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vendredi, 08 mars 2019

Intelligence artificielle. Bluff technologique ou Game Over ?

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Intelligence artificielle. Bluff technologique ou Game Over ?

par Thierry DUROLLE

« Créer une intelligence artificielle serait le plus grand événement de l’histoire humaine. Malheureusement, ce pourrait être le dernier, à moins que nous découvrions comment éviter les risques. » Stephen Hawking résume ici toute l’envergure d’un processus prométhéen qui pose nombre de questions. Mise au point.

Principes de base de l’intelligence artificielle

Dans les années 90, on assiste à l’essor du Machine Learning (ou « apprentissage automatique »). Les programmes informatiques fonctionnent grâce à des configurations bien précises qui forment des cadres dont il est impossible de s’extirper, bien que certains cas l’exigeraient. Le programme devrait être capable de prendre des mesures par lui-même. Pour cela, il a besoin de nouveaux algorithmes qui lui permettront d’apprendre en l’alimentant avec des données, puis, en lui permettant de les classer ou de faire des associations. Il s’agit ni plus ni moins que d’une imitation du mode d’apprentissage des enfants : on désigne un chien du doigt et on nomme ce que l’on vient de lui montrer. L’une des clés pour comprendre l’IA (intelligence artificielle) réside justement dans ce mimétisme de l’humain (et plus généralement du vivant) où la pensée mécaniste sert de passerelle entre le monde de la nature et celui de la machine. Cela explique sans doute pourquoi l’on peut rapprocher l’intelligence artificielle et le transhumanisme, tout deux faisant partie d’un élan prométhéen à tendance bio-mécanique.

La neuro-informatique, par exemple, élabore un système inspiré de notre réseau neuronal dans son principe de fonctionnement, à l’exception que les neurones sont ici remplacés par des algorithmes nommés perceptrons. C’est la base du Deep Learning (« apprentissage approfondi »), une version beaucoup plus élaborée du Machine Learning, développé par le chercheur français Yann Lecun et rendu possible par l’évolution des ordinateurs et par le Big Data. Pour le moment, la machine ne peut pas rivaliser avec l’homme puisque contrairement à celle-ci nous avons, en plus de nos connaissances, tout un tas d’expériences devant nous, de facultés tenant de l’innée, de sensations et d’émotions. Autrement dit, nous avons nos cinq sens pour connaître et explorer le monde, pour faire nos propres expériences et nos propres choix; la machine n’a rien de semblable – d’où l’utilité des données pour palier à tout ce qui est du domaine de l’empirique.

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État des lieux de l’intelligence artificielle

La bonne nouvelle est que le scénario Terminator attendra encore pas mal de temps avant de pouvoir se réaliser. Néanmoins, et cela n’est pas pour autant très rassurant, l’IA est devenu une composante de nos vies sans forcément que nous nous en rendions compte. Lorsque vous naviguez sur le fil d’actualité d’un célèbre réseau social, les informations qui apparaissent sont sélectionnées via des algorithmes usant de procédés d’intelligence artificielle (par un décorticage de vos data). Il en va de même pour tout un tas de gadgets devenus des outils du quotidien pour un grand nombre de personnes, comme les traducteurs de langues, les reconnaissances vocale et faciale. Les domaines d’application sont nombreux : finance, médecine, armée ou encore jeux vidéos.

Les avancés en la matière sont objectivement prometteuses, notamment dans le domaine médical où l’intelligence artificielle permettra d’analyser à une vitesse fulgurante des données médicales, des radiographies pour repérer des anomalies difficiles à détecter à l’œil nu. L’IA se révèle extrêmement efficace dans le traitement et l’analyse des données. En fait, contrairement aux êtres humains, celle-ci s’avère efficace uniquement dans un domaine particulier pour une tâche elle-même extrêmement précise. Un bon exemple est le programme AlphaGo. Conçu pour le jeu de go, celui-ci a battu Lee Sidol, le meilleur joueur au monde, le 15 mars 2016. En revanche, ne demandez pas à AlphaGo de jouer aux échecs car il en est incapable. Ce à quoi il faut s’attendre en réalité s’apparente à « l’émergence d’une technologie de l’intégral » pour reprendre l’expression d’Éric Sadin, c’est-à-dire à la multiplicité d’applications ayant recours à l’IA dans notre quotidien. L’humanité enclenche le pilotage automatique.

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Utopie technicienne ou scénario Terminator ?

L’IA, qui n’est en définitive qu’une technique, nous est promu comme LA solution à nos problèmes, ce en quoi elle serait plus performante que son créateur pour certaines tâches spécifiques. L’homme ne serait en fin de compte perfectible qu’au-delà de sa condition biologique. Cette technique sera mise à toutes les sauces en terme de résolution collectives : fin des problèmes de chômage, d’économie, de politique, d’écologie, etc. D’ailleurs le monde économique se frotte les mains à l’idée d’usines entièrement robotisées.

Pour l’instant nous ne sommes qu’au commencement de ce que les chantres de l’IA appelle une révolution. Si ces derniers comprennent le mot révolution comme une subversion, ils ont sans doute raison, mais, quid de l’ampleur de cette révolution ? Ne s’agit-il pas en fin de compte d’un bluff technologique, pour emprunter l’expression de Jacques Ellul ? Ou alors, à l’opposé, avons-nous ouvert une boite de Pandore débouchant sur le scénario Terminator ? Les défenseurs de l’IA répondront que la machine n’a pas de volonté propre si ce n’est celle qui lui a été insufflée. Par conséquent, si l’on ne programme pas la possibilité pour un robot de faire le mal, celui-ci ne pourra pas s’exécuter. La machine peut-elle échapper à notre contrôle ? En août 2017, des chercheurs du Facebook Artificial Intelligence Research (FAIR) publient une étude dans laquelle ils expliquent que deux robots communicatifs programmés pour la négociation, appelés chatbots, ont inventé leur propre langage. Les chercheurs disent avoir arrêté le programme qui « ne fonctionnait pas comme prévu »…

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Après Prométhée, faire face à notre destin

Le véritable risque réside en fait dans cette emprise du technologisme sur nos vies (via et pour le plus grand bonheur du techno-capitalisme). Il suffit de voir les habitants des villes, mais aussi parfois des campagnes, le nez collé à leurs smartphones, la montre connectée vissée au poignet, pour se convaincre de la domination de la technique sur une partie de l’humanité. Déformé neurologiquement, mentalement et physiquement, le dos courbé pour être toujours plus près de l’écran du smartphone, les yeux fatigués par la lueur de celui-ci : voilà les techno-zombies, mus par des applications Androïd qui leur indiquent le grammage adéquat de nourriture qu’ils doivent ingérer pour continuer à exister, et qui les préviendront bientôt quand ils devront aller à la selle et comment s’accoupler récréativement. Parler d’accoutumance, voire carrément de dépendance, n’est donc pas exagéré. Tablettes, GPS, biométrie, réseau sociaux : ce que l’on gagne en côté pratique, en utilité, on le perd en indépendance, c’est-à-dire, en fin de compte, en liberté.

L’IA conçue comme une extension-outil de nous-même, indispensable à notre bon fonctionnement, voilà le danger ! En tant que partisan d’un monde organique, du Kosmos, de la saine mesure autrefois prônée par les Grecs anciens, lutter contre l’atomisation, la rationalisation fanatique et le mécanicisme cartésien devient, jours après jours, un impératif de survie. Nous sommes en train de faire face à un défi technique, économique, écologique, civilisationnel, et spirituel. Soyons lucide sur la situation, nous nous dirigeons tout droit sur un chemin hasardeux où les périls ne manquent pas. L’idéologie du Progrès nous amène peut-être à marche forcée vers la fin de l’Histoire… Alors, à l’heure où paraît enfin La perfection de la technique de Friedrich-Georg Jünger, et où l’on redécouvre l’œuvre de Bernard Charbonneau, résonne dans notre esprit un seul mot d’ordre : « Décélérons ! »

Thierry Durolle

jeudi, 07 mars 2019

Edelweiss The Archaeo-Futurist European Imperial Idea in Robert Steuckers’ Europa I. Valeurs et racines profonds de l’Europe

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Edelweiss

The Archaeo-Futurist European Imperial Idea in Robert Steuckers’ Europa I. Valeurs et racines profonds de l’Europe

(Madrid: BIOS, 2017)

by Alexander Wolfheze

Prologue: Wormtongue in Zürich

RS-trilogievol1.jpgFor the Brussels regime of globalist eurocrats the upcoming European elections obviously represent an opportunity to fit itself with a new set of ‘democratic clothes’, but it also offers the patriotic-identitarian resistance an opportunity to revisit its critique of the ‘EU project’. At this point, the camouflage cover of EU emperorship has become so threadbare that even its heir-apparent Mark Rutte openly wonders if the time has not come to switch from outdated democratic outfits to updated totalitarian styles. In this regard, the title of his Zürich ‘Churchill Lecture’ of 13 February 2019 - interpreted as yet another ‘job application’ by many political analysts - leaves little room for doubt: ‘The EU: from the power of principles towards principles and power’. Despite the grammatical ambiguity, the ‘semantic switch’ is clear for all to see: the ‘power principle’ is now foremost in the minds of the eurocratic elite. For the EU needs a reality check; power is not a dirty word read: ‘the EU should use its instruments of power’. For the importance of being less naïve and more realistic read: ‘it is time to end the idealistic charade’. For The requirement of unanimity reflects the fact that foreign policy is part of the core of national sovereignty... But when it comes to sanctions, I do think that we must give serious thought to enabling qualified majority voting for specific, defined cases read: ‘the remaining state sovereignty of the member states should be diminished even further’. In fact, the transformation of the EU into a ‘super state’ is already a palpable reality: the steady accumulation of censorship in the (social) media and digital sphere, through ‘hate speech codes’,[1] ‘fake news taskforces’[2] and ‘copyright directives’,[3] is approaching the level of Orwellian perfection. As the totalitarian finish line of the EU project is coming into view, it is important to re-view its historical genesis and ideological baseline.

The Maastricht Treaty that laid the formal groundwork for the present-day European Union was signed on 7 February 1992, only six weeks after the formal dissolution of the Soviet Union. Thus, the construction of the new cultural-marxist Western Bloc commenced almost immediately after the demolition of the old real-socialist Eastern Bloc. Since then, the EU was not only enlarged externally (most substantially through the hasty absorption of the Central European nation-states that had just freed themselves from Eastern Bloc rule) - it was also transformed internally, rapidly developing into a proto-totalitarian ‘super state’ project and a worthy successor to the Soviet Union. In a number of ways, the similarities are increasingly startling. The same social ‘deconstruction’ - Eastern Bloc: hyper-proletarian collectivism / Western Bloc: neo-matriarchal levelling. The same economic ‘deconstruction’ - Eastern Bloc: ‘forced collectivization’ / Western Bloc: ‘disaster capitalism’. The same ethnic ‘deconstruction’ - Eastern Bloc: ‘group deportation’ / Western Bloc: Umvolkung. In the contemporary West, the discrepancy between the theoretical discourse of the rulers and the practical lived reality of the people is approaching the same grotesque ‘doublethink’ level as it reached in the Eastern Bloc. The ideological doctrine of Western liberal-normativism theoretically upholds ‘freedom’, ‘equality’, ‘democracy’, ‘justice’ and ‘human rights’, but its real-time practice of nihilist deconstruction provides only social-darwinist economic jungle law, perverse social implosion, pervasive institutional corruption, failing law enforcement and wholesale ethnic replacement. In a certain sense, the Western Bloc has already surpassed Eastern Bloc totalitarianism: in all EU member states the EU flag is everywhere displayed right next to the national flag - a direct insult to national dignity that even the formally independent Soviet satellite states were spared.

Given this escalating discrepancy between theory and practice, the ruling class of the Western Bloc - a globalistically-eurocratically operating coalition between neo-liberal high finance and cultural-marxist intelligentsia - has been transformed into a hostile elite in the true sense of the word. Its EU project has been shown for what it truly constitutes: a globalist anti-Europe project. If European civilization, and the indigenous peoples of Europe that are the bearers of this civilization are to survive, the removal of the hostile elite must have absolute priority. In working towards this end, a fundamental (cultural-historical, political-philosophical) critique of its ideology is of crucial importance for the patriotic-identitarian resistance. An important contribution to this critique has recently been made by Belgian Traditionalist publicist Robert Steuckers: a better ‘guide’ to the issues at stake in the upcoming ‘European elections’ of May 2019 than his great trilogy Europa is hardly imaginable. This present essay aims at making Steuckers’ analysis of Europe’s authentic core values and identitarian roots, found in Part I of Europa but written in French and not yet translated, available to a wider English-speaking audience. Part I of Europa offers more than a thorough counter-analysis of the postmodern ‘deconstruction’ of Europe’s authentic values and identities: it offers a clear formulation of a viable alternative: an Archaeo-Futuristically inspired ‘Europe of the Peoples’, based on the complementary principles of autonomous ethnic communities, consistently-applied political subsidiarity and pragmatic confederative structures. It ought to be said once more: the Western patriotic-identitarian movement owes Robert Steuckers a great debt of gratitude for his tireless educational work. Above and beyond this, the patriotic-identitarian movement of the Low Countries congratulates him on rising above the usual intellectual mediocrity of our ‘lowlands’ - and reminding Europe of the fact that even in our backwaters thought is being given to the possible shape of a new Europe of the Peoples.

(*) As in the case of the preceding ‘Steuckers reviews’,[4] this essay is not only meant as a review: it also serves as a meta-political analysis in its own right - a contribution to the patriotic-identitarian counter-deconstruction of the postmodern deconstruction discourse of the Western hostile elite. The core of this essay provides a summary of Steuckers’ Traditionalist exploration of European identity. This exploration puts a full stop behind the postmodern deconstruction of that identity and provides a cultural-historical tabula rasa that allows the patriotic-identitarian movement to give an entirely new and revolutionary meaning to the idea that is ‘Europe’. In an intellectual sense, an Archaeo-Futurist Europe is now effectively within reach.

(**) This essay treats the ‘European case’ in three steps: the first paragraph triad offers base-line ‘diagnostics’, the second paragraph triad offers ‘therapeutic’ reference points and the seventh paragraph suggests avenues for a concrete ‘treatment’. In the first and last paragraphs, the reviewer gives an outline of the larger Archaeo-Futurist context within which Steuckers’ exploration of European identity becomes relevant for the patriotic-identitarian movement - the actual ‘review’ of Steuckers’ Europa I is found in paragraphs 2 through 6.

(***) For an explanation of the chosen linguistic form and note format the reader is referred to the prologues of the preceding ‘Steuckers reviews’.

1.

The Red Weed

(psycho-historical diagnosis)

‘Over Your Cities Grass Will Grow’[5]

wwwells2.jpgTill today, H.G. Wells’ masterpiece The War of the Worlds not only remains one of the greatest works of the entire literary science fiction genre: till today, this evergreen also retains a direct - albeit mostly unconsciously and instinctively recognized - relevance to the existential condition of Western civilization.[6] Wells’ masterful impressionist rendering of ‘Earth under the Martians’ sketches a world where mankind has lost its bearings - where all recognition and reference points have been wiped away. As human civilization is destroyed by superior alien technology, alien occupation reduces mankind itself to cattle for the slaughter - even earthly nature itself is displaced by alien vegetation. Thus a (literally) creepy ‘red weed’ - a reference to the red colour of ‘war planet’ Mars - grows over the ruins of human civilization, suffocating the remnants of earthly vegetation.[7] Literary analyses of The War of the Worlds recognize that Wells’ masterpiece can be plausibly interpreted as a series of retrospective and contextual psycho-historical ‘mirror images’. Thus, Wells projects the imperialistically rationalized and social-darwinistically justified genocide of ‘primitive peoples’ (such as the indigenous people of Tasmania)[8] by the ‘white master race’ throughout the modern era on the hypothetical extermination of humanity by a superior alien race. He also projects the dehumanizing horror of the rising ‘bio-industry’ of his time on humanity’s hypothetical ‘cattle status’ under alien dominion. Most literary analyses, however, stop of short of pointing to the predictive value of Wells’ work - a value that derives from its forward projection of multiple and simultaneous occurring technological and sociological developmental trajectories. Earlier times would undoubtedly have been recognized Wells’ genius literary packaging of these projections as straightforward ‘prophecy’ – our own time must make do with ‘scientific fiction’.

The existential stress fractures that Modernity has caused in Western civilization can be analyzed - and partially projected forward - by means of modern scientific models: economically as Entfremdung (Karl Marx), sociologically as anomie (Emile Durkheim), psychologically as cognitive dissonance (Leon Festinger) and philosophically as Seinsvergessenheit (Martin Heidegger). For the Western patriotic-identitarian movement the meta-political relevance of these analyses does not primarily reside in their - sometimes ideologically biased - ‘deconstructive’ capacity, but rather in their simple diagnostic value. In this respect, there exists an important similarity between such modern scientific models and modern artistic ‘models’ such as Wells’ The War of the Worlds: by interpreting societal develops as ‘omens’ they can provide societal ‘traffic signs’ - and existential ‘warning signs’. By now, the accumulative impact of Modernity on Western societies is so great that the existential condition of the Western peoples can no longer be described in terms of authentic civilizational continuities or historical ‘standard settings’. When deviation, aberration and derailment determine an entire existential condition, then historically recognizable ‘standards’ are obsolete. When scientifically formulated ‘traffic signs’ are ignored for long enough, then artistically ‘predicted’ dystopian abysses must be faced. It is not by chance that the current phase op (ex-)Western cultural history is described by the term ‘post-modern’: the (ex-)Western societies of today have largely left behind authentic civilizational continuity and they are now moving with increasing speed in the direction of existential conditions that bare an uncanny resemblance to those that prevailed in Wells’ vision of Earth under the Martians.

The new ‘globalist’ ruling class of the West has effectively separated itself from the Western peoples - and positioned itself above it. Now, its only ‘connection’ to these peoples is found in the impact of its power. The hostile elite now considers itself superior to the ‘masses’ that it has ‘outgrown’ in a sense that is not merely ethical and aesthetical: it considers itself evolutionarily superior - it has become alienated in the most literal sense of the word.[9] The consistently negative effects of the hostile elite’s exercise of power - felt most particularly in neo-liberal exploitation, industrial ecocide, bio-industrial animal cruelty, cultural-marxist deconstruction, social implosion, ethnic replacement - define its role as a literally hostile elite. It does not know empathy and sympathy in any way, shape or form: not for its Western enemies, not for its Third World servants and not for its home planet - it is now literally alien to the Earth itself. The globalists are at war with humanity as a whole. They seek to eliminate or enslave at will. They care about themselves and themselves alone. They are committed to concentrating all wealth in their hideous hands. In their evil eyes, our only purpose is to serve them and enrich them. Hence, there is no room for racism, prejudice, and discrimination in this struggle. It is not a race war but a war for the human race, all included, a socio-political and economic war of planetary proportions (Jean-François Paradis).[10]

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The globalist - and therefore anti-European - geopolitical strategy of the hostile elite (which aims at industrial delocalization, social atomization and cultural deracination, cf. Steuckers 223ff.) may be recognized as social-economic and psycho-social warfare by a handful of patriotic-identitarian thinkers, but the Western masses only recognize its effects: economic marginalization (labour market manipulation, artificial unemployment, interethnic wealth redistribution), social malaise (matriarchal anti-law, family structure disruption, digital pornification) and cultural decadence (educational ‘idiocracy’, academic ‘valorization’, media ‘political-correctness’). Through a carefully calibrated - but now critically dosed - process of mass immigration, the hostile elite is constantly reinforcing these economic, social and cultural ‘deconstruction’ programs, to the point of irreversibility. The Umvolkung process aims at eradicating the Western peoples as ethnically, historically and culturally distinct entities by ‘dissolving’ them in an atomized mass of atomized déracinés - by stamping them down into la boue,[11] the ‘mud’ of identity-less, character-less and will-less ‘mass man’. This process of ethno-cultural, social-economic and psycho-social total levelling, for now directed primarily at Europe, aims at the ultimate Endlösung of the core problem of the New World Order, which is the continued existence of authentic - and therefore automatically anti-globalist - identities at the collective level. Most concretely, this Endlösung is realized through the totalitarian implementation of ethnocidal ‘multiculturality’ and anti-identitarian ‘mobocracy’.

The motivations and aims of the hostile elite effectively ‘surpass’ the imagination of the Western masses - in certain respects, they even ‘surpass’ the common categories of human thought. In fact, their ‘un-earthly’ and ‘diabolical’ quality is starting to become increasingly evident in its concrete effects.[12] Elsewhere, the ideology of the hostile elite was defined as ‘Culture Nihilism’, i.e. as an improvised amalgam of ideas characterized by militant secularism, social-darwinist hyper-individualism, collectively internalized narcissism and doctrinal culture-relativism aimed at the destruction of all authentic forms of Western civilization.[13] The fact that the Western masses are not able to grasp Cultural Nihilism as an ideology and a program is largely due to its deliberate ‘vagueness’: the explicit motivations and aims of the hostile elite are intentionally il-logical and anti-rational. The only thing that is important for the hostile elite is power: its so-called ‘ideas’ are mere stratagems to gain, retain and expand power: they should be understood as ‘frames’ that serve specific purposes in cognitive warfare.

spcar.jpgA good example of this cognitive warfare can be found in the currently fashionable ‘climate debate’: the ‘party (cartel) line’ that has been laid out by the hostile elite makes an appeal to Gutmensch eco-consciousness, but the punitive tribute that is imposed on the masses by means of new ‘climate taxes’ is exclusively used for ‘investment’ in commercial ‘climate business’ - and to subsidize politically-correct ‘climate clubs’. The inevitable popular backlash is then cognitively ‘transposed’ into a sub-rational ‘climate denial’ discourse that is projected on - even pragmatically claimed by - the ‘populist’ opposition, either in activism (the French ‘yellow vests’) or in parliament (the ‘0,00007 degrees centigrade’ slogan of the Dutch Forum for Democracy party). In this case, the cognitive dissonance that has been successfully created by the hostile elite runs so deep that the ‘common man in the street’ is actually denying the reality of vanishing winter ice and absurd February springs seasons to himself. The balancing act of the hostile elite is entirely effective: the ‘populist opposition’ is happy to abandon the moral high ground for the sake of a few extra parliamentary seats, the masses are happy because they can continue their ‘dance on the volcano’ with some extra years of holiday flights and automobile kilometres and the hostile elite is happy to continue in its ‘economic growth’ model - and with the extra ‘climate taxes’ that can be fed into ‘commercial investments’ and, of course, ‘climate refugees’. In the meantime, ‘business as usual’, or actually more than usual, means that the ecocidal clock of anthropogenic global warming and meteorological catastrophes is left to run its course - to the ‘final countdown’.

On balance, however, the Western masses do instinctively recognize the globalist megalomania of the hostile elite - the elite intelligentsia dismisses this instinctive recognition as ‘belly feel’ and it disqualifies its political expression as ‘populism’. This extreme demophobic arrogance may long retain its effectiveness, but in the longest run, it will come at a heavy price: even now, the Western peoples are beginning to experience the globalist regime of the hostile elite as an ‘alien occupation’. The masses are slowly by slowly starting to see the all-suffocating power of the hostile elite for what it is: an alien ‘red weed’ that is literally smothering Western civilization and the Western homeland.

I had not realised what had been happening to the world, had not anticipated this startling vision of unfamiliar things. I had expected to see... ruins - I found about me the landscape, weird and lurid, of another planet. For that moment I touched an emotion beyond the common range of men, yet one that the poor brutes we dominate know only too well. I felt as a rabbit might feel returning to his burrow and suddenly confronted by the work of a dozen busy navvies digging the foundations of a house. I felt the first inkling of a thing that presently grew quite clear in my mind, that oppressed me for many days, a sense of dethronement, a persuasion that I was no longer a master, but an animal among the animals, under [alien rule]. With us it would be as with them, to lurk and watch, to run and hide; the fear and empire of man had passed away. - Herbert George Wells, The War of the Worlds

2.

The European Kata-morphosis

(political-philosophical diagnosis)

 

Impia tortorum long[o]s hic turba furores sanguinis innocui, non satiata, aluit.

Sospite nunc patria, fracto nunc funeris antro, mors ubi dira fuit,

vita salusque patent.

[Here an impious mob of torturers, insatiable,

fed their long-lasting frenzies for innocent blood.

Now that the fatherland is safe, now that the cave of murder has been destroyed,

in the place where foul death once was,

life and health are open to all.][14]

After half a century of systematic demolition work on state structures and ethnic identities, Europe’s political, economic, social and cultural landscape has changed beyond recognition. The decades’ long outgrowths of parasitical neo-liberalism and prolific cultural-marxism have covered Europe as a ‘red weed’, creating previously unimaginable societal deformations. Hyper-mobile ‘flash capital’ is causing short-lived economic bubbles that give rise to architectural, artistic and fashion monstrosities, spreading outwards from ‘central business districts’, ‘leisure time resorts’ and ‘academic campus environments’. Ethnic ‘diversity’ is resulting in social-economic networks that are smothering the Western public sphere as so many ‘invasive species’: diaspora economies, drug mafias and polycriminal subcultures. These networks are supplemented by un-Western ‘spirit-based’ institutions: the awqāf[15] sponsored by Middle Eastern oil capital, the ‘asylum industry’ funded by public taxes and the ‘system media’ managed by globalist capital. What effectively links all these networks and institutions, systematically tolerated and facilitated by the hostile elite, is their common functionality, viz. their role as replacement mechanisms that are laying the groundwork for the New World Order. In this regard, a crucial role is reserved for the schwebende Intelligenz, viz. cultural-marxist intelligentsia that constitutes the globalist avant-garde. This intelligentsia is tasked with the supra-spatial and im-material deconstruction that precedes the spatial and material deconstruction of Western civilization. These ‘spiritual’ and ‘intellectual’ representatives of the globalist occupation regime ...se nichent dans [l]es trois milieux-clefs - média, économie, enseignement - et participent à la élimination graduelle mais certaines des assises idéologiques, des fondements spirituels et éthiques de notre civilisation. Les uns oblitèrent les résidus désormais épars de ces fondements en diffusant une culture de variétés sans profondeur aucune, les autres en décentrant l’économie et en l’éclatant littéralement par les pratiques de la spéculation et de la délocalisation, les troisièmes, en refusant l’idéal pédagogique de la transmission, laquelle est désormais interprétée comme une pratique anachronique et autoritaire, ce qu’elle n’est certainement pas au sens péjoratif que ces termes ont acquis dans le sillage de Mai 68. [...have settled in [the] three key positions [of globalist power] - media, economy [and] education - and there they work towards the slow but sure elimination of the ideological, spiritual and ethical foundations of our civilization. Some of them are engaged in the erasure of the already crumbling foundational remnants by disseminating superficial ‘cultural diversity’. Others [are engaged in] the ‘decentralization’ of the economy by literally blowing it up through speculation and delocalization. Yet others [are engaged in] the sabotage of the pedagogical ideal of [cultural] transmission by representing [that ideal] as an ‘outdated’ and ‘authoritarian’ practice on the basis of the negative connotation that these terms were charged with in the aftermath of May ’68.] (p. 262-3)

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The globalist intelligentsia is using refined ‘alien audience’ propaganda strategies and coordinates the cognitive warfare that the hostile elite is waging against the Western peoples: it is creating a liberal-normative habitus of exclusively ‘economic thought’ that justifies the physical deconstruction of Western civilization. ...[U]ne économie ne peut pas, sans danger, refuser par principe de tenir compte des autres domaines de l’activité humaine. L’héritage culturel, l’organisation de la médecine et de l’enseignement doivent toujours recevoir une priorité par rapport aux facteurs purement économiques, parce qu’ils procurent ordre et stabilité au sein d’une société donnée ou d’une aire civilisationnelle, garantissant du même coup l’avenir des peuples qui vivent dans cet espace de civilisation. Sans une telle stabilité, les peuples périssent littéralement d’un excès de libéralisme, ou d’économicisme ou de ‘commercialité’... [An econom[ic model] cannot refuse to take account of other spheres of human activity with impunity. The cultural sphere, the healthcare sphere and the educational sphere must always be prioritized above merely economic factors because they provide order and stability to a given community or civilization. They are the guarantors of the future of the peoples living within that civilization. Without such stability, the[se] peoples will literally die of an overdose of ‘liberalism’, ‘economism’ and ‘commercialism’...] (p. 216-7)

In the European context, the doubly neo-liberal and cultural-marxist deconstruction of Western civilization and peoples is implemented through the Brussels-based ‘EU project’. This project is characterized by a radical departure from all traditional notions of pan-European cooperation: in a meta-historical sense, the postmodern ‘EU project’ represents a structural inversion of the classical concept of the European empire. L’Europe actuelle, qui a pris la forme de l’eurocratie bruxelloise, n’est évidemment pas un empire, mais, au contraire, un super-état en devenir. La notion d’‘état’ n’a rien  à voir avec la notion d’‘empire’, car un ‘état’ est ‘statique’ et ne se meut pas, tandis que, par définition, un empire englobe en son sein toutes les formes organiques de l’aire civilisationnelle qu’il organise, les transforme et les adapte sur les plans spirituel et politique, ce qui implique qu’il est en permanence en effervescence et en mouvement. L’eurocratie bruxelloise conduira, si elle persiste dans ses errements, à une rigidification totale. L’actuelle eurocratie bruxelloise n’a pas de mémoire, refuse d’en avoir une, a perdu toute assise historique, se pose comme sans racines. L’idéologie de cette construction de type ‘machine’ relève du pur bricolage idéologique, d’un bricolage qui refuse de tirer des leçons des expériences du passé. Cela implique une négation de la dimension historique des systèmes économiques réellement existants, qui ont effectivement émergé et se sont développés sur le sol européen. [Contemporary ‘Europe’, as given shape by the Brussels ‘eurocrats’, is clearly not an empire - it represents its opposite: a superstate-in-the-making. The notion of the ‘state’ is essentially different from the notion of the ‘empire’: the ‘state’ is [literally] ‘static’ and [essentially] immovable, whereas the ‘empire’ is [always in a state of flux as it is] engaged in the [constant] absorption of the organic forms that come within its reach, re-shaping and re-adapting them in accordance with its spiritual and political precepts. [T]hus, [the empire] is a constant state of fermentation and movement. If the Brussels eurocracy continues on its current path, which is leading [in the opposite direction and] towards a dead end, then it will end up in a state of total ‘fossilization’. In its current form, the Brussels eurocracy lacks - and refuses - [any kind of historical] memory and it resists [any kind of historical] rootedness. [Its radically] constructivist and mechanical self-image is based on an ideological improvisation that refuses to learn from the lessons and experiences of [European] history. This involves a denial of the historical dimension of the [specific national] real-life economic systems that have [organically] sprung up from the soil of Europe.] (p. 215-6)

From a political-philosophical perspective, the deeply anti-European ‘EU project’ represents no less than a globalist Machtergreifung. Neo-Jacobin radicals have taken over the reins of power and the historical precedents for Jacobin power experiments[16] - as in French and Russian revolutionary terror - should set off alarm bells all over Europe. But knowledge of the European historical context of the ‘EU project’, by itself, is insufficient for a thorough understanding of its ostensibly contradictory - because self-destructive - anti-European aims. Such an understanding requires insight into the larger aims of globalism - in his Europa trilogy, Steuckers now provides that insight in a lucid and concise manner.

3.

Globalist Anti-Europe Project

(geo-political diagnosis)

 

Sometimes the crime that one is about to commit is so terrible

that to commit it on behalf nation is not enough

- one needs to commit it on behalf of humanity.

- Nicolás Gómez Dávila

Steuckers’ panoramic overview of the contemporary global geopolitical landscape proceeds from the notion that the anti-European ‘EU project’ can only be properly understood as the result of the Second World War. That conflict ended the great power status and imperial hegemony of the European nation-states: the military defeat of France (1940), Italy (1943) and Germany (1945) was followed by the liquidation of European colonial empires (British India in 1947, the Dutch East Indies in 1949, Belgian Congo in 1960, French Algeria in 1962 and Portuguese Africa in 1975). In a few short years, world rule shifted to two superpowers that were guided by universalist ideologies and globalist geopolitics: the United States as the champion of Liberalism and the Soviet Union as the champion of Socialism. The physical (geographic, demographic, industrial) assets of defeated Europe was divided between the victors through military treaties (NATO, Warsaw Pact) and economic structures (EEC, Comecon). It is important to remember these brutal realities of military defeat, colonial liquidation and political tutelage. La Seconde Guerre mondiale avait pour objectif principal, selon Roosevelt et Churchill, d’empêcher l’unification européenne sous la férule des puissances d’Axe, afin d’éviter l’émergence d’une économie ‘impénétrée’ et ‘impénétrable’, capable de s’affirmer sur la scène mondiale. La Second Guerre mondiale n’avait donc pas pour but de ‘libérer’ l’Europe mais de précipiter définitivement l’économie de notre continent dans un état de dépendance et de l’y maintenir. Je n’énonce donc pas un jugement ‘moral’ sur les responsabilités de la guerre, mais je juge son déclenchement au départ de critères matériels et économiques objectifs. Nos médias omettent de citer encore quelques buts de guerre, pourtant clairement affirmés à l’époque, ce qui ne doit surtout pas nous induire à penser qu’ils étaient insignifiants. [For Roosevelt and Churchill the main aim of the Second World War was to prevent of the unification of Europe under the Axis powers, which would have given rise to a [European] economy that would have been ‘impenetrable’ and ‘invincible’ as an independent force on the world stage. Thus, [their true] aim in fighting the Second World War was not the ‘liberation’ of Europe, but [merely] the reduction of [Europe’s] continental economy to a state of permanent dependence. This statement does not reflect any pronouncement on the ‘moral’ responsibility for that war - it merely reflects the objective material and economic goals [that shaped it]. The fact that [the system] media are [carefully] avoiding any mention of [those] other goals, [goals] that were clearly pronounced at the time, does not mean that they were unimportant.] (p.220)

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In the mid-‘80s, after four decades of Cold War, the first stress fractures started to appear the globally operating power structures of the two superpowers. The Challenger and Chernobyl disasters (respectively, 28 January and 26 April 1986) clearly illustrated the fact that the symptoms of ‘imperial overstretch’ could no longer be hidden from public view. Escalating economic chaos and increasing loss of political credibility forced both superpowers into radical domestic reforms: Reaganomics and Perestroika represent the superpowers’ geopolitical high water mark. After the implosion of the Soviet Union, the United States formally comes out ‘on top’, but the Pyrrhic quality of America’s Cold War ‘victory’ soon becomes undeniable: it immediately ‘rolls over’ when China transforms itself into an economic superpower and it soon retreats from the Third World, which had been the prime battlefield of the Cold War just a few years before. After the American defeat in Somalia (Black Hawk Down, 1993), Africa is allowed to collapse into ‘failed states’ and neo-tribal chaos. After the American retreat from Panama (Canal Zone Handover, 1999), Latin America is left to Bolivarianismo and the Marea Rosa.[17] The imperialist ‘rat race’ between sovereign nation-states that started with the ‘World War Zero’ Seven Years War (1756-63) may have ended with America as ‘last man standing’, but the enforcement of an authentically imperial Pax America is far beyond the scope of America’s geopolitical intent, ambition and capacity. Thus, despite the overt Wilsonian rhetoric that surrounded America’s interventions in Iraq (Bush Senior in 1991 and Bush Junior in 2003), these do not represent exercises in principled ‘global governance’ - rather, they simply represent attempts at pragmatic resource control. After the self-abolition of the Soviet Union as a superpower contender and after the official announcement of a ‘New World Order’ (Bush Senior, 1991), the American ruling class decided that the ‘End of History’ (Francis Fukuyama, 1992) had come: it decided to switch from Americanism to globalism. Thus, it deliberately transformed itself into a ‘world elite’, now accessible to anybody with very much money and very little morality. This new world elite considers itself entirely exempt from the old rules and laws of geopolitics: from its perspective, national sovereignty, cultural uniqueness and ethnic identity are hopelessly outdated phenomena that merely stand in the way of its ‘Brave New World’. As a group, this new ‘globalist’ elite has cut itself off from all ethnic, religious and cultural roots: on the basis of this self-willed rootlessness it turns against the rest of mankind, to the extent that the rest still possesses roots: against states that still possess sovereign rights, against cultures that still possess authentic essences and against peoples that still possess substantial identities. The globalist hostile elite is born.

Under the double banners of neo-liberalism and cultural-marxism, the hostile elite regards the ‘backward’ residue of humanity as little more than a mass of infinitely malleable ‘human material’ that it can use to fill its bank accounts, to serve its sexual perversities and to compensate for its existential crises. [La superclasse... domine à l’ère idéologique du néoliberalisme. Il n’est pas aisé de la définir : elle comporte évidemment les managers des grandes entreprises mondiales, les directeurs des grandes banques, de cheiks du pétrole ou des décideurs politiques voire quelques vedettes du cinéma ou de la littérature ou encore, en coulisses, des leaders religieux et des narcotrafiquants, qui alimentent le secteur bancaire en argent sale. Cette superclasse n’est pas stable : on y appartient pendant quelques années ou pendant une ou deux décennies puis on en sort, avec, un bon ‘parachute doré’. ...[N]umériquement insignifiante mais bien plus puissante que les anciennes aristocraties ou partitocraties, elle est totalement coupée des masses, dont elle détermine le destin. En dépit de tous les discours démocratiques, qui annoncent à cor et à cri l’avènement d’une liberté et d’une équité inégalées, le poids politique/économique des masses, ou des peuples, n’a jamais été aussi réduit. Son projet ‘globalitaire’ ne peut donc pas recevoir le label de ‘démocratique’. [The ‘superclass’... dominates the era of neo-liberal ideology. It is not easy to define it: it is most clearly composed of the managers of the great multinationals, the directors of the great banks, the oil sheikhs [and some prominent] political leaders, but [it also includes] some movie stars, intellectuals and ‘spiritual gurus’. Aside from these, [it also includes] a much more opaque number of [mafia bosses and] drug barons who feed its banking branch with ‘black money’. The ‘superclass’ is far from stable: it is possible to belong to it for some years or decades, and then to drop out of it again - mostly with a ‘golden parachute’. ...[N]umerically, it is small, but it is more powerful than any of the aristocracies and partitocracies that preceded throughout all of [recorded] human history. Despite a [public] discourse that continually speaks about a glorious dawn of unprecedented freedom and equality, the [real] political [and] economic weight of the masses has never been so small before. Thus, the globalist project [that is now pursued by the ‘superclass’] cannot be qualified as ‘democratic’ in any meaningful way.] (p. 291)

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The globalist hostile elite instrumentalizes American military power and political influence: it uses American power and influence to further its own globalist agenda. It abuses American prestige, American wealth and American lives - this is the deepest reason for the anti-globalist and nationalist ‘populist’ backlash that brought Donald Trump into the White House. But the hostile elite operates above and behind formal institutions such as the presidency: in America, real power is largely exempt from institutional control and democratic correction. Real power resides in the ‘Washington swamp’, the ‘lying press’ and the ‘deep state’ - they determine policy; it is to fight these monsters that the American people chose Donald Trump to be its president. The monstrous power of the hostile elite, however, is so great that the public sphere is still dominated by Trump’s enemies, even two years after his election victory. The terrible anger and open sabotage with which the hostile elite responds to Trump is understandable: in the final analysis, the fate of the globalist hostile elite depends on its control over American military and political assets. The hostile elite needs to maintain its control over America’s monetary supply, America’ armed forces and America’s diplomatic network if it wants to maintain the international geopolitical chaos on which its financial interests and ideological chimaeras thrive.

The most pressing geopolitical concern of the hostile elite and the reason it needs absolute control over America is the permanent subjugation of its potentially most dangerous enemy: Europe. The deadly danger to nihilist and rootless globalism posed by Europe resides in its combination of technological-industrial/social-economic capacity with authentic cultural-historical rootedness/ethnicity-based identity. After the collapse of the Soviet Union the task of keeping Europe in subjugation to globalism, previously shared between the two superpowers, devolved on the United States alone. The globalist strategy to achieve this task started out twofold: the globalist hostile elite enforced a permanent weakening of newly re-united Germany (through formal sovereignty limits and ‘monetary union’ tribute payments to France) and it expanded American military presence eastward (through NATO enlargement). This double strategy, however proved problematic as a long-term solution to the ‘European Question’: given America’s many global commitments, its military presence throughout all of Europe constitutes a considerable liability that forces it into grotesque deficit spending and risqué diplomatic brinkmanship. Its centrepiece, the ‘containment’ of Germany, is also proving to be more problematic than previously thought: even the burdens of German unification (from 1990) and European single-currency liability (from 1999) have not been able to slow down the German social-economic motor. Quite the opposite has happened: EU expansion into the former Eastern Bloc (from 2004) is raising the old spectre of a German-led semi-autarkic geopolitical bloc. The prevention of such a Mitteleuropa project was the main aim of the Balkan ‘thwarting’ policy of the Entente powers in the early 20th Century: in the summer of 1914 it finally provoked the Central powers into starting the First World War. This geopolitical ‘larger picture’ provides an entirely different perspective on phenomena such as the ‘Financial Crisis’ of 2008, which started in America but led Europe into the crippling ‘European Debt Crisis’ of 2009, and the ‘Arab Spring’ of 2011, which led to the ‘European Migration Crisis’ of 2015.

Philosophy-Machiavelli.jpgThis perspective is best formulated by Steuckers himself: La globalisation, c’est... le maintien de l’Europe, et de l’Europe seule, en état de faiblesse structurelle permanente. Et cette faiblesse structurelle est due, à la base, à un déficit éthique entretenu, à un déficit politique et culturel. Il n’y a pas d’éthique collective, de politique viable ou de culture féconde sans que Machiavel et les anciens Romains, auxquels le Florentin se référait, appelaient des ‘vertus politiques’, le terme ‘vertu’ n’ayant pas le sens stupidement moraliste qu’il a acquis, mais celui, latin, de ‘force agissante’, de ‘force intérieure agissante’... [Globalization means this: ...the maintenance of Europe - and only Europe - in a permanent state of structural weakness. In the final analysis, this weakness is due to a permanent ‘ethical deficit’ [that translates into] a political and cultural deficit. Collective ethics, viable politics [and] fruitful cultures are impossible without what Machiavelli, and the ancient Romans on whom the Florentine based hi[s thought], termed the ‘political virtues’ - a phrase in which the meaning of the word ‘virtue’ does not have the short-sighted moralistic charge that it has attracted recently, but rather the [original] Latin [meaning] of ‘acting force’ [and] ‘inner guiding force’.] (p. 279-80) Steuckers correctly points to the ‘ethical deficit’ of Europe as being imposed by globalist cognitive warfare, resulting in Europe’s debilitating lack of purpose and willpower. This deficit prevents psycho-historical catharsis, geopolitical assertiveness and decisionist self-defence. It renders Europe helpless in the face of acute existential threats such as the social implosion, mass-immigration and jihadist terror that are deliberately fostered by its enemies. This globalist ‘anti-European’ Europe is realized in the internalization of the cognitively dissonant globalist ‘mainstream media’ discourse of self-destructively interpreted ‘human rights’, ‘multiculturality’ and ‘diversity’. L’arme principale qui est dirigée contre l’Europe est donc un ‘écran moralisateur’, à sens unique, légal et moral, composé d’images positives, de valeurs dites occidentales et d’innocences prétendues menacées, pour justifier des campagnes de violence politique illimitée. [The main weapon employed against Europe is the uniquely ‘moralist [television, computer and telephone] screen’ that [is imposing specific] legal and moral ‘values’ [through] the positive ‘frame’ of so-called ‘Western values’ and supposedly ‘threatened innocence’ by justifying a [systematic] campaign of endless political terrorism.] (p.281)

Everywhere across Europe this globalist discourse is entirely internalized and primarily represented by the soixante-huitard generation that achieved a power monopoly in the wake of its ‘long march through the institutions’. Pendant les années de leur traversée du désert, ...les [utopistes]de [la] génération soixante-huitard] feront... un ‘compromis historique’ qui repose, ...premièrement, sur un abandon du corpus gauchiste, libertaire et émancipateur, au profit des thèses néolibérales, deuxièmement, sur une instrumentalisation de l’idée freudo-sartienne de la ‘culpabilité’ des peuples européens, responsables de toutes les horreurs commises dans l’histoire, et troisièmement, sur un pari pour toutes les démarches ‘mondialisatrices’, même émanant d’instances capitalistes non légitimées démocratiquement ou d’institution comme la Commission Européenne, championne de la ‘néolibéralisation’ de l’Europe, dont le pouvoir n’est jamais sanctionné par une élection. [During their years in the desert... the [utopists] of the [‘68] generation... made a ‘historical compromise’ that is based... on [three complementary strategies]: (1) an [abandonment and] betrayal of their [core] leftist ideology [of] freedom and emancipation in favour of neo-liberalism, (2) a [political] application of the Freudian-Sartrean notion of the ‘guilt’ of the European peoples, [who are held] responsible for all crimes in history and (3) an adherence to ‘globalizing’ processes - even [if those processes] are driven by [un]democratic [and] illegitimate capitalist powers of institution[s] such as the European Commission, [which has become] the champion of the ‘neo-liberalisation’ of Europe and which has never received a democratic mandate.[18]] (p.293) This ideological betrayal and this globalist collaboration, now the standard modalities of the European hostile elite, have brought European civilization to the brink of the abyss.

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Steuckers points to the functionality of the treason of the European soixante-huitards in the larger framework of globalist geopolitics: this treason delivers Europe into the hands of a de facto ‘monster pact’ between two quintessentially anti-European globalist forces: liberal-normativism, as symbolized by American ‘Puritanism’, and islamism, symbolized by Saudi ‘Wahhabism’. Aujourd’hui, nous faisons face à l’alliance calamiteuse de deux fanatismes religieux : le wahhabisme, visibilisé par les médias, chargé de tous les péchés, et le puritanisme américain, camouflé derrière une façade ‘rationnelle’ et ‘économiste’ et campé comme matrice de la ‘démocratie’ et de toute ‘bonne gouvernance’. Que nous ayons affaire à un fanatisme salafiste ou hanbaliste qui rejette toutes les synthèses fécondes, génératrice et façonneuses d’empires, qu’elles soient byzantino-islamiques ou irano-islamisées ou qu’elles se présentent sous les formes multiples de pouvoir militaire équilibrant dans les pays musulmans, ou que nous ayons affaire à un fanatisme puritain rationalisé qui entend semer le désordre dans tous ces états de la planète, que ces états soient ennemis ou alliés, parce que ces états soumis à subversion ne procèdent pas de la même matrice mentale, nous constatons que toutes nos propres traditions européennes... sont considérées par ces fanatismes contemporains d’au-delà de l’Atlantique ou d’au-delà de la Méditerranée comme émanations du Mal, comme des filons culturels à éradiquer pour retrouver une très hypothétique pureté, incarnée jadis par les pèlerins du ‘Mayflower’ ou par les naturels de l’Arabie du VIIIe siècle. [In the contemporary world we are facing a disastrous [globalist, anti-European] alliance between two religious fanatisms: Wahhabism,[19] which is visualized as the scapegoat [‘bad cop’] in the [mainstream] media - and American puritanism, which is portrayed as a stable rational and economist reference frame [‘good cop’] that provides ‘democracy’ and ‘good governance’. But such [fanatisms] are [entirely] incompatible with our own European traditions. This is not only true for [‘Wahhabism’ and its] ‘Hanbalite and ‘Salafist’ [fellow-traveller] fanatisms[20] that are incompatible with the fertile, creative and imperial syntheses characteristic of [Traditional Islam, such as] Byzantine Islam and Persian Islam, but [it is] also [true] for the puritanically rationalized and militarily enforced [America-based] fanatism that is [now] creating chaos throughout the entire world (because all other cultural circles, irrespective of their allied or enemy status, necessarily represent incompatible mental worlds). To the fanatisms [that face Europe] across the Atlantic Ocean and Mediterranean Sea, [all of Europe’s authentic traditions] represent incarnations of Evil [pure and simple]: they represent mental worlds that they will fight to the death for the sake of their - highly hypothetical - purity, as modelled on the ‘Pilgrim Fathers’ [of the 17th Century] Mayflower[21] and the bons sauvages[22] of the 8th Century Arabian Desert.] (p.261-2)

The totalitarian-regressive fanatisms of ‘Puritanical’ liberal-normativism and ‘Wahhabist’ islamism have to be overcome emotionally, intellectually and spiritually if European civilization and the European peoples are to survive the Crisis of the Modern West. At this critical juncture, the therapy that Traditionalism can recommend as having the greatest chance of success is the ultimate political-philosophical ‘emergency option’: Archaeo-Futurism.

4.

The Archaeo-Futurist Alternative

(political-philosophical therapy)

Lo, all our pomp of yesterday
Is one with Nineveh and Tyre!
Judge of the Nations, spare us yet.
Lest we forget - lest we forget!

- Rudyard Kipling

The Archaeo-Futurist alternative for the globalist anti-European ‘EU project’ is based on a simultaneous retrograde recovery and forward projection of a Traditionalist concept that has long played a vital role in European history and may do so again: the European Imperial Idea. This is an idea that is strictly speaking supra-historical and can, therefore, be reactivated at any given point in history. The ideological abuse and historiographical misinterpretation of the European Imperial Idea in 19th and 20th Century (hyper-)nationalism - most recently in the ‘Third Reich’ - does not invalidate its supra-historical vitality. In this regard, Steuckers points to the vital importance of a correct understanding of the larger Traditionalist framework in which the Imperial Idea functions. Traditionalism states that all collective (linguistic, religious, ethnic, national) identities and the horizontally (worldly, physically) experienced differences between them are potentially organic parts of larger, synergetically unique entities with a higher, vertical, and transcendentally (spiritually, psychologically) experienced functionality. This entity can be identified as Imperium (German: Reich) - in the Western Tradition it derives its legitimacy from the ancient Roman Empire. Its numinous character becomes obvious from the fact that its mere mention conjures up a feeling of awe among those that naturally belong to it - and that inspires a feeling of fear among those that are unworthy of it.

