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lundi, 18 novembre 2019

"Il serait plus qu’utile de supprimer la notion d’incitation à la haine dans notre code pénal" - Entretien avec Thibault Mercier

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"Il serait plus qu’utile de supprimer la notion d’incitation à la haine dans notre code pénal"

Entretien avec Thibault Mercier

Thibault Mercier est avocat, co-fondateur du Cercle Droit & Liberté (www.cercledroiteetliberte.fr) et auteur d’un livre brillant, sur lequel nous l’avions interrogé : Athéna à la borne. Discriminer ou disparaître. Alors qu’il est revenu cette semaine, pour nos confrères de Sputnik, sur l’affaire Zemmour et la cabale médiatique déclenchée à son encontre (et judiciaire), nous l’avons interrogé sur cette évolution notable de nos sociétés, dans lesquelles désormais les juges (au pénal comme au tribunal médiatique) semblent faire la pluie et le beau temps, et confisquer la démocratie.

Entretien à ne pas manquer !

Breizh-Info.com : Nous avons échangé au sujet de votre dernier ouvrage, Discriminer ou disparaître. Les évènements actuels (voile, communautarisme, débat sur l’immigration, l’islamisation) ne confirment-ils pas l’impératif de discriminer dans la société française, c’est-à-dire de distinguer et de séparer ?

Thibault Mercier : Alors que les combattants de l’Islam politique accusent la France d’avoir imposé un racisme systémique et les Français de les discriminer, il apparaît au contraire que ce sont eux qui se discriminent en affichant clairement leur volonté tant de se distinguer de tout ce qui se rapproche de la culture française que de vivre séparément de la seule communauté qui était auparavant reconnue en France : la communauté nationale.

Malheureusement nos gouvernants, à l’image d’un Macron qui pense qu’il « n’y a pas de culture française » (Lyon, février 2017) et que le voile dans l’espace public « n’est pas son affaire » (La Réunion, octobre 2019), donnent dans le pacifisme niais et refusent d’admettre la nécessité de défendre la civilisation européenne. « Qu’un peuple n’ait plus la force ou la volonté de se maintenir dans la sphère du politique, ce n’est pas la fin du politique dans le monde. C’est seulement la fin d’un peuple faible », écrivait Carl Schmitt.

Breizh-info.com : Ce sont finalement des petits groupes de pression influents (CCIF, antifas, extrême gauche, ligues de vertus, associations LGBT) qui entraînent bien souvent en France des cabales, des censures, des persécutions judiciaires, des interdictions. Comment remédier à cela ?

Thibault Mercier : Il est vrai que nous vivons dans une société où les postures victimaires permettent à chacun d’agir en justice pour chaque pseudo-humiliation ou blessure de l’ego. Les lois voulant interdire l’incitation à la haine ont d’ailleurs favorisé cette guerre victimaire de tous contre tous en créant une myriade de catégories bénéficiant chacune de la protection exorbitante du Législateur au détriment de l’intérêt national.

Pour y remédier la réponse ne sera pas que juridique. Et il pourrait apparaître pertinent de réhabiliter des valeurs comme la pudeur et la dignité. En effet, nul besoin alors de lois antiracistes quand le sens de la dignité vous défendait d’exiger un droit à être protégé des propos désobligeants des autres. Jamais un homme digne ne pouvait demander, sans mourir de honte, d’être légalement protégé de propos « haineux » ou de « phobies » supposées dont il serait victime.

À l’opposé d’un droit de ne pas être « victime » de propos « haineux », c’est au contraire un devoir d’indifférence qu’il s’agit de développer

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Breizh-info.com : Vous qui êtes avocat, comment percevez-vous l’évolution globale de la magistrature en France ? N’est-elle pas aujourd’hui en train de définitivement tourner le dos au peuple de par ses actions menées ?

Thibault Mercier : La magistrature ne tourne le dos au peuple que par démission du pouvoir politique.

Rappelons que notre Constitution prévoit que les juges sont censés exercer leurs attributions « au nom du peuple français ».

Pourtant, depuis plusieurs décennies (et notamment depuis le « coup d’État » du Conseil constitutionnel de 1971), les juges, qui n’étaient que les serviteurs de la loi (édictée de manière démocratique) en sont maintenant devenus ses censeurs. Aussi se permettent-ils de contrôler la loi sous couvert de « liberté », « égalité », « équité » ou encore « justice » qui sont des principes aux multiples acceptions possibles, ce qui leur laisse un pouvoir énorme d’interprétation.

On peut par exemple citer la récente décision du Conseil constitutionnel du 6 juillet 2018 qui est venue conférer une portée normative à la « fraternité » de notre devise républicaine et dépénaliser l’aide aux clandestins (mettant fin à ce qu’il était commun d’appeler faussement un « délit de solidarité »). Pour l’avenir, cette nouvelle construction prétorienne permet au juge de se doter d’une nouvelle arme polyvalente sachant qu’aucun texte ne précise ce qu’est juridiquement cette « fraternité ».

Tristement, l’isoloir ne sert plus à grand-chose puisque tout se passe désormais dans le prétoire. Et nos politiques et gouvernements de devenir de simples exécutants des arrêts des juges.

Pour contrer cela pourquoi ne pas revenir à un ancien article de notre Code pénal qui disposait jusqu’en 1994 que les juges seraient coupables de forfaiture et punis de la dégradation civique en cas d’immixtion dans l’exercice du pouvoir législatif ?

Breizh-info.com : Plusieurs entreprises, plusieurs assureurs, ont fait des menaces économiques vis à vis de diffuseurs d’Éric Zemmour. Certains ont cessé toute collaboration suite à la polémique. Ne s’exposent-elles pas à un retour de bâton ? Comment expliquez-vous qu’à une époque où les masses semblent pourtant populisto compatibles, les groupes économiques préfèrent prendre le risque de se saborder en jouant le jeu des minorités ?

Thibault Mercier : Il est assez sidérant de voir avec quelle facilité de grandes multinationales se couchent devant le moindre appel au boycott, alors même que, une polémique en chassant une autre en quelques jours sinon quelques heures, les conséquences économiques de telles actions seront certainement minimes. Ces entreprises ont une sorte de peur panique du « bad buzz ». Le courage ne faisant généralement pas partie de leur système de fonctionnement elles préféreront en générale céder préventivement plutôt que de se défendre. Starbucks ou encore Etam en ont récemment fait les frais.

Quoiqu’il en soit je ne crois d’ailleurs pas que les grands groupes se sabordent en jouant le jeu des minorités. Un auteur américain dont le nom m’échappe expliquait dans un ouvrage récent que les minorités profitaient d’une sorte de prime à l’intolérance. Il prenait pour exemple le cas de l’abattage rituel : puisque qu’un catholique ou un athée pourra tout à fait consommer de la viande hallal ou casher (alors qu’un juif ou un musulman ne pourra consommer que de la viande sacrifiée), pourquoi les entreprises pratiqueraient-elles deux types d’abattage ? Voilà comment la logique économique peut servir l’expansion des revendications de minorités.

Breizh-info.com : Faut-il revoir les notions d’incitation à la haine et de « discrimination », dans le code pénal français selon vous ? Ces notions semblent en effet dévoyées et utilisées à toutes les sauces aujourd’hui… Êtes-vous inquiet pour l’avenir de la liberté d’expression en France ? Que faire alors ?

Thibault Mercier : Dans une tribune intitulée « Comment la haine est sur le point de prendre le dessus » et publiée la semaine dernière par Libération, un confrère appelle à « protéger les musulmans de France dans nos discours ». Dans un laïus en langage inclusif, il déclare que le « racisme anti-musulman » est devenu un « sport national » et en appelle au respect des droits de l’homme et des libertés individuelles pour justifier notamment le port du voile. Plusieurs remarques nous viennent à l’esprit après une telle lecture. Tout d’abord on peut se demander pourquoi les musulmans de France (vous noterez qu’il n’est pas question dans cette tribune de « Français musulmans ») devraient bénéficier d’une protection particulière (que les autres groupes n’ont pas). Ensuite on voit bien que cette accusation de haine sert bien souvent à éviter toute autocritique et à museler ses adversaires politiques. Enfin, cela confirme que le discours des droits de l’homme est désormais utilisé à tout va par certaines minorités pour imposer des pratiques et des modes de vie contraires à ceux des cultures historiquement présentes en Europe.

Il serait donc plus qu’utile de supprimer la notion d’incitation à la haine dans notre code pénal. La haine est un sentiment humain, il n’est pas matérialisable et jusqu’à preuve du contraire ce n’est ni à l’État ni au Juge de venir vous interdire de ressentir des sentiments. Nous obligera-t-on bientôt à exprimer de force notre amour de ceux qui nous entourent ? Il y a quelque chose de totalitaire dans ce texte de loi qui voudrait venir vous changer en votre for intérieur et qui permet au juge de se faire inquisiteur.

Et d’ailleurs qui décide ce qu’est un discours de haine ? Est-ce la victime présumée de ces propos ? Le juge ? Un consensus politique ? Il y a bien trop de subjectivité dans cette notion pour permettre une application impartiale de la loi.

Quant à la discrimination, j’ai pu exposer longuement dans mon essai l’urgence de réfléchir aux dommages collatéraux de ces lois qui sont venues pernicieusement interdire à la Nation de se défendre et ont participé activement du délitement du lien social.

• Propos recueillis par Yann Vallerie

• D’abord mis en ligne sur Breizh-Info, le 4 novembre 2019.

dimanche, 17 novembre 2019

Alexander Markovics: La place de l’Europe dans un monde multipolaire – éléments d’une pensée populiste révolutionnaire

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Alexander Markovics:

La place de l’Europe dans un monde multipolaire – éléments d’une pensée populiste révolutionnaire

Ex: https://katehon.com

Le monde multipolaire naissant est une révolution géopolitique. Elle marque non seulement un changement de paradigme par rapport au court moment unipolaire établi par les États-Unis après 1991, mais aussi la fin de l’hégémonie occidentale. Le processus de multipolarité en cours est en faveur des différentes civilisations et contre le projet libéral de mondialisation. Alors que la mondialisation tente d’unifier le monde sous un seul système politique, une seule idéologie et une seule civilisation, la multipolarité proclame la diversité des différents systèmes politiques, des différentes idéologies et des différentes civilisations.

La multipolarité et le moment populiste

La question se pose donc :« Quelle est la place de l’Europe dans ce monde multipolaire ? » La position actuelle de l’Europe est dans l’orbite des États-Unis. Après 70 ans d’atlantisme, l’Europe semble incapable d’exprimer ses propres intérêts géopolitiques. Mais comme Hölderlin l’a dit : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve. » Le moment populiste a donné naissance à des mouvements comme les Gilets jaunes et les partis de toute l’Europe qui déclarent la guerre aux élites libérales. Mais même les mouvements et partis populistes manquent d’une stratégie conséquente contre le mondialisme et le libéralisme. Les attaques des mondialistes sont dirigées contre le cœur de la civilisation européenne. Le christianisme et ses églises sont profanés, les peuples se dissolvent dans les « eaux glacées du calcul égoïste » (dixit Karl Marx), la famille est défiée en tant qu’elle serait un instrument d’oppression, la différence des sexes est attaquée pour représenter le patriarcat dans l’idéologie dominante du genre, pendant que le transhumanisme veut même abolir l’humain pour libérer l’individu. Pour résumer le péril actuel : le libéralisme attaque sur plusieurs fronts. Or, les populistes ne décident de se battre que sur quelques-uns d’entre eux, surtout parce qu’ils ne comprennent pas l’importance de ces batailles. Jusqu’à présent, ils ne remettent en question que certains aspects de l’hégémonie libérale et n’ont pas une vue d’ensemble de la situation. Ils appellent à la fin des migrations massives, mais ne remettent pas en cause l’OTAN qui détruit la patrie des peuples du monde entier. Ils restent silencieux sur le problème du capitalisme qui détruit leur propre culture et leur religion chrétienne, tout en criant « N’islamise pas notre américanisation ! »

Les deux pères fondateurs de la pensée populiste révolutionnaire: Gramsci et Schmitt

Tous ces aspects de la guerre intellectuelle qui sévit actuellement en Occident nous montrent le gravite apocalyptique du moment historique que nous vivons. Il est donc plus important que jamais de prendre les armes et de choisir un camp. Dans le cas de l’Europe, nous pouvons choisir entre les élites actuelles et leur fin de l’Histoire, ou la cause des peuples et la continuation de l’Histoire. Ce qui fait actuellement défaut aux populistes de toute l’Europe, c’est une théorie révolutionnaire. Mais où peuvent-ils la trouver? Il faut d’abord regarder dans l’entre-deux-guerres où l’on retrouve l’intellectuel communiste Antonio Gramsci et le conservateur révolutionnaire allemand Carl Schmitt. Dans la pensée de Gramsci, nous pouvons examiner sa théorie de l’hégémonie afin de mieux comprendre comment fonctionne le régime libéral actuel. Si nous adaptons correctement les idées d’Antonio Gramsci, nous nous rendons compte que nous retrouvons l’idéologie libérale non seulement dans des phénomènes comme les migrations massives et la détérioration de la sécurité intérieure ou de l’économie capitaliste, mais aussi dans l’unipolarité géopolitique et surtout dans le domaine culturel. Par conséquent, une résistance contre l’hégémonie libérale sur l’Europe reste futile, si elle n’est dirigée que contre un aspect de celle-ci. Si le populisme ne vise qu’un ou deux aspects de l’hégémonie, il reste un exemple de plus de « modernisation défensive » et échouera à long terme, comme l’a déclaré la philosophe politique Chantal Mouffe. L’émergence du populisme signifie que le politique est revenu en Europe et que nous, Européens, pouvons choisir entre différents projets hégémoniques. Le libéralisme n’est qu’une possibilité. Un populisme révolutionnaire orienté autour des principes de la Quatrième Théorie Politique en est une autre. Telles sont les conditions intellectuelles préalables à une Europe souveraine dans un monde multipolaire.

Le pouvoir tellurique, Katehon Europa et l’État-nation

Dans le domaine de la géopolitique, les populistes doivent redécouvrir l’opposition de Carl Schmitt entre terre et mer. Schmitt met en évidence le lien entre la puissance maritime et les idées progressistes, et d’autre part le lien entre la puissance terrestre et le conservatisme. Comme Alain de Benoist l’a encore formulé en se référant à Zygmunt Baumann, la puissance de la mer essaie de tout transformer en état liquide, donc elle « liquéfie » le capital et les migrants pour les laisser circuler comme la mer.Pour résister à la mondialisation, l’Europe a besoin de devenir un « Katehon Europa », sur le modèle du concept inventé par Carl Schmitt de grand espace européen uni, afin qu’il puisse se dresser contre l’Antichrist. À bien des égards, cela signifie que l’Europe doit revenir à ses racines géopolitiques. Tout d’abord, elle doit reconnaître que l’État-nation, en tant qu’enfant de la modernité, a) n’est plus en mesure d’assurer sa sovereniteet b) n’est pas un protecteur du peuple, mais un agent des intérêts bourgeois.

Le sujet de la pensée populiste: le peuple

Le développement d’une pensée populiste révolutionnaire nécessite de mettre l’accent sur le sujet du peuple. Contrairement à la nation, le peuple n’est pas une communauté artificielle, mais un organisme historique. Il ne s’agit pas d’individus isolés, mais de personnes qui trouvent leur place au sein de la communauté. Alors que les nations ne connaissent qu’une humanité politiquement accentuée au-dessus d’elles et trouvent leur conclusion logique dans l’état actuel du monde, les différents peuples sont des pensées de Dieu comme le conclut Herder. Au-dessus des peuples, nous ne trouvons que les civilisations, composées de différents peuples partageant la même religion, la même histoire et le même espace commun. Chaque peuple isolé est condamné à être liquidé par l’Occident, mais unis comme une civilisation, ils peuvent contrer la tempête.

La multipolarité et le Heartland distribué

Il est donc impératif qu’une civilisation européenne unie forme un empire commun au sens traditionaliste afin de garantir la paix au niveau national et de défendre sa souveraineté face à l’assaut mondialiste. De plus, la montée des civilisations russo-eurasienne, chinoise et iranienne-chiite a prouvé ce qu’Alexandre Douguine appelle le Heartlanddistribué. Il n’y a pas qu’un seul Heartlandcomme l’envisage Halford Mackinder, mais plusieurs. En tant qu’Européens, nous en avons un, l’un d’entre eux, notre Heartlandspécifique de l’Europe. Cela signifie que nous devons abandonner le « fardeau de l’homme blanc », le messianisme libéral des droits de l’homme, la (post-) modernité, le progrès et les Lumières. Nous devons nous confronter à la xénophobie. Ce n’est que lorsque nous aurons abdiqué notre arrogance et nos superstitions que nous pourrons prendre place parmi les civilisations égales et revenir à notre héritage chrétien traditionnel. Si les populistes européens tirent les fruits de ces leçons, en laissant de côté les différences entre la gauche et la droite et en formulant un programme révolutionnaire dirigé contre la mondialisation et le libéralisme dans toutes ses dimensions, ils peuvent gagner. La multipolarité dans sa dimension intellectuelle et géopolitique est la clé pour rendre à l’Europe son destin. Mais comme dans toute lutte de libération, les Européens eux-mêmes doivent faire le premier pas pour sortir de l’hégémonie occidentale.

La fin du césarisme: réflexion et autocritique comme clés de la multipolarité européenne

Une théorie révolutionnaire doit permettre non seulement aux populistes de toute l’Europe de faire la différence entre ami, ennemi et ennemi principal, mais aussi de créer une stratégie pour libérer l’Europe du libéralisme. Une théorie sophistiquée permet également l’autocritique et met fin au césarisme insouciant au sein des mouvements et partis populistes. Des exemples tragiques de gouvernements populistes qui échouent à cause du césarisme comme en Italie et en Autriche appartiendraient au passé.

Multipolarité: les civilisations unies contre le mondialisme

Comme on peut le voir, la multipolarité offre de grandes chances de lutter contre les forces de la mondialisation pour mettre fin à leur avancée. Nous en avons été témoins sur le champ de bataille syrien, où la Russie et l’Iran ont empêché la chute du Président Bachar al-Assad et la montée de l’État islamique. Au Venezuela, la Russie et la Chine ont réussi à aider le Président Maduro à résister à la déstabilisation et au changement de régime orchestré par les États-Unis. Si nous considérons ce potentiel d’un front anti-impérialiste composé de différentes civilisations unies contre la mondialisation, il serait logique que l’Europe s’y joigne aussi à long terme. Il est donc impératif pour l’Europe de laisser l’Occident derrière elle et de former son propre pôle dans l’ordre mondial multipolaire à venir.

Source : Fluxing 

vendredi, 15 novembre 2019

Démocratie illibérale ou démocratie libérale?...

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Démocratie illibérale ou démocratie libérale?...
 
par Hervé Juvin
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son site personnel et consacré au libéralisme comme ferment de dissolution de la démocratie. Économiste de formation, vice-président de Géopragma et député européen, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

Démocratie illibérale ou démocratie libérale ?

Publiée à l’initiative de l’ONG « Open society », une récente étude conduite dans six pays de l’Est européen traduit une défiance croissante envers la démocratie, accusée de ne pas tenir ses promesses. L’étude fait écho aux déplorations rituelles entendues au Parlement européen au sujet des menaces sur la démocratie que feraient naître les populismes, les nationalismes et les régimes autoritaires. Sont visés les habituels suspects : la Hongrie, la Pologne et autres démocraties désignées comme « illibérales » par leurs accusateurs.

La démocratie libérale en « Occident »

La démocratie se porte mal, chacun le constate. Mais tous oublient de définir leur sujet ; qu’est-ce que la démocratie ?

L’histoire de longue période répond, c’est l’autonomie des peuples. Leur capacité à décider eux-mêmes de leurs lois, de leurs mœurs, des conditions d’accès à leur territoire, de qui les dirige. Et c’est la conquête des Lumières et de la liberté politique, contre l’hétéronomie qui fait tomber la loi d’en haut, du Roi, de Dieu ou du Coran.

Si démocratie signifie autonomie du peuple et respect de la volonté populaire, c’est sûr, la démocratie se porte mal. Des exemples ?

Aux États-Unis, la CIA prétend défendre la démocratie contre un Président élu. Dans un entretien surréaliste, Paul Brennan et l’ancien directeur de la CIA affirment leur légitimité à défendre les États-Unis contre le Président Trump. Chacun sait la part que FBI et CIA, devenus États dans l’État, jouent dans la succession de complots visant à destituer le Président élu. Au nom d’une légitimité procédant d’un autre ordre que celui de l’élection et manifestement supérieure à elle ; désignés par Dieu, sans doute ?

Partout en Europe, en particulier en Hongrie, des ONG et des Fondations financées de l’étranger, notamment par MM. George Soros, Bill Gates, les Clinton et quelques autres, prétendent changer la culture et l’identité des peuples européens à coup de milliards et des réseaux qui contrôlent une grande partie de la presse, des élus et des think tanks européens.

Démocratie ? Non, usurpation du pouvoir. Capacité de nuire par l’achat des consciences et des lois. Ploutocratie manipulant les minorités bruyantes pour terroriser les majorités. Et nouvelle hétéronomie qui donne le pouvoir à l’argent, et permet aux mafias de la gestion financière, des big pharma ou de l’agro business de choisir les dirigeants avant tout vote — voir le Brésil, ou la France.

En Grande-Bretagne, le Parlement britannique a fait échouer toutes les tentatives de rendre effective une décision votée par referendum à une claire majorité ; sortir de l’Union européenne. Face à Theresa May comme à Boris Johnson, le Parlement croit agir au nom de mandats qui délèguent aux députés le pouvoir de voter au nom du peuple ce qu’ils jugent bon, contre la volonté du peuple, alors que les Tories demandent que le Parlement respecte la volonté du peuple exprimée par referendum.

Chaque jour ou presque, au nom de l’idéologie de l’individu qui ignore le citoyen, au nom des « LGBTQ+ » qui priment la famille, au nom de l’industrie du vivant qui entend faire de la reproduction humaine et du corps humain un produit comme les autres, le Parlement européen déclare, dispose et vote des textes contre lesquels la majorité des peuples européens se dresse. Chaque jour ou presque, des juges, des cours et des comités bafouent le sens commun, l’opinion et la volonté de la majorité des Européens. Et chaque jour, le droit de l’individu détruit un peu plus ce qui reste de la démocratie en Europe.

Libéralisme contre démocratie ?

La situation est sans ambigüité ; le libéralisme est devenu le pire ennemi de la démocratie. La liberté de l’individu qui nie le citoyen et détruit l’unité de la Nation en finit avec la liberté politique, la seule qui compte vraiment. Car les droits de l’individu sont devenus une nouvelle hétéronomie, dont les juges sont les imams et les tribunaux, les mosquées d’où émanent les fatwas contre tous ceux qui osent mettre en cause l’individu tout puissant, sa pompe et ses œuvres. De sorte que ce sont aujourd’hui les démocraties dites « illibérales » qui portent le combat pour la démocratie en Europe, le combat pour la loi de la majorité contre la dictature des minorités.

Dans l’Union européenne comme ailleurs dans le monde, ce ne sont pas les démocraties illibérales qui sont le danger, c’est l’autoproclamation des juges et des cours constitutionnelles en censeurs du vote et des élus.

Qui croit que les lois votées en France ou les directives européennes ont quoi que ce soit à voir avec la volonté des Européens ? Quelle majorité pour l’invasion migratoire, pour la ruine des territoires par les traités de libre-échange, pour la destruction des sols et de la vie par les usuriers du vivant, pour le commerce du corps humain ?

Le coup d’État du droit qui permet aux juges constitutionnels d’invalider n’importe quelle loi votée par les Assemblées, au nom d’une interprétation libre de préambules lyriques et verbeux qui ne disent rien et qui peuvent tout justifier (rappelons qu’en vertu des préjugés de l’époque, les Déclarations des Droits américaines de 1776 ou françaises de 1789 ne s’appliquaient ni aux femmes, ni aux esclaves, ni aux peuples colonisés, invisibles aux constituants ; qui saura dire quels préjugés de notre époque donnent lieu aux mêmes aveuglements dans nos interprétations actuelles ?).

Voilà la nouvelle hétéronomie qui assujettit les Nations, muselle les peuples et explique la montée délétère de l’abstention — il ne sert à rien de voter, puisqu’un juge pourra invalider votre vote, et l’argent d’un corrupteur étranger pourra changer la loi !

La démocratie illibérale, l’avenir ?

Les démocraties illibérales le seraient-elles seulement parce qu’elles répondent à la volonté de la Nation, pas à celle d’une poignée de milliardaires et de leurs complices assurés du monopole du Bien ? Seraient-elles alors tout ce qui reste en Europe de démocratie, de Nation et de liberté politique ? La question appelle une réponse nuancée ; les démocraties illibérales sont bel et bien des démocraties si elles respectent le principe du suffrage universel, si elles acceptent l’alternance et si elles refusent le recours à la force, celle de l’armée ou de milices. 

Il y a urgence à restaurer la démocratie en Europe. Face à la tentative de conquête islamiste de territoires en Europe, face à l’intensification des opérations de soumission européenne aux ordres de l’étranger, rendre le pouvoir au peuple est la révolution démocratique à venir. Elle passe par le dessaisissement des cours constitutionnelles du pouvoir d’interpréter la Déclaration des Droits de l’Homme, par le rétablissement du gouvernement des hommes sur la gouvernance des choses, par la restauration des liens entre le droit, l’État, et la Nation.

Elle passe par le contrôle des ONG et des Fondations qui doivent rentrer dans les frontières, dans les Nations et dans la loi. Elles passent par la nationalisation d’Internet, qui ne peut être le lieu de la destruction de l’unité nationale et de la liberté politique — la liberté de ne pas être conforme, la liberté de rester soi-même, la liberté de dire « nous ». La lutte anti corruption, anti-blanchiment, anti-ingérence, commence par la transparence sur la provenance des fonds des ONG, sur leurs liens avec des journalistes et des médias, sur l’indépendance des sources d’information. Le temps est venu de réaffirmer cette condition de la démocratie ; l’argent ne donne aucun droit à l’influence ni au pouvoir. La ploutocratie est la ruine de la liberté politique.

Ceux qui n’ont que le mot de « démocratie » à la bouche devraient y réfléchir à deux fois. Car la révolution démocratique est en marche. Elle vient de l’Est, elle vient de ceux qui savent ce que « demeurer » veut dire, elle nous conduit vers des horizons inconnus — soigneusement cachés. Mais les âmes sensibles et les esprits libres voient déjà la lumière qui se lève en Europe, et qui va rendre à la démocratie son tranchant et son fil.

Hervé Juvin (Site officiel d'Hervé Juvin, 7 novembre 2019)

jeudi, 14 novembre 2019

Un nouveau partage du monde est en train de se structurer...

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Entretien avec Caroline Galacteros
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Caroline Galactéros à Figaro Vox, dans lequel elle commente les récentes déclaration d'Emmanuel Macron à l'hebdomadaire The Economist sur la situation de l'Europe. Docteur en science politique, Caroline Galactéros est l'auteur de  Manières du monde, manières de guerre (Nuvis, 2013) et de Vers un nouveau Yalta (Sigest, 2019) et intervient régulièrement dans les médias. Elle a créé récemment, avec Hervé Juvin entre autres, Geopragma qui veut être un pôle français de géopolitique réaliste.

Caroline Galactéros:

«Un nouveau partage du monde est en train de se structurer»

FIGAROVOX.- Le magazine The Economist consacre son dernier numéro et sa couverture à une interview d’Emmanuel Macron dans laquelle il affirme que le monde est au bord du précipice. La situation internationale est-elle aussi apocalyptique que celle que décrit le chef de l’État?

Caroline GALACTEROS.- Il me semblait que le Président, dans son interview, avait appliqué cet oracle à l’Europe et non du monde. Le monde n’est pas du tout au bord du précipice. Il se rééquilibre autour de puissances qui assument leur souveraineté, définissent leurs ambitions et se donnent les moyens de les mettre en œuvre. Ce sont nos utopies qui sont en déroute et c’est bien l’Europe qui tombe dans l’insignifiance stratégique (une forme de mort cérébrale) subitement privée de la béquille mentale que lui fournissaient le lien transatlantique et son alignement servile sur les injonctions américaines. Quant à la France, elle danse sur un volcan et pas seulement au plan extérieur. Si la présente lucidité présidentielle se consolide par des actes et des dynamiques durables, alors nous éviterons le pire et peut-être même renverserons-nous enfin la vapeur à notre avantage. Ce serait là, sur le plan stratégique, une vraie et salutaire «disruption». Après Biarritz, Moscou, la Conférence des Ambassadeurs et désormais cette interview, la grande question est désormais la suivante: Jusqu’à quel point sommes-nous déterminés à désobéir et à assumer les critiques ou la résistance active de certains de nos partenaires européens?

Le rôle de pionnier, de défricheur d’une voie nouvelle est périlleux et demandera beaucoup de ténacité. Jusqu’au moment où certains de nos partenaires, entrevoyant la liberté, voleront au secours de la victoire et nous emboîteront le pas, notamment en Europe du sud mais pas seulement. Notre vieux continent est en pleine dépression post-traumatique non traitée. Le choc? Notre abandon sans états d’âme par la figure paternelle américaine. Sur le fond, rien de bien nouveau mais le verbe trumpien nous a brutalement ouvert les yeux sur le profond mépris et l’indifférence en lesquels Washington nous tient. La servilité ne paie jamais vraiment. Emmanuel Macron a bien raison de douter de l’applicabilité de l’article 5 du Traité de l’Alliance atlantique. Le problème n’est pas de savoir si les États-Unis voleraient au secours d’un État européen attaqué par la Russie ou Chine. La Russie a vraiment d’autres chats à fouetter et la Chine «attaque» déjà l’Europe tous azimuts économiquement. Non, le problème est bien celui d’un fatal entraînement de la France ou d’un autre membre de l’Otan si jamais la Turquie venait à être prise à partie militairement par la Syrie en réponse à sa violation caractérisée de la souveraineté syrienne. Scénario peu probable à vrai dire, car Moscou ne laissera sans doute pas un tel engrenage ruiner ses patients efforts pour en finir avec la déstabilisation de son allié moyen oriental. Même chose si l’Iran venait à réagir à une provocation savante téléguidée par Washington. Moscou, Téhéran et Ankara ont partie liée pour régler le sort de la Syrie au mieux de leurs intérêts respectifs et Washington comme Damas n’y peuvent plus rien. Ce qui est certain, néanmoins, c’est que la Turquie n’agit à sa guise en Syrie qu’avec l’aval américain. Washington laisse faire ce membre du flanc sud de l’Alliance qui lui sert en Syrie de nouvel agent de sa politique pro islamiste qui vise à empêcher Moscou de faire totalement la pluie et le beau temps dans le pays et la région. Ankara gêne aussi l’Iran. Bref, ce que fait Erdogan est tout bénéfice pour Washington. Et les Kurdes ne font pas le poids dans ce «Grand jeu»? En conséquence, c’est bien l’Amérique qui dirige toujours et complètement l’Otan. S’il est bien tard pour s’en indigner ou faire mine de le découvrir, il n’est pas trop tard pour se saisir de cette évidence et initier enfin une salutaire prise de distance de l’Europe par rapport à une Alliance qui ne traite nullement ses besoins de sécurité propres.

Nous restons extrêmement naïfs. Nous n’avons jamais eu voix au chapitre au sein de l’Alliance pas plus d’ailleurs depuis que nous avons rejoint le commandement intégré pour nous faire pardonner notre ultime geste d’autonomie mentale de 2003 lorsque nous eûmes l’audace de ne pas rejoindre la triste curée irakienne. Il faut que nous ayons aujourd’hui le courage d’en sortir et de dire que l’OTAN ne correspond pas à la défense des intérêts sécuritaires de l’Europe et d’ailleurs que l’épouvantail de la prétendue menace russe est une construction artificielle destinée à paralyser le discernement des Européens, à les conserver sous tutelle, à justifier des budgets, des postures, des soutiens résiduels au lieu de construire enfin une véritable stratégie propre à l’Europe en tant qu’acteur et cible spécifique stratégique. Je rejoins là notre président. Mais je ne crois pas du tout que L’OTAN soit en état de mort cérébrale. Il devient juste clair que ce qui pouvait, aux yeux de bien des atlantistes, justifier notre alignement silencieux et quasi inconditionnel a vécu. Trump veut faire payer les Européens pour qu’ils achètent des armes…américaines et obéissent aux décisions d’intervention américaines qui ne les concernent pas. Il est temps de ne plus supporter ce chantage et de sortir de l’enfance stratégique. Nous en avons les moyens. Il ne manquait que la volonté.

De son côté l’UE peine à définir une politique étrangère commune, croyez-vous la diplomatie européenne encore?

Je n’y ai jamais cru! Je ne vous rappellerai pas le cruel sarcasme de Kissinger «l’Europe? Quel numéro de téléphone?» Ce qui est possible, c’est de faire sauter un tabou ancien qui veut que l’affirmation de la souveraineté des nations européennes soit antinomique de la puissance collective et un autre, qui veut que l’élargissement de l’UE ait été destiné à la rendre puissante et influente. C’est précisément tout l’inverse. Mais il est trop tard pour regretter cet élargissement brouillon et non conditionnel stratégiquement. Il faut partir du réel et le réel, c’est qu’il existe une très grande divergence entre les intérêts stratégiques américains et ceux des Européens qui doivent se désinhiber. La France peut prendre la tête de cette libération et favoriser une conscience collective lucide et pragmatique des enjeux communs sécuritaires et stratégiques.

Il faut commencer par une véritable coopération industrielle à quelques-uns en matière de défense, sans attendre une unanimité introuvable. Il faut créer des synergies, faire certaines concessions et en exiger d’autres, et ne plus tolérer la moindre critique de Washington sur les contributions à une Alliance enlisée dans d’interminables et inefficaces opérations.

Alors qu’Emmanuel Macron rentre d’un voyage officiel en Chine, vous écrivez, «La Chine a émergé tel un iceberg gigantesque». La Chine est en train de tisser son empire autour du globe, est-elle en train d’imposer son propre contre modèle à l’Occident?

Pékin agit très exactement comme Washington et joue l’Europe en ordre dispersé. Oui le «contre monde» comme je l’appelle est en marche. La Chine profite du tirage entre Washington et les Européens au fur et à mesure que les pays européens prennent conscience qu’ils ne comptent plus pour l’Amérique, mis à part pour justifier un dispositif otanien contre Moscou et empêcher le rapprochement stratégique avec la Russie qui seule pourrait donner à l’Europe une nouvelle valeur ajoutée dans le duo-pôle et triumvirat Washington -Moscou-Pékin. C’est Sacha Guitry je crois qui disait que les chaînes du mariage sont si lourdes qu’il faut être trois pour les porter. L’adage est valable pour l’Europe à mais aussi pour Moscou qui sait combien «le baiser de la mort» chinois peut à terme lui être fatal. L’Europe n’a donc pas encore tout à fait perdu de son intérêt aux yeux de Moscou même si, en ce qui concerne la France, la charge affective et historique du lien a été très abîmée. Il me semble donc que l’initiative française d’une relance d’un «agenda de confiance et de sécurité» est un pas important dans cette direction qu’il faut jalonner à bon rythme de réalisations concrètes.

La guerre commerciale semble être la forme conflictuelle privilégiée par l’administration de Donald Trump. Les sanctions américaines pleuvent sur les entreprises chinoises, en Iran, en Russie. La guerre commerciale devient-elle un des éléments structurant d’un monde Yalta 2.0?

La fin de l’utopie d’une mondialisation heureuse a permis la résurgence d’un politique de puissance et d’influence décomplexée. Or le commerce est l’instrument privilégié de ces relations. Il n’y a qu’en France que l’on croit encore aux pures amitiés et aux affections qui guideraient les rapprochements entre États. Attention! Je ne veux pas dire que les relations personnelles, l’empathie ou l’animosité ne comptent pas, bien au contraire. Mais ce qui compte dans l’établissement du rapport de force et dans la consolidation des rapprochements, ce sont les complémentarités économiques mais aussi culturelles et même civilisationnelles et surtout la fiabilité de la parole donnée et la crédibilité interne des dirigeants.

Votre livre donne un aperçu global de l’état des relations diplomatiques depuis les cinq dernières années. Le monde depuis 1989, puis 2001 est en constante restructuration. Le jeu des puissances est mouvant. Quelle place la France peut-elle occuper dans un monde géopolitique si instable et imprévisible? Comment peut-on participer à construire une «coexistence optimale»?

La France doit se voir en grand car elle a de sérieux atouts de puissance et d’influence mais elle n’en use pas à bon escient. Elle se complaît dans la repentance et l’alignement. Notre place dépendra en premier lieu de notre capacité à structurer une vision et un chemin puis dans notre ténacité à défendre nos intérêts et à affirmer nos principes.

Il nous faut effectuer un tournant pragmatique en politique étrangère et en finir avec l’idéologie néoconservatrice. Celle-ci a dramatiquement vérolé toute une partie de notre administration et de nos élites qui ne savent plus ce qu’est l’intérêt national. La France est toujours une puissance globale. Plus que nombre d’autres. Simplement elle doit retrouver une économie florissante, restructurer son industrie, remettre son peuple au travail autour d’un projet de prospérité lié à l’effort et non à l’incantation. Un État puissant est un État sûr, qui sait d’où il vient, n’a pas honte de son passé et embrasse l’avenir avec confiance.

La Russie de Vladimir Poutine s’est imposée aux puissances occidentales comme un acteur majeur des relations géopolitiques. Son attitude sur la crise syrienne incarne ce positionnement dans l’échiquier mondial. La Russie peut-elle être un allié «fréquentable» des puissances européennes? La distance entre les Européens et les Russes en termes de politique internationale est-elle encore légitime?

La Russie est tout à fait fréquentable. La diabolisation infantile à force d’être outrancière, dont elle fait l’objet chez nous, nous ridiculise et surtout la conforte dans une attitude de plus en plus circonspecte envers ces Européens qui ne savent plus penser ni décider par eux-mêmes.

En 30 ans, la Russie a vécu le pire durant les années 90 puis a entamé sans violence une remarquable reconstruction nationale. Tout n’y est pas parfait, mais pouvons-nous réellement donner des leçons et nous imaginer être encore pris au sérieux après les sommets de cynisme démontrés dans nos propres ingérences étrangères, avec les résultats que l’on sait? C’est là une posture qui sert essentiellement à se défausser, à ne pas aller de l’avant notamment sur les dossiers où nous pourrions et aurions tout intérêt à tendre la main à la Russie: sanctions, Ukraine Syrie, Libye, Union économique eurasiatique (UEE), etc… Sur ce dernier point, il faut nous montrer un peu plus lucides et anticipateurs que sur les Nouvelles Routes de la Soie sur lesquelles nos diplomates ironisaient il y a encore quelques années. L’UE doit se projeter vers l’Union Économique Eurasiatique (UEE) et nouer avec elle de très solides partenariats. Je souhaite de tout cœur que la récente inflexion imprimée par notre président à la relation franco-russe après une sombre et triste période, passe rapidement dans les faits et que nous soyons le maillon fort d’une nouvelle ère collaborative, intelligente et humaine entre la Russie l’Europe.

La solution diplomatique peut-elle encore jouer un rôle dans le dossier syrien?

Une solution diplomatique ne peut exister que si l’on a atteint un équilibre militaire acceptable. La Syrie doit d’abord recouvrer son intégrité territoriale. Après les Syriens décideront de ce qu’ils souhaitent politiquement pour leur pays.

Notre implication a été si humainement et politiquement désastreuse qu’il est possible de prétendre encore pouvoir décider du sort de ce pays à la place de son peuple. Évidemment, la guerre n’est pas finie. Il y a encore des dizaines de milliers de djihadistes fondus dans la population civile d’Idlib. Il y a la Turquie, la Russie et l’Iran qui consolident dans un vaste marchandage leurs influences respectives. Et il y a tous les autres acteurs régionaux et globaux qui cherchent à tirer leur épingle du jeu et à faire oublier leurs méfaits. Nous avons eu tout faux sur le dossier syrien. Je l’ai assez expliqué, démontré et je n’épiloguerai pas. J’en parle abondamment dans mon recueil. Il est trop tard pour pleurer mais sans doute pas pour faire amende honorable, intégrer le processus d’Astana et son actuel dérivé - le Comité constitutionnel en cours de formation à Genève. Cela aussi, nous le devons à l’approche diplomatique inclusive et non idéologique de Moscou, ne nous en déplaise. Essayons, pour une fois, d’être intelligents et d’avancer pour que le peuple syrien sorte au plus tôt de son interminable martyr.

Caroline Galactéros (Figaro Vox, 9 novembre 2019)

US-Sabotage von Nord Stream 2: Deutschland drohen Treibstoff-Engpässe

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US-Sabotage von Nord Stream 2: Deutschland drohen Treibstoff-Engpässe

 
Ex: https://katehon.com

Erst kürzlich hat Dänemark die letzte notwendige Genehmigung für ein Teilstück der russisch-deutschen Erdgas-Pipeline Nord Stream 2 erteilt und damit das letzte große Hindernis für den Abschluß des Projekts beseitigt. Allerdings stellen sich nach wie vor die USA vehement quer, die womöglich auch nicht vor einer massiven Sabotage zurückschrecken. Immer wieder hat Washington in den letzten Monaten auf verschiedenen Kanälen gegen Nord Stream 2 Stimmung zu machen versucht und dabei unverhohlen mit Sanktionen gegen die beteiligten Unternehmen gedroht.

Einem aktuellen „Spiegel“-Bericht zufolge können mögliche US-Sanktionen die deutsche Treibstoffversorgung gefährden. Demnach könnten die angedrohten Sanktionen in Deutschland Engpässe bei der Versorgung mit Autobenzin und Flugzeugtreibstoff nach sich ziehen.

So habe eine der größten deutschen Erdölraffinerien, die in Schwedt ansässige PCK, gewarnt, daß sie im Fall von US-Sanktionen gegen Nord Stream 2 womöglich gezwungen sein könnte, den Betrieb zu drosseln oder sogar ganz einzustellen. PCK gehört mehrheitlich dem russischen Energiemulti Rosneft, gegen den sich mögliche Sanktionen richten würden.

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In diesem Fall wären besonders Mitteldeutschland und Berlin mit seinen Flughäfen betroffen und müßten mit Lieferengpässen rechnen.

„Ein namhaftes US-Unternehmen, das die Leitzentrale des Werks mitgeplant und gebaut hat und die Anlagen wartet, hat Rosneft mitgeteilt, es werde die Leistungen einstellen, sollten die US-Sanktionen in den kommenden Wochen tatsächlich in Kraft treten“, heißt es auf „Spiegel Online“ weiter. In diesem Fall wäre die Raffinerie, die jeden Tag genügend Treibstoff herstellt, um 250.000 Autos, 60.000 Laster oder 50 Flugzeuge zu betanken, „nicht mehr zu steuern“.

Das Projekt Nord Stream 2, das zur Hälfte vom russischen Konzern Gazprom und zur anderen Hälfte von fünf europäischen Energieunternehmen finanziert wird, sollte eigentlich bis Ende des Jahres fertiggestellt werden. Die USA versuchen aus geopolitischen und Konkurrenzgründen seit langem massiv, das Projekt zu Fall zu bringen.

mercredi, 13 novembre 2019

Les USA se vengent de leur cuisant échec au Venezuela

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Les USA se vengent de leur cuisant échec au Venezuela

 
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Après avoir lamentablement échoué au Venezuela, les États-Unis se défoulent en Bolivie : Dans la nuit de dimanche à lundi, le commandant en chef de l’armée bolivienne, le Général Williams Kaliman, a exigé du Président Evo Morales qu’il démissionne « pour le bien de la Bolivie », une Bolivie qui quelques jours plus tôt avait réélu Morales avec 47.07% des voix contre 36.51% allant à son adversaire centriste, soit 10 points d’écart.

 « Après avoir analysé la situation conflictuelle interne, nous demandons au président de renoncer à son mandat présidentiel afin de permettre la pacification et le maintien de la stabilité, pour le bien de notre Bolivie », a déclaré le général que cite ce matin et largement la presse mainstream. Dans un tweet le Président Morales que certaines sources affirment être en route pour demander l’asile en Argentine ou au Mexique dit : « La police avait l’intention de m’arrêter illégalement. Les groupes de pression se sont attaqués à mon domicile. C’est un coup d’État qui foule au pied la loi« . Ce matin, les fauteurs de trouble se trouvaient toujours dans les rues de La Paz et les sources bien informées évoquent des arrestations de masse des pro-Morales.

Qu’est ce qui s’est passé réellement ? Largement battu en brèche par les résultats des dernières législatives en Amérique Latine où les partis anti-impérialistes ont presque dans la quasi totalité des cas haut la main, les Etats-Unis d’Amérique largement déçus au Venezuela tentent d’inverser la tendance ; En fait le putsch qui a renversé Morales est une déclaration de guerre des États-Unis aux peuples latino-américains, estiment les observateurs. Dans la foulée, le Venezuela et Cuba ont condamné le coup de force contre le président bolivien. Cuba a appelé la communauté internationale à soutenir Morales en tant que président. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a également condamné fermement les évolutions qui ont conduit à la démission de Morales en Bolivie. Quant à l’Argentine qui vient d’élire Alberto Fernandez à la tête de l’État, il qualifie le putsch d’inacceptable et appelle à la tenue dans les moindres délais d’élections libres.

Unis peuvent se targuer d’avoir réussi un coup qu’ils ont lamentablement raté au Venezuela. Morales a été réélu le 20 octobre avec 47% des voix contre 36,5% pour son rival centriste, Carlos Mesa, qu’on qualifie de Guaido de Bolivie. Cet écart de 10 points aurait dû suffire à apaiser les manipulations du camp atlantiste mais les temps ont changé, les États-Unis de Trump ayant affiché un total mépris des lois et du droit international. Pour le reste, le Président bolivien est un ennemi coriace : en 2016 il avait annoncé, qu’il allait expulser du pays la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). La Bolivie avait interdit, dès 2006 déjà, la mainmise de groupes étrangers sur les ressources du sous-sol du pays. En 2008, elle expulsait du pays l’ambassadeur des États-Unis, devenu persona non grataet n’a cessé depuis de donner l’exemple qu’il est possible de s’extraire des griffes des stratèges internationaux de la finance. Il fallait que cela s’arrête.

En mai Evo Morales s’est rendu à Moscou à titre de premier dirigeant bolivien à s’être déplacé en Russie. Il a salué le « retour de la Russie en Amérique Latine » disant apprécier son rôle dans l’établissement d’un monde multipolaire. Les deux pays ont signé des accords de coopération militaire et sur la lutte contre le trafic de drogue, ainsi qu’une déclaration commune qui prévoit un renforcement de la coopération énergétique.

« La Russie contribuera à la construction de gazoducs et à l’exploration de gisements en Bolivie« , avait alors déclaré au président Morales, le Premier ministre russe, Medvedev qui affirmait aussi que Gazprom pourrait investir trois milliards de dollars dans l’exploration de nouveaux gisements d’hydrocarbures en Bolivie. Gazprom est présent en Bolivie qui possède les deuxièmes plus grandes réserves de gaz d’Amérique latine, derrière le Venezuela et tout renforcement de la présence russe aurait risqué de devenir incontrôlable. Mais ce n’est pas tout : La Bolivie de Morales menait aussi des discussions avec l’Iran, un autre pays alliés en juillet pour se procurer des drones iraniens. A la suite de la rencontre du 23 juillet entre de hautes délégations iranienne et bolivienne à La Paz, la Bolivie a affiché sa volonté d’acheter des drones iraniens.

Une chose est sûre : le camp atlantiste qui travaille en ce moment même à reproduire le scénario raté au Venezuela à la fois en Irak et au Liban, vient de marquer un point en Bolivie. Mais les dés sont loin d’être jetés, Morales ayant annoncé qu’il ne renoncerait pas à la lutte anti-impérialiste.

Source : Press Tv

 

La Roumanie, entre intégration mondialiste et partenariat multipolaire

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La Roumanie, entre intégration mondialiste et partenariat multipolaire

Ex: https://www.geopolitica.ru

La Roumanie est un ancien pays communiste qui fait partie depuis environ une quinzaine d’années de l’intégration euro-atlantiste. Afin de mieux décrypter la situation actuelle de ce pays, je voudrais d’abord comparer brièvement l’état présent des faits avec celui qui a précédé la prétendue « révolution », qui nous a amené libéralisation, privatisation, progressisme et a imprimé une orientation générale vers la mondialisation. En substance, je pense que l’on peut dire qu’au cours de ces 30 dernières années, nous sommes passés du stade de l’oppression communiste – mais au moins nous étions toujours propriétaires des ressources et de l’économie du pays – à un triste statut de colonie dans laquelle nous n’avons presque aucune souveraineté, ni industrie, ni propriété des ressources, ni culture nationale.

Entrons maintenant dans les détails. En ce qui concerne la situation économique de la Roumanie avant 1989, on nous dit aujourd’hui qu’il n’y a pas de données officielles parce que tout, dans le communisme, était mensonger, si bien que les données fournies par le gouvernement de Nicolae Ceaușescu étaient exagérées et politisées. Ces données visaient à dépeindre la « grandeur » du communisme et du « souverain bien-aimé », mais en réalité le système économique était défectueux et inefficace. Il est vrai que la propagande mégalomaniaque était absolument réelle, mais l’idée qu’il n’y a pas de données et que le système était dysfonctionnel semble relever d’une nouvelle forme de manipulation du peuple.

En effet, n’oublions pas que la Roumanie a été l’un des très rares pays dans le monde entier à avoir réussi, au printemps 1989, à rembourser intégralement sa dette envers le FMI (21 milliards de dollars). Ensuite, tous ceux qui ont vécu à cette époque savent, par exemple, que dans chaque ville, même dans les plus petites, il y avait au moins une grande entreprise, avec des centaines ou des milliers de salariés. Au total, il y avait dans le pays environ 1200 grandes usines et entreprises qui avaient une production massive dans de nombreux domaines : machines, grands et petits véhicules, industrie extractive, habillement, industrie alimentaire… et une grande partie de la production était destinée à l’exportation. Selon les déclarations publiées par les médias centraux d’un ancien secrétaire d’État et ensuite directeur de l’Institut d’économie de l’Académie roumaine, Constantin Ciutacu, la Roumanie était dans les années 1980 parmi les 10 premiers pays d’Europe comme puissance industrielle, avec la plus forte croissance économique.

Aujourd’hui, les sociétés transnationales sont parvenues à contrôler plus de 90% du capital utilisé dans l’économie du pays et, conformément à un récent rapport rendu public par un sénateur, plus de la moitié des sociétés multinationales qui exploitent nos ressources depuis 20 ans n’ont rien payé avec les redevances qu’elles sont censées payer, selon les contrats.

La Roumanie est aujourd’hui le deuxième pays le plus pauvre de l’Union européenne, avec le taux d’inflation annuel le plus élevé de l’UE.

En conséquence, au cours des dix dernières années, plus de quatre millions de citoyens de la population active ont émigré, issus des milieux les mieux formés et les plus instruits, ce qui représente plus de 20% de la population du pays. Cela nous place au 5e rang des populations émigrantes dans le monde, bien plus que dans les pays voisins.

Les relations Roumanie-Moldavie

Nous voyons donc quels sont les soi-disant « avantages » de notre intégration dans les structures euro-atlantistes. Aussi, peu importe à quel point le nouvel ordre politique a critiqué le régime communiste (dont je ne suis pas partisan), il semble que la situation actuelle soit bien pire. Dans ce contexte, je tiens à souligner l’orientation des négociations en cours, en vue de parvenir à une approche « européenne » entre la Roumanie et la République de Moldavie. Je considère que ces deux pays sont frères, du même genre, nous avons le même sang (à l’origine) et nous parlons la même langue, et nous sommes essentiellement unis au niveau de l’âme et de la conscience. Seuls les vicissitudes et les intérêts historiques des grandes puissances ont dessiné en 1940 une ligne de démarcation artificielle entre nous. Mais aujourd’hui, étant donné que la Roumanie est déjà occupée par l’empire mondialiste, il est tout à fait logique que l’alliance euro-atlantiste soutienne ce rapprochement entre nous comme un moyen de pénétrer plus profondément vers la Russie, qui est sa véritable cible.

Ce que la Russie représente aujourd’hui

La Russie dérange l’empire mondialiste en s’opposant efficacement à ses plans. Avec la Chine, la Fédération de Russie constitue un pôle de pouvoir fort différent de l’ordre unipolaire hégémonique que veulent les États-Unis et ceux qui gouvernent réellement l’Amérique. Et les mondialistes n’essaient même pas de cacher que c’est exactement ce qu’ils veulent. La Russie est actuellement le principal pôle du christianisme dans le monde, le pôle des conservateurs des traditions morales et spirituelles chrétiennes qui ont jadis constitué la base de toute la culture européenne. Pourtant, ces valeurs chrétiennes ont été presque complètement déracinées en Occident par l’assaut de normes dites « progressistes » et « politiquement correctes ».

D’un point de vue militaire, il est important de noter que la Fédération de Russie a bloqué l’expansion impérialiste américaine qui a commencé après 2001. Le renversement du régime en Syrie, stoppé en 2017-2018, prenait la même voie que les changements de régime antérieurs, imposés en Irak, en Libye et dans d’autres pays du Moyen-Orient qui figuraient depuis longtemps sur la liste des pays à contrôler que les États-Unis avaient établie. Dans tous ces pays, l’OTAN, sous la direction des États-Unis, a attaqué sous prétexte « d’interventions humanitaires » et n’a apporté que des catastrophes à tous les niveaux, comme prix de la domination américaine. L’intervention décisive de la Russie, soutenue par la Chine, a également permis de bloquer le coup d’État vénézuélien au début de cette année. Le coup d’État poursuivait l’imposition totalement illégale d’un soi-disant nouveau « président », en fait une marionnette de la CIA. La Fédération de Russie continue d’être un facteur fondamental pour le maintien de la paix au Moyen-Orient, et je fais spécifiquement référence au fait que la coalition atlantiste dirigée par les États-Unis vise avec insistance à attaquer l’Iran.

La position délicate des pays de la zone tampon entre la Russie et la zone euro-atlantique

Compte tenu de ce contexte international tendu, il me semble nécessaire de souligner que la Roumanie et la Moldavie, comme tous les pays de la ceinture qui relient la mer Noire à la mer Baltique, devraient choisir soigneusement avec qui elles s’allient. La décision est d’autant plus importante que les théories géopolitiques soulignent que ces États sont essentiels pour le contrôle de l’Eurasie, la principale terre continentale du monde (Heartland). Les pays respectifs occupent une position clé dans cette zone de confrontation entre les deux grandes alliances (atlantiste et continentale) et c’est pourquoi il est difficile de croire que les pays de cette zone puissent s’engager avec succès sur une voie de neutralité et d’indépendance.

Une autre chose importante à souligner est qu’à mon avis, la Russie d’aujourd’hui n’est plus l’URSS d’hier. En ce sens, il est révélateur d’examiner les faits et non la propagande. Ceux qui cherchent à discréditer la Russie cherchent aujourd’hui à superposer son comportement aux anciennes pratiques de l’URSS, mais la différence est évidente pour tout analyste objectif d’un point de vue militaire, politique, idéologique ou économique. Dans le même temps, les États-Unis, qui dirigent l’alliance euro-atlantiste, sont présentés par leurs partisans comme un garant de la démocratie et de la liberté dans le monde. Pour clarifier les choses, il suffit d’examiner les actions de la Fédération de Russie, des États-Unis et de l’OTAN au cours des 20 dernières années. L’alliance OTAN/États-Unis a attaqué un nombre croissant de pays, même après la guerre froide, qui a fait des centaines de milliers de morts et provoqué le chaos dans ces régions.

Comment fonctionne le mondialisme

Sur la base des observations faites au fil du temps, on peut décrire brièvement comment le mondialisme agit pour s’emparer du pouvoir et dominer les pays du monde. En ce qui concerne la ligne économique, la création du système pétrodollar favorise progressivement le dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. Le système des banques nationales est centralisé, sous le contrôle d’un cartel transnational occidental. Les États sont encouragés à emprunter et à devenir débiteurs, mais les dettes augmentent ensuite de façon exponentielle. L’augmentation de la dette s’accompagne d’une perte de souveraineté et de ressources naturelles. Les États qui ont tendance à sortir du système sont soumis à des sanctions économiques qui les affectent très durement, précisément parce que les leviers fondamentaux du système sont contrôlés par l’élite mondialiste. Récemment, il n’y a pas eu beaucoup d’alternative. Mais la situation a changé depuis que de plus en plus d’États ont commencé à comprendre que la seule façon de sortir de la domination du monopole mondialiste est l’alliance avec d’autres États afin d’atteindre un ordre multiple. À cet égard, on peut noter qu’un processus ferme de « dédollarisation » a déjà commencé.

Au niveau militaire et paramilitaire, nous avons vu comment fonctionne l’empire mondialiste dans le cas des soi-disant « États voyous » : en soutenant, finançant et même en organisant des « protestations de l’opposition », déclenchant plus ou moins des « révolutions de couleur », qui aboutissent à des changements de régime. Et si ces méthodes ne suffisent pas, la nécessité d’une « intervention humanitaire » est invoquée et l’action américaine dirigée par l’OTAN entre en jeu.

Sur le plan social et idéologique, les structures de soutien de la société, des hiérarchies et des classes sociales ont été affaiblies : la classe des intellectuels libres et du clergé, puis la classe des petits commerçants indépendants et en général toute la classe moyenne. La mondialisation divise la société en une « élite » de très rares super-riches qui ont le pouvoir, et de l’autre côté, une grande masse de personnes tenues dans l’ignorance, la pauvreté et manipulées pour voter comme le suggèrent habilement les médias, qui sont presque entièrement détenus par l’Élite. La démocratie est devenue un instrument de nivellement et de déstructuration (atomisation) de la société sous l’angle de l’égalité et des droits de l’homme. Un exemple : dans les pays émancipés, on ne permet plus de manifester en public les éléments religieux chrétiens pour ne pas offenser les autres, plus exactement les immigrés, et c’est pourquoi la religion chrétienne doit – de l’avis des législateurs mondialistes – être isolée, marginalisée, pratiquée uniquement en privé. Les progressistes veulent aussi que la famille traditionnelle ne soit plus un modèle fondamental, ils soutiennent que les mariages LGBT peuvent être tout aussi bons. Ou que les droits de l’individu sont plus importants que les droits de la communauté. Et que l’idée même de l’existence de « nations » serait dépassée.

En ce qui concerne le concept de nation, je rappelle que, par exemple, le philosophe allemand Hegel voyait la « nation » comme l’expression d’un ordre divin manifesté sur Terre : « [L’unité de la volonté universelle et subjective se trouve, d’un point de vue archétypal] dans l’État, dans ses lois, dans ses arrangements universels et rationnels ». Dans le même ordre d’idées, l’un des plus grands historiens et hommes politiques roumains, Nicolae Iorga, a déclaré que ce qui définit une nation est une communion de conscience et d’âme entre les membres de cette nation : « Nous ne sommes pas ensemble parce qu’il y a pour tous le même régime douanier, la même administration, les mêmes circonstances quotidiennes, mais parce que la même âme nous anime tous ».

Pourtant, nous voyons que le progressisme et la « pensée politique correcte » de la société euro-atlantiste contemporaine tendent à uniformiser et à désagréger ces ressorts profonds de la conscience et de l’âme nationale. Il en résulte un conglomérat plat et amorphe, qui a perdu sa dimension verticale : l’enracinement dans les traditions et l’aspiration collective selon un modèle transcendant.

Se connecter à la Source (Dieu) est la meilleure voie

Une dernière idée que je tiens à souligner est qu’une véritable alternative au système mondialiste ne peut fonctionner que si une mutation se produit au niveau de la population générale. Quelles que soient les bonnes idées que nous avons, si elles ne sont pas assimilées puis soutenues par la population, le système reste vulnérable aux coups d’État, à la corruption et à la manipulation. Et la mutation la plus importante est la reconnaissance de la dimension verticale dont je parlais tout à l’heure. Et surtout la reconnexion à la Source Divine. Dieu est l’allié invincible. C’est justement pourquoi certains essaient de faire en sorte que l’on ne s’en rende pas compte, ou qu’on l’oublie.

Source - FLUX

L’américanisation et notre nullité terminale

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L’américanisation et notre nullité terminale

Les Carnets de Nicolas Bonnal

Météo hier soir : on montre New Delhi noyée sous un nuage permanent de smog avec une poignée de zombis effectuant leur jogging en Nike.

La colossale braderie des âmes qui s’opère réduit à néant tous les cultes connus. Le crédit a remplacé le credo, a déclaré notre Marx, et on détruira et remplacera tout parce que c’est le triomphe de la destruction créatrice et du calcul égoïste. Le zombi touriste remplace le bâtisseur de Notre-Dame, du Taj Mahal ou bien de l’Alhambra. Et voyez ce que nos ploucs de la bourse et du business ont fait de Versailles, des îles ou bien d’Ushuaia. Le pauvre a neuf mètres carrés et un smartphone mais comme me dit un vieux promeneur andalou que je croise sur mon bord de mer assiégé, il n’est plus éduqué. Quant au riche, il se fait avoir à peu près partout, tant les prix ont augmenté, tant les prestations ont baissé, et tant ses clones se sont grotesquement multipliés.

L’américanisation… Paraphrasons Oswald Spengler : « la domination mondiale américaine est un phénomène négatif, résultant non pas d'un surplus d'énergie d'un côté, mais d'un déficit de résistance. »

Plus l’homme moderne est nul, plus il s’américanise. L’américanisme lui ordonne de renoncer à son argent (sauf s’il est milliardaire en gros lards), sa race, sa famille, sa liberté, son sexe, son rang, sa culture, sa nation, sa tradition. Tout cela manifeste une résiliente toxicité qu’on ne cesse ici de dénoncer, mais aussi cet effondrement vieux de deux siècles. Je cite à nouveau Baudelaire, témoin de notre effilochement lors du stupide dix-neuvième siècle :

« Impitoyable dictature que celle de l'opinion dans les sociétés démocratiques; n'implorez d'elle ni charité, ni indulgence, ni élasticité quelconque dans l'application de ses lois aux cas multiples et complexes de la vie morale. On dirait que de l'amour impie de la liberté est née une tyrannie nouvelle, la tyrannie des bêtes, ou zoocratie… »

C’était avant les véganiens et la nouvelle culture branchée du cannibalisme.

Le poète ajoute avant les attentats de Las Vegas :

americanisation_de_la_France-2fe63.jpg« Brûler des nègres enchaînés, coupables d'avoir senti leur joue noire fourmiller du rouge de l'honneur, jouer du revolver dans un parterre de théâtre, établir la polygamie dans les paradis de l'Ouest, que les Sauvages (ce terme a l'air d'une injustice) n'avaient pas encore souillés de ces honteuses utopies, afficher sur les murs, sans doute pour consacrer le principe de la liberté illimitée, la guérison des maladies de neuf mois, tels sont quelques-uns des traits saillants, quelques-unes des illustrations morales du noble pays de Franklin, l'inventeur de la morale de comptoir, le héros d'un siècle voué à la matière. »

Et de rajouter que l'américanomanie gagne du terrain vers 1850 chez le clergé catholique:

« Il est bon d'appeler sans cesse le regard sur ces merveilles de brutalité, en un temps où l'américanomanie est devenue presque une passion de bon ton, à ce point qu'un archevêque a pu nous promettre sans rire que la Providence nous appellerait bientôt à jouir de cet idéal transatlantique! »

Il y a donc déficit de notre part. Ortega Y Gasset évoque cette montée de la stupidité que le penseur et économiste oxonien Cipolla a théorisée. Nous ne sommes et ne valons plus grand-chose, et c’est pourquoi, que ce soit sous Macron, Sanchez, Merkel, Hollande, Johnson, Obama, May nous nous détruisons et nous anéantissons avec allégresse, démographiquement, spirituellement. Le triomphe du féminisme et du multiculturalisme US, dangers autrement plus percutants que l’épouvantail terroriste ou le baril d’islam saoudien, sont là pour le démontrer – et pour nous absorber.

Ce n’est pas la première fois que cela se produit, comme le rappela Oswald Spengler :

 « La domination mondiale romaine fut un phénomène négatif, résultant non pas d'un surplus d'énergie d'un côté, mais d'un déficit de résistance ». 

Je trouve géniale cette phrase, moi qui aime surtout dans le monde romain les textes lucides sur sa décadence, en oubliant quelques lueurs comme l’Enéide (chant VI), les bonnes lettres de Sénèque ou le songe de Scipion (Cicéron, République). Pour le reste on est formidablement proche de notre entropie actuelle (un autre qui en parle est Ugo Bardi, chimiste de formation mué historien de vocation sur Lesakerfrancophone.fr).

On ne va pas rappeler notre époque et sa soumission, et son adoration, et sa déification des américains. L’action Boeing triple depuis le scandale du Boeing 737, rappelle Philippe Grasset, ce qui signifie que nous voulons mourir – nous « crasher » - par et pour ces dieux américains qui nous hypnotisent (cf. mes rappels de Guénon à ce sujet : le monde moderne est hallucinatoire).

Spengler donc, qui remet notre empire romain, sa bureaucratie, son homogénéisation, ses thermes et son multiculturalisme à leur place :

« Considéré en soi, la domination mondiale romaine était un phénomène négatif, résultant non pas d'un surplus d'énergie d'un côté - que les Romains n'avaient jamais eu depuis Zama - mais d'un déficit de résistance de l'autre. Que les Romains n'aient pas conquis le monde est certain; ils ont simplement pris possession d'un butin ouvert à tous. L'Imperium Romanum a été créé non pas à la suite d'efforts militaires et financiers aussi extrêmes que ceux qui avaient caractérisé les guerres puniques, mais parce que l'Orient ancien renonçait à toute autodétermination externe. L’apparition de brillants succès militaires ne doit pas nous induire en erreur. Avec quelques légions mal entraînées, mal dirigées et maussades, Lucullus et Pompée ont conquis des royaumes entiers - un phénomène qui aurait été impensable à l'époque de la bataille d'Issus… »

Au passage, et toujours dans son introduction, Spengler, dont on a fait un distrait poète, mais qui est surtout un naturaliste compétent, nous voit déjà cuits culturellement, et à l’époque de Picasso, Schoenberg et Stravinsky encore :

« Qu'il s'agisse de peinture ou de musique de qualité, il ne peut plus y avoir de question pour les Occidentaux. Leurs possibilités architecturales sont épuisées depuis cent ans. Seules d’extensives possibilités leur sont laissées… »

Depuis nous avons touché le fond, mais nous creusons encore. C’est ce qu’on nomme l’art contemporain, qui recouvre et pollue Versailles et les ronds-points de l’ancienne France.

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L’empire romain exerce sa fascination comme aujourd’hui notre matrice US. Spengler :

« Il existe un type d'érudit dont la clarté de la vision tombe sous un charme irrésistible lorsqu'il passe d'une redingote à une toge, d'un terrain de football britannique à un cirque byzantin, d'un chemin de fer transcontinental à une voie romaine dans les Alpes, d'un destroyer de trente nœuds à une trirème, des baïonnettes prussiennes aux lances romaines - de nos jours même, du canal de Suez d'un ingénieur moderne à celui d'un pharaon. » 

Hypnose, quand tu nous tiens…

Spengler rappelle les conditions romaines, notamment dans le domaine… immobilier :

« Pour moi, c’est un symbole de la première importance que dans la Rome de Crassus - le triumvir et le spéculateur de chantier tout-puissant - le peuple romain avec ses inscriptions fières, le peuple devant lequel tremblaient Gaulois, Grecs, Parthes, Syriens, vive dans une misère effrayante dans des établissements de plusieurs étages de banlieues sombres, acceptant avec indifférence ou même avec une sorte d'intérêt sportif les conséquences de l'expansion militaire: beaucoup de familles célèbres et nobles, beaucoup de descendants des hommes qui ont vaincu les Celtes et les Samnites ont perdu leurs maisons ancestrales en se tenant à l'écart de la précipitation sauvage de la spéculation et ont été réduits à louer des appartements misérables… le long de la voie Appienne, où se trouvent les tombes splendides et encore merveilleuses des magnats financiers, les cadavres de la population ont été jetés avec des cadavres d’animaux, la ville ayant été abandonnée dans une fosse commune monstrueuse… »

La ville se dévore elle-même, comme disait un Guy Debord impressionné par Mumford, elle est devenue cetamas de détritus urbainsqui constitue l’universelle mégapole… quant aux vieilles familles, elles ne font plus rêver personne en occident depuis longtemps : elles ont été, comme les rois, réduites à l’état de larves people.

A la place du spéculateur Crassus on a le spéculateur Donaldus qui bute aussi sur les iraniens, pardon, sur les parthes : lisez la vie de Crassus de Plutarque qui vous expliquera mieux que Wikipédia comment les parthes en finirent avec lui (Crassus)…

Et cette cerise sur le gâteau (ou sur le catho, pensez à cet antipape et à sa pacha Mama) sur notre apocalypse touristique :

« dans Athènes dépeuplée, qui vivait de visiteurs et de la richesse de riches étrangers, la foule de touristes parvenus de Rome resta bouche bée devant les œuvres de l'époque péricléenne avec aussi peu de compréhension que le globe-trotter américain de la chapelle Sixtine de Michel-Ange, tous pièce d'art amovible ayant été enlevée ou achetée à un prix avantageux pour être remplacée par les bâtiments romains qui ont grandi, colossaux et arrogants, à côté des structures basses et modestes de l'ancien temps… »

L’épuisement du monde actuel, toujours plus lâche et stérile, ne se peut expliquer une nouvelle fois que par Guénon. Notre désindustrialisation sur ordre (n’en déplaise à tel lecteur à la fois peu instruit et malpoli), qui marque l’américanisation, a une dimension tératologique. Après l’époque de la solidification, survient la désintégration bien méphitique. Lisez l’intuition de Guénon sur les fissures de la grande muraille pour vous en convaincre. Dans le monde déchristianisé où nous évoluons, règne un satanisme extatique et cultuel sur fond d’églises cramées. A la pollution des Indes ou au smog du collectionneur Dorian Gray succèdent Netflix et sa froide inculture Illuminati.

Sources

René Guénon - Règne de la quantité, XXV

Guy Debord – La Société du Spectacle, § 174

Lewis Mumford – La Cité dans l’Histoire

Philippe Grasset - La Grâce de l’Histoire, le deuxième cercle, éditions mols

Nicolas Bonnal – Tolkien (Avatar), Les Territoires protocolaires (Maule)

Charles Baudelaire – Préface aux œuvres traduites d’Edgar Poe (ebooksgratuits.com)

Oswald Spengler, déclin de l'occident, introduction, archive.org

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L'Otan en état de mort cérébrale. Faudrait-il le regretter?

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L'Otan en état de mort cérébrale. Faudrait-il le regretter?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

On parle beaucoup depuis quelques jours de l'entretien du 7 novembre d'Emmanuel Macron avec The Economist, où le Président français indique indiquant que l'Otan est devenue Brain Dead, autrement dit a perdu toute raison d'être.

Selon lui, l'Europe se trouve au bord du précipice. Elle a besoin de se considérer stratégiquement comme un pouvoir géopolitique, sinon elle perdra tout contrôle de son destin. Mais pour lui cela tient désormais à la volonté de l'Amérique, et de Donald Trump en particulier, de cesser de s'impliquer dans le financement de l'Otan.

Or Emmanuel Macron ne veut pas reconnaître pas que l'Otan, sous la direction américaine, vise à préparer une guerre avec la Russie puis désormais, comme nous l'avons précédemment montré, avec la Chine. Il ne veut pas voir que Donald Trump ne remet pas cet objectif mortifère en cause, même si de telles guerres, devenant vite nucléaires, signifierait la fin non seulement des Européens, mais des Américains eux-mêmes. Il refuse d'admettre que Donald Trump veut seulement que les Européens consacrent des sommes plus importantes au financement de l'Otan, prenant ainsi le relais du Pentagone.

Tout laisse penser qu'Emmanuel Macron voudrait que la France, avec l'aide financière de l'encore riche Allemagne, incite l'Europe à se doter d'une force de défense proprement européenne. Celle-ci prendrait le relais de l'Otan pour défendre l'Europe d'une agression militaire russo-chinoise. Or rien ne permet de croire que Moscou ou Pékin puisse raisonnablement envisager une telle agression où ils auraient beaucoup de choses à perdre sans aucun résultat.

Si Emmanuel Macron voulait que la France, conjointement avec l'Allemagne, se donne des objectifs à la hauteur des enjeux du monde de demain, elle devrait affecter plus de moyens financiers, non à se défendre contre la Russie ou la Chine, mais à prendre des positions substantielles dans le domaine des politiques spatiales, y compris en vue de la mise en place d'une station permanente sur la Lune. L'Europe est en train, malgré les efforts du CNES français (Centre national d'études spatiales), d'y prendre des retards qui risquent de n'être jamais récupérables.

Voir The Economist https://www.economist.com/europe/2019/11/07/emmanuel-macr...

mardi, 12 novembre 2019

Routes de la soie et intelligence économique

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Routes de la soie et intelligence économique

Ex: http://www.huyghe.fr

Quelle relation entre

- D’une part, un itinéraire millénaire par où parvenait la soie de Chine vendue à Rome autour de l’ère chrétienne, et dont le nom est devenu un synonyme romantique de « relations entre Orient et Occident » (en fait, c’est un géographe allemand du XIX° siècle qui invente l’expression : les voyageurs d’époque, eux, ignoraient qu’ils étaient « sur la route de la soie »)
- et d’autre part, une discipline moderne qui traite de la façon de protéger, acquérir ou utiliser et diffuser de l’information stratégique pour accroître la puissance économique d’une entreprise ou d’une nation ?

La réponse est dans la question : qui dit route dit circulation de marchandises, de gens, mais aussi d’information. Or les trois ne circulent pas au même rythme ni de la même façon, ni avec les mêmes conséquences.

La soie, d’abord fabriquée uniquement en Chine, traverse toute l’Eurasie, en passant de main en main, de caravane en caravane ou de port en port en plusieurs mois. Elle voyage d’ailleurs avec bien d’autres marchandises, dont les épices, en passant par des intermédiaires qui ont tout intérêt à conserver le monopole du transport sur leur territoire, mais aussi celui de la connaissance des sources d’approvisionnement et de l’origine de ce qu’ils vendent.

Les gens circulent aussi sur les routes, à grand peine et à grand risque. Très peu d’entre eux accomplissent l’itinéraire complet d’Ouest en est ou l’inverse, ils le font très tard et ne sont qu’une poignée à écrire des mémoires qui nous soient parvenus (guère avant le XIII° siècle). Ces voyageurs sont des marchands, des ambassadeurs (vrais ou faux) des soldats, mais aussi des prédicateurs qui peuvent consacrer une bonne part de leur vie à un unique voyage.

Quant à l’information, elle porte sur des connaissances techniques précieuses (qu’est-ce que la soie ? comment est-elle fabriquée ?), sur les pays lointains (leur mœurs, leur système, les possibilités de négoce d’alliance et le dangers qu’ils présentent, leur intérêt géostratégique), sur la géographie et les transports..

Mais cette information est largement déformée ou recouverte par des incompréhensions, de la désinformation délibérée, des mauvaises interprétations, des récits légendaires qui ont plus de succès que les rapports fiables, des croyances et des mythes que les voyageurs projettent sur tout ce qu’ils voient. Sans compter une autre sorte d’information qui circule et qui est destinée à convaincre ou à sauver les âmes : la prédication, pour ne pas dire la propagande des grandes religions avec leurs pèlerins ou leurs prosélytes qui traversent des continents entiers pour répandre (ou recueillir) la parole sacrée. Cette information voyage à travers ds écrits, des images et bien sûr la mémoire des hommes qui sont souvent menteurs, hâbleurs ou naïfs.

Edith et François-Bernard Huyghe se proposent d’explorer trois aspects de cette relation (parmi beaucoup d’autres possibles).
- l’idée même de route de la soie, envisagée comme itinéraire commercial, mais aussi comme lien entre des cultures et des civilisations se développe dans un contexte marqué par la guerre économique et des questions géostratégiques
- le secret de la soie (à la fois lle fait de savoir qu’elle est produite par un simple vers, et la façon de la fabriquer) a constitué le plus long secret «industriel » de l’Histoire et n’a été percé, au bout de plusieurs siècles, que par de véritables manœuvres d’espionnage. D’autres grands secrets (des épices, du papier, de l’imprimerie, de la poudre…) suivront le même chemin.
- sur la route de la soie ont proliféré des réseaux marchands ou autres fonctionnant par l’échange des nouvelles et des savoirs, la fausse information chassant parfois la vraie et la conservation de la mémoire posant des questions cruciales.

Au total, la route de la soie qui cesse vraiment de fonctionner au seuil de l’ère des grandes découvertes et de l’imprimerie, résume parfaitement la circulation des savoirs pendant ce que nous avons baptisé « l’ère du portage », quand une idée ou une information ne circule pas un homme qui la transporte avec lui et à son pas.

Sur la Route de la soie, voir sur ce même site :

mythes des routes,
l'introduction du livre téléchargeable
le secret de la soie et des épices

L’art américain de « déclencher les crises » arabes et bloquer leur résolution

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L’art américain de « déclencher les crises » arabes et bloquer leur résolution

 
 
Auteur : Dr Wafik Ibrahim
Ex: http://www.zejournal.mobi

C’est une accusation explicite qui appelle à demander aux autorités arabes pourquoi permettent-elles de telles interventions, tout en se démarquant de la théorie du complot, car elles sont évidentes, prouvées et même exposées par les médias. Est-il normal que l’Etat américain exige de l’armée libanaise de protéger les manifestants et de ne pas les réprimer dans un pays où le mouvement populaire a bloqué la plupart des routes vitales et où seuls quatre blessés n’ayant que des contusions mineures, les chasseurs en forêt risquent plus, ont été enregistrés durant les 20 jours consécutifs des protestations ?

Pour l’Irak, les Américains s’efforcent de restreindre les manifestations dans les zones chiites du sud et de la capitale Bagdad et de concentrer l’affrontement entre le gouvernement dominé politiquement par les chiites et les zones à prédominance démographique chiite, essayant d’annihiler l’influence politique et démographique sunnites sur les événements en Irak, et isolant complètement le Kurdistan des Irakiens arabes qu’ils soient sunnites ou chiites.

Quant au Yémen, il semble que le projet pour éliminer les Ansarullah de l’État yéménite de Sanaa a lamentablement échoué, ce qui a nécessité un retour rapide vers l’unification du sud yéménite réparti entre influences saoudienne et émiratie, et sa séparation du nord en le démembrant en zones sous contrôle saoudien et émirati et patronage américain.

Quelqu’un s’oppose-t-il à ce nouveau siège américain ? Au Liban, des partis locaux liés à la politique américaine ont parasité la véritable insurrection populaire. Peut-on nier l’étendue du contrôle américain sur les Forces libanaises, les Phalanges libanaises, le Parti socialiste progressiste, de nombreuses associations et l’ensemble des politiques hariristes ? Ce sont des forces internes qui agissent selon les motivations des antennes américaines qui ont réussi à brider les forces militaires et de sécurité.

Cependant, les critiques acerbes adressées au Chef d’état-major de l’armée et à son chef des services de renseignement les ont obligés à ouvrir une route principale reliant Beyrouth au nord qui a été coupée par les Forces de Geagea. Le plus drôle, c’est que l’armée l’a rouverte en quelques minutes, révélant ainsi la faiblesse de ceux qui la barraient.

Vint alors « l’ordre américain » aux militaires, sous forme de conseils fraternels, de protéger les manifestants, sans un mot sur la nécessité d’un dialogue entre les manifestants pour la réalisation de leurs revendications, ce qui démontre combien les Américains étaient désireux de « faire durer la crise  » via leurs comparses comme mécanisme pour épuiser tout le Liban et attaquer le Hezbollah régional.

Qu’en est-il de l’Irak ? Les Américains saignent l’économie et l’unité de l’Irak depuis les années 1990, comme en témoigne la poursuite de leur projet de diviser l’Irak en trois états kurde, sunnite et chiite, qu’ils essaient d’exécuter de deux manières depuis leur occupation en 2003 à ce jour : affaiblir l’Etat central et ouvrir la voie aux interventions de l’Arabie Saoudite et de la Turquie islamistes.

Le Hachd Chaabi, qui a triomphé du terrorisme et remporté une victoire revigorante pour son pays avec toutes ses composantes, s’est trouvé éparpillé entre ses partis luttant pour le pouvoir, dont En Marche (Saïroun), Fatah et Al-Hikma. Leurs relations avec l’Iran les réunissaient des fois, comme Ils étaient divisés par les politiques saoudo-américaines d’autres fois, jusqu’à ce que cet Irak, riche et distingué par son Histoire, s’avère être l’un des pays les plus corrompus au monde.

L’Irak a été pillé par ses politiciens qui faisaient plier les gens par le nationalisme et la religiosité, renforçant les disparités sectaires et ethniques d’une part et le combat entre la corruption politique et les chiites du sud et de Bagdad d’autre part.

Ceux-ci ont constaté qu’ils n’avaient ni travail, ni infrastructure, ni eau potable, et qu’ils avaient faim. Ils avaient lancé un mouvement massif qui dure depuis des mois, sans relâche, et même les centaines de morts et les milliers de blessés tombés sous le feu de leur armée et certains intrus n’ont pas été en mesure d’étouffer leur insurrection. C’est le diktat de la faim.

Là, des informations nous parviennent disant que les Américains empêchent le gouvernement irakien de parachever son quorum politique sunnite, chiite et kurde, de sorte qu’il ne peut assurer des solutions pour répondre aux demandes populaires, et empêchent également le premier ministre de démissionner, sous divers prétextes qui dissimulent les tentatives américaines d’attiser le mouvement populaire.

On voit ici à quel point les Américains sont désireux de déclencher la crise, de l’alimenter et d’empêcher que des solutions n’y soient apportées. Loin de la théorie du complot, les Américains veulent l’aggravation permanente du mouvement irakien, dans une escalade qui n’entraîne pas la destruction de l’Etat, qui a des proportions kurdes et sunnites, mais affecte la relation des gens du Sud et de Bagdad avec la partie politique qui les représente au pouvoir, tendant vers l’établissement de mauvaises relations avec les Hachd Chaabi et percevant les limites du rejet de la relation avec l’Iran sous prétexte qu’il est le soutien principal du Hachd et de ses extensions au sein du gouvernement irakien. Ce qui est donc requis est le durcissement du siège de l’Iran du côté de l’Irak avec lequel il a la frontière la plus longue et les relations politiques les plus importantes qui lui permettent de s’infiltrer économiquement et de briser l’embargo américain.

Ce faisant, les Américains atteignent d’un coup plusieurs objectifs, dont le premier est de poursuivre la fragmentation sectaire et ethnique de l’Irak et d’empêcher sa consolidation en tant qu’État fort susceptible de coordonner avec la Syrie et d’assiéger le golfe, en plus du parachèvement du processus de strangulation de l’Iran à travers sa plus grande ouverture avec l’Irak et donc la Syrie, bloquant ainsi les routes Iran-Syrie-Iraq et, en même temps, entravant l’expansion russe et chinoise dans la région.

Les Américains utilisent les mêmes tactiques en Syrie, mais leur problème avec l’État syrien est qu’il a réussi à rallier l’armée et le peuple à l’État, en monopolisant la représentation du peuple syrien dans toutes ses diversités ethniques et régionales, à tel point que tout ennemi est exclu du consensus national, avec l’assentiment international et l’adhésion des amis et des ennemis.

Ce sont donc des méthodes américaines renouvelées qui ont remplacé celles qui ont échoué sur les terrains syrien et irakien. L’Irak, le Yémen et le Liban survivront-ils à ces nouvelles approches ?

Au Liban, le Hezbollah est le premier à avoir réussi à adopter une démarche patriotique élégante avec le mouvement libanais et à contenir ses aspects néfastes, tandis que le Yémen du Nord s’apprête à soutenir le Sud. Les cœurs se serrent de crainte pour l’Irak ciblé de toutes parts. Ses forces nationales pourront-elles inventer des solutions de nature à éliminer les poisons américain, saoudien et turc ?

Les capacités de ses forces nationales sont énormes, la première étant la promulgation d’un projet dans lequel les Irakiens sont égaux politiquement, économiquement, sociologiquement et tous unis contre la corruption politique. Ce n’est pas difficile en Mésopotamie.


- Source : Al Binaa (Liban)

lundi, 11 novembre 2019

L'Eurasie remplacera bientôt les Etats-Unis dans le statut de super-super puissance mondiale

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L'Eurasie remplacera bientôt les Etats-Unis dans le statut de super-super puissance mondiale

par Jean-Paul Baquiasr

Ex: http://www.europesolidaire.eu

L'Union Européenne, bien que regroupant des Etats dont le poids économique n'est pas négligeable, ne deviendra jamais une super-puissance mondiale. Il faudra que pour cela elle s'affranchisse de la domination politique, économique et culturelle que les Etats-Unis continuent à exercer sur elle depuis l'origine.

Il ne faut jamais oublier que Washington a présidé à sa mise en place des les années 1960 pour en faire une plate-forme leur permettant de préparer une guerre contre la Russie, guerre proprement dite mais aussi diplomatique. Cet objectif demeure toujours d'actualité, l'Otan étant une autre version de l'Europe au plan militaire.

Depuis plusieurs années désormais se sont constitués des unions d'Etats auxquelles l'Union européenne, sur les injonctions répétées des Etats-Unis, refuse toujours de s'associer. Il s'agit essentiellement d'unions économiques, dans lesquelles la Chine joue un rôle essentiel. Mais Washington les considère aussi, non sans raisons d'ailleurs, comme visant à concurrencer la domination américaine. La Chine, en passe de devenir la première puissance économique mondiale, cherche à y étendre son influence. Mais pour beaucoup des Etats moins importants participant à ces unions, il s'agir surtout de regrouper des forces leur permettant de faire face à la domination américaine. Même si la situation économique aux Etats-Unis semble entrée en récession, ceux-ci ont moins que jamais renoncé à étendre leur domination sur le reste du monde.

On pourra d'abord mentionner l'Union Economique Eurasiatique comprenant (nous ne traduisons pas) les Etats suivants : Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyz Republic, Russia Tajikistan et bientôt Moldova. L'objectif en est surtout d'encourager le libre-échange et la coopération économique entre les membres.

Viennent ensuite :

- La très importante Shanghai Cooperative Organization, SCO. (Russia, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan, Uzbekistan, India, China et Pakistan; avec en observateurs Afghanistan, Iran, Mongolia, Belarus et partenaires de dialogue Armenia, Azerbaijan, Cambodia, Nepal, Sri Lanka et Turquie. Elle compte 4 puissances nucléaires et se donne pour but de renforcer la sécurité et la cas échéant la coopération militaire entre ses membres. Ceux-ci ont signé un accord dit Déclaration de Bishkek visant à faire de l'Asie Centrale une zone excluant l'emploi d'armes nucléaires entre les signataires. Par ailleurs la SCO encourage le renforcement des liaisons ferroviaires et aériennes en son sein.

- L'ASEAN ou Association of Southeast Asia qui date de 1967, (Brunei Darussalam, Cambodia, Indonesia, Laos, Malaysia, Myanmar, Philippines, Singapore, Thailand et Vietnam). Initialement très tournée vers les Etats-Unis, elle le reste, mais négocie aussi aujourd'hui des accords présentés comme stratégiques avec Pékin et Moscou.

Le Regional Comprehensive Economic Partnership (Brunei, Cambodia, Indonesia, Laos, Malaysia, Myanmar, the Philippines, Singapore, Thailand, Vietnam, China, Japan, South Korea, Australia et New Zealand, avec sans doute prochainement l'Inde. Il encourage en priorité les investisseurs étrangers et permet à ceux-ci d'attaquer les gouvernements qui les refuseraient au profit d'investissements publics exclusifs.

- La Belt and Road Initiative. Prévue pour être inaugurée en juin 2021, elle rassemblera 4 milliards de personnes au sein de 130 pays en Eurasie, Afrique, Amérique Latine et Pacifique Sud. Elle veillera à la coordination des politiques économiques, la connectivité des infrastructures, les échanges entre personnes. Elle construit déjà des centrales électriques au Pakistan, des lignes ferroviaires en Hongrie et de nombreux ports maritimes de l'Afrique à la Grèce. L'Iran, stigmatisée par les Etats-Unis, en fait partie.

On comprendrait mal que les principaux pays européens, notamment l'Allemagne, la France et l'Italie, persistent à ignorer tout ceci

Pour en savoir plus

https://russia-insider.com/en/politics/how-russia-and-china-are-building-eurasia-geopolitical-powerhouse/ri27839

dimanche, 10 novembre 2019

Blue Dot, réplique américaine à la BRI chinoise

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Blue Dot, réplique américaine à la BRI chinoise

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La BRI ou Belt and Road Initiative est un grand programme d'origine chinoise, lancé il y a 6 ans, visant à connecter par des techniques modernes tous les Etats le souhaitant dans la région asiatique, au Moyen Orient et bientôt en Europe.

C'est devenu la hantise des Etats-Unis qui y voient la volonté de Pékin d'imposer son influence économique et politique dans cette partie du monde, en éliminant de ce fait l'influence américaine.

Nous avons souvent ici présenté la BRI. Voir notamment un article concernant la participation de l'Italie. Il est inutile d'y revenir. Il était évident que Washington était obligé de répliquer. Ceci vient d'être fait avec le lancement du Blue Dot Network. Celui-ci est présenté, officiellement, comme destiné à promouvoir des infrastructures de développement dans la région indo-pacifique et au-delà. Celles-ci devraient être « sustainables » c'est à dire aussi peu coûteuses et aussi peu agressives à l'égard de l'environnement que possible.

Il s'agit d'un projet commun réunissant la US Overseas Private Investment Corporation dont le nom indique bien les objectifs, le ministère australien des Affaires Etrangères et du Commerce, ainsi que la Banque Japonaise pour la Coopération internationale.

XI Jinping vient d'annoncer à Shanghai, lors de la China International Import Expo que la Chine avait à ce jour signé 197 accords concernant la coopération pour le développement de la Bri, avec 137 pays et 30 organisations internationales. Même si ces chiffres paraissent un peu exagérés, ils sont pas comparables avec l'intérêt que pourra rencontrer Blue Dot, où beaucoup voient une tentative de Wall Street pour conserver son emprise dans la région.

L'Inde, en ce qui la concerne, dont le rôle sera essentiel, semble partagée par le désir de participer à la BRI et d'être présente dans Blue Dot, tout au moins si celle-ci tient ses promesses. Beaucoup d'entreprises indiennes conservent de nombreux liens commerciaux avec les Etats-Unis et voudraient manifestement jouer sur les deux tableaux.

Pour le moment, Blue Dot a plutôt suscité de la méfiance en Asie. Ceci tient au fait que derrière des investissements privés, il est facile d'y voir un processus permettant, non seulement au grand capital américain, mais au Pentagone, de reprendre un peu de poids dans une partie du monde où l'influence de la Chine est devenue considérable.


 

Meilleurs extraits de la revue de presse de Pierre Bérard

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Meilleurs extraits de la revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Selon une étude du cabinet Odaxa pour Aviva Assurance, BFM et Challenges publiée le 3 octobre « pour préserver l’environnement, les Français sont même devenus des adeptes de la décroissance (54% contre 45%) plutôt que d’une croissance verte » (un oxymore). Pour les sondés « il faut changer fondamentalement notre mode de vie, nos déplacements et réduire drastiquement notre consommation ». Pour douteux que soient les résultats de ce sondage ils expriment une radicale divergence d’appréciation entre la majorité de la population et le personnel politique à propos de la décroissance. Tous les politiques en effet rejettent cette idée de décroissance qu’ils jugent « régressive » (contraire au progrès) « erronée », « dangereuse », « irresponsable » etc… Un véritable pilonnage ! Nouvelle illustration du divorce toujours plus accusé entre les aspirations du peuple et l’agenda des « élites ». Mais la majorité de la population fait preuve elle même d’une radicale contradiction. En effet si la majeure partie est partisane de réduire drastiquement la consommation elle désapprouve en même temps toute mesure qui porterait atteinte à son pouvoir d’achat. Toujours le syndrome Nimby (not in my back Yard) propre à toute société où domine l’individualisme de marché qui nie dans les faits la notion de bien commun comme l’expliquait parfaitement Jacques Ellul dans Le système technicien. Autant dire que cette affaire ne se règlera pas avant que nous n'entrions dans le mur des réalités de la physique comme l’explique

JMJ.jpgJean-Marc Jancovici ici en conférence à AgroParis Tech le 24 septembre 2019, sur le thème « Energie et climat : quelles interactions avec l’agriculture ». Jancovici est polytechnicien et professeur à l’école des mines. Il dirige, entre autres, le cabinet Carbone 4. La première référence renvoie à sa conférence entière (deux heures vingt huit !). Il y aborde en spécialiste les grands thèmes de l’énergie et du changement climatique. La deuxième référence est un extrait percutant de la première :

https://www.youtube.com/watch?v=j48hBShnfB0

https://www.youtube.com/watch?v=fS5HhcbyjKc

Conférence de Tristan Storme (université de Nantes) tenue en mars 2019 sur la distinction ami-ennemi comme critère du politique dans l’oeuvre de Carl Schmitt. Le conférencier définit ce penseur comme le plus cohérent des critiques du libéralisme. Bonne synthèse de la question :

https://www.youtube.com/watch?v=MxvVMRlM8pM&feature=y...

Du fait de sa soumission aux intérêts de la frange la plus radicale de l’islam, La France Insoumise est passée de vie à trépas. C’est ce dont rend compte le marxien Denis Collin sur son blog justement intitulé La Sociale. Il montre que « lider maximo » (Jean-Luc Mélenchon), comme d'autres chapelles de gauche, a sombré (souvent par clientélisme) dans un Gloubi-boulga idéologique où le peuple ne parvient plus à se reconnaitre. Tous les partisans de cette « bouillie théorique » défileront le 10 novembre avec les frères musulmans derrière le slogan « Halte à l’islamophobie » dont chacun sait qu’il n’est que le maquillage bien pensant des adeptes de l’islamisme politique (première référence).

Dans une tribune de Figaro vox Laurent Bouvet se livre à une critique décapante de ces mêmes islamo-gauchistes pris dans les mailles du filet de la lutte contre l’islamophobie (deuxième référence).

Enfin, l’OJIM publie un article sur le quotidien Libération du 30 octobre 2019 où s'illustre encore une fois l’aveuglement du système médiatique de propagande et les obsessions hors-sol de ses protagonistes (troisième référence) :

http://la-sociale.viabloga.com/news/lfi-et-l-islamisme

https://www.lefigaro.fr/vox/societe/islamophobie-l-aveugl...

https://www.ojim.fr/liberation-et-la-mosquee-chronique-du...

LOb.jpgL’alarmisme informé de Laurent Obertone au micro de Sud-Radio. Auteur du livre best seller Guérilla : le temps des barbares, Obertone développe une vision sans nulle doute réaliste de la France d’aujourd’hui. Dans son apocalypse ne prédomine pas une guerre civile opposant deux camps séparés par leur culture respective mais bien au contraire la guerre hobbesienne de tous contre tous, Bellum omnium contra omnes :

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2728&v=rW... 

Le cosmopolite Bernard Henri Lévy face au réalisme froid et national d’un Éric Zemmour sur Cnews. Zemmour possède un avantage immense sur BHL car, lui, cite des philosophes ayant vraiment existé à la différence de l’affabulateur qui lui sert de faire valoir. Débat intéressant pour la performance de Zemmour :

https://www.youtube.com/watch?time_continue=3679&v=RA...

Dans un autre débat sur Cnews Éric Zemmour est opposé à François-Bernard Huyghe sur le populisme. Ce face à face décevra les amateurs de punchline puisque les deux intervenants sont d’accord sur l’essentiel. François-Bernard Huyghe doit publier prochainement L’art de la guerre idéologique aux éditions du Cerf:

https://www.youtube.com/watch?v=e8bR-FEddhc

Qui sont les détracteurs de Zemmour sur Cnews ? Un article de Causeur signé Martin Pimentel qui procède à une analyse typologique des anti-Zemmour. On y retrouve les habituels croisés de la « cage aux phobes » et de « l’envie du pénal », les tristes sires qui se sont toujours trompés sur leur diagnostic mais continuent à faire la pluie et le beau temps dans les médias de grand chemin. On voudrait respirer un peu… :

https://www.causeur.fr/zemmour-cnews-radicalisation-canal...

zemmourcaric.jpg

La « censure médiatisée » de Zemmour n’est-elle qu’un argument de vente spectaculaire ? Une tribune interessante publiée par le site Philitt relativise le sort de Z le maudit qui insiste sur cette vérité incontournable : le temps passé dans les médias à s’écharper sur la place des idées de Zemmour à la télévision est autant de temps que la télévision ne consacre pas à discuter de ses idées s’épargnant ainsi le risque de les voir validées ou contredites :

https://philitt.fr/2019/10/11/ce-que-revele-le-mythe-de-l...

Dans une tribune du Figaro Mathieu Bock-Côté proclame que contrairement à ce qu’induit l’anthropologie libérale  « Toute les populations ne sont pas interchangeables » :

http://metapoinfos.hautetfort.com/archive/2019/10/19/tout...

Françoise Monestier rend compte sur le site Polémia du colloque organisé conjointement par la revue Éléments et Academia Christiana sur les regards croisés de catholiques et d’agnostiques concernant l’identité de l’Europe :

https://www.polemia.com/defense-civilisation-greco-chreti...

Isabelle Lainé rend également compte du contenu de ce colloque pour Breizh-info, en deux épisodes :

https://www.breizh-info.com/2019/10/31/129593/retour-sur-...

https://www.breizh-info.com/2019/11/01/129601/dandrieu-le...

Gilles de Beaupte enseignant à l’Institut catholique de Paris était présent au colloque Éléments/Académia Christiana. Il s'y est exprimé sur le thème                 « Nietzsche et le christianisme » en retournant les habituelles critiques des bigots sur le philosophe au marteau, ennemi implacable du christianisme. En montrant que le syntagme nietzschéen « Dieu est mort » avait permis d’épurer un christianisme fait non pour les pharisiens mais pour les forts, ceux qui n’éprouvent aucun ressentiment. Une conception héroïque de la foi et du tragique dont on cherchera vainement les adeptes dans l'Église d’aujourd'hui :

https://www.revue-elements.com/nietzsche-et-le-christiani...

Florian Philippot plus frexiter que jamais s’exprimait sur TVL le samedi 26 octobre au micro d’Élise Blaise à propos d’un brexit qui n’en finit plus de s’éterniser :

https://www.youtube.com/watch?time_continue=2086&v=-x...

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Un demi-siècle de défaites et de renoncements, tel est le bilan accablant de la droite française selon François Bousquet. « Sans courage, nous sommes morts à échéance 2050 », martèle-t-il. Comment les partisans du maintien de l’identité française peuvent-ils l’emporter ? La réponse se trouve dans l’éthique héroïque que le livre de Bousquet s’emploie à redécouvrir après des décennies de disparition. Le « système » est vermoulu, ses bases sont de plus en plus fragiles et il ne repose que sur la terreur qu’il a su inspirer aux millions d’individus qui constituent ce conglomérat de populations désunis que certains, contre l’évidence, persistent à nommer le peuple français. Quel est le risque encouru par les idées dissidentes ? Se rétracter sur elles mêmes selon François Bousquet : « l’entre soi n’est jamais bon ». Que faire ? Pénétrer les médias de grand chemin ? À ce titre il souligne le principal danger de toute stratégie d’entrisme : on commence par avoir la stratégie de ses idée et on finit par épouser les idées de sa stratégie. La dissidence s’est laissée enfermer dans une spirale du silence qui équivaut à une mort sociale et politique. Pour lutter contre cette apathie il faut redevenir visible.

« Cherchons la lumière, quittons nos catacombes, fuyons les arrières salles. Nos vies ne sont pas menacées, la protection de leur intégrité physique ne nécessite pas une clandestinité qui conforterait le zèle prophylactique de notre adversaire, il est vain d’espérer quoi que ce soit ; nous ne sortirons pas de cette condition spectrale qui nous condamne à mener des existences souterraines, parallèles, fuyantes, exilés en notre propre pays, ombre parmi les ombres ». Et pour cela, il faut faire notre coming out, refuser le rôle de paria que l’oligarchie nous attribue, s’afficher tels que nous sommes sans craindre l’hystérie des ligues de vertu qui ne sont que le masque avantageux de l’ennemi. Courage ! manuel de guérilla culturelle, Édition de La Nouvelle Librairie.

https://m.youtube.com/watch?v=uIVhMmu5uhU

François Bousquet sous les cameras de Sputnik où il est  interrogé par Édouard Chanot. Selon Bousquet nous avons perdu sur tous les tableaux, il convient donc de repartir à zéro, sur de nouvelles bases en désertant cette névrose d’échec qui nous poursuit. Contrairement aux prétentieux de « droite » qui s’imaginent avoir gagné la guerre culturelle et croient le vrai pouvoir à portée de main, Bousquet fait un bilan sans appel. Mais il n’est nullement pessimiste pour autant. Belle démonstration :

https://www.revue-elements.com/courage-lachetes-ceux-qui-...

Le site Boulevard Voltaire à la rencontre de François Bousquet pour un entretien dans les locaux de La Nouvelle Librairie sur son dernier ouvrage :

https://www.bvoltaire.fr/francois-bousquet-nous-menons-un...

Une bonne critique du livre de François Bousquet Courage ! Manuel de guérilla culturelle par Aristide Leucate. Il voit dans ce livre un manifeste, prolongement et complément idéal du testament spirituel de Dominique Venner, Un samouraï d’occident. Le Bréviaire des insoumis paru en 2013 chez Pierre-Guillaume de Roux.

Livre : Courage ! Manuel de guérilla culturelle, de François Bousquet - Boulevard Voltaire

L’émission de Thomas Hennetier sur l’antenne de Radio Courtoisie était ce mois-ci consacrée au livre de François Bousquet Courage. Manuel de guérilla culturelle. Il ébauche à grands traits une généalogie du courage dont il trouve les origines dès l’aube de la littérature européenne (Homère). Riche entretien émaillé de références littéraires :

https://soundcloud.com/patrick-p-h-le/courage-et-guerilla...

David L’Épée lit un extrait du dernier ouvrage d’Alain de Benoist Contre le libéralisme, la société n’est pas un marché (édition du Rocher, 2019) dans lequel il éclaire les relations de dépendance qu’entretiennent depuis plusieurs siècles le marché capitaliste et l’État-nation. Un rappel historique bienvenu pour sortir de la double illusion étatiste ou tout-marché :

https://www.youtube.com/watch?v=SpCAfb7j0go&feature=y...

Michel Onfray dans une de ses dernières lettres hebdomadaires cuisine aux petits oignons Jean-Louis Bourlanges vrp de la non-Europe c’est à dire de l’Europe maastrichtienne, une Europe libérale-libertaire, immigrationniste, qui tourne le dos à la démocratie et qui pour ces raisons est en train de sortir de l’histoire. Il en profite également pour pour dire tout le bien qu’il pense des chaînes de radio et de télévision du service public :

https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/les-...

onfrayrppb.jpgMichel Onfray encore qui fustige dans sa dernière missive, Convergence des luttes barbares, les macrono-mélenchonistes pour leur silence sur la lèpre qui s’abat sur la France. Il y prend notamment le parti de La Nouvelle Librairie vandalisée à deux reprises par ceux qui se prétendent antifa tout en en adoptant les méthodes de terreur. « Ceux qui, à gauche, crient au loup fasciste ont bien raison, mais ils ont surtout tort de croire que la meute vit à droite : c’est chez eux que se trouve la tanière dans laquelle se reproduisent les petits… Que le fascisme menace, c’est un fait : mais il n’est pas là où ses amis et ses idiots utiles disent qu’il se trouve » écrit-il en conclusion :

https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/conv...

Dans Le Samedi Politique, émission d’Élise Blaise sur TV-L, on s’efforçait de comprendre le dessous des cartes permettant de rendre compte de la situation en Syrie après le retrait des troupes américaines, l’intervention turque puis les accords entre Poutine et Recep Tayyip Erdogan. Richard Labévière, rédacteur en chef du site ProcheetMoyen-Orient.ch décrypte avec réalisme ce capharnaüm, secondé par le colonel Alain Corvez, consultant en stratégie internationale :

https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-syrie-le-d...

Article de Richard Labévière sur le site Proche & Moyen-Orient. Il y examine l’histoire des régions kurdes de Syrie depuis le mandat français et en vient à relativiser le Rojava, zone fétiche de la presse occidentale. Pour lui le PYD qui administrait il y a quelques jours encore le Rojava est comparable à l’UCK du Kosovo, une mafia maquillée par les Américains en valeureux résistants nationalistes albanais :

https://prochetmoyen-orient.ch/quadra-kurdes/

Alain Finkielkraut invité de la matinale de Sud-radio. Il y exprime ses opinions (modérées) sur le voile, le PMA et la GPA, sur les pseudo « réactionnaires » et la censure, la criminalisation de la nostalgie. En bref il faut défendre « le droit des Français à la continuité historique » et prendre des mesures face à «l’islamisation de la France ».

http://www.fdesouche.com/1284289-pour-alain-finkielkraut-...

Alain Finkielkraut recevait le 26 octobre dans son émission Répliques de France-culture sur les enjeux de la bioéthique Sylviane Agacinski, philosophe libérale mais opposée à la société de marché et pour cette raison hostile à la PMA et à la GPA. Figure également au sommaire de l’émission Frédéric Worms. Le point de vue de Worms, membre de la commission de bioéthique, est celui de l’approbation comme toujours, pourrait-on dire, chez ceux qui appartiennent à cette commission. Les points de vue de Finkielkraut et d’Agacinski, plus prospectif, sont également les plus intéressants :

https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/les-enje...

Au micro de France Inter la journaliste Sonia Devillers dresse une liste noire des mal pensants qu’il convient de faire taire. Réaction de l’OJIM :

https://www.ojim.fr/sonia-devillers-france-inter/

Une explication simple mais radicale des raisons qui animent, ou devraient animer, les identitaires européens dans leur combat pour le droit des populations locales à persévérer dans leur être. À l’heure des grandes migrations, non plus d’individus isolés mais de peuples entiers, il faut effectivement choisir entre l’identité et le remplacement. Court article de Nicolas Faure sur le site de la Fondation Polémia

https://www.polemia.com/genetique-remigration-discours-id...

Dans un article du site d’Éléments Jean-Michel Vivien salue le retour des Indo-Européens sur la scène universitaire française après une trop longue éclipse  due à de sombres machinations idéologiques. On retiendra notamment le nom de l’archéologue Jean-Paul Demoule qui a largement contribué pour d’obscures raisons à démonétiser cette discipline. Malheureusement il s'agit d'un non-linguiste doublé d’un non-généticien, les deux domaines majeurs qui permettent d’appréhender le phénomène indo-européen dans toute sa complexité. Dans un brève recension des dates marquantes de cette renaissance Vivien note la parution en mars 2019 du superbe numéro de Nouvelle Ecole consacré à « La paléogénétique des indo-Européens » dossier complet basé sur la synthèse de plusieurs dizaines d’études récentes émanant des plus prestigieuses universités du monde occidental:

https://www.revue-elements.com/indo-europeens-le-retour/

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Tomislav Sunic est un intellectuel croate de grande culture, ancien professeur de sciences politiques aux États Unis où l’avait conduit son anticommunisme à l’époque titiste, devenu ensuite diplomate au service de l’État croate indépendant. Il développe avec mesure une théorie comparée du « système » et du « régime » montrant que si le régime a changé dans la plupart des ex-pays de l’Europe de l’est il n’en fut pas de même du système resté globalement le même après la chute du mur. Le recyclage a permis à la gauche divine et à ses valeurs de se maintenir à peu près partout au pouvoir servie par l'idéologie propagée par l’Union européenne. Ce premier entretien s’inscrit dans une série de 5 qui doivent célébrer la chute du communisme il y a trente ans. À voir sur TVL :

https://www.tvlibertes.com/tomislav-sunic-un-nationaliste...

Sylvain Tesson auteur panthéiste à contre-courant du progrès et de la laideur moderne récompensé par le prix Renaudot pour son dernier livre La panthère des neiges. À ce propos on lira avec attention les très justes réflexions de Pascal Mottura parues sur le site de l’Inactuelle, Revue d’un monde qui vient. Le site, très riche, est animé par Thibault Isabel :

https://linactuelle.fr/index.php/2019/10/29/sylvain-tesso...

 

samedi, 09 novembre 2019

Souvenirs et réflexion à l’occasion du trentième anniversaire de la chute du Mur de Berlin

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Souvenirs et réflexion à l’occasion du trentième anniversaire de la chute du Mur de Berlin

par Robert Steuckers

Le 9 novembre 1989, j’étais chez moi et je travaillais paisiblement dans mon bureau de traducteur. En fin d’après-midi, je devais me rendre à Bonn pour prononcer une conférence sur la notion de métapolitique pour les jeunes gens et les jeunes filles du mouvement de jeunesse Freibund. La problématique, qu’il s’agissait d’expliciter, était la suivante : une métapolitique, telle que l’avait conçue et formulée le communiste historique Antonio Gramsci, était-elle encore possible à la fin des années 1980, à une époque où les partis communistes ou les autres formations totalitaires n’exerçaient plus aucune attractivité ? Une métapolitique adaptée aux temps présents devait, à mes yeux, se développer selon les stratégies métapolitiques et éditoriales mises au point par l’éditeur Eugen Diederichs en 1896. Diederichs voulait humaniser la religion, le socialisme et la politique en général, les articuler sur un mode plus flexible, tant et si bien que les concepts qui s’étaient figés au fil du temps pouvaient redevenir vivants et fluides. La politique devait alors toujours demeurer « life friendly », moulée sur les ressorts vitaux, et ainsi être véritablement organique, dans la mesure où ses nouvelles sources d’inspiration devaient recourir aux traditions vivantes de tous les peuples, à la mystique rhénane/flamande née en nos régions au cours des décennies d’or de notre moyen-âge, devaient emprunter les voies alternatives d’un socialisme solidariste et communautaire, etc.

Tandis que j’essayais de présenter ces faits d’histoire culturelle et ces arguments spirituels (propres aux aspirations de Diederichs) sur un mode didactique qui seyait à un public très jeune, j’entendis tout d’un coup que le Mur était tombé, que les Vopos avaient ouvert des brèches dans cette effroyable barrière et que, en masse, les Berlinois de l’Est traversaient l’abominable mais défunte ligne de démarcation. Dix minutes plus tard, le téléphone a sonné : c’était l’un des jeunes du Freibund, dans un état de joie et de surexcitation, qui m’appelait pour me dire que le public que l’on avait mobilisé pour ma conférence en fin de journée avait bien naturellement décidé de partir immédiatement à Berlin pour être tout simplement présent en ce moment historique tant attendu par tous les Allemands. Dieu que j’aurais aimé les accompagner, Dieu que je regrettais de ne pas être parti plus tôt dans la journée pour arriver vers midi à Bonn et pouvoir me rendre dans la capitale allemande avec les jeunes du Freibund ! Pire : sans que je ne le susse, mon voisin, beau-fils de Georges Désir, ponte du FDF, qui ne parlait pas un mot d’allemand et qui, très vraisemblablement, ignorait les tenants et aboutissants de l’histoire allemande d’après 1945, avait sauté dans sa voiture avec quelques copains pour foncer vers Berlin, afin d’exprimer sa solidarité avec les Allemands !

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La division de l’Europe venait de prendre fin. Il était enfin possible d’espérer qu’allait devenir réalité cette Europe Totale théorisée par l’ancien ministre belge et chrétien-démocrate des affaires étrangères, Pierre Harmel, critique pertinent mais tranquille, de la Doctrine Hallstein, rabiquement pro-occidentale et, à ce titre, instrument de la division fatidique. Les années 1990 et les deux premières décennies du 21ème siècle n’ont pas réalisé le vœu très profond qui nous animait alors. Au lieu de se développer en toute indépendance, l’Europe s’est étiolée, pour devenir, en bout de course, ce qu’elle est aujourd’hui : un grand espace pourri par la décadence, vidé spirituellement, mentalement délirant et, à coup sûr, dépourvu de toute souveraineté car c’est toujours Washington qui mène la danse.

***

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Berlin n’était pas une ville inconnue pour moi: je m’y étais rendu en 1977 à l’occasion d’un voyage patronné par le DAAD (*). Le Mur était là, à l’époque, dans toute son horreur. Au lieu de passage vers Berlin-Est pour les non-Allemands, le Checkpoint Charlie, une très vilaine gradée de la Volkspolizei communiste, horribles lunettes noires sur le pif et coiffée à la Duguesclin, avait fait passer des miroirs sous notre autocar. Un Vopo avait regardé, soupçonneux, par-dessus mon épaule, au moment où je payais un exemplaire de l’Anti-Dühring de Marx.

 

oesch.jpgSur le Kurfürstendamm, des étudiants iraniens manifestaient contre le Shah. Dans une librairie, je m’étais procuré un exemplaire du fameux livre d’Otto-Ernst Schüddekopf sur le national-bolchevisme de l’époque de la République de Weimar, un témoignage incontournable ; un quart d’heure plus tard, je m’attable à une terrasse pour compulser mes nouveaux bouquins. Je suis assis à une table collective et une dame âgée, souriante, arrive et me dit avec toute la gouaille berlinoise : « Bonjour jeune homme, accepteriez-vous qu’une vieille tarte (« eine alte Klatschtante ») comme moi s’assoie en face de vous ? ». Elle était d’une sombre élégance, coiffée d’un chapeau à la tyrolienne orné d’une superbe plume noire. Nous entamons une conversation et je vois qu’un sourire approbateur se dessine sur son visage jovial quand elle voit le type de littérature historique que je m’étais choisi. Elle a voulu me payer les bouquins. Et elle insistait. Confus, je décline son offre. Elle se lève me salue et laisse 30 marks sur la table. Je veux les lui rendre, elle s’éclipse en me lançant un « Ach, Quatsch ! » chaleureux… A Berlin-Est, je vois circuler de belles automobiles tchèques, à l’esthétique vintage, des Tatra. Sur la Place de la Gendarmerie, en ruine, des arbres avaient poussé sur les marches des deux églises, l’allemande et la huguenote.

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Je revins à Berlin seulement en janvier 1993. Le Mur n’était plus là. Les troupes soviétiques pliaient bagage. A Potsdam, je vécus une scène qui est restée profondément ancrée dans la mémoire. Il neigeait et le froid était glacial. Sans vouloir être grivois, j’étais debout face à une « Pinkelrinne », une pissotière d’ancien modèle, datant sûrement de l’époque wilhelminienne ; à hauteur de mes yeux, il y avait une longue fenêtre par laquelle on pouvait voir le trafic sur la chaussée. Brusquement, venu du fond très nébuleux du paysage, déboula à vitesse réduite un énorme camion militaire soviétique sous une neige drue. Les soldats étaient en tenue d’hiver, avec de beaux et longs manteaux gris et, sur la tête, les fameuses chapkas frappées de l’étoile rouge. Le véhicule était bourré de biens de consommation occidentaux, des machines à laver et des frigidaires. Les officiers avaient « réalisé » leur solde, s’étaient débarrassé d’un papier-monnaie sans valeur. Ils retournaient dans leur mystérieux empire des steppes : c’est ainsi que j’ai pu observer le départ des derniers soldats soviétiques de Postdam.

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Plus tard, je me rendis encore à Berlin  à la Toussaint 2002 et à l’automne 2004 : la Potsdamer Platz avait quasiment trouvé sa configuration actuelle mais n’était pas encore achevée. L’hyper-modernité à l’américaine s’était affirmée sur le terrain le plus sinistre du vieux mur disparu. Les temps avaient certes changé mais ni les Allemands ni les autres Européens ne disposaient encore d’une véritable souveraineté. Mais que découvrirai-je aujourd’hui dans le nouveau Berlin si j’y revenais, dans cette antique capitale prussienne ?

Forest-Flotzenberg, 8 novembre 1989, à la vieille du 30ème anniversaire de la chute du Mur.

Ce qu'ils appellent chute du Mur

Wolf Vostell, Der Fall der Berliner Mauer, Nr.6, 1990.jpg

Ce qu'ils appellent chute du Mur

par Jean-Gilles Malliarakis

Ex: https://www.insolent.fr

À la veille du 30e anniversaire du renversement, le 9 novembre 1989, par le peuple berlinois du Mur de protection antifasciste érigé en 1961 par les communistes les commémorations s’amoncèlent. Elles rivalisent de désinformation et d'hypocrisie.

Tout d'abord, on pourrait et on devrait donc s'interroger honnêtement sur les craquèlements du bloc soviétique qui ont précédé plus encore qu'ils n'ont accompagné la liquidation du régime est-allemand. C'est en effet d'abord l'épuisement interne de leur propre système ignoble et corrompu qui a conduit les dirigeants du Kremlin à renoncer à leur occupation de la partie de l'Allemagne que Roosevelt les avait laissés conquérir en 1945.

On doit se souvenir par conséquent de la chronologie proche précédant les événements de 1989 en Europe centrale.

Et, à cet égard il doit être rappelé, au besoin énergiquement, que ce qui s'est passé en novembre 1989 ne doit rien aux intellectuels germanopratins et aux dirigeants hexagonaux. Ni Mitterrand ni Giscard n'y ont jamais cru vraiment. Qu'on se souvienne du président élu par la droite française allant fleurir le mausolée de Lénine. Qu'on relise le message adressé par le soi-disant humaniste Mitterrand en 1991 aux putschistes de Moscou.

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La libération de l'Europe de l'est n'a été possible que grâce à Solidarnosc en Pologne[1], grâce indistinctement au courage de tous les opposants, dans toutes les nations captives, y compris en Russie, grâce au virage représenté en occident par la présidence Reagan aux États-Unis, par l'élection du pape polonais Wojtyla en 1979. Les manifestations de Saxe en l'été 1989 font certes la première page du Spiegel : elles passaient pratiquement inaperçues à Paris.

Votre chroniqueur garde ainsi le souvenir très précis d'avoir traduit et présenté les informations du Spiegel chez son ami Serge de Beketch devant un auditoire qui les découvrait avec stupéfaction, et parfois n'imaginait même pas que le glacis pouvait fondre.

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Qu'à Dresde et Leipzig en 1989 ou, bien plus encore à Bucarest lors de la liquidation de Ceaușescu ce soit l'appareil communiste lui-même, et sa nomenklatura, qui aient cherché à sauver leur domination en changeant l'apparence du régime on pouvait le savoir et il ne fallait pas chercher à le dissimuler.

Seulement voilà : tous ceux qui, détenant le monopole de la parole officielle, s'investissent 30 ans plus tard dans la célébration de ce qu'ils appellent chute du Mur s'emploient à présenter cet événement heureux comme une sorte d'accident aléatoire, sans aucune corrélation avec la faillite autant morale qu'économique du socialisme marxiste, et pas seulement celle du stalinisme. La période krouchtchevienne, puis celle de la stagnation brejnevienne ont fait autant et parfois plus de mal. Elles expliquent le "moment Gorbatchev"[2], cette fausse mort du communisme.

Hélas en effet le cadavre démoniaque de Marx bouge encore. Comme celui de son fils légitime Lénine, et du successeur de celui-ci Staline, ils se recomposent par nichées pullulante, sanguinolentes et destructrices. Il ne s'agit pas seulement des continuateurs avoués, les Castro, les Maduro, aux couleurs indianistes en Bolivie, africanistes au Zimbabwe, ou les Khmers rouges. On les retrouve en effet sous les masques et les visages trompeurs de l'économisme technocratique, de l'égalitarisme et du conformisme politiquement correct.

Tout cet univers prétend pouvoir récupérer jusqu’à ce qu'il rebaptise de cet euphémisme architectural "la chute du mur".

Ainsi sur le site quotidien Le Monde on pouvait lire, ce 5 novembre un docte entretien[3] avec Joachim Ragnitz, économo-statisticien du Land de Saxe. Le journal se permet d'imprimer tranquillement que "la République démocratique allemande [RDA] était considérée par les organisations internationales comme un pays fortement industrialisé, au même titre que certains pays occidentaux. En 1988, 35 % de la population active est-allemande travaillait dans le secteur manufacturier, contre seulement 28,5 % en République fédérale d’Allemagne [RFA]." Quelle réussite, n'est-il pas vrai ? Est-on sûr que le mur de protection antifasciste est bien tombé ? Du bon côté ?

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Le regretté Vladimir Boukovski, qui vient de mourir après avoir, comme dissident soviétique, passé 12 ans emprisonné dans un hôpital psychiatrique de l'ère brejnevienne, prévenait les Occidentaux dans ces termes : "J’ai vécu dans votre futur et cela n’a pas marché… En URSS, nous avions le goulag. Je pense qu’on l’a aussi dans l’Union Européenne. Un goulag intellectuel appelé politiquement correct. Quand quelqu’un veut dire ce qu’il pense sur des sujets tels que race ou genre, ou si ses opinions sont différentes de celles approuvées, il sera ostracisé. C’est le début du goulag, c’est le début de la perte de votre liberté. »

Le 9 novembre devrait être fêté comme une Fête européenne de la Liberté. Le conformisme politiquement correct récupère cette commémoration, il la dénature et l'aseptise. Ne le laissons pas faire.

 

JG Malliarakis  
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La Sociologie du communisme
de Jules Monnerot

Jules Monnerot avait décrit, dès 1949, au lendemain du coup de Prague, le communisme comme l'islam du XXe siècle.


À l'époque, on doit le rappeler, cette comparaison semblait osée. Elle peut, pour d'autres raisons, être contestée par les mêmes bons esprits politiquement corrects. Non que l'on puisse ignorer les crimes de "l'entreprise léniniste", ainsi que le qualifie l'auteur de la Sociologie du communisme. Tout ou plus cherchera-t-on à les minimiser, à les relativiser, et, tout doucement à les faire oublier.


Le léninisme d'hier fonctionnait déjà comme se développe aujourd'hui une certaine forme d'islamisme cherchant à faire renaître les conquêtes militaires de ses prétendus "pieux ancêtres".


L'un comme l'autre se ressemblent dans leur action implacable pour l'Imperium Mundi, l'empire du monde.


••• Commandez l'ensemble des 3 volumes de la Sociologie du communisme au prix de 49 euros.
• à commander sur la page catalogue des Éditions du Trident
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Apostilles

[1] Adam Michnik le soulignait dans Le Monde en ligne le 7 novembre : "C’est en Pologne, avec Solidarnosc, que le mur de Berlin s’est fissuré" car le syndicat ouvrier y a "décrédibilisé le Parti communiste" (question de votre chroniqueur : était-il crédible ???) et dans son sillage, des millions de Polonais ont exigé la liberté et le retour de leur identité nationale.
[2] Titre d'un livre hautement recommandable et prophétique de Françoise Thom publié en 1991 coll. Pluriel.
[3] cf. ses "Propos recueillis par Jean-Michel Hauteville"

vendredi, 08 novembre 2019

Arnaud Develay: Les Conséquences de la Faillite Impériale sur l’Ordre Juridique International (+ VIDEO)

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Arnaud Develay: Les Conséquences de la Faillite Impériale sur l’Ordre Juridique International (+ VIDEO)

 

Chisinau Forum III 

Arnaud Develay est avocat international, auprès des barreaux de Washington et de Paris

Bonjour à toutes et à tous et merci de vous être déplacé(es) si nombreux(ses) afin de venir à CHISINAU pour prendre le temps d’échanger avec nous.

Je tiens particulièrement à remercier mon ami et camarade IURIE ROSCA pour son accueil toujours des plus chaleureux.

Le Forum de CHISINAU a vocation à rassembler ceux d’entre-nous qui sommes soucieux d’entretenir la flamme de la souveraineté dans nos pays respectifs.

18 ans après les attentats du 11 septembre 2001, le léviathan mondialiste est plus que jamais déterminé à accélérer le processus visant à démanteler l’ordre international hérité de la Seconde Guerre mondiale.

Réalisant que l’opération d’hypnose déployée auprès des populations sidérées au travers de ses media de masse semble échouer de par ses contradictions internes, les tenants du mondialisme à marche forcée ont lancé un assaut sans précédant sur les règles de droit international qui malgré ses déficiences garantissaient une certaine stabilité, laquelle s’en est trouvée particulièrement amoindrie dès lors que la fenêtre d’opportunité a commencé à se refermer sur le moment unipolaire une décennie à peine après la Chute du Mur de Berlin.

En bref, ce qui selon Fukuyama devait être la fin de l’Histoire et le triomphe du libéralisme a laissé place à une spoliation visant à paupériser des millions d’individus qui constituaient ce que nous avons coutume d’appeler les classes moyennes.

Cette entreprise de destruction systématique n’a cependant pu être rendue possible qu’au travers d’un démantèlement systématique de l’architecture juridique et donc politique qui constituait la pierre de voute de la souveraineté des nations.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

En réponse à la question tendant à lui demander ce qu’il considérait comme la pire catastrophe du XXème Siècle, l’actuel Président de la Fédération de Russie avait répondu sans hésiter : « L’effondrement de l’Union Soviétique. »

Le Président POUTINE avait compris que seul l’existence d’un rapport de force équilibré entre les grandes puissances rend possible le respect des règles de droit international.

Dans ce contexte de tensions servant de garde-fou, il devint possible de donner tout son sens au principes élémentaires du droit international public encapsulés par les deux piliers  que représentent les doctrines dites de PACTA SUNT SERVANDA et OPINIO JURIS.

La doctrine de PACTA SUNT SERVANDA met l’accent sur le respect de la parole donnée afin que l’accord, qu’il soit bilatéral ou multilatéral, soit respecté en chacune de ses provisions mais aussi dans son esprit par toutes les parties contractantes.

La Convention de Vienne sur les Relations diplomatiques et consulaires entre Etats-Nations est un parfait exemple de l’application de cette doctrine.

Il ne viendrait pas à l’idée d’un Etat partie à la Convention de violer par exemple les dispositions portant sur l’immunité diplomatique accordée au personnel consulaire nonobstant le caractère sérieux d’un délit portant sur des faits sérieux commis par ladite personne. Une telle démarche exposerait ledit Etat à ce que ses propres employés soient eux-mêmes assujettis à la violation de leur immunité l’étranger.

Le principe de réciprocité est donc central dans le respect des obligations découlant de tout accord entre les Parties contractantes et agit de facto comme le régulateur de l’effectivité des accords internationaux.

Parce que ces règles implicites de réciprocité sont passé dans le domaine des usages, il n’est pas nécessaire de les inscrire au titre du droit positif.

Le deuxième pilier est constitué par la doctrine dite d’OPINIO JURIS.

Le droit international coutumier est constitué de deux éléments : 1) la pratique internationale régulière et générale des États; et, 2) l’acceptation subjective de la coutume comme source de droit par la communauté internationale.

Pour qu’un traité multilatéral puisse avoir force de droit, il convient que toutes les Parties-Contractantes, mais aussi celles n’ayant pas nécessairement adhéré au traité, s’accordent sur l’interprétation qui doit prévaloir dans le traitement de la thématique du texte eut égard aux droit coutumier existant.

Cette doctrine revêt un caractère d’autant plus important qu’il existe des cas ou le droit international positif des traités ne prévoit rien et/ou dans lesquels il n’existe pas de décisions sur le sujet.

Cet état de vide juridique dit « NON LIQUET » a souvent servi de matrice à des pratiques étatiques qui dans leur applications se sont inscrits en porte-à-faux avec des principes connexes pourtant eux-mêmes parfaitement balisés par le consensus au cœur du principe d’OPINIO JURIS.

C’est le cas par exemple de la doctrine dite du « combattant ennemi ».

Suite aux attaques du 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont initié leur soi-disant Guerre contre le Terrorisme.

Agissant en tant qu’hégémon sans rival, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique a décrété que les Conventions de Genève n’avaient pas vocation à s’appliquer à des individus agissant en dehors de tout cadre étatique, ne portant aucun uniforme distinctif et ne respectant pas eux-mêmes les règles de la guerre conventionnelle.

Cette doctrine vit le déclenchement d’une série de violation du droit humanitaire et de la personne en général, notamment eu égard aux droits accordés à quiconque de pouvoir bénéficier d’un procès en bonne et due forme, ainsi que de pouvoir préparer une défense en ayant accès aux éléments de preuves à charge.

Certaines confessions ont par ailleurs été obtenues sous la torture ainsi que révélé par l’actuel Directrice du Renseignement US, laquelle a participé au sessions d’interrogatoires.

Dans le prolongement de ces violation du droit dit JUS COGENS, WASHINGTON a mis en place des protocoles d’enlèvements de suspects dans le cadre des « Redditions extraordinaires ».

Ces opérations menées par les services de renseignement ont souvent fait l’objet de critiques acerbes de par le fait qu’elles étaient mises en œuvre en violation totale de la souveraineté des Etats dont certains étaient considérés comme alliés.

Cette fuite en avant dans le non-respect du droit international une fois initiée est souvent très difficile à stopper.

Les dégâts sont en toute hypothèse irréversibles quant au rétablissement du statut quo ante.

Pire, parce que les violations sont commises par un Etat puissant (Membre Permanent du Conseil de Sécurité, et Membre Fondateur des Nations-Unies), c’est toute l’architecture du droit international dans son incarnation onusienne qui s’en retrouve discréditée

Les conséquences de cette période de délinquance assumée a engendré beaucoup de violations par des Etats qui ne se sont quant à eux jamais considéré être investi d’une destiné manifeste mais qui ont su utiliser à leur avantage ce précédent pour justifier à leur tour la commission de violations à l’encontre de leurs propres citoyens.

C’est dans ce contexte qu’il faut aujourd’hui analyser le retrait unilatéral des Etats-Unis de l’Accord sur le Nucléaire Iranien malgré son adoption par une résolution adoptée par le Conseil de Sécurité.

C’est aussi dans ce contexte qu’il convient de comprendre comment l’opération d’intoxication à grande échelle concernant aussi bien l’Irak, que la Libye et plus récemment la Syrie ont pu être exécutées sans que les agences onusiennes ne puissent faire leur travail de vérification.

C’est enfin dans ce contexte qu’il nous faut comprendre comment le régime de non-prolifération nucléaire a pu se retrouvé complètement démantelé en à peine deux décennies, à commencer par le retrait unilatéral de l’Administration BUSH du traité ABM de 1972 en décembre 2001 et plus récemment celui de l’Administration TRUMP du Traité INF, pour Intermediate Nuclear Forces Treaty

Le retrait unilatéral de ce dernier par Washington rétablit l’usage d’armes stratégiques sur le continent Européen.

Il est à souligner que la concentration des media entre les mains de quelques entités souvent liées aux usines d’armement a grandement facilité cette marche forcée vers le désordre actuel.

L’opinion publique n’est plus informée et les grandes manifestations de 1983 contre l’installation des missile PERSHING en Allemagne Fédérale semblent aujourd’hui comme relevant du fantasme.

Près de 20 ans après les attaques du World Trade Center, le contexte de sécurité internationale n’a jamais été aussi fragilisé.

Je vous remercie pour votre attention.

Presseschau November 2019

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Presseschau

November 2019

AUßENPOLITISCHES

Draghis gefährliches Erbe

https://www.goldseiten.de/artikel/430844--Draghis-gefaehrliches-Erbe.html

Bluttat in Paris

In einer Polizeipräfektur in Paris tötete ein Mann vier Personen, er wurde erschossen. Hinweise auf ein Terrormotiv verdichten sich.

https://www.morgenpost.de/politik/article227269339/Paris-...

Mitarbeiter sticht um sich

Fünf Tote bei Angriff auf Pariser Polizei

https://www.n-tv.de/panorama/Fuenf-Tote-bei-Angriff-auf-P...

Muslime in Frankreich

Schleier vor dem Schultor

Frankreich streitet erneut über Kopftücher, Nikabs und Burkas. Ganz Frankreich? Nein: Präsident Macron will Muslime nicht stigmatisieren. Aber selbst in den liberalsten Vierteln von Paris haben sie es schwer.

https://www.spiegel.de/politik/ausland/frankreich-neue-de...

Wahl in Polen

PiS baut Mehrheit aus

https://www.tagesschau.de/ausland/polen-parlamentswahl-10...

Grüne gewinnen deutlich hinzu

Nationalratswahl in der Schweiz: SVP und FDP verlieren

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/nationalrat... 

Der Brexit als demokratische Revolution

https://www.achgut.com/artikel/der_brexit_als_demokratisc...

Extinction Rebellion kostete die Londoner Polizei 43 Millionen Euro

https://www.achgut.com/artikel/extinction_rebellion_koste...

Schon 100 Mordopfer in London

Die Zahl der tödlichen Angriffe in der britischen Hauptstadt steigt. Der Großteil wird dabei Opfer von Messerattacken.

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/aus-aller-welt/sch...

Irland kann zum Brexit-Gewinner werden

https://www.achgut.com/artikel/irland_kann_zum_brexit_gew...

Starkes Bekenntnis: Südtiroler hissen österreichische Riesenfahne

http://unser-mitteleuropa.com/2019/10/31/starkes-bekenntn...

Trumps Rückzug aus Syrien

Der neokonservative Konsens bekommt Risse

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/der-neoko...

Syrien

Türkei bombardiert gezielt IS-Gefängnisse

https://www.heise.de/tp/features/Tuerkei-bombardiert-gezi...

Türkische Offensive

Der türkische „Drang nach Süden“

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/der-tuerk...

Sevim Dagdelen (Die Linke)

„Jede Waffe für den türkischen Präsidenten ist eine zu viel“

https://www.deutschlandfunk.de/sevim-dagdelen-die-linke-j...

Waffenstillstand in Syrien

Der Krieg der Maulhelden

von Jürgen Liminski

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/der-krieg-d...

Blamage - Kurden verjagen Deutsche Polizei & Erdogan erpresst uns

von Martin Sellner

https://www.youtube.com/watch?v=gtM2SvVhwUI&feature=y...

Syrien

Leben im Gefängnis für IS-Kämpfer

"Meine Organe quellen heraus"

https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/id_86711982/s...

Irak - Kurdengebiet

Operation Kralle: Der Barzani-Clan und der Plan von Erdogan

https://www.heise.de/tp/features/Operation-Kralle-Der-Bar...

1000 Stundenkilometer schnell

China lebt den deutschen Transrapid-Traum jetzt allein

https://www.welt.de/wirtschaft/plus201629028/China-baut-1...

10 Milliarden für Entwicklungshilfe an China: Diskriminierung und versteckte Subventionen

https://sciencefiles.org/2018/12/13/10-milliarden-fur-ent...

Äthiopien

Friedensnobelpreis an Abiy Ahmed: Ein Portrait

https://www.achgut.com/artikel/friedensnobelpreis_an__fue...

After all the recent xenophobic violence in South Africa (between locals and Nigerians), black people in Paris held a protest & pleaded for the violence to stop

https://twitter.com/BasedPoland/status/1170327881744101378

„American Factory“ und Trumps Handelskrieg mit China

https://sezession.de/61547/american-factory-und-trumps-ha...

USA

National Debt Climbs Over $800 Billion in Just Two Months

https://thedailycoin.org/2019/10/21/national-debt-climbs-... 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Wann kommt der Crash? (Markus Krall auf der #FBM2019)

https://www.youtube.com/watch?v=oZWYBb6ml2c

„Seniorenaufstand“: 30 Milliarden Euro fehlen in der Rentenversicherung – „und keiner kriegt es mit“

https://de.sputniknews.com/gesellschaft/20191004325808350...

Bundesbank warnt vor Schieflage bei der gesetzlichen Rente

https://www.welt.de/finanzen/article202234584/Rentenversi...

Strom

Düsteres Szenario: Am 15. Januar 2020 droht Deutschland eine Versorgungs-Katastrophe

https://www.businessinsider.de/am-15-januar-2020-droht-de...

Das Volk von morgen

Der Bevölkerungswissenschafter Herwig Birg prophezeit Westeuropa vier «demographische Plagen» – und darum heftige Verteilkämpfe.

https://folio.nzz.ch/2016/november/das-volk-von-morgen#co...

Finanzierbarkeit des Sozialstaats ungewiss

Generation „FFF“: Rentenbeginn ab 80?

http://www.pi-news.net/2019/10/generation-fff-rentenbegin...

Generation Z

Sie wollen gefallen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/sie-wolle...

(Zu Heiko Maas)

Wo der Sultan recht hat, da hat er recht

https://www.achgut.com/artikel/wo_der_sultan_recht_hat_da...

Koalitionsstreit auf „Weltbühne“

Maas’ Türkeireise: „Peinlicher Moment deutscher Außenpolitik“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/maas-tu... 

Wahlkampf in Thüringen

CDU-Chef Mohring: Höcke ist ein Nazi

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/cdu-che...

„Verrat an unseren Werten“

CDU-Fraktionschef fordert Parteiausschluss von Heym – Ramelow feixt

https://www.welt.de/politik/deutschland/article202862694/...

Thüringenwahl

Der Niedergang der Volksparteien setzt sich fort

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/der-niede...

Spaltung der Gesellschaft

Thüringer Bischöfe besorgt über Wahlergebnis

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/thuerin...

(Journalistische Reaktion auf Thüringen...)

Thüringer verprügeln

AfD: NDR muß sich von „Haßpredigerin“ distanzieren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/afd-ndr...

Thüringen-Wahl, AfD, Daniel Günther, Donald Trump

Kaisers royaler Wochenrückblick

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/kaisers-r...

Landtagswahlen in Ostdeutschland: Nichts ist verloren

Auch wenn Wut und Schmerz groß sind angesichts der Tatsache, dass ein Viertel der Ostdeutschen rechtsradikal wählt: Der Osten hat 2019 eine Reifeprüfung bestanden.

Ein Kommentar von Christian Bangel

https://www.zeit.de/politik/deutschland/2019-10/landtagsw...

(Hierzu zur Erinnerung:

Ist Deutschland zu weiß? (1)

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/59258/ist-deutschland-zu-weiss-1)

Islamisierung gegen rechts? Linke wollen den Osten mit Migranten fluten.

von Martin Sellner

https://www.youtube.com/watch?v=H-Fv5dP6fdE

Thüringen-Wahl

Für die Etablierten geht die gute Zeit zu Ende

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/fuer-die-...

Drei kurze Anmerkungen zu Höckes Erfolg

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/61715/drei-kurze-anmerkungen-zu-hoec...

Notizen zur Wahl in Thüringen

von Benedikt Kaiser

https://sezession.de/61719/notizen-zur-wahl-in-thueringen

Urteil des Landesschiedsgerichts

Nach Verbleib Gedeons in der AfD: Meuthen kritisiert Parteienrecht

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/nach-ve...

Nachruf auf Erhard Eppler

Protestantischer Gesinnungsethiker

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/protestan...

Schüsse vor Synagoge : Festgenommener soll Deutscher sein

https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/halle-zwei-men...

https://www.welt.de/politik/deutschland/article201636898/...

Was treibt Juden in die AfD?

https://www.youtube.com/watch?v=jaRDWki9wyc

Kampagne der Bundesregierung

Nur in Deutschland

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/nur-in-de...

Willy-Brandt-Haus

Vierter Angriff auf Parteieinrichtungen binnen einer Woche

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/vierter...

PEGIDA feiert Geburtstag. 5 Jahre.

https://sezession.de/61675/sonntagsheld-125-5-jahre

Beitrag der Lügenpresse zum Pegida-Jubiläum

Medien mit geschönten Teilnehmer-Zahlen zu den Demos in Dresden

http://www.pi-news.net/2019/10/medien-mit-geschoenten-tei...

Verschärfung des Waffenrechts

Pure Schikane gegen rechtschaffene Bürger

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/pure-schi...

Bundesrat will Waffenrecht verschärfen

https://german-rifle-association.de/degunban-bundesrat-wi...

 (SPD-Probleme...)

Ankündigung des Innensenators

Berliner Polizei bekommt geschlechterneutralen Namen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/berline...

 (US Army)

Militärflugzeug Kampfjet bei Trier abgestürzt

In der Nähe von Trier ist Medienberichten zufolge ein F-16-Kampfjet abgestürzt. Der Pilot konnte sich nach SWR-Informationen mit dem Schleudersitz retten.

https://www.spiegel.de/politik/deutschland/kampfjet-beric...

Stasi-Unterlagenbehörde

Die späte Verhöhnung

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/die-spaet...

(Es wächst zusammen, was zusammen gehört...)

Erinnerungskultur

Schwesig: DDR war kein Unrechtsstaat

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/schwesi...

Die DDR kein Unrechtsstaat?

https://www.achgut.com/artikel/die_ddr_kein_unrechtsstaat

Diskussion um DDR

Unrechtsstaat und Antifa-Recht

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/unrechtss...

LD-nov19-3.jpg

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

Dresdner Stadtrat ruft „Nazinotstand“ aus - Initiative von Satirepartei hat Erfolg

https://www.fnp.de/politik/dresden-stadtrat-ruft-nazinots...

Ursache und Wirkung: Wenn die „Mitte der Gesellschaft“ dauerhaft tatenlos zusieht

Deutschlands neue Barbaren

http://www.pi-news.net/2019/10/deutschlands-neue-barbaren/

Ministerium kürzt Mittel

Amadeu-Antonio-Stiftung betroffen: Linken Initiativen droht Aus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/amadeu-...

„Kampf gegen Rechts“

Bremer Verfassungsschutz: Bürger sollen Verdächtige melden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/bremer-...

(Zu "Linksextremismus" ist bei Horst Seehofer keine Rede...)

Neun-Punkte-Paket

So will die Regierung gegen Hass und Rechtsextremismus vorgehen

https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.neun-punkte-pak...

Netzfundstücke (31) – Kontinuität, Faschismus

https://sezession.de/61762/netzfundstuecke-31-kontinuitae...

Campact verliert Gemeinnützigkeit

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/campact...

("Totalitarismusfähig".... Robert Andreasch und Jutta Ditfurth)

„Journalisten“, Ditfurth – Messebrennglas

https://sezession.de/61672/journalisten-ditfurth-messebre...

„Heute beginnt die weltweite Rebellion“

Verkehr lahmgelegt: Extinction Rebellion startet mit Protestwoche

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/verkehr...

Extinction Rebellion in Berlin

„Wir werden Berlin Tag und Nacht blockieren“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/wir-wer...

Reaktionen auf „Extinction Rebellion“

Doppelmoral in höchster Vollendung

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/doppelmor...

Hamburg

Verfassungsschutz warnt vor linksextremer Unterwanderung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/verfass...

Extinction Rebellion entlarvt!

von Martin Sellner

https://www.youtube.com/watch?v=cCAUunLpqdg

„Deichsparteitag 2019“

Sexismusvorwürfe gegen die PARTEI

https://www.fr.de/politik/sexismusvorwuerfe-gegen-satirep...

Kopftritt gegen wehrlos am Boden liegenden Menschen "Kampfszene in stilisierter Form"

Staatsanwaltschaft München sieht in „Good night white pride“ keine Gewalt

http://www.pi-news.net/2019/10/staatsanwaltschaft-muenche...

(Angepasste Waldorfschule im "Kampf gegen rechts")

100 Jahre Waldorf, oder: der Bumerangeffekt

https://sezession.de/61638/100-jahre-waldorf-oder-der-bum...

Frankfurter Buchmesse isoliert unbequeme Verlage

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/frankfurter-buchmess...

Buchmesse 2019 – viel Stoff!

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/61669/buchmesse-2019-viel-stoff

Deutschlandtour der Bürgerbewegung Pax Europa

Video: Islamaufklärung mit Michael Stürzenberger in Offenbach

http://www.pi-news.net/2019/10/offenbach-plakat-aktion-de...

Deutschlandtour der Bürgerbewegung Pax Europa

Video: Islamaufklärung mit Michael Stürzenberger in Frankfurt

http://www.pi-news.net/2019/10/video-islamaufklaerung-mit...

Rheinland-Pfalz

CDU schließt Lokalpolitikerin wegen Bündnis mit AfD-Ehemann aus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/cdu-sch...

Altenstadt: NPD-Politiker als Ortsvorsteher abgesetzt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/altenst...

Nach Rücktritt des sächsischen Landesbischofs

Konservative Theologen kritisieren Kampagne gegen Rentzing

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/konservative-theolog...

Rücktritt des sächsischen Landesbischofs

Den Gegner erledigt

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/den-gegne...

(Mobbing gegen rechts)

Interview mit dem Betreiber der Hirsemühle

„Die haben ihre Ideologie“

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2019/die-haben...

(Dazu...)

Sonntagsheld (123) – Biomare bleibt sortenrein

https://sezession.de/61645/sonntagsheld-123-biomare-bleib...

Biomare-Geschäftsführer im Interview

„Diese Ähnlichkeit ist ein Grund, warum sich AfD und Grüne so innig hassen“

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2019/diese-aeh...

Streit um Bio-Hirse

ZDF macht Grünen-Politikerin zur Anti-AfD-Kundin

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/zdf-macht-gru...

„AfD-Hirse“: ZDF stellt grüne MdB als gewöhnliche Kundin dar

https://www.achgut.com/artikel/afd_hirse_zdf_stellt_gruen...

Öffentlich-Rechtlicher Sender gerät immer stärker unter Druck

Monika Lazar: Das ZDF wusste, dass ich Grünen-Abgeordnete bin

http://www.pi-news.net/2019/10/monika-lazar-das-zdf-wusst...

Hessens Innenminister : Fünf Polizisten wegen rechter Gesinnung entlassen

https://www.faz.net/aktuell/rhein-main/frankfurt/fuenf-po...

Schnell noch mal `ne Werbung gegen die AfD

Leipziger Zoo positioniert sich gegen Alternative für Deutschland

http://www.pi-news.net/2019/10/leipziger-zoo-positioniert...

(Die Ernte der Medienhetze)

Thüringen

Morddrohungen: Polizei verstärkt Schutz für Höcke

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/morddro...

(Eine wahre Fundgrube an Patientenmaterial ist auch dieser Artikel. Gerade in den Leserkommentaren tun sich linksliberale bis linksextreme Abgründe auf ...)

AfD: Und nun wieder gaaanz viel zuhören

Es werden nach Wahlen unentwegt Gründe gefunden, warum Menschen für die AfD stimmen: Busse, Windräder, weiß der Teufel. Ein anderer ist viel naheliegender.

Ein Kommentar von David Hugendick

https://www.zeit.de/kultur/2019-10/afd-thueringen-bjoern-...

Tote nach Schüssen in Halle: Täter filmte Tat

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/tote-na...

Anschlag in Halle - Täter war rechtsextremer Terrorist - was passiert jetzt?

von Martin Sellner

https://www.youtube.com/watch?v=fgdUIUEH-2s

 (Die Stunde der Instrumentalisierer)

Anschlag in Halle

„Geistige Brandstiftung“: AfD weist Vorwürfe zurück

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/geistig...

Rechtsextremismusvorwürfe

„Mitschuld“ für Anschlag: Kritik an AfD reißt nicht ab

https://jungefreiheit.de/allgemein/2019/mitschuld-fuer-an...

(Der nächste linke Instrumentalisierer)

Scholz macht AfD für Anschlag in Halle mitverantwortlich

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/scholz-...

(Der nächste SPD-Instrumentalsierer)

Bundestagsdebatte zu Antisemitismus

SPD-Fraktionschef: AfD ist Teil des Rechtsextremismus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/spd-fra...

Nach Halle

Reaktion auf Anschlag: Seehofer will Computerspieler überwachen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/reaktio...

(Zu Halle)

Nie wieder!

https://www.achgut.com/artikel/nie_wieder_

Ein Weckruf aus Halle?

https://www.achgut.com/artikel/ein_weckruf_aus_halle

Chronologie der Bigotterie

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Terror in Halle: Wie wir auf keinen Fall reagieren sollten

https://www.youtube.com/watch?v=-P7SBxhnYCc

Terror in Halle

Stunde der Scheinheiligen

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Was der Anschlag von Halle bedeutet

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/61650/was-der-anschlag-von-halle-bed...

(Ergänzende Information zu Halle)

Das Christchurch-Manifest - Ein Kommentar

https://www.youtube.com/watch?v=fAgBeuxuE6U

Mehr Fragen als Antworten im Mordfall Lübcke

Die Instrumentalisierung eines abscheulichen Verbrechens

https://www.deutschland-kurier.org/mehr-fragen-als-antwor...

(Das übliche von Kahane...)

Nach Thüringenwahl

Amadeu-Antonio-Stiftung: AfD muß wie NPD behandelt werden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/amadeu-...

„logo!“

„Pure Indoktrination“: AfD kritisiert ZDF-Kindernachrichten

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/pure-indoktri... 

(Hervorragende Stellungnahme zu den "Fake News" in den öffentlich-rechtlichen Medien...)

Faschismus-Vorwurf gegen Höcke

Arglistige Täuschung

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/arglistig...

Linksradikales Leipzig

Brennender Terror zum Nationalfeiertag

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/olaf-opitz-klare-k...

Berlin

Anschlag auf Abtreibungsgegner

Linksextreme verwüsten Beratungszentrum für Schwangere

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linksex...

Vor Landtagswahl in Thüringen

Farbanschlag auf Haus von FDP-Spitzenkandidat Kemmerich

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/farbans...

(Er windet sich und versucht davonzukommen...)

Hamburger Asta will Lucke „lahm legen“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/hamburg...

Universität Hamburg

Linksextreme Studenten vertreiben Lucke aus Hörsaal

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linksex...

(Zitat: "Dass es zu Ordnungsmassnahmen der Universität komme, sei unwahrscheinlich – wegen der Anonymität der Störer."... Warum "anoym"? Sie sind doch alle auf Fotos zu sehen.)

Kommentar

«Nazischwein» ist auch nur ein anderes Wort für Diskurs: Wie die Universität Hamburg Bernd Lucke in den Rücken fällt

https://www.nzz.ch/international/bernd-lucke-uni-hamburg-...

(Fotos siehe hier...)

Anti-Lucke-Aktionen in Hamburg

CDU-Spitzenkandidat vergleicht Protestler mit Pegida!

https://www.mopo.de/hamburg/anti-lucke-aktionen-in-hambur...

Universität Hamburg

Nach Störaktionen: Lucke beklagt mangelnde Unterstützung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/nach-st...

Uni Hamburg: Lucke bricht auch zweite Vorlesung wegen Protests ab

Der frühere AfD-Chef und Gründer einer liberal-konservativen Partei ist im Hörsaal erneut gescheitert. Trotz Einlasskontrollen gab es an der Uni Hamburg Protest.

https://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2019-10/un...

(Erfahrungsbericht)

Universität Hamburg

Professor Lucke, der ungeliebte „Kollege“

https://www.welt.de/regionales/hamburg/article202456018/U...

Linksextremismus an Hochschulen

Uni Hamburg: Polizeihundertschaft sichert Luckes Vorlesung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/uni-ham...

Sandra Maischberger

Restle gegen Lucke

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/restle-gegen-...

(Zu Georg Restle...)

Restle, Roth, Rezo

Kaisers royaler Wochenrückblick

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/kaisers-r...

Ausreden machen es noch schlimmer

Claus Kleber, das ZDF und der „Bodensatz“

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/claus-kle... 

Meinungsfreiheit

Steinmeier rügt Einschüchterung politisch Andersdenkender

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/steienm...

Debattenkultur

Kubicki (FDP): „Wenn es gegen rechts geht, machen viele vor Regelbrüchen nicht halt“

https://www.deutschlandfunk.de/debattenkultur-kubicki-fdp...

Extremisten sind Extremisten

Nagelprobe des Rechtsstaats: Wird Antifa und Co. Einhalt geboten oder nicht?

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/nagelprob...

Sichtachse verbogen

Linke Gewalt ist nicht besser als rechte

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/linke-gew...

(Linksradikale dominieren Klima an Universitäten)

Linke Werbeveranstaltung mit angeschlossenem Studium

https://www.achgut.com/artikel/linke_werbeveranstaltung_m...

Debattenkultur

Wo der Mob regiert, hat der Geist das Nachsehen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/wo-der-mo...

Gewitterfront

von Heino Bosselmann -- Es liegt nicht nur was in der Luft, nein, es gewittert schon.

https://sezession.de/61693/gewittrig

(Linke Seilschaften beim Pharmakonzern Roche Diagnostics...)

Mannheim

Roche kündigt AfD-Stadtrat

„Ich spreche für viele meiner Kollegen“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/ich-spr... 

Ankündigung der Veranstaltung "Brennpunkt Politischer Islam" am Freitag

Offenbach: Plakat-Aktion der BPE für Kundgebung löst viel Wirbel aus

http://www.pi-news.net/2019/10/offenbach-plakat-aktion-de...

Wie unsere Demokratie unter dem Gesinnungsterror zerbröckelt

Nacheinander fünf Wirte bedroht – vorläufiges Aus für Ostbayernfest der JA

http://www.pi-news.net/2019/10/nacheinander-fuenf-wirte-b...

Zerstörte Scheiben in Friedrichshain

Anschlag vor CDU-Veranstaltung auf Café Sibylle

https://www.tagesspiegel.de/berlin/zerstoerte-scheiben-in...

LD-nov19-4.jpg

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Steigende Flüchtlingszahlen in Europa

Seehofer befürchtet größere Asylkrise als 2015

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/seehofe...

Die Balkanroute war nie dicht: Wieder Tausende auf dem Weg nach Deutschland

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/alexander-wallasch...

Asylzahlen

Einmal Jena eingewandert

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/einmal-...

Fördergelder für Flüchtlingsräte

So finanziert der Staat die Anti-Abschiebe-Industrie

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/so-fina...

(Stadtviertel mit 30%-Wählerschaft der "Grünen"...)

Wo es um Flüchtlinge geht, kennt die Bausenatorin keine Mitbestimmung

https://www.bz-berlin.de/berlin/kolumne/wo-es-um-fluechtl...

AfD-Anfrage an die Bundesregierung

Nur ein Bruchteil der Asylbewerber arbeitet in der Pflege

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/nur-ein...

(Münster/Hessen)

Gewalt im Fußball : Kreisliga-Spieler schlägt Schiedsrichter bewusstlos

https://www.faz.net/aktuell/rhein-main/sport/fussballspie...

https://fredalanmedforth.blogspot.com/2019/10/schiedsrich...

(Sämtliche etablierte Medien verschweigen den ethnischen Hintergrund des Gewalttäters. Hier aber wird er genannt. Es ist der "türkischstämmige Münster-Spieler Hayri G."...)

Schiedsrichter von türkischstämmigen Fußballer bewusstlos geschlagen – VIDEO

https://fredalanmedforth.blogspot.com/2019/10/schiedsrich...

Gewalt im Amateurfußball: Berliner Schiedsrichter streiken

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/gewalt-...

(Ziemlich dämlich...)

Schiedsrichter bewußtlos geprügelt

Sportfunktionär gibt AfD Mitschuld für gesellschaftliche Enthemmung

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/sportfu...

Integration und Sport

Wirbel um türkische Fußballer: Loyalität zeigt sich in sozialen Medien

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/wirbel-um...

Provokationen in der City

Schlägereien zwischen Türken und Kurden in Hanau von Polizei verhindert

https://www.op-online.de/region/hanau/hanau-hessen-schlae...

Syrienkonflikt

Wenn der Krieg zu uns kommt

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/wenn-der-...

„Lehnen den Staat und seine Repräsentanten ab“

Clan-Experte warnt vor Unterwanderung von Behörden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/clan-ex...

Keinen Fahrschein aber zwölf Identitäten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/keinen-...

Limburg

Mann rast mit LKW gegen mehrere Autos

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mann-ra...

Limburg

LKW-Anschlag: Syrer ist polizeibekannter Gewalttäter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/lkw-ans...

Der Schrott und der LKW-Vorfall von Limburg

https://www.achgut.com/artikel/der_lkw_vorfall_von_limburg

Limburg-Terror wird beim Staatsfernsehen ganz klein gehalten

Schon wieder: ARD und ZDF versagen kläglich

http://www.pi-news.net/2019/10/schon-wieder-ard-und-zdf-v...

(Nicht anders zu erwarten...)

Lastwagen-Unfall: Polizei wertet Lkw-Tat in Limburg nicht als Terror

Der 32-Jährige, der in Limburg einen Unfall verursachte, hat laut Behörden keine Verbindungen in die islamistische Szene. Das LKA gab die Ermittlungen ab.

https://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2019-10/la...

„Günstige Sozialprognose“

Prügelten auf Polizisten ein: Ausländer kommen mit Bewährung davon

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/pruegel...

Abdul D.

Mias Mörder tot in Gefängniszelle gefunden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mias-mo...

Wullowitz: Abgelehnter Illegaler verletzt Asylhelfer & ermordet Bauer

https://www.youtube.com/watch?v=5t9XxVc3wvo

„Schülerin schreit vor Schmerzen“: Erneut mehrere sexuelle Übergriffe

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/schuele...

Mörder von Susanna F.

Elfjährige vergewaltigt: Ali B. auch in zweitem Verfahren verurteilt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/elfjaeh...

Selbst aus Psychiatrie entlassen

Attacke auf Synagoge: Verdächtiger Syrer untergetaucht

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/attacke...

 ("Die Feiernden...")

Polizei sucht Zeugen

Hochzeitskorso mit Luxus-Limousinen sorgt für Ärger auf der A5

https://www.op-online.de/region/neu-isenburg/a5-neu-isenb...

LD-nov19-5.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

(Verlust an Kulturlandschaft)

Furtwangen

Einfamilienhaus und Bürotrakt statt Tradition: Schönenbach verliert den Hofbauernhof

Der Hofbauernhof aus dem Jahr 1807in Schönenbach wird einem Neubau weichen. Das ist das Ergebnis der jüngsten Ortschaftsratssitzung. Das Ortsbild wird dadurch entscheidend verändert.

https://www.suedkurier.de/region/schwarzwald/furtwangen/E...

Projekt Stadtwende. Bürgerinitiativen gegen den Altstadtzerfall in der DDR

https://stadtwende.de/

Harry G über Bausünden - Moderner Betonismus!

https://www.youtube.com/watch?v=zYQoswDOLBQ

Warum steht in der HAZ nichts über das Blutbad von Limburg?

Älteste Tageszeitung Deutschlands verhöhnt Limburger Schlachtopfer

http://www.pi-news.net/2019/10/aelteste-tageszeitung-deut...

Stern TV und BR Fernsehen: Meuthen in der Talkshow-Hölle, Miazga im Fegefeuer

Willst Du Dir den Tag versauen, musst Du deutsches Fernsehen schauen

http://www.pi-news.net/2019/10/willst-du-dir-den-tag-vers...

(Sie sollen gänzlich schweigen)

Negativpreis für Maischberger und Co.

Migranten-Journalisten werfen Talksendungen Panikmache vor

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/migranten-jou...

(Das war zu erwarten)

Nach Attentat von Halle

Lambrecht fordert härtere Strafen für Hetze im Internet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/lambrec...

Nach Anschlag von Halle

SPD-Abgeordneter plädiert für mehr Überwachung im Internet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/spd-abg...

Vorgehen gegen alte Postings

Facebook wühlt in der Vergangenheit

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/facebook-wueh...

Debattenkultur

Nichtantworten ist auch eine Antwort

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/nichtantw...

Auswertung von Exponaten

Studie: Zu wenig ausgestopfte Weibchen in Naturkundemuseen

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/studie-zu-wenig-ausg...

Frauenquote: Zalando will „diverser“ werden

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2019/frauenquote-zala... 

Im Namen der Vielfalt

Kelloggs bringt LGBTQ-Kornflakes auf den Markt

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/kelloggs-bringt-lgbt...

Transgender-Kritik: „Always“ nimmt Venussymbol von Damenbinden

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/transgender-kritik-a...

Aufregung um Werbespot

Werberat wirft Katjes falsches Bild von Massentierhaltung vor

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/werbera...

So bringt Political Correctness Debatten an Universitäten zum Schweigen

https://www.welt.de/regionales/nrw/plus200667684/Wie-Poli...

Adorno, Fromm und die konformistische Rebellion

https://sezession.de/61646/adorno-fromm-und-die-konformis...

Theorie als Mangelware

von Johannes Poensgen

https://sezession.de/61623/theorie-als-mangelware

Jetzt dreht Feldmann völlig durch

„Deutscher ist, wer in Deutschland lebt“

https://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1447

"Whitewashing" in Hollywood: Rassismus oder künstlerische Freiheit?

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/kino/whitewashi...

Bikini Bottom

Professorin hält Spongebob für rassistisch

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/professorin-haelt-sp...

Diversität im Kunstbetrieb

Agentin Judith sorgt für Umvolkungs-Theater

http://www.pi-news.net/2019/10/agentin-judith-sorgt-fuer-... 

(Rassismus...)

Nationalspieler

Türkischer Botschafter hält Kritik an Militärgruß für rassistisch

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/tuerkischer...

(Rassismus...)

Offenbacher Amateurspieler zeigen Militärgruß: Türkisches Generalkonsulat klagt über Rassismus

https://www.op-online.de/sport/lokalsport/offenbach-spiel...

(Rassismus...)

Ex-Nationalspieler

Özil prangert Rassismus in Deutschland an

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/oezil-p...

(Kein Rassismus...)

Europapokal-Auswärtsspiel

Wegen Kreuz: Türkische Polizei beschlagnahmt Gladbach-Fahnen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/wegen-kreuz...

Friedensnobelpreis für Greta Thunberg? Nein, denn sie infantilisiert das Verständnis von Politik

https://www.tagesspiegel.de/politik/friedensnobelpreis-fu...

Extinction Rebellion in London

Möge der Geist von Großmutter Ayahuasca mit ihnen sein

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/moege-der-g...

Kinder an die Macht?

https://www.youtube.com/watch?v=e5fXbrdaQ2o&t=3s

(Probleme der Energiewende)

Geisterstrom: 364 Millionen Euro fürs Nichtstun

https://www.gmx.net/magazine/panorama/geisterstrom-364-mi... 

Die Jugend passt in keine Schublade

Von Oswald Metzger

Die aktuelle Shell-Jugendstudie belegt: Die Jugend passt weder in die Greta Thunberg-, noch in die Willkommenskultur-Schublade. Sie tickt einfach normal.

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/oswald-metzger-zur...

Der Philosoph Bazon Brock zu unlösbaren Problemen in Deutschland

https://www.youtube.com/watch?v=jdOcxB_0E9w

Physiognomien

von Heino Bosselmann --- Eines ist im Bereich der Metapolitik wie Realpolitik unverrückbar, es geschieht automatisch, unweigerlich:

Noch alle politischen Strömungen und kulturellen Richtungen wurden, hatten sie sich erst etabliert, schließlich doch spießig, plüschig und dekadent, Karikaturen ihrer selbst.

https://sezession.de/61728/physiognomien

Palais.Gespräch Prof. Mausfeld, Kreuzkirche Dresden "Warum schweigen die Lämmer?" 30 Jahre Mauerfall

https://www.youtube.com/watch?v=mXnJGTg-amI

Dr. Markus Krall

"Der Weg aus der Knechtschaft"

https://www.youtube.com/watch?v=ZtUGCJZsMgY

Finanzielle Hilfe für Flüchtling

Chemnitz: Pfarrer wegen Drogenhandels zu Haft verurteilt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/chemnit...

Rückkehr zu den Quellentexten

Der Salafismus ist die Reformation des Islams

http://www.pi-news.net/2019/10/der-salafismus-ist-die-ref...

(Superreiche Anleger pushen Kunstmarkt)

Rekordsumme für "Affenparlament"

Unbekannter ersteigert Banksy-Bild

https://www.n-tv.de/panorama/Unbekannter-ersteigert-Banks...

(Tom Neuwirth)

Tom, Conchita oder Wurst? "Ich bin schon wieder von mir gelangweilt"

https://www.n-tv.de/leute/musik/Ich-bin-schon-wieder-von-...

Prince Charming (RTL): Deutschlands erste schwule Dating-Sendung

https://www.tz.de/tv/prince-charming-rtl-deutschlands-ers...

Knabenchor, Patrioten-Rap und Gregor Gysi

Kaisers royaler Wochenrückblick

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/kaisers-r...

Netzfundstücke (30) – Spanien, Buchmesse

https://sezession.de/61712/netzfundstuecke-30-spanien-buc...

(Sie finden kaum noch Objekte für die eigenen Säuberungswünsche)

Wittenberg

Antisemitismusbeauftragter will „Judensau“ entfernen

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/antisemitismusbeauft...

Langjähriger JF-Kolumnist

Publizist Günter Zehm ist tot

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/publizi...

Erster Weltkrieg

Das „Manifest der 93“ verhallte wirkungslos

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2019/das-manif...

90 Jahre Schwarzer Donnerstag

Kehrt die Weltwirtschaftskrise wieder?

https://www.n-tv.de/wirtschaft/Kehrt-die-Weltwirtschaftsk...

Das war’s. Diesmal mit: Verehrern und Schullektüre

von Ellen Kositza

https://sezession.de/61710/das-wars-diesmal-mit-verehrern...

Werner Bräuninger: Eine bleiche Erinnerung. Novelle

https://www.compact-shop.de/shop/buecher/compact-buecher/...

jeudi, 07 novembre 2019

Relations internationales et antagonismes idéologiques...

 

echiquierchevaux.jpg

Relations internationales et antagonismes idéologiques...

par Pierre de Lauzun
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Pierre de Lauzun, cueilli sur Geopragma et consacré à l'impact des antagonismes idéologiques dans le champ des relations internationales.

Relations internationales et antagonismes idéologiques

A côté du schéma des relations internationales classique depuis les traités de Westphalie, fondé sur des rapports entre entités plus ou moins souveraines, d’autres facteurs sont régulièrement venus colorer ces relations. On peut citer ici les conflits de civilisations chers à S. Huntington, bien qu’historiquement on trouve peu d’exemples où un conflit significatif oppose ce qu’on peut décrire comme deux aires de civilisation (voir un billet précédent). Même si des différences culturelles profondes ont souvent contribué à renforcer les antagonismes et à les radicaliser : les conflits étaient et sont en général d’abord des conflits entre puissances. Ce n’est que dans le cas de l’Islam que ce terme pouvait acquérir plus de vraisemblance, dans son opposition avec le monde chrétien d’un côté, le monde hindou de l’autre. Mais justement l’Islam est spécifique par l’association étroite qu’il fait entre religion et politique, et donc sa proximité potentielle avec une idéologie politique.

Cela nous conduit à mettre en lumière une autre type d’opposition, plus caractéristique de l’époque moderne au sens large, qui sont les conflits idéologiques. La guerre froide vient immédiatement ici à l’esprit, mais la seconde guerre mondiale dans une très large mesure aussi ; voire la première, du moins si on prend au pied de la lettre la propagande de l’époque. Comme si, à l’époque démocratique tout particulièrement, il fallait justifier les conflits par autre chose que les simples oppositions de puissance : par des oppositions entre un bien et un mal, moyennant bien sûr simplification éventuellement caricaturale de la réalité. Cette opposition idéologique n’oblitère évidemment pas la dimension de conflit de puissance, évidente dans tous ces cas, mais elle lui donne une caractère et une intensité toutes particulières ; elle peut en outre orienter les décisions prises, du fait de sa logique propre. C’est cette époque qu’on a pu croire un bref instant terminée en 1991 avec la fin de l’URSS.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Apparemment la domination de ce qu’on peut appeler l’idéologie occidentale, est considérable sinon massive : elle donne sa substance au discours international de tout côté, depuis les débats de l’ONU jusqu’aux argumentaires donnés par les faucons américains, en Iraq et ailleurs. Idéologie utilisée abondamment pour justifier des politiques, et notamment des interventions ici ou là, militaires ou non. Mais sans qu’il y ait désormais un adversaire idéologique clair.

Les tentatives pour dresser une protestation, ou un début d’alternative, sincère ou pas, contre cette idéologie dominante sont timides et locales. C’est même vrai dans le cas de l’islamisme, sous ses différentes formes. Certes il représente un phénomène majeur. Soit comme prétexte à intervention, soit comme boutefeu, il peut jouer un rôle important dans les évènements. Mais il ne se situe pas à ce stade au niveau des grands rapports de force entre puissances, car il faudrait pour cela qu’une vraie puissance l’incarne. Sur la scène internationale il s’exprime en fait surtout sous la forme spécifique du terrorisme, dont la connexion avec de vraies puissances reste limitée. Certes un certain islamisme militant est revendiqué sous des formes diverses et souvent antagonistes par l’Arabie saoudite, l’Iran, et d’autres comme de plus en plus la Turquie. La première répand sa version rigide et extrême de l’Islam, à coups de dizaines de milliards, depuis plus de 50 ans (avec ses amis ou rivaux du Golfe), mais sans fédérer un véritable camp structuré comme tel. L’éventail de ses amis est pour le moins éclectique. Le second a su rassembler et mobiliser les communautés chiites dans un arc traversant tout le Moyen Orient, qui a actuellement le vent en poupe, mais sans sortir de ce cousinage par nature limité. Le chiisme reste fort peu missionnaire. La Turquie, importante comme puissance régionale, est peu suivie comme leader et reste à dominante nationaliste. Dans les faits donc, même si l’idéologie conditionne ces antagonismes et d’autres, le conflit de puissances reste prépondérant au niveau des relations de pouvoir. Reste que la résurgence indéniable de l’islamisme est un fait géopolitique majeur, qui peut l’être plus encore à l’avenir, si elle conduit à une modification suffisante des équilibres internes, et par là des priorités des pays concernés. C’est donc dans la patte humaine des pays musulmans qu’est l’enjeu, avant les relations internationales entre puissances.

Une autre source majeure d’alternative idéologique, potentiellement plus massive et plus significative, est l’évolution possible de la Chine. Au stade actuel, l’ancien antagonisme entre marxistes et occidentaux ne joue plus de rôle significatif au niveau mondial. Mais la Chine reste fondée sur des principes indéniablement différents et antagonistes de ceux qui constituent la doxa internationale, notamment américaine. A ce stade, cela ne prend pas chez elle la forme d’un programme idéologique conquérant. On peut même avancer que sa situation idéologique interne n’est elle-même pas stabilisée : il est clair que le régime cherche une justification à ce niveau, mais pour réussir il faudrait que cela prenne une forme différente et surtout plus élaborée. Elle pourrait tourner autour de l’idée actuellement latente d’un régime « éclairé », possédant une vision à long terme, qui est dégagée et mise en œuvre par des élites intellectuelles et sociales elles-mêmes sélectionnées à partir du peuple par le tamis du parti : on mêlerait ainsi une certain héritage léniniste plus ou moins maoïste (cher au président chinois actuel) avec des éléments de confucianisme récupéré (l’idée ancienne d’une élite supposée vertueuse au service du peuple, mue par le culte de la moralité publique). Mais la formalisation théorique de cela reste à ce stade limitée et déficiente, et non exportable.

A ce stade donc la Chine n’est pas mûre pour jouer un rôle international significatif à ce niveau, même si dans son mode d’intervention on voit l’impact de la différence avec les pays occidentaux, notamment dans son indifférence affichée à toute « démocratisation » dans les pays qu’elle aide. Ajoutons que la tradition chinoise séculaire était plus introvertie que messianique ; même si la Chine ancienne avait progressivement assimilé des zones vastes, grâce à son modèle culturel et politique attractif pour ses voisins ou les pays dominés. Mais outre qu’elle n’a plus cette puissance d’attraction à ce stade, sous cette forme cela ne donnerait de réponse que pour les pays de son environnement immédiat, culturellement proches (Japon, Corée, Vietnam) – et ce n’est en rien le cas actuellement. En bref la Chine actuelle commence à faire sentir sa puissance, mais elle rayonne bien plus par son pragmatisme que par son modèle ou ses idées. Elle n’a en outre aucune expérience historique des relations de puissance. Mais le temps travaille pour elle. Et à terme, on ne peut pas exclure qu’elle construise un modèle alternatif plus puissant, idéologiquement rival du modèle américain ou occidental. On peut par ailleurs trouver dans la tradition chinoise ancienne, si elle est quelque peu revisitée, un modèle politique fort, et même des motifs à interventionnisme, y compris sur base moralisante ; ainsi chez Mencius, successeur principal de Confucius, qui justifiait la guerre s’il s’agit d’éliminer des « tyrans » opprimant leur peuple. La situation reste donc mouvante et pourrait nous surprendre.

D’autres sources encore peuvent émerger à terme long : pensons à une civilisation ancienne comme celle de l’Inde, désormais en voie d’affirmation politique elle aussi.

Mais il n’est pas inintéressant de considérer un autre cas beaucoup plus d’actualité, quoique bien moins dramatique que les exemples cités : celui des populismes. Bien entendu les mouvements ou personnages classés comme tels sont censés faire partie du monde des démocraties à l’occidentale. En outre, ils sont hétérogènes, et ne constituent ni un front ni même une alliance. Rien ne dessine à ce stade un antagonisme d’ensemble entre eux et les autres régimes se disant démocratiques. Néanmoins la manière dont ils sont perçus, tant par les médias que par la diplomatie de ces autres pays, présente des traits caractéristiques, où la dimension idéologique (en l’espèce de réprobation) est manifestement prégnante : PIS polonais, Orban, Lega de Salvini, Brexiters à la Boris Johnson, personnages comme Trump ou Bolsonaro sont fondamentalement ressentis dans le discours dominant comme des anomalies moralement condamnables, dans leur discours même. On les rapproche parfois même d’un autre réprouvé comme V. Poutine, malgré les différences évidentes – mais justement ce rapprochement est symptomatique. Certes, le phénomène n’en est qu’à ses débuts, et peut faire long feu. Le succès ou l’échec du Brexit, l’avenir politique de D. Trump, l’évolution de l’Est de l’Europe ou de l’Italie seront ici des tournants importants, parmi d’autres. Certes, même si le phénomène subsiste, la possibilité d’un front de tout ou partie de ces dirigeants paraît plutôt improbable à ce stade. Mais on ne pourrait pas exclure qu’une fracture durable s’installe dans la belle unanimité antérieure, colorant alors les relations internationales de façon appréciable, vu l’importance des pays concernés. Le consensus idéologique occidental pourrait se trouver alors fortement altéré.

Pierre de Lauzun (Geopragma, 4 novembre 2019)

mercredi, 06 novembre 2019

Multipolarité et société ouverte

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Forum de Chisinau III:

Multipolarité et société ouverte

Ex: https://www.geopolitica.ru

Multipolarité et société ouverte : le réalisme géopolitique contre l’utopie cosmopolitique. Pluriversum vs universum.

« Que l’on imagine, dans l’avenir, un État universel englobant l’humanité entière. En théorie, il n’y aurait plus d’armée, mais seulement une police. Si une province ou un parti prenait les armes, l’État unique et planétaire les déclarerait rebelles et les traiterait comme tels. Mais cette guerre civile, épisode de la politique intérieure, paraîtrait rétrospectivement le retour à la politique étrangère au cas où la victoire des rebelles entraînerait la désagrégation de l’État universel. »

Raymond Aron, Paix et guerre entre les nations, Paris, 1962

« Le monde n’est pas une unité politique, il est un pluriversum politique »

Carl Schmitt, La notion du politique

Le messianisme post-politique de la société ouverte et la guerre civile mondiale

George Soros et les globalistes désignent leur projet politique par les termes de « société ouverte ». Pour eux, cette société ouverte constitue bien plus qu’un idéal politique. Il s’agit en fait d’une révolution anthropologique totale qui vise à transformer l’humanité dans son ensemble et à abolir les États-nations historiques qui forment encore le cadre normatif des relations internationales. Pour rejoindre cet objectif, les globalistes usent d’une forme d’ingénierie sociale qui agit sur les sociétés humaines de manière progressive mais continue. Cette méthodologie – qui vise à une transformation furtive et ininterrompue de la société à l’insu des citoyens – a été théorisée en son temps par les pères fondateurs de la cybernétique et du marxisme culturel. Elle est aujourd’hui employée par les réseaux Soros avec une efficacité inédite dans l’histoire contemporaine. Il s’agit d’une conception supra-politique ou métapolitique qui vise à dissoudre progressivement le politique et les prérogatives des Etats-nations au sein d’un « super-Etat » mondial qui viendrait encadrer et piloter la vie de l’humanité toute entière. Une humanité conçue dès lors comme un seul œkoumène planétaire unifié et intégré.

Cette notion de « société ouverte » constitue l’aboutissement radical du processus historique de sécularisation entamé en Occident depuis la Renaissance. Un processus qui a vu se succéder différentes phases : Réforme, Lumières, Saint-simonisme, socialisme utopique, marxisme théorique, communisme des origines et bolchévisme (qui muteront en Stalinisme puis en « Soviétisme ») ; marxisme culturel et freudo-marxisme universitaire après 1945 et enfin libéralisme-libertaire après mai 68. Chaque vague de ce mouvement de sécularisation étant plus radical et plus profond que le précédent. La société ouverte comme projet métapolitique synthétise toutes les phases précédentes de ce processus de sécularisation. Elle opère aussi la jonction entre le freudo-marxisme anti-stalinien et la critique libérale des autoritarismes et de l’historicisme effectuée en son temps par Karl Popper. Aux « historicismes » platonicien, hégélien, marxiste ou fasciste, la société ouverte substitue l’impératif catégorique et téléologique de la convergence de toutes les sociétés humaines vers un « démos » planétaire unique. A une conception géo-politique et historique d’un homme différencié, elle substitue la conception universaliste et cosmopolitique d’une humanité unique et sans-frontières. Le rejet de l’historicisme propre à cette notion de société ouverte développée par Popper et radicalisé par Soros aboutit paradoxalement à un « historicisme de la fin de l’Histoire ». Une fin de l’histoire qui verrait toutes les narrations humaines converger et fusionner dans une unité mondiale du genre humain enfin réalisée. Ici pas de dialectique entre l’Un et le particulier mais bien la fusion et confusion des particularismes dans une unité ubique et planétaire.

Cette notion de Société ouverte recouvre très exactement cet universum qu’évoquait Carl Schmitt dans La notion de politique ; un universum qui en se prétendant universel tend à nier l’existence même du politique qui est par nature « pluriversel ». La société ouverte en tant qu’idéal d’une fin des altérités nationales en vue d’une paix mondiale définitive et utopique (au sens propre) constitue une négation de l’essence du politique selon la définition qu’en donne Carl Schmitt et l’ensemble des penseurs conservateurs. La société ouverte est en fait une cosmopolitique qui a comme horizon d’attente la fin de la géopolitique et la fin du politique.

D’où son recours à l’ingénierie sociale et à la cybernétique afin de contrôler par des moyens post-politiques les masses humaines dénationalisées qu’elle entend gérer. Mais, à mesure que la société ouverte dissout l’ordre normal des relations internationales en le parasitant de l’intérieur via les instances supra-étatiques et transnationales, s’installe alors une forme de guerre civile universelle dont les flammes ne cessent d’éclairer l’actualité. En témoignent les conflits contemporains qui sont de moins en moins des guerres inter-étatiques déclarées mais des conflits asymétriques et hybrides où s’affrontent les « partisans » et les pirates d’une société liquide universelle au sein de théâtres des opérations toujours plus flous, brutaux et non conventionnels. Dans l’esprit mondialiste, ces guerres sont les prolégomènes et le processus nécessaires vers une fin prochaine des antagonismes internationaux

A mesure que progresse le cosmopolitisme et son millénarisme anti-étatique, progresse de concert la guerre civile mondiale. Pour freiner cette tendance inéluctable et de manière similaire au communisme des origines, l’idéal d’une fin de l’Etat et d’une parousie post-politique aboutira de fait au retour d’un arbitraire plus violent que ce qu’aucun Etat n’aura jamais infligé à ses citoyens dans l’Histoire. Si les Etats-nations sont défaits, émergera alors un Léviathan mondial d’une brutalité inédite et sans frein. C’est à un avatar de ce Léviathan libéral que se sont heurtés les gilets jaunes en France cette année. Le Léviathan libéral protège les migrants dont il a besoin comme esclaves et pour dissoudre les nations mais il crève les yeux des français opposés aux conséquences du mondialisme. Le Léviathan macro-merkelien a besoin de plus de migrants pour empêcher les révoltes populaires et pour en faire ses auxiliaires de police contre les patriotes français. Demain, face au risque d’une contagion internationale d’un retour du nationalisme, c’est l’ensemble de l’Occident libéral qui peut se transformer en Léviathan et principalement l’Union-Européenne qui n’acceptera jamais de modifier sa forme fédérale jacobine-globaliste en une confédération d’États-nations souverains mais coopérants. L’essence du mondialisme c’est le populicide, quelle qu’en soit sa forme : sanglante sous le jacobinisme ou le bolchévisme, souriante sous sa forme actuelle. La société ouverte c’est le populicide avec le sourire. Mais un sourire qui va devenir toujours plus nerveux et contracté, à l’image de la face d’Emmanuel Macron face aux gilets jaunes.

La société ouverte et les fractures géopolitiques contemporaines 

Face à ce projet globalitaire d’une société ouverte transnationale, on observe une lutte toujours plus affirmée au sein du monde occidental entre globalistes sorosiens (type Merkel-Macron et autre Trudeau) et une tendance que je qualifierais de néo-occidentaliste (type Trump-Orban-Salvini). Cette ligne de fracture entre globalistes et néo-occidentalistes traverse tout l’Occident et s’avère déterminante quant à l’avenir du système des relations internationales. Irons-nous vers plus d’intégration globaliste ou bien l’anglosphère et ses alliés vont-ils faire bloc pour contrer une alliance stratégique eurasiatique et l’émergence d’un monde post-occidental ?

Pour avoir les mains libres dans la guerre géo-économique qui se joue entre l’empire américain et ses rivaux stratégiques eurasiatiques, il devient urgent pour les néo-occidentalistes de contenir l’influence interne à l’Occident que possèdent les réseaux Soros et à la limite de les laisser agir à l’étranger. C’est-à-dire là où ils peuvent être utiles pour aller chatouiller les géants terrestres que sont la Chine et la Russie sur leurs marches. Comme à Hong-Kong, en Ukraine, en Géorgie, en Arménie et partout ailleurs sur ces verrous-pivots du « Rimland » qui ceinturent l’« Heartland » eurasiatique. Les néo-occidentalistes (qui ne sont pas exactement les néo-conservateurs de l’époque de Bush) convergent parfois avec les sionistes de droite afin de contrer les liens qu’entretiennent les réseaux Soros et la gauche israélienne type Ehud Barak mais ils peuvent aussi diverger comme l’illustre l’éviction plus récente d’un John Bolton. A ces hauteurs du pouvoir politique occidental le vent souffle très fort et change très vite de direction …

L’affaire Epstein fût un bon indicateur de cette friction entre une gauche « sorosienne » globaliste et une droite néo-occidentaliste philo-sioniste. Dès 2015, Trump avait ainsi attaqué Bill Clinton sur sa fréquentation assidue de Jeffrey Epstein et de ses « prestations ». Dès qu’Epstein fût suspecté de détournements de mineures, Donald Trump se rapprocha ainsi de Bradley Edwards, l’avocat des jeunes victimes. Bradley Edwards affirma même que Trump fût le seul « people » à avoir agi de la sorte et que sa collaboration lui fût précieuse.

On connait par ailleurs la proximité d’Epstein avec Ehud Barak, proximité qui a été révélé par les photos du Daily Mail où l’on peut voir Ehud Barak « entrant dans la résidence de Jeffrey Epstein à New York en 2016, le visage partiellement caché, et d’autres de jeunes femmes pénétrant le même jour dans la résidence. » Ehud Barak qui annonçait fin juin 2019 « la fin de l’ère Netanyahu », se retrouvait ainsi propulsé comme amateur de filles mineures en pleine une du Daily Mail, le deuxième quotidien britannique en nombre de ventes. Ceci en pleine période de tensions sur le Brexit. Brexit soutenu par l’administration Trump contre les euro-globalistes sorosiens. Ehud Barak est par ailleurs régulièrement accusé par la droite israélienne d’être soutenu par Soros et ses relais israéliens. Netanyahu fût ainsi le premier ravi des révélations sordides sur Ehud Barak. Révélations qui survinrent peu avant les récentes élections législatives israéliennes et qui s’annonçaient difficiles pour le Likoud.

On voit ici un axe Trump-Netanyahu se confronter à une gauche internationale Clinton-Epstein-Barak-Soros. Et ça n’est que le point le plus saillant de cette confrontation, car sur les questions de société les plus clivantes comme l’avortement, le communautarisme LGBT ou l’identité nationale, ces deux orientations du monde occidental se font face et divergent régulièrement.

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A la fin de mon étude sur les réseaux Soros je parlais d’une « unité et scission au sein du judaïsme politique », cette ligne de tension n’a fait que s’accroitre depuis. Le très influent néo-conservateur Daniel Pipes va jusqu’à parler d’une « opposition frontale entre l’Etat d’Israël et l’establishment juif européen ». Daniel Pipes accuse ainsi la gauche juive de la diaspora de refuser l’alliance que devraient faire les juifs avec les conservateurs et les populistes occidentaux ; alliance qui permettrait de contrer les ennemis d’Israël et de l’Occident que sont la gauche et l’Islam. C’est la ligne de dénonciation de l’« Islamo-gauchisme » que suivent en France les Golnadel, Elizabeth Levy, Ivan Rioufol, Eric Zemmour etc ou des médias comme la revue l’Incorrect. C’est une stratégie qui vise à pousser les nations européennes vers une alliance judéo-occidentale américano-centrée face au cosmopolitisme sorosien. C’est une tendance géopolitique qui a toujours existé aux Etats-Unis où dès les années cinquante, Robert Strausz-Hupé (d’ascendance juive et huguenote) créait l’Institut de recherche en politique étrangère (Foreign Policy Reseach Institute – FPRI), un influent centre de formation géopolitique qui visait à réarmer conceptuellement l’Amérique dans le contexte de la guerre froide.

fr-strausz-hupe-150-791e5.jpgRobert Strausz fût en quelque sorte le père du néo-conservatisme, il théorisait l’idée d’une Europe décadente qui devait être sauvée des griffes de l’Asie russe, chinoise et arabe. Pour ce faire, l’Europe devait être gérée comme une province d’un empire américain comparable au rôle que tenait l’Empire romain pour les cités grecques face à l’empire perse asiatique. Il théorisait aussi l’idée d’un empire universel américain, éclaireur armé de la démocratie mondiale. Une idée qui sera reprise par les néo-conservateurs du Project for the New American Century (Projet pour le Nouveau Siècle Américain, PNAC) à la fin des années 1990.

Les néo-occidentalistes comme Trump (ou son ancien conseiller Bannon) sont plus réalistes, moins idéalistes et donc moins interventionnistes que les néo-conservateurs. L’idée d’un empire américain universel les intéresse moins que d’empêcher l’éclatement des Etats-Unis sous le poids de leurs contradictions internes tout en maintenant une influence américaine assez forte pour contrer la montée de la Chine afin de rester en tête du système des relations internationales au XXI ème siècle.

Mais Trump ne tient pas l’ensemble de la structure du pouvoir américain, aussi les tendances globalistes ou sionistes durs (qui se confrontent entre elles) poussent les Etats-Unis vers leurs agendas respectifs et empêchent Trump de réaliser pleinement ses promesses électorales d’un retour à un isolationnisme modéré.

Comme on le voit, le système géopolitique international est partagé entre différentes tendances lourdes qui cherchent chacune à imposer leurs orientations géopolitiques, idéologiques et sociales.

On pourrait décliner ces tendances ainsi :

1/ Un pan-conservatisme néo-occidentaliste promu par l’administration Trump et ses alliés en Europe, en Grande-Bretagne et par la droite israélienne. Ce pan-conservatisme veut ménager la Russie face à la Chine mais empêcher une convergence stratégique UE / Russie. C’est d’une certaine manière la pensée de Samuel Huntington qui est ici réactualisée. Des commentateurs superficiels ont ainsi beaucoup ri de l’intention de Trump de racheter le territoire du Groenland mais en plus d’être une tête de pont stratégique sur l’Océan Arctique face à la Russie et l’Eurasie, il faut se souvenir que la carte du monde que proposait Samuel P. Huntington dans son livre « Le Choc des civilisations » incluait précisément le Groenland et les pays scandinaves comme faisant partie de la civilisation chrétienne occidentale dans son classement des civilisations mondiales. Ce Pan-conservatisme qui marquait de plus en plus de points sur l’échiquier occidental a reçu plusieurs coups d’arrêts récents depuis les dernières élections européennes avec le scandale Strache en Autriche, la fin de la coalition Lega / M5S en Italie ou encore le blocage du Brexit en Grande-Bretagne. Ce qui démontre la puissance toujours intacte de l’européisme sorosien.

2/ Un européisme globaliste « sorosien » pur jus, dont le centre de gravité politique est actuellement incarné par le couple Macron-Merkel. D’où le traité d’Aix-la-Chapelle (traité sur la coopération et l’intégration franco-allemandes) signé par Macron et Merkel cette année. Ce traité vise à accélérer la constitution d’un pôle continental globaliste intégré et d’un plan B pour l’UE face aux risques d’émiettement ou même un simple changement d’orientation de l’UE que peut favoriser la montée des souverainismes en Europe. Une montée pour l’instant freinée par les manœuvres politiciennes en Italie, Grande-Bretagne et Autriche.

3/ Une intégration géo-économique eurasiatique dont le moteur principal est la Chine et sa volonté de réaliser le projet grand-continental des « nouvelles routes de la soie ». Rappelons que le projet des nouvelles routes de la soie appelé officiellement « One Belt, One Road » (OBOR) a pour ambition de s’étendre du Pacifique jusqu’à la mer Baltique et qu’il vise en plus de la Chine, « 64 pays asiatiques, moyen-orientaux, africains et d’Europe centrale et orientale ». Avec un budget de 800 à 1 000 milliards de dollars (cinq à six fois le budget du plan Marshall), ce projet pourrait permettre à la Chine de réaliser ce qui constitue la grande crainte des géopoliticiens anglo-saxons depuis toujours : l’intégration économique du continent eurasiatique dans son ensemble à l’horizon 2049, date anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine. Une intégration économique qui déplacerait le centre des affaires mondiales de l’Occident vers l’Eurasie mais une Eurasie pilotée par la Chine et non pas par l’Europe et la Russie.

Pour une quatrième orientation géostratégique européenne

Il faut être réaliste, dans chacune des trois options que je viens d’énoncer, ceux que j’appelle les peuples « natifs-européens » ont plus un destin d’objets que de sujets politiques. La situation actuelle est très périlleuse pour nos peuples sur tous les plans : démographique, économique, sécuritaire, culturel, civilisationnel, religieux etc.

Sur le plan des valeurs et d’une certaine volonté de freiner la culture de mort mondialiste, le pan-conservatisme et ses alliés souverainistes apparaissent comme la meilleure de ces trois orientations mais au niveau de la politique étrangère, avec le parasitage permanent du sionisme religieux dur, cette orientation s’avère problématique pour nos intérêts géostratégiques au Moyen-Orient et en Eurasie.

Quant à l’Européisme des Macron, Attali, Soros, Merkel, il ne vise pas à la constitution d’une confédération des États-nations européens dans le but d’accéder à un niveau de puissance géopolitique supérieure mais bien à la création d’un espace politique et d’un « démos » pan-européens qui remplaceraient à terme les nations historiques européennes dans le cadre d’une gouvernance globale. Ce prétendu souverainisme européen bute sur une aporie : comment concilier un quelconque souverainisme continental avec l’impératif catégorique kantien d’une Europe région-monde d’une gouvernance mondiale intégrée ? Cet européisme est avant tout un cosmopolitisme maquillé par des promesses de souveraineté européenne qui ne se réalisent jamais.

Pire, cet euro-globalisme qui se veut universel ne l’est pas pour les puissances extérieures à l’Occident. Puissances qui sont en droit de refuser l’impératif catégorique sorosien d’une gouvernance mondiale et de le considérer comme un nouvel avatar du colonialisme occidental. Surtout, cet euro-globalisme désarme l’Europe dans la course normale des affaires du monde pour la préservation, le maintien voire l’extension de nos intérêts dans la lutte permanente qui opposent les puissances géopolitiques entre elles. Cet euro-globalisme n’est pas universel et ne constitue qu’une orientation géostratégique parmi d’autres mais une orientation qui pourrait s’avérer à terme fatal pour l’Europe dans son ensemble.

En tant que Français et qu’Européens, la vision, la boussole géopolitique qui devrait actuellement continuer de nous guider me semble être cette idée toujours neuve et actualisable d’un axe Paris-Berlin-Moscou (ou Moscou-Berlin-Paris) et d’une entente stratégique continentale entre souverainistes non-alignés. C’est la seule option géopolitique et civilisationnelle capable de faire pièce en premier lieu à l’euro-globalisme et à l’Union-Européenne mortifère des Soros/Macron/Merkel mais aussi de contenir l’anglosphère néo-occidentaliste et la montée de la Chine. Entre la bête de la mer et la bête de la terre, entre Léviathan et Béhémoth, ce serait bien de ne pas avoir à choisir notre prochain maître …

Seule une volonté de puissance et de coopération euro-russe (eurussienne) pourrait empêcher soit notre servitude prochaine, soit la diffusion universelle de la guerre civile mondiale. Seule une volonté de puissance et de coopération euro-russe pourrait empêcher l’écartèlement des peuples romano-germaniques et touraniens dans la guerre géo-économique mondiale entre néo-occidentalisme, néo-asiatisme et globalisme post-national. Sur cette voie, la Moldavie constitue une clef de voute de cette architecture géopolitique ambitieuse mais vitale pour l’avenir de nos peuples et de notre descendance.

Source - FLUX

Les Cours suprêmes contre le peuple et l’histoire

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Les Cours suprêmes contre le peuple et l’histoire

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Le mardi 24 septembre 2019 restera dans l’histoire européenne comme une journée de deuil. Ce jour-là, les Cours suprêmes britannique et espagnole ont pris des décisions contraires à la volonté populaire et à la réalité historique.

La Cour suprême du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord existe depuis 2009. Elle remplit des fonctions judiciaires jusque-là assumées par la préhistorique Chambre des Lords. Elle décrète à l’unanimité que la suspension du Parlement pour cinq semaines voulue par le Premier ministre Boris Johnson est « illégale, nulle et sans effet ». Le Speaker (président) de la Chambre des Communes, John Bercow, convoque alors pour le lendemain une nouvelle session parlementaire.

Il s’agit d’un indéniable coup d’État judiciaire qui accélère la mutation du système politique britannique. De régime parlementaire rationalisé dans lequel le Premier ministre détenait un pouvoir discrétionnaire pour une durée illimitée, seulement interrompue par les électeurs ou par sa propre majorité, la Grande-Bretagne passe dans un régime d’assemblée soumis à la pression permanente des cléricatures médiatique et judiciaire.

Boris Johnson est devenu Premier ministre parce qu’il veut réaliser le Brexit approuvé par 51,89 % des votants. Or la classe politique britannique n’entend pas se séparer de l’Union dite européenne. Certains anti-Brexit suggèrent même l’organisation d’un nouveau référendum. Et si on refaisait les élections dès que leurs résultats déplaisent au politiquement correct ? Le cas s’est déjà présenté pour l’Irlande avec le traité de Lisbonne, d’abord rejeté par les Irlandais, le 12 juin 2008, avant que cette pâle copie du Traité constitutionnel européen soit finalement adopté le 2 octobre 2009.

Le même jour à Madrid, la Cour suprême espagnole rejette les recours déposés par la Fondation Franco, bientôt interdite pour une supposée « apologie du franquisme », l’Association de défense de la Valle de los Caidos et la communauté bénédictine du lieu. Elle autorise le gouvernement minoritaire et prébendier du sociétaliste Pedro Sanchez à exhumer la dépouille du Caudillo Francesco Franco ainsi que, dans un second temps, celle du martyr José Antonio Primo de Rivera. La violation illégitime de la sépulture du chef d’État espagnol a eu lieu jeudi dernier, 24 octobre, dans des conditions iniques qui bafouent le respect dû au défunt et à sa dignité. Le gouvernement espagnol souhaiterait ensuite transformer ce lieu de recueillement historique en « Disneyland » de la mémoire hémiplégique. Il s’agit d’effacer la victoire incontestable de la Croisade de libération nationale commencée en juillet 1936. Pedro Sanchez aimerait réécrire, huit décennies plus tard, un conflit largement perdu par les siens de la gauche dégénérée.

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Exhumer les tombes de Franco et de José Antonio relève de la profanation, acte tristement pratiqué par les « Rouges » entre 1936 et 1939. Cette pratique infâme sape d’ailleurs les piliers d’une Espagne contemporaine toujours redevable à Franco. Dans De Gaulle, 1969. L’autre révolution (Perrin, 2019, 301 p., 22 €), Arnaud Teyssier rapporte ce propos du Général De Gaulle à son collaborateur, Pierre-Louis Blanc, après son séjour passé en Espagne au printemps 1970. Il évoque l’œuvre du Caudillo : « Tout bien pesé, le bilan de son action est positif pour son pays. Mais, Dieu, qu’il a eu la main lourde ! (note 17, p. 254) » L’auteur de cet ouvrage précise que « De Gaulle avait noté un jour dans ses carnets cette phrase de Joseph de Maistre : “ Un acte politique ne se juge pas aux victimes, mais aux maux qu’il évite ” (p. 252) ». Pas sûr que le minable Pedro Sanchez comprenne cette profonde réflexion.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 145, mise en ligne sur TV Libertés, le 28 octobre 2019.

mardi, 05 novembre 2019

Près de dix ans après le Climategate

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Près de dix ans après le Climategate

 
 
Auteur : Dr Kelvin Kemm (Etats-Unis) 
Ex: http://www.zejournal.mobi
 

[Malgré le scandale du Climategate,] Les alarmistes du climat continuent de promouvoir leur fausse science, l’interdiction des combustibles fossiles et la redistribution des richesses.

Le 17 de ce mois marquera le dixième anniversaire du scandale du Climategate, soit la divulgation de milliers de courriels que s’échangeaient des climatologues collaborant (et qui collaborent encore) à l’invention de la responsabilité humaine dans une crise climatique n’existant que dans leur esprit et dans leurs modélisations informatiques, et absolument pas dans le monde réel. Ce scandale aurait dû faire cesser le catastrophisme climatique, mais il a été délibérément enterré par les potes politiciens, scientifiques, activistes et capitalistes, qui tireront des milliers de milliards de dollars des exagérations et de la mystification, tout en se dispensant des coûts qu’ils infligent chaque jour aux familles.

Peu de gens connaissent l’ouvrage Inconvenient Facts [Faits gênants] sur la prétendue la ‘crise’ des conditions climatiques extrêmes provoquées par l’homme. Ainsi, depuis 1998, les températures moyennes mondiales sont montées de quelques centièmes de degré (à un moment, elles ont même un peu baissé). Or, la seule chose que nous entendons, c’est un discours sans fondement à propos du dioxyde de carbone d’origine humaine. Il provoquerait le réchauffement du globe et des altérations du climat qui menaceraient l’existence de l’humanité, de la faune et du globe. En se fondant sur cela, on nous raconte qu’il faut cesser d’utiliser les combustibles fossiles pour stimuler la croissance économique et améliorer le niveau de vie. Mauvaise nouvelle pour l’Afrique et le monde !

climategate-20191105.jpgOn nous rabâche que la hausse du taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère fait monter les températures mondiales. Mais les données satellites ne montrent rien de tel. En fait, les prévisions tirées des modèles informatiques pour 2019, dépassent de près d’un demi-degré Celsius les mesures satellites réelles. Pire encore, chaque fois qu’un scientifique relève des problèmes concernant la prétendue crise, il est traité de « négateur du changement climatique. »

L’Unité de recherche sur le climat (CRU) de l’université d’East Anglia, au Royaume-Uni, est à l’origine de données majeures étayant l’idée de réchauffement induit par le CO2 dû à l’activité humaine.

À l’époque, au matin du 17 novembre 2009, le scandale d’une boîte de Pandore d’informations embarrassantes pour le CRU, a explosé sur la scène mondiale. S’étant introduit dans le réseau informatique de l’université, un pirate informatique y avait trouvé 61 mégaoctets de documentation montrant que le CRU manipulait les données scientifiques, pour faire en sorte que le réchauffement climatique ait l’air d’être provoqué par l’humanité et le CO2 industriel. Parmi de nombreux autres scandales, des courriels choquants montraient que le professeur Phil Jones, alors directeur du CRU, se vantait d’employer des ‘astuces’ de statistique pour éliminer les faits observés de baisse des températures mondiales.

Dans un autre courriel, il préconisait d’effacer les données au lieu de les fournir aux scientifiques qui ne partageaient pas son point de vue et pouvaient critiquer ses analyses. Pour obtenir ces données, les scientifiques honnêtes durent faire appel aux lois britanniques sur la liberté de l’information. Jones fut par la suite suspendu et Lord Lawson, ancien chancelier britannique, exigea une enquête gouvernementale sur ces révélations embarrassantes.

L’affaire est devenue connue sous le nom de ‘Climategate’, et un groupe d’étudiants d’université des États-Unis a même fait une chanson sur YouTube, ‘Hide the Decline’ [Cachez la baisse], se moquant du CRU et du Dr Michael Mann, créateur de modèles climatiques, dont l’expression ‘Hide the Decline’ des températures apparaît dans des courriels piratés.

Quelle est la vérité ? En rapportant l’épaisseur de l’atmosphère à la hauteur de la Tour Eiffel de Paris, l’épaisseur du CO2 – fertilisant nécessaire pour la végétation – rajouté dans l’atmosphère depuis 1850, année où la Californie est devenue le 31e État des États-Unis, est inférieure à celle du carrelage sous la tour.

Cette minuscule augmentation peut-elle vraiment expliquer le réchauffement climatique observé depuis la fin de la petite période glaciaire et le début de l’ère industrielle moderne ? Depuis que la Californie est devenue un État, la hausse globale de la température atmosphérique a été inférieure à 10°C. Mais l’essentiel de cette augmentation s’est produite avant 1940, et les températures moyennes du globe ont chuté vers 1943 jusqu’aux environs de 1978, en faisant craindre un refroidissement mondial. Les températures ont légèrement augmenté jusqu’à 1998, puis sont restées stables, bien que les taux de dioxyde de carbone augmentaient toujours. Le taux de CO2 et la température ne sont pas du tout corrélés.

De plus, au cours de la bien documentée période chaude médiévale, entre environ 950 et 1350, les températures globales plus clémentes ont permis aux agriculteurs vikings de cultiver et d’élever des bovins au Groenland. La tout aussi bien documentée petite période glaciaire de 500 ans, a affamé et frigorifié les Vikings du Groenland avant d’atteindre son point le plus froid, le minimum de Maunder, de 1645 à 1715. C’est à cette époque que la Tamise gelait régulièrement en Angleterre, que les fermiers norvégiens demandaient d’être indemnisés pour l’ensevelissement de leurs terres sous les glaciers qui avançaient, et que des prêtres pratiquaient des rituels d’exorcisme pour empêcher les glaciers alpins de s’approcher des villages. Les peintures d’époque montrent des foules de gens patinant et conduisant des calèches sur la Tamise.

Les émissions industrielles et de l’automobile n’ont bien évidemment joué aucun rôle dans la période chaude médiévale et dans la petite ère glaciaire.

Ces événements dramatiques devraient faire réfléchir tout scientifique compétent et honnête. Si la période chaude médiévale s’est produite sans CO2 industriel, pourquoi le CO2 industriel devrait-il provoquer le réchauffement observé aujourd’hui ? La peste noire a anéanti près du quart de la population européenne pendant le petit âge glaciaire. La période chaude a amené la prospérité et des moissons records, tandis que les années froides n’ont apporté que misère, famine et mort.

Dix ans avant le Climategate, le Dr Mann a publié un graphique généré par ordinateur, censé montrer les températures mondiales des 1500 dernières années. Son graphique a mystérieusement fait disparaître la période chaude médiévale, le petit âge glaciaire et les années de froid extrême du minimum de Maunder – et les températures mondiales ont soudainement grimpé en flèche au cours des deux dernières décennies du XXe siècle. Ce graphique, en forme de crosse de hockey, a été publié dans le monde entier, et est devenu la pièce maîtresse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).

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De nombreux scientifiques se sont beaucoup méfiés de cette courbe en crosse de hockey. Deux d’entre eux, Steven McIntyre et Ross McKitrick, ont complètement discrédité le modèle informatique et la version révisionniste du Dr Mann. Bien entendu, cela n’a pas empêché Al Gore, l’ancien vice-président étasunien, de se servir du graphique discrédité dans An Inconvenient Truth, son film pessimiste sur le changement climatique.

Les courriels piratés du CRU montraient aussi des échanges entre Mann et Jones. Ils discutaient de la façon d’intimider les rédacteurs qui publiaient des opinions scientifiques contraires aux leurs, afin de supprimer toute étude contradictoire. Dans un courriel, Jones exprimait le désir de se débarrasser du ‘rédacteur problématique’ de la revue Climate Research, qui avait osé publier des points de vue divergents. Et ce rédacteur a été viré.

Quand le professeur sceptique Roger Pielke, Jr., de l’université du Colorado, a demandé au CRU ses relevés de température originaux, il lui a été répondu qu’ils avaient été perdus (opportunément). Perdu !?! Depuis quand les professionnels perdent-ils des choses aussi précieuses que les données originales ? Beaucoup de monde soupçonnait qu’ils ne voulaient tout simplement pas que leurs manipulations et fabrications futées apparaissent.

Mais si le dioxyde de carbone industriel n’a rien à voir avec le dernier réchauffement climatique, qu’est-ce qui l’a produit ? Un groupe de recherche danois, dirigé par le professeur Henrik Svensmark, a découvert une correspondance fort crédible entre l’intensité de l’activité solaire (taches solaires et tempêtes magnétiques géantes), et les températures mondiales observées au cours des quinze derniers siècles. Ce mécanisme entièrement naturel s’accorde avec les faits ! Ça tombait vraiment mal pour les alarmistes !

Venus de l’espace profond, des rayons cosmiques frappent constamment la haute atmosphère terrestre et font naître les nuages, un peu comme les avions à haute altitude laissent des traînées de condensation blanche derrière leurs réacteurs. De nombreux nuages peuvent piéger la chaleur, mais ils créent aussi un refroidissement général, parce que moins de lumière solaire frappe la Terre. Plus il y a de taches solaires, plus le bouclier magnétique est puissant, et plus les rayons cosmiques sont déviés de la Terre. Il en résulte moins de couverture nuageuse et le réchauffement du climat. Le Soleil est actuellement dans une période de faible activité record.

Toutes sortes de groupes d’intérêts censurent ces faits. Peut-être pire, quand le Climategate a éclaté, Emma Brindal, qui a fait la campagne ‘justice climatique’ pour les Amis de la Terre, a carrément dit :

« La réaction au changement climatique doit avoir pour principe central la redistribution des richesses et des ressources. » Ne pas protéger la Terre des émissions de CO2 d’origine humaine ou de changements climatiques naturels ou provoqués par l’homme, mais, selon la formule du gratin dirigeant autoproclamé, redistribuer les richesses et les ressources est ‘juste socialement’.

Les militants pour le climat s’opposent aussi à l’abus de voyages en avion pour les affaires ou les loisirs, aux véhicules 4×4, considérés ‘luxes inutiles’, et à ce que les Africains aient des habitations modernes. Certains disent même que les Africains doivent continuer à vivre dans des huttes de terre battue et éviter d’utiliser l’électricité et les techniques agricoles modernes. Selon Ed Begley, acteur marginal des États-Unis, « Les Africains devraient disposer de l’énergie solaire là où ils en ont le plus besoin : sur leurs huttes. » Al Gore, Phil Jones et Mike Mann, sont bien entendu exemptés de ces restrictions.

La vraie justice sociale et les droits de l’homme signifient que chacun doit avoir accès à l’énergie abondante, fiable et abordable, notamment à l’électricité qui revêt une importance universelle. Mais pas aux éoliennes et aux panneaux solaires coûteux, intermittents et dépendants des conditions météo, aux combustibles fossiles, aux centrales nucléaires et hydroélectriques.

Dans les pays en développement, nous ne laisserons plus censurer la réalité climatique. Nous ne permettrons pas aux activistes radicaux de freiner le développement économique, l’emploi, l’amélioration de la santé publique et le niveau de vie en Afrique, au nom de la promotion de leur programme anti-humain de redistribution des richesses.

Le Dr Kelvin Kemm est physicien nucléaire et PDG de Nuclear Africa (Pty) Ltd, une société de gestion de projets sise à Pretoria, en Afrique du Sud. Il fait le travail de cabinet-conseil en développement stratégique.

Adaptation française Petrus Lombard

11:54 Publié dans Actualité, Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, climat, écologie, climatoscepticisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Greta & Left vs. Right Environmentalism

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Greta & Left vs. Right Environmentalism

I saw a recent photo of Greta Thunberg, the young climate activist, and the poor thing looked quite ragged. Just run down. I felt deep sympathy for her. She’s right: Her childhood is being stolen, and people are indeed suffering. I hope she makes it.

She is often mocked and ridiculed – sometimes relentlessly – by the Right, but I feel this is misplaced anger, and that Greta is not being viewed with nuance. She has been called a “stupid bitch,” her appearance has been mocked, and her developmental disorder is frequently used against her. I wish to present another side of this discussion, from the standpoint of a man who deeply believes in natural hierarchies and aristocrats of the soul.

I like Greta. She has a good heart. She just needs to understand what’s going on. She could be a powerful ally. It is sad to see the evil globalist forces exploiting a young, innocent girl – one of my own stock – to push an agenda that aims to see her hated, despised, and abused in her own homeland.

I have discussed previously that I do not believe children, or those who have not been exposed to all of the data – data that is often hidden by the mainstream media – can be considered “true believers” in an ideology. This applies to Greta, but also more broadly to the entire Left-wing environmentalist sphere.

I’ve met and talked to a lot of what I call “single-issue liberals,” many of whom are some flavor of environmentalist. They are people who identify more politically with the Left/liberalism, due largely – if not entirely – to their stance on environmentalism and animal rights. To me, the very interesting thing is that these are not even people who have been won over by Leftist environmental policies (banning straws and the Green New Deal are non-starters), but they are simply so put off by the neocon/fake Right being so deliberately hostile to environmental concerns: “Drill, baby, drill” slogans and libertarians who believe that torturing animals is fine because “animals are private property and the government should not tell you what you can and cannot do with private property,” for example. These single-issue liberals are people who often have a true connection to the soil and nature itself. They are well-intentioned and sincere in their desire to become proper stewards of the environment, yet they see no path in the mainstream political landscape to deal with what they accurately see to be growing issues that can very well lead to catastrophe and the total collapse of entire ecosystems. These are people who are often implicitly expressing that hierarchies do exist in nature, and that we have a crucial role to play in that order.

There are very real concerns. There will be more pounds of plastic in the ocean than fish if trends continue [2]. The West banning straws will do nothing to mitigate or reverse this, as nearly all of the waste comes from ten rivers that are located in Africa and Asia [3]. Microplastics have been found in all species of sea life, and their harmful effects are not yet fully known. Cancer, birth defects, lower fertility rates, more sickness, and other negative effects may result from this mess [4].

Global air pollution is another real concern, and increasing asthma rates, cancers, and other illnesses can all be traced to air pollution. Again, as with the plastic and waste in the ocean, it’s mostly coming from the same parts of the planet [5]: the Global South; i.e., non-white nations. This is why I believe environmentalism matters, wholly irrespective of the truth of anthropogenic climate change. We are the stewards of the natural world, and we should act as such. The Left-Greens do a lot of damage to this simple idea with their lies about climate refugees and paper straws.

Left-environmentalism is mostly about taxing the middle class in Europe and North America, while simultaneously opening our borders to so-called “climate refugees.” Greta is being manipulated by very evil people to push an evil agenda. This is true. However, we have the chance to show those single-issue environmentalists the other half of the story – and many could become wonderful allies.

Right-wing environmentalism has very deep roots. Madison Grant, John Muir, Teddy Roosevelt, Richard Walther Darré, Jorian Jenks, Knut Hamsun, Savitri Devi, and Pentti Linkola, to name only a few, were all deep ecologists and Green naturalists. These individuals have had a tremendous influence on me personally, but also in many cases influence how we view the natural world and its preservation today. Unlike the Sierra Club, which took money to remain silent on the impact that mass migration and population growth have on pollution, environmentalism, and climate change, the Deep Greens are willing to confront such topics that are too uncomfortable for the mainstream. We should be discussing limits to growth, de-growth, re-wilding, ending aid to all nations with exploding populations, sanctioning others, and limiting overseas markets. Linkola has discussed “lifeboat ethics,” which is the realization that you can’t save everyone, and that by trying, you lose everything. We cannot have infinite economic growth and sustainability; they are contradictions in terms. We cannot have open borders – and hence, infinite population growth – and try to decrease air pollution in our cities. We must face harsh realities. And only the Deep Green Right will dare to address them.

The Deep Green understands the natural hierarchy, and our place and role in regards to nature. The Left is often consumed with notions of “environmental justice” and the infusing of racial grievance politics into naturalism, as with the Green New Deal, which reads more like a manifesto written by petulant Diaspora populations than as a plan to deal with the destruction of the natural world by the very people writing such a laughable program.

In her speech, Greta was right. Her childhood has indeed been stolen. People are suffering, people are dying, and all these clowns want to talk about are fairy tales of infinite economic growth.

Greta is tapping into something very powerful that her handlers may eventually lose control of, and that’s what I’m fueling. I want the golem to turn on their creators this time. I hope to be part of the Deep Green movement that shows Greta and others like her that there is more to the story than the globalist cabal is letting on, and that we have solutions to these problems that loom ominously on the horizon. I hope to help Greta – and, indeed, all of Europe’s children – by helping to provide them with a safe homeland and a sustainable society – one that does not abuse, exploit, traffic, mock, or deride, but rather nurtures, guides, educates, and protects the next generation. I view Greta like I’ve viewed so many others who have been used and betrayed by these goblin-faced demons: as somebody who needs us more than ever.

If not for yourself, carry on, weary as you may be, for the next generation. I look at Greta and see a girl who could have been my little sister. I’m sorry that her childhood, along with so many others, has been stolen – and that is what this entire movement is about: building a future so that our people may live on.

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2019/10/greta-left-vs-right-environmentalism/

URLs in this post:

[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/10/10-28-19-4.jpg

[2] There will be more pounds of plastic in the ocean than fish if trends continue: https://www.mic.com/articles/132908/by-the-year-2050-there-will-be-more-plastic-garbage-in-the-ocean-than-fish

[3] nearly all of the waste comes from ten rivers that are located in Africa and Asia: https://www.scientificamerican.com/article/stemming-the-plastic-tide-10-rivers-contribute-most-of-the-plastic-in-the-oceans/

[4] Cancer, birth defects, lower fertility rates, more sickness, and other negative effects may result from this mess: https://www.independent.co.uk/environment/microplastics-microbeads-ocean-sea-serious-health-risks-united-nations-warns-a7041036.html

[5] it’s mostly coming from the same parts of the planet: https://www.statista.com/chart/4887/the-20-worst-cities-worldwide-for-air-pollution/

 

Pourra-t-on encore longtemps parler de trêve en Syrie ?

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Pourra-t-on encore longtemps parler de trêve en Syrie?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La Turquie a déclenché le 9 octobre une offensive dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu'elle qualifie de  terroriste  mais qui est soutenu par les pays occidentaux en raison de sa lutte active contre les combattants de l'organisation État islamique présents en Syrie.

La raison alléguée par Ankara en était sa volonté d'empêcher des milices kurdes extérieures à la Turquie de rejoindre des Kurdes ayant toujours vécu dans l'Est de la Turquie afin de constituer l'amorce d'un Etat Kurde qui priverait en ce cas la Turquie de toute souveraineté sur un bon quart de son territoire.

Pour Recep Tayyip Erdogan, cette perspective était inacceptable et devait être combattue en engageant toutes les forces militaires du pays. Même si celles-ci ne sont pas aussi efficaces qu'elles en ont la réputation au sein de l'Otan, elles sont néanmoins parfaitement capables de conquérir et occuper une large bande ou zône de sécurité tout au long de la frontière syro-turque et sans doute un peu au delà, tant du moins que les Américains alliés de la Turquie au sein de l'Otan laisseront faire.

Recep Tayyip Erdogan avait sans doute considéré que le retrait du contingent américain annoncé à grand bruit par Donald Trump lui laisserait les mains libres pour mener une offensive militaire de grande ampleur contre les Kurdes, voire pour occuper durablement une bande frontalière  de sécurité. Quant à la Russie, elle était restée à ce jour dans l'expectative, d'autant plus qu'elle ne dispose pas sur place de moyens militaires suffisants pour freiner l'offensive turque.

Or il avait semblé que Washington ne laisserait pas se poursuivre l'offensive turque contre les Kurdes des YPG. Le 17 octobre, lors d'une visite à Ankara, le vice-président américain Mike Pence avait obtenu la suspension pour 120 heures de l'offensive turque lancée le 9 octobre, afin de permettre aux forces kurdes d'abandonner leurs positions actuelles dans le projet turc de « zone de sécurité ». Ceci il est vrai ne signifie pas avant l'arrêt définitif de cette offensive et moins encore ultérieurement le retrait des Turcs dans leurs positions antérieures.

Le 21 octobre Recep Tayyip Erdogan a prévenu qu' une grande partie des 120 heures était désormais écoulée  et que l'offensive reprendrait si les YPG ne respectaient pas l'accord.

Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, a, de son côté, accusé la Turquie de saboter l'accord de cessez-le-feu en empêchant le retrait des combattants FDS de la ville assiégée de Ras al-Aïn. Selon lui, l'accord contient un point essentiel précisant l'ouverture d'un couloir d'évacuation sous le parrainage des États-Unis. Or les  Turcs empêcheraient le retrait kurde du secteur de Ras al-Aïn. ils empêcheraient notamment la sortie des blessés et des civils. Ils continueraient d'attaquer les Kurdes.

On notera que les Kurdes, confrontés à l'absence américaine, ont demandé le soutien de Bashar al Assad, président de la Syrie et allié de la Russie. La Syrie a répondu indirectement en mettant en place des troupes dans des secteurs proches de la frontière turque, notamment de Kobané et Minbej. Ceci se ferait avec l'assentiment des Russes.

On pourrait penser au soir du 21 octobre que Moscou ne souhaiterait pas la mise en place définitive au nord de la Syrie d'une bande de sécurité dominée par les Turcs. Reste à savoir si Erdogan se laissera arrêter, car il semble pour le moment tenir toutes les cartes en mains.

Notes

1) La carte n'est pas à jour concernant les différentes zones d'occupation. Nous la publions pour donner une image générale de la région

2) Le lecteur pourra relire l'analyse du général Delawarde en date du 14 octobre 2019 analysant  l'offensive turque en Syrie et publiée sur ce site. Pour l'essentiel, elle demeure d'actualité.
http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=3915...

3) On consultera sur ce sujet un article détaillé de E. J. Magnier qui vient de nous parvenir
https://ejmagnier.com/2019/10/21/rencontre-poutine-erdoga...

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A la date du 22/10 à 22h, on peut lire dans la presse du soir

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fait état, mardi 22 octobre, d'un « accord historique » sur la Syrie conclu lors d'une réunion avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi, en Russie.
 « Aujourd'hui, avec M. Poutine, nous avons conclu un accord historique pour la lutte contre le terrorisme, l'intégrité territoriale et l'unité politique de la Syrie ainsi que pour le retour des réfugiés », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse.
Selon Recep Tayyip Erdogan, l'accord conclu avec Vlaidmir Poutine, allié du régime de Damas, porte surtout sur les secteurs du nord-est de la Syrie dans lesquels les forces kurdes du YPG sont présentes mais où l'offensive turque n'avait pas été étendue avant sa suspension.

Nous y reviendrons sans doute

lundi, 04 novembre 2019

Comment la Chine efface les Américains

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Comment la Chine efface les Américains

Les Carnets de Nicolas Bonnal

L’Amérique ? C’est devenu depuis les années soixante un mixte d’impérialisme facho-nihiliste, d’oligarchie tiers-mondiste et de fascisme antiraciste-féministe. Mais cela ne mène plus très loin. America, gratte again…

La Chine s’est éveillée et, pauvre Napoléon, le monde ne tremble pas. Le monde sortira des guerres impériales/humanitaires (les idées chrétiennes devenues folles de Chesterton) et autre croisades occidentales/accidentelles. Mais voyons des analyses US plus précises…

J’ai demandé à Hervé de traduire un texte Unz.org de l’universitaire Roberts Godfree sur la déculottée US dans tous les domaines (ce n’est pas que l’Europe vaille mieux, on est tous d’accord). Aucune schadenfreude : ce qui m’affole c’est que notre occident anesthésié ne se rend compte de rien ou s’en sort par des boniments paternalistes ou des clichés racistes.

Et cela donne : 

« En 2003, j’ai publié un livre sur le déclin des trente-six indicateurs sociaux et économiques de l’Amérique. J’en ai envoyé des copies par la poste à l’Administration, au Congrès et aux chefs de département et j’ai reçu une réponse du Directeur général de la Central Intelligence Agency, qui m’a dit que l’Agence fournissait des informations presque identiques au gouvernement depuis plusieurs décennies. Pendant ce temps, notre déclin et la montée en puissance de la Chine se sont accélérés et cet élan nous a menés si loin, si rapidement, que toute compétition est devenue irréaliste. »

Roberts remet alors des pendules à l’heure :

« Si la Chine ressemblait à la caricature que nos médias nous présentent depuis ces sept dernières décennies, alors oui, nous devrions contrebalancer son autoritarisme excessif, répressif et autoritaire et investir notre trésor dans les technologies de pointe pour faire en sorte que nous fassions l’envie du monde….Mais que faire si la Chine n’est ni répressive, ni autoritaire ? Et s’il ne nous reste plus de trésor à investir ? Et si les dirigeants chinois étaient plus populaires, respectés et compétents que les nôtres ? Que se passerait-il si son économie était déjà 30 % plus forte que la nôtre, connaissait une croissance trois fois plus rapide, avec deux tiers de fardeau de la dette en moins ? Et si elle était déjà en avance sur nous sur le plan scientifique et technologique, imprenable sur le plan militaire, et si elle possédait des alliés plus nombreux et plus puissants que les nôtres ? »

On rappelle que les chinois/confucéens sont contents :

« Gouvernement : Confucius, le politologue suprême disait : « Si les gens n’ont pas confiance en leurs dirigeants, l’État ne peut pas exister. » La confiance en notre gouvernement est à son plus bas niveau de l’histoire. Gallup affirme  que la plupart d’entre nous considèrent le gouvernement comme notre problème le plus urgent et que seuls 54 % d’entre nous « exprimons constamment une position pro-démocratique ». Le système de gouvernement professionnel et non confessionnel de la Chine l’a ramené à son rôle d’Empire du milieu. Comparé au nôtre, le gouvernement chinois est tourné vers l’avenir, décentralisé, efficace et économe. L’Examen d’admission au gouvernement sélectionne chaque année les 2 % des meilleurs diplômés et la réussite est la seule voie vers le pouvoir et la responsabilité. Les 200 membres du Conseil d’État – tous promus pour leur capacité à travailler en coopération – ont gouverné collectivement des milliards de personnes pendant 5 000 ans et leurs données publiques sont stupéfiantes. La plupart ont un doctorat et un QI supérieur à 140. Tous ont commencé leur carrière dans les villages les plus pauvres du pays et n’en sont partis qu’après avoir augmenté les revenus du village de 50%. Ils ont répété cette performance à tous les niveaux, y compris à la présidence, comme le fait Xi. »

Roberts rappelle que le vaurien Donald a parfois raison décidément dans sa discordance cognitive :

« Nous choisissons les dirigeants par acclamation – une coutume gréco-romaine qui favorise les vauriens qui savent parler – et c’est exactement ce que nous avons alors que, comme l’a  fait remarquer  le président Trump, « les dirigeants chinois sont beaucoup plus intelligents que nous. C’est comme prendre les New England Patriots et Tom Brady et les faire jouer contre ton équipe de football du lycée. »

Et Roberts d’ajouter :

« Aujourd’hui, la Chine génère 20 % du PIB mondial par rapport à nos 15 %, ses importations et ses exportations sont équilibrées, ses relations commerciales sont excellentes, sa monnaie est assez valorisée, son économie est 30 % plus importante et croît trois fois plus vite, ses salaires dans le secteur manufacturier sont à égalité avec les nôtres et ses plans pour 2025 sont à couper le souffle. Toujours de nouvelles autoroutes, voies ferrées, métros et ports et, l’année prochaine, l’Internet le plus rapide et le plus avancé avec des villes entières construites autour de la 5G. »

Soutien du monde émergent, la Chine n’est même pas impopulaire et elle manage sans menace une bonne partie du monde :

« En 2018, le taux d’approbation mondial de 34 % de la Chine battait celui de l’Amérique, qui était de 31 %... Nous avons cédé le contrôle de la Crimée et de la mer Noire à la Russie et, de plus en plus, du Moyen-Orient. Avec la Nouvelle route de la soie, la Chine et la Russie fusionnent l’Union économique eurasienne (Arménie, Bélarus, Kazakhstan, Kazakhstan, République kirghize et Russie avec le Tadjikistan, l’Ouzbékistan et la Moldavie en considération) ; l’Organisation coopérative de Shanghai, OCS (Russie, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Inde, Chine, Pakistan ; avec l’Afghanistan, l’Iran, la Mongolie et la Biélorussie comme observateurs et l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Cambodge, le Népal, le Népal, Sri Lanka et la Turquie comme partenaires de dialogue) ; et le Partenariat économique régional global, (Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Myanmar, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam, Chine, Japon, Inde, Corée du Sud, Australie et Nouvelle-Zélande). Une fois que les gazoducs Nord Stream II et South Stream seront achevés en décembre, comment l’UE pourra-t-elle résister à s’y brancher ? »

Voyons la Science et le QI chinois :

« Leurs cinq points de QI supplémentaires par rapport à nous signifient qu’ils ont 300 000 personnes avec un QI de 160, comparativement à 30 000 en Occident. La Chine a dépassé les États-Unis pour devenir le premier producteur mondial d’articles scientifiques, représentant près d’un cinquième de la production mondiale totale, selon un  nouveau rapport. La Chine  domine le classement mondial  des articles de recherche les plus cités publiés dans les 30 domaines technologiques les plus en vogue. Bien que les États-Unis aient produit 3,9 millions d’articles sur la recherche en tous domaines, comparativement à 2,9 millions en provenance de la Chine, cette dernière a produit la plus grande part dans 23 des 30 domaines qui ont suscité le plus d’intérêt, tandis que l’Amérique a obtenu la tête pour les sept autres.

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Puis la Technologie : « Les deux tiers des ordinateurs les plus rapides au monde sont chinois, mais rien ne révèle plus le vide de notre armoire technologique que la domination chinoise du haut débit mobile amélioré. Nous prendrons deux fois plus de temps et dépenserons deux fois plus pour intégrer un système moins abordable, fonctionnel, compatible et évolutif. Pourtant, nos impitoyables médias ont tourné en dérision le président Trump lorsqu’il a appelé l’Amérique à dominer la 6G, malgré le fait publiquement connu que Huawei a 600 mathématiciens, physiciens et ingénieurs travaillant sur le 6G depuis plus d’un an. La Chine est en tête du classement mondial dans la plupart des dix principaux domaines « prometteurs » comme la recherche sur les piles et représente plus de 70 % de tous les articles sur les photocatalyseurs et le traitement du cancer ciblé par l’acide nucléique, qui se classent respectivement en 12e et 14e position. Les États-Unis sont en tête dans trois domaines de la biotechnologie, dont l’édition du génome en 7eme position, et l’immunothérapie en 10eme. La Chine est le chef de file mondial de  la recherche fondamentale  et de la plupart des technologies, en particulier celles concernant les  régions chaudes. »

L’Aérospatiale ? 

« La Chine a lancé plus de missions spatiales en 2018 que la Russie ou l’Amérique et son premier avion de ligne local décollera cette année, bien que la FAA ait trainé les pieds. C’est le premier fournisseur mondial de drones et le plus grand fabricant et exportateur d’avions de combat légers. Maintenant que son avion de combat, le WS-15, est en production, son J-20 va dépasser les nôtres. »

Ironiquement, l’auteur ajoute sur cette guerre commerciale aux dimensions modestes :

« Comme le dit Parag Khanna, Pékin doit se demander pourquoi le numéro 3 lancerait une guerre commerciale contre le numéro 1. Bien que nous soyons autosuffisants à bien des égards, nous sommes peut-être moins indispensables que nous ne l’imaginons. «L’Amérique d’abord» sonne bien, sauf quand cela signifie en fait « l’Amérique seule ».

Indicateurs sociaux ?

« Le GINI chinois, qui n’avait jamais atteint nos niveaux, est en train de chuter comme une pierre et l’extrême pauvreté disparaîtra l’année prochaine, lorsque tous les Chinois auront une maison, un emploi, beaucoup de nourriture, une éducation, des rues sûres, des soins de santé et de vieillesse (il y aura alors plus de toxicomanes, de suicides et d’exécutions, plus de personnes sans abri, pauvres, affamées et prisonnières en Amérique qu’en Chine). 500 000 000 de Chinois vivant en milieu urbain auront une valeur nette et un revenu disponible supérieurs à ceux des Américains moyens, leurs mères et leurs nourrissons seront moins susceptibles de mourir en couches, leurs enfants obtiendront leur diplôme d’études secondaires trois ans plus tôt que nos enfants ; et survivront. 98 % des Chinois listés comme « pauvres » sont déjà propriétaires de leur maison et Xi a programmé de ramener le coefficient GINI au-dessous de celui de la Finlande, d’ici 2021-2035. »

L’éducation est incomparable reflétant celle des quatre dragons qui nous impressionnaient tant au cours des lointaines années 80 : 

« Aucun pays n’a autant d’ingénieurs intelligents, bien formés et dévoués. Un quart des travailleurs en Science, Technologie et Mathématiques dans le monde sont des Chinois, une main-d’œuvre intellectuelle huit fois plus nombreuse, qui croît six fois plus vite et qui obtient son diplôme d’études secondaires trois ans plus tôt que chez nous. D’ici 2025, la Chine comptera plus de travailleurs qualifiés sur le plan technologique que l’ensemble des pays de l’OCDE – États-Unis, UE, Canada, Mexique, Australie, Israël, Japon, Corée, Nouvelle-Zélande et Turquie – réunis. »

Pierre d’achoppement, la sécurité, la fierté nationale :

« Faible criminalité, pas d’absurdités religieuses ou de violence islamique. Les entreprises peuvent investir en toute sécurité sans crainte de troubles religieux, de violence ou de vol qualifié.

La foi en l’avenir, le nationalisme, la croyance en une Chine meilleure. Les Chinois croient fermement en l’avenir et sacrifient volontiers temps et efforts pour la prochaine génération. Les Chinois ont le même sentiment que celui que nous avions dans les années 60, sauf que leurs salaires et leur richesse ont doublé chaque décennie depuis soixante-dix ans. »

A l’heure où l’occident bascule dans le techno-bolchévisme, la dystopie écologiste, le transgenre et le fascisme humanitaire, la Chine est démocrate…

« La Chine est la première  démocratie  au monde. Bien que cette affirmation mette en colère de nombreux Occidentaux, quel que soit le système de mesure utilisé, la Chine est une démocratie prospère et l’Amérique ne l’est pas, que ce soit sur le plan électoral, populaire, procédural, opérationnel, financier ou technologique. »

Roberts ajoute qu’elle saura même se défendre :

« L’armée chinoise  dispose de certains des  systèmes d’armes  les plus modernes au monde pour la moitié du coût de la défense américaine. Ses missiles les plus modernes surpassent les nôtres dans toutes les catégories grâce au couplage étroit entre leurs chimistes de pointe et les fabricants de propergols pour fusées. Les systèmes d’armes russes comblent toutes leurs lacunes. »

Cerise sur le gâteau : « 95 % des chinois soutiennent les politiques de leur gouvernement et la plupart sont prêts à se battre pour leur pays. »

L’indianiste Daniélou écrivit que les aryens occidentaux étaient de simples prédateurs. Le chaos des siècles passés l’aura montré. On verra la suite avec nos chinois…