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lundi, 31 août 2015

Fuites : comment le milliardaire Georges Soros tire les ficelles US en Ukraine

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Fuites : comment le milliardaire Georges Soros tire les ficelles US en Ukraine

Ex: http://www.arretsurinfo.ch

Une lettre de Georges Soros au président Porochenko et au premier ministre Iatseniouk, daté du 23 décembre 2014, créé par Douglas York, assistant personnel de Georges Soros

GEORGE SOROS 23
23 décembre 2014
Son Excellence Petro Poroshenko
Président de l’Ukraine

Kiev -UKRAINE

Son Excellence Arseniy Yatsenyuk

Premier Ministre de l’Ukraine

Kiev – UKRAINE

M. le Président, M. le Premier ministre, Mes chers amis,

Je veux vous appeler à vous rassembler derrière les réformateurs au sein de votre gouvernement pour apporter votre soutien enthousiaste à une approche du type “big bang”. Ce qui signifie une approche où les contrôles administratifs seraient supprimés et où l’économie passerait au “prix de marché” rapidement plutôt que graduellement.

Comme vous le savez, je n’ai pas ménagé ma peine, lors du dîner du sommet européen du 18 décembre, pour susciter un soutien à une aide financière plus importante. Vous avez vu dans le communiqué final que je n’ai guère eu de succès, même si les présidents Tusk et Juncker ont été de bonne volonté. Le sentiment le plus répandu était que le gouvernement ukrainien manque de coordination et n’est pas vraiment décidé en faveur de réformes radicales. Hier matin, j’ai parlé à Christine Lagarde, qui a clairement soutenu mes arguments, et elle a exprimé une opinion similaire.

Voilà qui met en péril la “nouvelle” Ukraine qui s’oppose avec vigueur à la “vieille” Ukraine avec sa corruption endémique et son gouvernement impotent. Les gens sont prêts à s’accommoder d’un certain niveau de sacrifices pour une Ukraine nouvelle, mais il lui faut un soutien financier plus important que les 15 milliards de dollars actuellement envisagés pour contenir la baisse du niveau de vie à un niveau tolérable. Et pour justifier un soutien plus important, il faut que le gouvernement présente un budget convaincant avec des économies significatives. Le nombre de fonctionnaires doit être réduit de bien plus de 10% ; et Naftogaz doit être réorganisé avec un “big bang” qui remplace les subventions cachées fournies par Naftogaz par des aides directes pour les plus faibles. Comme Youri Vitrenko me l’a expliqué, cela pourrait fonctionner en assurant aux gens que leurs demandes d’aide seraient garanties la première année, qu’ils y aient droit ou pas (en utilisant la pression sociale pour décourager les demandes abusives) et en ne leur demandant pas de payer plus que l’année précédente. Cela donnerait une année aux autorités pour organiser une transition ordonnée des subventions cachées aux aides explicites. Voilà pourquoi je vous exhorte à adopter l’approche “big bang”.

Vous avez la chance d’avoir nommé trois “nouveaux Ukrainiens” ministres et plusieurs locaux qui s’investissent dans cette approche. Ils pourraient réorganiser leurs ministères, y réduire les effectifs à une fraction de leurs tailles actuelles tout en augmentant les salaires des fonctionnaires restants. Ce qui pourrait constituer un exemple à suivre pour les autres ministères. Les ministres qui ont entrepris des réformes radicales pourraient être tenus responsables en cas d’échec, mais on doit leur donner leur chance de réussite en les laissant choisir leurs adjoints.

Quand j’ai demandé au conseiller diplomatique du président Juncker ce qu’il avait en tête en évoquant le manque de progrès, étonnamment il a souligné les réformes constitutionnelles. De fait, l’Ukraine connaît un moment unique où le public s’intéresse passionnément aux problèmes constitutionnels et il ne faut pas laisser passer ce moment. La société civile doit être effectivement engagée dans ces discussions. Ce qui soulève la question du rôle du Conseil National de la Réforme que j’espère vous clarifierez entre vous deux.

Comme vous le savez, j’ai demandé à Andrès Velasco, un éminent économiste qui a très bien réussi comme ministre des finances du Chili de 2006 à 2010, de visiter Kiev où il a rencontré le Premier ministre ; le Président étant à Varsovie à ce moment-là. Velasco en est revenu avec une vision très sombre de la situation financière. La Banque Nationale d’Ukraine n’a pratiquement plus de réserves en devises. Ce qui signifie que la hryvnia n’a plus d’ancrage. En cas de panique et d’effondrement de la monnaie, comme il y en a eu en Russie, la Banque Nationale d’Ukraine ne pourrait pas stabiliser le taux de change, même temporairement comme l’a fait la Russie en injectant 90 milliards de dollars.

Votre première priorité doit être de reprendre le contrôle sur les marchés financiers – dépôts bancaires et taux de change. Sinon vous n’aurez aucun moyen de vous lancer dans des réformes plus profondes. Je crois que la situation pourrait être stabilisée en obtenant du Conseil Européen qu’il s’engage sur le principe d’accorder ce nouveau paquet de 15 milliards de dollars que le FMI exige pour libérer la prochaine tranche du paquet d’origine à la fin de janvier 2015. Sur la base de cet engagement, on pourrait demander à la Réserve Fédérale de prolonger pour trois mois son accord de swap de 15 milliards de dollars avec la Banque Nationale d’Ukraine. Ce qui rassurerait les marchés et éviterait la panique.

Je crois que le communiqué de Bruxelles et les commentaires des présidents Tusk et Juncker ont un effet apaisant pour les marchés. C’est à vous de décider si vous considérez le danger de panique financière suffisamment réel pour prendre des mesures préventives. Si c’est le cas, vous devriez appeler la Chancelière Merkel pour lui demander un engagement sur le principe du paquet de 15 milliards de dollars. Je suis prêt à appeler le secrétaire d’état au Trésor US, Jack Lew, pour essayer de connaître ses intentions sur cet accord de swap.

Je dois partir en Asie le 27 décembre et j’aimerais discuter avec vous de cette question par téléphone, ou mieux par Skype, avant de partir. Je vais devoir réduire l’intensité de mon implication en Ukraine pour les trois prochaines semaines. Je prévois de passer à Kiev après Davos. Mon adjoint Chris Canavan est prêt à venir plus tôt si nécessaire.

En vous renouvelant nos vœux de succès

Un document d’assistance militaire à Kiev, non daté, rédigé par Yasin Yaqubie de l’International Crisis Group

Nous partageons la vision du Président Obama sur ce qui se joue en Ukraine, mais nous pensons que la situation nécessite que les États-Unis en fassent davantage. Le Président a dit la chose suivante à Tallinn :

Malgré cela, aujourd’hui même où nous nous retrouvons, nous savons que cette vision est menacée par l’agression russe contre l’Ukraine. C’est une attaque éhontée contre l’intégrité territoriale de l’Ukraine – une nation européenne souveraine et indépendante. Cette attaque remet en cause le plus fondamental des principes de notre système international : que l’on ne redessine pas les frontières aux canons des fusils ; que les nations ont le droit de décider de leur propre avenir. Elle ébranle un ordre international dans lequel les droits des peuples et nations sont respectés et dont ils ne peuvent tout simplement pas être privés par la force brute. Voilà ce qui se joue en Ukraine. Voilà pourquoi nous nous tenons aux côtés du peuple ukrainien aujourd’hui.

 

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A la lumière de ces faits, il faut empêcher la Russie d’user de force militaire et de menaces militaires pour imposer davantage de changements en Ukraine. Nous apprécions qu’un cessez-le-feu soit en place. Malgré tout, nous demeurons sceptiques sur le maintien du cessez-le-feu sur le long terme par les Russes et leur marionnettes séparatistes, ou sur leur consentement à un règlement politique qui préserverait l’intégrité territoriale et politique de l’Ukraine.

Pour dissuader les Russes de reprendre le combat ou d’exiger que Kiev ne donne son accord à des conditions inacceptables, il faut plus que des sanctions et autres actions directes des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN. Il faut également former et équiper en matériel les forces militaires ukrainiennes, afin qu’elles puissent neutraliser les séparatistes soutenus et renforcés par des forces russes clandestines. Le Président Obama devrait maintenant faire clairement comprendre à Poutine la détermination des États-Unis à engager des actions dans ce sens. Cela encouragerait Poutine à prolonger le cessez-le-feu et à ne pas reprendre l’escalade car la Russie sait qu’elle ne peut surenchérir sur les États-Unis en matière de sophistication des armements.

Ainsi donc :

  • L’Ukraine devrait bénéficier d’une dotation militaire en armes létales, ce qui lui permettrait de résister à la puissance militaire écrasante de la Russie. Sinon Poutine atteindra ses objectifs par l’usage de la force armée.
  • Les États-Unis devraient doter l’Ukraine d’armes défensives aussi sophistiquées que les forces adverses. En termes de poker, les États-Unis doivent “suivre, non pas surenchérir”.
  • Les forces ukrainiennes devraient être entraînées hors de l’Ukraine, par exemple en Roumanie, ainsi les militaires américains ne seraient pas visibles et il n’y aurait pas de force de l’OTAN en Ukraine.

Un projet de “stratégie globale à court et moyen terme pour la nouvelle Ukraine”, daté du 12 mars 2015, créé par Tamiko Bolton, troisième épouse de Georges Soros

Draft Non-Paper / v14

Stratégie globale à court et moyen terme pour la nouvelle Ukraine

Court terme : les trois à cinq prochains mois

Moyen terme : les trois à cinq prochaines années

I. Le point de départ

  1. Poutine préfère un effondrement financier et un conflit politique intérieur qui déstabiliserait toute l’Ukraine à une victoire militaire qui lui donnerait le contrôle d’une partie du pays. Cela est corroboré par le fait qu’il a, par deux fois, transformé une victoire militaire en un cessez-le-feu qui reconnaissait la réalité des faits sur le terrain sans le priver de son avantage d’initiative.
  2. Minsk 2 permet à Poutine d’être très proche du résultat qu’il souhaite. Maintenant, il se dirige vers une désescalade militaire en ayant la conviction qu’il a accompli sa mission et dans l’espoir qu’il pourra éviter un renouvellement des sanctions économiques qui prennent fin en juillet.
  3. La détérioration politique et financière de l’Ukraine fait de Poutine le vainqueur. Tant que l’Ukraine et ses alliés ne se seront pas mis d’accord sur une stratégie globale qui privera Poutine de son avantage d’initiative, toute poursuite ou accélération des choses sera vouée à l’échec. De la même manière que Poutine n’a pas obtenu la signature de Merkel et de Hollande avant de mettre en œuvre sa stratégie, on peut inverser les choses avec la stratégie décrite ci-dessous.

II. La stratégie

Les Ukrainiens et leurs alliés doivent s’accorder sur les principes suivants :

  1. En l’absence d’un soutien suffisant de ses alliés, la nouvelle Ukraine ne fait pas le poids face à la Russie de Poutine.
  2. Dans leur propre intérêt collectif, les alliés de l’Ukraine doivent permettre à la nouvelle Ukraine, non seulement de survivre, mais aussi de prospérer ; et pourvu qu’ils puissent être d’accord sur une manière de fournir un soutien approprié sans s’impliquer dans un conflit militaire direct, ils devraient être capables de l’emporter sur la Russie de Poutine.
  3. Alors qu’il serait préférable d’avoir en la Russie un partenaire plutôt qu’un ennemi, c’est une situation impossible tant que Poutine poursuivra sa politique actuelle.
  4. Il en coûtera bien plus, en particulier pour l’Europe, de se défendre contre la menace que le régime d’un Poutine victorieux posera en cas d’effondrement de l’Ukraine, que de fournir un soutien conséquent à la nouvelle Ukraine tant qu’elle existe.
  5. Garder la nouvelle Ukraine en vie et l’aider à réussir doit avoir la priorité sur les sanctions contre la Russie. Les sanctions doivent être maintenues et renforcées si nécessaire tant que Poutine persiste dans ses attaques militaires manifestes sur le sol ukrainien ; mais elles touchent non seulement les Russes mais aussi les Européens et l’économie mondiale. Elles renforcent également le discours de Poutine selon lequel les problèmes de la Russie sont de l’entière responsabilité de l’hostilité implacable de “l’Ouest”. Cela l’aide à garder le soutien du peuple russe et à renforcer son pouvoir. En revanche, une démocratie qui fonctionnerait en Ukraine en réussissant à réformer l’économie, alors même que le pays subit les agressions russes, transformerait le discours de Poutine en un mensonge qu’aucune propagande ne pourrait dissimuler. De plus en plus de Russes voudraient suivre l’exemple de l’Ukraine.
  6. Ainsi donc, les alliés de l’Ukraine doivent considérer l’Ukraine comme une priorité de la défense, et pas comme une autre Grèce. Ils devraient annoncer qu’ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour aider la nouvelle Ukraine, à l’exception de l’implication dans un nouveau conflit direct, ou de la violation des accords de Minsk.

III. Le court terme : les trois prochains mois

A. Ce que l’Ukraine doit apporter

  1. Rétablir la capacité militaire de l’Ukraine, sans violer les accords de Minsk.
  2. Rétablir un semblant de stabilité monétaire et un système bancaire fonctionnel.
  3. Maintenir l’unité entre les différentes branches du gouvernement.
  4. Préserver la viabilité des institutions et l’indépendance de la Banque Nationale d’Ukraine (BNU)
  5. Fournir la preuve solide que le gouvernement sait où se situent les fuites budgétaires, et qu’il sait comment les résorber.
  6. Elaborer et mettre en place un programme de réformes politiques et économiques convaincant, à même d’attirer à la fois les donateurs et les investisseurs.
  7. Produire un dossier qui puisse impressionner lors de la conférence des investisseurs et des donateurs dans trois mois, dans une fourchette de deux mois.

B. Ce que les alliés doivent apporter

  1. Aider l’armée ukrainienne à rétablir sa capacité de combat, sans violer les Accords de Minsk. Les alliés doivent imiter Poutine dans sa pratique du déni afin de lui ôter l’avantage de l’initiative.
  2. L’Europe doit parvenir à un nouvel accord-cadre qui permettra à la Commission Européenne de verser jusqu’à un milliard d’euros par an à l’Ukraine, dont seuls 9% seraient à la charge de son budget [NdT : cf. infra, B l'union européenne, 1., explications sur le MFA], et aussi de l’utiliser pour d’autres soutiens que celui de la balance des paiements. Ceci demande une décision politique de la Chancelière Merkel et du Président Hollande, en tant que signataires de l’accord de Minsk, et la dépense d’un considérable capital politique pour surmonter les obstacles légaux et parvenir à l’unanimité.
  3. Être prêts à remettre tout ou partie de ces fonds si le programme de réformes de l’Ukraine le justifie. Afin de prendre sa revanche sur Poutine, l’Ukraine doit se transformer de générateur de risque politique en destination attractive pour l’investissement. Cela nécessitera des MEDC (Mécanisme élargi de crédit ou EFF Extended Funds Facility) plus importants et la réassurance à des taux attractifs des assurances contre le risque politique.

IV. État des lieux

A. Ukraine

  1. Le général Wesley Clark, le général polonais Skrzypczak et quelques spécialistes sous les auspices de l’OTAN conseilleront le président Porochenko sur la façon de rétablir les capacités de combat de l’Ukraine sans violer l’accord de Minsk.
  2. Le programme MEDC (Mécanisme élargi de crédits) du FMI, qui n’en porte pas la faute, arriva trop tard. La Banque Nationale Ukrainienne (BNU) commença à épuiser ses réserves fin 2014 et la devise n’était soutenue que par l’espoir. Mais la dégradation de la situation militaire a sapé la confiance et la devise décrocha fin février, passant de 16 à 33 [NdT : Hryvnia ukrainiens pour 1 euro] en quelques jours. Le paroxysme fut atteint le 25 février lorsque la BNU mit en place un contrôle des importations, élevant les taux d’intérêt à 30%. Depuis, les pressions soutenues du président ont ramené le taux de conversion près du niveau de 21,7, niveau sur lequel le budget 2015 est basé. Mais les progrès sont extrêmement fragiles. L’effondrement temporaire a ébranlé la confiance du public et fragilisé le bilan des banques et des entreprises possédant de fortes dettes en devises. Cela a aussi ruiné les estimations sur lesquelles se basent les programmes du FMI. Il est impossible pour l’Ukraine de réaliser 15,4 milliards de dollars d’économie par une restructuration de sa dette. Le Mécanisme Élargi de Crédit est insuffisant avant même d’être mis en place. Les états membres de l’UE n’ont montré aucun empressement à envisager une aide bilatérale supplémentaire du fait de leurs propres contraintes budgétaires (c’est pourquoi les dirigeants ukrainiens hésitent tellement à proposer la stratégie dessinée plus haut). La nouvelle Ukraine est littéralement au bord de l’effondrement.
  3. Après bientôt une année de préparatifs, tous les ingrédients d’un programme de réformes radical sont disponibles ; il suffit simplement de les réunir. La trame d’une union des différentes branches du gouvernement s’est dessinée. Le National Reform Council (Conseil National de la Réforme NRC) réunit l’administration présidentielle, le conseil des ministres, la Rada centrale [NdT : équivalent du parlement] et ses comités, et la société civile. Il a été constitué par décret présidentiel, ce qui a naturellement causé des frictions entre le Président et le Premier ministre. Yatsenyouk considéra le NRC comme une ingérence anticonstitutionnelle de Porochenko dans la politique économique. Les résultats du gouverneur de la BNU ont été une autre source de frictions. Yatsenyouk et Porochenko sont les dirigeants de partis politiques différents et les élections locales de cet automne se profilent.
  4. Néanmoins, le NRC est opérationnel. Il fonctionne plutôt bien dans la définition des priorités législatives, et le Président et le Premier ministre ont travaillé ensemble pour soumettre des projets de loi à la Rada. Un désaccord persistait concernant la mise en œuvre et le fonctionnement du PMO (Bureau de gestion des projets), mais il a été résolu le 5 mars. En bref, le conflit entre Porochenko et Yatsenyouk a été grandement exagéré en Ukraine comme à l’étranger.
  5. L’International Renaissance Foundation [NdT : littéralement "Fondation Internationale Renaissance"], branche ukrainienne des fondations Soros, était jusqu’à présent le seul soutien financier du NRC et elle sera l’un des principaux soutiens du PMO qui a en charge dès maintenant le financement du NRC et la mise en œuvre de divers projets de réforme. La structure du PMO mérite d’être évoquée parce qu’il est assez nouveau, et parce qu’il n’est pas encore légalement établi, bien qu’une petite équipe y ait travaillé ces deux derniers mois. Il fonctionnera sous le contrôle d’un comité tripartite composé de Dmytro Chymkiv représentant le président, d’Aivaras Abromavičius, ministre de l’économie, représentant le conseil et d’Hanna Hopko ou de quelqu’un d’autre pour représenter la Rada. Le ministre Abromavičius aura aussi à sa charge la coordination des financeurs et l’organisation sous trois mois d’une conférence des financeurs et investisseurs. Tout semble donc s’assembler parfaitement. Il y a un contraste flagrant entre la réalité extérieure dégradante et le processus continu des réformes intérieures.
  6. La pièce maîtresse des réformes économiques sera la réorganisation de Naftogaz et l’introduction d’une “tarification de marché” pour toutes les formes d’énergie, remplaçant les aides dissimulées par des aides visibles aux ménages nécessiteux. Le PMO a engagé le cabinet McKinsey Consulting afin d’assister Naftogaz et les autres parties concernées dans la préparation d’un plan qui sera présenté à la conférence des financeurs.
  7. Les réformes institutionnelles doivent comprendre trois éléments essentiels : premièrement, mettre en place des agences anticorruption, telles que le National Anti-Corruption Bureau (Bureau National Anti-corruption) et la National Agency for Prevention of Corruption (Agence Nationale pour la Prévention de la Corruption), et finaliser la législation anticorruption en conformité avec les standards internationaux. Deuxièmement, mettre en œuvre la première étape de la réforme judiciaire, comprenant l’installation du Haut Conseil de Justice et initiant les procédures de renouvellement des juges. Troisièmement, initier le programme des réformes constitutionnelles avec la décentralisation comme but premier. Le processus a été ralenti par l’insistance mise par la Rada fraîchement élue sur les procédures justes et la totale transparence.
  8. La caractéristique distinctive de la nouvelle Ukraine est que, alors que les oligarques sont influents dans les partis politiques, les ministres et autres responsables sont choisis non pas sur la base de leur adhésion à un parti, mais sur leur intégrité personnelle et leurs qualifications professionnelles. Cette caractéristique doit être préservée. De plus, le budget est un tonneau percé. L’origine des fuites est bien connue – Naftogaz et le système bancaire ; le gouvernement doit colmater ces fuites afin d’inciter les financeurs à verser de l’argent dans le tonneau. Il est essentiel que le gouvernement fasse une démonstration claire durant les trois mois à venir, afin de changer l’image dominante et répandue d’une Ukraine comme un pays totalement corrompu.

 

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B. L’Union européenne

  1. Puisque les états membres n’ont pas les ressources financières suffisantes, il faut trouver une façon de se servir de la note AAA attribuée aux crédits de l’Union européenne elle-même. La recherche s’est concentrée sur un instrument financier bien connu, le dispositif MFA (Macro-Financial Assistance). Le MFA a une caractéristique inhabituelle : seuls 9% des fonds alloués sont à la charge du budget de l’Union européenne ; l’Union emprunte le reste sur les marchés, en profitant de sa note AAA. Ceci en fait un instrument très populaire. L’Union européenne s’en est servi pour apporter sa contribution au premier paquet de secours du FMI et aussi pour sa contribution au MEDC. Ils avaient eu de grandes difficultés à réunir 2,5 milliards d’euros pour le MEDC parce leurs engagements dépassaient déjà leur budget pour 2015.
  2. La Commission européenne entreprendra en 2016 une révision à mi-mandat du budget de l’Union européenne dans l’intention d’attribuer 1% de son budget ou un milliard d’euros à l’Ukraine.
  3. Si la somme entière était acheminée par le moyen du MFA, 11 milliards d’euros seraient rendus disponibles annuellement pour l’Ukraine à partir de 2017. Malheureusement ce n’est pas possible, parce que l’accord cadre qui fixe la taille du fonds de garantie du MFA a expiré à la fin de 2009. Depuis lors le Parlement et le Conseil ont pris des mesures législatives relatives à des opérations MFA particulières selon la procédure législative ordinaire (co-décision), avec pour conséquence la lenteur du processus de prise de décision. La Commission a essayé d’introduire un nouveau cadre réglementaire en 2011 pour rationaliser la manière dont les décisions sont prises, mais il a été retiré en 2013 parce que les co-législateurs ne pouvaient pas s’entendre. Depuis lors, l’Union européenne travaille dans un brouillard légal quand elle étend son assistance à des états non membres de l’Union.
  4. Pour augmenter le fonds de garantie, le Commission européenne doit introduire un nouveau cadre réglementaire du MFA et obtenir sa validation par le Conseil. Malheureusement, cela requiert une approbation unanime. Les dirigeants doivent arriver à un accord politique et utiliser un capital politique considérable pour obtenir l’unanimité. Une fois ceci réalisé, l’allocation à l’Ukraine de un milliard d’euros pris sur le budget européen pourra se faire sous la forme d’un budget complémentaire qui ne demande qu’une majorité qualifiée et pourrait entrer en application en 2016.
  5. Une dotation annuelle d’un milliard d’euros à l’Ukraine, dont 9% seulement à la charge du budget, pourraient permettre de dégager 11 milliards d’euros par an. Ce qui serait plus que suffisant pour fournir une assurance contre le risque politique exhaustive ; en complément des aides budgétaires et autres soutiens à l’Ukraine. Cette assurance serait vendue via des institutions nationales et internationales reconnues, telles que Euler Hermes en Allemagne, OPIC aux États-Unis et MIGA à la Banque Mondiale ; mais ces institutions seraient remboursées par l’UE, via le MFA, pour rendre cette assurance commercialement attractive. L’utilisation du MFA dans un but autre que le soutien à la balance des paiements, et dans l’objectif d’établir une assurance contre le risque politique commercialement attractive présente un certain nombre d’obstacles juridiques, qui devront être surmontés dans les trois à cinq prochains mois.
  6. Plus le volume disponible sera important, moins les probabilités d’en appeler au fonds de garantie seront élevées. Mais on ne peut pas demander à l’Union européenne de supporter le risque additionnel sans que l’Ukraine ait montré sa détermination et sa capacité à remplir les conditions citées plus haut. Les réformateurs ukrainiens soutiennent avec vigueur les principes de conditionnalité et de responsabilité.
  7. Une fois cette assurance disponible, je suis prêt à investir jusqu’à un milliard de dollars dans des affaires ukrainiennes. Il est probable que cela attirera l’attention de la communauté des investisseurs. Comme je l’ai déclaré plus haut, l’Ukraine doit devenir une zone d’investissement attractive. Ces investissements seront à but lucratif, mais je m’engagerai à en reverser les profits à mes fondations. Ce qui devrait dissiper les soupçons selon lesquels je ne prône cette politique que dans un but de profit personnel.
  8. Si possible, la présence à la fois du régime d’assurances et de mon fonds d’investissement devrait être annoncée à la conférence des financeurs. Ce serait une surprise pour le monde des affaires et changerait pour le mieux les perspectives de l’économie ukrainienne.

V. Un scénario gagnant

  1. Poutine sera probablement impressionné par une déclaration de style “quoi qu’il en coûte”. La principale entrave en ce qui le concerne était qu’il ne pouvait se permettre de laisser tomber les nationalistes russes, parce qu’ils s’en retourneraient au pays et l’accuseraient de les avoir trahis ; mais il s’est défaussé de cette charge lors des seconds accords de Minsk. En conséquence, il est probable qu’il s’abstienne de toute escalade militaire jusqu’en juillet, dans l’espoir que l’on laisse les sanctions économiques s’éteindre.
  2. D’ici juillet, l’Ukraine aura présenté un programme de réformes convaincant, et les alliés l’auront récompensée en mettant sur pied une nouvelle rallonge budgétaire, et en annonçant leur intention d’introduire un régime d’assurance contre le risque politique. La réforme constitutionnelle restera probablement au point mort, étant donné que les séparatistes insisteront sur une constitution fédérale, et que Kiev y renâclera.
  3. Les alliés conditionneront alors la levée des sanctions à l’acceptation par la Russie de la mise en dépôt par l’Ukraine des 3 milliards de dollars dans un dispositif destiné à garantir le régime d’assurance contre le risque politique. Si un événement couvert par l’assurance se produit au cours de ces cinq années, alors les parties lésées seront indemnisées par ce dispositif. Si aucun évènement couvert ne s’est produit, alors les Russes récupéreront leur argent, mais au bout de cinq ans seulement.
  4. Dans le même temps, les alliés proposeront des mesures permettant de sauver la face, sans reconnaître toutefois l’annexion illégale de la Crimée et d’une partie de l’Ukraine orientale.
  5. Puisqu’il est hautement probable qu’une ré-escalade militaire déboucherait sur la résistance militaire de l’Ukraine et une forte opposition interne en Russie, Poutine pourrait bien accepter ces propositions lui permettant de sauver la face. Le rapport de forces sera inversé, et l’Ukraine deviendrait une zone d’investissement attractive.

George Soros – 23 décembre 2014

Traduit par Les-Crises

Source : http://www.les-crises.fr/fuites-comment-le-milliardaire-georges-soros-tire-les-ficelles-us-en-ukraine/#!prettyPhoto

Das Ideal der Schöpfung

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Das Ideal der Schöpfung

von Yannick Noe

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Yannick Noe wandelte auf den Spuren von Arno Breker und verschaffte sich einen Eindruck von der Kunstausstellung im Schloss Nörvenich.

Arno Breker ist die umstrittenste Künstlerpersönlichkeit des 20. Jahrhunderts. Niemand polarisierte durch seine Werke mehr als dieser Künstler, der in der Zeit des Nationalsozialismus als Hitlers „Lieblingsbildhauer“ galt und vor allem durch überdimensionale Büsten, Skulpturen und Reliefs weltweite Aufmerksamkeit erregte.

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Leitbilder für Kultur, Identität und das eigene Sein

Wer heutzutage Brekers Werke real erleben möchte, hat dazu nur wenige Möglichkeiten. Das Schloss Nörvenich bei Düren bietet laut dem eigenen Netzauftritt die „größte öffentlich zugängliche Sammlung von Werken des Bildhauers, Grafikers, Zeichners und Architekten“. Daher war es nur logisch dem Museum Arno Breker im Schloss einen Besuch abzustatten.

Vor den Toren des Schlosses fiel mir zuerst auf, dass die wohlbekannte „Promotheus“-Skulptur Brekers, sonst auf allen Bildern des Schlosses groß präsentiert, den Innenhof nicht mehr schmückte, nein, sie fehlte sogar gänzlich. Am Haupteingang, flankiert von den „Royalen Löwen“ empfing mich ein Mann, John Bodenstein, Besitzer des Schlosses und Sohn des Kunsthändlers Joe Bodenstein, der schon Verleger Brekers war und eine persönliche Beziehung zu ihm pflegte.

