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mardi, 15 octobre 2019

Brexit. Finissons-en !

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Brexit. Finissons-en !

par Michel Carlier
Ex: http://www.ieri.be

Le pénible feuilleton du Brexit commence à devenir lassant. Plus personne n’y comprend rien ! Et pour cause. Le désamour entre le continent et le Royaume-Uni ne date pas d’hier. C’est une longue histoire qui remonte à près d’un demi-siècle, époque de De Gaulle à Paris et de MacMillan à Londres. Je ne reviendrai pas là-dessus. En 1973, le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande entrent dans le Marché commun européen où ils rejoignent les Six États fondateurs, les trois du Benelux, la République fédérale d’Allemagne, la France et l’Italie signataires du traité de Rome du 25 mars 1957. Deux ans plus tard, je suis à Madrid, en ma qualité de diplomate belge. L’ambassadeur d’Irlande en Espagne que je connaissais bien me dit un jour : « Les Six ont commis une lourde erreur en laissant entrer les Britanniques dans le marché commun. Vous verrez, ils sont entrés non par pour construire l’Europe, mais pour la détruire ». J’étais stupéfait de ce propos que je jugeais excessif. À l’époque, il est vrai, les continentaux - en particulier ceux du Benelux - vivaient dans l’euphorie de l’entrée de trois États dans la communauté économique européenne (CEE). Un premier élargissement qui démontrait que ce qui avait été créé par le traité de Rome était devenu une réalité attractive à laquelle les peuples - y compris celui des îles britanniques jaloux de son identité et fier d’avoir bâti un empire mondial - adhéraient spontanément. C’était le temps de l’enthousiasme et des grandes envolées lyriques. Mais l’enchantement ou l’illusion n’ont guère duré. Ce furent les années Thatcher avec le fameux « I want my money back » et celles qui suivirent avec les vetos britanniques aux candidats belges (Dehaene en 1994 et Verhofstadt en 2004) au poste de président de la commission européenne. Le premier se présentait à la succession de Jacques Delors et fut écarté à Corfou par le veto britannique de John Major et le second à celle de Romano Prodi. Cette fois, Verhofstadt se heurta au veto du premier ministre britannique Tony Blair.

Tout au long des décennies que nous venons de vivre avec les Britanniques dans notre communauté économique européenne devenue Union européenne (UE) en 1993, les gouvernements de Londres ont tous pratiqué la politique de l’ubiquité : un pied dedans et l’autre dehors. Ceci, après avoir signé tous les traités. Dont ceux de Maastricht (7/2/1992) et de Lisbonne (13/12/2007). Mais, de toute évidence, dans les îles, le cœur n’y était pas. Au chœur des continentaux qui chantait les louanges du fédéralisme européen, les dirigeants britanniques - tous partis confondus - répondaient en brandissant les vertus de la souveraineté territoriale et financière et en dénonçant la perversion, évidente à leurs yeux, des Continentaux qui leur faisaient face et ne cédaient pas à la tentation du grand large. En 2003, ce divorce évident éclata au grand jour lors de l’invasion de l’Irak décidée par G.W Bush et Tony Blair, contre l’avis d’États membres comme la France, l’Allemagne ou la Belgique. Et puis, comme d’habitude, on a remis un semblant d’ordre à force de compromis boiteux, jusqu’à ce que le référendum du 23 juin 2016 livre son verdict inattendu : 51,9 % des électeurs en faveur d’un retrait du Royaume-Uni de l’UE. Ce n’était que la suite logique de tant d’années de présence-absence au sein d’une Union poursuivant des objectifs diamétralement opposés à ceux que l’on souhaitait à Westminster et au 10 Downing street. Depuis ce coup de tonnerre de juin 2016, on assiste à une pièce sans fin et sans but. Les députés des Communes offrent au monde un piteux spectacle et imposent aux Continentaux des choix impossibles. Alors, que peut-il se passer ? Ou bien, il n’y aura pas de Brexit. Chose qui me paraît probable vu l’incroyable imbroglio qui prévaut outre-manche, avec un parlement qui accumule les votes contradictoires et un gouvernement sans majorité. En fait, l’opacité dans laquelle on s’enfonce s’épaissit à vue d’œil. À tous égards, y compris sur la question de l’immigration que trop de gens préfèrent ne pas aborder, à tort. Sur le continent, on préfère ne pas se prononcer. Sauf pour affirmer que l’accord May-Barnier n’est pas négociable. Et pourtant, il faudra bien négocier avant la date du Brexit encore fixée au 31 octobre 2019.

Enfin, je crois que, dans l’intérêt de tous, il est plus que temps d’en finir avec cette affaire qui, depuis trois ans et demi, accapare les énergies et paralyse l’UE qui se trouve bloquée et incapable d’initiatives et de progrès. J’ajoute qu’il faut être attentif à un fait que beaucoup semblent vouloir ignorer. Dans l’hypothèse plausible d’un non Brexit, Londres ne se bornera pas à reprendre sa place autour de la table comme si rien ne s’était passé depuis le référendum de 2016. Les continentaux partisans du maintien du R-U doivent savoir que les gouvernants britanniques n’hésiteront pas à imposer leur vision sur l’avenir de l’Union. Et, ce projet sera à l’opposé de celui défendu par les Fédéralistes. Londres posera ses conditions. Parmi elles : le maintien des dérogations déjà accordées et l’assurance de l’abandon de tout projet institutionnel visant à accroître les compétences de la Commission et du parlement. Dans cette hypothèse, un coup d’arrêt définitif sera porté au grand rêve des Européens convaincus. Ce sera l’adieu à l’Europe puissance. En clair, les Fédéralistes européens n’ont guère le choix. S’ils persistent dans leur grand projet de construction européenne, ils ne peuvent plus se laisser freiner par ceux qui ne veulent pas de cette Europe unie et indépendante. À quelques semaines de la date fixée, il serait utile que nos dirigeants aient cela à l’esprit lors de leurs discutions avec Johnson et ses ministres. Et, puisque ceux-ci brandissent la menace d’une sortie sans accord, qui entraînerait - selon les Cassandre de service - un cataclysme épouvantable, il serait opportun, je crois, de ne pas s’en tenir à la posture du déni de négocier. L’avenir de l’UE est une affaire tellement sérieuse que ce serait criminel de le sacrifier sur l’autel du maintien en son sein et à tout prix d’un État qui ne partage pas, ou si peu, l’idée même de construction européenne.

S.E.M. Michel Carlier

Ambassadeur honoraire de S.M. le Roi des Belges

19 septembre 2019

NB. Le 24 septembre 2019, la Cour suprême du Royaume-Uni déclarait illégale la décision du gouvernement de Johnson de fermer durant 5 semaines le parlement de Westminster. Nouveau camouflet pour le Premier ministre dont les oppositions réclament aussitôt la démission. Réuni à nouveau dès le 25 septembre, le parlement persiste dans la cacophonie. Johnson résiste et met au défi ses adversaires de déposer une motion de censure. En outre, il renouvelle sa proposition d’organiser rapidement des élections anticipées.

lundi, 14 octobre 2019

España vive un nuevo 711. Sobre el método de las correspondencias de Spengler y la actual "pérdida de España"

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España vive un nuevo 711. Sobre el método de las correspondencias de Spengler y la actual "pérdida de España"

 
Ex: https://www.geopolitica.ru

Sobre el método de las correspondencias de Spengler y la actual "pérdida de España".[i]

En la magna obra de Spengler, La Decadencia de Occidente, aparece un "bosquejo" sobre la morfología de las culturas. Éstas, a la manera de plantas, se esparcen sobre el paisaje de la Historia de los hombres. El historiador ha de ver las vegetaciones culturales desde la altura, desde la lejanía, así como desde la propia cultura, devenida ésta en civilización cuando el recorrido ya es largo y decrépito. Aparte de un cuadro sinóptico, quizá haría menester un cuadro sincrónico que al filósofo o al historiador le facultara para ver a las más diversas culturas en diferentes momentos, acaso congeladas algunas ya en fase de civilización. El cuadro sincrónico tendría que ser completado a su vez con otra dimensión, amén de la dimensión del espacio y del tiempo: se trata de la dimensión de la "correspondencia". Cada cultura o civilización, en un punto de dado de su desarrollo es, de manera plural, correspondiente -en su momento y en sus formas- a una o varias culturas o civilizaciones esencialmente distintas a la que tomó como referencia, aunque análogas.  Estas culturas y civilizaciones correspondientes pueden hallarse en coordenadas muy distantes (raciales, geográficas, temporales) y sin embargo, las dichas culturas y civilizaciones correspondientes pueden, en determinados respectos, hermanarse con la nuestra, compararse por analogía, de un modo tal que la predicción de lo que va a conformarse como un curso paralelo de ambas pudiera ser rigurosa y exacta.

El profesor David Engels ha hecho lo propio con el parangón entre la República romana ya decaída en el siglo I a.C. y la Europa actual, igualmente en declive y putrefacción en el siglo XXI. Los romanos –en lenguaje spengleriano- no fuero, lo que hoy entendemos como "europeos", ni siquiera en el sentido clasicista y lineal de "ancestros de los europeos". Fueron, más bien, una cultura-civilización en su sentido propio e independiente, un sistema separado de cuanto fue la "civilización europea", por más que nos haya influido mucho, una civilización europea ésta nacida no en Roma sino en Covadonga y en Poitiers en el siglo VIII, en cuanto al cuerpo y los hechos de armas o con el arte románico y el feudalismo del siglo X, en cuanto al alma o creencia. Sin embargo, la "planta" romana y la "planta" europea son correspondientes si nos atenemos a este punto crítico en que se inicia la decadencia, el paso de la República al cesarismo, análogo al paso de la Unión de estados europeos soberanos a una autocracia –igualmente cesarista- en donde las formas democráticas envolverán masas cosificadas, estados títere gobernados con opacidad, y una mayor dureza en el manejo de las riendas del Poder en un semi-continente (la Europa occidental) gravemente destartalado por el americanismo consumista, la africanización y la islamización.

La dimensión de las correspondencias nos permite ver, al modo spengleriano, no las continuidades "progredientes" entre el mundo clásico y el contemporáneo, sino las analogías en un plano superior: la decadencia de dos organismos diferentes (Roma, Europa) y el curso futuro previsible para los mismos. Otro tanto se podría decir de una pareja de "plantas" cuya morfología en la Historia va cobrando un relieve impactante, decisivo. Podríamos fijar la mirada en la Hispania goda del 711 y la España actual de 2019.

Por descontado asumimos que son dos organismos diferentes, y que las continuidades entre ambos, innegables en el enfoque tradicional de la historiografía (justo como las continuidades entre Roma y Europa), no importan tanto según el método de las correspondencias spenglerianas, analogías éstas en las que no se suele reparar comúnmente. La Hispania goda no era todavía la "España" moderna, y ni siquiera ésta, en el sentido imperial-católico, coincide con el proyecto liberal-masón-anglofrancés de hacer de las Españas (el imperio o Monarquía Hispánica) una pequeña nación-estado burguesa y "canónica", homologable con las otras naciones europeas que arruinaron el Imperio. La Hispania goda del inicio del siglo VIII iba en trance de alcanzar la fusión de razas (germánica e hispanorromana), la unidad religiosa, la estabilidad territorial, pero, con todo, sufría a inicios del siglo VIII una verdadera "convergencia de catástrofes": peste, hambrunas, sequía, molicie moral, divisiones cainitas, guerra civil. La llamada hecha por los witizianos a los "ismaelitas" (contingentes bereberes recién islamizados dirigidos por una minoría sirio-árabe) del norte de África supuso para el devenir de España una gran anomalía en el concierto de los pueblos europeos y para su devenir como nación.

En efecto, si los pueblos de Europa occidental son el resultado de esa fusión compleja entre el sustrato germánico y el grecorromano, y el pueblo hispano-godo a comienzos del siglo VIII no era ninguna excepción, la irrupción invasora de masas bereberes y afrosemíticas, y la introducción de la religión mahometana en la península traería a ésta un hecho específico, un hecho radical diferenciador, desconocido para las demás agrupaciones protonacionales de Europa. Este hecho, crucial en la historia de Occidente, provocó el fenómeno secular que se llama "Reconquista". Mientras los pueblos restantes del occidente cristiano conocieron guerras de rechazo puntual a los bárbaros (vikingos, magiares, sarracenos piratas), así como luchas puramente feudales, los pueblos hispano-godos iniciaron en Covadonga (718 ó 722, según los autores) y en otros núcleos cantábrico-pirenaicos una verdadera guerra de liberación, de repoblación y de recuperación territorial. La convergencia de catástrofes que asoló la monarquía goda en 711 (la traición de los witizianos a su rey don Rodrigo y la "pérdida de España" en Guadalete ) no fue sino la catarsis previa necesaria para la creación de un "pueblo nuevo". El pueblo español que iría naciendo por medio de una recombinación de elementos étnicos preexistentes (partiendo de los asturcántabros y de minorías godas refugiadas y ampliándose a galaicos, vascones e hispanorromanos refugiados conocidos como "mozárabes") sería una novedad rigurosa, a pesar de los antecedentes hispano-godos y de la ideología neogoticista de los reyes astures.

El ciclo civilizatorio del Imperio Español, nacido a su vez de aquel impulso reconquistador nacido en Covadonga, pasando por la versión recortada de un Estado-nación en parte fallido y a punto de balcanizarse, parece estar completándose. El virus separatista alimentado por el estado de las Autonomías y la Constitución de 1978 es sólo un factor más dentro de la convergencia de catástrofes que se acumulan sobre el ente político que hoy se llama "España". Los equivalentes a la hambruna, la peste, la discordia civil, la ineptitud de las élites y la injusticia social, que las Crónicas señalan en el fin de la monarquía goda, los podemos localizar hoy en la fase terminal del Régimen del 78 y de la monarquía borbónica restaurada: destrucción de la economía productiva, renuncia a la autarquía, degradación social, invasión planificada y sustitución étnica. España es un país sin soberanía, que se ve con las manos atadas a la hora de llamar al orden a sus propias regiones autónomas más díscolas (Vascongadas, Cataluña). El Estado español emplea sus fuerzas armadas en las más insospechadas e inútiles misiones extranjeras –bajo auspicios de la ONU, de la OTAN- pero brilla por ausencia en Barcelona, donde debería velar por la ley y el orden chulescamente desafiados, y no ejerce la función de custodia y vigilancia de las fronteras, especialmente la frontera sur (por tierra y por mar) donde África entera se está colando. España vive bajo una partitocracia infame en donde, por medio de impuestos extraídos a sus ciudadanos, las facciones y organizaciones que precisamente quieren destruirla se nutren y engordan y, cual witizianos del siglo XXI, llaman a extranjeros y bárbaros para sentar sus reales en suelo nacional, anhelando que la muchedumbre importada sean tan numerosa, tantos los "nuevos españoles", como para poder cambiar el voto definitivamente y que cien caballos de Troya hagan estallar los restos últimos del Imperio.

La decadencia de España es mayúscula, y no es descabellada la conjunción de maniobras internas y externas para modificar definitivamente el mapa de fronteras en la Europa del sur. Una Europa de dos velocidades, un verdadero cordón colonial para Alemania, un colchón semiafricano altamente colonizado, bien pudiera ser la loca estrategia de las élites globalistas que anidan en Bruselas, en Berlín y, secundariamente, en París y en otros centros. Que la balcanización de España no se haya consumado ya, que el plan invasor y fraccionador no se haya podido ejecutar al ritmo previsto no se explica tanto por "la fortaleza de nuestra Democracia", o la "salud de nuestras Instituciones", tal como salmodian los líderes de la partitocracia o el Borbón reinante. El plan se retrasa todavía sólo por la ineptitud y torpeza congénita los líderes separatistas, harto cobardes y carentes de luces. La "neutralidad" de los E.E.U.U. y de la Unión Europea, la actitud de los jueces y tribunales europeos (caso Puigdemont), y tantos otros síntomas exteriores, permiten ver la clase de planes en marcha, su imbricación con el resto de estrategias desestabilizadoras para el Sur de Europa.

Si bien se pueden establecer correspondencias spenglerianas entre la "planta" u organismo llamado "Antigüedad" (Roma) y la Europa actual, en el caso específico de España, las correspondencias deberían establecerse entre el crepúsculo de la monarquía goda y el ocaso del régimen liberal-borbónico. La acumulación de masas afro-musulmanas al sur de sus fronteras, las tendencias disgregadoras o separatistas, la manipulación y "neutralidad" de las potencias occidentales ante la muerte –posible- del actual Estado-nación residual (residual frente a su esencia de la que vive alienada, la esencia imperial), así como la falta de autarquía y soberanía auguran un colapso...Todo ello recuerda la "pérdida de España" de 711.

En contra del estereotipo "pesimista" que se lanza contra la filosofía spengleriana de la Historia, estos colapsos, las muertes civilizatorias, también son el alumbramiento de pueblos nuevos, y el amanecer de desarrollos culturales nuevos. Cuando la cultura gótico-isidoriana era una ruina, y aun con veneración hacia ella, los astures iban abrazando los jirones de una hispanidad naciente y a golpe de espada y azadón fueron acicate para el despertar de los demás pueblos y dar luz al Imperio Hispánico. En el aciago día de hoy no todo será descomposición y ruptura. De toda acción surge una reacción. De toda muerte, brota el hueco para una nueva vida. De toda negación asciende y rompe una afirmación, y hasta una reafirmación. El ser siempre se muestra plural, y de su postración y marchitamiento surge un tallo nuevo, con savia renovada.



[i] Ciertas ideas del texto fueron inspiradas por las lúcidas palabras de don Carlos Sala, gran conocedor de la Reconquista y de la Historia de Asturias y de España. Mi agradecimiento hacia él ante todo.

 

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Sur la géopolitique de l’incursion turque en Syrie

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Sur la géopolitique de l’incursion turque en Syrie

Auteur : Salman Rafi Sheikh

Ex: http://www.zejournal.mobi

En dépit du fait que la Turquie a récemment défié les États-Unis avec son achat du système de missiles russes S-400, le président US a finalement cédé à la demande de longue date de son partenaire de l’OTAN d’envahir le nord du pays et d’éliminer les milices kurdes. Il s’agit là d’une décision cruciale puisque les milices kurdes ont été les principaux alliés terrestres des États-Unis dans la guerre contre l’État Islamique en Syrie. Avec l’abandon par les États-Unis de leur seul allié terrestre en Syrie, un changement de politique est en cours, un changement qui pourrait finalement profiter à la Syrie. Même si nous y reviendrons plus tard, ce dont il convient de discuter ici, c’est du facteur qui a conduit les États-Unis à changer leur position d’antan vis-à-vis des Kurdes.

Le monde devient de plus en plus multipolaire, et le fait que la Turquie soit un « Empire du Milieu » entre deux pôles a tiré le meilleur parti de sa position géostratégique dans l’ordre mondial émergent. Comme Erdogan l’a dit dans son récent discours à l’ONU, « le monde est plus grand que cinq ». Il faisait référence aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité : Grande-Bretagne, France, Russie, Chine et État-Unis. Peut-être veut-il que son pays soit inclus comme sixième, ou que le monde a déjà trop changé pour que ces pays puissent se débrouiller seuls sans se soucier des intérêts des autres puissances.

Comme l’ont indiqué de nombreux reportages dans les grands médias occidentaux, la Turquie, malgré ses liens stratégiques très explicites avec la Russie, reste importante pour les États-Unis. Le fait que les États-Unis, bien qu’ils soient si profondément habitués à diriger le monde unilatéralement, aient dû changer leur position reflète la politique étrangère et les ajustements stratégiques nécessaires que même les États-Unis doivent faire dans ce monde de plus en plus multipolaire où un pays, relativement plus petit que les États-Unis et situé à l’intersection de l’Asie et de l’Europe, peut forcer un pays beaucoup plus grand et puissant à donner la priorité aux intérêts des petits pays.

Deux choses, en tant que telles, se distinguent. Premièrement, la Turquie n’est plus un partenaire étasunien souple et volontaire et/ou un ardent partisan du programme mort pendant la guerre froide d’endiguement de l’Union Soviétique, ou Russie et Chine de l’époque contemporaine, même si elle continue de fournir la base aérienne d’Incirlik, un aéroport militaire au sud-est de la Turquie, qui accueille cinquante armes nucléaires tactiques visant principalement à renforcer ce que les experts OTAN appellent une « garantie étendue » de leur organisation contre une invasion russe en Europe.

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La base aérienne d’Incirlik

Deuxièmement, les États-Unis, en raison de la forte présence de la Russie dans la région, ne sont plus un hégémon extérieur retranché dans la région, pratiquement plus en mesure d’imposer leurs politiques à leurs partenaires. Cela signifie que la Turquie est en bien meilleure position qu’il y a quelques années pour défendre ses intérêts de manière beaucoup plus indépendante. C’est peut-être la raison pour laquelle la Russie, tout en sachant que le territoire turc peut être utilisé contre la Russie dans tout conflit futur avec l’OTAN, développe toujours ses relations d’une manière jamais connue auparavant par les deux pays.

C’est quelque chose que les États-Unis ne peuvent pas contrôler. Tout ce qu’ils peuvent faire, c’est ajuster leur position pour protéger leurs intérêts à long terme. Leur décision de se tenir à l’écart de l’incursion turque à venir reflète cet ajustement.

D’autre part, la Russie et la Syrie sont également très présentes dans l’équation. Si la Syrie et la Russie peuvent s’opposer à une présence militaire à grande échelle de la Turquie en Syrie – et toutes deux réitéreront que cette présence n’est pas invitée et n’a aucun fondement légal -, cette objection ne deviendra pas une opposition pratique, car une incursion turque et le silence des États-Unis qui a suivi, ainsi que leur abandon des Kurdes pourraient rapprocher ces derniers de la Syrie et de la Russie.

Les responsables russes ont récemment parlé des « positions maximalistes » que les Kurdes ont adoptées dans leurs relations avec le gouvernement syrien. Par conséquent, une fois acculés par les Turcs et abandonnés par les États-Unis, ils pourraient se tourner vers le gouvernement syrien pour un arrangement. Cela donnera bien sûr à la Syrie et à la Russie l’occasion de réunifier l’ensemble de la Syrie, un objectif ultime auquel même la Turquie s’est montrée sensible.

Une récente déclaration du ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavu?o?lu, a indiqué qu’Ankara avait « soutenu l’intégrité territoriale de la Syrie depuis le début de la crise et continuera de le faire » et qu’en éliminant toutes les « forces terroristes » de cette région, la Turquie ne ferait que « contribuer à apporter sécurité, paix et stabilité à la Syrie ».

En outre, étant donné que la Russie envisage d’étendre sa coopération avec la Turquie au-delà de la Syrie, Moscou ne s’opposera pas à l’incursion turque et laissera Ankara lui échapper des mains. Dans le même temps, Moscou voudrait s’assurer qu’il n’y ait pas de combats à grande échelle, ce qui permettrait à des groupes comme l’État Islamique et Al-Qaïda de refaire surface et d’annuler les progrès que la Russie et la Syrie ont réalisés depuis deux ans ou deux ans.

Moscou fera donc son propre ajustement et préférera jouer un rôle de médiateur entre les Kurdes et les Turcs, et les Kurdes et Damas afin de consolider le contrôle syrien sur tous ses territoires.

Dans ces conditions, il est possible qu’un règlement émerge de la tempête que la Turquie s’apprête à déclencher. La médiation de Moscou pourrait être acceptable pour toutes les parties. Ankara, bien sûr, voudrait que Damas et Moscou garantissent aux Kurdes qu’ils sont confinés dans leurs zones traditionnelles et qu’ils ne s’engagent pas dans des activités militantes contre Ankara, ni n’incitent au séparatisme parmi les Kurdes vivant en Turquie.

Traduction Réseau International

OTAN versus OCS : un bras de fer feutré mais réel

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OTAN versus OCS : un bras de fer feutré mais réel

Auteur : Général Dominique Delawarde 

Ex: http://www.zejournal.mobi

C’est bien en réaction à la malheureuse campagne de l’OTAN dans l’ex-Yougoslavie que la Russie et la Chine, humiliées et impuissantes à l’époque, ont résolu de s’organiser pour tenter de s’opposer plus efficacement aux ingérences unilatérales de l’Alliance Atlantique qui pointaient leur nez. Leurs efforts conjoints ont abouti à la création, en 2001, de l’Organisation de Coopération de Shangaï (OCS). Au départ peu puissante, cette organisation a pris, petit à petit, du poids avec son élargissement et le développement économique très rapide de certains de ses membres, la Chine et l’Inde notamment. Cette montée en puissance de leur économie a permis à ces pays d’augmenter considérablement leurs budgets de défense et d’inscrire ces hausses dans la durée.

Au fil du temps, et bien qu’elle s’en défende, cette organisation est devenue clairement rivale et concurrente de celle de l’Atlantique Nord pour ce qui est de sa vision du monde. Cette opposition à « la coalition occidentale » s’est exprimée, dès 2005, par le rejet unanime de la candidature des USA qui ne demandaient, pourtant, qu’un strapontin d’observateur. Elle se manifeste aussi à l’ONU où l’Inde et la Chine se montrent solidaires de la Russie sur les crises syrienne et ukrainienne. Elle se mesure enfin dans la teneur des 18 déclarations communes cosignées par les chefs d’état de l’OCS. Ces documents viennent chaque année clôturer leur Congrès depuis 2001.

Aujourd’hui, l’OCS compte huit États membres à part entière, dont quatre puissances nucléaires, Russie, Chine, Inde, Pakistan, alors que l’OTAN n’en compte que trois. Elle compte aussi quatre pays observateurs dont l’Iran, depuis 14 ans, et six partenaires de discussion, dont la Turquie depuis 7 ans. Les huit membres à part entière regroupent, à eux seuls 43 % de la population de l’humanité, à comparer aux 11 % qui constituent la population des 28 pays membres de l’OTAN. En terme de population, le centre de gravité de la « communauté internationale » n’appartient donc pas à l’OTAN.

L’Alliance cherche à se rassurer en affichant le cumul des budgets de défense de ses 28 États membres en le comparant aux budgets des États membres de l’OCS, pris individuellement. Elle met aussi en avant les réelles divisions au sein de l’organisation concurrente pour ne pas avoir à évoquer les siennes. Elle souligne enfin le facteur d’efficacité présumé que constitue son organisation militaire intégrée en occultant le fait que les forces militaires des pays de l’OCS effectuent une douzaine de grandes manœuvres militaires bi ou multilatérales chaque année.

De lourdes erreurs d’appréciation sont manifestement commises, volontairement ou non, par ceux qui veulent à tout prix promouvoir la fiction d’une supériorité écrasante de l’OTAN, qui resterait, aujourd’hui et demain, la seule « super alliance » apte à régenter le monde.

La première de ces erreurs consiste à présenter des comparaisons de budgets de défense qui ne sont pas pertinentes puisqu’elles prennent comme unité de mesure le dollar nominal au lieu d’utiliser la parité de pouvoir d’achat (PPA). En effet, les membres de l’OCS payent bien leurs personnels militaires dans leur propre monnaie et n’achètent quasiment pas d’équipements à l’Ouest. Leurs budgets de défense ne peuvent donc être correctement évalués qu’en parité de pouvoir d’achat.

Sans entrer dans les détails, les budgets de défense cumulés des États membres de l’OTAN se montent, à environ, 1000 milliards de dollars en nominal et quasiment le même montant en parité de pouvoir d’achat (PPA), compte tenu du poids des USA et des trois poids lourds européens de l’Alliance, dont le niveau de vie est proche.

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Le tableau, ci-dessus, présente les budgets de défense des pays membres de l’OCS en $ nominal et en PPA.

Ce tableau fait apparaître une quasi-parité PPA entre l’OCS et l’OTAN (à 1000 milliards de $ PPA environ). Les leaders politiques et militaires occidentaux ne devraient pas négliger ce type de comparaison et, peut-être, devraient-ils commencer à s’inquiéter du rythme toujours très élevé de progression des budgets de défense dans le camp de l’OCS, notamment pour la Chine et pour l’Inde.

Notons que le budget de défense PPA de l’Iran, adversaire des USA, donc potentiellement de l’OTAN, est tout à fait « respectable ». Ceci pourrait expliquer d’ailleurs certaines percées technologiques qui ont surpris les observateurs et qui pourraient encore surprendre.

La deuxième erreur d’appréciation consiste à ne considérer que les budgets en oubliant de comparer la manière de les utiliser. Sur ce point, la comparaison OTAN-OCS est en défaveur des pays membres de l’OTAN. L’entretien des très nombreuses bases US établies sur l’ensemble de la planète et la politique d’ingérence des trois pays : États-Unis, Royaume-Uni, France, coûte très cher. Ces derniers, surtout les USA, y consomment une part considérable de leur budget de défense. Cela réduit d’autant la part consacrée au renouvellement des équipements et à leur maintenance. Ajoutons que la politique de dispersion, voire l’engagement de forces et de moyens sur l’ensemble de la planète n’est pas toujours un gage d’efficacité en termes militaires, lorsque vient le moment de s’engager rapidement sur un seul théâtre, bien localisé, et d’y concentrer son effort…

Pour les pays de l’OCS, ce type de « gaspillages » liés aux interventions et aux stationnements de forces hors de leurs frontières est minimal et la part consacrée à la mise en place de nouveaux équipements est maximale. Par ailleurs, il faut garder à l’esprit que l’ingérence et la course à l’hégémonie nécessitent la possession, la maintenance et l’emploi quasi-permanent de matériels « offensifs » très coûteux : porte-avions, aéronefs, missiles de croisière ultrasophistiqués qui ne sont, par ailleurs, plus invulnérables. A l’inverse, la posture plus « défensive » de l’OCS peut être très efficace à bien moindre coût : dispositifs anti-aériens, missiles antinavires, drones.

La troisième erreur des Occidentaux consiste à sous-estimer la rapidité de l’évolution de divers facteurs de puissance. La croissance économique (PIB) des pays membres de l’OCS, tirée par l’Inde et la Chine est, encore aujourd’hui, trois à quatre fois supérieure à celle des pays membres de l’OTAN, ce qui se traduit par de très fortes hausses annuelles des budgets de défense au sein de l’OCS depuis sa création, de 6% à 12% par an pour la Chine et pour l’Inde. Ces hausses se poursuivent aujourd’hui au sein de l’OCS, alors que presque tous les Etats membres de l’OTAN ont connu des budgets en forte régression, puis en stagnation, depuis la fin de la guerre froide.

La quatrième erreur d’appréciation de l’Alliance Atlantique est de sous-estimer les réactions de rejet et le niveau des inimitiés, voire de haine, que leurs interventions suscitent. Ces réactions de rejet concernent les pays victimes des ingérences US/OTAN, les alliés et amis de ces pays victimes, et une part croissante des opinions publiques occidentales. Elles constituent des facteurs d’affaiblissement de l’OTAN et de renforcement de la détermination et de l’unité du camp qui s’y oppose.

La cinquième erreur d’appréciation des stratèges occidentaux est de considérer que les pays dans le camp de l’OCS sont trop profondément divisés et manquent de cohésion pour constituer une réelle opposition (Chine-Inde, Inde-Pakistan). C’est oublier que ces Etats ont, jusqu’à présent, fait primer leurs objectifs communs sur leurs disputes bilatérales, si aiguës soient ces dernières.

En effet, dans le cadre des congrès annuels, des réunions préparatoires à ces congrès et des autres grands rendez-vous : sommet des BRICS, G20, commémorations de fêtes nationales, rencontres bilatérales, les chefs d’Etats et leurs ministres rencontrent plusieurs fois par an leurs homologues des autres Etats membres de l’OCS, et ils se parlent. Compte tenu de leur longévité au pouvoir, ces leaders politiques se connaissent parfaitement. Ils cosignent de nombreuses déclarations communes et votent souvent ensemble, contre les projets de résolutions présentés par les Occidentaux à l’ONU. Ils multiplient les manœuvres militaires bi ou multilatérales et achètent leurs armements à l’Est plutôt qu’à l’Ouest.

Enfin, dès qu’elle le souhaitera, l’OCS n’aura aucun mal à s’élargir. Les candidats potentiels ne manquent pas. L’Iran et la Turquie, pour ne citer que ces deux Etats, pourraient d’ailleurs y être admis à court ou moyen terme. Si l’OCS ralentit volontairement son élargissement, c’est probablement pour ne pas alarmer inutilement l’Occident et gagner les quelques années nécessaires pour assurer, puis consolider sa suprématie sur les deux volets économique et militaire.

Lorsqu’on veut comparer l’OTAN à l’OCS, il y a, bien sûr, d’autres erreurs d’appréciation à éviter, concernant notamment les aspects quantitatifs et qualitatifs des effectifs militaires, de l’entraînement, des matériels majeurs, des réserves, de la disponibilité opérationnelle des unités et des équipements, des forces morales, et des systèmes de gouvernance des Etats membres. Ces comparaisons surestiment trop souvent nos capacités et sous-estiment celle d’une organisation qui pourrait bien être, en tout ou partie, notre adversaire de demain. L’étude du très sérieux institut Thomas More du 30 mai 2017, montre à quel point la composante UE de l’OTAN est devenue, au fil du temps, une addition de faiblesses (1). Sans doute l’UE a-t-elle trop engrangé les dividendes de la paix depuis 1991 pour en arriver là.

Dans un tel contexte, chacun sent, chacun sait que le centre de gravité de la puissance économique et militaire bascule assez rapidement des pays membres de l’OTAN, vers ceux de l’OCS. Ne serait-il pas prudent et clairvoyant pour la France d’adopter une politique étrangère au moins plus équilibrée entre l’Est et l’Ouest (politique gaullienne) ? Une politique plus ouverte à l’Est afin de ne pas s’enfermer dans une liaison transatlantique exclusive, c’est à dire dans le camp des perdants probables de demain. Le travail des politiques consiste à comprendre le monde et à anticiper et non pas à réagir avec retard aux événements et à faire subir à leur pays les préjudices découlant de leur imprévoyance ou de leurs erreurs d’analyse.

Il est néanmoins vrai que, jusqu’à présent, l’OTAN a toujours pris la précaution de ne s’engager militairement que du « fort au faible » (Serbie, Libye). Mais hélas, les élites néoconservatrices US et européennes tiennent, aujourd’hui, le haut du pavé tant à Washington que dans les plus hautes instances de l’OTAN. Ces élites ne manquent jamais de projets bellicistes pour tenter d’assurer l’hégémonie US sur le « reste du monde ». A ce titre, les propos du général US Westley Clark, ancien commandant en chef de l’OTAN sont édififiants (2).

Espérons que ces élites ne commettront pas, demain, l’erreur de surestimer la force de leur camp et de sous-estimer celle de leur adversaire potentiel. Pour preuve, la détermination des Houthis qui tiennent en échec depuis cinq ans les corps expéditionnaires à hauts budgets de la coalition saoudienne pourtant assistés par le trio Etats-Unis, Royaume-Uni, France. Il y a peut-être des leçons à tirer. ….

Espérons enfin que ces mêmes élites ne lanceront pas l’Alliance atlantique, et la France avec elle, dans des aventures qui pourraient bien s’avérer au-dessus de leurs forces et avoir des conséquences apocalyptiques pour elles comme pour le monde.

Notes:

(1) https://www.iveris.eu/list/notes_danalyse/264-europe_de_la_defense_et_capacites_militaires

(2) https://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U


- Source : Iveris

Général Soubelet : les leçons à tirer de la Préfecture

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Général Soubelet : les leçons à tirer de la Préfecture

 
Le général Soubelet est revenu au micro de Gabrielle Cluzel sur l'attentat de la Préfecture et la situation grave que traverse le pays.
 

dimanche, 13 octobre 2019

Les livres de la dissidence française à Chișinău

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Les livres de la dissidence française à Chișinău

21 septembre 2019

 
Forum de Chișinău III. 21 septembre 2019.
Présentation de livres d'auteurs français traduits en roumain et édités par l'Université populaire.
 

La Catedral interior.

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La Catedral interior.

Carlos X. Blanco

Reseña del libro Que faire?, Vivre avec le déclin de l´Europe, Blue Tiger Media, Groningen, 2019; de David Engels.

Uno de los últimos números de la revista "Naves en Llamas", en concreto el sexto, llevaba por título "Todo está oscuro" [http://www.navesenllamas.com/2019/06/naves-en-llamas-n-6-todo-esta-oscuro.html]. En efecto, ver cómo se balcanizan países casi milenarios (pensemos en el nuestro, España), asistir impotentes a la islamización de Europa y a la invasión planificada por parte de "refugiados" bajo la mirada complaciente de nuestras élites, presenciar los incendios masivos en las periferias sin ley y la vulneración de los derechos más elementales de los nativos europeos, de las mujeres, de los "hospederos"… no es un plato de buen gusto y, bajo categorías spenglerianas, todo apunta a una disolución general del orden civilizatorio en el que centenares de generaciones de europeos hemos vivido hasta ahora. Todo se ha vuelto oscuro, y la portada del reciente libro de David Engels, Que faire? [Blue Tiger Media, Groningen, 2019] refleja el mismo hecho –triste y cargado de tétrico simbolismo- que la portada de la revista española: el incendio de la Catedral de Notre Dame.

DE-renovatio.jpgSi todas las semanas santas son periodos de recogimiento y tristeza, como manda el espíritu cristiano, ésta última de 2019 fue especialmente triste pues el incendio representó el punto más bajo en que una Civilización en crisis puede caer. Un punto de dejadez hacia nuestras instituciones medulares, un fuego que abrasará nuestros corazones podridos de molicie, consumismo y multiculturalismo. La foto de este pequeño (en extensión) pero gran libro (en profundidad y mensaje) puede parecer –en principio- que da paso a una jeremiada. Ya tuvimos ocasión de leer a Engels en numerosas ocasiones en La Tribuna del País Vasco y en Naves en Llamas. Al lector queremos remitirle un bellísimo artículo, que modestamente hemos traducido para este medio: "La Lágrima Ardiente de María" [https://latribunadelpaisvasco.com/art/10827/la-lagrima-ardiente-de-maria]. Pero ¿son lamentaciones y desesperos lo que nos transmite el prestigioso historiador y pensador belga? No. Nada de eso. Se trata de orientaciones, de consejos para la resistencia, se trata de armar la posibilidad de una Europa renovada.

Que faire? es una guía para tradicionalistas y conservadores resistentes. Resistentes en el doble sentido. Que "aguantan", que son fuertes en el sentido estoico del término. Que se oponen, que poseen armas para afrontar el ataque a una Civilización, resistentes en el sentido rebelde, también. El libro, inevitablemente, me recordó el colofón final de Un Samurai de Occidente, de Dominique Venner. Debe mirar cada uno hacia el interior de sí mismo, hacer de sí y de su propia familia una fortaleza inatacable. La familia y la comunidad local inmediata deben rehacer todas las viejas redes de solidaridad y educación mutua, levantar murallas ante agresiones y planificaciones de ingeniería social. La reconstrucción de Notre Dame debe ser el símbolo y el acicate para la "renovación espiritual interior, en la cual cada uno lleva su parte de responsabilidad" (p. 6).

Se trata de una especie de manual o breviario de auto-ayuda para europeos conscientes, para aquellos que "ven en Europa no sólo como noción geográfica, sino como una identidad cultural profunda, una percepción específica del mundo, un estilo de vida inimitable, en suma, una verdadera patria con toda la complejidad que esa palabra implica" (p. 7). David Engels, como historiador y filósofo spengleriano, asume un determinismo inherente a todas las civilizaciones (p. 8), en donde el declive de la nuestra, la europea, es previsible y susceptible de ser puesto en parangón con aquella crisis del siglo I a. C. acaecida en Roma. La República romana pútrida devino en cesarismo, y la edad imperial representó una sociedad menos libre, un amargo remedio para la crisis no ya política o económica, sino crisis civilizatoria. La crisis y el tránsito hacia el nuevo cesarismo se exhiben sintomáticamente en ajustes despóticos, donde la educación es férreamente controlada, así como los mass media y las redes sociales. Con la educación y los medios controlados, la desaparición de los europeos (incluso en el sentido físico) y sus signos identitarios, es ocultada cuando no ensalzada con júbilo masoquista y suicida (p.17). Pero, frente a otros textos que llaman a la resistencia política-colectiva, éste de Engels se centra en una resistencia puramente personal, en un nivel constructivo e individualista (p. 21). Hay motivos para que esto tenga que ser así. El Estado nacional debería ser un baluarte para la protección de los pueblos, un alcázar de altos y rocosos muros que les guarde sus tradiciones, su fe, su idiosincrasia… Debería, pero no lo va a hacer. Los Estados nacionales son ya herramientas en manos de poderes económicos, de oscuros tejemanejes plutocráticos que van a legislar cada vez más a favor de un multiculturalismo forzoso, de una autodisolución de la identidad europea, la cual, si hiciera falta, se ejecutará en breves años manu militari. Así pues, el de Engels es un breviario de resistencia sin fe en el Estado pues el Estado será cada vez más parte del problema, y no aliado del europeo (p. 31).

Que faire? es un manual de coraje. Todavía hoy podemos hacer –legalmente- muchos actos de resistencia, de desobediencia pasiva, de "no colaborar" con el suicidio inducido que nos han preparado esos poderes que odian la civilización cristiana y europea. Esa "no participación" se fundamenta en la creación –de nuevo- de relaciones honestas, confiadas, abiertas, y, por qué no decirlo, amorosas, entre los que son "nuestros" (p. 38). ¿Cómo no acordarse del distributismo de Chesterton y Belloc? ¿Cómo no evocar aquí la Comarca de Tolkien? Los poderes plutocráticos han reemplazado las catedrales por grandes supermercados y templos del consumo. Se vacían las iglesias y nos inundan con mezquitas. Pero la resistencia comienza desde dentro. Y un núcleo de familias y comunidades que rezan juntas, que aman la belleza y se aman mutuamente, que veneran la naturaleza y las gestas de sus mayores es un núcleo de hierro al que la molicie obligatoria y el declive, aparentemente inexorable, nunca vencerán.

Bello libro el del profesor Engels. Todo buen europeo debería leerlo. Una Nueva Notre Dame será reconstruida en el corazón de cada uno.

samedi, 12 octobre 2019

Robert Steuckers - L'Europe, une multitude de défis!

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Robert Steuckers - L'Europe, une multitude de défis!
 
 
Conférence en trois parties organisée par Résistance Helvétique en mars 2019.
 

Prix Nobel de littérature : Peter Handke, l’écrivain marcheur

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Prix Nobel de littérature : Peter Handke, l’écrivain marcheur

par Maurice Pergnier

Ex: https://www.bvoltaire.fr

L’œuvre de Peter Handke n’a pas besoin de polémiques médiatiques pour s’imposer. Elle était devenue mondialement la mascotte de toute une génération. C’est cependant la polémique qui « fait le buzz » autour de l’attribution du prix Nobel, ce 9 octobre, à cet écrivain à la fois atypique et profondément ancré dans les interrogations existentielles de l’humanité de son temps. Aux yeux du politiquement correct – appellation moderne du panurgisme –, la décision de l’Académie suédoise est une provocation, voire un blasphème.

Quoi ? Consacrer l’œuvre d’un auteur qui, dans les années 90, avait osé ne pas joindre sa voix à celle de la meute unanime qui hurlait sur tous les tons que les Serbes étaient les nouveaux nazis et Milošević le nouvel Hitler ! Justifiait-il bruyamment les crimes abominables qui leur étaient attribués ? Nullement. C’était pire : il déclarait calmement qu’il voulait se faire une idée par lui-même. Là était l’inexpiable blasphème : c’était refuser de prendre pour argent comptant la version des événements diffusée quotidiennement par les médias et les imprécateurs. C’était un crime de lèse-OTAN, de lèse-médias, de lèse-droits de l’homme, mais aussi, et surtout, de lèse-BHL, de lèse-Glucksmann… et autres. Impardonnable !

handkevoyagehiv.jpgEt comment se faire une idée par soi-même ? En toutes choses, Handke n’a qu’une seule méthode : y aller voir, seul, sans accompagnement de caméras et micros et, si possible, à pied. S’immerger dans un réel perçu avec les sens, et témoigner, en payant de sa personne, du seul fait de sa présence. Contrairement aux penseurs en jets et hélicoptères, Peter Handke reste un marcheur invétéré. Il marche comme il pense, il pense comme il marche. Le scandale commença avec la publication, en 1996, en allemand, de Un voyage hivernal vers le Danube, la Save, la Morava et la Drina, sous-titré (Ô, horreur !) Justice pour la Serbie. Cet ouvrage fut abusivement qualifié de pamphlet alors que – comme le titre l’indique –, il s’agit d’un récit que l’auteur fait, par le menu, de sa découverte d’un pays diabolisé par le reste du monde, émaillé d’interrogations (sur un mode qui est tout sauf pamphlétaire !) sur la relation entre réel et information.

Ce fut le début de la curée. Chez nous – il est important de le rappeler –, l’hallali fut sonné, dans Libération, avant même la parution de la traduction française, ce qui fait qu’aucun chroniqueur se joignant à la charge n’avait pu vérifier les accusations de « négationnisme » (et autres aménités du même genre) lancées comme des missiles de croisière.

On connaît la suite : Handke a continué de marcher à son pas, et non à celui des tambours, allant jusqu’à assister à l’enterrement de Milošević et à y déclarer : « Le monde, le soi-disant monde sait tout sur la Yougoslavie, la Serbie […] Moi, je ne connais pas la vérité. Mais je regarde. J’écoute. Je ressens. Je me souviens. Je questionne. » Propos inqualifiables dans la bouche d’un écrivain !

Lisez l'ouvrage de Maurice Pergnier:

pergnierlivre.jpgLa désinformation par les mots : Les mots de la guerre, la guerre des mots, Ed. du Rocher, 2004, 18,20 euro.

La Désinformation par les mots est un réquisitoire aussi cruel que pertinent sur l'usage admis de certains vocables, une fois ces derniers passés à la moulinette du politiquement correct. Aussi Maurice Pergnier s'en prend-il particulièrement à tous les thèmes qui " font problème ", et sur lesquels une position même légèrement dissidente effarouche les tenants de la " pensée unique " : les jeunes, les banlieues, la démocratie, l'islamisme, l'Europe, ou encore le multiethnisme. Présenté sous la forme d'un dictionnaire alphabétique, La Désinformation par les mots bénéficie en outre d'une entrée en matière qui est un véritable morceau d'anthologie. Livre drôle, percutant et qui s'éloigne résolument des sentiers battus, l'ouvrage est vivement recommandé à tous ceux qui ont su conserver une authentique liberté d'esprit.

L'offensive mondiale de corruption des moeurs et de la destruction des valeurs

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CHISINAU FORUM III:

Marion Sigaut:

L’offensive mondiale de corruption des mœurs et de la destruction des valeurs (VIDEO)

 
 

 

Thz Scandza Forum on Human Biodiversity: Oslo, November 2

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Three weeks to go!
The Scandza Forum on Human Biodiversity: Oslo, November 2

Only three weeks to go!

On November 2, 2019, the Scandza Forum returns to Oslo, Norway, with an impressive list of speakers:

Kevin MacDonald, Professor Emeritus at California State University-Long Beach. He is the author of more than one hundred scholarly papers and reviews, and is the author of Social and Personality Development: An Evolutionary Synthesis (1988), A People That Shall Dwell Alone: Judaism as a Group Evolutionary Strategy (1994), Separation and Its Discontents: Toward an Evolutionary Theory of Anti-Semitism (1998), and The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth-Century Intellectual and Political Movements (1998). He has also edited three books, Sociobiological Perspectives on Human Development (1988), Parent-Child Play: Descriptions and Implications (1994), and Evolutionary Perspectives on Human Development (2004). Cultural Insurrections, a collection of essays, appeared in 2008. In April 2015, Professor MacDonald spoke in Stockholm on the psychological mechanisms of pathological altruism [2], at an event organized by Fróði Midjord and Logik Förlag, and in the spring of 2017 he gave a speech at the first ever Scandza Forum.

Edward Dutton, PhD, is a British academic and writer based in northern in Finland. Editor-in-Chief of the scientific journal Mankind Quarterly [3], Dr. Dutton is the author of numerous peer-reviewed articles and many scholarly books, most recently: At Our Wits’ End: Why We’re Becoming Less Intelligent and What It Means for the Future, Race Differences in Ethnocentrism, The Silent Rape Epidemic: How the Finns Were Groomed to Love Their Abusers, and Churchill’s Headmaster: The ‘Sadist’ Who Nearly Saved the British Empire. Dr. Dutton burst onto the vlogging scene in January 2019 with his growing YouTube channel, The Jolly Heretic [4]. This will be his first appearance on the Scandza Forum stage.

Helmuth Nyborg, Professor Emeritus of Psychology at the University of Aarhus. Among other things, Professor Nyborg has done research on the genetic heredity of intelligence and behavior, and he has written on “collective fraud” regarding the nature/nurture debate in academia. One of his debate articles in Danish mainstream media from 2016 is titled “Danishness – culture or biology?” Professor Nyborg has previously spoken at American Renaissance, and he appeared in an interview with Stephan Molyneux [5] on the topic of “Race, Genetics, and Intelligence.” This will be his second appearance at the Scandza Forum.

Greg Johnson, PhD in philosophy, is the founder and editor of Counter-Currents/North American New Right, former editor of The Occidental Quarterly, and is the author of numerous articles as well as ten books, including The White Nationalist Manifesto [6] (San Francisco: Counter-Currents, 2018). Dr. Johnson is one of the leading intellectuals of White Nationalism and the Alternative Right, and he has spoken at every Scandza Forum.

Fróði Midjord, founder of the Scandza Forum, is host of the Guide to Kulchur podcast and YouTube channel [7], and is a regular participant on Counter-Currents Radio and an internationally appreciated conference speaker. Last year, Mr. Midjord spoke at seven conferences in five different countries.

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Our theme for this event is Human Biodiversity, the suggestion that the diversity found among and between human individuals and populations has a significant basis in biology. Although the theory of evolution is well-established, for decades it has been taboo to apply evolutionary and biological explanations to human behavior, and especially to differences between human populations and races. Popular culture and the political mainstream today has implicitly assumed the “blank slate” theory as an axiom for what can be discussed in polite society.

One famous example of this is James Watson, who won the Nobel Prize in Medicine 1962 for his groundbreaking research on DNA. In 2007 he told a newspaper that he was “inherently gloomy about the prospect of Africa” because “all our social policies are based on the fact that their intelligence is the same as ours — whereas all the testing says not really,” which would be an uncontroversial statement for anyone who is actually familiar with the research on the subject. However, the statement ignited a mass media witch-hunt which resulted in Watson selling his gold medal in 2014, because he had been ostracized from the scientific community.

During this event, we will break those taboos, speak freely on the “Nature vs. Nurture” debate, and discuss human diversity from an evolutionary perspective.

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If you want to know more about our events, please watch any of my several appearances on podcasts and live streams where I have been interviewed about the Scandza Forum, including:

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If you want to attend, please send us an email for information on how to proceed with the registration: info@scandzaforum.com [18]

Since we have two conferences coming up, remember to let us know which one you want to attend (you are also welcome to register for both events, of course).

Because we care about your safety, we have a vetting procedure to make sure that everyone attends with honest intentions. There are three ways you can get admission to the event, so remember to include the necessary information when you contact us:

  1. If you have attended one of our events previously. Make sure to make a note of this when you send us an email.
  2. Get a trusted person to vouch for you (i.e., vouch that you want to attend with honest intentions and that you will follow our security procedure). If you know someone who has attended a previous event, or otherwise knows us, let us know in your email. Remember to also ask that person to send me confirmation that he/she can vouch for you.
  3. Send us photo ID and some personal details (e.g., address/phone no./social media) that will allow us to verify your identity, so that we can make an evaluation. No anonymous registration is accepted.

This will be an unforgettable event – so make sure to register now!

Finally, I want to thank our supporters and donors – you know who you are. It is with their help that the previous Scandza forums were made possible, and that we now are able to move forward!

I am looking forward to seeing you all in Oslo on November 2.

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2019/10/the-scandza-forum-on-human-biodiversity-2/

URLs in this post:

[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/08/8-15-19-5.jpeg

[2] psychological mechanisms of pathological altruism: https://youtu.be/rWWfPWdbPC8

[3] Mankind Quarterly: http://www.mankindquarterly.org/

[4] The Jolly Heretic: https://www.youtube.com/channel/UCMRs0Ml8RF0cWVAOeQeBxTw

[5] interview with Stephan Molyneux: https://www.youtube.com/watch?v=nTdMY9RI-7E

[6] The White Nationalist Manifesto: https://www.counter-currents.com/product/the-white-nationalist-manifesto/

[7] Guide to Kulchur podcast and YouTube channel: https://www.youtube.com/channel/UCTSqK1VZTw81GhzV_kVmL-A

[8] Red Ice Radio: https://youtu.be/0p4PVAeS9wE

[9] The Public Space: https://youtu.be/0NBGD087ITU

[10] Happy Homelands: https://youtu.be/8C7LnbNBLrg

[11] Millenniyule: https://youtu.be/FqtJu5iwYHI

[12] Erkenbrand: https://youtu.be/5XheR2mqoyM

[13] This Week on the Alt Right: https://www.youtube.com/watch?v=ZBqxdUDO6Es

[14] Anton och Jonas: https://youtu.be/KbECw93XCV4

[15] The After Party: https://www.youtube.com/watch?v=Qakr6Ad-wuI

[16] TAP After Hours: https://www.youtube.com/watch?v=XtpphljhJKE

[17] Patriotic Weekly Review: https://youtu.be/JbSlqjW7Hm8

[18] info@scandzaforum.com: mailto:info@scandzaforum.com

vendredi, 11 octobre 2019

Dans l’insécurité mondiale actuelle, la guerre par accident devient une menace réelle

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Chisinau Forum III:

David Shahnazaryan

Dans l’insécurité mondiale actuelle, la guerre par accident devient une menace réelle

(+ VIDEO in English)

 

David Shahnazaryan, ancien chef des services secrets, ancien ambassadeur, militant politique et civique (Arménie)

Tout d’abord, je tiens à remercier chaleureusement les organisateurs de cet événement pour nous avoir donné l’occasion de participer à ces discussions et d’y prendre la parole. Bien que je ne sois pas toujours d’accord avec ce qui a été dit ici, communiquer avec un public aussi brillant est certainement utile et agréable.

Il a été dit ici que l’anglais est la langue de l’empire. D’abord, comprenons ce qu’est l’empire. Les anciens empires géographiques ne sont plus pertinents aujourd’hui. À mon humble avis, un empire est un pays qui exporte de l’énergie – politique, économique, technologique et militaire. Si nous regardons la notion d’empire de ce point de vue, il y a trois empires dans le monde maintenant. Les États-Unis sont un empire politique, militaire, économique et technologique ; la Russie est un empire politique et militaire ; tandis que la Chine est un empire économique, technologique et politique. Il est évident que nous vivons maintenant dans un monde multipolaire.

Quant à la mondialisation, je tiens à souligner que je ne suis ni mondialiste ni antimondialiste. Je pense qu’il y a à la fois des aspects positifs et négatifs de la mondialisation. Actuellement, l’une des conséquences les plus dangereuses de la mondialisation est la mondialisation du danger, de la menace et de l’imprévisibilité. Aujourd’hui, pratiquement tous les pays d’Eurasie, et pas seulement, connaissent ce que nous appelons un manque de sécurité.

La raison principale en est que le système de sécurité internationale, le système de sécurité européen qui a été créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le système de sécurité dit de Yalta et de Potsdam, a cessé de fonctionner depuis longtemps. Et jusqu’à présent, nous n’avons constaté aucune tendance sérieuse à la création d’un autre système qui pourrait le remplacer.

Aujourd’hui, nous vivons dans un monde où un ami de votre ami peut être votre ennemi, et un ami de votre ennemi peut aussi être votre ami. Nous vivons dans un monde extrêmement explosif.

Les orateurs précédents ont évoqué la situation en Iran. Je ne vais pas analyser la situation actuelle en Iran et dans les environs, mais je voudrais me concentrer sur un ensemble de préoccupations.

Je voudrais simplement présenter quelques considérations compte tenu de l’évolution dangereuse de la situation autour de la République islamique, alors que Washington et Téhéran restent enfermés dans l’impasse dans laquelle ils se trouvent, sans qu’aucune issue ne soit en vue.

Malgré certaines tendances et mesures positives récentes, qui ont réduit le risque d’une éventuelle action militaire contre l’Iran, la situation autour de la République islamique reste explosive. Les tentatives des États-Unis de former une nouvelle coalition de nations pour contrer ce qu’ils considèrent comme une nouvelle menace maritime de l’Iran, le déploiement de navires de guerre dans le golfe Persique, la saisie de pétroliers et la destruction de drones militaires ont créé une situation où les hostilités sont plus susceptibles d’être déclenchées par la prétendue « guerre par accident », que par une décision politique prise par l’une des principales parties concernées.

Étant donné le grand nombre d’acteurs et de parties prenantes clés dans ce processus, impliquant à la fois des acteurs publics et non publics, il n’est pas exclu que l’un des acteurs tente de provoquer une hostilité qui pourrait être présentée comme une « guerre par accident ».

Dans le pire des scénarios – si les hostilités et la guerre éclatent – il est évident que les opérations terrestres contre l’Iran sont pratiquement impossibles, tout d’abord à cause de la géographie – nous voulons parler des chaînes de montagnes le long de certaines de ses frontières, des déserts à l’est, des marais au sud et de la Turquie à l’ouest qui empêcheraient les troupes américaines d’utiliser ces terres pour envahir l’Iran.

 

Mais il est également évident que la géographie du théâtre d’opérations militaires s’étendrait considérablement dans toute la région. Les opérations militaires peuvent englober des pays qui seraient impliqués dans une guerre par inadvertance. En conséquence, le nombre de pays participant aux hostilités augmenterait considérablement et les hostilités s’étendraient à l’ensemble du Moyen-Orient – de la Syrie aux Émirats arabes unis, de l’Iran à l’Arabie saoudite, et ainsi de suite.

En cas d’hostilités contre l’Iran, il est plus que probable que Téhéran n’aura besoin que de quatre à six mois pour mettre au point une arme nucléaire. Certains experts ont tendance à considérer que la situation autour de la République islamique est beaucoup plus compliquée que celle de la crise des Caraïbes, affirmant que cette dernière n’a impliqué que deux parties et qu’il leur a été beaucoup plus facile de chercher une issue, alors que dans le cas de l’Iran, comme déjà mentionné, les acteurs clés évidents et non-évidents sont nombreux.

 

Il est plus qu’évident qu’en cas d’hostilités ou de guerre, il serait impossible de calculer tous les scénarios, mais une chose est claire : des frappes aériennes massives contre l’Iran déclencheraient un afflux massif de réfugiés de ce pays. Il est fort probable que la Turquie fermera ses frontières et que ces flux se dirigeront vers le nord jusqu’aux frontières avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Cela constituerait une grave menace non seulement pour l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais aussi pour la Russie. Certains experts militaires russes ont déjà fait valoir que la Russie devrait augmenter et consolider le nombre de ses troupes frontalières à la frontière entre l’Arménie et l’Iran, prendre également le contrôle de la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Iran, ainsi que de la frontière actuelle entre le Nagorny-Karabakh (Haut-Karabakh) et l’Iran.

Dans l’éventualité d’une telle évolution, il pourrait être difficile pour l’Azerbaïdjan de siéger sur différents sièges géopolitiques en même temps et les autorités de Bakou seraient plus susceptibles de permettre à la Russie de prendre le contrôle de leur frontière avec l’Iran (y compris son exclave Nakhitchevan) comme le flux important de réfugiés deviendrait une source de grave instabilité politique intérieure.

Les hostilités contre l’Iran ne produiront aucun gagnant – ni militaire ni politique. Tout le monde perdrait. Mais il ne fait aucun doute que la Russie obtiendrait les plus gros dividendes politiques, et peut-être aussi la Chine. D’éventuelles hostilités contre l’Iran renforceraient considérablement le rôle de la Russie et nul autre que Moscou ne pourrait assumer le rôle de médiateur. La Chine pourrait également apporter son aide à Moscou.

Les relations russo-iraniennes ont déjà acquis des qualités stratégiques d’alliées. Pour preuve, nous pouvons citer l’accord récemment signé sur une coopération militaire élargie entre l’Iran et la Russie. L’Iran cherche à resserrer ses liens avec l’Union économique eurasienne (UEE) dirigée par la Russie. Les parties achèvent un ensemble de procédures nécessaires à l’entrée en vigueur d’un accord intérimaire établissant une zone de libre-échange entre l’Iran et l’UEE, qui doit entrer en vigueur le 27 octobre 2019.

Compte tenu de la coopération multilatérale croissante de la Turquie avec la Russie, on peut affirmer que le triangle Moscou-Ankara-Téhéran deviendra décisif et que la Russie y exercera une influence significative. Cette coopération trilatérale peut avoir une multitude de significations et d’impacts, y compris dans divers processus et dans une région beaucoup plus vaste.

Pour en revenir aux manifestations négatives de la mondialisation, il y a une préoccupation que j’aimerais partager avec vous – c’est la mondialisation croissante de nouvelles valeurs. Dans mon pays, l’Arménie, en particulier, des processus sont en cours qui sont extrêmement dangereux pour notre État. Une organisation occidentale a une énorme influence sur le gouvernement arménien en place. Elle dirige un vaste réseau d’ONG qui affaiblissent notre État et elle protège ouvertement ceux qui commettent des actes terroristes. Permettez-moi de dire clairement de quelle organisation je parle – c’est l’Open Society Foundations ou la Fondation Soros, qui agit contre l’État arménien, contre le Haut-Karabakh, en cherchant à affaiblir nos forces armées.

Un attentat terroriste a été perpétré à Erevan contre un commissariat de police en juillet 2016 par un groupe terroriste, qui a pris des otages et tué trois policiers. Après le changement de pouvoir en 2018, les membres de ce groupe ont été non seulement acquittés, mais ont également créé un parti politique.

Ces problèmes sont d’une importance vitale pour l’Arménie : en effet, si la Géorgie est la Géorgie même sans l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud, si l’Ukraine est l’Ukraine même sans la Crimée, le Donbass et Lougansk, en revanche la République d’Arménie risque de perdre son statut d’État sans le Haut-Karabakh. Les activités de l’organisation susmentionnée visent principalement le Haut-Karabakh.

En fin de compte, je voudrais ajouter qu’il ne fait aucun doute qu’un nouveau système de sécurité internationale ne peut être créé que par la négociation. Aujourd’hui, à l’époque des guerres hybrides, la diplomatie semble avoir été repoussée au second plan.

Je pense qu’un nouveau système de sécurité internationale ne pourrait être créé que grâce à la coopération de la Russie, des États-Unis et de la Chine. Je pense que nous devrions tous, avec nos modestes moyens, promouvoir cette idée que le monde n’a d’autre choix que de créer un nouveau système de sécurité.

Merci beaucoup de votre attention.

Table ronde: ”La Syrie en flammes”

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3ème Forum de Chisinau:

21 septembre 2019

Table ronde: ”La Syrie en flammes”

 
 
 
Table ronde ”La Syrie en flammes”
 

Presseschau Oktober 2019

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Presseschau

Oktober 2019

 

AUßENPOLITISCHES

"Gibt kein Zurück"

Globale Verschuldung erreicht Rekordniveau

https://www.n-tv.de/wirtschaft/Globale-Verschuldung-erreicht-Rekordniveau-article21294419.html

 

Markus Krall Crash 2020: Ein Denkfehler?

https://www.youtube.com/watch?v=HMRf4gCl74A

 

Stress an der Wall Street : Fed stützt Banken mit 128 Milliarden Dollar

https://www.faz.net/aktuell/finanzen/fed-stuetzt-banken-mit-128-milliarden-dollar-16391489.html

 

Strafzinsen und Anleihenkäufe

EZB stemmt sich gegen Wirtschaftsabschwung

https://www.n-tv.de/wirtschaft/EZB-stemmt-sich-gegen-Wirtschaftsabschwung-article21268874.html

 

Dirk Müller - Machtbeben: Die Welt vor der größten Wirtschaftskrise aller Zeiten

https://www.youtube.com/watch?v=uZz6j_WogwA

 

BlackRock - Die unheimliche Macht eines Finanzkonzerns | Doku | ARTE

https://www.youtube.com/watch?v=JR_UyV32Ba4

 

„BlackRock – Die unheimliche Macht eines Finanzkonzerns“: Was der neuen Doku fehlt

https://de.sputniknews.com/wirtschaft/20190928325786038-blackrock-macht-eines-finanzkonzerns/

 

Jetzt geht’s ans Eingemachte: Pleitewelle rollt an (Thomas Cook und Co.)

https://www.youtube.com/watch?v=mrbIajCTkUc

 

Niko Paech über Post-Wachstums-Ökonomie, Barbarei & Nachhaltigkeit - Jung & Naiv: Folge 405

https://www.youtube.com/watch?v=9DKN_GRzLUY

 

Großbritannien - Brexit

Doppelte Niederlage für Boris Johnson

https://www.spiegel.de/politik/ausland/brexit-doppelte-niederlage-fuer-boris-johnson-a-1285311.html

 

Lithiumvorkommen in Portugal

Der Aufstand gegen das "Weiße Gold"

https://www.tagesschau.de/wirtschaft/lithium-portugal-101.html

 

Spanien

Spaniens Ex-Diktator Oberstes Gericht genehmigt Exhumierung der Gebeine von Franco

Monatelang beschäftigte ein Streit um die Gebeine des Diktators Francisco Franco das Land. Die Regierung will sie umbetten, Francos Familie ging dagegen vor. Nun hat das Oberste Gericht entschieden.

https://www.spiegel.de/politik/ausland/francisco-franco-spaniens-oberstes-gericht-genehmigt-exhumierung-a-1288359.html

 

Österreich

Kurz triumphiert bei Nationalratswahl – Grüne stellen Forderungen

https://www.welt.de/politik/ausland/article201136288/Oesterreich-Wahl-2019-Kurz-triumphiert-Gruene-stellen-Forderungen.html

 

Nationalratswahl in Österreich

FPÖ sieht "keinen Auftrag" für Regierungsbeteiligung

https://www.spiegel.de/politik/ausland/oesterreich-fpoe-sieht-keinen-auftrag-fuer-regierungsbeteiligung-a-1289228.html

 

Nach Wahlschlappe: Kritik in der FPÖ an Strache wächst

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/nach-wahlschlappe-kritik-in-der-fpoe-an-strache-waechst/

 

Nach Nationalratswahl

Was hinter dem Wahldebakel steckt – und was die FPÖ jetzt tun sollte

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/was-hinter-dem-wahldebakel-steckt-und-was-die-fpoe-jetzt-tun-sollte/

 

„Die Weiße Rose“ über Kurz und Strache

https://sezession.de/61636/die-weisse-rose-ueber-kurz-und-strache

 

Südtirol

Doppelte Staatsbürgerschaft bleibt Herzensangelegenheit

https://www.wienerzeitung.at/nachrichten/politik/oesterreich/2013306-Doppelte-Staatsbuergerschaft-bleibt-Herzensangelegenheit.html

 

Klimaschutzpolitik der Regierung Rutte

Hollands Bauern gehen auf die Barrikaden

https://jungefreiheit.de/allgemein/2019/hollands-bauern-gehen-auf-die-barrikaden/

 

Jacques Chirac

Zwischen Mythenbildung und europäischer Prophezeiung

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/zwischen-mythenbildung-und-europaeischer-prophezeiung/

 

(Das dürfte zu höheren Ölpreisen führen...)

Raffinerie-Angriff auf Saudis

Trump droht mit Vergeltung

https://www.n-tv.de/politik/Trump-droht-mit-Vergeltung-article21274050.html

 

Nach Attacke auf Ölraffinerie

Huthi-Rebellen drohen mit weiteren Angriffen

https://www.n-tv.de/politik/Huthi-Rebellen-drohen-mit-weiteren-Angriffen-article21274779.html

 

Drohnenattacke auf Saudi-Arabien

USA und Iran liefern sich Schlagabtausch

https://www.n-tv.de/politik/USA-und-Iran-liefern-sich-Schlagabtausch-article21273953.html

 

Dirk Müller - Cui bono? Hintergründe zu den Attacken auf saudische Ölanlagen

https://www.youtube.com/watch?v=G9asdjH-Ius&feature=push-u-sub&attr_tag=NKmhmV37D6DGH-wn%3A6

 

Chinas Hegemonialpolitik

Wir schaffen es nicht allein

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/wir-schaffen-es-nicht-allein/

 

Chinas neuer Airport setzt Maßstäbe – auch bei der Überwachung

Der Flughafen Peking Daxing ist in Rekordzeit gebaut worden. Mit Hilfe der Technologie deutscher Unternehmen zeigt der Airport, wie das Fliegen künftig funktionieren könnte.

https://www.handelsblatt.com/unternehmen/handel-konsumgueter/luftfahrt-chinas-neuer-airport-setzt-massstaebe-auch-bei-der-ueberwachung/25068872.html?ticket=ST-18393098-akdBs0dGimfITPNfuWO0-ap5

 

USA

„Nationaler Notstand“

Grenzschutz: Pentagon gibt Milliarden für Mauerbau frei

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/grenzschutz-pentagon-gibt-milliarden-fuer-mauerbau-frei/

 

Trump warnt bei UNO: „Gespenst des Sozialismus“ ist eine ernsthafte Bedrohung für die Welt

https://www.epochtimes.de/politik/welt/trump-warnt-bei-uno-gespenst-des-sozialismus-ist-eine-ernsthafte-bedrohung-fuer-die-welt-a3013309.html

 

„Hate Speech“

New York stellt Bezeichung „illegale Einwanderer“ unter Strafe

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/new-york-stellt-bezeichung-illegale-einwanderer-unter-strafe/

 

(Das angebotene Verhaltensmuster, das zu Belohnungen führt, wird von labilen Trittbrettfahrern dankend angenommen...)

USA

Rassismusvorwürfe gegen weiße Schüler

Ein Haßverbrechen, das keines war

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/ein-hassverbrechen-das-keines-war/

 

Kanada

Nach Fotoveröffentlichung

Trudeau entschuldigt sich für Blackfacing

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/trudeau-entschuldigt-sich-fuer-blackfacing/

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Debatte über Abgabenlast

Bitte senkt meine Steuern!

von Beatrix von Storch

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/bitte-senkt-meine-steuern/

 

Ifo-Institut: Deutschland erwirtschaftet weltgrößten Leistungsbilanzüberschuss

https://express.deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/500231/Ifo-Institut-Deutschland-erwirtschaftet-weltgroessten-Leistungsbilanzueberschuss

 

Lidl-Chef weit vor Aldi-Cousins

Das sind die reichsten Deutschen

https://www.n-tv.de/wirtschaft/Das-sind-die-reichsten-Deutschen-article21268197.html

 

Die Einschläge kommen näher

Pleitewelle unter den Autozulieferern rollt

https://www.n-tv.de/wirtschaft/Pleitewelle-unter-den-Autozulieferern-rollt-article21283525.html

 

Michelin schließt Reifen-Werk bei Bamberg

https://www.handelsblatt.com/unternehmen/industrie/reifenhersteller-michelin-schliesst-reifen-werk-bei-bamberg/25054260.html

 

Continental schließt Werke in Deutschland – 7000 Arbeitsplätze betroffen

https://www.handelsblatt.com/unternehmen/industrie/zulieferer-continental-schliesst-werke-in-deutschland-7000-arbeitsplaetze-betroffen/25054202.html

 

Ausgabestopp wegen Daimler

Sindelfinger Steuereinnahmen stürzen ab    

https://www.leonberger-kreiszeitung.de/inhalt.ausgabestopp-verhaengt-sindelfinger-steuereinnahmen-stuerzen-ab.0211a68e-47a7-4c6f-89d4-db6c3958920a.html

 

Deutsche Steuereinnahmen sinken im Juli

https://www.finanzen.net/nachricht/aktien/monatsbericht-deutsche-steuereinnahmen-sinken-im-juli-7911887

 

Höhere Steuern für Reiche

Die „Eliten“ resozialisieren

von Max Otte

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/die-eliten-resozialisieren/

 

Klimapaket

Das Auspressen geht weiter

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/das-auspressen-geht-weiter/

 

Grundstücksbesitzer

Habeck befürwortet Enteignungen als letztes Mittel

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/habeck-befuerwortet-enteignungen-als-letztes-mittel/

 

Studie

Politische Elite: Immer mehr Akademiker, immer weniger Arbeiter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/politische-elite-immer-mehr-akademiker-immer-weniger-arbeiter/

 

CSU-Vize

„Schwarz-Grün ist das Zukunftsmodell für Deutschland“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200702758/CSU-Vize-Schwarz-Gruen-ist-das-Zukunftsmodell-fuer-Deutschland.html

 

Steinmeier-Interview

Autisten unter sich

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/autisten-unter-sich/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Landtagswahlen

Grüne: Angst vor AfD hat uns Stimmen gekostet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gruene-angst-vor-afd-hat-uns-stimmen-gekostet/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Talkshow von Anne Will

Psychologisierung des Ost-Wählers

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/psychologisierung-des-ost-waehlers/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen... das übliche...)

ARD-Moderatorin Wiebke Binder sorgt mit AfD-Frage für Empörung

https://www.gmx.net/magazine/politik/wahlen/landtagswahlen/ard-moderatorin-wiebke-binder-sorgt-afd-frage-empoerung-33981828

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Wahlen im Osten

Anschwellende Empörung

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/anschwellende-empoerung/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Nach den Wahlen: fünf Anmerkungen

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/61545/nach-den-wahlen-fuenf-anmerkungen

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Wahlanalyse: Kleine-Hartlage im Gespräch

https://sezession.de/61548/wahlanalyse-kleine-hartlage-im-gespraech

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Notizen zur Sachsenwahl (2)

https://sezession.de/61551/notizen-zur-sachsenwahl-2

 

Thüringen-Wahl

„Lifeline“-Kapitän Reisch wirbt für Ramelow

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/lifeline-kapitaen-reisch-wirbt-fuer-ramelow/

 

Nur die Abgehängten wählen AfD? Die Wahrheit sieht ganz anders aus

https://www.derwesten.de/politik/sachsen-wahl-nur-die-abgehaengten-waehlen-afd-die-wahrheit-sieht-ganz-anders-aus-id226960227.html

 

Alice Weidel besucht Götz Kubitschek

Prima Klima in Schnellroda

http://www.pi-news.net/2019/09/prima-klima-in-schnellroda/

 

Diätenerhöhung im Abgeordnetenhaus

Bayernpartei empfiehlt Berlin Faultier als Landeswappen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/bayernpartei-empfiehlt-berlin-faultier-als-landeswappen/

 

Bonn-Berlin: Regierungsmitarbeiter setzen auf Flugzeug statt Bahn

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/bonn-berlin-regierungsmitarbeiter-setzen-auf-flugzeug-statt-bahn/

 

(Klimaneutral...)

Fast gleichzeitig reisen die Kanzlerin und die Verteidigungsministerin in die USA - in zwei Flugzeugen. Nach SPIEGEL-Informationen gab es angeblich ein Platzproblem, aus der Opposition kommt scharfe Kritik.

https://www.gmx.net/magazine/politik/platzin-regierungsmaschine-34038366

 

Beweislastumkehr für Polizisten

Antidiskriminierungsgesetz: „Die Hauptstadt wird zum Tollhaus“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/antidiskriminierungsgesetz-die-hauptstadt-wird-zum-tollhaus/

 

(Feministische Christdemokratin)

Integrationsbeauftragte: Frauen sollen Hälfte der Plätze auf Wahllisten bekommen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/integrationsbeauftragte-frauen-sollen-haelfte-der-plaetze-auf-wahllisten-bekommen/

 

(Ein SPD-Licht)

Michael Roth

Europa-Staatsminister: „Deutschland ist der größte Nettogewinner der EU“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/europa-staatsminister-deutschland-ist-der-groesste-nettogewinner-der-eu/

 

Vorbild: Helmut Schmidt

Wegen Linkskurs: SPD-Mittelstandsbeauftragter wirft hin

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/wegen-linkskurs-spd-mittelstandsbeauftragter-wirft-hin/

 

Bundeshauptslum Berlin

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/bundeshauptslum-berlin/

 

Altparteien und Medien schäumen vor Wut

Husarenstück: AfD sitzt ungewählt in Fraktionsstärke im Erdinger Kreistag

http://www.pi-news.net/2019/09/husarenstueck-afd-sitzt-ungewaehlt-in-fraktionsstaerke-im-erding-kreistag/

 

Auflösung der Stasi-Unterlagenbehörde

Als ich meine eigene Akte sah

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2019/als-ich-meine-eigene-akte-sah/

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

(Zu Philipp Ruch und AfD)

Sonntagsheld (119) – Zweierlei Panzer

“Nach Dresden fahr’ ich nur auf Ketten!”

https://sezession.de/61543/sonntagsheld-119-zweierlei-panzer

 

(Zu Philipp Ruch und AfD)

Zentrum für politische Schönheit

Ruch fordert Ächtung und Ausgrenzung der AfD

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/ruch-fordert-aechtung-und-ausgrenzung-der-afd/

 

„Kampf gegen Rechts“

Grüne drängen auf „Task Force“ gegen Rechtsextremismus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gruene-draengen-auf-task-force-gegen-rechtsextremismus/

 

Niedersachsen nimmt AfD und „Rechtsnationale“ ins Visier

Niedersachsens Polizei rüstet zum „Kampf gegen Rechts“ in den eigenen Reihen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/niedersachsens-polizei-ruestet-zum-kampf-gegen-rechts-in-den-eigenen-reihen/

 

Totalüberwachung: Der VS gegen Patrioten

https://www.einprozent.de/blog/verfassungsschutz/totalueberwachung-der-vs-gegen-patrioten/2473

 

Wahlkampf mit dem identitären Phantom

https://sezession.de/61587/wahlkampf-mit-dem-identitaeren-phantom

 

(Zu Ines Geipel...)

Der „innere Hitler“ der Ostdeutschen

von Heino Bosselmann

https://sezession.de/61568/der-innere-hitler-der-ostdeutschen

 

(Zu Grönemeyer... mal wieder Hetzparolen...)

Grönemeyer löst mit einem Aufruf in Wien Empörung aus

https://www.msn.com/de-de/nachrichten/panorama/gr%c3%b6nemeyer-l%c3%b6st-mit-einem-aufruf-in-wien-emp%c3%b6rung-aus/ar-AAHkoNX?li=BBqg6Q9

 

Grönemeyers Rede im Sportpalast-Stil (Heiko Maas findet´s erwartungsgemäß toll)

https://twitter.com/HeikoMaas/status/1173139512576360448

 

(Zu Grönemeyer...)

Sonntagsheld (121) – Boomer Herbert do it again!

Wenn der Faschismus wiederkehrt wird er sagen...

https://sezession.de/61585/sonntagsheld-121-boomer-herbert-do-it-again

 

(Zu Grönemeyer...)

„Keinen Millimeter nach rechts!“

Gebrüllte Haltung

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/gebruellte-haltung/

 

(links gleichgeschaltete und unfreiheitliche Kulturszene...)

Filmförderung

Treffen mit Meuthen: Künstler fordern Rücktritt von Hessen-Film-Chef

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/treffen-mit-meuthen-kuenstler-fordern-ruecktritt-von-hessen-film-chef/

 

(Linksliberale Mobbing-Meute)

Der Fall Hans Joachim Mendig

Protest des Mittelmaßes

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/protest-des-mittelmasses/

 

Hans Joachim Mendig nach Treffen mit AfD-Chef Meuthen entlassen

Deutsche Apartheid in hessischer Variante

http://www.pi-news.net/2019/09/deutsche-apartheid-in-hessischer-variante/

 

Das riskante Treffen mit Herrn M.

https://www.achgut.com/artikel/riskante_treffen_mit_herrn_m

 

(Mobbing und Berufsverbote in der real existierenden BRD)

Die neue Freiheit

Gefährliche Meinung: Berufliche Nachteile für den, der aus der Reihe tanzt

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/gefaehrliche-meinung-berufliche-nachteile-fuer-den-der-aus-der-reihe-tanzt/

 

Bundesbehörde stellt Berufstätige unter Generalverdacht

Berufstätige anfällig für rechtsextremistische Ansichten?

https://www.freiewelt.net/nachricht/berufstaetige-anfaellig-fuer-rechtsextremistische-ansichten-10078911/

 

Bundespräsident

„Antibürgerlich“: AfD weist Steinmeier-Kritik zurück

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/steinmeier-afd-ist-keine-buergerliche-partei1/

 

Linksradikale mobilisieren

Mit Klima-Protesten gegen den Kapitalismus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mit-klima-protesten-gegen-den-kapitalismus/

 

Frankfurts Klima-Bewegung mit linksextremem Motto

„Fridays for Future“ wollen für Systemwechsel werben

https://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1444

 

Zehntausende beim Klimastreik: Mehr Protest als erwartet

https://www1.wdr.de/mediathek/video/sendungen/wdr-extra/video-zehntausende-beim-klimastreik-mehr-protest-als-erwartet-100.html

 

Zehntausende bei Massenprotesten

„Wir sind das jüngste Gericht!“: Klimastreik in München sprengt alle Erwartungen

https://www.merkur.de/lokales/muenchen/stadt-muenchen/muenchen-ort29098/klimastreik-muenchen-sprengt-alle-erwartungen-wir-sind-juengste-gericht-13011504.html

 

Scientists for Future

Linksextremistische U-Boote in einer totalitären Bewegung

http://www.pi-news.net/2019/09/linksextremistische-u-boote-in-einer-totalitaeren-bewegung/

 

Ermittlungen der Staatsanwaltschaft

Thüringer Landtag hebt Immunität von Linksfraktion-Chefin auf

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/thueringer-landtag-hebt-immunitaet-von-linksfraktion-chefin-auf/

 

(Linkspartei-Politikerin Martina Renner mit "Antifa"-Anstecker)

Rede im Bundestag

Lob für Kubicki nach Ordnungsruf wegen Antifa-Sticker

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/lob-fuer-kubicki-nach-ordnungsruf-wegen-antifa-sticker/

 

(Eine treffende Analyse zum Niedergang der Linken)

Wagenknecht, die »soziale Frage« und wir (6)

https://sezession.de/61571/wagenknecht-die-soziale-frage-und-wir-6

 

Selbstverharmlosung

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/59584/selbstverharmlosung

 

(Mal wieder ein "Argumentationsleitfaden"... Mal wieder die Amadeu-Antonio-Stiftung...)

„KonterBUNT“

Per App gegen die rassistische Oma

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/per-app-gegen-die-rassistische-oma/

 

Sebastian Striegel (Grüne) ist Mitglied des Geheimdienst-Ausschusses

AfD verlangt Abberufung des „Zuwanderung bis zum Volkstod“-Politikers

http://www.pi-news.net/2019/09/afd-verlangt-abberufung-des-zuwanderung-bis-zum-volkstod-politikers/

 

Wir sind Insekten – das Ende der Duldung

von Martin Sellner

https://sezession.de/61594/wir-sind-insekten-das-ende-der-duldung

 

Gericht: BfV darf "Identitäre" nicht "gesichert rechtsextremistisch" nennen

https://www.welt.de/newsticker/news1/article200939190/Justiz-Gericht-BfV-darf-Identitaere-nicht-gesichert-rechtsextremistisch-nennen.html

 

Enquete-Kommission

Thüringen stellt Rassismus-Bericht vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/thueringen-stellt-rassismus-bericht-vor/

 

Rassismus? Eine Enquete-Kommission in Thüringen

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/61612/rassismus-eine-enquete-kommission-in-thueringen

 

FDP: Union instrumentalisiert Tod von Walter Lübcke

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/fdp-union-instrumentalisiert-tod-von-walter-luebcke/

 

Christliche Serben hatten kein Verständnis für Protest gegen Islamkritiker

München: Belgrad-Fans greifen linke Demonstranten gegen BPE an

http://www.pi-news.net/2019/09/muenchen-belgrad-fans-greifen-linke-demonstranten-gegen-bpe-an/

 

Max-Brauer-Schule

Schulleitung muß Antifa-Werbung aus Hamburger Schule entfernen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/schulleitung-muss-antifa-werbung-aus-hamburger-schule-entfernen/

 

"Nicht so ernst genommen"

Rechtsextremist von CDU, SPD und FDP zum Ortsvorsteher gewählt

https://www.hessenschau.de/politik/npd-politiker-von-cdu-spd-und-fdp-zum-ortsvorsteher-gewaehlt,npd-ortsvorsteher-jagsch-100.html

 

CDU-Chefin will Wahl eines Ortsvorstehers von der NPD rückgängig machen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/cdu-chefin-will-wahl-eines-npd-ortsvorstehers-rueckgaengig-machen/

 

Kommunalpolitik

CDU Eilsleben beendet Zusammenarbeit mit der AfD

https://www.mdr.de/sachsen-anhalt/magdeburg/boerde/zusammenarbeit-cdu-afd-eilsleben-beendet-100.html

 

Gohrisch

Parteiloser Grünen-Gemeinderat kooperiert mit AfD: Empörung

https://www.gmx.net/magazine/regio/sachsen/parteiloser-gemeinderat-kooperiert-afd-partei-empoert-34012910

 

Gemeinderat in Sachsen Grünen-Politiker bildet mit AfD gemeinsame Fraktion

Ein Grünen-Kommunalpolitiker arbeitet in Sachsen mit der AfD zusammen. Die Partei fordert, das Bündnis rückgängig zu machen.

https://www.tagesspiegel.de/politik/gemeinderat-in-sachsen-gruenen-politiker-bildet-mit-afd-gemeinsame-fraktion/25011982.html

 

Affront für Landes-SPD

SPD kooperiert auf Rügen mit der AfD

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200590212/Affront-fuer-Landes-SPD-SPD-kooperiert-auf-Ruegen-mit-der-AfD.html

 

(Sie wurden schnell von ihren "Genossen" zurückgepfiffen und mussten zu Kreuze kriechen)

Sassnitzer Stadtvertretung

SPD beendet Kooperation mit AfD auf Rügen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200677010/Sassnitz-SPD-beendet-Kooperation-mit-AfD-auf-Ruegen.html

 

Sachsen

Mit Stimmen der CDU: Erstmals Landrats-Stellvertreter der AfD

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mit-stimmen-der-cdu-erstmals-landrats-stellvertreter-der-afd/

 

Öko-Konformismus

Politik geht durch den Magen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/politik-geht-durch-den-magen/

(Details dazu...)

https://bio-mare.com/biomare-informiert/transparenz/

 

Wagenknecht, die »soziale Frage« und wir (7)

https://sezession.de/61630/wagenknecht-die-soziale-frage-und-wir-7

 

(Mal wieder Gaga Jelpke)

Clankriminalität

Linkspartei-Politikerin warnt vor Stigmatisierung von Moslems

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linkspartei-politikerin-warnt-vor-stigmatisierung-von-moslems/

 

("Auf dem fünften Platz, noch vor den Grünen, rangiert mit der Marxistisch-Leninistischen Partei Deutschlands (MLPD) eine Kleinstpartei. Seit 2002 erhielt sie mehr als 4,6 Millionen Euro Großspenden, davon mehr als drei Millionen Euro von einer einzigen Person.")

Rheinische Post: Weniger Spenden an politische Parteien

https://www.presseportal.de/pm/30621/4386653

 

Großspender der MLPD

Sieger im Kassenkampf

Jahr für Jahr kassiert die linksextreme Splitterpartei MLPD riesige Summen von privaten Einzelspendern. Warum ist das so? Geschichten über das revolutionäre Erbe.

https://www.spiegel.de/politik/deutschland/mlpd-die-grossspender-der-kommunisten-a-1069871.html

Beispiele:

https://www.rf-news.de/2018/kw50/auszubildende-spendet-80-000-euro-1

https://www.rf-news.de/2019/kw16/opel-arbeiter-spendet-60-000-euro-an-die-mlpd

 

Als ich Leninistin war

Von Liana Schütz

https://www.achgut.com/artikel/als_ich_leninistin_war

 

Berlin

Linke Netzwerke: Bündnis ruft zu Hausbesetzungen auf

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linke-netzwerke-buendnis-ruft-zu-hausbesetzungen-auf/

 

(Zitat: "Der Ausschuss konnte die Heilbronner Tat allerdings nur eingeschränkt unter die Lupe nehmen. Da die Parlamentarier laut Gesetz lediglich Behördenhandeln mit Bezug zu Thüringen untersuchen dürfen, hatten sie nur bedingt Zugang zu Akten aus Baden-Württemberg. Erschwerend hinzugekommen sei der `erhebliche Umfang des Beweisthemas´. Die Abgeordneten können daher nach eigener Aussage `nur Anregungen zur Tataufklärung´ geben." Aufgrund dieser seltsamen Arbeitsweise kommt der Ausschuss zu seiner Bewertung, die natürlich gerne in der Presse reproduziert wird.)

NSU-Mord an Michèle Kiesewetter

Heilbronner Polizistin-Mord soll kein Zufall gewesen sein

https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.aufklaerung-der-nsu-morde-untersuchungsausschuss-kiesewetter-war-kein-zufallsopfer.64065a51-59c9-486c-9c0a-d19c50c24f5d.html

 

Gerichtsbeschluss

Björn Höcke darf als "Faschist" bezeichnet werden

https://www.spiegel.de/politik/deutschland/bjoern-hoecke-darf-als-faschist-bezeichnet-werden-gerichtsurteil-zu-eisenach-a-1289131.html

 

("Antifa"-Agitation in der taz)

„Faschist“-Urteil zu AfDler Höcke

Stigmatisiert sie!

 

Ein Gericht hat entschieden, dass der Thüringer AfD-Chef Höcke „Faschist“ genannt werden darf. Auch Wähler trifft dieses Label – und das ist gut so.

von Fatma Aydenir

https://taz.de/Fatma-Aydemir/!a231/

 

Meißen

Fahrzeuge in Flammen: AfD Sachsen wird Ziel eines Brandanschlags

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/fahrzeuge-in-flammen-afd-sachsen-wird-ziel-eines-brandanschlags/

 

Berlin

Linksextremisten bekennen sich zu Brandanschlag auf S-Bahn

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linksextremisten-bekennen-sich-zu-brandanschlag-auf-s-bahn/

 

„TuMaWat“-Aktionstage

Berlin: Polizei räumt besetztes Haus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/berlin-polizei-raeumt-besetztes-haus/

https://twitter.com/Djeron7/status/1177905280975360000/photo/1

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Nach Afrikabesuch

Papst Franziskus: Ausländerhaß ist eine Krankheit wie die Masern

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/papst-franziskus-auslaenderhass-ist-eine-krankheit-wie-die-masern/

 

Vereinte Nationen

Deutschland hat nach den USA weltweit die meisten Migranten

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/deutschland-hat-nach-den-usa-weltweit-die-meisten-migranten/

 

Familiennachzug: 91.000 Migranten kommen nach Niedersachen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/familiennachzug-91-000-migranten-kommen-nach-niedersachen/

 

Griechen wollen Tausende Flüchtlinge in Türkei zurückschicken

https://www.mdr.de/nachrichten/politik/ausland/griechenland-schickt-fluechtlinge-in-tuerkei-zurueck-100.html

 

Integrationskurse: Einwanderer sind immer weniger gebildet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/integrationskurse-einwanderer-sind-immer-weniger-gebildet/

 

Neuer Flüchtlingspakt

Seehofer will jeden vierten aus Seenot geretteten Migranten aufnehmen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/seehofer-will-jeden-vierten-aus-seenot-geretteten-migranten-aufnehmen/

 

Bootsflüchtlinge: Mehrere EU-Länder einigen sich auf Verteilungssystem

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/bootsfluechtlinge-mehrere-eu-laender-einigen-sich-auf-verteilungssystem/

 

Sea-Watch

Rackete soll mutmaßliche Mörder nach Italien gebracht haben

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/rackete-soll-mutmassliche-moerder-nach-italien-gebracht-haben/

 

Einwanderung

Immer mehr Flüchtlinge kommen per Flugzeug

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/immer-mehr-fluechtlinge-kommen-per-flugzeug/

 

Nordrhein-Westfalen

Abgelehnte Asylbewerber: Stadt Werther scheitert mit Klage

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/abgelehnte-asylbewerber-stadt-werther-scheitert-mit-klage/

 

Halle/Westfalen

Überstellfrist endet am 14. September

Abschiebung gewaltsam verhindert: Familie weiterhin in Deutschland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/abschiebung-gewaltsam-verhindert-familie-weiterhin-in-deutschland/

 

Illegale Hafeneinfahrt

Mission Lifeline ficht Geldstrafe für Eleonore-Kapitän Reisch an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mission-lifeline-fechtet-geldstrafe-fuer-eleonore-kapitaen-reisch-an/

 

Übergangsregelungen in Aussicht

Sicherer Hafen: Flüchtlingsorganisation lehnt libysches Angebot ab

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/sicherer-hafen-fluechtlingsorganisation-lehnt-libysches-angebot-ab/

 

Illegale Einwanderung

EKD will sich mit eigenem Schiff an Seenotrettung beteiligen

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/ekd-will-sich-mit-eigenem-schiff-an-seenotrettung-beteiligen/

 

Gerichtsprozeß in Sonthofen

Beim Kirchenasyl muß der Staat Härte zeigen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/beim-kirchenasyl-muss-der-staat-haerte-zeigen/

 

Bremen

Flüchtlingsamt: Anklage gegen ehemalige Bremer Leiterin erhoben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/fluechtlingsamt-anklage-gegen-ehemalige-bremer-leiterin-erhoben/

 

Hamburger SV

Möglicher Asylbetrug: Bezirksamt stellt Ermittlungen gegen Jatta ein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/moeglicher-asylbetrug-bezirksamt-stellt-ermittlungen-gegen-jatta-ein/

 

Hamburger SV

Fußballprofi Jatta nennt Asylbetrugs-Vorwürfe „Hexenjagd“

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/fussballprofi-jatta-nennt-asylbetrugs-vorwuerfe-hexenjagd/

 

Minderjährige Flüchtlinge: 40 Prozent lügen bei Altersangaben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/minderjaehrige-fluechtlinge-40-prozent-luegen-bei-altersangaben/

 

(Zur Erinnerung)

Hessen: Rund-um-Versorgung für Minderjährige

Monatlich: 8.469 Euro für jeden unbegleiteten „Flüchtling“ (UMA)

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/monatlich-8-469-euro-fuer-jeden-unbegleiteten-fluechtling-uma/

 

Leistungen für Migranten

So rechnen Medien die Asylkosten klein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/so-rechnen-medien-die-asylkosten-klein/

 

Drei Viertel aller Syrer sind Hartz-IV-Empfänger

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/drei-viertel-aller-syrer-sind-hartz-iv-empfaenger/

 

(Deutschland als Siedlungsland für Jedermann)

„Postmigrantische Gesellschaft“

Soziologin: Wer Deutschland bewohnt, ist Deutscher

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/soziologin-wer-deutschland-bewohnt-ist-deutscher/

 

Dienstaufsichtsbeschwerde

Amt für Integration lehnt Bewerberin mit Kopftuch ab - Offenbacher Oberbürgermeister in der Kritik

https://www.op-online.de/offenbach/offenbach-kopftuch-debatte-oeffentlichen-dienst-stadt-schweigt-zr-12987422.html

 

Muslimbruderschaft : Die europäische Mission des politischen Islam

https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/muslimbruderschaft-die-europaeische-mission-des-politischen-islam-16379528.html

 

Blockiertes Asyldossier: Funkstille mit Eritrea

https://www.srf.ch/play/tv/rundschau/video/theke-toni-locher?id=b677287f-1d85-4d96-ad9f-f0b6a36a3bf5

 

Was will Herr Mohammed in Burgdorf?

Der Aussenminister von Eritrea, Osman Saleh Mohammed, feierte in der Schweiz mit seinen Landsleuten – die vor seiner Regierung geflüchtet sind.

https://www.bazonline.ch/schweiz/standard/was-will-herr-mohammed-in-burgdorf/story/16076411

 

Polizei kehrt Vorfall unter den Tisch - SPD Stadtrat will auswandern, wenn das die Zukunft ist

Sinsheim: Innenstadt durch türkischen Hochzeitskorso 30 Minuten blockiert

http://www.pi-news.net/2019/09/sinsheim-innenstadt-durch-tuerkischen-hochzeitskorso-30-minuten-blockiert/

 

Jagd auf dunkelhäutige Menschen

In Hessen beschießt Mann gezielt Ausländer mit einer Jagdzwille - Ein Verletzter

https://www.op-online.de/hessen/taunusstein-busbahnhof-schiesst-mann-zwille-auslaender-zr-12979986.html

 

Hamburger Stadtteil St. Georg

Gewalttaten: Über 70 Prozent der Verdächtigen sind Ausländer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gewalttaten-ueber-70-prozent-der-verdaechtigen-sind-auslaender/

 

Bundeskriminalamt

Kriminelle Zuwanderer: Libanesen führen Statistik an

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/kriminelle-zuwanderer-libanesen-fuehren-statistik-an/

 

Dunkelhäutige Verdächtige

Serie von sexuellen Übergriffen hält Stuttgarter Polizei auf Trab

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/serie-von-sexuellen-uebergriffen-haelt-stuttgarter-polizei-auf-trab/

 

„Südländer“ vergewaltigt junge Frau in Rosenheim

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/suedlaender-mit-dunklem-teint-vergewaltigt-junge-frau-in-rosenheim/

 

Sachsen-Anhalt

Neunjährige vergewaltigt: Afrikaner zu fünfeinhalb Jahren Haft verurteilt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/neunjaehrige-vergewaltigt-afrikaner-zu-fuenfeinhalb-jahren-haft-verurteilt/

 

Polizeieinsatz bei Einschulungsfeier

Heidelberg: Heile Welt mit Rissen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/heidelberg-heile-welt-mit-rissen/

 

Olfen

Kreisliga: Polizei ermittelt nach Schlägerei mit zwei Schwerverletzten

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/kreisliga-polizei-ermittelt-nach-massenschlaegerei-mit-zwei-schwerverletzten/

 

Niedersachsen

Gewalt im Fußball: Jugendliche prügeln 13jährigen krankenhausreif

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/gewalt-im-fussball-jugendliche-pruegeln-13jaehrigen-krankenhausreif/

 

Ausschreitungen im Düsseldorfer Rheinbad schwerer als angenommen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/ausschreitungen-im-duesseldorfer-rheinbad-schwerer-als-angenommen/

 

Ermordete Rentnerinnen

Opfer, die keinen interessieren

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/opfer-die-keinen-interessieren/

 

(Zitat: "Der Fluchtwagen gehört einem rumänischen Halter." Zigeunerjunge, Zigeunerjunge...)

Verfolgungsjagd von Köln nach Essen : Wer fuhr den BMW der minderjährigen Blitz-Einbrecher?

https://rp-online.de/nrw/staedte/koeln/koeln-minderjaehrige-diebe-wurden-auch-per-hubschrauber-verfolgt_aid-46190537

https://www.express.de/koeln/spur-fuehrt-nach-duisburg-nach-einbruch-in-koeln--polizei-sucht-sechsten-taeter-33238906

 

(Zigeunerjunge, Zigeunerjunge, er spielte am Feuer Gitarre...)

Mülheim

Vergewaltigung: Familie von Verdächtigen droht Abschiebung

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/vergewaltigung-familie-vom-verdaechtigen-droht-abschiebung/

 

Pößneck

Zwei Mädchen vergewaltigt: Polizei ermittelt gegen Afghanen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/zwei-maedchen-vergewaltigt-polizei-ermittelt-gegen-afghanen/

 

Düsseldorf

Polizei verhaftet Jugendliche wegen Gruppenvergewaltigung

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/polizei-verhaftet-jugendliche-wegen-gruppenvergewaltigung/

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Das Bauhaus . Entstehung eines extremistischen und unmenschlichen Architektur-Stils

https://www.youtube.com/watch?v=QpXFd01E1iE

 

Das Humboldt Forum: Glanz oder Graus?

https://www.ndr.de/kultur/gedankenzurzeit1432_page-2.html

 

Potsdam

Glockenspiel der Garnisonkirche abgeschaltet

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/glockenspiel-der-garnisonkirche-abgeschaltet/

 

Durchgeknallt

Von 18 bis 88: Wenn die barocke Potsdamer Garnisonkirche zum „Nazibau“ wird

https://philosophia-perennis.com/2019/09/18/von-18-bis-88-wenn-die-barocke-potsdamer-garnisonkirche-zum-nazibau-wird/

 

(Einseitige Medien und "rechte Gewalt"....)

Der Westen war kein Garten Eden

Der Osten regelt!? Teil I

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-i/

 

Deutsche Jugendliche in der Zange

Der Osten regelt!? Teil II

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-ii/

 

„Warum laßt ihr euch das alles gefallen?“

Der Osten regelt!? Teil III

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-iii/

 

Die neuen Bundesländer als Hoffnungsträger

Der Osten regelt!? Teil IV

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-iv/

 

Reuters Institute

Studie: Öffentlich-Rechtliche wenden sich vor allem an linke Zuschauer

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/studie-oeffentlich-rechtliche-wenden-sich-vor-allem-an-linke-zuschauer/

 

ZDF-Dokudrama über den Tag der Grenzöffnung

Die schlimmsten Erwartungen übertroffen

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/die-schlimmsten-erwartungen-uebertroffen/

 

(Zu Landtagswahlen und ZDF-Dokudrama zu Merkel)

Kaisers royaler Wochenrückblick

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/kaisers-royaler-wochenrueckblick-25/

 

Schmierenjournalismus antwortet auf Kritik an Hosenstallbeitrag

ARD: Wir wollten doch nur die Hände von Gottschalk zeigen

http://www.pi-news.net/2019/09/ard-wir-wollten-doch-nur-die-haende-von-gottschalk-zeigen/

 

Artikel zur „Klimakrise“

Manipulation bei Wikipedia: Wer Leugner ist, bestimme ich

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/manipulation-bei-wikipedia-wer-leugner-ist-bestimme-ich/

 

Meinungsfreiheit im Netz

Zensur ausgelagert

von Birgit Kelle

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/zensur-ausgelagert/

 

Überwachung im Internet

Hessen plant Meldesystem gegen „Hetze“ im Netz

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/hessen-plant-meldesystem-gegen-hetze-im-netz/

 

Hamburgs Justizsenator will europäisches NetzDG

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/hamburgs-justizsenator-will-europaeisches-netzdg/

 

Volksverhetzung bei „NightWash“

Napalmbomben auf Sachsen! Schlägt Komikerin im „Staatsfunk“ vor

https://19vierundachtzig.com/2019/09/08/napalmbomben-auf-sachsen-schlaegt-komikerin-im-staatsfunk-vor/

https://www.youtube.com/watch?v=GabKelDSnZQ

 

Netzfundstücke (27) – Diskussionsrunden, Black Metal

Plasberg, Maischberger, Illner und Will

https://sezession.de/61581/netzfundstuecke-27-diskussionsrunden-black-metal

 

hart aber fair

Einigkeit über Allgemeinplätze

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/einigkeit-ueber-allgemeinplaetze/

 

'Naziparolen, Pornografie': Stiftung Warentest zerlegt Kinderspiele

https://winfuture.de/news,111420.html

 

Nach Nazi-Vorwurf: Höcke bricht Interview mit ZDF-Redakteur ab – „Ich bin auch nur ein Mensch“

https://www.epochtimes.de/politik/deutschland/nach-nazi-vorwurf-hoecke-bricht-interview-mit-zdf-redakteur-ab-ich-bin-auch-nur-ein-mensch-a3003102.html

 

TV-Satiriker Böhmermann ist nun SPD-Genosse

https://www.gmx.net/magazine/politik/tv-satiriker-boehmermann-spd-genosse-34065248

 

Viva la libertá – die Arroganz der Manipulation

https://sezession.de/61565/viva-la-liberta-die-arroganz-der-manipulation

 

Der MDR und Wiebke Binder

Aus dem Gleichschritt geraten

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/aus-dem-gleichschritt-geraten/

 

(Zur Einseitigkeit öffentlich-rechtlicher Online-Kanäle, Beispiel funk)

FUNK´loch oder alles im grünen Bereich?

https://www.youtube.com/watch?v=plrd0wFMWIs

 

Neues Buch beschreibt den Relotius-Fälscherskandal in allen Details

„Ich fürchte, der SPIEGEL hat seinen Wesenskern verloren“

http://www.pi-news.net/2019/09/ich-fuerchte-der-spiegel-hat-seinen-wesenskern-verloren/

 

Frankfurt Nieder-Eschbach

Sexistische Kommentare: CDU-Mann tritt zurück

https://www.fnp.de/frankfurt/frankfurt-sexistische-kommentare-facebook-cdu-mann-tritt-zurueck-13029653.html

 

Nach MeToo-Vorwürfen

Plácido Domingo verlässt die New Yorker Metropolitan Opera

https://www.welt.de/kultur/article200898958/Nach-MeToo-Vorwuerfen-Placido-Domingo-verlaesst-die-New-Yorker-Metropolitan-Opera.html

 

Basketball

Nicht mehr zeitgemäß: Alba Berlin schafft Cheerleader ab

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/nicht-mehr-zeitgemaess-alba-berlin-schafft-cheerleader-ab/

 

Verein Deutsche Sprache

Hannovers Ex-OB Schostok ist „Sprachpanscher des Jahres“

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/hannovers-ex-ob-schostok-ist-sprachpanscher-des-jahres/

 

(Thomas Krüger etc....)

"Besonders anfällig für Rechtsextremismus"

Die schlimmsten Gefährder: Wähler und Berufstätige

http://www.pi-news.net/2019/09/die-schlimmsten-gefaehrder-waehler-und-berufstaetige/

 

(Der nächste "Rassismusvorwurf"...)

„Sauvage“

Rassismusvorwurf: Dior löscht Werbespot mit Johnny Depp

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/rassismusvorwurf-dior-loescht-werbespot-mit-johnny-depp/

 

(Zur political correctness...)

Sprachfindung

https://sezession.de/61554/sprachfindung

 

(Fordern kann jeder alles... Vor allem, wenn er weiß, was Jesus heute tun würde...)

Oberammergau Passionsspiele

Peta: Jesus soll auf E-Scooter in Jerusalem einrollen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/peta-jesus-soll-auf-e-scooter-in-jerusalem-einrollen/

 

Transportschiff widerrechtlich besetzt - Polizei stellt Strafanzeigen

Bremerhaven: „Klimaaktivisten“ blockieren Einfuhr von SUVs

http://www.pi-news.net/2019/09/bremerhaven-klimaaktivisten-blockieren-einfuhr-von-suvs/

 

(Verwunderung allenthalben... Nach möglichen Ursachen der Veränderung wird nicht gefragt...)

Zoo Krefeld muss Tiere durch Security vor Besuchern schützen

https://www.waz.de/region/niederrhein/zoo-krefeld-muss-tiere-durch-security-vor-besuchern-schuetzen-id226990253.html

 

Wenn Weisse Afrika retten wollen

https://www.nzz.ch/international/wenn-weisse-afrika-retten-wollen-ld.1508637?mktcid=nled&mktcval=102&kid=_2019-9-16

 

Aufregung in sozialen Medien

Flüchtlingliebe im KiKA: Malvina dichtet jetzt über Vergewaltigungen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/fluechtlingliebe-im-kika-malvina-dichtet-jetzt-ueber-vergewaltigungen/

 

„Miss Monopoly“

Frauenförderung beim Spieleabend

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/frauenfoerderung-beim-spieleabend/

 

Lincolnshire

Zu weiß und zu männlich: Feuerwehr tauscht Maskottchen aus

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/zu-weiss-und-zu-maennlich-feuerwehr-tauscht-maskottchen-aus/

 

„Creatable World“-Reihe

Mattel bringt „genderinklusive“ Barbie auf den Markt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/mattel-bringt-genderinklusive-barbie-auf-den-markt/

 

Lesben und Schwule in der Union

Kramp-Karrenbauer bekennt sich zur „Ehe für alle“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/kramp-karrenbauer-bekennt-sich-zur-ehe-fuer-alle/

 

(Zur Gedankenwelt von Johannes Schneider, Redakteur von Zeit Online...)

Das Zauberwort „Rassismus“

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/61573/das-zauberwort-rassismus

 

Political Correctness bringt Debatten an Unis zum Schweigen

https://www.welt.de/regionales/nrw/article200667684/Meinungsfreiheit-Was-darf-man-an-einer-Uni-sagen.html

 

„Jenaer Erklärung“

Wissenschaftler wollen Rassebegriff aus Forschung streichen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/wissenschaftler-wollen-rassebegriff-aus-forschung-streichen/

 

Der Rassebegriff in der Wissenschaft

Die Jenaer Erklärung auf dem Prüfstand

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/die-jenaer-erklaerung-auf-dem-pruefstand/

 

Erklärung Universität Jena Jenaer Forscher: Menschenrassen gibt es nicht

https://www.mdr.de/wissen/bildung/menschenrassen-gibt-es-nicht-100.html

 

Fußballbundesliga

Vorwurf rechte Gesinnung: Werder Bremen entfernt Skulptur

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/vorwurf-rechte-gesinnung-werder-bremen-entfernt-skulptur/

 

Liberal?

von Heino Bosselmann

https://sezession.de/61559/liberal

 

Unterwegs nach Varennes

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/unterwegs-nach-varennes/

 

„OK“-Handzeichen wird Haßsymbol

Erfolgreich getrollt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/erfolgreich-getrollt/

 

SUV-Verbot? Die Hochzeit von Neiddebatte und Klimapanik

https://www.achgut.com/artikel/suv_verbot_die_hochzeit_von_neiddebatte_und_klimapanik

 

Düsseldorfer Umweltspur

Der Stau als Ausweg

https://www.welt.de/regionales/nrw/article199833698/Der-Stau-als-Ausweg.html

 

Proteste gegen IAA

"Die Party ist vorbei"

https://www.spiegel.de/wirtschaft/iaa-in-frankfurt-autoindustrie-die-party-ist-vorbei-a-1286867.html

 

IAA-Proteste

„Papa, was machen die hier?“ – „Die sind gegen Autos“ – „Auch gegen Porsches?“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200341096/IAA-Die-sind-gegen-Autos-Auch-gegen-Porsches.html

 

#IAA2019: Aufmarsch der Autohasser (JF-TV Reportage)

https://www.youtube.com/watch?v=SDmYPcbK_8I

 

Kampf gegen das Auto

Utopische Verkehrspolitik und die Realität

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2019/utopische-verkehrspolitik-und-die-realitaet/

 

Klimaschutz

Erzbistum Bamberg läutet Glocken für „Fridays for Future“

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/erzbistum-bamberg-laeutet-glocken-fuer-fridays-for-future/

 

„Fridays For Future“

Der neue deutsche Kult

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/der-neue-deutsche-kult/

 

Wer steckt hinter Greta Thunberg?

https://www.youtube.com/watch?v=gWdMGaguyEQ

 

Klimastreik

Wer steckt hinter „Fridays for Future“?

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/wer-steckt-hinter-fridays-for-future/

 

UN-Klimagipfel

Thunberg droht: „Wir werden euch nicht davonkommen lassen!“

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/thunberg-droht-wir-werden-euch-nicht-davonkommen-lassen/

 

Gretas Apokalypse – und meine

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/61597/gretas-apokalypse-und-meine

 

ARD-„Deutschlandtrend“

Mehrheit hält Klimaschutz für wichtiger als Wachstum

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mehrheit-haelt-klimaschutz-fuer-wichtiger-als-wachstum/

 

Unternehmen

Flixbus verschenkt Freifahrten fürs Klima

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/flixbus-verschenkt-freifahrten-fuers-klima/

 

Klimastreik Schüler unter Druck - wer nicht mitmacht, hat ein Problem

https://www.berliner-zeitung.de/politik/meinung/klimastreik-schueler-unter-druck---wer-nicht-mitmacht--hat-ein-problem-33178602

 

Kinder an die Macht?

Alle fordern jetzt den großen Wurf in der Klimapolitik. Dabei gingen bisher alle großen Würfe voll daneben: Die Energiewende produziert mehr CO2 und weniger Strom, die E-Autos will keiner und zudem sind sie schmutzig, und Windräder sind verhasst. Hilft da immer mehr von demselben?

https://www.youtube.com/watch?v=e5fXbrdaQ2o&t=3s

 

(Erderwärmung war noch nicht stark genug...)

Klima-Aktivisten bleiben im Eis stecken

https://www.achgut.com/artikel/klima_aktivisten_bleiben_im_eis_stecken

 

Brief an die Vereinten Nationen

Aufruf von 500 Wissenschaftlern: „Es gibt keinen Klimanotstand“

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/aufruf-von-500-wissenschaftlern-es-gibt-keinen-klimanotstand/

 

Evangelische Kirche

Bedford-Strohm würdigt Leistungen Greta Thunbergs für den Klimaschutz

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/bedford-strohm-wuerdigt-leistungen-greta-thunbergs-fuer-den-klimaschutz/

 

„Fridays for Future“, öffentlich-rechtlicher Rundfunk und Heidelberg

Kaisers royaler Wochenrückblick

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/kaisers-royaler-wochenrueckblick-27/

 

Klimapolitik

Merkels Audienz bei Greta Thunberg

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2019/merkels-audienz-bei-greta-thunberg/

 

Klima-Proteste

Die Guten werden immer radikaler

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/die-guten-werden-immer-radikaler/

 

Betrunkene Fahrer, Stolperfallen

Berliner wollen jetzt gegen E-Roller demonstrieren

https://www.berliner-zeitung.de/berlin/betrunkene-fahrer--stolperfallen-berliner-wollen-jetzt-gegen-e-roller-demonstrieren--33070526

 

Niedersachen

Grüne fordern Verbot von Luftballons

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gruene-fordern-verbot-von-luftballons/

 

Schwedischer Forscher: Kannibalismus soll zukünftige Engpässe von Nahrung überwinden

Der Forscher Magnus Söderlund schlug kürzlich eine makabere Lösung vor, um den CO2- Ausstoß zu verringern: Anstatt frisch Verstorbene zu bestatten, könnte man ihr Fleisch zu Nahrungsmitteln verarbeiten.

https://www.epochtimes.de/wissen/forschung/schwedischer-forscher-kannibalismus-soll-zukuenftige-engpaesse-von-nahrung-ueberwinden-a3003151.html?utm_source=Meistgelesen&utm_medium=InternalLink&utm_campaign=ETD

 

Michael Mross (MMnews) im Gespräch mit Patrick Moore

Ex-Greenpeace-Chef packt aus

http://www.pi-news.net/2019/09/ex-greenpeace-chef-packt-aus/

 

Sarah Wagenknecht in der Bundestagsdebatte zum neuen Klimaschutzprogramm der Regierung

https://www.youtube.com/watch?v=EDZFQO3w-iU&feature=youtu.be&t=2100

 

(dazu ein Kommentar...)

Sonntagsheld (122) – Alle Wetter!

https://sezession.de/61628/sonntagsheld-122-alle-wetter

 

Ermittlungen gegen Greta-Hasser im Vogtland

https://www.freiepresse.de/vogtland/plauen/ermittlungen-gegen-greta-hasser-artikel10624070

 

Plädoyer für Wurstesser, Vielflieger, Autofans und andere Feinde unseres Planeten

https://www.achgut.com/artikel/plaedoyer_fuer_wurstesser_vielflieger_autofans_und_andere_feinde_unseres_pl

 

(Ein weiteres Buch von ergreifender Wichtigkeit aufgrund bedeutender Neuerkenntnisse...)

Schwieriges Erbe

Andreas Hansert hat über Offenbacher Kultur in der NS-Zeit geforscht

https://www.op-online.de/offenbach/offenbach-hessen-andreas-hansert-ueber-offenbacher-kultur-ns-zeit-geforscht-13059851.html

 

Vertrag von St. Germain

Demütigungen mit viel Detailreichtum

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2019/demuetigungen-mit-viel-detailreichtum/

 

Wege zur deutschen Einheit

Als die Macht der Mächtigen zerbröselte

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2019/als-die-macht-der-maechtigen-zerbroeselte/

 

 

 

jeudi, 10 octobre 2019

Gender Theory Outlaws Reality

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Gender Theory Outlaws Reality

Check out the important updates to the post about LGBTQ Equity Week in a suburban Chicago school district. If you haven’t read the original post, please do. You won’t believe how extreme the lesson plan is. Reader Jefferson Smith, who is a leftie, says it goes too far, and asks why parents won’t stand up against stuff like this? I wish I knew the answer. My guess is that nothing frightens middle class people more than being thought to be not respectable.

On this topic, here’s a remarkable piece that ran the other day in The Public Discourse, titled “Overruling the Visible: The Emperor’s New Gender.” The author, Margaret Harper McCarthy, talks about the case heard at SCOTUS this week, in which a male-to-female transgender person sued the funeral home who dismissed him because he said he was changing his sex to female, and began dressing as a woman. Excerpts:

What is at stake here is much more than the right of an individual to free self-expression or an employer’s freedom of religion to hold and act on such “stereotypes.” Since everyone in the workplace of that individual employee will be asked to accept that he is “a woman,” what is at stake is whether or not their—and, by extension, every person’s—pre-ideological, innate knowledge of oneself as a boy or girl, imbibed quite literally at the maternal breast, will be for all practical and public purposes officially overruled as false, a “stereotype.”

Conversely, what is at stake is whether or not the alternative will be for all public and practical purposes officially true: namely, that everyone’s “identity” is arbitrarily and accidentally related to his or her body—as ghost to machine—even if the two are “aligned” in the majority of cases, as the fashionable prefix “cis” means to suggest.

This is the metaphysical heart of transgenderism, the thing that few people commenting in public life ever talk about, preferring instead to harp on “rights.” More:

There is no question about the nihilistic objectives of the new philosophy of sex. Those objectives were already in play at the beginning of the sexual revolution. This was conceived by its founder, Wilhelm Reich, to be the most comprehensive of revolutions, because it rebelled against the very principle of reality itself, rejecting the “finalistic” notion of sexual acts. But now, in addition to obscuring the objective reality of sexual acts, “gender” would prevent us from seeing what we are—a man or a woman—or, indeed, that we are anything at all. Taking the “new clothes” of the famous Emperor in a new direction, the cloak of “gender” would render invisible all the naked evidence.

Here is the newness of the ancient attempt to extricate ourselves from the given relations in which sexual difference entangles us. It is, as Hanna Arendt said, “the knowledgeable dismissal of [the visible].” David Bentley Hart suggests a compelling reason for this. If modernity is in large part post-Christian, it cannot simply revert back to paganism and its mores. It must go further back. Since the Christian God is the One who Created all things, it must get behind everything, visible and invisible, to the only “other god” left: “the Nothing” of spontaneous subjectivity. “Gender” is precisely this: the attempt to free the will from any prevenient natural order. This could not have been more clearly stated than by Butler when she channeled Nietzsche, saying: “there is no ‘being’ behind doing, effecting, becoming . . . the deed is everything.” But it was also chillingly stated two decades before when the feminist Shulamith Firestone called for the eventual elimination of the sex distinction itself.

One cannot, of course, just will the sex distinction away. But one can try to make it conform to the new “spontaneous” will. Indeed, if the temptation to cut ourselves off from all that gave us birth gets its inspiration from radical liberationist movements, it depends on the technological manipulation of human biology for any hope of success.

Read the whole thing. Harper McCarthy has zeroed in on the unsurpassable radicalism of transgenderism, and how it requires the denial of material reality. This is how you get such crackpot things as this definition of “lesbian” from the Equity Week lesson plan: “People who love or are attracted to the same gender, often referring to women.” Because there can be male lesbians, don’t you know.

And things like this:

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And things like biological males now presenting as females beating biological women at women’s sporting contests — with the women, who are at a significant physical disadvantage, having to suck it up for the sake of Progress. For example, this rather tall, muscular transwoman who won the world championship in cycling, racing against biological women:

It’s outrageously unfair to actual women, but we aren’t allowed to see what is right in front of our eyes.

In this week’s oral testimony at the Court, Justice Breyer said something interesting. From SCOTUSBlog’s recap:

Cole was followed at the lectern by John Bursch, who argued on behalf of the funeral home. Treating men and women equally, Bursch argued, does not mean that employers need to treat men as women. Bursch suggested that, if the plaintiffs prevailed, an overnight shelter for women would have to hire a transgender woman, even if some of the women at the shelter had been the victims of domestic violence or rape.

Justice Stephen Breyer dismissed what he described as Bursch’s “parade of horribles.” We are deciding, Breyer said, simply whether discrimination against transgender people falls within Title VII’s ban on discrimination “because of sex.”

Argh! The “parade of horribles” is important not because of consequentialist reasoning, but because it casts light on the real-world problems that would be caused by the Court deciding that gender theorists are right, and that the body — our male bodies and our female bodies — mean nothing. The “parade of horribles” itself is evidence against what Justice Breyer is trying to do: abstract human beings from their bodies.

There is a case coming before a district court soon, in which the defendant, charged with making a threat, is a man who presents as a woman. The man, I am told by someone working on the case, claims to be pregnant, and says he can feel the baby kicking. The sex of the defendant has nothing to do with the charge, let me be clear, and this defendant is either a nut or a troll. But I wonder: if this trans-female wanted to apply for pregnancy-related disability in a state that had strong transgender protections in its laws, on what grounds would an employer legally refuse? That a man can’t get pregnant? But this is a woman! What if a female-to-male transgender who was legally a man, but still had a uterus, got pregnant? Can “Dad” have maternity leave? Why can Dad-With-A-Uterus have maternity leave, but Penis-Having-Pop can’t?

Separate gender from sex, and it’s madness. As Ken Myers says, “Matter matters.” If you liked the Margaret Harper McCarthy essay, check out this one on transhumanism published by the scholar Mark Shiffman, in a 2015 issue of First Things. He says transgenderism and transhumanism are a modern manifestation of Gnosticism, which he describes thus:

The world is not an order of beings manifesting God’s goodness; it is rather an order of inert matter in motion, available for the human will and intellect to master and manipulate. Ancient Gnosticism sought deliverance from evil by severing the spirit’s ties to the material world. Modern Gnosticism appears at first to take a much more optimistic view of creation. Its hopes, however, are not placed in nature as created, but rather in the mind’s capacity to construct models that will unlock the powers trapped within the given order of beings, so as to release their infinite possibilities and make them subservient to our needs and aspirations. It hopes to escape evil not by fleeing the world, but by stepping away in distrust, securing the independent power of the mind through the scientific method, and then turning against the world with a vengeance and transforming it to suit the human will.

This is going to end in disaster. Let me end by recalling this passage from a blog I posted some years ago. In it, I refer to the science fiction writer Ted Chiang’s novella, “Tower Of Babylon”. It’s a story about Elamite miners in ancient Babylon who are participating in the construction of the famous tower. When the story begins, the builders have reached the vault of heaven (the story depends on ancient cosmology), and who are thinking about piercing it, even though they fear that it might bring a second deluge upon the earth. This passage jumped out at me:

Hillalum could not keep his doubts silent at such a time. “And if the waters are endless?” he asked. “Yahweh may not punish us, but Yahweh may allow us to bring our judgment upon ourselves.”

“Elamite,” said Qurdusa, “even as a newcomer to the tower, you should know better than that. We labor for our love of Yahweh, we have done so for all our lives, and so have our fathers for generations back. Men as righteous as we could not be judged harshly.”

“It is true that we work with the purest of aims, but that doesn’t mean we have worked wisely. Did men truly choose the correct path when they opted to live their lives away from the soil from which they were shaped? Never has Yahweh said that the choice was proper. Now we stand ready to break open heaven, even when we know that water lies above us. If we are misguided, how can we be sure Yahweh will protect us from our own errors?”

Men as righteous as we could not be judged harshly. Of course not.

The metaphor is that when we rise too far above the earth from which we derive, from our givenness, we call forth apocalypse.

mercredi, 09 octobre 2019

As Went the British, So Will Go America’s Empire

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As Went the British, So Will Go America’s Empire

From far-flung foreign obsessions to failing industry, the parallels are striking.

Ex: https://www.americanconservative.com

In 1919, the British military was instructed to proceed on the assumption that it would not fight a major war for the next 10 years. The army, discredited in the eyes of the public by four years of seemingly futile bloodshed on the continent, returned to its prewar role as a colonial police force. The naval budget was slashed from £188 million in 1919 to just £52 million in 1923. Postwar ship-building programs were shelved in favor of international arms control, embodied by Britain’s unprecedented acquiescence to naval limitations at the 1921 Washington Conference. 

Despite this precipitous reduction in defense spending, it seemed as if Great Britain had resumed her historic role as an imperial power free of European entanglements. With the acquisition of new territories in Africa and the Middle East, the British Empire appeared more formidable than ever. In truth, the shortsightedness of Britain’s leadership during this period ensured that she was ill-equipped for the turbulent 1930s.

The parallels between Britain’s interwar myopia and today’s American foreign policy establishment, which is relentlessly fixated on Russia and the Middle East even as a rising China presents profound new security challenges, should be obvious. 

For at least a few years after the First World War, it seemed as if Britain had successfully turned back the clock. The country’s large conscript army was hastily replaced by a much smaller force of long-serving professionals. Before World War I, the British navy’s fighting strength had been ruthlessly consolidated in the North Sea to meet the rising German threat. Foreign squadrons were recalled and obsolete older warships retired. Arrangements were made, first with the Japanese and later with the French and Italians, for naval burden-sharing in the Far East and the Mediterranean.

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In the 1920s, however, the navy resumed its Victorian posture. Squadrons were once again dispatched to the West Indies, North America, South America, the Cape of Good Hope, the East Indies, and China. These warships showed the flag and intimidated local potentates, missions that could be safely accommodated by the budgetary and political constraints of the era. Behind the scenes, however, the alliances that had buttressed Great Britain’s position during World War I were eroding, as Japan and Italy drifted from her political orbit. The continental system that had contained Germany was also faltering: France would not risk another war, Russia had effectively withdrawn from European affairs, and the new states of Central and Eastern Europe could not hope to contain a resurgent Germany. 

This is a familiar story to many Americans; the gathering storm of the 1930s is one of the few historical periods drilled into our collective memory. Yet the specter of appeasement, which is ritually invoked every time the United States declines to bomb a third-rate power or failed state, has distorted our understanding of the interwar era. It is easier to sympathize with Neville Chamberlain’s political instincts when you consider the strategic legacy of his predecessors, who assumed that Britain could seamlessly resume its late Victorian role. Today, the United States’ fixation on the Middle East and other peripheral concerns is best understood as a 21st-century version of Great Britain’s interwar myopia. 

The persistence of this strategic short-sightedness across different administrations is quietly astonishing. Obama spoke of a “pivot to Asia,” but his foreign policy will be remembered for the Libya intervention, the inauguration of a campaign against the Islamic State in Iraq and Syria, and continued counter-terror operations throughout the Middle East and Central Asia. Trump’s confused trade policy towards China lacks strategic direction and has been eclipsed by his own military adventurism in the Middle East, which may yet lead to conflict with Iran. Joe Biden, the 2020 Democratic frontrunner, blithely assures us that China is “not competition.” American politics has been consumed by a scandal connected to the provision of foreign aid to Ukraine, a country that is almost totally irrelevant to our vital national interests. 

The parallels between the American and British experiences are ominous. Just as Great Britain relied on a small force of long-serving professionals to police its overseas territories, small special forces detachments have come to exemplify American military reach and expertise. Counter-insurgency campaigns in the Middle East and Central Asia, where the United States is assured of naval and air supremacy, recall British gunboat diplomacy in the 1920s. Far from being symbols of American military power, drones, AC-130 gunships, and helicopters are in danger of becoming latter-day versions of the obsolete British warships that once patrolled the Yangtze River. 

American involvement in the Middle East has also obscured far-reaching changes in military technology. During the interwar period, British admirals ignored naval aviation and submarine warfare in favor of maintaining a fleet of battleships. American naval and air supremacy has been a fact of life for the past 30 years, but China’s military investments, including so-called anti-access area-denial technologies, are likely to change that calculus, just as Japanese airpower and German U-Boats brutally exposed the Royal Navy’s shortcomings. 

Military technology is intimately connected to industrial know-how, and once again, the British experience is instructive. Before 1914, Great Britain could construct warships faster and more efficiently than any other power. The erosion of British shipbuilding in the 1920s and ’30s parallels the decline of America’s manufacturing base, which has been undercut by offshoring and overseas competition. The gradual disappearance of America’s skilled industrial workforce recalls the plight of British shipbuilders in the 1930s, who were forced to purchase Czechoslovak steel to equip newly ordered warships. Indeed, we seem to have done the British one better—several components for the new F-35 fighter were procured from Chinese companies

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The steady erosion of America’s international alliances is yet another worrying parallel. Just as Japan and Italy drifted away from Britain during the interwar period, many American allies seem to be moving toward, if not outright hostility, at least neutrality in the event of a serious confrontation with China. Guy Verhofstadt, the outspoken former Belgian prime minister, has defended European integration on the grounds that Europe must compete with China and the United States on an equal footing. Despite being victimized by aggressive Chinese hacking, Australia is understandably reluctant to alienate the most significant power in East Asia. Taiwan is more interested in acquiring prestige weapons systems for domestic political consumption than actually preparing for war with the mainland. Japan must grapple with an unfolding demographic crisis and a conflict-averse political culture. 

All historical analogies are imperfect, and it would be silly to compare China’s current trajectory to the rise of Nazi Germany. And in some ways, the United States’ position is more favorable than Britain’s was: our economy is comparatively stronger, our emerging rival is not aggressively revisionist, and there is nothing like the First World War hanging over our collective national consciousness. Yet it is impossible to look at the United States’ current foreign policy and conclude that our priorities are in order. Our preoccupation with the Middle East, a relative geopolitical backwater, recalls Great Britain’s interwar obsession with the security of India. Meanwhile, our fixation on Russia is a hangover from another era, a 21st-century version of interwar Britain’s misguided attempt to return to its Victorian strategic posture.

China and the United States are not destined for war. Nevertheless, the rise of a new global power inevitably invites friction and even conflict if relations are not carefully managed. It is easy to imagine the United States stumbling into a confrontation with China through a lack of strategic focus and an outdated understanding of American military reach. The interwar period is usually invoked to push the United States into foolish commitments to strategically unimportant countries. The more relevant lesson is that a changing world demands a changing grand strategy.

Will Collins is an English teacher who lives and works in Eger, Hungary.

mardi, 08 octobre 2019

Jared Diamond’s Newest Book, In the Rough

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Jared Diamond’s Newest Book, In the Rough

The legendary author of 'Guns, Germs, and Steel' has produced a genuine mess of a book.

Upheaval: Turning Points for Nations in Crisis, May 2019, Jared Diamond, Little, Brown and Company, 512 pages

51kmp8J8CgL._SX321_BO1,204,203,200_.jpgJared Diamond is phoning it in. The legendary author of Guns, Germs, and Steel—the epic 1997 account of how Earth’s geography helped to determine the fates of the peoples who inhabit it—has produced a genuine mess of a book.

The shtick of his new tome, Upheaval, is to draw a connection between personal crises and national crises. Diamond’s wife is a clinical psychologist trained in crisis therapy, and largely through her he discovered 12 techniques that professionals try to encourage among their patients. Someone facing a crisis should mentally build a wall separating the actual problem from other things in life that are fine, seek help from friends, model one’s response on solutions others have found effective, decide which of one’s values are truly non-negotiable, etc., etc. Diamond adapts these techniques for national use, explores some case studies in which countries faced crises, and effectively grades each country on how well it applied the techniques—the last of which is an unenlightening exercise, rarely providing insights the reader didn’t already pick up from the case study itself. Then, after a few chapters on current crises such as climate change, nuclear war, and . . . political polarization . . . the book mercifully ends.

Those final chapters focused on the current day are the book’s weakest aspect; they are bland except when they antagonize the reader with bold—or downright laughable—assertions backed up with little evidence. Diamond is very confident that another round of urban riots lurks in America’s near future, thanks to inequality; he thinks we are closer to nuclear war than we have been since the Cuban Missile Crisis; he says the United States is failing his criterion of “honest self-appraisal” because there isn’t “widespread agreement that our fundamental problems are polarization, voter turnout and obstacles to voter registration, inequality and declining socio-economic mobility, and declining government investment in education and public goods.” (Not all of these “fundamental problems” are even real!)

The rest of the book is less aggravating but fails to cohere. His sample of countries, as he admits, is not meant to represent the world as a whole, or even to spotlight the biggest national crises that modern nations have dealt with. Instead, it’s just a handful of nations Diamond happens to know well, and some of the “crises” stretch the meaning of the word. It’s interesting, for example, that after World War II Germany and Japan dealt with the legacy of their horrific war crimes in very different ways. But coming to terms with a disturbing national history over a period of several generations isn’t really a crisis.

What’s a reader to do, if not skip Upheaval entirely? The best option is to read the book selectively. Diamond’s first two case studies, that of Meiji Japan and that of Finland after World War II, are fascinating accounts of nations that were abruptly forced to deal with far stronger foes—and that got through it with a careful, if sometimes humiliating, application of realist foreign policy. Both countries did what was in their national interest, and operated on the assumption that other nations would do the same. As Finland’s President Urho Kekkonen once put it, the goal was “to reconcile the existence of our nation with the interests which dominate [our] geopolitical environment.”

On July 8, 1853, everything changed in Japan. The country was more or less isolated, with little foreign influence and little need for trade; it was led by a shogun and divided into feudal domains. But on that day, at the behest of President Millard Fillmore, Commodore Matthew Perry arrived with technologically advanced gunships and an offer one can’t refuse: Japan would open its ports to American use, or it would be attacked with overwhelming force, and the Japanese had until the following year to decide.

Perry’s return voyage arrived in February 1854, and Japan relented, knowing it could not win a war with the United States. It soon ended up opening its ports to the British, Dutch, and Russians, too—and starting in 1858 was forced into “unequal treaties” with these countries that relegated Japan to second-class status. (The most insulting detail was that foreigners on Japanese soil were not bound by Japanese laws, a concession these countries did not grant to Japan in return and did not require of each other.) But after a tumultuous period that included a wave of domestic assassinations, a coup, and a civil war, Japan set about developing itself so that it could stand up to the West.

Japan’s Meiji Restoration, which began with the aforementioned coup in 1868, is a striking illustration of how a country can bend to reality without fully breaking with its traditions. It was a crash course of modernization in which Japan borrowed the elements of other societies best suited for Japanese life: a British-style navy; a German-style army, constitution, and schools; some experimentation with other Western nations’ practices too. Yet other aspects of its culture remained the same: it kept its emperor and its strong religious traditions. And soon enough, Japan was able to build up its military and industrial capabilities, thereby gain better footing in negotiations with the West, and throw off the unequal treaties. No one wants to abandon a way of life under physical threat from abroad, but Japan avoided a war it was bound to lose by giving into demands it lacked the power to resist, and eventually restored its honor.

Finland’s experience is similar but even more harrowing. As World War II approached, Finland was a poor country that only recently had begun to take note of the USSR, with which it shared a long border to its east: a problematic geography, because the Soviets feared an attack by European powers via Finland. When in 1939 Stalin demanded Finnish territory (to push its border further away from Leningrad) and a naval base, the Finns resisted, suspecting the true goal was to take over Finland entirely. At the end of November that year, the USSR attacked.

The Finns held back the Soviets by taking advantage of their knowledge of the geography—hoping that allies would come to help eventually. That didn’t happen. After a renewed Soviet push in 1940, Finland gave in to harsher demands than it had rejected the year before. The following year, though, it was at war with the USSR once again, alongside the Nazis, whom it termed “co-belligerents” rather than “allies.” What followed was a series of victories and defeats that ended with more concessions to the USSR and a campaign in which Finns drove the once-useful Germans back out of their country. All told, the Finns lost 100,000, or about 5 percent of the male population.

The question was how to deal with the post-war reality, and Finland’s solution inspired the derisive term “Finlandization”: It bent over backwards to keep the USSR happy, being keenly aware that (A) it could not win a head-on war against the Soviets to stave off annexation, if it came to that, and (B) it also could not depend on other Western powers to help, if history was any guide. This approach allowed Finland to exist as a liberal democracy right next door to the Evil Empire.

But it involved swallowing a whole lot of pride. By way of a retroactive law, Finland prosecuted the leaders who’d been in charge during the war against the USSR. It paid “reparations” to the Soviets, which in Diamond’s words involved “individual Finns contributing their jewelry and gold wedding rings.” It agreed to import inferior Soviet goods. A Finnish publishing house backed off from its plans to publish The Gulag Archipelago. In 1971, the Finnish government chastised a newspaper for publishing a truth that offended the USSR (that the Soviets had occupied the Baltic Republics in 1939), but in general journalists needed no such chiding because they self-censored any criticism of the country’s eastern neighbor.

It is lost to history, of course, what would have happened had Finland taken a less pliant stance—whether other Western countries would have been more helpful in the context of the Cold War, whether the USSR would have risked military action with nuclear war hanging in the air. What’s undeniable is that Finland avoided a Soviet takeover, maintained its capitalist system, and preserved most of its liberalism as well. American readers will mostly be grateful that immensely powerful countries rarely have to consider such tradeoffs.

Upheaval is a bizarre jumble of anecdotes and ideas that fails to leave readers with a clear message. But at times it manages to tell stories that are worthy of careful reflection.  

Robert VerBruggen is a deputy managing editor of National Review.

23:44 Publié dans Actualité, Histoire, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, histoire, jared diamond | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 07 octobre 2019

Comment une superpuissance obsédée par les sanctions perd son statut

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Comment une superpuissance obsédée par les sanctions perd son statut

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
 
Le président russe Vladimir Poutine a pris la parole hier à la réunion annuelle du Valdai Discussion Club à Sotchi. Une vidéo avec des traductions en anglais et des extraits de la transcription sont disponibles ici.

En ce qui concerne le système global, Poutine a fait une comparaison historique intéressante : Au XIXe siècle, ils se référaient habituellement à l'expression «concert des puissances». Le moment est venu de parler en termes de «concert» mondial de modèles de développement, d’intérêts, de cultures et de traditions où le son de chaque instrument est crucial, indispensable, essentiel et précieux, pour que la musique soit harmonieusement jouée, plutôt que dans une cacophonie de notes discordantes. Il est crucial de prendre en compte les opinions et les intérêts de tous les participants à la vie internationale. Permettez-moi de répéter que des relations véritablement mutuellement respectueuses, pragmatiques et, par conséquent, solides, ne peuvent être construites qu'entre États indépendants et souverains. La Russie est sincèrement attachée à cette approche et poursuit un agenda positif.

Le Concert de l’Europe était le système d’équilibre des pouvoirs entre 1815 et 1848, et de 1871 à 1914 : Une première phase du Concert de l'Europe, connue sous le nom de système du Congrès ou système de Vienne après le congrès de Vienne (1814-1815), était dominée par cinq grandes puissances européennes : la Prusse, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et l'Autriche. [...] Avec les révolutions de 1848, le système de Vienne s’est effondré et, bien que les rébellions républicaines aient été maîtrisées, une époque de nationalisme a commencé et a culminé dans l'unification de l’Italie - par la Sardaigne - et de l’Allemagne - par la Prusse - en 1871. Le chancelier Otto von Bismarck a recréé le Concert de l'Europe pour éviter que de futurs conflits ne dégénèrent en de nouvelles guerres. Le concert revitalisé comprenait la France, la Grande-Bretagne, l'Autriche, la Russie et l'Italie, l'Allemagne étant la principale puissance continentale sur les plans économique et militaire.

Le Concert de Bismark a maintenu la paix pendant 43 ans, dans une Europe habituellement en guerre. Si Poutine veut être le nouveau Bismarck, je suis tout à fait d’accord.

Poutine a également fait une annonce plutôt extraordinaire :
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que Moscou aidait la Chine à mettre en place un système d'alerte contre les missiles balistiques. Depuis la guerre froide, seuls les États-Unis et la Russie disposent de tels systèmes, qui impliquent un ensemble de radars au sol et de satellites. Les systèmes permettent de détecter rapidement le lancement des missiles balistiques intercontinentaux. Lors d'une conférence sur les affaires internationales à Moscou jeudi, M. Poutine a déclaré que la Russie aidait la Chine à mettre en place un tel système. Il a ajouté que "c’est une chose très sérieuse qui améliorera radicalement la capacité de défense de la Chine". Sa déclaration a marqué un nouveau degré de coopération en matière de défense entre les deux anciens rivaux communistes qui ont développé des liens politiques et militaires de plus en plus étroits, tandis que Beijing et Washington ont sombré dans une guerre commerciale.

C’est aussi bon pour la Chine que pour la Russie. La Chine a immédiatement besoin d’un tel système car les États-Unis adoptent une attitude nettement plus belliqueuse à son égard.

Les États-Unis ont quitté le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire avec la Russie pour mettre en place une force de missiles nucléaires en Asie du Sud visant la Chine. Ils recherchent actuellement des pays asiatiques dans lesquels il pourrait installer de telles armes. La Chine utilise sa puissance économique pour empêcher cela, mais les États-Unis ont toutes les chances de réussir.

Alors que la Chine possède des armes performantes et peut se défendre contre une attaque de faible envergure, les États-Unis ont environ 20 fois plus d’ogives nucléaires que la Chine. Ils pourraient les utiliser dans une première frappe écrasante pour décapiter et détruire l’État chinois. Un système d’alerte rapide laissera à la Chine le temps de détecter une telle attaque et de lancer sa propre dissuasion nucléaire contre les États-Unis. Les systèmes d’alerte permettront donc de contrôler la capacité de première frappe des États-Unis.

Au cours des deux dernières années, la Russie et la Chine ont dévoilé des armes hypersoniques. À l’heure actuelle, les États-Unis ne disposent ni de telles armes ni d’un système de défense susceptible de les protéger.

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La Russie était suffisamment intelligente pour développer à la fois l’arme offensive hypersonique ultra-rapide et une défense contre elle. Via l’auteur Andrei Martyanov, nous apprenons qu’un communiqué de presse russe a été publié récemment : Traduction: Les équipes de combat du S-400, dans la région d’Astrakhan, ont organisé des exercices contre des missiles cibles hypersoniques "Favorit PM" et ont détruit toutes les cibles. La déclaration du service de presse du district militaire occidental a été annoncée. Les équipes des S-400 Triumphs provenaient des unités de défense aérienne de l'armée de l'air de Léningrad et de la défense aérienne du district militaire occidental. Et en quoi consiste ce complexe missile-cible "Favorit PM" ? Très simple, il s’agit d’une bonne vieille série de S-300 P profondément modernisée qui permet d’utiliser des missiles de type 5V55 dont les explosifs ont été retirés et qui sont capables de voler en manœuvrant à la vitesse de Mach 6, plus de 7 000 kmh. Ce sont de véritables armes antimissiles hyper-soniques et, évidemment, je n'ai aucune raison de douter de cela, le S-400 n'a eu que très peu de problèmes pour les abattre.

En plus du système d’alerte antimissiles, la Chine veut également avoir le système de défense aérienne et antimissile le plus performant. La Russie va faire une offre décente.

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a parlé un jour plus tôt que Poutine. Son discours et les questions/réponses sont ici. La conversation portait principalement sur le Moyen-Orient et le ton de Lavrov était plutôt fâché lorsqu’il passa à travers une longue liste d’actions américaines malfaisantes dans la région et au-delà. Des remarques intéressantes ont également été faites sur la Turquie, la Syrie et l’Ukraine. Le passage le plus intéressant a été sa réponse à une question sur les sanctions américaines contre la Russie, que certains sénateurs souhaitent encore amplifier. Lavrov a dit : J'ai entendu dire que Marco Rubio et Ben Cardin sont deux membres du Congrès américain connus pour leur russophobie. Je ne pense pas que cela implique qu’ils ont la moindre capacité d'anticipation. Ceux qui ont une opinion politique plus ou moins réfléchie de la situation auraient dû se rendre compte depuis longtemps que les sanctions n'allaient pas dans le sens qu'ils souhaitaient. Je crois qu'elles ne fonctionneront jamais. Nous avons un territoire et des richesses qui nous ont été léguées par Dieu et nos ancêtres, nous avons un sentiment de dignité personnelle et nous avons également des forces armées. Cette combinaison nous rend très confiants. J'espère que le développement économique et tous les investissements réalisés et à venir porteront également leurs fruits dans un proche avenir.

Les États-Unis adorent infliger des sanctions à gauche et à droite, et l’administration Trump en a augmenté l’usage. Mais les sanctions, surtout les sanctions unilatérales, ne fonctionnent pas. Les États-Unis ne l’ont pas reconnu car ils n’ont jamais cherché à savoir si ces sanctions remplissaient leurs objectifs. Un rapport récent du Government Accountability Office [GAO]a révélé : Les agences du Trésor, de l’État et du Commerce s’efforcent chacune d’évaluer les effets de sanctions spécifiques sur les cibles. [...] Cependant, les responsables des agences ont évoqué plusieurs difficultés pour évaluer l’efficacité des sanctions dans la réalisation des objectifs politiques plus larges des États-Unis, notamment l’isolement des effets des sanctions des autres facteurs ainsi que l’évolution des objectifs de la politique étrangère. Selon les responsables du Trésor, de l’État et du Commerce, leurs agences n’ont pas elles-mêmes procédé à de telles évaluations.

Les États-Unis sanctionnent et sanctionnent à tour de bras sans jamais vérifier si les sanctions donnent les résultats escomptés. Les efforts visant à sanctionner la Russie ont sûrement eu des conséquences inattendues. C’est la raison pour laquelle l’alliance entre la Chine et la Russie s’approfondit chaque jour. Les États-Unis ont le privilège exorbitant de disposer de leur propre monnaie utilisée comme réserve internationale. La sanction des transactions en dollars américains est la raison pour laquelle les États-Unis perdent maintenant le dollar : L'entreprise russe Rosneft, a choisi l’euro comme monnaie par défaut pour tous ses nouveaux contrats d’exportation, y compris pour le pétrole brut, les produits pétroliers, les produits pétrochimiques et le gaz de pétrole liquéfié, selon des documents d’appel d’offres. La mise à l'écart des dollars américains, qui a eu lieu en septembre selon les documents d’appel d’offres publiés sur le site Web de Rosneft, devrait réduire la vulnérabilité de l’entreprise contrôlée par l’État face à de nouvelles sanctions potentielles des États-Unis. Washington a menacé d'imposer des sanctions à Rosneft pour ses opérations au Venezuela, une décision qui, selon Rosneft, serait illégale.

L’Iran a pris des mesures comparables. Il vend maintenant du pétrole à la Chine et à l’Inde dans les deux monnaies locales. D’autres pays en tireront certainement des enseignements et commenceront également à utiliser d’autres devises pour leurs achats d’énergie. Au fur et à mesure que les transactions en dollars diminuent, ils commencent également à utiliser d’autres devises pour leurs réserves de change.

Mais les États-Unis ne perdent pas leur statut financier, ni celui de seule superpuissance à cause de ce que la Chine, la Russie ou l’Iran ont fait ou font. Ils le perdent parce qu’il ont commis trop d’erreurs.

Les États qui, comme la Russie, ont fait leurs devoirs domestiques en tireront profit.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

Le pire des Premiers ministres britanniques

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Le pire des Premiers ministres britanniques

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Le pire des Premiers ministres du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ne s’appelle pas Boris Johnson. Chef du gouvernement de Sa Gracieuse Majesté depuis le 24 juillet dernier, l’élu de la circonscription londonienne d’Uxbridge et South Ruislip se démène dans un Brexit qui n’en finit plus. Ce n’est pas non plus l’« accident industriel » Theresa May, ni le travailliste Gordon Brown. Ce n’est même pas le belliciste menteur patenté à la solde des États-Unis Tony Blair ! C’est encore moins le conservateur John Major, la sociopathe carabinée Margaret Thatcher ou le tueur de masse en série Winston Churchill. Non, le pire des Premiers ministres de l’histoire britannique récente ne peut être que David Cameron.

David Cameron restera dans la postérité comme le principal responsable du désordre politique en cours outre-Manche. Soucieux de faire taire définitivement l’aile conservatrice anti-européenne et de marginaliser le national-mondialiste Nigel Farage, il soumet par référendum aux électeurs une question alambiquée sur la construction européenne. La victoire du Brexit, le 23 juin 2016, le déstabilise tellement qu’il démissionne moins d’un mois plus tard de toutes ses fonctions, y compris de son mandat de député de Witney. Il venait de comprendre que sa manœuvre retorse se retournait contre lui. En désertant le champ de bataille, à savoir les négociations épineuses de la sortie du Royaume-Uni de l’Union dite européenne, David Cameron pensait entreprendre une courte « traversée du désert » avant de revenir au pouvoir en homme providentiel des Tories. Raté ! Son calcul machiavélique s’est révélé vain.

Mais la plus grave faute de Cameron n’est pourtant pas le référendum; elle est bien plus ancienne. Le conservateur Cameron dirigea le Royaume-Uni de mai 2010 à juillet 2016. Il a la particularité d’avoir conduit un gouvernement de coalition entre 2010 et 2015. En effet, aux législatives de 2010, malgré le scrutin majoritaire uninominal à un seul tour, aucune majorité ne se dégage à la Chambre des Communes, premier indice d’une profonde désaffection des peuples des Îles britanniques envers leur Establishment pourri. Afin de renvoyer les travaillistes dans l’opposition, Cameron s’allie aux centristes libéraux-démocrates de Nick Clegg, promu vice-Premier ministre. L’entente gouvernementale torylib-dem dura toute la législature en dépit des inévitables frictions et contentieux, ce qui reste exceptionnel pour l’histoire politique britannique. Cette longévité étonnante revient à une loi votée en 2011 sur la pression des lib-dem, le Fixed-term Parliaments Act. Ce texte retire au Premier ministre le pouvoir discrétionnaire de dissoudre la Chambre des Communes pour le confier à l’assemblée elle-même par un vote à la majorité qualifiée des deux tiers.

Par cette loi, les libéraux-démocrates jouirent cinq années durant de leurs sinécures ministérielles. Or, en donnant au législatif le droit de se dissoudre, on constate que Boris Johnson est maintenant l’otage de Westminster avec le risque accru que le régime parlementaire britannique devienne à terme un régime d’assemblée, c’est-à-dire un système dans lequel le législatif à l’instar de la Convention française en 1792 – 1795 et de l’actuelle Confédération helvétique – commande un exécutif servile et dépendant.

La dissolution doit revenir à l’exécutif, soit au président dans un cadre plébiscitaire, soit au Premier ministre en tant que chef de la majorité parlementaire, ou, à la rigueur, au peuple lui-même par la voie référendaire. Incapable de former un gouvernement majoritaire, l’Israélien Benyamin Netanyahou l’a bien compris puisqu’il a demandé et obtenu de la Knesset nouvellement élue de se dissoudre aussitôt.

Face à une Chambre des Communes incapable de trancher entre un Brexit avec accord, un Brexit sans accord ou l’organisation d’un nouveau référendum, Boris Johnson devient la victime du piège involontairement tendu, huit ans auparavant, par David Cameron. Pour des motifs bassement politiciens, le pire des Premiers ministres britanniques a transformé ses successeurs en larbins plus ou moins dociles d’une clique politicienne attachée à ses privilèges.

Georges Feltin-Tracol.

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 141, mise en ligne sur TV Libertés, le 30 septembre 2019.

La fin de la civilisation européenne en Occident

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La fin de la civilisation européenne en Occident

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Dans l’histoire des civilisations, il y a des marqueurs récurrents de déclin, de décadence, d’effondrement ou, mot sans doute préférable, d’entropie. Dans son livre sur la chute de la République romaine, David Engels, historien titulaire de la chaire d’histoire romaine à l’Université libre de Bruxelles, compare les diverses manifestations de cet effondrement à Rome avec ceux que l’on peut observer actuellement dans les pays de l’Union européenne (David Engels, Le Déclin, Edition du Toucan, 2013, disponible en livre de poche). Les similitudes entre ces deux mondes que tout sépare pourtant, les siècles mais aussi le degré de développement, sont assez frappantes. Nous retrouvons en effet, ici comme là, les mêmes indicateurs de déclin. En voici les principaux : 

  • Immigration

Dès 167 avant notre ère, des habitants de toute l’Italie voulant éviter l’impôt et profiter de la distribution de blé à bas prix convergent vers Rome. Ils sont rapidement rejoints par des esclaves, bientôt affranchis et faits « citoyens », des prisonniers de guerre et des immigrés, dont une foule de « Grecs » (en fait des Orientaux hellénisés). Rome est alors décrite comme un « abrégé de l’univers ». Pour Juvénal, les incendies, les disputes et les brigandages s’expliquent d’ailleurs par la présence de nombreux étrangers. L’identité culturelle de Rome semble menacée. David Engels observe une « reconfiguration radicale de la composition ethnique de l’environnement quotidien, induisant chez les autochtones un sentiment d’étrangeté face à la transformation d’un environnement créé par leurs ancêtres, et de plus en plus marqué par l’action de personnes venant d’autres horizons ». Il note que cette « reconfiguration » concerne aujourd’hui les pays de l’Union européenne.

  • Déconstruction de la famille et dérive des mœurs

Les cas de divorces se multiplient. La procédure est assouplie, le mariage devient une simple cohabitation et la séparation des conjoints, à l’initiative de l’homme ou de la femme, signe sa dissolution. David Engels note que la « liberté des mœurs » accompagne cette évolution. Divorces et adultères deviennent choses courantes, alors que le mariage, en tant qu’institution, recule. Le refus du mariage devient un mode de vie socialement ancré, voir philosophiquement légitimé dit Engels. Ce qui compte est le « bien-être personnel ». On se désintéresse de l’éducation des enfants, que l’on confie à d’autres. L’enfant est conçu comme une charge. Pétrone : « Ici personne n’élève d’enfants, car quiconque a des héritiers naturels n’est invité ni aux dîners ni aux spectacles. Il est exclu de tous les plaisirs, et vit obscurément parmi la canaille. Ceux au contraire qui n’ont jamais pris femme et n’ont point de proches parents, ceux-là parviennent aux honneurs suprêmes ». On croirait lire une description actuelle du phénomène « child free » !

  • Dénatalité et recul démographique

Alors qu’aux temps archaïques et classiques, la croissance démographique est « massive » (Engels), les auteurs romains notent un déclin phénoménal de la démographie. Cette baisse de la démographie reflète un désintérêt pour la conception et l’éducation des enfants. Tacite : « Oui autrefois, dans chaque famille, le fils d’une mère chaste était élevé non pas dans la chambre étroite d’une nourrice achetée, mais dans le sein et les bras d’une mère (…) Aujourd’hui, au contraire, aussitôt né, l’enfant est abandonné à je ne sais quelle servante grecque ». Tacite note que la multitude des esclaves (la population immigrée) croît sans mesure et que la population libre (les autochtones) diminue chaque jour. La pratique massive de la contraception et de l’avortement, qui connaissent une augmentation importante lors de la République tardive, expliquent en partie la dénatalité : « …sur un lit doré on n’a guère de femmes en couches, écrit Juvénal, tant sont efficaces les pratiques et les drogues qui rendent les femmes stériles et tuent les enfants dans le sein de leur mère ». 

  • Recul de la religion traditionnelle

La religion ancestrale est discréditée dans le même temps que les religions et philosophies étrangères pénètrent le corps social. Les croyances et traditions originelles, les cultes, les institutions religieuses séculaires déclinent et disparaissent. L’athéisme se répand, les mythes anciens sont moqués. On ne parvient plus à recruter suffisamment de prêtres, aussi la signification des rites est-elle bientôt oubliée. David Engels parle d’une « véritable crise d’identité de la religion romaine ». Les liens entre la religion traditionnelle et la République romaine se distendent et certains y voient la raison des crises, justes punitions divines résultant du déclin de la piété. La nature a horreur du vide : alors que la religion traditionnelle s’éteint, les cultes à des divinités étrangères prolifèrent. 

  • Recul de la culture autochtone

Rome devient une ville cosmopolite, une « assemblée populaire du monde », un monde entier comprimé en un seul endroit (Pline). Ici s’élabore une culture mondialisée qui aura de profonds effets sur le vécu identitaire des Romains de souche, des Romains qui deviennent lentement minoritaires dans leur propre ville (Engels). L’élite romaine s’hellénise et la population s’orientalise. Les partisans traditionnalistes doivent lutter pour que le latin garde toute sa place en tant que langue officielle à Rome et dans l’Empire. On cherche à imposer le « modèle latin » mais c’est finalement une culture gréco-romaine hybride qui l’emportera.  

On nous a souvent opposé que les dérèglements politiques, culturels, sociaux et sociétaux que nous observons dans le monde occidental, et que nous avons largement décrits dans ce blog, étaient la conséquence de la « modernité » et du « progrès », comme si ces changements s’inscrivaient logiquement dans une Histoire conçue de manière linéaire. La dénatalité, les replis démographiques, la déconstruction de la famille, l’effacement de la religion, les changements culturels, l’immigration, l’individualisme… s’expliquaient par notre degré de développement, la mondialisation et les révolutions dans les moyens de transport, les moyens de production, les moyens de communication ou les moyens d’information. Les dérèglements dont nous parlons ne seraient pas des dérèglements à proprement parler mais plutôt des adaptations sociales à un monde toujours plus technologique, connecté, ouvert, fluide et changeant. Ces dérèglements, qui n’en seraient pas, seraient donc la conséquence naturelle d’un monde ayant atteint un haut degré de civilisation. C’est pourquoi sans doute, faute de TGV, d’avions supersoniques, de téléphones portables, d’internet et de start-up, les dérèglements que nous observons ne se sont pas produits au XIXe ou au XVIIIe siècle. Le livre de David Engels fait voler en éclats ce mythe incapacitant : les Romains, déjà, sans avions, ni écrans, ont connu les mêmes symptômes de décadence que nous !

Les dérèglements observés par David Engels sont d’ailleurs également significatifs du monde juif du 1er siècle de notre ère (ou des civilisations amérindiennes du XVIe siècle). Ici, comme dans le monde romain, on constate une importante pénétration étrangère, une dérive des mœurs, un effondrement de la religion traditionnelle, un recul démographique, un affaiblissement de la culture hébraïque sévèrement remise en cause par des cultures étrangères… Dans ses écrits, l’historien juif Flavius Josèphe (né vers 37, mort vers 100), rend parfaitement compte de cette incontestable décadence hébraïque (nous y consacrerons plus tard un article). La réaction juive fut à la hauteur du défi posé : interdiction renouvelée du mariage avec des étrangers, condamnation à mort des hérétiques, rejet de l’hellénisme, élaboration d’une nouvelle religion (le judaïsme) faite d’obligations et d’interdictions touchant tous les domaines de la vie privée et publique (le Talmud comporte 613 « commandements »)… En bref, les dignitaires hébraïques vont contrecarrer l’entropie qui accable la société juive en affirmant une autorité toujours plus ferme, toujours plus liberticide et toujours plus totalitaire. Or, c’est exactement ce que David Engels observe à Rome.

En effet, à la République entrée en décadence succède « l’empire des Césars » autocratique. L’espace des libertés individuelles se réduit significativement (Engels parle de « désintégration de la liberté démocratique ») et le pouvoir se durcit, se faisant beaucoup plus contraignant. Le système impérial va ainsi établir et imposer une nouvelle religion civique, mélange de religion traditionnelle et de stoïcisme. De même, une nouvelle identité culturelle, alliant valeurs traditionnelles et valeurs hellénistiques, devient une norme garantie par le pouvoir. Désormais, le mariage est obligatoire pour tous les magistrats et l’infidélité conjugale est sévèrement punie. Le défaut de loyauté politique, culturelle ou religieuse n’est plus permis. On sait que les chrétiens, qui refuseront de souscrire à la religion civique ou de faire leur service militaire, en feront les frais. En bref, et en langage bobo, Rome est devenu un Etat « fasciste »… ce qui, dit au passage, lui a permis de tenir quatre siècles de plus.  

Pour David Engels, les pays de l’Union européenne, ne pourront survivre qu’au prix d’une telle évolution totalitaire (évolution qu’il pense d’ailleurs déjà amorcée). Cependant, dans son dernier ouvrage, écrit 6 ans après Le Déclin (Que faire ? Vivre avec le déclin de l’Europe, Blue Tiger Media, 2019), Engels estime qu’il est désormais trop tard et qu’il faut se préparer à l’effondrement prochain (« Préparez-vous » ; « Préparez-vous vite » dit-il), à moins de partir vivre avec sa famille dans un de ces pays de l’Est qui maintiennent vivace la culture européenne et chrétienne (lui-même s’est entre-temps établi en Pologne). 

Quoi qu’il en soit, nous devons constater que le couple indissociable immigration/pénétration de cultures étrangères précède, à Rome comme dans le monde juif (ou aux Amériques), le questionnement identitaire, l’affaiblissement culturel, les tensions ethniques et l’effondrement civilisationnel. Les mélanges de peuples et de cultures, comme l’ont très bien vu les textes vétérotestamentaires, provoquent le déclin des valeurs communes, le déracinement des individus, l’oubli des valeurs ancestrales, des tensions multiples et finalement l’effacement progressif du peuple souche. A Rome, comme dans le monde juif, l’effondrement suit et ne précède pas l’afflux migratoire et la désintégration identitaire.

A Rome et dans le monde juif, certes, mais qu’en est-il de notre monde ?

Le problème, lorsqu’on étudie l’Europe et notamment la France est que le déclin semble avoir commencé au XIXe siècle, c’est-à-dire avant et non pas après que s’impose le couple maudit immigration/pénétration de cultures étrangères. 

De nombreux esprits du XIXe siècle, parmi les mieux éclairés, ont parfaitement conscience du processus entropique qui commence. Louis de Bonald observe que la société post-révolutionnaire est par nature condamnée à la décadence puis à la destruction. Taine diagnostique une décadence française et une civilisation française plongée dans une « dissolution intime ». Il accuse la Révolution « française » d’en être à l’origine. Paul Bourget dans son Essai de psychologie contemporaine (1885) s’interroge sur les raisons qui expliquent la décadence en Occident. Le Déclin de l’Occident de Spengler sera publié en 1918, donc bien avant les premières vagues migratoires extra-européennes.

Si l’on regarde objectivement les faits, à partir notamment des indicateurs dégagés par David Engels, on trouvera effectivement l’apparition, timide au début, d’importants signes de déclin, et cela dès le XIXe siècle : dénatalité (c’est vrai pour la France, pas encore pour le reste de l’Europe), crise de la religion traditionnelle, crise de la famille, individualisme et dérive des mœurs (au sein de la classe dominante surtout), crise culturelle et identitaire… En bref, tout porte à croire que contrairement à ce que l’on observe dans le monde romain ou juif du 1er siècle, la décadence de notre civilisation a commencé avant et non après le choc culturel inhérent à l’arrivée massive d’étrangers. Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain : une observation plus précise des faits nous confirmera cependant qu’il y a bien eu un choc culturel… mais paradoxalement sans arrivée de populations étrangères.

Les valeurs qui s’imposent en France puis en Europe à partir de 1789 ne doivent en effet pas être analysées comme des valeurs « politiques ». Ce sont à proprement parler des valeurs absolument culturelles et absolument identitaires, des valeurs qui traduisent une autre conception de la famille, une autre conception du religieux, une autre conception de l’appartenance, une autre conception de l’organisation de la société, une autre conception du rapport des hommes entre eux. Ces valeurs sont aussi éloignées des valeurs qui fondent la culture ancestrale européenne que ces dernières le sont des valeurs musulmanes par exemple. La déconstruction de la famille, l’amoindrissement des appartenances dissociées des identités, l’éradication du religieux, la destruction des communautés protectrices de l’individu face au pouvoir central, pour ne citer que quelques exemples, ont été culturellement aussi traumatisantes que l’aurait été par exemple l’islamisation de la société (voyez ici notre article sur l’ingénierie sociale républicaine ). Les révolutionnaires entendent « régénérer » la société française et cette régénération passe par l’affirmation totalitaire d’une sous-culture artificielle. Cette sous-culture, imaginée dans les cercles philosophistes du XVIIIe siècle, rejette Dieu, les traditions ancestrales et les groupes sociaux structurant la société globale. Elle impose des valeurs « universelles » qui, par la loi républicaine, se substituent aux valeurs spécifiques qui fondent la culture traditionnelle. Ces valeurs universelles organisent une société ouverte sur le monde et composée d’un agrégat d’individus dissociés, en lieu et place d’une société enracinée, organique et solidaire. Ce fut pire qu’un choc culturel : ce fut une rupture anthropologique !

Ce choc culturel causa une grave crise identitaire et prit notamment la forme, dès 1789, d’une guerre civile. On ne change pas impunément une culture millénaire. Si l’on reste dans le schéma déterministe présenté par David Engels, cette crise de la République « française » aurait du déboucher sur l’installation d’un régime dictatorial réalisant par la force une sorte de syncrétisme culturel plus ou moins acceptable pour l’ensemble de la population. Or c’est précisément ce que l’on observe avec l’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte ! 

Il est difficile de développer complètement sa pensée dans les pages d’un blog. Le format internet s’y prête mal. Nous allons cependant oser quelques suggestions que nous pourrons éventuellement approfondir par la suite.

En restant dans le schéma évolutif exposé par David Engels (crise ethnique et identitaire / effondrement / pouvoir autoritaire qui contrecarre le déclin par un syncrétisme culturel qui rassemble), nous pouvons considérer que les dirigeants français qui se sont succédés depuis la Révolution peuvent être classés en deux catégories : ceux qui ont cherché à surmonter les crises en  préservant la culture autochtone traditionnelle, et ceux qui ont alimenté les crises en privilégiant la sous-culture républicaine artificielle au détriment de la culture autochtone. Les premiers vont plutôt promouvoir un syncrétisme culturel qui associe la sous-culture philosophiste et la culture traditionnelle. Les seconds vont plutôt s’employer à purger la culture dominante des restes de culture traditionnelle.

Napoléon 1er, Napoléon III, le maréchal Pétain et le général de Gaulle font partie de la première catégorie. La plupart des autres dirigeants, pour ne pas dire tous, font partie de la seconde.  

Rappelons rapidement que Napoléon 1er assuma l’héritage révolutionnaire, donc la sous-culture qui en émane, mais a aussi renoué avec l’Eglise, reconnaissant le catholicisme comme la religion de la majorité des Français. Les symboles impériaux reprennent les images de la France éternelle, y compris la fleur de Lys. On sait aussi que la famille patriarcale redeviendra grâce au Code civil un des piliers de la société. Etc.

Pour de nombreux catholiques, Napoléon III combat les principes de la Révolution « avec une vigueur inconnue depuis cinquante ans » (Louis Veuillot). Le second empire défend la famille, la religion et la place du clergé dans la société française. Mais en contrepartie, le régime autoritaire ne remet pas en cause les principes juridiques et sociaux qui émanent de la révolution « française ».

Le maréchal Pétain a été investi des pleins pouvoirs par la République en débâcle. Les symboles républicains (drapeau tricolore, Marseillaise, 14 juillet) restent les symboles officiels du nouveau régime. L’héritage social, juridique et administratif de la IIIe République est intégré, bien que parfois infléchi. Le régime de Vichy réhabilite ainsi la famille, l’Eglise, les traditions ancestrales, le retour aux terroirs tout en combattant la dénatalité et en pénalisant l’homosexualité… 

Le général de Gaulle, républicain apparemment irréprochable, avait on le sait une politique directement inspirée du catholicisme social et n’hésitait pas à se référer à Dieu dans ses discours. Sa conception de la famille est traditionnelle, patriarcale et nataliste. Il n’hésite pas à évoquer devant les auditoires ce qui fit la France : les 20 siècles d’histoires, la culture particulière et l’identité nationale s’enracinant dans la Gaulle romaine et le christianisme. Il incarne la France éternelle sous les oripeaux de la république universelle. 

Il nous semble reconnaître chez ces quatre personnages controversés, souvent accusés d’incarner un pouvoir autoritaire, voire dictatorial, une volonté affirmée de syncrétisme culturel, mêlant sous-culture républicaine artificielle et culture autochtone traditionnelle. Leur objectif est clairement politique : assurer l’unité nationale, sortir des révolutions et des guerres civiles. Au contraire, l’action des autres dirigeants républicains, présidents fainéants pour l’essentiel, se limitera à refouler toujours davantage la culture autochtone hors de la sphère publique, jusqu’à effrontément réduire l’identité française aux valeurs de 1789 ou à prétendre sottement que « la culture française n’existe pas ».

Le césarisme romain aura prolongé de quatre siècles l’existence de Rome. L’intermittent césarisme français aura prolongé de deux siècles l’existence de la République. Le syncrétisme culturel inauguré par Auguste cédera devant le flot d’immigrés barbares qui se déversera dans l’Empire. De la même manière, le syncrétisme culturel inauguré par Napoléon, depuis cinquante ans abandonné par la classe dominante, est maintenant emporté par le flot grossissant d’immigrants extra-européens se déversant dans la République. Il est trop tard, David Engels a raison : aujourd’hui, même un hypothétique Etat « fasciste » ne retarderait pas l’inéluctable effondrement de notre civilisation…

Alors, on fait quoi ?

Antonin Campana

dimanche, 06 octobre 2019

The Roots of Liberalism’s Contemporary Crisis

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The Roots of Liberalism’s Contemporary Crisis

Patrick J. Deneen
Why Liberalism Failed
New Haven, Ct./New York: Yale University Press, 2018

Patrick Deneen, a Professor of Political Science at the University of Notre Dame, wrote the present study in 2016, completing it shortly before Donald Trump’s election. In February 2019, a paperbound edition with a few revisions and a new Preface was published.

Why Liberalism Failed is a study comparing the basic assumptions of Lockean liberalism with its historical results as revealed in our own time.

Now, as the author points out, not everything we think of as liberalism originated in early modern times:

Many of the institutional forms of government that we today associate with liberalism were at least initially conceived and developed over long centuries preceding the modern age, including constitutionalism, separation of powers, separate spheres of church and state, rights and protections against arbitrary rule, federalism, rule of law, and limited government. Protection of rights of individuals and the belief in inviolable human dignity, if not always consistently recognized and practiced, were nevertheless philosophical achievements of premodern medieval Europe. Some scholars regard liberalism simply as the natural development, and indeed the culmination, of protoliberal thinking and this long period of development, and not as any sort of radical break from premodernity. (23)

However, there was certainly a significant conceptual break with classical ethico-political thought in the seventeenth century. Previous to this break, the tradition of thought stemming from Plato, Aristotle, Cicero, and their Christian heirs held liberty to be

the condition of self-governance, whether achieved by the individual or by a political community. Because self-rule was achieved only with difficulty – requiring an extensive habituation in virtue, particularly self-command and self-discipline over base but insistent appetites – the achievement of liberty required constraints upon individual choice. This limitation was achieved not primarily through promulgated law – though law had its place – but through extensive social norms in the form of custom. (xiii)

Classical and Christian ethical thought centered on “the duties of one’s station,” that “station” being the specific manner in which each person was embedded (usually from birth) in the larger social formations of family, economic class, and local community, each with its own preexisting customs and traditions.

This station in society was integral to one’s personal identity; one could no more exist outside that context than a tree could live without soil or light. Since desire is infinitely expansible, but the world is finite and must be shared with others, the desires of the individual must be limited by considerations of the common good. Hence, the duty to govern one’s appetites. Law stepped in only to deal with cases where self-control and habituation had failed.

The modern break from this tradition had a number of dimensions, but Deneen emphasizes three: first, the rejection of self-control through reason and habituation in favor of a paradigm in which the “pride, selfishness, greed and the quest for glory” of different groups within a society are harnessed to check the same passions in other groups (Machiavelli); second, traditional social, religious, economic, and familial structures, formerly “viewed as essential supports for a training in virtue, and hence preconditions for liberty,” came to be reinterpreted as sources of oppression, arbitrariness, and conflict from which individuals were to be liberated through rationally-based positive law (Descartes and Hobbes); and third, the understanding of nature as a cosmos of which man is a part was rejected in favor of a fundamental opposition between man and nature, with the latter serving as raw materials for human activity for “the easing of man’s estate” and the increase of his power (Bacon).

The protoliberal philosopher Thomas Hobbes even denied that rational self-control was possible: “Thoughts, are to the Desires, as Scouts, and Spies, to range abroad, and find the way to the things Desired.” Consistent with this understanding of man, Hobbes denied that liberty could meaningfully be understood as anything more than an absence of interference with desire: “if a man should talk to me of a free will, or any free, but free from being hindered by opposition, I should not say he were in an error, but that his words were without meaning, that is to say, absurd.” As Deneen comments: “liberalism in many cases attained its ends by redefining shared words and concepts and, through that redefinition, colonizing existing institutions with fundamentally different anthropological assumptions.”

Of course, Hobbes and his liberal successors understood that desires must be checked for society to function. But they made a conscious choice in favor of external constraints, holding that “the only limitation on liberty should be duly enacted laws consistent with maintaining order of otherwise unfettered individuals” (xiii). Freedom existed wherever the law was silent, and except as limited by law, desire might be satisfied without limit. Wealth, for example, could be safely maximized: “The public stock cannot be too great for the public use,” Hobbes wrote.

In a sense, though Deneen does not state this, the modern ethico-political conceptions are more primitive and probably older than those of classical thought. Even today the average child would have no difficulty grasping the concept of freedom as the absence of interference, or that of thought as a tool of desire. Understanding the concept of self-mastery requires greater maturity, and probably came along later in history, just as it does in the life of the average person. Pace Hobbes, however, it is both meaningful and observable: Anyone who has known a person unable to keep a credit card without getting himself deeply into debt can see that the classical concept of bondage to desire – and its corresponding ideal of liberty as self-mastery – is no absurdity. In modern psychology, conscientiousness is one of the five major dimensions of personality. Liberalism is based on an anthropological falsehood.

It has certainly revolutionized the world and produced at least some good effects, however. The most full-throated celebration of liberalism is known as the “Whig interpretation of history” that, in Deneen’s words, goes something like this:

The advent of liberalism marks the end of a benighted age, the liberation of humanity from darkness, the overcoming of oppression and arbitrary inequality, the descent of monarchy and aristocracy, the advance of prosperity and modern technology, and the advent of an age of nearly unbroken progress. Liberalism is credited with the cessation of religious war, the opening of an age of tolerance and equality, the expanding spheres of personal opportunity that today culminate in globalization and the ongoing victories over sexism, racism, colonialism, heteronormativity and a host of other prejudices. (27-28)

Of course, the notion that the distinction between men and women is an arbitrary prejudice from which the state must liberate us is a good clue that liberalism has turned into a Frankenstein’s monster which is now out to devour its creator.

As Deneen sees it, liberalism has quietly remade the world in its own image, converting human beings into monadic individual wills impatient of restraint, accepting no duties they have not themselves chosen, and looking to the state to “liberate” them from the claims of their fellow man. Referring to Karl Polanyi’s The Great Transformation (1944), he writes:

The individual as a disembodied, self-interested economic actor didn’t exist in any actual state of nature but rather was the creation of an elaborate intervention by the incipient state in early modernity. Economic arrangements were separated from particular cultural and religious contexts in which those arrangements were understood to serve moral ends [such as] the sustenance of community order and the flourishing of families within that order. The replacement of this economy required a deliberate and often violent reshaping… most often by elite economic and state actors disrupting traditional practices. The “individuation” or people required people’s acceptance that their labor and its products were commodities subject to price mechanisms, a transformative way of considering people and nature alike in newly utilitarian and individualistic terms. This process was repeated countless times in the history of modern political economy: in efforts to eradicate the medieval guilds, in the enclosure controversy, in state suppression of “Luddites,” in state support for owners over organized labor, and in government efforts to empty the nation’s farmlands via mechanized, industrial farming. (51-52)

This emphasis on the ways both state power and market forces have been harnessed by liberalism constitutes one of the great merits of Deneen’s book. As he observes, most of today’s political debate opposes a “pro-market Right” to a “pro-state Left;” i.e., it occurs within liberalism, so that whichever side wins, the liberal project is advanced.

Liberalism is fundamentally hostile to culture which, properly speaking, consists in precisely the traditional social, religious, economic, and familial structures from which the individual is to be liberated. Culture is a “set of generational customs, practices and rituals that are grounded in local and particular settings” (64). It at once looks past the present generation and binds people to a social and geographical place. Liberalism abstracts from both time and place, fostering “a new experience of time as a pastless present in which the future is a foreign land; and . . . [rendering] place fungible and bereft of definitional meaning” (66).

A healthy culture is akin to healthy agriculture . . . that takes into account local conditions intends to maintain fecundity over generation, and so must work with the facts of given nature, not approach nature as an obstacle to the attainment of one’s unbounded appetites. Modern industrialized agriculture works on the liberal model that apparent natural limits are to be overcome through short-term solutions whose consequences will be left for future generations. (70)

Liberalism makes humanity into mayflies, and unsurprisingly, its culmination has led each generation to accumulate scandalous levels of debt to be left for its children, while rapacious exploitation of resources continues in the progressive belief that future generations will devise a way to deal with the depletions. (74)

Deneen mentions that there were once laws “forbidding banks to open branches in communities outside where they were based, premised on a belief that the granting and acceptance of debt rested on trust and local knowledge.” He quotes a banker’s 1928 characterization of the business he was in: “the community as a whole demands of the banker that he shall be an honest observer of conditions around him, that he shall make constant and careful study of those conditions, financial, economic, social and political, and that he shall have a wide vision over them all.” The economic crash of 2008 was in part the result of the elimination of such cultural norms “that existed to regulate and govern the granting and procuring of mortgages” (86). The response to the disaster, predictably, was a call for more governmental regulation, not any renewed reliance on local knowledge and responsibility. Most of us have simply lost any ability to think outside the liberal opposition of state and market forces.

What used to be called the American Dream was roughly a country where every man of normal capacity with a willingness to work could afford to support a wife and family, own a home and car, and take the children to the beach every summer. The realization of such a social vision in the middle of the last century was ascribed at the time (i.e., during the Cold War) largely to America’s free enterprise system. Now that this way of life is lost to us, we can better perceive that it also depended on certain limitations to the rule of market forces: viz., legalized discrimination against working women (the reservation of “family wage” jobs to men), restrictions on immigration (especially by the low-skilled), trade unionism and collective bargaining, as well as greater obstacles to foreign “outsourcing.” We have liberalism to thank for tearing all these supports away.

In compensation, it has given us the cheapness of the junk at Walmart. Economist Tyler Cowen believes that the rise of the talented few “will make it easier to ignore those who are left behind.” He has actually proposed constructing subsidized favelas where the losers of the liberal economic order – the majority of the population – can while away the years between birth and death with distractions such as free internet: “We might even look ahead to a time when the cheap or free fun is so plentiful that it will feel a bit like Karl Marx’s communist utopia, albeit brought on by capitalism.” He describes this nightmare scenario as “the light at the end of the tunnel” (141).

Deneen notes the irony that an economic system which has sacrificed everything to individual autonomy has come to seem even to the most talented like an impersonal form of bondage, a rat race from which there is no escape. He reports a typical student telling him:

If we do not race to the very top, the only remaining option is a bottomless pit of failure. To spend time in intellectual conversation in moral or philosophical issues or to go on a date all detract from time we could be spending on getting to the top and thus will leave us worse off relative to everyone else. (11-12)

Under our “meritocratic” education system, “elite universities engage in the educational equivalent of strip mining: identifying economically valuable raw materials in every city, town, and hamlet, they strip off that valuable commodity, process it in a different location, and render the products economically useful for productivity elsewhere.” But just how long are our economically valuable processed materials going to remain productive for us if they no longer even have time to go on dates? Meanwhile, “the places that supplied the raw materials are left much like depressed coal towns whose mineral wealth has been long since mined and exported” (132).

Education in the service of economic productivity is seen as “practical” but, as Deneen observes, this is to ignore the “more capacious way of understanding ‘practical’ to include how one lives as a spouse, parent, neighbor, citizen, and human being.” The abstract babbling about “social justice” on university campuses encourage functions as a replacement for the genuine social duties students no longer have.

Meanwhile, “conservative” legislatures are gutting the humanities offerings at state-supported schools in the name of cost-cutting. One liberal administrator has perceptively described the mindset: “They’ve decided that rather than defending Edmund Burke, it’s easier just to run Intro to Business online and call it a day.”

Deneen is not optimistic about the prospects for a political solution to the crisis of liberalism, warning that “the likely popular reaction to an increasingly oppressive liberal order might be forms of authoritarian illiberalism that would promise citizens power over those forces that no longer seemed under their control: government, economy, and the dissolution of social norms.” I believe this is correct. The best near-term political fix would likely be a Caesarism similar to what Donald Trump promised but failed to deliver in America. As Deneen says,

the “limited government” of liberalism today would provoke jealousy and amazement from tyrants of old, who could only dream of such extensive capacities for surveillance and control of movement, finances, and even deeds and thoughts.

Could the “illiberal democracy” endorsed by Viktor Orbán really be any worse?

In the longer term, the answer to our problems is not to be found in politics at all:

There is evidence of growing hunger for an organic alternative to the cold, bureaucratic, and mechanized world liberalism has to offer. While especially evident in the remnants of orthodox religious traditions, . . . the building up of practices of care, patience, humility, reverence, respect, and modesty is also evident among people of no particular religious belief, homesteaders and “radical homemakers” who are seeking within households and local communities to rediscover old practices that foster forms of culture liberalism otherwise seeks to eviscerate. Often called a counterculture, such efforts should better understand themselves as a counter-anticulture. (191-192)

As advanced liberalism throws ever more people into economic and familial instability, and our ever-increasing individual autonomy leaves us (as Tocqueville predicted) both “independent and weak,” “such communities of practice will increasingly be seen as lighthouses and field hospitals to those who might once have regarded them as peculiar and suspect” (197).

 

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vendredi, 04 octobre 2019

Quatre questions à H. C. Shin, politologue coréen

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Quatre questions à H. C. Shin, politologue coréen

Propos recueillis par Robert Steuckers

1) Monsieur H.C. Shin, vous êtes Coréen et vous vous intéressez à toute géopolitique anti-thalassocratique. Qu’entendez-vous par cela ?

Lorsque j’étais à l’université entre 1986 et 1992, période en laquelle j’ai aussi effectué mon service militaire, je me suis engagé dans le mouvement étudiant d’inspiration marxiste-léniniste. A cette époque, le régime au pouvoir en Corée du Sud était une dictature militaire sous la tutelle de l’Amérique. Nous pensions, en ce temps-là, qu’une démocratie de type occidental pouvait résoudre le problème du pays, du moins, comme je le pensais personnellement, pouvait constituer une alternative à cette dictature militaire qui avait une poigne de fer. Nous avons donc lutté contre elle jusqu’en juin 1987. Finalement, la démocratie nous est arrivée en cette même année. Cette nouvelle démocratie coréenne nous permettait d’élire directement le président. Avant 1987, nous avions un système d’élection indirecte.

Tout le monde s’est alors dit : « Oh, notre rêve est enfin devenu réalité, nous avons gagné le ticket d’entrée pour l’utopie démocratique. Mettons un terme à notre terne combat et prenons des vacances ! ».

Pourtant, ce changement en Corée du Sud n’était rien d’autre que le passage d’un pouvoir militaire dur à un pouvoir soft. Mais tout aussi total ! Pire : le pouvoir a été transmis aux oligarques de la sphère économique comme on a pu l’observer aussi en Russie avec des personnages comme Berezovski. Et, bien sûr, le planificateur ultime demeurait l’Etat profond, alliance entre l’Etat coréen, la CIA coréenne et l’élite ploutocratique, qui utilisait le terme « démocratie » dans le même sens que les Vénézuéliens parlent de « Punto fijo ». C’est-à-dire, le schéma habituel, avec deux énormes méga-partis jouant un jeu de ping-pong permanent. Rien ne fut résolu après la « démocratisation », exactement comme en Europe de l’Est pendant les années 1990. En fait, comme vous le savez sûrement, la « démocratisation » n’est pas la démocratie.

Nous avons donc dû évoluer au sein d’une démocratie-bidon. Il y avait deux choix principaux : le premier était le marxisme-léninisme, l’autre le « kim-il-sungisme », où Kim est une sorte de Tito coréen mettant en scène l’idéologie de la Corée du Nord, une sorte de post-stalinisme. Depuis cette époque-là, les groupes « révolutionnaires » sont partagés entre deux camps : il y a ensuite les réformistes, qui pratiquent de la petite ingénierie sociale entre les deux groupes, les groupes libéraux-libertaires radicaux, les groupes sociaux-démocrates qui s’appuient sur le « troisième voie » d’Anthony Giddens.

Après avoir obtenu mon diplôme universitaire en histoire, mes intérêts politiques sont passés à l’arrière-plan parce que j’avais à gagner ma croute et à faire du fric dans le goulag capitaliste. Il y eut aussi l’effondrement de l’Union Soviétique : pour les tenants de la religion marxiste-léniniste, comme moi à l’époque, cet effondrement au début des années 1990 m’a choqué au point de perdre mon « âme politique » ; je constatais que mon utopie s’était évanouie à jamais. C’était comme si le Vatican avait disparu pour un catholique sincère… ! Tous les croyants en la foi marxiste-léniniste se sont dispersés aux quatre vents et se sont cachés. Ils ne parlaient plus de politique. Ils cessaient de se rencontrer parce qu’ils ne voulaient pas partager leurs peines avec leurs camarades. Ils voulaient que leurs plaies guérissent loin de tout, dans leurs caves d’isolés. Cependant, mon esprit était toujours sur orbite, tournait toujours autour d’une « matrice marxiste », sur l’idée d’une lutte des classes, même si j’avais quitté toute scène politique.

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J’ai passé quelque vingt années sans jamais faire de politique ; je ne fis que travailler, très prosaïquement, pour simplement survivre : j’étais devenu une âme vidée. Pendant cette longue période, j’ai observé l’attaque frontale des banksters de la finance globaliste contre les pays de l’Asie orientale, y compris contre la Corée du Sud en 1997. Cette attaque a été planifiée pour détruire les modèles de développement contrôlés par les Etats et qui pouvaient être, mutatis mutandis, comparés au modèle chinois. A l’époque, nous ne savions rien de tout cela. Les médias dominants, ici, en Corée, nous disaient : « Qu’est-ce que le FMI ? La Corée du Sud s’est effondrée financièrement, donc le FMI est venu pour nous sauver, comme un Messie descendu tout droit de la céleste Amérique ! Nous devions nous confondre en remerciements et demander à Dieu qu’il bénisse le FMI ! Même si nous devions quelque peu souffrir en acceptant ses mesures, nous devions nécessairement positiver les douleurs de l’austérité parce que nous avions été dans l’erreur ». Mon Dieu, comme nous avons été idiots, des moutons de Panurge! L’immense majorité des Coréens pensaient comme les médias leur disaient de penser. L’idée que nous souffrions de la nouvelle austérité parce que nous avions été soi-disant dans l’erreur me fait penser rétrospectivement à l’idée de « péché originel » dans la Genèse. Les gangs du FMI ont exploité l’économie coréenne de fond en comble. La Corée du Sud a été littéralement éviscérée. Le système de pillage, théorisé par le néolibéralisme, a été ancré dans notre pays.

En tant qu’ancien militant marxiste-léniniste, j’analysais la situation sur la base de concept aussi vague que celui d’ “impérialisme” ou j’essayais de la comprendre en utilisant les notions théorisées par Immanuel Wallerstein. Mais tout cela était trop théorique, en effet, et, derrière ces idées, en apparence justes, se profilait en fait la stratégie de tolérer des dissidences microscopiques, mise au point par les banksters de la finance globaliste. J’ai alors abandonné toute prétention à comprendre la situation dans son ensemble parce que je ne disposais plus d’armes théoriques valables. Rétrospectivement, je m’apercevais que l’économie politique de Marx et la théorie léniniste de l’impérialisme n’étaient pas exactes, tant et si bien qu’elles ne pouvaient pas expliquer la stratégie des cartels bancaires ou des dynasties de banquiers, issus d’une histoire longue où ils ont précédé le pouvoir thalassocratique depuis la mise en place de l’hégémonie de la City de Londres en Grande-Bretagne après deux « révolutions ».

Quoi qu’il en soit, j’ai commencé à douter du cadre théorique du marxisme et à entamer des recherches pour identifier la structure réelle de notre monde si étrange. J’ai quitté mon boulot et je me suis remis à étudier à partir de 2015. Je me suis inscrit en sociologie à l’Université Hallyim pour obtenir le grade de master. J’ai poursuivi ces études mais mes professeurs ne m’ont rien apporté. En fait, ils ne savent rien, eux non plus. Ils répètent des modèles scandinaves comme l’ « utopie temporelle » d’Ernst Wigfors ou les théories de Karl Polanyi ou de quelques autres. Ils évoquent des théories de l’Etat-Providence, mis en place dans un seul pays, exactement comme on parlait jadis de « socialisme dans un seul pays ». C’est tout. Ils se limitent essentiellement à de la méthodologie économique limitée et ignorent toute approche métapolitique. Ils installent une sorte de coupe-feu académique, à mon humble avis. En réalité, les divers épigones du marxisme, qu’il soit révolutionnaire ou réformiste, n’ont absolument aucune notion de géopolitique. Ils ne mettent l’accent que sur la révolte au sein même de la « société oppressante ». Bien sûr, à l’évidence, toute société capitaliste est oppressive, où qu’elle se trouve dans le monde. J’en tire la conclusion suivante : le marxisme n’est rien d’autre qu’une mutation maladroite et sécularisée du « frankisme sabbatéen », hérésie extrême du mysticisme juif dont le but est d’appeler le Messie en pratiquant à l’avance un messianisme activiste. Les tenants de ce sectarisme spécial disent : « Ecoutez, si nous commettons tous les crimes possibles et imaginables et brions tous les tabous, notre Messie descendra du Ciel pour assurer notre Rédemption et absoudre nos péchés. Donc il est nécessaire que nous les commettions, ces crimes, en trompant les gens, en les pillant et en les tuant… car ces comportements vont amorcer le processus de notre Rédemption ». Cela rappelle également la vision du monde des néo-conservateurs américains. Finalement, le marxisme a essayé de nous ôter nos précieuses identités traditionnelles. A la place de celles-ci, il a tenté désespérément d’installer une “identité de classe unique”, ce qui est à peine différent du libéralisme qui, lui, cherche à remplacer nos identités traditionnelles par des “identités individuelles” au nom de la liberté. Les deux systèmes sont donc des armes pour transformer l’être humain organique en cyborgs fous ou, mieux, en zombis modernes.

En plus, le marxisme ne développent aucune géopolitique. C’est une théorie-bidon de l’économie, une théorie non organique de la société : il semble avoir été conçu pour bloquer toute révolution réelle contre l’ennemi réel. Nous avons donc affaire, désormais, à des zombis marxistes-léninistes non payés qui sont englués dans un fanatisme qui ne se pose pas de questions, qui est égalitaire et horizontal, qui colle au prolétariat comme des sangsues à leur victime, parasitant les mouvements de travailleurs ou essayant tout bonnement d’améliorer leurs conditions de vie. Toutefois, cette stratégie de la « gestion étroite » a pour première priorité de se donner le monopole dans l’occupation du marché révolutionnaire. Leur mot d’ordre est : « Occuper le terrain politique des classes défavorisées car ainsi les vrais révolutionnaires ne pourront y accéder et les influencer ». Ils agissent de la sorte, au moment historique crucial où les oligarques de la ploutocratie globaliste peuvent les recruter comme mercenaires contre des mouvements populaires comme les gilets jaunes ou comme des fanatiques takfiri au Proche et au Moyen-Orient.

Face à cette situation, nous, les vrais révolutionnaires, nous devons élargir notre vision à l’échelle planétaire, en désignant les élites globalistes et cosmopolites et en démasquant leurs tactiques qui dépassent l’imagination de nos contemporains. En bref, nos ennemis agissent sur le globe tout entier et cherchent à réaliser leurs plans scélérats mais si nous organisons notre combat dans un seul pays, celui où nous vivons, ce serait commettre une effroyable stupidité. Le champ de bataille aujourd’hui est global. Voilà pourquoi nous devons étudier la géopolitique telle que vous la concevez, le néo-eurasisme tel que vous le défendez.

2) Vous allez créer un site sur l’Internet, qui explicitera vos idées. Quels sont vos objectifs en lançant cette activité ?

Mon objectif premier est de faire accéder lentement mais irrésistiblement le people coréen à la nouvelle approche, celle d’un nouvel ordre eurasien, si bien qu’il perde l’épiderme artificiel de l’homo americanus qui lui colle au corps.

Le second objectif est d’éduquer la jeune génération et de tirer d’elle une équipe de journalistes professionnels qui agiront en faveur d’un ordre eurasien émergent. Je prépare actuellement un curriculum incluant la géopolitique, l’ingénierie sociale, le système financier dans l’actuel royaume de Mammon, l’histoire de la thalassocratie, soit les six piliers sur lesquels reposent les temps modernes occidentaux en tant qu’âge sombre (figure 1) ; je travaille également à faire émerger une alternative traditionnelle coréenne aux idéologies occidentales modernes, avec, par exemple, l’idée d’un « bénéfice pour toute l’humanité » qui est l’idéal national promu lors de la fondation de la première dynastie de la vieille Corée continentale 고조선(古朝鮮. Gojoseon).

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[Figure 1] Les six éléments des “sombres temps modernes occidentaux”


3) Comment décririez-vous la situation politique et sociale en Corée du Sud aujourd’hui ?

La Corée a été occupée et divisée depuis 1945, exactement comme l’Europe. Le sort de l’Europe est très semblable à celui de la Corée. La Corée doit être réunifiée tout comme l’Europe, elle aussi, doit être réunifiée selon les principes d’un Reich, d’un Saint-Empire, reposant sur la souveraineté, la tradition et la diversité. Une Europe, une Corée ! Pas d’Union Européenne qui n’est qu’une Europe-bidon ! Pas deux Corées-bidon !

4) Vous avez découvert mon livre en langue anglaise et même ma trilogie en français: comment cela a-t-il été possible, alors que je suis un parfait inconnu en Corée?

Un jour, mon amie Somine m’a envoyé un livre The European Enterprise – Geopolitical Essays. Je l’ai lu. Avant de le lire toutefois, j’avais lu un grand nombre d’articles en anglais sur les thématiques du Moyen-Orient pour écrire ma thèse de master, dont le titre est “Le printemps arabe à la lumière de l’hégémonie ». Après avoir terminé la rédaction de cette thèse, je me suis mis à la recherche d’une théorie générale de la géopolitique. Bien sûr, je connaissais déjà plusieurs théories sur les relations internationals, tells celles de H. J. Morgenthau et de Kenneth Waltz, etc. Mais, pour moi, elles ne valent pas grand’chose. Personne n’explique la géopolitique de manière systématique. J’ai trouvé la voie à suivre dans votre livre. J’ai conclu que le monde actuel est animé par une lutte de 1 contre 4 à l’échelle globale (figure 2). Vous m’avez donné l’inspiration.

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[Figure 2] Une lutte à mort à l’échelle international (1 contre 4).

Dans notre pays, l’intelligentsia autoproclamée est hostile au people. Si on juge la situation d’après les critères du réseau mafieux/académique globaliste, c’est un phénomène bien naturel. Il n’y a plus que des peuples domestiqués et castrés.

Fondamentalement, il n’y a plus de tradition théorique cohérente qui soit basée sur la réalité du peuple. Les intellectuels ne cherchent plus qu’à trouver des opportunités intéressantes pour gravir les échelons du succès social. Ce qui est important à savoir, c’est qu’ils sont cooptés par les trois pires idéologies tirées des « sombres temps modernes », dont 70% dans le néo-conservatisme néolibéral, système idéologique créé par le sionisme chrétien. La Corée du Sud est un « royaume chrétien » de première catégorie. Tous vont à l’église pour prier pour leur bonheur individuel non pour le bonheur de la communauté en tant que tout. Ces dévots veulent tout simplement éviter la mauvaise fortune que leur procure un mauvais système pour apparaître aux yeux de tous comme des êtres exceptionnels et élus, comme l’imaginent être les juifs. 20% des Coréens continuent à rêver à des solutions réformistes.

Je ne connais pas la langue française mais dans un future proche, je vous ferai traduire, notamment les trois volumes de votre trilogie Europa afin d’en faire les textes de référence pour un nouvel enseignement de la géopolitique. Vos ouvrages sont des livres à lire, impérativement, pour comprendre avec exactitude ce qu’est la véritable Europe.

Merci, M. H. C. Shin, de nous avoir accordé cet entretien.

jeudi, 03 octobre 2019

Survivre au déclin de l' Europe - Le Zoom avec David Engels sur TVL

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Survivre au déclin de l' Europe

Le Zoom avec David Engels sur TVL

 
 
L’historien et professeur d’Université David Engels nous présente son ouvrage Que faire ? Survivre au déclin de l’Europe !
A travers ce livre l’auteur, enseignant à Poznan, propose aux européens et tout particulièrement aux pays les plus exposés à des bouleversement de société de repenser leur mode de vie.
 
Retrouvez-nous sur : https://www.tvlibertes.com/
 

Guerre civile en France : analyse des forces en présence

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Guerre civile en France : analyse des forces en présence

par Antonin Campana

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

 
Ce texte, signé Antonin Campana, est paru sur le site des Volontaires pour la France.
L’auteur sectorise sociologiquement la population de la France en 3 classes :
  • une classe dominante, autochtone, aisée, plutôt bobo, qui habite les grandes villes ;
  • une classe paupérisée, également autochtone, qui habite plutôt les zones rurales et à faible densité ;
  • et au milieu, une classe allochtone qui réside plutôt dans les banlieues des grandes métropoles.
Il faut connaitre les jeux de pouvoir entre ces 3 classes pour comprendre ce qui risque de se passer si la guerre civile éclate.

Cet article pertinent mérite d’être lu attentivement

En nous inspirant des analyses de Christophe Guilluy, nous observerons trois grandes « classes » sociales en France :
  • une classe dominante résidant dans les centres urbains
  • une classe allochtone résidant dans les banlieues
  • une classe populaire autochtone installée dans la France périphérique.
 
L’erreur de ceux qui pronostiquent la guerre civile est de ne considérer généralement que les autochtones et les allochtones et de faire disparaître de l’équation la classe des bobos urbains peuplant le centre des métropoles, classe, il faut le dire, en grande partie autochtone par son origine, mais largement étrangère par la sous-culture délirante qui lui donne son homogénéité. Dès lors, analyse et conclusions s’en trouvent largement faussées.

Cette classe dominante urbaine (enseignants, universitaires, journalistes, cadres, hauts fonctionnaires, artistes, juges… l’électorat incompressible d’un Macron, pour faire court) est en effet complètement déconnectée du peuple autochtone traditionnel, tel qu’incarné aujourd’hui par les Gilets jaunes. Le problème n’est pas uniquement social ou économique. Bien sûr, la classe dominante s’est enrichie grâce à la mondialisation et se prend à rêver d’un monde encore plus globalisé qu’il ne l’est, alors que la France périphérique s’est appauvrie et aspire à un retour à des frontières plus protectrices. Mais l’essentiel n’est pas là. En fait, le peuple autochtone originel s’est scindé en deux groupes qui ne se parlent pas, qui ne se connaissent pas, qui n’ont plus le même langage, qui n’ont plus les mêmes valeurs, qui se méprisent et qui sont entrés en opposition frontale dans de nombreux domaines.

En fait, ces deux groupes n’ont plus du tout le même regard sur les valeurs sociétales fondamentales grâce auxquelles une société gagne son homogénéité. La distance séparant la classe autochtone urbaine de la classe autochtone périphérique est désormais plus anthropologique que sociale à proprement parler. Dans la classe autochtone périphérique, on considère par exemple qu’un couple est naturellement constitué d’un homme et d’une femme. Dans la classe urbaine, on pense qu’un couple est la réunion de deux individus, quel que soit leur sexe. Dans la France rurale, la famille reste traditionnelle. Dans la France des métropoles, on valorise la famille LGBTQ+, voire le « trouple » (ménage à trois), qui est aujourd’hui très « tendance ». On a entendu parler de PMA et de GPA dans la France périphérique, mais c’est dans la France des métropoles qu’on les pratique. Dans la France périphérique, l’homosexualité est une bizarrerie. Dans la France des métropoles, c’est une banalité. Dans la France périphérique, l’immigré est un étranger. Dans la France des métropoles, l’immigré est un domestique. Dans la France périphérique, on est de quelque part. Dans la France des métropoles, on est de n’importe où. La France périphérique est contre l’immigration. La France des métropoles est no-border. La France périphérique voit des hommes et des femmes. La France des métropoles voit des genres. La France périphérique consomme de la viande. La France urbaine est vegan. La France urbaine admire l’art contemporain. La France périphérique le vomit. La France périphérique distingue des rôles sociaux masculin et féminin. La France urbaine indifférencie la femâle virile et le femâle fragile, la fake femme et le fake homme. La France urbaine veut sauver la planète. La France rurale veut sauver son emploi. La France urbaine adule Greta Thunberg. La France périphérique en rigole. Dans la France urbaine, les races n’existent pas. Dans la France rurale, on sait qu’un Bruno du Jura n’est pas un Setter anglais. Dans la France urbaine, la nation est surannée. Dans la France périphérique, la nation est une bouée…

Classe autochtone urbaine et classe autochtone périphérique vivent désormais en fonction de deux centres de gravité culturel complètement opposés. A ce point, cela n’était jamais arrivé dans notre histoire. Et pour cause : pour la première fois depuis le début des temps, une classe d’hommes composée de millions d’individus peut se payer le luxe inouï d’évoluer en fonction d’une réalité qui n’existe pas, sans en subir immédiatement la sanction. Deux univers parallèles se sont constitués dont l’un, composé d’une nébuleuse sectoïde émancipée des faits, repose entièrement sur la conviction plus ou moins implicite que le réel n’est qu’une construction de l’esprit. Il existe un espace où l’on peut croire qu’un homme peut vraiment devenir une femme, si tel est son choix. Que le quinquagénaire Mickaël Jackson était véritablement un enfant, puisqu’il le disait. Qu’un Malien peut vraiment devenir Français, par la vertu d’une simple décision administrative. Que l’immigration est vraiment une chance. Qu’il n’y a pas plus d’étrangers aujourd’hui qu’en 1930 ou que le « suprémacisme blanc » est le seul danger qui menace le « vivre ensemble ». Des gens croient véritablement tout cela ! Et le malheur veut que, pour l’essentiel, ces gens constituent la classe dominante.

La classe dominante vit dans une réalité fictionnelle mais assure néanmoins une domination sur le réel. La classe dominante domine : les lois qu’elle va établir vont traduire cette réalité fictionnelle, les décisions politiques et économiques qu’elle va prendre vont traduire cette réalité fictionnelle, le discours médiatique va traduire cette réalité fictionnelle… La domination dont il est question est en fait la domination de la fiction sur le réel : désormais, de par la loi et le politiquement correct, les hommes et les femmes n’existent plus, les nations n’existent plus, les peuples n’existent plus, les identités n’existent plus, les religions n’existent plus, les frontières n’existent plus, la culture française n’existe plus… La classe urbaine autochtone assure le règne de l’entropie généralisée. Elle déstructure le monde, le renvoie au chaos, alors que la classe autochtone vivant à la périphérie des métropoles lui oppose sans armes, arcbouté sur un réel démodé, une contre-entropie qui semble sans avenir.

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Mais il existe donc aussi une troisième « classe » : celle des étrangers qui peuplent les banlieues. Quelles sont les relations que cette classe entretient avec les deux autres ? On sait que la classe étrangère et la classe autochtone périphérique s’ignorent complètement. Leurs intérêts divergent trop, comme l’a montré l’épisode des Gilets jaunes. De plus, si ces classes se tolèrent pour le moment, elles ne s’aiment pas et ne se mélangent pas. Au contraire, la classe étrangère entretient avec la classe autochtone urbaine des rapports qui, objectivement, apparaissent comme beaucoup plus « symbiotiques ».

D’une part, les habitants des banlieues constituent l’essentiel de la domesticité de la classe dominante urbaine. C’est dans ce vivier humain que la classe dominante va chercher à bas prix les nounous pour ses enfants, le personnel nécessaire à l’entretien de ses propriétés (concierges, femmes de ménage, gardiens…), mais aussi les chauffeurs de taxi ou de VTC, les vigiles, les conducteurs de bus ou de métro, les serveurs de restaurant, les assistantes aux personnes âgées, le personnel des hôtels, les manutentionnaires, les épiciers, etc.

D’autre part, et en échange, la classe dominante assure à la classe étrangère, par le détournement de fonds prélevés sur la France périphérique, le versement régulier d’allocations et de subventions diverses. De plus, par les lois qu’elle vote, la classe dominante assure à la classe étrangère son installation définitive sur le territoire national et la criminalisation de tous ceux qui remettraient en cause cette installation. Ajoutons que les juges de la classe dominante font preuve d’une clémence toute particulière pour la racaille et que l’économie parallèle des banlieues, basée sur le trafic de drogue, n’est jamais sérieusement combattue, ce qui permet de maintenir le statu quo symbiotique.

Cependant, l’importance du petit personnel immigré astreint au service de la classe dominante ne peut justifier à lui seul les cadeaux faramineux (en termes de milliards déversés, de lois pro-immigrés et antinationales, de traitement laxiste de la délinquance, d’acceptation d’une économie parallèle basée sur les trafics en tous genres…) consentis par cette classe à la classe étrangère. En fait, cette « générosité » fait partie du « deal » et ne peut être comprise que si on la rapproche d’autres mesures avantageuses concédées aux allochtones.

Ainsi, la classe dominante a aussi pris un ensemble de mesures favorisant l’entrée massive des immigrés dans la fonction publique (mesures pudiquement baptisées « prise en compte de la diversité de la société française dans la fonction publique », avec à la clé un « label diversité » pour les administrations, des « allocations pour la diversité », une aide ciblée aux concours de la fonction publique, une diminution des exigences desdits concours et une « discrimination positive » qui s’assume, etc.). L’objectif déclaré, les sites gouvernementaux ne s’en cachent pas, est que les allochtones constituent à terme une part significative du personnel de toutes les administrations et institutions étatiques. S’il vous arrive de fréquenter un peu mairies, préfectures, conseils généraux, hôpitaux… vous vous êtes assurément rendu compte du changement ethnique dans la composition du personnel en place. Nous avions déjà indiqué (ici) que l’Etat avait fait sécession du peuple autochtone et qu’il s’était mué en une sorte de mécanique apatride au service des intérêts de la classe dominante. Nous avions souligné que le Grand Remplacement n’aurait pas pu se faire sans son concours actif. La présence en son sein d’allochtones de plus en plus nombreux indique qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Définitivement, l’Etat n’est plus nôtre.

Plus particulièrement, on observe que la classe dominante change de plus en plus rapidement la composition des institutions exerçant la violence ou qui sont susceptibles de l’exercer. Ainsi de la police et de l’armée, activement engagées « contre la discrimination » dans le recrutement.

En 2010, selon une enquête de l’INED, 20% des policiers étaient issus de l’immigration. Combien sont-ils aujourd’hui ? Il est difficile de le savoir. Selon les études, il apparaît que la « diversification ethnique » s’opère par le bas (brigades de police secours, BAC…). Au contraire, la féminisation de la police s’opère par le haut. En 2015, 24,7% des commissaires de police étaient des femmes ainsi que 24.2% des officiers de police. Cette féminisation correspond très exactement aux conceptions sociétales de la classe urbaine dominante, qui considère par ailleurs que les femmes ainsi « libérées » soutiendront naturellement le système qui les a promues socialement au détriment du mâle blanc.

Le même phénomène s’observe dans l’Armée. Les allochtones forment une part grandissante au niveau des hommes du rang et des sous-officiers. Il est néanmoins très difficile d’en estimer le nombre exact. En 2005, selon une enquête menée par Christophe Bertossi de l’Institut français des relations internationales (IFRI), les musulmans composaient entre 10 et 20% de l’armée de la République. Sur les 88 soldats morts en Afghanistan et les 22 soldats morts au Sahel (mars 2018), 14 au moins sont allochtones, du grade de 1ere classe à celui de capitaine (JDD). Cela nous donne une idée très approximative de la proportion d’allochtones dans les unités combattantes (13%), même si cette proportion peut être faussée par le refus de certains musulmans de servir en Afghanistan contre d’autres musulmans. A noter, pour Marlène Schiappa, que la parité n’a pas été respectée puisqu’aucune « soldate » n’a été tuée en Afghanistan ou au Sahel. Les femmes représentent pourtant 15,5 % des effectifs (23% dans l’armée de l’Air), et 7,8 % des officiers et officiers généraux. Cela n’est assurément pas suffisant. Aussi le ministre de la Défense, Florence Parly, a annoncé un « plan mixité » destiné à corriger cette anomalie insupportable.

La volonté affichée et revendiquée de « diversifier » ethniquement, de féminiser et même d’ouvrir aux transsexuels et aux homosexuels les portes de la police et de l’armée traduit certes les délires idéologiques de la classe dominante urbaine (féminisme, genrisme, transexualisme, antiracisme, refus du réel…) mais exprime surtout un désir d’évincer, autant que faire se peut, les autochtones issus de la France périphérique : ce qui est visé ici est évidement le mâle blanc hétérosexuel et chrétien !

On pourra objecter que les mâles blancs en question, policiers et CRS surtout, ont jusqu’à présent parfaitement fait leur travail de larbins au service de la classe dominante. Encore une fois, l’épisode des Gilets jaunes est là pour le prouver. D’autre part, s’il fallait une preuve supplémentaire, ces policiers sécurisent parfaitement les quartiers où habitent leurs maîtres, au détriment des quartiers où ils habitent eux-mêmes. Le fait que la classe dominante les remplace en partie par des gens issus des minorités est donc hautement significatif. D’une part, cela montre que les maîtres n’ont plus une confiance excessive en leurs larbins autochtones issus de la France périphérique. Il se pourrait, se disent-ils, que, dans une situation ethnique et sociale trop détériorée, ces autochtones aliénés retrouvent leur dignité et par la même occasion le sentiment de fidélité à leur classe. Il ne faudrait pas que la violence de ces dépositaires de l’autorité se retourne alors contre la classe dominante responsable de cette situation. Métisser, féminiser et rendre LGBTQ compatible la Police, la Gendarmerie, l’Armée et l’Etat en général est une bonne manière de neutraliser définitivement ces institutions. D’autre part, s’appuyer sur les minorités et faire de leurs membres des sortes de harkis au service du Système, Système dont par ailleurs ils profitent en retour, pourrait s’avérer un bon calcul pour neutraliser et marginaliser un peu plus cette classe autochtone populaire qui à l’évidence est considérée par la classe dominante comme LA classe dangereuse.

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Quoi qu’il en soit, ce mouvement de reflux des autochtones de la France périphérique au profit des minorités ethniques et sexuelles, mouvement organisé et conduit par les autochtones de la classe dominante urbaine, traduit une guerre menée par la France des métropoles contre la France périphérique. Une guerre que cette dernière est en train de perdre. La classe dominante a choisi les étrangers contre le peuple autochtone qui a construit ce pays. De là ces discours alambiqués sur l’islamisme qui ne serait pas l’islam, de là le laxisme judiciaire, de là la criminalisation de l’islamophobie : il s’agit de courtiser l’étranger pour s’en faire un allié. De là aussi la rigueur judiciaire envers les autochtones, de là la christianophobie à peine voilée, de là la culpabilisation de l’autochtone à travers la falsification de son histoire, de là la réduction de la culture européenne au racisme : il s’agit bien d’avilir, et l’histoire nous apprend que l’avilissement précède toujours la destruction.

Si l’on accepte cette description objective d’une classe dominante qui domine, d’une classe étrangère dont l’expansion est organisée par la classe dominante et d’une classe autochtone dont le reflux est lui-aussi organisé par cette classe, alors il faut conclure que la classe dominante est en guerre contre la classe autochtone. Et il faut admettre que dans cette guerre à mort, la classe dominante se sert de la classe allochtone contre les autochtones qu’elle trahit et sacrifie.

Le choix absurde de la classe dominante de se servir de la classe étrangère pour affaiblir le peuple autochtone découle de la réalité fictionnelle et de l’univers parallèle, hors du champ du réel, dont nous parlions plus haut : les bobos urbains croient vraiment, pour reprendre une expression de Bernard Lugan, que l’Africain est un Européen pauvre à la peu noire ; ils croient vraiment qu’une femme est un homme sans pénis ni testicules ; ils croient vraiment que l’islam est une religion de paix et d’amour ; ils croient vraiment que les sexes sont fluides ; ils croient vraiment au droit de choisir son genre ; ils croient vraiment que le mâle blanc est un « oppresseur raciste, sexiste et homophobe » qui empêche le « vivre ensemble » ; ils croient vraiment que l’islam et les mentalités africaines sont compatibles avec les valeurs LGBTQ+ ; ils croient vraiment que tout ce passera bien et que les allochtones incorporés dans leur police ou leur armée seront des harkis aussi fidèles que le sont leurs femmes de ménage africaines ! Bien sûr, ils commettent une lourde erreur. Leur univers parallèle est aussi entropique qu’il est contrenature et par avance condamné. La négation du réel ne peut durer qu’un temps. La classe dominante s’en apercevra bientôt et, sauf pour ceux qui sont au sommet de la pyramide, il sera alors trop tard pour sauver sa peau.

Quelle forme prendra le retour au réel ? Tôt ou tard les rapports de force s’inverseront. La classe populaire autochtone paraît incapable de se rassembler et de s’organiser. Pour le moment, elle ne compte pas. Si elle ne réagit pas rapidement, elle est sans doute condamnée. Par contre, la montée en puissance de la classe allochtone paraît inexorable. Quand le réel resurgira, les évènements commenceront. Il est probable que les allochtones investiront d’abord les métropoles où se concentrent les richesses et les principaux organes du pouvoir. Les anciens maîtres de la classe dominante auront alors tout loisir de réciter à leurs anciens esclaves les maximes de Greta Thunberg ou de leur expliquer que la sexuation des êtres humains est une pure construction sociale. La violence, les viols et les égorgements feront instantanément voler en éclats toutes ces sottises. Ce retour au réel sentira le sang, la pisse et les larmes. Pour ma part, pour ces gens, je ne lèverai pas le petit doigt. Ce monde sera leur monde, leur chose.
Qu’ils profitent à leur tour, mais dans la vraie vie cette fois, du vivre ensemble qu’ils nous ont imposé.
Comme le disent les publicités stupides dont ils nous abreuvent : « Enjoy ! ».

Antonin Campana
Source

Paul Virilio et la prison de la mondialisation

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Paul Virilio et la prison de la mondialisation

par Nicolas Bonnal

Ex: https://nicolasbonnal.wordpress.com

Jamais nous n’avons tant eu l’impression que notre planète, comme dit Hamlet (ou plus exactement Rosencrantz) est devenue une prison, prison dotée d’une foule de geôles, de limites, de flics de la pensée.

Un des plus brillants penseurs de notre époque aura été l’urbaniste et théologien Paul Virilio qui dans un langage particulièrement inspiré a expliqué cet anéantissement de l’espace par la dromocratie (la dictature de la vitesse). René Guénon parlait déjà d’Abel, de Caïn, du temps dévoré par l’espace ; mais nous en sommes venus à l’espace dévoré à son tour.

Dans un passionnant entretien avec Jean-Luc Evard, Virilio nous éclaire :

« Ce qui est en cause dans le progrès, c’est une accélération sans décélération, c’est-à-dire une hubris, une démesure. »

On relira Eschyle sur ce point (car on oublie que pour Eschyle le fou dans Prométhée n’est pas le titan enchaîné, mais le néo-dieu usurpateur Zeus). Et on continue sur notre incarcération du monde :

« À côté de la pollution des substances (dont traite l’écologie « verte »), il y a une pollution des distances : le progrès réduit à rien l’étendue du monde. Il y a là une perte insupportable, qui sera bien plus rapide que la pollution des substances. Et qui aura des conséquences autrement plus drastiques que celles relevées par Foucault à la suite du grand enfermement — la réalisation du grand enfermement, de l’incarcération du monde, dans un monde réduit par l’accélération des transports et des transmissions. Pour moi, l’écologie grise remet en cause la grandeur nature. »

Et Virilio d’indiquer :

« Projetons-nous en imagination deux générations devant nous : vivre sur terre sera insupportable, de par le phénomène d’incarcération dans un espace réduit à rien.

Quant à la « fin » (de la géographie, ou de l’histoire), il s’y agit de la finitude — non d’un terminal. »

Virilio nous met en garde contre la farce scientifique (l’expression est de moi), qui, bâtie sur le mensonge éhonté de la conquête spatiale, nous fait miroiter d’autres mondes :

« Face à ces phénomènes d’incarcération, d’enfermement, on est en train de chercher un outre-monde (des terra-formations, par géo-ingénierie). Les astrophysiciens sont déjà en train de nous préparer une autre Terre promise. En Europe, il y a déjà des gens qui vivent enfermés dans des containers pour expérimenter les voyages vers Mars. La vie en exil aux limites de l’extrême. Toutes ces choses-là sont des signes pathologiques de l’exil à venir, ou de l’exode. Derrière l’écologie et la préservation de l’environnement, pour beaucoup de scientifiques, c’est déjà fichu. On est déjà en train d’anticiper une outre-Terre. »

virilioL1.jpgLisez et relisez les lignes de Guénon sur cette capacité hallucinatoire du monde moderne. Puis pensez à ces jeunes du métro ou du train, logés dans six mètres carrés, et qui passent leur temps sur les centimètres carrés des écrans lumineux de leur smartphone…

Ledit monde moderne s’est bâti sur les grandes découvertes et les colonies. Virilio observe que le virtuel repose sur les mêmes préceptes et illusions :

« Autre exemple de cette recolonisation, de cette quête d’une terre promise, ce sont les cyber-continents, l’espace virtuel. Le sixième continent est une colonie virtuelle.

On nous dit que les gens s’y amusent, que c’est pour leur bien, pour la communication. En réalité, l’aventure coloniale recommence. Aussi bien chez ceux qui recherchent d’autres planètes que chez ceux qui peuplent l’outre-monde du sixième (cyber) continent qui vient supplanter — je dis bien : supplanter — les cinq autres, ceux de la géologie et de la géographie. L’idée de la colonie est très importante. »

C’est que la colonie nous enferme :

« Pour l’instant, la globalisation est un phénomène d’endo-colonisation. Et le colonisateur, c’est la vitesse, engendrée par le progrès de la technique (transports, transmissions, etc.). C’est le pouvoir de la vitesse, qui nous enferme, nous conditionne. C’est en ce sens que c’est une musicologie, un envoûtement. »

Roland Barthes remarque du reste dans ses Mythologies si peu lues que les héros soi-disant aventuriers de Jules verne aiment vivre enfermés dans des machines ou des décors de théâtre.

Virilio rappelle qu’enfant il vécut mal la guerre entre les occupants et les alliés :

« Les Allemands dans la rue et les amis qui nous bombardaient. Eh bien j’ai de nouveau le sentiment d’être occupé. La mondialisation nous occupe, elle nous enferme. D’où mon intérêt pour le Mur de l’Atlantique (sur lequel j’ai travaillé dix ans). La clôture. La forclusion du monde. »

Il rappelle l’illusion de la mobilité qui est une mobilité formelle et factice (aéroports, queues, embouteillages, salles d’attentes, avions, trains, bagnoles) :

« Qui sont les sédentaires ? Ceux qui ne quittent jamais leur siège d’avion, d’automobile, ceux qui sont partout chez eux, grâce au téléphone portable. Qui sont les nomades ? Ceux qui ne sont nulle part chez eux sauf sur les trottoirs, sous les tentes des sans-abri. C’est pourquoi je dis : « Ne me parlez pas de la périphérie. »

Oui, le nomade au sens actuel n’est pas le milliardaire d’Attali qui s’y connait en bible comme Bocuse en Panzani. Le nomade c’est le pauvre hère sous une tente.

virilioL2.jpgEt basculons. Le procès du transport moderne devient le procès des camps d’extermination :

« On va là vers une révolution de l’emport, pas du transport, de l’emport, je veux dire : la quantité déplacée. Il y a là quelque chose qui a été vécu dans la déportation et l’extermination nazie. Il ne faut jamais oublier — et là je suis d’accord avec R. Hillberg — que la déportation est plus importante que l’extermination. C’est la déportation qui a mené à l’extermination. Le mouvement de déplacement de population a été l’origine de l’extermination. »

Et de conclure sur cette question épineuse (jusqu’où peut-on incriminer notre usage de la technique ?)  :

« Là encore, quand on met l’accent sur les camps et que par ailleurs on demande à la Deutsche Bahn de faire son mea culpa, on a raison. Sur la photo la plus connue du camp d’Auschwitz, on voit les rails et le portail. Il faut la regarder en sens inverse : les rails sont plus importants, sans les rails, il n’y aurait pas eu Auschwitz. »

Une belle réponse de chrétien, inspiré par notre Thérèse de Lisieux, serait la pauvreté :

« Je me sens franciscain : la pauvreté, « Dame Pauvreté », cela nous ramène à la théologie de la pauvreté. À la théologie de la vitesse.

À la théologie de la pauvreté de la vitesse. Quelle est la pauvreté de la décélération par rapport à la richesse de l’accélération ? C’est une des grandes questions de l’humilité chrétienne. Thérèse : « L’humilité c’est la vérité. ». Phrase théologique, bien sûr, mais aussi scientifique (et que les scientifiques n’ont pas comprise). »

On peut toujours rêver chrétiennement, surtout avec un Vatican comme ça. Mais on sait que « le destin du spectacle n’est pas de finir en despotisme éclairé (Debord). »

Virilio établit une définition importante sur les charlatans (Debord toujours) postmodernes que sont devenus les savants et autres experts en réchauffements, soucoupes, nanotechnologies, racismes :

« Jean-Luc Evard. Quelle différence fais-tu entre scientifiques et technoscientifiques ?

Paul Virilio. Comme disait un scientifique récemment : « Nous appliquons au monde que nous ne connaissons pas la physique que nous connaissons. » Là, de fait, on est devant l’illusionnisme scientifique. »

Et puis vient la cerise sur le gâteau. Le système nous fait peur, le système nous enferme, le système nous dissuade. C’est la fin des grandes évasions de nos jeunesses. Virilio rappelle la mésaventure du cinéaste Eric Rohmer…

« Je considère qu’après la dissuasion militaire (Est-Ouest), qui a duré une quarantaine d’années, nous sommes entrés, avec la mondialisation, dans l’ère d’une dissuasion civile, c’est-à-dire globale. D’où les interdits si nombreux qui se multiplient aujourd’hui (exemples : un des acteurs de La Cage aux folles déclarant qu’aujourd’hui on ne pourrait plus tourner ce film ; ou mon ami Éric Rohmer à qui son film, L’Astrée, a valu un procès, un président de conseil régional l’attaquant pour avoir déclaré que L’Astrée — le film — n’a pu être tourné sur les lieux du récit engloutis par l’urbanisation, tu te rends compte ?). Donc je suis très sensible au fait que nous sommes des Dissuadés. »

Sources

William Shakespeare – Hamlet

Entretien Virilio-Evard

Guy Debord – Commentaires

René Guénon – Règne de la quantité, XXI et XXIII

Eschyle –Prométhée

Roland Barthes – Mythologies

Nicolas Bonnal – Les grands écrivains et la conspiration