
Il est très symbolique que l’œuvre de Drieu soit restée sur un roman inachevé (« Mémoire de Dirk Raspe ») et tout aussi révélateur que son action politique soit demeurée à l’état de projet avorté.
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La guerre actuelle en Europe s'est imposée à nous sans nous demander notre avis. Elle remonte au début de 2015 avec les attentats contre Charlie Hebdo et contre l'Hyper Casher. Elle s'est poursuivie en France, en Belgique, en Allemagne. C'est une guerre qui n'est pas une guerre classique.
La guerre actuelle nous cherche. Si elle nous cherche, il faut nous interroger sur notre participation possible à cette guerre, participation possible, mais pas sûre. Nous pouvons en effet:
- soit ne pas vouloir la faire, choisir la résilience, c'est-à-dire accepter de vivre avec le terrorisme, comme on nous y invite
- soit ne pas faire que la subir, choisir la révolte, c'est-à-dire refuser de vivre avec lui.
Dans son essai, Un air de guerre, Eric Werner se propose de nous demander ce qui pourrait nous amener à un tel refus.
Pour ce faire, Eric Werner constate d'abord que:
- La société est atomisée: il n'y a plus de lien entre les générations, ni entre les individus
- L'État protège de moins en moins les biens et les personnes: l'insécurité augmente
- L'écart est croissant entre ce que versent les individus à l'État et ce qu'ils reçoivent en contrepartie au titre de la protection sociale
- L'État contrôle de plus en plus les individus grâce aux nouvelles technologies.
En l'absence de sécurité étatique, on peut donc dire qu'il y a état de nature; en présence de contrôle étatique, on peut donc dire qu'il y a état civil, pour reprendre les termes de Hobbes.
Dans ces conditions, selon Eric Werner , la guerre ne peut être que moléculaire, parce que cela découle de l'effondrement de la citoyenneté:
- Il n'y a plus de peuple
- Il n'y a plus que des ensembles désarticulés.
Et la conséquence en est que les individus sont [...] amenés à se prendre eux-mêmes en charge, en particulier à assurer eux-mêmes leur sécurité.
Eric Werner distingue trois sortes de guerres moléculaires:
- La résistance à un éventuel envahisseur
- La résistance à l'État total
- Le recours individuel à l'autodéfense.
Qu'est-ce qui va motiver l'individu (ou le petit nombre) à résister? La peur, si l'ennemi nous convainc de ses volontés exterminatrices (sinon, à quoi bon résister?). La guerre, toute moléculaire qu'elle soit devenue, a alors pour résultat de transformer les individus en un ensemble soudé et solidaire: la guerre éduque à la guerre.
La vraie question quand on fait la guerre n'est pas comment mais pourquoi: La guerre ne vaut d'être engagée que si la cause que l'on défend est bonne et juste. Et la victoire ne s'obtient que si l'on est motivé par autre chose que simplement la victoire: une juste cause, en fait.
(Eric Werner prend même le risque d'écrire que quand on dit: un seul but, la victoire, la défaite est à peu près assurée.)
Qu'est-ce que la juste cause d'une guerre? La défense de la terre natale et de l'héritage culturel, qui recèle toutes sortes de choses et qu'un mot résume: liberté, un mot qui remonte aux Grecs et qui se retrouve dans le christianisme.
Dans la guerre moléculaire, le sujet de la guerre c'est l'individu et c'est lui qui peut être amené par la guerre elle-même à donner du prix à la liberté: la liberté éduque à la liberté. A ce moment-là l'individu en vient à ne pas se battre seulement par instinct de survie, mais pour défendre une cause.
Le mot liberté recouvre en fait deux acceptions, qui, au contraire de s'opposer, forment un tout: les libertés individuelles, mais aussi la liberté du pays. Si toute guerre, y compris la guerre moléculaire, est un mal, un très grand mal, est-il possible pour autant de se résigner à l'anéantissement de la liberté, droit inaliénable, et de ne pas résister à l'oppression?
Dans la situation de guerre actuelle, il y a donc deux attitudes individuelles possibles:
- être dans le déni de la réalité, mais c'est coûteux à terme
- faire face, mais cela signifie bien interpréter les signes, tels que les attentats perpétrés en Europe depuis 2015.
Pour bien interpréter les signes, il faut veiller à ce que rien ne vienne faire écran entre eux et nous, pour être complètement soi-même: C'est ainsi qu'on accède à la force du regard, qui est souveraine.
Francis Richard
Un air de guerre, Eric Werner, 96 pages Xenia
Livres précédents chez le même éditeur:
Portrait d'Eric (2011)
De l'extermination (2013)
Une heure avec Proust (2013)
L'avant-guerre civile (2015)
Le temps d'Antigone (2015)
11:31 Publié dans Livre, Livre, Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, eric werner, livre | |
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10:42 Publié dans Entretiens, Théorie politique, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christophe levalois, entretien, royauté, orthodoxie, actualité, théorie politique, traditions, politologie, sciences politiques, philosophie politique | |
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16:56 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre drieu la rochelle, littérature, littérature française, lettres, lettres françaises, france | |
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Après Enjoy en 2012, Nous sommes jeunes et fiers en 2014, Solange Bied-Charreton a fait paraître en 2016, toujours chez Stock, Les Visages pâles. Dans ce troisième roman, l’auteur conserve sa volonté de dépeindre la société avec un regard attentionné, rappelant ainsi le dessein qu’avait Balzac dans La Comédie humaine, d’écrire « l’histoire oubliée par tant d’historiens, celle des mœurs ». Zone Critique revient pour vous sur le troisième livre de cette jeune romancière.
Dans Les Visages pâles, il s’agit de mœurs précis, ceux de la famille Estienne implantée à Paris, composée de Jean-Michel et Chantal, divorcés, ainsi que de leurs enfants, Hortense, Alexandre et Lucile, ayant chacun son propre mode de vie, son travail et son appartement. Il s’agit en fait d’une famille sans toit, où chaque membre est exilé de la nation primaire désormais vide et abandonnée. Dès le début du roman est présentée une scansion fondamentale entre la ville, lieu d’un « exil permanent » et la Banèra, espace des liens originels et maison du père de Jean-Michel, Raoul. La mort de ce dernier déclenche une lutte pour la conservation du « bastion à défendre ». La famille, dont les valeurs sont en perdition, étouffées sous le poids d’une vie moderne, est représentée par deux entités : Jean-Michel voulant vendre la maison pour faire table rase d’un passé inutile, et la loi Taubira en faveur du mariage homosexuel. Le roman suit donc chacun de ces modes de vie selon une tension entre deux valeurs : l’intimité et la communauté, l’individu et la famille, l’enjeu étant de comprendre comment le personnage se dégage du déterminisme qui lui est assigné pour mieux le transgresser, le modifier, lui donner une renaissance, c’est-à-dire pour mettre au monde une histoire.
Le scepticisme, vide fictionnel
Solange Bied-Charreton présente l’histoire commune d’une bourgeoisie anti-mariage homosexuel, qui cultive la religion du confort et de l’utilité et qui, s’inquiétant pour l’avenir de ses valeurs, opte davantage en faveur de la suspension de jugement que de l’héroïsme.
L’histoire d’un roman trouve son épaisseur dans ses personnages et leur psychologie. Une psychologie stéréotypée produit une histoire banale. Au contraire, une psychologie dense et subtile donne une histoire singulière, aussi commune soit-elle. Solange Bied-Charreton présente une histoire commune, celle d’une bourgeoisie de 2013, anti-mariage homosexuel, prônant l’importance du travail, de la famille et de l’argent, cultivant la religion du confort et de l’utilité et qui, s’inquiétant pour l’avenir de ses valeurs, opte davantage en faveur de la suspension de jugement que de l’héroïsme. Hortense, par exemple, « femme d’ordre [qui] ne laissait jamais aucune place au hasard», n’est occupée qu’à éviter toute interférence possible avec sa carrière trop précieuse ; Hubert, son mari et père de ses deux enfants, affirme que « la suspension de jugement […] est notre bien le plus précieux » ; Chantal, à l’idée de se faire entendre dans la rue, est rongée par le « scepticisme » et Jean-Michel, lui, « vieux soixante-huitard de merde », a déjà réussi, il a déjà vécu dans un « monde libre » et prépare sa retraite loin de racines trop encombrantes. Seuls deux personnages pourraient être porteurs d’histoire et de fiction : Alexandre et Lucile, tous deux se distinguant par le rapport, en eux, de l’intimité et de la communauté, c’est-à-dire de l’intérieur et de l’extérieur.
Lucile, ou la possibilité d’une histoire
En effet, Alexandre, « plus lucide, mais plus incontrôlable, croyait à la violence » comme unique moyen de défendre la famille et plus généralement les valeurs qui sont au fondement d’une France puissante. Il serait alors possible de l’imaginer futur terroriste, transgressant les valeurs qu’il soutient au nom de leur conservation, si seulement il n’était pas trop éduqué. Pour Alexandre, qui « avait été pensé », la communauté se positionne à la source de l’intimité, si bien qu’elle prend le rôle d’une substance divine à la fois cause et effet de l’individu : si sa lucidité l’encourage à croire en la violence, le jeune homme n’en est pas moins un bourgeois, pour qui l’engagement ne va pas plus loin que « sous un porche rue Monsieur-le-Prince, pour finalement échouer dans un bar à sangria à l’ambiance amicale et aux prix imbattables, et qui autorisait ses clients à fumer malgré la législation en vigueur ». En somme et malgré tout, pour Alexandre, digne héritier de la famille Estienne, « une importance toute particulière était accordée au confort ».
Ni déchirure ni humour chez Alexandre, aussi sérieux que l’auteur qui le met en page. Ceci n’est pas un personnage mais une trajectoire sociale.
Un personnage est avant tout construit par la rencontre, en lui, de l’intérieur et de l’extérieur, si bien qu’il ne peut devenir ce qu’il est qu’en étant « déporté au-delà des frontières du monde connu ». Si cela est le cas des romans de Balzac, où Lucien Chardon par exemple, quitte sa ville natale pour Paris où l’attendent ses « destinées », ça ne l’est pas d’Alexandre qui défend son confort domestique au nom d’une idéologie de trottoir, déterminée par un traumatisme lié à l’enfance. Il pourrait donc être rapproché de Frédéric dans L’Éducation sentimentale ou de Lucien dans L’Enfance d’un chef, si seulement il ne lui manquait pas la verticalité de l’ironie, la nuance de la mauvaise foi ou la sensualité d’un style : ni déchirure ni humour chez Alexandre, aussi sérieux que l’auteur qui le met en page. Ceci n’est pas un personnage mais une trajectoire sociale.
Lucile, au contraire, dont « la personne était en désordre, sa cohérence tenait du hasard », est amenée à rompre avec le reflet de l’extérieur dans l’intérieur grâce à sa rencontre avec Charles Valérien, jeune homme rentier, nihiliste fragile et désabusé qui, sans famille ni origine, jouit d’une souffrance toute particulière : la liberté. Lucile est finalement le seul personnage du roman qui ne vit ni dans le passé ni dans l’avenir mais dans un présent absolu et charnel, un maintenant infini appelé à grossir jusqu’à mettre au monde une histoire. Avortée malheureusement. La rupture de Lucile et de Charles est consommée, et Lucile, désespérée quant à la possibilité de l’Amour, retrouve « l’indifférence généralisée » comme refuge à une douleur trop réaliste ; elle retrouve l’espace familial en somme, qui, ne pouvant préserver son homogénéité sans une forte dose de scepticisme, se doit de douter de tout, de la politique et de l’amour, de sacrifier l’intimité au nom d’une communauté pâle, et surtout de s’en tenir au doute. Avec Hortense et Alexandre, Lucile enferme sa jeunesse dans les méandres de la Banèra pour mieux fermer les yeux devant un monde « morne et démesuré ». « Morne et démesuré », deux mots qui pourraient proposer un résumé de ce qu’est la modernité s’ils ne leur manquaient pas deux lettres, le « i » et le « t », pivots d’une absence qui rend boiteux le roman : celle de l’intimité.
Sociologie du pessimisme
Roman de l’enfermement et de l’incarcération de l’individuel par la communauté, Les Visages pâles présente des personnages qui n’abritent aucune déchirure, aucune complexité intérieure, aucune suggestion à la possibilité d’un devenir fictionnel, aucune vie en somme.
Effectivement, Solange Bied-Charreton met sur papier des entités sociales qui préexistent au roman et pour qui chaque nouvelle page n’est pas une nouveauté qui s’agrège soudainement à un ensemble en construction, mais bien plutôt la confirmation de stéréotypes que tout le monde connaît. Son roman pourrait passer pour pessimiste ou cynique, si seulement il ne réutilisait pas la vision que chacun se fait de ces deux modes de pensée : Charles Valérien fait presque rire, Alexandre n’est même pas ridicule, Hortense finit logiquement par coucher avec son patron et Lucile se confond avec cette fille ratée parce que sensible, que chacun imagine. Alors que le premier disparaît du roman sans manière, les autres personnages se retrouvent pour recomposer ce qu’ils croient être une famille, à la manière d’automates qui cultivent un « mode de vie », mais non pas une « vie ». Ici est présente la contradiction dans le discours de l’auteur, qui, voulant porter un regard attentionné sur ces individus, ne trouve pas d’autre moyen que de les peindre, non pas tels qu’ils sont, mais tels qu’ils sont conçus par l’opinion commune : si lisant le roman, le lecteur y retrouve les préjugés dont il essaye de se débarrasser, ne serait-il pas davantage bénéfique pour lui de le refermer et d’aller marcher dans les rues ?
Roman de l’enfermement et de l’incarcération de l’individuel par la communauté, Les Visages pâles présente des personnages construits par une histoire sociale et qui, lorsqu’ils s’en émancipent, n’abritent aucune déchirure, signe de l’intimité, aucune complexité intérieure, aucun espace cryptique dissimulé derrière les apparences, aucune suggestion à la possibilité d’un devenir fictionnel, aucune vie en somme : ils sont morts-nés et nous regardons leur trajectoire comme nous lisons un livre de sociologie. On n’y croit pas.
Lucas Dusserre
19:35 Publié dans Littérature, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : solange bied-charreton, littérature, lettres, lettres françaises, littérature française, livre, france | |
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par Lucien Rabouille
Ex: http://zone-critique.com
Animateur du Cercle Cosaque aux côtés de l’ébouriffé Romaric Sangars, franc-buveur à la hussarde, anar’ de droite comme Marcel Aymé et satiriste comme Scarron : Olivier Maulin, auteur – entre autres – de Gueule de bois ou des Lumières du ciel, faisait paraître en juin dernier La Fête est finie aux éditions Denoël. L’un de nos chroniqueurs vous entretient avec gouaille de ce roman truculent, politique et alsacien.
Relevant le nez de la tambouille politicienne, une grande âme s’étonnait de voir que parmi les nombreux postulants à la prochaine élection présidentielle, aucun ne propose de transformer la France en : « un puy du fou géant ». L’argument serait pourtant porteur. Imaginons : au doux pays de France, le bon peuple festoie au milieu des troubadours et des cathares. Moines soldats, dames de cour, bas clergé alcoolique, renégats et guérisseuses rivalisent de fantaisie au cœur d’une mise en scène son et lumière honorant les temps de jadis. Embaumer le pays réel en un sanctuaire protecteur, le peupler de jean-foutres et de nobles édentés redoutant les jacqueries paysannes comme les adorateurs de fées… Le projet n’a encore séduit que les touristes, si l’on compare le succès commercial du Puy du Fou aux anorexiques résultats électoraux de son fondateur. La Grande âme n’a donc pas tord : on ne trouve cette mesure dans aucun programme d’aucun postulant à la primaire d’aucun parti. Mais le projet aura un autre (et meilleur) destin qu’électoral. On rencontre encore des cerveaux malades pour songer à transformer la France en un gigantesque Puy du Fou. Parmi eux : un romancier. Olivier Maulin livre avec son dernier exploit, La fête est finie, un hilarant cri de guerre contre les barbaries éclairées au gaz et ses thuriféraires progressistes.
Fable foutraque du pays réel
Totor, jean-foutre génialement con, n’aime rien tant qu’écouter Bach en se grattant la galle ; son comparse survit de petits boulots, fort d’un CV en peau de lapin et d’une expérience pluriannuelle de chômeur longue durée.
Ses personnages traînent leur existence misérable aux marges des marges de la société. Surnageant dans la nasse, un duo de choc se débat. Totor, jean-foutre génialement con, n’aime rien tant qu’écouter Bach en se grattant la galle ; son comparse survit de petits boulots, fort d’un CV en peau de lapin et d’une expérience pluriannuelle de chômeur longue durée. L’échec professionnel est un emploi à temps plein dans lequel ils excellent, sans RTT, congés payés ou arrêts maladie. Par nécessité alimentaire, ils s’improvisent la nuit gardiens de camping-cars haut de gamme et après quelques combines, embauchent comme pit-bull des chiens domestiques rencontrés la veille à la SPA ou chez la voisine sénile. Sans traîner, la première nuit de travail est interrompue par un cambriolage. Moins ambitieux que les voleurs mais plus négligents, les compères avaient dérobé l’alcool du patron pour s’endormir avec dans l’engin.
Le malfaiteur est un ridicule parvenu d’Europe de l’Est répondant au nom de « Sarközi ». Il file à la roumaine vers la mère patrie pour tirer un bon prix du véhicule. Les personnages obtiennent leur salut par quelques péripéties branquignolesques qui les entraînent dans une cavale policière imprévue. Poursuivant leur route nulle part, c’est à dire en Alsace, ils découvrent un pays où l’Ubu-Renne, souverain des forêts, est un cerf alcoolique et vulgaire alors que des batailles rangées opposent gendarmes et résistants autonomistes.
Quoique bienvenus en Maulinie, les personnages ne s’y sentent pas immédiatement chez eux. Et si elle se passe de brochures promotionnelles, la destination tient toutes ses promesses de dépaysement. Habitués à la routine et à la galère, ils ne voient que folie, démence, excès et réjouissances bucoliques. Le dernier des clochards célestes sera premier chez les anthropologues : virtuose de grands concepts et de bonnes bouteilles, le personnage maulinien est sujet à la radicalisation éthylique. Passé le digestif, il cause clandestinité, attentat et stratégie de la tension. Leur créateur a tout d’un terroriste paralysé par le style. Passé la blague, il s’enflamme et obligatoirement dérape. L’intrigue lui en donne le prétexte ; une décharge s’installe dans la vallée. Casus belli pour les protagonistes, déterminés à ne pas laisser entrer ici le monstrueux « progrès », ni son funeste cortège.
Politique d’abord
La theoria maulinienne a l’odeur d’une potée alsacienne où s’harmonisent les ingrédients d’une soupe bien à droite.
Politique d’abord, le roman est le prétexte pour une typologie (inédite en histoire des idées) de programmes baroques et fatigants. La theoria maulinienne a l’odeur d’une potée alsacienne où s’harmonisent les ingrédients d’une soupe bien à droite. Talent oblige, cette droite se révèle dans ses variétés les plus anarchisantes. On rencontre très vite la plus triviale, qui est aussi la plus populaire : un anarchisme de vauriens et de demi-crapules, se foutant de tout ou presque et surtout de l’Ordre. Cet anarchisme sert d’éthique sommaire au gugusse maulinien de base. Indifférent à tout souci politique, il se contente de rejouer l’éternel duel entre gendarmes et voleurs. Il rappelle Audiard ou les entrepreneurs en activisme révolutionnaire de L’aventure c’est l’aventure. Larcins malgré eux, Totor et son comparse ont autant de conscience politique qu’un vers de terre moyen.
Probablement anarchiste de naissance, l’auteur sait aussi raffiner. Refuser une autorité ne revient pas toujours à ignorer la nécessité d’un ordre. Régionalisme, traditionalisme, localisme, décroissance… l’Alsace maulinienne formule une proposition originale d’organisation politique et sociale. Nostalgiques d’une harmonie originelle, ses habitants rêvent de libérer leur province de l’administration centrale pour la remplacer par une association libre de cellules sociales protectrices. Ils idéalisent un royaume franc du XIIIe siècle, hérissé de libertés, dans lequel pays, provinces, communes pouvaient se nantir de privilèges libérateurs. Rêvant d’un grand bordel providentiellement ordonné, ils vomissent l’État et aspirent à se passer de lois, protocoles, ordonnances, normes ou administration. Résurgence du légitimisme libertaire de Chateaubriand et de l’organicisme réfractaire de Barbey d’Aurevilly, ils sont les ultimes héritiers d’une intemporelle fronde contre la légalité, ne respectant un droit que surnaturel et désobéissant au reste.
L’État est toujours désigné comme l’ennemi. Empêcheur de tourner en bourrique, il envoie sa police courser les renégats et surtout, crime de lèse-ébriété, entend réglementer la distillation de l’eau de vie. On entend donc bien se passer de lui et de son autorisation pour être bourré du matin au soir. Alors on chouanne, zade et résiste par tous les moyens, même légaux. Les personnages brûlent de consumer le plus froid des monstres froids et pour ce fait, discourent eux aussi sur la méthode. Abattre l’État certes, mais comment s’y prendre ? D’une Theoria, le maulinisme déduit une Praxis. Proudhon et Sorel ne sont pas loin. Pour ne pas se laisser duper par la fable démocratique, le roman glose les Réflexions sur la violence entre deux caravanes de camping et légitime la violence prolétaire comme mythe mobilisateur après trois apéritifs. Vivre et s’achever à l’alcool dans une caravane n’empêche pas de maîtriser l’exercice de la dissertation philosophique. L’ouvrage fourmille d’énoncés théoriques : l’auteur s’y révèle très habile et manie la dialectique comme le tire-bouchon. Introduisant la thèse démocratique par sa réfutation marxiste, il offre alors un supplément d’âme au traditionalisme et conclue sur l’appel à une grève majestueuse, instituant le peuple en nouvelle aristocratie.
Quand le patriarche disserte sur la grande stratégie révolutionnaire, sa fille veille à sa mise en œuvre tactique. Le roman annonce le Grand Soir, le point de non retour. Les personnages s’y préparent et s’improvisent Lysandre ou Hannibal. Être armé est une garantie d’indépendance ; l’assurance de pouvoir résister au Léviathan. Là encore, l’auteur innove et enrichit son avant-garde réactionnaire d’une mention allusive à l’idéal libertarien américain, souvent mal compris et caricaturé en France.
Quête ontologique
Le langage maulinien est l’expression d’un être désinhibé qui aspire à vivre une existence libre et affranchie. Il malmène tous les poncifs linguistiques et idéologiques ; comme l’ont fait avant lui Rabelais, Céline, Frédéric Dard ou ADG.
S’il est accidentellement théorique et praxiologique, le roman ne se prend pas non plus trop au sérieux. Jünger, Sorel, Spengler, Maurras ou Heidegger peuvent se faire comprendre d’alcooliques incultes. La trivialité des personnages résume en deux ou trois grossièretés, des pensées ardues et bien souvent soporifiques. On les en remercie. Au cœur de l’intrigue maulinienne, Heidegger nous révélait la technique moderne comme « mode de dévoilement de l’étant », Maulin la décrit comme mode de dévoiement de l’étang. La rhétorique se déploie en quelques cris de guerre bien sentis : « merde au progrès qui pue ». On goûte à cette âpreté conceptuelle comme à ses coups de massue, à peine plus délicats qu’une hallebarde de lansquenet généreusement enfoncée dans le crâne.
Comme rançon du génie, ces gauloiseries éloignent nos héros des gens de bonne compagnie. Démesurés dans leur courage, leur imbécillité, leur facétie, leur ivrognerie ou même ponctuellement leur érudition ; ils se voient opposés à la faune de tous les cuistres demi-habiles, intelligents sans être géniaux, courageux mais pas téméraires, diplomatiquement ordinaires pour ne pas dire simplement médiocres. Seuls comptent les caractères extrêmes. Mais il faut encore en être pourvu, cette qualité n’est pas universelle.
Le grand remplacement des fous par les demi-habiles permet l’invasion d’une langue étrangère. Sans qu’elle n’ait été vraiment conviée, la phraséologie s’invite ponctuellement en Pays d’Alsace où la barbarie douce a de nouveau franchi le limes du Rhin. Un séminaire d’entreprise parle « de relever les défis à venir ». Presque aussitôt, tout discours sincère se dilue dans un magma pseudo-métaphorique. L’auteur ne fait que citer les brochures d’une parole qui n’a même pas besoin d’être caricaturée pour apparaître vide. Par son expression la plus réaliste, le lecteur comprend immédiatement qu’elle ne vaut rien.
Le langage maulinien acquiert alors une plus haute dignité et devient autre chose qu’un amas de gugusseries pour la poilade. Il est l’expression d’un être désinhibé qui aspire à vivre une existence libre et affranchie. Il malmène tous les poncifs linguistiques et idéologiques ; comme l’ont fait avant lui Rabelais, Céline, Frédéric Dard ou ADG. Mais les thèmes de la banlieue des années 1930 comme du conformisme gaullien de la France industrielle ont vécu. Il est difficile d’entretenir aujourd’hui une familiarité avec ces proses, sauf à posséder une très bonne connaissance du contexte historique. Moderne, absolument moderne, le langage maulinien en est spontanément drôle.
Une farce mélancolique
Témoin brutal et nostalgique d’un passé qui ne sera jamais plus, Maulin pourrait être à l’Alsace un Faulkner ou un Barbey d’Aurevilly.
Farce mélancolique d’un univers qui se défait, le roman nous offre bien des rires et aussi un peu de tristesse. Tel Alsacien a connu « les fromageries au bourg, les charcuteries, des confiseries, des merceries, une chapelle même ! Et des tanneurs, des cordonniers, des bourreliers, un tonnelier, un ferblantier, un forgeron, et un cordier ». « Une épicerie, une pizzeria et un moloch en tôle, horrible hypermarché à l’entrée de la vallée » les ont remplacés. On songe à l’âge d’or, au paradis perdu et on a soudain envie de dire avec le vieux fermier « merde au petit con de sociologue qui viendra m’expliquer que ce n’était pas mieux avant ».
Passé le coup de gueule, le roman pose un sévère diagnostic : la société a vécu sur le rêve sinistre d’un progrès indéfini et d’un mouvement linéaire de l’histoire, ce dernier devait renvoyer aux vieilles lunes moyenâgeuses tous les sceptiques qui chercheraient à lui faire obstacle. On entend sa complainte : « Le progrès est passé par là ». Le présent n’est qu’un inépuisable sujet de déploration quand le passé est toujours objet de regrets. Libres artisans, érudits locaux, aspirants renégats, clochards célestes… tout le peuple maulinien regrette l’intimité des sociétés villageoises en employant le verbe généreux et trivial des parlers de jadis.
Témoin brutal et nostalgique d’un passé qui ne sera jamais plus, Maulin pourrait être à l’Alsace un Faulkner ou un Barbey d’Aurevilly. Après les premiers chapitres, sa prose se localise à la manière d’un honnête récit pastoral. Un hobereau normand ou un patricien dixie en pleine vallée du Rhin, remplaçant le coton et le cidre par le schnaps ? Le roman est un peu plus fin que cela. Le pathos à foin a vécu… Chez Maulin, la nostalgie n’a pas fondamentalement divorcé de l’espoir. Sans péage mais sans déviation, le camping-car maulinien emprunte l’autoroute de l’héroïsme chevaleresque. « Elevé en Mythe, le temps d’avant n’est jamais très éloigné du rêve ». Atteints des vertiges d’un âge d’or imaginaire, les personnages s’intéressent pourtant moins à sa forme qu’à son principe. L’intimité sociale, l’autorité de la coutume, les baises gauloises sont plus qu’une fresque mythologique. Elles existent de manières bien réelles, bien charnelles, dans ce que les sociologues appellent la postmodernité. Celle-ci devient involontairement passéiste et se retourne contre l’édifice moderne quand son infrastructure étatique et sa superstructure idéologique s’enfoncent dans une muabilité incertaine. Quand il discourt, le roman détaille le mouvement cyclique de l’histoire et se plonge, quoiqu’un peu sommairement, dans la mythologie des siècles. Aucun « progrès » n’est inéluctable, aucune décadence non plus. Comme tout ce qui est humain, elle porte en elle les racines de sa propre critique. Son kitsch consumériste devient prophétique. Même en camping-car, le temps des chevaliers peut renaître, mais seulement de manière moderne, baroque et bien sûr inattendue. Les camping-cars resteront et avec eux la poudre, les armes à feu et les machines à distiller. Nul individu, sensé ou insensé, ne songera à y renoncer et probablement pas l’auteur. Mais cet apparent futurisme ne suffit pas à en faire un moderne.
Son dieu cerf alcoolique empereur de la forêt a fière allure et ressemble fort peu à celui de Princesse Monokoké. Dans la fable de Myiazaki, le majestueux protecteur de la Physis se révèle être l’ultime obstacle à « l’exploitation totale de ce qui se trouve entre le ciel et la terre ». Dominer, exploiter, arraisonner semble être, chez le nippon comme chez l’alsacien, le projet même de la modernité. Myiazaki décrit un monde en train de se défaire quand Maulin voit un monde déjà défait. Le myiazakisme comme le maulinisme ne sont guère des optimismes ; mais leur mélancolie sait être consolante. Même quand l’homme semble menacé en son humanité, elle éveille des émotions libératrices. L’art sait encore dire certaines choses, de celles qui ne peuvent demeurer enfouies trop longtemps. Par-delà le dieu cerf, elles sont immortelles et leur « principe ne peut pas mourir car il est le mouvement même de la vie », sauf peut-être après que le dieu cerf ait déménagé en Alsace maulinienne pour succomber à une cirrhose du foie. En attendant, que la fête recommence.