Nazikunst?

Er führte mich mit großer Begeisterung durch die Räume und Säle, zeigte mir seine Publikationen zu Breker und erklärte, dass er vor einigen Jahrzehnten noch große Probleme hatte, Kunst, die als Nazikunst gilt, auszustellen. Jetzt hätte sich aber die Denkweise geändert und selbst die Bundesrepublik wäre insgeheim interessiert, Brekers Werke ausfindig zu machen und zu sammeln. Aufgrund von Erbansprüchen der Kinder würden immer mehr Originale zurückgeführt werden, vieles hätte man verkaufen müssen, um Restaurierungen am Schloss durchführen zu können. Original-​Zeichnungen Brekers, seine Reliefs wie „Du und Ich“, „Apoll und Daphne“, die „Hl. 3 Könige“ oder seine großen Büsten wie die von Salvador Dalí, Gerhart Hauptmann, Heinrich Heine, Konrad Adenauer oder sein Selbstbildnis können aber noch bestaunt werden.

Gerade die Reliefs sind beeindruckend, da sie in der Tradition klassischer Werke stehen und einen direkten Bezug zur Antike vorweisen. Das Werk „Du und Ich“ ist besonders imposant, obgleich es von Schlichtheit dominiert wird. Frau und Mann stehen sich vollkommen unbekleidet gegenüber und halten sich an den Händen. Diese kleine Geste ist ausdrucksstark und verkörpert mit geringem Aufwand die enge Bindung der beiden, ihre Liebe und die unglaubliche Intimität dieses Momentes.

brekerxGGq1slbwszo4_400.jpgEin Europäer, dem das antike Erbe besonders wichtig war

Klare Formen, glatte Oberflächen und gut proportionierte, gepflegte Körper strahlen Stärke, Schönheit, Selbstbewusstsein und Identität aus. Kurz gesagt: Das Leitbild Brekers. Dieser sah sich selbst als Europäer, ihm war das Pflichtbewusstsein für das eigene Vaterland kein Fremdwort und so zog es ihn Anfang der 30er Jahre wieder heim von Paris nach Deutschland. Breker sprach sich in seiner Zeit immer wieder für ein Europa der Vaterländer aus und war strikter Verfechter der christlich-​abendländischen Kultur mit antiker Prägung. Das Ideal der Schöpfung, der Spiegel des Seins bzw. der Blick zum Möglichen, das sind die wahren Dinge, die man in Brekers Werken sieht.

Auch heutzutage sind seine Werke für uns mögliche Leitbilder. Leitbild für Kultur, Identität und natürlich das eigene Sein. Wer sich auf Spurensuche begibt, die Werke Brekers hautnah erlebt, der wird wie gefesselt schauen, untersuchen und zur Reflexion angeregt. Mit der Reflexion wiederum stärken wir uns, sammeln Kraft, erhalten einen klaren Geist und sind bereit zu neuen Denkweisen und Taten. Auf diese Weise „kräftigt“ Arno Breker den Betrachter durch Ästhetik und Perfektion im Sein.

Wer von dieser Faszination etwas real erleben möchte, sollte damit nicht lange warten, da sich die Sammlung stetig verkleinert. Im Schloss Nörvenich werden zudem auch Vorlesungen, Konzerte und andere Veranstaltungen geboten, sodass sich ein Museumsbesuch hiermit sehr gut kombinieren lässt.

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dimanche, 30 août 2015

Le Big Bang du pivot de l’Eurasie

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Le Big Bang du pivot de l’Eurasie


Par Pepe Escobar 

Source TomDispatch

Ex: http://lesakerfrancophone.net

Les quelques centaines de républicains qui ont jeté leurs chapeaux dans l’arène pour la course à la présidentielle 2016 et les faucons de guerre du Congrès (principalement républicains mais pas seulement) sont déjà en mode turbo pour hurler à propos de l’accord nucléaire avec l’Iran à Vienne.

Jeb Bush a pris environ deux secondes pour étiqueter l’accord apaisement, convoquant instantanément l’image du Premier ministre britannique Neville Chamberlain cédant à Hitler, à Munich en 1938, avant la Seconde Guerre mondiale. L’ancien gouverneur de l’Arkansas Mike Huckabee n’a épargné aucune métaphore dans la description de l’accord, «un accord qui permet au régime iranien de mettre à exécution sa menace de rayer Israël de la carte et de mettre à mort l’Amérique», le sénateur Lindsey Graham l’a qualifié de «peine de mort pour Israël»; le premier candidat milliardaire de cette année, Donald Trump, résume son opinion sur l’affaire en un mot dans le style vous-êtes-viré : «ridicule», le sénateur John McCain décrit le secrétaire d’État John Kerry, qui a négocié l’accord, comme «délirant»; et le sénateur … pardon, je veux dire, le premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou a retourné, infâme moqueur, l’expression de Chamberlain «la paix dans notre temps» en «la paix à tout prix», en rejetant l’accord comme une catastrophe remplie d’«absurdités», puis est apparu sur tous les médias américains possibles pour le dénoncer. Et cela c’est juste pour entamer la liste des habituels suspects. Même le sénateur Rand Paul a juré qu’il votera contre l’accord (bien que son père a dit que c’était «au profit de la paix du monde»), tandis que le gouverneur du Wisconsin Scott Walker était typique des candidats républicains en jurant qu’il saborderait personnellement l’accord dès son premier jour dans le bureau ovale.

Ceci est, en bref, la version folle de la politique internationale qui fait de Washington une chambre d’écho claustrophobe. Après tout, le choix n’est pas réellement d’empêcher l’Iran d’avoir une capacité nucléaire maintenant et de la retrouver d’ici 15 ans (comme la présente affaire semble offrir) ; le choix est entre un accord pour 15 ans de vérification de la non-possession des armes et une garantie de rien du tout à part ça. Et si vous avez coché cette dernière option (avoir rien du tout),  l’alternative est, en quelque sorte, d’écraser les Iraniens, pour les forcer à se soumettre. Il s’agit, en d’autres termes, d’une version de la guerre. Deux questions à ce sujet : quel succès a eu la guerre, utilisée comme arme de la politique américaine dans le Grand Moyen-Orient, ces 13 dernières années? Et qu’est-ce-qui fait croire à tout le monde que, alors même que Dick Cheney et sa bande n’ont pas pu se résoudre à appuyer sur la gâchette à propos de l’Iran, Jeb Bush ou l’un quelconque des autres candidats sera probablement susceptible de le faire dans un monde affublé d’un État islamique en 2017?

Lorsque vous avez répondu, pour votre compte, à ces deux questions, considérez le contexte plus large, rarement discuté, au sein duquel la politique nucléaire du XXIe siècle a évolué. Dans ces dernières années, les Pakistanais, les Indiens, les Russes et les Américains, pour ne citer que quatre puissances nucléaires, ont soit augmenté, soit modernisé leurs stocks d’armes nucléaires de façon significative. Et Dieu sait ce que les Israéliens faisaient avec leur super-secret-de-polichinelle, jamais officiellement reconnu, mais potentiellement dévastateur de civilisation, c’est à dire leur arsenal atomique de 80 ou plus d’ogives nucléaires, tandis que les Nord-Coréens sont eux-mêmes devenus un mini-pouvoir nucléaire. Il n’empêche, le centre d’attention nucléaire et la question du désarmement sont restés presque exclusivement focalisés sur un pays qui n’a pas de telles armes, qui les a officiellement désavouées, et à ce jour au moins, n’a même pas de programme pour en fabriquer. Et notez bien que, dans tout Washington, il n’y a absolument personne pour trouver tout cela, pour le moins, un peu étrange.

C’est dans ce contexte, que l’irrépressible chroniqueur régulier de TomDispatch, Pepe Escobar, ouvre une autre focale de l’objectif pour élargir le champ de vision sur l’affaire iranienne. Il se concentre sur un sujet que Washington n’a pas encore pleinement absorbé : l’évolution des relations en Eurasie. Peu de gens ici l’ont remarqué, mais alors que l’accord de Vienne était négocié, la Russie et la Chine, des pays que le Pentagone vient officiellement de qualifier de menaces, ont déplacé des montagnes (littéralement, dans certains cas) pour intégrer toujours plus de parties dans cette grande masse de terres cruciale, cette île du monde pour en faire une vaste zone économique qui, si tout va comme ils le souhaitent, sera au-delà de la puissance et du contrôle de Washington. C’est un développement remarquable qui, malgré deux mois de bruit et de fureur à propos de l’Iran, ne sera pas au sommet des nouvelles dans les médias aux ordres, ce qui explique pourquoi vous avez besoin d’un site web comme TomDispatch pour rester en phase avec les temps nouveaux.

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LE BIG BANG EURASIEN, COMMENT LA CHINE ET LA RUSSIE PRENNENT LE DESSUS SUR WASHINGTON

Par Pepe Escobar

Commençons par le Big Bang géopolitique  au sujet duquel vous ne savez rien, celui qui a eu lieu il y a à peine deux semaines. Voici ses résultats : à partir de maintenant, toute menace de future attaque contre l’Iran proférée par le Pentagone (en conjonction avec l’Otan) serait essentiellement un assaut contre un ensemble de d’organisations verrouillées – les nations du BRICS (Brésil, Russie, Inde , la Chine et l’Afrique du Sud), l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai), l’EEU (Union économique eurasienne), l’AIIB (la nouvelle banque d’investissement asiatique pour les infrastructure fondée par la Chine ), et de la NDB (Nouvelle banque de développement du BRICS) – tous étant des acronymes que vous avez peu de chances de connaître. Pourtant, ils représentent un nouvel ordre émergent en Eurasie.

Téhéran, Pékin, Moscou, Islamabad et New Delhi ont activement verrouillé des garanties pour leur sécurité. Ils ont simultanément relevé le défi du bluff atlantiste quand il s’agit des roulements de tambour ininterrompus à l’attention du fragile cliché de l’Iran «le programme d’armes nucléaires». Et quelques jours avant que les négociations nucléaires de Vienne ne finissent par aboutir à un accord, le BRICS et l’OCS ont rejoint un sommet jumeau à Oufa, en Russie – un endroit dont vous n’avez sans doute jamais entendu parler et qui n’a retenu aucune attention aux États-Unis. Et pourtant, tôt ou tard, ces développements assureront que le parti de la guerre à Washington et les néoconservateurs républicains (ainsi que les néoliberaux-cons démocrates), qui crachent déjà abondamment sur l’accord avec l’Iran, vont réduire la mitraille au fur et à mesure que s’écroulent leurs mythes sur la façon dont le monde fonctionne.

La Route de la Soie eurasienne

Au cours des interminables négociations de l’accord de Vienne, que j’ai eu le douteux plaisir de suivre de près, le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif et son équipe diplomatique ont tiré, du chapeau froissé d’un improbable magicien, un accord qui pourrait réellement mettre fin aux sanctions contre leur pays dans un conflit asymétrique largement fabriqué.

Pensez à cette réunion à Oufa, capitale du Bachkortostan en Russie, comme à un préambule identique à la façon dont l’accord longtemps retardé à Vienne a fini par être conclu. Cette réunion a fondé la nouvelle dynamique du continent eurasien et signalé l’avenir géopolitique du Big Bang formé par tout cela. A Oufa, du 8  au 10 juillet , le 7e sommet du BRICS et le 15e sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai se chevauchaient tout comme l’accord de Vienne dévorait l’une après l’autre les dates limites.

Considérez cela comme un coup de maître diplomatique de la Russie de Vladimir Poutine d’avoir fusionné ces deux sommets avec une réunion informelle de l’Union économique eurasienne (de EEU). Appelez cela la déclaration de guerre douce d’une puissance naissante contre la logique impériale de Washington, qui mettait en évidence l’ampleur et la profondeur d’un partenariat stratégique sino-russe en évolution. En mettant tous ces chefs d’État participants à l’une ou l’autre de ces organisations sous un même toit, Moscou a offert une vision d’une structure géopolitique coordonnée émergente, ancrée dans l’intégration eurasienne. D’où l’importance de l’Iran : peu importe ce qui se passera après Vienne, l’Iran sera un élément vital concentrateur/nœud /carrefour de l’Eurasie pour cette nouvelle structure.

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Si vous lisez la déclaration qui est sortie du sommet du BRICS, un détail devrait vous frapper : l’Union européenne caracolant sur son austérité est à peine mentionnée. Et ce n’est pas un oubli. Du point de vue des dirigeants des principales nations du BRICS, ils offrent une nouvelle approche de l’Eurasie, à l’opposé de la langue des sanctions.

Voici quelques exemples de l’activité vertigineuse qui a eu lieu à Oufa, tout cela ignoré par les grands médias occidentaux. Lors de leurs entretiens, le président Poutine, le président chinois Xi Jinping, et le Premier ministre indien Narendra Modi ont travaillé d’une manière concrète pour faire avancer ce qui est essentiellement une vision chinoise de la future Eurasie unie grâce à une série de verrouillages de nouvelles routes de la soie. Modi a approuvé davantage d’investissements chinois dans son pays, tandis que Xi et Modi se sont engagés à travailler ensemble pour résoudre les questions frontalières obstinées qui ont miné leurs pays et, dans au moins un cas, ont conduit à la guerre.

La NDB (Nouvelle banque de développement), réponse du BRICS à la Banque mondiale, a été officiellement lancée avec $50 Mds de capital au démarrage. Axée sur le financement de grands projets d’infrastructure dans les pays du BRICS, elle est capable d’accumuler jusqu’à $400 Mds en capital, selon son président, Kundapur Vaman Kamath. Plus tard, elle prévoit de se concentrer sur le financement de tels projets dans d’autres pays en développement à travers le Grand Sud – le tout dans leur propre monnaie, ce qui implique de se passer du dollar américain. Compte tenu de sa composition, l’argent de la NDB sera étroitement lié aux nouvelles Routes de la soie. Comme l’a souligné le président de la Banque de développement du Brésil, Luciano Coutinho, dans un proche avenir, il pourra également aider les États européens non membres de l’UE comme la Serbie et la Macédoine. Pensez à cela comme une tentative de la NDB de briser le monopole de Bruxelles sur la Grande Europe. Kamath a même avancé la possibilité d’aider un jour à la reconstruction de la Syrie.

Vous ne serez pas surpris d’apprendre que, tant la nouvelle Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures que la NDB, ont leur siège social en Chine et vont travailler à complémenter leurs efforts. Dans le même temps, le bras d’investissement à l’étranger de la Russie, le Fonds d’investissement direct (RDIF), a signé un protocole d’entente avec des fonds provenant d’autres pays du BRICS, lançant ainsi un consortium d’investissement informel dans lequel le Fonds chinois de la Route de la soie et la Compagnie financière pour le développement des infrastructure en Inde seront des partenaires clés.

Domination sur toute la gamme des moyens de transport

Sur la terre ferme, il faudrait considérer cela comme une partie du nouveau Grand Jeu en Eurasie. Sa contrepartie occidentale est le Partenariat trans-pacifique et la même version pour l’Atlantique, le TTIP, partenariat pour le commerce et l’investissement transatlantique, qui sont tous deux promus par Washington afin de maintenir la domination des États-Unis sur l’économie mondiale. La question soulevée par ces plans concurrents est de savoir comment intégrer les échanges commerciaux à travers cette vaste région. Du point de vue chinois et russe, l’Eurasie doit être intégrée via un réseau complexe d’autoroutes, de lignes ferroviaires à grande vitesse, de ports, d’aéroports, de pipelines et de câbles à fibre optique. Par terre, mer et air, les nouvelles Routes de la soie sont destinées à créer une version économique de la doctrine du Pentagone de «Full Spectrum Dominance» – une vision qui montre déjà des dirigeants d’entreprises chinoises sillonner l’Eurasie en signant des contrats pour la réalisation des infrastructures.

Pour Pékin, le retour à un taux de croissance de 7% au deuxième trimestre de 2015 – malgré une quasi-panique récente sur les marchés boursiers du pays –  est d’une logique économique parfaite : alors que les coûts du travail augmentent, la production sera transférée de la côte Est du pays vers ses confins occidentaux moins chers, tandis que les débouchés naturels pour la production d’à peu près tout seront situés le long de ces ceintures parallèles et interconnectées des nouvelles Routes de la soie.

Pendant ce temps, la Russie pousse à moderniser et à diversifier son économie dépendant trop de l’exploitation de l’énergie. Entre autres choses, ses dirigeants espèrent que l’effet conjoint du développement des Routes de la soie et de la fusion de l’Union économique eurasienne (Russie, Arménie, Biélorussie, Kazakhstan et Kirghizistan) se traduira par une myriade de projets de transport et de construction pour lesquels le savoir-faire dans l’industrie et l’ingénierie se révéleront cruciaux.

Comme l’EEU a commencé à établir des zones de libre-échange avec l’Inde, l’Iran, le Vietnam, l’Égypte, et le Mercosur, le bloc de l’Amérique latine (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Venezuela), les premières étapes de ce processus d’intégration s’étendent déjà au-delà de l’Eurasie. Pendant ce temps, l’OCS, qui a commencé comme un forum sur la sécurité, est en pleine expansion dans le domaine de la coopération économique. Ses pays, en particulier les quatre centrales asiatiques en stan (Kazakhstan, le Kirghizistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan), seront de plus en plus appelés à compter sur les banques chinoises, l’AIIB et la NDB. A Oufa, l’Inde et le Pakistan ont achevé un processus de mise à niveau dans lequel ils sont passés du statut d’observateurs à celui de membres de l’OCS. Cela en fait un G8 alternatif.

En attendant, quand on en arrive à l’Afghanistan assiégé, les nations du BRICS et de l’OCS ont maintenant appelé «l’opposition armée à désarmer, à accepter la Constitution de l’Afghanistan, et à couper les liens avec al-Qaïda, ISIS, et d’autres organisations terroristes». Traduction : dans le cadre de l’unité nationale afghane, l’organisation accepterait les talibans dans le cadre d’un futur gouvernement. Leurs espoirs, avec l’intégration de la région à l’esprit, serait un avenir stable en Afghanistan en mesure d’absorber plus de Chinois, des investissements russes, indiens et iraniens, et la construction – enfin! – d’un pipeline de gaz de $10 Mds, long de 1 420 km traversant le Turkménistan, l’Afghanistan, le Pakistan et l’Inde (TAPI), prévu de longue date. Du gaz qui pourrait bénéficier à ces nouveaux membres de l’OCS qui ont soif d’énergie, le Pakistan et l’Inde. (Ils recevront chacun 42% du gaz, les 16% restants étant pour l’Afghanistan.)

L’Asie centrale est, pour le moment, une page vierge pour la convergence des projets économiques de la Chine, de la Russie et de l’Inde. Ce ne fut pas un hasard si, sur son chemin vers Oufa, le Premier ministre Modi a fait escale en Asie centrale. Comme les dirigeants chinois à Pékin, Moscou attend avec impatience (comme un document récent le dit) «linterpénétration et l’intégration de l’EEU et de la ceinture économique de la Route de la soie» dans une Grand Eurasie et «le développement, d’un voisinage commun sûr et stable» à la fois pour la Russie et la Chine.

Et ne pas oublier l’Iran. Au début de 2016, lorsque les sanctions économiques seront entièrement levées, il devrait rejoindre l’OCS, la transformant en un G9. Comme son ministre des Affaires étrangères, Javad Zarif, l’a récemment précisé sur la chaîne 1 de la télévision de la Russie, Téhéran considère les deux pays comme des partenaires stratégiques. «La Russie, a-t-il dit, a été le participant le plus important au programme nucléaire de l’Iran et elle continuera, sous l’accord actuel, à être un partenaire nucléaire majeur de l’Iran.» Il en sera de même, a-t-il ajouté, «au sujet de la coopération dans les secteurs du pétrole et du gaz», compte tenu de l’intérêt commun de ces deux nations, riches en énergie, dans le «maintien de la stabilité des prix du marché mondial».

On a un corridor, on voyagera

À travers l’Eurasie, les nations du BRICS se dirigent vers des projets d’intégration. Un corridor économique Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar en développement est un exemple typique. Il est maintenant en cours de reconfiguration en route à voies multiples entre l’Inde et la Chine. Pendant ce temps, l’Iran et la Russie développent un corridor de transport depuis le golfe Persique et le golfe d’Oman jusqu’à la mer Caspienne et  la Volga. L’Azerbaïdjan sera relié au niveau de la mer Caspienne à ce couloir, tandis que l’Inde envisage d’utiliser les ports du sud de l’Iran pour améliorer son accès à la Russie et à l’Asie centrale. Maintenant, ajoutez à cela un couloir maritime qui va s’étirer de la ville indienne de Mumbai vers le port iranien de Bandar Abbas, puis de là, par voie terrestre en Iran, puis maritime dans la mer Caspienne, à la ville d’Astrakhan au sud de la Russie . Et cela ne fait qu’effleurer une partie de la planification en cours.

Voilà des années que Vladimir Poutine avait suggéré qu’il pourrait y avoir une Grande Europe s’étendant de Lisbonne, au Portugal, sur l’Atlantique, à la ville russe de Vladivostok sur le Pacifique. L’UE, sous la férule de Washington, l’a ignoré. Ensuite, les Chinois ont commencé à rêver de la planification de nouvelles Routes de la soie qui, à rebours du voyage de Marco Polo, iraient de Shanghai à Venise (et ensuite à Berlin).

Grâce à un ensemble de pollinisations croisées des institutions politiques, des fonds d’investissement, des banques de développement, des systèmes financiers et les projets d’infrastructures qui, à ce jour, restent largement ignorés des radars de Washington, un cœur eurasien de libre-échange est en train de naître. Un jour il reliera la Chine et la Russie à l’Europe, à l’Asie du Sud, et même à l’Afrique. Cela promet un progrès incroyable. Gardez votre attention, si vous le pouvez, sur l’accumulation des faits sur le terrain, même s’ils sont rarement couverts par les médias occidentaux. Ils représentent le Nouveau Grand – accent sur ce mot – Jeu en Eurasie.

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Géographie, géographie, toujours géographie

Téhéran est maintenant profondément investi dans le renforcement de ses liens avec cette nouvelle Eurasie et l’homme à surveiller sur ce point est Ali Akbar Velayati. Il est le chef du Centre pour la recherche stratégique en Iran et conseiller principal pour la politique étrangère du guide suprême l’ayatollah Khamenei. Velayati souligne que la sécurité en Asie, au Moyen-Orient, en Afrique du Nord, en Asie centrale et dans le Caucase dépend de la poursuite du renforcement d’une triple entente Pékin-Moscou-Téhéran.

Comme il le sait, géo-stratégiquement l’Iran est à la bonne place. Ce pays offre le meilleur accès pour ouvrir les mers dans la région, en dehors de la Russie, et est de toute évidence le seul trajet est-ouest/nord-sud pour le commerce de l’Asie centrale des stan. Pas étonnant alors que l’Iran soit bientôt un membre de l’OCS, alors même que son partenariat avec la Russie est certain d’évoluer. Ses ressources énergétiques sont déjà cruciales pour la Chine, qui les considère comme une question de sécurité nationale et, dans la pensée des dirigeants de ce pays, l’Iran remplit également un rôle clé en tant que plaque tournante dans les Routes de la soie qu’ils projettent.

Ce réseau croissant de routes, de lignes ferroviaires et de pipelines, comme TomDispatch l’a déjà signalé, représente la réponse de Pékin à l’annonce par l’administration Obama d’un pivot vers l’Asie et à l’envie de l’US Navy de se mêler des affaires dans la mer de Chine méridionale. Pékin choisit de projeter sa puissance par l’intermédiaire d’un vaste ensemble de projets d’infrastructures, en particulier les lignes ferroviaires à grande vitesse qui s’étendront profondément dans l’Eurasie, à partir de sa côte Est chinoise. De cette façon, le chemin de fer construit par les Chinois d’Urumqi, dans la province du Xinjiang, à Almaty au Kazakhstan, sera sans aucun doute un jour étendu à l’Iran et traversera ce pays sur son chemin vers le golfe Persique.

Un nouveau monde pour les planificateurs du Pentagone

Lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg le mois dernier, Vladimir Poutine a dit à Charlie Rose de CBS que Moscou et Pékin avaient toujours voulu un véritable partenariat avec les États-Unis, mais ont été éconduits par Washington. Alors, chapeau bas au leadership de l’administration Obama. D’une certaine manière, il a réussi à réunir les deux anciens rivaux géopolitiques, tout en solidifiant leur grande stratégie pan-eurasienne.

Même le récent accord avec l’Iran à Vienne est peu susceptible – surtout compte tenu des faucons de guerre au Congrès – de mettre fin à 36 ans de Grande Muraille de méfiance de Washington à l’encontre de l’Iran. Au lieu de cela, les chances sont que l’Iran, libéré des sanctions, va en effet être absorbé dans le projet sino-russe d’intégration de l’Eurasie, ce qui nous amène au spectacle des guerriers de Washington, incapables d’agir efficacement, se lamentant comme des banshees. 1

Le Commandant suprême de l’Otan, Dr. Folamour, le général américain Philip Breedlove, insiste pour que l’Occident crée une force médiatique de réaction rapide – en ligne sur internet – pour contrer les faux récits de la Russie.

Le Secrétaire à la défense Ashton Carter prétend sérieusement considérer unilatéralement le redéploiement de missiles nucléaires en Europe.

Le candidat à la tête du Joint Chiefs of Staff [État-major interarmes, Ndt], le Commandant de Marines Joseph Dunford, a récemment qualifié directement la Russie de véritable «menace existentielle» pour l’Amérique ; le Général Paul Selva, de l’US Air Force, désigné pour être le nouveau vice-président du Joint Chiefs, a appuyé cette évaluation, en utilisant la même phrase et a rajouté à la Russie, la Chine et l’Iran, dans cet ordre, comme plus menaçants que État islamique (ISIS). Dans l’intervalle, les candidats présidentiels républicains et un ramassis de faucons de guerre du Congrès ne savent que vociférer et pester quand on en vient aux affaires iranienne et russes.

En réponse à la situation ukrainienne et à la menace d’une résurgence de la Russie (derrière laquelle se dresse une résurgence de la Chine), la militarisation de l’Europe, américano-centrée, se poursuit rapidement. L’Otan serait actuellement obsédée par ce qu’elle appelle «repenser la stratégie» – par exemple l’élaboration de scénarios futuristes détaillés de guerre sur le sol européen. Comme l’économiste Michael Hudson l’a souligné, même la politique financière est militarisée et liée à la nouvelle Guerre froide de l’Otan 2.0.

Dans sa dernière stratégie militaire nationale, le Pentagone suggère que le risque d’une guerre américaine avec une autre nation (par opposition à l’épouvantail du simulacre terroriste), bien que bas, augmente et identifie quatre nations comme des menaces : la Corée du Nord, un cas à part et, de manière prévisible, les trois nations qui forment le nouveau noyau eurasien : la Russie, la Chine et l’Iran. Ils sont représentés dans le document comme «des États révisionnistes», défiant ouvertement ce que le Pentagone identifie comme «la sécurité et la stabilité internationale» dans ce qui reste du terrain de jeu éventré entièrement créé par la mondialisation, l’exclusion, le capitalisme de casino en mode turbo et par la marque du militarisme de Washington.

Le Pentagone, bien sûr, ne fait pas dans la diplomatie. Apparemment pas au courant des négociations de Vienne, il a continué à accuser l’Iran de se doter d’armes nucléaires. Et que l’option militaire contre l’Iran est toujours sur la table.

Donc considérez la suite comme la Mère de toutes les superproductions hollywoodiennes [Blockbusters] et regardez comment le Pentagone et les faucons de guerre du Congrès vont réagir à la suite de l’accord de Vienne, et aussi – bien qu’il ait été à peine remarqué à Washington – le nouvel environnement suite au sommet eurasien de Oufa, en particulier avec un nouveau tenancier du bordel de la Maison-Blanche en 2017.

Ce sera un spectacle. comptez là-dessus. La prochaine version de Washington essayera-t-elle de faire avec une Russie perdue ou enverra-t-elle des troupes? Verra-t-on contenir la Chine ou le califat de ISIS? La collaboration avec l’Iran va-t-elle fonctionner pour lutter contre ISIS ou va-t-on la dédaigner? Verrons-nous vraiment un pivot vers l’Asie pour de bon et un abandon du Moyen-Orient ou vice-versa? Pourrait-il tenter de contenir la Russie, la Chine et l’Iran simultanément ou trouver un moyen de les jouer les uns contre les autres?

En fin de compte, quoi que fasse Washington, ce sera certainement le reflet de la crainte de l’augmentation du développement économique stratégique entre la Russie et la Chine, une réalité déjà visible à travers l’Eurasie. A Oufa, M. Poutine a déclaré à Xi sur le dossier : «En combinant nos efforts, il n’y a aucun doute que nous [la Russie et la Chine] pourrons surmonter tous les problèmes qui se présenteront à nous

Par efforts, il faut comprendre de nouvelles Routes de la soie, l’Union économique eurasienne, la croissance du BRICS, l’expansion de l’Organisation de coopération de Shanghai , les banques basées en Chine, et tout le reste de ce qui ajoute à ce début d’intégration de parties importantes de la masse terrestre eurasiatique. Quant à Washington, volera-t-il comme un aigle? Dites plutôt : se lamentera-t-il comme une banshee.

Pepe Escobar est correspondant itinérant pour Asia Times, analyste pour RT et Spoutnik, et habitué de TomDispatch. Son dernier livre est l’Empire du Chaos. Suivez-le sur Facebook en cliquant ici.

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

 

  1. Dans les légendes du folklore irlandais et écossais, la banshee est décrite comme une messagère de mort, une créature surnaturelle féminine qui commence à gémir ou crier quand quelqu’un est sur le point de mouri… La banshee est souvent comparée à d’autres créatures légendaires d’Europe ou du monde, comme la Dame blanche. Wikipédia

Pourquoi l’establishment du Royaume-Uni craint Jeremy Corbyn

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Anti-OTAN, anti guerre: Pourquoi l’establishment du Royaume-Uni craint Jeremy Corbyn

Ex: http://www.arretsurinfo.ch

Comprendre la Corbynmania en Grande-Bretagne

La possibilité de l’accès de l’ancien militant socialiste Jeremy Corbyn au poste de leader du Parti travailliste en Grande-Bretagne rend hystérique l’establishment britannique.

On a remarqué un déluge d’incrédulité, de récriminations, et d’éditoriaux féroces dans les principaux journaux britanniques ainsi que des dénonciations de Corbyn par un grand nombre de commentateurs. Les hiérarques du Parti travailliste ont émis des avertissements terribles annonçant que le Parti travailliste risquait de disparaître si Corbyn était élu.

A la grande perplexité de l’establishment, rien de tout cela n’a fonctionné. Plus il est attaqué, plus Corbyn devient populaire. Les sondages d’opinion montrent qu’il est le plus populaire des quatre prétendants à la direction du Parti travailliste et pas seulement parmi les partisans du Parti mais dans l’électorat britannique dans son ensemble. Comment expliquer ce phénomène?

La montée de Corbyn est remarquable en raison principalement de la réaction de l’establishment britannique à son ascension. Le Parti travailliste est supposé être un parti de gauche. Il est très étrange que l’establishment britannique soit surpris que les partisans du Parti préfèrent avoir une personne de gauche pour leader. Cela semblerait au contraire être un choix naturel. Cela souligne la raison du succès de Corbyn et l’hystérie qu’il provoque.

La raison en est le consensus étouffant qui règne dans la politique britannique. Les deux grands partis politiques britanniques – conservateurs et travaillistes – étaient autrefois clairement différenciés. Les conservateurs soutenaient le patronat et l’entreprise, ils trouvaient leurs électeurs dans la classe moyenne, défendaient le marché libre. Ils étaient socialement conservateurs et fidèles aux États-Unis.

Les travaillistes tirent leur soutien des syndicats et des travailleurs, croient dans les politiques économiques interventionnistes. Ils étaient socialement libéraux et plutôt critiques des États-Unis.

Depuis les années 1990, cette différenciation a disparu.

Les deux partis sont désormais fidèles aux États-Unis, défendent le marché libres et sont socialement libéraux. En attendant, afin de se différencier, ils exagèrent des différences mineures et mentent constamment sur eux-mêmes, et les uns sur les autres.

Entretemps, la politique a perdu son objet d’origine, elle est devenue de plus en plus un moyen de s’enrichir, conduisant à un niveau de corruption jusque-là inconnu en Grande-Bretagne.

Ce consensus est renforcé par des médias agressifs, qui attaquent férocement toute personne qui conteste. Ce consensus convient à l’establishment britannique, qui en est le grand bénéficiaire. Toutefois, il est loin de refléter la diversité de points de vue en Grande-Bretagne.

La politique étrangère est un cas d’espèce.

Les conservateurs, les travaillistes et les médias britanniques sont monolithiquement hostiles à la Russie. Toute personne qui suit régulièrement le fil des commentaires au flot incessant des articles anti-russes dans les médias britanniques pourra cependant constater que de nombreux Britanniques sont en désaccord. Leurs opinions ne trouvent cependant aucun écho dans le système politique.

Le résultat est l’éviscération des membres des deux grands partis, l’effondrement de la participation électorale et la montée des partis de protestation contre la politique étrangère tels que l’UKIP et le SNP. Ce sont les seuls partis à accroître sensiblement leur part du vote à l’élection récente, et qui – pas par hasard – sont aussi les seuls partis à contester le consensus anti-russe de l’establishment britannique.

Il n’est donc pas surprenant que les partisans du Parti travailliste désabusés, et en colère, cherchent un Jeremy Corbyn – un vétéran socialiste élu la première fois au Parlement en 1983 – qui appartient au monde qui existait avant le consensus, auquel il a toujours résisté. Il n’est également pas surprenant qu’un establishment complaisant, et de plus en plus corrompu, enraciné dans le consensus, soit horrifié d’être maintenant contesté par quelqu’un qui vient de l’extérieur.

Quant à l’électorat britannique, la popularité de Corbyn – à l’instar de la SNP et de l’UKIP – montre ce qui est évident pour quiconque suit la politique britannique de près – qu’il est fatigué d’être sans cesse victime d’intimidations et de mensonges de la part d’un establishment britannique qui a perdu son respect.

Alexander Mercouris – Le 20 août 2015

Artilce orginal sputniknews (Traduit par Le Saker)

Source : http://lesakerfrancophone.net/comprendre-la-corbynmania-en-grande-bretagne/

Sombart und das „ökonomische Zeitalter”

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Sombart und das „ökonomische Zeitalter”

von Carlos Wefers Verástegui

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Der Nationalökonom und Soziologe Werner Sombart war nach Karl Marx und noch vor Max Weber der erste begriffsprägende Erforscher des modernen Kapitalismus.

Beinahe alles, was wissenschaftlich zu diesem Thema geliefert wird, fußt direkt oder indirekt auf Sombarts Ringen, Wesen, Werden und Gestalt des Kapitalismus zu erfassen. Heute ist der Begriff „Kapitalismus“ zu einem Allgemeinplatz verkommen, dem man Sombarts unermüdliches Streben um Klärung nicht mehr ansieht.

Ein „Wegbereiter des Nationalsozialismus“?

Obwohl Sombart sich eine ihn auszeichnende Unabhängigkeit als Kritiker der Zeit zu bewahren wusste, sind seine Zurechnung zur „Konservativen Revolution“ sowie seine in offene Opposition endende Tuchfühlung mit dem Nationalsozialismus seinem menschlichem und wissenschaftlichem Erbe zum Verhängnis geworden: Als „Wegbereiter des Nationalsozialismus“ – eine Brandmarkung, die Wesen und Werk dieses außergewöhnlichen Menschen nicht gerecht wird – ist Sombarts verdienstvoller Name für alle Zeiten kompromittiert.

Dabei sind seine wissenschaftlichen Vorschläge und Forschungsergebnisse von ungebrochener Aktualität. Sombarts Analyse, sowohl des Kapitalismus als auch des Sozialismus, führte ihn nämlich zur Darstellung des „ökonomischen Zeitalters“, welches (immer noch) das unserige ist.

Wissenschaftler und Konservativer

Dass Sombarts Ausführungen gegenüber denen Webers ins Hintertreffen geraten sind, liegt nicht zuletzt an Sombarts eigner geistiger und politischer Entwicklung, die nicht nach dem Geschmack unserer auf politische Makellosigkeit versessene Gegenwart ist: Ausgehend von der Historischen Schule der Nationalökonomie stand Sombart in seinen Anfängen unter dem Einfluss des Marxismus, zu dessen Revisionismus er entscheidend beitrug.

In den Jahren nach dem Ersten Weltkrieg wandte sich Sombart vom „proletarischen Sozialismus“, wie er den Marxismus später nannte, ab, um schließlich in der Sozialwissenschaft einen betont „geistwissenschaftlichen“ Standpunkt zu vertreten. Auch politisch tat sich die Abkehr vom Marxismus in einem zunehmenden Konservatismus kund, der Sombart methodisch wie menschlich in die Nähe Othmar Spanns brachte.

Von diesem unterschied sich Sombart allerdings im Temperament durch größere Gelassenheit und feine Ironie. Auch aus Sombarts Eintreten für eine strikte Trennung von Wissenschaft und Metaphysik ist, trotz seiner Anknüpfung in einigen Punkten an Spanns Ganzheitslehre, ganz klar seine persönliche Unabhängigkeit und Gelassenheit als Wissenschaftler zu erkennen.

Zersetzung der mittelalterlichen Einheit und bürgerlicher Geist

In Auseinandersetzung mit einseitigen materialistischen, ökonomischen, sowohl „bürgerlichen“ als auch „sozialistischen“, naturalistischen Interpretationen, erkannte Sombart die geistigen Grundlagen des ökonomischen Zeitalters: Das Aufkommen der spezifisch „modernen“, westlichen (im Gegensatz zur deutschen), nominalistisch-​naturalistisch-​naturwissenschaftlichen Denk– und Betrachtungsweise der gesellschaftlich-​geschichtlichen Welt.

Nach Sombart, der hier Max Scheler folgt, wurde diese „Verweltlichung“ des Wertens und Wissens in der modernen Weltanschauung durch die Zersetzung der auf Transzendenz, überpersönliche Verbände und (geistige) Gemeinschaften gerichteten „organischen“ Kultur des Mittelalters bewirkt. Dieser Entwicklung entspricht wissenssoziologisch der, nach Sombart unter jüdischem Einflusse zu Stande gekommene „bürgerliche Geist“ mit seiner vornehmsten Schöpfung, dem neueren individualistischen Naturrecht.

Die Rolle der „Volksgeister“

sombart344_BO1,204,203,200_.jpgWiewohl Sombart überhaupt den Einfluss eines säkularisierten Judentums für das Aufkommen von Kapitalismus und Sozialismus hoch anschlägt, so führt er doch nie beide kausal, d.h. schlechthin auf das Judentum zurück. Nur sei das spezifische Gepräge des modernen Kapitalismus wie des modernen Sozialismus „den Juden“ bzw. dem „jüdischen Geist“ zu verdanken, wobei Sombart übrigens letzteren – wie überhaupt alle „Volksgeister“ – von seiner leibseelischen Grundlage für ablösbar und sogar für übertragbar hält.

In diesem Sinne äußert sich Sombart des Öfteren über den „westlichen Geist“, der sich im deutschen Sprachraum betätigt, bzw. über den Unterschied eines „deutschen Denkens“ zum „Denken der (einzelnen) Deutschen“ – eine Unterscheidung die, zugespitzt im „Proletarischen Sozialismus“ (1924), beim französischen liberalen Soziologen Raymond Aron Befremden erzeugte.

 Das „ökonomische Zeitalter“

Die „Zersetzung des europäischen Geistes“ sowie die Anschauungen eines jede Transzendenz verneinenden sozialen Naturalismus brachten Ende des 18. Jahrhunderts schließlich den „ökonomischen Geist“ mit dem dazu gehörigen alleinigen Wertmaßstab des Ökonomischen hervor. Obwohl das ökonomische Zeitalter durch den Kapitalismus erst so richtig eingeläutet wurde, beschränkt es sich mit Nichten auf kapitalistische Grundlagen und Kulturphänomene:

Die Maßlosigkeit, die kindliche Begeisterung aller von unternehmerischem Geist angesteckten Menschen für Größe und Schnelligkeit und überhaupt „Entwicklung“, die Neuerungssucht, bezeichnen den verflachenden, seelisch vertrockneten und in seinem Gemüt verkrüppelten repräsentativen Typus dieses Zeitalters. Kapitalismus und Sozialismus verneinen die den Menschen haltgebenden, altüberkommenen sozialen Gebilde und Ordnungen, beide sind an der Entgottung der Welt und an der ökonomischen Ent– und Umwertung gleichermaßen beteiligt.

Politisch wirkt sich das in einer Indifferenz des Ökonomischen gegenüber den Staatsformen aus. Es wird nämlich grundsätzlich diejenige bevorzugt, in der es mehr zum Tragen kommt, und das können jeweils sehr verschiedene Regime sein. „Demokratie“ im ökonomischen Zeitalter bedeutet z.B. für Sombart deshalb lediglich die „Legalisierung des Kuhhandels“ zu Gunsten des Ökonomischen bzw. daraus abgeleitet, des industriellen Verbandswesens oder politischer Cliquen.

Sinnlosigkeit der ökonomischen Existenz

Wichtiger als die Darstellung politischer Zustände ist Sombart die „Anthropologie“ des verwirtschaftlichten Menschen. Stumpf gegenüber allen höheren Werte und Seinsformen, ist sein Dasein in seiner Ergriffenheit von technischem Fortschritt und Wirtschaftsbilanz ein sinnloses. Dafür ergötzt sich der moderne Mensch an vor allem sportlichen Wettkämpfen („Sportismus“), überhaupt begehrt er Kollektivvergnügungen und allerlei technische Spielereien, die sein Leben bequemer, unterhaltsamer und angenehmer machen sollen. Sombart sieht die Menschen einem „praktischen Materialismus“, dem Komfortismus ergeben, der „den ganzen Volkskörper zum faulen bringt“.

Der Komfortismus vereinheitlicht die an sich schon angeglichenen Menschen nur noch mehr, so dass Kapitalist und Sozialist, arm und reich, klug und dumm, Fachmensch und Ungelernter nur verschiedene Seiten eines einzigen öden Menschentums bezeichnen. Weltanschaulich steht diesem Krüppel die Naturwissenschaft mit ihren für das praktische Leben zu Erfolgen münzenden Erkenntnissen zur Seite. Dadurch werden auf der einen Seite Stumpfsinn und Unglaube gefördert bei gleichzeitiger Überintellektualisierung, auf der anderen aber die Fähigkeit vernichtet, sich Urteilen aus zweiter Hand zu erwehren.

Vorläufer der Postmoderne?

Aus dieser Analyse des Menschen des ökonomischen Zeitalters wird ersichtlich, wie flüssig der Übergang von Kapitalismus zu Sozialismus, im Gegensatz zur Klassenkampftheorie von Marx, ist. Ebenfalls nimmt Sombart die Diagnose späterer Kritiker des „social engineering“ und „social management“ vorweg. In seinem wissenssoziologischen Aufsatz „Weltschauung. Wissenschaft und Wirtschaft“ (1938) übertrifft Sombart an Klarheit und Weite der Problemstellung den Philosophen der Postmoderne, Jean-​François Lyotard: In der Nachforschung der Frage, welchen Stellenwert das Wissen bzw. die Wissenschaft in der Gesellschaft hat, und welches ihr „Wesen“ ist, ist Lyotard Sombart gegenüber als ein Verspäteter zu bezeichnen.

Ein hervorstechender Zug in Sombarts Arbeiten ist die pädagogische Sorge und Behutsamkeit, mit der er sich vor allem an die (akademische) Jugend wendet. In diesem Sinne wies er wiederholt auf die „Unhaltbarkeit der älteren liberalistischen Theorie“ hin, da ja die ökonomische Realität diese längst eingeholt habe. Deshalb warnte Sombart schon früh vor einem wissenschaftstheoretischen Rückfall in den Liberalismus: Die bloße Gesinnung und Oppositionsstellung der jungen Generation reiche bei Theorielosigkeit, dem Ausbleiben einer längst notwendigen Wissenskultur, vor allem bei fehlender eigener methodologischer Forschung nicht aus, dem theoretisch wohlgerüsteten dastehenden Gegner, dem Neoliberalismus, Einhalt zu bieten.

Diese Worte Sombarts nehmen sich nach fast achtzig Jahren wie eine düstere Prophetie aus, denn sie betreffen nicht nur Sombarts Fachgebiet, sondern das gesamte kulturelle Leben, die gesamte Bildungsarbeit. Schließlich sind sie immer noch vom Wirtschaftlichen her bestimmt und stehen ohne eigenes Statut, im kultur– und bildungslosen Raume da.

samedi, 29 août 2015

LE SYSTEME DE DOMINATION UNIPOLAIRE TOUCHE-T-IL À SA FIN?

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LE SYSTEME DE DOMINATION UNIPOLAIRE TOUCHE-T-IL À SA FIN?
 
Mikhail Gamandiy-Egorov
Ex: http://metamag.fr 

Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, a été fort explicite en annonçant tout récemment que la domination politique et économique de l’Occident sur le monde touche à sa fin.

Cette annonce a été faite lors du forum international Terra Scientia, sur les rives de la rivière russe Kliazma, le tout devant un grand nombre de jeunes participants. « Aujourd'hui, le centre d'intérêts de la politique extérieure, comme le centre d'intérêts de chacun de vous, est directement lié à la lutte des idées. Cette lutte consiste notamment à choisir ou à imposer son choix sur les modèles de développement et des valeurs. Nous observons la fin d'une très longue époque, celle de la domination économique, financière et politique de l'Occident historique », a déclaré le ministre Lavrov.


Analysons ces dires

 
Globalement et c'est le principal à noter dans cette déclaration, c'est qu'elle confirme une fois de plus l'avènement de l'ère multipolaire, tant attendue. Après l'éclatement de l'URSS et la fin de la guerre froide, les élites occidentales, principalement étasuniennes, s'étaient autoproclamées gendarmes du monde. Cette domination, une bonne part de l'humanité l'a ressenti et ce à différents endroits de la terre: Balkans, Moyen-Orient, Afrique, Amérique latine. A un moment il fallait bien dire stop. Le chaos créé en Libye suite à l'intervention de l'OTAN en alliance avec les salafistes locaux, a été l'une des gouttes de trop et il a bien fallu que certains pays prennent leurs responsabilités.


Depuis, la Russie et la Chine, soutenues par leurs alliés, ont décidé de bloquer à tout prix les tentatives occidentales, ne serait-ce qu'au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU. Une partie de l'humanité a commencé alors à mieux respirer. D'autre part et il est également important de le noter dans la déclaration de Sergueï Lavrov, c'est lorsqu'il parle de "la fin d'une très longue époque". Il fait évidemment ici référence non pas seulement à toute cette époque assez récente qui a suivi la fin de l'URSS, mais bien toute celle datant de plusieurs siècles.

Mais tout change et continuera à changer. D'autant plus, et il faut le rappeler aussi, nous ne sommes non seulement plus à une époque unipolaire, révolue et ayant montré toute sa dangerosité pour l'avenir de l'humanité, mais nous ne sommes pas non plus dans une optique bipolaire, comme durant la période ayant suivi la fin de la Seconde guerre mondiale, avec deux superpuissances. Aujourd'hui, la multipolarité confirme la présence de plusieurs blocs, des blocs représentants des pays concrets ou des groupes de pays. On retrouve bien évidemment la Russie et la Chine, deux grandes puissances mondiales et membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU opposés à la nostalgie unipolaire du bloc occidental. Mais aux côtés de l'ours russe et du dragon chinois, on retrouve aussi de grandes puissances régionales, telles que l'Inde, l'Iran, le Brésil et d'autres, ou encore le bloc uni et à part entière de la majorité des nations latino-américaines ayant réussi à former ensemble une alliance fermement opposée au néocolonialisme US. 


On ne peut se permettre de ne pas mentionner aussi d'autres grandes alliances multipolaires comme les BRICS, l'OCS ou encore l'Union eurasiatique, qui portent en eux un grand espoir pour une partie du monde. Ajoutés encore à cela plusieurs pays africains et asiatiques, et on arrive tout simplement à une forte majorité de l'humanité. Sans oublier de prendre en compte le fait que nombre de citoyens de pays occidentaux sont également des partisans assumés du monde multipolaire.

Mais il ne faut pas oublier pour autant que les partisans de l'unipolarité, bien qu'étant clairement minoritaires, feront en sorte de ne pas reconnaitre la nouvelle réalité à l'immédiat. Au contraire, il faudra encore du temps pour que les élites occidentales acceptent, d'une manière ou d'une autre, l'avènement du nouveau monde. Jusque-là, ils continueront à tenter de rassasier cet appétit hégémonique, et c'est ce qui a également été souligné par Sergueï Lavrov: « L'Occident tente de maintenir sa domination de manière artificielle en faisant pression sur les autres pays, au moyen de sanctions et de forces militaires, de violations du droit international et de la Charte des Nations unies, contribuant ainsi au chaos dans les relations internationales ».


Un chaos auquel on devra certainement faire face encore un certain temps et que l'on observe en ce moment même à différents endroits de notre planète. Mais du moment que la majorité de l'humanité soutiendra aussi activement que possible cette ère nouvelle, la multipolarité finira bien à anéantir une bonne fois pour toute l'unipolarité n'ayant plus aucune place dans nos vies à tous.


Source

 

Sexualités d'aujourd'hui et de demain

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Sexualités d'aujourd'hui et de demain

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Une frustration sexuelle très ancrée

Impossible de ne pas constater qu’on fait face, à notre époque, à un très grave et très sérieux problème autour de tout ce qui touche au sexe et à la sexualité. C’est le règne de l’image et de l’esbroufe. On affiche partout des corps dénudés afin de vendre la moindre saloperie (cela va du shampooing au cinéma) et on affirme que la parole serait complètement décomplexée sur ces sujets. Sur la forme, c’est vrai, on n’entend parler que de triolisme, de sodomie et d’expériences homosexuelles à tester absolument. Mais sur le fond, c’est différent… Entre les témoignages incessants de personnes ou de stars qui auraient, disent-elles, une « vie sexuelle épanouie » et la pornocratisation de la société, on croirait naïvement que le sexe apporterait l’harmonie à tout un chacun alors que je suis certain qu’on a jamais aussi peu baisé qu’aujourd’hui... Entre les puceaux de 40 ans, les addicts au porno et les maris qui veulent tringler n’importe qui sauf leur femme devenue imbaisable à leurs yeux (Mesdames, un petit effort vous est tout de même demandé... Restez désirables SVP!) , on est servis ! Résultat: des tonnes de névrosés sexuels qui ne pensent qu'au sexe et qui imaginent, à tort, que tout le monde baise (sauf eux).  Eux aussi veulent obtenir une part de ce gâteau constitué d'images attrayantes, de filles faciles et de jouissance. Et pour les plus faibles d'esprit, les plus malades ou les plus pervers d'entre eux, tous les moyens sont bons!

La France: l'autre pays du viol?

Cette frustration sexuelle qui n’a jamais été aussi répandue qu’aujourd’hui explique une certaine partie des « Trente-trois viols [qui] sont déclarés chaque jour en France, soit un toutes les quarante minutes en moyenne ! ». Inutile de discuter des chiffres, on sait qu’ils sont bien plus élevés. Même nos chers médias, à l’image du Figaro qui a dévoilé tous ces chiffres, n’hésitent pas à écrire que les résultats cités plus haut ne représenteraient que moins de 10% du total car la plupart des cas ne sont jamais signalés… Et où y-a-t-il le plus de viols selon vous ? En Guyane, Martinique et Guadeloupe, suivis de près par Paris. Quelle surprise ! J’avoue avoir du mal à comprendre la corrélation qui existe entre ces charmants endroits, pas vous ? Je me lance quand même : un certain type de population qui a tendance à considérer les femmes, et surtout les blanches (qui sont toutes des salopes, merci le porno !) comme des objets ? Allez savoir… En tout cas, le taux de viols sur les mineurs ne fait qu'augmenter lui aussi, ce qui est là encore d'une logique imparable. Ils sont d'ailleurs assez souvent commis par d'autres mineurs car d'après la Brigade de Protection des Mineurs (BMP), à Paris, "un tiers des viols recensés sur mineurs est commis par un jeune âgé de moins de 18 ans". On commence très jeune au pays vous savez! Le "boss" de la BPM, Vianney Dyèvre, fait un constat (partiel) que l'on ne peut que partager: « L’accès à la pornographie est tellement facile que les jeunes prennent exemple de ces films dans leurs relations amoureuses au collège ou au lycée. » Evident! Ajoutez à cela l'importation (et la normalisation) de nombre de mœurs archaïques et exotiques où les femmes ne tiennent pas une place similaire à celle qu'elles ont, de base, en Europe et vous aurez tout compris... On lit encore dans le même article: "Les viols entre mineurs, concernant principalement les 12-18 ans, sont généralement issus de chantages. Victimes et bourreaux évoluent généralement dans la même sphère amicale ou scolaire. La menace d’une mauvaise « réputation » est souvent un argument de poids pour faire accomplir au souffre-douleur la tâche qui lui est demandée. Pour un téléphone ou pour éviter les rumeurs dégradantes, certains jeunes sont capables de céder. Pire encore, les victimes de ces viols ont tendance à minimiser les actes de leur(s) agresseur(s)." Inutile de lire entre les lignes, tout est clair. On parle bien ici majoritairement du viol de Blanches dans les territoires ethniquement perdus (ou non). Les Européens ne protégeant plus leurs femmes, les nouveaux arrivés se servent... On voit le même schéma se reproduire partout en Europe, il suffit de se renseigner sur ce qui se passe en Scandinavie où les chiffres sont effrayants!

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Du porno en niqab!

Pour contenter nos violeurs en herbe, qu’ils sachent que l’industrie pornographique reprend tout et sait s’adapter à son époque, le sexe étant devenu une marchandise soumise aux lois du marché et « sans frontières » suivant la logique libérale… S’ils veulent du porno en niqab, ils n’ont qu’à aller mater Women of the Middle East, de PornFidelity, qui « est le premier long-métrage porno centré sur le hijab et le niqab » nous apprend le site vice.com. Je vous ai d'ailleurs mis une image (en tête de cet article) pour que vous puissiez vous faire une idée de ce que Women of the Middle East vous propose. Peu respectueux de l’Islam, sans doute, mais on ne peut pas tout avoir…

Sexe virtuel VS sexe réel

On peut toutefois espérer !! D’avoir des relations sexuelles avec des robots par exemple ! Ça existe oui, comme ce robot dont parle Numerama « conçu pour masturber un usager équipé d'un casque de réalité virtuelle » ! Helen Driscoll, qui est maître de conférences en psychologie à l'université de Sunderland (Royaume-Uni) prédit ainsi que « dans quelques décennies, en tout cas avant la fin du siècle, il ne sera pas rare que des humains entretiennent des relations sexuelles avec des robots, voire tombent amoureux de leur partenaire artificiel. » Nombre de chercheurs se penchent sur le sexe virtuel et même Bill Gates a investi dans "un projet de « préservatif du futur » en hydrogel (un matériau biodégradable plus agréable que le latex), capable de délivrer des petites doses de Viagra et des stimulations électriques…" lit-on dans le Parisien... Qui s'émerveille: "Les dernières avancées techniques veulent révolutionner notre sexualité." A l'image des casques de réalité virtuelle qui permettront à tous et à toutes d'oublier leurs frustrations passées! En effet: « On pourra remplacer, en pleine action, le corps de notre partenaire par celui de notre acteur ou actrice préférée [...] On pourra aussi dupliquer notre partenaire, rejouer nos scènes préférées. Le potentiel est énorme ! Ce sera une nouvelle ère, où le sexe s’enrichira des possibilités infinies du réseau. » nous conte l'un de ces docteurs Maboul. Un futur qu'ils veulent nous construire où "Le sexe sera de plus en plus virtuel. Finis, la drague en boîte de nuit et les sites de rencontres, le jeu de la séduction se fera à distance, au cœur d’univers générés par ordinateur dans lesquels nous naviguerons." Un univers virtuel basé sur la prédominance de la technique sur l'humain devenu un simple individu gris, interchangeable et isolé. Un individu qui aura perdu tout lien avec son identité et la réalité. Un esclave parfait contrôlé par le marché et des pulsions sexuelles virtualisées qu'il assouvira avec des robots créés à cet effet...

Avant de se marier avec eux ? Ce que David Levy (non, je n’ai pas trafiqué le nom), chercheur rattaché à l'université de Maastricht, ne prend pas à la légère. Selon lui, les rapports hommes-robots vont «  conduire tôt ou tard à se poser la question de la possibilité de légaliser le mariage humain-robot en 2050. »… Nous y voilà !! 

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Les robots s’installent !

Si vous vous mariez avec un robot, vous aurez au moins la certitude que votre conjoint aura un emploi ! D’après une étude du Journal du Dimanche (source), « les robots seraient responsables de la suppression de 3 millions d'emplois en France, d'ici à 2025 en raison de 20% des tâches devenues automatisées. Ainsi, "le taux de chômage en pertes brutes s'élèverait à 18%". »… « Le bâtiment, l'industrie, l'agriculture, l'administration publique, l'armée, la police et le service aux entreprises devraient être particulièrement touchés » lit-on encore et "les classes moyennes, y compris les classes moyennes supérieures" devraient être les plus exposées. Cependant, on nous promet 500.000 nouveaux emplois mais aussi « 30 milliards d'euros (recettes et économies) [qui] seraient engrangés et 13 milliards d'euros de pouvoir d'achat [qui] seraient libérés (en dividende et baisse de prix) ». Champagne quand même et puis, si on peut en plus se taper ou se faire branler par des robots, je crois qu’on n’aura pas perdu au change ! Vivement, hein ?

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Restez connectés!

En attendant de vous taper des robots hyper sexy à l'image de la nouvelle égérie du C.N.C. visible plus haut, vous pourrez toujours vous satisfaire de votre Iphone qui est l'alpha et l'omega de la vie moderne. En Allemagne, pays où les mœurs sexuelles sont encore plus "libérées" que chez nous, vient de paraître une version test d'une application à la Uber mais version sexe. Voyez donc à quel point votre Iphone va devenir encore plus important pour vous grâce à l'application Ohlala (!!!) qui "permet en quelques clics de « tirer son coup » avec des particuliers. L’utilisateur indique sa localisation, ses horaires, la prestation souhaitée et le prix qu’il est prêt à payer. Cette demande est alors transmise aux filles de joies en herbe, elles peuvent accepter ou refuser l’offre. Si l’une des candidates est partante, le client et la prestataire seront alors mis en relation pour se donner rendez-vous…". Génial, non? La fille du dessus chez toi tout de suite! Manque plus qu'à savoir si l'AppStore acceptera cette application... Priez mes amis! Et espérons qu'Ohlala ne discriminera pas nos amis robots!

Rüdiger / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source

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Naar nieuwe belangrijke geopolitieke wijzigingen?

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Naar nieuwe belangrijke geopolitieke wijzigingen?
 
Verhouding Rusland-China-Amerika bepaalt Europese macht
 
Peter W. Logghe
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting Nr. 95 - Augustus 2015

Koopt China haar belang in Rusland?
 
Midden juni geraakte bekend dat China in het zuidoosten van Siberië, in de regio Transbaikalië (aan de Chinese grens gelegen) voor ongeveer 300 miljoen euro zal gaan investeren. Volgens berichten het om investeringen in een agrarisch gebied van ongeveer 115.000 hectaren groot. Enkele dagen later merkte de gouverneur van het nog oostelijker gelegen joods autonoom gebied (met 176.000 inwoners) op dat Chinese ploegen daar reeds meer dan 80% van de grond bewerken, waarvan 85% met soja bepland is.

China is bezig aan een stille, maar opmerkelijke opmars in Rusland, zoals het dat in het verleden deed in Afrika bijvoorbeeld. China zoekt grondstoffen, zoekt uitbreiding van importproducten. Vooral het Russische Siberië komt steeds vaker in beeld en de reden hiervoor is natuurlijk vrij duidelijk: De oppervlakte van Siberië bedraagt ongeveer 13,1 miljoen km2, waarin 40 miljoen inwoners leven. China is ongeveer een kwart kleiner, maar daar leven 33 keer zoveel mensen.

Sommige Russische politici – de liberaal-democraten om ze niet te noemen – schreeuwen al moord en brand en zien een dreigende invasie van Chinezen op zich af komen. Het zou wel eens kunnen dat hier gewoon een volgende zet op het geopolitieke wereldschaakbord bezig is tussen de verschillende grote partners, Amerika, Rusland en China.

Indamming van Rusland als actueel Amerikaans buitenlands beleid

Voor steeds meer politieke commentatoren is het duidelijk dat vrede en stabiliteit in Europa onmogelijk zullen blijken als ze tegen Rusland gericht zullen zijn. Maar sinds de crisis in Oekraïne kwam dit natuurlijk wel in een ander licht te staan. Konden sommigen de Russische operatie in de Krim geopolitiek nog enigszins plaatsen, dan bleek de bewapening van separatisten in Oekraïne voor velen een brug te ver! Het beeld dat velen van Rusland hebben – vooral, maar niet alléén NAVO-voorstanders – werd hierdoor eerder versterkt: Moskou, zo leek het wel, zou zich niet aan internationale verdragen houden, breekt het volkerenrecht waar het haar uitkomt, en geeft alleen maar de indruk mensenrechten te respecteren.

Men kan nochtans ook niet om de vaststelling heen dat Amerika er alles aan doet om de Koude Oorlog verder te zetten, en dat Rusland door haar ‘boerse’ opstelling argumenten in grote mate versterkt. Rusland zit in een moeilijke geopolitieke toestand. Heel wat voormalige Warschaupakt-leden werd intussen een sterke NAVO-partner. Had Rusland tot voor enkele jaren nog de wereld als geopolitieke Bühne, dan is die nu ingeperkt tot de periferie rond Rusland. Zelfs het Russische grondgebied zelf wordt stilaan geopolitiek strijdtoneel….Enkele bijzondere problemen houden de Russische bewindvoerders zeer bezig: Ten eerste ziet men het gevaar van latent etnische spanningen, gecombineerd met een extreme vorm van islamisme in Centraal Azië. Bijzonder veel Russische staatsburgers vechten nu al mee in de rangen van IS, en die strijders komen stilaan terug binnen gesijpeld.

Rusland ziet de Oekraïnecrisis, gekoppeld aan het in 2008 geëscaleerd conflict met Georgië en de verschillende gekleurde revoluties in en rond de Kaukasus als een nieuwe ronde in een geopolitiek spel waarin de VS als enige grootmacht er alles op alles op zetten om Rusland onder de duim te houden. Voor veel Russische commentatoren houdt de Koude Oorlog gewoonweg verder aan en sloot de NAVO – onder leiding van de VS natuurlijk – Rusland geleidelijk op in zijn binnengrenzen. Aan de buitengrenzen houden nieuwe, betrouwbare NAVO-lidstaten de wacht.

Een derde problematiek maken de Rusland “in het buitenland” uit. In de postsovjet-ruimte leven – het Baltikum inbegrepen – ongeveer 17 miljoen Russen, waarvoor het moederland zich verantwoordelijk voelt. Zal Rusland naar militaire middelen grijpen om hun belangen veilig te stellen? Stelt u even voor dat Rusland de Amerikaanse Monroedoctrine zou aanwenden om daar in te grijpen waar de belangen van “haar” Russische burgers in gevaar of in het gedrang komt?

Naar een einde van de indammingspolitiek? China als Dritte im Spiel?

china407-8001052.jpgEn zo komen we terug op Amerika. Als er iets is, dat de VS met 
bijzondere argwaan gadeslaan, zijn het maneuvers waarbij gebieden die voor haar strategisch zijn, 

toegang zou kunnen worden ontzegd. En dan valt natuurlijk de naam van die ‘andere’ supermacht, China.afgesloten worden, of waarbij hun de 

Ook in de multipolaire wereld, met haar grote economische belangen, is het duidelijk dat de handelingsvrijheid van de VS niet primair belemmerd wordt door Rusland. Rusland is momenteel – hoezeer bepaalde Russofielen dit ook kunnen of zullen betreuren – geen échte relevante geopolitieke factor. China is momenteel de enige wereldmacht die in staat is de VS te stoppen, of fundamenteel te hinderen. Economisch, financieel en technologisch is China stilaan zelfs de meerdere van de VS.

De voorbije jaren concentreerden de Amerikanen zich dan ook vooral op de vraag wat men zou moeten doen als bijvoorbeeld China de toegang tot operatiegebieden in Zuid-Oost- en Oost-Azië zou verhinderen. Wat als de toegang tot bepaalde strategische gebieden in de Stille Oceaan door China onmogelijk wordt gemaakt. Het is geen geheim dat de Volksbevrijdingsmarine al meer opdrachten uitvoert dan alleen de controle op de eigen kusten uit te voeren (zie vorige Nieuwsbrief van onze vzw…). Deze geopolitieke machtsuitbreiding van China komt voor de VS zeker niet als een verrassing uit de lucht vallen.

De VS hebben verschillende strategische scenario’s op zak, een zogenaamde dubbele strategie. De eerste strategie bestaat erin dat men China  prikkelt om deze weg niet te gaan. Zelfs verregaande economische samenwerking met China zou tot de mogelijkheden behoren, terwijl men verder zou bouwen aan militaire en technologische allianties in de regio, om de groeiende invloed van China in te dammen. De samenwerking met China zou kunnen op voorwaarde dat China de geopolitieke macht in de VS in de regio niet vermindert of afbouwt…

Een andere strategische keuze zou een Russisch-Amerikaanse alliantie kunnen zijn, een troefkaart waardoor een tot hiertoe louter maritieme indamming van China vervolledigd zou kunnen worden door een continentale insluiting. Een keuze die voor de VS bijzonder problematisch is, natuurlijk, want dan komen ook enkele strategische keuzes in Oost-Europa onder druk. Zelfs Europa zou de gevolgen van deze mogelijke nieuwe en onuitgegeven alliantie bepaald wel voelen.

Peter Logghe

Brzezinski’s Final Solution

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Brzezinski’s Final Solution

Zbigniew Brzezinski’s book Between Two Ages – America’s Role in the Technetronic Era has become something of a conspiracy theorist’s holy – or rather “unholy” – writ. Ironically, this came to pass precisely in the wake of the fulfilment of some of Zbig’s predictions that littered the margins of the first third of his book. Yes, he really does mention the possibility of weaponizing the weather, exercising mind control by psychotropic means, and the creation of a certain “global consciousness.” All of this he expresses in a curious, morally vague, manner: you really can’t pinpoint whether he exalts the possibility or warns the reader about it. However, if you think that this means that he is simply being scientifically neutral, you are dead wrong. Between Two Ages is not a scientific treatise, albeit it disguises itself as such. It is one of two things: either it is a philosophy of history or political pamphlet. The truth lies, it seems, somewhere in between.

“Conspiracy theorists” are picking on Brzezinski’s narrative for all the wrong reasons – the book is, admittedly, authored by global mover and shaker, but the essence of his insidiousness is not to be found in passing remarks about geoengineering or smart-grid projects plaguing our present and foreshadowing our future. Although it may all very well be true, conspiracy theorists fail to see just how much they in fact share Brzezinski’s outlook and method. To clarify: by conspiracy theorists, I don’t mean independent researchers of deep politics or analysts of the age of transition – incidentally, a recurring term throughout Between the Two Ages. This pejorative and derogatory label signifies people who believe that history is a planar surface which can be explained and made transparent by “connecting the dots” – where dots signify people, events and institutions. So, for instance, the mere eventuality that someone prominent was casually connected to some contingent fact, say: attended Columbia University at the time of Brzezinski’s tenure, and later became a prominent public figure, serves as proof of the dots sinisterly connecting.

A prime example of this is David Icke’s assertion that Roman Pope John Paul II was connected with Nazis because, we are informed, he was allegedly working for some subsidiary of I.G. Farben during the German occupation of Poland. Icke is not an entirely serious man, but he serves as an exemplar of “conspiracy theorists” and displays all the peculiarities of this outlook. Namely, he fails to recognize that young Wojtyla was in all probability a semi-slave laborer employed in the cause of building his mortal enemies’ war machine.  It is hard to believe that it was a dream job for which he applied along with hundreds of volunteers, all Poles in love with the Nazi cause and the opportunities it presented. It was more likely that he just got lucky to slave away in a factory, rather than to hang out with his unemployed buddies around concentration camp cantina. “Conspiracy theorists” jump to such conclusions because they are eager to produce an absolute, all-pervading system of knowledge. And for this purpose they pick the worst approach imaginable: the science of history. It is here they mirror the methods of some of their designated bogeymen, including Zbigniew Brzezinski himself.

Waging jihad for GMO Big Macs, Disneyland, and Caitlyn Jenner.

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History has a peculiar feature of forever defying the absolute – Hegel tried to demonstrate that absolute and failed, Marx gave it a shot and inspired millions executed in the process, and Auguste Comte simplified it to birth to sociology as a science of social engineering. And this last instance is precisely what makes Between Two Ages such an ominous book. Brzezinski cloaks a fairly crude philosophy of history in sociological guise, endeavoring to remake our past, present and future as total, transparent inevitabilities. Amorphous “Change” pervades his narrative, conceived while Barack Obama, whose first presidential campaign stamped this nebulous principle onto everyday language of politics, was just a juvenile, but it serves as a convenient stamp for the image Zbig wants to impose on the world.

Brzezinski proclaims that humanity is on the path of “Progress,” which begins with the advent of institutionalized religions. We then proceed to nationalism, which shall in turn be denounced by the more perfect methodical worldview of Marxism, and finally, at the time of his writing, history’s purpose would be fulfilled in the advent of technetronic era. The book is named Between Two Ages, as the last phase of progress is in fact a culmination – and the purpose – of the historical process. And just what is that purpose? The final elimination of man as such.

It is a peculiarity of sociology that it is cannot define the reality of its objects of study, and consequently, its proper methods. While some of its classics, such as the works of Max Weber, solved the problem by making sociology a kind of empirical social philosophy, using material from all other social sciences to produce strictly specialized and approximate theories and shunning predictions of the future as the devil shuns incense, others – and Brzezinski is by and large one of them – did the opposite. Namely, sociology in its crudest, most Comtean form projects mirror reflections of reality taken as absolutes and uses them to predict, or better yet impose, the future.

In Between Two Ages all known history is divided into four parts, and we are expected to believe that this enormous sea of time is practically sucked into these epistemological sponges until nothing else remains. Dividing history in such a manner is possible only in one’s imagination, not in fact, and therefore we are dealing with a projected image. And Brzezinski, practical man that he is, does not project images for the sake of entertainment. He is drafting a plan for manifest destiny. All those quantitative tables, insightful empirical observations, etc. are merely a ruse, for as every true scientist knows, there is no amount of data that can support such a theoretical construction laid out in just a little over a hundred pages. Its true persuasive power is found in reliance upon the on mirror of reality, but not just any mirror. It relies on the mirror of matter.

This may seem an odd proposition for most. Matter is usually understood as opaque being, that which offers resistance, or it is not understood – meaning defined – at all. However, its original notion is that of the receptacle of form. As sociologists don’t believe in Aristotelian, or, God forbid, Platonic forms, it is quite strange to observe them inverting these notions. Namely, when someone like Brzezinski talks about “religion”, “ethics”, “technetronic society”, “internal man” and “external man” he is in fact manipulating images reflected in matter. This is obvious inasmuch he doesn’t believe there is any reality to these ideas except for what they could mean to us. For instance, read how “the inner man” – in truth his very essence – will fare in the technetronic society:

Instead of accepting himself as a spontaneous given, man in the most advanced societies may become more concerned with conscious self-analysis according to external, explicit criteria: What is my IQ? What are my aptitudes, personality traits, capabilities, attractions, and negative features? The “internal man”— spontaneously accepting his own spontaneity—will more and more be challenged by the “external man”— consciously seeking his self-conscious image.

The dialectic of inner and external man is the real purpose of Between Two Ages, and we’ll come to that shortly. But the most interesting aspect is Brzezinski’s method: inner man is depicted as challenged, not as a real being, but as a historically projected image. Institutionalized religion gave him first principles and definitions; nationalism transformed him in sentimental romantic; Marxism endeavored to reconcile him with external man in revolutionary praxis; technology will finally revoke him. Inner man originally denoted a very definite thing: for Greeks it was nous or active mind, while in Christianity it is a receptacle of Christ – a space where the Truth can find shelter. In more or less each of us, it is a place where the World can’t reach us.

Observe now what Brzezinski does. He historicizes this notion, thereby fashioning it as a projected image. This method of his sociology can be more or less reduced to self-conscious dialectical materialism; self-conscious inasmuch it knows that there’s nothing real behind the image. Every object of science is an image reflected in a mirror of matter. Its meaning is projected and can be depicted, but in itself it is a reflection of the amorphous mirror. Hence the ease of constructing an all-encompassing conceptual framework and reducing it to a minimum suitable for the author’s intentions. There is no essential difference in Comte’s and Brzezinski’s approach – they are both evolutionary, professing “Progress” and, above all, “Change,” and essentially superficial in relation to reality. But such formulations are quite suitable for their purpose, and that is: the Aufhebung – abolition – of inner man in external man.

The true conspiratorial and most insidious aspect of this book – far more so than teasers about weather weapons, global consciousness and mind control – is the quest to demonstrate – and explicitly so – that the technetronic era is an age of eradication of inner man. What Brzezinski calls an “increase in knowledge” as an essence of technetronic era is denoted as a sort of ‘outing’ of inner man, because accumulation of knowledge ever expands into infinity, pressuring man to subject himself to infinite forms of tests, trainings, improvements, life-long learning, etc. It is knowledge without an inner principle of unity, and therefore something rather akin to ‘ignorance’ or, better still, a re-imagining of oneself. Man becomes not a subject of knowledge, but its object. Who is the subject, then? Only his reflection in an infinite, splintered mirror of Faustian technology.

If we approach reality as Brzezinski does, with the implicit intention to re-cast it, then it really doesn’t matter what is real and what is image. The image of inner man is the inner man; an image can be made more or less ‘real.’ In this sense, technology, which in the technetronic era is to finally become our environment – including the nature itself observed as a system – represents a perfected mirror of matter. While reflections in matter are crude and thus retain some semblance of its models, technology is a kind of refinement of this mirror, and not by polishing, but by making it more fluid – like dark water or molten, yet cold, steel. In the mirror of the will all kinds of things can be reflected as reality, and everything is external to it.

Our celebrated abolition, die Aufhebung, is quasi-dialectical, as nothing shall remain within – only the void. External man must cease to be man, i.e. he must forfeit his inner being. We could compare the knowledge of this un-man not to the ‘docta ignorantia’ of Cusanus or Socrates, but rather to the learned ignorance of today’s ‘knowledge-based society.’ Learning eradicates the learner. And for all Brzezinski’s geopolitical subtleties and well-documented political leverage exercised in the past 45 years, his greatest crime is to propagate this alchemical exterminism as a manifest destiny for humanity. How can there be a destiny for one who is no one?

On a final note, it is saddening to realize that the quasi-academic style of a dystopian pamphlet can convince so many people that it is anything more than a letter of intent. Further dumbed down and “disseminated” through a myriad of posters, leaflets, sound bites and propaganda clips of globalist institutions from the UN to the EU, such jarring imagery today is more relevant and more convincing to the masses than it was 45 years ago. The technetronic era is an exercise in remodeling the man unto nothingness through the inversion of knowledge – a logical assassination.

All accumulation of knowledge is exercised through sound and vision, as Brzezinski explicitly states. Sight and sound themselves are weaponized to annihilate interior being, quite literary forcing the inside out. Life-long learning, as required by the technetronic principle, is the unlearning of inner life and integral identity for the sake of letting oneself being remolded from the outside, according to demands of ever-changing technological reality. History ends by making oneself external to oneself, with the destination of an absolute un-identity. Lest you find this farfetched, observe how EU legislators see the citizens of the future:

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The shattered mirror of liberal technocratic society.  http://ectr.eu/documents

A picture speaks a thousand shrieks. Behold the progress of dehumanization, played out in Faust’s mirror. Identities fractured and reassembled at will, essences revoked – the victory of “Tolerance.” If Arbeit could macht frei, why not try out Toleranz next?

So conspiracy theorists beware! Brzezinski might very well be one of you. Or you could just be a reflection in his distant mirror.


Branco Malic writes on philosophy, culture, and politics at Kali Tribune.

vendredi, 28 août 2015

A Soldier for Truth: Tribute to Emmanuel Ratier

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A Soldier for Truth:
Tribute to Emmanuel Ratier, 1957–2015

French version here [2]

They say no man is a prophet in his own land.

Emmanuel Ratier was unknown in the English-speaking world. The English version of Wikipedia has no page about him. In France, the country he was born in and always had at heart, Ratier was barely known in the mainstream. Only recently had he started to become well-known, thanks to a biography he wrote about the current Prime Minister, Manuel Valls.

Densely packed with information, Le vrai visage de Manuel Valls [3] (The true face of Manuel Valls) shows how, as an eighteen-year-old, the future politician concluded an alliance with two other ambitious young men (who hold today positions of responsibility). It also unveils, with clear evidence, how the career-oriented Valls abandoned a two-decade long support to the Palestinian cause in favor of Zionism, a mandatory move for climbing the social ladder. Ratier’s biography has been a best-seller on Amazon France. Indeed, it sold more than Valls’ own autobiography, even before any official media was allowed to cover the book.

Ratier was no prophet. As far as I know, he barely went in for predicting the future. However, he was what may be called an initiated man. Over the years, he became very well informed and managed to become a top investigative reporter.

In such a situation, Ratier could have been a Machiavellian. He could have betrayed his youthful nationalist engagement, from back in the 1970s, in order to take a comfortable place inside the conservative Right. Former nationalists had already done so. But instead, Emmanuel Ratier devoted himself to the truth. He did not fall for a career inside the system, money, or social status – he chose the truth.

Though the general public was not acquainted with him until recently, his work had been noticed in the initiated environments well beyond the Right. In 1996, he launched Faits et documents [4] (Facts and documents), a twelve-page newsletter published every two weeks. Aiming at a confidential audience, Faits et documents featured profiles of important personalities, some of them famous and some more discreet, as well as copious information on what was happening inside freemasonry and other power networks.

Faits et documents was remarkable for the high density of information its few pages encapsulated. I have never seen so many valuable items in any official media outlet. The letter was presented as “confidential,” yet it could be accessed by anyone: if you wanted to have a look, you just had to know about the existence of F&D – and be able to digest the sheer information given inside – to receive it twice monthly.

Thorough research, detailed information clearly presented, and lasting significance: such were the marks of Ratier’s work. He claimed that the Ministry of the Interior had one subscription to his newsletter but photocopied it so more than a dozen top officials could read it.

In addition to his newsletter, Ratier wrote remarkable books in the same vein: a two-volume Encyclopédie politique française (Encylcopedia of French politics) (Paris: Faits & Documents,‎ 1992, 2005); a two-volume Encyclopédie des pseudonymes (Encylcopedia of pseudonyms) (Paris: Faits & Documents,‎ 1993, 1994) along with another two-volume Encyclopédie des changements de noms (Encyclopedia of name changes) (Paris: Faits & Documents,‎ 1995, 1998); Ras l’front: anatomie d’un mouvement antifasciste, la nébuleuse trotskyste (Paris: Facta,‎ 1998) a book about an “antifascist” Trotskyist group linked with power networks; Au coeur du pouvoir (In the heart of power) (Paris: Faits & Documents, 1996), a book about the globalist Le Siècle group, and numerous other works of truly remarkable quality.

Though Ratier was read and watched by powerful people, he almost never retracted anything he said or wrote. Officials who despised nationalism and the “far Right” in general still considered him a highly reliable source.

Even if Ratier was himself well-connected, he always kept Faits et documents under his exclusive control. Perhaps this decision led him to spend too much time alone. During his last 20 years, he took no long term vacation. He often worked seven day weeks, and his work days stretched into the evening. Some years ago, a stroke sent him to the hospital. Fortunately, he bounced back and was able to walk again quite soon. A month later, Emmanuel Ratier was at his desk, writing his letter and updating his book on Le Siècle with undiminished energy. His work demonstrated both intact abilities and renewed motivation, something impressive for a man in his 50s.

But nobody can maintain such intensity indefinitely. At the end of 2014, he reported new health problems. On August 19, 2015, another stroke hit him, and this time his heart stopped for real. Another prolific French writer, the famous Honoré de Balzac, who habitually consumed dozens of cups of coffee each day, had a similar end.

Emmanuel Ratier was a soldier for truth. He gave the same attention to the beautiful and the ugly, faithfully reporting the minutest details, constructing accurate profiles for personalities that would prefer to sweep the truth under the carpet. He was a soldier that no one called but who always answered “present.” His talent and dedication led even objective enemies of our cause to read his work, something he was well aware of, but which did not prevent him from serving the cause of truth again and again.

He will be missed.

Rest in peace, monsieur Emmanuel Ratier. We will remember you and everything you gave to us. May ten detectives rise to pursue your legacy.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/08/a-soldier-for-truth/

URLs in this post:

[1] Image: https://secure.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/08/CMzL5Z3WoAEneLM.png

[2] here: http://www.counter-currents.com/2015/08/un-soldat-pour-la-verite/

[3] Le vrai visage de Manuel Valls: http://www.vraivisagemanuelvalls.com/

[4] Faits et documents: https://fr.wikipedia.org/wiki/Faits_et_Documents

L’école des déracinés, une atteinte à notre culture

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L’école des déracinés, une atteinte à notre culture

« La conception du paradis est au fond plus infernale que celle de l’enfer. L’hypothèse d’une félicité parfaite est plus désespérante que celle d’un tourment sans relâche, puisque nous sommes destinés à n’y jamais atteindre. », écrivit un jour Gustave Flaubert à Louise Collet. Ainsi en est-il du rêve de Najat Vallaud-Belkacem, son utopie sera le cimetière de ses ambitions. En souhaitant créer un paradis éducatif d’obédience sociétaliste, tout à fait inatteignable, en plus que d’être dangereux ; elle a parachevé le travail de ses prédécesseurs, et acté la destruction de l’école de la république.

Au nom du dieu Egalité, Najat Vallaud-Belkacem, et ses sbires, pratiquent la politique de la tabula rasa. Tout doit être sacrifié sur l’autel de l’égalitarisme, tant la vérité historique, que ce qui fait le sentiment d’appartenir à un peuple enraciné. Elle ne hait pas la France, elle la nie. Elle ne hait pas notre histoire, elle pense qu’elle est finie. Jamais, depuis qu’elle est ministre, Najat Vallaud-Belkacem n’a parlé de l’apprentissage, de la transmission des savoirs, et même des savoirs. L’essentiel, pour ces gens, n’est pas d’instruire, mais de rééduquer les élèves pour en faire des êtres jetés-là, des enfants de personne. Il faut égaliser les jeunes pousses de force, toutes les têtes qui dépassent seront raccourcies par la guillotine Terra Nova. Le but recherché n’est donc pas de donner l’égalité des chances, et de réinstaurer la primauté du mérite individuel, mais bien de créer des êtres indifférenciés, sans qualités ni mérites particuliers.

On pourra au moins reconnaître deux mérites à Najat Vallaud-Belkacem : elle a dévoilé sans artifices le projet du sociétal-libéralisme, et, elle a, par ses outrances, permis l’émergence d’une force contestataire. En effet, nous avons appris, ces derniers jours, que quatre membres du « Conseil supérieur des programmes » ont donné leurs démissions ; en raison de désaccords politiques (et humains) profonds avec les équipes du ministre.

Il faut dire que le ministère est prêt à tout pour bâtir son paradis artificiel. Annie Genévard, membre démissionnaire, indiquait au journal Le Point que : « Nous avons appris (les membres du CSP) que le cabinet de la ministre intervenait dans nos travaux en amont et sans que la plupart des membres le sachent. Quand, lors d’un déjeuner au ministère, je me suis étonnée de cet interventionnisme, le directeur de cabinet de Najat Vallaud-Belkacem m’a répondu en citant Edgar Faure sur « l’indépendance dans l’interdépendance. » » Le cabinet du ministère ne veut pas d’opposition. Les instances indépendantes dont il se prévaut, tel le « Conseil supérieur des programmes », n’ont en réalité aucun pouvoir, et ne servent qu’à donner un cachet « scientifique » aux nouvelles mesures.

Parmi les mesures envisagées, deux d’entre elles témoignent de la psychose qui s’est emparée du ministère. Le premier projet du programme de Français recommandait la parité entre les auteurs femmes et les auteurs hommes ! On peut sans peine imaginer les difficultés qu’aurait pu entraîner un tel délire. Mais ne vous y trompez pas, sans changement radical de direction, une telle absurdité reviendra sur le tapis. L’autre mesure envisagée préconisait de convier les familles d’enfants de « migrants » dans les salles de classe, pour qu’ils parlent leurs langues d’origine devant les élèves, sommés de les écouter les yeux fermés ! Un véritable cauchemar multiculturel antirépublicain, et anti-France. Nous ne pouvons plus les laisser faire, autrement ils détruiront la France à jamais.

Gabriel Robin – Secrétaire Général

Lien : http://www.bvoltaire.fr/gabrielrobin/najat-vallaud-belkacem-assassine-lecole-publique-francaise,202027

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VS wil na Libië en Syrië ook uit Oekraïne vluchtelingenstroom naar Europa veroorzaken

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VS wil na Libië en Syrië ook uit Oekraïne vluchtelingenstroom naar Europa veroorzaken
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl
 
 
Onbegrijpelijk dat bondskanselier Merkel en president Hollande gisteren wel met deze Amerikaanse marionet, de Oekraïense ‘president’ Poroshenko, om de tafel gingen zitten, maar niet met de Russische president Putin.

De Verenigde Staten zijn druk doende om de Europese samenleving, cultuur en economie te ondermijnen met het veroorzaken van enorme vluchtelingenstromen. Na Libië, Syrië en Irak is Oekraïne het volgende land dat Washington in totale chaos probeert te storten, zodat ook vanuit het oosten honderdduizenden vluchtelingen op Europa zullen afstormen. Als de Europeanen niet heel snel de voor hen ongezonde banden met de VS doorsnijden en toenadering zoeken tot Rusland, dan zal er over een jaar of 5 à 10 vrijwel niets meer zijn overgebleven van onze welvaart, onze vrede en daarmee onze toekomst.

Frank-Walter_Steinmeier_Feb_2014_(cropped).jpg‘Geen vrede in Europa zonder Rusland’

‘Er kan uiteindelijk geen vrede in Europa zijn zonder Rusland daarin te betrekken,’ verklaarde de Duitse minister van Buitenlandse Zaken Frank-Walter Steinmeier, die helaas één van de zeer weinige politici in Europa is die zich nog enigszins nuchter en bezonnen opstelt tegenover Moskou.

Daar heeft hij volkomen gelijk in. NWO topman Henry Kissinger verraste vriend en vijand door het Westen op te roepen te ‘stoppen met het ten koste van alles steunen van (het regime in) Kiev,’ omdat Rusland en Oekraïne zeer nauw met elkaar verweven zijn, niet alleen omdat er zoveel Russen in Oekraïne wonen, maar ook vanwege de sterke economische en historische banden tussen beide landen.

Economie stort dankzij VS in

En die economie is dankzij de VS compleet aan het instorten. In het eerste kwartaal daalde het BNP van het land met 18%, in het tweede kwartaal nog eens met 15%. De schuldenlast steeg tot 100% van het BNP. De internationale crediteuren van het land onderhandelen daarom met Kiev over een door het IMF gewilde schuldenkwijtschelding. Rusland doet niet mee met deze onderhandelingen, omdat het de € 3 miljard die Oekraïne in december moet terugbetalen gebruikt als drukmiddel in de onderhandelingen met de EU en de VS.

Vluchtelingenstroom

Als het pro-Westerse fascistische regime in Kiev oorlog blijft voeren tegen de (pro-) Russische bevolking in het oosten van het land zal de economische en maatschappelijke situatie dermate te verslechteren, dat het slechts een kwestie van tijd is voordat er een enorme vluchtelingenstroom richting Europa op gang komt. Oekraïne dreigt dan hetzelfde lot te moeten ondergaan als de eveneens door Amerika en de NAVO –direct of indirect- verwoeste landen Afghanistan, Irak, Libië en Syrië.

Al tijdens de eerste oorlogsmaanden zochten honderdduizenden Oekraïners een veilig heenkomen in Rusland, dat deze vluchtelingen ondanks de hoge kosten gastvrij heeft opgenomen. Oekraïners zullen feitelijk het volste recht hebben om ook hun heil te zoeken in Europa – niet omdat ze hun thuisland zo graag willen verlaten, maar omdat er dankzij de anti-Russische bemoeienissen van Washington straks niets meer van over zal zijn.

Hoogste tijd om te praten met Putin

Om dat te voorkomen is het de hoogste tijd dat de Europese leiders samen om de tafel gaan zitten met de Russische president Vladimir Putin, die al vanaf het uitbreken van de crisis pleit voor een vreedzame oplossing om de stabiliteit in Oekraïne te herstellen en de economie van het land te redden. Tot nu toe werden zijn alleszins redelijke voorstellen echter door Washington en Brussel van de hand gewezen.

Valse propaganda uit Kiev

De Oekraïense ‘president’ Petro Poroshenko is daar mede schuldig aan doordat hij het Westen voortdurend voedt met ongeloofwaardige propaganda en een vals schrikbeeld van tienduizenden Russische soldaten en duizenden tanks en pantservoertuigen die aan de grens zouden klaarstaan voor een invasie. Tot nu toe werd er geen greintje bewijs geleverd voor zijn soms krankzinnige beweringen – sterker nog, Westerse inlichtingendiensten bevestigden meerdere malen dat er van een Russische militaire operatie in of tegen Oekraïne geen enkele sprake is.

EU moet deelname aan agressieve oorlog tegen Rusland weigeren

Europa moet van Poroshenko eisen dat hij de honderden miljoenen die hij van Brussel heeft gekregen niet gebruikt om oorlog te voeren tegen de Russisch sprekende bevolking, maar enkel om de economie te herstellen en de getroffen burgers te helpen. Ook moeten de Europese regeringen de VS de NAVO klip en klaar laten weten dat wij nooit en te nimmer zullen meewerken aan een agressieve oorlog tegen Rusland en/of tegen een deel van de bevolking van Oekraïne, en dat het daarom afgelopen moet zijn met de provocerende militaire oefeningen van de NAVO in Oost Europa.

Amerikanen willen Europa door vluchtelingen laten instorten

Alleen dan kan voorkomen worden dat Europa dankzij Washington tientallen jaren lang in ellende wordt gestort. ‘Dankzij Washington – is dat niet overdreven?’ denkt u? Nee, zeker niet nadat onlangs bekend werd dat het Witte Huis zogenaamde ‘non profit’ organisaties steunt die vanaf Amerikaanse bodem via het internet offensief ‘reclame’ maken voor de mensenhandelaren en vluchtelingenhelpers in Europa en hen zelfs financieel ondersteunen om zoveel mogelijk moslims vanuit Afrika en het Midden Oosten naar ons continent te sturen.

De Amerikanen willen via deze bewust gecreëerde toestroom van miljoenen moslim vluchtelingen Europa ondermijnen en uiteindelijk doen instorten, zodat er straks niet één serieuze concurrent voor de dan enige overgebleven supermacht meer over blijft. Er rest de Europese volken nog maar heel weinig tijd om te breken met dit destructieve beleid van de VS en een rampzalige toekomst te voorkomen.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Anderwelt Online

Le théorème irrésolu de Pier Paolo Pasolini

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Le théorème irrésolu de Pier Paolo Pasolini

par Patrice-Hans Perrier

Ex: http://www.dedefensa.org

La figure iconoclaste du cinéaste italien nous interpelle en cette époque de soumission et de trahisons multiples. Nous avons décortiqué les derniers écrits polémiques de Pasolini publiés sous le titre d’« Écrits corsaires » (*). Déjà, au beau milieu des années 1960, ce dernier avait compris que la Société de consommation était un fascisme en état de gestation. Nous nous débattons, quarante années après son assassinat, dans les méandres d’un véritable Léviathan qui achève de consommer ce que nous avions de plus précieux : notre innocence.

Fasciné, très tôt, par la culture populaire des bidonvilles et des banlieues ouvrières de l’après-guerre, le cinéaste Pier Paolo Pasolini prendra la relève du néoréalisme italien en travaillant la pellicule sur un mode à mi-chemin entre le documentaire et la fable surréaliste. Reprenant les canons esthétiques du néoréalisme, Pasolini termine en 1962 un film poignant intitulé Mamma Roma. Mettant en scène une Anna Magnani qui deviendra son égérie, et une source d’inspiration pour d’autres cinéastes prometteurs, le metteur en scène brosse un tableau saisissant des faubourgs de la Ville éternelle. Jeune quarantenaire, Pasolini aborde, finalement, le cinéma à la manière d’un écrivain et d’un sociologue qui a vécu « pour de vrai » auprès des classes défavorisées de l’Italie de l’après-guerre.

Praticien d’un « cinéma-vérité » proche de la tradition documentaire, Pasolini capte l’ambiance extraordinaire des bas-fonds romains en faisant déambuler son personnage principale – une prostituée qui tente de fuir son inhumaine condition – dans les alentours du Parc des aqueducs et de l’aqueduc de l’Aqua Claudia. Cet opus cinématographique inaugure une pratique qui deviendra sa véritable signature : filmer le plus possible les décors naturels de la cité et mettre en scène des figurants qui ne sont pas des professionnels du septième art. Tourné en noir et blanc, Mamma Roma ressemble à une véritable plongée au plus profond de l’existence quotidienne de ce « petit peuple » qui n’est déjà plus qu’un lointain souvenir.

Ecrits-corsaires_1057.jpegLe témoin oculaire d’une époque de transition

« … la société de consommation de masse, en recouvrant artificiellement le tissu vivant de l’Italie par un ensemble insipide et uniforme de valeurs pragmatiques propres à l’idéologies du « bien-être », a littéralement étouffé l’identité du pays, a broyé dans une même machine imbécile de normalisation tous les particularismes culturels, les « petites patries » et les mondes dialectaux de la campagne italienne, jusqu’à modifier moralement et même physiquement le paysan pauvre … »

Pier Paolo Pasolini, in « Écrits corsaires – Scritti Corsari »

Artiste manifestement en porte-à-faux face aux élites de son époque, Pasolini tente de témoigner du délitement des anciennes cultures populaires au profit de l’impérialisme de cette société de la consommation qui ne tolère plus aucune forme de dissidence. Militant communiste de la première heure, pourfendant les nostalgiques de l’ancien régime fasciste, le bouillant polémiste refuse de basculer dans le « camp du bien » représenté par un gauchisme à la mode qui fera, de plus en plus, le jeu du grand capitalisme international. Réalisant que la démocratie-chrétienne d’après-guerre sert toujours les mêmes intérêts qui contrôlaient les fascistes de l’ère mussolinienne, Pasolini tente de cerner avec une précision sans faille la transition qui s’est amorcée durant les « trente glorieuses » (1945 – 1975).

Le portrait de cette période de transition est loin d’être reluisant. Pendant que la masse des anciens prolétaires, comparés à des « néo-bourgeois », se laisse embrigader par la société de consommation, un véritable pouvoir occulte tisse sa toile et provoque des crises artificielles qui auront pour effet d’accélérer la transformation en profondeur de la société italienne. Les élites aux manettes utiliseront une « stratégie de la tension », savamment dosée, afin de mettre en scène ses troupes de choc. Cette montée en crescendo de la tension atteindra son point culminant avec l’attentat terroriste de la gare de Bologne en 1980. Ce qui constitue un des attentats terroristes les plus meurtriers du XXe siècle aura des conséquences considérables sur les futures orientations de la vie politique en Italie.

Pier Paolo Pasolini sera, envers et contre tous ses détracteurs, l’observateur lucide et prophétique d’une époque charnière qui peut se comparer à celle qui fut le théâtre de la dissolution du gaullisme en France. Pasolini décrypte, avec plusieurs coups d’avance, la mutation de l’ancien monde paysan et patriarcal vers une société de consommation qui permet d’agréger les citoyens au sein d’une « internationale » néolibérale qui ne dit pas son nom. Parlant de la démocratie-chrétienne, il souligne que « bien que ce régime ait fondé son pouvoir sur des principes essentiellement opposés à ceux du fascisme classique (en renonçant, ces dernières années, à la contribution d’une Église réduite à n’être plus qu’un fantôme d’elle-même), on peut encore très justement le qualifier de fasciste. Pourquoi ? Avant tout parce que l’organisation de l’État, à savoir le sous-État, est demeurée pratiquement la même; et plus, à travers, par exemple, l’intervention de la Mafia. La gravité des formes de sous-gouvernement a beaucoup augmenté ». Faisant allusion aux lobbys de l’ombre qui poussent leurs pions, Pasolini se rapprochait des conceptions actuelles qui ont trait à l’« État profond » et autres réseaux de gouvernance « occulte » ayant fini par court-circuiter l’appareil d’état.

Quand le discours des politiques sonne faux

Profondément influencé par la pensée critique d’Antonio Gramsci – un théoricien marxiste qui mettra de l’avant le primat de l’ « hégémonie culturelle » comme moyen central de maintien et de consolidation de l’appareil d’état dans un monde capitaliste –, Pasolini réalise que les élites italiennes aux commandes utilisent un discours politique caduc. Manipulant des concepts qui avaient leur raison d’être avant la Deuxième guerre mondiale, la classe politique italienne se comporte en véritable somnambule, incapable de comprendre ce qui se trame derrière la scène. La dislocation des anciens lieux de reproduction des habitus socioculturels et religieux semble avec été provoquée par la mutation d’un capitalisme qui ne se contente plus d’exploiter les masses.

Il s’agit de transformer les citoyens en consommateurs dociles, sortes de citadins décervelés qui ont perdu la mémoire. Chassés de leurs anciens faubourgs, relocalisés dans des banlieues uniformes et grises, les nouveaux citoyens de la société de consommation ne possèdent plus de culture en propre. Il s’insurge contre le fait qu’«une telle absence de culture devient [devienne], elle aussi, une offense à la dignité humaine quand elle se manifeste explicitement comme mépris de la culture moderne et, par ailleurs, n’exprime que la violence et l’ignorance d’un monde répressif comme totalité».

Le délitement de l’ancienne société

Pasolini s’intéresse à cette perte des repères identitaires qui finit par gruger les fondations d’une société déshumanisée par le passage en force du nouveau capitalisme apatride des années d’après-guerre. Il n’hésite pas à parler de « révolution anthropologique » et va jusqu’à affirmer « que l’Italie paysanne et paléo-industrielle s’est défaite, effondrée, qu’elle n’existe plus, et qu’à sa place il y a un vide qui attend sans doute d’être rempli par un embourgeoisement général, du type que j’ai évoqué … (modernisant, faussement tolérant, américanisant, etc.) ». À la manière des précurseurs du cinéma-vérité et documentaire québécois, Pier Paolo Pasolini filme, enregistre et consigne les derniers sédiments d’une société archaïque en voie de dissolution. Pris à parti, dans un premier temps, par les ténors de la droite, ce créateur iconoclaste finira par s’attirer les foudres de l’intelligentsia au grand complet.

Pier-Paolo-Pasolini_2822.jpegUn humaniste dégouté par la violence ordinaire

Il est impératif de lire (ou de relire) ses « Écrits corsaires » qui rassemblent un florilège de ses meilleurs pamphlets et autres écrits polémiques. Démontrant une intelligence critique sans pareil, Pasolini demeure un véritable hérétique qui n’a jamais baissé le ton fasse aux trop nombreuses impostures d’une intelligentsia, de droite comme de gauche, corrompues jusqu’à la moelle. Militant communiste, non-croyant et anticonformiste, il se désole, néanmoins, de la disparition de cette foi catholique qui représentait un des « relais » de l’authentique culture populaire. S’il s’est élevé contre le pouvoir démagogique des autorités ecclésiastiques et politiques de l’ancien régime, il admet que celui de la nouvelle classe technocratique est encore plus effrayant.

Il tente d’esquisser le profil de cette hyper-classe mondiale qui s’est installée à demeure depuis : « Le portrait-robot de ce visage encore vide du nouveau Pouvoir lui attribue des traits « modernes » dus à une tolérance et à une idéologie hédoniste qui se suffit pleinement à elle-même, mais également des traits féroces et essentiellement répressifs : car sa tolérance est fausse et, en réalité, jamais aucun homme n’a dû être aussi normal et conformiste que le consommateur; quand à l’hédonisme, il cache évidemment une décision de tout pré-ordonner avec une cruauté que l’histoire n’a jamais connue. Ce nouveau Pouvoir, que personne ne représente encore et qui est le résultat d’une « mutation » de la classe dominante, est donc en réalité – si nous voulons conserver la vieille terminologie – une forme « totale » de fascisme ».

Plus que jamais d’actualité, le vibrant témoignage de Pier Paolo Pasolini interpelle ceux et celles qui ont à cœur de refonder les agoras de nos cités prises en otage. Ses écrits polémiques, ses films et sa truculente poésie sont encore accessibles. Mais, pour combien de temps encore ?

Patrice-Hans Perrier

Notes

(*) Écrits corsaires – Scritti corsari, une compilation de lettres brulantes mise en forme en 1975. Écrit par Pier Paolo Pasolini, 281 pages – ISBN : 978-2-0812-2662-3. Édité par Flammarion, 1976.

Terror Engineering

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Terror Engineering

Ex: http://souloftheeast.org

From Benghazi to Turkey, the ISIS “supply lines” are directly from NATO-controlled territory, and apparently it never occurs to the minds of Western media to ask where, in fact, the so-called Islamic State obtains their arms. The reason for this is obvious, as it would demonstrate that the Islamic State is not a homegrown, indigenous Wahhabist extremist group, but western creation, funded and aided like Al Qaeda since its inception, as Carter and Brzezinski openly discussed. Not much has changed in the international terror theater since 1979, save the targets. Counterpunch noted over a decade ago:

Q: The former director of the CIA, Robert Gates, stated in his memoirs [“From the Shadows”], that American intelligence services began to aid the Mujahadeen in Afghanistan 6 months before the Soviet intervention. In this period you were the national security adviser to President Carter. You therefore played a role in this affair. Is that correct?

Brzezinski: Yes. According to the official version of history, CIA aid to the Mujahadeen began during 1980, that is to say, after the Soviet army invaded Afghanistan, 24 Dec 1979. But the reality, secretly guarded until now, is completely otherwise: Indeed, it was July 3, 1979 that President Carter signed the first directive for secret aid to the opponents of the pro-Soviet regime in Kabul. And that very day, I wrote a note to the president in which I explained to him that in my opinion this aid was going to induce a Soviet military intervention.

Concerning the aiding and funding of the updated Mujahideen-Al Qaeda-ISIS brand, Tony Cartalucci comments:

The London Telegraph would report in their 2013 article, “CIA ‘running arms smuggling team in Benghazi when consulate was attacked’,” that:

[CNN] said that a CIA team was working in an annex near the consulate on a project to supply missiles from Libyan armouries to Syrian rebels.

Weapons have also come from Eastern Europe, with the New York Times reporting in 2013 in their article, “Arms Airlift to Syria Rebels Expands, With Aid From C.I.A.,” that:

From offices at secret locations, American intelligence officers have helped the Arab governments shop for weapons, including a large procurement from Croatia, and have vetted rebel commanders and groups to determine who should receive the weapons as they arrive, according to American officials speaking on the condition of anonymity.

And while Western media sources continuously refer to ISIS and other factions operating under the banner of Al Qaeda as “rebels” or “moderates,” it is clear that if billions of dollars in weapons were truly going to “moderates,” they, not ISIS would be dominating the battlefield.

Recent revelations have revealed that as early as 2012 the United States Department of Defense not only anticipated the creation of a “Salafist Principality” straddling Syria and Iraq precisely where ISIS now exists, it welcomed it eagerly and contributed to the circumstances required to bring it about.”

In terms of foreign policy, the target with ISIS is still Syria, as Washington elites have expounded through their Brookings Institute discussion of June 24, a rebound from the failed attempt by John Kerry to drum up support for war with Syria that fell flat due to the exposure of the laughable false-flag “chlorine attack” propaganda pinned on Assad. Now ISIS is both the means and the raison d’etre for invading and saving Syria, in the classic problem-reaction-solution strategy the West never tires from enacting in the global “freedom” war.

The endless, eternal war on terror is a contrived strategy of tension the Atlanticist establishment has used for over a hundred years, dating back to the exploits of Harry St. John Philby, T.E. Lawrence carving up the Middle East and Britain’s “extra-special” relationship with Saudi Arabia. Nothing’s essentially changed over the last century other than the focal point of the terror attacks, as the Middle East must constantly be broken up, destabilized and reorganized into “micro-nations” more amenable to Washington’s corrupt corporate and ideological expansionist domination. Recent so-called “terror events” are merely dots on the long timeline of terror, a scripted narrative designed to remodel the American landscape as much as the Middle East according to D.C. think tank machinations.

Wahhabi Saudi Arabia, is of course one of the world’s chief financiers of terror, operating as a proxy for the western elites. Jordan, Qatar, the UAE, Oman, Bahrain and Kuwait are all “Gulf Cooperation nations,” arising from the aegis of the British Empire and adopted under the Pax Americana. And what is constantly forgotten is the origin of this cadre’s alignment of the West through oil production was not merely the result of OPEC and Kissinger, it was in fact organized by Bilderberg: It was Bilderberg that organized the 70s OPEC oil debacle. Isn’t it curious the GCC pro-terror states are also Western-supplying petrocracies? Citing William F. Engdahl in his A Century of War, Andrew Gavin Marshall writes:

One enormous consequence of the ensuing 400 percent rise in OPEC oil prices was that investments of hundreds of millions of dollars by British Petroleum, Royal Dutch Shell [both present at Bilderberg] and other Anglo-American petroleum concerns in the risky North Sea could produce oil at a profit,” as “the profitability of these new North Sea oilfields was not at all secure until after the OPEC price rises.”  In 2001, the former Saudi representative to OPEC, Sheik Ahmed Yamani, said, “’I am 100 percent sure that the Americans were behind the increase in the price of oil. The oil companies were in real trouble at that time, they had borrowed a lot of money and they needed a high oil price to save them.” When he was sent by King Faisal to the Shah of Iran in 1974, the Shah said that it was Henry Kissinger who wanted a higher price for oil. (136-7)

In other words, war is a racket, as General Smedley Butler famously stated, and the new “War on Terror” (TM) of our day is not new, but an updated version of the old British strategy of “containing” Russia. The Atlanticists still charge forward according to the Mackinder Heartland doctrine: the Western merchant/banking sea power must dominate and control the Eurasian “heartland” to ensure no Eastern rivalry. Through the export of Opium, China was subjugated, and through export of Marxism, both China and Russia experienced the havoc of Western-born ideological materialism.

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Heartland vs. Rimlands.

It is precisely this same utilitarian Anglo-empiricist, pragmatist philosophy that has ultimately turned on its own populace in a parasitical fashion unheard of for past empires. Promising sensual and economic utopia, the export of Bolshevism to Russia on the part of the Atlantic banking power is not unlike the top-down social engineering strategy of the corporate elite applied against the U.S. population itself. The great delusion is that the West is “free,” when it is entering an era of incomparably greater enslavement than the Soviet experiment. The only difference is that the foolish Western populace cannot grasp their subjugation is at the hands of Marxist corporations

The central banks, the Fortune 100, and their shareholders love cultural Marxism and command-and-control, socialist economic models because such parasitic systems are the quickest way to consolidate wealth and transfer the actually valuable assets to the reigning oligarchy. Under such a regime, the opposition will inevitably all be branded “terrorists,” as the appellation is already being extended beyond Saudi and CIA-borne jihadists. And after it reaches the average person, the conditioning will be so strong that any thoughts, words, actions or potential pre-crime actions will also follow under the elastic notion of “terror.”

Terrorism is thus a social weapon, not of indigenous, individual “actors” and lone wolves, but stage-managed dupes, the patsies and tools of an international oligarchical cartel, as Orwell demonstrated in 1984 with the fictional villain of Immanuel Goldstein. Indeed, who funds these groups? (We saw who, above). The most obvious fact of the contradiction of the “War on Terror” (TM) is that it almost always works to further Washington’s domestic and geopolitical aims. Terror, then, is like Trotsky’s notion of perpetual war – perpetual war on the psyche of the globe (it’s acting local and thinking global), as a phase in the dialectical convergence on the path to the World State. And that’s how terror is engineered.

Mark Hackard on Russia and the West

Mark Hackard joins the show to discuss the history of the West’s relations with Russia. We discuss the roots of western anxiety towards Russia, the Heartland Doctrine, and the Cold War. Later we discuss the reasons why Russia is still a target of Western elites.

Read Jay’s Analysis for further insights into geopolitics, film, science, and esoteric culture.

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ingénierie de la terreur, terrorisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 27 août 2015

La marque américaine derrière les afflux de réfugiés

La marque américaine derrière les afflux de réfugiés

Les liens entre Goldman Sachs et l’Otan

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Puissance bancaire, crise financière et guerre: les liens entre Goldman Sachs et l’Otan

Auteur : Manlio Dinucci
Traduction Marie-Ange Patrizio
Ex: http://zejournal.mobi

Après avoir été de 2009 à 2014 secrétaire général de l’Otan (sous commandement USA), Anders Fogh Rasmussen a été embauché comme consultant international par Goldman Sachs, la plus puissante banque d’affaires étasunienne.

Le curriculum de Rasmussen est prestigieux. En tant que Premier ministre danois (2001-2009), il s’est employé à « l’élargissement de l’Ue et de l’Otan en contribuant à la paix et à la prospérité en Europe ». En tant que secrétaire général, il a représenté l’Otan dans son « pic opératif avec six opérations dans trois continents », parmi lesquelles les guerres en Afghanistan et Libye et, « en riposte à l’agression russe contre l’Ukraine, il a renforcé la défense collective à un niveau sans précédents depuis la fin de la guerre froide ».

Il a en outre soutenu le « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissements (Ttip) » (ou Tafta, ndt) entre Etats-Unis et Ue, base économique d’ « une communauté transatlantique intégrée ».

Compétences précieuses pour Goldman Sachs, dont la stratégie est simultanément financière, politique et militaire. Ses dirigeants et consultants, après des années de travail dans la grande banque, ont été placés dans des postes clé dans le gouvernement étasunien et dans d’autres : parmi ceux-là Mario Draghi (gouverneur de la Banque d’Italie, puis président de la BCE) et Mario Monti (nommé chef du gouvernement par le président Napolitano en 2011).

On ne s’étonne donc pas que Goldman Sachs mette la main à la pâte dans les guerres conduites par l’Otan. Par exemple, dans celle contre la Libye : elle s’est d’abord appropriée (en causant des pertes de 98%) de fonds d’Etat pour 1,3 milliard de dollars, que Tripoli lui avait confiés en 2008 ; elle a ainsi participé en 2011 à la grande rapine des fonds souverains libyens (estimés à environ 150 milliards de dollars) que les USA et l’Ue ont « congelés » au moment de la guerre. Et, pour gérer à travers le contrôle de la « Central Bank of Libye » les nouveaux fonds retirés de l’export pétrolier, Goldman Sachs s’apprête à débarquer en Libye avec l’opération projetée par USA/Otan sous bannière Ue et « conduite italienne ».

Sur la base d’une lucide « théorie du chaos », on exploite la situation chaotique provoquée par les guerres contre la Libye et la Syrie, en instrumentant et en canalisant vers l’Italie et la Grèce (pays parmi les plus faibles de l’Ue) le tragique exode des migrants conséquent à ces guerres. Cet exode sert d’arme de guerre psychologique et de pression économique pour démontrer la nécessité d’une « opération humanitaire de paix », visant en réalité l’occupation militaire des zones stratégiquement et économiquement les plus importantes de la Libye. Tout comme l’Otan, Goldman Sachs est fonctionnelle à la stratégie de Washington qui veut une Europe assujettie aux Etats-Unis.

Après avoir contribué avec l’escroquerie des prêts subprimes à provoquer la crise financière, qui depuis les Etats-Unis a investi l’Europe, Goldman Sachs a spéculé sur la crise européenne, en conseillant « aux investisseurs de tirer avantage de la crise financière en Europe » (cf. rapport réservé rendu public par le Wall Street Journal en 2011). Et, selon des enquêtes documentées effectuées en 2010-2012 par Der Spiegel, New York Times, BBC, Bloomberg News, Goldman Sachs a camouflé, par des opérations financières complexes (« prêts cachés » à des conditions assassines et vente de « titres toxiques » étasuniens), le vrai montant de la dette grecque. Dans cette affaire, Goldman Sachs a manœuvré plus habilement que l’Allemagne, la BCE et le FMI, dont le joug mis au cou de la Grèce est évident.

En recrutant Rasmussen, avec le réseau international de rapports politiques et militaires qu’il a tissé dans ses cinq années à l’Otan, Goldman Sachs renforce sa capacité d’influence et de pénétration.

Notes:

Apostille de la traductrice pour la version française

On trouvera dans Le groupe Bilderberg, l’ « élite » du pouvoir mondial, de Domenico Moro (Delga, juin 2015, 19 euros, voir pièce jointe), des éléments présentant et analysant ce « réseau international de rapports politiques et militaires » dont parle M. Dinucci pour A. F. Rasmussen et financiers et économiques pour M. Monti et M. Draghi : tous trois bons exemples du phénomène des « revolving doors » (pantouflage) fonctionnant dans le réseau : « une “personnalité multiple”, profes­sionnellement parlant, c’est-à-dire changeant de rôle et de secteur d’une rencontre à l’autre. (…) véritables “transformistes” de l’élite mondiale, capables de changer d’habit professionnel plusieurs fois en l’espace d’un petit nombre d’années.(…) dans un passage tourbillonnant de la politique nationale à la bureaucratie européenne aux grandes entreprises, à la finance, aux think tanks et à l’université» (p. 203).

Extraits :

« Les deux derniers secrétaires généraux de l’OTAN ont participé aux rencontres du Bilderberg. Anders Fogh Rasmussen en 2000, l’année précédant son accession au poste de premier ministre du Danemark, et le social-démocrate Jens Stoltenberg en 2002 » (p. 93).

[…] « Goldman Sachs, la banque qui a le plus grand nombre de représentants au Bilderberg et à la Trilatérale et dont le président, Peter Sutherland, siège au direc­toire des deux organisations […] [a] été définie par Matt Taibbi comme une « gigantesque pieuvre vampire ». Du reste, Goldman Sachs fait partie des premiers respon­sables non seulement de la crise des subprimes mais aussi de la crise de l’euro, ayant incité les autorités grecques à falsifier les budgets au moment de l’entrée dans l’euro et ayant bénéficié de l’instabilité de la monnaie unique et de l’augmentation des taux d’intérêt sur les dettes souveraines, au moment où la vérité a surgi » (p. 174).

[…] Dans la campagne présidentielle de 2008, Goldman Sachs fut le principal bailleur de fonds d’Obama, qui, une fois élu, plaça deux hommes de la banque d’affaires, Mark Patterson et Gary Gensler, res­pectivement à la tête du secrétariat au Trésor et à la direction de la com­mission qui régule le marché à termes. Ce ne fut donc pas un hasard si 700 milliards de dollars du programme Tarp furent alloués en 2008 pour sauver Citibank et d’autres banques sans oeuvrer à une réglemen­tation efficace ; tout cela malgré les nombreuses promesses électorales, en continuant la politique de la précédente administration Bush, dont le secrétaire au Trésor, Paulson, était un ancien PDG de Goldman Sachs » (p. 175).

Le lecteur trouvera aussi dans l’ouvrage publié aux Editions Delga une Présentation au lecteur français par Bernard Genet (comaguer, comité comprendre et agir contre la guerre) fournissant quelques éléments de l’aspect français (direction, membres et invités) de ces réseaux (Bilderberg et Trilatérale).

La cinquième colonne de Washington

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La cinquième colonne de Washington
 
Il a fallu vingt ans à la Russie et à la Chine pour comprendre que des ONG dites « démocratiques » et « droitdelhommistes » au sein de leur pays, sont des organisations subversives subventionnées par le département d’Etat et une ribambelle de fondations privées sous l’égide de Washington.
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Il est temps que l’Amérique soit reprise en main par Donald « Tsunami » Trump » (TT) ! Je ne dis pas que « TT » est un enfant de chœur, mais au moins nous saurons ou nous irons. Je peux toujours rêver.

Il n’y a pas qu’une cinquième colonne islamique en Occident, mais aussi celle de Washington à l’intérieur de la Russie et de la Chine. Il a fallu vingt ans à la Russie et à la Chine pour comprendre que des ONG dites « démocratiques » et « droitdelhommistes » au sein de leur pays, sont des organisations subversives subventionnées par le département d’Etat et une ribambelle de fondations privées sous l’égide de Washington. L’objectif de ces ONG est de déstabiliser ces deux pays résistants, afin qu’ils se soumettent à l’hégémonie américaine. La cinquième colonne de Washington a provoqué la « révolution de couleur » en Géorgie et en Ukraine, qui est une province russe depuis des siècles. Lorsque Poutine fut élu, Washington utilisa sa cinquième colonne pour jeter quelques milliers de manifestants dans la rue, dénonçant que Poutine « avait volé son élection. » La propagande américaine n’a aucun effet sur la Russie, dont les citoyens soutiennent à 89% leur Président. Les 11 % restants sont composés exclusivement de russes qui croient que Poutine est trop conciliant avec les agressions occidentales. Cette minorité soutien également Poutine. Ils veulent simplement qu’il soit plus ferme. Le pourcentage actuel de la population que Washington fut capable de transformer en traitres, ne représente que 2 à 3% . Ces traitres sont des « pro-occidentaux », des « intégrationnistes atlantistes », prêts à se soumettre à l’Amérique en échange de monnaie sonnante et trébuchante. La cinquième colonne de Washington à jeter sur les pavés de Moscou quelques milliers de personnes, n’a que d’effet sur des occidentaux insouciants. En effet, un nombre d’Occidentaux pensent que Poutine a volé son élection et aurait l’intention de profiter de sa position pour reconstruire un empire Soviétique pour écraser l’Occident. Écraser l’Occident ne serait pas très difficile, vu qu’il y œuvre de lui-même.

La Chine, obsédée de devenir riche, est un pion facile pour Washington. La Fondation Rockefeller soutient dans les universités des professeurs chinois pro américains. Les entreprises américaines créent des « conseils d’administrations » superflus, dans lesquels siègent des fonctionnaires du parti au pouvoir, moyennant des rémunérations élevées de « directeurs ». Ce qui compromet la classe dirigeante chinoise. Espérant avoir ainsi compromis la classe dirigeante par la corruption, Washington a inauguré les manifestations des ONG, espérant que les manifestations se propageraient à travers le pays et que la classe dirigeante corrompue par l’argent américain, serait lente à percevoir le danger. La Russie et la Chine ont finalement compris l’entourloupe. C’est à peine croyable que ces deux pays que Washington désigne comme des « menaces » purent être tolérants si longtemps concernant le financement de ces ONG. Cette tolérance sino-russe sur la cinquième colonne de Washington a dû encourager les néocons à pousser le monde au conflit. Mais, comme on dit, toute bonne chose a une fin. Le rapport Saker explique que la Chine, a enfin réagit pour se protéger de la subversion de Washington. Comme la Russie qui s’autodéfend désormais. Les américains devraient redevenir humbles et mettre au vestiaire leur arrogance. « Tsunami Trump » sera-t’il l’homme qui maitrisera les folies de la doctrine Wolfowitz qui exige que Washington doit être maitre du monde, ce qui présuppose la soumission de la Chine et de la Russie ?

Saudi Arabia’s Frightening New Movement in the Middle East

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Religious Eugenics: Saudi Arabia’s Frightening New Movement in the Middle East 
This post was originally published on this site
Ex: http://www.therussophile.org

Blanketed by its wealth and protected by political alliances, Saudi Arabia has covertly run and promoted a new movement in the Middle East: religious eugenics, under the false pretense of opposing the rise of Iran. From Syria to Bahrain and Yemen the evidence is overwhelming.

Earlier this August, the Red Cross added its voice to those of other humanitarian and rights groups in its condemnation of Saudi Arabia’s war in Yemen, lifting the lid on Riyadh’s little house of horrors in southern Arabia.

In no uncertain terms Peter Maurer, the head of the international Red Cross told reporters he had seldom witnessed such degree of devastation. He said: ”Yemen after five months looks like Syria after five years … The images I have from Sanaa and Aden remind of what I have seen in Syria.”

He stressed

“the firepower with which this war is fought on the ground and in the air is causing more suffering than in other societies, which are stronger and where infrastructures are better off and people are wealthier and have reserves and can escape.”

A country in ruins, Yemen is also a nation in permanent mourning, as every day its people are relentlessly slain – casualties of a violent and murderous colonial war – the latest victims of Riyadh’s expansionist military campaign in the Middle East.

According to official UNICEF tallies,

“close to 2,800 people have been killed and almost 13,000 people injured (including 279 children killed and 402 injured, respectively). An estimated 1 million people have been internally displaced (an increase of 122 percent since the crisis began), and some 400,000 people have sought protection in neighboring countries.”

While such figures are horrifying, they fall short of the truth. Agencies on the ground have already said that well over 500 children have been killed in Saudi-led air raids, most specifically in northern Yemen, where the war has been most devastating and aggressive. On average, children account for a quarter of all deaths and casualties.

For those who have managed to find shelter, living conditions are catastrophic. With no water, no electricity, little food and no access to health facilities ten million children are at risk of disease and starvation – again, North Yemen has suffered the brunt of this crisis.

Never in its history has Yemen experienced such a degree of pain and utter despair. But while wars are generally ugly affairs since they require their fill of blood before the canons finally fall silent, Saudi Arabia’s campaign in Yemen is far from ordinary.

But not only that, Saudi Arabia’s foreign policy in the Middle East is betraying a disturbing and rather ominous covert agenda, one which resonates with ethnic engineering and religious eugenics.

And if so far few have connected the dots, their hands tied by Riyadh’s overbearing and overarching control on media outlets and the grand political narrative, it is high time we learn to recognize Al Saud’s campaign for what it really is: a concerted effort to cleanse the region of all religious minorities, beginning with Shia Islam, its self-appointed nemesis.

To put it in simple terms – under Saudi Arabia’ suffocating grip, religious minorities are dying a slow and painful death.

From Syria to Bahrain, the kingdom’s eugenics campaign threatens the region’s religious and ethnic patrimonies, in a fashion reminiscent of Nazi Germany, when Jews and Gypsies were labeled undesirables.

Saudi Arabia is now building 600 mile wall to keep dangerous people out. What a concept!#tcot#pjnet#FoxNewspic.twitter.com/u056SB7HxW

— Michael A Nöthem (@mikandynothem) August 21, 2015

In an interview this April, the Saudi ambassador to the United States, Adel Al-Jubeir lifted the veil on Riyadh’s determination to carry through its agenda, no matter the price, no matter the impact. He asserted: ”This campaign is having a huge impact in Yemen and it is not over yet. For us failure is not an option. We will destroy the Houthis if they do not come to reason.”

If subtitles were running they would read – the Houthis will be destroyed because they represent a religious challenge to Wahhabism’s hegemony in the region. The Houthis, and the majority of all northerners in Yemen are Zaidis, a branch of Shia Islam.

Is it then a surprise that while South Yemen has benefited from humanitarian aid, North Yemen has witnessed a spike in violence, its seaports targeted to prevent food and medicine to be ferried in? Riyadh is quite simply profiling aid to carry out its religious cleansing, punishing millions for their rejection of Riyadh’s religion.

Saudi Arabia is an absolute theocracy, and as such its very raison d’ être is rooted within its violent and reactionary interpretation of Islam: Wahhabism, the ideology which inspired the likes of Al Qaeda and Islamic State. One of the main tenets of Wahhabism actually calls for the destruction of all religious sects, Islamic or otherwise. For Wahhabis there can be no greater glory than to massacre ”apostates.”

And while Riyadh’s neo-eugenics movement has taken on different forms, operating under various denominations depending on the countries it has targeted, the underlying current has been the destruction of religious pluralism.

Let me ask you this: Is there a real difference between Manama’s campaign to strip Shia Bahrainis from their nationality because the House of Al Khalifa seeks to eliminate all political and religious competition, and Islamic State’s murderous rampage against religious minorities in Iraq and Syria? And though Bahrain’s campaign might appear more “elegant” in that it is more covert and pernicious, the intent remains the same.

From the language used to the policies it has carried out in the Middle East, Riyadh has pushed the sectarian card, christening the resistance movement against its eugenics movement, the so-called Shia crescent threat.

The real threat here lies with Riyadh’s twisted crusade and sickening sectarian agenda.

Catherine Shakdam is a political analyst, writer and commentator for the Middle East with a special focus on radical movements and Yemen. Her writings have been published in world-renowned publications such as Foreign Policy Journal, Mintpress News, the Guardian, Your Middle East, Middle East Monitor, Middle East Eye, Open Democracy, Eurasia Review and many more. A regular pundit on RT, she has also contributed her analyses to Etejah TV, IRIB radio, Press TV and NewsMax TV. Director of Programs at the Shafaqna Institute for Middle Eastern Studies and consultant for Anderson Consulting, her research and work on Yemen were used by the UN Security Council in relation to Yemen looted funds in 2015.

from: http://www.globalresearch.ca/religious-eugenics-saudi-arabias-frightening-new-movement-in-the-middle-east/5471146

mercredi, 26 août 2015

De particratie en de politieke dynastieën: hoe ze beide het (Belgische) status-quo in stand houden

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De particratie en de politieke dynastieën: hoe ze beide het (Belgische) status-quo in stand houden

door Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.be

Deze week publiceert Knack de resultaten van een onderzoek naar een fenomeen dat we allemaal kennen: het bulkt in onze politieke wereld van zoons-van en dochters-van. De Van den Bossches, De Guchten, Michels, Tobbacks, De Clercqen, Anciaux’, en sorry voor wie ik hier vergeet: maar liefst 17% van de federale kamerleden behoort tot een ‘politieke dynastie’. Ze krijgen meer media-aandacht, worden door de partij zelf ook gepusht, en gebruiken de bekende naam bewust als springplank. Het verschijnsel doet zich zowel op Vlaams als op Franstalig niveau voor, en loopt als een rode draad doorheen alle partijen. Het meest nochtans bij diegenen die zich laten voorstaan op moderniteit en progressiviteit: de socialisten en liberalen ('Niet de afkomst maar de toekomst telt').

Over het waarom van deze stijgende (!) trend, en dit uitsluitend in België, daar waar ze elders in Europa afneemt, -Knack waagt zich niet aan hypotheses. Tenzij dan dat het ligt aan de algemene stemplicht en het feit dat politiek niet-gemotiveerde kiezers snel voor een bekende naam kiezen.

Consensusdemocratie

Dat is echter maar een heel gedeeltelijke verklaring. Nederland bijvoorbeeld kende tot 1970 ook een stemplicht maar heeft het fenomeen van de politieke familiebedrijven nooit gekend. De oorzaak zit dieper, namelijk in het systeem van de particratie zelf. Partijen zijn bij ons niet zomaar politieke formaties of kiesverenigingen. Ze vormen het centrum van de macht, zetten de beleidslijnen uit en schuiven mensen naar voor die het tot minister schoppen. De rest is decor en theater. De gelijkenis met totalitaire systemen en éénpartijstaten zoals Noord-Korea is opvallend.

Niemand moet er bij ons ook maar aan denken om politiek actief te zijn buiten de partijen om. Ze dragen het systeem en vice-versa. België is een feitelijke meerpartijendictatuur, met een kiesdrempel om de opkomst van nieuwkomers zoveel mogelijk af te remmen, en met een dotatiesysteem dat zijn gelijke niet kent.

Dat roept ook een gemeenschappelijk belang op. De partijen vormen samen een supercenakel dat verschillende coalities afscheidt, al naargelang de verkiezingsuitslag, maar dat in wezen altijd rond zijn eigen as draait. De coalities wisselen, maar de burger heeft nooit de indruk dat de politieke logica an sich ook maar één millimeter verschuift. Liberaal, socialistisch, katholiek, het maakt allemaal geen moer uit. De monarchie is de ceremoniële drager van deze consensus en blijft ook boven alle twijfel verheven.

De N-VA heeft als nieuwkomer mogen proeven wat dat betekent. Ze is ook een establishmentpartij geworden, met alle kenmerken daaraan verbonden: deelname aan de macht is primordiaal. Zo creëert de nv België haar eigen onkwetsbaarheid, en krijgen we het fenomeen dat de N-VA de Belgische constructie niet afbouwt, zoals haar kernmissie luidde, maar dat integendeel het regime zelf de N-VA aan het ‘belgiciseren’ is.

Dat zonen-van en dochters-van binnen dit systeem carrière maken, is een uitvloeisel van deze consensusdemocratie. Partijen zijn machtsblokken waarbinnen clans onder elkaar uitmaken wie aan de bak komt, en wie waar op de kieslijsten verschijnt. Om de machtscontinuïteit van een partij te verzekeren, zowel intern als extern, valt men terug op een ons-kent-ons-cultuur die onvermijdelijk aan de gezinstafel eindigt. De media spelen deze familiesoap volop mee.

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Meta-politieke oligarchie

Als prototype kan de lijn Luc Van den Bossche – Freya Van den Bossche gelden, een vader-dochter-erfopvolging binnen de SP.A. Het is een opvolging die deels binnen de Gentse vrijmetselaarsloge werd geregeld, maar ook door de media zelf werd aaneengepraat. In 2000 zond de VRT het programma ‘Bracke en Crabbé’ uit, een format waar vaders en zonen/dochters onder elkaar een politiek debat mochten voeren. De compleet onbekende Freya werd daar opgevoerd als de nieuwe ster aan de socialistische hemel. En zo geschiedde. Op die manier creëerde de gepolitiseerde publieke omroep zelf de dynastieke lijn binnen de partij waarvan het gros der journalisten lid was, zijnde de SP.A. Een partij die traditioneel een grote voet tussen de deur heeft van het Huis van Vertrouwen.

U kunt zich de incest voorstellen die hieruit vloeit. Het netto-resultaat is wel dat België en zijn deelstaten een metapolitieke oligarchie uitmaken, met een regimepers en een sterke particratie waarbinnen familieclans de plak zwaaien. De families vormen de ruggengraat van de partijen, die het machtsstelsel ondersteunen, en omgekeerd. De beruchte dotaties zijn daar een sleutelelement van: de staat financiert zelf de partijen die haar stabiliseren.

Zo handhaaft dit land, als institutioneel middelpunt van de EU, een bizarre uitzonderingspositie. Europa bestaat voor het merendeel uit republieken, met hier en daar een constitutionele monarchie, maar België is gewoon een ‘regime’. Met dat woord duiden we een politiek systeem aan dat, als dictatuur of als pseudo-democratie, zijn eigen onveranderlijkheid als opperste maatstaf hanteert. Zelfs China is in dat opzicht progressiever en meer vatbaar voor verandering dan België.

De burger staat erbij en kijkt ernaar. Wellicht stemt hij voor BV’s en politieke familiebedrijven, uit cynisme, omdat de macht toch altijd gelijk blijft aan zichzelf, en het gezonder is om de politiek effectief te beschouwen als een stuk amusementsindustrie, eerder dan een instrument tot inspraak en participatie.

Alleen de meest drastische remedie kan hier helpen: België opbreken en de politieke partijen ontbinden. Maar dat wil eigenlijk niemand, behalve een paar losgeslagen republikeinen. Als een democratie alleen nog dient om het status-quo te handhaven, heeft ze alle glans verloren. Om die fatale dynamiek te doorbreken, daar dienen dus revoluties voor. Een woord waaraan de grootste partij van Vlaanderen een broertje dood heeft. Spijts alle retoriek omtrent 'verandering'.

Johan Sanctorum is filosoof, publicist, blogger en Doorbraak-columnist.

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme...pour diviser les Français ? Les documents bruts...

 

Déjà en 2010, selon Wikileaks, l'Ambassade US à Paris visait à séduire les "minorités" en encourageant le communautarisme...pour diviser les Français ? Les documents bruts... TRADUCTION EN "FRANCAIS" APPROXIMATIF REALISEE PAR L'ORDINATEUR... DES TEXTES DE L'AMBASSADE US A PARIS SUR L'AMOUR QU'ELLE PORTE AUX "MINORITES"...

CONFIDENTIEL SECTION 01 DU 04 PARIS 000058 
 
NOFORN 
SIPDIS 
 
EO 12958: DECL: 31/12/2019 
TAGS: PGOV  PREL  KIRF  KISL  FR
OBJET: AMBASSADE PARIS - stratégie d'engagement MINORITAIRE 
 
REF: A. Secrétaire d'Etat a 127215 
      B. PARIS 1,714
 
Classé par: Ambassadeur Charles H. Rivkin, raisons 1.4 (b), (d). 
 
 1. (C / NF) RÉSUMÉ: Conformément à l'histoire unique de France
et les circonstances, Ambassade de Paris a créé une minorité 
Stratégie d'engagement qui englobe, entre autres groupes, le 
Population musulmane française et répond aux objectifs énoncés 
dans reftel A. Notre but est de faire participer la population française au 
tous les niveaux afin d'amplifier les efforts de la France pour réaliser 
ses propres idéaux égalitaires, faisant ainsi progresser de nationalité américaine 
intérêts. Alors que la France est à juste titre fière de son leader
rôle dans la conception des idéaux démocratiques et de défendre humaine 
homme et la primauté du droit, les institutions françaises ont pas 
prouvé qu'ils étaient suffisamment souple pour adapter à un 
la démographie de plus en plus hétérodoxe. Nous croyons que si
France, sur le long terme, ne pas augmenter avec succès 
opportunité et apporter une véritable représentation politique pour 
ses populations minoritaires, la France pourrait devenir plus faible, plus 
pays divisé, peut-être plus sujette aux crises et 
introvertie, et par conséquent un allié moins capable. À
soutenir les efforts français pour offrir l'égalité des chances pour les 
populations minoritaires, nous engager dans des discours positif; 
donner le bon exemple; mettre en œuvre un programme de sensibilisation des jeunes agressifs
stratégie; encourager les voix modérées; propager mieux
pratiques; et d'approfondir notre compréhension du sous-jacent
causes des inégalités en France. Nous allons également intégrer la
les efforts de diverses sections de l'ambassade, cibler influente 
leaders parmi nos principaux publics, et d'évaluer à la fois 
indicateurs tangibles et intangibles de la réussite de notre 
stratégie. RÉSUMÉ END.
 
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Contexte: La crise de la représentation EN FRANCE 
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 2. (C / NF) France défend depuis longtemps les droits humains et la
primauté du droit, à la fois à la maison et à l'étranger, et à juste titre 
se perçoit comme un leader historique parmi démocratique 
nations. Cette histoire et cette perception de soi nous serviront bien
que nous mettons en œuvre la stratégie exposée ici, dans lequel nous pressons 
France vers une application plus complète des valeurs démocratiques 
il épouse. Cette stratégie est nécessaire parce que le français
les institutions se sont pas révélées suffisamment souples pour eux-mêmes 
adapter à la démographie de plus en plus hétérodoxe du pays. 
Très peu de minorités occupent des postes de leadership dans la France 
institutions publiques. Comme propre diversité du Président Sarkozy
Tsar Yazid Sabeg a dit l'Ambassadeur Rivkin en Décembre, le 
Assemblée nationale "sert comme un miroir de la crise de 
Représentation en France "(reftel B). L'Assemblée nationale, 
parmi ses 577 députés, a un seul membre noir du 
France métropolitaine (hors de ses territoires insulaires), mais 
n'a pas de représentants élus de musulman ou arabe 
extraction, si ce groupe minoritaire représente à lui seul 
environ 10 pour cent de la population. Le Sénat a
deux musulmans sénateurs (sur 343), mais pas de noir 
représentants et seulement quelques sénateurs viennent de l'autre 
minorités ethniques ou religieuses. Sabeg a également noté qu'aucun
d'environ 180 ambassadeurs de France est noire, et seulement 
on est d'origine maghrébine. Malgré de Sarkozy
nomination de dirigeants tels que Rachida Dati, Amara et Fidela 
Rama Yade, les minorités continuent de faire face à un verre très épais 
plafond dans les institutions publiques de la France. Les médias français
reste majoritairement blanc, avec des augmentations modestes dans 
la représentation des minorités à la caméra pour les grands bulletins de nouvelles. 
Parmi les établissements d'enseignement d'élite françaises, nous sommes seulement 
conscients que Sciences Po a pris des mesures sérieuses pour intégrer. 
Bien que légèrement mieux représentés dans les organisations privées, 
minorités en France conduisent très peu de sociétés et 
fondations. Ainsi, la réalité de la vie publique française défie
idéaux égalitaires de la nation. En groupe, la politique élitiste
encore caractériser institutions publiques françaises, tandis que l'extrême 
à droite, les politiques xénophobes détiennent appel pour un petit (mais 
occasionnellement influente) minorité. Poster continuera à
explorer d'autres causes sous-jacentes de la vie sociale, politique et 
les obstacles économiques entravant l'avancement des minorités dans 
France (voir la tactique 6, ci-dessous). 
 
 3. (C / NF) France souffre des conséquences lorsque son leader
institutions ne parviennent pas à refléter la composition de son 
population. Nous croyons que la France n'a pas pleinement bénéficié
l'énergie, en voiture, et les idées de ses minorités. Malgré une certaine
Prétentions françaises à servir comme un modèle de l'assimilation et 
méritocratie, des inégalités indéniables ternissent la France mondial 
image et de diminuer son influence à l'étranger. À notre avis, un
manquement persistant à augmenter opportunité et de proposer une véritable 
la représentation politique pour ses populations minoritaires pourrait 
rendre la France un pays plus faible, plus divisé. La
conséquences géopolitiques de la faiblesse et de la division de la France 
nuira à des intérêts américains, car nous devons forte 
partenaires dans le cœur de l'Europe nous aider à promouvoir la démocratie 
 
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des valeurs. En outre, l'exclusion sociale a des conséquences domestiques
pour la France, y compris l'aliénation de certains segments de la 
la population, qui peut à son tour nuire à notre propre 
les efforts pour lutter contre les réseaux mondiaux d'extrémistes violents. UN
florissante, système politique français inclusive fera avancer notre 
des intérêts dans l'expansion de la démocratie et accroître la stabilité 
dans le monde entier. 
 
------------------------------- 
UNE STRATÉGIE POUR LA FRANCE: NOS OBJECTIFS 
------------------------------- 
 
 4. (C / NF) L'objectif primordial de notre sensibilisation minoritaire
la stratégie est de faire participer la population française à tous les niveaux 
Afin d'aider la France à réaliser ses propres idéaux égalitaires. 
Notre stratégie a trois grands publics cibles à l'esprit: (1) 
la majorité, en particulier les élites; (2) les minorités, avec une
se concentrer sur leurs dirigeants; (3) et la population générale.
Employant les sept tactiques décrites ci-dessous, nous visons (1) 
accroître la sensibilisation parmi les élites des avantages de la France 
l'accroissement des possibilités et les coûts du maintien du statu 
quo; (2) améliorer les compétences et de développer la confiance des
les leaders des minorités qui cherchent à augmenter leur influence; (3)
et à communiquer à la population générale en France que 
nous admirons particulièrement la diversité et le dynamisme de son 
la population, tout en soulignant les avantages de profiter 
de ces qualités en élargissant les possibilités pour tous. 
 
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TACTIQUE 1: ENGAGER DANS discours positif 
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 5. (C / NF) d'abord, nous allons nous concentrer notre discours sur la question de
l'égalité des chances. Quand nous donnons des adresses publiques au sujet de la
communauté des démocraties, nous allons mettre l'accent, parmi les 
qualités de la démocratie, le droit d'être différent, la protection 
des droits des minorités, la valeur de l'égalité des chances, et la 
importance d'une véritable représentation politique. En privé
réunions, nous allons diriger délibérément des questions sur l'égalité 
occasion en France à un niveau élevé, non-minorité française 
dirigeants. Plutôt que de se retirer des discussions impliquant
deux vaches sacrées en France - les notions de «laïcité» et 
«communautarisme» - nous allons engager directement les dirigeants français 
sur le rôle que leur terminologie et intellectuelle 
cadres pourraient jouer dans la création (ou diminuer) l'égalité 
d'occasion en France. Nous nous efforcerons de transmettre le
coûts à la France de la sous-représentation des minorités, 
soulignant les avantages que nous avons accumulées, au fil du temps, par 
travailler dur pour gruger les divers obstacles rencontrés par les 
Minorités américaines. Nous allons, bien sûr, continuer à adopter une
attitude humble concernant notre propre situation aux États-Unis, mais 
ne sera cependant souligner les innombrables avantages résultant 
à partir d'une approche proactive pour une large inclusion sociale, 
complétant nos partenaires français sur les mesures positives qu'ils 
prendre. En outre, nous poursuivrons et intensifierons notre travail
avec des musées et des éducateurs pour réformer l'histoire de France 
curriculum enseigné dans les écoles françaises, de sorte qu'il tienne 
compte le rôle et les perspectives des minorités en français 
histoire. 
 
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Tactic 2: donner le bon exemple 
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 6. (C / NF) Deuxièmement, nous allons utiliser l'outil d'exemple. Nous
va se poursuivre et intensifier nos efforts pour apporter la minorité 
les dirigeants des États-Unis à la France, qui travaillent avec ces américaine 
dirigeants de transmettre un sentiment honnête de leur expérience 
Minorité française et les dirigeants non-minoritaires de même. Lorsque nous envoyons
Les dirigeants français en Amérique, nous allons inclure, aussi souvent que 
possible, une composante de leur voyage qui se concentre sur l'égalité 
occasion. En l'ambassade, nous allons continuer à inviter un
large spectre de la société française à nos événements, et d'éviter, comme 
échéant, l'organisation d'événements blanc uniquement, ou d'une minorité seulement 
événements. Nous allons être inclusive, cette façon de travailler à briser
les barrières, de faciliter la communication et développer les réseaux. 
 En réunissant des groupes qui ne seraient pas interagir autrement 
ensemble, l'ambassade va continuer à utiliser son cachet à 
créer des occasions de réseautage qui traversent traditionnelle 
barrières culturelles et sociales en France. 
 
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TACTIC 3: LANCEMENT AUDACIEUX Youth Outreach 
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 7. (C / NF) Troisièmement, nous allons continuer et d'élargir notre jeunesse
efforts de sensibilisation afin de communiquer sur notre commune 
valeurs avec le jeune public français de tous les socio-culturelle 
milieux. Menant la charge sur cet effort, le
Initiative de sensibilisation des jeunes inter-agences de l'ambassadeur vise à 
engendrer une dynamique positive chez les jeunes français qui mène à 
un plus grand soutien pour les objectifs et les valeurs américaines. Certains
 
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éléments de notre Initiative de sensibilisation des jeunes ont notamment 
importance pour les minorités, y compris: 
 
- Dessin fortement sur les nouveaux médias, nous visons d'abord à établir la confiance 
et gagner la compréhension entre les jeunes Français à partir diversifiée 
milieux. 
 
- Tout en renforçant la confiance et la compréhension mutuelle, nous cherchons 
pour aider la prochaine génération de la France d'améliorer leur capacité à 
conduire dans leurs communautés, tout en transportant le 
importance de transcender les limites de leur propre 
communautés, afin d'avoir un impact plus large, nationale. 
 
- Pour atteindre ces objectifs, nous allons construire sur le expansive 
Programmes de diplomatie publique déjà en place au poste, et 
développer des moyens supplémentaires créatifs pour influencer la jeunesse 
France, employant de nouveaux médias, les partenariats avec les entreprises, 
concours nationaux, des activités de sensibilisation ciblées, en particulier 
invités nous ont invités. 
 
- Nous allons également développer de nouveaux outils permettant d'identifier, d'apprendre, 
et d'influencer les futurs dirigeants français. 
 
- Comme nous élargissons formation et d'échange des opportunités pour le 
jeunesse de France, nous allons continuer à faire absolument certain 
que les échanges que nous soutenons sont inclusifs. 
 
- Nous nous appuierons sur les réseaux de jeunes existant en France, et 
en créer de nouveaux dans le cyberespace, connectant l'avenir de la France 
dirigeants à l'autre dans un forum dont les valeurs nous aidons à 
Shape - valeurs d'inclusion, de respect mutuel, et ouvert 
dialogue. 
 
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TACTC 4: ENCOURAGER voix modérées 
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 8. (C / NF) Quatrièmement, nous allons encourager les voix modérées de
la tolérance à se exprimer avec courage et conviction. 
Forts de notre travail avec les deux sites importants orientés 
vers les jeunes musulmans francophones - et oumma.fr 
saphirnews.com - nous allons soutenir, former et engager les médias 
et militants politiques qui partagent nos valeurs. Comme nous continuons
pour rencontrer les dirigeants modérés de groupes minoritaires, nous allons 
élargir également nos efforts visant à faciliter les racines d'herbe interreligieux 
échanges. Nous allons partager en France, avec les communautés de foi
et avec le Ministère de l'Intérieur, le plus efficace 
techniques pour enseigner la tolérance actuellement employées dans 
Les mosquées, les synagogues américaines, les églises et d'autres religieux 
institutions. Nous allons engager directement avec le ministère de
Intérieur pour les approches américaines et françaises à soutenir comparer 
les leaders des minorités qui cherchent la modération et la mutuelle 
la compréhension, tout en comparant nos réponses à ceux 
qui cherchent à semer la haine et de la discorde. 
 
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TACTC 5: PROPAGER MEILLEURES PRATIQUES 
--------------------------------- 
 
 9. (C / NF) Cinquièmement, nous continuerons notre projet de partage
les meilleures pratiques avec les jeunes leaders dans tous les domaines, y compris 
jeunes leaders politiques de tous les partis modérés afin qu'ils 
avoir les outils et de mentorat pour aller de l'avant. Nous allons
créer ou soutenir la formation et les programmes d'échange qui enseignent 
la valeur durable de l'inclusion large aux écoles, civile 
groupes de la société, les blogueurs, les conseillers politiques, et locale 
politiciens. Grâce à des programmes de sensibilisation, agents de l'ambassade
de toutes les sections vont interagir et de communiquer à ces mêmes 
groupes nos meilleures pratiques dans la création de l'égalité des chances 
tous les Américains. Nous allons également fournir des outils pour l'enseignement
la tolérance au réseau de plus de 1.000 université américaine 
les étudiants qui enseignent l'anglais dans les écoles françaises chaque année. 
 
--------------------------------------------- ---- 
TACTIQUE 6: approfondir notre compréhension du problème 
--------------------------------------------- ---- 
 
 10. (C / NF) sixième, grâce à un travail de contact concentré, rapports
et l'analyse, nous allons approfondir la compréhension de l'USG 
causes sous-jacentes des inégalités et des discriminations en France. 
 Nous allons innover en examinant comment la structure même 
de certaines institutions françaises peuvent limiter la représentation des minorités 
dans les fonctions électives et les rangs élevés de la fonction publique. 
Examen des développements significatifs dans la profondeur, comme le 
débat sur l'identité nationale (reftel B), nous avons l'intention de suivre 
les tendances et, idéalement, prévoir les changements dans le statut de 
minorités en France, estimer combien ce changement aura un impact 
Les intérêts américains. Comme notre conscience élargit et approfondit, nous
ajustera, en conséquence, la stratégie de sensibilisation de la minorité 
décrit ici. 
 
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TACTIQUE 7: Intégrer, cible et évaluer nos activités 
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 11. (C / NF) Enfin, un groupe de travail de la minorité intégrera
le discours, actions, et l'analyse des articles pertinents et 
agences dans l'ambassade. Ce groupe, travaillant en tandem avec
l'Initiative de sensibilisation des jeunes, identifie et cible 
les dirigeants et les groupes influents parmi nos principaux auditoires. 
Il permettra aussi d'évaluer notre impact au cours de l'année, 
en examinant des indicateurs tangibles et intangibles de 
succès. Modifications corporelles comprennent une augmentation mesurable
le nombre de minorités et participants en public 
et les organisations privées, y compris l'éducation d'élite 
institutions; la croissance du nombre d'efforts constructifs par
les leaders des minorités pour organiser un soutien politique tant à l'intérieur 
et au-delà de leurs propres communautés minoritaires; nouvelle, proactive
des politiques visant à améliorer l'inclusion sociale adopté par la minorité non- 
les dirigeants politiques; expansion de intercommunautaire et
les échanges inter-religieux au niveau local; diminution de la populaire
le soutien aux partis et plateformes politiques xénophobes. 
Bien que nous ne pourrions jamais demander un crédit pour ces positif 
développements, nous nous concentrerons nos efforts dans la mise en oeuvre 
activités, décrites ci-dessus, que les prod, envie et stimulent 
mouvement dans la bonne direction. En outre, nous allons suivre
mesures incorporels de succès - un sentiment croissant de 
appartenant, par exemple, parmi les jeunes des minorités françaises, et un 
en plein essor espoir que, eux aussi, peuvent représenter leur pays 
à la maison, et à l'étranger, même un jour au sommet du français 
la vie publique, en tant que président de la République. 
RIVKIN

Les jeux géopolitiques secrets concernant la Syrie

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Les jeux géopolitiques secrets concernant la Syrie

Dans un article précédent nous avons analysé l’information publiée le 16 août 2015 par l’Agence de presse turque BGN selon laquelle la Russie aurait fourni à la Syrie 6 avions MiG-31. Nous avions expliqué le rôle que pourraient avoir ces avions pour contrecarrer le projet d’imposition d’une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie, comme le voulait la Turquie.

http://reseauinternational.net/la-Russie-tente-dannihiler-la-possibilite-dune-zone-dexclusion-aerienne-en-Syrie/

Peu de temps après la parution de cet article, les États-Unis et l’Allemagne ont annoncé qu’ils retiraient les batteries AA Patriot de la frontière de la Turquie avec la Syrie. Ces batteries avaient été déployées en 2013 en Turquie suite à une demande adressée à l’OTAN. La Turquie est armée de vieux missiles AA, mais ne dispose d’aucun système AA de longue portée. Sans la protection des systèmes Patriot, les chances de survie d’un avion AWACS impliqué dans une mission d’imposition d’une zone d’exclusion aérienne sont minimes.

http://sputniknews.com/Politics/20150822/1026052059/US-Patriot-missiles-Russia-Turkey.html

Ce n’est qu’après l’annonce de la décision prise par les Etats-Unis et l’Allemagne, que les responsables russes ont démenti l’information au sujet des MiG-31, lancée par l’agence de presse turque BGN une semaine plus tôt.

http://sputniknews.com/Military/20150822/1026049778/no-MiG-31-for-Syria.html

Au niveau géopolitique, il s’est joué entre la Russie et les Etats-Unis un jeu qui me parait extrêmement intéressant, car c’est la réédition, à une échelle moindre, du troc réalisé entre les États-Unis et l’Union Soviétique en 1962, pour désamorcer la crise des missiles nucléaires à Cuba. Grâce à l’opération Anadyr, les Soviétiques avaient secrètement installé à Cuba trois régiments de missiles balistiques nucléaires R-12 (rayon d’action de 2 000 km) et deux régiments de missiles balistiques R-14 (rayon d’action de 3 700 km), qui pouvaient frapper des cibles situées dans 20 % du territoire des Etats-Unis.

cuba_crop.jpg

Pour assurer le soutien, les Soviétiques avaient positionné à Cuba un régiment d’aviation de chasse doté de MiG-21, deux régiments de missiles AA de moyenne portée, une escadrille de bombardiers Il-28 (à moyen rayon d’action) équipés de bombes nucléaires, et une division mécanisée.

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Des négociations secrètes entre les Etats-Unis et l’URSS avaient conduit à désamorcer la situation par le retrait des armes nucléaires soviétiques de Cuba. En contrepartie, les Soviétiques avaient obtenu le démantèlement des bases de missiles balistiques nucléaires américains PGM-19 Jupiter (rayon d’action de 2 400 km), de Turquie et d’Italie.

Valentin Vasilescu

Traduction Avic – Réseau International

MITO DEL SANGUE E METAFISICA DELLA RAZZA NELL’ETNONAZIONALISMO VÖLKISCH

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MITO DEL SANGUE E METAFISICA DELLA RAZZA
NELL’ETNONAZIONALISMO VÖLKISCH

Recensione di Fabio Calabrese

Ex: http://www.ereticamente.net

Raramente capita di leggere un testo così nettamente in controtendenza rispetto agli orientamenti politico-culturali attualmente dominanti, e questo non può fare altro che piacere, perché questi orientamenti politico-culturali dominanti imposti settant’anni fa all’Europa con la forza dai vincitori del secondo conflitto mondiale, sono a mio parere quanto di più deleterio e innaturale possa esistere, la faccia ideologica, la pseudo-giustificazione di quel sistema di potere tirannico che conosciamo come democrazia.

Come io stesso ho spiegato più volte su queste pagine, la democrazia è un sistema tirannico. Libertà? Ci vuole faccia tosta per parlarne in presenza di un sistema giudiziario dove le fattispecie di reati di opinione si moltiplicano. Sovranità popolare? Parlarne è un tragico sarcasmo, quando ai popoli non è concesso di decidere nulla, nemmeno di continuare a esistere come tali, ma il potere dietro le quinte ha deciso che debbano sparire nell’universale meticciato.

misticamagine.jpgLa democrazia è stata imposta all’Europa settant’anni fa con la conclusione disastrosa della seconda guerra mondiale, ma i suoi effetti deleteri hanno cominciato a diventare evidenti dopo la fine della Guerra Fredda, con la messa in atto della decisione di trasformare l’intera umanità in un’orda meticcia facilmente manovrabile dal potere dietro le quinte del sistema democratico, di recidere il legame sempre esistito e che rappresenta l’ordine normale delle cose, tra sangue e suolo.

L’ideologia democratica oggi dominante tende a cancellare  il concetto stesso di nazionalità, il legame naturale fra un popolo e la sua terra, per sostituirlo in tutto con la finzione burocratica nota come cittadinanza, si pretende che un extracomunitario diventi un europeo solo perché si è deciso di scrivere sui suoi documenti la cittadinanza di un Paese europeo, sebbene l’esperienza anche tragica, a cominciare dalla diffusione in Europa di simpatizzanti e fautori del terrorismo islamico come conseguenza dell’immigrazione, dimostri chiaramente che questi presunti “inglesi”, “francesi”, “italiani” a cui concediamo irresponsabilmente diritti che mai e poi mai noi potremmo ricevere nei loro Paesi d’origine,  di europeo non hanno nulla anche quando sono immigrati di seconda o terza generazione, nati sul nostro suolo.

Questo testo costituisce dunque un salutare richiamo al fatto che l’identità di un popolo è data dalla nazionalità, dal legame inscindibile tra sangue e suolo, ma è anche qualcosa di più, infatti questo legame ineludibile fra la terra e il popolo è la base di una concezione che possiamo tranquillamente definire religiosa. Non a caso, parliamo di mistica Volkisch. Come ha messo bene in evidenza Alfred Rosenberg nel Mito del XX secolo, “Razza è anima vista dall’esterno, anima è razza vista dall’interno”: razza e anima, razza è anima, occorre ribadire la falsità del dogma democratico dell’uguaglianza degli uomini: alle diverse caratteristiche fisiche che distinguono le varie razze, corrispondono qualità psichiche differenti. La nostra anima razzialmente determinata, cioè NOI STESSI, è il lascito più importante che abbiamo ricevuto dai nostri antenati, e non possiamo rinnegare la loro eredità, la nostra origine senza rinnegare noi stessi.

Sangue e suolo sono semplicemente due elementi di una triade che andrebbe meglio completata: spirito, sangue e suolo, poiché la scoperta del legame identitario profondo con le nostre origini, il nostro passato, noi stessi in ultima analisi, ci proietta in una dimensione sacrale, ci porta a riscoprire quel fondo di religiosità originaria dell’Europa anteriore all’avvento del cristianesimo.

Se ci liberiamo dal contesto abramitico-cristiano che concepisce la religione come rapporto individualistico con un Dio immaginario, allora ci accorgiamo che non c’è nulla di più SACRO di questa eterna catena della vita che ci lega ai nostri antenati e ci proietta verso il futuro attraverso i nostri discendenti sempre mediante il legame della continuità di sangue.

Al riguardo, mi vengono in mente i versi di una bella poesia di Helmut Stellrecht che ben avrebbero potuto figurare in questo libro:

«Tu porti nel tuo Sangue la santa eredità dei tuoi Padri e dei tuoi
Antenati./Tu non conosci coloro che sono scomparsi in file interminabili
nell’oscurità /del passato. Ma tutti loro vivono in te e nel tuo Sangue, camminano
sulla Terra/ che li ha logorati nelle battaglie e nelle fatiche /e in cui i loro
corpi da tempo si consumano. /Perciò il tuo Sangue è qualcosa di sacro”.

Questo testo rappresenta una sorta di manifesto redatto dai suoi autori per il decennale dalla fondazione dell’associazione etnonazionalista Vokisch “identità e tradizione”, e i suoi autori, Federico Prati, Luca Lionello Rimbotti, e soprattutto Silvano Lorenzoni, il grande Silvano Lorenzoni, sono tre fra i più reputati intellettuali della nostra “area”. Forse occorre chiarire il concetto di etnonazionalismo, un’espressione che può sembrare ridondante, dal momento che etnia e nazione possono essere considerati sinonimi. In realtà, si vuole evidenziare che il “classico” nazionalismo ottocentesco che faceva coincidere la nazione con lo stato, qui non interessa; quello che conta è la nazione, l’etnia come “ghenos”, come comunità umana stretta da legami di sangue, che è come dire di spirito e di destino, cioè l’esatto contrario di qualsiasi delirio multietnico, cioè in ultima analisi ciò che è normale perché disposto dalla Provvidenza (una Provvidenza che almeno io personalmente non riesco proprio a immaginare come possa coincidere con il Dio cristiano, un Dio apertamente “mondialista”), il che si ricollega alla venatura religiosa o per meglio dire SACRALE di questa concezione.

Va detto anche che l’associazione di cui abbiamo detto non è un partito, e si propone di agire piuttosto in campo metapolitico che non politico; gli autori, difatti, esprimono la convinzione che finché ci sarà un’élite intellettuale e spirituale ferma e consapevole su questi  principi a un tempo politici e religiosi, le forze della sovversione democratica, del disordine che sconvolge e distrugge qualsiasi ordine tradizionale, qualsiasi normalità, non riusciranno a prevalere in modo definitivo.

Questo testo, nel quale le mani dei tre autori fondono il loro lavoro senza discontinuità apparenti, sì che è assai arduo attribuire un brano all’uno o all’altro dei tre, è suddiviso in quattro parti che sono: “Il mito del sangue”, “sangue e spirito”, “anima della razza” e “metafisica del sangue”. Ora, probabilmente non in maniera casuale, il titolo della prima di queste tre sezioni richiama quello di un testo di Julius Evola, un pensatore la cui lezione i tre autori hanno tenuto sempre ben presente.

fidus_gral.jpgRiguardo a Evola, è importante precisare che molti hanno voluto vedere in Evola il teorico di una dottrina spirituale della razza in contrapposizione alla visione nazionalsocialista e in particolare dell’ideologo del nazionalsocialismo, Alfred Rosenberg, che si è voluta riduttivamente interpretare come un rozzo materialismo biologico. Questa interpretazione, ci assicurano i nostri autori, è completamente falsa, riesce a stare in piedi solo se si evita e si impedisca che sia accessibile la lettura di prima mano dei testi nazionalsocialisti, e in particolare del ponderoso Mito del XX secolo  di Rosenberg, secondo la prassi democratica che consiste nella censura e nell’impedire il confronto delle idee, altrimenti sarebbe chiaro che il nazionalsocialismo e Rosenberg ebbero ben chiara la dimensione spirituale connessa al “mito del sangue”.

D’altra parte, i nostri tre autori non hanno la pretesa di aver inventato nulla: l’etnonazionalismo volkisch (termine che significa “popolare”, e sottolinea con questo aggettivo che non si tratta affatto di un movimento “di destra” che guardi agli interessi delle classi dominanti, anzi, contiene in embrione l’idea del nazional-socialismo), infatti, nacque in Germania nel tardo XIX secolo, sviluppando alcuni aspetti della visione del mondo romantica, e soprattutto contrapponendosi all’illuminismo, quindi al liberalismo e alla democrazia, di cui rifiuta in particolare la visione individualistica e contrattualistica dei rapporti sociali e politici. Dopo la prima guerra mondiale, esso confluì nel movimento nazionalsocialista, e qui ebbe certamente un ruolo chiave la figura di Alfred Rosenberg di cui il libro propone una significativa rivalutazione.

Noi possiamo sostanzialmente vedere l’etnonazionalismo volkisch come una salutare reazione al rifiuto illuministico, liberale, democratico, di considerare il differente valore delle persone e delle comunità nazionali, in uno col rifiuto della dimensione spirituale, per puntare in definitiva a una società atomizzata, retta esclusivamente dalla legge del denaro, dove i rapporti fra le persone sono ridotti a rapporti fra cose, e le persone stesse sono ridotte a cose.

Questo si vede bene dal fatto che nella dialettica democratica persona e comunità sono sostituiti da individuo e massa (il liberalismo pone l’accento sul primo, il marxismo sulla seconda; entrambi sono manifestazioni di una dialettica distorta nella quale è negata ogni dimensione spirituale).

Alla persona, ridotta a individuo, è ancora concesso di avere una psiche, ma non già spirito e anima. Non a caso, una delle parti più significative del libro è costituita da un testo di Adriano Segatori che è una disamina della psicanalisi. Ciò che caratterizza il pensiero freudiano, la pseudo-scientifica psicanalisi, è infatti la soppressione dell’io inteso come arché, come principio guida della personalità, che resta totalmente in balia di pulsioni e istinti, una marionetta che potrà essere fatta danzare al ritmo di qualunque musica il meccanismo sociale, o meglio il potere economico e politico dietro le quinte del meccanismo sociale decida di imporre, il tutto mascherato dall’alibi della falsa libertà della democrazia.

A questo riguardo vorrei ricordare che sempre sulle pagine di “Ereticamente” tempo addietro vi avevo segnalato il bel libro di Michel Onfray: Crepuscolo di un idolo: smantellare le favole freudiane dove si dimostra in tutta evidenza e dati alla mano che nella psicanalisi non c’è nulla di scientifico, che Sigmund Freud era un ciarlatano che ha falsificato i protocolli delle sue sedute, che non ha mai guarito nessuno, e che ha causato la morte di almeno quattro dei suoi pazienti attribuendo a isteria disturbi che invece avevano una base organica ed erano sintomi di malattie reali. La psicanalisi è con ogni probabilità la più grossa bufala pseudoscientifica dell’età moderna.

D’altra parte il saggio di Segatori contenuto in questo libro ci fa comprendere che essa è pienamente funzionale a quell’insieme di tendenze: liberalismo, marxismo, democrazia, potere usurocratico, scientismo materialista che nel loro insieme possiamo chiamare modernità, l’uomo freudiano è esattamente ciò che la modernità vuole che l’uomo sia, un uomo che non avendo più l’arché in se stesso, deve necessariamente riceverlo dall’esterno, in definitiva un perfetto schiavo, un uomo-macchina.

La modernità, la negazione degli eterni principi dello spirito, del sangue e del suolo, svela allora il suo carattere demoniaco.

Per dirla con le parole del testo:

“Materialismo, ateismo, lotta di classe, deboli ideali eudemonistici, suicidio razziale, atomismo sociale, promiscuità razziale, decadenza dell’arte, erotomania, disintegrazione della famiglia, perdita del senso del sacro, dell’onore sia nell’ambito pubblico che privato, sciatto femminismo, fluttuazioni e catastrofi economiche, guerra civile nelle famiglie europee, degenerazione pianificata della gioventù per mezzo di film e libri abietti e l’introduzione di nevrotiche dottrine nell’educazione. Le Forze della Sovversione hanno cercato di far imputridire l’Europa, di affievolire i suoi istinti razziali, di privarla di eroismo, onore e virilità, del suo sentimento di avere una missione mondiale da compiere, del suo senso di costituire un’unità razziale e spirituale, e persino del suo codice cavalleresco. Essi desiderano paralizzare la capacità di decisione europea e distruggere la sua volontà portando la sifilide morale ed etica di Hollywood ad avvelenare il suolo d’Europa” (pag. 63).

L’etnonazionalismo volkisch si presenta come una reazione salutare contro tutto ciò, un mezzo per far sì che gli Europei ritrovino il contatto con se stessi, la loro civiltà millenaria, l’eredità dei loro antenati, la loro identità.

“L’etnonazionalismo volkisch costituisce un’Idea-forza che rappresenta l’opposto, l’antitesi stessa dell’ideologia posta a base della rivoluzione illuministica francese, la quale è basata sull’idea massonica dell’uguaglianza degli individui e delle razze. Tale nefasta ideologia, approfittando di un particolare momento storico, adattandosi in mille modi, ha prodotto terribili rivoluzioni, ha gettato l’Europa in un seguito di convulsioni rivoluzionarie e belliche da cui è emerso trionfante il dominio di Aasvero-Giuda (…) Ma la disgrazia di questa epoca darà vita nei Popoli d’Europa a una nuova presa di coscienza che li porterà alla rigenerazione” (pag. 85).

Si tratta di un auspicio e di una battaglia  che io personalmente non posso altro che condividere in toto, ma credo di poter parlare da questo punto di vista a nome di tutti noi di “Ereticamente”. Non ci si può augurare altro se non che questo libro abbia la massima diffusione possibile. Potrebbe servire a risvegliare le coscienze di molti.

Federico Prati, Luca Lionello Rimbotti, Silvano Lorenzoni: Mistica Volkisch, Effepi edizioni settembre 2014. €. 20,00

Erdogan’s Dirty Dangerous ISIS Games

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Erdogan’s Dirty Dangerous ISIS Games

by F. William Engdahl

Ex: http://journal-neo.org

Turkey is a beautiful land, rich in resources, with many highly intelligent and warm people. It also happens to have a President who seems intent on destroying his once-proud nation. More and more details are coming to light revealing that the Islamic State in Iraq and Syria, variously known as ISIS, IS or Daesh, is being fed and kept alive by Recep Tayyip Erdoğan, the Turkish President and by his Turkish intelligence service, including MIT, the Turkish CIA. Turkey, as a result of Erdoğan’s pursuit of what some call a Neo-Ottoman Empire fantasies that stretch all the way to China, Syria and Iraq, threatens not only to destroy Turkey but much of the Middle East if he continues on his present path.

In October 2014 US Vice President Joe Biden told a Harvard gathering that Erdoğan’s regime was backing ISIS with “hundreds of millions of dollars and thousands of tons of weapons…” Biden later apologized clearly for tactical reasons to get Erdoğan’s permission to use Turkey’s Incirlik Air Base for airstrikes against ISIS in Syria, but the dimensions of Erdoğan’s backing for ISIS since revealed is far, far more than Biden hinted.

ISIS militants were trained by US, Israeli and now it emerges, by Turkish special forces at secret bases in Konya Province inside the Turkish border to Syria, over the past three years. Erdoğan’s involvement in ISIS goes much deeper. At a time when Washington, Saudi Arabia and even Qatar appear to have cut off their support for ISIS, they remaining amazingly durable. The reason appears to be the scale of the backing from Erdoğan and his fellow neo-Ottoman Sunni Islam Prime Minister, Ahmet Davutoğlu.

Nice Family Business

The prime source of money feeding ISIS these days is sale of Iraqi oil from the Mosul region oilfields where they maintain a stronghold. The son of Erdoğan it seems is the man who makes the export sales of ISIS-controlled oil possible.

Bilal Erdoğan owns several maritime companies. He has allegedly signed contracts with European operating companies to carry Iraqi stolen oil to different Asian countries. The Turkish government buys Iraqi plundered oil which is being produced from the Iraqi seized oil wells. Bilal Erdoğan’s maritime companies own special wharfs in Beirut and Ceyhan ports that are transporting ISIS’ smuggled crude oil in Japan-bound oil tankers.

Gürsel Tekin vice-president of the Turkish Republican Peoples’ Party, CHP, declared in a recent Turkish media interview, “President Erdoğan claims that according to international transportation conventions there is no legal infraction concerning Bilal’s illicit activities and his son is doing an ordinary business with the registered Japanese companies, but in fact Bilal Erdoğan is up to his neck in complicity with terrorism, but as long as his father holds office he will be immune from any judicial prosecution.” Tekin adds that Bilal’s maritime company doing the oil trades for ISIS, BMZ Ltd, is “a family business and president Erdoğan’s close relatives hold shares in BMZ and they misused public funds and took illicit loans from Turkish banks.”

In addition to son Bilal’s illegal and lucrative oil trading for ISIS, Sümeyye Erdoğan, the daughter of the Turkish President apparently runs a secret hospital camp inside Turkey just over the Syrian border where Turkish army trucks daily being in scores of wounded ISIS Jihadists to be patched up and sent back to wage the bloody Jihad in Syria, according to the testimony of a nurse who was recruited to work there until it was discovered she was a member of the Alawite branch of Islam, the same as Syrian President Bashar al-Assad who Erdoğan seems hell-bent on toppling.

Turkish citizen Ramazan Başol, captured this month by Kurdish People’s Defence Units,YPG, as he attempted to join ISIS from Konya province, told his captors that said he was sent to ISIS by the ‘İsmail Ağa Sect,’ a strict Turkish Islam sect reported to be tied to Recep Erdoğan. Başol said the sect recruits members and provides logistic support to the radical Islamist organization. He added that the Sect gives jihad training in neighborhoods of Konya and sends those trained here to join ISIS gangs in Syria.

According to French geopolitical analyst, Thierry Meyssan, Recep Erdoğan “organised the pillage of Syria, dismantled all the factories in Aleppo, the economic capital, and stole the machine-tools. Similarly, he organised the theft of archeological treasures and set up an international market in Antioch…with the help of General Benoît Puga, Chief of Staff for the Elysée, he organised a false-flag operation intended to provoke the launching of a war by the Atlantic Alliance – the chemical bombing of la Ghoutta in Damascus, in August 2013. “

Meyssan claims that the Syria strategy of Erdoğan was initially secretly developed in coordination with former French Foreign Minister Alain Juppé and Erdoğan’s then Foreign Minister Ahmet Davutoğlu, in 2011, after Juppe won a hesitant Erdoğan to the idea of supporting the attack on traditional Turkish ally Syria in return for a promise of French support for Turkish membership in the EU. France later backed out, leaving Erdoğan to continue the Syrian bloodbath largely on his own using ISIS.

Gen. John R. Allen, an opponent of Obama’s Iran peace strategy, now US diplomatic envoy coordinating the coalition against the Islamic State, exceeded his authorized role after meeting with Erdoğan and “promised to create a « no-fly zone » ninety miles wide, over Syrian territory, along the whole border with Turkey, supposedly intended to help Syrian refugees fleeing from their government, but in reality to apply the « Juppé-Wright plan ». The Turkish Prime Minister, Ahmet Davutoğlu, revealed US support for the project on the TV channel A Haber by launching a bombing raid against the PKK.” Meyssan adds.

There are never winners in war and Erdoğan’s war against Syria’s Assad demonstrates that in bold. Turkey and the world deserve better. Ahmet Davutoğlu’s famous “Zero Problems With Neighbors” foreign policy has been turned into massive problems with all neighbors due to the foolish ambitions of Erdoğan and his gang.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

mardi, 25 août 2015

De stamboompolitici en de particratie: België als ‘regime’ en meerpartijendictatuur

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De stamboompolitici en de particratie: België als ‘regime’ en meerpartijendictatuur

Dit is een aspect van het Belgische democratisch deficit dat ik al vroeger signaleerde, en dat nu ook het weekblad Knack heeft ontdekt: het bulkt in onze politieke wereld van zoon-van’s en dochter-van’s. Maar liefst 17% van de federale kamerleden behoort tot een ‘politieke dynastie’. Ze krijgen meer media-aandacht, worden door de partij zelf ook gepusht, en gebruiken de bekende naam bewust als springplank. Het verschijnsel doet zich zowel op Vlaams als op Franstalig niveau voor, en loopt als een rode draad doorheen alle partijen.

Over het waarom van deze stijgende (!) trend, en dit alleen in België, daar waagt Knack zich niet aan hypotheses. Tenzij dan dat het ligt aan de algemene stemplicht en het feit dat politiek niet-gemotiveerde kiezers snel voor een bekende naam kiezen.

Consensusdemocratie

Dat is echter maar een schijnverklaring. Nederland bijvoorbeeld kende tot 1970 ook een stemplicht maar heeft het fenomeen van de politieke dynastieën nooit gekend. De oorzaak zit dieper, namelijk in het systeem van de particratie zelf. Partijen zijn bij ons niet zomaar politieke formaties. Ze vormen het centrum van de macht, zetten de beleidslijnen uit en schuiven mensen naar voor. De rest is decor en theater. De gelijkenis met totalitaire systemen en éénpartijstaten zoals Noord-Korea is opvallend.

Niemand moet er ook maar aan denken om politiek actief te zijn buiten de partijen om. Ze dragen het systeem en vice-versa. België is een meerpartijendictatuur, met een kiesdrempel om de opkomst van nieuwkomers zoveel mogelijk af te remmen. De partijen vormen samen een supercenakel dat verschillende coalities afscheidt, al naargelang de verkiezingsuitslag, maar dat in wezen altijd rond zijn eigen as draait. De coalities wisselen, maar de burger heeft nooit de indruk dat de politieke logica an sich ook maar één millimeter verschuift. Liberaal, socialistisch, katholiek, het maakt allemaal geen moer uit. De monarchie is de ceremoniële drager van deze consensus.

De N-VA heeft als nieuwkomer mogen proeven wat dat betekent: ze is ook een establishmentpartij geworden, met alle kenmerken daaraan verbonden: deelname aan de macht is primordiaal. Zo creëert de nv België haar eigen onkwetsbaarheid, en krijgen we het fenomeen dat de N-VA de Belgische constructie niet afbouwt, maar dat integendeel het regime zelf de N-VA aan het ‘belgiciseren’ is.

Dat zonen-van en dochters-van binnen dit systeem carrière maken, is een uitvloeisel van de consensusdemocratie. Partijen zijn niet zomaar ideologische formaties, doch machtsblokken waarbinnen clans onder elkaar uitmaken wie aan de bak komt, en wie waar op de kieslijsten verschijnt. Om de machtscontinuïteit van een partij te verzekeren, zowel intern als extern, valt men terug op een ons-kent-ons-cultuur die onvermijdelijk aan de gezinstafel eindigt. De media spelen deze familiesoap volop mee.

Het Belgische ‘regime’ als uitzondering

Hét prototype is de lijn Luc Van den Bossche – Freya Van den Bossche, een vader-dochter-relatie binnen de SP.A. Het is een opvolging die deels binnen de Gentse vrijmetselaarsloge werd geregeld, maar ook door de media zelf werd aaneengepraat. In 2000 zond de VRT het programma ‘Bracke en Crabbé’ uit, een format waar vaders en zonen/dochters onder elkaar een politiek debat mochten voeren. De compleet onbekende Freya werd daar opgevoerd als de nieuwe ster aan de socialistische hemel. En zo geschiedde. Op die manier creëerde de gepolitiseerde publieke omroep zelf de dynastieke lijn binnen de partij waarvan het gros der journalisten lid was, zijnde de SP.A, en hun carrière aan te danken had.

U kunt zich de incest voorstellen die hieruit vloeit. Het netto-resultaat is wel dat België en zijn deelstaten een metapolitiek regime uitmaken, met een regimepers en een sterke particratie waarbinnen familieclans de plak zwaaien. De families vormen de ruggengraat van de partijen, die het machtsstelsel ondersteunen, en omgekeerd. De beruchte dotaties zijn daar een sleutelelement van: de staat financiert zelf de partijen die haar stabiliseren.

Zo handhaaft dit land, als institutioneel middelpunt van de EU, een bizarre uitzonderingspositie. Europa bestaat voor het merendeel uit republieken, met hier en daar een constitutionele monarchie, maar België is gewoon een ‘regime’. Met dat woord duiden we een politiek systeem aan dat, als dictatuur of als pseudo-democratie, zijn eigen onveranderlijkheid als opperste maatstaf hanteert. Zelfs China is in dat opzicht progressiever en meer vatbaar voor verandering dan België.

De burger staat erbij en kijkt ernaar. Alleen de meest drastische remedie kan hier helpen: België opbreken en de politieke partijen ontbinden. Maar dat wil eigenlijk niemand, behalve een paar losgeslagen republikeinen. En zij zijn de laatsten om tegen de meerderheid in te gaan, dus…

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El eurasismo, ¿alternativa a Occidente?

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ADRIANO ERRIGUEL:

El eurasismo, ¿alternativa a Occidente?
Ex: http://ww.elmanifiesto.com
Nuestra época está marcada por una corriente arrolladora hacia la unificación mundial. El planeta se hace más pequeño al compás de la globalización, y una visión turística del mundo sustituye a las antiguas confrontaciones. Con la victoria total del capitalismo y de los mercados, el liberalismo es la única ideología posible en el siglo XXI. La globalización es también la victoria de Occidente: un modelo único para toda la humanidad. Pero se encienden focos de rebelión. Uno de ellos se llama eurasismo.
Rusia no es tanto un país como una civilización aparte, esto es, una forma particular de ser y de estar ante el mundo. El eurasismo es el intento de teorización de ese convencimiento. Un sistema de pensamiento con ambición de totalidad, tan metafísico como científico, tan político como filosófico, que trata de resolver los interrogantes abiertos durante dos siglos sobre la identidad rusa, sobre su cultura y sus valores. En ese sentido el eurasismo – y no el bolchevismo – es la única ideología genuinamente rusa surgida en el siglo XX. La única que, en vez de intentar imponer un cuerpo de doctrinas foráneas, trata de elaborar su propia lógica y su propio lenguaje. El eurasismo se configura como una teoría de ruptura frente al discurso de valores occidental[1].
De la misma forma que “Occidente” no designa hoy tanto una realidad geográfica cuanto que un tipo de civilización – la globalización neoliberal de hegemonía norteamericana – la expresión “Eurasia”, en el sentido que le confieren los “eurasistas”, no se limita a su significado geográfico. El eurasismo remite ante todo a una actitud filosófica, metafísica, existencial. Pero su punto de partida es la geografía, a la que asigna el lugar que en la visión occidental del mundo ocupa la historia. Para el eurasismo es la geografía – y no la historia – la que moldea la identidad de los pueblos. Es a partir de constantes geográficas como cabe aprehender la especificidad de los pueblos, no a partir de un historicismo que divide a las naciones en “atrasadas” y “modernas” según un canon cronológico-progresista de impronta occidental. Es por ello por lo que los eurasistas denuncian el “imperialismo epistemológico” occidental e invitan a Rusia a que “desaprenda Occidente”[2].
El eurasismo es una reivindicación del derecho a la diferencia, identitaria y metodológica, de todo lo que no es occidental. Rusia no es Occidente, es “un continente específico, un individuo geográfico, una totalidad definida por sus especificidades territoriales y geopolíticas, linguísticas y etnológicas. Por ello las ciencias susceptibles de revelar la ’esencia’ eurasiática están sometidas al primado del suelo y de la geografía”[3]. Elemento clave en este sistema de pensamiento es el rechazo del concepto occidental de temporalidad, que los eurasistas denuncian como una “colonización de los espíritus”. ¿Es posible una “historia sin tiempo”? ¿En qué consiste la idea eurasista de la historia?

Historia cíclica, historia esteparia
La aportación más novedosa del eurasismo es la sustitución del tiempo por el espacio, el sometimiento del primero al segundo. Ideología “geografista” por excelencia, la diferencia entre Europa y Rusia “se conjuga para los eurasistas en el modo espacial: la estepa está en el centro del pensamiento eurasista; la estepa conforma el mundo del movimiento, de la geografía. La estepa es también el mundo de la repetición. Según el geógrafo P. N. Saviskiy, Eurasia no conoce más que una única dinámica: la de la unidad, la de los imperios de las estepas que se extienden del Este al Oeste. La historia del mundo nómada – continúa Saviskiy – ofrece un material rico para la construcción de toda una teoría de la repetición de los fenómenos históricos. Y la historia de Eurasia se resume por sus constantes intentos de unificación interna. Al desplazarse del Oeste hacia el Este el pueblo ruso no hizo otra cosa que retomar en un sentido inverso el movimiento nómada, un movimiento cuya línea de continuidad es tan clara que puede hablarse de una repetición geopolítica de los acontecimientos[4].
Las implicaciones filosóficas de esta perspectiva – en la que reverberan las viejas concepciones “cíclicas” del tiempo histórico – son grandes. Es la ruptura de la concepción lineal de la historia, heredada del judeocristianismo. Para el eurasismo “diferentes tiempos históricos pueden convivir simultáneamente en el espacio eurasiático, que no puede por lo tanto ser situado de manera unívoca en una escala temporal lineal”. Dicho de otra forma: un mismo fenómeno social puede conocer – según el historiador G.V. Vernadsky – “cambios analógicos que se sobreponen al tiempo y al espacio. Dentro de un mismo espacio, un fenómeno social evoluciona siguiendo el tiempo. Pero dentro de un mismo período de tiempo, el fenómeno social varía según el espacio. A medida que retrocedemos en perspectiva, percibimos con mayor intensidad una serie de círculos fijos: las irradiaciones de aquellos fenómenos que, si antes estaban en el epicentro de la historia, hoy hace tiempo que están extinguidos”.
Una historia esteparia, una historia cíclica, un doble fenómeno de repetición que sustrae a Eurasia del campo de la Historia y la proyecta a un espacio atemporal, inmutable, no sometido al tiempo histórico. El Eurasismo como utopía retroactiva, una utopía que “puede proyectarse también en un futuro escatológico que pretende existir desde tiempos inmemoriales (…). Y si Eurasia existe fuera del tiempo, su historiografía no puede ser más que una historiosofía: el relato de una revelación donde cada acontecimiento encuentra su sentido”[5].
¿Mística o ciencia? ¿Historia o metafísica? Plantearlo en estos términos supone ya situarse en la perspectiva occidental. Pero el discurso eurasista se sustrae a esa dicotomía y elabora su propia lógica, que avanza a partir de sus propios presupuestos. “Frente al Occidente portador de la ratio, Oriente es el único que tiene conciencia del tiempo, de que la historia no puede ser ni una progresión mecánica sometida a leyes invariables ni el resultado del azar. Pensar la historia supone reconocer tanto la irracionalidad del hombre como el determinismo divino que preside el destino de los pueblos”. Si la historia tiene un sentido, para el eurasismo éste sólo puede captarse a partir de un marco de pertenencia colectiva. El tiempo y el espacio son nacionales, y el auténtico historicismo es siempre nacional. Por eso – señala Marlène Laruelle – “los eurasistas recusan de forma general toda posibilidad de comunicación entre las civilizaciones. El mundo debe ser policéntrico. Es preciso restablecer áreas de civilización iguales en derechos, autónomas unas de otras. Es preciso concebir el mundo como una serie de áreas culturales supranacionales, porque el Estado-nación es una construcción artificial de Occidente”[6]. Según esta idea los miembros de la comunidad mundial no serían Inglaterra, Rusia, Nicaragua, etc, sino Eurasia, India, Europa, América latina, del Norte…
El eurasismo es un discurso en ruptura con el progresismo occidental. Rechaza toda clasificación de los pueblos y las culturas según una escala de perfeccionamiento o de “progreso”. Por el contrario defiende el principio de la inconmensurabilidad cualitativa: ninguna nación tiene derecho a juzgar a otra. Un relativismo cultural extremo – apunta Marlène Laruelle – en el que se advierte la influencia del romanticismo alemán, con su defensa de la diversidad de culturas nacionales como portadoras de “porciones de la totalidad divina”. El eurasismo abomina de la globalización homogeneizadora del mundo. Porque “una “cultura universal” sería necesariamente racional, mecánica, espiritualmente vacía. Si no quiere ser una mera abstracción, la cultura no puede ser más que nacional”. O como señalaba el etnógrafo N. S. Troubetzkoy, la multiplicidad de las culturas es una “respuesta divina” a la construcción de Babel. En ese sentido “existe un paralelismo entre Europa y la humanidad de Babel: un éxito tecnológico proporcional al vacío espiritual, a la autocelebración blasfema de una humanidad que se cree autosuficiente”[7].

Un pueblo imperial
El eurasismo introduce un giro copernicano que contrasta con la tradición eslavófila. Ambas corrientes coinciden en su antiindividualismo, en la idea de que el hombre no es el centro del universo sino el agente de una misión que le trasciende. Pero el zócalo sobre el que se asientan las identidades colectivas no es el mismo para ambas corrientes. Si para los eslavófilos – nacionalistas panrusos, influidos por la idea del Volkgeist – las colectividades humanas se definen ante todo por la pertenencia étnica, para los eurasistas los grupos humanos se constituyen en torno a una determinada “idea”. Mejor dicho, en torno a una comunidad de destino.
¿Comunidad de destino? El eurasismo es partidario de la idea de la convergencia histórica. Autores como Trubestkoi y Saviskiy desarrollaron un concepto que sería más tarde adoptado por otras disciplinas: “la similitud a través del contacto”. La similitud como resultado no de una herencia común, sino de la vecindad continuada y del desarrollo paralelo. “La ideología eurasiática – señala el politólogo Stefan Wiederkehr – sostiene que los pueblos de Eurasia, a pesar de tener distintos orígenes y de no estar genéticamente emparentados, han desarrollado, con el correr del tiempo, una semejanza cada vez mayor y evolucionan hacia un mismo objetivo”. Eurasia es lo que los eurasistas denominan un “espacio de desarrollo común” (mestorazvitija); un “individuo geográfico” (P. N. Saviskiy). Pero el eurasismo introduce también un cierto sentido de predestinación. De la misma forma que un embrión desarrolla todo su potencial hasta convertirse en un ser adulto, Eurasia no es el producto de una casualidad (una serie de pueblos coincidentes un mismo espacio) sino que responde a una evolución necesaria. “La naturaleza de Eurasia – decía N. S. Trubetskoy – reside en su predestinación histórica a devenir una unidad. La unidad estatal de Eurasia es, desde el principio, un resultado inevitable”. La nación eurasiática es en este sentido producto “no del pasado y de la descendencia, sino del futuro y la teleología”[8].
A pesar de sus numerosas metáforas orgánicas, el biologismo y la genética no son admitidas por el discurso eurasista. Éste permanece “en el reino platónico y hegeliano de las ideas; la nación es religiosa y cultural; la historia del hombre no es la de una lucha sangrienta entre los fuertes y los débiles”[9]. Ni rastro pues de darwinismo social, ni de nacionalismo etnicista. En el contexto de la escalada del nazismo los eurasistas tomaron posición, desde el punto de vista cristiano, contra lo que llamaron la “barbarización de Europa”. Igualmente denunciaron el antisemitismo como un materialismo antropológico extremo. No podía ser de otra manera. El rechazo del racismo está en sintonía con la diversidad étnica del pueblo ruso. También con la propia idea de “Eurasia” como continuidad heterogénea en su origen pero homogénea en su destino. El discurso euroasiático no es un discurso sobre la nación sino sobre el imperio, en el sentido más tradicional y más auténtico del término.
¿Qué es Rusia? La eterna pregunta. Para los eurasistas Rusia se asimila a Eurasia. Lo cual no significa afirmar – precisa Marlène Laruelle – que Rusia sea Asia, sino que existe un Asia rusa. Eurasia no es ni una simbiosis ni un mestizaje, puesto que en ella se reúnen distintos pueblos y culturas – europeas y asiáticas – que no por ello renuncian a su alteridad. Pero si Eurasia existe “lo es gracias a que el pueblo ruso reúne en él todas las identidades de ese viejo continente. Rusia es eurasiática en su misma esencia, con o sin Eurasia, y la supranacionalidad eurasiática es la expresión de una ’rusidad’ que engloba en ella las diversidades nacionales”[10]. Dentro de esa diversidad eurasiática el pueblo ruso es el agente cohesionador. Sin él, no habría una totalidad que dé sentido a las partes. En ese sentido podríamos decir que el pueblo ruso es un pueblo con unamisión. Un pueblo imperial. Rusia estaba llamada a tomar la dirección, tarde o temprano, de toda Eurasia. ¿Como empezó todo?

Reivindicación de Gengis Khan
Para los eurasistas el Principado de Kiev – el primer Estado eslavo, surgido entre el siglo IX y las invasiones mongolas del siglo XIII – es un episodio importante, pero históricamente marginal a los efectos de la construcción de Eurasia. El embrión de la misión histórica de Rusia es el Principado de Moscovia, formado a partir del siglo XIV. En él se produjo el sincretismo definitorio de la identidad rusa: el elemento eslavo precristiano, la tradición bizantina y la aportación tártaro-mongola. En realidad todo empezó con los mongoles…
Gengis Khan marca un antes y un después. El conquistador de Asia “cristaliza la identidad rusa y la transforma en entidad euroasiática”. El imperio mongol no fue un modelo para Moscovia sino más bien una “pálida anunciación del destino ruso”[11]. Inversión radical de perspectivas: la invasión mongola no fue ni una catástrofe ni la causa del retraso histórico de Rusia, sino el crisol donde se forjó su identidad. Gengis Khan, el Carlomagno de las estepas.
¿Reivindicación de la horda? ¿Apología de la brutalidad? No se trata de eso. Los eurasistas afirman que Occidente, llevado de su egocentrismo, desconoce la realidad del imperio mongol. Los historiadores Vernadsky y Xara-Davan insistían en la importancia de lo espiritual – más que de lo económico y político – en la voluntad imperial de Gengis Khan. El Imperio mongol estaba concebido como un instrumento del Cielo eterno para establecer el orden en el universo. Una voluntad mesiánica que se materializaba en la edificación de un poder estatal, en una jerarquía político-administrativa, en el desarrollo del comercio, en la unión geopolítica de Eurasia. Una prefiguración, en suma, del mesianismo ruso: expansión territorial, sí, pero sustentada en un Imperium, en una fuerza espiritual. “Moscú como Tercera Roma encuentra una referencia en el absoluto político-religioso del imperio mongol”[12]. Lo que es también una escatología: un modelo de historicidad – señala Marlène Laruelle – “menospreciado por Occidente pero, según los eurasistas, específico de Rusia”[13].
Inversión radical de perspectivas: la influencia mongola habría contribuido no sólo a fortalecer la religión ortodoxa, sino a diferenciarla también del cristianismo occidental. El sentido religioso tártaro-mongol – con la importancia otorgada a la experiencia y al rito – se habría comunicado a la ortodoxia rusa: una religión que privilegia el ritualismo y la experiencia cotidiana sobre el enfoque intelectualizado del cristianismo occidental. Si las religiones paganas son meros cultos – y no religiones reveladas –, el cristianismo ortodoxo sería el único que habría sido capaz de conjugar la Revelación de Cristo con el ritualismo característico de las religiones ancestrales. La omnipresencia social del ritual pone de manifiesto que, como en la antigua Roma, la ortodoxia rusa es ante todo una religión de la polis.[14]
¿Es posible un imperio sin imperium? Sí lo es. Su nombre es imperialismo. El imperialismo es – observaba Julius Evola – una degeneración de la idea del Imperio, un expansionismo generado por la fuerza bruta, una superestructura mecánica y sin alma. Pero el eurasismo no propugna el dominio de un pueblo sobre otros sino una convergencia de etnias, de lenguas y de culturas dentro de un mismo territorio. Recogiendo esa idea el geógrafo P. Saviskiy definía al eurasismo como un “Imperialismo sano”. Pero tal vez no sea éste el término adecuado. La concepción eurasiática se aproxima mas bien a la idea tradicional del Imperio, tal y como se manifestaba en la Roma republicana: un pueblo federador (primus inter pares); una religión cívica basada en el rito; una tolerancia religiosa; una multiplicidad étnico-cultural; una integración bajo un principio rector. ¿Qué es todo ello sino el principio del Imperium, entendido como “la voluntad – en palabras de Julius Evola – de realizar en la tierra un orden y una armonía cósmica siempre amenazada”?; el imperium como “unidad de contrarios, como armonía de lo uno y lo múltiple, como conciliación de lo universal y lo particular” (Moeller Van der Bruck).

Una cultura de la otra Europa
El Eurasismo es una invitación a desaprender Occidente. A una ruptura con la epistemología occidental. Ello exige la elaboración de un lenguaje y de una lógica propia. Pocas corrientes intelectuales han sido tan fecundas a la hora de dar a luz nuevas ramas del saber: geosofía, etnosofía, historiosofía; o de acuñar nuevos términos: topogénesis, ideocracia, etnogénesis, pasionariedad. Términos y disciplinas difícilmente homologables a los estándares científicos de Occidente. Pero el enfoque eurasista no busca homologarse, sino diferir del occidental: mientras éste se pregunta por el “cómo” de las cosas, el primero se pregunta por su finalidad o sentido. El eurasismo es ante todo una hermenéutica, en cuanto interpreta los fenómenos como símbolos o signos de algo trascendente. Es también un pensamiento holista, en cuanto intenta mostrar la unidad de los fenómenos descritos, situarlos como partes de un “todo”. El holismo científico es “una aspiración a la unidad de los saberes, una constante del pensamiento ruso”[15]. Para el eurasismo las ciencias son también una expresión de la identidad nacional.
Pero es preciso no engañarse: esa subversión de la lógica occidental tiene sus matrices intelectuales en Europa. El eurasismo recoge la herencia de Hegel en primacía que otorga las “ideas” como motor de la historia. Se apropia de las teorías de Herder en su defensa del particularismo de los pueblos. Asume la perspectiva neoplatónica en su creencia en un “sentido oculto” de las cosas. Se inspira en la Naturphilosophie alemana en su defensa del organicismo científico. Recurre a las ideas de Nietzsche en su oposición entre “cultura” y “civilización”. Continúa la obra de Spengler en su visión cíclica de la historia. Integra la filosofía de Bergson en su crítica del cientifismo. Y así sucesivamente.[16]
A pesar de la originalidad de sus enunciados y del carácter irreductiblemente ruso de sus intuiciones, el eurasismo participa del clima europeo de su época – los años 20 y 30 del pasado siglo –. En este sentido puede ser considerado como una “revolución conservadora” rusa, o como la versión rusa de la “revolución conservadora” alemana. Al igual que ésta el eurasismo incorpora los saberes occidentales y se sitúa en el corazón de la modernidad, pero lo hace para subvertirla y llevarla por otros cauces. Frente al tradicionalismo pasivo que se aferra al pasado, el eurasismo es un antioccidentalismo activo que no reniega de la idea de revolución. Por otro lado, el hecho de que se defina en contraposición a Europa no significa que los eurasistas sean antieuropeos. Lo que sí son es antioccidentales. Y sólo son antieuropeos en la medida en que Europa se ha convertido en Occidente – en un proyecto uniformizador y mundialista – y ha dado la espalda a lo que hizo su grandeza. Los eurasistas se incluyen por derecho propio en una tradición cultural europea: en la revuelta que, desde el romanticismo, se expresa contra la civilización racionalista y burguesa. La cultura de la otra Europa.
Pero el eurasismo ejemplifica, sobre todo, lo que puede dar de sí un pensamiento metapolítico llevado a su más alto nivel de exigencia. “El eurasismo clásico – subraya el politólogo Stefan Wiederkher – fue una corriente original que, en apoyo de un programa político antiliberal, desarrolló enfoques científicos innovadores y experimentó con modelos teóricos que en esa época (…) estaban ya encontrando su lugar en el mainstream de la investigación histórica – tales como la interdependencia entre geografía e historia o el estudio de las mentalidades”.[17] Escuela de pensamiento multidisciplinar, entramado de alto nivel teórico, ambición de totalidad, voluntad de construir una cosmovisión. El eurasismo es la plasmación de una filosofía que da la primacía a las ideas como motor de la historia. Fue, en este sentido, el movimiento metapolítico par excellence.[18]
Un movimiento que, más de medio siglo después, habría de retornar con fuerza, entre la incertidumbre y el caos de la disgregación de la Unión Soviética.


[1] El eurasismo fue una ideología elaborada principalmente en los ambientes intelectuales y académicos de la emigración rusa en Europa, principalmente en Praga, París y Berlín, durante los años 20 y 30 del pasado siglo. Los principales teóricos eurasistas (y figuras señeras en sus respectivas disciplinas) fueron siete: el geógrafo y economista P. N. Saviskiy (1895-1968); el etnógrafo N. S, Trouvetskoy (1890-1938); el lingüista Roman Jakobson (1896-1982); el filósofo L. P. Karsavin (1882-1952); el historiador G. V. Vernadsky (1887-1973); el pensador religioso G.V. Florovskiy (1893-1979); el filósofo del derecho N. N. Alekséev (1879-1964).
 
[2]Marlène Laruelle, L’idéologie eurasiste russse, ou comment penser l'empire. L’Harmattan 1999, pag 26. Esta eslavista francesa está considerada como la principal referencia en Europa sobre el movimiento eurasista. A éste ha dedicado, aparte de la obra citada, el libro: La quête d’une identité impériale. Le néo-eurasisme Dans la Russie contemporaine (Petra Editions 2007). En la exposición que sigue nos apoyamos preferentemente en estas obras.
 
[3]Marlène Laruelle, Obra citada, pag. 30.
 
[4]Marlène Laruelle, Obra citada, pags. 101-102.
 
[5]Marlène Laruelle, Obra citada, pags. 103-104.
 
[6]Marlène Laruelle, Obra citada, pags. 95-96.
 
[7]Marlène Laruelle, Obra citada, pag 97.
 
[8] Stefan Wiederkehr, Die Eurasische Bewegung. Wissenchaft und politik in der russischen emigration der zwischenkriegszeit und in postsowjetischen Russland.  Böhlaug Verlag 2007, pags. 72-74.
Vinculado a la idea de “espacio de desarrollo común” (mestorazvitija) está el concepto (también desarrollado por los eurasistas) de “lenguas aliadas” (Sprachbund): grupos de lenguas que han desarrollado estructuras similares por contacto mutuo, en contraposición a las “familias lingüísticas” (Sprachfamilie), grupos de lenguas con un mismo origen.
 
[9]Marlène Laruelle, Obra citada, pag. 179
 
[10] Marlène Laruelle, Obra citada, pag. 193.
 
[11]Marlène Laruelle, Obra citada, pag. 193
 
[12]Marlène Laruelle, Obra citada, pag. 269
 
[13]Marlène Laruelle, Obra citada, pag. 104.
 
[14] Para los eurasistas “la Iglesia rusa es una Iglesia abierta, que no pretende más que una parte de la verdad, capaz de reconocer otras expresiones religiosas. Según algunos podría hasta ser acusada de panteísmo (...) por sus fuertes influencias paganas (...) La iglesia rusa es una ortodoxia próxima del paganismo de algunos pueblos eurasiáticos, sin vinculación con la ortodoxia griega y balcánica, alejada del cristianismo occidental”. Marlène Laruelle, Obra citada, pag. 194.
 
[15] Marlène Laruelle, Obra citada,, pags 109-111.
 
[16] Marlène Laruelle, Obra citada,, págs. 82-86.
 
[17] Stefan Wiederkehr, Die Eurasische Bewegung. Wissenchaft und politik in der russischen emigration der zwischenkriegszeit und in postsowjetischen Russland.  Böhlaug Verlag 2007, pags. 297-298.
 
[18] Como movimiento metapolítico el eurasismo es ante todo – señala M. Laruelle – “una atmósfera, una concepción del mundo”. Nunca contó con una plataforma ideológica común, mucho menos con un partido político. De hecho, los itinerarios políticos de los eurasistas fueron divergentes. Puede hablarse de rama “praguense” (Saviskiy, Troubetskoy) muy hostil a la URSS, y de una rama “parisina”, próxima al régimen soviético. La primera tuvo a sus principales interlocutores en la “revolución conservadora” y otras corrientes europeas de “tercera vía”. La rama “parisina” – que acentuaba el papel “ontológicamente revolucionario” del eurasismo – sería infiltrada por los servicios soviéticos. Varios de sus miembros, retornados a la URSS, acabarán en campos de concentración o fusilados. El clima de radicalización de los años 30 redundó en la división del eurasismo y en su práctica extinción en vísperas de la segunda guerra mundial.