Pour résumer brièvement la position traditional[iste],... disons que les horizontalités modernes ne permettent pas le respect de l’Autre, de l’être-autre. Si l’Autre est jugé dérangeant, inopportun dans son altérité, il peut être purement et simplement éliminé ou mis au pas, sans le moindre respect de son altérité, car l’horizontalité fait de tous des ‘riens ontologiques’, privés de valeur intrinsèque. Tel est l’aboutissement de la logique égalitaire, propre des idéologies et des systèmes qui ont voulu usurper et éradiquer la tradition ‘reichique’ : si tout vaut tout dans l’intériorité de l’homme, ou même dans sa constitution physique, cela signifie, finalement, que plus rien n’a de valeur spécifique, et si une valeur spécifique cherche à pointer envers et contre tout, elle sera vite considérée comme une anomalie qui appelle l’extermination. L’intervention fanatique et sanglante de ‘colonnes infernales’. La verticalité, en revanche, implique le devoir de protection et de respect, un devoir de servir les supérieurs et un devoir des supérieurs de protéger les inférieurs, dans un rapport comparable à celui qui existe, dans les sociétés et les familles traditionnelles, entre parents et enfants. La verticalité respecte les différences ontologiques et culturelles ; elle ne les considère pas comme des ‘riens’ qui ne méritent ni considération ni respect. [To summarize the traditional[ist] perspective... it may be said that modern[ist] horizontality impedes a[ny true] respect for [what is] Other and [what is D]ifferent. When the Other-ness of what is [D]ifferent is judged to be [mere] ‘interference’ [and] ‘inconvenience’, than it can be simply eliminated or ignored without the least respect for [its] Other-ness: [thus], modern[ist] horizontality reduces all [forms of authentic] identity to ‘ontological nullities’ without intrinsic value. This is the [inevitable] end result of the egalitarian logic that shapes ideologies and systems that aim at supplanting and erasing the imperial tradition. When everything is assumed to depend exclusively on human [subjective value], or even exclusively on [individual] human physical [existence], then nothing of specifically [objective] value remains. When any specific value points in a different [non-egalitarian] direction against the [perceived ‘common good’], then it is quickly identified as an ‘aberration’ that needs to be eliminated. This [results] in the fanatic and bloody intervention of ‘infernal columns’[23] [of modernist collectivism]. The principle of [Traditionalist] verticality, on the other hand, proceeds from a [reverse] duty: to protect and respect [the Other]. [This implies] the duty of [the commoners] to serve those set above them, and the duty of the higher-ranked to protect the lower-ranked, in a relationship that can be compared to that of parents and children in traditional communities and families. This verticality respects ontological differences and the cultural [expressions of these differences]: it does not reduce them to ‘[ontological] nullities’ unworthy of consideration and respect.] (p. 157)

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Thus, the Traditionalist Imperial Idea implies a holistic vision in which all collective and individual [authentic] identities are organically fitted into a larger entity of synergetic ‘added value’. Il faut enfin... que chaque communauté et chaque individu aient conscience qu’ils gagnent à demeurer dans l’ensemble impéria[ux]au lieu de vivre séparément. Tâche éminemment difficile qui souligne la fragilité des édifices impériaux : Rome a su maintenir un tel équilibre pendant les siècles, d’où la nostalgie de cet ordre jusqu’à nos jours. ...[L]a civitas de l’origine... de l’Urbs, la Ville initiale de l’histoire impériale, ...s’est étendue à l’Orbis romanus. Le citoyen romain dans l’empire signale son appartenance à cet Orbis, tout en conservant sa natio et sa patria, appartenance à telle nation ou telle ville de l’ensemble constitué par l’Orbis. [In the final analysis, it is necessary... that every community and every individual realizes that it stands to benefit more from its allegiance to the imperial entity than from a separate existence. [This requires] a difficult balancing act, underlining the vulnerability of [all] imperial projects: for centuries, Rome managed to maintain such a balance - hence the nostalgi[c longing] for the [Roman] order that pervades [Europe] up to today. ... [as the Roman Empire grew], the original civitas... of the ancestral Urbs, [i.e.] the City from which imperial history unfolded,... grew into an Orbis romanus. In th[at] empire, Roman citizenship meant identification with that Orbis, even if [citizens] still belonged to a particular natio and a particular patria, [i.e.] even if [they permanently] retained [their] specific nationality and fatherland within the [larger] Orbis.] (p.129-31) D’abord, il faut préciser que le ‘Reich’ n’est pas une nation, même s’il est porté, en théorie, par un populus (le populus romanus) ou une ‘nation’ (la deutsche Nation) : ...[c’est] n’est pas [une chose] nationaliste, [c’est] même [une chose] anti-nationaliste. [I]l n’a rien contre les sentiments d’appartenance nationale, contre la fierté d’appartenir à une nation. De tels sentiments sont positifs... mais doivent être transcendés par une idée. Cette transcendance conduit à une verticalité, qui oppose à toutes les formes modernes d’horizontalité, ce qui est, par ailleurs, le noyau idéel, de toutes les traditions... [Above all, it should be made clear that an ‘Empire’ is no nation, even if it is theoretically carried by a [particular] populus ([i.e. a ‘people’ such as] the populus romanus) or a [particular] nation ([i.e. a ‘nation’ such as] the deutsche Nation): ...[the Empire] is not nationalist, [it is, in fact,] anti-nationalist. [I]t does not oppose the [collective] nationalist sentiment or the [individual] pride that [rightly] derives from national identity. Such sentiments are positive [in themselves]... but they should be surpassed by the [still higher imperial] idea. This transcendence determines a vertical direction that opposes all modern forms of horizontality. In the final analysis, this [verticality] constitutes the ideal core of all [authentic T]raditions.] (p. 156-7)

The practical combination of collective and individual identities is realised in the political application of the Traditionalist principle of subsidiarity, a late trace of which can still be detected in the Dutch anti-revolutionary principle of ‘sphere sovereignty’[24]). ...[L]e principe de ‘subsidiarité’, tant évoqué dans l’Europe actuelle mais si peu mis en pratique, renoue avec un respect impérial des entités locales, des spécificités multiples que recèle le monde vaste et diversifié. [...The principle of ‘subsidiarity’, often claimed by seldom practised in contemporary Europe, can provide [a new] imperial[ly legitimate] respect for the [many] local communities [and] specific identities that are found in the real world of great [authentically-rooted] diversity.] (p. 139)

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In relation to the Imperial Idea, ‘identity politics’, ‘multiculturality’ and ‘diversity’ are effectively reduced to ‘non-issues’: they are organically resolved by - and dissolved in - a sublimation into the higher functionality of the Empire. L’empire est donc fait de multiplicités, de différences, qui n’ont rien de commun avec la fausse multiculturalité vantée par les médias d’aujourd’hui. Cette multiculturalité, escroquerie idéologique, relève justement de cette horizontalité qui vise à vider tous les hommes, autochtones et allochtones, de leur substance ontologique. Cette multiculturalité tue l’essentiel qui vit en l’homme. Toute politique qui cherche à la promouvoir est une politique criminelle, exterministe... [Thus, an Empire is based on [necessarily complex] pluralities [and] diversities that have nothing in common with the counterfeit ‘multiculturality’ currently promoted by the [main stream] media. This [fake] multiculturality represents an ideological deception that is based on [modernist] horizontality [and] that is meant to deprive all people - indigenous as well as non-indigenous - of their ontological substance. [That perverse kind of] multiculturality kills the essence that animates humanity. [Any form of] politics that aids and abet [this counterfeit multiculturality] constitutes criminal - and ethnocidal - politics....] (p.158) It is ironic that the Traditionalist concepts of the Imperial Idea and the Imperial Community provide much more tolerance and much more freedom than any kind of modernist ‘diversity’ and ‘democracy’ ever could.

5.

Sacrum Imperium

(neo-imperial therapy)

Hier die Ma[h]nen hehrer Krieger
Seien euch ein Musterbild
Führen e
uch vom Kampf als Sieger

[May the memory of the fearsome warriors

who fought before you, here inspire you

and lead you to glorious victory in battle]

- Joseph Hartmann Stuntz[25]

Western civilization is based on a vulnerable balance of complementary authentic identities that obtain synergetic ‘added value’ in a variety of historical interactions. This ‘added value’ can be expressed in the ‘hyper-boreal’ archetypes of Techne (technological liberation), Nomos (judicial liberation) and Evangelion (spiritual liberation).[26] But this ‘added value’, and the ethnicities on which it is based, require constant protection and guarding - this is the basis of the Traditionalist European Imperial Idea. En Europe, les structures de type impérial sont... une nécessité, afin de maintenir la cohérence de l’aire civilisationnelle européenne, dont la culture a jailli du sol européen, afin que tous les peuples au sein de cette aire civilisationnelle, organisée selon les principes impériaux, puissent avoir un avenir. [In Europe, structures of the imperial type... are indispensable for the cohesion of the European civilization sphere, which is grounded in the European soil - and for the future of the peoples that are indigenous to that sphere. [The maintenance of that cohesion requires] the organization of that sphere on imperial principles.] (p.214) A simultaneously idealistic and realistic - Archaeo-Futurist - reconsideration of the European Imperial Idea is essential for the protection of the European peoples and their common civilization. The extension of the European Imperial Idea to include the overseas peoples of European descent is a logical next step: this step has already been Archaeo-Futuristically explored in the concept of a ‘Boreal Alliance’. At a global level, such an alliance would find natural allies in the other two Indo-European Imperial Ideas: Persia and India - an Archaeo-Futurist exploration of this theme can be found in Jason Jorjani’s concept of the ‘World State of Emergency’. The alternative geopolitics that is required to do justice to these Archaeo-Futurist visions is already the object of concrete study in the anti-globalist Neo-Eurasianist movement.[27]

Traditionalism is tasked with the defence of the collective ‘Higher Vocation’ of the European peoples whenever it faces a serious threat.[28] Steuckers acts on this obligation by restating the Traditionalist vision of Europe: L’Europe, c’est une perception de la nature comme épiphanie du divin... L’Europe, c’est également une mystique du devenir et de l’action... L’Europe, c’est une vision du cosmos où l’on constate l’inégalité factuelle de ce qui est égal en dignité ainsi qu’une pluralité de centres... [C’est] une nouvelle vision de l’homme, impliquant la responsabilité pour l’autre, pour l’écosystème, parce que, ... sur [s]es bases philosophiques, ...l’homme... est un collaborateur de Dieu et un miles imperii, un soldat de l’empire. Le travail n’est plus malédiction ou aliénation mais bénédiction et octroi d’un surplus de sens au monde. La technique est service à l’homme, à autrui... La construction de l’Europe... nécessite de revitaliser une ‘citoyenneté d’action’, où l’on retrouve la notion de l’homme coauteur de la création divine et l’idée de responsabilité. [‘Europe’, [as a Traditionalist concept,] is a vision in which the natural world is treated as Divine Epiphany... [Such a] Europe is a mystery of becoming and enacting... [Such a] Europe is a cosmic vision that recognizes the factual inequality of all things as well as their equality in dignity - and [that validates cultural-historical and geo-political] multipolarity... [This] new vision of humanity implies a responsibility for [all that] is different [and] for the entire [natural and human] ecosystem because... at its philosophical [this vision establishes]... every man as a collaborator of God - [as] a miles imperii, a soldier of the [divinely instituted] Empire. Thus, work no longer represents a curse or alienation,[29] but a blessing as a duty regarding a [higher sense of] responsibility for [all of creation]. Technology serves man in his work - [also] for the benefit of the other...[30] The construction of Europe... demands a new ‘activist citizenship’ that is based upon the idea of man as a co-worker in the Divine Creation - and upon the idea of a [cosmic] responsibility that is rooted in authentic identity and vocation.] (p.138-9). It is clear that the Higher Vocation of the European peoples does not stop at the geographical borders of the European subcontinent: it is retained by the European peoples that have moved across these boundaries to dominate the boreal and austral regions overseas.

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Inwardly, this Higher Vocation requires individual self-discipline, individual work ethic and individual acceptance of hierarchical order - and therefore a radical reversion of the narcissist, hedonist and collectivist existential modality that is fostered and maintained by the liberal-normativism that dominates the postmodern West. This requires a transition to a new (or re-newed) existential condition, dominated by authentic norms and values - and by a legitimate Authority. In the European Tradition, which is based on a Roman archetype, this Authority bears the title ‘Caesar’ - Emperor.[31] Dans la conception [traditionaliste] hiérarchique des êtres et des fins terrestres... l’empire constituait le sommet, l’exemple impassable pour tous les autres ordres inférieurs de la nature. De même, l’empereur, également au sommet de cette hiérarchie par la vertu de sa titulaire, doit être un exemple pour tours les princes du monde, non pas en vertu de son hérédité, mais de supériorité intellectuelle, de son connaissance ou des ses connaissances. Les vertus impériales sont justice, vérité, miséricorde et constance... [In the [Traditionalist] vision of the hierarchy of creatures and purposes... the Empire represents the highest aim, the unrivalled example for all lower natural orders. This means that the emperor, who stands at the apex of this hierarchy on the basis of his title, provides an example for all [other] worldly princes - not on the grounds of his [earthly] descent but [on the grounds] of his intellectual superiority and of his abilities and insights. [In him,] the imperial ‘[political] virtues’ of justice, truth, mercy and stability [are realized]...]. (p. 136) Obviously, a recognizably legitimate Authority is difficult to imagine in the present European context, but still, the archetype of this Authority is indispensable as a fixed point of reference. To a certain extent, the same applies to the Imperial Idea as such: within the present-day discourse of political philosophy, the concept is primarily meant as a thought experiment that allows the patriotic-identitarian movement to chart a new course towards a new destination. In the same way that the ‘Kingdom of Heaven’ embodies the Higher Vocation of Christianity, thus the Imperial Idea embodies the Higher Vocation of European civilization - even if the ideal has not yet been tangibly realized in the here and now. Thus, the old Traditionalist Imperial Idea can serve as a reference point for a new Archaeo-Futurist Imperial Idea. Here too, the hierarchical political philosophy of Neo-Eurasianism can serve as a bridge.

Outwardly, any Traditionalist Imperial Idea requires collective self-identification, collective pride and collective dedication - to the point of supreme self-sacrifice. In this regard, it is important to emphasize that the Imperial Idea, as it is defended by the highest command authority, has a positive relation to the various authentic identities that are protected by the Empire through subsidiary guarantees: it literally has ‘added value’. Thus, a Traditionalist definition of a European - or even Western - Empire does not diminish specific linguistic, religious, cultural and ethnic identities that it contains: it merely adds an extra identity, viz. a European - or even Western - identity. This identity is not dominant in an inward sense (i.e. in citizens’ self- representation on the individual level), but it is dominant in an outward sense: to the outside world it represents a collective will. This implies that, to the outside world, the Empire represents an absolute standard that must be expressed in physical boundaries. Thus, the liberal-normative delusion of globalist ‘universal values’ and ‘open borders’ are entirely incompatible with effective maintenance of the classical norms of civilization that are incarnated in the Traditionalist Imperial Idea. L’empire se conçoit comme un ordre, entouré d’un chaos menaçant, niant par là même que les autres puissent posséder eux-mêmes leur ordre ou qu’il ait quelque valeur. Chaque empire s’affirme plus ou moins comme le monde essentiel, entouré de mondes périphériques réduits à des quantités négligeables. L’hégémonie universelle concerne seulement “l’univers qui vaut quelque chose”. Rejeté dans les ténèbres extérieures, le reste est une menace dont il faut se protéger. [The Empire conceives of itself as an order that is surrounded by threatening chaos [and in doing so] it must effectively deny that other [civilizations] may have their own order of [equal] intrinsic value. To a certain extent, every Empire views itself as a ‘world on its own’, surrounded by ‘peripheral worlds’: these ‘other worlds’ are reduced to negligible entities.[32] Universal hegemony exclusively applies to the ‘valuable universe’ [that is one’s own]. The rest [of reality] is intellectually and psychologically rejected [and thrust] into the Outer Dark: it is reduced to a threat that should be defended against.[33]] (p. 129)

6.

Ex oriente lux

(psycho-historical therapy)

 

Hail to our Prince!

We have searched the northwest winds for you

To you we offer our mortality

You are our Oath!

- freely inspired by Hereditary

The effectiveness of any Archaeo-Futurist therapy for the psycho-historical self-mutilation of Western civilization depends on the re-discovery and the re-activation of its archetypes.[34] From a meta-historical perspective, the political experiment of the narrowly nationalist and hyper-biodeterminist ‘Third Reich’ represents a rather improvised attempt at re-activating of these archetypes. The (actually rather tenuous) association of the Traditionalist Imperial Idea with the ‘Third Reich’ and the European Götterdämmerung of 1945 effectively removed these archetypes from Western public discourse. Thus, the idealistic, knightly and ascetic existential models that are linked to these archetypes, as incarnated in the ancient vocations of Academy, Nobility and Church, lost their raison d’être -  the utter decay of the West’s academic, military and ecclesiastical institutions proves this point beyond a reasonable doubt. This psycho-historic Untergang has recently reached the point that anything that even vaguely refers to ‘aristocratic’, ‘aryan’ or ‘masculine’ quality is automatically considered ‘subject’ in the public sphere. Deep conditioning in matriarchal oikophobia and resentful feminization has destroyed the old Western institutions of Academy, Army and Church.

Even so, this process is far from irreversible - it may even be considered as an indispensable part of a purifying ‘dialectic process’.[35] In such a process, an extreme negative polarity is a necessary precondition for any extreme discharge of positive energy. Thus, the ‘deconstruction’ of the improvised and superficial ‘hyper-nationalist’ and ‘hyper-biodeterminist’ ideology of the ‘Third Reich’ may, in fact, turn out to be a necessary precondition for a re-discovery and re-activation of the deepest archetypes of the Indo-European Tradition. The Archaeo-Futurist exploration of these deepest archetypes has started only recently, but the direction in which the new Golden Dawn of the West must be sought is already clear: - ex oriente lux. Jason Jorjani, the philosophical pioneer of the Archaeo-Futurist Revolution in the New World has already crossed the ‘event horizon’ of Western Modernity and he has already reported back on the civilizational outlines that are becoming visible in the first rays of what may be termed its coming ‘Golden Dawn’. It is cannot be a coincidence that Robert Steuckers, the foreman of Traditionalism in the Low Countries, is pointing in the same direction. Both are pointing to the oldest Indo-European archetypes that have been preserved in the Persian Tradition - and both point to their imminent return to the West.

phk.jpgLa catégorie d’hommes capables d’incarner un ‘Reich’ est née de la tradition persane, laquelle a été longtemps un ‘Orient’ (in modèle sur lequel on s’‘orientait’)... Dans la tradition persane, il est question d’un ‘hiver éternel’, allusion plus que probable au début d’une ère glaciaire particulièrement rude, qui a surpris les premiers peuples européens dans leur habitat premier. Au moment où survient cet ‘hiver éternel’, un roi-héros, Rama, rassemble les tribus et les clans et se dirige, à leur tête, vers le sud, vers le Caucase, la Bactriane et la Perse (les hauts plateaux iraniens). Ce roi-héros fonde les castes, ou, plus exactement, les fonctions que George Dumézil étudiera ultérieurement. Après avoir mené son peuple à bonne destination, pour échapper aux rigueurs de cet ‘hiver éternel’, Rama se retire dans les montagnes. Cette figure héroïque et royale se retrouve dans les traditions avestique et védique où il s’appelle Yama ou Yima. Pour mener cette expédition et cette migration, Rama-Yama-Yima s’est servi de chevaux et de chars et a jeté ainsi les premiers principes d’organisation d’une cavalerie... Plus tard, Zarathoustra codifie les règles qui doit suivre chaque cavalier... La troupe de Zarathoustra, qui doit faire respecter son enseignement pratique, est armée de massues (la ‘Clave’ dans l’œuvre de Julius Evola). Au départ de la troupe des adeptes de Zarathoustra se forme la caste des guerriers, les Kshatriyas de la tradition indienne, une caste opérative ancrée dans le réel politique et géographique, qui domine la caste de prêtres, contemplative et moins encline à exercer sur elle-même une discipline rigoureuse. ...La figure iranienne de Sraosha, qui donnera le Saint-Michel de la tradition médiévale, évolue entre le ciel et la terre, c’est-à-dire entre l’idéal de la tradition et la réalité, va-et-vient qui postule une formation rigoureuse, à l’instar des disciples de Zarathoustra. Ceux-ci, au fur et à mesure que se consolide la tradition iranienne, sont formés à rendre claire leur pensée, à purifier leurs sentiments, à prendre conscience de leur devoir. Armés de ces trois principes cardinaux d’orientation, le disciple de Zarathoustra lutte contre Ahriman, incarnation du mal, c’est-à-dire de la déliquescence des sentiments, qui rend inapte à œuvrer constructivement et durablement dans le réel. Seul les chevaliers capables d’incarner cet idéal simple mais rigoureux se donneront un charisme, un rayonnement, une lumière, la kwarnah. Ils sont liés entre eux par un serment. (p. 159-60) [The category of people that is able to personify an Empire originates in the Persian [T]radition: this Oriental reference point has been a constant existential orientation point [for the West] throughout the ages. The Persian [T]radition speaks of an ‘eternal winter’, a concept that probably dates back to the beginnings of a particularly harsh Ice Age that struck the ancient European peoples in their original habitat. When the ‘eternal winter’ began, a heroic king [named] Rama assembled the[se] peoples and tribes and he led them southward, towards the Caucasus, Bactria and Persia (the Iranian Highlands). This heroic kind was the founder of [their] castes, or, to be more precise: the [social-hierarchic] functionalities that were eventually reconstructed by Georges Dumézil.[36] After having saved his people from the hardships of the ‘eternal winter’, Rama retired into the mountains. This heroic and royal personality subsequently recurs in the Avestan and Vedic [T]raditions, in which he is called Yama or Yima.[37] To achieve this mission and migration, Rama-Yama-Yima organized horses and wagons, providing the foundations of a cavalry organization... Later the rules that had to be followed by every mounted warrior, [or ‘knight’], were codified by Zoroaster... The host of Zoroaster that obeyed his practical injunctions was armed with the mace (Julius Evola’s clava).[38] [Subsequently,] Zoroaster’s ‘school’ gave rise to the caste of the warriors - the Kshatriyas of Indian Tradition - that established itself in political [institutions] and geographical [holdings] and that came to predominate over a caste of the priests that was inclined to contemplation and rejection of over-rigorous discipline. ...The Iranian figure of Sraosha,[39] who re-appears in the Medieval [Western] Tradition as Saint Michael, is [constantly] realized [through re-birth and re-discover] between Heaven and Earth, i.e. between the Traditional ideal and [worldly] reality: [for aspiring knights] this ‘re-cycling’ requires [a constantly maintained] rigorous schooling, as it was for the students of Zoroaster. [These are the people] who realize [and re-live] the Iranian Tradition in themselves by learning to cleanse their thought[s] and feelings and by becoming aware of their vocation. Armed with these three main principles of orientation, the student of Zoroaster engages in combat with Ahriman,[40] the personification of evil, which is primarily [defined as] the kind of emotional weakness that makes it impossible to act on reality in a constructive and durable manner. Only ‘knights’ who are able to realize this simple but rigorous ideal [in themselves], can achieve the charisma, the shining halo, the crown of light - the khvarenah.[41]] (p. 159-60)

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The Indo-European archetype that is able to realize the new Empire is above all the ‘knight’. As stated earlier, the oldest expression of this archetype is preserved in the Persian Tradition: ...le modèle de la chevalerie perse... constitue... pour l’Europe un mode opératif sans égal, de type ‘kshatriyaque’... [que] ne peut être pensé en dehors du projet de ‘nouvelle chancellerie impériale européenne’, énoncé par Carl Schmitt. Celui-ci a évoqué la nécessité de former une instance de ce type, après les catastrophes qui ont frappé l’Europe dans la première moitié du XXe siècle et pour préparer la renaissance qui suivra l’assujettissement de notre sous-continent. ...[for Europe... the model of Persian knighthood... represents... an unequalled modality of the ‘kshatriyan’ type... without which one cannot imagine the project proposed by Carl Schmitt: the ‘new European imperial chancellery’. [Schmitt] pointed to the necessity of such an institution in the wake of the catastrophes that had struck Europe during the first half of the 20th Century: is in indispensable for the preparation of the rebirth that will follow the subjugation of our subcontinent.[42]] (p.163) The chronicle of the Persian Tradition provides hope to the peoples of Europe: it shows how the oldest Indo-European archetypes can survive even the catastrophic immersion of alien subjugation, ethnic replacement and cultural regression. ...[Le] philosophe perse islamisé Sohrawardi, ...dépositaire de la sagesse iranienne originelle, s’insurge, avant la destruction de son pays par les Mongols, contre la bigoterie, le rationalisme étrique qui est son corollaire, et réclame le retour à une attitude noble, lumineuse, archangélique et michaëlienne, qui n’est rien de autre que la tradition perse/avestique des origines les plus lointaines. Sohrawardi réclame une révolte contre la caste des prêtres étriques, et, partant, contre toutes pensées et démarches impliquant des limitations stérilisantes. Cette attitude a toujours paru suspecte aux vastes de prêtres ou d’intellectuels, soucieux d’imposer des corpus figés aux populations qui leur étaient soumises, en Occident comme en Orient. Arthur de Gobineau... a été le premier... à attirer l’attention des Européens... sur le passé lumineux de la Perse antique, modèle plus fécond, à ses yeux, que la Grèce, trop intellectuelle et trop spéculative. Le modèle chevaleresque, dont les traces premières remontent à Rama et à Zarathoustra, induit une pratique de le maîtrise de soi, supérieure, pour Gobineau, à la spéculation intellectuelle des Athéniens. Et, de fait, quand la Perse a été laminée par les Mongols, l’islam tout entier a commencé à sombrer dans le déclin. Le fondamentalisme wahhabite est l’expression de cette décadence, dans la mesure où il est une réaction outrée, caricaturale, au déclin de l’islam, désormais privé de la grande Lumière de la Perse. Les pauvres simagrées wahhabites ne pouvant bien entendu jamais servir d’‘Orient’. [...Even before the Mongol devastation of his country,[43] ...[the] ‘islamicized’ Persian philosopher Sohrawardi,[44] ...made a stance against the religious bigotry and superficial rationalism... - he demanded a return to the aristocratic, enlightened, angelic and michaelean [existential] attitude that is a characteristic of the original Persian [T]radition, which may be traced back to its oldest historical [sources in the] Avesta.[45] Thus, Sohrawardi represents a revolt against the [intellectually and spiritually] superficial priestly caste and against all ideologies and activisms that submit to sterilizing self-censorship. Everywhere and always, in the East as well as the West, such a stance is ‘suspect’ to the [time-serving] priestly and intellectual establishment that base themselves on a dogmatic[ally imposed] consensus. Arthur de Gobineau[46]...was one of the first [thinkers] who... drew the attention of Europe... to the luminous past of Ancient Persia: [he thought it] represented a much more fertile model than [Ancient] Greece, which to his mind was too much [focussed on] intellectual and speculative [endeavour]. The knightly model that can be traced back to Rama and Zoroaster was based on a self-disciplinary praxis that De Gobineau considered superior to the speculative intellectualism of Athens. In fact, it is true that the entire Islam[ic world] sunk into [cultural] decay after Persia had been reduced to ashes [and rubble] by the Mongols. Wahhabist fundamentalism represents the [final] expression of this decadence: it represents a grotesque caricature of Islam after its greatest Persian light had been extinguished. The shallow arrogance of the Wahhabites can offer n[either East nor West] an existential ‘orientation’. (p. 162)

Throughout the ages, the Indo-European archetypes that are at the core of the Persian Tradition have been transmitted to the West through various channels: through the [Hellenic] Empire of Alexander the Great, through the Crusaders, through Oriental Studies - and through the philosophy of the Traditional School (Steuckers, p.161ff). Their power resides in their essence - an essence that can be destroyed neither by pseudo-islamic cultural levelling, nor by pseudo-christian psychological regression, nor by cultural-nihilist intellectual deconstruction. Nietzsche overcame modern European nihilism in an authentic re-activation of the Indo-European archetype that is embodied in the Persian prophet Zoroaster. Nietzsche not only sought physical health in the High Alps, but he also sought spiritual health on this most rarefied top of the Indo-European Tradition - there he found the cure for nihilism.

...wirf den Helden in deiner Seele nicht weg! Halte heilig deine höchste Hoffnung!

[...do not reject the hero in your soul! Preserve the sanctity of your highest hope!]

- Also Sprach Zarathustra

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7.

Edelweiss-heit[47]

(Archaeo-Futurist medication)

 

                                                       Save a spot for me

Among the Edelweiss

- Danielle White

Every quest for the highest good must start with transforming the lowest defect. Thus, the foundation of the Western Imperial Idea depends on the proper tending of the Western soil. The building of the larger Western Empire depends on the proper construction of the smallest Western houses.

‘A better Netherlands starts in Small Houses!’ - these were the words of His Majesty King Willem Alexander of the Netherlands in his Christmas speech of 2018. These simple words express a profound truth: the King refers to the fact that all greatness starts small - even the greatest journey begins with one small step. For the Dutch people, a New West and a New Europe must start with a New Netherlands. It must start even tinier: it must start in a new city, a new village, a new street - and a new self. A New West starts with the basic qualities that define Western-ness: self-discipline, labour ethics, natural hierarchy and future planning. With basic ethics that include family dedication and marital faithfulness, modest wage demands and conscientious work, appropriate respect for high birth and natural abilities, social space for artistic talent and scientific achievement, solidarity with less fortunate fellow-countrymen and ecological responsibility. Thus, the characteristic features of the contemporary West and its liberal-normative postmodernity - collective narcissism, consumer hedonism and artificial class struggle - are entirely incompatible with Western-ness. But Western-ness is also incompatible with undignified reaction to these phenomena: a New West can never be achieved by ‘angry white men’. It can only be achieved - and maintained - by happy white people. It can only be achieved if it is built upon the positive energy of the indigenous European peoples - an ethnic collective that can only be historically defined as phenotypically ‘white’. This positive charge can only develop through self-esteem: in this regard, the slogan ‘it’s ok to be white’ is no more than a point of departure. This implies that not only European men but also European women should be able to positively experience their specific human identities as Europeans and as women - and to reject the artificially oikophobic and feminist ‘class warfare’ against European civilization and European men. It should be said that this New West - which must define itself as a universal standard of civilization - needs to reserve some space for a (limited number of) hard-working, well-behaved and well-intentioned (ex-colonial, inter-married, assimilated) non-Westerners, to the extent that they are able and willing to conform to the Western Leitkultur. This is an intrinsic feature of the Archaeo-Futurist Imperial Idea: it recognizes that the ‘magnetic’ effect of the authentic Western Tradition may result in an existentially regulating. i.e. inwardly transformative, attraction for gifted and talented individuals from other cultural circles. This effect, however, can never be assumed to automatically apply to entire ethnic collectives from other cultural circles: it requires an absolutely dominant Leitkultur that guarantees the high polar tension that is required for that inner transformation. The failure to impose that dominance is among the most reasons for the catastrophe of liberal-normative ‘multiculturalism’.

Steuckers points to the need for ‘micro-re-territorializations’ throughout the entire Western habitat, i.e. for a Reconquista of the West by means of a systematically planned and minutely exercised reclamation of the heritage of the West. Thus, for Steuckers too, the re-building of the larger Western Empire starts with the proper re-construction of the smallest Western houses: a New West starts with by re-living local traditions, regional cohesions and national identities. In the overseas Anglosphere, this requires a bottom-to-top reaffirmation of state rights and ethnostatist power devolution. In Europe, this requires the top-to-bottom rejection of hyper-nationalist Einzelgang, i.e. of nationalist projects such as Napoleon’s and Hitler’s. In Europe, a people - or a few peoples - may very well be the ‘chosen’ carrier(s) of the Imperial Idea, but this implies responsibility rather than superiority. Accordingly, the construction of an Archaeo-Futurist New European Empire will have to recognize the natural central role of the German people (which was also the ‘carrier nation’ of the ancient Holy Roman Empire), as well as the need for a pragmatic anti-globalist alliance on the Franco-German-Russian axis. Given the fact that the globalist hostile elite prioritizes the ‘pyro-political’ destruction of the Franco-German space - as currently realized in the Macron-Merkel strategy of Umvolkung à l’outrance - the Reconquista of Europe will have to start from its natural geopolitical citadel, which is Russia. The anti-globalist liberation of Russia, initiated by President Putin, provides a natural ‘fall back’ position for a meta-political counteroffensive that ‘rolls back’ globalism from east to west. The confederative and multipolar vision of Eurasianism, as formulated by Aleksandr Dugin, provides a good starting point. Once again the ancient adage holds true: ex oriente lux.[48]

To conclude this essay, it seems proper to support Steuckers’ plea for micro-re-territorialization by elaborating the strategy he suggests in the European context. Such elaboration will be required if the globalist ‘EU projects’ implodes within the foreseeable future - a scenario that is increasingly conceivable. Such implosion will require the smaller states of Europe to immediately re-position themselves in a post-globalist New Europe: they will have to re-invent and re-orient themselves. Even states of modest size and most weight, such as the three states currently occupying the Low Countries, may then gain a new lease of life. A New Europe will offer opportunities to regain lost state sovereignties, lost ethnic identities, lost national currencies and lost social welfare models. The collapse of the globalist ‘EU project’ and the disintegration of globalist control mechanisms will provide the smaller states of Europe with the freedom to develop themselves according to their particularities and unique characteristics.

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At the micro-level this potential is illustrated by the smallest European states: in many regards, the microstates of San Marino, Andorra, Monaco and Liechtenstein have swum through the mazes of the globalist net. They have been able to optimally develop themselves in their own small biotopes without abandoning their identities. They have been far better able to defend the rights of their indigenous peoples than the smaller EU member states: their peoples still maintain many of the judicial privileges, economic safeguards, social dominance and cultural hegemony that have been lost under the direct globalist rule of the EU.[49] There, citizenship and residency are not handed out to every ‘labour migrant’. There, welfare payments and housing facilities are not made available to every ‘asylum seeker’. There, the indigenous people are not expected to bend to every whim of cultural-marxist ‘diversity’ spin doctors. There, modern technology and economic prosperity have been proven to be entirely compatible with ethnic dominance and cultural hegemony. Without denying the specific circumstances and without ignoring the specific problems of the microstates, it is still possible to discern in them the first features of an Archaeo-Futurist Revolution. In this regard, a place of honour is reserved for the Principality of Liechtenstein, which has been benefitted from the direct and personal rule of hereditary Prince Hans-Adam II since the democratically approved constitutional reform of 2003. The Liechtenstein Archaeo-Futurist experiment proves that semi-decisionist governance and protected ethnic identity can very well be combined with a free market mechanism, great prosperity and a high level of social-economic development. Perhaps it is no coincidence that Liechtenstein, which actually constitutes the last legitimately ruled remnant of the Holy Roman Empire, has given rise to a first indication of how an Archaeo-Futurist Europe may look like. This ‘Edelweiss Model’, hidden high between the Alpine peaks, may inspire the smaller and medium-sized member states of the EU to reject the ‘Calimero argument’, i.e. the globalist argument that they are ‘too small’ to be able to stand on their own legs.

From a global (not: globalist) perspective, the situation of the European microstates is effectively not all that different from that of the smaller EU member states. Even at a larger scale, the ‘Edelweiss Model’ offers a viable alternative to globalism: the social-economic and ethnic models of smaller and medium-size of the prosperous Pacific Rim - Malaysia, Singapore, Brunei, Taiwan, South Korea - offer ample illustrations of viable non-globalist policies.[50] The fact that the ‘backward’ institution of the Monarch has been preserved in some of the smaller EU member states - in Scandinavia and the Low Countries - may very well provide them with a distinct advantage: the Monarchy can function as a ‘reserve sovereignty’ on which, in due time, a decisionist counter-offensive against liberal-normative globalism can base itself. Thus, for the Small House of the Netherlands, a New Europe may start with an ‘Edelweiss Model’ re-positioning. Decades of neo-liberal ‘disaster capitalism’ and cultural-marxist ‘deconstruction’ have caused social implosion and ethnic replacement on an unprecedented scale: the ruins of fifty years ‘purple’[51] prove that the Small House known as ‘The Netherlands’ is slated for demolition under globalist EU rule. The Low Countries - Belgium, the Netherlands and Luxembourg - would be well advised to start thinking about a viable alternative: subsidiary-based sovereignty and ethnicity-based identity within a New Europe - a Europe that may be inspired by the Archaeo-Futurist Imperial Idea and the Eurasianist confederate idea. This is what the Low Countries - and all the nations of the West - deserve: a place between the Edelweiss.

Mon Dieu, ayez pitié de nos pauvres peuples[52]

 

Glossary

 

banlieusard

French: ‘suburban dweller’; referring specifically to the HLM social housing estates around Paris, largely inhabited by ethnic minorities;

decisionisme

doctrine of directly-concrete and physically-embodied command authority, opposite of indirectly-abstract and psychologically-manipulative Normativism (Rex vs. Lex);

éditocratie

or : ‘mediacracy’, ‘intellocracy’; rule of the mainstream media plus the politically-correct academic establishment;

éristique

Greek: εριστικός: ‘combative’, ‘battle ready’;

mobocratie

or: ‘ochlocracy’; mob rule, totalitarian hyper-collectivism;

partitocratie

political ‘hostage-taking’ of parliamentary institutions by party-political interests and party-cartels, politically-correct ‘1984’;

pyropolitiek

geopolitical ‘scorched earth’ strategy of the globalist hostile elite to ‘burn away’ all multipolar resistance to its New World Order;

soixante-huitard

French: ‘68 person’; reference to the Paris ‘cultural revolution’ of May 1968 and the ‘hippie-to-yuppie’ baby boomer generation that incarnates globalism through a combination of cultural-marxist theory and neo-liberal practice, currently being replaced by a successor generation of feminist-minority power elites;

 

Notes

 

[1] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/counte...

[2] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/fake-news-d...

[3] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/modernisati... - note the intriguingly explicit link that is here made between the proposed measures and the recent ‘Marrakesh Pact’ that aims at speeding up the ethnic replacement of the European peoples.

[4] https://www.geopolitica.ru/en/article/le-rouge-et-le-noir... and https://www.geopolitica.ru/en/article/arsenal-hephaestus

[5] A (double entendre) reference to the title of the post-modern – and ‘pre-apocalyptic’ - art documentary Sophie Fiennes (2010).

[6] For a summary Traditionalist interpretation of the science fiction genre – as hierophany and cryptomnesia – cf. Alexander Wolfheze, The Sunset of Tradition and the Origins of the Great War (Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars, 2018 - https://www.cambridgescholars.com/the-sunset-of-tradition... ) 240ff. For a psycho-historical ‘update’ on this theme cf. Alexander Wolfheze, Alba Rosa. Ten Traditionalist Essays about the Crisis in the Modern West (London: Arktos, 2019 - https://arktos.com/product/alba-rosa/ ) 35ff.

[7] Cf. the masterful illustrations that are added to Jeff Wayne’s Wells-based musical version: http://www.thewaroftheworlds.com/

[8] In pre-postmodern scientific sources Truganini is mentioned as the last full-blood Tasmanian and the last mother-tongue speaker of the Tasmanian language. She was born around 1812 as a daughter of the chief of the indigenous people of Bruny Island, located just off the southern coast of Tasmania. She survived the massacres, rapes and relocations of British colonial Umvolkung of her motherland and died in exile in 1876 – after her death, her skeleton was exhibited as a ‘scientific curiosity’. Cf. Wolfheze, Sunset, 318ff.

[9] For a ‘techno-philosophical’ forward projection of this ‘evolutionary’ development cf. Jason Jorjani, World State of Emergency (London: Arktos, 2017) 69ff.

[10] https://www.geopolitica.ru/en/article/what-white-genocide

[11] A term used by the anti-multicultural French political philosopher Charles Maurras (1868-1952), known as a proponent of ‘national integralism’ and chief ideologue of the monarchist and anti-revolutionary movement Action française.

[12] Wolfheze, Alba Rosa, 147ff.

[13] For a summary of the philosophical and cultural-historical context of Cultural Nihilism cf. https://www.geopolitica.ru/en/article/identitarian-revolu...

[14] The motto of Edgar Allen Poe’s The Pit and the Pendulum: ‘Quatrain composed for the gates of a market to be erected upon the site of the Jacobin Club House at Paris’. Comments and translation from http://blogicaster.blogspot.com/2010/10/epigraph-to-poes-...

[15] ‘Shielded property’; a charity institution serving the public good as defined by Islamic Law (e.g. a mosque, a school, a bathhouse).

[16] During the French Revolution, the Jacobin Club was based in the Jacobin monastery in the Paris Parijse Rue Saint-Honoré – it was an extreme-left party-political organization founded by radical freemasons led by Maximilien Robespierre. It attempted to enforce its vision of secular republicanism and social revolution through judicial murder and state-sponsored terrorism. During the Russian Revolution, Lenin’s political methodology was directly inspired by the Jacobin experiment.

[17] References to, respectively, the pan-Hispanic-American, anti-imperialist and semi-socialist ideology that is named after the 19th Century South American freedom fighter Simón Bolívar first formulated by Venezuelan President Hugo Chávez (1954-2013), and the ‘Pink Tide’ of (semi-)anti-globalist en progressivist political reform movement that dominated large parts of Latin America during the years between the election of Venezuelan President Hugo Chávez (1999) and the impeachment of Brazilian President Dilma Roussef (2016).

[18] The European Commission consists (after ‘Brexit’) of 27 unelected ‘Commissioners’ (mark the nomenclature similarity with the old Soviet ‘Commissars’) that are nominated by the member state governments and that have an absolute executive power, aside from their monopoly on legislation initiative and a strong control over the European judiciary. Thus, the European Commission, headed by former Luxembourgian PM Jean-Claude Juncker since 2014, effectively has dictatorial powers, even if it chooses to use this power in an almost exclusively negative sense through its institutional deference to laissez-faire neo-liberalism and ‘open borders’ cultural-marxism. In theory, the European Parliament has the power to veto Commission nominees and to fire sitting Commissioners, but in practice, these prerogatives are dead letter shams: appointments are exercises in consensus politics and dismissals are blocked by parliamentary sabotage. A further ‘democratic deficit’ is found in the fact that the turn-out for the elections of the supposedly ‘controlling’ European Parliament is structurally lower than 50%.

[19] Wahhabism, named after Sunni Islamic religious leader and reformer Mohammed al-Wahhad (1703-92), is a fundamentalist and iconoclastic doctrinal movement within the Hanbali School. The use of the term ‘Wahhabi’ as a reference to a follower of this movement is mostly restricted to its opponents: its supporters prefer to use terms such as muwahhīd (‘monotheist’) or Salafist. Wahhabism is characterized by a militant and even aggressive purism that is realized in regressive social practices within its community and institutional intolerance to the outside world. In contemporary geopolitics, the historically pragmatic alliance between the Wahhabite clergy and the Saudi Royal House results in phenomena such an ‘Al-Qaida’ and the ‘Islamic State’.

[20] Salafism (salaf, ‘predecessors, forefathers’, concrete: the first three generations of religious authorities in Islam) is a Sunni-Islamic religious reform movement that was inspired by 18th Century Wahhabism, originating in the 19th Century Egypt resistance movement against the social effects of Western imperialism. Although the whole Salafist movement opposes Western-style secularism and democracy, only a small minority of its followers (the so-called ‘Jihadists’) supports an armed ‘holy war’ to achieve the Salafist aims of social reform. The Hanbali maḏab (‘ethical code’, concrete: doctrinal ‘school’), which was founded by Ahmad ibn-Hanbal (780-855), is the smallest of the four legal traditions of Sunni Islam – its dominance as a religious and social code is limited to the Arabic Peninsula (where it has been incorporated in public law in Saudi-Arabia and Qatar). The Hanbali School is characterized by an effective rejection of ijmā‘ (‘specialist consensus’) and ijtihād (‘mental effort’) and a very restrictive application of qiyās (‘deductive analogy’) in Islamic legal practice. The social conservatism and financial power of the Gulf States have made the Hanbali School an attractive ideological base line for islamist extremists.

[21] The ‘Pilgrim Fathers’ were the English (mostly radical-Calvinist) religious dissidents who went into exile in the Dutch Republic in 1609 before emigrating to North America, where they founded Plymouth Colony (which was later absorbed into the Massachusetts Bay Colony). They are regarded as the founding fathers of the American nation (here ‘classically’ defined as ‘White Anglo-Saxon Protestant’) and as the instigators of the American Thanksgiving Day tradition (which may have been shaped by their memory of the Leyden October Festival celebrating the lifting of the Leyden Siege in 1584).

[22] The concept of the ‘noble savage’, supposedly still ‘uncorrupted’ by the globalist-imperialist expansion of ‘unnatural’ Western civilization, was an integral part of 18th Century Enlightenment thought. The term is widely but wrongly attributed to the French philosopher Jean-Jacques Rousseau (1712-78). Rousseau’s work did provide a prominently ‘proto-oikophobic’ twist to the older notion of ‘romantic primitivism’, which is, in fact, archetypal (cf. the ‘Enkidu’ character in the Gilgamesh Epic). For an Archaeo-Futurist re-interpretation of the Enlightenment motive of the ‘noble savage’, cf. Wolfheze, Sunset, 318ff.

[23] A reference to the semi-genocidal pacification campaign of early 1794 that was ordered by the Jacobin Republican regime in the aftermath of the War in the Vendée - it combined the strategies of scorched earth and ethnic cleansing and claimed the lives of up to 40.000 civilians.

[24] The concept of soevereiniteit in eigen kring, or ‘sphere sovereignty’, stipulates differentiated authority and responsibility and is a core element of Neo-Calvinist political theory - it was important in the policies of Dutch statesman Abraham Kuyper.

[25] Text written for the occasion of the ceremonial opening of the Bavarian Walhalla Memorial (1842) - translation Alexander Wolfheze.

[26] Cf. Alba Rosa, 112ff.

[27] For an introduction to Eurasianism cf. https://www.geopolitica.ru/en/article/le-rouge-et-le-noir...

[28] Cf. Wolfheze, Alba Rosa, 200ff.

[29] References to, respectively, the Biblical Fall (cf. Gen. 3:17) and Karl Marx’ theory of Entfremdung.

[30] Cf. Wolfheze, Alba Rosa, 55.

[31] In the European Tradition the Imperator, representing the highest command authority of the Empire, carries the honorary title ‘Caesar’ in tribute to the cognomen of Roman dictator Gaius Julius (100-44 v. Chr.). One of the historical etymologies of this cognomen assumes a link to a North African word for ‘elephant’ (much of Caesar’s coinage depicts an elephant).

[32] This ‘horizon’ principle a key component of the Dasein hermeneutics of German philosopher Martin Heidegger (1889-1976) – it has recently been reactivated for Archaeo-Futurism by the American-Persian philosopher Jason Jorjani (born 1981) – cf. Wolfheze, Alba Rosa, 228ff.

[33] A reference to the metaphysical dimension of the Traditionalist concept of the ‘Guardian of the Threshold’ that has been recently reactivated by Russian philosopher Aleksandr Dugin – cf. https://www.geopolitica.ru/en/article/broken-arrow

[34] Cf. Alba Rosa, 209ff.

[35] A reference to the modern dialectic method (‘thesis-antithesis-synthesis’), developed by German philosopher Friedrich Hegel (1770-1831) and ‘operationalized’ by German-Jewish political philosopher Karl Marx (1818-83).

[36] A reference to French comparative linguist Georges Dumézil (1898-1986) who did pioneering research into archaic Indo-European myths and social structures, known for his ‘Tri-functional Hypothesis’ regarding the original Indo-European caste system.

[37] In later Persian language forms and in the Shahnameh (the national epics of Iran entitled ‘The Book of Kings’ and written by the poet Ferdowsi at the end of the 10th Century AD) this king is named Jamshid (which means ‘Shining Yama’), a mythical priest-king who is said to possess supernatural abilities and who has the charismatic character associated with the highest Katechon.

[38] Later, the Indo-European mace became a ceremonial staff (often covered with gold foil) as a power symbol for high office in all Traditions of the Ancient Near East and the Classical World. The symbolic meaning of the mace can be related (through cultural-anthropological analyses of structural oppositions) to that of the sceptre (political power), the magic wand (spiritual power) and the baton (military power).

[39] The Avestan name for one of the Zoroastrian Yazata’s (deified principles ‘worthy of worship’ – the term is etymologically related to the Greek word ἅγιος ‘holy’): this is the principle of ‘Observance’ which functions as an ‘Archangel’ and is symbolically associated with the mace of worldly power – in later Persian language forms it is known as Sorush.

[40] The Middle Persian name Ahriman finds its older equivalent in Avestan Angra Mainyu, ‘Evil Spirit’, the cosmic archenemy of the highest creator divinity Ahura Mazda. As God (Light, Truth, Order) and the devil (darkness, deceit, chaos) oppose each other in Christianity, thus Ahura Mazda and Angra Mainyu oppose each other in Zoroastrianism.

[41] In the Christian Tradition, this charisma is symbolically expressed by means of an aureola, the halo effect that is associated with angels and saints. Modern science describes this phenomenon in neurological terms (as in relation to liminal phenomena such as epilepsy, synaesthesia and hallucination). For the historical context of the concept of the khvarenah cf. Jason Jorjani, World State of Emergency (Londen: Arktos, 2017) 153-92.

[42] For an introduction to Steuckers’ view of Europe as a subcontinental part of the larger Eurasian space cf. https://www.geopolitica.ru/en/article/le-rouge-et-le-noir...

[43] A reference to the Mongol conquest of the Khwarazmian Empire (approximately equivalent with ‘Persia’ at that time) by Genghis Khan that started in 1219.

[44] Shihab ad-Din Yahya Sohrawardi (1154-91), one of Persia’s Medieval ‘Masters of Enlightenment’, based his Illuminationism on the notion of prisca theologia – he was thus able to integrate pre-Islamic (philosophical concepts and) knowledge into his work. Esoteric symbolism and intellectual intuition pervade Sohrawardi’s work, which came to have a substantial influence on Western Traditionalism through the translations and interpretations of Henri Corbin (1903-78) and Seyyed Hussayn Nasr (born 1933).

[45] In the context of the Persian Tradition, this spiritual modality can be unreservedly characterized as ‘Aryan’ in the most precise sense of the word – it is this Aryan existential condition which is explored in Jason Jorjani’s books Prometheus and Atlas and The World State of Emergency.

[46] Joseph Count de Gobineau (1816-82) was a palaeo-conservative French thinker who is often mentioned as the founder of late 19th and early 20th Century ‘scientific racism’. During his diplomatic service in Persia, De Gobineau developed a life-long fascination with the philosophy, history and mysteries of the Persian Tradition.

[47] A contraction of the German words Edelweiss, for, and Weisheit, ‘wisdom’.

[48] https://www.geopolitica.ru/en/article/problems-european-s...

[49] In the wake of ‘Brexit’, even the mainstream media have picked up on the non-globalist ‘immigration model’ of Europe’s microstates, e.g. https://www.theguardian.com/politics/2016/oct/09/liechten...

[50] Models worth exploring are the ethnicity-based ‘Community Funds’ of Singapore and ‘Bumiputra’ privileges of Malaysia.

[51] A reference to De puinhopen van acht jaar paars, ‘The Ruins of Eight Years Purple’, the last book of assassinated patriotic leader Pim Fortuyn,. The term ‘purple’ here refers to the grand political coalition of ‘red’ social democrats and ‘blue’ neoliberals that ruled the Netherlands from 1994 to 2002.

[52] Freely inspired by the last words of William the Silent, Prince of Orange, leader of the Dutch Revolt and Dutch Father of the Fatherland (1533-84), spoken when he was assassinated after being declared an outlaw and a heretic by Philip II of Spain.

mercredi, 06 mars 2019

Italie - Fractures en Jaune et Vert

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Italie

Fractures en Jaune et Vert

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Le partage du pouvoir entre le Mouvement 5 Étoiles (M5S) et la Ligue n’est pas de tout repos. Malgré l’approbation d’un contrat de gouvernement tant par les « Verts » lighistes que par les « Jaune » grillinistes, de nombreuses crispations autour de sujets souvent cruciaux pour l’avenir de l’Italie parcourent l’équipe ministérielle de Paolo Conte.

La déflagration aurait pu provenir du Diciotti, ce navire qui ne fit pas débarquer des étrangers clandestins sur l’injonction du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini. Le parquet d’Agrigente lança aussitôt une information judiciaire contre le ministre et son chef de cabinet pour « abus de pouvoir et séquestration ». L’enquête requiert la levée de l’immunité parlementaire de Matteo Salvini par le Sénat. La perspective de ce vote plonge les sénateurs du M5S et, plus généralement, les militants dans une grande perplexité. En effet, le M5S combat la corruption politique, dénonce l’emprise de la Mafia et soutient les magistrats. Ses règles sont claires : l’inculpation de tout élu du M5S entraîne sa démission immédiate. Or Matteo Salvini a pris cette décision régalienne en concertation avec le président du Conseil et l’autre vice-président du gouvernement, le chef politique du grillinisme, Luigi Di Maio. Ses membres viennent de trancher par référendum électronique sur la plateforme Rousseau. 59 % rejettent la levée de l’immunité de Salvini. Dans la logique de démocratie impérative propre au M5S, ses sénateurs doivent s’y conformer, sinon ce sera une crise gouvernementale majeure.

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Un autre motif de tension entre partenaires gouvernementaux concerne la ligne à grande vitesse Lyon – Turin (ou TAV) et, plus généralement, la politique de relance de grands travaux d’infrastructures de circulation. Hostile à ces projets propices aux fausses factures et aux rétrocommissions, et au nom d’une vision écologique décroissante, le M5S s’oppose dès l’origine avec l’ultra-gauche à un Lyon – Turin indispensable pour l’essor économique de l’Italie du Nord riche en PME, base électorale de la Lega. Un abandon du TAV mécontenterait l’aile libérale, pro-européenne et régionaliste de la Ligue qui n’apprécie guère l’alliance avec les Cinq Étoiles du Sudiste Di Maio. Celui-ci serait-il cependant prêt à renoncer à un point phare de son programme après la transformation du « revenu de citoyenneté » promis en un RSA à la sauce transalpine ?

Le dernier gros contentieux se rapporte à la diplomatie. Sous la triple attraction de Viktor Orban, de Donald Trump et de Steve Bannon, la Lega a pris des positions eurosceptiques, néo-atlantistes et pro-sionistes. Elle considère le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais comme des formations terroristes, exige le désarmement nucléaire unilatéral de l’Iran et conteste la légitimité du président vénézuélien Nicolas Maduro. Pour le M5S, Nicolas Maduro demeure le président légitime; le Hamas et le Hezbollah sont des mouvements combattants; l’Iran est la victime de l’hégémonie belliqueuse de la Maison Blanche. Cette pondération diplomatique s’explique par l’influence toujours forte de son fondateur, le comique Beppe Grillo, dont la seconde épouse est d’origine iranienne.

Ces frictions fragilisent l’actuelle coalition. Les récentes élections régionales dans les Abruzzes donnent l’avantage à la Ligue qui récolte maintenant trente années de militantisme sur le terrain tandis que le M5S ne dispose que d’un très faible maillage territorial militant. Il est dorénavant évident que les élections européennes de mai prochain établiront de nouveaux rapports de forces internes. Les grillinistes, élus, militants et sympathisants, seraient-ils prêts à rompre avec la Ligue au risque de déclencher de nouvelles élections législatives et la reconstitution autour de la personne de Salvini d’une union de toutes les droites ? Suivons donc avec attention tout ce qui va se passer dans les prochains mois au-delà des Alpes.

Georges Feltin-Tracol.

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 114, mise en ligne sur TV Libertés, le 25 février 2019.

La disparition programmée de la langue française

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La disparition programmée de la langue française

par Pierre-Emile Blairon

peblf-4grevisse.jpgJ’ai dans ma bibliothèque quelques livres de grammaire et de langue française (chinés dans les vide-greniers) dans un état qui laisse supposer qu’ils ont été fréquemment pris en main. Par exemple, celui-ci, dont la trente et unième édition (!) fut imprimée en 1950. C’est un manuel de grammaire destiné aux classes de sixième. La deuxième leçon présente, dans la rubrique La vie des mots, le texte suivant : « Le sens des mots s’élargit : Le mot boucher désignait au Moyen-Age l’homme qui vendait de la viande de bouc. Un panier n’était proprement qu’une corbeille à pain. Le mot bureau a désigné tout d’abord un petit morceau de bure ou étoffe grossière, ensuite le meuble sur lequel on pose cette bure, puis la salle dans laquelle ce meuble est placé… »

Qui d’entre nous sait encore ce qui constituait, pour un élève de sixième en 1950, le B.A ba de son apprentissage de la langue française ?