Lucien Rabouille
19:23 Publié dans Littérature, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : olivier maulin, livre, littérature, lettres, lettres françaises, littérature française, alsace | |
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En 1983 paraissait un ouvrage posthume d’Alexandre Vialatte, L’Auvergne absolue. Le comte Dominique de Roux (1935 – 1977) ne serait-il pas, pour sa part, un Rouergat intégral ? C’est la question qu’on se pose une fois refermé Les châteaux de glace de Dominique de Roux écrit par Rémi Soulié en 1999. À cette date, l’auteur n’avait publié qu’un seul ouvrage, deux ans plus tôt (De la promenade), et ne traitait pas encore de Nietzsche, de Boutang, d’Aragon, de Péguy, du Curé d’Ars et de Benny Lévy. Rédigé entre juin et juillet 1998 au moment où l’Hexagone s’entichait pour une équipe de footeux bariolés aidée par quelques substances exceptionnelles et des services très secrets afin de remporter une compétition de paillettes et de pognon, ce court essai revient sur l’écrivain – éditeur – journaliste – baroudeur Dominique de Roux.
Rémi Soulié vient du Rouergue où se trouvait l’un des châteaux de glace de Dominique de Roux, « la propriété de [son] arrière-grand-mère […] ! Le lieu même, où, enfant, il passait les vacances (p. 21) » : les Bourines. Antique ferme fortifiée héritée par Madame Antoine Aubaret, le lieu jouxte l’Aubrac qui, « sur le plan ontologique, est l’espace des burons… (p. 67) ». Les Bourines se situent donc en Aveyron, ces terres toutes proches du Cantal, ce département – volcan endormi dont la forme géo-administrative ressemble à s’y méprendre à la Toison d’Or bourguignonne.
Dans un monde littéraire et éditorial déjà bien chloroformé par la bien-pensance, Dominique de Roux tranchait par son dynamisme, ses fulgurances et – surtout – son incroyable impertinence. Son style acéré et altier ne pouvait (devait ?) que cliver. Tout le contraire de ses sinistres contemporains. « Du plat, du mou, du fade, du terne, du neutre, le triomphe du Marché est à ce prix. Qu’un écrivain pointe le bout de la mine, les chiens de garde de l’antifascisme se chargent de le broyer sous leurs vigilantes mâchoires morales (p. 47). » Il faut préciser que, ceci expliquant cela, « Chirac est au pouvoir; il gagne un à un, patiemment, ses galons de guignol cosmo-planétaire (p. 50) » et, sous ce déplorable septennat, le palais de l’Élysée devint « le Salon de l’agriculture mâtiné de Grand Stadium (p. 76) ».
Une chape de plomb s’abattait sur la spécieuse « République des Lettres », une expression grotesque qui masque un bagne intellectuel. « Les idiots du village planétaire sont en effet aux commandes, la Censure veille à ne désespérer la Banque en fourguant aux gogos les héros positifs du réalisme démocratique (p. 12). » Dans ce contexte éprouvant, « malheur aux hérétiques ! Malheur aux dissidents ! Les anathèmes laïques prospèrent, les bûchers progressistes ne manquent pas de fagots, les nouveaux cagots inquisitionnent (p. 14) ». Rémanence d’outre-tombe, l’incisive œuvre de Dominique de Roux n’en finit pas d’être décriée, pourchassée, vilipendée par d’insignifiants cloportes dénonciateurs de salon germanopratin. Sous le binôme Chirac – Jospin, « le hideux libéralisme reprend vie grâce à la social-trahison, en vertu d’une constante historique, celle de l’éternelle imposture – au sens bernanosien du mot – ontologiquement véhiculée par les chapons réformistes (p. 60) ». Rien de neuf sous l’astre de feu ! Certes, « comme tous les grands écrivains, le comte n’avait pas la tête politique (p. 27) ». Quoique… Dominique de Roux « résiste, dans son fortin assiégé par les démocrateux calamistrés (p. 66) ». Mieux, il y manifeste un idéal plus que littéraire, ontologique : « Tout écrivain est un chevalier errant en quête d’absolu; son combat pour la Dame Beauté prend toutes les formes extrêmes, politiques, religieuses, physiques. La laideur, c’est la tiédeur (p. 74) ». Et Roux n’est ni tiède, ni fade !
Rémi Soulié souligne avec justesse que « Dominique de Roux était un ultra historique – étymologique : ultra gauche et ultra droite à la fois, au-delà, de l’autre côté, plus loin, en avant, ailleurs (p. 80) ». Il sait, lui aussi, que « la tragédie repose sur la terreur et la piété donc le sacré; la parodie que nous vivons sur le comique troupier (p. 83) ». Certains y excellent : Chirac, Sarközy, Hollande… Le phénomène depuis s’aggrave : voyons les prestations lamentables des nouveaux « humoristes » de France Inter ou des chaînes de télévision. Ces histrions qui ne font rire personne sont de véritables propagateurs d’obscénités, de suffisance et de conformisme bêlant. Inévitable mutation, car « en régime de dictature libérale, la liberté se filtre. Vous pouvez tout dire, tout écrire, à condition de ne pas contrevenir aux articles fondamentaux de la Médiocratie (p. 75) ».
Par l’intermédiaire de l’auteur d’Ouverture de la chasse, « rêvons un peu à une France vomissant ses tièdes et ses mous ! Plus de sociaux-démocrates ni de démocrates-chrétiens, plus de libéraux sociaux ni de sociaux libéraux ! La politique enfin restaurée en mystique par quelques royalistes, des gaullistes métaphysiques aussi et des révolutionnaires intacts à la Fajardie ! (p. 11) ». « Dominique de Roux […] préparait l’avènement du Surhomme dans la démesure et l’excès (p. 29). » Était-ce seulement de l’excès ? Très certainement en littérature, dans l’édition et par son style ciselé. Probablement aussi avec ses passions et cette « certitude de l’aventurier : les destinations n’oblitèrent pas la destinée (p. 23) ».
Dominique de Roux et Rémi Soulié sont deux reîtres en cavalcade contre l’immonde modernité. L’auteur n’hésite pas à s’enflammer et à faire part d’une intense conviction, apte à effrayer tous les vigilants du consensus. « Mon credo : la littérature comme Weltanschauung. […] À l’inverse des vertueux, je n’hésite pas à dire que j’aurais été stalinien sous Staline, mussolinien sous Mussolini, franquiste sous Franco, salazariste sous Salazar, pétainiste sous Pétain, castriste sous Castro; j’aurais été de tous les totalitarismes et je préviens, je serai du prochain (p. 77). » Faut-il comprendre qu’il serait susceptible de se rallier au libéral-mondialisme bankstériste 2.0 de ce début de XXIe siècle ? Les titres qui suivront après Les châteaux de glace de Dominique de Roux démontreront au contraire que Rémi Soulié appartient à une autre race, celle immarcescible des bretteurs de haute tenue.
Georges Feltin-Tracol
• Rémi Soulié, Les châteaux de glace de Dominique de Roux, Les Provinciales – L’Âge d’Homme, 1999, Saint-Victor-de-Morestel – Lausanne, 93 p., livre épuisé, sauf chez quelques bouquinistes.
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Ex: http://www.zeit-fragen.de
km. «Das Ende der Geschichte», das der US-Amerikaner Francis Fukuyama im Sommer 1989 erstmals mit einem Essay in der neokonservativen Zeitschrift «The National Interest» und 3 Jahre später mit einem ausführlichen Buch ausrief, war wohl von Beginn an mehr ein Bestandteil von Propaganda als seriöse Analyse. Fukuyamas These konnte mit «Glauben an den ‹Endsieg› des US-Modells in Politik und Wirtschaft» übersetzt werden und passte sehr gut zur US-amerikanischen Tradition, ihrem Land ein «manifest destiny» zur Führung der Welt zu bescheinigen. Der Ideologie folgte auch in den neunziger Jahren des letzten Jahrhunderts die tatsächliche US-Politik. Heute, 25 Jahre später, ist der Scherbenhaufen offenbar, und kein vernünftiger Mensch spricht mehr von einem Ende der Geschichte. Geschichtliche Bezüge und Geschichtsdeutungen erlangen wieder zu Recht Gewicht, nicht zuletzt auch, weil sich geschichtliche Ereignisse mit runden Zahlen jähren. 2014 war es der 100 Jahre zurückliegende Beginn des Ersten Weltkrieges, 2015 70 Jahre Ende des Zweiten Weltkrieges und so weiter und so fort.
Willy Wimmer macht in seinem Text den Versuch, auch für das Jahr 2017 deutlich zu machen, wie Geschichte nachwirkt und «lebt». Aber nicht immer so, dass es uns lieb sein kann: Nicht nur die Aussage des ersten Nato-Generalsekretärs Lord Ismay über die Rolle der Nato gegenüber Deutschland und Russland, sondern auch das Streben von Staaten und Völkern in Ost- und Südost-Europa, Kleinasien und der arabischen Welt, die Ergebnisse der Versailler Verträge zu revidieren. Und nicht zuletzt: das wachsende Bewusstsein Russlands für die Geschichte des eigenen Landes im 20. Jahrhundert, für die Bedeutung der beiden Revolutionen im Jahr 1917, für die fragwürdige Rolle der westlichen Staaten bei diesen beiden Revolutionen und deren zerstörerische Ziele auch in den Jahren danach. Zum Beispiel: die angelsächsischen Versuche nicht erst vor und während des Zweiten, sondern auch schon im Ersten Weltkrieg, Russland (später die Sowjetunion) zu schwächen, zu zerlegen und in den Griff zu bekommen und dafür Deutschland zu instrumentalisieren. Um so «2 Fliegen mit einer Klappe zu schlagen»: beide wichtigen europäischen Kontinentalmächte gegeneinander aufzubringen und zu schwächen sowie eine Verständigung und Zusammenarbeit zu verhindern.
In Deutschland allerdings, so Willy Wimmer, reiche das verordnete Geschichtsbewusstsein nur bis 1945 zurück. Die Folge: bislang nicht nur mangelhafter Widerstand, sondern auch aktive Mittäterschaft beim erneuten Aufmarsch gegen Russland.
Die turbulenten Ereignisse des Jahres 2016 haben im Rückblick auch dazu beigetragen, Licht ins Dunkel der globalen geopolitischen Verstrickungen zu bringen, insbesondere was die zwielichtige Rolle der Vereinigten Staaten angeht. In meinen Büchern «Wiederkehr der Hasardeure» und jüngst «Die Akte Moskau» habe ich Entwicklungen zusammengefasst und gebe einen Ausblick auf das, was uns ab 2017 erwarten wird.
David Fromkin hat eine «Bibel» zum Nahen Osten verfasst. Sein epochales Werk über das Ende des Ersten Weltkrieges ist unübertroffen. Der Titel trägt bis heute: «The peace to end all peace». International kamen die Ereignisse und Entwicklungen wieder an die Oberfläche, die zum Ersten Weltkrieg und zu seinem Ende führten, unmittelbar nach der Beendigung eines Nachfolgefriedens, des Kalten Krieges. Letzterer wurde im November 1990 mit der berühmten «Charta von Paris» gleichsam feierlich zu Grabe getragen.
Die Welt hat sich mit dem Ende des Kalten Krieges verändert. Die Spaltung Europas wurde scheinbar beseitigt, um fast 25 Jahre später an der Grenze des Nato-Gebietes zur Russischen Föderation nach dem Motto von Lord Ismay über den Sinn des westlichen Militärbündnisses gegenüber Russland wiederaufzuleben. Danach hat die angelsächsisch dominierte Nato den alleinigen Sinn, «die Amerikaner [in Europa] zu halten, die Russen [aus Europa] herauszuhalten und die Deutschen niederzuhalten».
Die unmittelbare Zeit nach dem Ende des Kalten Krieges wurde allerdings von drei Bewegungen bestimmt: Es galt gemäss der «Helsinki-Charta», die Möglichkeiten der jetzt in ganz Europa vorhandenen freien Staaten zu nutzen. Der nach der finnischen Hauptstadt benannte Prozess mit den sogenannten «drei Körben» konnte das freie Europa bestimmen: Es sollte mittels einer «Friedensdividende» die Hochrüstung aus der Zeit des Kalten Krieges beseitigt, das ganze Textbuch menschen- und bürgerrechtlicher Vorstellungen umgesetzt und die wirtschaftliche Entwicklung zugunsten der Menschen und der Staaten vorangetrieben werden.
Das stiess bekanntlich auf grösste Hemmnisse, weil die Vereinigten Staaten die Entwicklungen immer dann auf Eis legten, wenn sie die entsprechenden Prozesse nicht alleine und ausschliesslich bestimmen konnten. Deutschland musste diese Erfahrung bei der tatkräftig begonnenen Zusammenarbeit mit den Ostsee-Anrainer-Staaten ebenso machen wie die Mitgliedsstaaten der Rhein-Main-Donau-Konvention. Überall dort, wo europäische Staaten auf regionale Zusammenarbeit vorbereitet und eingestellt gewesen sind, drängten sich die Vereinigten Staaten dazwischen. Es sollte kein Gesprächsfaden mehr zwischen europäischen Staaten aufgenommen werden, bei dem Washington nicht mit am Tisch sass und die Dinge dominieren konnte. Gemeinhin war ein derartiges Vorgehen aus den Staaten des seinerzeit gerade erst aufgelösten «Warschauer Vertrages» bekannt gewesen, wo die Anwesenheit der Sowjetunion bei allen Gesprächen sicherstellte, dass kein unmittelbarer Dialog zwischen Mitgliedsstaaten möglich wurde.
Ungarn gab ein anderes Signal. Wie die Polen waren es die Magyaren gewesen, die den Freiheitswillen in Europa in der dunkelsten Zeit des europäischen und globalen Antagonismus unter grossen Opfern hochgehalten hatten. Mit dem Verzicht auf die deutschen Kerngebiete jenseits der Oder hatte Deutschland ein schmerzliches Opfer erbracht, das aus dem Ende des Zweiten Weltkrieges erwachsen war. Aber mit Ungarn und anderen Staaten in dessen Nachbarschaft, vor allem aber der Entwicklung auf dem Balkan, wurde etwas anderes deutlich und schlug voll auf die Arbeit durch, die uns der gerade beendete Kalte Krieg abverlangte: Versailles und die sogenannten «Pariser Vorort-Verträge» bestimmten die Tagesordnung zwischen Budapest, Bukarest und Ankara, weil man endlich frei über die Konsequenzen reden konnte, die aus Versailles für «Mitteleuropa» resultierten. Es war die Türkei, die den grossen Bogen gegen europäische Ignoranz zu den englisch-französischen Geheimabkommen über eine jüdische Heimstatt in Palästina aus dem Jahre 1916 und damit zum zentralen Wendepunkt des Ersten Weltkrieges sowie den späteren Auswirkungen von Versailles auf einen wesentlichen Teil Europas geschlagen hat.
Während der Brandherd des Balkans in den 1990er Jahren mehr und mehr in kriegerische Glut überging, fiel jede ernsthafte Auseinandersetzung mit den Problemfeldern, die man nach dem Ende des Kalten Krieges eigentlich bewältigen wollte, ins Wasser. Die Vereinigten Staaten hatten in diesen Jahren ihre politischen Prioritäten für sich alleine neu definiert. Die Signale standen nun nicht mehr auf «Helsinki» – und damit Zusammenarbeit –, sondern auf «Lord Ismay pur». Die Zeit der russischen Schwäche sollte genutzt werden, um das amerikanische Vorfeld auf dem europäischen Teil des Kontinentes nach Osten zu erweitern. Dafür musste eine ernsthafte Kooperation der europäischen Staaten mit Russland in allen Bereichen hintertrieben und von der Adria aus die traditionell guten Verbindungen Russlands zu den Staaten dieser Region beseitigt werden. Der Ablauf der Kriegsereignisse auf dem Balkan nach Beschlüssen des US-Kongresses ab 1990 hat das bestätigt – eindrucksvollstes «Relikt» ist das «Camp Bondsteel» im Kosovo, die zweitgrösste US-Militärbasis in Europa. Nicht auszuschliessen ist, dass die angelsächsischen Mächte unter allen Umständen eine Beschäftigung mit «Versailles» verhindern wollten, weil damit ihre zentrale Verantwortung für ein fürchterliches Jahrhundert deutlich geworden wäre.
Bei nüchterner Betrachtung der sich über Jahrzehnte hinweg erstreckenden Entwicklungen drängt sich der Eindruck auf, dass alle Probleme, mit denen wir es in Europa zu tun haben, direkt mit grundsätzlichen Auseinandersetzungen in Verbindung zu bringen sind: Dabei rückt Versailles mit den bereits erwähnten Vorortverträgen wieder ins Blickfeld. Dafür spricht nicht nur die in Europa spektakulär begangene Erinnerung an den Ausbruch des Ersten Weltkrieges vor einhundert Jahren und damit an das Europa der Jahres 1914. Das hatte so gar nichts von der Siegerhistorie, wie sie sich in Deutschland bei denen manifestierte, die selbst eine eindeutige Nazi-Vergangenheit wie der Historiker Fritz Fischer aufwiesen und ihr Land in die Alleinschuld für alles und jedes gestellt hatten. Bis heute haben britische Historiker in Deutschland die Deutungshoheit über unsere Geschichte. Gewiss nicht, um eine kritische Hinterfragung der englischen Verantwortung anzustossen.
Es bedurfte vor gut zwei Jahren des amerikanischen Strategen George Friedman, eines ehemaligen Chefs einer wichtigen Steuerungskomponente des militärisch-industriellen US-Komplexes, um auf die strategische Ausrichtung der amerikanischen Politik seit der Gründung des Deutschen Reiches 1871 gegen Deutschland und Russland aufmerksam zu machen. Aber auch Christopher Clark, der mit seinen «Schlafwandlern» die allgemeine europäische Verantwortung für den Ausbruch des Ersten Weltkrieges verdeutlichte, machte mit seinem Verschweigen britischer Zentralverantwortung für die europäische Entwicklung zum Krieg neugierig, was die britische Motivlage anbetraf. Wie liefen die Mechanismen, mit denen schon weit vor dem Ersten Weltkrieg selbst Fragen der Seeblockade gegen das kaiserliche Deutsche Reich geplant worden sind?
Das aktuelle Signal kommt, wie kann es anders sein, in zweifacher Weise aus dem Osten. Bei seiner letzten «Rede zur Lage der Nation» an seine russischen Landsleute am 12. Dezember 2016 hat der Präsident der Russischen Föderation, Wladimir Putin, die historische Schlagzahl der kommenden Jahre für uns in Europa angegeben. Man habe sich im Jahre 2017 mit den beiden revolutionären Prozessen des Jahres 1917 und damit der Revolution im Februar und der im Oktober deshalb zu beschäftigen, weil die heutige Entwicklung in der Russischen Föderation in diesen beiden Ereignissen eine wesentliche Ursache habe. Wohl wahr, und die dazu passende Ergänzung gab es in diesen Tagen, als prominente ukrainische Vertreter polnischer Nationalität für den Westen der Ukraine mit der Hauptstadt Lemberg eine wirtschaftliche Autonomie verlangten, da sie eine ökonomisch bessere Entwicklung nur im Zusammengehen mit Polen erwarten. Damit kommt über die Geheimabkommen von Sykes/Picot und die jüdische Frage im Nahen Osten sowie die Auswirkungen auf den Ersten Weltkrieg wieder alles das auf den Tisch, was den Europäern als «14 Punkte von US-Präsident Wilson» bis hin zu dem Abkommen von Versailles und den sogenannten Pariser Vorortverträgen samt ihrer Auswirkungen auf die Geschichte bis heute bekannt ist.
Weniger dürfte im Blickfeld der interessierten Öffentlichkeit stehen, wie zielgerichtet an Regierung und Parlament vorbei einflussreichste britische Kreise lange vor Ausbruch des Ersten Weltkriegs sich das erfolgreich als Gesellschaft und Staat konkurrierende Deutschland vor die Brust genommen hatten oder Präsident Wilsons Spezi für alles im Bereich Aussenpolitik, Colonel House, anlässlich seines Besuches 1916 beim bis dahin unter kriegerischen Aspekten siegreichen deutschen Kaiser Wilhelm II vorstellig geworden sein soll. Gegen die westlichen Mächte England und Frankreich müsse der Krieg beendet werden, und zwar aus ausschliesslich politischen Überlegungen, so angeblich Colonel House im Gespräch mit dem Kaiser.
Dafür dürfe man das zaristische Russland vernichtend schlagen. Für Russland hatte man ohnehin eine Aufteilung in zwanzig Staaten in Zusammenhang mit möglichen Ergebnissen des Ersten Weltkrieges vorgesehen. Kein Wunder, dass kundige Persönlichkeiten von einem grundlegend überzeugt sind, ob wir das in Deutschland nun wahrhaben wollen oder nicht: Die heutige westliche historische Sicht auf die letzten zweihundert Jahre sei ein «britisches Gesamtkunstwerk». Dabei fängt man bei Napoleons Kriegen an und dem britischen Vorschlag an die Bündnispartner Österreich und das königliche Frankreich. Man müsse die Gelegenheit nutzen und den russischen Bündnispartner durch eine gewaltige gemeinsame Streitmacht, bestehend aus dem kaiserlichen Österreich, dem königlichen Frankreich und England, vernichtend in seinem eigenen Kerngebiet schlagen. Wohlgemerkt: kurz nach dem vergeblichen Unterfangen Napoleons, es schon mal in Moskau versucht zu haben.
Es mag hierzulande so sein, dass zwar die Bundesrepublik Deutschland ihre staatliche Existenz auf das Deutsche Reich zurückführt. Für ein hinlängliches geschichtliches und damit politisches Verständnis gilt das keinesfalls, und dafür werden künftige Generationen einen hohen Preis bezahlen. Alle anderen Völker und Regierungen leben in der Geschichte ihres Volkes und ihrer Nation und nicht in einem limitierten Teilstück. Die Fehler werden dann zu Hause gemacht, auch wenn die Ursachen auf andere zurückgehen. Es kristallisiert sich allerdings heraus, dass unsere westlichen Partner uns in der Geschichte offenbar immer nur dann eine Rolle beigemessen haben, wenn es ernst wurde: entweder unsere Funktion in der Vernichtung Russlands zu sehen oder selbst unterzugehen. 1914 hat uns 2014 eingeholt, und so wird es mit 1917, 1918 und 1919 bis 1922 auch der Fall sein. Wenig später hat seinerzeit angeblich der amerikanische Militärattaché in Berlin in München Einfluss auf die Finanzbedingungen eines aufstrebenden Politikers namens Adolf Hitler genommen. Das war den Deutschen geläufig, hatten sie es zuvor bei einem Herrn namens Lenin auch so gemacht. Man denke auch an diejenigen, die zeitgleich in New York einen Trotzki in Marsch gesetzt hatten.
Die Frage stellt sich heute und morgen: Wollen wir uns ausbluten lassen? Einmal in der Konfrontation gegenüber Russland. Sie wird fast im verborgenen durchgeführt. Man liest zwar davon, doch nichts darüber, wie genau das abläuft, jedenfalls nicht in nachvollziehbaren Bildern in unseren Nachrichtensendungen. Dabei wäre das aus dem Nato-Kriegshafen Kiel in diesen Tagen ein Leichtes, das zu demonstrieren: Rund 2000 Kampffahrzeuge einer amerikanischen Brigade sollen mit Zustimmung der Bundesregierung an die Ostfront verlegt werden. Natürlich unter dem Vorwand der Verteidigung.
Zum anderen dadurch, dass die USA um uns herum einen Krieg nach dem anderen führen, anders als wir ihre Grenzen schützen und keine Kriegsflüchtlinge aufnehmen. Die Hintermänner sogenannter «Nichtregierungsorganisationen» und andere torpedieren über ihr organisiertes Netzwerk den nachhaltigen Schutz unserer Grenzen. Migrationsbewegungen werden genutzt, unsere staatlichen Rechtsordnung zu beseitigen, und unsere jungen Leute werden in anderer Leute Kriegen verheizt. Wo sind die Regierungen, die unsere Interessen schützen? Wo ist die deutsche Politik, welche die nationalen Interessen im Blick hat und sich für eine gute Nachbarschaft in Europa einsetzt? Wie steht es doch im Grundgesetz geschrieben, nach dem Deutschland zum Frieden in der Welt beitragen soll?
17:40 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, allemagne, politique internationale, europe, affaires européennes, willy wimmer | |
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Ex: http://www.zeit-fragen.ch/fr
Le livre de Hannes Hofbauer est sorti juste à temps, comme s’il avait encore fallu d’une preuve criante supplémentaire. Le Parlement européen a voté une résolution non contraignante, par 304 voix contre 179, avec 208 abstentions: «Résolution du Parlement européen sur la communication stratégique de l’Union visant à contrer la propagande dirigée contre elle par des tiers.»1 A première vue, cela semble défensif. En réalité, il s’agit du soutien de la «Task-Force pour la communication stratégique de l’UE» et de son «Disinformation Digest»2 c’est-à-dire du monopole d’interprétation de l’actualité politique internationale.
La résolution «demande à chaque Etat membre de mettre à la disposition de ses citoyens les deux bulletins d’information hebdomadaires de la Task Force de l’Union sur la communication stratégique, ‹The Disinformation Digest› et ‹The Disinformation Review›, afin de sensibiliser le grand public aux méthodes de propagande utilisées par des tiers».
C’est avant tout la Russie qui est visée, comme on peut le lire dans le «Disinformation Digest» du service diplomatique européen. Ce n’est pas sans raison. Depuis onze ans, la chaîne de télévision internationale Russia Today (RT) prend de plus en plus d’ampleur et d’acceptation dans les pays «occidentaux». La politique et les médias nationaux se voient de plus en plus dans une situation où leur monopole d’interprétation de l’actualité politique internationale sur les questions litigieuses entre la Russie et les Etats de l’UE/OTAN est remis en question. La qualité très professionnelle du travail des journalistes du groupe RT et la présentation vivante des émissions, mais aussi la transmission d’informations exclues dans les médias occidentaux contribuent à cela. Le fait que cette résolution de l’UE met dans le même sac les médias russes, la propagande des terroristes islamistes du soi-disant «Etat islamique» et leurs vidéos montrant des décapitations est plus que bizarre: elle met ainsi les médias russes sur le même niveau que les tueurs de masse. L’endoctrinement des citoyens de l’UE n’est heureusement pas tel qu’ils ne le réalisent pas, d’autant plus que le cliché hostile de la Russie attisé dans les grands médias n’a, selon tous les sondages, jusqu’à présent pas montré les effets désirés.
Hannes Hofbauer a trouvé une formule d’une grande clarté pour expliquer au lecteur le lien entre la situation politique et la russophobie: «L’inimitié crée des clichés hostiles.» (p. 13) L’auteur ne se réfère pas seulement à la situation actuelle, mais retourne à la source de l’«image diffamant la Russie et les Russes» apparue au XVe siècle: c’est l’image de la Russie «asiatique et barbare» réutilisée à maintes reprises et dans de nombreuses variations comme un stéréotype par des créateurs de clichés hostiles. A l’aide du schisme de 1054, l’auteur montre que l’église catholique y a sa part de culpabilité. Depuis, l’église romaine d’Orient et avec elle l’église russe orthodoxe ne comptaient depuis plus comme communautés chrétiennes mais comme «refuges des apostats». Au XVIe siècle, l’Université de Cracovie jouait un rôle important parmi les institutions de formation. En l’an 1500, son influent recteur Johannes Sacranus désigna les Russes comme «peuple hérétique entretenant des rapports avec les Turcs.»
L’identité nationale du royaume de Pologne de l’époque, comme défenseur de l’«avant-mur de la chrétienté», semble avoir ses répercussions encore bien au-delà. Aujourd’hui encore et de manière renforcée depuis plusieurs années déjà, on critique le modèle de société et de politique russe, sous sa forme séculaire, dans les médias occidentaux. Dans la Pologne moderne, ces racines historiques sont particulièrement visibles dans les relations entre les gouvernements polonais et la Fédération de Russie depuis l’époque de Lech Walesa. Hofbauer explique de façon plausible que la grande influence de l’Université de Cracovie sur les «intellectuels» européens – selon la dénomination actuelle – de l’époque forma le mycélium dont se nourrit en Europe occidentale encore aujourd’hui l’image de la Russie comme «asiatique» dans le sens de «barbare».
Cependant, l’image négative de la Russie n’est pas née dans les discussions intellectuelles de l’époque indépendamment des intérêts de politique de puissance de l’Union polono-lituanienne face au duché moscovite. Au contraire, les professeurs savants fournirent l’amplificateur idéologique pour la propagande. Le regard quotidien sur les médias phares actuels montre une image assez semblable à l’observateur actuel des relations de l’UE et de l’OTAN avec le président Poutine. Le modèle n’a guère changé au cours des siècles. Le livre analyse les conflits et les guerres notamment du XIXe et du XXe siècles de manière à ce que le lecteur obtienne, dans une sorte de mouvement rapide, un résumé historique des évènements principaux des deux périodes avec les intentions stratégiques et les motivations des acteurs.
Cette analyse est également utile pour diriger le regard du lecteur sur les conflits actuels en Syrie, en Ukraine, en Libye, au Caucase et dans la mer de Chine ainsi qu’au-delà de la perspective ponctuelle et quotidienne, sur la perspective géopolitique globale caractérisée par le déclin relatif des Etats-Unis et parallèlement l’émergence d’Etats telle la Chine.
En tant qu’historien économique, Hannes Hofbauer est très attentif au rapport entre l’image purement négative et russophobe du pays avec ses gigantesques gisements de matières premières et les intérêts économiques et géopolitiques de l’Occident, notamment des Etats-Unis. On reconnaît ainsi, dans notre siècle actuel et le précédent, le recours à un modèle historique. Car dans les époques où les intérêts russes et occidentaux étaient en harmonie – comme ce fut le cas par moments au XIXe siècle entre la Prusse/le Reich allemand/Habsbourg et l’empire des Tsars – l’image de la Russie en tant qu’«incarnation du mal» n’existait que chez les «héros de l’histoire spirituelle allemande». Les dynasties, au contraire, voyaient le Tsar comme allié face aux agissements démocratiques.
La russophobie indirectement transportée de génération en génération par les intellectuels occidentaux libéraux est prête à être réactivée à tout moment par les élites politiques, comme cela s’est fait au préalable de la Première Guerre mondiale. L’auteur nous montre que cela n’a guère changé: l’histoire des rapports entre l’Occident et la Russie après la fin de la guerre froide et la dissolution de l’Union soviétique en sont la preuve.
Sous le président Eltsine, le régime présidentiel de la Russie exécuta sagement la transition de l’ancienne économie planifiée soviétique vers l’économie de marché capitaliste, selon les recettes recommandées par le FMI et les économistes américains Jeffrey Sachs et David Lipton selon le «consensus washingtonien».3 Ce fut une véritable stratégie de choc. Une grande partie de la population russe se retrouva dans une extrême pauvreté, l’espérance de vie diminua rapidement, d’anciens komsomols malins prirent le contrôle d’anciens combinats d’Etat et aidèrent les entreprises occidentales pétrolières et gazières à accaparer des parts majoritaires des grands groupes énergétiques anciennement étatiques. En même temps, l’Etat russe affaibli ne fut pas capable de faire face à l’élargissement de l’OTAN vers l’Est bien que cela fût une violation claire des promesses données à Gorbatchev en 1990 par le secrétaire d’Etat américain, James Baker.4
A l’époque, la couverture médiatique et les commentaires sur la Fédération de Russie étaient légèrement condescendants mais rarement aussi blessants et visant le bas de la ceinture que c’est le cas aujourd’hui. Car ni la Russie d’Eltsine ne s’opposa à l’élargissement de l’OTAN vers l’Est, ni ce pays affaibli n’était en état d’empêcher la guerre contre la République fédérale de Yougoslavie en 1999. Il semblait que ce n’était plus qu’une question de temps jusqu’à ce que les néolibéraux installés par Jeffrey Sachs et Co. à la pointe de l’économie et de la politique réussiraient à intégrer la Russie dans l’orbite occidentale. Donc, il n’y avait pas de raisons de soutenir, face au public occidental, une attitude méprisante envers un futur membre du club.
Cela changea rapidement avec l’entrée en fonction du président Vladimir Poutine, largement inconnu jusqu’alors. Dans l’un de ses importants discours de politique étrangère, le 25 septembre 2001 au Bundestag allemand,5 il proposa à l’UE d’unifier ses moyens «avec les hommes, le territoire et les ressources naturelles russes ainsi qu’avec le potentiel économique, culturel et défensif de la Russie.» Avec la formule «d’un espace économique commun de Lisbonne à Vladivostok»,6 Poutine réitéra cette offre et contrecarra ainsi les visions stratégiques des Etats-Unis pour l’Europe, basées sur la théorie du Heartland7établie par Halford Mackinder, et qui étaient le thème d’une conférence organisée par le Secrétariat d’Etat américain à Bratislava en 2000.8 Ce qu’on présenta aux hommes politiques d’Europe orientale fin avril 2000, était le concentré des analyses d’un groupe de travail de l’«Americain Enterprise Institute» proche des Républicains. Ce groupe de travail, dénommé «Project for the New American Century», publia en septembre de la même année son analyse principale «Rebuilding America’s Defenses»9 élaborée par les principaux néoconservateurs depuis plusieurs années.
La consolidation politique, économique et sociale de la Fédération de Russie entreprise par le président Poutine dès son premier mandat10 ainsi que la récupération du contrôle des entreprises stratégiques importantes en rapport avec sa conception d’une coopération dans le cadre d’une union économique eurasiatique avec l’UE mena à la première vague de propagande antirusse dans la politique et les médias occidentaux. La puissance dominante occidentale s’est, à cette fin, servie d’atlantistes déclarés de l’UE, tels des 115 politiciens et intellectuels «inquiets» ayant adressé une lettre ouverte totalement hypocrite, aux chefs d’Etats et de gouvernements occidentaux.11
Dans le dernier chapitre de son livre, Hofbauer fait de façon très concentrée le lien – à l’aide d’évènements concrets des dix dernières années (Géorgie, Ukraine) – entre les espérances constamment déçues des Etats-Unis et de ses «vassaux tributaires» européens (Brzezinski, «The Grand Chessboard») d’intégrer la Russie dans la sphère transatlantique et la campagne de dénigrement toujours croissante, se rapprochant de l’hystérie, contre la Russie et notamment ad personam contre Poutine.
Le même modèle se retrouve dans la couverture médiatique et les commentaires ainsi que les accusations des hommes politiques quand il s’agit de la Syrie, dont l’acuité croissante va de pair avec la baisse des espérances de l’Occident d’aboutir à un changement de régime en Syrie. Voici que le cercle se referme au début duquel se trouve le XVe siècle: lorsque les élites occidentales ne se voient pas en état de contrôler la Russie, elles mettent en marche la machinerie de diffamation.
La raison pour l’importance de ce livre est que l’Europe en entier – et pas seulement l’UE – doit trouver une voie dans le contexte des glissements tectoniques des rapports de forces globaux,12 afin de pouvoir contribuer par ses forces culturelles et économiques au développement d’un ordre mondial basé sur des fondements coopératifs et pacifiques. Le fait que la Fédération de Russie y jouera un rôle prépondérant est évident de par sa géographie et ses ressources. Ce qui est en jeu en Eurasie pour les générations futures s’ensuit du plaidoyer de l’ancien directeur politique du ministère des Affaires étrangères allemandes, qui fût par la suite ambassadeur de l’Allemagne à Pékin pendant six ans et qui, actuellement, est président directeur de la fondation Quandt: «La diplomatie par de nouveaux moyens. La ‹nouvelle route de la soie› chinoise devrait avoir une priorité stratégique pour l’UE.»13 Une ambiance empoisonnée par les médias serait contre-productive pour ce gigantesque projet. Je souhaite donc de nombreux lecteurs pour ce livre de Hannes Hofbauer. •
* Jochen Scholz est ancien lieutenant-colonel de la Bundeswehr et fut pendant quelques années au service de l’OTAN à Bruxelles. Plus tard, pendant la guerre contre la Yougoslavie, il servit au ministère allemand de la Défense. C’est là qu’il réalisa que les discours officiels des responsables politiques, décrivant de graves violations des droits de l’homme par la Serbie, ne correspondaient pas aux rapports des spécialistes sur place. C’est à cause de ces mensonges des hommes politiques qu’il quitta le SPD en 1999.
1 www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONS...
2 https://eeas.europa.eu/topics/eu-information-russian/9506...
3 https://de.wikipedia.org/wiki/Washington_Consensus
4 Zelikow, Phillip/ Rice, Condoleezza. Sternstunden der Diplomatie, Berlin 1997, p. 257
5 www.bundestag.de/parlament/geschichte/gastredner/putin/pu...
6 www.sueddeutsche.de/wirtschaft/2.220/putin-plaedoyer-fuer...
7 https://de.wikipedia.org/wiki/Heartland-Theorie
8 Lettre de Willy Wimmer adressée au Chancelier fédéral Schröder, sur: www.nachdenkseiten.de/?p=22855
9 www.informationclearinghouse.info/pdf/RebuildingAmericasD...
10 www.bpb.de/internationales/europa/russland/135734/grafike...
11 http://web.archive.org/web/20070811110517/http://www.newa...
12 Cf. «ReOrient. Globalwirtschaft im Asiatischen Zeitalter» par André Gunder Frank: http://mediashop.at/buecher/reorient
13 https://zeitschrift-ip.dgap.org/de/article/getFullPDF/27469 und http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2016/10/03/par...
17:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, politique internationale, livre, russie, europe, affaires européennes, russophobie | |
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On appelle Intelligence Community (IC) les quelques centaines de responsables et d'agents (secrets) en charge des services de renseignement et d'espionnage qui ont toujours fournis à la Maison Blanche, au Département d'Etat, au Pentagone, au Congrès et à une presse autorisée des informations, exactes ou fausses, leur permettant d'orienter la définir la politique américaine. L'on cite évidemment en premier la CIA, en second le FBI. Les autres, par définition, ne se découvrent pas ou seulement à l'occasion.
La réponse à la question posée en introduction, « L'Intelligence Community (IC) gouverne-t-elle les Etats-Unis? « a toujours été affirmative, tout au moins de la part de ceux qui sont, aux Etats-Unis et ailleurs, un tant soit peu informés. Jusqu'à présent, elle a toujours été affirmative mais comportait parfois quelques nuances. Autrement dit, dans une démocratie parlementaire dotée de médias relativement indépendants, comme l'est l'Amérique, les informations et consignes données par l'IC doivent franchir un certain nombre de filtres avant de se traduire en politique gouvernementale effective. Dans certains cas rares, elles sont mises en doute voire rejetées, au moins par une partie de l'opinion publique.
Or aujourd'hui, au vu des campagnes sans précédents menées par l'IC pour déconsidérer Trump, empêcher sa nomination ou le cas échéant provoquer sa destitution (impeachment), des chroniqueurs indépendants mais non systématiquement hostiles à la politique américaine en général, tel Daniel Lazare dans Consortiumnews , peuvent écrire: « Un Coup d'Etat militaire est-il en préparation ? Ou bien les agences de renseignement américaines sont-elles en train de mettre en place l'environnement politique pour forcer Trump à abandonner la présidence parce qu'elles ne peuvent accepter l'abandon de la politique de nouvelle guerre froide contre la Russie ? »
Pour notre part, comme nous l'avons écrit dans des articles précédents, nous sommes persuadés que l'IC ce faisant exprime, directement ou indirectement, la volonté de la plus grande partie du complexe militaro-industriel-diplomatique qui, en arrière plan de l'IC, décide de ce que doivent être l'Etat américain et sa politique. Or aujourd'hui, du fait que Trump commence à mettre en oeuvre un début bien timide de reprise de dialogue avec la Russie, il devient l'obstacle à abattre. S'il n'est pas assassiné d'ici là, il sera de toutes façons éliminé.
Nous devons nous demander quelles sont les raisons « systémiques », si l'on peut dire, qui ont permis l'apparition au premier plan d'un Donald Trump.
Elles sont sans doute de deux sortes. Les unes relèvent d'une analyse souvent faites, aux Etats-Unis comme ailleurs. Une grande partie du complexe militaro-industriel américain hostile à Trump est elle-même au service d'un capitalisme financier mondialisé, essentiellement américain, qui domine aujourd'hui le monde et le conduira sans doute à sa perte finale.
Cependant une petite partie de ce capitalisme financier s'est dit qu'il y aura pour elle plus de profits à attendre d'un rapprochement avec Moscou, compensé d'ailleurs par une hostilité grandissante à l'égard de Pékin, plutôt qu'une poursuite de la guerre froide. Elle soutiendra donc Trump., tant du moins que celui-ci lui paraitra utilisable.
Mais une seconde catégories de raisons sont de type systémique. Une analyse historique élémentaire montre que les héros individuels (en France Jeanne d'Arc, Bonaparte, De Gaulle, pour ne citer qu'eux), ont été suscités et portés par des évolutions structurelles dont ils n'avaient souvent pas conscience. Ils en étaient les instruments. Encore fallait-il que de telles personnalités puissantes existassent préalablement.
Or l'anthropologie elle-même élémentaire montre que, dans les sociétés humaines comme animales, de telles personnalités apparaissent spontanément. Elles permettent à l'évolution créatrice de se produire en échappant aux déterminismes sous-jacents. Manifestement, Trump est à ranger, de par ses qualité et défauts hors du commun, parmi ces héros exceptionnels.
Concrètement, ceci veut dire que tous ceux qui, partout dans le monde, veulent lutter contre le système de domination américain actuel, doivent en fonction de leurs moyens, soutenir Trump sans s'embarrasser de nuances. Ceci aujourd'hui comme dans les prochains mois, s'il a survécu jusque-là, ou s'il n'est pas rentré dans le rang.
* Voir sur ce thème
http://www.zerohedge.com/news/2017-01-14/will-cia-assassi...
16:22 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, donald trump, états-unis, politique internationale | |
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Ex: http://www.doorbraak.be
Wat hebben de film Troy van de Duitse regisseur Wolfgang Petersen met Brad Pitt in de hoofdrol, het pacifistisch verhaal Kassandra van de Oost-Duitse auteur Christa Wolf, de opera Elektra van Richard Strauss, de song More News From Nowhere van Nick Cave & The Bad Seeds, de roman De Ramkoning van de Vlaamse auteur Rose Gronon, de roman Ulysses van James Joyce of het toneelstuk Troilus and Cressida van Shakespeare met elkaar gemeen? Allen bouwen ze voort op de bijna 3 000 jaar oude Ilias en Odyssee van de Griek Homeros. Dit is slechts een losse greep uit de vele werken die zich op beide boeken baseren of er naar verwijzen.
Geregeld steekt de discussie over de zin en onzin van vakken als Latijn en Grieks in ons secundair onderwijs de kop op. Maar in de marge van de discussie over de hervorming van het secundair onderwijs kreeg die discussie een nieuwe wending. Plots werd de suggestie gewekt dat er onder de noemer klassieke talen niet langer alleen Latijn en Grieks moest worden verstaan. Khalil El Jafoufi, de voorzitter van studentenvereniging Mahara, verwoordde dit in een opiniestuk in De Standaard het duidelijkst: waarom bieden we ook geen Hebreeuws en klassiek Arabisch aan? Per slot van rekening kan je ook van die dode talen iets opsteken. Er zijn echter zeer goede gronden om dat niet te doen en de deur te sluiten voor die piste – iets wat in de kersverse hervorming van het secundair onderwijs ook is gebeurd. Was dit alles een wat vreemde nevendiscussie in het geheel, of is dit toch een fundamentelere oprisping dan men zou denken. Bij mensen als El Jafoufi wellicht wel. Het is niet zo gek om uit zijn idee af te leiden dat hij daarmee een volwaardige erkenning zou opeisen voor de Arabische cultuur in Vlaanderen. Want met een aanbod klassiek Arabisch in ons onderwijs wijzigt ook de culturele status van dat Arabisch.
Er zijn volgens mij twee redenen waarom je tieners zes jaar lang dode talen laat bestuderen. De eerste is dat je hen op die manier leert om het fenomeen taal op een andere manier te benaderen dan wanneer ze, zoals dat bij levende talen gebeurt, moeten focussen op de actieve taalverwerving die het hen mogelijk maakt om in die talen vlot te communiceren. Leerlingen klassieke talen leren teksten zeer grondig te analyseren, ze ervaren hoe je op een wetenschappelijke manier aan taalbeschouwing doet en je daagt ze uit door op een zeer specifieke manier een taal te ontleden. Kan dat enkel met Latijn en Grieks? Wellicht niet. Je zou dezelfde resultaten kunnen bereiken door bijvoorbeeld Sanskriet of een andere klassieke taal aan te bieden.
Maar er is een tweede reden waarom je jongeren oude talen leert, en daar zijn de twee ‘klassieke’ klassieke talen – Latijn en Grieks – van onschatbare waarde, nemen ze zelfs een unieke positie in in onze cultuur. Wie zich zes jaar lang in één van die twee talen of in allebei onderdompelt, krijgt een enorme culturele bagage mee die hem of haar de kunst en cultuur van de eigen leefomgeving – en dat is voor ons toch nog altijd (West)-Europa – beter doet begrijpen. Het belang van die twee talen overstijgt het antieke tijdvak waarin ze gesproken werden. Latijn was jarenlang de lingua franca van onze wetenschap en ons kerkelijk en wereldlijk bestuur. Het is de taal die mee gebruikt werd om in de Renaissance onze samenleving op nieuwe sporen te zetten, het is de taal waarin de basis van ons rechtssysteem is gelegd.
Het lijstje in de inleiding spreekt al boekdelen voor wat betreft het belang van het Grieks. En dan had ik het nog maar over twee boeken, niet eens over de Griekse theaterteksten, filosofie, wetenschap… Gedurende onze hele cultuurgeschiedenis spelen thema’s uit de antieke oudheid een vaak prominente en soms minder zichtbare maar wel aanwezige rol. Je kan sleutelmomenten uit onze geschiedenis zoals de renaissance maar even goed de politieke omwentelingen ten tijde van de Verlichting niet volledig doorgronden als je de klassieke culturele achtergrond niet kent. En Latijn en Grieks zijn niet iets uit het verleden. Zoals bovenstaand lijstje toont worden tot op vandaag kunstenaars uitgedaagd door die duizenden jaren oude thema’s. En uiteraard, ook het klassiek Arabisch heeft boeiende en leerrijke teksten voortgebracht, maar die zullen nooit dezelfde sleutelrol spelen als onze Griekse en Latijnse erfenis wel doet om onze samenleving ten volle te kunnen begrijpen. Laat ons dus verder investeren om onze jongeren met die cultuurschat te confronteren en ze er in onder te dompelen, en laat ons dat Latijn en Grieks in ons secundair onderwijs blijven koesteren als onmisbare fundamenten van onze Vlaamse cultuur.
De auteur is Vlaams Volksvertegenwoordiger voor de N-VA en lid van de Commissie Onderwijs.
16:10 Publié dans Ecole/Education, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : école, enseignement, éducation, latin, grec, antiquité grecque, antiquité romaine, humanisme, humanités greco-latines | |
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Par Alex
Source Club Orlov & http://lesakerfrancophone.fr
Il y a environ un an, dans un état de désespoir et de danger imminent, j’ai écrit un article que Dmitry a eu la gentillesse de publier sur son blog intitulé Stratégie de sortie pour les traitres. Cet article est une mise à jour. Rien n’a changé fondamentalement, mais beaucoup de chose sont arrivées, et la situation ne s’est améliorée que sur un seul petit point.
L’afflux quotidien de migrants en direction de l’Allemagne par la Turquie et les Balkans a chuté de façon significative et la pression sur l’Allemagne est redevenue gérable, nous donnant un peu d’air et rendant toute sorte de guerre civile immédiate très improbable. Mais nous constatons toujours une détérioration constante de notre sécurité et de notre humeur. La nation autrefois connue sous le nom d’Allemagne se dissout sous nos yeux et est remplacée par une dictature qui ne dit pas son nom. Le mélange d’euphorie et de choc de 2015 s’est transformé en une guerre de tranchées larvée entre les gauchistes, les ignorants et les autres.
Frontières en miettes
Les frontières de l’UE restent grandes ouvertes à tout parasite, criminel ou terroriste à peine ambitieux, et le nombre d’entrants par la route maritime a maintenant atteint des niveaux record.
Frontex capte encore des « réfugiés » par milliers près de la côte africaine et les amène en Europe – le contraire absolu de leur mission à l’origine. La contrebande de personnes se produit maintenant à l’échelle industrielle, mais n’est pas payée par les personnes passées en contrebande. Il est révolu le temps des simples cercueils flottants en bois remplis de migrants morts. Maintenant, des agents bien équipés s’assurent que les envahisseurs atteignent leur destination. Je me demande si une soi-disant « tragédie » avec des migrants noyés est vraiment arrivée. Rappelez-vous ces photos de qualité professionnelle de bateaux qui chavirent ? Quelle belle coïncidence – une catastrophe en mer et une photo tout en un !
En Espagne, les envahisseurs violent les frontières fortifiées par milliers, mais personne ne fait ce qui était autrefois une tactique de bon sens en défendant une frontière : tirer en l’air, puis viser et ouvrir le feu.
Les déportations – une fois la procédure appropriée activée pour ceux qui réussissent à passer illégalement – ne se produisent pas. Il y a peu de temps, avec une grande fanfare médiatique, 50 Afghans étaient sur le point d’être déportés par avion. Les groupes de gauche protestèrent vigoureusement. Seulement 35 ont été déportés, le reste a rampé dans le bois. Certains de ceux qui avaient été renvoyés en avion en Afghanistan ont immédiatement annoncé leur intention de revenir en Allemagne. Alors que cet exercice de « déportation massive » était en cours, quelque 3 000 nouveaux envahisseurs ont débarqué en Italie ; environ 350 000 pour toute l’année 2016. Faut-il encore expliquer qu’il ne s’agit pas de réfugiés mais d’une opération délibérée et organisée ? L’UE pourrait y mettre fin en quelques heures, mais les ordres actuels disent autre chose, parce que les responsables le veulent ainsi.
La sécurité
Il y a eu beaucoup plus de vols, d’attaques violentes, d’agressions sexuelles et de meurtres à relever en 2016. Une très petite fraction d’entre eux est cependant signalée par la Carte des crimes des réfugiés. Selon un récent rapport officiel de la BKA, les envahisseurs commettent en moyenne 800 crimes par jour. L’opération de contre-espionnage, Hoax Map, n’a pas duré très longtemps, rapidement accablée par cette réalité.
Les zones d’interdiction d’accès ou de non-droit occupées par les envahisseurs, où les autorités craignent d’aller, se répandent en Allemagne, mais par rapport à la France, la Grande-Bretagne ou la Suède, la situation dans la plupart des villes allemandes reste meilleure. Néanmoins, encore et encore, les gens qui vont vers la police reçoivent une fin de non recevoir, les rapports ne seraient même pas pris en compte, ou alors ils disent que les femmes devraient seulement teindre leurs cheveux en noir ou rester à la maison la nuit. En d’autres termes, les autorités ne veulent pas et ne peuvent pas nous aider. Nous sommes prévenus qu’il est interdit de recourir à la vigilance civile, mais nous ne sommes pas informés de notre droit à la légitime défense. Quelques jours après l’attentat terroriste de Berlin, l’UE a ratifié une nouvelle loi pour désarmer tout le monde en Europe, même les gardes forestiers et les tireurs sportifs. Ce que j’en dis, c’est que ceux qui respectent des lois qui les tuent ne méritent pas de pitié.
Là encore, l’Allemagne n’est pas encore tout à fait la Syrie. L’Allemagne est petite en terme de territoire, mais ce n’est pas un petit pays par sa population, et elle n’est pas encore submergée par le nombre d’envahisseurs. À cause de cela, les Allemands peuvent continuer à vivre dans le déni, même maintenant – jusqu’à ce que l’un d’eux devienne une victime. (Et quand vous le serez, vous devrez garder le silence à ce sujet, ou votre propre peuple vous traitera de raciste !) Où que vous alliez, vous êtes partout beaucoup moins en sécurité, à tout moment de la journée.
Certains de mes amis les moins aptes n’ont aucun sens du danger en public. Je l’ai, et donc je ne quitte jamais la maison désarmé, pour moi-même, mais aussi pour le cas pas si improbable ou j’aurais besoin de défendre quelqu’un d’autre. Je les considère comme négligents, mais encore une fois, ma conscience de la situation est maintenant à un niveau presque professionnel. La plupart des gens ne sont tout simplement pas câblés pour faire face à ce genre de situation.
Ce qui est aujourd’hui considéré comme une semaine normale aurait été considérée comme une urgence nationale en 1980. Toute personne de mon âge, en comparant notre enfance à la réalité actuelle, devrait reculer d’horreur et d’incrédulité. Mais les normes sociales sont malléables, et les jeunes générations ne peuvent même pas voir qu’il y a quelque chose de mal à avoir des frontières non surveillées et non défendues, parce qu’on leur a enseigné que les frontières sont périmées et nuisibles. Pourquoi devraient-ils aspirer à la souveraineté et à l’unité nationale s’ils ne les ont jamais vécues ? Au lieu de cela, on leur apprend à accepter le crime, la terreur et l’islamisation forcée. Ceux qui refusent d’accepter cet état de choses sont persécutés comme xénophobes racistes et fascistes.
Les « fausses nouvelles » de la presse mensongère allemande
La presse en Allemagne reste plus ou moins inutilisable, mais malheureusement, nous sommes toujours tributaires de cette information brute. Pour être juste, les rapports de crimes commis par des envahisseurs et le refus du gouvernement d’obéir à la loi en les poursuivant semblent beaucoup plus fréquents maintenant.
Même si les données brutes sont à peu près disponibles, chaque interprétation ou commentaire que nous entendons vise à obscurcir l’invasion islamique, à minimiser ses effets et ses conséquences catastrophiques pour le pays. Personne n’ose l’appeler pour ce que c’est – une invasion – et encore moins exiger qu’il y soit mis fin par des moyens simples, qui sont connus depuis des millénaires.
Le sentiment anti-allemand exprimé habituellement dans les médias allemands est tout simplement stupéfiant. Tout comme le mépris systématiquement exprimé pour les partisans de Trump par les médias des États-Unis, ils ne font aucun effort pour cacher leur haine et leur mépris pour le citoyen moyen allemand. Le ton anti-blanc, anti-mâle, anti-enfant, anti-occidental et pro-islamiste du commentaire est le même en Allemagne que dans une grande partie de l’Europe et des États-Unis, soulignant clairement une opération de propagande centralement organisée et bien financée, conçue pour soutenir l’invasion et pour neutraliser quiconque pourrait s’y opposer. Les femmes en niqabs et en burkas obtiennent désormais du temps d’antenne dans les talk-shows, apparaissant aux côtés des « experts » gauchistes recyclant sans cesse les mêmes faux points de discussion : pourquoi l’islam est « une religion de paix » et qu’elle n’a rien à voir avec quoi que ce soit (et n’est pas du tout une idéologie totalitaire) ; pourquoi Merkel avait raison de laisser entrer les envahisseurs (et n’a pas commis une horrible erreur) ; et pourquoi quelqu’un qui ne veut pas se rallier au programme de gauche, pro-envahisseur est automatiquement un raciste dangereux, xénophobe et fasciste.
Cette ligne de raisonnement n’est pas populaire auprès de la plupart des Allemands, et certaines publications, comme Spiegel, sont maintenant dans de grandes difficultés financières en raison de leur obéissance aveugle à suivre le programme pro-envahisseur. Mais la TV et la radio d’État sont directement financées par des impôts illégaux, siphonnant environ 8,1 milliards d’euros par an de nos poches, et continuant à pédaler avec les mêmes points de discussion erronés, peu importe à quel point le public les vomit. Mais notre choix est entre des « fausses nouvelles » et pas de nouvelles du tout.
Lorsque la très belle fille d’un politicien de l’UE a été brutalement violée et noyée par un migrant à Freiburg l’année dernière, Tagesschau, le bulletin d’information phare de la chaîne de télévision nationale ARD ne l’a pas rapporté du tout et a été forcé de se justifier deux jours plus tard. Ils appelaient cela alors « seulement un cas d’intérêt régional », se ridiculisant seulement encore un peu plus, parce que même le Washington Post a repris l’histoire. Des choses semblables se sont produites à plusieurs autres occasions, et dans chaque cas, l’exposition de l’histoire dans les médias sociaux a ridiculisé le traitement de ces événements par les médias. Donc, ne pas signaler les nouvelles du tout ne fonctionnera plus, et il est temps pour le Plan B : la censure réelle et immédiate des médias sociaux.
Ce plan est maintenant en jeu, avec le régime de Merkel menaçant de lourdes sanctions les plates-formes de médias sociaux pour… « fausses nouvelles », bien sûr ! Le ministère de l’Intérieur est sur le point de créer un centre de défense de la désinformation, pour lutter contre les « fausses nouvelles ». Si vous pensez que cela ressemble au ministère de la Vérité d’Orwell, ou à la MfS dans l’ancienne Allemagne de l’Est, c’est parce que c’est bien le cas. Situé très près du bureau de Merkel à Berlin, ce centre est censé « réagir très vite » à la « désinformation » sur les médias sociaux, en particulier avec un œil vers les élections générales en 2017, parce que de fausses nouvelles pourraient « influencer » les élections et éviter le résultat prédéterminé (en faisant entendre la voix du peuple).
L’efficacité de ce processus reste à voir. La police secrète est-allemande (STASI) ne peut pas être reconstituée du jour au lendemain, mais avec la pleine coopération de Google, Facebook, Twitter et d’autres, qui semblent prêts à succomber à la pression politique, le CDD pourrait s’avérer très efficace. Il deviendrait alors la deuxième administration la plus performante du gouvernement allemand, après les percepteurs d’impôts.
Perte de contrôle
Si vous regardez l’état du gouvernement national allemand et de son exécutif d’un point de vue historique – disons celui des années 1990 –, il semble maintenant être dans un désordre total et dans un état avancé de décomposition. Prenez, par exemple, le terroriste qui aurait été responsable de l’attentat terroriste à Berlin en décembre, qui était bien sûr un « réfugié ». Il était le deuxième suspect, après que le premier a été jugé « innocent », rien qu’un migrant illégal avec neuf fausses identités ! Il a été relâché, pour ne plus être revu, touchant probablement des prestations en utilisant une dixième identité.
Le « vrai » auteur était Anis Amri, un Tunisien. Il est venu d’un « pays sûr », l’Italie, où il a été condamné à quatre ans de prison et a été libéré en 2015. On lui a refusé l’asile en Italie et en Allemagne, mais la déportation avait été suspendue, car il avait opportunément « perdu ses papiers ». Il a eu au moins quatorze fausses identités et a probablement perçu des prestations sociales sous chacune. Il était constamment observé alors qu’il essayait d’acheter des armes automatiques à un agent en civil, puis a tenté d’amener d’autres salafistes à devenir des kamikazes. Pourtant, la police n’a vu aucune raison d’arrêter et d’expulser ce terroriste wahhabite trafiquant de drogue et criminel violent.
Même après avoir tué 12 personnes à Berlin, il a réussi à s’enfuir. Une journée entière après son attaque, son mobile fut « retrouvé » dans la cabine de son camion. Il a fallu un autre jour pour « retrouver ses papiers » dans la cabine de ce même camion. Un jour plus tard, la police a « accidentellement » annoncé son intention de procéder à un raid en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à six heures de route de Berlin. La presse est arrivée là et a attendu pendant des heures que quelque chose se produise, mais rien ne s’est passé parce que la police a bousillé le mandat d’arrêt. Alors, étonnamment, ils ne l’ont pas attrapé, et le chef de la police a annoncé qu’« il était parti ». Pendant les deux premiers jours, la police a mis à disposition un avis de recherche du terroriste avec ses yeux pixélisés pour, tenez vous bien, protéger sa vie privée ! C’est seulement après que Twitter et Facebook eurent pris le relais et publié des photos appropriées qu’ils ont changé la leur, mais ils ont ensuite utilisé une photo désuète, et mis une prime de 100 000 euros sur sa tête. Après avoir fait un certain nombre de détours à travers plusieurs frontières de l’UE, il a finalement été abattu en Italie par des policiers italiens qui ont eux fait leur travail.
Beaucoup de gens en Allemagne ne peuvent trancher s’il doivent être heureux avec la mort d’un terroriste ou voir cette histoire comme une farce pathétique / faux drapeau / erreur / machination. Ou tout ce qui précède. Il devient de plus en plus difficile de dire la vérité devant les fables et l’incompétence dues à ces sabotages volontaires. Mais si leurs ordres étaient d’afficher une incompétence complète, les autorités allemandes n’auraient pas pu faire un meilleur travail.
Quand de temps en temps, la police fait du bon travail, nos traîtres en fonction considèrent maintenant que c’est un comportement déloyal. La veille du Nouvel An, les mesures de sécurité à Cologne et dans d’autres villes ont été extrêmes, afin de prévenir les agressions sexuelles massives commises par les migrants l’an dernier. Néanmoins, des milliers de migrants, pour la plupart nord-africains, sont venus de tout le pays et même de France et de Suisse pour « célébrer » de nouveau avec les femmes locales. Beaucoup d’entre eux ont été chassés au début par des milliers de policiers, mais même alors, le commandement opérationnel a craint que la situation ne devienne de nouveau hors de contrôle. Il s’agissait d’un cas évident de « reconnaissance d’un combat au corps à corps » mené par les envahisseurs.
La seule reconnaissance de ces événements par les politiciens allemands était en soi une forme de critique sévère de l’utilisation du profilage racial contre les Nord-Africains. Devant chaque problème il y a maintenant un détournement, alors que les solutions ne sont pas du tout recherchées. Avec la presse docile et les médias sociaux sur le point d’être bâillonnés, personne ne pourra plus poser de questions difficiles. Si quelque chose ne va pas, ce sera probablement à cause d’un « piratage russe », et si quelqu’un n’aime pas ça, c’est probablement du « racisme ». Cela devrait suffire à tout garder à flot.
La situation politique
Comment l’opinion publique allemande change-t-elle à la lumière de tout cela ? Le processus politique normal a cessé d’exister, remplacé par une polarisation politique complète. Il n’y a plus de terrain d’entente : soit vous priez Sainte Merkel, soit vous êtes un ennemi de l’État. Soit vous acceptez tous les mensonges qu’ils vous disent soit vous êtes un nazi. Le gouvernement ne fait aucun effort pour obtenir le consentement des gouvernés ; au lieu de cela, il se sert uniquement de l’intimidation. Merkel est un dictateur de fait, juste parce que personne ne la défie en aucune façon.
Lors de la dernière conférence du parti, elle a fait face à des allégations de membres du parti qu’elle tentait de créer un culte de la personnalité, en prenant les mains des migrants, mais ils l’ont réélu chef du parti avec 89,5% des voix le même jour. Merkel ne se réfère même plus à nous en tant que citoyens ou Allemands. Elle a parlé en nous pointant du doigt à plusieurs reprises comme « ceux qui ont vécu ici pendant un certain temps ». L’implication évidente est que nous n’avons pas de droits ou de privilèges supérieurs à « ceux qui n’ont pas vécu ici pendant un certain temps », les envahisseurs.
Pour des raisons qui devraient être parfaitement évidentes, cela ne peut pas fonctionner. Vous ne pouvez pas gouverner, même par la force, en proclamant que vos propres citoyens sont l’ennemi. Hillary Clinton a essayé, se référant à la moitié de ses aspirants-constituants comme d’« un panier de déplorables ». Et où est-elle maintenant ? Au même endroit où Merkel va. L’aliénation totale des Allemands à leur classe politique ne peut avoir qu’un seul résultat final : le remplacement total de la classe politique allemande.
Une fois que les électeurs sont pleinement conscients de la situation, ils sont perdus pour les vieux partis, pour toujours. C’est la raison pour laquelle la résistance se construit si lentement : la plupart des électeurs doivent rompre avec pratiquement toutes les convictions politiques qu’ils ont jamais défendues, détruire activement leur faux sentiment de sécurité, abandonner le soutien qu’ils avaient reçu de l’État en étant bons, respectueux de la loi des citoyens et en votant comme leurs parents avaient voté parce que le gouvernement serait toujours à leurs côtés à la fin. Il est maintenant très clairement du côté de leurs ennemis – les terroristes, les violeurs… les envahisseurs.
Mais même ceux qui ne croient plus à rien de ce que les médias de masse diffusent ne parlent pas en public à cause des craintes, imaginaires ou justifiées ,des répercussions. Les dénonciations publiques sont très courantes. Dites le fond de votre pensée une seule fois, et vous ne pourriez ne plus jamais être promu, ou perdre votre carrière.
Pour ceux qui décident de laisser la vieille politique derrière, c’est un peu comme passer dans la clandestinité. On prend cela certainement beaucoup plus sérieusement que le simple divertissement d’avoir une opinion alternative. Nous ne sommes pas encore des hors-la-loi complets, mais si les ANTIFA [les « anti-fascistes »] vous frappent ou brûlent votre voiture, ne vous attendez pas à une quelconque sympathie.
Il y a quelques groupes en marge qui travaillent pour former une résistance souterraine. Outre le mouvement plus international d’identité nationale, très actif en Allemagne, la plupart d’entre eux visent une nouvelle assemblée constituante. Bien sûr, cela ne peut se produire qu’une fois que le paysage politique actuel aura été renversé. Les médias sociaux sont pleins de gens bien intentionnés mais pour la plupart impuissants. C’est un vaste mouvement de révolutionnaires anonymes qui aide ses membres à faire face.
Pour ceux d’entre nous qui préférons le chemin difficile et démocratique vers la réforme, il n’y a pour l’instant que l’AfD [Alternative für Deutschland]. Le parti a obtenu un soutien massif au cours de la dernière année. À la fin de 2016, il comptait 25 000 membres et 300 000 amis sur Facebook, et recueillait environ 16% des voix dans tout le pays. Mais par rapport au monstre, la CDU et ses 400 000 membres, il est encore très petit. En perspective, cependant, son influence peut devenir énorme.
Mais pourquoi devrions-nous nous fier à la politique alors que nos adversaires ne sont pas vraiment des politiciens, mais des traîtres, des ennemis mortels, voulant détruire notre pays, nous ruiner financièrement, et promouvoir le Volkstod [La mort de la nation], marier des enfants, accepter la charia et remplacer la population par des criminels et des fainéants importés d’États en déroute ? Pour moi, leur marxisme culturel n’est plus qu’une maladie mentale. Ceux qui le pratiquent sont malades et dangereux et ne méritent pas notre considération ou même notre condescendance. Nous devrions travailler à les exposer, eux et leur programme comme toxique pour toute société. Croire qu’une nation, ou même la race blanche, doit cesser d’exister par des moyens violents et être remplacée par une semi-société du Tiers Monde, ne doit pas être considéré comme un point de vue politique acceptable. Cela s’appelle un suicide ou un génocide, et ceux qui l’épousent devraient être interdits de vie publique.
C’est pourquoi je crois que nous devons les combattre de façon asymétrique, à tous les niveaux, et pas seulement à travers le système politique démocratique. Tout le monde peut et doit faire cela. Ignorer complètement leurs attaques hystériques, et contre-attaquer sur chacune de leurs propositions vicieuses. Excluez-les de votre entourage, en les définissant comme des fous. Ridiculisez-les à chaque fois que c’est possible, et ne votez jamais plus pour eux, jamais. N’espérez pas un miracle comme ce qui s’est passé aux États-Unis avec l’élection de Donald Trump. Rien ne se produira ici avant que les dommages ne deviennent irréversibles.
C’est le style que Trump incarne, et c’est exactement ce dont nous avons besoin en ce moment. Il n’est pas un grand homme d’État, et peut-être qu’il ne le sera jamais, mais il parle clairement et sans aucune contrainte, contournant les filtres des médias de masse et ignorant l’hystérie qui en résulte, fouetté par les beaux-parleurs de l’establishment. Il peut être un exemple lumineux pour les autres et il sera, à mon avis, l’allié le plus important des peuples d’Europe au cours des prochaines années.
En conclusion, je ne retire presque rien de mon dernier article. Les tendances sont toujours là, mais savoir si le résultat final sera la guerre, l’effondrement social ou la révolution est une question qui reste aussi ouverte qu’il y a un an. L’Allemagne a été changée pour toujours et, à moins de nous défier de tout ce que Soros et Merkel nous ont fait, pour redevenir un pays conservateur et conscient, notre pronostic deviendra de plus en plus affreux.
Alex
Note du Traducteur
Alex avait l'an dernier décrit l'an dernier la situation catastrophique de l'Allemagne. Depuis, il y a eu les viols de masse à Cologne, l'attentat de Berlin et milles autres « incidents » ignorés pas la presse mais qui sont le quotidien des Allemands.
Ce qui semblait à peine croyable l'an dernier est devenu presque normal. Il revient pour une mise à jour très radicale. La situation est en train d'échapper à la classe politique allemande.
Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone
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L’approche occidentale du « diviser pour régner » face aux rivaux mondiaux est obsolète à l’ère des Nouvelles routes de la soie
Par Pepe Escobar
Source Asia Times & http://lesakerfrancophone.fr
Ainsi, en plein cœur de Bali, fasciné après une conversation sérieuse avec un dukun – un maître spirituel – j’étais sidéré : ce devrait être un nouveau Yalta, le cadre parfait pour un sommet Trump–Xi–Poutine fixant les paramètres à venir d’un nouveauGrand Jeu en constante évolution en Eurasie.
La culture balinaise ne fait aucune distinction entre le séculier et le surnaturel – sekala et niskala. Sekala est ce que nos sens peuvent discerner. Niskala est ce qui ne peut pas être détecté directement mais seulement suggéré, comme les mouvements géopolitiques massifs qui nous attendent.
Captif de la vitesse vertigineuse de l’ici et maintenant, l’Occident a encore beaucoup à apprendre d’une culture très évoluée qui a prospéré il y a cinq mille ans le long des rives de la rivière Sindhu – maintenant Indus – dans ce qui est actuellement le Pakistan, puis a migré de l’empire Majapahit de Java vers Bali au XIVe siècle sous la pression de l’avancée de l’islam.
Dans la conception hindou-balinaise de la structure cosmique, l’homme est une sorte de modèle à l’échelle de l’univers. L’ordre est personnifié par les dieux, le désordre personnifié par les démons de la terre. Il s’agit du dharma et du adharma.
Adharma règne sans contrôle en Occident.
Dans la philosophie religieuse hindou-balinaise, pour chaque force positive il y a un contrepoids, une force destructrice. Les deux sont inséparables – coexistant en équilibre dynamique. Le dualisme occidental est si peu sophistiqué par rapport à cela.
Dans le Suthasoma – un grand poème épique bouddhiste Mahayana composé dans le centre de Java à l’époque où le bouddhisme se mêlait joyeusement avec l’hindouisme shivaïste – nous trouvons un vers exceptionnel : « Bhineka tunggal ika » – c’est différent, mais c’est un.
C’est aussi la devise de l’Indonésie, blasonnée dans ses armoiries, sous l’oiseau mythique doré Garuda. C’est un message d’unité, comme le « E pluribus unum »américain. Maintenant, il ressemble plus à un message anticipant l’intégration eurasienne via les Nouvelles routes de la soie ; ce n’est pas par hasard si Xi Jinping a officiellement lancé la route de la soie maritime en 2013 en Indonésie.
Avec l’ère Trump sur le point de commencer, la conjoncture géopolitique actuelle ressemble à – et se ressent comme – un immense Wayang kulit, un jeu d’ombre balinais.
L’origine historique du jeu d’ombre se trouve très probablement en Inde, bien qu’on le trouve partout en Asie. Le bien et le mal coexistent dans le jeu d’ombre, mais l’hindouisme cherche à représenter le choc comme une sorte de partenariat bizarre.
Kulit signifie peau, couvrant. Wayang est la marionnette, faite de peau de vache, peinte et munie de bâtons que le dalang – le maître de marionnettes – manipule à volonté.
Chaque performance Wayang kulit est une histoire racontée par un dalang [marionnettiste] à travers des voix qu’il doit imiter, des ombres sur un écran et de la musique d’ambiance. Le dalang – sorte de prêtre – incarne tous les personnages et doit connaître par cœur les histoires qu’il raconte.
Seuls quelques individus en Occident peuvent être qualifiés de dalangs – en particulier dans la sphère géopolitique. Les dalangs réels sont en fait totalement invisibles, enfouis profondément dans le niskala. Mais nous avons leurs émissaires, les dalangs visibles, experts médiatiques et vénérés.
Le taureau blanc et la fille asiatique
Maintenant, comparez le jeu d’ombre balinais – représentant sekala et surtout niskala – avec l’approche made-in-Occident ; le fil d’Ariane qui pourrait, peut-être, nous guider hors du labyrinthe géopolitique actuel en utilisant un concept excessivement révéré : la logique.
D’abord, un rembobinage. Revenons à la naissance de l’Occident, en Europe. La légende nous raconte qu’un beau jour Zeus a jeté son œil vagabond sur une fille aux grands yeux brillants : Europe. Un peu plus tard, sur une plage de la côte phénicienne, un taureau blanc extraordinaire s’est présenté. Europe, intriguée, se rapproche et commence à caresser le taureau ; bien sûr, c’était Zeus déguisé. Le taureau emporta alors Europe et se dirigea vers la mer.
Zeus eut trois fils avec Europe – à qui il légua une lance qui ne manquait jamais sa cible. Un de ces fils, comme nous le savons tous, était Minos, qui construisit un labyrinthe. Mais surtout, ce que la légende nous a enseigné, c’est que l’Occident est né d’une fille – Europe – venue d’Orient.
La question est maintenant de savoir qui trouvera le fil d’Ariane pour nous sortir du labyrinthe, qui, cinq siècles après l’ère de la Découverte – dirigée par l’Occident – nous a conduits au déclin, avec en tête de file son chef, les États-Unis.
L’administration Obama, leader de l’Ouest « de l’arrière », a contre-attaqué avec un pivot vers l’Asie – lire confinement de la Chine – et une guerre froide 2.0 par la diabolisation de la Russie. L’ensemble du projet de l’UE fait face à un effondrement total. Le mythe de la supériorité culturelle et politique européenne / occidentale – cultivé au cours des cinq derniers siècles – est réduit en poussière, si l’on considère « toutes les immensités de la vague asiatique », comme l’écrit Yeats dans son poème The Statues. Ce sera certainement le siècle de l’Eurasie.
Une voie cohérente aurait été ce que Poutine a proposé en 2007 – un emporium unifié du commerce continental de Lisbonne à Vladivostok. L’idée a ensuite été reprise et élargie par les Chinois via le concept de One Belt, One Road (OBOR).
Au lieu de cela, l’administration Obama, menant l’Occident « de l’arrière », a contre-attaqué avec un pivot vers l’Asie et une Guerre froide 2.0.
Écoutez les dalangs occidentaux
Et cela nous mène, à la veille d’une nouvelle ère géopolitique possible, à ce que les dalangs occidentaux les plus visibles peuvent concocter dans le niskala.
Sekala se manifeste, dans les secteurs de l’État profond des États-Unis, par une hystérie hors de contrôle 24/7, à propos des actes russes diaboliques, avec les néocons/néolibérauxcons et les vestiges de l’administration Obama poussant la guerre froide 2.0 à ses limites. Pourtant niskala, où opèrent Henry Kissinger et Dr. Zbigniew Brzezinski , « Grand échiquier », est l’endroit où s’élaborent les concepts de l’action réelle. Ce n’est pas un secret que l’urbain, cérébral, et légendaire Kissinger conseille maintenant Trump. La stratégie à long terme pourrait être qualifiée, classiquement, de Diviser pour régner, mais légèrement remixée dans ce cas : une tentative de briser le partenariat stratégique Russie-Chine en s’alliant au nœud théoriquement le plus faible, la Russie, pour mieux contenir le nœud le plus fort, la Chine.
D’un « Nixon en Chine » à un « Trump à Moscou »
Il est évident que les vains sycophantes dans le style de Niall Ferguson vont auréoler le rusé Kissinger de couronnes hagiographiques, inconscients du fait que Kissinger pourrait monter dans un manège plus rentable, sous la forme d’un business en plein essor pour son cabinet d’expertise florissant Kissinger Associates Inc., qui est aussi membre de US-Russia Business Council, côte à côte avec ExxonMobil, JPMorgan Chase et le champion du Big Pharma, Pfizer.
Pour résumer : on oublie les révolutions de couleur et autres régime change, pour laisser la place à un confinement bienveillant.
Il y a près d’un an, Kissinger avait déjà prononcé un discours sur la façon dont Washington devrait traiter Moscou :
« Les intérêts à long terme des deux pays exigent un monde qui transforme les flux contemporains turbulents en un nouvel équilibre qui sera de plus en plus multipolaire et mondialisé […] La Russie doit être perçue comme un élément essentiel de tout équilibre mondial, et non pas principalement comme une menace pour les États-Unis. »
Un Kissinger multipolaire prônant que la Russie n’est « pas une menace » – on se demande pourquoi, à l’époque, la machine Clinton n’a pas accusé le vieil homme d’être, lui aussi, un otage de la romance avec Poutine.
De plus, quelques mois avant la victoire de Trump, mais en contraste marqué avec Kissinger, Brzezinski s’est trouvé dans un profond état d’alerte rouge, alarmé par « l’érosion des avantages technico-militaires des États-Unis », comme détaillé par exemple dans ce rapport du CNAS.
Brzezinski a sombrement affirmé l’évidence que l’infériorité militaire des États-Unis « signerait la fin du rôle mondial de l’Amérique » et que le résultat serait « très probablement un chaos mondial ».
Sa solution pour les États-Unis était alors « de façonner une politique dans laquelle au moins l’un des deux États potentiellement menaçants devient un partenaire dans la quête d’une stabilité d’abord régionale et ensuite plus large, et donc de contenir le rival le moins prévisible mais potentiellement le plus susceptible de passer en tête. À l’heure actuelle c’est la Russie, mais à plus long terme, cela pourrait être la Chine. »
Alors vous avez compris, encore et toujours diviser pour régner, afin de contrer les menaces indisciplinées.
Brzezinski, après la débâcle de la machine Clinton et d’Obama , n’est plus qu’un perdant pitoyable. Il a donc été obligé de rebattre légèrement les cartes. Contrairement à Kissinger, et fidèle à sa russophobie enragée, sa devise Diviser pour régner consiste à séduire la Chine pour l’éloigner de la Russie, assurant ainsi que « l’influence américaine est maximisée ».
Dans une prévisible, et bien occidentale, contemplation de son nombril, Brzezinski suppose que la Chine ne peut pas choisir d’aller contre les États-Unis, car il est « dans son intérêt d’appartenir à l’ensemble dominant ». Pourtant, l’« ensemble dominant » n’est plus les États-Unis, c’est l’intégration eurasienne.
Les Nouvelle routes de la soie, ou OBOR, représentent le seul vaste projet d’intégration géoéconomique et géopolitique sur le marché. Alors que Kissinger peut rester, sans doute, l’ultime dalang de la realpolitik, Brzezinski, le mentor d’Obama est toujours otage de Mackinder. La direction chinoise, quant à elle, est déjà bien en avance sur Mackinder et Alfred Mahan. Les nouvelles routes de la soie visent à intégrer, par le commerce et les communications, non seulement le Heartland (One Belt), mais aussi le Rimland (One Road, la route maritime de la soie).
Un partenariat avec l’Union économique eurasienne (EEU) sera essentiel à l’ensemble du projet. Peu de gens se souviendront que lors de la crise de folie de la Guerre froide 2.0, en septembre dernier, le Forum économique de l’Est s’activait à Vladisvostok, avec Poutine proposant un « espace d’économie numérique » dans toute l’Asie-Pacifique et la Chine s’engageant à participer davantage au développement de l’Extrême-Orient russe.
Ce que nous voyons sans doute maintenant, ce sont les deux principaux dalangs occidentaux, Kissinger et Brzezinski, essayant de s’adapter à la nouvelle normalité – l’intégration eurasienne via les Nouvelles routes de la soie (OBOR) et l’Union économique eurasienne (EEU) – en proposant des versions contradictoires et bienveillantes de la devise Diviser pour régner, alors que les services de renseignement américains continuent de s’accrocher, dans un désespoir agité, à l’ancien paradigme de la confrontation.
Comme piliers principaux – la Triple Entente ? – de l’intégration eurasienne, Moscou, Pékin et Téhéran sont très conscients de la présence d’un étranger, porteur de cadeaux, tapi dans niskala. Un étranger visant, en vrac, Moscou qui trahirait Téhéran en Syrie et sur l’accord nucléaire ; Moscou qui se séparerait de Pékin ; Pékin qui trahirait Téhéran ; et toutes sortes de permutations intermédiaires du théâtre d’ombre entre la contention et le pillage.
Ce sera l’histoire principale à suivre tout au long des Routes de la soie. Selon la parole mémorable de Yeats, « un miroir reflété dans un miroir, voilà tout le spectacle. » Pourtant, le spectacle doit continuer – avec les dalangs d’Est et d’Ouest lâchés dans le niskala profond.
Bienvenue dans le Tournoi des ombres du XXIe siècle.
Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan : How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues : a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009), Empire of Chaos (Nimble Books) et le petit dernier, 2030, traduit en français.
Traduit et édité par jj, relu par Catherine pour le Saker Francophone.
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Johannes V. Jensen cannot be called a forgotten writer — he won the Nobel Prize in Literature for 1944 and is still remembered in his native Denmark — yet his name will probably be unfamiliar to most of my readers. He was born in 1873, the second of eleven children of a veterinary surgeon in the village of Farsø in Northern Jutland. To help finance his medical studies at the University of Copenhagen, he began writing “cliffhanger” newspaper serials. After three years, he switched to full-time writing and journalism.
Jensen’s first success in the realm of serious literature was a series of sketches set in his native region, the Himmerland Stories. While still in his twenties, he produced The Fall of the King, a historical novel about Christian II of Denmark (reigned 1513–1523); the novel remains a classic of Danish literature, and in 1999 was named Denmark’s greatest twentieth-century novel by two separate newspapers. Jensen also wrote poetry and introduced the prose poem to Denmark. His travels in America inspired one of the most famous poems in Danish literature: “At Memphis Station.”
Both his rural background and his scientific training gave Jensen a strong interest in the natural world, and he turned to the study of evolution. Never a religious man, he was interested in the question of whether and how science and evolution might provide a worldview and hierarchy of values such as religions have traditionally provided. As a novelist, he undertook to recreate the evolutionary history of mankind in imaginative form. Between 1908 and 1923 he published a series of short works devoted to significant steps in mankind’s rise to civilization, with an emphasis on explorers and discoverers. These were then collected into a single epic work called The Long Journey, which was the work cited by the Swedish Academy in awarding Jensen the Nobel Prize.
The Long Journey is divided into three principal parts: “Fire and Ice,” “The Cimbrians,” and “Christopher Columbus.” The first part is set in prehistory and concerns anthropogenesis, the process by which apes of the genus Homo became recognizable human beings. The story also involves the differentiation of humans into distinct races and the issue of relations between races.
At the start of The Long Journey, the climate is warm and primeval hominids wander the forests in bands, competing with the other animals for food. To other species, the proto-humans are distinguished mainly by their restlessness and continual vocal noises. Hominid bands do not get along well, and try to stay out of each other’s way, although there are occasional exchanges of females.
Anything small enough to be held in the hand is food: not everyone can tell the difference between a berry and a spider, so they are eaten indifferently. When a band exhausts the foodstuffs in one place, they simply move on to another. An outside observer could have observed that they were following an annual course synchronized with the seasons, but the still apelike creatures themselves are unaware of this. Indeed, they have little memory at all. Dusk is a new crisis every twenty-four hours, for the previous night has already been forgotten. Band members huddle together on the forest floor, keeping as still as possible. Higher ranking males occupy the protected center along with the more fertile females; wild animals are left free to pick off the children or the aged from the margins until daylight returns.
Fear is the most common state of mind. Hominids fear the water, the night-time, other bands, larger animals such as elephants and big cats—but most of all they fear the occasional outbreaks of fire. When fire appears, there is nothing to do but run until one drops. Looming high above the forest is a mysterious mountain that is seen to spit fire from its top from time to time; it is the presumed source of the fires which periodically spread panic through the forest. No one dares approach it.
Each band is led by a dominant male known simply as “the Man.” He is larger and usually somewhat older than most of the rest, with a more powerful voice and a woollier and more fearsome head of hair. Most importantly, he has a rudimentary memory, which tells him the proper course of action when dangerous situations recur.
The narrative begins with fire breaking out in the forest. The Man has seen fire stopped in its tracks by water, so he leads the band to a swampy area. Only the greater fear of fire could induce primeval men to enter the water; even so, the Man must encourage a few recalcitrants with well-aimed rocks. Crouching in terror with their nostrils barely above water, the band waits out the fire. One female is so frightened that she goes into labor during the blaze; she names the boy Fyr (fire).
The band survives to marvel at the destruction wrought by the fire. Fyr grows up to be more restless and more courageous than most of his fellows, early on learning to wander far from the band, exploring the world around him. Eventually, as an adolescent, he finds his way up the lower slopes of the fire mountain. Although the nights are cold there, the ground is always warm, and predatory animals keep their distance. He takes to spending whole nights on the mountain by himself. As he ventures farther up, he sees veins of reddish fire half-hidden inside the ground. Poking around in one of these spots one day, the end of his stick catches fire. Frightened, he runs away. But eventually he comes back to find the fire gone out and the stick blackened. He learns that the behavior of fire is not random; it obeys certain rules, such as that when there is nothing left to burn, it goes out. Soon, he is going about with lit branches: primitive torches. He learns that fire cannot spread as long as he does not let it come into contact with anything flammable.
Eventually, Fyr brings his new discovery back to the band. At first, they flee as usual. But they notice that the wayward explorer is not afraid. He sets up the first hearth, where the fire can be tended and kept from spreading. Gradually, his fellows return and he finds himself recognized as the big man of the band: the tamer of fire.
The band has less to fear at night now, for the fire keeps dangerous animals away and allows them to see one another. It is a great day when they make the accidental discovery that animal flesh tastes better after it has been in the fire for a time. Soon they are bringing regular “offerings” to the Fire God of the tribal hearth, and a primitive religion is born.
In Jensen’s view, however, fire is not the decisive step which separates man from the other animals; the decisive step is the contest with ice.
After the passing of many ages, the fire mountain goes into a long sleep and the forest turns cool and rainy. Floods wash away the remains of once-lush vegetation, and the ground becomes a morass of decaying wood and naked stones. Blackened trunks are all that remain of the palms. As edible plants become scarce, the weaker animals die and the stronger start heading south where warmth and food are still to be found. (There are a few exceptions: pachyderms who remain in the north to become woolly mammoths, bears who prefer to sleep until the warmth comes back.)
The hominids go south as well. With their short memories, most are hardly aware that they are doing so. Each winter finds them one more valley farther south, and most assume it has always been so. One obstinate fellow, however, remembers each retreat and resents having to constantly give way to the encroaching ice. A descendant of Fyr, he belongs to the priestly class which tends the sacred fire. But like his ancestor, he is a rebel and a curious man who likes to wander far from his tribe. His name is Carl, and he will become the first human being.
He followed his tribe, gave ground with it from one valley to another, but it was against his humor. There was coercion in it, and that hardened his heart. How long was the retreat to be kept up, was it to go on forever? Must they not one day turn and face the cold, set their teeth against this silent power that had begun to make everything whither and stiffen?
It was not a matter of rational decision:
He was a primitive man, with mighty impulses but no reflective mind. He simply did not turn aside for anyone or anything, and this savage strength that blindly revolted against any kind of compulsion was the cause which sundered his fate from that of his tribe.
The tribe occasionally sends out search parties: to the south, of course, but also back to the north to scavenge any foodstuffs that may remain. On one such northward journey, Carl is tending the fire for his sleeping companions. Feeling pity for them, he rebels against his sedentary duties and determines to go out to do battle with the common enemy, Cold. He prepares the fire as best he can to go on burning until his return, and quietly steals away. He heads up the slope of a nearby mountain until the trees disappear and the rocky ground is covered by nothing but moss. There are outlandish sights to behold here: the rain has become white, and the surfaces of puddles are hard and unyielding. Yet he finds the atmosphere oddly congenial:
Carl sniffed with wide nostrils and drank in the pungent frosty air which sharpened his sense of smell to the utmost, but brought him no message either of plants or beasts. Instead he had a keener feeling of himself, of his blood and his breath, the singing purity and sweetness of the air made him more alive, he snorted like a horse and shook himself violently.
From the top, the valley below is a confused mass of uprooted trees lying like sticks and the bloated carcasses of drowned animals. The devastation of the rains shows like channels which a finger has drawn through the carpet of the forest. But Cold is nowhere to be found. Looking out toward the north, he finds that climbing the mountain has only gained him a view of yet higher mountains trailing off into the distance: “Ah, then the pursuit might be long, then it would be hard indeed to reach the Mighty One who sent down cold into the valleys.”
When he returns to camp, the fire has gone out and his companions have left. When he catches up with them, they are hostile. They do not understand that he had set out on his mad chase for their sake; they believe he has betrayed them, and are determined to kill him if he approaches them again.
Carl survives from day to day by hunting, gorging himself on the blood and raw flesh of the animals he catches and pressing himself against their carcasses to enjoy the last warmth ebbing out of their bodies. He learns to cover himself with bearskins. As his search for the Great Spirit of Cold continues to prove fruitless, “the foundation was laid in his mind of the first heathenism, the consciousness of the impersonal forces of nature.” He begins to feel that “merely to be alive was a victory.”
Turning to the north, Carl decides to seek out the fire mountain he barely remembers from his earliest youth, from before his tribe began their annual southward trek. After many days he finds it, still with plenty of traces of the old fire upon it. But it is cold all the way to the top. Carl will not be able to recover fire in this way, and he weeps with despair.
Soon after, however, an unexpected development occurs. He chances upon an isolated member of his own kind and determines to hunt it down. The chase goes on for hours, but Carl perseveres until his quarry drops from exhaustion. When he comes close to examine the catch, he is strangely charmed by it and decides to keep it alive. “Thus arose monogamy,” observes Jensen deadpan.
Carl’s new mate follows him farther north, where he gradually improves as a hunter and maker of clothes. All he has to remind him of fire is the flint he uses to make axes. He realizes that fire is somehow contained in the flint, for each time he flakes off a bit of it, he detects the scent of fire. Soon he is flaking flint just to recover the sense of the warm element he has lost. For hours on end he pounds the flint with various stones, but no fire appears.
One day he accidentally comes upon a yellow (i.e., sulfurous) rock. When he pounds the flint with it, generous sparks fly out. Trembling with excitement, Carl gathers dry wood into a pile and contrives to let the sparks fall upon it. Within minutes, a huge bonfire is blazing. Carl and his mate are beside themselves with joy; their lives have been changed forever.
Children start arriving and Carl becomes the patriarch of a growing clan. Soon his children are plentiful enough to hunt even mammoths. After Carl’s death, the sacred fire stone is passed down through his eldest line. His grave becomes the shrine where it is kept.
Life is still not easy for the men of the north, and the land of eternal warmth becomes a beckoning racial memory to them, “the imperishable legend of the Garden of Paradise”:
Legends more and more romantic were told of the lovely dusky daughters of the jungle, but the few specimens it was still possible to procure in the flesh smelt of civet and were not to the taste of the Icemen. A dream that makes your mouth water is one thing, the unappetizing reality another. And when at last distance and time had entirely sundered the two races, any propensity for the savage women came to be regarded as indecent.
Thus the gulf between the two races parted by the ice became a profound eternal chasm. They were no longer each other’s like. The division between them was fateful in its effect. The primitive people who continually gave ground remained the same, whereas Carl, who could not yield, had become another and had passed on his changed nature to his descendants.
Carl’s race remained settled in the North and adjusted itself to ever more difficult conditions, which necessitated progress at home. They no longer resembled the naked and forgetful savages from whom they were originally descended, they were other men.
One should bear in mind that Jensen wrote this tale between 1908 and 1923, whereas the theory of cold selection did not enter the scientific literature until 1931.
[Carl’s tribe] had lost the forest man’s way of going slap-dash at a thing and then stopping to scratch himself; their life had taught them to take good thought and strike home when the time came. They did not live exclusively in the moment, the eternal summer of the jungle; they had to remember and think ahead if they were to survive the seasons. In place of the passion, harmless enough, of primitive man, they had assumed a self-command which might have an air of coldness; the wider range of their activities compelled them to think twice and hesitate. This made them introspective and apparently joyless; there was no sound of chirruping about their dwellings as in the leafy booths of the forest.
The sobriety of Carl’s descendants could be misleading, however:
Impulsiveness and joy of life lay deep in their nature, and had acquired added strength. In this they took after Carl, whose lifelong calm was legendary, but of whom it was also related that on two or three occasions he had used his primitive strength with all the violence of rage. It was said that none had seen Carl laugh, and yet there was proof that he had enjoyed existence more hugely than anyone alive.
Many generations pass and the sons of Carl multiply greatly. Parallel to the story of human evolution runs that of human inventions and discoveries: the snow sledge, the boiling of food, the consumption of milk, the domestication of the dog, baked clay pottery, and so on. Carl’s eldest line evolves into a corrupt priesthood whose power is based on possession of the yellow fire stone and superstitious fear in the minds of others. They do no hunting, getting fat on the quarry brought home by others. One little boy named White Bear marvels to see his tall, strong father cringe before a puny priest who arrogantly orders him around.
When White Bear comes of age, he kills a priest in a fight over a girl and is banished from the tribe. He and his mate May journey many days to the south until they reach the coast and can go no further. He learns to build rafts to travel across the rivers and lakes of his new homeland, and dreams of one day crossing the open ocean in such a craft.
May makes an offering of corn to the gods of the earth, and is surprised when the earth returns her gift many times over. Each spring thereafter she makes a more generous offering. Thus agriculture is born, and White Bear’s family enjoys an improved diet.
But the climate is getting warmer again, and the melting glaciers to the north begin to flood their lowland home. Nature forces White Bear’s hand; he builds the largest raft he can and sets sail with his family across the waters to the south. After several days of terror and near despair, the family reaches a new land which they name Lifeland. The climate is mild and food plentiful; horses roam the grassy plains, and the family begins to tame them. Fatefully, the land is already inhabited:
In Lifeland White Bear met with the primitive folk. It never occurred to him that the scurvy little savages who infested the thickets like vermin were the beautiful naked people he had dreamt of finding in the southern forests; and yet it was they. They were directly descended from the same people who long ago had thrust out Carl and left him at the mercy of the winter.
White Bear names them “Badgers.” They are frightened of the newcomers, and it takes a long time for him to get a good look at them. He makes many signs of friendship and goes about with green boughs in his hand in place of weapons—the first racial liberal, as it were. Eventually the Badgers understand that he does not intend to eat them, and a mutually beneficial trading relationship grows up between the two peoples.
The Badgers do not build themselves houses, sleeping on the bare ground or in the bushes. The lot of their women is miserable. Monogamy is unknown, and thievery their only way of obtaining property. They have fire, but have made no progress in its use since the days of Fyr. They have never noticed that there is such a thing as corn, though they are wading to their necks in it. The Badgers consider themselves elevated in a positively transcendental degree above all that bore the name of beast.
They were altogether unfeeling towards animals, in a way that struck White Bear as both foreign and revolting; not content with killing them in the chase, they tortured them in cold blood for their amusement. They only knew of killing horses; they had no notion of taming them.
The only new thing to which they introduce White Bear is music, developed from plucking the bowstrings they use to hunt. White Bear is astonished at the capacity of the Badgers’ music to awaken previously unsuspected emotions within him.
The easy availability of food leaves White Bear much leisure for building. Soon he is traveling around in rafts and canoes of his own construction, and the Badgers begin to take an interest in his projects:
They showed a certain constancy as far as watching White Bear’s work and copying him went. They developed a peculiar sidelong look through always stealing with their eyes without a word of thanks to the owner. They showed a surprising capacity for imitation, learning in a twinkling how to clothe themselves and boil and drive a sledge and sail on the water and everything White Bear could do. In fact, they assimilated all this so well that it was not long before they began to hint among themselves that they had really been well acquainted with all these things beforehand. They were not far from jeering at the Firebeard who gave himself out to be the originator of the most obvious things. All the same they never got any further with the new things they had learned until they had gone and pried on White Bear’s fingers while he was at work.
Seeing that sledges are of little use in his new environment, White Bear ponders other means of transportation. The use of log rollers soon leads him to the discovery of the wheel. White Bear eventually builds a cart with wooden wheels and axles, but his first horse-drawn test drive ends in a smoky crash as the axles catch fire. The Badgers erupt in laughter at the sight, perceiving nothing but a man taking a tumble and getting singed. For White Bear the experience provides a new method of obtaining fire and reveals the need for lubricants.
White Bear’s greatest project is a large ship, now for the first time with a keel and held together with nails. The Badgers look on, and their attitude to White Bear imperceptibly begins to change:
The Badgers knew very well that the white men were no more supernatural than themselves. And truly it was no longer with abject wonder that they looked at the great masterpiece of a ship that White Bear had under construction on the beach; it rather weighed on them like a burning sickness from which they were suffering.
Who did this man think he was? His experiments were a challenge to the very gods!
One day, White Bear lets slip an unfortunate jest, telling the Badgers it was after all a lucky thing that had occurred to him at the start to propel a ship end-on, otherwise they might have sailed broadside to the end of time. White Bear quickly forgets the remark, but the Badgers remember, and the shame of it seems to burn more strongly as time goes on. White Bear sees that something is bothering the Badgers and tries to cheer them, but nothing seems to work.
Soon White Bear is ready to load his family on his new ship and sail for the distant horizon. A few supplies are still wanting, so he drives his cart inland after game.
When White Bear had been gone some hours, the Badgers come creeping up to the settlement from different sides, surrounding it and hiding themselves, while three or four of them openly go towards White Bear’s house.
May is at home with her three daughters, the youngest of whom is still a little child, and a half-grown boy called Worm. To him the Badgers address themselves, and they talk for a while of this and that. Worm knows them well, as they were in the habit of coming to the settlement and asking favors of White Bear. This time they only want to borrow a clay pot, and as Worm turns his back to fetch one, they throw straps around his arms and legs and pull him down. Worm defends himself desperately, but more Badgers come to help and Worm is overpowered.
The confusion brings May out with the little girl. The two grown-up daughters stay below, in the stone house. Not a word is spoken between May and the Badgers, but when she looks around at them and sees Worm lying bound, she takes up a heavy piece of wood, lifts the little girl up on her arm, and begins to fight for her life and the children’s. She fights for as long as she can still see, raging like a she-bear, till she can feel no more.
The settlement is thick with Badgers, as whole armies of them have swarmed up from the grass and undergrowth; they are so many that they press each other backwards and forwards like a tideway, swaying in and out, almost too numerous to get anything done. But that only happens after a while. Some of them make for the ship, while others split White Bear’s sledges to pieces and kill the domestic animals. The daughters are brought up, shrieking, from the house, but soon their cries are stifled by skins thrown over their heads and die away as they are carried off.
One group takes Worm and leads him to a tree to be tortured.
Deep inland on his hunting excursion, White Bear sees smoke rising from the horizon and hurries back. It is his ship burning.
Outside his house, White Bear sees things even worse. Here, the Badgers had spent at least an hour amusing themselves at their ease, and the whole settlement is bespattered with blood. May is dead; in her arms, she holds the unrecognizable body of the little girl. Dying and bound to a tree, White Bear finds his son Worm. They have cut his back open and torn the lungs from his living body.
The chapter that describes these events is entitled “The Call of the Blood.”
White Bear takes plenty of revenge upon the Badgers, of course, but he gradually realizes both that their numbers are inexhaustible and that they no longer have any idea why he is killing them. They have already forgotten the attack on the settlement and sincerely believe that White Bear is the aggressor. So the killing comes to seem pointless to White Bear, and he leaves off.
It is not always easy to identify the exact races or geographical areas depicted in Fire and Ice. The land of ice is probably the Scandinavian mountain ridge; Lifeland is at one point said to be Russia, and is obviously a steppe area. But who are the Badgers? They seem to combine the traits of Black Africans and American Indians, and their attack on White Bear’s settlement may well have been based on accounts of North American Indian raids. Jensen had both artistic and scientific reasons for leaving some of the details of his account vague; he wished to produce a narrative that would not lose its value after another generation of paleo-anthropological discoveries.
The second volume of The Long Journey follows a skald, or traveling poet and storyteller, as he wanders north into Jutland toward the author’s own native region of Himmerland. In this Iron Age society, there are two kinds of person: free men and thralls. The thralls are darker-haired, shorter, and sturdier; the free population are tall, blond, and lithe. Repeated flooding forces them to pull up stakes and wander southward, repeating collectively the earlier journey of White Bear. Here, prehistory melds into history as the Jutlanders run into not Badgers, but Romans. The narrative becomes the story of the Cimbric Wars (113–101 BC), which gave the Republic its greatest fright since Hannibal. The narrative ends with the luckless Cimbric survivors living as slaves in Rome and contributing their blood to the servile class. Of course, five hundred years later, their cousins who remain in the north will attack Rome once again with a very different result.
The third volume of The Long Journey focuses on the first journey of Columbus, whose story is presented as another reprise of the northerner’s return, under the influence of unconscious racial memories, toward the south from which he had first emerged.
Christopher Columbus came from Genoa, a Ligurian by birth, but we shall understand the roots of his nature if we regard him as a descendant of the Longobards, of people who had moved from Lombardy to the coast. As by virtue of his nature and his surroundings he was compelled to develop, [Columbus] may be taken as the type of that flaring up of the faculties and that profound bewilderment which mark the Northerner when he is transferred to the South.
Once again, northern man is brought face to face with his remote cousins, and the meeting is fateful for all of his future development. The last chapter of this story, of course, has yet to be written.
Jensen closes his epic with a brief vignette of Charles Darwin on his journey past Tierra del Fuego through the Beagle Channel. Darwin’s significance, of course, is that he revealed to men their primitive kinship—and, by implication, the different histories which separated them as well; in Jensen’s words, “he drew the despised ‘savage’ up to the breast of civilization as the distant kinsman who stands between the white man and the beast.” In Darwin, man became conscious of the long journey which had made him what he is.
Jensen lived until 1950, continuing to write prolifically, but never again producing a work of prose fiction. His epic of human evolution was his ultimate message for mankind.
The Long Journey has not been reprinted in the English-speaking world since 1961. As Jensen’s Wikipedia entry sagely observes, “his often dubious racial theories have damaged his reputation.”
Source: The Occidental Quarterly, vol. 15, no. 1, Spring 2015
19:59 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, lettres, lettres danoises, littérature danoise, danemark, scandinavie, johannes vilhelm jensen | |
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La deuxième journée nationale contre le harcèlement à l’école a eu lieu début novembre 2016. Parents, professionnels et enfants étaient visés par cette nouvelle campagne. Mais, si l’initiative était louable et que certaines vidéo présentées à l’occasion n’ont pas manqué d’émouvoir et de susciter l’indignation, on est en droit de se demander si le ministère ne s’est pas, tout simplement, trompé de cible…
Les parents, déjà largement sensibilisés à cette pratique, sont ceux qui, en dépit de tout bon sens, accusent régulièrement les enseignants de harceler leurs enfants. Les enseignants font ce qu’ils peuvent, c’est-à-dire pas grand-chose, délestés qu’ils sont depuis des années de toute autorité. Quant aux enfants, beaucoup y sont sensibles, beaucoup sauf les principaux intéressés… Les sourires entendus et ricanements de certains caïds tournent souvent à la franche rigolade.
Comment s’en étonner quand un ministère se persuade que les dangers principaux qui guettent l’enfant à l’école sont l’humiliation (par les professeurs !) et l’ennui, auxquels il faut remédier grâce à la « pédagogie de la bienveillance ». On ne peut prôner sans cesse l’indulgence envers les bourreaux, les faire passer pour des victimes et espérer que disparaissent miraculeusement ces brimades.
« Comment se fait-il que l’équipe éducative n’ait rien vu ? », entend-on régulièrement après un drame. Soit les adultes, qui n’ont plus aucun pouvoir depuis que l’école a décrété que la parole de l’élève valait autant que celle du professeur, ont tant d’autres choses à gérer qu’ils passent à côté. Soit, plus grave, la direction ferme les yeux ou minimise les actes de harcèlement et ne punit pas leurs auteurs à la mesure de leur comportement. Les exemples, hélas, sont légion. Un suffit à incarner le malaise : à Saint-Michel-sur-Orge dans l’Essonne, un établissement choisi pour lancer la précédente campagne contre le harcèlement n’a même pas respecté le protocole établi dans le cas de sa victime.
Certains se demandent aussi pourquoi les jeunes harcelés ne préviennent pas un adulte. Tout est fait pour les en dissuader. Dès leur plus jeune âge, on explique aux élèves qu’il ne faut pas « rapporter » – tout en leur interdisant de se faire justice eux-mêmes – certains allant même jusqu’à l’assimiler à de la « délation », mot que j’ai entendu de nombreuses fois dans les bouches des principaux/ proviseurs, de certains CPE, voire de certains professeurs.
Les harceleurs ne sont quasiment jamais exclus.
C’est oublier également que l’élève, qui ose raconter ce qu’il subit, prend le risque de voir ses brimades redoubler. De la part de ses autres camarades, prêts à toutes les compromissions pour ne pas passer pour des « balances » (des « poucaves ») et être du côté du plus fort – surtout dans une école qui a érigé le cancre en modèle (à Béziers, le harcelé s’est fait taper pendant l’intercours parce qu’il a répondu à une question posée par la prof et ce malgré tous les efforts qu’il faisait pour rester un élève moyen). Mais aussi de la part de la direction. Dans cette école qui a inversé toutes les valeurs, les harceleurs ne sont quasiment jamais exclus, on leur trouve toutes les circonstances atténuantes possibles et imaginables. C’est donc le plus souvent au harcelé de quitter l’école. Et tout le monde n’a pas nécessairement les moyens ou l’opportunité de déménager.
Sensibiliser au harcèlement, certes, cela ne peut pas faire de mal. Mais cette campagne risque fort de ne toucher que les adultes. Peu de chances pour que des enfants de 11 à 14 ans (c’est au collège que le harcèlement est, statistiquement, le plus fréquent) changent tout à coup de comportement. Une poignée de victimes osera peut-être en parler. Mais rien ne permettra de régler le problème en amont : une société qui attend tout de ses enfants et ne responsabilise pas ses adultes est une société malade.
En voulant éradiquer l’humiliation des élèves par le professeur, l’école moderne a construit l’humiliation des élèves par leurs semblables. En invitant les « apprenants » à échafauder eux-mêmes leur propre savoir, elle a confisqué l’autorité du professeur. En cherchant par tous les moyens à faire de ce dernier un égal de l’élève, elle a fait de lui un être pas davantage capable de le protéger que ses camarades.
« Traiter tous les hommes avec la même bienveillance et prodiguer indistinctement sa bonté peut tout aussi bien témoigner d’un profond mépris des hommes que d’un amour sincère à leur égard » disait Nietzsche. On ne saurait mieux résumer l’idéologie de l’Education nationale.
L’école bienveillante est un courant pédagogique dont un des exemples est la pédagogie Freinet. Cette pédagogie est basée sur le constructivisme « aider l’enfant à construire son savoir » et a pour doctrine l’absence de notations. Je ne veux pas me mettre à dos tous les enseignants qui se réclament du « mouvement Freinet ». Leur manière d’aborder la pédagogie a une réelle valeur ajoutée si elle est utilisée par des personnes qui connaissent les mécanismes cognitifs de l’apprentissage et qui sont capables de relativiser les conséquences pour l’enfant des agressions de son environnement. Cependant l’éducation nationale l’a instrumentalisé en décrivant des conséquences de sa non-application qui sont inexactes de manière à pouvoir, encore une fois, accuser à tort les enseignants des difficultés de l’école.
Par ailleurs la vision intégriste de l’ « école bienveillante » est inopérante en éducation prioritaire à cause de la violence que fait subir la société aux enfants et elle a des biais sociaux importants sur la capacité de l’enfant à trouver sa place dans le monde des adultes.
Il s’agit pas de vouloir nier la valeur ajoutée de cette approche quand elle est utilisée avec intelligence pour ce qu’elle est, mais de montrer que la manière dont elle a été instrumentalisée par l’Education Nationale a trois effets pervers : la perte de repère sur ce qui met réellement en situation de malaise les enfants, la plus grande difficulté à obtenir une ambiance de classe sereine dans les établissements prioritaires, la plus grande difficulté pour les enfants dont les parents ne connaissent pas les codes à trouver leur place dans le monde des adultes. Les agressions fortes, comme l’harcèlement moral par le groupe, peuvent détruire la confiance en soi et avoir des conséquences importantes sur la vie d’adulte.
L’institution scolaire doit avoir une politique pour éviter les agressions fortes, doit avoir une action de fonds pour améliorer le bien-être scolaire et doit repérer et aider les enfants en situation de mal-être quelle qu’en soit la cause, y compris familiale.
Mon problème est que je n’ai pas compris pourquoi les inspecteurs généraux de l’éducation nationale et certaines personnes dans une association de parents d’élèves et dans certains syndicats d’enseignants refusaient de voir les violences des élèves entre eux, ou du groupe sur un élève. Je n’ai pas compris pourquoi ce sujet a été systématiquement censuré, jusqu’à une période récente, dans les analyses venant du système éducation nationale. La raison était qu’il ne fallait pas « stigmatiser certaines population ». En réalité, les violences morales entre élèves existent dans tous les milieux.
Pourtant une étude britannique, portant sur 7771 enfants nés en 1948, a montré que les élèves harcelés dans leur jeunesse, étaient à l’âge adultes plus souvent dépressifs, angoissés et suicidaires et plus souvent au chômage et moi rémunérés quand ils travaillaient. Aujourd’hui, il y a une vraie politique de prévention des violences entre élèves, mais c’est très récent. La France a 40 ans de retard sur ce sujet.
Mon deuxième questionnement est que je n’ai pas compris pourquoi le principal problème du collège, celui qui est responsable de la perte de l’estime de soi et le découragement devant les efforts scolaires n’étaient pas traités par le système éducation nationale : le fait que, à partir de la quatrième, les contrôles dans toutes les matières sont impossibles à réussir par les élèves qui maîtrisent insuffisamment la lecture et l’expression écrite. Ce n’est pas la faute de l’enseignant mais du système éducation nationale qui impose des contrôles inadaptés aux classes hétérogènes, y compris là où ce n’est pas utile. Que celui qui est en difficulté en expression écrite n’arrive pas à réussir des contrôles de Français cela peut se concevoir. Mais pourquoi avoir utilisé des doctrines pédagogiques (dont l’inefficacité est aujourd’hui prouvée) en SVT et en physique qui ont pour conséquence de mettre en situation d’échec ceux qui ont la compréhension des concepts de la matière mais des difficultés d’expression ? Alors que le problème est bien établi depuis 40 ans, la situation a empiré depuis 10 ans. Les contrôles des matières "dites secondaires" ont évolué pour être encore moins accessibles pour les élèves ayant de graves lacunes en expression écrite.
Par contre, je n’ai jamais perçu des enfants traumatisés par leurs notes, ou par des remarques des enseignants. Il y a certaines anecdotes qui m’ont été rapportées sur une enseignante venant de l’étranger, qui a été mise en retraite anticipée suite à divers témoignages. J’ai repéré une fois une prof de français de Seconde qui cherchait à piéger les élèves en donnant pas les consignes de manière codée. Ce sont des cas extrêmement particuliers. Il convient que le système éducation nationale ait les actions de management adéquates, cependant c'est malhonnête de communiquer comme si c'était une généralité. Mon constat est que les agressions moralement perçues par les enfants à cause de leurs notes ou des commentaires se situent dans la quasi-totalité des cas du niveau de celles qui permettent à l’élève de se construire.
Les découragements arrivent quand l’enfant a fait des efforts importants pour progresser sans aucun résultat. Cela n’est nullement dû aux enseignants mais à la forme de contrôle imposée par l’éducation nationale.En conclusion, l’accusation envers les enseignants de ne pas savoir être bienveillants est une accusation injuste. La première des causes de mal-être des enfants sont les taquineries répétées de leurs camarades. La deuxième cause est que des jeunes se trouvent devant des devoirs que, quels soient leurs efforts, ils ne peuvent pas réussir. Si parfois, un enfant est un peu vexé par une remarque d’un enseignant, il n’y a rien d’insurmontable. Par ailleurs, c’est parfois inévitable pour obtenir une ambiance de travail dans une classe de 30 enfants. Ce n’est malheureusement pas le message qu’envoie l’Education Nationale. Une « l’école bienveillante » s’obtient par une prévention efficace des violences entre élève, et en s’organisant pour qu’aucun élève ne soit devant un contrôle dont il ne peut pas en faire la moitié s’il fait des efforts, tout le reste est du deuxième ordre.
Il est bien entendu facile d’appliquer à la lettre les théories de l’école bienveillante dans un établissement privé où l’on sélectionne les élèves. Je pense qu’il est possible de les adapter avec pragmatisme à beaucoup de situations d’enseignements pour donner l’envie d’apprendre aux enfants. Cependant, il faut en reconnaître les limites. Quand il y a des phénomènes de groupes où le jeu collectif est de mettre en difficulté l’enseignant, où quand celui qui s’investit dans l’effort scolaire subit un véritable harcèlement moral de ses camarades, toutes ces théories ont leur limite.
Nous avons vu la catastrophe qu’a été l’interdiction des punitions collectives, heureusement abandonnée. L’enseignant était obligé de laisser les transgressions graves dont l’auteur n’avait pas été identifié, impunies. L’autorité de l’enseignant est un pilier de la tenue de classe. Tout ce qui la sape est à bannir pour l’intérêt des enfants. Car quand ce sont les élèves qui font la loi, il est impossible de mettre en place une école bienveillante. Or, certaines remarques de personnes ayant autorité envers des enseignants qui ont du mal à tenir leur classe sont inadmissibles. La classe en tant que groupe peut ne pas être bienveillante et ce n’est pas des théories de « casimir au pays des bisounours » qui aident à trouver des solutions. Par ailleurs, il faut prendre avec circonspection les affirmations d’un ressenti d’une injustice d’un jeune. Il s’agit d’un élément de langage qu’il est normal d’utiliser pour mettre en difficulté des enseignants. Or, trop souvent, ceux qui ne sont pas sur le terrain prennent cette affirmation au premier degré. L’école doit être attentive à l’état de bien-être de chaque enfant, avoir une attention d’éviter ce qui peut créer du mal-être et d’aider les enfants qui font face à des problèmes qui le mettent en état de malaise fort, y compris quand ceux-ci sont extérieurs à la classe. Toutefois, il faut prendre en compte l’environnement qui parfois est extrêmement agressif. Les théories de bisounours qui focalisent sur la relation enfant-prof peuvent être totalement inadaptées. Dans ce cas, les imposer aux enseignants est une violence morale.
19:29 Publié dans Ecole/Education, Psychologie/psychanalyse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : violence scolaire, école, éducation, enseignement, harcèlement, psychologie | |
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By Gwendolyn Taunton
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This article was originally published in The Radical Tradition (out of print).
The issue of political identity is not often connected with spiritual sources in the eyes of the average citizen; however on an imperceptible, inextricable level, the two are combined in a myriad of ways which escape the notice of many. Indeed, the application of spiritual and/or mythical elements being deployed as part of a political agenda is nothing new, for it can found in a diverse range of historical epochs from the time of the Roman Empire to contemporary politics. The parallel I wish to draw is between the concept of the Primordial Tradition (standing as a sui generis argument) to the theory of primordialism in political science, with the specific intent of identifying and providing a new definition of cultural identity that is intended to bypass both the political left/right dichotomy and approach identity from a ‘top-down’ perspective, as opposed to a flat, unilateral model of left/right duality. The need for a new theory of national identity is becoming one of paramount importance in the increasingly isolated world of mass ‘individualism’ which has come to predominate the modern world. In the process of cross-comparison between Traditions and primordialism, a clear narrative of interaction will be extrapolated to reveal a blue print for the construction of a new form of political theory that seeks to redefine the common elements in national identities. To begin the discourse, a brief introduction to the twin theories of the Primordial Tradition and primordialism is required.
The Primordial Tradition is rightly defined as being a sui generis argument meaning that it is self-generating – a concept which originated with Durkheim. Essentially a sui generis argument is classified as self-perpetuating because it originates from a concept which is deemed to be existent from the beginning. In the sociology of Émile Durkheim, a sui generis is used to illustrate his theory on social existence. Durkheim states that the main object of sociology is to study social facts. These social facts can only be explained by other social facts. They have a meaning of their own and cannot be reduced to psychological or biological factors. Social facts have a meaning of their own, and are ‘sui generis’. Durkheim also states that when one takes an organization and replaces some individuals with others, the essence of the organization does not necessarily change. It can happen, for example, that over the course of a few decades, the entire staff of an organization is replaced, while the organization still retains its distinctive character. Durkheim does not limit this thought to organizations, but extends it to the whole society: he maintains that society, as it was there before any particular living individual was born, is independent of all individuals. His sui generis (its closest English meaning in this sense being ‘independent’) society will furthermore continue its existence after the individual ceases to interact with it. Society and culture, are therefore naturally arising phenomena.
Sui generis is a Latin expression, literally meaning “of its own kind/genus”, or unique in its characteristics. In this circumstance spirituality and Tradition are deemed to be archetypal concepts which are inherent in the psyche of humans from the beginning of the evolution of consciousness itself. Like, society, they are naturally occurring. This implies a relationship with Jungian thought and links it to Jung’s theory of the subconscious and archetypes as symbols, which whilst are not possessed of a corporeal existence, act as what he called ‘psychoids’. These psychoids are not themselves alive but possess an abstract existence which influences the nature of human thought despite the fact that they themselves are not sentient. This idea is similar to that which was expressed by Plato when he discussed the realm of Ideals in which abstract concepts take on an existence in a theoretical plane of reality. This idea of a Primordial Tradition which serves as an ideological substratum for all of the world’s Traditions to draw upon, in best thought of a repository of universal archetypes which are translated into the various Traditions of the world, each one being shaped by the geographic and cultural phenomena present in the respective Traditions. The language of Tradition is ethno-symbolist in origin; symbols and patterns of belief shape the cultures of the world around them. When minor discrepancies can be found in the archetypes (if examined in a cross-cultural comparison), they are easily explained as being a different translation of the same archetype or symbol, for it is imperative to remember that not all cultural groups in the world share the same set of psychological processes; each culture has been shaped by unique historical, geographical, natural and social forces. Thus the God of an indigenous shamanic population may appear radically different to the God of the Jews or Christians, though all are in fact speaking of the same entity. The foundational premise of the symbol is the same as that of an archetypal phenomena; however the translation itself is parsed through each environment differently.
If we are to accept spirituality as a self-generating phenomena set apart from the world of the mundane by its inherent qualities of the sacred and transcendent, how can we relate this process to the construction of a national identity? The answer to this question arises from an older theory which has fallen out of grace with contemporary political critique – primordialism. Not only is there a great similarity between the titles of the two theories, there is also a significant overlap between the two concepts, for both are self-generating and self-perpetuating without the need for any artificial intervention – in sum, both are organic, living forms of belief and awareness which are to be found in all peoples for they are universal values. Though at first the concept of an organic mode of national identity (and hence also an organic model for political identity) may appear like a radical transition, it is in fact not. The term primordialism (sometimes also known as perennialism) in political theory is the argument which contends that nations are ancient, natural phenomena, and thus shape themselves when constructing an identity. This stands in radical contrast to the inorganic modernist view of nationality, which is shaped and guided by external forces. Alan Bairner explains the distinction between primordialism and modernism (or instrumentalism) below:
It is relatively standard practice in sociological and political studies of nations and nationalisms to differentiate between primordialist (or ethno-symbolist) and modernist perspectives […] Central to the former is the belief that primordial attachments or relations are a matter of the significance attributed to criteria that are perceived to be objective language, ethnicity, geography, religion and which are almost certain to predate the emergence of the modern nation state and of nationalism as a modern political ideology. […] The modernist perspective, on the other hand, focuses on nations and nationalisms as modern inventions which emerge in response to new social and economic challenges.[1]
As the above extract hints, the key to understanding this dyad of political polarity, is that primordialism approaches the nation as a living, organic entity, formed from naturally occurring social bonds, whereas modernism adopts the approach that the nation is in fact an artificial construct. The first mentions of primordialism in this context arise from German Romanticism, and are found in the works of Johann Gottlieb Fichte and Johann Gottfried Herder. Herder’s theories revolved around the use of language in cultural groupings, and for Herder, the concept of the nation was synonymous with its linguistic group, which he also held to be a reflection of the group’s thoughts processes – thus each linguistic grouping would have not only different languages, but a different thought process. This is highly indicative of linguistic groupings being one of the primary sources from which national identities are formed.
Another important element which plays a key role in the assertion of national identities (under the broader context of primordialism) is the landscape itself. As Anthony D. Smith suggests territorial ‘homeland’ components of nations in primordialism indicate that ‘the landscapes of the nation define and characterise the identity of its people’.[2] Land and geographical features will always be a universal within any cultural grouping, for they generate images to which the populace at large can relate to.
Landscape is itself a representation, ‘a medium . . . embedded in a tradition of cultural signification and communication, a body of symbolic forms capable of being invoked and reshaped to express meaning and values’ (Mitchell 1994: 14). The interpretation of landscapes is hence a politically loaded activity: the meaning attributed to them results from an ideologically coded interpretation of society and nation (Nogue´ and Vicente 2004). Landscapes function in nation-building discourses as symbols of national authenticity. For this purpose, nature can be nationalised, but by associating nationhood with a landscape the nation can itself be naturalised (Kaufmann and Zimmer 1998; Smith 1986: 183–90).[3]
The notion of sacred land is also found in almost all indigenous cultures, particularly in locations where natural phenomenon were unusual; thus not only did land shape the evolution of society, it is also intrinsically wed to spirituality. These sites often become associated with myth, pilgrimage, and ritual. Furthermore, the appeal of the landscape in defining cultural identity is not limited to inhabitants of localised regions; it is also significantly embodied in constructing the identity of diasporic groups. In this respect, the fact that nations are defined territorially (although in relation to diasporic nationals they can also transcend spatial boundaries) is an important factor in their emotional appeal, especially when one considers the importance of the landscape for any territorial entity.[4] An obvious example of the use of the land as a construct of national identity amongst diasporic peoples would the implementation of modern Israel being established as the mythical homeland of the Jews.
It seems a matter of logic to assume that any group of people cohabiting a particular geographic region for a period of time would form the necessary social bonds which would act as a precursor to the formation of a rudimentary community, and that this community would in turn associate the land upon which they lived as part of their national identity. This however, is only a small portion of the factors which compose the totality of primordialism. Clifford Geertz elaborated further on primordialism, and is usually credited in literature as the author who introduced the concept of the primordial attachments and sentiments of an individual to the world.[5]
In Geertz’s theory the factors which constitute primordialism are in fact the assumed normative functions present in human social groupings. In Geertz’s theory one is bound to one’s kinsman, one’s neighbour, one’s fellow believer, ipso facto, as the result not only of personal affection, practical necessity, common interest, or obligation, but in great part by virtue of some absolute importance attributed to the very tie itself.[6] The nature of the attachments themselves are not constants, and vary between individuals and communities.
According to C. Geertz (1963), primordial attachments are also created at the social level when a community shares ideas of (also assumed) blood ties, the same race, speech, territory, religion, customs, and traditions. Many cultures regard primordial communities as universal and eternal. The lineage on both the mother’s and the father’s sides of the family, the history of the religious, ethnic group or nation can be traced back many centuries. History and ancestors are very important in the primordial community (Baèová, V., 1966). The primordial community as a historically developed givenness shows a tendency to dominate individuals. Membership of a primordial community is assigned to an individual and is considered to be hereditary (e.g. a caste but also a religion).[7]
Obviously this definition of primordialism encounters a problem in the modern era, in that immigration renders the above definition of primordialism both unfeasible and inappropriate. It is for this reason, that modernism/instrumentalism has gained prominence in academic circles, with primordialism being regarded as an out moded theory which is now only demonstrated amongst tribal communities. The crux of the argument in regards to the success of primordialism rests on the ethnicity of the actors involved; instrumentalism holds ethnicity as impermanent and an intangible aspect which can be changed. In instrumentalism, ethnic identity is not given to an individual in advance and forever, it is not primordial, but is constructed during one’s development and can undergo changes during one’s life.[8] By contrast, primordialism is defined below:
According to the primordial approach, ethnic identity is given to the individual just like the primordial membership of a community into which he/she was born (i.e. forever). As one cannot change the country, where one was born, or one’s native language, one cannot change one’s identity, which is deeply rooted in him or her. According to P.R. Brass (1991), it is common to all primordial views that ethnicity is based on descent.[9]
Therefore, the reason why primordialism is no longer deemed to a credible theory for national identity is not because it has inherently been proven wrong, but rather because it no longer suits the requirements of the modern state construct which is composed of people from a number of different ethnic backgrounds. The difference between primordialism and instrumentalism is further elaborated below.
The concern about multiculturalism has surfaced also in studies on nationalism which analyse the future of the nation. The two different positions that come here to the fore or ethno-symbolic and modernist can be best exemplified by the works of Anthony D. Smith and Mary Kaldor respectively. According to Smith (2002), while nationalism can certainly be regarded as a modern phenomenon, nations are not. In different forms (clans, tribes, city-states or ethnic communities), ‘nations’ have always existed (Smith, 2002, p. 14). National identities are somewhat perennial, pervasive, and ‘authentic’; while other types of identity gender, class, religion, etc. are situational, i.e. context-dependent (Smith, 2000, pp. 133134). As nations pre-date the rise of the modern state, it is possible that they will also survive its demise. The opposite view is held by modernists, who maintain that nations are not ‘primordial’, but ‘historical’ products, inextricably linked to the rise of the modern state. According to Kaldor (2004), it is therefore likely to expect that as nations came into existence, one day they will disappear.[10]
In the modern era, basing primordialism upon the ethnicity of the actors is not possible. In order to redefine primordialism, other aspects of organic communities must be examined to determine what the actual bonds of primordial attachments are in the modern era of mass relocation. Obviously, a number of factors occur in combination which ensure the normal social bonding processes take place within the community – language, culture, and group psychology will all occur within the formative process. All of this is quite reminiscent of Victor Turner’s theory of communitas. As one of the leading anthropologists, the idea of communitas put forward by Turner revolves around the interplay of spiritual Traditions to form bonds within social groupings – this intangible bond by which people identify their sense of ‘belonging’ is what Turner refers to as communitas. In terms of relevance in assisting us on our quest to redefine primordialism and national identity in terms which are relevant to the circumstances of the current nation/state, it is vital for us to understand what creates the sentiment of communitas which serves to form the primordial attachments and all national identities in terms of group psychology. This concept is what I refer to as the pathos, which is the impetus behind all arts, spiritual/philosophical beliefs and politics. I have chosen to implement the term pathos as being representative of an emotional state which is deliberately evoked as a response to a particular aesthetic. Thus, it is the unseen bond which binds the object of art to its observer though the will and intent of its creator. By using this, the artist attempts to evoke his emotional state in the observer by means of replication. Pathos is the emotional response of the observer to any particular art form, and any piece of successful art will cause pathos to manifest in the observer. Moreover, pathos is not limited entirely to art and it is capable of manifesting in other culture spheres, notably spirituality and politics. Art and spirituality are siblings which are primarily evoked to appeal to the subconscious. In spirituality the need for a successful pathos reaction is required in the participant, not the observer and is a core component of prayer and ritual. The ritual specialist also replaces the artist to elicit the pathos response from the audience. Obviously in spirituality the emotions evoked will be different to those which are often evoked by art, and tend to relate more to abstract mental states and the higher processes of cognition i.e. devotion, bliss, ecstasy, peacefulness. In politics the way in which pathos is evoked is again different, and it is best illustrated in the writings of Gustav Le Bon, whose works dwelt upon irrational impulses in the masses and generating emotional responses from the crowds. For Le Bon ‘crowds were characterised by illogical spirit, instinctive character, and a propensity to be governed by feelings.’[11] Le Bon advised the leader to know the “art of impressing the imagination of crowds,” because that knowledge would enable him to govern them.[12] Thus here the principle of raising a pathos response is the same in art, spirituality and politics, for all three rely on the ability of one person to create an emotional response in many individuals in order for their respective endeavours to be successful. It is undeniable that politics utilises the principle of pathos, and that in the writings of Le Bon on crowd psychology, politics became a mysterious new art form.
Le Bon encouraged leaders to play on the power of representation and to adopt theatrical modes. He equally directed attention to the use of words and language in combination with images. In the same way that representations, “if handled by art.” can turn magic, so words and formulas could become “supernatural powers”. No matter what their meaning, the power of words was relevant, Le Bon claimed. “Words whose sense is the most ill-defined are sometimes those that possess the most influence.” Words had a “truly magical power.” […] By emphasising magic in the leader’s relation to crowds, Le Bon instituted a doctrine of mystification. Since he believed he had scientifically proven the crowd’s irrational nature, Le Bon in effect advised the orators to appeal to their “sentiments, and never to their reason.” He suggested that in order to convince the crowd, it was necessary to know more than the feeling that animated it. One also needed to “pretend to share those sentiments” and possibly to divine from instant to instant the sentiments to which one’s discourse is giving birth.”[13]
There is very little room for doubt that Le Bon’s theory was directed as using politics as an art form, in which an active leader sought to evoke pathos reactions in a passive crowd, and we can see it enacted in Italian history by Mussolini, who was profoundly influenced by the works of Le Bon. Not only did Mussolini use the works of Le Bon to draw pathos reactions from the people of Italy, he saw politics as an art form, which links it strongly to the need to provoke emotional states in the otherwise passive observers, with the ‘performance’ serving as the medium by which to connect the ‘artist’ (in this example, Mussolini) with the observer (the Italian public). Mussolini describes politics as an art below:
That politics is an art there is no doubt. Certainly it is not a science, nor is it empiricism. It is thus art. Also because in politics there is a lot of intuition. “Political” like artistic creation is a slow elaboration and a sudden divination. At a certain moment the artist creates with inspiration, the politician with decision. Both work the material and the spirit…In order to give wise laws to a people it is also necessary to be something of an artist.[14]
As an art, politics is governed by the same rule as other arts; that it operates by generating an appeal to the irrational, emotive states. By means of generating pathos, the speaker or leader creates a bond betwixt themselves and the crowd. This was by no means limited to Mussolini and is a widely utilised political technique. A political scientist, Walter Connor, analysed the speeches of great leaders of nations, as well as national revivalists and noted a conspicuous uniformity of phraseology that was observable in a number of these speeches.
Phrases and pictures of family, blood, brothers, sisters, mothers, ancestors, home were almost universal. The speeches and phrases were able to mobilize masses and many individuals also believed them in private. W. Connor justifies the force of these appeals to primordial attachments by their emotional strength through which they have affected and continue to affect the human mind.[15]
Connor’s analysis paints a very clear picture of the political uses of not only primordial attachments, but also the effects of the successful raising of pathos in the respective audiences. Furthermore, the fact that these elements were also present in Mao’s speeches suggests that the use of emotive language was not limited to the Right Wing – indeed, as a universal element in the culture spheres, the use of pathos in politics is independent of all political parties and regimes for it is a technique or component and thus could be utilised by any and all political persuasions. A quick examination of speeches from the former American president George W. Bush reveals a highly targeted usage of key words and phrases such as ‘freedom’ and the ‘axis of evil’. Though Bush’s use of pathos in politics pales in comparison to others, attempts to raise pathos in his politic speeches are present, and this is demonstrated by excessive repetition of phrases and carefully selected words which were targeted to rouse the American public. Thus, appeals to the emotions in politics are not limited to the far right or nationalism; the power of words and pathos is merely a tool which could be utilised by any political current.
Pathos, when coupled with the primordial attachments, is a driving force in the construction of national identities both in the world of theory and the application of real politic. In a smaller community, these primordial attachments tend to be stronger, but theorists are still at a loss to explain how they translate into nationalism, where the attachments are weaker. I would tend to argue that this in itself is no great mystery; there is merely a need to generate more pathos to enhance the existing feelings of communitas to a point where primordial attachments manifest at a level wherein they are made to appear even in inorganic constructs such as the ‘nation’. Baèová cites this point, saying that ‘According to some authors, the success of nationalism can today be explained by the fact that it made an efficient use of the strength of human primordial attachments and extended them to a macrocommunity, i.e. to the nation state.’[16]In the context of social theory, these attachments can be rendered in a variety of different forms.
Social categorization theory and research have taught us that there is personality-based identity (‘personal’ identity), and categorical/inscriptive or ‘group’ identity. Likewise, there are two kinds of attraction (Hogg 1992) : personal attraction (caused by the personality of another), and social attraction (caused by the group-membership of another, through the prototyped stereotype attached to such membership). However, this theory takes the (contextless) process of categorization itself to be decisive (Turner et al. 1987) , and proposes no theory about the different kinds of ‘groups’ with which people can identify. There are many kinds of group identities: ethnic, kinship, political, religious, gender, class, racial, regional. Each creates an in-group (where ego is member) and an out-group, and therefore a social boundary, by stipulating certain conditions that members must satisfy in order to be such. But psychologists have in general treated all group identities and in-group/out-group cleavages as resulting from the same, general, stereotype-formation process (for example, Bar-Tal et al. 1989; Leyens/Yzerbyt/Schadron 1994). However, we are probably equipped with specialized psychologies (plural) to process the different kinds of social boundaries that recur in the social world. Group identities are probably ‘domain-specific’, like most other aspects of human cognition (Symons, 1992; Tooby & Cosmides 1992). If so, membership conditions in one domain (political groups) may well be different from those in another (ethnic groups).[17]
The interesting implication which arises here, is that in such a community where pathos is strong enough to forge primordial attachments and enhance the feeling of communitas, is that it would create a friendlier, more caring community – this would stand in a marked contrast to the isolation of a community of ‘individuals’, which is today the hallmark of the majority of nations today. In discussing primordialism and pathos in nationalism, Heam argues that ‘to understand better the importance of human sentiments in the formation of nationalism, what is needed is detailed case and comparative studies that look at the actual interface of primordial discourses of kinship, territory and language, and primary groups in specific social structures, and the workings of national discourses in those contexts, whether playing upon primordialist themes or not’.[18]
Steve Bruce argues that religion is greatly underestimated as a force in contemporary Western society both in terms of literal belief and in terms of symbolic and metaphorical meaning.[19] Furthermore, as structural-functionalism has declined in the social sciences as a theoretical tool of analysis, so too have the functional aspects and relevance of religion been overlooked.[20] Certainly, due to the current climate religion is more misunderstood in the Occident than it was two hundred years ago – with every step taken towards scientific progress, research in the humanities has taken about twenty steps backward. We must not ignore the impact of different spiritual Traditions on national identity either, whether they have had positive or adverse effects, for spirituality, has, and continues to be, a driving force in human culture. As Durkheim concluded, ‘If religion has given birth to all that is essential in society, it is because the idea of society is the soul of religion’.[21] Thus in the eyes of Durkheim, society and religion are linked in a fundamental manner. Indeed, a cursory glance at the etymological origins of both religion and society reveals just how deep the connection betwixt the two is. The word ‘religion’ comes from the Latin religio, meaning bonds of social relations; ‘society’ comes from the Latin socio, meaning bonds of compassion and community.[22]The true role of spirituality is thus one of social relationships, which serve to define a network or community; a definition which would exclude all forms of political religion which define an individual’s role in relationship to the state instead.
Religion thus implies the idea of networks and relations superior to the individual that perform life-enhancing, even life-creating functions that create a sense of community and compassion because its members share relationships, thus was Durkheim able to identify God and religion as society. The relationships one enters into also help form one’s consciousness and culture and thus one’s identity, sense of place and belonging. Relationships convey knowledge and information, ways of interpreting the world and understanding one’s place in it – skills vital to maintaining one’s life in terms of social interaction, economic cooperation, material survival and physical (military) preservation.[23]
Therefore, if used correctly, spirituality should serve to bring a community together – only when spirituality falls into the hands of politics does it become misused for other agendas. Here, on a side note, I would also advocate, in light of the fact that spirituality has replaced religion as the common term for metaphysical beliefs, that both be substituted by the word Tradition when we speak of belief systems that are rooted in cultural and/or ancestral heritage. Having seen how Tradition can be warped by political agendas, it behoves us to explain what the appropriate role of Tradition should be in national identities. Otto says that “if there be any single domain of human experience that presents us with something unmistakably specific and unique peculiar to itself assuredly that is it is that of the religious life.” The individual nature of Tradition ties an individual to culture and community more strongly than ties of ethnicity and in terms of asserting or prescribing national identities it is more effective, particularly in the modern era where cultural groups are composed of mixed ethnicities. Moreover, the acceptance of the same Tradition equates to a similar cultural and ethical viewpoint which creates a more harmonious society, whereas geographical or ethnic primordial attachments create weaker bonds and the principle of communitas is lessened. Thus, I would argue that the principle primordial attachment in the theory of primordialism, is not ethnicity but Tradition. It has previously been asserted by Brass that ethnicity is the prime condition for primordialism, as it cited here.
According to P.R. Brass, it is common to all primordial views that ethnicity is based on descent. The primordial understanding of one’s ethnic membership explains the non-rational behaviour of people, which is against their other (even existential) interests when defending their ethnicity, their willingness to suffer persecution or to die for their nation.[24]
Whilst this may explain the rise of nations in the pre-colonial world, this view is longer feasible for primordialism as it is not sufficient to explain the mixed cultural groupings of the modern era. Not only are there now large communities of mixed ethnicity, there are also the newly emerging micro-communities to consider, which although currently limited to social networking, do exhibit the same patterns as newly emerging nations, in the regard that the social bonds are naturally arising from primordial attachments, usually cultural or lifestyle based. In the current era, any political theory or ideology which holds ethnicity to be the main primordial attachment is ultimately doomed to failure. The previous definition of primordialism is no longer appropriate as it does not allow variance in geography and ties ethnic groups to territorial locations. Thus, the theory needs to be revised to accurately reflect national identity in the modern era. In its current format it also fails to explain newly emergent forms of supra-nationalism such as the EU which will be addressed later in this article. A more feasible stance is advocated by Ernest Gellner.
According to him, nationalism means a transfer of the focus of People’s identity into a culture that is disseminated through literacy and the formal system of education. It is not the mother tongue (i.e. primordial attachment) that is important any more, but the language of alma mater (as an instrumental means of communication). This is a consequence, in Gellner’s opinion, of industrialization and the demands for a standardized system of education, which brought the community (polity) and culture closer together. In these psychological terms nationalism extended the cultural and civilization repertoire of the sources of an individual’s identity. However, nationalism assumes and relies on the efficiency of primordial sentiments.[25]
Thus the culmination of national identity, fostered by the primordial attachments, passes through the contemporary education system, and it is this way that all current modes of national identity are disseminated. Language is also reinforced as a prime focus for creating primordial bonds, and is perhaps the most important element in constructing national identity, for without a common linguistic group, there can be no opportunities for bonding within the community. Translated into education via the medium of language, the culture and community prescribe the value of the nation to an individual.[26]
To integrate into a modern society (nation) everyone needs to share a single underlying culture. To integrate into a pre-modern society (ethnic group) one needs to acquire its very specific culture. The difference is that a modern culture has a universality to it that encourages differences, but only if they can effectively exchange and form relations of reciprocity, which requires uniformity and a single truth or system for defining truth. A pre-modern culture requires quite overt conformity to local conditions and so is non-universal, it is in fact very conformist, although the wide variety of different local styles of conformity seems to indicate a greater variety and non-conformity.[27]
So, then in the context of modernity, and accepting the given that this can no longer be based on ethnic descent, how can cultural and national identity be constructed in the modern era? With Brenner we see a new definition emerging providing arguments on both a supra and sub-national basis. Thus the traditional model of the nation-state can be unified at the macro-level and divided at the micro level, making the model not only top-heavy but providing weak foundations on which to build any bonds of communitas. However, the inverse model can also be constructed, with smaller micro-communities at the bottom, which serve to de-stabilise the top strata of the supra-national level by threatening to split the structure from the base, if we think of the macro/micro community to be pyramid shaped in structure. Thus, by disrupting the bottom of the pyramid it is possible to topple the larger macro-nation community structures by dividing communities at the micro level. Whilst the topic has been analysed numerous times, and the process itself has been widely acknowledged, little has been said of how this affects the nation, national identity, and how to rectify the situation, as Antonisch cites below:
All the above-mentioned studies affirm, more or less explicitly, that in the present epoch the nation-state, if not in crisis, is at least experiencing a transformation. Many of these studies, however, limit the analysis of this transformation to only one of the two dimensions of the ‘nation-state’. The focus is almost exclusively on the transformation of the structure and powers of the state. How this transformation affects the nation is somewhat passed under silence.[28]
In regards to supra-national constructs, many have predicted a decline in national identity, which would have an obvious and expected conclusion, given that merging small cultural systems into a larger one should consume the smaller, or least cause it diminish in size and strength. Curiously however, evidence actually points in the opposite direction. National pride has actually increased within the EU, with the exception of Northern Ireland. Whilst other factors could easily have been the cause of this, as opposed to it merely being the result of policy implementation at the supra-national level, the fact remains that it has increased. Whilst supra-nationalism obviously delivers nationalist identity in a few form which has not been utilised before, it is still a nationalist construct – one which remains unscathed by the negative imagery affiliated with nationalism in the post WWII era. Thus, unrecognisable to most as a supra-nationalist construct, it does not trigger the usual ‘knee-jerk’ reaction the public experiences in the presence of nationalist rhetoric. This means the impact of supra-nationalism, contrary to being an impediment to the cultural identity of member states, is actually creating nationalist sentiments, which even if they are not enough to provide a true sense of communitas betwixt inhabitants, is nonetheless generating nationalism, albeit from a macro level. The results of the surveys conducted by Eurobarometer are listed below.
Eurobarometer – The survey question about national pride (‘Would you say that you are very proud, quite proud, not very proud, or not at all proud to be [nationality]?’) was first asked in 1982, but unfortunately it was not included every year in Eurobarometer standard surveys, with a significant gap between 1989 and 1993. Looking at data at the European level, we notice that overall from 1982 to 2005, national identities among the EU-15 countries have not declined. On the contrary, at the European level, national identity has increased by ten percentage points. The countries which mainly account for this increase are Belgium, East Germany, and Italy. Northern Ireland is the only territory which has experienced a major downturn.[29]
This may in fact be an example of Manuel Castells study on identities in the age of the network society. According to Castells, religious fundamentalisms, ethno-nationalisms, regionalist movements, and local communes are today the new identity expressions of the ‘space of places’ which complement the de-territorialised, globalized identity of a technocratic-financial-managerial elite who lives in the ‘space of flows’.[30] Thus, it would be nationalism, but of the kind which is not confined to the ‘space of places’ but rather an example of the new modernist identities created by the ‘space of flows’. In regards to modernist constructs, we are dealing with a new form of nationalism which is not tied to any given community, nor is based on the organic model of Tradition.
In conclusion, the current modern shift towards a social structure based on modernism/instrumentalism, whilst obviously intended to construct cultural and/or national identity in the modern area, is likely to prove a top-heavy and unwieldy model which fails to provide a fundamental solid building base for the creation of communitas. The bonds it seeks to establish between citizens are insubstantial compared to the genuine ties generated by communitas and primordial attachments, both of which rely on the generation of pathos in order to create these bonds. Pathos can be raised through the arts, spirituality, or even charisma itself – the crucial element for success is not the mode, but the reaction itself, which serves to act as a catalyst for forging the primordial attachments that are required to cultivate a healthy society. The failure to generate this essential component makes modernism/instrumentalism incapable of rendering the appropriate amount of pathos required to create an emotional attachment or primordial bond to the inorganic nation/state impossible, which as a consequence also renders the failure of any movement based on national identity. With the inadequacy of modernism/instrumentalism and its failure to deliver any meaningful cultural significance, we are left with its opposite pole in the dyad, primordialism. As an old theory however, primordialism also is lacking in the modern era, due to the impetus it used to place on ethnicity as the defining point of identity – a solution which is at best tenuous in modern society. It is therefore imperative to revise the definition of primordialism so that it no longer bases its philosophy on the ethnicity of actors within the nation. The defining point of cultural identity needs to less rigid than that of fixed biology, and based on common viewpoints – for example a community whom shares the same philosophy is likely to be much more harmonious than one whose identity is based purely on physical characteristics. I therefore propose that the term primordialism be redefined to place greater emphasis of Tradition, spirit and culture – all the integral building blocks of society which render organic and naturally arising communities possible. It is only by creating a new cultural paradigm that is relevant to the modern era that any true spiritual or political reformation can begin.
[1] Bairner, A., National Sports and National Landscapes: In defence of Primordialism, in National Identities, Vol. 11, No. 3, (UK: Loughborough University, 2009), 223.
[2] Ibid., 224.
[3]Huysseune, M., Landscapes as a Symbol of Nationhood: the Alps in the Rhetoric of the Lega Nord in Nations and Nationalism, Issue 16 Vol.2, 2010, 355.
[4] Bairner, A., National Sports and National Landscapes: In Defence of Primordialism, in National Identities, 225.
[5] Baèová, V., The Construction of National Identity – on Primordialism and Instrumentalism, in Human Affairs, Issue 8 (Institute of Social Sciences, Slovak Academy of Sciences, 1998), 4.
[6] Ibid., 31.
[7] Ibid., 32.
[8] Ibid., 36.
[9] Ibid., 36.
[10]Antonsicha, M., National Identities in the Age of Globalisation: The Case of Western Europe, in National Identities, Vol. 11, No. 3 (UK: University of Birmingham, 2009), 28.
[11] Falasca-Zamponi, S., Fascist Spectacle: The Aesthetics of Power in Mussolini’s Italy (USA: University of California Press, 1997), 18.
[12]Ibid., 20.
[13] Ibid., 20.
[14] Ibid., 15.
[15]Baèová, V., The Construction of National Identity – on Primordialism and Instrumentalism, in Human Affairs, 41.
[16] Ibid., 38.
[17] Gill-White, F. J., How Thick is Blood? The Plot Thickens…if Ethnic Actors are Primordialists, what Remains of the Circumstantialist/Primordialist Controversy in Ethnic and Racial Studies, Volume 22 Number 5 (USA: Taylor & Francis Ltd, 1999), 800.
[18] Bairner, A., National Sports and National Landscapes: In Defence of Primordialism, in National Identities, 225.
[19] Dingleya, J., Religion, Truth, National Identity and Social Meaning: The Example of Northern Ireland, in National Identities Vol. 11, No. 4, December 2009, 367.
[20] Ibid. 368.
[21] Gates, D.K. & Steane, P., Political Religion – the Influence of Ideological and Identity Orientation in Totalitarian Movements and Political Religions, Vol. 10, Nos. 3–4, Taylor & Francis 2009, 305.
[22] James Dingleya, Religion, Truth, National Identity and Social Meaning: The Example of Northern Ireland, in National Identities, 369.
[23] Ibid., 369.
[24] Baèová, V., The Construction of National Identity – on Primordialism and Instrumentalism, in Human Affairs, 38.
[25] Ibid., 38-39.
[26] Ibid., 39.
[27]Dingleya, J., Religion, Truth, National Identity and Social Meaning: The Example of Northern Ireland, in National Identities, 380.
[28]Antonsicha, M., National Identities in the Age of Globalisation: The Case of Western Europe in National Identities, Vol. 11, No. 3, UK, 2009, 282.
[29] Ibid., 285.
[30] Ibid., 283.
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L’Allemagne et le monde ont perdu un très grand journaliste. Udo Ulfkotte n’avait que 56 ans quand il est mort d’un arrêt cardiaque le vendredi 13 janvier 2017. Le monde des patriotes et des amoureux de la vérité par les recherches sont tristes. Udo Ulfkotte a été un journaliste qui a dénoncé l’abominable manipulation des média officiels. Udo Ulfkotte a travaillé au Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) et a dénoncé les méthodes de sa rédaction pour manipuler les faits et donc l’information. Udo Ulfkotte est devenu un journaliste à succès pour ses nombreux livres publiés sur le danger de la guerre civile en Allemagne ou en Europe, sur le mensonge des journalistes, sur le mensonge des enseignants. Udo Ulfkotte a reçu une liste incroyable de menaces de mort pour ses positions directes. Udo Ulfkotte a dénoncé la politique menée par Merkel qui mène à la destruction de l’Allemagne. Le journaliste dénonçait sans relâche la censure, le mensonge des responsables politiques qui dirigent les nations dont l’Allemagne. Dans des dernières publications sur Facebook Udo Ulfkotte dénonçait le fait qu’un retraité doive payer une amende de 200 euros pour une retraite de 300 euros car le retraité en question faisait les poubelles pour pouvoir se nourrir. Dans une autre dernière publication sur Facebook, Udo Ulfkotte invitait ses lecteurs à le suivre sur vkontakte, la version russe de Facebook, car Facebook censurait trop souvent Udo Ulfkotte.
Udo Ulfkotte a inspiré de nombreux journalistes pour rétablir la vérité par les faits. J’ai rencontré Udo Ulfkotte la première fois à Berlin dans une conférence en 2006. Je me promenais avec une caméra. « Vous travaillez pour qui », fut sa question. « Je suis journaliste indépendant », je répondis. « Cela n’existe pas », répondit Udo Ulfkotte de manière agacée. Udo Ulfkotte était un homme proche du peuple et de la société et tous les aspects de la société l’intéressait. Udo Ulfkotte répondait aux questions par mail très rapidement dans une très grande simplicité.
Pour la Voix de la Russie, j’ai réalisé des entretiens avec Udo Ulfkotte. Je vous propose de les relire en mémoire d’un journaliste qui a réalisé un travail colossal pour avertir le peuple allemand sur le danger de sa destruction. Udo Ulfkotte reste un exemple à suivre pour ceux qui souhaitent devenir un jour journaliste !
Udo Ulfkotte est mort trop jeune. Il avait encore des projets de lire à écrire pour faire des révélations…
Udo Ulfkotte est le journaliste qui a, dans un entretien donné à RT, confirmé au monde que l’Allemagne n’est pas une démocratie avec une presse libre mais une colonie, et révélé avoir travaillé comme journaliste au Frankfurter Allgemeine Zeitung, illustre titre de la presse allemande, pour le compte de la CIA. Udo Ulfkotte donne toutes ces révélations dans son livre paru cet octobre, « Gekaufte Journalisten – Wie Politiker, Geheimdienste und Hochfinanz Deutschlands Massenmedien lenken » (Journalistes achetés – Comment les politiciens et la finance dirigent les médias de masse). Ses déclarations ont fait le tour de la planète et confirmé aux lecteurs, qui se doutent bien que rien ne va pas plus avec les médias de masse, qu’ils sont désinformés et manipulés par des journalistes formés à mentir. Au-delà de sa position sur les médias, Udo Ulfkotte est aussi connu pour ses livres d’investigations sur l’islam, les services secrets, l’immigration de masse, la menace de guerre civile en Europe, des sujets où il est prophète en la matière. Udo Ulfkotte a, par exemple, dérangé avec son livre « La guerre dans nos villes. Comment des islamistes radicaux infiltrent l’Allemagne » paru en 2003. Les services secrets allemands et le pourvoir politique ont tenté de l’intimider et ont tout fait pour faire disparaître son livre. Udo Ulfkotte est un journaliste d’investigation qui n’a pas peur de mettre la plume dans la plaie. Dans un entretien en deux parties, Udo Ulfkotte nous donne son avis sur les médias, sur l’islamisation, sur l’Etat islamique, sur les services secrets et sur l’immigration de masse (Lampedusa), nous parle de l’arrivée imminente de la guerre civile et nous donne des conseils.
LVdlR : Que vouliez-vous obtenir dans l’entretien de RT ?
Udo Ulfkotte : Après trois infarctus je souhaitais avant tout alléger ma conscience car j’ai aujourd’hui honte de ce que j’ai fait dans le passé. Il faut le savoir. Les gens ont cru qu’ils allaient, par de tels journaux réputés comme le Frankfurter Allgemeine Zeitung, être correctement informés sur la vérité des faits. Ces lecteurs ont d’ailleurs acheté ce journal pour cette vérité ! La vérité est que parmi les médias réputés en Allemagne se trouvent, ou se sont trouvés, certains journalistes qui n’ont écrit que ce que l’OTAN souhaitait. Ces médias ont donc une approche très unilatérale de la vérité et les citoyens qui les consomment ne le savent pas !
LVdlR : Doit-on vous aborder en tant qu’ancien agent de la CIA ou comme journaliste ?
Udo Ulfkotte : Dans mon certificat de travail rédigé par le Frankfurter Allgemeine Zeitung il est mentionné que j’y ai travaillé 17 ans et que j’étais en charge des services secrets internes et externes. Il n’était pas seulement question que de la CIA. Je veux en effet rester au plus prêt de la vérité.
LVdlR : Vous auriez vécu en RDA, auriez-vous été tout ce temps un IM (informateur non officiel de la Stasi) ?
Udo Ulfkotte : Les Américains ont un nom pour mon activité en tant que journaliste : Non Officiel Cover – NOC. Un IM (informateur non officiel de la Stasi) en RDA signe une décharge montrant son engagement. Au contraire de certains de mes collègues je n’ai rien signé auprès des services secrets.
LVdlR : Quels journaux et quels médias aujourd’hui ont une activité réellement journalistique ?
Udo Ulfkotte : Comme je l’écris dans mon livre, on ne trouve pas un seul média allemand connu qui ne soit pas en relation très étroite avec les réseaux américains. A la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les Américains ont élaboré un plan pour avoir le dessus sur les reportages en Allemagne et aussi dans le but d’endoctriner les Allemands dans une pensée pro-américaine. C’est toujours valable jusqu’à aujourd’hui. Mais grâce à l’Internet nous avons des médias indépendants qui se dégagent de cette propagande comme le KOPP .
LVdlR : Avez-vous encore de l’espoir dans le rôle des médias ?
Udo Ulfkotte : Oui, bien sûr. Les Allemands ne consomment plus de médias pro-américains et ils le font savoir par le choix du porte-monnaie. Les lecteurs n’achètent plus le Frankfurter Allgemeine Zeitung, un titre de presse qui vient de licencier 200 collaborateurs. Les licenciements touchent aussi les autres titres. Les citoyens sont de plus en plus demandeurs de sites internet pour l’information. Les sites russes, ce qui était impensable avant, sont appréciés des lecteurs.
LVdlR : L’Europe se réveille avec l’islam dans sa maison. L’Europe bientôt musulmane et bientôt la conversion des Européens ?
Udo Ulfkotte : Les Européens ont mis du temps à se réveiller sur la question de l’islam. Mais maintenant quand une mosquée est construite dans chaque village, ils se réveillent. Nous avons en Allemagne actuellement sur 80 millions d’habitants 5 millions de musulmans. Cela ne devrait pas être un problème mais ils ont un fort taux de natalité et ils exercent des pressions sur les élus pour établir partout leur idéologie. De plus en plus d’Allemands se sentent comme des individus de seconde classe parce que les musulmans obtiennent des droits particuliers. J’ai suivi un procès dans lequel un musulman, qui a assassiné son voisin allemand durant le ramadan, a obtenu une réduction de peine en raison de son appartenance à l’islam. Le juge a considéré qu’il fallait avoir de la compréhension car les musulmans, devant jeûner, sont irascibles. Je n’ai jamais encore entendu lors d’un procès qu’un chrétien, qui aurait commis un homicide pendant le jeûne des chrétiens, aurait pu obtenir une atténuation de sa peine. Les tribunaux sont remplis de jugements de ce genre. Les Allemands sont en particulier irrités de voir les musulmans avoir le droit d’avoir 4 femmes et de les faire venir de leur pays et de pouvoir toucher pour elles les allocations. La colère monte parmi la population. Les Allemands, pour cette raison, quittent en masse les partis traditionnels qui sont responsables de cette politique. Un jour ou l’autre la situation va exploser ici. Il suffit d’une étincelle. Quand l’euro, cette monnaie qui fait penser à l’argent du Monopoly, va s’effondrer et dévorer les économies des épargnants, tout va partir dans tous les sens ici. Je conseille aux musulmans de faire leur valise très rapidement et de quitter le pays pour toujours quand cela va arriver…
LVdlR : L’Allemagne une colonie des Etats-Unis, des islamistes, de l’Arabie saoudite et du Qatar ?
Udo Ulfkotte : C’est tout à fait exact. L’Allemagne n’est pas un Etat libre et souverain. Les Etats-Unis stockent des armes nucléaires en Allemagne alors que la majorité des Allemands sont contre. Le Qatar et l’Arabie saoudite financent l’islamisation contre la volonté des Allemands.
Est-il nécessaire de rappeler qu’Udo Ulfkotte, journaliste d’investigation et auteur de nombreux ouvrages politiques, est cette personne qui a révélé au monde avoir reçu, tout au long de sa carrière, des ordres des services secrets pour écrire le contenu de ses articles dans l’illustre journal allemand, die Frankfurter Allgemeine Zeitung ? Cette personne qui dit que les médias fonctionnent sur ce modèle et non pas dans l’intérêt des lecteurs et auditeurs, car les journalistes sont éduqués à mentir. Udo Ulfkotte écrit des livres qui ne sont pas souhaités par le pouvoir en Allemagne comme par le Ministère de l’intérieur, car la population ne doit pas être informée de l’état réel du pays. Alors qu’en France nous vivons une prise de conscience sur l’islam, Udo Ulfkotte explique que le Mossad a aussi sa part de responsabilité ou pédagogique dans la conscience collective des Français sur ce terrain. La France est, comme l’Allemagne, une colonie et un pays ayant perdu sa souveraineté, le joujou de puissances étrangères. Pour Udo Ulfkotte, l’avenir est sombre et les habitants, surtout des grandes agglomérations, seront forcément touchés par la guerre civile.
LVdlR : L’islam, une arme au service des globalistes et du monde de la finance ?
Udo Ulfkotte : Les Etats Unis et les Saoudiens n’utilisent pas l’islam uniquement en Allemagne mais dans le monde entier pour déstabiliser des Etats et pour que ces Etats soient occupés avec eux-mêmes. Des peuples ayant un niveau d’intelligence élevé sont immunisés contre l’idéologie de l’islam. En Corée du Sud ou à Hong Kong, l’islam n’a aucune chance. Cette idéologie n’avance que parmi des groupes d’individus ayant en moyenne un quotient intellectuel faible ou tendant à la baisse. L’islam n’est pas seulement une religion mais une idéologie qui est facilement compréhensible pour le plus stupide. C’est la recette du succès de l’islam. C’est pour cette raison que ces groupes de personnes pas spécialement intelligents se laissent manipuler comme des marionnettes. C’est ce qui se passe en Allemagne comme en Irak.
LVdlR : Doit-on prendre sérieusement au sérieux la création de l’Etat islamique (EI) ?
Udo Ulfkotte : Non, car derrière se trouvent des actions et des intérêts américains, saoudiens, koweïtiens et qataris. Ils ont été lancés et soutenus par l’Occident. Si les Etats-Unis et l’Arabie saoudite voulaient réellement s’en débarrasser, ils couperaient en l’espace d’une nuit leur alimentation en énergie et leur ravitaillement militaire pour les renvoyer au Moyen Âge. Mais selon toute vraisemblance on ne le souhaite pas. Ce sont des idiots utiles.
LVdlR : Est-ce que la démocratie a déjà existé en Allemagne ?
Udo Ulfkotte : L’Allemagne a été une démocratie après la Première Guerre mondiale à l’époque de la République de Weimar. La démocratie n’est aujourd’hui que simulée. C’est une illusion, une hallucination. L’Allemagne est une République bananière, une colonie des Etats-Unis.
LVdlR : Le Gender, la plastination, les migrants africains comme une chance pour l’Allemagne, Lampedusa, Hartz IV, islam, manipulation, que des valeurs inversées ? Pourquoi ?
Udo Ulfkotte : Oui, les Allemands n’ont plus de valeurs. Le système, qui était basé sur des valeurs chrétiennes, a étéintentionnellement détruit. Celui qui n’a plus de valeurs ne peut plus défendre le système de valeurs. Il n’a plus de conscience en lui même et plus d’identité. C’était exactement l’objectif. La politique sous les ordres des Etats-Unis l’a exactement appliqué.
LVdlR : Islamisation, pauvreté, chute de la démocratie, crise financière, corruption, des causes de la guerre civile à venir ? Ou voyez-vous d’autres causes ?
Udo Ulfkotte : Stop ! Vous nommez beaucoup de causes différentes les unes des autres. Mais le détonateur principal sera l’effondrement de l’euro, quand les Allemands vont devoir payer avec leurs épargnes les dettes incroyables d’autres Etats membres. Arrivé à ce stade on n’aura plus d’argent pour les retraités et pour les masses de musulmans qui vivent de l’aide sociale. Vous devez savoir que plus de 90 % des Libanais qui vivent en Allemagne, vivent de l’aide sociale, comme 67 % des Irakiens, de presque tous les Albanais du Kosovo, tous les Afghans, les Syriens et ainsi de suite. Si le système social s’effondre avec la prochaine crise financière, on n’aura pas seulement une bombe atomique qui va exploser ici.
LVdlR : Qu’est-ce-que le Mossad à avoir avec les révoltes dans les banlieues ? Est-ce qu’Israël joue un rôle dans l’islamisation de l’Europe ?
Udo Ulfkotte : Oui, le Mossad a bien sûr alimenté les révoltes dans les banlieues. Il ne l’a pas initié mais provoqué pour avoir plus d’antipathie en France contre l’islam. Parce que les Français sont pro-Palestiniens.
LVdlR : Quelle forme de guerre civile voyez-vous ?
Udo Ulfkotte : Seulement dans les métropoles, pas à la campagne. Mais dans les grandes villes nous allons avoir les Allemands contre les étrangers, les chrétiens contre les musulmans, les pauvres contre les riches, les chômeurs contre ceux qui travaillent, des actions violentes qui mettront tout à feu et à sang. Même l’armée ne pourra rien faire. Je n’achèterais pas une maison dans et autour d’une métropole.
LVdlR : CIA et services secrets allemands pas au service du peuple ?
Udo Ulfkotte : Ils ne travaillent que pour les élites, jamais dans l’intérêt de la population. Ils sont des instruments des puissants pour qu’ils puissent conserver et accroître leur pouvoir.
LVdlR : Pourquoi les populations africaines viennent facilement dans le pays ? Un programme ?
Udo Ulfkotte : L’explication est la suivante. Les Etats-Unis mènent des guerres pour les matières premières au niveau mondial. En conséquence on a des réfugiés en masse. Et les pays comme l’Allemagne, donc les colonies des Etats-Unis, doivent subir les conséquences des guerres faites par les Etats-Unis. C’est une manière simple de parler de l’action des Etats-Unis.
LVdlR : Que conseillez-vous aux lecteurs de faire ? De construire un bunker ? De stocker des armes, de la nourriture et de faire du feu avec les journaux ?
Udo Ulfkotte : Non, cela serait absurde. Moi même j’ai quitté Francfort sur le Main et ses alentours pour m’installer à la campagne. J’ai ma source d’eau, beaucoup de bétail, des oies, des canards et je suis aussi propriétaire de mon bois. Celui qui vit en Allemagne devrait avoir de bons amis à la campagne pour pouvoir y fuir le moment venu. Tôt ou tard ces nettoyages auront une fin. On peut tout recommencer à nouveau. L’Histoire signifie finalement le changement. Et dans les prochaines années nous allons avoir ici beaucoup de changements.
Olivier Renault
21:11 Publié dans Actualité, Entretiens, Hommages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : udo ulfkotte, journalisme, journalisme d'investigation, entretien, hommage, allemagne, europe, affaires européennes | |
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par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Les liens et les échanges Moscou/Pékin sont nombreux et portent sur des domaines de première importance géopolitique. Nous y avons souvent fait allusion. Ils ont été développés notamment dans le cadre du Brics et de l'Organisation de coopération de Shanghai. Concrètement, ceci s'est traduit par le concept d'Eurasie, nouvel ensemble multinational pouvant rivaliser avec les pays de la zone dollar sous contrôle de Washington et bien évidemment avec l'Europe sous sa forme actuelle.
On peut d'ailleurs penser que la partie de l'establishment américain qui a poussé Trump au pouvoir et qui le soutiendra dorénavant vise, par le rapprochement promis avec Poutine, à ne pas être exclue des perspectives futures offertes par l'Eurasie. Ceci compte tenu de la plus grande résilience probable de celle-ci face aux crises mondiales prévisibles résultant du réchauffement climatique et de la disparition d'une partie des espèces vivantes. Les autres parties du monde, notamment l'Amérique du Nord à l'exception notable du Canada, l'Afrique et malheureusement pour elle l'Europe, n'y échapperont pas pour leur part.
Dans la perspective de ces crises, la Chine attachera une grande valeur à ses relations avec la Russie, sa partenaire essentielle dans le développement de l'Eurasie. La Chine est déjà en surnombre démographique et en voie d'asphyxie compte tenu d'un développement industriel concentré dans ses parties côtières. A tous égards l'Eurasie sera pour elle un poumon indispensable.
En ce qui concerne la Russie, celle-ci perçoit bien que malgré ses nombreuses supériorités notamment dans les domaines scientifiques et militaires, elle ne pourra pas seule faire vivre l'Eurasie, ceci bien que l'essentiel du territoire de celle-ci soit russe. C'est seulement dans le cadre d'une coopération compétitive avec la Chine que les deux pays y arriveront.
Trump s'illusionnerait donc s'il pensait pouvoir séparer Moscou et Pékin, dans tous les domaines essentiels tout au moins. L'Amérique, à laquelle il espère rendre toute sa force, n'y arriverait pas.
Dans le cadre de sa longue conférence de presse de fin d'année 2016, Vladimir Poutine a remarqué que « ce que nous avons entre la Russie et la Chine est bien plus qu'un simple partenariat stratégique » “What we have between Russia and China is more than just a strategic partnership.”
Si Trump ne l'a pas compris, et espère recourir à la vieille politique américaine du Diviser pour régner afin de séparer la Russie et la Chine, il irait à de graves déconvenues. Au plan militaire, on ajoutera que la Russie, la Chine et leur troisième partenaire important dans l'ensemble eurasiatique, l'Iran, se sont déjà mis d'accord sur une politique de défense commune.
Ceci veut dire que Trump, qui outre la Chine a décidé de s'opposer à l'Iran, irait là encore à l'échec Comme l'on peut penser qu'il est pragmatique, il s'adaptera très vite à cette réalité, dans les faits sinon dans les discours.
20:31 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : donald trump, états-unis, actualité, géopolitique, politique internationale, russie, chine | |
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Une grande perte pour nos libertés: Udo Ulfkotte est mort
Par Damien Urbinet
Mouvement Identitaire Démocratique (section de Nivelles)
Né en Rhénanie du Nord en 1960, le Dr. Udo Ulfkotte avait été pendant 17 ans journaliste dans un des plus grands quotidiens d’Allemagne, la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Il y était correspondant de guerre. Il avait étudié ce qu’il est convenu d’appeler la « gestion de la sécurité » (Sicherheitsmanagement) à l’université de Lüneburg. C’était un spécialiste des services secrets, actif au sein de la fameuse Fondation Adenauer et à l’Académie Fédérale pour les questions de sécurité. En cette qualité, il a rédigé de nombreux ouvrages, tous des best-sellers, notamment sur les menées des services secrets occidentaux, sur les réseaux islamistes en Allemagne, sur le politiquement correct et, surtout, très récemment, sur les journalistes achetés. Dans ce dernier ouvrage, il avait démontré, avec force arguments à l’appui, que les journalistes allemands, dans leur grande majorité, étaient vendus à des agences, des fondations américaines qui les obligeaient à répéter les poncifs officiels du Pentagone et, depuis les présidences des Bush, père et fils, les tirades bellicistes des néoconservateurs. Il était devenu l’une des principales chevilles ouvrières de la maison d’édition alternative « Kopp-Verlag », qui éditait ses livres, ainsi qu’un inspirateur occasionnel de la revue et du réseau « Compact » de Jürgen Elsässer, fer de lance d’une opposition sans concession aux dérives politicides de la gestion Merkel. Ces initiatives, particulièrement intéressantes et focalisées exclusivement sur des faits prouvables, ne sont encore guère connue en dehors de l’espace linguistique allemand.
Depuis les années 1990, le Dr. Ulfkotte a publié au moins une bonne quinzaine de livres sur les activités répréhensibles des services secrets des pays occidentaux. En 2001 et en 2003, il a commencé à se pencher sérieusement sur les menées des multiples réseaux islamistes en Allemagne. Si ses enquêtes sur les activités des services secrets lui valaient indéniablement une certaine sympathie à gauche de l’échiquier idéologique et médiatique, la vaste enquête dans les milieux islamistes et salafistes, au contraire, a provoqué chez les bonnes consciences une levée de bouclier inimaginable. Les réseaux salafistes, sans doute soutenu financièrement par certaines pétromonarchies, lui infligent des procès qu’il gagne tous haut la main, au grand dam d’islamologues irénistes et irréalistes, universitaires ou non, qui tenaient tous à perpétuer, ad vitam aeternam, leur vision étriquée de l’islamisme. Ces postures, que l’on ne connait que trop bien, sont dictées par le besoin irrépressible de remplir sa gamelle à ras-bord : les réseaux et les pétromonarchies savent se montrer très généreux pour qui travaille à les flatter et à cautionner leurs délires. Il n’empêche : les hypothèses avancées en 2003 par Ulfkotte se sont avérées exactes, au vu des massacres de Paris, Bruxelles, Nice et Berlin (pour ne citer que les plus spectaculaires). Pourtant, le lien est facile à établir pour tous ceux qui ne croient plus un mot des discours médiatiques : le salafisme/talibanisme armé est au départ un golem des services américains et britanniques. Le golem a servi et sert encore des intérêts géopolitiques et géo-économiques inavouables des puissances occidentales et de leurs alliés pétromonarchistes mais ce golem est trop souvent incontrôlable en ses franges les plus volatiles. Celles-ci commettent alors des attentats spectaculaires sur lesquels on ne peut guère enquêtér car une enquête complète dévoilerait l’origine non salafiste de la fabrication du dit golem. Ulfkotte a donc poursuivi ses enquêtes sur les services secrets et aperçu le lien évident qu’il y avait entre eux et la montée des salafismes armés et de l’islamo-criminalité (mise en évidence en France par Xavier Raufer et Alexandre del Valle). La position de départ d’Ulfkotte n’est donc pas islamophobe (comme les services veulent le faire croire en manipulant les réseaux salafistes) mais est bel et bien une hostilité nettement démocratique aux manigances occultes des services secrets, essentiellement américains. Par voie de conséquence, les hurlements des salafistes officiels, des journalistes-mercenaires et des politiciens vendus ont pour origine des injonctions émises par les dirigeants de ces services qui n’entendent pas abandonner le golem fondamentaliste musulman qui les a si bien servis, ni cesser de puiser des hommes à tout faire dans les prisons où ils peuvent et se reposer et recruter de nouveaux volontaires.
En 2006-2007, le Dr. Ulfkotte adhère à un mouvement, Pax Europa, qui entend, comme son nom l’indique, sauver la paix civile dans tous les pays européens où des conflits internes risquent d’éclater vu l’incontrôlabilité des réseaux salafistes et les désirs inavoués des services américains de voir les concurrents européens plongés dans les affres d’un désordre ingérable. En août 2007, Pax Europa souhaite manifester à Bruxelles devant le Parlement Européen. La manifestation est aussitôt interdite par le politicien bruxellois le plus méprisable de l’histoire de la ville, le bourgmestre Freddy Thielemans, un anticlérical viscéral, qui avait offert du champagne à la galerie au moment où le Pape Jean-Paul II venait de décéder, un pourfendeur frénétique de la fête de Noël qui a, un moment, supprimé le sapin de la Grand Place et débaptisé le « marché de Noël » en « Plaisirs d’hiver ». Ce laïcard, qui cumule toutes les tares de son idéologie abjecte, est un islamophile délirant, prouvant ici les thèses de certains historiens qui parlent d’une alliance pluriséculaire entre puritains anglo-saxons (et hollandais), laïcards maçonniques français et fondamentalistes hanbalites/wahhabites, dont le dénominateur commun est une haine profonde et viscérale de la culture populaire, de l’humanisme classique, de la culture gréco-latine, de la musique européenne et des arts plastiques. L’avocat et sénateur flamand Hugo Coveliers dépose plainte au nom de Ulfkotte contre l’interdiction par l’innommable Thielemans (aujourd’hui dégommé par ses propres copains qui ne valent guère mieux que lui !). Le 30 août 2007, cette plainte est déclarée irrecevable par les tribunaux de Bruxelles, donnant ainsi la preuve que cette magistraille dévoyée est liée aux services d’Outre-Atlantique, aux cénacles laïcards occultes et à la pègre salafiste.
L’action avortée de Pax Europa nous permet aujourd’hui de montrer quelles collusions infâmes structurent les institutions du royaume qui, par ce fait même, sombre lamentablement dans l’impolitisme, donc implose et se dissout. Une semaine avant le décès du Dr. Ulfkotte, les journaleux de cette gazette merdique qu’est le Soir, flanqués de quelques sbires de la Radio-Télévision francophone belge et de sociologues abscons avaient publié les résultats d’une enquête générale sur l’opinion publique en Belgique francophone. Ces raclures sont tombées de haut, faisant ricaner tous les hommes de bien du royaume : 77% des sondés déclaraient que le système belge était bon à jeter, que la démocratie à la belge était une farce, que le pays était gangréné par le salafisme, que les institutions de la sécurité sociale allaient imploser sous les coups du libéralisme, de l’immigration et de l’afflux massif de réfugiés inemployables ; les sondés montraient aussi leur mépris pour les professions médiatiques et juridiques : avocats, magistrats et journalistes sont ouvertement méprisés, considérés comme de la basse engeance. Sans parler du personnel politicien… Le peuple administrait ainsi une gifle retentissante à l’établissement et sanctionnait la faillite d’un barnum politiquement correct qui a coûté des centaines de millions, a déployé des efforts risibles pour faire aimer les salafistes et leurs marottes malsaines et, finalement, n’obtenir que le mépris abyssal des masses. En fait, le peuple belge donnait raison à Ulfkotte sur toute la ligne !
Tournons-nous maintenant vers deux ouvrages du Dr. Ulfkotte. D’abord, l’ouvrage attaqué tous azimuts par les salafistes et leurs alliés, les « foies jaunes ». Il est intitulé Der Krieg in unseren Städten – Wie radikale Islamisten Deutschland unterwandern (« La guerre en nos villes – Comment les islamistes radicaux minent l’Allemagne»), publié en 2003. L’ouvrage démontrait que les réseaux caritatifs salafistes masquaient des financements occultes, pratiquaient le blanchiment d’argent. Ulfkotte accusait principalement les Frères musulmans et le mouvement turc Milli Görüs (qui fut débouté quand il porta plainte contre le livre). Ces réseaux caritatifs, affirmait Ulfkotte, étaient liés à la criminalité organisée. Il déplorait l’inaction de l’Etat allemand, comme nous pouvons déplorer l’inaction des Etats néerlandais, belge et français. Le livre consacré à la nature mercenaire du journalisme allemand, Gekaufte Journalisten – Wie Politiker, Geheimdienste und Hochfinanz Deutschlands Massenmedien lenken (= « Journalistes achetés – Comment le monde politique, les services secrets et la haute finance d’Allemagne manipulent les mass médias ») a été publié en 2014. Il démontre que quasi la totalité des journalistes allemands écrivent sous la dictée de l’ Atlantik-Brücke (« Le pont atlantique », un service dirigé au départ par un ancien de la CIA, spécialiste dans l’organisation de putschs, notamment en Iran, avec l’affaire Mossadegh, et au Chili), de la Commission Trilatérale, de l’American Council on Germany, de l’Aspen Institute, etc. Les articles sont écrits par le personnel de ces officines et paraissent sous la signature de célèbres journalistes allemands, à peine arrangés. Après avoir lu ce livre, écrit son éditeur Kopp, le lecteur ne regardera plus jamais les journaux allemands du même œil, le téléspectateur éteindra son poste et finira par ne plus rien croire de ce qui lui est dit. Ulfkotte concluait que le lavage des cerveaux, but de l’occupation américaine, était complet. Toute voix dissonante était traitée de néonazie, de fasciste ou, plus récemment, de « complotiste ». Le Dr. Ulfkotte n’a pas échappé, ces quelques dernières années, à cette litanie d’insultes, alors que ses origines idéologiques ne se situent nullement dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’extrême-droite », alors que sa démarche est éminemment démocratique dans le sens où elle s’insurge contre toute menée occulte, contre toutes les entorses à la transparence. Il est vrai que Carl Schmitt, dans une perspective nettement plus engagée dans un univers mental ultraréactionnaire et catholique, s’insurgeait aussi contre la dissimulation et les intrigues en coulisses. Il voulait la visibilité totale.
Malgré la pertinence des enquêtes d’Ulfkotte et donc leur « incorrection politique » dans un monde orchestré par des cénacles (financiers, stratégiques ou salafistes), pariant sur l’occultation totale de leurs démarches, ses livres étaient toujours mis en exergue par Der Spiegel qui signalait leurs tirages phénoménaux. Cela n’a pas empêché cet hebdomadaire de Hambourg de rédiger une notice nécrologique insultante sur ce militant en faveur de la transparence absolue, décédé le 13 janvier 2017. Un homme qui a travaillé jusqu’à son dernier souffle pour que triomphent nos libertés concrètes, sans compter ses efforts. Il faut continuer son combat. Que chacun d’entre nous y participe. A sa manière, à son rythme mais sans relâche aucune !
15:39 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Hommages, Manipulations médiatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, udo ulfkotte, allemagne, europe, affaires européennes, islamisme, salafisme, journalisme, médias, manipulations médiatiques, hommage | |
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Tout se ramène au sujet. Fini la distinction du sujet et du monde. Le monde n’est plus qu’une prédication du sujet, c’est-à-dire des caractères du sujet.
L’introduction de la notion de prédicat dans les programmes de français fait du bruit, ces jours-ci. Cette notion était passée un peu inaperçue et ce sont les réactions de parents décontenancés sur les réseaux sociaux qui l’ont fait sortir de l’ombre. D’où vient cette notion et que signifie son apparition ?
C’est, à l’origine, une notion logique qui remonte à Aristote. Mais le prédicat grammatical est plus récent et le concept est encore discuté. Dans la phrase « Paul mange une pomme », la grammaire classique distinguera le sujet « Paul », le verbe « mange » et le complément d’objet direct (COD) « une pomme ». L’analyse distingue donc le sujet agissant, l’action et la cible de l’action. La pomme n’est pas Paul et celui-ci aurait pu ne pas la manger. Ce qui signifie que le monde est distinct du sujet, ne s’y ramène pas, et que le sujet agit librement sur ce monde.
L’analyse grammaticale qu’introduit le nouveau programme distinguera dans la phrase d’exemple le sujet « Paul » et le prédicat du sujet « mange une pomme », le prédicat étant ce qui est dit du sujet. On remarque plusieurs changements dans cette analyse par rapport à l’analyse classique.
Tout d’abord, l’agrégation du verbe et du COD dans une seule entité, et même l’agrégation de tout complément quel qu’il soit avec le verbe dans un groupe indistinct. Un grand flou grammatical. Certes, les compléments d’objet ou circonstanciels pourront être introduits par laSUITE. Les concepteurs de la réforme nous expliquent que le prédicat n’est qu’une étape préalable à ces notions, introduite en plus comme un marchepied pour une meilleure compréhension de la grammaire. Il est à craindre que le temps passé sur le prédicat le soit au détriment des explications plus approfondies. La diminution drastique des heures de français ne permettra pas aux professeurs d’aller plus loin que ce qui ne devait être qu’une introduction.
L’autre grand changement, plus philosophique, est que tout se ramène au sujet. Fini la distinction du sujet et du monde. Le monde n’est plus qu’une prédication du sujet, c’est-à-dire des caractères du sujet. Ce n’est plus que le sujet agit sur un monde différent de lui, il manifeste sa personnalité sur une scène qui est le monde. Il ne dispose plus, par ailleurs, du libre arbitre puisque exprimer ce qu’on est est une nécessité. On maintient, ainsi, l’enfant dans une pensée magique où le monde devrait se plier à notre volonté.
Mais cette toute-puissance du sujet est aussi une essentialisation de celui-ci. Sous-entendre que ce que fait le sujet est l’expression de ce qu’il est revient à dire que ce que fait le sujet le définit. Il n’est, alors, plus possible de distinguer un homme de ses actes et, donc, de lui pardonner éventuellement. Il ne s’agit pas, là, d’une variation de l’existentialisme puisque, pour celui-ci, l’action de l’homme constitue son essence. Ici, ce serait l’essence qui se manifesterait dans l’action.
Ces deux aspects risquent de se combiner pour accroître et justifier la disparition du débat au profit de l’anathème. Face à l’autre qui ne pense pas comme moi, je ne pourrai plus discuter de ses idées parce que je n’aurai plus les outils grammaticaux. Mais je n’aurai pas, non plus, de raison de le faire puisque ses idées sont l’expression de son être, forcément mauvais puisque autre que moi qui suis bon. Les seules possibilités seront, alors, de changer ce qu’il est ; si ce n’est pas possible, de le faire taire ; en dernier recours, de l’éliminer.
Derrière l’arbre du prédicat, il y a une tendance à imposer une nouvelle langue. Dans quel but ? « Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? » C’est ce qu’écrivait Orwell dans 1984.
11:18 Publié dans Actualité, Ecole/Education | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, grammaire, analyse grammaticale, école, pédagogie, éducation, france | |
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La célèbre série Fallout a ce fameux leitmotiv qu’est « La guerre ne meurt jamais ». Force est de constater qu’une autre chose survit parfaitement à l’apocalypse sans que l’on s’y attende forcément ; l’État. Sans qu’il soit forcément pourvu de toutes les institutions auxquelles l’on s’attend, son essence subsiste, peuIMPORTE que le monde soit brûlé par les radiations où ravagé par une épidémie, et peu importe
sous quelle forme la vie humaine s’en est réchappée. C’est justement son organisation dans un monde dévasté et hostile qui est intéressante, parce qu’elle témoigne de la volonté immuable et obstinée de l’être humain de demeurer un animal politique, donnant raison à Aristote lorsqu’il affirmait que « pour vivre seul, il faut être une bête ou un dieu ». L’on constate cependant qu’il n’y a guère de juste milieu dans la nature des régimes, les survivants choisissant, ou ne choisissant pas, des systèmes autoritaires, soit par l’autocratie pure et simple, soit par l’autorité technique. En effet, en l’absence de contrepoids répressif, la seule loi qui vaille serait alors la loi du plus fort,INSTALLANT
, de fait, un régime dictatorial, considéré par la majorité des membres de la communauté comme nécessaire, car une autorité quelle qu’elle soit vaudra toujours mieux qu’une absence d’autorité poussant l’homme dans ses plus sombres instincts, la violence pour la violence, comme l’illustrait Hobbes dans son Léviathan.
Les formes d’autocraties sont nombreuses dans les univers post-apocalyptiques. Qu’il s’agisse d’abris, de gangs de pillards, ou de survivants, tous remettent toutefois leur autorité entre les mains d’un chef, dont les ordres demeurent théoriquement incontestables. L’on remarque même parfois que certaines autocraties incorporent des éléments théocratiques pour légitimer le pouvoir du chef.
Tribalisme théocratique
Si l’appellation peut paraître incongrue, elle n’en demeure pas moins pertinente. Si le tribalisme est une forme d’organisation sociale facilement appréhensible, ses liens possibles avec des éléments propres aux théocraties sont toutefois fort originaux et peu exploités. Plusieurs œuvres font cependant démonstrations de tribus dont le chef dispose d’une légitimité de droit divin, quand ce n’est pas la tribu elle-même qui se consacre totalement à une divinité.
Les cas les plus évidents sont bien entendu Niourk et les Fils d’Atome de la série vidéoludique de Fallout. Dans le récit de Stefan Wul, le personnage du Vieux dispose de tous les attributs d’un prophète, aux connotations légèrement chamaniques, et prétend justement être en relation directe avec les Dieux dans ce que sa tribu pense être leur sanctuaire à Santiago de Cuba. C’est de cette relation mystique supposée que son autorité sur la tribune va de soi et demeure incontestable. Ce pouvoir de droit divin en fait donc le lieutenant des Dieux sur Terre, et l’enfant noir se fondera à son tour dessus pour appuyer son ascension. Le cas de la série Fallout diffère quelque peu, au sens où ces tribus ressemblent bien plus à des communautés religieuses autarciques et retirées du monde, à l’instar des amish, mais pensent suivre réellement les directives d’Atome, qui n’est autre que la bombe nucléaire déifiée. Cela étant, cette vénération de l’atome est clairement à rapprocher à la nouvelle Béni soit l’atome de René Barjavel, commençant au moment d’une apocalypse nucléaire et à laquelle la société future rendra grâce pour avoir permis l’unification totale des nations grâce au déracinement forcé par les scientifiques lui fixant les orientations culturelles et politiques.
C’est cependant le cas du quatrième film de la saga Mad Max qui offre la perspective la plus intrigante d’un tribalisme théocratique, puisqu’on y entend régulièrement les différents personnages faire référence à un panthéon loufoque en invoquant les « dieux du chrome » et les « routes du Walhalla » où ils pourraient être éternellement sur les routes. Cette déformation de la mythologie nordique se fait jusqu’à la pulsion de mort des « war boys » composant l’armée de l’antagoniste, qui ritualisent leur sacrifice en se recouvrant la bouche de peintureCHROMÉE
avant de se lancer dans une action kamikaze. Le personnage d’Immortan Joe, si ce n’est pas explicitement démontré par le film, semble incarner lui aussi un représentant des dieux sur Terre, comme l’atteste cette phrase adressée à Nux, l’un de ses hommes, indiquant qu’il le porterait lui-même sur ses épaules pour l’emmener au Walhalla. Ainsi, ce n’est pas seulement la force brute de l’ancien militaire et vétéran de la guerre de l’eau qui fait l’autorité d’Immortan Joe, mais aussi la mystique qui l’entoure.
Dictature
Nonobstant cela, les cas de dictatures, ou d’autocratie réelle, dans son acception actuelle, existent aussi. Nous entendons la dictature dans son sens premier, soit le dirigeant qui dicte les normes et les conduites à tenir, dont l’autorité et la légitimité reposent sont établi par son statut de despotisme éclairé hérité des Lumières. C’est le cas d’Emmanuel, protagoniste de Malevil de Robert Merle, est le despote éclairé de la communauté de survivants du château éponyme. Alors que la civilisation semble avoir disparuSUITE à un bombardement nucléaire « propre », puisqu’aucune radiation n’est relevée (ce qui laissera penser aux personnages qu’une bombe au lithium fut utilisée), les survivants présents dans le château confient immédiatement leur destin à Emmanuel, son propriétaire, qui dicte alors non seulement la nouvelle organisation du château, mais aussi, quand il le faut, leur manière de se comporter, comme éviter d’utiliser le patois afin que personne ne soit lésé dans une discussion.
À l’inverse de la dictature éclairée d’Emmanuel, le village voisin est quant à lui sous la coupe de la tyrannie, penchant pervers fondant son pouvoir sur la peur et la force là où la dictature puise sa légitimité dans le plébiscite, ce qui en fait un régime politique profondément républicain, là où la tyrannie ne vaut que pour elle-même, sans aucun rapport de réciprocité avec ceux sur lesquels son pouvoir s’applique et constitue donc son penchant perverti. Toutefois, que ce soit par plébiscite ou par résignation, par la dictature ou la tyrannie, qu’une communauté décide de se passer de procédés démocratiques dans des conditions extrêmes témoigne de l’inefficacité de ce régime pour relever une communauté lors de situation de crise, et que seule l’action libre d’un seul peut lui permettre de sauvegarder ses intérêts primordiaux pour l’avenir.
Il en est de même dans Ravage de René Barjavel, où l’épilogue s’ouvre sur un futur profondément paysan, proche de la terre, et surtout technophobe. François est le « père » et ses choix, non pas de société, mais de civilisation, s’imposent de par sa connaissance des effets de la technologie toute-puissante et castratrice, mais aussi parce qu’il est le plus ancien des hommes. C’est donc un véritable patriarcat, confiant l’autorité au plus vieux, car supposé le plus sage, comme dans toute gérontocratie, mais aussi, ici, parce que François et les survivants qui l’avaient suivi tout au long de l’aventure durent littéralement faire face au risque de l’extinction de l’espèce humaine.
Spécisme/Fascisme
Dans le livre de Pierre Boulle, La planète des Singes – fondement de huit films (à la qualité inégale) dont un à sortir pour 2017 et deux séries –, œuvre à la limite entre l’anticipation et la science-fiction, il est question de trois explorateurs : le professeur Antelle, son assistant Arthur Levain et un journaliste, Ulysse Mérou, qui se rendent sur Soror, une planète jumelle de la terre près de Bételgeuse. Le premier sombrera dans la folie à la vue de l’animalité humaine et de la société simienne, le second mourra bêtement lors d’une partie de chasse (le reléguant aux grandes heures des victimes de film d’horreur) et le dernier, Ulysse, survivra et apprendra en quoi la société simienne est particulière et pourquoi l’humanité n’a pas acquis la conscience sur Soror.
La société simienne est régie en castes représentées par des races de singes différentes (Je ne sais pas si ça se dit, un « régime de castes spécistes »). Ainsi, les gorilles sont les « forts » du système, ils en ont le contrôle et ont pris goût à cette domination.
Les orangs-outans représentent l’autorité morale de la communauté, la tradition et le scepticisme scientifique lié à l’histoire, du fait de leur mémoire exceptionnelle.
Les chimpanzés sont en bas de l’échelle, ils sont les servants des deux premiers et condamnés à ne pas avoir un rôle entériné dans un pouvoir quelconque. Ils sont ainsi « condamnés » à être servants, aventuriers, explorateurs du monde et des sciences et, au travers du récit, ce seront eux, en sortant du carcan des autres singes, qui feront progresser la société contre la dictature de pensée des orangs-outans imposant le dogme de la toute-puissance simienne à travers les âges.
Ce système, bien qu’il représente l’avantage d’être d’une exceptionnelle stabilité, a aussi pour conséquence de faire stagner l’évolution intellectuelle de ses membres. C’est ainsi que, bien qu’à la fin les chimpanzés alliés à Ulysse réussissent à démontrer la véracité de la corrélation entre l’évolution humaine et simienne sur Soror, la science restera tout de même sous la gestion du collectif orang-outan.
L’humanité, quant à elle n’a, semble-t-il au départ, jamais acquis la conscience. On apprendra plus tard, au cours d’une fouille archéologique, et par le biais d’une poupée à l’allure humaine, que l’humanité a bel et bien acquis la conscience, mais qu’elle l’a perdue du fait de sa « paresse intellectuelle » (qui représente ici son apocalypse) et les singes ont dès lors pris leur place en tant qu’espèce dominante sur Soror. De ce fait, sur Soror, le système post-apocalyptique qui s’est développé existe bel et bien, mais ce n’est pas l’humanité qui en a bénéficié, mais les singes.
Autre auteur, même système que les castes spécistes, Barjavel et son œuvre Le Voyageur Imprudent. Il est ici question d’un voyageur temporel qui part dans le futur lointain ou après une catastrophe identifiée comme la disparition de l’électricité, l’humanité a évolué dans saCHAIRE
jusqu’à dépasser sa similarité commune, et à ne plus être que des « Hommes fonction ». Dans ce futur, chaque être a sa fonction, nulle terre, nul animal et nulle plante ne sont inutiles, chacun ayant été uniformisé jusqu’à n’être plus que des fonctions dans le grand collectif. Ainsi, les vaches ne sont plus que d’énormes réserves de lait, les cochons des réserves de viande, les paysans ont évolué jusqu’à ne plus avoir que les attributs nécessaires à l’agriculture, les femmes sont devenues des montagnes et sont limitées à leurs seules fonctions reproductrices et ce sont elles qui opèrent la modification des êtres de base (sortes de cellules souches de l’humanité) qui se différencieront en fonction des besoins.
La Terre fut aplanie, les mers ont disparu pour ne laisser de place qu’à une planète entièrement biosphérisée, recouverte d’herbe servant aux vaches qui elles-mêmes produiront le lait nécessaire aux Hommes ventres qui se nourrissent pour l’humanité, Chaque être étant connecté aux autres via un flux mental qui s’est développé lentementSUITE à la disparition de l’électricité (voir Ravage, du même auteur sur le sujet).
Grâce à cette histoire, on voit que le régime politique même a évolué et est devenu un régime de castes biologique (rappelant les slivoïdes de Magic the gatering). On constate ainsi un utilitarisme poussé à l’extrême par le biais de l’évolution génétique de l’humanité.
Technocratie
La Technocratie apparaît une solution idéale, non seulement pour survivre à l’apocalypse, mais surtout pour assurer un avenir à l’humanité lorsqu’il s’agit de confier l’organisation et le but d’une communauté de survivants à des scienfitiques. De même que l’apocalypse est le prétexte incontestable pour mettre fin à toute démocratie, la technocratie permet, pour certains, d’imposer le technothéisme.
Les cas de technocraties sont multiples. Les plus évidents sont l’Armée des 12 Singes, où les dirigeants le sont grâce à leur passé supposé de techniciens. Leur autorité est ainsi justifiée puisque fondée sur leurs compétences à même de relever l’Humanité, bien qu’en réalité ils ne furent que des subalternes anonymes. Cela prouve cependant que la moindre compétence technique à uneIMPORTANCE capitale dans un monde post-apocalyptique. La licence Fallout est assez similaire en cela, non seulement parce que les technocraties sont aussi souterraines, mais parce que les superviseurs d’abris, s’ils sont théoriquement nommés selon leurs compétences – en faisant abstraction des expériences frauduleuses de Vault-Tec – les nouvelles générations vivant en vase clos, leurs compétences finissent fatalement par stagner, voire par régresser à cause de la perte d’appréhension et de compréhension de logiques d’un monde qu’elles n’ont jamais connu. L’Institut de Fallout 4 est cependant la forme la plus parfaite de technocratie, avec la ville de Moontown du roman Le Diable l’Emporte de René Barjavel, plus précisément comme technocratie scientiste. Dans ces deux cas, la science est en effet l’alpha et l’oméga de la raison humaine. L’Institut estime que l’intelligence artificielle est le véritable salut de l’Humanité et méprise les survivants, tandis que la communauté scientifique de Moontown se complaît dans le prométhéisme transhumaniste le plus absurde qui soit, au point que la seule phrase que provient à articuler le « civilisé inconnu » est « je suis heureux ». Barjavel dénonce intelligemment à travers lui ce prométhéisme qui se mord la queue, ce « civilisé inconnu » étant petit à petit dépouillé de toute intimité, mais aussi de toute personnalité. Il est une objectivation totale, son bonheur ne reposant alors que dans l’absence totale d’empathie. Il n’est plus qu’un automate, homme nouveau sur lequel fantasment tous les transhumanistes.
Bureaucratie
Le cas des bureaucraties est en général propre aux communautés humaines vivant en vase clos, non seulement dans le but d’une autopréservation, mais surtout d’un repeuplement futur de la Terre. Comme toute bureaucratie analogue, elle est la dérive naturelle d’un régime technocratique qui finit lui-même par placer sa propre préservation comme but premier. Le fonctionnement d’une communauté en vase clos, en ce qu’il implique la stagnation des connaissances, et donc la stagnation intellectuelle, entraîne logiquement une perte de compréhension des logiques techniques, et plus généralement des savoirs. Dans le cas des abris atomiques de Fallout par exemple, si les superviseurs de la première génération d’habitants sont sélectionnés selon des critères techniques (ou pas) par Vault-Tec, les futures générations finissent par se raccrocher au fonctionnement d’antan par pur atavisme. La Bureaucratie est l’entretien d’une machinerie technique et administrative dont on sait faire fonctionner les rouages sans pour autant saisir le pourquoi du comment de leur fonctionnement.
C’est d’ailleurs aussi le cas dans le vaisseau-ruche de Wall E, où les nouvelles générations, devenues totalement impotentes à cause du maintien d’un modèle social hédonistique, ne s’occupent plus de rien, laissant soin à l’intelligence artificielle du vaisseau de s’occuper d’eux. Ainsi, les seules tâches que le capitaine se doit d’effectuer sont l’expédition des affaires courantes, réduites à leur plus simple expression, puisque sa faible somme de savoirs ignore même ce qu’est une pizza. La Bureaucratie est ainsi une mutation des plus nihilistes du Léviathan, puisqu’engendré et maintenu dans le seul but de sa propre autopréservation. Ainsi, le système que l’on pensait le moins susceptible de survivre à la fin du monde peut au contraire s’appuyer sur la peur irrationnelle de survivants confiant le pouvoir aux Techniciens dans l’idée folle que la Technique qui les a peut-être conduits à l’apocalypse sera à même de garantir leur survie.
Article co-rédigé par Jan Roesch et Fabrizio Tribuzio-Bugatti
10:19 Publié dans Philosophie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philosophie, philosophie politique, politologie, sciences politiques, théorie politique, bureaucratie, spécisme, fascisme, autoritarisme, technocratie, dictature | |
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Ce film produit par Kontre Kulture a été réalisé par le journaliste d’E&R et Stéphane Condillac, à leur retour des funérailles d’Hugo Chávez à Caracas.
La diffusion sera suivie d’une rencontre avec Vincent Lapierre et d’une séance de questions-réponses avec le public.
Réservations : documentaire.toulouse.lapierre@gmail.com
Entrée : 5 euros.
L’adresse exacte de la projection sera communiquée la veille.
13:52 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, amérique du sud, amérique latine, hugo chavez, venezuela | |
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par Thomas Ferrier
Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com
L’Union Européenne a été fort malmenée ces dernières années avec la crise de la dette grecque, et les menaces d’une crise semblable au Portugal ou en Italie, qui a abouti à une dure remise en cause de l’euro comme monnaie et de l’Union comme construction politique ou plutôt comme ébauche d’une telle construction. Les Européens sont nombreux à être déçus d’un processus qu’on leur avait présenté non seulement comme conforme à leurs intérêts mais même comme salutaire. Ils ne sont pourtant pas plus convaincus de la pertinence du cadre national traditionnel et de ses institutions. La défiance du politique est totale et à tous les niveaux.
Le Brexit au Royaume-Uni témoigne de ce double rejet. Rejet de l’Union Européenne qui cristallise sur elle toutes les déceptions et les rancœurs, toutes les colères pour une institution peu transparente, qui prend systématiquement les peuples à rebrousse-poil, dirigée par des hommes politiques choisis par les chefs d’état et de gouvernement pour leur médiocrité, convaincus ainsi qu’ils ne leur feront aucune concurrence. Généralement il s’agit d’hommes politiques nationaux dont leurs citoyens ne veulent plus et qui sont ainsi recasés par leurs amis encore au pouvoir à la présidence de l’UE (Tusk après Van Rompuy), à la présidence de la commission (Juncker) ou du parlement européen (Schulz).
Mais le Brexit, tout comme le non au référendum institutionnel italien organisé par Matteo Renzi, est surtout un non à la classe politique britannique, qui y était opposé, à l’exception de quelques conservateurs, de quelques gauchistes et des souverainistes de UKIP. C’est donc avant tout le rejet de David Cameron avant tout plus que de l’Union Européenne ou encore de l’idée européenne, même dévoyée. Quoi qu’il en soit, la victoire du Brexit et le départ annoncé du Royaume-Uni sont un coup de poignard donné dans le dos de l’UE. Après le désaveu de 2005 concernant le Traité (Pseudo-)Constitutionnel (Pseudo-)Européen avec le double rejet français puis néerlandais, le Brexit en rajoute uneCOUCHE. A chaque fois que la question de l’Europe est posée aux peuples, ils expriment un clair désaveu envers ceux qui la leur posent, même si les raisons du rejet sont variées et parfois contradictoires.
L’Islande de la même façon a renoncé à rejoindre l’Union Européenne après avoir réussi à surmonter sa crise économique interne. Et la Suisse a fait savoir clairement que son adhésion éventuelle était repoussée aux calendes grecques. L’UE ne fait plus vibrer, même pas l’Ukraine qui prétend vouloir la rejoindre afin de se distancer de son voisin russe. Depuis 2002 et l’introduction de l’euro, l’UE n’a plus connu la moindre avancée significative. Or ce statu quo est mortifère car l’Union n’a aucun moyen de rehausser son prestige aux yeux des peuples, n’ayant pas le véritable pouvoir politique. Elle n’en a certes aucune intention puisque ses dirigeants actuels ne sont que le relai des politiques nationales et notamment d’Angela Merkel.
La crise des migrants, dans laquelle la chancelière allemande a une responsabilité entière, ayant choisi d’encourager l’appel d’air par un laxisme officialisé, sans se soucier le moins du monde des conséquences sur les autres pays européens comme sur son propre peuple, s’est ajoutée à cette défiance. En clair, les deux principales avancées de l’Union Européenne, la libre circulation à l’intérieur des frontières (Schengen) et la monnaie unique (Euro), sont contestées radicalement, accusées de la ruine des nations et de l’Europe.
Les dirigeants de l’actuelle Union Européenne préconisent le maintien de l’acquis en renonçant à toute avancée dans un tel contexte. Tout au plus concèdent-ils qu’il faudrait faire progresser l’Europe de la défense, ce qui est impossible en restant dans le cadre de l’OTAN. Vis-à-vis de la Russie, l’UE a eu tort sur toute la ligne et c’est Trump et Trump seulement qui va peut-être permettre de se la concilier à nouveau, alors que nos dirigeants ont osé sanctionner Moscou pour avoir révisé à la marge des frontières artificielles nées de l’ancienne Union Soviétique. Or ce statu quo est mortifère.
En effet l’euro et Schengen impliquent pour réussir d’être pilotés par un véritable Etat européen. En effet, on n’a jamais connu dans l’histoire une entité politique dotée d’une monnaie et de frontières mais sans Etat. Or l’Union Européenne n’est pas un Etat mais une organisation associative entre Etats souverains par le biais de traités signés les liant entre eux. Ceux qui dénoncent une Europe fédérale en gestation mentent consciemment ou inconsciemment. L’UE n’est pas un Etat, mais une Europe des Etats, notion qui au final n’est pas si éloignée de celle d’Europe des nations.
Alors bien sûr par facilité certains veulent jeter le bébé avec l’eau du bain et revenir à une souveraineté nationale intégrale. La démagogie peut payer mais ne sauve pas les peuples qu’elle séduit parfois. On prête à l’euro une nocivité excessive sans voir que les dettes nationales et notamment celles de la France ont des causes autres, comme le coût excessif de l’immigration post-coloniale ou un étatisme forcené. On accuse Schengen de tous les maux alors que le laxisme aux frontières est dû à des gouvernements de « gauche » et que l’appel d’air est généré par des constitutions nationales qui refusent de distinguer citoyens et non-citoyens en matière de droits sociaux.
Ce n’est pas en revenant en arrière, au prix d’un coût exorbitant, que nous trouverons les réponses aux maux qui rongent l’Europe alors que ceux-ci, qui nous sont communs, nécessite une action au niveau continental. Nous sommes donc à la croisée des chemins. Le retour en arrière n’aurait que des conséquences dommageables et ne changerait rien à la décadence profonde de nos sociétés. A noter que le Brexit concerne un pays qui n’avait pas l’euro et qui n’était pas dans Schengen, mais qui partageait les mêmes objectifs économiques que ses partenaires.
Les souverainistes nous expliquent que le seul remède que leur opposent les prétendus européistes serait le « plus d’Europe », nous invitant à considérer tout renforcement de la construction européenne, même si celui-ci permettait de remédier aux carences de l’actuelle UE, comme une accélération de la maladie. Mais ceux qui parlent de « plus d’Europe » eux-mêmes ne sont pas sincères et ne disent surtout pas ce que cela signifie. Aucun des partisans officiels de l’UE ne défend vraiment l’Europe. Ce sont des mondialistes revendiqués, qui font les yeux de Chimène à tout ce qui nuit concrètement aux Européens, qui sont à la botte des USA et ne rêvent que d’un islam européen et d’un multiculturalisme généralisé.
La construction européenne ne doit pas seulement être renforcée, mais sur les bonnes bases, n’en déplaise aux eurosceptiques, mais surtout elle doit être radicalement réorientée avec en vue la résolution concrète de ce que les Européens dénoncent et dont ils expriment le rejet par le vote populiste. Si le FN progresse, c’est pour de bonnes raisons, même s’il n’est pas le bon vecteur d’expression de la colère populaire, puisqu’au final ce vote ne change rien à la situation et même l’aggrave, en renforçant le déni des dirigeants quant au péril migratoire de peur d’être associé symboliquement à « l’extrême-droite ».
Pour que l’Union Européenne soit à nouveau populaire et ait les moyens de s’élargir à l’échelle du continent, avec en phase finale l’intégration de la Russie, qui devrait être l’objectif de tous les vrais Européens, elle doit oser s’emparer des thèmes laissés aux populistes par lâcheté. Elle doit oser enfin se doter du contenu identitaire qu’elle se refuse à assumer, et prendre la défense des Européens indigènes. Son patriotisme européen ne doit pas s’inspirer de Habermas mais de Fichte. Nous prônons un « discours à la nation européenne » n’hésitant pas à dénoncer la dénatalité des populations européennes et la submersion migratoire dont elles sont victimes à petit feu. En clair, que l’Union Européenne, cette fois dotée de vrais chefs qui en émergeront à la faveur des élections européennes, prenne son destin en main et s’assume comme la première puissance mondiale qu’elle est en réalité, au mépris de tout esprit de repentance ou de soumission à un « politiquement correct » mortifère.
Au supranationalisme factice des prétendus européistes de Bruxelles, qui désarme l’Europe contre ceux qui la menacent et la frappent en son cœur même, nous devons opposer non le nationalisme classique des eurosceptiques, incapables de voir que les enjeux sont désormais continentaux et que leur cadre étriqué est devenu impotent, s’il n’est pas profondément vicié, mais un supernationalisme européen, un identitarisme continental clairement assumé. Ainsi, nous enlèverons aux populistes toute raison d’exister en reprenant à notre compte la colère populaire justifiée et en la détournant vers une vraie solution politique et non vers des nostalgies incapacitantes, ambiguës qui plus est quant à l’attitude à tenir face au « grand remplacement », avec la dérive actuelle du FN en faveur d’un « nationalisme » multiculturalisé à l’américaine.
L’Union Européenne veut redevenir populaire ? Qu’elle change ses têtes et son idéologie dominante. Qu’elle se réconcilie avec la Russie. Qu’elle se réconcilie surtout avec les Européens en osant remettre en cause les dogmes mondialistes. Nous l’aiderons à faire ce virage à 180° qui est le seul capable de préserver l’acquis communautaire tout en remettant en cause les idées folles qui prévalent actuellement, tant à Bruxelles qu’à Paris ou à Berlin.
Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)
12:52 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : thomas ferrier, actualité, europe, affaires européennes, union européennes, politique internationale | |
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