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jeudi, 21 mars 2013

Le problème de Chypre et ses conséquences

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Le problème de Chypre et ses conséquences

 

La zone euro et le FMI ont annoncé avoir trouvé le samedi 16 mars matin un accord sur un plan de sauvetage de Chypre. Mais, alors que le gouvernement Chypriote demandait 17 milliards, ce plan ne lui en accorde qu’un maximum de 10 milliards. Il faut alors pour combler la différence mettre en œuvre une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires qui rapportera, on l’espère à cet instant, 5,8 à 6 milliards comme indiqué samedi par le chef de file de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Nicosie devient le cinquième pays de la zone euro à bénéficier d’un programme d’aide européen et international. Le problème vient de ce que le système bancaire chypriote est sans commune mesure avec l’économie du pays.

Le plan du 16 mars

Pour réduire leur participation à 10 milliards, les bailleurs de fonds ont donc demandé à Nicosie d’instaurer une taxe exceptionnelle de 6,75 % sur les dépôts bancaires en deçà de 100 000 euros, et de 9,9 % au-delà. Ce prélèvement, dont le principe n’est en rien scandaleux, le devient par son côté très fortement inégalitaire mais aussi parce qu’il s’accompagne d’une retenue à la source sur les intérêts de ces dépôts. À ces taxes s’ajoutent des privatisations prévues (mais non encore chiffrées) et une hausse de l’impôt sur les sociétés, qui passera de 10 à 12,5 %.

Les bailleurs de fonds de Chypre ont renoncé à un effacement de dette, qui aurait fait subir de lourdes pertes aux créanciers privés (ce qui fut pourtant fait en Grèce au printemps 2012). Il faut ajouter qu’une telle mesure était fermement rejetée par Nicosie en raison de ces implications sur la confiance dans les banques. Mais les mesures proposées ne valent guère mieux. Tous les épargnants seront touchés par ces nouvelles taxes, qu’ils soient chypriotes ou étrangers, en particulier russes mais aussi britanniques. En effet, la Grande-Bretagne entretient deux importantes bases à Chypre, où stationnent plusieurs milliers de militaires et leurs familles. Les autorités ont déjà pris des mesures pour geler les sommes sur les comptes, et une loi devait être adoptée au cours du week-end pour permettre cette opération et empêcher une fuite massive des capitaux. Or, le vote de cette loi a été reporté à lundi (qui est un jour férié) en raison des oppositions au Parlement. Il est probable que cette loi, si elle est votée en définitive, ne le sera pas avant mardi ou mercredi. Les banques devront rester fermées jusque là, et ceci va certainement encourager la panique et le mécontentement, déjà très perceptibles.

Les réactions des créanciers

On ne pénalise pas Chypre“, a déclaré Jeroen Dijsselbloem qui a ajouté : “Nous sommes aux côtés du gouvernement chypriote, c’est ce paquet qui permettra une restructuration du secteur bancaire et rendra la dette durable“. La directrice du FMI, Christine Lagarde, dont l’institution devrait participer au plan d’aide chypriote, a quant à elle, déclaré : “La solution présentée est durable, pérenne et dans l’intérêt de l’économie chypriote“.  Pour l’instant aucun ordre de grandeur n’a été évoqué publiquement, mais la contribution du FMI pourrait avoisiner un milliard d’euros. Les taxes et autres prélèvements seront entièrement compensées par la distribution d’actions, a indiqué le Ministre chypriote des Finances, Michalis Sarris, soulignant que les mesures prises ont permis d’éviter “des coupes dans les salaires et les pensions“. Pourtant, le Président de Chypre a indiqué qu’il avait été confronté à un « fait accompli » de la part de l’UE et du FMI (ici). Il semble donc que ces mesures aient bien été imposées et non négociées. De plus, on ne sait toujours pas à l’heure actuelle si les comptes des entreprises seront concernés par ces mesures, ce qui pourrait provoquer la mort de très nombreuses PME-PMI. En l’état, il est difficile de considérer que les mesures adoptées dans les premières heures du samedi 16 mars soient selon les mots de Mme Lagarde « durable et pérenne ». Tout laisse à penser que l’on est en train d’assister à une crise de confiance massive dans les banques chypriotes.

Neuf mois de retards et d’atermoiements

Chypre avait demandé dès juin 2012 une aide financière à l’UE ainsi qu’au FMI, pour pouvoir renflouer ses deux principales banques, victimes de la crise grecque et de la restructuration imposée aux créditeurs privés. Mais les bailleurs de fonds n’étaient pas prêts à lui accorder 17,5 milliards d’euros, soit l’équivalent de son PIB. La crainte principale était que le pays ne puisse rembourser une somme aussi importante pour lui et que la dette explose à des niveaux insoutenables, une fois l’aide versée, comme ce fut le cas pour la Grèce. La question de la restructuration de ces banques a donc traîné pendant des mois, tandis que la situation devenait toujours plus explosive à Chypre.

Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, qui fut le patron des ministres des Finances de la zone euro pendant huit ans, avait cependant déclaré : “Je ne peux imaginer que nous laissions passer le week-end sans avoir résolu le problème chypriote” . L’Allemagne, qui s’était montrée réticente sur les possibilités d’un accord ces derniers jours, avait elle fait pression pour que Chypre lutte activement contre le blanchiment d’argent. Nicosie a ainsi dû accepter de se soumettre à un audit dont les premières conclusions sont attendues à la fin du mois de mars 2013.

Une contribution russe

Nicosie doit également se tourner vers la Russie, pays dont elle est proche économiquement et culturellement. On sait que Chypre est devenue une place « off-shore » pour de nombreuses sociétés russes, qui ont exportés dans des conditions souvent douteuses des capitaux dans les années 1990 et le début des années 2000. Chypre est aussi un lieu de villégiature pour certaines couches de la population russe. On estime que 37% des dépôts dans les banques sont le fait de non-chypriotes, ce qui inclut tant les Russes que les Britanniques, mais aussi une partie de la bourgeoisie grecque qui trouvait dans Chypre un lieu pratique pour procéder à l’évasion fiscale.  Si la contribution de Moscou est acquise, il semble en l’état qu’elle devrait être limitée. “Le pays est prêt à prolonger le remboursement d’un prêt et à réduire les taux d’intérêt, mais il n’entend pas aller au-delà“, a prévenu le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn. Le prêt en question se monte à 2,5 milliards d’euros et arrive à échéance en 2016.

On a avancé que cette taxe sur les dépôts pouvait s’apparenter à une dévaluation déguisée de Chypre. Il n’en est rien. Cette mesure ne rendra pas les biens et services produits sur place moins chers, ni plus chers les biens et services importés. C’est donc un contre-sens complet. En fait, le problème de Chypre s’apparente à trouver des ressources fiscales exceptionnelles pour pouvoir re-capitaliser ses banques compte tenu de la réduction de 17 à 10 milliards de l’aide européenne. Une taxe sur les dépôts peut s’apparenter à un impôt sur la fortune qui est exceptionnel. Mais l’assiette utilisée en fait en réalité un impôt très inégalitaire. Il est étonnant que l’on n’ait pas pensé à établir une somme minimum (de l’ordre de 30 000 à 50 000 euros) qui serait exemptée de tout prélèvement. Ceci aurait permis de ne pas léser les petits déposants. De même, il aurait fallu dire dès le départ que les comptes des entreprises ne seraient pas touchés par ces prélèvements, car ceci provoquera une ponction sur le capital circulant qui sera intolérable pour de très nombreuses PME-PMI. Pourtant, ceci n’est rien si l’on considère que le problème principal réside dans une crise de confiance majeure vis-à-vis du système bancaire provoqué par cette mesure. Le début de panique bancaire auquel on a assisté le samedi 16 mars le prouve. Cette panique devrait probablement se continuer dans les jours qui suivent. Alors que la confiance des épargnants dans la solidité de leurs banques est relativement faible dans une bonne partie de l’Europe du Sud, cette mesure revient à agiter un chiffon rouge devant leurs yeux. Le risque est donc que l’on assiste à une contagion qui toucherait d’abord la Grèce, puis l’Espagne et enfin l’Italie.

Dernière heure (ajout du 17 mars à 23h30)

Tard, dans la soirée, on apprenait d’une part que le gouvernement chypriote cherchait à renégocier l’accord avec Bruxelles devant l’ampleur des protestations que celui-ci avait provoqué, et que certaines sources, en Allemagne mais aussi à la BCE, envisageaient d’appliquer cette méthode de la confiscations des dépôts à l’Italie et à l’Espagne. La première proposition fait sens, à la condition qu’elle n’entraîne pas un taux de confiscation supérieur à 12% pour les tranches de dépôts les plus élevés. Compte tenu de la structure des dépôts dans les banques chypriotes, il est actuellement difficile de dire si une solution allant dans ce sens pourra être trouvée. La seconde idée est elle une folie pure. Commencer à évoquer la possibilité d’une confiscation fiscale de l’ordre de 15% sur les dépôts en Italie est exactement ce qu’il faut pour provoquer dès demain un bank run massif dans la péninsule. Quels que soient les démentis qui seront apportés, il est à craindre que le mal ne soit déjà fait car l’information circule actuellement très vite sur les réseaux sociaux (Twitter et Facebook). Nous avons ici la preuve de l’inconscience des bureaucrates de Berlin, Francfort et Bruxelles. Audiard faisait dire à un de ses personnage dans le cultissime Les Tontons Flingueurs “Ah, le con, il a osé”. Mais à ce rythme, à Bruxelles, Francfort et ailleurs nous aurons bientôt les tontons flingués!

English translation

The Cyprus Problem and its consequences, 18/03/2013

Citation

Jacques Sapir, “Le problème de Chypre et ses conséquences”, billet publié sur le carnet Russeurope le 17/03/2013, URL: http://russeurope.hypotheses.org/1034

Groenland: un nouveau marché pour les ressources énergétiques

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Andrea PERRONE:

Groenland: un nouveau marché pour les ressources énergétiques

 

Au Groenland, les élections récentes ont été remportées par la sociale-démocrate Aleqa Hammond et elles pourraient fort bien modifier le visage de l’île autonome, sous souveraineté danoise

 

Quelques milliers d’électeurs ont choisi la sociale-démocrate Aleqa Hammond pour diriger le nouveau gouvernement du Groenland, une île de dimensions continentales mais qui n’a que la population d’un gros bourg (plus ou moins 57.000 habitants). L’opposition sociale-démocrate du “Siumut” (ce qui signifie “En Avant!”, comme le journal socialiste italien d’antan, “Avanti”, ou son équivalent allemand “Vorwärts!”) a battu le premier ministre sortant Kuupik Kleist et son parti socialiste “Inuit Ataqatigiit” (“Hommes et Solidarité”). Aleqa Hammond a obtenu 42,8% des voix et Kuupik Kleist, 34,4%. Le parti de Madame Hammond a obtenu quatorze sièges et une majorité relative sur les 31 sièges que compte le Parlement du Groenland. Elle devra former une coalition pour s’assurer une majorité absolue. Elle s’est d’ores et déjà affirmée prête à donner vie à une vaste coalition avec tous ceux qui sont disposés à en faire partie.

 

L’intérêt politique et géographique que suscite aujourd’hui le Groenland est en grande partie dû aux changements climatiques en cours. Le dégel du permafrost en zone arctique a ouvert de nouvelles routes de navigation et a rendu plus facile l’accès aux ressources naturelles, que l’on trouve en abondance sur le “continent blanc” au Nord de l’Europe. Les investisseurs se bousculent pour obtenir une licence et exploiter au maximum les réserves de pétrole, de gaz, de minerais comme le fer, l’aluminium et les terres rares. “Il y a là-bas une quantité énormes de ressources de grande valeur qui attendent d’être exploitées”, a observé Jan Fritz Hansen, vice-directeur de l’association qui regroupe les armateurs danois. L’intérêt que portent les sociétés étrangères coïncide avec les aspirations des Groenlandais à devenir complètement indépendants du Danemark mais pour y arriver, ils doivent disposer de suffisamment de fonds propres; alors seulement, ils pourront satisfaire cette volonté fébrile de s’autonomiser par rapport à Copenhague. “Il sera bien intéressant de voir le résultat des élections”, avait souligné Damien Degeorges, un spécialiste du Groenland, fondateur de l’ “Arctic Policy and Economic Forum”, qui ajoutait que le Groenland avait toujours été jusqu’ici sous-évalué dans les projets de développement futur de la région arctique. Jusqu’à présent, une seule mine fonctionne au Groenland mais les autorités viennent d’augmenter considérablement le nombre de licences octroyées pour exploiter des minerais: le nombre de ces licences atteint désormais le chiffre de 150 unités. Il y a une dizaine d’années, les licences octroyées étaient moins de 10! L’exploitation potentielle des ressources pourrait apporter des richesses considérables aux citoyens du Groenland mais aussi leur faire courir des dangers nouveaux, surtout sur les plans écologique et social: pollutions à grande échelle et bouleversements dans l’ordre social pourraient en résulter.

 

 

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On prévoit l’exploitation d’une mine de fer près d’Issua, à quelques kilomètres seulement de la capitale, où des milliers de tonnes de ce minerais seraient disponibles pour être envoyées chaque année en Chine. Pour sa part, le géant américain ALCOA cherche depuis plusieurs années à installer un complexe de fusion de l’aluminium à Maniitsoq où des milliers de travailleurs chinois seraient embauchés à des prix nettement inférieur aux salaires locaux.

 

Les élections qui viennent de se dérouler au Groenland, province autonome du Danemark, ont donc porté aux affaires le parti social-démocrate de Madame Hammond, favorable à l’exploitation des vastes ressources minérales de l’île, tout comme l’était d’ailleurs son rival politique, le leader socialiste Kleist. Les gisements d’uranium au Groenland, s’ils étaient exploités, pourraient redimensionner le marché mondial de l’énergie nucléaire. L’île, de par sa position géographique, forme également la porte d’accès à l’Arctique où la fonte progressive des glaces permet d’envisager l’ouverture de nouvelles routes de navigation maritime dans cette zone que l’on considère de plus en plus comme économiquement rentable et exploitable. Certains analystes estiment que l’intérêt que porte la Chine au Groenland est de nature plus économique que géopolitique. En effet, les puissances qui ont, au Groenland, des intérêts géostratégiques évidents sont surtout les Etats-Unis, le Canada, l’Union Européenne et les pays d’Europe septentrionale, sans oublier, bien entendu, la Russie. Tous ces Etats se contentent pour l’instant de sonder les fonds marins et de redéfinir le tracé des frontières maritimes dans l’Arctique. Le réchauffement du Groenland a déjà révélé bien des ressources du sous-sol de l’île, notamment les terres rares, c’est-à-dire les métaux utilisés comme ingrédients principaux dans la fabrication de téléphones cellulaires, d’armes et de technologies ultramodernes. C’est aujourd’hui la Chine qui contrôle environ 90% de la production globale de ces terres rares donc l’exploitation des gisements groenlandais pourrait mettre un terme au monopole chinois en ce domaine.

 

Les villages de l’île qui jusqu’ici n’ont vécu que de la pêche s’inquiètent bien entendu des changements climatiques, dont l’effet premier est la fonte des glaces. L’uranium dans ce cas pourrait être l’occasion d’acquérir davantage d’indépendance et d’obtenir un travail plus sûr. Tout cela n’est pas sans danger pour la santé et pour l’environnement. Mais il n’y a pas que cela. Le quotidien danois “Politiken” estime que l’exploitation de ces gisements ne fera qu’augmenter le népotisme et la corruption, déjà solidement implantés dans les milieux politiques de l’île. A ce danger, il convient aussi d’évoquer une possible polarisation sociale déstabilisante pour la société groenlandaise: celle qui opposera les centres urbains proches des mines aux villages isolés. Tous ces éléments doivent nous induire à poser des questions quant à l’avenir du Groenland, victime prédestinée des grands consortiums américains et européens sans oublier ceux des pays émergents comme la Chine, la Russie et la Corée du Sud en toute première ligne.

 

Andrea PERRONE.

(article paru sur le site de la revue romaine “Rinascita”, 15 mars 2013, http://www.rinascita.eu/ ).

The New Propaganda Is Liberal

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The New Propaganda Is Liberal

 
 
What is modern propaganda? For many, it is the lies of a totalitarian state. In the 1970s, I met Leni Riefenstahl and asked her about her epic films that glorified the Nazis. Using revolutionary camera and lighting techniques, she produced a documentary form that mesmerized Germans; her Triumph of the Will cast Hitler’s spell.

She told me that the “messages” of her films were dependent not on “orders from above,” but on the “submissive void” of the German public. Did that include the liberal, educated bourgeoisie? “Everyone,” she said.

Today, we prefer to believe that there is no submissive void. “Choice” is ubiquitous. Phones are “platforms” that launch every half-thought. There is Google from outer space if you need it. Caressed like rosary beads, the precious devices are borne heads-down, relentlessly monitored and prioritised. Their dominant theme is the self. Me. My needs. Riefenstahl’s submissive void is today’s digital slavery.

Edward Said described this wired state in ‘Culture and Imperialism’ as taking imperialism where navies could never reach. It is the ultimate means of social control because it is voluntary, addictive and shrouded in illusions of personal freedom.

Today’s “message” of grotesque inequality, social injustice and war is the propaganda of liberal democracies. By any measure of human behavior, this is extremism. When Hugo Chavez challenged it, he was abused in bad faith; and his successor will be subverted by the same zealots of the American Enterprise Institute, Harvard’s Kennedy School and the “human rights” organisations that have appropriated American liberalism and underpin its propaganda. The historian Norman Pollack calls this “liberal fascism.” He wrote, “All is normality on display. For [Nazi] goose-steppers, substitute the seemingly more innocuous militarization of the total culture. And for the bombastic leader, we have the reformer manque, blithely at work [in the White House], planning and executing assassination, smiling all the while.”

Whereas a generation ago, dissent and biting satire were allowed in the “mainstream,” today their counterfeits are acceptable and a fake moral zeitgeist rules. “Identity” is all, mutating feminism and declaring class obsolete. Just as collateral damage covers for mass murder, “austerity” has become an acceptable lie. Beneath the veneer of consumerism, a quarter of Greater Manchester is reported to be living in “extreme poverty.”

The militarist violence perpetrated against hundreds of thousands of nameless men, women and children by “our” governments is never a crime against humanity. Interviewing Tony Blair 10 years on from his criminal invasion of Iraq, the BBC’s Kirsty Wark gifted him a moment he could only dream of. She allowed Blair to agonise over his “difficult” decision rather than call him to account for the monumental lies and bloodbath he launched. One is reminded of Albert Speer.

Hollywood has returned to its cold war role, led by liberals. Ben Affleck’s Oscar-winning Argo is the first feature film so integrated into the propaganda system that its subliminal warning of Iran’s “threat” is offered as Obama is preparing, yet again, to attack Iran. That Affleck’s “true story” of good-guys-vs-bad-Muslims is as much a fabrication as Obama’s justification for his war plans is lost in PR-managed plaudits. As the independent critic Andrew O’Hehir points out, Argo is “a propaganda movie in the truest sense, one that claims to be innocent of all ideology.” That is, it debases the art of film-making to reflect an image of the power it serves.

The true story is that, for 34 years, the US foreign policy elite have seethed with revenge for the loss of the shah of Iran, their beloved tyrant, and his CIA-designed state of torture. When Iranian students occupied the US embassy in Tehran in 1979, they found a trove of incriminating documents, which revealed that an Israeli spy network was operating inside the US, stealing top scientific and military secrets. Today, the duplicitous Zionist ally – not Iran – is the one and only nuclear threat in the Middle East.

In 1977, Carl Bernstein, famed for his Watergate reporting, disclosed that more than 400 journalists and executives of mostly liberal US media organizations had worked for the CIA in the past 25 years. They included journalists from the New York Times, Time, and the big TV broadcasters. These days, such a formal nefarious workforce is quite unnecessary. In 2010, the New York Times made no secret of its collusion with the White House in censoring the WikiLeaks war logs. The CIA has an “entertainment industry liaison office” that helps producers and directors remake its image from that of a lawless gang that assassinates, overthrows governments and runs drugs. As Obama’s CIA commits multiple murder by drone, Affleck lauds the “clandestine service… that is making sacrifices on behalf of Americans every day… I want to thank them very much.” The 2010 Oscar-winner Kathryn Bigelow’s Zero Dark Thirty, a torture-apology, was all but licensed by the Pentagon.

The US market share of cinema box-office takings in Britain often reaches 80 percent, and the small UK share is mainly for US co-productions. Films from Europe and the rest of the world account for a tiny fraction of those we are allowed to see. In my own film-making career, I have never known a time when dissenting voices in the visual arts are so few and silent.

For all the hand-wringing induced by the Leveson inquiry, the “Murdoch mold” remains intact. Phone-hacking was always a distraction, a misdemeanor compared to the media-wide drumbeat for criminal wars. According to Gallup, 99 percent of Americans believe Iran is a threat to them, just as the majority believed Iraq was responsible for the 9/11 attacks. “Propaganda always wins,” said Leni Riefenstahl, “if you allow it.”

Read more by John Pilger

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mercredi, 20 mars 2013

Bulletin célinien n°350

Le Bulletin célinien n°350

mars 2013

Vient de paraître : Le Bulletin célinien, n° 350.

Au sommaire :

Marc Laudelout : Bloc-notes
Christine Sautermeister : Céline mémorialiste
Bernard Morlino : Jean Luchaire, l'enfant perdu des années sombres
Cédric Meletta : Jean Luchaire à Sigmaringen
Jean-Paul et François Senac : Le choix de Sigmaringen
Eugène Saccomano nous écrit

Abonnement : 55 euros à :

Le Bulletin célinien, Bureau St Lambert, B P 77, BE 1200 Bruxelles.
Courriel : celinebc@skynet.be.

> Consulter le sommaire des anciens numéros ici.

Imposture du RAP

Siria: le ragioni di Damasco

Hongrie: deux poids, deux mesures

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Hongrie: l’UE juge les faits avec deux poids, deux mesures

 

En Autriche aussi, on peut restreindre les prérogatives de la Cour constitutionnelle

 

Quand, en Roumanie, le premier ministre Ponta dépouille la Cour constitutionnelle de tous ses pouvoirs, l’UE garde le silence

 

Dans le dossier “Hongrie”, l’UE, une fois de plus, juge les faits avec deux poids, deux mesures, a déclaré récemment le chef de la délégation de la FPÖ autrichienne, Andreas Mölzer. “Bien entendu, on peut avoir des opinions divergentes face aux récentes modifications constitutionnelles que le gouvernement conservateur de droite du premier ministre Viktor Orban, fort de sa majorité des deux tiers, a décidé d’entreprendre. Mais dire qu’il s’agit d’une entorse aux valeurs de l’UE ou d’une voie ouverte vers la dictature, est exagéré”, ajoute Mölzer.

 

Le mandataire européen de la FPÖ a ensuite souligné que le procédé choisi par le gouvernement Orban, c’est-à-dire hisser les lois suspendues par la Cour Constitutionnelle au rang d’éléments constitutionnels, n’est pas une spécificité hongroise. “En Autriche également, le gouvernement soutenu par une coalition socialiste/démocrate-chrétienne, lorsqu’il bénéficiait encore d’une majorité des deux tiers, n’a cessé de contourner les décisions de la Cour constitutionnelle, dans la mesure où il a fait transformer en lois constitutionnelles les dispositions levées par la Cour Suprême ou les dispositions qu’il s’attendait à voir lever”, a précisé Mölzer.

 

Par ailleurs, il est tout de même étrange, ajoute le député FPÖ, que les porte-paroles de la “démocratie politique” au sein de l’UE tirent une nouvelle fois à boulets rouges sur Orban, tandis que les mêmes voix se taisent en toutes langues lorsqu’au début de cette année le premier ministre socialiste roumain Ponta a voulu dépouiller le Tribunal constitutionnel roumain de toutes ses prérogatives. “Une fois de plus, on s’aperçoit que l’UE lance des campagnes systématiques contre des gouvernements de droite tandis qu’elle étend son manteau protecteur sur tous les post-communistes”, conclut Mölzer.

 

Communiqué affiché sur http://www.andreas-moelzer.at/

Sur la Franche-Comté

Euro-rus :

5de Ronde Tafel - 5-й Круглый Стол

5th Round Table - 5ème Table Ronde

Robert Steuckers:

Sur la Franche-Comté

Soutien aux Boers!

Frontière franco-belge, samedi 30 mars :

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Hermano Boer

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Hermano Boer

Poesia Epica

Juan Pablo Vitali

 

Los otros no saben
Lo que fue poner el piano
En la casa junto al río
Y que en las tierras solitarias
Y despiadadas, sonara Mozart
Por primera vez.
Nosotros sí sabemos.

Los otros no saben
Lo que es quemar las naves
Abandonar la tierra con tus muertos
Y partir.
Nosotros sí sabemos.

Los otros no saben
Lo que es pelear contra todos a la vez
Y mantener la sonrisa por las noches
Para que los niños
Tengan un minuto de paz.

Los otros no saben nada del confín
Del vacío, de la sequía, de la soledad.
Nosotros sí sabemos.
Y también sabemos que fue, nuestra propia madre
Seca de odio y ávida de divisas
La que nos arrojó con el hambre
A los espacios vacíos.

Nosotros, hermano Boer
Somos el vástago terrible
El hijo al que los padres, volvieron la espalda.
En realidad, no sé si pensábamos lo mismo
Ni me importa.

Tuvimos los mismos enemigos:
El inglés amante del exterminio
Y de los campos de concentración,
La hidra oscura de mil cabezas que grita
Homicidio y sangre y bailar embriagados
Alrededor de los cadáveres recién muertos.

Pero nosotros, aún somos
El piano junto al río, el tibio sol
En la pradera, el fuego y las charlas
Sobre libros junto al fuego.
Los caballos que con tanto amor criamos
La tierra que abonamos, con sudor y con sangre
Durante siglos.

Somos, camarada, los últimos pueblos
Del trigo y las canciones.
Tuvimos una vida hermosa
Los dioses lo saben.
Sabíamos que solos, algún día
Esto pasaría. Pero entre nuestro destino
Y el de ellos, prefiero el nuestro.

Descansa en paz, hermano Boer
El destino es extraño y milenario
Y los ríos llevan tu sangre y la de Mozart
Hasta un lugar idílico
Olimpo, Walhalla, paraíso
Donde nunca mueren los guerreros
Donde nuestro pueblo es feliz
Y cultiva soles.

Juan Pablo Vitali.
Ex: http://delasfalto.blogspot.com/

mardi, 19 mars 2013

Soirée Boer

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La Hongrie se donne une constitution taillée pour défendre les valeurs nationales

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Andrea PERRONE:

La Hongrie se donne une constitution taillée pour défendre les valeurs nationales

 

Le président hongrois Janos Ader a signé l’amendement de la Charte Constitutionnelle qui vise à consolider l’unité de la patrie

 

Le président hongrois Janos Ader a annoncé qu’il signera l’amendement modifiant la Constitution en dépit des avertissements lancés par la Commission Européenne, les Etats-Unis et les associations et ONG qui défendent soi-disant les droits de l’homme, qui tous, estiment que cet amendement contient des “risques” pour la démocratie en pays magyar; sans doute, l’UE et les Etats-Unis, flanqués de leurs ONG subversives, préfèrent-ils une Hongrie entièrement dominée par les grands oligopoles, par les banques et les technocrates, à la solde des usuriers internationaux et refusent-ils une Constitution qui soit réellement au service du peuple hongrois. Eurocrates, Américains et ONG ne veulent apparemment pas comprendre qu’une Charte Constitutionnelle de ce type permet de défendre la souveraineté monétaire et les valeurs nationales magyares. Lundi 11 mars 2013, le Parlement, entièrement contrôlé par la majorité parlementaire, démocratiquement élue par le peuple hongrois et surtout représentée par le parti Fidesz du premier ministre Viktor Orban, a approuvé l’amendement contesté 1) qui limite notamment le pouvoir de la Cour Constitutionnelle, en annule toutes les sentences énoncées avant l’entrée en vigueur de la nouvelle Constitution au début de l’année 2012, 2) qui favorise toutes les normes permettant la sauvegarde des institutions d’enseignement supérieur, 3) qui maintient le contrôle des pouvoirs publics sur les personnes sans domicile fixe, ainsi que sur les lois électorales et 4) qui défend la famille traditionnelle.

 

Dans une déclaration affichée sur son site officiel, le Président Ader, proche d’Orban, a expliqué que sa signature relève d’une obligation inscrite dans la Constitution selon laquelle le Président est obligé de signer la Charte et ses modifications endéans les cinq jours, après son dépôt. Et Ader commente: “C’est le seul choix que m’offre la Constitution, en phase avec mon serment, avec les normes actuelles et avec les sentences de la Cour constitutionnelle au cours de ces vingt dernières années”. “Etre démocrate signifie suivre les règles d’un Etat légal en toutes circonstances”, a-t-il encore précisé. “C’est, sans équivoque, mon devoir constitutionnel de signer et de déclarer que cet amendement à la Constitution fait désormais loi”, même après “avoir lu des arguments intelligents dans la presse politique et dans les avis de bon nombre d’experts indignés”, hostiles à la réforme, a ajouté Ader, vu que la question cruciale soulevée par l’amendement concerne “l’unité nationale”, indépendamment du fait que “cela me plaise ou non”. Poursuivant son raisonnement, Ader précise: “le Président de la République ne doit pas simplement agir au-dessus de la politique des partis, il doit toujours se placer aux côtés de la politique nationale, en tous moments et en toutes occasions”.

 

Mais les opposants à cet amendement ne manquent pas, y compris en Hongrie. Le lundi 11 mars 2013, des milliers de personnes ont manifesté devant les bureaux d’Ader, l’exhortant à ne pas signer l’amendement. Les adversaires de cet amendement, dont l’ancien Président Lazslo Solyom, prétendent que le Président peut renvoyer un texte en sa qualité de garant du fonctionnement démocratique de l’Etat. Le gouvernement Orban, pour sa part, observe que son ample mandat parlementaire l’autorise à réformer une Constitution vieillie, vestige du régime communiste du passé, contrôlé par feue l’Union Soviétique.

 

Le Parlement hongrois en 2011 avait approuvé une nouvelle Constitution mais il avait été obligé de la modifier à cause des avertissements que ne cessaient de lancer les technocrates de Bruxelles et à cause des réticences de la Cour Constitutionnelle sur des questions comme l’indépendance de la Banque centrale hongroise, de l’indépendance de la magistrature ou d’autres institutions. Ces affrontements politiques avaient favorisé les attaques des spéculateurs internationaux contre le forin hongrois sur les marchés boursiers. Le gouvernement a été obligé de demander un prêt au FMI qui a certes promis une “aide” mais en échange de toute une kyrielle de contraintes très pesantes pour Budapest. Mardi 19 mars 2013, Olli Rehn, Commissaire européen des affaires économiques et monétaires, sera en Hongrie pour rencontrer le premier ministre Orban et le ministre des affaires économiques Mihaly Varga. On ne connait pas encore l’ordre du jour de la rencontre et on ne sait pas encore si le quatrième amendement à la Constitution hongroise sera évoqué ou non, alors que c’est précisément cet amendement-là qui a déclenché une avalanche de critiques de la part des Etats-Unis, de la Commission Européenne et du Conseil de l’Europe, toutes instances préoccupées de voir que le gouvernement hongrois, lui, défend au moins la souveraineté et l’indépendance nationales face aux potentats politiques et économiques téléguidés par les technocrates européens et internationaux. En somme, nous avons affaire là à des ingérences indues, perpétrées par une puissance d’au-delà de l’Océan et par des technocrates qui se permettent de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un Etat souverain.

 

Andrea Perrone.

(article paru sur le site de “Rinascita”, 15 mars 2013; http://www.rinascita.eu/ ).

L’Algérie est clairement la suivante sur la liste

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« L’Algérie est clairement la suivante sur la liste »

par Michel Collon

Ex: http://www.michelcollon.info/

Entretien accordé au quotidien algérien La Nouvelle République à propos de la guerre au Mali, du conflit syrien et des « printemps arabes ». 

Michel Collon est écrivain et journaliste indépendant. Il écrit des livres, collabore à des documentaires et a fondé le Collectif Investig’Action. Celui-ci anime le site Internet michelcollon.info avec une newsletter hebdomadaire diffusée à 100 000 abonnés en trois langues : français, espagnol et anglais. Il est spécialisé dans l’analyse des stratégies de guerre, des relations Nord-Sud et des médiamensonges.

Il a organisé des déploiements d'observateurs civils en Yougoslavie et en Irak, et s'est rendu en Libye en juin et juillet 2011. Il est co-auteur du film documentaire Les Damnés du Kosovo sur la guerre menée par l’Otan en Yougoslavie. Il a produit le documentaire de Vanessa Stojilkovic Bruxelles–Caracas sur l’expérience du Venezuela. Il est membre du Conseil consultatif de la télévision latino-américaine TeleSur. Michel Collon s'est fait connaître du grand public francophone lors de ses passages à l'émission « Ce soir ou jamais » de Frédéric Taddéï (France 3). Ses idées et son argumentation ont suscité l’intérêt des téléspectateurs.

Son livre Bush le cyclone (2006), prenant pour point de départ la catastrophe de La Nouvelle-Orléans et la guerre en Irak, étudie les liens entre l’économie et la guerre, ainsi que le rôle des médias. Son livre Les 7 péchés d’Hugo Chavez, publié en 2009, analyse les raisons de la pauvreté de l’Amérique latine, la politique générale et l’histoire des multinationales pétrolières. Il décrit l’entreprise menée par Hugo Chavez pour libérer son pays de la pauvreté et de la dépendance envers les USA. Son livre Israël, parlons-en ! comporte vingt entretiens avec des spécialistes juifs et arabes, européens et nord-américains : Noam Chomsky, Sand, Alain Gresh, Tariq Ramadan, Mohamed Hassan… Il en a rédigé la synthèse sous le titre Comment parler d’Israël.

Au cœur de tout son travail et du site michelcollon.info, on trouve en effet l’idée que, face à la désinformation, le rôle des citoyens est essentiel pour garantir le droit à, l’info. Son livre Libye, Otan et médiamensonges (septembre 2001), tout en ne cachant pas les fautes de Kadhafi, a exposé les véritables objectifs des Etats-Unis, de la France et de l’Otan par rapport au pétrole, au contrôle du Moyen-Orient et au maintien de l’Afrique en dépendance des multinationales.

Son dernier livre, corédigé avec Grégoire Lalieu et publié en décembre 2011, La Stratégie du Chaos (Impérialisme et islam – Entretiens avec Mohamed Hassan) analyse la nouvelle stratégie mondiale des USA pour le contrôle des richesses et des régions stratégiques du monde musulman (Méditerranée, Moyen-Orient, Corne de l’Afrique, Asie du Sud) en liaison avec la crise économique mondiale.

La Nouvelle République : Vous avez travaillé sur l'intervention militaire en Libye et ses répercussions stratégiques sur la région du Sahel, quelle est votre approche sur la situation au Nord-Mali et son impact régional et international ?

Michel Collon : Je pense que l’intervention de la France contre le Mali, c’est la continuation de la guerre contre la Libye et contre la Syrie. C’est une nouvelle phase dans ce que j’appellerais la recolonisation ou le fait de stabiliser la colonisation de l’Afrique en général, l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest. Je pense que la chose qui n’est jamais traitée dans les médias européens et des Etats-Unis, c’est que le Mali et toute la région est pour la France, je veux dire la France officielle, la France des 1%, une zone de richesses naturelles que les multinationales françaises considèrent leur appartenir et pas aux populations locales.

L’exploitation des mines d’or par des groupes français comme Bouygues, dans des conditions scandaleuses avec de nombreux mineurs qui meurent à cause de l’utilisation du cyanure et de l’arsenic sans prévention et sans soins corrects, est la preuve que ces multinationales sont prêtes à écraser des êtres humains pour maintenir ou augmenter leur profit. Au Mali, on trouve également des gisements d’uranium ; c’est une richesse stratégique pour la multinationale française Areva, numéro un dans l’exportation du nucléaire au niveau mondial et la France a toujours fait en sorte de s’assurer le contrôle des gisements d’uranium et pour cela, elle a commis les pires crimes.

Et, donc, quand on veut voir comment la France considère les richesses naturelles, il suffit de voir l’exemple du Niger, c’est le pays n°174 sur la liste du développement humain, c'est-à-dire le dernier pays, le plus pauvre, les Nigériens ont une espérance de vie de 49 ans et moins de trois enfants sur dix vont à l’école. Et lorsqu’on a demandé à la multinationale Areva de faire un geste pour ces enfants, elle a répondu que ce n’était pas son problème, donc les Nigériens peuvent crever de faim, littéralement, et les Maliens aussi, pendant que des firmes comme Areva et celles qui travaillent avec elle, c'est-à-dire Suez, Bouygues, Alstom, construisent des profits fabuleux et que leurs actionnaires et leurs principaux dirigeants se construisent des châteaux un peu partout dans le monde.

Donc on a l’or, l’uranium, on a bien entendu le gaz et le pétrole, avec des richesses très importantes en Algérie et aussi dans d’autres pays de la région, et on constate qu’il y a une guerre pour les matières premières qui se mène, avec comme acteurs principaux, la France, les Etats-Unis, mais aussi le Qatar qui jour un rôle trouble en coulisses et qui veut devenir le n°1 mondial du gaz en alliance avec les Etats-Unis et contre la Russie, et donc je pense que cette guerre au Mali, c’est une guerre contre les patriotes maliens qui ont essayé de mettre fin à la corruption et de faire en sorte que les richesses naturelles du Mali profitent aux Maliens et permettent de mettre fin à la pauvreté. C’est une guerre contre le Niger, dont l’uranium est absolument stratégique.

C’est une guerre contre l’Algérie, parce que ce pays a lui aussi des ressources naturelles très importantes comme chacun sait. Il n’entend pas les offrir aux multinationales françaises et autres, donc c’est un pays qui conserve un secteur public important. C’est un pays qui résiste à Israël, qui a refusé de s’intégrer dans l’Otan et dans Africom, l’organisation militaire des Etats-Unis pour le contrôle des richesses de l’Afrique. Ses dirigeants militaires ont très clairement expliqué que le but d’Africom, donc le but des interventions militaires que les Etats-Unis préparent dans toute l’Afrique, c’est d’empêcher que l’Afrique ne soit indépendante et n’aie des partenaires comme la Chine, le Brésil, la Russie et d’autres pays.

Leur vision, c’est que l’Afrique doit rester la chasse gardée des puissances coloniales européennes et j’emploie à dessein le terme colonial parce que, selon moi, le colonialisme n’est pas fini, il a seulement changé de forme. Et la question de la Chine et de sa présence en Afrique comme partenaire alternatif est très importante et le meilleur exemple c’est que le jour où au Niger, il y a un président qui a commencé à vouloir rencontrer les Chinois pour discuter des alternatives commerciales, il a été très rapidement destitué par un coup d’Etat organisé par la France.

Que pensez-vous de l'évolution de la situation en Syrie et du rapport de force entre les groupuscules et milices qui composent l'« ASL » et l'armée nationale syrienne, et quel avenir voyez-vous pour une Syrie en proie à une guerre totale ?

La Syrie est l’objet d’une guerre qui est en réalité menée par une coalition : les Etats-Unis, la France, Israël discrètement dans les coulisses, la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar. On sait, le New York Times l’a confirmé, que les Etats-Unis fournissent des armes aux rebelles syriens via l’Arabie Saoudite et le Qatar. C’est donc assez ironique, ce serait drôle, si ce n’était tragique, de voir que l’Occident nous dit qu’il va apporter la démocratie en Syrie grâce à l’Arabie Saoudite et le Qatar qui sont deux régimes théocratiques, ce qu’il existe de plus réactionnaire sur le plan politique et social et de plus fanatique sur le plan religieux, et que ce sont des régimes traitant les femmes comme des animaux et traitant les travailleurs comme des esclaves, littéralement l’esclavage règne au Qatar, en Arabie Saoudite, et c’est avec ces gens-là qu’on prétend apporter la démocratie.

Donc, il est certain qu’en Syrie, il y a beaucoup de choses qui devraient changer, et je pense que tous les patriotes syriens, y compris ceux de l’opposition, devraient entamer un dialogue pour voir ce qu’il faut changer et comment le changer, et établir un programme. Mais l’objectif des agents des Etats-Unis, de la France, de l’Arabie Saoudite et du Qatar n’est pas d’amener la démocratie en Syrie, parce que si on amène la démocratie dans le monde arabe d’une manière générale, que vont dire les Arabes : que l’agression et le colonialisme israélien, c’est intolérable, qu’il faut y mettre fin, qu’il faut donner leurs droits aux Palestiniens, que sur le plan économique et social, le vol des ressources naturelles, le pétrole essentiellement, et d’autres par les multinationales avec comme effet de maintenir la pauvreté dramatique dans des pays comme l’Egypte et ailleurs. Je veux dire que le pétrole est une ressource qui devrait servir globalement à la nation arabe, quel que soit l’endroit où il se situe et donc s’il y avait la démocratie, les Arabes diraient que le pétrole doit leur profiter pour mettre fin à la pauvreté, à la dépendance et au colonialisme et qu’il faut cesser de considérer qu’il appartient à Exxon, British Petroleum et Total. Donc, je pense que ce qui se passe en Syrie est très important et j’espère que le peuple syrien va trouver les forces pour s’unir et pour résister à une agression très très grave.

On constate la situation instable et anarchique des pays qui ont connu « le printemps arabe » ; êtes-vous optimiste à l'idée d'une éventuelle sortie de crise ?

Je pense que les Etats-Unis, la France et leurs alliés craignent énormément les peuples arabes, craignent qu’ils soient unis et qu’ils prennent leur sort en main. Je pense donc que les Etats-Unis et compagnie craignent énormément la démocratie dans le monde arabe, la preuve, c’est que leurs meilleurs amis sont les régimes les plus dictatoriaux, Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Emirats, Jordanie, et qu’ils ont essayé de protéger jusqu’à la dernière minute les régimes en Egypte et en Tunisie. Par rapport à ça, il est très important que les peuples arabes s’unissent entre eux pour échapper à ces manœuvres qui sont coloniales et la seule façon de le faire, à mon avis, est de proposer à la nation arabe un programme indépendant des multinationales et des puissances coloniales, un programme dans la lignée de ce que le Mouvement des non-alignés a voulu mettre en place dans les années 60, un programme qui, comme Chavez et Evo Morales en Amérique latine, met au centre la récupération de la souveraineté du pays, l’utilisation des richesses au profit de ce que je vais appeler les 99%, au profit de la grande majorité, au profit de la population, et pas au profit du 1%, et que, aussi, c’est la nation arabe dans ce sens-là qui doit s’unir avec les autres forces de libération qui existent en Afrique noire, en Amérique latine et ailleurs.

Cela me semble très important et je crois que si l’on veut mettre fin à ces agressions, c’est la piste de l’unité d’un programme de souveraineté qui est la clé.

Dans une de vos nombreuses interviews, vous avez déclaré que l'Algérie est la future cible si elle ne plie pas devant les multinationales, pouvez-vous nous éclairer sur cette thèse ?

Je pense que l’Algérie est un pays qui a une longue histoire de résistance au colonialisme. Sa lutte de libération a été une des plus courageuses et exemplaires de toute l’Afrique. Elle a été en pointe avec quelques autres pays dont la Yougoslavie elle aussi attaquée par le colonialisme moderne, un pays détruit d’ailleurs, elle a été en pointe pour établir une solidarité du Tiers-Monde dans la résistance au colonialisme, et je pense qu’elle est la « bête noire » pour cette raison depuis très longtemps. 

Je ne vais pas dire que tout va bien en Algérie et qu’il n’y a pas des problèmes importants et des maux à régler, mais je pense qu’elle est la bête noire parce qu’elle représente une force de résistance à Israël, aux Etats-Unis, au colonialisme en général des multinationales, et on sait que tout comme la Libye, l’Algérie s’est distinguée en finançant des projets de développement économiques et sociaux alternatifs, développement indépendant de pays d’Afrique noire. Et je crois que là, elle heurte les intérêts de la Banque mondiale et du FMI qui sont justement les employés des multinationales dont on a parlé, et la Banque mondiale et le FMI sont les gendarmes financiers des multinationales, ce sont aussi des assassins financiers quand on voit comment ils se comportent en Afrique noire, surtout où vraiment ils détruisent les programmes d’éducation, de santé, d’aide aux petites entreprises, d’aide aux paysans pour transformer les pays en véritables boulevards ouverts aux multinationales. Donc, je crois que c’est pour cette raison qu’on a éliminé Kadhafi et je crois que c’est pour cette raison que l’Algérie est clairement la suivante sur la liste.

Concernant la prise d’otages à In Amenas, dans ce genre d’évènement, évidemment, on doit être prudent dans la mesure où beaucoup de choses se déroulent dans les coulisses dont nous ne sommes pas forcément informés. Les prises d’otages civils sont une méthode de lutte que je réprouve totalement et je pense que cette prise d’otages-là, dont l’Algérie a été victime, avec un nombre important et fort regrettable de victimes civiles, soulève plusieurs questions. Essentiellement, il y a deux choses qui me semblent bizarres dans cet évènement : la France attaque des forces qu’on appelle islamistes au Mali et les forces islamistes ripostent en attaquant l’Algérie, quasiment LE pays qui avait dit qu’il ne fallait pas faire la guerre et qu’il fallait négocier entre les différentes parties, donc ce n’est pas très logique. Et deuxièmement, ils en veulent à la France, et ils attaquent British Petroleum, un concurrent de Total. Ça n’a aucune logique. Sachant que ces forces ont été armées en Libye – c’est archi connu – sachant que la France et les Etats-Unis, et l’Otan en général, ont passé une alliance pour renverser Kadhafi avec le groupe islamique de combat libyen qui est donc la section libyenne d’Al-Qaïda et qu’aussi on a retourné certaines forces qui étaient en Libye en leur faisant des promesses – ça se trouve dans toute une série de revues plus ou moins spécialisées et ce n’est pas du tout un secret – je crois que cette prise d’otages pose beaucoup de questions.

La victoire politique de certains leaders progressistes en Amérique latine aidera-t-elle à l'émergence d'un pôle de résistance à l'impérialisme US et ses alliés et serviteurs à travers le monde ?

Absolument. J’ai mentionné Chavez, Evo Morales, vous avez aussi Correa et d’autres dirigeants, c’est frappant que les latino-américains ont repris espoir depuis 1999 et la victoire de Chavez qui a réussi à mettre en œuvre une politique économique et sociale de récupération des richesses, d’utilisation des richesses au service de la population, tout ça avec un grand développement de la démocratie, des comités de quartier, des débats politiques, des médias libres, et en général, pour moi qui suis allé plusieurs fois au Venezuela, il est très frappant de voir la politisation dans le bon sens du terme et la fertilité du débat politique au Venezuela, y compris parmi les révolutionnaires, donc c’est vraiment l’espoir qui est rendu à l’Amérique latine, et Chavez a toujours inscrit son action dans le sens de construire une unité des forces progressistes et indépendantes d’Amérique latine, d’Afrique, auxquelles il accorde une importance énorme, du monde arabe, de l’Asie également, et je souscris totalement à cette perspective de Chavez.

Nous avons besoin d’un front contre les manœuvres impérialistes et des puissances néocoloniales, nous avons besoin d’un front pour permettre à l’humanité d’échapper à la dictature des multinationales, à la dictature du 1%.

Comment voyez-vous l'avenir de cette planète ? Etes-vous optimiste ?

Je pense que oui. Je viens d’expliquer que nous sommes les 99% contre le 1% et donc le 1% se maintient au pouvoir par la force, bien sûr, par la violence, mais aussi et beaucoup par le mensonge, par la tromperie de l’opinion publique en cachant que toutes ces guerres sont économiques, en cachant les véritables politiques qui affaiblissent le tiers-monde, la majorité de l’humanité, et je pense que si nous arrivons à développer une bataille pour l’information, une bataille contre les médiamensonges, une bataille pour rallier les cœurs et les esprits à l’idée d’une autre conception de l’humanité, c'est-à-dire non pas la guerre d’une minorité contre tous mais la coopération, la solidarité, je pense que oui, l’humanité va pouvoir résoudre les problèmes de la faim, de la pauvreté et de la destruction de la nature également. Donc, à terme, oui, je suis optimiste, à condition que chacun, chaque citoyen, prenne ses responsabilités là où il est et entame le travail pour une information véritable et pour le débat politique sur les vrais enjeux.

Source : La Nouvelle République

Entretien réalisé à Bruxelles (Belgique), Mohsen Abdelmoumen

Mijmeringen over een Eurazische toekomst

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Jörg ASTMANN:

Mijmeringen over een Eurazische toekomst

 

Toen me werd gevraagd om deze bijdrage te schrijven, was ik net terug in België van een trip naar het fabelachtige, en toch o zo vibrerende Moskou, veel meer dan Rome en andere hoofdsteden van het vermoeide en op drift lijkende Europa, de enige stad die vandaag de dag het epitheton “Eeuwige Stad” verdient.

Het “Derde Rome” van vroegere generaties politieke exponenten is vandaag nog steeds een waarlijk imperiale stad, die in elke vezel de ambitie van het herwonnen centrum van de Eurazische ruimte uitstraalt.

Niet dat de overdreven protserigheid van de eindeloze winkeletalages en hun dito bezoekers geen weinig benijdenswaardig kantje van de zaak zijn, maar daar zullen we het in dit essay nu even niet over hebben.

 

Doorheen de discussies over de historische rol van Vladimir Poetin en de ontwikkelingskansen van de Eurazische Unie, kwam tijdens de gesprekken en interviews met aimabele, doch bij de pinken zijnde Russische gesprekspartners uit de universitaire en mediawereld steeds opnieuw de vraag naar de identiteit van Rusland naar boven.

De aloude discussie: Europees of Aziatisch? Eurazische grootruimte of eenzame blanke macht auf verlorenem Posten in Noord-Azië?

Het zijn vraagstellingen die, zoals ik hierboven schreef, niet nieuw zijn en naar mijn bescheiden mening ook nooit voorgoed zullen worden beslecht.

Misschien ligt dat wel aan het hybride karakter van wat in het ontzielde Westen nogal gemakzuchtig-romantiserend “de Russische ziel” wordt genoemd: de ziel van een van oorsprong Oostslavisch-Finoegrisch-Scandinavische staat, die in volle middeleeuwse ontwikkeling krachtig onder de voet wordt gelopen en cultureel wordt doordrenkt door de nazaten van de grote Khan, om zich vanaf de 16de eeuw dan resoluut te wijden aan zijn historische missie, zijnde het integreren van de landen van de Grote Steppe en aangrenzende gebieden tot één aaneengesloten geheel, culminerend in de ambitie om dit Rijk een trapje hoger te tillen naar een wereldmacht met een ongeziene aantrekkingskracht op de rest van de onder het juk van het grove geld gebukt gaande wereldbevolking. Of toch delen daarvan.

 

Op delen die er – politiek, militair, economisch – toe deden en nog steeds, zij het in iets mindere mate dan pakweg een halve eeuw geleden, toe doen, was deze aantrekkingskracht veel minder groot: het zogezegde Westen – lees: de VS en de rest van de anglosphere, aangevuld met de verliezers van beide Wereldoorlogen: Europa en Japan.

U leest het goed: de verliezers van de twee Wereldoorlogen, heus niet enkel Duitsland, Japan en occasionele bondgenoten. Ook de “winnaars” Frankrijk en het Verenigd Koninkrijk, en het dozijn kleinere Europese staten en staatjes.

 

En de Sovjetunie, ja, de Sovjetunie betaalde een heel zware prijs, en ongetwijfeld heeft dit haar steile opgang na de Tweede Wereldoorlog ook enigszins gefnuikt, tot grote, heimelijke genoegdoening van haar concurrenten over de grote plas.

Of was het allemaal zo gepland? Hebben de financiers van Wall Street daadwerkelijk een doorslaggevende rol gespeeld in het doen imploderen en revolutioneren van het Russische Rijk, en van de andere keizerrijken van het Oude Europa?

Samenzweringstheorieën doen het altijd goed bij een daarvoor vatbaar deel van de bevolking, maar nooit bij hen die zichzelf au sérieux nemen. Ahum.

 

Wat er ook van zij, dergelijke slachtingen hebben generaties na het gebeurde nog steeds verstrekkende gevolgen.

 

Plaats dat in het grotere plaatje van de Europese burgeroorlog tussen 1914 en 1945 – sommigen gewagen van de Tweede Dertigjarige Oorlog -, en de menselijke en culturele tol wordt nog verschrikkelijker.

De Russische geschiedenis van dit tijdsgewricht toont een bijzonder jammerlijk beeld: na de slachtingen in de loopgraven van de Eerste Wereldoorlog, met een leger vol pronkerige officieren en soms met slechts stokken bewapende soldaten, volgen de wreedheden van de Burgeroorlog tussen Wit en Rood, pakkend beschreven in de nog steeds beklijvende memoires van de voormalige Duitse krijgsgevangene en latere nationaal-revolutionair Edwin Erich Dwinger, Zwischen Weiß und Rot. Die russische Tragödie 1919-1920.

 

Na een periode van nieuwe moed en revolutionaire experimenten is het de beurt aan Stalin om wat er rest aan oude structuren nog eens grondig overhoop te halen en de veelgeroemde Russische ziel danig op de proef te stellen. Zowat elke familie in de voormalige Sovjetunie kan daarvan meespreken.

Al willen we natuurlijk niet elke daad van de Vader der Volkeren negatief duiden. Zijn mobilisatie van alle krachten in de Sovjetsamenleving na een eerste fase van vertwijfeling na de Duitse inval, dwingt ook vandaag nog respect af. Zijn opbouw van de Sovjetmacht tot een geopolitieke en militaire gigant evenzeer.

Er zijn vele aspecten aan de voormalige Sovjetleider die in het Westen vaak te weinig belicht worden.

 

Maar wat blijkt?

Ondanks de wreedheden, die werden begaan door de troepen van nazi-Duitsland, ondanks de wraak van Sovjetsoldaten op de bevolking van, ondermeer, Oost-Pruisen en Berlijn, ondanks de veelvuldige, diepzittende wonden, blijven de Duitsers het volk dat als enige van de Europese volkeren ten volle in staat is om de Russische ziel te vertalen, te duiden en te her-talen naar de sceptische, individualistische West-Europeaan toe.

 

Ik moet bekennen dat mijn Ruslandbeeld in een eerste fase door het Duitse Ruslandbeeld beïnvloed werd.

Of beter gezegd: het positieve Ruslandbeeld, dat van die vele Duitsers en Oostenrijkers die, al dan niet doorspekt met persoonlijke ervaringen uit oorlogs- en andere tijden, die magische wereld van mystiek en oneindigheid in de meest zoete bewoordingen beschreven.

 

Niet het Ruslandbeeld van die andere Duitsers, de Duitsers uit de atlantische traditie – Hitler voorop -, voor wie de Russische ruimte een despotisch geregeerde buitenaardse planeet is.

Of erger, ranziger.

Dat Duitsland bestaat helaas ook, en ik zou durven stellen dat het zelfs anno 2013, zij het in een “gekuiste”, niet-racistische versie, nog steeds een niet te verwaarlozen deel van de Duitse elite uitmaakt.

Dat officiële Duitsland, van de Atlantik-Brücke tot het journalistieke geweld van de Springerpresse, met slechts enkele uitzonderingen die de spijtige regel bevestigen.

Het Duitsland dat zich liever opwerpt als de beste Europese leerling in dienst van de meesters van het internationale grootkapitaal, dan het hart van een zelfbewust en traditiegericht Europa te zijn.

 

Terug naar ons Ruslandbeeld.

De vraag is wat dat positieve beeld precies beschrijft: een beeld van Rusland als nationale staat der Russen of een beeld van de Eurazische ruimte, grosso modo het vroegere Russische Rijk of de Sovjetunie, dat mysterieuze gebied van steppen, taiga, toendra en woestijnen, dat veelvolkerenrijk, naar de woorden van Andreas Kappeler, dat, méér dan een nationale staat in de (West-)Europese betekenis van het woord, een schoolvoorbeeld was en is van een staatsdragend volk – de Russen, of zie de hierboven summier geschetste genealogie – dat zichzelf, surfend op zijn eigen losbarstende passionariteit – dixit Lev Gumiljov – overstijgt en zich als een veelkleurige vlinder ontpopt tot een rijksvolk, dat zijn samenstellende volkeren door eenheid in verscheidenheid integreert tot een nieuwe identiteitslaag, de Euraziër.

Dit alles zonder zijn eigen nationale, Russische identiteit te verliezen, of dit van de andere samenstellende volkeren te vragen. Of toch min of meer.

 

En meer nog dan de som van zijn samenstellende delen en meer nog dan een sterke geopolitieke realiteit is dit Eurazië, gebaseerd op zijn rijke culturele tradities, een Rijk van de Geest, een rijk van het Land, van de Kwaliteit, dat staat tegenover het Rijk van de Zee, van de vloeibaarheid, de massa, de kwantiteit. Het Rijk van de Orde tegen dat van de chaos. Het Rijk van Sint-Joris tegen het rijk van de draak, van de duivel.

De Russische dubbeladelaar met zijn wapenschild spreekt wat dat betreft boekdelen en het is ongelooflijk veelzeggend dat de Russische staat dit staatsembleem in ere hersteld heeft.

Het vat zijn ambitie ten volle samen.

 

Het is in de Russische ziel, die, doorheen historische ervaringen en interculturele uitwisseling met voornamelijk Turks-Mongoolse volkeren, mens geworden is in de Euraziër, dat wij als West-Europeanen een glimp opvangen van wat de mens in zijn bindingen met de wereld was en nog zou moeten zijn: een mens gebonden in de Traditie, in de Orde.

 

Alleen is een glimp niet genoeg voor de Europeaan: er moet een alternatief voor de huidige toestand voorhanden zijn. Een alternatief dat rekening houdt met het feit dat het civilisatorische subject van de Euraziër niet zomaar getransponeerd kan worden naar het individualistische West- en Centraal-Europa, met zijn eigen cultureel-historische ervaringen.

Het is mooi als voorbeeld, maar de Europeanen moeten hun eigen invulling geven aan de terugkeer naar de Traditie.

Slechts een terugkeer naar die Traditie, en, bijgevolg een afkeer van de materie, van de moderniteit in al haar vormen, van het liberalisme in al zijn uitingen, vermag de fundamenten te leggen voor een politiek en economisch partnerschap met de rest van Eurazië, en met de Russische ruimte in het bijzonder.

 

Een economische, of zelfs politieke aaneensluiting, is slechts het sluitstuk van iets wat veel fundamenteler is dan alledaagse economie of politiek.

Een vrijhandelsruimte van Lissabon tot Vladivostok, en van Reykjavik tot Delhi is slechts het logische gevolg van een mentale, zelfs metafysische aaneensluiting op basis van de afwijzing van de (post-)moderniteit.

 

Deze weg, en dat moge duidelijk zijn, zal niet over rozen verlopen.

Er is namelijk een gigantisch probleem – naast andere, meer alledaagse problemen, zoals het geopolitieke en economische eigenbelang van nationale staten.

 

Om het juiste uitgangspunt te bereiken, moeten de Europeanen nu uitgerekend breken met wat hen rest aan grootsheid uit hun eigen geschiedenis, moeten zij, met andere woorden, een haast rituele zuivering ondergaan.

 

Want, laat ons eerlijk wezen, het is allemaal mooi dat de rest van de wereld het Westen, en Europa in het bijzonder, kastijdt omwille van zijn koloniale verleden en alle mede daaruit voortvloeiende cultuurverschijnselen – niet in het minst de eurocentrische blik op de wetenschappen. Dat neemt niet weg dat dit, in de ogen van de rest van de wereld verachtelijke, verleden mede een onderdeel is van de Europese identiteit en hoe deze beleefd wordt.

 

Met andere woorden, indien Alexander Doegin in zijn Fourth Political Theory pleit voor een alliantie van alle antimoderne krachten ter wereld, dus ook in Europa, dan moet hij beseffen dat hij, afgezien van enkele politieke randgevallen – “identitairen” en andere, door westerse inlichtingendiensten gemanipuleerde politclowns -, nooit aansluiting krijgt bij wat de massa in Europa voelt en hoe ze in deze onzekere tijden verder wenst te evolueren naar iets wat op een mooie toekomst voor de Europeanen lijkt.

Doegins analyse van de moderniteit is correct en lovenswaardig, alleen is deze op maat gesneden van Russen, Chinezen, Latijns-Amerikanen, enzovoort, maar veel minder op maat van de Europeaan zelf, omdat Doegins analyse in het geval van de Europeaan tegelijk een soort diagnose is, waarbij de genezing in veler ogen gelijk staat met euthanasie.

De Europeaan moet dus een daadwerkelijk alternatief krijgen alvorens men een kans heeft hem te overtuigen van de noodzaak om het roer om te gooien en wat er rest van de wereld te behoeden voor de neoliberale ondergang.

 

En dat alternatief moet rekening houden met de culturele eigenheid van de Europeanen, en mag niet de fout maken om gegrondvest te zijn op een cultureel-historische vernedering en ontworteling van de Europeanen. De moderniteit zelf heeft wat dat betreft al meer dan haar “best” gedaan in de Europese samenlevingen.

Dat alternatief moet ook rekening houden met het feit dat de verhouding van een orthodoxe Rus tot een islamitische Tataar anders is gegroeid dan de verhouding tussen een ontwortelde, ontkerkelijkte Europeaan en een ontwortelde, maar islamitisch gebleven Noord-Afrikaan uit de massamigratie. Om maar één voorbeeld te noemen.

 

Laat ons heel eerlijk zijn: allianties met Afrikaanse en Latijns-Amerikaanse partners zijn allemaal zeer wel en lovenswaardig, het raakt niet eens de koude teen van hypermacht Amerika. En deze van de internationale financiële groepen achter uncle sam nog minder. Enkele drones of een paar gerichte aanslagen, en het probleem is van de baan.

 

Het is pas wanneer de Europeanen toetreden tot de globale alliantie tegen de krachten van de moderniteit, dat deze alliantie kans op slagen heeft.

En wie zegt Europa, zegt toch op de eerste plaats – laat ons daar nuchter in blijven – Duitsland.

Het is precies dat land, dat nog niet zo lang geleden door zijn eigen minister van Financiën Schäuble werd omschreven als een land dat sinds de capitulatie van de Wehrmacht in 1945 niet meer soeverein is geweest, dat, meer dan andere Europese landen, bevrijd moet worden van de atlantistische clique die het land en zijn volk opnieuw in de dieperik dreigt te storten, als ze haar weg van Europa-wijde blinde begrotingsdiscipline, 1-euro-jobs en Umvolkung mag voortzetten.

We willen wat dat betreft verwijzen naar de groeiende anti-Duitse stemming, niet enkel in de Europese Unie.

 

Het is ook precies Duitsland, dat de brug kan vormen met de Eurazische ruimte, meer nog dan het Frankrijk met zijn vele nakomelingen van Russische emigranten en zijn russofiel gaullisme, meer nog dan Italië met zijn vele antikapitalistische sympathisanten van de Eurazische zaak, meer nog dan het nuchtere Zweden met zijn geografische en mentale nabijheid, en meer nog dan de Slavische broeders uit het westen, die al te vaak uit kortzichtigheid en onverwerkte historische trauma’s gemene zaak maken met de geopolitieke belangen van de VS.

 

De officier-avonturier Oskar von Niedermayer en zijn ideologische mentor Ernst Niekisch, hoofdfiguur van de Duitse Nationaal-Bolsjevieken, wisten het al: het is het Pruisische aspect in Duitsland – in 1947 in zijn staat geworden vorm afgeschaft door de geallieerden –, de “geest van Tauroggen”, die de ware brugfunctie met de Eurazische ruimte vormt.

Jammer dat de DDR wat dat betreft de verwachtingen tijdens de Koude Oorlog niet of onvoldoende heeft ingelost!

 

Net zoals het Oostenrijkse element voor West-Europa de brug kan vormen naar de Turkse ruimte en het Midden-Oosten.

 

Beide vroegere Germaanse machten – in de woorden van de generaal en geopoliticus Heinrich Jordis von Lohausen ooit de hoekstenen van de Europese ordening, nu nog slechts beperkt overlevend in bepaalde staatstradities van hun opvolgerstaten – zijn essentieel voor de mentale aaneenschakeling waarvan ik hierboven sprak.

Beide elementen zijn essentieel om de rest van Europa de weg te tonen naar een Eurazië, en, bij uitbreiding, een wereld waar de postmoderniteit en het postliberalisme niet verder kunnen uitgroeien tot de enige, niet langer als een ideologie beschouwde, maar als “natuurlijk” aangevoelde condition humaine.

 

Hoe moet die Eurazische toekomst er dan concreet uitzien, na de overwinning op de machten van de moderniteit, die van het Euraziatische continent – niet enkel van Rusland, maar ook van Europa, China en India – één gigantische kolonie van ruwe en menselijke grondstoffen willen maken?

In dit Groot-Eurazië als groothandelsruimte tussen Lissabon en Vladivostok, als völkerrechtliche Großraumordnung mit Interventionsverbot für raumfremde Mächte, om het met de woorden van de legendarische Carl Schmitt te zeggen, komt de centrale plaats zonder twijfel toe aan de Russische Federatie als kern van de voormalige Sovjetruimte – de ruimte van de voormalige Sovjetunie of Eurazië in de zin van de evrazii en als brug tussen Europa en Azië proper -, met aan haar flanken sterke en betrouwbare bondgenoten, zoals Duitsland en Frankrijk in het westen – al dan niet in een hervormde Europese Unie -, en Iran en India in het zuiden. Wat betreft de Turkse wereld en de Chinese wereld, gekristalliseerd rond respectievelijk Turkije en China, daar zal de toekomst moeten van uitwijzen wat hun plaats in dit geheel is.

 

Door de Turkse volkeren in de Russische Federatie en de snelweg van de Grote Steppe is er via de Eurazische ideologie natuurlijk een directe link met Turkije mogelijk – we verwijzen naar het pionierswerk van de hierboven aangehaalde geniale historicus en etnoloog Lev Gumiljov -, maar de geschiedenis leert ons ook dat de (Anatolische) Turken vaak, zoniet altijd geopolitieke vijanden van Europa én Rusland zijn geweest. Bovendien staat Turan altijd in oppositie met Iran, staat de Turks-Mongoolse traditie doorheen de geschiedenis, ondanks interculturele wisselwerking, tegenover de Indo-Europese traditie. Maar het blijft mogelijk om tot een vergelijk te komen.

Vooral als een veelbelovend land als Kazachstan, de parel van de Eurazische Steppe, hierin het voortouw neemt.

 

Hetzelfde geldt voor China. Mij lijkt de Shanghai Cooperation Organisation vooral een bondgenootschap te zijn dat op de eerste plaats de belangen van China dient en het de nodige ademruimte in de op gang komende globale strijd tegen de Amerikaanse hegemonie verschaft.

We zijn benieuwd om te zien in welke mate China zijn bevolkingsoverschot in de toekomst enkel naar de verre landen van het zuiden – Australië op de eerste plaats - zal duwen, en niet het onmetelijke land boven de Amur in bezit zal willen nemen. Me dunkt is dit een gevaar waar de meeste evrazii te licht over gaan, en waar we – misschien voor één keer – in het Westen een nuchterder kijk op hebben?

 

Waar we evenwel met al deze en vele andere actoren uit Azië, Latijns-Amerika en Afrika in moeten overeenstemmen, is in onze afwijzing van de postmoderniteit, van het neoliberalisme, van de clash-of-civilizations-retoriek en van de breuk met de Traditie, en in ons gezamenlijk streven naar een multipolaire wereld, die vertrekt van de complementariteit van culturen die respect hebben voor elkaars eigenheid en voor de Traditie die ons allen verbindt.

 

Jörg Astmann,

Brussel, maart 2013.

Islandia una oda

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Islandia una oda

 

En la tierra del invierno
Se ha encendido el fuego de la rebelión
Islandia
El Capital ha destruido su economía
El pueblo se levanta
Marchan en las calles
Ondeando la bandera
Banqueros y políticos son encarcelados
Ya no los necesitamos más hijos de puta
Islandia se rebela
Contra el Capital
Buscan una democracia real
Un nuevo mundo
Sin el monstruo de la Usura
Gusano que devora las naciones
El volcán arde
El pueblo marcha
Defendiendo su soberanía
Islandia marcha
Defendiendo su libertad
Luchando por sus derechos
Luchando por un mundo nuevo
Es una revolución
Que marcha contra el Gobierno Mundial

©Fernando Trujillo

Ex: http://imaginacionalpoder77.blogspot.com/

Populisme & populistes

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Populisme & populistes

Ex: http://nouvellelanguefrancaise.hautetfort.com/

Chaque jour, des intellos de Sciences Po ou des media ou des Hautes Etudes, intellos au QI de grenouilles voulant se faire plus grosses qu’un troupeau de bœufs et persuadés d’être d’un sang supérieur, dissertent du populisme sans jamais définir le mot populisme.

Populisme ni populiste ne sont pas enregistrés dans les différentes éditions du Dictionnaire de l’Académie française (de 1694 à 1935), ni dans le Dictionnaire de la Langue française de Littré publié dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ce sont des mots modernes. La première attestation de populisme date de 1912 dans l’ouvrage intitulé La Russie moderne et le nom populiste est attesté en 1907 au sens de « membre d’un parti prônant en Russie des thèses de type socialiste ». En 1929, populiste est en usage pour qualifier des romanciers qui refusent de représenter des bourgeois ou des aristocrates et qui, pour atteindre cet objectif, situent l’action de leurs romans dans les milieux populaires, au sens ancien de ces deux mots, et non dans le sens euphémique où Besancenot de Pellepoix entend aujourd’hui quartiers populaires (comprendre « islamisés »). Le populisme est une « école littéraire qui décrit avec réalisme, dans des romans, la vie des milieux populaires » (Trésor de la Langue française 1971-94). En 1937, le prix du roman populiste a été décerné en 1937 à Sartre Jean-Paul pour La Nausée, grand populiste s’il en fut. Dans ces mots et dans ce qu’ils désignent ou ce qu’ils signifient, il n’y a rien qui mérite le pilori, le gibet ou la potence, qui sont pourtant promis à ceux à qui le crime de populisme est imputé.

Pour ce qui est de l’histoire, populisme et populiste sont des mots russes. Ils ont été fabriqués en Russie dans les années 1860 pour désigner un « mouvement politico-social qui voulait entraîner l’ensemble de la paysannerie, du peuple, dans la lutte contre le pouvoir tsariste ». Les populistes étaient souvent des jeunes gens, issus de très bonnes familles et ayant fait de vraies études, qui voulaient en finir avec l’apartheid russe. Pour cela, ils allaient vers le peuple et apprenaient à lire et à écrire aux moujiks, aux portefaix, aux manœuvres, aux domestiques. Il y a dans les romans de Tolstoï des populistes qui sont éminemment généreux et qui sacrifient leur destin social au bien-être du peuple. Le comte Tolstoï lui-même, cet écrivain de génie, était de toute évidence populiste. Or, à partir du moment où Lénine et les bolcheviks ont réussi leur coup d’Etat, ils ont fait des populistes leurs ennemis et les ont donc éliminés, les thèses de ces nouveaux Satan effaçant la lutte des classes. De fait, populisme et populiste sont devenus en URSS des mots suintant la haine que les tyrans vouent au peuple ; et comme ils étaient des mots de haine en URSS, ils le sont devenus tout naturellement en France, où sociologues, vigilants, intellos de tout poil ont avalisé, le doigt sur la couture du pantalon, l’oukase du Parti Communiste de l’Union soviétique.

Dans le Trésor de la langue française (1971-94) qui est aussi, hélas, le trésor de la langue des engagés, le populisme est par extension « tout mouvement, toute doctrine faisant appel exclusivement ou préférentiellement au peuple en tant qu’entité indifférenciée ». Cette entité indifférenciée n’est pas de la langue française, mais de la logorrhée idéologico-politique engagée et enragée. Pour en entendre le sens, il faut la décrypter. Tenir le peuple pour une « entité indifférenciée » n’est un mal que pour les marxistes. C’est que, dans indifférencié, les classes sont niées et que la lutte des classes est impossible avec une « entité » de ce type. Les exemples cités attestent que populisme est défini à partir de la détestable idée que les marxistes se font du peuple : « le populisme est dénoncé comme l’idéologie du « petit producteur » utopiste et réactionnaire ; il nie la lutte de classes et substitue au matérialisme historique et dialectique une sociologie subjectiviste ». Ce charabia est dans le Trésor de la Langue française, que ses auteurs transforment, dès que l’occasion s’en présente, en encyclopédie soviétique, c’est-à-dire en monument de la Bêtise à la gloire de la stupidité marxiste. Extrait d’un ouvrage intitulé Marxisme (1982), il est reproduit tel quel, sans rire ni ironie, ce qui fait de nos glorieux lexicographes nationaux, CNRS et tutti quanti, les perroquets de l’idéologie soviétique.

Aujourd’hui, en mars 2013, ceux qui sont accusés de populisme (donc de fascisme, de racisme, d’anticommunisme, de xénophobie, d’islamophobie, etc.) sont italiens. Or qu’observe-t-on ? Les élus du « Mouvement 5 étoiles » sont jeunes ; ils sont âgés en moyenne de 37 ans ; ils ont de dix à quinze ans de moins en moyenne que les élus du camarade PCI Bersani et du Commissaire politique Monti ; ils sont tous ou quasiment tous diplômés de l’enseignement supérieur (92% d’entre eux sont Bac + 5) ; près de 40% d’entre eux sont des femmes ; c’est leur premier mandat ; ils ont refusé de passer à la télé. Ces élus et ceux qui les ont élus sont jeunes, instruits, cultivés, majoritairement des femmes, « modernes » sur tous les plans ; et ce sont eux qui sont accusés, contre toute réalité, de « populisme ». L’accusation n’a aucun fondement : elle vaut les « fascistes » ou les « sales youpins » éructés par les communistes et les nazis (et inversement) de naguère. Populisme n’est plus que le « Vade retro Satanas » des nantis, assoiffés de pouvoir et d’argent, qui s’accrochent avec l’énergie des morts-de-faim à leurs rentes de situation.

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lundi, 18 mars 2013

Guillaume Faye au Local

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Jeudi 21 mars

Guillaume Faye au "Local"

Notizen über ein krankes Land

Notizen über ein krankes Land

von Tobias Witt

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

abgesang_cover.jpgAbgesang — Notizen über ein krankes Land“ ist eine Sammlung von Texten, in der der bekannte Science Fiction-​Autor Frank W. Haubold ein politisches Bekenntnis ablegt.

Frank W. Haubold zeichnet in dem kleinen Buch ein erschreckendes Bild Deutschlands. Immer wieder wird deutlich, dass wir uns mit großen Schritten auf eine scheinbar nicht abwendbare nationale Katastrophe zu bewegen. Haubolds angenehmer Schreibstil macht das Buch trotz seiner Themenschwere lesbar. Die Gliederung des Buches, die statt Kapiteln Tagebucheintragungen für die einzelnen Kommentare nutzt, hilft, das aufgelistete Sammelsurium politisch korrekter Absurditäten zeitlich einzuordnen.

Seite für Seite den Irrsinn entlarven

Haubold selbst schreibt im Nachwort des Buches: „Dem aufmerksamen Leser wird möglicherweise nicht entgangen sein, dass diese Sammlung kaum noch Beiträge aus dem Jahr 2012 enthält. Das bedeutet jedoch nicht, dass sich die Dinge zum Besseren gewendet hätten, sondern das genaue Gegenteil.“

In einem Eintrag vom Dezember 2009 berichtet Haubold über den Fall einer Abiturientin, die in Dresden von einem Pakistani ermordet wird. Die deutschen Mainstreammedien verschweigen die Herkunft des Täters. Erschreckende Parallelen zum jüngst in Holland ermordeten Schiedsrichter oder dem von Türken totgeprügelten Daniel S. lassen sich nicht vermeiden. So geht es Seite für Seite quer durch den bundesrepublikanischen Irrsinn.

Das Bild, das Haubold von Deutschland zeichnet, erinnert stark an die Lebensrealität der Menschen in der DDR, wo unbequeme Fakten solange geleugnet oder überarbeitet wurden, bis sie zur aktuellen Lage passten. Der Autor legt dabei einen scharfen Ton an den Tag, der aber nie ins Überzogene abgleitet. Das Buch eignet sich auch um Freunden und Bekannten, die sich noch nicht mit einer medialen Gegenöffentlichkeit auseinandergesetzt haben, einen Einstieg zu bieten.

Und immer wieder der Waldgang

Man kann die einzelnen, zum Teil sehr subjektiven Kommentare als Denkanstoß auffassen und sich dann mit dem entsprechenden Thema weiter auseinandersetzen. Wer also einen gut zu lesenden und durch den sehr gelungenen Schreibstil auch kurzweiligen Einstieg in die konservativen Themen der letzten Jahre sucht, der wird hier fündig.

Haubold, der sonst auf einem ganz anderen Gebiet zu Hause ist, offenbart sich dem Leser nun als Waldgänger und reiht sich ein in die wachsende Schar derer, die nicht mehr mitspielen: „Das bedeutet keineswegs die Aufgabe der eigenen Positionen, sondern im Gegenteil deren Bewahrung. Der Waldgänger gibt nichts auf, er gewinnt etwas: Die Freiheit, nicht mehr dazu gehören zu müssen.“

Frank W. Haubold: Abgesang – Notizen über ein krankes Land. 138 Seiten, CreateSpace Independent Publishing Platform 2012. 6,55 Euro.

Anmerkung der Redaktion: Neben dieser Rezension hat Tobias Witt ein Interview mit Frank W. Haubold geführt.

Gespräch: Frank W. Haubold
 
von Tobias Witt

haubold6773803-M.jpgParallel zu seiner Rezension hat sich unser Autor Tobias Witt mit Frank W. Haubold über sein Buch Abgesang – Notizen über ein krankes Land unterhalten.

Blaue​Narzisse​.de: In Ihrem Blog haben Sie in einem Eintrag vom 16. Dezember 2011 bereits ein ähnlich pessimistisches Fazit beschrieben, wie am Ende Ihres Buches. Auch haben Sie in den Kommentaren dazu festgehalten, daß dies der letzte Eintrag in Ihrem Blog sein wird, was dann bis zum Erscheinen von Abgesang – Notizen über ein krankes Land auch eingehalten wurde. Was hat sie dazu bewogen, dieses Buch zu veröffentlichen?

Frank W. Haubold: Das hat in erster Linie damit zu tun, daß im Lauf der Jahre einige Texte entstanden sind, die möglicherweise auch über den Tag hinaus ihre Wirkung entfalten könnten. Im Internet sind die Lesegewohnheiten anders als bei „normaler“ Lektüre, die doch etwas mehr in die Tiefe geht. Außerdem bot die Zusammenstellung der Texte in der Reihenfolge ihres Entstehens die Möglichkeit, eine Art „Gesellschafts-​Porträt“ zu zeichnen, das ganz anders wirkt als ein einzelner Blogbeitrag.

Im Nachwort „Der Waldgang“ schreiben Sie sehr treffend, daß sich in den letzten Jahren an den von Ihnen angeprangerten Mißständen in Deutschland leider überhaupt nichts geändert hat. Wo sehen sie dennoch Chancen und Möglichkeiten für freiheitliche Positionen?

Die Chance zu positiver Veränderung besteht immer, selbst in einer Gesellschaft, die nach meinem Eindruck immer mehr totalitäre Züge annimmt. Wie in der „Endphase“ der DDR liegt es jedoch an jedem einzelnen selbst, ob er sich dem Anpassungsdruck beugt und mit den Wölfen (die doch wohl eher Schafe sind) heult oder ob er seine Selbstachtung bewahrt und opponiert. Auf das Verständnis einer Mehrheit kann er dabei nicht unbedingt hoffen, dafür funktionieren die Ausgrenzungsinstrumente der politisch-​medialen Kaste (noch) zu gut.

Es scheint, als ob Sie das Vertrauen in die deutsche Politik völlig verloren hätten. Gibt es Ihrer Meinung nach Strömungen, die vielleicht eine Chance hätten, den Mißständen entgegenzutreten?

Das hängt in erster Linie davon ab, ob es gelingt, die zahlreichen Strömungen des konservativen und freiheitlichen Lagers zusammenzuführen, die heute fast im Dutzend völlig unkoordiniert agieren und deshalb politisch bedeutungslos sind. Ansätze wie die „Wahlalternative 2013“ gibt es durchaus, aber die Hürden bis zum Entstehen einer funktionsfähigen Partei sind hoch, zumal der mediale Gegenwind erheblich ist, der vom Totschweigen bis zur persönlichen Diffamierung reicht.

In Ihrem Blog und auch im erwähnten Buch beschreiben Sie eine nicht abwendbare Katastrophe, auf die wir zusteuern. Wo sehen sie Deutschland in 10 Jahren?

Zehn Jahre sind möglicherweise ein zu enger Zeitrahmen, um grundlegende gesellschaftliche Veränderungen zu prognostizieren. Die demographische Katastrophe, die Herr Sarrazin fundiert beschrieben hat, dürfte zu diesem Zeitpunkt allerdings schon so weit fortgeschritten sein, daß die Folgen offenbar werden. SPD und „Grüne“ setzen ja bereits heute auf Mehrheiten jenseits der autochthonen Bevölkerung. Wollte man hier ernsthaft gegensteuern, müßte das heute geschehen, wofür gegenwärtig so gut wie nichts spricht. Wann es konkret zum vorprogrammierten Zusammenbruch des Sozialstaates und den damit verbundenen Verwerfungen kommt, hängt auch von den ökonomischen Rahmenbedingungen ab; das war in der „Endzeit“ der DDR nicht anders.

 

 

Rayer des pays de la carte

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« Rayer des pays de la carte » : Qui déroute les «États en déroute»?

Washington « œuvre à la destruction » d’une très longue liste de pays

Ex: http://www.mondialisation.ca/
 

Une dangereuse rumeur s’est propagée à travers le monde et elle pourrait avoir des conséquences catastrophiques. La légende veut que le président iranien ait menacé de détruire Israël ou, pour citer les propos déformés, dit « Israël doit être rayé de la carte ». Contrairement à la croyance populaire, il n’a jamais fait cette déclaration […] (Arash Norouzi, Wiped off The Map: The Rumor of the Century, janvier 2007.)

Les États-Unis ont attaqué directement ou indirectement environ 44 pays à travers le monde depuis août 1945, certains d’entre eux à plusieurs reprises. Le but affiché de ces interventions militaires était d’effectuer un « changement de régime ». Pour justifier et dissimuler ce qui correspondait à des actions unilatérales et illégales, on a invariablement évoqué les « droits humains » et la « démocratie ». (Professeur Eric Waddell, The United States’ Global Military Crusade (1945- ), Global Research, février 2007)

« Voici un memo du Pentagone qui décrit comment nous allons anéantir sept pays en cinq ans en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Somalie, le Soudan et pour terminer, l’Iran ». J’ai dit « Est-il classifié? » Il a dit « Oui monsieur. » J’ai répondu : « Alors ne me le montrez pas. » (General Wesley Clark, Democracy Now, 2 mars 2007.)

Washington « œuvre à la destruction » d’une très longue liste de pays.

Qui « raye des pays de la carte? » L’Iran ou les États-Unis?

Durant une période appelée euphémiquement l’« après-guerre » – de 1945 à aujourd’hui – les États-Unis ont directement ou indirectement attaqué plus de 40 pays.

Alors que les principes de la politique étrangère des États-Unis prétendent « propager la démocratie », l’interventionnisme étasunien, par des moyens militaires et des opérations clandestines, a donné lieu à la déstabilisation totale et la partition de pays souverains.

Détruire des pays fait partie d’un projet impérial des États-Unis, un processus de domination mondiale. De plus, selon des sources officielles, les États-Unis ont en tout 737 bases militaires à l’étranger (données de 2005).

Le concept d’« État en déroute »

Dans son rapport « Global Trends » (Tendances mondiales, décembre 2012), le National Intelligence Council (NIC), situé à Washington, « prédit » que 15 pays en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient deviendront des « États en déroute » d’ici 2030 en raison de leurs « conflits potentiels et leurs ennuis environnementaux ».

La liste des pays dans le rapport de 2012 du NIC comprend l’Afghanistan, le Pakistan, le Bangladesh, le Tchad, le Niger, le Nigeria, le Mali, le Kenya, le Burundi, l’Éthiopie, le Rwanda, la Somalie, la République démocratique du Congo, le Malawi, Haïti et le Yémen. (voir p  39)

Dans le rapport de 2005, publié au début du second terme de Bush, le NIC avait prévu que le Pakistan deviendrait un « État en déroute » d’ici 2015 « car il sera affecté par la guerre civile, la talibanisation totale et la lutte pour le contrôle de ses armes nucléaires ».

Le Pakistan a été comparé à la Yougoslavie, découpée en sept États par procuration après une décennie de « guerres civiles » parrainées par les États-Unis et l’OTAN.

Le NIC prévoyait pour le Pakistan « un destin à la yougoslave […], un pays déchiré par la guerre civile, des bains de sang et des rivalités interprovinciales ». (Energy Compass, 2 mars 2005.)

Bien qu’il affirme que les États en déroute « servent de refuge aux extrémistes politiques et religieux » (p. 143), le rapport ne reconnaît pas que depuis les années 1970, les États-Unis et leurs alliés ont secrètement soutenu des organisations religieuses extrémistes afin de déstabiliser des États-nations laïques et souverains. Et le Pakistan et l’Afghanistan étaient des États laïcs dans les années 1970.

Un « statut d’État en déroute » à la yougoslave ou à la somalienne n’est pas le résultat de divisions sociales internes, mais un objectif stratégique mis en œuvre par des opérations clandestines et des actions militaires.

Fund for Peace, dont le siège est à Washington et le mandat consiste à promouvoir « une sécurité durable par la recherche », publie (annuellement) un « Index des États en déroute » basé sur une évaluation des risques (voir la carte ci-dessous). Trente-trois pays (compris dans les catégories Alerte [rouge] et Avertissement [orange]) sont identifiés comme étant des « États en déroute ».

Selon Fund for Peace, les États en déroute sont également des « cibles pour les terroristes liés à Al-Qaïda ».

Le classement annuel des pays par Fund for Peace et Foreign Policy indiquant les symptômes des États en déroute/fragiles est publié au moment où le monde s’inquiète de plus en plus du sanctuaire étatique au nord du Mali où s’établissent des extrémistes liés à Al-Qaïda pour l’expansion du djihad.

Inutile de dire que l’histoire d’Al-Qaïda comme élément du renseignement étasunien, son rôle dans la division des factions et l’instabilité au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique subsaharienne n’est pas mentionnée. Les activités des unités djihadistes d’Al-Qaïda dans la plupart de ces pays relèvent d’un programme clandestin diabolique du renseignement.

Les États « faibles » et « en déroute » : une menace pour les États-Unis

Selon une logique tordue du Congrès étasunien, les « États en déroute plus faibles » constituent une menace pour la sécurité des États-Unis : « [P]lusieurs menaces [émanent] d’États décrits soit comme étant faibles, fragiles, vulnérables, défaillants, précaires, en déroute, en crise ou déstructurés ».

Lorsque la Guerre froide a pris fin au début des années 1990, les analystes ont pris conscience de l’émergence d’un environnement de sécurité internationale dans lequel les États faibles et défaillants devenaient des véhicules pour le crime organisé international, des voies pour la prolifération nucléaire et des points chauds pour les conflits civils et les urgences humanitaires. Les menaces potentielles à la sécurité nationale des États-Unis que posent les États faibles et défaillants est devenue davantage évidente avec les attentats du 11-Septembre 2001 contre les États-Unis commis par Al-Qaïda, organisés par Oussama ben Laden à partir du refuge offert par l’Afghanistan. Les événements du 11-Septembre 2001 ont poussé le président George W. Bush à déclarer dans la Stratégie de sécurité nationale des États-Unis de 2002 que les « États faibles comme l’Afghanistan peuvent poser un danger aussi grand pour nos intérêts nationaux que les États forts ». (Weak and Failing States: Evolving Security, Threats and U.S. Policy, Rapport du CRS pour le Congrès des États-Unis, Washington, 2008.)

Dans ce rapport du CRS du Congrès, on ne mentionne toutefois pas que « les points chauds du crime organisé et les conflits civils » sont le résultat d’opérations clandestines du renseignement  étasunien.

Fait amplement documenté, l’économie afghane de la drogue, générant plus de 90 pour cent des réserves mondiales d’héroïne, est liée à une opération de blanchiment d’argent de plusieurs milliards de dollars impliquant de grandes institutions financières. Le commerce de la drogue en provenance de l’Afghanistan est protégé par le CIA et des forces d’occupation des États-Unis et de l’OTAN.

La Syrie qualifiée d’« État en déroute »

Les atrocités commises contre la population syrienne par l’Armée syrienne libre (ASL), appuyée par les États-Unis et l’OTAN, créent les conditions favorisant une guerre confessionnelle.

L’extrémisme confessionnel favorise le démantèlement de l’État-nation qu’est la Syrie ainsi que la fin du gouvernement central à Damas.

Le but de la politique étrangère de Washington est de transformer la Syrie en ce que le NIC appelle un « État en déroute ».

Le changement de régime implique le maintien d’un gouvernement central. Alors que la crise syrienne se développe, l’objectif ultime n’est plus le « changement de régime », mais la destruction et la partition de la Syrie en tant qu’État-nation.

La stratégie des États, de l’OTAN et d’Israël consiste à diviser le pays en trois États faibles. De récents reportages indiquent que si Bachar Al-Assad  « refuse de démissionner, la Syrie « deviendra un État en déroute comme la Somalie ».

L’un des possibles « scénarios de démantèlement » rapporté par la presse israélienne est la formation d’États, séparés et « indépendants », sunnite, alaouite-chiite, kurde et druze.

Selon le major-général Yair Golan des Forces de défense d’Israël (FDI), « la Syrie est dans une guerre civile qui fera d’elle un État en déroute où se propagera le terrorisme » et les FDI analysent actuellement « comment la Syrie se démantèlerait ». (Reuters, 31 mai 2012.)

En novembre l’ambassadeur de la paix des Nations Unies Lakhdar Brahimi a laissé entendre que la Syrie deviendrait « une nouvelle Somalie […] mettant en garde contre un scénario où les seigneurs de guerre et les milices remplissent un vide laissé par l’effondrement de l’État ». (Reuters, 22 novembre 2012.)

« Ce que je crains est pire […], que l’État s’effondre et que la Syrie se transforme en Somalie. »

 « Je crois que si l’on ne s’occupe pas de cette question correctement, la partition ne sera pas le problème mais plutôt la « Somalisation » : l’effondrement de l’État et l’émergence de seigneurs de guerre, de milices et de groupes de combattants. » (Ibid.)

Ce que l’envoyé de l’ONU a omis de mentionner est que le démantèlement de la Somalie était délibéré. Il faisait partie d’un projet militaire et du renseignement des États-Unis, désormais appliqué à plusieurs pays ciblés du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie qualifiés d’« États en déroute ».

Voici la question principale : qui déroute les États en déroute? Qui les « anéantit »?

Le démantèlement planifié de la Syrie en tant qu’État souverain relève d’un plan régional intégré d’ordre militaire et des services de renseignement comprenant le Liban, l’Iran et le Pakistan. Selon les « prédictions » du NIC, le démantèlement du Pakistan devrait se produire au cours des trois prochaines années.

Michel Chossudovsky

Article original: “Wiping Countries Off the Map”: Who’s Failing the “Failed States”, publié le 29 décembre 2012.

Traduction Julie Lévesque pour Mondialisation.ca

 

Michel Chossudovsky est directeur du Centre de recherche sur la mondialisation et professeur émérite de sciences économiques à l’Université d’Ottawa. Il est l’auteur de Guerre et mondialisation, La vérité derrière le 11 septembre et de la Mondialisation de la pauvreté et nouvel ordre mondial (best-seller international publié en plus de 20 langues).

 


Guerre et mondialisation


Mondialisation de la pauvreté.


 

Werner Herzog’s Encounters at the End of the World

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Werner Herzog’s Encounters at the End of the World

By James Holbeyfield 

Ex: http://www.counter-currents.com/

Bavarian director Werner Herzog’s Antarctic odyssey Encounters at the End of the World [2] was released in 2008. It is not a work of fiction, with all the inspirational, mythological, and crystallizing power of high art; it is a documentary. It is not even, overtly at least, on the grandiose IMAXimal scale at the top of the funding ladder for conventional documentaries. But it is a film by Werner Herzog, and when a white man of Herzog’s artistic caliber has spoken, we do well to listen.

And on the very subject of Herzog’s speech, from the film’s start I was struck by the utter appropriateness of his physical voice, and I then realized that this had been true of his other films I have seen since he entered his “follow your fancy” phase of documentaries; movies that surely have the most favorable ratio of directorial talent to production budget of any in recent history.

Of course as an American, one is easy prey to certain variants of European-accented English; perceptions of discriminating taste in the received pronunciation of Oxbridge or perceptions of scientific precision in a German accent. But it was a real revelation to consider that, after three generations of blond, ice-cold, German-accented pure evil emanating from Hollywood, Herzog’s distinctly German harmonics and cadence seem to me a very appealing combination of soothing avuncularity and quiet passion.

Next, I was struck by the challenge to character that Antarctica must offer. The film opens with what seems the ultimate in gen-Y rootlessness: the gaping cargo hold of a US Air Force C-17 on wing from New Zealand to McMurdo. Travelers are snuggled under massive, lashed-down equipment like hipsters scattered about the summer decks of the Alaska State Ferry. But that must be deceptive; presumably one does not get to McMurdo, even as a janitor or barkeep, simply by buying a ticket. There must be some screening going on, probably explicit and definitely some implicit self-screening, involving the personality and character of the people who apply.

Once landed “in town,” Herzog wastes little time in showing disdain for the place. That is understandable; he must immediately have felt that he didn’t come to the end of the world to hang around its dreary, entirely artificial, service sector, necessary though dormitories, gyms, restaurants, cinema, fuel tank farms, watering holes and even an ATM are, in modern Antarctica as in modern everywhere. Still, Herzog recognized the unfairness of that attitude, and furthermore recognized a potential opportunity that he should be the last director on earth to lose; sprinkled through the film, he more than makes up for this disdain for the artificial quality of McMurdo, by inserting many neatly focused character vignettes that capture the “ultimate wanderer” nature of many McMurdo denizens.

Among them is Scott Rowland, a Colorado banker turned ice-bus driver, whose eight-ton vehicle is nicknamed “Ivan the Terra-bus.” There is William Jirsa, a linguist and computer analyst who ironically now finds himself in the one continent without native languages. And among several others, there is equipment operator and offbeat philosopher, Bulgarian Stefan Pashov, who interprets the particular role of the full-time travelers/part-time workers, the “cosmic dreamers” who are drawn to McMurdo, via a quote from Allan Watts. “Through our eyes, the universe is perceiving itself. Through our ears, the universe is listening to its harmonies. We are the witnesses through which the universe becomes conscious of its glory, of its magnificence.”

Most of the film is devoted to portraying slices, many of intoxicating visual richness, from various scientific projects in Antarctica, including studies of glaciology (“the iceberg I’m studying is not only larger than the one the Titanic hit, and larger than the Titanic itself, it’s larger than the country that built the Titanic”), seals, invertebrate ecology, a volcano, the South Pole, a neutrino detector, and yes, even a touching scene with some penguins, despite Herzog telling us, early on in the film, that he informed the National Science Foundation “I would not come up with another film on penguins.” (This last presumably referred to avoiding any accusations of trying to piggyback onto the blockbuster — for a documentary — March of the Penguins [3], first released in 2005.) And from what I have seen, most of the commentary on the film has been content to concentrate on its interesting science and visual wealth.

However, I think it is an inescapable conclusion that Herzog had an even larger theme in mind as this film came into being, one that would eventually determine its entire narrative direction. Not for nothing did Werner Herzog title this movie Encounters at the End of the World. To me, and evidently to Roger Ebert [4], to whom the film is dedicated, it is quite clear that, in addition to the obvious spatial meaning of his title, with Antarctica objectively existing at one end of our spinning planet, Herzog meant it temporally as well. In other words, Herzog recognizes that exploration and research on Earth’s last continent can be symbolic of, at the very least, the deceleration of human progress in the modern world, and perhaps of outright stagnation or even reversal. Werner Herzog definitely has some insight into Kali Yuga.

Herzog visits the remains of Shackleton’s ship, now a sort of museum. He alludes to the triumph of Amundsen and the tragedy of Scott in their epic race to the Pole. Though he does not find these Antarctic pioneers praiseworthy in every single respect, noting a degree of arrogance in the last-gasp imperialism of the contest, particularly for the Britons, Herzog is quite deliberate in distinguishing the achievements of these giants of the quite recent past to the pursuits of today’s continental Americans. To me, it is extremely telling that, to make the strongest contrast with the heroic achievements of the early Antarctic explorers directly, Herzog chose scenes, filmed in America, of a very fit and very chipper man, riding the tiger I suppose in his own way, by attaining literally hundreds of odd titles in the Guinness Book of World Records, including such novelties as Marmite eating and marathon somersaulting (his goal was to set at least one record on every continent, and that included Antarctica, thus the connection).

At this point it must be said, for white nationalist purposes at the very least, that this chipper man, born Keith Furman [5] in Brooklyn, is rather obviously a Jew; indeed so far as I can tell, the only Jew in the whole film. And I want to be clear that I do not concentrate on his Jewishness purely out of malice; in fact I can only wish I were as fit, motivated, and possessed of good habits as Mr. Furman appears to be, even if I would certainly wish any such assets on my part to lead in a quite different direction.

But I do feel two quite important points emerge from the fact of this Jewish presence. The lesser one is that it is impossible to believe that Werner Herzog, who has spent four decades in the movie industry after all, could have been completely blind as to the non-random ethnicity of this character. In investigating Antarctica, he pays high tribute to the spirit of the early explorers, explicitly Imperial European and implicitly Aryan as they were, and wishing to reach for the most striking possible contrast in post-modern heroics, a mere century after Scott and Amundsen, he settles on a Jewish holder of a world record in hula hoop racing while balancing a milk jug on the head [6]? No, no, it is quite impossible that Herzog was entirely unaware, that it was all fluke.

But regardless of the degree of intent on Herzog’s part, the larger point is that a Jew is, in fact, an excellent symbol for this particular species of last man. A Jew has to be content with somersaulting twelve miles on a rubberized track, a century after a team of Aryans has each man-hauled [7] hundreds of pounds on sledges, for ten hours a day over four months across crevassed Antarctic glaciers in weather down to forty degrees below and worse, without the benefit of modern fabrics and materials, only to die in the end so nobly that one does not wish to depress one’s comrades further and so tells them one is “just going outside [8] and may be some time”; as if to the park for a stroll. A Jew has to be content with building eyesores of the month [9] instead of the Hagia Sophia [10]. Content with filming Holes [11] instead of The Tree of Life [12]. Content with writing up a Portnoy instead of an Isabel Archer. Content with dreaming up theories of repressive mothers [13] instead of creating the evolutionary synthesis [14]. And on and on in like fashion.

One could try to argue that all this is cherry picking, sour versus sweet, except that the Jews have actually been proud of this unmitigated trash, and have convinced entire generations of the gullible that much of it represented the next big thing, the more advanced development in each field of endeavor; whereas in fact, to put the matter in Wagnerian terms, their accomplishments often are mere clumsy, ludicrous imitations of our own.

So where does this brand of nihilism lead us? Where did it lead Herzog? Not nearly as far as we would like, I’m sure. Still, I think there are a few messages. One is that we can never be certain about the future, and about the possibility of reaching for the stars. My own negativism inclines me toward Scott Locklin’s view [15] more than transhuman inevitability [16]. But Locklin and I could both be wrong. There may be more opportunities for future Amundsens and Edisons out there than we guess. Certainly I found the greatest boyish enthusiasm, ironically metaphysical, out of all the many enthusiastic white scientists portrayed in this film, to be that of the most cosmic one, physicist Peter Gorham, the neutrino researcher.

And even if it turns out such opportunities really are in decline, is that exactly the end of the world? You young white nationalists, some no doubt stewed in the internet for hours a day over almost as many years as I have been, some unwilling to travel with hipsters because they vote Democrat, and unwilling to join the Army because they die for Israel, and unwilling to roughneck the oil rigs because there they have no higher purpose; at least some of you should join these eccentrics of Werner Herzog.

So far as I could tell, again without going to foolish extremes, not one of some twenty people Herzog introduces us to by name in Antarctica is a Jew, although the jury is still out on Clive Oppenheimer, whose internet footprint does display at least a tendency to self-aggrandizement. Even brunette, accented Regina Eisert appears by googling to be German, though in the film she is wearing a snood over her hair reminiscent of those now worn by some married Orthodox Jewish women, but not so very long ago worn by white women throughout much of Europe.

The reason I’ve done this spot of googling is not so I can seethe inwardly over who is a Jew and who is not, but to demonstrate that, even at the service level, never mind the scientific level, never mind the level of a Shackleton, the cold natural beauty, the cool natural science, and the sheer adventure of Antarctica still make it the kind of place that calls to our people, and pretty much only our people. In contrast to this openness to experience, Furman’s visit to Antarctica consisted of 90 minutes pogo-sticking down a runway [17]. These people, adapted to the white brain instead of to a piece of this beautiful earth, truly know the price of every continent and the value of none.

So calling all suitable young Aryans! Some of you should apply for McMurdo, go work in Alaska, bide awhile in North Dakota or even Siberia. I have little doubt that most of Herzog’s Antarctic subjects would be Obama voters in America, but I’m saying that their actions are more implicitly Aryan than some of ours. And many of us are just as eccentric as they are, even if our eccentricity does not run to trying to save endangered languages or hitchhiking through Africa.

But if anyone does go, it would be well to shut up about whiteness for awhile. One has a better chance to be convincing later if one is first quiet and strong in such places, which are never for blowhards. Try to prove your character to yourself; it doesn’t have to be the character of Robert Falcon Scott, it just has to get better and tougher. And at the very least, you will have traveled, had some interesting experiences in unusual or difficult spots, and, if you need to earn a grubstake, it seems fair to say that barkeep pay in McMurdo must be a lot higher than in N’Awlins [18].

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/03/werner-herzogs-encounters-at-the-end-of-the-world/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/03/encounters_at_the_end_of_the_world_2007_580x435_710896.jpg

[2] Encounters at the End of the World: http://www.amazon.com/gp/product/B001DWNUD8/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=B001DWNUD8&linkCode=as2&tag=countercurren-20

[3] March of the Penguins: http://www.amazon.com/gp/product/B000N3SSA8/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=B000N3SSA8&linkCode=as2&tag=countercurren-20

[4] Roger Ebert: http://rogerebert.suntimes.com/apps/pbcs.dll/article?AID=/20080707/PEOPLE/657811251

[5] Keith Furman: http://en.wikipedia.org/wiki/Ashrita_Furman

[6] hula hoop racing while balancing a milk jug on the head: http://www.ashrita.com/records/all_records

[7] man-hauled: http://artofmanliness.com/2012/04/22/what-the-race-to-the-south-pole-can-teach-you-about-how-to-achieve-your-goals/

[8] just going outside: http://www.englishclub.com/ref/esl/Quotes/Last_Words/I_am_just_going_outside_and_may_be_some_time._2690.htm

[9] eyesores of the month: http://www.dezeen.com/2011/11/17/dresden-museum-of-military-history-by-daniel-libeskind-more-images/

[10] Hagia Sophia: http://en.wikipedia.org/wiki/Hagia_Sophia

[11] Holes: http://3.bp.blogspot.com/_OyXJF_PLAKM/TT-J-wdleuI/AAAAAAAAAFc/NOIARFtXlZI/s1600/1999+boys+of+d+tent2.jpg

[12] The Tree of Life: http://www.twowaysthroughlife.com/

[13] theories of repressive mothers: http://en.wikipedia.org/wiki/Freud#Psychosexual_development

[14] evolutionary synthesis: http://en.wikipedia.org/wiki/Julian_Huxley

[15] Scott Locklin’s view: http://takimag.com/article/the_myth_of_technological_progress/print#axzz2M4aOvuQE

[16] transhuman inevitability: http://en.wikipedia.org/wiki/Ray_Kurzweil

[17] 90 minutes pogo-sticking down a runway: http://www.ashrita.com/records/record_descriptions/pogo_stick_jumping

[18] N’Awlins: http://www.youtube.com/watch?v=kXpwAOHJsxg

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Freyja: Señora de la Magia

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Freyja: Señora de la Magia
 

Por Phil Hine
 
Ex: http://imaginacionalpoder.blogspot.com/


Según Snorri Sturluson, el autor de la prosa "Edda", Freyja fue la más renombrada de todas las diosas, y era la única todavía con vida. Esta declaración significa que el culto de Freyja había sobrevivido en el siglo doce en Escandinavia. Este ensayo sirve como breve introducción al estudio de Freyja, su linaje, atributos y dominio, ambos exotérico y esotérico. Freyja como Odín, tiene muchos títulos por los cuales es conocida. El nombre Freyja (pronunciar Freia) quiere decir "la señora". Sus otros títulos son: Vanadis (la Diosa de los Vanir), Vanabrudhr (la Prometida de los Vanir), H ö rn (la Amante de Lino), Gefn (la dadora), Syr (la cerda), Mard ö ll (la brillante) y Gullveig (la ávida). Freyja forma parte (quizá la más prominente) de los Vanir, una raza de dioses de la fertilidad que al principio lucharon con, y más tarde se unieron a los Aesir. Frejya es comúnmente conocida como una diosa de la fertilidad.
Como diosa del amor, ella es presentada comor sexualmente atractiva y disponible en sus favores. Ella también tenía autoridad sobre los muertos; algo que compartía con Odín, y cada día se decidía quién entraba a su recinto Sessrumnir, el cual quedaba en Folkvang, 'La Montaña de Gente.' Freyja también fue la Señora de la Magia. Ella poseía una piel de halcón que se ponía para viajar al bajo mundo, trayendo las ulteriores profecías y el conocimiento del destino. Además de cambiar de forma, ella también era la diosa de la magia seidhr y podría controlar el fuego mágicamente .
Ella conducía una carroza jalada por gatos, y su animal totémico era la cerda. Freyja forma parte de los Vanir, un panteón de deidades que son generalmente descritas como dioses de 'la fertilidad'.
Ha habido algunas especulaciones de que los Vanir representaban a un pueblo centrado en una cultura agrícola y matriarcal, que fue invadido, y más tarde asimilado por la tribu cuyos dioses fueron los Aesir. Hay muchas prueba dentro de los Mitos Escandinavos que demuestran que los Aesir no aprobaban la intimidad de Freyja con su hermano, Freyr - y también que Freyja y Freyr fuesen los hijos de Njord y su hermana anónima. Snorri nos dice que los matrimonios entre hermanos eran comunes entre los Vanir, y esto bien podría indicar un choque con las costumbres tribales.
Según H. R. Ellis Davidson (Myths & Gods of Northern Europe), los Vanir eran los dioses del crecimiento en los campos, entre los animales, y en la casa, y también entregaban a los hombres el poder de conectarse con el mundo de lo invisible. Esta autora indica que es probable que el culto a los Vanir incluyera rituales orgiásticos y sacrificatorios.
En The Norse Myths, Kevin Crossley-Hollland nos dice que a la Edad Dorada que le siguió a Odín y sus hermanos ' la creación de los mundos, se le dio fin con la guerra entre los Vanir y los Aesir - la primera guerra. Freyja parece jugar un papel esencial en causar estos acontecimientos. Crossley-Holland relata la historia de que Gullveig la bruja" visitó a los Aesir, y "los lleno de aversión" por la manera lujuriosa en que ella hablaba acerca del oro. La apresaron y atravesaron su cuerpo con lanzas". Tres veces la arrojaron a las llamas, pero en cada ocasión salía, intacta y renacida. Con temor, los Aesir la nombraron Heidh (la Brillante). Cuando los Vanir oyeron acerca del trato que los Aesir le dieron a Gullveig, se prepararon para la guerra, y así lo hicieron también los Aesir. La batalla se enardeció sin que ninguno de los bandos pudiera obtener la victoria, así que los dioses demandaron que se establezca la paz, y quedaron de acuerdo en intercambiar a los líderes como prueba de su buena voluntad. Como parte del acuerdo, los dioses Vanir Njord y Freyr lograron llegar por medio de astucias a Asgard, y Freyja viajó con ellos. Los Aesir nombraron a Njord y Freyr como sumos sacerdotes para presidir los sacrificios, y Freyja fue consagrada como suma sacerdotisa sacrificatoria. Edred Thorsson, en Runelore identifica a Gullveig (la anterior nombrada bruja) como un aspecto, o título, de Freyja, como lo hace Crossley-Holland. Esto ciertamente concordaría con el amor de Freyja por el oro, y con las vestimentas doradas con las que ella se adornaba. Además, es reconocido que Freyja introdujo a los Aesir en las prácticas Seidhr, actuando como instructora de Odín a este respecto. El que Crossley-Holland relate del mito Gullveig confirma que esta ' bruja ' era una profetiza - " ella encantaba varitas de madera; Ella entraba en Trances y lanzaba hechizos ".
Es bien sabido que el culto a Freyja implicaba la práctica de la magia Seidhr. Es interesante notar que probablemente no fue, la pasión de Freyja por el oro mismo lo que tanto enardeció a los Aesir, pero quizá la vehemencia de su avaricia, o deseo. Dioses o actos de deseo y transgresión parecen ser de fundamental importancia en los mitos de la caída, o el final de las edades 'primitivas' o doradas. Es posible que Freyja, como una diosa del deseo erótico y el éxtasis, haya podido ser vista tanto como poderosa, digna de respeto, y al mismo tiempo, alguien de quien desconfiar. Thorsson apunta, en Runelore, que Freyja es una deidad de tres niveles. Ella forma parte de los Vanir, es diosa de la Magia, y diosa de los guerreros. Davidson comenta que es posible ver a Freyja como una Triple Diosa, en conjunto con Frigg y Skadi. En The North Myths, Crossley-Holland relata el cuento del Collar de los Brisings, el mito principal en el cual Freyja juega el papel 'estelar'. La historia básica es que Freyja salió furtivamente de su vestíbulo una noche y en silencio abandonó Asgard, seguida, sin saberlo ella, por Loki. Encontró el camino a la herrería de los cuatro enanos - Alfrigg, Dvalin, Berling y Grerr. Codició un collar de oro labrado con patrones maravillosos, el cual era obra de los enanos. Se ofreció a comprar el collar, pero el precio que pusieron los enanos era que ella se debía acostar con ellos una noche. Freyja aceptó esto, y luego, regresó a su habitación al amparo de la oscuridad. Loki partió directamente rumbo a la habitación de Odín y le dijo al soberano lo que Freyja había hecho. Odín, furioso, ordenó a Loki a conseguir el collar de Freyja, Loki fue convertido en una mosca, pudiendo entrar a Sessrumnir, y así robarle el collar a Freyja mientras dormía. Cuando Freyja se despertó a la mañana siguiente y se dio cuenta que el collar había sido robado, sabía que sólo Loki podría haber sido capaz de algo semejante y que además, sólo lo habría hecho bajo el mandato de Odín. Ella se dirigió apresuradamente hacia Odín y le preguntó por el collar, el soberano dijo que sólo podría volver a verlo otra vez bajo una condición - que promoviera la guerra entre dos reyes humanos en Midgard, y que use sus hechizos para traer a la vida a los caídos en batalla, a fin de que pudiesen pelear nuevamente. Freyja accedió a esto y su collar fue devuelto. Crossley-Holland, en sus notas sobre esta narración, dice que dado el papel de Frejya como una diosa de la guerra y la muerte, es posible que la última exigencia de Odín bien pudo haber sido para la complacencia de ella. Usualmente los estudiosos están de acuerdo de que con el ' collar de los Brisings ' se refiere a la antigua palabra Nórdica brisingr, que significa fuego - en relación a su brillo. Ellis Davisdson registra que el collar es un símbolo a menudo atribuido a las diosas madres. Por lo que respecta a interpretaciones esotéricas de este relato, Freya Aswynn, en "Leaves of Yggdrasil", dice que los enanos representan los cuatro elementos y el collar, la quinta parte, lo cual sólo puede provenir de la integración de los otros cuatro. Thorsson, en Runelore, aporta la explicación que el collar representa el ciclo cósmico de cuatro niveles de generación y regeneración. Thorsson nota que ella pudo haberse acostado con un enano una noche, o con los cuatro simultáneamente. Los Mitos Nórdicos, tal como han sido relatados por Crossley-Holland, nos dan algunas pistas importantes acerca de las habilidades mágicas de Freyja. En el mito de Gullveig, ella exhibe sus poderes ante los Aesir, sobreviviendo todos sus intentos de deshacerse de ella. En el Poema de Hyndla, ella rodea a la gigante Hyndla con un anillo de fuego. Dado su carácter erótico y su amor por el oro, se llegaría a la conclusión de que la magia de Freyja también incluiría poderes de encantamiento - el echar encantos y fascinaciones. Yo señalaría dos instancias en The Norse Myths que parecerían darle soporte a esta idea: En primer lugar, en "El Edificio de la Pared de Asgard", el albañil gigante pide tomar a Freyja por su esposa, a cambio de reconstruir las paredes de Asgard. A estas alturas, Freyja es asi descrita: La bella diosa se levantó de golpe desde su asiento y cuando ella se movió el collar de los Brisings, sus brazaletes, prendedores dorados y el hilo de oro de su ropa centelleó y brilló intensamente. Nadie excepto Odin la pudo mirar directamente. En segundo lugar, en el Duelo de Thor con Hrungnir, ella intenta engañar al gigante que otra vez, amenaza con secuestrarla: Odin inclinó la cabeza y Freyja se movió furtivamente hacia adelante. Cuando ella se movió, todas las joyas que llevaba puesta brillaron intensamente y Hrungnir se restregó los ojos. Bebe otra vez, ' dijo Freya. La capa de plumas de Freyja, la cual ella usó para entrar en el inframundo es dada a Loki en un par de ocasiones - para que este demuestre sus poderes de cambiar de forma por propia descición. Pero el manto de plumas como un arquetipo de traje de pájaro por lo general, parece ser un ingrediente muy importante en una gran cantidad de tradiciones chamánicas, como Mircea Eliade nota en su monumental trabajo "Chamanismo", en el que cuenta de los Tungus de Siberia a los Filidh irlandéses. Snorri dice que Freyja llora ' lágrimas de oro ' cuando vá en busca de su marido perdido, Odhr. Porqué ella hace esto no está muy claro. Davidson, en Gods and Myths of Northern Europe sugiere que éste es otro ejemplo del mito de "la diosa buscando al dios de la fertilidad asesinado". A primera vista, al menos, esto sugiere un enlace entre Freyja y los cultos de Isis o Cibeles. Sin embargo, Thorsson, en Runelore, da una interpretación alternativa de este tema. "El nombre Odh-r simplemente indica la fuerza del éxtasis, de la mente inspirada mágicamente. Por eso, la diosa Freyja se casó con Odhr, y (al igual que Odín) es la meta principal de sus esfuerzos. Freyja vagó buscando a Odhr, derramando lágrimas de oro". Esto, dice Thorsson, no tiene nada que ver con los mitos de Ishtar (o Isis) - esa Freyja busca "la inspiración deífica" contenida en el dios. Freyja es la figura principal del conjunto de prácticas conocido como Seidhr. Como Thorsson explica en "The Nine Doors of Midgard", hubo dos formas de magia practicada en el antiguo norte: Galdor, la cual da énfasis al desarrollo de la voluntad y el ejercer control sobre las circunstancias de la vida de uno, y Seidhr - la magia de inmersión en la cual los estados de Trance jugaron el papel principal. De lo que realmente las prácticas Seidhr consistieron se ha convertido en un asunto de debate estos últimos tiempos. Jan Fries por ejemplo, en Helrunar, usa el término de dos maneras - en primer lugar él dice que la palabra seidhr tiene relación a la fermentación de pociones y medicamentos herbarios, en particular aquellos que tenían como propósito el causar una alteración de la conciencia, y en segundo lugar, él hace referencia al cuerpo ' hirviente ' del chamán, entrando en trance temblando y bamboleándose con espasmos en todo el cuerpo. Davidson, aborda el tema de la Volva, una sacerdotisa en la mitología escandinava y entre las tribus germanas, quien entraba en trance adivinatorio en festivales, y podía contestar las preguntas que los presentes le hacían . La volva estaría sentada sobre una plataforma o asiento elevado, los hechizos eran cantados - la volva sería algunas veces apoyada por un gran grupo que actuaba como coro y proveía música - la pitonisa entraba en un estado de éxtasis. Según Davidson, la volva era consultada sobre asuntos relacionados con el crecimiento de los cultivos, la prosperidad de la comunidad y el matrimonio de personas jóvenes - todos temas relacionados e incluidos en el área de influencia de Freyja. Thorsson, en Nine Doors, brevemente describe tres formas de poder seidhr: Adivinación, Viajes a otros reinos y amor seidhr (magia sexual). Él también menciona a la metamorfosis mágica como una característica seidhr. Randy P. Connor, en Blossom of Bone, dice que los practicantes masculinos de magia seidhr tenían la reputación de poder: "Otorgar y quitar riqueza y fama. Podían traer lo necesario durante tiempos de carestía o podían causar la ruina de la tierra. Podrían causar que las personas enfermen, asi como que los podrían sanar con hierbas y encantos. Podrían reunir amantes y romper relaciones. En tiempos posteriores , auxiliaron a los guerreros mágicamente desafilando las espadas de los enemigos, deteniendo las flechas en el vuelo, creando tormentas en el mar, y desatando las cadenas de los prisioneros ". Todo esto debería servir como ejemplo del posible alcance de la practica seidhr . El tema de la magia seidhr mismo merece un profundo estudio. En conclusión, ofreceré algunos conceptos sobre las posibilidades que el trabajo mágico con Freyja nos ofrece. Freyja es una bruja arquetípica. Ella por consiguiente podría ser invocada por aquellos que quieran aprender métodos de brujería, adivinación, y encanto. Ciertamente Thorsson, en Nine Doors describe una Invocación a Freyja cuyo propósito es un trabajo de bendición ' para adquirir los poderes seidhr. Las invocaciones de Thorsson dan un buen ejemplo de cómo acercarse a Freyja apropiadamente:

"He venido a este lugar para honrar a Freyja, para hablar de mis lujurias por su cuerpo encantador, y de mi avaricia por sus fuerzas poderosas de seidr. Con estas palabras deseo con todo mi corazón que ella venga a mí y permanezca conmigo en cuerpo y alma."

Y....

A ti te invoco y te invito a venir desde Folkvang y de tu asiento en Sessrumnir - y estar aquí conmigo ahora. Camina a grandes pasos con la apariencia de Gullveig - la que tiene sed de oro - y da a conocer tu sagrada fuerza con la forma de Heid" - la reluciente y brillante madre del sagrado Seith.

La fuerza de Freyja es conjurada en un cuerno de aguamiel, en el que los participante beben y comparten con la diosa.

También parecería apropiado pedir la bendición de Freyja en cualquier acto de magia seidhr o Magia de Resultados trabajada usando la Tradición del Norte. Los trabajos con una intención de naturaleza erótica podrían especialmente atraer su favor.

Obras Citadas

Freya Aswynn, Leaves of Yggdrasil (Aswynn)

Randy P. Conner, Blossom of Bone (HarperCollins)

Kevin Crossley- Holland, The Norse Myths (Penguin)

H.R. Ellis Davidson, Gods and Myths of Northern Europe (Penguin)

Mircea Eliade, Shamanism: Archaic techniques of ecstasy (Penguin Arkana)

Jan Fries, Helrunar (Mandrake of Oxford)

Edred Thorsson, Runelore (Samuel Weiser)

Edred Thorsson, The Nine Doors of Midgard (Llewellyn)


Traducido por Kaosmos

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