiger seiner schärfsten Gegner bestand allerdings nicht selten eine strukturelle Ähnlichkeit. Denn es gab bei ihm nicht nur die Nähe zu allen, die darauf beharrten, daß Gottes Handeln für den Christen in der Geschichte ablesbar bleiben müsse, sondern auch eine Art Deckungsgleichheit mit dem Programm der »Entmythologisierung« und der Vorstellung vom »mündigen Christentum«.

Was den ersten Punkt betrifft, so hat Hirsch nicht nur dezidiert zugunsten Bultmanns Stellung genommen und verlangt, daß jene »mythenzerstörende Reflexion« vorangetrieben werde, die mit der historischen Bibelkritik ihren Anfang genommen habe. Es gibt bei ihm auch Formulierungen, die fast denen Bonhoeffers gleichen, der im Kern wie Hirsch davon ausging, daß sich das »Wahrheitsverständnis« seit der Aufklärung ein für allemal verändert habe und die tradierten Vorstellungen von Gott, Kirche und Glaube nicht mehr aufrechtzuerhalten seien. Daß das alles gemeinhin übersehen wird, hat in erster Linie damit zu tun, daß die theologische Entwicklung Hirschs in den dreißiger und frühen vierziger Jahren verdeckt wird durch die Hartnäckigkeit, mit der er an seiner Auffassung von Gottes Tat an Hitler und dem Nationalsozialismus festhielt und die Vorstellung verteidigte, daß sich mit Hilfe der »Glaubensbewegung Deutsche Christen« (DC) der notwendige kirchliche Neuansatz bewerkstelligen lasse.

Tatsächlich war Hirsch – abgesehen von Gerhard Kittel – der einzige evangelische Theologe von Rang, der zur DC hielt, und in seiner Zeit als Dekan der Göttinger Theologischen Fakultät, wo er 1936 den Lehrstuhl für Systematik übernommen hatte, versuchte er auch das Programm des Reichskirchenministeriums gegen alle Widerstände der »Bekennenden« durchzusetzen. Nach seinem Rücktritt als Dekan, 1939, zog Hirsch sich zwar weitgehend auf die wissenschaftliche Arbeit zurück, aber daraus kann nicht auf einen Gesinnungswandel geschlossen werden. Das gute Dutzend Bücher, das er zwischen 1933 und 1943 abfaßte, diente vor allem dem Zweck, eine Bilanz der Entwicklung des Christentums zu ziehen und die Frage zu klären, welche Wege in Zukunft noch gangbar seien. In diesen Zusammenhang gehört auch das für jeden Theologen bis heute unverzichtbare Hilfsbuch zum Studium der Dogmatik (1937).

Man muß die außerordentliche Leistung Hirschs auch angesichts der Tatsache würdigen, daß er schon in seiner Jugend ein Auge verloren hatte und auf dem anderen seit Beginn der dreißiger Jahre erblindet war. Als er am 30. Mai 1945 einen Antrag stellte, wegen Dienstunfähigkeit aus dem Amt zu scheiden, war der eigentliche Grund allerdings, daß er die Entnazifizierung umgehen wollte. Es gab später Versuche, ihn regulär zu emeritieren, die aber alle fehlschlugen. Hirsch hat trotzdem seine wissenschaftliche – und in steigendem Maß – seine schriftstellerische Tätigkeit fortgesetzt.

Abgesehen davon, daß seine Hauptwerke wegen ihres Rangs immer weiter erschienen und einige neuere Arbeiten – etwa die magistrale, fünf Bände umfassende Geschichte der neueren evangelischen Theologie (1949– 1954) oder Hauptfragen christlicher Religionsphilosophie (1963) – ohne Zögern von großen Verlagen in deren Programm aufgenommen wurden, hatte Hirsch eine Art »Gemeinde« (um den Verlag »Die Spur«), die auch eine ambitionierte, bis in die Gegenwart fortgesetzte Gesamtausgabe vorantrieb, und ähnlich wie Schmitt einen »Hof« und einen engeren Kreis von Anhängern, die sich um den großen Verfemten sammelten und mehr oder weniger offen zu ihm bekannten.

Schriften: Fichtes Religionsphilosophie im Rahmen der philosophischen Gesamtentwicklung Fichtes, Göttingen 1914; Christentum und Geschichte in Fichtes Philosophie, Tübingen 1920; Deutschlands Schicksal, Göttingen 1920; Die gegenwärtige geistige Lage, Göttingen 1934; Christliche Freiheit und politische Bindung, Hamburg 1935; Hilfsbuch zum Studium der Dogmatik, 1937 (4. Aufl. 2002); Die Umformung des christlichen Denkens in der Neuzeit, Tübingen 1938; Geschichte der neuern evangelischen Theologie im Zusammenhang mit den allgemeinen Bewegungen des europäischen Denkens, 5 Bde., Gütersloh 1949–54 (5. Aufl. 1975); Hauptfragen christlicher Religionsphilosophie, Berlin 1963.

Literatur: Ulrich Barth: Die Christologie Emanuel Hirschs, Berlin 1992; Robert P. Ericksen: Theologen unter Hitler: Das Bündnis zwischen evangelischer Dogmatik und Nationalsozialismus, München 1986; Joachim Ringleben (Hrsg.): Christentumsgeschichte und Wahrheitsbewußtsein: Studien zur Theologie Emanuel Hirschs, Berlin 1991.


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Gustave Le Bon 1841-1931

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Gustave Le Bon
1841-1931
 
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  1. On ne se conduit pas avec son intelligence mais avec son caractère.
    (Aphorismes du temps présent, p.155, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  2. On ne saurait juger des sentiments d'un être d'après sa conduite dans un cas déterminé. L'homme d'une circonstance n'est pas celui de toutes les circonstances.
    (Aphorismes du temps présent, p.156, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  3. Supposer chez les autres des sentiments identiques à ceux qui nous mènent, est se condamner à ne jamais les comprendre.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  4. Quand on ne gêne pas par sa volonté, on nuit souvent par son inertie.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  5. Les oeuvres importantes résultent plus rarement d'un grand effort que d'une accumulation de petits efforts.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  6. La vanité est pour les imbéciles une puissante source de satisfaction. Elle leur permet de substituer aux qualités qu'ils n'acquerront jamais, la conviction de les avoir toujours possédées.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  7. Nul besoin d'être loué quand on est sûr de soi. Qui recherche la louange doute de sa propre valeur.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  8. Appartenir à une école, c'est perdre sa personnalité ; ne pas appartenir à une école, c'est abdiquer toute possibilité de prestige.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  9. Les grandes pensées viennent de l'esprit et non du coeur comme on l'a soutenu, mais c'est du coeur qu'elles tirent leur force.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  10. Le caractère et l'intelligence étant rarement réunis, il faut se résigner à choisir ses amis pour leur caractère et ses relations pour leur intelligence.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  11. On n'est pas maître de ses désirs, on l'est souvent de sa volonté.
    (Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  12. Une volonté forte a le plus souvent un désir fort pour soutien. Le désir est l'âme de la volonté.
    (Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  13. En matière de sentiment, l'illusion crée vite la certitude.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  14. Les sentiments simulés finissent quelquefois par devenir des sentiments éprouvés.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  15. Les diverses formes de logiques : mystique, sentimentale et rationnelle n'ont pas de commune mesure. Elles peuvent se superposer mais non se concilier.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  16. Ce qu'on fait par orgueil est souvent supérieur à ce qu'on accomplit par devoir.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  17. Démontrer qu'une chose est rationnelle ne prouve pas toujours qu'elle soit raisonnable.
    (Aphorismes du temps présent, p.162, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  18. L'homme ne possède que deux certitudes absolues : le plaisir et la douleur. Elles orientent toute sa vie individuelle et sociale.
    (Aphorismes du temps présent, p.163, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  19. Les grands manieurs d'hommes furent toujours des créateurs de désirs. Les réformateurs ne font que substituer un désir à un autre désir.
    (Aphorismes du temps présent, p.164, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  20. Selon les divers ordres d'activité, la femme est inférieure ou supérieure à l'homme. Elle est rarement son égale.
    (Aphorismes du temps présent, p.166, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  21. La femme ne pardonne pas à l'homme de deviner ce qu'elle pense à travers ce qu'elle dit.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  22. Dominer ou être dominée, il n'y a pas, pour l'âme féminine, d'autre alternative.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  23. L'homme ne croit guère la femme que quand elle ment. Il la condamne ainsi souvent à mentir.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  24. En amour, quand on demande des paroles, c'est qu'on a peur d'entendre les pensées.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  25. L'amitié est plus souvent une porte de sortie qu'une porte d'entrée de l'amour.
    (Aphorismes du temps présent, p.168, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  26. On n'est pas toujours digne de l'amour qu'on provoque, on l'est généralement des amitiés qu'on inspire.
    (Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  27. L'amour devenu clairvoyant est bien près de finir.
    (Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  28. Une opinion peut avoir des origines affectives, mystiques ou rationnelles. L'origine rationnelle est la plus rare.
    (Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  29. Le milieu crée nos opinions. Les passions et l'intérêt les transforment.
    (Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  30. Il faut posséder un esprit très indépendant pour se créer cinq ou six opinions personnelles dans le cours de l'existence.
    (Aphorismes du temps présent, p.171, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  31. Il n'y a guère aujourd'hui de journaux assez indépendants pour permettre à leurs rédacteurs des opinions personnelles.
    (Aphorismes du temps présent, p.172, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  32. En politique, les choses ont moins d'importance que leurs noms. Déguiser sous des mots bien choisis, les théories les plus absurdes, suffit souvent à les faire accepter.
    (Aphorismes du temps présent, p.174, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  33. Chez beaucoup d'hommes, la parole précède la pensée. Ils savent seulement ce qu'ils pensent après avoir entendu ce qu'ils disent.
    (Aphorismes du temps présent, p.175, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  34. La contagion mentale est le plus sûr agent de propagation des opinions et des croyances. Les convictions politiques ne se fondent guère autrement, on tâche ensuite de leur donner un aspect rationnel pour les justifier.
    (Aphorismes du temps présent, p.176, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  35. L'art des grands meneurs est de susciter chez ceux qu'ils entraînent des personnalités nouvelles.
    (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  36. Pour acquérir une autorité momentanée, il suffit généralement de persuader qu'on la possède.
    (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  37. On domine plus facilement les peuples en excitant leurs passions qu'en s'occupant de leurs intérêts.
    (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  38. Une erreur, auréolée de prestige, exercera toujours plus d'action qu'une vérité sans prestige.
    (Aphorismes du temps présent, p.178, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  39. Vouloir imposer nos institutions, nos coutumes et nos lois aux indigènes d'une colonie, c'est prétendre substituer au passé d'une race le passé d'une autre race.
    (Aphorismes du temps présent, p.182, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  40. Créer des idées qui influenceront les hommes, c'est mettre un peu de soi-même dans la vie de ses descendants.
    (Aphorismes du temps présent, p.183, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  41. La foule ne retient guère des évènements que leur côté merveilleux. Les légendes sont plus durables que l'histoire.
    (Aphorismes du temps présent, p.186, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  42. Le poids du nombre tend chaque jour à se substituer au poids de l'intelligence. Mais si le nombre peut détruire l'intelligence, il est incapable de la remplacer.
    (Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  43. Les foules comprennent rarement quelque chose aux évènements qu'elles accomplissent.
    (Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  44. Les grandes assemblées possèdent les principales caractéristiques des foules : Niveau intellectuel médiocre, excitation excessive, fureurs subites, intolérance complète, obéissance servile aux meneurs.
    (Aphorismes du temps présent, p.189, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  45. L'homme médiocre augmente sa valeur en faisant partie d'un groupe ; l'homme supérieur la diminue.
    (Aphorismes du temps présent, p.190, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  46. L'élite d'un peuple crée ses progrès, les individus moyens font sa force.
    (Aphorismes du temps présent, p.193, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  47. Les progrès d'un peuple ne sont déterminés ni par les gouvernements ni par les révolutions, mais par la somme des efforts des individus qui la composent.
    (Aphorismes du temps présent, p.194, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  48. Les hommes en société ne pouvant vivre sans tyrannie, la plus acceptable est encore celle des lois.
    (Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  49. Les lois stabilisent les coutumes, elles peuvent rarement en créer.
    (Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  50. Une loi qui ne sanctionne pas simplement la coutume, c'est-à-dire l'expérience du passé, ne fait que codifier notre ignorance de l'avenir.
    (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  51. Croire, comme les politiciens, à la puissance transformatrice des lois, c'est oublier que derrière les phénomènes visibles, se trouvent toujours des forces invisibles qui les déterminent.
    (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  52. Un délit généralisé devient bientôt un droit.
    (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  53. Dès qu'on possède la force, on cesse d'invoquer la justice.
    (Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  54. On ne peut opposer le droit à la force, car la force et le droit sont des identités. Le droit est de la force qui dure.
    (Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  55. Une vertu pratiquée sans effort est une qualité, non une vertu.
    (Aphorismes du temps présent, p201., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  56. La morale s'apprend seulement par la pratique. Elle fait partie, comme les arts, de ces connaissances que ne sauraient enseigner les livres.
    (Aphorismes du temps présent, p.201, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  57. Le même sentiment peut être appelé vice ou vertu suivant son utilité sociale. Étendu à la famille, à la tribu, à la patrie, l'égoïsme individuel devient une vertu. L'orgueil, défaut individuel, est également une vertu collective.
    (Aphorismes du temps présent, p.202, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  58. Possible entre individus, la tolérance ne l'est jamais entre collectivités.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  59. L'intolérance représente souvent dans la vie des peuples une vertu nécessaire à l'action.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  60. Excuser le mal, c'est le multiplier.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  61. Dans le domaine moral, l'homme moderne détruit plus vite qu'il ne bâtit.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  62. Les gens vertueux se vengent souvent des contraintes qu'ils s'imposent par l'ennui qu'ils inspirent.
    (Aphorismes du temps présent, p.204, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  63. On ne peut rien sur l'homme dont l'idéal est de sacrifier sa vie pour une croyance.
    (Aphorismes du temps présent, p.205, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  64. Incapable de vivre sans certitude, l'homme préférera toujours les croyances les moins défendables aux négations les plus justifiées.
    (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  65. L'intolérance de certains libres penseurs, résulte fréquemment de la religiosité inconsciente dont l'atavisme a rempli leurs âmes.
    (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  66. La libre pensée ne constitue souvent qu'une croyance, qui dispense de la fatigue de penser.
    (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  67. La raison crée le progrès, mais les bâtisseurs de croyances mènent l'histoire. Du fond de leurs tombeaux, de grands hallucinés comme Bouddha et Mahomet, courbent encore des millions d'hommes sous l'enchantement de leurs rêves.
    (Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  68. Les peuples survivent rarement à la mort de leurs dieux.
    (Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  69. Comme la politique, l'art est guidé par quelques meneurs, suivis d'une foule de menés.
    (Aphorismes du temps présent, p.210, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  70. Le beau, c'est ce qui nous plaît, et ce qui nous plaît se détermine moins par le goût personnel, que par celui des personnes influentes, dont la contagion mentale impose le jugement.
    (Aphorismes du temps présent, p.211, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  71. Le véritable artiste crée, même en copiant.
    (Aphorismes du temps présent, p.212, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  72. La force des rites est telle, qu'ils survivent longtemps à la foi qui les avaient [sic] fait naître.
    (Aphorismes du temps présent, p.214, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  73. On rencontre rarement un homme acceptant d'exposer sa vie pour une vérité rationnelle. On en trouve aisément des milliers prêts à se faire tuer pour une croyance.
    (Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  74. Lorsqu'une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu'elle appartient au cycle de la croyance et non à celui de la connaissance.
    (Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  75. L'intolérance est la compagne nécessaire des convictions fortes. Entre sectateurs de croyances voisines, elle est beaucoup plus accentuée qu'entre défenseurs de dogmes sans parenté.
    (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  76. L'hypothèse est une croyance souvent prise pour une connaissance.
    (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  77. Une croyance n'étant ni rationnelle, ni volontaire, aucune des absurdités qu'elle peut enseigner ne saurait nuire à sa propagation.
    (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  78. Ne pas croire les choses possibles, c'est les rendre impossibles. Une des forces de la foi est d'ignorer l'impossible.
    (Aphorismes du temps présent, p.219, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  79. L'éducation est l'art de faire passer le conscient dans l'inconscient.
    (Aphorismes du temps présent, p.220, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  80. Instruire n'est pas éduquer. L'instruction enrichit la mémoire. L'éducation crée chez l'homme des réflexes utiles et lui apprend à dominer les réflexes nuisibles.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  81. Quelques années suffisent pour instruire un barbare. Il faut parfois des siècles pour l'éduquer.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  82. Développer chez l'homme la réflexion, le jugement, l'énergie et le sang-froid, serait autrement nécessaire que de lui imposer l'insipide phraséologie, qui constitue l'enseignement scolaire.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  83. Confiner l'esprit dans l'artificiel et le rendre incapable d'observation, est le plus sûr résultat des méthodes théoriques ne montrant le monde qu'à travers les livres.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  84. Canalisée par une bonne méthode, l'intelligence la plus faible arrive à progresser.
    (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  85. Acquiérir une méthode, c'est posséder l'art d'économiser le temps, et, par suite, d'en accroître la durée.
    (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  86. Vouloir enseigner trop de choses empêche l'élève d'en apprendre aucune. Ce principe fondamental semble ignoré ou méconnu de notre Université.
    (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  87. Une des grandes illusions de la démocratie est de s'imaginer que l'instruction égalise les hommes. Elle ne sert souvent qu'à les différencier davantage.
    (Aphorismes du temps présent, p., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  88. Notre système d'éducation classique a fini par créer une aristocratie de la mémoire, n'ayant aucun rapport avec celle du jugement et de l'intelligence.
    (Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  89. Le choix d'un système d'éducation a plus d'importance pour un peuple que celui de son gouvernement.
    (Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  90. Des hommes d'élite réunis en groupe ne constituent plus une élite. Pour garder son niveau, l'esprit supérieur doit rester solitaire.
    (Aphorismes du temps présent, p.224, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  91. L'élite crée, la plèbe détruit.
    (Aphorismes du temps présent, p.225, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  92. Des trois conceptions possibles de la vie : optimiste, pessimiste, résignée, la dernière est peut-être la plus sage, mais aussi la moins génératrice d'action.
    (Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  93. L'évolution de la philosophie rationnelle consiste surtout à discuter en termes nouveaux des problèmes fort anciens.
    (Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  94. Chaque phénomène a son mystère. Le mystère est l'âme ignorée des choses.
    (Aphorismes du temps présent, p.228, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  95. Le matérialisme a prétendu se substituer aux religions, mais aujourd'hui la matière est devenue aussi mystérieuse que les dieux qu'elle devait remplacer.
    (Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  96. Une des supériorités du savant sur l'ignorant est de sentir où commence le mystère.
    (Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  97. Le besoin de certitude a toujours été plus fort que le besoin de vérité.
    (Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  98. La valeur pratique d'une vérité se mesure au degré de croyance qu'elle inspire.
    (Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  99. Revêtir l'erreur d'une forme séduisante, suffit souvent pour la faire accepter comme vérité.
    (Aphorismes du temps présent, p236., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  100. C'est nuire à la découverte de la vérité que de l'apprécier, comme les pragmatistes, d'après son degré d'utilité.
    (Aphorismes du temps présent, p.236, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  101. Une vérité est une étape provisoire sur une route qui n'a pas de fin.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  102. Il y a des vérités absolues dans le temps mais non dans l'éternité.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  103. Présentée sous forme mathématique, l'erreur acquiert un grand prestige. Le sceptique le plus endurci attribue volontiers aux équations de mystérieuses vertus.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  104. Une illusion tenue pour vraie agit comme une vérité.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  105. La valeur attribuée à une doctrine dépend beaucoup moins de la justesse de cette doctrine que du presige possédé par celui qui l'énonce.
    (Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  106. Une vérité trop claire cesse bientôt d'être une vérité féconde.
    (Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  107. L'intelligence fait penser. La croyance fait agir.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  108. Si l'homme avait commencé par penser au lieu l'agir, le cycle de son histoire serait clos depuis longtemps.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  109. Illusoires ou réelles, les certitudes sont génératrices d'action. L'homme privé de certitudes serait comme un vaisseau sans gouvernail, une machine sans moteur.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  110. L'absurde et l'impossible n'ont jamais empêché une croyance suffisamment forte de faire agir.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  111. Savoir ce qu'on doit faire n'est pas du tout savoir ce qu'on fera.
    (Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  112. Les propositions admises sans discussion deviennent rarement des mobiles d'action.
    (Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  113. La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort.
    (Aphorismes du temps présent, p.243, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  114. Contrairement aux idées démocratiques, la psychologie enseigne que l'entité collective, nommée Peuple, est très inférieure à l'homme isolé.
    (Aphorismes du temps présent, trad. #551 &Le démocratique besoin de paraître est le plus coûteux et le moins profitable des besoins. *(, p.244, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  115. La soif d'égalité n'est souvent qu'une forme avouable du désir d'avoir des inférieurs et pas de supérieurs.
    (Aphorismes du temps présent, p.245, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  116. L'imprécision des doctrines socialistes est un élément de leur succès. Il importe pour un dogme de ne se préciser qu'après avoir triomphé.
    (Aphorismes du temps présent, p.247, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  117. Substituer l'initiative et la responsabilité collective à l'initiative et à la responsabilité individuelles, c'est faire descendre l'homme très bas sur l'échelle des valeurs humaines.
    (Aphorismes du temps présent, p.249, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  118. Reculer devant l'effort qu'on croit inutile, est renoncer d'avance à tout succès.
    (Aphorismes du temps présent, p.250, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  119. Les seules révolutions durables sont celles de la pensée.
    (Aphorismes du temps présent, p.252, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  120. L'être vraiment malheureux est celui à qui on persuade que son était est misérable. Ainsi procèdent les meneurs pour faire les révolutions.
    (Aphorismes du temps présent, p.253, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  121. Les révolutions qui commencent résultent le plus souvent de croyances qui finissent.
    (Aphorismes du temps présent, p.255, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  122. La première phase d'évolution d'une démocratie triomphante est de détruire les anciennes aristocraties, la seconde d'en créer de nouvelles.
    (Aphorismes du temps présent, p.258, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  123. Un peuple qui réclame sans cesse l'égalité est bien près d'accepter la servitude.
    (Aphorismes du temps présent, p.259, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  124. Toute la politique se ramène à ces deux règles, savoir et prévoir.
    (Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  125. Un gouvernement n'est pas le créateur d'une époque, mais sa création.
    (Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  126. Juger un évènement inévitable, c'est en faire une fatalité.
    (Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  127. En politique, comme dans la vie, le succès appartient généralement aux convaincus et rarement aux sceptiques.
    (Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  128. En politique, il est moins dangereux de manquer d'idées directrices que d'en avoir de fausses.
    (Aphorismes du temps présent, p.262, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  129. Le plus sûr moyen de détruire le principe d'autorité est de parler à chacun de ses droits et jamais de ses devoirs. Tous les hommes sont prêts à exercer les premiers, très peu se préoccupent des seconds.
    (Aphorismes du temps présent, p.264, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  130. Le rôle du savant est de détruire les chimères, celui de l'homme d'État de s'en servir.
    (Aphorismes du temps présent, p.265, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  131. L'homme supérieur sait utiliser la fatalité, comme le marin utilise le vent, quelle que soit sa direction.
    (Aphorismes du temps présent, p.268, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  132. Le nombre des soldats victimes de la grande guerre est connu. Celui des idées et des croyances détruites par elle reste encore ignoré.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.282, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  133. La vérité, pour la grande majorité des hommes, étant ce qu'ils croient, c'est surtout avec leurs croyances qu'on doit gouverner les peuples.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  134. Une des graves difficultés de la politique est l'obligation de gouverner avec des idées tenues pour vraies par les multitudes alors que ces idées sont erronées.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  135. Quel que soit le mode de gouvernement, il aboutit toujours à une oligarchie : permanent dans le régime monarchique, éphémère dans le régime démocratique.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p284., Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  136. Reculer devant un danger a pour résultat certain de le grandir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  137. Un ministre ne saurait être le même homme au pouvoir et hors du pouvoir. Au pouvoir, il s'occupe nécessairement des intérêts généraux. Hors du pouvoir, il perçoit seulement ses intérêts personnels, dont le plus essentiel est de remonter au pouvoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  138. Si destructive que soit une croyance politique, elle trouve toujours pour la défendre des intellectuels dont les ambitions dépassaient les capacités.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.289, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  139. Dès qu'elles atteignent un certain degré, les croyances mystiques, religieuses ou politiques, deviennent fatalement destructives.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  140. Une des forces du convaincu est de ne pas discuter la valeur rationnelle de sa croyance.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  141. En politique et en religion, le rêve des convaincus fut toujours de pouvoir massacrer sans pitié les hommes qui ne pensent pas comme eux.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  142. En politique, une vérité indiscutée n'est souvent qu'une erreur suffisamment répétée.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  143. Constituer un parti politique revient généralement à revêtir de noms nouveaux des choses fort anciennes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.293, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  144. Une des plus fréquentes sources d'erreurs politiques est d'attribuer à des causes uniques des événements de causes nombreuses et compliquées.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  145. La crainte des électeurs, la peur des responsabilités, la préoccupation exclusive de l'heure présente, constituent pour un homme politique moderne trois sources d'erreur auxquelles il est difficile d'échapper.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  146. Suivre toujours l'opinion mobile des multitudes, c'est se résigner à ne rien prévoir, rien empêcher, rien pouvoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  147. Bien que la politique soit certainement l'art dont la pratique exigerait le plus de jugement, c'est celui où il s'en dépense le moins.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  148. Depuis les origines de l'histoire, les relations entre peuples faibles et peuples forts furent exactement celles du gibier avec le chasseur.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  149. L'idée finit quelquefois par dominer le canon, mais privée de la protection du canon elle reste sans force.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  150. Ce n'est pas à la liberté mais à la servitude que beaucoup de révolutionnaires modernes aspirent sans le savoir. La liberté n'est conçue par eux que sous forme de soumission à un maître dont les moindres paroles sont des oracles. Toutes les révolutions modernes se terminent par la création d'un autocrate.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.313, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  151. En politique internationale, les coups d'épingle répétés finissent par engendrer des coups de canon.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.317, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  152. Un allié trop puissant est parfois aussi redoutable qu'un ennemi déclaré. L'alliance d'un peuple faible avec un peuple fort ne constitue généralement pour le peuple faible qu'une forme atténuée de la servitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.323, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  153. Dès que le principe d'autorité s'introduit dans une science, le développement de cette science s'arrête.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.328, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  154. Une des erreurs démocratiques les plus répandues est de croire que les lois peuvent établir des coutumes. En réalité, les coutumes engendrent finalement des lois, mais les lois ne créent que rarement des coutumes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.329, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  155. La force ne prime pas le droit, mais le droit ne se démontre que par la force.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  156. Le droit sans force est comparable aux décors de forteresse peints sur les toiles d'un théâtre. Incapables de résister au moindre choc, ils ne conservent leur aspect que si l'on n'y touche pas.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  157. L'extrémisme observé chez tous les partis révolutionnaires est un état mental où l'homme, dominé par une idée fixe, devient incapable de percevoir les réalités et leurs conséquences.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  158. Les extrémistes de toutes opinions possèdent, malgré la divergence des buts poursuivis, des caractères identiques. L'extrémiste sincère est mystique, violent et borné.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  159. Un extrémiste qui possèderait quelque trace de jugement, de sens critique et de clairvoyance cesserait aussitôt d'être extrémiste.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  160. Le socialisme aux États-Unis diffère totalement du socialisme européen. L'idéal du travailleur américain est de devenir patron, alors que l'ouvrier latin rêve surtout la suppression du patron.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  161. Si la jalousie, l'envie et la haine pouvaient être éliminés de l'univers, le socialisme disparaîtrait le même jour.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  162. La discipline rigide acceptée par les adeptes du syndicalisme montre à quel point il deviendra despotique. On peut se demander si l'esclavage total de l'individu ne constitue pas l'aboutissement nécessaire de l'évolution démocratique.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.342, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  163. La liberté n'est, le plus souvent, pour l'homme que la faculté de choisir sa servitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.347, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  164. La prédominance actuelle de la technique confère à l'ingénieur et à l'ouvrier une autorité comparable à celle des hommes d'Église pendant le moyen âge.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.349, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  165. Bien des révolutions seront, sans doute, encore nécessaires pour prouver que les changements d'institutions politiques ont une influence très faible sur la vie des nations. C'est la mentalité des peuples et non les institutions qui détermine leur histoire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.352, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  166. Les livres d'histoire révèlent surtout les croyances de leurs auteurs.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.357, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  167. Des ententes provisoires sont supérieures aux alliances parce qu'une alliance, quelle que soit sa forme, ne survit pas à l'évanouissement des intérêts qui la firent naître.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  168. Le grand talent des historiens doués de prestige est de rendre vraisemblables les invraisemblances de l'histoire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  169. Les découvertes de la psychologie suffisent à montrer que l'histoire classique est le récit d'évènements aussi incompris de leurs auteurs que des écrivains qui les racontèrent.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  170. Vouloir interpréter au point de vue rationnel un sentiment ou une croyance, c'est s'interdire de les comprendre. Le rationnel dont le rôle se montre si grand dans la genèse des découvertes exerce une très faible influence dans la vie des peuples.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.360, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  171. Les contes, les légendes, les oeuvres d'art, les romans même, sont beaucoup plus véridiques que les livres d'histoire. Ils expriment la sensibilité d'une époque, alors que le langage rationnel des historiens ne la fait pas connaître.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  172. Notre opinion des choses doit naturellement varier avec l'évolution de ces choses. L'ignorant seul possède des opinions invariables.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  173. Il est aussi difficile de vivre avec les hommes ne changeant jamais d'idées qu'avec ceux qui en changent constamment.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.362, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  174. On trouve plus facilement mille hommes prêts à obéir qu'un seul capable de prendre une initiative.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  175. Ne nous plaignons pas trop de voir l'hypocrisie gouverner les hommes. Le monde deviendrait vite un enfer si l'hypocrisie en était bannie.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  176. L'être qui ne sait pas dominer ses impulsions instinctives devient facilement esclave de ceux qui lui proposent de les satisfaire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.365, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  177. Une des grandes causes de faiblesse des peuples latins tient à ce que tout le personnel dirigeant est issu d'examens universitaires prouvant la mémoire des candidats, mais nullement les qualités de caractère qui font la valeur de l'homme dans la vie.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.366, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  178. La raison se met facilement au service des sentiments, alors que ces derniers se mettent rarement au service de la raison. Cette loi psychologique explique l'origine de guerres qu'aucun argument rationnel ne pourrait justifier.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.368, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  179. L'habitude, permettant de canaliser les intuitions et réfréner les impulsions, constitue un guide de la vie plus sûr que tous les enseignements des livres.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.369, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  180. La nourriture intellectuelle donnée par l'instruction est comparable à la nourriture matérielle. Ce n'est pas ce qu'on mange qui nourrit, mais seulement ce qu'on digère.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  181. Beaucoup de nos idées sociales seront transformées lorsqu'on découvrira qu'un ouvrier habile est intellectuellement fort supérieur à un bachelier médiocre.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  182. Il n'est d'éducation utile que celle cultivant les aptitudes spéciales de chaque être. On obtient alors tout ce que l'élève peut donner sans exiger un inutile travail.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  183. En imposant à tous les élèves une instruction identique, on obtient un minimum de rendement avec un maximum d'efforts.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  184. La discipline peut remplacer bien des qualités. Aucune ne remplace la discipline.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  185. Le jugement sans volonté est aussi inutile que la volonté sans jugement.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  186. Les foules et les individus de mentalité inférieure possèdent ce caractère commun d'être fortement influencés par les évènements présents et très peu par leurs conséquences, si inévitables qu'elles puissent être.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  187. L'erreur individuelle est tenue pour vérité dès qu'elle devient collective. Aucun argument rationnel ne peut alors l'ébranler.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  188. Une collectivité n'a d'autre cerveau que celui de son meneur.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  189. Croyances politiques et croyances religieuses ont un même mécanisme de propagation. L'affirmation, la répétition, le prestige et la contagion suffisent à créer des suggestions auxquelles les collectivités résistent rarement.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  190. La mentalité grégaire des foules permettra toujours aux meneurs d'imposer une doctrine quelconque. Les plus absurdes croyances ne manquèrent jamais d'adeptes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.379, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  191. Les découvertes individuelles transforment les civilisations. Les croyances collectives régissent l'histoire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  192. La grande force des décisions collectives réside dans le pouvoir mystique que le nombre exerce sur l'âme des multitudes. C'est pour cette raison que les chefs d'État sont obligés de paraître s'appuyer sur l'opinion populaire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  193. Si la publicité des journaux constitue un moyen de persuasion très efficace, c'est que peu d'esprits se trouvent assez forts pour résister au pouvoir de la répétition. Chez la plupart des hommes, elle crée bientôt la certitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.383, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  194. En matière scientifique, pour être cru il faut prouver. En politique, les discours d'un orateur doué de prestige suffisent à créer d'imaginaires certitudes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  195. La presse canalise l'opinion beaucoup plus qu'elle ne la dirige. Elle sert aussi à condenser en termes nets des milliers de petites opinions fragmentaires trop incertaines pour être clairement formulées.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  196. C'est s'illusionner sur les hommes d'État que s'imaginer qu'ils apporteront dans leurs actes l'énergie manifestée dans leurs discours.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  197. Croire qu'on doit croire, c'est déjà croire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.393, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  198. Les chrétiens qualifiant d'absurde l'adoration du crocodile par les Égyptiens ou du serpent par les Hindous ne se doutent pas que leurs descendants jugeront aussi absurde l'adoration d'un Dieu jugeant nécessaire de laisser crucifier son fils pour racheter une désobéissance à ses ordres.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.396, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  199. Le vrai miracle du Christiannisme est d'avoir pu faire accepter pendant vingt siècles à des esprits capables de raisonner la prodigieuse légende d'un Dieu condamnant son fils à un dégradant supplice et fabricant un enfer éternel pour y punir ses créatures.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.397, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  200. Vouloir comprendre trop vite est se condamner à ne jamais comprendre.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.399, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  201. Vivre c'est changer. Le changement est l'âme des choses.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.400, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  202. Le savant est souvent embarrassé pour déterminer les causes d'un phénomène. L'ignorant ne l'est jamais.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.401, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  203. Les hommes se passent facilement de vérités. Ils n'ont jamais vécu sans certitudes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.402, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  204. Il faut parfois longtemps pour qu'une vérité démontrée devienne une vérité acceptée.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  205. Les faits scientifiquement démontrés restent immuables mais leur explication varie avec les progrès de la connaissance. [...] L'atome, jadis miracle de simplicité, est devenu miracle de complexité.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  206. La mort intellectuelle commence dès que les opinions deviennent trop fixées pour changer. L'homme, même resté jeune, entre alors dans le domaine des morts. Le présent et l'avenir ne sont plus concevables pour lui qu'enveloppés de passé.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.408, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  207. L'espérance de posséder les choses rend-elle plus heureux que la possession de ces choses ? Répondre à cette question impliquerait la connaissance d'un thermomètre du bonheur.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  208. La hardiesse sans jugement est dangereuse ; le jugement sans hardiesse, inutile.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  209. Savoir sans vouloir ne crée pas de pouvoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  210. La vieillesse représente souvent une forme peu atténuée de la servitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  211. L'injustice dont on profite devient vite de la justice.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  212. Les idées fixes rendent impossible la perception des réalités les plus visibles. Bien voir est souvent aussi difficile que prévoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.413, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)

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LA LEGIÓN JURA DE BANDERA EN RONDA 2012

LA LEGIÓN JURA DE BANDERA EN RONDA 2012

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