L’histoire des mots venait en parallèle de l’histoire des hommes ou de l’histoire d’une nation car les notions de langue, de citoyenneté et de nation étaient naguère (c’est-à-dire il n’y a guère de temps, dans un passé récent) intimement liées.

18 ans après, il ne resterait rien, en quelques mois, de cet ancestral mais fragile ordonnancement des règles subtiles et précieuses de notre langue ; la révolte de mai 68 était passée par là ; rébellion plus que révolte des étudiants petits-bourgeois, enfants de grands bourgeois, marxistes d’opérette qui, pour faire la nique à papa et à maman (expression qui a trouvé son délicat point d’orgue, ou son point G, de nos jours), se donnait pour tâche d’appliquer en France les pratiques radicales (et collectivistes en matière d’éducation) du Petit livre rouge de Mao.

C’est ainsi que, de démission en démission (de ministres de l’Education nationale) et de dogmatisme idéologique en abdication laxiste, désinvolte ou inconsciente (on pense à cette professeur-e ou professeuse qui, le pistolet sur la tempe, était en train de rigoler bêtement), les « maîtres » ont renoncé à inculquer la moindre règle de grammaire ou d’orthographe aux petits Français. C’est ainsi que ceux qui fréquentent les réseaux sociaux ou qui s’enquièrent de quelques commentaires sur internet peuvent lire ces perles que j’ai relevées (en l’état) en quelques minutes sur la toile, qui pourraient prêter à sourire, si elles n’étaient pas aussi tragiquement révélatrices d’un épouvantable désastre : l’indigence de notre enseignement qui a fabriqué des analphabètes en masse.

  • « moi je dit que cette imprimant vaux le coût quand ton voix les prix des cartouche cet imprimante est a 599€ mais je dit que l'on peu faire des économies sur les cartouche d'encre. »
  • « Feu circoncis sans dégât de la raffinerie !"
  • "Le politicien qui se fait dessus plus vite que son nombre ! »
  • Ils font aussi faucheton que tout la bande
  • Bonjour à tous allor comme je ne suis plus censuré je reviens vaire vous pour nôtre petit concours national, avez vous fait vaut pancarte et, ou banderole avec revendications à metre partout en ville ?
  • "les règles imposé ne sont pas les n'autres !"
  • il faudrait arrêter d accuser à tord et art vers.
  • « maintenant sa de viens du n'importe quoid »

Effectivement, ça devient n’importe quoi… Pour beaucoup de personnes, l’attention que l’on accorde à l’orthographe et à la grammaire est une question de bonne éducation ; quand on écrit, on s’astreint, par respect de soi et des lecteurs, par courtoisie, à éviter les fautes ou à les corriger, comme on peut trouver naturel de dire bonjour à sa boulangère.

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D’autres – les plus nombreux, hélas – ne voient pas cette nécessité. Ils estiment que la forme importe peu du moment qu’on se fait comprendre. En d’autres termes, qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. C’est effectivement un raisonnement de pochard. Un homme bien né et bien éduqué ne boit pas du champagne dans une tasse à café et nos amis belges savent bien qu’une bonne bière ne peut être dégustée dans n’importe quel bock ; chaque bière de tradition a d’ailleurs élaboré son propre verre comme, en France, il existe des verres pour déguster du bordeaux, du bourgogne ou de l’alsace.

Le flacon, en même temps qu’il contient le nectar, lui donne sa forme, sa structure, et sublime ses qualités. Sans contenant, il n’y a pas de contenu. La langue française contient à elle seule tout le génie français.

peblf-wartburg.jpgLa langue, l’écriture, l’expression, la communication

On a prétendu que le XXIe siècle allait être celui de la communication. C’est vrai qu’il n’y eut jamais autant d’outils pour la servir ni autant de mots pour la définir. Mais il est vrai aussi qu’il n’y eut jamais aussi peu de liberté d’expression ; on croyait 1984 dépassée, mais cette année rendue intemporelle par George Orwell arrive en 2019, au pas clouté des flics-robots anonymes, cachés derrière leurs visières et leurs boucliers, sans pitié, sans états d’âme ni de service.

« Une langue est un système conventionnel de signes utilisé par un groupe social (Larousse) qui ne précise pas : humain.

Les animaux, eux, ont des moyens de communiquer très variés (chant des baleines ou des oiseaux, danse des abeilles, postures des chiens, etc.) qui laissent supposer que les hommes auraient bien à en apprendre, même s’ils ne se servent ni de leur langue (comme organe vocal) ni de l’écriture.

Certains situent les débuts de l’écriture à Sumer en Mésopotamie (l’actuelle Irak) environ quatre millénaires avant notre ère ; mais les tablettes de Tartaria découvertes en Roumanie pourraient être antérieures de 1500 ans à l’écriture sumérienne si leur authenticité est prouvée.

Nos ancêtres les Gaulois

La civilisation celtique, installée sur la quasi-totalité de l’Europe avant l’émergence des civilisations grecque et romaine, a fait son apparition un millénaire avant notre ère, son écriture, et les quelques bribes de gaulois dont nous avons héritées (quelques dizaines de mots[1]), est apparue trois ou quatre siècles après, mais nous n’en avons aucune certitude.

Les druides étaient les représentants sacerdotaux des Gaulois, intercesseurs entre le peuple et les dieux, mais aussi leurs sages et leurs savants ; leur parole prévalait sur celle du roi ; leur parole… car les druides n’écrivaient pas et n’enseignaient pas l’écriture, qu’ils connaissaient parfaitement[2], mais qu’ils considéraient déjà comme l’un des éléments de la fin du cycle, une concession faite à la matérialité ; les candidats à la fonction druidique apprenaient pendant une vingtaine d’années les bases de la sagesse (la connaissance) celte en faisant travailler leur cerveau, leur mémoire et en les vérifiant sur le terrain.

Ce rigorisme spirituel n’a pas servi la culture celte ; les historiens et les « intellectuels » ont considéré la civilisation celte comme négligeable pace qu’elle n’avait laissé ni une écriture complète et des écrivains, ni des temples à colonnes, ni un art de la guerre. La force des Romains et la raison des Grecs semblent avoir gagné sur la spiritualité des Celtes. Pourtant, les druides connaissaient le langage des dieux qui est celui des symboles ; pour les druides, la langue des dieux ne pouvait pas s’écrire ; plus tard, pourtant, une écriture est née de ce langage des formes qui ne s’adresse qu’à l’intuition, au cœur et à l’intelligence, il s’agit de l’écriture runique dont on découvre peu à peu sa richesse[3]

Ce sont les Gaulois qui ont inventé la charrue et les plus importantes méthodes de culture du sol, avec lequel ils entretenaient des liens magiques, et ce sont eux qui travaillaient le plus finement l’art de la parure et des bijoux. A la fois des paysans frustes et des artistes délicats. Le génie français vient de cet antagonisme apparent. Et, comme tout est analogie, un autre antagonisme apparaîtra issu du premier avec les langues régionales, implantées dans le terroir de leurs ancêtres, et, plus tard, la langue française dont s’entichera toute l’Europe pour sa délicatesse et sa préciosité. C’est ce que Spengler appellera une langue de culture, voire de civilisation puisque le français tendra à l’universalité.

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Les langues régionales

Les langues régionales, elles, naissent du sol, du terroir, chacune portant dans son accent toute l’histoire d’un pays, jusqu’aux moindres intonations, la couleur des toits et des robes, le souffle du vent, le chant des oiseaux, l’odeur des foins, les gestes des semeurs, des bûcherons, du cordonnier, la chaleur des amitiés, la défiance de l’étranger en même temps que le sens de l’hospitalité. Le gallo-roman a donné naissance à la langue d’oc au sud et d’oïl au nord mâtinée de franc. Dans les abbayes romanes construites sur les lieux sacrés des païens, les moines copistes, dans le froid et le silence des scriptorii, s’évertuent à éradiquer les derniers témoignages des anciens guérisseurs des campagnes, à propager la parole du nouveau dieu et à l’enluminer.

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L’apparition de la langue française et son triomphe dans le monde

En 1539, François Ier, par l’Edit de Villers-Cotterêts, imposera le français comme langue administrative de tout le royaume et les Révolutionnaires jacobins de 1789 continueront l’œuvre de centralisation et d’uniformisation des rois en interdisant les langues régionales.

La langue française ne pouvait que triompher et les langues régionales péricliter ; les élèves des troisième et quatrième républiques s’appliquaient tout autant à écrire leurs dictées - peut-être en tirant la langue - que les scribes du Moyen-Age à reproduire les textes sacrés. Jusqu’en 1968, la langue française conservera de par le monde une aura indéniable et, en France même, une utilisation châtiée, ou tout au moins policée, jusque dans les milieux les plus modestes. Un enfant d’ouvrier maniait la langue française avec autant d’aisance et de maîtrise qu’un enfant de bourgeois.

Puis le paysan fut moqué et la terre natale désertée. Ce fut la ruée vers les villes, les mégapoles, la mondialisation, le mondialisme ; l’anglais basique remplaça le français comme langue universelle.

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L’éternel combat entre la qualité et la quantité allait ressurgir ; quand le français était devenu la langue européenne au XVIIIe et mondiale au XIXe siècle, sa difficulté à la maîtriser constituait, paradoxalement, l’un de ses atouts, à des époques où le goût de l’effort était répandu, mais aussi parce qu’on lui reconnaissait cette beauté qui s’était patiemment construite et qui avait fini par devenir naturelle : la distinction s’apparentait alors à la grâce. Ceux qui avaient consenti (entre autres) à cet effort étaient légitimement l’élite d’une nation.

« Notre langue est réputée pour sa clarté, pour la précision de son vocabulaire, pour la richesse de ses verbes et de leur construction, pour la force de sa syntaxe. C’est pour cela que toute l’Europe se l’est appropriée il y a trois siècles. » disait Hélène Carrère d’Encausse devant les membres de l’Académie française en 2002.

Hélène Carrère d’Encausse poursuivait : « « L’enseignement, tel qu’il était conçu, enserrait l’élève dans les mailles serrées d’un même savoir lui offrant la maîtrise de la langue, la connaissance de l’histoire nationale, d’une géographie remarquable par sa variété. Ce savoir commun à des générations de toutes origines les avait unifiées dans la certitude de partager un même passé, une même culture, un même patrimoine et par là même d’être unies dans un même destin et une même vision de l’avenir. Mais depuis presque un demi-siècle, des théoriciens de la pédagogie ont imposé au système éducatif français une idée que naïvement ils croyaient neuve, c’est que l’école avait pour mission d’écouter l’enfant au lieu de lui apporter les connaissances qui formeraient son raisonnement. »

En 2019, il est impossible d’avoir recours au passé et tout ce qui faisait le charme de la vie est interdit.

La langue française, à partir de 1968, fut méthodiquement, lentement mais rageusement et inexorablement, assassinée.

Qui sont les assassins ?

Les commanditaires de l’assassinat sont les idéologies progressiste et mondialiste, l’une et l’autre ayant pour but de faire table rase du passé quel qu’il soit et de détruire tout ce qui peut constituer un système structuré ou des points de repère : la langue, la nature, le patrimoine, le genre sexuel, l’architecture, la famille, l’identité, les cultures, l’histoire, les nations, les peuples, etc.

En ce qui concerne la langue française, leurs hommes de main – les exécuteurs des basses œuvres - sont l’idéologie, le laxisme, la paresse, le « progrès », le « politiquement correct », la superficialité, la mode qui s’entendent tous comme larrons en foire et il est bien souvent difficile de les distinguer.

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L’idéologie est représentée par les fonctionnaires de l’Education nationale (autrefois appelés « maîtres »), par les féministes et les militants du « genre » (l’écriture dite « inclusive ») et par le politiquement correct, un totalitarisme importé des Etats-Unis.

C’est ainsi qu’une gomme devient un « bloc mucilagineux à effet soustractif », un nain, « une personne à verticalité contrariée », nager dans une piscine, c’est « se déplacer dans un milieu aquatique profond standardisé et traverser l’eau en équilibre horizontal par immersion prolongée de la tête ». Les lycéens ne savaient pas qu’il fallait, comme ils disent, « se prendre la tête » avant d’en piquer une.

Les féministes ont cru féminiser tous les noms de métiers en inventant des néologismes qui ne font que caricaturer leur recours inconscient et systématique au « mâle » dont elles ne cessent pourtant de dénoncer la prédominance : c’est ainsi qu’une « chercheure » devient le féminin de « chercheur » (un missile à tête chercheure ?) qu’une « auteure » est le féminin d’auteur alors que les membres de l’Académie française ont décidé de se lancer dans la surenchère et optent pour « autrice ». Qui sont les plus ridicules ? les précieuses ou les précieux ?

La reddition au « globish », cet anglais de basse-cour qui a envahi le monde, est le résultat d’un effet de mode, ceux qui veulent être « modernes », dans le vent (s’assimilant ainsi d’emblée à des girouettes), du laxisme de nos gouvernants qui n’ont rien fait pour protéger notre langue et, bien au contraire, tout fait pour l’éradiquer, tout comme nos médias qui ne manquent pas une occasion de remplacer un mot français existant par sa version globish, ce qu’ils font par snobisme, par mépris du peuple et par inculture.

Enfin le « progrès » technique planétaire mis à la disposition du plus grand nombre a zombifié de par le monde des millions de jeunes gens incapables de communiquer autrement que par leurs smartphones. Ils écrivent, certes, mais des SMS en langage phonétique dévalué dit « texto ».

Quel est, dans ce contexte, l’avenir de notre langue ? Bien sombre, vous en conviendrez. Il ne passe, comme tout ce que nous dénonçons dans bien d’autres domaines de notre culture agonisante, que par un profond changement de paradigme, un violent coup de barre qui arrêterait le processus d’involution et d’uniformisation par le bas, et qui ne peut être désigné, pour dire clairement les choses, que par un seul mot : révolution.

Pierre-Emile Blairon

Notes

[1] http://users.skynet.be/sky37816/Mots_gaulois.html

[2] L’écriture de Glozel, qui n’a jusqu’ici jamais pu être identifiée, pourrait bien être de l’ancien gaulois : voir la revue Ialon n°47

[3] Paul-Georges Sansonetti, Les Runes et la Tradition primordiale, éditions Exèdre.

mardi, 05 mars 2019

Edelweiss De Archeo-Futuristische Europese Rijksgedachte aan de hand van Robert Steuckers’ Europa I. Valeurs et racines profondes de l’Europe

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Edelweiss

De Archeo-Futuristische Europese Rijksgedachte aan de hand van Robert Steuckers’ Europa I. Valeurs et racines profondes de l’Europe

(Madrid: BIOS, 2017)

door Alexander Wolfheze

Voorwoord: Slangtong in Zürich

RS-trilogievol1.jpgDe aanstaande Europese verkiezingen, waarmee het globalistisch-eurocratisch regime in Brussels zich nogmaals vier jaar een ‘democratische’ dekmantel wil aanmeten, biedt een goede gelegenheid tot een gedegen heroverweging van het ‘EU project’. De democratische camouflagekleding van het EU keizerrijk is inmiddels echter zodanig afgedragen dat zelfs troonopvolger kandidaat Mark Rutte zich afvraagt of het niet tijd is om het gewoon maar om te kleden in onverhuld totalitaire ‘uniform’ stijl. De titel van zijn op 13 februari 2019 in Zürich uitgesproken - en door analisten als ‘sollicitatiebrief’ nummer zoveel geïnterpreteerde[1] - ‘Churchill Lezing’ spreekt in dit opzicht boekdelen: The EU: from the power of principles towards principles and power.[2] Ofwel: ‘De EU: van de macht van principes naar principes en macht’. ‘Naar machtsprincipe’ zegt hij nog net niet, maar de inhoud windt er geen doekjes om: ‘het gaat in de wereld om macht en macht is geen vies woord’ (lees: de EU heeft machtsmiddelen die onvoldoende worden gebruikt), ‘de EU moet minder naïef zijn en meer realisme tonen’ (lees: het is tijd voor de EU het idealistisch masker laat vallen) en ‘we moeten besluiten over sancties tegen landen voortaan met een gekwalificeerde meerderheid nemen’ (lees: de resterende staatssoevereiniteit van de lidstaten moet nog verder worden verkleind). En inderdaad ontwikkelt de EU zich steeds meer in de richting van een ‘superstaat’: de gestage accumulatie van censuurmaatregelen in de mediale en digitale sfeer met hate speech codes,[3] fake news taskforces[4] en copyright directives[5] neemt inmiddels Orwelliaanse vormen aan. Met de totalitaire finish lijn van het EU project in zicht, is het goed de historische ontwikkeling en ideologische grondslagen ervan nog eens de revue te laten passeren.

Het Verdrag van Maastricht dat de formele grondslag legde voor de huidige Europese Unie werd getekend op 7 februari 1992, zes weken na de formele opheffing van de Sovjet Unie: zo begon de opbouw van het nieuwe cultuurmarxistische Westblok direct na de afbraak van het oude reaalsocialistische Oostblok. Sindsdien heeft de EU zich niet alleen naar buiten toe sterk uitgebreid (met name door de haastige inlijving van de net uit het Oostblok ontsnapte Centraal-Europese natiestaten), maar zij heeft zich ook in rap tempo als proto-totalitair ‘superstaat’ project naar binnen toe ontwikkeld tot een waardige opvolger van de Sovjet Unie. De overeenkomsten zijn in toenemende mate frappant: dezelfde sociale ‘deconstructie’ (Oostblok: hyper-proletarisch collectivisme / Westblok: neo-matriarchale nivellering), dezelfde economische ‘deconstructie’ (Oostblok: ‘dwangcollectivisatie’ / Westblok: ‘rampen kapitalisme’) en dezelfde etnische ‘deconstructie’ (Oostblok: ‘groepsdeportatie’ / Westblok: ‘omvolking’). De tegenstelling tussen het theoretisch discours van het liberaal-normativisme (‘vrijheid’, ‘gelijkheid’, ‘democratie’, ‘rechtsstaat’, ‘mensenrechten’) en de praktische leefrealiteit van maatschappelijke degradatie (sociaal-darwinistische economische tweedeling, sociale implosie, institutionele corruptie, endemische criminaliteit, etnische vervanging) neemt in het huidige Westblok even groteske vormen aan als in het voormalige Oostblok. In zeker opzichten is het Westblok zelfs verder doorgeschoten in de richting van een ‘superstaat’: zo staat de EU vlag in alle lidstaten obligaat naast de nationale vlag - een directe degradatie van nationale waardigheid die zelfs de formeel onafhankelijke Sovjet satellietstaten bespaard bleef.

AFut-1.pngMet deze escalerende discrepantie tussen theorie en praktijk is de heersende klasse van het Westblok - een globalistisch-eurocratisch opererende coalitie tussen het neoliberale grootkapitaal en de cultuurmarxistische intelligentsia - inmiddels verworden tot een regelrecht vijandelijke elite. Haar EU project heeft ontpopt zich tot een voor allen zichtbaar globalistisch anti-Europa project. Voor het overleven van de Europese beschaving en van de Europese inheemse volkeren die deze beschaving dragen is de verwijdering van de vijandelijke elite absolute noodzaak. Daarbij is een fundamentele (cultuurhistorische, politiekfilosofische) kritiek op haar ideologie van essentieel belang. Een belangrijke bijdrage tot deze kritiek is recent geleverd door Belgisch Traditionalistisch publicist Robert Steuckers - een passender ‘verkiezingswijzer’ voor de ‘Europese verkiezingen’ van mei 2019 dan zijn grote trilogie Europa is nauwelijks denkbaar. Dit essay beoogt Steuckers’ analyse van de echte kernwaarden en identitaire wortels van Europa, zoals vervat in het eerste deel van zijn nog niet uit het Frans vertaalde trilogie, onder de aandacht van het Nederlandstalige publiek te brengen. Steuckers’ Europa I biedt meer dan een grondige tegen-analyse van de postmoderne ‘deconstructie’ van Europa’s authentieke waarden en identiteiten: het biedt een heldere formule van een levensvatbaar alternatief: een Archeo-Futuristisch geïnspireerd ‘Europa van de volkeren’ gebaseerd op de complementaire principes van autonome volksgemeenschappen, consistente politieke subsidiariteit en pragmatische confederatieve structuren. Het moet nogmaals gezegd zijn: de patriottisch-identitaire beweging van de Lage Landen is Robert Steuckers grote dank verschuldigd - en een hartelijke felicitatie met een werk dat de gewoonlijk nogal bescheiden intellectuele begrenzingen van onze gewesten verre te boven gaat.

(*) Zoals de voorafgaande ‘Steuckers recensies’[6] is dit essay niet alleen bedoeld als boekbespreking, maar ook als metapolitieke analyse - een bijdrage tot de patriottisch-identitaire tegen-deconstructie van het door de Westerse vijandelijke elite gehanteerde postmoderne deconstructie discours. De kern van dit essay is een samenvatting door Steuckers’ Traditionalistisch geleide exploratie van de Europese identiteit. Die exploratie zet een definitieve punt achter de postmoderne deconstructie van die identiteit en het aldus bewerkstelligde cultuurhistorische tabula rasa stelt de patriottisch-identitaire beweging in staat een revolutionair nieuwe invulling te geven aan het idee ‘Europa’. Een Archeo-Futuristisch Europa ligt daarmee feitelijk binnen intellectueel handbereik.

(**) Dit essay belicht ‘casus Europa’ in drie stappen: het eerste drietal paragraven beoogt diagnostische ‘nulmetingen’, het tweede drietal paragraven geeft therapeutische ‘referentiepunten’ en de zevende paragraaf indiceert een concreet ‘behandelplan’. In eerste en laatste paragraven schetst de recensent het grotere Archeo-Futuristische kader weer waarbinnen Steuckers’ exploratie van de Europese identiteit relevant is voor de patriottisch-identitaire beweging - de eigenlijke ‘recensie’ van Steuckers’ Europa I vindt de lezer in paragraven 2 t/m 6.

(***) Voor een toelichting op de gekozen (ver)taal(vorm) en (voet)noten(last) wordt verwezen naar het voorwoord van de voorafgaande ‘Steuckers recensies’.

1.

Het rode onkruid

(psycho-historische diagnose)

‘Over Your Cities Grass Will Grow’[7]

wells.jpgH.G. Wells’ eeuwig groene meesterwerk The War of the Worlds blijft tot op de dag van vandaag niet alleen een van de grootste werken van het hele literaire science fiction genre: het behoudt ook tot op de dag van vandaag een directe - veelal alleen onderbewust, instinctief erkende - relevantie voor de existentiële conditie van de Westerse beschaving.[8] Wells’ magistrale sfeerimpressie van de Earth under the Martians schetst een wereld waarin de mens alle herkenning- en referentiepunten verliest: de menselijke beschaving wordt weggevaagd door superieure buitenaardse technologie, de mensheid zelf wordt gereduceerd tot slachtvee voor een buitenaardse bezettingsmacht en zelfs de aardse natuur wordt verdrongen door buitenaardse vegetatie. Een griezelig ‘rood onkruid’ - in verwijzing naar de rode kleur van de oorlogsplaneet Mars - overwoekert de ruïnes van de menselijke beschaving en verstikt de restanten van de aardse vegetatie.[9] Literaire analyses van The War of the Worlds erkennen dat Wells’ meesterwerk op aannemelijk wijze kan worden geïnterpreteerd als een serie retrospectieve en contextuele psycho-historische ‘bespiegelingen’. Zo projecteert Wells de in zijn tijd recent afgeronde en sociaaldarwinistisch geïnterpreteerde genocide van ‘primitieve volkeren’ (zoals de inheemse bevolking van Tasmanië)[10] door het ‘blanke meesterras’ op een hypothetische uitroeiing van de mensheid door superieur buitenaards ras. Ook projecteert hij de mensonterende horreur van de in zijn tijd opkomende bio-industrie op een hypothetische ‘slachtvee status’ van de mensheid na een buitenaardse invasie. Waar de meeste literaire analyses zich echter niet mee bezig houden is de voorspellende waarde van Wells’ werk, een waarde die het ontleent aan de voorwaartse projectie van meerdere - en gelijktijdige - technologische en sociologische ontwikkelingstrajecten. Wells’ geniale literaire verpakking van deze projecties geeft zijn ‘wetenschappelijke fictie’ een kwaliteit die in eerdere eeuwen als ‘profetisch’ zou hebben gegolden.

De existentiële breuklijnen die de Moderniteit heeft veroorzaakt in de Westerse beschaving kunnen worden geanalyseerd - en deels ook vooruit geprojecteerd - met verschillende moderne wetenschappelijk modellen: economisch als Entfremdung (Karl Marx), sociologisch als anomie (Emile Durkheim), psychologisch als cognitive dissonance (Leon Festinger) en filosofisch als Seinsvergessenheit (Martin Heidegger). De metapolitieke relevantie van deze analyses voor de Westerse patriottisch-identitaire bewegung ligt niet zozeer in hun - al dan niet ideologisch negatieve - ‘deconstructieve’ capaciteit, als wel in hun simpele diagnostische waarde. Hierin ligt een belangrijke overeenkomst tussen deze moderne wetenschappelijke modellen en moderne artistieke ‘modellen’ zoals Wells’ meesterwerk The War of the Worlds: door ‘maatschappelijke signalen’ te interpreteren dienen ze als metapolitieke ‘verkeersborden’ - en als waarschuwingen. Inmiddels is de accumulatieve impact van de Moderniteit op de Westerse samenlevingen echter zó groot geworden, dat de existentiële conditie van de Westerse volkeren niet langer in termen van authentieke beschavingscontinuïteiten en historische standaardmodellen kan worden beschreven. Wanneer afwijking, aberratie en ontsporing een existentiële conditie volledig bepalen, dan is er immers niet langer sprake van een historische herkenbare ‘standaard’. Wanneer wetenschappelijke ‘waarschuwingsborden’ worden genegeerd, dan komen artistiek ‘voorspelde’ dystopische eindbestemmingen in zicht. Niet voor niets wordt deze fase van de (ex-)Westerse beschavingsgeschiedenis getypeerd als ‘post-modern’: de (ex-)Westerse samenlevingen van nu hebben authentieke beschavingscontinuïteit grotendeels achter zich gelaten en bewegen zich versneld in de richting van existentiële condities die overeenkomsten vertonen die van Wells’ Earth under the Martians.

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De nieuwe ‘globalistische’ heersersklasse van het Westen staat nu in effectief boven en los van de Westerse volkeren, zij is alleen nog ‘verbonden’ met deze volkeren in de uitwerking van haar macht. De vijandelijke elite acht zichzelf nu niet alleen ethisch en esthetisch, maar ook en vooral evolutionair verheven boven de ‘massa’ die zij is ‘ontgroeit’.[11] De consistent negatieve effecten van haar machtsuitoefening - hoofdrichtingen: neo-liberale uitbuiting, industriële ecocide, bio-industriële dierkwellerij, cultuur-marxistische deconstructie, sociale implosie, etnische vervangingsstrategieën - maken haar herkenbaar als een letterlijk vijandelijke elite. Zij kent geen sympathieën – niet voor haar autochtone vijanden, niet voor haar allochtonen dienaren en niet voor haar aardse thuis.  The globalists are at war with humanity as a whole. They seek to eliminate or enslave at will. They care about themselves and themselves alone. They are committed to concentrating all wealth in their hideous hands. In their evil eyes, our only purpose is to serve them and enrich them. Hence, there is no room for racism, prejudice, and discrimination in this struggle. It is not a race war but a war for the human race, all included, a socio-political and economic war of planetary proportions (Jean-François Paradis).[12]

De globalistische en dus anti-Europese geopolitieke strategie van de vijandelijke elite (gericht op industriële delokalisatie, sociale atomisering en culturele ontworteling, verg. Steuckers 223ff.) mag als zodanig - als sociaaleconomische en psychosociale oorlogsvoering - worden erkend door een handjevol patriottisch-identitaire denkers, maar zij wordt door de Westerse volksmassa alleen begrepen in haar uitwerkingen: economische marginalisatie (arbeidsmarktverdringing, kunstmatige werkeloosheid, interetnische tribuutplicht), sociale malaise (matriarchale anti-rechtstaat, gezinsontwrichting, digitale pornificatie) en culturele decadentie (onderwijs ‘idiocratie’, academische ‘commercialisering, ‘politiekcorrecte’ mediaconsensus). Deze economische, sociale en culturele ‘deconstructie’ programma’s worden door de vijandelijke elite kracht bijgezet en onomkeerbaar gemaakt door een zorgvuldig gedoseerd, maar inmiddels kritieke proporties aannemend proces van massa-immigratie. Het proces van etnische vervanging heeft tot doel de Westerse volkeren als etnisch, historisch en cultureel herkenbare eenheden te elimineren door ze als geatomiseerde déracinés ‘op te lossen’ in la boue,[13] de ‘modder’ van identiteitsloze, karakterloze en willoze massamens. Dit proces van etno-culturele, sociaal-economische en psycho-sociale totaal-nivellering beoogt - prioritair richting Europa - de ultieme Endlösung van het kernprobleem van de Nieuwe Wereld Orde, dat wil zeggen van het automatisch anti-globalistisch voortbestaan van authentieke identiteiten op collectief niveau. Concreet wordt deze Endlösung gerealiseerd in totalitair geïmplementeerde etnocidale ‘multiculturaliteit’ en anti-identitaire ‘mobocratie’.

De motivaties en doelstellingen van de vijandelijke elite onttrekken zich feitelijk aan het voorstellingsvermogen van de Westerse volksmassa - ze gaan in zekere opzichten het gewone menselijk verstand ‘te boven’. Hun ‘niet-aardse’ en ‘diabolische’ kwaliteit wordt echter in toenemende mate waarneembaar in hun concrete uitwerkingen.[14] Elders werd de ideologie van de vijandelijke elite gedefinieerd als ‘Cultuur Nihilisme’: een geïmproviseerde ideeëncocktail die zich kenmerkt door militant secularisme, sociaal-darwinistisch hyper-individualisme, collectief geïnternaliseerd narcisme en doctrinair cultuur- relativisme die uitmondt in de vernietiging van alle authentieke Westerse beschavingsvormen.[15] Het feit dat de volksmassa niet in staat het Cultuur Nihilisme als ideologie en programma te begrijpen heeft veel te maken met de opzettelijke ‘ongrijpbaarheid’ ervan: de expliciete motivaties en doelstellingen van de vijandelijke elite zijn intentioneel on-logisch en anti-rationeel. Het enige wat voor de vijandelijke elite telt is haar macht - haar zogenaamde ‘ideeën’ zijn slechts manoeuvres om de macht te krijgen, te behouden en te vergroten: ze dienen te worden begrepen in het kader van cognitieve oorlogsvoering.

Een goed voorbeeld van deze cognitieve oorlogsvoering is het huidige ‘klimaatdebat’: de door de vijandelijke elite uitgestippelde ‘partijkartel lijn’ beroept zich op Gutmensch eco-bewustzijn, maar het op basis van deze lijn via nieuwe ‘klimaatbelastingen’ aan de volksmassa opgelegde ‘straftarief’ wordt exclusief aangewend voor het ‘investeren’ in het commerciële ‘klimaat bedrijf’ – en het subsidiëren van politiek-correcte ‘klimaat clubs’. Het onvermijdbare verzet van de volksmassa wordt vervolgens cognitief ‘weggesluisd’ naar een subrationeel ‘klimaatontkenning’ discours dat wordt toegeschreven aan – en zelfs opportunistisch wordt opgeëist door – de ‘populisten’, activistisch (Frankrijk’s ‘gele hesjes’) dan wel parlementair (Baudet’s ‘0,00007 graden’). De daarbij succesvol bewerkstelligde opgelegde cognitieve dissonantie inzake ‘klimaat’ gaat zover dat men in de volksmassa het verdwijnen van winterijs en het toeslaan van februarilentes instinctief wegredeneert. De balanceerakte van de vijandelijke elite is feilloos: de ‘populistische oppositie’ is blij met een paar extra zeteltjes maar verspeelt haar échte moreel aanzien, de volksmassa is blij nog een paar jaartjes ‘dansen op de vulkaan’ met vakantievliegen en autorijden en de vijandelijke elite is blij dat haar ‘economische groei’ ongestoord oploopt – en met de extra ‘klimaatbelastingen’ die kunnen worden aangewend voor ‘commerciële aanbestedingen’ en, natuurlijk, ‘klimaat vluchtelingen’. Ondertussen loopt de ecocidale klok van antropogene aardopwarming en meteorologische catastrofes gewoon door - naar de final countdown.

wwow.jpgDe Westerse volksmassa erkent per saldo wel instinctief de globalistische grootheidswaanzin van de vijandelijke elite - deze instinctieve erkenning wordt door de elitaire intelligentsia veelal neerbuigend afgedaan als ‘onderbuikgevoel’ en de politieke vertaling ervan wordt al even neerbuigend betiteld als ‘populisme’. Deze ultiem demofobe arrogantie mag lang werken, maar er zal uiteindelijk wel een hoge prijs op staan: de Westerse volkeren ervaren het globalistische regime van de vijandelijke elite nu al in toenemende mate als een regelrechte ‘bezettingsmacht’. Men begint de alles verstikkende macht van de vijandelijke elite te zien voor wat zij is: een wezensvreemd ‘rood onkruid’ dat de Westerse beschaving en het Westerse thuisland versmoort.

I had not realised what had been happening to the world, had not anticipated this startling vision of unfamiliar things. I had expected to see... ruins - I found about me the landscape, weird and lurid, of another planet. For that moment I touched an emotion beyond the common range of men, yet one that the poor brutes we dominate know only too well. I felt as a rabbit might feel returning to his burrow and suddenly confronted by the work of a dozen busy navvies digging the foundations of a house. I felt the first inkling of a thing that presently grew quite clear in my mind, that oppressed me for many days, a sense of dethronement, a persuasion that I was no longer a master, but an animal among the animals, under [alien rule]. With us it would be as with them, to lurk and watch, to run and hide; the fear and empire of man had passed away. - Herbert George Wells, The War of the Worlds

2.

De Europese kata-morfose

(politiek-filosofische diagnose)

Impia tortorum long[o]s hic turba furores sanguinis innocui, non satiata, aluit.

Sospite nunc patria, fracto nunc funeris antro, mors ubi dira fuit,

vita salusque patent.

[Hier voedde een goddeloze en onverzadigbare meute beulsknechten

hun lange waanwoedes met het bloed der onschuldigen.

Pas nu het vaderland veilig is, nu deze moordkelder opengebroken is,

zijn leven en gezondheid weer mogelijk.][16]

Na een halve eeuw systematische sloop van staatsstructuren en volksidentiteiten is het Europese politieke, economische, sociale en culturele landschap nagenoeg onherkenbaar veranderd. Decennialange neoliberale woeker en cultuurmarxistische wildgroei hebben als Europa als een ‘rood onkruid’ in hun greep en vroeger onvoorstelbare ‘maatschappelijke vormen’ zijn ontstaan. Hypermobiel ‘flitskapitaal’ levert kortstondige economische bubbels op waarin zich architecturale, artistieke en modieuze monstruositeiten nestelen, met name in central business districts, leisure time resorts en academic campus environments. Etnische ‘diversiteit’ resulteert in sociaaleconomische netwerken die als ‘invasieve exoten’ de Westerse publieke sfeer overwoekeren: diaspora economieën, drugsmaffia’s, polycriminele subculturen. Deze netwerken worden aangevuld door on-Westerse ‘levensovertuigelijke’ instituties: de door Midden-Oosters oliekapitaal aangestuurde awqāf,[17] de uit belastingtribuut bekostigde ‘asielindustrie’ en de door globalistisch kapitaal aangestuurde systeemmedia. Wat deze door de vijandelijke elite effectief gedoogde en gefaciliteerde netwerken en instituties met elkaar verbindt is hun gemeenschappelijke functionaliteit: hun rol als vervangingsmechanismen ter bewerkstelligen van de Nieuwe Wereld Orde. Hierbij valt een cruciale voortrekkersrol toe aan die schwebende Intelligenz: de cultuur-marxistische intelligentsia die zich opwerpt als globalistische avant-garde. Deze intelligentsia is belast met de bovenruimtelijke en im-materiële deconstructie die voorafgaat aan de ruimtelijke en materiële deconstructie van de Westerse beschaving. Deze ‘spirituele’ en ‘intellectuele’ voorsprekers van het globalistische bezettingsregime ...se nichent dans [l]es trois milieux-clefs - média, économie, enseignement - et participent à la élimination graduelle mais certaines des assises idéologiques, des fondements spirituels et éthiques de notre civilisation. Les uns oblitèrent les résidus désormais épars de ces fondements en diffusant une culture de variétés sans profondeur aucune, les autres en décentrant l’économie et en l’éclatant littéralement par les pratiques de la spéculation et de la délocalisation, les troisièmes, en refusant l’idéal pédagogique de la transmission, laquelle est désormais interprétée comme une pratique anachronique et autoritaire, ce qu’elle n’est certainement pas au sens péjoratif que ces termes ont acquis dans le sillage de Mai 68. [...hebben zich genesteld in [de] drie sleutelposities [van de globalistische macht] - de media, de economie [en] het onderwijs - en zij werken van daar uit aan de langzame maar zekere eliminatie van de ideologische, spirituele en ethische fundamenten van onze beschaving. Sommigen van hen werken aan het wegwissen van de toch al uiteengevallen fundament restanten door een oppervlakkige ‘culturele diversiteit’ te verspreiden. Anderen [werken aan] de ‘decentralisatie’ van de economie door haar letterlijk op te blazen door middel van speculatie en dislokalisatie. Weer anderen [werken aan] de sabotage van het pedagogische ideaal van [culturele] transmissie door [dat ideaal] af te doen als een ‘verouderde’ en ‘autoritaire’ praktijk door [gebruik te maken van] de negatieve betekenis waarmee deze termen zijn belast in de nasleep van mei ’68.] (p. 262-3)

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De globalistische intelligentsia coördineert middels geraffineerde alien audience propaganda strategieën de cognitieve oorlogsvoering van de vijandelijke elite tegen de Westerse volkeren: zij bewerkstelligt de liberaal-normativistische habitus van exclusief ‘economisch denken’ dat de fysieke deconstructie van Westerse beschavingsvormen rechtvaardigt. ...[U]ne économie ne peut pas, sans danger, refuser par principe de tenir compte des autres domaines de l’activité humaine. L’héritage culturel, l’organisation de la médecine et de l’enseignement doivent toujours recevoir une priorité par rapport aux facteurs purement économiques, parce qu’ils procurent ordre et stabilité au sein d’une société donnée ou d’une aire civilisationnelle, garantissant du même coup l’avenir des peuples qui vivent dans cet espace de civilisation. Sans une telle stabilité, les peuples périssent littéralement d’un excès de libéralisme, ou d’économicisme ou de ‘commercialité’... [Een economi[sch model] kan niet ongestraft weigeren rekening te houden met de andere domeinen van menselijke activiteit. De culturele nalatenschap, het medische zorgsysteem en de onderwijstechnische organisatie moeten altijd prioriteit krijgen boven puur economische factoren want zij verschaffen orde en stabiliteit aan een gegeven gemeenschap of beschavingssfeer: zij garanderen namelijk de toekomst van de volkeren die leven binnen die beschavingssfeer. Zonder die stabiliteit sterven d[ie] volkeren letterlijk aan een overdosis van ‘liberalisme’, ‘economisme’ en ‘commercialisme’...] (p. 216-7)

In de Europese context wordt de dubbel neoliberale en cultuurmarxistische deconstructie van de Westerse beschaving en volkeren geïmplementeerd door het in Brussel gebaseerde ‘EU project’. Dit project wordt gekenmerkt door een radicale omkering van alle traditionele noties van pan-Europese samenwerking: in metahistorische zin staat het postmoderne ‘EU project’ in structurele tegenstelling tot de klassieke Europese rijksgedachte. L’Europe actuelle, qui a pris la forme de l’eurocratie bruxelloise, n’est évidemment pas un empire, mais, au contraire, un super-état en devenir. La notion d’‘état’ n’a rien  à voir avec la notion d’‘empire’, car un ‘état’ est ‘statique’ et ne se meut pas, tandis que, par définition, un empire englobe en son sein toutes les formes organiques de l’aire civilisationnelle qu’il organise, les transforme et les adapte sur les plans spirituel et politique, ce qui implique qu’il est en permanence en effervescence et en mouvement. L’eurocratie bruxelloise conduira, si elle persiste dans ses errements, à une rigidification totale. L’actuelle eurocratie bruxelloise n’a pas de mémoire, refuse d’en avoir une, a perdu toute assise historique, se pose comme sans racines. L’idéologie de cette construction de type ‘machine’ relève du pur bricolage idéologique, d’un bricolage qui refuse de tirer des leçons des expériences du passé. Cela implique une négation de la dimension historique des systèmes économiques réellement existants, qui ont effectivement émergé et se sont développés sur le sol européen. [Het huidige ‘Europa’, zoals het vorm wordt gegeven door de Brusselse ‘eurocratie’, is duidelijk geen rijk - het is het omgekeerde: een superstaat-in-wording. De notie van een ‘staat’ staat volledig los van de notie van een ‘rijk’, want een ‘staat’ is [letterlijk] ‘statisch’ en [in zijn essentie] onbewegelijk, terwijl een rijk nu juist alle binnen de erdoor beheerste beschavingssfeer organische vormen incorporeert, omvormt en aanpast aan zijn spirituele en politieke grondslagen: [een rijk] is daardoor nu juist permanent in een staat van gisting en beweging. Als de Brusselse eurocratie voortgaat op de door haar ingeslagen [tegengestelde en] doodlopende weg, dan zal zij uitlopen op een totale ‘verstening’. De Brusselse eurocratie van vandaag ontbeert - en weigert - [elk soort historisch] geheugen, heeft elk [soort] historisch fundament verloren en zet zich af tegen [elk soort historische] worteling. [Haar radicaal] constructivistische en mechanische zelfbegrip berust op een ideologische improvisatie die weigert om uit de lessen en ervaringen van de [Europese] geschiedenis te leren. Dit behelst een ontkenning van de historische dimensie van de [specifieke en volkseigen - althans tot voor kort -] echt bestaande economische systemen die [organisch] zijn voortgekomen en zich hebben ontwikkeld uit de Europese bodem.] (p. 215-6)

In politiek-filosofisch perspectief vertegenwoordigt het essentieel anti-Europese ‘EU project’ niets meer en minder dan een globalistische Machtergreifung. Neo-Jacobijnse radicalen hebben de macht overgenomen en historische precedenten met betrekking tot Jacobijnse machtsexperimenten[18] - met name de Franse en Russische revolutionaire terreur - geven aanleiding tot zorg. Kennis van de Europese historische context van het ‘EU project’ is echter onvoldoende voor een echt begrip van de ogenschijnlijk tegenstrijdige - want zelfdestructieve - anti-Europese doelstellingen van dat project. Zulk begrip vergt inzicht in de grotere doelstellingen van het globalisme - dat inzicht wordt nu in hapklare brokken aangeleverd in Steuckers’ Europa.

3.

Het globalistische anti-Europa

(geo-politieke diagnose)

Soms is de misdaad die men wil begaan zo groot,

dat het niet volstaat haar te begaan namens een volk:

dan moet men haar begaan namens de mensheid.

- Nicolás Gómez Dávila

Steuckers’ panoramische overzicht van de hedendaagse mondiale geopolitiek herleidt de oorsprong van het anti-Europese ‘EU project’ tot het einde van de Tweede Wereld Oorlog. Dit conflict bracht een einde aan de grootmacht status en imperiale hegemonie van de Europese natie-staten: de militaire nederlagen van Frankrijk in 1940, Italië in 1943 en Duitsland in 1945 werden gevolgd door de liquidatie van alle Europese koloniale rijken (Brits Indië in 1947, Nederlands Indië in 1949, Belgisch Congo in 1960, Frans Algerije in 1962 en Portugees Afrika in 1975). De wereldheerschappij werd in kort tijdbestek overgenomen door twee supermachten die beide op een universalistische ideologie en een mondiale geopolitiek inzetten: de Verenigde Staten als voorvechter van het Liberalisme en de Sovjet Unie als voorvechter van het Socialisme. Het fysieke (geografische, demografische, industriële) restbestand ‘Europa’ werd met militaire verdragen (NAVO, Warschau Pact) en economische samenwerkingsverbanden (EEG, Comecon) vervolgens tussen de overwinnaars verdeeld. Het is belangrijk de brute realiteiten van militaire nederlaag, koloniale liquidatie en politieke ontvoogding voor ogen te houden. La Seconde Guerre mondiale avait pour objectif principal, selon Roosevelt et Churchill, d’empêcher l’unification européenne sous la férule des puissances de l'Axe, afin d’éviter l’émergence d’une économie ‘impénétrée’ et ‘impénétrable’, capable de s’affirmer sur la scène mondiale. La Seconde Guerre mondiale n’avait donc pas pour but de ‘libérer’ l’Europe mais de précipiter définitivement l’économie de notre continent dans un état de dépendance et de l’y maintenir. Je n’énonce donc pas un jugement ‘moral’ sur les responsabilités de la guerre, mais je juge son déclenchement au départ de critères matériels et économiques objectifs. Nos médias omettent de citer encore quelques buts de guerre, pourtant clairement affirmés à l’époque, ce qui ne doit surtout pas nous induire à penser qu’ils étaient insignifiants. [Volgens Roosevelt en Churchill was het hoofddoel van de Tweede Wereld Oorlog te verhinderen dat Europa zich verenigde onder leiding van de As mogendheden, om zo te voorkomen dat er een [Europese] economie zou ontstaan die zich op het wereldtoneel als ‘ondoordringbaar’ en ‘onverslaanbaar’ zou kunnen handhaven. [Hun] Tweede Wereld Oorlog had dus niet ten doel om Europa te ‘bevrijden’, maar om de economie van ons continent te doel vervallen tot een staat van afhankelijkheid - en daarin te houden. Daarmee doe ik dus geen uitspraak over de ‘morele’ verantwoordelijkheid voor die oorlog - ik beoordeel [slechts] zijn uitbreken vanuit objectieve materiële en economische doelen. Het feit dat onze media [ook] de vermelding van een aantal andere oorlogsdoelen vermijden die toentertijd duidelijk werden verkondigd moet ons er niet toe brengen te denken dat die [doelen] onbelangrijk waren.] (p.220)

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Na veertig jaar Koude Oorlog beginnen zich midden jaren ’80 de eerste tekenen stressfracturen af te tekenen in de globaal opererende machtsmachines van de twee supermachten. De rampen met de Challenger en Chernobyl (28 januari en 26 april 1986) laten duidelijk zien dat de symptomen van imperial overstretch niet langer te verbergen zijn. Escalerende economische chaos en toenemend politieke gezagsverlies dwingen beide supermachten tot ingrijpende binnenlandse maatregelen: Reaganomics en Perestrojka markeren de geopolitieke vloedlijn van de supermachten. Na de implosie van de Sovjet Unie is de Verenigde Staten de officiële winnaar van de Koude Oorlog maar de Pyrrus-kwaliteit van de formele overwinning blijkt uit het feit dat Amerika onvoorwaardelijk berust in de sensationele opkomst van de Chinese economische supermacht en zich effectief terugtrekt uit de eerder felomstreden Derde Wereld. Na de Amerikaanse nederlaag in Somalië (Black Hawk Down, 1993) vervalt Afrika in failed states en neo-tribale chaos. Na de Amerikaanse evacuatie uit Panama (Canal Zone Handover, 1999) wordt Latijns Amerika overgelaten aan Bolivarianismo en Marea Rosa.[19] De imperiale rat race tussen de soevereine natiestaten die begon met de Zevenjarige ‘Wereld Oorlog Nul’ (1756-63) mag dan zijn geëindigd met Amerika als last man standing, maar het opleggen van een authentiek-imperiale Pax Americana ligt ver buiten het bereik van Amerika’s geopolitieke intenties, ambities en capaciteiten. De met Wilsoniaanse retoriek ingeklede interventies van Bush Senior en Bush Junior in Irak in 1991 en 2003 waren geen exercities in principiële global governance, maar in pragmatische resource control. Na de zelfopheffing van de Sovjet Unie als supermacht concurrent en de afkondiging van de ‘nieuwe wereld orde’ (Bush Senior, 1991) besloot de Amerikaanse heersende klasse dat het ‘einde van de geschiedenis’ (Francis Fukuyama, 1992) gekomen is: zij schakelde over van Amerikanisme naar globalisme. Er ontstond zo een ‘wereld elite’, toegankelijk voor iedereen met heel veel geld en heel weinig moraliteit. Deze elite acht zich ontheven aan alle geopolitieke regels en wetmatigheden: staatsrechterlijke soevereiniteit, culturele eigenheid en etnische identiteit zijn in die optiek definitief achterhaalde fenomenen, obstakels op de door haar ingeslagen snelweg naar een Brave New World. Als geheel definieert zich deze nieuwe ‘globalistische’ elite los van alle etnische religieuze en culturele wortels: vanuit deze zelfgewilde ontworteling keert zij zich meteen tegen de rest van de nog wel gewortelde mensheid - tegen staten die nog soevereiniteit hebben, tegen culturen die nog essentie hebben en tegen volken die nog identiteit hebben. De globalistische vijandelijke elite is geboren.

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Onder de dubbele banieren van neoliberalisme en cultuurmarxisme beschouwt de vijandelijke elite beschouwt het ‘achtergebleven’ menselijke ‘residu’ als weinig meer dan een oneindig ‘maakbare’ massa ‘mensenmateriaal’ dat kan worden gebruikt voor het aanvullen van banksaldi, het invullen van seksuele perversiteiten en het opvullen van existentiële leemtes. [La superclasse... domine à l’ère idéologique du néoliberalisme. Il n’est pas aisé de la définir : elle comporte évidemment les managers des grandes entreprises mondiales, les directeurs des grandes banques, de cheiks du pétrole ou des décideurs politiques voire quelques vedettes du cinéma ou de la littérature ou encore, en coulisses, des leaders religieux et des narcotrafiquants, qui alimentent le secteur bancaire en argent sale. Cette superclasse n’est pas stable : on y appartient pendant quelques années ou pendant une ou deux décennies puis on en sort, avec, un bon ‘parachute doré’. ...[N]umériquement insignifiante mais bien plus puissante que les anciennes aristocraties ou partitocraties, elle est totalement coupée des masses, dont elle détermine le destin. En dépit de tous les discours démocratiques, qui annoncent à cor et à cri l’avènement d’une liberté et d’une équité inégalées, le poids politique/économique des masses, ou des peuples, n’a jamais été aussi réduit. Son projet ‘globalitaire’ ne peut donc pas recevoir le label de ‘démocratique’. [De ‘superklasse’... domineert het tijdperk van de neoliberale ideologie. Het is niet gemakkelijk haar te definiëren: zij bestaat het duidelijkst uit de managers van de gro[ots]te multinationals, de directeuren van de gro[ots]te banken, de oliesjeiken [en bepaalde] politieke leiders, maar ook uit enkele filmsterren, intellectuelen en ‘spirituele leiders’ - en daarnaast uit een schimmiger personeelsbestand van [maffiabazen en] drugsbaronnen die de bankensector voeden met zwart geld. Deze ‘superklasse’ is verre van stabiel: men kan er enkele jaren of decennia toe behoren voordat men er weer uit valt - meestal met een ‘gouden parachute’. ...[N]umeriek is zij zeer klein, maar zij is machtiger dan alle voorafgaande aristocratieën en partitocratieën uit de menselijke geschiedenis. Zij is volledig afgesneden van de [volks]massa’s, waarvan zij het lot bepaalt. Ondanks het [publieke] discours dat continu spreekt over het aanbreken van weergaloze vrijheid en gelijkheid is het politieke [en] economische gewicht van de [volks]massa’s nog nooit [eerder in de geschiedenis] zo klein geweest. Het globalistische project [dat wordt nagestreefd door de ‘superklasse’] kan daarom in geen enkel opzicht ‘democratisch’ worden genoemd.] (p. 291)

De globalistische vijandelijke elite instrumentaliseert de militaire macht en politieke invloed van Amerika: zij wendt Amerikaanse macht en invloed aan voor globalistische doelen en wensen. Zij misbruikt het Amerikaans prestige, het Amerikaans vermogen en het Amerikaanse volk - dit is de diepste reden voor de anti-globalistische en nationalistische reactie die Donald Trump in het Witte Huis brachten. De vijandelijke elite opereert echter boven en achter Amerikaanse instituten als het presidentschap: in Amerika onttrekt de echte macht zich grotendeels aan institutionele controle en democratische correctie. De Washington swamp, de lying press en de deep state bepalen het beleid - het is voor de strijd tegen deze monsters dat het Amerikaanse volk Donald Trump tot president koos. De monsterlijke macht van de vijandelijke elite is echter zo groot dat ook twee jaar na Trump’s verkiezingsoverwinning de publieke sfeer nog steeds wordt gedomineerd door zijn vijanden. De onfatsoenlijke woede en openlijke sabotage waarmee de vijandelijke elite reageert op Trump is begrijpelijk: de globalistische vijandelijke elite valt en staat met haar grip op haar Amerikaanse instrumentarium. Alleen met controle over de Amerikaanse geldschepping, de Amerikaanse krijgsmacht en de Amerikaanse diplomatie is zij in staat de internationale geopolitieke chaos te handhaven waarin haar financiële belangen en ideologische waandenkbeelden gedijen.

Controle over Amerika is voor de globalistische vijandelijke elite vooral van belang voor het blijvend onderdrukken van haar potentieel machtigste vijand: Europa. Europa is een potentieel dodelijk gevaar voor het nihilistische en ontwortelde globalisme omdat het een ongeëvenaarde technologisch-industriële en sociaal-economische capaciteit combineert met authentieke cultuurhistorische en etnische worteling. Met het wegvallen van de Sovjet Unie eindigde de tweehoofdige ‘bewindvoering’ die aan het einde van de Tweede Wereld Oorlog werd opgelegd aan Europa. De geopolitieke opgave om Europa ‘klein te houden’ valt vervolgens toe aan Amerika alleen: de permanente verdragsmatige verzwakking van het verenigde Duitsland (vooral via monetaire convergentie met Frankrijk) en de Amerikaanse militaire expansie naar het oosten (vooral via uitbreiding van de NAVO) zijn basale ingrediënten van deze globalistische strategie. Toch blijkt deze strategie niet waterdicht: militaire aanwezigheid in Europa vergt een aanzienlijke en constante inspanning van een economisch en politiek mondiaal overbelast Amerika en zelfs de via de Europese eenheidsmunt (2002) afgedwongen tribuutplicht blijkt onvoldoende in staat de Duitse sociaaleconomische motor af te remmen. De EU expansie naar het voormalige Oostblok (2004) laat bovendien het gevaar herleven van een door Duitsland geleid semi-autarkisch geopolitiek blok - het tegenwerken van een dergelijk Mitteleuropa project was de hoofdreden van de Balkan ‘dwarsboom’ politiek waarmee de Triple Entente in 1914 de Eerste Wereld Oorlog provoceerde. Dit grotere geopolitieke perspectief geeft een heel andere duiding aan de in Amerika bedachte ‘Financiële Crisis’ van 2008, die leidde tot de economisch desastreuze en politiek destabiliserende ‘Europese Schuldencrisis’ van 2009, en aan de door Amerika geïnstigeerde ‘Arabische Lente’ van 2011, die leidde tot de Europese ‘Migratie Crisis’ van 2015.

NMst.jpgDeze duiding wordt het best verwoordt door Steuckers zelf: La globalisation, c’est... le maintien de l’Europe, et de l’Europe seule, en état de faiblesse structurelle permanente. Et cette faiblesse structurelle est due, à la base, à un déficit éthique entretenu, à un déficit politique et culturel. Il n’y a pas d’éthique collective, de politique viable ou de culture féconde sans ce que Machiavel et les anciens Romains, auxquels le Florentin se référait, appelaient des ‘vertus politiques’, le terme ‘vertu’ n’ayant pas le sens stupidement moraliste qu’il a acquis, mais celui, latin, de ‘force agissante’, de ‘force intérieure agissante’... [De globalisatie betekent dit: ...het gijzelen van Europa - en alleen van Europa - in een staat van permanente [en] structurele zwakte. En die zwakte is in essentie te wijten aan een doorlopend ‘ethisch tekort’ [dat zich vertaalt in] een politiek en cultureel tekortschieten. Een collectieve ethiek, een levensvatbare politiek [en] een vruchtbare cultuur zijn onmogelijk zonder wat Machiavelli, en de oude Romeinen waarop de Florentijn zi[jn denken] baseerde, de ‘politieke deugden’ noemden - waarbij de term ‘deugd’ niet de kortzichtige moralistische lading heeft die hij nu heeft, maar de [oorspronkelijk] Latijnse [betekenis] van ‘acterende kracht’ [en] ‘innerlijk sturende kracht’.] (p. 279-80) Terecht wijst Steuckers op de door globalistische cognitieve oorlogsvoering bewerkstelligde ‘ethisch tekort’ van Europa: het is dit tekort aan politieke deugd, doelbewustheid en daadkracht dat Europa verlamt. Dit tekort maakt psycho-historische catharsis, geopolitieke assertiviteit en decisionistische zelfverdediging onmogelijk: het maakt Europa machteloos tegen de acute existentiële bedreigingen van opzettelijk gestuurde sociale implosie, massa-immigratie en jihadistische terreur. Dit globalistisch ‘anti-European’ Europa verwezenlijkt zich door de verinnerlijking van het cognitieve-dissonante globalistische mainstream media discours van zelfdestructief geïnterpreteerde ‘mensenrechten’, ‘multiculturaliteit’ en ‘diversiteit’. L’arme principale qui est dirigée contre l’Europe est donc un ‘écran moralisateur’, à sens unique, légal et moral, composé d’images positives, de valeurs dites occidentales et d’innocences prétendues menacées, pour justifier des campagnes de violence politique illimitée. [Het voornaamste wapen dat gericht is tegen Europa is een uniek ‘moralistisch [televisie- en beeld]scherm’ dat [specifieke] juridische en morele ‘waarden’ [afdwingt via] het positieve ‘frame’ van zogenaamde ‘westerse waarden’ en gepretendeerde ‘bedreigde onschuld’ voor het goedpraten van een [systematische] campagne van eindeloze politieke terreur.] (p.281)

In Europa wordt dit globalistische discours exemplarisch geïnternaliseerd en prioritair vertegenwoordigd door de soixante-huitard generatie die zich na haar ‘lange mars door de instituties’ het monopolie op de politieke macht heeft toegeëigend. Pendant les années de leur traversée du désert, ...les [utopistes]de [la] génération soixante-huitard] feront... un ‘compromis historique’ qui repose, ...premièrement, sur un abandon du corpus gauchiste, libertaire et émancipateur, au profit des thèses néolibérales, deuxièmement, sur une instrumentalisation de l’idée freudo-sartienne de la ‘culpabilité’ des peuples européens, responsables de toutes les horreurs commises dans l’histoire, et troisièmement, sur un pari pour toutes les démarches ‘mondialisatrices’, même émanant d’instances capitalistes non légitimées démocratiquement ou d’institution comme la Commission Européenne, championne de la ‘néolibéralisation’ de l’Europe, dont le pouvoir n’est jamais sanctionné par une élection. [Gedurende hun jaren in de woestijn... maakten de [utopisten] van de [‘achtenzestig’] generatie... een ‘historisch compromis’ dat berust... op [drie complementaire strategieën:] (1) een verraad van hun linkse [kern]gedachtegoed [van] bevrijding en emancipatie ten gunste van het neoliberalisme, (2) een [politieke] toepassing van het Freudiaans-Sartriaanse idee van de ‘schuld’ van de Europese volkeren, [die zo] verantwoordelijk [worden gehouden] voor alle misdaden van de geschiedenis en (3) een inzet op ‘globaliserende’ processen - zelfs [als die processen] worden gedreven door [on]democratische [en] illegitieme kapitalistische machten of door institutie[s] als de Europese Commissie, die [zich heeft opgeworpen] als kampioen van de ‘neoliberalisatie’ van Europe en waarvan de macht nog nooit door een verkiezing is goedgekeurd.[20]] (p.293) Dit ideologische verraad en globalistische deze collaboratie, de standaard modaliteiten van de Europese vijandelijke elite, hebben de Europese beschaving aan de rand van de afgrond gebracht.

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Steuckers wijst op de functionaliteit van het verraad van de Europese soixante-huitards ten aanzien van de globalistische geopolitiek: dit verraad levert Europa over aan het de facto monsterverbond tussen twee essentieel anti-Europese globalistische krachten: het liberaal-normativisme, gesymboliseerd in het Amerikaanse ‘Puritanisme’, en het islamisme, gesymboliseerd in het Saoedische ‘Wahhabisme’. Aujourd’hui, nous faisons face à l’alliance calamiteuse de deux fanatismes religieux : le wahhabisme, visibilisé par les médias, chargé de tous les péchés, et le puritanisme américain, camouflé derrière une façade ‘rationnelle’ et ‘économiste’ et campé comme matrice de la ‘démocratie’ et de toute ‘bonne gouvernance’. Que nous ayons affaire à un fanatisme salafiste ou hanbaliste qui rejette toutes les synthèses fécondes, génératrice et façonneuses d’empires, qu’elles soient byzantino-islamiques ou irano-islamisées ou qu’elles se présentent sous les formes multiples de pouvoir militaire équilibrant dans les pays musulmans, ou que nous ayons affaire à un fanatisme puritain rationalisé qui entend semer le désordre dans tous ces états de la planète, que ces états soient ennemis ou alliés, parce que ces états soumis à subversion ne procèdent pas de la même matrice mentale, nous constatons que toutes nos propres traditions européennes... sont considérées par ces fanatismes contemporains d’au-delà de l’Atlantique ou d’au-delà de la Méditerranée comme émanations du Mal, comme des filons culturels à éradiquer pour retrouver une très hypothétique pureté, incarnée jadis par les pèlerins du ‘Mayflower’ ou par les naturels de l’Arabie du VIIIe siècle. [In het huidige tijdsbestek hebben we te maken met een rampspoedig [globalistisch, anti-Europees] bondgenootschap tussen twee religieuze fanatismes: het Wahhabisme,[21] zoals gevisualiseerd en als ‘zondig’ bestempeld door de [mainstream] media, en het Amerikaanse puritanisme, gecamoufleerd achter een ‘rationele’ en ‘economische’ façade en voorgesteld als vast referentie ‘frame’ voor ‘democratie’ en ‘behoorlijk bestuur’. Of we nu te maken hebben met vormen van ‘Salafistisch’ of ‘Hanbalitisch’ fanatisme[22] dat een punt zet achter de vruchtbare, creatieve en imperium-scheppende byzantijns-islamitische of iraans-islamitische syntheses, of met vormen van puriteins-gerationaliseerd en militair-hegemoniaal fanatisme dat over de hele wereld chaos schept (bij bevriende zowel als vijandelijke staten, want alle aan die hegemonie onderworpen staten vertegenwoordigen andersoortige mentale werelden): wij moeten constateren dat onze eigen Europese tradities... onverenigbaar zijn die fanatismes van de overzijde van de Atlantische Oceaan en Middellandse Zee. Die hedendaagse fanatismes beschouwen [onze tradities] als incarnaties van het [pure] Kwaad [en] als cultuuruitingen die moeten worden bestreden met het - overigens zeer hypothetische - puurheid die wordt belichaamt in de Pilgrim Fathers van de ‘Mayflower’[23] en de bons sauvages[24] van de 8e eeuwse Arabische binnenlanden]. (p. 261-2)

De totalitair-regressieve fanatismes van het ‘Puristisch’ liberaal-normativisme en het ‘Wahhabistisch’ islamisme zullen emotioneel, intellectueel en spiritueel moeten worden overwonnen als de Europese beschaving en de Europese volkeren de Crisis van het Moderne Westen willen overleven. De therapie die op dit kritieke punt vanuit Traditionalistisch oogpunt momenteel de grootste kans van slagen biedt is een politiek-filosofische ‘noodgreep’: de nooduitgang van het Archeo-Futuristisme. 

4.

Het Archeo-Futuristisch alternatief

(politiek-filosofische therapie)

Lo, all our pomp of yesterday
Is one with Nineveh and Tyre!
Judge of the Nations, spare us yet.
Lest we forget - lest we forget!

- Rudyard Kipling

Het Archeo-Futuristische alternatief voor het globalistische anti-Europese ‘EU project’ is een gelijktijdig teruggrijpen en vooruitprojecten van een Traditionalistisch concept dat lang een vitale rol heeft gespeeld in de Europese geschiedenis en dat weer kan doen: de Europese Rijksgedachte. Het gaat hierbij om een concept dat strikt genomen boven-historisch is daarom te allen tijde kan herleven. Het ideologisch misbruik en de historiografische misinterpretatie van de Europese Rijksgedachte door het 19e en 20e eeuwse (hyper-)nationalisme - meest recent in het ‘Derde Rijk’ - doet niets af aan de boven-historische vitaliteit ervan. Steuckers wijst in dat verband op het essentieel belang van een juist begrip van het Traditionalistische gedachtegoed waarvan de Rijksgedachte deel uitmaakt. Het Traditionalisme stelt namelijk dat alle collectieve (taalkundige, religieuze, etnische, nationale) identiteiten, en de horizontaal (werelds, fysiek) ervaren verschillen daartussen, organisch onderdeel (kunnen, moeten, zullen) zijn van grotere, synergetisch unieke entiteiten met een hogere verticale, transcendent (spiritueel, psychologisch) ervaren, functionaliteit. Deze entiteit kan worden betiteld als Imperium, ofwel ‘Rijk’ - in het Avondland als het ‘Europese Rijk’. Het numineuze karakter ervan is onmiddellijk aantoonbaar in het feit dat het ontzag inspireert in degenen die er zich op natuurlijke wijze deel van voelen - en dat het angst inspireert in degenen die het onwaardig zijn.

Pour résumer brièvement la position traditional[iste],... disons que les horizontalités modernes ne permettent pas le respect de l’Autre, de l’être-autre. Si l’Autre est jugé dérangeant, inopportun dans son altérité, il peut être purement et simplement éliminé ou mis au pas, sans le moindre respect de son altérité, car l’horizontalité fait de tous des ‘riens ontologiques’, privés de valeur intrinsèque. Tel est l’aboutissement de la logique égalitaire, propre des idéologies et des systèmes qui ont voulu usurper et éradiquer la tradition ‘reichique’ : si tout vaut tout dans l’intériorité de l’homme, ou même dans sa constitution physique, cela signifie, finalement, que plus rien n’a de valeur spécifique, et si une valeur spécifique cherche à pointer envers et contre tout, elle sera vite considérée comme une anomalie qui appelle l’extermination. L’intervention fanatique et sanglante de ‘colonnes infernales’. La verticalité, en revanche, implique le devoir de protection et de respect, un devoir de servir les supérieurs et un devoir des supérieurs de protéger les inférieurs, dans un rapport comparable à celui qui existe, dans les sociétés et les familles traditionnelles, entre parents et enfants. La verticalité respecte les différences ontologiques et culturelles ; elle ne les considère pas comme des ‘riens’ qui ne méritent ni considération ni respect. [Om het tradition[alistische] standpunt samen te vatten... kan men stellen dat de modern[istische] horizontaliteit een [waarachtig] respect van de Ander en het anders-zijn onmogelijk maakt. Wanneer de Ander in zijn anders-zijn [slechts] als storend [en] inopportuun wordt beoordeeld, dan kan hij simpelweg worden geëlimineerd of worden weggezet zonder het minste respect voor zijn anders-zijn: de [modernistische] horizontaliteit reduceert immers alle [vormen van authentieke] identiteit tot een ‘ontologisch nulwaarde’ zonder intrinsieke waarde. Dat is het [onvermijdelijke] eindresultaat van de egalitaire logica die ligt achter de ideologieën en systemen die de rijkstraditie willen vervangen en uitwissen. Als alles alleen maar afhangt van het innerlijk van de mens, of zelfs alleen maar van zijn fysieke constitutie, dan blijft er uiteindelijk niets van specifieke waarde over. Wanneer een specifieke waarde in de tegenovergestelde [niet-egalitaire] richting wijst tegen het [‘algemene belang’ in], dan wordt zij al snel gezien als een ‘afwijking’ die moet worden geëlimineerd. Dit [resulteert] in de fanatieke en bloedige interventie van de ‘helse colonnes’[25] [van het modernistische collectivisme]. Daartegenover staat de [Traditionalistische] verticaliteit die uitgaat van de verplichting tot bescherming van en respect voor [de Ander]. [Dat is] de verplichting [van lager gestelden] om hoger gestelden te dienen en de verplichting van hoger gestelden om lager gestelden te beschermen in een verhouding die vergeleken kan worden met die tussen ouders en kinderen in traditionele gemeenschappen en families. Deze verticaliteit respecteert ontologische verschillen en de culturele [uitdrukkingen daarvan]: zij reduceert ze niet tot ‘[ontologische] nulwaarden’ die geen consideratie en respect verdienen.] (p. 157)

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De Traditionalistische Rijksgedachte behelst dus een holistische visie waarin alle collectieve en individuele [authentieke] identiteiten op organische wijze worden ingepast in een groter geheel van synergetische meerwaarde. Il faut enfin... que chaque communauté et chaque individu aient conscience qu’ils gagnent à demeurer dans l’ensemble impéria[ux]au lieu de vivre séparément. Tâche éminemment difficile qui souligne la fragilité des édifices impériaux : Rome a su maintenir un tel équilibre pendant les siècles, d’où la nostalgie de cet ordre jusqu’à nos jours. ...[L]a civitas de l’origine... de l’Urbs, la Ville initiale de l’histoire impériale, ...s’est étendue à l’Orbis romanus. Le citoyen romain dans l’empire signale son appartenance à cet Orbis, tout en conservant sa natio et sa patria, appartenance à telle nation ou telle ville de l’ensemble constitué par l’Orbis. [Het is uiteindelijk noodzakelijk... dat elke gemeenschap en ieder individu zich ervan bewust zijn dat zij er meer bij gebaat zijn vast te houden aan het imperiale geheel dan afzonderlijk te leven. [Dit is] een zeer ingewikkelde opgave die de kwetsbaarheid van [alle] imperiale projecten onderstreept: Rome wist eeuwenlang een dergelijke balans te handhaven - vandaar de nostalgie naar de [Romeinse] orde die voortduurt tot op de dag van vandaag. ...[D]e originele civitas... van de Urbs waaruit [men] stamt, [dat wil zeggen] de Stad vanwaaruit de imperiale geschiedenis zich ontplooide... breidde zich [met het Romeinse rijk] uit tot een Orbis romanus. Onder het [Romeinse] keizerrijk duidde het Romeins burgerschap op een identificatie met die Orbis, met behoud van de eigen natio en het eigen patria, [dat wil zeggen] met een [blijvend] toebehoren aan een bepaalde natie of vaderland binnen het geheel van die Orbis.] (p.129-31) D’abord, il faut préciser que le ‘Reich’ n’est pas une nation, même s’il est porté, en théorie, par un populus (le populus romanus) ou une ‘nation’ (la deutsche Nation) : ...[c’est] n’est pas [une chose] nationaliste, [c’est] même [une chose] anti-nationaliste. [I]l n’a rien contre les sentiments d’appartenance nationale, contre la fierté d’appartenir à une nation. De tels sentiments sont positifs... mais doivent être transcendés par une idée. Cette transcendance conduit à une verticalité, qui oppose à toutes les formes modernes d’horizontalité, ce qui est, par ailleurs, le noyau idéel, de toutes les traditions... [Vooraf moet worden vastgesteld dat een ‘Rijk’ geen natie is, zelfs als het in theorie door een populus ([een ‘volk’ zoals] het populus romanus) of door een natie ([een natie zoals] de deutsche Nation) wordt gedragen: ...[het Rijk] is niet nationalistisch, [het is] zelfs anti-nationalistisch. [H]et heeft niets tegen het identiteit bepalende [collectieve] nationalistisch sentiment [of] tegen de [individuele] trots op het behoren tot een natie. Zulke sentimenten zijn positief... maar dienen te worden overstegen door het [nog hogere imperiale] idee. Deze transcendentie leidt tot een verticaliteit die zich afzet tegen alle moderne vormen van horizontaliteit - deze [verticaliteit] is uiteindelijk de ideële kern van alle [authentieke T]radities.] (p. 156-7)

Het praktische samengaan van collectieve en individuele identiteiten wordt gerealiseerd in de politieke toepassing van het Traditionalistische beginsel van subsidiariteit (een laatste spoor daarvan is in de Nederlandse Traditie terug te vinden in het anti-revolutionaire principe van ‘soevereiniteit in eigen kring’). ...[L]e principe de ‘subsidiarité’, tant évoqué dans l’Europe actuelle mais si peu mis en pratique, renoue avec un respect impérial des entités locales, des spécificités multiples que recèle le monde vaste et diversifié. [...Het beginsel van ‘subsidiariteit’, waaraan men vaak refereert in het hedendaagse Europe maar dat men zelden in de praktijk brengt, kan [nieuw] imperiaal [ondersteund] respect geven aan de lokale gemeenschappen [en] specifieke identiteiten die horen bij de echte wereld van enorme [authentiek-gewortelde] diversiteit.] (p. 139)

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In relatie tot de Rijksgedachte zijn ‘identiteitspolitiek’, ‘multiculturaliteit’ en ‘diversiteit’ non-issues: ze worden organisch ‘opgelost’ door sublimatie in de hogere functionaliteit van het Rijk. L’empire est donc fait de multiplicités, de différences, qui n’ont rien de commun avec la fausse multiculturalité vantée par les médias d’aujourd’hui. Cette multiculturalité, escroquerie idéologique, relève justement de cette horizontalité qui vise à vider tous les hommes, autochtones et allochtones, de leur substance ontologique. Cette multiculturalité tue l’essentiel qui vit en l’homme. Toute politique qui cherche à la promouvoir est une politique criminelle, exterministe... [Een Rijk behelst dus [altijd complexe] meervoudigheden [en] diversiteiten die niets gemeen hebben met de valse ‘multiculturaliteit’ die wordt aangeprezen door de [mainstream] media van vandaag. Deze [namaak-] multiculturaliteit is een ideologisch bedrog dat voortvloeit uit de [modernistische] horizontaliteit die bedoeld is om alle mensen - autochtoon zowel als allochtoon - the ontdoen van hun ontologische substantie. Deze multiculturaliteit doodt de essentie die leeft in de mens. Alle politiek die haar wil bevorderen is een criminele - en etnocidale - politiek...] (p.158) Het is een ironisch feit dat de Traditionalistische Rijksgedachte en Rijksgemeenschap effectief veel meer tolerantie en vrijheid bieden dan de modernistische ‘diversiteit’ en ‘democratie’ dat ooit zouden kunnen.

5.

Sacrum Imperium

(neo-imperiale therapie)

Hier die Manen hehrer Krieger
Seien euch ein Musterbild
Führen euch vom Kampf als Sieger

- Joseph Hartmann Stuntz[26]

De Westerse beschaving is gebaseerd op een kwetsbare balans tussen elkaar aanvullende authentieke identiteiten die samen synergische meerwaarde krijgen via historische interacties. Deze meerwaarde kan worden uitgedrukt in de ‘hyper-boreale’ archetypen van Techne (technische bevrijding), Nomos (juridische bevrijding) en Evangelion (spirituele bevrijding).[27] Maar deze meerwaarde en de beschaving waarop zij is gebaseerd vergen constante bescherming en bewaking - dit is de basis van de Traditionalistisch Europese Rijksgedachte. En Europe, les structures de type impérial sont... une nécessité, afin de maintenir la cohérence de l’aire civilisationnelle européenne, dont la culture a jailli du sol européen, afin que tous les peuples au sein de cette aire civilisationnelle, organisée selon les principes impériaux, puissent avoir un avenir. [In Europa zijn structuren van het imperiale type... onontbeerlijk om de cohesie te beschermen van de Europese beschavingssfeer die is ontsproten aan de Europese grond - en om aan de binnen die beschavingssfeer inheemse volkeren een toekomst[perspectief] te bieden door een haar te [re]organiseren volgens imperiale principes.] (p. 214) Een dubbel idealistische en realistische - Archeo-Futuristische - heroverweging van de Rijksgedachte is van essentieel belang ter bescherming van de Europese volkeren en van hun gezamenlijke beschaving. De uitbreiding van de Europese Rijksgedachte tot de overzeese Europees-stammige volkeren is daarbij een logische volgende stap: deze stap is reeds Archeo-Futuristisch uitgewerkt in het concept van de ‘Boreale Alliantie’. Op globale schaal zou een dergelijke alliantie natuurlijke bondgenoten vinden in de twee andere Indo-Europese Rijksgedachten: de Perzische en Indische: een Archeo-Futuristische exploratie van dit thema is te vinden in Jason Jorjani’s concept van de World State of Emergency. De alternatieve geopolitiek die past bij deze Archeo-Futuristische heroverwegingen wordt al concreet onderzocht in de anti-globalistische Neo-Eurazianistische beweging.[28]

aigle2t.jpgHet is de taak van het Traditionalisme om de gezamenlijke ‘Hogere Roeping’ van de Europese volkeren in herinnering te brengen wanneer deze bedreigd wordt.[29] Steuckers voldoet hieraan door de Traditionalistische visie van Europa eenduidig te neer te zetten: L’Europe, c’est une perception de la nature comme épiphanie du divin... L’Europe, c’est également une mystique du devenir et de l’action... L’Europe, c’est une vision du cosmos où l’on constate l’inégalité factuelle de ce qui est égal en dignité ainsi qu’une pluralité de centres... [C’est] une nouvelle vision de l’homme, impliquant la responsabilité pour l’autre, pour l’écosystème, parce que, ... sur [c]es bases philosophiques, ...l’homme... est un collaborateur de Dieu et un miles imperii, un soldat de l’empire. Le travail n’est plus malédiction ou aliénation mais bénédiction et octroi d’un surplus de sens au monde. La technique est service à l’homme, à autrui... La construction de l’Europe... nécessite de revitaliser une ‘citoyenneté d’action’, où l’on retrouve la notion de l’homme coauteur de la création divine et l’idée de responsabilité. [Het [Traditionalistisch] ‘Europa’ is een visioen waarin de natuurlijke wereld als Goddelijke Epifanie geldt... [Dit] Europa is een mysterie in wording en werking... [Dit] Europa is een kosmisch visioen dat de feitelijke ongelijkheid erkent van alles dat gelijk is in waardigheid en daarmee ook van [cultuurhistorische en geopolitieke] multipolariteit... [Dit] nieuwe visioen van mens-zijn impliceert verantwoordelijkheid voor [alles dat] anders [en] voor het [hele natuurlijke en menselijke] ecosysteem omdat... op de filosofische basis [van dit visioen]... de mens een medewerker is van God - een miles imperii, een soldaat van het [goddelijk ingestelde] Rijk. Hier is werk niet langer vloek of vervreemding,[30] maar een zegen en een octrooi voor [een hoger] verantwoordelijkheidsbesef voor de [hele schepping]. [Hierbij] staat de techniek ten dienste van de mens - [en] van de ander...[31] De constructie van Europa... vereist een herleven van ‘activistisch burgerschap’ waarin men het idee terugvindt van de mens als medewerker aan de Goddelijke Schepping - en het idee van [zijn uit zijn authentieke identiteit voortvloeiende kosmische] verantwoordelijkheid.] (p. 138-9) Het is duidelijk dat de Hogere Roeping van de Europese volkeren niet stopt aan de geografische grenzen van het Europese subcontinent: zij geldt ook voor de Europees-stammige volkeren die zich over deze grenzen heen hebben begeven en zich overzees hebben gevestigd in boreale en australe regionen.

Naar binnen toe vereist dit visioen een individuele zelfdiscipline, een individuele arbeidsethos en een individuele acceptatie van hiërarchische orde - en dus een omkering van de narcistische, hedonistische en collectivistische levenshouding die wordt bevorderd en bestendigd in het liberaal-normativisme dat nu dominant is in het postmoderne Westen. Dit betekent een overgang naar een nieuwe existentiële realiteit die wordt beheerst door authentieke normen en waarden - en door een legitieme Autoriteit. In de Europese Traditie draagt die Autoriteit, in navolging van zijn Romeinse archetype, de titel ‘keizer’.[32] Dans la conception [traditionaliste] hiérarchique des êtres et des fins terrestres... l’empire constituait le sommet, l’exemple impassable pour tous les autres ordres inférieurs de la nature. De même, l’empereur, également au sommet de cette hiérarchie par la vertu de sa titulaire, doit être un exemple pour tours les princes du monde, non pas en vertu de son hérédité, mais de supériorité intellectuelle, de son connaissance ou des ses connaissances. Les vertus impériales sont justice, vérité, miséricorde et constance... [In de [Traditionalistische] hiërarchische opvatting van wereldse wezens en wensen... vertegenwoordigt het Rijk het hoogste doel, het onevenaarbare voorbeeld voor alle lagere natuurlijke ordeningen. Dit betekent dat de keizer, die op grond van zijn titel aan de top van deze hiërarchie staat, een voorbeeld stelt voor alle [overige] prinsen van de wereld - niet op grond van zijn afstamming, maar [op grond] van zijn intellectuele superioriteit en van zijn kundigheid en inzichten. [In hem worden de] imperiale [‘politieke] deugden’ van rechtvaardigheid, waarheid, mededogen en standvastigheid verwezenlijkt]. (p. 136) Vanzelfsprekend is een als zodanig herkenbare legitieme Autoriteit bijna onvoorstelbaar in de huidige Europese context, maar toch is dit ideaalbeeld van deze Autoriteit onontbeerlijk als vast referentiepunt. Ditzelfde geldt tot op zekere hoogte voor de Rijksgedachte zelf: in het huidige politiek-filosofisch discours is deze gedachte eerst en vooral een experiment waarmee een bestemming en een koers kunnen worden bepaald voor de patriottisch-identitaire beweging. Op dezelfde manier dat het ‘Koninkrijk der Hemelen’ als referentiepunt dient voor de Hogere Roeping van het Christendom, zo dient de Europese Rijksgedachte als referentiepunt voor de Europese beschaving – ook als het ideaal nog niet is verwezenlijkt in het hier en nu. De oude Traditionalistische Rijksgedachte dient hierbij als voorbeeld voor een nieuwe Archeo-Futuristische Rijksgedachte. De hiërarchische politieke filosofie van het Neo-Eurazianisme kan ook hierbij een brugfunctie vervullen.

geants1.jpgNaar buiten toe vereist de Traditionalistische Rijksgedachte collectief zelfbewustzijn, collectieve trots en collectieve opofferingsbereidheid. Het is daarbij belangrijk te benadrukken dat de Rijksgedachte, zoals die wordt gehandhaafd door de hoogste bevelsautoriteit, zich positief - als letterlijke meerwaarde - verhoudt tot de verschillende authentieke identiteiten die met subsidiaire waarborgen worden bewaard binnen het Rijk. Een Traditionalistisch gedefinieerd Europees - of groter: Westers - Rijk doet niets af aan de specifieke taalkundige, godsdienstige, culturele en etnische identiteiten die erbinnen blijven bestaan: het voegt een identiteit toe, namelijk een Europese - of zelfs Westerse. Deze identiteit is dan niet dominant naar binnen (in de individuele voorstelling), maar wel naar buiten: naar buiten vertegenwoordigt zij een collectieve wil. Dat wil zeggen: het Rijk vertegenwoordigt naar buiten een absolute standaard, uitgedrukt in fysieke grenzen. De liberaal-normativistische illusie van globalistische ‘universele waarden’ en de ‘open grenzen’ zijn onverenigbaar met de effectieve handhaving van de klassieke beschavingsnormen die worden belichaamd in Traditionalistische Rijksgedachte. L’empire se conçoit comme un ordre, entouré d’un chaos menaçant, niant par là même que les autres puissent posséder eux-mêmes leur ordre ou qu’il ait quelque valeur. Chaque empire s’affirme plus ou moins comme le monde essentiel, entouré de mondes périphériques réduits à des quantités négligeables. L’hégémonie universelle concerne seulement “l’univers qui vaut quelque chose”. Rejeté dans les ténèbres extérieures, le reste est une menace dont il faut se protéger. [Het Rijk concipieert zichzelf als een orde die wordt omgeven door een dreigende chaos - [de Rijksgedachte] ontkent daarmee feitelijk dat andere [beschavingen] zelf een eigen orde met zelfstandige waarde kunnen hebben. Ieder Rijk ziet zichzelf min of meer als een ‘wereld op zich’, omgeven door tot op verwaarloosbare eenheden teruggebrachte ‘perifere werelden’.[33] Universele hegemonie wordt alleen gezocht binnen de sfeer van het als [exclusief] waardevol erkende [eigen] universum. De resterende [realiteit wordt] verstoten naar de Buitenste Duisternis en is niet anders dan een dreiging waartegen men zich moet beschermen.[34]] (p. 129)

6.

Ex oriente lux

(psycho-historische therapie)

 

Wees gegroet, Hoge Prins!

Op de noordwesten wind hebben wij naar u gezocht

Aan u offeren wij nu onze sterfelijkheid

U bent onze Eedhouder!

- vrij vertaald uit Hereditary

Een effectieve Archeo-Futuristische therapie voor de psycho-historische zelfverminking van de Westerse beschaving ligt in de herontdekking en reactivering van haar archetypes.[35] Vanuit meta-historisch perspectief vertegenwoordigt het politieke experiment van het nationalistisch-enggeestige en hyper-biodeterministische ‘Derde Rijk’ een geïmproviseerde poging tot een reactivering van deze archetypes. Door de - feitelijk zeer ver gezochte - associatie van de Traditionalistische Rijksgedachte met het ‘Derde Rijk’ en door de Europese Götterdämmerung van 1945 werden deze archetypes verdrongen uit het Westerse publieke discours. De bij deze archetypes horende idealistische, ridderlijke en ascetische levenshouding - belichaamt in de oude roepingen van Academie, Adel en Kerk - verloor hiermee haar bestaansgrond: het rampzalige verval van de Westerse geesteswetenschappelijke, militaire en kerkelijke instituties vormen hiervan het tastbare bewijs. Deze psycho-historische Untergang is recentelijk zover doorgeschoten dat nu alles wat zelfs maar enigszins verwijst naar ‘aristocratische’, ‘arische’ en ‘mannelijke’ kwaliteit in de publieke sfeer ‘verdacht’ is. Een diep ingezonken conditionering van matriarchale oikofobie en rancuneuze feminisatie hebben de oude Westerse instituten van Academie, Leger en Kerk vernietigd.

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Toch is deze ontwikkeling niet onomkeerbaar - ze kan zelfs worden opgevat als een noodzakelijke fase in een zuiverend ‘dialectisch proces’.[36] Een extreem negatieve polariteit is immers een noodzakelijke voorwaarde voor een extreem positieve energielading. De deconstructie van de geïmproviseerde en oppervlakkige ‘hyper-nationalistische’ en ‘hyper-biodeterministische’ ideologie van het Derde Rijk vormen zo een noodzakelijke voorwaarde voor een her-ontdekking en her-activering van de diepst liggende archetypes van de Indo-Europese Traditie. De Archeo-Futuristische exploratie van deze diepst gelegen archetypes is pas begonnen, maar de richting waarin de nieuwe Gouden Dageraad van het Westen moet worden gezocht ligt al vast - ex oriente lux. Jason Jorjani, de filosofisch pionier van de Archeo-Futuristische Revolutie in de Nieuwe Wereld, is de event horizon van de Westerse Moderniteit reeds overgestoken en hij heeft reeds gerapporteerd welke beschavingscontouren zichtbaar worden in wat als een nieuwe ‘Gouden Dageraad’ kan worden aangeduid. Het kan geen toeval zijn dat Robert Steuckers, de voorman van het Traditionalisme in de Lage Landen, in dezelfde richting wijst. Beiden laten de oudste Indo-Europese archetypes, zoals behouden in de Perzische Traditie, terugkeren naar het Avondland.

La catégorie d’hommes capables d’incarner un ‘Reich’ est née de la tradition persane, laquelle a été longtemps un ‘Orient’ (in modèle sur lequel on s’‘orientait’)... Dans la tradition persane, il est question d’un ‘hiver éternel’, allusion plus que probable au début d’une ère glaciaire particulièrement rude, qui a surpris les premiers peuples européens dans leur habitat premier. Au moment où survient cet ‘hiver éternel’, un roi-héros, Rama, rassemble les tribus et les clans et se dirige, à leur tête, vers le sud, vers le Caucase, la Bactriane et la Perse (les hauts plateaux iraniens). Ce roi-héros fonde les castes, ou, plus exactement, les fonctions que George Dumézil étudiera ultérieurement. Après avoir mené son peuple à bonne destination, pour échapper aux rigueurs de cet ‘hiver éternel’, Rama se retire dans les montagnes. Cette figure héroïque et royale se retrouve dans les traditions avestique et védique où il s’appelle Yama ou Yima. Pour mener cette expédition et cette migration, Rama-Yama-Yima s’est servi de chevaux et de chars et a jeté ainsi les premiers principes d’organisation d’une cavalerie... Plus tard, Zarathoustra codifie les règles qui doit suivre chaque cavalier... La troupe de Zarathoustra, qui doit faire respecter son enseignement pratique, est armée de massues (la ‘Clave’ dans l’œuvre de Julius Evola). Au départ de la troupe des adeptes de Zarathoustra se forme la caste des guerriers, les Kshatriyas de la tradition indienne, une caste opérative ancrée dans le réel politique et géographique, qui domine la caste de prêtres, contemplative et moins encline à exercer sur elle-même une discipline rigoureuse. ...La figure iranienne de Sraosha, qui donnera le Saint-Michel de la tradition médiévale, évolue entre le ciel et la terre, c’est-à-dire entre l’idéal de la tradition et la réalité, va-et-vient qui postule une formation rigoureuse, à l’instar des disciples de Zarathoustra. Ceux-ci, au fur et à mesure que se consolide la tradition iranienne, sont formés à rendre claire leur pensée, à purifier leurs sentiments, à prendre conscience de leur devoir. Armés de ces trois principes cardinaux d’orientation, le disciple de Zarathoustra lutte contre Ahriman, incarnation du mal, c’est-à-dire de la déliquescence des sentiments, qui rend inapte à œuvrer constructivement et durablement dans le réel. Seul les chevaliers capables d’incarner cet idéal simple mais rigoureux se donneront un charisme, un rayonnement, une lumière, la kwarnah. Ils sont liés entre eux par un serment. [De categorie van mensen die in staat zijn een Rijk te personificeren is ontstaan in de Perzische [T]raditie, die [voor het Westen] eeuwenland een Oriëntaals referentiepunt was in de eigenlijke zin van existentiële oriëntatie. In de Perzische [T]raditie is sprake van een ‘eeuwige winter’, een begrip dat waarschijnlijk teruggaat op het begin van een zeer harde IJstijd die de eerste Europese volkeren trof in hun eerste leefgebied. Toen de ‘eeuwige winter’ intrad, bracht een heroïsche koning [genaamd] Rama de[ze] volkeren en stammen bijeen en leidde hen naar het zuiden, naar de Kaukasus, Baktrië en Perzië (de Iraanse hoogvlakten). Deze heroïsche koning was de stichter van [hun] kasten, of preciezer gezegd: van de [sociaalhiërarchische] functionaliteiten die uiteindelijk door Georges Dumézil zijn gereconstrueerd.[37] Na zijn volk uit de ontberingen van de ‘eeuwige winter’ in veiligheid te hebben gebracht, trok Rama zich terug in de bergen. Deze heroïsche en koninklijke persoonlijkheid vinden we [vervolgens] terug in de Avestische en Vedische [T]radities, waar hij Yama of Yima genoemd wordt.[38] Om deze onderneming en deze migratie te volbrengen organiseerde Rama-Yama-Yima paarden en wagens, waarmee hij de fundamenten van een cavalerie organisatie legde... Later werden de regels die elke bereden krijger, [ofwel ‘ridder’,] te volgen heeft vastgelegd door Zarathoestra... De krijgsmacht van Zarathoestra die zich onderwerpt aan zijn praktische onderwijs is bewapend met knotsen (als clava betiteld in het werk van Julius Evola).[39] Uit deze ‘school’ van Zarathoestra ontstaat [vervolgens] de kaste van de krijgers - de Kshatriya’s van de Indische Traditie - die zich in politieke [instituties] en geografische [machtsbereiken] vastlegt en die komt te heersen over de kaste van de priesters, die contemplatief zijn ingesteld en zich niet aan een [dergelijk] rigoureuze discipline wil onderwerpen. ...De Iraanse figuur Sraosja,[40] die in de middeleeuwse [Westerse] Traditie naar voren komt als de Heilige Michaël, neemt [voortdurend opnieuw] gestalte aan tussen hemel en aarde, dat wil zeggen tussen het Traditie ideaal en de [wereldse] realiteit - een ontstaan en vergaan dat [voor aspirant-ridders] een [constant vastgehouden] rigoureuze scholing veronderstelt, net zoals bij de leerlingen van Zarathoestra. [Het gaat daarbij om] diegenen die, naarmate de Iraanse Traditie zich verwezenlijkt, worden opgeleid om hun gedachte[n] en gevoelens te zuiveren en zich bewust te worden van hun [levens]opgave. Bewapend met deze drie hoofdprincipes van [levens]oriëntatie strijdt de leerling van Zarathoestra tegen Ahriman,[41] de personificatie van het kwaad, dat wil zeggen [primair] tegen de gevoelszwakte die het [hem] onmogelijk maakt constructief en duurzaam op de realiteit in te werken. Alleen ‘ridders’ die in staat zijn dit simpele maar rigoureuze ideaal te belichamen verkrijgen het charisma, de stralenglans, het licht[wezen] - de khvarenah.[42]]  (p. 159-60)

ksch.jpgHet Indo-Europese archetype dat het nieuwe Rijk moet vestigen is bovenal de ‘ridder’. Zoals gezegd, wordt oudste uitdrukking daarvan bewaard in de Perzische Traditie: ...le modèle de la chevalerie perse... constitue... pour l’Europe un mode opératif sans égal, de type ‘kshatriyaque’... [que] ne peut être pensé en dehors du projet de ‘nouvelle chancellerie impériale européenne’, énoncé par Carl Schmitt. Celui-ci a évoqué la nécessité de former une instance de ce type, après les catastrophes qui ont frappé l’Europe dans la première moitié du XXe siècle et pour préparer la renaissance qui suivra l’assujettissement de notre sous-continent. ...[het model van de Perzische ridderstand... vertegenwoordigt... voor Europa een kwalitatief ongeëvenaarde modus van het ‘kshatriyaanse’ type... waarzonder men zich geen voorstelling kan maken van het project dat Carl Schmitt voor ogen stond: de ‘nieuwe Europese rijkskanselarij’. [Schmitt] wees op de noodzaak een dergelijke instantie te vormen in de nasleep van de catastrofes die Europa gedurende de eerste helft van de 20e eeuw heeft ondergaan ten einde de wedergeboorte voor te bereiden die zal volgen op de onderwerping van ons subcontinent.[43]] (p. 163) De kroniek van de Perzische Traditie kan de volkeren van Europa hoop geven: zij laat zien hoe de oudste Indo-Europese archetypes zelfs de catastrofe van barbaarse bezetting, etnische vervanging en culturele regressie kunnen overleven. ...[Le] philosophe perse islamisé Sohrawardi, ...dépositaire de la sagesse iranienne originelle, s’insurge, avant la destruction de son pays par les Mongols, contre la bigoterie, le rationalisme étrique qui est son corollaire, et réclame le retour à une attitude noble, lumineuse, archangélique et michaëlienne, qui n’est rien de autre que la tradition perse/avestique des origines les plus lointaines. Sohrawardi réclame une révolte contre la caste des prêtres étriques, et, partant, contre toutes pensées et démarches impliquant des limitations stérilisantes. Cette attitude a toujours paru suspecte aux vastes de prêtres ou d’intellectuels, soucieux d’imposer des corpus figés aux populations qui leur étaient soumises, en Occident comme en Orient. Arthur de Gobineau... a été le premier... à attirer l’attention des Européens... sur le passé lumineux de la Perse antique, modèle plus fécond, à ses yeux, que la Grèce, trop intellectuelle et trop spéculative. Le modèle chevaleresque, dont les traces premières remontent à Rama et à Zarathoustra, induit une pratique de le maîtrise de soi, supérieure, pour Gobineau, à la spéculation intellectuelle des Athéniens. Et, de fait, quand la Perse a été laminée par les Mongols, l’islam tout entier a commencé à sombrer dans le déclin. Le fondamentalisme wahhabite est l’expression de cette décadence, dans la mesure où il est une réaction outrée, caricaturale, au déclin de l’islam, désormais privé de la grande Lumière de la Perse. Les pauvres simagrées wahhabites ne pouvant bien entendu jamais servir d’‘Orient’. [...De geïslamiseerd-Perzische filosoof Sohrawardi,[44] ...drager van de oorspronkelijke Iraanse wijsheid, stond nog voor de Mongoolse verwoesting van zijn land[45] op tegen religieuze kwezelarij en het oppervlakkige rationalisme... - hij eiste een terugkeer naar de adellijke, verlichte, engelachtige en michaëlitische [existentiële] houding die hoort bij de oorspronkelijke Perzische [T]raditie zoals teruggaande op haar oudste historische Avestische [bronnen].[46] Sohrawardi staat voor een opstand tegen de [intellectueel en spiritueel] oppervlakkig priesterkaste en daarmee tegen alle denk[stroming]en en activismen die zich onderwerpen aan steriliserende begrenzingen. Deze houding schijnt altijd verdacht toe aan het priesterlijke en intellectuele establishment dat zowel in het Westen als het Oosten bedacht is op het handhaven van een dogmatische consensus. Arthur de Gobineau[47]... was de eerste die... de aandacht van Europa... vestigde op het lumineuze verleden van het Oude Perzië: [hij achtte het] een veel vruchtbaarder model dan het [Klassieke] Griekenland dat in zijn optiek te intellectueel en te speculatief [was ingesteld]. Het ridderlijke model dat teruggaat op Rama en Zarathoestra bewerkstelligde een zelfdisciplinaire praktijk die voor de Gobineau superieur was aan die van het speculatieve intellectualisme van Athene. Het is inderdaad waar dat de hele Islam[itische wereld] in [culturele] neergang verzonk nadat Perzië door de Mongolen in de as was gelegd. Het Wahhabitische fundamentalisme is de [ultieme] uitdrukking van deze decadentie: het is een uiterste - karikaturale - reactie op het verval van de Islam na het uitdoven van zijn grootse Perzische Licht. De armzalige verwaandheid van de Wahhabieten kan [noch voor het Westen noch voor het Oosten] ter existentiële ‘oriëntatie’ dienen.] (p. 162)

De Indo-Europese archetypes die worden bewaard in de Perzische Traditie zijn via een eeuwenlange wisselwerking doorgegeven aan Avondland: via het [Helleense] Rijk dat werd gesticht door Alexander de Grote, via de Romeinse cavalerietraditie, via de kruisvaarders, via de Oosterse Letteren - en via de filosofie van de Traditionele School (Steuckers, p. 161ff.). Hun kracht berust in hun essentie - een essentie waarop noch pseudo-islamische cultuurbarbarij, noch pseudo-christelijke psychologische regressie, noch cultuur-nihilistische intellectuele deconstructie vat kunnen krijgen. Nietzsche overkwam het moderne Europese nihilisme in een authentieke herbeleving van het Indo-Europese archetype dat vervat ligt in de Perzische profeet Zarathoestra. Hij zocht niet alleen fysieke gezondheid in de hoge Alpen maar ook spirituele gezondheid op deze ijlste top van de Indo-Europese Traditie - daar vond hij zijn geneesmiddel voor het nihilisme.

...wirf den Helden in deiner Seele nicht weg! Halte heilig deine höchste Hoffnung!

- Also Sprach Zarathustra

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7.

Edelweiss-heid

(Archeo-Futuristische medicatie)

Save a spot for me

Among the Edelweiss

- Danielle White

Elke queeste naar het hoogste begint echter bij het laagste: de fundering van de Europese Rijksgedachte kan niet anders dan liggen in de Europese aarde - het grotere Europese Huis kan niet anders dan beginnen bij de kleinste Europese huisjes.

‘Een beter Nederland begint in Kleine Huisjes!’ - zo sprak Koning Willem Alexander ter gelegenheid van het Kerstfeest van 2018. [48] Veel wijsheid ligt in deze eenvoudige woorden: de Vorst wijst op het feit dat het grote begint met het kleine en dat zelfs de grootste reis aanvangt met een eerste kleine stap. Aan een Nieuw Europa gaat dus een Nieuw Nederland vooraf. Het begint zelfs nog dichter bij huis: bij een nieuwe stad, een nieuw dorp, een nieuwe straat - en dan ook nog bij een nieuw zelf. Een Nieuw Europa begint met de basale kwaliteiten die horen bij het Europese mens-zijn: zelfdiscipline, arbeidsethos, natuurlijke hiërarchie en toekomstplanning. Bij eenvoudige zaken als gezinstoewijding en huwelijkstrouw, bij bescheiden looneisen en gewetensvolle arbeid, bij kansen voor jongeren en respect voor ouderen, bij passend ontzag voor hoge geboorte en aangeboren talent, bij maatschappelijke ruimte voor artistieke gave en wetenschappelijke verdienste, bij solidariteit met de minder fortuinlijke volksgenoot en bij ecologisch verantwoordingsbesef. De karakteristieke eigenschappen van het huidige Europa en haar liberaal-normativistische postmoderniteit - collectief narcisme, consumptief hedonisme en kunstmatige klassenstrijd - horen hier dus pertinent niet bij. Ook niet in reactieve zin: een Nieuw Europa is onhaalbaar voor reactief-onwaardige ‘boze witte mannen’. Het is haalbaar wanneer het positief begint bij - en wordt gedragen door - blije blanke mensen. Dus alleen wanneer de Europese - inheems-fenotypisch niet anders dan blank definieerbare - bevolking blij is met zichzelf: de slagzin it’s ok to be white is in dat opzicht niet meer dan een minimaal beginpunt. Dus ook pas wanneer de Europese vrouw blij is met haar specifieke vorm van mens-zijn als Europees en als vrouw - en zich afkeert van de kunstmatige oikofobe en feministische ‘klassenstrijd’ tegen de Europese beschaving en de man. In het Nieuwe Europa - dat een universele beschavingsstandaard herstelt - moet expliciet een plaatsje worden opengehouden voor - een beperkt aantal - goedwillende, hardwerkende en nette (ex-koloniale, aangetrouwde, geassimileerde) niet-Europeanen die zich vereenzelvigen met de Europeaanse Leitkultur. Ook dat hoort bij de Archeo-Futuristische Europese Rijksgedachte: de ‘magnetische’ inwerking van de authentieke Europese Traditie waarvan een existentieel ordenende - dus innerlijk transformatieve - aantrekkingskracht kan uitgaan voor speciaal getalenteerde individuen uit andere culturen. Deze inwerking is echter geen automatisch gegeven: alleen een absoluut dominante Leitkultur garandeert de voor die innerlijke transformatie vereiste polaire hoogspanning. In het falen van deze dominantie ligt meest catastrofale weeffout van het liberaal-normativistisch ‘multiculturalisme’.

Steuckers wijst op het belang van ‘micro-herterritorialisaties’, dat wil zeggen een Reconquista van Europa door middel van een stapsgewijs geplande en minutieus uitgewerkte herovering van de Europese erfenis. Het grotere ‘Europese Huis’ van de Archeo-Futuristische Rijksgedachte begint dus ook voor hem bij ‘Kleine Huisjes’: een Nieuwe Europa begint bij geleefde, beleefde en doorleefde lokale traditie, regionale cohesie en nationale identiteit. Een Nieuwe Europa is onbereikbaar via een nationalistische Einzelgang: de val van Napoleon en Hitler bewijzen het. Wat wel erkend moet worden is dat de Archeo-Futuristische Rijksgedachte in Europa in de eerste plaats zal moeten worden gedragen door het volk - of: de paar volkeren - die een centrale plaats innemen in Europa. Enkele hoofdlijnen in de verwezenlijking van de Archeo-Futuristische Rijksgedachte zijn al duidelijk. De centrale positie van het Duitse volk, het dragende volk van het oude Heilige Roomse Rijk, is een natuurlijk uitgangspunt - een pragmatische anti-globalistische alliantie op de Frans-Duits-Russische as al evenzeer. Gegeven het feit dat de globalistische vijandelijke elite prioritair, via de Macron-Merkel strategie van Umvolkung à l’outrance, inzet op de ‘pyropolitieke’ verwoesting van de Frans-Duitse ruimte zal de herovering van Europa moeten beginnen bij ‘terugvalbasis’ Rusland. De door President Putin begonnen anti-globalistische bevrijding van Rusland is de natuurlijke uitvalsbasis voor een oost-naar-west metapolitiek tegenoffensief. Het door Aleksandr Doegin geformuleerde - confederatieve, multipolaire - Eurazianisme geeft hiertoe een eerste aanzet - ook hier geldt: ex oriente lux.[49]

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Ter afsluiting van dit essay lijkt het passend Steuckers’ pleidooi voor micro-herterritorialisatie te ondersteunen door zijn argument verder uit te werken. Het is namelijk verre van denkbeeldig dat het globalistische ‘EU project’ binnen een aantal jaren implodeert. Het is dan aan de kleinere staten van Europa om direct hun eigen plaats te bepalen in een post-globalistisch Nieuw Europa - zij zullen zich dan direct opnieuw moeten uitvinden en positioneren. Ook voor staten van bescheiden omvang en gering gewicht, zoals de huidige staten van de Lage Landen, is er dan een wereld te winnen. Een Nieuw Europa biedt immers kansen voor het herwinnen van sinds de Tweede Wereld Oorlog verloren en verkwanselde zelfstandigheid: staatssoevereiniteit, volksidentiteit, valuta en welvaartsstaat. Het falen van het globalistische ‘EU project’ en het wegvallen van globalistische controlemechanismen zal de kleinere staten van Europa de vrijheid geven om zich op hun eigen unieke wijze te ontwikkelen.

Op het kleinste niveau wordt dit potentieel geïllustreerd door de nog kleinere Europese microstaten: de ministaatjes San Marino, Andorra, Monaco en Liechtenstein zijn in vele opzichten tussen de mazen van het globalistische net heen geglipt. Zij hebben zich in hun eigen biotoopjes optimaal kunnen ontwikkelen zonder hun eigenheid op te geven. Anders dan in de kleinere EU lidstaten blijft de inheemse bevolking van de microstaten - grosso modo - juridisch geprivilegieerd, economisch beschermd, sociaal dominant en cultureel behouden.[50] Daar krijgt niet zomaar iedere willekeurige ‘arbeidsmigrant’ verblijfsstatus en staatsburgerschap. Daar worden sociale voorzieningen en huisvesting niet zomaar uitgedeeld aan de eerste de beste ‘asielzoeker’. Daar wordt van de inheemse bevolking niet verwacht dat zij berust in de modegrillen van identiteitsondermijnende ‘diversiteit’. Daar is het blijkbaar wél mogelijk moderne technologie en economische welvaart te combineren met een dominante etniciteit en een dwingend cultuurmodel. Zonder de specifieke omstandigheden van deze microstaten te negeren en zonder hun specifieke problemen te vergoelijken kan wel worden gesteld dat de Archeo-Futuristische Revolutie daar in bepaalde opzichten al is begonnen. Met name het Vorstendom Liechtenstein, door Prins Hans-Adam II sinds de democratisch goedgekeurde constitutionele hervorming van 2003 direct en persoonlijk bestuurd, bewijst dat een combinatie van semi-decissionistisch bestuur en beschermde etnische identiteit met een vrije markt mechanisme, grote welvaart en hoge sociaaleconomische ontwikkeling heel goed mogelijk is. Het is misschien geen toeval dat Liechtenstein als laatste legitiem bestuurd overblijfsel van het Heilige Roomse Rijk een eerste beeld laat zien van hoe een Archeo-Futuristisch Europa er uit zou kunnen zien. Het is dit hoog in de Alpen verscholen ‘Edelweiss model’ dat de kleine en middelgrote EU lidstaten kan inspireren tot het verwerpen van het ‘Calimero argument’: het globalistische argument dat ze ‘te klein’ zouden zijn om op eigen benen te staan.

Feitelijk is de situatie van de Europese microstaten vanuit mondiaal perspectief niet essentieel anders dan die van de kleinere EU lidstaten. De veel evenwichtiger sociaaleconomische en etnische politiek van de kleinere en middelgrote staten van de welvarende Pacific Rim - Maleisië, Singapore, Brunei, Taiwan, Zuid-Korea - bewijzen dat het ‘Edelweiss model’ ook op grotere schaal voor herhaling vatbaar is.[51] Het behoud van de Monarchie in een deel van de kleinere EU lidstaten - in Scandinavië en de Lage Landen - geeft hierbij een gunstige uitgangsbasis voor overschakeling naar het Leichtensteiner ‘Edelweiss model’: de Monarchie biedt hier een ‘reserve soevereiniteit’ die een decissionistische reactie mogelijk maakt op het liberaal-normativistische globalisme. Het Nieuwe Europa kan ook beginnen met een ‘Edelweiss positionering’ van het Kleine Huisje geheten Nederland. De afgelopen decennia van neo-liberale kaalslag en cultuur-marxistische deconstructie hebben geleid tot sociale implosie en etnische vervanging: de ‘puinhopen van vijftig jaar paars’[52] bewijzen dat het Kleine Huisje geheten Nederland op de slooplijst staat van het globalistische ‘EU project’. Voor de Lage Landen - België, Nederland, Luxemburg - is het tijd voor beraad op een levensvatbaar alternatief: een subsidiair gedefinieerde en geborgen plaats in een Nieuw Europa, een Europa dat is zich kan inspireren op de Archeo-Futuristische Rijksgedachte en het confederatieve Eurazianisme. Dit is wat de Lage Landen verdienen: een eigen plaats tussen de Edelweiss.

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Nawoord: de Koning als Katechon

De Nederlandse patriottisch-identitaire beweging erkent de Koning als Katechon - als door de Goddelijke Voorzienigheid aangestelde Beschermer van de Nederlandse staat en het Nederlandse volk. Meer dan dat: de Vorst belichaamt de Nederlandse staat in meest letterlijke zin: het feit dat zijn macht door constitutionele scherpslijperij in de loop van de laatste anderhalve eeuw stukje bij beetje is weggesneden door een jaloerse regentenklasse en een wannabe ‘schijnelite van valsemunters’[53] doet daar niets aan af. Door de eeuwen heen heeft het Huis van Oranje, wanneer puntje bij paaltje kwam, altijd voor de belangen van het Nederlandse volk en de gewone man gestaan. De patriottisch-identitaire beweging dient de diepe eerbied en aanhankelijkheid van het Nederlandse volk naar het Huis van Oranje en de Monarchie als institutie te respecteren - en te integreren in haar doen en laten.

Uiteindelijk is het aan de Vorst om te bepalen wat het beste is voor zijn land en zijn volk - het land is immers zijn erfdeel en hij is vader van zijn volk. Het is niet redelijk te denken dat de Vorst ook maar enigszins geneigd zou zijn erfdeel te verkwanselen en zijn volk te verraden - basaal vertrouwen in zijn oordeel hoort bij de eeuwenoude band tussen het Vorst en volk. Zijn woord en zijn wil moeten daarom, binnen de grenzen van wat redelijk is, zeer zwaar wegen - ook als hij de tijd en manier om op te treden tegen het globalisme wellicht (nog) anders inschat dan de meeste van zijn onderdanen. Ook zulk respectvol inschikken in de natuurlijke hiërarchie en de wettelijke orde hoort, binnen de grenzen van wat redelijk is, bij goed burgerschap. Net zoals de wettelijke orde en het politiek proces - hoe onredelijk en onbehoorlijk ze ook feitelijk worden ingevuld - moeten worden gerespecteerd zolang dat nog enigszins mogelijk is. Natuurlijk kan er, gegeven de globalistische ramkoers met de soevereiniteit van de Nederlandse staat en de identiteit op het Nederlandse volk, op den duur een situatie ontstaan waarin dit niet langer mogelijk is, maar die ultieme afweging komt alleen toe aan het volk als geheel - en aan de Vorst, als vader van het volk. Wat de Nederlandse patriottisch-identitaire beweging tot die tijd betaamt, is respectvol in te schikken - en volk en Vorst respectvol te dienen, door een redelijk alternatief aan te dragen voor globalistische deconstructie en door in metapolitieke zin de vervanging voor te bereiden van de vijandelijke elite. De beweging dient, omwille van het volk, ook de Vorst: waar en wanneer nodig, en waar en wanneer gevraagd, moet de Vorst de patriottisch-identitaire beweging aan zijn zijde weten - ook tegen de vijandelijke elite. Diep in het verradershart van de vijandelijke elite - het ziekelijk monsterverbond tussen de crypto-republikeinse ‘regenten klasse’ en de eeuwig-rancuneuze soixante-huitard ‘intelligentsia’ - zit namelijk niet alleen haat voor het volk, maar ook haat voor de Vorst.

De kersttoespraak van de Koning biedt hoop aan alle Nederlanders: zij biedt een veilige afstand tot ‘verre tafels’ en een tijdige herinnering aan de tachtigjarige vrijheidsstrijd van het Nederlandse volk. Niets past de patriottisch-identitaire beweging echter minder dan woorden te leggen in de mond van de Vorst. Dit essay sluit daarom af met diens eigen woorden - woorden van welgemeende zorg en eenvoudige troost, gericht tot ons arme volk:

Tegenover de sterke en brute krachten in de wereld staan gewone mensen machteloos… zo voelt het vaak. Maar zou het niet kunnen dat we onze eigen rol onderschatten? ...U denkt misschien: ‘Wat moeten we met zo’n verklaring? Het klinkt zo ver weg allemaal’. Maar de drijvende kracht erachter - Eleanor Roosevelt dacht daar heel anders over. Zij zei: ‘Waar beginnen mensenrechten? Op plekken dicht bij huis, zó dichtbij en zó klein dat ze op geen enkele kaart zichtbaar zijn.’ Ze legt hiermee een direct verband tussen de straat waarin we wonen en de grote wereld. Vrijheid, gelijkheid en eerlijke kansen voor iedereen zijn óók afhankelijk van de manier waarop wij dagelijks met elkaar omgaan. Een leven zonder angst en onverschilligheid wordt niet alleen bepaald aan verre vergadertafels, hoe onmisbaar die ook zijn. Daar gaan we gelukkig ook zelf over. We zijn minder machteloos dan we denken. Verreweg de meeste Nederlanders voelen zich thuis in een omgeving waarin tegenstellingen niet op de spits worden gedreven en waarin conflicten zo goed mogelijk samen worden opgelost. Vergelijking met andere landen is vaak een bron van troost, zo niet van trots. De bereidheid om rekening met elkaar te houden en samen te werken heeft ons vèr gebracht. Dit was de basis onder ons land, 450 jaar geleden, toen een klein groepje Nederlandse gewesten tegen de verdrukking in de krachten bundelde en met succes zijn eigen weg ging. Zoiets was nog nooit eerder vertoond.... Een beter Nederland begint in Kleine Huisjes! We onderschatten vaak de positieve invloed die we met onze bescheiden mogelijkheden als mens kunnen hebben. Juist dicht bij huis wordt de wereld gewonnen. We kunnen samen niet alles. Maar wel veel... Een mooie toekomst is mogelijk. Mits we het geloof in onszelf en in elkaar vasthouden! [54] - Zijne Majesteit Willem-Alexander, Koning der Nederlanden

Mon Dieu, ayez pitié de ce pauvre peuple

 

Glossarium

 

banlieusard

Frans: ‘buitenwijk bewoner’, speciaal verwijzend naar de overwegend door etnische minderheden bewoonde sociaal huisvesting hoogbouw wijken rond Parijs;

decisionisme

francofoon-anglofone term, neologistisch vertaalbaar als ‘beslisme’:

doctrine van direct-concrete en fysiek-belichaamde beslissingsbevoegdheid, het tegengestelde van indirect-abstract en psychologisch-manipulatie Normativisme (Rex vs. Lex);

éditocratie

ook: mediacratie, intellocratie; heerschappij van de main stream media plus politiek-correcte academisch publicisten;

éristique

Grieks εριστικός: ‘strijdlustig’, ‘strijdvaardig’ ;

mobocratie

ook: ochlocratie;[55] heerschappij van de ‘meute’, de ‘massa’;

partitocratie

politieke kaping van parlementaire instituties door partijbelangen en partijkartels; het mechanisme achter politicide, d.w.z. vernietiging van politieke pluraliteit en invoering van dogmatische politieke-correcte consensus (‘1984’);

pyropolitiek

geopolitieke ‘verschroeide aarde’ strategie waarvan de globalistische vijandelijke elite zich bedient voor het ‘wegbranden’ van multipolaire verzetshaarden tegen haar Nieuwe Wereld Orde;

soixante-huitard

Frans: ‘68-er’; verwijzing naar de Parijse ‘culturele revolutie’ van mei 1968 en naar de door geïnspireerde ‘hippie tot yuppie’ babyboomer generatie die het globalistisme belichaamt in de dubbele na/uitleving van cultuur-marxistische theorie en neo-liberale praktijk, nu voortgezet in een vervolg generatie: de nieuwe feministisch-allochtone machtselite;

 

Noten

[1] https://www.nrc.nl/nieuws/2019/02/13/rutte-eu-moet-meer-v...

[2] https://www.government.nl/documents/speeches/2019/02/13/c...

[3] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/counte...

[4] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/fake-news-d...

[5] https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/modernisati... - let op de expliciet vermelde invulling van deze maatregelen aan de hand van het op versnelde etnische vervanging gerichte ‘Marrakesh Pact’.

[6] https://www.erkenbrand.eu/artikelen/le-rouge-et-le-noir-i... en http://www.erkenbrand.eu/artikelen/uit-het-arsenaal-van-h...

[7] Een (double entendre) verwijzing naar de titel van de post-modern - en ‘pre-apocalyptische’ - kunst documentaire van Sophie Fiennes (2010).

[8] Voor een beknopte Traditionalistische interpretatie van het science fiction genre - als hierofanie en cryptomnesie - verg. Alexander Wolfheze, The Sunset of Tradition and the Origins of the Great War (Newcastle upon Tyne: Cambridge Scholars, 2018 - https://www.cambridgescholars.com/the-sunset-of-tradition... ) 240ff. Voor een psycho-historische update bij dit thema verg. Alexander Wolfheze, Alba Rosa. Ten Traditionalist Essays about the Crisis in the Modern West (London: Arktos, 2019 - https://arktos.com/product/alba-rosa/ ) 35ff.

[9] Verg. de magistrale illustraties bij Jeff Wayne’s op Wells’ boek gebaseerd musical versie: http://www.thewaroftheworlds.com/

[10] Truganini wordt in de pre-postmoderne wetenschappelijke literatuur beschreven als de laatste volbloed Tasmaniër en de laatste Tasmanische moedertaal spreker. Zij werd rond 1812 geboren als de dochter van het opperhoofd van de inheemse bevolking van het voor de Tasmaanse zuidkust gelegen Bruny Eiland, overleefde de moordpartijen, verkrachting en ‘hervestiging’ van de Britse koloniale ‘omvolking’ van haar moederland en stierf in ballingschap in 1876 - na haar dood werd haar skelet tentoon gesteld als ‘wetenschappelijk curiosum’. Verg. Wolfheze, Sunset, 318ff. 

[11] Voor de ‘techno-filosofische’ uitwerking van deze ‘evolutionaire’ ontwikkeling verg. Jason Jorjani, World State of Emergency (Londen: Arktos, 2017) 69ff.

[12] https://www.geopolitica.ru/en/article/what-white-genocide

[13] Een term uit het anti-multiculturele discours van Frans politiek filosoof Charles Maurras (1868-1952), bekend als voorstander van ‘nationaal integralisme’ en ideoloog van de monarchistische en anti-revolutionaire beweging Action française.

[14] Wolfheze, Alba Rosa, 147ff.

[15] Voor een beknopte weergave van de filosofische en cultuur-historische context van het Cultuur Nihilisme: https://www.erkenbrand.eu/artikelen/de-identitaire-beelde...

[16] Het naar de (proto-globalistische) Franse revolutionaire terreur verwijzende ‘epitaaf’ ontwerp voor de Jacobijnse Club in Parijs, aangehaald in Edgar Allen Poe’s The Pit and the Pendulum.

[17] ‘Afgeschermd bezit’ - een liefdadigheidsinstelling voor publiek gebruik onder Islamitisch Recht (bijv. een moskee, een school, een badhuis).

[18] De Jacobijnse Club, gebaseerd op het Jacobijnen klooster in de Parijse Rue Saint-Honoré, was gedurende de Franse Revolutie een extreem-links georiënteerde partijpolitieke organisatie van vrijmetselaars radicalen, gesticht en aangevoerd door Maximilien Robespierre. Zij beoogde seculiere republiek en sociale revolutie af te dwingen door middel van justitiële moord en staatsterreur. Lenin’s politieke methodiek na de Russische Oktober Revolutie werd direct geïnspireerd door het Jacobijnse experiment.

[19] Verwijzingen naar, resp., de naar de 19e Zuid-Amerikaanse vrijheidsstrijder Simón Bolívar genoemde pan-Hispaans-Amerikaanse, anti-imperialistische en semi-socialistische staatsopvatting zoals geformuleerd door de Venezuelaanse President Hugo Chávez (1954-2013) en het ‘Roze Getij’ van (semi-)anti-globalistische en progressieve politieke hervormingen dat grote delen van Latijns-Amerika domineerde, ongeveer tussen de verkiezing van de Venezuelaanse President Hugo Chávez (1999) en de afzetting van de Braziliaanse Presidente Dilma Roussef (2016).

[20] De Europese Commissie bestaat (na de ‘Brexit’) uit 27 ongekozen ‘Commissarissen’ (let op de nomenclatuur die is overgenomen uit het oude Sovjet systeem) die worden voorgedragen door de regeringen van de lidstaten en die gezamenlijk de uitvoerende macht monopoliseren - naast hun exclusief recht op wetsvoorstellen en hun sterke controle op de wetsuitvoering. De Europese Commissie, sinds 2014 voorgezeten door de Luxemburger Jean-Claude Juncker, heeft daarmee feitelijk dictatoriale macht, ook als zij deze macht vrijwel uitsluitend in negatieve zin uitoefent door haar institutionele begunstiging van laissez faire neo-liberalisme en ‘open grenzen’ cultuur-marxisme. Theoretisch gesproken moet het Europees Parlement de benoemingen goedkeuren en heeft het Parlement het recht de Commissie naar het huis te sturen, maar in de praktijk zijn de benoemingen vrijwel altijd exercities in consensuspolitiek en wordt het afzettingsrecht door parlementaire sabotage gereduceerd tot een dode letter. Een verder democratic deficit ligt natuurlijk in het feit dat de opkomst voor de verkiezingen van het zogenaamd ‘controlerende’ Europese Parlement structureel onder de 50% ligt.

[21] Het Wahhabisme, vernoemd naar Soenni-Islamitisch religieus leider en hervormer Mohammed al-Wahhad (1703-92), is een fundamentalistische en iconoclastische doctrinaire stroming binnen de Hanbali School. De aanduiding ‘Wahhabi’ voor een aanhanger van deze stroming wordt voornamelijk gebruikt door haar tegenstanders: zelf geven aanhangers ervan de voorkeur aan termen als muwahhīd (‘monotheïst’) of Salafist. Het Wahhabisme wordt gekenmerkt door een militant en zelfs agressief purisme dat zich uit in regressieve sociale praktijken naar binnen en institutionele intolerantie naar buiten. Het historisch pragmatische bondgenootschap tussen de Wahhabitische geestelijkheid en het Saoedische koningshuis vertaalt zich in contemporaine geopolitieke realiteiten als ‘Al-Qaida’ en de ‘Islamitische Staat’.

[22] Het Salafisme (salaf, ‘voorgangers, voorvaderen’, concreet: de eerste drie generaties religieuze autoriteiten in Islam) is een door het 18e eeuwse Wahhabisme geïnspireerde Soenni-Islamitische religieuze hervormingsbeweging die ontstond in het 19e eeuwse Egypte ontwikkelde in verzet tegen de maatschappelijke effecten van het Westerse imperialisme. Hoewel deze hele beweging zich verzet tegen secularisme en democratie naar Westers model, is slechts een kleine minderheid van haar aanhangers (de zgn. ‘Jihadisten’) voorstander van de gewapende ‘heilige oorlog’ ter implementatie van de Salafistische maatschappelijke hervorming. De Hanbali maḏab (‘gedragscode’, concreet: doctrinaire ‘school’), gesticht door Ahmad ibn-Hanbal (780-855), is de kleinste van de vier traditionele jurisprudenties van de Soenni-Islam en als dominante leer beperkt tot het Arabische Schiereiland (waar die leer tot wet is verheven in het publieke domein in Saoedi-Arabië en Qatar). De Hanbali School wordt gekenmerkt door een effectieve verwerping van ijmā‘ (‘specialistische consensus’) en ijtihād (‘mentale inspanning’) en een beperkte inzet van qiyās (‘deductieve analogie’) in Islamitische jurisprudentie. Het maatschappelijk conservatisme en financiële slagkracht van de Golfstaten maken de Hanbali School aantrekkelijk als ideologisch basismodel voor islamistische extremisten.

[23] De ‘pelgrim vaderen’ waren de Engelse (grotendeels radicaal-Calvinistische) religieuze dissidenten die in 1609 eerst uitweken naar de Nederlandse Republiek, maar vervolgens met het schip de ‘Mayflower’ emigreerden naar Noord-Amerika, waar zij de Plymouth Colony stichtten (later territoriaal opgenomen in de Massachusetts Bay Colony). Zij worden beschouwd als de grondleggers van de Amerikaanse natie (hier ‘klassiek’ gedefinieerd als White Anglo-Saxon Protestant) en zij worden vaak gezien als de initiators van de Amerikaanse feestdag Thanksgiving Day, ‘Dankzeggingsdag’ (naar verluidt beïnvloed door hun herinnering aan het Leidse Oktoberfeest).

[24] Het concept van de ‘edele wilde’, nog niet ‘gecorrumpeerd’ door de globaal-imperialistisch expansieve maar ‘tegen-natuurlijke’ Westerse beschaving, was een integraal onderdeel van het 18e eeuwse Verlichtingsdenken. De term wordt ten onterechte toegeschreven aan de antropologisch-optimistisch (op een utopische ‘natuur staat’) georiënteerde Frans filosoof Jean-Jacques Rousseau (1712-78). Rousseau’s werk gaf echter wel een ‘proto-oikofobische’ invulling aan de voorliggende archetypische notie van ‘romantisch primitivisme’ (een archetype dat al is terug te vinden in the ‘Enkidoe’ karakter van het Gilgamesj Epos). Voor een Archeo-Futuristische herinterpretatie van het Verlichtingsmotief van de ‘edele wilde’, verg. Wolfheze, Sunset, 318ff.

[25] Een verwijzing naar de semi-genocidale pacificatie campagne van de eerste maanden van 1794 die door het Jacobijnse regime werd gevoerd in de nasleep van de Opstand in de Vendée - deze campagne combineerde de strategieën van verschroeide aarde en ethnic cleansing en kostte tot 40.000 burgers het leven.

[26] Tekst ter gelegenheid van de opening van de Beierse Walhalla Gedenkhal (1842).

[27] Verg. Wolfheze, Alba Rosa, 112ff.

[28] Voor een inleiding op het Eurazianistisch gedachtegoed verg. https://www.erkenbrand.eu/artikelen/le-rouge-et-le-noir-i...

[29] Verg. Wolfheze, Alba Rosa, 200ff.

[30] Verwijzingen naar, resp., de Bijbelse zondeval (specifiek Gen. 3:17), en Karl Marx’ theorie van Entfremdung.

[31] Verg. Wolfheze, Alba Rosa, 55.

[32] Latijn: Caesar, in de Europese Traditie de eretitel van de Imperator, de hoogste bevelsautoriteit, afgeleid van de bijnaam van de Romeinse dictator Gajus Julius (100-44 v. Chr.). Eén van de historisch overgeleverde etymologieën herleidt de bijnaam tot een Noord-Afrikaans woord voor ‘olifant’ (Caesar liet opvallend veel munten slaan met de afbeelding een olifant).

[33] Dit ‘begrenzing’ principe kan worden teruggevonden in de Dasein hermeneutiek van de Duitse filosoof Martin Heidegger (1889-1976) en is recentelijk Archeo-Futuristisch uitgewerkt door de Amerikaans-Perzische filosoof Jason Jorjani (geboren 1981) - verg. Wolfheze, Alba Rosa, 228ff.

[34] Een verwijzing naar de metafysische dimensie van het Traditionalistische begrip ‘Wachter op de Drempel’ zoals recent gereactiveerd door de Russische filosoof Aleksandr Doegin - verg. https://www.erkenbrand.eu/artikelen/de-gebroken-pijl-2/

[35] Verg. Wolfheze, Alba Rosa, 209ff.

[36] Een verwijzing naar de moderne dialectische methode (‘these-antithese-synthese’) ontwikkelt door de Duitse filosoof Friedrich Hegel (1770-1831) en ‘geoperationaliseerd’ door de Duits-Joodse politiek filosoof Karl Marx (1818-83).

[37] Een verwijzing naar de Franse vergelijkende taalwetenschapper Georges Dumézil (1898-1986) die pionerend onderzoek deed naar archaïsche Indo-Europese mythen en sociale structuren, bekend om zijn ‘Trias These’ m.b.t. het oorspronkelijke Indo-Europese kastensysteem.

[38] In latere Perzische taalvarianten en in de Sjāhnāmeh (het nationale epos van Iran, getiteld ‘Het Boek der Koningen’, geschreven door dichter Firdawsī aan het einde van de 10e eeuw AD) wordt deze koning aangeduid als Jamšīd (ofwel ‘Schitterende Yama’), een mythische priester-koning met bovennatuurlijke gaven en de charismatische roeping van de hoogste Katechon.

[39] De Indo-Europese knots wordt als - vaak met goud foelie overtrokken - ceremoniële staf overgenomen als machtssymbool van hoogwaardigheidsbekleders binnen alle Tradities van de Oude Nabije Oosten en de Klassieke Wereld. De symbolische betekenis van de knots is (via cultureel-antropologisch herleidbare structurele opposities) gerelateerd aan die van de scepter (politiek gezag), de toverstaf (spiritueel gezag) en de baton (militair gezag).

[40] De Avestaanse aanduiding voor een van de Zoroastrische Yazata’s (‘vererenswaardige’, vergoddelijkte principes - de term is etymologisch verwant aan het Griekse woord ἅγιος ‘heilig’): het gaat hier om het principe van het ‘Geweten’ dat functioneert als een ‘aartsengel’ en is toegerust met de knots van wereldse macht - in latere Perzische taalvarianten wordt hij aangeduid als Sorūš.

[41] De Middel-Perzische naam Ahriman wordt in het oudere Avestisch weergegeven als Angra Mainyu, ‘Kwade Geest’, de kosmische tegenstrever van de opper- en scheppergodheid Ahura Mazda. Zoals in het Christendom God (Licht, Waarheid, Orde) en de duivel (duisternis, leugen, chaos) tegenover elkaar staan, zo staan in het Zoroastrianisme  Ahura Mazda en Angra Mainyu tegenover elkaar.

[42] Dit charisma wordt in de Christelijke Traditie symbolisch uitgebeeld door middel van een aureool, een halo-effect toegeschreven aan engelen en heiligen. De moderne wetenschap beschrijft dit fenomeen in neurologische termen (bijv. in relatie tot liminele verschijnselen als epilepsie, synesthesie en hallucinatie). Voor de historische context van het concept van de khvarenah verg. Jason Jorjani, World State of Emergency (Londen: Arktos, 2017) 153-92.

[43] Voor Steuckers’ visie van Europa als subcontinentaal deel van de totale Euraziatische ruimte verg. https://www.erkenbrand.eu/artikelen/le-rouge-et-le-noir-i... .

[44] Šihāb ad-Dīn Yahya Sohrawardi (1154-91), bijgenaamd ‘Meester der Verlichting’, baseerde zijn Illuminationisme op de notie van prisca theologia en was zo in staat pre-Islamitische (filosofische concepten en) kennis te integreren in zijn werk. Esoterische symboliek en intellectuele intuïtie zijn essentiële elementen in Sohrawardi’s werk, dat invloed kreeg op het Westerse Traditionalisme door de vertalingen en interpretaties van Henri Corbin (1903-78) en Seyyed Hossein Nasr (geboren 1933).

[45] Een verwijzing naar de verovering van het Chorasmidische Rijk (grosso modo het toenmalige ‘Perzië’) door Dzjengis Khan, beginnend in 1219.

[46] In de Iraanse context kan deze spirituele houding zonder voorbehoud worden omschreven als ‘Arisch’ - het is deze Arische existentiële conditie die door Jason Jorjani wordt onderzocht in zijn werken Prometheus and Atlas en The World State of Emergency.

[47] Joseph Arthur Graaf de Gobineau (1816-82) was een paleo-conservatief Frans denker - vaak genoemd als grondlegger van het laat-19e en vroeg-20e eeuwse ‘wetenschappelijk racisme’ - die tijdens zijn diplomatieke dienst in Perzië een levenslange filosofische, geschiedkundige en mystieke fascinatie voor de Perzische Traditie ontwikkelde.

[48] https://www.koninklijkhuis.nl/documenten/toespraken/2018/...

[49] https://www.geopolitica.ru/en/article/problems-european-s...

[50] Na ‘Brexit’ heeft zelfs in de mainstream media voorzichtige interesse getoond voor de niet-globalistische immigratie politiek van de Europese microstaten. bijv. https://www.theguardian.com/politics/2016/oct/09/liechten...

[51] Modellen die waardevolle elementen bevatten zijn o.a. de etnisch-gebaseerde Community Funds van Singapore en de Bumiputra privileges van Maleisië.

[52] Een schuine verwijzing naar de titel van het boek van Pim Fortuyn, De puinhopen van acht jaar paars (2002).

[53] Een verwijzing naar de titel van het Martin Bosma’ politieke traktaat De schijn-élite van de valse munters (2010), door Bosma zelf vrij toegankelijk gemaakt via https://gratis-boek.nl/martin-bosma-de-schijn-elite-van-d...

[54] https://www.koninklijkhuis.nl/documenten/toespraken/2018/...

[55] Een term die in de Nederlandse publieke sfeer werd geïntroduceerd door de politieke leider van het CDA, Sybrand van Haersma Buma.

lundi, 04 mars 2019

H. P. Lovecraft à la lumière du Soleil Levant

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H. P. Lovecraft à la lumière du Soleil Levant

par Thierry Durolle

Nul n’est prophète en son pays… et en son temps ! Ce fut le cas du plus célèbre des écrivains fantastiques que le monde des hommes ait connu: Howard Phillips Lovecraft. Né en 1890 à Providence dans le Rhode Island et mort en 1937 dans la même ville, Lovecraft n’était pas un auteur populaire à son époque. Entre temps, son univers si particulier fut redécouvert mais surtout apprécié à sa juste valeur. Le « mythe de Lovecraft », pour reprendre l’expression de son biographe S.T. Joshi, a imprégné moult aspects et domaines de la culture populaire, du cinéma à la musique, en passant par l’art graphique, sur lequel nous allons nous pencher.

tdl-2.jpgMais avant cela, il faut tout d’abord revenir sur quelques caractéristiques majeurs, ainsi que quelques grands thèmes présents,pour ne pas dire constitutifs, de l’œuvre de Lovecraft. Évidemment il y a tout d’abord ces entités primordiales monstrueuses, ces abominations répondant aux noms de Yog-Sothoth, Nyarlathotep ou bien encore Cthulhu. A l’instar de nombreux éléments qui façonnent l’univers de l’auteur, son panthéon noir est sujet à l’intertextualité : le lecteur retrouvera ces monstruosités dans divers nouvelles indépendantes des unes des autres. Ces horreurs sont également citées dans des livres, le plus souvent des vieux grimoires comme le Necronomicon, les Manuscrits Pnakotiques, l’Unaussprechlichen Kulten,etc, eux-aussi présents dans la plupart des écrits de Lovecraft (et il en est de même pour certains lieux, bien réels ou imaginaires). L’intertextualité constitue une véritable toile de fond qui contribue à la création de l’univers « lovecraftien ».

Un autre aspect de l’œuvre de H.P.Lovecraft est la dialectique Progrès/Conservatisme-rejet de la modernité. Nous savons que le « père » de Cthulhu s’était intéressé à l’astronomie et aux progrès scientifiques. Cela ne l’empêchait pourtant pas de ressentir une méfiance certaine envers les nouvelles découvertes, animé sans doute de cette peur de l’inconnu tellement humaine : il suffit de relire les nouvelles Herbert West, réanimateur et Les montagnes hallucinées pour s’en convaincre. H.P.Lovecraft aurait-il été un défenseur du concept de limite ? Il n’y a là qu’un pas que nous nous abstenons de faire, mais il nous semble plus mesuré de voir en lui une sorte de donneur d’alerte : les forces élémentaires, titaniques, risquent une nouvelle fois de faire irruption dans notre monde.

tdl-3.jpgCette dialectique s’accompagne ainsi d’une atmosphère anti-moderne palpable, voir d’un véritable retour à l’archaïque (type de sculptures, d’architectures, de sociétés humaines, etc). Mais, encore une fois, H.P.Lovecraft pouvait également s’intéresser à des « tendances » de son époque, comme l’eugénisme. Certes Lovecraft était raciste et antisémite – les pseudo-journalistes et autres écrivaillons n’oublient jamais de gloser là-dessus  bien évidemment – mais c’est surtout la dégénérescence atavique qui est intéressant chez lui. Les nouvelles La peur qui rode et surtout Le cauchemar d’Innsmouth mettent horriblement en avant ces thèmes, voir aussi celui du Destin.

Les montagnes hallucinées, à notre avis l’une des meilleures nouvelles de l’écrivain, emploie à merveille la dialectique mentionnée plus haut. L’ambiance y est glaciale, anxiogène mais parfois onirique, avec forcément une dose d’horreur sans quoi Lovecraft ne serait pas Lovecraft. Nous fûmes surpris d’apprendre la parution en français d’une adaptation de ce formidable récit en manga. C’est donc en néophyte curieux que nous nous sommes plongé dans le travail de Gou Tanabe.

Peu d’informations sur ce mangaka nous sont parvenues dans l’Hexagone. Né en 1975, Gou Tanabe s’est visiblement spécialisé dans l’adaptation de romans ou de nouvelles horrifiques japonaises, russes et américaines. The Hound (Le molosse) fut sa première adaptation d’une nouvelle de Lovecraft. Il s’attaque donc maintenant aux terribles montagnes de l’Antarctique.

tdl-4.jpgEn 1930, une expédition en Antarctique est organisée par l’Université Miskatonic. Celle-ci est composée de nombreux scientifiques et d’étudiants : biologistes, géologues, et physiciens. Ayant établi leur QG sur le mont Erebus, les premières découvertes ne tardent pas à voir le jour. Enthousiasmé, le Professeur Lake décide de poursuivre les recherches au nord-ouest. C’est en arrivant sur place qu’ils vont découvrir une chaîne de montagnes plus haute encore que l’Himalaya. Une fois leur camp installé, l’équipe met à jour une grotte abritant des restes de créatures inconnues, mi-animales, mi-végétales, que le Pr. Lake baptisera « les Anciens », en référence à la description de créatures semblables dans le Necronomicon. Une violente tempête s’abat sur la région et le contact entre les deux équipes est coupée. Le Professeur Dyer décide d’aller aider ses confrères partis au nord-ouest. Sur place, ils ne trouveront que les cadavres horriblement mutilés de l’équipe et des chiens de traîneau. Seul manque à l’appel Gedney, l’assistant de Lake, et un chien…

Cette adaptation est l’occasion d’étoffer une nouvelle au style narratif à la première personne qui ne s’embarrassait pas de dialogues (hormis entre Dyer et Danforth). C’est donc un développement qui devrait plaire aux inconditionnels de ce récit. Le dessin quant à lui est excellent. A l’évidence Gou Tanabe maîtrise son art et surtout son sujet. Il n’a pas son pareil pour dessiner des paysages lugubres. Sous sa plume, l’horrible plateau de Leng devient réalité. Cette adaptation des Montagnes hallucinées est une réussite. Il faut espérer que le mangaka ne s’arrêtera pas en si bon chemin.

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dimanche, 03 mars 2019

Yockey et la machine américaine à uniformiser

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Yockey et la machine américaine à uniformiser

Les Carnets de Nicolas Bonnal

FPY-imp.jpgRené Girard a parlé de l’Amérique comme puissance mimétique. Sur cette planète de crétins en effet tout le monde veut devenir américain, y compris quand il s’agit de payer des études à quarante mille euros/an, des opérations à 200 000 euros, de devenir obèse et même abruti par la consommation de médias et d’opiacés...

L’affaire est déjà ancienne et René Guénon a bien évoqué après Tocqueville ou Beaumont la médiocrité industrielle de la vie ordinaire/américanisée qu’on nous impose depuis les bourgeoises révolutions...

Un des américains à avoir le mieux parlé de cette uniformisation, après Poe ou Hawthorne, fut Francis Parker Yockey. Je laisse de côté ses vues politiques totalement aberrantes et je prends en compte ses observations sociologiques qui, comme celles de Louis-Ferdinand Céline, sont souvent justes ou/et intéressantes. Voici ce qu’il observe à l’époque de Bogart, quand tout le monde là-bas mène une vie gris Hopper, clope sans arrêt, boit son whisky au petit-déjeuner, imite les criminels en se couvrant d’un chapeau et d’une ridicule gabardine :

« La technique pour éliminer la résistance américaine à la distorsion de la culture a été l'uniformité. Chaque Américain a été fait pour s'habiller de la même manière, vivant et discutant de la même façon, se comportant de la même manière et pensant aussi identiquement. Le principe de l'uniformité considère la personnalité comme un danger et aussi comme un fardeau. Ce grand principe a été appliqué à tous les domaines de la vie. La publicité d'un genre et à une échelle inconnue de l'Europe fait partie de cette méthode d'éradication de l’individualisme. On voit partout le même visage vide, souriant. »

La femme américaine fut plus facilement mécanisée que l’homme :

«  Ce principe a avant tout été appliqué à la femme américaine dans les vêtements, les cosmétiques et le comportement, elle a été privée de toute individualité. Une littérature, vaste et inclusive, s'est développée pour mécaniser et uniformiser tous les problèmes et toutes les situations de la vie. Des millions de livres sont vendus pour dire à l’Américain «Comment se faire des amis». D’autres livres lui expliquent comment écrire des lettres, se comporter en public, faire l’amour, jouer à des jeux, uniformiser sa vie intérieure, comment beaucoup d'enfants à avoir, comment s'habiller, même comment penser. »

FPY-lost.jpgLe cinéaste Tim Burton a bien moqué ce comportement homogénéisé/industriel dans plusieurs de ses films, par exemple Edouard aux mains d’argent. Kazan avait fait de même dans l’Arrangement. Aujourd’hui ce comportement monolithique/industriel s’applique à l’humanitaire, à la déviance, à la marginalité, au transsexualisme, au tatouage, au piercing, etc. 

Toujours dans Empire, Francis Parker Yockey ajoute :

« Un concours a récemment eu lieu en Amérique pour trouver «Mr. L'homme moyen». Des statistiques générales ont été utilisées pour trouver le centre/moyen de la population, les relations matrimoniales, la répartition de la population, le nombre de familles, la répartition rurale et urbaine, et ainsi de suite. Enfin, un homme et sa femme avec deux enfants dans une maison de taille moyenne en ville ont été choisis comme «famille moyenne». Ils ont ensuite fait un voyage à New York, ont été interviewés par la presse, fêtés, sollicités pour approuver les produits commerciaux... »

On pense aux films de Capra qui déclinaient jusqu’à l’écœurement ce modèle de l’homme moyen dont se moquent les Coen dans leur œuvre (revoyez Barton Fink ou l’Homme qui n’était pas là sous cet angle) :

Yockey : « Leurs habitudes à la maison, leurs ajustements de vie ont généralement fait l’objet d’une enquête, et puis de généraliser. Ayant trouvé l'homme moyen du haut vers le bas, les idées et les sentiments ont ensuite été généralisés sous la forme de pensées moyennes impératives et des sentiments. Dans les «universités» américaines, les maris et les femmes assistent à une conférence sur l'adaptation au mariage. L’individualisme ne doit même pas être accepté dans quelque chose d'aussi personnel que le mariage. L’uniforme civil est aussi rigoureux – pour chaque type d’occasion – en tant que vêtement militaire ou liturgique le plus strict. »

Notre rebelle dénonce la liquidation des arts : 

« Les arts ont été coordonnés dans le schéma directeur. Il n’y a en Amérique, avec ses 140 000 000 d’habitants, pas une seule compagnie d'opéra continue, ni un seul théâtre continu ; le théâtre n’y produit que des «revues» et des pièces de propagande journalistique. »

Comme Céline ou Duhamel, Yockey souligne le rôle du cinéma :

« Pour le reste, il n’y a que le cinéma et c’est, après tout, le moyen le plus puissant de l’uniformisation de l’Américain. »

La peinture et la musique sont remplacées :

« Dans un pays qui a produit West, Stuart et Copley, il n'y a pas un seul peintre de notoriété publique qui continue dans la tradition occidentale. Les «abstractions», la folie picturale et le souci de la laideur monopolisent l'art pictural.

FPY-flames.jpgLa musique est rarement entendue en Amérique, ayant été remplacée par le battement de tambour sans culture du noir. Comme le dit un musicologue américain: «Le rythme du jazz, tiré de tribus sauvages, est à la fois raffiné et élémentaire et correspond aux dispositions de notre âme moderne. Cela nous excite sans répit, comme le battement de tambour primitif du danseur de la prière. Mais il ne s'arrête pas là. Il doit en même temps tenir compte de l'excitabilité de la psyché moderne. Nous avons soif de stimuli rapides, excitants et en constante évolution. La musique est un excellent moyen d’excitation, syncopé, qui a fait ses preuves. »

Et la littérature aussi :

« La littérature américaine, qui a produit Irving, Emerson, Hawthorne, Melville, Thoreau et Poe, est aujourd'hui entièrement représentée par des distorteurs de la culture qui transforment les motifs freudiens et marxistes en pièces de théâtre et en romans. »

Famille et religion n’existent déjà plus (années de la révolution sociétale Roosevelt) :

« La vie de famille américaine a été complètement désintégrée par le régime qui déforme la culture. Dans le foyer américain habituel, les parents ont en réalité moins d'autorité que les enfants. Les écoles n'appliquent aucune discipline, pas plus que les églises. La fonction de formation des esprits des jeunes a été abdiquée par tous en faveur du cinéma. Le mariage en Amérique a été remplacé par le divorce. Ceci est dit sans intention paradoxale. Les statistiques montrent que dans les grandes villes, un mariage sur deux se termine par un divorce. Le pays dans son ensemble, le chiffre est un sur trois. »

La presse sert à manipuler, à préparer la guerre (pensons à l’Iran, au Venezuela, à la Russie, à la Chine, gros morceaux pourtant, mais rien n’arrêtera nos couillons) :

« L'uniformité est la technique de l'excitation. La presse présente chaque jour de nouvelles sensations. Que ce soit un meurtre, un enlèvement, un scandale gouvernemental ou une alerte à la guerre, peu importe la raison. Mais, à des fins politiques particulières, ces dernières sensations sont les plus efficaces. Pour nous préparer à la Seconde Guerre mondiale, le facteur de distorsion a administré tous les jours une nouvelle "crise". Le processus a augmenté jusqu'à ce que la population soit prête à se féliciter du déclenchement de la guerre comme un soulagement de la constante tension nerveuse. Lorsque la guerre est apparue, le distorteur a immédiatement appelé une "guerre mondiale" malgré le fait que seulement trois puissances politiques étaient engagées, et les plus forts pouvoirs n'étaient pas impliqués. »

On tape souvent sur les Américains ou les Anglo-Saxons en oubliant, comme me disait Jean Parvulesco peu avant sa mort, qu’ils avaient d’abord perdu le combat chez eux…

 

Source

Yockey, Imperium, world-outlook, pp. 502-506

La Chine devient un arbitre mondial incontournable

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La Chine devient un arbitre mondial incontournable

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

A la fin du 20e siècle, c'était l'Amérique qui s'était imposée dans ce rôle. Des aujourd'hui et dans les prochaines décennies ce sera la Chine. De plus si l'Amérique avait pu acquérir ce rôle, c'était essentiellement grâce à sa puissance militaire. Aujourd'hui la Chine le devient grâce à son habilité diplomatique.

L'incapacité manifestée le 31 janvier par Donald Trump pour faire céder le leader nord-coréen Kim Jong Un dans l'affaire du désarmement nucléaire vient d'en donner un exemple éclatant. Cet épisode a certes mis en valeur le manque de réalisme et l'immense maladresse de Trump lui-même. Mais elle a surtout montré qu'une Amérique considérée encore comme la première puissance mondiale n'avait plus désormais, sauf à déclencher une guerre nucléaire, la capacité de faire céder un petit Etat asiatique.

Dans cette affaire, la Chine est intervenue discrètement, autant que l'on sache, pour rappeler à Kim que si elle le soutenait politiquement, il ne devait pas abuser de ce soutien et qu'il devait en particulier tenir le plus grand compte des intérêts de la Corée du Sud et des autres Etats de la région. Comme la Chine est voisine de la Corée du Nord et que celle-ci avait toujours bénéficié de son aide, PyongYang n'est pas en mesure de refuser son arbitrage.

Sur de nombreux autres théâtres de confrontation entre les Etats-Unis et la Russie, le président chinois Xi Jinping, sans s'opposer directement au positions de son allié Vladimir Poutine, joue là aussi un rôle d'apaisement permettant de calmer l'hystérie anti-russe que Washington s'efforce de propager dans l'ensemble du monde occidental. Au Venezuela, la Chine et la Russie se sont opposées jusqu'ici avec succès aux efforts de Donald Trump pour renverser Nicolas Maduro. Plus généralement, la Chine qui a de plus en plus d'investissements en Amérique Latine, fera tout son possible pour éviter des tensions entre les pays de ce continent. Il en sera de même en Afrique.

Dans le début de guerre entre Inde et Pakistan, la Chine alliée de ce dernier pays, s'efforce actuellement d'éviter qu'une guerre de grande ampleur n'éclate entre Delhi et Islamabad. Ses intérêts, notamment dans le cadre de l'Obor, en seraient directement affectés. Mais elle veut également maintenir de bonnes relations avec l'Inde avec qui elle cohabite dans le cadre du Brics. On peut espérer que son intermédiation ramènera à la raison les deux adversaires.

Au Moyen-Orient, il semble bien que la diplomatie chinoise intervienne pour détendre les relations entre l'Iran, l'Irak et la Syrie.

La Chine dispose d'atouts importants pour se faire prendre au sérieux par les autres grandes puissances. Le milliard de chinois sont désormais réputés pour jouer la carte d'un développement mondial pacifique. On ne peut en dire autant du milliard d'hindous qui restent pénétrés d'un hindouisme religieux militant qui les pousse à s'opposer au reste du monde. Sur le plan des industries numériques et de la recherche scientifique avancée, la Chine est en voie de rattraper le retard qu'elle avait pris sur les Etats-Unis. Elle dispose par ailleurs d'un élément essentiel pour ce faire, les très nombreux chercheurs chinois qui travaillent dans les laboratoires américains et pourraient si consigne leur en était donnée, rejoindre rapidement leur pays d'origine. Concernant les industries spatiales et l'exploration de l'espace, si elle reste encore inférieure aux Etats-Unis, cette infériorité ne durera pas, car les crédits publics ne manquent pas. Ce qui n'est plus le cas désormais dans le spatial américain non militaire.

Inutile d'ajouter que l'Europe, et plus particulièrement la France, qui auraient pu également jouer ce rôle d'arbitre, en accord avec la Chine, ne le feront pas car elles sont et demeureront des american puppets.

Note. Sur la Chine, voir cet article se voulant rassurant de Bruno Guiguez https://francais.rt.com/opinions/59011-chine-sans-oeiller...

 

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samedi, 02 mars 2019

Germany's (French) lit bad boy: Michel Houellebecq

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Germany's (French) lit bad boy: Michel Houellebecq

BY 

Ex: http://www.exberliner.com

vendredi, 01 mars 2019

La Géopolitique, c’est la Vie !...

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La Géopolitique, c’est la Vie !...

par Ghislain de Castelbajac

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Ghislain de Castelbajac cueilli sur Geopragma et consacré à la géopolitique comme enjeu dans la vie des citoyens. Après avoir débuté sa carrière au SGDN, Ghislain de Castelbajac est désormais conseil en stratégie.

La Géopolitique, c’est la Vie !

Le président d’une grande puissance serre frénétiquement la main d’un dictateur en col Mao à 10 000 kilomètres de Paris. Des banquiers centraux se réunissent en secret au fin fond des Etats-Unis, et des personnalités politiques en vue se mêlent dans une station de montagne surprotégée (voir #BDL du 4 février 2019). Un puissant décide d’un conflit, d’un changement de frontières. D’autres le punissent par un boycott, dont des agriculteurs et éleveurs en Bretagne et en Picardie subissent les conséquences.

La géopolitique n’est-elle qu’un théâtre d’ombres, un billard feutré à bandes multiples joué par une poignée d’hommes de pouvoir cyniques et manipulateurs ? Les colloques d’universitaires décortiquant cette science pour d’autres universitaires préconditionnés ou des diplomates en roue libre sont-ils la seule voie possible de la géopolitique vers l’agora ?

Bien sûr, de grands reporters font un travail remarquable en zone de conflit, mais les audiences de ces médias sont si faibles que beaucoup jettent l’éponge. Les peuples seraient-ils trop bêtes pour s’intéresser à autre chose qu’à des ragots de caniveau où à la vitesse de leur diesel ?

Jean-Baptiste Duroselle nous a montré le contraire en théorisant, à la Braudel ou Renouvin, un modèle quasi sériel de la géopolitique dans son magistral ouvrage « Tout Empire périra, théorie des relations internationales » publié en 1981. Duroselle y dénonce déjà la tendance des penseurs et intellectuels à enfermer la géopolitique dans une discipline déconnectée de la vie des hommes.

Pour Duroselle, la politique étrangère doit englober tant les « relations internationales » (l’Etat comme acteur dans le Système), que « la vie internationale » (l’individu comme acteur dans le Système). Le liant entre ces acteurs est constitué par ce qu’il appelle les « groupes réels » qui assurent le relai entre les aspirations des individus et les politiques d’Etat.

Mais si la géopolitique est perçue comme un jeu d’illusion, renforcé par un certain angle médiatique enclin à ne traiter qu’en surface un enjeu stratégique, un sommet ou une rencontre bilatérale, elle est en fait un rapport de force, non entre puissants, mais entre ce que Duroselle appelle les forces profondes et les forces organisées, c’est-à-dire entre les « groupes réels » et les Etats.

Cette analyse permet de mettre en perspective les rapports de forces géopolitiques sur un angle de l’événement, du slogan, de l’action et donc de « l’acceptable qui devient inacceptable ».

Le développement actuel des nouveaux médias, réseaux sociaux et divers groupes d’influence donne bien entendu raison à Jean-Baptiste Duroselle, et les « groupes réels » possèdent aujourd‘hui une force décuplée, qui risque parfois de mettre en péril cet équilibre des forces, non entre les Etats, ni même entre les Etats et les peuples, mais bien entre les Etats et ces groupes que l’on pourrait aujourd’hui définir comme des « influenceurs », groupes de pression, groupes d’intérêts ou communautés.

Théorie des systèmes et centres de gravité

Bien entendu nos Etats, fondés eux aussi sur un contrat social ou une communauté de destin, déploient des contre-pouvoirs et des défenses, mais le concept d’Empire est aujourd’hui à prendre au sens d’organisation étatique ou inter-étatique, et celui de « groupes réels » comme agents d’influence ou d’action de plus en plus puissants. Le tout constituant le destin national.

Si l’on calque sur cette vision historique celle de l’analyse systémique, ou théorie des systèmes de Morton Kaplan, l’on obtient un rapport de forces générateur d’événements accumulateurs ou destructeurs, basés sur des « centres de gravité ».

Le colonel américain John Warden III théorisa avec « The Enemy as a system » l’analyse systémique appliquée aux conflits pour une nouvelle forme de rapport de forces. L’influence, ou la guerre psychologique étant l’un des effets de leviers les plus efficaces pour agir sur les centres de gravités de l’ennemi.

Si l’approche historique nous enseigne de manière empirique les évolutions et les régularités des événements et des conflits internationaux, l’approche systémique nous en donne les moteurs et leviers d’actions autres que purement militaires.

Le sédiment nourricier de l’action géopolitique est défini par la géographie. Elle est en quelque sorte la mère de la géopolitique, elle définit le « théâtre », le champ des intérêts et des projections.

Mais la prédictivité du conflit ou de l’événement international est peut-être à prendre du côté des sociologues et démographes. Des points de rupture dans la société, tels qu’une transition démographique achevée, une pyramide des âges vieillissante, une transhumance de fond (gentrification des villes, migrations de masse…), une structure familiale particulière (patrilocale, nucléaire, communautaire…), tous ces éléments liés à la structure de la société et à leur évolution permettent de poser le champ de projection, d’action, voire de manipulation si le système analysé est adversaire, des « forces profondes » constituant les groupes d’individus.

Une révolution dans un pays donné à un instant donné ne prendra donc corps que si les éléments démographiques et sociologiques y permettent son développement, même si ladite révolution est téléguidée de l’extérieur.

C’est alors que la géopolitique prend tout son sens social, dans la mesure où l’événement générant le fait géopolitique ne peut plus être uniquement Clausewitzien, mais bien basé sur des tendances lourdes liées à l’évolution des sociétés et à leurs capacités à se mobiliser sur des sujets ou des thèmes dont les enjeux portent les conséquences concrètes sur les populations.

Aujourd’hui dans nos sociétés occidentales et particulièrement en France, différents groupes de pression, plus ou moins spontanés, plus ou moins téléguidés, occupent le nouveau champ médiatique sur des sujets internationaux et offrent une grille de lecture de plus en plus concrète en termes d’effet de levier entre l’action, au sens d’activisme, et le résultat attendu.

Des référendums ?

Les récents événements en France ayant abouti à la mise en place d’un « Grand débat national » par le gouvernement permettent aux Français de s’exprimer sur divers sujets, dont l’organisation des institutions. La pression de la rue et plusieurs partis politiques d’opposition, font valoir la revendication de la mise en place d’un Referendum d’Initiative Citoyenne (« RIC ») sur le modèle helvétique.

La réticence du pouvoir et de certains intellectuels à mettre en place un tel mécanisme en France est mû par l’inadaptation de certains thèmes, des questions graves et stratégiques, à une question simple, voire simpliste et binaire.

Verrait-on un jour un référendum en France dont la question serait « souhaitez-vous que la France participe à une coalition armée pour changer le pouvoir en place en Syrie par la force ? », ceci juste après la manipulation, maintenant avérée, de l’attaque chimique en Ghouta ? Il est vrai que dans ce cas précis, le peuple français aurait sans doute été bien plus sage que les dirigeants de l’époque si la question leur avait été posée ainsi…

Pourtant, la géopolitique comme la définition de la politique étrangère de la France et de sa stratégie méritent certainement un traitement bien plus direct entre les forces profondes et les forces organisées, dans le cas de la France contemporaine, entre l’Etat et son peuple.

Un nouveau pacte d’action et de projection de la France à l’étranger pourrait, être mis en place dans le cadre du Grand débat. Notre cohésion nationale, la crédibilité politique et le niveau d’adhésion démocratique aux choix de nos gouvernants en sortiraient renforcées.

Si le gouvernement et les institutions décidaient de le mettre en place, la perspective d’un RIC n’aurait de sens que si les questions posées l’étaient dans un débat dénué d’influence extérieure et d’immédiateté, et si les Français avaient toutes les cartes en main pour un éclairage de leurs choix et de leurs convictions.

Un référendum aurait par exemple dû se tenir en France sur le rôle de notre pays dans l’OTAN lorsque qu’il fut décidé d’en réintégrer le commandement militaire sans consultation démocratique préalable.

De la même façon, il serait éclairant de connaitre le résultat d’une question posée sur l’intérêt de maintenir des sanctions économiques contre la Russie après 5 ans d’un entêtement qui n’a abouti qu’à développer l’agriculture russe et a fortement handicapé les agriculteurs et éleveurs français. Sans même parler de l’intérêt géopolitique, quel intérêt économique la France y trouve-t-elle ? Nul doute que ces questions concrètes préoccupent en Picardie ou en Bretagne et ont fait l’objet de débats au sein du mouvement des gilets jaunes, mais pas seulement.

Geopragma peut, par les travaux et débats organisés en son sein, être l’un des facilitateurs de cette mise en lien des enjeux géopolitiques avec ceux – économiques, culturels et sociétaux – qui touchent nos concitoyens au quotidien.  En permettant de dégager du manichéisme ambiant une grille de lecture à froid, loin de la doxa officielle comme des influences extérieures, Geopragma aspire à incarner ce lien entre « les relations internationales » et « la vie internationale » qui ne serait plus seulement subie par les Français, mais éclairée lucidement et pragmatiquement par la présentation du champ des possibles et des dangers d’influence et de manipulation.

Plus que jamais, le champ géopolitique fait partie de la vie des citoyens. Il est donc temps d’apporter aux forces profondes et aux forces organisées de notre pays les outils d’analyse qui leurs permettront d’éclairer leurs choix.

Ghislain de Castelbajac (Geopragma, 18 février 2019)

NAVES EN LLAMAS Nº5 Las nuevas derechas sacuden Europa

 

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Precio: 15 euros. Gastos de envío incluidos para pedidos realizados desde España. Para pedidos efectuados desde fuera de España, consulte con nuestro Departamento de Suscripciones. 

Up From Consumerism

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Up From Consumerism

Oren Cass's productive pluralism is a necessary first step towards restoring the dignity of work and family life.

The Once and Future Worker: A Vision for the Renewal of Work in America, Oren Cass, Encounter Books, 238 pages

Earlier this year, Fox News host Tucker Carlson sparked a spirited intra-conservative debate about the Right’s fidelity to free market capitalism, the perils of a consumer culture, and the opportunities and limits of public policy.  

Over the course of a 15-minute, widely circulated monologue, the primetime firebrand harnessed the spirit of our political moment. Sounding equal parts Donald Trump and Elizabeth Warren, he lamented the plight of the working and middle classes, questioned whether cheaper consumer goods are an accurate barometer of prosperity, claimed that anybody who equivocates the health of a nation with its GDP is “an idiot,” and scorned what he considers to be a self-serving ruling class with no loyalty to the people it governs.

“We do not exist to serve markets,” Carlson declared indignantly. “Just the opposite. Any economic system that weakens and destroys families is not worth having. A system like that is the enemy of a healthy society.”

Although Carlson’s monologue took some liberal observers by surprise, it fits quite comfortably in an oft-neglected strand of conservative thought—ranging from traditionalist Russell Kirk, first-generation neoconservatives Irving Kristol and Daniel Bell, and paleoconservative Pat Buchanan—that has long chafed at the civic and social consequences of a consumer-driven political economy.

Carlson’s monologue also serves as the latest evidence of the ever-growing discontent that has animated both the Left and the Right since the 2008 global financial crisis. Unable or unwilling to adapt to the frustrations of left-behind Americans, the nation’s institutions face a crisis of legitimacy. The political fortunes of center-left and center-right politicians have diminished, and so-called populists are at the barricades.

Yet while tapping into popular dissatisfaction has proven useful in galvanizing the electorate, it does not guarantee that an effective program will replace the status quo. Polemics, though oftentimes necessary precursors for political change, are no substitute for a coherent governing agenda. If our political moment is to yield a productive populist program, it will require more than fire and brimstone alone.

♦♦♦

For those who believe that the country’s current trajectory is untenable, but balk at the alternative of ascendant democratic socialism, critical rethinking of our approach to public policy is necessary. Oren Cass’s The Once and Future Worker, published in November by Encounter Books, is already proving an essential text for such a project.

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A senior fellow at the Manhattan Institute and an economic advisor to the 2012 presidential campaign of Mitt Romney—a politician on the receiving end of much of Carlson’s contempt—Cass is no radical. He is, however, a heretic, willing to question the public policy orthodoxy that has dominated both parties for the past four decades.

In Cass’s telling, this orthodoxy consists of a tunnel-vision focus on two economic outcomes: increasing consumption (as measured by consumer purchasing power) and expanding growth (as measured by gross domestic product). And by these two metrics, such a strategy has been an undeniable success: GDP tripled between 1975 and 2015, and the average American enjoys unprecedented access to cheaper and cheaper consumer goods.

Yet this approach, which Cass cleverly dubs “economic piety,” has not been without consequences. An unquestioned allegiance to growth and consumption has blinded policymakers to all other considerations, most importantly the health of the nation’s labor market.

Contra free marketers, Cass dispels with the notion that the best labor market is the least-intervened-in labor market. Rather than a naturally occurring state of nature, the labor market must be understood as a garden—it should be tended to, and not trampled upon.

Work, in Cass’s narrative, is important, and the reader quickly concludes that he considers man’s productive capacities to be an anthropological good. The deskilling of the American workforce and the decline in male workforce participation have therefore contributed to a host of downstream consequences for families, communities, and the nation at large. These include, but are not limited to, the multifaceted drug epidemic, lower marriage and birth rates, and a corrosive politics of resentment.

As an alternative to “economic piety,” Cass proposes a framework of “productive pluralism.” Undergirding this vision is what he calls “the working hypothesis,” the principle that a “labor market in which workers can support strong families and communities is the central determinant of long-term prosperity and should be the central focus of public policy.”

To achieve this end, Cass proposes policies that range from orthodox to heterodox to innovative. For a book with an implicit theme of “tradeoffs,” The Once and Future Worker unsurprisingly contains much to like and much to hate, irrespective of the reader’s political priors and preferred policy prescriptions.

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In an era of Green New Deal fervor, Cass recycles long-standing conservative appeals to cut the environmental regulations that have disproportionately handicapped the productive sectors. Striking a Trumpian chord, he advocates for restricting the flow of low-skilled immigration, not for “racist” reasons, but because an influx of low-skilled labor has been a contributing factor to the wage stagnation of America’s working class.

Although Cass believes that the Trump administration’s trade regime has been ham-fisted, he does take aim at the United States’ incoherent—if not non-existent—industrial strategy, and highlights how China’s mercantilist practices and intellectual property theft have depleted America’s manufacturing capacity since it was extended permanent trade relations in 2000.

Most provocatively, Cass challenges the accepted belief that the path to prosperity ought be paved with four-year college diplomas. He notes that the current one-size-fits-all approach to higher education has saddled students and graduates with a collective $1.5 trillion of debt and has actively undermined their ability to live stable and productive lives. He suggests that we return to a system of educational and vocational tracking—to determine which students are best suited for higher education and which are best suited for the trades—and foster a labor market in which Americans with only high school degrees can prosper as well.

Perhaps most innovatively, Cass proposes the introduction of a wage subsidy to boost the take-home pay of low-income earners. To these one might add Senator Marco Rubio’s proposal to tax capital gains at a higher rate than labor, and an ambitious plan to expand the earned income tax credit put forth by Ohio senator and presumptive 2020 presidential candidate Sherrod Brown.

Readers inclined to a more hands-off approach to public policy will no doubt view Cass as well-intentioned but mistaken. Others will view him as little more than a technocratic tinkerer. The current state of affairs, in their estimation, requires a far more radical transformation of the structure of our political economy than Cass charts out. This may well be true. But Cass’s effort to reframe our approach to public policy with a more holistic conception of the American citizen—one that seeks to put the fundamental dignity of working and family life first—is a necessary first step.

As the fallout from four decades of labor market neglect continues to realign America’s political landscape, The Once and Future Worker must serve as a foundational text for those interested in harnessing the nation’s collective angst into a populist program with a brain.

Daniel Kishi is associate editor of The American Conservative. Follow him on Twitter @DanielMKishi.

jeudi, 28 février 2019

Contemplating the Complete Kafka

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Contemplating the Complete Kafka

His writing was like a secular prayer, transcending his own neurotic mind into something like universal truth.

During the late afternoon of June 11, 1924, in a modest ceremony at Prague’s New Jewish Cemetery, one of the 20th century’s most influential writers was laid to rest. Franz Kafka died of tuberculosis one week earlier, in a sanatorium outside Vienna. He was just shy of his 41st birthday.

In his own lifetime Kafka’s prose bequeathed him no recognition, no fame, no notoriety, and no literary prizes. Which seems odd, considering that, apart from Shakespeare and Goethe, Kafka is one of the most written about wordsmiths in modern European literature.

But in another way, this initial lack of critical praise is hardly surprising. For starters, there wasn’t much finished work to praise in the first place. Kafka hadn’t completed a single novel before his death. The little that had been published by him was largely ignored, and few bothered to read him. With the exception of one dear friend: a fellow Prague Jew, Max Brod.

The two met as teenagers, following a talk Brod gave about Arthur Schopenhauer at a students’ Union Club on Prague’s Ferdinandstrasse. One of their first conversations concerned Nietzsche’s attack on Schopenhauer’s renouncement of the self. Pretty quickly the two curious minds became inseparable, usually meeting twice daily to discuss life, literature, philosophy, and whatever other topics might randomly arise.

kafka1.jpgBrod’s memoirs spoke about Kafka’s gentle serenity, describing their relationship almost as if they were lovers. He also recalled the mystical experience of both men reading Plato’s Protagoras in Greek, and Flaubert’s Sentimental Education in French, like a collision of souls.

While there is no evidence of any homosexual feeling between Kafka and Brod, their intimate relationship appeared to go beyond typical camaraderie from two straight men of their era.

In their early 20s the pair vacationed together on Lake Garda on the Austrian-Italian border; they paid their respects at Goethe’s house in Weimar; stayed together at the Hotel Belvedere au Lac in Lugano, Switzerland; and even visited brothels together in Prague, Milan, Leipzig, and Paris. Brod, a self-confessed ladies’ man with an insatiable appetite for adventurous sexual conquests, often berated Kafka for not having a similarly urgent drive of eros. “You avoid women and try to live without them,” Brod once told his friend.

Kafka was engaged to two women over his short life: Julie Wohryzek and Felice Bauer. But for a host of complicated reasons he married neither. Kafka reacted to women he became intimate with as he did to almost everything else in his emotional life: with anxiety, dread, concealment, fear, and despair.

♦♦♦

He coped with the failure of his intimate relationships by purposely avoiding face-to-face emotional conflict. Instead, he turned to words: specifically, to the art of letter writing. This happened not just with Kafka’s lovers, but with members of his own immediate family too. Kafka penned “Letter to My Father” in November 1919: a long, emotional epistle in which he accused his father, Hermen, of playing the role of prosecutor in what Kafka called a “terrible trial” pending between both men. Kafka then asked his mother, Julie, to pass the note onto his father. But she prudently sent it back to her son. Along with a whole host of other unfinished manuscripts, it ended up in a drawer in Kafka’s room. Brod ensured it was eventually published—posthumously—in 1952.

Brod’s graveside eulogy to his fellow man of letters and dear friend came straight from the heart. He referred to Kafka as a “prophet in whom the splendor of ‘the Shekhina [divine presence] shone.’” It was a fitting gesture, constructing the saintly prism of reverence that much of Kafka’s work would eventually be viewed through, when a global audience finally came to recognize the magnitude of his literary talents. Brod, after all, would spend the next few decades championing his friend’s genius with relentless determination and resilience.

There were even some suggestions in the immediate years following Kafka’s death that Brod was simply dining out on his friend’s genius and using him for his own career advancement. These accusations came from serious literary critics and huge admirers of Kafka’s work, such as Gershom Scholem and Walter Benjamin. But they appear to be grounded in petty jealousy rather than substantial evidence. Today, readers of Kafka ought to be cautious of such cynicism. Without Brod’s determined efforts, Kafka’s work would have never seen the light of day.

The American historian Anthony Grafton has referred to early-20th century Prague—where Kafka wrote some of his greatest work—as “Europe’s capital of cosmopolitan dreams.” Like Vienna in the same period, it was a vibrant bohemian metropolis where literature, painting, philosophy, and poetry flourished, under the unified German-speaking Habsburg Empire, which collapsed suddenly in 1918. By the age of 25, Brod was at the heart of this diverse cultural community, keeping in regular contact with the great and the good of central Europe’s literati; this included Hermann Hesse, Hugo von Hofmannsthal, Thomas Mann, and Rainer Maria Rilke. In many of these correspondences, Kafka was never far from Brod’s thoughts.

kafka-metamorphose1.jpgIn 1916 Brod even wrote to the Austrian philosopher Martin Buber, explaining how frustrating it was to watch his best friend’s lack of enthusiasm for his own creative process: “If you only knew his substantial, though unfortunately incomplete novels, which he sometimes reads to me at odd hours,” Brod wrote. “What I wouldn’t do to make him more active!”

It wasn’t that Kafka didn’t take his writing seriously. As early as 1913, for example, he wrote in one diary entry that “I am made of literature. I am nothing else and cannot be anything else.”

Conversely, Kafka’s writing resembled something closer to a secular prayer: where he attempted to transcend his tortured, neurotic, and anxious mindset into something resembling universal existential truth—a task the troubled writer never saw as a simple procedure. Reading Kafka’s diary entries gives us a clearer view of what he thought about his own writing.

Take Kafka’s short novella, The Metamorphosis. It describes how a young man, Gregor Samsa, wakes up suddenly one day to discover he has turned into an insect. Becoming a burden on his family, Gregor becomes distressed by his father’s abusive physical actions towards him, and eventually he dies. The whole event brings a great sense of relief to the family, who decide to move to a smaller apartment, which they could not have done if Gregor was still alive.

Kafka described the novella in one diary entry as “imperfect almost to its very marrow.” In another entry, Kafka vented his frustrations about why he believed his own inner mental world could only be lived and not described. “I am constantly trying to communicate something incommunicable,” he wrote. Ironically, it was this unknowable and unnamable force—that Kafka couldn’t quite put a precise label on with language—that became his most valuable asset as a writer.

A number of critics have described Kafka as a prophet, viewing his work through a political and sociological lens in which he foresaw the evil forces of 20th-century totalitarianism. Some have even gone as far to say that he predicted the Holocaust. Reading the final page of The Trial, for example, one becomes eerily spooked by Kafka’s subtle observation that individuals—either in a solitary manner or collectively—can be condemned to death for doing nothing wrong, committing no crime, breaking no moral code.

But a wide array of interpretations on Kafka’s work would come much later. In fact, most of Kafka’s ideas and words nearly vanished with him into an early grave. Thankfully, for the sake of literature, and posterity, the Kafka canon survived. In time, its idiosyncratic signature stamp would become a recognizable adjective: Kafkaesque.

The term would come to represent a whole host of traumas that appeared to have subtly infected Western society—and subsequently the individual Western mind—since the coming of modernity, including existential angst, alienation, paranoia, isolation, insecurity, the labyrinth of state bureaucracy, the corrupt abuse of totalitarian power, and the impenetrable tangle of legal systems. With its unique exactitude and precision, Kafka’s prose describes a milieu where individuals—for reasons unbeknownst to them—feel utterly powerless, confused, trapped, and subsumed into a world they really do not understand. And, perhaps more importantly, they become dehumanized in the process.

kafka3.jpgAs the British literary academic John R. Williams puts it rather aptly in The Essential Kafka, the Czech modernist writer frequently expressed himself through aphorism and parable, in stories that represent “remoteness, hopelessness [and] the impossibility of access to sources of authority or certainty or what in German is termed Ausweglosigkeit—the impossibility of escape or release from a labyrinth of false trails and frustrated hopes.”

Kafka’s work, Williams stresses:

appears to have articulated, and indeed to have prefigured, many of the horrors and terrors of twentieth-century existence, the angst of a post-Nietzschean world in which God is dead, in which there is therefore no ultimate authority, no final arbiter of truth, justice or morality.

The key moment for rescuing Kafka’s manuscripts came in the immediate hours following Kafka’s funeral: when his parents asked Brod back to their home to go through their son’s desk. It was there Brod made a discovery that would drastically transform the fate of modern literature. Looking through Kafka’s drawers, he came across two notes. The first, written in pen, left instructions that everything left behind belonging to Kafka—including notebooks, manuscripts, letters, and sketches—were to be destroyed.

The second, written in pencil, read:

Dear Max,

Here is my last will concerning everything I have written: Of all my writings the only books that can stand are these: “The Judgment,” “The Stoker,” “Metamorphosis,” “Penal Colony,” “Country Doctor,” and the short story “Hunger Artist”…But everything else of mine is extant…all these things without exception are to burned, and I beg you to do this as soon as possible.

-Franz

But why was Kafka so adamant to destroy his own work? Dora Diamant—who was in her mid-20s when she was Kafka’s lover in Berlin during the last year of his life—claimed the writer wanted to burn everything he had written in order to “free his soul from [his] ghosts.”

Brod wasn’t surprised by the note. He had always understood Kafka’s complicated relationship with what he often casually referred to as his “scribbling.” And whenever Kafka did read to him from his manuscripts, it usually involved a great deal of pleading, cajoling, and persuading.

Kafka isn’t the first author in the history of Western literature who requested that their work go up in a ball of flames. The Roman poet Virgil was so frustrated and dissatisfied with The Aeneid that on his deathbed in 19 BC he ordered for the manuscript to be burned. The English poet Philip Larkin also instructed that all his diaries be burned just three days before he died in December 1985, while the Russian writer Vladimir Nabokov similarly left instructions for his rough draft of The Original of Laura to be destroyed.

♦♦♦

With Kafka, though, no narrative ever follows a simple, straightforward pattern. Even his dying wishes contained a multitude of conflicting requests that could be left open to interpretation. Discerning Kafka’s true will was a bit like trying to deconstruct the infinite possibilities contained within the enigmatic codes of a sacred Kabbalistic scroll. Kafka even admitted in one letter to Brod that “concealment has been my life’s vocation.”

In Kafka’s Last Trial, Israeli writer and cultural commentator Benjamin Balint suggests (but also questions) that Kafka’s last instruction to Brod can perhaps be understood as a gesture of a literary artist “whose life was a judgment against itself? As a self-condemnation, with Kafka acting as both judge and the accused?”

kafkaprague.jpegThe literary biography covers a wide range of topics, including an in-depth analysis of Kafka and Brod’s complex relationship. It also dissects Kafka’s rather indifferent notion towards identity and rootedness which, in turn, leads to a conversation about his Jewishness. All of this is good foundational reading for understanding the book’s central focal point, which involves a complicated legal battle in Israel that has dragged on since the mid-1970s relating to Kafka’s literary estate.

The decades-long trial—no pun intended—centered around one fundamental question: who is the rightful cultural guardian of Kafka’s original manuscripts, since the passing of Max Brod in 1968? Do they belong to Eva Hoffe (the daughter of Brod’s good friend, Esther Hoffe, who was clearly cited as a beneficiary of Brod’s estate in his will), or should Brod’s dedicated commitment to the Zionist project ensure the manuscripts find a home at the National Library of Israel? But then, considering that Kafka wrote, thought, and spoke in German, should they not perhaps find their place in the German Literature Archive in Marbach, Germany?

In August 2016, that question was finally answered by Israel’s Supreme Court: it ruled that Eva Hoffe must hand the entire Max Brod estate—including Kafka’s manuscripts—over to the National Library of Israel, for which she received no compensation in return.

Balint’s impartial and measured style ensures he avoids dogmatic personal judgments or opinions. And when he does lean towards persuasion and argument, he does it with subtlety, meandering and exploring his way through a complicated literary history that spans several decades, countries, and individuals, all of whom are randomly interlinked to Kafka’s original manuscripts.

Balint points out, for instance, the rather odd notion of Germany laying claim to a writer whose family was decimated in the Holocaust, where German was the official administrative language that slaughtered millions of Jews. He also notes that Kafka—who always considered himself the ultimate outsider and a kind of citizen of nowhere—didn’t have much love for finding a place he could call home anywhere, least of all a Jewish state in Palestine.

Interestingly, Balint also reminds us that Israel has never had much love for Kafka either, despite its decades-long legal battle to publicly house his work on display for purposes of cultural appropriation and national prestige. There are no streets named after Kafka in Tel Aviv or Jerusalem, as there are in European cities. And translations of Kafka’s work into Hebrew weren’t exactly met with speedy enthusiasm either.

But this is just one of many of the ironic twists in Balint’s book, which tend to present themselves, ubiquitously, in typical Kafkaesque fashion.

♦♦♦

The most prevalent example of this came in October 2012, Balint notes, when Judge Talia Kopelman Pardo, of the Tel Aviv family district court, reopened a case against Esther Hoffe in an Israeli court case 40 years earlier. The judge took the unusual step of quoting a passage from Kafka’s The Trial: indicating a case where art really does mirror life. Specifically, she quoted a passage from the novel that relates to the timeless nature of files in the legal world, pointing out how “no file is ever lost, and the court never forgets.”

Back in 1915 after Kafka read Brod two draft chapters of what was then his novel in progress, The Trial, Brod documented in his diary that his friend was “the greatest writer of our time.” Published posthumously in 1925, The Trial is Kafka’s masterpiece; it tells the story of Josef K., a 30-year-old bank clerk. The novel’s opening sentence explains how “someone must have been spreading slander about K., for one morning he was arrested, though he had done nothing wrong.” The short passage’s paranoid uncertainty and consistent hints towards some unknown catastrophe exemplifies—with great clarity and precision—a literary style that made Kafka such a unique writer of prose fiction.

In the novel’s final scene, Josef K. becomes aware that his life is culminating towards sudden execution.

At one stage Josef K. is tempted to “seize the knife himself…and plunge it into his own body.” In the end, however, he cannot bring himself to carry out his own execution. Balint claims that, just like Josef K., Kafka lacked the strength to carry out his own last sentence: the destruction of his own writings—both personal (letters and diaries) and literary (unfinished stories). Instead, he left that execution to Brod, a friend who as early as 1921 had told Kafka with frank directness, when he had first mentioned his request to burn all his work, that “I shall not carry out your wishes.”

In an essay published in 1983 on Kafka’s three novels—AmerikaThe Trial, and The Castle—the Scottish author, James Kelman, drew particular attention to the ambiguous and mysterious relationship that Josef K.’s arrest in The Trial displays to us about the very nature of “the Law.”

The Law exists, Kelman explains: “But it exists outside of society as K. understands it. He has been ignorant of it. He has been living under a misapprehension.”

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Everything relating to this mysterious Law suggests it is under the control of human reason, Kelman, notes. And yet, it is a peculiar form of human reason that seems to be attempting “to translate something that must remain outside human understanding into a form which human beings can understand.”

Kelman’s rather ambiguous conclusions about Kafka’s work seem like an apt note on which to end this discussion. Kafka, after all, is a writer whose work epitomizes the unnerving anxiety and mystery that faces any human being seeking to find meaning in their daily existence, pace modernity. Scientific and industrial advancement may have replaced spiritual authority and absolute truths, and enlightenment may have even replaced theology, but at what cost? In its place—Kafka’s work seems to subtly suggest—is an unexplainable empty vacuum: an infinite black hole of uncertainty, where fear and existential dread collide.

But one’s reaction to such a cold and despairing analysis of the human condition depends, of course, on whether you generally tend to see the glass half full or half empty. As Kelman nicely puts it: “there is nothing in Kafka’s work to suggest any source of power beyond humankind itself, but whether or not this represents grounds for pessimism depends on the individual reader’s own beliefs.”  

JP O’Malley is a journalist, writer and cultural critic, who writes for a host of publications around the globe on literature, history, art, politics, and society.

Plus que jamais, l'Iran entre USA et Europe

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Plus que jamais, l'Iran entre USA et Europe

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 
 
La dernière Grande Idée de Trump, qui est opérationnalisée par son gendre Kushner, c’est le transfert de capacités nucléaires vers les amis de l’Arabie Saoudite. Un certain nombre d’articles à ce propos ont été publiés, notamment sur CounterPunch le 20 février 2019. Cette question du “nucléaire saoudien” ainsi posée de façon très “opérationnelle” si l’on a l’esprit le rôle important de négociateur secret pour Trump que Kushner tient en général, devient pour de nombreux commentateurs la question de“l’Arabie armée de nucléaire éventuellement pour frapper l’Iran”. Dans son texte de CounterPunch, Charles Pierson rappelle que MbS (Mohammed ben Salman) déclarait le 18 mars 2018 dans une interview sur CBS, dans l’émission 60 Minutes : 

« L’Arabie Saoudite ne veut pas acquérir de bombe nucléaire, mais sans aucun doute si l’Iran développait une bombe nucléaire, nous suivrions la même voie aussi vite que possible. » 

RT-com a rencontré notamment Lew Rockwell, l’une des personnalités les plus influentes du mouvement libertarien aux USA, dont le jugement rend compte de courants d’importance dans les milieux dissidents très structurés que constituent les libertariens : 

« “C'est très alarmant. C’est une chose terrible de diffuser ce type de technologie dans un État totalitaire comme l’Arabie saoudite”, a déclaré à RT, le consultant politique Lew Rockwell. “C’est une démarche extrêmement imprudente...” “Ils veulent produire du plutonium pour pouvoir produire des armes nucléaires. Ils veulent que l'Arabie saoudite possède des armes nucléaires pour pouvoir menacer l’Iran, – et éventuellement aller jusqu’à les utiliser contre l'Iran, afin qu'Israël ne soit pas obligé d'utiliser ses armes nucléaires.” 

» “Cela pourrait conduire à une guerre terrible. Donc, pour que les États-Unis prennent ce risque… je suppose qu’il y a l’espoir, sinon la perspective d’en tirer des sommes d’argent considérables.[...] Tout cela fait partie du plan de Trump ... pour détruire l'Iran”.“C'est un risque énorme car Mohammed bin Salman sera très capable de neutraliser l'Iran. L’idée qu’ils armeraient Mohammed bin Salman d’armes nucléaires est certainement une conception qui pourrait avoir l’air de venir d’un film de science-fiction ou de politique-fiction. C’est une situation comme ‘Docteur Folamour’, de Kubrick.” » 

D’une façon assez significative, volontairement ou pas, l’article de RT-com commence par cette phrase : « Les relations commerciales entre Donald Trump et l’Arabie Saoudite, qui chercherait à présent à acquérir le savoir-faire nucléaire des États-Unis, mettent le monde en danger, ont averti des analystes interrogés par RT... » La phrase parle de “Donald Trump” et non des USA, tandis que l’autre partie est désignée normalement et logiquement comme une nation. Cela recouvre une situation qu’on pourrait qualifier d’“explosive” essentiellement par les positions, les pouvoirs, la culture des différents participants au pouvoir US en général, et dans ce cas dans la question des relations avec l’Arabie Saoudite. C’est donc “Trump”, ou disons “la famille Trump” qui traite directement avec l’Arabie. Les seuls intérêts stratégiques qu’elle prend en compte sont ceux d’Israël, le seul but stratégique qu’elle poursuit est la destruction de l’Iran ; le reste se mesure pour elle au volume de business qu’elle parvient à établir dans ses discussions avec les Saoudiens. 

C’est dire, au travers de ce désordre et de ses actions incontrôlables si cette nouvelle concernant l’Arabie devrait agiter fortement ceux qui sont partie prenante dans la question des relations avec l’Iran, et notamment dans le maintien du traité JCPOA que les USA ont quitté en 2017. Nous parlons donc là essentiellement des Européens qui, sur cette question, présentent une position assez unie et tout de même assez ferme. Les dernières nouvelles d’Arabie n’ont fait qu’aggraver une situation déjà extrêmement grave pour les relations entre les USA et l’Europe (l’UE), d’une gravité qui ne se dément pas et même ne cesse de se renforcer depuis mai 2017 (date du retrait US du JCPOA). 

On s’en est aperçu à la conférence annuelle de Munich (dite “le Davos de la défense”), il y a une grosse semaine. Pour la première fois depuis longtemps, les Russes s’y sont sentis mieux à l’aise que les délégués de l’américanisme tonitruant, – et encore, pour ces derniers dans la mesure où ils sont capables de percevoir les nuances révélatrices, mais il s’agit dans notre chef d’une observation objective qui se passe de la connaissance des humeurs d’un Pence ou d’un Pompeo. On prendra comme exemple de ce climat inattendu l’appréciation générale du ministre russe Lavrov, qui n’a jamais eu depuis de très, très longues années une telle couleur et une aussi bonne humeur, et qui, littéralement, a dit tout haut ce que pensent assez bas la plupart des Européens... 

« “[La communauté internationale] a commencé à mieux écouter[la Russie]”, a observé Sergueï Lavrov, ce 17 février, devant des journalistes, ajoutant : “Nous sommes des gens patients... au sens stratégique du terme.” A [Munich...], la délégation russe a enchaîné les rencontres bilatérales, y compris avec des États européens très critiques à l'encontre de l'action internationale de la Russie. La veille, Londres et Moscou avaient renoué un dialogue diplomatique rompu depuis l'éclatement de l'affaire Skripal, il y a onze mois. 

» [Lavrov] a exprimé la conviction que les tentatives répétées de Washington d'imposer sa volonté “menaçaient le système économique international”, alimentant un “sentiment d’incertitude” dans le monde. Les “mesures coercitives unilatérales des États-Unis qui tentent d’appliquer leur législation de manière extraterritoriale et d’obliger les autres pays à se conformer aux lois d’un État étranger” ne font que contribuer à la “confusion” entre ses propres alliés, a-t-il encore estimé. » 

Effectivement, l’accueil fut notablement froid, parfois glacial, lors du discours du vice-président Pence à Munich, comme le précise Tom Luongo : « Le silence qui s’abattit sur la salle à Munich lors du discours de Mike Pence devrait être un signal d’alarme pour tous ceux qui se trouvent à Washington DC, pour qu’ils comprennent que le monde tel que nous l’avons connu n’existe plus... [...] Bolton, Pence et Pompeo furent ignorés et le ministre russe des affaires étrangères Lavrov fut la vedette de la conférence... » 

Il y eut même une riposte en règle au discours de Pence, qui venait demander fermement, d’enjoindre si vous voulez aux Européens de se conformer aux consignes et de n’entraver en rien les innombrables sanctions US contre l’Iran, – ou gare... Ce fut la Haute Représente de l’IE, Federica Mogherini, qui lui répondit indirectement en affirmant qu’il n’était pas question pour l’Europe de laisser aller à vau l’eau le traité JCPOA, et par conséquent les relations restaurées avec l’Iran. Mogherini, qui s’est bien entendu depuis longtemps avec son collègue iranien, tout au long des négociations du traité, est la plus farouche défenderesse du JCPOA. Pour cela, elle s’est placée, et elle y a été poussée par les États-Membres, comme rempart de l’UE contre les entreprises délétères des USA. 

(Les États-Membres jurent que Mogherini les représente en évitant de se mettre eux-mêmes trop en valeur, en cas de retour de bâton. On connaît : la souveraineté en balance entre eux et l’UE permet aisément de se défausser de certaines responsabilités... On ne fera pas trop de procès là-dessus malgré l’absence de gloire de la posture, l’enjeu étant largement au-dessus de ces manœuvres habituelles.) 

Le fait est que des sources assez pures et profondes auxquelles nous avons déjà étanché notre soif de savoir nous confirment sans la moindre ambiguïté que cette affaire iranienne reste plus que jamais la pierre de touche des relations transatlantiques. On en remet et on insiste : « L’on peut même dire que si jamais une très grave dissension doit éclater entre l’Europe et les USA, ce sera sur cela, et même plus encore, qu’au vu de l’affaire telle qu’elle est engagée, avec l’entêtement et l’hubris US, on irait jusqu’à penser que cet affrontement est inévitable... » 

Dans son texte, Luongo développe l’idée qu’à Munich, c’est plutôt Merkel qui, par son discours, a signifié aux USA que “l’époque a changé” : « La chancelière allemande Angela Merkel a tourné la page des relations avec les États-Unis. Son discours à la Conférence sur la sécurité à Munich devrait être considéré comme une déclaration de divorce de l’Allemagne du système mis en place par les USA à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. » On peut sans aucun doute discuter ce jugement, la chancelière Merkel ayant montré sa capacité d’avaler des couleuvres en nombre considérable, mais il s’agit ici de reconnaitre une convergence de dynamiques et de pressions, – et plutôt qu’opposer Merkel à Mogherini pour savoir qui fait quoi mieux ou moins bien que l’autre, les ajouter pour conclure que la course des choses est réglée par la puissance d’événements colossaux, – auxquels d’ailleurs, il faut s’empresser de le dire, l’équipage américaniste contribue bien plus que les autres par son entêtement, son aveuglement, sa quasi-certitude de figurer dans l’agenda des dieux comme étant d’essence divine. 

... C’est impérativement dans ce contextequ’il faut 1) continuer à considérer l’affaire Iran-JCPOA à la mesure de sa réelle importance, et 2) apprécier que les entreprises du type “crime organisé” de “la famille Trump” avec MbS contribuent notablement à pourrir ce dossier de la façon la plus inquiétante qui soit... L’interminable crise iranienne (depuis 1979 et dans sa séquence actuelle depuis 2003) pourrait enfin justifier la patience qu’elle a exigé si elle parvenait à s’imposer comme l’événement extérieur et supérieur à toute nos ambitions de servilité capable de soumettre l’axe transatlantique à son épreuve ultime de rupture. Elle est la mieux placée pour cela. 
 

L'or de la France confié à une banque américaine !

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L'or de la France confié à une banque américaine !

Ex: http://echelledejacob.blogspot.com 
 
La gestion du stock d’or de la Banque de France, propriété collective des Français, vient d’être confiée, sans qu’ils en soient prévenus et sans la moindre explication, à une Banque américaine à la réputation sulfureuse, JP Morgan & Chase. Il se pourrait qu’il se retrouve bientôt à la Banque Centrale Européenne en échange d’une autorisation à poursuivre la politique économique catastrophique du gouvernement et dans le cadre du projet d’européanisation forcée de la France. Cela pourrait aussi avoir pour objectif de priver un gouvernement (RN par exemple) de la possibilité de recréer un Franc solide.

À quoi sert un stock d’or ? 

Les 2 435 tonnes d’or stockées dans le sous-sol de la Banque de France (BdF) ont été acquises au fil des décennies avec les impôts payés par les Français, notamment au cours des années 1950 à 1965. De plus, le président de Gaulle a procédé à des ventes de dollars américains pour les convertir en or, et il a rapatrié de l’or français stocké aux Etats-Unis pendant la guerre pour reconstituer un stock de 3 024 tonnes auxquelles s’ajoutent, mais il ne nous appartient pas, de l’or confié en garde par des banques centrales ou organismes financiers, tels que que la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international et la Deutsche Bundesbank. C’est une pratique courante de répartition des risques. 

Ce stock est un fond de garantie en cas de crise financière, de guerre ou autre catastrophe majeure. Il permet ensuite la reconstitution d’une monnaie solide ou des transactions financières entre États via leurs banques centrales. C’est en quelque sorte le bas de laine des Français, même si juridiquement cet or est la propriété de la République, inscrit à l’actif du bilan de la BdF. Aujourd’hui, il servirait en cas, par exemple, d’effondrement de l’euro, ce qui n’est plus impensable en raison de l’état désastreux de la gestion de l’économie de l’Union Européenne gérée par les technocrates de Juncker.

Stocker de l’or est une erreur pour Bercy 

Stocker de l’or, quelle erreur, vous diront les énarques de Bercy, l’or comme les devises ou l’argent, ça doit travailler. Premier grand succès de ces énarques, ils réussissent en 2004 à convaincre Nicolas Sarkozy, alors ministre des Finances de Raffarin, de vendre 588,6 tonnes d’or du stock pour remédier aux conséquences de la crise financière de 2002. Le stock tombe à 2 435,4 tonnes. En soi, l’idée n’est pas mauvaise, mais nos spécialistes énarques de Bercy s’occupent de la vente et font perdre 10 milliards à la France, car entre 2004 et 2009, la valeur de l’or a considérablement augmenté et ces 588 tonnes qui valaient 9 milliards en 2004 en auraient valu 19 en 2009… si la BdF les avait gardées. Personne n’est parfait, surtout les énarques, et la leçon a porté. 

Depuis, selon l’accord entre l’État et la BdF publié au J.O. en 2011, la Banque de France n’a plus le droit d’offrir un service de vente et d’achat de lingot d’or, ni d’acheter ou vendre des napoléons 20 francs en or. De toutes façons, ça n’avait jamais rapporté grand-chose à cause d’une fiscalité déjà excessive.

Le président veut et autorise un marché de l’or à Paris 

Voilà nos énarques de Bercy bien contrariés. Heureusement, un miracle se produit : Macron-l’énarque est élu, Bercy repart à l’assaut et obtient au mois de novembre 2018 la création d’un marché de l’or à Paris. Prétexte : le marché londonien de l’or va s’effondrer en raison du Brexit (les énarques l’espèrent !), la France va le récupérer et se faire des c… en or. 

Mais pas question de laisser Bercy gérer comme en 2004. Le 2ème sous-gouverneur de la BdF, Sylvie Goulard, énarque comme il se doit et recasée par Macron à la BdF après un éphémère passage d’un mois au ministère des Armées où elle n’a pas fait la moindre étincelle, trouve la solution. 
 
Il faut savoir que Sylvie Goulard, outre d’être très compétente pour passer des concours, s’en mettre plein les poches (c’est pour ça qu’elle a été virée de la Défense, elle était en même temps payée 10 000 $/mois par un institut américain), et compétente en communication comme tout bon énarque mais totalement incompétente dans tout le reste, a passé deux ans comme « conseiller spécial » à l’Institut Bergrruen (celui qui la payait quand elle était ministre). 

C’est un Institut californien où l’on débat pour « changer le Monde », imaginer comment construire l’Europe fédérale et le gouvernement mondial. Et en débattant, car on y débat beaucoup, on s’y constitue un carnet d’adresses en or. En effet, on y trouve des gens comme Romano Prodi, Gerhard Schroder, Mario Monti, Felipe Gonzalez, Joseph Stiglitz, Pisani-Ferry, Jacques Delors, Pascal Lamy de la Banque Mondiale, Peter Sutherland de la Banque Fédérale allemande et accessoirement ex-président de la Trilatérale, Pierre Moscovici, le très brillant ministre de l’Économie de Jean-Marc Ayrault (52 Milliards d’impôts supplémentaires en 2012-2013, 10 % de chômage) recasé par Hollande à la Commission européenne, le président de Goldman Sachs, etc.
Avec tout ça, si vous ne savez pas gérer un stock d’or ensuite… 

Bref, Sylvie Goulard, 2ème vice-gouverneur a eu une idée géniale : confier la gestion de notre or à JP Morgan & Chase, 1ère banque américaine, 4ème banque mondiale, qui gère 42 % des comptes aux USA, Visa, etc. avec un bilan annuel de 2 513 milliards de $ en actifs. En 2010 JP Morgan a racheté Chase afin de pouvoir rentrer dans le marché des matières premières, pétrole, gaz, électricité, métaux. Dont l’or où, en s’associant sur le marché de Londres avec plusieurs grandes banques, Barclays et Goldman Sachs notamment, elle est devenue le premier agent d’influence sur les cours. D’où son nouveau nom : JP Morgan & Chase.

JP Morgan & Chase, banque à problèmes 

Pour ne parler que des douze dernières années (JP-MC existe depuis 180 ans), JP-MC avait commercialisé en avril 2007 un produit financier complexe lié à des prêts dans l’immobilier, sans informer les investisseurs du rôle joué par le fond « Magnetar Capital », qui lui appartenait et dont le rôle était précisément de miser sur la baisse de ces produits financiers. Dix mois plus tard, les investisseurs étant ruinés, et pour éviter d’être trainée en justice, la JP-MC a finalement accepté en juin 2011 de rembourser les investisseurs. 

En 2012, JP-MC avoue avoir perdu 2 Mds $ à cause d’un trader français, Bruno Michel, plus malin qu’elle. Normal, il est français. 

En novembre 2013, JP-MC annonce un accord sous forme d’amende de 13 Mds$ avec le ministère de la Justice des États de New York et de Californie, pour arrêter les poursuites judiciaires liées à la crise des subprimes

Toujours en novembre 2013, JP-MC a également dû payer 4,5 Mds$ à une série d’institutions financière dont Goldman Sachs, ING, et BlackRock, pour solder un conflit qui les opposait suite à diverses malversations. 

En janvier 2014, JP-MC paie une amende de 1,7 Mds$ pour escroquerie (dite au « schéma de Ponzi ») dans le cadre de l’affaire Madoff

En novembre 2014, après une enquête de la Financial Conduct Authority (Royaume-Uni), de la Finma (Suisse), de la Commodity Futures Trading Commission (États-Unis) et de l’Office of the Comptroller of the Currency (États-Unis), JP-MC avec quelques autres banques paie une amende de 4,2 Mds$ dans le cadre d’ententes entre banques pour manipuler le cours du Libor, un indice de taux de change. Ayant soudoyé un employé du Trésor, elle avait appris que Lehman Brothers était sur le point de déposer son bilan, avait, la veille, avec l’aide de ses copines, fait saisir 8,6 Mds$ de liquidités, y compris 5 Mds$ en numéraire. 

Etc. Etc. Bref, comme dit sa publicité, « 180 années d’excellence« . Dans l’escroquerie ? 
Escroqueries en tous genres, la banque rêvée pour lui confier de l’or !  

C’est donc la Banque rêvée pour lui confier la gestion de l’or de la BdF. Surtout au moment où États-Unis, Chine, Russie et quelques autres achètent de l’or à tour de bras pour faire face à la probable crise financière qui arrive. Et ceci au moment où John Edmonds, l’un des « gold-traders » de JP-MC vient d’avouer au FBI s’être adonné à la technique de manipulation de marché dite du « spoofing » (1) des centaines de fois avec l’assentiment de sa hiérarchie pendant 6 longues années, de 2009 à 2015. 

Sa hiérarchie, s’appelle Jamie Dimon, CEO (2) de JP-MC, lequel après avoir déclaré que le Bitcoin était « une fraude« , s’est écrié « Nom de D…, la con… Bon sang, mais c’est bien sûr » et a créé un bitcoin-JP-MC spécifique. Quand on est champion du monde de la fraude et de l’escroquerie sur les marchés, tous les marchés, immobilier, financiers, métaux, palladium, lithium, or, etc. on ne rate pas une occasion pareille ! Et surtout pas de devenir partenaire de la BdF sur le marché de l’or.

L’accord-or avec la Banque de France est un marché particulier 

Cela dit, il ne s’agit pas d’un marché de l’or au sens classique, c’est-à-dire qui coterait le Napoléon et le lingot. Le stock d’or de la Banque de France va être « mobilisé » par JP-MC pour garantir des « swaps or contre devise » (contrats d’échanges or contre devises) et du « leasing d’or » (prêts d’or). Pour l’instant, seules les autres banques centrales de la planète pourront faire usage de ces produits financiers avec la BdF, mais comme celle-ci a pris pour partenaire la banque la plus pourrie du monde (ou presque), pourquoi pas une banque européenne ou française ? Cela ouvre la possibilité qu’à l’avenir des banques commerciales internationales puissent également y avoir accès. D’où son évolution récente en JP Morgan-Chase & Co. 

De facto, l’or de la Banque de France n’est plus à l’abri : une mauvaise opération, un krach financier soudain, des calculs erronés, et une partie de cet or qui sert de garantie aux Français devra quitter le gigantesque (22 000 m2) coffre-fort du sous-sol de la BdF à Paris. 

Sylvie Goulard s’y est préparée, elle a fait exécuter des travaux d’agrandissement pour que de gros élévateurs puissent y circuler quand il faudra sortir l’or : La rénovation des coffres, des ascenseurs et des salles est pratiquement achevée. Le sol a été renforcé pour supporter le poids du passage de chariots élévateurs lourds et le stockage a été réaménagé pour faciliter la manutention et « d’ici la fin de l’année un nouveau système informatique sera mis en place, pour répondre au mieux aux opérations de marché » (Sylvie Goulard à L’Usine nouvelle). 

Pourrait-on nous expliquer pourquoi ce ne sont ni le gouverneur de la BdF, ni le ministre des Finances, ni le président mais une obscure sous-fifre qui nous apprend tout ça, sans nous dire ce que le gouvernement va faire comme spéculations hasardeuses avec l’or des Français, par un banque américaine plus ou moins louche, et sous le contrôle d’énarques incompétents dans ce domaine ? 

L’Imprécateur
Source


1: « spoofing » Le spoofing en finance est une technique manipulation boursière qui consiste à offrir des titres à la vente ou l’achat dans l’intention d’annuler l’ordre juste avant qu’il soit exécuté, et ceci afin d’obtenir un mouvement favorable au spoonfinger. JP-MC achetait des titres-or, les revendait quelques instants avant la clôture à prix bas, provoquant un panique à la baisse, pour protéger le dollar, car l’or à un cours trop élevé provoque une baisse du dollar. Or elle spéculait sur le dollar. 

2: CEO : Chief Executive Officer = Directeur Général

L’Allemagne remet Macron au pas

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L’Allemagne remet Macron au pas

par Finian Cunningham
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 

Cela a été présenté poliment comme un « compromis » franco-allemand lorsque l’UE a hésité à adopter une directive sur le gaz qui aurait sapé le projet Nord Stream 2 avec la Russie. 

Néanmoins, rhétorique diplomatique mise à part, le blocage par Berlin la semaine dernière de la tentative du président français Emmanuel Macron d’imposer une réglementation plus sévère sur le projet gazier Nord Stream 2 était sans aucun doute une rebuffade ferme à Paris. 

Macron voulait donner à l’administration européenne à Bruxelles un contrôle accru sur le nouveau pipeline reliant la Russie à l’Allemagne. Mais finalement, le prétendu « compromis » était un rejet de la proposition de Macron, réaffirmant l’Allemagne dans le rôle principal de mise en œuvre du Nord Stream 2, aux côtés de la Russie. 

L’oléoduc de 11 milliards de dollars, d’une longueur de 1 200 kilomètres, devrait être opérationnel à la fin de cette année. Venant de Russie, sous la mer Baltique, il doublera l’approvisionnement de l’Allemagne en gaz naturel russe. Le gouvernement berlinois et l’industrie allemande considèrent ce projet comme vital pour l’économie toujours vigoureuse du pays. L’approvisionnement en gaz sera également distribué, depuis l’Allemagne, vers d’autres États européens. Les consommateurs, particuliers et entreprises, ont tout à gagner d’une baisse du prix du gaz. 

Ainsi, l’ingérence bizarre et tardive de Macron a été repoussée par Berlin. La pression accrue exercée par Washington pour que le projet Nord Stream 2 soit annulé a également été critiquée. La semaine dernière, l’ambassadeur américain en Allemagne, Richard Grenell, et deux autres émissaires américains ont écrit un éditorial pour Deutsche Welle dans lequel ils accusaient la Russie d’essayer d’utiliser le « chantage de l’énergie » dans la géopolitique européenne. 

Pourquoi la France de Macron, a-t-elle tenté, à la dernière minute, de saper le projet en imposant des règles plus strictes ? C’est une question curieuse. Ces réglementations supplémentaires, si elles avaient été imposées, auraient potentiellement rendu l’approvisionnement en gaz russe plus cher. En fin de compte, le projet sera exécuté sans restrictions sévères. 

En bref, Macron et les tactiques néfastes de Washington, ainsi que des États de l’Union européenne hostiles à la Russie, la Pologne et les pays baltes, ont été remis à leur place par l’Allemagne, et l’affirmation de ses intérêts nationaux, afin de garantir un approvisionnement gazier économique et abondant en provenance de Russie. Les autres États membres de l’UE ayant soutenu Berlin sur Nord Stream 2 étaient l’Autriche, la Belgique, Chypre, la Grèce et les Pays-Bas. 

Les affirmations de Washington, selon lesquelles Nord Stream 2 donnerait à la Russie un levier sur la sécurité de l’Europe, ont été reprises par la Pologne et les États baltes. La Pologne et l’Ukraine, non membre de l’UE, risquent de perdre des milliards de dollars en frais de transit. Une telle décision est toutefois la prérogative de l’Allemagne et de la Russie pour trouver un mode de livraison plus économique. En outre, de quel droit l’Ukraine peut-elle revendiquer quoi que ce soit sur une question bilatérale qui ne la concerne pas ? La mauvaise foi antérieure de Kiev, qui refusait de régler ses factures d’énergie à la Russie, discrédite le bien fondé de ses objections. 

Un autre facteur est la russophobie inhérente aux politiciens polonais et baltes, qui voient tout ce qui concerne la Russie à travers un prisme paranoïaque. 

Pour les Américains, il s’agit bien évidemment de chercher à vendre leur propre gaz naturel, beaucoup plus coûteux, au marché géant de l’énergie en Europe, au lieu du gaz russe. Sur la base de chiffres objectifs fournis par le marché, la Russie est le fournisseur le plus compétitif de l’Europe. Les Américains tentent donc de s’emparer d’une affaire stratégique par tous les moyens de propagande et de pression politique. Ironiquement, l’ambassadeur des États-Unis, Richard Grenell, et les autres émissaires américains ont écrit récemment : « L’Europe doit garder le contrôle de sa sécurité énergétique ». 

Le mois dernier, Grenell a menacé les entreprises allemandes et européennes impliquées dans la construction de Nord Stream 2 d’encourir des sanctions punitives américaines dans l’avenir. À l’évidence, c’est la partie américaine qui utilise le « chantage » pour contraindre les autres à se soumettre, pas la Russie. 

Retour à Macron. Que faisait-il dans ses tactiques dilatoires tardives sur le Nord Stream 2 et en particulier les problèmes qui se poseraient à l’Allemagne si la réglementation supplémentaire avait été imposée ? 

Il semble invraisemblable que Macron s’inquiète soudainement de la paranoïa de la Pologne et des États baltes au sujet d’une prétendue invasion russe. 

Macron essayait-il d’obtenir des faveurs de l’administration Trump ? Depuis le début de la présidence de Macron en 2017, ses rapports obséquieux avec Trump se sont estompés. Après avoir tenté de saper le projet Nord Stream 2 à Washington, Macron tentait-il d’entrer à nouveau dans les bonnes grâces de Trump ? 

Les contradictions concernant Macron sont légion. Il est censé être un champion des « causes écologiques ». Le souhait de l’Allemagne de réaliser le projet Nord Stream 2 est en grande partie motivé par le fait que l’augmentation de l’approvisionnement en gaz réduira la dépendance des centrales électriques européennes vis-à-vis des combustibles polluants comme le charbon, le pétrole et le nucléaire. En mettant en place des barrières réglementaires, Macron complique la tâche de l’Allemagne et de l’Europe pour passer à des sources d’énergie plus propres telles que le gaz naturel russe. 

En outre, si Macron avait réussi à imposer une réglementation plus stricte au projet Nord Stream 2, il aurait inévitablement augmenté les coûts supportés par les consommateurs pour leurs factures de gaz. Ceci à un moment où son gouvernement est assailli par les manifestations d’ampleur nationale des gilets jaunes contre la flambée du coût de la vie, en particulier la hausse du prix de l’essence. 

L’un des facteurs pouvant expliquer la tentative de sabotage de Macron, dans le cadre du projet allemand Nord Stream 2, était son dépit face au rejet par Berlin de son programme de réformes tant vanté pour le bloc de l’Eurozone au sein de l’UE. Malgré l’affichage très public de son amitié avec la chancelière Angela Merkel, Berlin a constamment repoussé les ambitions de réforme du dirigeant français. 

Il est difficile de discerner le véritable objectif des réformes Macron. Mais elles semblent constituer une « Charte du banquier ». De nombreux économistes allemands éminents ont éreinté ses projets, qui, selon eux, pousseraient davantage au renflouement, financé par les contribuables, des banques insolvables. Ils disent que Macron tente d’éloigner encore davantage l’Union européenne de l’économie sociale de marché qu’elle ne l’a déjà fait. 

Ce que Macron, un ancien banquier de Rothschild, semble viser est une réplique de la politique pro-riche et anti-travailleurs qu’il impose à la France et son extension à l’ensemble de la zone euro. Berlin n’en veut pas, sachant que de telles politiques vont éroder davantage le tissu social. Cela pourrait être la raison principale pour laquelle Macron a tenté d’utiliser le projet Nord Stream 2 comme levier pour faire plier Berlin. 

À la fin, Macron et Washington – bien que travaillant pour des objectifs différents – ont échoué dans leurs tentatives de saboter le commerce énergétique naissant entre l’Allemagne, l’Europe et la Russie. Nord Stream 2, comme Turkish Stream au sud de l’Europe, semble inévitable par la force même du partenariat naturel. 

À ce sujet, les commentaires du gouvernement hongrois cette semaine étaient bien adaptés. Budapest a accusé certains dirigeants européens et américains de « grande hypocrisie » en décriant toute association avec la Russie à propos du commerce de l’énergie. Macron a déjà participé au forum économique de Saint-Pétersbourg, et pourtant il a récemment tenté de « faire chanter » et de perturber l’Allemagne au sujet de ses projets commerciaux avec la Russie. 

Quant aux Américains, leur arrogante hypocrisie dépasse les bornes de la décence. En plus d’essayer de sermonner l’Europe sur les « principes du marché » et la « sécurité énergétique », on a appris cette semaine que Washington demandait de la même manière à l’Irak de mettre fin à ses importations de gaz naturel en provenance de l’Iran voisin. 

L’Irak souffre de pénuries d’électricité, et d’énergie, en raison de la guerre criminelle que les États-Unis ont menée contre ce pays de 2003 à 2011 et qui a détruit une grande partie de ses infrastructures. L’Irak a absolument besoin de l’approvisionnement en gaz iranien pour faire fonctionner l’éclairage et les ventilateurs. Pourtant, les États-Unis exigent maintenant de l’Irak qu’il mettre fin à son importation essentielle de carburant iranien afin de se conformer aux sanctions imposées par le gouvernement Trump contre Téhéran. L’Irak est furieux de la dernière ingérence de Washington dans ses affaires souveraines. 

L’hypocrisie de Washington et des politiciens élitistes tels que Emmanuel Macron est devenue trop difficile à supporter. Peut-être que l’Allemagne et les autres réalisent enfin qui sont les charlatans. 

Finian Cunningham 

Traduit par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone

mercredi, 27 février 2019

The Scandza Forum, Stockholm, March 30

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The Scandza Forum, Stockholm,

March 30

The next Scandza Forum is just around the corner. On March 30th, we will hold another conference in Stockholm.

As usual, we give you a line-up of top-flight speakers:

Jared Taylor, the grand old man of white advocacy and the foremost living champion for our cause. Fluent in Japanese and French, and educated at the prestigious Yale University, Mr. Taylor has dedicated more than 25 years of his life to bringing reason, dignity, and eloquence to the issues surrounding race in society. You will find his work in his several books and on his website, amren.com [2]. His latest book is If We Do Nothing (New Century Books, 2017). This will be Jared Taylor’s third appearance on the Scandza Forum stage.

Greg Johnson, PhD, former editor of The Occidental Quarterly, founder and editor of Counter-Currents/North American New Right, and author of numerous articles and books pertaining to the destiny of the West. His latest book is The White Nationalist Manifesto [3] (San Francisco: Counter-Currents, 2018). Dr. Johnson is one of the leading ideologists of White Nationalism and the Alternative Right, and an outstanding speaker.

Olena Semenyaka, head of the international bloc of the Ukrainian National Corps party and a researcher of the Conservative Revolution, with a focus on Ernst Jünger’s planetary analysis, pan-Europeanism, and philosophy of technology. Miss Semenyaka is an appreciated speaker of international standing and a first-class intellectual.

Mark Collett, a political activist and author from Great Britain. He has been actively involved in the nationalist movement for nearly two decades and was formerly the youth leader and Head of Publicity for the British National Party. He now hosts This Week on the Alt Right – a popular YouTube discussion show, and produces a weekly short on current affairs.  He is the author of The Fall of Western Man.

Fróði Midjord, founder of the Scandza Forum and host of the Guide to Kulchur podcast.

***

scandzabanner-amren.jpgOur discussions will focus on Anarcho-Tyranny, which the late Sam Francis described as: “they refuse to control real criminals (that’s the anarchy) so they control the innocent (that’s the tyranny).” In the entire West, crime and immigration is out of control. In 2018, there were more than 300 criminal shoot-outs and 44 people were shot to death in Sweden. According to one study from Malmö University, there have been 116 hand-grenade attacks over the past eight years!

At the same time, even elderly ladies will be convicted of “incitement of hatred” if they use strong language as they post frustrated comments online. If you dare voice any protest against the downfall of our civilization, you will feel the merciless wrath of the globalist establishment. In essence, they shoot the messenger who points out the destructive consequences of the situation they have brought about.

We will discuss how we, as advocates for white interests, can navigate in a hostile environment where dissidents are silenced and deplatformed. Most importantly, however, you will get a chance to network with other individuals who share your concerns.

We meet as an act of defiance against the dispossession of our people.

***

If you want to attend, please send us an email for information on how to proceed with the registration: info@scandzaforum.com [5]

Because we care about your safety, we have a vetting procedure to make sure that everyone who attends does so with honest intentions. There are three ways you can get admission to the event, so remember to include the necessary information when you contact us:

  1. If you have attended one of our events previously. Make sure to make a note of this when you send us an email.
  2. Get a trusted person to vouch for you (i.e., vouch that you want to attend with honest intentions and that you will follow our security procedure). If you know someone who has attended a previous event, or otherwise knows us, let us know in your email. Remember to also ask that person to send me confirmation that he/she can vouch for you.
  3. Send us photo ID and some personal details (e.g., address/phone number/social media) that will allow us to verify your identity, so that we can make an evaluation. No anonymous registration is accepted.
In case you want to join us on March 30th, make sure to register sooner rather than later. Early-bird tickets are sold at a special discount price. After March 10, the ticket price will increase.
 
In other words, this will be an unforgettable event – so make sure to register now! If you have already registered, you can expect an update later this week.

Finally, I want to thank our supporters and donors – you know who you are. It is with their help that the previous Scandza Forums have been made possible, and that we now are able to move forward!

I am looking forward to seeing you all in Stockholm on March 30th.

Sincerely,
Scandza Forum
 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

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[2] amren.com: http://amren.com/

[3] The White Nationalist Manifesto: https://www.counter-currents.com/product/the-white-nationalist-manifesto/

[4] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/02/Scandza-2019.jpg

[5] info@scandzaforum.com: mailto:info@scandzaforum.com

[6] Fróði Midjord: https://www.facebook.com/profile.php?id=100008041660447&__tn__=%2CdC-R-R&eid=ARA3fK96M7Rx7CRbdVAxtfBHajPoJaI5YCmEn-u2h30oViFSKMYGTr6NBcxG7JoB39i_uLxcYZr9mJNK&hc_ref=ARRKq9uA5ju-0Ww2ikxgb791L3f1YA4t8zmcfHs65R1V6LKsO7tl2Wcy7waNEt4uvHY&fref=nf

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Une certaine idée de la fonction productive

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Une certaine idée de la fonction productive

par Daniel COLOGNE

Agréablement présenté, élégamment écrit, abondamment documenté, le dernier livre de Georges Feltin-Tracol suscite, comme de coutume, le plus vif intérêt (1). Je l’ai reçu au moment où je commençais la lecture des nouvelles livraisons d’Éléments et de Réfléchir & Agir.

En feuilletant ces dizaines de pages promises à une passionnante lecture, j’ai eu l’attention attirée par quelques lignes extraites d’un compte-rendu : « La substance du nordicisme consiste en la capacité de l’homme à élever chaque objet du monde physique, matériel, jusqu’à son archétype, jusqu’à son idée (2). »

Le « nordicisme » est ici considéré dans son acception évolienne de lumière boréenne à l’origine de l’indo-européanité et de sa grande triade fonctionnelle. Placée sur le pied inférieur du podium, la fonction productive ne doit cependant pas être négligée par ceux qui souhaitent « l’accomplissement de finalités plus élevées […] Ne méprisons toutefois pas l’économie ! (3) », s’exclame l’auteur, même si elle est naturellement subordonnée au plan politique comme celui-ci est subalterne par rapport à la spiritualité.

Comme tous les domaines du monde manifesté, la fonction productive peut être élevée à son idée archétypale, c’est-à-dire à son origine ou à son principe, selon la riche étymologie du mot grec archè. L’hypothèse de recherche de la présente recension est la suivante : le solidarisme brillamment analysé par Georges Feltin-Tracol serait-il l’idée archétypale de la fonction productive ?

Pour comprendre le sens de ce questionnement, il faut rappeler la doctrine traditionnelle (ou archaïque) des deux natures : la nature physique (ou matérielle) et la nature métaphysique (ou spirituelle). La seconde est propre au monde des idées : peut-être un « arrière-monde » platonicien que beaucoup d’entre-nous récusent en se situant plutôt dans le sillage de Nietzsche. Il est cependant clair qu’une divergence de ce type ne doit en aucun cas fracturer le camp de ceux qui militent pour des « finalités élevées », pas forcément transcendantales (4). Genesis en archè : tels sont, en grec, les trois premiers mots de l’Ancien Testament, titre du premier livre inclus. Ce point alpha (archè) contient en lui toutes les possibilités du devenir (genesis), au premier rang desquelles la dualité distinctive, qui dégénère ensuite en dualisme séparatif. Le concept de bi-unité cher à Thierry Jolif est peut-être le stade de la dualité distinctive le plus proche de l’origine (5).

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Dans l’ordre de la fonction productive, la bi-unité gestion – exécution, selon les termes de Raymond Abellio (6), pourrait être le point de départ d’une réflexion visant à élever l’économie à son idée archétypale. Le binôme capital – travail serait aussi à appréhender comme une bi-unité, comme l’a très bien compris le « gaullisme de gauche (p. 147) » avec son thème de la « production ». Un chapitre quasi-terminal (7) du livre lui est consacré. L’évocation quasi conclusive de la « participation gaullienne (p. 162) » explique l’intitulé que j’ai choisi pour ma recension, en souvenir d’une célèbre « certaine idée de la France ».

Lorsque qu’éclate la bi-unité proche de l’origine apparaissent, sur le plan socio-économique, des dualismes du type libéralisme – marxisme (quand on prend en considération les matrices philosophiques) ou du genre capitalisme – communisme (si l’on envisage les modèles d’organisation sociale). Il devient alors impératif de partir en quête d’une « troisième voie », d’adopter des « positions tercéristes (p. 43) ». En explorant les « sources de l’erreur libéral (p. 61) » dans le sillage d’Arnaud Guyot-Jeannin, maître d’œuvre d’un livre collectif vieux de vingt ans, Georges Feltin-Tracol épingle le « schisme protestant de 1517 (p. 62) ». Il est certain que les religions réformés sont le véhicule d’un individualisme dissolvant dont les effets se prolongent au sein de multiples sectes et mouvements relevant de ce que Spengler nomme la « seconde religiosité ». On en arrive au point où des déséquilibrés mentaux se prétendent détenteurs de charismes et, dans cette mise en œuvre d’une sorte de contrefaçon de l’Esprit Saint, il convient d’observer avec lucidité la protestantisation du catholicisme.

Poursuivant son tour d’horizon historique, l’auteur décèle d’importants germes de la pensée libérale dans l’Angleterre de 1688 – 1689 (la « Glorieuse Révolution »). S’attaquant aux « communautés bioculturelles », le libéralisme déconstruit l’ordre hiérarchique du monde ancien, dont Éric Zemmour donne une éloquente description : « Les hommes avaient l’habitude de rester dans leur condition. On ne regardait pas en haut avec regret et envie. On se trouvait bien dans son monde (8). » À défaut d’ascenseur social, comme on dit aujourd’hui, il y avait un escalier à « plusieurs étages », où « chacun pouvait gravir toutes les marches du sien, mais pas monter au-delà; arrivé sur le palier, on se heurtait à des portes closes (9) ».

Ainsi pouvait-on, dans l’artisanat traditionnel, fleuron de la fonction productive du monde ancien, être apprenti, puis compagnon, puis maître. La loi Le Chapelier de 1791 abolit « toutes les organisations ouvrières et paysannes sans omettre le compagnonnage professionnel », nous rappelle l’auteur, qui en arrive ainsi à l’époque de la Révolution française. Réagissant contre la confiscation de la Révolution par la bourgeoisie sans pour autant se draper dans une pose réactionnaire, des penseurs comme Blanqui, Proudhon et Sorel, tous trois nés dans la première moitié du XIXe siècle, affichent des « positions tercéristes ». Ils représentent les « socialismes français » qui constituent, sous le gouvernement de Vichy, la matière d’un numéro spécial de la revue Idées (10).

gft-liv1.JPGAprès l’affaire Dreyfus, ce socialisme tercériste se laisse contaminer par l’idéologie libérale du progrès, cette « gigantesque escroquerie à l’espérance » que dénonce Bernanos dans une retentissante conférence prononcée à Bruxelles en 1927. La même année, Guénon publie La Crise du monde moderne, dont un chapitre s’intitule « Le chaos social » (11). À qui profite celui-ci ?, s’interroge Michel Marmin dès 1996. L’auteur fait écho au conférencier du GRECE dès la page 5 en précisant que « la question sociale demeure au XXIe siècle un enjeu crucial au même titre que le défi identitaire des peuples européens et la préservation des écosystèmes, de leur flore, de leur faune et de leurs paysages ». reprenons notre approche chronologique et penchons-nous sur l’entre-deux-guerres mondiales.

Chef de la Phalange espagnole, José Antonio Primo de Rivera évoque une « inquiétude européenne » face au double péril du totalitarisme soviétique et de la translation atlantiste de l’Occident. La crainte de voir l’Europe disparaître de l’histoire au profit des États-Unis (ceux-ci supplantant la domination biséculaire de l’Angleterre) est le moteur des « fascismes – régimes » (Italie, Allemagne) et des « fascismes – mouvements » (Croatie, Roumanie, Flandre) selon la subtile distinction de Maurice Bardèche (maintes fois cités, notamment pp. 42, 54, 58 et 59). Parallèlement aux fascismes, qui se profilent déjà comme une « troisième voie », le mouvement des « non-conformistes des année Trente » peut aussi revendiquer une position tercériste, voire une analogie avec la « Quatrième Théorie » d’Alexandre Douguine, puisqu’ils récusent le libéralisme et le marxisme, mais aussi le fascisme.

Lecteur attentif des Hommes au milieu des ruines, Georges Feltin-Tracol rappelle qu’Evola est favorable à un « droit de co-direction, co-gestion et co-détermination (p. 86) » permettant aux ouvriers, ainsi déprolétarisés, de participer à la direction des entreprises. Toutefois, « il faudrait également envisager, au détriment des ouvriers, une participation aux pertes éventuelles (Evola, cité p. 87) », parallèlement à la possibilité d’une participation aux bénéfices. Au moment même où les idées politiques et socio-économiques d’Evola pénètrent en France, les GNR (Groupes nationalistes-révolutionnaires) animés par François Duprat et Jean-Gilles Malliarakis découvrent le solidarisme russe, dont une des branches les plus importantes est l’Alliance populaire des travailleurs et solidaristes russes, (NTS) « fondée en juillet 1930 à Belgrade par de jeunes émigrés russes blancs (p. 127) ».

Malgré « l’implacable répression des organes soviétiques de sécurité (p. 129) », la NTS s’attelle à un patient travail de démantèlement du système marxiste-léniniste. Elle est relayée dans cette tâche de longue haleine par d’autres mouvements d’inspiration sociale-chrétienne, dès 1964, ensuite à l’approche de la Perestroïka (groupes fondés par le protestant Victor Roth en 1987 et le dissident Ossipov en 1988). Mais dès la première moitié des années 1970, parallèlement au succès des livres de Soljenitsyne, le solidarisme russe fait des émules en France, tandis que les éditions L’Âge d’Homme publient Berdiaeff, l’un des « pères philosophes » du mouvement. On voit apparaître des revues intitulées Jeune Nation solidariste et Cahiers du Solidarisme. La revue Renaissance de Genève, futur organe du GNR de Suisse romande et de Haute-Savoie, et la revue Horizons européens de Paris, animée par un cercle de celtisants réunis autour de Pierre Lance, font un écho sonore aux dissidents russes et à l’« Église du silence » évoquée par le pasteur Wurbrandt, tout en explorant en Afrique des positions tercéristes qui tentent de dépasser la stérile alternative capitalisme – communisme.

Gaspard Grass publie dans Renaissance un article sur la « troisième voie libyenne ». Georges Feltin-Tracol estime en effet que Mouammar El-Kadhafi veut « sortir du cercle des régimes réformistes et de leurs solutions partielles » tout en brisant l’hégémonie bipolaire du « système capitaliste pourri » et de la « société bureaucratique oppressive » (propos du Guide libyen cités p. 51). Quant aux rédacteurs d’Horizons européens, ils soutiennent la résistance de l’Angolais Jonas Savimbi contre « le gouvernement communiste pro-castriste de Luanda ». « Refusant la présence militaire de La Havane et de Moscou, Savimbi ne se soumettait pas non plus aux exigences de Londres et de Washington (p. 49) ». « Au risque de choquer quelques âmes sensibles (p. 51) », l’auteur range parmi les doctrines tercéristes l’islamisme partisan de la restauration du califat et la tendance néo-ottomane du président turc Erdogan. Quant à l’« islam chiite iranien (p. 52) », il est intéressant d’apprendre que sa révolution de 1979 a une dette philosophique importante envers Ahmad Fardid, disciple de l’Allemand Martin Heidegger. La « persévérance dans l’Être », cet effort heideggérien contre l’oubli ontologique, permet de trancher les deux têtes de l’hydre libérale : l’effacement des origines et l’édification d’un « homme nouveau » façonné par ceux qu’Éric Zemmour appelle les « pédagogistes », c’est-à-dire un homme affranchi de tout respect envers l’histoire, la culture générale et la maîtrise du langage.

À l’opposé d’Heidegger, la quête de l’Autre « dans la nudité de son visage (Levinas) » ne peut servir de fondement à un projet de société et ne s’observe qu’à travers d’exceptionnelles (et parfois admirables) aventures, comme celle du Père Damien parmi les lépreux de Molokaï. Un écrivain flamand a pu écrire que, face au Père Damien, « nous sommes tous des Pharisiens ». « Distinguer de nos jours le socialisme de la gauche semble aberrant tant l’opinion les associe dans une catégorie commune, indivisible et homogène (p. 25). » On peut en dire autant de la démocratie et du libéralisme et c’est pourquoi il faut saluer l’excellent dossier de la revue Éléments sur les « démocraties illibérales (12) ».

Jean-Claude Michéa est un des penseurs actuels qui contribue le mieux à la dissipation de ces malentendus. Il est donc normal que Georges Feltin-Tracol le cite (p. 63) et passe en revue sa bibliographie (p. 88) riche de six titres, auxquels il faut ajouter le recueil paru à l’occasion de la Coupe du Monde de football 2018 (13). L’éminent penseur de Montpellier s’interroge sur la capacité du football d’échapper à la gangrène du « capitalisme absolu » qui fait déjà tant de dégâts dans d’autres secteurs des « industries du divertissement (p. 12) ». Michéa mise sur l’attractivité d’un football « socialiste » héritier du passing game des premiers clubs ouvriers, opposé au dribling game glorifiant l’exploit individuel et incarné par l’Autriche (années 1930), la Hongrie (années 1950) ou, plus près de nous, la dominatrice équipe espagnole (2008 – 2012) à l’ossature barcelonaise. Peut-être vaudrait-il mieux parler d’un football « solidariste » se distinguant du « football de spéculation », car l’expression « football libéral » ne me semble pas appropriée aux conceptions tactiques défensives d’un Herrera (Italie des années 1960) ou, tout récemment, des Français Jacquet et Deschamps (14).

Il est difficile de trouver un vocable susceptible de remplacer le terme « socialisme ». C’est pourtant indispensable dans la mesure où le socialisme a perdu toute crédibilité, d’abord en faisant sien le progressisme libéral au tournant des XIXe et XXe siècles, ensuite en délaissant, depuis un demi-siècle, les masses laborieuses, ouvrières et paysannes, au profit de toute une série de minorités prétendument discriminées, dont les litanies victimaires s’invitent à la table des « problèmes de société » (avortement, euthanasie, peine de mort et « mariage pour tous », les deux derniers servant de déclics décisifs pour des élections présidentielles). On peut dire que el solidarisme est le signifiant substantif idéal, même s’il faut rester vigilant. En Belgique, la Mutualité Socialiste a été rebaptisée Solidaris. L’auteur a aussi pensé au « justicialisme » argentin de Peron, mais la référence à une doctrine sud-américaine pourrait être négativement connotée par le lourd passé de cette région du globe, le souvenir des juntes militaires, une fâcheuse propension à la violence. Jusqu’à nouvel ordre, optons donc pour le solidarisme, troisième voie entre le libéralisme et le sociétalisme, condition d’un « nouvel ordre économique et social » tel que le présente en 1997 Bruno Mégret. Celui-ci « dépeint sans forcer le trait la situation économique et sociale désastreuse de la France à la veille du lancement de la monnaie unique européenne qu’il a violemment combattue (p. 96) ».

gft-pub.jpgUne des conférences insérées dans le florilège de Georges Feltin-Tracol a été prononcée durant l’été 2018 au « Pavillon noir », local ouvert « sur les quais de la Saône » par le Bastion social de Lyon, après l’« incroyable répression (p. 19) » qui s’abattit sur ces courageux militants installés, au printemps 2017, dans un bâtiment inoccupé. Des Bastions sociaux du même type ont vu le jour dans cinq autres villes françaises (Strasbourg, Chambéry, Marseille, Aix-en-Provence et Clermont-Ferrand). Ils fonctionnent selon des modalités analogues à celle de la section lyonnaise issue du GUD (Groupe Union-Défense) conduite alors par Steven Bissuel, promoteur de la réquisition immobilière susdite. Le point de départ de cette téméraire action militante est l’occupation non conforme d’un bâtiment municipal du IIe arrondissement de la Capitale des Gaules. « Après l’avoir sommairement aménagé, le Bastion social va accueillir en priorité des sans-abris d’origine française. En effet, pendant que des travailleurs précaires dorment dans leur véhicule, des familles françaises endettées sont expulsées sans ménagement de leur foyer, et des clochards abandonnés dans la rue par des autorités peu charitables, les mêmes autorités offrent aux clandestins sans-papiers de bonnes conditions d’accueil. Écœurés et scandalisés par ce traitement franchement discriminatoire à l’encontre des nôtres au profit des autres, l’ami Steven Bissuel et son équipe entendent y remédier un petit peu (p. 15). »

Je m’en voudrais d’achever la présente recension sans attirer l’attention des lecteurs sur le chapitre consacré à Jean Mabire (pp. 31 – 42) qui est tout le contraire d’une « figure de proue de l’extrême droite fascisante (l’historien Pierre Milza, cité p. 31) ». Certes, il a collaboré à des publications comme Minute, National Hebdo et Le Choc du Mois, mais il y rencontra souvent l’incompréhension de ses collègues en raison de son « régionalisme normand », de son « enthousiasme européen » et d’un socialisme héritier des « socialismes endogènes français (p. 32) ». Le socialisme de Jean Mabire est « élevé à la puissance identitaire (p. 30) » à condition de distinguer trois échelons d’identité : la petite patrie (patrie charnelle, région), la grande nation forgée par l’histoire et l’idée européenne conçue comme « empire sans impérialisme (15) ». Cette identité triscalaire repose sur la combinaison des « mémoires locales », des histoires nationales et de la « volonté continentale », pour reprendre les termes employés par Georges Feltin-Tracol dans un autre livre paru en 2011.

Dans la mesure où le socialisme de Jean Mabire se situe dans la ligne de Babeuf, de Saint-Simon, de Fourier et, bien sûr, de Georges Sorel, cette autre figure de la Normandie, il constitue une « troisième voie » solidariste. En effet, ces socialismes français n’étaient pas « à gauche ». Ils s’opposaient à la fois à la gauche libérale et à la droite réactionnaire, comme le rappelle un historien trop méconnu dans un ouvrage de 2001 (Marc Crapez, cité p. 38). Georges Feltin-Tracol précise : « L’Affaire Dreyfus permettra la convergence de la gauche institutionnelle et du socialisme sur des prétextes laïques et anticléricaux. »

Le socialisme de Jean Mabire est donc une « position tercériste » enrichie d’une vision géopolitique comparable à celle de Raymond Abellio. En filigrane d’un passage de La torche et le glaive (1994), Georges Feltin-Tracol se demande si Jean Mabire « entrevoyait l’aire océanique Pacifique comme le pôle probable de l’ultra-modernité (p. 36) ». Après s’être confondu avec l’Europe, l’Occident a glissé vers l’Atlantique, constate Abellio, et d’une manière plus générale, vers les grandes espaces maritimes. Sur les rivages de ceux-ci surgissent les « villes-mondes » qui fascinent parfois les poètes. Toi qui pâlis au nom de Vancouver, écrit Marcel Thiry (16). Un renversement de signification s’opère par rapport au Nord-Ouest tel qu’il est conçu dans le monde de la Tradition. La région nordico-occidentale s’identifie au séjour des bienheureux dans la mythologie grecque. C’est vers le Nord-Ouest que court le sanglier de Calydon (17) poursuivi par la troupe des guerriers dont la chasseresse Atalante prend la tête. Rappelons que le sanglier est le symbole de la caste sacerdotale chez les Celtes et un avatar de Vishnou dans l’âge d’or du manvantara hindou. Au Nord-Ouest de Bruxelles, le roi-bâtisseur Léopold II rêvait de voir se dresser un Panthéon de style antique dédié aux « gloires nationales » belges. La pression des milieux catholiques a généré la monumentale Basilique du Sacré-Cœur et son immense parvis où Jean-Paul II a célébré une messe mémorable lors de sa visite en Belgique en 1985.

Le Nord-Ouest hyper-moderne inverse complètement le sens traditionnel de cette zone que privilégient, non seulement le « paganisme assumé (p. 31) » de Jean Mabire, mais aussi quelques extraits de l’Ancien Testament. Le « soir » est cité avant le « matin » dans le récit des sept jours bibliques (18), ce qui donne une primauté de la moitié Nord sur la moitié Sud de la sphère cosmique. Si l’attribution du Couchant à la tribu sacerdotale est implicite, il est par ailleurs très clair que le Levant est lié à la tribu royale. En toute rigueur métaphysique, la tribu sacerdotale est Lévi campe au centre du cercle tandis que le campement de la tribu royale de Juda se situe à l’Est (19). Au lever du Soleil, la marche des Hébreux reprend sous la direction de la tribu de Juda tandis que la tribu de Lévi est protégée au milieu de la caravane. Le devenir (genesis) est gouverné par les « hommes de puissance » (Abellio), pour autant que la puissance ne soit pas l’élan vital bergsonien, mais la permanence heideggerienne de l’« Estre » (archè).

Il m’a été impossible de suivre Georges Feltin-Tracol dans toutes ses analyses des théoriciens solidaristes, dont certains m’étaient d’ailleurs totalement inconnus. Mais une des principales missions de son livre est précisément d’inciter les militants de notre mouvance à s’intéresser de près à l’entreprise, car elle « va être le conservatoire de valeurs indispensables dans les temps difficiles qui risquent bien de s’annoncer (Philippe Schleiter, cité p. 111) ». Des entreprises fonctionnant selon la combinaison des valeurs d’hiérarchie et de solidarité peuvent tisser, sur les ruines laissées par les ravages de l’hyper-modernité, une toile d’araignées comparable au réseau des monastères du Haut Moyen Âge qui sauvegardèrent le sublime idéal contemplatif après l’essor des qualités non moins respectables des Romains légionnaires, juristes, constructeurs de routes et bâtisseurs d’amphithéâtres.

Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le choc pétrolier (période que l’on a appelée les « Trente Glorieuses »), on a pu avoir l’impression que la « pluie d’or » promise par les libéraux anglais du XVIIIe siècle dégoulinait du sommet vers la base de la pyramide sociale. Mais les décennies suivantes ont déchiré le voile de l’illusion et il est urgent de sortir du « chaos social » en promouvant le solidarisme, dont Georges Feltin-Tracol montre brillamment qu’il s’inscrit dans une vieille tradition de pensée française. De même que la construction européenne des années 1950 s’est faite autour de préoccupations économiques, industrielles (charbon, acier) et énergétiques (Euratom), ainsi le solidarisme peut-il être la base d’une Europe sociale appelée à gravir les étages supérieurs de la politique et de la spiritualité. Cette Europe impériale future retrouverait ainsi son rayonnement d’autrefois que lui assigne sa position géographique (20). Cette Europe ne serait plus « occidentale », mais « hespériale (21) », selon le terme suggéré par Heidegger, en liaison avec le mythe du Jardin des Hespérides où Héraklès cueille les « pommes d’or ».

Ouvrant la voie à une Europe organique unissant ses nations et ses régions tout en respectant leur diversité, le solidarisme est la « révolution nécessaire » telle que l’ont pensée dans les années 1930 les non-conformistes Robert Aron et Arnaud Dandieu (plusieurs fois cités, notamment pp. 90 et 93).

Le livre de Georges Feltin-Tracol doit garnir la bibliothèque de toutes celles et de tous ceux qui ne veulent pas se laisser broyer par la tenaille dont les deux mâchoires sont, d’une part l’ultra-libéralisme, d’autre part une gauche que la fièvre des questions sociétales a éloignée du monde du travail confronté aux périls du déclassement social et du déficit identitaire.

Daniel Cologne

Notes

1 : Le recueil de Georges Feltin-Tracol, Pour la troisième voie solidariste, comporte des textes de conférences, des articles mis en ligne et des contributions à diverses revues, comme Salut public ou le bulletin des Amis de Jean Mabire.

2 : Note de lecture par Georges Feltin-Tracol des Mystères de l’Eurasie d’Alexandre Douguine, dans Réfléchir & Agir, n° 60, automne 2018, p. 56.

3 : Georges Feltin-Tracol, Pour la troisième voie solidariste, p. 86. Dorénavant, les numéros de page seront intégrés au texte.

4 : Rappelons le « mono-idéisme » d’Ananda Kentish Coomaraswamy (une première Idée supérieure aux autres), par rapport auquel, selon Maurice Maeterlinck, le Dieu des chrétiens, le Yahvé judaïque et l’Allah musulman sont des « ombres déformées ». Le passage du « mono-idéisme métaphysique ou monothéisme religieux constitue, selon Georges Vallin, la première mort de Dieu ».

5 : Primordialeest évidemment la bi-unité Homme – Femme. Voir à ce sujet la métaphysique du sexe développée par Julius Evola et le thème traditionnel de l’Androgyne, dont la rêverie d’un monde asexué d’Élisabeth Badinter est une pitoyable contrefaçon.

6 : cité p. 42, Raymond Abellio est porteur d’une vision géopolitique sur laquelle je reviendrai plus loin lorsqu’il sera question de Jean Mabire.

7 : Le tout dernier chapitre aborde l’« ergonisme » de Jacob Sher, ingénieur – électricien né en 1934 à Wilno (l’actuel Vilnius en Lituanie), alors territoire polonais, dans une famille communiste juive.

8 : Éric Zemmour, Destin français, Albin Michel, 2018, p. 307.

9 : Idem, p. 308.

10 : Souvenir personnel d’une conversation de 1978 avec Maurice Gaït, directeur de Rivarol.

11 : René Guénon s’installe en terre d’islam en Égypte en 1930. D’aucuns se méfient de certains guénoniens qui semblent favorables à une islamisation de l’Europe, conjointement à la permanence d’un « parti de l’étranger » sur le sol français (cf. à ce sujet Éric Zemmour, op. cit., se référant lui-même au Bloc-Notes de François Mauriac).

12 : dans Éléments, n° 174, octobre – novembre 2018.

13 : Jean-Claude Michéa, Le plus beau but était une passe. Écrits sur le football, Climats, 2018.

14 : Rappelons quand même que c’est le club ouvrier londonien Arsenal qui a prôné le premier renforcement défensif, avec l’entraîneur Chapman, dont le disciple Butler a entraîné le Daring de Bruxelles, le club de ma jeunesse, d’obédience alors libérale.

15 : Il faut prendre l’expression dans le sens inverse de celui que luia donné Manuel Barroso. Il ne s’agit pas d’une Europe qui renonce à la puissance et se laisse effacer de l’histoire. Doter l’Europe d’une force dissuasive est aussi une « troisième voie » entre le pacifisme naïf et l’agressivité belliqueuse.

16 : Après s’être inspiré de ses voyages, Marcel Thiry (1897 – 1972) célèbre l’identité wallonne. Bien que né à Charleroi, il exalte la région liégeoise et tout le cours de la Meuse qui va de Maizieres à Rotterdam. À la fin de sa vie, il milite pour la fin de a Belgique unitaire et la fédéralisation du pays.

17 : Dans Symboles de la Science sacrée, Guénon rapproche Calydon de Calédonia, l’ancien nom de l’Écosse situé au Nord-Ouest de l’Europe.

18 : Les 34 premiers versets de la Genèse, qui peuvent être lus selon la série numérique dorée 3 – 5 – 8 – 13 – 21 – 34, sont une sorte d’épure. À partir du verset 35, le récit devient plus chaotique avec l’expulsion du Jardin d’Éden, le meurtre d’Abel par Caïn, la fondation de la première ville par le même Caïn.

19 : La Bible, Nombres, chapitre 2, versets 1 à 31 « Organisation du camp d’Israël ».

20 : Voir spécialement dans dans Réfléchir & Agir, n° 60, l’article sur le général – baron von Lohausen (pp. 44 – 46), en particulier, p. 45, l’image cartographique montrant la centralité de l’Europe dans l’hémisphère Nord, « le plus couvert de terres ».

21 : dans Éléments, n° 174, p. 94, reprise d’un article de Guillaume Faye de 1980, « Pour en finir avec la civilisation occidentale ».

• Georges Feltin-Tracol, Pour la troisième voie solidariste. Un autre regard sur la question sociale, Éditions Les Bouquins de Synthèse nationale, coll. « Idées », 170 p., 20 € (+ 4 € de port).

mardi, 26 février 2019

En souvenir de Janpier Dutrieux

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En souvenir de Janpier Dutrieux

par Georges FELTIN-TRACOL

Le 18 février dernier disparaissait d’une très longue maladie Janpier Dutrieux né en 1952. Ses obsèques se déroulaient quatre jours plus tard à l’église Saint-Denis d’Athis-Mons. C’est un non-conformiste du début du XXIe siècle qui nous quitte à l’heure où les « Gilets Jaunes » révèlent un puissant et réel mécontentement social. Ils devraient lire les très nombreux textes de Janpier Dutrieux comme ils devraient parler des travaux d’Ivan Blot lui-même décédé en octobre 2018 sur le « référendum d’initiative citoyenne » pour pouvoir ensuite en discuter sur de coûteux ronds-points payés par les contribuables. Janpier Dutrieux était en effet l’un des très rares penseurs anti-conformistes français à maîtriser avec brio, pédagogie et pertinence l’économie politique, les implications sociales et leurs dimensions monétaires et financières.

JPD-1.pngÀ la fin du XXe siècle et au début du XXIe, il avait commencé à se faire connaître avec Fragments Diffusion, la « Lettre associative bimestrielle d’Alternative personnaliste ». Cet ancien élève à l’Institut régionale d’administration de Lille et cadre supérieur à la Poste affichait un véritable personnalisme comme il ne cachait pas son fédéralisme intégral ainsi que son créditisme social en référence au Britannique Clifford Hugh Douglas. Ce contributeur épisodique à L’Unité Normande s’inspirait aussi d’Alexandre Marc, d’Arnaud Dandieu et de Robert Aron. Il tenait un site Prospérité et Partage, titre général éponyme d’une série d’ouvrages parue en 2015 et 2016. Étienne Chouard a déclaré en 2012 que « le site de Janpier Dutrieux — Prospérité et partage — est un des meilleurs sites que je connaisse sur la monnaie et sur la justice sociale que l’on peut attendre d’un bon système monétaire. À connaître et à étudier soigneusement ». En 2016, les Éditions de la Délivrance ont publié un bel opuscule, L’Argent. Connaissance de la doctrine sociale de l’Église.

Janpier Dutrieux ne cantonnait pas son catholicisme à la seule « sphère privée ». Il travaillait en faveur de la Cité chrétienne. Il milita plusieurs années aux côtés de Benjamin Guillemaind (décédé en 2012) dans l’Alliance sociale des peuples et des pays de France. Tout en se distinguant du néo-corporatisme promu le fondateur et patron du « Libre-Journal des Artisans » à Radio Courtoisie, il a proposé des interprétations novatrices et actualisées de la riche pensée proudhonienne. Favorable au MSG (Minimum social garanti) cher à L’Ordre Nouveau et aux monnaies locales complémentaires, il a produit bien des analyses tangibles très « troisième voie » dans Pourquoi aurons-nous besoin de dividendes nationaux et comment le crédit social les financera (The BookEdition, 2016).

La grande Toile numérique foisonne de ses très nombreux articles qui constituent un solide corpus socio-économique anti-libéral et une franche opposition au bankstérisme anglo-saxon. En 1998, son essai, Les ouvriers de la onzième heure (Éditions des écrivains associés), ouvrait déjà bien des pistes économiques alternatives. Il estimait par ailleurs L’Esprit européen et avait accordé un entretien en 2002 dans lequel il rappelât que « la réflexion amorcée autour de l’économie créditrice suppose un dépassement des concepts matérialistes développés par les écoles libérales et dirigistes. Par exemple, il s’agit d’opposer aux notions de valeur d’échange, valeur rareté et valeur travail, chères aux marginalistes et aux marxistes, la notion de valeur d’usage qui sous-entend l’idée d’un bien commun, d’un corps intermédiaire usager. Occultés dès la Renaissance, la valeur d’usage est au fédéralisme ce que la valeur rareté est à l’individualisme libéral et la valeur travail au productivisme, les deux faces d’un même matérialisme. Par exemple, il s’agit de concevoir une monnaie interne non thésaurisable, ancrée dans la sphère de souveraineté qu’elle représente ».

À l’occasion d’un colloque organisé tout un samedi par l’Alliance sociale à la Faco (Faculté libre de Droit et d’Économie – Gestion) de Paris, son président, Alexis Arette, lança sur un ton mi-sérieux mi-badin que Janpier Dutrieux ferait un excellent ministre de l’Économie et des Finances dans le cadre d’un gouvernement de redressement nationale. Très juste ! Ce défenseur de la subsidiarité politique, sociale et économique prônait le Bien commun et les biens communs qui en découlent.

JPD-2.pngConsidérant dans Les ouvriers de la onzième heure que « dans le cadre d’accords de libre échange, il est souhaitable que les principes de mutualité sociale puissent se développer. En effet, nous estimons que l’échange qu’il soit interne ou externe, n’a pas vocation à donner plus qu’il ne prend, mais doit permettre d’offrir aux deux parties contractantes plus qu’il ne demande. À cette fin, il doit être équilibré (p. 97) », il n’adhérait pas aux thèses décroissantes, de développement volontariste autocentré ou d’autarcie grande-continentale. Janpier Dutrieux soutenait au contraire une autre troisième voie. Cet esprit libre recherchait la concorde sociale et nationale. Son décès est une immense perte non seulement pour tous ses proches à qui la rédaction d’Europe Maxima présente ses plus sincères condoléances, mais aussi pour les théories économiques hétérodoxes. Les meilleurs sont bien souvent des éclaireurs; c’est la raison pour laquelle ils partent toujours les premiers.

Georges Feltin-Tracol.

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La volonté populaire a évité à la Syrie l’holocauste prémédité par ses ennemis

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La volonté populaire a évité à la Syrie l’holocauste prémédité par ses ennemis

par Bachar el-Assad, président de la République Arabe de Syrie

Discours devant les chefs des Conseils locaux des gouvernorats syriens

Mesdames et Messieurs,

Je suis heureux de vous rencontrer dans le cadre de votre première grande réunion suite à des élections dont la simple tenue constituait l’un des principaux paris de l’État, vu qu’elles sont venues couronner une étape importante du processus de défaite du terrorisme et du rétablissement de la sécurité, confirmer la force du peuple et de l’État, prouver l’échec du pari des ennemis consistant à transformer l’État syrien en un État défaillant incapable d’assumer ses obligations constitutionnelles.

De l’administration locale prévue par la Loi 107 à la décentralisation globale voulue par les États ennemis

L’administration locale fut une expérience importante dans la mesure où elle visait à renforcer le rôle des citoyens dans la gestion de leurs affaires et à les faire participer aux prises de décisions concernant l’avenir de leur région. Comme toute expérience elle révéla des avantages et des inconvénients, mais avec le temps il est apparu que son concept avait besoin d’être développé et que sa loi avait besoin d’être amendée. D’où la publication de la Loi 107 de 2011 : un pas important destiné à en améliorer l’efficacité par davantage d’autonomie accordée aux municipalités et plus de décentralisation administrative dans la gestion des affaires sociales.

Il avait été prévu que la mise en application de la totalité des dispositions de la Loi 107 se ferait sur cinq ans. Son adoption ayant coïncidé avec le début de la guerre a totalement retardé son application et les élections. C’était là une conséquence normale du fait que nombre de régions avaient échappé au contrôle de l’État. Mais maintenant que ces élections ont eu lieu et que la situation sur le terrain s’est améliorée, nous avons une sérieuse opportunité de progression dans le cadre de l’administration locale ; progression qui se répercutera de manière positive sur tous les aspects de la vie en Syrie, à condition de bien saisir les objectifs de cette Loi.

Son objectif principal est d’atteindre l’équilibre de développement entre les régions en conférant aux « unités locales » les prérogatives nécessaires au développement de l’économie, de l’urbanisme, de la culture et des services dans leur région, avec tout ce que cela implique de contributions à l’amélioration du niveau de vie des citoyens par la création de projets et d’emplois, en plus de services destinés à les soulager localement, notamment dans les régions reculées du pays.

Il n’est plus possible de continuer à gérer les affaires de la société et de l’État, ou de réaliser un développement équilibré, par les méthodes appliquées depuis des décennies et toujours en vigueur aujourd’hui. Ainsi, en 1971, année de l’adoption de la précédente loi relative à l’administration locale, la population syrienne était d’environ sept millions d’habitants, alors qu’en 2011, année de l’adoption de la Loi 107, le nombre de syriens résidents inscrits s’élevait à 22 millions ; d’où plus que le triplement de la population en l’espace de quatre décennies. Plus important encore, la multiplication des compétences du fait de la diffusion de l’enseignement à tous les niveaux ; ce qui signifie que les unités locales que vous représentez sont désormais plus aptes à s’acquitter de leurs missions sans s’appuyer entièrement sur les autorités centrales.

Cependant, nous devons prendre en compte la disparité des compétences scientifiques et professionnelles entre les gouvernorats comme, par exemple, entre les gouvernorats de Damas ou d’Alep et les autres, ou entre les campagnes et les villes. Une disparité qui fait que l’application de cette loi devra être progressive afin d’éviter la création d’un hiatus de développement entre les régions, ce qui est contraire à l’esprit de la Loi 107.

Lorsque vous gérez les détails du quotidien dans votre région, les institutions centrales peuvent assumer leur rôle de surveillance et se consacrer davantage aux politiques et stratégies globales plutôt que de se noyer dans les détails, comme c’est actuellement le cas. Par ailleurs, le lancement de projets de développement au niveau local pourra s’intégrer aux projets de développement stratégiques de l’État. D’où un investissement optimal des ressources financières et humaines avec une réduction des délais nécessaires au processus de développement national.

Et alors que nous connaissons tous le problème de l’imprécision des chiffres en Syrie, un point important probablement négligé par certains est que les unités locales réparties sur tout le territoire sont la meilleure source de statistiques indispensables aux autorités centrales pour une planification réaliste et mieux adaptée aux besoins des citoyens et de la nation.

D’un autre côté, la participation de la communauté locale qui identifie ses besoins et gère ses ressources, ainsi que la participation du citoyen qui surveille ses performances et éventuellement rectifie tout déséquilibre affectant son travail, renforcent le partenariat des citoyens avec les institutions étatiques, améliorent leur perception des problèmes que ces institutions peuvent rencontrer et leur confèrent la capacité de proposer des solutions pratiques au lieu de se limiter à attendre ce que le responsable leur propose.

Nous demandons toujours une solution venue du haut du sommet vers la base. Dans ce cas, la solution est censée venir du haut et de la base, laquelle pourrait parfois se révéler plus apte à proposer des solutions tactiques, les solutions stratégiques étant l’affaire de l’État. C’est ce partenariat entre le sommet et la base qui règlerait la plupart de nos problèmes, notamment dans les circonstances actuelles : celles de la guerre. Ainsi, le citoyen ne se contente plus de critiquer, mais participe et assume sa part de responsabilité nationale, ce qui développe son lien avec sa terre et sa patrie tout en développant le dialogue et l’entraide entre les différentes catégories de la société face aux défis auxquels elle est confrontée.

Nous parlons donc d’un « partenariat entre tous » aux niveaux de l’État et de la société, véritable expression de l’un des aspects les plus importants de la pratique démocratique et, en même temps, l’outil du progrès de la pensée démocratique qui ne peut se construire que sur le dialogue général et permanent en lien avec les institutions ; lesquelles transforment les paroles en actes et font de la démocratie un outil constructif, non un outil destructif comme le voudraient nos ennemis.

Ainsi, si vous reveniez aux études publiées tout au long de la guerre sur la Syrie par divers centres de pays soutenant le terrorisme et aux déclarations de nombre de leurs responsables, vous remarqueriez que leur politique syrienne s’appuie sur deux supports : premièrement, le support temporaire du soutien au terrorisme dans le but de contrôler le plus grand espace possible de la géographie syrienne ; deuxièmement, le support durable de la décentralisation globale, qui n’a rien à voir avec la Loi 107 dont nous parlons, puisqu’elle marginalise l’État, sape son autorité, le réduit à un rôle de représentation avec, pour conséquences, la réduction de la souveraineté et l’affaiblissement des concepts nationaux, le tout menant au recul de la cohésion nationale, puis à la division de la société, puis à la partition géographique de la patrie.

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De l’échec de la partition géographique planifiée par les ennemis à la frustration des traitres à la patrie

Une partition dont le schéma, comme nous le savons tous, a été planifié depuis des décennies et qui ne s’arrête pas à la frontière syrienne, mais inclut la plupart des États de cette région. Objectif qui ne peut être atteint qu’à la faveur d’une véritable division sociale, ce qui n’est pas le cas en Syrie. Si tel avait été le cas, la partition aurait pu se concrétiser au cours des premières années ou, et c’est mon avis, dès les premiers mois de la guerre. Mais il semble que nos ennemis aient l’esprit borné et ne tirent toujours pas les leçons de leurs erreurs passées, ce qui pourrait se révéler bon pour nous.

S’il est vrai que les réalités sur le terrain syrien ainsi que les réalités politiques locales et internationales n’ont cessé de changer au cours de cette guerre, deux faits sont restés inchangés : le premier est le plan hégémoniste des États occidentaux menés par les États-Unis, non seulement sur la Syrie, mais sur le monde entier; le deuxième est la ferme volonté de résistance de notre peuple.

Et maintenant que le terrorisme recule et que la sécurité revient pour des millions de Syriens libérés dans nombre de villes et villages, chaque pouce de terre libérée frustre un ennemi, chaque pouce de terre purifiée désespère un traitre, un collaborateur ou un mercenaire. Pourquoi se plaignent-ils ? À les lire ou à les écouter, ils se plaignent de l’abandon de leurs parrains !

Vous les collaborateurs, je suis surpris de vous voir déçus par l’abandon de vos parrains qui n’ont fait qu’appliquer les règles du jeu avec beaucoup de précision. Dès le début vous vous êtes mis, vous-mêmes et la patrie, en vente. Je n’ai pas dit que vous aviez vendu vos principes, vous n’en avez fondamentalement pas. Vous vous êtes proposés et vous avez proposé la patrie à la vente à un moment où il y avait une forte demande sur ce genre de marchandise. Vous avez donc été achetés et vous avez touché vos récompenses mirobolantes. Mais en dépit de toutes les améliorations, rectifications et opérations cosmétiques dont vous avez bénéficié, vous n’avez pas réussi à remplir les missions dictées par vos nouveaux propriétaires. Ils ont alors décidé de vous vendre en période de soldes, vu qu’entretemps la demande sur le marché international des esclaves avait baissé. Ils ne trouveront probablement personne pour vous acheter même gratuitement, voire avec une grosse liasse de billets en prime. Personne ne voudra de vous.

Mais si vous avez été achetés, la patrie n’a pas été vendue. Car la patrie a de véritables propriétaires, non des voleurs. La patrie possède un peuple qui la considère comme son âme, si elle meurt, il meurt avec ; tandis que les courtiers tels que vous la considèrent comme une marchandise, si elle disparait, ils la remplacent après en avoir touché le prix. « La patrie est telle l’âme » est une expression que vous ne pouvez pas comprendre. « La patrie est sacrée » est une expression dont le sens vous échappe, car vous n’êtes que des courtiers bon marché qui ne goûtent que l’humiliation et le déshonneur et ne méritent que le dégoût et le mépris.

Au bout de toutes ces années, ces collaborateurs avec l’étranger n’ont toujours pas saisi la règle évidente qui veut que rien n’est plus valorisant que l’appartenance au vrai peuple. Ils n’ont toujours pas compris que le peuple virtuel issu de leur imagination malade et qu’ils prétendent représenter n’existe pas. Tout comme ils n’ont pas compris que la voie qui mène vers le peuple ne passe pas par les services du renseignement de pays étrangers car elle est directe, fondée sur l’honnêteté et la clarté, non sur la trahison et l’hypocrisie.

Si je répète aujourd’hui ce que j’ai dit depuis le début de la guerre quant à l’impasse dans laquelle ils ont choisi de s’engouffrer, je réaffirme aussi que le seul moyen d’inverser leur erreur est qu’ils rejoignent la voie des réconciliations, déposent leurs armes et cessent de se mettre à la disposition des ennemis si tel est le cas. C’est parce que le peuple est grand en son cœur qu’il est capable de leur pardonner s’ils reviennent vers lui en toute sincérité. En effet, autant notre peuple est enraciné dans son Histoire, autant il regarde vers l’avenir au lieu de se tourner vers le passé, aussi amer et douloureux soit-il. La mémoire est l’affaire des évènements du passé et la source de leçons à retenir, non de haines à accumuler.

Et les leçons et les expériences sont les deux éléments qui bâtissent les nations et les patries et leur donnent force et immunité. C’est parce que la Syrie est forte qu’elle a résisté. Et c’est parce qu’elle a courageusement fait face à la guerre qu’elle en sortira plus forte encore et plus solide. La meilleure preuve de cette force est venue de nos Forces armées ; lesquelles ont réussi, avec le concours des forces supplétives et le soutien des alliés, des amis et des frères, à vaincre les terroristes dans la plupart des régions du pays. Et nous savons tous que ce qui a été réalisé n’aura été possible que grâce au large soutien populaire, fondé sur la profonde conscience de notre peuple et l’unité nationale des différentes composantes de notre société.

Certains pourraient penser que les termes « soutien populaire » ne concerneraient que la majorité des citoyens présents dans les zones contrôlées par l’État, alors qu’en vérité ils concernent tout autant les citoyens retenus contre leur gré dans des zones tombées sous le contrôle des groupes armés. S’ils tentaient d’en sortir, ils risquaient de se faire tuer, ce qui n’a pas empêché certains d’entre eux de rester en contact avec nombre d’organisations gouvernementales, de transmettre des informations, de souffler des idées et d’insister constamment sur la nécessité du retour de l’Armée et des Institutions, quitte à en payer le prix.

Dans ce contexte, ce que je veux souligner est qu’il n’a été possible de protéger la patrie et d’éviter qu’elle tombe dans l’holocauste qui lui avait été préparé, sans la « volonté populaire » unifiée de toutes les franges et composantes de la société syrienne. Une vérité qui réfute le récit des ennemis toujours acharnés à démontrer que ce qui se passe en Syrie est une guerre civile, un conflit entre groupes religieux, confessionnels ou ethniques.

Par conséquent, nous Syriens, nous savons avec certitude que la guerre a eu exclusivement lieu entre nous et le terrorisme ; que nous sommes en train de gagner ensemble, non les uns contre les autres ; que n’importe laquelle de nos victoires a été exclusivement remportée contre le terrorisme, abstraction faite de sa nationalité ; que le fait qu’un certain nombre de Syriens se soient plongés dans le terrorisme et la trahison ne signifie en aucun cas qu’ils représentent une frange de notre société, mais plutôt le côté obscur pouvant affecter n’importe quelle société, mener à la disparition des valeurs et de la morale, aux crimes, à l’extrémisme et à la corruption avec, pour résultat, la perte de l’appartenance à la patrie ; laquelle perte se trouve être le meilleur carburant utilisé par les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur pour démanteler la patrie.

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De la préparation anticipée du « dossier des réfugiés » par les ennemis à l’obstruction de leur retour vers leur patrie

Les Syriens ont terriblement souffert de cette guerre. Nous n’oublions pas qu’une bonne part de cette souffrance résulte de l’exode vers l’étranger imposé par le terrorisme à des millions de citoyens, avec tout ce que cette situation comporte de difficultés, d’humiliations, de traitements inhumains des réfugiés, en plus de leur exploitation aux niveaux politique, financier et humain.

Autant l’État, ainsi que ses institutions militaires et civiles, ont tenté d’atténuer les souffrances des personnes déplacées à l’intérieur du pays et ont travaillé à les ramener dans leur ville ou village après leur libération ; autant ils ont simultanément travaillé au retour des réfugiés de l’étranger vers leur patrie, seul moyen de mettre fin à leurs souffrances. Le principal facteur ayant ralenti ce retour est, en vérité, le fait des pays concernés par « le dossier des réfugiés ».

Ce n’est plus un secret pour vous que l’un des principaux piliers du plan de guerre sur la Syrie est justement la question des réfugiés et nous savons tous que la préparation de ce dossier a commencé environ un an avant le début de la guerre, via l’installation de camps pour réfugiés dans des pays limitrophes, dans le but de préparer une situation de souffrances humaines et d’en imputer la responsabilité à l’État syrien. Évidemment, plus le nombre de réfugiés est grand, plus la condamnation de l’opinion publique internationale se renforce, plus les possibilités de sanctions sévères contre le peuple augmentent, étant donné que l’État syrien est prétendument le seul responsable de toutes ses souffrances, que ces sanctions soient compatibles ou non avec le droit international.

Ce à quoi il faut ajouter que le grand nombre de réfugiés de ces dernières années a été une source majeure de corruption exploitée au maximum par des responsables de pays souteneurs du terrorisme et d’organisations supposées acheminer l’aide humanitaire ; laquelle aide, comme nombre d’entre nous ne l’ignore plus, a fini par être livrée aux terroristes ou à certains responsables de pays d’accueil des réfugiés syriens.

Tout ce qui précède signifie que la solution de la question des réfugiés va priver ces responsables de leur argumentation politique et de leurs avantages matériels. C’est pourquoi ils restent accrochés bec et ongles au dossier des réfugiés, car la résolution de cette question plus la défaite des terroristes sur le terrain signifient l’effondrement des piliers du plan ourdi contre la Syrie. Ce qui explique que vous entendez encore, de temps à autre, les déclarations extrêmement odieuses de responsables américains, européens ou d’autres États souteneurs du terrorisme s’opposant ouvertement au retour des réfugiés sous des prétextes absurdes et peu convaincants, subordonnés à « la solution politique » ou à des garanties politiques.

À ajouter également la propagande incessante destinée à persuader des réfugiés et des expatriés syriens, établis depuis de nombreuses années à l’étranger, qu’en cas de retour ils seront arrêtés dès leur arrivée. Nombre d’entre eux ont cru à ces rumeurs et n’ont pas osé rentrer en Syrie depuis des années, d’autres ont tenté l’aventure et n’en reviennent pas de ne pas avoir été incarcérés.

Ces mensonges ont commencé à s’estomper, tandis que nous n’avons pas cédé à la réalité qu’ils ont tenté d’imposer. En effet, l’année dernière nous avons réussi à rapatrier des dizaines de milliers de réfugiés après avoir sécurisé leurs régions. Naturellement, nous ne pouvons pas permettre aux sponsors du terrorisme de transformer leurs souffrances en une carte politique exploitée pour leur propre bénéfice. Si les réfugiés syriens sont pour eux de simples chiffres, ils sont à nos yeux une famille retrouvée et une dignité restaurée dans une histoire humaine. Par conséquent, le succès de vos missions consistant à garantir une infrastructure qui permettrait la reprise de leur vie encouragera nombre d’entre eux à revenir en Syrie.

Une fois de plus, j’appelle tous ceux qui ont quitté le pays à cause du terrorisme à rentrer pour remplir leurs devoirs nationaux et contribuer à la construction de leur pays. La patrie appartient à tous ses enfants tant qu’ils lui témoignent leur sincère attachement en leur âme, leur esprit et leur cœur, non seulement par leur identité et leur passeport. Elle appartient à celui qui y travaille dans la fidélité, non à celui qui trahit son peuple ; à celui qui la défend contre l’agression, non à celui qui conspire contre elle et la détruit.

La patrie a aujourd’hui besoin de tous ses enfants, car les défis à venir sont grands, à commencer par les soins des âmes malades qu’il faudra délivrer de la haine, de l’ignorance, du défaitisme et nourrir de valeurs, de morale et de concepts patriotes. Tout cela nécessite un dialogue national mature et à grande échelle. Il est vrai que notre conscience nationale a neutralisé la plupart des idées empoisonnées distillées par nos ennemis au cours des différentes phases de la guerre, mais le plan ennemi est toujours actif avec, à chacune de ses étapes, son poison et ses méthodes.

De l’importance du dialogue fédérateur à la nécessité d’une critique objective

Malgré toutes les réalisations militaires et politiques, certains d’entre nous continuent à tomber dans les pièges tendus par l’ennemi afin de diviser la société et nous mener vers une rapide défaite. Ceux-là ne sont pas toujours animés de mauvaises intentions, certaines de leurs idées sont a priori patriotes et d’inspiration locale, tandis que d’autres idées leur sont soufflées via les médias sociaux de l’étranger. C’est pourquoi, j’affirme que le dialogue est nécessaire à condition de distinguer entre les propositions fédératrices et celles menant à des divisions à un moment où nous avons le plus besoin d’unité pour aborder des questions essentielles.

Nous devons nous concentrer sur les points communs fédérateurs au sein de la grande diversité syrienne. Nous devons généraliser la culture de la diversité, synonyme de richesse, plutôt que la culture du rejet de l’autre propagée et exploitée par nos ennemis. Et puisque nous parlons de dialogue, j’aimerais revenir sur les discussions ayant envahi la société à différentes étapes de la crise suffocante vécue ces dernières semaines à cause des pénuries en gaz et plusieurs autres matières premières. Un sujet qui, à mon avis, exige de commencer par discuter des évidences, lesquelles peuvent servir de base à un accord sur la méthodologie du dialogue. Dans le cas de la crise en question :

  • La première de ces évidences est que les plaintes des Syriens sont justifiées par une vraie souffrance endurée par la plupart, dont probablement vous-mêmes. Une souffrance réelle, ni simulée, ni exagérée et dont les effets sont toujours perceptibles.
  • La deuxième évidence est que les critiques entendues sont nécessaires en cas de défaillance ou de négligence, à condition qu’elles soient objectives.
  • La troisième évidence est que le dialogue est ce qu’il y a de plus utile et de plus indispensable à toute société, à condition qu’il soit fondé sur des faits et mène à des solutions.

Dire que le dialogue doit se fonder sur les faits, non sur les émotions, ne signifie évidemment pas que nous devrions empêcher une personne qui souffre d’exprimer ses émotions. Je parle des émotions simulées par des opportunistes qui cherchent à être applaudis, admirés ou « likés » par le plus grand nombre sur les sites de réseaux sociaux. Le dialogue qui repose sur les faits permet justement de trier ceux qui simulent de ceux qui endurent de véritables souffrances. Ce n’est qu’alors que nous ferons la distinction entre le problème interne dont nous souffrons en tant que grande famille syrienne et le problème qui nous est importé de l’étranger.

Je ne suis pas ici pour attaquer les opportunistes et justifier ce qui se passe, l’opportunisme est présent dans toutes les sociétés et les opportunistes flottent à la surface dans toutes les crises et plus la crise s’aggrave, plus ils se manifestent. C’est une évidence. Je ne suis pas ici pour attaquer les ennemis dont le rôle est une autre évidence. Je ne suis pas ici pour attaquer les réseaux sociaux non plus. S’ils créent un chaos, ils ne sont que des outils dont nous déterminons, en tant qu’être humains, l’utilité ou la nuisance. Je ne suis pas ici pour nier la négligence, la corruption, le blocus ou tout autre problème dont nous souffrons effectivement. Je pense que nous sommes tous d’accord sur l’ensemble de ces sujets, mais alors : où est le problème ?

Le problème est qu’il nous arrive de mettre tous ces sujets dans le même panier et de chercher à les traiter en un seul bloc. D’où notre impossibilité à résoudre les effets de causes différentes par des solutions spécifiques. Par ailleurs, nous discutons de nos propres problèmes, mais le dialogue n’est pas nôtre. C’est le dialogue de gens de l’extérieur entrés sur la ligne. Ce qui ne veut pas dire qu’ils nous inventent des problèmes qui n’existent pas. Mais, parfois ils procèdent en dramatisant un petit problème et en minimisant un grand problème pour qu’il demeure non résolu ; d’autrefois, ils nous inventent des problèmes marginaux pour disperser notre attention. Plus grave encore est le cas où ils abordent, avec nous, les vrais problèmes en commençant par en transformer les causes.

C’est ainsi que le problème lié à la corruption devient le résultat de la négligence, tandis que le problème lié à la négligence devient le résultat du blocus, lequel serait le résultat de bien d’autres causes, tandis que le corrompu devient victime. Et c’est ainsi que nous ne voyons plus clair et que nous nous battons contre les moulins à vent. D’où plus de tensions, plus de frustrations qui perdurent et facilitent la circulation de n’importe laquelle de leurs élucubrations parmi nous.

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De la guerre qui n’est toujours pas terminée à ses conséquences

Nous ne devons pas croire que la guerre est terminée comme ce fut le cas l’année dernière. Je le dis aux citoyens ainsi qu’à certains responsables. Par nature, nous aimons parfois fanfaronner en nous comportant comme si nous n’avions pas de problèmes, que la guerre est derrière nous, quand nous ne poussons pas la romance jusqu’à dire que nous sommes victorieux. Or, la guerre n’est pas terminée et nous sommes toujours engagés dans quatre types de guerre :

  • la guerre militaire dont nous constatons les résultats sur le terrain grâce à l’héroïsme de nos forces armées et de tous ceux qui les soutiennent ;
  • la guerre du blocus de plus en plus sévère et dont nous réussissons souvent à dépasser les obstacles ;
  • la guerre de l’Internet et des sites sociaux, un domaine où nos adversaires l’emportent haut la main, le plus souvent à cause de notre imprudence dans le traitement des informations qui nous parviennent ;
  • la guerre des corrompus qui dépend aussi de l’Internet.

Dire cela ne signifie pas que je justifie la négligence. Mais en parler implique de préciser, pour chacun des problèmes évoqués, à quel niveau elle se situe. Ainsi, dans le cas de la récente crise de pénurie du gaz domestique, je dis que la plus grave des négligences est venue du manque de transparence des institutions concernées, d’où l’impossibilité pour les citoyens de formuler des critiques objectives faute d’informations exactes. C’est là une négligence qui a été discutée au Parlement et dont le gouvernement a été saisi. Il n’empêche que le manque de transparence ne justifie pas de croire n’importe quelle information vicieuse, selon le principe : « Si un pervers vous apporte une nouvelle, faites en sorte de ne pas nuire à des gens par inadvertance ».

Et ce, d’autant plus que nous sommes aujourd’hui confrontés à ce qui est qualifié de Guerre de Quatrième Génération ou « Guerre de l’Information » impliquant des populations entières. D’où sur les réseaux sociaux, l’apparition de pages appartenant à de prétendus patriotes supposés tout près de vous, alors qu’elles sont publiées sur des sites localisés à l’étranger. Une fois que ces faussaires ont gagné votre confiance, ils commencent à distiller toutes sortes de rumeurs et d’informations d’ordre sécuritaire. D’ailleurs, nous vivons actuellement dans une période de « rumeurs sécuritaires » : rumeurs d’enlèvements ou d’agressions alors que personne ne porte plainte, rumeurs sur les taux de change ébranlant la confiance du citoyen en son gouvernement, etc. Des rumeurs prises en compte sans vérification aucune même lorsqu’elles concernent la santé de celui qui leur accorde un crédit injustifié.

D’où, à ce stade, une situation qui exige une extrême prudence, car du fait de leur échec via le terrorisme, puis via leurs agents syriens, ils passeront à un troisième plan consistant à créer le chaos au sein de la société syrienne. Un chaos dans lequel plongeront certains pour exhiber leur rhétorique, leur éloquence et leurs critiques au lieu de chercher des solutions. Pour ces gens là, celui qui souffre ne compte pas, alors qu’il ne peut pas s’offrir le luxe de les d’écouter, a besoin de soins et crie pour qu’on l’entende, tout comme le patient rendu chez un médecin n’attend ni sympathie, ni condamnation de sa maladie, mais attend un traitement.

Pour ne pas rester dans la théorie, intéressons-nous aux questions d’ordre pratique :   à quoi sommes-nous effectivement confrontés ? Réponse : il nous faut faire face à la pénurie en certains produits, aux monopoles et aux prix. Ces trois éléments fondamentaux sont liés directement ou indirectement, le principal défi étant d’assurer la fourniture des produits manquants, laquelle pose problèmes à trois niveaux.

En effet, la fourniture des produits importés dépend au premier niveau du blocus, d’où des difficultés d’approvisionnement supérieures à l’acheminement des produits locaux, difficultés que nous arrivons à surmonter dans les deux cas, car rien n’est impossible… En revanche, la bataille du blocus est une bataille en soi, comparable aux batailles militaires. D’ailleurs au cours de ce blocus qui s’est durci ces cinq dernières années, voire plus, nous gagnons souvent et perdons parfois comme dans le cas des batailles militaires, parce que les États ennemis modifient leurs méthodes et que le tout dépend du produit importé et du contexte politique. En tout cas, c’est là une responsabilité qui incombe aux autorités centrales, lesquelles s’acquittent de leur devoir autant que faire se peut en ces circonstances.

Le deuxième niveau concerne la distribution des produits, certains gouvernorats restant complètement ou partiellement démunis. Traditionnellement, les produits locaux ou importés sont directement remis aux différents secteurs d’activité sans poser de problèmes. Mais dans les circonstances actuelles, je pense qu’il faut organiser les distributions en fonction de la consommation, laquelle est fonction du nombre d’habitants, du type d’entreprises industrielles, agricoles ou artisanales, etc. Ce mécanisme évitera les distributions arbitraires et les réclamations injustifiées. Un mécanisme que le ministère du Pétrole a déclaré vouloir adopter il y a quelques jours. Nous espérons qu’il résoudra une partie du problème.

Le troisième niveau concerne le gouvernorat en tant que tel. C’est à ce niveau que fusent toutes sortes de problèmes en rapport avec les affaires, la corruption, les atteintes aux droits d’autrui, les fraudes, etc. Là-dessus, mon opinion s’est forgée bien avant la guerre et elle pourrait vous intéresser en tant qu’administrateurs locaux. En bref, lorsque le nombre de citoyens augmente par millions, il devient impossible de se contenter d’une administration centralisée aussi honnêtes, intègres et géniaux seraient les responsables. C’est à l’administration locale de jouer pleinement son rôle en définissant les normes et les mécanismes, en s’associant avec les acteurs locaux pour régler les problèmes précités ; lesquels problèmes, mis à part les pénuries, ont toujours existé.

Lorsque nous aurons construit un tel système au cœur même de cette société, il sera plus difficile de tricher et de nuire les uns aux autres. Par conséquent, je pense qu’il est du devoir de votre institution de travailler au plus vite à vos propositions, de les transmettre aux différents gouvernorats, puis au ministère de l’Administration locale. Elles seront discutées en Conseil des ministres et vous reviendront sous forme de décrets et, éventuellement, sous forme de lois. C’est de cette façon que nous trouverons de vraies solutions à notre problème actuel qui se résume en termes d’injustice de distribution et de corruption, lesquelles reviennent au même dans ce cas précis.

Abstraction faite des circonstances actuelles de la guerre, tous les problèmes dont nous souffrons viennent du fait que nous disposons de bonnes lois mais manquons de normes et de mécanismes efficaces. Si nous ne réglons pas cette faille, soyez sûrs que les meilleures lois et les meilleurs responsables ne résoudront pas nos problèmes. Nous devons en discuter dans un esprit mature et pratique, afin que nul ne puisse dire que ce peuple héroïque qui a sacrifié ses fils, a combattu sur tous les fronts et a survécu à l’océan de mensonges et de complots, a fini par être noyé sous un peu d’eau.

De ce qui relève de la guerre à ce qui relève de notre responsabilité

Certes, c’est la souffrance qui nous pousse à rechercher des solutions, mais nous ne devons pas trahir la vérité, auquel cas nous trahirions la patrie. Et la vérité est qu’il y a d’une part une guerre, un terrorisme et un blocus ; d’autre part, de mauvais comportements, de l’égoïsme et de la corruption. Par conséquent, nous ne sommes pas responsables d’une partie de ces vérités, mais nous sommes tous responsables partiellement ou totalement de l’autre partie. C’est pourquoi la reconstruction des esprits et la réparation des âmes est le plus grand défi.

Quant à la reconstruction physique, nous l’avons très vite démarrée dans toutes les régions libérées. Chaque fois que l’Armée est entrée dans une de ces régions, elle a été suivie par les institutions étatiques qui se sont chargées de rétablir l’eau, l’électricité, les transports, les infrastructures, répondant du mieux possible aux besoins essentiels des citoyens. Les plans de construction des zones détruites ou irrégulières ont été revus et leur mise a exécution a commencé dans les gouvernorats de Damas, d’Alep et de Homs. À Damas, une partie de l’infrastructure a été mise en œuvre par le secteur public, une autre partie a été prise en charge par le secteur privé.

Mais la vérité est qu’avant la guerre, nos ennemis savaient fort bien qu’ils nous laisseraient une infrastructure détruite, tout comme ils savent aujourd’hui que nous sommes capables de la reconstruire. Le plus difficile pour nous est de reconstruire les structures mentales détruites, un problème qu’il nous faudra saisir avec beaucoup de raison, de sérieux, de sagesse et de créativité. Si nous échouons, ce sera l’occasion pour nos ennemis de revenir attaquer la Syrie à un moment donné et une génération donnée.

Il n’empêche que quand nous avancerons dans le processus de reconstruction et de reconsolidation de nous-mêmes, les événements politiques tourneront en notre faveur même s’ils sont pleins de haine et de complots, car une société solide et un État fort nous permettront de faire respecter nos principes nationaux :

  • l’avenir de la Syrie est exclusivement l’affaire des Syriens ;
  • les conseils et l’aide de ses amis sont les bienvenus ainsi que l’Organisation des Nations Unies tant qu’elle s’appuie sur sa Charte fondée sur la souveraineté des États ;
  • la souveraineté nationale est sacrée et le fait qu’elle ait été violée par des terroristes et des agents de l’étranger à l’intérieur et par une agression étrangère de l’extérieur, ne signifie pas qu’il faille renoncer à son essence fondamentale qui implique une décision indépendante ;
  • ce qui est soulevé au cours des discussions portant sur la Constitution dans le cadre du comité issu du Sommet de Sotchi est de la même veine ; la Constitution est le destin du pays et ne peut faire l’objet de concessions ou de complaisances, la moindre faiblesse dans ce sens pouvant coûter encore plus cher que la guerre.

Une guerre menée par le peuple syrien pour justement défendre son indépendance. Il serait donc absolument illogique qu’une quelconque solution politique passe par l’abandon de cette indépendance. Ce qui implique que nous ne devons pas permettre aux États hostiles d’atteindre, par le biais de leurs agents de nationalité syrienne, n’importe lequel de leurs objectifs en interférant dans la composition ou les mécanismes de travail du Comité constitutionnel, de telle sorte qu’ils leur facilitent l’obtention de ce qu’ils n’ont pu obtenir par la guerre.

Mesdames et Messieurs,

Bien que ledit « processus politique » lancé en 2012, suite à la Conférence de Genève, n’a abouti à rien parce que les États agresseurs persistent dans leur agression et bloquent tout processus sérieux, notamment ceux de Sotchi et d’Astana, il a quand même eu un résultat positif en faisant tomber tous les masques des États souteneurs du terrorisme, qu’ils soient arabes, régionaux ou occidentaux et particulièrement les masques des agents de l’étranger de nationalité syrienne. Désormais le jeu se déroule en pleine lumière, l’exemple le plus évident et le plus odieux est probablement le débat sur la formation du « Comité constitutionnel ».

Un débat qui dure depuis l’Accord de Sotchi [17 septembre 2018 ; NdT] et un comité constitutionnel au sein duquel existe une part partageant le point de vue de l’État syrien sans le représenter. En effet, nous n’avons pas envoyé de représentants, mais nous supposons que le point de vue de l’État représente actuellement le point de vue de la plupart des Syriens ; alors que, comme vous le savez, une autre part de ce comité ne partage pas le point de vue de l’État syrien, mais partage ouvertement celui de l’État turc. Par conséquent, ses membres ne représentent ni la Syrie ni même eux-mêmes et la question est de savoir si les discussions portent sur la Constitution turque ou sur la Constitution syrienne dont les seconds ne connaissent probablement pas grand-chose. L’important est que les choses sont devenues claires et que plus personne ne nie que ce dialogue a lieu entre d’une part, des patriotes ; d’autre part, des agents de l’étranger.

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Du valet de l’Amérique au valet turc et inversement

Car suite à leur échec lors des deux précédentes étapes fondées sur les terroristes et les agents de l’étranger, les ennemis qui continuent à conspirer contre la Syrie sont passés à l’activation de l’agent turc. Comme vous le savez, cela s’est passé en 2018 lorsqu’ils l’ont poussé à diriger ses forces vers le nord et l’est de la Syrie après les événements de la ville d’Afrin. Et maintenant, les menaces concernent le reste des zones nord et est du pays. Il n’empêche qu’en dépit de ses mises en scène, le Frérot Erdogan, qui cherche à se faire passer pour un faiseur d’événements, se fâche, tempête et dernièrement prévient que sa patience s’épuise, n’est en réalité qu’un petit valet chez l’Américain. Je n’ai pas pour habitude de dire des grossièretés. Nous parlons de faits.

D’ailleurs, la « zone de sécurité » sur laquelle travaille actuellement le Turc est la même zone qu’il réclamait depuis le début de la guerre. Bientôt huit ans qu’il réclame ou, plus exactement, supplie l’Américain de l’autoriser à entrer dans la région nord et la région est en Syrie. Mais l’Américain lui répondait quelque chose comme : reste à l’écart, ton tour n’est pas encore arrivé. Pourquoi ? Parce qu’à l’époque, les terroristes s’acquittant convenablement des tâches prévues par les planificateurs, le rôle de la Turquie n’était pas nécessaire. Mais, après la libération d’Alep, les choses ont commencé à changer. Puis, après la libération de Deir ez-Zor et la levée du blocus, les choses sont devenues mauvaises. Et, après la libération de la Ghouta et de la campagne de Damas, de la campagne de Homs, d’une partie de la campagne de Hama, de la région sud en direction de Daraa, la situation est devenue franchement dangereuse. Il ne leur restait plus qu’Idleb et quelques régions où des groupes se battaient en faveur de l’Américain. C’est alors que le rôle du Turc est devenu nécessaire et essentiel pour rebattre les cartes.

En ce qui nous concerne, tous leurs plans n’empêcheront pas que chaque pouce de terre syrienne sera libéré et que tout occupant sera traité tel un ennemi. Ce n’est pas une opinion politique. C’est une évidence nationale qui ne souffre aucun débat. C’est une question réglée.

Notre problème ne réside pas dans leurs plans successifs, mais dans les Syriens qui ont collaboré avec les étrangers, les Occidentaux, les Américains, les Turcs. Notre problème est dans ceux qui ont offert aux Turcs les prétextes de leur ingérence précoce en Syrie.

Si nous remontions les événements, nous nous souviendrions de ces groupes d’individus apparus sous des slogans de liberté, de dignité et de démocratie, lesquels se sont transformés en groupes armés au sein de ladite « armée libre » -l’armée libre terroriste- avant d’allonger leurs barbes et de virer de bord lorsque le Front al-Nosra est né, puis de les allonger encore lorsque Daech est arrivé, pour finir par rejoindre les nouveaux groupes opérant sous les ordres de l’Américain quand il a décidé de prétendre qu’il combattait le terrorisme et que le rôle de Daech devait prendre fin.

Qu’est devenue cette liberté qu’ils n’ont cessé d’évoquer ? Il semble qu’elle ne se loge que dans le giron de l’Américain ou de l’occupant et qu’ils ne se sentent dignes que lorsque leur dignité est piétinée. Il semble aussi que leur démocratie réside dans la libre circulation des forces étrangères sur leur terre, au point que la question devient : comment se fait-il que vous vous comportez comme des lions contre les vôtres et comme de petits chats contre l’occupant étranger ? Nous, nous n’avons pas la réponse. Mais nous savons parfaitement que la majorité des Syriens présents dans les régions occupées sont pour l’État et la patrie, sont des patriotes sous le joug des groupes d’agents de l’étranger.

À ces groupes qui parient sur l’Américain, nous disons qu’il ne vous protégera pas, ni ne vous gardera dans son giron ou en son cœur. Il vous gardera dans sa poche comme monnaie d’échange en dollars, un échange déjà commencé. Si vous ne vous préparez pas à résister et à défendre votre pays, vous ne serez que des esclaves de l’Ottoman. Seul votre pays vous protégera lorsque vous rejoindrez les rangs de l’Armée arabe syrienne et que vous combattrez sous son drapeau. Lorsque nous nous tenons dans un même camp face à un même ennemi et que nous visons dans une même direction au lieu de nous viser les uns les autres, nous n’avons rien à craindre quelle que soit l’importance des menaces. Aujourd’hui, il vous appartient de déterminer ce que l’Histoire impitoyable retiendra de vous en comparaison avec vos frères syriens ; lesquels, dès les premiers jours de la guerre, ont opté pour leur pays, l’ont défendu au prix d’énormes sacrifices, ont sauvegardé sa souveraineté et ont repoussé les terroristes. Aujourd’hui, il vous appartient d’être maître sur votre terre et dans votre pays ou esclave de l’occupant.

Comme vous l’avez sans doute remarqué je n’ai pas nommé ces groupes. Mais, comme d’habitude, dans quelques heures ou quelques jours viendront les déclarations attaquant ce discours, vous saurez alors qui ils sont, vu qu’ils se trahiront eux-mêmes.

De l’hommage aux actes dus aux Défenseurs de la patrie

Mes frères et sœurs,

Les horreurs de la guerre que nous avons vécue, chacun de nous défendant la patrie là où il se trouvait, ont profondément marqué nos âmes et nos cœurs. Seules les victoires de l’Armée sur les champs de bataille pourront en alléger les souffrances. Derrière chaque évènement joyeux que nous vivons se tient une famille qui a perdu un être cher, pour que vivent d’autres familles, ou un blessé qui a perdu une partie de son corps, pour le salut des autres. Envers tous ceux-là, l’État et le peuple ont désormais une obligation morale et nationale de soutien par des actions et non seulement par des paroles. Plusieurs décisions ont été prises afin de leur accorder la priorité dans divers secteurs, tels que l’emploi, le logement, l’enseignement supérieur et les bourses. Des études sont en cours pour d’autres décisions en faveur d’autres priorités dans d’autres secteurs.

Partant du principe de justice qui distingue ceux qui ont rejoint l’armée de ceux qui ont fui leur devoir de défense de la patrie, il nous est impossible de les mettre sur un pied d’égalité, même dans les cas où celui qui ne s’est pas engagé bénéficie d’une dispense légale. Par conséquent, les jeunes qui ont perdu les années les plus importantes de leur vie et ont renoncé à construire leur propre avenir pour répondre à l’appel du devoir seront également prioritaires dans certains secteurs. Là aussi une série de décisions sont déjà en cours d’application.

Nous n’oublions pas nos kidnappés. Nous en avons libérés des centaines en sachant que la joie de la libération des uns ne suffit pas à soulager les familles dont les proches sont encore entre les mains des ravisseurs. Nous ne cesserons de travailler pour les libérer ou connaître leur sort. Nous n’avons jamais négligé ni ne négligerons la moindre occasion de les ramener. Nous ne manquerons pas d’exploiter toutes les occasions et tous les moyens possibles dans ce but.

Mesdames et Messieurs,

Les principales missions confiées à l’administration locale sont prometteuses, mais les défis à venir sont considérables. En effet, si les élections réussies sont l’un des indicateurs du rétablissement, le redressement et la stabilité ne seront atteints qu’après l’élimination du dernier terroriste du dernier pouce de notre territoire libéré. Certes, le terrorisme a détruit nombre de nos infrastructures nationales, mais il n’a pas détruit notre volonté. Et c’est en vous appuyant sur cette volonté populaire, source de soutien pour tout travail institutionnel, que vous réussirez. Obtenir ce soutien et réussir dans votre mission de représentants du citoyen impliquent d’une part, que vous gagniez sa confiance par votre assiduité et votre dévouement ; d’autre part, que vous le convainquiez de l’efficacité de votre institution par votre respect de la Loi, votre lutte contre la corruption et le favoritisme, votre performance dans l’exploitation optimum des ressources humaines et financières dans vos régions afin qu’elle se répercute sur son quotidien, par votre écoute attentive et votre relation amicale.

Une nation forte ne peut se satisfaire d’avoir tenu face à la guerre et de restaurer ce qui a été détruit. Elle se bat, restaure et se développe car ses enfants n’aspirent pas à revenir vers ce qu’elle fut avant la guerre, mais à ce qui la rendrait meilleure que par le passé. Telle est la conséquence naturelle de ce qu’elle a payé de plus cher par le sang de ses blessés et la vie de ses martyrs.

Mesdames et Messieurs,

Je vous souhaite le plein succès de vos considérables missions. J’aurais aimé vous saluer un par un. Je vous prie de transmettre mes salutations à toutes les filles et fils des régions, villes et villages que vous représentez.

Que la paix et la miséricorde de Dieu vous accompagnent.

Dr Bachar al-Assad

Président de la République arabe syrienne

Transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal

Le progrès, une idéologie d’avenir ?...

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Le progrès, une idéologie d’avenir ?...

par Hervé Juvin

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue d'Hervé Juvin, cueilli sur son blog et consacré à l'idéologie du progrès, qui se trouve au cœur de la doctrine politique d'Emmanuel Macron. Économiste de formation, vice-président de Géopragma, Hervé Juvin est notamment l'auteur de deux essais essentiels, Le renversement du monde (Gallimard, 2010) et La grande séparation - Pour une écologie des civilisations (Gallimard, 2013). Candidat aux élections européennes sur la liste du Rassemblement national, il a publié récemment un manifeste intitulé France, le moment politique (Rocher, 2018).

juvin.jpgLe progrès, une idéologie d’avenir ?

Enrôler le progrès à son usage unique ; c’est la grande idée politique d’Emmanuel Macron. Le combat entre progressistes et conservateurs remplacerait le débat entre droite et gauche.Vieillie, dépassée, la confrontation entre socialistes et libéraux ferait place à une confrontation entre l’avenir et le passé, ceux qui avancent et ceux qui bloquent, la lumière et la nuit. On croirait entendre Jack Lang en 1981… Le simplisme a une force politique. L’avenir, qui est contre ?

La pertinence de l’opération pose pourtant question. Car tout se complique dès qu’il s’agit de définir le progrès dont l’avenir doit être porteur, cette valeur supposée positive, à laquelle s’oppose le conservatisme, si aisément jugé négatif. Sauf qu’il n’est pas certain que le progrès, celui que désignent les progressistes, soit exactement le futur ; de même qu’il n’est pas certain que la volonté de conserver, attribuée aux opposants, s’enlise dans le passé. Et si c’était le contraire ? Et si « je maintiendrai » était la formule révolutionnaire du futur ?

La belle route du progrès

L’avenir tel que La République en Marche veut y conduire la France a été écrit en 1990. Libre échange, entreprises mondiales, sociétés multiculturelles, règne du droit et uniformisation du monde sur le modèle américain. La chute de l’empire soviétique promettait l’union planétaire, la démocratie mondiale, et le libéralisme devenait la seule politique possible. C’était la fin de l’histoire, qui s’en souvient ?

Le libre-échange allait bénéficier à tous ; d’ailleurs, aucun économiste ne peut être protectionniste, affirmaient doctement des experts payés pour leurs discours par les banques et les fonds d’investissement. Les multinationales avaient carte blanche ; délocaliser, c’était l’avenir ! Les leçons du XXe siècle étaient tirées ; le nationalisme c’est la guerre, et la Nation, dans ses frontières, était une forme politique dépassée. Le sort des peuples européens se confondait avec l’intégration de l’Europe. L’euro devait donner à l’Europe sa forme fédérale, appelée à attirer toutes les Nations.

hj11.jpgLa société multiculturelle était l’avenir ; elle abolit les frontières ; elle ne connaît la diversité qu’individuelle, et elle nous promet la paix et l’amitié entre tous les hommes unis par le commerce. Ils ne formeront plus des peuples, mais une humanité dans laquelle tous font valoir les mêmes droits, partagent les mêmes désirs, bref, deviennent les mêmes. La croissance allait sauver le monde ; la Chine marchait vers la démocratie à mesure que le bol de riz se remplissait. Le droit et le marché en avaient fini avec la politique ; la puissance, la souveraineté, la Nation, autant de vestiges à mettre au grenier. Ajoutons que le monde est à nous, que nous nous levons chaque matin pour tout changer, que tous les milliardaires du monde n’aspirent qu’à construire un monde meilleur, et que la liberté oublieuse du passé assure que chacune, que chacun se construise lui-même un avenir radieux.

C’étaient les années 90. Un autre monde. C’est toujours la rengaine du progrès telle que l’entonnent celles et ceux qui n’ont rien vu, rien appris, rien compris depuis plus de vingt ans. Et c’est ce que des dirigeants européens autistes, un Président français vieilli avant l’âge, veulent continuer à nous faire croire comme progrès. Ce que la République en Marche veut faire croire à la France. Et pourtant…

L’avenir a changé de route. La zone euro est en panne ; non seulement l’Europe recule par rapport à tous les autres continents, mais en Europe, les pays de la zone euro sont derrière les pays qui ont gardé leur monnaie nationale, à commencer par la Grande-Bretagne. Le commerce international est en recul, depuis que les coûts du transport ont cessé de baisser, depuis que les entreprises redécouvrent que l’éloignement est un facteur de risque.

La part des multinationales dans l’activité mondiale baisse, pour la première fois depuis les années 1980. La dénonciation des pratiques commerciales déloyales est au cœur de tous les débats internationaux, et la hausse des tarifs douaniers, le resserrement des normes et des contrôles, est partout la réponse à des situations où la concurrence est inégale. Plus personne n’oserait dire que « le doux commerce » est la voie de la paix ! Il n’y a pas de marché quand les systèmes de valeurs, les priorités, diffèrent.

Analysant la perspective de voir les États-Unis couper Huawei de ses fournisseurs occidentaux ou taiwanais, même le très libéral The Economist reconnaît que « la technologie ne peut rien contre la politique » ! Dans les cercles internationaux, et même à Davos 2019, le constat s’impose ; la mondialisation a fait quelques milliers de milliardaires, elle a sorti de la pauvreté 1,2 milliard d’Asiatiques, elle a surtout détruit des classes moyennes occidentales qui devaient l’essentiel de leur pouvoir d’achat, non à leur performance individuelle, mais à la solidité du cadre national et des systèmes sociaux en vigueur, des politiques salariales aux mutualisations internes. Et l’individualisme progresse sur fond de désespoir, avec un Japon, une Allemagne, une Corée du Sud, qui découvrent que l’isolement est la première maladie moderne, et que la réussite économique ne donne pas l’envie de vivre.

Le nouveau signe du progrès

Le progrès aujourd’hui n’est pas ce qu’il était en 1990. Les Français l’ont bien compris. Le progrès s’appelle circuits courts, il s’appelle relocaliser, se fournir à proximité, savoir qui produit quoi, et comment. L’avenir est fait d’héritages à conserver et à transmettre, plus beaux, plus riches, plus vivants. Le progrès s’appelle lutter contre l’esclavage et le trafic d’êtres humains qui sont le vrai nom de l’immigration. Le progrès s’appelle frontière, pour ceux qui veulent choisir leurs lois, leurs voisins, et leur destin. Le progrès s’appelle renouer avec l’histoire pour se projeter sans se perdre, il signifie préférer le citoyen à l’individu, parce que lui seul rend possible l’action collective, et que citoyenneté rime avec liberté. Et le progrès s’appelle retour au territoire, retour à la famille, aux liens et aux siens, parce que nul ne survivra seul à l’effondrement de nos sociétés et de la vie.

hj1.jpgL’avenir a changé de sens, et le progrès est l’inverse de ce qu’une politique française entêtée, aveugle et autiste, fait subir aux Français. Partout, l’État Nation est la forme politique de la modernité, et partout, les États Nations cherchent à affirmer leur unité interne, pour mieux faire face aux défis extérieurs qui se multiplient. Partout, la frontière retrouve sa fonction vitale ; faire le tri entre ce qui vient de l’extérieur, qui est utile, choisi, et qui entre, et ce qui est dangereux, toxique, et qui reste à l’extérieur. Partout, l’unité nationale est une priorité.

Partout aussi, l’État est appelé à redécouvrir son rôle ; protéger, promouvoir, préférer les citoyens. Même Henry Kissinger (Le Débat, nov-déc. 2018) appelle les États à prendre le contrôle d’Internet ! Même Davos sent vaciller ses certitudes mondialistes et témoigne du malaise dans ce qui reste du monde global ! Partout, sous des formes et des contours divers, le besoin de dire « nous » l’emporte sur le « je » de l’isolement et de la détresse. Et partout, être respecté, être associé, être représenté, devient plus important que les bénéfices économiques promis par des experts méprisants, distants et absents.

Quand le progressisme se confond avec le bougisme — changer tout, tout le temps et pour rien — le progrès s’appelle demeurer. Quand le progressisme signifie sacrifier au court terme un patrimoine, des infrastructures, des traditions, le progrès s’appelle maintenir. Quand le progressisme s’attaque aux mœurs, aux institutions, aux familles, aux corps et à la vie, le progrès s’appelle préserver. Parlez-en à ceux de l’Est européen, ils savent que conserver, maintenir, défendre et préserver peut être la promesse qui fait se tenir debout et qui ouvre toutes grandes les portes de l’avenir !

Et voilà que la confusion se dissipe. N’en déplaise à Mme Nathalie Loiseau, il n’y a pas et il n’y aura pas de souveraineté européenne parce que la souveraineté est l’apanage des peuples, et qu’il n’y a pas, il n’y aura pas de peuple européen. N’en déplaise à Emmanuel Macron, le libre échange est en recul, comme le commerce mondial, parce qu’ils sont à l’origine de la plus formidable régression sociale que l’Europe ait connue. N’en déplaise à des socialistes qui ont trahi le peuple, les frontières sont de retour parce que leur ouverture détruit les acquis sociaux, le droit du travail et les solidarités nationales plus vite que n’importe quel autocrate illibéral.

N’en déplaise aux européistes de la fuite en avant fédérale, comme aux nostalgiques d’une grande Europe aux ordres du Reich, l’État Nation est la forme politique de la modernité, et les rêves du multilatéralisme, du post-national et de la démocratie mondiale ont fini dans les poubelles de l’histoire. Qu’elles y restent ! Et n’en déplaise aux donneurs de leçons, le dépassement des Droits de l’individu est en cours, des Droits qui n’ont de réalité que quand les citoyens dans une société organisée et grâce à un Etat fort, décident de les honorer.

hj2.jpgVoilà notre situation historique. Un nouvel obscurantisme nous rend prisonniers. Il s’appelle globalisme, multiculturalisme, individualisme. L’idéologie qu’il constitue est rétrograde, elle répète des refrains qui ont trente ans d’âge, et elle nous bouche l’avenir. Nous devons allumer d’autres Lumières pour faire reculer l’obscurité, et nous libérer des mensonges officiels comme des inquisiteurs qui appellent « fake news » ce qui révèle les mensonges de l’oligarchie au pouvoir. Nous devons suivre l’enseignement de Spinoza, de Kant, et nous libérer de la religion laïque de l’économie, qui a remplacé les religions divines sans rien tenir de leurs promesses ! L’avenir s’appelle Nation, s’appelle citoyen, s’appelle frontières. Le changement s’appelle sécurité, autorité, et stabilité. Et le progrès s’appelle demeurer Français, bien chez nous, bien sûr notre territoire, bien dans nos frontières, pour être à l’aise dans le monde.

Il est grand temps que la France se réveille du sommeil de plomb dans lequel le socialisme l’a plongé. Il est plus urgent encore que La République En Marche cesse de mettre la France à reculons, de vendre pour changement une rengaine que personne n’écoute plus, et de nommer progrès ce qui a provoqué un recul français manifeste, douloureux, et continuel depuis trente ans. Nous qui défendons la Nation représentons le progrès, le vrai, celui qui est partagé par tous. Nous représentons les libertés publiques, et la première d’entre elles ; la liberté de choisir qui est Français. Nous voulons que la France reprenne sa place dans le monde ; nous allons faire rentrer la France dans l’histoire ; nous allons rendre à la France son avenir, un avenir choisi, pas celui qu’on nous impose, un avenir voulu, pas celui des gérants de fonds, un avenir qui en finisse avec les vieilles recettes et les vieilles illusions, un avenir que nous aurons choisi !

Hervé Juvin (Blog d'Hervé Juvin, 18 février 2019)

In Face of Yellow-Vest Critics, France Moves to Criminalize Anti-Zionism

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In Face of Yellow-Vest Critics, France Moves to Criminalize Anti-Zionism
 


Ex: https://www.unz.com

The French Jewish intellectual Alain Finkielkraut was recently profusely insulted by yellow-vests on the margins of a demonstration. This attack has been widely-portrayed as anti-Semitic, even though the yellow-vests in question explicitly attacked Finkielkraut as a Zionist. As Damien Viguier, the anti-Zionist intellectual Alain Soral’s lawyer, observed:

Alain Finkielkraut was called “a dirty Zionist shit (a Zionist two times again and “shit” perhaps three times more), a “fascist,” a “racist (two times), and “hateful.” He was asked to leave the demonstration in direct times: “get out of here” (twice), “piss off,” “go back home to Israel!” I can see in all this insults, or defamatory comments, I would even grant a light violence, but I find no trace of a discriminatory motivation. This shows well that the words “anti-Semite” and “anti-Semitic” are used in an absolutely arbitrary manner.

It is true that “Zionist” is often used as a euphemism for “Jew.” But it is also true that many anti-Zionists are happy to befriend genuinely anti-Zionist Jews such as Gilad Atzmon (himself an associate of Soral’s). Finkielkraut was likely attacked for his values rather than his ethnicity.

This subtlety did not prevent the incident from triggering a veritable pro-Semitic moral panic across the entire politico-media class. The media lamented the “anti-Semitic” attack on Finkielkraut and he was comforted by politicians from across the political spectrum, from the far-left to the far-right, including the bulk of prominent nationalist and identitarian figures.

Much of the foreign press (the London Times, The Jerusalem Post, the Jewish Telegraph Agency . . .) misrepresented things further, claiming that Finkielkraut had been called a “dirty Jew.” This is a genuine example of fake news.

Then a Jewish cemetery in the Alsatian village of Quatzenheim was desecrated, with over 90 tombstones being sprayed with with swastikas and anti-Semitic slogans. One tombstone was sprayed with the words: “Elsassisches Schwarzen Wolfe,” meaning “Alsatian Black Wolves,” an Alsatian nationalist group which has been inactive since 1981 . . . Of course, a hate hoax cannot be excluded: one thinks of the recent Jussie Smollett debacle or the Israeli-American who instigated 2000 supposed anti-Semitic bomb and shooter threats over the years.

For those whom anecdotal evidence was not sufficient, the regime also trotted out the usual “statistics” about, seemingly released every year of every decade, showing a massive increase in “anti-Semitic” acts. I will only say that such statistics are dubious in general, repetitive, and obviously ethnically and politically convenient. Grand old man Jean-Marie Le Pen commented:

There is no anti-Semitism in France which would justify a mobilization of public opinion. . . . Incidentally, we’re given a figure of a 74% increase in [anti-Semitic] attacks. Compared to what? I ask that we have the list of all these attacks committed against the Jews, in such a way that we can actually tell the difference between a graffiti, a murder, a telephone call, or a schoolyard scuffle. It is true that radical Islamism is extrapolating in a sense the Israeli-Arab conflict into France. It is much more a matter of anti-Zionism than anti-Semitism.

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Regardless of whether the Quatzenheim incident is authentic, and it could well be, this event immediately prompted a solemn visit by the President of the Republic himself, Emmanuel Macron. This was followed by a national call to demonstrate against anti-Semitism, initiated by the Socialist Party but with virtually the entire political class following suite.

The response of both of the indigenous French people and the Africans/Muslims was lackluster however. According to the official media, some 20,000 people demonstrated in Paris and negligible amounts in the rest of the country. Actually, as the 20,000 figure was provided by the Socialist Party itself, we can be sure that this is an overstatement.

Serge Klarsfeld, one of the leading lights of the highly-profitable local holocaust industry, could not conceal his disappointment, telling the top journalist Jean-Pierre Elkabbach (a fellow Jew[1]) on television:

The masses were not there. The crowd was not there. The French on the whole were not there. There were demonstrations, but I was there, I was there with my entire family and I saw a lot of familiar faces. But the crowd did not come, and which is indignant, should have come. . . . In Lyon there were 1500 or 2000 people. That is not a lot for a big city like Lyon. The crowd was absent and those who were not Jewish were generally absent!

This is in stark contrast with the similar 1990 Carpentras Affair, during which a Jewish cemetery was also desecrated. The pro-Semitic demonstrators following this incident numbered over 200,000 in Paris alone. The event was skillfully exploited by the Socialist President François Mitterrand and by the politico-media class in general by abusively linking this event to Jean-Marie Le Pen’s rapidly-rising Front National (FN). This contributed to making the FN unhandshakeworthy and to preventing any alliance between Le Pen’s nationalists and the mainstream conservatives, which would have spelled doom for the Left. It was later shown that the FN had nothing to do with the incident, which had apparently been instigated by a handful of neonazis with no links to the party.

People should generally speculate less about the authenticity of an event (e.g. 9/11, the Reichstag Fire), which is often difficult to prove one way or the other, than on whether the event has been used as a pretext by the ruling elite to do something questionable or disproportionate (often something which it had been hankering to do for a long time), which is typically quite easy to demonstrate.

This time, as Klarsfeld complains, the gentiles were not so interested in these theatrics. However, the event is having significant political and legal effects. The Macron regime is exploiting the incident to implement measures which have long been demanded by the CRIF (Representative Council of Jewish Institutions of France), the country’s powerful official Jewish lobby. Macron himself appeared before the (very conveniently-timed, as it happens) CRIF annual dinner, where the crème de la crème of the French political class regularly appear, in a solemn ritual of solidarity and genuflection before the Lobby-That-Doesn’t-Exist.

Macron made a number of promises to the CRIF:

  • Three small “anti-Semitic” nationalist groups would be banned (Bastion Social, Blood & Honor Hexagone, and Combat 18).
  • A new law strengthening the state’s already considerable ability to censor anything it deems to be “hate speech” on social media (the French government is among the world leaders in demanding and obtaining the suppression of content on Twitter, behind only Turkey and Russia).
  • Most significantly, France would adopt the International Holocaust Remembrance Alliance’s “working definition of anti-Semitism,” which ludicrously includes anti-Zionism as an integral part of anti-Semitism. Thus, Jewish organizations and the French government are moving to outright criminalize opposition to Jewish ethno-nationalism (the definition of Zionism) all the while criminalizing all Western ethno-nationalisms as being discriminatory, hateful, xenophobic, etc.

This was quickly followed the European Union me-too-ers in Brussels making their own proposals for an “anti-Semitism pact,” notably aimed at punishing Hungarian Prime Minister Viktor Orbán’s campaign raising awareness around international financial speculator George Soros’ multi-million dollar efforts to flood Europe with migrants and undermine traditional European culture and ethnic identity.

soralgoy.jpgSurprisingly, Soral’s anti-Zionist and civic nationalist association Égalité & Réconciliation actually hailed Macron for resisting the CRIF’s demands, bowing to them only reticently, and in some cases only symbolically. After all E&R itself, the most prominent anti-Zionist organization in France, will not be banned. The social-media censorship legislation will only be presented in parliament in May. And, apparently, France’s redefinition of anti-Semitism to include anti-Zionism will not be legally-binding, but will be used to educate to policemen and judges (go figure). All this, E&R surmises, left the CRIF’s audience underwhelmed. And, E&R notes that the CRIF’s demands are “extremely anti-popular and legally untenable . . . unless there is a complete shift to a communitarian [ethnic] dictatorship.”

Let us return to the original “victim” of all this, Alain Finkielkraut. Following the incident, an immediate “investigation” was launched of the various “perpetrators,” showing the absurd judicialization of French life. Finkielkraut, recently appointed as one of the forty “Immortals” of the Académie française, has been known to the younger generation primarily as an anti-racist Jew turned neoconservative once he realized Islamic immigration to France was bad for the Jews. He has become a popular Internet meme for his numerous televized hysterical outbursts: “Shut up! Shut up!”

Personally I haven’t followed Finkielkraut very closely and whenever I listen to him his discourse sounds like over-complicated pilpul. That said, he has objectively voiced a number of French identitarian concerns over the years. In 2005 he correctly and controversially told the Israeli newspaper Haaretz: “People say that the French national [football] team is admired because it is black-blanc-beur [black, white, Arab]. In reality, the national team is today black-black-black, which makes it the laughingstock of Europe.” There was clearly an element of rivalry in claiming the status of top ethnic victim. Finkielkraut also told Haaretz:

I was born in Paris and am the son of Polish himmigrants, my father was deported from France, his parents were deported and murdered at Auschwitz, my father returned from Auschwitz to France. This country deserves our hatred. And what it did to my parents was far more brutal than what it did to the Africans. And what did it do to the Africans? Nothing but good. My father was forced to endure hell for five years. And I was never taught hatred. Today the blacks’ hatred is even stronger than the Arabs’.

In 2017, upon the death of the French rock singer Johnny Hallyday, Finkielkraut told the right-wing journalist Élisabeth Lévy (another fellow Jew, at once moderately anti-Muslim and hysterical on anti-Semitism): “the little people, the little whites went in to the streets to say adieu to Johnny. […] The non-natives[2] shone by their absence.”

In the footage of his “assault” by the yellow-vests, Finkielkraut however played his role to perfection, bearing his grotesque attackers’ insults with calmness and dignity. He then appeared on the radio to discuss the incident and emphasized that the attackers were probably of Islamic origin:

When one hears this slogan, “France is ours” [pronounced by one of the yellow-vests], one could thinks this is a variant of “France for the French” of classical fascism. But in fact no: he is saying “France is ours, it belongs to us Islamists.” He therefore is a believe in the theory of the Great Replacement. I do not say this Great Replacement is taking place, but for him it should take place. And for him, the Jews should be the first to be kicked out.

gjcar.jpgOne will appreciate the utter tartuffery of claiming an opponent is promoting the Great Replacement while denying that it is taking place.

I will take this opportunity to emphasize again the Soviet-style absurdity of the French politico-media class’s denial of the Great Replacement. The replacement of the indigenous French population by both European and non-European (overwhelmingly African/Muslim) allogenes is visible in every major French city and, increasingly, in towns and villages across the country. And yet, our treacherous ruling elite, media, and even Wikipedia claim that all talk of a Great Replacement is a mere “conspiracy theory.” I’m not sure even Pravda’s claims concerning the workers’ paradise were so bold.

As it happens, Finkielkraut’s attackers seem to have been Muslims and one, “Benjamin W.,” appears to be an indigenous French convert. It seems quite likely that they were indeed influenced by Soral or at least the multiracial “patriotic” anti-Zionist culture he has created.

All in all, these events are illustrative of the French and Franco-Jewish elites manias for anti-Semitism and the growing indifference of the French and Afro-Islamic populations to such theatrics. The Lobby-That-Doesn’t-Exist – denounced by French leaders as varied as Charles de Gaulle, Raymond Barre, and François Mitterrand – continues to play the victim. But their power is weakening; and they know it. Macron himself, a convinced high-globalist, is only moderately interested in these matters. Many leading Jews, Bernard-Henri Lévy and Daniel Cohn-Bendit, have been extraordinarily alarmed by the uncontrolled and populist nature of the yellow-vest movement. Time will tell if this movement will participate in France’s liberation from globalism and the lobby’s distorting influence.

Notes

[1] Soral has observed that while Jews make up only 1% of the French population many French talk shows resemble “a little Jewish theater.” This disparate outcome and ethnic privilege should be noted.

[2] Actually, the non-souchiens, the non-French-by-blood. Souchien is a term coined by “anti-colonial” Arab-Berber racial activists. It is a homophone for sous-chien, “sub-dog.”

lundi, 25 février 2019

Michel Onfray charge Bernard-Henri Lévy : "Il est le prototype de tout ce que je n'aime pas en philosophie

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Michel Onfray charge Bernard-Henri Lévy : "Il est le prototype de tout ce que je n'aime pas en philosophie

 
Michel Onfray charge Bernard-Henri Lévy : "Il est le prototype de tout ce que je n'aime pas en philosophie"
 
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Quand Fabrice Luchini rencontre Michel Onfray

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Quand Fabrice Luchini rencontre Michel Onfray

Le trésor transcendantal de la vérité, de la beauté et de la bienveillance s'estompe face au matérialisme et au postmodernisme

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Le trésor transcendantal de la vérité, de la beauté et de la bienveillance s'estompe face au matérialisme et au postmodernisme

09:43 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : beauté, vérité, philosophie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook