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vendredi, 01 mai 2020

Contre-discours américain - Infodémie et guerre de l’information

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Contre-discours américain

Infodémie et guerre de l’information
 
par François-Bernard Huyghe
 
Ex: http://www.huyghe.fr

En France on instaure le Ministère de la Vérité ; aux USA, les agences gouvernementales et les think tanks lancent une opération contre la « désinformation chinoise

D’après la directrice du Global Engagement Center, dépendant du Département d’État, Lea Gabrielle (récemment venue de Fox News) : “le Kremlin poursuit ses tentatives de propager la désinformation, mettant en danger la santé mondiale en sapant les efforts des gouvernements, des agences et organisations de santé chargées de diffuser des informations précises sur le virus, comme l'Organisation mondiale de la santé.” (déclaration). Elle ajoute : ” En Chine, au cours de la crise, nous avons surveillé quelques pistes des narratifs. L’un est la désinformation malveillante destinée à blâmer faussement les États-Unis, accusés d’être à l'origine du coronavirus et le second, l'effort de la Chine pour transformer la crise en un événément mettant en évidence la suprématie du Parti communiste chinois dans la gestion de la crise sanitaire .”.

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Lea Gabrielle

Bref, les suspects habituels (accessoirement aussi l’Iran) profiteraient de la pandémie pour déstabiliser les États-Unis. On reconnaît un classique du counter-narrative (récit destinés à décrédibiliser celui de l’adversaire) ou de la contre-influence : nous disons la vérité, nos adversaires font une propagande internationale mensongère et subversive, nous les démasquons.

Pour comprendre (et sans remonter à la Guerre froide et à l’US Information Agency de 1953), un petit retour en arrière.

Le GEC est un héritage d’Obama : crée en 2011 le Center for Strategic Counterterrroism Communications pour coordonner l’action de déradicalisation ou de prévention de l’extrémisme violent (euphémisme poue jihadisme). Il est censé s’adresser à des publics étrangers (l’État n’ayant en principe pas le droit d’influencer politiquement des citoyens américains ni de collecter leus données personnelles).

En 2016, le CSCC devient le Global Engagement Center toujours dépendant du département d’’État. Sa mission reste de décourager les jeunes a priori musulmans de s’engager dans le djihad, de monter des partenariats avec des ONG ou des écoles, des leaders religieux, etc. Le GEC est censé aussi faire de l’analyse de données de l’étranger (façon sans doute pudique de dire celles collectées par la NSA ou le renseignement en général) pour mieux comprendre la propagande djihadiste et proposer un contre-discours. Il s’agit contre-influence surtout sur les réseaux sociaux, en somme.

Surprise : à la fin 2016, juste avant de quitter la Maison blanche, Obama, dans la foulée de la loi Portman-Murphy, rajoute aux compétence du GEC, la lutte contre la propagande ou les interférences étrangères (Corée, Chine, Russie). Histoire d’ennuyer Trump par un cadeau empoisonné. Dans une ambiance où l’on accuse le piratage et les « fakes » russes d’avoir altéré l’élection, tout le monde comprend qu’il s’agira surtout de faire de la contre-propagande anti-russe (vertueusement baptisée « fact-based narrative »).

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À Washington les médias, les think tanks et les agences gouvernementales sont de plus ne plus préoccupées de l’influence russe et chinoise (et dans une moindre mesure iranienne après quelques campagnes en ligne). Elles dénoncent une propagande « classique » (avec des médias comme Russia Today), plus du hacking pur (vol de données, sabotage) venant d’internautes de l’est, plus des interférences dans le Brexit et l’élection de Trump (via des réseaux d’influence et mouvements amis), plus des manipulations via les réseaux sociaux (théories complotistes, fake news, images truquées, propos extrémistes anti-système, discours dits de haine). Bref une guerre de l’information tous azimuts où Poutine coche toutes les cases

Washington théorise même une supposée ère de la post-vérité, où les masses (celles qui votent Brexit ou Trump, en tout cas) deviendraient indifférentes aux faits et n’écouteraient que leurs passions. Et seraient vulnérables à l’action des réseaux d’influence russe « en guerre avec la réalité », et bientôt chinois avec la pandémie.

L’idée constante est que les puissances hostiles cherchent, non seulement à décrédibiliser les gouvernements libéraux et à soutenir leurs adversaires illibéraux, mais aussi à saboter toute confiance dans l’information et la démocratie en général (quitte à adresser des messages contradictoires à des partis opposés). Ainsi, on soupçonnera Moscou, en début de campagne, de soutenir à la fois Trump et Sanders pour créer un maximum de chaos, de façon presque nihiliste. Et maintenant, c’est l’action subversive de la Chine qui fait peur.

Si les gens ne votent pas bien, c’est parce que Moscou répand de fausses nouvelles et manipule des réseaux (une thèse de la puissance persuasive du mensonge que même MacCarthy n’osait pas soutenir de façon aussi primaire dans les années 50). Si l’opinion internationale (en Italie, par exemple) croit que la Chine a été efficace, et pas l’UE ou les États-Unis, c’est parce qu’il y a eu manipulation. C.Q.F.D.

D’après la loi, le GEC doit avancer des « fact-based narratives that support United States allies and interests », i.e. être« véridique » et pro-U.S.A. (ce qui est présumé nécessairement compatible)< On sait bien qu’en matière d’influence, ce que je dis est la vérité, ce que dit l’autre est de la désinformation. Ce que je pense est réaliste, ce qu’il pense est de l’idéologie, etc.

D’où le prétention d’opposer un discours « scientifique ». Mais est-il si facile d’opposer des faits scientifiques à l’infodémie ? Surtout s’il est questions de probabilités, de causes difficiles à reconstituer, des anticipations...

Le discours scientifique en question

a) évolue très rapidement voire se contredit sur l’origine, la gravité, les solutions, les facteurs aggravant de la pandémie (y compris par des déclarations successives et contradictoires de l’O.M.S. pourtant à la pointe de la lutte contre l’infodémie.

b) les experts se contredisent sur des sujets comme la chloroquine ou le code génétique du virus. Et pas les moindres (Raoult, Montagnier).

Il y a quelques semaines dire que le virus provenait du laboratoire P4 de Wuhan vous faisait apparaître comme un complotiste extrémiste Aujourd’hui, si vous proclamez que le Cov-19 a peut-être fuité du laboratoire pourtant hyper-sécurisé et qu’il n’est peut-être pas initialement véhiculé par les chauve-souris ou les pangolins, vous n’êtes plus considéré comme un fou ou un agent d’influence de l’étranger.

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Le laboratoire P4 à Wuhan

Ceci vaut pour l’OMS une organisation soumise à des informations changeantes et contradictoires mais qui a lancé une campagne contre la désinformation sanitaire. Par ailleurs l’OMS est elle-même soupçonnée d’être sous influence chinoise et de filtrer très diplomatiquement certaines informations qui pourraient gêner Pékin.

Les grands du Net et les plateformes ont réagi.

YouTube s’engage à supprimer les vidéos qui accusent le déploiement de la 5G d’avoir provoqué l’épidémie de coronavirus p.e;Suite à l’incendie de plusieurs antennes 5G au Royaume-Uni, Google, maison mère de YouTube, met en place de nouvelles mesures contre les fake news qui s’ajoutent à une longue liste. Suivant The Verge, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Reddit, Twitter et YouTube déclarent lutter contre les fakes (théories douteuses, remèdes imaginaires, coupables inventés, faits inventés).

Cela confirme une tendance lourde : la panique des élites (thèmes obsessifs : faux, complotisme et discours de haine) incite les GAFAM, - moitié par conviction, moitié pour soigner leur image - à suveiller les contenus douteux, soit pour les retirer et supprimer les faux comptes, soit pour les signaler comme faux et manipulatoires. On a ainsi délégué à des acteurs techniques un pouvoir considérable du point de vue des libertés publiques : dire ce qui atteindra notre cerveau ou pas.

Parmi les nombreuses controverses, la question de l’origine du virus est cruciale. Les sources chinoises ont évoqué l’hypothèse d'une contamination initiale par des militaires américains lors d’une compétition sportive. Globalement, la ligne de défense chinoise est : le virus est d’origine naturelle, pas forcément chinoise, en tout cas, il n’a pas fuité de notre laboratoire de Wu Han. Ainsi, l’ambassade de Chine - et c’est nouveau - fait du « debunking » en dénonçant toute les fakes et légences (forcément sinophobes) sur le virus. Effet de miroir ou réponse du berger à la bergère : pour Pékin, les désinformateurs sont occidentaux.

Il y a une cohérence du « narratif » chinois : ce pays, après de toutes petites confusions au début, a dit la vérité, agi efficacement, bien plus efficacement que les Occidentaux, apporté son aide à des pays par la « Route sanitaire de la Soie » et en somme le modèle chinois serait excellent, universel et exportable.

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Antenne médicale chinoise en Italie

C’est donc une guerre de l’information où chacun traite l’autre de falsificateur et le rend responsable, sinon du déclenchement, du moins de la propagation de l’épidémie. Avec comme point d’horizon le lendemain de la crise (le « jour d’après ») : qui gagnera l’hégémonie géopolitique et fera triompher son soft power.

L’ambassadeur de Chine a été convoqué par notre ministre des Affaires étrangères qui s’inquiète de cette volonté des représentations diplomatiques chinoises d’intervenir dans le débat à travers les médias et réseaux sociaux étrangers. Abonnez vous, par exemple, au compte Twitter de l’ambassade de Chine et vous constaterez un activisme (et très nouveau) pour contre la désinformation anti-chinoise et soncontre-discours structuré.

De fait, l'influence chinoise passe par

⁃ sa diplomatie et sa communication publique

⁃ ses médias internationaux

⁃ des réseaux et relais dont sa présence dans les organisations internationales

⁃ ses actions spectaculaires comme l’aide médicale à l’étranger et la fourniture de matériel

⁃ une sinosphère en ligne (que l'on commence à comparer aux trolls russes).

Au final, difficile de distinguer une « opinion » d’un message ou élément de langage d’État. Si l’on peut présumer qu’un diplomate reprend la version officielle de son pays, sur les réseaux sociaux, on peut seulement présumer que telle communauté en ligne est dirigée secrètement par un gouvernement ou encouragée.

La méthode américaine - discréditer toute critique comme action concertée et finalisée - rapelle un vieux sophisme ad consequentiam : si ce que vous dites était vrai, les conséquences seraient mauvaises, donc c’est faux).

Est-ce suffisant ? Il va falloir changer de cible principale et comprendre les règles d’un jeu d’influence qui commence à peine.

Un futur char de combat allemand-français?

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Un futur char de combat allemand-français?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

L'Allemagne et la France ont signé deux accords pour lancer le développement en commun d'un nouveau char de combat, dit système de combat terrestre (Main Ground Combat System) destiné à remplacer dans les années 2030 les chars Leopard 2 allemands et Leclerc français.

Le projet sera conduit sous un leadership allemand. Il associera comme partenaires principaux les trois entreprises Rheinmetall, KMW et Nexter qui formeront une coentreprise. Rappelons que Nexter S.A. est un groupe industriel de l'armement appartenant à l'État français. Il fabrique du matériel militaire pour le combat terrestre, aéroterrestre, aéronaval et naval. Il est issu de différentes entités du groupe GIAT industries qui en devient la holding de tête.

Le ministère de la Défense allemand vient d'annoncer mardi la signature de deux accords par les deux partenaires : un accord-cadre (framework agreement) suivi d'un accord de mise en œuvre (implementing agreement). Ce dernier permettra de passer un contrat pour une étude de définition de l'architecture du futur système. Cette commande est un préalable au développement de démonstrateurs technologiques, qui serviront à évaluer le MGCS, selon les besoins et exigences allemandes et françaises,

Les coûts de développements encore mal précisés sont estimés aujourd'hui à un minimum de 1,5 milliard d'euros pour parvenir aux phases de réalisation et d'industrialisation à partir de 2028. Ceci ne comprend évidemment pas les coûts de fabrication. 

Le marché européen potentiel serait de 100 Milliards d'euro. Les industriels visent également de nombreuses commandes à l'exportation. L'enjeu est donc majeur pour eux. Le MGCS servira aussi de plate forme pour divers types d'engins blindés plus polyvalents. Il s'agit du concept dit multi-plateformes associant des systèmes sous pilotage humain et d'autres complètement automatisés.

Du côté allemand, on considère que ce programme devrait compenser l'appel de l'Allemagne au F-18 américain pour renouveler sa flotte de Tornado, au lieu de s'adresser au français Dassault qui pouvait fournir des Rafales de nouvelle génération considérés comme bien plus performants.

Est-ce à dire que le projet d'une Défense européenne franco-allemande qui échapperait au contrôle du Pentagone pourrait ainsi se préciser ? Paris l'espère mais Berlin, malgré l'accord de principe donné sur ce sujet par la chancelière Merkel à Emmanuel Macron, reste, semble-t-il encore, très réticent.

Note 

En attendant 2040 et l'entrée en service de MGCS, KMW et Nexter (KNDS) continuent de préparer l'European Main Battle Tank (EMBT), résultant de l'union entre un Leclerc et un Leopard 2 dévoilé en juin 2018 lors du dernier salon Eurosatory. A compter de 2025, l'EMBT pourrait devenir une solution intermédiaire pour les pays dont le remplacement des flottes ne pourra pas attendre vingt années de plus ou dont le budget s'avérerait trop serré pour acquérir le MGCS.

René Baert (1903-1945)

L’homme d’aujourd’hui, l’homme de chez nous, qui assiste au bouleversement économique de l’Europe, n’a pas encore compris la nécessité de réviser son vocabulaire. Il n’a pas encore changé d’habitat spirituel.

***

Reconnaître à la vie le seul droit de nous apporter le bien-être, demeure le fait des âmes sans noblesse. Considérer celle-ci sous l’angle de la « conscience malheureuse » n’est pas digne non plus de la pensée humaine.

Le malheur et la joie ne vont jamais l’un sans l’autre. L’homme doit tirer profit de ses expériences joyeuses autant que des épreuves moins clémentes.

Ne cherchons pas à atteindre le bonheur en ce monde ou dans l’autre. La seule joie est dans la lutte. Replions-nous quelquefois sur nous-même, interrogeons-nous le plus souvent possible, mais que ce soit pour mieux pouvoir bondir.

***

Elevons-nous au-dessus des misères quotidiennes. On nous promet un monde meilleur, une Europe nouvelle. Participons de tout notre être à ce renouveau. Et pour ce faire, vivons tout d’abord cette renaissance pour nous-même. Ne nous apitoyons pas sur le sort’ qui nous échoit. Sachons être contents de nous. Sachons adhérer. Ne boudons pas à la tâche. Le monde de demain a besoin de nous, de chacun d’entre nous.

***

Plaçons un peu plus haut nos ambitions de chaque jour. Soyons des héros dans nos travaux les plus obscurs. Plus que jamais ici, chez nous, dans notre pays, nous avons une mission sociale à remplir.

***

Commençons par redonner aux mots leur sens initial. Plus de place désormais pour la moindre équivoque. Nous ne fûmes que trop longtemps victimes des raffinements de langage. Je ne parle point ici de syntaxe, comme telle, mais de cette syntaxe tout au service de l’abêtissement de l’homme; celle qui appelle un chien un chat et une victoire une défaite.

***

Redevenons simples et dignes du nom que nous portons. Abandonnons les livres pour revenir aux hommes. Abandonnons la pensée pure et bénissons nos mains, car, suivant la belle expression de Denis de Rougemont, il urge qu’à nouveau nous pensions avec elles.

***

Comprenons la destinée des peuples héroïques et comprenons aussi que c’est l’« héroïsme » qui nous manqua le plus. Non pas celui qui consiste à tout sacrifier au devoir, car celui-là, notre peuple le possède à un degré extrême, mais l’autre, celui qui n’est à l’aise que dans l’ascension éternelle vers l’inaccessible, l’autre, qui combat non seulement pour sa patrie et pour son honneur, mais aussi pour soi-même et pour la joie de vivre.

***

Encore une fois, méfions-nous du verbe. Ne nous dressons pas en moralistes, conientons-nous d’être moraux. Donnons un caractère sacré à notre vie et cela jusque dans ses moindres manifestations. Que tout concoure à foire en sorte que nous nous dépassions. Mais tout d’abord, atteignons à nous-même. Et s’il faut que nous soyons seuls, que ce soit, selon la pensée de Novalis, avec tout ce que nous aimons.

L’humilité vraie ne consiste pas à se résigner devant la destinée, mais seulement à ne pas dépasser dans l’orgueil la mesure de ses propres moyens. Mille rôles sont possibles dans la dignité humaine. Que l’ambitieux connaisse ses possibilités et qu’il mette tout en œuvre pour atteindre au sommet de lui-même.

***

Hors la volonté d’accomplir, pas de salut.

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Le sort n’accable jamais personne. Nous n’avons que faire des thérapeutes. Seul l’exemple d’hommes vivants, qui ne se plaignent pas et qui point ne nous plaignent, doit nous suffire.

***

Vouloir grandir dans le seul bonheur, c’est tomber bientôt dans l’abîme des banalités quotidiennes. Il faut dire « oui » au malheur : il ne va jamais sans joie.

***

N’as-tu pas trop souvent remis en question tout ce que l’on t’enseigna dans la vie?

As-tu quelquefois mis en doute les « impératifs » des philosophes et des moralistes ?

Et, dans un ordre plus concret, as-tu contrôlé les sources de ceux qui, depuis trop longtemps, façonnèrent ton opinion sur les choses et sur les hommes?

Et tout ceci n’est qu’un commencement. Car, à quoi serviraient l’organisation et l’entente entre les hommes, à quoi serviraient le travail dans l’honneur, si, quelque jour, de nouveaux prophètes et de nouveaux héros ne devaient point naître. La lutte, sans cesse, doit entrer dans sa phase nouvelle, afin que nous approchions de l’homme lui-même et d’un monde où les lois et les valeurs seront qualitatives. Mais point cependant d’un monde qui serait un aboutissement définitif. car aboutir c’est renoncer et renoncer c’est mourir.

***

En cette veille de l’an, où nous au vivons encore, je souhaite que nous méditations cette phrase, par laquelle Nietzsche ouvre son « Saint-Janvier », elle nous aidera, peut-être à préparer notre épreuve du feu :
« Je vis encore, je pense encore : il faut encore que je vive, car il faut encore que je pense»

(Meditation de janvier)

Dépolitisez-vous !

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Dépolitisez-vous !

par Tibet Dikmen

Dans ces temps modernes, chaque aspect fondamental de l’humanité (et même plus) a été politisé. La politisation de ces valeurs fondamentales de la vie les a inévitablement menées à être revendiquées par des factions différentes en concurrence dans l’arène politique. La stagnation causée par ces « revendications » a rendu impossible d’apporter des solutions concrètes à des questions qui auparavant n’étaient même pas supposées être des questions. Comme tout sujet qui est politisé stagne, des valeurs importantes et authentiques sont délibérément politisées afin que leur destruction puisse être effectuée plus rapidement : justice, liberté économique, environnement et écologie, tradition et religion (ou ce qui est reste), famille et genre, planification urbaine et architecture, etc.

N’oublions pas non plus que, quelle que soit la faction qui réussit à devenir majoritaire, se faire « élire démocratiquement » et gagner des sièges, se qualifier officiellement avec des termes comme « gauche, centre, droite », ou attirer d’une façon ou d’une autre l’attention des médias, c’est se mettre directement ou indirectement au service du coté obscur.

La droite et la gauche appartiennent toutes deux au même dragon.

La politique, dans son concept moderne, est le dragon que combat l’Archange Saint-Michel, et elle est donc une menace pour la Vie.

Les humains sont des créatures biologiques, et font donc partie du Tout naturel.

Les concepts et les vertus corrompues qui nous sont imposés par des « gouvernements démocratiques » autoproclamés, comme l’égalité, les droits de l’homme, la liberté et d’autres choses, sont dans leur essence opposés à l’ordre naturel de l’Univers. Cela a entraîné une quantification graduelle et d’une certaine manière « inconsciente » des aspects qualitatifs de nos vies.

Il est toujours plus facile de supprimer des nombres que de supprimer des concepts abstraits et métaphysiques profondément enracinés. La nature destructrice de la démocratie peut aussi être vue en-dehors de nous et autour de nous, ses vertus modernes corrompues sont non seulement des ennemies de l’humanité mais aussi de toutes les choses vivantes sur cette planète. D’un point de vue objectif, les humains sont ceux qui ont le moins souffert de cette décadence. Cependant, cette illusion est seulement temporaire ; celui qui coupe la branche sur laquelle il est assis ne comprendra ses erreurs que lorsqu’il atteindra son but ultime.

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Pour « chevaucher le tigre » et survivre à l’effondrement civilisationnel et culturel, certains penseurs traditionalistes défendent une position « apolitique passive ». Cette position repose sur la perception que tôt ou tard ces hérétiques modernes s’anéantiront eux-mêmes en se noyant dans leur propre décadence. Cependant, même s’ils l’ont oublié, ceux-ci sont des êtres biologiques et sont directement liés au tout. Même s’ils sont cancéreux, ils font partie de l’organisme. Cela signifie que quand le moment de l’auto-anéantissement viendra, ils anéantiront la terre avec eux. Cela peut être comparé à un phénomène très moderne : l’auteur d’un attentat-suicide meurt avec la bombe qui explose. En prenant les vies de ceux qui sont autour de lui, et en endommageant l’environnement aussi. Il est inutile que j’insiste sur les conséquences que 7,5 milliards d’humains inconscients causeront sur cette planète fatiguée. Ce comportement est facilement prévisible et on peut déjà en voir des indications aujourd’hui. Avec l’apparition de cette pandémie « sujette à débat », certains individus ont tenté de contaminer les gens en crachant et en léchant des infrastructures publiques (un grand nombre de tels cas a été rapporté en Belgique, aux USA et en Chine). Cela pourrait être le résultat d’une mentalité individualiste défectueuse : « Si je meurs, tout le monde doit mourir avec moi ».

Pour empêcher cet effondrement mental mondial, un « apolitisme actif » est nécessaire.

Les hommes idéalistes doivent oublier leurs anciennes rivalités et gagner plus de conscience et d’unité.

Toutes les institutions, tous les concepts et autorités politiques ainsi que les établissements économiques devraient être boycottés. Tout ce qui est un résultat de la modernité devrait être boycotté, cela peut signifier jeter sa télévision par la fenêtre ou refuser de conduire une voiture. Tout l’espace-temps dans lequel nous sommes actuellement emprisonnés devrait être nié. Cela entraînera non seulement la reconnexion individuelle avec l’infini, mais détachera aussi l’individu de la mentalité d’« esclave volontaire » et lui donnera la conscience nécessaire pour la combattre. Les idéaux et les valeurs connectés avec l’infini sont les seules armes vraiment efficaces que nous pouvons utiliser.

Quant à l’ordre sociétal, une dépopulation et une décroissance forcées doivent être encouragées. Cela aidera directement ou indirectement la planète à guérir des profondes blessures que les humains modernes lui ont infligées avec leurs désirs hédonistes toujours croissants.

Certaines parties de la population mondiale placées face à cette « guérison forcée de la terre » prendront finalement conscience de leur « inutilité » et comprendront qu’ils prennent trop d’espace. Une grande majorité des « inutiles » devront se sacrifier pour le bien de « l’Univers,  la Nature et le Tout ».

Ceux qui sont trop égoïstes et qui ont trop peur de la mort se hâteront de tenter de se rendre utiles, certains réussiront à se trouver des talents cachés (qui ne pouvaient pas s’exprimer à cause du style de vie lobotomisant moderne), et certains qui n’y parviendront pas devront accepter la mort. Pour ceux qui répondent aux conditions naturelles pour rester en vie, ils devront rendre ce qui a été pris par la force. Notre devoir en tant que créatures honorables est de demander pardon et de reconstruire. Mais cette fois-ci ce ne sera pas pour la quantité ou le nombre, car la Vérité ne se préoccupe pas de concepts aussi réducteurs.

L’humanité doit prendre conscience de sa place dans l’ordre naturel le plus tôt possible et réapprendre la décence et l’humilité. Sinon, la ruine surviendra.

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Une planète de déchets

L’hédonisme autodestructeur n’est pas aussi moderne que nous pouvons le penser. Il est le résultat de notre « ego » depuis l’aube de l’humanité. Cependant, les proportions qu’il a prises dans les temps actuels sont le résultat d’un « idéal éclairé » dont le monde est si fier : l’individualisme. Le fait de diviser un organisme en entités séparées, chacune pensant que le monde tourne autour d’elle, et de nourrir de force leur « ego » comme des poulets emplis d’eau, a entraîné un siècle entier de dégénérescence.

C’est un agenda de « séparatisme » très bien programmé, séparant d’abord l’humanité du Tout et ensuite d’elle-même. Pour maintenir cette inconscience sur le long terme, les pulsions animales ont été fortement stimulées et gardées en vie afin de paralyser l’esprit. De plus, les désirs creux incessants et le comportement réducteur ont été encouragés avec succès à l’aide de la technologie. Cela prouve aussi que le progrès technologique, qui est un résultat du progrès démocratique, est aussi un ennemi de l’existence dès qu’il atteint son but ultime. Nourrir une population aussi énorme avec de telles atrocités n’est pas une tâche facile, et une grande proportion de la « vie » a donc été compromise pour satisfaire la demande.

D’innombrables sites industriels et de production de masse présents partout exploitent continuellement la planète (comment une chose à l’intérieur d’un emballage plastique avec un code-barres peut-elle être appelée nourriture ?). Un enfant exploitant sa mère pour nourrir son hédonisme doit être la plus grande hérésie de notre époque.

Les actions nécessaires qui doivent être entreprises pour stopper cela, comme nous l’avons dit plus haut, mettront fin à cette gloutonnerie et à cette surexploitation excessives. Cependant, un énorme tas de déchets de béton à coté de la dévastation chimique et biologique restera.

Que faire des gratte-ciels vides, des grossiers blocs de béton, des innombrables quantités de déchets et de cadavres ?

jeudi, 30 avril 2020

Attali ou Confucius !

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Attali ou Confucius !

par Bruno Guige

via Facebbok

Il va tout de même falloir se demander pourquoi les pays d'Asie, dans l'ensemble, font face à la pandémie avec davantage d'efficacité que les pays occidentaux. Les raisons en sont politiques, bien sûr, les États socialistes comme la Chine et le Vietnam étant de loin ceux qui s'en sortent le mieux. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils ont pris la mesure du phénomène avant les autres, et que l'État a refusé d'arbitrer entre sauver des vies et sauver des points de croissance, tandis que les pays capitalistes prônent l'immunité collective, c'est-à-dire l'euthanasie des faibles et des vieux, comme l'a avoué le vice-gouverneur du Texas, véritable génie politique qui s'est fait le porte-parole du malthusianisme néolibéral et le digne héritier spirituel de Jacques Attali, chantre de l'euthanasie des anciens et de la société sans retraite. Au moins c'est clair.

Mais la politique n'explique pas tout, du moins en Asie, et c'est ce que montre le débat sur le port du masque. Ce qui est fascinant, en effet, c'est sa dimension anthropologique. Car cet ustensile, comme on le sait, n'a aucun intérêt immédiat pour l'individu qui le porte. Il ne sert pas à se protéger, mais à protéger les autres. C'est pourquoi on l'utilise depuis longtemps dans les pays de tradition confucéenne. En Chine, au Vietnam, et dans les pays d'Asie marqués par cette conception éthique vieille de 2500 ans, la collectivité prime sur l'individu. Ou plutôt, l'individu n'existe que comme produit social. Comme dit le philosophe chinois Zhao Tingyang, "la coexistence précède l'existence". L' être n'est pas substance mais relation.

J'entends déjà les cris d'horreur des individualistes forcenés, mais ce n'est pas parce qu'ils croient à des chimères que le réel va se plier à leurs désirs. Car si l'individu se croit libre, il n'existe en réalité que comme tissu de relations sociales, la qualité de son existence individuelle dépendant de la qualité de ses relations sociales et de rien d'autre. Marx l'avait d'ailleurs remarquablement mis en lumière, mais on ne va quand même pas demander aux bobos parisiens qui croient accomplir un acte révolutionnaire en bravant l'interdiction de sortir de chez soi pour danser sur Dalida de lire Marx. C'est peine perdue.

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Le dernier aspect de la question, et peut-être le plus important, c'est la dimension rituelle du port du masque, comme illustration de ce dont les sociétés asiatiques sont capables, et dont nous sommes, nous, incapables. Un rite, dans l'éthique confucéenne, n'est pas un geste purement formel que l'on accomplit par une sorte de soumission aveugle à des règles surannées. "Les rites, dit Confucius, c'est ce qui met de l'ordre dans ce qu'on fait". La ritualisation de la vie sociale a pour vertu de discipliner les comportements en regard du bien commun, elle éduque, oriente et civilise. Ce n'est pas un hasard, non plus, si les rites s'ordonnent à cette conception fondamentale de la société chinoise comme élargissement de la famille, noyau et paradigme de toutes les relations inter-humaines, et si de cette conception le culte des ancêtres est la source vive, celle qui relie entre elles, d'un fil invisible, les générations successives.

Qu'il s'agisse du culte des ancêtres, des liturgies funéraires, des fêtes familiales, sociales ou patriotiques, la forme des rites est inculquée aux individus pour les mettre en capacité de remplir leurs obligations. Le ritualisme repose sur cette idée, très profonde, que la bonne conduite ne peut venir que de pratiques répétées. Comme le respect dû aux anciens, dont il est la conséquence logique puisqu'il s'agit de protéger nos aînés, le port du masque fait partie de ces rituels sociaux qui signalent une collectivité responsable. Les sociétés asiatiques ont fait ce choix depuis longtemps. A nous de faire les nôtres, en nous demandant si nous voulons une société qui euthanasie les anciens ou une société qui les honore. C'est Attali ou Confucius.

¿RUSIA Y CHINA COMO ‘ALTERNATIVAS’?

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¿RUSIA Y CHINA COMO ‘ALTERNATIVAS’?

Hemos de ser conscientes que el enemigo actual es el poder del dinero y los procesos que apoya, como por ejemplo la globalización o el endeudamiento que anula a los Estados. Este enemigo esencial es apátrida, pero sin duda tiene dos centros actuales esenciales: Israel y USA.

En el caso de USA estamos solo ante un país parasitado, no es USA el problema sino el parásito que lo domina, la finanza y las multinacionales de los medios de información, cine, Tv, internet, etc… que ahora están allí centrados, usando su poder militar y económico como marioneta de sus presiones a los demás países. Parásitos que en realidad no trabajan en favor de USA sino de sus intereses. Israel si es un medio directo de poder de la finanza, no es su ‘cabeza’ sino un refugio y brazo armado.

Ante esta situación actual Europa, si desea liberarse del poder del parásito financiero, sabe que deberá enfrentarse al poder USA manejado por los magnates financieros. Así que solo es pensable (y ya por ahora es muy optimista creer en esa posibilidad) una liberación de Europa con la ayuda de aliados poderosos militarmente, capaces de rechazar las presiones USA-Israel tanto económicas como militares.

Por supuesto otra posibilidad, aún más remota, aunque mucho más agradable, sería que una reacción interna del pueblo americano logarse liberar primero a USA del parásito. Dejemos eso para las utopías.

En Europa es evidente que la única opción es una alianza Euro-Rusa, cuyo poder conjunto militar, tecnológico y económico haría ineficaz cualquier presión USA.

Si además hubiera un eje Ruso-Chino, el conjunto sería totalmente capaz de anular los planes de la finanza y su marioneta USA.

Ahora bien, todo esto, que no es ningún secreto puesto que muchos pensadores lo han indicado, choca con muchos problemas, pero además tiene un tema que se comenta muy poco y sobre el que no se quiere incidir. Vamos a centrarnos pues en el motivo de muchas reticencias a la alianza con Rusia.

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RUSIA O LA URSS

Todos los rusófilos se olvidan que en los antiguos países ‘satélites’ de la URSS hay una reticencia clara hacia Rusia mientras no renuncie a volver a ser la URSS, o sea mientras no denuncie Rusia a la URSS como una tiranía, como algo que no era Rusia, que solo era una marioneta del comunismo soviético, no Rusia.

Cuando en los países bálticos de recuerdan de las Waffen SS o en Polonia se habla de Katyn, cuando en Hungría repugnan de la entrada de los tanques de la URSS, etc. Rusia debería aplaudir, no sentirse culpable sino unirse a esos pueblos que sufrieron, como los rusos, la tiranía soviética durante 50 años.

Pero no es así, Rusia aún no ha logrado desprenderse de la sombra de la URSS, y por ello no solo inspira miedo y repudio, en los países del Este europeos, sino que ni siquiera inspira confianza en los países del Oeste europeo.

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CHINA O MAO

Algo similar pasa con China, entre los países de su entorno que sufrieron la brutalidad de Mao.

La India, Taiwán, Corea del Sur... todos ellos atacados por Mao, y luego el recuerdo del Tíbet.

Mientras China siga usando la imagen de Mao en sus billetes de banco, en fotos en sus calles, mientras no logre separar esa China brutal maoísta de la China eterna, sus vecinos no tendrán mucha confianza en ella.

En China el problema no es el Partido Comunista, que total ya no es realmente comunista más que en las formas externas, sino su incapacidad para condenar con fuerza y decisión al maoísmo, reconociendo sus crímenes. No solo eliminando toda alabanza al maoísmo sino condenándolo públicamente.

Los habitantes de Hong Kong no temen a China sino al maoísmo, a volver a soportar revoluciones culturales salvajes, crímenes y torturas.

Una Europa alternativa necesita a Rusia, pero no a la sombra de la URSS.

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MENTIRAS EN LA INFORMACION: ‘FAKE NEWS’

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MENTIRAS EN LA INFORMACION: ‘FAKE NEWS’

La prensa acusa a internet de difundir muchas noticias falsas (Fake News), como medicamentos inútiles o incluso peligrosos, consejos o noticias sin base, etc.  cosa bien cierta, pero la propia prensa no hace más que mentir cada día.

Sería inútil y larguísimo tratar de citar todas las mentiras de la prensa y Tv de una sola semana, pues es casi el 50% de lo que publican, así que solo quiero tratar cuatro temas mínimos que afectan a los acontecimientos sobre el virus y sus consecuencias, solo porque son significativos de cómo se ocultan las cosas en los medios de información.

1- Hay mentiras, grandes mentiras y estadísticas (que son ya enormes mentiras).

En la prensa salía continuamente la idea de que USA había ya igualado el número de fallecidos a España por el virus, y así acusaban a Trump de sus errores. Era como tratar de exponer que el gobierno de España lo hacía mejor que el de USA.

No es que el gobierno de USA lo haga bien, pero es infame hablar de fallecidos en general y no en tanto por ciento de la población. USA tiene una población de unas 6 o 7 veces mayor que España. China unas 32 veces más que España.

Por tanto España ha tenido muchísimo más fallecidos que la China y muchos más, a la fecha en que se deban esas noticias, que en USA, respecto a la población.

Jamás se dio una cifra comparativa teniendo en cuenta la población, pues España ha sido uno de los países con más afectación en el mundo (junto a Italia).

Este tipo de mentiras es muy normal. Se habla de que China tiene un enorme PIB, de 12 billones de dólares. Pero si se hablase por habitante, China es una país pobre de PIB por habitante. España con 1,3 billones de PIB, pero con 32 veces menos de habitantes, es mucho más rica.

Para colmo lo importante es el PIB medio por habitante, y aún más el grado de bienestar medio de los habitantes.

2- La propuesta española e italiana de emitir Euro Bonos, o sea mutualizar la emisión de deuda, para combatir la crisis actual económica provocada por el virus.

Toda la prensa española insultaba de insolidarios, egoístas, casi tiranos, a los países como Holanda, Alemania, etc. que se niegan a esta solución.

Nunca se explicaba las razones y que significa mutualizar deuda, los eurobonos propuestos (y no aceptados).

La Ministra de Exteriores y la de Economía tienen la desvergüenza de declarar que: “La emisión de deuda conjunta con una garantía solidaria es el paso lógico…” o sea, que pretenden que el endeudamiento español sea garantizado por los demás países de la UE, sin control alguno establecido.

0oicw-002.jpgEs el cuento de la hormiga y la cigarra. Cuando países que durante años han logrado ir reduciendo su deuda a un 45 a 50% del PIB, a base de controlar sus gastos y sus ingresos, mientras en España o Italia lo aumentaban al 100 y 140% del PIB, sin control alguno, no parece muy lógico esperar que las hormigas asuman ahora la futura deuda de España o Italia sin normas que eviten que se siga malgastando y aumentando la deuda sin control. Porque no parece que el actual gobierno de España esté por establecer claramente y oficialmente medidas que reduzcan en el futuro el endeudamiento, que es lo que exigen los demás países para mutualizar la deuda.

3- El aumento exponencial de la deuda que va a traer la crisis económica actual.

Es absolutamente lógico que en un momento de crisis se endeude el Estado, como lo haría cualquier empresa. No se trata pues de evitar o negarse a endeudarse, al contrario, hay que hacerlo para evitar el caos y la miseria de la gente.

Se plantea que el BCE con la UE permitan emitir 1.100.000 millones de euros en deuda pública de los países. Unos 125.000 millones para España, eso dice Guindos desde la vicepresidencia del BCE. Vale.

Nadie declara que problemas planteará este aumento de endeudamiento. Incluso Guindos al ser preguntado por ello, declaró: “los niveles de deuda son sostenibles, y cuando pase esta crisis las condiciones económicas volverán a la normalidad”.

O sea un 100% del PIB en deuda es ‘normal’. Pues ¿por qué no pasamos al 300% de deuda?, si es normal un 100% y no explica que pueda ser un problema, pues aumentemos lo que nos dé la gana la deuda.

Y si resulta que si hay problema, si cree que luego habrá que bajar la deuda, entonces debería declararse y concretarse de qué forma se va a reducir esa inmensidad de deuda nueva.

La idea de que endeudarse no es problema, está muy generalizada y es totalmente falsa en las condiciones actuales.

Nunca es problema aumentar la deuda si hay un plan de reducirla luego, ya sea con ahorro posterior, ya sea mediante las ganancias al Estado de lo efectuado con esa deuda (eliminar paro, generar impuestos o ganancias nuevas…).

Pero endeudarse sin un plan de reducción posterior es una barbaridad. Y actualmente el endeudamiento infinito actual es un cadena que ata a los Estados a la finanza de forma absoluta. Cualquier Estado que quiera enfrentarse a la finanza de la UE está atado por la deuda en euros. Grecia lo supo muy bien cuando lo intentó.

Nunca se ha hablado claramente y públicamente al pueblo del endeudamiento, su esclavitud y los condicionantes que tiene.

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4- Los intereses de la emisión de deuda a cero.

Otro tema es la idea de generar dinero a cero intereses por el Banco Central, aunque hoy en BCE ya no depende de los Estados de forma tan directa.

La idea es absolutamente correcta, es dinero contable y puede emitirse a cero de intereses.

Veamos algunas mentiras sobre este tema: La más jocosa se ha producido cuando el Presidente español Sánchez declaró que iba a recibir de la UE unos miles de millones de euros sin intereses para conceder préstamos a empresas y autónomos que los pidieran por causa de su parada de trabajo por el confinamiento actual.

La realidad es bien distinta: El Estado español recibe el dinero del BCE a cero, pero lo que hace es ‘avalar’ (no prestar directamente) el 80% de los préstamos que los necesitados pidan a los Bancos. Y el Banco prestará a quien corresponda a un interés ‘razonable’ y con las condiciones que considere. O sea, del cero se pasa a un 3%, por ejemplo.

Iglesias y su ‘Podemos’ pide una Banca estatal, pero Bankia es estatal y funciona como un banco privado. Y el gobierno actual no ha indicado que Bankia prestará (como Estado) directamente casi al 0% ese dinero que recibe el Estado al 0%.

Nadie es informado de por qué el BCE ha bajado los intereses al casi 0%. No es por un tema de lógica, sino porque si pusiera los intereses más altos, varios Estados de la UE quebrarían, no podrían pagar los intereses de la deuda pública.

mentiorasmediaticas.jpgEn cuanto a la idea de que los inversores privados pongan su dinero en empresas (con acciones u obligaciones, bonos, deuda pública, etc.) al 0% es una utopía típica. Incluso aunque la inflación fuera del 0% (que no lo es) ningún inversor privado va a poner dinero en una empresa sin intereses, de forma que si la empresa fracasa pierda todo lo invertido, y si tiene beneficios no cobre nada el inversor. El riesgo del inversor debe tener una recompensa.

5- Por último me permito, como una broma, una referencia a la locura igualitaria.

Hace un tiempo unas locas feministas proponían que la igualdad de la mujer con el hombre pasaba necesariamente por lograr que el hombre pueda quedar embarazado y parir hijos, y que la ciencia debe trabajar en este sentido.

Cuando rebuznaron de esta forma, algunas dirigentes políticas progresistas aplaudieron la idea y auguraron que con el tiempo se iba a lograr esta igualdad. Forzar a la Naturaleza a ser igualitaria.

Hace poco salió en la prensa una de esas noticias que cualquiera sabe si es cierta o no, según la cual el coronavirus actual afecta mucho más a los hombres que a las mujeres.

La Ministra de Igualdad, que es una especie de florero para hacer políticamente correcto al gobierno, no se levantó indignada para pedir condenar al virus ese de discriminador de género, y reclamar a la ciencia que modifique el virus para hacerlo igualitario. Una lástima.

 

Vers une forme de tribalisme survivaliste ?

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Vers une forme de tribalisme survivaliste ?

John Robb

41MapSY90sL._SX316_BO1,204,203,200_.jpgCeci pourrait être utile pour les gens qui réfléchissent aux moyens de survivre dans les temps qui viennent.

Comment fabriquer une communauté forte qui protège, défend et favorise les intérêts de ses membres ? Il faut construire une tribu. L’organisation tribale est le plus résistant de tous les types organisationnels, et elle a été la forme dominante pendant 99,99% de l’histoire humaine. L’aspect le plus important de l’organisation tribale est qu’elle est le cafard organisationnel de l’histoire humaine. Elle a prouvé qu’elle peut soutenir l’agression de l’environnement le plus dur. Effondrement mondial ? Pas de problème.

Si vous êtes comme la plupart des gens dans le « monde développé », vous n’avez aucune expérience d’une vraie organisation tribale. Les organisations tribales ont été écrasées durant les deux derniers siècles, du fait des pressions de la part de l’Etat-nation qui les voyait comme des rivaux et de la part du marché qui les voyait comme des obstacles. Tout ce que nous avons aujourd’hui, c’est une famille nucléaire modérément forte (affaiblie par l’économie moderne qui impose des diasporas familiales), une famille élargie faible, une vague collection d’amis (un cercle social), une affiliation professionnelle fragile, et une relation tangentielle avec un Etat-nation lointain. Pour beaucoup d’entre nous, cela se révèle insuffisant comme moyen de soutenir les pressions de l’environnement moderne chaotique et dur (pour les pauvres en particulier).

La solution à ce problème est de construire une tribu. Un groupe de gens qui sont loyaux envers vous, et envers qui vous êtes loyal en retour. Bref, le besoin d’une loyauté primaire envers un groupe qui se soucie vraiment de votre survie et de votre succès futur.

Donc comment construire une tribu ? Une tribu forte, dans cet environnement postindustriel, ne se bâtit pas du haut vers le bas. Au contraire, elle se bâtit organiquement du bas vers le haut. Une tribu simple commence par le fait de cimenter des liens avec votre famille élargie, un lien du sang. La seconde étape est d’étendre ce réseau pour inclure d’autres familles et des individus méritants. Une partie-clé de cela est de construire une parenté fictive, un sens du lien qui conduit à la création d’une loyauté envers le groupe. Cette parenté se construit (voir l’article de Ronfeldt pour plus de détails là-dessus) de cette manière :

- Raconter des histoires. Des histoires partagées et des récits historiques.

- Rites de passage. Rituels d’entrée dans la communauté. Le statut de membre doit se mériter, pas être donné selon le lieu géographique de naissance ou de résidence.

- Obligations. Règles de conduite et d’honneur. La punition ultime étant l’expulsion.

- Organisation égalitaire et souvent sans chef. Le partage est hautement apprécié.

- Savoir-faire multiples. Organisation segmentaire (beaucoup de chômage parmi les parties).

- Loyauté partagée. La tribu protège les membres et les membres protègent la tribu. Si cela n’est pas mis en œuvre, vous n’avez pas une tribu, mais un club de Kiwanis.

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Le développement d’une parenté fictive sera probablement la clé pour le développement de communautés résilientes (comme elle l’est déjà pour les guérillas globales). Nous pouvons déjà voir ce développement en œuvre dans le mouvement britannique « Transition Towns » [= Villes en transition], avec leur approche de raconter des histoires, honorer les anciens, réapprendre des savoir-faire, et absence de chef (voir les 12 mesures).

Note:

* Le nationalisme est une forme de parenté fictive fabriquée et destinée à servir les besoins de l’Etat durant notre phase industrielle d’organisation économique.

Posté par John Robb le vendredi 6 mars 2009 à 10:15 AM | Permalink

John Robb est un auteur et un entrepreneur et un ancien pilote de l’US Air Force pour les  opérations spéciales. Il dirige le site web Global Guerrillas et est l’auteur de Brave New War: The Next Stage of Terrorism and the End of Globalization (Hoboken, N.J.: Wiley, 2007).

 

mercredi, 29 avril 2020

Le Billet d'humeur d'Alexander Markovicz - Crise sanitaire: l'homme est-il un être social ou un loup pour son prochain?

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Le Billet d'humeur d'Alexander Markovicz, directeur de l'Institut Souvorov:

Crise sanitaire: l'homme est-il un être social ou un loup pour son prochain?

Dans sa célèbre phrase qui sera réellement formatrice pour la vision libérale de l’homme, Thomas Hobbes constatait que „l’homme était un loup pour l’homme“. Avec les retombées de la crise du coronavirus, cette maxime ne semble plus seulement concerner l’homme universalisé qui erre de la Californie à l’Australie, l’homme qui devient un loup voleur de PQ, mais aussi les Etats occidentaux eux-mêmes.

Jusqu’ici, seuls les Etats en dehors de la „communauté occidentale des valeurs“ éprouvaient ce genre de comportements brutaux dans leur quotidien comme, récemment, l’Etat du Vénézuela, auquel avait été imposées de lourdes sanctions économiques parce qu’il avait osé contrecarrer le projet politique que lui concoctaient les Etats-Unis. D’après l’Institut CEPR, basé à Washington, les sanctions occidentales, en vigueur depuis 2017, ont provoqué la mort de 40.000 personnes.

Ces sanctions, contraires au droit des gens, se poursuivent toutefois pendant la pandémie du Covid-19, qui frappe, de manière particulièrement lourde, des Etats comme l’Iran. Si l’on peut dire que les sanctions constituent une forme de „terrorisme économique“, elles se voient doublées aujourd’hui par un „terrorisme médical“, comme le constate très justement le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.

Mais la terreur maniée par l’Occident commence à se tourner contre l’Occident lui-même. Ainsi, en date du 15 mars 2020, les Etats-Unis ont essayé de débaucher des scientifiques de la firme thuringienne CureVac, qui travaillaient à l’élaboration d’une substance antivirale, afin qu’ils ne la développent plus que pour un vaccin au seul usage des Américains eux-mêmes. L’entreprise allemande n’a pas cédé aux pressions américaines. La France, elle aussi, est désormais la cible d’interventions intempestives américaines du même type. Jean Rottner, le Président de la région Grand-Est (à laquelle appartiennent également l’Alsace et la Lorraine), a annoncé que des agents américains avaient acheté sur le tarmac des masques de protection destinés à la France, en offrant de trois à quatre fois le prix de base !

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En Europe aussi les Etats se comportent comme des loups entre eux. La Suisse en a pâti car la France a empêché la livraison de 240.000 masques, en imposant un embargo à l’exportation. Le rappel à l’ordre de l’UE contre ce blocus français n’a eu aucun effet car Paris l’a ignoré délibérément. La RF allemande a, elle aussi, retenu une livraison pendant deux semaines. Pour la Suisse, c’est une catastrophe car le pays, qui ne produit pas de masques lui-même, a d’ores et déjà dû les rationner. Les Italiens sont tout particulièrement déçus et ulcérés par l’absence totale de solidarité à leur égard au cours des derniers mois écoulés. Une aide rapide n’est venue que d’ailleurs, ce qui était inattendu: ce sont les Etats posés comme „ennemis“, la Russie et la Chine, qui ont envoyé, dans des délais très brefs, des médecins militaires et des produits médicaux dans le pays, profondément ébranlé par la crise sanitaire. Quelles furent les aides apportées par les Etats-Unis et d’autres pays de l’OTAN ? Elles ont été insignifiantes selon les Russes et les Chinois, au vu des souffrances encourues. Les Italiens ont exprimé leur amertume: sur les réseaux sociaux, on a vu apparaître des images où des automobilistes effaçaient les étoiles du drapeau de l’UE sur les plaques d’immatriculation de leurs voitures, on a vu des vidéos où des citoyens italiens remplaçaient, sur les mâts de leurs communes les drapeaux européens par des drapeaux russes ou chinois. Moscou et Beijing agissent dans le sens de la coopération, prouvant que, pour la Chine et la Russie, l’homme est avant tout un être social et non „un loup pour l’autre“. Une vision que les Etats libéraux de l’américanosphère n’ont jamais faite leur.

André Suarès, une vision paraclétique

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Luc-Olivier d’Algange:

André Suarès, une vision paraclétique  

« Lucere et ardere, perfectum est. » 

Saint-Bernard 

« Ils m'ont tant méconnu, qu'enfin je me connais.

Ils m'ont tant dépeuplé que j'ai créé dans le désir un monde.

Ils m'ont fait si solitaire que j'ai passé tous les déserts sans  encombre: j'ai été d'oasis en oasis jusqu'à la source délicieuse, de flamme fraîche et d'ombre blonde » 

André Suarès

         Nul ne fut plus artiste qu'André Suarès; nul mieux que lui n'osa concevoir le sens de l'Art comme une question de vie ou de mort. Pour André Suarès, voir le monde en artiste, ou en poète, ce n'est pas seulement opposer la vie à la mort, vouloir le triomphe de la vie sur la mort, c'est aussi discerner ce qu'il y de mort chez les vivants, et les en vouloir délivrer; et pressentir dans la mort, dès lors que nous cessons de la craindre, pour l'avoir défiée, la possibilité inépuisable d'une renaissance immortalisante. On a parlé, à propos d'André Suarès d'une « mystique de l'Art », qui précéderait celle de Malraux. Toutefois l’Art, selon André Suarès, ou la poésie,  ne se substituent pas exactement à la Religion mais s'en trouvent être la manifestation précellence et l'expression essentielle. Il serait ainsi plus exact d'évoquer une métaphysique de l'Art.

Si la nature symbolise avec l'Art, l'Art lui-même symbolise avec une réalité qui lui est supérieure sans en être distincte ni lui être antérieure. L'Art témoigne mais ce dont il témoigne se tient tout entier dans le témoignage. Lorsque l'homme, conquis par sa plus haute exigence, laisse derrière lui le monde tel que le conçoivent les utilitaires et les « « sots moralisateurs », il s'empare des mots, des sons, des lignes, des couleurs, autrement dit des formes et des idées (au sens grec, l'idéa n'est autre que la forme) et s'achemine, à travers les œuvres qu'il suscite, vers une gloire qui n'est plus de ce monde. Il témoigne alors d'une autre réalité qui n'est point antérieure ni séparée mais qui se trouve être au cœur, son propre cœur bruissant, flamboyant: ce buisson ardent de l'herméneutique spirituelle en attente du Paraclet, qui laisse aux visages, aux paysages et aux Cités une chance d'être en concordance avec ce qui les dépasse et dont ils procèdent. Cette chance cependant n'est point donnée mais conquise, ou, plus exactement, donnée, elle doit encore être reconquise contre tout ce qui, en ce monde, conspire à nous faire méconnaître ce don, à nous l'obscurcir, à nous en tenir éloignés. Mieux que d'autres en son temps, André Suarès nous avertit que l'Art est un combat contre son temps, contre cet insensé rabougrissement de l'imagination et de l'entendement que les « progressistes » nous proposent comme une « libération » ou un accomplissement final de l'humanitas.

51a6zLEF2LL.jpg         « Tout est voile en plein ciel. Rien n'est allégorie et tout est Symbole ». Là se précise la métaphysique d'André Suarès dont l'œuvre toute entière semble destinée à nous délivrer de la fadaise allégorique et à laisser resplendir en nous la beauté et la vérité du Symbole. Alors que l'allégorie s'abolit dans ce qu'elle allégorise, qu'elle n'est qu'une formulation provisoire, vouée à périr dans l'abstraction qu'elle désigne, le Symbole sauvegarde le visible dans l'invisible et l'invisible dans le visible. La part visible du Symbole est inséparable de sa part invisible; elle demeure dans le mystère ingénu de sa forme, de sa vocation; et de ne point s'étioler dans l'invisible auquel elle se rapporte, lorsque nous l'atteignons, elle acquiert, ici-bas, comme pour la première fois, la splendeur de la beauté dont elle est le nom et l'épiphanie.

         Loin de se laisser traduire d'un langage à l'autre, comme l'allégorie, de se laisser convertir du concret à l'abstrait, le Symbole demeure dans sa vérité de part et d'autre de l'orée qui distingue et unit le sensible et l'intelligible. Cette « voile en plein ciel » est notre songe et notre ivresse. Elle est aussi le voile qui révèle en revoilant. Ce monde où tout est Symbole nous lance dans les Hauteurs car tout Symbole symbolise lui-même avec un autre Symbole: telle est la clef de la grandeur, de la vastitude. Toute chose symbolise, et sans doute n'y a-t-il que l'espace qui ne symbolise avec rien d'autre qu'avec lui-même.

         Le métaphysicien le plus aigu, l'herméneute spirituel le plus audacieux, se trouvent ainsi, dans leur méditation du Symbole, plus proches de la simple croyance, de la naïve et lumineuse ferveur, que de la Théologie rationnelle qui change les Symboles en allégories et finit par ne voir en celles-ci que des ombres inutiles de quelque « morale citoyenne ». Si la procession liturgique, l'Ange et toute la splendeur architecturale et musicale de la Religion sont, en effet, des Symboles d'une réalité plus haute, leur réalité ici-bas n'en est que plus réelle, leur « acte d'être », offert à nos sens, n'en est que plus intense et plus adorable.

         Prenons, mais nullement au hasard, pour exemple, les récits de la légende arthurienne et de la Quête du Graal. Le cheminement, les combats, le Graal lui-même symbolisent avec une réalité supérieure, mais est-ce à dire qu'ils s'abolissent pour autant en celle-ci, qu'ils disparaissent dans la réalité qui les suscite ? Si le Graal est la vérité ultime, la « rejuvénation » du monde et de l'âme, celles-ci n'en demeurent pas moins le Graal. L'herméneutique spirituelle des Symboles se fonde ainsi sur la reconnaissance d'un surnaturel concret, d'une vérité qui est réelle et d'une réalité qui est vraie et non point sur une simple résorption du sensible dans l'intelligible. Si Dieu est bien « ce trésor caché qui aspire à être connu », les formes qui le manifestent sont aussi indispensables à cette aspiration que l'Intellect qui, par l'intuition lumineuse, le rejoint. Telle serait la mission paraclétique de l'œuvre d'Art.

suares.jpg        Les ultimes pages écrites par André Suarès, réunies sous le titre Le Paraclet (et que nous devons lire exactement, selon la formule consacrée, comme son « testament spirituel ») ressaisissent en un seul geste les préoccupations esthétiques, métaphysiques, religieuses et morales de l'auteur. Elles sont à la fois son Ecce homo et un viatique pour ses successeurs. Elles récapitulent non moins qu'elles annoncent. Le dernier mot est toujours un avant-dire.

         Le ressouvenir de ces grands intercesseurs, que furent pour André Suarès les écrivains et les artistes qu'il aima, s'accomplit, en ces pages frontalières (voiles dans le ciel !) dans le pressentiment de l'accomplissement prophétique. Ces formes de la beauté qui frémissent et brûlent, ces  « ombres blondes », ces « sources de flamme fraîche » », cette terre paradisiaque qui ondoie dans le piano de Ravel ou les orchestrations de Debussy, sont annonciatrices. Elles ne se résolvent point dans leurs mécanismes; elles ne renvoient point seulement à elles-mêmes; elles ne s'éteignent point dans les objets qu'elles inventent: elles préfigurent l'advenue d'un Règne, et ce Règne est celui du Saint-Esprit, du Paraclet, qu'annonce l'Evangile de Jean.

         Avant d'être cet « esthète », cet amoureux exclusif du Beau à quoi l'on s'obstine à le réduire, André Suarès fut le héraut d'une métaphysique radicale de l'Art. Qu'est-ce que la Beauté, si elle ne symbolise, sinon une catégorie, par surcroît relative, du sentiment, à la merci des époques, des modes, ou d'autres capricieuses variations d'humeur ? Vaudrait-elle ce combat, ces héros et ces martyrs dont André Suarès récita la geste ? Ne serait-elle point alors un banal épiphénomène de l'entendement; et destinée, alors, à rendre ses armes, toutes ses armes étincelantes de jeunesse, de courage, de légèreté et de rêve, à ces hommes sérieux, ces Messieurs Homais qui planifient le monde et entendent objectivement le « gérer », selon ce mot ignoble qui souille désormais toutes les bouches.

         Le parti-pris de laideur, d'insignifiance, de vulgarité (qui se veut « dérision ») d'une certaine production « artistique » moderne abonde en cette hypothèse qui procède elle-même d'une volonté idéologique d'éradiquer, dans l'Art comme dans la vie, toute survivance métaphysique ainsi que toute attente eschatologique. Je ne vois, pour ma part, rien de plus pompier que ces « installations » qui ravissent les « gogos du vieil art moderne », et rien de plus fastidieusement allégorique que les commentaires spécialisés qui les accompagnent, ces modes d'emploi pour demeurés, qui conjuguent un jargon digne des bulletins officiels de l'Education nationale avec la fumisterie éventée. Quelle tristesse ! Ce nihilisme de pacotille ne cesse d'apporter la démonstration massive que l'informe est au principe des pires conformismes. Observons, en passant, comment ces cléricatures se défendent contre ceux qui osent les contester: ces gens-là, qui s'affichent « contestataires » manient l'excommunication et le lynchage avec la même diligence dont ils usent, en général, à mettre la main sur les subventions de l'Etat. Il existe bien un « art officiel » de ces dernières décennies et il se trouve être aussi bourgeois et pompier, mais avec le savoir-faire artisanal en moins, que « l'art officiel » du dix-neuvième siècle. Cet « art » qui se vante de n'avoir pas de sens, qui s'édifie, et de la façon la plus bonhomesquement édifiante, sur la négation du Sens, ne s'en oriente pas moins vers les poubelles de l'Histoire. Il n'en restera pas davantage que des scènes mythologiques léchées ou les portraits empesés des notaires de province que les critiques préféraient naguère à Monet ou à Cézanne.

2bbd241f62129dde0fb4bfe764e365bc.jpg        Ne nous leurrons pas davantage: l'Art sera paraclétique ou ne sera pas. Tout Art est sacré par définition, c'est-à-dire par provenance et par destination. L'Art profane fut une utopie fallacieuse qui finit comme nous la voyons: en calembredaines publicitaires. Le grand Art moderne fut une reconquête du sacré contre les bondieuseries et les saintsulpiceries « réalistes ». Le retour aux ibères et aux étrusques de Picasso, le catholicisme mystique de Cézanne (dont il conviendrait de relire les écrits), les subtiles épiphanies de Vuillard qui irisent et approfondissent le réel, qui dévoilent ce réel qui est vrai et cette vérité qui est réelle, offrent au regard ce qu'il faut bien considérer comme les étapes d'un cheminement, les moments d'un combat qui ne sauraient se résoudre en une théologie rationnelle. « Paraclet, Paraclet, Saint-Esprit, sois l'hôte: reçois et sois reçu ».

         Le traité du Paraclet d'André Suarès se distribue en trois livres: Livre I, La Voie, livre II, Le Seuil, livre III, Le Règne. Ces trois moments procèdent de cet appel premier, de cette métaphysique de l'être à l'impératif qui est aussi une éthique de l'hospitalité. « Le monde, écrit Hugues de Saint-Victor, est la grammaire de Dieu ». Tout le mystère de l'Esprit se joue, en effet, dans ce dépassement du substantif et de l'infinitif et dans la brusque surrection de l'impératif.  « Par Saint-Esprit, j'entends l'intuition pure, le miracle intérieur, la lumière sans méthode, sans étude et sans règle, éclairant tout d'un coup la pensée, pliant les mœurs et la conduite. Intuition: vue du fond par le dedans: quel que puisse être le sens rationnel par où l'on doive conclure ». Le Dieu dont le Paraclet est l'intercesseur ne saurait donc être un « étant suprême », un potentat auquel on pourrait se contenter d'obéir, une « entité » plus puissante, mais semblable à d'autres qui peuplent le monde: c'est assez dire qu'il n'est pas un substantif. Il n'est pas davantage l'être, à l'infinitif, dont nous parle l'ontologie, de Parménide à Heidegger, qui repose dans son « éclaircie ». Il est l'être à l'impératif, esto !, l'Un dans le chacun, c'est-à-dire l'hôte, au double sens du mot: celui qui reçoit et celui est reçu.

         Cette métaphysique de l'être à l'impératif éclaire la morale d'André Suarès toute entière dévouée à s'arracher à la nature, à l'infantilisme et à la bestialité. L'Art est ainsi non plus « l'Art pour l'Art » (encore que l'Art pour l'Art soit aux yeux d'André Suarès infiniment préférable à l'Art au service d'un grégarisme) mais l'Art pour l'au-delà de la vie et de la mort: « Humble superbe, quasi divine superbe divinité qui s'humilie. On s'élève dans l'ordre de l'esprit, le seul qui compte. On se fait soi-même un être neuf et grand au long parcours. On se crée enfin, car tel quel l'homme n'est pas créé: il est encore à naître. Qu'est-ce qu'une vie qui ne s'est pas dépassée ? »

         L'Art, comme métaphysique de l'être à l'impératif, tient ainsi ensembles dans son geste, la morale, l'esthétique et le sacré. La morale qui correspond à cette métaphysique ne saurait être qu'une morale héroïque, au sens exact, chevaleresque, c'est-à-dire une morale, non de bourgeois, mais de Noble Voyageur. Dans cette hiérarchie des « actes d'être » qui vont du plus épais au plus subtil, du plus lourd au plus léger, du moins intense au plus intense, l'Art apparaît à André Suarès comme une trans-ascendance guerroyant: « On entre alors dans une lutte sans merci. La lutte est la somme de l'être et de l'homme. La lutte est ouverte contre tous les anges et tous les démons: ils sont postés sur toutes les routes pour perdre l'homme: ils font le guet pour le noyer comme  un chat dans son destin. La nature n'aime pas l'homme: ils sont ennemis. La ruine propre de l'homme engage la ruine de la pensée et du monde ».

1403863863589277.png         C'est assez pour comprendre que le Paraclet est à la fois au principe d'une Quête chevaleresque et d'une attente eschatologique. Toutefois cette attente ne sera point passive: elle ne sera pas ce consentement au destin que les matérialistes nomment déterminisme et que certains dévots veulent faire passer, en la profanant odieusement, pour un assentiment à la divine Providence. Pour André Suarès, le Règne n'advient que pour autant que nous le fassions advenir. L'attente n'est point soumise, elle est ardente: elle est cette attention ardente qui est le sens et la vertu même de la poésie, de l'acte d'être à l'impératif de celui qui crée dans le péril, dans l'attente extrême où tout se joue dans l'instant et à jamais: « A chaque pas, le coup de dé: le risque de tout perdre se joue contre une chance éternelle. Il ne s'agit pas de repos: la paix est dans la victoire, et l'on ne vainc que dans la lutte. Cette palme pousse sur l'arbre sacré de la connaissance. Le jardin de l'esprit est l'Eden, dont nul ne peut être chassé, s'il entre. Ouvre-le, Paraclet: c'est ton paradis. En proie à ton désir insatiable, l'homme en quête de son éternité, Paraclet, t'invoque: il t'appelle, entends sa voix et réponds-lui ».

         Révolte contre le destin, la nature, les religiosités soumises, les cléricatures de toutes sortes, le Paraclet est, au vrai, une Convocation et cette Convocation, cet Appel est, en même temps « seule réalité ».  « Paraklétos est le terme sacré, le cri qui répond à la condition humaine: il veut dire le Prié, l'Invoqué, l'Appelé au secours ». Il s'agit bien, dans l'ardeur de l'attente, de répondre à l'Appel de toutes ses forces car le secours vient de part et d'autre et il n'est rien moins allégorique. Le Paraclet exige de nous autant que nous attendons de lui; et sa première exigence est de nous délivrer du narcissisme religieux qui nous fige derrière la représentation que nous nous faisons de nous-mêmes, à travers nos Eglises, nos Dogmes, nos « raisons » plus ou moins bonnes ou mauvaises. « Voici le seuil de la maison divine: le Paraclet. Qu'il a fallu de siècles, et d'efforts, de douleurs et d'Apocalypses pour y atteindre. Parsifal est le pèlerin du Paraclet. Il croit chercher le Saint Graal; mais cette coupe où brûle à jamais le sang d'un dieu, est le Paraclet: il l'ignore. La quête du Paraclet est le destin et l'espoir de l'homme racheté ».

         Le Paraclet est à la fine pointe de ce que nous disent l'Evangile de Jean, l'Apocalypse, et les récits de la Quête du Graal. Il y aurait ainsi une Ecclésia spiritualis, distincte, et même opposée aux cléricatures, et annonciatrice d'un autre Règne, celui de l'Esprit succédant aux Règnes du Père et au Règne du Fils. Que dit, en effet l'Apocalypse de Jean ? « Puis je vis le Ciel ouvert, et voici: parut un cheval blanc. Celui qui le montait s'appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un Nom écrit que personne ne connaît si ce n'est lui-même; et il était revêtu d'un vêtement teinté de sang. Son nom est la parole de Dieu. Les armées qui sont dans le Ciel le suivaient sur des chevaux blancs, revêtues de lin fin, blanc et pur... Il avait sur son vêtement et sur la cuisse un nom écrit: Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »  Comment comprendre cette vision, sans la réduire à l'allégorie ? La distinction qu'établit André Suarès entre l'allégorie et le Symbole s'avère ici particulièrement opérative. Le Tiers Règne qu'annoncent ses écrits paraclétiques, celui-là même dont parle Joachim de Flore, suppose la reconnaissance de toute chose, non plus comme allégorie, mais comme Symbole. Dans un commentaire d'un extraordinaire récit initiatique ismaélien, Henry Corbin, revient sur cette aperception apocalyptique, ce retour de la chose vue à son « apparaître même » qui « réalise », au sens alchimique, le sens de l'herméneutique spirituelle: « Il ne s'agit point, écrit Henry Corbin, de faire de la vision une allégorie, ni d'en abolir ou détruire les configurations concrètes, puisque c'est précisément la réalité intérieure cachée qui provoque le phénomène visionnaire et soutient la réalité de la vision. Il s'agit de percevoir ce qu'annonce chacune de ses apparentiae reale. » Ainsi, le « ciel ouvert » est le sens intérieur du Verbe. Le « cheval blanc » est l'intelligence spirituelle et le cavalier est le Verbe de Dieu. Après le Règne du Père, c'est -à-dire de la prophétie législatrice, après de Règne du Fils, c'est-à-dire celui de l'amour sacrifié viendra le Règne de l'Esprit, de la révélation du sens caché des textes sacrés. Alors, comme il est dit dans l'Evangile de Jean, nous ne serons plus serviteurs mais amis.

001070019.jpg        Nulle âme ne fut moins servile que celle d'André Suarès, nulle n'aspira avec une telle ferveur, faite d'humilité et de colère, à l'amitié divine. D'où sa méfiance constante pour les religiosités légalitaires, les théologies rationnelles, et les dévotions grégaires. « Après le Père, le Fils; après le Fils, le Saint-Esprit: les grandeurs ne se distinguent pas, elles s'accomplissent. Le Troisième Règne n'est pas la confusion ni l'opposition des deux autres, mais leur révélation dans la conscience de l'homme. Et l'homme alors possédé par l'Esprit, doit entrer en possession. Les plus amants de Dieu, les plus spirituels et les plus mystiques sont les plus suspects d'hérésie. »

         Cette hérésie, au demeurant, est moins une hérésie à l'égard du Dogme qu'une hérésie à l'égard de la société, de ce qu'en langage platonicien, Simone Weil, nomme « le gros animal » en quoi s'accomplissent, dans l'hybris, la vulgarité, la cupidité et la laideur, toutes les bestialités à visage humain : « J'ai su, dès longtemps, que nous étions à la fin d'une ère. On pouvait déjà voir les forces en guerre, celles que l'on croit en déclin, parce qu'elles ne savent plus se défendre, et celles qui se vantent de l'ascension. Toute la crasse de la conscience est sous nos yeux: la haine de la brute pour l'esprit, la rage de Caliban le Romain contre Archimède; la fureur de l'antisémite, qui masque le dessein d'anéantir l'Evangile; l'assaut du nombre et des masses; la rébellion de la matière, le monde aveugle du ventre et de l'automate contre le génie libre; la technique, cette servante maîtresse, dressée contre l'esprit qui, après l'avoir su créer, ne sait plus la tenir à la chaîne: enfin, tout ce qui doit obéir et qui n'est plus contenu, tout ce qu'il faut contenir et qui met la main sur le règne. »

         Le Mal, pour André Suarès n'est autre que la Matière où s'abolissent toutes les formes, où s'éteignent les « actes d'être » de la forme. D'où précisément la mission paraclétique de l'Art. L'esthétique et la métaphysique, loin de s'exclure ou de parcourir des voies parallèles, n'existent que l'une par l'autre. La beauté est une victoire métaphysique de la forme sur la Matière: elle est aussi une victoire de la vérité et du bien. Cette victoire métaphysique est l'accomplissement de cette métaphysique de l'être à l'impératif qui s'écarte du dogme lorsque le dogme nous présente le destin indifférent comme une manifestation de la divine Providence. Pour André Suarès, il n'est pas question de se soumettre à la laideur, au mal, à la mort, sous prétexte qu'ils seraient eux aussi l'expression de la volonté divine. La Mal est privation du vrai, du beau et bien; il est ce paradoxal « être du non-être » qu'il faut affronter et surmonter par la remémoration et l'invention des formes. Le Mal est l'informe qui nous lie, nous englue, et tend à nous dissoudre dans cet égoïsme grégaire, dans cet individualisme de masse qui n'est autre que le triomphe de la Matière. « Le sort de la métaphysique est lié à celui du Paraclet. On ne vivra plus pour la misérable vie d'ici-bas, si bornée, si vaine, et qui est toute inscrite dans le cercle de l'intérêt égoïste: on cessera d'être en viager, pour toucher la rente d'une âme basse et sordide. Toute vie devra tendre à la sphère immortelle, où chacun n'aura et ne peut avoir que la place qu'il s'y est faite. »

         Il ne saurait y avoir de véritable métaphysique de l'Art sans un double refus essentiel. Ni la pure soumission au destin (qu'abusivement des clercs fallacieux nommeront Providence), ni le refus du monde ne sauraient satisfaire à l'exigence chevaleresque d'André Suarès. Au renoncement, comme au consentement au destin comme il va, Suarès le Condottiere oppose un vigoureux: non possum ! Le Mal n'appartient pas à Dieu; il n'en est que l'absence ou l'oubli, comme la Matière n'est que l'absence de la Forme. Quand bien même il voit le monde comme l'espace tourmenté d'un combat contre le Mal, Suarès n'en demeure pas moins plus plotinien que manichéen ou cathare. Ce monde odieux, qui inclinerait presque au taedium vitae, au dégoût de la vie, n'est que la privation d'un autre monde, celui du Paraclet, qui flamboie dans l'attente ardente, sur l'horizon eschatologique. « L'ennui des grandes âmes ne vient pas d'elles-mêmes, mais des autres. On ne s'ennuie qu'avec les hommes, avec tous les neutres. On ne s'ennuie pas avec Dieu. »

   9782246444121-T.jpg      Ce monde est « en creux » du Paraclet. Il est le « non-être », l'ennui, l'informe, le malheur que l'on combat et ce combat est de chaque seconde car, en chaque seconde, se tient la promesse du Paraclet, du Tiers Règne, que nous faisons advenir. « Ce qui nous sépare de l'Esprit est le seul malheur qui compte: hélas, il surgit de toute part; tout lui est occasion de nous faire obstacle. Ce mal nous guette, il est partout. » L'attente paraclétique est ainsi, non point passivité, mais activité créatrice où les formes nouvelles renaissent des formes vaincues, où l'instrument même de l'Art en vient à modifier celui qui en use, dans une connaissance plus profonde du monde et de lui-même. « Connaître Dieu, c'est être et faire. Etre dans le faire, et faire dans être. Tel est le miracle: une connaissance si adéquate de l'objet qu'elle est l'objet même ». L'être est « acte d'être », le « faire », autrement dit la poésie, est l'être même. Il n'est point antérieur à l'être; il est sa puissance instauratrice, éternellement contemporaine de ce qu'elle instaure. L'Art métaphysique est ce site incandescent où l'être et le faire sont une seule et même réalité.

         L'Art paraclétique, tel que le conçoit André Suarès, en ressaisissant dans un même geste la métaphysique et la poésie, le vrai et le réel, serait ainsi le principe moral et politique par excellence : « Quel homme, s'il pense et se connaît digne de penser n'a pas senti qu'il tombe s'il ne s'élève ? » Azizoddin Nasafî, le grand philosophe persan de lignée ismaélienne et d'inspiration paraclétique, Jacob Böhme, Joachim de Flore, Marsile Ficin et les autres néoplatoniciens de la Renaissance tel que Pic de la Mirandole ou le Cardinal Egide de Viterbe, ne disent pas autre chose: l'homme dispose du pouvoir d'être, selon son cœur, supérieur aux Anges ou inférieur aux bêtes. L'humanitas n'est point une espèce parmi d'autre, comme le songent creusement les écologistes et les darwiniens, mais, en chaque individu, la possibilité magnifique, la liberté indicible d'être l'au-delà ou l'en-deçà de lui-même : « Fi de ce monde épais, compact et brutal. La masse est compacte. Le nombre est brutal. Tout ce qui est du nombre et de la masse est de la bête: la brute sent alors sa force et se connaît des droits contre l'esprit. Saint-Michel contre le dragon, Persée qui délivre Andromède, toujours l'esprit qui tombe vertical sur la brute. Tous les insectes tendent à l'unité dans le bonheur de la matière: plus de termites un à un, mais une seule termitière, et bientôt toutes les termitières en une seule. Le train mécanique du monde favorise ce mouvement: un seul tissu, le plus grossier de tous, et un organe unique. »

         Cette termitière mondialiste, nous y sommes. Le Tribulat Bonhomet de Villiers de l'Isle-Adam y règne en maître, grosse termite forant ses galeries technologiques et financières dans les poutres du vieux monde. Nul compromis possible avec cette épaisseur, cette compacité, cette brutalité ! La rupture est totale, la guerre de tous les instants. Les âmes les plus conciliantes, les plus naturellement éprises de paix, les plus assoiffées de réconciliation, les plus douces, si elles sont grandes, sont conduites ainsi à un combat sans merci, à un cheminement, entre la Mort et le Diable, vers le scintillement nocturne de la Jérusalem Céleste. Là, enfin, si nous résistons (et la partie n'est point gagnée, loin s'en faut), notre esprit tombera vertical sur la brute, le Paraclet effusera en nous et la divine seigneurialité sera notre statut !

         « Rien n'est moins près du Paraclet, que le dogme et le docteur, le temple et la théologie. La religion vit d'hérésie et meurt de scholastique. » Ces phrases dures, ces phrases qui heurtent ne sont pourtant pas le fait d'un homme qui méconnaît les splendeurs et les vérités de la Théologie. Mais que reste-t-il, à dire vrai, de la Théologie, quel office est celui des docteurs ? Ne s'accordent-ils point trop au monde comme il va ? L'hérésie telle que la nomme André Suarès ne serait-elle point ce retour à la « flamme blonde » et « l'ombre fraîche » de la véritable et immémoriale Sapience ? Si le Paraclet doit advenir, si le Tiers Règne transparaît déjà dans les œuvres des poètes et des métaphysiciens, dans le courage et le silence d'or de la sainteté, dans la ferveur des Amis de Dieu, n'est-ce point à dire que les théologies anciennes, les prophéties législatrices, les dogmes sont aussi destinés à s'ouvrir, à révéler enfin, comme la pierre brute les gemmes qu'elle dissimule, d'autres éclats, d'autres couleurs que les « docteurs de la loi » méconnurent ? Le Paraclet sera la Parole Retrouvée après la Parole Perdue, mais ces retrouvailles nous appartiennent; elles ne se délèguent point, elles ne se laissent point endiguer: elles emportent torrentueusement l'âme du pèlerin dans des épreuves qui n'appartiennent qu'à lui, de même que les œuvres d'un artiste, pour impersonnelles ou supra-personnelles qu'elles soient, n'en appartiennent pas moins à celui-ci, « par la triple précellence de la priorité, de la recherche et de la lutte »

     AScornwall.jpg    Nous empruntons cette citation, non plus à André Suarès, mais à ce roman initiatique ismaélien, commenté par Henry Corbin, auquel nous faisions allusion plus haut: «  Savoir, c'est recevoir une information d'un autre. Comprendre, c'est voir soi-même de ses propres yeux. » Le Paraclet n'appartient point au dogme, il ne se récite point, il n'administre aucune conformité, il advient, il est le regard même, lorsque les yeux de chair se changent en yeux de feu. L'espace et le temps profanes sont alors frappés d'inconsistance, car le temps est devenu espace. Et ce qui se disait dans le secret des gnoses iraniennes entre en concordance avec l'attente de Caërdal et du Condottiere, ces deux figures suarésiennes. Il est ainsi permis de voir en André Suarès à la fois l'héritier et l'intercesseur, le continuateur et le recréateur de cet éternel combat entre le dogme oublieux de son propre sens, et le sens reconquis, la Parole Retrouvée par ses propres forces, par l'entremise d'un homme. « La vue du Paraclet est à moi. Tout ce qu'elle a de merveilleux est mien (...), je ne veux pas me laisser dépouiller d'une vaste espérance. Je ne laisse pas mon droit d'aînesse pour un plat de lentilles véreuses, bouillies dans un journal ». La révolte d'André Suarès est légitime, sa vision lui appartient, même si elle apparût à d'autres, et par-delà dix siècles le philosophe inconnu iranien lui donne raison: « C'est qu'en effet celui qui cherche le vrai sans connaître les portes de la recherche, celui-là sera d'autant plus prompt à accuser les autres d'erreur, et cela parce que les éclats du faux se manifestent par l'hypocrisie et l'accord des opinions, le conformisme ou de dogmatisme du groupe, tandis que les éclats du Vrai se manifestent par l'épreuve que l'on affronte et les passions que l'on déchaîne contre soi. »

         Les « éclats du vrai » pour être les éclats d’une vérité universelle, verticale, n'en appartiennent pas moins, comme son espérance, à celui qui affronte l'épreuve et déchaîne les passions contre soi. Suarès, au contraire de tant d'écrivains de son siècle, prompts à se reposer dans quelque idéologie, poursuit son périple, jusqu'à la fin, sans égards pour tout ce qui peut affaiblir son élan, assourdir ses appels, l'incliner enfin vers l'un ou l'autre bords qui feignent de s'affronter mais qui ne vivent que l'un de l'autre, complices histrionesques et meurtriers, où le dévot n'existe que par l'anticlérical et inversement, où les opinions, de plus en plus rudimentaires tiennent lieu de pensée, reléguant toute véritable pensée dans la marge. « Dans la marge où s'allument les étoiles et la lumière, au flanc de la révélation et de la réalité religieuse, il y a une métaphysique de Saint-Paul et de Saint-Jean: elle est héroïque, à mon sens comme elle est sainte: une pensée nouvelle est là, un monde neuf de l'esprit. La plupart des théologiens sont les esclaves de l'expression. »

         Ne pas être esclave de l'expression, tout est là. Retourner en amont dans la chose dite vers le Dire lui-même, le Logos ou le Verbe. « La connaissance, nous dit le récit ismaélien, est vastitude ». Nous n'eussions pas été surpris de trouver la même phrase sous la plume de Suarès. Rien d'étonnant à cela puisque le « Javanmard » persan, le chevalier spirituel, et le poète français cherchent la même chose, sont en attente du même bien, avec la même violence du cœur, avec la même grandeur d'âme.

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  Il est difficile de contenter une grande âme. Les idéologies, ces hochets babouinesques, n'y parviennent. Les « grandes idées » elles-mêmes, lorsqu'elles sont générales, y défaillent. Le Paraclet quoiqu'on en veuille, n'appartient pas aux médiocres mais aux indomptables, il n'annonce pas une conformité nouvelle, une autre Loi, d'autres doctorales certitudes, mais une vastitude jusqu'alors impressentie. Les charmes du beau langage, les puissances rhétoriques ne suffisent point à combler, elles ne sauraient tenir lieu de révélation. Entre Bossuet et Pascal, Suarès choisit Pascal, qui résiste: « L'indomptable génie qui s'élève au plus haut dans l'ordre de la charité, rien n'est si grand. Au prix de cette grandeur, les politiques et les conquérants sont des bousiers ». Il y a chez les clercs, enclins à la trahison, cette honte, cette mauvaise conscience poisseuse dont ils croient s'affranchir en s'adonnant à une puissance du temps, un déterminisme majeur qui peut être le prolétariat ou la race, l'Etat ou l'économie, peu importe. Si craintifs dans leur solitude studieuse, dont ils déméritent, dont ils ne savent pas voir ni soutenir la grandeur, ils s'agrègent à tout ce qui leur semble devoir être le « sens de l'histoire », le « progrès », l'avancée du monde comme il va. De la sorte, ils se rendent superflus en croyant se rendre nécessaires, voire en s'affirmant à  « l'avant-garde » de cette nécessité. De ce lamentable mensonge,  de cette odieuse traîtrise, André Suarès fut bien l'un des rares à être entièrement exempt. Ces chantres de la termitière ne troublèrent jamais son jugement, et ce qu'il dit de Pascal vaut pour lui-même: « seul contre tous » ! Cette solitude toutefois n'est pas une pure autarcie; elle est une solitude de communion, de prière. Elle n'est pas même, comme on l'a dit assez bassement, « ombrageuse ». Pour le caractère, une devise suffit: ne pas aboyer avec les chiens, ne pas être de la meute. Cette exigence morale suffit-elle à nous faire « ombrageux » aux yeux du monde: c'est alors que le monde est bien pénombreux !

         « On ne doit rien rendre à César que ce qui ne vaut pas la peine qu'on le garde. La prise de César sur le Paraclet fait horreur, comme celle du corps sur l'Esprit, et de la pourriture sur l'âme. La chair est vouée à la corruption, quoiqu'il arrive. Le désastre de l'âme est qu'elle soit corrompue: car elle peut être incorruptible. » C'est assez dire que le Paraclet n'est pas un mouvement de la dialectique de l'Histoire, qu'il ne succède point, dans le temps, à d'autres puissances dont l'abrogation ne serait qu'un changement de masque. Le Paraclet ne vaut que pour l'Esseulé, et c'est alors qu'il vaut pour tous, pour tous les hommes et tous les anges, tous les arbres, tous les oiseaux, toutes les pierres, et même pour les insectes ou les reptiles blafards qui vivent sous les pierres. « On fait soi-même sa vie éternelle. On n'est jugé que par soi. »

         Que n'avons-nous tressé des louanges à la France, que n'avons-nous chanté l'Europe clairvoyante et musicienne ! Que de liens subtils nous unissent à notre histoire, et pour commencer ce fil d'Ariane du langage écrit qui trace ses boucles infiniment au fil de notre pensée. Nous sommes les premiers à nous reconnaître héritiers et presque inépuisablement redevables aux hommes qui nous précédèrent; mais cette gratitude, il nous appartient encore de la dire; cette lieutenance nous incombe dans la solitude. Et dans les temps obscurs, il advient qu'un « seul contre tous » soit, dans son esseulement même, la sauvegarde de tous les autres, qu'il soit la mémoire préservée et la révolte sainte contre le destin. Cet "Unique pour un Unique", ou, comme l'eût dit Angélus Silésius, cet « éclair dans un éclair » est la pure éclaircie où le Moi s'abolit dans sa lieutenance divine.

         9782846212793_1_75.jpgL'impératif divin, le « soit ! » illuminateur se prouve en faisant de chacun un « unique ». Qu'en ce monde toute chose fût dissemblable, qu'il n'y eût point un flocon de neige à l'exacte ressemblance de son voisin dans la nuit de Décembre, cela vaut bien toutes les démonstrations de l'existence de Dieu. Au demeurant, Dieu n'existe pas. C'est à trop croire en l'existence de Dieu que se gonflent les grenouilles de bénitier, que s'hypertrophie le Moi des fanatiques, ces bœufs attelés. Là où il faudrait se dépouiller, se dénuder, s'abolir, le fanatique se vêt, s'adorne, s'affirme. Il ne mesure nullement ce qu'il convient de restituer à César car il veut être César à la place de César. Le pouvoir l'enivre plus encore que la puissance, l'existence lui paraît plus adorable que l'être, surtout lorsque ce qui existe, il croit le posséder. Le fanatique est ainsi l'avers du progressiste. Là encore Suarès voit juste, avant tout le monde. Ce ne sont point des contraires qui se combattent, mais des semblables, autrement dit deux formes de grégarisme au sein de la même termitière, et l'on hésite franchement à trancher pour savoir laquelle est la pire. Le pire ne se mesure point. « Au fond de tous les fanatiques, grouille l'hydre: le plus hideux amour-propre. Ils font semblant de servir un Dieu; plus d'un le croit peut-être, tant les fanatiques ont de complaisance à eux-mêmes, tant ils sont étroits et obscurcis par leurs propres ténèbres. Mais ils ne respirent que l'orgueil d'être soi. Ils sont prêts à tous les attentats, à tous les crimes pour continuer de prévaloir. Et ils font parler Dieu, l'Etat, la gloire, ou quelque autre abjecte incarnation de l'Empire. Ils sont stupide à la racine; et d'autant plus forte est la racine en eux qu'ils sont plus stupides. Le propre du fanatisme, en attendant que Dieu parle, est de faire parler Dieu. Et, bien entendu, la plupart ils n'y croient pas: il leur suffit de confondre Dieu avec soi. Les plus scélérats y réunissent mieux que les autres. »

         Le Paraclet, le Troisième Règne, est ainsi une tierce voie, à égale distance de l'adorateur de la Matière et du narcissique religieux qui se renvoient l'un à l'autre cette ombre du Mal qu'ils refusent de voir en eux-mêmes. « La venue du Paraclet est une révélation, l'Avent de l'Esprit. Ce que les mystiques de l'Age Chrétien ont entendu par le Saint-Esprit n'est qu'une prophétie, comme celles d'Isaïe annoncent le Nouveau Testament dans la langue, la trame et les mœurs  de l'Ancien. Mais ceux-là ne sont qu'à la surface de la pensée, qui n'ont pas le pressentiment de l'objet réel que la prophétie décèle dans le brouillard même où elle s'enveloppe. Comme le sait si bien le plus vaste des voyants, Shakespeare, il est un monde entre le ciel et la terre: inconnu, il est à connaître, tout de même que l'homme est à être, car il n'est pas. Ou, du moins, pas encore: il ne tient à l'esprit, à la charité et à l'amour que par des radicelles: le grand chêne n'est pas sorti de terre, dans toute sa hauteur et toutes son étendue. »

         La prose d'André Suarès est une rafale de flèches qui, presque toutes, touchent au centre des cibles. S'il est une esthétique du style, chez Suarès, elle est de saisir l'idée au vif de l'instant, de s'emparer d'elle immédiatement. Telle idée laissée à l'abandon, lorsque nous la retrouvons, est moisie. Telle autre, laissée à d'indignes propagandistes devient adipeuse. Le Paraclet, cet « Avent de l'Esprit » choisit ses élus parmi les sveltes et les rapides. La métaphysique de Suarès gagne à son allure stendhalienne. La hâte, l'impatience loin d'être des défauts sont les conditions nécessaires à la justesse, surtout lorsqu'il est question du Paraclet. Car le Paraclet nous tarde; nous n'en pouvons plus d'en être éloigné. Le poète-métaphysicien du Paraclet est, par définition, un impatient. Il ne consent plus aux atermoiements. C'est ainsi que, pour Suarès, le Paraclet ne saurait être une nouvelle prophétie mais bien l'accomplissement présent, dans la lumière et le feu, des prophéties anciennes. Il ne s'agit point de se reporter à quelque futur hypothétique, mais de faire advenir le Paraclet, ou, plus exactement, de prendre conscience qu'il est déjà advenu. « Le Paraclet met fin à toute Eglise. Dieu n'est pas avec les Eglises; car les Eglises mettent la main sur Dieu. Toutes, leur vœu est de tenir l'Esprit en esclavage. Par elles, il tombe sous la tutelle de César, d'Assur et de la force. Le règne du Paraclet n'est rien s'il n'est celui qui met fin au règne de la force. »

         Au règne de la Théologie doit  succéder le Règne de la Théognosis, de même qu'au savoir doit succéder la connaissance et à l'obéissance l'amour. « Voilà enfin la raison qui prend conscience de la raison. » Cette raison qui s'est interrogée sur sa propre raison d'être, qui ne s'est point idolâtrée elle-même comme « déesse raison », est la fine pointe du doute et du réel qui s'offre à la prière. « La France pense toujours dans le concret métaphysique, chaque fois qu'elle s'élève à philosopher. » Cette métaphysique concrète n'est autre que le réel que nous masquent les convictions, les abstractions, les idéologies, les fanatismes de toutes sortes, dont le moindre n'est pas le fanatisme de la raison et de la Matière.

       9791096011360.jpg  Métaphysique concrète, la prière est le « faire advenir », l'acte poétique accomplissant le pressentiment prophétique. « Non plus serviteur mais ami », comme le dit l'Evangile de Jean, l'homme de prière, selon la formule de Maître Eckhart, « ne trafique point avec Notre Seigneur » ni ne renonce aux ressources de la raison. Les œuvres sont des prières destinées à sauver ceux qui ne pas savent prier et ceux-là encore qui savent prier mais n'entendent point d'échos dans les nuées amassées au-dessus de leurs têtes. Ils se courbent alors et veulent convaincre autrui à vivre, comme eux, penchés: ce qu'ils nomment leur « prosélytisme ». L'inclination est forte, chez les dévots, à vouloir faire croire d'autres qu'eux-mêmes à ce dont ils croient si peu. Le fanatisme, dont on glose beaucoup ces derniers temps, n'est pas une intensification de la croyance, mais son épuisement. Les fanatiques ne vivent que dans une seule crainte: n'être pas assez nombreux, n'être pas assez agrégés dans leurs incertitudes. D'où leur girouettisme notoire. Mais ce n'est point le souffle de l'Esprit qui les oriente mais le typhon de l'Histoire humaine « pleine de bruits et de fureurs ».  Ils veulent rassembler, marcher du même pas, chanter ou vociférer en chœur au bord des routes, ou, mieux encore, sur les écrans de télévision. Ils ignorent tout de la solitude du cœur, de l'esseulement de la pensée, de l'Un dont ils se targuent et qu'ils réduisent aux dimensions de leur Moi, voire de leurs petites affaires financières. 

         L'Un instaurateur, le Dieu transcendant exige beaucoup moins et infiniment plus, il nous dit Esto !  Ce « soit ! » à l'impératif, est le principe de la prière qui est vastitude reconquise, délivrance de la bestialité collective. L'homme qui s'offre à la prière, peu lui importe que ces mots s'accordent ou non aux convenances du temps : « Il lui faut un espace sans mesure à la prison où il est confiné. Ne sachant ni le pays ni la route, aveugle même, il vole en esprit: il bondit vers il ne sait qui d'infiniment supérieur à lui-même, et à toute la nature, d'infiniment meilleur, d'infiniment plus beau, plus vrai, plus doux et plus puissant: une réalité qui les contient et les accomplit toutes. En sorte que se connaître pleinement soi-même, c'est déjà être forcé de prier. Et ceux qui ne prient pas ou s'en moquent, si fameux philosophes qu'ils se croient, si libres ou si hardis, sont des oiseaux sans ailes: ils sont bornés à la basse-cour: ces volatiles s'élèvent jusqu'au perchoir logique, ainsi les paons, ces dindons rois de Golconde. Mais ils n'ont pas l'envergure. La prière est de l'amour qui prend son vol vers l'Esprit. »                                                           

«Pour la Troisième Voie solidariste» disponible en espagnol

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«Pour la Troisième Voie solidariste» disponible en espagnol

par Bastien VALORGUES

Quinze mois après la sortie dans la collection « Idées » aux Bouquins de Synthèse nationale de Pour la Troisième Voie solidariste de Georges Feltin-Tracol, les éditions Fides au riche catalogue viennent à leur tour de le faire paraître en Espagne. Leur directeur, Juan Antonio Llopart, milita naguère au sein de mouvements qui se réclamaient du tercérisme.

À l’occasion de cette traduction, Georges Feltin-Tracol a revu, enrichi et corrigé les textes. Il en aussi modifié l’agencement. Ceux-ci sont désormais regroupés autour d’un thème commun dans cinq parties différentes : « Après le Bastion social », « Un autre socialisme », « Pour le solidarisme », « Sur la troisième voie » et « En entreprise ». Inexistante dans l’original français, cette répartition donne au livre un ton plus incisif qui, ajouté à la somme historique qu’il représente, propose un vaste panorama d’idées politiques, sociales et économiques anti-conformistes majeures.

Le lecteur hispanophone découvre ainsi le gaullisme de gauche, la troisième voie défendue par Bruno Mégret alors délégué général du Front national, l’ergonisme de Jacob Sher révélé par Robert Steuckers dans les revues Orientations et Vouloir, l’histoire tourmentée des solidaristes russes du NTS, les essais de Serge Ayoub de relancer une troisième voie sociale et nationale, la vision du socialisme chez Jean Mabire ou le point de vue percutant de Philippe Schleiter sur le monde de l’entreprise. L’aventure du Bastion social, trop tôt interrompue par un assassinat légal (un gouvernement d’amateurs a prononcé sa dissolution), y tient une large part.

Juan Antonio Llopart a en effet tenu que le lecteur des éditions Fides connaisse cette expérience étonnante qui se rapproche des initiatives nationalistes-révolutionnaires du Hogar social espagnol. Inspirées par le précédent CasaPound – Italie, leurs actions non conformes subissent les mêmes discriminations ainsi que diverses vexations de la part des gouvernants en faillite de la droite financière et de la gauche cosmopolite (à moins que cela soit le contraire…).

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Cette édition dont l’intention évidente ne se restreint pas à la seule Espagne, mais s’adresse à l’Amérique hispanique, comporte deux textes inédits spécialement rédigés pour la circonstance. Avec « Après le Bastion social », Georges Feltin-Tracol dresse le bilan du Bastion social. Il insiste sur les nombreuses avanies que ce jeune et dynamique mouvement a subies de la part des antifas, des municipalités, des journalistes et des préfectures. Il attire par ailleurs l’attention sur de fâcheux travers dus trop souvent à la grande jeunesse des militants, à leur dépendance complète aux réseaux sociaux et à leur faible propension à accepter (et à appliquer) une réelle discipline, personnelle et collective. Ces manquements ont pu nuire à telle ou telle section locale du Bastion social.

Le second texte est la préface de l’auteur pour le lecteur espagnol. Georges Feltin-Tracol revient sur les racines ibériques de la troisième voie qui récuse autant le collectivisme marxiste que l’étatisme bureaucratique et l’individualisme libéral. Comme pour la France, l’Espagne est un terrain propice aux expériences tercéristes : le carlisme, le phalangisme, le national-syndicalisme, voire certaines tendances du nationalisme basque ou catalan. Cette exhaustivité se retrouve au-delà de l’Atlantique avec le péronisme argentin, le premier chavisme vénézuélien ou l’indigénisme andin.

En attendant d’éventuelles traductions allemandes, anglaises, italiennes, néerlandaises, portugaises ou russes, il faut se féliciter qu’après Elementos para un pensamiento extremo en 2018, un nouveau titre de notre ami rédacteur en chef d’Europe Maxima paraisse à l’étranger. Remercions le courage éditorial de Fides, saluons son formidable travail esthétique autour du livre et souhaitons que Por une Tercera Via Solidarista incite les Espagnols et les Américains romans à mieux comprendre l’urgence d’une troisième voie politique, sociale et économique plus que jamais… justicialiste !

Bastien Valorgues

• Georges Feltin-Tracol, Por une Tercera Via Solidarista, Ediciones Fides, 2020, 204 p., 20 €.

Review: Agitprop in America

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Review: Agitprop in America

“Agitprop has been the method for destroying America’s culture and rebuilding it as Cultural Marxism.”
      John Harmon McElroy, Agitprop in America

agitprop-456x705.jpgAgitprop in America
John Harmon McElroy

Arktos, 2020 

“You can live with the loss of certainty, but not of belief.” So begins John Harmon McElroy’s recently-published Agitprop in America, an almost 400-page book on America’s increasing distance from former beliefs, wholesale adoption of new ones, and the methods by which this transformation was brought about. A cultural historian, McElroy is a professor emeritus of the University of Arizona and was a Fulbright scholar at universities in Spain and Brazil. I suspect Agitprop in America is an exercise in catharsis for the author. During the course of the volume McElroy is clearly, to borrow Melville’s famous words, “driving off the spleen,” by which I mean that he is dispensing with many years of excess feelings of irritation, built up over a career in decaying academia. In Agitprop in America, McElroy takes aim at a succession of modern academia’s sacred cows, with chapters covering Marxist history and propaganda techniques, “social justice” activism, mandatory diversity, political correctness, free speech, snowflake culture, government spending, and the dominance of Cultural Marxism in the American education system. One of the book’s more unique features is a 107-page lexicon of 234 terms (from Ableism to Xenophobia) explaining the invention and employment of language as a method of cultural transformation via agitprop. The book is written in a terse, urgent style reminiscent of Hillaire Belloc, and McElroy comes across confident, bullish, and confrontational, all of which contributes character to what is one of the more original and interesting books I’ve read thus far in 2020.

My first impression of Agitprop in America was that it was a kind of throwback to older anti-Communist texts. I mean this in neither a strictly positive nor strictly negative sense, but an understanding and appreciation of the overall intellectual trajectory of the book will demand that this is acknowledged. In the absence of biographical details, I would estimate McElroy to be in his 80s. He comes across as a thoroughly committed Christian and capitalist, and the book itself is dedicated to “Cuba’s Escambray guerrillas who died fighting Fidel Castro’s Marxist tyranny in the 1960s.” As such, the psychology of the book is underpinned by tensions and memories that are either unknown or significantly faded among younger generations, such as McCarthyism, the Bay of Pigs incident, and the Cuban Missile Crisis. That being said, the book is still incredibly contemporary and relevant. This is in large part due to McElroy’s keen ear for contemporary society and politics, as well as the evolving lexicon of Cultural Marxism, which enables him to discuss “woke” culture with the same accuracy and vigor as “class struggle.” I also think that, in an age where it’s becoming commonplace among Rightist millennials to dismiss “Boomers” and throw themselves headlong into a “NazBol” Third Positionism that in some respects rehabilitates or repurposes aspects of Marxism and even the Frankfurt School, it’s beneficial to listen to those with decades of experience in the culture wars. Although I don’t agree with everything McElroy has to say, he is one such individual and he has produced a very useful text.

9781583228982.jpgThe book opens with the contention that “since the 1960s Marxists and their sympathizers in America have been using agitprop (an integration of intense agitation and propaganda invented by Lenin) to destroy America’s culture and build Cultural Marxism. To do this, agitprop has changed American speech and manipulated cultural values and beliefs.”  American history has been rewritten “to make it into a Marxian tale of unmitigated oppression.” American contemporary society has been reinterpreted as the story of “one biologically defined ruling class (straight White males) “victimizing” all other biologically defined classes.” These Marxist dogmas “are causing the destruction of America’s exceptional culture.”

Part I of the book consists of a brief sketch of the historical context of agitprop in America. McElroy does a very capable job of following political correctness from its Soviet and Maoist origins, through the campus agitations of the 1960s, to the “woke” culture warriors of today. Early in the chapter he indulges in some of the “antifa are the real fascists” fluff that one unfortunately expects from older anti-Communists, and he makes one positive reference to the tainted writings of the Jewish neoconservative academic Richard Pipes. But these are brief divergences from an otherwise steady and interesting invective against the corruption of language and the introduction of politically correct culture in the United States. McElroy is at his best when he focuses on the methodology of Culture Marxism, writing:

Instead of overturning the U.S government by force and taking comprehensive control of the United States all at once, the Counter Culture/Political Correctness Movement has been engaged for the last fifty years in gradually but relentlessly transforming the United States from within little by little, by co-opting its institutions and destroying existing cultural beliefs slowly and methodically, and replacing them with the dogmas of Marxism. (8)

In our current age of declining optimism and rising nihilism, I found McElroy’s persistent belief in American exceptionalism to be somewhat heartening. Although the America of today has thickened and bubbled into a globalist empire, it was indeed founded, as McElroy reminds us “on belief in man’s unalienable birthright to life, liberty, the pursuit of happiness, and government by consent of the governed.” The author is both saddened and angered to see the promise of the “American Dream” come under sustained attack from both internal and external enemies, and while we can make the argument for a more critical or nuanced interrogation of such concepts as the “American Dream” (Tom Sunic’s excellent Homo Americanus is probably unsurpassed in this area), it’s difficult to argue that something special and precious hasn’t been lost in America since the 1950s. Where Sunic and McElroy might agree, with radically different implications, is in their assessment of the nature of American culture through history. Both assert the European origins of American culture, and both assert that it later became essentially non-European. For McElroy, this transition (c. 1800–1950) represents a triumph, with America defining itself against “the aristocratic cultures of Europe based on belief in ruling classes constituted by “noble” and “royal” blood.” For Sunic, the drift away from European culture resulted in hostility to European traditions, and an obsession with “rights” and individualistic consumerism, that has dogged America for over a century and has contributed heavily to its current cultural malaise. Both scholars would find agreement again in the fact America post-1950 has been in the throes of a cultural catastrophe in which Marxism has been pivotal.

The latter section of the first chapter concerns Marxist dogma from Soviet times to the present. McElroy is quite right to point out that historically Marxists argued that deviation from their worldview could represent a “symptom of mental derangement requiring treatment in a psychiatric clinic,” and he places this alongside commentary on how today’s dissidents are presented as “enemies of humanity.” In each case, agitprop develops an environment in which dissent is viewed and portrayed as “a kind of irrational, anti-science behavior.” The key to the success of Cultural Marxist agitprop is its “intrinsic deceptiveness.” McElroy writes,

Political correctness represents itself as a champion of fundamental American values. That brazen pretense, that Marxism is identical to American liberalism and progressivism, is why the Counter Culture/Political Correctness movement has had so much success in the United States. (22)

Drawing on Saul Alinsky’s infamous Rules for Radicals, McElroy explains how Cultural Marxists provoke their opponents into reacting (e.g. threatening to take down historical monuments, ordering “gay cakes”) and then denounce them as irrational “reactionaries.” Another tactic is to create problems, or interpret problems, in such a manner that permits the proposal of Marxist “solutions.” I thought that an analysis of Alinsky’s works might provoke a deeper reading from McElroy, who writes that Alinsky was “an atheist.” In fact, Alinsky was an agnostic who, when asked specifically about religion, would always reply that he was Jewish. This error is indicative of a broader blind spot in the text — the ethnic component of anti-American activism. This blind spot manifests more subtly throughout the lexicon of Cultural Marxist terms that comprises the middle of the book. Quite frankly, when one actually looks at the individuals who have coined or popularized many of these genuinely novel agitprop terms (e.g. ‘homophobia’ by George Weinberg, ‘deconstructionism’ by Jacques Derrida, ‘racism’ by Magnus Hirschfeld and Leon Trotsky, ‘transgender’ by Magnus Hirschfeld and later Harry Benjamin, ‘sex work” and ‘sex worker’ by Carol Leigh, ‘cultural pluralism’ by Horace Kallen), they emerge almost exclusively as Jews. It’s a simple and unavoidable fact that Jews have been at the forefront of changing “ways of seeing” by first changing “ways of describing.” I agree with McElroy that we shouldn’t call anti-American agitators “liberals,” and that “Leftists” also leaves a lot unsaid. McElroy, however, proposes “PC Marxists,” which I feel doesn’t get any closer to the mark.

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The question presenting itself is: Does this blind spot hinder the usefulness of the text? I don’t think so. Agitprop in America can be read by the well-informed, such as readers of this website, who can fill in certain blanks (as I have above) from their own extensive reading and derive a great deal of knowledge and pleasure from the book. McElroy opines that the two greatest identifying attitudinal markers of “PC Marxism” are hypocrisy and paranoia. He writes that they vigorously enforce “separation of church and state,” and fully embrace “crony capitalism.” Rather than being genuine Americans, they merely “go about in the guise” of the everyday man, while looking down on those who dissent from their thinking in the belief they’re “stupid.” They “relentlessly insist on social justice.” Who does this sound like? And, so you see, specifics of nomenclature aside, the book lends itself to an open and usable reading.

The second chapter of the book contains some interesting autobiographical material on McElroy’s early academic career. In 1966, the same year our own Kevin MacDonald graduated from the University of Wisconsin-Madison, McElroy, a newly minted PhD, arrived at the college. McElroy writes, “Without knowing it, I was going to one of the two epicenters of the Counter Culture movement in the Midwest, the other being the University of Michigan.” McElroy became especially fascinated with the chants of student protestors, seeing in their uniformity certain indications of “planning for a nationwide campaign of agitation and propaganda against U.S. military involvement in Vietnam and against America’s cultural beliefs.” The chapter proceeds with a discussion of the mindset and tactics of this early agitprop campaign, with McElroy commenting:

Normal minds of course find it difficult to believe in a “culture war” that has gone on for half a century and that aims to transform the world’s oldest, most successful republic into a center for Cultural Marxism. Because the project is so audacious, it has taken many middle-class Americans a long time to believe such a movement exists; and many middle-class Americans apparently still refuse to believe a systematic assault is underway on American culture and has been going on in America for fifty years. But whether you believe it or not, a culture war is in progress in America, as evidenced by the fact that many Americans now prefer the dogmas of Marxism to the beliefs of American culture.

The second part of the book consists of the above-mentioned 107-page lexicon of 234 terms explaining the invention and employment of language as a method of cultural transformation via agitprop. The lexicon itself is preceded by two brief explanatory chapters on “Politically Correct Language as a Means of Revolution,” and “Terms Related to and Used by the Counter Culture/Political Correctness Movement.” The first of these chapters is very heavily focused on McElroy’s belief that we should once more refer to Blacks as “Negroes” or “Negro Americans.” For McElroy, the term “African-American” is an “agitprop substitute” designed to make Whites and Blacks constantly aware “that most Negro Americans have remote ancestors brought to America from Africa in chains as slaves.” The author spends several pages thrashing out this issue, which left me quite unsure that this particular issue would be the metaphorical hill I’d personally choose to die on. McElroy comes from a generation in which the term “Negro” probably retained a semblance of tradition and even charm about it, whereas it’s now fallen so completely out of use that a resurrection of the term could only be perceived by all sides as something negative. Again, I actually do sympathize with the central thrust of McElroy’s meaning here. I’m just not convinced I’d base my war on agitprop so strongly in this particular issue.

My misgivings on this point carried through somewhat to the lexicon itself, which is overwhelmingly good but contains some dubious entries. McElroy must first be commended for compiling such an extension list of terms, which is, as far as I’m aware, the only ‘Rightist” lexicon of Cultural Marxist agitprop in existence. Each term comes with commentary, with some only a few sentences in length and others a few pages. A few examples should suffice in order to give a flavor of the style:

Ableism
A faux bias cooked up by PC agitprop, ableism is an alleged prejudice against a person with a disability as, for instance, refusing to hire someone with a stutter or substandard comprehension of spoken English as an office receptionist. Not hiring a person with a patently disqualifying deficiency constitutes the prejudice of “ableism,” according to PC Marxists. See entry on “Sizeism.”

Person of Size
Someone who is extremely obese is a “person of size” in PC talk. The euphemism was invented as part of agitprop’s insistence on the need for sensitive, inoffensive diction.

Relationship
The expression “having a relationship” means in PC parlance having sex with the same partner for a significant length of time without getting married. To a PC Marxist, “having a relationship” is preferable to having a marriage because it forestalls family formation.

Right-Wing Extremism
“Right-wing extremism” is one of the labels PC Marxists use to criticize their opponents, whom they regard as “extreme” because they put the interests of their nation above the revolutionary dogmas of global Marxism.

Sexual Orientation
This is the PC euphemism for homosexuality. The euphemism was coined to avoid the use of the words “homosexual” and “homosexuality.” The phrase “sexual orientation” allows persons who are politically correct to praise and promote homosexual behavior without having to use the terms “homosexual” or “homosexuality,” which are loaded with a historical burden of moral disapproval. The term “sexual orientation,” however, has a scientific ring to it implying that homosexuality is merely one of various “orientations” toward sexual activity, so that no one should object to it. Homosexual practices ought to be considered as any other erotic activity. This is the argument agitprop in America is making in its revolutionary assault.

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With over 230 terms covered, many of them very current in contemporary internet culture, McElroy is to be applauded for his effort in both compiling the list and keeping his finger on the agitprop pulse. The few dubious entries emerge from McElroy’s apparently fundamentalist Christian beliefs, which lead him to a few scathing remarks on evolution, the Big Bang theory, etc. This is McElroy’s book, and it’s his right to wax lyrical on some matters that are clearly close to his heart. I’m certainly not disparaging his approach, but I do think that this might alienate readers who are of a more scientific and less spiritual mindset. That being said, he has produced a great piece of work in this lexicon.

The third section of the book is probably my favorite, and McElroy demonstrates the best of his reading and understanding here. The section consists of commentaries/chapters covering “seven related revolutionary concepts that PC agitprop has imposed on America.” These are “Biological Class Consciousness,” “Social Justice,” “Mandatory Diversity,” a politics of double standards, mass indoctrination on “sensitivity,” censorship and the policing of speech, and the promotion of a sterile and self-obsessed atheism. Of these, the first is one of the best, with McElroy remarking:

Now, after five decades of relentless Marxist agitation and propaganda promoting biological class consciousness in America, courses on U.S. history and Western civilization have dwindled and all but disappeared at American colleges and universities while courses on biological class consciousness have proliferated. Everywhere today in U.S. institutions of higher education, one finds courses and degree programs in Women’s Studies, African-American Studies, Mexican-American Studies, and LGBT studies. And as college and university faculties have become more uniform in their Political Correctness, the courses on U.S. history and Western civilization which remain in the curriculum are almost invariably taught from the point of view of Marxian class struggle, which is to say from the standpoint that straight “Euro-American” males (SEAMs) comprise a ruling class which has “victimized” women, negro Americans, Hispanics, Asian-Americans, homosexuals, and other biologically defined classes. College students today are being taught to hate SEAMs as a class for the “victimisation” they have allegedly inflicted on all other biological classes in America.(180)

McElroy is equally on point when it comes to “social justice,” suggesting that the term really refers to “the idea of preferential treatment for members of allegedly oppressed classes. It is justice dispensed according to class history … “Social justice” is political justice. It expresses political favoritism that will advance the revolution.” The author is also good on the subject of “Mandatory Diversity,” pointing out just how incentivized this has become in our culture and economy:

A reputation for being “diverse” is something institutions throughout America today are eager to acquire. Being “diverse” has become a political, economic, and academic requirement, a much-coveted accolade, a shibboleth attesting to one’s Political Correctness. (220)

On “sensitivity” agitprop, McElroy observes that “the real purpose of the sensitivity game is intimidation.” Enforced “soft language” for protected groups creates an atmosphere in which deviation into normal speech can be chastized as hateful, unfair, and bigoted. The wider the sensitivity net (e.g. embracing the fat, the ugly, etc.) then the more successful will be the broader cultural strategy. It is an offensive built on “not offending.” The same themes are evident in censorship and the policing of speech.

ppquiet.jpgThe final section of the book consists of five short chapters on differing subjects. The first is a commentary on “The Failure of Marxism in the USSR and Successes of PC Marxism in America” which combines an interesting historical overview with a quite strident attack on the Obama years. The next chapter is a brief but lucid essay on how agitprop and PC Marxism has influenced U.S. government spending. The third, and shortest chapter in this section is an attempted rebuttal of the idea that America has become an imperialist nation. I tend to disagree with McElroy somewhat here, not because I believe America has an empire in the conventional sense, but because I believe it’s self-evident that elements of the U.S. government, most notably the neocons, have increasingly steered the country into a foreign interventionist position built around the idea of sustaining global finance capitalism and the state of Israel. Since McElroy’s musings on this topic are limited to a few pages, I was, however, spared any lasting distaste.

—The book then nears its end with a very good chapter on “PC Marxist Dominance in U.S. Public Schools,” before closing with a very pro-Trump chapter on “The Significance of the 2016 Presidential Election.” I was ambivalent about this last chapter because it lacks the nuanced and qualified approach to Trump’s 2016 win that is surely now, in light of a succession of policy failures and absences, much-deserved. Part of me wishes I could share McElroy’s optimism, and I laud any man of his advanced age for avoiding the temptation of observing it all with jaded distance. But I cannot, having considered all available evidence and precedence, share his persistent belief in the MAGA phenomenon.

Final Reflection on Agitprop in America

John Harmon McElroy’s work of catharsis is a worthy addition to the Arktos library, and offers an original and multifaceted new approach to the subject of America’s undeniable and ongoing decay. At almost 400 pages of commentaries on numerous subjects, including a large lexicon of Cultural Marxist terms, the book certainly represents value for money and will consume many hours of study. Of course, it doesn’t have “all the answers,” something it has in common with the vast majority of political texts on the market, but it does approach a normally pessimistic subject with intellectual vigor, aggression, confidence, and even optimism. It’s a book worthy of being “balanced out” by the later reading of another text like Sunic’s Homo Americanus, and I think readers can gain much from such an exercise. Readers could also benefit by conducting some of their own research into the origins of certain agitprop terms. McElroy includes several blank pages at the end of his book for “notes,” which could be put to use in this manner. As hinted at earlier in this review, I guarantee that readers will find some predictable but useful information in the process.

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mardi, 28 avril 2020

Vers la fin des «ponts» du mois de mai?

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Vers la fin des «ponts» du mois de mai?

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF, le syndicat du CAC 40, ne fait pas dans la nuance. Dans un entretien au Figaro du 10 avril dernier, il déclarait que pour sortir de la crise économique imputée au coronavirus, Les Français devraient travailler plus longtemps, avoir moins de congés payés et accepter de perdre des jours fériés. La rengaine n’est pas nouvelle. Elle démontre qu’en digne héritier des négriers industriels des XIXe et XXe siècles, le MEDEF s’accroche encore à de vieilles lunes.

L’automatisation, l’informatique et la robotisation modifient durablement les conditions de travail. Déjà, à la fin des années 1960, les grands patrons ont poussé Pompidou à privilégier l’immigration de main-d’œuvre étrangère aux dépens de l’installation, certes coûteuse au départ, des premières chaînes de montage automatiques qui auraient probablement évité l’actuel « Grand Remplacement ».

Sans la pandémie de covid – 19, le mois de mai 2020 eut été propice à de courts séjours touristiques grâce à quatre sympathiques « ponts » : les 1er, 2 et 3 mai; les 8, 9 et 10 mai; les 21, 22, 23 et 24 mai pour l’Ascension, et même les 30 et 31 mai ainsi que le 1er juin pour la Pentecôte.Tous ces ponts ne peuvent qu’enrager les hiérarques du grand patronat. Ils aimeraient un monde dans lequel les salariés trimeraient deux cents heures par semaine pour un demi euro et donneraient à leur direction cent, deux cents ou trois cents euros chaque mois dans l’espoir de garder leur emploi.

Le MEDEF ne représente qu’une minorité de patrons, vrais bureaucrates du capital. Ce ne sont pas des capitaines d’industrie audacieux prêts à hypothéquer leurs biens personnels pour la bonne marche de leur entreprise. Ces aventuriers économiques se retrouvent chez les artisans, les indépendants et les chefs des petites et moyennes entreprises, soit les plus affectés par le confinement imbécile et pour qui les aides exceptionnelles de l’État sont les compliquées à obtenir en raison d’une paperasserie administrative proliférante.

En 2020, la productivité française ne repose plus sur la durée journalière du temps de travail, les 35 heures par semaine, les cinq semaines de congés payés, le repos dominical et les onze jours fériés (hors particularités propres à l’Outre-mer). La demande du grand patronat de les réduire rejoint les exigences répétées des multiculturalistes qui remplaceraient volontiers une à deux fêtes chrétiennes par une à deux autres fêtes monothéistes exogènes. Les deux groupes œuvrent de concert.

Déplorable Premier ministre du sinistre Chirac, le Poitevin Jean-Pierre Raffarin a rétabli en 2004 la corvée seigneuriale avec la « journée de solidarité » prévue à l’origine pour parasiter le lundi de Pentecôte. Il s’agissait par d’un jour de travail gratuit de financer la dépendance des personnes âgées sans jamais solliciter le capital et les « parlementeurs ». Le pognon ainsi soutiré aux travailleurs permet en fait de rembourser les intérêts de la dette abyssale de l’Hexagone.

Reporter le plus tard possible l’âge légal de la retraite, rogner sur les congés payés, augmenter la durée hebdomadaire et quotidienne du temps de travail, supprimer des jours fériés, voilà les propositions soi-disant innovantes d’une clique patronale aveugle aux nouveaux enjeux. Ces bouffons déphasés s’enferrent dans leur incompétence libérale policière progressiste et continuent à regarder la décennie 2020 avec les lunettes de 1880 ! Le grand patronat composé de fonctionnaires salariés pantouflards payés à coup de stock options et de parachutes dorés ne saisit pas l’imbrication croissante des questions sociale, écologique et nationale (ou identitaire). Peu importe, il sera tôt ou tard éjecté et remplacé par une élite nouvelle consciente des nouveaux défis.

Et s’il faut abroger des jours fériés, plutôt que de s’attaquer aux célébrations chrétiennes, que la « Ripoublique » hexagonale commence par réduire les siennes. Abolissons les funestes 8-Mai et 14-Juillet ! On ne peut pas se satisfaire de la sujétion de l’Europe par le bolchévisme de Wall Street et de la City. On ne peut pas non plus fêter la prise d’une forteresse royale qui n’accueillait qu’un noble incestueux, un fou, un apprenti-régicide et quatre faux monnayeurs. On ne doit pas non plus se féliciter de la fête organisée un an plus tard sur le Champ de Mars parisien et dont le déroulement cacha l’évidente duplicité des parties en présence.

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Sans réclamer la reconnaissance officielle du 10 juillet 1940, il serait bien que le 27 juillet devienne la nouvelle fête nationale française en souvenir de la victoire de Bouvines en 1214. Allié au jeune prince des Romains Frédéric de Hohenstaufen et du pape Innocent III, le roi de France Philippe II Auguste gagna grâce aux milices communales des bourgs francs du Nord sur les troupes anglaises du roi Jean sans Terre, d’un comte de Flandre félon et de l’usurpateur impérial le guelfe Otton IV.

Si on peut encore vibrer à l’évocation du sacre des souverains français à Reims, le récit de la Fête de la Fédération n’émeut guère. L’historien médiéviste et résistant français Marc Bloch voyait dans le ravissement commun de ces deux événements une preuve marquante de francité. Pour la circonstance, notre européanité l’emporte nettement.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 170.

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Société totale

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Société totale

par Eric Werner

Ex: https://ericwerner.blogspot.com

Ce qui se passe aujourd'hui est d'une bien plus grande importance que le 11 septembre, dit l'Avocate. Sauf que c'est le même paradigme. Les lois antiterroristes avaient pour but la création d'un Etat total. En grande partie, c'est maintenant chose faite. Mais les dirigeants n'entendent pas en rester là. Ils veulent aller plus loin. L'Etat total c'est bien. Mais au-delà de l'Etat total, il y a la société totale. Une définition possible de l'Etat total est de dire qu'il donne tous les pouvoirs à la police. La police fait ce que bon lui semble, elle fonctionne en roue libre. Voilà l'Etat total. La société totale, c'est autre chose encore. L'objectif, en l'espèce, est une refonte complète du mode et des habitudes de vie. L'actuelle pandémie en offre l'opportunité. On profite du choc ainsi créé pour avancer un peu plus encore dans la voie de l'Etat total, mais surtout pour jeter les bases de la société totale. Des pans entiers de l'économie sont d'ores et déjà passés à la trappe (jusqu'à 50-60 % des PME notamment). On crée ainsi les conditions de possibilité d'une nouvelle société: la société totale, justement. Ubérisation du travail, Bullshit jobs, télémédecine, "homme augmenté", traçage numérique, certificat de santé, euthanasie, confinement-déconfinement, revenu unique de base : telles en sont les caractéristiques. Avec cette pandémie, les gens se voient par ailleurs condamnés à l'isolement. On pourrait ici citer Aristote et ce qu'il dit de la tyrannie. Pour le tyran, explique-t-il, rien n'importe tant que de séparer les individus les uns des autres. Ils ne doivent pas se parler ni avoir de contacts. Grâce à la pandémie, cela cesse d'être un souci.

(1) Voir "Aller et venir", 21 mars 2020.
 

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Risque et incertitudes au temps du virus

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Risque et incertitudes au temps du virus

par François-Bernard Huyghe

Ex: http://www.huyghe.fr

Le risque naît la rencontre d'une probabilité et d’un dommage : tel événement malheureux a plus ou moins de "chances" de se produire. Avec telles ou telles pertes en perspective. Le plus improbable (ou le moins anticipé) n’est pas forcément le moins dommageable. Ni celui qui changera le moins les règles du jeu. Un aléa très peu vraisemblable ou un peu oublié (un virus déjà connu mute, comme se doit pour un virus, et son nouvel ARN le rend, sinon extrêmement létal, du moins très facilement transmissible..) peut paralyser la moitié de la planète.

Initialement le risque est l’écueil qui menace les navires, puis il prend le sens d’un malheur que ne provoque aucune intention humaine et qui relève du probable et de l’aléa. Le risque, exalté par la philosophie libérale comme rançon du succès, se manifeste souvent sous la forme de l’accident, du malheur qui survient de façon brusque, et surtout de l’accident industriel. La multiplication des machines, des vitesses, des forces en action, des contacts, des innovations…, semblent intrinsèquement porteuse de tels malheurs. Elles s’ajoutent aux aléas inhérents à la vie : maladie, chômage, vieillesse…

Mais cette possibilité peut être réduite de deux façons Soit par la prévoyance (que l’on recommande particulièrement aux classes pauvres pendant longtemps) renforcée par la prévention (perfectionnement des moyens d’agir sur les causes des risques). Soit le risque dont on sait qu’il est soumis à des règles de probabilité peut être mutualisé et assuré (que ce soit par l’individu ou par l’État Providence). Notre système de protection sociale est fondé sur la seconde solution et sur sa logique qui est celle de l'assurance : le risque statistiquement prévisible et globalement destiné à diminuer avec le progrès peut être réparti pour être supportable. Ou au moins compensé en partie.

Vers la fin du XXe siècle se propage la notion du « zéro risque » . Nos sociétés qui sont objectivement de moins en moins dangereuses souffrent pourtant d’une perception subjective ou d’une aversion au risque que ne connaissaient pas nos ancêtres qui vivaient bien moins longtemps et considéraient épidémies, guerres ou accidents comme choses presque naturelles. S’ajoute la rhétorique de la responsabilité, y compris à l’égard des générations suivantes, et l’impératif, notamment écologique, de refuser tout choix porteur d’un danger même lointain pour la vie.

Pour une part, cette évolution s’explique par des facteurs objectifs, notamment de spectaculaires catastrophes « révélatrices » de nos vulnérabilités dans les années 80/90 ; elle reflète aussi une évolution des esprits : aversion au risque, obsession de la figure de la victime, judiciarisation des rapports sociaux. Notre perception du risque et de sa réalité est largement déterminée par les médias et par l’influence de groupes d’experts ou d’autorités morales : elle constitue un enjeu politique majeur.
Cela soulève quatre paradoxes, notamment à travers les controverses qui entourent la notion de précaution:

-      Un paradoxe du temps : celui de la décision et de l’urgence s’oppose au temps long, celui de la chaîne des conséquences enchevêtrées, surtout dans le domaine écologique ou celui des effets sur la santé (cf l'amiante censée initialement sauver des vies). Notre monde de l’éphémère est aussi obsédé par la crainte du futur envisagé comme remords virtuel. L’histoire des masques l’illustre parfaitement : pourquoi garder des stocks dans un monde de flux, et ce d’autant plus que des épidémies comme H1N1 se sont révélées beaucoup moins terribles que prévu ? et pourtant...

-      Un paradoxe cognitif : notre exigence de prouver, si possible en amont, l’innocuité de toute action entreprise s’oppose à la complexité du futur, une complexité que la science augmente plus qu’elle ne la diminue. Nous pensions que nous irions vers la réduction de l'incertitude, nous découvrons - ô surprise - que la science est porteuse de risques et qu'elle n'est pas toujours en mesure de prédire les dangers qui résultent des innovation. Nous découvrons aussi qu’elle ne parle pas d’une voix unanime (cf. l’affaire de la chloroquine). L’équation pandémie (extension planétaire de la contamination), plus infodémie (prolifération parallèle d’informations fausses ou douteuses sur le sujet), plus panique (terreur soudaine, obsession d’un danger, tout aussi contagieuse) est redoutable.

Le Covid-19 nous ainsi donne l’occasion de constater a) que savants et experts divergent entre eux et que leurs avis peuvent varier dans le temps (ce qui paraît scandaleux avec l’illusion rétrospective que « l’on aurait dû savoir ») b) qu’un gouvernement qui dit n’agir que sous l’égide de la science (comités d’experts & co.) peut se contredire et les contredire (ouverture des classes p.e., ), c) que la mobilisation des expertises n’empêche pas, bien au contraire la prolifération des théories alternatives ou dites complotistes d) que décider, décider politiquement, ce n’est pas apporter la bonne solution d’une équation.

-      Un paradoxe éthique : le crainte d’être complice d’un dommage ou d’une violence, fut-ce par ignorance devient déterminante dans une société où l’ultime valeur est la prolongation de la vie humaine sans souffrances excessives. Or cet idéal du respect et de l’innocence fait regarder tout aléa comme un scandale. Mais, dans la mesure où la réponse suppose un contrôle accru, il mobilise une puissance technique qu’il dénonce par ailleurs et suppose parfois des mesures autoritaires ou de surveillance (notamment numériques) qui apparaîtraient scandaleuses en d’autres circonstances.

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Mais tout cela implique un quatrième paradoxe : l'aversion au risque, la recherche de la précaution ou de la réduction sont intrinsèquement générateurs de crises.

Plus nous abaissons le seuil de ce qui paraît inacceptable ou scandaleux, plus nous sommes déterminés à supprimer les facteurs qui peuvent le déclencher ou nous efforçons d'en atténuer les conséquences, plus nous sommes obsédés par la sécurité, plus nous multiplions les systèmes d'alerte, plus nous accroissons la probabilité des crises allant depuis la réaction d'une organisation qui se sent menacée dans son image et sa réputation jusqu'à une franche panique.

On peut se féliciter et se dire que la sensibilité croissante du système se traduit objectivement en préservation de vies humaines, en réduction du nombre de catastrophes ou en meilleur traitement de leurs conséquences..., mais il n'y a pas moyen d'échapper à cette spirale. Et par exemple d’empêcher qu’une mesure comme le confinement n’enclenche toute une spirale économique, sociale, culturelle de conséquences génératrices de nouveaux risques.

L'alt-right è un movimento realmente transnazionale?

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Matteo Luca Andriola:
L'alt-right è un movimento realmente transnazionale?

Un mio amico mi ha segnalato questo libro, 'The International Alt-Right: Fascism for the 21st Century?' (2020), di Patrik Hermansson, Simon Murdoch, Joe Mulhall, David Lawrence, ricercatori del gruppo di difesa antirazzista HOPE not hate. Di solito non si giudica un libro dalla copertina, ma una breve scorsa su Internet mi ha confermato che della storiografia anglosassone non bisogna fidarsi. Perché? Sul sito della casa editrice viene indicato

«L'alt-right è un movimento realmente transnazionale e questo libro è unico nel proporre una prospettiva veramente internazionale, delineando l'influenza delle idee e dei movimenti europei, nonché lo sviluppo e l'atteggiamento dell'alt-right verso paesi diversi come il Giappone, India e Russia. Esamina gli affluenti ideologici che si sono coagulati per formare l'alt-right, come la supremazia bianca, la blogsfera neo-reazionaria, la Nuova Destra Europea [la galassia intellettuale che fa capo al GRECE di Alain de Benoist, o in Europa intellettuali come Robert Steuckers, la Quarta Teoria Politica eurasiatista di Alexandr Dugin, ecc. che per la politologia americana è un tutt'uno, nda], la manoshere ["uomosfera", cioè l'attivismo neomascolino] anti-femminista, il movimento libertario, e la cultura dell'odio digitale esemplificata da meme offensivi e trolling. Gli autori esplorano le opinioni dell'alt-right su genere, sessualità e mascolinità, antisemitismo e Olocausto, razza e QI, globalizzazione e cultura, nonché il suo uso della violenza. L'alt-right è un movimento di estrema destra completamente moderno che utilizza tecnologie all'avanguardia e questo libro rivela come usano criptovalute, crittografia, hacking, "meme warfare", social media e il dark web.»[1]

Insomma, senza aver letto il volume, ho capito dove vuole andare a parare il team di autori, tutti infarciti di cultura libdem post-strutturalista americana. In sintesi, questa "alt-right" internazionale, spesso indentificata con la figura di Steve Bannon, è o no una forma di fascismo del XXI secolo?

A naso, senza aver letto un solo rigo del libro ma limitandomi al riassunto che ricorda molto la sintassi del collettivo WuMing, dico di no. Nel fascismo storico ad esempio, vi è l'uscita dall'ordine economico liberale col corporativismo, che è anche un modello di rappresentanza organica della società per categorie sociali. E' figlio, checché ne dicano i tradizionalisti, della Modernità e dello Stato-Moderno. Non a caso, secondo lo storico Emilio Gentile, il fascismo fu una via italiana al totalitarismo, «un fenomeno politico moderno, nazionalista e rivoluzionario, antiliberale e antimarxista, organizzato in un partito milizia, con una concezione totalitaria della politica e dello Stato, con un’ideologia attivistica e antiteoretica, a fondamento mitico, virilista e antiedonistica, sacralizzata come religione laica, che afferma il primato assoluto della nazione, intesa come comunità organica etnicamente omogenea, gerarchicamente organizzata in uno Stato corporativo, con una vocazione bellicosa alla politica di grandezza, di potenza e di conquista, mirante alla creazione di nuovo ordine e di una nuova civiltà»[1]

cms_visual_1200856.jpg_1562931148000_300x435.jpgE' un fenomeno irripetibile, inquadrabile in tutto e per tutto nel XX secolo e figlio della palingenesi collettiva della prima guerra mondiale, che forgiò una generazione in quella che Benito Mussolini definirà come “trincerocrazia”, mito fondativo di una nuova gioventù che tornava a casa dopo quattro anni di trincea. Il fascismo mussoliniano è figlio della Grande Guerra, l’evento che ha mutato per sempre la storia, l’Europa e il mondo, e senza la quale non avremmo avuto né il nazionalsocialismo in Germania né la Rivoluzione d'Ottobre in Russia. E' nel suo mezzo, e qui aveva ragione Ernst Nolte, che scoppia la “europäische Bürgerkrieg” (1917 - 1945) fra due diverse concezioni del mondo, fra quella materialista storica incarnata nel marxismo-leninismo a quella romantica, idealista e volontarista incarnata dai fascismi. E' quel carnaio a creare l'idea che sarebbe nata un’aristocrazia guerriera venuta fuori direttamente dalla gerarchia della trincea, la trincerocrazia, cioè

«l'aristocrazia della trincea. È l'aristocrazia di domani. È l'aristocrazia in funzione. Viene dal profondo. I suoi «quarti di nobiltà» hanno un bel colore di sangue. Nel suo blasone ci può essere dipinto un «cavallo di Frisia», una fossa di trincea, una bomba a mano.»[3]

Francamente, nell'uso di «meme offensivi e trolling» in uso nel mondo anglosassone o da parte degli utenti simpatizzanti di Donald J. Trump non vedo alcuna weltanschauung eroica e soprattutto postliberale. L'alt-right è, invece, organica alla mentalità anglosassone alla pari di altri fenomeni come i teo-con (ricordiamo McCain, la Pallin e il Tea Party?), che sono l'estrema destra del liberalismo. Ne più e ne meno. Una mera governance autoritaria dei rapporti di classe.

Non dimentichiamo che la storiografia e la politologia anglosassone ha coniato il concetto astruso di “islamofascismo”. Secondo il New Oxford American Dictionary, consiste in «un controverso termine che equipara movimenti islamici con i movimenti fascisti europei dell’inizio del Xx secolo». Utilizzato soprattutto dai neoconservatori come «un vuoto termine di propaganda», nato ai tempi dell’amministrazione Bush[4]. Un concetto simile lo espresse James Gregor, professore di Storia contemporanea all’Università di Berkley, il quale, intervistato per il periodico di destra “Lo Stato” alla fine degli anni Novanta in occasione della nuova edizione del suo libro Il Fascismo. Interpretazione e giudizi, sostenne addirittura che il fascismo non era più da considerarsi un fenomeno europeo, ma che esso sarebbe sorto dall’Est, dall’Asia e dal mondo arabo, identificandolo nei governi antioccidentali e in tutti quei movimenti antiamericani:

«Questo sentimento [nazionalista, n. d. a.] si trova in molte nazioni in via di sviluppo, che non desiderano diventare come gli Stati Uniti, paese che disprezzano pesantemente. Basta pensare all’Iraq, che non vuole certo diventare una società consumistica, bensì ambisce ad esprimersi come nazione. Lo stesso meccanismo si può applicare alla Libia di Gheddafi… Non sto dicendo che Gheddafi e Saddam siano fascisti, ma solo che alcune premesse sono comuni. Il mondo è oggi diviso in paesi sviluppati e potenti – anzi, prepotenti – e altri paesi possono diventare delle “cleptocrazie”, come la maggior parte dei paesi africani, o sviluppare una forma di fascismo: leader carismatici, partito unico, mobilitazione di massa.»

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Accennando allo sviluppo di un nuovo patriottismo nei Paesi dell’Est, presente in forze fra loro diverse, dal Partito Comunista della Federazione Russa di Gennadij A. Zjuganov fino a movimenti nazional-patriottici neozaristi – che dal 2000 vediamo svilupparsi anche in seno a Russia unita, il partito di governo del presidente Vladimir Putin – Gregor prosegue:

Ho scritto recentemente un libro sul marxismo-leninismo, e ho indicato alcune somiglianze con il fascismo, che sembra oggi diffondersi nell’ex Urss dopo il crollo dell’Impero sovietico. Quando si ha a che fare oggi con i Russi, si nota che la loro prima preoccupazione è la restaurazione della grandezza della Russia. È esattamente lo stesso spirito che animava i primi fascisti, a cui non bastava la “Italietta”, perché aspiravano ad un ruolo di grande potenza mondiale. I russi oggi hanno paura di ammettere che il marxismo-leninismo ha fallito nello scopo di rendere potente la nazione sovietica, e sono disposti a prendere un’altra strada.[5]

Indicativa la didascalia al centro dell’articolo: per lo storico nel XXI secolo questa nuova forma di fascismo «Farà proseliti in Asia, Russia compresa! Anche Castro, Saddam e Gheddafi sono discepoli (maldestri) di Mussolini». Se è comprensibile la fascinazione di una certa destra radicale e di certi ambienti nazional-populisti di destra per la figura di Vladimir Putin, l’inserimento di Fidel Castro nel novero dei “discepoli
(maldestri) di Mussolini”, è sintomo dell’esistenza di inesattezze e approssimazione tutta anglosassone che tendono ad avvallare la tesi liberale – nata con Hanna Arendt – sulla compatibilità fra nazionalsocialismo e socialismo reale e la relativa “reductio ad hitlerum” di socialisti senz’altro non inquadrabili nell’alveo fascista! Afferriamo inoltre – se uno storico come Gregor è arrivato a includere Saddam, Gheddafi e pure il comunista Castro nel calderone dei “fascismi” – perché oggi, per certi libdem progressisti, l’alt-right è fascismo!

richard-b-spencer.jpgDiverso il discorso della Nouvelle Droite o la Quarta Teoria Politica di Aleksandr Dugin, che è una riattualizzazione della konservative Revolution, che non punta alla creazione di uno stato totalitario (a differenza del fascismo, che è figlio della modernità) ma piuttosto organico, federale e continentale, pescando dal pre-moderno, dall'arcaismo, dal tradizionalismo, dai valori iperborei, dalle identità ancestrali che il cosiddetto "mondialismo", figlio della post-modernità, sta cancellando. L'alt-right invece è strettamente legata alla mentalità liberale e ai modelli di produzione capitalistici. Insomma, certi storici americani è meglio che studino altro!

[1] https://www.routledge.com/…/Hermansson…/p/book/9781138363...
[2] E. Gentile, Fascismo. Storia e interpretazione, Laterza, 2002, pp. IX, X.
[3] B. Mussolini, articolo pubblicato su Il Popolo d’Italia il 15 dicembre del 1917.
[4] J. Sobran, Words in Wartime, in http://sobran.com/columns/2004/041111.shtml, 11 novembre 2004.
[5] Il fascismo tornerà. Ma dalla Cina, intervista a James Gregor, in “Lo Stato”, 6 gennaio 1998, p. 17

lundi, 27 avril 2020

Préparer l'esprit et le corps pour le chaos

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Préparer l'esprit et le corps pour le chaos

Ex: https://survivreauchaos.blogspot.com

Avez-vous assez de force pour survivre à la prochaine crise ? C'est la seule chose que vous devriez vous demander maintenant, quels que soient votre âge, votre situation, et votre statut.

C'est une question délicate pour toute personne qui possède la moindre conscience de la situation. Cependant, en tant que survivalistes, nous devons l'aborder avec un sens particulier.

Vous devriez avoir une assez bonne idée de ce que seriez capable de gérer lors d'une situation de chaos, tout en continuant à vous rendre plus fort. Il y a plusieurs façons de s'y prendre...

Tout le monde connait le fameux adage de Juvénal "Un esprit sain dans un corps sain", vieux de presque deux mille ans. On le répète à tout bout de champ et on l'assaisonne à toutes les sauces, souvent sans même réaliser ce qu'il implique véritablement. Pourtant, ce simple adage - simple en apparence - résume exactement ce dont il est question lorsqu'on parle de survie.

La force d'un homme ne réside pas seulement dans ses muscles, loin s'en faut. Elle commence d'abord dans son esprit, même si notre monde moderne, focalisé sur les seules apparences, voudrait nous le faire oublier.

Cet article a pour but d'énumérer les différents aspects de ce qu'on appelle communément "la force", pour mieux l'appréhender, la comprendre, et la travailler. Pour mieux nous préparer aux épreuves à venir. De même que l'entretien des armes qu'il possède pour se défendre, le développement et l'entretien de son corps et de son esprit sont des nécessités évidentes pour le survivaliste qui veut passer le cap.

Alors commençons là où nous le pouvons au début de toute chose, avec le mental.

figure-medicale-3d-cerveau-surbrillance_1048-8345.jpg1. La force mentale

On peut réellement accroître sa force globale en commençant par celle de l'esprit. Votre tout premier objectif devrait être de fortifier votre esprit avant le chaos en ajustant votre conscience, votre attention, et votre intention. Ce sont les remparts de la fortification de l'esprit.

Que vous souhaitiez vous préparer pour une crise future non identifiée, ou simplement pour tenter de résoudre un problème de santé, vous pouvez être sûr d'une chose : les temps difficiles sont inévitables. C'est à ce moment que votre force mentale sera le plus éprouvée.

Sans force mentale suffisante, toute embûche que la vie mettra en travers de votre route vous emplira de doute, d'anxiété, de peur, de détresse et de nervosité. Ces sentiments négatifs et inconfortables mèneront à une pensée négative, qui est le pire des états dans lequel se trouver lorsque l'enfer se déchaîne.

En effet, cette pensée négative affectera automatiquement votre comportement. Tout ce qui est négatif entraîne toujours des conséquences négatives, à chaque fois. Pensez à la façon dont cette compréhension (ou son absence) peut vous affecter en cas de crise.

Pour rester fort, et jouer le rôle de leader si nécessaire, il faut gérer ses pensées, ses sentiments et ses comportements avec un soin particulier. Ce faisant, les autres capacités de l'esprit peuvent se libérer avec une relative facilité. En étant attentif à ces trois domaines uniquement, vous pouvez commencer à sortir de vos conflits beaucoup plus fort qu'auparavant.

Voici trois manières de développer sa force mentale :

1. Accepter la réalité

Accepter la réalité ne signifie pas nécessairement que l'on est d'accord avec le scénario ; cela signifie simplement qu'on le reconnait sous un angle réaliste. C’est la clé pour gérer toutes les situations de la vie, et la première étape pour décider comment réagir.

Accepter la réalité consiste à reconnaître ce qui est sous notre contrôle. Évidemment, il ne nous est pas souvent possible de modifier le scénario, mais nous pouvons toujours nous concentrer sur notre capacité à nous contrôler nous-même. Vous seriez surpris de ce qu'un tel comportement peut faire à lui seul dans votre vie.

Cette acceptation de la réalité vous aidera automatiquement à gérer vos pensées et à réguler vos émotions (ce qui nous amène au deuxième conseil…).

2. Se comporter de manière productive

Cela se résume aux décisions et aux choix que l'on fait lorsqu'on est confronté à des problèmes. Votre capacité à gérer cette fonction déterminera la rapidité avec laquelle vous pourrez trouver une solution. Même face à des problèmes que vous ne pouvez pas résoudre, vous devez quand même faire des choix sur la manière d'y répondre.

Tous les comportements improductifs tels que plaintes et gémissements vous maintiendront dans un vortex négatif, qui peut rapidement conduire à la mort. De tels comportements (ou n'importe lesquels du même acabit) vous priveront complètement de votre force mentale.

Avant de passer à l'action, demandez-vous toujours : "Quelle est LA chose que je puisse faire maintenant pour m'aider ?". Tout en maintenant le contrôle de vos pensées et de vos émotions, choisissez le meilleur comportement que vous pouvez adopter, et agissez.

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3. Contrôler les pensées bouleversantes

Comme vous pouvez le constater, le mental peut être votre meilleur outil, ou votre ennemi juré. Le choix vous appartient. Si vous tombez dans le panneau des mensonges suaves de vos pensées négatives, vos propres croyances auto-limitantes vous empêcheront de réaliser votre potentiel le plus élevé.

Le fait de penser que "cela ne fonctionnera pas" ou que "cela ne fonctionnera jamais" (aussi innocentes que vos pensées négatives trompeuses puissent paraître) vous engagera dans la mauvaise voie. Prenez garde si votre monologue intérieur devient un peu trop sombre ou déprimé. Le fait de simplement penser que quelque chose est vrai ne le rend pas vrai pour autant. Il faut veiller à ces pensées négatives avec un soin tout particulier.

Il est important de rester conscient des choix que l'on fait en tout temps. Cela garde la psyché à l'abri de la tentation de devenir un "malfaisant" au lieu d'une personne éclairée, serviable et compatissante, comme nous devrions tous nous efforcer d'être en période de détresse.

Une fois que vous maîtriserez mieux votre force mentale, vous verrez que d'autres attributs de l'esprit viendront plus facilement.

Nous avons un besoin constant de prise de conscience, surtout durant les périodes de détresse. En étant en phase avec le fonctionnement de votre esprit, vous remarquerez que votre conscience devient plus vive. Cette prise de conscience atteindra tous les aspects de votre nouvelle perception. Vos intentions, buts et objectifs deviendront non seulement plus clairs, mais se révéleront pratiques et utiles.

Construire la force mentale AVANT la force physique est le seul choix que nous avons. Pour des raisons évidentes, une crise n’est pas le meilleur moment pour tenter de développer sa force mentale, et la force physique ne suffit pas toujours.

C’est un processus qui prend du temps, de la patience, et une forte détermination. Construire votre force mentale au fil du temps peut vous assurer que vous aurez les bases nécessaires pour appréhender le scénario dans lequel vous vous trouverez. Il y aura sûrement des moments où vous aurez besoin de toute votre force mentale, d'où la nécessité impérieuse de l'entraîner dès à présent par la pratique quotidienne.

Comme dans de nombreux cas, en matière de survie, le cerveau vient avant le muscle. Cela étant dit, il est évident que votre condition physique aura aussi une incidence majeure sur votre comportement en cas de crise.

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2. La force physique

Il faut un esprit fort pour commencer à travailler sur la matière. Un esprit qui ait surmonté les excuses habituelles du corps qui nous incitent à ne rien faire. Lorsque l'esprit sera prêt, vous pourrez commencer à travailler le côté physique des choses, ce qui concerne le corps.

Une fois que vous aurez commencé votre entraînement, vous comprendrez rapidement la raison d'un travail mental préalable. Cela nécessitera une forte psyché, un cœur dur, une volonté supérieure de survivre, ainsi qu'un corps apte et capable afin de répondre aux nombreuses éventualités d'un scénario de chaos.

La forme physique générale comprend une multitude d'aspects. Dans cet article, nous examinons quatre attributs de l’entraînement physique, comment les soutenir, puis où et comment continuer à partir de là. Il y a beaucoup plus que ces 4 aspects, cependant, ceux qui suivent peuvent être considérés comme les principaux :

1. La force

La force est la puissance musculaire nécessaire pour vaincre une certaine résistance.

2. L'endurance

C'est la capacité à produire une certaine quantité de force pendant une période prolongée. Ce n'est pas une activité qu'on va mener une ou deux fois dans la journée, mais quelque chose qu'on va faire pendant, disons, huit heures d'affilée.

3. La résistance

Techniquement, la résistance peut être considérée comme une combinaison de force et d'endurance. La résistance est la capacité à produire la quantité de force nécessaire sur une longue période, voire toute une vie. C'est en quelque sorte le "capital vital" qui nous a été donné à la naissance, et qui est différent pour chaque individu.

4. La mobilité

La mobilité comprend plusieurs choses. Pour simplifier, nous la définirons comme étant la capacité à mouvoir toutes ses articulations de manière sécurisée dans toute leur amplitude de mouvement, en utilisant à la fois la force et la stabilité. En raison de la paresse généralisée dans notre monde moderne, nous avons une mobilité collective qui est absolument terrible. La mobilité est potentiellement l’aspect le plus important de la condition physique et peut rendre la vie quotidienne beaucoup plus facile.

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Durant la Première Guerre, les jeunes recrues venaient pratiquement toutes du monde paysan. Elles étaient entraînées aux travaux d'endurance et leur mobilité étaient exceptionnelles. Grâce à cela, entre autres, elles ont pu endurer des souffrances inconcevables pour des gens de notre époque. Je n'ose même pas imaginer s'il fallait lever de nos jours une armée de conscrits !

Ce sont les quatre points que vous pourriez entreprendre d'améliorer dès à présent. Vous pouvez commencer à élaborer un programme ou diriger vos activités pour renforcer l'ensemble de ces domaines. Au minimum, vous devriez essayer d'entraîner chacun de ces aspects deux fois par semaine. Cela dit, ces séances d’entraînement ne comprennent pas forcément des exploits extravagants de remise en forme musculaire…

wanderer.jpgFaire une longue promenade, des pompes et des squats sans utiliser d'autre poids que celui du corps, étirer ses articulations... tout cela demande un peu d’efforts mais peut produire, après un certain temps, de très bons résultats. Si c'est de votre niveau, allez dans un salle de sport et soulevez des poids et haltères. Tout dépend de votre condition physique actuelle, de votre âge, et de vos capacités vitales.

Une autre chose à noter : lorsque vous entraînez votre corps physique, n'oubliez pas que le but est de devenir un être humain plus utile et plus capable, pas Monsieur Univers. Pour nous survivalistes, le mieux est d’utiliser une méthode naturelle chaque fois que cela est possible.

Des activités comme couper et transporter du bois, ou creuser des trous à la pelle, font naturellement partie de cette méthode. C'est une manière de se mettre en forme tout en effectuant de manière synchrone une activité à la fois productive et pratique. Faites des choses qui nécessitent un effort physique tout en menant des "tâches ménagères" qui doivent être faites de toute façon.

Optez pour des travaux qui aideront à renforcer votre dos et vos jambes. Lorsque vous partez pour une journée de randonnée, prenez un sac un peu plus lourd. Utilisez toutes les méthodes naturelles possibles pour aider votre corps à s’adapter et mieux maîtriser les nouveaux facteurs de stress.

Cela étant dit, votre principale préoccupation, lorsque vous commencez votre entraînement, devrait être de vous concentrer sur votre cœur. C'est le noyau à partir duquel toute action est produite. Autrement dit, cela ne concerne pas uniquement vos abdominaux ou, en termes plus imagés, le fameux "pack de six" dont tout le monde rêve...

Le cœur est en réalité constitué de plusieurs couches et groupes de muscles qui travaillent ensemble. Ces muscles protègent votre colonne lombaire et constituent une structure solide et stable, vous permettant de transférer votre force aux différents niveaux du corps. Ainsi, bien que les muscles abdominaux soient importants pour la force générale, ils ne constituent pas la base du système.

Chaque mouvement que vous faites commence dans votre cœur. Sans un cœur stable, votre corps ne peut tout simplement pas stabiliser autre chose. Le fait est que même si vous êtes armé de bras de la taille d'un canon, sans un cœur puissant, toute force purement musculaire est pratiquement inutile.

Les quatre aspects généraux de la forme physique mentionnés ci-dessus ne peuvent pas être améliorés tant que le cœur n'est pas également renforcé (en fonction de l'exercice, ceci a généralement lieu simultanément ; à moins que, bien sûr, vous n'ayez développé aucun des aspects). À partir d'un cœur entraîné, vous trouverez la force, l'amélioration de l'endurance, l'augmentation de la résistance, et l'amélioration de la mobilité.

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Conclusion

En tant que survivaliste, votre objectif devrait être de vous préparer à devenir suffisamment fort pour sauver votre peau dans des situations périlleuses et être utile à votre entourage. Cela signifie avoir votre esprit et votre corps prêts tous deux à être utilisés.

Ce n'est pas une préparation qui se fait du jour au lendemain, ni une préparation qui peut être achetée ; il faut travailler dur, à l'ancienne (comme tout ce qui a de la valeur). Les points mentionnés dans cet article sont simplement destinés à vous aider dans les premières étapes.

La façon de s'y prendre différera selon les individus et les circonstances. Personne ne vous connaît mieux que vous, alors prenez votre courage à deux mains, et commencez. L'esprit et le corps devraient être la priorité absolue dans la préparation à toute crise, avant les armes et les équipements...

15:57 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, survivalism, chaos | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Développer une mentalité de guerrier

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Développer une mentalité de guerrier

Ex: https://survivreauchaos.blogspot.com
 
Je ne sais pas en ce qui vous concerne mais je trouve que la situation dans notre pays se détériore à grande vitesse, en particulier pour ce qui concerne le nombre des "incivilités" de nos aliens, et leur dureté.

Nous assistons de plus en plus souvent à des actes criminels d'une violence inouïe, que le Gouvernement est désormais incapable de contenir et de châtier, quand bien même il en aurait l'intention.

A vrai dire, je pense que nous sommes assis sur une cocotte-minute au bord de l'explosion, et qu'il ne faudra pas attendre très longtemps pour que le couvercle nous saute aux fesses...

Aujourd'hui, chaque manifestation, pour quelque motif que ce soit, nous offre son lot de dégradations, de voitures brûlées, et de vitrines brisées. Les règlements de compte se font désormais à l'arme de guerre et en pleine rue, les agressions de toute nature se multiplient à une vitesse folle, nos filles se font violer à tire-larigot, et comme si cela ne suffisait pas, nous faisons rentrer chaque jour de nouveaux contingents de criminels en puissance !

En fait, tous les motifs sont bons pour passer au délit, même les plus futiles. 1500 voitures brûlées, tel est le triste résultat des "célébrations" de la Saint Sylvestre dans notre beau pays. Un sacré début d'année pour ceux qui triment chaque jour au boulot en échange d'une maigre pitance et qui en plus, perdent en une nuit le moyen de s'y rendre ! Mais il est clair qu'avec leur cinquantaine de véhicules de fonction, tous payés par ceux-là qui, justement, triment chaque jour, nos marionnettes au pouvoir n'ont que faire de telles considérations.

A cela, nous n'y pouvons rien, du moins à notre niveau. Ce que nous pouvons faire, par contre, c'est nous préparer pour les temps difficiles. Pour les prochains combats. Dans notre corps, notre âme, et notre esprit.

C'est le propos de cet article.
"Sur cent hommes, dix ne devraient même pas être là, quatre-vingts sont juste des cibles, neuf sont de vrais combattants, et nous avons de la chance de les avoir, car ce sont eux qui font la bataille. Ah, mais l'un, c'est un guerrier, et lui ramènera les autres."
Cette pensée d'Héraclite, déjà citée lors d'articles précédents, montre bien l'extrême rareté des véritables guerriers sur les théâtres d'opérations, y compris, dans une moindre mesure, parmi les soldats professionnels. Si une telle chose était vraie à son époque, on peut facilement imaginer à quel point elle l'est plus encore aujourd'hui. Quels seraient les pourcentages actuels, après deux générations pizza-canapé-télévision ? Mieux vaut peut-être ne pas chercher à savoir.

Cet article traite donc de la manière de développer une Mentalité de guerrier, de la conserver, et de la mettre en oeuvre dans notre vie. Ceci dans le but de posséder un esprit suffisamment fort pour le jour où les lumières vont s'éteindre, même s'il reste de moins en moins de temps.

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Acquérir une Mentalité de guerrier

Lorsqu'on parle de "mentalité de guerrier", on l'associe presque toujours à l'agressivité et la détermination dans un combat armé. Or une telle mentalité signifie bien plus que cela, de même qu'elle implique un domaine bien plus vaste que celui des seuls affrontements en arme.

Une mentalité du guerrier consiste d'abord dans la capacité à surmonter les défis et l'adversité au quotidien. Elle consiste à posséder, comprendre et utiliser un ensemble de compétences physiques ET psychologiques qui permettent à un être humain d'être efficace, adaptatif et persistant. Une telle mentalité combinera de façon optimale la prise de décision, les techniques psychologiques, ainsi que les compétences physiques et tactiques apprises à l'entraînement et/ou par l'expérience.

Le but d'un guerrier est d'intégrer le psychologique à l'entraînement physique et tactique pour ajouter une dimension souvent négligée, mais nécessaire pour atteindre la performance maximale d'une compétence. C'est pour cela que les forces d'élite travaillent aussi dur. Il ne s'agit pas de "briser" la volonté des nouvelles recrues, comme les gauchistes et autres pacifistes aiment à dire, mais de développer la résistance mentale indispensable au soldat professionnel. Car si vous n'entraînez pas cette dernière activement, vous ne serez pas devenu un guerrier complet, peu importe les aptitudes physiques que vous auriez pu développer par ailleurs.

Vous découvrirez, avec un entraînement adéquat, que vous pouvez acquérir le pouvoir de surmonter n'importe quel obstacle et de changer vos résultats. Ce faisant, vous ferez ressortir l'esprit guerrier qui est en vous.

Si vous vous considérez comme un individu autonome et capable, alors vous devez agir suivant une mentalité de guerrier. Par vos pensées, vos actions, votre entraînement et vos capacités, vous travaillez à devenir une incarnation de la mentalité guerrière. Ce n'est pas quelque chose dont vous devez vous préoccuper seulement si vous exercez une profession martiale. Dans la grande tradition Française de l'autonomie individuelle, nous devrions tous être des individus capables et autonomes. Alors nous serons à même de nous protéger nous-même, ainsi que notre famille et nos enfants.

Ce qui est souvent oublié est le fait que l'acquisition de la mentalité guerrière et des compétences associées ne relève pas seulement de capacités tactiques. En fait, le développement d'un état d'esprit guerrier est un processus de construction du caractère qui débordera du cadre martial, pour bénéficier à tous les domaines de la vie professionnelle et privée.

Dans ce but, nous devrons travailler les qualités suivantes :

• La condition physique et la force
• Des compétences en auto-défense et au combat à main nue
• Des compétence aux armes
• Des compétences en tactique et stratégie
• Du courage physique et moral

Ce qui est souvent négligé, mais essentiel à un véritable état d'esprit guerrier :

• La capacité à résoudre les problèmes et à prendre des décisions
• La performance sous le stress
• La résilience psychologique
• La volonté de gagner
• La capacité de travailler en équipe
• Des qualités de meneur
• La conscience de la situation
• Des compétences en communication

Vous devez activement travailler ces compétences et qualités afin d'investir dans vous-même. Ceux d'entre nous qui les ont développées en rejoignant l'armée ou les FO et en servant ont dû le faire par un travail acharné. Bien entendu, d'autres professions développent aussi de telles qualités, peut-être sous une forme moins directement tactique. Quelles que soient l'activité que vous auriez pu exercer, l'important est de continuer à les travailler. Personne ne peut se reposer sur ses lauriers. Rien de moins qu'un engagement à cela, et vous perdez votre temps.

Si vous souhaitez évoluer vers un état d'esprit guerrier complet, vous devez considérer la manipulation d'armes à feu comme une simple progression vers un entraînement tactique plus complexe. Beaucoup de survivalistes se cantonnent dans une zone qu'ils affectionnent en particulier, ce qui leur est préjudiciable et ne permet pas non plus de développer l'ensemble des compétences et qualités mentionnées ci-dessus. Le but des stages et autres formations à la survie est de "sortir de sa zone de confort" afin de permettre ce processus.

Le principal malentendu parmi ceux qui "tirent" ou "cognent" est qu'ils ne réalisent pas que la capacité d'atteindre une cible est nécessaire mais pas suffisante pour développer l'état d'esprit guerrier et les connaissances tactiques réelles. L'adresse au tir ne confère aucune compétence tactique en soi. Ce qu'il faut vraiment, c'est pouvoir tirer, bouger, et communiquer dans un environnement de combat. Ce sont des mots très simples en apparence, mais ils décrivent parfaitement la complexité de l'entraînement tactique.

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Être un guerrier, maintenant

Si vous voulez gagner la guerre, vous devez être un guerrier. Il en va de même pour les autres domaines, y compris la vie de tous les jours. Nous sommes tous capables d'adopter un état d'esprit guerrier, c'est juste une question d'engagement.

La plupart des gens ne comprennent pas ce que signifie être un guerrier. Ils pensent que c'est le genre de chose que des connards égoïstes diraient d'eux-mêmes, ceux-là mêmes qui ont besoin de justifier la façon misérable dont ils traitent les autres.

Un tel comportement est le contraire d'une mentalité de guerrier. Les véritables guerriers se mettent en danger pour les gens qu'ils servent. Un guerrier est complètement concentré, discipliné et agressif, non par égoïsme, mais au nom des autres.

Chaque général a un président à qui il doit rendre des comptes, et dans votre cas, votre président est votre compagnon d'armes, votre groupe, ou votre famille. Ce sont les gens que vous représenterez lorsque vous irez vous battre, et si vous voulez qu'ils gagnent, vous devez comprendre ces trois lois de la guerre.

Règle 1 : N'agissez que lorsque cela vous est bénéfique

"Si c'est à votre avantage, avancez ; sinon, restez là où vous êtes... Un royaume qui a été détruit une fois ne peut plus jamais renaître ; de même les morts ne peuvent jamais être ramenés à la vie. " - Sun Tzu

Tout acte comporte des risques. Quitter votre emploi pour partir vous installer à la campagne, investir votre argent dans une nouvelle entreprise, voire choisir une nouvelle orientation ou de nouveaux équipements pour être plus autonome : tout cela invite à l'inconnu dans votre vie.

Avant de faire quoi que ce soit, pesez le pour et le contre. Si la balance ne penche pas massivement vers le pour, alors abstenez-vous.

C'est une question de discipline. Prendre un risque parce que vous trouvez quelque chose d'intéressant, et non parce que vous voyez l'avantage que cela vous procure, est un geste indiscipliné. Au fur et à mesure que les obstacles vont surgir - ce qu'ils ne manqueront pas de faire - votre intérêt s'estompera. Vous aurez du mal à maintenir la discipline nécessaire pour continuer, et vous finirez par échouer.

En pesant le pour et le contre, vous savez à quoi ressemble la victoire, et vous êtes prêt à surmonter tout ce qui pourrait vous empêcher de la remporter. C'est une manifestation de l'état d'esprit guerrier.

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Règle 2 : savoir ce qui libère la bête en vous

Nous avons tous des périodes où nous sommes proche de notre vitesse de pointe, où nous pensons avec acuité, où nous agissons rapidement, où nous sommes complètement concentré sur la tâche à accomplir. On peut appeler cela le mode "bête sauvage".

Pour être un guerrier, vous devez trouver ce qui déclenche la "bête" qui est en vous, et l'intégrer à votre routine.

Pour certains, ce sera par le physique. Ils vont se lever tous les matins à 5h00, se plonger dans un bain glacé, et poursuivre par une heure de sport. Tout cela, avant même de partir au travail.

Quand le corps est engagé à ce niveau, on sait qu'il pourra supporter 6 à 8 heures en "mode animal". La poussée d'endorphine va le porter durant toute la journée.

Pour d'autres, ce sera la méditation. Pour vous, ce pourrait être quelque chose de différent. Ce qui est important, c'est que vous trouviez ce qui débloque l'animal qui est en vous, et que vous le systématisiez pour pouvoir opérer au plus haut niveau chaque jour.

Chaque guerrier suit un rituel avant d'aller au combat, et quand vous trouvez le vôtre, vous avez d'autant plus de chances de sortir victorieux.

Règle 3 : s'engager à atteindre son objectif sans honte

Aucune campagne militaire réussie ne commence avec un objectif vague. Aucun général ne dit : "Nous voulons globalement gagner plus de batailles que nous n'en perdons". Il faut avoir une vision claire de la victoire que l'on veut.

La plupart des gens le comprennent intuitivement, mais ils se sentent mal à l'aise à l'idée de s'engager aussi intensément dans la réalisation de leurs objectifs. Ils ont peur de ce que les autres vont dire, d'être étiqueté comme une personne qui "se prend trop au sérieux".

Imaginez un commando qui réduit son intensité au combat parce que quelqu'un lui a dit que c'était "inapproprié"...

Vous devez faire deux choses :

1. Accepter que les personnes qui jugent de votre ambition et de votre orientation puissent ne pas être des acteurs clés dans votre vie.

2. Bloquer les périodes où vous êtes concentré à 100 % sur votre travail.

Pensez-vous que les soldats répondent aux appels Facebook pendant les combats ? Lorsqu'ils sont engagés, ils le sont pleinement. Rien ne les distrait. Vous avez besoin de ce même niveau d'engagement mental.

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On peut appeler cela : "passer en mode clandestin". Tous les membres de votre famille et de votre entourage devraient savoir que lorsque vous agissez en mode clandestin, vous êtes plus ou moins injoignable. Ce que vous faites pendant cette période devrait être le plus important, parce que vous êtes complètement engagé dans le combat.

On pourrait penser que l'on sacrifierait sa vie personnelle en vivant de cette façon, mais c'est en fait le contraire qui est vrai. Parce que vous êtes capable d'opérer à un tel niveau, vous pourrez alors vous consacrer entièrement à votre famille lorsque vous remonterez pour prendre l'air.

Les vendredis soirs en famille, les rendez-vous avec votre femme ou votre compagne, les matchs de football avec les enfants, rien de tout cela ne doit être interrompu par le travail, parce que vous savez qu'il n'y a pas moyen d'être à mi-chemin dans une fusillade.

Vos enjeux sont trop élevés pour être autre chose qu'un guerrier

Être un guerrier revient à prendre les relations au sérieux. Vos relations avec vos clients, vos relations avec vos concurrents, vos relations avec vous-même et vos relations avec votre famille.

Un échec dans l'une de ces relations peut ruiner votre vie. Il ne s'agit pas là d'une hyperbole. Je veux dire littéralement que votre vie entière peut être minée si vous n'accordez pas assez d'importance à l'une de ces relations.

Heureusement, pour adopter un état d'esprit guerrier, il suffit d'avoir un carnet de notes et un peu de courage. Dans les heures qui suivent, vous pourriez mettre sur papier vos objectifs quotidiens, une nouvelle routine pour débloquer la bête qui est en vous, et un calendrier pour organiser votre vie professionnelle et familiale.

Ensuite, la seule chose qui vous sépare de la vie de guerrier est votre engagement.

Alors engagez-vous.

6 stratégies pour développer une mentalité de guerrier

1- Fuir les oiseaux de mauvaise augure. Lorsque nous recevons de mauvaises nouvelles ou que nous traversons une période traumatisante, notre réaction naturelle est d'aller chercher du soutien auprès des autres. Bien que la sensibilisation soit importante, le fait de savoir vers qui nous tourner pour nous soutenir l'est encore plus

Les situations difficiles nous plongent dans notre état le plus vulnérable. Nous avons besoin du soutien de ceux qui peuvent nous élever et nous faire avancer. Dans ces moments, nous avons besoin du soutien de ceux qui sont plus forts que nous.

2- Sortir le plus rapidement possible de la question du "pourquoi moi ?". Il est dans la nature humaine de perdre le contrôle et se sentir victime des circonstances. Lorsque les choses changent radicalement, un processus de deuil est souvent nécessaire pour finalement accepter la nouvelle réalité. Ce processus peut inclure le déni, la colère, le deuil et enfin l'acceptation.

3- Maîtriser la peur. La peur est aussi une réponse naturelle aux nouvelles et aux situations qui changent la vie. Pourtant, nous devrions toujours nous souvenir qu'il ne s'agit que d'une émotion, et rien d'autre. Si nous lui donnons du pouvoir - si l'on entre dans le processus du "que va-t-il arriver si..." - alors nous devenons paralysés. Il n'y a pas de temps pour l'inertie ou l'inaction.

72febf815e2a313f7edb19c5446a2daa--soldati-army-soldier.jpg4- Chercher une nouvelle "tribu". Lorsque les règles et les paramètres de notre vie quotidienne changent, nous devons créer un groupe - ou intégrer une structure existante - de manière à savoir que nous ne sommes pas seuls. Ceci afin de pouvoir prendre des décisions éclairées fondées sur des connaissances et des faits, plutôt que sur l'émotion. Nous avons besoin de gens comme nous.

Nos autres tribus pourraient ne pas comprendre, ou même approuver. Ce n'est pas notre problème. Notre guérison et nos progrès dépendent de l'obtention d'un soutien adéquat.

5- Prendre le contrôle de la situation. Ce n'est peut-être pas la situation que vous auriez choisie, mais c'est VOTRE situation. Choisissez d'en prendre le contrôle. Soit nous contrôlons nos circonstances (même les plus difficiles), soit elles nous contrôlent.

6- Se rappeler qu'une situation ne nous définit pas. Votre situation actuelle n'est qu'un morceau du canevas qu'est votre vie, un épisode passager plus ou moins bref. A une certaine époque, j'ai failli mourir de faim et de soif, littéralement. Une fois l'épreuve passée, je ne suis pas devenu boulimique pour autant. Certaines personnes que je connais luttent contre la dépression ; elles ne sont pas la dépression. Plusieurs de mes relations ont connu un échec commercial ou un divorce. Ils sont plus que leur situation professionnelle ou conjugale.

Nous avons le pouvoir de décider de la façon dont nous coexistons avec notre nouvelle réalité, de la mesure selon laquelle elle nous définit. La vie offre à tous autant que nous sommes un mélange de bon et de mauvais. La manière dont tout cela se manifeste dépend en grande partie de nos perspectives et de notre état d'esprit. Nous ne sommes pas nos luttes. Elles ne sont qu'une partie des personnes extraordinaires que nous sommes.

C'est en intégrant et en développant ces nouvelles habitudes que nous acquérons un état d'esprit guerrier. Il ne s'agit pas seulement de dégainer le plus vite, ou de cogner le plus fort ; il s'agit de développer les qualités à la fois mentales et physiques qui permettront de tirer le meilleur parti de nos compétences et de nos savoir-faire, le jour où notre vie ou celles de nos proches en dépendront...

15:37 Publié dans Militaria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : militaria, éthique guerrière, éthique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

L’art de ne pas gouverner

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L’art de ne pas gouverner

Par Dominique Muselet

Avril 2020

Ex: https://lesakerfrancophone.fr

« L’affection du peuple est la seule ressource qu’un prince puisse trouver dans l’adversité ». Macron en aurait bien besoin de l’affection de son peuple en ces temps difficiles de pandémie, mais pour la mériter, cette affection, il aurait fallu écouter Machiavel : « Contenter le peuple et ménager les grands, voilà la maxime de ceux qui savent gouverner ». Maxime, dont hélas, Macron n’a appliqué que la seconde moitié. Pourtant, comme le souligne Olivier Pironet, Machiavel insiste bien là-dessus dans les Discours sur la Première décade de Tite-Live : « Pour diriger, il faut choisir un camp, et ce ne peut être que celui du peuple « car ses buts (…) sont plus honnêtes que ceux des grands, les uns voulant opprimer, l’autre ne pas être opprimé ». Il faut d’autant plus choisir le peuple que, dès lors que « seuls les riches et les puissants proposent des lois, favorisant bien moins la liberté que l’accroissement de leur pouvoir, » l’État est miné à sa racine même, corrompu. C’est ainsi que la République romaine se perdit, comme la République florentine. » Et la République macroniste !!!

51j1ymeeZYL._SX331_BO1,204,203,200_.jpgIl est logique que Machiavel, un esprit libre, soit calomnié par les envieux et les conformistes et qu’il soit admiré par d’autres esprits libres, eux aussi amplement calomniés, tels que Jean-Jacques Rousseau, selon qui Le Prince est le « livre des républicains », et Antonio Gramsci, qui écrit dans ses Notes sur Machiavel, sur la politique et sur Le Prince moderne que « dans la conclusion, Machiavel lui-même se fait peuple, se fond avec le peuple ».

Par un de ces hasards dont la vie est friande, alors que je commençais à écrire cet article, J.L. Mélenchon, interrogé sur la gestion macroniste de la crise sanitaire par Ali Baddou, dans l’émission C l’hebdo, donnait, lui aussi, sa définition de l’art de gouverner : « C’est l’art, en démocratie, de faire consentir des mesures en prouvant qu’elles sont nécessaires. Tout ce qui procède de l’arbitraire, du décret, de la diabolisation est mal vécu ».

Oui, c’est le paradoxe que nous vivons en France en ce moment. Nous avons une Constitution qui octroie un pouvoir quasi absolu à l’exécutif qui ne s’est pas privé d’en user et d’en abuser pour nous imposer des décennies d’austérité « pour rester compétitifs », « pour nous intégrer dans la mondialisation », « pour tenir notre rang », « pour sauver le pays », et « en même temps », nous nous apercevons, effarés, qu’en dépit de toute cette austérité, de tous ces sacrifices, la «  riche » France est privée de tout, totalement démunie et dépendante du reste du monde.

Pourtant, au sortir de la dernière guerre mondiale, grâce principalement à de Gaulle, la France avait retrouvé son indépendance dans tous les domaines : alimentaire, sanitaire, vestimentaire et militaire. Elle s’était même dotée, à la libération, d’un système de protection sociale hors-pair, élaboré par le Conseil National de la Résistance. La Sécurité sociale, obligatoire et universelle, a été créée par les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945, sous l’égide de Pierre Laroque et du ministre communiste Croizat. Un système social, au départ géré par les travailleurs, que les présidents successifs, amis du MEDEF, n’ont cessé d’attaquer et d’affaiblir dans le seul et unique but de le privatiser.

Rappelé au pouvoir en 1958, de Gaulle a mis fin à la guerre d’Algérie et décolonisé l’Afrique. Il engage une politique « d’indépendance nationale » pour lutter contre le projet européen de Jean Monnet et l’hégémonie étasunienne (il a développé l’arme atomique et est sorti du commandement intégré de l’OTAN), raison pour laquelle, sans doute, il a été débarqué à l’occasion du référendum de 1969.

Ses successeurs, stipendiés par la finance et/ou les États-Unis, se sont empressés de renoncer progressivement à des pans entiers de la souveraineté de la France au profit des banques, des monopoles privés (ce que Noam Chomsky appelle la « tyrannie privée »), des puissances étrangères (Allemagne, États-Unis) et d’une haute-administration technocratique française et bruxelloise toujours plus pléthorique, corrompue et incompétente.

Pompidou avait comme slogan de campagne aux élections présidentielles de 1969 : « L’ouverture dans la continuité ». Il a en effet ouvert la France à la concurrence internationale (il relance la politique de construction européenne et est favorable à la suppression totale des barrières douanières au sein de la CEE), et aux marchés financiers avec la loi La loi no 73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France qui oblige la France à emprunter aux banques privées (et donc à leur payer des intérêts au lieu de se financer gratuitement auprès de la Banque de France).

Retournement de situation remarquable, l’Angleterre, qui est sortie de l’UE et entrée dans la pandémie, et qui a besoin d’argent pour sauver son économie réelle, vient, comme l’explique Philippe Murer, de faire voler en éclat cette règle sacro-sainte du néo-libéralisme en décidant d’emprunter directement à sa Banque centrale.

170px-Giscard1979.jpgLe successeur de Pompidou, Giscard d’Estaing, a initié les premières « réformes sociétales » qui serviront désormais à compenser, sinon dissimuler, la destruction programmée de notre système social (l’abaissement de la majorité civile à 18 ans, la dépénalisation de l’avortement ou l’instauration du divorce par consentement mutuel). Sur le plan politique, il a mené la France dans trois impasses délétères : 1. il a inauguré l’austérité que nous subissons toujours ; 2. il a entamé des guerres néo-coloniales en Afrique pour soutenir ses pions (l’affaire des diamants de Bokassa) ou des intérêts occidentaux, des guerres qui n’ont plus cessé depuis ; 3. et surtout il a ouvert le bal de la déréglementation financière en signant, en 1976, les accords de la Jamaïque, enterrant à jamais le rôle de l’or comme monnaie internationale de réserve. C’est désormais le Far West ! La finance internationale est devenue totalement privée. Non seulement privée mais largement « off-shore », en dehors de tout contrôle des espaces nationaux et des pouvoirs politiques.

Mitterrand est élu en 1981. Il abolit la peine de mort, instaure la 5ième semaine de congés payés et trahit les Français en 1983 avec le « tournant de la rigueur ». Il engage la France dans la guerre du Golfe, la première d’une longue liste de guerres du pétrole au profit des États-Unis et lâche toujours plus la bride à la finance en abrogeant en 1984, la loi de 1945 dite de séparation bancaire qui interdisait aux banques de spéculer avec vos économies.

Chirac le remplace en 1995. Aussitôt élu, il lance une réforme  (comprendre privatiser) des retraites et de la sécurité sociale, mais n’ose pas passer outre à l’opposition du pays (comme l’ont fait ensuite Sarkozy, Hollande et Macron). En 1996, il supprime le service militaire car une armée de métier est plus docile et plus discrète. En 1999, il participe avec les États-Unis à une campagne illégale de bombardements de l’Otan contre la République fédérale de Yougoslavie, un état européen allié mais qui avait le tort d’être « socialiste » et de constituer « un obstacle au triomphe planétaire de l’économie de marché ». L’opération se fait sous couvert de l’« ingérence humanitaire », une notion inventée par le maléfique Dr Koushner pour justifier les guerres d’agression de l’Empire, et qui sera réutilisée en Libye avec autant de succès. La guerre de Yougoslavie a duré 78 jours (la plus longue de l’OTAN) et s’est « nourrie de bobards médiatiques destinés à aligner l’opinion des populations occidentales sur celle des états-majors ».

peter-handke.jpgL’écrivain autrichien Peter Handke sera à peu près le seul à condamner cette agression qui inaugure les guerres de changement de régime, et qui sonne le glas de l’ « Europe de la paix ». En 2001, Chirac accepte de se joindre aux États-Unis et à l’OTAN dans la guerre d’Afghanistan, mais, en 2003, il se révolte et refuse de suivre les États-Unis dans une nouvelle guerre d’Irak, ce qui sauvera l’honneur de ce président somme toute assez belliqueux sous ses dehors bonhomme. De son côté, Jospin est parvenu, en 2000, à faire voter les 35 heures (notez que Macron vient de revenir par ordonnance aux 60 heures !) mais c’est aussi lui qui entame la valse des privatisations. Jospin pourra se glorifier devant l’histoire d’être le dirigeant qui a le plus privatisé. Comme disait mon père, il faut un gouvernement de gauche pour faire passer des mesures de droite. C’est aussi sous Chirac, en 2005, que les Français, obligés de rentrer dans la zone Euro en 1999, commencent à comprendre ce que l’Union Européenne signifie, et refusent le Traité européen. Ce sera le dernier référendum auquel les Français auront droit.

Chirac est sans doute le dernier président français à avoir pris ou laissé prendre quelques décisions indépendantes voire opposées à l’UE et/ou aux États-Unis. Ses successeurs, Sarkozy, Hollande et Macron, qui ne valent même pas la peine d’être étudiés séparément, se soumettent entièrement, lâchement, éhontément, à la quadruple tyrannie du privé, de la technocratie, de l’UE et de l’Empire étasunien. En quelques années, la France perd tout ce qui lui reste de souveraineté. Elle rentre dans le commandement intégré de l’OTAN, ce qui l’oblige à servir de mercenaire à l’Empire en Libye, en Irak, au Yémen, en Palestine, en Afrique, etc. Ces agressions nous reviennent en boomerang sous une forme violente avec le terrorisme et pacifique avec l’arrivée de millions de malheureux qui fuient les guerres que nous leur menons. L’emprise sur l’État de la finance en particulier et du privé en général s’accélère (crises financières, économiques, traités de libre-échange qui sacrifient notre industrie, note agriculture, nos travailleurs), les dettes, le chômage, la précarité, la pauvreté explosent et les libertés diminuent, pendant qu’une minorité de globalistes hors-sol s’enrichissent sans limite.

Nos trois derniers présidents, sont passés maîtres dans l’art de ne pas gouverner. Ayant perdu tous les leviers de l’état au profit de l’UE, des multinationales et de notre grand ami étasunien, s’ils ne peuvent gouverner, ils peuvent encore nuire et ils ne s’en privent pas, à l’instar de ces notables africains chargés par l’administration coloniale de collecter les impôts et que leur population haïssait.

L’application servile et implacable des directives de leurs maîtres

Tout le monde sait maintenant que notre politique intérieure est régie par les GOPE, les Grandes orientations de politique économiques, rédigées par les technocrates non élus de Bruxelles, qui obligent les états à toujours plus d’austérité, de privatisations, de concurrence libre et non faussée, de délocalisations, de destruction des services publics. Pas besoin d’en dire plus, il n’y a qu’à voir la France à l’heure du coronavirus. Bien sûr, cela convient très bien à nos présidents, tous au service du Capital, qui ne pourraient pas appliquer aussi brutalement ces politiques, s’ils ne pouvaient pas s’abriter derrière l’UE.

Et tout le monde sait que notre politique extérieure est décidée par l’Otan, sous commandement étasunien. Cela aussi convient très bien à nos présidents, tous atlantistes, qui ne pourraient pas se livrer à autant de guerres de pillage aux quatre coins du monde, s’ils ne pouvaient pas s’abriter derrière l’Otan, d’autant plus qu’en dehors même de leur immoralité et de leur illégalité, tout comme l’UE, elles  nous coûtent un « pognon de dingue » et rapportent essentiellement aux États-Unis.

voraces-jauvert-5e2e7e99d967c.jpgLe siphonnage des richesses de la nation à des fins privées

Comme ils n’ont plus à gouverner, ils ont beaucoup de temps à consacrer à leur « carrière » (traduire enrichissement personnel). Comme le dénonce Vincent Jauvert dans Les voraces : « Jamais sous la Ve République les élites qui dirigent notre pays n’ont été aussi riches et obnubilées par l’argent. Jamais autant de hauts fonctionnaires n’ont pantouflé à prix d’or dans le privé. Jamais autant de ministres n’ont été multimillionnaires. Jamais autant de responsables politiques et non des moindres sont devenus lobbyistes ou avocats d’affaires. »

Sans compter que le nombre de ces parasites et de leurs abus se multiplie de façon exponentielle car tous ceux qui en ont le pouvoir augmentent les salaires et les primes, créent des milliers de sinécures prébendes, privilèges et avantages, instituent des centaines d’agences gouvernementales-paravent, multiplient les cadeaux fiscaux et les exonérations de toutes sortes, privatisent à tour de bras, pour s’enrichir et enrichir toujours plus leurs clients ou alliés sur notre dos, tout cela avec la bénédiction de l’UE qui elle aussi nous coûte un pognon de dingue. Dans tous les corps d’état que les Français entretiennent en France et à Bruxelles, et l’armée ne fait pas exception, il y a bientôt plus d’officiers que de simples soldats…

Les mensonges, les promesses, les inversions accusatoires

Ces gens ont tellement perdu l’habitude de s’occuper du pays qu’ils sont devenus incapables de régler même les choses les plus simples, comme des commandes de masques. Ils en sont réduits à réquisitionner les masques que les régions commandent !

La crise du Coranavirus met à jour leur inutilité totale et absolue. Ils n’ont rien vu venir, rien anticipé, rien préparé, rien. Ils courent partout comme des poulets sans tête, ils colmatent les brèches qu’ils ont ouvertes, contredisent les ordres qu’ils ont donné, et les rares décisions qu’ils prennent sont mauvaises. La population a compris qu’on ne pouvait rien attendre d’eux et elle se débrouille toute seule. La première fois que j’ai vu ça, c’est au Mexique. Tout y est privatisé, l’état ne fait plus que deux choses, lever des taxes et envoyer la police. Le système D et la solidarité prévalent. Mais pendant que j’étais au Mexique, je n’ai quand même jamais entendu les ministres appeler aux dons pour aider entreprises…

Et quand ni les mensonges, ni la communication, ni les promesses ne marchent plus, ils nous accusent de leur incurie et nous punissent de leur incompétence en nous enfermant ad vitam aeternam et en réprimant sauvagement ceux qui n’obtempèrent pas assez vite…

La répression

L’état d’urgence sanitaire donne les pleins pouvoirs à l’exécutif pour : réprimer les récalcitrants au confinement (ou présumés tels) notamment dans les quartiers populaire (10% des amendes en Seine St Denis), mettre au pas les travailleurs en détruisant le droit du travail et en supprimant les contrôles de l’inspection du travail, faire taire l’opposition et les critiques avec des traditionnels appels à l’unité soutenus par une rhétorique guerrière qui permet de dénoncer comme traîtres les récalcitrants, diminuer les libertés (tracking) et multiplier les ordres contre-ordres et désordres plus ou moins légaux, en toute impunité.

Comme dit le proverbe : pour quelqu’un armé d’un marteau, tout ressemble à des clous.

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L’effacement des traces

La dérégulation, la déresponsabilisation, le laxisme, l’imprévoyance, qui caractérisent la gouvernance actuelle, engendrent catastrophe sur catastrophe, que nos élites n’ont plus le pouvoir, ni le temps, ni l’envie de solutionner. Alors, après avoir s’être beaucoup agité devant les caméras, avoir beaucoup menti et avoir beaucoup promis de se convertir (à l’écologie, au climat, à la planification, au pacifisme, à la séparation des pouvoirs, à l’Europe, à la démondialisation, au respect des lois, à la défense de l’hôpital public, etc.), dès que la pression est un peu retombée, on se dépêche, avec l’aide des médias pour toujours complaisants, de mettre la poussière sous le tapis et d’effacer les traces. Comme l’explique Annie Thébaud-Mony, sociologue de la santé, il n’y a eu aucun suivi médical (ou autre, d’ailleurs) après l’incendie de Notre Dame (plomb), celui de l’usine de Lubrizol, et quantités d’autres scandales sanitaires ou écologiques. Pareil pour les crises financières : après la crise de 2008, tout est reparti comme si de rien n’était. Pareil pour la crise des Gilets jaunes, où sont les milliers de cahiers de doléances qu’on a fait rédiger aux Français?

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Mais laissons le dernier mot à Machiavel:

« L’habituel défaut de l’homme est de ne pas prévoir l’orage par beau temps ». Ne pas gouverner, c’est refuser de prévoir, d’anticiper, de se préparer (la gestion des flux).

« Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats ». Ne pas gouverner, c’est refuser de tirer des leçons du passé ou de ses propres erreurs («Soyez fiers d’être des amateurs»).

« La soif de dominer est celle qui s’éteint la dernière dans le cœur de l’homme ». Ne pas gouverner, c’est accepter la loi du plus fort (la loi du marché, la compétition de tous contre tous).

« L’expérience prouve que jamais les peuples n’ont accru leur richesse et leur puissance sauf sous un gouvernement libre. » Ne pas gouverner, c’est refuser à son peuple la justice et la liberté qu’il est en droit d’attendre de son pays.

« Le parti de la neutralité qu’embrassent le plus souvent les princes irrésolus, qu’effraient les dangers présents, le plus souvent aussi les conduit à leur ruine ». Ne pas gouverner, c’est refuser ou être incapable de choisir, de décider (le « en même temps »).

La crise du Coronavirus, a mis les projecteurs sur l’incurie, l’amateurisme et la corruption de nos dirigeants. Espérons que la population, ne laissera pas, cette fois-ci, les puissants imposer le retour au « business as usual », dans une société de surveillance encore plus répressive, autoritaire et précaire qu’avant, comme certains le craignent. Il est vrai que comme dit Machiavel : « La meilleure forteresse des tyrans, c’est l’inertie des peuples », et aussi, en l’occurrence, les institutions de la Ve République, sans lesquelles la Macronie n’aurait pas tenu jusqu’ici. C’est seulement en descendant dans la rue, tous ensemble que nous arriverons à nous faire entendre. Espérons que personne ne manquera au rendez-vous, cette fois-ci !

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Machiavel, haut-diplomate de la République florentine, a dû s’exiler sur ses terres lorsque les Médicis ont renversée la République en 1512. Pour tenter de rentrer en grâce, il fait parvenir à Laurent II de Médicis, un traité de philosophie politique portant sur le gouvernement des principautés (Le Prince, en français). Comme dit Olivier Pironet : « Il s’agit pour son auteur de réfléchir aux moyens de rétablir la république dans la cité toscane et d’édifier un État suffisamment fort pour « prendre » (unifier) l’Italie et la « délivrer » des puissances étrangères. Le Prince s’adresse à celui qui sera capable de réaliser ce double objectif.» Dans son autre œuvre majeure, les Discours sur la première décade de Tite-Live, publiés en 1531, Machiavel examine, en relisant l’histoire romaine, les principes du régime républicain, et démontre sa supériorité par rapport aux systèmes despotiques ou autoritaires (principati). Selon lui, chaque régime repose sur l’opposition fondamentale entre deux grandes classes, ou « humeurs » (umori) sociales, qui en détermine la forme : le peuple, c’est-à-dire le commun des citoyens, et les grands, ceux qui constituent l’élite sociale, économique et politique. Les seconds, minoritaires, veulent la domination ; le premier, majoritaire, la conteste : « Et de ces deux appétits opposés naît dans les cités un de ces trois effets : ou monarchie, ou liberté, ou licence. » La monarchie, ce principato autoritaire que Machiavel voit également dans l’oligarchie, est incapable de résoudre la question sociale. Il faut donc lui préférer un régime républicain, seul système à même de garantir l’égalité des citoyens, la réalisation du bien public et l’indépendance du pays. Mais cette république, comme le précisent les Discours, ne peut s’appuyer que sur l’institution de la discorde civile entre les élites et la plèbe, autrement dit sur la reconnaissance politique du conflit inhérent à la cité : « Dans toute république, il y a deux umori (…) et toutes les lois favorables à la liberté ne naissent que de leur opposition. » Alors que la grande majorité des penseurs républicains de son époque prônent une oligarchie, le Florentin préconise l’instauration d’une république populaire (stato popolare) fondée sur l’autorité suprême d’une assemblée au sein de laquelle le peuple peut participer, au même titre que les grands, à la direction des affaires de la cité.

Pour Machiavel, il n’y a pas de plus grand bien, que la liberté. Pour lui comme l’explique Cristian Nadeau, pour être autonomes, nous devons vivre dans un État libre, c’est-à-dire un État où la liberté de chacun se mesure à l’aune de la liberté  de tous. La liberté de tous n’est cependant possible qu’à deux conditions: a) personne n’est soumis à qui ce soit; b) l’État n’est soumis à personne sinon à la volonté de ses membres (indépendance de l’État par rapport aux forces extérieures). Ainsi, lorsqu’il s’agit de la liberté de l’État, Machiavel affirme qu’elle doit être défendue à n’importe quel prix, « soit ignominieusement, soit glorieusement », car la défense de la patrie est toujours la défense du bien. Le plus grand danger pour l’intérêt commun est de laisser libre cours à la poursuite des intérêts personnels, ceux des individus ou ceux des groupes sociaux. Pour qu’une république soit libre, elle ne doit appartenir à personne.

Dominique Muselet

Une métaphore filmée sur la surveillance bancaire

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Une métaphore filmée sur la surveillance bancaire

par Georges FELTIN-TRACOL

AUTRE_VALAN_2010_01_L204.jpgIl ne faut pas ne pas prendre au sérieux les grosses productions cinématographiques venues d’outre-Atlantique. En 2003, Jean-Michel Valentin publia chez Autrement Hollywood, le Pentagone et Washington. Les trois acteurs d’une stratégie globale, une excellente enquête sur les liens anciens et profonds qui unissent la finance, l’industrie du spectacle et du divertissement et le complexe militaro-industriel, soit le « cinéma de sécurité nationale ». Avant de devenir le secrétaire du Trésor de Donald Trump, Steven Mnuchin fut producteur de films. Jonathan « Jon » Favreau fut la principale plume de Barack Obama entre 2008 et 2013, année où il se mit à écrire des scénari pour le cinéma. Le président et fondateur d’une des plus grosses sociétés de production, Regency Entreprise, Arnon Milchan, révéla en 2013 avoir été un espion israélien qui, fort de ses réseaux en Afrique du Sud au temps de l’apartheid, se procura de l’uranium pour Tel Aviv.

En 2011 sort en salle le film Time out écrit et réalisé par Andrew Niccol (réalisateur des excellents Bienvenue à Gattaca et Lord of War) avec pour interprètes principaux le chanteur Justin Timberlake, l’actrice Amanda Seyfried et l’Irlandais Cilian Murphy, bien connu sous les traits de Thomas Shelby de la série télévisée Peaky Blinders. Time out (In Time pour titre original) s’intéresse indirectement à l’un des problèmes cruciaux qui ronge la société étatsunienne.

Le déroulement de l’intrigue

Dans un avenir plus ou moins proche, les êtres humains portent sur leur avant-bras gauche un chronomètre de couleur verte qui égrène les jours, les heures, les minutes et les secondes. S’il arrive à zéro, c’est la mort assurée. Incrusté dans la peau, ce compteur horaire entre en fonction à partir de 25 ans avec une année offerte.

Le compteur temporel arrête le vieillissement de l’individu qui garde pour toujours ses traits de jeune adulte s’il parvient à gagner du temps supplémentaire. Sinon il décède un an plus tard ou à tout moment s’il n’a plus rien. La mère du personnage principal, Will Salas (Justin Timberlake), ressemble ainsi à une bimbo aussi jeune que son fils. Le spectateur inattentif pourrait croire qu’il s’agit de sa copine…

Dans ce monde, le temps est vraiment devenu une marchandise. Pièces de monnaie et billets n’existent plus. Le chronomètre (ou compteur temporel) sert à acheter, à vendre, à donner, à recevoir ou à voler un temps précieux. Par exemple, le téléphone portatif étant lui aussi absent (sauf au cours d’une scène avec Cilian Murphy), appeler quelqu’un depuis une cabine publique vaut une minute de la vie de l’appelant. Un trajet en transport en commun coûte jusqu’à deux heures de son existence. Will Salas travaille dans une usine payé au rendement. Il reçoit moins que prévu à la fin de son service journalier parce que les critères de productivité ont changé au cours de la journée.

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Il vit dans le ghetto de Dayton (Ohio) où le compteur de la population misérable n’affiche que des heures, des minutes et des secondes. Y détenir plusieurs jours est perçu comme un luxe appréciable. Y survivre est difficile d’autant que la hausse continuelle des prix, plus ou moins rapide, affecte la vie de tous. Celle-ci demeure néanmoins une proie tentante pour des bandes de malfrats, surnommés « Minutemen », qui dérobent à leurs victimes malchanceuses des unités de temps disponibles. Cette canaille interlope travaille avec l’accord tacite des « gardiens du temps », des policiers qui vérifient si le temps octroyé aux masses laborieuses les maintient dans un état de servage avancé. Ils s’assurent de cette façon de la cohésion de tout l’édifice social.

En effet, non loin de Dayton, mais séparée par plusieurs péages dont la somme totale prélevée équivaut à une année de vie, se trouve la ville de New Greenwich où résident des nantis crédités de plusieurs centaines d’années : ils sont immortels. Mais, comme le disait le philosophe pataphysicien post-inversé Woody Allen, « l’éternité dure longtemps, surtout vers la fin ». Will Salas sauve un soir dans un bar mal famé du ghetto Henry Hamilton, un fringuant gars de 105 ans. Blasé, Hamilton se laisse mourir. Il offre auparavant en guise de remerciement à Salas endormi toutes ses années restantes.

Devenu riche en temps, Will Salas ne parvient pourtant pas à sauver sa mère. Il se rend à New Greenwich, descend dans un hôtel de luxe, choisit une suite somptueuse, s’achète une voiture de collection et va au casino. Joueur de poker audacieux, il y rencontre le milliardaire Philippe Weis, un darwinien social convaincu, et sa fille Sylvia (Amanda Seyfried) pas insensible à son charme. Elle l’invite à une réception dès le lendemain soir. Will Salas la séduit quand arrive le gardien du temps en chef, l’intraitable et incorruptible Raymond Leon (Cilian Murphy), qui l’accuse du meurtre de Henry Hamilton.

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Will Salas prend alors en otage Sylvia, s’enfuit, échappe aux hommes de Leon dans une course-poursuite automobile et regagne Dayton. Sylvia Weis y découvre un autre univers. Scandalisée par ce qu’elle voit, elle succombe au « syndrome de Stockholm », tombe amoureuse de Salas et devient sa complice. Ensemble, ils jouent aux « Robin des bois ». Ils attaquent les succursales de la banque Weis qui abritent les capsules qui gardent du temps et les redistribuent aux plus pauvres. Ce sont les nouveaux Bonnie et Clyde. Après bien des péripéties mouvementées, le film se termine sur leur envie de braquer le plus grand établissement bancaire du pays.

L’approche conformiste

Ce scénario dystopique avertit le public du risque des manipulations génétiques, des recherches sur l’arrêt de la vieillesse et du désir de rester éternellement jeune. L’humanité de cette époque futuriste a trouvé un bonheur matériel complet, réservé seulement à une minorité. La majorité subit, elle, les conséquences funestes de cette réussite et vit au jour le jour en quête d’un gain de temps plus ou moins grand. Henry Hamilton a révélé à Salas la vérité avant de mourir. L’immortalité accessible à quelques-uns implique la mort pour la majorité. L’éternité pour tous engendrerait des passions bien trop violentes.

Will Salas et Sylvia Weis s’affranchissent des règles sociales et peu leur importe que les autorités mettent leur tête à prix d’abord par une récompense de dix ans, puis de cent ans. Leur popularité, le clientélisme et une corruption massive les rendent invulnérables. Si Salas apprend à Sylvia à tirer au pistolet et à survivre en milieu hostile, elle l’informe des défauts de son monde et les faiblesses des établissements bancaires de son père.

Ils évoluent cependant dans les mêmes normes sociales que leurs adversaires. Ils volent du temps et l’offrent aux plus démunis, mais ils ne changent pas la société. À l’instar des altermondialistes qui œuvrent pour une autre mondialisation, le couple n’a aucune velléité révolutionnaire. La fin du film confirme la sentence de l’ignominieuse Margaret Thatcher pour qui « il n’y a pas d’alternative ». Marginalisés et excités par une vie dorénavant périlleuse, Will Salas et Sylvia Weis qui forment un duo absolu (leurs initiales s’inversent : WS – SW), ne souhaitent pas renverser l’ordre établi. L’industrie du divertissement cinématographique peut fort bien célébrer un certain individualisme, celui des francs-tireurs au grand cœur, sans toutefois scier la branche sur laquelle elle prospère…

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Analogie avec le crédit yankee

Time out présente néanmoins une autre lecture moins conventionnelle. La pandémie du coronavirus n’arrêtera pas l’endettement massif des ménages étatsuniens. Les étudiants qui poursuivent leurs études universitaires souscrivent des emprunts qui les engagent pour les quatre à cinq décennies à venir. Dans une société où il est rare (et mal vu) d’épargner, bénéficier d’un crédit exige des garanties sur la solvabilité et la réputation du demandeur. Celles-ci se rapportent à une notation sociale bancaire, le credit score. Il s’agit d’une note à trois chiffres attribuée à chaque résidant aux États-Unis qui détient un numéro de sécurité sociale (le SSN ou Social Security Number). Cette notation qui évalue automatiquement la gestion budgétaire quotidienne du demandeur, reflète en théorie sa capacité à rembourser les dettes contractées. Plus sa note sera élevée, plus il obtiendra des avantages bancaires. Un credit score bien noté améliore par conséquent toutes les transactions du quotidien (l’obtention d’un taux d’intérêt sur un emprunt très intéressant, une réduction non négligeable sur la prime d’assurance maison ou l’ouverture d’un compte chez un fournisseur d’électricité ou d’une ligne téléphonique mobile sans verser une caution). Son calcul inclut :

– 35 % sur la constance des paiements effectués,

– 30 % à partir du pourcentage de la capacité de crédit utilisé du demandeur (il est mieux noté s’il n’utilise qu’une faible partie des lignes de crédits au lieu de profiter du maximum autorisé par les cartes Gap, Target et Macy’s),

– 15 % qui se déterminent en fonction de l’ancienneté de l’historique de crédit,

– 10 % qui se basent sur le type de crédit obtenu (consommation ou immobilier, voiture, prêt étudiant, prêt hypothécaire revolving, cartes de crédits ou lignes de crédits, etc.),

– 10 % qui reposent sur les recherches faites pour obtenir un crédit en sachant qu’à chaque fois que le demandeur reçoit un crédit, son credit score en est affecté de manière négative.

Trois agences privées, Equifax, Transunion et Experian, s’occupent de sa gestion. Un équivalent existe aussi au Canada sous le nom de « cote de crédit », elle aussi administrée par deux filiales des compagnies étatsuniennes, Equifax Canada et Transunion – Canada. En Amérique du Nord, il est important de s’endetter afin de prouver son existence sociale. Plus une société est endettée, moins sa population sera réactive à l’injustice socio-économique et aux manipulations politiques.

6003067_Ezra_Pound_2-_watercolours_60x40_cm.jpgLe génial Ezra Pound le dénonçait déjà à son époque : l’usure bancaire (ou crédit) y occupe une place beaucoup trop prépondérante. Contrairement à ce que pensent les libertariens ou les miliciens anti-gouvernement fédéral, la vie de centaines de millions d’Étatsuniens ne dépend pas in fine de Washington, mais plutôt de Wall Street. Pensons aux fonds de pension rapaces qui versent par leur prédation (ou pillage légale) internationale la pension mensuelle ou hebdomadaire des retraités étatsuniens.

Changer la monnaie en temps appartient certes au domaine de la science-fiction. On n’aura pas de compteur de temps vert intégré à l’avant-bras demain matin. En revanche, il est remplacé dans la vie réelle par la carte bancaire, l’argent électronique et la puce RFID plus aisément traçables. Les autorités soucieuses d’une transparence totale de leurs citoyens profitent de la moindre crise (terroriste, climatique, sanitaire, économique) pour réduire la circulation des espèces. Recoupé à la géolocalisation du téléphone ainsi qu’à la puce – moucharde, le paiement numérique généralisé élimine toute anonymat possible. Outre la surveillance de masse par algorithmes, diverses institutions collectent de nombreuses données personnelles qu’elles revendront sous peu aux transnationales les plus offrantes.

Au service de la censure

Dans un monde sans argent liquide, la mort subite n’est plus physique comme dans Time out, elle est immédiatement sociale. Comment survivre si la banque clôt votre compte et désactive la carte non seulement pour des dépassements fréquents non autorisés du plafond de dépenses, mais aussi comme cela vient d’arriver à Björn Höcke, député régional de Thuringe, et à son épouse parce que leur engagement à l’AfD déplaît aux banksters d’ING ? La même mésaventure est d’ailleurs arrivée à Marine Le Pen et au futur Rassemblement national quand HSBC (fondée par les Britanniques pour fructifier l’argent provenant du trafic de l’opium au XIXe siècle en Chine) et la Société générale ont fermé son compte personnel et celui de son parti politique. Ces vexations discriminatoires ne sont jamais dénoncées.

La prudence et le pessimisme s’imposent au moment où se développe une censure odieuse, rapide et sauvage sur les réseaux sociaux de la part de Twitter, de YouTube, de Google et de Facebook. Ces monstruosités bâtardes déréférencent des sites dissidents, suppriment des comptes et bannissent les utilisateurs qui osent émettre un avis favorable sur Alain Soral, Renaud Camus, Boris Le Lay ou Génération Identitaire. Ce que les réseaux sociaux pratiquent déjà sans vergogne, banques et assurances l’appliqueront prochainement.

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Loin de renverser les assises du monde moderne occidental, le covid-19 accélère au contraire l’emprise de l’hyper-classe cosmopolite plus que jamais décidée à mâter définitivement les peuples. L’universalisation du paiement par carte ou sans contact améliore le contrôle invisible des populations. Gare alors aux plus récalcitrants ! Ils perdront hors de toute décision judiciaire leur emploi, leur domicile, leur famille, leur réputation s’ils persistent à vouloir défendre les spécificités bio-culturelles de leur communauté.

Film étonnant qui mérite d’être vu et revu, Time out prévient les esprits les plus lucides de l’avertissement suivant. « Prenez le temps de retirer des espèces au mur d’argent et utiliser au quotidien billets et pièces de monnaie pour mieux faire la nique au Système globalitaire. »

Georges Feltin-Tracol

13:32 Publié dans Cinéma, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, film, usure, 7ème art, actualité, time out | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 26 avril 2020

Les nouvelles routes de la soie: démonstration de soft power sur l’axe o

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Les nouvelles routes de la soie: démonstration de soft power sur l’axe o

 
Ex: https://www.katehon.com

Le programme des nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative, BRI) dévoilé par la Chine en septembre 2013 vise à faciliter, sécuriser dans plusieurs sens du terme et harmoniser les échanges commerciaux internationaux depuis et vers la Chine, ceux-ci s’intensifiant depuis le début des années 2000. Ce vaste projet qui porte principalement sur les transports terrestres et maritimes entraîne également des investissements dans d’autres infrastructures (énergie et télécommunication notamment). Initialement prévue pour les échanges eurasiens, la carte des nouvelles routes de la soie (65 pays en 2015) n’a cessé depuis d’évoluer au fur et à mesure de l’adhésion de nouveaux pays ou organisations (139 pays en janvier 2020). En effet, ce projet que la Chine évaluait au départ à 1 000 Milliards d’USD et cofinancé par la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII) est perçu comme une opportunité, surtout par les pays isolés et les pays en développement dont les crédits consentis par les institutions historiques ne sont pas à la hauteur des investissements nécessaires pour accompagner leur croissance parfois proche des deux chiffres.

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Soucieuse du risque de surendettement que pourrait entraîner le financement de chantiers de grande ampleur, la Banque Mondiale reconnaît néanmoins que la BRI contribuera à améliorer l’économie des pays participants et donc les conditions de vie de leurs citoyens sous réserve cependant que ces pays appliquent une politique de transparence et qu’ils prennent en considération les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance.

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L’île de la Réunion comme hub maritime en océan Indien

Dans l’océan Indien, La Réunion (département et région française) dont le PIB est de moitié inférieur à celui de la métropole, affiche une croissance mitigée et une chute des exportations de 12,5 % en 2018. Pourtant, lorsque la Chine adhère à l’OMC en 2001, l’île de La Réunion entrevoit très tôt l’opportunité de développer son économie. Devenue région ultrapériphérique en 2003, La Réunion officialise ses relations l’année même en signant un accord cadre avec la république populaire de Chine et une convention de coopération avec la ville portuaire de Tianjin, quatrième ville la plus importante de Chine en nombre d’habitants. Les retombées sont timides, mais l’île persévère. C’est à partir de 2009, avec l’ouverture d’un consulat à Saint-Denis, que les relations sino-réunionnaises prennent un nouvel élan. Un institut Confucius siégeant au sein de l’université de La Réunion est inauguré en 2010. L’année qui suit, la Chine accorde à La Réunion le statut de destination touristique autorisée, un graal pour l’île qui ne comptabilise quasiment pas de touriste chinois contrairement à ses voisines, Maurice et Seychelles.

Mais l’absence de ligne aérienne directe entre la Chine et La Réunion (jusqu’en 2017) n’améliore pas la situation. Avec l’annonce du projet des nouvelles routes de la soie en 2013, l’île pense trouver une nouvelle voie.En effet, devant l’hésitation de Maurice à signer un accord sur la BRI alors qu’elle est la mieux placée sur la route maritime qui relie l’Asie à l’Afrique du sud, La Réunion ne cache pas son ambition de devenir le hub maritime des nouvelles routes de la soie pour le triangle Asie-Afrique-Australie. Le premier forum économique Chine-Réunion se tient en 2017 et La Réunion ouvre une antenne de Région à Tianjin en 2018.

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La Polynésie française comme un hub numérique dans le Pacifique sud

Dans le Pacifique sud, en Polynésie française (collectivité française d’outre-mer), le tourisme contribuerait pour 13% à son PIB marchand, ce qui est peu compte tenu du potentiel de ses îles. Une raison estque ces perles du Pacifique situées à plus de 5 000 km de tout continent sont perçues comme des destinations inaccessibles, tant par l’éloignement que par le coût du voyage. A l’instar de La Réunion, la Polynésie française a vu dans l’ouverture et la croissance en devenir de la Chine une opportunité de développer son tourisme. Le Consulat général de Chine en Polynésie française ouvre ses portes en 2007. En mars de l’année suivante, la Chine accorde à la Polynésie française le statut de « destination touristique agréée » puis l’université de Polynésie française accueille un Institut Confucius à partir de 2013. En 2015, le président de la Polynésie française signe un accord avec Hainan Airlines (HNA) pour le développement du tourisme chinois dans les îles. Cependant, suite aux difficultés financières de HNA en 2017, la fréquentation touristique chinoise ne progresse pas (environ 5 000 chinois pour 216 000 touristes en 2018).

Face à ces déboires, la Polynésie française étudie également d’autres leviers de croissance. Située à la croisée de 4 continents, la Polynésie française pourrait devenir un hub dans le Pacifique. Non pas un hub de transbordement, car elle est totalement excentrée des couloirs maritimes, mais un hub numérique. La Polynésie a accès au haut débit depuis 2010 par un câble sous-marin reliant Tahiti à Hawaï. Par sécurité, unsecond câble a été posé en 2020, reliant la Polynésie française à la Nouvelle-Zélande. La collectivité étant peu peuplée et se situant en fin de parcours de ces câbles, ceux-ci sont très largement sous-utilisés. Devenir le point de jonction entre les continents lui permettrait de tirer profit de ses surcapacités. Dans le cadre des nouvelles routes de soie le Chili envisage de construire un câble sous-marin qui le relierait à la Chine. Il s’agira du premier câble reliant l’Amérique du sud à l’Asie et la Polynésie française se situe sur le parcours. Le président de la Polynésie française a rencontré le président du Chili afin de confirmer l’intérêt du Pays pour le projet.

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La transparence comme moyen de légitimation de l’influence

La récente politique d’ouverture de la Chine a entraîné l’ouverture de nombreuses résidences ou de services diplomatiques à travers le monde en un temps court. Il s’agit d’une procédure habituelle de chaque pays entretenant des relations avec la localité hôte ou ayant des ressortissants résidant dans cette localité d’avoir une représentation ou un service diplomatique sur place. Le fait que la présence diplomatique chinoise s’accompagne de l’ouverture d’instituts Confucius (541 instituts à ce jour) s’inspire des démarches d’autres puissances pour promouvoir leur culture à travers le monde, notamment de la France (800 implantations Alliance française), du Royaume-Uni (le British Council dans plus de 100 pays), de l’Allemagne (157 instituts Goethe) et de l’Espagne (86 instituts Cervantes). Les investissements et aides aux investissements à l’étranger font également partie des opérations courantes réalisées par toutes les puissances.

La démarche inédite de la Chine est ailleurs. Elle est dans l’annonce au monde entier de son projet d’envergure internationale, à partir de septembre 2013, avant même d’avoir échangé avec les pays concernés, d’afficher clairement ses motivations et de publier les évolutions du projet et l’état d’avancement. En agissant ainsi, là où habituellement des échanges à huis clos précèdent les annonces publiques, là où il est difficile de connaître à l’avance et plus tard les plans stratégiques ou les véritables plans stratégiques des parties (cette situation d’ailleurs fait partie des plans), en dévoilant ses plans ouvertement, la Chine a pris de court toutes les autres nations, coupé l’herbe sous le pied de quiconque avait d’autres plans non dévoilés et a mis sous pression ceux qui ont trop tardé à mettre en place leur propre stratégie.

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Cette transparence affichée tout en insistant sur les rapports gagnant-gagnant qui rend difficilement contestable le bien-fondé du projet, a conféré à la Chine un pouvoir d’attraction, ayant pour conséquence une avalanche de manifestations d’intérêt. Alors que certains projets n’entraient pas dans le cadre des nouvelles routes de la soie ce sont les pays candidats eux-mêmes qui justifiaient auprès de la Chine l’intérêt de les intégrer aux nouvelles routes de la soie, sans nécessairement solliciter une participation de la Chine dans les investissements par ailleurs.

Sans pour autant adhérer officiellement au projet (en Europe de l’ouest par exemple, seuls l’Italie, le Portugal, la Suisse et le Luxembourg ont signé un protocole d’accord sur la BRI), toutes les grandes puissances sont membres de la BAII créée en 2014 spécialement pour le projet, excepté les Etats-Unis, dont il aura fallu attendre quelques années les premières réactions, des réactions d’inquiétude et de colère de n’avoir réagi plus tôt, sans nommément citer le projet des nouvelles routes de la soie.

Source : Info Guerre

Walter Flex dans Le Pèlerin entre Deux mondes

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Walter Flex dans Le Pèlerin entre Deux mondes

"Pour être chef de section, il n’y a pas besoin d’être stratège, dit l’un de nous. Faire son service de lieutenant, c’est montrer à mourir à ses hommes. Quiconque est un vrai gars, n’a guère qu’à apprendre un peu de métier".

citation-walter-flex.jpgCelui qui émettait cette opinion, le faisait en toute honnêteté, et il n’a pas attendu bien longtemps pour démontrer, dans la zone russe de la Pologne, la véracité de ses dires, mais sa façon malhabile et emportée de proférer inopinément et souvent à contretemps de grandes phrases, lui valait souvent, en dépit de sa probité, de n’être que la cible d’innocentes plaisanteries.

En cette circonstance aussi, ses mots tombèrent comme un pavé au milieu des bavardages. Quelques-uns sourirent. Mais Ernst Wurche ramassa, d’un doigt léger, le pavé qui, dans sa main, devint cristal : "Faire son service de lieutenant, cela veut dire : montrer à ses hommes à vivre, dit-il. Il arrive un jour où montrer à mourir n’en est qu’un élément. Montrer à mourir, nombreux sont ceux qui savent le faire, et le non dolet par lequel la dame romaine montra à son couard de mari combien mourir est bon et facile , est affaire d’homme si, plus encore, d’officier, mais montrer à vivre, reste quand même plus beau et c’est plus difficile. Vivre ­ensemble dans la tranchée fut pour nous, peut-être, la meilleure école, et personne ne deviendra sans doute un chef, qui ne le fut déjà là. » 

Walter Flex dans Le Pèlerin entre Deux mondes

Pour commander l'ouvrage: https://editions-ace.com/produit/le-pelerin-entre-deux-mondes-walter-flex/

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Enquête de Synthèse nationale sur la crise actuelle: le point de vue des Brigandes

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Enquête de Synthèse nationale sur la crise actuelle: le point de vue des Brigandes

Ex: http://synthesenationale.hautefort.com

Nous publions aujourd'hui le sixième volet de notre enquête avec le point de vue de nos ami(e)s du Clan des Brigandes. Pour celui-ci, à la désintégration du monde actuel, il faut opposer le rassemblement communautaire. Les Brigandes savent de quoi elles parlent puisque, pour elles, il s'agit là d'une expérience vécue. Pour les autres, peut-être une piste à étudier...

S.N.

Le Clan des Brigandes

Nous traversons une situation historique, un changement d’époque. La « crise coronavirus » qu’on nous impose en est le signe.

Tout d’abord, voici quelques éléments pour ceux qui seraient sceptiques quant à ce que nous allons exposer :

Nous connaissons la plus grande restriction des libertés fondamentales qu’il y ait jamais eu dans notre histoire connue, en temps de paix et à l’échelle mondiale. Cette restriction repose sur une prétendue pandémie, qui est pour le moment bien moins meurtrière que certaines grippes (celles de 1969, 1957,…) n’ayant jamais justifié de telles mesures. On remarque que :

- Certains hôpitaux sont quasiment vides (reportage-vidéo allemand à l’appui).

- Les chiffres des décès du cancer, de maladies respiratoires et autres ont curieusement baissé depuis mars 2020 : et pour cause, puisque toute personne décédée « avec » le coronavirus est classée dans les décédés « du » coronavirus. L’écrasante majorité des personnes prétendument décédées de ce virus avaient par ailleurs d’autres maladies graves (voir les statistiques).

- Le taux de mortalité en France n’a pas augmenté d’une manière si significative par rapport aux autres années, et il est même légèrement plus bas en mars 2020 qu’en mars 2018 !

- Des sommités, comme le Prix Nobel Luc Montagnier, affirment que le virus est de fabrication humaine et que toute recherche visant à le démontrer est étouffée par « les autorités internationales ».

- Les articles ou vidéos explorant des pistes alternatives au sujet du coronavirus, sur des plateformes comme YouTube ou Facebook, sont censurés au même titre que « l’incitation à la haine ».

- Des économistes avaient prévus une crise économique pour mars 2020. 

- Etc., etc.

On pourrait aussi mentionner tout ce qui suit cette prétendue crise sanitaire : rachat par des grandes firmes d’une quantité énorme d’entreprises en faillite à cause du confinement, connexion entre le grand ponte de la vaccination mondiale et de l’identité numérique (Bill Gates) avec le patron de l’OMS, etc.

Bref, nous ne nous étendrons pas sur ces multiples éléments, mais ceux-ci démontrent que nous sommes là face à une manipulation ayant permis de tester – et pour un prétexte fallacieux ! – l’immobilisation de la majorité de la planète, ce qui n’avait encore jamais été réalisé.

Le test est concluant : désormais, le coup du virus pourra être ressorti n’importe quand pour justifier la mise à l’arrêt d’un ou plusieurs pays. Nous passons là une étape historique, qui peut ouvrir la voie à de nouveaux totalitarismes, pouvant même se révéler plus dangereux que ceux que nous avons connus au XXe siècle car ils ne seront pas justifiés par une idéologie (laquelle a toujours des opposants), mais par la nécessité de sauver l’humanité ! Qui peut s’opposer à la sauvegarde de l’humanité sans passer pour un monstre ?

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Ce nouveau prétexte, ainsi que la dimension internationale de ses conséquences, doivent nous faire redouter le pire : même si le confinement se lève et que nous avons l’impression de retrouver une certaine « liberté », nous avons passé un cap et glisserons progressivement, dans les mois et années à venir, vers une société pouvant légitimer l’interdiction des libertés les plus fondamentales… et ensuite la répression de ses opposants ! On entend déjà que « ceux qui affirment qu’il n’y a pas une réelle pandémie incitent à la baisse de la vigilance et sont donc des dangers publics » ! La catégorisation de certaines personnes en tant que « danger pour les autres » a toujours été le meilleur prétexte à la persécution de ces personnes.

Tout cela, vous le savez probablement. Allons donc plus loin :

Nous ne croyons pas que les peuples vont soudainement se réveiller et reconquérir leur souveraineté. Les révolutions authentiquement populaires n’existent pas sans lobbies. Et elles existent encore moins quand il faut obéir pour préserver sa santé !

Nous ne croyons pas dans la politique électorale, soumise aux impératifs des structures mondiales : tous les pays font partie de l’ONU ou de l’OMS, et on aura vu la crise actuelle rassembler Poutine, Macron et Trump dans le même mouvement ! Comment pourraient-ils faire autrement ? (Pourquoi pas un seul politicien ne dénonce-t-il l’incroyable exagération des mesures adoptées ?)

Nous croyons que nous allons passer par une phase de nouveaux totalitarismes qui pourra durer longtemps, dans laquelle la technocratie globale pourra s’étendre encore plus rapidement et la caste scientiste-médicale se trouvera au poste de direction.

Nous savons que le Système accélère la réalisation de ce plan selon certaines échéances, et la date de 2025 en est une. Cette date-pivot est mentionnée à plusieurs reprises, au départ par la loge occultiste Lucis Trust (qui siège encore aujourd’hui à côté de l’ONU à Genève), jusqu’au rapport de la CIA de 2008 publié dans le fameux livre d’Alexandre Adler dans lequel la pandémie mondiale d’un coronavirus était « envisagée ». Ce rapport de la CIA dresse un calendrier jusqu’en 2025 !

Les religions étant encore les derniers refuges au sein desquels on peut trouver des éléments réfractaires à la technocratie internationale, on assistera à l’établissement d’un syncrétisme religieux accordé à l’ordre mondial. Les chefs religieux conduiront (et conduisent déjà) leurs brebis vers la soumission. La politique du Pape pendant cette « crise coronavirus » est démonstrative à cet égard. On assistera probablement à une mise en scène grandiose pour réunir les tendances religieuses dans un même courant, qui donnera une légitimité théocratique à un ordre mondial ayant déjà sa légitimité scientifique et sanitaire !

Il est bon, sur ce sujet, de consulter notre vidéo Commentaires de Joël LaBruyère sur la chanson des Brigandes "D'ici 2025": Le faux-prophète qui vient cliquez ici 

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Voilà comment nous voyons l’avenir. C’est pour cette raison que Joël Labruyère a rassemblé un clan communautaire – dernière possibilité de vivre en accord avec ses idées et avec ses proches, lorsque les libertés de mouvement et de réunion sont profanées.

La civilisation mondiale qui est en place aura, comme toute civilisation, son heure de fin : mais quand ? Il vaut mieux se préparer à ce que ce soit plus long qu’espéré, car en science militaire on envisage le pire pour être préparé à toutes les éventualités.

Alors que faire ? Déjà rester alertes, car la conscience est notre première arme. Et ensuite, préparer des vrais réseaux de proximité, retrouver le sens du réel, avoir des personnes sur qui compter. Internet offrira bien peu de choses, et il n’en offre déjà pas beaucoup à côté de cela : il vaut mieux avoir une personne qui vienne nous rencontrer pour nous témoigner son approbation, que 1 000 qui cliquent « J’aime » à distance.

Puissent ces réflexions servir à ceux qui ne s’abandonnent pas à de vaines espérances.

Lire aussi l'entretien avec Joël Labruyère dans le dernier numéro de la revue Synthèse nationale cliquez là

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samedi, 25 avril 2020

Effondrement du cours du pétrole de schiste américain et puissance des Etats-Unis

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Effondrement du cours du pétrole de schiste américain et puissance des Etats-Unis

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

La journée du 20 avril a été désastreuse pour les prix du pétrole de schiste extrait aux Etats-Unis.

Le WTI ou West Texas Intermediate, également connu sous le nom de Texas Light Sweet, est un type de pétrole brut utilisé comme standard dans la fixation du prix du brut et comme matière première pour les contrats à terme sur le pétrole auprès du New York Mercantile Exchange

Or les cours du WTI devant être livré en mai se sont effondrés, en devenant négatifs pour la première fois, clôturant à New York à -37,63 dollars, soit une chute de 300%. Le 21 avril, le pétrole dit Brent de la Mer du Nord, servant de référence pour les deux-tiers de la production mondiale hors Etats-Unis, est tombé sous la barre des 20 dollars, dans un marché extrêmement volatil.

La cause principale de cette situation est la baisse mondiale de la consommation de pétrole due à la crise du coronavirus et la saturation des réserves stratégiques mises en place précédemment par les grands Etats, notamment les Etats-Unis.

On note cependant, au 22 avril, une légère reprise.

Ceci aura-t-il des conséquences sur les rapports de force entre les Etats-Unis et la Russie ?

Il ne semble pas. La Russie de son côté enregistre des pertes considérables dues à la baisse internationale des cours du pétrole et du gaz, qui représentent l'essentiel de ses exportations. De plus, la Russie ne dispose pas des centaines ou milliards de dollars représentant l'activité des Grands de l'Internet américains ou GAFAS en ce temps de passage généralisé à une économie numérique permettant d'éviter les risques de contagion au coronavirus. Certes, les GAFAS gardent pour leurs actionnaires une grande partie de ces bénéfices. Mais d'une façon générale, elles contribuent au maintien de la puissance américaine.

Face à l'épidémie, il semble que les hospitalisations et les décès aux Etats-Unis, très nombreux aux origines, soient en train de régresser, malgré le fait que les secteurs hospitalier et médical américains soient guidés par la loi du profit, au contraire de ce qui se fait en Russie et en Europe. De plus les victimes de l'épidémie se comptent surtout parmi les populations latino-américaine récemment immigrés, ce qui n'influence guère le niveau économique général.

Enfin les Etats-Unis conservent une avance considérable dans le domaine spatial. Ceci contribuera à leur puissance dans les prochaines décennies.

Sieben Thesen für eine konservativ-ökologische Wende

Heimatschutz bedeutet auch Umweltschutz. Das wußten große konservative Denker, beispielsweise aus der Lebensreformbewegung, lange bevor es die Grünen gab. Kritik an der modernen Technik‑, Fortschritts- und Wachstumshybris, die die Natur zerstört, ist Kernstück konservativen Denkens seit 200 Jahren. Die Wurzeln der Ökologie liegen rechts.

Die patriotische Opposition muß sich daher beim Thema Umweltpolitik nicht verstecken. Im Gegenteil: Die Abkehr von Fortschrittsideologien und der Kampf gegen Überbevölkerung ermöglichen eine tiefgreifende Regeneration der Natur – und des Menschen. Anders als kontraproduktive grüne Fahrverbotszonen oder landschaftszerstörende Windräder geht eine konservative Ökologie an die Ursachen der Krise.

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Recherche D wird im November (Heft 7) einen Schwerpunkt zum Komplex »Ökonomie & Ökologie« setzen. Vorab stellen wir sieben Thesen für eine konservativ-ökologische Wende zur Diskussion:

  1. »Die Überbevölkerung ist die Mutter aller Umweltprobleme.« – Die Weltbevölkerung steuert im 22. Jahrhundert auf zwölf Milliarden Menschen zu. Gegen den gigantischen Anstieg der Energienachfrage sind daher die erneuerbaren Energien nur ein Tropfen auf den heißen Stein. Hunderte Millionen neuer Fleischesser, Hygieneartikelnutzer, Autofahrer und Smartphonebesitzer wird das Ökosystem kaum verkraften können. Die Weltbevölkerung muß folglich auf einem niedrigeren Niveau stabilisiert werden – andernfalls droht ein irreversibler Öko-Kollaps.
  2. »Atomenergie mit innovativer Endlagerung ist eine Zukunftsoption.«Atomkraftwerke emittieren keine Schadstoffe. Sie liefern unabhängig von Wind und Wetter saubere Energie – eine Grundbedingung für jeden IT- und Industriestandort. Auch die Endlagerung von radioaktiven Stoffen macht Fortschritte. Zahlreiche Länder forschen an der sogenannten Transmutationstechnik, die die radioaktive Halbwertszeit von Abfällen signifikant verkürzt. Deutschland sollte diese neuen Potentiale ausmessen, satt voreilig das Handtuch zu werfen.
  3. »Wir müssen das Wachstumsparadigma hinter uns lassen.« – Die Einrichtung von Wirtschaft, Gesellschaft und Staat unter der Prämisse des unendlichen Wachstums ist ein schwerwiegender Konstruktionsfehler. Das permanente Wettrennen mit uns selbst ist ein Irrweg. Die Ressourcen und die Regenerationskapazitäten der Erde sind begrenzt: Wir leben über unsere Verhältnisse. Das ist nichts Neues, muß aber endlich ins Bewußtsein gelangen. Entschleunigung, Mäßigung und Konsolidierung stehen für einen konservativen Mentalitätswandel.
  4. »Die Billigkonsum- und Überflußgesellschaft ist nicht zukunftsfähig.« – Aufreißen, Ausschlürfen, Wegwerfen; und die Amazon-Bestellung geht wieder retour: Wir leben im Überfluß. Deutsche produzieren mittlerweile über 240 Kilogramm Müll pro Jahr. Absurde Konsummöglichkeiten machen nicht glücklich, sondern heben nur den Sockel der Erwartungen – und der Abhängigkeiten. In den Ozeanen kreisen die Müllstrudel und im Inneren des Menschen die Leere, nachdem sich der Rausch des Konsums verflüchtigt hat. Für den Konservativen ist der Mensch stets mehr als nur ein »Verbraucher«: Das billige Lüstchen verfängt nicht, wo der Lebensantrieb aus immateriellen Quellen schöpft.
  5. »Wir brauchen eine Stärkung regionaler Wirtschaftsstrukturen.« – Um ein paar Cent zu sparen, werden Kartoffeln aus Spanien oder Milch aus Lettland angekarrt. Das ist nicht nur überflüssig, denn unsere heimische Wirtschaft produziert diese Waren, sondern vor allem umweltschädlich. Regionalwährungen, wie z.B. der »Chiemgauer« in den Bayrischen Landkreisen Rosenheim und Traunstein, können regionale Wirtschaftskreisläufe stärken. Der Kauf regionaler Produkte ist ein patriotischer Akt.
  6. »Weniger Mobilität schützt die Umwelt.« – Globalisten fordern häufig mehr Mobilität für noch mehr Menschen. Aber das ist ökonomisch unsinnig und ökologisch verhängnisvoll. Im Zeitalter der Digitalisierung kommt es auf »kurze Wege« an. Lange Pendelstrecken sind ineffizient, kosten Zeit, Geld und Energie. Die permanente Flexibilisierung und Mobilisierung von Menschen geht vor allem zu Lasten der Umwelt. Etwa 40 Millionen Passagierflüge umschwirren jährlich den Erdball – Tendenz steigend. Schon für 19 Euro geht es an die türkische Riviera. Hier braucht es eine Kehrtwende. Denn: Läßt sich der Ort wie eine Postkartenkulisse beliebig wechseln, geht das Verantwortungsgefühl verloren. Niemand ist mehr verpflichtet, weil alle immer ausweichen können. Totale Mobilität schadet daher nicht nur der Umwelt. Die Entortung und der Verlust der Heimat schaden letztlich dem Menschen.
  7. »Sichere Grenzen sind die beste Umweltpolitik.« – Laut der Deutschen Stiftung Weltbevölkerung wächst Afrika wöchentlich um 1,2 Millionen Menschen. Was die Bundesrepublik seit Herbst 2015 an Migranten aufgenommen hat, ist dort innerhalb von zehn Tagen nachgeboren. Solange Afrika seinen Menschenüberschuß nach außen ableiten kann, ist ein Ende der Bevölkerungsexplosion nicht zu erwarten. Versiegen die Migrationsrouten – insbesondere nach Europa – werden die afrikanischen Staaten über kurz oder lang zur Anpassung gezwungen. Zudem würde die weitere Auffüllung von ohnehin dicht besiedelten europäischen Gebieten gestoppt, in denen der „ökologische Fußabdruck“ (Rolf Peter Sieferle) eines Menschen ungleich höher ist als in Afrika.

09:52 Publié dans Actualité, Ecologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écologie, écologie conservatrice | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook